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Détail
Liste
1651
p. 186-189
De VERSAILLES, le 22 Janvier 1763.
Début :
SA Majesté a donné le Gouvernement de Jour & de Pontarlier au Chevalier de Montbarrey, [...]
Mots clefs :
Ordre royal et militaire de Saint-Louis, Ministre plénipotentiaire, Bal, Chevaliers
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texteReconnaissance textuelle : De VERSAILLES, le 22 Janvier 1763.
De VERSAILLES , le 22 Janvier 1763 .
SA Majefté a donné le Gouvernement de Jour
& de Pontarlier au Chevalier de Montbarrey ,
Maréchal de Camp , à qui Elle a accordé auff
la dignité de Grand Croix de l'Ordre Royal &
Militaire de S. Louis , vacante par la mort du
Marquis de Villemur.
Sa Majefté a nommé le fieur O- Dune pour
remplacer le Marquis d'Alefme en qualité de fon
Miniftre Plénipotentiaire auprès de l'Electeur Palatin
; & le Chevalier du Buat , pour remplacer le
Baron de Mackau en qualité de fon Miniſtre à la
Diete générale de l'Empire à Ratisbonne.
La Marquife de Noailles a été préſentée l
16 au Roi , à la Reine & à la Famille Royale ,
par la Duchelle d'Ayen. Le même jour , Leurs
FEVRIER . 1763 .
187
Majeftés , ainsi que la Famille Royale , fignerent
le Contrat de Mariage du fieur Thiroux de Crofne,
Maître des Requêtes , avec la Demoiſelle de la
Michodiere.
Le 17 , il y eut un Bal dans la Salle de Spectacle
du Château . Leurs Majeftés , ainfi que Monfei
gneur le Dauphin , Madame la Dauphine & Madame
Sophie l'honorerent de leur préfence. Le
Duc d'Orléans , le Duc de Chartres , le Comte de
la Marche , le Comte de Luface & la Comteffe de
Henneberg , affifterent à cette Affemblée , que
le concours des Seigneurs & Dames de la Cour
rendit très-brillante.
Le 18 , le Comte de Wedelfriz , Envoyé Extraordinaire
de Dannemarck , a eu l'honneur de
préfenter au Roi avec les formalités ordinaires ,
cinquante-huit Gerfaulx d'Iflande , de la part dur
Roi de Danemarck ; Sa Majefté a témoigné au
Comte de Wedelfriz combien elle étoit fatisfaite
de ce préfent.
Le Comte de Starhemberg , Ambaſſadear de
leurs Majeftés Impériales , ayant notifié au Roi la
mort de l'Archiducheffe Jeanne , Sa Majesté a
pris le deuil le 21 pour 12 jours.
Le fieur Dejean , Maître en Chirurgie de Pa
ris a eu l'honneur de préfenter au Roi un Ouvra
ge touchant les hernies ou defcentes.
Le Roi a nommé Chevaliers des Ordres Royaux
Militaires & Hofpitaliers de Notre Dame du
Mont Carmel & de S. Lazare de Jérufalem , le
Marquis de Marbeuf , Maréchal de Camp ; le
Comte de Luppé , Colonel d'Infanterie , le Comte
de la Billarderie d'Angivilé , Meftre de Camp de
Cavalerie ; le Marquis de Montefquiou , Colonel
d'Infanterie , le Comte de Montault- Benac , Co-
Jonel d'Infanterie ; & le Vicomte de Boifgelin ,
188 MERCURE DE FRANCE.
Lieutenant des Vaiffeaux du Roi , tous fix Gen
tilshommes de la Manche de Monfeigneur le Duc
de Berry ; & le Baron Galucci- l'Hôpital , Colonet
d'Infanterie étrangere ; le Comte Laizer de Siougeat
, Colonel d'Infanterie & Députés des Etats
d'Artois auprès de Sa Majefté ; le Comte de
Quelen , Capitaine des Vaiffeaux du Roi ; le fieur
de Ruis Embito , Intendant de la Marine à Rochefort
; le fieur Durand , Miniftre de Sa Majefté
près du Roi & de la République de Pologne . Les
nouveaux Chevaliers , à l'exception du Comte de
Montault , qui s'eft trouvé indifpofé , du Marquis
de Montefquiou , qui n'a pas encore atteint l'âge
prefcrit par le réglement de fa Majefté ; du fieur
de Ruis- Embito , employé à fon Département ,
& du fieur , Durand , réfident actuellement a Londres
le fervice du Roi , ont été reçus le 20
de ce mois , dans l'Appartement & en préfence
de Monſeigneur le Duc de Berry , Grand- Maître
defdits Ordres , après avoir fait leur profeffion &
l'émiffion de leurs voeux entre les mains du
Comte de S. Florentin , Gérent & Adminiftrateur-
Général de ces Ordres pendant la minorité
de Monſeigneur le Duc de Berry . Ils furent enfaite
admis à baiſer la main du Prince Grand-
Maître , en figne d'obédience.Les Grands Officiers ,
un grand nombre de Chevaliers & Comman
deurs Eccléfiaftiques defdits Ordres , ont affifté à
cette cérémonie.
pour
Le Marquis d'Epinay Saint - Luc , Capitaine
au Régiment de Penthievre , Cavalerie , a eu
l'honneur d'être préſenté au Roi & à la Famille
Royale, par le Duc de Duras.
Le Comte de S. Florentin a préſenté à Sa Majefté
les Planches anatomiques de la troifiéme &
derniere diftribution du fupplément que donne
FEVRIER. 1763. 189
au Public le fieur Gautier. Cet Ouvrage préfenrement
complet , & éxécuté à la fatisfaction des
Amateurs , fe diftribue à Paris chez le fieur le
Roi , Marchand Bijoutier , vis-à-vis la Comédie
Françoiſe.
SA Majefté a donné le Gouvernement de Jour
& de Pontarlier au Chevalier de Montbarrey ,
Maréchal de Camp , à qui Elle a accordé auff
la dignité de Grand Croix de l'Ordre Royal &
Militaire de S. Louis , vacante par la mort du
Marquis de Villemur.
Sa Majefté a nommé le fieur O- Dune pour
remplacer le Marquis d'Alefme en qualité de fon
Miniftre Plénipotentiaire auprès de l'Electeur Palatin
; & le Chevalier du Buat , pour remplacer le
Baron de Mackau en qualité de fon Miniſtre à la
Diete générale de l'Empire à Ratisbonne.
La Marquife de Noailles a été préſentée l
16 au Roi , à la Reine & à la Famille Royale ,
par la Duchelle d'Ayen. Le même jour , Leurs
FEVRIER . 1763 .
187
Majeftés , ainsi que la Famille Royale , fignerent
le Contrat de Mariage du fieur Thiroux de Crofne,
Maître des Requêtes , avec la Demoiſelle de la
Michodiere.
Le 17 , il y eut un Bal dans la Salle de Spectacle
du Château . Leurs Majeftés , ainfi que Monfei
gneur le Dauphin , Madame la Dauphine & Madame
Sophie l'honorerent de leur préfence. Le
Duc d'Orléans , le Duc de Chartres , le Comte de
la Marche , le Comte de Luface & la Comteffe de
Henneberg , affifterent à cette Affemblée , que
le concours des Seigneurs & Dames de la Cour
rendit très-brillante.
Le 18 , le Comte de Wedelfriz , Envoyé Extraordinaire
de Dannemarck , a eu l'honneur de
préfenter au Roi avec les formalités ordinaires ,
cinquante-huit Gerfaulx d'Iflande , de la part dur
Roi de Danemarck ; Sa Majefté a témoigné au
Comte de Wedelfriz combien elle étoit fatisfaite
de ce préfent.
Le Comte de Starhemberg , Ambaſſadear de
leurs Majeftés Impériales , ayant notifié au Roi la
mort de l'Archiducheffe Jeanne , Sa Majesté a
pris le deuil le 21 pour 12 jours.
Le fieur Dejean , Maître en Chirurgie de Pa
ris a eu l'honneur de préfenter au Roi un Ouvra
ge touchant les hernies ou defcentes.
Le Roi a nommé Chevaliers des Ordres Royaux
Militaires & Hofpitaliers de Notre Dame du
Mont Carmel & de S. Lazare de Jérufalem , le
Marquis de Marbeuf , Maréchal de Camp ; le
Comte de Luppé , Colonel d'Infanterie , le Comte
de la Billarderie d'Angivilé , Meftre de Camp de
Cavalerie ; le Marquis de Montefquiou , Colonel
d'Infanterie , le Comte de Montault- Benac , Co-
Jonel d'Infanterie ; & le Vicomte de Boifgelin ,
188 MERCURE DE FRANCE.
Lieutenant des Vaiffeaux du Roi , tous fix Gen
tilshommes de la Manche de Monfeigneur le Duc
de Berry ; & le Baron Galucci- l'Hôpital , Colonet
d'Infanterie étrangere ; le Comte Laizer de Siougeat
, Colonel d'Infanterie & Députés des Etats
d'Artois auprès de Sa Majefté ; le Comte de
Quelen , Capitaine des Vaiffeaux du Roi ; le fieur
de Ruis Embito , Intendant de la Marine à Rochefort
; le fieur Durand , Miniftre de Sa Majefté
près du Roi & de la République de Pologne . Les
nouveaux Chevaliers , à l'exception du Comte de
Montault , qui s'eft trouvé indifpofé , du Marquis
de Montefquiou , qui n'a pas encore atteint l'âge
prefcrit par le réglement de fa Majefté ; du fieur
de Ruis- Embito , employé à fon Département ,
& du fieur , Durand , réfident actuellement a Londres
le fervice du Roi , ont été reçus le 20
de ce mois , dans l'Appartement & en préfence
de Monſeigneur le Duc de Berry , Grand- Maître
defdits Ordres , après avoir fait leur profeffion &
l'émiffion de leurs voeux entre les mains du
Comte de S. Florentin , Gérent & Adminiftrateur-
Général de ces Ordres pendant la minorité
de Monſeigneur le Duc de Berry . Ils furent enfaite
admis à baiſer la main du Prince Grand-
Maître , en figne d'obédience.Les Grands Officiers ,
un grand nombre de Chevaliers & Comman
deurs Eccléfiaftiques defdits Ordres , ont affifté à
cette cérémonie.
pour
Le Marquis d'Epinay Saint - Luc , Capitaine
au Régiment de Penthievre , Cavalerie , a eu
l'honneur d'être préſenté au Roi & à la Famille
Royale, par le Duc de Duras.
Le Comte de S. Florentin a préſenté à Sa Majefté
les Planches anatomiques de la troifiéme &
derniere diftribution du fupplément que donne
FEVRIER. 1763. 189
au Public le fieur Gautier. Cet Ouvrage préfenrement
complet , & éxécuté à la fatisfaction des
Amateurs , fe diftribue à Paris chez le fieur le
Roi , Marchand Bijoutier , vis-à-vis la Comédie
Françoiſe.
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Résumé : De VERSAILLES, le 22 Janvier 1763.
Le 22 janvier 1763, à Versailles, le Chevalier de Montbarrey a été nommé Maréchal de Camp et Gouverneur de Jour et de Pontarlier. Il a également reçu la dignité de Grand Croix de l'Ordre Royal et Militaire de Saint-Louis, après la mort du Marquis de Villemur. Le sieur O-Dune a été désigné pour remplacer le Marquis d'Alefme en tant que Ministre Plénipotentiaire auprès de l'Électeur Palatin, et le Chevalier du Buat a succédé au Baron de Mackau en tant que Ministre à la Diète générale de l'Empire à Ratisbonne. Le 16 février, la Marquise de Noailles a été présentée au Roi, à la Reine et à la Famille Royale par la Duchesse d'Ayen. Ce même jour, Leurs Majestés et la Famille Royale ont signé le contrat de mariage du sieur Thiroux de Croisne, Maître des Requêtes, avec la Demoiselle de la Michodière. Le 17 février, un bal a eu lieu dans la Salle de Spectacle du Château, en présence de Leurs Majestés, du Dauphin, de Madame la Dauphine, de Madame Sophie et de plusieurs membres de la cour. Le 18 février, le Comte de Wedelfriz, Envoyé Extraordinaire du Danemark, a offert au Roi cinquante-huit gerfauts d'Islande de la part du Roi de Danemark. Le Comte de Starhemberg, Ambassadeur des Majestés Impériales, a informé le Roi de la mort de l'Archiduchesse Jeanne. Le Roi a observé le deuil pendant douze jours à partir du 21 février. Le sieur Dejean, Maître en Chirurgie de Paris, a présenté au Roi un ouvrage sur les hernies. Le Roi a nommé plusieurs nouveaux Chevaliers des Ordres Royaux Militaires et Hospitaliers de Notre Dame du Mont Carmel et de Saint-Lazare de Jérusalem, dont le Marquis de Marbeuf, le Comte de Luppé et le Vicomte de Boisgelin. Le Marquis d'Epinay Saint-Luc, Capitaine au Régiment de Penthièvre, Cavalerie, a été présenté au Roi et à la Famille Royale par le Duc de Duras. Le Comte de Saint-Florentin a présenté à Sa Majesté les planches anatomiques de la troisième et dernière distribution du supplément de l'ouvrage du sieur Gautier, distribué à Paris chez le sieur le Roi, Marchand Bijoutier.
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1652
p. 194-195
PRIX des Grains pendant la fin de Janvier.
Début :
FROMENT ( le septier) 15 l. 10 s. 16 l. 5 s. Il en a été vendu à 12 l. 10 s. [...]
Mots clefs :
Volailles, Beurre, Oeufs, Grains
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texteReconnaissance textuelle : PRIX des Grains pendant la fin de Janvier.
PRIX des Grains pendant la fin de
Janvier.
FROMENT ( le feptier) 15 l . 10 f. 16 l . 5 f.
Ilen a été vendu à 12 1. 10 f.
Seigle , 7 l. 15 f. 9 l.
Orge , 9 1.5 f. 10 l .
Avoine , IS 19 1.
Ayoine , 16.1. à 16 1. 10f.
Menus Grains.
Sarrazin , 8 1. à 8 l . 10 f.
Vefce , 16 1. 10 à 17 l.
Lentilles , 24 l . 52 1.
Haricots , 28 à 36 1.
FEVRIER, 1763 .
195
Poids verds , 22 à 54 l .
Féveroles , 14 à 14 1. 10 f.
Féves Suilles , 22 à 42 1 .
VOLAILLES à lafin de Janvier.
1.
Gros Chapon ( la piéce ) 4 1. 10 f. 4 l .
Poularde , 3 1. 10 f. 3 1.2 1. 10 f.
Gros Dindon , l . 106.41.
Dindon commun , 3 l . 10 f. 3 1. à 2 l. 10 f
Poulet gras , I l. Is f. I 1. 10 f. 1 1. s f.
Poulet commun , Il. S f. 1 1. & 15 f,
Levreau , 3 1.2 1. 10 f.
Lapreau , l . 10 f. 1 1. s fil. 1
Canard fauvage , 2 l. 1of. & 2 1.5 6.
Cercelle , 2 1. & 2 1. 10 f.
Bécaffe , 3 1. & 2 l. 5 f.
Bécaffine , 1 l. 10 f. 1 l . 5 f. & 1.l.
Canard paillé , 1 l. 10 f. & 1 1.
Pigeon , 1 l. f. 1 1. & 15 f.
Agneau , 91. 10 f. 9 1. & 7 l .
Cochon de lait , 7 l . 6 l . & 4 1. 10 f.
Oye , 2 l. 10 ſ. 2 l.
Allouettes , ( le paquet ) 1 l . 10 f. & 1 l . 5 f.
Beurres & Eufs pendant le même
Le Beurre d'Iffigny , 14 f. la livre.
temps.
Le Beurre de Gournai , 17 f. celui de Chartres ,
9 f. celui de Lonjumeau , 8 à 9 f.
Les Eufs de Gournai , 37 l . le millier , ceux de
Lonjumeau , 36 1. & les OEufs Picards , 34 1.
Fourrages.
La Paille a été vendue à la Porte S. Martin 16 1.
le cent.
Le Foin a été vendu à la Porte S. Michel 35 1
36 1, le cent .
Janvier.
FROMENT ( le feptier) 15 l . 10 f. 16 l . 5 f.
Ilen a été vendu à 12 1. 10 f.
Seigle , 7 l. 15 f. 9 l.
Orge , 9 1.5 f. 10 l .
Avoine , IS 19 1.
Ayoine , 16.1. à 16 1. 10f.
Menus Grains.
Sarrazin , 8 1. à 8 l . 10 f.
Vefce , 16 1. 10 à 17 l.
Lentilles , 24 l . 52 1.
Haricots , 28 à 36 1.
FEVRIER, 1763 .
195
Poids verds , 22 à 54 l .
Féveroles , 14 à 14 1. 10 f.
Féves Suilles , 22 à 42 1 .
VOLAILLES à lafin de Janvier.
1.
Gros Chapon ( la piéce ) 4 1. 10 f. 4 l .
Poularde , 3 1. 10 f. 3 1.2 1. 10 f.
Gros Dindon , l . 106.41.
Dindon commun , 3 l . 10 f. 3 1. à 2 l. 10 f
Poulet gras , I l. Is f. I 1. 10 f. 1 1. s f.
Poulet commun , Il. S f. 1 1. & 15 f,
Levreau , 3 1.2 1. 10 f.
Lapreau , l . 10 f. 1 1. s fil. 1
Canard fauvage , 2 l. 1of. & 2 1.5 6.
Cercelle , 2 1. & 2 1. 10 f.
Bécaffe , 3 1. & 2 l. 5 f.
Bécaffine , 1 l. 10 f. 1 l . 5 f. & 1.l.
Canard paillé , 1 l. 10 f. & 1 1.
Pigeon , 1 l. f. 1 1. & 15 f.
Agneau , 91. 10 f. 9 1. & 7 l .
Cochon de lait , 7 l . 6 l . & 4 1. 10 f.
Oye , 2 l. 10 ſ. 2 l.
Allouettes , ( le paquet ) 1 l . 10 f. & 1 l . 5 f.
Beurres & Eufs pendant le même
Le Beurre d'Iffigny , 14 f. la livre.
temps.
Le Beurre de Gournai , 17 f. celui de Chartres ,
9 f. celui de Lonjumeau , 8 à 9 f.
Les Eufs de Gournai , 37 l . le millier , ceux de
Lonjumeau , 36 1. & les OEufs Picards , 34 1.
Fourrages.
La Paille a été vendue à la Porte S. Martin 16 1.
le cent.
Le Foin a été vendu à la Porte S. Michel 35 1
36 1, le cent .
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Résumé : PRIX des Grains pendant la fin de Janvier.
Le document détaille les prix des grains, volailles, beurres, œufs et fourrages à la fin janvier 1763. Les grains montrent des variations selon les types : le froment est entre 15 livres 10 sous et 16 livres 5 sous, le seigle entre 7 livres 15 sous et 9 livres, l'orge entre 9 livres 5 sous et 10 livres, et l'avoine entre 15 livres 19 sous et 16 livres 10 sous. Les prix des volailles varient également : un chapon coûte entre 4 livres 10 sous et 4 livres, une poularde entre 3 livres 10 sous et 3 livres 2 sous 10 sous. Les beurres ont des prix selon leur origine : le beurre d'Issigny est à 14 sous la livre, celui de Gournay à 17 sous, de Chartres à 9 sous, et de Lonjumeau entre 8 et 9 sous. Les œufs de Gournay sont à 37 livres le millier, ceux de Lonjumeau à 36 livres, et les œufs picards à 34 livres. Enfin, la paille est vendue à 16 livres le cent et le foin entre 35 et 36 livres le cent à la Porte Saint-Martin et à la Porte Saint-Michel.
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1653
p. 197-200
« Par Privilége exclusif, Permission & Lettres-Patentes du Roi, enregistrées au Parlement [...] »
Début :
Par Privilége exclusif, Permission & Lettres-Patentes du Roi, enregistrées au Parlement [...]
Mots clefs :
Huile de Vénus, Élixir, Pituite, Accouchements, Vérole
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texteReconnaissance textuelle : « Par Privilége exclusif, Permission & Lettres-Patentes du Roi, enregistrées au Parlement [...] »
Par Privilége exclufif , Permiffion & Lettres-
Patentes du Roi , enregistrées au Parlement
de Paris.
Le fieur de SIGOGNE , neveu du feu feur
I iij
198 MERCURE DE FRANCE .
DE SIGOGNE , Médecin des Cent Suiffes de la
Garde du Roi , donne avis au Public qu'il eft
feul poffeffeur , & tient du feu fieur de Sigogne
fon oncle , avec lequel il a travaillé pendant plufieurs
années , le fecret de la compofition del'Elixir
connu fous le nom d'Huile de Vénus .
M. le premier Médecin de Sa Majeſté , après
avoir vérifié par lui-même fes opérations pour
cette compofition & avoir reconnu toutes les
propriétés de cet Elixir , a donné au fieur de Sigogne
un Brévet & Privilége exclufif le s Avril
1761 , lequel a été enregiftré en la Prévôté de
l'Hôtel du Roi le 9 des mêmes mois & an.
Sa Majefté elle même voulant récompenfer
en la perfonne du fieur de Sigogne neveu , nonfeulement
le mérite de l'invention de fon oncle ,
mais encore les travaux & connoiffances perſonnelles
, a eu la bonté de lui accorder le 20 Février
1762 des Lettres-Patentes portant privilége .
exclufif pour la compofition & débit de cet Elixir
dans toute l'étendue du Royaume : elles ont été
enregistrées en la Cour de Parlement de Paris le
31 Juillet 1762 , fur les certificats des Doyen &
ancien Doyen de la Faculté de Médecine de Paris ,
& avis de Meffieurs les Lieutenant- Général de
Police & Procureur du Roi au Châtelet de Paris ,
donnés les 2 & 14 du même mois de Juillet , en
exécution d'un Arrêt préparatoire du 30 Juin
précédent.
Depuis , & par autre Arrêt du 4 Septembre
1762 , ladite Cour de Parlement , pour prévenir
tous les inconvéniens qui pourroient tromper le
Public , empêcher la contrefaction de cet Elixir ,
& même l'annonce faite par plufieurs perfonnes
qu'elles tenoient du feu fieur de Sigogne fon
fecret avec fon cachet ; a fait défenſes à toutes,
JANVIER. 1763. 199
perfonnes , de quelque qualité & condition
qu'elles foient , de contrefaire , vendre & débiter
ledit Elixir connu fous le nom d'Huile de
Vénus , & de fe fervir du nom & cachet du feu
hieur de Sigogne , fous les peines portées par
l'Arrêt.
Propriétés de l'Huile de Vénus.
Cet Elixir , un des plus puiffans ftomachiques
qu'il y ait , rétablit par fon ufage continué les
eftomachs les plus foibles , en en prenant tous
les jours une cuillerée à bouche uhe heure où
deux après le repas.
Cette Huile fortifie les vieillards , en confumant
cette pituite froide & crue qui les accable ,
aide à faire la digeſtion , & fortifie le cerveau &
toute l'oeconomie animale.
1
Elle procure les régles aux filles & aux femmes
, en réparant le vice des fermens de l'eftomach
, & en donnant de la fluidité aux humeurs
excrémenteufes qui doivent s'évacuer tous les
mois ; & c'eft de-là principalement que dépend
la fanté ou la maladie du fexe.
Elle diffipe & calme toutes fortes de vapeurs ,
en en prenant une cuillerée ou deux , & buvant
un verre d'eau fraîche par -deſſus.
Elle facilite merveilleufement les accouchemens
laborieux on en prend dans le travail jufqu'à
quatre cuillerées , & même fix : la quantité
ne peut jamais faire de mal .
C'eft un des plus puiffans Spécifiques pour calmer
& guérir fur le champ toutes fortes de coliques
; on en prend une ou deux cuillerées .
C'eft un excellent cordial pour les petites véroles
; on en mêlange une , troifiéme ou quatrième
partie avec les eaux de chardon- bénit eu de fca-
I iv
200 MERCURE DE FRANCE .
bieuſe : on en donne plus ou moins , fuivant que
la nature l'indique.
Cette Huile peut s'employer avec fuccès dans
les affections fcorbutiques : fon uſage continué
d'une cuillerée ou deux par jour après le repas ,
garantit de ces maux dangereux , ou en arrête
le progrès , en confumant cet acide fixe & froid
qui ronge la tiffure du fang , & fouvent même les
os ; ce Reméde pouffe au dehors par les excrétions
& les fecrétions naturelles.
Une ou deux cuillerées de cette liqueur arrête
fubitement le mal de mer ; c'eft à- dire ces dégoûts
, ces défaillances , ces naufées , ces vomiſ-
Lemens affreux , qui font occafionnés par le
mouvement du vaiffeau & par l'odeur de la
mer.
De toutes les liqueurs connues , il n'y en a
point de fi agréable que celle- ci pour le goût ;
d'ailleurs , bien différente des autres liqueurs ordinaires
, celle- ci ne peut jamais faire de mal ,
quelque ufage que l'on en falle.
Elle ne s'évente jamais , & plus elle eft gardée
, meilleure elle eft , & pour les qualités &
pour le goût.
י ז
Le prix de la Bouteille eft de 5 liv. Ily a des
demies bouteilles de 8 liv. & despetites de 4 liv.
La demeure dufieur DE SIGOGNE eft à Paris
rue de Perpignan en la Cité , la première porte à
droite en entrant par la rue des Marmouzets , au
premier. Les perfonnes qui écriront au Diftributeur,
font priées d'affranchir leurs Lettres.
Patentes du Roi , enregistrées au Parlement
de Paris.
Le fieur de SIGOGNE , neveu du feu feur
I iij
198 MERCURE DE FRANCE .
DE SIGOGNE , Médecin des Cent Suiffes de la
Garde du Roi , donne avis au Public qu'il eft
feul poffeffeur , & tient du feu fieur de Sigogne
fon oncle , avec lequel il a travaillé pendant plufieurs
années , le fecret de la compofition del'Elixir
connu fous le nom d'Huile de Vénus .
M. le premier Médecin de Sa Majeſté , après
avoir vérifié par lui-même fes opérations pour
cette compofition & avoir reconnu toutes les
propriétés de cet Elixir , a donné au fieur de Sigogne
un Brévet & Privilége exclufif le s Avril
1761 , lequel a été enregiftré en la Prévôté de
l'Hôtel du Roi le 9 des mêmes mois & an.
Sa Majefté elle même voulant récompenfer
en la perfonne du fieur de Sigogne neveu , nonfeulement
le mérite de l'invention de fon oncle ,
mais encore les travaux & connoiffances perſonnelles
, a eu la bonté de lui accorder le 20 Février
1762 des Lettres-Patentes portant privilége .
exclufif pour la compofition & débit de cet Elixir
dans toute l'étendue du Royaume : elles ont été
enregistrées en la Cour de Parlement de Paris le
31 Juillet 1762 , fur les certificats des Doyen &
ancien Doyen de la Faculté de Médecine de Paris ,
& avis de Meffieurs les Lieutenant- Général de
Police & Procureur du Roi au Châtelet de Paris ,
donnés les 2 & 14 du même mois de Juillet , en
exécution d'un Arrêt préparatoire du 30 Juin
précédent.
Depuis , & par autre Arrêt du 4 Septembre
1762 , ladite Cour de Parlement , pour prévenir
tous les inconvéniens qui pourroient tromper le
Public , empêcher la contrefaction de cet Elixir ,
& même l'annonce faite par plufieurs perfonnes
qu'elles tenoient du feu fieur de Sigogne fon
fecret avec fon cachet ; a fait défenſes à toutes,
JANVIER. 1763. 199
perfonnes , de quelque qualité & condition
qu'elles foient , de contrefaire , vendre & débiter
ledit Elixir connu fous le nom d'Huile de
Vénus , & de fe fervir du nom & cachet du feu
hieur de Sigogne , fous les peines portées par
l'Arrêt.
Propriétés de l'Huile de Vénus.
Cet Elixir , un des plus puiffans ftomachiques
qu'il y ait , rétablit par fon ufage continué les
eftomachs les plus foibles , en en prenant tous
les jours une cuillerée à bouche uhe heure où
deux après le repas.
Cette Huile fortifie les vieillards , en confumant
cette pituite froide & crue qui les accable ,
aide à faire la digeſtion , & fortifie le cerveau &
toute l'oeconomie animale.
1
Elle procure les régles aux filles & aux femmes
, en réparant le vice des fermens de l'eftomach
, & en donnant de la fluidité aux humeurs
excrémenteufes qui doivent s'évacuer tous les
mois ; & c'eft de-là principalement que dépend
la fanté ou la maladie du fexe.
Elle diffipe & calme toutes fortes de vapeurs ,
en en prenant une cuillerée ou deux , & buvant
un verre d'eau fraîche par -deſſus.
Elle facilite merveilleufement les accouchemens
laborieux on en prend dans le travail jufqu'à
quatre cuillerées , & même fix : la quantité
ne peut jamais faire de mal .
C'eft un des plus puiffans Spécifiques pour calmer
& guérir fur le champ toutes fortes de coliques
; on en prend une ou deux cuillerées .
C'eft un excellent cordial pour les petites véroles
; on en mêlange une , troifiéme ou quatrième
partie avec les eaux de chardon- bénit eu de fca-
I iv
200 MERCURE DE FRANCE .
bieuſe : on en donne plus ou moins , fuivant que
la nature l'indique.
Cette Huile peut s'employer avec fuccès dans
les affections fcorbutiques : fon uſage continué
d'une cuillerée ou deux par jour après le repas ,
garantit de ces maux dangereux , ou en arrête
le progrès , en confumant cet acide fixe & froid
qui ronge la tiffure du fang , & fouvent même les
os ; ce Reméde pouffe au dehors par les excrétions
& les fecrétions naturelles.
Une ou deux cuillerées de cette liqueur arrête
fubitement le mal de mer ; c'eft à- dire ces dégoûts
, ces défaillances , ces naufées , ces vomiſ-
Lemens affreux , qui font occafionnés par le
mouvement du vaiffeau & par l'odeur de la
mer.
De toutes les liqueurs connues , il n'y en a
point de fi agréable que celle- ci pour le goût ;
d'ailleurs , bien différente des autres liqueurs ordinaires
, celle- ci ne peut jamais faire de mal ,
quelque ufage que l'on en falle.
Elle ne s'évente jamais , & plus elle eft gardée
, meilleure elle eft , & pour les qualités &
pour le goût.
י ז
Le prix de la Bouteille eft de 5 liv. Ily a des
demies bouteilles de 8 liv. & despetites de 4 liv.
La demeure dufieur DE SIGOGNE eft à Paris
rue de Perpignan en la Cité , la première porte à
droite en entrant par la rue des Marmouzets , au
premier. Les perfonnes qui écriront au Diftributeur,
font priées d'affranchir leurs Lettres.
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Résumé : « Par Privilége exclusif, Permission & Lettres-Patentes du Roi, enregistrées au Parlement [...] »
Le sieur de Sigogne, neveu du défunt sieur de Sigogne, médecin des Cent Suisses de la Garde du Roi, publie un avis public pour informer le public qu'il est le seul possesseur et fabricant de l'Elixir connu sous le nom d'Huile de Vénus. Ce secret lui a été transmis par son oncle avec qui il a collaboré plusieurs années. L'Elixir a été vérifié par le premier Médecin du Roi, qui a accordé un brevet exclusif au sieur de Sigogne le 20 avril 1761, enregistré à la Prévôté de l'Hôtel du Roi le 9 avril 1761. De plus, Sa Majesté a accordé des Lettres-Patentes le 20 février 1762, enregistrées au Parlement de Paris le 31 juillet 1762, après avis de la Faculté de Médecine et des autorités de police. Pour éviter les contrefaçons et protéger le public, le Parlement a interdit à quiconque de reproduire, vendre ou débiter cet Elixir sous peine de sanctions, par un arrêt du 4 septembre 1762. L'Huile de Vénus est décrite comme un puissant stomachique, fortifiant les vieillards, régulant les menstruations, calmant les vapeurs, facilitant les accouchements, guérissant les coliques, traitant les petites véroles et combattant les affections scorbutiques. Elle est également efficace contre le mal de mer et ne se détériore pas avec le temps. Les prix de l'Huile de Vénus sont fixés à 5 livres pour une bouteille, 8 livres pour une demi-bouteille et 4 livres pour une petite bouteille. Le sieur de Sigogne réside à Paris, rue de Perpignan en la Cité.
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1654
p. 201-203
A LACROIX DE LORRAINE, A La Source du Parfait-Amour.
Début :
MICHELIN , Marchand Epicier & Distillateur, demeure rue & près les Capucines, vis-à-vis [...]
Mots clefs :
Épicier , Distillateur, Liqueurs, Sirops, Thériaque de Venise
Afficher :
texteReconnaissance textuelle : A LACROIX DE LORRAINE, A La Source du Parfait-Amour.
A LACROIX DE LORRAINE ,
A La Source du Parfait - Amour.
MICHELIN , Marchand Epicier & Diſtillateur
, demeure rue & près les Capucines , vis- àvis
la Place de Vendôme ; Tient & Fabrique les
Superfines Liqueurs de Lorraine & autres Pays
Etrangers ;
Marafquin ,
Bologna ,
Huile de Vénus ,
SÇAVOIR ,
Eau des Barbades d'Angleterre ,
Eau de Dardel ,
Eau de Meliffe
Scuba rouge d'Angleterre ,
Eau de Fleur d'Orange ,
Cinnamomum rouge ,
Rhubarbe >
La Vanille ,
Liqueur de Macis ,
Bergamotte rouge ,
Parfait - Amour
Scuba jaune ,
Scuba blanc .
Fine Orange ,
Superfin de Saffran ,
Cédra blanc
Crême de Barbades ,
Cinnamomum
,
Eau Couronnée ,
12
1.
12.1
12 1.
6. 1.
6 1.
6 l.
6 1.
6 L
.6 1.
61.
6 1.
}
6 1 .
6 1.
6 1
6 1.
6
6 1.
6 1
61
61.
6 น.
Liqueur d'Abricot ,
Larmes de Portugal ,
Roffolis rouge ,
Roflolis blanc ,
I v
202 MERCURE DE FRANCE.
Badian des Indes ,
Pondichery blanc ,
Pondichery rouge
Liqueur à la Dauphine,
Bergamotte ,
Chocolat ,
6 1.
6 l.
6 1 .
6 1.
61.
Caffé ,
Cachoux ,
6 1.
6 1:
Les Sept Graines , 6.1.
La Bequillette ,
6 1.
Unique Parfaite , 6 1.
Thériaque ,
6 l.
Quinquina ,
6 1.
La Renommée d'Ecoffe , 6 1.
Limette des Indes , 6 1.
Aigle d'Inde , 6 1.
Framboife blanche , 6 1.
Crême de Florence , 6 1.
Carolina ,
6 1.
Crême de Fleur d'Orange , 6 1.
La Capucine rouge ,
Liqueur de Jafmin ,
Archiepifcopale ,
Framboiſe ,
Superfin de Geniévre ,
Le Coing ,
Perficot ,
La Capucine blanche,
Angelique blanche ,
Angelique rouge ,
Fenouille ,
s 1.
sl.
s.1.
sl.
s l.
sl.
sl.
5 1.
5 1.
5 1.
5 l.
Citronelle ,
5 1.
Le Rouffillon > s l.
La Coriandre ,
L'Eillet ,
Efprit de Coclearia ,
Eau Sans- Pareille ,
s l.
·S. 1.
sļ
FEVRIER, 1763 103
Vin d'Alicant ,
Ratafiat de Fleur d'Orange ,
Eau Divine ,
Broux de Noix ,
Anis des Indes ,
Hypothéque Royal ,
Quatre Fruits rouges ,
Crême de Pêche ,
Ratafiat de Griotte ,
Kirs Wafer ,
Efprit de Lavande ,
4 1. 10 í.
4 l. 1o f.
4
.1.
4 1.
4 l.
4 1.
4 1.
4 1,
4 l.
4 1 .
Elprit-de-Vin ,
4 1.
Ratafiat de Coings ,
3 l.
Ratafiat de Caffis ,
3 1.
Ratafiat de Géniévre ,
3 l.
Ratafiat Mufcat ,
3 1.
Ratafiat de Noyau ,
3 l.
Ratafiat d'illet , 3 1.
Ratafiat de Ceriſe ,
3 l.
Eau de Lavande >
Lavande à l'infufion ,
Elprit de Vulneraire ,
3 1.
3 l
3 1.
Eau de la Reine d'Hongrie ,
5 10
Il fait & vend auffi toutes fortes de Sirops ,
& le véritable Thériaque de Venife , en gros &
détail. Le tout à jufte prix A PARIS .
A La Source du Parfait - Amour.
MICHELIN , Marchand Epicier & Diſtillateur
, demeure rue & près les Capucines , vis- àvis
la Place de Vendôme ; Tient & Fabrique les
Superfines Liqueurs de Lorraine & autres Pays
Etrangers ;
Marafquin ,
Bologna ,
Huile de Vénus ,
SÇAVOIR ,
Eau des Barbades d'Angleterre ,
Eau de Dardel ,
Eau de Meliffe
Scuba rouge d'Angleterre ,
Eau de Fleur d'Orange ,
Cinnamomum rouge ,
Rhubarbe >
La Vanille ,
Liqueur de Macis ,
Bergamotte rouge ,
Parfait - Amour
Scuba jaune ,
Scuba blanc .
Fine Orange ,
Superfin de Saffran ,
Cédra blanc
Crême de Barbades ,
Cinnamomum
,
Eau Couronnée ,
12
1.
12.1
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6 l.
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6 1
61
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6 น.
Liqueur d'Abricot ,
Larmes de Portugal ,
Roffolis rouge ,
Roflolis blanc ,
I v
202 MERCURE DE FRANCE.
Badian des Indes ,
Pondichery blanc ,
Pondichery rouge
Liqueur à la Dauphine,
Bergamotte ,
Chocolat ,
6 1.
6 l.
6 1 .
6 1.
61.
Caffé ,
Cachoux ,
6 1.
6 1:
Les Sept Graines , 6.1.
La Bequillette ,
6 1.
Unique Parfaite , 6 1.
Thériaque ,
6 l.
Quinquina ,
6 1.
La Renommée d'Ecoffe , 6 1.
Limette des Indes , 6 1.
Aigle d'Inde , 6 1.
Framboife blanche , 6 1.
Crême de Florence , 6 1.
Carolina ,
6 1.
Crême de Fleur d'Orange , 6 1.
La Capucine rouge ,
Liqueur de Jafmin ,
Archiepifcopale ,
Framboiſe ,
Superfin de Geniévre ,
Le Coing ,
Perficot ,
La Capucine blanche,
Angelique blanche ,
Angelique rouge ,
Fenouille ,
s 1.
sl.
s.1.
sl.
s l.
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5 1.
5 1.
5 1.
5 l.
Citronelle ,
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Le Rouffillon > s l.
La Coriandre ,
L'Eillet ,
Efprit de Coclearia ,
Eau Sans- Pareille ,
s l.
·S. 1.
sļ
FEVRIER, 1763 103
Vin d'Alicant ,
Ratafiat de Fleur d'Orange ,
Eau Divine ,
Broux de Noix ,
Anis des Indes ,
Hypothéque Royal ,
Quatre Fruits rouges ,
Crême de Pêche ,
Ratafiat de Griotte ,
Kirs Wafer ,
Efprit de Lavande ,
4 1. 10 í.
4 l. 1o f.
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4 1.
4 l.
4 1.
4 1.
4 1,
4 l.
4 1 .
Elprit-de-Vin ,
4 1.
Ratafiat de Coings ,
3 l.
Ratafiat de Caffis ,
3 1.
Ratafiat de Géniévre ,
3 l.
Ratafiat Mufcat ,
3 1.
Ratafiat de Noyau ,
3 l.
Ratafiat d'illet , 3 1.
Ratafiat de Ceriſe ,
3 l.
Eau de Lavande >
Lavande à l'infufion ,
Elprit de Vulneraire ,
3 1.
3 l
3 1.
Eau de la Reine d'Hongrie ,
5 10
Il fait & vend auffi toutes fortes de Sirops ,
& le véritable Thériaque de Venife , en gros &
détail. Le tout à jufte prix A PARIS .
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Résumé : A LACROIX DE LORRAINE, A La Source du Parfait-Amour.
Le document est une annonce publicitaire pour Michelin, un épicier et distillateur parisien situé près des Capucines, face à la Place de Vendôme. Michelin fabrique et vend diverses liqueurs et produits distillés, incluant des liqueurs superfines de Lorraine et d'autres pays étrangers. Parmi les produits proposés figurent le Marafquin, la Bologna, l'Huile de Vénus et l'Eau des Barbades d'Angleterre. Les prix des produits varient de 3 à 6 livres. Michelin offre également des sirops et la véritable thériaque de Venise, en gros et au détail, à des prix justes. L'annonce est datée de février 1763.
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1655
p. 41-45
PRÉCIS HISTORIQUE sur la vie DE RAIMOND LULLE,
Début :
L'ABRÉGÉ Chronologique de l'histoire Ecclésiastique, imprimé chez Hérissant [...]
Mots clefs :
Missionnaires, Langues hébraïque, arabique & chaldéenne, Conversion des infidèles, Diable, Religion chrétienne
Afficher :
texteReconnaissance textuelle : PRÉCIS HISTORIQUE sur la vie DE RAIMOND LULLE,
PRÉCIS HISTORIQUE fur la vie
DE RAIMOND LULLE,
LAABRÉGÉ
Chronologique
de l'hiftoire
Eccléfiaftique
, imprimé
chez
Hériffant
, rue S. Jacques
, fait
mention
, fous l'année
1312 , d'un établiſfement
de Maîtres
en Langues
Hébraïque
, Arabique
& Chaldéenne
dans
les principales
Villes
de l'Europe
, pour
faciliter
la converfion
des Infidéles
. On
42 MERCURE DE FRANCE.
étoit fort touché dans ce tems , du
defir de faire la conquête de la Terre
Sainte , par ce pieux motif. L'Au--
teur de l'excellent Ouvrage que je viens .
de citer , attribue cette établiſſement
au zéle de Raimond Lulle , du tiers
Ordre de S. François , qui le follicitoit
depuis long- temps. On ajoute fur
le compte de ce Sçavant , qu'on en
fcait fi peu l'hiftoire , que les uns en
ont fait un Magicien , les autres un
Hérétique , & les autres un Martyr.
Ces qualités ne font incompatibles
, en même temps , dans le même
fujet , que dans la vraie acception , qui
eft la feule raiſonnable. Un même objet
peut être confideré fous plufieurs
afpects , & l'on juge ordinairement par
la maniere dont on voit , fans s'embarraffer
fi l'on a vu comme il falloit.
Il n'eft point étonnant que Raimond
Lulle ait paffé pour Magicien. Difciple
d'Arnoud de Ville Neuve dans l'Alchymie
, il s'eft fort appliqué à chercher
des fecrets extraordinaires ; il a beaucoup
travaillé & écrit fur le grand
OEuvre ; & l'on affure qu'il a fait de
l'or. Agrippa a été un de fes Sectateurs
dans des temps plus voifins de
nous ; & les lumieres d'un Siécle plus
1
MARS. 1763. 43
éclairé ne l'ont point garanti de l'accufation
de magie. Rien n'empeche que
Raimond Lulle n'ait été regardé comme
Magicien par des gens qui affùrement
ne l'étoient pas. Il est tout fimple que
ceux qui ne portoient pas la mauvaiſe opinion
fur ce laborieuxChymiſte aupoint
de le croire en commerce avec le Diable
, fe foient retranchés charitablement
à le taxer d'Héréfie ;fentiment plus favorable
qui retardoit au moins jufqu'à fa
mort fon affociation avec les Damnés. Je
ne fçais dans quelles fources on a puifé ,
pour jetter des foupçons fi injurieux
fur la mémoire d'un grand homme
qui a fouffert le martyre pour la Religion
Chrétienne ; & pourquoi on a
cru que l'on manquoit de notice fur
fa vie. Il étoit Efpagnol , né de parens
nobles , dans l'Ifle Majorque en
1235. Jeune il s'appliqua beaucoup à l'étude
de la Logique , & acquit le furnom
de Docteur illuminé. Il s'attacha enfuite
à la Chymie , fit beaucoup d'écoliers ,
& publia un grand nombre des Traités
fort connus & eftimés des Adeptes.
On fçait qu'il a vêcu jufqu'à l'âge de
quatre-vingt ans , & qu'il a été martyrifé
en Afrique par les Infideles.
On fixe même le jour de fa mort au
44 MERCURE DE FRANCE.
vingt-neuviéme Juin 1315. Il eft certain
que dès l'âge de 30 ans , les Sciences
mondaines n'eurent plus pour lui
le moindre attrait. Il fe dévoua entiérement
à la converfion des Mahométans
, & il a emploié les quarante-
cinq dernieres années de fa vie à
les prêcher avec autant de zéle que de
fuccès. Ses travaux ont été glorieufement
courronnés par la même palme
que le premier Martyr. Il fut lapidé
par ordre d'un Roi : juffu Regis Bo
gia je ne fçais fi Bogia eft le nom
du Roi , ou de fon Royaume .
Rien ne juftifie qu'il ait été Reli
gieux , comme quelques uns l'ont avancé.
Le Tiers Ordre de S. François
eft une Congrégation , cu plutôt une
Confrairie de piété, dans laquelle on admet
les gens mariés. On dit queRaimond
Lulle étoit de ce nombre . George Mathias
Profeffeur de Médecine en l'Univerfité
de Gottingen , dans un livre
imprimé en 1761 , qui a pour titre ,
Confpectus hiftoriæ medicorum chrono
logicus , prétend que Lulle abandonna
fa femme pour embraffer la regle de
S. François ; & M. Eloy , Auteur du
Dictionnaire Hiftorique de la Médeci
ne , rapporte fous la caution d'Ecri
MARS. 1763. 45
vains Efpagnols , que Lulle fut épris
pour une jeune fille , appellée Elénore ,
qui refufoit opiniatrément de l'écouter.
Un jour qu'il la preffoit & qu'il lui
demandoit la raifon de fes refus , elle
ouvrit fur le champ fon corfet , & lui
montra un fein dévoré par un cancer.
On prétend que Lulle , en amant tendre
& généreux , fut porté par cette occafion
à voyager pour étudier en Chymie
, & trouver fous les grands maîtres
en cet art , des rémedes contre
l'infirmité de fa Maîtreffe . D'autres
difent que frappé du fpectacle qu'on
lui avoit mis fous les yeux , il s'adonna
à la vertu & aux exercices
de la pénitence , & que de là eft venu
fon entier devoûment à la converfion
des Infideles . Il étudia dans cette vue
l'Arabe à l'âge de trente ans ; & Jacques,
Roi d'Arragon , fonda à fa follicitation
, un Séminaire à Majorque pour
l'inftruction des Miffionnaires.
DE RAIMOND LULLE,
LAABRÉGÉ
Chronologique
de l'hiftoire
Eccléfiaftique
, imprimé
chez
Hériffant
, rue S. Jacques
, fait
mention
, fous l'année
1312 , d'un établiſfement
de Maîtres
en Langues
Hébraïque
, Arabique
& Chaldéenne
dans
les principales
Villes
de l'Europe
, pour
faciliter
la converfion
des Infidéles
. On
42 MERCURE DE FRANCE.
étoit fort touché dans ce tems , du
defir de faire la conquête de la Terre
Sainte , par ce pieux motif. L'Au--
teur de l'excellent Ouvrage que je viens .
de citer , attribue cette établiſſement
au zéle de Raimond Lulle , du tiers
Ordre de S. François , qui le follicitoit
depuis long- temps. On ajoute fur
le compte de ce Sçavant , qu'on en
fcait fi peu l'hiftoire , que les uns en
ont fait un Magicien , les autres un
Hérétique , & les autres un Martyr.
Ces qualités ne font incompatibles
, en même temps , dans le même
fujet , que dans la vraie acception , qui
eft la feule raiſonnable. Un même objet
peut être confideré fous plufieurs
afpects , & l'on juge ordinairement par
la maniere dont on voit , fans s'embarraffer
fi l'on a vu comme il falloit.
Il n'eft point étonnant que Raimond
Lulle ait paffé pour Magicien. Difciple
d'Arnoud de Ville Neuve dans l'Alchymie
, il s'eft fort appliqué à chercher
des fecrets extraordinaires ; il a beaucoup
travaillé & écrit fur le grand
OEuvre ; & l'on affure qu'il a fait de
l'or. Agrippa a été un de fes Sectateurs
dans des temps plus voifins de
nous ; & les lumieres d'un Siécle plus
1
MARS. 1763. 43
éclairé ne l'ont point garanti de l'accufation
de magie. Rien n'empeche que
Raimond Lulle n'ait été regardé comme
Magicien par des gens qui affùrement
ne l'étoient pas. Il est tout fimple que
ceux qui ne portoient pas la mauvaiſe opinion
fur ce laborieuxChymiſte aupoint
de le croire en commerce avec le Diable
, fe foient retranchés charitablement
à le taxer d'Héréfie ;fentiment plus favorable
qui retardoit au moins jufqu'à fa
mort fon affociation avec les Damnés. Je
ne fçais dans quelles fources on a puifé ,
pour jetter des foupçons fi injurieux
fur la mémoire d'un grand homme
qui a fouffert le martyre pour la Religion
Chrétienne ; & pourquoi on a
cru que l'on manquoit de notice fur
fa vie. Il étoit Efpagnol , né de parens
nobles , dans l'Ifle Majorque en
1235. Jeune il s'appliqua beaucoup à l'étude
de la Logique , & acquit le furnom
de Docteur illuminé. Il s'attacha enfuite
à la Chymie , fit beaucoup d'écoliers ,
& publia un grand nombre des Traités
fort connus & eftimés des Adeptes.
On fçait qu'il a vêcu jufqu'à l'âge de
quatre-vingt ans , & qu'il a été martyrifé
en Afrique par les Infideles.
On fixe même le jour de fa mort au
44 MERCURE DE FRANCE.
vingt-neuviéme Juin 1315. Il eft certain
que dès l'âge de 30 ans , les Sciences
mondaines n'eurent plus pour lui
le moindre attrait. Il fe dévoua entiérement
à la converfion des Mahométans
, & il a emploié les quarante-
cinq dernieres années de fa vie à
les prêcher avec autant de zéle que de
fuccès. Ses travaux ont été glorieufement
courronnés par la même palme
que le premier Martyr. Il fut lapidé
par ordre d'un Roi : juffu Regis Bo
gia je ne fçais fi Bogia eft le nom
du Roi , ou de fon Royaume .
Rien ne juftifie qu'il ait été Reli
gieux , comme quelques uns l'ont avancé.
Le Tiers Ordre de S. François
eft une Congrégation , cu plutôt une
Confrairie de piété, dans laquelle on admet
les gens mariés. On dit queRaimond
Lulle étoit de ce nombre . George Mathias
Profeffeur de Médecine en l'Univerfité
de Gottingen , dans un livre
imprimé en 1761 , qui a pour titre ,
Confpectus hiftoriæ medicorum chrono
logicus , prétend que Lulle abandonna
fa femme pour embraffer la regle de
S. François ; & M. Eloy , Auteur du
Dictionnaire Hiftorique de la Médeci
ne , rapporte fous la caution d'Ecri
MARS. 1763. 45
vains Efpagnols , que Lulle fut épris
pour une jeune fille , appellée Elénore ,
qui refufoit opiniatrément de l'écouter.
Un jour qu'il la preffoit & qu'il lui
demandoit la raifon de fes refus , elle
ouvrit fur le champ fon corfet , & lui
montra un fein dévoré par un cancer.
On prétend que Lulle , en amant tendre
& généreux , fut porté par cette occafion
à voyager pour étudier en Chymie
, & trouver fous les grands maîtres
en cet art , des rémedes contre
l'infirmité de fa Maîtreffe . D'autres
difent que frappé du fpectacle qu'on
lui avoit mis fous les yeux , il s'adonna
à la vertu & aux exercices
de la pénitence , & que de là eft venu
fon entier devoûment à la converfion
des Infideles . Il étudia dans cette vue
l'Arabe à l'âge de trente ans ; & Jacques,
Roi d'Arragon , fonda à fa follicitation
, un Séminaire à Majorque pour
l'inftruction des Miffionnaires.
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Résumé : PRÉCIS HISTORIQUE sur la vie DE RAIMOND LULLE,
Raimond Lulle, un érudit du XIIIe siècle, est connu pour son engagement missionnaire et ses contributions intellectuelles. En 1312, il initie la création d'un établissement de maîtres en langues hébraïque, arabe et chaldéenne, visant à faciliter la conversion des infidèles. Membre du tiers-ordre de Saint-François, Lulle est perçu différemment selon les interprétations : certains le voient comme un magicien, d'autres comme un hérétique, et d'autres encore comme un martyr. Né en 1235 à Majorque, Raimond Lulle se forme en alchimie sous la tutelle d'Arnoud de Ville Neuve et rédige de nombreux traités sur ce sujet. À partir de l'âge de 30 ans, il se consacre entièrement à la conversion des mahométans. Ses efforts missionnaires se poursuivent jusqu'à sa mort, survenue le 29 juin 1315 en Afrique, où il est lapidé sur ordre d'un roi. Lulle se marie et consacre sa vie à la conversion des infidèles. Il étudie l'arabe et fonde un séminaire à Majorque pour former des missionnaires, avec le soutien du roi Jacques d'Aragon. Ses initiatives visent à préparer des missionnaires capables de dialoguer avec les musulmans dans leur propre langue, facilitant ainsi leur conversion.
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1656
p. 235
De Moscou, le 12 Janvier 1763.
Début :
PLUSIEURS Puissances ont fait à cette Cour des représentations en faveur du Prince Charles de [...]
Mots clefs :
Puissances, Prince, Majesté impériale
Afficher :
texteReconnaissance textuelle : De Moscou, le 12 Janvier 1763.
De Mofcou , le 12 Janvier 1763 .
PLUSIEURS LUSIEURS Puiffances ont fait à cette Cour des
repréſentations en faveur du Prince Charles de
Saxe au fujet de la Courlande ; mais elles ont été
fans fuccès , & Sa Majefté Impériale a fait expédier
par fon Ministère le referit fuivant , qui a été
envoyé à plufieurs de fes Miniftres dans les Cours
Etrangères
La réponse que la Cour de Ruffie a donnée au
Comte de Mercy , & qu'elle donnera à toutes les
Puiffances qui voudront s'intéreffer pour le Prince
Charles de Saxe , contient la Déclaration fuivante :
L'Impératrice n'ayant pu découvrir aucune
raifon valable pour dépouiller le Duc Erneft-
Jean & fes héritiers des Duchés de Courlande &
de Semigalle , ne pouvoit fans bleffer les droits
de l'équité , s'empêcher de le reconnoître pour
Duc légitime , & de defirer qu'il fût rétabli dans
la poffeffion entière de ces Duchés , d'autant que
ce foit le voeu unanime de prèfque toute la No.
bleffe de Courlande , & que , conformément aux
Pacta fubjectionis , le Duc Erneft-Jean profelle
la Religion Luthérienne & non la Romaine .
D'ailleurs , Sa Majesté Impériale eſt bien éloignée
de vouloir déroger aux droits de les voisins ,
& par conféquent de vouloir agir en aucune manière
contre les droits & privilèges de la Courlande
, Provinces voisines & limitrophes de fon
Empire.
PLUSIEURS LUSIEURS Puiffances ont fait à cette Cour des
repréſentations en faveur du Prince Charles de
Saxe au fujet de la Courlande ; mais elles ont été
fans fuccès , & Sa Majefté Impériale a fait expédier
par fon Ministère le referit fuivant , qui a été
envoyé à plufieurs de fes Miniftres dans les Cours
Etrangères
La réponse que la Cour de Ruffie a donnée au
Comte de Mercy , & qu'elle donnera à toutes les
Puiffances qui voudront s'intéreffer pour le Prince
Charles de Saxe , contient la Déclaration fuivante :
L'Impératrice n'ayant pu découvrir aucune
raifon valable pour dépouiller le Duc Erneft-
Jean & fes héritiers des Duchés de Courlande &
de Semigalle , ne pouvoit fans bleffer les droits
de l'équité , s'empêcher de le reconnoître pour
Duc légitime , & de defirer qu'il fût rétabli dans
la poffeffion entière de ces Duchés , d'autant que
ce foit le voeu unanime de prèfque toute la No.
bleffe de Courlande , & que , conformément aux
Pacta fubjectionis , le Duc Erneft-Jean profelle
la Religion Luthérienne & non la Romaine .
D'ailleurs , Sa Majesté Impériale eſt bien éloignée
de vouloir déroger aux droits de les voisins ,
& par conféquent de vouloir agir en aucune manière
contre les droits & privilèges de la Courlande
, Provinces voisines & limitrophes de fon
Empire.
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Résumé : De Moscou, le 12 Janvier 1763.
Le 12 janvier 1763, plusieurs puissances ont demandé à la Cour impériale de soutenir le Prince Charles de Saxe pour la Courlande, mais sans succès. L'Impératrice a répondu par l'intermédiaire de son ministère aux divers ministres des cours étrangères. Cette réponse, adressée au Comte de Mercy et destinée à toutes les puissances intéressées, affirme que l'Impératrice n'a trouvé aucune raison valable pour priver le Duc Ernest-Jean et ses héritiers des Duchés de Courlande et de Semigalle. Elle reconnaît donc le Duc Ernest-Jean comme Duc légitime et souhaite son rétablissement dans la possession entière de ces duchés. Cette décision est soutenue par le vœu unanime de presque toute la noblesse de Courlande et par le fait que le Duc Ernest-Jean professe la Religion Luthérienne, conformément aux Pacta subjectionis. L'Impératrice affirme également respecter les droits des voisins et des provinces limitrophes de son Empire.
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1657
p. 236
De WARSOVIE, le 15 Janvier 1763. DÉCLARATION de l'Impératrice de Russie sur les Affaires de Courlande.
Début :
L'Impératrice de toutes les Russies, en montant sur le Trône, croyoit ne pouvoir donner [...]
Mots clefs :
Médiation, Impératrice, Sénat
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texteReconnaissance textuelle : De WARSOVIE, le 15 Janvier 1763. DÉCLARATION de l'Impératrice de Russie sur les Affaires de Courlande.
De WARSOVIE , le 15 Janvier 1763 .
DÉCLARATION de l'Impératrice de Ruffiefur les
Affaires de Courlande .
»L'Impératrice de toutes les Ruffies , en montant
fur le Trône , croyoit ne pouvoir donner
» des marques plus éclatantes du defir qu'Elle a
> d'entretenir l'amitié & le bon voifinage du Roi
» & de la République de Pologne , qu'en rendant
>> la liberté à ceux pour qui le Roi & le Sénat l'a
>> voient demandée tant de fois & avec tant d'inf-
>>tances fous le règne de l'Impératrice Elifabeth .
C'eft d'après ces confidérations que Sa Ma-
» jeſté Impériale a accordé la liberté au Duc Er
»neft - Jean de Courlande , & qu'Elle a interpofé
en mêmetemps fa médiation auprès de Sa Ma-
» jefté le Roi de Pologne , pour qu'il lui plût de
>> rétablir ce Duc dans ces Duchés , & de lui ren-
>>dre les domaines dont il avoit dégagé lui- même
» une partie , & dont l'autre lui a été cédée par
» l'Impératrice Anne , de glorieufe mémoire.
>> Plus cette démarche étoit fondée fur la rai-
» fon & l'équité , moins Sa Majesté Impériale
pouvoit croire qu'on la regarderoit , ainfi qu'on
» l'a fait dans la réponſe du Roi du 3 Septembre
» dernier , comme une ufurpation fur les droits
» Suzérains du Roi & de la République ; car
» peut-on dire avec quelque fondement que
celui qui , fur l'affaire en queſtion , en fait la
réquisition au Suzerain même , ufurpe ou con
≫ tefte fes droits ? Se peut- il qu'on interpréte fi
>>peu favorablement ce qui a été demandé de la
» part de la Ruffie avec tant de juftice & d'égards?
>>
La fuite des Nouvelles Politiques au Mercure
prochain.
DÉCLARATION de l'Impératrice de Ruffiefur les
Affaires de Courlande .
»L'Impératrice de toutes les Ruffies , en montant
fur le Trône , croyoit ne pouvoir donner
» des marques plus éclatantes du defir qu'Elle a
> d'entretenir l'amitié & le bon voifinage du Roi
» & de la République de Pologne , qu'en rendant
>> la liberté à ceux pour qui le Roi & le Sénat l'a
>> voient demandée tant de fois & avec tant d'inf-
>>tances fous le règne de l'Impératrice Elifabeth .
C'eft d'après ces confidérations que Sa Ma-
» jeſté Impériale a accordé la liberté au Duc Er
»neft - Jean de Courlande , & qu'Elle a interpofé
en mêmetemps fa médiation auprès de Sa Ma-
» jefté le Roi de Pologne , pour qu'il lui plût de
>> rétablir ce Duc dans ces Duchés , & de lui ren-
>>dre les domaines dont il avoit dégagé lui- même
» une partie , & dont l'autre lui a été cédée par
» l'Impératrice Anne , de glorieufe mémoire.
>> Plus cette démarche étoit fondée fur la rai-
» fon & l'équité , moins Sa Majesté Impériale
pouvoit croire qu'on la regarderoit , ainfi qu'on
» l'a fait dans la réponſe du Roi du 3 Septembre
» dernier , comme une ufurpation fur les droits
» Suzérains du Roi & de la République ; car
» peut-on dire avec quelque fondement que
celui qui , fur l'affaire en queſtion , en fait la
réquisition au Suzerain même , ufurpe ou con
≫ tefte fes droits ? Se peut- il qu'on interpréte fi
>>peu favorablement ce qui a été demandé de la
» part de la Ruffie avec tant de juftice & d'égards?
>>
La fuite des Nouvelles Politiques au Mercure
prochain.
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Résumé : De WARSOVIE, le 15 Janvier 1763. DÉCLARATION de l'Impératrice de Russie sur les Affaires de Courlande.
Le 15 janvier 1763, l'Impératrice de Russie, souveraine des Ruffies, a publié une déclaration concernant les affaires de Courlande. Elle a exprimé son souhait de préserver l'amitié et le bon voisinage avec le Roi et la République de Pologne. Pour ce faire, elle a accordé la liberté au Duc Ernest-Jean de Courlande, répondant ainsi aux demandes répétées du Roi et du Sénat polonais sous le règne de l'Impératrice Élisabeth. L'Impératrice a également intercéédé auprès du Roi de Pologne pour rétablir le Duc dans ses duchés et lui rendre les domaines qu'il avait dégagés ou qui lui avaient été cédés par l'Impératrice Anne. L'Impératrice a jugé injustifiée la réponse du Roi de Pologne du 3 septembre, qui interprétait cette démarche comme une usurpation des droits suzerains du Roi et de la République. Elle a souligné que sa demande, faite avec justice et égards, ne pouvait être considérée comme une atteinte à ces droits. Les détails des nouvelles politiques seront publiés dans le prochain Mercure.
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1658
p. 237
PRIX des Grains pendant la fin de Février.
Début :
FROMENT (le septier ) a varié de 12 à 16 liv. Seigle, de 8 liv. 5 sols à 8 liv. 15 sols. [...]
Mots clefs :
Grains, Fourrages, Froment
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texteReconnaissance textuelle : PRIX des Grains pendant la fin de Février.
PRIX des Grains pendant la fin dø
Février.
FROMENT ( le feptier ) a varié de 12 à 16 liv.
Seigle , de 8 liv.s fols à 8 liv. 15 föls.
Orge, de 9 liv. 10 à 10 liv. 10 f.
Avoine , de 16 liv. à 18 liv . 10 f
Avoine en Banne , de 16 liv. à 16 liv. 10L
Menus Grains.
Lentilles ( le fepsier. ) de 28 liv. à 54 liv.
Haricots , de 27 à 39 liv.
Poids verds , de 20 liv. à sa liv.
Poids gris , 20 liv.
Féveroles , de 13 liv. à 14 liv.
Féves de Marais , 24 liv.
Féves Suiffes , 28 liv . à 44 liv.
Vefce , de 16 liv . à 17 liv . 10 f.
Bours & Aufs.
Beurre d'Iffigni ( le cent . ) 85 liv.
Beurre de la Ferté , 63 liv.
OEufs de Gournai ( le millier. ) 48 liv. De Long
jumeau , 39 liv. D'Arras , 38 liv.
Fourrages.
Le foin ( le cent ) 34 liv.
La Paille , 16 liv.
Février.
FROMENT ( le feptier ) a varié de 12 à 16 liv.
Seigle , de 8 liv.s fols à 8 liv. 15 föls.
Orge, de 9 liv. 10 à 10 liv. 10 f.
Avoine , de 16 liv. à 18 liv . 10 f
Avoine en Banne , de 16 liv. à 16 liv. 10L
Menus Grains.
Lentilles ( le fepsier. ) de 28 liv. à 54 liv.
Haricots , de 27 à 39 liv.
Poids verds , de 20 liv. à sa liv.
Poids gris , 20 liv.
Féveroles , de 13 liv. à 14 liv.
Féves de Marais , 24 liv.
Féves Suiffes , 28 liv . à 44 liv.
Vefce , de 16 liv . à 17 liv . 10 f.
Bours & Aufs.
Beurre d'Iffigni ( le cent . ) 85 liv.
Beurre de la Ferté , 63 liv.
OEufs de Gournai ( le millier. ) 48 liv. De Long
jumeau , 39 liv. D'Arras , 38 liv.
Fourrages.
Le foin ( le cent ) 34 liv.
La Paille , 16 liv.
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Résumé : PRIX des Grains pendant la fin de Février.
Le document détaille les prix des grains, légumineuses, produits laitiers, œufs et fourrages à la fin février. Le froment varie entre 12 et 16 livres, le seigle entre 8 livres 6 sols et 8 livres 15 sols. Les lentilles oscillent entre 28 et 54 livres. Le beurre d'Issigny coûte 85 livres le cent, tandis que les œufs de Gournay valent 48 livres le millier. Le foin est à 34 livres le cent et la paille à 16 livres.
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1659
p. 206-207
SUITE de l'Article de WARSOVIE.
Début :
"Personne n'ignore la constitution de la Diète de pacification de l'année [...]
Mots clefs :
Diète, Pacification, République, Fiefs, Commission, Constitution, Duchés, Prince Feudataire, Raison d'État, Duc, Majesté impériale
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texteReconnaissance textuelle : SUITE de l'Article de WARSOVIE.
SUITE de l'Article de WARSOVIE.
PERSON ERSONNE n'ignore la conftirution de la Diète
» de pacification de l'année 1736 , faite du confentement
de tous les Ordres de la Républi-
» que , touchant les Duchés de Courlande & de
» Semigalle. On y a ftatué qu'après l'extinction
de la famille de Kettler celui à qui ces Fiefs
>> feroient conférés en jouiroit , lui & fes defcen-
» dans mâles , moyennant un diplôme en uſage
» dans de pareils cas , & qu'on conviendroit avec
>> lui des conditions féodales . La Commiſſion de
» 1727 , déléguée par la Diète de 1726 pour les
affaires de Courlande , avoit été prorogée juf-
» qu'à cette époque . Tout cela a été observé &
» exécuté felon ladite conftitution . Le Duc Er-
>> neft Jean reçut le diplôme Royal ; les Commiffaires
nommés de la République convinrent
>> avec lui des conditions féodales ; il reçut l'invel-
>> titure , felon la courume , & le diplôme de l'in-
» veftiture lui fut expédié folemnellement fous
les deux fceaux de la Couronne & du Grand
» Duché de Lithuanie , avec promelle au nouAVRIL.
1763. 207
» veau Feudataire , de la part de la République ,
de le protéger & de le défendre dans fes Du-
>> chés , lui & fes defcendans , contre qui que ce
» ſoit ; ainfi ce Dac acquit par-là un plein & in-
→ dubitable droit à ces Duchés pour lui & pour
>> fes defcendans mâles .
» Or fi un Prince Feudataire ne peut , fans être
coupable d'un crime de félonie , être privé des
Fiefs qu'il a acquis légalement , de quel droit
» foutiendra t - on que le Duc Erneſt Jean doit
» être privé de fes Duchés , fans avoir été ni en-
→ tendu ni jugé , & fans avoir commis de crime
contre le Roi ni la République ?
» Si dans le temps où l'on a voulu le dépouiller
de fes Duchés , il y avoit des raifons d'Etat
» pour l'en tenir éloigné , les raifons d'Etat qui
»l'y rappellent aujourd'hui font d'autant plus
fortes , qu'il eft juſte de rendre à chacun ce qui
>> lui appartient.
>>Par les droits de la nature & du bon voiſinage
» on eft obligé de protéger , contre la violence &
l'injuſtice , un Prince voisin & opprimé : ainf
» Sa Majefté Impériale de toutes les Ruffies ne
» peut refuſer de maintenir le Duc & les Etats de
» Courlande & de Semigalle dans leurs droits ,
→ priviléges & prérogatives.
»Sa Majefté Impériale n'ignore pa's que ces
>> Duchés font un Fief dépendant du Corps en-
→ tier de la République , & non du Trône feul
» des Rois de Pologne , felon la teneur du di-
>> plôme de l'incorporation de l'année 1569 , &
felon la conftitution de 17 36 ftatuée du conſenɔɔrement
de tous les Ordres de la République.
La fuite des Nouvelles Politiques au Mercure
prochain.
PERSON ERSONNE n'ignore la conftirution de la Diète
» de pacification de l'année 1736 , faite du confentement
de tous les Ordres de la Républi-
» que , touchant les Duchés de Courlande & de
» Semigalle. On y a ftatué qu'après l'extinction
de la famille de Kettler celui à qui ces Fiefs
>> feroient conférés en jouiroit , lui & fes defcen-
» dans mâles , moyennant un diplôme en uſage
» dans de pareils cas , & qu'on conviendroit avec
>> lui des conditions féodales . La Commiſſion de
» 1727 , déléguée par la Diète de 1726 pour les
affaires de Courlande , avoit été prorogée juf-
» qu'à cette époque . Tout cela a été observé &
» exécuté felon ladite conftitution . Le Duc Er-
>> neft Jean reçut le diplôme Royal ; les Commiffaires
nommés de la République convinrent
>> avec lui des conditions féodales ; il reçut l'invel-
>> titure , felon la courume , & le diplôme de l'in-
» veftiture lui fut expédié folemnellement fous
les deux fceaux de la Couronne & du Grand
» Duché de Lithuanie , avec promelle au nouAVRIL.
1763. 207
» veau Feudataire , de la part de la République ,
de le protéger & de le défendre dans fes Du-
>> chés , lui & fes defcendans , contre qui que ce
» ſoit ; ainfi ce Dac acquit par-là un plein & in-
→ dubitable droit à ces Duchés pour lui & pour
>> fes defcendans mâles .
» Or fi un Prince Feudataire ne peut , fans être
coupable d'un crime de félonie , être privé des
Fiefs qu'il a acquis légalement , de quel droit
» foutiendra t - on que le Duc Erneſt Jean doit
» être privé de fes Duchés , fans avoir été ni en-
→ tendu ni jugé , & fans avoir commis de crime
contre le Roi ni la République ?
» Si dans le temps où l'on a voulu le dépouiller
de fes Duchés , il y avoit des raifons d'Etat
» pour l'en tenir éloigné , les raifons d'Etat qui
»l'y rappellent aujourd'hui font d'autant plus
fortes , qu'il eft juſte de rendre à chacun ce qui
>> lui appartient.
>>Par les droits de la nature & du bon voiſinage
» on eft obligé de protéger , contre la violence &
l'injuſtice , un Prince voisin & opprimé : ainf
» Sa Majefté Impériale de toutes les Ruffies ne
» peut refuſer de maintenir le Duc & les Etats de
» Courlande & de Semigalle dans leurs droits ,
→ priviléges & prérogatives.
»Sa Majefté Impériale n'ignore pa's que ces
>> Duchés font un Fief dépendant du Corps en-
→ tier de la République , & non du Trône feul
» des Rois de Pologne , felon la teneur du di-
>> plôme de l'incorporation de l'année 1569 , &
felon la conftitution de 17 36 ftatuée du conſenɔɔrement
de tous les Ordres de la République.
La fuite des Nouvelles Politiques au Mercure
prochain.
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Résumé : SUITE de l'Article de WARSOVIE.
En 1736, la Diète de Pologne a adopté une constitution de pacification concernant les duchés de Courlande et de Semigalle, stipulant que, après l'extinction de la famille de Kettler, ces duchés seraient confiés à un nouveau seigneur et à ses descendants mâles, moyennant un diplôme féodal. Cette constitution a été respectée, et le duc Ernest Jean a reçu le diplôme royal et les conditions féodales, devenant ainsi le seigneur des duchés. La République s'est engagée à le protéger et à le défendre. Le texte pose la question de savoir pourquoi le duc Ernest Jean devrait être privé de ses duchés sans avoir été jugé ou accusé de crime. Il argue que les raisons d'État qui justifiaient son éloignement devraient aujourd'hui le rappeler, car il est juste de rendre à chacun ce qui lui appartient. Le texte appelle également à la protection du duc et des États de Courlande et de Semigalle par l'empereur, en vertu des droits de la nature et du bon voisinage. Il rappelle que ces duchés sont un fief dépendant du corps entier de la République, et non du trône des rois de Pologne, conformément aux constitutions de 1569 et de 1736.
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1660
p. 208-212
GÉNÉALOGIE de la Maison de SPARRE, selon les Piéces qui sont chez M. de CLEREMBEAUT & qui ont été produites à l'Ordre de Malte.
Début :
Saprre ou Toffta, illustre & ancienne Maison de Suède, alliée de très-proche aux [...]
Mots clefs :
Famille, Maison de Sparre, Généalogie, Suède, Charge, Branche
Afficher :
texteReconnaissance textuelle : GÉNÉALOGIE de la Maison de SPARRE, selon les Piéces qui sont chez M. de CLEREMBEAUT & qui ont été produites à l'Ordre de Malte.
GENEALOGIE de la Maifon de SPARRE , felon
Les Piéces quifont chez M. de CLEREMBEAUT
& qui ont étéproduites à l'Ordre de Malte.
SPARRE OU TOFFTA , illuftre & ancienne Maifon
de Suéde , alliée de très- proché aux familles
qui ont régné en Suéde foit avant ou après la révolution
arrivée dans ce Royaume lors de l'invafion
des Danois fous Chriftiern II. leur Roi. On
trouve dans les biftoires & les généalogies Suédoifes
l'an 1150 Sixten de Toffta , grand Ecuyer
du Royaume de Suéde fous le Roi Canut. Sixten
eut pour fils Nicolas Toffia , qui lui fuccéda dans
la Charge de grand Ecuyer , & épouſa Mereta,
Princelle dont l'hiftoire vante beaucoup la beau
té & la vertu ; elle étoit fille d'Eric X , Roi de
Suéde , & de Rhechiffa , fille de Waldemar , Roi
de Dannemarck . Nicolas Toffta mourut l'an 1250
& laifla de Mereta , Ambernus , qui fut Grand
Maître-d'Hôtel du Royaume & le Chef de la
Branche aînée des Toffta , qui dura peus Sixten
II. qui fut Prince du Sénat & Chef de la branche
cadette , dont la poftérité ſe perpétue encore
aujourd'hui en France dans la ligne directe ; en
Suede & autres Pays du Nord , en lignes collatérales.
On ignore avec qui Ambernus prit alliance
; fes enfans furent Nicolas II , grand maître
d'hôtel , mort en 1313 fans poftérité ; Nanne ,
Chevalier de l'éperon d'or , qui fit des voeux dans
le Monastère de Efchiltunen ; Ulphon , Chevalier
de l'éperon d'or , grand maître d'Hôtel & Sénéchal
de Néricie , qui époula Chriftine , fille de Simon
Jonas , & fut le feul qui laiffa des enfans ;
Canut , Chevalier de l'éperon d'or , mort en 1350-
fans poftérité ; Ingeburge , qui fut mariée à Hermannde
Kafflebeck. Ulphon mourut en 1345 , laif
AVRIL. 1763 . 200
fant Ingeburge mariée à Benoit , Duc d'Algoth ,
tué en Hollande , Marguerite , mariée à Stenon
Chevalier & Senateur , & Charles de Toffta , le der
nier mâle de fa branche ; il fut grand Maréchal
de Suéde & Sénéchal d'Uplande , mort en 1399%
ne laiffant de fon mariage avec Helene , fille d'Ifraël
Birgerque Marguerite , mariée en premieres
nôces à Canut Bondé. De ce mariage fortit Charles
VIII, Roi de Suede. Canut , vécut peu après lui.
Marguerite , époufa Stenon Furon , dont elle n'eût
que Brigitte ou Britte , raariée à Gustave Sture ,
Chevalier de l'éperon d'or . De ce mariage eft for
ti une autre Brigitte , qui époufa Jean Chrifliern,
Senateur du Royaume , qu'elle fit Pere de Frédé
ric de Ridboh , ou Gripsholm , qui le fut de Guftar
ve Vafa , qui chaffa les Danois de la Suede &
s'en fit déclarer Roi. Ainfi le fang de Margueritte,
"& par elle celui des Tofftas , a été uni avec celui
des Rois de Suéde jufqu'à la Reine Chriftine , la
derniere de la poftérité de Vafa, laquelle abdiqua
la couronne & fé retira à Rome où elle eft morte
fans avoir été mariée .
mort
Seconde Branche qui fubfifte encore. Sixten ,
fils de Nicolas Toffta , Prince du Sénat ,
en 1295. Son fils fut Ambern I, grand Maréchal
de Suede fous Eric & Valdemar , qui regnerent
conjointement. Ambern lailla Ears ou Laurent I ,
grand Ecuyer , mort en 1299 , quatre ans après
fon père. Son fils fut Ambern II , Chevalier de
l'éperon d'or , qui vêcur longtemps ; on ne fçait
point avec qui ces trois Seigneurs prirent allian
ce. Laurent II , eut auffi Ingeburge , mariée dans
la branche aînée des Barons de Horn à Chriftierne.
Aumine. Amborn eut pour fils Laurent II , mort ea
1373. Il laiffa d'Hélene , fille d'Haquin Lamnes ,
Prince du Sang Royal de Norvege , qu'il avoir
1
210 MERCURE DE FRANCE .
épousé , Siggéfurnommé de Agard , Grand Ecuyer,
qui laiffa Laurent III , dit de Agard ,Grand Ecuyer.
Celui- ci époufa Ingeburge , fille de Benoit Laurent,
fon parent fans doute , dont il n'eut què Sigge de
Siagard , qui fit alliance avec Chriftine , fille de
Magnus de Natoda de Giaxholm > 2 morte en
1522. Sigge mourut en 1500 , & lailla Laurent
IV fon fils , appellé de Sundbi , qui fut Chevalier
de l'éperon d'or & Maréchal de Suede fa femme
fut Brigitte ou Brilte , fille de Turon Trolle , qui
lui donna Eric de Sparre , Baron de Sundbi , Vice-
Chancelier de Suéde , & Jean Sparre de Berquara,
Président de Calmar , qui fut la tige d'une autre
branche continuée par Sigifmond Sparre Eric eft le
premier qui a porté le nom de Sparre , & qui l'a
donné à tous les defcendants de Toffta. Ce nom
veut dire poutre d'or, dont Jacques VI , Roi d'Ecoffe
& d'Angleterre , décora les armes , en recompenfe
des fervices que ce Seigneur lui avoit
rendus . Eric , eut la tête tranchée à Lingkpin , en
1600 , pour avoir embrallé le parti de Sigifmond ,
Roi de Suede & de Pologne , fon véritable Maître,
contre Charles IX , Duc de Sudermanie , qui ufurpa
la couronne fur Sigifmond , fon neveu . Eric ,
lailla de Elba , Comtelle de Brahé , fon époufe ,
morte en 1609 , Guftave , Jean , Sigifmond , ( Ces
trois-ci n'ont point laiffé de postérité ; ) Laurent
V , Pierre , Charles , qui ont laillé des enfans ; Brigitte
, Béate. Celle-ci fut mariée au Baron Eric
& n'eur qu'une fille appellé Catherine . Laurent V,
époufa Merta , fille du Comte Banaër , dont il
n'eut que Pierre , fi célébre par les grandes charges
qu'il a occupées & par les négociations où il fur
employé , dont le frere époufa la Princeffe Palarine
nié ce de la Reine Chriftine & foeur du
Roi Charles -Guftave. Son épouſe fut Ebba , fille
,
AVRIL 1763.
211
咩
de Pontus de la Gardie , originaire de France ,
grand chancelier & premier Miniftre de la Reine
Chriftine , en 1607 , & le plus opulent Seigneur de
Suede Pierre , fut Sénateur & grand Maître d'Artillerie
, Ambaffadeur extraordinaire auprès de
Charles II , Roi de la Grande Bretagne , Médiateur
au Congrès de Cologne , enfuite Ambaſſadeur
auprès de Louis XIV , à qui il rendit de
grands fervices en formant entre la Suede & la
France une union qui fubfifte encore. Louis XIV,
pour reconnoître fes fervices , lui donna des lettres
de Comte pour lui & ſes enfans à jamais , avec la
liberté d'acquérir & de poffeder en France telles
terres on charges qu'il voudroit avec les mêmes
prérogatives que fes fujets , au nombre deſquels
ce Monarque l'admettoit. Pierre de Sparre , pendant
le féjour que fon Ambaffade lui occafionna
en France , conçut le deffein de vendre tous fes
biens en Suede & de s'établir dans ce Royaume
où il méditoit d'embraffer la Religion Catholique.
Le temps de fon caractère étant expiré il retourna
en Suede. Pendant qu'il travailloit à éxécuter
fes projets la mort le furprit en 1698. It
n'eut d'Ebba la femme , morte en 1693 , que Lau
rent VI, magnus , qui après la mort de fon pere
palla en France où il entra aú ſervice avec titre de
Lieutenant Colonel dans le Regiment de Sparre ,
aujourd'hui Royal Suédois , dont Eric de Sparre ,
Amballadeur & petit fils d'Eric , étoit alors Colonel
en 1700 environ. Laurent VI , étant en 1703
en garnifon à Tournai , y époula Félicité , fille de
Sire le Vaillant, Baron de Vaudripont & de N. fille
du Baron d'Hériffen , Comte du S. Empire. Après
avoir abjuré le Luthéranifme dans la Chapelle de
l'Evêque de Tourhais ce changement de Religion
le for profcrire en Suede , oùles biens furent con212
MERCURE DE FRANCE.
fiíqués , il ſupporta conftamment ces revers ja
qu'à la mort arrivée à Paris en 1725 & fut enterré
à S. Sulpice après avoir vécu 62 ans. Il a laiffé
de Félicité le Vaillant , deux enfans mâles , Jofeph-
Ignace , Comte de Sparre , & Pierre , Comte de
Sparre , tous deux au fervice de France . Jofeph
Ignace , âgé de 52 , ans , Maréchal de Camp en
1748 & Colonel du Régiment Royal Suédois en
1742 , a époufé en 1730 Marie du Chambge , fille
de Sire du Chambge de Lieffart , premier préfident
de la Chambre des Comptes de Flandres , d'une
famille ancienne & illuftrée dans la robe , originaire
du Franc de Bruge. Leurs enfans ſont Aléxandre
Sparre , Colonel du Régiment Royal Suć
dois , Ernefte Sparre Colonel dans le même Régi
ment ; Augufte Sparre , qui eft dans l'état ecclé.
fiaftique , & Gustave Sparre , âgé de cinq ans
Chevalier de Malthe.
Tiré de Meenius Suenon , Généalogiſte Sué→
dois.
De Schinnerus , Poëte Suédois .
De Gothus & Ericus , Hiftoriens Suédois.
Des Mémoires de la Paix de Rifvick , par Dü
mont..
N. B. Cette maiſon a fourni au Roi , dans la
courant de ce fiécle , Officiers . Il y en a encore
actueliement neuf au Service de Sa Majesté.
Les Piéces quifont chez M. de CLEREMBEAUT
& qui ont étéproduites à l'Ordre de Malte.
SPARRE OU TOFFTA , illuftre & ancienne Maifon
de Suéde , alliée de très- proché aux familles
qui ont régné en Suéde foit avant ou après la révolution
arrivée dans ce Royaume lors de l'invafion
des Danois fous Chriftiern II. leur Roi. On
trouve dans les biftoires & les généalogies Suédoifes
l'an 1150 Sixten de Toffta , grand Ecuyer
du Royaume de Suéde fous le Roi Canut. Sixten
eut pour fils Nicolas Toffia , qui lui fuccéda dans
la Charge de grand Ecuyer , & épouſa Mereta,
Princelle dont l'hiftoire vante beaucoup la beau
té & la vertu ; elle étoit fille d'Eric X , Roi de
Suéde , & de Rhechiffa , fille de Waldemar , Roi
de Dannemarck . Nicolas Toffta mourut l'an 1250
& laifla de Mereta , Ambernus , qui fut Grand
Maître-d'Hôtel du Royaume & le Chef de la
Branche aînée des Toffta , qui dura peus Sixten
II. qui fut Prince du Sénat & Chef de la branche
cadette , dont la poftérité ſe perpétue encore
aujourd'hui en France dans la ligne directe ; en
Suede & autres Pays du Nord , en lignes collatérales.
On ignore avec qui Ambernus prit alliance
; fes enfans furent Nicolas II , grand maître
d'hôtel , mort en 1313 fans poftérité ; Nanne ,
Chevalier de l'éperon d'or , qui fit des voeux dans
le Monastère de Efchiltunen ; Ulphon , Chevalier
de l'éperon d'or , grand maître d'Hôtel & Sénéchal
de Néricie , qui époula Chriftine , fille de Simon
Jonas , & fut le feul qui laiffa des enfans ;
Canut , Chevalier de l'éperon d'or , mort en 1350-
fans poftérité ; Ingeburge , qui fut mariée à Hermannde
Kafflebeck. Ulphon mourut en 1345 , laif
AVRIL. 1763 . 200
fant Ingeburge mariée à Benoit , Duc d'Algoth ,
tué en Hollande , Marguerite , mariée à Stenon
Chevalier & Senateur , & Charles de Toffta , le der
nier mâle de fa branche ; il fut grand Maréchal
de Suéde & Sénéchal d'Uplande , mort en 1399%
ne laiffant de fon mariage avec Helene , fille d'Ifraël
Birgerque Marguerite , mariée en premieres
nôces à Canut Bondé. De ce mariage fortit Charles
VIII, Roi de Suede. Canut , vécut peu après lui.
Marguerite , époufa Stenon Furon , dont elle n'eût
que Brigitte ou Britte , raariée à Gustave Sture ,
Chevalier de l'éperon d'or . De ce mariage eft for
ti une autre Brigitte , qui époufa Jean Chrifliern,
Senateur du Royaume , qu'elle fit Pere de Frédé
ric de Ridboh , ou Gripsholm , qui le fut de Guftar
ve Vafa , qui chaffa les Danois de la Suede &
s'en fit déclarer Roi. Ainfi le fang de Margueritte,
"& par elle celui des Tofftas , a été uni avec celui
des Rois de Suéde jufqu'à la Reine Chriftine , la
derniere de la poftérité de Vafa, laquelle abdiqua
la couronne & fé retira à Rome où elle eft morte
fans avoir été mariée .
mort
Seconde Branche qui fubfifte encore. Sixten ,
fils de Nicolas Toffta , Prince du Sénat ,
en 1295. Son fils fut Ambern I, grand Maréchal
de Suede fous Eric & Valdemar , qui regnerent
conjointement. Ambern lailla Ears ou Laurent I ,
grand Ecuyer , mort en 1299 , quatre ans après
fon père. Son fils fut Ambern II , Chevalier de
l'éperon d'or , qui vêcur longtemps ; on ne fçait
point avec qui ces trois Seigneurs prirent allian
ce. Laurent II , eut auffi Ingeburge , mariée dans
la branche aînée des Barons de Horn à Chriftierne.
Aumine. Amborn eut pour fils Laurent II , mort ea
1373. Il laiffa d'Hélene , fille d'Haquin Lamnes ,
Prince du Sang Royal de Norvege , qu'il avoir
1
210 MERCURE DE FRANCE .
épousé , Siggéfurnommé de Agard , Grand Ecuyer,
qui laiffa Laurent III , dit de Agard ,Grand Ecuyer.
Celui- ci époufa Ingeburge , fille de Benoit Laurent,
fon parent fans doute , dont il n'eut què Sigge de
Siagard , qui fit alliance avec Chriftine , fille de
Magnus de Natoda de Giaxholm > 2 morte en
1522. Sigge mourut en 1500 , & lailla Laurent
IV fon fils , appellé de Sundbi , qui fut Chevalier
de l'éperon d'or & Maréchal de Suede fa femme
fut Brigitte ou Brilte , fille de Turon Trolle , qui
lui donna Eric de Sparre , Baron de Sundbi , Vice-
Chancelier de Suéde , & Jean Sparre de Berquara,
Président de Calmar , qui fut la tige d'une autre
branche continuée par Sigifmond Sparre Eric eft le
premier qui a porté le nom de Sparre , & qui l'a
donné à tous les defcendants de Toffta. Ce nom
veut dire poutre d'or, dont Jacques VI , Roi d'Ecoffe
& d'Angleterre , décora les armes , en recompenfe
des fervices que ce Seigneur lui avoit
rendus . Eric , eut la tête tranchée à Lingkpin , en
1600 , pour avoir embrallé le parti de Sigifmond ,
Roi de Suede & de Pologne , fon véritable Maître,
contre Charles IX , Duc de Sudermanie , qui ufurpa
la couronne fur Sigifmond , fon neveu . Eric ,
lailla de Elba , Comtelle de Brahé , fon époufe ,
morte en 1609 , Guftave , Jean , Sigifmond , ( Ces
trois-ci n'ont point laiffé de postérité ; ) Laurent
V , Pierre , Charles , qui ont laillé des enfans ; Brigitte
, Béate. Celle-ci fut mariée au Baron Eric
& n'eur qu'une fille appellé Catherine . Laurent V,
époufa Merta , fille du Comte Banaër , dont il
n'eut que Pierre , fi célébre par les grandes charges
qu'il a occupées & par les négociations où il fur
employé , dont le frere époufa la Princeffe Palarine
nié ce de la Reine Chriftine & foeur du
Roi Charles -Guftave. Son épouſe fut Ebba , fille
,
AVRIL 1763.
211
咩
de Pontus de la Gardie , originaire de France ,
grand chancelier & premier Miniftre de la Reine
Chriftine , en 1607 , & le plus opulent Seigneur de
Suede Pierre , fut Sénateur & grand Maître d'Artillerie
, Ambaffadeur extraordinaire auprès de
Charles II , Roi de la Grande Bretagne , Médiateur
au Congrès de Cologne , enfuite Ambaſſadeur
auprès de Louis XIV , à qui il rendit de
grands fervices en formant entre la Suede & la
France une union qui fubfifte encore. Louis XIV,
pour reconnoître fes fervices , lui donna des lettres
de Comte pour lui & ſes enfans à jamais , avec la
liberté d'acquérir & de poffeder en France telles
terres on charges qu'il voudroit avec les mêmes
prérogatives que fes fujets , au nombre deſquels
ce Monarque l'admettoit. Pierre de Sparre , pendant
le féjour que fon Ambaffade lui occafionna
en France , conçut le deffein de vendre tous fes
biens en Suede & de s'établir dans ce Royaume
où il méditoit d'embraffer la Religion Catholique.
Le temps de fon caractère étant expiré il retourna
en Suede. Pendant qu'il travailloit à éxécuter
fes projets la mort le furprit en 1698. It
n'eut d'Ebba la femme , morte en 1693 , que Lau
rent VI, magnus , qui après la mort de fon pere
palla en France où il entra aú ſervice avec titre de
Lieutenant Colonel dans le Regiment de Sparre ,
aujourd'hui Royal Suédois , dont Eric de Sparre ,
Amballadeur & petit fils d'Eric , étoit alors Colonel
en 1700 environ. Laurent VI , étant en 1703
en garnifon à Tournai , y époula Félicité , fille de
Sire le Vaillant, Baron de Vaudripont & de N. fille
du Baron d'Hériffen , Comte du S. Empire. Après
avoir abjuré le Luthéranifme dans la Chapelle de
l'Evêque de Tourhais ce changement de Religion
le for profcrire en Suede , oùles biens furent con212
MERCURE DE FRANCE.
fiíqués , il ſupporta conftamment ces revers ja
qu'à la mort arrivée à Paris en 1725 & fut enterré
à S. Sulpice après avoir vécu 62 ans. Il a laiffé
de Félicité le Vaillant , deux enfans mâles , Jofeph-
Ignace , Comte de Sparre , & Pierre , Comte de
Sparre , tous deux au fervice de France . Jofeph
Ignace , âgé de 52 , ans , Maréchal de Camp en
1748 & Colonel du Régiment Royal Suédois en
1742 , a époufé en 1730 Marie du Chambge , fille
de Sire du Chambge de Lieffart , premier préfident
de la Chambre des Comptes de Flandres , d'une
famille ancienne & illuftrée dans la robe , originaire
du Franc de Bruge. Leurs enfans ſont Aléxandre
Sparre , Colonel du Régiment Royal Suć
dois , Ernefte Sparre Colonel dans le même Régi
ment ; Augufte Sparre , qui eft dans l'état ecclé.
fiaftique , & Gustave Sparre , âgé de cinq ans
Chevalier de Malthe.
Tiré de Meenius Suenon , Généalogiſte Sué→
dois.
De Schinnerus , Poëte Suédois .
De Gothus & Ericus , Hiftoriens Suédois.
Des Mémoires de la Paix de Rifvick , par Dü
mont..
N. B. Cette maiſon a fourni au Roi , dans la
courant de ce fiécle , Officiers . Il y en a encore
actueliement neuf au Service de Sa Majesté.
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Résumé : GÉNÉALOGIE de la Maison de SPARRE, selon les Piéces qui sont chez M. de CLEREMBEAUT & qui ont été produites à l'Ordre de Malte.
Le texte expose la généalogie de la maison de Sparre, une famille suédoise illustre et ancienne. La famille est mentionnée dès l'an 1150 avec Sixten de Toffta, grand écuyer du Royaume de Suède sous le Roi Canut. La maison de Sparre est issue de la famille Toffta, qui a produit plusieurs personnages notables, tels que Nicolas Toffta, grand écuyer et époux de Mereta, fille du Roi Eric X de Suède. La famille a continué à prospérer avec des membres occupant des postes prestigieux comme grand maître d'hôtel, sénéchal, et maréchal de Suède. Le nom de Sparre a été adopté par Eric de Sparre, qui a reçu une décoration de Jacques VI, Roi d'Écosse et d'Angleterre. Eric de Sparre a été exécuté en 1600 pour avoir soutenu Sigismond, Roi de Suède et de Pologne, contre Charles IX. La famille a ensuite continué à servir dans des rôles diplomatiques et militaires. Pierre de Sparre, ambassadeur en France et médiateur au Congrès de Cologne, a obtenu des lettres de comte de Louis XIV et a envisagé de s'établir en France en adoptant la religion catholique. Son fils, Laurent VI, s'est établi en France et a servi dans l'armée française. La famille a continué à produire des officiers au service de la France et de la Suède, avec plusieurs membres actuels dans le service militaire. La maison de Sparre est alliée à plusieurs familles royales suédoises et a joué des rôles importants dans la politique et la noblesse suédoise.
Généré par Mistral AI et susceptible de contenir des erreurs.
Généré par Mistral AI et susceptible de contenir des erreurs.
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1661
p. 212-213
« M. Bailly le fils, Garde des Tableaux du Roi en survivance [...] »
Début :
M. Bailly le fils, Garde des Tableaux du Roi en survivance [...]
Mots clefs :
Nominations, Mariage, Marquis, Fils, Dame, Défunte, Bénédiction nuptiale
Afficher :
texteReconnaissance textuelle : « M. Bailly le fils, Garde des Tableaux du Roi en survivance [...] »
M. BAILLY le fils , Garde des Tableaux du
Roi en furvivance , a été reçu à l'Académie des.
Sciences le 29 Janvier , pour remplir une place
d'Aftronome.
Le 1s Mars 1763 , a été célébré le Mariage
de Mallire Louis Honoré de Montillet de, Gre
AVRIL. 1763. 213
naud , Marquis de Rougemont & autres lieux ,
premier. Enteigne de la premiére Compagnie
des Moufquetaires de la Garde du Roi , Chevalier
de l'Ordre Royale Militaire de S. Louis
Fils de Meffire Pierre Anthelme de Montiller,
Chevalier Grand- Bailly d'épée des Provinces de
Bugey , & Valmorey , & d'Henriette Victoire
de Bellecombe , avec Dame Jeanne Charlotte
Elifabeth de Chabannes Curton , Veuve de
Meffire Jean Bochart Marquis de Champigni ,
Fille de Meffire Jean Baptifte de Chabannes Curton
Chevalier Comte de Rochefort & autres lieux
& de Défunte Dame Claire Elifabeth de Roquefeuil
, & Soeur de Jacques Charle Comte
de Chabannes Marquis de Curton en Guyenne ,
& du Palais dans le Foreft , Comte de Rochefort
en Auvergne & autres lieux ; Colonel au
Corps des Grenadiers de France . La Bénédiction
Nuptiale a été donné dans l'Eglife Paroifliale
de S. Sulpice par l'Archevêque d'Aufch
Oncle du Marquis de Montillet.
Roi en furvivance , a été reçu à l'Académie des.
Sciences le 29 Janvier , pour remplir une place
d'Aftronome.
Le 1s Mars 1763 , a été célébré le Mariage
de Mallire Louis Honoré de Montillet de, Gre
AVRIL. 1763. 213
naud , Marquis de Rougemont & autres lieux ,
premier. Enteigne de la premiére Compagnie
des Moufquetaires de la Garde du Roi , Chevalier
de l'Ordre Royale Militaire de S. Louis
Fils de Meffire Pierre Anthelme de Montiller,
Chevalier Grand- Bailly d'épée des Provinces de
Bugey , & Valmorey , & d'Henriette Victoire
de Bellecombe , avec Dame Jeanne Charlotte
Elifabeth de Chabannes Curton , Veuve de
Meffire Jean Bochart Marquis de Champigni ,
Fille de Meffire Jean Baptifte de Chabannes Curton
Chevalier Comte de Rochefort & autres lieux
& de Défunte Dame Claire Elifabeth de Roquefeuil
, & Soeur de Jacques Charle Comte
de Chabannes Marquis de Curton en Guyenne ,
& du Palais dans le Foreft , Comte de Rochefort
en Auvergne & autres lieux ; Colonel au
Corps des Grenadiers de France . La Bénédiction
Nuptiale a été donné dans l'Eglife Paroifliale
de S. Sulpice par l'Archevêque d'Aufch
Oncle du Marquis de Montillet.
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Résumé : « M. Bailly le fils, Garde des Tableaux du Roi en survivance [...] »
Le texte mentionne deux événements distincts. Le 29 janvier, M. Bailly, fils, Garde des Tableaux du Roi en survivance, a été reçu à l'Académie des Sciences pour occuper une place d'astronome. Le second événement est le mariage de Louis Honoré de Montillet de Grenaud, Marquis de Rougemont, premier enseigne des Mousquetaires de la Garde du Roi et Chevalier de l'Ordre de Saint-Louis. Il est le fils de Pierre Anthelme de Montillet et de Henriette Victoire de Bellecombe. La mariée est Jeanne Charlotte Élisabeth de Chabannes Curton, veuve de Jean Bochart Marquis de Champigny, et fille de Jean Baptiste de Chabannes Curton et de la défunte Claire Élisabeth de Roquefeuil. La bénédiction nuptiale a été donnée dans l'église paroissiale de Saint-Sulpice par l'Archevêque d'Auch, oncle du Marquis de Montillet.
Généré par Mistral AI et susceptible de contenir des erreurs.
Généré par Mistral AI et susceptible de contenir des erreurs.
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1662
p. 44-45
A Son Excellence MARIE PAWLOVNA NARISKIN VERS à l'occasion des Fêtes pour le Couronnement de CATHERINE II, Impératrice de toutes les Russies.
Début :
EST- CE Vénus, ou Terpsicore, [...]
Mots clefs :
Vénus, Amours, Terpsichore, Volupté, Beauté
Afficher :
texteReconnaissance textuelle : A Son Excellence MARIE PAWLOVNA NARISKIN VERS à l'occasion des Fêtes pour le Couronnement de CATHERINE II, Impératrice de toutes les Russies.
A Son Excellence MARIE PAWLOVNA
NARISKIN
VERS à l'occafion des Fêtes pour le
Couronnement de CATHERINE II ,
Impératrice de toutes les Ruffies.
EST- CE ST - Cв Vénus , ou Terpficore ,
Qui frappe nos regards dans ce cercle enchanté ?
Sous les pas elle fait éclore
Les Amours & la Volupté.
C'eft la taille d'Hébé , la fraîcheur de l'Aurore ,
La vivacité de Flore ,
D'Eglé la légéreté.
C'eft Nariskin , c'eft plus encore :
Elle unit tout , les grâces , la beauté.
Sous quelque forme différente ,
Qu'elle cherche à le déguifer ,
Toujours noble , toujours charmante ,
Rien ne fauroit la métamorphofer.
Chacun s'écrie , en la voyant paroître ,
Le mafque en vain veut nous cacher les traits
AVRIL. 1763. 45
" C'eſt Nariskin ! qui peut la méconnoître ?
Nulle autre n'a fon air & fes attraits .
Par M. RAOULT.
NARISKIN
VERS à l'occafion des Fêtes pour le
Couronnement de CATHERINE II ,
Impératrice de toutes les Ruffies.
EST- CE ST - Cв Vénus , ou Terpficore ,
Qui frappe nos regards dans ce cercle enchanté ?
Sous les pas elle fait éclore
Les Amours & la Volupté.
C'eft la taille d'Hébé , la fraîcheur de l'Aurore ,
La vivacité de Flore ,
D'Eglé la légéreté.
C'eft Nariskin , c'eft plus encore :
Elle unit tout , les grâces , la beauté.
Sous quelque forme différente ,
Qu'elle cherche à le déguifer ,
Toujours noble , toujours charmante ,
Rien ne fauroit la métamorphofer.
Chacun s'écrie , en la voyant paroître ,
Le mafque en vain veut nous cacher les traits
AVRIL. 1763. 45
" C'eſt Nariskin ! qui peut la méconnoître ?
Nulle autre n'a fon air & fes attraits .
Par M. RAOULT.
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Résumé : A Son Excellence MARIE PAWLOVNA NARISKIN VERS à l'occasion des Fêtes pour le Couronnement de CATHERINE II, Impératrice de toutes les Russies.
Le poème de M. Raoult, daté d'avril 1763, est dédié à Marie Pawlovna Nariskin lors du couronnement de Catherine II. Il la compare à des figures divines, soulignant sa grâce, beauté, fraîcheur, vivacité et légèreté. Nariskin est décrite comme noble et charmante, unique en son genre.
Généré par Mistral AI et susceptible de contenir des erreurs.
Généré par Mistral AI et susceptible de contenir des erreurs.
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1663
p. 106-114
L'ÉCONOME POLITIQUE ; Projet pour enrichir & pour perfectionner l'espèce humaine, in-12. à Paris, chez Moreau, rue Galande, Pissot , Quai de Conti , &c. 1763, brochure en tout 224 pages, prix 26 sols broché.
Début :
CET ouvrage traite de plusieurs matières toutes fort intéressantes pour la Société [...]
Mots clefs :
Auteur, Page, Économe, Politique, Ouvrage, Espèce humaine
Afficher :
texteReconnaissance textuelle : L'ÉCONOME POLITIQUE ; Projet pour enrichir & pour perfectionner l'espèce humaine, in-12. à Paris, chez Moreau, rue Galande, Pissot , Quai de Conti , &c. 1763, brochure en tout 224 pages, prix 26 sols broché.
L'ÉCONOME POLITIQUE ; Projet
21your
pour enrichir & pour perfectionner
l'efpèce humaine , in- 12 . à Paris ,
chez Moreau, rue Galande , Pilot ,
• Quai de Conti , &c . 1763 , brochure
-1 en tout 224 pages , prix 26 fols
broché.
olallo ob quolla paltor
CET ouvrage traite de plufieurs matiè
res toutes fort intéreffantes pour la Société.
L'Auteur anonyme propofe d'abord
un moyen tres-fimple d'affarer une honnête
fubfiftance aux domeftiques ,aux ar
tifans , & aux laboureurs dans leur vieik
leffe , moyen également propre à mettre
à l'aife tous ceux qui voudroient l'eme
ployer; viennent enfuite quelques pros
jets relatifs au perfectionnement de l'ef
pèce humaine , matière trop grave pour
ne pas mériter l'attention du Gouver
ment. On trouve après cela des ré
(
AVRIL. 1763. 107
fléxions fur les abus des Maîtrifes &
des Réceptions dans les Mêtiers & dans
le Négoce.
En lifant ce que l'Auteur expofe fur
fur ce dernier objet , on voit que tous
ce qu'il a traité précédemment forme
un tout intimément lié . En effet , notre
Econome Politique ne s'occupe partie
culiérement jufqu'ici que des intérêts
du petit peuple , toujours auffi dépourvu
de fortune que de lumières. Cet Ouvrage
eft terminé par quelques nouvelles vues
relatives à l'éducation . Nous ne ferons
qu'indiquer ce qué penfe l'Auteur , &
nous renverrons à fon Livre pour les
détails.
Afin de mettre à l'aife les gens de la
plus baffe condition , notre Auteur qui
reléve avec beaucoup de jugement le
mérite d'une vie économe & laborieufe
fuppofe que chacun des Domeftiques ,
Artifáns & Laboureurs , peut épargner
par an guarante-huit livres en renonçant
pour cela , s'il le faut , au tabac ,
au vin , au jeu .
» Cette fomme remife , dit - il , * ă
» quelque Compagnie folide & com-
» merçante , portera fept & demi pour
» cent d'intérêt viager , mais intérêt.
* Page 7 & 8..
Τ
E vj
108 MERCURE DE FRANCE.
» qui demeurera entre les mains des
» Preneurs pendant le cours de vingt
» ans , & qui fervira pour groffir le capital
, fi ce n'eft que le bailleur vienne
à fe marier avant ce terme , auquel
» cas on lui fera , s'il le veut , la rente
» des fonds qu'il aura livrés à la condition
de fept & demi pour cent
» pendant les premiers vingt ans.
On ne voit qu'avec furprife les produits
qui résultent de l'emploi fage &
bien fuivi qu'un travailleur peut faire
de fes épargnes , & l'on eft forcé de
convenir avec notre Économe que la
pierre philofophale eft trouvée , le
moyen de faire une fortune honnête
puifqu'il ne s'agit pour cela
que d'être
fobre & laborieux .
Les preuves de ces produits font bien
expofées par l'Auteur : il fait voir que
fi celui qui pendant vingt ans a fourni
quarante- huit livres par années ( ce qui
fera 960 liv. ) n'en reçoit pas l'intêret
durant ces vingt années , fon capital lui
produira 218 liv. 14 f. de rente viagere ,
fur le pied de dix pour cent après ces
vingt ans . Une mife plus ou moins forte
produiroit un viager plus ou moins con
fidérable après le même nombre d'années
, & toujours à proportion en conAVRIL
1763. 109 .
tinuant plus long-tems. Les calculs qui
fondent ce projet font aifés à vérifier
pour peu qu'on foit attentif en les li
fant.
L'Auteur qui déplore les ravages du
luxe , de la prodigalité & du défoeuvrement
dans toutes les conditions , réunit
ici les fages motifs qui doivent engager
nos concitoyens à fe réformer. Selon
lui les Prédicateurs fans craindre d'avilir
la dignité de la Chaire , devroient furtout
remontrer les maux qui résultent
de la pareffe & des vaines dépenses en
faifant voir les avantages inestimables
que produit l'économie jointe à des
Occupations utiles & conftantes . Il penfe
que comme rien n'eft vil ou petit que
ce qui eft mauvais ou inutile , nos Orateurs
facrés ne devroient pas craindre
de defcendre fur cette matière à certains
détails feuls capables d'inftruire le
petit peuple de ſes vrais intérêts ,
Le goût du peuple pour les chanfons
fournit un autre moyen de le corriger.
» Je youdrois , dit * l'Auteur , que l'A-
» cadémie Françoife , de concert avec
» celles qui lui font les plus unies , def-
» tinât au moins fix cens livres tous les
» ans pour une chanfon faite avec
* Page go.
*
110 MERCURE DE FRANCE .
» efprit fur un air agréable & connu ,
» chanfon qui enfeigneroit une morale
utile , raifonnable , tendant à l'enri-
» chiffement du public & des particu
liers , & qui préfentant le travail & la
parcimonie comme les vrais fonde-
» mens de l'honneur & du plaifir , ex-
» poferoit par un contrafte habilement
» tracé , les fuites honteufes & funeftes
de la pareffe & de la diffipation . »
Quelques pages auparavant , on voit
les Dames chargées de l'honorable
emploi de la réformation des moeurs.
» Si de jeunes beautés , chacune dans
» fa fphère , témoignoient à leurs fou
» pirans certains mépris pour les frivolités
, les jeux , les momeries , pour
toute dépenfe infructueufe & mat
placée , qu'elles marquaffent une ef-
» time de préférence pour ceux qui
» montreroient des fruits fenfibles de
» l'économie , d'un travail continu
"
*
d'une application perfévérante , c'eſt
alors que nous verrions les change-
» mens les plus heureux & les plus
inefpérés. »
30.
Terminons l'extrait de cette partie
de l'ouvrage , en renvoyant le Lecteur
aux occupations fubfidiaires que PAu-
Page 88,
^ " AVRIL. 1763. 13
F
teur donne aux gens aifés page 64.
Leur amour-propre n'eft qu'une vaine
délicateffe aux yeux de notre Econome
Politique , auffi le traite - t'il très -philofophiquement
en voulant qu'ils ayent
tous quelque petite occupation manuelle
pour remplacer le jeu , les fpectacles ;
Les vifutes & les lectures inutiles..
Dans la feconde partie , l'Auteur affigne
d'abord les différentes caufes phyfiques
de la foibleffe de l'efpèce hu
maine. Elles ne nous ont para que trop
vraies , contentons -nous d'en rapporter
une feule , le Lecteur la trouvera fuivie
de l'une de ces grandes vérités qu'on
ne peut trop inculquer à la jeuneffe.
» Une autre caufe * d'affoibliffement
" parmi nous , c'eft que les travailleurs.
» en petit nombre , écrafés des fatigues.
néceffaires pour foutenir tant de gens.
» oifeux , accablés d'ailleurs par les mis
39 lices & les corvées , felvoyent encore
arracher de mille manières une fub-
» fiftance dont ils auroient befoin pour
» éléver leurs enfans ..... C'eſt ainfi
» qu'on perd ou qu'on affoiblit fans ' y
penfer les meilleurs fujets du Royau-
» me car enfin hous l'avouerons fi
" nous fommes de bonne foi ; un la
Page 126,917, xton ollut sup
112 MERCURE DE FRANCE.
" boureur , un ouvrier de campagne ,
» un manoeuvre font conftamment plus
» précieux & plus à ménager que tant
» de citadins , artiſtes de moleffe & de
» luxe , à qui nous prodiguons notre
» eftime. Ces hommes de fatigue & de
» peine , injuftement avilis , nous procu-
» rent l'abondant néceffaire & nous
» comblent en un mot de biens folides
» & durables , tandis qu'un frifoneur
» s'exerce vingt ans fur nos têtes fans
qu'il nous laiffe au bout du terme le
» moindre fruit d'un fi long travail,
" Qu'on n'oublie donc jamais que les
» fimples villageois , les travailleurs les
plus groffiers , font proprement les
peres nourriciers de notre efpège , &
qu'ainfi nous fommes tous intéreffés
» à ce qu'on ne les fatigue pas au point
" de ne pouvoir remplir leur haute def
» tination. "
"
Quant au moyen de perfectionner
notre espéce , l'Auteur en indique plufieurs
qu'il faut voir à la page 130 &
fuivantes de fon Ouvrage. Ils nous ont
parut très -fimples ; mais ici comme dans
ce qui regarde le public , le fuccès dépend
des foins du Gouvernement,
Difons un mot des deux autres ebjets
que traite notre Auteur. Il parle
AVRIL. 1763. * 113
avec force contre les abus des maîtrifes
& fait voir que les droits auxquels
font affujettis la plupart des Récipiendaires,
écartent un grand nombre
de Sujets capables d'être utiles en public.
Faute d'argent pour être admis
dans les Corps des Métiers ou dans le
Négoce , plufieurs de ceux que leurs
talens appellent à la perfection , paffent
leur vie dans la détreffe , attachée à
l'état d'apprentifs ou de compagnons, &
par conféquent reftent malgré eux dans
le célibat ; ou ce qui eft encore pis
portent leur courage & leur habileté
chez les Etrangers nos ennemis ou nos
rivaux. Ceux qui ofent fe marier chez
nous fans obtenir la Maîtrife , rampent
toute leur vie dans la mifere avec leur
famille
, double caufe de la dépo
pulation & de l'affoibliffement de notre
efpéce.
L'Auteur approfondit cette matière
importante ; & après avoir montré tous
les inconviens de l'état actuel des Maitrifes
, il expofe les moyens de remédier
à un mal dont les effets font beaucoup
plus nuifibles à la nation , qu'on
ne le croit communément.
Le même goût pour l'utilité qui di114
MERCURE DE FRANCE .
rige toujours les vues de notre Econome
politique , lui fait defirer que l'écriture
& le calcul foient enfeignés à
la jeuneffe avec le plus grand foin dans
le cours des études ; il propofe encore
quelques autres projets relatifs à l'éducation.
Du refte cette brochure écrite
d'un ftyle clair & coulant , eft pleine
d'idées neuves & intéreffantes , & tout
y refpire l'amour de la Patrie & le
goût de l'aifance nationale . C'est ce
que l'Auteur a bien caractérise par ce
beau Quatrain où il s'eft peint lui-même
page 153 .
Indulgent pour autrui , pour lui-même ſévère ,
Damis au bien commun dirigea ſes travaux ,
Et fenfible pour tous à l'humaine mifère ,
Chercha l'art d'éviter ou d'alléger nos maux.
21your
pour enrichir & pour perfectionner
l'efpèce humaine , in- 12 . à Paris ,
chez Moreau, rue Galande , Pilot ,
• Quai de Conti , &c . 1763 , brochure
-1 en tout 224 pages , prix 26 fols
broché.
olallo ob quolla paltor
CET ouvrage traite de plufieurs matiè
res toutes fort intéreffantes pour la Société.
L'Auteur anonyme propofe d'abord
un moyen tres-fimple d'affarer une honnête
fubfiftance aux domeftiques ,aux ar
tifans , & aux laboureurs dans leur vieik
leffe , moyen également propre à mettre
à l'aife tous ceux qui voudroient l'eme
ployer; viennent enfuite quelques pros
jets relatifs au perfectionnement de l'ef
pèce humaine , matière trop grave pour
ne pas mériter l'attention du Gouver
ment. On trouve après cela des ré
(
AVRIL. 1763. 107
fléxions fur les abus des Maîtrifes &
des Réceptions dans les Mêtiers & dans
le Négoce.
En lifant ce que l'Auteur expofe fur
fur ce dernier objet , on voit que tous
ce qu'il a traité précédemment forme
un tout intimément lié . En effet , notre
Econome Politique ne s'occupe partie
culiérement jufqu'ici que des intérêts
du petit peuple , toujours auffi dépourvu
de fortune que de lumières. Cet Ouvrage
eft terminé par quelques nouvelles vues
relatives à l'éducation . Nous ne ferons
qu'indiquer ce qué penfe l'Auteur , &
nous renverrons à fon Livre pour les
détails.
Afin de mettre à l'aife les gens de la
plus baffe condition , notre Auteur qui
reléve avec beaucoup de jugement le
mérite d'une vie économe & laborieufe
fuppofe que chacun des Domeftiques ,
Artifáns & Laboureurs , peut épargner
par an guarante-huit livres en renonçant
pour cela , s'il le faut , au tabac ,
au vin , au jeu .
» Cette fomme remife , dit - il , * ă
» quelque Compagnie folide & com-
» merçante , portera fept & demi pour
» cent d'intérêt viager , mais intérêt.
* Page 7 & 8..
Τ
E vj
108 MERCURE DE FRANCE.
» qui demeurera entre les mains des
» Preneurs pendant le cours de vingt
» ans , & qui fervira pour groffir le capital
, fi ce n'eft que le bailleur vienne
à fe marier avant ce terme , auquel
» cas on lui fera , s'il le veut , la rente
» des fonds qu'il aura livrés à la condition
de fept & demi pour cent
» pendant les premiers vingt ans.
On ne voit qu'avec furprife les produits
qui résultent de l'emploi fage &
bien fuivi qu'un travailleur peut faire
de fes épargnes , & l'on eft forcé de
convenir avec notre Économe que la
pierre philofophale eft trouvée , le
moyen de faire une fortune honnête
puifqu'il ne s'agit pour cela
que d'être
fobre & laborieux .
Les preuves de ces produits font bien
expofées par l'Auteur : il fait voir que
fi celui qui pendant vingt ans a fourni
quarante- huit livres par années ( ce qui
fera 960 liv. ) n'en reçoit pas l'intêret
durant ces vingt années , fon capital lui
produira 218 liv. 14 f. de rente viagere ,
fur le pied de dix pour cent après ces
vingt ans . Une mife plus ou moins forte
produiroit un viager plus ou moins con
fidérable après le même nombre d'années
, & toujours à proportion en conAVRIL
1763. 109 .
tinuant plus long-tems. Les calculs qui
fondent ce projet font aifés à vérifier
pour peu qu'on foit attentif en les li
fant.
L'Auteur qui déplore les ravages du
luxe , de la prodigalité & du défoeuvrement
dans toutes les conditions , réunit
ici les fages motifs qui doivent engager
nos concitoyens à fe réformer. Selon
lui les Prédicateurs fans craindre d'avilir
la dignité de la Chaire , devroient furtout
remontrer les maux qui résultent
de la pareffe & des vaines dépenses en
faifant voir les avantages inestimables
que produit l'économie jointe à des
Occupations utiles & conftantes . Il penfe
que comme rien n'eft vil ou petit que
ce qui eft mauvais ou inutile , nos Orateurs
facrés ne devroient pas craindre
de defcendre fur cette matière à certains
détails feuls capables d'inftruire le
petit peuple de ſes vrais intérêts ,
Le goût du peuple pour les chanfons
fournit un autre moyen de le corriger.
» Je youdrois , dit * l'Auteur , que l'A-
» cadémie Françoife , de concert avec
» celles qui lui font les plus unies , def-
» tinât au moins fix cens livres tous les
» ans pour une chanfon faite avec
* Page go.
*
110 MERCURE DE FRANCE .
» efprit fur un air agréable & connu ,
» chanfon qui enfeigneroit une morale
utile , raifonnable , tendant à l'enri-
» chiffement du public & des particu
liers , & qui préfentant le travail & la
parcimonie comme les vrais fonde-
» mens de l'honneur & du plaifir , ex-
» poferoit par un contrafte habilement
» tracé , les fuites honteufes & funeftes
de la pareffe & de la diffipation . »
Quelques pages auparavant , on voit
les Dames chargées de l'honorable
emploi de la réformation des moeurs.
» Si de jeunes beautés , chacune dans
» fa fphère , témoignoient à leurs fou
» pirans certains mépris pour les frivolités
, les jeux , les momeries , pour
toute dépenfe infructueufe & mat
placée , qu'elles marquaffent une ef-
» time de préférence pour ceux qui
» montreroient des fruits fenfibles de
» l'économie , d'un travail continu
"
*
d'une application perfévérante , c'eſt
alors que nous verrions les change-
» mens les plus heureux & les plus
inefpérés. »
30.
Terminons l'extrait de cette partie
de l'ouvrage , en renvoyant le Lecteur
aux occupations fubfidiaires que PAu-
Page 88,
^ " AVRIL. 1763. 13
F
teur donne aux gens aifés page 64.
Leur amour-propre n'eft qu'une vaine
délicateffe aux yeux de notre Econome
Politique , auffi le traite - t'il très -philofophiquement
en voulant qu'ils ayent
tous quelque petite occupation manuelle
pour remplacer le jeu , les fpectacles ;
Les vifutes & les lectures inutiles..
Dans la feconde partie , l'Auteur affigne
d'abord les différentes caufes phyfiques
de la foibleffe de l'efpèce hu
maine. Elles ne nous ont para que trop
vraies , contentons -nous d'en rapporter
une feule , le Lecteur la trouvera fuivie
de l'une de ces grandes vérités qu'on
ne peut trop inculquer à la jeuneffe.
» Une autre caufe * d'affoibliffement
" parmi nous , c'eft que les travailleurs.
» en petit nombre , écrafés des fatigues.
néceffaires pour foutenir tant de gens.
» oifeux , accablés d'ailleurs par les mis
39 lices & les corvées , felvoyent encore
arracher de mille manières une fub-
» fiftance dont ils auroient befoin pour
» éléver leurs enfans ..... C'eſt ainfi
» qu'on perd ou qu'on affoiblit fans ' y
penfer les meilleurs fujets du Royau-
» me car enfin hous l'avouerons fi
" nous fommes de bonne foi ; un la
Page 126,917, xton ollut sup
112 MERCURE DE FRANCE.
" boureur , un ouvrier de campagne ,
» un manoeuvre font conftamment plus
» précieux & plus à ménager que tant
» de citadins , artiſtes de moleffe & de
» luxe , à qui nous prodiguons notre
» eftime. Ces hommes de fatigue & de
» peine , injuftement avilis , nous procu-
» rent l'abondant néceffaire & nous
» comblent en un mot de biens folides
» & durables , tandis qu'un frifoneur
» s'exerce vingt ans fur nos têtes fans
qu'il nous laiffe au bout du terme le
» moindre fruit d'un fi long travail,
" Qu'on n'oublie donc jamais que les
» fimples villageois , les travailleurs les
plus groffiers , font proprement les
peres nourriciers de notre efpège , &
qu'ainfi nous fommes tous intéreffés
» à ce qu'on ne les fatigue pas au point
" de ne pouvoir remplir leur haute def
» tination. "
"
Quant au moyen de perfectionner
notre espéce , l'Auteur en indique plufieurs
qu'il faut voir à la page 130 &
fuivantes de fon Ouvrage. Ils nous ont
parut très -fimples ; mais ici comme dans
ce qui regarde le public , le fuccès dépend
des foins du Gouvernement,
Difons un mot des deux autres ebjets
que traite notre Auteur. Il parle
AVRIL. 1763. * 113
avec force contre les abus des maîtrifes
& fait voir que les droits auxquels
font affujettis la plupart des Récipiendaires,
écartent un grand nombre
de Sujets capables d'être utiles en public.
Faute d'argent pour être admis
dans les Corps des Métiers ou dans le
Négoce , plufieurs de ceux que leurs
talens appellent à la perfection , paffent
leur vie dans la détreffe , attachée à
l'état d'apprentifs ou de compagnons, &
par conféquent reftent malgré eux dans
le célibat ; ou ce qui eft encore pis
portent leur courage & leur habileté
chez les Etrangers nos ennemis ou nos
rivaux. Ceux qui ofent fe marier chez
nous fans obtenir la Maîtrife , rampent
toute leur vie dans la mifere avec leur
famille
, double caufe de la dépo
pulation & de l'affoibliffement de notre
efpéce.
L'Auteur approfondit cette matière
importante ; & après avoir montré tous
les inconviens de l'état actuel des Maitrifes
, il expofe les moyens de remédier
à un mal dont les effets font beaucoup
plus nuifibles à la nation , qu'on
ne le croit communément.
Le même goût pour l'utilité qui di114
MERCURE DE FRANCE .
rige toujours les vues de notre Econome
politique , lui fait defirer que l'écriture
& le calcul foient enfeignés à
la jeuneffe avec le plus grand foin dans
le cours des études ; il propofe encore
quelques autres projets relatifs à l'éducation.
Du refte cette brochure écrite
d'un ftyle clair & coulant , eft pleine
d'idées neuves & intéreffantes , & tout
y refpire l'amour de la Patrie & le
goût de l'aifance nationale . C'est ce
que l'Auteur a bien caractérise par ce
beau Quatrain où il s'eft peint lui-même
page 153 .
Indulgent pour autrui , pour lui-même ſévère ,
Damis au bien commun dirigea ſes travaux ,
Et fenfible pour tous à l'humaine mifère ,
Chercha l'art d'éviter ou d'alléger nos maux.
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Résumé : L'ÉCONOME POLITIQUE ; Projet pour enrichir & pour perfectionner l'espèce humaine, in-12. à Paris, chez Moreau, rue Galande, Pissot , Quai de Conti , &c. 1763, brochure en tout 224 pages, prix 26 sols broché.
L'ouvrage 'L'ÉCONOME POLITIQUE', publié en 1763 à Paris, est une brochure de 224 pages écrite par un auteur anonyme. Elle propose des solutions pour améliorer la condition des domestiques, artisans et laboureurs en les encourageant à épargner et à investir. L'auteur suggère que ces groupes puissent économiser 48 livres par an en renonçant au tabac, au vin et au jeu, et investir cette somme dans une compagnie solide pour obtenir un intérêt viager de 7,5 % sur 20 ans. L'auteur critique les abus des maîtres et des réceptions dans les métiers et le négoce, soulignant que ces pratiques empêchent de nombreux talents de s'épanouir. Il déplore également les ravages du luxe, de la prodigalité et du désœuvrement, et propose que les prédicateurs et les dames influentes encouragent l'économie et le travail. L'ouvrage aborde également les causes physiques de la faiblesse de l'espèce humaine, notamment la surcharge de travail des paysans et des ouvriers. L'auteur propose des moyens pour perfectionner l'espèce humaine, soulignant l'importance de l'éducation et de l'apprentissage de l'écriture et du calcul. Enfin, l'auteur dénonce les abus des maîtrises et des réceptions, qui empêchent de nombreux sujets capables de contribuer à la société de s'épanouir. Il propose des solutions pour remédier à ces problèmes et améliorer l'éducation. La brochure est écrite dans un style clair et est remplie d'idées nouvelles et intéressantes, reflétant l'amour de la patrie et le goût de l'utilité nationale.
Généré par Mistral AI et susceptible de contenir des erreurs.
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1664
p. 180-181
SUITE de l'Article de WARSOVIE.
Début :
Loin donc que Sa Majesté Impériale veuille usurper les droits de la République [...]
Mots clefs :
Majesté impériale, République, Pologne, Duc, Assemblée, Noblesse, Régence, Honneur, Universaux, Souverain, Lettres, Conseil
Afficher :
texteReconnaissance textuelle : SUITE de l'Article de WARSOVIE.
SUITE de l'Article de WARSOVIE.
„ Loin donc que Sa Majefté Impériale veuille
> ufurper les droits de la République , Elle avoue
» hautement la Suzeraineté de la République de
Pologne fur lefdits Duchés , & elle ne le pro-
» pole pas moins de les maintenir conftamment
» dans leurs dépendances féodales avec la République.
Elle ne reconnoît & ne reconnoîtra
» jamais pour Duc légitime des Duchés de Cour-
>>lande & de Semigalle que le Duc Erneſt -Jean ,
>> invefti légalement du confentement de toute la
République.
כ כ
02
Par- là Sa Majefté Impériale remplit ce qu'exigent
la juftice & le droit du voisinage , & ne
> fait que fuivre les conftitutions & les loix de la
République , à l'exemple de toutes les Puiffances
» de l'Europe qui , en vertu de fes conftitutions ,
» ont reconnu Erneft - Jean , Duc légitime de
Courlande.
Le Duc de Biren, par desUniverfaux datés de Mittau,
oùila fait un voyage leiode ce mois ,a fixé leroe
du mois prochain pour l'affemblée qu'il annonce ,
& en preffant la Régence & la Nobleffe dontelle
fera compofée , de lui rendre hommage
il s'étend fur les fervices que lui rend l'Impératrice
Catherine , en le rétabliffant dans fon
honneur & dans fes biens , fans dire un mot
AVRIL. 1763.
181
ni du Roi ni de la République de Pologne
enfin il déclare que Samedi prochain 22 de ce
mois , il s'établira à Mittau avec toute fa famille.
Le fieur Simolin', Réfident de Ruffie , a
accompagné les Univerfaux du Duc de Biren
' d'une lettre circulaire , dans laquelle il recommande
de la part de fa Cour à la Nobleffe
Courlandoife de fe foumettre à l'ancien Souverain
rappellé. Il promet à ceux qui le reconnoîtront
aujourd'hui , la protection de l'Impératrice
fa maîtreffe , & menace au contraire de l'indignation
de cette Princeffe ceux qui voudroient lui
réfifter. Le Duc Charles , qui eft toujours à Mitrau
, a cru devoir envoyer ces deux Piéces au Roi
fon père , en lui écrivant , comme à fon Seigneur
Suzerain lui dénoncer ces procédés vio- > pour
lens , dont l'effet achévera de détruire fon établiffement
en Courlande : il réclame toujours la
protection du Roi , celle de la République , & les
ordres de Sa Majefté fur la conduite qu'il doit
tenir.
Sa Majesté Polonoiſe a répondu à ce Prince
que , ne pouvant lui rien préfcrire fans l'avis du
Sénat , elle a fait expédier fes Lettres néceffaires
pour le convoquer , & que le réfultat des délibérations
de cette Affemblée fixera le parti qu'il
aura à prendre. On compte que ce Confeil aura
lieu vers la fin du mois . prochain .
„ Loin donc que Sa Majefté Impériale veuille
> ufurper les droits de la République , Elle avoue
» hautement la Suzeraineté de la République de
Pologne fur lefdits Duchés , & elle ne le pro-
» pole pas moins de les maintenir conftamment
» dans leurs dépendances féodales avec la République.
Elle ne reconnoît & ne reconnoîtra
» jamais pour Duc légitime des Duchés de Cour-
>>lande & de Semigalle que le Duc Erneſt -Jean ,
>> invefti légalement du confentement de toute la
République.
כ כ
02
Par- là Sa Majefté Impériale remplit ce qu'exigent
la juftice & le droit du voisinage , & ne
> fait que fuivre les conftitutions & les loix de la
République , à l'exemple de toutes les Puiffances
» de l'Europe qui , en vertu de fes conftitutions ,
» ont reconnu Erneft - Jean , Duc légitime de
Courlande.
Le Duc de Biren, par desUniverfaux datés de Mittau,
oùila fait un voyage leiode ce mois ,a fixé leroe
du mois prochain pour l'affemblée qu'il annonce ,
& en preffant la Régence & la Nobleffe dontelle
fera compofée , de lui rendre hommage
il s'étend fur les fervices que lui rend l'Impératrice
Catherine , en le rétabliffant dans fon
honneur & dans fes biens , fans dire un mot
AVRIL. 1763.
181
ni du Roi ni de la République de Pologne
enfin il déclare que Samedi prochain 22 de ce
mois , il s'établira à Mittau avec toute fa famille.
Le fieur Simolin', Réfident de Ruffie , a
accompagné les Univerfaux du Duc de Biren
' d'une lettre circulaire , dans laquelle il recommande
de la part de fa Cour à la Nobleffe
Courlandoife de fe foumettre à l'ancien Souverain
rappellé. Il promet à ceux qui le reconnoîtront
aujourd'hui , la protection de l'Impératrice
fa maîtreffe , & menace au contraire de l'indignation
de cette Princeffe ceux qui voudroient lui
réfifter. Le Duc Charles , qui eft toujours à Mitrau
, a cru devoir envoyer ces deux Piéces au Roi
fon père , en lui écrivant , comme à fon Seigneur
Suzerain lui dénoncer ces procédés vio- > pour
lens , dont l'effet achévera de détruire fon établiffement
en Courlande : il réclame toujours la
protection du Roi , celle de la République , & les
ordres de Sa Majefté fur la conduite qu'il doit
tenir.
Sa Majesté Polonoiſe a répondu à ce Prince
que , ne pouvant lui rien préfcrire fans l'avis du
Sénat , elle a fait expédier fes Lettres néceffaires
pour le convoquer , & que le réfultat des délibérations
de cette Affemblée fixera le parti qu'il
aura à prendre. On compte que ce Confeil aura
lieu vers la fin du mois . prochain .
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Résumé : SUITE de l'Article de WARSOVIE.
Le texte aborde les relations entre l'Empire et la République de Pologne concernant les duchés de Courlande et de Semigalle. L'empereur reconnaît la suzeraineté de la République sur ces duchés et Ernest-Jean comme duc légitime, conformément aux constitutions et lois de la République ainsi qu'aux reconnaissances des autres puissances européennes. Le duc de Biren convoque une assemblée pour prêter hommage, mettant en avant les services de l'impératrice Catherine sans mentionner le roi ou la République de Pologne. Il annonce également son installation à Mittau avec sa famille. Le résident russe, Simolin, envoie une lettre circulaire exhortant la noblesse courlandaise à se soumettre à Biren, promettant la protection de l'impératrice et menaçant les résistants. Le duc Charles informe le roi de Pologne de ces procédés violents et réclame protection. Le roi convoque le Sénat pour délibérer et prendre une décision à la fin du mois prochain.
Généré par Mistral AI et susceptible de contenir des erreurs.
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1665
p. 181-182
De MITTAU, le 17 Janvier 1763.
Début :
Le Duc Charles est encore dans son Palais : cependant on a loué dans la même rue cinq [...]
Mots clefs :
Duc, Résident, Duc de Courlande, Chancelier, Majesté impériale, Prince
Afficher :
texteReconnaissance textuelle : De MITTAU, le 17 Janvier 1763.
De MITTAU, le 17 Janvier 1763.
Le Duc Charles eft encore dans fon Palais :
cependant on a loué dans la même rue cinq
maifons , qui doivent être occupées par le Duc de
Biren & fa famille ; ce qui fait penfer que les
Ruffes n'ont encore aucun ordre d'ufer de violence
envers le fils de Sa Majesté Polonoiſe ."
Le Réſident de Ruffie a envoyé des foldats chez
l'Imprimeur de cette Ville , & l'a forcé de
182 MERCURE DE FRANCE.
changer les feuilles déja imprimées d'un Alna.
nach pour la prefente année , dans lequel le
Prince Charles étoit nommé comme Duc de
Courlande : on a fait fubftituer à fon nom & à
Les titres le Duc de Biren.
Le Chancelier de Courlande ayant reçu ordre
de l'Impératrice de Rulie , par un refcrit que lui
communiqua le Réfident de cette Princelle , de
faire entendre au Prince Charles , que Sa Majefté
Impériale ayant pris la ferme réſolution de protéger
efficacement le Duc de Biren & de le réta
blir dans les Duchés de Courlandé & de Sémi
galle , le Prince n'avoit point de meilleur parti à
prendre ,que de le retirer de ces Duchés . Le Chancelier
s'étant acquitté de cette fâcheuse commiffion
, le Duc Charles l'a chargé de demander une
copie du refcrit au fieur Simolin , qui l'a refusée.
Le Prince a fait réponſe que , malgré la confidération
& le refpect qu'il devoit à l'Impératrice de
Ruffie , il n'avoit d'ordre à recevoir que du Roi
fon père , & qu'il les attendroit pour prendre fon
parci.
Le Duc Charles eft encore dans fon Palais :
cependant on a loué dans la même rue cinq
maifons , qui doivent être occupées par le Duc de
Biren & fa famille ; ce qui fait penfer que les
Ruffes n'ont encore aucun ordre d'ufer de violence
envers le fils de Sa Majesté Polonoiſe ."
Le Réſident de Ruffie a envoyé des foldats chez
l'Imprimeur de cette Ville , & l'a forcé de
182 MERCURE DE FRANCE.
changer les feuilles déja imprimées d'un Alna.
nach pour la prefente année , dans lequel le
Prince Charles étoit nommé comme Duc de
Courlande : on a fait fubftituer à fon nom & à
Les titres le Duc de Biren.
Le Chancelier de Courlande ayant reçu ordre
de l'Impératrice de Rulie , par un refcrit que lui
communiqua le Réfident de cette Princelle , de
faire entendre au Prince Charles , que Sa Majefté
Impériale ayant pris la ferme réſolution de protéger
efficacement le Duc de Biren & de le réta
blir dans les Duchés de Courlandé & de Sémi
galle , le Prince n'avoit point de meilleur parti à
prendre ,que de le retirer de ces Duchés . Le Chancelier
s'étant acquitté de cette fâcheuse commiffion
, le Duc Charles l'a chargé de demander une
copie du refcrit au fieur Simolin , qui l'a refusée.
Le Prince a fait réponſe que , malgré la confidération
& le refpect qu'il devoit à l'Impératrice de
Ruffie , il n'avoit d'ordre à recevoir que du Roi
fon père , & qu'il les attendroit pour prendre fon
parci.
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Résumé : De MITTAU, le 17 Janvier 1763.
Le 17 janvier 1763, à Mittau, le Duc Charles réside dans son palais. Cependant, cinq maisons dans la même rue ont été louées pour le Duc de Biren et sa famille, indiquant que les Russes n'ont pas encore reçu l'ordre d'utiliser la violence contre le fils du roi de Pologne. Le résident russe a envoyé des soldats chez l'imprimeur de la ville pour modifier les feuilles déjà imprimées d'un almanach, remplaçant le nom et les titres du Prince Charles par ceux du Duc de Biren. Le chancelier de Courlande a reçu l'ordre de l'impératrice de Russie de faire savoir au Prince Charles que l'impératrice avait décidé de protéger et de rétablir le Duc de Biren dans les duchés de Courlande et de Sémigalle. Le Prince Charles a répondu qu'il n'avait d'ordre à recevoir que du roi son père et qu'il attendrait ses instructions pour agir.
Généré par Mistral AI et susceptible de contenir des erreurs.
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1666
p. 182
DE COPPENHAGUE, le 8 Janvier 1763.
Début :
Le Roi a nommé Lieutenant-Général de ses Armées le sieur de Chazot, Gentilhomme [...]
Mots clefs :
Roi, Lieutenant général, Gentilhomme, Armée, Commandant, Nomination
Afficher :
texteReconnaissance textuelle : DE COPPENHAGUE, le 8 Janvier 1763.
DE COPPENHAGUE , le 8 Janvier 1763.
.
Le Roi a nommé Lieutenant- Général de fes
Armées le fieur de Chaz ot , Gentilhomme François
, Commandant de Lubeck.
.
Le Roi a nommé Lieutenant- Général de fes
Armées le fieur de Chaz ot , Gentilhomme François
, Commandant de Lubeck.
Fermer
1667
p. 182-183
DE HAMBOURG, le 25 Janvier 1763.
Début :
Les Prisonniers Prussiens qui sont détenus à Ulm, avoient fait un complot [...]
Mots clefs :
Prisonniers, Prussiens, Complots, Liberté, Fuite , Sentinelle, Garde, Soldats, Lieutenant
Afficher :
texteReconnaissance textuelle : DE HAMBOURG, le 25 Janvier 1763.
DE HAMBOURG , le 25 Janvier 1763 .
Les Prifonniers Pruffiens qui font détenus à
Ulm , avoient fait un complot pour le procurer
leur liberté , pour cet effet , ils fe font affemblés
pendant la nuit & ont attaqué très - vivement
une grande garde , après avoir defarmé la fentinelle
; mais l'allarme s'eft répandue promptement
dans la Ville ; on eft venu au fecours de
la garde , & fes prifonniers ont été arrêtés &.
AVRIL. 1763. 183
-refferrés plas étroitement. On mande qu'il a péri
dans ce tumulte un Lieutenant avec quelques
foldats des troupes de la Ville & quinze Prufs
Liens.
Les Prifonniers Pruffiens qui font détenus à
Ulm , avoient fait un complot pour le procurer
leur liberté , pour cet effet , ils fe font affemblés
pendant la nuit & ont attaqué très - vivement
une grande garde , après avoir defarmé la fentinelle
; mais l'allarme s'eft répandue promptement
dans la Ville ; on eft venu au fecours de
la garde , & fes prifonniers ont été arrêtés &.
AVRIL. 1763. 183
-refferrés plas étroitement. On mande qu'il a péri
dans ce tumulte un Lieutenant avec quelques
foldats des troupes de la Ville & quinze Prufs
Liens.
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Résumé : DE HAMBOURG, le 25 Janvier 1763.
Le 25 janvier 1763, à Hambourg, des prisonniers prussiens d'Ulm ont tenté de s'évader. Ils ont attaqué une garde après avoir neutralisé la sentinelle. L'alarme a été donnée, et des renforts sont intervenus. Quinze prisonniers, un lieutenant et quelques soldats ont péri. Les évadés ont été arrêtés et incarcérés plus strictement.
Généré par Mistral AI et susceptible de contenir des erreurs.
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1668
p. 183
DE RATISBONNE, le 24 Janvier 1763.
Début :
Les Ministres de Bamberg, Wurtzbourg & Eule, viennent d'accéder aux suffrages de ceux qui [...]
Mots clefs :
Ministres, Suffrages, Prince, Neutralité, Margrave, Tranquilité, Empire
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texteReconnaissance textuelle : DE RATISBONNE, le 24 Janvier 1763.
DE RATISBONNE , le 24 Janvier 1763..
Les Miniftres de Bamberg , Wurtzbourg &
Eudle , viennent d'accéder aux fuffrages de ceux
qui dans le Collége des Princes , ont voté pour
le parti de la neutralité. Celui de Brandebourg-
Culmbach a auſſi déclaré que le Margrave , fon
Maître , étoit prêt de concourir aux mefures propres
à rétablir la tranquillité de l'Empire.
Les Miniftres de Bamberg , Wurtzbourg &
Eudle , viennent d'accéder aux fuffrages de ceux
qui dans le Collége des Princes , ont voté pour
le parti de la neutralité. Celui de Brandebourg-
Culmbach a auſſi déclaré que le Margrave , fon
Maître , étoit prêt de concourir aux mefures propres
à rétablir la tranquillité de l'Empire.
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1669
p. 183
DE MADRID, le 25 Janvier 1763.
Début :
Le Roi vient de confirmer en faveur du Comte Don Casimir Pignatelli, [...]
Mots clefs :
Roi, Comte, Lieutenant général, Armée, Majesté très chrétienne, Titre, Nomination
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texteReconnaissance textuelle : DE MADRID, le 25 Janvier 1763.
De Madrid , le 25 Janvier 1763.
Le Roi vient de confirmer en faveur du Comte
Don Cafimir Pignatelli , Lieutenant- Général des
Armées de Sa Majesté Très- Chrétienne , le titre
de Grand d'Espagne , attaché à la maifon d'Egmont.
Sa Majesté a relevé pour toujours ce titre
du droit de Lanfas , & de demi- annate.
Le Roi vient de confirmer en faveur du Comte
Don Cafimir Pignatelli , Lieutenant- Général des
Armées de Sa Majesté Très- Chrétienne , le titre
de Grand d'Espagne , attaché à la maifon d'Egmont.
Sa Majesté a relevé pour toujours ce titre
du droit de Lanfas , & de demi- annate.
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1670
p. 183-184
DE ROME, le 26 Janvier 1763.
Début :
Le Cardinal Jérôme Colonna, Diacre du titre de Sainte Agathe, Camerlingue [...]
Mots clefs :
Cardinal, Diacre, Église, Grand prieur, Décès, Sacré Collège, Nomination
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texteReconnaissance textuelle : DE ROME, le 26 Janvier 1763.
DE ROME , le 26 Janvier 1763.
Le Cardinal Jérôme Colonna , Diacre du titre
de Sainte Agathe,Camerlingue de la fainte Eglife,
1184 MERCURE DE FRANCE.
2
Grand-Prieur de Rome ; & Archiprêtre de la Bafilique
de Sainte Marie- Majeure , mourut la nuit
du 17 au 18 de ce mois , dans la cinquante- cinquiéme
année de fon âge. Il vaque par. cette
mort un fixiéme Chapeau dans le facré Collège,
en comptant celui dont la nomination eft réfervée
au Roi de Portugal,.
Le Cardinal Jérôme Colonna , Diacre du titre
de Sainte Agathe,Camerlingue de la fainte Eglife,
1184 MERCURE DE FRANCE.
2
Grand-Prieur de Rome ; & Archiprêtre de la Bafilique
de Sainte Marie- Majeure , mourut la nuit
du 17 au 18 de ce mois , dans la cinquante- cinquiéme
année de fon âge. Il vaque par. cette
mort un fixiéme Chapeau dans le facré Collège,
en comptant celui dont la nomination eft réfervée
au Roi de Portugal,.
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1671
p. 184-190
De VERSAILLES, le 16 Février 1763.
Début :
Le Maréchal Duc de Biron & le Duc de Choiseul ont fait entendre au Roi [...]
Mots clefs :
Maréchal de Biron, Duc de Choiseul, Musique militaire, Roi, Régiment, Famille royale, Contrat de mariage, Comte, Bal, Monseigneur le Dauphin, Comtesse, Académie française, Commandement, Nominations, Cour, Chevaliers, Officiers, Honneur, Fête de la Purification de la Sainte Vierge, Duc, Prince héréditaire, Célébrations, Église, Capitaine, Promotion, Archevêque, Diocèse, Abbé, Ordre, Impératrice de Russie
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texteReconnaissance textuelle : De VERSAILLES, le 16 Février 1763.
DeVERSAILLES , le 16 Fevrier 1763 .
Le Maréchal Duc de Biron & le Duc de
Choifeul ont fait entendre au Roi tes Mufiques
AVRIL. 1763 . 185
attachées au Régiment des Gardes Françoiles &
Suiffes ; & Sa Majesté en a paru très - fatisfaite .
Leurs Majeftés ainfi que la Famille Royale ,
ont figné , le 23 du mois dernier , le Contrat
de mariage du Comte de Sparre avec la Demoiſelle
de Camufet. Le Comte de Sparre eft
d'une Famille de Suede , très - ancienne dans ce
Royaume ,& illuftrée par plufieurs alliances avec
des Maifons Souveraines. Son Père , le Comte
de Sparre , Maréchal des Camps & Armées du
Roi , eft petit-fils du Comte Pierre Sparre , Ambaffadeur
de Suede en France en 1675 .
Le 24 du même mois il y a eu Bal à la Cour.
Leurs Majeftés , ainfi que Monſeigneur le Dauphin
, Madame la Dauphine , Madame Adélaïde ,
Mesdames Victoire & Sophie l'honorerent de leur
préfence. Le Duc d'Orléans , le Duc de Chartres
, le Prince de Condé , le Comte de Luface
, & la Comreffe de Henneberg , affifterent
à cette affemblée , qui fut très -brillante par le
concours & la magnificence des Seigneurs &
des Dames de la Cour.
Le 25 la Comteffe de Choifeul- la - Beaume a
été préfentée à Leurs Majeftés , ainfi qu'à la Famille
Royale , par la Ducheffe de Choifeut.
Le fieur Hardion , de l'Académie Françoife ;
a eu l'honneur de préfenter à Leurs Majeftés
& à la Famille Royale les 15 & 16 ° volumes
de fon Hiftoire Univerfelle. Le fieur Targe , ci
devant Proffeffeur de Langue Françoife , & ac
tuellement Profeffeur de Mathématique à l'Ecole
Royale Militaire , a préfenté auffi à Monfeigneur
le Duc de Berry & à Monſeigneur le Comte
de Provence , les Tomes 5 , 6 , 7 , & 8 de
fa Traduction de l'Hiftoire d Angleterre ; par le
feur Smolett. £
Sa Majesté a difpofé de la Lieutenance Géné186
MERCURE DE FRANCE.
rale du Comté de Charolois & du commande,
ment en Chef de la Province de Bourgogne
vacant par la mort du Marquis d'Anlezy , en
faveur du Comte de la Guiche , Lieutenant Gćnéral
des Armées du Roi.
Le 30 , le fieur d'Argouges , nommé à la.
place de Lieutenant Civil au Châtelet de Paris ,
après la retraite de fon père , fut préſenté en
cette qualité à Leurs Majeftés & à la Famille
Royale.
54
Le même jour , l'Abbé de Voifenon , préfenta
à Leurs Majeftés & à la Famille Royale ,
le Difcours qu'il a prononcé à l'Académie Françoife
pour la réception.
Le 31 , il y eut Bal à la Cour. Le Roi , ainf
que Monfeigneur le Dauphin , Madame la Dauphine
, Madame Adélaïde , Meſdames Victoire ,
Sophie & Louiſe l'honorerent de leur préfence,
Le Duc d'Orléans , le Duc de Chartres , le Prince
de Condé , le Prince de Conti , le Comte dẹ.
la Marche , le Comte de Luface & la Comteffe
de Henneberg , affifterent à cette Affemblée
, qui fut auffi brillante que les précédentes.
Le 1. de ce mois , les Chevaliers , Commandeurs
& Officiers de l'Ordre , affifterent au fervice
anniverfaire qu'on célébre pour les Cheva
diers de l'Ordre. L'Evêque de Langres y officia
Le même jour , le feur Gigot , Ex- Recteur
de l'Univerfité , accompagné des Doyens des quatre
Facultés , ent l'honneur de préfenter , felon
Tufage , un Cierge au Roi , à la Reine , à Monfeigneur
le Dauphin , à Madame la Dauphine ,
à Monfeigneur le Duc de Berry , & à Monfeigneur
le Comte de Provence.
Le même jour , le Père Pays , Commandeur
de la Merci , accompagné de trois de fes ReliAVRIL.
1763. 187
gieux , a eu l'honneur de préfenter un Cierge
à la Reine , en conféquence d'une condition im
pofée à cet Ordre , lorfque Marie de Médicis
en permit l'établiſſement à Paris en 1613 .
> du
Le 2 , Fête de la Purification de la Sainte
Vierge , les Chevaliers , Commandeurs & Offi
ciers de l'Ordre du Saint Eſprit , s'étant affemblés
vers les onze heures du matin dans le Cabinet
du Roi , le Prince de Lamballe fut introduit
dans ce Cabinet , où il fut reçu Chevalier
de l'Ordre de Saint Michel . Le Roi fortit enfuite
de fon appartement pour aller à la Chapelle :Sa
Majefté étoit précédée du Duc d'Orléans , dú
Duc de Chartres du Prince de Condé ,
Prince de Conti du Comte de la Marche , du
Comte d'Eu , du Duc de Penthievre & des Che
valiers , Commandeurs de l'Ordre . Le Prince de
Lamballe , en habit de Novice , marchoit entre
les Chevaliers & les Officiers . Le Roi , devant
qui les deux Huiffiers de la Chambre portoient
leurs maffes , étoit en manteau , le Collier de l'Or
dre pardeffus , ainfi que celui de la Toifon d'Or.
Lorfqu'on eut chanté l'Hymne Veni Creator
le Roi monta fur fon Trône , & reçur Cheva
lier le Prince de Lamballe . L'Evêque Duc de
Langres, Prélat,Commandeur, célébra la Grand-
Meffe , à laquelle la Reine , accompagnée de
Madame la Dauphine , de Madame Adélaïde
& de Meſdames Victoire , Sophie & Louiſe , affifta
dans la Tribune ; après quoi , le Roi fut reconduit
à fon appartement en la maniere accoutumée.
2.
Le même jour , la Marquife de Belfunce fut
préſentée à Leurs Majeſtés , ainfi qu'à la Famille
Royale , par la Comteffe de Belfunce ; & le Comte
d'Apchon , Maréchal des Camps & Armées du
188 MERCURE DE FRANCE.
Roi , à été présenté à Sa Majeſté en qualité de
Gouverneur du Duc de Bourbon .
Le 7 , il y eut Bal à la Cour. Leurs Majeftés ,
ainní que Monfeigneur le Dauphin , Madame la
Dauphine , & Meldames , l'honorerent de leur
préfence. Le Duc d'Orléans , le Duc de Chartres ,
le Prince de Condé , le Prince de Lamballe , &
le Conte de Luface affiftérent à cette affemblée .
Le même jour , le Prince de Beauvau , qui
commandoit les Troupes Françoiles en Portugal
, eft arrivé , & a été préſenté au Roi ,
Le 6 , Leurs Majeftés , ainsi que la Famille
Royale , fignérent le Contrat de mariage du Comte
de la Luzerne , avec la Demoifelle Angrand
d'Alleret. Le même jour , la Ducheffe d'Havré .
fut préfentée à Leurs Majeftés & à la Famille
Royale , par la Marquife de Léde , & prit le Tabouret
chez la Reine.
Le 8 , le Prince Héréditaire de Naffau-Saarbruck
eut l'honneur d'être préfenté au Roi , à
la Reine & à la Famille Royale.
Le 10 , on célébra dans l'Eglife Paroiffiale de
Notre-Dame , un Service pour feue Madame
Henriette de France. La Reine y affifta , ainfi
que Monfeigneur le Dauphin , Madame la Dauphine
, Madame Adélaïde , Meldames Victoire ,.
Sophie & Louife.
Le 13 Leurs Majeftés , ainfi que la Famille
Royale , fignerent le Contrat de mariage du
Comte de Montboiffier avec la Demoiſelle de
- Rochechouart.
Le 14 , il y eut Bal à la Cour. Leurs Majeftés
, ainfi que Monfeigneur, le Dauphin , Madame
la Dauphine , le Duc d'Orléans , le Duc
de Chartres , le Prince de Condé , le Prince de
Lamballe , le Comte de Laface , & la ComAVRIL.
1763: 189
teffe de Henneberg affifterent à cette Affemblée
.
La Ducheffe de la Rochefoucault & la Ba
ronne de Warsberg furent préfentées à Leurs
Majeftés & à la Famille Royale ; la premiere ,
par la Ducheffe d'Enville ; & la feconde , par
la Comteffe d'Helmftat. La Ducheffe de la Rochefoucault
prit le Tabouret le même jour.
Le Comte de Bonneguife , Capitaine dans le
Régiment de Bourgogne , Cavalerie , a obtenu
l'agrément du Roi , pour la charge de Colo
nel- Lieutenant du Régiment d'Infanterie d'Eu ,
vacante par la promotion du Comte de Caſtellane
au grade de Maréchal de Camp.
Aujourd'hui la Cour a pris le deuil pour quinze
jours , à l'occafion de la mort du Cardinal de
Baviere , Evêque & Prince de Liége.
Le 2 de ce mois , Archevêque de Narbonne ,
Grand -Aumônier de France , prêta ferment entre
les mains du Roi , pour l'Archevêché de
Rheims.
Sa Majefté a difpofé de l'Archevêché de Touloufe
en faveur de l'Evêque de Condom ; & de
l'Evêché de Condom en faveur de l'Abbé d'Anteroche
, Vicaire Général du Diocèle de Cambray.
Le Roi a donné l'Abbaye de Reclus , Ordre
de Citeaux , Diocèle de Troyes , à l'Abbé de
Ventoux , Vicaire - Général du même Diocèle ;
Celle de Sainte Claire d'Annonay en Vivarais ,
Diocèle de Vienne , à la Dame de Belmés , Religieufe
Urfuline du Monaftere de Pernés , Diocèle
de Carpentras ; & le Prieuré de Poiffy' ,
Ordre de Saint Dominique , Diocèle de Chartres
, à la Dame de la Beaume-Suze , Religieufe
Bénédiaine de l'Abbaye de, Saint Honoré de
Tarafcon.
190 MERCURE DE FRANCE.
L'Impératrice Catherine de Ruffie , depuis
fon avenement au Trône , ayant fait difficulté
de renouveller la reverfale qui avoit été fucceffivement
donnée par l'Impératrice Elifabeth &
par l'Empereur Pierre III . au fujet du titre
Impérial , le Baron de Breteuil , Miniftre Plénipotentiaire
de Sa Majefté en Ruffie , a été
quelque temps fans avoir fon audience & fans
remettre les lettres de créance ; mais pour lever
cette difficulté , l'Impératrice Catherine à fait
remettre la déclaration fuivante à tous les
Miniftres Etrangers réſidans à ſa Cour.
Le Maréchal Duc de Biron & le Duc de
Choifeul ont fait entendre au Roi tes Mufiques
AVRIL. 1763 . 185
attachées au Régiment des Gardes Françoiles &
Suiffes ; & Sa Majesté en a paru très - fatisfaite .
Leurs Majeftés ainfi que la Famille Royale ,
ont figné , le 23 du mois dernier , le Contrat
de mariage du Comte de Sparre avec la Demoiſelle
de Camufet. Le Comte de Sparre eft
d'une Famille de Suede , très - ancienne dans ce
Royaume ,& illuftrée par plufieurs alliances avec
des Maifons Souveraines. Son Père , le Comte
de Sparre , Maréchal des Camps & Armées du
Roi , eft petit-fils du Comte Pierre Sparre , Ambaffadeur
de Suede en France en 1675 .
Le 24 du même mois il y a eu Bal à la Cour.
Leurs Majeftés , ainfi que Monſeigneur le Dauphin
, Madame la Dauphine , Madame Adélaïde ,
Mesdames Victoire & Sophie l'honorerent de leur
préfence. Le Duc d'Orléans , le Duc de Chartres
, le Prince de Condé , le Comte de Luface
, & la Comreffe de Henneberg , affifterent
à cette affemblée , qui fut très -brillante par le
concours & la magnificence des Seigneurs &
des Dames de la Cour.
Le 25 la Comteffe de Choifeul- la - Beaume a
été préfentée à Leurs Majeftés , ainfi qu'à la Famille
Royale , par la Ducheffe de Choifeut.
Le fieur Hardion , de l'Académie Françoife ;
a eu l'honneur de préfenter à Leurs Majeftés
& à la Famille Royale les 15 & 16 ° volumes
de fon Hiftoire Univerfelle. Le fieur Targe , ci
devant Proffeffeur de Langue Françoife , & ac
tuellement Profeffeur de Mathématique à l'Ecole
Royale Militaire , a préfenté auffi à Monfeigneur
le Duc de Berry & à Monſeigneur le Comte
de Provence , les Tomes 5 , 6 , 7 , & 8 de
fa Traduction de l'Hiftoire d Angleterre ; par le
feur Smolett. £
Sa Majesté a difpofé de la Lieutenance Géné186
MERCURE DE FRANCE.
rale du Comté de Charolois & du commande,
ment en Chef de la Province de Bourgogne
vacant par la mort du Marquis d'Anlezy , en
faveur du Comte de la Guiche , Lieutenant Gćnéral
des Armées du Roi.
Le 30 , le fieur d'Argouges , nommé à la.
place de Lieutenant Civil au Châtelet de Paris ,
après la retraite de fon père , fut préſenté en
cette qualité à Leurs Majeftés & à la Famille
Royale.
54
Le même jour , l'Abbé de Voifenon , préfenta
à Leurs Majeftés & à la Famille Royale ,
le Difcours qu'il a prononcé à l'Académie Françoife
pour la réception.
Le 31 , il y eut Bal à la Cour. Le Roi , ainf
que Monfeigneur le Dauphin , Madame la Dauphine
, Madame Adélaïde , Meſdames Victoire ,
Sophie & Louiſe l'honorerent de leur préfence,
Le Duc d'Orléans , le Duc de Chartres , le Prince
de Condé , le Prince de Conti , le Comte dẹ.
la Marche , le Comte de Luface & la Comteffe
de Henneberg , affifterent à cette Affemblée
, qui fut auffi brillante que les précédentes.
Le 1. de ce mois , les Chevaliers , Commandeurs
& Officiers de l'Ordre , affifterent au fervice
anniverfaire qu'on célébre pour les Cheva
diers de l'Ordre. L'Evêque de Langres y officia
Le même jour , le feur Gigot , Ex- Recteur
de l'Univerfité , accompagné des Doyens des quatre
Facultés , ent l'honneur de préfenter , felon
Tufage , un Cierge au Roi , à la Reine , à Monfeigneur
le Dauphin , à Madame la Dauphine ,
à Monfeigneur le Duc de Berry , & à Monfeigneur
le Comte de Provence.
Le même jour , le Père Pays , Commandeur
de la Merci , accompagné de trois de fes ReliAVRIL.
1763. 187
gieux , a eu l'honneur de préfenter un Cierge
à la Reine , en conféquence d'une condition im
pofée à cet Ordre , lorfque Marie de Médicis
en permit l'établiſſement à Paris en 1613 .
> du
Le 2 , Fête de la Purification de la Sainte
Vierge , les Chevaliers , Commandeurs & Offi
ciers de l'Ordre du Saint Eſprit , s'étant affemblés
vers les onze heures du matin dans le Cabinet
du Roi , le Prince de Lamballe fut introduit
dans ce Cabinet , où il fut reçu Chevalier
de l'Ordre de Saint Michel . Le Roi fortit enfuite
de fon appartement pour aller à la Chapelle :Sa
Majefté étoit précédée du Duc d'Orléans , dú
Duc de Chartres du Prince de Condé ,
Prince de Conti du Comte de la Marche , du
Comte d'Eu , du Duc de Penthievre & des Che
valiers , Commandeurs de l'Ordre . Le Prince de
Lamballe , en habit de Novice , marchoit entre
les Chevaliers & les Officiers . Le Roi , devant
qui les deux Huiffiers de la Chambre portoient
leurs maffes , étoit en manteau , le Collier de l'Or
dre pardeffus , ainfi que celui de la Toifon d'Or.
Lorfqu'on eut chanté l'Hymne Veni Creator
le Roi monta fur fon Trône , & reçur Cheva
lier le Prince de Lamballe . L'Evêque Duc de
Langres, Prélat,Commandeur, célébra la Grand-
Meffe , à laquelle la Reine , accompagnée de
Madame la Dauphine , de Madame Adélaïde
& de Meſdames Victoire , Sophie & Louiſe , affifta
dans la Tribune ; après quoi , le Roi fut reconduit
à fon appartement en la maniere accoutumée.
2.
Le même jour , la Marquife de Belfunce fut
préſentée à Leurs Majeſtés , ainfi qu'à la Famille
Royale , par la Comteffe de Belfunce ; & le Comte
d'Apchon , Maréchal des Camps & Armées du
188 MERCURE DE FRANCE.
Roi , à été présenté à Sa Majeſté en qualité de
Gouverneur du Duc de Bourbon .
Le 7 , il y eut Bal à la Cour. Leurs Majeftés ,
ainní que Monfeigneur le Dauphin , Madame la
Dauphine , & Meldames , l'honorerent de leur
préfence. Le Duc d'Orléans , le Duc de Chartres ,
le Prince de Condé , le Prince de Lamballe , &
le Conte de Luface affiftérent à cette affemblée .
Le même jour , le Prince de Beauvau , qui
commandoit les Troupes Françoiles en Portugal
, eft arrivé , & a été préſenté au Roi ,
Le 6 , Leurs Majeftés , ainsi que la Famille
Royale , fignérent le Contrat de mariage du Comte
de la Luzerne , avec la Demoifelle Angrand
d'Alleret. Le même jour , la Ducheffe d'Havré .
fut préfentée à Leurs Majeftés & à la Famille
Royale , par la Marquife de Léde , & prit le Tabouret
chez la Reine.
Le 8 , le Prince Héréditaire de Naffau-Saarbruck
eut l'honneur d'être préfenté au Roi , à
la Reine & à la Famille Royale.
Le 10 , on célébra dans l'Eglife Paroiffiale de
Notre-Dame , un Service pour feue Madame
Henriette de France. La Reine y affifta , ainfi
que Monfeigneur le Dauphin , Madame la Dauphine
, Madame Adélaïde , Meldames Victoire ,.
Sophie & Louife.
Le 13 Leurs Majeftés , ainfi que la Famille
Royale , fignerent le Contrat de mariage du
Comte de Montboiffier avec la Demoiſelle de
- Rochechouart.
Le 14 , il y eut Bal à la Cour. Leurs Majeftés
, ainfi que Monfeigneur, le Dauphin , Madame
la Dauphine , le Duc d'Orléans , le Duc
de Chartres , le Prince de Condé , le Prince de
Lamballe , le Comte de Laface , & la ComAVRIL.
1763: 189
teffe de Henneberg affifterent à cette Affemblée
.
La Ducheffe de la Rochefoucault & la Ba
ronne de Warsberg furent préfentées à Leurs
Majeftés & à la Famille Royale ; la premiere ,
par la Ducheffe d'Enville ; & la feconde , par
la Comteffe d'Helmftat. La Ducheffe de la Rochefoucault
prit le Tabouret le même jour.
Le Comte de Bonneguife , Capitaine dans le
Régiment de Bourgogne , Cavalerie , a obtenu
l'agrément du Roi , pour la charge de Colo
nel- Lieutenant du Régiment d'Infanterie d'Eu ,
vacante par la promotion du Comte de Caſtellane
au grade de Maréchal de Camp.
Aujourd'hui la Cour a pris le deuil pour quinze
jours , à l'occafion de la mort du Cardinal de
Baviere , Evêque & Prince de Liége.
Le 2 de ce mois , Archevêque de Narbonne ,
Grand -Aumônier de France , prêta ferment entre
les mains du Roi , pour l'Archevêché de
Rheims.
Sa Majefté a difpofé de l'Archevêché de Touloufe
en faveur de l'Evêque de Condom ; & de
l'Evêché de Condom en faveur de l'Abbé d'Anteroche
, Vicaire Général du Diocèle de Cambray.
Le Roi a donné l'Abbaye de Reclus , Ordre
de Citeaux , Diocèle de Troyes , à l'Abbé de
Ventoux , Vicaire - Général du même Diocèle ;
Celle de Sainte Claire d'Annonay en Vivarais ,
Diocèle de Vienne , à la Dame de Belmés , Religieufe
Urfuline du Monaftere de Pernés , Diocèle
de Carpentras ; & le Prieuré de Poiffy' ,
Ordre de Saint Dominique , Diocèle de Chartres
, à la Dame de la Beaume-Suze , Religieufe
Bénédiaine de l'Abbaye de, Saint Honoré de
Tarafcon.
190 MERCURE DE FRANCE.
L'Impératrice Catherine de Ruffie , depuis
fon avenement au Trône , ayant fait difficulté
de renouveller la reverfale qui avoit été fucceffivement
donnée par l'Impératrice Elifabeth &
par l'Empereur Pierre III . au fujet du titre
Impérial , le Baron de Breteuil , Miniftre Plénipotentiaire
de Sa Majefté en Ruffie , a été
quelque temps fans avoir fon audience & fans
remettre les lettres de créance ; mais pour lever
cette difficulté , l'Impératrice Catherine à fait
remettre la déclaration fuivante à tous les
Miniftres Etrangers réſidans à ſa Cour.
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Résumé : De VERSAILLES, le 16 Février 1763.
En février et avril 1763, plusieurs événements marquants ont eu lieu à la cour de France. Le 16 février, le Maréchal Duc de Biron et le Duc de Choiseul ont présenté au roi les musiques des Régiments des Gardes Français et Suisses, obtenant sa satisfaction. Le 23 février, le contrat de mariage entre le Comte de Sparre, d'une famille suédoise illustre, et la Demoiselle de Camuset a été signé par les souverains et la famille royale. Le 24 février, un bal a réuni les souverains, le Dauphin, la Dauphine, et plusieurs princes et princesses. Le 25 février, la Comtesse de Choiseul-La Baume a été présentée aux souverains et à la famille royale par la Duchesse de Choiseul. Le 30 février, le sieur Hardion a présenté les volumes 15 et 16 de son Histoire Universelle, et le sieur Targe a présenté des tomes de la traduction de l'Histoire d'Angleterre de Smollett. Le roi a nommé le Comte de la Guiche Lieutenant Général des Armées du Roi et commandant en chef de la province de Bourgogne. Le même jour, le sieur d'Argouges a été présenté en qualité de Lieutenant Civil au Châtelet de Paris. Le 31 mars, un bal a eu lieu à la cour avec la présence des souverains et de plusieurs princes et princesses. Le 1er avril, les Chevaliers de l'Ordre du Saint-Esprit ont célébré leur service annuel, et divers dignitaires ont présenté des cierges à la famille royale. Le 2 avril, le Prince de Lamballe a été reçu Chevalier de l'Ordre de Saint-Michel. Le 7 avril, un bal a eu lieu à la cour, et le Prince de Beauvau, commandant des troupes françaises au Portugal, a été présenté au roi. Le 6 avril, le contrat de mariage entre le Comte de la Luzerne et la Demoiselle Angrand d'Alleret a été signé. Le 10 avril, un service a été célébré en mémoire de Madame Henriette de France. Le 13 avril, le contrat de mariage entre le Comte de Montboissier et la Demoiselle de Rochechouart a été signé. Le 14 avril, un bal a eu lieu à la cour, et la Duchesse de la Rochefoucault a été présentée aux souverains. Le roi a également pris le deuil pour la mort du Cardinal de Bavière. Diverses nominations et présentations de dignitaires ecclésiastiques et militaires ont également été mentionnées.
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1672
p. 190-191
DÉCLARATION faite par l'ordre exprès de Sa Majesté Impériale de toutes les Russies.
Début :
Le titre d'Impérial que Pierre le Grand, de glorieuse mémoire, a pris, ou plutôt [...]
Mots clefs :
Titre, Majesté impériale, Successeur, Souverains, Russie, Monarchie, Couronne, Déclaration
Afficher :
texteReconnaissance textuelle : DÉCLARATION faite par l'ordre exprès de Sa Majesté Impériale de toutes les Russies.
DECLARATION faite par l'ordre exprès de Sa
Majefté Impériale de toutes les Ruffies.
»Le titre d'Impérial que Pierre le Grand , de
glorieuſe mémoire , a pris , ou plutôt renou
» vellé pour lui & pour fes fuccefleurs , appar¬
פ כ
tient depuis longtemps tant aux Souverains
» qu'à la Couronne & à la Monarchie de toutes
» les Ruffies. Sa Majefté Impériale regarde com-
« me contraire à la folidité de ce principe tout re-
» nouvellement des reverfales qu'on avoit don
» nées fucceffivement à chaque Puiffance lorf
» qu'elle reconnut ce titre. En conséquence ,
Sa
» Majefté vient d'ordonner à ſon Miniſtre de faire
» une déclaration générale que le titre d'Impérial,
» étant par fa nature même une fois attaché à la
» Couronne & à la Monarchie de Ruffie , & per
pétué depuis longues années & fucceffions , ni
Elle ni fes fuccefleurs à perpétuité ne pour
«<< ront plus renouveller lefdites reverfales , & en
>> core moins entretenir quelque correſpondan-
>> ce avec les Puiffances qui refuferont de reconnoî
>>tre le titre Impérial dans les perſonnes des
AVRIL. 1763. 191
"
Souverains de toutes les Ruffies , ainfi que dans
>> leur Couronne & leur Monarchie : & pour que
>>cette déclaration termine à jamais toutes les dif-
» ficultés dans une matiére qui ne doit en com-
» porter aucune , S. M. en fe conformant à la dé
> claration de l'Empéreur Pierre le Grand , dé-
» clare que le titre d'Impérial n'apportera au-
» cun changement au cérémonial ufité entre les
Cours , lequel reftera toujours fur le même
» pied.
Fait à Mofcou , ce 21 Novembre 1762.
Signé , WORONZow.
B. A. GALLITZIN.
Le Baron de Breteuil ayant envoyé ici cette dé
claration , Sa Majefté a ordonné qu'on y fît une
réponſe propre à conftater irrévocablement le cérémonial
entre les deux Cours , & à prévenir en
même temps les difficultés qui pourroit s'élever
dans la fuite , au préjudice de la bonne intelligen
-ce qu'Elle défire de perpétuer entre elles .
Majefté Impériale de toutes les Ruffies.
»Le titre d'Impérial que Pierre le Grand , de
glorieuſe mémoire , a pris , ou plutôt renou
» vellé pour lui & pour fes fuccefleurs , appar¬
פ כ
tient depuis longtemps tant aux Souverains
» qu'à la Couronne & à la Monarchie de toutes
» les Ruffies. Sa Majefté Impériale regarde com-
« me contraire à la folidité de ce principe tout re-
» nouvellement des reverfales qu'on avoit don
» nées fucceffivement à chaque Puiffance lorf
» qu'elle reconnut ce titre. En conséquence ,
Sa
» Majefté vient d'ordonner à ſon Miniſtre de faire
» une déclaration générale que le titre d'Impérial,
» étant par fa nature même une fois attaché à la
» Couronne & à la Monarchie de Ruffie , & per
pétué depuis longues années & fucceffions , ni
Elle ni fes fuccefleurs à perpétuité ne pour
«<< ront plus renouveller lefdites reverfales , & en
>> core moins entretenir quelque correſpondan-
>> ce avec les Puiffances qui refuferont de reconnoî
>>tre le titre Impérial dans les perſonnes des
AVRIL. 1763. 191
"
Souverains de toutes les Ruffies , ainfi que dans
>> leur Couronne & leur Monarchie : & pour que
>>cette déclaration termine à jamais toutes les dif-
» ficultés dans une matiére qui ne doit en com-
» porter aucune , S. M. en fe conformant à la dé
> claration de l'Empéreur Pierre le Grand , dé-
» clare que le titre d'Impérial n'apportera au-
» cun changement au cérémonial ufité entre les
Cours , lequel reftera toujours fur le même
» pied.
Fait à Mofcou , ce 21 Novembre 1762.
Signé , WORONZow.
B. A. GALLITZIN.
Le Baron de Breteuil ayant envoyé ici cette dé
claration , Sa Majefté a ordonné qu'on y fît une
réponſe propre à conftater irrévocablement le cérémonial
entre les deux Cours , & à prévenir en
même temps les difficultés qui pourroit s'élever
dans la fuite , au préjudice de la bonne intelligen
-ce qu'Elle défire de perpétuer entre elles .
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Résumé : DÉCLARATION faite par l'ordre exprès de Sa Majesté Impériale de toutes les Russies.
La déclaration, ordonnée par Sa Majesté Impériale de toutes les Russies, affirme que le titre d'Impérial, adopté par Pierre le Grand, est intrinsèquement lié à la Couronne et à la Monarchie russe. Ce titre a été reconnu par les souverains successifs et est considéré comme essentiel à la solidité du principe monarchique. Sa Majesté Impériale a ordonné à son ministre de déclarer que ce titre, une fois attaché à la Couronne, ne nécessitera plus de renouvellement de reconnaissance par les autres puissances. La déclaration précise que le titre d'Impérial n'apportera aucun changement au cérémonial entre les cours, qui restera inchangé. Cette déclaration vise à éviter toute difficulté future et à confirmer le cérémonial entre les cours russes et françaises. Elle a été signée à Moscou le 21 novembre 1762 par Woronzow et B. A. Gallitzin. Le Baron de Breteuil a transmis cette déclaration, et Sa Majesté a ordonné une réponse pour confirmer irrévocablement le cérémonial et prévenir les difficultés futures.
Généré par Mistral AI et susceptible de contenir des erreurs.
Généré par Mistral AI et susceptible de contenir des erreurs.
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1673
p. 191-193
DECLARATION faite par l'ordre exprès du Roi, pour servir de réponse à celle qui a été remise aux Baron de Breteuil par les Ministres de Sa Majesté Impériale de toutes les Russie.
Début :
Les titres ne sont rien par eux-mêmes ; ils n'ont de réalité qu'autant qu'ils sont reconnus ; [...]
Mots clefs :
Titres, Valeur, Souverains, Puissance, Couronne, Successeur, Princesse, Impératrice Élisabeth, Comtesse, Russie, Reconnaissance, Engagement, Déclaration
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texteReconnaissance textuelle : DECLARATION faite par l'ordre exprès du Roi, pour servir de réponse à celle qui a été remise aux Baron de Breteuil par les Ministres de Sa Majesté Impériale de toutes les Russie.
DECLARATION faite par l'ordre exprès du Roi ,
pourfervir de réponſe à celle qui a été remiſe au
Baron de Breteuil par les Miniftres de Sa Majefté
Impéria e de toutes les Ruffies.
20
» Les titres ne font rien par eux- mêmes ; ils
n'ont de réalité qu'autant qu'ils font reconnus ;
& leur valeur dépend de l'idée qu'on y attache
& de l'étendue leur donnent ceux qui ont le
que
droit de les admettre , de les rejetter ou de les
limitter. Les Souverains eux - mêmes ne peuvent
pas s'attribuer des titres à leur choix ; l'aven
de leurs Sujets ne fuffit pas ; celui des autres
» Puiſſances eſt néceffaire , & chaque Couronne,
כ
192 MERCURE DE FRANCE .
libre de reconnoître ou de récufer un titre nou-
» veau , peut auſſi l'adopter avec les modifications
» & les conditions qui lui conviennent.
» En fuivant ce principe , Pierre I & ſes fucceffeurs
, jufqu'à l'impératrice Elifabeth , n'ont ja-
» mais été connus en France que fous la dénomi-
» nation de Czar. Cette Princeffe eft la premiere
de tous les Souverains de Ruffie à qui le Roi
ait accordé le titre Impérial , mais ce fut fous
» la condition expreffe que ce titre ne porteroit
aucun préjudice au cérémonial ufité entre
» les deux Cours.
39
L'Impératrice Elifabeth foufcrivit fans peine
» à cette condition , & s'en eft expliquée de la
se manière la plus précife dans la réverfale , dreffée
par fon ordre & fignée au mois de Mars 1745
par les Comtes de Beftucheff & de Woronzow.
La fille de Pierre I y témoigne toute fa fatisfaction
. Elle y reconnoît que c'eft par amitié & par
» une attention toute particuliere du Roi pour Elle,
que Sa Majeflé a condefcendu à la reconnoif
fance du titre Impérial que d'autres Puissances
lui ont déja concédé , & Elle avoue que cette com-
» plaifance du Roi lui eft tres - agréable.
و د
» Le Roi , animé des mêmes fentimens pour
» l'Impératrice Cathérine , ne fait point difficulté
s de lui accorder aujourd'hui le titre Impérial , & 33
de le reconnoître en Elle comme attaché au
30 Trône de Ruffie : mais Sa Majesté entend que
ɔ cette reconnoiſſance ſoit faite aux mêmes conditions
que fous les deux regnes précédens , &
» Elle déclare que, fi par la fuite quelqu'un des
fucceffeurs de l'Impératrice Catherine , oubliant
» cet engagement folemnel & réciproque , venoit
à former quelque prétention contraire à l'ufage
conftamment fuivi entre les deux Cours fur le
» rang
AVRIL. 1763. 193
८
» rang & la préféance , de ce moment la Couronne
de France , par une jufte réciprocité , reprendroit
fon ancien flyle , & cefferoit de don-
»ner le titre Impérial à celle de Ruffie.
כ כ
Cette déclaration tendante à prévenir tout
fujet de difficulté pour l'avenir , eft une preuve
de l'amitié du Roi pour l'Impératrice , & du defir
fincere qu'il a d'établir entre les deux Cours
une union folide & inaltérable .
Fait à Versailles le 18 Janvier 1763 .
Signé LE DUC DE PRASLIN.
pourfervir de réponſe à celle qui a été remiſe au
Baron de Breteuil par les Miniftres de Sa Majefté
Impéria e de toutes les Ruffies.
20
» Les titres ne font rien par eux- mêmes ; ils
n'ont de réalité qu'autant qu'ils font reconnus ;
& leur valeur dépend de l'idée qu'on y attache
& de l'étendue leur donnent ceux qui ont le
que
droit de les admettre , de les rejetter ou de les
limitter. Les Souverains eux - mêmes ne peuvent
pas s'attribuer des titres à leur choix ; l'aven
de leurs Sujets ne fuffit pas ; celui des autres
» Puiſſances eſt néceffaire , & chaque Couronne,
כ
192 MERCURE DE FRANCE .
libre de reconnoître ou de récufer un titre nou-
» veau , peut auſſi l'adopter avec les modifications
» & les conditions qui lui conviennent.
» En fuivant ce principe , Pierre I & ſes fucceffeurs
, jufqu'à l'impératrice Elifabeth , n'ont ja-
» mais été connus en France que fous la dénomi-
» nation de Czar. Cette Princeffe eft la premiere
de tous les Souverains de Ruffie à qui le Roi
ait accordé le titre Impérial , mais ce fut fous
» la condition expreffe que ce titre ne porteroit
aucun préjudice au cérémonial ufité entre
» les deux Cours.
39
L'Impératrice Elifabeth foufcrivit fans peine
» à cette condition , & s'en eft expliquée de la
se manière la plus précife dans la réverfale , dreffée
par fon ordre & fignée au mois de Mars 1745
par les Comtes de Beftucheff & de Woronzow.
La fille de Pierre I y témoigne toute fa fatisfaction
. Elle y reconnoît que c'eft par amitié & par
» une attention toute particuliere du Roi pour Elle,
que Sa Majeflé a condefcendu à la reconnoif
fance du titre Impérial que d'autres Puissances
lui ont déja concédé , & Elle avoue que cette com-
» plaifance du Roi lui eft tres - agréable.
و د
» Le Roi , animé des mêmes fentimens pour
» l'Impératrice Cathérine , ne fait point difficulté
s de lui accorder aujourd'hui le titre Impérial , & 33
de le reconnoître en Elle comme attaché au
30 Trône de Ruffie : mais Sa Majesté entend que
ɔ cette reconnoiſſance ſoit faite aux mêmes conditions
que fous les deux regnes précédens , &
» Elle déclare que, fi par la fuite quelqu'un des
fucceffeurs de l'Impératrice Catherine , oubliant
» cet engagement folemnel & réciproque , venoit
à former quelque prétention contraire à l'ufage
conftamment fuivi entre les deux Cours fur le
» rang
AVRIL. 1763. 193
८
» rang & la préféance , de ce moment la Couronne
de France , par une jufte réciprocité , reprendroit
fon ancien flyle , & cefferoit de don-
»ner le titre Impérial à celle de Ruffie.
כ כ
Cette déclaration tendante à prévenir tout
fujet de difficulté pour l'avenir , eft une preuve
de l'amitié du Roi pour l'Impératrice , & du defir
fincere qu'il a d'établir entre les deux Cours
une union folide & inaltérable .
Fait à Versailles le 18 Janvier 1763 .
Signé LE DUC DE PRASLIN.
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Résumé : DECLARATION faite par l'ordre exprès du Roi, pour servir de réponse à celle qui a été remise aux Baron de Breteuil par les Ministres de Sa Majesté Impériale de toutes les Russie.
Le document est une déclaration royale française datée du 18 janvier 1763, adressée à l'impératrice Élisabeth de Russie. Elle stipule que les titres souverains n'ont de valeur que s'ils sont reconnus par d'autres puissances. Les souverains ne peuvent s'attribuer des titres sans l'aval des autres cours. En France, les souverains russes étaient connus sous le titre de Czar jusqu'à Élisabeth, qui a reçu le titre impérial sous condition de ne pas modifier le cérémonial entre les deux cours. Élisabeth a accepté cette condition en mars 1745. Le roi de France accorde également le titre impérial à l'impératrice Catherine II, mais sous les mêmes conditions. La déclaration précise que si un successeur de Catherine II conteste ces conditions, la France cessera de reconnaître le titre impérial. Cette déclaration vise à prévenir tout conflit futur et témoigne de l'amitié et du désir d'une union solide entre les deux cours.
Généré par Mistral AI et susceptible de contenir des erreurs.
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1674
p. 193
De STRASBOURG, le 20 Janvier 1763.
Début :
Le 17 de ce mois, le Maréchal de Contades, le sieur de Lucé, [...]
Mots clefs :
Maréchal de Contades, Intendant, Évêque, Lettres, Diocèse, Abbaye, Élection, Scrutin
Afficher :
texteReconnaissance textuelle : De STRASBOURG, le 20 Janvier 1763.
De STRASBOURG , le 20 Janvier 1763.'
Le 17 de ce mois , le Maréchal de Contades ,
le fieur de Lucé , Intendant de la Province , &
l'Evêque d'Arath , fe font tranfportés , en conféquence
des Lettres de Cachet qui leur ont été
adreffées , à l'Abbaye Réguliere de Marmoutier
, Ordre de Saint Benoît de l'ancienne Obfervance
, près de Saverne au Diocèle de Strafbourg
, pour y affifter en qualité de Commiffaires
du Roi , à l'élection d'un nouvel Abbé , dont
la Place étoit vacante par la mort du Père Placide.
Schweigheuffer , Religieux du même ordre ,
décédé le is Décembre dernier . On a procédé
le lendemain 18 à cette élection par la ' voye du
fcrutin , & tous les fuffrages fe font réunis en
faveur du Pere Anfelme Genin , Religieux de la
même Abbaye , natif de Waffelonne en Alface ,
âgé de quarante-deux ans...
Le 17 de ce mois , le Maréchal de Contades ,
le fieur de Lucé , Intendant de la Province , &
l'Evêque d'Arath , fe font tranfportés , en conféquence
des Lettres de Cachet qui leur ont été
adreffées , à l'Abbaye Réguliere de Marmoutier
, Ordre de Saint Benoît de l'ancienne Obfervance
, près de Saverne au Diocèle de Strafbourg
, pour y affifter en qualité de Commiffaires
du Roi , à l'élection d'un nouvel Abbé , dont
la Place étoit vacante par la mort du Père Placide.
Schweigheuffer , Religieux du même ordre ,
décédé le is Décembre dernier . On a procédé
le lendemain 18 à cette élection par la ' voye du
fcrutin , & tous les fuffrages fe font réunis en
faveur du Pere Anfelme Genin , Religieux de la
même Abbaye , natif de Waffelonne en Alface ,
âgé de quarante-deux ans...
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Résumé : De STRASBOURG, le 20 Janvier 1763.
Le 17 janvier 1763, le Maréchal de Contades, le sieur de Lucé et l'Évêque d'Arath se sont rendus à l'Abbaye de Marmoutier pour désigner un nouvel abbé après le décès du Père Placide Schweigheuffer. Le Père Anselme Genin, religieux de l'abbaye, a été élu le 18 janvier.
Généré par Mistral AI et susceptible de contenir des erreurs.
Généré par Mistral AI et susceptible de contenir des erreurs.
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1675
p. 193-201
De PARIS, le 18 Février 1763.
Début :
L'Académie Royale des Sciences ayant présenté au Roi les Sieurs [...]
Mots clefs :
Académie royale des sciences, Roi, Traité de paix, Duc, Ambassadeur, Statue, Loterie, Constitution, Cavalerie, Régiment, Compagnies, Comte, Colonel, Lieutenant, Soldats, Soldes, État-major, Ordonnance, Gardes, Grenadiers, Officiers
Afficher :
texteReconnaissance textuelle : De PARIS, le 18 Février 1763.
De PARIS , le 18 Février 1763.¨
L'Académie Royale des Sciences ayant préfenté
au Roi les Sieurs Bailli & J eaurat pour la
place d'Adjoint Aftronome , vacante par la mort
de l'Abbé de la Caille , S. M. les a nommés un
II. Vol, obim Indus »
194 MERCURE DE FRANCE.
:1
& l'autre , à la charge que la premiere place qui
vaquera dans cette Claffe ne fera point remplie.
Le Traité définitif de Paix a été figné le 10
de ce mois chez le fieur Duc de Bedfort , Ambaffadear
Extraordinaire & Plénipotentiaire du
Roi de la Grande- Bretagne , entre les Ambaffadeurs
& Plénipotentiaires qui ont figné les Préliminaires
à Fontainebleau te 3 Novembre de l'année
derniere. Le fieur de Mello , Miniftre Plénipotentiaire
du Roi de Portugal près du Roi , &
fon Ambaffadeur pour les conférences de la Paix ,
a figné en même temps l'acte d'acceffion de Sa
Majefté très fidele au Traité définitif.
Le 29 du mois dernier , le fieur Gor , Commiffaire
Général des fontes de l'Artillerie , a coulé
en bronze à l'Arfenal la Statue pédestre du Roi ,
qui doit être érigée dans la Place Royale de
Rheims. Cette fonte a eu le même fuccès que
celle qui a été faite le 20 Novembre dernier des
deux Figures de dix pieds de proportion qui doivent
accompagner le Piédeftal . La figure du Roi
a onze pieds & demi de proportion , ce Monu
ment , que la Ville de Rheims confacre à la
gloire de S.M. eft de la compofition du Sr Pigalle.
Le Vingt- cinquiéme tirage de la Loterie de
l'Hôtel-de-Ville s'eft fait le 25 du mois dernier ,
en la manière accoptumée. Le lot de cinquante
mille liv. eft échu au numero 53043 ; celui de
vingt mille liv. eft échu au numero 5 26 38 ; & les
deux de dix mille 1. aux numero 53005 & 58779 .
Les de ce mois , on a tiré la Loterie de l'Ecole
Royale Militaire . Les Numéros fortis de la roue
de fortune , font , 19 , 30 , 3 , 42 , 18. Le prochain
tirage le fera le Mars.
Le Roi ayant pris la réfolution de donner à
tout fon Brat Militaire une conftitution nouvelle ,
uniforme & conftante , vient de rendre une OrAVRIL
1763.
donnance , pour la Cavalerie , conçue fur le même
195
plan que celles qui a déja été publiée concernant
'Infanterie. Par cette nouvelle Ordonnance , darée
du 21 Décembre 1762 , Sa Majesté conferve
fur pied ,
indépendamment du Régiment des Carabiniers
de
Monfeigneur le Comte de Provence ,
les trente Régimens de Cavalerie fuivans ; le Colonel
- Général , le Meftre de- Camp- Général , le
Commiffaire-Général , Royal , du Roi , Royal-
Etranger , les Cuiratliers du Roi , Royal -Cravates ,
Royal- Rouillon , Royal-Piémont , Royal- Almand
, Royal- Pologne , Royal- Lorraine , Royal-
Picardie , Royal-
Champagne , Royal-Navarre ,
Royal
Normandie, la Reine, Dauphin,
Bourgogne ,
Berry , Artois , Orléans , Chartres , Condé, Bourbon
, Clermont , Conti , Penthiévre & Noailles,
Chacun de ces trente
Régimens fera composé en
tout temps de huit
Compagnies qui formeront quatre
efcadrons . On créera une place de Sous- Lieutenant
dans chaque
Compagnie , & le titre de
Cornette fera fupprimé , à la réserve de celui qui
eft attaché à la
compagnie du Colonel - Général
de la Cavalerie. La place de Maréchal - des - Logis
relle qu'elle eft
aujourd'hui , fera
fupprimée , &
il fera crée dans chaque
compagnie quatre places
de
Maréchal- des- Logis pour y remplir les
mêmes
fonctions que les Sergens dans l'Infanterie.
Chaque
compagnie de Cavalerie fera commandée
en tout temps par un
Capitaine y
Lieutenant & un- Sous-
Lieutenant , &
compofée
de quatre
Maréchaux -des- Logis , un Fourrier ,
huit
Brigadiers , huit
Carabiniers , trente- deux
Cavaliers & un
Trompette , tous montés . Ille-
Ta créé dans chacun des trente
Régimens de Cavalerie
deux charges de Sous -Aide Major & une
place de Tréforier ; il fera
pareillement établi
un
I ij
196 MERCURE DE FRANCE.
un Quartier- Maître dans chaque Régiment & un
Porte- Etendard par chaque Elcadron . Les difpofitions
qui regardent le choix , les rangs & les fon
Aions des Officiers , la police & la difcipline , l'adminiftration
de la caifle , le terme des engagemens
& des congés , &c , font les mêmes que
celles qui ont été établies pour l'Infanterie . Sa
Majeſté a auffi réglé une paye de paix & une
paye de guerre pour les troupes de fa Cavalerie
de la manière fuivante.
Compagnies. A chaque Capitaine , 2000 livres
par an en paix , & 3600 livres en guerre. Au
Capitaine Lieutenant des Compagnies Meſtrede
- Camp des Régimens du Meftre- de- Camp
Général & du Commiflaire- Général. A chaque
Lieutenant & au Sous- Lieutenant de la Compagnie
du Colonel- Général , 900 livres en paix &
1200 livres en guerre. A chacun des Cornettes
& Sous- Lieutenant des Compagnies du Colonel-
Général de Meftre- de- Camp- Général & du Commiffaire-
Général , 675 livres en paix & 900 livres
en guerre. A chaque Sous- Lieutenant , 600 livres
en paix & 800 livres en guerre. A chaque
Maréchal des Logis , 234 livres en paix & 270
livres en guerre. Au Fourrier , 216 livres en paix
>
252 livres en guerre. A chaque Brigadier
144 livres en paix & 180 livres en guerre. A
chaque Carabinier , 135 livres en paix & 171 livres
en guerre. A chaque Cavalier , Timbalier
ou Trompette , 126 livres en paix & 162 livres
en guerre.
Etat-Major. Au Meftre- de-Camp , indépendamment
de fes appointemens de Capitaine ,
2500 livres en paix & 3000 livres , en guerre.
A Chacun des Meftres-de- Camp- Commandans
des Régimens de Meftre- de-Camp- Général ,
AVRIL. 1763. 197
1
Commiffaire- Général & du Régiment Royal-
Allemand , 2500 livres en paix & 3000 livres
en guerre . Au Lieutenant- Colonel , indépendamment
de les appointemens de Capitaine , 1600 li
vres en paix & 1800 livres en guerre. Au Major
, 3000 livres en paix & 4500 livres en guerre.
A chaque Aide-Major , avec commiffion de Capitaine
, 1800 livres en paix & 3000 livres en
guerre. A chaque Aide- Major , fans commiffion
de Capitaine , 1500 livres en paix & 2000
livres en guerre. A chaque Sous - Aide - Major
1000 livres en paix & 1200 livres en guerre.
Au Quartier- Maître , 600 livres en paix & 800
livres en guerre. A chaque Porte- Etendard ,
480 livres en paix & 540 livres en guerre . Au-
Tréforier , 2000 livres en paix ,
& 3000 livres
en guerre . A l'Aumônier , 720 livres en temps
de guerre ſeulement. Au Chirurgien , 720 livres
en temps de guerre feulement .
Sa Majefte veut que la paye de guerre ne
foit donnée qu'à ceux defdits Régimens qui ferviront
en campagne , à commencer du jour de
leur arrivée à l'armée , juſqu'à celui de leur départ
de l'armée pour rentrer dans le Royaume ;
& que ceux qui demeureront en garniſon dans
le Royaume pendant la guerre ne touchent que
la paye réglée pour le temps de paix. Sa Majefté
établit les moyens de parvenir à la nouvelle
compofition & à la réforme preſcrites.
Cette Ordonnance eft terminée par un état de
l'uniforme réglé par le Roi pour l'habillement
& équipement des Régimens de fa Cavalerie.
Il paroît auffi trois autres Ordonnances du Roi.
Par la premiere , en date du 12 Décembre
1762 , & portant réduction dans les trente Compagnies
du Régiment des Gardes Françoiſes , Sa
ཙྩ
I iij
198 MERCURE DE FRANCE.
Majefté ordonne que ces trente Compagnies 3
qui font actuellement compofées de cent quarante
hommes , feront réduites au nombre de
cent vingt- fix , y compris fix Sergens , trois
Caporaux , neufAnfpeffades , quatre Tambours ,
& cent quatre Fusiliers .
Par la feconde & la troifiéme , du 21 du
même mois , Sa Majesté réforme la Compagnie
des Volontaires de Cambefort & le Régiment
de Cavalerie Allemande deNaffau-Wfingen.
Il paroît une Ordonnance du Roi , datée du 21 .
Décembre 1762 concernant les Régimens d'Infanterie
Irlandoife . Suivant cette Ordonnance , Sa
Majeſté conferve fur pied les Régimens de Bulkeley
, Clare , Dillon , Rothe & de Berwick ; le Régiment
Royal- Ecoffois & ceux d'Ogilvy & de Lally
feront fupprimés & incorporés dans les cinq qui
feront confervés , & dont chacun formera un bataillon
divifé en une Compagnie de Grenadiers
& huit de Fufiliers ; chacune des compagnies de
Grenadiers fera commandée en tout temps , ainfi
que chaque compagnie de Fufiliers , par un Capitaine
, un Lieutenant & un Sous - Lieutenant.
Celles des Grenadiers feront compofées chacune
de deux Sergens , d'un Fourrier, quatre Caporaux,
quatre Appointés , quarante Grenadiers , & d'un
Tambour ; celles des Fufiliers , en temps de paix ,
de quatre Sergens , d'un Fourrier , de huit Caporaux
, huit Appointés , quarante Fufiliers & de
deux Tambours : il fera créé dans chaque Régiment
un Sous-Aide- Major , un Tréſorier ,
Quartier-Maître, deur Porte -Drapeaux , un Tambour-
Major. Il continuera d'être entretenu un
Colonel en fecond dans le Régiment de Dillon .
Les difpofitions qui ont été établies pour l'Infanterie
& la Cavalerie Françoiſes feront exactement
fuivies relativement au choix , aux rangs & aux
un
AVRIL. 1763 . 199
fonctions des Officiers , à la police & à la difcipline
, ainfi qu'à l'adminiftration de la caiffe ,
&c. La paye de paix & la paye de guerre feront
réglées de la manière fuivante , & avec les mêmes
claufes que celles portées dans les précédentes
Ordonnances de Sa Majesté.
Compagnies de Grenadiers . A chaque Capitaine
, 2000 en paix , & 3000 livres ¿en guerre ;
au Lieutenant 900 livres en paix , & 1200 livres
en guerres au Sous-Lieutenant 500 livres
en paix , & 900 livres en guerre ; à chaque Sergent
, 222 livres en paix , & 228 livres en guerre ;
au Fourrier , 180 livres en paix , & 186 livres
en guerre à chaque Caporal , 156 livres en
paix , & 162 livres en guerre ; à chaque appointé ,
138 livres en paix , & 144 livres en guerre ; à
chaque Grenadier & au Tambour , 120 livres en
paix & 126 livres en guerre.
>
Compagnies de Fufilters . Au Capitaine , 1800
livres en paix , & 2400 livres en guerre au
Lieutenant 600 livres en paix , & 1000 en
guerres au Sous - Lieutenant 540 livres en
paix , & 800 livres en guerre à chaque Sergent
204 livres en paix , & 210 livres en guerre ,
au Fourrier , 162 livres en paix , & 168 en
guerre à chaque Caporal , 138 livres en paix .
& 144 livres en guerres à chaque Appointé
120 livres en paix 126 livres en guerres à cha-,
que Fufilier ou Tambour , 102 livres en paix
& 108 livres en guerre.
Etat-Major. Au Colonel , y compris les appointemens
de Capitaine , 12000 livres en tout
temps ; au Lieutenant colonel , indépendamment
de fes appointemens de Capitaine 1700.
livres en paix , & 3000 livres en guerre ; au
Major , 2880 livres en paix , & 4000 livres en
I iv
200 MERCURE DE FRANCE.
>
guerres à chaque Aide- Major , avec la commiffion
de Capitaine , 1800 livres en paix , &.
2400 livres en guerre ; à chaque Aide- Major ,
fans commiffion de Capitaine , 1200 livres en
paix , & 1860 livres én guerre ; à chaque Sous-
Aide- Major , 600 livres en paix , & 1200 livres
en guerres à chaque Porte- Drapeau , 450 livres
en paix , & 600 livres en guerre ; au Quartier-
Maître , 540 livres en paix & 800 livres en
guerres au Tréforier , 1200 livres en paix , &
2000 livres en guerre ; au Tambour- Major
252 livres en tout temps ; à l'Aumônier , soo
livres en paix , & 720 livres en guerre ; Au Chirurgien
, co livres en paix , & 720 livres en
guerre ; au Colonel en fecond du Régiment de
Dillon , 2400 liv . en paix , & 2880 liv . en guerre.
A
>
Les Officiers excédans le nombre préfcrit feront
reformés. Les Colonels qui feront dans ce cas
conferveront leurs appointemens en y comprenant
la gratification qui étoit attachée à leurs
charges. Les autres Officiers réformés & qui
feront étrangers , ou originaires Anglois , Ecoffois
& Irlandois , jouiront ; fçavoir , les Lieutenants-
Colonels , de 1800 livres de penſions
les Capitaines de Grenadiers de 1200 livres ; les
Capitaines de Fufiliers qui auront vingt ans de fervice
, & le Major , de 1050 livres ; les autres
Capitaines de Fufiliers , de 800 livres ; les Lieutenans
de 400 liv . & les Lieutenans en fecond
ou Enfeignes de 300 livres. Les Capitaines
ou Capitaines en fecond , qui feront François ,
jouiront en penfions fur le Tréfor Royal , s'ils
ont vingt ans de fervice , de 300 livres feulement.
Quant aux Lieutenans , Lieutenans en.
fecond ou Enfeignes qui feront François , its
fe retireront chez eux pour y attendre les em-
›
AVRIL. 1763.
201
plois auxquels Sa Majefté les deftine. Cette Ordonnance
eft terminée par un état de l'unifórme
réglé par Sa Majefté pour l'habillement
& équipement de ces cinq Régimens.
L'Académie Royale des Sciences ayant préfenté
au Roi les Sieurs Bailli & J eaurat pour la
place d'Adjoint Aftronome , vacante par la mort
de l'Abbé de la Caille , S. M. les a nommés un
II. Vol, obim Indus »
194 MERCURE DE FRANCE.
:1
& l'autre , à la charge que la premiere place qui
vaquera dans cette Claffe ne fera point remplie.
Le Traité définitif de Paix a été figné le 10
de ce mois chez le fieur Duc de Bedfort , Ambaffadear
Extraordinaire & Plénipotentiaire du
Roi de la Grande- Bretagne , entre les Ambaffadeurs
& Plénipotentiaires qui ont figné les Préliminaires
à Fontainebleau te 3 Novembre de l'année
derniere. Le fieur de Mello , Miniftre Plénipotentiaire
du Roi de Portugal près du Roi , &
fon Ambaffadeur pour les conférences de la Paix ,
a figné en même temps l'acte d'acceffion de Sa
Majefté très fidele au Traité définitif.
Le 29 du mois dernier , le fieur Gor , Commiffaire
Général des fontes de l'Artillerie , a coulé
en bronze à l'Arfenal la Statue pédestre du Roi ,
qui doit être érigée dans la Place Royale de
Rheims. Cette fonte a eu le même fuccès que
celle qui a été faite le 20 Novembre dernier des
deux Figures de dix pieds de proportion qui doivent
accompagner le Piédeftal . La figure du Roi
a onze pieds & demi de proportion , ce Monu
ment , que la Ville de Rheims confacre à la
gloire de S.M. eft de la compofition du Sr Pigalle.
Le Vingt- cinquiéme tirage de la Loterie de
l'Hôtel-de-Ville s'eft fait le 25 du mois dernier ,
en la manière accoptumée. Le lot de cinquante
mille liv. eft échu au numero 53043 ; celui de
vingt mille liv. eft échu au numero 5 26 38 ; & les
deux de dix mille 1. aux numero 53005 & 58779 .
Les de ce mois , on a tiré la Loterie de l'Ecole
Royale Militaire . Les Numéros fortis de la roue
de fortune , font , 19 , 30 , 3 , 42 , 18. Le prochain
tirage le fera le Mars.
Le Roi ayant pris la réfolution de donner à
tout fon Brat Militaire une conftitution nouvelle ,
uniforme & conftante , vient de rendre une OrAVRIL
1763.
donnance , pour la Cavalerie , conçue fur le même
195
plan que celles qui a déja été publiée concernant
'Infanterie. Par cette nouvelle Ordonnance , darée
du 21 Décembre 1762 , Sa Majesté conferve
fur pied ,
indépendamment du Régiment des Carabiniers
de
Monfeigneur le Comte de Provence ,
les trente Régimens de Cavalerie fuivans ; le Colonel
- Général , le Meftre de- Camp- Général , le
Commiffaire-Général , Royal , du Roi , Royal-
Etranger , les Cuiratliers du Roi , Royal -Cravates ,
Royal- Rouillon , Royal-Piémont , Royal- Almand
, Royal- Pologne , Royal- Lorraine , Royal-
Picardie , Royal-
Champagne , Royal-Navarre ,
Royal
Normandie, la Reine, Dauphin,
Bourgogne ,
Berry , Artois , Orléans , Chartres , Condé, Bourbon
, Clermont , Conti , Penthiévre & Noailles,
Chacun de ces trente
Régimens fera composé en
tout temps de huit
Compagnies qui formeront quatre
efcadrons . On créera une place de Sous- Lieutenant
dans chaque
Compagnie , & le titre de
Cornette fera fupprimé , à la réserve de celui qui
eft attaché à la
compagnie du Colonel - Général
de la Cavalerie. La place de Maréchal - des - Logis
relle qu'elle eft
aujourd'hui , fera
fupprimée , &
il fera crée dans chaque
compagnie quatre places
de
Maréchal- des- Logis pour y remplir les
mêmes
fonctions que les Sergens dans l'Infanterie.
Chaque
compagnie de Cavalerie fera commandée
en tout temps par un
Capitaine y
Lieutenant & un- Sous-
Lieutenant , &
compofée
de quatre
Maréchaux -des- Logis , un Fourrier ,
huit
Brigadiers , huit
Carabiniers , trente- deux
Cavaliers & un
Trompette , tous montés . Ille-
Ta créé dans chacun des trente
Régimens de Cavalerie
deux charges de Sous -Aide Major & une
place de Tréforier ; il fera
pareillement établi
un
I ij
196 MERCURE DE FRANCE.
un Quartier- Maître dans chaque Régiment & un
Porte- Etendard par chaque Elcadron . Les difpofitions
qui regardent le choix , les rangs & les fon
Aions des Officiers , la police & la difcipline , l'adminiftration
de la caifle , le terme des engagemens
& des congés , &c , font les mêmes que
celles qui ont été établies pour l'Infanterie . Sa
Majeſté a auffi réglé une paye de paix & une
paye de guerre pour les troupes de fa Cavalerie
de la manière fuivante.
Compagnies. A chaque Capitaine , 2000 livres
par an en paix , & 3600 livres en guerre. Au
Capitaine Lieutenant des Compagnies Meſtrede
- Camp des Régimens du Meftre- de- Camp
Général & du Commiflaire- Général. A chaque
Lieutenant & au Sous- Lieutenant de la Compagnie
du Colonel- Général , 900 livres en paix &
1200 livres en guerre. A chacun des Cornettes
& Sous- Lieutenant des Compagnies du Colonel-
Général de Meftre- de- Camp- Général & du Commiffaire-
Général , 675 livres en paix & 900 livres
en guerre. A chaque Sous- Lieutenant , 600 livres
en paix & 800 livres en guerre. A chaque
Maréchal des Logis , 234 livres en paix & 270
livres en guerre. Au Fourrier , 216 livres en paix
>
252 livres en guerre. A chaque Brigadier
144 livres en paix & 180 livres en guerre. A
chaque Carabinier , 135 livres en paix & 171 livres
en guerre. A chaque Cavalier , Timbalier
ou Trompette , 126 livres en paix & 162 livres
en guerre.
Etat-Major. Au Meftre- de-Camp , indépendamment
de fes appointemens de Capitaine ,
2500 livres en paix & 3000 livres , en guerre.
A Chacun des Meftres-de- Camp- Commandans
des Régimens de Meftre- de-Camp- Général ,
AVRIL. 1763. 197
1
Commiffaire- Général & du Régiment Royal-
Allemand , 2500 livres en paix & 3000 livres
en guerre . Au Lieutenant- Colonel , indépendamment
de les appointemens de Capitaine , 1600 li
vres en paix & 1800 livres en guerre. Au Major
, 3000 livres en paix & 4500 livres en guerre.
A chaque Aide-Major , avec commiffion de Capitaine
, 1800 livres en paix & 3000 livres en
guerre. A chaque Aide- Major , fans commiffion
de Capitaine , 1500 livres en paix & 2000
livres en guerre. A chaque Sous - Aide - Major
1000 livres en paix & 1200 livres en guerre.
Au Quartier- Maître , 600 livres en paix & 800
livres en guerre. A chaque Porte- Etendard ,
480 livres en paix & 540 livres en guerre . Au-
Tréforier , 2000 livres en paix ,
& 3000 livres
en guerre . A l'Aumônier , 720 livres en temps
de guerre ſeulement. Au Chirurgien , 720 livres
en temps de guerre feulement .
Sa Majefte veut que la paye de guerre ne
foit donnée qu'à ceux defdits Régimens qui ferviront
en campagne , à commencer du jour de
leur arrivée à l'armée , juſqu'à celui de leur départ
de l'armée pour rentrer dans le Royaume ;
& que ceux qui demeureront en garniſon dans
le Royaume pendant la guerre ne touchent que
la paye réglée pour le temps de paix. Sa Majefté
établit les moyens de parvenir à la nouvelle
compofition & à la réforme preſcrites.
Cette Ordonnance eft terminée par un état de
l'uniforme réglé par le Roi pour l'habillement
& équipement des Régimens de fa Cavalerie.
Il paroît auffi trois autres Ordonnances du Roi.
Par la premiere , en date du 12 Décembre
1762 , & portant réduction dans les trente Compagnies
du Régiment des Gardes Françoiſes , Sa
ཙྩ
I iij
198 MERCURE DE FRANCE.
Majefté ordonne que ces trente Compagnies 3
qui font actuellement compofées de cent quarante
hommes , feront réduites au nombre de
cent vingt- fix , y compris fix Sergens , trois
Caporaux , neufAnfpeffades , quatre Tambours ,
& cent quatre Fusiliers .
Par la feconde & la troifiéme , du 21 du
même mois , Sa Majesté réforme la Compagnie
des Volontaires de Cambefort & le Régiment
de Cavalerie Allemande deNaffau-Wfingen.
Il paroît une Ordonnance du Roi , datée du 21 .
Décembre 1762 concernant les Régimens d'Infanterie
Irlandoife . Suivant cette Ordonnance , Sa
Majeſté conferve fur pied les Régimens de Bulkeley
, Clare , Dillon , Rothe & de Berwick ; le Régiment
Royal- Ecoffois & ceux d'Ogilvy & de Lally
feront fupprimés & incorporés dans les cinq qui
feront confervés , & dont chacun formera un bataillon
divifé en une Compagnie de Grenadiers
& huit de Fufiliers ; chacune des compagnies de
Grenadiers fera commandée en tout temps , ainfi
que chaque compagnie de Fufiliers , par un Capitaine
, un Lieutenant & un Sous - Lieutenant.
Celles des Grenadiers feront compofées chacune
de deux Sergens , d'un Fourrier, quatre Caporaux,
quatre Appointés , quarante Grenadiers , & d'un
Tambour ; celles des Fufiliers , en temps de paix ,
de quatre Sergens , d'un Fourrier , de huit Caporaux
, huit Appointés , quarante Fufiliers & de
deux Tambours : il fera créé dans chaque Régiment
un Sous-Aide- Major , un Tréſorier ,
Quartier-Maître, deur Porte -Drapeaux , un Tambour-
Major. Il continuera d'être entretenu un
Colonel en fecond dans le Régiment de Dillon .
Les difpofitions qui ont été établies pour l'Infanterie
& la Cavalerie Françoiſes feront exactement
fuivies relativement au choix , aux rangs & aux
un
AVRIL. 1763 . 199
fonctions des Officiers , à la police & à la difcipline
, ainfi qu'à l'adminiftration de la caiffe ,
&c. La paye de paix & la paye de guerre feront
réglées de la manière fuivante , & avec les mêmes
claufes que celles portées dans les précédentes
Ordonnances de Sa Majesté.
Compagnies de Grenadiers . A chaque Capitaine
, 2000 en paix , & 3000 livres ¿en guerre ;
au Lieutenant 900 livres en paix , & 1200 livres
en guerres au Sous-Lieutenant 500 livres
en paix , & 900 livres en guerre ; à chaque Sergent
, 222 livres en paix , & 228 livres en guerre ;
au Fourrier , 180 livres en paix , & 186 livres
en guerre à chaque Caporal , 156 livres en
paix , & 162 livres en guerre ; à chaque appointé ,
138 livres en paix , & 144 livres en guerre ; à
chaque Grenadier & au Tambour , 120 livres en
paix & 126 livres en guerre.
>
Compagnies de Fufilters . Au Capitaine , 1800
livres en paix , & 2400 livres en guerre au
Lieutenant 600 livres en paix , & 1000 en
guerres au Sous - Lieutenant 540 livres en
paix , & 800 livres en guerre à chaque Sergent
204 livres en paix , & 210 livres en guerre ,
au Fourrier , 162 livres en paix , & 168 en
guerre à chaque Caporal , 138 livres en paix .
& 144 livres en guerres à chaque Appointé
120 livres en paix 126 livres en guerres à cha-,
que Fufilier ou Tambour , 102 livres en paix
& 108 livres en guerre.
Etat-Major. Au Colonel , y compris les appointemens
de Capitaine , 12000 livres en tout
temps ; au Lieutenant colonel , indépendamment
de fes appointemens de Capitaine 1700.
livres en paix , & 3000 livres en guerre ; au
Major , 2880 livres en paix , & 4000 livres en
I iv
200 MERCURE DE FRANCE.
>
guerres à chaque Aide- Major , avec la commiffion
de Capitaine , 1800 livres en paix , &.
2400 livres en guerre ; à chaque Aide- Major ,
fans commiffion de Capitaine , 1200 livres en
paix , & 1860 livres én guerre ; à chaque Sous-
Aide- Major , 600 livres en paix , & 1200 livres
en guerres à chaque Porte- Drapeau , 450 livres
en paix , & 600 livres en guerre ; au Quartier-
Maître , 540 livres en paix & 800 livres en
guerres au Tréforier , 1200 livres en paix , &
2000 livres en guerre ; au Tambour- Major
252 livres en tout temps ; à l'Aumônier , soo
livres en paix , & 720 livres en guerre ; Au Chirurgien
, co livres en paix , & 720 livres en
guerre ; au Colonel en fecond du Régiment de
Dillon , 2400 liv . en paix , & 2880 liv . en guerre.
A
>
Les Officiers excédans le nombre préfcrit feront
reformés. Les Colonels qui feront dans ce cas
conferveront leurs appointemens en y comprenant
la gratification qui étoit attachée à leurs
charges. Les autres Officiers réformés & qui
feront étrangers , ou originaires Anglois , Ecoffois
& Irlandois , jouiront ; fçavoir , les Lieutenants-
Colonels , de 1800 livres de penſions
les Capitaines de Grenadiers de 1200 livres ; les
Capitaines de Fufiliers qui auront vingt ans de fervice
, & le Major , de 1050 livres ; les autres
Capitaines de Fufiliers , de 800 livres ; les Lieutenans
de 400 liv . & les Lieutenans en fecond
ou Enfeignes de 300 livres. Les Capitaines
ou Capitaines en fecond , qui feront François ,
jouiront en penfions fur le Tréfor Royal , s'ils
ont vingt ans de fervice , de 300 livres feulement.
Quant aux Lieutenans , Lieutenans en.
fecond ou Enfeignes qui feront François , its
fe retireront chez eux pour y attendre les em-
›
AVRIL. 1763.
201
plois auxquels Sa Majefté les deftine. Cette Ordonnance
eft terminée par un état de l'unifórme
réglé par Sa Majefté pour l'habillement
& équipement de ces cinq Régimens.
Fermer
Résumé : De PARIS, le 18 Février 1763.
En février 1763, l'Académie Royale des Sciences a proposé les sieurs Bailli et Jeaurat pour le poste d'Adjoint Astronome, vacant après le décès de l'Abbé de la Caille. Le roi les a nommés à condition que la première place vacante dans cette classe ne soit pas remplie. Le 10 février, le traité définitif de paix a été signé chez le duc de Bedford, ambassadeur de Grande-Bretagne, par les ambassadeurs ayant signé les préliminaires à Fontainebleau le 3 novembre précédent. Le sieur de Mello, ministre plénipotentiaire du roi de Portugal, a également signé l'acte d'accession au traité définitif. Le 29 janvier, le sieur Gor, commissaire général des fontes de l'Artillerie, a coulé en bronze à l'Arsenal la statue pédestre du roi destinée à la Place Royale de Reims. Cette statue, de onze pieds et demi, est de la composition de M. Pigalle. La fonte des deux figures de dix pieds pour le piédestal, réalisée le 20 novembre précédent, a également réussi. Le 25 janvier, le vingt-cinquième tirage de la loterie de l'Hôtel-de-Ville a eu lieu. Les lots gagnants étaient : 50 000 livres pour le numéro 53043, 20 000 livres pour le numéro 52638, et 10 000 livres pour les numéros 53005 et 58779. Le tirage de la loterie de l'École Royale Militaire a également eu lieu, avec les numéros sortis : 19, 30, 3, 42, 18. Le prochain tirage est prévu pour mars. Le roi a décidé de réformer son bras militaire. Une ordonnance pour la cavalerie, datée du 21 décembre 1762, a été publiée. Elle conserve les trente régiments de cavalerie existants et supprime la place de maréchal-des-logis, remplacée par quatre maréchaux-des-logis par compagnie. Les soldes de paix et de guerre ont été réglées pour chaque grade. Trois autres ordonnances royales ont été publiées : une pour réduire les compagnies du régiment des Gardes Françaises à 126 hommes, et deux pour réformer la compagnie des Volontaires de Cambefort et le régiment de cavalerie allemande de Nassau-Weissen. Une ordonnance concernant les régiments d'infanterie irlandaise a également été publiée. Elle conserve les régiments de Bulkeley, Clare, Dillon, Rothe et de Berwick, et supprime les régiments Royal-Écossais, Ogilvy et de Lally, qui sont incorporés dans les cinq régiments conservés. Les soldes de paix et de guerre ont été réglées pour chaque grade. Les officiers excédentaires seront réformés et recevront des pensions selon leur grade et leur ancienneté.
Généré par Mistral AI et susceptible de contenir des erreurs.
Généré par Mistral AI et susceptible de contenir des erreurs.
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1676
p. 201-204
MORTS.
Début :
Un Exprès dépêché de Liége, a apporté la nouvelle de la mort [...]
Mots clefs :
Cardinal, Mort, Maladie, Prince, Fils, Maximilien-Emmanuel de Bavière, Comte, Vicaire, Avocat au parlement, Veuve, Funérailles
Afficher :
texteReconnaissance textuelle : MORTS.
MORTS.
ce
Un Exprès dépêché de Liége , a apporté la
nouvelle de la mort du Cardinal de Baviere. Il
s'étoit trouvé légérement incommodé le 20 Janvier
, & l'on avoit pris fon indifpofition pour une
fluxion dans la tête. Les fymptômes ont changé
depuis , la maladie eft devenue plus grave , &
malgré tous les fecours de la Médecine ,
Prince eſt mort le 27 à dix heures du matin. Il
fé nommoit Jean -Théodore , il étoit né Duc de
Baviere , Cardinal Prêtre de la Sainte Egliſe Romaine
, Evêque Prince de Liége , de Ratisbonne &
de Freyfingue , & par l'Evêché de Liége , Duc
en partie de Bouillon , Marquis de Franchimont ,
Comte de Lors & de Hornes , Baron d'Herstal
, & c. Né à Munich le 3 Septembre 1703. Il
avoit été élu Evêque de Ratisbonne ſur la démilfión
de Jofeph-Clément de Baviere , fon oncle ,
le 29 Juillet 1719 , & Coadjuteur du même Prince
à l'Evêché de Freyfingue le 4 Novembre
1723 , dont il devint Titulaire le 23 Février
1727 ; il fut ordonné Prêtre le 8 Avril 1736 ,
facré le premier Octobre fuivant ; créé Cardinal
Le 9 Septembre 1743 ( déclaré feulement le 17
Janvier 1746. ) Et élu Evêque Prince de Liége
le 23 Janvier 1744 .
Ce Prince étoit fils de Maximilien Emmanuel ,
Electeur de Baviere , mort le 26 Février 17 26
& de Thérefe Cunegonde , fille de Jean MI Sobiesky
, Roi de Pologne , morte le ro Mars
1730. Il avoit pour frères ainés , 1 °. Charles - Al
202 MERCURE DE FRANCE.
bert , Electeur de Baviere , élu Empereur le 24
Janvier 1744 ↑ & mort le 20 Janvier 1745 , père
de l'Electeur de Baviere régnant , 20. Ferdinand-
Marie Duc de Baviere à Munick , mort le 9 Décembre
1738 , laiffant Clément - François de
Paule , Duc de Baviere à Munick ; 3 ° . Clément-
Augufte , Archevêque de Cologne , Electeur de
1 Empire , & c , mort le 6 Février 1761. Il étoit
oncle , à la mode de Bretagne , du Roi , étant
neveu de Marie-Anne Chriſtine Victoire de Baviere
, épouſe de Louis de France ; Dauphin de
Viennois & Ayeul de Sa Majesté.
Le Comte d'Aunay , Lieutenant Général des
Armées du Roi , eft mort dans une de fes Terres
en Nivernois.
N. Boivin de Vaurony , Abbé Commendataire
des Abbayes Royales de Preuilly , Ordre
de Citeaux , Diocéle de Sens ; & de Saramont ,
Ordre de S. Benoît , Diocéfe d'Auſch , mourut
en cette Ville le 22 Janvier , âgé de quatrevingt-
dix ans.
Jean-Baptifte de Bernart d'Averne , Grand-
Vicaire de Lifieux , Abbé Commendataire de
l'Abbaye de Lorroux ,Ordre de Citeaux , Diocéfe
d'Angers , eft mort en cette Ville le 26
du même mois dans la foixante-dixiéme année
de fon age.
Louis Racine , Ecuyer , Avocat en Parlement
& Penfionnaire Vétéran de l'Académie des
Infcriptions & Belles-Lettres , eft mort en cette
Ville , le 29 du même mois dans la foixanteonziéme
année de fon âge . Fils du grand Racine
, il a foutenu l'honneur de ce beau nom
par des Ouvrages eftimables , furtout par le
Poëme de la Religion . Il laiffe deux filles ; il avoi
eu un fils qui donnoit de grandes -efpérances
AVRIL. 1763. 203
& qui fut malheureufement fub mergé par les
flots de la mer fur une jettée du Port de Cadix
le jour même du tremblement de terre de Lisbonne,
Magdelaine-Leonor Gigault de Bellefont , Abbeffe
de l'Abbaye Royale de Montivilliers , Ordre
de S. Benoît , Diocéfe de Rouen , eft morte
en cette Abbaye , âgée de cinquante- fept ans,
Marie-Thérefe de Damas - Crux , épouse de Louis-
Theodofe Andrault , Comte de Langeron , Mar
quis de la Côte , Baron de la Ferté - Langeron ,
de Sacy , &c. Lieutenant Général des Armé es
du Roi , Lieutenant pour Sa Majefté des quatre
Evêchés de la Bafle - Bretagne , Commandant
en chef dans la Province de Guyenne , & Gouverneur
de Breſt & des Ifles d'Ouëlfant , eft
morre à Paris , les Février , âgée de vingt - trois
ans .
Catherine- Elifabeth de Roncourt , veuve de
Nicolas- François de Hennequin , Conte de
Curel , de Geneloncourt , & Desfrenelles , Ba
ron du S, Empire , Chambellan du feu Duc de
Lorraine Leopold , & Grand- Louvetier de Lorraine
, eft morte à Luneville dans le mois de
Janvier, âgée d'environ cinquante ans .
Marie- Francais- Augufte de Matignon , Comte
de Gacé , ci-devant Meftre de Camp du Régiment
du Roi , Cavalerie , Brigadier , des , Ar
mées du Roi , eft mort le 8 Février , dans la trene
te-deuxième année de fon âge.
Catherine-Charlotte-Amélie de Choifeul ,Veuve
de Louis- Henri de Maillart , Baron d'Hanneffe
Dame de l'Ordre de l'Impératrice - Reine , eft
morte en fon Château d'Y,che en Lorraine , le 20
Janvier ; elle ne laiffe de ce mariage qu'une fille
unique mariée au Marquis d'Harcourt.
I vj
204 MERCURE DE FRANCE..
Marie- Marguerite Martin , veuve de Florent
Jean de Valliere , Lieutenant- Général des Armées
du Roi , Grand'Croix de l'Ordre Royal &
Militaire de S. Louis , ancien Directeur- Général
de l'Artillerie de France , Gouverneur de Bergues
,& Membre de l'Académie Royale des Sciences
, eft morte en cette Ville le ro Février , âgée
de foixante- douze ans.
Claude Fontaine , Régent à Dardagny proche
Genève , eft mort le 2 Janvier , dans la cent troi-
Liême année de fon âge.
Jean Conftant , né à Limoux en Languedoc le
4 Juin 1749 , ancien Lieutenant du Régiment
de la Vieille Marine , eft mort en cette Ville le
16 Janvier. Il avoit reçu fept bleffures pendant
vingt-cinq ans de fervice , & s'étoit retiré en
1688. Il étoit , diſoit- il , à côté du feur de Saint
Hilaire , lorfque cet Officier eut le bras emporté
au moment que le grand Turenne fut tué d'un
bouler de canon. Il étoit logé au Temple , où la
Cérémonie de fes funérailles s'eft faite avec l'appareil
militaire , par les ordres & aux frais du
Prince de Conti.
Le Service annuel , fondé par le Roi en l'Abbaye
Royale de Saint Denis en France , pour feue
Madame Henriette , fut célébré le 11 Février
avec les Cérémonies ordinaires . L'Evêque de
Meaux , premier Aumônier de cette Princefle ,
y affifta , ainfi que la Ducheffe de Beauvilliers ,
Dame d'Honneur , le Baron de Montmorenci ,
Chevalier d'Honneur , & les autres Dames &
Officiers de la maifon de feue Madame.
ce
Un Exprès dépêché de Liége , a apporté la
nouvelle de la mort du Cardinal de Baviere. Il
s'étoit trouvé légérement incommodé le 20 Janvier
, & l'on avoit pris fon indifpofition pour une
fluxion dans la tête. Les fymptômes ont changé
depuis , la maladie eft devenue plus grave , &
malgré tous les fecours de la Médecine ,
Prince eſt mort le 27 à dix heures du matin. Il
fé nommoit Jean -Théodore , il étoit né Duc de
Baviere , Cardinal Prêtre de la Sainte Egliſe Romaine
, Evêque Prince de Liége , de Ratisbonne &
de Freyfingue , & par l'Evêché de Liége , Duc
en partie de Bouillon , Marquis de Franchimont ,
Comte de Lors & de Hornes , Baron d'Herstal
, & c. Né à Munich le 3 Septembre 1703. Il
avoit été élu Evêque de Ratisbonne ſur la démilfión
de Jofeph-Clément de Baviere , fon oncle ,
le 29 Juillet 1719 , & Coadjuteur du même Prince
à l'Evêché de Freyfingue le 4 Novembre
1723 , dont il devint Titulaire le 23 Février
1727 ; il fut ordonné Prêtre le 8 Avril 1736 ,
facré le premier Octobre fuivant ; créé Cardinal
Le 9 Septembre 1743 ( déclaré feulement le 17
Janvier 1746. ) Et élu Evêque Prince de Liége
le 23 Janvier 1744 .
Ce Prince étoit fils de Maximilien Emmanuel ,
Electeur de Baviere , mort le 26 Février 17 26
& de Thérefe Cunegonde , fille de Jean MI Sobiesky
, Roi de Pologne , morte le ro Mars
1730. Il avoit pour frères ainés , 1 °. Charles - Al
202 MERCURE DE FRANCE.
bert , Electeur de Baviere , élu Empereur le 24
Janvier 1744 ↑ & mort le 20 Janvier 1745 , père
de l'Electeur de Baviere régnant , 20. Ferdinand-
Marie Duc de Baviere à Munick , mort le 9 Décembre
1738 , laiffant Clément - François de
Paule , Duc de Baviere à Munick ; 3 ° . Clément-
Augufte , Archevêque de Cologne , Electeur de
1 Empire , & c , mort le 6 Février 1761. Il étoit
oncle , à la mode de Bretagne , du Roi , étant
neveu de Marie-Anne Chriſtine Victoire de Baviere
, épouſe de Louis de France ; Dauphin de
Viennois & Ayeul de Sa Majesté.
Le Comte d'Aunay , Lieutenant Général des
Armées du Roi , eft mort dans une de fes Terres
en Nivernois.
N. Boivin de Vaurony , Abbé Commendataire
des Abbayes Royales de Preuilly , Ordre
de Citeaux , Diocéle de Sens ; & de Saramont ,
Ordre de S. Benoît , Diocéfe d'Auſch , mourut
en cette Ville le 22 Janvier , âgé de quatrevingt-
dix ans.
Jean-Baptifte de Bernart d'Averne , Grand-
Vicaire de Lifieux , Abbé Commendataire de
l'Abbaye de Lorroux ,Ordre de Citeaux , Diocéfe
d'Angers , eft mort en cette Ville le 26
du même mois dans la foixante-dixiéme année
de fon age.
Louis Racine , Ecuyer , Avocat en Parlement
& Penfionnaire Vétéran de l'Académie des
Infcriptions & Belles-Lettres , eft mort en cette
Ville , le 29 du même mois dans la foixanteonziéme
année de fon âge . Fils du grand Racine
, il a foutenu l'honneur de ce beau nom
par des Ouvrages eftimables , furtout par le
Poëme de la Religion . Il laiffe deux filles ; il avoi
eu un fils qui donnoit de grandes -efpérances
AVRIL. 1763. 203
& qui fut malheureufement fub mergé par les
flots de la mer fur une jettée du Port de Cadix
le jour même du tremblement de terre de Lisbonne,
Magdelaine-Leonor Gigault de Bellefont , Abbeffe
de l'Abbaye Royale de Montivilliers , Ordre
de S. Benoît , Diocéfe de Rouen , eft morte
en cette Abbaye , âgée de cinquante- fept ans,
Marie-Thérefe de Damas - Crux , épouse de Louis-
Theodofe Andrault , Comte de Langeron , Mar
quis de la Côte , Baron de la Ferté - Langeron ,
de Sacy , &c. Lieutenant Général des Armé es
du Roi , Lieutenant pour Sa Majefté des quatre
Evêchés de la Bafle - Bretagne , Commandant
en chef dans la Province de Guyenne , & Gouverneur
de Breſt & des Ifles d'Ouëlfant , eft
morre à Paris , les Février , âgée de vingt - trois
ans .
Catherine- Elifabeth de Roncourt , veuve de
Nicolas- François de Hennequin , Conte de
Curel , de Geneloncourt , & Desfrenelles , Ba
ron du S, Empire , Chambellan du feu Duc de
Lorraine Leopold , & Grand- Louvetier de Lorraine
, eft morte à Luneville dans le mois de
Janvier, âgée d'environ cinquante ans .
Marie- Francais- Augufte de Matignon , Comte
de Gacé , ci-devant Meftre de Camp du Régiment
du Roi , Cavalerie , Brigadier , des , Ar
mées du Roi , eft mort le 8 Février , dans la trene
te-deuxième année de fon âge.
Catherine-Charlotte-Amélie de Choifeul ,Veuve
de Louis- Henri de Maillart , Baron d'Hanneffe
Dame de l'Ordre de l'Impératrice - Reine , eft
morte en fon Château d'Y,che en Lorraine , le 20
Janvier ; elle ne laiffe de ce mariage qu'une fille
unique mariée au Marquis d'Harcourt.
I vj
204 MERCURE DE FRANCE..
Marie- Marguerite Martin , veuve de Florent
Jean de Valliere , Lieutenant- Général des Armées
du Roi , Grand'Croix de l'Ordre Royal &
Militaire de S. Louis , ancien Directeur- Général
de l'Artillerie de France , Gouverneur de Bergues
,& Membre de l'Académie Royale des Sciences
, eft morte en cette Ville le ro Février , âgée
de foixante- douze ans.
Claude Fontaine , Régent à Dardagny proche
Genève , eft mort le 2 Janvier , dans la cent troi-
Liême année de fon âge.
Jean Conftant , né à Limoux en Languedoc le
4 Juin 1749 , ancien Lieutenant du Régiment
de la Vieille Marine , eft mort en cette Ville le
16 Janvier. Il avoit reçu fept bleffures pendant
vingt-cinq ans de fervice , & s'étoit retiré en
1688. Il étoit , diſoit- il , à côté du feur de Saint
Hilaire , lorfque cet Officier eut le bras emporté
au moment que le grand Turenne fut tué d'un
bouler de canon. Il étoit logé au Temple , où la
Cérémonie de fes funérailles s'eft faite avec l'appareil
militaire , par les ordres & aux frais du
Prince de Conti.
Le Service annuel , fondé par le Roi en l'Abbaye
Royale de Saint Denis en France , pour feue
Madame Henriette , fut célébré le 11 Février
avec les Cérémonies ordinaires . L'Evêque de
Meaux , premier Aumônier de cette Princefle ,
y affifta , ainfi que la Ducheffe de Beauvilliers ,
Dame d'Honneur , le Baron de Montmorenci ,
Chevalier d'Honneur , & les autres Dames &
Officiers de la maifon de feue Madame.
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Résumé : MORTS.
Le texte mentionne plusieurs décès notables. Le Cardinal de Bavière, Jean-Théodore, est décédé le 27 janvier à dix heures du matin. Né à Munich le 3 septembre 1703, il était Duc de Bavière, Cardinal Prêtre de la Sainte Église Romaine, et Évêque Prince de Liège, Ratisbonne et Freyfingue. Il avait été élu Évêque de Ratisbonne en 1719 et Coadjuteur de l'Évêché de Freyfingue en 1723, devenant Titulaire en 1727. Ordonné Prêtre en 1736, il fut créé Cardinal en 1743 et élu Évêque Prince de Liège en 1744. Il était le fils de Maximilien Emmanuel, Electeur de Bavière, et de Thérèse Cunégonde, fille de Jean III Sobieski, Roi de Pologne. Il avait plusieurs frères, dont Charles-Albert, Electeur de Bavière et Empereur, et Clément-Auguste, Archevêque de Cologne. D'autres décès notables incluent le Comte d'Aunay, Lieutenant Général des Armées du Roi, mort dans une de ses terres en Nivernois. N. Boivin de Vaurony, Abbé Commendataire des Abbayes Royales de Preuilly et de Saramont, est décédé à l'âge de quatre-vingt-dix ans. Jean-Baptiste de Bernart d'Averne, Grand-Vicaire de Lifieux et Abbé Commendataire de l'Abbaye de Lorroux, est mort à l'âge de soixante-dix ans. Louis Racine, Ecuyer et Avocat en Parlement, fils du célèbre Racine, est décédé à l'âge de soixante-onze ans. Plusieurs autres personnalités, dont des abbesses, comtesses et militaires, sont également mentionnées comme étant décédées au cours des mois de janvier et février.
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1677
p. 205
De Warsovie, le 9 Février 1763.
Début :
On a appris par les dernières Lettres de Courlande que le sieur [...]
Mots clefs :
Lettres, Courlande, Sénateur, Déclaration
Afficher :
texteReconnaissance textuelle : De Warsovie, le 9 Février 1763.
De WARSOVIE , le 9 Février 1763.
ONNa appris par les dernières Lettres de Courlande
que le fieur Simolin a remis au Sénateur
Lipski , Caftellan de Lincici , une Déclaration
dont voici la teneur .
ONNa appris par les dernières Lettres de Courlande
que le fieur Simolin a remis au Sénateur
Lipski , Caftellan de Lincici , une Déclaration
dont voici la teneur .
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1678
p. 205-206
DÉCLARATION de l'Impératrice de toutes les Russies, remise par son Ministre à M. le Castellan de Lipski.
Début :
Sa Majesté Impériale ne permettra jamais que S. E. M. le Castellan & M. le [...]
Mots clefs :
Majesté impériale, Commission, Acte de juridiction, Duché, Courlande, Impératrice, Fiefs, Trône, Affaires, République
Afficher :
texteReconnaissance textuelle : DÉCLARATION de l'Impératrice de toutes les Russies, remise par son Ministre à M. le Castellan de Lipski.
DÉCLARATION de l'Impératrice de toutes les
Ruffies , remife parfon Miniftre à M. le Caftellan
de Lipski.
Sa Majefté Impériale ne permettra jamais
que S. E. M. lé Caftellan & M.le Palatin de
Glateo éxécutent la commiffion dont Sa Ma
» jefté Polonoiſe les a chargés , ni qu'ils éxer
cent aucun acte de Jurifdiction dans les Duchés
de Courlande & de Semigallé.
*
??
""
""
1
Les affaires actuelles de la Courlande font des
affaires d'Etat qui demandent la concurrence
de toute la République ; le Roi & le Sénat ne
peuvent feuls s'en attribuer la décifion .
L'Impératrice ne reconnoît & ne reconnoîtra
jamais d'autre Duc que S. A. S. l'ancien Due
Erneft -Jean , légitimement inveſti du conſentement
de toute la République , & pour
l'é
largiffement duquel le Roi , conjointement avec
la République , s'eft fi fouvent intéreffé.
» Sa Majefté Impériale n'ignore point que ces
Duchés font un Fief dépendant du Corps entier
de la République , & non du Trône des
Rois de Pologne ; conféquemment l'Impéra
ratrice ne fouffrira jamais qu'on faffe la moin
206 MERCURE DE FRANCE:
» dre infraction aux droits & aux immunités de
ladite République , & qu'on s'arroge des affaires
qui font de fa compétence feule .
33
( Signé ) C. DE SIMOLIN . »
Ce Sénateur Lipski a fait à cette Déclaration
la Réponse fuivante .
Ruffies , remife parfon Miniftre à M. le Caftellan
de Lipski.
Sa Majefté Impériale ne permettra jamais
que S. E. M. lé Caftellan & M.le Palatin de
Glateo éxécutent la commiffion dont Sa Ma
» jefté Polonoiſe les a chargés , ni qu'ils éxer
cent aucun acte de Jurifdiction dans les Duchés
de Courlande & de Semigallé.
*
??
""
""
1
Les affaires actuelles de la Courlande font des
affaires d'Etat qui demandent la concurrence
de toute la République ; le Roi & le Sénat ne
peuvent feuls s'en attribuer la décifion .
L'Impératrice ne reconnoît & ne reconnoîtra
jamais d'autre Duc que S. A. S. l'ancien Due
Erneft -Jean , légitimement inveſti du conſentement
de toute la République , & pour
l'é
largiffement duquel le Roi , conjointement avec
la République , s'eft fi fouvent intéreffé.
» Sa Majefté Impériale n'ignore point que ces
Duchés font un Fief dépendant du Corps entier
de la République , & non du Trône des
Rois de Pologne ; conféquemment l'Impéra
ratrice ne fouffrira jamais qu'on faffe la moin
206 MERCURE DE FRANCE:
» dre infraction aux droits & aux immunités de
ladite République , & qu'on s'arroge des affaires
qui font de fa compétence feule .
33
( Signé ) C. DE SIMOLIN . »
Ce Sénateur Lipski a fait à cette Déclaration
la Réponse fuivante .
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Résumé : DÉCLARATION de l'Impératrice de toutes les Russies, remise par son Ministre à M. le Castellan de Lipski.
La déclaration de l'Impératrice de toutes les Ruffies, transmise par son ministre à M. le Caftellan de Lipski, interdit au Caftellan et à M. le Palatin de Glateo d'exécuter la commission du roi de Pologne concernant les Duchés de Courlande et de Semigallie. Les affaires courlandaises sont considérées comme des affaires d'État nécessitant l'intervention de toute la République. Le roi et le Sénat ne peuvent donc pas décider seuls de ces questions. L'Impératrice reconnaît uniquement l'ancien Duc Ernest-Jean comme légitime, investi du consentement de toute la République. Elle souligne que les Duchés sont un fief dépendant du Corps entier de la République et non du trône des rois de Pologne. Elle ne tolérera aucune infraction aux droits et immunités de la République ni aucune usurpation des affaires relevant de sa compétence exclusive. La déclaration est signée par C. de Simolin.
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1679
p. 206-207
RÉPONSE à la Déclaration, remise de la part de Sa Majesté Impériale de Russie par son Conseiller d'Etat M. de Simolin.
Début :
La Courlande est in Fief relevant du Roi qui en est le Seigneur Suzerain, [...]
Mots clefs :
Courlande, Fiefs, Affaires, Duché, Royaume, Reconnaissance, Majesté impériale, Duc de Courlande
Afficher :
texteReconnaissance textuelle : RÉPONSE à la Déclaration, remise de la part de Sa Majesté Impériale de Russie par son Conseiller d'Etat M. de Simolin.
RÉPONSE à la Déclaration , remife de la part
de Sa Majefté Impériale de Ruffie par fon
Confeiller d'Etat M. de Simolin.
» La Courlande eft un Fief relevant du Roi
so qui en eft le Seigneur Suzerain , conformément
» aux conſtitutions du Royaume ; il n'appartient
» done par conféquent qu'à Sa Majefté le Roi de
Pologne de prendre connoiffance des affaires
qui regardent ce Fief,
ƉƆ
22
รว
Depuis Sigifmond - Augufte jufqu'à Auguf-
» te III. qui règne glorieufement fur une Nation
jaloufe de fes droits & immunités , la République
n'a jamais trouvé rien à blâmer dans
l'ufage que fes Rois ont fait de leur autorité
» & du pouvoir qu'elle leur a accordé fur les Duchés
de Courlande & Semigalle .
"
Le Roi & le Sénat n'ont pas le pouvoir légiſlatif,
mais bien celui de mettre en éxécution
» ce qui a été réglé par les trois Ordres du
Royaume ; par conféquent la conftitution de
→ 1736 a donné au Roi le pouvoir de conférer l'inveftiture
de ce Fief à celui que Sa Majesté en
jugeroit digne . Depuis cette époque , toutes
les Diettes ont été malheureuſement rompues,
& le Roi & le Sénat ont fuivi l'efprit & le fens
de celle de 1736 , tant à l'occafion d'Erneft-
Jean de Biren , qu'à l'égard de Son Alteffe
Royale le Duc régnant Charles. Le Roi & le
AVRIL. 1763. 207
బ
Sénat , ainfi que la Nobleffe de Courlande ont
follicitéinutilement , pendant 18 ans confécutifs,
l'élargiffemens du premier, Le Sénat & la No
» bleffe du Duché ont demandé au Roi le Prince
» Royal Charles pour Duc ; la Déclaration de
l'Impératrice Elifabeth , de glorieuse mémoire ,
» a déterminé le Roi , & a été bientôt fuivie de
la tranfaction folemnelle conclue entre ladite
» Souveraine & Son Alteſſe Royale en 1759. Dèslors
, il étoit tout fimple que le Roi envoyât ,
avec l'avis de fon Sénat , des Sénateurs en
» Courlande , pour prendre connoiffance des troubles
qui fe font élevés dans ce Duché , & des
» violences qui s'y font commifes par les trou-
>> pes Impériales.
55
On ne peut donc , fans bleffer ouvertement
le droit des gens , & fans enfreindre tous
les Traités qui fubfiftent entre la Pologne
& la Ruffie , empêcher les deux Sénateurs délégués
de remplir l'objet de leur miffion , autorifée
par les loix du Royaume & par un ufage
> conftant.
53
53
פ כ
55
$0
» Si Sa Majesté Impériale ne reconnoît pas le
Prince Royal Charles pour Duc de Courlande ,
» c'eſt un malheur pour ce Prince , mais le Fief
n'en eft moins fous la Souveraineté du
pas
» Roi. Les titres de Sa Majesté à cet égard font
inconteftables ; & depuis plus de deux fiécles
» la République n'a jamais difputé à nos Rois
» les droits qu'elle leur a accordés fur ce Fief.
» Ce n'eft qu'au cas où il viendroit à changer de
nature que cette République s'eft réſervé d'en
prendre connoiffance , comme il eft aifé de le
voir dans nos convenitons de 1569 & 1727 .
» Donné à Mittau , le 29 Janvier 1763. »
de Sa Majefté Impériale de Ruffie par fon
Confeiller d'Etat M. de Simolin.
» La Courlande eft un Fief relevant du Roi
so qui en eft le Seigneur Suzerain , conformément
» aux conſtitutions du Royaume ; il n'appartient
» done par conféquent qu'à Sa Majefté le Roi de
Pologne de prendre connoiffance des affaires
qui regardent ce Fief,
ƉƆ
22
รว
Depuis Sigifmond - Augufte jufqu'à Auguf-
» te III. qui règne glorieufement fur une Nation
jaloufe de fes droits & immunités , la République
n'a jamais trouvé rien à blâmer dans
l'ufage que fes Rois ont fait de leur autorité
» & du pouvoir qu'elle leur a accordé fur les Duchés
de Courlande & Semigalle .
"
Le Roi & le Sénat n'ont pas le pouvoir légiſlatif,
mais bien celui de mettre en éxécution
» ce qui a été réglé par les trois Ordres du
Royaume ; par conféquent la conftitution de
→ 1736 a donné au Roi le pouvoir de conférer l'inveftiture
de ce Fief à celui que Sa Majesté en
jugeroit digne . Depuis cette époque , toutes
les Diettes ont été malheureuſement rompues,
& le Roi & le Sénat ont fuivi l'efprit & le fens
de celle de 1736 , tant à l'occafion d'Erneft-
Jean de Biren , qu'à l'égard de Son Alteffe
Royale le Duc régnant Charles. Le Roi & le
AVRIL. 1763. 207
బ
Sénat , ainfi que la Nobleffe de Courlande ont
follicitéinutilement , pendant 18 ans confécutifs,
l'élargiffemens du premier, Le Sénat & la No
» bleffe du Duché ont demandé au Roi le Prince
» Royal Charles pour Duc ; la Déclaration de
l'Impératrice Elifabeth , de glorieuse mémoire ,
» a déterminé le Roi , & a été bientôt fuivie de
la tranfaction folemnelle conclue entre ladite
» Souveraine & Son Alteſſe Royale en 1759. Dèslors
, il étoit tout fimple que le Roi envoyât ,
avec l'avis de fon Sénat , des Sénateurs en
» Courlande , pour prendre connoiffance des troubles
qui fe font élevés dans ce Duché , & des
» violences qui s'y font commifes par les trou-
>> pes Impériales.
55
On ne peut donc , fans bleffer ouvertement
le droit des gens , & fans enfreindre tous
les Traités qui fubfiftent entre la Pologne
& la Ruffie , empêcher les deux Sénateurs délégués
de remplir l'objet de leur miffion , autorifée
par les loix du Royaume & par un ufage
> conftant.
53
53
פ כ
55
$0
» Si Sa Majesté Impériale ne reconnoît pas le
Prince Royal Charles pour Duc de Courlande ,
» c'eſt un malheur pour ce Prince , mais le Fief
n'en eft moins fous la Souveraineté du
pas
» Roi. Les titres de Sa Majesté à cet égard font
inconteftables ; & depuis plus de deux fiécles
» la République n'a jamais difputé à nos Rois
» les droits qu'elle leur a accordés fur ce Fief.
» Ce n'eft qu'au cas où il viendroit à changer de
nature que cette République s'eft réſervé d'en
prendre connoiffance , comme il eft aifé de le
voir dans nos convenitons de 1569 & 1727 .
» Donné à Mittau , le 29 Janvier 1763. »
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Résumé : RÉPONSE à la Déclaration, remise de la part de Sa Majesté Impériale de Russie par son Conseiller d'Etat M. de Simolin.
Le texte est une réponse de Sa Majesté Impériale de Russie, transmise par M. de Simolin, concernant la Courlande. La Courlande est un fief relevant du Roi de Pologne, qui en est le Seigneur Suzerain. Depuis Sigismond Auguste jusqu'à Auguste III, la République n'a jamais contesté l'autorité des Rois de Pologne sur les Duchés de Courlande et Semigalle. Le Roi et le Sénat de Pologne peuvent mettre en exécution les décisions des trois Ordres du Royaume, mais n'ont pas de pouvoir législatif. La constitution de 1736 a donné au Roi le pouvoir de conférer l'investiture du fief à la personne de son choix. Depuis cette date, les Diètes ont été interrompues, et les sollicitations pour des élargissements sont restées vaines pendant 18 ans. La Déclaration de l'Impératrice Élisabeth a conduit à la nomination du Prince Royal Charles comme Duc de Courlande, confirmée en 1759. Le Roi a envoyé des Sénateurs en Courlande pour enquêter sur les troubles causés par les troupes impériales. Empêcher ces Sénateurs de remplir leur mission constituerait une violation des droits des gens et des traités entre la Pologne et la Russie. Les titres du Roi de Pologne sur la Courlande sont incontestables, et la République se réserve le droit de prendre connaissance du fief uniquement en cas de changement de sa nature, comme stipulé dans les conventions de 1569 et 1727. Le document est daté du 29 janvier 1763.
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1680
p. 207-209
« Le Duc de Biren est arrivé avec sa famille à Mittau, & y a fait son entrée [...] »
Début :
Le Duc de Biren est arrivé avec sa famille à Mittau, & y a fait son entrée [...]
Mots clefs :
Duc de Biren, Magistrat, Garde, Magistrats, Exécution militaire, Régence, Couronne, Troupes russes, Artillerie, Attaque, Lituanie, Noblesse, Armée, Assemblée
Afficher :
texteReconnaissance textuelle : « Le Duc de Biren est arrivé avec sa famille à Mittau, & y a fait son entrée [...] »
Le Duc de Biren eſt arrivé avec . La famille
""
20
208 MERCURE DE FRANCE.
•
•
à Mittau , & y a fait fon entrée folemnelle k
22 du mois dernier . Le Magiſtrat & les Gardes
de la Bourgeoifie , qui ont d'abord refuſé de
prêter fement de fidélité au nouveau Duc , y
'ont été contraints par des éxécutions militaires.
Le fieur Simolin a même fait menacer les Magiftrats
de les faire enlever. La nuit avant cette
entrée folemnelle , on avoit enlevé de l'arc de
triomphe érigé en 1759 pour l'hommage rendu
au Prince Charles comme Duc de Courlande ,
la Couronne Royale & Ducale de ce Prince , fes
armes & celles de la Couronne de Pologne ,
ainfi que les infcriptions qui avoient été gra
vées fur ce monument. Les Membres de la Régence
Ducale ont été fommés par un Officier
Ruffe envoyé par le fieur Simolin de reconnoître
& de fervir le Duc de Biren comme légitime Duc
de Courlande ; mais ils ont répondu qu'ils ne
pouvoient le faire ; fans manquet à la fidélité
qu'ils doivent au Roi & à la République comme
Seigneurs Suzerains de ces Duchés , & au double
ferment de Vaffaux & de Serviteurs qu'ils ont
prêté au Prince Charles leur légitime Duc. Le
Dimanche fuivant , les troupes Ruffes ont forcé
la porte de la Tribune Ducale dans la principale
Eglife Luthérienne de Mittau. Le Duc de Biren
s'y est rendu ; & le Sur-Intendant Luthérien a
été forcé de le haranguer en qualité de Souverain
du pays , & d'entonner le Te Deum , qui
a été chanté au bruit d'une décharge de l'artillerie
Ruffe. La Bourgeoisie a été forcée de nouveau
à illuminer fes maifons le foir. Mais tour cet appareil
& ces actes de violence n'ont pu ébranler
la fermeté du Prince Charles , qui perfifte à refter
dans fon Palais jufqu'à la dernière extrémité.
AVRIL. 1763. 209
Du 17 Février..
Des nouvelles de Lithuanie nous apprennent
que le fieur Zabielo , Grand Veneur de ce Duché
, préfidant à la Diétine qui s'eft affemblée le
de ce mois à Kowno pour l'élection des Députés
au Tribunal annuel de Lithuanie , a haran-.
gué la Nobleffe de ce diftrict , & lui a expoſé d'une
manière G pathétique fes droits & la fituation du.
Duc Charles , qu'il a déterminé tous les Gentilshommes
de ce canton , au nombre de près de
cinq cens , à marcher avec leur fuité à Mittau ,
qui n'eft qu'à deux petites journées de Kowno ,
pour y foutenir la caufe du fils de leur Roi , y
défendre fa perfonne , & fe joindre à la partie
de la Nobleffe Courlandoiſe qui lui eſt reſtée fidelle.
Toute cette troupe s'eft mife en marche le 8 ,
accompagnée de quelques Dragons de l'armée de
Lithuanie , & elle a du être rendue le lendemain
à Mittau. On ignore encore quel effet cet événement
aura produit parmi les Partifans du Duc
de Biren , & ce qui s'eft paffé dans l'affemblée
de la Nobleife qu'il avoit indiquée pour le ro..
""
20
208 MERCURE DE FRANCE.
•
•
à Mittau , & y a fait fon entrée folemnelle k
22 du mois dernier . Le Magiſtrat & les Gardes
de la Bourgeoifie , qui ont d'abord refuſé de
prêter fement de fidélité au nouveau Duc , y
'ont été contraints par des éxécutions militaires.
Le fieur Simolin a même fait menacer les Magiftrats
de les faire enlever. La nuit avant cette
entrée folemnelle , on avoit enlevé de l'arc de
triomphe érigé en 1759 pour l'hommage rendu
au Prince Charles comme Duc de Courlande ,
la Couronne Royale & Ducale de ce Prince , fes
armes & celles de la Couronne de Pologne ,
ainfi que les infcriptions qui avoient été gra
vées fur ce monument. Les Membres de la Régence
Ducale ont été fommés par un Officier
Ruffe envoyé par le fieur Simolin de reconnoître
& de fervir le Duc de Biren comme légitime Duc
de Courlande ; mais ils ont répondu qu'ils ne
pouvoient le faire ; fans manquet à la fidélité
qu'ils doivent au Roi & à la République comme
Seigneurs Suzerains de ces Duchés , & au double
ferment de Vaffaux & de Serviteurs qu'ils ont
prêté au Prince Charles leur légitime Duc. Le
Dimanche fuivant , les troupes Ruffes ont forcé
la porte de la Tribune Ducale dans la principale
Eglife Luthérienne de Mittau. Le Duc de Biren
s'y est rendu ; & le Sur-Intendant Luthérien a
été forcé de le haranguer en qualité de Souverain
du pays , & d'entonner le Te Deum , qui
a été chanté au bruit d'une décharge de l'artillerie
Ruffe. La Bourgeoisie a été forcée de nouveau
à illuminer fes maifons le foir. Mais tour cet appareil
& ces actes de violence n'ont pu ébranler
la fermeté du Prince Charles , qui perfifte à refter
dans fon Palais jufqu'à la dernière extrémité.
AVRIL. 1763. 209
Du 17 Février..
Des nouvelles de Lithuanie nous apprennent
que le fieur Zabielo , Grand Veneur de ce Duché
, préfidant à la Diétine qui s'eft affemblée le
de ce mois à Kowno pour l'élection des Députés
au Tribunal annuel de Lithuanie , a haran-.
gué la Nobleffe de ce diftrict , & lui a expoſé d'une
manière G pathétique fes droits & la fituation du.
Duc Charles , qu'il a déterminé tous les Gentilshommes
de ce canton , au nombre de près de
cinq cens , à marcher avec leur fuité à Mittau ,
qui n'eft qu'à deux petites journées de Kowno ,
pour y foutenir la caufe du fils de leur Roi , y
défendre fa perfonne , & fe joindre à la partie
de la Nobleffe Courlandoiſe qui lui eſt reſtée fidelle.
Toute cette troupe s'eft mife en marche le 8 ,
accompagnée de quelques Dragons de l'armée de
Lithuanie , & elle a du être rendue le lendemain
à Mittau. On ignore encore quel effet cet événement
aura produit parmi les Partifans du Duc
de Biren , & ce qui s'eft paffé dans l'affemblée
de la Nobleife qu'il avoit indiquée pour le ro..
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Résumé : « Le Duc de Biren est arrivé avec sa famille à Mittau, & y a fait son entrée [...] »
Le Duc de Biren a fait une entrée solennelle à Mittau le 22 du mois dernier. Initialement, le magistrat et les gardes bourgeois avaient refusé de prêter serment de fidélité au nouveau duc, mais ils y ont été contraints par des exécutions militaires. La nuit précédant cette entrée, des éléments symboliques, tels que la couronne royale et ducale du Prince Charles, ont été enlevés d'un arc de triomphe. Les membres de la régence ducale ont refusé de reconnaître le Duc de Biren comme légitime duc de Courlande, invoquant leur fidélité au Roi et à la République. Les troupes russes ont forcé l'accès à la tribune ducale dans la principale église luthérienne de Mittau, où le Duc de Biren a été acclamé par le sur-intendant luthérien. Malgré ces actes de violence, le Prince Charles persiste à rester dans son palais. En Lituanie, le sieur Zabielo, Grand Veneur, a harangué la noblesse lors d'une diétine à Kowno, les incitant à soutenir le Duc Charles. Près de cinq cents gentilshommes se sont mis en marche vers Mittau pour défendre le Duc Charles, accompagnés de quelques dragons de l'armée de Lituanie.
Généré par Mistral AI et susceptible de contenir des erreurs.
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1681
p. 209-212
COPIE d'un Mémoire justificatif en faveur du Duc de Biren, & envoyé de Mittau le 16 Janvier 1763.
Début :
La Diete de Grodno de 1726, en déclaran nulle l'Election prématurée du Comte [...]
Mots clefs :
Diète, Élection, Comte de Saxe, Famille, Disposition, Noblesse, Pacification, Prince, Régent, Gouvernement, Senatus Consilium
Afficher :
texteReconnaissance textuelle : COPIE d'un Mémoire justificatif en faveur du Duc de Biren, & envoyé de Mittau le 16 Janvier 1763.
COPIE d'un Mémoire juftificatif en faveur dù
Duc de Biren , & envoyé de Mittau le 16 Janvier
1763.
➡ La Diete de Grodno de 1726 , en déclaran *
» nulle l'Election prématurée du Comte de Saxe ,
» ordonna qu'après l'extinction de la famille de
Kettler les Duchés de Courlande & de Semigalle
feroient incorporés à la Pologne & par-
» tagés èn Palatinats.
"
ל כ
DA
Cette difpofition n'ayant convenu ni aux
voifins ni à la Nobleffe de Courlande , on
trouva moyen de l'annuller par la Diete de
210 MERCURE DE FRANCE.
33
pacification de l'an 1736 ; celle- ci ftatua qu'a
près le décès du dernier mâle de la famille
→ Ducale de Kettler , le Roi donneroit l'inveſti-
» ture des deux Duchés à un autre & à fes def-
» cendans mâles.
os en 1737 ,
Ferdinand , le dernier de Kettler , étant mort
la Nobleffe de Courlande choisit
» pour Duc , à la recommandation de l'Impé-
» ratrice Anne , le Comte Jean- Erneft de Biren ;
» le Roi , en vertu de la fufdite conftitution de
» 1736 , donna effectivement en 1739 l'inveſti-
» ture au nouveau Duc , tant pour lui que pour
» fes defcendans mâles , avec toutes les folem
nités requifes.
» L'année ſuivante , 1740 , ce Prince qui avoit
eté Régent en Ruffie , fur , en cette qualité ,
» arrêté & éxilé avec fa famille ; & l'on mit un fequeftre
fur les revenus de la Courlande , afin
» de recouvrer les fommes qu'il y avoit fait
"paffer de Ruffie.
» Les chofes reſterent en cet état , même après
le changement qui fe fir dans le Gouvernement
» de Ruffie en 1741 , par lavénement de l'Im
pératrice Elifabeth au Trône..
Le Roi & le Sénat de Pologne ayant fait
de fréquentes inftances pour faire rendre au
» Duc Jean-Erneft la liberté & la jouillance de
soles Duchés , l'Impératrice fit constamment en-
» tendre que des raisons d'Etat , dont Elle n'a
jamais jugé à propos d'énoncer le détail , ne
lelgi permettoient pas.
» Enfin , le Prince Charles de Pologne & de
» Saxe , étant venu en 1758 à Petersbourg pour
faire fa cour à l'Impératrice avant que de fe
» rendre à l'armée Ruffe , où il alloit fervir en
qualité de Volontaire , fçut intéreffer au fort de
အ
AVRIL. 1763 . 217
"
""
""
fa famille cette Princeffe , qui l'affura qu'Elle
feroit fort aife de le voir établi Duc de Courlande
. Afin de réaliſer cette promeffe , & d'en
accéléret l'effet , Sa Majefté Impériale chargea
fes Miniftres à Mittau & à Warfovie d'y déclarer
que des raifons d'Etat ne lui permettroient
jamais de remettre en liberté le Duc
,, Jean- Erneft & fes fils , mais qu'Elle verroit
avec plaifir le Prince Charles établi à ſa place ,
,, en cas que les loix le permiffent.
""
>
""
"
"3 En conféquence , le Roi de Pologne , flatté
,, de pouvoir procurer cet établiſſement à fon
fils , prit le parti d'affembler un Senatûs Con-
,,filium : d'y faire décider la vacance du Duché
de Courlande , de nommer le Prince Charles
» pour en remplir le Trône , & de lui confier
même l'inveftiture au commencement de l'an
>> 1759.
"2
""
"3
ود
Mais il eft à remarquer que la réſolution ·
du Senatûs Confilium ne fut point approuvée
» unanimement , & que dès-lors plufieurs des
>> Miniftres & Sénateurs les plus éclairés , tels
» que font les Princes Czartoriski , prouverent
que le Roi avec le Sénat n'avoit pas l'autorité
requife pour décider cette affaire , puifqu'elle
étoit uniquement du reffort de la Diéte ; que
» celle de 1736 n'avoit donné au Roi le pou-
» voir de nommer un Duc de Courlande que
» pour une feule fois , puifqu'elle avoit nommé-
» ment ftatué qu'après la mort du dernier
» Kettler , le Roi conféreroit le Duché à un autre
& à fes defcendans mâles exclufivement ,
ce qui avoit été légitimement éxécuté par l'inveftiture
folemnelle donnée au Duc Jean- Er
,, neft en 1739 ; & qu'ainfi ils protestoient con-
,, tre le réſultat du Sénat.
212 MERCURE DE FRANCE.
29
29
"" Cette difpofition du Roi & dù Sénat ren-
,, contra auffi dès les commencemens quelques
» oppofitions parmi les Nobles de Courlande ;
& le Prince Charles , en violant depuis , les
Pactes conclus avec les Etats par fon Plénipotentiaire
, ainfi que les loix & les priviléges
du Pays , n'a fait qu'accroître chaque
,, jour le nombre des oppofitions , de forte
,, que pluffeurs Diocèles entiers n'ont jamais
voulu le reconnoître & lui rendre hommage.
""
La fuite des Nouvelles Politiques au Mercure
prochain.
Duc de Biren , & envoyé de Mittau le 16 Janvier
1763.
➡ La Diete de Grodno de 1726 , en déclaran *
» nulle l'Election prématurée du Comte de Saxe ,
» ordonna qu'après l'extinction de la famille de
Kettler les Duchés de Courlande & de Semigalle
feroient incorporés à la Pologne & par-
» tagés èn Palatinats.
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DA
Cette difpofition n'ayant convenu ni aux
voifins ni à la Nobleffe de Courlande , on
trouva moyen de l'annuller par la Diete de
210 MERCURE DE FRANCE.
33
pacification de l'an 1736 ; celle- ci ftatua qu'a
près le décès du dernier mâle de la famille
→ Ducale de Kettler , le Roi donneroit l'inveſti-
» ture des deux Duchés à un autre & à fes def-
» cendans mâles.
os en 1737 ,
Ferdinand , le dernier de Kettler , étant mort
la Nobleffe de Courlande choisit
» pour Duc , à la recommandation de l'Impé-
» ratrice Anne , le Comte Jean- Erneft de Biren ;
» le Roi , en vertu de la fufdite conftitution de
» 1736 , donna effectivement en 1739 l'inveſti-
» ture au nouveau Duc , tant pour lui que pour
» fes defcendans mâles , avec toutes les folem
nités requifes.
» L'année ſuivante , 1740 , ce Prince qui avoit
eté Régent en Ruffie , fur , en cette qualité ,
» arrêté & éxilé avec fa famille ; & l'on mit un fequeftre
fur les revenus de la Courlande , afin
» de recouvrer les fommes qu'il y avoit fait
"paffer de Ruffie.
» Les chofes reſterent en cet état , même après
le changement qui fe fir dans le Gouvernement
» de Ruffie en 1741 , par lavénement de l'Im
pératrice Elifabeth au Trône..
Le Roi & le Sénat de Pologne ayant fait
de fréquentes inftances pour faire rendre au
» Duc Jean-Erneft la liberté & la jouillance de
soles Duchés , l'Impératrice fit constamment en-
» tendre que des raisons d'Etat , dont Elle n'a
jamais jugé à propos d'énoncer le détail , ne
lelgi permettoient pas.
» Enfin , le Prince Charles de Pologne & de
» Saxe , étant venu en 1758 à Petersbourg pour
faire fa cour à l'Impératrice avant que de fe
» rendre à l'armée Ruffe , où il alloit fervir en
qualité de Volontaire , fçut intéreffer au fort de
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AVRIL. 1763 . 217
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fa famille cette Princeffe , qui l'affura qu'Elle
feroit fort aife de le voir établi Duc de Courlande
. Afin de réaliſer cette promeffe , & d'en
accéléret l'effet , Sa Majefté Impériale chargea
fes Miniftres à Mittau & à Warfovie d'y déclarer
que des raifons d'Etat ne lui permettroient
jamais de remettre en liberté le Duc
,, Jean- Erneft & fes fils , mais qu'Elle verroit
avec plaifir le Prince Charles établi à ſa place ,
,, en cas que les loix le permiffent.
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"3 En conféquence , le Roi de Pologne , flatté
,, de pouvoir procurer cet établiſſement à fon
fils , prit le parti d'affembler un Senatûs Con-
,,filium : d'y faire décider la vacance du Duché
de Courlande , de nommer le Prince Charles
» pour en remplir le Trône , & de lui confier
même l'inveftiture au commencement de l'an
>> 1759.
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ود
Mais il eft à remarquer que la réſolution ·
du Senatûs Confilium ne fut point approuvée
» unanimement , & que dès-lors plufieurs des
>> Miniftres & Sénateurs les plus éclairés , tels
» que font les Princes Czartoriski , prouverent
que le Roi avec le Sénat n'avoit pas l'autorité
requife pour décider cette affaire , puifqu'elle
étoit uniquement du reffort de la Diéte ; que
» celle de 1736 n'avoit donné au Roi le pou-
» voir de nommer un Duc de Courlande que
» pour une feule fois , puifqu'elle avoit nommé-
» ment ftatué qu'après la mort du dernier
» Kettler , le Roi conféreroit le Duché à un autre
& à fes defcendans mâles exclufivement ,
ce qui avoit été légitimement éxécuté par l'inveftiture
folemnelle donnée au Duc Jean- Er
,, neft en 1739 ; & qu'ainfi ils protestoient con-
,, tre le réſultat du Sénat.
212 MERCURE DE FRANCE.
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"" Cette difpofition du Roi & dù Sénat ren-
,, contra auffi dès les commencemens quelques
» oppofitions parmi les Nobles de Courlande ;
& le Prince Charles , en violant depuis , les
Pactes conclus avec les Etats par fon Plénipotentiaire
, ainfi que les loix & les priviléges
du Pays , n'a fait qu'accroître chaque
,, jour le nombre des oppofitions , de forte
,, que pluffeurs Diocèles entiers n'ont jamais
voulu le reconnoître & lui rendre hommage.
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La fuite des Nouvelles Politiques au Mercure
prochain.
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Résumé : COPIE d'un Mémoire justificatif en faveur du Duc de Biren, & envoyé de Mittau le 16 Janvier 1763.
Le document est un mémoire justificatif en faveur du Duc de Biren, daté du 16 janvier 1763, concernant la succession des Duchés de Courlande et de Semigalle. La Diète de Grodno de 1726 avait déclaré nulle l'élection prématurée du Comte de Saxe et décidé que, après l'extinction de la famille Kettler, ces duchés seraient incorporés à la Pologne et partagés en palatinats. Cette décision fut annulée par la Diète de pacification de 1736, qui stipula que le roi donnerait l'investiture des duchés à un autre et à ses descendants mâles après le décès du dernier mâle de la famille Kettler. En 1737, à la mort de Ferdinand, le dernier Kettler, la noblesse de Courlande choisit le Comte Jean-Ernest de Biren comme duc, recommandé par l'impératrice Anne. Le roi donna l'investiture à Biren en 1739. Cependant, en 1740, Biren, alors régent en Russie, fut arrêté et exilé, et un séquestre fut mis sur les revenus de la Courlande. Malgré les demandes du roi et du Sénat de Pologne pour libérer Biren, l'impératrice refusa, invoquant des raisons d'État. En 1758, le prince Charles de Pologne et de Saxe reçut la promesse de l'impératrice Élisabeth d'être établi duc de Courlande. Le roi de Pologne assembla un Sénat consultatif pour déclarer la vacance du duché et nommer Charles, mais cette décision ne fut pas approuvée unanimement. Plusieurs ministres et sénateurs, dont les princes Czartoriski, contestèrent cette autorité, affirmant que seule la Diète pouvait décider de cette affaire. La nomination de Charles suscita des oppositions parmi la noblesse de Courlande, et plusieurs diocèses refusèrent de le reconnaître.
Généré par Mistral AI et susceptible de contenir des erreurs.
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1682
p. 191-193
SUITE de la Copie d'un Mémoire en faveur du Duc de Biren, & envoyé de Mittau le 16 Janvier 1763.
Début :
Le Duc Jean-Ernest, en recevant la première nouvelle de l'intrusion du Prince Charles, [...]
Mots clefs :
Duc de Biren, Prince Charles, Prisonnier, Jugement, Impératrice de Russie, Justice, Couronne, Roi de Pologne, Duc de Courlande, Diète, Possession, Fiefs, Sénat, Nomination, Mémoire
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texteReconnaissance textuelle : SUITE de la Copie d'un Mémoire en faveur du Duc de Biren, & envoyé de Mittau le 16 Janvier 1763.
SUITE de la Copie d'un Mémoire en faveur du
Duc de Biren , & envoyé de Mittau le 16
Janvier 1763.
"
"
"
Le Duc Jean- Erneft , en recevant la première
nouvelle de l'intruſion du Prince Charles , vou.
lut protefter contr'elle ; mais étant toujours
, détenu prifonnier en Ruffie , il ne lui fut pas
,, poffible d'éxécuter fon deffein ; cependant comme
il n'a jamais renoncé aux droits qu'il a légitimement
acquis , & dont il n'a jamais été
privé par aucun jugement légal , il doit les
>>conferver entiers.
» Auffi , dès que le fucceffeur immédiat de
l'Impératrice Elifabeth eut rompu ſes chaînes ,
fongea-t-il à faire valoir fes droits & à fe re-
> mettre en poffeffion de fes Duchés.
גכ
ג כ
L'Impératrice Catherine II , qui le trouva
» libre , à fon avénement à la Couronne , für
> touchée des longs malheurs qu'il avoit efluyés ;
» & comme Elle étoit intimement perfuadée de
la juftice de la caufe , fondée fur les titres &
> les faits inconteftables ci -deffus détaillés , Effe
> crut , par l'amour feul de l'équité , devoir fai
accorder fa haute protection & fon appui pour
» le rétablir dans les Etats.
» Dans cette vue , tous les moyens amiables
192 MERCURE DE FRANCE.
5)
furent employés de fa part à la Cour de Po
logne , & le Duc Jean Erneft ne manqua pas
non plus de repréſenter ſon droit par des lettres
>>convenables & refpectueuses.
» Mais comme Sa Majeſté Polonoiſe n'a écou
té dans cette occafion que la voix de la ten-
>> dreffe paternelle , il n'eft pas étonnant que
» l'Impératrice ait eu à la fin recours à des voies
plus efficaces pour faire rentrer le Duc Jean-
Erneft dans la poffeffion d'une Principauté don't
on paroilloit vouloir le dépouiller injuftement.
>> Car par tout ce qu'on vient d'expoſer , il eſt
clair , 1. que le Duc Jean -Erneſt fut établi
» Duc de Courlande par la feule autorité légitime
» en Pologne , qui eft celle d'un Décret de la
» Diete , en vertu duquel le Roi lui a folemnelle-
> ment conféré ce Fief , tant pour lui que pour
»fa poftérité mâle. 2 °. Que puifque le Roi & le
» Sénat fe font pendant dix ans intéreffés en la
faveur le faire remettre en liberté & en
pour
poffeffion de fes Duchés , ils ont conftamment
>> reconnu fon droit. 3 °. Qu'il n'a pû tout d'un
coup en être légitimement privé par le Senatus
Confilium de 1758 , auquel les loix n'en
avoient pas donné l'autorité. 4 ° . Que de plus ,
dans le prétendu jugement du Sénat , aucune
formalité requife n'a été obfervée , le Duc Jean-
Erneft n'ayant été ni cité ni oui en défenſe . 5º .
Que le Prince Charles n'a été nommé à fa place
fur la fuppofition que le Duc Jean - Erneft &
fa Famille ne feroient jamais remis en liberté ;
mais le contraire étant arrivé , tout ce qui
que
» a été établi fur ce fondement tombe de foi -mê-
» me , & qu'ainfi le Duc Jean- Erneft doit rentrer
» de plein droit dans fes Duchés ? & 6 ° . que fi
le Prince Charles fe trouve compromis d'une
»maniére
"
""
"
ر د
"
» que
DƆ
M A I. 1763. 193
18
ゴ
1:
manière défagréable dans cette affaire , ce n'eft
pas la faute da Duc Jean- Erneſt , mais de ceux
qui ont engagé ce Prince dans une ſemblable
démarche , fans avoir égard à la justice , &fans
prévoir les fuites.
Duc de Biren , & envoyé de Mittau le 16
Janvier 1763.
"
"
"
Le Duc Jean- Erneft , en recevant la première
nouvelle de l'intruſion du Prince Charles , vou.
lut protefter contr'elle ; mais étant toujours
, détenu prifonnier en Ruffie , il ne lui fut pas
,, poffible d'éxécuter fon deffein ; cependant comme
il n'a jamais renoncé aux droits qu'il a légitimement
acquis , & dont il n'a jamais été
privé par aucun jugement légal , il doit les
>>conferver entiers.
» Auffi , dès que le fucceffeur immédiat de
l'Impératrice Elifabeth eut rompu ſes chaînes ,
fongea-t-il à faire valoir fes droits & à fe re-
> mettre en poffeffion de fes Duchés.
גכ
ג כ
L'Impératrice Catherine II , qui le trouva
» libre , à fon avénement à la Couronne , für
> touchée des longs malheurs qu'il avoit efluyés ;
» & comme Elle étoit intimement perfuadée de
la juftice de la caufe , fondée fur les titres &
> les faits inconteftables ci -deffus détaillés , Effe
> crut , par l'amour feul de l'équité , devoir fai
accorder fa haute protection & fon appui pour
» le rétablir dans les Etats.
» Dans cette vue , tous les moyens amiables
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5)
furent employés de fa part à la Cour de Po
logne , & le Duc Jean Erneft ne manqua pas
non plus de repréſenter ſon droit par des lettres
>>convenables & refpectueuses.
» Mais comme Sa Majeſté Polonoiſe n'a écou
té dans cette occafion que la voix de la ten-
>> dreffe paternelle , il n'eft pas étonnant que
» l'Impératrice ait eu à la fin recours à des voies
plus efficaces pour faire rentrer le Duc Jean-
Erneft dans la poffeffion d'une Principauté don't
on paroilloit vouloir le dépouiller injuftement.
>> Car par tout ce qu'on vient d'expoſer , il eſt
clair , 1. que le Duc Jean -Erneſt fut établi
» Duc de Courlande par la feule autorité légitime
» en Pologne , qui eft celle d'un Décret de la
» Diete , en vertu duquel le Roi lui a folemnelle-
> ment conféré ce Fief , tant pour lui que pour
»fa poftérité mâle. 2 °. Que puifque le Roi & le
» Sénat fe font pendant dix ans intéreffés en la
faveur le faire remettre en liberté & en
pour
poffeffion de fes Duchés , ils ont conftamment
>> reconnu fon droit. 3 °. Qu'il n'a pû tout d'un
coup en être légitimement privé par le Senatus
Confilium de 1758 , auquel les loix n'en
avoient pas donné l'autorité. 4 ° . Que de plus ,
dans le prétendu jugement du Sénat , aucune
formalité requife n'a été obfervée , le Duc Jean-
Erneft n'ayant été ni cité ni oui en défenſe . 5º .
Que le Prince Charles n'a été nommé à fa place
fur la fuppofition que le Duc Jean - Erneft &
fa Famille ne feroient jamais remis en liberté ;
mais le contraire étant arrivé , tout ce qui
que
» a été établi fur ce fondement tombe de foi -mê-
» me , & qu'ainfi le Duc Jean- Erneft doit rentrer
» de plein droit dans fes Duchés ? & 6 ° . que fi
le Prince Charles fe trouve compromis d'une
»maniére
"
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"
» que
DƆ
M A I. 1763. 193
18
ゴ
1:
manière défagréable dans cette affaire , ce n'eft
pas la faute da Duc Jean- Erneſt , mais de ceux
qui ont engagé ce Prince dans une ſemblable
démarche , fans avoir égard à la justice , &fans
prévoir les fuites.
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Résumé : SUITE de la Copie d'un Mémoire en faveur du Duc de Biren, & envoyé de Mittau le 16 Janvier 1763.
Le mémoire du 16 janvier 1763 soutient la cause du Duc Jean-Erneft de Biren, détenu en Russie et empêché d'empêcher l'intrusion du Prince Charles en Courlande. Le Duc n'a jamais renoncé à ses droits légitimes sur le duché, acquis par un décret de la Diète polonaise et confirmés par le roi de Pologne. À sa libération, il a cherché à récupérer ses duchés. L'Impératrice Catherine II, convaincue de la justesse de sa cause, lui a offert sa protection. Des démarches amiables auprès de la cour de Pologne ayant échoué, l'Impératrice a dû recourir à des moyens plus efficaces. Le mémoire souligne que le Duc Jean-Erneft a été légitimement établi Duc de Courlande par un décret de la Diète, reconnu par le roi et le Sénat polonais pendant dix ans. Le jugement du Sénat de 1758, le privant de ses droits, est jugé illégal car les formalités nécessaires n'avaient pas été respectées. Le Prince Charles ayant été nommé sous l'hypothèse que le Duc ne serait jamais libéré, la situation ayant changé, le Duc Jean-Erneft doit récupérer ses duchés.
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1683
p. 193-194
VOICI la traduction de la Lettre écrite par le Duc de Biren à sa Majesté le Roi de Pologne, de Mittau le 20 Janvier 1763.
Début :
La bienveillance & les bontés de Votre Majesté se sont manifestées à [...]
Mots clefs :
Bienveillance, Bonté, Roi de Pologne, Duc de Biren, Malheurs, Afflictions, Ennemis, Investiture, Duc de Courlande, Respect
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texteReconnaissance textuelle : VOICI la traduction de la Lettre écrite par le Duc de Biren à sa Majesté le Roi de Pologne, de Mittau le 20 Janvier 1763.
Voici la traduction de la Lettre écrite ραι te
Duc de Biren à Sa Majefté le Roi de Pologne ,
de Mittau le 20 Janvier 1763.
>> La bienveillance & les bontés de Votre M1-
» jeſté ſe font manifeftées à mon égard d'une
> manière fi éclatante pendant le cours de mes
» adverfités , ainfi qu'avant ces temps malheureux
, que je ne pourrai me rappeller toute
ma vie tant de générofité qu'avec la plus
> refpectueuſe reconnoiffance.
و د
» Pénétré de ces fentimens que rien n'altérera
>>jamais ni les événemens ni les circonstances ,
quelque funeftes que je puiffe les enviſager
» ne fçauroient me faire naître la trifte penſée
» que les malheurs que j'ai foufferts , & que j'ai
»furmontés avec l'aide de la Providence , ayent
» pu diminuer les bontés de Votre Majeſté à
» mon égard.
» Les longues afflictions dans lesquelles m'ont
plongé les manoeuvres ambitieufes de mes ennemis
, & que je ne m'étois attirées par aucune
» faute , n'ont pas dû fans doute affranchir les
» droits acquis par mon inveſtiture formelle dans
les Duchés de Courlande & de Semigalle , en
» vertu des traités & des engagemens conftans &
> immuables que j'ai contractés avec Votre Majesté
» & la Séréniffime République ; encore moins
» les mêmes droits pourroient - ils être anéantis .
>> Plein de cette confiance , j'efpére , Sire , que
» vous daignerez agréer la liberté que je prens
I
194 MERCURE DE FRANCE.
» de donner avis à Votre Majeſté , de mon ara
» rivée ici le 22 de ce mois. Je crois ne pou-
» voir mieux employer le refte de ines jours
» qu'en les confacrant au profond refpect & àla
vénération avec lefquels je fuis , &c.
Duc de Biren à Sa Majefté le Roi de Pologne ,
de Mittau le 20 Janvier 1763.
>> La bienveillance & les bontés de Votre M1-
» jeſté ſe font manifeftées à mon égard d'une
> manière fi éclatante pendant le cours de mes
» adverfités , ainfi qu'avant ces temps malheureux
, que je ne pourrai me rappeller toute
ma vie tant de générofité qu'avec la plus
> refpectueuſe reconnoiffance.
و د
» Pénétré de ces fentimens que rien n'altérera
>>jamais ni les événemens ni les circonstances ,
quelque funeftes que je puiffe les enviſager
» ne fçauroient me faire naître la trifte penſée
» que les malheurs que j'ai foufferts , & que j'ai
»furmontés avec l'aide de la Providence , ayent
» pu diminuer les bontés de Votre Majeſté à
» mon égard.
» Les longues afflictions dans lesquelles m'ont
plongé les manoeuvres ambitieufes de mes ennemis
, & que je ne m'étois attirées par aucune
» faute , n'ont pas dû fans doute affranchir les
» droits acquis par mon inveſtiture formelle dans
les Duchés de Courlande & de Semigalle , en
» vertu des traités & des engagemens conftans &
> immuables que j'ai contractés avec Votre Majesté
» & la Séréniffime République ; encore moins
» les mêmes droits pourroient - ils être anéantis .
>> Plein de cette confiance , j'efpére , Sire , que
» vous daignerez agréer la liberté que je prens
I
194 MERCURE DE FRANCE.
» de donner avis à Votre Majeſté , de mon ara
» rivée ici le 22 de ce mois. Je crois ne pou-
» voir mieux employer le refte de ines jours
» qu'en les confacrant au profond refpect & àla
vénération avec lefquels je fuis , &c.
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Résumé : VOICI la traduction de la Lettre écrite par le Duc de Biren à sa Majesté le Roi de Pologne, de Mittau le 20 Janvier 1763.
Dans une lettre datée du 20 janvier 1763, le Duc de Biren exprime sa gratitude envers le Roi de Pologne pour sa bienveillance, notamment durant les périodes difficiles. Le Duc affirme que sa reconnaissance est immuable, indépendamment des événements. Il mentionne les afflictions causées par les manoeuvres ambitieuses de ses ennemis, soulignant qu'il n'a commis aucune faute pour les mériter. Malgré ces épreuves, il affirme que ses droits sur les Duchés de Courlande et de Semigalle, acquis par des traités et des engagements constants avec le Roi et la Sérénissime République, restent intacts. Le Duc exprime sa confiance en la persistance de ces droits et informe le Roi de son arrivée à Mittau le 22 du mois. Il conclut en dédiant ses jours restants au respect et à la vénération envers le Roi.
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1684
p. 194-198
Du 23 Février.
Début :
Le Conseil du Sénat, qui étoit indiqué pour le 28, est différé [...]
Mots clefs :
Sénat, Délibération, Courlande, Noblesse, Roi de Prusse, Déclarations, Reconnaissance, Général, Gouverneur, Prince Charles, Duché, Roi de Pologne, Rescrit, Traduction, Conseillers, État, Fiefs, Révolution, Cour de Russie, Impératrice, Droits, Protection, Mémoires, Respect, Signature de paix
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texteReconnaissance textuelle : Du 23 Février.
Du 23, Février
Le Confeil du Sénat , qui étoit indiqué pour
le 28 , eft différé de huit jours. Les points de
délibération ne font pas encore publiés ; mais
les nouvelles de Courlande font toujours de plusen
plus fâcheufes . Chaque jour eft marqué par
la défection de quelques-uns des principaux Membres
de la Noblefle & de la Régence même ,
lefquels paffent fucceffivement dans le parti du
Dac de Biren. Le feur Benoît , Réſident de Sa
Majeſté Pruffienne , a fait hier une déclaration
formelle au Primat , au Chancelier de la Couronne
, & aux autres Miniftres & Sénateurs ,
portant que le Roi fon Maître , en conféquence
des engagemens qu'il avoit contractés avec la
Ruffie , & en vertu de la reconnoillance qu'il
avoit déja faite autrefois d'Erneft- Jean de Biren
pour Duc de Courlande , n'en reconnoiffoit ni
n'en reconnoîtroit jamais d'autre , le fieur Benoît
a ajouté que Sa Majefté Pruffienne fçachant que ,
fuivant les Loix , un Prince Catholique ne pouvoit
pofféder ce Duché , Elle ne permettroit jamais
qu'il fût occupé par d'autres que par un Prince Proteftant.
On apprend de Mitrau que le 12 Février ,le Général
Comte de Brawn , Gouverneur de Livonie ,
eft venu trouver le Prince Charles de la part de
Impératrice de Ruffie , & lui a déclaré que le
Duc Erneft-Jean de Biren étant rentré de bon
droit en poffeffion de fes Dachés , il n'avoit pas.
MA I. 1763. 195
de meilleur parti à prendre que de fortir de la
Ville & du Pays , pour ne pas altérer par un plus
long féjour l'amitié qui fubfifte entre S. M. I. &
le Roi de Pologne. Le Prince Charles a demandé
au Comte de Brawn de lui donner par écrit ce
qu'il venoit de lui dire , & , fur le refus du Général
Rule , le Prince lui a répondu que , malgré
tout le refpect qu'il devoit aux intentions de l'Impératrice
, il ne pouvoit en qualité de Prince Feudataire
& Fils du Roi de Pologne , fuivre d'autres
ordres que ceux qui lui viendroient de cette part.
Le Roi de Pologne a adreffé à la Régence & à
la Nobleffe de Courlande un refcrit en latin ,
pour tâcher de déterminer cette Nobleffe à s'oppofer
à tout ce qui pourroit le faire de contraire
aux droits du Roi , de la République de Pologne ,
& du Prince Charles , au moins jufqu'à ce que
le Sénat ait pris une réfolution fur ce fujet . Voici
la traduction de ce refcrit.
f
" AUGUSTE III , & c , & c.
33
Aux Nobles Confeillers Suprêmes & autres ,
Baillifs & Capitaines , & à tout l'Ordre
Equeftre des Duchés de Courlande & de
Semigalle, nos amés & féaux , que Nous
affurons de notre faveur Royale,
53
גנ
» NOBLES AMÉS ET FÉAUX .
• Le refcrit que Nous vous avons adreſſé
le 13 du mois de Juillet dernier , vous a déja
fait connoître quels étoient nos fentimens
l'égard des infinuations qui vous ont été
faites au mois de Juin précédent par le Con-
» feiller d'Etat de Ruffie Simolin , relativesment
aux Duchés de Courlande & de Semiaɔ
ל כ
I ij
196 MERCURE DE FRANCE.
alors
د د
» galle , quoique ces Etats ne dépendent en
aucune maniere de la Cour & de l'Empire
» de Ruffie. Nous vous avons fait entendre
que Vous , nos amés & feaux , ne de-.
viez poiut prêter l'oreille à ces infinuations
du Confeiller d'Etat Simolin , ni à aucune
autre inftance ou prétention étrangère , puif-
» que , s'il y avoit quelque demande à former
→ concernant l'état d'un Fief tel que ces Duchés
, ces demandes ne devroient pas être
» adreffées à vous qui nous êtes attachés par
» le ferment de fidélité le plus folemnel , mais
» à Nous-mêmes & à la République.
"
59
ဘ
30
ɔɔ
00
» La révolution qui s'est faite dans le
Gouvernement de Ruffie Nous avoit fait
efpérer que cette Cour , n'ayant plus les
mêmes vues fur la Courlande , ne pourfuio
vroit pas ce qu'elle avoit entrepris ci -de-
» vant. Mais l'Impératrice régnante a faifi un
nouveau prétexte & a pris en main la cauſe
o d'Erneft- Jean Biren , quoique fa protection
foit deftituée de fondement , comme Nous
l'avons montré dans l'expofition que Nous
>> avons donnée pour foutenir nos droits ,
ceux de la République , & ceux de votre Séréniffime
Duc , expofition qui eft trèsfimple
, & qui a été rendue affez publiqué .
,, Cependant , puifque , fans avoir égard à
nos repréſentations ni à nos droits ,& à ceux
de la République , & fans faire même aucune
réponſe à nos Mémoires & à ceux des Miniftres
de la République , la Cour de Ruffie ,
fe confiant uniquement en fes propres forces ,
employe la voix des armes pour attaquer
cette Province , au au mépris des Traités
exiftans entre cette Cour & la République
""
29/
""
"
""
>>
"
W
M.A. I. 1763. 197
כ כ
-
& contre toutes les loix du bon voisinagage;
puifqu'elle met de fa propre autorité le féqueftre
fur tous les revenus des Duchés ;
& qu'enfin , en s'efforçant de chaffer de fa
Réfidence Ducale votre légitime Duc , le
Séréniffime Prince notre très cher fils ,
3 elle veut vous contraindre à violer votre
ferment , & prétend non feulement le dépouiller
des Etats dont il eft en poffeffion ,
mais encore vous priver vous-mêmes de
votre liberté : connoiffant quel eſt votre at
" tachement & votre refpect pour Nous , pour
» la République , & pour votre Séréniffime
Duc , Nous avons cru devoir vous enjoindre
, & nous vous enjoignons , de notre
autorité Royale & en vertu de notre Domaine
direct & Suprême fur ces Duchés ,
de vous bien garder , fous quelque prétexte
que ce foit , de vous écarter des obligations
que vous impofe la foi que vous avez
jurée à Nous , à la République , & à votre
» Séréniffime Duc , mais de vous tenir fermement
& conftamment attachés à votre
devoir , & de vous abftenir de toute affemblée
irrégulière , en attendant nos ordres &
nos réfolutions ultérieures. ,
Dans des conjonctures fi critiques & fi
pey attendues , Nous avons cru devoir convoquer
le Sénat , afin d'y expofer ce qui
fe palle dans ces Duchés contre les droits
»que
Nous &
s & la République y avons , comme
fur notre Fief. Ainfi , après avoir pris l'avis
des illuftres Sénateurs de notre Royaume
» & de notre Grand Duché de Lithuanie .
Nous vous manderons une derniere réfolution
conforme au réſultat de ce Confeil
201
I iij
198 MERCURE DE FRANCE.
du Sénat . Cependant nous envoyons , déja
dans ces Duchés quelques Sénateurs char-
5 gés d'y veiller à nos droits , à ceux de la
République & de votre Séréniffime Duc ,
& Nous vous exhortons gracieuſement à vous
conformer à leurs avis.
59
» Donné ce 18 Janvier 1763.
Le 20 de ce mois , on a reçu ici la nouvelle de la
fignature de la Paix de Hubertzbourg entre Leurs
Majellés Polonoiſe & Pruffienne.
Le Confeil du Sénat , qui étoit indiqué pour
le 28 , eft différé de huit jours. Les points de
délibération ne font pas encore publiés ; mais
les nouvelles de Courlande font toujours de plusen
plus fâcheufes . Chaque jour eft marqué par
la défection de quelques-uns des principaux Membres
de la Noblefle & de la Régence même ,
lefquels paffent fucceffivement dans le parti du
Dac de Biren. Le feur Benoît , Réſident de Sa
Majeſté Pruffienne , a fait hier une déclaration
formelle au Primat , au Chancelier de la Couronne
, & aux autres Miniftres & Sénateurs ,
portant que le Roi fon Maître , en conféquence
des engagemens qu'il avoit contractés avec la
Ruffie , & en vertu de la reconnoillance qu'il
avoit déja faite autrefois d'Erneft- Jean de Biren
pour Duc de Courlande , n'en reconnoiffoit ni
n'en reconnoîtroit jamais d'autre , le fieur Benoît
a ajouté que Sa Majefté Pruffienne fçachant que ,
fuivant les Loix , un Prince Catholique ne pouvoit
pofféder ce Duché , Elle ne permettroit jamais
qu'il fût occupé par d'autres que par un Prince Proteftant.
On apprend de Mitrau que le 12 Février ,le Général
Comte de Brawn , Gouverneur de Livonie ,
eft venu trouver le Prince Charles de la part de
Impératrice de Ruffie , & lui a déclaré que le
Duc Erneft-Jean de Biren étant rentré de bon
droit en poffeffion de fes Dachés , il n'avoit pas.
MA I. 1763. 195
de meilleur parti à prendre que de fortir de la
Ville & du Pays , pour ne pas altérer par un plus
long féjour l'amitié qui fubfifte entre S. M. I. &
le Roi de Pologne. Le Prince Charles a demandé
au Comte de Brawn de lui donner par écrit ce
qu'il venoit de lui dire , & , fur le refus du Général
Rule , le Prince lui a répondu que , malgré
tout le refpect qu'il devoit aux intentions de l'Impératrice
, il ne pouvoit en qualité de Prince Feudataire
& Fils du Roi de Pologne , fuivre d'autres
ordres que ceux qui lui viendroient de cette part.
Le Roi de Pologne a adreffé à la Régence & à
la Nobleffe de Courlande un refcrit en latin ,
pour tâcher de déterminer cette Nobleffe à s'oppofer
à tout ce qui pourroit le faire de contraire
aux droits du Roi , de la République de Pologne ,
& du Prince Charles , au moins jufqu'à ce que
le Sénat ait pris une réfolution fur ce fujet . Voici
la traduction de ce refcrit.
f
" AUGUSTE III , & c , & c.
33
Aux Nobles Confeillers Suprêmes & autres ,
Baillifs & Capitaines , & à tout l'Ordre
Equeftre des Duchés de Courlande & de
Semigalle, nos amés & féaux , que Nous
affurons de notre faveur Royale,
53
גנ
» NOBLES AMÉS ET FÉAUX .
• Le refcrit que Nous vous avons adreſſé
le 13 du mois de Juillet dernier , vous a déja
fait connoître quels étoient nos fentimens
l'égard des infinuations qui vous ont été
faites au mois de Juin précédent par le Con-
» feiller d'Etat de Ruffie Simolin , relativesment
aux Duchés de Courlande & de Semiaɔ
ל כ
I ij
196 MERCURE DE FRANCE.
alors
د د
» galle , quoique ces Etats ne dépendent en
aucune maniere de la Cour & de l'Empire
» de Ruffie. Nous vous avons fait entendre
que Vous , nos amés & feaux , ne de-.
viez poiut prêter l'oreille à ces infinuations
du Confeiller d'Etat Simolin , ni à aucune
autre inftance ou prétention étrangère , puif-
» que , s'il y avoit quelque demande à former
→ concernant l'état d'un Fief tel que ces Duchés
, ces demandes ne devroient pas être
» adreffées à vous qui nous êtes attachés par
» le ferment de fidélité le plus folemnel , mais
» à Nous-mêmes & à la République.
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» La révolution qui s'est faite dans le
Gouvernement de Ruffie Nous avoit fait
efpérer que cette Cour , n'ayant plus les
mêmes vues fur la Courlande , ne pourfuio
vroit pas ce qu'elle avoit entrepris ci -de-
» vant. Mais l'Impératrice régnante a faifi un
nouveau prétexte & a pris en main la cauſe
o d'Erneft- Jean Biren , quoique fa protection
foit deftituée de fondement , comme Nous
l'avons montré dans l'expofition que Nous
>> avons donnée pour foutenir nos droits ,
ceux de la République , & ceux de votre Séréniffime
Duc , expofition qui eft trèsfimple
, & qui a été rendue affez publiqué .
,, Cependant , puifque , fans avoir égard à
nos repréſentations ni à nos droits ,& à ceux
de la République , & fans faire même aucune
réponſe à nos Mémoires & à ceux des Miniftres
de la République , la Cour de Ruffie ,
fe confiant uniquement en fes propres forces ,
employe la voix des armes pour attaquer
cette Province , au au mépris des Traités
exiftans entre cette Cour & la République
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& contre toutes les loix du bon voisinagage;
puifqu'elle met de fa propre autorité le féqueftre
fur tous les revenus des Duchés ;
& qu'enfin , en s'efforçant de chaffer de fa
Réfidence Ducale votre légitime Duc , le
Séréniffime Prince notre très cher fils ,
3 elle veut vous contraindre à violer votre
ferment , & prétend non feulement le dépouiller
des Etats dont il eft en poffeffion ,
mais encore vous priver vous-mêmes de
votre liberté : connoiffant quel eſt votre at
" tachement & votre refpect pour Nous , pour
» la République , & pour votre Séréniffime
Duc , Nous avons cru devoir vous enjoindre
, & nous vous enjoignons , de notre
autorité Royale & en vertu de notre Domaine
direct & Suprême fur ces Duchés ,
de vous bien garder , fous quelque prétexte
que ce foit , de vous écarter des obligations
que vous impofe la foi que vous avez
jurée à Nous , à la République , & à votre
» Séréniffime Duc , mais de vous tenir fermement
& conftamment attachés à votre
devoir , & de vous abftenir de toute affemblée
irrégulière , en attendant nos ordres &
nos réfolutions ultérieures. ,
Dans des conjonctures fi critiques & fi
pey attendues , Nous avons cru devoir convoquer
le Sénat , afin d'y expofer ce qui
fe palle dans ces Duchés contre les droits
»que
Nous &
s & la République y avons , comme
fur notre Fief. Ainfi , après avoir pris l'avis
des illuftres Sénateurs de notre Royaume
» & de notre Grand Duché de Lithuanie .
Nous vous manderons une derniere réfolution
conforme au réſultat de ce Confeil
201
I iij
198 MERCURE DE FRANCE.
du Sénat . Cependant nous envoyons , déja
dans ces Duchés quelques Sénateurs char-
5 gés d'y veiller à nos droits , à ceux de la
République & de votre Séréniffime Duc ,
& Nous vous exhortons gracieuſement à vous
conformer à leurs avis.
59
» Donné ce 18 Janvier 1763.
Le 20 de ce mois , on a reçu ici la nouvelle de la
fignature de la Paix de Hubertzbourg entre Leurs
Majellés Polonoiſe & Pruffienne.
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Résumé : Du 23 Février.
Le 23 février, le Conseil du Sénat, initialement prévu pour le 28, a été reporté de huit jours. Les points de délibération n'ont pas encore été publiés, mais les nouvelles de Courlande sont de plus en plus alarmantes. Chaque jour voit la défection de membres influents de la noblesse et de la régence, qui rejoignent le parti du Duc de Biren. Le sieur Benoît, Résident de Sa Majesté Prussienne, a déclaré au Primat, au Chancelier de la Couronne et aux autres ministres et sénateurs que le Roi de Prusse reconnaît uniquement Ernest-Jean de Biren comme Duc de Courlande, en vertu des engagements pris avec la Russie et des lois interdisant à un Prince Catholique de posséder ce Duché. Le 12 février, le Général Comte de Brawn, Gouverneur de Livonie, a informé le Prince Charles, au nom de l'Impératrice de Russie, que Biren avait repris possession de ses Duchés et que le Prince devait quitter la ville pour préserver l'amitié entre la Russie et le Roi de Pologne. Le Prince Charles a refusé de suivre ces ordres, affirmant qu'il ne pouvait obéir qu'aux instructions du Roi de Pologne. Le Roi de Pologne a adressé un écrit à la régence et à la noblesse de Courlande, les exhortant à s'opposer à toute action contraire aux droits du Roi, de la République de Pologne et du Prince Charles, jusqu'à ce que le Sénat prenne une décision. Le Roi rappelle que les Duchés de Courlande et de Semigalle ne dépendent pas de la Cour de Russie et que toute demande concernant ces États doit être adressée à lui-même et à la République. Il condamne l'intervention militaire de la Russie, qui viole les traités existants et les lois du bon voisinage, et ordonne à la noblesse de rester fidèle à leurs serments. Le Roi a également convoqué le Sénat pour discuter de la situation et a envoyé des sénateurs en Courlande pour veiller aux droits du Duc légitime. Le 20 février, la signature de la Paix de Hubertzbourg entre la Pologne et la Prusse a été annoncée.
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1685
p. 198-200
De NUREMBERG le 1 Mars 1763.
Début :
Le 27 Janvier dernier, Antoine-Ulric, Duc Régent de Saxe-Meinungen, est mort [...]
Mots clefs :
Duc de Meinungen, Décès, Empereur Charles VI, Prince, Décret, Testament, Assemblée, Général, Infanterie, Cavalerie, Chevalier, Électeurs, Mariage, Princesse, Successeur
Afficher :
texteReconnaissance textuelle : De NUREMBERG le 1 Mars 1763.
De NUREMBERG le Mars 1763.
Le 27 Janvier dernier , Antoine-Ulric , Duc
Régent de Saxe- Meinungen , eft mort à Francfort
, dans la foixante-dix- feptiéme année de fon
âge , étant né le 22 Octobre 1687. Il avoit été
marié deux fois , la première en 1713 avec Philippine
Elifabeth Cefarin Schurmann , morte au
mois d'Août 1744 , & la feconde le 26 Septembre
1750 avec Charlotte- Amélie de Helle - Philipfthat,
actuellement vivante . "
".
L'Empereur Charles VI avoit élevé en 1,727
la dignité de Princes , la première femme du Duc
de Meinungen & les enfans ; mais les Ducs de
Saxe de la branche Erneftine
, ayant conftamment
protefté contre cette élévation , obtinrent
en 1744 un Décret du Confeil Aulique de l'Empire
, portant que le Diplome de 1727 ne rendroit
pas lefdits enfans habiles à fuccéder au Duché
de Meinungen , & ce Décret a été confirmé
en 1747 par la Diete de l'Empire , à laquelle le
Duc de Saxe-Meinungen avoit eu recours.
Il s'élève aujourd'hui une nouvelle conteftation
à l'occafion de la mort ce Prince il avoit nommé
par fon teftament la Ducheffe , fa veuve , tutrice
MA I. 1763. Icg
de fes enfans & Régente du Pays. Les Ducs de
Saxe , de la branche Erneftine , qui prétendent ,
· en qualité d'Agnats , participer à cette adminif
eration en vertu des Pactes de Famille de leur
Maiſon , fe font oppofés à l'exécution du teſtament
du Duc de Meinungen , & ont nommé une
commiffion pour l'adminiftration du Pays. En
même-temps , ils y ont envoyé des Troupes pour
foutenir à main armée leur droit d'Agnation . La
Régence de Meinungen s'eft adreffée à l'Affemblée
du Cercle de Franconie pour demander ſon aſſiftance
, & celle- ci a écrit aux Ducs de Saxe pour
des engager à le défifter des voies de fait , & à
laifler le cours libre à la Justice .
>
Le Margrave Frédéric de Brandebourg-Culmbach
, Lieutenant-Feld- Maréchal de l'Empire ,
Lieutenant Général de Cavalerie du Roi de Pruffe ,
Général- Feld - Maréchal du Cercle de Franconie ,
Colonel de trois Régimens d'Infanterie & de Cavalerie
, Chevalier des Ordres de l'Eléphant
de l'Aigle blanc , de l'Aigle noire , & de l'Union
parfaite , & Grand Maître de l'Ordre de l'Aigle
rouge , eft mort le 26 Février à Bareith , où il
faifoit la réfidence ordinaire , dans la cinquantedeuxième
année de fon âge . Il étoit fils du Margrave
George Frédéric- Charles , & petit - fils de
Chrétien- Henri , dont l'Ayeul étoit Chrétien , auteur
de la branche de Culmbach , & le bifayeul
Jean - George , Electeur de Brandebourg , tige
commune de tous les Margraves de Brandebourg ,
actuellement vivans .
Le feu Margrave avoit épousé en 1731 , une
Princeffe de Pruffe , Fille du Roi Frédéric- Guillaume
, & Soeur aînée du Roi régnant , & en
1759 une Princeffe de Brunſwick , Fille du Duc
-Charles de Brunswick Wolfembutel . Comme il
I iv
200 MERCURE DE FRANCE.
e laiffe qu'une Princeffe née de foh premier
mariage , & mariée au Duc régnant de Wur
temberg , le Prince Frédéric- Chrétien , réfidam
à Wansbeck près de Hambourg , devient fon fuc
ceffeur.
Le 27 Janvier dernier , Antoine-Ulric , Duc
Régent de Saxe- Meinungen , eft mort à Francfort
, dans la foixante-dix- feptiéme année de fon
âge , étant né le 22 Octobre 1687. Il avoit été
marié deux fois , la première en 1713 avec Philippine
Elifabeth Cefarin Schurmann , morte au
mois d'Août 1744 , & la feconde le 26 Septembre
1750 avec Charlotte- Amélie de Helle - Philipfthat,
actuellement vivante . "
".
L'Empereur Charles VI avoit élevé en 1,727
la dignité de Princes , la première femme du Duc
de Meinungen & les enfans ; mais les Ducs de
Saxe de la branche Erneftine
, ayant conftamment
protefté contre cette élévation , obtinrent
en 1744 un Décret du Confeil Aulique de l'Empire
, portant que le Diplome de 1727 ne rendroit
pas lefdits enfans habiles à fuccéder au Duché
de Meinungen , & ce Décret a été confirmé
en 1747 par la Diete de l'Empire , à laquelle le
Duc de Saxe-Meinungen avoit eu recours.
Il s'élève aujourd'hui une nouvelle conteftation
à l'occafion de la mort ce Prince il avoit nommé
par fon teftament la Ducheffe , fa veuve , tutrice
MA I. 1763. Icg
de fes enfans & Régente du Pays. Les Ducs de
Saxe , de la branche Erneftine , qui prétendent ,
· en qualité d'Agnats , participer à cette adminif
eration en vertu des Pactes de Famille de leur
Maiſon , fe font oppofés à l'exécution du teſtament
du Duc de Meinungen , & ont nommé une
commiffion pour l'adminiftration du Pays. En
même-temps , ils y ont envoyé des Troupes pour
foutenir à main armée leur droit d'Agnation . La
Régence de Meinungen s'eft adreffée à l'Affemblée
du Cercle de Franconie pour demander ſon aſſiftance
, & celle- ci a écrit aux Ducs de Saxe pour
des engager à le défifter des voies de fait , & à
laifler le cours libre à la Justice .
>
Le Margrave Frédéric de Brandebourg-Culmbach
, Lieutenant-Feld- Maréchal de l'Empire ,
Lieutenant Général de Cavalerie du Roi de Pruffe ,
Général- Feld - Maréchal du Cercle de Franconie ,
Colonel de trois Régimens d'Infanterie & de Cavalerie
, Chevalier des Ordres de l'Eléphant
de l'Aigle blanc , de l'Aigle noire , & de l'Union
parfaite , & Grand Maître de l'Ordre de l'Aigle
rouge , eft mort le 26 Février à Bareith , où il
faifoit la réfidence ordinaire , dans la cinquantedeuxième
année de fon âge . Il étoit fils du Margrave
George Frédéric- Charles , & petit - fils de
Chrétien- Henri , dont l'Ayeul étoit Chrétien , auteur
de la branche de Culmbach , & le bifayeul
Jean - George , Electeur de Brandebourg , tige
commune de tous les Margraves de Brandebourg ,
actuellement vivans .
Le feu Margrave avoit épousé en 1731 , une
Princeffe de Pruffe , Fille du Roi Frédéric- Guillaume
, & Soeur aînée du Roi régnant , & en
1759 une Princeffe de Brunſwick , Fille du Duc
-Charles de Brunswick Wolfembutel . Comme il
I iv
200 MERCURE DE FRANCE.
e laiffe qu'une Princeffe née de foh premier
mariage , & mariée au Duc régnant de Wur
temberg , le Prince Frédéric- Chrétien , réfidam
à Wansbeck près de Hambourg , devient fon fuc
ceffeur.
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Résumé : De NUREMBERG le 1 Mars 1763.
Le 27 janvier 1763, Antoine-Ulric, Duc Régent de Saxe-Meiningen, est décédé à Francfort à l'âge de 75 ans. Il avait été marié deux fois : en 1713 avec Philippine Élisabeth Charin Schurmann, décédée en 1744, et en 1750 avec Charlotte-Amélie de Hesse-Philippsthal. En 1727, l'Empereur Charles VI avait élevé la première épouse du Duc et leurs enfants au rang de Princes. Cependant, les Ducs de Saxe de la branche Ernestine avaient contesté cette élévation, obtenant en 1744 un décret du Conseil Aulique de l'Empire, confirmé en 1747 par la Diète de l'Empire, stipulant que les enfants n'étaient pas habilités à succéder au Duché de Saxe-Meiningen. À la mort du Duc, une nouvelle contestation a surgi concernant la tutelle de leurs enfants et la Régence du Pays. Les Ducs de Saxe de la branche Ernestine ont nommé une commission pour l'administration du Pays et envoyé des troupes. La Régence de Saxe-Meiningen a sollicité l'assistance de l'Assemblée du Cercle de Franconie. Par ailleurs, le Margrave Frédéric de Brandebourg-Culmbach est décédé le 26 février 1763 à Bareith à l'âge de 52 ans. Il laisse une fille issue de son premier mariage et son successeur est le Prince Frédéric-Chrétien.
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1686
p. 200
DE MUNICH, le 19 Février 1763.
Début :
L'Electeur a envoyé ordre au Comte Van-Eick, son Envoyé Extraordinaire [...]
Mots clefs :
Électeur, Comte, Ordre, Envoyé extraordinaire, Roi de France, Liège, Élévation, Prince Clément de Saxe, Intérêts
Afficher :
texteReconnaissance textuelle : DE MUNICH, le 19 Février 1763.
DE MUNICH , le 19 Février 1763 .
L'Electeur a envoyé ordre au Comte Van-Eick ;
fon Envoyé Extraordinaire & Miniftre Plénipotentiaire
près du Roi de France , de fe rendre inceffamment
à Liége , pour faire connoître auChapitre
tout l'intérêt que S. A. S. E. prend à l'éléva
tion du Prince Clément de Saxe , ſon beau-frère ,
& pour veiller à ſes intérêts .
L'Electeur a envoyé ordre au Comte Van-Eick ;
fon Envoyé Extraordinaire & Miniftre Plénipotentiaire
près du Roi de France , de fe rendre inceffamment
à Liége , pour faire connoître auChapitre
tout l'intérêt que S. A. S. E. prend à l'éléva
tion du Prince Clément de Saxe , ſon beau-frère ,
& pour veiller à ſes intérêts .
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1687
p. 200
DE MADRID, le 8 Février 1763.
Début :
L'Impératrice de Russie a remis au Marquis d'Almodovar, Ministre Plénipotentiaire de Sa Majesté [...]
Mots clefs :
Impératrice de Russie, Marquis, Ministre plénipotentiaire, Roi Très-Chrétien, Cours, Usages
Afficher :
texteReconnaissance textuelle : DE MADRID, le 8 Février 1763.
DE MADRID , le 8 Février 1763.
L'Impératrice de Ruffie a remis au Marquis
d'Almodovar , Miniftre Plénipotentiaire de Sa
Majefté Catholique auprès de la Perfonne , une
réverfale femblable à celle qu'Elle avoit donnée au
Roi Très- Chrétien , lorfque ce Monarque accorda
le même titre d'Impératrice à cette Princeffe , fous
la condition que cela n'apporteroit aucun chan
gement au cérémonial ufité entre les deux Cours.
L'Impératrice de Ruffie a remis au Marquis
d'Almodovar , Miniftre Plénipotentiaire de Sa
Majefté Catholique auprès de la Perfonne , une
réverfale femblable à celle qu'Elle avoit donnée au
Roi Très- Chrétien , lorfque ce Monarque accorda
le même titre d'Impératrice à cette Princeffe , fous
la condition que cela n'apporteroit aucun chan
gement au cérémonial ufité entre les deux Cours.
Fermer
1688
p. 200
DE ROME, le 16 Février 1763.
Début :
Le S. Père vient d'accorder au Prince Clément de Saxe un bref d'éligibilité [...]
Mots clefs :
Pape, Bref, Prince Clément de Saxe, Éligibilité, Évêché
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texteReconnaissance textuelle : DE ROME, le 16 Février 1763.
DE ROME , le 16 Février 1763.
Le S. Père vient d'accorder au Prince Clément -
de Saxe un bref d'éligibilité pour les Evêchés va
cans de Liége & de Freylingen.
Le S. Père vient d'accorder au Prince Clément -
de Saxe un bref d'éligibilité pour les Evêchés va
cans de Liége & de Freylingen.
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1689
p. 200-201
DE LONDRES, le 21 Février 1763.
Début :
Le sieur Richard Néville, Aldsworth, Secrétaire d'Ambassade de sa Majesté Britannique [...]
Mots clefs :
Scrétaire d'ambassade, Majesté britannique, Cour de France, Lord, Lettres, Comte, Nominations
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texteReconnaissance textuelle : DE LONDRES, le 21 Février 1763.
DE LONDRES , le 21 Février 1763.
Le fieur Richard Néville , Aldfworth , Secré
taire d'Ambaſſade de Sa Majeſté Britannique à la
Cour de France , eft arrivé ici le 15 avec le traité
MA I. 1763.
201
définitif, figné à Paris le 10 de ce mois. Le Lord
Egrémont , Secrétaire d'Etat , a adreffé une lettre
au Lord Maire pour l'informer de cet événement
& le rendre public .
Le 19 de ce mois , le Roi a nommé le Comte de
Sandwich fon Ambaſſadeur Extraordinaire & Plénipotentiaire
à la Cour de Madrid. Ce Miniftre doit
partir inceffamment pour fe rendre à ſa deſtination.
Le fieur Richard Néville , Aldfworth , Secré
taire d'Ambaſſade de Sa Majeſté Britannique à la
Cour de France , eft arrivé ici le 15 avec le traité
MA I. 1763.
201
définitif, figné à Paris le 10 de ce mois. Le Lord
Egrémont , Secrétaire d'Etat , a adreffé une lettre
au Lord Maire pour l'informer de cet événement
& le rendre public .
Le 19 de ce mois , le Roi a nommé le Comte de
Sandwich fon Ambaſſadeur Extraordinaire & Plénipotentiaire
à la Cour de Madrid. Ce Miniftre doit
partir inceffamment pour fe rendre à ſa deſtination.
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Résumé : DE LONDRES, le 21 Février 1763.
Le 21 février 1763, Richard Néville est arrivé à Londres avec le traité signé à Paris le 10 février. Le Lord Egremont a informé le Lord Maire. Le 19 février, le Roi a nommé le Comte de Sandwich Ambassadeur à Madrid.
Généré par Mistral AI et susceptible de contenir des erreurs.
Généré par Mistral AI et susceptible de contenir des erreurs.
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1690
p. 201-202
D'UTRECHT, le 11 Mars 1763.
Début :
Le Prince de Nassau est entré le 8 de ce mois dans sa seiziéme année, [...]
Mots clefs :
Prince de Nassau, Ministres, Anniversaire, Assemblée, États, Président, Serment, Stathouder, Alger, Esclaves chrétiens, Soulèvement
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texteReconnaissance textuelle : D'UTRECHT, le 11 Mars 1763.
D'UTRECHT, le 11 Mars 1763.
Le Prince de Naflau eft entré le 8 de ce mois
dans ſa ſeizième année , & à reçu à cette occafion
les complimens des Miniftres Etrangers , des
Membres du Gouvernement & de toutes les autres
perfonnes de diftinction . Le lendemain , il a été
introduit à l'affemblée des Etats- Généraux & au
Confeil d'Etat, fuivant le cérémonial établi . Deux
Députés , l'un de la Province de Zélande , l'autre
de la Province d'Utrecht , font allés prendre le
Prince , & l'ont conduit de l'appartement du Stathouder
dans la falle où s'affemblent les Etats- Généraux
. Le Préfident dès Etats lui a adreffé un
diſcours de félicitation , & lui a demandé s'il étoit
dilpolé à prêter ferment du fecret. Le Prince lui
répondit qu'il y étoit difpofé , & ayant prêté ce
ferment en mettant la main dans celle du Préfident
, il a été conduit par les deux Députés vers
le fiége deftiné pour les Stathouders , & fur le
quel il s'eft placé . Il a été enfuite introduit aue
Confeil d'Etat par trois autres députés qui , en
préfentant le Prince , ont déclaré qu'il avoit prêté
le ferment du fecret fuivant la forme ordinaire.
On mande d'Alger que les eíclaves Chrétiens ,
au nombre de plus de quatre mille , réduits au défefpoir
par les mauvais traitemens qu'on leur fait …..
éprouver , fe font foulevés le 13 Janvier , & on
Ly.
202 MERCURE DE FRANCE.
maffacrés ceux qui les gardoient : l'allarme s'eft
répandue dans la Ville , dont on a fait fermer les
portes , toutes les troupes ont pris les armes &
ont remis les esclaves à la chaîne. Il y a eu beaucoup
de fang répandu dans ce tumulte dont on
ignore les fuites.
Le Prince de Naflau eft entré le 8 de ce mois
dans ſa ſeizième année , & à reçu à cette occafion
les complimens des Miniftres Etrangers , des
Membres du Gouvernement & de toutes les autres
perfonnes de diftinction . Le lendemain , il a été
introduit à l'affemblée des Etats- Généraux & au
Confeil d'Etat, fuivant le cérémonial établi . Deux
Députés , l'un de la Province de Zélande , l'autre
de la Province d'Utrecht , font allés prendre le
Prince , & l'ont conduit de l'appartement du Stathouder
dans la falle où s'affemblent les Etats- Généraux
. Le Préfident dès Etats lui a adreffé un
diſcours de félicitation , & lui a demandé s'il étoit
dilpolé à prêter ferment du fecret. Le Prince lui
répondit qu'il y étoit difpofé , & ayant prêté ce
ferment en mettant la main dans celle du Préfident
, il a été conduit par les deux Députés vers
le fiége deftiné pour les Stathouders , & fur le
quel il s'eft placé . Il a été enfuite introduit aue
Confeil d'Etat par trois autres députés qui , en
préfentant le Prince , ont déclaré qu'il avoit prêté
le ferment du fecret fuivant la forme ordinaire.
On mande d'Alger que les eíclaves Chrétiens ,
au nombre de plus de quatre mille , réduits au défefpoir
par les mauvais traitemens qu'on leur fait …..
éprouver , fe font foulevés le 13 Janvier , & on
Ly.
202 MERCURE DE FRANCE.
maffacrés ceux qui les gardoient : l'allarme s'eft
répandue dans la Ville , dont on a fait fermer les
portes , toutes les troupes ont pris les armes &
ont remis les esclaves à la chaîne. Il y a eu beaucoup
de fang répandu dans ce tumulte dont on
ignore les fuites.
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Résumé : D'UTRECHT, le 11 Mars 1763.
Le 11 mars 1763, à Utrecht, le Prince de Naflau a fêté ses seize ans. Il a reçu les félicitations des ministres étrangers, des membres du gouvernement et des personnalités distinguées. Le lendemain, il a été introduit à l'assemblée des États-Généraux et au Conseil d'État selon le protocole. Deux députés, l'un de Zélande et l'autre d'Utrecht, l'ont conduit à la salle des États-Généraux, où le Président lui a adressé un discours de félicitation et lui a demandé de prêter serment de secret, ce qu'il a fait en mettant la main dans celle du Président. Ensuite, trois autres députés l'ont introduit au Conseil d'État, confirmant qu'il avait prêté serment. Par ailleurs, des nouvelles d'Alger rapportent qu'environ quatre mille esclaves chrétiens se sont révoltés le 13 janvier, massacrant leurs gardiens et provoquant une alarme dans la ville. Les autorités ont fermé les portes et mobilisé les troupes pour réprimer la révolte, causant de nombreux morts. Les causes de cette révolte restent inconnues.
Généré par Mistral AI et susceptible de contenir des erreurs.
Généré par Mistral AI et susceptible de contenir des erreurs.
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1691
p. 202-206
De VERSAILLES, le 16 Mars 1763.
Début :
Le Marquis de Fraigne, qui avoit été nommé Ministre Plénipotentiaire du Roi auprès du [...]
Mots clefs :
Marquis, Nominations, Duc, Famille royale, Envoyé extraordinaire, Impératrice de Russie, Audience, Lettres de créance, Traité de paix, Roi de Prusse, Ambassade , Deuil, Abbaye, Diocèse, Capitaine, Régiment, Maréchal de camp, Uniformes militaires, Évêque, Contrats de mariage, Académie royale des sciences
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texteReconnaissance textuelle : De VERSAILLES, le 16 Mars 1763.
De VERSAILLES , le 16 Mars 1763.
Le Marquis de Fraigne , qui avoit été nom- LB
mé Miniftre Plénipotentiaire du Roi auprès du
Duc de Zerbft , & qui a été détenu cinq ans
à la Citadelle de Magdebourg , eft arrivé ici.
Il a eu l'honneur d'être préfenté à Leurs Majeftés
& à la Famille Royale. Le Roi pour lui
témoigner la fatisfaction qu'il a de fes ſervices ,
lui a accordé une penfion de quatre mille
livres.
་
Le 22 du mois dernier , le Comte de Soltikoff
, Envoyé Extraordinaire & Miniſtre Plénipotentiaire
de l'Impératrice de Ruffie , eut une
Audience publique du Roi , dans laquelle il remit
fes Lettres de Créance à Sa Majesté. Il fat
«conduit à cette Audiance , ainsi qu'à celles de
la Reine & de toute la Famille Royale , par le
fieur Dufort Introducteur des Ambaffadeurs. Le
-Prince Gallitzin , qui étoit refté chargé des
Affaires de l'Impératrice de Ruffie jufqu'à l'arrivée
du Comte Soltikoff , a pris congé de Leurs
Majeftés & de toute la Famille Royale.
M A I. 1763. 203
au
Le Roi a accordé la furvivance de la place
d'Aftronome Géographe de la Marine ,
fieur Pingré , Chanoine Régulier de Sainte Génevieve
, Membre de l'Académie Royale des
Sciences , connu par des travaux Aftronomiques
tiles , & furtout par le voyage qu'il a fait
à l'Ifle Rodrigues pour obferver le paffage de
Vénus.
Le fieur Buy de Mornas , Géographe de Monfeigneur
le Duc de Berry , a eu l'honneur de
préfenter à Leurs Majeftées , ainfi qu'à la Famille
Royale , quinze nouvelles Cartes de fon
Atlas Géographique & Hiftorique.
On a appris par un Courrier dépêché de la
›Cour de Vienne au Comte de Starhemberg , Ambaffadeur
de Leurs Majeftés Impériales , que le
Traité définitif de Paix entre l'Impératrice-Reine
- & le Roi de Pruffe a été figné le is du mois dernier
par leurs Plénipotentiaires refpectifs ; & que
le même jour le Traité de Paix entre le Roi de
·Pologne , Electeur de Saxe , & le Roi de Prule a
été figné également par les Plénipotentiaires de
ces deux Souverains.
1
Le fieur d'Eon , Secrétaire d'Ambaſſade du
Duc de Nivernois eft arrivé le 26 du mois dernier
de Londres , & a remis au Duc de Bedfort ,
Ambaffadeur de Sa Majesté Britannique , un paquet
qui contenoit les ratifications du Traité définitif
de Paix figné à Paris le 10 du même mois.
Le 28 du même mois , la Cour a pris le deuil
pour huit jours , à l'occafion de la mort de la
Princelle Politene- Marie Anne de Savoye , morte
à Turin le 20 Décembre 1962 , dans fa dix- ſeptićsme
année. Cette Princelle étoit fille du Prince de
Carignan & de Chriftine- Henriette de Helle-Rhinffeld
, foeur de la feue Reine de Sardaigne , &
¡I.vj
2.04 MERCURE DE FRANCE.
petite- fille de Victoire- Marie -Anne de Savoye ,
Princeffe Douairiere de Carignan.
Le Roi a accordé l'Abbaye de Montivilliers ;
Ordre de S. Benoit , Diocèfe de Rouen , à la Dame
d'Argicourt , Religieufe Bénédictine de l'Ab
baye d'Origny , Diocèle de Laon.
Le Comte de Poligny , Capitaine au Régiment
de Clermont Cavalerie , & le Marquis de Monttazet
, Capitaine au Régiment d'Enghien , Infan
terie , ont obtenu l'agrément du Roi pour les
charges de Colonels- Lieutenans de leurs Régimens
refpectifs , vacantes par la promotion du
Comte de Fumel & du fieur de la Merville , auz
grades de Maréchaux de Camp.
Le Roi a accordé les entrées de fa chambre à
P'Archevêque de Narbonne.
1
Sa Majefté a nommé la Princeffe de Guiftel ,.
Dame pour accompagner Madame la Dauphine.
Le Marquis de Bauflet , Miniftre Plénipotentiaire
du Roi près de l'Electeur de Cologne
revenu ici par congé , fut préfenté à Sa Majefté
le 27 du mois dernier par le Duc de
Praflin ..
Le Marquis de Gouy , Maréchal de Camp ,
prêta ferment , le même jour , entre les mains
de Sa Majefté pour la Lieutenance Générale .
du Gouvernement de l'Ile de France au Département
du Vexin François.
Le 28 du même mois , l'Abbé de Breteuit
prêta auffi ferment , entre les mains du Roi ,
pour l'Evêché de Montauban .
Le Duc de Choifeul a préfenté au Roi un
nouvel uniforme pour le Régiment des Gardes
Suiffes , lequel a été agréé de Sa Majefté. Le
Roi a donné le Gouvernement de la Martini
que au Marquis de Fenelon , Lieutenant- Géné
MA I. 1763.
20
;
ral ; celui de la Guadeloupe au Chevalier de .
Bourlamaque , Maréchal de Camp celui de
Sainte Lucie au Chevalier de Jumilhac , Briga,
dier , & celui de Cayenne au Chevalier Turgot.
Le Sieur Chardon , Lieutenant particulier
du Châtelet , ayant été nommé Intendant de
Sainte Lucie , a eu l'honneur d'être préfenté en
cette qualité à Sa Majefté le 7 de ce mois.
L'Evêque de Saint Pol de Leon s'étant démis
de fon Evêché , le Roi y a nommé l'Abbé d'Andigné
, Aumônier ordinaire de la Reine. Sa Majeſté
a donné en même temps à l'ancien Evêque
de Leon l'Abbaye de la Cour- Dieu , Ordre
de Cîteaux , Diocéle d'Orléans , dont l'Abbé
d'Andigné étoit Titulaire.
Les ratifications du Traité définitif de Paix
figné à Paris le 10 Février dernier , & celles
de l'acceffion du Roi de Portugal , ont été échangées
le 10 de ce mois dans la forme ordinaire.
Leurs Majeftés , ainfi que la Famille Royale ,
ont figné le 13 de ce mois , les contrats de ma
riages du Marquis de Montillet avec Damoiselle
de Chabannes de Tarton : du Marquis de Bauffer
avec Demoiſelle de Selle l'aînée ; & du Marquis
de Miran avec Demoiſelle de Selle , four cadette
de la précédente , & toutes deux filles du
feu fieur de Selle , Tréforier Général de la Ma
rine.
Le fieur de la Lande , de l'Académie Royale
des Sciences , chargé par le Roi de compofer
chaque année le livre de la Connoiffance des mou
yemens célestes , pour l'utilité des Aftronomes &
des Navigateurs , a eu l'honneur de présenter à
Sa Majesté le volume de cet Ouvrage deſtiné
pour l'année 1764. Indépendamment des calculs
& des tables qui fe rapportent à l'année 1764 , le
206 MERCURE DE FRANCE.
C
*
Mieur de la Lande a enrichi ce volume de plufieurs
tables & recherches nouvelles fur les fatellites de
Jupiter , fur l'attraction , fur les marées , fur la
cométe de 1762 , fur le paffage de Vénus , fur
les éclipfes & en particulier fur la grande éclipſe
du ſoleil qui arrivera le premier Avril 1764.
Le Marquis de Fraigne , qui avoit été nom- LB
mé Miniftre Plénipotentiaire du Roi auprès du
Duc de Zerbft , & qui a été détenu cinq ans
à la Citadelle de Magdebourg , eft arrivé ici.
Il a eu l'honneur d'être préfenté à Leurs Majeftés
& à la Famille Royale. Le Roi pour lui
témoigner la fatisfaction qu'il a de fes ſervices ,
lui a accordé une penfion de quatre mille
livres.
་
Le 22 du mois dernier , le Comte de Soltikoff
, Envoyé Extraordinaire & Miniſtre Plénipotentiaire
de l'Impératrice de Ruffie , eut une
Audience publique du Roi , dans laquelle il remit
fes Lettres de Créance à Sa Majesté. Il fat
«conduit à cette Audiance , ainsi qu'à celles de
la Reine & de toute la Famille Royale , par le
fieur Dufort Introducteur des Ambaffadeurs. Le
-Prince Gallitzin , qui étoit refté chargé des
Affaires de l'Impératrice de Ruffie jufqu'à l'arrivée
du Comte Soltikoff , a pris congé de Leurs
Majeftés & de toute la Famille Royale.
M A I. 1763. 203
au
Le Roi a accordé la furvivance de la place
d'Aftronome Géographe de la Marine ,
fieur Pingré , Chanoine Régulier de Sainte Génevieve
, Membre de l'Académie Royale des
Sciences , connu par des travaux Aftronomiques
tiles , & furtout par le voyage qu'il a fait
à l'Ifle Rodrigues pour obferver le paffage de
Vénus.
Le fieur Buy de Mornas , Géographe de Monfeigneur
le Duc de Berry , a eu l'honneur de
préfenter à Leurs Majeftées , ainfi qu'à la Famille
Royale , quinze nouvelles Cartes de fon
Atlas Géographique & Hiftorique.
On a appris par un Courrier dépêché de la
›Cour de Vienne au Comte de Starhemberg , Ambaffadeur
de Leurs Majeftés Impériales , que le
Traité définitif de Paix entre l'Impératrice-Reine
- & le Roi de Pruffe a été figné le is du mois dernier
par leurs Plénipotentiaires refpectifs ; & que
le même jour le Traité de Paix entre le Roi de
·Pologne , Electeur de Saxe , & le Roi de Prule a
été figné également par les Plénipotentiaires de
ces deux Souverains.
1
Le fieur d'Eon , Secrétaire d'Ambaſſade du
Duc de Nivernois eft arrivé le 26 du mois dernier
de Londres , & a remis au Duc de Bedfort ,
Ambaffadeur de Sa Majesté Britannique , un paquet
qui contenoit les ratifications du Traité définitif
de Paix figné à Paris le 10 du même mois.
Le 28 du même mois , la Cour a pris le deuil
pour huit jours , à l'occafion de la mort de la
Princelle Politene- Marie Anne de Savoye , morte
à Turin le 20 Décembre 1962 , dans fa dix- ſeptićsme
année. Cette Princelle étoit fille du Prince de
Carignan & de Chriftine- Henriette de Helle-Rhinffeld
, foeur de la feue Reine de Sardaigne , &
¡I.vj
2.04 MERCURE DE FRANCE.
petite- fille de Victoire- Marie -Anne de Savoye ,
Princeffe Douairiere de Carignan.
Le Roi a accordé l'Abbaye de Montivilliers ;
Ordre de S. Benoit , Diocèfe de Rouen , à la Dame
d'Argicourt , Religieufe Bénédictine de l'Ab
baye d'Origny , Diocèle de Laon.
Le Comte de Poligny , Capitaine au Régiment
de Clermont Cavalerie , & le Marquis de Monttazet
, Capitaine au Régiment d'Enghien , Infan
terie , ont obtenu l'agrément du Roi pour les
charges de Colonels- Lieutenans de leurs Régimens
refpectifs , vacantes par la promotion du
Comte de Fumel & du fieur de la Merville , auz
grades de Maréchaux de Camp.
Le Roi a accordé les entrées de fa chambre à
P'Archevêque de Narbonne.
1
Sa Majefté a nommé la Princeffe de Guiftel ,.
Dame pour accompagner Madame la Dauphine.
Le Marquis de Bauflet , Miniftre Plénipotentiaire
du Roi près de l'Electeur de Cologne
revenu ici par congé , fut préfenté à Sa Majefté
le 27 du mois dernier par le Duc de
Praflin ..
Le Marquis de Gouy , Maréchal de Camp ,
prêta ferment , le même jour , entre les mains
de Sa Majefté pour la Lieutenance Générale .
du Gouvernement de l'Ile de France au Département
du Vexin François.
Le 28 du même mois , l'Abbé de Breteuit
prêta auffi ferment , entre les mains du Roi ,
pour l'Evêché de Montauban .
Le Duc de Choifeul a préfenté au Roi un
nouvel uniforme pour le Régiment des Gardes
Suiffes , lequel a été agréé de Sa Majefté. Le
Roi a donné le Gouvernement de la Martini
que au Marquis de Fenelon , Lieutenant- Géné
MA I. 1763.
20
;
ral ; celui de la Guadeloupe au Chevalier de .
Bourlamaque , Maréchal de Camp celui de
Sainte Lucie au Chevalier de Jumilhac , Briga,
dier , & celui de Cayenne au Chevalier Turgot.
Le Sieur Chardon , Lieutenant particulier
du Châtelet , ayant été nommé Intendant de
Sainte Lucie , a eu l'honneur d'être préfenté en
cette qualité à Sa Majefté le 7 de ce mois.
L'Evêque de Saint Pol de Leon s'étant démis
de fon Evêché , le Roi y a nommé l'Abbé d'Andigné
, Aumônier ordinaire de la Reine. Sa Majeſté
a donné en même temps à l'ancien Evêque
de Leon l'Abbaye de la Cour- Dieu , Ordre
de Cîteaux , Diocéle d'Orléans , dont l'Abbé
d'Andigné étoit Titulaire.
Les ratifications du Traité définitif de Paix
figné à Paris le 10 Février dernier , & celles
de l'acceffion du Roi de Portugal , ont été échangées
le 10 de ce mois dans la forme ordinaire.
Leurs Majeftés , ainfi que la Famille Royale ,
ont figné le 13 de ce mois , les contrats de ma
riages du Marquis de Montillet avec Damoiselle
de Chabannes de Tarton : du Marquis de Bauffer
avec Demoiſelle de Selle l'aînée ; & du Marquis
de Miran avec Demoiſelle de Selle , four cadette
de la précédente , & toutes deux filles du
feu fieur de Selle , Tréforier Général de la Ma
rine.
Le fieur de la Lande , de l'Académie Royale
des Sciences , chargé par le Roi de compofer
chaque année le livre de la Connoiffance des mou
yemens célestes , pour l'utilité des Aftronomes &
des Navigateurs , a eu l'honneur de présenter à
Sa Majesté le volume de cet Ouvrage deſtiné
pour l'année 1764. Indépendamment des calculs
& des tables qui fe rapportent à l'année 1764 , le
206 MERCURE DE FRANCE.
C
*
Mieur de la Lande a enrichi ce volume de plufieurs
tables & recherches nouvelles fur les fatellites de
Jupiter , fur l'attraction , fur les marées , fur la
cométe de 1762 , fur le paffage de Vénus , fur
les éclipfes & en particulier fur la grande éclipſe
du ſoleil qui arrivera le premier Avril 1764.
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Résumé : De VERSAILLES, le 16 Mars 1763.
Le 16 mars 1763, le Marquis de Fraigne, ancien Ministre Plénipotentiaire du Roi auprès du Duc de Zerbft, est revenu à Versailles après cinq ans de détention à la Citadelle de Magdebourg. Il a été reçu par les souverains et la famille royale, et le Roi lui a accordé une pension de quatre mille livres. Le 22 février, le Comte de Soltikoff, Envoyé Extraordinaire et Ministre Plénipotentiaire de l'Impératrice de Russie, a remis ses Lettres de Créance au Roi. Le Prince Gallitzin, précédemment chargé des affaires russes, a pris congé des souverains. Le Roi a attribué la survivance de la place d'Astronome Géographe de la Marine au Sieur Pingré, reconnu pour ses travaux astronomiques et son voyage à l'île Rodrigues pour observer le passage de Vénus. Le Sieur Buy de Mornas a présenté quinze nouvelles cartes de son Atlas Géographique et Historique aux souverains et à la famille royale. Un courrier de la Cour de Vienne a annoncé la signature des Traités définitifs de Paix entre l'Impératrice-Reine et le Roi de Prusse, ainsi qu'entre le Roi de Pologne et le Roi de Prusse, le 11 février. Le Sieur d'Eon, Secrétaire d'Ambassade, est arrivé de Londres pour remettre les ratifications de ce Traité au Duc de Bedford. La Cour a observé un deuil de huit jours pour la Princesse Polixène-Marie Anne de Savoie, décédée à Turin le 20 décembre 1762. Le Roi a accordé l'Abbaye de Montivilliers à la Dame d'Argicourt et nommé plusieurs officiers à des postes militaires et administratifs. Le Duc de Choiseul a présenté un nouvel uniforme pour le Régiment des Gardes Suisses, approuvé par le Roi. Les ratifications du Traité définitif de Paix et celles de l'accession du Roi de Portugal ont été échangées le 10 mars. Les souverains et la famille royale ont signé les contrats de mariage de plusieurs nobles. Le Sieur de la Lande a présenté au Roi le volume de son ouvrage sur la Connaissance des mouvements célestes pour l'année 1764, enrichi de nouvelles tables et recherches astronomiques.
Généré par Mistral AI et susceptible de contenir des erreurs.
Généré par Mistral AI et susceptible de contenir des erreurs.
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1692
p. 206-211
DE PARIS, le 18 Mars 1763.
Début :
Le Comte de Monteynard, Enseigne de la seconde Compagnie des Mousquetaires, ayant [...]
Mots clefs :
Comte, Compagnie des Mousquetaires, Statue du roi, Place, Piédestal, Ordonnances du roi, Compagnies, Réduction, Grenadiers, Officiers réformés, Régiment, Infanterie, Dragons, Colonel, Général, Soldes, Paix, Guerre, Soldats, Pensions militaires, Congé, Archevêque, Duc
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texteReconnaissance textuelle : DE PARIS, le 18 Mars 1763.
DE PARIS. , le 18 Mars 1763.
Le Comte de Monteynard , Enſeigne de la
feconde Compagnie des Moufquetaires , ayant
obtenu du Roi la permifion de fe démettre de
cet emploi , Sa Majesté a diſpoſé de la cornette
vacante en faveur du Marquis du Hallay , Capitaine
au Régiment Royal- Etranger , Cavalerie.
Le 17 du mois dernier , fur les huit heures
du matin , le Statue du Roi , que Sa Majesté
a permis à la Ville de Paris de lui ériger , &
qui a été fondue fur le modéle du feu Sieur
Bouchardon , a commencé d'être conduite de
l'Attelier vers la place où elle doit être poſée ;
on avoit eu la précaution de la renfermer dans
une cage de charpente roulante ; par le moyen
< de Vindas & de mains d'hommes , on lui a fait
parcourir , dans l'espace de trois jours , le chemin
qu'elle avoit à tenir depuis la fortie de
l'Attelier , hors de la barrière du Fauxbourg
du Roule , jufqu'à la Place de Louis XV , en
lui faifant fuivre toute la rue dudit Fauxbourgi
& le 23 elle a été établie fur fon piedeſtal , aux
acclamations d'un grand concours de peuple.
Le fervice s'eft fait en préfence du Duc de Chevreuſe
, Gouverneur de Paris , du Prévôt des
Marchands & du Bureau de la Ville , avec tout
le fuccès que l'on pouvoit attendre des ſoins & de
l'intelligence des différentes perfonnes qui y
cétoient proposées , & en particulier du fieur
3
16
·M A 1. 1763. 207
2
'Herbette , Maître Charpentier à S. Denis , Entrepreneur
des Ponts & Chauffées & des Bâtimens
du Roi , Auteur des machines. En paffant devant
la porte de la maiſon où eft décédé le fieur Bouchardon
, on a fait une décharge de Canons &
de Boetes , pour honorer la mémoire d'un Ar
tifte fi excellent , qui par cet ouvrage immortel ,
s'eft afferé une gloire que la Nation partage
avec lui.
Il paroît quatre Ordonnances du Roi.
Par la première , en date du 21 Décembre dernier
,"Sa Majesté réduit à trente Compagnies les
quarante qui compofent actuellement le Régiment
des Carabiniers de Monfeigneur le Comte
de Provence. Les difpofitions qui concernent la
nouvelle compofition & la difcipline de ces Corps
font conformes à celles qui ont été établies par
P'Ordonnance de la Cavalerie.
Dans la feconde, du 20 Janvier 1763 , S. M.
réforme le Corps des Grenadiers- Royaux revenus
de la Martinique.
La troifiéme du 31 - da même mois , concerne
le traitement des Officiers réformés des Régimens
de Foix , de Boulonnois , de Quercy & d'Angoumois
, qui étoit de fervice à S. Domingue.
Par la quatrième , du même jour , S. M. réforme
les fx piquets d'Infanterie employés à S.
Domingue.
11 paroît encore quatres autres Ordonnances
du Roi datées du 21 Décembre dernier.
Par la première , concernant le Régiment
Royal- Italien , le Roi fupprime le Régiment d'In-
#fanterie Royal- Corfe dont les neuf Compagnies
feront incorporées dans le Régiment Royal d'Infanterie
Italienne , lequel , au n: oyen de cette inccorporation
, fera compofée de deux Bataillons."
208 MERCURE DE FRANCE.
Par la feconde , concernant les Régimens d'In
fanterie Allemande , Sa Majefté conferve fur pied
ceux d'Altace , d'Anhalt , la Marck , Royal- Bavière
, Royal - Suédois , Naffau , Royal - Deux- Ponts &
celui de Bouillon . Le Régiment d'Alface ne formera
plus que trois Bataillons ; chacun de ceux d'Anhalt
, la Marck , Royal- Bavière , Royal - Suédois ,
Naffau & Royal - Deux-Ponts ne feront compofés
que de deux , & celui de Bouillon d'un feulement
Le Bataillons excédens feront réformés & incorporés
dans ceux que Sa Majefté a jugé à propos
de conferver fur pied . Quant à ce qui concerne
la compofition des Bataillons & Compagnies ,
la création des nouvelles places , le choix & les
fonctions des Officiers , la paye de paix & de guerre
, le traitement des Officiers réformés , &c.
Les difpofitions de ces deux Ordonnances font
conformes à celles qui feront fuivies à l'égard de
l'Infanterie Françoife . Ces deux nouvelles Ordonnances
ont cela de particulier que S. M. accorde
un fol par jour avec une ration de pain aux
femmes des étrangers mariés qui voudront fervir
dans les fufdits Régimens ; mais ce traitement
n'aura lieu que tant qu'elles refteront au quartier
d'affemblée , & que leurs maris feront attachés
aux Régimens.
Par la troifiéme , Sa Majefté conferve fur
pied dix -fept Régimens de Dragons , fçavoir ,
Colonel - Général ; Meftrede Camp - Géné
ral , Royal , du Roi , de la Reine , Dauphin ,
Orléans , Bauffremont , Choifeul , d'Autichamp ,
Chabot , Coigny , Nicolaï , Chapt , Chabril
lant , Languedoc & Schomberg . Chacun de ces
Régimens fera compofé en tout temps de huit
compagnies celui de Schomberg confervera
les huit qui le compoſent ; & les feize de
MA I. 1763 . 208
shacun des autres Régimens feront doublées
pour n'en former également que huit. Chaque
compagnie fera compofée , en temps de paix
de quatre Maréchaux-des- Logis , un Fourrier ,
huit Brigadiers , huit Appointés , vingt-quatra
Dragons & un Tambour , formant quarante- fix
hommes , dont trente feront montés , & feize
refteront à pied. La paye de paix & de guerre.
eft fixée de la maniere fuivante,
COMPAGNIE S A chaque Capitaine ;
1800 livres en paix , & 3600 livres en guerre ;
à chaque Capitaine - Lieutenant des Compagnies ,
Colonel- Général & Meftre- de - Camp- Général , &
à chaque Lieutenant des autres Compagnies
800 livres en paix , & 1000 livres en guerres
au Sous- Lieutenant de la Compagnie du Colonel-
Général des Dragons , 600 livres en paix ,
& 800 livres en guerre ; au Cornette de ladite
Compagnie , 540 livres en paix , & 800 livres
en guerre ; au Sous- Lieutenant des autres Compagnies
, 500 livres en paix , & 800 livres en .
guerre à chaque Maréchal- des- Logis , 216
livres en paix , & 252 livres en guerre ; à chaque
Fourrier , 189 livres en paix , &-225 livres
en guerre ; à chaque Brigadier , 135 livres enpaix
, & 171 livres en guerre ; à chaque Appointé
, 126 livres en paix , & 162 livres en
guerre ; à chaque Dragon ou Tambour , 117
livres en paix , & 153 livres , en guerre. ETATMAJOR.
Au Meftre- de- Camp , y compris fes .
appointemens de Capitaine , 6000 livres en
paix , & 6600 livres en guerre; au Lieutenant-Colonel
, y compris fes appointemens de Capitai
ne , 3600 livres en paix , & 5400 livres en ½
guerre à chacun des Meftre- de- Camp en fe- ..
cond des Régimens du Meftre- de Camp Gé
210 MERCURE DE FRANCE.
néral , d'Orléans & de Schomberg , 2500 livres
en paix , & 3000 livres en guerre ; au Major ,
3000 livres en paix , & 4500 livres en guerre ;
à chaque Aide - Major , avec commiſſion de Capitaine
, 1800 livres en paix , & 3000 livres
en guerre à chaque Aide- Major , fans commillion
de Capitaine , 1500 livres en paix , &
2000 livres en guerre ; à chaque Sous - Aide-
Major , 1000 livres en paix , & 1200 livres en
guerre; au Quartier- Maître , 600 livres en paix ,
& 800 livres en guerre ; à chaque Porte - Guidon
, 480 livres en paix , & 540 livres en guerre
; au Tréforier , 2000 livres en paix , & 3.000
livres en guerre à l'Aumônier & au Chirurgien
, à chacun 720 livres en temps de guerre
feulement.
Les Capitaines réformés jouiront en penfion
fur le Tréfor Royal de soo livres ; les Lieutenans
, qui auront fervi dix ans , de 250 livres
; & les Cornettes , qui auront été Maréchaux-
des- Logis , de 150 livres. Quant aux Offi
ciers incorporés & réformés , à la fuite des Régimens
, ils fe retireront chez eux , & y toucheront
les appointemens qui leur ont été précédemment
accordés ; Sa Majesté ne voulant
plus entretenir d'Officiers incorporés ou réformés
à la fuite des Régimens de Dragons. Cette
* Ordonnance eft terminée par un état de l'uniforme
réglé par le Roi pour les Régimens cidefus.
Par la derniere , Sa Majesté conferve fur pied
les trois Régimens de Houflards de, Berchiny , de
Chamborant & de Royal - Naffau , dont chacun
fera composé de douze compagnies , formant
trois escadrons en temps de paix , & fix en
temps de guerre..Chaque compagnie fera comM
A I. 1763.
2.11
pofée de vingt- neuf hommes , dont dix monstés
, & dix -neuf à pied . Les Tymbales & Eten-.
dards de ces trois Régimens , ainfi que le Prevôt
qui eft dans le Régiment Royal - Nallau ,
feront fupprimés. Sa Majefté regle auffi pour
les Régimens confervés une paye de paix & une
paye de guerre , ainfi que l'uniforme de leur
habillement. L'Ordonnance de la Cavalerie fert
de regle aux deux nouvelles Ordonnances pour
ce qui concerne le choix , le rang & les fonctions
des Officiers , la fuppreffion de certaines
places , la création de nouvelles , l'adminiftration
de la caifle , le terme des engagemens &
la délivrance actuelle des congés , &c.
Le Comte de Taflo , jeune Seigneur Polonois ,
qui étoit en France depuis dix - huit mois , en est
reparti le deux de ce mois, pour retourner en Pologne
, après avoit eu l'honneur de prendre congé
de la Reine , qui luia marqué beaucoup de bonté.
Charles-Antoine de la Roche- Aymon Grand
Aumônier de France , ci-devant Archevêque de
Narbonne , aujourd'hui Archevêque de Rheims ,
& en cette qualité premier Pair Eccléfiaftique du
Royaume ; & le Duc de Sully , Prince d'Enrichemont
, ont été reçus le 14 de ce mois au Parlement,
& y ont pris féance en qualité de Pairs de
France. Le Duc d'Orléans , le Duc de Chartres ,
le Prince de Condé , le Prince de Conti , & le
Comte de la Marche , ont aſſiſté à leur récep-
Ation .
La fuite des Nouvelles Politiques au Mercure
prochain.
Le Comte de Monteynard , Enſeigne de la
feconde Compagnie des Moufquetaires , ayant
obtenu du Roi la permifion de fe démettre de
cet emploi , Sa Majesté a diſpoſé de la cornette
vacante en faveur du Marquis du Hallay , Capitaine
au Régiment Royal- Etranger , Cavalerie.
Le 17 du mois dernier , fur les huit heures
du matin , le Statue du Roi , que Sa Majesté
a permis à la Ville de Paris de lui ériger , &
qui a été fondue fur le modéle du feu Sieur
Bouchardon , a commencé d'être conduite de
l'Attelier vers la place où elle doit être poſée ;
on avoit eu la précaution de la renfermer dans
une cage de charpente roulante ; par le moyen
< de Vindas & de mains d'hommes , on lui a fait
parcourir , dans l'espace de trois jours , le chemin
qu'elle avoit à tenir depuis la fortie de
l'Attelier , hors de la barrière du Fauxbourg
du Roule , jufqu'à la Place de Louis XV , en
lui faifant fuivre toute la rue dudit Fauxbourgi
& le 23 elle a été établie fur fon piedeſtal , aux
acclamations d'un grand concours de peuple.
Le fervice s'eft fait en préfence du Duc de Chevreuſe
, Gouverneur de Paris , du Prévôt des
Marchands & du Bureau de la Ville , avec tout
le fuccès que l'on pouvoit attendre des ſoins & de
l'intelligence des différentes perfonnes qui y
cétoient proposées , & en particulier du fieur
3
16
·M A 1. 1763. 207
2
'Herbette , Maître Charpentier à S. Denis , Entrepreneur
des Ponts & Chauffées & des Bâtimens
du Roi , Auteur des machines. En paffant devant
la porte de la maiſon où eft décédé le fieur Bouchardon
, on a fait une décharge de Canons &
de Boetes , pour honorer la mémoire d'un Ar
tifte fi excellent , qui par cet ouvrage immortel ,
s'eft afferé une gloire que la Nation partage
avec lui.
Il paroît quatre Ordonnances du Roi.
Par la première , en date du 21 Décembre dernier
,"Sa Majesté réduit à trente Compagnies les
quarante qui compofent actuellement le Régiment
des Carabiniers de Monfeigneur le Comte
de Provence. Les difpofitions qui concernent la
nouvelle compofition & la difcipline de ces Corps
font conformes à celles qui ont été établies par
P'Ordonnance de la Cavalerie.
Dans la feconde, du 20 Janvier 1763 , S. M.
réforme le Corps des Grenadiers- Royaux revenus
de la Martinique.
La troifiéme du 31 - da même mois , concerne
le traitement des Officiers réformés des Régimens
de Foix , de Boulonnois , de Quercy & d'Angoumois
, qui étoit de fervice à S. Domingue.
Par la quatrième , du même jour , S. M. réforme
les fx piquets d'Infanterie employés à S.
Domingue.
11 paroît encore quatres autres Ordonnances
du Roi datées du 21 Décembre dernier.
Par la première , concernant le Régiment
Royal- Italien , le Roi fupprime le Régiment d'In-
#fanterie Royal- Corfe dont les neuf Compagnies
feront incorporées dans le Régiment Royal d'Infanterie
Italienne , lequel , au n: oyen de cette inccorporation
, fera compofée de deux Bataillons."
208 MERCURE DE FRANCE.
Par la feconde , concernant les Régimens d'In
fanterie Allemande , Sa Majefté conferve fur pied
ceux d'Altace , d'Anhalt , la Marck , Royal- Bavière
, Royal - Suédois , Naffau , Royal - Deux- Ponts &
celui de Bouillon . Le Régiment d'Alface ne formera
plus que trois Bataillons ; chacun de ceux d'Anhalt
, la Marck , Royal- Bavière , Royal - Suédois ,
Naffau & Royal - Deux-Ponts ne feront compofés
que de deux , & celui de Bouillon d'un feulement
Le Bataillons excédens feront réformés & incorporés
dans ceux que Sa Majefté a jugé à propos
de conferver fur pied . Quant à ce qui concerne
la compofition des Bataillons & Compagnies ,
la création des nouvelles places , le choix & les
fonctions des Officiers , la paye de paix & de guerre
, le traitement des Officiers réformés , &c.
Les difpofitions de ces deux Ordonnances font
conformes à celles qui feront fuivies à l'égard de
l'Infanterie Françoife . Ces deux nouvelles Ordonnances
ont cela de particulier que S. M. accorde
un fol par jour avec une ration de pain aux
femmes des étrangers mariés qui voudront fervir
dans les fufdits Régimens ; mais ce traitement
n'aura lieu que tant qu'elles refteront au quartier
d'affemblée , & que leurs maris feront attachés
aux Régimens.
Par la troifiéme , Sa Majefté conferve fur
pied dix -fept Régimens de Dragons , fçavoir ,
Colonel - Général ; Meftrede Camp - Géné
ral , Royal , du Roi , de la Reine , Dauphin ,
Orléans , Bauffremont , Choifeul , d'Autichamp ,
Chabot , Coigny , Nicolaï , Chapt , Chabril
lant , Languedoc & Schomberg . Chacun de ces
Régimens fera compofé en tout temps de huit
compagnies celui de Schomberg confervera
les huit qui le compoſent ; & les feize de
MA I. 1763 . 208
shacun des autres Régimens feront doublées
pour n'en former également que huit. Chaque
compagnie fera compofée , en temps de paix
de quatre Maréchaux-des- Logis , un Fourrier ,
huit Brigadiers , huit Appointés , vingt-quatra
Dragons & un Tambour , formant quarante- fix
hommes , dont trente feront montés , & feize
refteront à pied. La paye de paix & de guerre.
eft fixée de la maniere fuivante,
COMPAGNIE S A chaque Capitaine ;
1800 livres en paix , & 3600 livres en guerre ;
à chaque Capitaine - Lieutenant des Compagnies ,
Colonel- Général & Meftre- de - Camp- Général , &
à chaque Lieutenant des autres Compagnies
800 livres en paix , & 1000 livres en guerres
au Sous- Lieutenant de la Compagnie du Colonel-
Général des Dragons , 600 livres en paix ,
& 800 livres en guerre ; au Cornette de ladite
Compagnie , 540 livres en paix , & 800 livres
en guerre ; au Sous- Lieutenant des autres Compagnies
, 500 livres en paix , & 800 livres en .
guerre à chaque Maréchal- des- Logis , 216
livres en paix , & 252 livres en guerre ; à chaque
Fourrier , 189 livres en paix , &-225 livres
en guerre ; à chaque Brigadier , 135 livres enpaix
, & 171 livres en guerre ; à chaque Appointé
, 126 livres en paix , & 162 livres en
guerre ; à chaque Dragon ou Tambour , 117
livres en paix , & 153 livres , en guerre. ETATMAJOR.
Au Meftre- de- Camp , y compris fes .
appointemens de Capitaine , 6000 livres en
paix , & 6600 livres en guerre; au Lieutenant-Colonel
, y compris fes appointemens de Capitai
ne , 3600 livres en paix , & 5400 livres en ½
guerre à chacun des Meftre- de- Camp en fe- ..
cond des Régimens du Meftre- de Camp Gé
210 MERCURE DE FRANCE.
néral , d'Orléans & de Schomberg , 2500 livres
en paix , & 3000 livres en guerre ; au Major ,
3000 livres en paix , & 4500 livres en guerre ;
à chaque Aide - Major , avec commiſſion de Capitaine
, 1800 livres en paix , & 3000 livres
en guerre à chaque Aide- Major , fans commillion
de Capitaine , 1500 livres en paix , &
2000 livres en guerre ; à chaque Sous - Aide-
Major , 1000 livres en paix , & 1200 livres en
guerre; au Quartier- Maître , 600 livres en paix ,
& 800 livres en guerre ; à chaque Porte - Guidon
, 480 livres en paix , & 540 livres en guerre
; au Tréforier , 2000 livres en paix , & 3.000
livres en guerre à l'Aumônier & au Chirurgien
, à chacun 720 livres en temps de guerre
feulement.
Les Capitaines réformés jouiront en penfion
fur le Tréfor Royal de soo livres ; les Lieutenans
, qui auront fervi dix ans , de 250 livres
; & les Cornettes , qui auront été Maréchaux-
des- Logis , de 150 livres. Quant aux Offi
ciers incorporés & réformés , à la fuite des Régimens
, ils fe retireront chez eux , & y toucheront
les appointemens qui leur ont été précédemment
accordés ; Sa Majesté ne voulant
plus entretenir d'Officiers incorporés ou réformés
à la fuite des Régimens de Dragons. Cette
* Ordonnance eft terminée par un état de l'uniforme
réglé par le Roi pour les Régimens cidefus.
Par la derniere , Sa Majesté conferve fur pied
les trois Régimens de Houflards de, Berchiny , de
Chamborant & de Royal - Naffau , dont chacun
fera composé de douze compagnies , formant
trois escadrons en temps de paix , & fix en
temps de guerre..Chaque compagnie fera comM
A I. 1763.
2.11
pofée de vingt- neuf hommes , dont dix monstés
, & dix -neuf à pied . Les Tymbales & Eten-.
dards de ces trois Régimens , ainfi que le Prevôt
qui eft dans le Régiment Royal - Nallau ,
feront fupprimés. Sa Majefté regle auffi pour
les Régimens confervés une paye de paix & une
paye de guerre , ainfi que l'uniforme de leur
habillement. L'Ordonnance de la Cavalerie fert
de regle aux deux nouvelles Ordonnances pour
ce qui concerne le choix , le rang & les fonctions
des Officiers , la fuppreffion de certaines
places , la création de nouvelles , l'adminiftration
de la caifle , le terme des engagemens &
la délivrance actuelle des congés , &c.
Le Comte de Taflo , jeune Seigneur Polonois ,
qui étoit en France depuis dix - huit mois , en est
reparti le deux de ce mois, pour retourner en Pologne
, après avoit eu l'honneur de prendre congé
de la Reine , qui luia marqué beaucoup de bonté.
Charles-Antoine de la Roche- Aymon Grand
Aumônier de France , ci-devant Archevêque de
Narbonne , aujourd'hui Archevêque de Rheims ,
& en cette qualité premier Pair Eccléfiaftique du
Royaume ; & le Duc de Sully , Prince d'Enrichemont
, ont été reçus le 14 de ce mois au Parlement,
& y ont pris féance en qualité de Pairs de
France. Le Duc d'Orléans , le Duc de Chartres ,
le Prince de Condé , le Prince de Conti , & le
Comte de la Marche , ont aſſiſté à leur récep-
Ation .
La fuite des Nouvelles Politiques au Mercure
prochain.
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Résumé : DE PARIS, le 18 Mars 1763.
Le 18 mars 1763, le Comte de Monteynard, Enseigne des Mousquetaires, a obtenu la permission du Roi de démissionner. Le Marquis du Hallay, Capitaine au Régiment Royal-Étranger de Cavalerie, a été nommé pour le remplacer. Le 17 mars, la statue du Roi, fondue d'après le modèle du défunt Bouchardon, a été transportée de l'atelier à la Place de Louis XV. Installée sur son piédestal le 23 mars, elle a été acclamée par une grande foule en présence du Duc de Chevreuse et d'autres dignitaires. Le Maître Charpentier Herbette a supervisé les machines utilisées pour le transport. Quatre ordonnances royales ont été publiées. La première, datée du 21 décembre 1762, réduit le Régiment des Carabiniers de Monseigneur le Comte de Provence à trente compagnies. La deuxième, du 20 janvier 1763, réforme le Corps des Grenadiers-Royaux revenus de la Martinique. La troisième, du 31 janvier, concerne le traitement des officiers réformés des régiments de Foix, de Boulonnois, de Quercy et d'Angoumois, en service à Saint-Domingue. La quatrième réforme les six piquets d'infanterie employés à Saint-Domingue. Quatre autres ordonnances, datées du 21 décembre 1762, ont également été publiées. La première supprime le Régiment d'Infanterie Royal-Corse et incorpore ses compagnies dans le Régiment Royal d'Infanterie Italienne. La deuxième conserve plusieurs régiments d'infanterie allemande et réforme les bataillons excédentaires. La troisième conserve dix-sept régiments de Dragons et réforme leur composition et leur paye. La quatrième conserve trois régiments de Houzards et réforme leur composition et leur paye. Le Comte de Tarslo, un jeune seigneur polonais, a quitté la France le 2 mars pour retourner en Pologne après avoir pris congé de la Reine. Charles-Antoine de la Roche-Aymon, Grand Aumônier de France et Archevêque de Reims, et le Duc de Sully ont été reçus au Parlement le 14 mars et y ont pris séance en qualité de Pairs de France. Le Duc d'Orléans, le Duc de Chartres, le Prince de Condé, le Prince de Conti et le Comte de la Marche ont assisté à leur réception.
Généré par Mistral AI et susceptible de contenir des erreurs.
Généré par Mistral AI et susceptible de contenir des erreurs.
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1693
p. 212
ARTICLE VII. OECONOMIE ET COMMERCE.
Début :
Les prix des Grains, Fourrages & Volailles, n'ont varié que de 10 sols [...]
Mots clefs :
Prix, Grains, Volaille, Fourrages, Augmentation
Afficher :
texteReconnaissance textuelle : ARTICLE VII. OECONOMIE ET COMMERCE.
ARTICLE VII.
ECONOMIE ET COMMERCE.
Les prix des Grains , Fourrages & Volailles
n'ont varié que de 1o fols à 1 livre , depuis
notre dernier Mercure , fur les plus hauts prix.
ECONOMIE ET COMMERCE.
Les prix des Grains , Fourrages & Volailles
n'ont varié que de 1o fols à 1 livre , depuis
notre dernier Mercure , fur les plus hauts prix.
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1694
p. 211
De MOSCOU, le 4 Mars 1763.
Début :
Le Baron de Borch, Chambellan du Roi de Pologne, envoyé ici pour faire les plus vives [...]
Mots clefs :
Baron, Chambellan, Roi de Pologne, Courlande, Affaires, Conférences
Afficher :
texteReconnaissance textuelle : De MOSCOU, le 4 Mars 1763.
De Moscou , le 4 Mars 1763 .
L8 Baron de Borch , Chambellan du Roi de
Pologne , envoyé ici pour faire les plus vives
repréſentations au ſujet des affaires de la Courlande
, a déja eu quelques conférences ſur l'objet
de ſa miſſion ; mais il n'y a pas d'apparence
que les ſollicitations changent la réſolution
que Sa Majeſté Impériale paroît avoir priſe
en faveur du Duc Ernest - Jean.
L8 Baron de Borch , Chambellan du Roi de
Pologne , envoyé ici pour faire les plus vives
repréſentations au ſujet des affaires de la Courlande
, a déja eu quelques conférences ſur l'objet
de ſa miſſion ; mais il n'y a pas d'apparence
que les ſollicitations changent la réſolution
que Sa Majeſté Impériale paroît avoir priſe
en faveur du Duc Ernest - Jean.
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1695
p. 211-212
De VIENNE, le 16 Mars 1763.
Début :
Le Comte de Montazet, Lieutenant Général des Armées du Roi de France, [...]
Mots clefs :
Comte, Lieutenant général, Campagnes militaires, Troupes, Commandement, Prince Charles, Maréchal, Duchesse de Saxe, Décès
Afficher :
texteReconnaissance textuelle : De VIENNE, le 16 Mars 1763.
De VIENNE , le 16 Mars 1763 .
Le Comte de Montazer , Lieutenant Général
des Armées du Roi de France , qui a fait par
ordre de Sa Majesté Très- Chrétienne , toutes les
campagnes depuis 1757 dans les Armées de
l'Impératrice Reine , part demain pour retourner
en France , comblé des bontés que lui ont
témoigné Leurs Majestés Impériales & Royales
pendant le ſéjour qu'il a fait ici.
La Cour a réglé définitivement la répartition
des troupesdans les Etats de Lears Majestés Impériales
, & les Commandemens en Chef ont été
diſtribués de la manière ſuivante . Le Prince
Charles commande dans les Pays-Bas ; le Duc
de Modene en Italie ; le Prince des Deux- Ponts.
212 MERCURE DE FRANCE.
en Bohême ; le Maréchal de Kollowrath dans la
Moravie ; le Maréchal de Neyperg dans la haute
&Balle-Autriche ; & le Maréchal de Palfy dans
la Hongrie& la Tranfilvanie .
Anne Chriſtine , Ducheſſe de Saxe , Juliers ,
Cléves & Berg- Engern & Westphalie Landgrave
de Thuringe , Margrave de Meillen , de la
Haute & Bafle Luſace , Comteile de Henneberg ,
de la Marck , Ravemperg & Barby , Dame de
Ravenſtein , & demi Soeur des Princes Joſeph-
Wenceslas & Emmanuel de Lichtenſtein , frères ,
Ducs de Toppau & Jagerndorff en Siléſie , eſt
morte ici les de ce mois , âgée de ſoixante- treize
ans.
Le Comte de Montazer , Lieutenant Général
des Armées du Roi de France , qui a fait par
ordre de Sa Majesté Très- Chrétienne , toutes les
campagnes depuis 1757 dans les Armées de
l'Impératrice Reine , part demain pour retourner
en France , comblé des bontés que lui ont
témoigné Leurs Majestés Impériales & Royales
pendant le ſéjour qu'il a fait ici.
La Cour a réglé définitivement la répartition
des troupesdans les Etats de Lears Majestés Impériales
, & les Commandemens en Chef ont été
diſtribués de la manière ſuivante . Le Prince
Charles commande dans les Pays-Bas ; le Duc
de Modene en Italie ; le Prince des Deux- Ponts.
212 MERCURE DE FRANCE.
en Bohême ; le Maréchal de Kollowrath dans la
Moravie ; le Maréchal de Neyperg dans la haute
&Balle-Autriche ; & le Maréchal de Palfy dans
la Hongrie& la Tranfilvanie .
Anne Chriſtine , Ducheſſe de Saxe , Juliers ,
Cléves & Berg- Engern & Westphalie Landgrave
de Thuringe , Margrave de Meillen , de la
Haute & Bafle Luſace , Comteile de Henneberg ,
de la Marck , Ravemperg & Barby , Dame de
Ravenſtein , & demi Soeur des Princes Joſeph-
Wenceslas & Emmanuel de Lichtenſtein , frères ,
Ducs de Toppau & Jagerndorff en Siléſie , eſt
morte ici les de ce mois , âgée de ſoixante- treize
ans.
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Résumé : De VIENNE, le 16 Mars 1763.
Le 16 mars 1763, à Vienne, le Comte de Montazer, Lieutenant Général des Armées du Roi de France, quitte Vienne pour retourner en France. Il a servi dans les armées de l'Impératrice Reine depuis 1757 et a reçu les faveurs des Majestés Impériales et Royales durant son séjour. La Cour a finalisé la répartition des troupes dans les États des Majestés Impériales et attribué les commandements en chef. Le Prince Charles commande dans les Pays-Bas, le Duc de Modène en Italie, le Prince des Deux-Ponts en Bohême, le Maréchal de Kollowrath en Moravie, le Maréchal de Neyperg en Haute et Basse-Autriche, et le Maréchal de Palfy en Hongrie et Transylvanie. Par ailleurs, Anne Christine, Duchesse de Saxe, Juliers, Cléves et Berg, est décédée à l'âge de soixante-treize ans. Elle était également demi-sœur des Princes Joseph-Wenceslas et Emmanuel de Lichtenstein, Ducs de Toppau et Jägerndorff en Silésie.
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1696
p. 212
De ROME, le 2 Mars 1763.
Début :
Hier, le Cardinal Cenci mourut au Port d'Anse, d'une attaque [...]
Mots clefs :
Cardinal, Port, Apoplexie, Pape, Décès, Sacré Collège
Afficher :
texteReconnaissance textuelle : De ROME, le 2 Mars 1763.
De ROME , le 2 Mars 1763.
Hier , le Cardinal Cenci mourut au Port d'Anſe,
d'une attaque d'apopléxie. Il avoit été choiſi
par le Pape pour préſider au deſſéchement des
Marais-Pontins. Cette mort Maiſſe un huitiéme
Chapeau vacant dans le Sacré Čollége .
Hier , le Cardinal Cenci mourut au Port d'Anſe,
d'une attaque d'apopléxie. Il avoit été choiſi
par le Pape pour préſider au deſſéchement des
Marais-Pontins. Cette mort Maiſſe un huitiéme
Chapeau vacant dans le Sacré Čollége .
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1697
p. 213
De LONDRES, le 11 Avril 1763.
Début :
Le 22 du mois dernier, la paix a été proclamée dans tous les quartiers de cette [...]
Mots clefs :
Paix, Royaume, Lord, Duc, Ambassadeur, Cour de France
Afficher :
texteReconnaissance textuelle : De LONDRES, le 11 Avril 1763.
De LONDRES , le 11 Avril 1763 .
Le 22 dumois dernier , la paix a été proclamée
dans tous les quartiers de cette Ville. Cette publication
s'eſt faite également à Edimbourg , à
Dublin , & dans toutes les autres Villes des trois
Royaumes.
Le Lord Hertford eſt déſigné pour remplacer
le Duc de Bedford en qualité d'Ambaſſadeur de
la Grande Bretagne à la Cour de France.
Le 22 dumois dernier , la paix a été proclamée
dans tous les quartiers de cette Ville. Cette publication
s'eſt faite également à Edimbourg , à
Dublin , & dans toutes les autres Villes des trois
Royaumes.
Le Lord Hertford eſt déſigné pour remplacer
le Duc de Bedford en qualité d'Ambaſſadeur de
la Grande Bretagne à la Cour de France.
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1698
p. 213-214
De LIEGE, le 4 Avril 1763.
Début :
Le Prince Clément de Saxe est arrivé ici le 30 du mois dernier. [...]
Mots clefs :
Prince Clément de Saxe, Comte, Commissaire, Majesté impériale, Élection, Prince de Liège
Afficher :
texteReconnaissance textuelle : De LIEGE, le 4 Avril 1763.
De LIEGE , le 4Avril 1763 .
Le Prince Clément de Saxe eſt arrivé ici le 30
du mois dernier. Le i de ce mois , le Comte de
214 MERCURE DE FRANCE.
Pergen , nommé Commiſſaire de Sa Majeſté
Impériale a la prochaine Election d'un nouvel
Evêque , Prince de Liège , fit auſſi ſon entrée en
cetteVille.
Le Prince Clément de Saxe eſt arrivé ici le 30
du mois dernier. Le i de ce mois , le Comte de
214 MERCURE DE FRANCE.
Pergen , nommé Commiſſaire de Sa Majeſté
Impériale a la prochaine Election d'un nouvel
Evêque , Prince de Liège , fit auſſi ſon entrée en
cetteVille.
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1699
p. 214-222
TRAITÉ de paix conclu entre sa Majesté le Roi de POLOGNE, Electeur de Saxe, & Sa Majesté le Roi de PRUSSE, au Château de Hubertzbourg, le 15 Février 1763.
Début :
Sa Majesté le Roi de Pologne, Electeur de Saxe, & Sa Majesté le Roi de Prusse, [...]
Mots clefs :
Roi de Pologne, Électeur de Saxe, Roi de Prusse, Guerre, Paix, États, Assemblée, Conseiller, Traité de paix, Articles, Voisinage, Amitié, Amnistie générale, Harmonie, Contributions, Troupes, Évacuation, Règlement, Officiers, Soldats, Artillerie, Fortifications, Obligation, Justice, Accords, Intérêts, Diète, Paiements
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texteReconnaissance textuelle : TRAITÉ de paix conclu entre sa Majesté le Roi de POLOGNE, Electeur de Saxe, & Sa Majesté le Roi de PRUSSE, au Château de Hubertzbourg, le 15 Février 1763.
TRAITÉ de paix conclu entre Sa Majesté le Roi
de POLOGNE , Electeur de Saxe , & Sa Majesté
le Roi de PRUSSE , au Château de Hubertzbourg
,le 15 Février 1763 .
Sa Majesté le Roi de Pologne , Electeur de
Saxe , & Sa Majesté le Roi de Pruſſe , animés du
defir réciproque de mettre fin aux calamités de
la guerre , & de rétablir l'union , la bonne intelligence&
le bon voiſinage entre eux & leurs Etats
reſpectifs , ayant réfléchi ſur les moyens les plus
propres pour parvenir à un but ſi ſalutaire , & le
Prince Royal de Pologne & Electoral Héréditaire
de Saxe s'étant employé à concerter une aſſemblée
de Plénipotentiaires , qui fut ſuivie d'une négociation:
pour en avancer le ſuccès , & pour écarter
les retardemens que l'éloignement auroit pû faire
naître, Sa Majesté le Roi de Pologne , Electeur
de Saxe , a confié à Son Alteſſe Royale le ſoin d'y
ménager ſes intérêts : on eſt convenu de faire tenir
au château de Huberzbourg des conférences
depaix.
En conféquence de quoi Leurs Majeſtés ont
nommé & autoriſé des Plénipotentiaires , ſavoir :
Sa Majeſté le Roi de Pologne , Electeur de Saxe ,
le ſieur Thomas , Baron de Fritſch , ſon Conſeiller
Privé ; & Sa Majeſté le Roi de Pruſſe, le ſieur
Ewald- Frederic de Hertzberg , ſon conſeiller Privé
d'Ambaſſade, leſquels , après s'etre duement
communiqué & avoir échangé leurs pleins pouvoirs
en bonne forme, ont arrêté , conclu & figné
les Articles ſuivans d'un Traité de paix.
JUIN. 1763 . 215
ARTICLE I. Il y aura une paix ſolide , une
amitié ſincère & un bon voifinage entre S. M. le
Roi de Pologne , Electeur de Saxe , & S. M. le
Roi de Pruſie & leurs Héritiers , Etats , Pays &
Sujets : & en conféquence , il y aura une amnif
tie générale & un oubli éternel de tout ce qui eſt
arrivé entre les hautes Parties contractantes , à
l'occaſion de la préſente guerre , de quelque nature
que cela puiſſe avoir été , & il ne ſera point
demandé de dédommagement de part& d'autre ;
ſous quelque prétexte ou nom que ce puiſſe être ,
mais toutes les prétentions réciproques , occafionnées
par cette guerre , demeureront entiérement
éteintes , annullées & anéanties .
Les hautes Parties contractantes & leurs Héritiers
cultiveront à l'avenir entr'elles une bonne
harmonie & parfaite intelligence, en tâchant d'avancer
leurs intérêts réciproques , & d'écarter
tout ce qui pourroity nuire ou y donner la moindreatteinte
.
Sa Majeſté le Roi de Pruſſe promet en particulier
que , dans les occaſions qui ſe préſenteront de
pouvoir procurer des convenances à Sa Majefté
le Roi de Pologne , Electeur de Saxe , ou à la
Maiſon , ſans que ce ſoit aux dépens de Sadite
Majesté Pruſienne. Elle y contribuera avec le
plus grand zéle , & ſe concertera à cet effet avec
Sa Majesté Polonoiſe & avec leurs Amis communs
.
ART . II . Toutes les hoftilités ceſſeront entiérement
à compter du II Février incluſivement ;
&depűis le même jour Sa Majesté Pruſſienne fera
ceffer entiérement & pleinement toutes contributions
ordinaires & extraordinaires , toutes livraiſons
de proviſions de bouche , fourrages , chevaux
& autre bérail ou autres effets ; toutes demandes
216 MERCURE DE FRANCE.
1
de recrues , valets , travailleurs & voitures , &
généralement toutes fortes de preſtations , de
quelque nature & dénomination qu'elles puiffent
être , & fous quelque titre ou prétexte qu'elles
foient demandées & éxigées , comme auſſi toute
coupe de bois & autres endommagemens dans
tout l'Electorat de Saxe & toutes les parties &
dépendances , y compris la Haute & Balle- Luface.
Si les ordres que Sa Majeſté le Roi de Pruſſe a
donnés là-deſſus, n'étoient pas parvenus leditjour
en tous les endroits occupés par les Troupes de
Sa Majesté Pruſſienne , & que par cette raiſon ,
ou fous d'autres prétextes , il dût arriver qu'on
eût encore pris ou éxigé des caiſſes ou des Sujets
de Sa Majeſté Polonoiſe quelque argent ou quelque
autre preſtation de quelque nature ou valeur
qu'elle pût être , ou qu'on eût cauſé d'autres
dommages , Sa Majesté Pruſſienne fera reſtituer
ſans délai tout ce qui auroit été pris ou éxigé ,
& bonifier toutdommage & perte. En conféquence
de cette ceſſation générale de toute forte de
preſtations , Sa Majesté Pruſſienne renonce également
à tous les arrérages des contributions , livraiſons
& autres preſtations antérieurement demandées
& éxigées , & déclare que toutes les
prétentions y relatives ſeront & demeureront entiérement
éteintes , annullées & anéanties , de
forte qu'il n'en ſera jamais plus fait mention.
ART. III . Sa Majefté le Roi de Pruſſe promet
de commencer les diſpoſitions néceſſaires pour
une prompte évacuation de la Saxe , dès que le
préfent Traité ſera ſigné , & d'effectuer & achever
l'évacuation & la reſtitution de tous les Etats
& Pays , Villes , Places & Forts de S. M.Polonoiſe,
&généralement de toutes parties & dépen' ances
deldirs Etats que S. M. Polonoiſe a poſlédés avant
la
JUIN. 1763. 217
la préſente guerre , dans l'eſpace de trois ſemai
nes , à compter du jour de l'échange des ratificasions;
bien entendu que les Troupes de S. M.
l'Impératrice-Reine de Hongrie & de Bohême
évacueront toute la Saxe dans le même eſpace de
temps. Y
Dès le de Février , Sa Majeſté le Roi de
Pruffe fera nourrir ſes Troupes de ſes propres
magaſins ſans qu'elles foient à charge au pays ,
&on procédera inceſſamment au réglement des
routes que leſdites Troupes prendront en quittant
les Etats de Sa Majesté le Roi de Pologne ,
dans leſquelles elles ſeront conduites & logées
par les Commiſſaires nommés par Sa' Majeſté
Polonoile, qui auront pareillement ſoin des Vorfpanndont
les Troupes auront beſoin pour leurs
marches , &qui leur feront fournisgratuitement ,
à condition que ces Vorſpann ne feront obligés
depafler les frontières de Saxe , quejuſqu'au premier
gîte.
ART. IV. Sa Majesté le Roi de Pruſſe renverra
fans rançon & ſans délai tous lesGénéraux , Officiers
& Soldats de Sa Majesté le Roi de Pologne
, Electeur de Saxe , qui font encore priſonniers
de guerre , & les autres Sujets de Sa lite
Majesté Polonoiſe qui ne voudront pas reſter
dans le ſervice & dans les Etats de Sa Majeſté
Pruſſienne , bien entendu que chacun payera
préalablement les dettes qu'il aura contractées. I
Sadite Majeſté le Roi de Pruſſe rendra auffe
toute l'artillerie , appartenante à Sa Majeſté le
Roi de Pologne , qui ſe trouve encore en Saxe ,
&qui eft marquée aux armes de, Sadire Majesté
Polonoiſe.
En particulier les Villes de Léipfic , Torgau
&Wittemberg feront reftituées par rapport aux
K
218 MERCURE DE FRANCE.
fortifications , dans le même état où elles ſont à
préſent & avec l'artillerie qui s'y trouve marquée
aux armes de Sa Majesté Polonoife.
Sa Majesté Pruſſienne mettra auſſi en liberté
les otages& autres perſonnes qui ont été arrêtées
àl'occaſion de la préſente guerre , & fera rendre
tous les papiers qui appartiennent aux archives
de Sa Majeſté le Roi de Pologne , Electeur de
Saxe , ou aux autres bureaux du Pays , & à l'avenir
il n'en ſera rien allégué ou inféré contre
Sa Majeftéie Roi de Pologne , ni contre ſes Héritiers
& Etats.
ART . V. Le Traité de paix conclu à Dreſde le
25 Décembre 1745 eſt expreſſement renouvellé
&confirmé dans la meilleure forme & dans toute
fa teneur autant que le préſent Traité n'y dérogera
pas , & que les obligations y contenues ſeront
de nature à pouvoir encore avoir lieu .
ART . VI . Pour redreſſer réciproquement tous
les abus qui ſe ſont gliffés dans le commerce au
préjudice des Pays , Etats & Sujets reſpectifs des
hautesParties contractantes , on eft convenu que ,
d'abord après la paix conclue on nommera de
part & d'autre des Commiſlaires qui régleront
les affaires de Commerce fur des principes équitables
& réciproquement utiles.
ILferacaufli réciproquement adminiſtré bonne
& prompte juſtice à ceux des Sujets reſpectifs qui
aurontdesprocès&des prétentions liquides dans
1s Etats de l'une ou de l'autre Partie , & quand
il y en aura qui auront change ou voudrontencore
changer de domicile & paffer de la domination
de l'une fous celle de l'autre des hautes. Parties
contractantes , on ne leur fera point de difficulté
à cet égard.
ART. VII. Sa Majesté le Roi de Pruſſe conſent
1
JUIN. 1763 . 219
d'accéder & fera accéder ſes Sujets créanciers de
la Steuer de Saxe aux arrangemens qu'on prendra
inceſſamment par rapport aux intérêts à payer ,
& pour l'établiſſement d'un fonds d'amortiſſement
folide & durable ſans aucune préférence .
Sa Majesté le Roi de Pologne , Electeur de
Saxe , affure & promet d'un autre côté que ,
conformément auxdits arrangemens , tous les
Sujets de Sa Majeſté Pruſſienne , qui ont ou auront
des capitaux dans la Steuer de Saxe , recevront
leurs intérêts exactement , & que les capitaux
leur feront auſſi rembourſés en entier , ſans
la moindre réduction ni diminution , & dans un
eſpacede temps raiſonnable.
ART . VIII . L'échange de la Ville & du Péage
de Furstenberg & du Village de Schildlo contre
un equivalent an Land und Leuten , ſtipulé dans
l'Article VII de la paix de Dreſde , ayant rencontré
beaucoup de difficultés dans l'éxécution , on
eſt ultérieurement convenu que pour le faciliter
la Ville de Furstenberg , avec ſes dépendances ſituées
en-deçà de l'Oder , ne ſera pas compriſe
dans ce troc & reſtera à Sa Majesté Polonoiſe
mais que d'un autre côté Sadite Majesté le Roi
de Pologne , Électeur de Saxe , cédera à S. M.
Pruſſienne non- ſeulement le Péage de l'Oder ,
qu'Elle a perçu juſqu'ici à Furstenberg , & le
Village de Schildlo avec ſes appartenances au-delà
de l'Oder , maisauſſi généralement tout ce qu'Elle
a poſſédé juſqu'ici des bords & rives de l'Oder ,
tant du côté de la Luſace que de celui de la Marche
, de forte que la rivière de l'Oder faſſe la limite
territoriale , & que la ſupériorité des deux
rives & bords de l'Oder , & de tout ce qui eſt audelà
de l'Oder du côté de la Marche , appartienne
déſormais en entier & excluſivement à Sa Majeſté
le Roi de Pruſſe , ſes Succeſſeurs & Héritiers à
perpétuité. Kij
220 MERCURE DE FRANCE .
Il eſt auſſi convenu que l'équivalent à donner à
Sa Majefté Polonoiſe ne pourra être évalué qu'à
proportion du revenu réel qu'Elle a tiré juſqu'ici
des poffeflions qu'Elle cédera àSa Majesté Pruffienne
, en conféquence de quoi Sa Majesté Polonoiſe
ſe contentera d'un équivalent an Landund
Leuten , dont le revenu réel ſeroit égal au revenu
réel des poſſeſſions qu'Eile cédera à Sa Majeſté
Brufſienne.
Au reſte dans tous les autres points relatifs à cet
échange , l'Article VII de la paix de Dreſde ſera
éxactement obſervé & éxécuté.
ART. IX. Sa Majeſté le Roi de Pruffe accorde
à Sa Majeſté le Roi de Pologne , Electeur de
Saxe , le libre paſſage en tout temps par la Siléfie
en Pologne , & renouvelle en particulier ce
qui a été ſtipulé là- deſſus dans l'Article X du Traitéde
paix conclu à Dreſde en 1745 .
ART. X. Les hautes Parties contractantes ſe gas
rantiſſent réciproquement l'abſervation & l'éx
cution du préſent Traité de paix , & tâcheront
d'en obtenir la garantie des Puillances avec lefquellesElles
font en amitié.
ART . XI . Le préſent Traité de paix ſera ratifié
de part & d'autre , & les ratifications feront expédiées
en bonne & due forme ,& échangéesdans
F'eſpace de quinze jours , ou plutôt fi faire ſe
peut , àcompter du jour de leur ſignature.
En foi de quoi , les ſouſſignés Plénipotentiaires
de Sa Majesté le Roi de Pologne , Electeur de
Saxe, & de Sa Majesté le Roi de Pruſſe , en vertu
de leurs pleins pouvoirs , ont ſigné le préſent
Traité de paix , & y ont fait appoſer les cachets
de leurs armes.
Fait au Château de Hubertzbourg , le is Février
1763.
THOMAS, BARON DE FRITSCH .
( Signé ) EWALD-FREDERIC DE HERTZBERG .
JUI N. 1763 . 221
ARTICLES SÉPARÉS.
ART. I. On est convenu que dans les arrérages
ou autres preſtations arriérées , qui devront
ceffer du II Février 1763 , ne ſera pascompris ce
qui eſt encore dû fur les lettres de change & autres
engagemens par écrit , énoncés dans la ſpécification
ci -jointe ,que Sa Majeſté le Roide Pruſſe
ſe réſerve expreffément , & que Sa Majesté le Roi
dePologne promet de faire acquitter éxactement ,
&ſelon la teneur deſdites lettres de change &
autres engagemens par écrit donnés là-deſſus ,
ſans le moindre rabais ou défalcation , & dans
les monnoiesy promiſes.
ART. II . Pour ne laiſſer aucun doute ſur la
rrature& la ſolidité des arrangemens à prendre
fur les affaires de la Steuer , dont il a été fait
mention dans l'Article VII du Traité de paix ,
Sa Majesté le Roi de Pologne , Electeur de Saxe ,
déclare qu'Elle prendra des arrangemens pour
qu'aucun des créanciers de la Steuer ne perde
riende ſon capital.
Qu'il eſt impoſſible de leur payer les intérêts
arriérés après que tous les revenus du pays ont
été notoirement abſorbés par les calamités de
laguerre.
Que la même raiſon doit valoir pour l'année
préſente après toutes les charges auxquelles le
pays a déja été obligé de fournir.
Mais qu'à l'avenir Sa Majeſté prendra inceſſam.
ment avec les Etats de la Saxe , aſſemblés en
Diéte , les arrangemens néceſſaires pour établir
un fonds prélevable ſur les revenus les plus clairs
du pays , lequel ſera , 10. principalement employé
pour payer éxactement les intérêts qui ne
pourront pas être fixés au-deſſous de trois pour
Kiij
222 MERCURE DE FRANCE .
cent , tout comme ils ne pourront pas paffer lefdits
trois pour cent. 2°. Que le reſte fera le fonds
d'amortiſſement pour l'acquit ſucceſſif des capitaux
, qui augmentera à proportion de l'acquit
des capitaux & de la diminution des intérêts , &
dont la diſtribution ſe fera annuellement par le
fort , ſans aucune préférence pour perſonne à
quelque titre que ce ſoit. 30. Que l'adminiſtration
dudit fonds total deſtiné au payement des
intérêts & au rembourſement des capitaux ſera
fixée en la ſuſmentionnée Diete prochaine des
Etats de Saxe , de façon qu'il s'y trouve pleine
sûreté , Sa Majesté le Roi de Pologne , Electeur
de Saxe , promettant de donner là-deſſus
toutes les aſſurances convenables.
ART. III. Il a été convenu & arrêté que les
titres employés ou omis de part & d'autre à
l'occaſion de la préſente négociation dans les
pleins pouvoirs & autres actes , ou partout ailleurs
, ne pourront être cités ou tirés à conféquence
, & qu'il ne pourra jamais en réſulter
aucun préjudice pour aucune des Parties intéreffées.
Les trois préſens Articles ſéparés auront la
même force que s'ils étoient mot à mot inférés
dans le Traité principal , & ils ſeront également
ratifiés des deux hautes Parties contractantes .
En foi de quoi les ſouſſignés , Plénipotentiaires
de Sa Majesté le Roi de Pologne , Électeur de
Saxe , & de Sa Majeſte le Roi de Pruſſe , ont
ſigné ces préſens Articles ſéparés , & y ont fait
appoſer les cachets de leurs armes.
• Fait au Château de Huberzbourg le is Février
1763.
THOMAS , BARON DE FRITSCH .
( Signé ) EWALD- FRÉDÉRIC DE HERTZBERG ,
de POLOGNE , Electeur de Saxe , & Sa Majesté
le Roi de PRUSSE , au Château de Hubertzbourg
,le 15 Février 1763 .
Sa Majesté le Roi de Pologne , Electeur de
Saxe , & Sa Majesté le Roi de Pruſſe , animés du
defir réciproque de mettre fin aux calamités de
la guerre , & de rétablir l'union , la bonne intelligence&
le bon voiſinage entre eux & leurs Etats
reſpectifs , ayant réfléchi ſur les moyens les plus
propres pour parvenir à un but ſi ſalutaire , & le
Prince Royal de Pologne & Electoral Héréditaire
de Saxe s'étant employé à concerter une aſſemblée
de Plénipotentiaires , qui fut ſuivie d'une négociation:
pour en avancer le ſuccès , & pour écarter
les retardemens que l'éloignement auroit pû faire
naître, Sa Majesté le Roi de Pologne , Electeur
de Saxe , a confié à Son Alteſſe Royale le ſoin d'y
ménager ſes intérêts : on eſt convenu de faire tenir
au château de Huberzbourg des conférences
depaix.
En conféquence de quoi Leurs Majeſtés ont
nommé & autoriſé des Plénipotentiaires , ſavoir :
Sa Majeſté le Roi de Pologne , Electeur de Saxe ,
le ſieur Thomas , Baron de Fritſch , ſon Conſeiller
Privé ; & Sa Majeſté le Roi de Pruſſe, le ſieur
Ewald- Frederic de Hertzberg , ſon conſeiller Privé
d'Ambaſſade, leſquels , après s'etre duement
communiqué & avoir échangé leurs pleins pouvoirs
en bonne forme, ont arrêté , conclu & figné
les Articles ſuivans d'un Traité de paix.
JUIN. 1763 . 215
ARTICLE I. Il y aura une paix ſolide , une
amitié ſincère & un bon voifinage entre S. M. le
Roi de Pologne , Electeur de Saxe , & S. M. le
Roi de Pruſie & leurs Héritiers , Etats , Pays &
Sujets : & en conféquence , il y aura une amnif
tie générale & un oubli éternel de tout ce qui eſt
arrivé entre les hautes Parties contractantes , à
l'occaſion de la préſente guerre , de quelque nature
que cela puiſſe avoir été , & il ne ſera point
demandé de dédommagement de part& d'autre ;
ſous quelque prétexte ou nom que ce puiſſe être ,
mais toutes les prétentions réciproques , occafionnées
par cette guerre , demeureront entiérement
éteintes , annullées & anéanties .
Les hautes Parties contractantes & leurs Héritiers
cultiveront à l'avenir entr'elles une bonne
harmonie & parfaite intelligence, en tâchant d'avancer
leurs intérêts réciproques , & d'écarter
tout ce qui pourroity nuire ou y donner la moindreatteinte
.
Sa Majeſté le Roi de Pruſſe promet en particulier
que , dans les occaſions qui ſe préſenteront de
pouvoir procurer des convenances à Sa Majefté
le Roi de Pologne , Electeur de Saxe , ou à la
Maiſon , ſans que ce ſoit aux dépens de Sadite
Majesté Pruſienne. Elle y contribuera avec le
plus grand zéle , & ſe concertera à cet effet avec
Sa Majesté Polonoiſe & avec leurs Amis communs
.
ART . II . Toutes les hoftilités ceſſeront entiérement
à compter du II Février incluſivement ;
&depűis le même jour Sa Majesté Pruſſienne fera
ceffer entiérement & pleinement toutes contributions
ordinaires & extraordinaires , toutes livraiſons
de proviſions de bouche , fourrages , chevaux
& autre bérail ou autres effets ; toutes demandes
216 MERCURE DE FRANCE.
1
de recrues , valets , travailleurs & voitures , &
généralement toutes fortes de preſtations , de
quelque nature & dénomination qu'elles puiffent
être , & fous quelque titre ou prétexte qu'elles
foient demandées & éxigées , comme auſſi toute
coupe de bois & autres endommagemens dans
tout l'Electorat de Saxe & toutes les parties &
dépendances , y compris la Haute & Balle- Luface.
Si les ordres que Sa Majeſté le Roi de Pruſſe a
donnés là-deſſus, n'étoient pas parvenus leditjour
en tous les endroits occupés par les Troupes de
Sa Majesté Pruſſienne , & que par cette raiſon ,
ou fous d'autres prétextes , il dût arriver qu'on
eût encore pris ou éxigé des caiſſes ou des Sujets
de Sa Majeſté Polonoiſe quelque argent ou quelque
autre preſtation de quelque nature ou valeur
qu'elle pût être , ou qu'on eût cauſé d'autres
dommages , Sa Majesté Pruſſienne fera reſtituer
ſans délai tout ce qui auroit été pris ou éxigé ,
& bonifier toutdommage & perte. En conféquence
de cette ceſſation générale de toute forte de
preſtations , Sa Majesté Pruſſienne renonce également
à tous les arrérages des contributions , livraiſons
& autres preſtations antérieurement demandées
& éxigées , & déclare que toutes les
prétentions y relatives ſeront & demeureront entiérement
éteintes , annullées & anéanties , de
forte qu'il n'en ſera jamais plus fait mention.
ART. III . Sa Majefté le Roi de Pruſſe promet
de commencer les diſpoſitions néceſſaires pour
une prompte évacuation de la Saxe , dès que le
préfent Traité ſera ſigné , & d'effectuer & achever
l'évacuation & la reſtitution de tous les Etats
& Pays , Villes , Places & Forts de S. M.Polonoiſe,
&généralement de toutes parties & dépen' ances
deldirs Etats que S. M. Polonoiſe a poſlédés avant
la
JUIN. 1763. 217
la préſente guerre , dans l'eſpace de trois ſemai
nes , à compter du jour de l'échange des ratificasions;
bien entendu que les Troupes de S. M.
l'Impératrice-Reine de Hongrie & de Bohême
évacueront toute la Saxe dans le même eſpace de
temps. Y
Dès le de Février , Sa Majeſté le Roi de
Pruffe fera nourrir ſes Troupes de ſes propres
magaſins ſans qu'elles foient à charge au pays ,
&on procédera inceſſamment au réglement des
routes que leſdites Troupes prendront en quittant
les Etats de Sa Majesté le Roi de Pologne ,
dans leſquelles elles ſeront conduites & logées
par les Commiſſaires nommés par Sa' Majeſté
Polonoile, qui auront pareillement ſoin des Vorfpanndont
les Troupes auront beſoin pour leurs
marches , &qui leur feront fournisgratuitement ,
à condition que ces Vorſpann ne feront obligés
depafler les frontières de Saxe , quejuſqu'au premier
gîte.
ART. IV. Sa Majesté le Roi de Pruſſe renverra
fans rançon & ſans délai tous lesGénéraux , Officiers
& Soldats de Sa Majesté le Roi de Pologne
, Electeur de Saxe , qui font encore priſonniers
de guerre , & les autres Sujets de Sa lite
Majesté Polonoiſe qui ne voudront pas reſter
dans le ſervice & dans les Etats de Sa Majeſté
Pruſſienne , bien entendu que chacun payera
préalablement les dettes qu'il aura contractées. I
Sadite Majeſté le Roi de Pruſſe rendra auffe
toute l'artillerie , appartenante à Sa Majeſté le
Roi de Pologne , qui ſe trouve encore en Saxe ,
&qui eft marquée aux armes de, Sadire Majesté
Polonoiſe.
En particulier les Villes de Léipfic , Torgau
&Wittemberg feront reftituées par rapport aux
K
218 MERCURE DE FRANCE.
fortifications , dans le même état où elles ſont à
préſent & avec l'artillerie qui s'y trouve marquée
aux armes de Sa Majesté Polonoife.
Sa Majesté Pruſſienne mettra auſſi en liberté
les otages& autres perſonnes qui ont été arrêtées
àl'occaſion de la préſente guerre , & fera rendre
tous les papiers qui appartiennent aux archives
de Sa Majeſté le Roi de Pologne , Electeur de
Saxe , ou aux autres bureaux du Pays , & à l'avenir
il n'en ſera rien allégué ou inféré contre
Sa Majeftéie Roi de Pologne , ni contre ſes Héritiers
& Etats.
ART . V. Le Traité de paix conclu à Dreſde le
25 Décembre 1745 eſt expreſſement renouvellé
&confirmé dans la meilleure forme & dans toute
fa teneur autant que le préſent Traité n'y dérogera
pas , & que les obligations y contenues ſeront
de nature à pouvoir encore avoir lieu .
ART . VI . Pour redreſſer réciproquement tous
les abus qui ſe ſont gliffés dans le commerce au
préjudice des Pays , Etats & Sujets reſpectifs des
hautesParties contractantes , on eft convenu que ,
d'abord après la paix conclue on nommera de
part & d'autre des Commiſlaires qui régleront
les affaires de Commerce fur des principes équitables
& réciproquement utiles.
ILferacaufli réciproquement adminiſtré bonne
& prompte juſtice à ceux des Sujets reſpectifs qui
aurontdesprocès&des prétentions liquides dans
1s Etats de l'une ou de l'autre Partie , & quand
il y en aura qui auront change ou voudrontencore
changer de domicile & paffer de la domination
de l'une fous celle de l'autre des hautes. Parties
contractantes , on ne leur fera point de difficulté
à cet égard.
ART. VII. Sa Majesté le Roi de Pruſſe conſent
1
JUIN. 1763 . 219
d'accéder & fera accéder ſes Sujets créanciers de
la Steuer de Saxe aux arrangemens qu'on prendra
inceſſamment par rapport aux intérêts à payer ,
& pour l'établiſſement d'un fonds d'amortiſſement
folide & durable ſans aucune préférence .
Sa Majesté le Roi de Pologne , Electeur de
Saxe , affure & promet d'un autre côté que ,
conformément auxdits arrangemens , tous les
Sujets de Sa Majeſté Pruſſienne , qui ont ou auront
des capitaux dans la Steuer de Saxe , recevront
leurs intérêts exactement , & que les capitaux
leur feront auſſi rembourſés en entier , ſans
la moindre réduction ni diminution , & dans un
eſpacede temps raiſonnable.
ART . VIII . L'échange de la Ville & du Péage
de Furstenberg & du Village de Schildlo contre
un equivalent an Land und Leuten , ſtipulé dans
l'Article VII de la paix de Dreſde , ayant rencontré
beaucoup de difficultés dans l'éxécution , on
eſt ultérieurement convenu que pour le faciliter
la Ville de Furstenberg , avec ſes dépendances ſituées
en-deçà de l'Oder , ne ſera pas compriſe
dans ce troc & reſtera à Sa Majesté Polonoiſe
mais que d'un autre côté Sadite Majesté le Roi
de Pologne , Électeur de Saxe , cédera à S. M.
Pruſſienne non- ſeulement le Péage de l'Oder ,
qu'Elle a perçu juſqu'ici à Furstenberg , & le
Village de Schildlo avec ſes appartenances au-delà
de l'Oder , maisauſſi généralement tout ce qu'Elle
a poſſédé juſqu'ici des bords & rives de l'Oder ,
tant du côté de la Luſace que de celui de la Marche
, de forte que la rivière de l'Oder faſſe la limite
territoriale , & que la ſupériorité des deux
rives & bords de l'Oder , & de tout ce qui eſt audelà
de l'Oder du côté de la Marche , appartienne
déſormais en entier & excluſivement à Sa Majeſté
le Roi de Pruſſe , ſes Succeſſeurs & Héritiers à
perpétuité. Kij
220 MERCURE DE FRANCE .
Il eſt auſſi convenu que l'équivalent à donner à
Sa Majefté Polonoiſe ne pourra être évalué qu'à
proportion du revenu réel qu'Elle a tiré juſqu'ici
des poffeflions qu'Elle cédera àSa Majesté Pruffienne
, en conféquence de quoi Sa Majesté Polonoiſe
ſe contentera d'un équivalent an Landund
Leuten , dont le revenu réel ſeroit égal au revenu
réel des poſſeſſions qu'Eile cédera à Sa Majeſté
Brufſienne.
Au reſte dans tous les autres points relatifs à cet
échange , l'Article VII de la paix de Dreſde ſera
éxactement obſervé & éxécuté.
ART. IX. Sa Majeſté le Roi de Pruffe accorde
à Sa Majeſté le Roi de Pologne , Electeur de
Saxe , le libre paſſage en tout temps par la Siléfie
en Pologne , & renouvelle en particulier ce
qui a été ſtipulé là- deſſus dans l'Article X du Traitéde
paix conclu à Dreſde en 1745 .
ART. X. Les hautes Parties contractantes ſe gas
rantiſſent réciproquement l'abſervation & l'éx
cution du préſent Traité de paix , & tâcheront
d'en obtenir la garantie des Puillances avec lefquellesElles
font en amitié.
ART . XI . Le préſent Traité de paix ſera ratifié
de part & d'autre , & les ratifications feront expédiées
en bonne & due forme ,& échangéesdans
F'eſpace de quinze jours , ou plutôt fi faire ſe
peut , àcompter du jour de leur ſignature.
En foi de quoi , les ſouſſignés Plénipotentiaires
de Sa Majesté le Roi de Pologne , Electeur de
Saxe, & de Sa Majesté le Roi de Pruſſe , en vertu
de leurs pleins pouvoirs , ont ſigné le préſent
Traité de paix , & y ont fait appoſer les cachets
de leurs armes.
Fait au Château de Hubertzbourg , le is Février
1763.
THOMAS, BARON DE FRITSCH .
( Signé ) EWALD-FREDERIC DE HERTZBERG .
JUI N. 1763 . 221
ARTICLES SÉPARÉS.
ART. I. On est convenu que dans les arrérages
ou autres preſtations arriérées , qui devront
ceffer du II Février 1763 , ne ſera pascompris ce
qui eſt encore dû fur les lettres de change & autres
engagemens par écrit , énoncés dans la ſpécification
ci -jointe ,que Sa Majeſté le Roide Pruſſe
ſe réſerve expreffément , & que Sa Majesté le Roi
dePologne promet de faire acquitter éxactement ,
&ſelon la teneur deſdites lettres de change &
autres engagemens par écrit donnés là-deſſus ,
ſans le moindre rabais ou défalcation , & dans
les monnoiesy promiſes.
ART. II . Pour ne laiſſer aucun doute ſur la
rrature& la ſolidité des arrangemens à prendre
fur les affaires de la Steuer , dont il a été fait
mention dans l'Article VII du Traité de paix ,
Sa Majesté le Roi de Pologne , Electeur de Saxe ,
déclare qu'Elle prendra des arrangemens pour
qu'aucun des créanciers de la Steuer ne perde
riende ſon capital.
Qu'il eſt impoſſible de leur payer les intérêts
arriérés après que tous les revenus du pays ont
été notoirement abſorbés par les calamités de
laguerre.
Que la même raiſon doit valoir pour l'année
préſente après toutes les charges auxquelles le
pays a déja été obligé de fournir.
Mais qu'à l'avenir Sa Majeſté prendra inceſſam.
ment avec les Etats de la Saxe , aſſemblés en
Diéte , les arrangemens néceſſaires pour établir
un fonds prélevable ſur les revenus les plus clairs
du pays , lequel ſera , 10. principalement employé
pour payer éxactement les intérêts qui ne
pourront pas être fixés au-deſſous de trois pour
Kiij
222 MERCURE DE FRANCE .
cent , tout comme ils ne pourront pas paffer lefdits
trois pour cent. 2°. Que le reſte fera le fonds
d'amortiſſement pour l'acquit ſucceſſif des capitaux
, qui augmentera à proportion de l'acquit
des capitaux & de la diminution des intérêts , &
dont la diſtribution ſe fera annuellement par le
fort , ſans aucune préférence pour perſonne à
quelque titre que ce ſoit. 30. Que l'adminiſtration
dudit fonds total deſtiné au payement des
intérêts & au rembourſement des capitaux ſera
fixée en la ſuſmentionnée Diete prochaine des
Etats de Saxe , de façon qu'il s'y trouve pleine
sûreté , Sa Majesté le Roi de Pologne , Electeur
de Saxe , promettant de donner là-deſſus
toutes les aſſurances convenables.
ART. III. Il a été convenu & arrêté que les
titres employés ou omis de part & d'autre à
l'occaſion de la préſente négociation dans les
pleins pouvoirs & autres actes , ou partout ailleurs
, ne pourront être cités ou tirés à conféquence
, & qu'il ne pourra jamais en réſulter
aucun préjudice pour aucune des Parties intéreffées.
Les trois préſens Articles ſéparés auront la
même force que s'ils étoient mot à mot inférés
dans le Traité principal , & ils ſeront également
ratifiés des deux hautes Parties contractantes .
En foi de quoi les ſouſſignés , Plénipotentiaires
de Sa Majesté le Roi de Pologne , Électeur de
Saxe , & de Sa Majeſte le Roi de Pruſſe , ont
ſigné ces préſens Articles ſéparés , & y ont fait
appoſer les cachets de leurs armes.
• Fait au Château de Huberzbourg le is Février
1763.
THOMAS , BARON DE FRITSCH .
( Signé ) EWALD- FRÉDÉRIC DE HERTZBERG ,
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Résumé : TRAITÉ de paix conclu entre sa Majesté le Roi de POLOGNE, Electeur de Saxe, & Sa Majesté le Roi de PRUSSE, au Château de Hubertzbourg, le 15 Février 1763.
Le traité de paix de Hubertusbourg, signé le 15 février 1763 entre le Roi de Pologne, Électeur de Saxe, et le Roi de Prusse, vise à mettre fin aux conflits et à rétablir la paix et l'amitié entre les deux monarchies. Les points essentiels du traité incluent : 1. **Paix et amitié** : Une paix durable et une amitié sincère doivent prévaloir entre les deux souverains et leurs héritiers, avec une amnistie générale et un oubli des événements de la guerre. Aucune demande de dédommagement ne sera faite. 2. **Cessation des hostilités** : Toutes les hostilités doivent cesser à partir du 11 février 1763. La Prusse cessera toutes contributions et prestations en Saxe et restituera les sommes prises ou exigées. 3. **Évacuation de la Saxe** : La Prusse doit commencer les dispositions pour évacuer la Saxe dans les trois semaines suivant la ratification du traité. Les troupes prussiennes et celles de l'Impératrice-Reine de Hongrie et de Bohême doivent quitter la Saxe dans le même délai. 4. **Restitution des prisonniers et des biens** : La Prusse doit libérer sans rançon tous les prisonniers de guerre saxons et restituer l'artillerie saxonne. Les villes de Leipzig, Torgau et Wittenberg doivent être restituées avec leurs fortifications. 5. **Renouvellement des traités antérieurs** : Le traité de paix de Dresde de 1745 est renouvelé et confirmé, sauf en ce qui concerne les dispositions contraires au présent traité. 6. **Commerce et justice** : Des commissaires seront nommés pour régler les abus dans le commerce et administrer justice aux sujets des deux parties. Les sujets qui changent de domicile ne rencontreront pas de difficultés. 7. **Affaires de la Steuer** : La Prusse accepte les arrangements concernant les créanciers de la Steuer de Saxe, et la Saxe assure le remboursement des capitaux sans réduction. 8. **Échange territorial** : La ville de Fürstenberg reste à la Pologne, mais la Saxe cède le péage de l'Oder, le village de Schildlo et ses possessions sur les rives de l'Oder à la Prusse. Un équivalent en terres et en sujets sera donné à la Saxe. 9. **Passage en Silésie** : La Prusse accorde à la Pologne le libre passage en Silésie. 10. **Garantie du traité** : Les deux parties se garantissent réciproquement l'observation et l'exécution du traité et chercheront la garantie des puissances amies. Le traité doit être ratifié et les ratifications échangées dans les quinze jours suivant la signature.
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1700
p. 223-225
De VERSAILLES, le 16 Avril 1763.
Début :
Le 20 du mois dernier, le Comte de Lusace a pris congé de leurs [...]
Mots clefs :
Comte de Lusace, Famille royale, Comtesse, Maréchal des camps, Baron, Maréchal, Marquis, Ministre plénipotentiaire, Contrat de mariage, Lettres, Lieutenant, Gouvernement, Abbaye, Diocèse, Archevêque, Académie d'écriture, Honneur
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texteReconnaissance textuelle : De VERSAILLES, le 16 Avril 1763.
De VERSAILLES , le 16 Avril 1763 .
LELE 20 du mois dernier , le Comte de Luſace a
pris congé de Leurs Majestés , ainſi que de la Famille
Royale.
Le même jour , la Comteſſe de Sparre & la
Comteſſe de la Luzerne ont été préſentées à
Leurs Majestés & à la Famille Royale ; la première
par la Ducheſſe de Praflin , la ſeconde par
la Comteſſe d'Eſtourmel .
Le même jour , le Baron de Cloſen , Maréchal
des Camps & Armées du Roi , Colonel- Lieutenant
du Régiment Royal-Deux- Ponts , qui a
ſervi avec beaucoup de diſtinction dans cette dernière
guèrre , a obtenu le cordon rouge , & a
eu l'honneur de remercier Sa Majesté
Le Roi a nommé le Marquis de Bauſſet , cidevant
ſon Miniſtre Plénipotentiaire auprès de
l'Electeur de Cologne , pour aller remplacer le
Baron de Breteuil à la Cour de Ruſſie ; il fut
enſuite préſenté par le Duc de Praflin à Sa Majeſté
, qu'il eut l'honneur de remercier en cette
qualité.
Le 27 , Leurs Majestés & la Famille Royale
fignerent le Contrat de mariage du Marquis de
Tana avec la Demoiſelle de Caſſini .
Le même jour , le Comte de la Guiche , prêta
ferment entre les mains du Roi pour la Lieutenance
Général du Comté de Charolois.
Le Roi a accordé les Entrées de la Chambre
au Comte de Langeron.
Kiv
224 MERCURE DE FRANCE.
Le Marquis de la Marck , ayant été obligé
par ſon grand âge & fes infirmités de ſe démettre
de la place de premier Ecuyer du Prince
de Condé , le Marquis de Chamboran , Brigadier
des Armées du Roi , Mestre de Camp
du Régiment de ſon nom , a eu l'honneur d'être
préſenté à Sa Majeſté en cette qualité.
Le 29 , le fieur de Mello , Miniſtre Plénipotentiaire
du Roi de Portugal , eut une Audience
particulière du Roi , dans laquelle ,
après avoir remis ſes Lettres de rappel , il prit
congé de ſa Majeſté. Il fut conduit à cette Audience
, ainſi qu'à celles de la Reine & de la
Famille Royale , par le fieur Dufort Introducteur
des Ambaſſadeurs .
Le 30 au foir , le Roi a été attaqué d'une
fiévre accompagné de mal de tête. La fiévre
a duré tout le Jeudi , mais toujours en diminuant.
Cette indiſpoſition a empêché Sa Majeſté
de faire la Cene , ſelon l'uſage ordinaire.
Le Vendredi matin, la fiévre a cellé , & Sa
Majeſté a été entièrement rétablie.
Le Jeudi Saint à midi, la Reine lava les pieds à
douze pauvres Filles qu'Elle fervit à table . Le ſieur
Desfourniels, Maître d'Hôtel ordinaire, précéda le
fervice , en l'abſcence du premier Maître d'Hôtel
de la Reine. Les Plats furent portés par Madame
la Dauphine , Madame Adélaïde , Mefdames
Sophie & Louiſe , par la Comteſſe de la
Marche , & par les Dames du Palais de la Reine ,
& les Dames de Meldames de France.
Le Prince de Croy , Lieutenant Général des
Armées du Roi , a le Gouvernement de Condé ,
qui vaque par la mort du Comte de Danois , &
dont il avoit la ſurvivance .
Sa Majesté a donné l'Abbaye de Lorroux, Or.
dre de Citeaux Diocéſe d'Angers , à l'Abbé
Desbriéres , Chapelain du Roi ; celle de Sara-
,
JUIN. 1763. 225
mon , Ordre de S. Benoît , Diocéſe d'Auch , à
l'Abbé de la Cour , Vicaire Général de l'Evêché
de Comminges ; celle de Quarante , Ordre de
S. Auguſtin , Diocéſe de Narbonne , à l'Abbé de
Bouſtanelle , Vicaire Général de l'Evêché de Béziers
; & celle de Rillé , Ordre de S. Auguſtin ,
Diocéſe de Rennes , à l'Abbé l'Olivier de Troujoli.
Le 9 de ce mois , l'Archevêque de Narbonne
& celui de Toulouſe ont prêté lerment pendant
la Meſſe entre les mains de Sa Majeſté.
Le Roi vient d'accorder au Marquis de Mailly,
fils du Comte de Mailly , Lieutenant-Gédéral
des Armées de Sa Majesté , & Commandant en
Rouffillon , la Compagnie des Gendarmes Ecof
Tois , dont le Comte de Mailly avoit conſervé
l'exercice juſqu'à ce que ſon fils eût atteint l'âge
que Sa Majeſté avoit fixé.
L'Académie d'Ecriture , nouvellement établie
à Paris , a eu l'honneur de préſenter au Roi le
précis de ſes travaux pendant l'année dernière ,
avec les diſcours qui ont été lus à la première
Séance publique de l'Académie , & la médaille
qu'elle a fait frapper à l'occaſion de ſon établiſlement.
Le ſieur Marmontel a eu l'honneur de préſenter
à Leurs Majeſtés & à la Famille Royale
un Ouvrage de fa compofition ,intitulé , Poëti
que Françoise.
LELE 20 du mois dernier , le Comte de Luſace a
pris congé de Leurs Majestés , ainſi que de la Famille
Royale.
Le même jour , la Comteſſe de Sparre & la
Comteſſe de la Luzerne ont été préſentées à
Leurs Majestés & à la Famille Royale ; la première
par la Ducheſſe de Praflin , la ſeconde par
la Comteſſe d'Eſtourmel .
Le même jour , le Baron de Cloſen , Maréchal
des Camps & Armées du Roi , Colonel- Lieutenant
du Régiment Royal-Deux- Ponts , qui a
ſervi avec beaucoup de diſtinction dans cette dernière
guèrre , a obtenu le cordon rouge , & a
eu l'honneur de remercier Sa Majesté
Le Roi a nommé le Marquis de Bauſſet , cidevant
ſon Miniſtre Plénipotentiaire auprès de
l'Electeur de Cologne , pour aller remplacer le
Baron de Breteuil à la Cour de Ruſſie ; il fut
enſuite préſenté par le Duc de Praflin à Sa Majeſté
, qu'il eut l'honneur de remercier en cette
qualité.
Le 27 , Leurs Majestés & la Famille Royale
fignerent le Contrat de mariage du Marquis de
Tana avec la Demoiſelle de Caſſini .
Le même jour , le Comte de la Guiche , prêta
ferment entre les mains du Roi pour la Lieutenance
Général du Comté de Charolois.
Le Roi a accordé les Entrées de la Chambre
au Comte de Langeron.
Kiv
224 MERCURE DE FRANCE.
Le Marquis de la Marck , ayant été obligé
par ſon grand âge & fes infirmités de ſe démettre
de la place de premier Ecuyer du Prince
de Condé , le Marquis de Chamboran , Brigadier
des Armées du Roi , Mestre de Camp
du Régiment de ſon nom , a eu l'honneur d'être
préſenté à Sa Majeſté en cette qualité.
Le 29 , le fieur de Mello , Miniſtre Plénipotentiaire
du Roi de Portugal , eut une Audience
particulière du Roi , dans laquelle ,
après avoir remis ſes Lettres de rappel , il prit
congé de ſa Majeſté. Il fut conduit à cette Audience
, ainſi qu'à celles de la Reine & de la
Famille Royale , par le fieur Dufort Introducteur
des Ambaſſadeurs .
Le 30 au foir , le Roi a été attaqué d'une
fiévre accompagné de mal de tête. La fiévre
a duré tout le Jeudi , mais toujours en diminuant.
Cette indiſpoſition a empêché Sa Majeſté
de faire la Cene , ſelon l'uſage ordinaire.
Le Vendredi matin, la fiévre a cellé , & Sa
Majeſté a été entièrement rétablie.
Le Jeudi Saint à midi, la Reine lava les pieds à
douze pauvres Filles qu'Elle fervit à table . Le ſieur
Desfourniels, Maître d'Hôtel ordinaire, précéda le
fervice , en l'abſcence du premier Maître d'Hôtel
de la Reine. Les Plats furent portés par Madame
la Dauphine , Madame Adélaïde , Mefdames
Sophie & Louiſe , par la Comteſſe de la
Marche , & par les Dames du Palais de la Reine ,
& les Dames de Meldames de France.
Le Prince de Croy , Lieutenant Général des
Armées du Roi , a le Gouvernement de Condé ,
qui vaque par la mort du Comte de Danois , &
dont il avoit la ſurvivance .
Sa Majesté a donné l'Abbaye de Lorroux, Or.
dre de Citeaux Diocéſe d'Angers , à l'Abbé
Desbriéres , Chapelain du Roi ; celle de Sara-
,
JUIN. 1763. 225
mon , Ordre de S. Benoît , Diocéſe d'Auch , à
l'Abbé de la Cour , Vicaire Général de l'Evêché
de Comminges ; celle de Quarante , Ordre de
S. Auguſtin , Diocéſe de Narbonne , à l'Abbé de
Bouſtanelle , Vicaire Général de l'Evêché de Béziers
; & celle de Rillé , Ordre de S. Auguſtin ,
Diocéſe de Rennes , à l'Abbé l'Olivier de Troujoli.
Le 9 de ce mois , l'Archevêque de Narbonne
& celui de Toulouſe ont prêté lerment pendant
la Meſſe entre les mains de Sa Majeſté.
Le Roi vient d'accorder au Marquis de Mailly,
fils du Comte de Mailly , Lieutenant-Gédéral
des Armées de Sa Majesté , & Commandant en
Rouffillon , la Compagnie des Gendarmes Ecof
Tois , dont le Comte de Mailly avoit conſervé
l'exercice juſqu'à ce que ſon fils eût atteint l'âge
que Sa Majeſté avoit fixé.
L'Académie d'Ecriture , nouvellement établie
à Paris , a eu l'honneur de préſenter au Roi le
précis de ſes travaux pendant l'année dernière ,
avec les diſcours qui ont été lus à la première
Séance publique de l'Académie , & la médaille
qu'elle a fait frapper à l'occaſion de ſon établiſlement.
Le ſieur Marmontel a eu l'honneur de préſenter
à Leurs Majeſtés & à la Famille Royale
un Ouvrage de fa compofition ,intitulé , Poëti
que Françoise.
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Résumé : De VERSAILLES, le 16 Avril 1763.
En avril 1763, plusieurs événements significatifs se sont déroulés à la cour de Versailles. Le 20 mars, le Comte de Lusace a pris congé des souverains et de la famille royale. La Comtesse de Sparre et la Comtesse de la Luzerne ont été présentées aux Majestés et à la famille royale par la Duchesse de Praflin et la Comtesse d'Estourmel, respectivement. Le Baron de Closen a été distingué pour ses services durant la dernière guerre et a reçu le cordon rouge. Le Marquis de Bausset a été nommé pour remplacer le Baron de Breteuil à la Cour de Russie et a été présenté au Roi par le Duc de Praflin. Le 27 avril, les souverains et la famille royale ont signé le contrat de mariage du Marquis de Tana avec la Demoiselle de Cassini. Le Comte de la Guiche a prêté serment pour la Lieutenance Générale du Comté de Charolois, et le Comte de Langeron a obtenu les Entrées de la Chambre. Le Marquis de Chamboran a été présenté au Roi comme premier Écuyer du Prince de Condé. Le 29 avril, le sieur de Mello, Ministre Plénipotentiaire du Roi de Portugal, a pris congé du Roi après avoir remis ses lettres de rappel. Le 30 avril, le Roi a été indisposé par une fièvre accompagnée de maux de tête, mais il a été entièrement rétabli le lendemain. Le Jeudi Saint, la Reine a lavé les pieds de douze pauvres filles, assistée par des membres de la famille royale et des dames du palais. Le Prince de Croy a reçu le Gouvernement de Condé à la suite du décès du Comte de Danois. Le Roi a attribué plusieurs abbayes à des abbés chapelains et vicaires généraux. Le 9 juin, les Archevêques de Narbonne et de Toulouse ont prêté serment au Roi. Le Marquis de Mailly a reçu la Compagnie des Gendarmes Écossais. L'Académie d'Écriture a présenté au Roi le précis de ses travaux et une médaille commémorative. Le sieur Marmontel a offert aux Majestés et à la famille royale son ouvrage intitulé 'Poétique Françoise'.
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