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1
p. 284-306
Harangue de la Reine d'Angleterre, prononcée le 17. Juin 1712.
Début :
Milords & Messieurs C'est une prérogative indubitable de la Couronne [...]
Mots clefs :
Reine d'Angleterre, Harangue, Guerre, Paix, Négociations de paix internationales, Espagne, Allemagne, Sicile, Hannovre, France
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texteReconnaissance textuelle : Harangue de la Reine d'Angleterre, prononcée le 17. Juin 1712.
Haranguede la Reine d'Angleterre , prononcée le 17.
Juin 1712.
Milords & Meffieurs
2
C'eft une prérogative indu
bitable de la Couronne , de
faire la Guerre & la Paix
cependant, je mer une
grande confiance en vous
que je voulus bien declarer
au commencement de cette
Seffion , qu'on eft entré en
Negociation pour une Paix
Generale , &depuis , je vous
GALANT. 281
ay fait connoître de ma part
quejevous communiquerois
les Termes de la Paix , avant
qu'elle fut conclue.
Selon cette promfſe , je
viens prefentement vous
faire fçavoir , fur quel pied
la Paix Generale peut cftre
faite.
Il n'eft pas neceffaire de
parler des difficultez qui fe
trouvent dans la nature de
la chofe même. Il n'eſt que
trop évident que ces difficultez ont efté augmentées
par des obftacles artificieufe
ment formez pour empe-
186 MERCURE
cher cette bonne & grande
œuvre, cependant rien n'a
pû m'empecher de pourfuivre, conftament en premier
licu les veritables interefts de
mes Royaumes ; & enfuirté
je n'ay rienobmis de ce qui
pouvoit procurerà tous nos
Alliez ce qui leur eft conve
nable , ou pour les Traitez,
& ce qui eft neceffaire pour
leur furetét
Comme je n'ay rien plus
à cœur que d'affurer la fuc
ceffion proteftantes à ces
Royaumes, comme elle eft
établie par les loir , dans la
GALANT 287
·
maifon d Hannover : Ona
pris un foin particulier
non feulement de faire reconnoiftre de la maniere la
plus forte , mais auffi de l'affurer en éloignant des Etats
du Roy de France , la per
fonne qui a pretendu troubler cet établiffement.
La principale rafon pour
commencer cette Gurre a
efté que la crainte que l'Ef
pagne &les Indes Occiden
rales , ne fuffent jointes à la
France ; le principe que j'ay
pofé au commencement de
ee Traité a cfté de prévenir
288 MERCURE " the
feurement une telle union.
Les exemples du paffé
& les negotiations en dernier lieu , montrent affez
combien il eft difficile de
trouver les moyens d'effectuer cet ouvrage , je n'ay
pas voulu me contenter de
ceux qui font fimplement
fpeculatifs , & qui dependent des traitez feulement ,
jay infifté fur ce qui eft
folide , & d'avoir en main le
pouvoir d'executer ce qui
aura été conclu.
Je puis donc vous dire
prefentement qu'enfin la
France
GALANT: 289
France , a été portée d'offrir
que le Duc d'Anjou renoncera pour luy & pour fes
defcendans à toujours à la
Couronne de France , &
afin que cet article important ne foit point exposé à
aucun hazard, l'execution
doit accompagner la promeffe.
En mefme tems la fucceffion à la Couronne de
France doit eftre declarée
apartenir apres la mort du
prefent Dauphin & de fes
fils , au Duc de Berry & fes
fils , au Duc d'Orleans fos
Juin 1912.
Bb
1,0 MERCURE
fils, & ainfi fucceffivement
à tout le refte de la Maiſon
de Bourbon.
Et pour ce qui regarde
Efpagne & les Indes , la
fucceffion aprés le Duc
d'Anjou & fes enfans doir
defcendre à tel Prince dont
on conviendra dans le traité
à l'exclufion pour toujours
du refte de la Maifon de
Bourbon.
Pour confirmer les renonciations & les établiffements
cy- deffus , on offre de les
faire ratifier de la maniere la
plus forte & la plus folem-
GALANT. 291
nelle en France & en Efpagne , & que ces Royaumes.
ainfi que toutes les autres
Puiffances engagées dans
cette guerre en feront garents.
La nature de cette propofition cft telle qu'elle
s'execute d'elle meſme , il
eft de l'intereft de l'Espagne
de la foutenir, & en France
les perfonnes que la fucceffion regarde feront toujours
prefts &affez puiffans pour
maintenir leur droit Ja
France & l'Espagne font
actuellement plus divifcz
B bij
292 MERCURE
la que jamais , & ainfi par
Benediction de Dieu , la veritable balance du pouvoir
fera fixée en Europe & expofée à auffi peu d'accidens
les affaires humaines le que
peuvent eftre.
On a entamé un traité
de commerce entre ces Royaumes & la France , mais
les droits exceffifs mis fur
certaines marchandiſes , &
la deffenfe d'entrée de
quelqu'autre , empêchent
que cet ouvrage ne finiffe
auffitôt qu'il feroit à fouhaiter. Ona pris foin cepen-
GALANT. 197
dant d'établir une methode
pour regler cette affaire , &
on eft convenu que les
mefmes privileges & avantages qui feront accordez à
aucunenation par la France
nous feront accordez de
la mefme maniere.
La divifion de l'Ile Saint
1
Chriftophe entre nous &
les François ayant porté
beaucoup d'incommodité
& dommage à mes fujets ,
j'ay demandé qu'on me ce◄
dât entierement toute cette
Ifle , & la France accorde
cette demande. Nous avons
Bb iij
194 MERGURE
un filgrand intereft dans le
commerce du Nord de l'Amerique , que j'ay tâché
avec tout le foin poffible
d'ajufter cet article de la
maniere la plus avantageufe.
La France conſent de nous
rendre la Baye entiere & le
Détroit d'Hulfon , de nous
livrer l'Ifle.ou Terre- neuve,
Plaifance, & de ceder entic
ment, Anapolis avecle refte
de la nouvelle Ecoffe ou
Acadie.
Noftra.commerce fur nos
coftes fera beaucoup plus
affuré par la démolition de
Dunkerque.....
GALANT. 295
Rien ne peut plus affurer
nôtre commerce dans la
MerMediterranée & les in
fluences des Anglois dans
ces quartiers que la poffeffion de Gibraltar & du'
Port- Mahon avec toute
Ifle de Minorque , qu'on
offre de laiffer entre mest
mains ; on peut regler le
commerce general en Ef
pagne& aux Indes occiden
tales fur le pied qu'il étoit
dansle tems du dernier Roy
d'Efpagne Charles II. & on
a ftipulé particulierement
que tous les avantages,
Bbiiij
296 MERCURE
droits ou privileges qui ont
été ou feront d'orefnavant
accordé par l'Espagne à aucune autre Nation ne feront
de la mefme maniere au fujet de la Grande Bretagne.
Mais comme la part que
nous avons à foutenir cetta
guerre nous donne droit de
pretendre à quelque diftinction dans les conditions de
la Paix , j'ay infifté & obtenu que l'Affiento ou
Contrat pour fournir des
Negres aux Indes Occidentales fera fait par nous
pour l'efpace de trente
"
CALANT. 297
ans de la mefme maniere
que les Francois en ont jouy
pendant ces dix dernieres
années.
Je n'ay pas entrepris de
déterminer les interefts de
nos Alliez; ils doivent eftre
ajuftez au Congrés d'U
trecht oùj'employeray tous
mes foins comme, je l'ay
conftament fait jufqu'icy,
pour procurer à chacun
d'eux une jufte & raiſonnable fatisfaction.
Cependant je trouve à
propos de vous declarer que
la France offre de faire la
298 MERCURE
Rhin la Barriere de l'Empire
de ceder Brifac, le fort de
Kell & Landau, & de rafer
toutes les Fortereffes qui
fontdel'autre côté du Rhin
& celles qui font dans cerre
même Riviere:
Pour ce qui regarde les
interefts des Proteftans
d'Allemagne , il n'y aura
point d'objection de la part
de la France pour empêcher
qu'ils ne foient rétablis fur
le pied du Traité de Weftphalie.
Les Pais bas Espagnols
peuvent aller à S. M. Impe
GALANT 299
-
riale , les Royaumes de Naples , de Sardaigne , le Du
ché de Milan ; & les places
appartenant à l'Eſpagne fur
les côtes de Tofcane feront
cedées auffi à l'Empereur
par le traité de Paix..
Premierement le Ro
yaume de Sicile quoy qu'il
ne reste plus de difficulté
touchant la fucceffion de la
part du Duc d'Anjou , ce
pendant on ne s'eft pas en
core determiné touchant la
difpofition.
On confent aux intereſts
dès Erats Generaux par rap-
300 MERCURE
port au Commerce comme
ils l'ont demandé par leur
Miniftere,à l'exception feulement de quelques efpeces
de marchandifes & à leur
Barriere entiere comme elle
a été demandée par les Etats
en 1709. excepté tout au
plus deux ou trois places , &
pour ces exceptionson a propofé plufieurs expedients ;
& je ne doute point que
cette Barriere peut etre tellement établie que la Repu
blique fera entierement af
furée contre les entréprifes
de la France; ce qui eft le
GALANT. 301
fondement de tous mes engagemens avec les Etats fur
cet article.
Les demandes du Portugal dépendant de la difpofition d'Espagne , & cer
Article ayant été long- tems
en difpute , il n'a pas été
poffible jufqu'icy de faire
de grand progrez dans cette
negotiation : mais mes Plenipotentiaires auront préfentement occafion d'affifter ce Roy , dans fes pretentions.
Cellesdu Roy de Pruffefont
telles qu'elle n'admettront,
302 MERCURE
j'efpere , que peu de difficul
té de la part de la France , &
je n'obmettray rien pour
procurer tous les avantages
que je pourray à un fibon
Allié.
La difference eft tres-peu
confiderable entre la Barriere , demandée en 1709.
pour le Duc de Savoye , &
les offres que la Fance fait
prefentement. Mais ce Prince s'étant fignalé gloriculement pour le bien de la cau
fe commune, je travaille encore à luy procurer de plus
grands avantages.
GALANT. 303
La France a confenti que
l'Electeur de Palatin , confervera le rang dont il jouit
*
actuellement parmy les Electeurs , & demeurera en poffeffion du haut Palatinar.
La dignité Electorale eft
femblablement reconnue
dans la maifond'Hannover,
felon l'Article inferé à la
priere de ce Prince , dans
mes demandes.
•
Et pour le refte des Allicz ,je ne fais aucune doute
d'affurer leur differents in-
-terests.
304 MERCURE
w
Milords , & Meffieurs. D
+
Je vous ay maintenant
communiqué non - feulement les conditions de Paix,
qui peuvent eftre obtenuës
par le Traité futur , pour
mes fujets. Mais auffi lespropofitions de la France , pour
fatisfaire les Alliez : les premieres font telles que j'ay
raifon d'attendre , de pous
voit donner quelque fatisfaction à mon Peuple , pour
le grand & trop peſant fardeau qu'ils ont fupportez
GALANT 305.
pendant le cours de cette
Guerre , & je veux efperer
qu'aucun de nos Confederez
&principalement ceux dont
les Etats & le pouvoir aug
mente fi fort par la Paix ,
n'envieront pas à l'Angleterre , fa part dans la gloire
& l'avantage qu'elle ap- "
porte.
Les dernieres ne font pas
encore fi parfaitement ajuf
tées , comme un peu plus
detemps auroit pû le faire,
mais étant neceffaire à cauſe
de la faiſon , que cette Seffion finiffe ; je n'ay pas
Juin 1712 Cc
306 MERGURE
voulu differer plus longtemps à vous communiquer
tout cecy.
Je ne doute point que
vous ne foyez pleinement
perfuadez , que je ne negli
geray rien dans le progrez
de cette negotiation pour
amener la Paix , à une fin
prompte & heureufe , &je
m'attend que vous vous
confierez entierement en
moy , & concourrerez agreablement avec moy,
Juin 1712.
Milords & Meffieurs
2
C'eft une prérogative indu
bitable de la Couronne , de
faire la Guerre & la Paix
cependant, je mer une
grande confiance en vous
que je voulus bien declarer
au commencement de cette
Seffion , qu'on eft entré en
Negociation pour une Paix
Generale , &depuis , je vous
GALANT. 281
ay fait connoître de ma part
quejevous communiquerois
les Termes de la Paix , avant
qu'elle fut conclue.
Selon cette promfſe , je
viens prefentement vous
faire fçavoir , fur quel pied
la Paix Generale peut cftre
faite.
Il n'eft pas neceffaire de
parler des difficultez qui fe
trouvent dans la nature de
la chofe même. Il n'eſt que
trop évident que ces difficultez ont efté augmentées
par des obftacles artificieufe
ment formez pour empe-
186 MERCURE
cher cette bonne & grande
œuvre, cependant rien n'a
pû m'empecher de pourfuivre, conftament en premier
licu les veritables interefts de
mes Royaumes ; & enfuirté
je n'ay rienobmis de ce qui
pouvoit procurerà tous nos
Alliez ce qui leur eft conve
nable , ou pour les Traitez,
& ce qui eft neceffaire pour
leur furetét
Comme je n'ay rien plus
à cœur que d'affurer la fuc
ceffion proteftantes à ces
Royaumes, comme elle eft
établie par les loir , dans la
GALANT 287
·
maifon d Hannover : Ona
pris un foin particulier
non feulement de faire reconnoiftre de la maniere la
plus forte , mais auffi de l'affurer en éloignant des Etats
du Roy de France , la per
fonne qui a pretendu troubler cet établiffement.
La principale rafon pour
commencer cette Gurre a
efté que la crainte que l'Ef
pagne &les Indes Occiden
rales , ne fuffent jointes à la
France ; le principe que j'ay
pofé au commencement de
ee Traité a cfté de prévenir
288 MERCURE " the
feurement une telle union.
Les exemples du paffé
& les negotiations en dernier lieu , montrent affez
combien il eft difficile de
trouver les moyens d'effectuer cet ouvrage , je n'ay
pas voulu me contenter de
ceux qui font fimplement
fpeculatifs , & qui dependent des traitez feulement ,
jay infifté fur ce qui eft
folide , & d'avoir en main le
pouvoir d'executer ce qui
aura été conclu.
Je puis donc vous dire
prefentement qu'enfin la
France
GALANT: 289
France , a été portée d'offrir
que le Duc d'Anjou renoncera pour luy & pour fes
defcendans à toujours à la
Couronne de France , &
afin que cet article important ne foit point exposé à
aucun hazard, l'execution
doit accompagner la promeffe.
En mefme tems la fucceffion à la Couronne de
France doit eftre declarée
apartenir apres la mort du
prefent Dauphin & de fes
fils , au Duc de Berry & fes
fils , au Duc d'Orleans fos
Juin 1912.
Bb
1,0 MERCURE
fils, & ainfi fucceffivement
à tout le refte de la Maiſon
de Bourbon.
Et pour ce qui regarde
Efpagne & les Indes , la
fucceffion aprés le Duc
d'Anjou & fes enfans doir
defcendre à tel Prince dont
on conviendra dans le traité
à l'exclufion pour toujours
du refte de la Maifon de
Bourbon.
Pour confirmer les renonciations & les établiffements
cy- deffus , on offre de les
faire ratifier de la maniere la
plus forte & la plus folem-
GALANT. 291
nelle en France & en Efpagne , & que ces Royaumes.
ainfi que toutes les autres
Puiffances engagées dans
cette guerre en feront garents.
La nature de cette propofition cft telle qu'elle
s'execute d'elle meſme , il
eft de l'intereft de l'Espagne
de la foutenir, & en France
les perfonnes que la fucceffion regarde feront toujours
prefts &affez puiffans pour
maintenir leur droit Ja
France & l'Espagne font
actuellement plus divifcz
B bij
292 MERCURE
la que jamais , & ainfi par
Benediction de Dieu , la veritable balance du pouvoir
fera fixée en Europe & expofée à auffi peu d'accidens
les affaires humaines le que
peuvent eftre.
On a entamé un traité
de commerce entre ces Royaumes & la France , mais
les droits exceffifs mis fur
certaines marchandiſes , &
la deffenfe d'entrée de
quelqu'autre , empêchent
que cet ouvrage ne finiffe
auffitôt qu'il feroit à fouhaiter. Ona pris foin cepen-
GALANT. 197
dant d'établir une methode
pour regler cette affaire , &
on eft convenu que les
mefmes privileges & avantages qui feront accordez à
aucunenation par la France
nous feront accordez de
la mefme maniere.
La divifion de l'Ile Saint
1
Chriftophe entre nous &
les François ayant porté
beaucoup d'incommodité
& dommage à mes fujets ,
j'ay demandé qu'on me ce◄
dât entierement toute cette
Ifle , & la France accorde
cette demande. Nous avons
Bb iij
194 MERGURE
un filgrand intereft dans le
commerce du Nord de l'Amerique , que j'ay tâché
avec tout le foin poffible
d'ajufter cet article de la
maniere la plus avantageufe.
La France conſent de nous
rendre la Baye entiere & le
Détroit d'Hulfon , de nous
livrer l'Ifle.ou Terre- neuve,
Plaifance, & de ceder entic
ment, Anapolis avecle refte
de la nouvelle Ecoffe ou
Acadie.
Noftra.commerce fur nos
coftes fera beaucoup plus
affuré par la démolition de
Dunkerque.....
GALANT. 295
Rien ne peut plus affurer
nôtre commerce dans la
MerMediterranée & les in
fluences des Anglois dans
ces quartiers que la poffeffion de Gibraltar & du'
Port- Mahon avec toute
Ifle de Minorque , qu'on
offre de laiffer entre mest
mains ; on peut regler le
commerce general en Ef
pagne& aux Indes occiden
tales fur le pied qu'il étoit
dansle tems du dernier Roy
d'Efpagne Charles II. & on
a ftipulé particulierement
que tous les avantages,
Bbiiij
296 MERCURE
droits ou privileges qui ont
été ou feront d'orefnavant
accordé par l'Espagne à aucune autre Nation ne feront
de la mefme maniere au fujet de la Grande Bretagne.
Mais comme la part que
nous avons à foutenir cetta
guerre nous donne droit de
pretendre à quelque diftinction dans les conditions de
la Paix , j'ay infifté & obtenu que l'Affiento ou
Contrat pour fournir des
Negres aux Indes Occidentales fera fait par nous
pour l'efpace de trente
"
CALANT. 297
ans de la mefme maniere
que les Francois en ont jouy
pendant ces dix dernieres
années.
Je n'ay pas entrepris de
déterminer les interefts de
nos Alliez; ils doivent eftre
ajuftez au Congrés d'U
trecht oùj'employeray tous
mes foins comme, je l'ay
conftament fait jufqu'icy,
pour procurer à chacun
d'eux une jufte & raiſonnable fatisfaction.
Cependant je trouve à
propos de vous declarer que
la France offre de faire la
298 MERCURE
Rhin la Barriere de l'Empire
de ceder Brifac, le fort de
Kell & Landau, & de rafer
toutes les Fortereffes qui
fontdel'autre côté du Rhin
& celles qui font dans cerre
même Riviere:
Pour ce qui regarde les
interefts des Proteftans
d'Allemagne , il n'y aura
point d'objection de la part
de la France pour empêcher
qu'ils ne foient rétablis fur
le pied du Traité de Weftphalie.
Les Pais bas Espagnols
peuvent aller à S. M. Impe
GALANT 299
-
riale , les Royaumes de Naples , de Sardaigne , le Du
ché de Milan ; & les places
appartenant à l'Eſpagne fur
les côtes de Tofcane feront
cedées auffi à l'Empereur
par le traité de Paix..
Premierement le Ro
yaume de Sicile quoy qu'il
ne reste plus de difficulté
touchant la fucceffion de la
part du Duc d'Anjou , ce
pendant on ne s'eft pas en
core determiné touchant la
difpofition.
On confent aux intereſts
dès Erats Generaux par rap-
300 MERCURE
port au Commerce comme
ils l'ont demandé par leur
Miniftere,à l'exception feulement de quelques efpeces
de marchandifes & à leur
Barriere entiere comme elle
a été demandée par les Etats
en 1709. excepté tout au
plus deux ou trois places , &
pour ces exceptionson a propofé plufieurs expedients ;
& je ne doute point que
cette Barriere peut etre tellement établie que la Repu
blique fera entierement af
furée contre les entréprifes
de la France; ce qui eft le
GALANT. 301
fondement de tous mes engagemens avec les Etats fur
cet article.
Les demandes du Portugal dépendant de la difpofition d'Espagne , & cer
Article ayant été long- tems
en difpute , il n'a pas été
poffible jufqu'icy de faire
de grand progrez dans cette
negotiation : mais mes Plenipotentiaires auront préfentement occafion d'affifter ce Roy , dans fes pretentions.
Cellesdu Roy de Pruffefont
telles qu'elle n'admettront,
302 MERCURE
j'efpere , que peu de difficul
té de la part de la France , &
je n'obmettray rien pour
procurer tous les avantages
que je pourray à un fibon
Allié.
La difference eft tres-peu
confiderable entre la Barriere , demandée en 1709.
pour le Duc de Savoye , &
les offres que la Fance fait
prefentement. Mais ce Prince s'étant fignalé gloriculement pour le bien de la cau
fe commune, je travaille encore à luy procurer de plus
grands avantages.
GALANT. 303
La France a confenti que
l'Electeur de Palatin , confervera le rang dont il jouit
*
actuellement parmy les Electeurs , & demeurera en poffeffion du haut Palatinar.
La dignité Electorale eft
femblablement reconnue
dans la maifond'Hannover,
felon l'Article inferé à la
priere de ce Prince , dans
mes demandes.
•
Et pour le refte des Allicz ,je ne fais aucune doute
d'affurer leur differents in-
-terests.
304 MERCURE
w
Milords , & Meffieurs. D
+
Je vous ay maintenant
communiqué non - feulement les conditions de Paix,
qui peuvent eftre obtenuës
par le Traité futur , pour
mes fujets. Mais auffi lespropofitions de la France , pour
fatisfaire les Alliez : les premieres font telles que j'ay
raifon d'attendre , de pous
voit donner quelque fatisfaction à mon Peuple , pour
le grand & trop peſant fardeau qu'ils ont fupportez
GALANT 305.
pendant le cours de cette
Guerre , & je veux efperer
qu'aucun de nos Confederez
&principalement ceux dont
les Etats & le pouvoir aug
mente fi fort par la Paix ,
n'envieront pas à l'Angleterre , fa part dans la gloire
& l'avantage qu'elle ap- "
porte.
Les dernieres ne font pas
encore fi parfaitement ajuf
tées , comme un peu plus
detemps auroit pû le faire,
mais étant neceffaire à cauſe
de la faiſon , que cette Seffion finiffe ; je n'ay pas
Juin 1712 Cc
306 MERGURE
voulu differer plus longtemps à vous communiquer
tout cecy.
Je ne doute point que
vous ne foyez pleinement
perfuadez , que je ne negli
geray rien dans le progrez
de cette negotiation pour
amener la Paix , à une fin
prompte & heureufe , &je
m'attend que vous vous
confierez entierement en
moy , & concourrerez agreablement avec moy,
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Résumé : Harangue de la Reine d'Angleterre, prononcée le 17. Juin 1712.
Le 17 juin 1712, la Reine d'Angleterre adresse une harangue à ses sujets pour les informer des négociations en cours visant à établir une paix générale. Elle explique que la guerre a été déclenchée par la crainte d'une union entre l'Espagne, les Indes Occidentales et la France. La reine souligne qu'elle a toujours cherché à protéger les intérêts de ses royaumes ainsi que ceux de ses alliés. Les principales conditions de paix incluent la renonciation du Duc d'Anjou et de ses descendants à la couronne de France. La succession de la couronne française doit revenir aux Ducs de Berry, d'Orléans et aux autres membres de la Maison de Bourbon. Pour l'Espagne et les Indes, la succession après le Duc d'Anjou et ses enfants doit revenir à un prince désigné dans le traité, excluant le reste de la Maison de Bourbon. La France accepte de céder plusieurs territoires, notamment Dunkerque, l'île Saint-Christophe, la baie d'Hudson, Terre-Neuve, Plaisance, Annapolis et l'Acadie. La reine insiste également sur la possession de Gibraltar et du Port-Mahon pour sécuriser le commerce en Méditerranée. Des accords commerciaux et des concessions territoriales sont prévus pour divers alliés, tels que les Pays-Bas espagnols, le Portugal, la Prusse et le Duc de Savoie. La reine exprime son espoir de voir la paix conclue rapidement et de manière avantageuse pour tous les confédérés.
Généré par Mistral AI et susceptible de contenir des erreurs.
Généré par Mistral AI et susceptible de contenir des erreurs.
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2
p. 277-291
Suspension d'Armes entre la France & l'Angleterre.
Début :
Comme il y a lieu d'esperer un heureux succés [...]
Mots clefs :
Suspension d'armes, France, Angleterre, Conférences d'Utrecht, Négociations de paix internationales, Guerre anglo-française, Armes, Traité de paix, Grande-Bretagne, Reine de Grande-Bretagne, Troupes, Espagne, Garnisons, Ratifications
Afficher :
texteReconnaissance textuelle : Suspension d'Armes entre la France & l'Angleterre.
jpension d*Armes
entrelaFrance &
>
l'Angleterre. cOmme il y a
lieu d'esperer un heureux succés des Conférences établies
à Ucrecht par les foins de
leurs Majestez Très-Chrétienne & Britannique, pour
le rétablissement de la Paix
generale
,
& qu'elles ont
jugé necessaire de prévenir
tous les évenemens de guerre
,
capables de troubler
l'étatoù la négociation se
trouve presentement;leursdites Majestez, attentives
au bon heur de la Chrétienté, sont convenuës d'une
suspension d'armes, comme
du moyen le plus sur pour
parvenir au bien général
qu'Elles fc proposent. Et
quoy que jusqu'à present
Sa Majesté Britannique
,
nait pû persuader ses Alliez
d'entrer dans ces mêmes
sentimens
,
le refus qu'ils
font de les suivre n'estanc
pas une raisonsuffisante
pour empescher Sa Majesté
Très
-
Chrétienne de mar-
quer par des preuves cffectives, le desitqu'Elle a
de
rétablir au plutôt une parfaire amitié, & une sincere
correspondance entre Elle
& la Reine de la GrandeBretagne, les Royaumes,
Etats & Sujets de L L. MM.
Saditc Majesté Trés-Chrétienne après avoir confié
aux troupes Angloises la
garde des Ville, Citadelle,
!& Forts de Dunkerque,,
pour marque de sa bonne
foy, consent & promet,
comme la Reine de la Grande-Bretagne promet aussi
de sa part.
I
Qu'il y aura suspension
générale de routes entreprises & faits d'armes, & generalement de tous Actes
d'hostilitez entre les Armées,
Troupes, Flotes
,
Escadres
& Navires de leurs Majestez
Très-Chrétienne & Britannique, pendant le terme
de quatre mois, à commencer du vingt-deuxième du
present mois d'Aoust, jusqu'au vingt
-
deuxième du
mois de Décembre pro- -chain..)
II.
<
*
*
La même
V
suspension fera
établie entre les garnisons,
& gens de guerre, que leurs
Majestez tiennent pour la
deffense & garde de leurs
Places, dans tous les lieux
où leurs armes agissent, ou
peuventagir, tant par Terre
que par Mcr,o-U autres eaux:
en forte que s'il arrivoit quc pendant le temps de la suspension, on y contrevint
de part ou d'autre
,
par
la prise d'une ou plusieurs
Places, soit par attaque
,
surprise
,
ou intelligence se.
crette
,
en quelque endroit
du monde que ce fut,qu'on
fit des prisonniers ou quelques autres actes d'hostilité,
par quelque accident imprévû30 de. la nature de ceux
quon ne peut prévenir,
contraires àla presente cessation d'Armes;cette conavention se réparera de
part & d'autre, de bonne
soy, sans delay, ni difficulté,
restituant sans aucune diminution, ce qui aura esté pris,
& mettant les prisonniers
en liberté, sans demander
aucune chose pour leur ran
çon, ni pour leur dépense.
III.
Pour prévenir pareillement
tous sujets de plaintes, &
contestations quipourroient
naistre à l'occasion des Vaisseaux
,
Marchandises
,
ou
autres effets qui seroient pris
J. par Mer,pendant le temps
de la suspension, on est
convenu réciproquement
»
que lesdits Vaisseaux
,
Marl, chandifes & effets qui seroient pris dans laManche,
& dans les Mers du Nord,
après l'espace de douze
jours, à compter depuis la
signarure dela susditeSuspension
,
feront de part &
d'autres restituez réciproquement.
Que le terme fera de six
semaines pour les prises faites depuis la Manche, les
Mers Britanniques & les
Mers du Nord, jusqu'au
Cap Saint Vincent.
-
Et pareillement de six
semaines, depuis &au-delà
de ce Cap jusqu'à la Ligne,
fpiidana-,j}'Ocean) foit dans
la Mer Méditerranée.
Enfin de six mois au- delà de la Ligne, & dans tous
les autres endroits du mon
de, sans aucune exception
ny autre diflinâtoti plus
particulière de temps & de
lieu.
¿
IV.
Comme la même Suspension fera observée entre les
Royaumes déjà GrandeBretagne & d'Espagne
;
Sa
Majesté Britannique promet
qn'aucun de ses Navires de
guerre ou Marchands,Bar-
,
ques ou autres Bastiments
,
appartenans à Sa Majesté
Britannique ou à ses Sujets,
ne seront désormais employez à transporter, ou
convoyer en Portugal, en
Catalogne, ny dans aucun
des lieux où la guerre sesait
presentement,des Troupes,
Chevaux, Armes,Habits,
& en general toutes munitions de Guerre & de bouche.
V.
Toutesfois il fera libre à
Sa Majesté Britannique, de
faire transporter des Troupes,
des munitions de guerre & de bouche, & autres
provisions dans les Placesde
Gilbraltar, & de Port- Mahon,actuellement occupées
par ses Armes, & dont la
possession luy doit demeurer
par le Traité de Paix qui
interviendra, comme aussi
de retirer d'Espagne le?
troupes Angloises & generalement tous les effets qui
luy appartiennent dans ce
Royaume, soit pour les
faire passer dans l'Isle de
Minorque, soit pour lescon-
duire dans la Grande Bretagne
,
sans que lesdits transports soient fenfez contrairesà la su spension.
VI.
:
1
La Reine de la GrandeBretagne pourra pareillement sans y
contrevenir
prester ses Vaisseaux, pour
transporter en Portugalles
Troupes de cette Nation,
qui sont actuellement en
Catalogne
,
& pour transporter en Italie les Troupes j
Allemandes qui. sont aussi
dans
dans la même Province.
VII.
Immédiatement aprèsque
le present Traité de Suspension aura esté declaré en
Espagne, le Roy se fait sort
que le blocus de Gibraltar
fera levée, & que la garnison
Angloisesaussi bien que les
Marchands qui se trouveront dans cette Place, pourront en toute liberté vivre,
traiter & négocier avec les
Espagnols.
vm.
Les ratifications du prenne Traité se ront échangées de parer d'autre dans
je terme de quinze jours,
ou plustost si faire se peut.
ENFOYde quoy,&en
vertu de ces Ordres & pou.
voirs queNous soussignez
avons reçu du Roy TrèsChrétien & de la Reinede
la Grande-Bretagne
,
ryx
Maistre & Maistresse, avons
signé les presentes & y
avonsfait apposer les Sceaux
de nos Armes. Fait à Paris
le dixneuvième Aoust mil
;
sep cent douze.
(L. S.) COLBERT DETORCY.
! (L. S. ) BOLINGBROkE.
entrelaFrance &
>
l'Angleterre. cOmme il y a
lieu d'esperer un heureux succés des Conférences établies
à Ucrecht par les foins de
leurs Majestez Très-Chrétienne & Britannique, pour
le rétablissement de la Paix
generale
,
& qu'elles ont
jugé necessaire de prévenir
tous les évenemens de guerre
,
capables de troubler
l'étatoù la négociation se
trouve presentement;leursdites Majestez, attentives
au bon heur de la Chrétienté, sont convenuës d'une
suspension d'armes, comme
du moyen le plus sur pour
parvenir au bien général
qu'Elles fc proposent. Et
quoy que jusqu'à present
Sa Majesté Britannique
,
nait pû persuader ses Alliez
d'entrer dans ces mêmes
sentimens
,
le refus qu'ils
font de les suivre n'estanc
pas une raisonsuffisante
pour empescher Sa Majesté
Très
-
Chrétienne de mar-
quer par des preuves cffectives, le desitqu'Elle a
de
rétablir au plutôt une parfaire amitié, & une sincere
correspondance entre Elle
& la Reine de la GrandeBretagne, les Royaumes,
Etats & Sujets de L L. MM.
Saditc Majesté Trés-Chrétienne après avoir confié
aux troupes Angloises la
garde des Ville, Citadelle,
!& Forts de Dunkerque,,
pour marque de sa bonne
foy, consent & promet,
comme la Reine de la Grande-Bretagne promet aussi
de sa part.
I
Qu'il y aura suspension
générale de routes entreprises & faits d'armes, & generalement de tous Actes
d'hostilitez entre les Armées,
Troupes, Flotes
,
Escadres
& Navires de leurs Majestez
Très-Chrétienne & Britannique, pendant le terme
de quatre mois, à commencer du vingt-deuxième du
present mois d'Aoust, jusqu'au vingt
-
deuxième du
mois de Décembre pro- -chain..)
II.
<
*
*
La même
V
suspension fera
établie entre les garnisons,
& gens de guerre, que leurs
Majestez tiennent pour la
deffense & garde de leurs
Places, dans tous les lieux
où leurs armes agissent, ou
peuventagir, tant par Terre
que par Mcr,o-U autres eaux:
en forte que s'il arrivoit quc pendant le temps de la suspension, on y contrevint
de part ou d'autre
,
par
la prise d'une ou plusieurs
Places, soit par attaque
,
surprise
,
ou intelligence se.
crette
,
en quelque endroit
du monde que ce fut,qu'on
fit des prisonniers ou quelques autres actes d'hostilité,
par quelque accident imprévû30 de. la nature de ceux
quon ne peut prévenir,
contraires àla presente cessation d'Armes;cette conavention se réparera de
part & d'autre, de bonne
soy, sans delay, ni difficulté,
restituant sans aucune diminution, ce qui aura esté pris,
& mettant les prisonniers
en liberté, sans demander
aucune chose pour leur ran
çon, ni pour leur dépense.
III.
Pour prévenir pareillement
tous sujets de plaintes, &
contestations quipourroient
naistre à l'occasion des Vaisseaux
,
Marchandises
,
ou
autres effets qui seroient pris
J. par Mer,pendant le temps
de la suspension, on est
convenu réciproquement
»
que lesdits Vaisseaux
,
Marl, chandifes & effets qui seroient pris dans laManche,
& dans les Mers du Nord,
après l'espace de douze
jours, à compter depuis la
signarure dela susditeSuspension
,
feront de part &
d'autres restituez réciproquement.
Que le terme fera de six
semaines pour les prises faites depuis la Manche, les
Mers Britanniques & les
Mers du Nord, jusqu'au
Cap Saint Vincent.
-
Et pareillement de six
semaines, depuis &au-delà
de ce Cap jusqu'à la Ligne,
fpiidana-,j}'Ocean) foit dans
la Mer Méditerranée.
Enfin de six mois au- delà de la Ligne, & dans tous
les autres endroits du mon
de, sans aucune exception
ny autre diflinâtoti plus
particulière de temps & de
lieu.
¿
IV.
Comme la même Suspension fera observée entre les
Royaumes déjà GrandeBretagne & d'Espagne
;
Sa
Majesté Britannique promet
qn'aucun de ses Navires de
guerre ou Marchands,Bar-
,
ques ou autres Bastiments
,
appartenans à Sa Majesté
Britannique ou à ses Sujets,
ne seront désormais employez à transporter, ou
convoyer en Portugal, en
Catalogne, ny dans aucun
des lieux où la guerre sesait
presentement,des Troupes,
Chevaux, Armes,Habits,
& en general toutes munitions de Guerre & de bouche.
V.
Toutesfois il fera libre à
Sa Majesté Britannique, de
faire transporter des Troupes,
des munitions de guerre & de bouche, & autres
provisions dans les Placesde
Gilbraltar, & de Port- Mahon,actuellement occupées
par ses Armes, & dont la
possession luy doit demeurer
par le Traité de Paix qui
interviendra, comme aussi
de retirer d'Espagne le?
troupes Angloises & generalement tous les effets qui
luy appartiennent dans ce
Royaume, soit pour les
faire passer dans l'Isle de
Minorque, soit pour lescon-
duire dans la Grande Bretagne
,
sans que lesdits transports soient fenfez contrairesà la su spension.
VI.
:
1
La Reine de la GrandeBretagne pourra pareillement sans y
contrevenir
prester ses Vaisseaux, pour
transporter en Portugalles
Troupes de cette Nation,
qui sont actuellement en
Catalogne
,
& pour transporter en Italie les Troupes j
Allemandes qui. sont aussi
dans
dans la même Province.
VII.
Immédiatement aprèsque
le present Traité de Suspension aura esté declaré en
Espagne, le Roy se fait sort
que le blocus de Gibraltar
fera levée, & que la garnison
Angloisesaussi bien que les
Marchands qui se trouveront dans cette Place, pourront en toute liberté vivre,
traiter & négocier avec les
Espagnols.
vm.
Les ratifications du prenne Traité se ront échangées de parer d'autre dans
je terme de quinze jours,
ou plustost si faire se peut.
ENFOYde quoy,&en
vertu de ces Ordres & pou.
voirs queNous soussignez
avons reçu du Roy TrèsChrétien & de la Reinede
la Grande-Bretagne
,
ryx
Maistre & Maistresse, avons
signé les presentes & y
avonsfait apposer les Sceaux
de nos Armes. Fait à Paris
le dixneuvième Aoust mil
;
sep cent douze.
(L. S.) COLBERT DETORCY.
! (L. S. ) BOLINGBROkE.
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Résumé : Suspension d'Armes entre la France & l'Angleterre.
Le document est une convention de suspension d'armes entre la France et l'Angleterre, motivée par l'espoir d'un succès des conférences de paix à Utrecht et par le désir de prévenir les événements de guerre qui pourraient perturber les négociations. Les deux majestés, attentives au bien de la chrétienté, ont convenu de cette suspension comme moyen de parvenir à la paix générale. La suspension d'armes est effective pendant quatre mois, du 22 août au 22 décembre. Elle concerne toutes les hostilités entre les armées, troupes, flottes et navires des deux nations. En cas de violation, les parties doivent restituer ce qui a été pris et libérer les prisonniers sans rançon. Pour les prises en mer, les vaisseaux, marchandises et autres effets doivent être restitués réciproquement après des délais spécifiques selon les zones géographiques. La suspension est également observée entre la Grande-Bretagne et l'Espagne. La Grande-Bretagne s'engage à ne pas transporter des troupes ou des munitions de guerre vers les lieux où la guerre sévit actuellement, sauf pour Gibraltar, Minorque et Port-Mahon. Les ratifications du traité doivent être échangées dans un délai de quinze jours. Le document est signé à Paris le 19 août 1712 par Colbert de Torcy pour la France et Bolingbroke pour l'Angleterre.
Généré par Mistral AI et susceptible de contenir des erreurs.
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3
p. 79-82
Nouvelles de Hollande.
Début :
Le Comte de Strafford, Plenipotentiaire d'Angleterre fit voile de [...]
Mots clefs :
Hollande, Comte de Strafford, Plénipotentiaire, Négociations de paix internationales, Angleterre
Afficher :
texteReconnaissance textuelle : Nouvelles de Hollande.
Nouvelles »
de Hollande.
Le Comte de Strafford
Plénipotentiaired'Anglq?
terre fit voile de la Brille Ic*
zt. Octobre & le 13. il
arriva à Londres, les Nego.
ciations pour la Paix font
toujours fort fccrettes; il
ne s'est rien fait depuis le
départ du Comte de Strafford pour aller en Angleterre où le bruit court qu'il
porte de nouvelles proposissonsdes Alliez. Le Prince
Eugene de Savoye arriva à
la Haye de Bruxelles le premier de Novembre; le foir
il eut une conférence avec
le sieur Hensius Pentionnaire &, avec le Comte de
Sinzendorf.
Les garnisons sont arrivées dans les Places Frontièrepourlesquelles elles
, étoient destinées. Il ya dans
Lille quinze bataillons& six
Escadrons, un pareil nombre à Tournay; quatre ba--
taillons & quatre Escadrons
à Menin; deux bataillons
à Varneron; a proportion
à Aire, à
Bethunc à
saint
Venant, à Courtray & à
Oudenarde; à Bruxelles
quatorze Bataillons & vingthuit Escadrons Impériaux.
Les Etats de Brabant sont
assemblez afin de trouver
des fonds pour leur subisstance.Les Anglois sontvoiturer
à Gand & à Btugesjes
provisionsqui ont été en-
,
i^que voyéespour, d'Angleterre rcjp^Lacer à leursj Dn-,
n)aga%s.L'Armepd<{4JEq>;
pire estoit encore campée te,
20. Octobre à Graben prés
dePhilsbourgoùelle attendoit avec impatiencela rell"
partition des quartiers d'hiver. On mandede Cologne,
qu'un parti François avoit
pillé sur le RIiuî une Barque chargée de marchandise qui n'avoic point de
Passeport
de Hollande.
Le Comte de Strafford
Plénipotentiaired'Anglq?
terre fit voile de la Brille Ic*
zt. Octobre & le 13. il
arriva à Londres, les Nego.
ciations pour la Paix font
toujours fort fccrettes; il
ne s'est rien fait depuis le
départ du Comte de Strafford pour aller en Angleterre où le bruit court qu'il
porte de nouvelles proposissonsdes Alliez. Le Prince
Eugene de Savoye arriva à
la Haye de Bruxelles le premier de Novembre; le foir
il eut une conférence avec
le sieur Hensius Pentionnaire &, avec le Comte de
Sinzendorf.
Les garnisons sont arrivées dans les Places Frontièrepourlesquelles elles
, étoient destinées. Il ya dans
Lille quinze bataillons& six
Escadrons, un pareil nombre à Tournay; quatre ba--
taillons & quatre Escadrons
à Menin; deux bataillons
à Varneron; a proportion
à Aire, à
Bethunc à
saint
Venant, à Courtray & à
Oudenarde; à Bruxelles
quatorze Bataillons & vingthuit Escadrons Impériaux.
Les Etats de Brabant sont
assemblez afin de trouver
des fonds pour leur subisstance.Les Anglois sontvoiturer
à Gand & à Btugesjes
provisionsqui ont été en-
,
i^que voyéespour, d'Angleterre rcjp^Lacer à leursj Dn-,
n)aga%s.L'Armepd<{4JEq>;
pire estoit encore campée te,
20. Octobre à Graben prés
dePhilsbourgoùelle attendoit avec impatiencela rell"
partition des quartiers d'hiver. On mandede Cologne,
qu'un parti François avoit
pillé sur le RIiuî une Barque chargée de marchandise qui n'avoic point de
Passeport
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Résumé : Nouvelles de Hollande.
Le texte décrit des événements politiques et militaires en Hollande et en Europe. Le Comte de Strafford, représentant de l'Angleterre, a quitté la Brille le 12 octobre et est arrivé à Londres le lendemain. Les négociations de paix restent confidentielles, et Strafford pourrait transmettre de nouvelles propositions des Alliés. Le Prince Eugène de Savoie est arrivé à la Haye de Bruxelles le 1er novembre pour une conférence avec Hensius et le Comte de Sinzendorf. Des garnisons ont été positionnées dans les places frontalières : Lille et Tournay accueillent chacune quinze bataillons et six escadrons, Menin quatre bataillons et quatre escadrons, Varneron deux bataillons, avec des proportions similaires à Aire, Béthune, Saint-Venant, Courtray et Oudenarde. Bruxelles abrite quatorze bataillons et vingt-huit escadrons impériaux. Les États de Brabant cherchent des fonds pour la subsistance des troupes. Les Anglais ont reçu des provisions à Gand et à Bruges, initialement envoyées d'Angleterre. L'armée impériale était encore près de Philsbourg le 20 octobre, attendant la répartition des quartiers d'hiver. À Cologne, un parti français a pillé une barque sur le Rhin, faute de passeport.
Généré par Mistral AI et susceptible de contenir des erreurs.
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4
p. 230-240
NOUVELLES d'Utrecht.
Début :
Les negociations de la paix font tousjours au mesme estat: [...]
Mots clefs :
Utrecht, Négociations de paix internationales, Ministres des Alliés, Conférences, Comte de Strafford, Prince Eugène, Angleterre, Conseil d'État, États généraux , Meurs
Afficher :
texteReconnaissance textuelle : NOUVELLES d'Utrecht.
NOUVELLES,
d'Utrécit.
,
Les negociations de la
paix sont toujours au mesme estat: Les Miniltres des
Alliez tiennent souvent entreux desConferences; on
assure qu'il n'y sera pris aucune resolution importance,
jusqu'au retour d'Angleterre du Comte de Strafford
qu'on attendincessamment.
Le- Duc & la Duchesse
de Saint Pierre
,
arriverenc
le 4
Novembre àRosendal
prés d'Utrecht, où ils ont
reçû les visites des Plenipotentiaires de France &
de plusieurs autres Ministres. Le lendemain leDuc.
de Saint Pierre alla rendrevisite au Mareschal deHu-.
xeles, & aux autresPlenipotentiaires, puis à l'Evefeue de Bristol.
Les Lettres de la Haye
du 17 Novembre, portent
que le Prince Eugene, le
Comte de Sinzendorf & le
Baron de Heems Plenipotentiaires de TArchiducjontf
conferé avec les Deputez
des Estats generaux. & du
Conseild'Estat, pourtascher.
de leur persuader d'augmenter l'état de guerre pour -
la Campagne prochaine,à
causedela diminution des
forces des Alliez, par la suspension d'Armes concluë
avecl'Angleterre &le Portugal, assurant que l'Archiduc seroit de son costé des
efforts extraordinaires: on
a
appris que leurs sollicitations avoient esté inutiles,
que le Conseil d'Estat 1tavoit règle sur le pied de la
Campagnederniere
,
ôc
qu'on aura mesme beaucoup
de peine à l'executer, à cause de la décadence du Commerce
,
de la rareté de l'argent, & de la diminution
du credit qui tombe de plus
en plus; queleConseild'Eilat en Corpsl'avoit porté
aux Estats Generaux, pour l'envoyer irièelfamm'enc
dans les Provinces, afin d'avoir leur consentement.
LesLettresdeNamur du
premierNovembre,portent
quele ComtedeBergeik
avoit communiquéauxEs-
tats duComitté de Namur-
,& fait enregistrer un Aéte
du premier Janvier 1712..-
par lequel le Roy d'Espagne
en confcquence du Traité
fait en son nom & de son
consentement le7. Novembre 1702. par le Roy Tres-
;.Chrettien
,
avec le Prince
Maximilien Emmanuel,E
lecteur de Baviere il cedeSe transporte à ce Prince
J. & sesSuccessèurs tous le*
droits, propriété & souveraineté qui luy appartenoientdans lesPays-bas, de
lamesme maniere qu'il en
Avoir jouy cy devant. Le
Comte de BergeiK partit
le 2. Novembre
,
pour alJer (Cixee.ufrerîune pareille
Coaamvffioci dans la Ville,
&le t>jchede Luxembourg
après lavellei.it recoud
pej .àMadrid.
Les EstarsGenerauxont
r-écol-uqu'e tous leurs Officiers ,fyflkutleuts Compagnies complettes;le 25.
Mars prochain
,
à peins d'être-cafrés.
LePrince E^etir'itll
pwyjk" 14. l&wifcbrs<fe
laHayt;MNy.ailej-àVitu*
ne
,
le Comte deSinzendorfl'a accompagne jusqu'à
Utrecht.
Le sieur GasparFlorent
de Confbruch
,
Conseiller
Aulique & troisieme Plénipotentiaire
,
mourut à
Utrecht le 19. Novembre
,
le Baron de Kirchner qui
doit luy succeder, arriva le
13. à Francfort', il enpartit le 16. pour se rendre à
Utrecht.
Les Lettres de Meurs ,
portentque les troupes de
l'Electeur de Brandebourg,
qui se font emparées du
Chateau parsurprise;ayant
receu un ren fort,ont obligé les habitans à prester
serment de fidelité àson
AltesseElectorale
,
& contraint les Troupes Hollandosses d'en sortir; ils ont
fait entrer quinze cent
hommes dans cette petite
Ville, le sieur Hymmen
l'un des Plénipotentiaire
de l'Electeur de Brandebourg, a
presenté aux Estats Generaux sur ce sujet,
unmémoire qui pourroit
avoir des suitesfascheuses
s'ils n'étoient occupezà des,
affaires plus imporra'ntes.)
,
Les Ministresdel'Archiduc, demandent de grosses,
sommes aux Pays- bas Catholiques ,pourla fubliRancedes Troupes qui doivent
yrester enquartier d'hyver;ils demandentsix cent
cinquante milleflorins à b
Province de Flandres, donc
les Estats n'en veulent accorder le. que troiscentmilLes Lettres de Luxembourg, portent que les Partis duColonella Croix
,
ej&okjoc revenus d'au de-*
Il du Rhin avec un buem
desoixante mille écus,&
un grand nombre de prisonniers & OfficiersdeDisitiction; celles de Strasbourgdu 18. Novembre
portent qu'unParty de :Lau,¡,
terbourg ayant fait une
courte jusqu'auprés de Landau avoient amené pluficursOfficiers prisonniers:
on écrit de Hombourg que soixanteGrenadiers de la
Garnison ayantdressé une
embuscade à un Party de
Hussars de laGarnisonde
Landauy lesont presque
toustuez, ou pris, avec leur
Commandant & leur bik
tin.
On mande de Londres
que le Duc d'Ormond yest
arrivé le 14. Novembre,'&
qu'il partit le 15. pour aller
à Windsor saluerla Reine
qui le rcceu tres-favorablement que Milord Marlborough ayant obtenu la
permissiond'aller faire un
voyage, son passeport fut
signé le 11. pour luy& quatorze personnesseulement,
qu'il avoit pris congé de la
Reine & devoit partir le ty
d'Utrécit.
,
Les negociations de la
paix sont toujours au mesme estat: Les Miniltres des
Alliez tiennent souvent entreux desConferences; on
assure qu'il n'y sera pris aucune resolution importance,
jusqu'au retour d'Angleterre du Comte de Strafford
qu'on attendincessamment.
Le- Duc & la Duchesse
de Saint Pierre
,
arriverenc
le 4
Novembre àRosendal
prés d'Utrecht, où ils ont
reçû les visites des Plenipotentiaires de France &
de plusieurs autres Ministres. Le lendemain leDuc.
de Saint Pierre alla rendrevisite au Mareschal deHu-.
xeles, & aux autresPlenipotentiaires, puis à l'Evefeue de Bristol.
Les Lettres de la Haye
du 17 Novembre, portent
que le Prince Eugene, le
Comte de Sinzendorf & le
Baron de Heems Plenipotentiaires de TArchiducjontf
conferé avec les Deputez
des Estats generaux. & du
Conseild'Estat, pourtascher.
de leur persuader d'augmenter l'état de guerre pour -
la Campagne prochaine,à
causedela diminution des
forces des Alliez, par la suspension d'Armes concluë
avecl'Angleterre &le Portugal, assurant que l'Archiduc seroit de son costé des
efforts extraordinaires: on
a
appris que leurs sollicitations avoient esté inutiles,
que le Conseil d'Estat 1tavoit règle sur le pied de la
Campagnederniere
,
ôc
qu'on aura mesme beaucoup
de peine à l'executer, à cause de la décadence du Commerce
,
de la rareté de l'argent, & de la diminution
du credit qui tombe de plus
en plus; queleConseild'Eilat en Corpsl'avoit porté
aux Estats Generaux, pour l'envoyer irièelfamm'enc
dans les Provinces, afin d'avoir leur consentement.
LesLettresdeNamur du
premierNovembre,portent
quele ComtedeBergeik
avoit communiquéauxEs-
tats duComitté de Namur-
,& fait enregistrer un Aéte
du premier Janvier 1712..-
par lequel le Roy d'Espagne
en confcquence du Traité
fait en son nom & de son
consentement le7. Novembre 1702. par le Roy Tres-
;.Chrettien
,
avec le Prince
Maximilien Emmanuel,E
lecteur de Baviere il cedeSe transporte à ce Prince
J. & sesSuccessèurs tous le*
droits, propriété & souveraineté qui luy appartenoientdans lesPays-bas, de
lamesme maniere qu'il en
Avoir jouy cy devant. Le
Comte de BergeiK partit
le 2. Novembre
,
pour alJer (Cixee.ufrerîune pareille
Coaamvffioci dans la Ville,
&le t>jchede Luxembourg
après lavellei.it recoud
pej .àMadrid.
Les EstarsGenerauxont
r-écol-uqu'e tous leurs Officiers ,fyflkutleuts Compagnies complettes;le 25.
Mars prochain
,
à peins d'être-cafrés.
LePrince E^etir'itll
pwyjk" 14. l&wifcbrs<fe
laHayt;MNy.ailej-àVitu*
ne
,
le Comte deSinzendorfl'a accompagne jusqu'à
Utrecht.
Le sieur GasparFlorent
de Confbruch
,
Conseiller
Aulique & troisieme Plénipotentiaire
,
mourut à
Utrecht le 19. Novembre
,
le Baron de Kirchner qui
doit luy succeder, arriva le
13. à Francfort', il enpartit le 16. pour se rendre à
Utrecht.
Les Lettres de Meurs ,
portentque les troupes de
l'Electeur de Brandebourg,
qui se font emparées du
Chateau parsurprise;ayant
receu un ren fort,ont obligé les habitans à prester
serment de fidelité àson
AltesseElectorale
,
& contraint les Troupes Hollandosses d'en sortir; ils ont
fait entrer quinze cent
hommes dans cette petite
Ville, le sieur Hymmen
l'un des Plénipotentiaire
de l'Electeur de Brandebourg, a
presenté aux Estats Generaux sur ce sujet,
unmémoire qui pourroit
avoir des suitesfascheuses
s'ils n'étoient occupezà des,
affaires plus imporra'ntes.)
,
Les Ministresdel'Archiduc, demandent de grosses,
sommes aux Pays- bas Catholiques ,pourla fubliRancedes Troupes qui doivent
yrester enquartier d'hyver;ils demandentsix cent
cinquante milleflorins à b
Province de Flandres, donc
les Estats n'en veulent accorder le. que troiscentmilLes Lettres de Luxembourg, portent que les Partis duColonella Croix
,
ej&okjoc revenus d'au de-*
Il du Rhin avec un buem
desoixante mille écus,&
un grand nombre de prisonniers & OfficiersdeDisitiction; celles de Strasbourgdu 18. Novembre
portent qu'unParty de :Lau,¡,
terbourg ayant fait une
courte jusqu'auprés de Landau avoient amené pluficursOfficiers prisonniers:
on écrit de Hombourg que soixanteGrenadiers de la
Garnison ayantdressé une
embuscade à un Party de
Hussars de laGarnisonde
Landauy lesont presque
toustuez, ou pris, avec leur
Commandant & leur bik
tin.
On mande de Londres
que le Duc d'Ormond yest
arrivé le 14. Novembre,'&
qu'il partit le 15. pour aller
à Windsor saluerla Reine
qui le rcceu tres-favorablement que Milord Marlborough ayant obtenu la
permissiond'aller faire un
voyage, son passeport fut
signé le 11. pour luy& quatorze personnesseulement,
qu'il avoit pris congé de la
Reine & devoit partir le ty
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Résumé : NOUVELLES d'Utrecht.
Les négociations de paix entre les alliés sont temporairement suspendues en attendant le retour du Comte de Strafford d'Angleterre. Le Duc et la Duchesse de Saint-Pierre ont rejoint Rosendal près d'Utrecht, où ils ont accueilli des visites de plénipotentiaires français et d'autres ministres. Le Prince Eugène et d'autres plénipotentiaires de l'Archiduc ont tenté de convaincre les États généraux et le Conseil d'État des Pays-Bas d'intensifier les efforts de guerre pour la prochaine campagne, mais leurs demandes ont été rejetées en raison de la décadence du commerce et de la rareté de l'argent. Le Comte de Bergeik a transmis aux États du Comité de Namur un acte par lequel le Roi d'Espagne cède ses droits sur les Pays-Bas au Prince Électeur de Bavière. Les États généraux ont ordonné la révocation de tous leurs officiers et compagnies complètes d'ici le 25 mars prochain. Le Prince Eugène a quitté La Haye pour Vitry, accompagné du Comte de Sinzendorf. Le conseiller aulique Gaspar Florent de Conflans est décédé à Utrecht, et le Baron de Kirchner est arrivé pour lui succéder. Les troupes de l'Électeur de Brandebourg ont pris le contrôle du Château de Meurs, forçant les habitants à prêter serment de fidélité. Les ministres de l'Archiduc demandent des fonds importants aux Pays-Bas catholiques pour le quartier d'hiver des troupes. Des nouvelles militaires signalent des actions près du Rhin et de Landau, avec des prises de prisonniers et des embuscades. À Londres, le Duc d'Ormond est arrivé et a été bien reçu par la Reine, tandis que Milord Marlborough a obtenu la permission de partir en voyage.
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