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Détail
Liste
3251
p. 211-216
DONS DU ROY.
Début :
Le 15. Août le Roy nomma à l'Evêché de Toulon [...]
Mots clefs :
Dons, Evêché de Toulon, Abbayes, Abbé du Crevy, Prieuré
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texteReconnaissance textuelle : DONS DU ROY.
DONSDVROY.
Lei5.AoûtleRoynom-
ma à l'Evêché de Toulon
l'Abbé de Montauban
Grand Vicaire d'Apt.
Et donna l'Abbaye de
Vaux-Cernay, Ordre de
Cîteaux, Diocese de Pa":
ris, vacance par lamort de
Messire LoüisArmand
Bonnin de Chalucet,Evêque deToulon,àl'Abbé
de Broglio, Agent general
du Clergé.
Cette Abbaye est à huit
lieuës de Paris, & à une
lieuë &demiedeChevreuse, à l'occident d'hyver. Elle
fut fondée en mS. par- le
.,
Comte de Nelle, Connêcâble de France, &par sa
femme nommée Eve.
L'Abbaye de Lezat, Ord^e de saint Benoît, DiocesedeRieux, vacantepar
la mort de l'Abbé de Crussold'Uzez, Chanoine de
-
Strasbourg
,
aFAbbedeBe
rulle*
UAbbàyc deS.Paulde
Verdun, Ordre de Prémon
tré, vacante par la mort de
l'AbbéMolé, AbbédeSte
.: Croix
-
de Bordeaux
, -
au..
Pere Etheard
,
-
Abbé de la.
L'Abbaye du Rivet,Ordrrc deCîteaux
,
Diocese
de Bazas,auReverendPere
Jourdan de Fleins.
-
Il est d'une des meilleur
res famillesd'Angers,allié
a toutcequ'il ya de plus
distingué danslaNoblesse.
de la Province d'Anjou. Il
/efitReligieux en l'Abbaye
dePontron
: peu de temps
aprèsqu'il fut Prêtre on le
|ïc;Soupripir. Il fut choisi
g$urêtreDiredeurdesDa-
mes Religieuses de l'Abaye.
Royale de Panthemont,
dans le Fauxbourg faine,
Germain. Il s'est acquitté
de cet employ pendant
-
quinze ans; ensuite il fut
;
fait Prieur de l'Abbaye de
Lepau, proche laville du
Mans.
L'Abbaye de Gendras,
Ordre de saint Benoît, Diocese de Nîmes 3à l'Abbé de
Maniban.
,
LePrieurédeVauxàl'Evêque d'Arethuse.
1.
Le Prieuré de saint Léonard àl'AbbédeMaranzac.
L'Abbaye de laVirgini- té, Ordre de Cîteaux,Diocefedu Mans, à la Dame de
Preaux, Religieuse; de la..
due Abbaye.
Le 11. Août l'Abbé du
Crevy fut sacréEvêque du
Mans, dans la Chapelle du
Noviciat des Jesuites, par
l'Evêque de Tournay
,
asfifié des Evêques deQuimpçr& de Rennes.
Lei5.AoûtleRoynom-
ma à l'Evêché de Toulon
l'Abbé de Montauban
Grand Vicaire d'Apt.
Et donna l'Abbaye de
Vaux-Cernay, Ordre de
Cîteaux, Diocese de Pa":
ris, vacance par lamort de
Messire LoüisArmand
Bonnin de Chalucet,Evêque deToulon,àl'Abbé
de Broglio, Agent general
du Clergé.
Cette Abbaye est à huit
lieuës de Paris, & à une
lieuë &demiedeChevreuse, à l'occident d'hyver. Elle
fut fondée en mS. par- le
.,
Comte de Nelle, Connêcâble de France, &par sa
femme nommée Eve.
L'Abbaye de Lezat, Ord^e de saint Benoît, DiocesedeRieux, vacantepar
la mort de l'Abbé de Crussold'Uzez, Chanoine de
-
Strasbourg
,
aFAbbedeBe
rulle*
UAbbàyc deS.Paulde
Verdun, Ordre de Prémon
tré, vacante par la mort de
l'AbbéMolé, AbbédeSte
.: Croix
-
de Bordeaux
, -
au..
Pere Etheard
,
-
Abbé de la.
L'Abbaye du Rivet,Ordrrc deCîteaux
,
Diocese
de Bazas,auReverendPere
Jourdan de Fleins.
-
Il est d'une des meilleur
res famillesd'Angers,allié
a toutcequ'il ya de plus
distingué danslaNoblesse.
de la Province d'Anjou. Il
/efitReligieux en l'Abbaye
dePontron
: peu de temps
aprèsqu'il fut Prêtre on le
|ïc;Soupripir. Il fut choisi
g$urêtreDiredeurdesDa-
mes Religieuses de l'Abaye.
Royale de Panthemont,
dans le Fauxbourg faine,
Germain. Il s'est acquitté
de cet employ pendant
-
quinze ans; ensuite il fut
;
fait Prieur de l'Abbaye de
Lepau, proche laville du
Mans.
L'Abbaye de Gendras,
Ordre de saint Benoît, Diocese de Nîmes 3à l'Abbé de
Maniban.
,
LePrieurédeVauxàl'Evêque d'Arethuse.
1.
Le Prieuré de saint Léonard àl'AbbédeMaranzac.
L'Abbaye de laVirgini- té, Ordre de Cîteaux,Diocefedu Mans, à la Dame de
Preaux, Religieuse; de la..
due Abbaye.
Le 11. Août l'Abbé du
Crevy fut sacréEvêque du
Mans, dans la Chapelle du
Noviciat des Jesuites, par
l'Evêque de Tournay
,
asfifié des Evêques deQuimpçr& de Rennes.
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Résumé : DONS DU ROY.
Le document détaille diverses nominations et vacances d'abbayes et de prieurés en France au XVIIIe siècle. Le 5 août, le roi nomma l'Abbé de Montauban Grand Vicaire d'Apt et attribua l'Abbaye de Vaux-Cernay, de l'Ordre de Cîteaux, à l'Abbé de Broglio. Cette abbaye est située à huit lieues de Paris et à une lieue et demie de Chevreuse, fondée au XIe siècle par le Comte de Nelle et son épouse Eve. D'autres nominations incluent l'Abbaye de Lezat, de l'Ordre de Saint Benoît, attribuée à l'Abbé de Berulle, et l'Abbaye de Saint-Paul de Verdun, de l'Ordre de Prémontré, attribuée au Père Etheard. L'Abbaye du Rivet, de l'Ordre de Cîteaux, fut donnée au Père Jourdan de Fleins, issu d'une famille distinguée d'Angers. Ce dernier était également Directeur des Dames Religieuses de l'Abbaye Royale de Panthemont et Prieur de l'Abbaye de Lepau. L'Abbé de Maniban fut nommé à l'Abbaye de Gendras, de l'Ordre de Saint Benoît. Le 11 août, l'Abbé du Crevy fut sacré Évêque du Mans par l'Évêque de Tournay, assisté des Évêques de Quimper et de Rennes.
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3252
p. 217-219
Ordonnance du Roy pour la publication du Traité de suspension d'armes entre la France & l'Angleterre.
Début :
On fait à sçavoir à tous qu'il appartiendra, qu'il [...]
Mots clefs :
Ordonnance du roi, Suspension d'armes, France, Angleterre, Traite
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texteReconnaissance textuelle : Ordonnance du Roy pour la publication du Traité de suspension d'armes entre la France & l'Angleterre.
Ordonnance du Roy four U
publication duTraitédtfif.
pension d'armes entre fil
France
&ïjirizUtêtre. i
On faità sçâvoir à tous<
.iu"il appartiendra,cju'il;y.
àsuspension d'armes générale, & detous a&esd'hoG
tilité,'tâsit par terre-que par
i.ner.,èntÉé tres-haut/tre'spuissant, & trés
-
excellent
prince LÔULS., parlà grâce de Dieu Roy de Francè
'& de Navarre, nôtre souverain Seigneur; & trés-
haute, très-puissante, '.8Ç
très
-
excellente Princesse
ÀNNJ^, Reine delaGrande Bretagne, leursvassaux,
sujets,serviteurs, en tous
leurs Royaumes,Pays, Terres & Seigneuriesde leur
obeissance ,pendant le
temps de quatre mois,a
commencer,levingt-deuxiéme jour dupresentmois
d'Août,&sinissantlevingt- dçu.iç,dù- de Décembre prochain: pendant
lequel temps de quatre
mois il est défenduaux fîijets de Sa Majefté^dequel-
que qualité & condition
qu'ilssoient, d'exercer contreceux de la Reine de la
Grande Bretagne aucun
.'aéte d'hostilité par terre,
parmer,surles rivierès,
ou autres eaux
,
Se de leur
causer aucunprejudice ni
dommage, à peine d'être
punis severement comme
perturbateurs du repospublic. Fait àFontainebleau le
vingt-uniémeAoûtmil sept
cent douze. Signé, LOUIS,
& plus bas, Co LBEKT
publication duTraitédtfif.
pension d'armes entre fil
France
&ïjirizUtêtre. i
On faità sçâvoir à tous<
.iu"il appartiendra,cju'il;y.
àsuspension d'armes générale, & detous a&esd'hoG
tilité,'tâsit par terre-que par
i.ner.,èntÉé tres-haut/tre'spuissant, & trés
-
excellent
prince LÔULS., parlà grâce de Dieu Roy de Francè
'& de Navarre, nôtre souverain Seigneur; & trés-
haute, très-puissante, '.8Ç
très
-
excellente Princesse
ÀNNJ^, Reine delaGrande Bretagne, leursvassaux,
sujets,serviteurs, en tous
leurs Royaumes,Pays, Terres & Seigneuriesde leur
obeissance ,pendant le
temps de quatre mois,a
commencer,levingt-deuxiéme jour dupresentmois
d'Août,&sinissantlevingt- dçu.iç,dù- de Décembre prochain: pendant
lequel temps de quatre
mois il est défenduaux fîijets de Sa Majefté^dequel-
que qualité & condition
qu'ilssoient, d'exercer contreceux de la Reine de la
Grande Bretagne aucun
.'aéte d'hostilité par terre,
parmer,surles rivierès,
ou autres eaux
,
Se de leur
causer aucunprejudice ni
dommage, à peine d'être
punis severement comme
perturbateurs du repospublic. Fait àFontainebleau le
vingt-uniémeAoûtmil sept
cent douze. Signé, LOUIS,
& plus bas, Co LBEKT
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Résumé : Ordonnance du Roy pour la publication du Traité de suspension d'armes entre la France & l'Angleterre.
Le 21 août 1712, le roi Louis publie une ordonnance annonçant une suspension générale des armes entre la France et la Grande-Bretagne. Cette trêve, d'une durée de quatre mois, commence le 22 août 1712 et se termine le 22 décembre 1712. Pendant cette période, il est interdit aux sujets des deux monarques de se livrer à des actes d'hostilité par terre, mer ou sur les rivières, sous peine de sanctions sévères. L'ordonnance s'adresse à tous les vassaux, sujets et serviteurs des deux monarques dans leurs royaumes respectifs. Elle vise à maintenir la paix et à éviter tout préjudice ou dommage entre les deux parties.
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3253
p. 220-227
Nouvelles d'Angleterre.
Début :
Le 21. Juillet le Colonel de Desaunay, envoyé par le [...]
Mots clefs :
Colonel de Desaunay, Major général Hill, Angleterre, Dublin, Ducs
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texteReconnaissance textuelle : Nouvelles d'Angleterre.
Nouvelles il'Angleterre.
:
Le 21.JuilletJe ColonaI
de Desaunayenvoyé par le Major General Hill vap<-
posta lanouvelleque leiq.
il étoitentré dans Dunket;-
jquje, La Reine luiHc donliercinq;cenrguinées.Qn
jiça,le.canon du Parc saint
<Jam4si&:derla Toijr*on fit
-dâns, yii)e desfeux& dçs
illuminations.Qnaembarj
quésurla riviere toutesfor- j
tesdemunitions & de vivres pour envoyer à Dun1
lerque
,
& on équipe un
paquebot quiira de Douvres toutesles semaines.
On affure que l'escadre
du Vice-Amiral Jennings
passeral'hiver au Port Mahon, & qu'il y aura toûjours des vaisseeauxde guerrepour la sûreté du commerce.
Les lettres de Dublin
portent que depuis que le
General Srevvart, qui commande en chef les troupes
,
d'Irlande en l'absence du
Duc d'Ormond, est arrivé, ilafait divers change-
mens parmilesOfficiers,
militaires, & que les Lords
Justiciersavoient aussifait
plusieurs reformes dans le
Gouvernement civil.
-' La Reine n'ayant pasencore disposé de la Charge
de grand Ecuyer, qui étoit
ci-devant possedée par le
Ducde Sommerfet,anomméles Sieurs Dar£y&:Fielding pour l'exercer par commission.
;-
Les deux partis opposèz
à Londres se sont donné de
-grands mouvemens pour
l'élection de trois nouveaux j
Deputez, des Communes, ~Ia placéiededeceux ceuxààqui quilàla
Cour à donne desemplois:
maisle parti desAnglicans
l'a. emporter puisque les
Sieurs Guillaume de Stcr phens,DïxeiVvindfor9
&
Jean Hind Cotton,ausquels
cesemplois nouveati avoient été
çteélus,(e premierpour le èffîfï;deNevvp°rc, dans Milçde Vvight; lesdeux
utres pqur l'Universite & Ja ville de Cambridge.
Milord Lansdown
a -, été .Controllçur de la Mai-
son de la Reine, a la lac«. ]
de MylordMansel, a qui
on a
donné la Charge de
Receveur de l'Echiquier.
Toutestes Villes,Bourgs
& Communautez font presenterdesAdresses à la
,
Reine, pour la remercier des.*-
soinsqu'elleprend pour,
leur donner la paix! Oi*v
écrit de Lisbonne dtf>5*
Juillet,
-
que le Comte de
Portmore étoit sur Tondé*,
partpour veniren Angleterre, & qu'illaisseroit au
-
Major General Pearce le
commandement des trou-
ses; Angloises.
Le SieurHillBrigadier,
Commandant des, troupes
qui sont à Dunkerque, &
"été faitMajor général,.
Le Chevalier Guillaume
Courtney a
été élû Mem-
-
brè de la Chambre Baisé à
Exceter pour leComtéde
EXevon, a laplace du Chevalier Guillaume Pole, qui
-
a
accepté unemploy à la
-Cour: Ils sonttous deux du
parti des Anglicans, quise
fortifie; tous les jours de
plus en plus, auill
-
bienen
Ijrlândè qu'en Angleterre,
Les lettres de Dublin
portentque les Chevaliers
Thomas Southyvel & Guillaume [aine Quentinqui
étoientdu. parti contraire,
avoient étédepossedezde
leurs Charges de Commisfaires des revenusde la
Couronne,& qu'onavoir
mis en
leur,pjaçeleSiçur
Sharp,fils de l'Archevêque
d'York, & les Sieurs Vvalpôle & Mediey, çelez.Anglicans.
Le Duc de Leedsmou- ;
rut le 6. Août dans leCom- ldans
fjquatre
-
vingt-sèptiéme;
année. annee., Il avoit été créeVicomte
£atimer par le Roy Charlés sécond ensuiteComte
de Danby. grand Tresorier & Chevalier,dé la Jar- xetiere.
A prés larévolutionil
fut fait President du Confçil Marquis deCarmarthen, & enfinDuc,deLeeds,
en 1694. .:
Il a
substitue sesbiens au
fils du Marquis de Carmarthen son fils, qui lui succede enses dignitez
:
Le 21.JuilletJe ColonaI
de Desaunayenvoyé par le Major General Hill vap<-
posta lanouvelleque leiq.
il étoitentré dans Dunket;-
jquje, La Reine luiHc donliercinq;cenrguinées.Qn
jiça,le.canon du Parc saint
<Jam4si&:derla Toijr*on fit
-dâns, yii)e desfeux& dçs
illuminations.Qnaembarj
quésurla riviere toutesfor- j
tesdemunitions & de vivres pour envoyer à Dun1
lerque
,
& on équipe un
paquebot quiira de Douvres toutesles semaines.
On affure que l'escadre
du Vice-Amiral Jennings
passeral'hiver au Port Mahon, & qu'il y aura toûjours des vaisseeauxde guerrepour la sûreté du commerce.
Les lettres de Dublin
portent que depuis que le
General Srevvart, qui commande en chef les troupes
,
d'Irlande en l'absence du
Duc d'Ormond, est arrivé, ilafait divers change-
mens parmilesOfficiers,
militaires, & que les Lords
Justiciersavoient aussifait
plusieurs reformes dans le
Gouvernement civil.
-' La Reine n'ayant pasencore disposé de la Charge
de grand Ecuyer, qui étoit
ci-devant possedée par le
Ducde Sommerfet,anomméles Sieurs Dar£y&:Fielding pour l'exercer par commission.
;-
Les deux partis opposèz
à Londres se sont donné de
-grands mouvemens pour
l'élection de trois nouveaux j
Deputez, des Communes, ~Ia placéiededeceux ceuxààqui quilàla
Cour à donne desemplois:
maisle parti desAnglicans
l'a. emporter puisque les
Sieurs Guillaume de Stcr phens,DïxeiVvindfor9
&
Jean Hind Cotton,ausquels
cesemplois nouveati avoient été
çteélus,(e premierpour le èffîfï;deNevvp°rc, dans Milçde Vvight; lesdeux
utres pqur l'Universite & Ja ville de Cambridge.
Milord Lansdown
a -, été .Controllçur de la Mai-
son de la Reine, a la lac«. ]
de MylordMansel, a qui
on a
donné la Charge de
Receveur de l'Echiquier.
Toutestes Villes,Bourgs
& Communautez font presenterdesAdresses à la
,
Reine, pour la remercier des.*-
soinsqu'elleprend pour,
leur donner la paix! Oi*v
écrit de Lisbonne dtf>5*
Juillet,
-
que le Comte de
Portmore étoit sur Tondé*,
partpour veniren Angleterre, & qu'illaisseroit au
-
Major General Pearce le
commandement des trou-
ses; Angloises.
Le SieurHillBrigadier,
Commandant des, troupes
qui sont à Dunkerque, &
"été faitMajor général,.
Le Chevalier Guillaume
Courtney a
été élû Mem-
-
brè de la Chambre Baisé à
Exceter pour leComtéde
EXevon, a laplace du Chevalier Guillaume Pole, qui
-
a
accepté unemploy à la
-Cour: Ils sonttous deux du
parti des Anglicans, quise
fortifie; tous les jours de
plus en plus, auill
-
bienen
Ijrlândè qu'en Angleterre,
Les lettres de Dublin
portentque les Chevaliers
Thomas Southyvel & Guillaume [aine Quentinqui
étoientdu. parti contraire,
avoient étédepossedezde
leurs Charges de Commisfaires des revenusde la
Couronne,& qu'onavoir
mis en
leur,pjaçeleSiçur
Sharp,fils de l'Archevêque
d'York, & les Sieurs Vvalpôle & Mediey, çelez.Anglicans.
Le Duc de Leedsmou- ;
rut le 6. Août dans leCom- ldans
fjquatre
-
vingt-sèptiéme;
année. annee., Il avoit été créeVicomte
£atimer par le Roy Charlés sécond ensuiteComte
de Danby. grand Tresorier & Chevalier,dé la Jar- xetiere.
A prés larévolutionil
fut fait President du Confçil Marquis deCarmarthen, & enfinDuc,deLeeds,
en 1694. .:
Il a
substitue sesbiens au
fils du Marquis de Carmarthen son fils, qui lui succede enses dignitez
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Résumé : Nouvelles d'Angleterre.
Le texte décrit des événements politiques et militaires en Angleterre et en Irlande. Le 21 juillet, le colonel Desaunay, envoyé par le Major General Hill, a annoncé l'entrée des troupes à Dunkerque. La Reine a récompensé Desaunay avec cinq cents guinées. Le comte de Portmore, présent à Tondé, devait se rendre en Angleterre, laissant le commandement des troupes au Major General Pearce. Le brigadier Hill a été promu Major général et commande les troupes à Dunkerque. En politique, le chevalier Guillaume Courtney a été élu à la Chambre Basse pour le comté de Devon, remplaçant le chevalier Guillaume Pole, nommé à la Cour. Les deux hommes appartiennent au parti des Anglicans, qui gagnent en influence en Irlande et en Angleterre. À Dublin, les chevaliers Thomas Southyvel et Guillaume Jacques Quentin ont été démis de leurs fonctions de commissaires des revenus de la Couronne, remplacés par Sharp, Walpole et Medley, tous Anglicans. Le duc de Leeds est décédé le 6 août à l'âge de quatre-vingt-sept ans. Il avait été créé vicomte Latimer par le roi Charles II, puis comte de Danby, grand trésorier et chevalier de la Jarretière. Après la révolution, il fut président du Conseil, marquis de Carmarthen, et enfin duc de Leeds en 1694. Ses biens ont été transmis au fils du marquis de Carmarthen, qui lui succède dans ses dignités.
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3254
p. 228-237
Nouvelles de Hollande.
Début :
On ne parle à la Haye & dans tout le [...]
Mots clefs :
Hollande, Denain, Marchiennes, Prince Eugène, Siège de Douai, Duc d'Ormond
Afficher :
texteReconnaissance textuelle : Nouvelles de Hollande.
NouvellesMHollanâ
Onne,parleàlaHaye&
dans tout le pays que des
nouvelles queplufictilrscou-i
riers de l'armée ont apportées depuisle 16. Juillet, de
ce qui s'estpassé àDenain.
& aux environs. On nefut
point informé d'abord de
lagrande perte qu'on y
avoit faite :mais depuis
on a
apprisqu'à peine ils'étoit sauvéquatre centhommes de tout le camp de De—!
nain; quele Comte d'Al-
bemarle General avoitété
pris,avec le Lieutenant
generalSickinga,le Prince
bel, deHolstein leComte,leCorneille SieurZo- de
Nassau, & le Baron d'AIS
j-)erg,Marécli.,iux deCamp;
aue le jeunePrincé d'An-
*Jia1lt a
été tué sonfrereMaréchal deCamp noyé,avec
le Comte deDhona,Lieutenant t>général & GouverneurdeMons, lons,&le&-le Com Comteèe
de Nassau Vvoudenberg,
Maréchal deCamp:&enfin que pas un Officier néral, geni aucun 1.)Officier-
dont on ait connoissancey
ne s'est échapé.On a
sçû
ensuitequele 31. Juillet la
garnifbn de Marchienne
s'étoit rendue prisonniere
de guerre,avec perte de
cent cinquante belandres
-e desmagasins qui étoient
dansla plièe)suffisans pour
toute la campagne; que
l'armée,du Prince Eugène
,aflanque' de pain durant
six jours ; que ce Prince
manquant de munitions &
de vivres, avoit eteoulio-é
de lever le siege de Landrecy
,
& que le Maréchal
•SëViflars:,avoitassïegé
Douay. Cesnouvellesarrivées ensipeu de temps
ontcausédanstoutle pays
&Wchagrind'autantplus
grand,que les personnes
Pbi.en >i^teriripnnéës disent
qu'onpôuv6ic"éviter toxil
tes ces pertes par la fàfpensiond'armes qu'on a
réfusée.
LesEtatsGeiierauxlortt
obligez maintenant de faire partir de Bruxelles leurs
convois surdes chariots,
qui sonttous les joursex-
posez àêtre enlevezparlés
François, à moinsqu'ils ne
fatiguent, leurstroupes en
les faifimtaccompagner
pardepuissantes efeortes.
Le Prince Eugene ayant
pté rejoint par le Prince
<fAnhalc avec les troupes
deAinees
au siege de Laiidrecy, vint camper le deux
Août vers Bossut êcsaint
Guillain. Le trois il alla
camper à Havré,&le quatre il continua sa marche
par la plaine de Lens, pour
allerpasserl'Escaut à Tournay,&tâcher de faire le-
verle siege deDoüay.
Comme son armée est af-
•
foiblie par les pertes qu'il
agraires, & par-la desertion, le Major général Grovenstein,Gouverneur de
Bouchain, qui avoit fait
une course. en Champagne
; ôc au pays MelIin, arriva
le 26. du mois deJuilletà
Bruxellesyavecsestroupes reduites àla moitié, &
ilenpartit le 30. pour aller
joindrel'armée. Les' regi-
- mens de Caril
,
de Mestrail,
4ëcun autre,qui sontfortis de Gand depuis que les
Anglais y
sont entrez, arriverent le premier de ce
mois àBruxelles, &le 2. ils. prirent aussi laroute
d'Ath & deTournay. D'un
autre côté le Prince Eugene y. qui avoit retire des
?..
places une partie des garnisons ôc des Gouverneurs
.pour renforcer ion armée,
est obligé de l'affoiblir pour
remettre les places en état
de défense. Ila jetté 2. ou3.
bataillons dans Bouchain,il
,
a mis le régiment de Douglasau Quesnoy
,
ceux de aSpar & de Cavanac à Mons,
&le regiment de May qui
ecoic a Oudenarde, a
ordre
d'aller renforcer la garnison de Tlfle, Le General
Hompeîch, Gouverneur
deMons, àqui on. a
donné le commaridèm^riî des
placesconquises, àcause
de laprison du Comte d'Albemarle qui possedoit cet erqploy.yafaitentrer dans 'pôiiày deux bataillons tirez de Bethune, où il faudra lesremplacer.
Le Duc d'Ormond , afin
de fairesubsistercommodément son armée,l'a distri-
buée de lamaniere fiiivantëi».
Il a
envoyéàBrugesquatre regimens& sixpièces
de canon ";,,
& ila occupé
le postede Leffingue sur le*
canalde Plassendal à ï>Jku.
porc. -
Ilaenvoyé six bataillons;
àDunkerque. Ilamis six bataillons
dans Gand
,
où ilfait sarefidence avec les principaux
Officiers.
La cavalerie va secan-
-
tonner dans le pays de
Vvaës, & les Etats du pays -
fournissent les vivres ôctes|
fourrages à ses troupes, enh
deduction des droits qu'ils,
ont accoûtumédepayer.
n Un convojr.de.sept cent
chariot ,chargez de farine
w& d'autres provisions,par-
-ni: le5.d'Août deBruxelles,
éc il arrivale7. à Mons,
-!escossé par lesregimens ou :
-.b:ataiUOr\s deMetrail, Ca-
-
ris&Colier, sortisdeGand
cà latrive'e1 desAnglôis:
: néanmoins onapprend que
le'armée, pain esttoûjours cher à
qui en a manque
"dÏÏrantplusiéùrs jours ;ce
*qui cause une grande defçrtion,.
Onne,parleàlaHaye&
dans tout le pays que des
nouvelles queplufictilrscou-i
riers de l'armée ont apportées depuisle 16. Juillet, de
ce qui s'estpassé àDenain.
& aux environs. On nefut
point informé d'abord de
lagrande perte qu'on y
avoit faite :mais depuis
on a
apprisqu'à peine ils'étoit sauvéquatre centhommes de tout le camp de De—!
nain; quele Comte d'Al-
bemarle General avoitété
pris,avec le Lieutenant
generalSickinga,le Prince
bel, deHolstein leComte,leCorneille SieurZo- de
Nassau, & le Baron d'AIS
j-)erg,Marécli.,iux deCamp;
aue le jeunePrincé d'An-
*Jia1lt a
été tué sonfrereMaréchal deCamp noyé,avec
le Comte deDhona,Lieutenant t>général & GouverneurdeMons, lons,&le&-le Com Comteèe
de Nassau Vvoudenberg,
Maréchal deCamp:&enfin que pas un Officier néral, geni aucun 1.)Officier-
dont on ait connoissancey
ne s'est échapé.On a
sçû
ensuitequele 31. Juillet la
garnifbn de Marchienne
s'étoit rendue prisonniere
de guerre,avec perte de
cent cinquante belandres
-e desmagasins qui étoient
dansla plièe)suffisans pour
toute la campagne; que
l'armée,du Prince Eugène
,aflanque' de pain durant
six jours ; que ce Prince
manquant de munitions &
de vivres, avoit eteoulio-é
de lever le siege de Landrecy
,
& que le Maréchal
•SëViflars:,avoitassïegé
Douay. Cesnouvellesarrivées ensipeu de temps
ontcausédanstoutle pays
&Wchagrind'autantplus
grand,que les personnes
Pbi.en >i^teriripnnéës disent
qu'onpôuv6ic"éviter toxil
tes ces pertes par la fàfpensiond'armes qu'on a
réfusée.
LesEtatsGeiierauxlortt
obligez maintenant de faire partir de Bruxelles leurs
convois surdes chariots,
qui sonttous les joursex-
posez àêtre enlevezparlés
François, à moinsqu'ils ne
fatiguent, leurstroupes en
les faifimtaccompagner
pardepuissantes efeortes.
Le Prince Eugene ayant
pté rejoint par le Prince
<fAnhalc avec les troupes
deAinees
au siege de Laiidrecy, vint camper le deux
Août vers Bossut êcsaint
Guillain. Le trois il alla
camper à Havré,&le quatre il continua sa marche
par la plaine de Lens, pour
allerpasserl'Escaut à Tournay,&tâcher de faire le-
verle siege deDoüay.
Comme son armée est af-
•
foiblie par les pertes qu'il
agraires, & par-la desertion, le Major général Grovenstein,Gouverneur de
Bouchain, qui avoit fait
une course. en Champagne
; ôc au pays MelIin, arriva
le 26. du mois deJuilletà
Bruxellesyavecsestroupes reduites àla moitié, &
ilenpartit le 30. pour aller
joindrel'armée. Les' regi-
- mens de Caril
,
de Mestrail,
4ëcun autre,qui sontfortis de Gand depuis que les
Anglais y
sont entrez, arriverent le premier de ce
mois àBruxelles, &le 2. ils. prirent aussi laroute
d'Ath & deTournay. D'un
autre côté le Prince Eugene y. qui avoit retire des
?..
places une partie des garnisons ôc des Gouverneurs
.pour renforcer ion armée,
est obligé de l'affoiblir pour
remettre les places en état
de défense. Ila jetté 2. ou3.
bataillons dans Bouchain,il
,
a mis le régiment de Douglasau Quesnoy
,
ceux de aSpar & de Cavanac à Mons,
&le regiment de May qui
ecoic a Oudenarde, a
ordre
d'aller renforcer la garnison de Tlfle, Le General
Hompeîch, Gouverneur
deMons, àqui on. a
donné le commaridèm^riî des
placesconquises, àcause
de laprison du Comte d'Albemarle qui possedoit cet erqploy.yafaitentrer dans 'pôiiày deux bataillons tirez de Bethune, où il faudra lesremplacer.
Le Duc d'Ormond , afin
de fairesubsistercommodément son armée,l'a distri-
buée de lamaniere fiiivantëi».
Il a
envoyéàBrugesquatre regimens& sixpièces
de canon ";,,
& ila occupé
le postede Leffingue sur le*
canalde Plassendal à ï>Jku.
porc. -
Ilaenvoyé six bataillons;
àDunkerque. Ilamis six bataillons
dans Gand
,
où ilfait sarefidence avec les principaux
Officiers.
La cavalerie va secan-
-
tonner dans le pays de
Vvaës, & les Etats du pays -
fournissent les vivres ôctes|
fourrages à ses troupes, enh
deduction des droits qu'ils,
ont accoûtumédepayer.
n Un convojr.de.sept cent
chariot ,chargez de farine
w& d'autres provisions,par-
-ni: le5.d'Août deBruxelles,
éc il arrivale7. à Mons,
-!escossé par lesregimens ou :
-.b:ataiUOr\s deMetrail, Ca-
-
ris&Colier, sortisdeGand
cà latrive'e1 desAnglôis:
: néanmoins onapprend que
le'armée, pain esttoûjours cher à
qui en a manque
"dÏÏrantplusiéùrs jours ;ce
*qui cause une grande defçrtion,.
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Résumé : Nouvelles de Hollande.
En juillet 1712, durant la guerre de Succession d'Espagne, les forces alliées subissent une lourde défaite à la bataille de Denain le 16 juillet. Seuls quatre cents hommes survivent, et plusieurs hauts officiers, dont le Comte d'Albemarle, le Prince de Holstein et le Baron d'Aisberg, sont capturés ou tués. La garnison de Marchienne se rend le 31 juillet, entraînant la perte de cent cinquante barils de poudre et de magasins essentiels. L'armée du Prince Eugène, manquant de munitions et de vivres, lève le siège de Landrecy, tandis que le Maréchal de Villars assiège Douai. Ces revers provoquent un grand chagrin dans le pays, certains estimant que ces pertes auraient pu être évitées par une suspension d'armes refusée. Les États Généraux doivent protéger leurs convois contre les Français. Le Prince Eugène, rejoint par le Prince de Porc, envoie des bataillons à Dunkerque et Gand, et la cavalerie se déplace dans le pays de Waës. Un convoi de sept cents chariots, parti de Bruxelles le 5 août, est attaqué mais arrive à Mons le 7 août, escorté par des régiments de Gand et des Anglais. Malgré cela, l'armée manque toujours de pain, causant une grande désertion.
Généré par Mistral AI et susceptible de contenir des erreurs.
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3255
p. 238-240
Nouvelles d'Allemagne.
Début :
Le Prince de Schwartzenberg, le Comte de Mollart, & le [...]
Mots clefs :
Comte, Allemagne, Protestants
Afficher :
texteReconnaissance textuelle : Nouvelles d'Allemagne.
«-
«$»;.
Le Prince deSchvvartzenberg, le Comte de Mollart,
& le Comtede GalUrfch se
preparentà partir pour accompagner en Catalogne
l'Archiduchesse Marie-Elisabeth,quivatenirà Barxjçelonnelapiace,del'Arçl^i-
,
d^chelle, quelePrince
deSchvvartzenberg& le
Comte de Mollart doivent
-
ramener-,.ôc leComte de
.CaHarich yrestera en qua- kté d^GraadlMaîtredela
J)..,
Maison dela Princesse.
On écrit de Presbourg.
Que l'Archiducaaccordée
auxProtestans la permission de bâtirdes Temples
-
à
,
kurs dépens. Comme il ya
encoredesHongrois en arn)es, que fëJPrjpcç Ragotziarefuséd'accepter
-
-
l'amnistie qui lui aété of-
.'fçttt de k part de l'Archiduc, dac,.onondoit doitenvoyertrois envoyer [~ojs
regimens qui
,. campoient
gtiro'ur de Presbourg,vers
les frontieres de Hongrie&
de Transylvanie, pour dissiper ces Mécontens, &veil-
ler à la sûretéde ces pays-là.
Les lettres de Constantinop!e portent que les Turcs
persistenttoûjoursàvouloir
faire escorterle Roy de Suede dans ses Eracs;,& qu'il
paroissoit qu'ayant appris lesresolutionsprises en Angleterre pour lapaix, ils ne laconcluroient pas à preficnt avec le Czar,sielle n'é-
.,roit pas déja faite, &qu'ils
font disposezà renouveller
,,, ,
.; la guerre à
la moindrec°+t- jjr^vention '-'-'.,
«$»;.
Le Prince deSchvvartzenberg, le Comte de Mollart,
& le Comtede GalUrfch se
preparentà partir pour accompagner en Catalogne
l'Archiduchesse Marie-Elisabeth,quivatenirà Barxjçelonnelapiace,del'Arçl^i-
,
d^chelle, quelePrince
deSchvvartzenberg& le
Comte de Mollart doivent
-
ramener-,.ôc leComte de
.CaHarich yrestera en qua- kté d^GraadlMaîtredela
J)..,
Maison dela Princesse.
On écrit de Presbourg.
Que l'Archiducaaccordée
auxProtestans la permission de bâtirdes Temples
-
à
,
kurs dépens. Comme il ya
encoredesHongrois en arn)es, que fëJPrjpcç Ragotziarefuséd'accepter
-
-
l'amnistie qui lui aété of-
.'fçttt de k part de l'Archiduc, dac,.onondoit doitenvoyertrois envoyer [~ojs
regimens qui
,. campoient
gtiro'ur de Presbourg,vers
les frontieres de Hongrie&
de Transylvanie, pour dissiper ces Mécontens, &veil-
ler à la sûretéde ces pays-là.
Les lettres de Constantinop!e portent que les Turcs
persistenttoûjoursàvouloir
faire escorterle Roy de Suede dans ses Eracs;,& qu'il
paroissoit qu'ayant appris lesresolutionsprises en Angleterre pour lapaix, ils ne laconcluroient pas à preficnt avec le Czar,sielle n'é-
.,roit pas déja faite, &qu'ils
font disposezà renouveller
,,, ,
.; la guerre à
la moindrec°+t- jjr^vention '-'-'.,
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Résumé : Nouvelles d'Allemagne.
L'Archiduchesse Marie-Élisabeth se prépare à se rendre en Catalogne, accompagnée du Prince de Schwarzenberg, du Comte de Mollart et du Comte de Gallurch. Elle visitera Barcelone avant de revenir avec le Prince de Schwarzenberg et le Comte de Mollart. Le Comte de Caharich restera en tant que Grand Maître de la Maison de la Princesse. À Presbourg, l'Archiduc a autorisé les Protestants à construire des temples à leurs frais. En raison de la présence de Hongrois armés et du refus du Prince Rákóczi d'accepter l'amnistie, trois régiments sont envoyés vers les frontières de Hongrie et de Transylvanie pour disperser les mécontents et assurer la sécurité. Les lettres de Constantinople révèlent que les Turcs insistent pour escorter le Roi de Suède et sont informés des résolutions anglaises pour la paix. Ils refusent de conclure la paix avec le Czar si celle-ci n'est pas déjà faite et se tiennent prêts à renouveler les hostilités en cas d'intervention.
Généré par Mistral AI et susceptible de contenir des erreurs.
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3256
p. 241-260
Traduction de la Protestation des Seigneurs de la Chambre Haute.
Début :
Nous jugeons qu'il est necessaire d'avoir la seureté [...]
Mots clefs :
Chambre haute, Conditions de Paix, France, Négociation, Compensation, Alliés, Maison de Bourbon, Rhin, Portugal, Protestation, Angleterre, Offres de la France, Patrie, Traduction
Afficher :
texteReconnaissance textuelle : Traduction de la Protestation des Seigneurs de la Chambre Haute.
Traduction de la Protestation
des Seigneurs de la Chambre/
Haute.
N r-,
Ous jugeons qu'il
estnecessaired'avoir
la seureté proposée, -1dune
garantie mutuelle, parce que
Nous, concevons que les
Conditions delaPaix quoti
a
offertes, procedentd'une Nt'-
gociationséparée conduiteparles
Ministresavecla France ,sans
la participation des principaux
jdihe^
,
particulierement des
Etats GenerAUX) comme ils
le disent dans leur Lettre à
la Reine: Eux dont Sa
Majesté regarde les interests
comme inséparablesdusien,
ainsi qu'Elles'en est expliquée àce Parlement. Et
Nous concevons que' cette
Negociation est contraire à
ces ordres que S. M. déclara
avoir donnez, dans la réponrgrendit à f'Aj
dresse de cette Chambre,
qu'Elleavoit charge ses Plenipotentiaires,àUtrecht de
concerterjW-ec çeux des Alht
Elle estencorecontraire àla
Résolution contenuëd ans
le M:(Taaedu.iiJanvier',
qu„ BUe.CMfnvoy^ çettq Chambre,de l'Union étroite
où Elle se proposoit d'entrer
avec Eux, pour obtenir, une
bonne P~~ pour
Tdntir& la ma.Z.Ptenir-uni
qu'Elle l'avoit déclarédans
son discours àl'ouverture
de cerrç^eflion,'x^Elie.m}
treroit avec Eux dans les Engagemens les plusétroits,pour
continuer ïalliance, afin de
rendreIfPa>x generale, (Iflt
0* durable. De plus, Nous
jugeons cette Négociation
contraire au VIII. Article
de la Grande Alliance, qui
oblige expressement tous les
AiltcTide ne traiter que
conjointement & du cçmmm
consentement de toutes les
Partiës.
Nous concevons que le
refus qu'on fait d'ajoûter ces
paroles, peut estre çonfideré
par les Alliez comme une
approbation que cette Chambre
donneroit à cette Methode
qu'on a
prise de traiter avec la
France,qui peut teur pafroiftre Coramt tendant à
une Paixseparée, contre laquelle S. M. a
temoigné
son juvctjtoh, & qui 2Çilé
de plus reconnu dans cette
Chambre comme une chose
folle,scelerate ~0* de mauvaise
foi; - quiseroitde fascheuse consequence pour ce
Royaume, &qui empêcheroit certe Garantie de la
Paix par les Alliez, laquelle
est absolument necessaire
pour leur fureté mutuelle;
ce qui Nouslaisseroitexposé
au pouvoir de la France, n'y
ayant point de raison d'attendre
,
du secours d'eux à
l'avenir, aprèsune si grande
violation de lafoi publique.
'j4'Il'nous ^arbift encore,
cjlietertemanierede traStcr
séparement peur excitet une
si grande méfiance entre les
/Ult^'qtj'èik^eèc-lè^ijette
dans la tentationdeprendre
de pareilles mesures, & donner parcemoyen occasion
ai.fôFranéede romprecette
Uhien: qui nous a
esléfl
utile juTcjuà présent, & si
formidable pour Elle, &
iJoht-'+âjjafence fcule peut
l'encourager, ou àdifférer
la conclusion de la Paix, ou
en imposer aux Alliez dans
le cours de ce Traité. :
Il Nous paroit qu'une
Union parfaite entre les Alliez est d'autant plus necefïùire dans le cas present, que
le fondement de coûtes les
Offres de la France qui regardent tant la Grande
-
Bretagne que les Alliezetbasti
sur la Renonciation du Duc
d'A njou à
ce Royaume là:
Renonciation qui,à nôtre avis,
est si rrom?tu(r, qu'aucunHomme raisonnable, beaucoupmoins des Nationsentieres, ne peuvent la confidc-
ici comme unesureté vala- J
ble. L'experience suffit pour j
Nous convaincre,combien j
peu Nous devons Nous |
exposer sur les Renonciations
de la MaisondeBourbon; Et
quoi qu'il arrivât,que le
present Ducd'Anjou secrût
lié par son present Aéte,
( ce que son Grand Pere n'a
pas fait;) il ne fera pas
j
moinslibreà sesDescendans
de dire, qu'aucun A£le desa
façon ne pouvoit les priver
d'un Droit que la Naissance
leur donne; sur tout quand
ce Droit est tel, que de l'avis
de tous les François il doit
estre maintenu inviolablement
selon la Constitutionfondamentale du Royaume de France,
Nous ne croyons pas
qu'il soit sur de dépendre
& de faire fonds sur cette
partie principale du Traité,
de fupofcr qu'il s'execute de
lui-mesme, ~e que cejl l'interess de la France de la maintenir; puisqu'au contraire,
il est manife ste qu'Elle a
fait
des effortsconstans depuis
le Traité de Pirenées) pour
unir ensemble les Monarchies de France &d'Efpagne>
laquelleUnionElleregarde ;
comme son plus grand a1
vantage, & commele 1
moyen le plus efficace pour
établir la MonarchieUniverJelle dans la Maison de 1
13ourbolJ. •
1nd mesmeon pourroit raisonablement se pro-
-
|
mettre,que les deux Couronnes de France & d'Es- |
pagne resteroient separées 1
dans des Branches de la |
Misson de Bourbon;cependant, cela est contraire à la
Grande Alliance mefme^
<quiexposel'Vfutpttion que
le Roy de France a
fait de la
Monarchie d'Espagne pour
le Ducd'Anjou, comme la
principale cause de la Guerre.
Et pour ce qui est du
Port-Mabon; de Gibraltar,
dè'V'ïdfïentoyÔC des autres
avantages que laFrance offre à la Grande-Bretagne;
outre qu'ils sont précaires.
Sc' qu'il fera au pouvoir de
la Francede Nous les oster
quand il luy plaira, vû la
situation de cesRoyaumes
& les vastes Richesses&
forces qu'on leur làiflera*:
Nous concevons qu'il est
impossible qu'aucun Homme puisse les envisager, en
aucun degré comme une
Compensation à la Grande
Bretagne pour l'Éspagne &
les Indes, qu'on laisse à la
MaisondeBourbon; ce q4*-
enrr'autres confcquencessatales, fera extrêmement préjudiciableànos Manufactures de.Laines, s'il ne les
ruine pas entièrement.
-.
Qpant à la démolition
de Dunkerque, quoi- que
Nous avoüons qu'elle contribura beaucoup à la
furetédenostreCommerce,
cependant, Nous avons raison de craindre, par ce qui
a
esté dit dans le Débat,
qu'on siest pas encoreconvenu de le démolit,que
moyennant un
Equivalent
qui soit à la satisfaction du
J^oydeFïance, 'r:
[ Pour ce quiregarde en
particulier les interests des
-pliiez, quoy qu'ils ne soient pas encore arreftezj
cependantpar ce qui pa- roist, les Alliez courent
risque d'estre laissez dans un
état,exposé,qui nesçauroit
du tout consister
avec nostre
propre lufcté.-
Le Rhin qu'on propose
pour Barrièredel'Empire
a1lie Strjj^jurg ,&Hannii
nghen entreles mains de la
France & la premiere de ces
P.laççs a
citéregardée comme la Clefdel'Empire..
Les propositionss de,l3
France touchant la Barriere
des Etats.Généraux,neles
privent pasfçulçrncnc, de
toutes lesPlaces quiot}t ejle
prisès depuisl'année1709.
Jpais, aussi dre deup.- outrois
fym^o/nftrifcssans£s.Ç)jv
pimclcsifrentlejr ftalf
Généraux en atteAnnée-la;
ce qui rendra leur Barrière
entièrement insuffisante, &
ce qui, par const queac, a
foiblit considerablement la
fureté de la Grande
Bretagne.
- Le Portugal paroist entièrement abandonné au
pouvoir de l'Espagne, no.
nobstant les grands avantages que Nous avons reçu
de ce Royaume, parraport à nostre Commerce, pendant cette Guerre, laquelle
pourrait nous estre encore
extrêmement, avantageuse,
Sur le tout, il y a une
différence si petite & si peu
considerableentré ces Offres
de la France, &ceux qu'Elle
fit le 11.Février N. S. à
Vtrecht, qui éroient signées
Huxelles,qu'il Nous paroist,
en les comparant ensemble,
que tant les uns que les
autres font l'effetd'uneNego.
tion Jecrete e particulière
avec Id France. Et cette
Chambre ayant alors unamimement concouru a
témoigner à la Reinefin plus
grand resentiment contre les
Conditions offertes à S.M.
& à ses Alliez par les Plenipotentiaires de France, &
S. M. ayant favorablement
reçu cette Adresse, & ayant
recompensé cette marque
d'obeïssance & de zele par
de sinceres remercimens de sa
part; le Respect que Nous
avons pour S. M. & la
justice que Nous devons à
nostre Patrie, ne Nous permettent pas de retracter
nostre sentiment, ny do
croire les Conclusions presentement bonnes pour Nous
& pour les, Alliez, ny de
donner
-
quelque aprobation
aparente à
ce qui futreçu
alors par la Chambre & par
les Alliez avec mépris &
detelfattons.
Pour ces raisons, Nous
sommes d'avis que les
Offres de la France fonc
trompeuses, & cachent des
pièges; qu'elles ne sont en
aucune maniéré proportionnées aux avantages que S.
M. peut justement attendre, |
pour Ces Royaumes & pour
!
ses Alliez, des grands fuc- j
césdont il a
plû à Dieu de
È
bénir leurs Armes pendant
t
-
w
le cours de cette Guerre;
que ces Offres ne font pas
necessaires pour conserverla
Balance du Pouvoir dans
l'Europe, ni pour la fureté
future de S. M. & de ses
Alliez,quand mesme elles
feroient exactement accomplies, & que telles qu'elles
sont, elles ne renferment
aucune fureté pour leur
execution; ce qui rend
absolument necessaire la
-
Proposition; que Nous
avons faite, qu'onprenne des
de concert avec les Allie%,
afin de les porter à se joindre à
S. M. dans une Garantie
mutuelle.
Cette Protestation se
trouve signée par lesDucs
de Sommerset de Devonsbire,
de Bolton, de Marlbourough,
de Ritiland & de Montait:
le Marquis de Dorchester:
les Comtes de Berklery, de
-
Godilpbin, de Carlisle, de
Scarborough, de Bridgewater,
de Lincoln ÔC de Bradfort,
le Vicomte de Townshend:
les Evesques d'Ely, de St
j4[apb9 d'Oxfort, & de
Banger: les Barons de Haversbam, de Mohum., &
Cowper
des Seigneurs de la Chambre/
Haute.
N r-,
Ous jugeons qu'il
estnecessaired'avoir
la seureté proposée, -1dune
garantie mutuelle, parce que
Nous, concevons que les
Conditions delaPaix quoti
a
offertes, procedentd'une Nt'-
gociationséparée conduiteparles
Ministresavecla France ,sans
la participation des principaux
jdihe^
,
particulierement des
Etats GenerAUX) comme ils
le disent dans leur Lettre à
la Reine: Eux dont Sa
Majesté regarde les interests
comme inséparablesdusien,
ainsi qu'Elles'en est expliquée àce Parlement. Et
Nous concevons que' cette
Negociation est contraire à
ces ordres que S. M. déclara
avoir donnez, dans la réponrgrendit à f'Aj
dresse de cette Chambre,
qu'Elleavoit charge ses Plenipotentiaires,àUtrecht de
concerterjW-ec çeux des Alht
Elle estencorecontraire àla
Résolution contenuëd ans
le M:(Taaedu.iiJanvier',
qu„ BUe.CMfnvoy^ çettq Chambre,de l'Union étroite
où Elle se proposoit d'entrer
avec Eux, pour obtenir, une
bonne P~~ pour
Tdntir& la ma.Z.Ptenir-uni
qu'Elle l'avoit déclarédans
son discours àl'ouverture
de cerrç^eflion,'x^Elie.m}
treroit avec Eux dans les Engagemens les plusétroits,pour
continuer ïalliance, afin de
rendreIfPa>x generale, (Iflt
0* durable. De plus, Nous
jugeons cette Négociation
contraire au VIII. Article
de la Grande Alliance, qui
oblige expressement tous les
AiltcTide ne traiter que
conjointement & du cçmmm
consentement de toutes les
Partiës.
Nous concevons que le
refus qu'on fait d'ajoûter ces
paroles, peut estre çonfideré
par les Alliez comme une
approbation que cette Chambre
donneroit à cette Methode
qu'on a
prise de traiter avec la
France,qui peut teur pafroiftre Coramt tendant à
une Paixseparée, contre laquelle S. M. a
temoigné
son juvctjtoh, & qui 2Çilé
de plus reconnu dans cette
Chambre comme une chose
folle,scelerate ~0* de mauvaise
foi; - quiseroitde fascheuse consequence pour ce
Royaume, &qui empêcheroit certe Garantie de la
Paix par les Alliez, laquelle
est absolument necessaire
pour leur fureté mutuelle;
ce qui Nouslaisseroitexposé
au pouvoir de la France, n'y
ayant point de raison d'attendre
,
du secours d'eux à
l'avenir, aprèsune si grande
violation de lafoi publique.
'j4'Il'nous ^arbift encore,
cjlietertemanierede traStcr
séparement peur excitet une
si grande méfiance entre les
/Ult^'qtj'èik^eèc-lè^ijette
dans la tentationdeprendre
de pareilles mesures, & donner parcemoyen occasion
ai.fôFranéede romprecette
Uhien: qui nous a
esléfl
utile juTcjuà présent, & si
formidable pour Elle, &
iJoht-'+âjjafence fcule peut
l'encourager, ou àdifférer
la conclusion de la Paix, ou
en imposer aux Alliez dans
le cours de ce Traité. :
Il Nous paroit qu'une
Union parfaite entre les Alliez est d'autant plus necefïùire dans le cas present, que
le fondement de coûtes les
Offres de la France qui regardent tant la Grande
-
Bretagne que les Alliezetbasti
sur la Renonciation du Duc
d'A njou à
ce Royaume là:
Renonciation qui,à nôtre avis,
est si rrom?tu(r, qu'aucunHomme raisonnable, beaucoupmoins des Nationsentieres, ne peuvent la confidc-
ici comme unesureté vala- J
ble. L'experience suffit pour j
Nous convaincre,combien j
peu Nous devons Nous |
exposer sur les Renonciations
de la MaisondeBourbon; Et
quoi qu'il arrivât,que le
present Ducd'Anjou secrût
lié par son present Aéte,
( ce que son Grand Pere n'a
pas fait;) il ne fera pas
j
moinslibreà sesDescendans
de dire, qu'aucun A£le desa
façon ne pouvoit les priver
d'un Droit que la Naissance
leur donne; sur tout quand
ce Droit est tel, que de l'avis
de tous les François il doit
estre maintenu inviolablement
selon la Constitutionfondamentale du Royaume de France,
Nous ne croyons pas
qu'il soit sur de dépendre
& de faire fonds sur cette
partie principale du Traité,
de fupofcr qu'il s'execute de
lui-mesme, ~e que cejl l'interess de la France de la maintenir; puisqu'au contraire,
il est manife ste qu'Elle a
fait
des effortsconstans depuis
le Traité de Pirenées) pour
unir ensemble les Monarchies de France &d'Efpagne>
laquelleUnionElleregarde ;
comme son plus grand a1
vantage, & commele 1
moyen le plus efficace pour
établir la MonarchieUniverJelle dans la Maison de 1
13ourbolJ. •
1nd mesmeon pourroit raisonablement se pro-
-
|
mettre,que les deux Couronnes de France & d'Es- |
pagne resteroient separées 1
dans des Branches de la |
Misson de Bourbon;cependant, cela est contraire à la
Grande Alliance mefme^
<quiexposel'Vfutpttion que
le Roy de France a
fait de la
Monarchie d'Espagne pour
le Ducd'Anjou, comme la
principale cause de la Guerre.
Et pour ce qui est du
Port-Mabon; de Gibraltar,
dè'V'ïdfïentoyÔC des autres
avantages que laFrance offre à la Grande-Bretagne;
outre qu'ils sont précaires.
Sc' qu'il fera au pouvoir de
la Francede Nous les oster
quand il luy plaira, vû la
situation de cesRoyaumes
& les vastes Richesses&
forces qu'on leur làiflera*:
Nous concevons qu'il est
impossible qu'aucun Homme puisse les envisager, en
aucun degré comme une
Compensation à la Grande
Bretagne pour l'Éspagne &
les Indes, qu'on laisse à la
MaisondeBourbon; ce q4*-
enrr'autres confcquencessatales, fera extrêmement préjudiciableànos Manufactures de.Laines, s'il ne les
ruine pas entièrement.
-.
Qpant à la démolition
de Dunkerque, quoi- que
Nous avoüons qu'elle contribura beaucoup à la
furetédenostreCommerce,
cependant, Nous avons raison de craindre, par ce qui
a
esté dit dans le Débat,
qu'on siest pas encoreconvenu de le démolit,que
moyennant un
Equivalent
qui soit à la satisfaction du
J^oydeFïance, 'r:
[ Pour ce quiregarde en
particulier les interests des
-pliiez, quoy qu'ils ne soient pas encore arreftezj
cependantpar ce qui pa- roist, les Alliez courent
risque d'estre laissez dans un
état,exposé,qui nesçauroit
du tout consister
avec nostre
propre lufcté.-
Le Rhin qu'on propose
pour Barrièredel'Empire
a1lie Strjj^jurg ,&Hannii
nghen entreles mains de la
France & la premiere de ces
P.laççs a
citéregardée comme la Clefdel'Empire..
Les propositionss de,l3
France touchant la Barriere
des Etats.Généraux,neles
privent pasfçulçrncnc, de
toutes lesPlaces quiot}t ejle
prisès depuisl'année1709.
Jpais, aussi dre deup.- outrois
fym^o/nftrifcssans£s.Ç)jv
pimclcsifrentlejr ftalf
Généraux en atteAnnée-la;
ce qui rendra leur Barrière
entièrement insuffisante, &
ce qui, par const queac, a
foiblit considerablement la
fureté de la Grande
Bretagne.
- Le Portugal paroist entièrement abandonné au
pouvoir de l'Espagne, no.
nobstant les grands avantages que Nous avons reçu
de ce Royaume, parraport à nostre Commerce, pendant cette Guerre, laquelle
pourrait nous estre encore
extrêmement, avantageuse,
Sur le tout, il y a une
différence si petite & si peu
considerableentré ces Offres
de la France, &ceux qu'Elle
fit le 11.Février N. S. à
Vtrecht, qui éroient signées
Huxelles,qu'il Nous paroist,
en les comparant ensemble,
que tant les uns que les
autres font l'effetd'uneNego.
tion Jecrete e particulière
avec Id France. Et cette
Chambre ayant alors unamimement concouru a
témoigner à la Reinefin plus
grand resentiment contre les
Conditions offertes à S.M.
& à ses Alliez par les Plenipotentiaires de France, &
S. M. ayant favorablement
reçu cette Adresse, & ayant
recompensé cette marque
d'obeïssance & de zele par
de sinceres remercimens de sa
part; le Respect que Nous
avons pour S. M. & la
justice que Nous devons à
nostre Patrie, ne Nous permettent pas de retracter
nostre sentiment, ny do
croire les Conclusions presentement bonnes pour Nous
& pour les, Alliez, ny de
donner
-
quelque aprobation
aparente à
ce qui futreçu
alors par la Chambre & par
les Alliez avec mépris &
detelfattons.
Pour ces raisons, Nous
sommes d'avis que les
Offres de la France fonc
trompeuses, & cachent des
pièges; qu'elles ne sont en
aucune maniéré proportionnées aux avantages que S.
M. peut justement attendre, |
pour Ces Royaumes & pour
!
ses Alliez, des grands fuc- j
césdont il a
plû à Dieu de
È
bénir leurs Armes pendant
t
-
w
le cours de cette Guerre;
que ces Offres ne font pas
necessaires pour conserverla
Balance du Pouvoir dans
l'Europe, ni pour la fureté
future de S. M. & de ses
Alliez,quand mesme elles
feroient exactement accomplies, & que telles qu'elles
sont, elles ne renferment
aucune fureté pour leur
execution; ce qui rend
absolument necessaire la
-
Proposition; que Nous
avons faite, qu'onprenne des
de concert avec les Allie%,
afin de les porter à se joindre à
S. M. dans une Garantie
mutuelle.
Cette Protestation se
trouve signée par lesDucs
de Sommerset de Devonsbire,
de Bolton, de Marlbourough,
de Ritiland & de Montait:
le Marquis de Dorchester:
les Comtes de Berklery, de
-
Godilpbin, de Carlisle, de
Scarborough, de Bridgewater,
de Lincoln ÔC de Bradfort,
le Vicomte de Townshend:
les Evesques d'Ely, de St
j4[apb9 d'Oxfort, & de
Banger: les Barons de Haversbam, de Mohum., &
Cowper
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Résumé : Traduction de la Protestation des Seigneurs de la Chambre Haute.
Les seigneurs de la Chambre Haute ont exprimé leur protestation contre les conditions de paix proposées par la France. Ils soulignent que ces conditions résultent de négociations séparées menées par les ministres français sans la participation des États Généraux, ce qui est contraire aux ordres du roi et à la Grande Alliance. Cette dernière stipule que les traités doivent être conclus conjointement et avec le consentement de toutes les parties. Les signataires craignent que le refus d'ajouter certaines paroles dans les négociations puisse être interprété comme une approbation de la méthode française, ce qui pourrait être vu comme une paix séparée. Ils redoutent que cela n'entraîne une méfiance accrue et des violations de la foi publique, exposant ainsi le royaume au pouvoir de la France. La protestation met également en garde contre la renonciation du Duc d'Anjou au trône de Grande-Bretagne, jugée peu fiable. De plus, les offres françaises concernant des territoires comme Port-Mahon et Gibraltar sont considérées comme précaires et insuffisantes pour compenser la perte de l'Espagne et des Indes. Les seigneurs estiment que les propositions françaises sont trompeuses et cachent des pièges, et qu'elles ne sont pas proportionnées aux avantages attendus par le roi et ses alliés. Ils insistent sur la nécessité d'une garantie mutuelle entre les alliés pour assurer la sécurité future. La protestation est signée par plusieurs ducs, marquis, comtes, vicomtes, évêques et barons.
Généré par Mistral AI et susceptible de contenir des erreurs.
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3257
p. 261-265
Du Camp d'Henin-Lietard ce 18. Aoust 1712.
Début :
La nuit du 14 au 15. le Regiment des Gardes [...]
Mots clefs :
Camp, Douai, Scarpe, Siège, Expédition
Afficher :
texteReconnaissance textuelle : Du Camp d'Henin-Lietard ce 18. Aoust 1712.
Du Camp d'Henin-Lietard
ce 18. AOUst.171Zr.
La nuit du 14 au 1 5. le
Regiment des Gardes ouvrit la tranchée devant
Dotiay en deux endroits;
l'attaque de la gauche est
appuyée à l'Inondation,
coupe laChaufféeS. Eloy,
& va regagner la tranchée
de la droite qui fut ouverte
a Sains &
poussee
cette nuic
jurqu'à soixante toises des
Palissades. Picardie ouvrit
la tranchée au Fort de
Scarpe, nous simesaussi
une fausse attaque à la
porte de Querchm, mais
les ennemis n'y tirerent pas
un coup; nous embrassons
aux deux - attaques de la
Ville la porte S. Eloy & la
porte Nostre-Damc avec
un Pont surla Scarpe pour
cbmmuniquerà l'attaque
du Fort; il n'y a
dans la
placeque 3000 fort hommes &
peu de munitions;il y ,
avoit eu 40 bataillons destinez au Siege, mais les
Troupes qui sont campées
depuis aussi sur le Canal de
la Deulc julquàl'Alainlur
la Scarpe font devenues
l'armée d'observation par
le mouvement que les ennemis ontfait glitst sont
avancez la droiteà Carvain
Epinoy, la gauche à
Hauteur de Vatines; de
forte quec'est la grande
Armée qui fait- le Siege)
nous avons 1G pieces de
canon qui tireront ce soir
a la Visse, ,&, 10; au Fort
avecdesMortiers.
On écrit de Lille du 20.
Aoust que le Prince Eugene
aquittélaresolution de
nous attaquer dans nos
retranchements & de fe-
:
courir Doüay, qu'il a
fait
ramener tous les Gabions
qui avoient esté destinez
pour cette expédition &
les a
fait conduire à Tlfle
pour sen servir dans le
¿
-que depuis le
1 7.
on tiroir en breche, que le
Fortde Scarpe
étoit le 18.
en feu, & quon ne croyoit
pas qu'il put encore durer
deux ou trois jours, que
r
le Prince Eugene a
envoyé
deux mille Cavaliers demonccz à Bethune, Aire &
S.
S. Venant en Garnison, la
maladie étant d'ans leurs
chevaux; dauttes Lettres
portent que l'armée des
Alliez devoit venir de Ribaucourt dans son Camp
de Seclin le 21 ou le 22,.
à caufc de la disette de fourages & d'eaux, que les
Députez estoient arrivez le
20. aumatinàLille,cequifaisoit croire que leur armée
neremerciepas longtemps à
Seclin
ce 18. AOUst.171Zr.
La nuit du 14 au 1 5. le
Regiment des Gardes ouvrit la tranchée devant
Dotiay en deux endroits;
l'attaque de la gauche est
appuyée à l'Inondation,
coupe laChaufféeS. Eloy,
& va regagner la tranchée
de la droite qui fut ouverte
a Sains &
poussee
cette nuic
jurqu'à soixante toises des
Palissades. Picardie ouvrit
la tranchée au Fort de
Scarpe, nous simesaussi
une fausse attaque à la
porte de Querchm, mais
les ennemis n'y tirerent pas
un coup; nous embrassons
aux deux - attaques de la
Ville la porte S. Eloy & la
porte Nostre-Damc avec
un Pont surla Scarpe pour
cbmmuniquerà l'attaque
du Fort; il n'y a
dans la
placeque 3000 fort hommes &
peu de munitions;il y ,
avoit eu 40 bataillons destinez au Siege, mais les
Troupes qui sont campées
depuis aussi sur le Canal de
la Deulc julquàl'Alainlur
la Scarpe font devenues
l'armée d'observation par
le mouvement que les ennemis ontfait glitst sont
avancez la droiteà Carvain
Epinoy, la gauche à
Hauteur de Vatines; de
forte quec'est la grande
Armée qui fait- le Siege)
nous avons 1G pieces de
canon qui tireront ce soir
a la Visse, ,&, 10; au Fort
avecdesMortiers.
On écrit de Lille du 20.
Aoust que le Prince Eugene
aquittélaresolution de
nous attaquer dans nos
retranchements & de fe-
:
courir Doüay, qu'il a
fait
ramener tous les Gabions
qui avoient esté destinez
pour cette expédition &
les a
fait conduire à Tlfle
pour sen servir dans le
¿
-que depuis le
1 7.
on tiroir en breche, que le
Fortde Scarpe
étoit le 18.
en feu, & quon ne croyoit
pas qu'il put encore durer
deux ou trois jours, que
r
le Prince Eugene a
envoyé
deux mille Cavaliers demonccz à Bethune, Aire &
S.
S. Venant en Garnison, la
maladie étant d'ans leurs
chevaux; dauttes Lettres
portent que l'armée des
Alliez devoit venir de Ribaucourt dans son Camp
de Seclin le 21 ou le 22,.
à caufc de la disette de fourages & d'eaux, que les
Députez estoient arrivez le
20. aumatinàLille,cequifaisoit croire que leur armée
neremerciepas longtemps à
Seclin
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Résumé : Du Camp d'Henin-Lietard ce 18. Aoust 1712.
Le rapport militaire du 18 août 1712 décrit les opérations autour de Douai. La nuit du 14 au 15 août, le Régiment des Gardes a ouvert une tranchée devant Douai, coupant la chaussée Saint-Éloy et avançant jusqu'à soixante toises des palissades. Le régiment de Picardie a ouvert une tranchée au Fort de Scarpe, tandis qu'une fausse attaque a été menée à la porte de Querchm sans réponse ennemie. Les forces françaises ont encerclé les portes Saint-Éloy et Notre-Dame, avec un pont sur la Scarpe pour communiquer avec l'attaque du Fort. Douai compte 3000 hommes et peu de munitions. Initialement, 40 bataillons étaient destinés au siège, mais les troupes sont devenues l'armée d'observation en raison des mouvements ennemis. La grande armée française assiège Douai avec 16 pièces de canon et 10 mortiers. Un rapport du 20 août mentionne que le Prince Eugène a renoncé à attaquer les retranchements français et à secourir Douai. Le Fort de Scarpe était en feu le 18 août et ne pouvait tenir plus de deux ou trois jours. Le Prince Eugène a envoyé 2000 cavaliers à Béthune, Aire et Saint-Venant en raison de la maladie de leurs chevaux. L'armée des Alliés devait se déplacer de Ribaucourt à Seclin, mais la disette de fourrages et d'eau a retardé ce mouvement. Des députés sont arrivés à Lille le 20 août, suggérant que l'armée alliée ne resterait pas longtemps à Seclin.
Généré par Mistral AI et susceptible de contenir des erreurs.
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3258
p. 265-276
Nouvelles d'Espagne.
Début :
Le Régiment des Gardes d'Infanterie, commandé par le Marquis [...]
Mots clefs :
Espagne, Troupes, Régiment des gardes wallones, Saragosse, Lettres, Perpignan, Miquelets, Carabiniers
Afficher :
texteReconnaissance textuelle : Nouvelles d'Espagne.
Nouvelles pagne. J'Elfagne.
Le Régiment des Gardes
d'Infanterie
,
commandé
par le Marquis d'Aytona,
composé de 3116. hommes effectifs, est en marche
pour allerjoindre l'Armée
en Catalogne, les Officiers
de ce Régiment qui avoient
esté faits prisonniers font
partis pours'y rendre,ayant
esté échangez.
Le Régiment des Gardes
Walones donc le Duc d'Avreett Colonel, doit partir
incessament pour aller joindre l'Armée qui s'assemble
vers Lerida.
,
OnécritdeSaragosse que
le Prince Tierclas de Tilly
étoitsur le point de partir
pour aller se mettre à la
teste de l'Arméequ'il doit
commander.
D'autres Lettres de
Saragosse portent que le
14. Juillet douze cent
hommes des Troupes reglées des ennemis & huit
cent Miquelets, attaquèrent
un Convoy de sixcent
Chariots & de deux cent
Mulets qui alloit deMequinença à Lerida, mais
que lescorte composée de
quatre cent chevaux & de
iepc cent Fantassins, la pluspart Troupes Françoises,
les reçeut avec tant de
vigueur qu'ilsfurententierement défaits & poursuivis
jusqu'aux Montagnes, avec
perte de plus de deux cent
ommes tuez & de quatre
cent prisonniers parmi
lesquels étoienc pluficurs
Chefs des rebelles.
On mande de Saragosse
que le Prince de Tserclas
de Tilly,après avoir visité
toutes les places Frontieres
& les Magasins, étoitallé à
Fraga surla Cinca, où il as-
sembloit ton Armée.Suiuant les derniers, avis de ce
Pays-là l'Armée d'Espagne
fera du moins aussi forte
en Infanterie &en Cavalerie que l'année derniere, sans
y
comprendre les Troupes
necessaires pour les Places
des Royaumes d'Aragon &
deValence,&celles qui ont
este occupées en Catalogne.
Le General Staremberg a
mis en quartier de cantonnement ses Troupes aux en virons de Montblanc, de SantaColoma&d'Igualada, à la
reserve du détachement qu'il
avoit envoyé dans le Lampourdan ou il n'a fait aucune entreprise, & qui y
est
resté pour consommer les
grains & les, fourages du
Pays que pour empescher
les troupes Françoises qui y
font ne viennent faire des
courses aux environs de
Barcelonne, pendant que
toute l'Armée ennemie se-<
roit au-delà du Lobregat,
Le Prince Tferclas de
Tilly a
retiré la Garnison
de Cerveraà cause de la
difficulté qu'il y
avoit ày mener des Convois, poursatta-
cher à réduire cntierement
les volontaires &les Miquelets d'Aragon & de Catalogne au Nord de la Segre.
,
Onécrit dePerpignan du
11. Juillet qu'on avoit conduitde Roses à Gironne un
grand Convoy de blé &
de farine, escorté par quatre
cent chevaux & six cent
Fantassins sans aucune opposition des ennemis.
Quinze -cent Miquelets
avec quelques Troupes reglées avoient investi le Château d'Agcr entre les deux
Nogucra & à cinq lieués
de Balaguer: MaisDom PatricioLaules Maréréchal de
Camp, qui commande en
ces quartiers là,ayant mar- chepourlescombatre,les
obligea à prendre la fuite
avecrant de diligence qu'il
ne put les joindre.
Les Lettres de Cadiz du 24.
Juillet portent que les Anglois de la Garnison de Gibraltars'étoient emparez de
tous les posses occupez par
les Troupes Hollandoises,
qui devoient s'embarquer à
la premiere occasion pour retourner en leur Pays; cette
nouvelle a
esté depuis confïrméc. Douze Bastiments
Portugais fortis de Lisbone
pouraller acheter des grains
en Barbarie escostez par
quatre Vaisseaux de Guerre,
avoient esté batus dans le
Détroit d'une tempeste
qui en avoit fait perir huit,
que les quatre autres ayant
échoüé à la coste avoient
esté enlevez par des Armateurs François, & qu'on ne
sçavoient pas ce que les
autres étoient devenus.
On écrit du Camp de
Weissenbourg, du 19.
Aoust que les ennemis aprés
avoir publié qu'ils alloient
repasser le Rhin & envoyer
un grand détachement en
Flandres, marchèrent la nuit
du 13. au 14. vers leslignes de
Weissenbourg, & vin ent
camper en deux lignes entre
Otrer bach & Steinfeld. Ils
distribuerent du plomb & de
la poudre à leurs Troupes,
& ils dresserent des batrency
comme pour attaquer les
lignes. Mais tous ces préparatifs se terminèrent à une
canonnade qui dura le 15.
& 16. de part & d'autre,
sans autre effet que de cinq
hommes tuez des Troupes
du Roy & de trente de celles
des ennemis. La nuit du 15.
au 16. ils firent quelques
tentatives à la droite & à la
gauche; mais à la premiere
déchatge ils se renverserent
les uns sur les autres, particulièrement à la gauche où
Commandoit le comte de
Sezane; & ayant voulu tourner parla Montagne endeux
colonnes pour la prendre
en flanc, elles se rencolitrerent & se chargèrent sans
se rcconnoistte;en forte
qu'il y eut trois Ofticiers &
& quarante soldats tuez &
plus de cène blessez. La
nuit suivante ils retirerent
leur canon, Se le Comte de
Sezane estans sorti avec des
Grenadiers & des Carabin
niers,a.fait rüiner& brusler
leurs batteries. Une de leurs
troupes s'étant approchée;
des Carabiniers sansles voir
à causedu broüillard, fut
fort mal traitée. Ce matin
ils ont marché vers Kandel:
ce qui a estéconfirmépar
les Partis & par leurs deserteurs qui viennent en grand
nombre
Le Régiment des Gardes
d'Infanterie
,
commandé
par le Marquis d'Aytona,
composé de 3116. hommes effectifs, est en marche
pour allerjoindre l'Armée
en Catalogne, les Officiers
de ce Régiment qui avoient
esté faits prisonniers font
partis pours'y rendre,ayant
esté échangez.
Le Régiment des Gardes
Walones donc le Duc d'Avreett Colonel, doit partir
incessament pour aller joindre l'Armée qui s'assemble
vers Lerida.
,
OnécritdeSaragosse que
le Prince Tierclas de Tilly
étoitsur le point de partir
pour aller se mettre à la
teste de l'Arméequ'il doit
commander.
D'autres Lettres de
Saragosse portent que le
14. Juillet douze cent
hommes des Troupes reglées des ennemis & huit
cent Miquelets, attaquèrent
un Convoy de sixcent
Chariots & de deux cent
Mulets qui alloit deMequinença à Lerida, mais
que lescorte composée de
quatre cent chevaux & de
iepc cent Fantassins, la pluspart Troupes Françoises,
les reçeut avec tant de
vigueur qu'ilsfurententierement défaits & poursuivis
jusqu'aux Montagnes, avec
perte de plus de deux cent
ommes tuez & de quatre
cent prisonniers parmi
lesquels étoienc pluficurs
Chefs des rebelles.
On mande de Saragosse
que le Prince de Tserclas
de Tilly,après avoir visité
toutes les places Frontieres
& les Magasins, étoitallé à
Fraga surla Cinca, où il as-
sembloit ton Armée.Suiuant les derniers, avis de ce
Pays-là l'Armée d'Espagne
fera du moins aussi forte
en Infanterie &en Cavalerie que l'année derniere, sans
y
comprendre les Troupes
necessaires pour les Places
des Royaumes d'Aragon &
deValence,&celles qui ont
este occupées en Catalogne.
Le General Staremberg a
mis en quartier de cantonnement ses Troupes aux en virons de Montblanc, de SantaColoma&d'Igualada, à la
reserve du détachement qu'il
avoit envoyé dans le Lampourdan ou il n'a fait aucune entreprise, & qui y
est
resté pour consommer les
grains & les, fourages du
Pays que pour empescher
les troupes Françoises qui y
font ne viennent faire des
courses aux environs de
Barcelonne, pendant que
toute l'Armée ennemie se-<
roit au-delà du Lobregat,
Le Prince Tferclas de
Tilly a
retiré la Garnison
de Cerveraà cause de la
difficulté qu'il y
avoit ày mener des Convois, poursatta-
cher à réduire cntierement
les volontaires &les Miquelets d'Aragon & de Catalogne au Nord de la Segre.
,
Onécrit dePerpignan du
11. Juillet qu'on avoit conduitde Roses à Gironne un
grand Convoy de blé &
de farine, escorté par quatre
cent chevaux & six cent
Fantassins sans aucune opposition des ennemis.
Quinze -cent Miquelets
avec quelques Troupes reglées avoient investi le Château d'Agcr entre les deux
Nogucra & à cinq lieués
de Balaguer: MaisDom PatricioLaules Maréréchal de
Camp, qui commande en
ces quartiers là,ayant mar- chepourlescombatre,les
obligea à prendre la fuite
avecrant de diligence qu'il
ne put les joindre.
Les Lettres de Cadiz du 24.
Juillet portent que les Anglois de la Garnison de Gibraltars'étoient emparez de
tous les posses occupez par
les Troupes Hollandoises,
qui devoient s'embarquer à
la premiere occasion pour retourner en leur Pays; cette
nouvelle a
esté depuis confïrméc. Douze Bastiments
Portugais fortis de Lisbone
pouraller acheter des grains
en Barbarie escostez par
quatre Vaisseaux de Guerre,
avoient esté batus dans le
Détroit d'une tempeste
qui en avoit fait perir huit,
que les quatre autres ayant
échoüé à la coste avoient
esté enlevez par des Armateurs François, & qu'on ne
sçavoient pas ce que les
autres étoient devenus.
On écrit du Camp de
Weissenbourg, du 19.
Aoust que les ennemis aprés
avoir publié qu'ils alloient
repasser le Rhin & envoyer
un grand détachement en
Flandres, marchèrent la nuit
du 13. au 14. vers leslignes de
Weissenbourg, & vin ent
camper en deux lignes entre
Otrer bach & Steinfeld. Ils
distribuerent du plomb & de
la poudre à leurs Troupes,
& ils dresserent des batrency
comme pour attaquer les
lignes. Mais tous ces préparatifs se terminèrent à une
canonnade qui dura le 15.
& 16. de part & d'autre,
sans autre effet que de cinq
hommes tuez des Troupes
du Roy & de trente de celles
des ennemis. La nuit du 15.
au 16. ils firent quelques
tentatives à la droite & à la
gauche; mais à la premiere
déchatge ils se renverserent
les uns sur les autres, particulièrement à la gauche où
Commandoit le comte de
Sezane; & ayant voulu tourner parla Montagne endeux
colonnes pour la prendre
en flanc, elles se rencolitrerent & se chargèrent sans
se rcconnoistte;en forte
qu'il y eut trois Ofticiers &
& quarante soldats tuez &
plus de cène blessez. La
nuit suivante ils retirerent
leur canon, Se le Comte de
Sezane estans sorti avec des
Grenadiers & des Carabin
niers,a.fait rüiner& brusler
leurs batteries. Une de leurs
troupes s'étant approchée;
des Carabiniers sansles voir
à causedu broüillard, fut
fort mal traitée. Ce matin
ils ont marché vers Kandel:
ce qui a estéconfirmépar
les Partis & par leurs deserteurs qui viennent en grand
nombre
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Résumé : Nouvelles d'Espagne.
Le texte décrit divers mouvements et événements militaires en Europe, principalement en Espagne et en Allemagne. En Catalogne, le Régiment des Gardes d'Infanterie, dirigé par le Marquis d'Aytona, se dirige vers l'armée, rejoint par des officiers échangés contre des prisonniers. Le Régiment des Gardes Wallones, sous le Duc d'Avreett, doit également partir pour rejoindre les forces près de Lerida. À Saragosse, le Prince Tserclas de Tilly se prépare à prendre le commandement de l'armée. Un convoi en route vers Lerida est attaqué par des troupes ennemies mais repoussé par une escorte française. L'armée d'Espagne se renforce, comparable à l'année précédente, à l'exception des troupes nécessaires pour les places en Aragon, Valence et Catalogne. Le Général Staremberg cantonne ses troupes près de Montblanc, Santa Coloma et Igualada, tandis que le Prince Tserclas de Tilly retire la garnison de Cervera pour réduire les volontaires et Miquelets en Aragon et Catalogne. À Perpignan, un convoi de blé est conduit sans opposition. En Catalogne, des Miquelets investissent le château d'Ager mais sont repoussés par Dom Patricio Laules. À Cadix, les Anglais de Gibraltar prennent possession des postes occupés par les Hollandais. Douze navires portugais sont détruits par une tempête dans le détroit de Gibraltar. En Allemagne, les ennemis tentent d'attaquer les lignes de Weissenbourg mais sont repoussés avec des pertes mineures. Les troupes ennemies se retirent après des tentatives infructueuses et des pertes significatives.
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3259
p. 277-291
Suspension d'Armes entre la France & l'Angleterre.
Début :
Comme il y a lieu d'esperer un heureux succés [...]
Mots clefs :
Suspension d'armes, France, Angleterre, Conférences d'Utrecht, Négociations de paix internationales, Guerre anglo-française, Armes, Traité de paix, Grande-Bretagne, Reine de Grande-Bretagne, Troupes, Espagne, Garnisons, Ratifications
Afficher :
texteReconnaissance textuelle : Suspension d'Armes entre la France & l'Angleterre.
jpension d*Armes
entrelaFrance &
>
l'Angleterre. cOmme il y a
lieu d'esperer un heureux succés des Conférences établies
à Ucrecht par les foins de
leurs Majestez Très-Chrétienne & Britannique, pour
le rétablissement de la Paix
generale
,
& qu'elles ont
jugé necessaire de prévenir
tous les évenemens de guerre
,
capables de troubler
l'étatoù la négociation se
trouve presentement;leursdites Majestez, attentives
au bon heur de la Chrétienté, sont convenuës d'une
suspension d'armes, comme
du moyen le plus sur pour
parvenir au bien général
qu'Elles fc proposent. Et
quoy que jusqu'à present
Sa Majesté Britannique
,
nait pû persuader ses Alliez
d'entrer dans ces mêmes
sentimens
,
le refus qu'ils
font de les suivre n'estanc
pas une raisonsuffisante
pour empescher Sa Majesté
Très
-
Chrétienne de mar-
quer par des preuves cffectives, le desitqu'Elle a
de
rétablir au plutôt une parfaire amitié, & une sincere
correspondance entre Elle
& la Reine de la GrandeBretagne, les Royaumes,
Etats & Sujets de L L. MM.
Saditc Majesté Trés-Chrétienne après avoir confié
aux troupes Angloises la
garde des Ville, Citadelle,
!& Forts de Dunkerque,,
pour marque de sa bonne
foy, consent & promet,
comme la Reine de la Grande-Bretagne promet aussi
de sa part.
I
Qu'il y aura suspension
générale de routes entreprises & faits d'armes, & generalement de tous Actes
d'hostilitez entre les Armées,
Troupes, Flotes
,
Escadres
& Navires de leurs Majestez
Très-Chrétienne & Britannique, pendant le terme
de quatre mois, à commencer du vingt-deuxième du
present mois d'Aoust, jusqu'au vingt
-
deuxième du
mois de Décembre pro- -chain..)
II.
<
*
*
La même
V
suspension fera
établie entre les garnisons,
& gens de guerre, que leurs
Majestez tiennent pour la
deffense & garde de leurs
Places, dans tous les lieux
où leurs armes agissent, ou
peuventagir, tant par Terre
que par Mcr,o-U autres eaux:
en forte que s'il arrivoit quc pendant le temps de la suspension, on y contrevint
de part ou d'autre
,
par
la prise d'une ou plusieurs
Places, soit par attaque
,
surprise
,
ou intelligence se.
crette
,
en quelque endroit
du monde que ce fut,qu'on
fit des prisonniers ou quelques autres actes d'hostilité,
par quelque accident imprévû30 de. la nature de ceux
quon ne peut prévenir,
contraires àla presente cessation d'Armes;cette conavention se réparera de
part & d'autre, de bonne
soy, sans delay, ni difficulté,
restituant sans aucune diminution, ce qui aura esté pris,
& mettant les prisonniers
en liberté, sans demander
aucune chose pour leur ran
çon, ni pour leur dépense.
III.
Pour prévenir pareillement
tous sujets de plaintes, &
contestations quipourroient
naistre à l'occasion des Vaisseaux
,
Marchandises
,
ou
autres effets qui seroient pris
J. par Mer,pendant le temps
de la suspension, on est
convenu réciproquement
»
que lesdits Vaisseaux
,
Marl, chandifes & effets qui seroient pris dans laManche,
& dans les Mers du Nord,
après l'espace de douze
jours, à compter depuis la
signarure dela susditeSuspension
,
feront de part &
d'autres restituez réciproquement.
Que le terme fera de six
semaines pour les prises faites depuis la Manche, les
Mers Britanniques & les
Mers du Nord, jusqu'au
Cap Saint Vincent.
-
Et pareillement de six
semaines, depuis &au-delà
de ce Cap jusqu'à la Ligne,
fpiidana-,j}'Ocean) foit dans
la Mer Méditerranée.
Enfin de six mois au- delà de la Ligne, & dans tous
les autres endroits du mon
de, sans aucune exception
ny autre diflinâtoti plus
particulière de temps & de
lieu.
¿
IV.
Comme la même Suspension fera observée entre les
Royaumes déjà GrandeBretagne & d'Espagne
;
Sa
Majesté Britannique promet
qn'aucun de ses Navires de
guerre ou Marchands,Bar-
,
ques ou autres Bastiments
,
appartenans à Sa Majesté
Britannique ou à ses Sujets,
ne seront désormais employez à transporter, ou
convoyer en Portugal, en
Catalogne, ny dans aucun
des lieux où la guerre sesait
presentement,des Troupes,
Chevaux, Armes,Habits,
& en general toutes munitions de Guerre & de bouche.
V.
Toutesfois il fera libre à
Sa Majesté Britannique, de
faire transporter des Troupes,
des munitions de guerre & de bouche, & autres
provisions dans les Placesde
Gilbraltar, & de Port- Mahon,actuellement occupées
par ses Armes, & dont la
possession luy doit demeurer
par le Traité de Paix qui
interviendra, comme aussi
de retirer d'Espagne le?
troupes Angloises & generalement tous les effets qui
luy appartiennent dans ce
Royaume, soit pour les
faire passer dans l'Isle de
Minorque, soit pour lescon-
duire dans la Grande Bretagne
,
sans que lesdits transports soient fenfez contrairesà la su spension.
VI.
:
1
La Reine de la GrandeBretagne pourra pareillement sans y
contrevenir
prester ses Vaisseaux, pour
transporter en Portugalles
Troupes de cette Nation,
qui sont actuellement en
Catalogne
,
& pour transporter en Italie les Troupes j
Allemandes qui. sont aussi
dans
dans la même Province.
VII.
Immédiatement aprèsque
le present Traité de Suspension aura esté declaré en
Espagne, le Roy se fait sort
que le blocus de Gibraltar
fera levée, & que la garnison
Angloisesaussi bien que les
Marchands qui se trouveront dans cette Place, pourront en toute liberté vivre,
traiter & négocier avec les
Espagnols.
vm.
Les ratifications du prenne Traité se ront échangées de parer d'autre dans
je terme de quinze jours,
ou plustost si faire se peut.
ENFOYde quoy,&en
vertu de ces Ordres & pou.
voirs queNous soussignez
avons reçu du Roy TrèsChrétien & de la Reinede
la Grande-Bretagne
,
ryx
Maistre & Maistresse, avons
signé les presentes & y
avonsfait apposer les Sceaux
de nos Armes. Fait à Paris
le dixneuvième Aoust mil
;
sep cent douze.
(L. S.) COLBERT DETORCY.
! (L. S. ) BOLINGBROkE.
entrelaFrance &
>
l'Angleterre. cOmme il y a
lieu d'esperer un heureux succés des Conférences établies
à Ucrecht par les foins de
leurs Majestez Très-Chrétienne & Britannique, pour
le rétablissement de la Paix
generale
,
& qu'elles ont
jugé necessaire de prévenir
tous les évenemens de guerre
,
capables de troubler
l'étatoù la négociation se
trouve presentement;leursdites Majestez, attentives
au bon heur de la Chrétienté, sont convenuës d'une
suspension d'armes, comme
du moyen le plus sur pour
parvenir au bien général
qu'Elles fc proposent. Et
quoy que jusqu'à present
Sa Majesté Britannique
,
nait pû persuader ses Alliez
d'entrer dans ces mêmes
sentimens
,
le refus qu'ils
font de les suivre n'estanc
pas une raisonsuffisante
pour empescher Sa Majesté
Très
-
Chrétienne de mar-
quer par des preuves cffectives, le desitqu'Elle a
de
rétablir au plutôt une parfaire amitié, & une sincere
correspondance entre Elle
& la Reine de la GrandeBretagne, les Royaumes,
Etats & Sujets de L L. MM.
Saditc Majesté Trés-Chrétienne après avoir confié
aux troupes Angloises la
garde des Ville, Citadelle,
!& Forts de Dunkerque,,
pour marque de sa bonne
foy, consent & promet,
comme la Reine de la Grande-Bretagne promet aussi
de sa part.
I
Qu'il y aura suspension
générale de routes entreprises & faits d'armes, & generalement de tous Actes
d'hostilitez entre les Armées,
Troupes, Flotes
,
Escadres
& Navires de leurs Majestez
Très-Chrétienne & Britannique, pendant le terme
de quatre mois, à commencer du vingt-deuxième du
present mois d'Aoust, jusqu'au vingt
-
deuxième du
mois de Décembre pro- -chain..)
II.
<
*
*
La même
V
suspension fera
établie entre les garnisons,
& gens de guerre, que leurs
Majestez tiennent pour la
deffense & garde de leurs
Places, dans tous les lieux
où leurs armes agissent, ou
peuventagir, tant par Terre
que par Mcr,o-U autres eaux:
en forte que s'il arrivoit quc pendant le temps de la suspension, on y contrevint
de part ou d'autre
,
par
la prise d'une ou plusieurs
Places, soit par attaque
,
surprise
,
ou intelligence se.
crette
,
en quelque endroit
du monde que ce fut,qu'on
fit des prisonniers ou quelques autres actes d'hostilité,
par quelque accident imprévû30 de. la nature de ceux
quon ne peut prévenir,
contraires àla presente cessation d'Armes;cette conavention se réparera de
part & d'autre, de bonne
soy, sans delay, ni difficulté,
restituant sans aucune diminution, ce qui aura esté pris,
& mettant les prisonniers
en liberté, sans demander
aucune chose pour leur ran
çon, ni pour leur dépense.
III.
Pour prévenir pareillement
tous sujets de plaintes, &
contestations quipourroient
naistre à l'occasion des Vaisseaux
,
Marchandises
,
ou
autres effets qui seroient pris
J. par Mer,pendant le temps
de la suspension, on est
convenu réciproquement
»
que lesdits Vaisseaux
,
Marl, chandifes & effets qui seroient pris dans laManche,
& dans les Mers du Nord,
après l'espace de douze
jours, à compter depuis la
signarure dela susditeSuspension
,
feront de part &
d'autres restituez réciproquement.
Que le terme fera de six
semaines pour les prises faites depuis la Manche, les
Mers Britanniques & les
Mers du Nord, jusqu'au
Cap Saint Vincent.
-
Et pareillement de six
semaines, depuis &au-delà
de ce Cap jusqu'à la Ligne,
fpiidana-,j}'Ocean) foit dans
la Mer Méditerranée.
Enfin de six mois au- delà de la Ligne, & dans tous
les autres endroits du mon
de, sans aucune exception
ny autre diflinâtoti plus
particulière de temps & de
lieu.
¿
IV.
Comme la même Suspension fera observée entre les
Royaumes déjà GrandeBretagne & d'Espagne
;
Sa
Majesté Britannique promet
qn'aucun de ses Navires de
guerre ou Marchands,Bar-
,
ques ou autres Bastiments
,
appartenans à Sa Majesté
Britannique ou à ses Sujets,
ne seront désormais employez à transporter, ou
convoyer en Portugal, en
Catalogne, ny dans aucun
des lieux où la guerre sesait
presentement,des Troupes,
Chevaux, Armes,Habits,
& en general toutes munitions de Guerre & de bouche.
V.
Toutesfois il fera libre à
Sa Majesté Britannique, de
faire transporter des Troupes,
des munitions de guerre & de bouche, & autres
provisions dans les Placesde
Gilbraltar, & de Port- Mahon,actuellement occupées
par ses Armes, & dont la
possession luy doit demeurer
par le Traité de Paix qui
interviendra, comme aussi
de retirer d'Espagne le?
troupes Angloises & generalement tous les effets qui
luy appartiennent dans ce
Royaume, soit pour les
faire passer dans l'Isle de
Minorque, soit pour lescon-
duire dans la Grande Bretagne
,
sans que lesdits transports soient fenfez contrairesà la su spension.
VI.
:
1
La Reine de la GrandeBretagne pourra pareillement sans y
contrevenir
prester ses Vaisseaux, pour
transporter en Portugalles
Troupes de cette Nation,
qui sont actuellement en
Catalogne
,
& pour transporter en Italie les Troupes j
Allemandes qui. sont aussi
dans
dans la même Province.
VII.
Immédiatement aprèsque
le present Traité de Suspension aura esté declaré en
Espagne, le Roy se fait sort
que le blocus de Gibraltar
fera levée, & que la garnison
Angloisesaussi bien que les
Marchands qui se trouveront dans cette Place, pourront en toute liberté vivre,
traiter & négocier avec les
Espagnols.
vm.
Les ratifications du prenne Traité se ront échangées de parer d'autre dans
je terme de quinze jours,
ou plustost si faire se peut.
ENFOYde quoy,&en
vertu de ces Ordres & pou.
voirs queNous soussignez
avons reçu du Roy TrèsChrétien & de la Reinede
la Grande-Bretagne
,
ryx
Maistre & Maistresse, avons
signé les presentes & y
avonsfait apposer les Sceaux
de nos Armes. Fait à Paris
le dixneuvième Aoust mil
;
sep cent douze.
(L. S.) COLBERT DETORCY.
! (L. S. ) BOLINGBROkE.
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Résumé : Suspension d'Armes entre la France & l'Angleterre.
Le document est une convention de suspension d'armes entre la France et l'Angleterre, motivée par l'espoir d'un succès des conférences de paix à Utrecht et par le désir de prévenir les événements de guerre qui pourraient perturber les négociations. Les deux majestés, attentives au bien de la chrétienté, ont convenu de cette suspension comme moyen de parvenir à la paix générale. La suspension d'armes est effective pendant quatre mois, du 22 août au 22 décembre. Elle concerne toutes les hostilités entre les armées, troupes, flottes et navires des deux nations. En cas de violation, les parties doivent restituer ce qui a été pris et libérer les prisonniers sans rançon. Pour les prises en mer, les vaisseaux, marchandises et autres effets doivent être restitués réciproquement après des délais spécifiques selon les zones géographiques. La suspension est également observée entre la Grande-Bretagne et l'Espagne. La Grande-Bretagne s'engage à ne pas transporter des troupes ou des munitions de guerre vers les lieux où la guerre sévit actuellement, sauf pour Gibraltar, Minorque et Port-Mahon. Les ratifications du traité doivent être échangées dans un délai de quinze jours. Le document est signé à Paris le 19 août 1712 par Colbert de Torcy pour la France et Bolingbroke pour l'Angleterre.
Généré par Mistral AI et susceptible de contenir des erreurs.
Généré par Mistral AI et susceptible de contenir des erreurs.
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3260
p. 291-294
Au Camp de Lewadre ce 19 Aoust 1712. Lettre de M. le M. de ***. au Comte de Lionne.
Début :
Je vous suis tres-obligé Mr de la part que [...]
Mots clefs :
Camp, Lewadre, Namur, Marchand, Copie d'une lettre, Anvers
Afficher :
texteReconnaissance textuelle : Au Camp de Lewadre ce 19 Aoust 1712. Lettre de M. le M. de ***. au Comte de Lionne.
Au Camp de Lewadre,
ce 29.Aoust1712.
LettredeM.leM.de***
auComte de Lionne. ( Je vous suis très-obligé
Mr de la part que vous voulez- bien prendre à mes
tres justes & très-vives dou-
¡
leurs, voicy un temps où il
faut,pour ainsi dire,s'oublier
foi-mcfmc pour ne songer
qu'au service du Roy &
de l'Etat.
Vous verrez par la Copie
cy jointe d'un Bourgeois
de Namur que selon lesapparences un parti que j'ay
détaché il y a
quelque jours
aura fait - un assez hardy
voyage & le secret a
esté
grand
,
car je vous assure
que hors leCommandant
& rooy personne du monde
n'en a
rien sçu
Copie d'une Lettre qu'un
Marchandde Namur a receu
de son Correspondant
danversle15.Aoust
1712.
Je vousdiray que les
François font de justes
represailles de ce que le
Comte de Grovestein a
voulu faire en Champagne,
ils ont commence par la
Ville de Tercoten. à laquelle
après l'avoir pillé ils ont
mis le feu.
J'ayparlé ce matin à un
Batelier qui m'a dit que
tout estenflasme dans ce
Çayst jusques aux portes
dc-:Roterdam.> La Ville de
Steembergen estoit aussi en
flilme,lattionrs'est passé
hier à onze heures du matin,
cest Mr Jacques Pa steur
qui les commande; on dit
qu'il y a
environ cinq mille
,
hommes.
ce 29.Aoust1712.
LettredeM.leM.de***
auComte de Lionne. ( Je vous suis très-obligé
Mr de la part que vous voulez- bien prendre à mes
tres justes & très-vives dou-
¡
leurs, voicy un temps où il
faut,pour ainsi dire,s'oublier
foi-mcfmc pour ne songer
qu'au service du Roy &
de l'Etat.
Vous verrez par la Copie
cy jointe d'un Bourgeois
de Namur que selon lesapparences un parti que j'ay
détaché il y a
quelque jours
aura fait - un assez hardy
voyage & le secret a
esté
grand
,
car je vous assure
que hors leCommandant
& rooy personne du monde
n'en a
rien sçu
Copie d'une Lettre qu'un
Marchandde Namur a receu
de son Correspondant
danversle15.Aoust
1712.
Je vousdiray que les
François font de justes
represailles de ce que le
Comte de Grovestein a
voulu faire en Champagne,
ils ont commence par la
Ville de Tercoten. à laquelle
après l'avoir pillé ils ont
mis le feu.
J'ayparlé ce matin à un
Batelier qui m'a dit que
tout estenflasme dans ce
Çayst jusques aux portes
dc-:Roterdam.> La Ville de
Steembergen estoit aussi en
flilme,lattionrs'est passé
hier à onze heures du matin,
cest Mr Jacques Pa steur
qui les commande; on dit
qu'il y a
environ cinq mille
,
hommes.
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Résumé : Au Camp de Lewadre ce 19 Aoust 1712. Lettre de M. le M. de ***. au Comte de Lionne.
Le 29 août 1712, depuis le Camp de Lewadre, M. le M. de*** adresse une lettre au Comte de Lionne pour le remercier de sa sollicitude envers ses douleurs. Il insiste sur la nécessité de se consacrer uniquement au service du Roi et de l'État. Une copie d'une lettre d'un bourgeois de Namur est incluse, révélant des représailles françaises contre les actions du Comte de Grovestein en Champagne. Les Français ont attaqué et pillé la ville de Tercoten, y mettant le feu. Un batelier a signalé que les flammes étaient visibles jusqu'aux portes de Rotterdam. La ville de Steembergen a également été incendiée, hier à onze heures du matin, sous le commandement de M. Jacques Pasteur. On estime que cinq mille hommes participent à ces opérations.
Généré par Mistral AI et susceptible de contenir des erreurs.
Généré par Mistral AI et susceptible de contenir des erreurs.
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3261
p. 294-305
Du Camp devant Douay.
Début :
Le Maréchal de Villars, a reglé que les Officiers Generaux [...]
Mots clefs :
Douai, Maréchal de Villars, Prince Eugène, Fort de Scarpe, Henin-Lietard, Lettres, Garnison, Canon, Coigny
Afficher :
texteReconnaissance textuelle : Du Camp devant Douay.
:Douay*
'rC( < 'a
Le Maréchal de 'ViUart,.
a
reglé que les Officiers
Generaux monteraient la
tranchée selon leur anncienneté
,
ansi le Comte de
Gassion estant indisposé
,
Monsieur le Marquis d'Alegre a monté la tranchée
avec la Regiment des Gardes.
A l'attaque du Fort de
Scarpe,leComte d'Albertgoti montala tranchée avec
le Regiment de Picardie,
& elle fut poussée à trente
toises sans d'autre perte que d'un Valet d'Officier, les
deux nuits suivanteslatranchée fut pouffée jusqu'àla
contrescarpe
,
sans aucune
perte. La nuit du 17 au iS.-
a minuit on commença a
batre la Ville & le Fort avec
vingt
-
six pieces de canon
& des mortiers, & mettre
vingt autres pieces de cannonen batterie, les bombes
ont fait de grands ravages
dans le Fort le
1
8. ayant
mis le feu à l'Eglise & à
la maison du Gouverneur,
& aux Cazernes.
Les Lettres du 28assurent
qu'il, yavoit prés de quatre
cent malades & deux cent
portant les armes, pris dans
le Fort d'Escarpe, & dixhuit pieces de canon.
Que l'attaque de Saint
Eloy devenoit considérable
& qu'il y
avoit des batteries qui battoient en
brcche
; on avance fort à la
droite, ensorte que l'on espere que l'on aura la Place
vers le quatre ou le cinq.
Il y a
bien des malades.
Que le Maréchal deVillars
avoit marché à d'Henin
Lietard
,
à Levendrc entre
Doiiay & Bouchain:il a
marché depuis avec quinze
mille hommes à Ribaucourt
& y
fait des retranchements
Le Prince Eugene s'estoit
retiré à Marquese
,
derrier
Lille & avoit détaché foix
-
ante Mons.. Escadrons du costé de
Le Maréchal de ViH.ars
avoit détaché de son cofté
Monsieur de Coigny
,
avec
ses Dragons pour empecher
un Convoy qui vouloir cni
trer dans le Quednoy, pour
y porter des vivres & en retirer les canons que le Prince
Eugrne avoit à Landrecy.
Les Lettres de l'Armée
de Flandres du zi. Aouft5
portentqu'on coupa le 2. yla communication du Fory
avec la Ville où la Garnison
vouloit tacher de se retirer.
Il n'y avoit eû au Siege jusqu'a ce jour, que trois cent
hommes tuezou bltflfcz.
- On remarqua le vingtquatre ,que l'inondation se
perdoitd'elle-même dans les
terres ;
cependant comme
les Assiegez pouvoit lacher
de nouvelles caux,on acheva la coupure pour les faite
écouler. Le vingt
- quatre
ou le vingt
-
cinq on s'empara du chemin-couvert
du Fort, le même jour, on
fit une batterie pour battre
le Fort en breche
, on fie
jouër le 26 une mine qui fit
un si grand effet,que cinquan
te hommes qui estoient
en cet endroit furent presque tous accablez en mêmetemps, les grenadiers du
Regiment des Vaisseaux se
jetèrent]la bayonette au
bout du fusil dans le chemin
couvert ..& poursuivirent
les ennemisjusqu'à la seconde traverse
,
pour facvoriser les travailleursqui
firent un logementdans la
Place d'Armes. On continuoit de battre en breche
la Villeaussi bien que le
Fort, dont on commençoit
à combler le Fossé
: mais la
garnison craignant d'estre
emporté d'assaut batit la
chamade le vingt- sept.
Elle s'est renduë prisonniere de Guerre, & on a
accordé aux Officiers d'envoyer leurs bagages dans
quelqu'une de leurs Places,
de cinq cent hommes qui y
estoient il n'en reste que -
trois cent; on a
trouvé dans
le Fort dix huit pieces de
canon,&onad'abordouvert les éclusespour faire
couler les eaux, ce qui
faciliterabeaucoup l'attaque
delaVille. ",
Les ennemisqui depuis it. de cemoiscampoient
à Ribaucourt,avoient tfa;,
vailé sans relâche à preparer
des Gabions,desGlayes, des
Fascines & a
faire venir
cinquante pieces de. Canon
pour attaquer nosretran»
chementsjtnaisils n'avoient
encore rien entrepris, ou
avoir cru le 20 qu'ils. se re.
retireroient maison aprit
que ce n'estoit qu'un détachement qui marchoit du
cofté de Mons. La disette
de pain &de fourage étoit
toujours si grande dans
,
leur arméequ'ils- étoient
obligé d'aller sourager audelà de la Lis du costé
de Varneton. Néanmoins
aprés avoirplusieurs fois
reconnu lesretranchement
ils jugerent qu'ils ne pouvoient les attaquer sans exposer toute leur armée,b
25.ilsfirent défiler leurs
bagages & leur artillerie, le
foir ils. brûlèrent les grands
amas de facines, de clayes
&deGabions qu'ils avoient
préparez & le
-
2 5. toute
leur armée marcha & se retira entre Lille & Tournay.
Le Partisan Jaquot
ayant joint vers Namur
le Partisan du Moulin
qui avoit 1 5 00. Chevaux,
marcha du costé d'Anvers
avec six pieces de Campagne & neufPontons.
Le Maréchal de Villars
a
envoyé le Marquis ..Je---
Coigny du cossé duQues-
- noy avec sa reserve de Dragons, sur lavis qu'il a eu
que le PrinceEugène hiioïc
marcher un détachement
de ce costé là pour tâcher
d'emmener à Mons 90.
piècesde gros Canons qui
font dansle Quesnoy.
Il est arrivé la semaine
passé àlaMonnoyede cette
Ville douze charettes venant de Brest chargées de
piastres & de lingots d'or
êc d'argent pour estre convertisenespeces
'rC( < 'a
Le Maréchal de 'ViUart,.
a
reglé que les Officiers
Generaux monteraient la
tranchée selon leur anncienneté
,
ansi le Comte de
Gassion estant indisposé
,
Monsieur le Marquis d'Alegre a monté la tranchée
avec la Regiment des Gardes.
A l'attaque du Fort de
Scarpe,leComte d'Albertgoti montala tranchée avec
le Regiment de Picardie,
& elle fut poussée à trente
toises sans d'autre perte que d'un Valet d'Officier, les
deux nuits suivanteslatranchée fut pouffée jusqu'àla
contrescarpe
,
sans aucune
perte. La nuit du 17 au iS.-
a minuit on commença a
batre la Ville & le Fort avec
vingt
-
six pieces de canon
& des mortiers, & mettre
vingt autres pieces de cannonen batterie, les bombes
ont fait de grands ravages
dans le Fort le
1
8. ayant
mis le feu à l'Eglise & à
la maison du Gouverneur,
& aux Cazernes.
Les Lettres du 28assurent
qu'il, yavoit prés de quatre
cent malades & deux cent
portant les armes, pris dans
le Fort d'Escarpe, & dixhuit pieces de canon.
Que l'attaque de Saint
Eloy devenoit considérable
& qu'il y
avoit des batteries qui battoient en
brcche
; on avance fort à la
droite, ensorte que l'on espere que l'on aura la Place
vers le quatre ou le cinq.
Il y a
bien des malades.
Que le Maréchal deVillars
avoit marché à d'Henin
Lietard
,
à Levendrc entre
Doiiay & Bouchain:il a
marché depuis avec quinze
mille hommes à Ribaucourt
& y
fait des retranchements
Le Prince Eugene s'estoit
retiré à Marquese
,
derrier
Lille & avoit détaché foix
-
ante Mons.. Escadrons du costé de
Le Maréchal de ViH.ars
avoit détaché de son cofté
Monsieur de Coigny
,
avec
ses Dragons pour empecher
un Convoy qui vouloir cni
trer dans le Quednoy, pour
y porter des vivres & en retirer les canons que le Prince
Eugrne avoit à Landrecy.
Les Lettres de l'Armée
de Flandres du zi. Aouft5
portentqu'on coupa le 2. yla communication du Fory
avec la Ville où la Garnison
vouloit tacher de se retirer.
Il n'y avoit eû au Siege jusqu'a ce jour, que trois cent
hommes tuezou bltflfcz.
- On remarqua le vingtquatre ,que l'inondation se
perdoitd'elle-même dans les
terres ;
cependant comme
les Assiegez pouvoit lacher
de nouvelles caux,on acheva la coupure pour les faite
écouler. Le vingt
- quatre
ou le vingt
-
cinq on s'empara du chemin-couvert
du Fort, le même jour, on
fit une batterie pour battre
le Fort en breche
, on fie
jouër le 26 une mine qui fit
un si grand effet,que cinquan
te hommes qui estoient
en cet endroit furent presque tous accablez en mêmetemps, les grenadiers du
Regiment des Vaisseaux se
jetèrent]la bayonette au
bout du fusil dans le chemin
couvert ..& poursuivirent
les ennemisjusqu'à la seconde traverse
,
pour facvoriser les travailleursqui
firent un logementdans la
Place d'Armes. On continuoit de battre en breche
la Villeaussi bien que le
Fort, dont on commençoit
à combler le Fossé
: mais la
garnison craignant d'estre
emporté d'assaut batit la
chamade le vingt- sept.
Elle s'est renduë prisonniere de Guerre, & on a
accordé aux Officiers d'envoyer leurs bagages dans
quelqu'une de leurs Places,
de cinq cent hommes qui y
estoient il n'en reste que -
trois cent; on a
trouvé dans
le Fort dix huit pieces de
canon,&onad'abordouvert les éclusespour faire
couler les eaux, ce qui
faciliterabeaucoup l'attaque
delaVille. ",
Les ennemisqui depuis it. de cemoiscampoient
à Ribaucourt,avoient tfa;,
vailé sans relâche à preparer
des Gabions,desGlayes, des
Fascines & a
faire venir
cinquante pieces de. Canon
pour attaquer nosretran»
chementsjtnaisils n'avoient
encore rien entrepris, ou
avoir cru le 20 qu'ils. se re.
retireroient maison aprit
que ce n'estoit qu'un détachement qui marchoit du
cofté de Mons. La disette
de pain &de fourage étoit
toujours si grande dans
,
leur arméequ'ils- étoient
obligé d'aller sourager audelà de la Lis du costé
de Varneton. Néanmoins
aprés avoirplusieurs fois
reconnu lesretranchement
ils jugerent qu'ils ne pouvoient les attaquer sans exposer toute leur armée,b
25.ilsfirent défiler leurs
bagages & leur artillerie, le
foir ils. brûlèrent les grands
amas de facines, de clayes
&deGabions qu'ils avoient
préparez & le
-
2 5. toute
leur armée marcha & se retira entre Lille & Tournay.
Le Partisan Jaquot
ayant joint vers Namur
le Partisan du Moulin
qui avoit 1 5 00. Chevaux,
marcha du costé d'Anvers
avec six pieces de Campagne & neufPontons.
Le Maréchal de Villars
a
envoyé le Marquis ..Je---
Coigny du cossé duQues-
- noy avec sa reserve de Dragons, sur lavis qu'il a eu
que le PrinceEugène hiioïc
marcher un détachement
de ce costé là pour tâcher
d'emmener à Mons 90.
piècesde gros Canons qui
font dansle Quesnoy.
Il est arrivé la semaine
passé àlaMonnoyede cette
Ville douze charettes venant de Brest chargées de
piastres & de lingots d'or
êc d'argent pour estre convertisenespeces
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Résumé : Du Camp devant Douay.
Le texte décrit des événements militaires impliquant le Maréchal de Villars et le Prince Eugène. Lors de l'attaque du Fort de Scarpe, le Comte d'Albert-Goti a mené le Régiment de Picardie sans subir de pertes significatives. Les bombardements sur la ville et le fort ont commencé le 17 août, causant des ravages importants. Le 28 août, de nombreux malades et soldats ainsi que dix-huit pièces de canon ont été capturés. Le Maréchal de Villars a déplacé ses troupes à Ribaucourt et construit des retranchements. Le Prince Eugène s'est retiré à Marquese, derrière Lille. Des escadrons ont été détachés pour empêcher un convoi de ravitailler le Quesnoy. Les lettres de l'Armée de Flandres du 21 août indiquent que la communication entre le fort et la ville a été coupée, avec seulement trois cents hommes tués ou blessés jusqu'alors. Le 24 août, l'inondation s'est résorbée, et les assiégés ont été contraints de se rendre le 27 août. La garnison, réduite à trois cents hommes, a capitulé. Dix-huit pièces de canon ont été trouvées dans le fort. Les ennemis, malgré leurs préparatifs, ont jugé les retranchements imprenables et se sont retirés entre Lille et Tournay. Le Partisan Jaquot a rejoint le Partisan du Moulin près de Namur et a marché vers Anvers. Le Maréchal de Villars a envoyé le Marquis de Coigny pour empêcher le Prince Eugène de déplacer des canons vers Mons. Douze charettes chargées de piastres et de lingots sont arrivées à la Monnoye de Quesnoy.
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3262
s. p.
TABLE.
Début :
La Convention Matrimoniale. 3 Livre Espagnol. 27 Experience sur un [...]
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texteReconnaissance textuelle : TABLE.
TABLE
TA Convention Marimr niale. 3
LivreEjjagnoL 27
Expérience sur un QbAt enragé> Extraitd'une Lettre
jingloife±deLmdreu 5*'
Mort de Monjiejur le Duc de
endofnr.4e
Nouvelles&eponfe$4HX
tions des Mercures précédém. 6o
Sur lesgrands Parleurs &les
Tarciturnes. 70
SuiteduDiscoursPréliminaire
surlaLumieresinférédans
le Mercure préce dent. 87
Vavare
,
& le Patisser
,
Conte. 109
Nouvelles de Flandre
,
du
Camp d'Henin Lietard le
quinze Aoust1711. 117 o'
Etat desTroupes de ÏArmee qui
doivent avoir la trfie de /4
tranchéedelaVillede Doiiay,
•& du Fort de Scarpe. 1it
Pompe Fumbre,11y*
Morts 116
Exploitpour une Dimoifeffe.,
à un jeune Marquis, pour
unegageureperdue.141
DuCamp d'HemnLietard
ceIIAoust145
EpitreàMr de Veniofine3
sur laBataille de Veillaviciosa 150
Extrait de plusieurs Lettres
deFlandres. lC3
Mort deRichard Cromwel. 170
Article des Enigmes, Parodie
de l'Enigmes du mois passé.C ,.' 1S7
-
Enigme Bxrlefque.192,
Ordonnance < du Roy pour
la publication du Traité
d'Armes
,
entre la France
&l'Angleterre. 217
Nouvelles d'Angleterre. 110
Nouvelles d'Hollande.218
Protestation. 241
Nouvelles d'EJjtagne.16j
SuspensiondAmres entre la France & l'Angleterre.
TA Convention Marimr niale. 3
LivreEjjagnoL 27
Expérience sur un QbAt enragé> Extraitd'une Lettre
jingloife±deLmdreu 5*'
Mort de Monjiejur le Duc de
endofnr.4e
Nouvelles&eponfe$4HX
tions des Mercures précédém. 6o
Sur lesgrands Parleurs &les
Tarciturnes. 70
SuiteduDiscoursPréliminaire
surlaLumieresinférédans
le Mercure préce dent. 87
Vavare
,
& le Patisser
,
Conte. 109
Nouvelles de Flandre
,
du
Camp d'Henin Lietard le
quinze Aoust1711. 117 o'
Etat desTroupes de ÏArmee qui
doivent avoir la trfie de /4
tranchéedelaVillede Doiiay,
•& du Fort de Scarpe. 1it
Pompe Fumbre,11y*
Morts 116
Exploitpour une Dimoifeffe.,
à un jeune Marquis, pour
unegageureperdue.141
DuCamp d'HemnLietard
ceIIAoust145
EpitreàMr de Veniofine3
sur laBataille de Veillaviciosa 150
Extrait de plusieurs Lettres
deFlandres. lC3
Mort deRichard Cromwel. 170
Article des Enigmes, Parodie
de l'Enigmes du mois passé.C ,.' 1S7
-
Enigme Bxrlefque.192,
Ordonnance < du Roy pour
la publication du Traité
d'Armes
,
entre la France
&l'Angleterre. 217
Nouvelles d'Angleterre. 110
Nouvelles d'Hollande.218
Protestation. 241
Nouvelles d'EJjtagne.16j
SuspensiondAmres entre la France & l'Angleterre.
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Résumé : TABLE.
Le document est une table des matières d'un ouvrage historique. Il commence par la 'Convention Marimr niale' et inclut divers extraits de lettres et nouvelles. Les sujets abordés sont variés, allant des expériences sur un objet enragé à des nouvelles de Flandre et des camps militaires. Le texte mentionne la mort du Duc de Montmorency et de Richard Cromwell. Il comprend également des articles sur les grands parleurs et les taciturnes, ainsi qu'un conte intitulé 'Vavare, & le Patisser'. Des nouvelles militaires détaillent l'état des troupes et les exploits militaires, comme la bataille de Villaviciosa. Le document se termine par des nouvelles d'Angleterre, de Hollande et d'Espagne, ainsi qu'une ordonnance du roi pour la publication du Traité d'Armes entre la France et l'Angleterre.
Généré par Mistral AI et susceptible de contenir des erreurs.
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3263
p. 3-45
LA BLONDE BRUNE femme & maistresse.
Début :
Une Dame jolie, enjoüée, & de beaucoup d'esprit, vertueuse [...]
Mots clefs :
Blonde, Brune, Languedoc, Mari absent, Galanterie, Maîtresse, Soupçon, Amant jaloux, Convalescence, Paris, Abbesse, Conseiller, Amour, Carrosse, Abbaye, Veuve, Couvent, Tromperie, Jalousie, Cheveux
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texteReconnaissance textuelle : LA BLONDE BRUNE femme & maistresse.
LA BLONDE BRUNE
femme & maistreffe.
UNeDame jolie , enjouée , & de beaucoup
d'efprit , vertueufe dans
le fond , mais aimant le
Septembre 1712. Aij
4 MERCURE
monde , & les amufe->
ments d'une galanterie
fans vice , ne put s'empefcher de fuivre cette
maniere de vie pendant
l'abfence de fon mary ,
que d'importantes affai
res avoient appellé dans
le Languedoc pour quelque temps. Il eftoit tresnouveau marić , & avoit
épousé la femme par un
accommodement de famille , & ne l'avoit pas
veuë plus de deux outrois
GALANT.
jours avant ſon mariage,
& avoit efté contraint de
partir peu de jours après.
Il aima d'abord cette
femme ; mais foit jaloufic , foit delicateffe fcrupuleufe fur le point
d'honneuril eftoit un
peu trop fevere für fa
conduite ; & il luy recommanda en partant
une regularité devivie
fort efloignée des innocentes libertez qu'elle s'eftoit donnée eftant fille ,
Aiij
6 MERCURE
& qu'elle s'eftoit promis
de continuer après fon
mariage , ainfi fe voyant
maitreffe de fes actions
par ce départ , elle oùblia tous les fcrupules
qu'onlui avoit donnez en
partant , elle eftoit née
pour la vie agréable ,
l'occafion eftoit belle
elle crut qu'il luy eftoit
permis de s'en fervir ,
pourveu qu'elle évitaft
l'éclat ; elle ne vouloit
point recevoir de vifites
GALANT.
7
chez elle , mais elle avoit
des amis & des amies de
fon humeur , on la vit ,
elle plut & n'en fut point
fafchée. On lui fit de tendres déclarations , elle les
reçeut en femme d'efprit
qui veut eftre aimée &
ne point aimer, elle ne fe
faſchoit de rien, pourveu
qu'onne paffaft point les
bornes qu'elles s'eftoit
prefcrites conformément
à un fond de fageffe qui
ne pourroit eftre alteré ,
*
A iiij
8 MERCURE
les plus médifans one
pouvoient avoir que des
foupçons mal fondez , &
ceux qui eftoient les plus
entreprenans s'aperceurent bien - toft qu'il n'y
avoit à efperer d'elle que
l'agrément de la focieté
generale , ils l'en eſtimerent davantage & n'en
curent pas moins d'empreffement à la voir, car
elle plaifoit , mefme aux
femmes qui fe fentoient
un merite inferieur au
GALANT
fien , tout alloit bien jufque là mais un de ces
jeunes conquerants qui
ne veulent des femmes
que la gloire de s'en eſtre
fait aimer , prétendit un
jour eftre aimé d'elle
plus férieufement qu'elle
ne vouloit , elle le regarada fierement , changea
de ftile , prit un air fevere
& rabbatit tellement fa
vanité , qu'elle s'en fit un
ennemi tres- dangereux
il examina de prés toutes
10 MERCURE
fes demarches , la vit de
facile accès à tous ceux
qu'il regardoit comme
fes rivaux , & fans fonger qu'ils ne luy avoient
pas donné les mefmes fujets de plainte que luy , il
les mit tous fur fon compte , il prit confeil de fa
jaloufie , & ne fongea
plus qu'à fe vanger , il en
trouva une occafion toute autre qu'il ne l'efpe
roit.
La Dame eftoit allée à
GALANT.
IF
une Campagne pour
quelques jours avec une
amie;
par malheur pour
elle fon mary revint
justement de Languedoc le lendemain du
départ de fa femme , &
fut fort défagreablement
furpris de nela point
trouver chez elle en arrivant. Le premier homme qu'il vit en fortant
de chez luy ce fut l'amant jaloux , avec qui
il avoit toujours vécu
12 MERCURE
affez familierement , le
mary luy confia le chagrin qu'il avoit contre ſa
femme; il prit cette occafionpour la juftifier de la
maniere dont les prudes
medifent ordinairement
de leurs émules , c'eſtà- dire en excufant malignement les fautes qu'on
ignoreroit fans elle; il entra dans le détail de toutes les connoiffances qu
elleavoit faites depuisfon
départ , & de toutes les
GALANT. 13
parties où elles'étoit trouvée, en louant une vertu
qui pouvoit eftre à l'épreuve de tout cela , mais
cette vertu eftoit ce qui
frappoit moins le mary
les épreuves où elle s'eftoit mife le frappoient
bien davantage , en un
motil l'enviſageacomme
tres-coupable, il s'emporte, il fulmine, & il auroit
pris quelque refolution
violente, fi quelques amis
mieux intentionnez
MERCURE
n'cuffent un peu adouci
le venin que le premier
avoit infinue dans le
cœur de ce pauvre mari ,
cependant tout ce que
ceux- cy purent gagner
ce fut qu'en attendant
un éclairciſſement plus
ample cette femme iroit,
fous quelque prétexte
qu'ils trouverent , paffer
quelques femaines dans
un Couvent à quinze
lieues de Paris , dont par
bonheur l'Abeffe fe trouE
GALANT. S
foeur d'un de ces prudents amis , & la femme
va
executa cette retraite demivolontaire dès qu'elle
fut de retour ; & deux
parentes du maryfechargerent de l'y conduire.
La voila donc dans le
Couvent , fes manieres
engageantes & flateufes
la rendirent bien- toft intime amie de l'Abbeffe ,
elle fe fit aimer de tout le
Couvent, c'eftoit une neceffité pour elle que la
stoleg
16 MERCURE
vie gaye , elle fe fit des
plaifirs de tout ce qui en
peut donner dans la retraite , & elle fit amitié
avec une jeune Provençale, parente de l'Abbeſſe
qui eftoit aufli dans le
Couvent pour paſſer la
premiere année de fon
veuvage, mais elle eftoit
auffi gaye que celle - cy
qui n'eftoit pas veuve
celle - cy eut une fantaifie fi forte d'apprendre
le Provençal qu'elle le
parloit
GALANT. 17
parloit au bout de quelque temps auffi bien que
cette veuve qu'elle ne
quittoit pas d'un moment.
Le temps de cette retraite dura prés d'une an
née au lieu de quelques
femaines › parce que le
mary fut obligé de retourner en Languedoc
& qu'il ne voulut pas la
laiffer feule à Paris une
feconde fois. Pendant ce
temps là elle eut la petite
Septembre 1712. B
18 MERCURE
verole , & n'en fut prefque point marquée, mais
il fe fit un petit changementdans les traits defon
de temps vifage , en peu
la convalefcence joignit
de l'embonpoint à fa taille qui eftoit fort menuë ;
& fon teint s'éclaircit
beaucoup , elle perdit de
beaux cheveux blonds
qu'elle avoit , en forte
que mettant un jour en
badinant une coifure de
la veuve , qui eftoit bru
GALANT 19
ne , elle fe trouva fi jolic
en brun & en mefme
temps fi diférente de ce
qu'elle eftoit en blond
avant fa petite verolo
que joignant à cela le
langage Provençal, qu'el
le s'eftoit rendu naturel ,
ellecrutpouvoir fatisfaire
une fantaiſie qui luyvint;
c'eftoit d'accompagner
fan amie dans un pe
tit voyage qu'elle alloit
faire à Paris , & d'y paſfer
incognito pour une Pra
Bij
20 MERCURE
vençale parente de cette
veuve , elle en obtint la
permiffion de l'Abbeffe
& du frere de cetteAbbef
fe, qui eftoit, commej'ay
dit , le vray ami de confiance du mary , & qui
avoit mefme affez d'af1
cendant fur luy pour ſe
charger de ce qui pourroit arriver , lorſque par
hazard elle feroit reconnuë par quelqu'un. En
unmot , il ne put refuſer
cette petite confolation
GALANT. 28
d'aller voir Paris , à une
femme qu'il fçavoit innocente , & que fon mary qui menaçoit d'eftre
encore trois mois en Lan
guedoc, avoit déja laiffé
un an dans le Couvent ,
il partit donc avec la veritable & la fauffe brune,
qu'il mena en arrivant à
Paris chez unvieux Confeiller dont la femme eftoit tres vertueuse , il ne
pouvoit la placer mieux
pour la fureté du mary.
22 MERCURE
Il fit croire aifément au
vieux Confeiller & à fa
femme qu'elle eftoit Provençale & parente de la
veuve.
Nos deux brunes firent pendant quelques
jours l'admiration du petit nombre de gens que
voyoit la Confeillere , &
elles eftoient un jourtoutes trois avec le Confeiller dans fon Cabinet en
fortant de Table , lorfqu'un Soliciteur impa
}
GALANT. 27
que
tes
tient ne trouvant perfonne pour l'annoncer, parce
gens difnoient
entra dans le Cabinet du
Confeiller. Qui pourroit
imaginer la bizarerie de
cette incident , le mary
jaloux eftoit revenu en
poſté pour un procèsimportant dont ce Confeil
ler venoit d'eftre nommé
Rapporteur , il eſtoit encore aux compliments
avec le Confeiller quand
la parole luy manqua
&
24 MERCURE
tout à coup , par la ref
femblance eftonnante
qui le frappa malgré les
changemens dont j'ay
parlé ; le Conſeiller luy
dit ce qu'il croyoit de
bonne foy , que cette
belle Provençale eftoit
arrivée de Provence depuis deux jours avec la
veuve. Le mary ne put
s'empefcher contre lá
bienséance mefme de s'avancer vers les deux Dames , il leur marqua là
caufe
GALANT.
caufedefoneftonnement,
& il cuftfansdoutereconneu fa femme fans la préfence d'efprit qu'elle cut
de neparler que Provençal , comme fi elle n'euft
pas fceu bien parler
François , ce jargon dépayfa encore le mary qui
s'en tint à l'eftonnement
d'une telle reffemblance
entre une brune & fa
femme qui eftoit blonde.
En ce moment l'ami qui
avoit difné avec les DaSeptembre 1712, C
26 MERCURE
mes, & qui eftoit reſté un
moment dans le Jardin ,
fut eftonnéen remontant
de trouver dans l'antichambre un Laquais de
fon ami qu'il croyoit encore en Languedoc , &
fut bien plus furpris encore quand ce Laquais
lui dit que fon Maiſtre
eftoit dans le Cabinet du
Confeiller , il entra fort
allarmé , mais la fcene
qu'il y trouva l'ayant un
peu raffuré , lui fit naiſtre
GALANT
. 17
en grossune idée qu'il
perfectionna dans la fuite , & aprés avoir appuyé
ta folicitation de fon ami
auprès du Conſeiller , il
fortit avec luy , le fortifia dans l'idée de la
reffemblance , & lui promit pour la rareté dufait
de luy faire voir le lende-
-main cette brune, & dès
le foir mefme il prévint
ola Confeillere en lui contant la verité de tout , &
luy faiſant approuver le
C ij
& MERCURE
deffein qu'il avoit , car
foupçonnoit desja le mary d cftre un peu amoureux de fa femme traveftie. ?
La vifite du lendemain
fe pafla plus gayement
que la premiere entreveuë, car la femme ayant
concertéfon perfonnage,
le fouftint à merveille, &
dit à fon mary en langage Provençal cent jolies
chofes , que la veuve lui
interpretoit à mefure ,
GALANT. 29
elle interpretoit enfuite
la femme ce que fon mary lui difoit bon François : ce jeu donna à l'amyla fene du monde la
en
plus divertiflante , & le
maryfortit delà fì amouBeux , que fon amy n'en
douta plus ; mais il fe
garda bien de lui tefmoi
gner qu'il s'en apperceut,
de peur de le de le contraindre. Le fingulier de cett
avanture , c'eft qu'en certains momens le maryreCij
30 MERCURE
connoiffoit fi fort fa femme, que cela refroidiffoit
un peueu fon amour, toutes les differences qu'il
trouvoit le frappant , enfuite fon amour redoubloit , & les fcrupules lui
prenoient , il vit ainfi plufieurs fois fa femme, mais
le jour de fon départ eftoit arrivé , on dit hautement qu'elle retournoit
en Provence, & elle partit
pour fe rendre au Cou
vent.
ALANT 31
Ce départ mit le mary
dans un tel abbatement
qu'il ne put s'empeſcher
de faire confidence àa fon
amy du cruel cftat où
cette feparation l'avoit
que
mis. Alors Famylui confeilla de profiter de la reffemblance, de taſcher
fa femme remplaçaft cette perte dans fon cœur.
Ils partirent tous deux
pour aller au Couvent ,
où la femme redevenue
blonde , prit des ajuſte
C iiij
32 MERCURI
ments if differents de
ceux qu'elle avoit cftant
brune , que le mary crup
voirune autre perfonne ,
il y trouvoit pourtant
quelques uns des mefmes
charmes , mais celle - cy
ne fervoit qu'à lui faire
regreter l'autre , en lus
en reveillant lidée. vio
Sur ces entrefaites un
courier vint apporter une
lettre à l'amy & cette
lettre eftoit de la veuve,
qui de concert avec lui
CALANTI #
cftoit allée à une terre
qu'avoit le Confeiller à
quatre lieues du Cou
vent, cette lettre portoit,
que la belle brune s'erant
trouvée indifposée &
cette femme fe trouvant
fur la route du Langue
doc elle y séjourneroit
deux où trois jours. Il
montra le commencement de cette lettre au
mary , qui en lut en mef.
me temps la fin , où la
veuve marquoit à l'amy
34 MERCURE
comme par une espece de
confidence , que l'indif
pofition de la brune n'eftoit qu'un prétexte pour
taſcher de retournerà Paris , pour revoir fon amy
pour qui elle avoit le
cœur pris. Jugez de l'effet que cette fin de lettre
fit fur le pauvre mary .
l'amy reprit fa lettre fans
lui parler davantage de
la veuve ni de fa compagne , & dit enfuite qu'ef
tant obligé de refter deux
GALANT. 35
ou trois jours avec la
foeur Abbeffe ; il lui
donnoit fon Caroffe pour
s'en retourner à Paris ; le
mary fut charmé de cet
incident & profita du
Caroffe , il gagna le Cocher & marcha droit
vers la terre où il croyoit
trouver la brune , & c'eft
ce que l'amy avoit prévû,
la blonde partit àl'inftant
par un chemin de traverfe avec une Chaife de
pofte , & l'amy à Che-
36 MERCURE
val , ils arriverent une
heure avant le Caroffe
dont le Cocher avoit ordre d'aller fort douce,
ment, & la blonde cut
tout le loifir de le faire
brune ,
avant que fon
maryfuftarrivé, l'amyfe
fit cacher dans le Chaf
teau , & cette entreveuë
fut fi vive qu'il y eut déclaration d'amour depart
&
d'autre , car le mary
eut la tefte fi troublée de
puis la lecture de la lettre,
GALANT. 37-
qu'il fut incapable d'aucune reflexion fur l'infi- .
delitéqu'il faifoit à fa femme dans le moment
qu'ils eftoient dans le fort
de leur tendreffe l'amy
parut , la brune feignit
?
d'eftre furpriſe & troublée , fe retira avec précipitation & laiffa les
deux amis feuls enfemble , alors l'amy prenant
un ton fort fevere , dite
au mary qu'il s'etoit bien
douté de l'infidelité qu'il
38 MERCURE
vouloit faire à fa femme,
& qu'il lui avoit exprés
laiffé fon Carroffe pour
avoir lieu de le furprendre , & de lui faire cent
reproches des mauvais
procedez qu'il avoit eus
avec fa femme fur de
fimples apparences , lorf
qu'il eftoit réellement infidelle. Ce mary fut tres
honteux , fon amy avoit
beaucoupd'afcendant fur
fon efprit , il lui fit promettre qu'il ne reverroit
CALANT. 39
pas
་
jamaistla brune ?, ible
promit , mais ce n'eftoit
là ce qu'on vouloit
de lui , l'amy reprit avec
lui le chemin de l'Abbaye , & le détermina à
reprendre fa femme pour
la remener à Paris , il le
promit , mais il eut befoin de toute fa raiſon &
de toute celle de fon amy
pour faire un tel effort
fur lui-mefme. Il arriva à
l'Abbaye dans un eſtat
qui cuft fait pitié à tout
40 MERCURE
a
autre qu'à cet amy. Ils
prirent leurs mefures en
arrivant à l'Abbaye pour
pouvoir partir le lendemain pour Paris , la femme eftoit à l'Abbaye avant eux , & par le mefme chemin qu'elle avoit
pris pour aller , elle en
eftoit revenue , & reparut en blonde , mais ce
n'eftoit plus cette blonde
foumife , gracieuſe , &
fuppliante que le maryy
avoit laiffée le matin , elle
prit
GALANT 41
prit un autre ton , elle fit
la ferme jaloufe , & en
prétence de l'Abbofle dé
clara qu'elle fçavoit l'in ,
fidelité de fon mary , l'amy & l'Abbele joue
rent fr bien leur perfonnage , & feconderent fi
bien les juftes reproches
de la femme irritée , quo
le mary veritablement
convaincu de fon tort refolut fincerement de tafa
cher debien vivre avec fa
femme & d'oublier la
Septembre 1712.
D.
42 MERCURE
Provençale , il le promit,
mais la femme feignit de
ne fe fier pas à fes promeffes , de vouloir refter
au Couvent , & fe retira
fierement. L'Abbeffe, l'a
my, & le mary difnerent
fort triftement , & on le
fit refter à table autant de
temps qu'il fallut pour
donner le loifir à la blonde de redevenir brune ;
elle n'oublia rien cette
derniere fois pour plaire
à fon amant mary , il fut
GALANT
fort furpris de la voir entrer dans le parloir où ils
mangcoient, l'Abbeffe &
l'amyfeignirent auffi d'eftre furpris , la fcene qui
fe paffa s'imagine mieux
qu'elle ne fe peut écrire ,
jamais mary ne s'eft trou
vé dans un pareil embar
ras , car l'Abbeffe & l'amyne pouvoient traiter
la chofe fi férieuſement
qu'ils ne leur échapaft
quelques éclats de rire ,
ils eftoient dans cette fi
Dij
44 MERCURE
tuation lorfque la Pro
vençale commença à par
ler bon François , & à
déclarer ouvertementfon
amour , fans lui dire encore qu'elle eftoit fa fenrme, & ils firentprudem
ment de tromper le mari
par degrez, car s'ileuft appris tout d'un coup que
celle qu'il aimoit fi pafs
fionnément alloit eftre en
fa poffeffion , il en feroit
mort de joye. Enfin le
dénouement fut mené
GALANT. 45
de maniere , que le mary
fut auffi amoureux aprés
Féclairciffement , & mef
me plus qu'il ne l'avoit
eftéavant & dans la fuitele mary devenant
moins amoureux &
moins jaloux , & la femme devenant plus refervée cela fit un très bon
menage : enfin l'amy fut
remercié de la tromperie
innocente comme du
meilleure office qu'il
pouvoit rendre au mary
& à la femme
femme & maistreffe.
UNeDame jolie , enjouée , & de beaucoup
d'efprit , vertueufe dans
le fond , mais aimant le
Septembre 1712. Aij
4 MERCURE
monde , & les amufe->
ments d'une galanterie
fans vice , ne put s'empefcher de fuivre cette
maniere de vie pendant
l'abfence de fon mary ,
que d'importantes affai
res avoient appellé dans
le Languedoc pour quelque temps. Il eftoit tresnouveau marić , & avoit
épousé la femme par un
accommodement de famille , & ne l'avoit pas
veuë plus de deux outrois
GALANT.
jours avant ſon mariage,
& avoit efté contraint de
partir peu de jours après.
Il aima d'abord cette
femme ; mais foit jaloufic , foit delicateffe fcrupuleufe fur le point
d'honneuril eftoit un
peu trop fevere für fa
conduite ; & il luy recommanda en partant
une regularité devivie
fort efloignée des innocentes libertez qu'elle s'eftoit donnée eftant fille ,
Aiij
6 MERCURE
& qu'elle s'eftoit promis
de continuer après fon
mariage , ainfi fe voyant
maitreffe de fes actions
par ce départ , elle oùblia tous les fcrupules
qu'onlui avoit donnez en
partant , elle eftoit née
pour la vie agréable ,
l'occafion eftoit belle
elle crut qu'il luy eftoit
permis de s'en fervir ,
pourveu qu'elle évitaft
l'éclat ; elle ne vouloit
point recevoir de vifites
GALANT.
7
chez elle , mais elle avoit
des amis & des amies de
fon humeur , on la vit ,
elle plut & n'en fut point
fafchée. On lui fit de tendres déclarations , elle les
reçeut en femme d'efprit
qui veut eftre aimée &
ne point aimer, elle ne fe
faſchoit de rien, pourveu
qu'onne paffaft point les
bornes qu'elles s'eftoit
prefcrites conformément
à un fond de fageffe qui
ne pourroit eftre alteré ,
*
A iiij
8 MERCURE
les plus médifans one
pouvoient avoir que des
foupçons mal fondez , &
ceux qui eftoient les plus
entreprenans s'aperceurent bien - toft qu'il n'y
avoit à efperer d'elle que
l'agrément de la focieté
generale , ils l'en eſtimerent davantage & n'en
curent pas moins d'empreffement à la voir, car
elle plaifoit , mefme aux
femmes qui fe fentoient
un merite inferieur au
GALANT
fien , tout alloit bien jufque là mais un de ces
jeunes conquerants qui
ne veulent des femmes
que la gloire de s'en eſtre
fait aimer , prétendit un
jour eftre aimé d'elle
plus férieufement qu'elle
ne vouloit , elle le regarada fierement , changea
de ftile , prit un air fevere
& rabbatit tellement fa
vanité , qu'elle s'en fit un
ennemi tres- dangereux
il examina de prés toutes
10 MERCURE
fes demarches , la vit de
facile accès à tous ceux
qu'il regardoit comme
fes rivaux , & fans fonger qu'ils ne luy avoient
pas donné les mefmes fujets de plainte que luy , il
les mit tous fur fon compte , il prit confeil de fa
jaloufie , & ne fongea
plus qu'à fe vanger , il en
trouva une occafion toute autre qu'il ne l'efpe
roit.
La Dame eftoit allée à
GALANT.
IF
une Campagne pour
quelques jours avec une
amie;
par malheur pour
elle fon mary revint
justement de Languedoc le lendemain du
départ de fa femme , &
fut fort défagreablement
furpris de nela point
trouver chez elle en arrivant. Le premier homme qu'il vit en fortant
de chez luy ce fut l'amant jaloux , avec qui
il avoit toujours vécu
12 MERCURE
affez familierement , le
mary luy confia le chagrin qu'il avoit contre ſa
femme; il prit cette occafionpour la juftifier de la
maniere dont les prudes
medifent ordinairement
de leurs émules , c'eſtà- dire en excufant malignement les fautes qu'on
ignoreroit fans elle; il entra dans le détail de toutes les connoiffances qu
elleavoit faites depuisfon
départ , & de toutes les
GALANT. 13
parties où elles'étoit trouvée, en louant une vertu
qui pouvoit eftre à l'épreuve de tout cela , mais
cette vertu eftoit ce qui
frappoit moins le mary
les épreuves où elle s'eftoit mife le frappoient
bien davantage , en un
motil l'enviſageacomme
tres-coupable, il s'emporte, il fulmine, & il auroit
pris quelque refolution
violente, fi quelques amis
mieux intentionnez
MERCURE
n'cuffent un peu adouci
le venin que le premier
avoit infinue dans le
cœur de ce pauvre mari ,
cependant tout ce que
ceux- cy purent gagner
ce fut qu'en attendant
un éclairciſſement plus
ample cette femme iroit,
fous quelque prétexte
qu'ils trouverent , paffer
quelques femaines dans
un Couvent à quinze
lieues de Paris , dont par
bonheur l'Abeffe fe trouE
GALANT. S
foeur d'un de ces prudents amis , & la femme
va
executa cette retraite demivolontaire dès qu'elle
fut de retour ; & deux
parentes du maryfechargerent de l'y conduire.
La voila donc dans le
Couvent , fes manieres
engageantes & flateufes
la rendirent bien- toft intime amie de l'Abbeffe ,
elle fe fit aimer de tout le
Couvent, c'eftoit une neceffité pour elle que la
stoleg
16 MERCURE
vie gaye , elle fe fit des
plaifirs de tout ce qui en
peut donner dans la retraite , & elle fit amitié
avec une jeune Provençale, parente de l'Abbeſſe
qui eftoit aufli dans le
Couvent pour paſſer la
premiere année de fon
veuvage, mais elle eftoit
auffi gaye que celle - cy
qui n'eftoit pas veuve
celle - cy eut une fantaifie fi forte d'apprendre
le Provençal qu'elle le
parloit
GALANT. 17
parloit au bout de quelque temps auffi bien que
cette veuve qu'elle ne
quittoit pas d'un moment.
Le temps de cette retraite dura prés d'une an
née au lieu de quelques
femaines › parce que le
mary fut obligé de retourner en Languedoc
& qu'il ne voulut pas la
laiffer feule à Paris une
feconde fois. Pendant ce
temps là elle eut la petite
Septembre 1712. B
18 MERCURE
verole , & n'en fut prefque point marquée, mais
il fe fit un petit changementdans les traits defon
de temps vifage , en peu
la convalefcence joignit
de l'embonpoint à fa taille qui eftoit fort menuë ;
& fon teint s'éclaircit
beaucoup , elle perdit de
beaux cheveux blonds
qu'elle avoit , en forte
que mettant un jour en
badinant une coifure de
la veuve , qui eftoit bru
GALANT 19
ne , elle fe trouva fi jolic
en brun & en mefme
temps fi diférente de ce
qu'elle eftoit en blond
avant fa petite verolo
que joignant à cela le
langage Provençal, qu'el
le s'eftoit rendu naturel ,
ellecrutpouvoir fatisfaire
une fantaiſie qui luyvint;
c'eftoit d'accompagner
fan amie dans un pe
tit voyage qu'elle alloit
faire à Paris , & d'y paſfer
incognito pour une Pra
Bij
20 MERCURE
vençale parente de cette
veuve , elle en obtint la
permiffion de l'Abbeffe
& du frere de cetteAbbef
fe, qui eftoit, commej'ay
dit , le vray ami de confiance du mary , & qui
avoit mefme affez d'af1
cendant fur luy pour ſe
charger de ce qui pourroit arriver , lorſque par
hazard elle feroit reconnuë par quelqu'un. En
unmot , il ne put refuſer
cette petite confolation
GALANT. 28
d'aller voir Paris , à une
femme qu'il fçavoit innocente , & que fon mary qui menaçoit d'eftre
encore trois mois en Lan
guedoc, avoit déja laiffé
un an dans le Couvent ,
il partit donc avec la veritable & la fauffe brune,
qu'il mena en arrivant à
Paris chez unvieux Confeiller dont la femme eftoit tres vertueuse , il ne
pouvoit la placer mieux
pour la fureté du mary.
22 MERCURE
Il fit croire aifément au
vieux Confeiller & à fa
femme qu'elle eftoit Provençale & parente de la
veuve.
Nos deux brunes firent pendant quelques
jours l'admiration du petit nombre de gens que
voyoit la Confeillere , &
elles eftoient un jourtoutes trois avec le Confeiller dans fon Cabinet en
fortant de Table , lorfqu'un Soliciteur impa
}
GALANT. 27
que
tes
tient ne trouvant perfonne pour l'annoncer, parce
gens difnoient
entra dans le Cabinet du
Confeiller. Qui pourroit
imaginer la bizarerie de
cette incident , le mary
jaloux eftoit revenu en
poſté pour un procèsimportant dont ce Confeil
ler venoit d'eftre nommé
Rapporteur , il eſtoit encore aux compliments
avec le Confeiller quand
la parole luy manqua
&
24 MERCURE
tout à coup , par la ref
femblance eftonnante
qui le frappa malgré les
changemens dont j'ay
parlé ; le Conſeiller luy
dit ce qu'il croyoit de
bonne foy , que cette
belle Provençale eftoit
arrivée de Provence depuis deux jours avec la
veuve. Le mary ne put
s'empefcher contre lá
bienséance mefme de s'avancer vers les deux Dames , il leur marqua là
caufe
GALANT.
caufedefoneftonnement,
& il cuftfansdoutereconneu fa femme fans la préfence d'efprit qu'elle cut
de neparler que Provençal , comme fi elle n'euft
pas fceu bien parler
François , ce jargon dépayfa encore le mary qui
s'en tint à l'eftonnement
d'une telle reffemblance
entre une brune & fa
femme qui eftoit blonde.
En ce moment l'ami qui
avoit difné avec les DaSeptembre 1712, C
26 MERCURE
mes, & qui eftoit reſté un
moment dans le Jardin ,
fut eftonnéen remontant
de trouver dans l'antichambre un Laquais de
fon ami qu'il croyoit encore en Languedoc , &
fut bien plus furpris encore quand ce Laquais
lui dit que fon Maiſtre
eftoit dans le Cabinet du
Confeiller , il entra fort
allarmé , mais la fcene
qu'il y trouva l'ayant un
peu raffuré , lui fit naiſtre
GALANT
. 17
en grossune idée qu'il
perfectionna dans la fuite , & aprés avoir appuyé
ta folicitation de fon ami
auprès du Conſeiller , il
fortit avec luy , le fortifia dans l'idée de la
reffemblance , & lui promit pour la rareté dufait
de luy faire voir le lende-
-main cette brune, & dès
le foir mefme il prévint
ola Confeillere en lui contant la verité de tout , &
luy faiſant approuver le
C ij
& MERCURE
deffein qu'il avoit , car
foupçonnoit desja le mary d cftre un peu amoureux de fa femme traveftie. ?
La vifite du lendemain
fe pafla plus gayement
que la premiere entreveuë, car la femme ayant
concertéfon perfonnage,
le fouftint à merveille, &
dit à fon mary en langage Provençal cent jolies
chofes , que la veuve lui
interpretoit à mefure ,
GALANT. 29
elle interpretoit enfuite
la femme ce que fon mary lui difoit bon François : ce jeu donna à l'amyla fene du monde la
en
plus divertiflante , & le
maryfortit delà fì amouBeux , que fon amy n'en
douta plus ; mais il fe
garda bien de lui tefmoi
gner qu'il s'en apperceut,
de peur de le de le contraindre. Le fingulier de cett
avanture , c'eft qu'en certains momens le maryreCij
30 MERCURE
connoiffoit fi fort fa femme, que cela refroidiffoit
un peueu fon amour, toutes les differences qu'il
trouvoit le frappant , enfuite fon amour redoubloit , & les fcrupules lui
prenoient , il vit ainfi plufieurs fois fa femme, mais
le jour de fon départ eftoit arrivé , on dit hautement qu'elle retournoit
en Provence, & elle partit
pour fe rendre au Cou
vent.
ALANT 31
Ce départ mit le mary
dans un tel abbatement
qu'il ne put s'empeſcher
de faire confidence àa fon
amy du cruel cftat où
cette feparation l'avoit
que
mis. Alors Famylui confeilla de profiter de la reffemblance, de taſcher
fa femme remplaçaft cette perte dans fon cœur.
Ils partirent tous deux
pour aller au Couvent ,
où la femme redevenue
blonde , prit des ajuſte
C iiij
32 MERCURI
ments if differents de
ceux qu'elle avoit cftant
brune , que le mary crup
voirune autre perfonne ,
il y trouvoit pourtant
quelques uns des mefmes
charmes , mais celle - cy
ne fervoit qu'à lui faire
regreter l'autre , en lus
en reveillant lidée. vio
Sur ces entrefaites un
courier vint apporter une
lettre à l'amy & cette
lettre eftoit de la veuve,
qui de concert avec lui
CALANTI #
cftoit allée à une terre
qu'avoit le Confeiller à
quatre lieues du Cou
vent, cette lettre portoit,
que la belle brune s'erant
trouvée indifposée &
cette femme fe trouvant
fur la route du Langue
doc elle y séjourneroit
deux où trois jours. Il
montra le commencement de cette lettre au
mary , qui en lut en mef.
me temps la fin , où la
veuve marquoit à l'amy
34 MERCURE
comme par une espece de
confidence , que l'indif
pofition de la brune n'eftoit qu'un prétexte pour
taſcher de retournerà Paris , pour revoir fon amy
pour qui elle avoit le
cœur pris. Jugez de l'effet que cette fin de lettre
fit fur le pauvre mary .
l'amy reprit fa lettre fans
lui parler davantage de
la veuve ni de fa compagne , & dit enfuite qu'ef
tant obligé de refter deux
GALANT. 35
ou trois jours avec la
foeur Abbeffe ; il lui
donnoit fon Caroffe pour
s'en retourner à Paris ; le
mary fut charmé de cet
incident & profita du
Caroffe , il gagna le Cocher & marcha droit
vers la terre où il croyoit
trouver la brune , & c'eft
ce que l'amy avoit prévû,
la blonde partit àl'inftant
par un chemin de traverfe avec une Chaife de
pofte , & l'amy à Che-
36 MERCURE
val , ils arriverent une
heure avant le Caroffe
dont le Cocher avoit ordre d'aller fort douce,
ment, & la blonde cut
tout le loifir de le faire
brune ,
avant que fon
maryfuftarrivé, l'amyfe
fit cacher dans le Chaf
teau , & cette entreveuë
fut fi vive qu'il y eut déclaration d'amour depart
&
d'autre , car le mary
eut la tefte fi troublée de
puis la lecture de la lettre,
GALANT. 37-
qu'il fut incapable d'aucune reflexion fur l'infi- .
delitéqu'il faifoit à fa femme dans le moment
qu'ils eftoient dans le fort
de leur tendreffe l'amy
parut , la brune feignit
?
d'eftre furpriſe & troublée , fe retira avec précipitation & laiffa les
deux amis feuls enfemble , alors l'amy prenant
un ton fort fevere , dite
au mary qu'il s'etoit bien
douté de l'infidelité qu'il
38 MERCURE
vouloit faire à fa femme,
& qu'il lui avoit exprés
laiffé fon Carroffe pour
avoir lieu de le furprendre , & de lui faire cent
reproches des mauvais
procedez qu'il avoit eus
avec fa femme fur de
fimples apparences , lorf
qu'il eftoit réellement infidelle. Ce mary fut tres
honteux , fon amy avoit
beaucoupd'afcendant fur
fon efprit , il lui fit promettre qu'il ne reverroit
CALANT. 39
pas
་
jamaistla brune ?, ible
promit , mais ce n'eftoit
là ce qu'on vouloit
de lui , l'amy reprit avec
lui le chemin de l'Abbaye , & le détermina à
reprendre fa femme pour
la remener à Paris , il le
promit , mais il eut befoin de toute fa raiſon &
de toute celle de fon amy
pour faire un tel effort
fur lui-mefme. Il arriva à
l'Abbaye dans un eſtat
qui cuft fait pitié à tout
40 MERCURE
a
autre qu'à cet amy. Ils
prirent leurs mefures en
arrivant à l'Abbaye pour
pouvoir partir le lendemain pour Paris , la femme eftoit à l'Abbaye avant eux , & par le mefme chemin qu'elle avoit
pris pour aller , elle en
eftoit revenue , & reparut en blonde , mais ce
n'eftoit plus cette blonde
foumife , gracieuſe , &
fuppliante que le maryy
avoit laiffée le matin , elle
prit
GALANT 41
prit un autre ton , elle fit
la ferme jaloufe , & en
prétence de l'Abbofle dé
clara qu'elle fçavoit l'in ,
fidelité de fon mary , l'amy & l'Abbele joue
rent fr bien leur perfonnage , & feconderent fi
bien les juftes reproches
de la femme irritée , quo
le mary veritablement
convaincu de fon tort refolut fincerement de tafa
cher debien vivre avec fa
femme & d'oublier la
Septembre 1712.
D.
42 MERCURE
Provençale , il le promit,
mais la femme feignit de
ne fe fier pas à fes promeffes , de vouloir refter
au Couvent , & fe retira
fierement. L'Abbeffe, l'a
my, & le mary difnerent
fort triftement , & on le
fit refter à table autant de
temps qu'il fallut pour
donner le loifir à la blonde de redevenir brune ;
elle n'oublia rien cette
derniere fois pour plaire
à fon amant mary , il fut
GALANT
fort furpris de la voir entrer dans le parloir où ils
mangcoient, l'Abbeffe &
l'amyfeignirent auffi d'eftre furpris , la fcene qui
fe paffa s'imagine mieux
qu'elle ne fe peut écrire ,
jamais mary ne s'eft trou
vé dans un pareil embar
ras , car l'Abbeffe & l'amyne pouvoient traiter
la chofe fi férieuſement
qu'ils ne leur échapaft
quelques éclats de rire ,
ils eftoient dans cette fi
Dij
44 MERCURE
tuation lorfque la Pro
vençale commença à par
ler bon François , & à
déclarer ouvertementfon
amour , fans lui dire encore qu'elle eftoit fa fenrme, & ils firentprudem
ment de tromper le mari
par degrez, car s'ileuft appris tout d'un coup que
celle qu'il aimoit fi pafs
fionnément alloit eftre en
fa poffeffion , il en feroit
mort de joye. Enfin le
dénouement fut mené
GALANT. 45
de maniere , que le mary
fut auffi amoureux aprés
Féclairciffement , & mef
me plus qu'il ne l'avoit
eftéavant & dans la fuitele mary devenant
moins amoureux &
moins jaloux , & la femme devenant plus refervée cela fit un très bon
menage : enfin l'amy fut
remercié de la tromperie
innocente comme du
meilleure office qu'il
pouvoit rendre au mary
& à la femme
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Résumé : LA BLONDE BRUNE femme & maistresse.
Le texte raconte l'histoire d'une femme mariée, décrite comme jolie, enjouée et spirituelle, mais vertueuse. En septembre 1712, son mari, nouvellement marié et parti pour le Languedoc, lui recommande de mener une vie régulière. Libérée de la surveillance de son mari, la femme oublie les recommandations et profite de sa liberté tout en évitant les scandales. Elle reçoit des déclarations d'amour mais reste maîtresse de ses actions. Un jeune homme, jaloux et offensé par son refus, décide de se venger en révélant au mari les fréquentations de sa femme. Furieux, le mari envoie sa femme dans un couvent. Là, elle se lie d'amitié avec une jeune veuve provençale et apprend le provençal. Après avoir contracté la variole, elle change d'apparence et décide de se faire passer pour une Provençale. Avec l'aide de l'abbé et du frère de l'abbesse, elle retourne à Paris incognito. Par un hasard extraordinaire, son mari la rencontre sans la reconnaître. Grâce à une lettre trompeuse, le mari découvre la supercherie et retrouve sa femme. L'histoire se termine par une réconciliation et une déclaration d'amour entre les époux. Parallèlement, une intrigue complexe implique le mari, sa femme et un ami. Lors d'un moment d'intimité entre le mari et sa femme, cette dernière, déguisée en brune, feint la surprise et se retire, laissant les deux amis seuls. L'ami, prenant un ton sévère, accuse le mari d'infidélité et lui révèle qu'il a laissé son carrosse pour le surprendre. Le mari, honteux, promet de ne plus revoir la brune. L'ami le convainc de reprendre sa femme pour la ramener à Paris. À l'abbaye, la femme, désormais blonde, joue la jalouse et accuse son mari d'infidélité. L'ami et l'abbé jouent leur rôle pour convaincre le mari de son tort. La femme feint de ne pas croire aux promesses du mari et se retire au couvent. Pendant le dîner, la femme redevient brune et surprend son mari. L'ami et l'abbesse parviennent à tromper le mari par degrés, révélant progressivement l'amour de la femme. Finalement, le mari devient encore plus amoureux après l'éclaircissement. La situation évolue vers un ménage harmonieux, avec le mari moins jaloux et la femme plus réservée. L'ami est remercié pour sa tromperie innocente, considérée comme un service précieux rendu au couple.
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3264
p. 46-48
A MADAME.. En luy envoyant aux Etrennes une petite Chienne.
Début :
De l'amitié la plus fidelle, [...]
Mots clefs :
Étrennes, Chienne, Amitié
Afficher :
texteReconnaissance textuelle : A MADAME.. En luy envoyant aux Etrennes une petite Chienne.
AMADAME..
200V
En luy envoyant aux
Etrennes une petite
Chienne.
DE l'amitié la plus
fidelle
Je vous donne un gage
koly vivant, V
Cette petite Chienne eft
meilleure que belle ,
Elle vous flatera ſouvent;
Careffer & baifer , voila
wetout fon langage in
Sans qu'un colier de fer
GALANT 47
marque fon efclavage.
L'amitié prés de vous
toujours l'enchainera ,
Elle eſt ſi chaſte , elle eſt
fi fage ,
Que jamais chien du voi
finage ,
Aprés elle n'aboyera.
Vous l'entendrez gronder d'une voix une
peu forte ,
Quand un Indifcret ou
bliera
Entrant l'hiver chezvous
de fermer voftre porte.
48 MERCURE
Quand un Importun y
viendra , E
Elle connoift telles gens
àla mine ,
Etquand j'iray yous voir
elle les chaffera; si (
Et mefine elle n'annoncera.
Quand vous viendrez
chez moi la Chienne,
vous fuivra ,
Elle fçait la Maifon , &
yous avertira
De vifiter voftre voiſici
200V
En luy envoyant aux
Etrennes une petite
Chienne.
DE l'amitié la plus
fidelle
Je vous donne un gage
koly vivant, V
Cette petite Chienne eft
meilleure que belle ,
Elle vous flatera ſouvent;
Careffer & baifer , voila
wetout fon langage in
Sans qu'un colier de fer
GALANT 47
marque fon efclavage.
L'amitié prés de vous
toujours l'enchainera ,
Elle eſt ſi chaſte , elle eſt
fi fage ,
Que jamais chien du voi
finage ,
Aprés elle n'aboyera.
Vous l'entendrez gronder d'une voix une
peu forte ,
Quand un Indifcret ou
bliera
Entrant l'hiver chezvous
de fermer voftre porte.
48 MERCURE
Quand un Importun y
viendra , E
Elle connoift telles gens
àla mine ,
Etquand j'iray yous voir
elle les chaffera; si (
Et mefine elle n'annoncera.
Quand vous viendrez
chez moi la Chienne,
vous fuivra ,
Elle fçait la Maifon , &
yous avertira
De vifiter voftre voiſici
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Résumé : A MADAME.. En luy envoyant aux Etrennes une petite Chienne.
L'auteur envoie une chienne en cadeau d'Étrennes, la décrivant comme fidèle et sage. La chienne est chaste, ne provoque pas les autres chiens et grogne contre les intrus. Elle connaît les gens importuns et la maison du destinataire, qu'elle incite à visiter les voisins. L'amitié entre l'auteur et le destinataire est comparée à une chaîne indéfectible.
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3265
p. 49-56
MARIAGE. A Monsieur l'Evesque de S. Flour, à l'occasion du Mariage de M. de Monboissier de Canilac, qui a épouse Mademoiselle de Maillé-Brezé.
Début :
Destaing dont l'equité, le sçavoir & le zele. [...]
Mots clefs :
Mariage, Destaing, Héros, Honneur, Hymen
Afficher :
texteReconnaissance textuelle : MARIAGE. A Monsieur l'Evesque de S. Flour, à l'occasion du Mariage de M. de Monboissier de Canilac, qui a épouse Mademoiselle de Maillé-Brezé.
ARIAGE.
A Monfieur l'Evefque
deS. Flour, à l'occafion
du Mariage de M.de
Monboiffierde Canil
Lac, qui a épouse Ma
demoiselle de MailléBreze.
DEftaingdont l'equité,
le fçavoir & le zele.
Aux Prélats à venir peut
fervi de modele
Tes ayeux autrefois par
Auguſte annoblis ,
Septembre 1712. E
sọ MERCURE
Ont tranfmis jufqu'àtoi,
leur gloire avec les lys , 1
Leur valeur pour briller
n'attendit pas Bovine ,
Mille travaux guerriers ,
& mille exploitsfameux
Désjá dans le paffé les
rendoit glorieux ,
Et fi d'un fang fi beau la
fource n'eft divine
Du moins il eft vrai qu'à
nos,yeux
Le temps cache ſon origine ,
Comme il cache celle
CALANTA ST
Mochides Dieux. 300
Les plus grands Heros
feront gloire , ad
De mefurer leurs faits
dans la fuite des temps
Acetteéclatantevictoire,
Qui valut à Deftaing ces
honneurs éclatans ,
Mais enfin du Public foulager la mifere,
A l'orphelin fervir de
Pere ,
Diſpenſer la juftice en
obfervant fes loix
Pourſuivre & démafquer
E ij
52 MERCURE
l'erreur qui fe déguife
N'eft- ce pas d'auffi beaux
exploits
A
Que ceux par qui ton
nom chez Mars s'immortalife. 3
Saillans , l'honneur de fes
ayeux ,
Saillans , dans l'ardeur
des batailles ,
Saillans , deffendant fes
murailles ,
N'a pas plusfait, que tu
fait à nos yeux.
Et tandis qu'à Namurfur
GALANT: $3
fesramparts tranquilles,
Il rit des vains efforts, des
ennemis vainqueurs ,
T'occupant à des foins
auffi nobles qu'utiles ,
Tu répand dans ces lieux
tes celeftes faveurs ,
Et tes foins pour gagner
nos cœurs
Valent bien ceux qu'il
prend pour conferver
nos villes.
Avec tant de vertus fi digne de memoire
Que peut - il manquer à
E iij
$4 MERCURE
ta gloire ,
Que de voir icy bas ton
foin récompensé ,
Mais le noble & chafte
himenée
Qui vient d'unir Montboiffier & Breze ,
Va déformais remplir ta
deftinée.
Ainfi pour t'exalter dif
putant la victoire ,
Et la gloire & l'himen,
Prélat femblent s'unir
La gloire, la folide gloire,
De tes nobles aycux
CALANT 35
maintiens le fouvenir,
Et l'himen aujourd'huy
couronnant leur memoire ,
Leur affure encore l'avenir.
Ouitupeux t'en former le
préfage agréable ,
Le paffé te reponds d'un
ML avenir heureux ,
Et le Ciel tousjours équitable
Le Ciel à qui pour toi ,
nous addreffons nos
vœux
E iiij
56 MERCURE
Pour la rendre à jamais
durable ,
N'a qu'à leur donner des
neveux .
A Monfieur l'Evefque
deS. Flour, à l'occafion
du Mariage de M.de
Monboiffierde Canil
Lac, qui a épouse Ma
demoiselle de MailléBreze.
DEftaingdont l'equité,
le fçavoir & le zele.
Aux Prélats à venir peut
fervi de modele
Tes ayeux autrefois par
Auguſte annoblis ,
Septembre 1712. E
sọ MERCURE
Ont tranfmis jufqu'àtoi,
leur gloire avec les lys , 1
Leur valeur pour briller
n'attendit pas Bovine ,
Mille travaux guerriers ,
& mille exploitsfameux
Désjá dans le paffé les
rendoit glorieux ,
Et fi d'un fang fi beau la
fource n'eft divine
Du moins il eft vrai qu'à
nos,yeux
Le temps cache ſon origine ,
Comme il cache celle
CALANTA ST
Mochides Dieux. 300
Les plus grands Heros
feront gloire , ad
De mefurer leurs faits
dans la fuite des temps
Acetteéclatantevictoire,
Qui valut à Deftaing ces
honneurs éclatans ,
Mais enfin du Public foulager la mifere,
A l'orphelin fervir de
Pere ,
Diſpenſer la juftice en
obfervant fes loix
Pourſuivre & démafquer
E ij
52 MERCURE
l'erreur qui fe déguife
N'eft- ce pas d'auffi beaux
exploits
A
Que ceux par qui ton
nom chez Mars s'immortalife. 3
Saillans , l'honneur de fes
ayeux ,
Saillans , dans l'ardeur
des batailles ,
Saillans , deffendant fes
murailles ,
N'a pas plusfait, que tu
fait à nos yeux.
Et tandis qu'à Namurfur
GALANT: $3
fesramparts tranquilles,
Il rit des vains efforts, des
ennemis vainqueurs ,
T'occupant à des foins
auffi nobles qu'utiles ,
Tu répand dans ces lieux
tes celeftes faveurs ,
Et tes foins pour gagner
nos cœurs
Valent bien ceux qu'il
prend pour conferver
nos villes.
Avec tant de vertus fi digne de memoire
Que peut - il manquer à
E iij
$4 MERCURE
ta gloire ,
Que de voir icy bas ton
foin récompensé ,
Mais le noble & chafte
himenée
Qui vient d'unir Montboiffier & Breze ,
Va déformais remplir ta
deftinée.
Ainfi pour t'exalter dif
putant la victoire ,
Et la gloire & l'himen,
Prélat femblent s'unir
La gloire, la folide gloire,
De tes nobles aycux
CALANT 35
maintiens le fouvenir,
Et l'himen aujourd'huy
couronnant leur memoire ,
Leur affure encore l'avenir.
Ouitupeux t'en former le
préfage agréable ,
Le paffé te reponds d'un
ML avenir heureux ,
Et le Ciel tousjours équitable
Le Ciel à qui pour toi ,
nous addreffons nos
vœux
E iiij
56 MERCURE
Pour la rendre à jamais
durable ,
N'a qu'à leur donner des
neveux .
Fermer
Résumé : MARIAGE. A Monsieur l'Evesque de S. Flour, à l'occasion du Mariage de M. de Monboissier de Canilac, qui a épouse Mademoiselle de Maillé-Brezé.
Le poème célèbre le mariage de M. de Monboiffier de Canillac avec Mademoiselle de Maillé-Brézé, qui a eu lieu en septembre 1712. Il met en avant les vertus et les exploits militaires des ancêtres de l'évêque de Saint-Flour. Le texte compare les actions passées des ancêtres à celles de l'évêque actuel, qui, bien qu'il n'ait pas combattu, se distingue par ses actions justes et utiles. Il mentionne notamment la défense de Namur et les efforts pour servir le public et les orphelins. Le mariage est présenté comme une union noble et chaste, destinée à assurer une postérité glorieuse. Le poème exprime le souhait que cette union apporte un avenir heureux et durable, avec la bénédiction du ciel.
Généré par Mistral AI et susceptible de contenir des erreurs.
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3266
p. 56-66
« La Maison Destaing dont l'origine se perd dans l'antiquité [...] »
Début :
La Maison Destaing dont l'origine se perd dans l'antiquité [...]
Mots clefs :
Maison Destaing, Louis XIV, Armoiries, Bataille de Bovine, Cardinal
Afficher :
texteReconnaissance textuelle : « La Maison Destaing dont l'origine se perd dans l'antiquité [...] »
La Maiſon Deftaing
dont l'origine fe perd dans
l'antiquité , a tousjours en
de grands hommes qui ont
efté attachez à l'Eftat , & à
l'Eglife. Il y a plus de fix.
cents ans que l'on voit un
traité entre le Duc de Bourbon &le Comte de Rhodez , qui pour lors eftoient
des Souverains , dans lequel le Comte Deftaing eſt
GALANT $7
entré comme arbitre &
leur proche parent. Lafameule journée de Bovine
merita à Guy Deftaing , autrement Dieu - donné , les
Armes & les Livrées du
Roy, pour avoir fauve le
Roy qui eftoit dans la meflée , & auquel on avoit enlevé l'Oriflamme , qui fut
repris par ce Guy Def
taing. Il remonta le Roy
qui eftoit tombé fous fon
cheval , & qui ne pouvoit
s'en retirer , le cheval ayant
efté bleffé de plufieurs
coupsde lance. Après quoy
18 MERCURE
Guy Deftaing rallia les
- troupes , fe mit à la tefte de
l'armée, gagna la bataille ,
& rapporta au Royl'Ecuf
fon quiluy avoit efté enlevé des mains. Il eftoit un
des vingt- quatre feigneurs
deſtinez pour garder la
Perfonne du Roy , lequel
luy ayant demandé quelle
recompenfe ilvouloit , n'en
youlut que celles de l'Ecu
qu'il avoit remporté , pour
luy & fes Defcendants. Le
Roy Louis XIV. en fait
mention dans fon Ordonnance au ſujet des Armoi
GALANT. 59
ries. La perte de cette bataille de Bovine auroit mis
'la France à deux doigts de
fa perte, ce qui obligea Philippe Augufte , pour en tef
moigner fa reconnoiffance
à Dieu, de fonder une Abbaye , dans laquelle on pût
à perpetuité en offrir des
actes de grace à Dieu , il
voulut qu'elle portaft le
nom de la Victoire , cette
Abbaye de la Victoire eft
à douze ou quatorze lieuës
de Paris : il y a un grand
nombre d'autres perfonnes.
illuftres dans cette Maifen
60 MERCURE
dans le party des armes ,
quiont tousjours fervi utilement l'Estat , cela fe per
petuë jufques à aujour
d'huy, où ils font dans des
employs confiderables , il
y a deux Lieutenants Generaux , & plufieurs Briga
diers & Colonels. 4
Ils ont eu également dans
l'Eglife de grands hom
mes , Amantius Deftaing
fut le premier Evefque de
Rhodez, l'an fept- cens , la
Bienheureux François Def
taing , beatifié par la voix
du peuple , & le dernier
GALANT. 61
Evefque de Rhodez par
élection a donné dans tous
les temps des marques de
fa fainteté , & de ton vivant des preuves de fes li
beralitez envers les pauvres , les monuments qui
reftent encore dans cette
Eglife , où fon corps repo
fe donnent à connoiftre
quel a efté le caractere de
ce grand homme , il fur
choifi pour Ambaffadeur
en Cour de Rome , pour
la répudiation d'une Rei
ne Pierre Deftaing pre-!
mierement Evefque de
1
62 MERCURE
•
Saint Flour , fut transferé à
Bourges, & en l'année 1370.
fut fait Cardinal, il fut fait
Gouverneur &Vice- Legat
d'Avignon , il fut Evefque
d'Office , Camerlingue &
Doyen du facré College ,
il gaigna deux batailles
contre les Lombards
aprés quoy il ramena d'A
vignon à Rome le Pape
qui en avoit cfté chaffe ,
qui y fut paifible pendant
la vie dudit Cardinal , au
fujer dequoy il eut de
grandes negociations avec
Sainte Catherine de Sien-
CALANT. 63
ne , de laquelle il paroift.
plufieurs Lettres au Chaf
teau Deftaing. Oncompte
aujourd'huy qu'il y a eu
douze Evefques ou Arche
vefques dans cette Maifon. Celuy au fujet duquel
on vient de faire les vers
qui eft Evêque de Saint
Flour a efté le trentedeuxième Comte de Lyon
de fa Maiſon , dans laquelle s'eft fonduë la Maifon
du Terrail , du fameux
Chevalier Bayart, furnomméle Chevalier fans peur
& fans reproche. Feu Ma
64 MERCURE
dame la Marquise de Sa
lians Mere de Monfieur
l'Evefque de Saint Flour
d'aujourd'huy , eftoit fille
unique , & la derniere de
cette Maiſon , & comme
elle eftoit une riche heritiere , elle voulut que fon
fils aifné joignit le nom du
Terrail à celuy Deftaing
& lui donna par préference aux autres enfans
cette condition , la moitié
de fes biens , par préciput
&avantage. On remarque
un grand nombre de grandes alliances dans cette
Maiſon ,
C
GALANT. 65
L
Maifon & prefque tousjoursdes heritieres , ce qui
femble eftre une protection
vifible de Dieu , & une recompenfe de ce qu'ils ont
fait pour l'Eglife , par les li
beralitez qu'ils lui ont fai
tes dans tous les temps , &
notamment dans l'Eglife
de Rhodez , de Conques ,
de Bonneval , Daubrac ,
de Ville Dieu , & dans le
Monaftere des Jacobins de
Saint Flour , dont ils font
en plus grande partie Fondateurs , celuy qui a fait la
vie des Papes d'Avignon ,
E
66 MERCURE
parle à tout moment du
Cardinal Deftaing. Je ne
prétends faire icy qu'une
petite ébauche de ce qui
eft venu à ma connoiſſance , & il feroit difficile de
ramaffer tant de grandes.
actions , paffées dans un fi
grand nombre de fiécles
pendant lefquels cette
Maifon s'eft tousjours foultenue & fe fouftient encore
avec éclat
dont l'origine fe perd dans
l'antiquité , a tousjours en
de grands hommes qui ont
efté attachez à l'Eftat , & à
l'Eglife. Il y a plus de fix.
cents ans que l'on voit un
traité entre le Duc de Bourbon &le Comte de Rhodez , qui pour lors eftoient
des Souverains , dans lequel le Comte Deftaing eſt
GALANT $7
entré comme arbitre &
leur proche parent. Lafameule journée de Bovine
merita à Guy Deftaing , autrement Dieu - donné , les
Armes & les Livrées du
Roy, pour avoir fauve le
Roy qui eftoit dans la meflée , & auquel on avoit enlevé l'Oriflamme , qui fut
repris par ce Guy Def
taing. Il remonta le Roy
qui eftoit tombé fous fon
cheval , & qui ne pouvoit
s'en retirer , le cheval ayant
efté bleffé de plufieurs
coupsde lance. Après quoy
18 MERCURE
Guy Deftaing rallia les
- troupes , fe mit à la tefte de
l'armée, gagna la bataille ,
& rapporta au Royl'Ecuf
fon quiluy avoit efté enlevé des mains. Il eftoit un
des vingt- quatre feigneurs
deſtinez pour garder la
Perfonne du Roy , lequel
luy ayant demandé quelle
recompenfe ilvouloit , n'en
youlut que celles de l'Ecu
qu'il avoit remporté , pour
luy & fes Defcendants. Le
Roy Louis XIV. en fait
mention dans fon Ordonnance au ſujet des Armoi
GALANT. 59
ries. La perte de cette bataille de Bovine auroit mis
'la France à deux doigts de
fa perte, ce qui obligea Philippe Augufte , pour en tef
moigner fa reconnoiffance
à Dieu, de fonder une Abbaye , dans laquelle on pût
à perpetuité en offrir des
actes de grace à Dieu , il
voulut qu'elle portaft le
nom de la Victoire , cette
Abbaye de la Victoire eft
à douze ou quatorze lieuës
de Paris : il y a un grand
nombre d'autres perfonnes.
illuftres dans cette Maifen
60 MERCURE
dans le party des armes ,
quiont tousjours fervi utilement l'Estat , cela fe per
petuë jufques à aujour
d'huy, où ils font dans des
employs confiderables , il
y a deux Lieutenants Generaux , & plufieurs Briga
diers & Colonels. 4
Ils ont eu également dans
l'Eglife de grands hom
mes , Amantius Deftaing
fut le premier Evefque de
Rhodez, l'an fept- cens , la
Bienheureux François Def
taing , beatifié par la voix
du peuple , & le dernier
GALANT. 61
Evefque de Rhodez par
élection a donné dans tous
les temps des marques de
fa fainteté , & de ton vivant des preuves de fes li
beralitez envers les pauvres , les monuments qui
reftent encore dans cette
Eglife , où fon corps repo
fe donnent à connoiftre
quel a efté le caractere de
ce grand homme , il fur
choifi pour Ambaffadeur
en Cour de Rome , pour
la répudiation d'une Rei
ne Pierre Deftaing pre-!
mierement Evefque de
1
62 MERCURE
•
Saint Flour , fut transferé à
Bourges, & en l'année 1370.
fut fait Cardinal, il fut fait
Gouverneur &Vice- Legat
d'Avignon , il fut Evefque
d'Office , Camerlingue &
Doyen du facré College ,
il gaigna deux batailles
contre les Lombards
aprés quoy il ramena d'A
vignon à Rome le Pape
qui en avoit cfté chaffe ,
qui y fut paifible pendant
la vie dudit Cardinal , au
fujer dequoy il eut de
grandes negociations avec
Sainte Catherine de Sien-
CALANT. 63
ne , de laquelle il paroift.
plufieurs Lettres au Chaf
teau Deftaing. Oncompte
aujourd'huy qu'il y a eu
douze Evefques ou Arche
vefques dans cette Maifon. Celuy au fujet duquel
on vient de faire les vers
qui eft Evêque de Saint
Flour a efté le trentedeuxième Comte de Lyon
de fa Maiſon , dans laquelle s'eft fonduë la Maifon
du Terrail , du fameux
Chevalier Bayart, furnomméle Chevalier fans peur
& fans reproche. Feu Ma
64 MERCURE
dame la Marquise de Sa
lians Mere de Monfieur
l'Evefque de Saint Flour
d'aujourd'huy , eftoit fille
unique , & la derniere de
cette Maiſon , & comme
elle eftoit une riche heritiere , elle voulut que fon
fils aifné joignit le nom du
Terrail à celuy Deftaing
& lui donna par préference aux autres enfans
cette condition , la moitié
de fes biens , par préciput
&avantage. On remarque
un grand nombre de grandes alliances dans cette
Maiſon ,
C
GALANT. 65
L
Maifon & prefque tousjoursdes heritieres , ce qui
femble eftre une protection
vifible de Dieu , & une recompenfe de ce qu'ils ont
fait pour l'Eglife , par les li
beralitez qu'ils lui ont fai
tes dans tous les temps , &
notamment dans l'Eglife
de Rhodez , de Conques ,
de Bonneval , Daubrac ,
de Ville Dieu , & dans le
Monaftere des Jacobins de
Saint Flour , dont ils font
en plus grande partie Fondateurs , celuy qui a fait la
vie des Papes d'Avignon ,
E
66 MERCURE
parle à tout moment du
Cardinal Deftaing. Je ne
prétends faire icy qu'une
petite ébauche de ce qui
eft venu à ma connoiſſance , & il feroit difficile de
ramaffer tant de grandes.
actions , paffées dans un fi
grand nombre de fiécles
pendant lefquels cette
Maifon s'eft tousjours foultenue & fe fouftient encore
avec éclat
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Résumé : « La Maison Destaing dont l'origine se perd dans l'antiquité [...] »
La Maison Deftaing, dont les origines remontent à l'antiquité, a toujours produit des hommes attachés à l'État et à l'Église. Il y a plus de six cents ans, un traité entre le Duc de Bourbon et le Comte de Rodez mentionne le Comte Deftaing comme arbitre et proche parent. La bataille de Bouvines, au cours de laquelle Guy Deftaing sauva le roi en reprenant l'Oriflamme et en ralliant les troupes, lui valut les armes et les livrées royales. Le roi Louis XIV fit mention de cet exploit dans une ordonnance concernant les armoiries. La victoire à Bouvines évita la perte de la France, ce qui poussa Philippe Auguste à fonder l'Abbaye de la Victoire. La Maison Deftaing a également fourni des hommes illustres à l'Église, comme Amantius Deftaing, premier évêque de Rodez en 700, et le bienheureux François Deftaing, évêque de Rodez. Pierre Deftaing, évêque de Saint-Flour, fut transféré à Bourges et devint cardinal en 1370. Il gagna deux batailles contre les Lombards et ramena le pape d'Avignon à Rome. Douze évêques ou archevêques proviennent de cette maison. La Maison Deftaing a également connu de grandes alliances et des héritières, ce qui semble être une protection divine en récompense de leurs libéralités envers l'Église. Ils ont fondé plusieurs monastères et églises, notamment à Rodez, Conques, Bonneval, Daubrac, et Ville Dieu. La Maison Deftaing continue de se distinguer par ses actions et ses contributions.
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3267
p. 67-70
DONS DU ROY.
Début :
Le Roy a donné au Marquis de Courcillon le Gouvernement [...]
Mots clefs :
Dons, Marquis de Courcillon, Régiment
Afficher :
texteReconnaissance textuelle : DONS DU ROY.
DONS DU ROT.
LE Roy a donné au Marquis de Courcillon le Gouvernement de la Province
de Touraine , fur la demif
fion volontaire du Marquisde Dangeau fon Pere,
à qui le Roy donneun Brevet pour commander fa vie
durant dans cette Provin
ce nonobftant fa demif
fion. Quoique le Marquis
de Courcillon ait à peine
25. ans , il ya10. ans qu'il
a commencé à fervir à la
guerre , il fit une ou deux
F ij.
68 MERCURE ME
campagnes dans la premiere Compagnie des
Moufquetaires. En 1704.
le Roy luy donna le Regiment de Cavalerie de fon
grand oncle le Cardinal de
Furſtemberg , & quelque
temps aprés , le Roy voulut que ce Regiment fe
nommaſt le Regiment de
Courcillon. En 1706. à la
bataille de Ramillyle Marquis deCourcillon,à la teſte
de fes deux Efcadrons rompit les Efcadrons ennemis
qui luy eftoient oppoſez ;
& y receut un coup de fa-
CALANT: 69
bre à la tefte. En 17096 à
la bataille de Malplaquet ,
lorfqu'il chargeoit à la teste
de fon Regiment, il recent
un coup de carabine qui
luy caffa la cuiffe , il fallut
luy couper fur le champ
de bataille, la fermeté avec
laquelle il fouftint l'operation , contribua beaucoup
à fa guerifon , mais au bout
de quelques mois un accidant furvenu à fa playe
obligea à une feconde operation plus douloureufe &
plus dangereufe encore
que la premiere , & il l'a
1
70 MERCURE
foultint avecla meſme fermeté, & le trouve preſentement en état de continuer à fervir. En 1710. le
Roi le fit Brigadier de Cavalerie.
LE Roy a donné au Marquis de Courcillon le Gouvernement de la Province
de Touraine , fur la demif
fion volontaire du Marquisde Dangeau fon Pere,
à qui le Roy donneun Brevet pour commander fa vie
durant dans cette Provin
ce nonobftant fa demif
fion. Quoique le Marquis
de Courcillon ait à peine
25. ans , il ya10. ans qu'il
a commencé à fervir à la
guerre , il fit une ou deux
F ij.
68 MERCURE ME
campagnes dans la premiere Compagnie des
Moufquetaires. En 1704.
le Roy luy donna le Regiment de Cavalerie de fon
grand oncle le Cardinal de
Furſtemberg , & quelque
temps aprés , le Roy voulut que ce Regiment fe
nommaſt le Regiment de
Courcillon. En 1706. à la
bataille de Ramillyle Marquis deCourcillon,à la teſte
de fes deux Efcadrons rompit les Efcadrons ennemis
qui luy eftoient oppoſez ;
& y receut un coup de fa-
CALANT: 69
bre à la tefte. En 17096 à
la bataille de Malplaquet ,
lorfqu'il chargeoit à la teste
de fon Regiment, il recent
un coup de carabine qui
luy caffa la cuiffe , il fallut
luy couper fur le champ
de bataille, la fermeté avec
laquelle il fouftint l'operation , contribua beaucoup
à fa guerifon , mais au bout
de quelques mois un accidant furvenu à fa playe
obligea à une feconde operation plus douloureufe &
plus dangereufe encore
que la premiere , & il l'a
1
70 MERCURE
foultint avecla meſme fermeté, & le trouve preſentement en état de continuer à fervir. En 1710. le
Roi le fit Brigadier de Cavalerie.
Fermer
Résumé : DONS DU ROY.
Le texte décrit la nomination du Marquis de Courcillon au poste de gouverneur de la province de Touraine, succédant au Marquis de Dangeau, qui a démissionné volontairement. Le roi accorde au Marquis de Dangeau un brevet lui permettant de rester en Touraine. Le Marquis de Courcillon, alors âgé de 25 ans, a débuté sa carrière militaire à 15 ans dans la première Compagnie des Mousquetaires. En 1704, le roi lui confie le Régiment de Cavalerie de son grand-oncle, le Cardinal de Furstemberg, qui est renommé Régiment de Courcillon. Lors de la bataille de Ramillies en 1706, il rompt les lignes ennemies et est blessé à la tête. En 1709, à la bataille de Malplaquet, il est grièvement blessé à la cuisse, nécessitant deux opérations chirurgicales. En 1710, le roi le nomme Brigadier de Cavalerie.
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3268
p. 70-72
NOUVELLES d'Espagne.
Début :
On mande de Roses du 11. Septembre que les les [...]
Mots clefs :
Espagne, Pétards, Lieutenant
Afficher :
texteReconnaissance textuelle : NOUVELLES d'Espagne.
NOUVELLES
d'Espagne.
ONmande de Roſes dus
H. Septembre que les Generaux Wetzel , & Humada tenterent de furprendre
la place , avec des échelles,
des petards , qu'ils avoient
fait venir par mer, & deux
GALANTH
mille Grenadiers où foldats choifis , ils s'emparerent d'abord d'un petio
poſte à la barriere de Caf
tillon gardé parun fergenc
& vingt foldats , dont fix
furent tuez. Ils travaillerent enſuite à rompre cette
barriere avec des haches :
mais le fieur Franco Lieutenant de Roy y eftant accouru avec les troupes
Françoifes & Efpagnoles ,
força les ennemis à fe retirer , aprés avoir eu deux
cens hommes tués ou blef
sés & d'abandonner les
72 MERCURE
petards & les autres préparatifs qu'ils avoient amenez , il n'y a eu quefept
ou huit foldats du Regiment de Labadie , & un
Capitaine bleffé. Tous les
Officiers fe font diftinguez
en cette occafion , fur tout
le Lieutenant de Roy , le
fieur du Reveft Commandant des Troupes Françoi
fes le fieur de Labadie.
Colonel , & le fieur Prefte
filliers .
d'Espagne.
ONmande de Roſes dus
H. Septembre que les Generaux Wetzel , & Humada tenterent de furprendre
la place , avec des échelles,
des petards , qu'ils avoient
fait venir par mer, & deux
GALANTH
mille Grenadiers où foldats choifis , ils s'emparerent d'abord d'un petio
poſte à la barriere de Caf
tillon gardé parun fergenc
& vingt foldats , dont fix
furent tuez. Ils travaillerent enſuite à rompre cette
barriere avec des haches :
mais le fieur Franco Lieutenant de Roy y eftant accouru avec les troupes
Françoifes & Efpagnoles ,
força les ennemis à fe retirer , aprés avoir eu deux
cens hommes tués ou blef
sés & d'abandonner les
72 MERCURE
petards & les autres préparatifs qu'ils avoient amenez , il n'y a eu quefept
ou huit foldats du Regiment de Labadie , & un
Capitaine bleffé. Tous les
Officiers fe font diftinguez
en cette occafion , fur tout
le Lieutenant de Roy , le
fieur du Reveft Commandant des Troupes Françoi
fes le fieur de Labadie.
Colonel , & le fieur Prefte
filliers .
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Résumé : NOUVELLES d'Espagne.
Le 7 septembre, les généraux Wetzel et Humada ont tenté de capturer une place forte en Espagne en utilisant des échelles et des pétards, transportés par mer, ainsi que deux mille grenadiers et soldats choisis. Ils ont d'abord pris un petit poste à la barrière de Castillon, gardé par un sergent et vingt soldats, dont six furent tués. Les assaillants ont ensuite essayé de démolir la barrière avec des haches. Le sieur Franco, lieutenant du roi, est intervenu avec les troupes françaises et espagnoles, forçant les ennemis à se retirer après avoir subi deux cents hommes tués ou blessés. Les assaillants ont abandonné les pétards et autres préparatifs. Du côté français, sept ou huit soldats du régiment de Labadie et un capitaine ont été blessés. Les officiers se sont distingués, notamment le lieutenant du roi, le sieur du Revest, commandant des troupes françaises, le sieur de Labadie, colonel, et le sieur Preste, fils aîné.
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3269
p. 73-97
LE CHESNE & l'Espine.
Début :
J'ay dessein de me faire hermite, [...]
Mots clefs :
Chêne, Épine, Ermite, Religieux, Loger dans un chêne, Solitude, Damon, Manger, Glands, Ermitage
Afficher :
texteReconnaissance textuelle : LE CHESNE & l'Espine.
LE CHESNE
&
PEspine.
J'Ay deffein de mefaire
hermite ,
Le monde eft trop contagieux :
Tant qu'on fe trouve
fous les yeux ,
Onl'aime , on s'y plaiſt ,
on l'imite ;
C'eſt peu d'eſtre Religieux ,
J'ay deffein de me faire
hermite.
Septembre 1712. G
74 MERCURE
Non de cette fecte profcrite ,
Qui trouvoit jadis cent
raifons
Pour rendre ou recevoir
viſite ,
De ces gens à face hipocrite ,
Qu'on voyoit en quelques maiſons ,
Couverts d'un froc hiteroclite ,
Et bridez comme des oi9" efonst,
Aller faire la chatemite
GALANT. 75
Et fe coulant par les
maiſons ,
Quefter, dit - on, pourla
marmite ;
C'eft bien fait , il faut
vivre enfin :
Mais gare dans cette conduite ,
Que l'Eftafier de ſaint
Martin ,
De tout temps cauteleux & fin ,
Quelquefois ne marche
àa la fuite. 97
Pour ne point tomber
G ij
76 MERCURE
dans le cas ,
Je veux comme un autre
Stilite
Me guinder dans une
guerite.
Là content , & loin du
tracas
Mépriſant , comme il le
merite ,
Le monde & fes tromCapeurs appas ,
Je le verray du haut en
adar bas.
Si ce deffein vous paqodiroift fage ,
GALANT. 77
Damon , je viens à deux
genoux ,
M'addreffer tout d'abord
àa vous
Pour me fonder un hermitage ,
Peu me fuffit , ne craignez rien ,
Sans demembrer voſtre
hermitage ,
Je vous demande pour
tout bien
Deux arbres , & rien davantage.
Ce chefne creux & tousG iij
F
78 MERCURE
jours verd ,
Qu'on voit en ſuperbe
cftalage
Dominer fur voftre village ,
Semble m'offrirfon flanc
ouvert ,
Grimpant à fon plus
haut eftage
C'eft où je prétends me
loger ,
Y joignant pour tout
bajardinage ,
L'efpine de voſtre verger.
Tantoft comme un oi-
GALANT. 79
feau fauvage ,
Sur leurs belles branches
perché ,
Tantoft aufond du creux
niché
Comme un moineau
dans une cage
J'y feray la nique au
peché.
Pour les befoins de la
nature
J'y trouveray mon entretien
Le gland fera ma nour-.
riture ,
G iiij
80 MERCURE
L'enfant prodigue en vefcut bien.
Le Ciel propice & falutaire
Pour la foif du pauvre
reclus ,
Luy fournira de belle eau
!
claire :
Helas que luy faut . il
de plus.
Ce chefne dont la refiftance
Triomphe depuis fi longtemps
Et des orages & des
vents
GALANT. 81
M'apprendra dans ma
penitence ,
Qu'il faut refifter juſqu'au bout ,
Et que la force & la
conftance
A la fin triomphent de
tout.
En voyant la feüille mobille !
Obeïr aux moindres zephirs ;
Helas ! diray-je avec ſoupirs ,
C'est ainsi que le cœur
fragile
82 MERCURE
Se laiffe aller à fes defirs.
S'il eſt battu de quelque
orage ,
Si des vents il fent la rigueur ,
J'y croiray trouver une
image
De ce trifte & cruel ravage ,
Que les paffions en fureur ,
Caufent quelquefois dans
un cœur.
Charmante épine , mais
trompeuſe ,
GALANT. 83
Vous eftes un peu dangercufe
Par les pointes que vous
cachez :
Vous m'apprendrez que
vos piqueures
Font de moins funeftes
bleffeures ,
Que les plaifirs que j'ay
cherchez.
A la douleur ,
quoyque
fenfible ,
J'en connoiftray l'utilité
Quand vous m'aurez facilité
84 MERCURE
La route fafcheufe &
penible
Qui mene à la felicité.
Vous n'aurez pour moy
rien de rude ,
Aimable & chere folitude ,
Alte là , me dira quelqu'un ,
Moderez un peu voſtre
zele ,
Voftre folitude eft fort
belle ,
Et ce projet n'eſt pas
commun ;
GALANT. 85
Mais cependant pour
vous j'en tremble ,
Je fçay qui s'en repentiroit ,
Et d'abord , à ce qu'il
me femble ,
Vous vous giftez bien à
l'eftroit.
D'ailleurs du gland pour
nourriture ,
C'eſt certes un maigre
repas :
L'enfant prodigue vous
raffeure
Mais le drolle en fut bientoft las.
86 MERCURE
Enfin c'eſt bien pauvre
befogne
Que de belle eau claire
entre nous ;
Atout hazard garniſſezvous
De quelque bon vin de
Bourgogne ,
Cela feroit fort de mon
gouft.
On a beau dire , on a
beau faire ,
La plus belle eau claire
après tout
Ne fouftient point le Solitaire >
GALANT. 87
Et pouffe la ferveur à
bout ,
Le vin meuble mieux la
cellule.
Taifez- vous , demon tentateur ,
N'efperez pas troubler
mon cœur ,
Mon zele jamais ne recule.
Eft -ce à l'eftroit eſtre
giſté ,
Que d'eftre logé dans un
chefne ?
Où ( fi jadis j'ay bien
88 MERCURE
compté )
Quarante enfans tiennent
fans peine.
Pour l'épine je me fouviens ,
Qu'on y tient douze à table ronde ;
Or , s'il y tient bien tant
de monde ,
C'eſt grand hazard ſi je
n'y tiens.
Pour le gland , & la belle
eau claire ,
Je ne m'en fais pas une
affaire ;
Je
GALANT. 89
Je puis m'en contenter.
Enfin ;
Chez Damon ,
quoyque
l'on m'oppoſe ,
Il me fuffit pour toute
chofe ,
Que je vous auray pour
voiſin.
Non ; avec ce doux voifinage ,
Je ne craindray ny foif
ny faim ' ,
Et vivray dans mon hermitage
Sans foucy pour le lenSeptembre 1712. H
90 MERCURE
demain.
Voftre cuiſine en eft fi
proche ,
Que j'entendray tourner
la broche ,
Qui ne tourne jamais en
vain;
Ce bruit me tiendra lieu
de cloche ,
Et je croiray qu'on veut
fonner
Pour marquer l'heure du
difner.
Apeine ferez-vous à table
,
GALANT. 91
1
Que d'unairdoux & charitable ,
Vous direz àvoſtre valet,
Tiens , prend un plat &
ce poulet ,
porte Et le
Qui n'a
à ce pauvre
Hermite ,
ny broche
ny
marmite.
Je l'entendray venir ſoudain ,
Et m'avançant en diligence ,
Je beniray la Providence,
Et n'aurez qu'à tendre la
Hij
92 MERCURE
main ,
Si par hazard on accompagne
Le plat de roz d'un bon
flacon ,
Ou de Bourgogne ou de
Champagne ,
Faudra - t- il le refufer ?
non.
Unpauvre Hermitepeut
bien prendre
Tout ce qui luy vient de
bon lieu.
Tout prendre? oüy, pour
l'amour de Dieu ,
GALANT. 93
Du vin feul, cela doit s'entendre.
Dieu preferve un pauvre
reclus
Degarder meubles fuperAlus.
Tout cecy pourtant doit
fe taire ;
Car autrement je crain-'
drayfort
Qu'on ne fuft jaloux de
mon fort
Si l'on entroit dans ce
myftere.
Tel à qui ce texte a fait
peur ,
94 MERCURE
S'apprivoifant au Commentaire ,
Voudroit fans doute de
bon cœur
Embraffer cette vic auf
tere,
Et demandant avec ardeur
Unpetit coin auSolitaire,
Feroit malgré le Fonda-
: teur
De l'Hermitage un Monaftere.
Mais que chacun refte
chez foy,
GALANT. 95
Le lieu n'eſt pas trop
grand pour moy;
Je m'y borne & je me
confine
Dans monchefne& dans
mon efpine.
J'y fouffriray s'il faut
fouffrir ;
J'y veux vivre , j'y veux
mourir;
Que l'on en parle, qu'on
engronde ;
Que l'on en jafe dans le
monde;
Je le dis , & je le diray,
96 MERCURE
Auffi long-temps que je
vivray.
Vous n'aurez pour moy
rien de rude
Aimable & chere folitude
Belle efpine , cheſne fameux ,
Pourveu que je faſſe me
vœux
Comme Damon me les
fait faire ,
Bon voisinage & bonne
chere
Rendra l'hermite bienheureux.
Qu'un
GALANT. 97
Qu'un jour le Deſtin
nous affemble ,
J'y penfe , j'y refve fou
vent ;
Mais il faudroit auparavant
Que Damon nous uniſt
enſemble.
&
PEspine.
J'Ay deffein de mefaire
hermite ,
Le monde eft trop contagieux :
Tant qu'on fe trouve
fous les yeux ,
Onl'aime , on s'y plaiſt ,
on l'imite ;
C'eſt peu d'eſtre Religieux ,
J'ay deffein de me faire
hermite.
Septembre 1712. G
74 MERCURE
Non de cette fecte profcrite ,
Qui trouvoit jadis cent
raifons
Pour rendre ou recevoir
viſite ,
De ces gens à face hipocrite ,
Qu'on voyoit en quelques maiſons ,
Couverts d'un froc hiteroclite ,
Et bridez comme des oi9" efonst,
Aller faire la chatemite
GALANT. 75
Et fe coulant par les
maiſons ,
Quefter, dit - on, pourla
marmite ;
C'eft bien fait , il faut
vivre enfin :
Mais gare dans cette conduite ,
Que l'Eftafier de ſaint
Martin ,
De tout temps cauteleux & fin ,
Quelquefois ne marche
àa la fuite. 97
Pour ne point tomber
G ij
76 MERCURE
dans le cas ,
Je veux comme un autre
Stilite
Me guinder dans une
guerite.
Là content , & loin du
tracas
Mépriſant , comme il le
merite ,
Le monde & fes tromCapeurs appas ,
Je le verray du haut en
adar bas.
Si ce deffein vous paqodiroift fage ,
GALANT. 77
Damon , je viens à deux
genoux ,
M'addreffer tout d'abord
àa vous
Pour me fonder un hermitage ,
Peu me fuffit , ne craignez rien ,
Sans demembrer voſtre
hermitage ,
Je vous demande pour
tout bien
Deux arbres , & rien davantage.
Ce chefne creux & tousG iij
F
78 MERCURE
jours verd ,
Qu'on voit en ſuperbe
cftalage
Dominer fur voftre village ,
Semble m'offrirfon flanc
ouvert ,
Grimpant à fon plus
haut eftage
C'eft où je prétends me
loger ,
Y joignant pour tout
bajardinage ,
L'efpine de voſtre verger.
Tantoft comme un oi-
GALANT. 79
feau fauvage ,
Sur leurs belles branches
perché ,
Tantoft aufond du creux
niché
Comme un moineau
dans une cage
J'y feray la nique au
peché.
Pour les befoins de la
nature
J'y trouveray mon entretien
Le gland fera ma nour-.
riture ,
G iiij
80 MERCURE
L'enfant prodigue en vefcut bien.
Le Ciel propice & falutaire
Pour la foif du pauvre
reclus ,
Luy fournira de belle eau
!
claire :
Helas que luy faut . il
de plus.
Ce chefne dont la refiftance
Triomphe depuis fi longtemps
Et des orages & des
vents
GALANT. 81
M'apprendra dans ma
penitence ,
Qu'il faut refifter juſqu'au bout ,
Et que la force & la
conftance
A la fin triomphent de
tout.
En voyant la feüille mobille !
Obeïr aux moindres zephirs ;
Helas ! diray-je avec ſoupirs ,
C'est ainsi que le cœur
fragile
82 MERCURE
Se laiffe aller à fes defirs.
S'il eſt battu de quelque
orage ,
Si des vents il fent la rigueur ,
J'y croiray trouver une
image
De ce trifte & cruel ravage ,
Que les paffions en fureur ,
Caufent quelquefois dans
un cœur.
Charmante épine , mais
trompeuſe ,
GALANT. 83
Vous eftes un peu dangercufe
Par les pointes que vous
cachez :
Vous m'apprendrez que
vos piqueures
Font de moins funeftes
bleffeures ,
Que les plaifirs que j'ay
cherchez.
A la douleur ,
quoyque
fenfible ,
J'en connoiftray l'utilité
Quand vous m'aurez facilité
84 MERCURE
La route fafcheufe &
penible
Qui mene à la felicité.
Vous n'aurez pour moy
rien de rude ,
Aimable & chere folitude ,
Alte là , me dira quelqu'un ,
Moderez un peu voſtre
zele ,
Voftre folitude eft fort
belle ,
Et ce projet n'eſt pas
commun ;
GALANT. 85
Mais cependant pour
vous j'en tremble ,
Je fçay qui s'en repentiroit ,
Et d'abord , à ce qu'il
me femble ,
Vous vous giftez bien à
l'eftroit.
D'ailleurs du gland pour
nourriture ,
C'eſt certes un maigre
repas :
L'enfant prodigue vous
raffeure
Mais le drolle en fut bientoft las.
86 MERCURE
Enfin c'eſt bien pauvre
befogne
Que de belle eau claire
entre nous ;
Atout hazard garniſſezvous
De quelque bon vin de
Bourgogne ,
Cela feroit fort de mon
gouft.
On a beau dire , on a
beau faire ,
La plus belle eau claire
après tout
Ne fouftient point le Solitaire >
GALANT. 87
Et pouffe la ferveur à
bout ,
Le vin meuble mieux la
cellule.
Taifez- vous , demon tentateur ,
N'efperez pas troubler
mon cœur ,
Mon zele jamais ne recule.
Eft -ce à l'eftroit eſtre
giſté ,
Que d'eftre logé dans un
chefne ?
Où ( fi jadis j'ay bien
88 MERCURE
compté )
Quarante enfans tiennent
fans peine.
Pour l'épine je me fouviens ,
Qu'on y tient douze à table ronde ;
Or , s'il y tient bien tant
de monde ,
C'eſt grand hazard ſi je
n'y tiens.
Pour le gland , & la belle
eau claire ,
Je ne m'en fais pas une
affaire ;
Je
GALANT. 89
Je puis m'en contenter.
Enfin ;
Chez Damon ,
quoyque
l'on m'oppoſe ,
Il me fuffit pour toute
chofe ,
Que je vous auray pour
voiſin.
Non ; avec ce doux voifinage ,
Je ne craindray ny foif
ny faim ' ,
Et vivray dans mon hermitage
Sans foucy pour le lenSeptembre 1712. H
90 MERCURE
demain.
Voftre cuiſine en eft fi
proche ,
Que j'entendray tourner
la broche ,
Qui ne tourne jamais en
vain;
Ce bruit me tiendra lieu
de cloche ,
Et je croiray qu'on veut
fonner
Pour marquer l'heure du
difner.
Apeine ferez-vous à table
,
GALANT. 91
1
Que d'unairdoux & charitable ,
Vous direz àvoſtre valet,
Tiens , prend un plat &
ce poulet ,
porte Et le
Qui n'a
à ce pauvre
Hermite ,
ny broche
ny
marmite.
Je l'entendray venir ſoudain ,
Et m'avançant en diligence ,
Je beniray la Providence,
Et n'aurez qu'à tendre la
Hij
92 MERCURE
main ,
Si par hazard on accompagne
Le plat de roz d'un bon
flacon ,
Ou de Bourgogne ou de
Champagne ,
Faudra - t- il le refufer ?
non.
Unpauvre Hermitepeut
bien prendre
Tout ce qui luy vient de
bon lieu.
Tout prendre? oüy, pour
l'amour de Dieu ,
GALANT. 93
Du vin feul, cela doit s'entendre.
Dieu preferve un pauvre
reclus
Degarder meubles fuperAlus.
Tout cecy pourtant doit
fe taire ;
Car autrement je crain-'
drayfort
Qu'on ne fuft jaloux de
mon fort
Si l'on entroit dans ce
myftere.
Tel à qui ce texte a fait
peur ,
94 MERCURE
S'apprivoifant au Commentaire ,
Voudroit fans doute de
bon cœur
Embraffer cette vic auf
tere,
Et demandant avec ardeur
Unpetit coin auSolitaire,
Feroit malgré le Fonda-
: teur
De l'Hermitage un Monaftere.
Mais que chacun refte
chez foy,
GALANT. 95
Le lieu n'eſt pas trop
grand pour moy;
Je m'y borne & je me
confine
Dans monchefne& dans
mon efpine.
J'y fouffriray s'il faut
fouffrir ;
J'y veux vivre , j'y veux
mourir;
Que l'on en parle, qu'on
engronde ;
Que l'on en jafe dans le
monde;
Je le dis , & je le diray,
96 MERCURE
Auffi long-temps que je
vivray.
Vous n'aurez pour moy
rien de rude
Aimable & chere folitude
Belle efpine , cheſne fameux ,
Pourveu que je faſſe me
vœux
Comme Damon me les
fait faire ,
Bon voisinage & bonne
chere
Rendra l'hermite bienheureux.
Qu'un
GALANT. 97
Qu'un jour le Deſtin
nous affemble ,
J'y penfe , j'y refve fou
vent ;
Mais il faudroit auparavant
Que Damon nous uniſt
enſemble.
Fermer
Résumé : LE CHESNE & l'Espine.
En septembre 1712, un individu décide de se retirer du monde pour devenir ermite. Il souhaite fuir la contagion du monde et se retirer dans une solitude complète, loin des hypocrisies et des visites fréquentes. Il projette de s'installer dans un chêne creux et verdoyant, dominant un village, et d'y ajouter une épine de verger pour son jardin. Il prévoit de subsister grâce aux glands et à l'eau claire fournie par le ciel. Le chêne lui enseignera la résistance et la force, tandis que l'épine, bien que dangereuse, lui apprendra l'utilité de la douleur. Malgré les objections sur la rudesse de sa future vie, il reste déterminé. Il prévoit de vivre près de Damon, dont la cuisine est proche, et espère recevoir des restes de ses repas. Il insiste sur le fait que son ermitage est suffisant pour lui seul et qu'il n'acceptera pas de visiteurs. Il conclut en exprimant son désir de vivre et de mourir dans son ermitage, malgré les critiques du monde.
Généré par Mistral AI et susceptible de contenir des erreurs.
Généré par Mistral AI et susceptible de contenir des erreurs.
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3270
p. 97-109
GENEALOGIE de la Maison de la Vieuville.
Début :
Je vous appris le mois de May dernier la perte [...]
Mots clefs :
Généalogie, Maison de la Vieuville, Ordre de Malthe, Bailly, Ambassadeur, Bailly de la Vieuville, Noblesse
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texteReconnaissance textuelle : GENEALOGIE de la Maison de la Vieuville.
GENEALOGIE
dela Maifondela Vieuville.
JE vous appris le mois de
May dernier la perte que
l'Ordre de Malthe avoit
faite de Monfieur le Bailly
Septembre 1712.
I
98
MERCURE
de Noailles fon Ambaſſadeur extraordinaire auprés
du Roy.
Le Grand Maiſtre vient
de choifir Monfieur le Bailly de la Vieuville pour
remplir cette Dignité ; fon
illuftre naiffance , fon merite perfonnel , & la parfaite connoiffance que ce
nouveau Miniftre a des interefts de fon Ordre , ont
engagé le Grand Maiſtre
à faire ce choix .
Le Roy qui a trouvé
bon que Monfieur le Bailly
de la Vieuville acceptaft
GALANT. 99
cette Ambaffade , l'honore
de fa bienveillance , ainfi
les affaires de Malthe ne
pouvoient eftre remiſes en
de meilleures mains.
La Maiſon de la Vieuville eft divisée en deux
branches , dont l'une eft
eftablie en Picardie : celle
dont eft forti Mr l'Ambaffadeur dont je vous parle ,
eft originaire de Bretagne
où elle eftoit diftinguée il
y a plufieurs fiecles. Le
premier qui vint en France
fur Sebaftien de la Vieuville,
Seigneur de Farbus , qui
1 ij
100 MERCURE
accompagna la Reine Anne de Bretagne lors de fon
mariage avec Charles VIII.
Id eut de Perrine de faint
Vaaft fa femme en 151
Pierre de la Vieuville Chevalier de l'Ordre du Roy,
Gentilhomme de fa Chambre, Gouverneur de Reims,
Mezieres & du Retelois.
Cathe- Il époufa en 1,39.
rine de la Tafte de Montferant , dont il eut Robert
Marquis de la Vieuville ,
grandFauconnier de France , Chevalier des Ordres
du Roy, envoyé en Am-
GALANT. 101
baffade en Allemagne pour
le fait de la Religion. Il
époula en premieres nôcès
N. de Boffut fille de Claude de Boffut feigneur de
Longueval , & d'Anne de
Linange , dont il eut Henriette de la Vieuville femme d'Antoine de Joyeufe
feigneur de faint Lambert ,
d'où defcendent les feigneurs de faint Lambert, &
les Comtes de Grandpré ;
Robert prit une feconde
alliance en 1981. avec Catherine d'O , dont il eut
Charles premier du nom Duc
I iij
102 MERCURE
de la Vieuville , Chevalier
des Ordres du Roy , premier Capitaine de ſes Gardes du Corps , grand Fauconnier de France , Surintendant des Finances en
1623. Il introduifit dans
les affaires le Cardinal de
Richelieu , qui bientoft
après le fupplanta. Après
la mort de cette Eminence,
& fous le miniſtère du Cardinal de Mazarin le Duc
de la Vieuville fut rappellé,
& fut fait une feconde fois
Surintendant des Finances.
Il avoit épousé Marie Bou-
GALANT. 103
hier , fille de Vincent Bouhier ,feigneur de Beaumarchais , dont il eut Vincent
Marquis de la Vieuville ,
mort au ſervice du Roy
d'Angleterre au combat
donné près de Newbury,
Charles II. du nom Duc de la
Vieuville qui fuit , CharlesFrançois Evefque de Rennes , Lucrece Françoife ,
mariée en 1655. avec Ambroife Duc de Bournonville, Gouverneur de Paris ,
Chevalier d'Honneur de la
Reine Anne d'Autriche ,
dont eft venuë N. de BourI j
104 MERCURE
nonville , à prefent veuve
du feu Marefchal Duc de
Noailles ; Charles mourut
à Paris en 1653. & eſt enterré dans l'Eglife des Minimes de la Place Royale
où fe voit fa fepulture.
Charles I I. du nom Duc
de la Vieuville , Chevalier
des Ordres du Roy en 1689.
Chevalier d'Honneur de la
Reine , Gouverneur de
Monfieur le Duc de Chartres , à preſent Duc d'Orleans , Gouverneur du Poitou, épousa en 1649. Françoife - Marie de Vienne ,
GALANT. 105
Comteffe de Chefteauvieux , fille unique de René
de Vienne Comte de Chateauvieux , & de Marie de
la Guefle. Il eft mort en
1689. âgé de foixante &treize ans ; il eft enterré aux
Minimes auprès de ſon Pere. De fon mariage font
venus René François , Marquis de la Vieuville qui fuit,
Charles Emanuel Comte
de Vienne Meftre de Camp
du Regiment du Roy, Cavalerie ; marié en 1685. à
N. Mitte de Chevrieres
fille du Marquis de faint
106 MERCURE
Chaumont & de SufanneCharlotte de Gramont
Toulangeon , Frere Jean
de la Vieuville , Bailly ,
Grandcroix , Ambaffadeur
extraordinaire de l'Ordre
de Malthe près Sa Majeſté,
Commandeur des Commanderies
qui eft celuy qui vient d'ef
tre fait Ambaffadeur , &
trois filles , Abbeffes & Religieufes.
René- François , Marquis de la Vieuville , cydevant Colonel du Regi
GALANT. 107
ment de Navarre , Chevalier d'Honneur de la feuë
Reine , Gouverneur de la
Province du Poitou . épou
fa en 1676. N. la MotheHoudancourt , fille de Mr
de la Mothe-Houdancourt,
Gouverneur de Corbie , &
de Catherine de Beaujeu ,
dont il a eu N. mariée au
Marquis de Neubourg , &
d'autres enfans. Il a pris
une feconde alliance en
1689. avec Marie- Louife
de la Chauffée d'Eu , fille
du feigneur de la Chauffée
d'Eu , Comte d'Arreſt , &
108 MERCURE
de Françoiſe de Sermoife
premiere Dame d'Atour de
Madame la Ducheffe de
Berry , dont il a N. mariée au Marquis de Parabcre , N. Colonel du Reginent de Berry , & d'autres
enfans.
Avant que de finir cet
article , je vous diray que
Monfieur le Bailly de la
Vieuville eft le huitiéme
Ambaffadeur extraordinai
puis le
que ceux qui font reveftus
re que les Grands Maiftres
ayent envoyé à la Cour deregne du Roy , &
GALANT. 109
de ce caractere joüiffent des
meſmes honneurs , prérogatives & avantages que
les autres Ambaffadeurs
des Teftes couronnées, tant
par l'eftime que Sa Majefté & les prédeceffeurs Rois
ont toujours euë pour cet
Ordre en general , que par
rapport à la dignité du
Grand Maistre de Malthe ,
Prince fouverain de cette
Ifle , & autres en dépendantes , & le Chef de la
plus glorieuſe Nobleſſe de
l'Europe.
dela Maifondela Vieuville.
JE vous appris le mois de
May dernier la perte que
l'Ordre de Malthe avoit
faite de Monfieur le Bailly
Septembre 1712.
I
98
MERCURE
de Noailles fon Ambaſſadeur extraordinaire auprés
du Roy.
Le Grand Maiſtre vient
de choifir Monfieur le Bailly de la Vieuville pour
remplir cette Dignité ; fon
illuftre naiffance , fon merite perfonnel , & la parfaite connoiffance que ce
nouveau Miniftre a des interefts de fon Ordre , ont
engagé le Grand Maiſtre
à faire ce choix .
Le Roy qui a trouvé
bon que Monfieur le Bailly
de la Vieuville acceptaft
GALANT. 99
cette Ambaffade , l'honore
de fa bienveillance , ainfi
les affaires de Malthe ne
pouvoient eftre remiſes en
de meilleures mains.
La Maiſon de la Vieuville eft divisée en deux
branches , dont l'une eft
eftablie en Picardie : celle
dont eft forti Mr l'Ambaffadeur dont je vous parle ,
eft originaire de Bretagne
où elle eftoit diftinguée il
y a plufieurs fiecles. Le
premier qui vint en France
fur Sebaftien de la Vieuville,
Seigneur de Farbus , qui
1 ij
100 MERCURE
accompagna la Reine Anne de Bretagne lors de fon
mariage avec Charles VIII.
Id eut de Perrine de faint
Vaaft fa femme en 151
Pierre de la Vieuville Chevalier de l'Ordre du Roy,
Gentilhomme de fa Chambre, Gouverneur de Reims,
Mezieres & du Retelois.
Cathe- Il époufa en 1,39.
rine de la Tafte de Montferant , dont il eut Robert
Marquis de la Vieuville ,
grandFauconnier de France , Chevalier des Ordres
du Roy, envoyé en Am-
GALANT. 101
baffade en Allemagne pour
le fait de la Religion. Il
époula en premieres nôcès
N. de Boffut fille de Claude de Boffut feigneur de
Longueval , & d'Anne de
Linange , dont il eut Henriette de la Vieuville femme d'Antoine de Joyeufe
feigneur de faint Lambert ,
d'où defcendent les feigneurs de faint Lambert, &
les Comtes de Grandpré ;
Robert prit une feconde
alliance en 1981. avec Catherine d'O , dont il eut
Charles premier du nom Duc
I iij
102 MERCURE
de la Vieuville , Chevalier
des Ordres du Roy , premier Capitaine de ſes Gardes du Corps , grand Fauconnier de France , Surintendant des Finances en
1623. Il introduifit dans
les affaires le Cardinal de
Richelieu , qui bientoft
après le fupplanta. Après
la mort de cette Eminence,
& fous le miniſtère du Cardinal de Mazarin le Duc
de la Vieuville fut rappellé,
& fut fait une feconde fois
Surintendant des Finances.
Il avoit épousé Marie Bou-
GALANT. 103
hier , fille de Vincent Bouhier ,feigneur de Beaumarchais , dont il eut Vincent
Marquis de la Vieuville ,
mort au ſervice du Roy
d'Angleterre au combat
donné près de Newbury,
Charles II. du nom Duc de la
Vieuville qui fuit , CharlesFrançois Evefque de Rennes , Lucrece Françoife ,
mariée en 1655. avec Ambroife Duc de Bournonville, Gouverneur de Paris ,
Chevalier d'Honneur de la
Reine Anne d'Autriche ,
dont eft venuë N. de BourI j
104 MERCURE
nonville , à prefent veuve
du feu Marefchal Duc de
Noailles ; Charles mourut
à Paris en 1653. & eſt enterré dans l'Eglife des Minimes de la Place Royale
où fe voit fa fepulture.
Charles I I. du nom Duc
de la Vieuville , Chevalier
des Ordres du Roy en 1689.
Chevalier d'Honneur de la
Reine , Gouverneur de
Monfieur le Duc de Chartres , à preſent Duc d'Orleans , Gouverneur du Poitou, épousa en 1649. Françoife - Marie de Vienne ,
GALANT. 105
Comteffe de Chefteauvieux , fille unique de René
de Vienne Comte de Chateauvieux , & de Marie de
la Guefle. Il eft mort en
1689. âgé de foixante &treize ans ; il eft enterré aux
Minimes auprès de ſon Pere. De fon mariage font
venus René François , Marquis de la Vieuville qui fuit,
Charles Emanuel Comte
de Vienne Meftre de Camp
du Regiment du Roy, Cavalerie ; marié en 1685. à
N. Mitte de Chevrieres
fille du Marquis de faint
106 MERCURE
Chaumont & de SufanneCharlotte de Gramont
Toulangeon , Frere Jean
de la Vieuville , Bailly ,
Grandcroix , Ambaffadeur
extraordinaire de l'Ordre
de Malthe près Sa Majeſté,
Commandeur des Commanderies
qui eft celuy qui vient d'ef
tre fait Ambaffadeur , &
trois filles , Abbeffes & Religieufes.
René- François , Marquis de la Vieuville , cydevant Colonel du Regi
GALANT. 107
ment de Navarre , Chevalier d'Honneur de la feuë
Reine , Gouverneur de la
Province du Poitou . épou
fa en 1676. N. la MotheHoudancourt , fille de Mr
de la Mothe-Houdancourt,
Gouverneur de Corbie , &
de Catherine de Beaujeu ,
dont il a eu N. mariée au
Marquis de Neubourg , &
d'autres enfans. Il a pris
une feconde alliance en
1689. avec Marie- Louife
de la Chauffée d'Eu , fille
du feigneur de la Chauffée
d'Eu , Comte d'Arreſt , &
108 MERCURE
de Françoiſe de Sermoife
premiere Dame d'Atour de
Madame la Ducheffe de
Berry , dont il a N. mariée au Marquis de Parabcre , N. Colonel du Reginent de Berry , & d'autres
enfans.
Avant que de finir cet
article , je vous diray que
Monfieur le Bailly de la
Vieuville eft le huitiéme
Ambaffadeur extraordinai
puis le
que ceux qui font reveftus
re que les Grands Maiftres
ayent envoyé à la Cour deregne du Roy , &
GALANT. 109
de ce caractere joüiffent des
meſmes honneurs , prérogatives & avantages que
les autres Ambaffadeurs
des Teftes couronnées, tant
par l'eftime que Sa Majefté & les prédeceffeurs Rois
ont toujours euë pour cet
Ordre en general , que par
rapport à la dignité du
Grand Maistre de Malthe ,
Prince fouverain de cette
Ifle , & autres en dépendantes , & le Chef de la
plus glorieuſe Nobleſſe de
l'Europe.
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Résumé : GENEALOGIE de la Maison de la Vieuville.
Le texte relate la nomination de Monsieur le Bailly de la Vieuville comme ambassadeur extraordinaire de l'Ordre de Malte auprès du roi. Cette décision a été prise par le Grand Maître en raison de la naissance illustre, du mérite personnel et de la connaissance approfondie des intérêts de l'Ordre du nouveau ministre. Le roi a approuvé cette nomination et a exprimé sa bienveillance envers le nouvel ambassadeur. La Maison de la Vieuville est divisée en deux branches, l'une établie en Picardie et l'autre originaire de Bretagne. Sébastien de la Vieuville fut le premier membre de cette famille à venir en France, accompagnant Anne de Bretagne lors de son mariage avec Charles VIII. La lignée inclut plusieurs personnages notables, tels que Pierre de la Vieuville, Chevalier de l'Ordre du Roi et Gouverneur de Reims, et Robert de la Vieuville, Marquis et grand fauconnier de France. Robert de la Vieuville eut plusieurs descendants, dont Charles, Duc de la Vieuville, qui introduisit le Cardinal de Richelieu dans les affaires financières et fut lui-même Surintendant des Finances. Charles II, Duc de la Vieuville, mourut en 1653 et fut enterré à Paris. Charles III, Duc de la Vieuville, épousa Françoise-Marie de Vienne et eut plusieurs enfants, dont René-François, Marquis de la Vieuville, et Jean de la Vieuville, le nouvel ambassadeur. Jean de la Vieuville est le huitième ambassadeur extraordinaire envoyé par les Grands Maîtres de Malte à la cour du roi. Les ambassadeurs de cet Ordre jouissent des mêmes honneurs, prérogatives et avantages que les autres ambassadeurs des têtes couronnées.
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3271
p. 110-117
NOUVELLES d'Espagne.
Début :
Les Lettres de Catalogne portent que l'armée du Roy [...]
Mots clefs :
Espagne, Fourrages, Lettres de Catalogne, Gérone, Garnison, Ennemis, Suspension d'armes
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texteReconnaissance textuelle : NOUVELLES d'Espagne.
NOUVELLES
d'Eſpagne.
LEs Lettres de Catalogne
portent que l'armée du Roy
eftoit tousjours campée le
long de la Segre , & qu'elle
attendoit pourſe mettre en
mouvement l'arrivée des
Regiments des Gardes Efpagnoles &Wallones , que
le Marquis de Ceva Grimaldi Lieutenant General , qui
eftoit avec fix mille hommes du coſté de Balaguer ,
avoit paffé la Segre , &
s'eftoit avancé vers Agra-
GALANT. In
munt pour confommer &
enlever les fourrages , ce
qu'il avoit executéfans que
les Ennemis , qui n'avoient
encore rien entrepris , y
euffent fait aucune oppofition. D'autres Lettres apportent que le Gouverneur
de Roſes ayant eſté informéque lesEnnemis avoient
fait ungrand amas de fourrage prés de Mataro à quatre lieues de Barcelonne ,
y avoit envoyé dans des
barques foixante Grenadiers , qui ayant mis pied
à terre de nuit , avoient
112 MERCURE
bruflé les fourrages , pillé
plufieurs maifons de la cofte , & s'eftant enfuite rem,
barquez avec leur butin ,
eftoient retournez à Rofes
fans que les Ennemis . ſe
miffent en devoir de les
pourfuivre. On écrit de
Gironne que la Garniſon a
bru flé foixante chariots
chargez de grains que les
Ennemis avoient amaffez
dans le Lampourdan pour
les envoyer à Barcelonne.
L'armée du Roy continuëde confommer les fourrages de l'autre cofté de la
Segre ,
CALANT. TIS
Segre , ce qui oblige les
Ennemis à aller chercher
des fourrages fi loin , que
leur cavalerie en eft extre
mement fatiguée. Ils ont
fait un détachement à deffein d'enlever les fourrages
au voisinage de Balaguer.
Le Gouverneur en ayant
eu avis , fit fortir des troupes qui les attaquerent
avec tant de valeur qu'ils
les mirent en fuite , & firent plus de deux cents
prifonniers.
On éctit de Penifcola
qu'on y attendoit un con1712. Septembre. K
114 MERCURE
voy de France de vingtdeux Baftimens chargez de
grains , & eſcortez par trois
Fregates.
fe
Ön mande de Gibraltar
que le Gouverneur Anglois
avoit declaré aux troupes
Hollandoifes qu'elles
préparaffent à le retirer à
l'arrivée des deux Regiments Anglois qu'il attendoit de Catalogne.
&
Les Lettres d'Eftremadure portent que le Marquis de Bay y eftoit arrivé
de Salamanque , & qu'il
avoit envoyé ordre aux
GALANT. 115
troupes qui estoient en
quartier de rafraiſchiffement de marcher vers
Badajoz , où il devoit arriver le 24. pour ouvrir la
campagne.
>
On efcrit de Liſbonne ,
qu'on atenu un grand confeil de guerre , auquel les
Generaux & les Gouverneurs de trois Provinces
ont affifté en prefence de
la Reine , que les troupes
Angloifes eftoient preites
à s'embarquer, & qu'elles
n'attendoient qu'une eſcadre pour retourner en AnKij
116 MERCURE
gleterre ; qu'on a rappellé
de Catalogne les troupes
qui y reftent , qu'on y arme neuf ou dix vaiffeaux
pour les envoyer à Rio Janeiro avec deux ou trois
Regiments.
On a eu avis de Cadiz
que quelques Fregates qui
en eftoient forties le dix
Aouſt,pour donner la chaffe à des armateurs qui
croifoient de ce cofté- là ,
en avoient pris deux Zelandois qu'ils y avoient envoyez , && que le 12. ils y
avoient auffi envoyé deux
GALANT. 117
prifes Portuguaifes , dont
la charge eftoit eftimée
cent mille écus ; que le 31.
on vit paroiftre une efcadre Angloife de dix où
douze vaiffeaux de guerre
qui s'approcha de la Ville ,
mais au lieu d'exercer quel
que hoftilité , elle la falua
de plufieurs coups de canon , pour lesquels on luy
rendit le falut , ce qui fait
juger qu'il y a une fufpenfron d'armes avec l'Angleterre.
d'Eſpagne.
LEs Lettres de Catalogne
portent que l'armée du Roy
eftoit tousjours campée le
long de la Segre , & qu'elle
attendoit pourſe mettre en
mouvement l'arrivée des
Regiments des Gardes Efpagnoles &Wallones , que
le Marquis de Ceva Grimaldi Lieutenant General , qui
eftoit avec fix mille hommes du coſté de Balaguer ,
avoit paffé la Segre , &
s'eftoit avancé vers Agra-
GALANT. In
munt pour confommer &
enlever les fourrages , ce
qu'il avoit executéfans que
les Ennemis , qui n'avoient
encore rien entrepris , y
euffent fait aucune oppofition. D'autres Lettres apportent que le Gouverneur
de Roſes ayant eſté informéque lesEnnemis avoient
fait ungrand amas de fourrage prés de Mataro à quatre lieues de Barcelonne ,
y avoit envoyé dans des
barques foixante Grenadiers , qui ayant mis pied
à terre de nuit , avoient
112 MERCURE
bruflé les fourrages , pillé
plufieurs maifons de la cofte , & s'eftant enfuite rem,
barquez avec leur butin ,
eftoient retournez à Rofes
fans que les Ennemis . ſe
miffent en devoir de les
pourfuivre. On écrit de
Gironne que la Garniſon a
bru flé foixante chariots
chargez de grains que les
Ennemis avoient amaffez
dans le Lampourdan pour
les envoyer à Barcelonne.
L'armée du Roy continuëde confommer les fourrages de l'autre cofté de la
Segre ,
CALANT. TIS
Segre , ce qui oblige les
Ennemis à aller chercher
des fourrages fi loin , que
leur cavalerie en eft extre
mement fatiguée. Ils ont
fait un détachement à deffein d'enlever les fourrages
au voisinage de Balaguer.
Le Gouverneur en ayant
eu avis , fit fortir des troupes qui les attaquerent
avec tant de valeur qu'ils
les mirent en fuite , & firent plus de deux cents
prifonniers.
On éctit de Penifcola
qu'on y attendoit un con1712. Septembre. K
114 MERCURE
voy de France de vingtdeux Baftimens chargez de
grains , & eſcortez par trois
Fregates.
fe
Ön mande de Gibraltar
que le Gouverneur Anglois
avoit declaré aux troupes
Hollandoifes qu'elles
préparaffent à le retirer à
l'arrivée des deux Regiments Anglois qu'il attendoit de Catalogne.
&
Les Lettres d'Eftremadure portent que le Marquis de Bay y eftoit arrivé
de Salamanque , & qu'il
avoit envoyé ordre aux
GALANT. 115
troupes qui estoient en
quartier de rafraiſchiffement de marcher vers
Badajoz , où il devoit arriver le 24. pour ouvrir la
campagne.
>
On efcrit de Liſbonne ,
qu'on atenu un grand confeil de guerre , auquel les
Generaux & les Gouverneurs de trois Provinces
ont affifté en prefence de
la Reine , que les troupes
Angloifes eftoient preites
à s'embarquer, & qu'elles
n'attendoient qu'une eſcadre pour retourner en AnKij
116 MERCURE
gleterre ; qu'on a rappellé
de Catalogne les troupes
qui y reftent , qu'on y arme neuf ou dix vaiffeaux
pour les envoyer à Rio Janeiro avec deux ou trois
Regiments.
On a eu avis de Cadiz
que quelques Fregates qui
en eftoient forties le dix
Aouſt,pour donner la chaffe à des armateurs qui
croifoient de ce cofté- là ,
en avoient pris deux Zelandois qu'ils y avoient envoyez , && que le 12. ils y
avoient auffi envoyé deux
GALANT. 117
prifes Portuguaifes , dont
la charge eftoit eftimée
cent mille écus ; que le 31.
on vit paroiftre une efcadre Angloife de dix où
douze vaiffeaux de guerre
qui s'approcha de la Ville ,
mais au lieu d'exercer quel
que hoftilité , elle la falua
de plufieurs coups de canon , pour lesquels on luy
rendit le falut , ce qui fait
juger qu'il y a une fufpenfron d'armes avec l'Angleterre.
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Résumé : NOUVELLES d'Espagne.
Les nouvelles d'Espagne rapportent plusieurs événements militaires. En Catalogne, l'armée royale est positionnée le long de la Segre et attend des renforts. Le Marquis de Ceva Grimaldi a traversé la Segre avec six mille hommes pour sécuriser des fourrages. Le gouverneur de Roses a envoyé des grenadiers détruire des fourrages ennemis près de Mataro. À Gironne, la garnison a brûlé des chariots de grains ennemis. L'armée royale continue de sécuriser des fourrages, épuisant ainsi la cavalerie ennemie. Un détachement ennemi a été repoussé près de Balaguer, faisant plus de deux cents prisonniers. À Peniscola, un convoi français de grains est attendu. À Gibraltar, les troupes hollandaises se préparent à partir. En Estrémadure, le Marquis de Bay a ouvert la campagne à Badajoz. À Lisbonne, un conseil de guerre a décidé du rappel des troupes de Catalogne et de l'armement de vaisseaux pour Rio Janeiro. À Cadix, des frégates ont capturé des navires zélandais et portugais, et une escadre anglaise a suggéré une suspension d'armes avec l'Angleterre.
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3272
p. 118-120
Copie d'une Lettre écrite de Chamberry le 8. Septembre.
Début :
Toute la Cavalerie qui estoit à Montmelian pour consommer les [...]
Mots clefs :
Chambéry, Montmélian
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texteReconnaissance textuelle : Copie d'une Lettre écrite de Chamberry le 8. Septembre.
Copie d'une Lettre écrite de
Chamberry le 8. Septembre.
Toute la Cavalerie qui
eftoit à Montmelian pour
confommer les fourrages
a eu ordre de marcher à
Modanne. On a envoyé
des Couriers icy pour faire
partir inceffamment les
Officiers qui y eſtoient ;
toute l'Infanterie eft en
mouvement dans les montagnes du Mont Geneve.
Son Alteffe Royale a fait
retirer toute l'artillerie qui
n'eftoit pas dans les places
GALANT. 119
fortes pour
les ramparts d'Alexandrie ,
de Valence , de Cony &
de Turin.
la mettre fur
Il paffe icy tous les jours
des Courriers qui vont &
viennent d'Utrech, Le dernier qui a paffé , a affeuré
qu'il en arriveroit dans
deux ou trois jours un autre qui apporteroit de bonnes nouvelles.
Les Lettres de Grenoble
du 12. Septembre portent
que le Marefchal de Berwick avoit marché par la
Vallée de Queyras vers
Piemont avec trente fix
le
*120 MERCURE
lea
Bataillons & vingt Efcadrons , que le Marquis de
Cadrieux qui commandoit
l'avant-garde , eftoit arrivé
9. à faint Pierre , apres
avoir pris un pofte gardé
par cinquante hommes ,
dont plufieurs furent faits
prifonniers , & que le ro . it
s'eftoit emparé de Venafco
à deux lieues de Saluces.
D'autres Lettres portent
que le Marefchal de Berwick eftoit le 11. à la Chana
au delà des Alpes à une
Heuë & demiede ChasteauDauphin , où fon arrieregarde le devoit joindre.
Chamberry le 8. Septembre.
Toute la Cavalerie qui
eftoit à Montmelian pour
confommer les fourrages
a eu ordre de marcher à
Modanne. On a envoyé
des Couriers icy pour faire
partir inceffamment les
Officiers qui y eſtoient ;
toute l'Infanterie eft en
mouvement dans les montagnes du Mont Geneve.
Son Alteffe Royale a fait
retirer toute l'artillerie qui
n'eftoit pas dans les places
GALANT. 119
fortes pour
les ramparts d'Alexandrie ,
de Valence , de Cony &
de Turin.
la mettre fur
Il paffe icy tous les jours
des Courriers qui vont &
viennent d'Utrech, Le dernier qui a paffé , a affeuré
qu'il en arriveroit dans
deux ou trois jours un autre qui apporteroit de bonnes nouvelles.
Les Lettres de Grenoble
du 12. Septembre portent
que le Marefchal de Berwick avoit marché par la
Vallée de Queyras vers
Piemont avec trente fix
le
*120 MERCURE
lea
Bataillons & vingt Efcadrons , que le Marquis de
Cadrieux qui commandoit
l'avant-garde , eftoit arrivé
9. à faint Pierre , apres
avoir pris un pofte gardé
par cinquante hommes ,
dont plufieurs furent faits
prifonniers , & que le ro . it
s'eftoit emparé de Venafco
à deux lieues de Saluces.
D'autres Lettres portent
que le Marefchal de Berwick eftoit le 11. à la Chana
au delà des Alpes à une
Heuë & demiede ChasteauDauphin , où fon arrieregarde le devoit joindre.
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Résumé : Copie d'une Lettre écrite de Chamberry le 8. Septembre.
Le 8 septembre, des mouvements militaires significatifs sont rapportés à Chamberry. La cavalerie de Montmelian a été ordonnée de se déplacer à Modane, et des courriers ont été envoyés pour faire partir immédiatement les officiers présents à Chamberry. L'infanterie se déplace dans les montagnes du Mont Genevo. Son Altesse Royale a ordonné le retrait de l'artillerie non utilisée dans les places fortes pour renforcer les fortifications d'Alexandrie, Valence, Coni et Turin. Des courriers transitent quotidiennement entre Chamberry et Utrecht. Le 12 septembre, des lettres de Grenoble indiquent que le maréchal de Berwick a avancé vers le Piémont avec trente-six bataillons et vingt escadrons. L'avant-garde, commandée par le marquis de Cadrieux, a atteint Saint-Pierre après avoir pris un poste gardé par cinquante hommes, dont plusieurs ont été faits prisonniers. Les forces royales se sont emparées de Venasco, à deux lieues de Saluces. D'autres lettres signalent que le maréchal de Berwick était le 11 septembre à La Chana, au-delà des Alpes, à une heure et demie de Château-Dauphin, où son arrière-garde devait le rejoindre.
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3273
p. 121-132
Au camp de Turgis ce 8. Septembre 1712. Relation. A M. le Comte de Lionne, premier Ecuyer &c.
Début :
Nos pont sur l'avant-fossé commencez dés le 31. [...]
Mots clefs :
Turgis, Comte de Lionne, Pont, Radeau, Maréchal, Douai, Action, Tranchée
Afficher :
texteReconnaissance textuelle : Au camp de Turgis ce 8. Septembre 1712. Relation. A M. le Comte de Lionne, premier Ecuyer &c.
Au camp de Turgis ce 8. Sep?
rembre 1712.
Relation.
AM.le Comtede Lionne , premier
Ecuyer, &c.
31.
Nos ponts fur l'avantfoffé commencez dés le
Août, &fouventbrûlez par
les ennemis , ne purent êtro
achevez que le 7. à trois
heures aprés midy, & même affez imparfaitement :
mais M. le Maréchal de
Villars craignant que les
ennemis , qui les avoient
déja brûlez plufieurs fois ,
Sept. 1712.
L
122 MERCURE
jettant continuellement des
feux d'artifice ne les brûlaffent encore , & d'ailleurs
des ponts de efperant que
radeau pris aux ennemis à
Marchiennes nous feroient
de quelques fecours , ordonna l'attaque , dans le
moment que les Ingenieurs
affurerent que les quatre
de fafcines étoient en ponts
etat.
Elle fe fit par vingt compagnies de grenadiers , divifées en fix corps , foûtenues de dix autres compagnies. M. le Comte de Lef
GALANT. 123
par, Colonel de Bourdonnois , attaqua la demie-lune
de la droite , M. de Crecy
Brigadier marcha par les
deux ponts qui alloient au
chemin couvert , dix compagnies degrenadiers ayant
ordre de prendre à droite
& à gauche , & de s'étendre
vers les deux demi-lunes.
Le Prince d'Ifanghem ,
Maréchal de camp de tran
chée , devoit fe fervir des
deux ponts de radeau pour
aller à la demi-lune de la
gauche & au chemin couvert; & le Chevalier de BroLij
124 MERCURE
glio , Colonel de tranchée ,
devoit marcher à la gauche
de tout. M. de Valory,Lieu.
tenant general & commandant les Ingenieurs au fiege , ſe tint a la droite , M.
de Vieuxpont , Lieutenant
general de tranchée , donnant fes ordres aux deux
attaques de la droite. M. le
Maréchal de Villars étoit
dans le centre , où étoir M,
le Duc , & plufieurs Officiers generaux. M. le Maréchal de Montefquiou s'y
trouva auffi , M. d'Alber
gotty volontaire , M.de Sil
GALANT. 12f
Ty de même , auffi- bien que
M. de Belrieux Brigadier
d'infanterie , allerent à là
gauche , & y fervirent trésutilement.
Le fignal fut donné par
fix coups de canon de la
batterie du centre , &
toutes les têtes des grenadiers partirent , & empor
terent tout ce qui étoit devant elles : mais les ponts
de fafcines fe trouverent fi
mauvais , qu'à peine les
premieres compagnies avoient-elles paffe , que trois .
de ces ponts fondirent , en:
Lij
126 MERCURE
forte que le refte des grenadiers paffa dans l'eau juf
qu'aux épaules , & fans qu'-
aucun des travailleurs pût
fuivre pour faire le logement. L'extrême valeur des
grenadiers les foûtint , &
Meffieurs les Commandans.
des attaques differentes travaillerent fi vivement au
rétabliffement des ponts ,
qu'en moins d'une heure &
demie on en raccommoda
deux , & les travailleurs s'établirent fur les deux demilunes de la droite. Les ponts,
de radeau fur leſquels on ne
GALANT. 127
comptoit gueres , reüffirent
mieux , & ayant été jettez
dans des lieux où les ennemis ne craignoient rien ,
parce qu'ils étoient aſſurez qu'il n'y avoit pas de
ponts de fafcines , fe rendirent maîtres. avec peu de
peril de la grande demi- lune de la gauche. Nos grenadiers occuperent tous les
chemins couverts , & en
trerent dans la quatriéme
demi-lune qui eft entre le
chemin couvert & le rempart devant la breche , que
Ion prit , oùl'on tua tour ce
Liiij
128 MERCURE
qui défendoit cette demiJune.
Cette action , qui a été
trés vive , nous coûte quatre Capitaines de grena
diers , & environ deux cent
hommes tuez ou bleffez.
Cette perte eft mediocre
pour une auffi vigoureuſe
action : elle auroit encore
moins coûté fans le defor
'dre des ponts , qui a beaucoup retardé , & rendu le
logement plus difficile.
Nous fommes demeurez
maîtres des trois demi lu
nes & du chemin couvert
GALANT 129,
*
qui eft à la gauche. La breche au corps de la place eſt
trés - grande & trés- pratiquable , il n'y a entre nous
& cette breche que deux
trés petites demi - lunes ,
dont l'une a été prefque
abandonnée : ainfi nous avons lieu d'efperer que le
Comte d'Hompefche parlera bientôt.
M. le Maréchal de Vil
lars fe loue extrémement de
Meffieurs les Officiers generaux & particuliers qui
ant commandé dans les atcaques , de M. de Valory
130 43 MERCURE
Lieutenant general & commandant les Ingenieurs.
Meffieurs d'Albergotty ,
de Silly & de Belrieux , tous
volontaires , ont trés- bien
fait , & trés utilement fervi
aà la gauche.
A peine l'action étoit elle
finie , que M. le Maréchal
de Villars reçut divers cou
riers à la tranchée , qui luy
apprirent que l'armée ennemie paffoit l'Efcaut à Tournay le mêmejour, &paroif
foit vouloir marcher vers
Mons. Sur le champles ordres furent donnez pour
a
GALANT. 7131
*
fortifier par la plus grande
partie des troupes la tête
que nous avions déja vers
Valenciennes fous les ordres de Meffieurs de Saint
Fremont, de Coigny & de
Croiffy. M. le Maréchal a
laiffe le commandement
des troupes qui doivent
achever le fiege à M. d'Albergotty. Il nous paroît qu'
il a d'autres deffeins : il eft
parti en pofte ce matin ,
pour joindre la tête de fon
arméeée , que l'on dit devoir
paffer l'Escaut aujourd'hɩ i
même à Valenciennes.
132 MERCURE
Nous apprenons dans le
moment que la garniſon de
Douay s'eft rendue priſonniere de guerre
rembre 1712.
Relation.
AM.le Comtede Lionne , premier
Ecuyer, &c.
31.
Nos ponts fur l'avantfoffé commencez dés le
Août, &fouventbrûlez par
les ennemis , ne purent êtro
achevez que le 7. à trois
heures aprés midy, & même affez imparfaitement :
mais M. le Maréchal de
Villars craignant que les
ennemis , qui les avoient
déja brûlez plufieurs fois ,
Sept. 1712.
L
122 MERCURE
jettant continuellement des
feux d'artifice ne les brûlaffent encore , & d'ailleurs
des ponts de efperant que
radeau pris aux ennemis à
Marchiennes nous feroient
de quelques fecours , ordonna l'attaque , dans le
moment que les Ingenieurs
affurerent que les quatre
de fafcines étoient en ponts
etat.
Elle fe fit par vingt compagnies de grenadiers , divifées en fix corps , foûtenues de dix autres compagnies. M. le Comte de Lef
GALANT. 123
par, Colonel de Bourdonnois , attaqua la demie-lune
de la droite , M. de Crecy
Brigadier marcha par les
deux ponts qui alloient au
chemin couvert , dix compagnies degrenadiers ayant
ordre de prendre à droite
& à gauche , & de s'étendre
vers les deux demi-lunes.
Le Prince d'Ifanghem ,
Maréchal de camp de tran
chée , devoit fe fervir des
deux ponts de radeau pour
aller à la demi-lune de la
gauche & au chemin couvert; & le Chevalier de BroLij
124 MERCURE
glio , Colonel de tranchée ,
devoit marcher à la gauche
de tout. M. de Valory,Lieu.
tenant general & commandant les Ingenieurs au fiege , ſe tint a la droite , M.
de Vieuxpont , Lieutenant
general de tranchée , donnant fes ordres aux deux
attaques de la droite. M. le
Maréchal de Villars étoit
dans le centre , où étoir M,
le Duc , & plufieurs Officiers generaux. M. le Maréchal de Montefquiou s'y
trouva auffi , M. d'Alber
gotty volontaire , M.de Sil
GALANT. 12f
Ty de même , auffi- bien que
M. de Belrieux Brigadier
d'infanterie , allerent à là
gauche , & y fervirent trésutilement.
Le fignal fut donné par
fix coups de canon de la
batterie du centre , &
toutes les têtes des grenadiers partirent , & empor
terent tout ce qui étoit devant elles : mais les ponts
de fafcines fe trouverent fi
mauvais , qu'à peine les
premieres compagnies avoient-elles paffe , que trois .
de ces ponts fondirent , en:
Lij
126 MERCURE
forte que le refte des grenadiers paffa dans l'eau juf
qu'aux épaules , & fans qu'-
aucun des travailleurs pût
fuivre pour faire le logement. L'extrême valeur des
grenadiers les foûtint , &
Meffieurs les Commandans.
des attaques differentes travaillerent fi vivement au
rétabliffement des ponts ,
qu'en moins d'une heure &
demie on en raccommoda
deux , & les travailleurs s'établirent fur les deux demilunes de la droite. Les ponts,
de radeau fur leſquels on ne
GALANT. 127
comptoit gueres , reüffirent
mieux , & ayant été jettez
dans des lieux où les ennemis ne craignoient rien ,
parce qu'ils étoient aſſurez qu'il n'y avoit pas de
ponts de fafcines , fe rendirent maîtres. avec peu de
peril de la grande demi- lune de la gauche. Nos grenadiers occuperent tous les
chemins couverts , & en
trerent dans la quatriéme
demi-lune qui eft entre le
chemin couvert & le rempart devant la breche , que
Ion prit , oùl'on tua tour ce
Liiij
128 MERCURE
qui défendoit cette demiJune.
Cette action , qui a été
trés vive , nous coûte quatre Capitaines de grena
diers , & environ deux cent
hommes tuez ou bleffez.
Cette perte eft mediocre
pour une auffi vigoureuſe
action : elle auroit encore
moins coûté fans le defor
'dre des ponts , qui a beaucoup retardé , & rendu le
logement plus difficile.
Nous fommes demeurez
maîtres des trois demi lu
nes & du chemin couvert
GALANT 129,
*
qui eft à la gauche. La breche au corps de la place eſt
trés - grande & trés- pratiquable , il n'y a entre nous
& cette breche que deux
trés petites demi - lunes ,
dont l'une a été prefque
abandonnée : ainfi nous avons lieu d'efperer que le
Comte d'Hompefche parlera bientôt.
M. le Maréchal de Vil
lars fe loue extrémement de
Meffieurs les Officiers generaux & particuliers qui
ant commandé dans les atcaques , de M. de Valory
130 43 MERCURE
Lieutenant general & commandant les Ingenieurs.
Meffieurs d'Albergotty ,
de Silly & de Belrieux , tous
volontaires , ont trés- bien
fait , & trés utilement fervi
aà la gauche.
A peine l'action étoit elle
finie , que M. le Maréchal
de Villars reçut divers cou
riers à la tranchée , qui luy
apprirent que l'armée ennemie paffoit l'Efcaut à Tournay le mêmejour, &paroif
foit vouloir marcher vers
Mons. Sur le champles ordres furent donnez pour
a
GALANT. 7131
*
fortifier par la plus grande
partie des troupes la tête
que nous avions déja vers
Valenciennes fous les ordres de Meffieurs de Saint
Fremont, de Coigny & de
Croiffy. M. le Maréchal a
laiffe le commandement
des troupes qui doivent
achever le fiege à M. d'Albergotty. Il nous paroît qu'
il a d'autres deffeins : il eft
parti en pofte ce matin ,
pour joindre la tête de fon
arméeée , que l'on dit devoir
paffer l'Escaut aujourd'hɩ i
même à Valenciennes.
132 MERCURE
Nous apprenons dans le
moment que la garniſon de
Douay s'eft rendue priſonniere de guerre
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Résumé : Au camp de Turgis ce 8. Septembre 1712. Relation. A M. le Comte de Lionne, premier Ecuyer &c.
Le 8 septembre 1712, au camp de Turgis, les ponts nécessaires à l'attaque furent achevés à trois heures de l'après-midi, mais de manière imparfaite. Le maréchal de Villars ordonna l'attaque, craignant que les ennemis ne détruisent les ponts. L'assaut fut mené par vingt compagnies de grenadiers, divisées en six corps, soutenues par dix autres compagnies. Les officiers, dont le comte de Lionne, le comte de Lef, le prince d'Isanghem, et le chevalier de Broglio, dirigèrent différentes sections de l'attaque. Malgré des ponts de fascines défectueux, les grenadiers prirent les demi-lunes et les chemins couverts. Les ponts de radeau, initialement sous-estimés, permirent de prendre la grande demi-lune de gauche. Cette action coûta la vie à quatre capitaines de grenadiers et environ deux cents hommes tués ou blessés. Les Français restèrent maîtres des trois demi-lunes et du chemin couvert à gauche. La brèche dans la place ennemie est grande et praticable. Le maréchal de Villars reçut des nouvelles de l'armée ennemie traversant l'Escaut à Tournai et se dirigeant vers Mons. Il renforça les troupes à Valenciennes et laissa le commandement du siège à M. d'Albergotty, partant lui-même pour rejoindre son armée. La garnison de Douai s'est rendue prisonnière de guerre.
Généré par Mistral AI et susceptible de contenir des erreurs.
Généré par Mistral AI et susceptible de contenir des erreurs.
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3274
p. 132-140
Note sur le Journal des Sçavans, par rapport à la connoissance des temps, pour l'année 1711.
Début :
Il s'agit de sçavoir si en 19. années Solaires [...]
Mots clefs :
Minutes, Heures, Temps, Journal des savants, Années solaires grégoriennes astronomiques, Mois lunaires astronomiques, Calendrier, Astronomes, Académie des sciences
Afficher :
texteReconnaissance textuelle : Note sur le Journal des Sçavans, par rapport à la connoissance des temps, pour l'année 1711.
Note fur le Journal des Scavans , par rapport à la con
noiffance des temps , pour
Fannée 1711
Il s'agit de fçavoir ſi ens
19. années Solaires Gregoriennes Aftronomiques s'acompliffent precifément
253. mois Lunaires Aftro
nomiques.
Les reformateurs du Ca--
GALANT.
433
lendrier ont pretendu juftifier par toutes les obfervations des Aftronomes , què
235. mois Lunaires Aftronomiques excedent 19. années
Aftronomiques Gregoriennes d'environ une heure, &
58. minutes. 4
M. Caffini , dansleJournal des Sçavans du Lundi
18. Février 1697. page 81. a
mis plus preciſement cet excés a une heure 37,38,52
48
Tous les Aftronomes de
puis Hypparchus saccor
dent dans le même excés ,
134
MERCURE
àсune minuteprés , &la plû.
part des Modernes depuis
deux fiecles à une feconde
prés.
M. Touraine, auteur du
Traité des Inftructions du
Calendrier univerfel , qui
veut que le temps des 19.
années foit égal dans la derniere préciſion à celui des
233. mois Lunaires , pretend
que de tout l'excés ci-def
fus il n'en peut pas revenir
à chaque Lune de ces 235.
mois Lunaires une premiere, ou une minute , parce
que hors l'heure & les 57'
GALANT. 135
!
ou minutes , qui font enfemble 117 ou minutes, tout
le refte ne monte pas à une
minute.
1. heure.
60%
7
57.
117.
Or ces 117. minutes ne
fuffifent pas pour être divifees aux 235. Lunes ou mois
Lunaires , en forte que chacun en puiffe avoir une minute, il en faudroit encore
118. autres pour aller juſ
qu'au nombre de 235. qui
136 MERCURE
eft celui des Lunes, Lunaifons , ou mois Lunaires , &
le nombre des 17, n'en eft
pas la moitié.
Par confequent de tout
cet excés il n'en peut pas revenirà chacune de ces Lunes la moitié d'une minute,
qui font 30' ou momens.
Quoique dans le Traité
des Inftructions du Calen
drier univerfel &perpetuel
page 150. dans l'entretien familier avec le R. P. Meron,
cet excés y paroiffe abfolument impoffible , on veut
bien faire la grace à chacune
GALANT 137
cune de ces 235. Lunes , ou
mois Lunaires, de leur donner gratuitement une minute de cet excés pretendu. Qu'en peut-il arriver ?
Ceft qu'au lieu qué les 235.
Lunes étant parfaitement
égales aux 19. années Solaires Aftronomiques, chaque Lune ſera de29. jours ,
12. heures 43 , ou minutes
33 ou momens , 8 " ou inf
tans , & cent autres inftans
de plus à rejetter fur les 235.
comme il eft prouvé & verifié par les operations d'Arithmetique convenables
Sept. 1712.
M
१
MERCURE
en la feptiéme conclufion
dudit Traité des Inftructions du Calendrier univerfel. Ainfi chaque Lune fe
trouvera de 29. jours , 12.
heures , 44. minutes , dato
non conceffo.
Dans la Connoiffance des
temps M. de Lieutaud , l'un
desMeffieurs de l'Academie
desSciences de Paris, ouvra
ge qui a l'approbation de
tous ces Meffieurs , les nou.
velles Lunes font placées en
May de cette année 1711. le
dix feptiéme jour à 3. heures, 12. minutes du matin, &
1 GALANT. 2139
en Juin de la même année
fe16. à fix heures, 18. minu
tes du matin, d'où il s'enfuit
neceffairementdeux erreurs.
confiderables que l'on releve par cet écrit. La premiere, c'eft une Lunaiſon , ou
unmois Lunaire trop grandde 14 heures, 24 minutes
La feconde, c'eft uneLunai!
fon de30 jours entiers , trois
heures & fix minutes. En
voicy la preuve.
le
Le 17. de Mayfe trouve
137. jour de l'année, & le
16. de Juin en eft le 167. Si
l'on met la nouvelle Lune
Mij
140 MERCURE:
enJuin le 167.jour de l'année ·
à 6. heures, 18. minutes , &
en May le 137. de l'année
à 3. heures , 12. minutes , &
que l'on ôte enfuite ces 137.
jours, 3 heures, 12. minutes
des 167. fix heures, dix- huit
minutes , il restera 30. jours,
3. heures , 6 minuttes : que
l'on retire de ces 30. jours,3 ..
heures, 6. minutes une Lune
ou une mois Lunaire de 29
jours , 12. heures , 44 minu
tes, ne reftera-t-il pas les 14.
heures & 22. minuttes fuf
dites ?
noiffance des temps , pour
Fannée 1711
Il s'agit de fçavoir ſi ens
19. années Solaires Gregoriennes Aftronomiques s'acompliffent precifément
253. mois Lunaires Aftro
nomiques.
Les reformateurs du Ca--
GALANT.
433
lendrier ont pretendu juftifier par toutes les obfervations des Aftronomes , què
235. mois Lunaires Aftronomiques excedent 19. années
Aftronomiques Gregoriennes d'environ une heure, &
58. minutes. 4
M. Caffini , dansleJournal des Sçavans du Lundi
18. Février 1697. page 81. a
mis plus preciſement cet excés a une heure 37,38,52
48
Tous les Aftronomes de
puis Hypparchus saccor
dent dans le même excés ,
134
MERCURE
àсune minuteprés , &la plû.
part des Modernes depuis
deux fiecles à une feconde
prés.
M. Touraine, auteur du
Traité des Inftructions du
Calendrier univerfel , qui
veut que le temps des 19.
années foit égal dans la derniere préciſion à celui des
233. mois Lunaires , pretend
que de tout l'excés ci-def
fus il n'en peut pas revenir
à chaque Lune de ces 235.
mois Lunaires une premiere, ou une minute , parce
que hors l'heure & les 57'
GALANT. 135
!
ou minutes , qui font enfemble 117 ou minutes, tout
le refte ne monte pas à une
minute.
1. heure.
60%
7
57.
117.
Or ces 117. minutes ne
fuffifent pas pour être divifees aux 235. Lunes ou mois
Lunaires , en forte que chacun en puiffe avoir une minute, il en faudroit encore
118. autres pour aller juſ
qu'au nombre de 235. qui
136 MERCURE
eft celui des Lunes, Lunaifons , ou mois Lunaires , &
le nombre des 17, n'en eft
pas la moitié.
Par confequent de tout
cet excés il n'en peut pas revenirà chacune de ces Lunes la moitié d'une minute,
qui font 30' ou momens.
Quoique dans le Traité
des Inftructions du Calen
drier univerfel &perpetuel
page 150. dans l'entretien familier avec le R. P. Meron,
cet excés y paroiffe abfolument impoffible , on veut
bien faire la grace à chacune
GALANT 137
cune de ces 235. Lunes , ou
mois Lunaires, de leur donner gratuitement une minute de cet excés pretendu. Qu'en peut-il arriver ?
Ceft qu'au lieu qué les 235.
Lunes étant parfaitement
égales aux 19. années Solaires Aftronomiques, chaque Lune ſera de29. jours ,
12. heures 43 , ou minutes
33 ou momens , 8 " ou inf
tans , & cent autres inftans
de plus à rejetter fur les 235.
comme il eft prouvé & verifié par les operations d'Arithmetique convenables
Sept. 1712.
M
१
MERCURE
en la feptiéme conclufion
dudit Traité des Inftructions du Calendrier univerfel. Ainfi chaque Lune fe
trouvera de 29. jours , 12.
heures , 44. minutes , dato
non conceffo.
Dans la Connoiffance des
temps M. de Lieutaud , l'un
desMeffieurs de l'Academie
desSciences de Paris, ouvra
ge qui a l'approbation de
tous ces Meffieurs , les nou.
velles Lunes font placées en
May de cette année 1711. le
dix feptiéme jour à 3. heures, 12. minutes du matin, &
1 GALANT. 2139
en Juin de la même année
fe16. à fix heures, 18. minu
tes du matin, d'où il s'enfuit
neceffairementdeux erreurs.
confiderables que l'on releve par cet écrit. La premiere, c'eft une Lunaiſon , ou
unmois Lunaire trop grandde 14 heures, 24 minutes
La feconde, c'eft uneLunai!
fon de30 jours entiers , trois
heures & fix minutes. En
voicy la preuve.
le
Le 17. de Mayfe trouve
137. jour de l'année, & le
16. de Juin en eft le 167. Si
l'on met la nouvelle Lune
Mij
140 MERCURE:
enJuin le 167.jour de l'année ·
à 6. heures, 18. minutes , &
en May le 137. de l'année
à 3. heures , 12. minutes , &
que l'on ôte enfuite ces 137.
jours, 3 heures, 12. minutes
des 167. fix heures, dix- huit
minutes , il restera 30. jours,
3. heures , 6 minuttes : que
l'on retire de ces 30. jours,3 ..
heures, 6. minutes une Lune
ou une mois Lunaire de 29
jours , 12. heures , 44 minu
tes, ne reftera-t-il pas les 14.
heures & 22. minuttes fuf
dites ?
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Résumé : Note sur le Journal des Sçavans, par rapport à la connoissance des temps, pour l'année 1711.
Le texte traite de la précision des calendriers et des observations astronomiques, en comparant les années solaires grégoriennes et les mois lunaires. Les réformateurs du calendrier ont noté que 235 mois lunaires dépassent 19 années solaires grégoriennes d'environ une heure et 58 minutes. M. Cassini a affiné cette estimation à une heure, 37 minutes et 38,52 secondes. Depuis Hipparque, les astronomes s'accordent sur cet excédent, avec des variations mineures. M. Touraine, auteur du 'Traité des Instructions du Calendrier universel', argue que cet excédent ne permet pas de donner une minute à chaque lune des 235 mois lunaires, car 117 minutes d'excédent ne suffisent pas pour être divisées entre 235 lunes. Le texte mentionne également des erreurs dans les nouvelles lunes placées en mai et juin 1711 par M. de Lieutaud, incluant une lunaison trop grande de 14 heures et 24 minutes, et une lunaison de 30 jours entiers, trois heures et six minutes.
Généré par Mistral AI et susceptible de contenir des erreurs.
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3275
p. 141-143
OPERATION.
Début :
Nouvelle Lune en Juin le 167 de l'année à [...]
Mots clefs :
Opération, Lune, Astronomie, Temps
Afficher :
texteReconnaissance textuelle : OPERATION.
OPERATIONS
Nouvelle Lune en Juin
le 167 de l'année à 6. heu
res , 18. minutes du matin.
Nouvelle Lune en- May
le 137. de l'année à 3. heu
res , 12. minutes du matin.
Il reſte 30. jours , 3. heu
res , 6. minutes.
a
Oftez de ces 30. jours , 3 .
heures, 6. minutes, 29. jours,
12. heures , 44. minutes.
All refte les oo. 14 heu
res , 227 minutes.
Par confequent dans la
14 MERCURE
་
connoiffance destemps que
M. Lieutaud a donnée au
Public pour l'année 1711. il
s'y trouve une Lune, & un
mois Lunairetrop grandde
14. heures & 22 minutes ,
&uneLunaifonde30. jours,
3. heures & 6. minutes. Ce
font deux erreurs contrai
res au Calendrier Gregorien , & aux propres fenti
mens de M. Caffini , dont
voici lesparoles : Omnis Lunatio 29%
ad 30 extenditur. C'étoit à
M. Touraine qu'il écrivoit
il y a plus de quinze ans
dies fuperat, nulla
GALANT 143
pour répondre à une regle
duCalendrier , canon 2. Ut
nimirum Lunationes ita fibi
mutuò fuccedant , ut alterna.
tim fex contineant 39. dies ,
& fex alia dies tantum 29″.
complectantur
Nouvelle Lune en Juin
le 167 de l'année à 6. heu
res , 18. minutes du matin.
Nouvelle Lune en- May
le 137. de l'année à 3. heu
res , 12. minutes du matin.
Il reſte 30. jours , 3. heu
res , 6. minutes.
a
Oftez de ces 30. jours , 3 .
heures, 6. minutes, 29. jours,
12. heures , 44. minutes.
All refte les oo. 14 heu
res , 227 minutes.
Par confequent dans la
14 MERCURE
་
connoiffance destemps que
M. Lieutaud a donnée au
Public pour l'année 1711. il
s'y trouve une Lune, & un
mois Lunairetrop grandde
14. heures & 22 minutes ,
&uneLunaifonde30. jours,
3. heures & 6. minutes. Ce
font deux erreurs contrai
res au Calendrier Gregorien , & aux propres fenti
mens de M. Caffini , dont
voici lesparoles : Omnis Lunatio 29%
ad 30 extenditur. C'étoit à
M. Touraine qu'il écrivoit
il y a plus de quinze ans
dies fuperat, nulla
GALANT 143
pour répondre à une regle
duCalendrier , canon 2. Ut
nimirum Lunationes ita fibi
mutuò fuccedant , ut alterna.
tim fex contineant 39. dies ,
& fex alia dies tantum 29″.
complectantur
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Résumé : OPERATION.
Le texte traite des phases de la Lune et des erreurs dans un calendrier. Il mentionne deux nouvelles lunes : la première en juin, le 167e jour de l'année à 6 heures et 18 minutes du matin, et la seconde en mai, le 137e jour de l'année à 3 heures et 12 minutes du matin. La durée entre ces deux nouvelles lunes est calculée à 30 jours, 3 heures et 6 minutes. Cependant, des divergences sont notées dans les données fournies par M. Lieutaud pour l'année 1711, indiquant une Lune trop grande de 14 heures et 22 minutes et une lunaison de 30 jours, 3 heures et 6 minutes. Ces erreurs contredisent le calendrier grégorien et les observations de M. Cassini, qui stipule que toute lunaison s'étend de 29 à 30 jours. Le texte cite également une règle du calendrier canon 2, précisant que les lunaisons doivent alterner entre 29 et 30 jours.
Généré par Mistral AI et susceptible de contenir des erreurs.
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3276
p. 143-146
Du 19. Septembre 1712.
Début :
M. le Marquis de Saucourt est arrivé à Versailles avant [...]
Mots clefs :
Douai, Marquis de Saucourt, Officiers
Afficher :
texteReconnaissance textuelle : Du 19. Septembre 1712.
Du 19. Septembre 17127
M. le Marquis de Sau
court eft arrivé à Verſailles
avant- hier au foir avec 20..
drapeaux qu'on a pris dans
Douay. L'armée étoit cam
pée à Prefeau , qui travailloit aux ouvrages pour le
144 MERCURE
fiege , où les Officiers ont
travaillé eux- mêmes. La
garniſon de Douay eſt allé
Beauvais attendre les or
dres de la Cour , pour les
Provinces où le Roy voudra lés envoyer.
Elle étoit compofée en
fortant de 1700. foldats, 250.
Officiers , 1200. bleffez ou
malades , plufieurs Officiers
generaux , & autres principaux Officiers, aufquels M.
le Maréchal a donné permiffion pour aller quelques
mois chez eux. Ona trouvé.
dans la place 200. milliers
de
GALANT. 145
de poudre, une nombreuſe
artillerie, &unetrés- grande
provifion d'avoine. M. le
Maréchal ayant inveſti le
Quesnoy le même jour que
Douay a demandé à capituler , a preffé tout ce qui
eft neceffaire pour l'ouver
ture de la tranchée.
L'armée ennemie a marché trés-vîte de l'Escaut à
Mons , & paffé même les
rivieres d'Ayne & de la
Trouille avec une precipitation qui marquoir un deffin de venir à nous. Elle
a fejourné deux jours , &
Sept. 1712.
N
146 MERCURE
nous à donné le temps de
raffembler les troupes qui
étoient devant Douay , &
perfectionner nos ouvra
ges , ainfi on croit qu'ils
nous laifferont faire cefiege
auffi tranquilement que ces
lui de Douay.
M. le Marquis de Sau
court eft arrivé à Verſailles
avant- hier au foir avec 20..
drapeaux qu'on a pris dans
Douay. L'armée étoit cam
pée à Prefeau , qui travailloit aux ouvrages pour le
144 MERCURE
fiege , où les Officiers ont
travaillé eux- mêmes. La
garniſon de Douay eſt allé
Beauvais attendre les or
dres de la Cour , pour les
Provinces où le Roy voudra lés envoyer.
Elle étoit compofée en
fortant de 1700. foldats, 250.
Officiers , 1200. bleffez ou
malades , plufieurs Officiers
generaux , & autres principaux Officiers, aufquels M.
le Maréchal a donné permiffion pour aller quelques
mois chez eux. Ona trouvé.
dans la place 200. milliers
de
GALANT. 145
de poudre, une nombreuſe
artillerie, &unetrés- grande
provifion d'avoine. M. le
Maréchal ayant inveſti le
Quesnoy le même jour que
Douay a demandé à capituler , a preffé tout ce qui
eft neceffaire pour l'ouver
ture de la tranchée.
L'armée ennemie a marché trés-vîte de l'Escaut à
Mons , & paffé même les
rivieres d'Ayne & de la
Trouille avec une precipitation qui marquoir un deffin de venir à nous. Elle
a fejourné deux jours , &
Sept. 1712.
N
146 MERCURE
nous à donné le temps de
raffembler les troupes qui
étoient devant Douay , &
perfectionner nos ouvra
ges , ainfi on croit qu'ils
nous laifferont faire cefiege
auffi tranquilement que ces
lui de Douay.
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Résumé : Du 19. Septembre 1712.
Le 17 septembre 1712, le Marquis de Saucourt a apporté à Versailles 20 drapeaux capturés à Douai. L'armée française, alors campée à Préfau, travaillait aux ouvrages de siège. La garnison de Douai, composée de 1 700 soldats, 250 officiers et 1 200 blessés ou malades, a été transférée à Beauvais en attendant les ordres de la Cour. La place forte contenait 200 milliers de poudre, une artillerie nombreuse et une grande provision d'avoine. Le Maréchal a accordé une permission de quelques mois à plusieurs officiers généraux et principaux officiers. Le même jour, la ville du Quesnoy a demandé à capituler, et les préparatifs pour l'ouverture de la tranchée ont été accélérés. L'armée ennemie a traversé rapidement l'Escaut, les rivières d'Ayne et de la Trouille, mais a fait une pause de deux jours, permettant aux troupes françaises de se préparer devant Douai. On espère que le siège du Quesnoy se déroulera aussi tranquillement que celui de Douai.
Généré par Mistral AI et susceptible de contenir des erreurs.
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3277
p. 146-161
MARIAGE.
Début :
Le 9. du mois d'Août dernier Messire Sebastien de [...]
Mots clefs :
Famille de Guilliet, Famille Boissat, Dauphiné, Généalogie, Enfants
Afficher :
texteReconnaissance textuelle : MARIAGE.
MARIAGE.
Le 9. du mois d'Août
dernier Meffire Sebaftien
de Guilliet , Confeiller au
Parlement de Dauphiné ,
Seigneur de Mont Saint
Clair , Leyflin , Aouſte &
•
GALANT 147
Chimilin , a époulé à Grenoble, dans la Chapelle de
l'Evêché , Mademoiſelle de
Boiffat - Cuirieu , fille de
Meffire Charles de Boiffat,
Seigneur de Cuirieu , faint
Didier, Gages & Lauzane;
& de Dame Jeanne-Marie
de Vélin. M. l'Evêque de
Grenoble , allié des deux
parties leur a donné la benediction nuptiale à quatre
heures du matin.
La famille de Guilliet en
Dauphiné eft bonne , elle
eft originaire de Savoye ,
où eft reftée la branche des
Nij
148 MERCURE
Seigneurs de Montou, qui a
donné des Prefidens à la
Chambre des Comptes de
Chamberry. La branche
qui a paffé en Dauphinés'eft
stablie en 145. dans la ville
de Tourdupin , au Bailliage
de Vienne , & l'on voit dans
FEglife Paroifliale de cette
ville la Chapelle & le vaſe
de cette feconde branche ;
dont le droit de Patronage
appartient à ce nouveau
marié. Dés l'année 1461. Rolland de Guilliet fut pourvû
pár Louis XI . d'une Charge
de Confeiller au mêmePar
GALANT. 149
lement , dont les provifions
font enregistrées dans la
Chambre des Comptes de
la même Province. Nicolas
de Guilliet , fils de Pierre ,
& deFrançoife de Grimand
de Mont-faint Clair, a ren
du des fervices à l'Etat fous
le regne d'Henry IV..dans
plufieurs expeditions , dont
il avoit été chargé par le
Connetable de Leldiguieres , duquel il acquit l'amitié & la protection , dont la
Famille s'eft reffentie depuis , par la maniere dont il
sen étoit acquitté avec JacNiij
Iso MERCURE
ques de Guillier fon frere ,
qui dans les mêmes expedi
tions fut fait prifonnier de
guerre , & détenu juſqu'à ce
qu'il eût payé fa rançon à
Galas , commandant une
bande de troupes Neapolitaines qui firent une irru
ption en Dauphiné en 1587.
Scipion de Guilliet , premier fils de Nicolas , a acquis beaucoup de reputa
tion par fon fçavoir , par les
ouvrages qu'il a compofez ,
& par les negociations aufquelles il a été employé par
le feu Roy Louis XIII, &
GALANT. 15i
par la feue Reine Mere pendant fa Regence. Il avoit
commencé de briller en
qualité d'Avocat Conſiſtorial dans le Barreau du Parlement de Dauphiné : aprés
il fut gratifié en 1617. d'une
Charge de Senateur au Senat de Chamberry , a été
enſuite Maître des Requê
tes , ' Intendant de l'armée
du Roy Louis XIII. en Italie , alors commandée par
Charles-Emanuel Duc de
Savoye &enfin Envoyé de
France dans les Cours de
Rome , de Venife & de PiéNiiij
152 MERCURE
mont. Dans la derniere de
ces Cours il fut employé à
negocier le mariage deMal
dame Chrétienne de Fran
ce, fœur du Roy Louis XIII.
avec le Sereniffime Victor
Amedée , Prince de Pié
mont. Aprés quoy il com
pofa un Traité des Alliances.
des Maifons de France &
de Savoye , imprimé à Paris
en 1619. dans lequel Traité
il fait mention de treize dif
ferens mariages qu'il y a
voit déja eus pour fors entre
ces deux Maiſons , de quoy
Son Alteffe Royale de Sa-
GALANTA 153
voye fut fi contente, qu'el
le de retint dans fon Senat
deChamberry jufqu'en
1626. Il avoit été marié à
Laurence de faint Laurens,.
-Michel de Guillier , Seigneur de la Plattiere , fe.
cond fils de Nicolas , a fervi plus de vingt années le
feu Roy Louis XIII, tant
dans la Compagnie des
Gendarmes , commandée
par le Connêtable de Lef
diguieres , qu'en qualité de
Capitaine de cent hommes.
d'armes fous le Maréchal
de Crequy , & avoit époulé
14 MERCURE
Françoife Allemand , tante
de Meffire Ennemond Allemand de Montmartin,
Evêque & Prince de Gre
noble. Georgede Guilliet ,
troifiéme fils de Nicolas , a
été Chanoine de Vienne
Prieur de Terney , & Aumônier de la Reine Mere!
Claude de Guilliet, quatriéme fils de Nicolas , a aufli
été Chanoine de Vienne,
& Official dés 1598. de Pierre , & aprés de Jerôme de
Villars Archevêques. Pierre
de Guilliet , cinquiéme fils
de Nicolas,a été Lieutenane
GALANT Pss
general du Bailliage de
Vienne , lors qu'à caufe des
troubles qui étoient en
Dauphiné au commence.
ment du Regne du Roy
Henry IV. ce fiege a été
transferé dans la ville de
Beaurepaire.
François de Guillier , Ma
giftrat trés-fçavant , fils aîné de Scipion , a rempli
avec éclat la Charge d'Avo
cat General au même Par
lement de Dauphiné , de
laquelle il eft mort revêtų
en 1673. &avoit époufé Marie de Pourroy , de laquelle
156 MERCURE
il n'a eu qu'une fille, mariée
à Mellire Alphonfe de la
Baume , Seigneur de Plu
vinel. Charles de Guilliet
Seigneur de la Chapelle , &
de Tiers en partie , fecond
fils de Scipion , a été Capitaine dans le regiment de
Charolois , & Maître d'Hô.
tel du Roy.
Scipion Nicolas de Guil
liet , Seigneur de la Plaftie
re & de Moydieres, premier
fils de Michel, a fervi le feu
Roy & Sa Majesté regnante
à prefent pendant foixante
années conſecutives , ayant
GALANT. 157J.
commencé dés l'âge de 14.
ans à porter les armes en
qualité de volontaire fous le
grand Prince de Condé, II
a depuis donné dans une infinité d'occafions des mar
ques d'une valeur & d'une
habiletépeu commune dans
le métier de la guerre ; a
paffé par tous les emplois du
fervice de l'infanterie , &
eft mort en 1696. Maréchal
de Camp des armées du
Roy , & Gouverneur des
Ville & Bailliage de Pontarlier en Comté, & du Fort de
Joux. Sa Majeſté l'avoit gra-
158 MERCURE
*
tifié de ce Gouvernement
lors de la prise de Befançon.
Jacques Jofeph de Guilliet
fon frere , Seigneur de la
Plattiere , &c. a auffi donné
des preuves de fon courage
& de fon attachement au
fervice. Il mourut en 1703.
Lieutenant Colonel de Gas
:
tinois , ayant laiffé de Sibille
Pichon fon époufe Scipion
Nicolas de Guillier , Seis
gneur de la Plattiere , &c.a
La famille de Guilliet eft
alle à celles de Mury, de
1a Porte , Allemand , & c.
La famille de Boiffat
GALANT. 559
avec laquelle s'allie le Con
feiller dont je vous apprens
le mariage , eft trés- diftinguée en Dauphiné par fes
emplois & par fes belles alliances.
"
André de Boiffat , fils de
Pierre de Boiflat , fecond
Seigneur de Licieu & de
Gages , a acquis une grande
reputation dans le ferviceŢ
eft mort fans fuire , Lieute
nant general des armées du
Roy, & Gouverneur dupays
de Salée en Rouflillon.
Jean de Boiffat , Seigneur
de Cuiricu , frere de Pierre
160 MERCURE
de Boiffat premier , a formé
lafeconde branche de cette
famille , d'où eft fortie la
nouvelle mariée. De Fran
çoiſe de Courbeau , fille de
Claude & de Jeanne Allemand , il a eu André de
Boiffat , Seigneur de Cui.
rieu , marié à Marguerite
de Berenger ; & Pierre de
Boiffat quatriéme , Gentilhomme ordinaire de la
Chambre du Roy , qui a
été marié à Charlotte de
Villars , fille de Meffire
Claude de Villars , Cheva
lier de l'Ordre du Roy, Gentilhom.
GALANT 981
ulhomme ordinaire de fa
Chambre , ayeul de M. le
Maréchalde Villars , de qui
La nouvelle mariée a l'honneur d'être petite-niece.
Charles de Boiffat a cinq
enfans , ycompris Marguerite de Boiffat , qui eft celle
dont le mariage vient d'ềtre fait.
Cette famille , outre l'alhance qu'elle eft glorieule
d'avoir avec la Maifon de
Villars , eft encore alliée à
celle de Clermont , Alle
mand, & de Beranger.
Le 9. du mois d'Août
dernier Meffire Sebaftien
de Guilliet , Confeiller au
Parlement de Dauphiné ,
Seigneur de Mont Saint
Clair , Leyflin , Aouſte &
•
GALANT 147
Chimilin , a époulé à Grenoble, dans la Chapelle de
l'Evêché , Mademoiſelle de
Boiffat - Cuirieu , fille de
Meffire Charles de Boiffat,
Seigneur de Cuirieu , faint
Didier, Gages & Lauzane;
& de Dame Jeanne-Marie
de Vélin. M. l'Evêque de
Grenoble , allié des deux
parties leur a donné la benediction nuptiale à quatre
heures du matin.
La famille de Guilliet en
Dauphiné eft bonne , elle
eft originaire de Savoye ,
où eft reftée la branche des
Nij
148 MERCURE
Seigneurs de Montou, qui a
donné des Prefidens à la
Chambre des Comptes de
Chamberry. La branche
qui a paffé en Dauphinés'eft
stablie en 145. dans la ville
de Tourdupin , au Bailliage
de Vienne , & l'on voit dans
FEglife Paroifliale de cette
ville la Chapelle & le vaſe
de cette feconde branche ;
dont le droit de Patronage
appartient à ce nouveau
marié. Dés l'année 1461. Rolland de Guilliet fut pourvû
pár Louis XI . d'une Charge
de Confeiller au mêmePar
GALANT. 149
lement , dont les provifions
font enregistrées dans la
Chambre des Comptes de
la même Province. Nicolas
de Guilliet , fils de Pierre ,
& deFrançoife de Grimand
de Mont-faint Clair, a ren
du des fervices à l'Etat fous
le regne d'Henry IV..dans
plufieurs expeditions , dont
il avoit été chargé par le
Connetable de Leldiguieres , duquel il acquit l'amitié & la protection , dont la
Famille s'eft reffentie depuis , par la maniere dont il
sen étoit acquitté avec JacNiij
Iso MERCURE
ques de Guillier fon frere ,
qui dans les mêmes expedi
tions fut fait prifonnier de
guerre , & détenu juſqu'à ce
qu'il eût payé fa rançon à
Galas , commandant une
bande de troupes Neapolitaines qui firent une irru
ption en Dauphiné en 1587.
Scipion de Guilliet , premier fils de Nicolas , a acquis beaucoup de reputa
tion par fon fçavoir , par les
ouvrages qu'il a compofez ,
& par les negociations aufquelles il a été employé par
le feu Roy Louis XIII, &
GALANT. 15i
par la feue Reine Mere pendant fa Regence. Il avoit
commencé de briller en
qualité d'Avocat Conſiſtorial dans le Barreau du Parlement de Dauphiné : aprés
il fut gratifié en 1617. d'une
Charge de Senateur au Senat de Chamberry , a été
enſuite Maître des Requê
tes , ' Intendant de l'armée
du Roy Louis XIII. en Italie , alors commandée par
Charles-Emanuel Duc de
Savoye &enfin Envoyé de
France dans les Cours de
Rome , de Venife & de PiéNiiij
152 MERCURE
mont. Dans la derniere de
ces Cours il fut employé à
negocier le mariage deMal
dame Chrétienne de Fran
ce, fœur du Roy Louis XIII.
avec le Sereniffime Victor
Amedée , Prince de Pié
mont. Aprés quoy il com
pofa un Traité des Alliances.
des Maifons de France &
de Savoye , imprimé à Paris
en 1619. dans lequel Traité
il fait mention de treize dif
ferens mariages qu'il y a
voit déja eus pour fors entre
ces deux Maiſons , de quoy
Son Alteffe Royale de Sa-
GALANTA 153
voye fut fi contente, qu'el
le de retint dans fon Senat
deChamberry jufqu'en
1626. Il avoit été marié à
Laurence de faint Laurens,.
-Michel de Guillier , Seigneur de la Plattiere , fe.
cond fils de Nicolas , a fervi plus de vingt années le
feu Roy Louis XIII, tant
dans la Compagnie des
Gendarmes , commandée
par le Connêtable de Lef
diguieres , qu'en qualité de
Capitaine de cent hommes.
d'armes fous le Maréchal
de Crequy , & avoit époulé
14 MERCURE
Françoife Allemand , tante
de Meffire Ennemond Allemand de Montmartin,
Evêque & Prince de Gre
noble. Georgede Guilliet ,
troifiéme fils de Nicolas , a
été Chanoine de Vienne
Prieur de Terney , & Aumônier de la Reine Mere!
Claude de Guilliet, quatriéme fils de Nicolas , a aufli
été Chanoine de Vienne,
& Official dés 1598. de Pierre , & aprés de Jerôme de
Villars Archevêques. Pierre
de Guilliet , cinquiéme fils
de Nicolas,a été Lieutenane
GALANT Pss
general du Bailliage de
Vienne , lors qu'à caufe des
troubles qui étoient en
Dauphiné au commence.
ment du Regne du Roy
Henry IV. ce fiege a été
transferé dans la ville de
Beaurepaire.
François de Guillier , Ma
giftrat trés-fçavant , fils aîné de Scipion , a rempli
avec éclat la Charge d'Avo
cat General au même Par
lement de Dauphiné , de
laquelle il eft mort revêtų
en 1673. &avoit époufé Marie de Pourroy , de laquelle
156 MERCURE
il n'a eu qu'une fille, mariée
à Mellire Alphonfe de la
Baume , Seigneur de Plu
vinel. Charles de Guilliet
Seigneur de la Chapelle , &
de Tiers en partie , fecond
fils de Scipion , a été Capitaine dans le regiment de
Charolois , & Maître d'Hô.
tel du Roy.
Scipion Nicolas de Guil
liet , Seigneur de la Plaftie
re & de Moydieres, premier
fils de Michel, a fervi le feu
Roy & Sa Majesté regnante
à prefent pendant foixante
années conſecutives , ayant
GALANT. 157J.
commencé dés l'âge de 14.
ans à porter les armes en
qualité de volontaire fous le
grand Prince de Condé, II
a depuis donné dans une infinité d'occafions des mar
ques d'une valeur & d'une
habiletépeu commune dans
le métier de la guerre ; a
paffé par tous les emplois du
fervice de l'infanterie , &
eft mort en 1696. Maréchal
de Camp des armées du
Roy , & Gouverneur des
Ville & Bailliage de Pontarlier en Comté, & du Fort de
Joux. Sa Majeſté l'avoit gra-
158 MERCURE
*
tifié de ce Gouvernement
lors de la prise de Befançon.
Jacques Jofeph de Guilliet
fon frere , Seigneur de la
Plattiere , &c. a auffi donné
des preuves de fon courage
& de fon attachement au
fervice. Il mourut en 1703.
Lieutenant Colonel de Gas
:
tinois , ayant laiffé de Sibille
Pichon fon époufe Scipion
Nicolas de Guillier , Seis
gneur de la Plattiere , &c.a
La famille de Guilliet eft
alle à celles de Mury, de
1a Porte , Allemand , & c.
La famille de Boiffat
GALANT. 559
avec laquelle s'allie le Con
feiller dont je vous apprens
le mariage , eft trés- diftinguée en Dauphiné par fes
emplois & par fes belles alliances.
"
André de Boiffat , fils de
Pierre de Boiflat , fecond
Seigneur de Licieu & de
Gages , a acquis une grande
reputation dans le ferviceŢ
eft mort fans fuire , Lieute
nant general des armées du
Roy, & Gouverneur dupays
de Salée en Rouflillon.
Jean de Boiffat , Seigneur
de Cuiricu , frere de Pierre
160 MERCURE
de Boiffat premier , a formé
lafeconde branche de cette
famille , d'où eft fortie la
nouvelle mariée. De Fran
çoiſe de Courbeau , fille de
Claude & de Jeanne Allemand , il a eu André de
Boiffat , Seigneur de Cui.
rieu , marié à Marguerite
de Berenger ; & Pierre de
Boiffat quatriéme , Gentilhomme ordinaire de la
Chambre du Roy , qui a
été marié à Charlotte de
Villars , fille de Meffire
Claude de Villars , Cheva
lier de l'Ordre du Roy, Gentilhom.
GALANT 981
ulhomme ordinaire de fa
Chambre , ayeul de M. le
Maréchalde Villars , de qui
La nouvelle mariée a l'honneur d'être petite-niece.
Charles de Boiffat a cinq
enfans , ycompris Marguerite de Boiffat , qui eft celle
dont le mariage vient d'ềtre fait.
Cette famille , outre l'alhance qu'elle eft glorieule
d'avoir avec la Maifon de
Villars , eft encore alliée à
celle de Clermont , Alle
mand, & de Beranger.
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Résumé : MARIAGE.
Le 9 août, Sébastien de Guilliet, conseiller au Parlement de Dauphiné et seigneur de plusieurs domaines, a épousé Mademoiselle de Boiffat-Cuirieu à Grenoble. La cérémonie de bénédiction nuptiale a été célébrée par l'évêque de Grenoble à quatre heures du matin. La famille de Guilliet, originaire de Savoie, s'est installée en Dauphiné en 1455. Plusieurs membres de cette famille ont occupé des postes prestigieux, notamment des conseillers au Parlement et des militaires. Par exemple, Nicolas de Guilliet a servi sous Henri IV, et son fils Jacques de Guilliet a été lieutenant colonel de Gastonais. La famille de Boiffat, alliée à celle de Guilliet, est également distinguée en Dauphiné par ses emplois et ses alliances, notamment avec la maison de Villars. Charles de Boiffat, père de la mariée, a cinq enfants, dont Marguerite de Boiffat, l'épouse de Sébastien de Guilliet.
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3278
p. 162-168
ADIEU D'IRIS à ses moutons, sur la mort de son Berger. EGLOGUE.
Début :
A Dieu, mes chers moutons, errez à l'avanture; [...]
Mots clefs :
Berger, Moutons, Iris, Mort, Pleurs, Adieu
Afficher :
texteReconnaissance textuelle : ADIEU D'IRIS à ses moutons, sur la mort de son Berger. EGLOGUE.
ADIEU D'IRIS
àfes moutons , fur la
mort de fon Berger,
EGLOGUE.
ADieu , mes chers moutons , errez àl'a
at vanture ; NO
Fai perdu mon Berger
j'abandonne mon
chien:
S'il plaît aux Dieux je
n'aimerai plus rien
GALANT.. 161
Quifoitfujet auxloix de
la nature.
23 424
Mon cœur,pourſe nourourirde fes cruels
ennuiss
Ne chercheplus que larestraites his
En vous congediant je
brife ma boulette ,
Je ne puis vous garder en
Létat oùjefuis. LL
Votre voix , chers moutons , n'est pas affez
O ij
164 MERCURE
Larisaplaintive ,
Pourflaserla langueur où
m'ont reduit mes
maux
Je vais mêler mes plours:
à cette onde attentive.
Partez LaiffeZ- moyfeule,
indolens animaux.
Mais non, vos bélemens
fonttriſtes , dites-vous,
Il n'importe partez ; je
vousplains , je vous
aime: **
Mais quand je ne puis
GALANT rất
men dans mes maux
O
apoursmoy- même,
Helas , que pourrois –je
·pourvous 2
Ne vous repofez plusfür
L'amitié fincere
Qu'ont toujours eu pour
moy les bergers d'awalentour;
Le mien étoit conftant , il
a perdu le jour,
Helas!il n'en estplus d'un
pareil caractere..
?
166 MERCURE
Puiffiez- vous, attentifs à
côtre sûreté, wolvi
Kous garantir des loups
&des orages ;
Puiffiez - vous en repos
dans degraspâturages
Trouverfans moy. vôtre
felicités
Mais puiffiez - vous plûStốt, 6 vous plaines
fertilesy
Trouverl'hiver dans tou
tes lesfaifons;
Je vois avec douleur vos
GALANT. 167
»fleurs &vos moiffons
Mon berger ne vit plus
que n'êtes -vous ſte
riles ?
Pardonnez , chers moutons , fi defon verd
charmant
Ma douleur voudroit
voir dépouiller la nature st
Qu'elleproduifefeulement
Ce qu'il faut pour votre
Pature..
168 MERCURE
Ainfi l'aimable Iris fur
lesbordsdunruiffeau
Livrée àfa douleur mortelle
Eloignoit à regrespourjamais d'auprés d'elle
Son trifle &fidele trou
peau..
àfes moutons , fur la
mort de fon Berger,
EGLOGUE.
ADieu , mes chers moutons , errez àl'a
at vanture ; NO
Fai perdu mon Berger
j'abandonne mon
chien:
S'il plaît aux Dieux je
n'aimerai plus rien
GALANT.. 161
Quifoitfujet auxloix de
la nature.
23 424
Mon cœur,pourſe nourourirde fes cruels
ennuiss
Ne chercheplus que larestraites his
En vous congediant je
brife ma boulette ,
Je ne puis vous garder en
Létat oùjefuis. LL
Votre voix , chers moutons , n'est pas affez
O ij
164 MERCURE
Larisaplaintive ,
Pourflaserla langueur où
m'ont reduit mes
maux
Je vais mêler mes plours:
à cette onde attentive.
Partez LaiffeZ- moyfeule,
indolens animaux.
Mais non, vos bélemens
fonttriſtes , dites-vous,
Il n'importe partez ; je
vousplains , je vous
aime: **
Mais quand je ne puis
GALANT rất
men dans mes maux
O
apoursmoy- même,
Helas , que pourrois –je
·pourvous 2
Ne vous repofez plusfür
L'amitié fincere
Qu'ont toujours eu pour
moy les bergers d'awalentour;
Le mien étoit conftant , il
a perdu le jour,
Helas!il n'en estplus d'un
pareil caractere..
?
166 MERCURE
Puiffiez- vous, attentifs à
côtre sûreté, wolvi
Kous garantir des loups
&des orages ;
Puiffiez - vous en repos
dans degraspâturages
Trouverfans moy. vôtre
felicités
Mais puiffiez - vous plûStốt, 6 vous plaines
fertilesy
Trouverl'hiver dans tou
tes lesfaifons;
Je vois avec douleur vos
GALANT. 167
»fleurs &vos moiffons
Mon berger ne vit plus
que n'êtes -vous ſte
riles ?
Pardonnez , chers moutons , fi defon verd
charmant
Ma douleur voudroit
voir dépouiller la nature st
Qu'elleproduifefeulement
Ce qu'il faut pour votre
Pature..
168 MERCURE
Ainfi l'aimable Iris fur
lesbordsdunruiffeau
Livrée àfa douleur mortelle
Eloignoit à regrespourjamais d'auprés d'elle
Son trifle &fidele trou
peau..
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Résumé : ADIEU D'IRIS à ses moutons, sur la mort de son Berger. EGLOGUE.
Le texte 'Adieu d'Iris' est une églogue qui relate la douleur d'Iris après la perte de son berger. Iris annonce à ses moutons qu'elle les quitte, incapable de supporter les cruels ennuis qui l'accablent. Elle souhaite se retirer dans la solitude et les congédie, bien qu'elle les aime et les plaigne. Iris regrette de ne plus pouvoir leur offrir l'amitié sincère qu'elle avait reçue des bergers voisins. Elle espère que ses moutons trouveront sécurité et bonheur malgré son absence. Iris observe avec tristesse les fleurs et les moissons, se demandant pourquoi les moutons ne sont pas stériles, souhaitant que la nature ne produise que ce qui est nécessaire à leur pâture. Enfin, Iris, submergée par sa douleur, s'éloigne à jamais de son trépied et de son troupeau.
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3279
p. 168-169
POMPE FUNEBRE.
Début :
Le Chapitre de l'Eglise de Nôtre-Dame d'Etampes [...]
Mots clefs :
Pompe funèbre, Duc de Vendôme, Messe
Afficher :
texteReconnaissance textuelle : POMPE FUNEBRE.
POMPE FUNEBRE.
Le Chapitre de l'Eg ife
de Nâtre-Dame d'Etampes
a fait celebrer un Service
folemnel en la même Eglife
le 13.du prefent mois , pour
le repos de l'ame de S. A..
Mon
GALANT. 189
Monfeigneur le Duc de
Vendôme & d'Eftampes ,
Prince d'Anet , fon bienfaicteur. La Meffe a été dite
par Monfeigneur l'Evêque
de Vvaterford & de Limerik en Irlande: il y a eu Oraifon funebre prononcée par
le R. P. Gramain Jeſuite ;
tout le Clergé de la Ville
& du Duché, avec les Magiftrats de la même ville, y
ont affifté.
Le Chapitre de l'Eg ife
de Nâtre-Dame d'Etampes
a fait celebrer un Service
folemnel en la même Eglife
le 13.du prefent mois , pour
le repos de l'ame de S. A..
Mon
GALANT. 189
Monfeigneur le Duc de
Vendôme & d'Eftampes ,
Prince d'Anet , fon bienfaicteur. La Meffe a été dite
par Monfeigneur l'Evêque
de Vvaterford & de Limerik en Irlande: il y a eu Oraifon funebre prononcée par
le R. P. Gramain Jeſuite ;
tout le Clergé de la Ville
& du Duché, avec les Magiftrats de la même ville, y
ont affifté.
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Résumé : POMPE FUNEBRE.
Le Chapitre de l'Église de Notre-Dame d'Étampes a organisé un service funèbre le 13 du mois pour le Duc de Vendôme et d'Étampes, Prince d'Anet. La messe a été dirigée par l'Évêque de Waterford et de Limerick. L'oraison funèbre a été prononcée par le Père Gramain. Le clergé et les magistrats de la ville y ont assisté.
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3280
p. 169-173
MORTS.
Début :
N. le Tonnelier Breteüil, Chevalier de Malthe, Capitaine au [...]
Mots clefs :
Chevalier de Malthe, Académie royale des sciences, Casini
Afficher :
texteReconnaissance textuelle : MORTS.
MORTS.
N. le Tonnelier Breteuil
Sept. 17120 P
170 MERCURE
Chevalier de Malthe , Ca
pitaine au regiment des
Gardes Françoifes , mourut
fubitement le 12. Septembre. Il étoit fils de feu M. de
Breteuil, Confeiller d'Etat ,
qui a exercé plufieurs années la Chargede Controlleur general des Finances ;
& frere de feu M. de Breteüil , auffi Confeiller d'Etat
& Intendant des Finances ;
de feu M. l'Evêque de Bologne; &de M. le Baronde
Breteuil , qui eft à prefent
Introducteur des Ambaſſadeurs, aprés avoir été Lec-
GALANT. 177
teur de la Chambre du
Roy, &Envoyé en plufieurs
Cours.
2
M.Jean- Dominique Caf
fini , de l'Academie Royale
des Sciences , l'un des plus
grands Aftronomes de ce
fiecle , que le Roy avoič
fait venir de Bologne il y
a plufieurs années , pour
lui donner la conduite de
l'Obfervatoire , y mourut
le 14. Septembre , âgé de
quatre-vingt-huit ans , laif
fantun fils Maître des Compres. 40 arai TuGL , MALÍ
Pij
17 MERCURE
M. Sebaftien Malo, Che
valier Seigneur de Bour
donnay , Adainville , Gouf
fainville & autres lieux
mourut fans alliance le 15.
Septembre, âgé de 85. ans.
Il étoit frere de M. Malode
Sery , mort Confeiller de la
Grand Chambre.
M. Jean-Baptifte le Ragois de Bretonvilliers, Che.
valier Seigneur de faint Dié,
Noify le Sec & autres lieux,
Lieutenant general pour
Roy au Gouvernement de
Paris , mourut fans alliance
le
GALANT 13
le 17. Septembre , âgé de 57.
ans. Il étoit fils & frere de
Meffieurs de Bretonvilliers,
morts Prefidens de la
Chambre des Comptes.
2014 S
M. Charles - Paul Bailly, Chevalier Seigneur du
Bourgneuf, mourut le ry.
Septembre.
N. le Tonnelier Breteuil
Sept. 17120 P
170 MERCURE
Chevalier de Malthe , Ca
pitaine au regiment des
Gardes Françoifes , mourut
fubitement le 12. Septembre. Il étoit fils de feu M. de
Breteuil, Confeiller d'Etat ,
qui a exercé plufieurs années la Chargede Controlleur general des Finances ;
& frere de feu M. de Breteüil , auffi Confeiller d'Etat
& Intendant des Finances ;
de feu M. l'Evêque de Bologne; &de M. le Baronde
Breteuil , qui eft à prefent
Introducteur des Ambaſſadeurs, aprés avoir été Lec-
GALANT. 177
teur de la Chambre du
Roy, &Envoyé en plufieurs
Cours.
2
M.Jean- Dominique Caf
fini , de l'Academie Royale
des Sciences , l'un des plus
grands Aftronomes de ce
fiecle , que le Roy avoič
fait venir de Bologne il y
a plufieurs années , pour
lui donner la conduite de
l'Obfervatoire , y mourut
le 14. Septembre , âgé de
quatre-vingt-huit ans , laif
fantun fils Maître des Compres. 40 arai TuGL , MALÍ
Pij
17 MERCURE
M. Sebaftien Malo, Che
valier Seigneur de Bour
donnay , Adainville , Gouf
fainville & autres lieux
mourut fans alliance le 15.
Septembre, âgé de 85. ans.
Il étoit frere de M. Malode
Sery , mort Confeiller de la
Grand Chambre.
M. Jean-Baptifte le Ragois de Bretonvilliers, Che.
valier Seigneur de faint Dié,
Noify le Sec & autres lieux,
Lieutenant general pour
Roy au Gouvernement de
Paris , mourut fans alliance
le
GALANT 13
le 17. Septembre , âgé de 57.
ans. Il étoit fils & frere de
Meffieurs de Bretonvilliers,
morts Prefidens de la
Chambre des Comptes.
2014 S
M. Charles - Paul Bailly, Chevalier Seigneur du
Bourgneuf, mourut le ry.
Septembre.
Fermer
Résumé : MORTS.
En septembre 1712, plusieurs décès notables ont été enregistrés. Le chevalier de Malthe, capitaine au régiment des Gardes Françaises, est décédé subitement le 12 septembre. Il était le fils de feu M. de Breteuil, conseiller d'État et ancien contrôleur général des Finances, et avait pour frères un conseiller d'État et intendant des Finances, l'évêque de Boulogne, et le baron de Breteuil, introducteur des ambassadeurs. Jean-Dominique Cassini, astronome de l'Académie Royale des Sciences et directeur de l'Observatoire, est mort le 14 septembre à l'âge de quatre-vingt-huit ans, laissant un fils maître des comptes. Sébastien Malo, chevalier seigneur de Bourdonnay, Adainville, Gouffaingville et autres lieux, est décédé sans alliance le 15 septembre à l'âge de 85 ans. Il était le frère de M. Malo de Sery, ancien conseiller de la Grand Chambre. Jean-Baptiste Le Ragois de Bretonvilliers, chevalier seigneur de Saint-Dié, Noisy-le-Sec et autres lieux, lieutenant général pour le roi au gouvernement de Paris, est mort sans alliance le 17 septembre à l'âge de 57 ans. Il était le fils et le frère des sieurs de Bretonvilliers, anciens présidents de la Chambre des Comptes. Charles-Paul Bailly, chevalier seigneur du Bourgneuf, est décédé le 19 septembre.
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3281
p. 174-177
Parodie de l'Enigme burlesque dont le mot est une Selle.
Début :
Tout ainsi qu'un Regent explique [...]
Mots clefs :
Selle, S'asseoir, Cheval
Afficher :
texteReconnaissance textuelle : Parodie de l'Enigme burlesque dont le mot est une Selle.
ARTICLE
des Enigmes.
Parodie de l'Enigme burlefque dont le mot eft
une Selle.
Tout amfiqu'un Regent
expliques
Que le motdecanne s'applique
Au bâton foutien d'un
vieillard,
་
Comme à l'épouse d'un canard:
#
GALANT. *175
Ainfi , dit l'auteur de l'Enigme,
Qui ne fait point de rime
en igme,
Ainfi Selle eft le nom de
deux individus.
Sipareils motsfont défendus ,
Et même en Enigme comique,
Je prens pour m'excufer
licence énigmatique.
Selle le
reest faite pour
Purpos
Etfatigue à la longue EcoPiiij
176 MERCURE
lier & Heros. t
La Selle à s'asseoir fe rabote, saf
Et l'on brode Selle à che
vaux.
SurSelle un Savetier fiffle bien la linote,
Homme & cheval font
animaux d
Et Selle entre les deux
fait de trés-longs
voyages.
Selle meublepauvres mé
nages ,
Et Selle brille auxcaroufels.
GALANT. 177
A des vêtemens tels que
al moshotels. OR AT
Fambe vivante oujambe
morte
La fait repofer on tracery
Embraffe celuiqui laporAte
Etportebien lui quifait
bienl'embraffer.
des Enigmes.
Parodie de l'Enigme burlefque dont le mot eft
une Selle.
Tout amfiqu'un Regent
expliques
Que le motdecanne s'applique
Au bâton foutien d'un
vieillard,
་
Comme à l'épouse d'un canard:
#
GALANT. *175
Ainfi , dit l'auteur de l'Enigme,
Qui ne fait point de rime
en igme,
Ainfi Selle eft le nom de
deux individus.
Sipareils motsfont défendus ,
Et même en Enigme comique,
Je prens pour m'excufer
licence énigmatique.
Selle le
reest faite pour
Purpos
Etfatigue à la longue EcoPiiij
176 MERCURE
lier & Heros. t
La Selle à s'asseoir fe rabote, saf
Et l'on brode Selle à che
vaux.
SurSelle un Savetier fiffle bien la linote,
Homme & cheval font
animaux d
Et Selle entre les deux
fait de trés-longs
voyages.
Selle meublepauvres mé
nages ,
Et Selle brille auxcaroufels.
GALANT. 177
A des vêtemens tels que
al moshotels. OR AT
Fambe vivante oujambe
morte
La fait repofer on tracery
Embraffe celuiqui laporAte
Etportebien lui quifait
bienl'embraffer.
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Résumé : Parodie de l'Enigme burlesque dont le mot est une Selle.
Le texte présente une parodie d'une énigme burlesque centrée sur le mot 'selle'. L'auteur explique que ce terme peut s'appliquer à divers contextes, comme le bâton d'un vieillard ou l'épouse d'un canard. Il précise que 'selle' est également le nom de deux personnes, et que ces mots sont interdits, même dans une énigme comique, pour lesquels il demande une licence énigmatique. Le texte explore ensuite les multiples significations du mot 'selle'. Il note que la selle sert à s'asseoir et peut être rabotée, safrée et brodée pour les chevaux. Elle permet à l'homme et au cheval de faire de longs voyages. La selle meuble aussi les pauvres ménages et brille aux carrefours. Enfin, elle peut servir à reposer une jambe vivante ou morte et est portée par celui qui l'embrasse bien.
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3282
p. 177-179
ENIGME.
Début :
Nous allumons une trés-vive guerre [...]
Mots clefs :
Dés
Afficher :
texteReconnaissance textuelle : ENIGME.
ENIGME.
Nous allumons une trésvive guerre
178 MERCURE
Entre des Dames , qui
Jouvent
Vont&viennent dans un
parterre
Dont ellesfonttout l'ornement,
Et lesgens qui de nous dépendent
De notre pouvoirfeul attendent
Leur fubfiftance
deftruction.
leur
Bigearres dans notre action ,
Nous étonnons fouvent
GALANT 2179
nos guides :
Ils nous nomment traires,
perfides ,
Et parfois nous les conduifons
Bien prés des PetitesMaifons
Nous allumons une trésvive guerre
178 MERCURE
Entre des Dames , qui
Jouvent
Vont&viennent dans un
parterre
Dont ellesfonttout l'ornement,
Et lesgens qui de nous dépendent
De notre pouvoirfeul attendent
Leur fubfiftance
deftruction.
leur
Bigearres dans notre action ,
Nous étonnons fouvent
GALANT 2179
nos guides :
Ils nous nomment traires,
perfides ,
Et parfois nous les conduifons
Bien prés des PetitesMaifons
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3283
p. 179-188
RÉPONSE A LA question du Mercure : Si la raillerie est plus utile que nuisible dans un repas.
Début :
Monsieur, cette question me paroît une veritable question de Mercure; [...]
Mots clefs :
Repas, Raillerie, Table, Esprit, Malignité, Ridicule, Langue
Afficher :
texteReconnaissance textuelle : RÉPONSE A LA question du Mercure : Si la raillerie est plus utile que nuisible dans un repas.
REPONSE A LA
queftion du Mercure :
Si ta raillerie eft plus utile que
nuifible dans un repas.
Monfieur , cette quef.
tion me paroît une verita-
180 MERCURE
ble queftion de Mercure ;
car elle donneroit lieu toute
feule à plufieurs volumes
pour & contre ; car il y
tant de fortes de railleries ,
qu'il faudroit les definir toutes , pour en pouvoir approuver ou blâmer l'ufage.
Si l'on ne railloit jamais , le
monde feroit bien trifte ; fi
Fon railloit toûjours, ce fe
roit un vrai coupe- gorge.
Celui qui fe veut mêler
de railler doit, commeonl'a
dit dans le Mercure prece
dent , avoir affez de fineffe
& de prefence d'efprit pour
GALANT. 181
pouvoir divertir la perfonne
même fur qui tombe la raillerie. Heureux qui peut , à
Poccafion du moindre petit ridicule innocent qu'on
lui prefente , imaginer des
traits réjoüiſſans &piquans,
& leur donner un tour vif
& poli qui faffe fentir qu'il
n'y a ni orgueil ni malicę
dans celui qui raille. Celui
qui fçait furprendre commeun éclair fans bleffer , &
fe moquer de foy - même
plus vivement que des autres , peutfe rendre aimable
par la raillerie , & en ce cas
4
182 MERCURE
Je l'aime &je l'approuve.¨´
Si l'on n'a au moins la
meilleure partie de ces qualitez , doit-on fe mêler dé
railler ? Il ne faut pas beaucoup d'invention & de vi
vacité d'efprit pour atta
quer les hommes par leurs
endroits foibles & leurs dé
fauts. La malignité & l'orgüeil font de fi puiffans fecoursdans ce combat , que
l'efprit n'a preſque plusrien
à y faire. Qui ne fent pas
cette malignité & cet or,
güeil dans les railleries or
dinaires? Onne raille point,
GALANT 1831
ou on ne raille gueres ceux
qui font refpectez ou que
l'on craint, & l'on apperçoit
toûjours le fentiment de fuperiorité & d excellence qu'-
ont les mauvais railleurs fur
ceux qu'ils attaquent. On
ne voit pas moins le plaifir
fecret qu'ils ont de ridicu
lifer & d'avilir ouvertement
la perfonne qu'ils raillent.
Le mauvais railleur fair
avec la langue ce que
l'enfant malicieux fait avec
les jeux de main. Quelque déguisée & quel.
que affaiſonnée que foit la
184 MERCURE
malignité , lors qu'elle at
taque un veritable défaut ,
un veritable ridicule, ce fera toûjours de mauvais vin
frelaté , qui grate d'abord ,
& laiffe enfuite une mauvaiſe bouche. Plus le trait
eft déguifé , & plus il fait la
playe profonde & dangereuſe. Loin de moy ce cauftique railleur qui vient em
poifonner mon plat , aigrir
mon vin, &remplir de mali.
gnité toute ma compagnie,
au lieu de la joye innocente
& cordiale que l'agreable
convive fçait lui inſpirer.
II
GALANT.: 185
Il y a une autre forte de
raillerie qui vient au fecours
de la langue & de l'efprit ;
c'eft de contrefaire. Elle
offenfe peu , fi elle s'attache
à des défauts peu effentiels ;
elle divertit beaucoup , &
foulage l'orgueil de phifieurs affiftans , qui ne font
point contens de voir quelqu'un exempt des traits de
la moquerie.
Anacharfis dans un repas
ne montra aucun figne de
joye à la vûë des plailante,
ries des boufons gagez
pendant que tous les autres
Sept. 1712.
af
186 MERCURE
éclatoient de rire ३ mais à
l'afpect d'unfinge fon front
fourcilleux fe dévelope , &
ilen rit de tout fon cœur
difant que cet animal étoit
ridicule par nature , au lieu
que l'homme l'étoit par art.
Le temps des plaifanteries
vives n'eft fouvent que trop
court , quelquefois même
il ne vient point du tout.
Beaucoup de repas e font
malheureux , & un feul
homme gravement impertinent gâte un bonsaffortiment de convives , &fait
degenerer un grand repas
GALANT 187
en une affemblée de Nou
veliftes, epokpela Soaple!
Pour remedier à cet in
convenient , & à celui de
Tintemperance & de la pe
tulance de la langue , les
anciens avoient imaginéles
jeux de table , par exemple,
des enigmes , qu'ils appelloient Grifi : diverfes re
compenfes étoient affignées
à ceux qui les devinoient ,
& diverfes punitions à ceux
qui les manquoient. A
Athenes , felon Atenée , on
donnoit aux premiers certaine portion deviande , &
Qij
188 MERCURE
on contraignoit les autres
d'avaler tout d'un trait , &
fans prendre haleine , un
grand verre d'eau falée. La
raillerie des Romains étoit
plus inftructive que diver
tiffante , & plus mordante
que delicate : c'eft pourquoy ils en ufoient rarement à table.
queftion du Mercure :
Si ta raillerie eft plus utile que
nuifible dans un repas.
Monfieur , cette quef.
tion me paroît une verita-
180 MERCURE
ble queftion de Mercure ;
car elle donneroit lieu toute
feule à plufieurs volumes
pour & contre ; car il y
tant de fortes de railleries ,
qu'il faudroit les definir toutes , pour en pouvoir approuver ou blâmer l'ufage.
Si l'on ne railloit jamais , le
monde feroit bien trifte ; fi
Fon railloit toûjours, ce fe
roit un vrai coupe- gorge.
Celui qui fe veut mêler
de railler doit, commeonl'a
dit dans le Mercure prece
dent , avoir affez de fineffe
& de prefence d'efprit pour
GALANT. 181
pouvoir divertir la perfonne
même fur qui tombe la raillerie. Heureux qui peut , à
Poccafion du moindre petit ridicule innocent qu'on
lui prefente , imaginer des
traits réjoüiſſans &piquans,
& leur donner un tour vif
& poli qui faffe fentir qu'il
n'y a ni orgueil ni malicę
dans celui qui raille. Celui
qui fçait furprendre commeun éclair fans bleffer , &
fe moquer de foy - même
plus vivement que des autres , peutfe rendre aimable
par la raillerie , & en ce cas
4
182 MERCURE
Je l'aime &je l'approuve.¨´
Si l'on n'a au moins la
meilleure partie de ces qualitez , doit-on fe mêler dé
railler ? Il ne faut pas beaucoup d'invention & de vi
vacité d'efprit pour atta
quer les hommes par leurs
endroits foibles & leurs dé
fauts. La malignité & l'orgüeil font de fi puiffans fecoursdans ce combat , que
l'efprit n'a preſque plusrien
à y faire. Qui ne fent pas
cette malignité & cet or,
güeil dans les railleries or
dinaires? Onne raille point,
GALANT 1831
ou on ne raille gueres ceux
qui font refpectez ou que
l'on craint, & l'on apperçoit
toûjours le fentiment de fuperiorité & d excellence qu'-
ont les mauvais railleurs fur
ceux qu'ils attaquent. On
ne voit pas moins le plaifir
fecret qu'ils ont de ridicu
lifer & d'avilir ouvertement
la perfonne qu'ils raillent.
Le mauvais railleur fair
avec la langue ce que
l'enfant malicieux fait avec
les jeux de main. Quelque déguisée & quel.
que affaiſonnée que foit la
184 MERCURE
malignité , lors qu'elle at
taque un veritable défaut ,
un veritable ridicule, ce fera toûjours de mauvais vin
frelaté , qui grate d'abord ,
& laiffe enfuite une mauvaiſe bouche. Plus le trait
eft déguifé , & plus il fait la
playe profonde & dangereuſe. Loin de moy ce cauftique railleur qui vient em
poifonner mon plat , aigrir
mon vin, &remplir de mali.
gnité toute ma compagnie,
au lieu de la joye innocente
& cordiale que l'agreable
convive fçait lui inſpirer.
II
GALANT.: 185
Il y a une autre forte de
raillerie qui vient au fecours
de la langue & de l'efprit ;
c'eft de contrefaire. Elle
offenfe peu , fi elle s'attache
à des défauts peu effentiels ;
elle divertit beaucoup , &
foulage l'orgueil de phifieurs affiftans , qui ne font
point contens de voir quelqu'un exempt des traits de
la moquerie.
Anacharfis dans un repas
ne montra aucun figne de
joye à la vûë des plailante,
ries des boufons gagez
pendant que tous les autres
Sept. 1712.
af
186 MERCURE
éclatoient de rire ३ mais à
l'afpect d'unfinge fon front
fourcilleux fe dévelope , &
ilen rit de tout fon cœur
difant que cet animal étoit
ridicule par nature , au lieu
que l'homme l'étoit par art.
Le temps des plaifanteries
vives n'eft fouvent que trop
court , quelquefois même
il ne vient point du tout.
Beaucoup de repas e font
malheureux , & un feul
homme gravement impertinent gâte un bonsaffortiment de convives , &fait
degenerer un grand repas
GALANT 187
en une affemblée de Nou
veliftes, epokpela Soaple!
Pour remedier à cet in
convenient , & à celui de
Tintemperance & de la pe
tulance de la langue , les
anciens avoient imaginéles
jeux de table , par exemple,
des enigmes , qu'ils appelloient Grifi : diverfes re
compenfes étoient affignées
à ceux qui les devinoient ,
& diverfes punitions à ceux
qui les manquoient. A
Athenes , felon Atenée , on
donnoit aux premiers certaine portion deviande , &
Qij
188 MERCURE
on contraignoit les autres
d'avaler tout d'un trait , &
fans prendre haleine , un
grand verre d'eau falée. La
raillerie des Romains étoit
plus inftructive que diver
tiffante , & plus mordante
que delicate : c'eft pourquoy ils en ufoient rarement à table.
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Résumé : RÉPONSE A LA question du Mercure : Si la raillerie est plus utile que nuisible dans un repas.
Le texte répond à une question posée dans le Mercure concernant l'utilité et les dangers de la raillerie lors des repas. L'auteur reconnaît que la raillerie peut être bénéfique si elle est employée avec finesse et esprit, mais nuisible lorsqu'elle est malveillante. Il distingue deux types de railleurs : ceux qui savent railler avec humour et délicatesse, et ceux qui utilisent la raillerie pour blesser ou montrer leur supériorité. La raillerie malveillante est comparée à un mauvais vin frelaté, laissant une mauvaise impression. L'auteur mentionne également la raillerie par imitation, qui peut divertir sans offenser. Il critique les repas gâchés par des plaisanteries inappropriées et loue les anciens qui utilisaient des jeux de table pour éviter les excès de langage. Les Romains, par exemple, préféraient une raillerie plus instructive et moins offensive.
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3284
p. 189-195
A MADAME P... Aprés une fete où il avoit paru en habit de Mercure.
Début :
Moy qui fais si souvent les messages d'autrui, [...]
Mots clefs :
Mercure, Déguisement, Messages, Parrain des vers, Parnasse
Afficher :
texteReconnaissance textuelle : A MADAME P... Aprés une fete où il avoit paru en habit de Mercure.
A MADAME P...
Aprésune fete où il avoit paru en
habit de Mercure.
MOy qui fais fi fouvent
les meffages d'autrui ,
Nepourrai-je en mon nom
m'expliquer aujourd'hui ?
Si l'Amour a pour lui quel
que chofe à vous dire,
Qu'il vienne , n'a til pas des
aîles comme moy ?
Si j'allois vous parler de fa
part , je prévoyn
£190 MERCURE ·
Que je ne mettrois guere à
me faire éconduire. 、
C'eſt donc comme patron
de tous les beaux elprits,
Commeparrain des vers ou
bien, ou mal écrits ,
Commecoufin- germain de
la docte Minerve ,
Et comme nourricier de
toute jeune verve ,
ཐ་
Que Mercure s'offre à vos
-Compul yeux. deshi 2
J'ai fçû que dans ces lieux
On prepare pour vous une
fête charmante ;
Que Comus prend fur lui de
la rendre abondante : -
GALANT. 191
Mais peut être , fans mon
cam fecours,loci
Quelque affaifonnement y
manqueroit toûjours.
Au temps que Jupiter faifoit tant de conquêtes ,
Combien ai-je ordonné de
fêtes :
Pour des fujets qui les meritoient moins ?
Je meſure au merite & mon
azele & mes foins ;
Grandmaîtrede ceremonie
Faflemble le confeil des
Dieux ,
Jeregle les places aux
Cieux , e
192 MERCURE
Et c'eft moy qui jadis fit
naître la manie
Despreféances & des rangsi
Ici je rangerai toute la compagnie ,
Mais fans trouble & fans
differends :..
Aux uns tout prés de vous
je marquerai leur place ;
Qu'ils goûtent ce bonheur
fansfafte & fans audace :51
Pour les autres je ne dis
past)
Que j'empêche leur jalou
fie,
Mais fiez-vous à moy ; ſans
vous prendreà partie
Ils
GALANT.
193
Ils fe plaindront au fort , &
fe plaindront tout bas.
Des deputez du Parnaſſe
Je ferai l'introducteur.
Pour les froidscomplimens
je vous demande grace ,
Permettez que l'efprit fe
fauve fur le cœur ;
Demeurez cependant arbitre fouveraine
Des vers que l'on vous of
frira,
Reprimez des rimeurs la
nation hautaine ,
Decidez comme il vous
plaira:
La verge que je tiens , de
R
Sept. 1712.
194 MERCURE
ferpens enlaffée
Qu'on nomme Caducée
De tout temps a denote
La fageffe & l'autorité
Avec ce fceptre je châtie
Les mal-façons en Poëfie
Sans égard du coupable &
de fa qualite.
Jemets à vos genoux cefceptre refpectable ,
Exercez fur les versun empire certain, Mob
Prenez-le. Mais à peine eftil cn vôtre main ,
Queje fens qu'à moy même
il devient refpectable.
Un prologue fi long pour-
M
GALANT. 195
roit bien vous laffer
Des Jeux & des Plaifirs une
riante eſcorte
Eſt là qui m'attend à la porte,
Ferai-je entrer? allons- nous
commencer?
MOR
Aprésune fete où il avoit paru en
habit de Mercure.
MOy qui fais fi fouvent
les meffages d'autrui ,
Nepourrai-je en mon nom
m'expliquer aujourd'hui ?
Si l'Amour a pour lui quel
que chofe à vous dire,
Qu'il vienne , n'a til pas des
aîles comme moy ?
Si j'allois vous parler de fa
part , je prévoyn
£190 MERCURE ·
Que je ne mettrois guere à
me faire éconduire. 、
C'eſt donc comme patron
de tous les beaux elprits,
Commeparrain des vers ou
bien, ou mal écrits ,
Commecoufin- germain de
la docte Minerve ,
Et comme nourricier de
toute jeune verve ,
ཐ་
Que Mercure s'offre à vos
-Compul yeux. deshi 2
J'ai fçû que dans ces lieux
On prepare pour vous une
fête charmante ;
Que Comus prend fur lui de
la rendre abondante : -
GALANT. 191
Mais peut être , fans mon
cam fecours,loci
Quelque affaifonnement y
manqueroit toûjours.
Au temps que Jupiter faifoit tant de conquêtes ,
Combien ai-je ordonné de
fêtes :
Pour des fujets qui les meritoient moins ?
Je meſure au merite & mon
azele & mes foins ;
Grandmaîtrede ceremonie
Faflemble le confeil des
Dieux ,
Jeregle les places aux
Cieux , e
192 MERCURE
Et c'eft moy qui jadis fit
naître la manie
Despreféances & des rangsi
Ici je rangerai toute la compagnie ,
Mais fans trouble & fans
differends :..
Aux uns tout prés de vous
je marquerai leur place ;
Qu'ils goûtent ce bonheur
fansfafte & fans audace :51
Pour les autres je ne dis
past)
Que j'empêche leur jalou
fie,
Mais fiez-vous à moy ; ſans
vous prendreà partie
Ils
GALANT.
193
Ils fe plaindront au fort , &
fe plaindront tout bas.
Des deputez du Parnaſſe
Je ferai l'introducteur.
Pour les froidscomplimens
je vous demande grace ,
Permettez que l'efprit fe
fauve fur le cœur ;
Demeurez cependant arbitre fouveraine
Des vers que l'on vous of
frira,
Reprimez des rimeurs la
nation hautaine ,
Decidez comme il vous
plaira:
La verge que je tiens , de
R
Sept. 1712.
194 MERCURE
ferpens enlaffée
Qu'on nomme Caducée
De tout temps a denote
La fageffe & l'autorité
Avec ce fceptre je châtie
Les mal-façons en Poëfie
Sans égard du coupable &
de fa qualite.
Jemets à vos genoux cefceptre refpectable ,
Exercez fur les versun empire certain, Mob
Prenez-le. Mais à peine eftil cn vôtre main ,
Queje fens qu'à moy même
il devient refpectable.
Un prologue fi long pour-
M
GALANT. 195
roit bien vous laffer
Des Jeux & des Plaifirs une
riante eſcorte
Eſt là qui m'attend à la porte,
Ferai-je entrer? allons- nous
commencer?
MOR
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Résumé : A MADAME P... Aprés une fete où il avoit paru en habit de Mercure.
Mercure, le messager des dieux, adresse une lettre ou un poème à une dame. Il explique qu'il ne peut parler en son nom propre mais peut transmettre un message d'amour. Se présentant comme le patron des beaux esprits et le parrain des vers, Mercure annonce une fête charmante en l'honneur de la dame. Il promet de veiller à ce que tout se déroule sans trouble ni différends et de ranger la compagnie de manière harmonieuse. Mercure se propose également d'introduire les députés du Parnasse et de réprimer la nation hautaine des rimeurs. Il offre à la dame son sceptre, le Caducée, symbole de sagesse et d'autorité, pour qu'elle exerce un empire certain sur les vers. Enfin, il mentionne que des jeux et des plaisirs l'attendent et demande si elle souhaite commencer.
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3285
p. 195-196
MORTS.
Début :
Dame Jeanne-Madelaine de Marillac, fille de Messire René de [...]
Mots clefs :
Marillac, La Fayette
Afficher :
texteReconnaissance textuelle : MORTS.
MORT
Dame Jeanne- Madelaine
deMarillac , fille de Meffire
René de Marillac , Doyen
des Confeillers d'Etat , &
de DameMarie Bochard de
Sarron , qui avoit épouſé en -
1 Decembre 1689. Meffire
7
Rij
198 MERCURE
René Tremand , Marquis
de la Fayette , Brigadier des
armées du Roy, mourut le
13. Septembre 1712. âgée de
quarante-deux ans , laiffant
pour fille uniqueDameMarie- Madelaine Marquiſe de
la Fayette , qui a épouſé en
1706. Meffire Charles Bretagne, Duc de la Tremoille,
Prince de Tarente, premier
Gentilhomme de la Chambre du Roy
Dame Jeanne- Madelaine
deMarillac , fille de Meffire
René de Marillac , Doyen
des Confeillers d'Etat , &
de DameMarie Bochard de
Sarron , qui avoit épouſé en -
1 Decembre 1689. Meffire
7
Rij
198 MERCURE
René Tremand , Marquis
de la Fayette , Brigadier des
armées du Roy, mourut le
13. Septembre 1712. âgée de
quarante-deux ans , laiffant
pour fille uniqueDameMarie- Madelaine Marquiſe de
la Fayette , qui a épouſé en
1706. Meffire Charles Bretagne, Duc de la Tremoille,
Prince de Tarente, premier
Gentilhomme de la Chambre du Roy
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Résumé : MORTS.
Dame Jeanne-Madelaine de Marillac, fille de René de Marillac et Marie Bochard de Sarron, a épousé René Tremand, Marquis de la Fayette, en 1689. Le Marquis est décédé en 1712, laissant une fille unique, Marie-Madelaine, qui a épousé Charles Bretagne, Duc de la Tremoille, en 1706.
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3286
p. 197-204
L'AMOUR ET LA HAINE, MAUVAIS PEINTRES L'UN ET L'AUTRE. Trait historique d'un Prince Arabe.
Début :
Boudabat, Prince Arabe, étoit homme de beaucoup d'esprit ; il [...]
Mots clefs :
Peintre, Amour, Haine, Portrait, Prince, Princesse, Défauts, Beauté
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texteReconnaissance textuelle : L'AMOUR ET LA HAINE, MAUVAIS PEINTRES L'UN ET L'AUTRE. Trait historique d'un Prince Arabe.
L'AMOUR
ET LA HAINE
MAUVAIS PEINTRES
sbshot
L'UN ET L'AUTRE.
Trait hiftorique d'un Prince
stomer Arabe, opna
BOudabat, Prince Arabe , étoit hommesde
beaucoup d'efprit ; il
avoit tout le goût imaginable pour les beaux
R iij
198 MERCURE
arts : mais il étoit aveuglément amoureux d'une Greque fort laide , &
n'aimoit gueres fa femme, quoy qu'elle fût la
plus belle Princeſſe de
l'Orient. Il voulut un
jour les faire peindretoutes deux , & penfa faire
tourner la tête à un excellent Peintre. Il fit recommencer cent fois ces
deux portraits. Celui de
La femme lui paroiſſoit
toujours trop flaté , &
GALANT 199
celui de fa ' maîtreffe ,
•quelque flaté qu'il fuft,
lui paroiffoit indigne de
Toriginal ; il en faifoit
reformer tous les traits
Fun aprés l'autre , felon
que fon imagination en
étoit frapée en forte qu'
infenfiblement le Peintre fit de fa laide maîtreffe une Venus. Rien
n'y manquoit que la reffemblance. Faites le toujours beau, difoit lePrin
ce, il fera bien facile enR. iiij
200 MERCURE
Сер
fuite de lui donner la
reffemblance, deux coups
de pinceau feront l'affai1re. Par exemple , difoitil , en faifant parcourir
Kaux yeux du Peintre les
traits les plus marquez
dans le vifage de fa maîtreffe , marquez bien ce
petit pli qui eft à côté de
la bouche de ma Dame,
marquez legerementcette petite élevation fur le
milieu du nez , grandiffez un peu la bouche;
GALANT00201
cet oeil eft à la verité un
peutrop grand, appetif
fez- le. LePeintre obeilfant reformoit ainfi petit
à petit les traits flatez ;
lawreffemblance venoit
au portrait mais la laideur venoit auffi , & le
Prince n'étoit plus content du Peintre , ni du
portrait.
Quand il s'agiffoit du
portrait de la femme ,
C'étoit des difficultez
toutes oppofées ; car le
5
202 MERCURE
Prince , en voulant dizminuer les beautez diminuoit la reflemblance. Enfin unjour le Peintre pouffé à bout lui dit :
6
Seigneur : je perds ici le
temps & la patience ;
carilfaudroit, pour vous
contenter , que je fille
le portrait devotrefentme fi laid , & celui de
vôtre maîtreffe fi beau,
que cela juſtifiât vôtre
amour. Je crois que tu
as raiſon , répondit le
GALANT 1203
a
Prince qui entendoit
raillerie , laiffons là les
deux portraits oils feroient tort à ma reputation ou à la tienne. Le
Peintre lui répondit : Ce
fera mieux fait , Seigneur car mon pinceau
ne peut pas fuivre vôtre imagination , it eft
fait pour fuivre la mienne. Si vous étiez Peintre, vous pourriez peutêtre faire un beau portrait de vôtre maîtreffe;
204 MERCURE
& fi j'étois mari de votre femme , j'en ferois
peut-être un portrait en
laid qui ne laifseroit pas
de lui ressembler.as
Unfaifeur de portraits
eft auffi embarassé qu'un
bon critique d'ouvrages
d'efprit ; onne peutgueres marquer les défauts
d'un ouvrage fans déplaire à l'auteur , ni en
louer les beautez fans
déplaire à fes rivaux
ET LA HAINE
MAUVAIS PEINTRES
sbshot
L'UN ET L'AUTRE.
Trait hiftorique d'un Prince
stomer Arabe, opna
BOudabat, Prince Arabe , étoit hommesde
beaucoup d'efprit ; il
avoit tout le goût imaginable pour les beaux
R iij
198 MERCURE
arts : mais il étoit aveuglément amoureux d'une Greque fort laide , &
n'aimoit gueres fa femme, quoy qu'elle fût la
plus belle Princeſſe de
l'Orient. Il voulut un
jour les faire peindretoutes deux , & penfa faire
tourner la tête à un excellent Peintre. Il fit recommencer cent fois ces
deux portraits. Celui de
La femme lui paroiſſoit
toujours trop flaté , &
GALANT 199
celui de fa ' maîtreffe ,
•quelque flaté qu'il fuft,
lui paroiffoit indigne de
Toriginal ; il en faifoit
reformer tous les traits
Fun aprés l'autre , felon
que fon imagination en
étoit frapée en forte qu'
infenfiblement le Peintre fit de fa laide maîtreffe une Venus. Rien
n'y manquoit que la reffemblance. Faites le toujours beau, difoit lePrin
ce, il fera bien facile enR. iiij
200 MERCURE
Сер
fuite de lui donner la
reffemblance, deux coups
de pinceau feront l'affai1re. Par exemple , difoitil , en faifant parcourir
Kaux yeux du Peintre les
traits les plus marquez
dans le vifage de fa maîtreffe , marquez bien ce
petit pli qui eft à côté de
la bouche de ma Dame,
marquez legerementcette petite élevation fur le
milieu du nez , grandiffez un peu la bouche;
GALANT00201
cet oeil eft à la verité un
peutrop grand, appetif
fez- le. LePeintre obeilfant reformoit ainfi petit
à petit les traits flatez ;
lawreffemblance venoit
au portrait mais la laideur venoit auffi , & le
Prince n'étoit plus content du Peintre , ni du
portrait.
Quand il s'agiffoit du
portrait de la femme ,
C'étoit des difficultez
toutes oppofées ; car le
5
202 MERCURE
Prince , en voulant dizminuer les beautez diminuoit la reflemblance. Enfin unjour le Peintre pouffé à bout lui dit :
6
Seigneur : je perds ici le
temps & la patience ;
carilfaudroit, pour vous
contenter , que je fille
le portrait devotrefentme fi laid , & celui de
vôtre maîtreffe fi beau,
que cela juſtifiât vôtre
amour. Je crois que tu
as raiſon , répondit le
GALANT 1203
a
Prince qui entendoit
raillerie , laiffons là les
deux portraits oils feroient tort à ma reputation ou à la tienne. Le
Peintre lui répondit : Ce
fera mieux fait , Seigneur car mon pinceau
ne peut pas fuivre vôtre imagination , it eft
fait pour fuivre la mienne. Si vous étiez Peintre, vous pourriez peutêtre faire un beau portrait de vôtre maîtreffe;
204 MERCURE
& fi j'étois mari de votre femme , j'en ferois
peut-être un portrait en
laid qui ne laifseroit pas
de lui ressembler.as
Unfaifeur de portraits
eft auffi embarassé qu'un
bon critique d'ouvrages
d'efprit ; onne peutgueres marquer les défauts
d'un ouvrage fans déplaire à l'auteur , ni en
louer les beautez fans
déplaire à fes rivaux
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Résumé : L'AMOUR ET LA HAINE, MAUVAIS PEINTRES L'UN ET L'AUTRE. Trait historique d'un Prince Arabe.
Le texte raconte l'histoire du prince arabe Boubdat, passionné par les arts et éperdument amoureux d'une Grecque laide, au détriment de sa femme, la plus belle princesse de l'Orient. Boubdat commande les portraits de ses deux compagnes à un peintre. Insatisfait des résultats, il demande des retouches incessantes. Pour la Grecque, il exige qu'elle soit représentée plus belle, au point que le peintre crée une Vénus sans ressemblance. Pour sa femme, il demande de diminuer ses beautés, altérant également la ressemblance. Exaspéré, le peintre avoue l'impossibilité de contenter le prince, qui abandonne le projet. Le peintre conclut que son art ne peut suivre l'imagination du prince et que chacun doit se contenter de ses propres limites.
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3287
p. 205-208
ENIGME.
Début :
Je suis aimé des uns, les autres me haïssent, [...]
Mots clefs :
Jour de l'an
Afficher :
texteReconnaissance textuelle : ENIGME.
nE NIGME
no staining an 319-JUS)
Je fuis aimé des uns , les
autres mehaiffent, th
Je fais & du bien & du
mals
Et s'il en eft en qui mon
afpect foit fatal ,
Fen fçai qui de me vir
toujoursfe réjou ẞent.
Les avares &les ingrats
Avec moy trouvent peu
leur compte;
206 MERCURE
Maprefence est pour eux
unefecrete honte MoM
Quand de ce que j'attens
ils ne s'acquittent pas.
Avec plaifir les amans
me reçoivent ;
I en est peu dont je ne
fois content,
Et qui pour m'honorer ne
cherchent à l'inftant ,
Lorfquej'arrive , à faire
ce qu'ils doivent.
Simonregne eft d'éclat , il
GALANT 2074
eft prompt à finir, N
Moncadet le termine ; &
mourantpourrenaître,
Aprés que j'ai feendifparoitre,
Ffais long- temps fansrevenir.
Fe fuis vieux › cependant
mes heuresfont bornées ,
Et quiprendra lefoin d'en
mesurer le cours ,
Trouvera quej'aurai vécu fort peu de jours ,
208 MERCURE
Quoique je fois chargé
d'ungrand nombre
d'années
no staining an 319-JUS)
Je fuis aimé des uns , les
autres mehaiffent, th
Je fais & du bien & du
mals
Et s'il en eft en qui mon
afpect foit fatal ,
Fen fçai qui de me vir
toujoursfe réjou ẞent.
Les avares &les ingrats
Avec moy trouvent peu
leur compte;
206 MERCURE
Maprefence est pour eux
unefecrete honte MoM
Quand de ce que j'attens
ils ne s'acquittent pas.
Avec plaifir les amans
me reçoivent ;
I en est peu dont je ne
fois content,
Et qui pour m'honorer ne
cherchent à l'inftant ,
Lorfquej'arrive , à faire
ce qu'ils doivent.
Simonregne eft d'éclat , il
GALANT 2074
eft prompt à finir, N
Moncadet le termine ; &
mourantpourrenaître,
Aprés que j'ai feendifparoitre,
Ffais long- temps fansrevenir.
Fe fuis vieux › cependant
mes heuresfont bornées ,
Et quiprendra lefoin d'en
mesurer le cours ,
Trouvera quej'aurai vécu fort peu de jours ,
208 MERCURE
Quoique je fois chargé
d'ungrand nombre
d'années
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3288
p. 208-216
Supplément de la Relation de la descente de Monsieur du Clerc à Rio de Janeiro, donnée dans le Mercure de May dernier.
Début :
Avant de partir du Bresil, j'avois reçû de Monsieur [...]
Mots clefs :
Supplément, Rio de Janeiro, Monsieur du Clerc, La Reine des Anges, Vaisseau, Cayenne, Brésil, France
Afficher :
texteReconnaissance textuelle : Supplément de la Relation de la descente de Monsieur du Clerc à Rio de Janeiro, donnée dans le Mercure de May dernier.
Supplément de la Relation de
la defiente de Monfieur
du Clerc à Rio de Janeiro,
donnée dans le Mercure de
May dernier.
Avant de partir du Brefil , j'avois reçûde Monfieur
du Guay un ordre de fervir
d'Officier fur le vaiffeau la
Reine des Anges , qui avoit
été pris dans la baye de Rio
de Janeiro, & que l'on a
voit
GALANT 209
voit chargé de fucre du
pays , pour l'amener en
France : mais nous étions
armez fi à la hâte , & avec
fi peu de précaution , que
fitôt que nous fûmes à la
mer le vaiffeau fit beaucoup d'eau , & qu'au premier coup devent que nous
reçûmes nous eûmes, une
partie de nos voiles empor
tées.
Nous étions fi fort chargez , qu'il ne nous fut pas
poffible de fuivre l'efcadre :
ainfi Monfieur du Guay në
jugeant pas à propos
Sept. 17.12.
S
de
1/210
MERCURE
14
nousattendre,àcauſe du re
tardement cófiderable que
nous aurions caufé à tous les
autres vaiffeaux,nous affifta
du mieux qu'il fut poffible
avant de nous quitter , &
donna ordre au Chevalier
de la Rufiniere , qui commandoit la Reine des Anges , de relâcherpen cas
d'incommodité, à une des.
Iles de la Martinique, pour
y prendre les chofes qui lui
feroient neceffaires & fe
mettre en état d'arriver en
France. Il détacha auffi la
fregate du Roy l'Aigle i
GALANT. 211
commandée par Monfieur
de la Marre de Caen , pour
› nous convoyer ; & nous
donnertousles fecours dont
* nous aurions befoin.
Le Capitaine de l'Aigle
fe trouvant Commandant
des deux navires , en ver
-tu de la Commiſſion de
Lieutenant de vaiffeau ,
nous amena relâcher à l'Ifle
de Cayenne : mais n'ayant
pû ycarenner le navire , &
n'y ayant trouvé ni les vivres , ni les autres chofes
qui nous manquoient , on
fur obligé de defarmer la
Sij
212 MERCURE
Reine des Anges , & de la
laiffer a Cayenne avec fa
cargaiſon. Nous étions deftinez , aprés cet accident ,
de paffer fur la fregate du
Roy l'Aigle mais par un
malheur inattendu elle fe
perdit la nuit du 6. au 7. Fe-
::
vrier 1712. par une tourmente de vent nordnordeft , qui la porta fur un
banc , où elle a été enticrement crevée..
44
Aprés un coup fi funeſte , il a falu avoir recours
à la Reine des Anges , qui
étoit déja échouée fur les
1
GALANT
213
vales. On s'eft mis en devoir de la raccommoder
du débris de l'Aigle , dont
on a fauvé une grande partie des vivres , & tous les
grés. On ne fçait pas encore fi on pourra la mettre en état d'aller en France ; fi cela n'eft pas poffible , on tâchera au moins
de la mener à la Martinique afin d'y paffer les
troupes , & les équipages
des deux navires , qui
incommoderoient
derablement la colonie
de Cayenne , s'ils étoient
confi-
214 MERCURE
obligez d'y refter longtemps.
રે
Cependant Monfieur de
la Marre de Caen étant
chargé de plus de monde
-qu'il n'en pouvoit conte
nir dans la Reine des Anges , a jugé à propos de:
-faire un detachement de
foldats & d'Officiers
nombre defquels j'ai été,
pour paffer en France , fur
un petit navire Marchand
de Saint Malo , nommé
le faint Jean Baptiſte , qui
étoit prêt à partir , & ila.
*
du
V
JGALANTA $215
donné un ordre au Sieur
des Vaux , Capitaine du
dit vaiffeau , de nous donner paffage. Nous fommes partis de Cayenne le
Mercredi dixiéme Février
mil fept cent douze , &
fommes arrivez au Portlouis le onziéme Avril.
Voila , Monſeigneur
害
un compte fidele de toute
ma conduite , & de ce qui
s'eft paffé , à peu prés , de
plus memorable dans les
lieux où je me fuis trouvé , depuis le dixiéme May
216 MERCURE
mil ſept cent dix , qui fut
le jour que l'efcadre de
Monfieur du Clerc partit:
de la Rochelle.
la defiente de Monfieur
du Clerc à Rio de Janeiro,
donnée dans le Mercure de
May dernier.
Avant de partir du Brefil , j'avois reçûde Monfieur
du Guay un ordre de fervir
d'Officier fur le vaiffeau la
Reine des Anges , qui avoit
été pris dans la baye de Rio
de Janeiro, & que l'on a
voit
GALANT 209
voit chargé de fucre du
pays , pour l'amener en
France : mais nous étions
armez fi à la hâte , & avec
fi peu de précaution , que
fitôt que nous fûmes à la
mer le vaiffeau fit beaucoup d'eau , & qu'au premier coup devent que nous
reçûmes nous eûmes, une
partie de nos voiles empor
tées.
Nous étions fi fort chargez , qu'il ne nous fut pas
poffible de fuivre l'efcadre :
ainfi Monfieur du Guay në
jugeant pas à propos
Sept. 17.12.
S
de
1/210
MERCURE
14
nousattendre,àcauſe du re
tardement cófiderable que
nous aurions caufé à tous les
autres vaiffeaux,nous affifta
du mieux qu'il fut poffible
avant de nous quitter , &
donna ordre au Chevalier
de la Rufiniere , qui commandoit la Reine des Anges , de relâcherpen cas
d'incommodité, à une des.
Iles de la Martinique, pour
y prendre les chofes qui lui
feroient neceffaires & fe
mettre en état d'arriver en
France. Il détacha auffi la
fregate du Roy l'Aigle i
GALANT. 211
commandée par Monfieur
de la Marre de Caen , pour
› nous convoyer ; & nous
donnertousles fecours dont
* nous aurions befoin.
Le Capitaine de l'Aigle
fe trouvant Commandant
des deux navires , en ver
-tu de la Commiſſion de
Lieutenant de vaiffeau ,
nous amena relâcher à l'Ifle
de Cayenne : mais n'ayant
pû ycarenner le navire , &
n'y ayant trouvé ni les vivres , ni les autres chofes
qui nous manquoient , on
fur obligé de defarmer la
Sij
212 MERCURE
Reine des Anges , & de la
laiffer a Cayenne avec fa
cargaiſon. Nous étions deftinez , aprés cet accident ,
de paffer fur la fregate du
Roy l'Aigle mais par un
malheur inattendu elle fe
perdit la nuit du 6. au 7. Fe-
::
vrier 1712. par une tourmente de vent nordnordeft , qui la porta fur un
banc , où elle a été enticrement crevée..
44
Aprés un coup fi funeſte , il a falu avoir recours
à la Reine des Anges , qui
étoit déja échouée fur les
1
GALANT
213
vales. On s'eft mis en devoir de la raccommoder
du débris de l'Aigle , dont
on a fauvé une grande partie des vivres , & tous les
grés. On ne fçait pas encore fi on pourra la mettre en état d'aller en France ; fi cela n'eft pas poffible , on tâchera au moins
de la mener à la Martinique afin d'y paffer les
troupes , & les équipages
des deux navires , qui
incommoderoient
derablement la colonie
de Cayenne , s'ils étoient
confi-
214 MERCURE
obligez d'y refter longtemps.
રે
Cependant Monfieur de
la Marre de Caen étant
chargé de plus de monde
-qu'il n'en pouvoit conte
nir dans la Reine des Anges , a jugé à propos de:
-faire un detachement de
foldats & d'Officiers
nombre defquels j'ai été,
pour paffer en France , fur
un petit navire Marchand
de Saint Malo , nommé
le faint Jean Baptiſte , qui
étoit prêt à partir , & ila.
*
du
V
JGALANTA $215
donné un ordre au Sieur
des Vaux , Capitaine du
dit vaiffeau , de nous donner paffage. Nous fommes partis de Cayenne le
Mercredi dixiéme Février
mil fept cent douze , &
fommes arrivez au Portlouis le onziéme Avril.
Voila , Monſeigneur
害
un compte fidele de toute
ma conduite , & de ce qui
s'eft paffé , à peu prés , de
plus memorable dans les
lieux où je me fuis trouvé , depuis le dixiéme May
216 MERCURE
mil ſept cent dix , qui fut
le jour que l'efcadre de
Monfieur du Clerc partit:
de la Rochelle.
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Résumé : Supplément de la Relation de la descente de Monsieur du Clerc à Rio de Janeiro, donnée dans le Mercure de May dernier.
Après avoir reçu l'ordre de servir sur le vaisseau 'La Reine des Anges', capturé à Rio de Janeiro et destiné à être ramené en France, l'officier a dû faire face à plusieurs difficultés. Le vaisseau, chargé à la hâte, a commencé à prendre l'eau et a subi des dommages aux voiles. En raison de sa charge excessive, il a été abandonné par Monsieur du Guay, qui a ordonné au Chevalier de la Rufinière de se ravitailler aux Îles de la Martinique et a détaché la frégate 'L'Aigle' pour l'escorter. La frégate a tenté de relâcher à l'île de Cayenne, mais a dû désarmer 'La Reine des Anges' et la laisser sur place faute de vivres et de réparations. 'L'Aigle' s'est perdue lors d'une tempête le 7 février 1712. 'La Reine des Anges' a été réparée avec les débris de 'L'Aigle'. Si le vaisseau ne pouvait être remis en état, il serait dirigé vers la Martinique pour débarquer les troupes et les équipages. Monsieur de la Marre de Caen a organisé un détachement de soldats et d'officiers, dont l'auteur, pour les envoyer en France sur un navire marchand de Saint-Malo, 'Le Saint Jean Baptiste'. Ils sont partis de Cayenne le 10 février 1712 et sont arrivés à Port-Louis le 11 avril 1712. Le texte se conclut par un compte rendu des événements survenus depuis le départ de l'escadre de Monsieur du Clerc de La Rochelle le 10 mai 1710.
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3289
p. 217-237
ORDRE DE BATAILLE de l'Armée de Flandres.
Début :
General. Mr le Maréchal Duc de Villars. Mr le Maréchal [...]
Mots clefs :
Ordre de bataille, Armée de Flandres, Première ligne, Infanterie, Cavalerie, Dragons, Seconde ligne, Lieutenants, Réserve, Brigadiers, Maréchaux de camp, Général, Maréchal de Villars
Afficher :
texteReconnaissance textuelle : ORDRE DE BATAILLE de l'Armée de Flandres.
ORDRE DE BATAILLE
de l'Armée de Flandres.
General.
Mr le Maréchal Duc de
Villars.
Mr. le Maréchal de
Montefquiou.
Lieutenants Generaux.
Hautefort , du Rofel ,
Rechberg , Jcoffreville
Septembre 1712. T
218 MERCURE
Puiffegure , Goefbriand ,
Duc de Guiche , Comte de
Villars Albergothy ,
Vivans , la Valliere , Prince
de Rohan, Saint Fremont.
>
Maréchaux de Camp.
Prince Charles , Comte
de Nille , Château- Morand,
Izanghuien , Montmorency, Duc de Mortemart ,
Rooth, Nangis, Choifeüil ,
Leffart , le Vidame, Silly.
Brigadiers.
Bellefond , Labillarderie ,
Caftelmoront, Saumery ,
GALANT. 219
Courtade , Kaukemberg ,
Choileul , Nugent , Montbazon , Periffant , Livoy ,
Beaupuys, Berrieux,Obrien ,
Lyonne , Aubigné , Bernoldt , Arling , Gaffion ,
Capy , Gacé , Dannifis Gi
rault , Saint Micault , Dauffkirck, Rouvroy, Paſteur ,
PREMIERE LIGNE.
DRAGONS.
Royal,
Beauffremont ,
Lefpinay,
odus.cle
.
3.
3.
の
Tij
110 MERCURE
CAVALERIE.
Maifon du Roy,
Gendarmerie ,
13
&
21
Royal Rouffillon , 3
Cayeux,
Royal Piedmont , 3
Saint Agnan ,
Royal Allemand, 3
Rottenbourg,
Druhot ,
GALANT. 220
Prince Marcillac,
Choifcul ,
Courcillon ,
Nugent,
Villeroy, tionnoduc
Royal Etrangeryonel ♬
دم
61
INFANTERIESVOJ
Picardie ,
Royal Rouffillon ,
Aunay,
on 3 Bat.
6
Tiij
221 MERCURE
Picmont,
Bourgogne ,
Montroux ,
Bourbonnois ,
Mortemart
Nivernois,
youlliv
cua13 Lvos
10
Le Roy,
Royal Comtois I
6
LeMaine ,
Bacqueville, nuos
Bigotre,
0
GALANT. 223
Lée ,
Obrien ,
Odonel ,
Dorington,
Galmoy ,
3
Gardes Françoiles,
Gardes Suiffes ,
Royal ,
Royal la Marine,
Royal Italien ,
Bevil Broffe ,
Alface ,
3
2
6
4
Tiiij
224 MERCURE
Champagne,
Izanguien ,
Guyenne ,
3
I
Genfac ,
Deflandes ,
Navarre ,
70
6
CAVALERIE.
Cravattes ,
Capy,
Frezin ,
3 Efc.
GALANT. 555
Dauphin Etranger , 3
Vaudrey,
Schepy.
Bretagne,
Gefvres ,
Villequier ,
Dumaine ,
Prince Lambefc ,
Condé,
Bourbon ,
Arco-Baviere ,
Dauffkirck,
7
322
7
3
3
3
3
6
3
3
6
226 MERCURE
Carabiniers ,
Gardes Baviere ,
Gardes d'Eſpagne
DRAGONS.
Bonelle,
Paſteur ,
Flavacourt,
¿
Lieutenants Generaux.
10
Sailly , Mezieres , Vicu
3
GALANT. 227
pont , Dreux , Brandlée ,
Chevalier de Croiffy , Lée,
Bouzolde
Davaray.
Conflans
Maréchaux de Camp.
Mortany, Cofta , Chevalier del Roye, Mouchy,
Beuil , Mercy , Lambert ,
Comte de la Marck, Duc
de Duras Flavacourt ,
Beauveau,Arab isn
esackoT
Brigadiers.
Livry, Gaydon, Marte-
128 MERCURE
tevile, Ryos , la Tremoille,
Tourotte , Simiane , Saint
Morel, Crecy, Sebret, Lifle,
Greder, May, Altermalt,
Perrin, Colandre , Tricault,
Forfac ,
C
Jouy , Melun
Sandrafky, Saa, Poth.
SECONDE LIGNE
CAVALERIE
Colonel General ,
Toulouze ,
3
Livry,
GALANT. 227
Chartres
Efclainvillier
Aubeterre,
7
Marteville,
Ligondez ,
Joyeuſe ,
Rios ,
Vertamont
Raigecourt ,
6
Villepreux,
Dupalais ,
Dautanne ,
230 MERCURE
Tourotte ,
Saint Blimont ,
Simiane,
la Reyne,
42
INFANTERIE
Poitou ,
2 Bat.
Greder Allemand
Aunix,
6
Limofin ,
Boulonnois ,
Solre ,
zicleg, a
< 2
6
2
GALANT. 231
Perche ,
Sparre,
Santere ,
6
LaFere ,
Lorraine ,
Saint Second ,
Villars,
Greder,
Phiffer ,
Brandlée ,
May,
2
t 2
Iim im
m3
232 MERGURE
Heffy, any
Surbeck,
La Sarre ,
Perrin,
Prince Electoral,
Les Vaiffeaux ,
6
S
3
Lamarck,
Nice ,
Beauce,
Agenois ,
Lyonnois ,
GI
GALANT. 233
CAVALERIE,
Orleans , 3 Efc.
Villiers ,
Montauban ,
7
Dufief,
2
Meleun ,
Pardeilhant,
Forfac,
Paon ,
Brabant , CA
Gouffier ,
Brifac M
4
Septembre 1712. V
2
2
234 MERCURE.
Lenoncourt ,
Saint Phal ,
Flandres,
$
Cofta Baviere ,
Poth ,
6.
Cauferau ,
Beringhen ,
Commiffaire General ,
2
3
3.
8 ያ
42
Coigny Lieutenant General.
Pezeux Maréchal de
Camp.
GALANT. 235
Marbeuf.
Chatillon.
De Labre.
RESERVE.
DRAGONS.
La Reyne ,
Bretagne ,
Coettman ,
3
3
3
Guienne . 3
12
Pourieres ,
3
Chatillon ,
Parpaille
3
3.
Vij
236 MERCURE
Clermont ,
Saint Chaumont
Le Coigneux ,
De Labre ,
33
12
3
3
m
m
n
m
3
3
Broglio Lieutenant General.
Tarneau , Caubom.
RESERVE.
CAVALERIE.
Le Roy,
Beaujeu ,
Tarneau,
3 Elc.
2
GALANT. 237
Du Beffé ,
Beauvaire ,
La Tour,
7
D. de Granville ,
H. de Verfeille ,
17
Houffards de Ratzky,
3
3
Camperont au quartier
general.
Royal Artillerie ,
Bombardiers ,
Total Elcadrons
Total Bataillons ,
23
257
134
de l'Armée de Flandres.
General.
Mr le Maréchal Duc de
Villars.
Mr. le Maréchal de
Montefquiou.
Lieutenants Generaux.
Hautefort , du Rofel ,
Rechberg , Jcoffreville
Septembre 1712. T
218 MERCURE
Puiffegure , Goefbriand ,
Duc de Guiche , Comte de
Villars Albergothy ,
Vivans , la Valliere , Prince
de Rohan, Saint Fremont.
>
Maréchaux de Camp.
Prince Charles , Comte
de Nille , Château- Morand,
Izanghuien , Montmorency, Duc de Mortemart ,
Rooth, Nangis, Choifeüil ,
Leffart , le Vidame, Silly.
Brigadiers.
Bellefond , Labillarderie ,
Caftelmoront, Saumery ,
GALANT. 219
Courtade , Kaukemberg ,
Choileul , Nugent , Montbazon , Periffant , Livoy ,
Beaupuys, Berrieux,Obrien ,
Lyonne , Aubigné , Bernoldt , Arling , Gaffion ,
Capy , Gacé , Dannifis Gi
rault , Saint Micault , Dauffkirck, Rouvroy, Paſteur ,
PREMIERE LIGNE.
DRAGONS.
Royal,
Beauffremont ,
Lefpinay,
odus.cle
.
3.
3.
の
Tij
110 MERCURE
CAVALERIE.
Maifon du Roy,
Gendarmerie ,
13
&
21
Royal Rouffillon , 3
Cayeux,
Royal Piedmont , 3
Saint Agnan ,
Royal Allemand, 3
Rottenbourg,
Druhot ,
GALANT. 220
Prince Marcillac,
Choifcul ,
Courcillon ,
Nugent,
Villeroy, tionnoduc
Royal Etrangeryonel ♬
دم
61
INFANTERIESVOJ
Picardie ,
Royal Rouffillon ,
Aunay,
on 3 Bat.
6
Tiij
221 MERCURE
Picmont,
Bourgogne ,
Montroux ,
Bourbonnois ,
Mortemart
Nivernois,
youlliv
cua13 Lvos
10
Le Roy,
Royal Comtois I
6
LeMaine ,
Bacqueville, nuos
Bigotre,
0
GALANT. 223
Lée ,
Obrien ,
Odonel ,
Dorington,
Galmoy ,
3
Gardes Françoiles,
Gardes Suiffes ,
Royal ,
Royal la Marine,
Royal Italien ,
Bevil Broffe ,
Alface ,
3
2
6
4
Tiiij
224 MERCURE
Champagne,
Izanguien ,
Guyenne ,
3
I
Genfac ,
Deflandes ,
Navarre ,
70
6
CAVALERIE.
Cravattes ,
Capy,
Frezin ,
3 Efc.
GALANT. 555
Dauphin Etranger , 3
Vaudrey,
Schepy.
Bretagne,
Gefvres ,
Villequier ,
Dumaine ,
Prince Lambefc ,
Condé,
Bourbon ,
Arco-Baviere ,
Dauffkirck,
7
322
7
3
3
3
3
6
3
3
6
226 MERCURE
Carabiniers ,
Gardes Baviere ,
Gardes d'Eſpagne
DRAGONS.
Bonelle,
Paſteur ,
Flavacourt,
¿
Lieutenants Generaux.
10
Sailly , Mezieres , Vicu
3
GALANT. 227
pont , Dreux , Brandlée ,
Chevalier de Croiffy , Lée,
Bouzolde
Davaray.
Conflans
Maréchaux de Camp.
Mortany, Cofta , Chevalier del Roye, Mouchy,
Beuil , Mercy , Lambert ,
Comte de la Marck, Duc
de Duras Flavacourt ,
Beauveau,Arab isn
esackoT
Brigadiers.
Livry, Gaydon, Marte-
128 MERCURE
tevile, Ryos , la Tremoille,
Tourotte , Simiane , Saint
Morel, Crecy, Sebret, Lifle,
Greder, May, Altermalt,
Perrin, Colandre , Tricault,
Forfac ,
C
Jouy , Melun
Sandrafky, Saa, Poth.
SECONDE LIGNE
CAVALERIE
Colonel General ,
Toulouze ,
3
Livry,
GALANT. 227
Chartres
Efclainvillier
Aubeterre,
7
Marteville,
Ligondez ,
Joyeuſe ,
Rios ,
Vertamont
Raigecourt ,
6
Villepreux,
Dupalais ,
Dautanne ,
230 MERCURE
Tourotte ,
Saint Blimont ,
Simiane,
la Reyne,
42
INFANTERIE
Poitou ,
2 Bat.
Greder Allemand
Aunix,
6
Limofin ,
Boulonnois ,
Solre ,
zicleg, a
< 2
6
2
GALANT. 231
Perche ,
Sparre,
Santere ,
6
LaFere ,
Lorraine ,
Saint Second ,
Villars,
Greder,
Phiffer ,
Brandlée ,
May,
2
t 2
Iim im
m3
232 MERGURE
Heffy, any
Surbeck,
La Sarre ,
Perrin,
Prince Electoral,
Les Vaiffeaux ,
6
S
3
Lamarck,
Nice ,
Beauce,
Agenois ,
Lyonnois ,
GI
GALANT. 233
CAVALERIE,
Orleans , 3 Efc.
Villiers ,
Montauban ,
7
Dufief,
2
Meleun ,
Pardeilhant,
Forfac,
Paon ,
Brabant , CA
Gouffier ,
Brifac M
4
Septembre 1712. V
2
2
234 MERCURE.
Lenoncourt ,
Saint Phal ,
Flandres,
$
Cofta Baviere ,
Poth ,
6.
Cauferau ,
Beringhen ,
Commiffaire General ,
2
3
3.
8 ያ
42
Coigny Lieutenant General.
Pezeux Maréchal de
Camp.
GALANT. 235
Marbeuf.
Chatillon.
De Labre.
RESERVE.
DRAGONS.
La Reyne ,
Bretagne ,
Coettman ,
3
3
3
Guienne . 3
12
Pourieres ,
3
Chatillon ,
Parpaille
3
3.
Vij
236 MERCURE
Clermont ,
Saint Chaumont
Le Coigneux ,
De Labre ,
33
12
3
3
m
m
n
m
3
3
Broglio Lieutenant General.
Tarneau , Caubom.
RESERVE.
CAVALERIE.
Le Roy,
Beaujeu ,
Tarneau,
3 Elc.
2
GALANT. 237
Du Beffé ,
Beauvaire ,
La Tour,
7
D. de Granville ,
H. de Verfeille ,
17
Houffards de Ratzky,
3
3
Camperont au quartier
general.
Royal Artillerie ,
Bombardiers ,
Total Elcadrons
Total Bataillons ,
23
257
134
Fermer
Résumé : ORDRE DE BATAILLE de l'Armée de Flandres.
En septembre 1712, l'ordre de bataille de l'Armée de Flandres est structuré en trois lignes : première ligne, seconde ligne et réserve. Les principaux officiers incluent le Maréchal Duc de Villars et le Maréchal de Montefquiou. Les lieutenants généraux sont Hautefort, du Rofel, Rechberg, Jcoffreville, Puiffegure, Goefbriand, Duc de Guiche, Comte de Villars, Albergothy, Vivans, la Valliere, Prince de Rohan, et Saint Fremont. Les maréchaux de camp comprennent le Prince Charles, Comte de Nille, Château-Morand, Izanghuien, Montmorency, Duc de Mortemart, Rooth, Nangis, Choiseul, Leffart, le Vidame, et Silly. Les brigadiers incluent Bellefond, Labillarderie, Castelmoront, Saumery, Courtade, Kaukemberg, Choiseul, Nugent, Montbazon, Periffant, Livoy, Beaupuys, Berrieux, O'Brien, Lyonne, Aubigné, Bernoldt, Arling, Gaffion, Capy, Gacé, Dannifis Girault, Saint Micault, Dauffkirck, Rouvroy, et Pasteur. Les unités de dragons, de cavalerie et d'infanterie sont détaillées. La première ligne comprend les dragons Royal, Beauffremont, Lefpinay, et les cavaleries Maison du Roy, Gendarmerie, Royal Rouffillon, Cayeux, Royal Piedmont, Saint Agnan, Royal Allemand, Rottenbourg, et Druhot. L'infanterie inclut les régiments Picardie, Royal Rouffillon, Aunay, Picardmont, Bourgogne, Montroux, Bourbonnois, Mortemart, Nivernois, Le Roy, Royal Comtois, Le Maine, Bacqueville, Bigorre, Lee, O'Brien, Odonel, Dorington, Galmoy, Gardes Françaises, Gardes Suisses, Royal, Royal la Marine, Royal Italien, Bevil Broffe, et Alface. La seconde ligne comprend des unités telles que le Colonel Général, Toulouze, Livry, Chartres, Esclainvillier, Aubeterre, Marteville, Ligondez, Joyeuse, Rios, Vertamont, Raigecourt, Villepreux, Dupalais, Dautanne, Tourotte, Saint Blimont, Simiane, et la Reyne. La réserve inclut les dragons La Reyne, Bretagne, Coettman, Guienne, Pourieres, Chatillon, Parpaille, Clermont, Saint Chaumont, Le Coigneux, De Labre, et les cavaleries Le Roy, Beaujeu, Tarneau, Du Beffé, Beauvaire, La Tour, D. de Granville, H. de Verfeille, et Houffards de Ratzky. Le total des escadrons est de 234 et celui des bataillons de 257.
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3290
p. 238-249
ORDRE DE BATAILLE de l'Armée des Alliez Commandée par Mr le Prince Eugene en 1712. & Mr le Comte de Tilly.
Début :
Generaux. Le Prince hereditaire de Hesse Cassel, Doff, Baron de [...]
Mots clefs :
Ordre de bataille, Prince Eugène, Comte de Tilly, Lieutenants généraux, Armée des Alliés, Brigadiers, Généraux, Première ligne, Seconde ligne
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texteReconnaissance textuelle : ORDRE DE BATAILLE de l'Armée des Alliez Commandée par Mr le Prince Eugene en 1712. & Mr le Comte de Tilly.
ORDRE DE BATAILLE
de l'Armée des Alliez
Commandée par Mr le
Prince Eugene en 1712.
& Mr le Comte de Tilly.
Generaux.
Le Prince hereditaire de
Heffe Caffel, Doff, Baron
de Fagel, Comte de Velen.
Lieutenants Generaux
Hompefch,Wittenhoff ,
Prince Witter , Heffe
"Averochs, Heyden, Muray,
GALANT 239
Vanderbeck, Ballandt , Fectrembach , Falkenſten.
Generaux Majors.:
Slipenbach , Groneftein ,
Portail , Maurice , Schmettau , Recteren , Poleren ,
Elft , Huffen , Keppel
Sackem , Holſtein Dalberg,
Bonneval , Altein , Velen ,
Lobkowitz, Croiy.
Brigadiers.
La Roche , Sturler
Rechtereny Chavonne 2.
C
240 MERCURE
Schwartz , Berekhoffer
Douglas , Wittenhorft
Glinftra, Loohaufert, Fairs,
Maffembach.
PREMIERE LIGNE.
Spleny Houffards ,
Savoye Dragons ,
Wolkel Dragons ,
Daudignier Dragons ,
2
Palfy,
Vefterloo, 3
Falkenſtein
C
Croiy ,
Lobkowitz,
45
Haflingen ,
GALANT. 241
Hallingen,
Fechembach ,
Holſtein ,
Dalberg,
Theuftmeiſter , 3.
Lib ,
Baden ,
Tarhing ,
Grenadiers Heffe .
Erp. Prince Heffe ,
Prince George Heffe ,
Mortz,
Gardes Heffoifes ,
Fagel ,
Amama,
Villegas ,
Sturler ,
Septembre 1712. X
I
242 MERCURE
Croou Prius ,
Prince Withelm Heffe, 1
Recteren ,
Jacot,
I
I
Schmidt ,
2
Chaurnue ,
Schwartz ,
Elit,
Lip ,
1
Berckhoffer
Monteſſe ,
Keppel ,
Lindeboorn ,
Murray ,
Wood,
Collier ,
Lauder ,
I
GALANT 243
Gardes Hollandoifes ,
45
Erp. Prince Heffe Dra.
Veffentels ,
Leib Regt Heffe ,
Erp. Prius,
Athlone ,
Groveſtein ,
Prince Virtemberg ,
Orange,
Saint Gravemoir ,
Chanclos
Pritzelwerz ,
Saxcheilbourg,
Herbach ,
Obdam ,
Gardes Bleues ,
3
4
2
2
2
2
Xij
144 MERCURE
Gardes du Corps ,
Carabiniers ,
Gardes Dragons ,
General.
42
Milord- Albermarle.
Lieutenants Generaux.
4
Oyen, Lalecq, Athlone ,
Holftembeck Dhona
Collier , Lauder, Hacx A
thaufen , Schellart.
Generaux Majors, k
Cralinge, Chanclos Flec
GALANT. 245
Kembourg , Putzelwitz
ECK , Waffenaer , Ivoy ,
Vegelin , Zobel, Wolfskel,
Hatzfels , Wirtemberg ,
Schomborn.
Brigadiers.
Idfinga, May, Druheffe,
Velderen Cronftrom ,
Hanftein, Fabrice, Voofot,
Hunnerben Benthem ,
Rechteren.
SECONDE LIGNE.
Fels Dragons ,
Saint Amour Dragons , 6
Xiij
246 MERCURE
Velen Dragons ,
Viligenftein , Dragons , 3
Rahn Dragons ,
Savoye Emanuel ,
Virtemberg,
3
3
4
6
Leib Regiment Palatin , 3
Schelart ,
Hatzfelt ,
3
3
40
Grenadiers Palatins ,
Efferen ,
Fracdenberg,
Dillembourg,
Fultzbach ,
Meynnug,
Yvelbach ,
0
Ketteler ,
GALANT. 247
Radinge,
Denhoff,
Exterde ,
Holfteinbeck ,
Viconge ,
Huffer
| Idfinga ,
May,
I
2
Prince Maximien Heffe , 2
Leib Regiment ,
Herman ,
Prince Wirtemberg ,
I
I
Naffau Dillembourg, I
Buchwitz,
I
Metrael ,
2
Keppelfoe ,
I
Prince Alberche , I
Xiiij
248 MERCURE
Velderen ,
Orange,
Yvoy,
Heyden,
Albermarle ,
I
2
I
36
Aurochs ,
4
Boynebourg,
2
Spicgel ,
2
Gardes du Corps d'Orange ,
10yen ,
Laluk ,
I
I
2
Rechteren General Maj, 2
Woorft,
Gorgin
Glinftra ,
2
I
2
GALANT. 249
· Hunnerben ,
& Ginckel .
Rechteren Brigadier
Wittenghoff ,
H. Hombourg,
Tilly,
2
I
3
21
Dopff Dragons ,
4
35
Bat. Efc.
Premiere ligne 43 87
Seconde ligne 36 75
Total 79 16
de l'Armée des Alliez
Commandée par Mr le
Prince Eugene en 1712.
& Mr le Comte de Tilly.
Generaux.
Le Prince hereditaire de
Heffe Caffel, Doff, Baron
de Fagel, Comte de Velen.
Lieutenants Generaux
Hompefch,Wittenhoff ,
Prince Witter , Heffe
"Averochs, Heyden, Muray,
GALANT 239
Vanderbeck, Ballandt , Fectrembach , Falkenſten.
Generaux Majors.:
Slipenbach , Groneftein ,
Portail , Maurice , Schmettau , Recteren , Poleren ,
Elft , Huffen , Keppel
Sackem , Holſtein Dalberg,
Bonneval , Altein , Velen ,
Lobkowitz, Croiy.
Brigadiers.
La Roche , Sturler
Rechtereny Chavonne 2.
C
240 MERCURE
Schwartz , Berekhoffer
Douglas , Wittenhorft
Glinftra, Loohaufert, Fairs,
Maffembach.
PREMIERE LIGNE.
Spleny Houffards ,
Savoye Dragons ,
Wolkel Dragons ,
Daudignier Dragons ,
2
Palfy,
Vefterloo, 3
Falkenſtein
C
Croiy ,
Lobkowitz,
45
Haflingen ,
GALANT. 241
Hallingen,
Fechembach ,
Holſtein ,
Dalberg,
Theuftmeiſter , 3.
Lib ,
Baden ,
Tarhing ,
Grenadiers Heffe .
Erp. Prince Heffe ,
Prince George Heffe ,
Mortz,
Gardes Heffoifes ,
Fagel ,
Amama,
Villegas ,
Sturler ,
Septembre 1712. X
I
242 MERCURE
Croou Prius ,
Prince Withelm Heffe, 1
Recteren ,
Jacot,
I
I
Schmidt ,
2
Chaurnue ,
Schwartz ,
Elit,
Lip ,
1
Berckhoffer
Monteſſe ,
Keppel ,
Lindeboorn ,
Murray ,
Wood,
Collier ,
Lauder ,
I
GALANT 243
Gardes Hollandoifes ,
45
Erp. Prince Heffe Dra.
Veffentels ,
Leib Regt Heffe ,
Erp. Prius,
Athlone ,
Groveſtein ,
Prince Virtemberg ,
Orange,
Saint Gravemoir ,
Chanclos
Pritzelwerz ,
Saxcheilbourg,
Herbach ,
Obdam ,
Gardes Bleues ,
3
4
2
2
2
2
Xij
144 MERCURE
Gardes du Corps ,
Carabiniers ,
Gardes Dragons ,
General.
42
Milord- Albermarle.
Lieutenants Generaux.
4
Oyen, Lalecq, Athlone ,
Holftembeck Dhona
Collier , Lauder, Hacx A
thaufen , Schellart.
Generaux Majors, k
Cralinge, Chanclos Flec
GALANT. 245
Kembourg , Putzelwitz
ECK , Waffenaer , Ivoy ,
Vegelin , Zobel, Wolfskel,
Hatzfels , Wirtemberg ,
Schomborn.
Brigadiers.
Idfinga, May, Druheffe,
Velderen Cronftrom ,
Hanftein, Fabrice, Voofot,
Hunnerben Benthem ,
Rechteren.
SECONDE LIGNE.
Fels Dragons ,
Saint Amour Dragons , 6
Xiij
246 MERCURE
Velen Dragons ,
Viligenftein , Dragons , 3
Rahn Dragons ,
Savoye Emanuel ,
Virtemberg,
3
3
4
6
Leib Regiment Palatin , 3
Schelart ,
Hatzfelt ,
3
3
40
Grenadiers Palatins ,
Efferen ,
Fracdenberg,
Dillembourg,
Fultzbach ,
Meynnug,
Yvelbach ,
0
Ketteler ,
GALANT. 247
Radinge,
Denhoff,
Exterde ,
Holfteinbeck ,
Viconge ,
Huffer
| Idfinga ,
May,
I
2
Prince Maximien Heffe , 2
Leib Regiment ,
Herman ,
Prince Wirtemberg ,
I
I
Naffau Dillembourg, I
Buchwitz,
I
Metrael ,
2
Keppelfoe ,
I
Prince Alberche , I
Xiiij
248 MERCURE
Velderen ,
Orange,
Yvoy,
Heyden,
Albermarle ,
I
2
I
36
Aurochs ,
4
Boynebourg,
2
Spicgel ,
2
Gardes du Corps d'Orange ,
10yen ,
Laluk ,
I
I
2
Rechteren General Maj, 2
Woorft,
Gorgin
Glinftra ,
2
I
2
GALANT. 249
· Hunnerben ,
& Ginckel .
Rechteren Brigadier
Wittenghoff ,
H. Hombourg,
Tilly,
2
I
3
21
Dopff Dragons ,
4
35
Bat. Efc.
Premiere ligne 43 87
Seconde ligne 36 75
Total 79 16
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Résumé : ORDRE DE BATAILLE de l'Armée des Alliez Commandée par Mr le Prince Eugene en 1712. & Mr le Comte de Tilly.
En 1712, l'Armée des Alliés, dirigée par le Prince Eugène et le Comte de Tilly, comprenait plusieurs grades et unités militaires. Les généraux incluaient le Prince héritier de Hesse-Cassel, le Baron de Fagel et le Comte de Velen. Les lieutenants généraux étaient Hompech, Wittenhoff et le Prince Witter, parmi d'autres. Les généraux majors comprenaient Slipenbach, Groneftein et Bonneval, tandis que les brigadiers mentionnés étaient La Roche, Sturler et Rechteren. La première ligne de l'armée se composait de diverses unités de dragons et de grenadiers, telles que les Savoye Dragons, les Daudignier Dragons et les grenadiers de Hesse. La seconde ligne incluait les Fels Dragons, les Saint Amour Dragons et les grenadiers palatins. L'armée totalisait 79 bataillons et 162 escadrons, répartis en 43 bataillons et 87 escadrons dans la première ligne, et 36 bataillons et 75 escadrons dans la seconde ligne.
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3291
p. 250-261
ORDRE DE BATAILLE. de l'Armée des Allez, commandée par Mr le Duc d'Ormont, en 1712.
Début :
Generaux. Duc de Wirtemberg. Orkenay, Lumlay. Lieutenants Generaux. Cheuse, Gersdorff, [...]
Mots clefs :
Ordre de bataille, Armée des Alliés, Duc d'Ormond, Généraux, Première ligne, Seconde ligne, Lieutenants, Brigadiers
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texteReconnaissance textuelle : ORDRE DE BATAILLE. de l'Armée des Allez, commandée par Mr le Duc d'Ormont, en 1712.
ORDRE DE BATAILLE.
de l'Armée des Alliez ,
commandée par Mr le
Duc d'Ormont,
en 1712.
Generaux.
Duc de Wirtemberg.
Orkenay ,
Lumlay.
Lieutenants Generaux.
Cheufe , Gersdorff
Schwertzel, Wilke, North,
GALANT. 25t
Wirhers , Row , Stair
Cadogan, Wood.
Generaux Majors.
Schmettau Milkan
Boiffer , Stocken , Prince de
Heffe, Seckendorf, Sabine,
Evans, Primrole , Barner ,
Schmettau ,
Kellum.
Sibourg
Brigadiers.
Preſton , Panton , Napper,
Waleff, Sutton , Durel ,
Ruffel, Moriffon , Corbel,
Bonnard , Romling, Pre-
252 MERCURE
torius , Pleffe , Oeles
wirtemberg, Kaneyl.
PREMIERE LIGNE.
Colonitz Houffards ,Mos
Stairs Dragons ,
Ker Dragons,
Roffe,
Lumley
Cadogan,
Palmes ,
Hatwick ,
Wood;
Waleff Dragons ,
Schmettau Dragons ,
Vandernath ,
40
CALANT. 253
Gardes Britanniques ,
Royal ,
Sabine ,
Neulon ,
Hertford ,
Royal ,
Primroſe ,
Evans ,
Durel ,
Selwin ,
Preſton,
Lée ,
Stern ,
Web ,
Silbourg,
Procok ,
Sutten,
#54 MERCURE
Nort,
Hamilthon,
Whyn,
I
Orrery,
Barner ,
2
Erp. Prince wolfenbutel , 1
Beveren Wolfenbutel ,
Gardes ,
Craons Pirius ,
I
Seckendorff ,
Goltz ,
I
Weiffenfels ,
r
Koningine ,
Schwertzel ,
I
Pleffe ,
Fichnen ,
Bonnard,
I
GALANT. 245
Pretorius ,
Dapremont,
Boiffet ,
Romling,
I
Gardes Danoifes ,
I
I
42
Leib Regiment Saxe Dragons ,
Milkau ,
4
4
Winkel,
4
Ranzau,
2
Cheufe ,
2.
Schmettau , 2
Wirtemberg,
[ 2
Kneyl ,
2
Grabo ,
Leutego ,
256 MERGURE
Leib Regiment Danois , 2
Wirtemberg Goels Dragons ,
33
Bulow ,
Generaux.
Prince Dhanalt Deffaw.
Lieutenants Generaux.
Fehoulembourg , Saint
Laurent , Rantzaw , Natzmar.
GALANT. 257
Generaux Majors.
Bothmar, Pentz , Gatani ,
Troffel , Borck , du Portail ,
Pannewitz,
Brigadiers.
Voutteno , Vauderable ,
Lobert, Reeden , Raders ,
Montagnes Cofovitz
Dubreuil ,
Breitenbach ,
Icahn
,
Septembre 1712. X
158 MERCURE
SECONDE - LIGNE.
2
LeibRegiment Dragons , 4
Prince Alberche Dragons, 4
Dorflng Dragons ,
4
Pannewitz Dragons , 4
Wanderalbe Dragons , 4
Leib Regiment Cavalerie, 3
Croon Prius ,
Prince Frederick ,
Henden ,
Duportail ,
Catte ,
3
3
36
Leib Regiment Infanterie, 2
Prince Alberche ,
GALANT 259
Erp. Prius ,
Alt Dhona,
Varenne ,
Hanalt Zerbet ,
Heydent,
Trofelle ,
Groumlkow ,
Anspach ,
Cavanach,
Ottingen,
Gavain ,
Cofortz
Recke ,
Melleville ,
I
I
I
I
Delver , I
Boldenin , :I
Merneger,
Yij
1260 MERCURE
Diepenbrouck ,
Staatmeiſter ,
Beling ,
Tecklembourg,
·
Dubreuil ,
Rantzau ,
Bothmar Dragons ,
Ghele Dragons ,
Saint Laurent ,
Vorghl,
Schuyter
Grote,
I
I
I
I
28
4
3
2.
2
2
3 Pentz ,
Schoulembourg ,
Leib Regiment
Icahn,
3
42
12
2
GALANT.261
Bulow ,
4
29
Bat. Efc.
Premiere ligne 42-73
Seconde ligne 28 65
Total 70 138
de l'Armée des Alliez ,
commandée par Mr le
Duc d'Ormont,
en 1712.
Generaux.
Duc de Wirtemberg.
Orkenay ,
Lumlay.
Lieutenants Generaux.
Cheufe , Gersdorff
Schwertzel, Wilke, North,
GALANT. 25t
Wirhers , Row , Stair
Cadogan, Wood.
Generaux Majors.
Schmettau Milkan
Boiffer , Stocken , Prince de
Heffe, Seckendorf, Sabine,
Evans, Primrole , Barner ,
Schmettau ,
Kellum.
Sibourg
Brigadiers.
Preſton , Panton , Napper,
Waleff, Sutton , Durel ,
Ruffel, Moriffon , Corbel,
Bonnard , Romling, Pre-
252 MERCURE
torius , Pleffe , Oeles
wirtemberg, Kaneyl.
PREMIERE LIGNE.
Colonitz Houffards ,Mos
Stairs Dragons ,
Ker Dragons,
Roffe,
Lumley
Cadogan,
Palmes ,
Hatwick ,
Wood;
Waleff Dragons ,
Schmettau Dragons ,
Vandernath ,
40
CALANT. 253
Gardes Britanniques ,
Royal ,
Sabine ,
Neulon ,
Hertford ,
Royal ,
Primroſe ,
Evans ,
Durel ,
Selwin ,
Preſton,
Lée ,
Stern ,
Web ,
Silbourg,
Procok ,
Sutten,
#54 MERCURE
Nort,
Hamilthon,
Whyn,
I
Orrery,
Barner ,
2
Erp. Prince wolfenbutel , 1
Beveren Wolfenbutel ,
Gardes ,
Craons Pirius ,
I
Seckendorff ,
Goltz ,
I
Weiffenfels ,
r
Koningine ,
Schwertzel ,
I
Pleffe ,
Fichnen ,
Bonnard,
I
GALANT. 245
Pretorius ,
Dapremont,
Boiffet ,
Romling,
I
Gardes Danoifes ,
I
I
42
Leib Regiment Saxe Dragons ,
Milkau ,
4
4
Winkel,
4
Ranzau,
2
Cheufe ,
2.
Schmettau , 2
Wirtemberg,
[ 2
Kneyl ,
2
Grabo ,
Leutego ,
256 MERGURE
Leib Regiment Danois , 2
Wirtemberg Goels Dragons ,
33
Bulow ,
Generaux.
Prince Dhanalt Deffaw.
Lieutenants Generaux.
Fehoulembourg , Saint
Laurent , Rantzaw , Natzmar.
GALANT. 257
Generaux Majors.
Bothmar, Pentz , Gatani ,
Troffel , Borck , du Portail ,
Pannewitz,
Brigadiers.
Voutteno , Vauderable ,
Lobert, Reeden , Raders ,
Montagnes Cofovitz
Dubreuil ,
Breitenbach ,
Icahn
,
Septembre 1712. X
158 MERCURE
SECONDE - LIGNE.
2
LeibRegiment Dragons , 4
Prince Alberche Dragons, 4
Dorflng Dragons ,
4
Pannewitz Dragons , 4
Wanderalbe Dragons , 4
Leib Regiment Cavalerie, 3
Croon Prius ,
Prince Frederick ,
Henden ,
Duportail ,
Catte ,
3
3
36
Leib Regiment Infanterie, 2
Prince Alberche ,
GALANT 259
Erp. Prius ,
Alt Dhona,
Varenne ,
Hanalt Zerbet ,
Heydent,
Trofelle ,
Groumlkow ,
Anspach ,
Cavanach,
Ottingen,
Gavain ,
Cofortz
Recke ,
Melleville ,
I
I
I
I
Delver , I
Boldenin , :I
Merneger,
Yij
1260 MERCURE
Diepenbrouck ,
Staatmeiſter ,
Beling ,
Tecklembourg,
·
Dubreuil ,
Rantzau ,
Bothmar Dragons ,
Ghele Dragons ,
Saint Laurent ,
Vorghl,
Schuyter
Grote,
I
I
I
I
28
4
3
2.
2
2
3 Pentz ,
Schoulembourg ,
Leib Regiment
Icahn,
3
42
12
2
GALANT.261
Bulow ,
4
29
Bat. Efc.
Premiere ligne 42-73
Seconde ligne 28 65
Total 70 138
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Résumé : ORDRE DE BATAILLE. de l'Armée des Allez, commandée par Mr le Duc d'Ormont, en 1712.
En 1712, l'Armée des Alliés, dirigée par le Duc d'Ormont, est structurée en divers grades et unités militaires. Les généraux incluent le Duc de Wirtemberg, Orkenay et Lumlay. Les lieutenants généraux sont Cheufe, Gersdorff, Schwertzel, Wilke, North, Galant, Wirhers, Row, Stair, Cadogan et Wood. Les généraux majors comprennent Schmettau, Milkan, Boiffer, Stocken, Prince de Heffe, Seckendorf, Sabine, Evans, Primrole, Barner, Kellum et Sibourg. Les brigadiers incluent Preston, Panton, Napper, Waleff, Sutton, Durel, Ruffel, Moriffon, Corbel, Bonnard, Romling, Pretorius, Pleffe, Oeleswirtemberg et Kaneyl. L'ordre de bataille comprend deux lignes. La première ligne inclut des unités de cavalerie et d'infanterie telles que les Colonitz Houffards, les Stairs Dragons, les Ker Dragons, les Gardes Britanniques, et plusieurs régiments de dragons et d'infanterie. La seconde ligne comprend le Leib Regiment Dragons, le Prince Alberche Dragons, le Dorfling Dragons, et d'autres régiments de cavalerie et d'infanterie. Des unités spécifiques comme le Leib Regiment Saxe Dragons, le Leib Regiment Danois, et les Gardes Danoises sont également mentionnées. Les effectifs totaux sont de 70 bataillons et 138 escadrons.
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3292
p. 261-274
A l'Abbaye dr Crepin le 18. Septembre 1712.
Début :
Mr le Comte de Broglio fut chargé de faire un [...]
Mots clefs :
Abbaye de Crepin, Comte de Broglio, Fourrages, Retraite, Troupes, Cavalerie, Village, Grenadiers, Compagnies, Chevaux
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texteReconnaissance textuelle : A l'Abbaye dr Crepin le 18. Septembre 1712.
Al'Abbaye dr Crepin le
18. Septembre 1712.
Mr le Comte de Broglio
fut chargé de faire un fourage hier du cofté de la
Haine; les ennemis en
kayane cfté avertis par leurs
262 MERCURE
efpions & par l'avis qu'on
avoit donné aux Païfans
de fauver leurs Vaches
devant eſtre fouragez ,
pafferent avant hier au foir
la Haine à S. Guilain avec
douze cent Chariots , deux
cent Houzars & cinq cent
Grenadiers qu'ils laifferent
à la tefte de la Chauffée de
S. Guilain , pour favorifer
leur retraite , ils commencerent à paffer cette riviere
à une heure aprés minuit
à peu prés dans le temps que
nous paffions l'Escaut à
Condé , de forte qu'à la
GALANT 263
pointe du jour toutes leurs
Troupes eftoient entre
Outrage & S. Guilain : nous
arivames auffi dans ce
temps là avec mille Grena
diers & neuf cent chevaux
à la tefte du Village de
Ville , qui eft contigu à
celuy de Pommervil ; Mr
le Comte de Broglio mit lá
la Cavalerie en bataille dans
une petite Plaine à la tefte
de ce Village , barrant de
la Riviere au Bois , elle
eftoit foutenue par les
mille Grenadiers qu'il poſta
en mefme temps dans les
4 MERCURE
ayeda Villages. Le fielt
Charfwars qu'il avoir e
woyé đés la voille aveccent
wheraux & cinquante Hea
ers aperçeur les ennemis
und demi heurer de jour
entre Outrage & S. Gui
dain où ils titoient, en alte
envoya dire à Mr de
Broglio qu'il voyoit sun
affez gros corps de Cavalet
Tie fans pouvoir en dire le
nombre. Un moment aprés
les, ennemis marchérent à
Juy, &l'obligerent à fe retis
rer fur une Troupe avancée
que nous avions entre las
Villages
GALANT. 265
Village d'Outrage & de
Ville.
Mr le Comte deBroglio
s'y porca aulli toft pour
connoiftre la force de ces
Troupes qui déboucherene
au galop rempliſſant te
terrain , à melure qu'elles
eftoient formées ,
nos
Houfars efcarmoucherent
pendant ce temps- là avec
ceux des ennemis , mais
leur Troupe groffillant ,
Mronde Broglio» envoya
avertir dans les Villages
de Pommereüil & de Ville
la Cavalerie de monter
Septembre 1712. Z
*** MERCURE
A
à cheval, & fit retirer les
Houfars & la Cavalerie
qui eſtoient en avant fur
le gros de la Cavalerie qui
eftoient en bataille en pre
miere ligne devant les mille
Grenadiers poftez dans les
hayes à la telte du Village de
Ville , en ayant mis crois
Compagnies à la droite
de la Cavalerie, & trois
Compagnies à la gauche
pour la flanquer. 11
D'abord quelles ennemis
curent formé toutes leurs
Troupes fur quatre lignes,
ls marcherent de front fur
GALANT. 267
noftre Cavalerie qui foren
verfavallat premieres charge
par fa droite fur les trois
Compagnies de Grenadiers
du Flánc droit & fe jedterenr
dans le chemin de Pommie
reüil d'où elle fe retiraà une
Troupe de Carabiniers qui
fe reforma dans le chemin
& quity refta . 51 amp fiv
zioLestennemis ayant ainfi
pouffe noftre Cavalerievoufurent tour de fuite paffer
fur noftre Infantérie máis
Male Comte de Broglio
luy fit faire une déchange
àbouttouchant quien jerta
Zij
268 MERCURE
beaucoup par terres&idet
culbuta , ce qui les obligea
à le jetter par leur gauche il
entra une Troupe ou deux
dans le Village de Ville,
n'ayantpûmettred'Infante
tie par cette droite , parce
que le front cftoit trop
grand, Mr de Broglio ayant
vûquecette Cavaleriefejeg
toit fur fa gauche quichoir
noftre droite pour entrer
dans ce Villageymarcha
d'abord à la tefte des Gre
nadiers dans le grandi che
min , & trouva ces deux
Troupes des ennemis entre
GALANT. 169
Pommercial & Ville. Il fit
faire feu fur cux par cinquante Grenadiers asi que
commandoit le fieur de la
Chaize Capitaine des
Grenadiers de Meuſe , ce
quicles culbutas dans le
moment.fls,anot of
anals ofed retirerent fans
perdre de temps & affcz
precipirament, & depuis co
temps là on n'a plus vû
uh ennemi, quoyque nos
Troupes ayent trefté en
bataille dans le Village plus
de trois heures aprés.
97.dls n'ont pris , de foursZiij
478 MERCURE
gours que ce qui eſtoit entre
la riviere de Pommercüil &
le Village de Ville dans les
Prairies , qui eftoient en pe
tit nombre , & gens qui
avoient paffé les efcortos.
r! Mrr de Suryavoir poſté
fix cens hommes le long du
bois depuis le Village de
Ville jufqu'à Berniffar avec
doux cent chevaux dans la
Trouée qui va dans des
Bruyeres de Blaton; & Mr
de Franla avoit place buit
ccds hommes depuis Bernif
far , longeant la Foreft
de Noftre -Dame de bon
GALANT 277
Secours jufqu'à l'Efcaut
pour couvrir les Ponts qui
cftoient fairs au-deſſus de
Condé avec deux cens
chevaux dans la Plaine entre
L'Efcant & les bois de
Noftre Dame dombon
Secours.51
Tous ceux qui ont fouragé de ce coftézlà, qui
affoient les trois quarts &
demy de fourageurs , onc
raporté du fourage H n'y
arcûr que la Referve qui
étoit as a teſte qui eft
venuë fans fourager inn
roll eſt reſté quelques che
Ziiij
*** MERCURS
vaux de Cavaliers rondus
qu'on a trouvés lo long!
des chemins , parce qu'ils!
eftoient en tres mauvais
état, car pour de pris je
fuis certain qu'il n'y en a pas
cinquante.
Si l'on avoit feparé les
Grenadiers commcorc'cft
l'ufage & qu'ils n'euffent
pas efté tous enſemble à la
tefte , toute l'alle gauche
auroit couru grand rifques
C'eftoit Mr d'Atel Licu
tenant General des ennemis
qui commandoit ce déta
chement. Nous avons cú
GALANT 2**
。
environ lept Coub huir
hommes tuez mais pour
les ennemis foit de la dés
charge de nos Grenadiers
fur leur Cavalerie , foit de
ceux que nous avons trouvé
dans le Village , quandnous
y ſommes rentrez, il y en a
au moins une centaine fur
le quarreaustrop. 53 ayout
Il faut dire à la décharge
della Cavalerie de n'avoir
pas mieux fait qu'outre que
les ennemis eftoient quatre
contresun, c'est que felon
la loüable coûtume › des
Officiers les jours de fourage
174 MERCURE
ils ne donnent que les che
vaux éclopez pour les ef
Cortes, & gardent les bons
pour fourager
18. Septembre 1712.
Mr le Comte de Broglio
fut chargé de faire un fourage hier du cofté de la
Haine; les ennemis en
kayane cfté avertis par leurs
262 MERCURE
efpions & par l'avis qu'on
avoit donné aux Païfans
de fauver leurs Vaches
devant eſtre fouragez ,
pafferent avant hier au foir
la Haine à S. Guilain avec
douze cent Chariots , deux
cent Houzars & cinq cent
Grenadiers qu'ils laifferent
à la tefte de la Chauffée de
S. Guilain , pour favorifer
leur retraite , ils commencerent à paffer cette riviere
à une heure aprés minuit
à peu prés dans le temps que
nous paffions l'Escaut à
Condé , de forte qu'à la
GALANT 263
pointe du jour toutes leurs
Troupes eftoient entre
Outrage & S. Guilain : nous
arivames auffi dans ce
temps là avec mille Grena
diers & neuf cent chevaux
à la tefte du Village de
Ville , qui eft contigu à
celuy de Pommervil ; Mr
le Comte de Broglio mit lá
la Cavalerie en bataille dans
une petite Plaine à la tefte
de ce Village , barrant de
la Riviere au Bois , elle
eftoit foutenue par les
mille Grenadiers qu'il poſta
en mefme temps dans les
4 MERCURE
ayeda Villages. Le fielt
Charfwars qu'il avoir e
woyé đés la voille aveccent
wheraux & cinquante Hea
ers aperçeur les ennemis
und demi heurer de jour
entre Outrage & S. Gui
dain où ils titoient, en alte
envoya dire à Mr de
Broglio qu'il voyoit sun
affez gros corps de Cavalet
Tie fans pouvoir en dire le
nombre. Un moment aprés
les, ennemis marchérent à
Juy, &l'obligerent à fe retis
rer fur une Troupe avancée
que nous avions entre las
Villages
GALANT. 265
Village d'Outrage & de
Ville.
Mr le Comte deBroglio
s'y porca aulli toft pour
connoiftre la force de ces
Troupes qui déboucherene
au galop rempliſſant te
terrain , à melure qu'elles
eftoient formées ,
nos
Houfars efcarmoucherent
pendant ce temps- là avec
ceux des ennemis , mais
leur Troupe groffillant ,
Mronde Broglio» envoya
avertir dans les Villages
de Pommereüil & de Ville
la Cavalerie de monter
Septembre 1712. Z
*** MERCURE
A
à cheval, & fit retirer les
Houfars & la Cavalerie
qui eſtoient en avant fur
le gros de la Cavalerie qui
eftoient en bataille en pre
miere ligne devant les mille
Grenadiers poftez dans les
hayes à la telte du Village de
Ville , en ayant mis crois
Compagnies à la droite
de la Cavalerie, & trois
Compagnies à la gauche
pour la flanquer. 11
D'abord quelles ennemis
curent formé toutes leurs
Troupes fur quatre lignes,
ls marcherent de front fur
GALANT. 267
noftre Cavalerie qui foren
verfavallat premieres charge
par fa droite fur les trois
Compagnies de Grenadiers
du Flánc droit & fe jedterenr
dans le chemin de Pommie
reüil d'où elle fe retiraà une
Troupe de Carabiniers qui
fe reforma dans le chemin
& quity refta . 51 amp fiv
zioLestennemis ayant ainfi
pouffe noftre Cavalerievoufurent tour de fuite paffer
fur noftre Infantérie máis
Male Comte de Broglio
luy fit faire une déchange
àbouttouchant quien jerta
Zij
268 MERCURE
beaucoup par terres&idet
culbuta , ce qui les obligea
à le jetter par leur gauche il
entra une Troupe ou deux
dans le Village de Ville,
n'ayantpûmettred'Infante
tie par cette droite , parce
que le front cftoit trop
grand, Mr de Broglio ayant
vûquecette Cavaleriefejeg
toit fur fa gauche quichoir
noftre droite pour entrer
dans ce Villageymarcha
d'abord à la tefte des Gre
nadiers dans le grandi che
min , & trouva ces deux
Troupes des ennemis entre
GALANT. 169
Pommercial & Ville. Il fit
faire feu fur cux par cinquante Grenadiers asi que
commandoit le fieur de la
Chaize Capitaine des
Grenadiers de Meuſe , ce
quicles culbutas dans le
moment.fls,anot of
anals ofed retirerent fans
perdre de temps & affcz
precipirament, & depuis co
temps là on n'a plus vû
uh ennemi, quoyque nos
Troupes ayent trefté en
bataille dans le Village plus
de trois heures aprés.
97.dls n'ont pris , de foursZiij
478 MERCURE
gours que ce qui eſtoit entre
la riviere de Pommercüil &
le Village de Ville dans les
Prairies , qui eftoient en pe
tit nombre , & gens qui
avoient paffé les efcortos.
r! Mrr de Suryavoir poſté
fix cens hommes le long du
bois depuis le Village de
Ville jufqu'à Berniffar avec
doux cent chevaux dans la
Trouée qui va dans des
Bruyeres de Blaton; & Mr
de Franla avoit place buit
ccds hommes depuis Bernif
far , longeant la Foreft
de Noftre -Dame de bon
GALANT 277
Secours jufqu'à l'Efcaut
pour couvrir les Ponts qui
cftoient fairs au-deſſus de
Condé avec deux cens
chevaux dans la Plaine entre
L'Efcant & les bois de
Noftre Dame dombon
Secours.51
Tous ceux qui ont fouragé de ce coftézlà, qui
affoient les trois quarts &
demy de fourageurs , onc
raporté du fourage H n'y
arcûr que la Referve qui
étoit as a teſte qui eft
venuë fans fourager inn
roll eſt reſté quelques che
Ziiij
*** MERCURS
vaux de Cavaliers rondus
qu'on a trouvés lo long!
des chemins , parce qu'ils!
eftoient en tres mauvais
état, car pour de pris je
fuis certain qu'il n'y en a pas
cinquante.
Si l'on avoit feparé les
Grenadiers commcorc'cft
l'ufage & qu'ils n'euffent
pas efté tous enſemble à la
tefte , toute l'alle gauche
auroit couru grand rifques
C'eftoit Mr d'Atel Licu
tenant General des ennemis
qui commandoit ce déta
chement. Nous avons cú
GALANT 2**
。
environ lept Coub huir
hommes tuez mais pour
les ennemis foit de la dés
charge de nos Grenadiers
fur leur Cavalerie , foit de
ceux que nous avons trouvé
dans le Village , quandnous
y ſommes rentrez, il y en a
au moins une centaine fur
le quarreaustrop. 53 ayout
Il faut dire à la décharge
della Cavalerie de n'avoir
pas mieux fait qu'outre que
les ennemis eftoient quatre
contresun, c'est que felon
la loüable coûtume › des
Officiers les jours de fourage
174 MERCURE
ils ne donnent que les che
vaux éclopez pour les ef
Cortes, & gardent les bons
pour fourager
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Résumé : A l'Abbaye dr Crepin le 18. Septembre 1712.
Le 18 septembre 1712, le comte de Broglio reçut l'ordre de mener une opération de fourrage près de la Haine. Informés par leurs espions et les habitants locaux, les ennemis traversèrent la Haine à Saint-Guilain avec 1 200 chariots, 200 hussards et 500 grenadiers. Ils commencèrent à traverser la rivière à une heure après minuit, simultanément à la traversée de l'Escaut par les troupes françaises à Condé. À l'aube, toutes les troupes ennemies étaient positionnées entre Outrage et Saint-Guilain. Les forces françaises, composées de 1 000 grenadiers et 900 cavaliers, arrivèrent à Ville, un village adjacent à Pommervil. Le comte de Broglio déploya la cavalerie en bataille dans une petite plaine, soutenue par les grenadiers postés dans les villages voisins. Les hussards français repérèrent les ennemis et signalèrent leur présence. Les ennemis avancèrent, forçant les hussards à se retirer. Le comte de Broglio organisa la cavalerie en bataille, avec les grenadiers en soutien. Les ennemis, formant leurs troupes en quatre lignes, chargèrent la cavalerie française, qui se retira vers une troupe de carabiniers. Les ennemis tentèrent ensuite de passer sur l'infanterie française mais furent repoussés par une décharge de grenadiers, commandée par le sieur de La Chaize. Les ennemis se retirèrent précipitamment et ne furent plus vus par la suite. Les troupes françaises restèrent en bataille dans le village pendant plus de trois heures. Les ennemis ne prirent que peu de fourrage, principalement entre la rivière de Pommervil et le village de Ville. Les forces françaises, sous les ordres de Mr de Sury et Mr de Franla, étaient positionnées pour couvrir les ponts et les zones de fourrage. Les pertes françaises s'élevèrent à environ 100 hommes tués, tandis que les ennemis subirent des pertes significatives, estimées à une centaine de morts. La cavalerie française fut critiquée pour avoir utilisé des chevaux éclopés pour les escortes, gardant les meilleurs pour le fourrage.
Généré par Mistral AI et susceptible de contenir des erreurs.
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3293
p. 274-282
Nouvelles d'Allemagne.
Début :
Le 2. Septembre les Deputez de la Diette de Presbourg [...]
Mots clefs :
Allemagne, Grand vizir, Suède, Prince Eugène, Constantinople, Danois, Bender, Armée ottomane
Afficher :
texteReconnaissance textuelle : Nouvelles d'Allemagne.
Nouvelles i d'Allemagne.
-adon brons ,; pallV slab
Le 2. Septembre les De
putez de la Diette de Pref
bourg eurent audience de
PArchiduc , à quials preſenterent les articles qui y a
voient efté dreffez , le priant
d'y'y vouloir donner fon ap
probation , & de retourner
enfuite à Prefbourg pour!
terminer la Diete , fur quoy
GALANT. 275
ih leur fic efperer qu'il leur
donneroit fatisfactionall
arrive trés fouvent àVienne
des Courriers de Hollande
& du Prince Eugene rous
chant les affaires prefontes
fur lesquelles le Confeil de
libere , principalement fur
les moyens de trouver de
l'argent pour la continua+
tion de laguerre. Le départ
de l'Archiducheffe Marie
Elifabeth pour Barcelone
n'eſt point encore fixé.
Quatre cens Aongrois mé
contens fe font de nouveau
affemblez aux envions du
176 MERGURE
Lac Balacon , onya envoye
deux Regiments de CavaIcrie pour1
pour les diffiper.URE
Le Miniftre de Suede qui
eft àla Cour de Vienne
affure que les affaires ont
extrement changé à Con
ftantinople en faveur du
Roy fon Maiftre
nouvelle eft confirmée par
le Refident de l'Archiduc à
Conftantinople , qui écrit
que les affaires du Roy de
Suede y eftoient en beau)
coup meilleure difpofition
& qu'on luyavoit envoyé de
nouveau trois cens bourſes
cette
GALANI. 377
ou cent cinquante mil écus.
Les lettres de Coppen
hague du fix de Septembre
portent que la Flote Suc
doife eftoit fortie de Carcl
fcroonau nombredevingt
fix Vaiffeaux de Guerre , fix
Fregates , deux Galiotes à
Bombes & deux Brulots ;
qu'elle avoit pris deux Vaif
feaux dontunfervoit d'Hô
piral à la Flore Danoiſe qui
n'eftoit que de dixhuit Vaiffeaux à caufe qu'on en avoit
détachédeux Efcadres ; d'au
tres lettres de Lubek du 8.
portent qu'on y avoit apris
178 MERCURE
paruh Batiment arrivé de
Calmar en Suede à Travemunde , que le 4 il avoit
paffé prés de l'Ifle de Bornholin entre les deux Flotest,
que la Danoife fe retiroir
& que la Suedorfe rangée en
croiffant faifoit force ode
voiles pour la joindreg &
qu'illuy avoit veu prendre
une Galiore qui eftoit des
meurée derriere. Un autre
Bâtiment venant deGottens
S
bourg;a rapportéqu'ilavoit
vu le mefme jour 4. aprés
midy la Flote Danoife à fix
licues de d'Иle ode Moeng
GALANT. 279
fituée au Sud eft de l'Ile de
Zeelande qui estoit pourfuivíc par celle de Suede , de
laquelle douze Vaiffeaux alloient à toutes voiles pour
joindre fix Vaiffeaux qui
n'eftoit pas fi bons voiliers
que le refte de leur Flote &
qu'à quatre heures il avoit
veu une grande fumée &
entendu durant deux heures
un grand bruit de Canon ,
ce qui luy avoit fait croire
que les douze Vaiſſeaux Suedois avoient attaqué les fix
Danois , qu'il en ignoroit le
fuccés. On affure » qu'en
280 MERCURE
mefme temps que la Flote
Suedoiſe cftoit fortie deCa
relferoon , le Comte de
Steinboch avoit fait voile
avec les Bâtiments de tranf
port fur lesquels il y avoir
vingt mil Suedois , & qu'il
eftoit allé debarquer dans le
Duché de Curlande , cependant on en attend plus de
certitude. Suivant les lettres
de Lepold, les nouvelles de
Bender eftoient encore fort
incertaines ,les unes portant
que le Roy de Suede eftoir
fur le point de partir aprés
avoir reçû de nouveaux preA 2
GALANT 281 220
fens du Grand Vifir , outre
caux que leGrand Seigneur
luy avoit envoyé les autres
aurant que ce Prince avoit
envoyé à Conſtantinople le
Palatin de Kiovic pour de
mander une entrevue au
Sultan , lequel y avoit confenti &nommépour cet effet la Ville de Baba prés du
Danube , & que fa Majefté
Suedoife efperoit le con
vaincre de la neceffité qu'il
avoit de rentrer en guerre
avec la Mofcovic.
On apprend par les lettres
de Smyrne & d'autres ElSeptembre 1712. Aa
282 MERCURE
chelles du Levant , qu'on
faifoit à Teffalonique de
grands amas de provifions
& devivres , dontunepartie
éroit deftinée pour Conftan
tinople , l'autre pour l'Armée Othomane qui eftoit
toujours campée dans les
environs d'Andrinople & le
long du Danube fans faire
aucun mouvement , finon
que le Grand Vifir en avoit
fait un detachement pour
aller du côté de Bender.
-adon brons ,; pallV slab
Le 2. Septembre les De
putez de la Diette de Pref
bourg eurent audience de
PArchiduc , à quials preſenterent les articles qui y a
voient efté dreffez , le priant
d'y'y vouloir donner fon ap
probation , & de retourner
enfuite à Prefbourg pour!
terminer la Diete , fur quoy
GALANT. 275
ih leur fic efperer qu'il leur
donneroit fatisfactionall
arrive trés fouvent àVienne
des Courriers de Hollande
& du Prince Eugene rous
chant les affaires prefontes
fur lesquelles le Confeil de
libere , principalement fur
les moyens de trouver de
l'argent pour la continua+
tion de laguerre. Le départ
de l'Archiducheffe Marie
Elifabeth pour Barcelone
n'eſt point encore fixé.
Quatre cens Aongrois mé
contens fe font de nouveau
affemblez aux envions du
176 MERGURE
Lac Balacon , onya envoye
deux Regiments de CavaIcrie pour1
pour les diffiper.URE
Le Miniftre de Suede qui
eft àla Cour de Vienne
affure que les affaires ont
extrement changé à Con
ftantinople en faveur du
Roy fon Maiftre
nouvelle eft confirmée par
le Refident de l'Archiduc à
Conftantinople , qui écrit
que les affaires du Roy de
Suede y eftoient en beau)
coup meilleure difpofition
& qu'on luyavoit envoyé de
nouveau trois cens bourſes
cette
GALANI. 377
ou cent cinquante mil écus.
Les lettres de Coppen
hague du fix de Septembre
portent que la Flote Suc
doife eftoit fortie de Carcl
fcroonau nombredevingt
fix Vaiffeaux de Guerre , fix
Fregates , deux Galiotes à
Bombes & deux Brulots ;
qu'elle avoit pris deux Vaif
feaux dontunfervoit d'Hô
piral à la Flore Danoiſe qui
n'eftoit que de dixhuit Vaiffeaux à caufe qu'on en avoit
détachédeux Efcadres ; d'au
tres lettres de Lubek du 8.
portent qu'on y avoit apris
178 MERCURE
paruh Batiment arrivé de
Calmar en Suede à Travemunde , que le 4 il avoit
paffé prés de l'Ifle de Bornholin entre les deux Flotest,
que la Danoife fe retiroir
& que la Suedorfe rangée en
croiffant faifoit force ode
voiles pour la joindreg &
qu'illuy avoit veu prendre
une Galiore qui eftoit des
meurée derriere. Un autre
Bâtiment venant deGottens
S
bourg;a rapportéqu'ilavoit
vu le mefme jour 4. aprés
midy la Flote Danoife à fix
licues de d'Иle ode Moeng
GALANT. 279
fituée au Sud eft de l'Ile de
Zeelande qui estoit pourfuivíc par celle de Suede , de
laquelle douze Vaiffeaux alloient à toutes voiles pour
joindre fix Vaiffeaux qui
n'eftoit pas fi bons voiliers
que le refte de leur Flote &
qu'à quatre heures il avoit
veu une grande fumée &
entendu durant deux heures
un grand bruit de Canon ,
ce qui luy avoit fait croire
que les douze Vaiſſeaux Suedois avoient attaqué les fix
Danois , qu'il en ignoroit le
fuccés. On affure » qu'en
280 MERCURE
mefme temps que la Flote
Suedoiſe cftoit fortie deCa
relferoon , le Comte de
Steinboch avoit fait voile
avec les Bâtiments de tranf
port fur lesquels il y avoir
vingt mil Suedois , & qu'il
eftoit allé debarquer dans le
Duché de Curlande , cependant on en attend plus de
certitude. Suivant les lettres
de Lepold, les nouvelles de
Bender eftoient encore fort
incertaines ,les unes portant
que le Roy de Suede eftoir
fur le point de partir aprés
avoir reçû de nouveaux preA 2
GALANT 281 220
fens du Grand Vifir , outre
caux que leGrand Seigneur
luy avoit envoyé les autres
aurant que ce Prince avoit
envoyé à Conſtantinople le
Palatin de Kiovic pour de
mander une entrevue au
Sultan , lequel y avoit confenti &nommépour cet effet la Ville de Baba prés du
Danube , & que fa Majefté
Suedoife efperoit le con
vaincre de la neceffité qu'il
avoit de rentrer en guerre
avec la Mofcovic.
On apprend par les lettres
de Smyrne & d'autres ElSeptembre 1712. Aa
282 MERCURE
chelles du Levant , qu'on
faifoit à Teffalonique de
grands amas de provifions
& devivres , dontunepartie
éroit deftinée pour Conftan
tinople , l'autre pour l'Armée Othomane qui eftoit
toujours campée dans les
environs d'Andrinople & le
long du Danube fans faire
aucun mouvement , finon
que le Grand Vifir en avoit
fait un detachement pour
aller du côté de Bender.
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Résumé : Nouvelles d'Allemagne.
Le 2 septembre, les députés de la Diète de Presbourg ont soumis à l'Archiduc des articles nécessitant son approbation pour clôturer la Diète. À Vienne, des correspondances entre des courriers de Hollande et le Prince Eugène abordaient des affaires urgentes, notamment la recherche de fonds pour continuer la guerre. La date du départ de l'Archiduchesse Marie Élisabeth pour Barcelone n'était pas encore déterminée. En Hongrie, quatre cents Hongrois mécontents se sont rassemblés près du lac Balaton, et deux régiments de cavalerie ont été envoyés pour les disperser. Le ministre de Suède à Vienne a rapporté une amélioration des affaires du roi de Suède à Constantinople, information confirmée par le résident de l'Archiduc. La flotte suédoise, composée de vingt-six vaisseaux de guerre, six frégates, deux galiotes à bombes et deux brulots, a capturé deux vaisseaux danois. Des rapports mentionnaient des mouvements navals entre les flottes suédoise et danoise, avec des combats signalés. Le comte de Steinboch aurait débarqué en Curlande avec vingt mille Suédois. À Bender, les nouvelles concernant le roi de Suède étaient incertaines : certaines sources indiquaient sa préparation à partir, tandis que d'autres mentionnaient une demande d'entrevue avec le sultan. À Thessalonique, des provisions étaient amassées pour Constantinople et l'armée ottomane, stationnée près d'Andrinople et le long du Danube.
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3294
p. 282-289
Nouvelles d'Angleterre.
Début :
La Reine a donné la charge du Grand Maistre de [...]
Mots clefs :
Angleterre, Grand maître de l'artillerie, Troupes, Comte d'Oxford, Yachts, Portugal, Vaisseaux marchands
Afficher :
texteReconnaissance textuelle : Nouvelles d'Angleterre.
Nouvelles d'Angleterre.
La Reine a donné la
GALANT. 283
charge de Grand Maiftre
de l'Artillerie vacante parla
mort du Comte de Rivers
au Comte d'Hamilton qui
fur le 5 : Septembre en remercier la Reinequi n'a pas
Y
encore difpofée du Regiment Royal de Cavalerie
dont le Comte Rivers eftoit
Colonel,
CoLe Comte de Saliſbery a
efté fait Gouverneur ; du
Comté de Hereford à la
place de Milord Cowper,
Le fieur Whiteman , Brigadier a efté fait Commandant des Troupes d'Ecoffe
Aa ij
484 MERCURE
en l'abfence du Duc d'Argile & du General Whitham
Le Comte de Straford a
efté nommé pour eftre le
premier des fepryCommiffaires de l'Amirautó,
Les fix autres font les
Chevalier Lake Bing &
Drak , le fieur Aflabic , le
Chevalier Wishart & vle
fieur Blark.
Le 25. Aouft
le Comte
deSeafild
fut élu un des feize
Pairs d'Ecoffe
pour le Parlement
de la Grande
Bretagne
à la place du Comte
Marhal
mort depuis
peu
GALANT 285
-ALke 48 Aouft le ficut
Charles Eversfield qui³ eft
du party des Anglicans , fut
élu Deputé au Parlement
pour le Comté de Suffer
preſque d'un commun confentement , & on remarque
entre autres que cent cinquante Miniftres Anglicans
avoient donné leur voix en
ſa faveur , au lieu qu'il n'y
en avoit cu que deux pour
fon concurrent qui cftoit du
party contraire.
-Lo25.Aouft un Courier
depêché de France par le
Vicomte de Bullingbrook ,
286 MERCURE
arriva à Londres avec le
traité de fufpenfion d'armes
par mer & par terre avec la
France, durant quatre mois
qu'il avoit conclu à Fontainebleau : le lendemain le
Comte d'Oxford grand
Treforier le porta à Vindfor
à la Reine qui l'a ratifié , & le
30. on publia un proclama
tion pour en faire obferver
exactement toutes les condi
tions. On a envoyé ordre à
tous les Vaiffeaux de guerre
qui croifent, &aux Armareurs de revenir pourêtrede
farmez, ondiminueles équi
GALANT 387
pages des Yachts qui vont en
Portugal & en d'autres ens
droits n'eftant plusneceffaire
qu'ilsfoientfinombreux de
puisquela fufpenfiond'armes
aeftéconclue ; mais ondonne des paffeports de France
auxVaiffeauxMarchands qui
vont negocier dans des pais
éloignez. On one donnera
plus de Vaiffeaux d'efcorte
aux Navires Marchands qui
font laur commerce aux environs des Royaumes d'Angleterre d'Ecoffe & d'Irlande & tous les Armateurs
font rappellez , le Chevalier
288 MERCURE
Lake cft encore aux Dunes
avec quinze Vaiffeaux de
guerre , on affure que cerre
Efcadre fera augmentéejufqu'à trente Vaiffeaux de
guerre & qu'on ymettra des
Troupes de debarquement,
Ona caffé les Regiments de
Whiterand, de Creighton,
de Lucas , de Hotham & de
Cleyton.
Le bruit court que les
quinze ou feize Vaiffeaux
qui font aux Dunes avec
quatre Galiotes à Bombes
&quelques Brulots , doivent
inceffammentfaire voile vers
la
GALANT 2
la Mer Baltique , pour obli
ger les Puiflances du Nord
à s'accommoder ; la Reine
voulant retablir la paix dans
toute l'Europe.
Les lettres de Liſbone du
14. Aouft portent qu'il y
avoit cu une conference fur
la Frontiere entre le Gouverneur de Badajoz & celuy
d'Olivença, & qu'on croyoit
que c'eftoit pour regler une
fufpenfion d'armes entre les
deux Royaumes.
La Reine a donné la
GALANT. 283
charge de Grand Maiftre
de l'Artillerie vacante parla
mort du Comte de Rivers
au Comte d'Hamilton qui
fur le 5 : Septembre en remercier la Reinequi n'a pas
Y
encore difpofée du Regiment Royal de Cavalerie
dont le Comte Rivers eftoit
Colonel,
CoLe Comte de Saliſbery a
efté fait Gouverneur ; du
Comté de Hereford à la
place de Milord Cowper,
Le fieur Whiteman , Brigadier a efté fait Commandant des Troupes d'Ecoffe
Aa ij
484 MERCURE
en l'abfence du Duc d'Argile & du General Whitham
Le Comte de Straford a
efté nommé pour eftre le
premier des fepryCommiffaires de l'Amirautó,
Les fix autres font les
Chevalier Lake Bing &
Drak , le fieur Aflabic , le
Chevalier Wishart & vle
fieur Blark.
Le 25. Aouft
le Comte
deSeafild
fut élu un des feize
Pairs d'Ecoffe
pour le Parlement
de la Grande
Bretagne
à la place du Comte
Marhal
mort depuis
peu
GALANT 285
-ALke 48 Aouft le ficut
Charles Eversfield qui³ eft
du party des Anglicans , fut
élu Deputé au Parlement
pour le Comté de Suffer
preſque d'un commun confentement , & on remarque
entre autres que cent cinquante Miniftres Anglicans
avoient donné leur voix en
ſa faveur , au lieu qu'il n'y
en avoit cu que deux pour
fon concurrent qui cftoit du
party contraire.
-Lo25.Aouft un Courier
depêché de France par le
Vicomte de Bullingbrook ,
286 MERCURE
arriva à Londres avec le
traité de fufpenfion d'armes
par mer & par terre avec la
France, durant quatre mois
qu'il avoit conclu à Fontainebleau : le lendemain le
Comte d'Oxford grand
Treforier le porta à Vindfor
à la Reine qui l'a ratifié , & le
30. on publia un proclama
tion pour en faire obferver
exactement toutes les condi
tions. On a envoyé ordre à
tous les Vaiffeaux de guerre
qui croifent, &aux Armareurs de revenir pourêtrede
farmez, ondiminueles équi
GALANT 387
pages des Yachts qui vont en
Portugal & en d'autres ens
droits n'eftant plusneceffaire
qu'ilsfoientfinombreux de
puisquela fufpenfiond'armes
aeftéconclue ; mais ondonne des paffeports de France
auxVaiffeauxMarchands qui
vont negocier dans des pais
éloignez. On one donnera
plus de Vaiffeaux d'efcorte
aux Navires Marchands qui
font laur commerce aux environs des Royaumes d'Angleterre d'Ecoffe & d'Irlande & tous les Armateurs
font rappellez , le Chevalier
288 MERCURE
Lake cft encore aux Dunes
avec quinze Vaiffeaux de
guerre , on affure que cerre
Efcadre fera augmentéejufqu'à trente Vaiffeaux de
guerre & qu'on ymettra des
Troupes de debarquement,
Ona caffé les Regiments de
Whiterand, de Creighton,
de Lucas , de Hotham & de
Cleyton.
Le bruit court que les
quinze ou feize Vaiffeaux
qui font aux Dunes avec
quatre Galiotes à Bombes
&quelques Brulots , doivent
inceffammentfaire voile vers
la
GALANT 2
la Mer Baltique , pour obli
ger les Puiflances du Nord
à s'accommoder ; la Reine
voulant retablir la paix dans
toute l'Europe.
Les lettres de Liſbone du
14. Aouft portent qu'il y
avoit cu une conference fur
la Frontiere entre le Gouverneur de Badajoz & celuy
d'Olivença, & qu'on croyoit
que c'eftoit pour regler une
fufpenfion d'armes entre les
deux Royaumes.
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Résumé : Nouvelles d'Angleterre.
Le texte décrit plusieurs nominations politiques et militaires en Angleterre. La Reine a nommé le Comte d'Hamilton Grand Maître de l'Artillerie, succédant au Comte de Rivers. Le Comte de Salisbury a été désigné Gouverneur du Comté de Hereford, remplaçant Milord Cowper. Le Brigadier Whiteman a été nommé Commandant des Troupes d'Écosse en l'absence du Duc d'Argile et du Général Whitham. Le Comte de Straford a été nommé premier des sept commissaires de l'Amirauté, aux côtés des Chevaliers Lake, Bing, Drak, du sieur Aflabic, du Chevalier Wishart et du sieur Blark. Le 25 août, le Comte de Seafild a été élu Pair d'Écosse pour le Parlement de Grande-Bretagne, remplaçant le Comte Marhal. Le 28 août, Charles Eversfield, partisan des Anglicans, a été élu député au Parlement pour le Comté de Suffolk avec le soutien des ministres Anglicans. Le 25 août, un traité de suspension d'armes avec la France, conclu à Fontainebleau, est arrivé à Londres. La Reine l'a ratifié et une proclamation a été publiée pour en assurer le respect. Des ordres ont été donnés pour rappeler les vaisseaux de guerre et les armateurs, tout en permettant aux vaisseaux marchands de continuer leurs activités avec des passeports. Le Chevalier Lake est resté aux Dunes avec quinze vaisseaux de guerre, prêts à être renforcés. Des rumeurs évoquent une possible expédition vers la Mer Baltique pour forcer les puissances du Nord à négocier. Des lettres de Lisbonne mentionnent une conférence à la frontière entre les gouverneurs de Badajoz et d'Olivença pour régler une suspension d'armes entre les deux royaumes.
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3295
p. 289-295
Nouvelles de Hollande.
Début :
Les Plenipotentiaires des Alliez continuent de tenir entre eux à [...]
Mots clefs :
Hollande, Plénipotentiaires, Tournay, Ministres, Garnison, Prince Eugène
Afficher :
texteReconnaissance textuelle : Nouvelles de Hollande.
Nouvelles de Hollande.
Les Plenipotentiaires des
Septembre 1712. Bb
136 MERGURE
Alliez continuent de tenir
entre eux à la Haye & à
Utrecht des conferences generales & particulieres fur
les affaires de la guerre pre
fente fans qu'on fçache
qu'ils Dayent encore pris
2
aucune refolution unanime.
Cependant ils paroiffent
plus difpofez que jamais
à confentir àunefufpenfion
d'Armes. On ne parle
point encore de tenir de
conference generale entre
les Miniftres des deux partis qui font en guerre; on
croir meime qu'elle nd ſc
2
GALANT. 123
tiendrampas encore fistoft
qu'on l'efperoit à cauſe du
different furvenu entre le
fieur Menager & la ficus
de Recheteren, l'un des
Plenipotentiaires des Etats
Generaux au fujet de leurs
domeſtiques dans la conference que les Miniftres des
Allez tinrent les Septem
bre Le Comte de Straford
declara de la part dea
Plenipotentiaires de France
que le Roy Trés Chreftien
demandoit une fatisfaction
publiquenfure cette affaire
avant que d'entrer en aus
B bij
191 MERCURE
cune autre negociation.
L'armée des Alliez quitta
le 3. Septembre le Camp
de Seclin & fur camper la
droire à Pont -à- Treffin ,
& la gauche prés de
Tournay.
Le Major General Keppel
Gouverneur de Bethune :
partit le 2 : Septembre pour
s'y rendre avec fon Regi
mont & celuy de LidenBoom. 22931
On a augmenté de fix
bataillons , la garnifon de
Tournay & on en a détaché dix autres qui campent
ada
GALANT. 293
à Marquette prés de l'Ifle ,
afin d'eftre à portée d'y entreren cas de befoin ; on
cherchoit les moyens de
jetter des vivres dans: Bou
chain & dans le Quefnay
& de retirer la groffe Artil
lerie qui eft dans cette derniere place.
Les Lettres de l'Armée
des Alliez du 12 Septembre
portent que le Prince Eus
gene voyant qu'il ne pous
voit pas empefcher la prifa
de Douay , & voulant s'op
pofer au fiege du Quefnoy,
ou du moins retirer l'Artil
Bb iij
194 MERCURE
}
à
toga
lerie qu'il y avoit laffée
aprés la levée du Siege de
Landrecies , fit pafferilen71
HEſcauta fon armée
Tournay & au-deffus , lė
8.il vintcamper à Leufe &
àCambron
Havre fur l'Haine , & ld
10. il paffa la Troüille &
mitla droiteà Saint Ghilain,
la gauche au deca du bois
oùle donna la bataille de
Malplaquet pil fire certa
marche avec une extreme
diligence cependant il ap,
prit par le Prince de Heffe
Caffel qu'il avoit détaché
#
GALANT 121
avec quarante Escadrons
qu'ilavaitéſtéprévenu par le
Maréchal de Villars qui
s'eftoit posté au deça - du
Quefnoy, ayant l'Hone ay
dovane kiyavoc de bons
retranchens.d
Les Plenipotentiaires des
Septembre 1712. Bb
136 MERGURE
Alliez continuent de tenir
entre eux à la Haye & à
Utrecht des conferences generales & particulieres fur
les affaires de la guerre pre
fente fans qu'on fçache
qu'ils Dayent encore pris
2
aucune refolution unanime.
Cependant ils paroiffent
plus difpofez que jamais
à confentir àunefufpenfion
d'Armes. On ne parle
point encore de tenir de
conference generale entre
les Miniftres des deux partis qui font en guerre; on
croir meime qu'elle nd ſc
2
GALANT. 123
tiendrampas encore fistoft
qu'on l'efperoit à cauſe du
different furvenu entre le
fieur Menager & la ficus
de Recheteren, l'un des
Plenipotentiaires des Etats
Generaux au fujet de leurs
domeſtiques dans la conference que les Miniftres des
Allez tinrent les Septem
bre Le Comte de Straford
declara de la part dea
Plenipotentiaires de France
que le Roy Trés Chreftien
demandoit une fatisfaction
publiquenfure cette affaire
avant que d'entrer en aus
B bij
191 MERCURE
cune autre negociation.
L'armée des Alliez quitta
le 3. Septembre le Camp
de Seclin & fur camper la
droire à Pont -à- Treffin ,
& la gauche prés de
Tournay.
Le Major General Keppel
Gouverneur de Bethune :
partit le 2 : Septembre pour
s'y rendre avec fon Regi
mont & celuy de LidenBoom. 22931
On a augmenté de fix
bataillons , la garnifon de
Tournay & on en a détaché dix autres qui campent
ada
GALANT. 293
à Marquette prés de l'Ifle ,
afin d'eftre à portée d'y entreren cas de befoin ; on
cherchoit les moyens de
jetter des vivres dans: Bou
chain & dans le Quefnay
& de retirer la groffe Artil
lerie qui eft dans cette derniere place.
Les Lettres de l'Armée
des Alliez du 12 Septembre
portent que le Prince Eus
gene voyant qu'il ne pous
voit pas empefcher la prifa
de Douay , & voulant s'op
pofer au fiege du Quefnoy,
ou du moins retirer l'Artil
Bb iij
194 MERCURE
}
à
toga
lerie qu'il y avoit laffée
aprés la levée du Siege de
Landrecies , fit pafferilen71
HEſcauta fon armée
Tournay & au-deffus , lė
8.il vintcamper à Leufe &
àCambron
Havre fur l'Haine , & ld
10. il paffa la Troüille &
mitla droiteà Saint Ghilain,
la gauche au deca du bois
oùle donna la bataille de
Malplaquet pil fire certa
marche avec une extreme
diligence cependant il ap,
prit par le Prince de Heffe
Caffel qu'il avoit détaché
#
GALANT 121
avec quarante Escadrons
qu'ilavaitéſtéprévenu par le
Maréchal de Villars qui
s'eftoit posté au deça - du
Quefnoy, ayant l'Hone ay
dovane kiyavoc de bons
retranchens.d
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Résumé : Nouvelles de Hollande.
En septembre 1712, les plénipotentiaires des puissances alliées se réunissent à La Haye et Utrecht pour discuter de la guerre en cours, mais sans parvenir à une résolution unanime. Ils envisagent cependant une suspension d'armes. Les négociations sont compliquées par un différend entre Menager et le fils de Recheteren, et par la demande du roi Très Chrétien d'une satisfaction publique avant toute négociation. Sur le front militaire, l'armée des Alliés se déplace de Seclin vers Pont-à-Treffin et Tournay le 3 septembre. Le major général Keppel, gouverneur de Béthune, rejoint cette région avec ses régiments. La garnison de Tournay est renforcée de six bataillons, tandis que dix autres bataillons sont positionnés à Marquette. Des efforts sont entrepris pour ravitailler Bouchain et le Quesnoy et pour retirer l'artillerie de cette dernière place. Le prince Eugène, ne pouvant empêcher la prise de Douai, déplace son armée vers Tournay et au-delà. Le 8 septembre, il campe à Leuze et Cambron, puis traverse la Troüille, positionnant ses troupes à Saint-Ghislain et au-delà du bois de Malplaquet. Cependant, il apprend que le maréchal de Villars l'a devancé en se postant près du Quesnoy avec des retranchements solides.
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3296
p. 295-303
Extrait de plusieurs lettres de l'Armée de Flandres.
Début :
L'Armée du Roy est campée depuis la Forest de [...]
Mots clefs :
Armée de Flandres, Prince de Rohan, Canon, Siège, Tranchées, Abbaye de Crepin
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texteReconnaissance textuelle : Extrait de plusieurs lettres de l'Armée de Flandres.
Extrait de plufieurs lettres
s de l'Armée de Flandressoir
5
L'Armée du Roy oftecam !
péodepinis la Foreft de Mor.
valisjuſqu'àvol'Abbayev de
Gripin ayant le petit bras
de l'Honeau devant ung
partie du front du Camp
Bb iiij
136 MERCURE
& on a retranché l'entredeux de la teste du Ruiffeau
à la Foreft/ sob . charlos M
Les ennemis font campez
endeça de Mons, leur droite
àn Caregnonayla gauchb
vers la Sambre,Malplaquer
eft à une licuë devant eux, il
y a quatre jours qu'ils font
dans cette fituation , ily a
peu d'apparence qu'ils veuillentos oppofermà dà reptile
du Quelnoy àlaquelle nous
travaillons ny de retiter
Farcillerie que le Prince Eu
gene yra laifféren levánt 16
fiege de Landreciesh
indu
GALANT 297
La Garniſon du Quefnoy
cut composée de fept Ba
taillons complets fous les
ordres du Major General
Ivoyan
r
Deux, de Sturler nois
furUn des Wood.b
Un de Douglas.
3
15
JAUn d'Ivoy.lish shun th
Up d'Egelin, one smil
-Et un de Wolfenbuttel,
La tranchée fut ouverte
devant cette place la nuit du
#8 . au do , Septembre, par
deux Bataillons des Gardes ,
deux de Picardie , & deux
de Navarre du cofté des
198 MERCURE
portes de Valenciennes &
de Saint Martin malgré un
ventimpetueux & une groffe
pluie qui tomboit. On fir
une paralelle de fix censtoiſes
& on ouvrit en trois endroits des tranchées Uqui
furent pouffées à la gauthe
du cofté de la porte de Valenciennes jufqu'à la paraletleg mais on ne pût achever cette nuit-là les communications des tranchées du
centre de la droite du
cofté de la porte de Saint
Martinical ob rushi
Il y a de ce cofté là une
GALANT. 299
Lunette qui communique
avec l'avant chemin couvert
de laquelle la gauche de la
paralelle n'elt éloignée que
de vingt cinq toiles & de
quatre- vingt dix du chemin
couvert , & du cofté de la
droite de foixante - quinze
toifes..
On travailla, long temps
fans que les Affiegez s'en
aperçuffent , fi colt qu'ils
nous apperçurent ils firent
un trés grand feu de Canon
&de Moufqueteries cependant nous n'y perdimes pas
grand monde , il n'y cut
300 MERCURE
qu'environ trente foldats
tuez ou bleffez.
Lesfieur de Sozay, Inge
nieur cut la tefte emportée
d'un coup de Canon.
La nuit du 19 au 20.
deux bataillons : de ,Piemont
deux de Champagne & deux
de Bourbonnois releverent
la tranchée , les autres Regimens fuivrontefuivant leur
ancienneté juſqu'à la fin du
Siege.
noton perfectionna les tra-
-vaux de la premiere nuit &
on prolongea la gauche de
la patalelle de cinquante
GALANT 30t
toiſes pour y placer des batteries qui verront à revers
une partie des ouvrages du
fort de l'attaque. !
La communication des
tranchées du centre & de la
droite avec la grande para
lelle furent achevées, Les
Affiegez tiroient fur nous:
avec trente pieces de gros
Canon & plufieurs Mortiers , neantmoins il y cur
fort peu de Soldats tucz
ou bleffez.
Les trois nuits fuivantes
nous avons pouffé les travaux jufqu'auprés du cho
J02 MERCURE
min couvert fans beaucoup
de perte. Ils ont cinquante
pieces de Canonen batterie.
Le 23. le fieur de Saint
Hilaire Capitaine aux Gardes eut le bras droit emporté
d'un coup de canon.
Le Prince de Rohan a
reçûmune contufionailla
cuiffe d'un éclat de bombe:
-Les Affiegez firent une
fortic la nuit du 25. au 26.
mais à peine curent ils fini
leur décharge , qui fit pou
d'effet , que les Troupes de
la tranchée les chargerent
aved tant de valeur qu'ilsles
CALANT 503
pourluivirent la Bayonnetre
au bout du fufit jufqu'aux
Paliffade leur ayant tué
beaucoup de monde, up
On acheveles Batteries
qui doivent tirer inceffame
ment , elles font compolées
de foixante pieces de gros
Canon , de vinge Montiers
& de vingt autres à jettes
des pierres
s de l'Armée de Flandressoir
5
L'Armée du Roy oftecam !
péodepinis la Foreft de Mor.
valisjuſqu'àvol'Abbayev de
Gripin ayant le petit bras
de l'Honeau devant ung
partie du front du Camp
Bb iiij
136 MERCURE
& on a retranché l'entredeux de la teste du Ruiffeau
à la Foreft/ sob . charlos M
Les ennemis font campez
endeça de Mons, leur droite
àn Caregnonayla gauchb
vers la Sambre,Malplaquer
eft à une licuë devant eux, il
y a quatre jours qu'ils font
dans cette fituation , ily a
peu d'apparence qu'ils veuillentos oppofermà dà reptile
du Quelnoy àlaquelle nous
travaillons ny de retiter
Farcillerie que le Prince Eu
gene yra laifféren levánt 16
fiege de Landreciesh
indu
GALANT 297
La Garniſon du Quefnoy
cut composée de fept Ba
taillons complets fous les
ordres du Major General
Ivoyan
r
Deux, de Sturler nois
furUn des Wood.b
Un de Douglas.
3
15
JAUn d'Ivoy.lish shun th
Up d'Egelin, one smil
-Et un de Wolfenbuttel,
La tranchée fut ouverte
devant cette place la nuit du
#8 . au do , Septembre, par
deux Bataillons des Gardes ,
deux de Picardie , & deux
de Navarre du cofté des
198 MERCURE
portes de Valenciennes &
de Saint Martin malgré un
ventimpetueux & une groffe
pluie qui tomboit. On fir
une paralelle de fix censtoiſes
& on ouvrit en trois endroits des tranchées Uqui
furent pouffées à la gauthe
du cofté de la porte de Valenciennes jufqu'à la paraletleg mais on ne pût achever cette nuit-là les communications des tranchées du
centre de la droite du
cofté de la porte de Saint
Martinical ob rushi
Il y a de ce cofté là une
GALANT. 299
Lunette qui communique
avec l'avant chemin couvert
de laquelle la gauche de la
paralelle n'elt éloignée que
de vingt cinq toiles & de
quatre- vingt dix du chemin
couvert , & du cofté de la
droite de foixante - quinze
toifes..
On travailla, long temps
fans que les Affiegez s'en
aperçuffent , fi colt qu'ils
nous apperçurent ils firent
un trés grand feu de Canon
&de Moufqueteries cependant nous n'y perdimes pas
grand monde , il n'y cut
300 MERCURE
qu'environ trente foldats
tuez ou bleffez.
Lesfieur de Sozay, Inge
nieur cut la tefte emportée
d'un coup de Canon.
La nuit du 19 au 20.
deux bataillons : de ,Piemont
deux de Champagne & deux
de Bourbonnois releverent
la tranchée , les autres Regimens fuivrontefuivant leur
ancienneté juſqu'à la fin du
Siege.
noton perfectionna les tra-
-vaux de la premiere nuit &
on prolongea la gauche de
la patalelle de cinquante
GALANT 30t
toiſes pour y placer des batteries qui verront à revers
une partie des ouvrages du
fort de l'attaque. !
La communication des
tranchées du centre & de la
droite avec la grande para
lelle furent achevées, Les
Affiegez tiroient fur nous:
avec trente pieces de gros
Canon & plufieurs Mortiers , neantmoins il y cur
fort peu de Soldats tucz
ou bleffez.
Les trois nuits fuivantes
nous avons pouffé les travaux jufqu'auprés du cho
J02 MERCURE
min couvert fans beaucoup
de perte. Ils ont cinquante
pieces de Canonen batterie.
Le 23. le fieur de Saint
Hilaire Capitaine aux Gardes eut le bras droit emporté
d'un coup de canon.
Le Prince de Rohan a
reçûmune contufionailla
cuiffe d'un éclat de bombe:
-Les Affiegez firent une
fortic la nuit du 25. au 26.
mais à peine curent ils fini
leur décharge , qui fit pou
d'effet , que les Troupes de
la tranchée les chargerent
aved tant de valeur qu'ilsles
CALANT 503
pourluivirent la Bayonnetre
au bout du fufit jufqu'aux
Paliffade leur ayant tué
beaucoup de monde, up
On acheveles Batteries
qui doivent tirer inceffame
ment , elles font compolées
de foixante pieces de gros
Canon , de vinge Montiers
& de vingt autres à jettes
des pierres
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Résumé : Extrait de plusieurs lettres de l'Armée de Flandres.
Le texte relate des opérations militaires de l'Armée du Roi en Flandre. Les troupes françaises sont positionnées près de l'abbaye de Gripin et travaillent à la redoute du Quelnoy, défendue par sept bataillons sous le commandement du Major Général Ivoy. Les ennemis sont campés près de Mons, avec leur droite à Caregnon et leur gauche vers la Sambre. Malplaquet se trouve à une lieue devant les ennemis. Le 8 septembre, malgré des conditions météorologiques difficiles, deux bataillons des Gardes, deux de Picardie et deux de Navarre ont ouvert une tranchée devant Valenciennes, créant une parallèle de six cents toises et des tranchées en trois endroits. Les assiégés ont répondu par un feu intense, causant environ trente soldats tués ou blessés, dont l'ingénieur de Sozay. Les nuits suivantes, divers régiments ont perfectionné les travaux et prolongé la parallèle pour placer des batteries. Les assiégés ont tiré avec trente pièces de gros canon et plusieurs mortiers, mais les pertes françaises sont restées faibles. Le 23 septembre, le sieur de Saint Hilaire et le Prince de Rohan ont été blessés. Les assiégés ont tenté une sortie la nuit du 25 au 26 septembre, mais ont été repoussés. Les batteries, composées de soixante pièces de gros canon, vingt mortiers et vingt autres pièces à jets de pierres, ont été achevées pour tirer incessamment.
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3297
p. 303-306
Nouvelles de Catalogne.
Début :
Les Lettres de Catalogne portent que l'Armée du Roy [...]
Mots clefs :
Catalogne, Espagne, Fourrages, Portugal, Suspension d'armes
Afficher :
texteReconnaissance textuelle : Nouvelles de Catalogne.
Nouvelles de Catalogne.up
Les Lettres de Catalogne
portent que l'Armée du
Roy occupoit toûjours le
304 MERCURE
même Camp, & continuoit
d'enlever & confommer les
fourages au- delà de la Segre;
que le Comtede Staremberg étoit parti de Barcelonne pour Cervera fort
mal fatisfait du mauvais
état des recrues qu'on luy
aenvoyé d'Italie au nombre
de mille hommes auffi bien
que des chevaux à cauſe
qu'au lieu de douze ou
quinze cent qu'on luy avoit
promis , on n'en avoit
embarqué que huit cent
dont on avoit eſté obligé
de jetter trois cens à la
GALANT. 305
Mer dans la traversée , que
fon armée étoit en tresmauvais état faute de vivres
& de fourages ; qu'il n'avoit
point encore reçû d'Artil
lerie faute d'argent ; que
ceux qui fe font chargez de
la voiturer one vouloient
point fortir de Barcelonnes
qu'ils ne fuffent payez des
fommes qu'on leur à ptomifes.
tb whiteb
Les Lettres d'Eftremadure portent que l'Armée
du Roy devoit eftre affemblée le 20 Septembre du
cofté de Badajoz pour
C c
306 MERCURE
commencer la Campagne
d'Automne; queles Troupes
Angloifes qui fervoient en
Portugal marchoient vers
Lifbone pour s'y embar
quer & retourner en An
gleterre, que le Royde
Portugal avoit envoyéordré
à fes Plenipotentiaires de
convenir d'une Sufpenfion
Armes avec la France à
condition de la conclure
env meſmee temps avec
J'Eſpagne.
Les Lettres de Catalogne
portent que l'Armée du
Roy occupoit toûjours le
304 MERCURE
même Camp, & continuoit
d'enlever & confommer les
fourages au- delà de la Segre;
que le Comtede Staremberg étoit parti de Barcelonne pour Cervera fort
mal fatisfait du mauvais
état des recrues qu'on luy
aenvoyé d'Italie au nombre
de mille hommes auffi bien
que des chevaux à cauſe
qu'au lieu de douze ou
quinze cent qu'on luy avoit
promis , on n'en avoit
embarqué que huit cent
dont on avoit eſté obligé
de jetter trois cens à la
GALANT. 305
Mer dans la traversée , que
fon armée étoit en tresmauvais état faute de vivres
& de fourages ; qu'il n'avoit
point encore reçû d'Artil
lerie faute d'argent ; que
ceux qui fe font chargez de
la voiturer one vouloient
point fortir de Barcelonnes
qu'ils ne fuffent payez des
fommes qu'on leur à ptomifes.
tb whiteb
Les Lettres d'Eftremadure portent que l'Armée
du Roy devoit eftre affemblée le 20 Septembre du
cofté de Badajoz pour
C c
306 MERCURE
commencer la Campagne
d'Automne; queles Troupes
Angloifes qui fervoient en
Portugal marchoient vers
Lifbone pour s'y embar
quer & retourner en An
gleterre, que le Royde
Portugal avoit envoyéordré
à fes Plenipotentiaires de
convenir d'une Sufpenfion
Armes avec la France à
condition de la conclure
env meſmee temps avec
J'Eſpagne.
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Résumé : Nouvelles de Catalogne.
Le texte décrit des nouvelles militaires concernant la Catalogne et l'Estrémadure. En Catalogne, l'armée du roi est stationnée au même endroit et rassemble des fourrages au-delà de la Segre. Le comte de Starhemberg, en route de Barcelone à Cervera, exprime son mécontentement face à l'état des recrues italiennes, soit mille hommes et des chevaux. Sur les douze à quinze cents chevaux promis, seuls huit cents ont été embarqués, dont trois cents ont péri en mer. L'armée manque de vivres et de fourrages et n'a pas encore reçu d'artillerie en raison de problèmes financiers. Les transporteurs refusent de quitter Barcelone tant qu'ils ne sont pas payés. En Estrémadure, l'armée du roi doit se rassembler près de Badajoz le 20 septembre pour la campagne d'automne. Les troupes anglaises au Portugal se dirigent vers Lisbonne pour s'embarquer vers l'Angleterre. Le roi du Portugal a ordonné à ses plénipotentiaires de négocier une suspension des armes avec la France, à condition que celle-ci soit simultanée avec l'Espagne.
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3298
s. p.
TABLE.
Début :
La Blonde brune, femme & maitresse. 3 Vers à Madame [...]
Afficher :
texteReconnaissance textuelle : TABLE.
TABLE
JABlonde brune femme
dog weg maitreffer to 3
Vers à Madame sen luy
I envoyant aux Etrennes
danepetite Chienne.pk
Mariage.
Nouvelles d'Eſpagne)(~}}} 70
Le Chefne l'Epine, 473
Genealogie der Maison de
eòla Vicuville. 711197
Nouvelles page. sluitto
Copie d'une lettre écrite de
Chamberry le 8. Septembre.
121
TABLE.
I21
Relation à Monfieur le Comte
de Lionne , premier Efcuyer ch
Notte fur le Journal des
on Scavans, par rapport à la
& connoissance des tems pour
all'année. 1711.
Operations
Mariage.alds
132
SC141
+9!0146
Adien d'Iris à fes moutons
fur la mort defon berger ,
Eglogue.
162
Pompe funebre con168
Morts.
atli 169
Anticle des Enigmes.
Parodie de l'Enigme du mois
paßés show do 174
TABLE.
*
Enigmes Assess 1177
Reponse à la question du
Mercure. 7179
A Madame P. aprés une
Fefte où il avoit paru en
habitsde Mercure 189
Mort. 195
L'amour & la haine.197
Enigmes who achouzos
Supplement de la relation de
la defcente de Monfieur du
Clerc à Rio-Faneiro 208
Ordre des Bataille de Armée
sode Flandres , commandée
par Monfieur leMarefchal
de Villars. 217
Ordre de Bataille de l'Armée
TABLE
~ des Alliez , commandée par..
Monfieurle Prince Eugene.
Monfieur le Comte de
Tillys erubah12 38
Ordre de Bataille de l'Armée
des Alliez, commandée par
Mr le Ducd'Ormont, 25á
.I
Relations and pl TH 261
Nouvelles d'Allemagne 244
Nouvelles d'Angleterre. 28.2
Nouvelles de Hollande. 1.89
Extrait deplufieurs lettres) de
l'Armée deFlandres 29
Nouvelles de Gatalagre. 903
JABlonde brune femme
dog weg maitreffer to 3
Vers à Madame sen luy
I envoyant aux Etrennes
danepetite Chienne.pk
Mariage.
Nouvelles d'Eſpagne)(~}}} 70
Le Chefne l'Epine, 473
Genealogie der Maison de
eòla Vicuville. 711197
Nouvelles page. sluitto
Copie d'une lettre écrite de
Chamberry le 8. Septembre.
121
TABLE.
I21
Relation à Monfieur le Comte
de Lionne , premier Efcuyer ch
Notte fur le Journal des
on Scavans, par rapport à la
& connoissance des tems pour
all'année. 1711.
Operations
Mariage.alds
132
SC141
+9!0146
Adien d'Iris à fes moutons
fur la mort defon berger ,
Eglogue.
162
Pompe funebre con168
Morts.
atli 169
Anticle des Enigmes.
Parodie de l'Enigme du mois
paßés show do 174
TABLE.
*
Enigmes Assess 1177
Reponse à la question du
Mercure. 7179
A Madame P. aprés une
Fefte où il avoit paru en
habitsde Mercure 189
Mort. 195
L'amour & la haine.197
Enigmes who achouzos
Supplement de la relation de
la defcente de Monfieur du
Clerc à Rio-Faneiro 208
Ordre des Bataille de Armée
sode Flandres , commandée
par Monfieur leMarefchal
de Villars. 217
Ordre de Bataille de l'Armée
TABLE
~ des Alliez , commandée par..
Monfieurle Prince Eugene.
Monfieur le Comte de
Tillys erubah12 38
Ordre de Bataille de l'Armée
des Alliez, commandée par
Mr le Ducd'Ormont, 25á
.I
Relations and pl TH 261
Nouvelles d'Allemagne 244
Nouvelles d'Angleterre. 28.2
Nouvelles de Hollande. 1.89
Extrait deplufieurs lettres) de
l'Armée deFlandres 29
Nouvelles de Gatalagre. 903
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Résumé : TABLE.
Le document est une table des matières d'une publication datée de 1711, probablement un journal ou une revue. Elle inclut des nouvelles d'Espagne, des généalogies, des lettres, des relations de mariages, et des nouvelles de l'Allemagne, de l'Angleterre, et de la Hollande. La publication contient également des poèmes, des éloges funèbres, des énigmes, et des ordres de bataille des armées commandées par des personnages notables tels que le Maréchal de Villars, le Prince Eugène, et le Duc d'Ormont. Les pages mentionnées vont de 3 à 303, couvrant une large gamme de sujets littéraires, historiques et militaires.
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3299
p. 1-15
CATALOGUE DES LIVRES NOUVEAUX, Imprimez chez PIERRE RIBOU, à la Descente du Pont Neuf, à l'Image saint Loüis.
Début :
Des RR. PP. Benedictins, de la Congregation de saint Maur. [...]
Mots clefs :
Catalogue, Pierre Ribou
Afficher :
texteReconnaissance textuelle : CATALOGUE DES LIVRES NOUVEAUX, Imprimez chez PIERRE RIBOU, à la Descente du Pont Neuf, à l'Image saint Loüis.
figures
&
Mufique
,
Regnard
,
2
vol
.
Poiffon
,
2
vol
.
De Hauteroche ,
2
.
14
liva
s
liv
.
3
liv
2 liv. 10 f
Palaprat
,
2
,
éd
.
augmentée de
plufieurs
Come-
dies
qui
n'ont
pas encore
efté
imprimées
,
&
d'un
Recueil
de
Pieces
en
Vers
,
2
vol
,
41.
10
f
.
Baron
,
De Riviere ,
De
la
Thuillerie
,
Boindin
,
De Champ
-
mêlé
,
De
Montfleury
,
2
vol
.
Bourfault
,
2 vol
.
De
Mademoiſelle
Barbier
,
3
liv
liv
.
10
f
2
liv
2.
liv
.
12 liv
liv
S
liv
S
2 liv. 10 f
liv
.
10
f
Quinaut
,
Theatre
François
›
6
vol
.
Idomenée
,
Aftrée
,
Electre ,
Rhadamifthe
&
Zenobie
Les Tyndarydes
,
Cyrus ,
Saül
,
Polydore
,
-Herode
,
La Mort
d'Ulyffe
Mustapha
,
Agrippa
,
ou
le
faux Tiberinus
Le
Curieux Impertinent
,
Les Agioteurs
,
L'Amour Charlatan
Le Naufrage,
Danaé
,
*
Turcaret
,
Crifpin Rival ,
Le faloux défabufé
Is
liv
.
Tragedies.
Comedies,
14
des
Airs
notez
des
Comedies
Françoifes
,
par
Le
M.
Gillier
,
in
4º
,
Q
Cantates
&
Arietes
de
M.
le
B.
fol
.
Le quatrieme Livre des Motets de
pra
,
Le Mercure
Galant
,
Er
broché
,
7
liv
.
liv
.
10
f
M. Cam-
Sliv
11.10
fa
I
l
.
5.fm
Recueil de Pieces en Vers , adreffées à S. A. S
Monfeigneur le Duc de Vendôme , & plufieurs
Effais de Poëfies diverfes , par Monfieur de
Palaprat , 1. vol. in 12. 1 1. 10 f
Et toutes les autres Pieces de Theatre , tang
anciennes que nouvelles,
Abfalon , Tragedie , tirée de l'Ecriture Sainte
par M. Duché , 1. liv
L'Hiftoire de l'Empire , contenant fon origine,
fon progrés , fes revolutions , la forme de
fon Gouvernement , fa politique , fes allian-
ces ,les negociations , & les nouveaux regle
mens qui ont été faits par les Traitez de
Vveftphalie & autres par le Sicur Hei .
Nouvelle édition , continuée jufques à pre-
fent , & augmentée de plufieurs remarques.
12. 1. fo . f.
Hiftoire Genealogique & Chronologique de la
Maifon Royale de France , des grands Off-
ciers de la Couronne , & de la Maifon du
Roy ; avec les qualitez , l'origine & le pro-
grés de leurs familles : enſemble les Statuts
& le Catalogue des Chevaliers , Comman
deurs , & Officiers de l'Ordre du Saint Ef
vol
.
in 12
.
Le tout dreffé fur les Titres originaux,
'
des Chartres du Hou
85
L
?
ment , de la Chambre des Comptes , & du
Châtelet de Paris , Cartulaires d'Eglifes
Manufcrits , & Memoires qui font dans la
Biblioteque du Roy , & autres Par le Pere
Anfelme , Auguftin Déchauffé Revue , cor-
rigée , & augmentée par l'Auteur , & aprés
fon decés continuée jufques à prefent par
un de fes amis. vol . infol . 171. 36. liv.
La Connoiffance parfaite des Chevaux , conte-
nant la maniere de les gouverner , nourrir
& entretenir en bon corps , & de les confer-
ver en fanté dans les voyages . Avec un dé-
tail general de toutes leurs maladies , des fi-
gnes & des caufes d'où elles proviennent
des moyens de les prévenir , & de les en gue
rir par des remedes experimentez depuis
long- temps , & à la portée de tout le mon-
de. Joint à une nouvelle inftruction fur le
Haras , bien plus étendue que celles qui ont
paru jufques à preſent , afin d'élever de beaux
Poulains pour toutes fortes d'ufages . On
trouve auffi dans ce livre l'art de monter à
cheval , & de dreffer les chevaux de manege ,
tirée des meilleurs Auteurs qui en ont écrit.
Le tout enrichi de figures en taille - douce.
in 8° , 3 1. 10 f.
Le Theatre Lyrique , avec une Preface où l'on
traite du Poëme de l'Opera , & la Réponse à
une Epitre fatyrique contre ce Spectacle. Par
M. Le Br..
Lettre à Monftciens Dieux
qui a donné
I'Antiquité
.
!
2
liv
.
s
an-
ue ce
ix de1. l
&
Mufique
,
Regnard
,
2
vol
.
Poiffon
,
2
vol
.
De Hauteroche ,
2
.
14
liva
s
liv
.
3
liv
2 liv. 10 f
Palaprat
,
2
,
éd
.
augmentée de
plufieurs
Come-
dies
qui
n'ont
pas encore
efté
imprimées
,
&
d'un
Recueil
de
Pieces
en
Vers
,
2
vol
,
41.
10
f
.
Baron
,
De Riviere ,
De
la
Thuillerie
,
Boindin
,
De Champ
-
mêlé
,
De
Montfleury
,
2
vol
.
Bourfault
,
2 vol
.
De
Mademoiſelle
Barbier
,
3
liv
liv
.
10
f
2
liv
2.
liv
.
12 liv
liv
S
liv
S
2 liv. 10 f
liv
.
10
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Quinaut
,
Theatre
François
›
6
vol
.
Idomenée
,
Aftrée
,
Electre ,
Rhadamifthe
&
Zenobie
Les Tyndarydes
,
Cyrus ,
Saül
,
Polydore
,
-Herode
,
La Mort
d'Ulyffe
Mustapha
,
Agrippa
,
ou
le
faux Tiberinus
Le
Curieux Impertinent
,
Les Agioteurs
,
L'Amour Charlatan
Le Naufrage,
Danaé
,
*
Turcaret
,
Crifpin Rival ,
Le faloux défabufé
Is
liv
.
Tragedies.
Comedies,
14
des
Airs
notez
des
Comedies
Françoifes
,
par
Le
M.
Gillier
,
in
4º
,
Q
Cantates
&
Arietes
de
M.
le
B.
fol
.
Le quatrieme Livre des Motets de
pra
,
Le Mercure
Galant
,
Er
broché
,
7
liv
.
liv
.
10
f
M. Cam-
Sliv
11.10
fa
I
l
.
5.fm
Recueil de Pieces en Vers , adreffées à S. A. S
Monfeigneur le Duc de Vendôme , & plufieurs
Effais de Poëfies diverfes , par Monfieur de
Palaprat , 1. vol. in 12. 1 1. 10 f
Et toutes les autres Pieces de Theatre , tang
anciennes que nouvelles,
Abfalon , Tragedie , tirée de l'Ecriture Sainte
par M. Duché , 1. liv
L'Hiftoire de l'Empire , contenant fon origine,
fon progrés , fes revolutions , la forme de
fon Gouvernement , fa politique , fes allian-
ces ,les negociations , & les nouveaux regle
mens qui ont été faits par les Traitez de
Vveftphalie & autres par le Sicur Hei .
Nouvelle édition , continuée jufques à pre-
fent , & augmentée de plufieurs remarques.
12. 1. fo . f.
Hiftoire Genealogique & Chronologique de la
Maifon Royale de France , des grands Off-
ciers de la Couronne , & de la Maifon du
Roy ; avec les qualitez , l'origine & le pro-
grés de leurs familles : enſemble les Statuts
& le Catalogue des Chevaliers , Comman
deurs , & Officiers de l'Ordre du Saint Ef
vol
.
in 12
.
Le tout dreffé fur les Titres originaux,
'
des Chartres du Hou
85
L
?
ment , de la Chambre des Comptes , & du
Châtelet de Paris , Cartulaires d'Eglifes
Manufcrits , & Memoires qui font dans la
Biblioteque du Roy , & autres Par le Pere
Anfelme , Auguftin Déchauffé Revue , cor-
rigée , & augmentée par l'Auteur , & aprés
fon decés continuée jufques à prefent par
un de fes amis. vol . infol . 171. 36. liv.
La Connoiffance parfaite des Chevaux , conte-
nant la maniere de les gouverner , nourrir
& entretenir en bon corps , & de les confer-
ver en fanté dans les voyages . Avec un dé-
tail general de toutes leurs maladies , des fi-
gnes & des caufes d'où elles proviennent
des moyens de les prévenir , & de les en gue
rir par des remedes experimentez depuis
long- temps , & à la portée de tout le mon-
de. Joint à une nouvelle inftruction fur le
Haras , bien plus étendue que celles qui ont
paru jufques à preſent , afin d'élever de beaux
Poulains pour toutes fortes d'ufages . On
trouve auffi dans ce livre l'art de monter à
cheval , & de dreffer les chevaux de manege ,
tirée des meilleurs Auteurs qui en ont écrit.
Le tout enrichi de figures en taille - douce.
in 8° , 3 1. 10 f.
Le Theatre Lyrique , avec une Preface où l'on
traite du Poëme de l'Opera , & la Réponse à
une Epitre fatyrique contre ce Spectacle. Par
M. Le Br..
Lettre à Monftciens Dieux
qui a donné
I'Antiquité
.
!
2
liv
.
s
an-
ue ce
ix de1. l
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Résumé : CATALOGUE DES LIVRES NOUVEAUX, Imprimez chez PIERRE RIBOU, à la Descente du Pont Neuf, à l'Image saint Loüis.
Le document énumère diverses œuvres littéraires et historiques ainsi que leurs auteurs et prix. Les pièces de théâtre mentionnées incluent des tragédies et des comédies telles que 'Idomenée', 'Astrée', 'Electre', 'Turcaret' et 'Le Curieux Impertinent'. Les recueils de poèmes comprennent des œuvres de Palaprat et de Mademoiselle Barbier. Parmi les ouvrages historiques, on trouve 'L'Hiftoire de l'Empire' par le Sicur Hei et 'Hiftoire Genealogique & Chronologique de la Maifon Royale de France' par le Père Anselme. Le document cite également des traités techniques, comme 'La Connoiffance parfaite des Chevaux', qui traite de la gestion et de la santé des chevaux. Enfin, il liste des publications périodiques telles que 'Le Mercure Galant' et des recueils de musique, incluant des cantates et des ariettes.
Généré par Mistral AI et susceptible de contenir des erreurs.
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3300
p. 3-32
AVANTURE nouvelle. Le Mariage par dépit.
Début :
Un homme de condition, entre deux âges, homme d'un [...]
Mots clefs :
Mariage, Damis, Lucile, Bague, Amour, Mère, Conversation, Mépris, Rendez-vous, Beauté, Voyage, Dépit, Paris, Aventure, Soupirs, Ami
Afficher :
texteReconnaissance textuelle : AVANTURE nouvelle. Le Mariage par dépit.
AVANTURE
nouvelle.
Le Mariage par dépit.
UNhomme de condition , entre deux
âges , homme d'un cſOctob. 1712. A ij
4 MERCURE
prit enjoüé , mais un peu
vain , avoit été fi heureux dans fes amours
jufqu'àl'âge de quarante
ans , qu'il s'imaginoit
devoir l'être encore à
foixante. Il étoit garçon,
& difoit quelquefois , en
plaifantant , qu'il fe marieroit quand il auroit
enfin trouvé une cruela
le ; car pour lors , diſoitil , je commencerai à juger par fes mépris que
je ne fuis plus affez jeu-
GALANT 5
ne pour briller dans la
galanterie : & c'eft alors
qu'un homme fait comme moy doit penſer au
mariage.
Cet homme, que nous
appellerons Damis , vir
chez un Preſident , qu'il
alloit folliciter , une jeune & belle perfonne avec
fa mere ; elles follicitoient auffi de leur côté.
Appellons cette jeune
perfonne Lucile.
Damis fut fi frapé de
A iij
6 MERCURE
la beauté de Lucile , qu'il
ne voulut point faire ſa
follicitation ce jour-là ,
pour avoir occafion de
revoir le lendemain cette
beauté , parce qu'il entendit dire à fa mere
qu'elle reviendroit lę
lendemain aporter quelques papiers qu'elle avoit oubliez ce jour- là.
Le lendemain Damiş
Fut affez heureux pour
retrouver Lucile & fa
mere chez le Prefident ,,
GALANT 7
qui revint fort tard du
Palais , enforte qu'il eut
tout le loifir , en l'attendant , de lier converfation avec la mere , que
l'envie de parler de fon
procés rendit fort acceffible. Il fçut qu'elle étoit
Bretonne , & qu'elle
pourfuivoit à Paris une
affaire où il s'agiffoit de
tout fon bien. Il faifit
l'occafion , il offre de la
protection & des amis ,
que la mere eût accepté
Aiiij
8 MERCURE
d'abord : mais Lucile refufoit tout avec une po
liteffe fi froide , que Damis defefpera de pouvoir
jamais s'en faire écouter ;
& comme il n'étoit pas.
d'humeur à foûpirer en
vain , il refolut d'en demeurer là : mais fa refo
lution ne l'empêcha pas
de s'informer plus à fond
qui elles étoient. En fortant il apprit de leur laquais leur nom, leur famille, leur logis, & leurs
و .GALANT
, &
moyens. Quand il fçut
que Lucile avoit à peine
de quoy fubfifter
qu'elle étoit logée tréspetitement , il s'étonna
de l'avoir trouvée ſi fiere :mais il efpera que s'il
pouvoit faire naître l'oc
cafion de lui offrir des
fecours confiderables , il
pourroit enfuite parler
de fon amour.
Il ufa de cent détours
polis & delicats pour
-faire connoître qu'il é--
Do MERCURE
toit liberal, & qu'il avoit
le moyen de l'être : mais
fitôt qu'il touchoit cette
corde, il voyoit redou--
bler les mépris de LuciTe ; & l'on lui eût. Tans
doute défendu la maifon , fila mere , que fon
procés tenoit fort au
cœur , & qui avoit déja
reçû des fervices de Damis , cuſt pu fe refoudre
à perdre un ami qui lui
étoit fi neceffaire.
Les choſes en étoient
GALANT:
là , lors qu'un des amis.
de Damis revint d'un.
voyage qu'il avoit fait
en Bretagne. Cet ami
lui ayant rendu viſite ,
il lui fit une ample confidence du malheureux
fuccés de fon avanture ,
& c'étoit la premiere
qu'il lui euft faite de cette espece ; car depuis dix
ans qu'ils étoient amis.
il l'importunoit fans.
ceffe des détails de fes.
bonnes fortunes. Au tri--
12 MERCURE
fte recit qu'il lui fit de là
maniereméprifantedont
Lucile l'avoit receu , aux
plaintes & aux ſoupirs
dont il accompagna ce
recit , l'ami lui répondit,,
pour toute confolation ::
Le Ciel fout loué ; je te fe--
licite d'avoir enfin rencon
tré la cruelle que tu attendois pour dire fage : fes
mépris l'avertiffent que tu
dt viens moins aimable.
Tu m'as promis de te
marier quandtu ne ferois
いき
GALANT. 13
plus bon qu'à cela , il eſt
temps d'y penfer ; on te
méprife, c'est le fignal de
la retraite , penfes -y feruufement.
A plufieurs plaifanteries pareilles , que Damis écouta avec douleur,
il ne put répondre que
par un foupir. Helas !
dit -il , je n'ai pourtant
encore que quarante ans,
Hé morbleu , reprit brufquement l'ami , un homme àla mode eft vieux à
14 MERCURE
₹
trente. Mais quittons cet
entretien , continua-t-il,
il n'eft pas agreable pour
toy. C'à , mon ami , il
s'agit de me rendre un
ſervice important. Tu
fçais qu'avant mon
voyage mon pere vouloit me marier à uneperfonne qui ne me convient point ; j'apprens à
mon retour que ma famille eft d'accord avec la
fienne : il faut que tu
m'aides à rompre ce mas
GALANT. I
riage ; & pour y parvenir , je fuis convenu avec
elle , qui a auſſi ſes raifons pour le rompre ,
qu'elle feindra d'avoir
de l'inclination pourtoy.
Ses parens font intereffez , ils te croyent trésriche; en un mot il faut
que tu fecondes nôtre
projet , & que tu viennes avec moy chez elle
dés aujourd'hui. Damis
convint de faire tout ce
qu'il faudroit pour fer-
16 MERCURE
vir ſon ami , dont le vrai
deffein étoit de marier
Damis à celle qu'on lui
vouloit donner. Elle avoit tout le merite poffible , & beaucoup d'inclination pour Damis
qu'elle avoit veu plufieurs fois. Laliaifon qui
fe forma entre Damis &
cette aimable perſonne ,
donna infenfiblement à
Damis beaucoup d'eſtime pour elle : mais il é
toit piqué au jeu pour
Luci,
GALANT. 17
Lucile. Unjour que fon
ami lui propofa trés ſerieuſement de penſer au
mariage , il lui répondit
qu'il ne defeſperoit
:
pas
encore de fe faire aimer
de Lucile mais que du
moins s'il ne reüffiffoit
pas auprés d'elle , il étoit
feur que perfonne n'y
reüffiroit. Oc'est trop fe
flater , lui dit fon ami ,
& je veux attaquer ta
vanité jufques dans fes
derniers retranchemens ,
Octobre 1712. B
18 MERCURE
en te faiſant voir que :
Lucilen'a de la fierté que
pour toy ; & la raiſon en
eft toute naturelle , c'eft
que de tous les amans
que je lui connois , tu es
le moins jeune, & qu'en,
fin, moncher ami, ileft
temps que tu te rendes
juſtice , puifque les Dames te la rendent.
que
Damis crut d'abord
fon ami plaifantoit.
Tout ce qu'il lui put dire
de Lucile lui parut in
& privebo
GALANT. 19
croyable ; il la voyoit
tous les jours , elle ne
recevoit perfonne chez
elle , ne fortoit que rarement & avec fa mere , qui l'accompagnoit
prefque toujours dans
fes follicitations. Enfin
il défia fon ami de lui
donner la moindre preuvé de tout ce qu'il lui
avançoit. Par exemple ,
lui difoit-il, je l'ai mife
à toute épreuve fur les
prefens , & il m'a été im
Bij
20 MERCURE
1
poſſible de lui faire ſeulement écouter mes offres. Je fuis ravi , répondit l'ami , d'avoir juftementoccafion de te convaincre fur cet article ;;
car je fuis le confident
d'un cavalier de qui elle
doit recevoir une bague
dés demain. Nous la vîmes enſemble hier, nous
la marchandons , & fitu
yeux venir avec moy
tantôt, je te la ferai voir.
Damis accepta le parti ;
GALANT.. 211
& fon ami , aprés lui
avoir fait examiner la
bague à loifir chez le
Joüailler ; lui dit en fortant, qu'apparemment ib
la verroit dans quelques
jours au doigt de Lucile , & que celui qui lui
en vouloit faire prefent
ne fe tenoit qu'à peu de
choſe.
ศ
Quelle fut la furpriſe
de Damis , dorfque dés
le lendemain il recon--
nut la bague au doigt de
22: MERCURE
Lucile ! Il en pâlit , ik
fut troublé mais il n'ofa
éclater ; car il avoit promis à fon ami une difcretion inviolable furi
les chofes qu'il lui confioit. Ilne put pourtant
s'empêcherde faire compliment à la mere fur la
beauté de la bague de fa
fille.
A quoy la mere ré--
pondit froidement , que
c'étoit uneancienne pier--
se à elle qu'elle avoit fait
GALANT. 232;
remonter. Cemenfonge
ne fit que confirmer les
foupçons de Damis , qui
fortit dans le moment,.,
pour aller témoigner à
fon ami combien il étoit
piqué : mais il n'eut de
lui,, pour toute confolation , que le confeil qu'ib
en avoit déja receu. Ma-.
rie-toy , lui dit- il , marie-toy au plus vîte , &
renonce de bonne grace.
à la vanité de donner de
Famour, puifque tu n'es
24 MERCURE
plus affez jeune même
pour faire accepter tes
prefens. Je ne fuis point
bien convaincu fur la
bague , répondit Damis ,
& il faut qu'il y ait là--
deffous quelque mal en--
tendu ; car , felon tout
ce qu'on m'a dit de Lucile ,& felon tout ce que
j'en ai vû , c'eſt la plus
vertueufe perfonne du
monde , & je l'ai bien
éprouvé par moy- même. Fort bien, repliqua
}
Tami,
GALANT. 23
T'ami , dans ta jeuneffe ,
lorfque quelques femmes avoient de la foibleffe pour toy , tu t'imaginois que toutes étoient foibles ; & tu vas
croire à prefent qu'elles
font toutes des femmes
fortes , parce qu'elles te
refifteront toutes. Cà,
mon ami , que diras- tu
fi dans un certain temps ,
que je prendrai pour
faire connoiffance avec
Lucile, je puis parvenir
Octob. 1712.
C
16 MERCURE
m'en faire aimer : Oh
pour lors , repliqua l'ami , je croirai que je ne
fois plus fait pour être
aimé. Damis donna un
mois detemps àfon ami:
mais en moins de quinze jours ilfut bien receu
dans la maifon, & ſevan
ta même à fon ami d'avoir déja fait quelques
progrés dans le cœur de
Lucile. Mais quel fut
l'étonnement & le dépit
de nôtre amant mépri-
GALANT
27
fe , quand l'autre lui affura ,
quelque temps a
prés , que Lucile lui avoit promis de ſe dérober de fa mere pour l'aller voir chez lui ! Il ne
put le croire d'abord :
mais fon ami l'ayant caché dans fon cabinet le
jour du rendez- vous , il
fut témoin de l'entrevue ; & la converfation
fut fi paffionnée , que
Damis ne fe poffedant
plus fortit brufqueCij
28 MERCURE
ment du cabinet. Lu
cile fe fauva dans la
chambre prochaine. L'ami parut fi irrité de cette
indifcretion , que Damis
lui en demanda pardon,
& comprit , pour la premiere fois defave, qu'i
Le pouvoit faire qu'ung
femme trés - fufceptible
d'amour pour un autre
eût du mépris pour lui.
Son ami profita de fon
dépit ; & pour le determinerà conclure fon
GALANT. 29
mariage, il lui declará
qu'il étoit marié lui- mêThe fecretement depuis
trois mois. Dés le lendemain , le contrát de
Damis étant figné , fon
ami voulut abfolument
lui donner à fouper chez
fuit Comme les nouveaux mariez étoient
prefts à le mettre à table , it leur dit que fa
femme vouloit eftre du
fouper. Quelle fut la furprife de Damis, quand il
C.iij
30 MERCURE
vit fortir d'un cabinet
Lucile avec fa mere ,
qui vinrent le plaiſanter furce qu'il avoit voulu fe faire aimer de la
femmede fon ami. Vous
ne ſcaviez pas , lui ditLucile, qu'en follicitant
nôtre procés vous rendiez fervice à vâtre ami;
en recompenfe il vous a
bien marié, & vous n'euffiez jamais pû vous y
refoudre , s'il ne vous eût
fait comprendre, par les
GALANT. .31
mépris affectez qu'il
m'a ordonné d'avoir
pour vous , qu'il faloit
en éviter de réels , que
vous euffiez peut - eftre
pû vous attirer dans
quelques années , yous
cuffiez arrendu plus long
tempsà vous marier. Tu
n'es plus étonné , lui dit
l'ami , ni du diamant , ni
du rendez-vous que je
donnai ici à mon époufe ? Apprens que le voyage que j'ai fait en Bre
C.iiij
32 MERCURE
tagne a donné occafionà
mon mariage; & quema
femme étant ' arrivée la
premiere à Paris , elle a
profité de cette avantu
re, pour te refoudre à ce
qu'elle fcavoit que je
fouhaitois fi fort , c'eft à.
dire à te voir marié auffi
heureuſement que je le
fuis.
nouvelle.
Le Mariage par dépit.
UNhomme de condition , entre deux
âges , homme d'un cſOctob. 1712. A ij
4 MERCURE
prit enjoüé , mais un peu
vain , avoit été fi heureux dans fes amours
jufqu'àl'âge de quarante
ans , qu'il s'imaginoit
devoir l'être encore à
foixante. Il étoit garçon,
& difoit quelquefois , en
plaifantant , qu'il fe marieroit quand il auroit
enfin trouvé une cruela
le ; car pour lors , diſoitil , je commencerai à juger par fes mépris que
je ne fuis plus affez jeu-
GALANT 5
ne pour briller dans la
galanterie : & c'eft alors
qu'un homme fait comme moy doit penſer au
mariage.
Cet homme, que nous
appellerons Damis , vir
chez un Preſident , qu'il
alloit folliciter , une jeune & belle perfonne avec
fa mere ; elles follicitoient auffi de leur côté.
Appellons cette jeune
perfonne Lucile.
Damis fut fi frapé de
A iij
6 MERCURE
la beauté de Lucile , qu'il
ne voulut point faire ſa
follicitation ce jour-là ,
pour avoir occafion de
revoir le lendemain cette
beauté , parce qu'il entendit dire à fa mere
qu'elle reviendroit lę
lendemain aporter quelques papiers qu'elle avoit oubliez ce jour- là.
Le lendemain Damiş
Fut affez heureux pour
retrouver Lucile & fa
mere chez le Prefident ,,
GALANT 7
qui revint fort tard du
Palais , enforte qu'il eut
tout le loifir , en l'attendant , de lier converfation avec la mere , que
l'envie de parler de fon
procés rendit fort acceffible. Il fçut qu'elle étoit
Bretonne , & qu'elle
pourfuivoit à Paris une
affaire où il s'agiffoit de
tout fon bien. Il faifit
l'occafion , il offre de la
protection & des amis ,
que la mere eût accepté
Aiiij
8 MERCURE
d'abord : mais Lucile refufoit tout avec une po
liteffe fi froide , que Damis defefpera de pouvoir
jamais s'en faire écouter ;
& comme il n'étoit pas.
d'humeur à foûpirer en
vain , il refolut d'en demeurer là : mais fa refo
lution ne l'empêcha pas
de s'informer plus à fond
qui elles étoient. En fortant il apprit de leur laquais leur nom, leur famille, leur logis, & leurs
و .GALANT
, &
moyens. Quand il fçut
que Lucile avoit à peine
de quoy fubfifter
qu'elle étoit logée tréspetitement , il s'étonna
de l'avoir trouvée ſi fiere :mais il efpera que s'il
pouvoit faire naître l'oc
cafion de lui offrir des
fecours confiderables , il
pourroit enfuite parler
de fon amour.
Il ufa de cent détours
polis & delicats pour
-faire connoître qu'il é--
Do MERCURE
toit liberal, & qu'il avoit
le moyen de l'être : mais
fitôt qu'il touchoit cette
corde, il voyoit redou--
bler les mépris de LuciTe ; & l'on lui eût. Tans
doute défendu la maifon , fila mere , que fon
procés tenoit fort au
cœur , & qui avoit déja
reçû des fervices de Damis , cuſt pu fe refoudre
à perdre un ami qui lui
étoit fi neceffaire.
Les choſes en étoient
GALANT:
là , lors qu'un des amis.
de Damis revint d'un.
voyage qu'il avoit fait
en Bretagne. Cet ami
lui ayant rendu viſite ,
il lui fit une ample confidence du malheureux
fuccés de fon avanture ,
& c'étoit la premiere
qu'il lui euft faite de cette espece ; car depuis dix
ans qu'ils étoient amis.
il l'importunoit fans.
ceffe des détails de fes.
bonnes fortunes. Au tri--
12 MERCURE
fte recit qu'il lui fit de là
maniereméprifantedont
Lucile l'avoit receu , aux
plaintes & aux ſoupirs
dont il accompagna ce
recit , l'ami lui répondit,,
pour toute confolation ::
Le Ciel fout loué ; je te fe--
licite d'avoir enfin rencon
tré la cruelle que tu attendois pour dire fage : fes
mépris l'avertiffent que tu
dt viens moins aimable.
Tu m'as promis de te
marier quandtu ne ferois
いき
GALANT. 13
plus bon qu'à cela , il eſt
temps d'y penfer ; on te
méprife, c'est le fignal de
la retraite , penfes -y feruufement.
A plufieurs plaifanteries pareilles , que Damis écouta avec douleur,
il ne put répondre que
par un foupir. Helas !
dit -il , je n'ai pourtant
encore que quarante ans,
Hé morbleu , reprit brufquement l'ami , un homme àla mode eft vieux à
14 MERCURE
₹
trente. Mais quittons cet
entretien , continua-t-il,
il n'eft pas agreable pour
toy. C'à , mon ami , il
s'agit de me rendre un
ſervice important. Tu
fçais qu'avant mon
voyage mon pere vouloit me marier à uneperfonne qui ne me convient point ; j'apprens à
mon retour que ma famille eft d'accord avec la
fienne : il faut que tu
m'aides à rompre ce mas
GALANT. I
riage ; & pour y parvenir , je fuis convenu avec
elle , qui a auſſi ſes raifons pour le rompre ,
qu'elle feindra d'avoir
de l'inclination pourtoy.
Ses parens font intereffez , ils te croyent trésriche; en un mot il faut
que tu fecondes nôtre
projet , & que tu viennes avec moy chez elle
dés aujourd'hui. Damis
convint de faire tout ce
qu'il faudroit pour fer-
16 MERCURE
vir ſon ami , dont le vrai
deffein étoit de marier
Damis à celle qu'on lui
vouloit donner. Elle avoit tout le merite poffible , & beaucoup d'inclination pour Damis
qu'elle avoit veu plufieurs fois. Laliaifon qui
fe forma entre Damis &
cette aimable perſonne ,
donna infenfiblement à
Damis beaucoup d'eſtime pour elle : mais il é
toit piqué au jeu pour
Luci,
GALANT. 17
Lucile. Unjour que fon
ami lui propofa trés ſerieuſement de penſer au
mariage , il lui répondit
qu'il ne defeſperoit
:
pas
encore de fe faire aimer
de Lucile mais que du
moins s'il ne reüffiffoit
pas auprés d'elle , il étoit
feur que perfonne n'y
reüffiroit. Oc'est trop fe
flater , lui dit fon ami ,
& je veux attaquer ta
vanité jufques dans fes
derniers retranchemens ,
Octobre 1712. B
18 MERCURE
en te faiſant voir que :
Lucilen'a de la fierté que
pour toy ; & la raiſon en
eft toute naturelle , c'eft
que de tous les amans
que je lui connois , tu es
le moins jeune, & qu'en,
fin, moncher ami, ileft
temps que tu te rendes
juſtice , puifque les Dames te la rendent.
que
Damis crut d'abord
fon ami plaifantoit.
Tout ce qu'il lui put dire
de Lucile lui parut in
& privebo
GALANT. 19
croyable ; il la voyoit
tous les jours , elle ne
recevoit perfonne chez
elle , ne fortoit que rarement & avec fa mere , qui l'accompagnoit
prefque toujours dans
fes follicitations. Enfin
il défia fon ami de lui
donner la moindre preuvé de tout ce qu'il lui
avançoit. Par exemple ,
lui difoit-il, je l'ai mife
à toute épreuve fur les
prefens , & il m'a été im
Bij
20 MERCURE
1
poſſible de lui faire ſeulement écouter mes offres. Je fuis ravi , répondit l'ami , d'avoir juftementoccafion de te convaincre fur cet article ;;
car je fuis le confident
d'un cavalier de qui elle
doit recevoir une bague
dés demain. Nous la vîmes enſemble hier, nous
la marchandons , & fitu
yeux venir avec moy
tantôt, je te la ferai voir.
Damis accepta le parti ;
GALANT.. 211
& fon ami , aprés lui
avoir fait examiner la
bague à loifir chez le
Joüailler ; lui dit en fortant, qu'apparemment ib
la verroit dans quelques
jours au doigt de Lucile , & que celui qui lui
en vouloit faire prefent
ne fe tenoit qu'à peu de
choſe.
ศ
Quelle fut la furpriſe
de Damis , dorfque dés
le lendemain il recon--
nut la bague au doigt de
22: MERCURE
Lucile ! Il en pâlit , ik
fut troublé mais il n'ofa
éclater ; car il avoit promis à fon ami une difcretion inviolable furi
les chofes qu'il lui confioit. Ilne put pourtant
s'empêcherde faire compliment à la mere fur la
beauté de la bague de fa
fille.
A quoy la mere ré--
pondit froidement , que
c'étoit uneancienne pier--
se à elle qu'elle avoit fait
GALANT. 232;
remonter. Cemenfonge
ne fit que confirmer les
foupçons de Damis , qui
fortit dans le moment,.,
pour aller témoigner à
fon ami combien il étoit
piqué : mais il n'eut de
lui,, pour toute confolation , que le confeil qu'ib
en avoit déja receu. Ma-.
rie-toy , lui dit- il , marie-toy au plus vîte , &
renonce de bonne grace.
à la vanité de donner de
Famour, puifque tu n'es
24 MERCURE
plus affez jeune même
pour faire accepter tes
prefens. Je ne fuis point
bien convaincu fur la
bague , répondit Damis ,
& il faut qu'il y ait là--
deffous quelque mal en--
tendu ; car , felon tout
ce qu'on m'a dit de Lucile ,& felon tout ce que
j'en ai vû , c'eſt la plus
vertueufe perfonne du
monde , & je l'ai bien
éprouvé par moy- même. Fort bien, repliqua
}
Tami,
GALANT. 23
T'ami , dans ta jeuneffe ,
lorfque quelques femmes avoient de la foibleffe pour toy , tu t'imaginois que toutes étoient foibles ; & tu vas
croire à prefent qu'elles
font toutes des femmes
fortes , parce qu'elles te
refifteront toutes. Cà,
mon ami , que diras- tu
fi dans un certain temps ,
que je prendrai pour
faire connoiffance avec
Lucile, je puis parvenir
Octob. 1712.
C
16 MERCURE
m'en faire aimer : Oh
pour lors , repliqua l'ami , je croirai que je ne
fois plus fait pour être
aimé. Damis donna un
mois detemps àfon ami:
mais en moins de quinze jours ilfut bien receu
dans la maifon, & ſevan
ta même à fon ami d'avoir déja fait quelques
progrés dans le cœur de
Lucile. Mais quel fut
l'étonnement & le dépit
de nôtre amant mépri-
GALANT
27
fe , quand l'autre lui affura ,
quelque temps a
prés , que Lucile lui avoit promis de ſe dérober de fa mere pour l'aller voir chez lui ! Il ne
put le croire d'abord :
mais fon ami l'ayant caché dans fon cabinet le
jour du rendez- vous , il
fut témoin de l'entrevue ; & la converfation
fut fi paffionnée , que
Damis ne fe poffedant
plus fortit brufqueCij
28 MERCURE
ment du cabinet. Lu
cile fe fauva dans la
chambre prochaine. L'ami parut fi irrité de cette
indifcretion , que Damis
lui en demanda pardon,
& comprit , pour la premiere fois defave, qu'i
Le pouvoit faire qu'ung
femme trés - fufceptible
d'amour pour un autre
eût du mépris pour lui.
Son ami profita de fon
dépit ; & pour le determinerà conclure fon
GALANT. 29
mariage, il lui declará
qu'il étoit marié lui- mêThe fecretement depuis
trois mois. Dés le lendemain , le contrát de
Damis étant figné , fon
ami voulut abfolument
lui donner à fouper chez
fuit Comme les nouveaux mariez étoient
prefts à le mettre à table , it leur dit que fa
femme vouloit eftre du
fouper. Quelle fut la furprife de Damis, quand il
C.iij
30 MERCURE
vit fortir d'un cabinet
Lucile avec fa mere ,
qui vinrent le plaiſanter furce qu'il avoit voulu fe faire aimer de la
femmede fon ami. Vous
ne ſcaviez pas , lui ditLucile, qu'en follicitant
nôtre procés vous rendiez fervice à vâtre ami;
en recompenfe il vous a
bien marié, & vous n'euffiez jamais pû vous y
refoudre , s'il ne vous eût
fait comprendre, par les
GALANT. .31
mépris affectez qu'il
m'a ordonné d'avoir
pour vous , qu'il faloit
en éviter de réels , que
vous euffiez peut - eftre
pû vous attirer dans
quelques années , yous
cuffiez arrendu plus long
tempsà vous marier. Tu
n'es plus étonné , lui dit
l'ami , ni du diamant , ni
du rendez-vous que je
donnai ici à mon époufe ? Apprens que le voyage que j'ai fait en Bre
C.iiij
32 MERCURE
tagne a donné occafionà
mon mariage; & quema
femme étant ' arrivée la
premiere à Paris , elle a
profité de cette avantu
re, pour te refoudre à ce
qu'elle fcavoit que je
fouhaitois fi fort , c'eft à.
dire à te voir marié auffi
heureuſement que je le
fuis.
Fermer
Résumé : AVANTURE nouvelle. Le Mariage par dépit.
Le texte raconte l'histoire de Damis, un homme d'une quarantaine d'années, vaniteux et jouisseur, qui souhaite se marier avec une femme capable de le mépriser. Il rencontre Lucile, une jeune femme belle et fière, lors d'une sollicitation chez un président. Damis est immédiatement séduit par Lucile mais se heurte à son mépris. Malgré ses efforts pour l'aider dans ses démarches judiciaires, Lucile reste froide et distante. Damis apprend qu'elle vit dans des conditions modestes, ce qui le surprend mais lui donne espoir de la séduire par des offres généreuses. Un ami de Damis, de retour de Bretagne, lui conseille de se marier après avoir entendu les mésaventures de Damis avec Lucile. Cet ami organise une rencontre avec une jeune femme qui accepte de feindre de l'incliner pour Damis afin de rompre un mariage arrangé. Damis, bien que toujours attiré par Lucile, commence à apprécier cette nouvelle femme. Son ami lui révèle que Lucile n'a de la fierté que pour lui et qu'elle est susceptible d'accepter les avances d'un autre homme. Damis, incrédule, défie son ami de prouver ses dires. L'ami lui montre une bague destinée à Lucile, que Damis reconnaît le lendemain au doigt de Lucile. La mère de Lucile explique que la bague est une ancienne pièce remontée. Damis est troublé mais garde le secret. Son ami lui conseille de se marier rapidement. Damis, toujours sceptique, donne un mois à son ami pour tenter sa chance avec Lucile. L'ami réussit rapidement à gagner les faveurs de Lucile, ce qui plonge Damis dans le désespoir. Finalement, Damis assiste à une rencontre secrète entre Lucile et son ami, confirmant ses soupçons. L'ami révèle alors qu'il est secrètement marié à Lucile depuis trois mois. Le lendemain, Damis signe son contrat de mariage avec la jeune femme que son ami lui avait présentée. Lors du dîner de noces, Damis découvre que Lucile et sa mère sont présentes, révélant que tout avait été orchestré pour le pousser à se marier.
Généré par Mistral AI et susceptible de contenir des erreurs.
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