Résultats : 25 texte(s)
Accéder à la liste des mots clefs.
Détail
Liste
1
p. 236-245
« Le Gouvernement de Mezieres a esté donné à Monsieur de [...] »
Début :
Le Gouvernement de Mezieres a esté donné à Monsieur de [...]
Mots clefs :
Gouvernement, Charge, Mérite, Dons, nommer, Campagne
Afficher :
texteReconnaissance textuelle : « Le Gouvernement de Mezieres a esté donné à Monsieur de [...] »
Le Gouvernement de Mezieres a eſté donné àMonſieurde Lançon , &celuy de Sainte Menehoud à Monfieur
deNeuchelle,tousdeux Lieu- renans des Gardes du Corps de Sa Majeſté. Leurs Char- gesprouventleur mérite:elles ſe vendoient autre- fois ; mais
il y a douze ou quinze ans que le Roy voulant avoirau- pres de fa Perſonne ceuxqui avoient paffé toute leur vie dans ſes Troupes, en recom- penſa leurs ſervices.ll a conti- nué à meſure qu'elles ont va- qué à les remplir des plus bra- ves & des plus anciens Offi- ciers ; demaniere qu'il n'y en
GALANT. 175 a aucun dans ce Corps qui ne ſoit capable des plus grands Emplois militaires. 1
Le Roy a donné le Gouver- nement de Cambray àMon- ſieur de Cezan, Major du Re- giment des Gardes , & qui eſtoit Gouverneurde Condé.
C'eſt un ancien Officier , qui par ſes longs ſervices s'eſt ren- dudigne de cet honneur.
Monfieur Dreux , qui avoit la Lieutenance de Roy dans Bouchain, a cu celle de Cambray & Monfieur Pariſot la Majorité. Il ne faut que lire le détail du Siege de cette Pla- ce pour connoître ſon mérite.
Le Commandement de la
Citadelle de Cambray a été donné à Monfieur de Choiſy tres-habile Ingénieur ; &la Hiij
176 LE MERCURE
Lieutenance de Roy à Mon- ſieur du Freſne, qui estoit Ma- jor de Bouchain.
Monfieur de laLevretiere,
Commandant de Limbourg, a
eſté nommé au Gouvernementde Condé ; & Monfieur
de S. Geniers à celui de Saint
Omer. Il commandoit dans
Douay ainſi qu'il a fait dans Brifac. Il eſt Frere de Monfieur
le Maréchal de Navailles. Il a
donné en beaucoup d'occa- fions de grandes preuves de valeur,&il ne faut que le voir pour remarquer auffi- tôt qu'il a reçeudes coups tres-dangereux.
Monfieur Raouffet Capitai- ne dasNavarre,a êté fait Lieutenant deRoy de S.Omer ; &
la Majorité a été donnée à
GALAN T. 177
Monfieur de Rochepaire Ingenieur,ainſi quele Comma- dementdeDoüay à Monfieur
leMarquis de Pierrefite, qui a
ſervylong- tempsdans l'Infan- terie à la teſte du Regiment duRoy.
MonfieurdeRouvray,Lieu- tenant de la Veneric,ayant été tue danslaJournée de Caffe HEQOO le Roy a pourveu de cette LYON S
1993 *
ChargeMonfieurdela Mot- te Exempt des Gardes du
Corps. C'eſt un tres-honneſte
Homme , dont on a veu avec joye le mérite récompensé. Il futbleſſe à la Bataille de Senef, &il ne s'eſt trouvé dans
aucune occaſion où il n'air
donné beaucoup de marques
de courage.
2
Monfieur de laCardoniere
H iiij
178 LE MERCURE
a eu la Charge de Mestre de Camp General de la Cavale- rie Legere, vacante par la mort de M. le Marquis de Renel.Je vous ay parlé de ſon mérite dans mes dernieres Lettres , &
vous voyez que je vous ay dit -
vray , puis que le Roy l'a reconnu.
Les Pages du Roy s'étant fi- gnalés dans les occaſions les plus perilleuſes. Sa Ma- jeſté pour commencer à
leur en témoigner ſa ſatisfa- tion,adonné à M.de Boiſden.
nemets leur Doyen une En- ſeigne aux Gardes .
Le Roy a fait Monfieur du
Peré , Lieutenant Colonel du
Regiment Lyonois,en luy di- fant , Qu'il ne pouvoit remettre
cette Charge en de meilleures
mains, & qu'il lefift bienfervir.
GALANT. 179
-
2
On ne peut faire un préſent de meilleure grace; & des pa- roles ſi obligeantes , prononcées par un ſi grand Prince doivent cauſer plus de joye à
ungalant Homme , que tout ce qu'il en pouroit recevoir ;
auſſi en ont-elles donné beaucoup à Monfieur du Peré.
C'eſt un tres-ancien Officier ,
quoy que jeune encor. Il a
commencé à porter les armes dés l'âge de treize ans ; &depuis vingt-quatre années il s'eſt ſignalé dans toutes les occaſions où le Regiment Lyonois s'eſt trouvé. On ſçait combien de gloire ce Regi- ment s'eſt acquis , & qu'il a
fait des choſes incroyables.
Monfieurle Duc de Villeroy s'étantexpoſé depuis plu
Hv
180 LE MERCURE
ſieurs années aux périls les plus évidens, & ayant merité d'être Lieutenant General
dans un âge où les autres có- mencent à peine àfaire parler d'eux, Sa Majesté a voulu en- cor reconnoître l'ardeur avec
laquelle il a ſervy cette Cam- pagne, &luy adõnéune Pen- fion dedouze mille livres de
rente , en attendant qu'il luy faſſe autrement connoître
combien il eſt fatisfait de luy.
deNeuchelle,tousdeux Lieu- renans des Gardes du Corps de Sa Majeſté. Leurs Char- gesprouventleur mérite:elles ſe vendoient autre- fois ; mais
il y a douze ou quinze ans que le Roy voulant avoirau- pres de fa Perſonne ceuxqui avoient paffé toute leur vie dans ſes Troupes, en recom- penſa leurs ſervices.ll a conti- nué à meſure qu'elles ont va- qué à les remplir des plus bra- ves & des plus anciens Offi- ciers ; demaniere qu'il n'y en
GALANT. 175 a aucun dans ce Corps qui ne ſoit capable des plus grands Emplois militaires. 1
Le Roy a donné le Gouver- nement de Cambray àMon- ſieur de Cezan, Major du Re- giment des Gardes , & qui eſtoit Gouverneurde Condé.
C'eſt un ancien Officier , qui par ſes longs ſervices s'eſt ren- dudigne de cet honneur.
Monfieur Dreux , qui avoit la Lieutenance de Roy dans Bouchain, a cu celle de Cambray & Monfieur Pariſot la Majorité. Il ne faut que lire le détail du Siege de cette Pla- ce pour connoître ſon mérite.
Le Commandement de la
Citadelle de Cambray a été donné à Monfieur de Choiſy tres-habile Ingénieur ; &la Hiij
176 LE MERCURE
Lieutenance de Roy à Mon- ſieur du Freſne, qui estoit Ma- jor de Bouchain.
Monfieur de laLevretiere,
Commandant de Limbourg, a
eſté nommé au Gouvernementde Condé ; & Monfieur
de S. Geniers à celui de Saint
Omer. Il commandoit dans
Douay ainſi qu'il a fait dans Brifac. Il eſt Frere de Monfieur
le Maréchal de Navailles. Il a
donné en beaucoup d'occa- fions de grandes preuves de valeur,&il ne faut que le voir pour remarquer auffi- tôt qu'il a reçeudes coups tres-dangereux.
Monfieur Raouffet Capitai- ne dasNavarre,a êté fait Lieutenant deRoy de S.Omer ; &
la Majorité a été donnée à
GALAN T. 177
Monfieur de Rochepaire Ingenieur,ainſi quele Comma- dementdeDoüay à Monfieur
leMarquis de Pierrefite, qui a
ſervylong- tempsdans l'Infan- terie à la teſte du Regiment duRoy.
MonfieurdeRouvray,Lieu- tenant de la Veneric,ayant été tue danslaJournée de Caffe HEQOO le Roy a pourveu de cette LYON S
1993 *
ChargeMonfieurdela Mot- te Exempt des Gardes du
Corps. C'eſt un tres-honneſte
Homme , dont on a veu avec joye le mérite récompensé. Il futbleſſe à la Bataille de Senef, &il ne s'eſt trouvé dans
aucune occaſion où il n'air
donné beaucoup de marques
de courage.
2
Monfieur de laCardoniere
H iiij
178 LE MERCURE
a eu la Charge de Mestre de Camp General de la Cavale- rie Legere, vacante par la mort de M. le Marquis de Renel.Je vous ay parlé de ſon mérite dans mes dernieres Lettres , &
vous voyez que je vous ay dit -
vray , puis que le Roy l'a reconnu.
Les Pages du Roy s'étant fi- gnalés dans les occaſions les plus perilleuſes. Sa Ma- jeſté pour commencer à
leur en témoigner ſa ſatisfa- tion,adonné à M.de Boiſden.
nemets leur Doyen une En- ſeigne aux Gardes .
Le Roy a fait Monfieur du
Peré , Lieutenant Colonel du
Regiment Lyonois,en luy di- fant , Qu'il ne pouvoit remettre
cette Charge en de meilleures
mains, & qu'il lefift bienfervir.
GALANT. 179
-
2
On ne peut faire un préſent de meilleure grace; & des pa- roles ſi obligeantes , prononcées par un ſi grand Prince doivent cauſer plus de joye à
ungalant Homme , que tout ce qu'il en pouroit recevoir ;
auſſi en ont-elles donné beaucoup à Monfieur du Peré.
C'eſt un tres-ancien Officier ,
quoy que jeune encor. Il a
commencé à porter les armes dés l'âge de treize ans ; &depuis vingt-quatre années il s'eſt ſignalé dans toutes les occaſions où le Regiment Lyonois s'eſt trouvé. On ſçait combien de gloire ce Regi- ment s'eſt acquis , & qu'il a
fait des choſes incroyables.
Monfieurle Duc de Villeroy s'étantexpoſé depuis plu
Hv
180 LE MERCURE
ſieurs années aux périls les plus évidens, & ayant merité d'être Lieutenant General
dans un âge où les autres có- mencent à peine àfaire parler d'eux, Sa Majesté a voulu en- cor reconnoître l'ardeur avec
laquelle il a ſervy cette Cam- pagne, &luy adõnéune Pen- fion dedouze mille livres de
rente , en attendant qu'il luy faſſe autrement connoître
combien il eſt fatisfait de luy.
Fermer
Résumé : « Le Gouvernement de Mezieres a esté donné à Monsieur de [...] »
Le texte relate plusieurs nominations et promotions au sein de l'armée française. Monsieur de Lançon et Monsieur de Neuchelle, lieutenants des Gardes du Corps du roi, ont respectivement été nommés gouverneurs de Mézières et de Sainte Menehould. Le roi a privilégié des officiers ayant une longue carrière à son service pour remplir ces postes. Monsieur de Cezan, Major du Régiment des Gardes et ancien Gouverneur de Condé, a été nommé Gouverneur de Cambray. Monsieur Dreux, ancien Lieutenant du Roi à Bouchain, a reçu la Lieutenance de Cambray, tandis que Monsieur Parisot a obtenu la Majorité. Le Commandement de la Citadelle de Cambray a été confié à Monsieur de Choisy, ingénieur, et la Lieutenance du Roi à Monsieur du Fresne, ancien Major de Bouchain. Monsieur de la Levretière, Commandant de Limbourg, a été nommé Gouverneur de Condé. Monsieur de Saint Geniers, frère du Maréchal de Navailles, a reçu le Gouvernement de Saint Omer après avoir commandé à Douay et Brissac. Monsieur Raouffet, Capitaine au Navarre, a été nommé Lieutenant du Roi à Saint Omer, et la Majorité a été donnée à Monsieur de Rochepaire, ingénieur. Le Commandement de Douay a été confié au Marquis de Pierrefite, vétéran de l'infanterie. Monsieur de la Motte, Exempt des Gardes du Corps, a remplacé Monsieur de Rouvray, Lieutenant de la Vérine, tué à la bataille de Caffé. Monsieur de la Cardonnière a obtenu la charge de Mestre de Camp Général de la Cavalerie Légère après la mort du Marquis de Renel. Les Pages du Roi, ayant montré leur bravoure, ont reçu des distinctions, notamment Monsieur de Boisden, nommé Doyen des Pages. Le roi a promu Monsieur du Peré au rang de Lieutenant Colonel du Régiment Lyonois, soulignant ses vingt-quatre années de service distingué. Enfin, le Duc de Villeroy a reçu une pension de douze mille livres en reconnaissance de ses actions courageuses.
Généré par Mistral AI et susceptible de contenir des erreurs.
Généré par Mistral AI et susceptible de contenir des erreurs.
Fermer
2
p. 273-274
IV.
Début :
Scavans Esprits, Hommes capables, [...]
Mots clefs :
Esprits, Talents, Écriture, Dons, Lanterne
Afficher :
texteReconnaissance textuelle : IV.
I V.
Sai ne
travaillezque pour vous, Cavans
Efprits, Hommes
capables,
Qui
Qu'avec vos beaux talens vous faites de
jaloux!
Vous les laiffez enfriche, & vous eftes
coupables.
Vous qui cachez voftre Flambeau,
Et le mettezfous le Boiffeau,
Commedit la Sainte Ecriture ;
Vous qui nefaites jamais rien
De ces grands Dons de la Nature,
Dont on peut faire tant de bien,
Vous eftes une Hapelourde,
Qu'on ne met point en oeuvre ; une molte
langueur
Que vous devez bannir, vous ôte la vigueur,
Trop bien l'on vous appelle une Lanterne
Jourde.
Toutefombre qu'elle eft, elle éclaire pourtant;
Vous ne voulez pas cependant
274
Extraordinaire
Faire voir autant de lumiere,
Et vous la cachez toute entiere.
Vous eftes des Livresfermez
Qu'on nesçauroit ouvrir, Docteurs inanimez.
GYGES, du Havre.
Sai ne
travaillezque pour vous, Cavans
Efprits, Hommes
capables,
Qui
Qu'avec vos beaux talens vous faites de
jaloux!
Vous les laiffez enfriche, & vous eftes
coupables.
Vous qui cachez voftre Flambeau,
Et le mettezfous le Boiffeau,
Commedit la Sainte Ecriture ;
Vous qui nefaites jamais rien
De ces grands Dons de la Nature,
Dont on peut faire tant de bien,
Vous eftes une Hapelourde,
Qu'on ne met point en oeuvre ; une molte
langueur
Que vous devez bannir, vous ôte la vigueur,
Trop bien l'on vous appelle une Lanterne
Jourde.
Toutefombre qu'elle eft, elle éclaire pourtant;
Vous ne voulez pas cependant
274
Extraordinaire
Faire voir autant de lumiere,
Et vous la cachez toute entiere.
Vous eftes des Livresfermez
Qu'on nesçauroit ouvrir, Docteurs inanimez.
GYGES, du Havre.
Fermer
Résumé : IV.
Le texte critique des individus doués mais paresseux, accusés de ne pas utiliser leurs talents. Ces personnes cachent leurs compétences, comparées à un flambeau sous un boisseau. Elles ne mettent pas en œuvre leurs grands dons naturels, les rendant inutiles. L'auteur les compare à des livres fermés et à des docteurs inanimés, exprimant son mécontentement face à cette inaction.
Généré par Mistral AI et susceptible de contenir des erreurs.
Généré par Mistral AI et susceptible de contenir des erreurs.
Fermer
3
p. 253-270
Dons faits par le Roy, tant à Mr de Barillon qu'à Mr d'Albaret, & à Mr le Chevalier de S. Olon. [titre d'après la table]
Début :
Comme le Roy fait tous les jours des dons de toutes manieres, [...]
Mots clefs :
Dons, Roi, Mr de Barillon, Mr d'Albaret, Chevalier de S. Olon, Ambassadeur, Commissions
Afficher :
texteReconnaissance textuelle : Dons faits par le Roy, tant à Mr de Barillon qu'à Mr d'Albaret, & à Mr le Chevalier de S. Olon. [titre d'après la table]
Comme le Roy fait tous
les jours des dons de toutes
manieres , Sa Majefté a donné
à Mr de Barillon, M° des Requeftes, l'Intendance de la Province de Rouffillon, & de l'Armée que commande Mr le
Duc de Noailles. Mr d'Albaret
Piemontois , & d'une Maifon
confiderable , cy devant
mier Prefident à
voit cet employ avec la
preapremiere Prefidence du Confeil
Souverain du Rouffillon. Mais
comme chacun de ces deux
emplois demande un homme
254 MERCURE
tout entier , S. M. a laiffé à
Mr d'Albaret la place de Pre-`
mier Preſident , &luy a donné
une penfion de 2000. écus
pour marquer la fatisfaction
qu'Elle a de fes fervices. Mr
de Barillon eft d'une des meilleures familles de la Robe. Je
vous en ay parlé tant de fois,
qu'il eft inutile que je repete
ce que je vous en ay dit. Il eft
fils de Mr de Barillon Confeiller d'Eftat ordinaire, qui avoit
efté pendant 12. ans Ambaffadeur en Angleterre , Plenipotentiaire au Congrez de Colo.
GALANT 255
gne , & fucceffivement Intendant de Paris , de Picardie , &
des Armées du Roy , & Commiffaire pour les limites , en
execution du Traité d'Aix-laChapelle. Ce dernier eftoit fils
de Mr le Prefident Barillon,
Magiftrat d'une vertuſi diſtinguée , que fa memoire eft encore honorée dans le Parlement , & neveu de Mr de Morangis , qui avoit cfté Directeur des Finances , & qui eft
mort tres - ancien Confeiller
d'Eftat , avec une reputation
auffi grande dans le Confeil,
8
256 MERCURE
que
celle
Mr fon frere a- que
voit dans le Parlement. Mr
de Barillon l'Ambaffadeur , avoit épousé Marie Magdeleine
Mangot , petite fille du Garde
des Sceaux Mangot , &fille de
Mr Mangot, grand Doyen de
Mrs les Maiftres des Requeſtes,
& de Marie Phelipeaux fa femme, fœur de Mr le Preſident
Pontchartrain , pere de Mr
le Chancelier. On ne doit pas
s'eftonner fi Mr de Barillon,
forty de tels parens paternels
& maternels , & aprés avoir
fervy avecdiftinction pendant
de
GALANT 257
huit années , en qualité de
Confeiller, tant aux Requeſtes
du Palais, qu'au Parlement , &
pendant dix autres au Confeil,
a efté choisi pour un employ
d'autant plus beau que la victoire a toûjours paru attachéc
à cette Armée, ou plûtoſt enchaînée par la capacité du General auquel le Roy en confic
la conduite.
Le Roy a donné au fils de
Mr le Chevalier de Saint Olon,
la furvivance de la Charge qu'il
poffede de Gentilhomme ordinaire de fa Maifon. Ceux
qui font pourvûs de ces CharFanvier 1710.
Y
258 MERCURE
ges doivent avoir un efprit
univerfel , beaucoup de politeffe , fçavoir s'énoncer agreablement , & fur tout fçavoir
le monde , fans quoy ils ne
pouroient remplir dignement
Ies Commiffions dont le Roy
les honore tous les jours. Ils
font deſtinez à une infinité de
differens emplois, &Sa Majeſté
en doit toûjours avoir quelqu'un auprés de fa Perfonne,
afin que felon les évenemens
qu'Elle apprend , Elle les envoye, felon qu'Elle le juge à
propos , faire des complimens
de congratulation fur la naif-
GALANT
259
&
fance des Princes & autres perfonnes d'une grande diftinction , ainfi que fur leur mariage , & fur quantité d'incidens
qui leur peuvent arriver ,
des complimens de condoleance fur les morts qui arrivent
dans leurs familles . Ils vont
auffi recevoir des Princes étrangers, qui paffent dans le Royaume , ou qui viennent pour y
demeurer ; & quand le Roy a
connu qu'ils fe font bien acquittez de toutes ces chofes,
& qu'ils ont un genie élevé,
penetrant & propre aux
affaires il les employe à
Y ij
260 MERCURE
des chofes plus importantes ;
à des negociations épineu
fes , & leur donne quelquefois le titre d'Envoyez Extraordinaires , & mefme d'Ambaffadeurs.
Je ne puis mieux vous faire
voir à quoy ces Meffieurs font
employez , qu'en vous faifant
un détail de la plus grande
partie des Commiffions dont
Mr. de S. Olon a etté honoré,
puifqu'il paroift conftant que
jamais Gentilhomme ordinaire
n'a eu le bonheur d'en avoir
un fi grand nombre.
Aprés avoir fait connoiſtre
GALANT 261
}
par fes premieres Commiffions
dequoy il eftoit capable, & les
fervices qu'il pouvoit rendre
au Roy & à l'Etat ; & aprés
avoir accompagné S. M. dans
plufieurs de fes Campagnes ,
pendant lefquelles il s'acquitta
toûjours au gré de S. M. des
Commiffions dont il fut honoré, il eut en 1673. celle de
conduire Mr le Comte de Molina Ambaffadeur d'Espagne,
jufqu'à la frontiere, & de faire
à l'Ile de la Conference l'échange de ce Comte avec Mr
de Villars Ambaffadeur , de
France en Espagne.
262 MERCURE
En 1681. il fut envoyé à
Genes , & il n'en revint qu'en
1684.
En 1688. il fut mis par le
Roy auprés de Mr le Cardinal
Ranuzzi Nonce du Pape, & il
demeura neuf mois avec luy
dans S. Lazare , où il avoit jugé à propos de ſe retirer .
Il fut chargé en 1690. de
la conduite de Mr le Marquis
de Dogliani Ambaffadeur de
Savoye jufqu'à Antibes , & de
l'échanger fur le Var avec Mr
le Comte deRebenac, Ambaffadeur de France en Savoye.
Il fut nommé en 1692.
GALANT 263
2
Ambaffadeur auprés du Roy
de Maroc , d'où il ne revint
qu'à la fin de 1693. & il donna auPublic à fon retour , un
Volume tres curieux , & qui
contenoit la Relation de cette
Ambaſſade.
En 1698. il fut envoyé à
Breft avec un plein pouvoir du
Roypour y conclure unTraité de Paix & de Commerce avec le General Ben- Arſche
Ambaffadeur du Roy de Maroc & conjointement avec
Mr le Comte de Chafteau Renault , qui à eſté fait depuis
Vice-Amiral & Maréchal de
264 MERCURE
France. Mais à peine fut- il arrivé à Breſt , qu'il y reçut l'ordre d'amener cet Ambaffadeur
à la Cour , de l'accompagner
par tout , & de demeurer auprés de luy jufqu'à fon retour.
Le Roy le miten 1703. auprés de Mr le Comte de Valdftein Ambaffadeur de l'Empereur en Portugal , & pris fur
Mer par
le conduifit de Vincennes à
Bourges , où il demeura dix
mois avec luy , à la fin defquels S. M. luy ayant accordé
fa liberté , Elle luy ordonna
de le mener jufqu'à Geneve.
Mr de Coëtlogon. Il
Il
GALANT 265
Il fut envoyé à Bayonne
fur la fin de 1709. pour faire
au nom du Roy le compliment de condoleance à la Reine Doüairiere d'Eſpagne , ſur
la mort de l'Electrice Douairiere Palatine fa Mere.
Il a eu quantité d'autres
Commiffions auprés de rous
les Princes , Princeffes , & Seigneurs & Dames de la Cour ;
auprés du Roy & de la Reine
d'Angleterre ; auprés de Mr
de Strafbourg ; de M° de Mekelbourg ; de Mr le Cardinal
de Coiflin , & de Mes les Princeffes de Baden , de Carignan,
Fanvier 1710.
Ꮓ
266 MERCURE
& de Soubize. Il reçut pour
le Roy , les dernieres paroles
du Grand Condé agonifant à
Fontainebleau , & celles de Mr
de Montaufier à Paris.
Il alla vifieer trois fois par
ordre du Roy en 1675. &
1676. feu Mr de Longueville
à Chezal Benoift & à Bourgueil , à l'occafion des differens que ce Prince avoit avec
Mes de Longueville & de Nemours.
En 1672. il fut chargé des
Ordres du Roy pour Mr le
Chevalier de Rohan , au fujet
du démêlé qu'il y eût pour
GALANT 267
lors entre luy & Mr le Chevalier de Lorraine.
En 1664. le Roy ayant permis à Mr le Prince d'enyoyer
Mr de S. Olon en Espagne
pour des interefts particuliers
qu'il avoit à y traiter , la Reine le chargea à cette occafion
de faire des complimens de la
part de Monfeigneur le Dauphin , à l'Infant d'Espagne,
qui a efté depuis Charles II.
Il fut admis à fon Audiance
avec tout le ceremonial qu'on
a coûtume d'obſerver dans ces
fortes de fonctions , & il
fe glorifier d'avoir efté le prepeut
Z ij
268 MERCURE
mier des Envoyez que Monfei
gneur le Dauphin a cus
pourra avoir. Il demeura fix
mois à la Cour d'Espagne , &
il
y
&
eut trois Audiances de
Philippes IV.
*
Je n'ay pas tout- à fait fuivy
l'ordre des temps , en vous
parlant de la plus grande partie des Commiffions attachées
à fa Charge , dont il a efté
honoré , lors qu'il ne s'eft
point agy de negociations
dont je vous ay marqué exactement les temps. Mr de S.
Olon fils , qui a eſté reçu en
furvivance , a fait quatre cam-
GALANT 269
pagnes dans les Moufquetaires , & cinq en qualité d Officier aux Gardes. Il a efté d'abord Enſeigne , &depuis quatre mois , le Roy l'a fait SousLieutenant. Il a efté eftropié
de la main droite, à l'affaire de
Ramillies. Il ya lieu de croire
que le Roy luy a donné la furvivance que S. M. luy vienr
d'accorder › parce qu'eftant
inftruit par l'exemple & par
les Memoires d'un pere qui
s'eft fi bien acquitté de toutes
les fonctions d'une Charge
dont l'exercice n'eft pas facile,
ayant les mefmes lumieres que
Z iij
270 MERCURE
fon pere, y fervira de mefme,
& avec autant de zele & de
fidelité , le Roy & l'Etat
les jours des dons de toutes
manieres , Sa Majefté a donné
à Mr de Barillon, M° des Requeftes, l'Intendance de la Province de Rouffillon, & de l'Armée que commande Mr le
Duc de Noailles. Mr d'Albaret
Piemontois , & d'une Maifon
confiderable , cy devant
mier Prefident à
voit cet employ avec la
preapremiere Prefidence du Confeil
Souverain du Rouffillon. Mais
comme chacun de ces deux
emplois demande un homme
254 MERCURE
tout entier , S. M. a laiffé à
Mr d'Albaret la place de Pre-`
mier Preſident , &luy a donné
une penfion de 2000. écus
pour marquer la fatisfaction
qu'Elle a de fes fervices. Mr
de Barillon eft d'une des meilleures familles de la Robe. Je
vous en ay parlé tant de fois,
qu'il eft inutile que je repete
ce que je vous en ay dit. Il eft
fils de Mr de Barillon Confeiller d'Eftat ordinaire, qui avoit
efté pendant 12. ans Ambaffadeur en Angleterre , Plenipotentiaire au Congrez de Colo.
GALANT 255
gne , & fucceffivement Intendant de Paris , de Picardie , &
des Armées du Roy , & Commiffaire pour les limites , en
execution du Traité d'Aix-laChapelle. Ce dernier eftoit fils
de Mr le Prefident Barillon,
Magiftrat d'une vertuſi diſtinguée , que fa memoire eft encore honorée dans le Parlement , & neveu de Mr de Morangis , qui avoit cfté Directeur des Finances , & qui eft
mort tres - ancien Confeiller
d'Eftat , avec une reputation
auffi grande dans le Confeil,
8
256 MERCURE
que
celle
Mr fon frere a- que
voit dans le Parlement. Mr
de Barillon l'Ambaffadeur , avoit épousé Marie Magdeleine
Mangot , petite fille du Garde
des Sceaux Mangot , &fille de
Mr Mangot, grand Doyen de
Mrs les Maiftres des Requeſtes,
& de Marie Phelipeaux fa femme, fœur de Mr le Preſident
Pontchartrain , pere de Mr
le Chancelier. On ne doit pas
s'eftonner fi Mr de Barillon,
forty de tels parens paternels
& maternels , & aprés avoir
fervy avecdiftinction pendant
de
GALANT 257
huit années , en qualité de
Confeiller, tant aux Requeſtes
du Palais, qu'au Parlement , &
pendant dix autres au Confeil,
a efté choisi pour un employ
d'autant plus beau que la victoire a toûjours paru attachéc
à cette Armée, ou plûtoſt enchaînée par la capacité du General auquel le Roy en confic
la conduite.
Le Roy a donné au fils de
Mr le Chevalier de Saint Olon,
la furvivance de la Charge qu'il
poffede de Gentilhomme ordinaire de fa Maifon. Ceux
qui font pourvûs de ces CharFanvier 1710.
Y
258 MERCURE
ges doivent avoir un efprit
univerfel , beaucoup de politeffe , fçavoir s'énoncer agreablement , & fur tout fçavoir
le monde , fans quoy ils ne
pouroient remplir dignement
Ies Commiffions dont le Roy
les honore tous les jours. Ils
font deſtinez à une infinité de
differens emplois, &Sa Majeſté
en doit toûjours avoir quelqu'un auprés de fa Perfonne,
afin que felon les évenemens
qu'Elle apprend , Elle les envoye, felon qu'Elle le juge à
propos , faire des complimens
de congratulation fur la naif-
GALANT
259
&
fance des Princes & autres perfonnes d'une grande diftinction , ainfi que fur leur mariage , & fur quantité d'incidens
qui leur peuvent arriver ,
des complimens de condoleance fur les morts qui arrivent
dans leurs familles . Ils vont
auffi recevoir des Princes étrangers, qui paffent dans le Royaume , ou qui viennent pour y
demeurer ; & quand le Roy a
connu qu'ils fe font bien acquittez de toutes ces chofes,
& qu'ils ont un genie élevé,
penetrant & propre aux
affaires il les employe à
Y ij
260 MERCURE
des chofes plus importantes ;
à des negociations épineu
fes , & leur donne quelquefois le titre d'Envoyez Extraordinaires , & mefme d'Ambaffadeurs.
Je ne puis mieux vous faire
voir à quoy ces Meffieurs font
employez , qu'en vous faifant
un détail de la plus grande
partie des Commiffions dont
Mr. de S. Olon a etté honoré,
puifqu'il paroift conftant que
jamais Gentilhomme ordinaire
n'a eu le bonheur d'en avoir
un fi grand nombre.
Aprés avoir fait connoiſtre
GALANT 261
}
par fes premieres Commiffions
dequoy il eftoit capable, & les
fervices qu'il pouvoit rendre
au Roy & à l'Etat ; & aprés
avoir accompagné S. M. dans
plufieurs de fes Campagnes ,
pendant lefquelles il s'acquitta
toûjours au gré de S. M. des
Commiffions dont il fut honoré, il eut en 1673. celle de
conduire Mr le Comte de Molina Ambaffadeur d'Espagne,
jufqu'à la frontiere, & de faire
à l'Ile de la Conference l'échange de ce Comte avec Mr
de Villars Ambaffadeur , de
France en Espagne.
262 MERCURE
En 1681. il fut envoyé à
Genes , & il n'en revint qu'en
1684.
En 1688. il fut mis par le
Roy auprés de Mr le Cardinal
Ranuzzi Nonce du Pape, & il
demeura neuf mois avec luy
dans S. Lazare , où il avoit jugé à propos de ſe retirer .
Il fut chargé en 1690. de
la conduite de Mr le Marquis
de Dogliani Ambaffadeur de
Savoye jufqu'à Antibes , & de
l'échanger fur le Var avec Mr
le Comte deRebenac, Ambaffadeur de France en Savoye.
Il fut nommé en 1692.
GALANT 263
2
Ambaffadeur auprés du Roy
de Maroc , d'où il ne revint
qu'à la fin de 1693. & il donna auPublic à fon retour , un
Volume tres curieux , & qui
contenoit la Relation de cette
Ambaſſade.
En 1698. il fut envoyé à
Breft avec un plein pouvoir du
Roypour y conclure unTraité de Paix & de Commerce avec le General Ben- Arſche
Ambaffadeur du Roy de Maroc & conjointement avec
Mr le Comte de Chafteau Renault , qui à eſté fait depuis
Vice-Amiral & Maréchal de
264 MERCURE
France. Mais à peine fut- il arrivé à Breſt , qu'il y reçut l'ordre d'amener cet Ambaffadeur
à la Cour , de l'accompagner
par tout , & de demeurer auprés de luy jufqu'à fon retour.
Le Roy le miten 1703. auprés de Mr le Comte de Valdftein Ambaffadeur de l'Empereur en Portugal , & pris fur
Mer par
le conduifit de Vincennes à
Bourges , où il demeura dix
mois avec luy , à la fin defquels S. M. luy ayant accordé
fa liberté , Elle luy ordonna
de le mener jufqu'à Geneve.
Mr de Coëtlogon. Il
Il
GALANT 265
Il fut envoyé à Bayonne
fur la fin de 1709. pour faire
au nom du Roy le compliment de condoleance à la Reine Doüairiere d'Eſpagne , ſur
la mort de l'Electrice Douairiere Palatine fa Mere.
Il a eu quantité d'autres
Commiffions auprés de rous
les Princes , Princeffes , & Seigneurs & Dames de la Cour ;
auprés du Roy & de la Reine
d'Angleterre ; auprés de Mr
de Strafbourg ; de M° de Mekelbourg ; de Mr le Cardinal
de Coiflin , & de Mes les Princeffes de Baden , de Carignan,
Fanvier 1710.
Ꮓ
266 MERCURE
& de Soubize. Il reçut pour
le Roy , les dernieres paroles
du Grand Condé agonifant à
Fontainebleau , & celles de Mr
de Montaufier à Paris.
Il alla vifieer trois fois par
ordre du Roy en 1675. &
1676. feu Mr de Longueville
à Chezal Benoift & à Bourgueil , à l'occafion des differens que ce Prince avoit avec
Mes de Longueville & de Nemours.
En 1672. il fut chargé des
Ordres du Roy pour Mr le
Chevalier de Rohan , au fujet
du démêlé qu'il y eût pour
GALANT 267
lors entre luy & Mr le Chevalier de Lorraine.
En 1664. le Roy ayant permis à Mr le Prince d'enyoyer
Mr de S. Olon en Espagne
pour des interefts particuliers
qu'il avoit à y traiter , la Reine le chargea à cette occafion
de faire des complimens de la
part de Monfeigneur le Dauphin , à l'Infant d'Espagne,
qui a efté depuis Charles II.
Il fut admis à fon Audiance
avec tout le ceremonial qu'on
a coûtume d'obſerver dans ces
fortes de fonctions , & il
fe glorifier d'avoir efté le prepeut
Z ij
268 MERCURE
mier des Envoyez que Monfei
gneur le Dauphin a cus
pourra avoir. Il demeura fix
mois à la Cour d'Espagne , &
il
y
&
eut trois Audiances de
Philippes IV.
*
Je n'ay pas tout- à fait fuivy
l'ordre des temps , en vous
parlant de la plus grande partie des Commiffions attachées
à fa Charge , dont il a efté
honoré , lors qu'il ne s'eft
point agy de negociations
dont je vous ay marqué exactement les temps. Mr de S.
Olon fils , qui a eſté reçu en
furvivance , a fait quatre cam-
GALANT 269
pagnes dans les Moufquetaires , & cinq en qualité d Officier aux Gardes. Il a efté d'abord Enſeigne , &depuis quatre mois , le Roy l'a fait SousLieutenant. Il a efté eftropié
de la main droite, à l'affaire de
Ramillies. Il ya lieu de croire
que le Roy luy a donné la furvivance que S. M. luy vienr
d'accorder › parce qu'eftant
inftruit par l'exemple & par
les Memoires d'un pere qui
s'eft fi bien acquitté de toutes
les fonctions d'une Charge
dont l'exercice n'eft pas facile,
ayant les mefmes lumieres que
Z iij
270 MERCURE
fon pere, y fervira de mefme,
& avec autant de zele & de
fidelité , le Roy & l'Etat
Fermer
Résumé : Dons faits par le Roy, tant à Mr de Barillon qu'à Mr d'Albaret, & à Mr le Chevalier de S. Olon. [titre d'après la table]
Le texte relate plusieurs nominations et distinctions accordées par le roi. Monsieur de Barillon, Maître des Requêtes, a été nommé Intendant de la Province de Roussillon et de l'armée dirigée par le Duc de Noailles. Monsieur d'Albaret, ancien Premier Président, a conservé sa charge avec une pension de 2000 écus en reconnaissance de ses services. Monsieur de Barillon provient d'une famille distinguée de la robe, son père ayant été ambassadeur en Angleterre et intendant de plusieurs régions et armées. Le roi a également accordé la survivance de la charge de Gentilhomme ordinaire de sa maison au fils du Chevalier de Saint Olon. Cette charge exige un esprit universel, beaucoup de politesse et une connaissance approfondie du monde. Les titulaires de cette charge sont souvent envoyés en missions diplomatiques, pour des compliments de congratulation ou de condoléances, et peuvent être promus à des rôles plus importants comme envoyés extraordinaires ou ambassadeurs. Le Chevalier de Saint Olon a effectué de nombreuses missions diplomatiques, incluant des échanges d'ambassadeurs, des négociations de traités et des missions auprès de diverses cours européennes et non européennes. Son fils, également nommé Gentilhomme ordinaire, a servi dans les Mousquetaires et les Gardes et a été blessé à la bataille de Ramillies.
Généré par Mistral AI et susceptible de contenir des erreurs.
Généré par Mistral AI et susceptible de contenir des erreurs.
Fermer
4
p. 269-272
Dons faits par le Roy d'Espagne, [titre d'après la table]
Début :
Le Roy d'Espagne a nommé Don Juan-Antonio de Amezaga [...]
Mots clefs :
Dons, Roi d'Espagne
Afficher :
texteReconnaissance textuelle : Dons faits par le Roy d'Espagne, [titre d'après la table]
Le Roy d'Efpagne a nommé Don Juan Antonio de
Amezaga Lieutenant general ,
pour fervir en Arragon fous les
ordres de Mrle Comte d'Aguilar , & le Gouvernement de
Malaga a cfté donné à Don
Baltazar de Amezaga fon frere Maréchal de Camp.
-
S. M. C. a auffi fait DonJuan
Ifidore de Padilla Gouverneur
Z iij
270 MERCURE
d'Orihuela Brigadier, en confi
deration de fes fervices.
DonJuan- Antonio de Amezaga a fervi toute fa vie
dans la Cavalerie , oùil s'est élevé par degrez ; ce qui prouve
qu'il ne doit le rang qu'il occupe à prefent qu'à fon feul merite & à fa feule valeur. Il eſt
d'une des meilleures Maifons
de Caftille , & il a l'honneur
d'eftre allié par les femmes à
Male Duc de Medina Céli .
Don Juan eft parent de Don
Jofeph de Amezaga Gouverneur d'une Place confiderable
de Caftille. Mrs d'Amezaga
+ GALANT
270
ont toûjours marqué beaucoup de zele pour les interefts
de Sa Majesté Catholique. Ces
~deux illuftres freres , tous deux
élevez fous ce regne aux premieres dignitez de la guerre ,
ont donné de frequentes marques qu'elles eftoient encore
plus dues à leur valeur & à leurs
fervices qu'à leur naiffance ,
quoy qu'elle foit des plus quaAifiées.
Don Ifidore de Padilla qui a
efté fair Brigadier , porte un
nom qui eft en veneration en
Efpagne. Loranzo Padilla Archidiacre de Malaga & qui viZ iiij
272 MERCURE
voit dans le feiziéme fiecle
fut Hiftoriographe de Charlequint. Il publia un Catalogue
des Saints d'Espagne. François
de Padilla fon neveu fe diftingua par fon fçavoir ; il enfei
gna la Theologie à Seville avec
un fuccés éclatant & fut Chanoine de Malaga ; il
fa une Hiftoire Ecclefiaftique
d'Espagne , & une Chronolo
gie des Conciles.
Amezaga Lieutenant general ,
pour fervir en Arragon fous les
ordres de Mrle Comte d'Aguilar , & le Gouvernement de
Malaga a cfté donné à Don
Baltazar de Amezaga fon frere Maréchal de Camp.
-
S. M. C. a auffi fait DonJuan
Ifidore de Padilla Gouverneur
Z iij
270 MERCURE
d'Orihuela Brigadier, en confi
deration de fes fervices.
DonJuan- Antonio de Amezaga a fervi toute fa vie
dans la Cavalerie , oùil s'est élevé par degrez ; ce qui prouve
qu'il ne doit le rang qu'il occupe à prefent qu'à fon feul merite & à fa feule valeur. Il eſt
d'une des meilleures Maifons
de Caftille , & il a l'honneur
d'eftre allié par les femmes à
Male Duc de Medina Céli .
Don Juan eft parent de Don
Jofeph de Amezaga Gouverneur d'une Place confiderable
de Caftille. Mrs d'Amezaga
+ GALANT
270
ont toûjours marqué beaucoup de zele pour les interefts
de Sa Majesté Catholique. Ces
~deux illuftres freres , tous deux
élevez fous ce regne aux premieres dignitez de la guerre ,
ont donné de frequentes marques qu'elles eftoient encore
plus dues à leur valeur & à leurs
fervices qu'à leur naiffance ,
quoy qu'elle foit des plus quaAifiées.
Don Ifidore de Padilla qui a
efté fair Brigadier , porte un
nom qui eft en veneration en
Efpagne. Loranzo Padilla Archidiacre de Malaga & qui viZ iiij
272 MERCURE
voit dans le feiziéme fiecle
fut Hiftoriographe de Charlequint. Il publia un Catalogue
des Saints d'Espagne. François
de Padilla fon neveu fe diftingua par fon fçavoir ; il enfei
gna la Theologie à Seville avec
un fuccés éclatant & fut Chanoine de Malaga ; il
fa une Hiftoire Ecclefiaftique
d'Espagne , & une Chronolo
gie des Conciles.
Fermer
Résumé : Dons faits par le Roy d'Espagne, [titre d'après la table]
Le roi d'Espagne a nommé Don Juan Antonio de Amezaga Lieutenant général en Aragon sous les ordres du Comte d'Aguilar. Don Baltazar de Amezaga, frère de Don Juan Antonio et Maréchal de Camp, a été désigné pour gouverner Malaga. De plus, Don Juan Isidore de Padilla a été nommé Gouverneur d'Orihuela et promu Brigadier. Don Juan Antonio de Amezaga, issu d'une famille noble de Castille alliée aux Ducs de Medina Céli, a passé sa carrière dans la cavalerie, gravissant les échelons par son mérite. Les Amezaga ont toujours montré un grand zèle pour les intérêts du roi. Les deux frères ont fréquemment démontré que leurs honneurs étaient dus à leur valeur et à leurs services. Don Isidore de Padilla, promu Brigadier, porte un nom vénéré en Espagne. Lorenzo Padilla, Archidiacre de Malaga au XVIe siècle, fut historiographe de Charles Quint. François de Padilla, neveu de Lorenzo, se distingua par son savoir et enseigna la théologie à Séville. Il écrivit une Histoire Ecclésiastique d'Espagne et une Chronologie des Conciles.
Généré par Mistral AI et susceptible de contenir des erreurs.
Généré par Mistral AI et susceptible de contenir des erreurs.
Fermer
5
p. 45-47
Dons faits par le Roy.
Début :
Le Roy a nommé Mr de Goesbriant, Chevalier du S. Esprit, [...]
Mots clefs :
Marquis de Lyonne, Dons
Afficher :
texteReconnaissance textuelle : Dons faits par le Roy.
Donsfaitsparle Roy.
• Le Roy a nommé Mr de
Goesbriant, Chevalier du S.
Esprit
, & luy a donné une
pensionde douze mil livres
Il eil: d'une ancienne noblesse
,
& Gendre de Mr
Desmaretz.
Sa'Majdte a fait Lieutenant
General, Mr leComte
d'Estrades : Mrs de Beuil,
de Grimaldy, de Robelin,
& de Selve, Maréchaux de
Camp; Mrs.leMarquis de
Lyonne, & de Bellabre, Brigadiers;&
Mr de Ravignana
eu une pension de2000.liv.
Le Regiment du Fort ancien
, a esté donrté à Mr
le Marquis de Lyonne;il seraconservé
à la Paix,& portera
le nom de Lyonne.
Celuy de Lorraine ,
, a cfté
donné à Mr le Comte de
la Motte ,avec permisson
de le vendre.<
-
Ccluy d'Aulnix qtf'avoîtT
Mr le Marquis de, Lyonne,
a esté donné àMrle Comte
deBrancas.
• Le Roy a nommé Mr de
Goesbriant, Chevalier du S.
Esprit
, & luy a donné une
pensionde douze mil livres
Il eil: d'une ancienne noblesse
,
& Gendre de Mr
Desmaretz.
Sa'Majdte a fait Lieutenant
General, Mr leComte
d'Estrades : Mrs de Beuil,
de Grimaldy, de Robelin,
& de Selve, Maréchaux de
Camp; Mrs.leMarquis de
Lyonne, & de Bellabre, Brigadiers;&
Mr de Ravignana
eu une pension de2000.liv.
Le Regiment du Fort ancien
, a esté donrté à Mr
le Marquis de Lyonne;il seraconservé
à la Paix,& portera
le nom de Lyonne.
Celuy de Lorraine ,
, a cfté
donné à Mr le Comte de
la Motte ,avec permisson
de le vendre.<
-
Ccluy d'Aulnix qtf'avoîtT
Mr le Marquis de, Lyonne,
a esté donné àMrle Comte
deBrancas.
Fermer
Résumé : Dons faits par le Roy.
Le roi a nommé Monsieur de Goesbriant Chevalier du Saint-Esprit et lui a octroyé une pension de douze mille livres. Il a promu Messieurs de Beuil, de Grimaldi, de Robelin et de Selve au rang de Maréchaux de Camp. Monsieur le Comte d'Estrades a été nommé Lieutenant Général. Monsieur de Lyonne a reçu le régiment du Fort ancien et Monsieur de Brancas le régiment d'Aulnix. Monsieur de Ravignana a obtenu une pension de deux mille livres.
Généré par Mistral AI et susceptible de contenir des erreurs.
Généré par Mistral AI et susceptible de contenir des erreurs.
Fermer
6
p. 259-262
Dons faits par le Roy d'Espagne.
Début :
Le 20. Decembre le Roy d'Espagne donna à Mr le [...]
Mots clefs :
Dons, Roi d'Espagne
Afficher :
texteReconnaissance textuelle : Dons faits par le Roy d'Espagne.
Dons faits par le Roy.
d'Espagne.
Le20. Decembre le Roy
d'Espagne donna à Mr le
Marquis de Jamaïca,à
prefencque de Veraguas,
la Commanderie d'Aravaca
vacante par le decez de
1.. MrleDucdeVillada.oi 1
Celled'Alinge,vacante
par le decez de Me la
Comtesse de Monterey;à
MrleMarquis de Castil- 1
lar, Intendant General. 2
Celle de la Sarçat, vacante
par le decez de Mr le
Duc de Veraguas,à Mr le 1
Comte deGermiencourt,
Maréchal général des Lo- !
gisde la Cavalerie.
Celle de Liveravacante
par le decez de Mr le
Marquis de Lançaroté, à
Mrle Marquis de Muya,
fils de Mr le Duc d'Escalona.
D'autres qui estoient
aussi vacantes ont esté données
à Mr le Marquis de
Valdecanas, Capitaine general
,
à Dom Antonio
d'Amezaga, à Don Joseph
de Armendaris & à Mr le
Comte Mahoni, Lieutenants
Generaux, 8<. àMrs
Graston, Pimentel & Toalba.
Mr de Bonnetot fils du
feu Premier President de la
Chambre des Comptes de
Roüen, & beau-frere du
Premier President du Parlement
de cette Ville, a
acheté le Regiment donc
feu Mr de Louvignies,
Gouverneur de Lerida estoit
Colonel. Il l'a payé
70000. liv:argent comptant.
d'Espagne.
Le20. Decembre le Roy
d'Espagne donna à Mr le
Marquis de Jamaïca,à
prefencque de Veraguas,
la Commanderie d'Aravaca
vacante par le decez de
1.. MrleDucdeVillada.oi 1
Celled'Alinge,vacante
par le decez de Me la
Comtesse de Monterey;à
MrleMarquis de Castil- 1
lar, Intendant General. 2
Celle de la Sarçat, vacante
par le decez de Mr le
Duc de Veraguas,à Mr le 1
Comte deGermiencourt,
Maréchal général des Lo- !
gisde la Cavalerie.
Celle de Liveravacante
par le decez de Mr le
Marquis de Lançaroté, à
Mrle Marquis de Muya,
fils de Mr le Duc d'Escalona.
D'autres qui estoient
aussi vacantes ont esté données
à Mr le Marquis de
Valdecanas, Capitaine general
,
à Dom Antonio
d'Amezaga, à Don Joseph
de Armendaris & à Mr le
Comte Mahoni, Lieutenants
Generaux, 8<. àMrs
Graston, Pimentel & Toalba.
Mr de Bonnetot fils du
feu Premier President de la
Chambre des Comptes de
Roüen, & beau-frere du
Premier President du Parlement
de cette Ville, a
acheté le Regiment donc
feu Mr de Louvignies,
Gouverneur de Lerida estoit
Colonel. Il l'a payé
70000. liv:argent comptant.
Fermer
Résumé : Dons faits par le Roy d'Espagne.
Le 20 décembre, le roi d'Espagne a attribué plusieurs commanderies. La Commanderie d'Aravaca a été donnée au Marquis de Jamaïca, préfet de Veraguas, après le décès du Duc de Villada. La Commanderie d'Alinge a été attribuée au Marquis de Castillar, Intendant Général, suite au décès de la Comtesse de Monterey. La Commanderie de la Sarçat a été octroyée au Comte de Germiencourt, Maréchal général des Logis de la Cavalerie, après le décès du Duc de Veraguas. La Commanderie de Livera a été attribuée au Marquis de Muya, fils du Duc d'Escalona, suite au décès du Marquis de Lançaroté. D'autres commanderies vacantes ont été attribuées à plusieurs personnes, dont le Marquis de Valdecanas, Capitaine général, Dom Antonio d'Amezaga, Don Joseph de Armendaris, le Comte Mahoni, Lieutenants Généraux, ainsi qu'à Messieurs Graston, Pimentel et Toalba. Par ailleurs, Monsieur de Bonnetot a acheté le régiment du défunt Monsieur de Louvignies, Gouverneur de Lerida, pour 70 000 livres en argent comptant.
Généré par Mistral AI et susceptible de contenir des erreurs.
Généré par Mistral AI et susceptible de contenir des erreurs.
Fermer
7
p. 287-293
Dons faits par le Roy.
Début :
On a oublié de dire dans le dernier mois que [...]
Mots clefs :
Chevaliers, Dons, Roi
Afficher :
texteReconnaissance textuelle : Dons faits par le Roy.
DonsfaitsparleRoy.
On a oublié de dire
dans le dernier mois que
Mr le Marquis de Miromeni
aestéfait Maréchal
deCamp,en consideration
de ses services. Il estoit
auparavant Brigadier d'Infanterie,
commandant celle
de la Garnison de Bethune
pendant le siege de
cette Ville, on il fit cette
grande sortie dont on a
tant parlé, danslaquelle il
pousse les Ennemissort
loin,tuaungrand nombre
de ceuxde la Tranchée,&
rasa tous leurstravaux. ,: Mr Boucher d'Orsay,
.-
Maistredes Requestes,&
fils duConseiller d'Estat,
de mesmenom
, a esté fait
Intendant de Limoges.
.y ,..
.# Chevaliers
CHEVALIERS
del'Ordre.
Le 31 Decembre1710,
le Roy fit Chevaliers de
S. Michel.
M. le Prince de Conry.
M.le ComtedeMédavi.
M. le Comte du Bourg.
M.d'Albergoty. 7
M.lbe MrairqauisndedGoe.f-
Et le premier Janv.1711.
illes fit Chevaliers du saint
Esprit.
Voicy leurs noms & ceux de
leurs peres &meres.
Louis-Armand de Bourbon
,Prince de Conty, fils
de François Louis de Bourbon,
Prince de Conry&de
Marie-Theresede Bburbon
deCondé.
Jacques. Léonor Rouxel
Comtede Médavi & de
Grancey, Lieutenant Generaldes
Armées du Roy,
Gouverneur dfeDu'nkl'sque,
fils de Pierre Rouxcl Comte
de Grancey,& d'Henriette
de la Pallu de Bouligneux,
& petit-fils de Jacques
Rouxel Comte de Grancey
Maréchalde.France, Chevalier
des Ordres.,
Léonor-Marie du Maine
Comte du Bourg, Marquis
de S.Ciran, Lieutenant
General des Armées du Roy
fils de Philippe du Maine,
Comte du Bourg & deLéonor
de Damas de Thianges.
François Zénobe. Philippe
Albergoti, Lieutenant
General desArmées du
Roy Gouverneur deSancLouis,
fils de Rerovio Albergoti
Sénateur de Florencc
,
& de Madeleine
Bardi. Les Albergoti sont
originaires d'Arerzo établis
depuis long-temps à Florencc.
Ilsont possedé plusieurs
Charges dans ces Villes
lorsqu'elles estoient en
République.
Louis-François Marquis
de Goësbriand
,
Lieutenant
General desArmées du Roy,
fils d'Yves Marquis de Coëfbriand.
& de Francoife-
Gabrielle de Kerquesay.
CetteMaison est originaire
de Bretagne & possede la
- Terre de Goësbriand dans
l'Evêché de Treguier,de
temps immémorial.
On a oublié de dire
dans le dernier mois que
Mr le Marquis de Miromeni
aestéfait Maréchal
deCamp,en consideration
de ses services. Il estoit
auparavant Brigadier d'Infanterie,
commandant celle
de la Garnison de Bethune
pendant le siege de
cette Ville, on il fit cette
grande sortie dont on a
tant parlé, danslaquelle il
pousse les Ennemissort
loin,tuaungrand nombre
de ceuxde la Tranchée,&
rasa tous leurstravaux. ,: Mr Boucher d'Orsay,
.-
Maistredes Requestes,&
fils duConseiller d'Estat,
de mesmenom
, a esté fait
Intendant de Limoges.
.y ,..
.# Chevaliers
CHEVALIERS
del'Ordre.
Le 31 Decembre1710,
le Roy fit Chevaliers de
S. Michel.
M. le Prince de Conry.
M.le ComtedeMédavi.
M. le Comte du Bourg.
M.d'Albergoty. 7
M.lbe MrairqauisndedGoe.f-
Et le premier Janv.1711.
illes fit Chevaliers du saint
Esprit.
Voicy leurs noms & ceux de
leurs peres &meres.
Louis-Armand de Bourbon
,Prince de Conty, fils
de François Louis de Bourbon,
Prince de Conry&de
Marie-Theresede Bburbon
deCondé.
Jacques. Léonor Rouxel
Comtede Médavi & de
Grancey, Lieutenant Generaldes
Armées du Roy,
Gouverneur dfeDu'nkl'sque,
fils de Pierre Rouxcl Comte
de Grancey,& d'Henriette
de la Pallu de Bouligneux,
& petit-fils de Jacques
Rouxel Comte de Grancey
Maréchalde.France, Chevalier
des Ordres.,
Léonor-Marie du Maine
Comte du Bourg, Marquis
de S.Ciran, Lieutenant
General des Armées du Roy
fils de Philippe du Maine,
Comte du Bourg & deLéonor
de Damas de Thianges.
François Zénobe. Philippe
Albergoti, Lieutenant
General desArmées du
Roy Gouverneur deSancLouis,
fils de Rerovio Albergoti
Sénateur de Florencc
,
& de Madeleine
Bardi. Les Albergoti sont
originaires d'Arerzo établis
depuis long-temps à Florencc.
Ilsont possedé plusieurs
Charges dans ces Villes
lorsqu'elles estoient en
République.
Louis-François Marquis
de Goësbriand
,
Lieutenant
General desArmées du Roy,
fils d'Yves Marquis de Coëfbriand.
& de Francoife-
Gabrielle de Kerquesay.
CetteMaison est originaire
de Bretagne & possede la
- Terre de Goësbriand dans
l'Evêché de Treguier,de
temps immémorial.
Fermer
Résumé : Dons faits par le Roy.
En décembre 1710, le roi a promu le Marquis de Miromeni au rang de Maréchal de camp pour ses services, notamment lors du siège de Béthune où il avait commandé les troupes. Mr Boucher d'Orsay, Maître des Requêtes et fils du Conseiller d'État, a été nommé Intendant de Limoges. Le 31 décembre 1710, plusieurs personnalités ont été faites Chevaliers de Saint-Michel, dont le Prince de Conty, le Comte de Médavi, le Comte du Bourg, M. d'Albergoty et le Marquis de Goësbriand. Le 1er janvier 1711, ces mêmes individus ont été élevés au rang de Chevaliers du Saint-Esprit. Parmi eux, Louis-Armand de Bourbon, Prince de Conty, fils de François Louis de Bourbon et de Marie-Thérèse de Bourbon-Condé, et Jacques Léonor Rouxel, Comte de Médavi, Lieutenant Général des Armées du Roi et Gouverneur de Dunquerque.
Généré par Mistral AI et susceptible de contenir des erreurs.
Généré par Mistral AI et susceptible de contenir des erreurs.
Fermer
8
p. 249-250
Dons faits par le Roy.
Début :
Sa Majesté a donné le Gouvernement de Valenciennes, vacant [...]
Mots clefs :
Roi, Dons
Afficher :
texteReconnaissance textuelle : Dons faits par le Roy.
onsfaitsparle Roy.
Sa Majesté a donné le
Gouvernement de Valenciennes,
vacant par la mort
de MrleMaréchal deChoiseul,
àMr le Chevalier de
Luxembourg; &celuy de
Langrcs à Mr le Chevalier
dePezeux. 'tJ.
Le Roy adonné l'Abbaye
du Port-Royal de Paris
àMe de Montperoux,
Abbesse du Paraclet d'Amiens;
& cette derniereà
Me le Vergeur de Saint
Souplet - Religieuse du
mesme Ordre.
A Peronne ce 25. Mars
1711.
MONSIEUR, :
Sa Majesté a donné le
Gouvernement de Valenciennes,
vacant par la mort
de MrleMaréchal deChoiseul,
àMr le Chevalier de
Luxembourg; &celuy de
Langrcs à Mr le Chevalier
dePezeux. 'tJ.
Le Roy adonné l'Abbaye
du Port-Royal de Paris
àMe de Montperoux,
Abbesse du Paraclet d'Amiens;
& cette derniereà
Me le Vergeur de Saint
Souplet - Religieuse du
mesme Ordre.
A Peronne ce 25. Mars
1711.
MONSIEUR, :
Fermer
9
p. 213-216
DONS DU ROY.
Début :
Le 4. de ce mois le Roy donna la charge [...]
Mots clefs :
Dons, Lieutenant général, Charge
Afficher :
texteReconnaissance textuelle : DONS DU ROY.
DONS DU ROY.
:. Le 4. de ce mois le Roy
donna la charge de Lieutenant General de Sa Majesté en la haute Guyenne,
à Mr le Comte de Lautrec,
Mettre de Camp d'un Régiment de Dragons; il sert
le Roy depuis plus de vingt
années avec distinction, Ôc
s'estsignalé en Italie en
plusieurs combats & Ba-,
tailles,& entr'autresà celles
de Luzara, Cassan,Lavicto.
ria & Turin, & en dernier
lieu à Rumersheim en Allemagneoù son Regiment
fut en partie cause du gain
de cette bataille; ilestfils
de Messire François,Comte
de Gelas Marquis Dambres
&deLeberon,seul Vicomte
de Lautrec qui possedoit
la mesme Charge depuis
fort long temps donc il
vient de donner sa dcmif,
ifoi), ledit sieur Marquis
Dambres est fils de Messire
HeCtOl de Gelas Marquis
Dambres de Leberon& de
Vignoles, Vicomte de Lautrec Lieutenant General du
Royen Languedoc, Gouverneur des Villes & CitC7,
de Carcassonne, qui l'étoit
t. de MessireLifanderdeGelas
[ Marquis de Leberon Mares- | chal des Camps & Armée$
* du Roy & Conseiller d'Etat,Capitaine de çent hommes d'armes des ordonnances, & celuy-cy l'étoit de
Mcffirc Antoine de Gelas
Seigneur de Leber()n.t çbc.4
valier rfe l'Ordre, CortÏa
puifnés de l'Illustre Mai.,
son des anciens Seigneurs
considérable deGelas, l'une delades Province plus
de Guyenne, descendus par
les Comtes de Gascogne &
de Fefenfac des anciens &
premiers Roys de Navarre,
comme l'ont remarqué plusieurs graves Historiens
:. Le 4. de ce mois le Roy
donna la charge de Lieutenant General de Sa Majesté en la haute Guyenne,
à Mr le Comte de Lautrec,
Mettre de Camp d'un Régiment de Dragons; il sert
le Roy depuis plus de vingt
années avec distinction, Ôc
s'estsignalé en Italie en
plusieurs combats & Ba-,
tailles,& entr'autresà celles
de Luzara, Cassan,Lavicto.
ria & Turin, & en dernier
lieu à Rumersheim en Allemagneoù son Regiment
fut en partie cause du gain
de cette bataille; ilestfils
de Messire François,Comte
de Gelas Marquis Dambres
&deLeberon,seul Vicomte
de Lautrec qui possedoit
la mesme Charge depuis
fort long temps donc il
vient de donner sa dcmif,
ifoi), ledit sieur Marquis
Dambres est fils de Messire
HeCtOl de Gelas Marquis
Dambres de Leberon& de
Vignoles, Vicomte de Lautrec Lieutenant General du
Royen Languedoc, Gouverneur des Villes & CitC7,
de Carcassonne, qui l'étoit
t. de MessireLifanderdeGelas
[ Marquis de Leberon Mares- | chal des Camps & Armée$
* du Roy & Conseiller d'Etat,Capitaine de çent hommes d'armes des ordonnances, & celuy-cy l'étoit de
Mcffirc Antoine de Gelas
Seigneur de Leber()n.t çbc.4
valier rfe l'Ordre, CortÏa
puifnés de l'Illustre Mai.,
son des anciens Seigneurs
considérable deGelas, l'une delades Province plus
de Guyenne, descendus par
les Comtes de Gascogne &
de Fefenfac des anciens &
premiers Roys de Navarre,
comme l'ont remarqué plusieurs graves Historiens
Fermer
Résumé : DONS DU ROY.
Le 4 du mois en cours, le roi a nommé le Comte de Lautrec au poste de Lieutenant Général de Sa Majesté en Haute Guyenne. Monsieur de Lautrec, Maître de Camp d'un Régiment de Dragons, sert le roi depuis plus de vingt ans avec distinction. Il s'est illustré en Italie lors de plusieurs combats et batailles, notamment à Luzara, Cassan, Lvictoria, Turin, et plus récemment à Rumersheim en Allemagne, où son régiment a contribué à la victoire. Monsieur de Lautrec est le fils de Messire François, Comte de Gelas, Marquis d'Ambres et de Leberon, et Vicomte de Lautrec, qui a récemment démissionné de la même charge. Le Marquis d'Ambres est le fils de Messire Hector de Gelas, Marquis d'Ambres de Leberon et de Vignoles, Vicomte de Lautrec, Lieutenant Général du Roi en Languedoc, et Gouverneur des villes et cité de Carcassonne. Ce dernier était le fils de Messire Lifander de Gelas, Marquis de Leberon, Maréchal des Camps et Armées du Roi, Conseiller d'État, et Capitaine de cent hommes d'armes des ordonnances. La lignée des Gelas est issue des anciens Seigneurs considérables de Gascogne, descendants des Comtes de Gascogne et de Fézensac, premiers Roys de Navarre.
Généré par Mistral AI et susceptible de contenir des erreurs.
Généré par Mistral AI et susceptible de contenir des erreurs.
Fermer
10
p. 73-78
DONS DU ROY,
Début :
Le Roy a donné l'Abbaye de saint Paul, Ordre des [...]
Mots clefs :
Dons, Abbayes, Diocèses
Afficher :
texteReconnaissance textuelle : DONS DU ROY,
9750
DONS DU ROY,
Le Roy a donné l'Abbaye de faint Paul , Ordre
des Premonftrez, Dioceſe
deVerdun , à M. de Meaux.
May1712.
G
74 MERCURE
Cet Ordre tire fon origine
de celui de faint Benoît ,
qui fut fondé par l'Evêque
Alberon l'an 1136. qui leur
donna pour premier Abbé
Roger auquel fucceda
Theodoric , fils du Comte
de Salmes , l'ana141
L'Abbaye de fainte Croix
de Bordeaux , Ordre de S.
Benoît , à M. l'Abbé de Beringham. Cette Abbaye a
été fondée par Clovis. Elle
étoit autrefois hors des
murs de la ville: ob oved
SoL'Abbaye de faint Mange, Ordre defaint Auguf
GALANT.
75
tin , Dioceſe de Châlons
à M. l'Abbé du Cambout.
L'Abbaye de ChambreFontaine , Ordre des Premonftrez Diocele de
Meaux , à M. l'Abbe de
Brancas.
91790
L'Abbaye d'Herivaut
Ordre de faint Auguftin,
Dioceſe de Paris, à M. l'Abbé des Champs.
L'Abbaye de la Prée
Ordre de Cîteaux, Dioceſe
de Bourges , à M. l'Abbé
2
de Valory.
sb moa
L'Abbaye de faint ¡ Sever , Ordre de fajin Benoît
-U!
la
Gij
76 MERCURE
Dioceſe de Tarbes , à M.
l'Abbé du Caſteja.
- L'Abbaye de Landtteveneek , Ordre de faint Benoît , Dioceſe de Quimper,
à M. l'Abbé d'Argentrée.
Cette Abbaye eft la plus
ancienne de l'Ordre , elle a
étéfondée par Grallon Roy
de Bretagne.
L'Abbaye de Fontaines ,
Ordre de Citeaux , Dioceſe 2.
de Tours à M. l'Abbé de
Baudry. On a donné le
nom de Fontaines à cette
Abbaye , à caufe de plufieurs fontaines qui font
GALANT.
77
aux environs. Ce lieu étoit
rempli de bois.
L'Abbaye du Tronchet ,
Ordre de faint Benoift ,
Dioceſe de Dol , à M. l'Abbéde Vaugenois. Cette Abbaye eft fituée dans la baſſe
Bretagne. Alan , Senechal
de Dol , la fit bâtir l'an 1150.
L'Abbaye de la Vanvaux, Dioceſe de Vannes ,
à M. l'Abbé de Vauluyre.
L'Abbaye du Rivet , Or
dre de Cîteaux , Diocefe de
Vaft, à DomJean Benoist
Bernardin.
L'Abbaye de fainte Croix
G iij
78 MERCURE
d'Apt , Ordre de Cîteaux ,
à Madame de Marnay de
la Baftie
DONS DU ROY,
Le Roy a donné l'Abbaye de faint Paul , Ordre
des Premonftrez, Dioceſe
deVerdun , à M. de Meaux.
May1712.
G
74 MERCURE
Cet Ordre tire fon origine
de celui de faint Benoît ,
qui fut fondé par l'Evêque
Alberon l'an 1136. qui leur
donna pour premier Abbé
Roger auquel fucceda
Theodoric , fils du Comte
de Salmes , l'ana141
L'Abbaye de fainte Croix
de Bordeaux , Ordre de S.
Benoît , à M. l'Abbé de Beringham. Cette Abbaye a
été fondée par Clovis. Elle
étoit autrefois hors des
murs de la ville: ob oved
SoL'Abbaye de faint Mange, Ordre defaint Auguf
GALANT.
75
tin , Dioceſe de Châlons
à M. l'Abbé du Cambout.
L'Abbaye de ChambreFontaine , Ordre des Premonftrez Diocele de
Meaux , à M. l'Abbe de
Brancas.
91790
L'Abbaye d'Herivaut
Ordre de faint Auguftin,
Dioceſe de Paris, à M. l'Abbé des Champs.
L'Abbaye de la Prée
Ordre de Cîteaux, Dioceſe
de Bourges , à M. l'Abbé
2
de Valory.
sb moa
L'Abbaye de faint ¡ Sever , Ordre de fajin Benoît
-U!
la
Gij
76 MERCURE
Dioceſe de Tarbes , à M.
l'Abbé du Caſteja.
- L'Abbaye de Landtteveneek , Ordre de faint Benoît , Dioceſe de Quimper,
à M. l'Abbé d'Argentrée.
Cette Abbaye eft la plus
ancienne de l'Ordre , elle a
étéfondée par Grallon Roy
de Bretagne.
L'Abbaye de Fontaines ,
Ordre de Citeaux , Dioceſe 2.
de Tours à M. l'Abbé de
Baudry. On a donné le
nom de Fontaines à cette
Abbaye , à caufe de plufieurs fontaines qui font
GALANT.
77
aux environs. Ce lieu étoit
rempli de bois.
L'Abbaye du Tronchet ,
Ordre de faint Benoift ,
Dioceſe de Dol , à M. l'Abbéde Vaugenois. Cette Abbaye eft fituée dans la baſſe
Bretagne. Alan , Senechal
de Dol , la fit bâtir l'an 1150.
L'Abbaye de la Vanvaux, Dioceſe de Vannes ,
à M. l'Abbé de Vauluyre.
L'Abbaye du Rivet , Or
dre de Cîteaux , Diocefe de
Vaft, à DomJean Benoist
Bernardin.
L'Abbaye de fainte Croix
G iij
78 MERCURE
d'Apt , Ordre de Cîteaux ,
à Madame de Marnay de
la Baftie
Fermer
Résumé : DONS DU ROY,
En mai 1712, le roi a fait plusieurs dons d'abbayes à divers dignitaires. L'abbaye de Saint-Paul, de l'Ordre des Prémontrés, située dans le diocèse de Verdun, a été donnée à M. de Meaux. L'Ordre des Prémontrés, fondé en 1136 par l'évêque Alberon, a eu Roger comme premier abbé, suivi par Théodoric. L'abbaye de Sainte-Croix de Bordeaux, de l'Ordre de Saint Benoît, fondée par Clovis, a été attribuée à M. l'Abbé de Beringham. L'abbaye de Saint-Mange, de l'Ordre de Saint Augustin, dans le diocèse de Châlons, a été donnée à M. l'Abbé du Cambout. L'abbaye de Chambrefontaine, de l'Ordre des Prémontrés, dans le diocèse de Meaux, a été attribuée à M. l'Abbé de Brancas. L'abbaye d'Herivaut, de l'Ordre de Saint Augustin, dans le diocèse de Paris, a été donnée à M. l'Abbé des Champs. L'abbaye de la Prée, de l'Ordre de Cîteaux, dans le diocèse de Bourges, a été attribuée à M. l'Abbé de Valory. L'abbaye de Saint-Sever, de l'Ordre de Saint Benoît, dans le diocèse de Tarbes, a été donnée à M. l'Abbé du Casteja. L'abbaye de Landtévénec, la plus ancienne de l'Ordre de Saint Benoît, dans le diocèse de Quimper, fondée par Grallon, roi de Bretagne, a été attribuée à M. l'Abbé d'Argentrée. L'abbaye de Fontaines, de l'Ordre de Cîteaux, dans le diocèse de Tours, a été donnée à M. l'Abbé de Baudry. L'abbaye du Tronchet, de l'Ordre de Saint Benoît, dans le diocèse de Dol, fondée en 1150 par Alan, sénéchal de Dol, a été attribuée à M. l'Abbé de Vaugenois. L'abbaye de Vanvaux, dans le diocèse de Vannes, a été donnée à M. l'Abbé de Vauluyre. L'abbaye du Rivet, de l'Ordre de Cîteaux, dans le diocèse de Vast, a été attribuée à Dom Jean Benoist Bernardin. Enfin, l'abbaye de Sainte-Croix d'Apt, de l'Ordre de Cîteaux, a été donnée à Madame de Marnay de la Bastie.
Généré par Mistral AI et susceptible de contenir des erreurs.
Généré par Mistral AI et susceptible de contenir des erreurs.
Fermer
11
p. 211-216
DONS DU ROY.
Début :
Le 15. Août le Roy nomma à l'Evêché de Toulon [...]
Mots clefs :
Dons, Evêché de Toulon, Abbayes, Abbé du Crevy, Prieuré
Afficher :
texteReconnaissance textuelle : DONS DU ROY.
DONSDVROY.
Lei5.AoûtleRoynom-
ma à l'Evêché de Toulon
l'Abbé de Montauban
Grand Vicaire d'Apt.
Et donna l'Abbaye de
Vaux-Cernay, Ordre de
Cîteaux, Diocese de Pa":
ris, vacance par lamort de
Messire LoüisArmand
Bonnin de Chalucet,Evêque deToulon,àl'Abbé
de Broglio, Agent general
du Clergé.
Cette Abbaye est à huit
lieuës de Paris, & à une
lieuë &demiedeChevreuse, à l'occident d'hyver. Elle
fut fondée en mS. par- le
.,
Comte de Nelle, Connêcâble de France, &par sa
femme nommée Eve.
L'Abbaye de Lezat, Ord^e de saint Benoît, DiocesedeRieux, vacantepar
la mort de l'Abbé de Crussold'Uzez, Chanoine de
-
Strasbourg
,
aFAbbedeBe
rulle*
UAbbàyc deS.Paulde
Verdun, Ordre de Prémon
tré, vacante par la mort de
l'AbbéMolé, AbbédeSte
.: Croix
-
de Bordeaux
, -
au..
Pere Etheard
,
-
Abbé de la.
L'Abbaye du Rivet,Ordrrc deCîteaux
,
Diocese
de Bazas,auReverendPere
Jourdan de Fleins.
-
Il est d'une des meilleur
res famillesd'Angers,allié
a toutcequ'il ya de plus
distingué danslaNoblesse.
de la Province d'Anjou. Il
/efitReligieux en l'Abbaye
dePontron
: peu de temps
aprèsqu'il fut Prêtre on le
|ïc;Soupripir. Il fut choisi
g$urêtreDiredeurdesDa-
mes Religieuses de l'Abaye.
Royale de Panthemont,
dans le Fauxbourg faine,
Germain. Il s'est acquitté
de cet employ pendant
-
quinze ans; ensuite il fut
;
fait Prieur de l'Abbaye de
Lepau, proche laville du
Mans.
L'Abbaye de Gendras,
Ordre de saint Benoît, Diocese de Nîmes 3à l'Abbé de
Maniban.
,
LePrieurédeVauxàl'Evêque d'Arethuse.
1.
Le Prieuré de saint Léonard àl'AbbédeMaranzac.
L'Abbaye de laVirgini- té, Ordre de Cîteaux,Diocefedu Mans, à la Dame de
Preaux, Religieuse; de la..
due Abbaye.
Le 11. Août l'Abbé du
Crevy fut sacréEvêque du
Mans, dans la Chapelle du
Noviciat des Jesuites, par
l'Evêque de Tournay
,
asfifié des Evêques deQuimpçr& de Rennes.
Lei5.AoûtleRoynom-
ma à l'Evêché de Toulon
l'Abbé de Montauban
Grand Vicaire d'Apt.
Et donna l'Abbaye de
Vaux-Cernay, Ordre de
Cîteaux, Diocese de Pa":
ris, vacance par lamort de
Messire LoüisArmand
Bonnin de Chalucet,Evêque deToulon,àl'Abbé
de Broglio, Agent general
du Clergé.
Cette Abbaye est à huit
lieuës de Paris, & à une
lieuë &demiedeChevreuse, à l'occident d'hyver. Elle
fut fondée en mS. par- le
.,
Comte de Nelle, Connêcâble de France, &par sa
femme nommée Eve.
L'Abbaye de Lezat, Ord^e de saint Benoît, DiocesedeRieux, vacantepar
la mort de l'Abbé de Crussold'Uzez, Chanoine de
-
Strasbourg
,
aFAbbedeBe
rulle*
UAbbàyc deS.Paulde
Verdun, Ordre de Prémon
tré, vacante par la mort de
l'AbbéMolé, AbbédeSte
.: Croix
-
de Bordeaux
, -
au..
Pere Etheard
,
-
Abbé de la.
L'Abbaye du Rivet,Ordrrc deCîteaux
,
Diocese
de Bazas,auReverendPere
Jourdan de Fleins.
-
Il est d'une des meilleur
res famillesd'Angers,allié
a toutcequ'il ya de plus
distingué danslaNoblesse.
de la Province d'Anjou. Il
/efitReligieux en l'Abbaye
dePontron
: peu de temps
aprèsqu'il fut Prêtre on le
|ïc;Soupripir. Il fut choisi
g$urêtreDiredeurdesDa-
mes Religieuses de l'Abaye.
Royale de Panthemont,
dans le Fauxbourg faine,
Germain. Il s'est acquitté
de cet employ pendant
-
quinze ans; ensuite il fut
;
fait Prieur de l'Abbaye de
Lepau, proche laville du
Mans.
L'Abbaye de Gendras,
Ordre de saint Benoît, Diocese de Nîmes 3à l'Abbé de
Maniban.
,
LePrieurédeVauxàl'Evêque d'Arethuse.
1.
Le Prieuré de saint Léonard àl'AbbédeMaranzac.
L'Abbaye de laVirgini- té, Ordre de Cîteaux,Diocefedu Mans, à la Dame de
Preaux, Religieuse; de la..
due Abbaye.
Le 11. Août l'Abbé du
Crevy fut sacréEvêque du
Mans, dans la Chapelle du
Noviciat des Jesuites, par
l'Evêque de Tournay
,
asfifié des Evêques deQuimpçr& de Rennes.
Fermer
Résumé : DONS DU ROY.
Le document détaille diverses nominations et vacances d'abbayes et de prieurés en France au XVIIIe siècle. Le 5 août, le roi nomma l'Abbé de Montauban Grand Vicaire d'Apt et attribua l'Abbaye de Vaux-Cernay, de l'Ordre de Cîteaux, à l'Abbé de Broglio. Cette abbaye est située à huit lieues de Paris et à une lieue et demie de Chevreuse, fondée au XIe siècle par le Comte de Nelle et son épouse Eve. D'autres nominations incluent l'Abbaye de Lezat, de l'Ordre de Saint Benoît, attribuée à l'Abbé de Berulle, et l'Abbaye de Saint-Paul de Verdun, de l'Ordre de Prémontré, attribuée au Père Etheard. L'Abbaye du Rivet, de l'Ordre de Cîteaux, fut donnée au Père Jourdan de Fleins, issu d'une famille distinguée d'Angers. Ce dernier était également Directeur des Dames Religieuses de l'Abbaye Royale de Panthemont et Prieur de l'Abbaye de Lepau. L'Abbé de Maniban fut nommé à l'Abbaye de Gendras, de l'Ordre de Saint Benoît. Le 11 août, l'Abbé du Crevy fut sacré Évêque du Mans par l'Évêque de Tournay, assisté des Évêques de Quimper et de Rennes.
Généré par Mistral AI et susceptible de contenir des erreurs.
Généré par Mistral AI et susceptible de contenir des erreurs.
Fermer
12
p. 67-70
DONS DU ROY.
Début :
Le Roy a donné au Marquis de Courcillon le Gouvernement [...]
Mots clefs :
Dons, Marquis de Courcillon, Régiment
Afficher :
texteReconnaissance textuelle : DONS DU ROY.
DONS DU ROT.
LE Roy a donné au Marquis de Courcillon le Gouvernement de la Province
de Touraine , fur la demif
fion volontaire du Marquisde Dangeau fon Pere,
à qui le Roy donneun Brevet pour commander fa vie
durant dans cette Provin
ce nonobftant fa demif
fion. Quoique le Marquis
de Courcillon ait à peine
25. ans , il ya10. ans qu'il
a commencé à fervir à la
guerre , il fit une ou deux
F ij.
68 MERCURE ME
campagnes dans la premiere Compagnie des
Moufquetaires. En 1704.
le Roy luy donna le Regiment de Cavalerie de fon
grand oncle le Cardinal de
Furſtemberg , & quelque
temps aprés , le Roy voulut que ce Regiment fe
nommaſt le Regiment de
Courcillon. En 1706. à la
bataille de Ramillyle Marquis deCourcillon,à la teſte
de fes deux Efcadrons rompit les Efcadrons ennemis
qui luy eftoient oppoſez ;
& y receut un coup de fa-
CALANT: 69
bre à la tefte. En 17096 à
la bataille de Malplaquet ,
lorfqu'il chargeoit à la teste
de fon Regiment, il recent
un coup de carabine qui
luy caffa la cuiffe , il fallut
luy couper fur le champ
de bataille, la fermeté avec
laquelle il fouftint l'operation , contribua beaucoup
à fa guerifon , mais au bout
de quelques mois un accidant furvenu à fa playe
obligea à une feconde operation plus douloureufe &
plus dangereufe encore
que la premiere , & il l'a
1
70 MERCURE
foultint avecla meſme fermeté, & le trouve preſentement en état de continuer à fervir. En 1710. le
Roi le fit Brigadier de Cavalerie.
LE Roy a donné au Marquis de Courcillon le Gouvernement de la Province
de Touraine , fur la demif
fion volontaire du Marquisde Dangeau fon Pere,
à qui le Roy donneun Brevet pour commander fa vie
durant dans cette Provin
ce nonobftant fa demif
fion. Quoique le Marquis
de Courcillon ait à peine
25. ans , il ya10. ans qu'il
a commencé à fervir à la
guerre , il fit une ou deux
F ij.
68 MERCURE ME
campagnes dans la premiere Compagnie des
Moufquetaires. En 1704.
le Roy luy donna le Regiment de Cavalerie de fon
grand oncle le Cardinal de
Furſtemberg , & quelque
temps aprés , le Roy voulut que ce Regiment fe
nommaſt le Regiment de
Courcillon. En 1706. à la
bataille de Ramillyle Marquis deCourcillon,à la teſte
de fes deux Efcadrons rompit les Efcadrons ennemis
qui luy eftoient oppoſez ;
& y receut un coup de fa-
CALANT: 69
bre à la tefte. En 17096 à
la bataille de Malplaquet ,
lorfqu'il chargeoit à la teste
de fon Regiment, il recent
un coup de carabine qui
luy caffa la cuiffe , il fallut
luy couper fur le champ
de bataille, la fermeté avec
laquelle il fouftint l'operation , contribua beaucoup
à fa guerifon , mais au bout
de quelques mois un accidant furvenu à fa playe
obligea à une feconde operation plus douloureufe &
plus dangereufe encore
que la premiere , & il l'a
1
70 MERCURE
foultint avecla meſme fermeté, & le trouve preſentement en état de continuer à fervir. En 1710. le
Roi le fit Brigadier de Cavalerie.
Fermer
Résumé : DONS DU ROY.
Le texte décrit la nomination du Marquis de Courcillon au poste de gouverneur de la province de Touraine, succédant au Marquis de Dangeau, qui a démissionné volontairement. Le roi accorde au Marquis de Dangeau un brevet lui permettant de rester en Touraine. Le Marquis de Courcillon, alors âgé de 25 ans, a débuté sa carrière militaire à 15 ans dans la première Compagnie des Mousquetaires. En 1704, le roi lui confie le Régiment de Cavalerie de son grand-oncle, le Cardinal de Furstemberg, qui est renommé Régiment de Courcillon. Lors de la bataille de Ramillies en 1706, il rompt les lignes ennemies et est blessé à la tête. En 1709, à la bataille de Malplaquet, il est grièvement blessé à la cuisse, nécessitant deux opérations chirurgicales. En 1710, le roi le nomme Brigadier de Cavalerie.
Généré par Mistral AI et susceptible de contenir des erreurs.
Généré par Mistral AI et susceptible de contenir des erreurs.
Fermer
13
p. 139-141
DONS DU ROY.
Début :
Le Roy a donné le Gouverment de la Province à [...]
Mots clefs :
Dons, Charge, Maréchal de Villars, Comte de Broglio
Afficher :
texteReconnaissance textuelle : DONS DU ROY.
DONS DU ROY.
Le Roy a donné lo
Gouvernement de la Province à Mr le Maréchal de
Villars , qui doit douner
Soooo écus à Madame la
Ducheffe de Vendome , fur
le Gouvernemeut de cette
Province.
La Charge General des
Galeres à Mr le Maréchal
de Teffé , à condition de
payer à Madamela Ducheſſe
de Vandome quatre cent
cinquante quatre mille livres
Mij
140 MERCURE
de retenuë fur cette
Charge que le Roy luy a
donné fans qu'il l'ait
demandé , pour le dedommager de plus de quatrevingt mille livres de rente
qu'il a perdu à la mort de
Monfeigneur le Dauphin &
de Madame la Dauphine.
Le Gouvernement des
Evefchez qu'avoit Mr le
Maréchal de Villars à Mr
de Sailllant qui commandoit
à Namur
Celuy de Namur à Mr
de Geofreville.
Celuy de Charlemont
GALANT. 141
à Mr le Marquis de
Vieux-pont.
Celuy de Nifmes à Mr
de Vierue.
Celuy de Gravelines au
Comte de Broglio , Gendre
de Mr Voifin avec une penfion de onze mille livres
que le Roy a ajoûté au
Gouvernement qui en vaut
quatorze mille. Celuy du
Quefnoy à Mr de Valory.
Le Roy a donné lo
Gouvernement de la Province à Mr le Maréchal de
Villars , qui doit douner
Soooo écus à Madame la
Ducheffe de Vendome , fur
le Gouvernemeut de cette
Province.
La Charge General des
Galeres à Mr le Maréchal
de Teffé , à condition de
payer à Madamela Ducheſſe
de Vandome quatre cent
cinquante quatre mille livres
Mij
140 MERCURE
de retenuë fur cette
Charge que le Roy luy a
donné fans qu'il l'ait
demandé , pour le dedommager de plus de quatrevingt mille livres de rente
qu'il a perdu à la mort de
Monfeigneur le Dauphin &
de Madame la Dauphine.
Le Gouvernement des
Evefchez qu'avoit Mr le
Maréchal de Villars à Mr
de Sailllant qui commandoit
à Namur
Celuy de Namur à Mr
de Geofreville.
Celuy de Charlemont
GALANT. 141
à Mr le Marquis de
Vieux-pont.
Celuy de Nifmes à Mr
de Vierue.
Celuy de Gravelines au
Comte de Broglio , Gendre
de Mr Voifin avec une penfion de onze mille livres
que le Roy a ajoûté au
Gouvernement qui en vaut
quatorze mille. Celuy du
Quefnoy à Mr de Valory.
Fermer
Résumé : DONS DU ROY.
Le texte évoque plusieurs dons et nominations royales. Le maréchal de Villars reçoit le gouvernement de la province, avec l'obligation de verser 500 écus à Madame la Duchesse de Vendôme. Le maréchal de Tessé est nommé à la charge générale des galères, devant payer 454 000 livres à la même Duchesse. Cette nomination vise à compenser des pertes de revenus dues au décès du Dauphin et de la Dauphine. D'autres gouvernements sont attribués : celui des Évêchés à Monsieur de Saillant, celui de Namur à Monsieur de Geoffreville, celui de Charlemont au Marquis de Vieux-Pont, celui de Nîmes à Monsieur de Vieu, celui de Gravelines au Comte de Broglie, avec une pension supplémentaire de 11 000 livres, et celui du Quesnoy à Monsieur de Valory.
Généré par Mistral AI et susceptible de contenir des erreurs.
Généré par Mistral AI et susceptible de contenir des erreurs.
Fermer
14
p. 222-22[9]
DONS DE LA Reine d'Angleterre.
Début :
La Reine a donné au Comte d'Excester, le Gouvernement [...]
Mots clefs :
Dons, Reine d'Angleterre, Province de Rutland, Comtes, Colonels, Archevêque, Compagnies
Afficher :
texteReconnaissance textuelle : DONS DE LA Reine d'Angleterre.
DONS DE L.A.
Reine d'Angleterre.
La Reine a
donné au
Comte d'Excester,le Gouvernement de la Province
de Rutland, à la place de
Mylord Gerard.
Celuy de La Province
d'Essex
,
valant parle deces de Mylord Rivers, ati
Vicomte deBullinbrooksecretaire d'Estat.
Le sieur Hill commandanr de Dunkerque, a
eslé
fait Lieutenant & Conseil-
lerduConseil privé.
Le Comte de Port-more
quicommandoit cy devant
lestroupesAngloisesen Porrugal a
aussi été fait Conseiller du Conseilprivé.
Le Colonel Clayton
,
a
é é fait Commandant de la,
Citadelle de DunKerque.
-
Le Chevalier Abercombie, a
esté fait Major &
Commandant de la Garnisail.
Le 5. Novembre, il yeut àWindsorChapitre de l'Ordrede la Jarriere, dans lequel SaMajestéfit sixChe-
valiers
;
sçavoir
,
le Duc
d'Hamilton ,le Duc de
Beaufort,le Duc de Kent,
le Comte d'Oxford, le
Comte Pawlet,leComte de
Strafford.
Le mêmejour un détachement des Gardes du
Corps & des Grenadiers à
cheval, partir pour allerfaire la Garde à Windsor, d-ou
onassure quela Reinene
reviendra qu'à Noel.
Le lendemain il yeut
un Confeilde Cabinet, auquelleComte de Strafford
assista, ayant le 29. Octo-
-
bre presté le^mcnt-en qltelité de Conseiller du Conseil privé. •:
Le 8. il presta lessermens
dans la Cour de laChancellerie, pour lacharge de
premier Commissaire de
l'Amirauté.
Le 9. leChevalierRichardHoare,nouveauLord
Maire, prestales sermens
pourcetteChargeà W-eÍtminsler devant les Barons
de l'Echiquier. Le même
jour, il fitsonentrée pu- blique
,
& traita magnifiquementles Ministres d'E-
stat & les plus grands Seigneurs de la Cour.
Le sieur de Melarde, l'un
des Plenipotentiaires du
Duc de Savoye
,
arriva le
t. Novembre
,
de Hollande à Londres, de il assista deux jours a
prèsauComitté du Conseil.
h' L'Archevesquede Cae
torbery, l'Evesque de Londres
,
le nouveau Maire ôc
plusieurs autres, tant Eccljp*'
siastiques queSeculiers ont esténommez pour estre du
nombre des Commissaures
qui doivent prendresoinde
la constructiondecinquante Eglises à Londres
, &
aux environs
,
suivant rActe du Parlement.
Oti commença le3 Novembre à reformer dix
hommes par Compagnie,
des Regiments des Gardes;
elles font maintenant reduités à soixantehommes
ch acune : toutes les autres
fCsmvpagnies d'infanterie,
serontreduites à quarante
hommes, &celle deCavalerie& de Dragons àtrente cinq, à la reserve des
CardesduCorps.
Les Officiers de l'Artili
lerie ont conclu un marché
avec les Armuriers de la
Ville de Londres, pour
fournir dans un certaintems
vingtmille fusils, autant de
bayonnettcs
,
d'espées
,
ôc
d'autres armes qui doivent
.cllre envoyées dans les Magasinsde Gibraltar ôcdu
PortMahen. ':"':. ['C
Les LettresdeLisbonne
du 28. Octobre, portent que
la Flotte duBresil
,
escortée par six Vaisseaux de
guerrePortugais, estoit arrivée le >.,. au nombre de
soixante
-
trois Vaisseaux
marchands richement chargez, & deux Vaisseaux venant de Goa aussifortriches. Elle a
apporte entre
autres
,
mille Arrobes ou
vingt-quatre mille livres de
poudre d'Or;trente mille
livres de Tabac
,
& une
grande quantité de Cuirs
éc autres Marchandises.
Le 19. Octobre, la Reine de Portugal accoucha
d'un Prince, ce qui causa
une grande joye
Reine d'Angleterre.
La Reine a
donné au
Comte d'Excester,le Gouvernement de la Province
de Rutland, à la place de
Mylord Gerard.
Celuy de La Province
d'Essex
,
valant parle deces de Mylord Rivers, ati
Vicomte deBullinbrooksecretaire d'Estat.
Le sieur Hill commandanr de Dunkerque, a
eslé
fait Lieutenant & Conseil-
lerduConseil privé.
Le Comte de Port-more
quicommandoit cy devant
lestroupesAngloisesen Porrugal a
aussi été fait Conseiller du Conseilprivé.
Le Colonel Clayton
,
a
é é fait Commandant de la,
Citadelle de DunKerque.
-
Le Chevalier Abercombie, a
esté fait Major &
Commandant de la Garnisail.
Le 5. Novembre, il yeut àWindsorChapitre de l'Ordrede la Jarriere, dans lequel SaMajestéfit sixChe-
valiers
;
sçavoir
,
le Duc
d'Hamilton ,le Duc de
Beaufort,le Duc de Kent,
le Comte d'Oxford, le
Comte Pawlet,leComte de
Strafford.
Le mêmejour un détachement des Gardes du
Corps & des Grenadiers à
cheval, partir pour allerfaire la Garde à Windsor, d-ou
onassure quela Reinene
reviendra qu'à Noel.
Le lendemain il yeut
un Confeilde Cabinet, auquelleComte de Strafford
assista, ayant le 29. Octo-
-
bre presté le^mcnt-en qltelité de Conseiller du Conseil privé. •:
Le 8. il presta lessermens
dans la Cour de laChancellerie, pour lacharge de
premier Commissaire de
l'Amirauté.
Le 9. leChevalierRichardHoare,nouveauLord
Maire, prestales sermens
pourcetteChargeà W-eÍtminsler devant les Barons
de l'Echiquier. Le même
jour, il fitsonentrée pu- blique
,
& traita magnifiquementles Ministres d'E-
stat & les plus grands Seigneurs de la Cour.
Le sieur de Melarde, l'un
des Plenipotentiaires du
Duc de Savoye
,
arriva le
t. Novembre
,
de Hollande à Londres, de il assista deux jours a
prèsauComitté du Conseil.
h' L'Archevesquede Cae
torbery, l'Evesque de Londres
,
le nouveau Maire ôc
plusieurs autres, tant Eccljp*'
siastiques queSeculiers ont esténommez pour estre du
nombre des Commissaures
qui doivent prendresoinde
la constructiondecinquante Eglises à Londres
, &
aux environs
,
suivant rActe du Parlement.
Oti commença le3 Novembre à reformer dix
hommes par Compagnie,
des Regiments des Gardes;
elles font maintenant reduités à soixantehommes
ch acune : toutes les autres
fCsmvpagnies d'infanterie,
serontreduites à quarante
hommes, &celle deCavalerie& de Dragons àtrente cinq, à la reserve des
CardesduCorps.
Les Officiers de l'Artili
lerie ont conclu un marché
avec les Armuriers de la
Ville de Londres, pour
fournir dans un certaintems
vingtmille fusils, autant de
bayonnettcs
,
d'espées
,
ôc
d'autres armes qui doivent
.cllre envoyées dans les Magasinsde Gibraltar ôcdu
PortMahen. ':"':. ['C
Les LettresdeLisbonne
du 28. Octobre, portent que
la Flotte duBresil
,
escortée par six Vaisseaux de
guerrePortugais, estoit arrivée le >.,. au nombre de
soixante
-
trois Vaisseaux
marchands richement chargez, & deux Vaisseaux venant de Goa aussifortriches. Elle a
apporte entre
autres
,
mille Arrobes ou
vingt-quatre mille livres de
poudre d'Or;trente mille
livres de Tabac
,
& une
grande quantité de Cuirs
éc autres Marchandises.
Le 19. Octobre, la Reine de Portugal accoucha
d'un Prince, ce qui causa
une grande joye
Fermer
Résumé : DONS DE LA Reine d'Angleterre.
Le document décrit diverses nominations et événements à la cour anglaise et dans les forces armées. La Reine a attribué des postes administratifs, notamment au Comte d'Excester pour la Province de Rutland et au Vicomte de Bullinbrook comme secrétaire d'État. Plusieurs nominations ont été faites au Conseil privé, incluant le sieur Hill, le Comte de Portmore et le Colonel Clayton comme Commandant de la Citadelle de Dunkerque. Le Chevalier Abercrombie a été nommé Major et Commandant de la Garnison. Le 5 novembre, six nouveaux Chevaliers de l'Ordre de la Jarretière ont été créés à Windsor. Le Comte de Strafford a prêté serment comme Conseiller du Conseil privé et premier Commissaire de l'Amirauté les 6 et 8 novembre. Le Chevalier Richard Hoare, nouveau Lord Maire, a prêté serment le 9 novembre. Le sieur de Melarde, Plénipotentiaire du Duc de Savoie, est arrivé à Londres le 11 novembre. Des réformes ont été entreprises dans les régiments des Gardes et un marché pour des armes a été conclu. Des nouvelles de Lisbonne mentionnent l'arrivée d'une flotte du Brésil et la naissance d'un Prince au Portugal.
Généré par Mistral AI et susceptible de contenir des erreurs.
Généré par Mistral AI et susceptible de contenir des erreurs.
Fermer
15
p. 251-258
DONS DU ROY.
Début :
Le premier Novembre le Roy donna l'Abbaye de Guitres [...]
Mots clefs :
Dons, Roi, France, Abbayes
Afficher :
texteReconnaissance textuelle : DONS DU ROY.
DONS DU ROT.
Le premier Novembre
le Roy donna l'Abbaye de
Guitres Ordre de saintBe-
noît fous l'invocationdela
Vierge, Diocese de Bordeaux, à N. de la Goguée.
Cette Abbaye estsiuee sur
la rivière de l'isle trois
lieuesau-dessusde Libourne dans la Guyenne.
L'Abbaye de TonnayCharente, Ordre de laine
Benoît, Diocese de Xaintes, vacante par la mort
du Sieur Maupoinr, à N.
du Solier. Tonnay
-
Charente est une petite ville de
France dans la Saintonge,
en Latin TonneA. On l'ap-
pelle ainsi à causequ'elle
est sur la Charence, & on ladistinguepar là d'une autre ville de cette même Pro- -
vince nommée TonnayBoutonne, qui en est éloignée de trois lieues, & qui
est à la mêmedistance de
saint Jean d'Angely. TonMay-Bouronnea pris son
nom de sa situation sur la
riviere de Boutonne.
L'Abbave de S. Michel
de Dourlans, Ordre de saint
Benoît,Diocele d'Amiens,
la. Dame de Sericourt
d'Efclainvilliers,Religieuse
de laditre Abbaye.
Dourlans est une villede
Picardiedans l'Amienois,
en Latin Dulendium elle est
située sur la riviere d'An..
thie, vers les frontières de
l'Artois, à cinq ou six lieuës
d'Amiens, & un peu moins
de saint Riquier. C'est une
ville assez forte que l'on
divise en haute & basles
& qui appartenoit autrefois aux Comtes de Ponthieu.
: L'Abbaye de la Caigno.
", te Ordredefaine Benoir,
Diocesed'Acqs à N. du
Vigier.
r
L'Abbaye de Villersde
Canivet, Ordre deCîteaux.,
Diocese de Séez
?
à N. de
Montgommery
,
Abbesse
deMoncé.
L'Abbaye de Moncé,
Ordre de Cîteaux) Diocese
de Tours, à la Dame des
Espinez, Religieuse du même Ordre.
L'Abbaye des Prez,dans
la ville de Doiiay, à la Da.
me de Los, Religieuse de
ladite Abbaye.
Etl'Abbayedesaintjust,
Ordre de saint François,
Diocese de Beauvais,àDa-1
meN.deMailly,Religieuse;
à Longchamps
,
sœur de
l'Archevêque de Reims.
La Mailon de Mailly est
une des plus anciennes Maifons de la Province de Picardie. Elleatire sonnom
de la Terre de Mailly, prés
d'Amiens,&n'est pas moins
illustre par les grandshommes
mes qui font sortis de ces
branches differentes
,
que
par ses grandes alliances.
Anselme de Mailly est le
premier de ce nomdont
parlent les Historiens, vers
le milieuduonzième siecle: mais le rangdistingué
qu'ils lui attribuent dans
sa Province, & la grande
part qu'il eut aux affaires
de son temps, prouvent
incontestablement qu'il n'y
avoit point de ce temps-là
même detablissement en
Picardie plus ancien que ce.
lui des Seigneurs de Mailly.
- Malbrancq, en faisant
mention d'Anselme de
MaiIly, & du Seigneur de
Coucy, témoigne qu'ils étoient tous deux Picardici
Janguinis Procerc
Le premier Novembre
le Roy donna l'Abbaye de
Guitres Ordre de saintBe-
noît fous l'invocationdela
Vierge, Diocese de Bordeaux, à N. de la Goguée.
Cette Abbaye estsiuee sur
la rivière de l'isle trois
lieuesau-dessusde Libourne dans la Guyenne.
L'Abbaye de TonnayCharente, Ordre de laine
Benoît, Diocese de Xaintes, vacante par la mort
du Sieur Maupoinr, à N.
du Solier. Tonnay
-
Charente est une petite ville de
France dans la Saintonge,
en Latin TonneA. On l'ap-
pelle ainsi à causequ'elle
est sur la Charence, & on ladistinguepar là d'une autre ville de cette même Pro- -
vince nommée TonnayBoutonne, qui en est éloignée de trois lieues, & qui
est à la mêmedistance de
saint Jean d'Angely. TonMay-Bouronnea pris son
nom de sa situation sur la
riviere de Boutonne.
L'Abbave de S. Michel
de Dourlans, Ordre de saint
Benoît,Diocele d'Amiens,
la. Dame de Sericourt
d'Efclainvilliers,Religieuse
de laditre Abbaye.
Dourlans est une villede
Picardiedans l'Amienois,
en Latin Dulendium elle est
située sur la riviere d'An..
thie, vers les frontières de
l'Artois, à cinq ou six lieuës
d'Amiens, & un peu moins
de saint Riquier. C'est une
ville assez forte que l'on
divise en haute & basles
& qui appartenoit autrefois aux Comtes de Ponthieu.
: L'Abbaye de la Caigno.
", te Ordredefaine Benoir,
Diocesed'Acqs à N. du
Vigier.
r
L'Abbaye de Villersde
Canivet, Ordre deCîteaux.,
Diocese de Séez
?
à N. de
Montgommery
,
Abbesse
deMoncé.
L'Abbaye de Moncé,
Ordre de Cîteaux) Diocese
de Tours, à la Dame des
Espinez, Religieuse du même Ordre.
L'Abbaye des Prez,dans
la ville de Doiiay, à la Da.
me de Los, Religieuse de
ladite Abbaye.
Etl'Abbayedesaintjust,
Ordre de saint François,
Diocese de Beauvais,àDa-1
meN.deMailly,Religieuse;
à Longchamps
,
sœur de
l'Archevêque de Reims.
La Mailon de Mailly est
une des plus anciennes Maifons de la Province de Picardie. Elleatire sonnom
de la Terre de Mailly, prés
d'Amiens,&n'est pas moins
illustre par les grandshommes
mes qui font sortis de ces
branches differentes
,
que
par ses grandes alliances.
Anselme de Mailly est le
premier de ce nomdont
parlent les Historiens, vers
le milieuduonzième siecle: mais le rangdistingué
qu'ils lui attribuent dans
sa Province, & la grande
part qu'il eut aux affaires
de son temps, prouvent
incontestablement qu'il n'y
avoit point de ce temps-là
même detablissement en
Picardie plus ancien que ce.
lui des Seigneurs de Mailly.
- Malbrancq, en faisant
mention d'Anselme de
MaiIly, & du Seigneur de
Coucy, témoigne qu'ils étoient tous deux Picardici
Janguinis Procerc
Fermer
Résumé : DONS DU ROY.
Le 1er novembre, le roi fit plusieurs donations d'abbayes. L'abbaye de Guitres, dédiée à la Vierge et située sur la rivière de l'Isle en Guyenne, fut donnée à N. de la Goguée. L'abbaye de Tonnay-Charente, en Saintonge, fut attribuée à N. du Solier. L'abbaye de Saint-Michel de Dourlans, en Picardie, fut donnée à la Dame de Sericourt d'Éclainvilliers. L'abbaye de la Caignotte fut attribuée à N. du Vigier. L'abbaye de Villers-de-Canivet, de l'ordre de Cîteaux, fut donnée à N. de Montgomery. L'abbaye de Moncé, également de l'ordre de Cîteaux, fut attribuée à la Dame des Espinez. L'abbaye des Prez, située à Douai, fut donnée à la Dame de Los. Enfin, l'abbaye de Saint-Just, de l'ordre de Saint-François, fut attribuée à la Dame N. de Mailly, religieuse à Longchamps et sœur de l'archevêque de Reims. La Maison de Mailly est une des plus anciennes familles de Picardie, mentionnée au milieu du onzième siècle par Anselme de Mailly.
Généré par Mistral AI et susceptible de contenir des erreurs.
Généré par Mistral AI et susceptible de contenir des erreurs.
Fermer
16
p. 158-159
DONS DU ROY.
Début :
Le Roy a donné cinq pensions: Une de quinze cens [...]
Mots clefs :
Dons
Afficher :
texteReconnaissance textuelle : DONS DU ROY.
DONS DU ROY.
LERoy
a
donne cinq
pensions:
Une de quinze cens livres, & deux de mille livres chacune sur la Marine.Une de mille livres, &
une autre de huit cens livres sur l'Ordre de saint
Louis.
Trois Capitaines ont esté
mis à la haute paye.
LERoy
a
donne cinq
pensions:
Une de quinze cens livres, & deux de mille livres chacune sur la Marine.Une de mille livres, &
une autre de huit cens livres sur l'Ordre de saint
Louis.
Trois Capitaines ont esté
mis à la haute paye.
Fermer
17
p. 70
DONS DU ROY.
Début :
Le May le Roy donna l'Abbaye de la Prée, Ordre de Cisteaux [...]
Mots clefs :
Dons, Abbaye, Diocèse, Lyon
Afficher :
texteReconnaissance textuelle : DONS DU ROY.
S DU ROY.
Le May le Roy donna
l'Abbaye de la Prée,
Ordre de Cisteaux,Diocese
de Bourges, à l'Abbé de
Montlaur
Et le Prieuré de Boisset
Diocese de Lyon, à l'Abbé
Robinet Aumônier de Madame
la Duchesse de Bourbon.
Le May le Roy donna
l'Abbaye de la Prée,
Ordre de Cisteaux,Diocese
de Bourges, à l'Abbé de
Montlaur
Et le Prieuré de Boisset
Diocese de Lyon, à l'Abbé
Robinet Aumônier de Madame
la Duchesse de Bourbon.
Fermer
18
p. 72
DONS DU ROY.
Début :
Le Roy a nommé l'Evêque de Tournay à l'Archevêché de Toulouse. [...]
Mots clefs :
Dons, Toulouse, Évêque, Archevêque, Mémoires
Afficher :
texteReconnaissance textuelle : DONS DU ROY.
DONS DUROY.
Le Roy a nomme 1'Evcque
de Tournay a rArchevêche
de Toulouse.
L'Evêque de Riez à 1'Ar--
chevêche d'Auch.
On a promis pour Ie:
ttiois prochain des memoir
res sur ces familIes.
Le Roy a nomme 1'Evcque
de Tournay a rArchevêche
de Toulouse.
L'Evêque de Riez à 1'Ar--
chevêche d'Auch.
On a promis pour Ie:
ttiois prochain des memoir
res sur ces familIes.
Fermer
19
p. 70-72
DONS DU ROY.
Début :
Le Roy a donné l'Abbaye de S. André de Vienne [...]
Mots clefs :
Abbaye, Dons, Roi, Nominations, Religieux
Afficher :
texteReconnaissance textuelle : DONS DU ROY.
DONS DV ROY.
LeRoyadonnel'Abbaye
de S. André de Vienne à
l'Evêque de Sinope, suffragant
de Lion.
L'Abbaye de Thouars à
l'Abbé Gould.
- L'Abbaye de Montaulieu
à l'Abbé du Lordat.
L'Abbaye des Préaux à
la Dame de Montbazon.
L'Abbaye de Bonlieu à
la Dame de Saillans.
L'Abbaye de Saint Honoré
de Tarascon à la
Dame de Breffieu.
Et le Prieuré de Pommier
Aigre à l'Abbé Babin
Grand-Vicaire d'Angers.
Dans le Mercure du
mois de Septembre dernier
l'on a obmis de dire
que MessireClaude le
Doulx de Melleville
Maître , des Requêtes
fut nommé , par Sa Majesté
,
lors du siege de la
Rochelle, pour faire
l'accord avec les Rcligionnaires,
& apporta
au Roy la ratification
du Traitédepaix;àson
retour il futConseiller
d'Etat, fit alliance d'Anne
le Doulx de Melleville
sa filleavec M. de
Montenay
,
d'une ancienne
Maison de Normandie
,& parentdeM.
de Longueville.
LeRoyadonnel'Abbaye
de S. André de Vienne à
l'Evêque de Sinope, suffragant
de Lion.
L'Abbaye de Thouars à
l'Abbé Gould.
- L'Abbaye de Montaulieu
à l'Abbé du Lordat.
L'Abbaye des Préaux à
la Dame de Montbazon.
L'Abbaye de Bonlieu à
la Dame de Saillans.
L'Abbaye de Saint Honoré
de Tarascon à la
Dame de Breffieu.
Et le Prieuré de Pommier
Aigre à l'Abbé Babin
Grand-Vicaire d'Angers.
Dans le Mercure du
mois de Septembre dernier
l'on a obmis de dire
que MessireClaude le
Doulx de Melleville
Maître , des Requêtes
fut nommé , par Sa Majesté
,
lors du siege de la
Rochelle, pour faire
l'accord avec les Rcligionnaires,
& apporta
au Roy la ratification
du Traitédepaix;àson
retour il futConseiller
d'Etat, fit alliance d'Anne
le Doulx de Melleville
sa filleavec M. de
Montenay
,
d'une ancienne
Maison de Normandie
,& parentdeM.
de Longueville.
Fermer
Résumé : DONS DU ROY.
Le roi a fait plusieurs donations d'abbayes et de prieurés, notamment l'Abbaye de Saint-André de Vienne à l'Évêque de Sinope et le Prieuré de Pommier Aigre à l'Abbé Babin. Messire Claude le Doulx de Melleville a négocié un traité de paix à La Rochelle et a été nommé Conseiller d'État. Il a arrangé le mariage de sa fille Anne avec M. de Montenay.
Généré par Mistral AI et susceptible de contenir des erreurs.
Généré par Mistral AI et susceptible de contenir des erreurs.
Fermer
20
p. 167-172
Dons du Roy.
Début :
Le Roy a donné l'Abbaye de S. André de Vienne [...]
Mots clefs :
Abbaye, Dons, Fondateur , Ordre religieux , Diocèse
Afficher :
texteReconnaissance textuelle : Dons du Roy.
DonsduRoy.
Le Roy à donne l'Abbayc:,
c deSAndré de Vienriçy
OrdredeCisteaux
£>#>çefe de Vienne
,
vitedeViennej&àuflt'Ea--
gansde
; lyta, L'Abbaye de Préaux,
Qr&*$do S. Benoist, Dio.
cefe^feLifceux^àU-£>amc
de;Mor^tba?Qn.\! , Cette Abbaye fut fondtc
par la femme de Onfcojcde
YiciUes,, Baronde
fê"ea«*,Seigoejjrde Pontau
de mer, Comte deMeu--
lan & de Beaumone-le-Rager,
fous le
-
titre de S. Leger.
Leur Eglise est assez
grande
,
& a son Autel ifole,
beau, & fort dégagéy
six colomnes de marbre y
portent une demie' Couronne
Imperiale, dontles
branches ouvertes font dorées
& accompagnées de
plusieurs ouvragesde Sculpture.
L'Abbessepresente
aux trois portions de la Cure
de S. Michel de Preaux
J
& ces trois Curer font les
fondionsCurialesj par semainc
maine alternative.
Preaux est le nom de
deux Paroisses & de deux
Abbayes;l'une de Benedictins
& l'autre de Benedictines
situées dans leDiocese
de Lisieux à une grande
lieuë dePonteau de-mer
dans un vallon. L'Abbaye
de S. Pierre de Preaux est
poflfedée par les Bénédictins
de la Congregation de
S. Maur, & fut bastie vers
l'an 1055. Elle reconnoic
pourfondateur Onfroy de
Vieilles,Baron de Preaux
Comte de Meulan.&c.
L'Abbaye de Monrolieú;
Ordrede S Benoît Diocefev
de Carcassonne-y à
l'Abbe du Lordac. * iA
L'Abbaye de Thouars,
Ordre de S Augustin, Diocefe
de Poitiers
,
àI l'Abb6
Gould. .jS:j /i. n
Thouars est unedes prini
cipales villes du Poitou;e lle
est situéeà six lieues de
Saumur sur une colline aux
bord de la rivière de la
Touë. Cette villeest une.
ancienneVicomte7 que possedoit
la familledesSeigneurs
de Thouars, confia
derable dés le temps du
Roy Raoul. Elle a passé
par mariage de filles dans
la Maison d'Amboise
, &:
Marguerited'Amboise fille,
unique de Loiiisd'Amboise
Vicomte de Thouars, la
porta en dot à Louis de la
Tremoille. Ce fut en faveur
de cette derniere Maison
que Charles IX.érigea
la Vicomté de Thouars en
Duché l'an 1563. & Henry
IV. en Pairie l'an 1595. Dixsège
cens Vassaux relevent
de cette Terre, dont laJurisdiction
s'estend jusques
aux confins de la Bretagne.
,' L'Abbaye de Bonlieu
Ordre de , Cisteaux, à la
Dame de Saillans. Il y a
quatre Abbayes de filles du
nom de Bonlieu, toutes de
l'Ordre de Cifteaux,mais
de differens Dioceses.
L'Abbaye de S. Honoré
de Tararcon,à la Dame de
Breflku.
Le Roy à donne l'Abbayc:,
c deSAndré de Vienriçy
OrdredeCisteaux
£>#>çefe de Vienne
,
vitedeViennej&àuflt'Ea--
gansde
; lyta, L'Abbaye de Préaux,
Qr&*$do S. Benoist, Dio.
cefe^feLifceux^àU-£>amc
de;Mor^tba?Qn.\! , Cette Abbaye fut fondtc
par la femme de Onfcojcde
YiciUes,, Baronde
fê"ea«*,Seigoejjrde Pontau
de mer, Comte deMeu--
lan & de Beaumone-le-Rager,
fous le
-
titre de S. Leger.
Leur Eglise est assez
grande
,
& a son Autel ifole,
beau, & fort dégagéy
six colomnes de marbre y
portent une demie' Couronne
Imperiale, dontles
branches ouvertes font dorées
& accompagnées de
plusieurs ouvragesde Sculpture.
L'Abbessepresente
aux trois portions de la Cure
de S. Michel de Preaux
J
& ces trois Curer font les
fondionsCurialesj par semainc
maine alternative.
Preaux est le nom de
deux Paroisses & de deux
Abbayes;l'une de Benedictins
& l'autre de Benedictines
situées dans leDiocese
de Lisieux à une grande
lieuë dePonteau de-mer
dans un vallon. L'Abbaye
de S. Pierre de Preaux est
poflfedée par les Bénédictins
de la Congregation de
S. Maur, & fut bastie vers
l'an 1055. Elle reconnoic
pourfondateur Onfroy de
Vieilles,Baron de Preaux
Comte de Meulan.&c.
L'Abbaye de Monrolieú;
Ordrede S Benoît Diocefev
de Carcassonne-y à
l'Abbe du Lordac. * iA
L'Abbaye de Thouars,
Ordre de S Augustin, Diocefe
de Poitiers
,
àI l'Abb6
Gould. .jS:j /i. n
Thouars est unedes prini
cipales villes du Poitou;e lle
est situéeà six lieues de
Saumur sur une colline aux
bord de la rivière de la
Touë. Cette villeest une.
ancienneVicomte7 que possedoit
la familledesSeigneurs
de Thouars, confia
derable dés le temps du
Roy Raoul. Elle a passé
par mariage de filles dans
la Maison d'Amboise
, &:
Marguerited'Amboise fille,
unique de Loiiisd'Amboise
Vicomte de Thouars, la
porta en dot à Louis de la
Tremoille. Ce fut en faveur
de cette derniere Maison
que Charles IX.érigea
la Vicomté de Thouars en
Duché l'an 1563. & Henry
IV. en Pairie l'an 1595. Dixsège
cens Vassaux relevent
de cette Terre, dont laJurisdiction
s'estend jusques
aux confins de la Bretagne.
,' L'Abbaye de Bonlieu
Ordre de , Cisteaux, à la
Dame de Saillans. Il y a
quatre Abbayes de filles du
nom de Bonlieu, toutes de
l'Ordre de Cifteaux,mais
de differens Dioceses.
L'Abbaye de S. Honoré
de Tararcon,à la Dame de
Breflku.
Fermer
Résumé : Dons du Roy.
Le texte évoque plusieurs abbayes et leurs relations avec des figures historiques et des territoires. Le roi a offert l'abbaye de Saint-André de Vienriçy, de l'ordre de Cîteaux, au chef de Vienne. L'abbaye de Préaux, dédiée à Saint Benoist, a été fondée par la femme d'Onfroy de Vieilles, Baron de Préaux et Comte de Meulan et de Beaumont-le-Roger, sous le titre de Saint Léger. Son église se distingue par un autel isolé et des colonnes de marbre supportant une demi-couronne impériale. L'abbesse de Préaux présente des portions de la cure de Saint-Michel de Préaux, où les curés assurent les fonctions curiales par semaine alternative. Préaux désigne deux paroisses et deux abbayes bénédictines, l'une fondée vers 1055 par Onfroy de Vieilles. Le texte mentionne aussi l'abbaye de Monrolieu, de l'ordre de Saint Benoît, dans le diocèse de Carcassonne, et l'abbaye de Thouars, de l'ordre de Saint Augustin, dans le diocèse de Poitiers. Thouars, ville du Poitou, a une histoire liée aux familles nobles des Amboise et des La Tremoille. La vicomté de Thouars a été érigée en duché en 1563 par Charles IX et en pairie en 1595 par Henri IV. L'abbaye de Bonlieu, de l'ordre de Cîteaux, existe en quatre versions dans différents diocèses. Enfin, l'abbaye de Saint Honoré de Tararcon est associée à la Dame de Breflku.
Généré par Mistral AI et susceptible de contenir des erreurs.
Généré par Mistral AI et susceptible de contenir des erreurs.
Fermer
21
p. 7-26
ERUDITION SUR LES Etrenes. Par M. l'Abbé Ros***
Début :
Les anciens auteurs ne sont pas d'accord entre eux de [...]
Mots clefs :
Étrennes, Superstition, Romains, Coutumes, Strena, Tradition, Symbolisme, Dons, Nouvel an, Cérémonie
Afficher :
texteReconnaissance textuelle : ERUDITION SUR LES Etrenes. Par M. l'Abbé Ros***
ERUDITION SUR LES
Etrenes.
Par M. ÏAbbèROF* * *
LEs anciens auteurs
ne
sont pas d'accord entre
eux de l'origine du nom
d'étrenes. Lesunsappellentétrenes
ce qu'on
donnedansunjourconsacré
pour souhaiter
quelque bonheur,& la
superstition des autres
tire ce bonheur de la su.
perstition des nombres.
Quetcjues-uns ne souhaitoientd'heureux
que le
troisiéme jour, &c ce
nombre de trois comprenait,
selon eux, tous
les jours su i vans. Âinsi
écrenes, selon eux,c'est
troisiémes,comme si tous
les jours de l'année dépendoient
du troisième.
Ainsi troisièmes c'est trenæ-'
auquel motajoûtant
la,lettreS,selon un ufa~
geancïcn, cela faitfirc-
D'autres font deriver
ce mot de la Déesse Stretinie
ou Strenuë. De la
forêt consacrée à cette
Décile sont venuës les
vervenes qui servoient
de présages à la nouvelle
année.Plusîeursauteurs
doutent que cette vervene
fût la même chose
que le gui chez nos Gaulois,
appelle le gui-l'anneuf.
Les Gentils ont fait
cette DeClle, qu'on as
adorée enfuire à Rome
fous le nom de Strenna,
après luy avoir élevé un
Temple dans lavoye sacrée
, vers le quarriéme
quartier de la ville, qui
regardoit la citadelle,
c'est à dire à peu prés ou
font situez à present les
Carmes,assez proche de
l'Amphiteatre Flavien
& du Temple de Vesta
, à côté de la colinc
du Mont Palatin.
On invoquoit Strenna
pour rendre la jeunesse
Romainecourageuse
; comme la Déesse
Agenorie pour l'exciter
à agir, & Stimule pour
lui inspirer la ruse &
ladresse : & en même
temps ils bannirent hors
-de la ville la Déesse du
repos, de peur quelle
n'inspirât la paresse aux
habitans.
Ils appelloicntceux
qur donnent des êtrenés
muneraires, comme
ceux qui faisoient represencer
& donnoient
des spectacles aux peupte:;.
Quintilien fait Augure
auteur de ce mot.
Les muneraires s'appelloient
avant lui les maîtres
des Jeux.
Ce qui distingue furtout
les presens consacrez
à Strenna, & qui
leur rend propre le nom
d'étrenes, c'cft quand on
se fait réciproquement
ces presens : cependant
on se donnoit en quelques
autres temps de
l'année des presens de
part & d'autre.
Ces étrenes commencerent
fous l'Empire des
Rois & des Consuls Romains.
Rome leur a donné
l'origine; & l'on donne
mal à propos le nom
d'étrenesaux dons des
Indiens, des Mages, des
Xemis, des Grecs, &Cc:
On a donne dans tous
les temps : mais l'idée
etrenes a commence
chez les Romains.
En Perse on appelle
les presens qu'on faisoit
aux Grands,saluts, parce
qu'en allant au devant
des Rois on leur
portoit de l'argent à pleines
mains. On honoroit
les Princes à force d'argent
en Judée, en Egypte
, &c. & on leur en
porto.it aussi à la nai-fsance
de leurs enfans,
sans que cela portât l'idée
detrenes.
Polidore écrit, parlant
des Romains &C des
Italiens, que les grands
Seigneurs ont coûtume
de donner au menu peuple
, les Papes auxPrinces
, aux Cardinaux &
auxEvesques. Peculus
Marius témoigne que
dans toutes les villes de
l'Italie, le premier de
Janvier les jeunes gens
faisoient de petits ouvrages
d'esprit par émulation,
comme nos écoliers,
à la loüange de
leurs parens, maîtres, protecteurs, &c. & leur
souhaitant la bonne année
en recevoient des
presens.
Marcellien, Donatus ,
& d'autres auteurs parlant
de Ferdinand Roy
deSicile &C deNaples,
dit qu'il dispensa au peuple
,aux jeunes étudians (
8C1
&.auxapprentifs lesmesmes
étrenes que ses predecesssurs
donnoient &
aux Princes & aux
Grands de la Cour, Se
que par cette nouvelle
manière de distribuer les
étrenes il s'acquit l'amitié
de ses peuples, qui
auparavant étoient furchargez
par les exactions
qu'on levoit sur
eux,pour donner des
étrenes magnifiques aux
grands Seigneurs..
Fjbrice de Padouë)
Philosophe & Medecin,
rapporte aussi que tous
les Italiens donnoient
les étrenes à leurs ensans
, les Medecins à
leurs malades, les Maîtres
à leursécoliers, 5C
tous à leurs domestiques,
en leur souhaitant la
bonne année,&qu'ily
avoit une autre sortede
presens quis'appelloient
la mancia ; d'où est venu
puut-estre ce que
nous appellons donner lamance.
Popinia parlant des
Suisses, dit qu'ils donnent
pour étrenes a leurs
enfans des gâteaux &
des pains molets, qu'ils
appellent hersetton ÔC
helsscggen, & que les
Paroissiens en font à
leurs Pasteurs qu'ils appellentlestuchin.
En Allemagne les superieurs
donnent les étrenes
à leurs inferieurs,
les inférieurs aux Cupe:
rieurs, & leségaux à
leurs égaux,& ils ont
entr'eux en ce temps-là
un grand commerce de
liberalitez 6c de reconnaissances.
Le peuple
fait ces fortes de presens
d'ordinaire precisément
au premier jour de l'an.
Au second ce font les
Magistrats, les Princes,
les Pasteurs, les Precepteurs
qui donnent les
étrenes aux parens de
ceux qu'ils élevent.
Au troisiéme jour ce
font les collegues qui
donnent à leurs collegnes
les étrenes, lesépoux
les donnent à leurs
épouses, les amis à leurs
amis;& ilsemble qu'ils
fassent attention à l'excellence
du troisiéme
jour, quisondoitlasuperstition
ancienne sur
les étrenes, pour le celebrer
par les étrenes du
coeur marquées dans les
societez, le mariage 6c
1l» 'a•ml itié.
La solemnité des étrenes
étoit commune aux
grands, aux moyens &
aux petits: mais lanature
des dons étoit differente
par rapport à la
difference des personnes
& à celle des temps. Elles
consistoient en quelqucs
fruits & herbages,
comme Emmach nous
le montre dans son dixiémelivre,
où il estdit
que T. Tabruz en donna
auxbraves Romains
&. Sabins; & c'étoit
alors une simple branche
de verveine, qui se
donnoient d'abord commeherbages
simples,
&qui devinrent un symbole
de la valeur & de
la victoire. Ensuite on fit succeder aux fruits
cruds les friandises &
fruitsconfits;ce qui subllifta
long-temps aprés sa
premiere institution: &
quand ils joignirent à
cela des palmes & du
miel, ils les donnoient
comme un symbole de
la paix publique & de
la paix, pour ainsidire,
privée, marquant par
le miel la douceur des
moeurs, qui cfl le plus
grand present que les
Dieux nous puissent faire
pour la societé.
L'usage del'or & de
l'argent, qui a succedé
à mesure que l'avarice
&
& l'ambition a gagné le
coeur des hommes, a
duré jusquànous. Cette
coûtume commence à
s'abolir parmi nous, non
pas par la diminution
de ces deux passions
mais , par la négligence
& la paresse où nous
sommes tombez sur tous
les devoirs gênans; & ce
ceremonial de la societé
en devient à la verité
plus aisé,plus commode,
mais aussi moins
affectueux &c moins
tendre; car ces petits
presens ne laissoient pas
de faire souvenir de l'amitié,
durespect &: de
l'attention que les hommes
doivent avoir les
uns pour les autres.
Article des Enigmes.
Etrenes.
Par M. ÏAbbèROF* * *
LEs anciens auteurs
ne
sont pas d'accord entre
eux de l'origine du nom
d'étrenes. Lesunsappellentétrenes
ce qu'on
donnedansunjourconsacré
pour souhaiter
quelque bonheur,& la
superstition des autres
tire ce bonheur de la su.
perstition des nombres.
Quetcjues-uns ne souhaitoientd'heureux
que le
troisiéme jour, &c ce
nombre de trois comprenait,
selon eux, tous
les jours su i vans. Âinsi
écrenes, selon eux,c'est
troisiémes,comme si tous
les jours de l'année dépendoient
du troisième.
Ainsi troisièmes c'est trenæ-'
auquel motajoûtant
la,lettreS,selon un ufa~
geancïcn, cela faitfirc-
D'autres font deriver
ce mot de la Déesse Stretinie
ou Strenuë. De la
forêt consacrée à cette
Décile sont venuës les
vervenes qui servoient
de présages à la nouvelle
année.Plusîeursauteurs
doutent que cette vervene
fût la même chose
que le gui chez nos Gaulois,
appelle le gui-l'anneuf.
Les Gentils ont fait
cette DeClle, qu'on as
adorée enfuire à Rome
fous le nom de Strenna,
après luy avoir élevé un
Temple dans lavoye sacrée
, vers le quarriéme
quartier de la ville, qui
regardoit la citadelle,
c'est à dire à peu prés ou
font situez à present les
Carmes,assez proche de
l'Amphiteatre Flavien
& du Temple de Vesta
, à côté de la colinc
du Mont Palatin.
On invoquoit Strenna
pour rendre la jeunesse
Romainecourageuse
; comme la Déesse
Agenorie pour l'exciter
à agir, & Stimule pour
lui inspirer la ruse &
ladresse : & en même
temps ils bannirent hors
-de la ville la Déesse du
repos, de peur quelle
n'inspirât la paresse aux
habitans.
Ils appelloicntceux
qur donnent des êtrenés
muneraires, comme
ceux qui faisoient represencer
& donnoient
des spectacles aux peupte:;.
Quintilien fait Augure
auteur de ce mot.
Les muneraires s'appelloient
avant lui les maîtres
des Jeux.
Ce qui distingue furtout
les presens consacrez
à Strenna, & qui
leur rend propre le nom
d'étrenes, c'cft quand on
se fait réciproquement
ces presens : cependant
on se donnoit en quelques
autres temps de
l'année des presens de
part & d'autre.
Ces étrenes commencerent
fous l'Empire des
Rois & des Consuls Romains.
Rome leur a donné
l'origine; & l'on donne
mal à propos le nom
d'étrenesaux dons des
Indiens, des Mages, des
Xemis, des Grecs, &Cc:
On a donne dans tous
les temps : mais l'idée
etrenes a commence
chez les Romains.
En Perse on appelle
les presens qu'on faisoit
aux Grands,saluts, parce
qu'en allant au devant
des Rois on leur
portoit de l'argent à pleines
mains. On honoroit
les Princes à force d'argent
en Judée, en Egypte
, &c. & on leur en
porto.it aussi à la nai-fsance
de leurs enfans,
sans que cela portât l'idée
detrenes.
Polidore écrit, parlant
des Romains &C des
Italiens, que les grands
Seigneurs ont coûtume
de donner au menu peuple
, les Papes auxPrinces
, aux Cardinaux &
auxEvesques. Peculus
Marius témoigne que
dans toutes les villes de
l'Italie, le premier de
Janvier les jeunes gens
faisoient de petits ouvrages
d'esprit par émulation,
comme nos écoliers,
à la loüange de
leurs parens, maîtres, protecteurs, &c. & leur
souhaitant la bonne année
en recevoient des
presens.
Marcellien, Donatus ,
& d'autres auteurs parlant
de Ferdinand Roy
deSicile &C deNaples,
dit qu'il dispensa au peuple
,aux jeunes étudians (
8C1
&.auxapprentifs lesmesmes
étrenes que ses predecesssurs
donnoient &
aux Princes & aux
Grands de la Cour, Se
que par cette nouvelle
manière de distribuer les
étrenes il s'acquit l'amitié
de ses peuples, qui
auparavant étoient furchargez
par les exactions
qu'on levoit sur
eux,pour donner des
étrenes magnifiques aux
grands Seigneurs..
Fjbrice de Padouë)
Philosophe & Medecin,
rapporte aussi que tous
les Italiens donnoient
les étrenes à leurs ensans
, les Medecins à
leurs malades, les Maîtres
à leursécoliers, 5C
tous à leurs domestiques,
en leur souhaitant la
bonne année,&qu'ily
avoit une autre sortede
presens quis'appelloient
la mancia ; d'où est venu
puut-estre ce que
nous appellons donner lamance.
Popinia parlant des
Suisses, dit qu'ils donnent
pour étrenes a leurs
enfans des gâteaux &
des pains molets, qu'ils
appellent hersetton ÔC
helsscggen, & que les
Paroissiens en font à
leurs Pasteurs qu'ils appellentlestuchin.
En Allemagne les superieurs
donnent les étrenes
à leurs inferieurs,
les inférieurs aux Cupe:
rieurs, & leségaux à
leurs égaux,& ils ont
entr'eux en ce temps-là
un grand commerce de
liberalitez 6c de reconnaissances.
Le peuple
fait ces fortes de presens
d'ordinaire precisément
au premier jour de l'an.
Au second ce font les
Magistrats, les Princes,
les Pasteurs, les Precepteurs
qui donnent les
étrenes aux parens de
ceux qu'ils élevent.
Au troisiéme jour ce
font les collegues qui
donnent à leurs collegnes
les étrenes, lesépoux
les donnent à leurs
épouses, les amis à leurs
amis;& ilsemble qu'ils
fassent attention à l'excellence
du troisiéme
jour, quisondoitlasuperstition
ancienne sur
les étrenes, pour le celebrer
par les étrenes du
coeur marquées dans les
societez, le mariage 6c
1l» 'a•ml itié.
La solemnité des étrenes
étoit commune aux
grands, aux moyens &
aux petits: mais lanature
des dons étoit differente
par rapport à la
difference des personnes
& à celle des temps. Elles
consistoient en quelqucs
fruits & herbages,
comme Emmach nous
le montre dans son dixiémelivre,
où il estdit
que T. Tabruz en donna
auxbraves Romains
&. Sabins; & c'étoit
alors une simple branche
de verveine, qui se
donnoient d'abord commeherbages
simples,
&qui devinrent un symbole
de la valeur & de
la victoire. Ensuite on fit succeder aux fruits
cruds les friandises &
fruitsconfits;ce qui subllifta
long-temps aprés sa
premiere institution: &
quand ils joignirent à
cela des palmes & du
miel, ils les donnoient
comme un symbole de
la paix publique & de
la paix, pour ainsidire,
privée, marquant par
le miel la douceur des
moeurs, qui cfl le plus
grand present que les
Dieux nous puissent faire
pour la societé.
L'usage del'or & de
l'argent, qui a succedé
à mesure que l'avarice
&
& l'ambition a gagné le
coeur des hommes, a
duré jusquànous. Cette
coûtume commence à
s'abolir parmi nous, non
pas par la diminution
de ces deux passions
mais , par la négligence
& la paresse où nous
sommes tombez sur tous
les devoirs gênans; & ce
ceremonial de la societé
en devient à la verité
plus aisé,plus commode,
mais aussi moins
affectueux &c moins
tendre; car ces petits
presens ne laissoient pas
de faire souvenir de l'amitié,
durespect &: de
l'attention que les hommes
doivent avoir les
uns pour les autres.
Article des Enigmes.
Fermer
Résumé : ERUDITION SUR LES Etrenes. Par M. l'Abbé Ros***
Le texte explore l'origine et les pratiques des étrennes, des cadeaux échangés principalement au début de l'année. L'étymologie du mot 'étrennes' est débattue parmi les anciens auteurs. Certains la lient à des jours consacrés pour souhaiter du bonheur, d'autres à des superstitions numériques, notamment le troisième jour de l'année, et d'autres encore à la déesse Strennua, associée aux présages de la nouvelle année. Les étrennes étaient des présents réciproques échangés le premier jour de l'année ou les jours suivants, selon des traditions spécifiques. Cette pratique débuta sous l'Empire des Rois et des Consuls Romains et différait des dons observés dans d'autres cultures, comme les Indiens, les Mages ou les Grecs. En Perse, ces présents étaient appelés 'saluts', tandis qu'en Judée ou en Égypte, ils consistaient en offrandes d'argent aux princes. En Italie, les jeunes gens offraient des œuvres littéraires en échange de présents. En Allemagne, les étrennes étaient échangées entre supérieurs et inférieurs, ainsi qu'entre égaux, impliquant un grand commerce de libéralités. Initialement, les étrennes consistaient en fruits, herbes, et symboles de valeur et de victoire, comme la verveine. Avec le temps, elles évoluèrent vers des friandises, des fruits confits, du miel, et des palmes, symbolisant la paix publique et privée. L'usage de l'or et de l'argent succéda à ces pratiques, mais cette coutume tend à disparaître en raison de la négligence et de la paresse modernes.
Généré par Mistral AI et susceptible de contenir des erreurs.
Généré par Mistral AI et susceptible de contenir des erreurs.
Fermer
22
p. 173-178
DONS DU ROY.
Début :
Le Roy a nommé à l'Evêché de Senlis, vacant par la [...]
Mots clefs :
Dons, Roi, Abbaye, Abbé
Afficher :
texteReconnaissance textuelle : DONS DU ROY.
DONS DU ROY.
Le Roy a nommé à l'Evêché
de Senlis , vacant par la
mort de Mr de Chamillart ,
l'Abbé Trudaine , grand Vicaire
d'Amiens.
Senlis Ville de France dans
le Duché de Valois. Elle eſt
ſituée ſur la Nonnette , à dix
Piij
174 MERCURE
lieuës de Paris; elle a tiré ſon
nom de ces anciens peuples ,
oude ſa ſituation au milieu de
la grande Foreſt de Rer. Elle
fut convertie par les Prédications
de S. Denis , Apoſtre de
la France , & S. Regule , qui
en fut le premier Eveſque , y
fonda l'Egliſe Cathedrale en
l'honneur de Noſtre - Dame.
Ilya ſept Paroiſſes , deux Collegiales
&un Bailly. Le Chapitre
de laCathedrale eft compoſé
d'un Doyen, d'un Archidiacre,
d'un Chantre & de 24 .
Chanoines ; le Diocéle n'a
que ſept lieuësde longueur &
GALANT 175
comprend 72. Parouffes , par
tagées entre quelques Doyen.
nez Ruraux. La Ville de Senlis
fouffrit un Siege contre la
ligue,& vit le ſanglant combat
qui s'y donna en 1589.
entre les Ducs de Longueville
&d'Aumale, celuy cy Ligueur
& l'autre du partidu Roy.
Sa Majefté a donné l'Abbaye
de Baume , Ordre de S.
Benoift, Diocéſe deBezançon,
vacante par la mort de Mr de
Chamillart , Eveſque de Senlis,
àl'Abbé de Broglio,Agent
du Clergé de France.
Baume eſt une petite Ville
Pij
176 MERCURE
/ de la Franche Comté. Elle eft
ſituée ſur la riviere de Doux,
fix licuës au-deſſus de la Ville
deBeſançon.
L'Abbaye de Longway ,
Ordre de Cifteaux , Diocéſe
de Langres, à l'AbbéCaqueré.
Longway, Bourg de France
dans la Champagne , eſt fitué
à fix licuës de Langres du
coſté de l'Occident.
Il y a une autre Abbaye
de Longway de l'Ordre de
Premontré , dans le Diocéſe
de Reims.
L'Abbaye deCorés , Ordre
de S. Benoift , Diocéſe d'AuGALANT.
177
tun , à l'Abbé deChamperon.
L',AbbayedeFoncombaud,
Ordre de S. Benoift , Diocéſe
de Bourges , à l'Abbé Tiraquau.
Foncombaud , Bourg de
France dans le Berry , eſt ſitué
ſur la rivieredeCreuſe , 2.
lieuës au-deſſous de Blanc en
Berry.
L'Abbaye de Foncombaud
fut fondée l'an 1090.
L'Abbaye de Boras , Ordre
de Ciftcaux , Diocéſe d'Auxerre,
àl'Abbél'Anglois.
La Coadjutorerie de l'Abbaye
des Religieuſes de S.
178 MERCURE
Juſt de Romans , Ordre de
Cifteaux , Diocélſe de Vierine
àMadameArmand, Religieuſe
du même Oidre.
Le Roy a nommé à l'Evêché
de Senlis , vacant par la
mort de Mr de Chamillart ,
l'Abbé Trudaine , grand Vicaire
d'Amiens.
Senlis Ville de France dans
le Duché de Valois. Elle eſt
ſituée ſur la Nonnette , à dix
Piij
174 MERCURE
lieuës de Paris; elle a tiré ſon
nom de ces anciens peuples ,
oude ſa ſituation au milieu de
la grande Foreſt de Rer. Elle
fut convertie par les Prédications
de S. Denis , Apoſtre de
la France , & S. Regule , qui
en fut le premier Eveſque , y
fonda l'Egliſe Cathedrale en
l'honneur de Noſtre - Dame.
Ilya ſept Paroiſſes , deux Collegiales
&un Bailly. Le Chapitre
de laCathedrale eft compoſé
d'un Doyen, d'un Archidiacre,
d'un Chantre & de 24 .
Chanoines ; le Diocéle n'a
que ſept lieuësde longueur &
GALANT 175
comprend 72. Parouffes , par
tagées entre quelques Doyen.
nez Ruraux. La Ville de Senlis
fouffrit un Siege contre la
ligue,& vit le ſanglant combat
qui s'y donna en 1589.
entre les Ducs de Longueville
&d'Aumale, celuy cy Ligueur
& l'autre du partidu Roy.
Sa Majefté a donné l'Abbaye
de Baume , Ordre de S.
Benoift, Diocéſe deBezançon,
vacante par la mort de Mr de
Chamillart , Eveſque de Senlis,
àl'Abbé de Broglio,Agent
du Clergé de France.
Baume eſt une petite Ville
Pij
176 MERCURE
/ de la Franche Comté. Elle eft
ſituée ſur la riviere de Doux,
fix licuës au-deſſus de la Ville
deBeſançon.
L'Abbaye de Longway ,
Ordre de Cifteaux , Diocéſe
de Langres, à l'AbbéCaqueré.
Longway, Bourg de France
dans la Champagne , eſt fitué
à fix licuës de Langres du
coſté de l'Occident.
Il y a une autre Abbaye
de Longway de l'Ordre de
Premontré , dans le Diocéſe
de Reims.
L'Abbaye deCorés , Ordre
de S. Benoift , Diocéſe d'AuGALANT.
177
tun , à l'Abbé deChamperon.
L',AbbayedeFoncombaud,
Ordre de S. Benoift , Diocéſe
de Bourges , à l'Abbé Tiraquau.
Foncombaud , Bourg de
France dans le Berry , eſt ſitué
ſur la rivieredeCreuſe , 2.
lieuës au-deſſous de Blanc en
Berry.
L'Abbaye de Foncombaud
fut fondée l'an 1090.
L'Abbaye de Boras , Ordre
de Ciftcaux , Diocéſe d'Auxerre,
àl'Abbél'Anglois.
La Coadjutorerie de l'Abbaye
des Religieuſes de S.
178 MERCURE
Juſt de Romans , Ordre de
Cifteaux , Diocélſe de Vierine
àMadameArmand, Religieuſe
du même Oidre.
Fermer
Résumé : DONS DU ROY.
Le texte décrit plusieurs nominations et lieux en France. Le roi a nommé l'Abbé Trudaine à l'évêché de Senlis, ville située sur la Nonnette à dix lieues de Paris. Senlis, évangélisée par Saint Denis et Saint Regule, compte sept paroisses, deux collégiales et un bailli. Son diocèse s'étend sur sept lieues et comprend soixante-douze paroisses. La ville a subi un siège en 1589 lors de la Ligue. L'Abbé de Broglio a reçu l'abbaye de Baume, en Franche-Comté, sur la rivière Doux, six lieues au-dessus de Besançon. L'Abbé Caqueré a obtenu l'abbaye de Longway en Champagne, à six lieues de Langres. Une autre abbaye de Longway, de l'ordre de Prémontré, se trouve dans le diocèse de Reims. L'Abbé de Champeron a été nommé à l'abbaye de Corès dans le diocèse d'Autun. L'Abbé Tiraquau a reçu l'abbaye de Foncombaud, fondée en 1090, en Berry, sur la rivière Creuse. L'Abbé l'Anglois a été attribué à l'abbaye de Boras dans le diocèse d'Auxerre. Enfin, Madame Armand a obtenu la coadjutorerie de l'abbaye des Religieuses de Saint-Just de Romans dans le diocèse de Vienne.
Généré par Mistral AI et susceptible de contenir des erreurs.
Généré par Mistral AI et susceptible de contenir des erreurs.
Fermer
23
p. 179-180
BENEFICES DONNEZ par le Roy.
Début :
L'Evêché de Mâcon, à l'Abbé de Valras, Agent [...]
Mots clefs :
Bénéfices, Dons, Abbayes
Afficher :
texteReconnaissance textuelle : BENEFICES DONNEZ par le Roy.
ENEFICES DONNEZ
par le Roy.
'Evêché de Mâcon , à l'Abbé de ValLEras , Agent du Clergé.
L'Abbaye de S. Vincent de Laon
l'Evêque d'Arras.
Celle de S. Julien de Dijon , Ordre de
S. Benoît , vacante par la démission de
la Dame de Bussy-Rabutin , à la Dame
de Langhac , Prieure de l'Abbaye de
Praslon.
Celle de Preaux , même Ordre , Diocèse de Lizieux , à la Dame de Brancas.
Celle de Montsor d'Alençon , même
Iij Ordre
180 MERCURE DE FRANCE
Ordre , à la Dame de Chateaurenault.
Le Prieuré de S. Pancras de Fontaine ,
Diocèse de Besançon , à M. Franchet
Chanoine de l'Eglise Métropolitaine de
la même Ville.
Le Prieuré de Vausse , Ordre du Valdes- Choux , Diocèse de Langres , à M. Pẹ
titbenoist , Chanoine de Besançon.
par le Roy.
'Evêché de Mâcon , à l'Abbé de ValLEras , Agent du Clergé.
L'Abbaye de S. Vincent de Laon
l'Evêque d'Arras.
Celle de S. Julien de Dijon , Ordre de
S. Benoît , vacante par la démission de
la Dame de Bussy-Rabutin , à la Dame
de Langhac , Prieure de l'Abbaye de
Praslon.
Celle de Preaux , même Ordre , Diocèse de Lizieux , à la Dame de Brancas.
Celle de Montsor d'Alençon , même
Iij Ordre
180 MERCURE DE FRANCE
Ordre , à la Dame de Chateaurenault.
Le Prieuré de S. Pancras de Fontaine ,
Diocèse de Besançon , à M. Franchet
Chanoine de l'Eglise Métropolitaine de
la même Ville.
Le Prieuré de Vausse , Ordre du Valdes- Choux , Diocèse de Langres , à M. Pẹ
titbenoist , Chanoine de Besançon.
Fermer
Résumé : BENEFICES DONNEZ par le Roy.
Le roi attribue divers bénéfices ecclésiastiques. L'évêché de Mâcon accorde un bénéfice à l'abbé de Val-Leras. Plusieurs abbayes et prieurés changent de titulaires, notamment Saint-Vincent de Laon, Saint-Julien de Dijon, Preaux, Montsor d'Alençon, Saint-Pancras de Fontaine et Vausse.
Généré par Mistral AI et susceptible de contenir des erreurs.
Généré par Mistral AI et susceptible de contenir des erreurs.
Fermer
24
p. 203
D'ERFURT, le 6 Janvier.
Début :
On mande de Saxe que le Directoire de Torgau, outre les sommes déjà imposées [...]
Mots clefs :
Directoire, Sommes, Villes, Dons
Afficher :
texteReconnaissance textuelle : D'ERFURT, le 6 Janvier.
D'ERFURT , le 6 Janvier.
On mande de Saxe que le Directoire de Torgau
, outre les fommes déja impofées exige un
million de don gratuit. Les Villes de l'Electorat
viennent auffi d'etre impofées au payement d'une
Capitation proportionnelle.
On a accordé un délai de quatre femaines pour
la vente des Bois de Drefde ; & les Etats ont offert
une fomme de douze mille écus , pour ob-.
tenir que cette vente n'ait pas lieu.
On mande de Saxe que le Directoire de Torgau
, outre les fommes déja impofées exige un
million de don gratuit. Les Villes de l'Electorat
viennent auffi d'etre impofées au payement d'une
Capitation proportionnelle.
On a accordé un délai de quatre femaines pour
la vente des Bois de Drefde ; & les Etats ont offert
une fomme de douze mille écus , pour ob-.
tenir que cette vente n'ait pas lieu.
Fermer
25
p. 207-210
LETTRE intéressante pour les bons Citoyens, à M. DE LA PLACE.
Début :
Monsieur, Une personne de ma connoissance que je ne puis vous nommer [...]
Mots clefs :
Éducation, Livres, Paroisse, Bienfaisance, Dons, Écoliers, Titre, Prix, Récompenses
Afficher :
texteReconnaissance textuelle : LETTRE intéressante pour les bons Citoyens, à M. DE LA PLACE.
LETTRE intéreſſante pour les bons
Citoyens , à M. DE LA PLACE.
MONSIEUR ,
Une perfonne de ma connoiffance que je ne puis
vous nommer , attendu qu'elle a voulu refter inconnue
à ceux même qu'elle oblige ; née dans une
Campagne éloignée des Villes , n'a eu d'autres
Maîtres pour apprendre à lire & à écrire que le
Magifter du Village. Quoiqu'elle ait affez bien profité
de tout ce que ce Maître pouvoit enfeigner ,
elle croit qu'elle auroit beaucoup mieux fait s'il y
avoit eu quelque motif d'émulation , quelques livres
, heures ou autres , donnés en prix , & auchentiquement
à ceux qui faifoient le mieux.
Cette confidération l'a portée à procurer à fes
jeunes compatriotes ce qu'elle voudroit avoir eu ,
& en conféquence elle a pris la réfolution de donner
à l'école où elle a été élevée , quatre prix par ':
an; & pour cela elle a envoyé une Caille de livres
au Curé de la Paroiffe , pour en diftribuer quatre ›
par an aux Ecoliers qui feront le mieur dans
chaque ordre , lui promettant de ne l'en pas laiffer
manquer tant qu'elle vivra , & même encore .
un nombre d'années après la mort , & elle a eu la
fatisfaction d'apprendre que ces prix font l'effet
qu'elle en attendoit.
Cet exemple , digne d'être fuivi , l'a déja été par
différentes perfonnes pieufes & très-respectables
par les qualités de leurs coeurs , il y a encore des
gens qui aiment leur patrie & leurs femblables ,
208 MERCURE DE FRANCE.
malgré l'indifférence de plufieurs : fouvent le biert
refte à faire faute d'y penfer ou d'y faire penfer les
autres. Vous vous plaiſez à publier tout ce qui peut
être utile à la fociété , & c'eſt par cette railon que
je vous envoye cette note . Il y a certainement des
ames bienfaifantes dans les Campagnes comme
dans les Villes ; -Seigneurs de Paroille , Curés ou,
habitans ailés qui imiteront ces zélés patriotes ;
plufieurs feront même fâchés de n'y avoir pas -
pensé plutôt , vu que pour très-peu de chofe on
peut produire un très-grand bien , par l'émulation
qu'on peut jetter parmi les enfans , & en
faire fortir plus de Sujets penfans & utiles.
Cette perfonne a cru que l'amour - propre des
enfans feroit bien plus piqué & l'émulation augmentée
, fi les livres mérités par leur application ,
portoient une marque diftinctive de tout autre livre,
comme ceux qu'on donne dans la plupart des
Colleges & pour cela , elle a fait faire de petits
imprimés , laiffant en blanc les noms & années à
remplir ; ils ont coûté fort peu de chofe ; on les
cole contre la couverture en dedans ; tous ces imprimés
font les mêmes , au titre près.
Ces titres font affez entendre ce qu'on demande
dés Ecoliers , pour mériter le prix : je dirai néan
moins ce qu'on exige pour le premier , por lequel
on deftine Telemaque ou l'abrégé dé l'ancien
& nouveau Teftament , ou autre plus convenable
à l'enfant , fi le Curé le juge tel ; ceux qui
ont ce bon efprit , méritent qu'on les flate davantage.
Les conditions qu'on demande pour mériter
le premier prix , peuvent accoutumer les enfans
de bonne heure à pratiquer & aimer la vertu , & les
autres bonnes qualités qu'on exige pour mériter
le prix , & ils peuvent prendre en même temps
de l'horreur ou au moins de la répugnance pour
le.vice.
1
AOUST. 1763. 209 :
On exclut de concourir pour les prix , tout en
fant qui auroit contracté la malheureuſe habitude
de mentir s'il ne s'en corrige pas.
Le premier prix intitulé de bonnes qualités , eft
deftiné pour l'enfant qui fera le plus refpectueux
peur fes pere & mere & fupérieurs , le plus vrai ,
le plus honnête , le plus doux , le plus exact à fes
devoirs; enfin pour celui qui fçaura le mieux ſe
faire aimer de tout le monde , ou qui fera paroître
les commencemens d'une plus belle âme , ou qui ..
réunira le plus de ces qualités eftimables ; on ne
donne ce prix qu'à un enfant déja un peu avancé
qui fçache lire & écrire pour avoir le tems de
mieux démêler fon caractère & fon efprit ; on ne
donne pas deux fois le prix du même titre au
même Ecolier quoiqu'en des années différentes.
Les livres que cetre perfonne a jugé a propos de
donner , font pour le premier prix.
Telemaque en un vol.
Ou l'abrégé du vieux ou nouveau Teftament.
Où l'Inftruction de la jeuneſſe de M. Gobinet.
Pour le 2 , les Confeils de la Sageffe.
Ou le Cathéchifme Hiftorique de M. Fleury.
Ou l'Inſtruction de la Jeuneſſe ci - deſſus .
Pour le troifiéme prix le Traité d'Arithmétique
de M. le Gendre ou recueil d'exemples d'écriture
ou des heures.
Enfin pour le quatrième , le Catéchiſme Hiſtori
que , le Manuel du Chrétien , ou des heures de
moindre prix , plufieurs de ces Livres en abrégé
& de moindre prix . Ainfi on peut faire du
bien à très-grand marché , & mettre un premier
& fecond prix s'il y a beaucoup d'Ecoliers.
Le Cure adjuge les prix conjointement , ou
aidé des avis du Vicaire & du Maître d'école ,
& la diftribution s'en fait dans l'Eglife un
I
210 MERCURE DE FRANCE.
Dimanche ou Fête après la Grande- Meffe větš
la fin de l'année ; on annonce en même temps
ceux de l'année prochaine , comme on avoir an
noncé ceux - la l'année d'auparavant , en exhortant
les Peres & Meres a veiller à l'affiduité de
leurs enfans , à les encourager à mériter l'hon
neur d'avoir un prix & a les rendre fenfibles à
cette diftinction.
On trouve tous les Livres ci-deſſus chez Ma
Herillant , Libraire , rue Saint Jacques.
J'ai l'honneur d'être & c.
Citoyens , à M. DE LA PLACE.
MONSIEUR ,
Une perfonne de ma connoiffance que je ne puis
vous nommer , attendu qu'elle a voulu refter inconnue
à ceux même qu'elle oblige ; née dans une
Campagne éloignée des Villes , n'a eu d'autres
Maîtres pour apprendre à lire & à écrire que le
Magifter du Village. Quoiqu'elle ait affez bien profité
de tout ce que ce Maître pouvoit enfeigner ,
elle croit qu'elle auroit beaucoup mieux fait s'il y
avoit eu quelque motif d'émulation , quelques livres
, heures ou autres , donnés en prix , & auchentiquement
à ceux qui faifoient le mieux.
Cette confidération l'a portée à procurer à fes
jeunes compatriotes ce qu'elle voudroit avoir eu ,
& en conféquence elle a pris la réfolution de donner
à l'école où elle a été élevée , quatre prix par ':
an; & pour cela elle a envoyé une Caille de livres
au Curé de la Paroiffe , pour en diftribuer quatre ›
par an aux Ecoliers qui feront le mieur dans
chaque ordre , lui promettant de ne l'en pas laiffer
manquer tant qu'elle vivra , & même encore .
un nombre d'années après la mort , & elle a eu la
fatisfaction d'apprendre que ces prix font l'effet
qu'elle en attendoit.
Cet exemple , digne d'être fuivi , l'a déja été par
différentes perfonnes pieufes & très-respectables
par les qualités de leurs coeurs , il y a encore des
gens qui aiment leur patrie & leurs femblables ,
208 MERCURE DE FRANCE.
malgré l'indifférence de plufieurs : fouvent le biert
refte à faire faute d'y penfer ou d'y faire penfer les
autres. Vous vous plaiſez à publier tout ce qui peut
être utile à la fociété , & c'eſt par cette railon que
je vous envoye cette note . Il y a certainement des
ames bienfaifantes dans les Campagnes comme
dans les Villes ; -Seigneurs de Paroille , Curés ou,
habitans ailés qui imiteront ces zélés patriotes ;
plufieurs feront même fâchés de n'y avoir pas -
pensé plutôt , vu que pour très-peu de chofe on
peut produire un très-grand bien , par l'émulation
qu'on peut jetter parmi les enfans , & en
faire fortir plus de Sujets penfans & utiles.
Cette perfonne a cru que l'amour - propre des
enfans feroit bien plus piqué & l'émulation augmentée
, fi les livres mérités par leur application ,
portoient une marque diftinctive de tout autre livre,
comme ceux qu'on donne dans la plupart des
Colleges & pour cela , elle a fait faire de petits
imprimés , laiffant en blanc les noms & années à
remplir ; ils ont coûté fort peu de chofe ; on les
cole contre la couverture en dedans ; tous ces imprimés
font les mêmes , au titre près.
Ces titres font affez entendre ce qu'on demande
dés Ecoliers , pour mériter le prix : je dirai néan
moins ce qu'on exige pour le premier , por lequel
on deftine Telemaque ou l'abrégé dé l'ancien
& nouveau Teftament , ou autre plus convenable
à l'enfant , fi le Curé le juge tel ; ceux qui
ont ce bon efprit , méritent qu'on les flate davantage.
Les conditions qu'on demande pour mériter
le premier prix , peuvent accoutumer les enfans
de bonne heure à pratiquer & aimer la vertu , & les
autres bonnes qualités qu'on exige pour mériter
le prix , & ils peuvent prendre en même temps
de l'horreur ou au moins de la répugnance pour
le.vice.
1
AOUST. 1763. 209 :
On exclut de concourir pour les prix , tout en
fant qui auroit contracté la malheureuſe habitude
de mentir s'il ne s'en corrige pas.
Le premier prix intitulé de bonnes qualités , eft
deftiné pour l'enfant qui fera le plus refpectueux
peur fes pere & mere & fupérieurs , le plus vrai ,
le plus honnête , le plus doux , le plus exact à fes
devoirs; enfin pour celui qui fçaura le mieux ſe
faire aimer de tout le monde , ou qui fera paroître
les commencemens d'une plus belle âme , ou qui ..
réunira le plus de ces qualités eftimables ; on ne
donne ce prix qu'à un enfant déja un peu avancé
qui fçache lire & écrire pour avoir le tems de
mieux démêler fon caractère & fon efprit ; on ne
donne pas deux fois le prix du même titre au
même Ecolier quoiqu'en des années différentes.
Les livres que cetre perfonne a jugé a propos de
donner , font pour le premier prix.
Telemaque en un vol.
Ou l'abrégé du vieux ou nouveau Teftament.
Où l'Inftruction de la jeuneſſe de M. Gobinet.
Pour le 2 , les Confeils de la Sageffe.
Ou le Cathéchifme Hiftorique de M. Fleury.
Ou l'Inſtruction de la Jeuneſſe ci - deſſus .
Pour le troifiéme prix le Traité d'Arithmétique
de M. le Gendre ou recueil d'exemples d'écriture
ou des heures.
Enfin pour le quatrième , le Catéchiſme Hiſtori
que , le Manuel du Chrétien , ou des heures de
moindre prix , plufieurs de ces Livres en abrégé
& de moindre prix . Ainfi on peut faire du
bien à très-grand marché , & mettre un premier
& fecond prix s'il y a beaucoup d'Ecoliers.
Le Cure adjuge les prix conjointement , ou
aidé des avis du Vicaire & du Maître d'école ,
& la diftribution s'en fait dans l'Eglife un
I
210 MERCURE DE FRANCE.
Dimanche ou Fête après la Grande- Meffe větš
la fin de l'année ; on annonce en même temps
ceux de l'année prochaine , comme on avoir an
noncé ceux - la l'année d'auparavant , en exhortant
les Peres & Meres a veiller à l'affiduité de
leurs enfans , à les encourager à mériter l'hon
neur d'avoir un prix & a les rendre fenfibles à
cette diftinction.
On trouve tous les Livres ci-deſſus chez Ma
Herillant , Libraire , rue Saint Jacques.
J'ai l'honneur d'être & c.
Fermer
Résumé : LETTRE intéressante pour les bons Citoyens, à M. DE LA PLACE.
Une lettre décrit une initiative philanthropique dans une campagne éloignée. Une personne anonyme, ayant reçu une éducation modeste, souhaite encourager les élèves méritants en leur offrant des prix. Elle décide de financer quatre prix annuels pour l'école de son village. Ces prix sont destinés aux élèves les plus performants dans chaque catégorie. La donatrice assure le financement de cette initiative jusqu'à sa mort et même au-delà. Cette initiative a déjà été imitée par d'autres personnes pieuses et respectables. Les prix visent à encourager des qualités telles que le respect, l'honnêteté et la douceur. Les livres offerts incluent des œuvres comme 'Télémaque', des abréviés de la Bible et des manuels éducatifs. Les prix sont attribués en présence de la communauté lors d'une cérémonie religieuse, et les parents sont encouragés à soutenir leurs enfants dans cette démarche. Les livres peuvent être obtenus chez un libraire nommé Ma Herillant, situé rue Saint Jacques.
Généré par Mistral AI et susceptible de contenir des erreurs.
Généré par Mistral AI et susceptible de contenir des erreurs.
Fermer