Auteur du texte (7)
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Destinataire du texte (38)
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Détail
Liste
Résultats : 7 texte(s)
1
p. 100-103
A MON COUSIN LE DUC de Senecterre, Pair & Mareschal de France.
Début :
Après la prise de Valenciennes, le Roy écrivit plusieurs Lettres / Mon Cousin, je suis bien aise de vous avoir vangé [...]
Mots clefs :
Prise de Valenciennes, Roi, Lettre, Maréchal de la Ferté
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texteReconnaissance textuelle : A MON COUSIN LE DUC de Senecterre, Pair & Mareschal de France.
Apres la priſe de Valencien- nes , le Roy écrivit pluſieurs
GALANT.. 75
DEWILA
lettres de ſa main. Voicy celle
que Sa Majesté envoya àMon- fieur le Mareſchal de la Ferté
pour réponſe à la ſiennc.
A MON COVSIN LE
de Senecterre , Pair & M
reſchal de France.
M
On Cousin , iesuis bien aiſe de vous avoir vangédeVa.
lenciennes : ie croy mesme que vous neferez pas fajché , que comme l'iniure que vous y avez receuë
ne vous avoit point fait de tort dans mon esprit, ie n'ayepaspous- ſeplus loin ma vengeance. Iau- rous peine à trouver d'autres
lieux où l'on pût vous vanger de laforte , vous y avez mis trop bon ordre pendant cette longue
১
Dij
76 LE MERCURE
Suited'annéesoù vous avezfidi- grementservy&Moy &l'Etat.
CependantieprieDieu qu'ilvous ait,mon Cousin,ensalainte&di- gne garde. Au Camp devant
Cambray,le 27. Mars 1677.
Signé, LOVIS.
!
Monfieurle Mareſchal avoit
écrit au Roy en termes qui marquoient fon reſpect & la reconnoiſſance qu'il avoit de
tous les bienfaits dont ſa Majeſté l'avoit honoré, &il la re- mercioit de ce qu'elle ajoû -
toit aux grandes obligations qu'il luy avoit , celle de l'avoir vangé de meſſicurs de Valen- ciennes.
GALANT.. 75
DEWILA
lettres de ſa main. Voicy celle
que Sa Majesté envoya àMon- fieur le Mareſchal de la Ferté
pour réponſe à la ſiennc.
A MON COVSIN LE
de Senecterre , Pair & M
reſchal de France.
M
On Cousin , iesuis bien aiſe de vous avoir vangédeVa.
lenciennes : ie croy mesme que vous neferez pas fajché , que comme l'iniure que vous y avez receuë
ne vous avoit point fait de tort dans mon esprit, ie n'ayepaspous- ſeplus loin ma vengeance. Iau- rous peine à trouver d'autres
lieux où l'on pût vous vanger de laforte , vous y avez mis trop bon ordre pendant cette longue
১
Dij
76 LE MERCURE
Suited'annéesoù vous avezfidi- grementservy&Moy &l'Etat.
CependantieprieDieu qu'ilvous ait,mon Cousin,ensalainte&di- gne garde. Au Camp devant
Cambray,le 27. Mars 1677.
Signé, LOVIS.
!
Monfieurle Mareſchal avoit
écrit au Roy en termes qui marquoient fon reſpect & la reconnoiſſance qu'il avoit de
tous les bienfaits dont ſa Majeſté l'avoit honoré, &il la re- mercioit de ce qu'elle ajoû -
toit aux grandes obligations qu'il luy avoit , celle de l'avoir vangé de meſſicurs de Valen- ciennes.
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Résumé : A MON COUSIN LE DUC de Senecterre, Pair & Mareschal de France.
Après la prise de Valenciennes, Louis XIV écrivit au maréchal de la Ferté pour exprimer sa satisfaction d'avoir vengé l'injure subie par ce dernier. Le roi souligna que cette injure n'avait pas entaché son estime pour le maréchal, reconnaissant ses services loyaux et diligents au roi et à l'État. La lettre, datée du 27 mars 1677 depuis le camp devant Cambray, se conclut par une prière pour la protection divine du maréchal. De son côté, le maréchal de la Ferté avait écrit au roi pour manifester son respect et sa reconnaissance, notamment pour avoir été vengé des habitants de Valenciennes.
Généré par Mistral AI et susceptible de contenir des erreurs.
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2
p. 119-121
A MON COUSIN LE DUC de S. Aignan, Pair de France.
Début :
Le Roy luy fit l'honneur de luy envoyer cette Réponse / Mon Cousin, Vous avez un Art admirable pour me témoigner [...]
Mots clefs :
Valenciennes, Éloges
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texteReconnaissance textuelle : A MON COUSIN LE DUC de S. Aignan, Pair de France.
LeRoy luy fit l'honneurdeluy envoyer cette reſponſe de ſa
main.
LE MERCURE
A MON COVSIN LE DVC
de S. Aignan , Pair de France.
On cousin , Vous avez un Art admirablepourmeté.
moigner vostre joyedans laprof- peritédemes armes. C'estoit au- trefoispardes Eloges, maintenant c'est par desfrayeurs du peril &
des fatigues où vous dites que ie me suis exposé pour me rendre maistre de Valenciennes. Maisie
n'ay pas depeine àdemefler ces differens mouvemens, ie les reünis
tous dans leſeulprincipedevôtre zelepourma Personne , &ie les
reçois avec unagrémentdontvous devez eltre fatisfait. Cependant
ieprie Diew qu'ilvous ait , mon cousin, enjasainte &digne gar- de. AnCamp devant Cambray le 27. de Mars 1677.
Signé , LOVIS.
main.
LE MERCURE
A MON COVSIN LE DVC
de S. Aignan , Pair de France.
On cousin , Vous avez un Art admirablepourmeté.
moigner vostre joyedans laprof- peritédemes armes. C'estoit au- trefoispardes Eloges, maintenant c'est par desfrayeurs du peril &
des fatigues où vous dites que ie me suis exposé pour me rendre maistre de Valenciennes. Maisie
n'ay pas depeine àdemefler ces differens mouvemens, ie les reünis
tous dans leſeulprincipedevôtre zelepourma Personne , &ie les
reçois avec unagrémentdontvous devez eltre fatisfait. Cependant
ieprie Diew qu'ilvous ait , mon cousin, enjasainte &digne gar- de. AnCamp devant Cambray le 27. de Mars 1677.
Signé , LOVIS.
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Résumé : A MON COUSIN LE DUC de S. Aignan, Pair de France.
Dans une lettre du 27 mars 1677, Louis XIV remercie le Duc de Saint-Aignan pour sa joie et son inquiétude après la prise de Valenciennes. Le roi interprète ces sentiments comme une preuve de sollicitude. Il prie pour la santé de son cousin et signe 'LOVIS'.
Généré par Mistral AI et susceptible de contenir des erreurs.
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3
p. 234-236
Réponse de la main du Roy, à Monsieur le Duc de S Aignan.
Début :
Voyons la réponse du Roy, & remarquons en passant que / Mon Cousin, je connois trop bien le fonds de vôtre [...]
Mots clefs :
Joie, Devoir
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texteReconnaissance textuelle : Réponse de la main du Roy, à Monsieur le Duc de S Aignan.
Voyons la réponſeduRoy, &remarquons en paſſant que c'eſt la ſeconde
dont en moins d'un mois Sa
Majesté à honoré Monfieur le
Ducde S. Aignan.
Hij
174: LE MERCURE
Réponſe delamain du Roy', à Mon. ſieur le Duc de S' Aignan .
M
On Cousin,
bienlefonds
ieconnoistrop
devôtre cœur,
pour douter de voſtre joye dans lesfavorablesfuccés dont ilplaiſt àDieudebenirmes Armes. lene
Suispasmoins persuadé devos in- quietudespourles fatigues &les accidens où l'on est obligéde s'expoler en des expeditions comme celle cy. Mais vous iugez bien qu'on nepeut reüſfir autrement ;
&apres tout vous conviendrez
qu'ilfaut toûjoursfairefon devoir,
Odurestese recommander àDieu.
Le lepriede vous avoir, mon Cou- fin,enſaſainte&digne garde.. A Dunkerquele 27. d'Avril.
1677 .
Signe , LOVIS.
dont en moins d'un mois Sa
Majesté à honoré Monfieur le
Ducde S. Aignan.
Hij
174: LE MERCURE
Réponſe delamain du Roy', à Mon. ſieur le Duc de S' Aignan .
M
On Cousin,
bienlefonds
ieconnoistrop
devôtre cœur,
pour douter de voſtre joye dans lesfavorablesfuccés dont ilplaiſt àDieudebenirmes Armes. lene
Suispasmoins persuadé devos in- quietudespourles fatigues &les accidens où l'on est obligéde s'expoler en des expeditions comme celle cy. Mais vous iugez bien qu'on nepeut reüſfir autrement ;
&apres tout vous conviendrez
qu'ilfaut toûjoursfairefon devoir,
Odurestese recommander àDieu.
Le lepriede vous avoir, mon Cou- fin,enſaſainte&digne garde.. A Dunkerquele 27. d'Avril.
1677 .
Signe , LOVIS.
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Résumé : Réponse de la main du Roy, à Monsieur le Duc de S Aignan.
Le roi Louis écrit au Duc de Saint-Aignan le 27 avril 1677. Il reconnaît la joie du duc face aux succès militaires et ses inquiétudes sur les dangers des expéditions. Le roi insiste sur la nécessité de poursuivre le devoir malgré les risques. La lettre se conclut par une recommandation à la protection divine. C'est la seconde missive en moins d'un mois.
Généré par Mistral AI et susceptible de contenir des erreurs.
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4
p. 58-71
LETTRES d'Appanage de M. le Duc de Berry, données à Versailles au mois de Juin 1710.
Début :
LOUIS par la grace de Dieu Roy de France & de [...]
Mots clefs :
Chambre des comptes, Apanage, Parlement, Seigneuries, Duc de Berry
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texteReconnaissance textuelle : LETTRES d'Appanage de M. le Duc de Berry, données à Versailles au mois de Juin 1710.
-LETTRES
D'Appanage de M. le
1
Duc de Herry3don~
nees a Verfaillesan
moisdeJuin 1710.
LaUlS
par la grace de,
Dieu Roy, de France & dg
Navarre: A tous presens Se
à venir, Salut. La Providence
divine ayanr distingué
nostre regne entre tousZ>les
aunes, par sa durée, par son
éclat & par le nombre de
nos Descendans, nous nous
sommes continuellementattachez
à les former a la vertu,
afin que leur éducation
répondant a leur naissance,
ils sussent autanc recommandables
par leurs sentimens,
qu'ils sontélevez par la splendeur du fang dont
ils sont sortis. Nostre trescher
& tres-améPetit-fils
Charles Fils de France
dignement répondu à , a nos
esperances; plus la grandeur
de son rang l'a placé all dessus de nos autres Sujets,
plus il nous a donnédes
marques respectueuses de sa
reconnoissance, desonactachement,
& de son obéissance.
Persuadez qu'il continuera
les mêmes devoirs à
nostre trèscher & trcès aamméé'
Fils le Dauphin son Pere, &
à nostre tres-cher & tresamé
Petit-fils le Duc de
Bourgogne son Frere aîné,
& à ses Descendans héritiers
présomptifs de la Couronne
, nous avons cru pouvoir
prendre en luy une entiere
confiance
,
& devoir
luy donner des preuves sen
fibles de nostre affection paternelle,&
c. Pour ces eauses
& aucres, de l'avis de
nostre Conseil nous avons
donnéà luy, &c.. pour Appanage,
selon la nature des
Appanages de laMaison de
France & les Loix de nostre
Royaume, les Duchcz d'Alençon
& d'Angoulesme, le
Comté de Ponthieu, & les
Chastellenies de Coignac&
de Merpins, réünis à nostre
Couronne par le decés de
nostre CousineElisabeth
d'Orléans, Duchesse de Guise
:
ensemble les Terres Se
Seigneuries de Noyelles
, Hiermont, Coutteville &
le Mesnil, par nous acquises
par Contrat passé entre
les Commissaires par nous
nommez, & Marie d'Orleans
Duchesse de Nemours
le 16. Décembre 1676. en
échange de la Baronie Terre
& Seigneurie de Parthenay,
ainsi que lesdits Duchez,
Comté,&c. se pourfuivenc
&comportent,étendent &
consistenten Villes, Citez,
Chasteaux
,
Chastellenies
, &C,a condition neanmoins
à l'égard des Bois
de fustaye
,
d'en user en
bon pere de famille, & de
n'en couper que pour L'entretenement
oc réparations
des Edifices & Chasteaux
de l'A ppanage, le tout jusqu'à
concurrence de la somme
de 200000. livres tournois
de revenu par chacun
an, &c. pour en joüir par
nostredit Petit ,fils & ses
hoirs masles en droite ligne,
par forme d'Appanage seuiemenc,
à commencer du
jour de la vérification qui
serafaitede ces Presentesen
nostre Cour de Parlement,
Chambre des Comptes, &£
Cour desAides, aux autoritez
,
prerogatives, & preeminences
qui appartiennent
au Titre de Duc, sans
aucune chose en retenir ni
reserver à nous ni à nostre
Couronne & Successeurs, à
l'exception feulement des
foy & hommage lige,Droits
de Ressort & Souveraineté,
la garde des Eglises Cathédrales
& autres qui sont de
fondation Royale, ou autrement
privilegiez,la connoissance
des cas Royaux,
& de ceux dont par prévention
nos Officiers doivent
& ont accoutumé de
connoistre, pour lesquels
decider & terminer seront
par nous créez, mis & établis
Juges des Exempts
&c. , Permettant & accordant
au surplus à nostredit
Petit-fils qu'il puisse & luy
foit loisible d'ordonner &
établir en l'une desVilles de
son Appanagc telle qu'il
avisera une Chambre des
Comptes.. àcondition que
de trois ans en trois ans les
Comptes qui feront rendus
en sa Chambre des Comptes
feront envoyez en nostre
Chambre des Comptes de
Paris, ou les doubles d'iceux,
&c. Et comme nôtreintention
est de procurer
à nostre Petit-fils toutes
les marques de grandeur &
de dlfllnâion qui peuvent
dépendre de nous, nous luy
avons accordé,&c. lesdits
Duchez en tous droits
& titre de Pairie avec les
prérogativesdesPrinces de
la Maison de France & autres
tenant de nostre Couronne
en Pairie, à la charge
toutcsfois que la connoissance
des causes & matieres
dont nos Juges Presidiaux
ont accoûtumé de connoîfréteur
demeurera, sans que
sous ombre de ladite Pairie,
ladite connoissance en soit
deévolunë par appel imme- nostre Cour
de Parlement; moyennant
lequel Appanage. ac- cepté.parnostredit Petitfilsen
presence de nostre.
Fils Louis Dauphin, & de
nostre. Petit-fils le Duc deBourgogne renonçant
tant pour luy que pour
ses hoirs,à toutes Terres,
Seigneuries, & immeubles
qui se trouveront dans nôtre
succession,soit que lesdites
Terres,Seigneuries &
immeubles soient unis ou
non à nostre Couronne;
ensemble à tous meubles &
effets mobiliers
,
de quelque
qualité & valeur qu'ils
soient, & pareillement nôtredit
Petit-fils & nous comme
son Tuteur aussinaturel
avons fait pareillerenonciation
à la succession à
écheoir de nostredit Fils
Louis Dauphin son Pere, lesquelles
renonciations sont
faites au profit de nostre
Couronne. Nous ordonnons
que suivant la nature
desdits Appanages & Loy
de nostre Royaume
,
& en
cas que nostredit Petit-fils
ou ses descendans masles en
loyal mariage vinssent à deceder
sans enfans masles,
en forte qu'il ne demeurast
aucun enfant masle descendant
par ligne des masles,
bien qu'il y eust eu fils ou
filles descendant d'iceux par
filles,audit cas lesdits Duchez,
&c.par nous donnez
à nostredit Petit fils retourneront
librement à nôtre
Couronne. Voulons
aussi qu'il soit permis à nôtredit
Petit-fils de racheter
si bon luy semble à son profit
nos Domaines engagez
dans l'étenduë desdits Du-»
chez, &c. en remboursant
enun seul payement les Acquéreurs,
&c.Sidonnons en
mandement à nos feaux Conseillers les Gens
tenantnostre Cour de Parlement,&
c. DonnéàVerfajlles
au mois de Juin l'aa
de grace mil sept cens dix;,
& de nostre Regnele soixantehuitiéme.
Signé, LOUIS;
&plus bas,.parleRoy,PHELYPEAUX.
Visa, PHELYPEAUX.
Veu au Conseil,
DESMARETZ. Et ÍceIJé du
grand Sceau de cire verte,
en lacs desoyerouge 6C
verte.
Registrées en Parlement
le dix Juillet mil sept cent
dix.
Il y à d'autres Lettres
qui accordent à Monseigneur
le Duc de Berry
& à ses Successeursmâles,
le Patronage des Eglises
, & la Collation de
tous les Benefices Consistoriaux
,
excepté les
Eveschez; &quiluypermettent
de nommer &
presenter aux Offices &
Commissions des Juges
des Exempts, Presidens,
Conseillers, &c.
D'Appanage de M. le
1
Duc de Herry3don~
nees a Verfaillesan
moisdeJuin 1710.
LaUlS
par la grace de,
Dieu Roy, de France & dg
Navarre: A tous presens Se
à venir, Salut. La Providence
divine ayanr distingué
nostre regne entre tousZ>les
aunes, par sa durée, par son
éclat & par le nombre de
nos Descendans, nous nous
sommes continuellementattachez
à les former a la vertu,
afin que leur éducation
répondant a leur naissance,
ils sussent autanc recommandables
par leurs sentimens,
qu'ils sontélevez par la splendeur du fang dont
ils sont sortis. Nostre trescher
& tres-améPetit-fils
Charles Fils de France
dignement répondu à , a nos
esperances; plus la grandeur
de son rang l'a placé all dessus de nos autres Sujets,
plus il nous a donnédes
marques respectueuses de sa
reconnoissance, desonactachement,
& de son obéissance.
Persuadez qu'il continuera
les mêmes devoirs à
nostre trèscher & trcès aamméé'
Fils le Dauphin son Pere, &
à nostre tres-cher & tresamé
Petit-fils le Duc de
Bourgogne son Frere aîné,
& à ses Descendans héritiers
présomptifs de la Couronne
, nous avons cru pouvoir
prendre en luy une entiere
confiance
,
& devoir
luy donner des preuves sen
fibles de nostre affection paternelle,&
c. Pour ces eauses
& aucres, de l'avis de
nostre Conseil nous avons
donnéà luy, &c.. pour Appanage,
selon la nature des
Appanages de laMaison de
France & les Loix de nostre
Royaume, les Duchcz d'Alençon
& d'Angoulesme, le
Comté de Ponthieu, & les
Chastellenies de Coignac&
de Merpins, réünis à nostre
Couronne par le decés de
nostre CousineElisabeth
d'Orléans, Duchesse de Guise
:
ensemble les Terres Se
Seigneuries de Noyelles
, Hiermont, Coutteville &
le Mesnil, par nous acquises
par Contrat passé entre
les Commissaires par nous
nommez, & Marie d'Orleans
Duchesse de Nemours
le 16. Décembre 1676. en
échange de la Baronie Terre
& Seigneurie de Parthenay,
ainsi que lesdits Duchez,
Comté,&c. se pourfuivenc
&comportent,étendent &
consistenten Villes, Citez,
Chasteaux
,
Chastellenies
, &C,a condition neanmoins
à l'égard des Bois
de fustaye
,
d'en user en
bon pere de famille, & de
n'en couper que pour L'entretenement
oc réparations
des Edifices & Chasteaux
de l'A ppanage, le tout jusqu'à
concurrence de la somme
de 200000. livres tournois
de revenu par chacun
an, &c. pour en joüir par
nostredit Petit ,fils & ses
hoirs masles en droite ligne,
par forme d'Appanage seuiemenc,
à commencer du
jour de la vérification qui
serafaitede ces Presentesen
nostre Cour de Parlement,
Chambre des Comptes, &£
Cour desAides, aux autoritez
,
prerogatives, & preeminences
qui appartiennent
au Titre de Duc, sans
aucune chose en retenir ni
reserver à nous ni à nostre
Couronne & Successeurs, à
l'exception feulement des
foy & hommage lige,Droits
de Ressort & Souveraineté,
la garde des Eglises Cathédrales
& autres qui sont de
fondation Royale, ou autrement
privilegiez,la connoissance
des cas Royaux,
& de ceux dont par prévention
nos Officiers doivent
& ont accoutumé de
connoistre, pour lesquels
decider & terminer seront
par nous créez, mis & établis
Juges des Exempts
&c. , Permettant & accordant
au surplus à nostredit
Petit-fils qu'il puisse & luy
foit loisible d'ordonner &
établir en l'une desVilles de
son Appanagc telle qu'il
avisera une Chambre des
Comptes.. àcondition que
de trois ans en trois ans les
Comptes qui feront rendus
en sa Chambre des Comptes
feront envoyez en nostre
Chambre des Comptes de
Paris, ou les doubles d'iceux,
&c. Et comme nôtreintention
est de procurer
à nostre Petit-fils toutes
les marques de grandeur &
de dlfllnâion qui peuvent
dépendre de nous, nous luy
avons accordé,&c. lesdits
Duchez en tous droits
& titre de Pairie avec les
prérogativesdesPrinces de
la Maison de France & autres
tenant de nostre Couronne
en Pairie, à la charge
toutcsfois que la connoissance
des causes & matieres
dont nos Juges Presidiaux
ont accoûtumé de connoîfréteur
demeurera, sans que
sous ombre de ladite Pairie,
ladite connoissance en soit
deévolunë par appel imme- nostre Cour
de Parlement; moyennant
lequel Appanage. ac- cepté.parnostredit Petitfilsen
presence de nostre.
Fils Louis Dauphin, & de
nostre. Petit-fils le Duc deBourgogne renonçant
tant pour luy que pour
ses hoirs,à toutes Terres,
Seigneuries, & immeubles
qui se trouveront dans nôtre
succession,soit que lesdites
Terres,Seigneuries &
immeubles soient unis ou
non à nostre Couronne;
ensemble à tous meubles &
effets mobiliers
,
de quelque
qualité & valeur qu'ils
soient, & pareillement nôtredit
Petit-fils & nous comme
son Tuteur aussinaturel
avons fait pareillerenonciation
à la succession à
écheoir de nostredit Fils
Louis Dauphin son Pere, lesquelles
renonciations sont
faites au profit de nostre
Couronne. Nous ordonnons
que suivant la nature
desdits Appanages & Loy
de nostre Royaume
,
& en
cas que nostredit Petit-fils
ou ses descendans masles en
loyal mariage vinssent à deceder
sans enfans masles,
en forte qu'il ne demeurast
aucun enfant masle descendant
par ligne des masles,
bien qu'il y eust eu fils ou
filles descendant d'iceux par
filles,audit cas lesdits Duchez,
&c.par nous donnez
à nostredit Petit fils retourneront
librement à nôtre
Couronne. Voulons
aussi qu'il soit permis à nôtredit
Petit-fils de racheter
si bon luy semble à son profit
nos Domaines engagez
dans l'étenduë desdits Du-»
chez, &c. en remboursant
enun seul payement les Acquéreurs,
&c.Sidonnons en
mandement à nos feaux Conseillers les Gens
tenantnostre Cour de Parlement,&
c. DonnéàVerfajlles
au mois de Juin l'aa
de grace mil sept cens dix;,
& de nostre Regnele soixantehuitiéme.
Signé, LOUIS;
&plus bas,.parleRoy,PHELYPEAUX.
Visa, PHELYPEAUX.
Veu au Conseil,
DESMARETZ. Et ÍceIJé du
grand Sceau de cire verte,
en lacs desoyerouge 6C
verte.
Registrées en Parlement
le dix Juillet mil sept cent
dix.
Il y à d'autres Lettres
qui accordent à Monseigneur
le Duc de Berry
& à ses Successeursmâles,
le Patronage des Eglises
, & la Collation de
tous les Benefices Consistoriaux
,
excepté les
Eveschez; &quiluypermettent
de nommer &
presenter aux Offices &
Commissions des Juges
des Exempts, Presidens,
Conseillers, &c.
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Résumé : LETTRES d'Appanage de M. le Duc de Berry, données à Versailles au mois de Juin 1710.
En juin 1710, le roi de France et de Navarre émit une lettre d'appanage visant à former ses descendants à la vertu et à la reconnaissance de leur rang. Le roi loua les qualités de son petit-fils Charles, fils de France, qui avait démontré respect et obéissance malgré sa haute position. En conséquence, le roi décida de lui accorder un appanage comprenant les duchés d'Alençon et d'Angoulême, le comté de Ponthieu, ainsi que les châtellenies de Coignac et de Merpins, et plusieurs terres et seigneuries. Ces terres avaient été réunies à la couronne après le décès de la duchesse de Guise et acquises par contrat en 1676. L'appanage rapportait un revenu annuel de 200 000 livres tournois et était transmissible aux héritiers mâles en ligne directe. Le roi accorda également à Charles les droits de pairie avec les prérogatives des princes de la Maison de France. En cas de décès sans héritier mâle, les terres reviendraient à la couronne. Charles renonça à toutes les terres et biens mobiliers de la succession du roi et de son père, le Dauphin. La lettre fut signée par le roi Louis et enregistrée au Parlement le 10 juillet 1710. Des lettres similaires accordèrent au duc de Berry le patronage des églises et la nomination à divers offices.
Généré par Mistral AI et susceptible de contenir des erreurs.
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5
p. 217-219
Ordonnance du Roy pour la publication du Traité de suspension d'armes entre la France & l'Angleterre.
Début :
On fait à sçavoir à tous qu'il appartiendra, qu'il [...]
Mots clefs :
Ordonnance du roi, Suspension d'armes, France, Angleterre, Traite
Afficher :
texteReconnaissance textuelle : Ordonnance du Roy pour la publication du Traité de suspension d'armes entre la France & l'Angleterre.
Ordonnance du Roy four U
publication duTraitédtfif.
pension d'armes entre fil
France
&ïjirizUtêtre. i
On faità sçâvoir à tous<
.iu"il appartiendra,cju'il;y.
àsuspension d'armes générale, & detous a&esd'hoG
tilité,'tâsit par terre-que par
i.ner.,èntÉé tres-haut/tre'spuissant, & trés
-
excellent
prince LÔULS., parlà grâce de Dieu Roy de Francè
'& de Navarre, nôtre souverain Seigneur; & trés-
haute, très-puissante, '.8Ç
très
-
excellente Princesse
ÀNNJ^, Reine delaGrande Bretagne, leursvassaux,
sujets,serviteurs, en tous
leurs Royaumes,Pays, Terres & Seigneuriesde leur
obeissance ,pendant le
temps de quatre mois,a
commencer,levingt-deuxiéme jour dupresentmois
d'Août,&sinissantlevingt- dçu.iç,dù- de Décembre prochain: pendant
lequel temps de quatre
mois il est défenduaux fîijets de Sa Majefté^dequel-
que qualité & condition
qu'ilssoient, d'exercer contreceux de la Reine de la
Grande Bretagne aucun
.'aéte d'hostilité par terre,
parmer,surles rivierès,
ou autres eaux
,
Se de leur
causer aucunprejudice ni
dommage, à peine d'être
punis severement comme
perturbateurs du repospublic. Fait àFontainebleau le
vingt-uniémeAoûtmil sept
cent douze. Signé, LOUIS,
& plus bas, Co LBEKT
publication duTraitédtfif.
pension d'armes entre fil
France
&ïjirizUtêtre. i
On faità sçâvoir à tous<
.iu"il appartiendra,cju'il;y.
àsuspension d'armes générale, & detous a&esd'hoG
tilité,'tâsit par terre-que par
i.ner.,èntÉé tres-haut/tre'spuissant, & trés
-
excellent
prince LÔULS., parlà grâce de Dieu Roy de Francè
'& de Navarre, nôtre souverain Seigneur; & trés-
haute, très-puissante, '.8Ç
très
-
excellente Princesse
ÀNNJ^, Reine delaGrande Bretagne, leursvassaux,
sujets,serviteurs, en tous
leurs Royaumes,Pays, Terres & Seigneuriesde leur
obeissance ,pendant le
temps de quatre mois,a
commencer,levingt-deuxiéme jour dupresentmois
d'Août,&sinissantlevingt- dçu.iç,dù- de Décembre prochain: pendant
lequel temps de quatre
mois il est défenduaux fîijets de Sa Majefté^dequel-
que qualité & condition
qu'ilssoient, d'exercer contreceux de la Reine de la
Grande Bretagne aucun
.'aéte d'hostilité par terre,
parmer,surles rivierès,
ou autres eaux
,
Se de leur
causer aucunprejudice ni
dommage, à peine d'être
punis severement comme
perturbateurs du repospublic. Fait àFontainebleau le
vingt-uniémeAoûtmil sept
cent douze. Signé, LOUIS,
& plus bas, Co LBEKT
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Résumé : Ordonnance du Roy pour la publication du Traité de suspension d'armes entre la France & l'Angleterre.
Le 21 août 1712, le roi Louis publie une ordonnance annonçant une suspension générale des armes entre la France et la Grande-Bretagne. Cette trêve, d'une durée de quatre mois, commence le 22 août 1712 et se termine le 22 décembre 1712. Pendant cette période, il est interdit aux sujets des deux monarques de se livrer à des actes d'hostilité par terre, mer ou sur les rivières, sous peine de sanctions sévères. L'ordonnance s'adresse à tous les vassaux, sujets et serviteurs des deux monarques dans leurs royaumes respectifs. Elle vise à maintenir la paix et à éviter tout préjudice ou dommage entre les deux parties.
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6
p. 265-268
PROCLAMATION Du Traité de Suspension d'Armes avec la France & l'Angleterre.
Début :
On fait à sçavoir à tous qu'il appartiendra, qu' [...]
Mots clefs :
Suspension d'armes, Proclamation, Louis XIV, Royaume, Reine de la grande Bretagne
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texteReconnaissance textuelle : PROCLAMATION Du Traité de Suspension d'Armes avec la France & l'Angleterre.
PROCLAMATION
Du Traitéde Suspensiond'Armes avec la France 0-
l'Angleterre.
o
N fait à sçavoir à
tous qu'il appartien-
dra, qu'il y a
Suspension
d'Armes générâtes de tous
actes d'hostilité, tant par
Terre que par Mer, entre
Très-Haut, Très Puissant,
& Très- Excellent Prince
LOUIS, par la grace de
Dieu, Roy de France& de
Navarre, nôtre Souverain
Seigneur: Et Tres Haute,
TrèsPuissante & Tres. Excellente PrincesseANNE,
Reine de la Grande Bretagne,leurs Vassaux
,
Sujets,
Serviteurs, en tous leurs
Royaumes, Pays, Terres&
Seigneuries de leur obéïs-
sance, pendant le temps de
quatre mois, à commencer
du vingt- deuxième jour du
present mois d'Aoust, &
finissant le vingt-deuxiéme
du mois de Decembre prochain. Pendant lequel temps
de quatre mois, ilest défendu aux Sujets de Sa Majesté,
de quelque qualité & condition qu'ils soient, d'exercer contre ceux dela Reine
de la Grande Bretagne, aucun ac*e d'hostilitépar Terre, par Mer, sur les Rivieres, ou autres Eaux, & de
leur causer aucun préjudice
ni dommage, à
peine d'être
punis fevercmenc, comme
pertubateurs du repos public. Fait à Foncainebleau
le vingt-uniéme Aout mil
sept cens douze.
SIGTC, LOUIS.
Etplus bas:
COLBERT
Du Traitéde Suspensiond'Armes avec la France 0-
l'Angleterre.
o
N fait à sçavoir à
tous qu'il appartien-
dra, qu'il y a
Suspension
d'Armes générâtes de tous
actes d'hostilité, tant par
Terre que par Mer, entre
Très-Haut, Très Puissant,
& Très- Excellent Prince
LOUIS, par la grace de
Dieu, Roy de France& de
Navarre, nôtre Souverain
Seigneur: Et Tres Haute,
TrèsPuissante & Tres. Excellente PrincesseANNE,
Reine de la Grande Bretagne,leurs Vassaux
,
Sujets,
Serviteurs, en tous leurs
Royaumes, Pays, Terres&
Seigneuries de leur obéïs-
sance, pendant le temps de
quatre mois, à commencer
du vingt- deuxième jour du
present mois d'Aoust, &
finissant le vingt-deuxiéme
du mois de Decembre prochain. Pendant lequel temps
de quatre mois, ilest défendu aux Sujets de Sa Majesté,
de quelque qualité & condition qu'ils soient, d'exercer contre ceux dela Reine
de la Grande Bretagne, aucun ac*e d'hostilitépar Terre, par Mer, sur les Rivieres, ou autres Eaux, & de
leur causer aucun préjudice
ni dommage, à
peine d'être
punis fevercmenc, comme
pertubateurs du repos public. Fait à Foncainebleau
le vingt-uniéme Aout mil
sept cens douze.
SIGTC, LOUIS.
Etplus bas:
COLBERT
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Résumé : PROCLAMATION Du Traité de Suspension d'Armes avec la France & l'Angleterre.
La proclamation annonce la suspension des hostilités entre le roi Louis de France et la reine Anne de Grande-Bretagne. Cette suspension d'armes est générale et concerne tous les actes d'hostilité par terre et par mer. Elle s'applique à tous les vassaux, sujets et serviteurs des deux monarques dans leurs royaumes respectifs. La suspension est en vigueur pour une durée de quatre mois, commençant le 22 août 1712 et se terminant le 22 décembre 1712. Pendant cette période, il est interdit aux sujets du roi Louis d'exercer toute forme d'hostilité contre ceux de la reine Anne, sous peine de sanctions sévères. La proclamation a été signée à Fontainebleau le 21 août 1712 par le roi Louis et Colbert.
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7
p. 278-281
PROCLAMATION De la Prorogation de la Suspension d'Armes entre la France & l'Angleterre. DE PAR LE ROY.
Début :
On fait à sçavoir à tous qu'il appartiendra que [...]
Mots clefs :
Proclamation, Prorogation, Suspension d'armes, Angleterre, France
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texteReconnaissance textuelle : PROCLAMATION De la Prorogation de la Suspension d'Armes entre la France & l'Angleterre. DE PAR LE ROY.
PROCLAMATION
De la Prorogation de la Suspension d'Armes entre la
France & l'Anglerre.
DE PAR LE Roy.
ON faità sçavoiràtous
qu'il
-
appartiendra,
que la Suipenhon d'Armes accordée levingt-deuxième du mois d'Aoust
dernier, entre Tres-Haut,
Très- Excellent, & TresPuissant Prince, LOUIS,
par la grâce de Dieu, Roy
de France & de Navarre,
nôtre Souverain Seigneur:
Et Tres-Haute, Tres- Excellente & Tres-Puissante
Princesse,ANNE, Reine
de la Grande Bretagne,
leurs Vassaux, Sujets, Serviteurs, en tous leurs
Royaumes, Pays, Terres
& Seigneuries de leut
obéïssance, pour durer pendant le temps de quatre
mois,commençant le vingtdeuxiéme jour dudit mois
dJAoull:1dCrJuer, & finissant le vingt deuxiéme du
present mois de Décembre,
aétéprorogée & continuée contlnue~
pour l'espace de quatre autres mois,commençant ledir jour vingt-deuxième du
prefenc mois de Décembre,
& hntÍfaot le vingt deuxiéme Avril prochain 1713.
Pendant lequel temps il est
défendu aux Sujets de Sa
Majesté de quelque qualité
& condition qu'ils soient,
d'exercer eontre ceux de la
Reine de la Grande Bretagne, aucun Acted'hostilité
par
par Terre, par Mer, sur
les Rivieres ou autres Eaux,
& de leurcauser aucun préjudice ni dommage, à peine d'estrepunissévérement
comme pertubateurs du repos public. Et afin que personne n'en prérende cause
d'ignorance
,
ordonne Sa
Majesté que la Presente sera lûë, publiée & affichée
par tout ou besoin fera.
Fait à Versailles le quinziéme Décembre 1711.
Signé, LOUIS.
Et plus bas:
,.
COLBERT
De la Prorogation de la Suspension d'Armes entre la
France & l'Anglerre.
DE PAR LE Roy.
ON faità sçavoiràtous
qu'il
-
appartiendra,
que la Suipenhon d'Armes accordée levingt-deuxième du mois d'Aoust
dernier, entre Tres-Haut,
Très- Excellent, & TresPuissant Prince, LOUIS,
par la grâce de Dieu, Roy
de France & de Navarre,
nôtre Souverain Seigneur:
Et Tres-Haute, Tres- Excellente & Tres-Puissante
Princesse,ANNE, Reine
de la Grande Bretagne,
leurs Vassaux, Sujets, Serviteurs, en tous leurs
Royaumes, Pays, Terres
& Seigneuries de leut
obéïssance, pour durer pendant le temps de quatre
mois,commençant le vingtdeuxiéme jour dudit mois
dJAoull:1dCrJuer, & finissant le vingt deuxiéme du
present mois de Décembre,
aétéprorogée & continuée contlnue~
pour l'espace de quatre autres mois,commençant ledir jour vingt-deuxième du
prefenc mois de Décembre,
& hntÍfaot le vingt deuxiéme Avril prochain 1713.
Pendant lequel temps il est
défendu aux Sujets de Sa
Majesté de quelque qualité
& condition qu'ils soient,
d'exercer eontre ceux de la
Reine de la Grande Bretagne, aucun Acted'hostilité
par
par Terre, par Mer, sur
les Rivieres ou autres Eaux,
& de leurcauser aucun préjudice ni dommage, à peine d'estrepunissévérement
comme pertubateurs du repos public. Et afin que personne n'en prérende cause
d'ignorance
,
ordonne Sa
Majesté que la Presente sera lûë, publiée & affichée
par tout ou besoin fera.
Fait à Versailles le quinziéme Décembre 1711.
Signé, LOUIS.
Et plus bas:
,.
COLBERT
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Résumé : PROCLAMATION De la Prorogation de la Suspension d'Armes entre la France & l'Angleterre. DE PAR LE ROY.
La proclamation annonce la prorogation de la suspension d'armes entre la France et l'Angleterre. Initialement accordée le 22 août 1711 pour une durée de quatre mois, cette suspension a été prolongée de quatre mois supplémentaires, du 22 décembre 1711 au 22 avril 1713. Pendant cette période, il est interdit aux sujets du roi Louis de France et de la reine Anne d'Angleterre d'exercer des actes d'hostilité par terre, par mer ou sur les rivières, sous peine de sévères punitions. La proclamation ordonne également la lecture, la publication et l'affichage de ce texte partout où nécessaire. Elle a été signée à Versailles le 15 décembre 1711 par Louis, avec la signature de Colbert en dessous.
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Résultats : 38 texte(s)
1
p. 47-51
AU ROY
Début :
Est-il vray, Grand Monarque, et puis-je me vanter, [...]
Mots clefs :
Monarque, Peuple, Combats, Paix
Afficher :
texteReconnaissance textuelle : AU ROY
AU R O Y
S t-ilvra y,G ra n d M onarque,
& puis .je me vanter,
Q ue tu prennes plaifir à me reffufciterl _ ' '
Qgfau bout de quarante ans, C in -
na, Pompée, H orace,
Reviennent à la mode & retrouvent leur place,
E t que l'heureux brillant de mes
jeunes R iv a u x ,
2/*ofie point le vieux luflre a mes
premiers travaux ?
A ch evé, les derniers riont rien qui
dégénéré,
Rien qui les faffe croire Enfant
d'un autre P e r es
t
28 LE MERCURE
Ce [ont des malheureux étouffezytu
Berceau,
Qufun feul de tes regards tirer oit
du tombeau.
JDéjaSertorius,Oedipe,Rodogine,
Sont remis par ton choix dans t oute
leur fortune,
E t ce choix montreroit qu Othon
& Surend
N e font pas des Cadets indignes
de Cinna.
7 e Peuple, je l ’avoue & la Cour
les dégradent,
d'affaiblis, ou du moins ils fe le per-
/
Pour bien écrire encore, '] ay trop
longtemps écrit,
E t les rides du front paffent jufqua
l ’ Efprit 5
M ais contre un tel abus, que] au-
bonté rimpérieufe loy
bientofi& Peuple &
GALANT. 49
5 / tu donnois le tien à mes derniers + • •
Ouvrages!
Que de cette
Rameneroit
Cour vers moyl
T el Sophocle à cent ans charmoit
encor Athènes^
T el hoüillonnoit encor [on vieux
fang dans [es veines^
Jjïroient-ils à l'envy^ lors quO edipe aux abois,
T)e cent Peuples pour luy qaqna
touteslesvoix.
le riiray pas [ loin, [ mes
quinze luftres
pont encor quelque peine aux M o
dernes illuflres^
S'il en eft de fâcheux jufqu à s'en
chagriner.)
le n auray pas longtemps à les importuner s
I
5
o LE MERCURE
Quoy que je m en promette ils neft
ont rien à craindre^
C cfi le dernier éclat d'un feu prefl
à s'éteindre^
Sur le point d'expirer il ta fiche d'é*
bloüir^
* * s F
E t ne frape lesyeux que pour se*
vanoüir:
Souffre, quoy q u ilen fo it, que mon
ame ravie
T e ctifiacre le peuqui me refie devie.
Je fers depuis dou\e ans^mais c cft
par d'autres bras
Que je verfepour toy du fian^ dans
les Combats:
J'en pleure encor un Fils, & trcmbleray pour l'autre
pos & le nofre^
JÆes frayeurs cefferont enfin pàT
cette P a ix ,
G A L A N T . 51
Qui fait de tant d'Efiats les plus
ardeiïs fouhaitS:
Cependant s'il efi vray que mon
%ele le plaife,
bon m ot, devrace^au
Pere de la Chaife.
S t-ilvra y,G ra n d M onarque,
& puis .je me vanter,
Q ue tu prennes plaifir à me reffufciterl _ ' '
Qgfau bout de quarante ans, C in -
na, Pompée, H orace,
Reviennent à la mode & retrouvent leur place,
E t que l'heureux brillant de mes
jeunes R iv a u x ,
2/*ofie point le vieux luflre a mes
premiers travaux ?
A ch evé, les derniers riont rien qui
dégénéré,
Rien qui les faffe croire Enfant
d'un autre P e r es
t
28 LE MERCURE
Ce [ont des malheureux étouffezytu
Berceau,
Qufun feul de tes regards tirer oit
du tombeau.
JDéjaSertorius,Oedipe,Rodogine,
Sont remis par ton choix dans t oute
leur fortune,
E t ce choix montreroit qu Othon
& Surend
N e font pas des Cadets indignes
de Cinna.
7 e Peuple, je l ’avoue & la Cour
les dégradent,
d'affaiblis, ou du moins ils fe le per-
/
Pour bien écrire encore, '] ay trop
longtemps écrit,
E t les rides du front paffent jufqua
l ’ Efprit 5
M ais contre un tel abus, que] au-
bonté rimpérieufe loy
bientofi& Peuple &
GALANT. 49
5 / tu donnois le tien à mes derniers + • •
Ouvrages!
Que de cette
Rameneroit
Cour vers moyl
T el Sophocle à cent ans charmoit
encor Athènes^
T el hoüillonnoit encor [on vieux
fang dans [es veines^
Jjïroient-ils à l'envy^ lors quO edipe aux abois,
T)e cent Peuples pour luy qaqna
touteslesvoix.
le riiray pas [ loin, [ mes
quinze luftres
pont encor quelque peine aux M o
dernes illuflres^
S'il en eft de fâcheux jufqu à s'en
chagriner.)
le n auray pas longtemps à les importuner s
I
5
o LE MERCURE
Quoy que je m en promette ils neft
ont rien à craindre^
C cfi le dernier éclat d'un feu prefl
à s'éteindre^
Sur le point d'expirer il ta fiche d'é*
bloüir^
* * s F
E t ne frape lesyeux que pour se*
vanoüir:
Souffre, quoy q u ilen fo it, que mon
ame ravie
T e ctifiacre le peuqui me refie devie.
Je fers depuis dou\e ans^mais c cft
par d'autres bras
Que je verfepour toy du fian^ dans
les Combats:
J'en pleure encor un Fils, & trcmbleray pour l'autre
pos & le nofre^
JÆes frayeurs cefferont enfin pàT
cette P a ix ,
G A L A N T . 51
Qui fait de tant d'Efiats les plus
ardeiïs fouhaitS:
Cependant s'il efi vray que mon
%ele le plaife,
bon m ot, devrace^au
Pere de la Chaife.
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Résumé : AU ROY
L'auteur adresse une lettre à un grand monarque, probablement Louis XIV, exprimant sa joie de voir ses œuvres anciennes, telles que 'Cinna', 'Pompée' et 'Horace', redevenir à la mode après quarante ans. Il reconnaît que ses œuvres récentes n'ont pas le même succès, mais mentionne que des personnages comme Sertorius, Œdipe et Rodogune ont été remis en lumière par le choix du monarque. Il espère que des œuvres comme 'Othon' et 'Suréna' ne seront pas considérées comme inférieures à 'Cinna'. L'auteur admet avoir été dégradé et affaibli par le peuple et la cour, mais espère que la bonté du monarque ramènera la cour vers lui. Il reconnaît que ses soixante-quinze ans lui causent encore quelques peines, mais assure que ses œuvres représentent le dernier éclat d'un feu prêt à s'éteindre. Il exprime également ses craintes pour ses fils, l'un déjà perdu et l'autre en danger, et espère que la paix mettra fin à ses frayeurs. Il conclut en espérant que son zèle plaise au monarque.
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2
p. 53-54
PLACET AU ROY.
Début :
Plaise au Roy ne plus oublier [...]
Mots clefs :
Bénéfice, Père, Roi
Afficher :
texteReconnaissance textuelle : PLACET AU ROY.
PEdifie au Roy ne plus oublier
Q u jl m a deptiic quatre ans pro *
mis un Bénéfice,
E t qu'il avoit charqe le feu Pere
Ferri er
D e choifir un moment propice,
Qui put me donner lieu de l'en remercier.
L e Pere eft mort, mais j'ofie croire
Que f i toujours Sa M ajeflé ,
<Avoit pour moy me [me bonté,
E îij
54 LE MERCURE
E t leferoit mieux Convenir
Qu'un Grand Roy ne -promet que
ce qu'il veut tenir
Q u jl m a deptiic quatre ans pro *
mis un Bénéfice,
E t qu'il avoit charqe le feu Pere
Ferri er
D e choifir un moment propice,
Qui put me donner lieu de l'en remercier.
L e Pere eft mort, mais j'ofie croire
Que f i toujours Sa M ajeflé ,
<Avoit pour moy me [me bonté,
E îij
54 LE MERCURE
E t leferoit mieux Convenir
Qu'un Grand Roy ne -promet que
ce qu'il veut tenir
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3
p. 114-119
LETTRE DE MONSIEUR LE DUC DE S. AIGNAN, AU ROY
Début :
Je ne vous diray point que la Lettre de ce / Sire, ne pourrons-nous jamais nous abandonner à la joye [...]
Mots clefs :
Louanges, Majesté, Victorieux
Afficher :
texteReconnaissance textuelle : LETTRE DE MONSIEUR LE DUC DE S. AIGNAN, AU ROY
Je ne vous diray point que la let- tre de ce Duc à Sa Majesté fur ce ſujet , eſt ſi agreable- ment tournée,&fi pleine d'ef- prit,quellemerite l'aprobation quetoutle monde luyadõnée.
Salecture en fera mieux l'Eloge, que tout cequeie pourrois
GALANT. 85 vous en écrire à ſon avantage,
&ie ne veux pas retarder plus long-temps le plaifir que vous
en attendez.
LETTRE
DE MONSIEVR LE DVC
DE S. AIGNAN,
AV RO Υ.
S
IRE,
Ne pourrons - nous iamais
Bits mus abandonneràlajoye,ſans la trouver meſtée d'inquietude&de crainte? &nesçaurionsnous ap- prendrequeVOSTRE MAJESTE
emporte les meilleures Places l'épéeàlamainſansſçavoirau mê- me-temps combien elle s'y eft exposée?Bon Dieu, SIRE, nevous Lafferez-vous iamais defaire tre- blervos ferviteurs aussi bienque
86 LE MERCURE
vos ennemis ? Faut-il quemalgré
moy iose blamer VOSTRE MAJESTÉ dans un temps où elle reçoit de justes loüanges de toute la terre? Pardonnez, SIRE,
à l'ardeur de mon zele , ces pre
miers mouvemens qu'il ne m'est paspoſſiblede retenir, &permet- tez- moy de dire quefii'ay beau- coup de paſſion pour la gloire de
VOSTRE MAJESTE , ie n'aypas moins de respectueuseten- dreſſe pour sa Perſonne Sacrée.
Songez , au nomde Dieu, SIRE,
que plus vous eſtes grand &vi- Etorieux, plus cet Estat doitfou- haitervoſtre conſervation. Mes
vœux & mes souhaits seroient bien de voir VOSTRE MAjESTE ' Maiſtreſſe de tout l'Vnivers ; mais , en verité, j'aime- rois quasi mieux estre aſſurequ'el
GALANT. 87
le le pût estre de ſon grand courage. Si le Ciel accorde àmes prie- res, comme iete veux efperer, ce que ie luy demande tous les jours
avec ferveur, VOSTRE MAJESTE n'aura rien àdefirer en Sesprofperitez; &quandil nes'a- girapoury contribuer que de prodiguermonsang, &de hazarder
mavie , vousconnoistrez toûjours que iefuisfans reserve ,
SIRE,
DeVostre Majesté ,
:
Le tres-humble, tres- obeïffant &tres- fidelle Sujer.
LEDUCDES. AIGNAN.
Salecture en fera mieux l'Eloge, que tout cequeie pourrois
GALANT. 85 vous en écrire à ſon avantage,
&ie ne veux pas retarder plus long-temps le plaifir que vous
en attendez.
LETTRE
DE MONSIEVR LE DVC
DE S. AIGNAN,
AV RO Υ.
S
IRE,
Ne pourrons - nous iamais
Bits mus abandonneràlajoye,ſans la trouver meſtée d'inquietude&de crainte? &nesçaurionsnous ap- prendrequeVOSTRE MAJESTE
emporte les meilleures Places l'épéeàlamainſansſçavoirau mê- me-temps combien elle s'y eft exposée?Bon Dieu, SIRE, nevous Lafferez-vous iamais defaire tre- blervos ferviteurs aussi bienque
86 LE MERCURE
vos ennemis ? Faut-il quemalgré
moy iose blamer VOSTRE MAJESTÉ dans un temps où elle reçoit de justes loüanges de toute la terre? Pardonnez, SIRE,
à l'ardeur de mon zele , ces pre
miers mouvemens qu'il ne m'est paspoſſiblede retenir, &permet- tez- moy de dire quefii'ay beau- coup de paſſion pour la gloire de
VOSTRE MAJESTE , ie n'aypas moins de respectueuseten- dreſſe pour sa Perſonne Sacrée.
Songez , au nomde Dieu, SIRE,
que plus vous eſtes grand &vi- Etorieux, plus cet Estat doitfou- haitervoſtre conſervation. Mes
vœux & mes souhaits seroient bien de voir VOSTRE MAjESTE ' Maiſtreſſe de tout l'Vnivers ; mais , en verité, j'aime- rois quasi mieux estre aſſurequ'el
GALANT. 87
le le pût estre de ſon grand courage. Si le Ciel accorde àmes prie- res, comme iete veux efperer, ce que ie luy demande tous les jours
avec ferveur, VOSTRE MAJESTE n'aura rien àdefirer en Sesprofperitez; &quandil nes'a- girapoury contribuer que de prodiguermonsang, &de hazarder
mavie , vousconnoistrez toûjours que iefuisfans reserve ,
SIRE,
DeVostre Majesté ,
:
Le tres-humble, tres- obeïffant &tres- fidelle Sujer.
LEDUCDES. AIGNAN.
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Résumé : LETTRE DE MONSIEUR LE DUC DE S. AIGNAN, AU ROY
Le Duc de Saint-Aignan adresse une lettre à Sa Majesté, exprimant son admiration pour une lettre précédente du Duc, qualifiée d'agréable et pleine d'esprit. Il souhaite ne pas retarder davantage le plaisir attendu par Sa Majesté. Le Duc s'interroge sur la capacité à abandonner la joie sans inquiétude et crainte, et s'émerveille de la capacité de Sa Majesté à conquérir des places par l'épée sans connaître les dangers. Il souhaite que Sa Majesté traite ses serviteurs aussi bien que ses ennemis et reconnaît les louanges justes reçues par Sa Majesté à travers le monde. Le Duc demande pardon pour l'ardeur de son zèle et affirme sa passion pour la gloire de Sa Majesté, ainsi que son respect et sa soumission. Il prie pour la conservation de Sa Majesté, souhaitant la voir maîtresse de l'univers et assurée de son grand courage. Il espère que ses prières seront exaucées et que Sa Majesté n'aura rien à désirer en termes de prospérité. Le Duc conclut en affirmant sa fidélité et son humilité en tant que sujet de Sa Majesté.
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4
p. 192-195
AU ROY. SONNET.
Début :
Puis que je suis encor sur l'Article de la Bataille / Tandis que triomphant sur la Terre & sur l'Onde, [...]
Mots clefs :
Guerre, Cambrai, Combat, Victoire
Afficher :
texteReconnaissance textuelle : AU ROY. SONNET.
Puis que ie ſuis encor fur
l'Article de la Bataille de Cafſel , ie ne dois pas oublier de vousfaire pard'un Sonnet qui merited'eſtre veu,&dont cette grande journée a fourny le ſujet,ie vous l'envoye plûtoſt que les autres , parce qu'il eft tombé le premier entre mes
mains,&non pour aucune au- tre raiſon,mon deſſein n'eſtant
pas de donner rang aux Ouvragesd'eſprit ſelon leur me- rite, dont ie vous laiſſe àdécider.
140 LE MERCURE
T
AVRO Υ.
SONNET.
Andis que triomphantfur laTerre&ſur l'onde,
Tujurprends l'Univers de tespro- grezsoudains ,
Etqu'avec tant de bruit dans tes
Augustes mains,
Eclate le tonnerre enmêmetemps qu'ilgronde.
Tandis qu'en cette Guerre où le
Ciel teseconde,
Du fuperbe Cambray tombent les efforts vains,
Que ta teſte &ton cœurfont les guides certains,
Quiconduisent tespasvers l'Em- piredu monde.
GALANT. 141
1
In Freregenereux, parton exempleinstruit ,
Cherchetes ennemis, les combat ,
les détruit,
Etvientmettre àtespiedssabrillante Victoire :
De l'encens qu'il merite il n'est
pointsatisfait,
Ilveutqu'on te ledonne , &sa
plus grande gloire,
Eſt que tufois louéde toutce qu'il
afait.
l'Article de la Bataille de Cafſel , ie ne dois pas oublier de vousfaire pard'un Sonnet qui merited'eſtre veu,&dont cette grande journée a fourny le ſujet,ie vous l'envoye plûtoſt que les autres , parce qu'il eft tombé le premier entre mes
mains,&non pour aucune au- tre raiſon,mon deſſein n'eſtant
pas de donner rang aux Ouvragesd'eſprit ſelon leur me- rite, dont ie vous laiſſe àdécider.
140 LE MERCURE
T
AVRO Υ.
SONNET.
Andis que triomphantfur laTerre&ſur l'onde,
Tujurprends l'Univers de tespro- grezsoudains ,
Etqu'avec tant de bruit dans tes
Augustes mains,
Eclate le tonnerre enmêmetemps qu'ilgronde.
Tandis qu'en cette Guerre où le
Ciel teseconde,
Du fuperbe Cambray tombent les efforts vains,
Que ta teſte &ton cœurfont les guides certains,
Quiconduisent tespasvers l'Em- piredu monde.
GALANT. 141
1
In Freregenereux, parton exempleinstruit ,
Cherchetes ennemis, les combat ,
les détruit,
Etvientmettre àtespiedssabrillante Victoire :
De l'encens qu'il merite il n'est
pointsatisfait,
Ilveutqu'on te ledonne , &sa
plus grande gloire,
Eſt que tufois louéde toutce qu'il
afait.
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Résumé : AU ROY. SONNET.
L'auteur envoie un sonnet dédié à la Bataille de Cafsell, précisant que ce choix est dicté par la disponibilité plutôt que par une préférence. Il laisse au lecteur le soin de juger la valeur des œuvres. Le sonnet célèbre les triomphes et les exploits militaires d'un leader dont les actions sont soutenues par le ciel. Ce leader guide ses pas vers la domination mondiale. Le texte met en avant la générosité et la victoire, soulignant que la plus grande gloire du leader réside dans les louanges reçues pour ses actions.
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5
p. 230-232
LETTRE DE MONSIEUR le Duc de S. Aignan, au Roy.
Début :
SIRE, J'ose me flater que je n'importuneray point [...]
Mots clefs :
Victoires, Gloire, Renommée, Cambrai
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texteReconnaissance textuelle : LETTRE DE MONSIEUR le Duc de S. Aignan, au Roy.
LETTRE DE MONSIEVR
YON
le Duc de S.Aignan , auRoyson
IRE,
*
1993
ien'im- L'ofemeflaterque portuneraypointV. MAJESTE en me donnant l'honneurde luy écrire fur les grandes &signalées Vi- Etoires qu'elle remporté tous les iours. Sera- t'ellefatiguée par les marques du zele d'un fidelle Serviteur,au milieu des acclamations
publiques?Et pourquoy triomphe- roit-elle , si elle vouloit qu'on ne luy dist rienſurſes Conquestes ?
D'ailleurs, SIRE, en veritévoſtre Gloire m'ébloüit, voſtre épée laſſe
ma plume , &le bruit éclatant quefait laRepomméeenpubliant vos loüanges , empêchera peut- estreque je nefois écouté. Mais Tome 2. H
i
170 LE MERCURE
quelmoyen depouvoirſe taire, &
comment pouvoir éviter que ma Satisfaction neparoiſſe envoyant mon Auguste Maistre en estat de dele devenirde tant de Nations?
len'ofeplusparler , SIRE , fur cette valeur intrepide mais incorrigible , qui a fait encore pis à
Cambray qu'elle n'avoit fait à
Valenciennes, &ie voy bien que ie Suis destinéàpaſſer avecde cruel- les inquietudes dans la paix tous les jours que V.MAJESTE paffera dans la guerre. Pluſt à Dieu ,
SIRE , que vous fuffiez de retour à Versailles , vous n'y feriez pas moins le Vainqueurdela Flandre,
que vous leferéz à lateſte devos
Armées ; &sansportervous-même la terreur&la mort àvos ennemis, voſtre invincible Nom,fuf firoit pour lesſurmonter. Cepen
GALANT. 171
dant , SIRE , ienesçais quasipar onloüer V.MAJESTE' : Forcerde
toutes parts les meilleures Places,
gagner des batailles, vaincrepar
tout n'eſtrejamais vaincu , &se
voir enfin la crainte ou l'admiration de tout l'Univers,quepeut on
jamais defirer davantage?&quel
bonheurpourra s'égaler aumien fi vous me faites l'honneur de me croire aupoint où ieleſuis toûjours
SIRE,
DeVostreMajesté,
,
Letres humble, tres- obeïſlant,&
tres- fidelle Sujet & Serviteur,
LEDUCDES, AIGNAN.
DeParis le 13 d'Avril 1677.
YON
le Duc de S.Aignan , auRoyson
IRE,
*
1993
ien'im- L'ofemeflaterque portuneraypointV. MAJESTE en me donnant l'honneurde luy écrire fur les grandes &signalées Vi- Etoires qu'elle remporté tous les iours. Sera- t'ellefatiguée par les marques du zele d'un fidelle Serviteur,au milieu des acclamations
publiques?Et pourquoy triomphe- roit-elle , si elle vouloit qu'on ne luy dist rienſurſes Conquestes ?
D'ailleurs, SIRE, en veritévoſtre Gloire m'ébloüit, voſtre épée laſſe
ma plume , &le bruit éclatant quefait laRepomméeenpubliant vos loüanges , empêchera peut- estreque je nefois écouté. Mais Tome 2. H
i
170 LE MERCURE
quelmoyen depouvoirſe taire, &
comment pouvoir éviter que ma Satisfaction neparoiſſe envoyant mon Auguste Maistre en estat de dele devenirde tant de Nations?
len'ofeplusparler , SIRE , fur cette valeur intrepide mais incorrigible , qui a fait encore pis à
Cambray qu'elle n'avoit fait à
Valenciennes, &ie voy bien que ie Suis destinéàpaſſer avecde cruel- les inquietudes dans la paix tous les jours que V.MAJESTE paffera dans la guerre. Pluſt à Dieu ,
SIRE , que vous fuffiez de retour à Versailles , vous n'y feriez pas moins le Vainqueurdela Flandre,
que vous leferéz à lateſte devos
Armées ; &sansportervous-même la terreur&la mort àvos ennemis, voſtre invincible Nom,fuf firoit pour lesſurmonter. Cepen
GALANT. 171
dant , SIRE , ienesçais quasipar onloüer V.MAJESTE' : Forcerde
toutes parts les meilleures Places,
gagner des batailles, vaincrepar
tout n'eſtrejamais vaincu , &se
voir enfin la crainte ou l'admiration de tout l'Univers,quepeut on
jamais defirer davantage?&quel
bonheurpourra s'égaler aumien fi vous me faites l'honneur de me croire aupoint où ieleſuis toûjours
SIRE,
DeVostreMajesté,
,
Letres humble, tres- obeïſlant,&
tres- fidelle Sujet & Serviteur,
LEDUCDES, AIGNAN.
DeParis le 13 d'Avril 1677.
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Résumé : LETTRE DE MONSIEUR le Duc de S. Aignan, au Roy.
Dans une lettre datée du 13 avril 1677, le Duc de S.Aignan exprime son admiration et sa loyauté envers le Roi de France. Il célèbre les victoires continues du souverain et reconnaît que sa gloire éblouit. Le Duc mentionne les récentes conquêtes de Cambrai et Valenciennes, tout en espérant le retour du Roi à Versailles. Il loue l'invincibilité du nom du Roi, qui inspire la terreur aux ennemis. Le Duc se demande comment louer davantage le Roi, qui force les meilleures places et gagne des batailles. Il conclut en affirmant sa loyauté et son dévouement au souverain.
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6
p. 212-213
POUR LE ROY. SONNET.
Début :
A Peine le Soleil dissipoit les frimats, [...]
Mots clefs :
Louis, Valeur, Exploits, Héros
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texteReconnaissance textuelle : POUR LE ROY. SONNET.
POUR LE ROY.
SONNET.
Peine
TYON
EE
le Soleil dißipoit les Arimats,
Qu'on à veu de Loüis la Valeur
triomphante ,
95 %
Gv
156 LE MERCURE La Flandre defolée, &fes meil
leurs Soldats.
Arroufer de leur Sang l'Herbe à
peinenaiſſante.
६००३ LuySeul achangé l'art des Sieges , des Combats,
Dont jadis la mètode étoit douteuse &lente.
Ce Iupiterqui regne &qui tonne
icy bas ,
Lance en toute ſaiſon ſa foudre • impatiente Ses Exploits font toûjours auſſi
prompts qu'éclatans.
Ilsne releventpoint desregles ny
du temps.
Envainpour luy nos vœux appel- lent laVictoire..
Ce Héros dont l'ardeur ne
reste jamais
Sar
GALANT. 157 Sçait si bien abreger le chemin de la Gloire ,
Quefarapiditédevance nosfouhaits
SONNET.
Peine
TYON
EE
le Soleil dißipoit les Arimats,
Qu'on à veu de Loüis la Valeur
triomphante ,
95 %
Gv
156 LE MERCURE La Flandre defolée, &fes meil
leurs Soldats.
Arroufer de leur Sang l'Herbe à
peinenaiſſante.
६००३ LuySeul achangé l'art des Sieges , des Combats,
Dont jadis la mètode étoit douteuse &lente.
Ce Iupiterqui regne &qui tonne
icy bas ,
Lance en toute ſaiſon ſa foudre • impatiente Ses Exploits font toûjours auſſi
prompts qu'éclatans.
Ilsne releventpoint desregles ny
du temps.
Envainpour luy nos vœux appel- lent laVictoire..
Ce Héros dont l'ardeur ne
reste jamais
Sar
GALANT. 157 Sçait si bien abreger le chemin de la Gloire ,
Quefarapiditédevance nosfouhaits
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Résumé : POUR LE ROY. SONNET.
Le sonnet célèbre les victoires militaires du roi Louis en Flandre, où il a vaincu les ennemis. Louis a modernisé les sièges et les combats, rendant les méthodes plus efficaces. Comparé à Jupiter, il agit avec rapidité et éclat, indépendamment des saisons. Ses exploits surpassent les vœux de victoire de ses sujets.
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7
p. 214-215
AU ROY, SUR SES CONQUESTES. SONNET.
Début :
Miraculeux Héros, Vainqueur inimitable, [...]
Mots clefs :
Conquêtes, Héros, Victoires
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texteReconnaissance textuelle : AU ROY, SUR SES CONQUESTES. SONNET.
AURΟΥ.
SUR SES CONQUESTES.
S ONNET.
Miraculeux Iraculeux Héros , Vainqueur inimitable,
Partes fameux Exploits , tu te fais admirer.
A quel grand Conquerant te
peut-on comparer,
158 LE MERCURE
Dont la gloire necede àtonNom redoutable ?
A
Tu n'es plus qu'àtoy- même au- jourd'huy comparable.
L'Alexandre orgueilleux qui se fit adorer ,
Se verroit , s'il vivoit , réduit à
Soúpirer.
D'eſtre moins grand que toy, d'ê- tremoins adorable.
€ 3
Luy qui crut poſſeder la Gloire Sans Rivaux ,
Ne put entrer dans Tyr qu'enfix
mois de Travaux ,
Quoyque Tyr valut moins qu'une
detes Conquestes.
Mieux que Cefar, tu n'as qu'à venir ởqu'à voir .
GALANT. 159 Les Victoires,pourtoy,se trouvent toujours preftes.
Trois Villes en un mois tombent
Souston pouvoir.
SUR SES CONQUESTES.
S ONNET.
Miraculeux Iraculeux Héros , Vainqueur inimitable,
Partes fameux Exploits , tu te fais admirer.
A quel grand Conquerant te
peut-on comparer,
158 LE MERCURE
Dont la gloire necede àtonNom redoutable ?
A
Tu n'es plus qu'àtoy- même au- jourd'huy comparable.
L'Alexandre orgueilleux qui se fit adorer ,
Se verroit , s'il vivoit , réduit à
Soúpirer.
D'eſtre moins grand que toy, d'ê- tremoins adorable.
€ 3
Luy qui crut poſſeder la Gloire Sans Rivaux ,
Ne put entrer dans Tyr qu'enfix
mois de Travaux ,
Quoyque Tyr valut moins qu'une
detes Conquestes.
Mieux que Cefar, tu n'as qu'à venir ởqu'à voir .
GALANT. 159 Les Victoires,pourtoy,se trouvent toujours preftes.
Trois Villes en un mois tombent
Souston pouvoir.
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Résumé : AU ROY, SUR SES CONQUESTES. SONNET.
Le poème célèbre un héros miraculeux comparé à Alexandre le Grand. Alexandre avait conquis Tyr en six mois, mais le héros obtient des victoires plus prestigieuses en un mois. Trois villes tombent sous son pouvoir en un mois. Ses victoires sont toujours prêtes pour lui.
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8
p. 216-217
POUR LE ROY. SONNET.
Début :
Admirons ce grand Roy, toûjours victorieux, [...]
Mots clefs :
Héros, Histoire, Gloire
Afficher :
texteReconnaissance textuelle : POUR LE ROY. SONNET.
POVR LE ROY.
A
SONNET.
Dmirons ce grand Roy, tow- jours victorieux ,
Admirons ceHéros, si dignequ'on l'admire.
Regardons fon grandair, tel eft celuydes Dieux ,
Dont commeleurpareil,ilpartage l'Empire.
Ileſt ſage, vaillant, juste, laborieux,
Son grand cœur pour la Gloirein- ceſſamentSoûpire.
160 LE MERCURE
Toutesſes actions le rendent glorieux ,
Et l'Histoire aurapeine ànous les
bien décrire.
Seprivant du repos , s'éloignant
des plaiſirs ,
Vers cetteGloire austere il tourne
ſes defirs,
Et durant l'Hyver meſme il ouvre la Campagne.
8303- La Victoire auffi-toftse trouveà
fes costez ;
Elleluy faitpreſent de trois grandes Citez ,
Et laiffe àdeviner les fuites à
l'Espagne.
A
SONNET.
Dmirons ce grand Roy, tow- jours victorieux ,
Admirons ceHéros, si dignequ'on l'admire.
Regardons fon grandair, tel eft celuydes Dieux ,
Dont commeleurpareil,ilpartage l'Empire.
Ileſt ſage, vaillant, juste, laborieux,
Son grand cœur pour la Gloirein- ceſſamentSoûpire.
160 LE MERCURE
Toutesſes actions le rendent glorieux ,
Et l'Histoire aurapeine ànous les
bien décrire.
Seprivant du repos , s'éloignant
des plaiſirs ,
Vers cetteGloire austere il tourne
ſes defirs,
Et durant l'Hyver meſme il ouvre la Campagne.
8303- La Victoire auffi-toftse trouveà
fes costez ;
Elleluy faitpreſent de trois grandes Citez ,
Et laiffe àdeviner les fuites à
l'Espagne.
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Résumé : POUR LE ROY. SONNET.
Le sonnet célèbre un roi victorieux, héros admirable, sage, vaillant, juste et laborieux. Comparé aux dieux, il aspire à la gloire et se prive de repos. Ses actions glorieuses défient l'histoire. La victoire lui offre trois grandes cités, présageant des succès futurs pour l'Espagne.
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9
p. 31-35
EPISTRE AU ROY.
Début :
Sire je l'avouëray, la Gloire a bien des charmes: [...]
Mots clefs :
Guerriers, Gloire, Héros, Hommage, Roi
Afficher :
texteReconnaissance textuelle : EPISTRE AU ROY.
EPISTRE AV ROY.
SIRE l'avoüeray , laGloire a
biendecharmes :
Il est beau de vous voir au milieu des
allarmes.
Voler àses côtez ; &triomphant tou
jours.
20 LE MERCVRE
Conter par vos Exploits le nombrede
vosjours.
Il est beau de vous voir ſacrifier pour
elle
Tout ce qu'on peutjamais attendre d'un
grandzele :
Mais pardonnez-moy , SIRE , &ne
murmurez pas.
Sije crainspour mon Royſes dangereux
appas.
Quand jeſonge auxperils, oùpour luy rendre hommage Voftre intrepide cœuràtoutebeure s'engage;
Carsi j'ofe aujourd'huy m'expliquer
avecvous,
LeSceptre , ny les Lys n'exemptent pointdes coups.
Cerangde Souverain , qui vous metfur nostestes ,
Nemet point vos beaux jours à l'abry des tempestes.
Le Canon , fi fatal aux plus braves
Guerriers ,
N'ajamais des Heros reſpecté les Lanriers ,
GALAN T. 21
น
!
t
J
Etceux,dont voſtrefront s'estfait une Couronne,
N'en garantiffent point voſtre Auguste Personne.
Ilnefautqu'un malheur .... Dieux!jen'oseypenser,
Ieſens à ce discours tout monsangse
glacer.
Ah, SIRE , c'en est trop , venezre- voir la Seine,
Voulez-vous à Madrid aller tout d'une
haleine ,
Et toûjous oublier ce qu'éloigné d'icy ;
ATherese , àl'Etat , vous caufez de foucy?
Vous avez en un mois mis trois Villes
en poudre,
Vostre cœur au repos nepeut-il ſe ré- -Soudre ;
Et ces fruits que la gloire a refervez
pourvous,
Lesgoûtantdans lecalme, enferont-ils moins doux?
Voussçavez qu'autrefois un Herosdont
l'Histoire
Confervera toûjourslapõpeuſe memoire,
22 LE MERCVRE
Aprés avoirfiny de moins nobles travaux.
Fit voir qu'on peut donner des bornes
auxHéros.
Quesi la noble ardeur de vostre ame
guerriere ,
Nepeutse retenirqu'au bout de lacarriere;
Sipourvous arreſter , vous voulezvoir
foûmis Tout ce qui peut encor vousrester d'Ennemis ,
Contentez-vous au moins de ces foins
politiques,
Qui fontplus que lefer fleurir les Re- publiques,
Inſtruisez vos Guerriers àmarcher fur
vospas,
Marquez l'heure , le temps , disposer des Combats.
Et fongez qu'un Grand Roy , qui fut nomméle Sage,
Fit deſon Cabinet trembler ſon voiſinage,
Tandis qu'en ſeureté , paisible danssa
Cour,
A
GALANT. 23
4
1
fut
Ildonnoitquelquefoisdesheures àl'A.
mour.
SIRE l'avoüeray , laGloire a
biendecharmes :
Il est beau de vous voir au milieu des
allarmes.
Voler àses côtez ; &triomphant tou
jours.
20 LE MERCVRE
Conter par vos Exploits le nombrede
vosjours.
Il est beau de vous voir ſacrifier pour
elle
Tout ce qu'on peutjamais attendre d'un
grandzele :
Mais pardonnez-moy , SIRE , &ne
murmurez pas.
Sije crainspour mon Royſes dangereux
appas.
Quand jeſonge auxperils, oùpour luy rendre hommage Voftre intrepide cœuràtoutebeure s'engage;
Carsi j'ofe aujourd'huy m'expliquer
avecvous,
LeSceptre , ny les Lys n'exemptent pointdes coups.
Cerangde Souverain , qui vous metfur nostestes ,
Nemet point vos beaux jours à l'abry des tempestes.
Le Canon , fi fatal aux plus braves
Guerriers ,
N'ajamais des Heros reſpecté les Lanriers ,
GALAN T. 21
น
!
t
J
Etceux,dont voſtrefront s'estfait une Couronne,
N'en garantiffent point voſtre Auguste Personne.
Ilnefautqu'un malheur .... Dieux!jen'oseypenser,
Ieſens à ce discours tout monsangse
glacer.
Ah, SIRE , c'en est trop , venezre- voir la Seine,
Voulez-vous à Madrid aller tout d'une
haleine ,
Et toûjous oublier ce qu'éloigné d'icy ;
ATherese , àl'Etat , vous caufez de foucy?
Vous avez en un mois mis trois Villes
en poudre,
Vostre cœur au repos nepeut-il ſe ré- -Soudre ;
Et ces fruits que la gloire a refervez
pourvous,
Lesgoûtantdans lecalme, enferont-ils moins doux?
Voussçavez qu'autrefois un Herosdont
l'Histoire
Confervera toûjourslapõpeuſe memoire,
22 LE MERCVRE
Aprés avoirfiny de moins nobles travaux.
Fit voir qu'on peut donner des bornes
auxHéros.
Quesi la noble ardeur de vostre ame
guerriere ,
Nepeutse retenirqu'au bout de lacarriere;
Sipourvous arreſter , vous voulezvoir
foûmis Tout ce qui peut encor vousrester d'Ennemis ,
Contentez-vous au moins de ces foins
politiques,
Qui fontplus que lefer fleurir les Re- publiques,
Inſtruisez vos Guerriers àmarcher fur
vospas,
Marquez l'heure , le temps , disposer des Combats.
Et fongez qu'un Grand Roy , qui fut nomméle Sage,
Fit deſon Cabinet trembler ſon voiſinage,
Tandis qu'en ſeureté , paisible danssa
Cour,
A
GALANT. 23
4
1
fut
Ildonnoitquelquefoisdesheures àl'A.
mour.
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Résumé : EPISTRE AU ROY.
L'épître au roi loue ses exploits et ses sacrifices pour la renommée, tout en exprimant des inquiétudes pour sa sécurité. L'auteur souligne que le sceptre et les lys ne le protègent pas des dangers, notamment les canons et les batailles. Il mentionne les récentes conquêtes du roi, comme la prise de trois villes en un mois, et suggère qu'il serait judicieux de profiter de la paix et de la gloire acquise. L'auteur cite l'exemple d'un héros historique qui sut se modérer après ses exploits. Il conseille au roi de se concentrer sur des actions politiques et stratégiques, telles que l'instruction de ses guerriers et la planification des combats, plutôt que de s'engager constamment dans des batailles.
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10
p. 79-80
AU ROY, RONDEAU ACROSTICHE.
Début :
A Vous, Grand Roy, seroit grande bonté [...]
Mots clefs :
Révérence, Page, Respect
Afficher :
texteReconnaissance textuelle : AU ROY, RONDEAU ACROSTICHE.
AU ROY.
نا
را
گا
RONDEAV ACROSTICHE.
►Vous , Grand Roy , feroitgrande bonté
Couloirſouffrir qu'avecque liberté,
Oùl'on gardât respect &reverence,
<nPage vint dire tout cequ'ilpenſe sur vostre gloire ayant bien medité!
Grande enseroit , certes la nouveauté,
Pieurs voudrois avoirde moncosté,
vantqu'oferparler avec licence
AVous , GrandRoy.
zon, ceseroit àmoy temerité,
D'autres bien mieux voſtre les one chanté.
२०.
Cij
52 LE MERCVRE
Paison, respect, toutm'imposefilence On ne pourroit malgré maſuffisance,
trouver rien égal en majesté,
AVous, Grand Roy.
نا
را
گا
RONDEAV ACROSTICHE.
►Vous , Grand Roy , feroitgrande bonté
Couloirſouffrir qu'avecque liberté,
Oùl'on gardât respect &reverence,
<nPage vint dire tout cequ'ilpenſe sur vostre gloire ayant bien medité!
Grande enseroit , certes la nouveauté,
Pieurs voudrois avoirde moncosté,
vantqu'oferparler avec licence
AVous , GrandRoy.
zon, ceseroit àmoy temerité,
D'autres bien mieux voſtre les one chanté.
२०.
Cij
52 LE MERCVRE
Paison, respect, toutm'imposefilence On ne pourroit malgré maſuffisance,
trouver rien égal en majesté,
AVous, Grand Roy.
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Résumé : AU ROY, RONDEAU ACROSTICHE.
Le texte est un rondeau acrostiche adressé à un roi. L'auteur exprime son admiration et son respect pour le souverain, soulignant sa grandeur et sa bonté. Il souhaite parler librement tout en gardant le respect dû à la majesté royale. Il reconnaît que d'autres ont déjà chanté les louanges du roi et se considère insuffisant pour ajouter à ces éloges. Il insiste sur l'impossibilité de trouver quelqu'un d'égal en majesté au roi. Le poème se termine par une répétition de l'adresse au 'Grand Roy'.
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11
p. 86-93
VERS IRREGULIERS POUR LE ROY.
Début :
Je ne vous envoye point ce qui a esté imprimé, / Quel desir pressant m'inquiete, [...]
Mots clefs :
Nouveau, M. de Mimur, Roi, Louis, Gloire, Conquêtes
Afficher :
texteReconnaissance textuelle : VERS IRREGULIERS POUR LE ROY.
Je ne vous envoye point ce qui a eſté imprimé,&qui pour- roitn'eſtrepointnouveau pour vous. Jem'arreſte ſeulement à
ce qui ne peut avoir eſte veu quede fort peu de Perſonnes,
&c'eſt par là queje vous fais partde cesVers,où vous trouverez plus de naturel , que de cette élevationpompeuſe qui a quelquefois plus de grands mots quede bons fens. Ils font
deM.deMimur, dont le Pere
eft Confeiller au Parlementde
Dijon. Ce jeune Gentilhom- me fut donné pourPage de la Chambre à Monſeigneur le Dauphin , dans le temps que Monfieur de Montaufier fut
GALANT. 65 fait Gouverneurde ce Prince.
Quoy que M.de Mimurn'eust pas encor dix ans, il paſſoitde- ja pour un prodige. Il ſçavoit parfaitement l'Hiſtoire & la
Chronologie; les Sciences les plus relevées luy estoient fa- milieres,&il en donnadeflors
d'aſſez glorieuſes marques , en confondant plufieurs Perſon- nesqui enprefenced'ungrand Prince,s'attacherentà luy faire des Queſtions. Son merite augmete tous les jours,auſſi-bien que ſa modestie , qui l'auroit -toûjours empeſche de laiſſer courir ces Vers , ſi ſes Amis
n'avoient eu aſſez de memoire
pour en tirer une Copie malgré luy
F3
66 LE MERCVRE
VERS IRREGULIERS
POUR LE ROY.
Vel defir preſſant minquiete ,
Et quel jeune transportd'une ardeur indiscrete ,
Eleve mon esprit jusqu'au plus
grand des Rois ?
Quoy!temeraire avec ce peu de
voix,
Quiferviroit àpeineàparlerde
nosBois .
८
Or du travailque fait l'Abeille
auMontHimette D
Oferois-je chanter commeenmoins -dedeux mois
Loüis afçew rangertrois Villes.
fousfesLois?
Oferois - je conter la sanglante
Défaite
GALANT. 67 Quimet le Flamand aux abois ,
Ettant deſurprenans Exploits ,
Où n'auroit pas suffy le plus fameux Poëte ,
Quedansfon heureux SiecleAu- gusteeut autrefois ?
Non , à quelque deſſein que mon
zelem'engage ,
Je connois mon génie , & ne me
flate pas.
Ien'entreprendraypointde tracer
une image
Qui le peigne außi fier qu'on le
voit aux Combats
Attacher la Victoire incertaine
&volage,
Et larendre conftante àmarcher furfespas.
C'estcependantparses derniers
progrés,
Que la Frontieredeformais
68 LE MERCVRE Verra le Laboureurdansſafertile
terre
Senrichir tous les ans des trefors
de Cerés ,
Et fans estre allarmé des malheurs de la Guerre ,
Foüir enſeuretédes douceurs de la
Paix
Venez montrer ce front où brille
La Victoire
Rameneznos beaux jours , rame- neznosplaisirs ,
Revenez, &faites-nous croire Quevous preferez nos defirs
Aux interests devostregloire.
Hé! quoy tant de travaux avant
5
qu'à nos Vergers whoar LePrintemps ait rendu leurverdure ordinaire ,
Nepeuvět donc vous fatisfaire?
Toûjours nouveaux deſſeins, toû- jours nouveaux dangers.
GALANT. 69 GRAND ROY , ménagez mieux
une teſteſi chere ,
LeBelgen'a que tropſentyvoſtre colere:
Prenezà l'avenirunpeuplus de
repos,
Et laiffez deformais les Conquêtes àfaire,
A l'ardeur que je vois dans un
jeune Héros Qui cherche àse montrerdigne
Fils d'un tel Pere
ce qui ne peut avoir eſte veu quede fort peu de Perſonnes,
&c'eſt par là queje vous fais partde cesVers,où vous trouverez plus de naturel , que de cette élevationpompeuſe qui a quelquefois plus de grands mots quede bons fens. Ils font
deM.deMimur, dont le Pere
eft Confeiller au Parlementde
Dijon. Ce jeune Gentilhom- me fut donné pourPage de la Chambre à Monſeigneur le Dauphin , dans le temps que Monfieur de Montaufier fut
GALANT. 65 fait Gouverneurde ce Prince.
Quoy que M.de Mimurn'eust pas encor dix ans, il paſſoitde- ja pour un prodige. Il ſçavoit parfaitement l'Hiſtoire & la
Chronologie; les Sciences les plus relevées luy estoient fa- milieres,&il en donnadeflors
d'aſſez glorieuſes marques , en confondant plufieurs Perſon- nesqui enprefenced'ungrand Prince,s'attacherentà luy faire des Queſtions. Son merite augmete tous les jours,auſſi-bien que ſa modestie , qui l'auroit -toûjours empeſche de laiſſer courir ces Vers , ſi ſes Amis
n'avoient eu aſſez de memoire
pour en tirer une Copie malgré luy
F3
66 LE MERCVRE
VERS IRREGULIERS
POUR LE ROY.
Vel defir preſſant minquiete ,
Et quel jeune transportd'une ardeur indiscrete ,
Eleve mon esprit jusqu'au plus
grand des Rois ?
Quoy!temeraire avec ce peu de
voix,
Quiferviroit àpeineàparlerde
nosBois .
८
Or du travailque fait l'Abeille
auMontHimette D
Oferois-je chanter commeenmoins -dedeux mois
Loüis afçew rangertrois Villes.
fousfesLois?
Oferois - je conter la sanglante
Défaite
GALANT. 67 Quimet le Flamand aux abois ,
Ettant deſurprenans Exploits ,
Où n'auroit pas suffy le plus fameux Poëte ,
Quedansfon heureux SiecleAu- gusteeut autrefois ?
Non , à quelque deſſein que mon
zelem'engage ,
Je connois mon génie , & ne me
flate pas.
Ien'entreprendraypointde tracer
une image
Qui le peigne außi fier qu'on le
voit aux Combats
Attacher la Victoire incertaine
&volage,
Et larendre conftante àmarcher furfespas.
C'estcependantparses derniers
progrés,
Que la Frontieredeformais
68 LE MERCVRE Verra le Laboureurdansſafertile
terre
Senrichir tous les ans des trefors
de Cerés ,
Et fans estre allarmé des malheurs de la Guerre ,
Foüir enſeuretédes douceurs de la
Paix
Venez montrer ce front où brille
La Victoire
Rameneznos beaux jours , rame- neznosplaisirs ,
Revenez, &faites-nous croire Quevous preferez nos defirs
Aux interests devostregloire.
Hé! quoy tant de travaux avant
5
qu'à nos Vergers whoar LePrintemps ait rendu leurverdure ordinaire ,
Nepeuvět donc vous fatisfaire?
Toûjours nouveaux deſſeins, toû- jours nouveaux dangers.
GALANT. 69 GRAND ROY , ménagez mieux
une teſteſi chere ,
LeBelgen'a que tropſentyvoſtre colere:
Prenezà l'avenirunpeuplus de
repos,
Et laiffez deformais les Conquêtes àfaire,
A l'ardeur que je vois dans un
jeune Héros Qui cherche àse montrerdigne
Fils d'un tel Pere
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Résumé : VERS IRREGULIERS POUR LE ROY.
Le texte relate une correspondance où l'auteur partage des vers inédits de M. de Mimur, un jeune gentilhomme de Dijon. Mimur, fils d'un conseiller au Parlement de Dijon, a servi comme page de la Chambre du Dauphin sous Monsieur de Montaufier. À dix ans, il était déjà connu pour ses connaissances en histoire et chronologie, impressionnant des proches d'un grand prince. Les vers, intitulés 'Vers irréguliers pour le Roy', expriment l'admiration de Mimur pour le roi Louis XIV. Il y célèbre les exploits militaires du roi, tels que la prise de villes et la défaite des Flamands. Mimur reconnaît ses propres limites et espère que les frontières seront sécurisées, permettant aux laboureurs de travailler en paix. Le poème se conclut par une supplique au roi pour qu'il ménage ses forces et laisse les conquêtes à un jeune héros, le Dauphin. Malgré sa modestie, les amis de Mimur ont copié et diffusé ces vers.
Généré par Mistral AI et susceptible de contenir des erreurs.
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12
p. 100-103
Air de M. de Moliere sur des Paroles de M. de Frontiniere, chantées devant le Roy par Madem. Jacquier. [titre d'après la table]
Début :
Cet Article seroit mal finy, si je n'y joignois ces / Grand Roy. fameux Héros à qui tout est soûmis, [...]
Mots clefs :
Paroles, Roi, Héros, Opéra, Lully, Molière
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texteReconnaissance textuelle : Air de M. de Moliere sur des Paroles de M. de Frontiniere, chantées devant le Roy par Madem. Jacquier. [titre d'après la table]
Cet Article ſeroit mal finy,
fi jen'y joignois ces Vers qui ont eſté chantez devant le
Roy avec une entiere fatisfa- ction de tous ceux qui ont eu le plaisir de les entendre.
Grand Roy , fameuxHéros à qui
tout estsoumis ,
G 2
76 LE MERCVRE
Tremblerons-nous toûjours comme
vos Ennemis ?
Nepourrons-nous jamais appren- drefans allarmes,
L'étonnantfuccésdevos armes?
Laiſſez porter la guerre en cent
Climats divers ,
Sansvous expoſerdavantage;
Mais vous ferez plûtoft Maistre
de l'Univers ,
Que de vostre Courage.
Ces Paroles ſont de Monfieur de Frontiniere. Il est fi
connude toutes les Perſonnes
de qualité qui ont le goût des bonnes chofes , qu'on ne ſcau- roit mieux loüer ce qu'il fait,
qu'en diſant qu'il en eſt l'Au- theur. C'eſt luy qui a fait l'O- péra de Narciffe , dont vous avez oüy dire tant de bien.
Monfieur de Lully y travaille
GALANT.. 77 avec beaucoup d'application;
& comme on ne peut douter que ſa Muſique ne réponde a
la douceur &à la beauté des
Vers , on a ſujet d'en attendre quelque choſe de merveil- leux. La plus grande partie des belles Paroles qui ont eſté miſes en Chant par Monfieur Lambertdepuis plufieurs an- nées , fontde ce meſmeMon--
fieur de Frontiniere. L'Air de
celles que je vous envoye , a
efté fait par M' Moliere. C'eſt un admirable Génie. Vous
voyez bien que je vous parle de celuy qu'on appelle icy communément lepetitMolie- re
fi jen'y joignois ces Vers qui ont eſté chantez devant le
Roy avec une entiere fatisfa- ction de tous ceux qui ont eu le plaisir de les entendre.
Grand Roy , fameuxHéros à qui
tout estsoumis ,
G 2
76 LE MERCVRE
Tremblerons-nous toûjours comme
vos Ennemis ?
Nepourrons-nous jamais appren- drefans allarmes,
L'étonnantfuccésdevos armes?
Laiſſez porter la guerre en cent
Climats divers ,
Sansvous expoſerdavantage;
Mais vous ferez plûtoft Maistre
de l'Univers ,
Que de vostre Courage.
Ces Paroles ſont de Monfieur de Frontiniere. Il est fi
connude toutes les Perſonnes
de qualité qui ont le goût des bonnes chofes , qu'on ne ſcau- roit mieux loüer ce qu'il fait,
qu'en diſant qu'il en eſt l'Au- theur. C'eſt luy qui a fait l'O- péra de Narciffe , dont vous avez oüy dire tant de bien.
Monfieur de Lully y travaille
GALANT.. 77 avec beaucoup d'application;
& comme on ne peut douter que ſa Muſique ne réponde a
la douceur &à la beauté des
Vers , on a ſujet d'en attendre quelque choſe de merveil- leux. La plus grande partie des belles Paroles qui ont eſté miſes en Chant par Monfieur Lambertdepuis plufieurs an- nées , fontde ce meſmeMon--
fieur de Frontiniere. L'Air de
celles que je vous envoye , a
efté fait par M' Moliere. C'eſt un admirable Génie. Vous
voyez bien que je vous parle de celuy qu'on appelle icy communément lepetitMolie- re
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Résumé : Air de M. de Moliere sur des Paroles de M. de Frontiniere, chantées devant le Roy par Madem. Jacquier. [titre d'après la table]
Le texte présente un article inachevé complété par des vers chantés devant le roi, qui ont été bien reçus. Ces vers, adressés à un 'Grand Roy, fameux Héros', expriment l'admiration pour ses exploits militaires et suggèrent qu'il pourrait dominer l'univers grâce à son courage plutôt que de se mettre en danger. Les paroles sont attribuées à Monsieur de Frontinière, connu pour son œuvre, notamment l'opéra 'Narcisse'. Monsieur de Lully travaille également sur cet opéra avec beaucoup d'application, et sa musique est attendue pour correspondre à la qualité des vers. La plupart des beaux textes mis en chant par Monsieur Lambert ces dernières années sont également de Monsieur de Frontinière. L'air des vers envoyés a été composé par Molière, décrit comme un 'admirable Génie'.
Généré par Mistral AI et susceptible de contenir des erreurs.
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13
p. 27-29
AU ROY, SONNET.
Début :
L'Amour fournissoit autrefois presque toute la matiere des Vers /Les Siecles à venir ne pourront jamais croire, [...]
Mots clefs :
Gloire, Cambrai, Conquêtes, Paix
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texteReconnaissance textuelle : AU ROY, SONNET.
L'Amour fourniffoit autrefois preſque toute la matiere des Vers qui ſe faifoient; mais depuis quelques années les grandes Conqueſtes du Roy ont pris fa place , & la plupart de ceux qui en ont écrit, ont crû qu'ils devoient ſe ſervir de ce langage pour parler plus dignement d'un ſi beau Sujet. Ne vous étonnez pas aprés cela ſi vous avez trouvé dans
toutes mes Lettres des Vers à
la gloire de ce Monarque. Je
vous envoye encor un Son- net fur les belles Actions de
cePrince..
GALANT. 21
L
AU ROY.
SONNET.
Es Siecles àvenirne
maiscroire,
pourrontja
De noftre Roy vainqueur , les Ex- ploits merveilleux;
DesHérosde la Fable , ils croiront
voir l'Histoire ,
Dansles Faits de Loüis pareils à
ceuxdes Dieux.
Lors qu'àtant d' Ennemis ,de Victoi
re en Victoire ,
Ilmarche en Conquerant , les défait entous lieux;
Quand fur Terre &Sur Mer, il ac- quiert tant de gloire ,
Ne triomphe-t-il pas desTitans or- gueilleux ?
Un lustre deſa Vie a domptédixProvinces,
22 LE MERCVRE
Forcé mille Remparts , aux yeux de
tous les Princes ,
Armezpourſecourir le Batave expirant.
Leurs efforts impuiffans , avec cent mille Testes ,
N'ont pûSauver Cambray des mains d'un Royfi grand;
Riennepeut que la Paix arreſter ſes Conquestes.
toutes mes Lettres des Vers à
la gloire de ce Monarque. Je
vous envoye encor un Son- net fur les belles Actions de
cePrince..
GALANT. 21
L
AU ROY.
SONNET.
Es Siecles àvenirne
maiscroire,
pourrontja
De noftre Roy vainqueur , les Ex- ploits merveilleux;
DesHérosde la Fable , ils croiront
voir l'Histoire ,
Dansles Faits de Loüis pareils à
ceuxdes Dieux.
Lors qu'àtant d' Ennemis ,de Victoi
re en Victoire ,
Ilmarche en Conquerant , les défait entous lieux;
Quand fur Terre &Sur Mer, il ac- quiert tant de gloire ,
Ne triomphe-t-il pas desTitans or- gueilleux ?
Un lustre deſa Vie a domptédixProvinces,
22 LE MERCVRE
Forcé mille Remparts , aux yeux de
tous les Princes ,
Armezpourſecourir le Batave expirant.
Leurs efforts impuiffans , avec cent mille Testes ,
N'ont pûSauver Cambray des mains d'un Royfi grand;
Riennepeut que la Paix arreſter ſes Conquestes.
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Résumé : AU ROY, SONNET.
Le texte aborde l'évolution des thèmes poétiques, passant de l'amour aux conquêtes royales. Les grandes victoires du roi ont inspiré les poètes à adopter un langage plus digne pour célébrer ces exploits. Le narrateur mentionne que ses lettres contiennent des vers à la gloire du monarque et envoie un sonnet sur les actions du prince. Ce sonnet loue les exploits du roi, prédisant que les générations futures auront du mal à croire aux merveilles de ses conquêtes, comparables à celles des héros de la fable. Il décrit le roi triomphant sur terre et sur mer, domptant dix provinces et forçant mille remparts. Les efforts des ennemis, même en nombre supérieur, n'ont pas pu empêcher la prise de Cambrai. Seule la paix peut arrêter ses conquêtes.
Généré par Mistral AI et susceptible de contenir des erreurs.
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14
p. 115-116
AU ROY, Sur l'Obelisque élevé à sa gloire dans la Ville d'Arles. SONNET.
Début :
Grand Roy, dont les Exploits sont fameux dans l'Histoire, [...]
Mots clefs :
Roi, Exploits, Postérité
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texteReconnaissance textuelle : AU ROY, Sur l'Obelisque élevé à sa gloire dans la Ville d'Arles. SONNET.
AU ROY.
Sur l'Obeliſque élevé à ſa gloire dans la Ville d'Arles.
G
SONNET.
RandRoy,dont les Exploitsfont fameux dans l'Histoire ,
Quijoins le nom d'Auguste , àceluy de Chrestien..
Ton Bras qui de la France est lefermeSoûtien,
Entaſſe chaque jour Victoire Sur Vi Etoire:
Ton Regne est fi chery des Filles de Memoire,
Qu'elles en fontpar toutleurplus doux entretien ;
Lamais Destin ne fut plus heureux
que letien:
Le tempsqui détruit tout aide mef- me a ta gloire.
82 LE MERCURE
Серотреих Мопument de l'Orgueil
des Romains ,
Qu'aujourd'huy la Fortune a mis entre nos mains ,
Est de ces Veritez une Preuve éclatante.:.
Puis qu'on voit que les ans ne l'ont
tant respecté ,
Qu'afin de préparer une Table d'at.
tente ,
Pourygraverton nom à la Pofterité.
Sur l'Obeliſque élevé à ſa gloire dans la Ville d'Arles.
G
SONNET.
RandRoy,dont les Exploitsfont fameux dans l'Histoire ,
Quijoins le nom d'Auguste , àceluy de Chrestien..
Ton Bras qui de la France est lefermeSoûtien,
Entaſſe chaque jour Victoire Sur Vi Etoire:
Ton Regne est fi chery des Filles de Memoire,
Qu'elles en fontpar toutleurplus doux entretien ;
Lamais Destin ne fut plus heureux
que letien:
Le tempsqui détruit tout aide mef- me a ta gloire.
82 LE MERCURE
Серотреих Мопument de l'Orgueil
des Romains ,
Qu'aujourd'huy la Fortune a mis entre nos mains ,
Est de ces Veritez une Preuve éclatante.:.
Puis qu'on voit que les ans ne l'ont
tant respecté ,
Qu'afin de préparer une Table d'at.
tente ,
Pourygraverton nom à la Pofterité.
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Résumé : AU ROY, Sur l'Obelisque élevé à sa gloire dans la Ville d'Arles. SONNET.
Le sonnet célèbre les exploits d'un roi, dont la gloire est immortalisée par l'histoire. Il est décrit comme le soutien de la France, accumulant des victoires. Son règne est chéri par les Muses. Un obélisque à Arles, comparé à un monument romain, porte son nom pour la postérité. Le temps contribue à sa gloire.
Généré par Mistral AI et susceptible de contenir des erreurs.
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15
p. 116-126
COMPLIMENT FAIT AU ROY, En luy presentant l'Estampe de l'Obelisque érigé à sa gloire dans la Ville d'Arles.
Début :
Vous voyez, Madame, que j'ay pas flaté Mr de Roubin / Sire, je viens offrir à Vostre Masjesté au nom de [...]
Mots clefs :
Compliment, Arles, Estampe, Obélisque, Actions héroïques, Romains, France, Victoires, Roi
Afficher :
texteReconnaissance textuelle : COMPLIMENT FAIT AU ROY, En luy presentant l'Estampe de l'Obelisque érigé à sa gloire dans la Ville d'Arles.
Vousvoyez , Madame , que
je n'av pas flaté Monfieur de Roubin , par ce que je vous ay dit à fon avantage. Il eſt du Pont S. Eſprit en Languedoc. L'amour qu'il a toûjours eu pourles Sciences ne l'a pas em- peſché de prendre party dans la Guerre , où il a eſté Officier,
&fort aimé de feu Monfieur
de Guiſe , qui avoit pour luy
GALANT. 83
e
une confideration toute parti- culiere. Vous vous plaindriez ſans doute ſi je negligeois de vous faire partdu Compliment qu'il a fait au Roy en s'acqui- tant de la commiflion qu'il a- voit reçeuë. Sa Majesté l'écou- ta tres-favorablement , & en a parlé depuis d'une maniere fi glorieuſe pour luy , qu'il n'a beſoin d'aucun autre Eloge.
Voicy les termes dõt il ſe ſervit.
COMPLIMENT
FAIT AU Roy ,
En luy preſentant l'Eſtampe del'O beliſque érigé à ſa gloire dans la Ville d'Arles..
Γ
U
C.
U
1-
15
الی STRE ty
IRE ,
Je viens offrir à Vostre
84 LE MERCVRE Majestéaunomdesa Ville d'Arles , la Figure de l'Obelisque qu'elle afait ériger nouvellement àfagloire. Cette Ville , SIRE ,
qui fut autrefois un desplus Auguſtes Theatres de la magnificen- ce &de la grandeurdes Romains,
&quiſe reſſentant encor aujour- dhuy du commerce qu'elle aeu ft
long-tempsavec ces grands Hom- mes ,ſemble en avoir berité les genereuſes inclinations
jours esté prevenuë de tant d'amour pour les Actions Heroïques,
qu'elle n'a pû voir celles dont V.
M. vient deſe ſignaler dans ces dernieres Campagnes ,fans conce- voir pour Elle des fentimens de veneration , dont elle a voulu
donner des marques publiques à
toute la France. En effet , SIRE,
tandis que V. M. defendsi gene-- reusement nos Frontieres contre
a toû
GALANT. 85
-
1
A
2
ATHELOR
les efforts de tant d'Ennemis , &
que par tant de nobles travaux & tant de glorieuses fatigues .
elle aſſure noftre repos , &nous faitmesme dansle plusfort de la
Guerre , joüir de cette profonde paix , & de cette douce tranquil- lité quifait le bon-heurdes Peuples;tandis queparde nouvelles
Conquestes elle augmente tous les jours les bornes de cet Empire , &
que victorieuſes promenant par , elletout porte
putation de la France jusqu duoc
extremitez de la terre
pas raisonnable que pour tant d'Illustres bienfaits nous luy
donnions quelque témoignage d'u- ne eternelle reconnoissance , &
que par une juste rétribution de
la gloire que lafplendeur & lafelicitédefon Regne répandentfur
tous les François , nous employions
mes
,
LazeLYON
n'est-it
$
86 LE MERCURE
tous nos foins & tous nos efforts pour immortaliser la fienne ?
Nous sommes SIRE ,ſi convain- cus d'un ſi juſte &fi legitime devoir, que-ne pouvant rien trou- ver fur la Terre qui meritaſt de vous estre offert foüilléjusques dans le fond deſon Sein , pour en tirer cet auguste
Monument que la Providence n'avoit fans-doute pris foin d'y
tenir caché durant tant de Siecles , qu'afin quefon Antiquitéle
rendist plus prétieux &plus ve- nerable , plus digne enfin de fer- vir un jour à la gloire du plus grand des Rois. Ilest vray , SIRE,
&je veux l'avoüer icy , qu'un ſi grand &fi magnifique deſſein auroit peut-estre demeuré long- tempsſans execution ,fi cette no- bleCompagniequi compoſevostre Academie Royale , & que nostre
nous avons
Ville
GALANT. 87
.
コーe
Ville regarde comme undeses plus
riches ornemens , ne nous eust enhardisà cette entrepriſe , ennous remontrant qu'il ne faut jamais vien trouver d'impoſſible , nymes- me de difficile , quand il s'agit
de marquerfon zele pour lagloire de V. M. Comme ces Illustres
Génies ont pourbut l'Immortalité, ils ont crû que ce n'estoit point affezde confierau papier lefoin de transmettre aux Siecles fu- turs lefouvenir des merveilles de
voftre Regne , qu'ilfalloit que le Marbre &le bronzefuſſent em- ployezàce granddefſcin , &que pour consacrer voſtre gloire par un Ouvrage qui pust durer an- tant que le Monde,il estoit neceffaire que cet Obélifque demeurast comme un grand Livre toûjours ouvert auxyeux de la Pofterité,
oùvos Actions immortellesfuffent
TomeVI. H
88 LE MERCVRE
écrites avec des caracteres que le
temps nepeut effacer. C'est par là , SIRE , que les uns &les au- tresse font agreablement flatez de ce doux espoir, que vous auriez la bonté de recevoir ce témoignage de leur Zele avec quel- que forte de complaisance , &de
leur accorder en ſuite l'honneur
devostre Auguste &Royale protection. C'est l'unique grace , SIRE , qu'ils viennent aujourd'huy vous demander par ma bouche ,
&dont peut- estre Vostre Majesté
ne les trouveroit pas tout-à-fait
indignes ,fi on pouvoit la meriter par les plus profonds fentimens d'un inviolable respect , par les Sermensfolemnels d'une eternelle
fidelité, &par les vœux ardens
qu'ils font tous les jours au Ciel pour la conſervation de voſtre Perſonne Sacrée , aussi bien que
GALANT. 89
pour la continuation de vos profperitez &de vos Victoires.
je n'av pas flaté Monfieur de Roubin , par ce que je vous ay dit à fon avantage. Il eſt du Pont S. Eſprit en Languedoc. L'amour qu'il a toûjours eu pourles Sciences ne l'a pas em- peſché de prendre party dans la Guerre , où il a eſté Officier,
&fort aimé de feu Monfieur
de Guiſe , qui avoit pour luy
GALANT. 83
e
une confideration toute parti- culiere. Vous vous plaindriez ſans doute ſi je negligeois de vous faire partdu Compliment qu'il a fait au Roy en s'acqui- tant de la commiflion qu'il a- voit reçeuë. Sa Majesté l'écou- ta tres-favorablement , & en a parlé depuis d'une maniere fi glorieuſe pour luy , qu'il n'a beſoin d'aucun autre Eloge.
Voicy les termes dõt il ſe ſervit.
COMPLIMENT
FAIT AU Roy ,
En luy preſentant l'Eſtampe del'O beliſque érigé à ſa gloire dans la Ville d'Arles..
Γ
U
C.
U
1-
15
الی STRE ty
IRE ,
Je viens offrir à Vostre
84 LE MERCVRE Majestéaunomdesa Ville d'Arles , la Figure de l'Obelisque qu'elle afait ériger nouvellement àfagloire. Cette Ville , SIRE ,
qui fut autrefois un desplus Auguſtes Theatres de la magnificen- ce &de la grandeurdes Romains,
&quiſe reſſentant encor aujour- dhuy du commerce qu'elle aeu ft
long-tempsavec ces grands Hom- mes ,ſemble en avoir berité les genereuſes inclinations
jours esté prevenuë de tant d'amour pour les Actions Heroïques,
qu'elle n'a pû voir celles dont V.
M. vient deſe ſignaler dans ces dernieres Campagnes ,fans conce- voir pour Elle des fentimens de veneration , dont elle a voulu
donner des marques publiques à
toute la France. En effet , SIRE,
tandis que V. M. defendsi gene-- reusement nos Frontieres contre
a toû
GALANT. 85
-
1
A
2
ATHELOR
les efforts de tant d'Ennemis , &
que par tant de nobles travaux & tant de glorieuses fatigues .
elle aſſure noftre repos , &nous faitmesme dansle plusfort de la
Guerre , joüir de cette profonde paix , & de cette douce tranquil- lité quifait le bon-heurdes Peuples;tandis queparde nouvelles
Conquestes elle augmente tous les jours les bornes de cet Empire , &
que victorieuſes promenant par , elletout porte
putation de la France jusqu duoc
extremitez de la terre
pas raisonnable que pour tant d'Illustres bienfaits nous luy
donnions quelque témoignage d'u- ne eternelle reconnoissance , &
que par une juste rétribution de
la gloire que lafplendeur & lafelicitédefon Regne répandentfur
tous les François , nous employions
mes
,
LazeLYON
n'est-it
$
86 LE MERCURE
tous nos foins & tous nos efforts pour immortaliser la fienne ?
Nous sommes SIRE ,ſi convain- cus d'un ſi juſte &fi legitime devoir, que-ne pouvant rien trou- ver fur la Terre qui meritaſt de vous estre offert foüilléjusques dans le fond deſon Sein , pour en tirer cet auguste
Monument que la Providence n'avoit fans-doute pris foin d'y
tenir caché durant tant de Siecles , qu'afin quefon Antiquitéle
rendist plus prétieux &plus ve- nerable , plus digne enfin de fer- vir un jour à la gloire du plus grand des Rois. Ilest vray , SIRE,
&je veux l'avoüer icy , qu'un ſi grand &fi magnifique deſſein auroit peut-estre demeuré long- tempsſans execution ,fi cette no- bleCompagniequi compoſevostre Academie Royale , & que nostre
nous avons
Ville
GALANT. 87
.
コーe
Ville regarde comme undeses plus
riches ornemens , ne nous eust enhardisà cette entrepriſe , ennous remontrant qu'il ne faut jamais vien trouver d'impoſſible , nymes- me de difficile , quand il s'agit
de marquerfon zele pour lagloire de V. M. Comme ces Illustres
Génies ont pourbut l'Immortalité, ils ont crû que ce n'estoit point affezde confierau papier lefoin de transmettre aux Siecles fu- turs lefouvenir des merveilles de
voftre Regne , qu'ilfalloit que le Marbre &le bronzefuſſent em- ployezàce granddefſcin , &que pour consacrer voſtre gloire par un Ouvrage qui pust durer an- tant que le Monde,il estoit neceffaire que cet Obélifque demeurast comme un grand Livre toûjours ouvert auxyeux de la Pofterité,
oùvos Actions immortellesfuffent
TomeVI. H
88 LE MERCVRE
écrites avec des caracteres que le
temps nepeut effacer. C'est par là , SIRE , que les uns &les au- tresse font agreablement flatez de ce doux espoir, que vous auriez la bonté de recevoir ce témoignage de leur Zele avec quel- que forte de complaisance , &de
leur accorder en ſuite l'honneur
devostre Auguste &Royale protection. C'est l'unique grace , SIRE , qu'ils viennent aujourd'huy vous demander par ma bouche ,
&dont peut- estre Vostre Majesté
ne les trouveroit pas tout-à-fait
indignes ,fi on pouvoit la meriter par les plus profonds fentimens d'un inviolable respect , par les Sermensfolemnels d'une eternelle
fidelité, &par les vœux ardens
qu'ils font tous les jours au Ciel pour la conſervation de voſtre Perſonne Sacrée , aussi bien que
GALANT. 89
pour la continuation de vos profperitez &de vos Victoires.
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Résumé : COMPLIMENT FAIT AU ROY, En luy presentant l'Estampe de l'Obelisque érigé à sa gloire dans la Ville d'Arles.
La lettre traite de Monsieur de Roubin, originaire du Pont-Saint-Esprit en Languedoc, passionné par les sciences et ancien officier apprécié par le défunt Monsieur de Guise. Monsieur de Roubin a adressé un compliment au roi lors de la réception d'une commission, ce qui a été bien accueilli par le roi qui a parlé de lui de manière glorieuse. Ce compliment concernait la présentation d'une estampe de l'obélisque érigé à Arles en l'honneur du roi. Arles, ancienne ville romaine, a voulu honorer les actions héroïques du roi lors des dernières campagnes, exprimant ainsi sa vénération et sa reconnaissance pour la défense des frontières, les conquêtes et la paix assurée par le roi. Pour témoigner de cette reconnaissance, Arles a décidé d'ériger l'obélisque, un monument ancien caché durant des siècles, afin de servir la gloire du roi. L'Académie Royale d'Arles a soutenu ce projet pour immortaliser la gloire du roi, voyant l'obélisque comme un livre ouvert à la postérité où les actions immortelles du roi sont écrites en caractères indélébiles. La ville espère que le roi recevra ce témoignage de zèle avec complaisance et accordera sa protection. La lettre se termine par des vœux pour la conservation de la personne du roi et la continuation de ses prospérités et victoires.
Généré par Mistral AI et susceptible de contenir des erreurs.
Généré par Mistral AI et susceptible de contenir des erreurs.
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16
p. 86-89
BALLADE AU ROY.
Début :
Je voudrois qu'il n'en coûtast pas davantage / Charmant et glorieux Vainqueur [...]
Mots clefs :
Copies, Vainqueur, Brûler, Maux
Afficher :
texteReconnaissance textuelle : BALLADE AU ROY.
e voudrois qu'il n'en coûtaſt pas davantage pour avoir ce que fait Monfieurle Duc.
de S.Aignan ; mais comme il n'en garde point de Copies , on n'a de luy que ce que le hazard fait re- couvrer de ceux à qui il peut l'a- voir adreſſé. C'eſt par cemoyen
GALANT. 55 que laBallade qui fuit m'eſt tom- bée entre les mains.
1.13
2.
BALLADE
AUROY
Harmant & glorieux Vainqueur CQuimetteztous sous vostre Empire,
Cequiſepaſſedans mon cœur Vous voulez donc l'aprendre , SIRE ?
Helas!àtouteheure il ſoupire ,
Etdit accablé de travaux ,
Que brûler &ne l'ofer dire ,
Eftleplusgranddetous les manx.
泰
Monesprit n'aplus de vigueur,
Rienn'estpareil àmonmartyre ,
Etdans l'excésdema langueur
Lenesçay ce que je defire.
Achaque instantmonmal empire Iay des laloux,j'ay des Rivaux;
Mais brûler ne l'ofer dire ,
Est le plus granddetous mesmaux.
Civ
36 LE MERCVRE
Onvoit ma trifte conleur STUNG SA Vnchangement que l'on admire.
L'excés dema vive douleur
Tous lesplaiſirs vient m'interdire.
Lenesçaysi l'onpeutdécrire Des tourmensqui n'ont point d'égauxz Mais brûler &ne l'ofer dire
Eft leplus granddetous les maux.
ENVOY.
Ah!GrandRoy,voit-on rien depire,
Entre lesplus fiers Animaux,
Quel'Hominefujet àmédire;
Et brûler &l'ofer dire,
N'est-cepas leplus grand des maux ?
de S.Aignan ; mais comme il n'en garde point de Copies , on n'a de luy que ce que le hazard fait re- couvrer de ceux à qui il peut l'a- voir adreſſé. C'eſt par cemoyen
GALANT. 55 que laBallade qui fuit m'eſt tom- bée entre les mains.
1.13
2.
BALLADE
AUROY
Harmant & glorieux Vainqueur CQuimetteztous sous vostre Empire,
Cequiſepaſſedans mon cœur Vous voulez donc l'aprendre , SIRE ?
Helas!àtouteheure il ſoupire ,
Etdit accablé de travaux ,
Que brûler &ne l'ofer dire ,
Eftleplusgranddetous les manx.
泰
Monesprit n'aplus de vigueur,
Rienn'estpareil àmonmartyre ,
Etdans l'excésdema langueur
Lenesçay ce que je defire.
Achaque instantmonmal empire Iay des laloux,j'ay des Rivaux;
Mais brûler ne l'ofer dire ,
Est le plus granddetous mesmaux.
Civ
36 LE MERCVRE
Onvoit ma trifte conleur STUNG SA Vnchangement que l'on admire.
L'excés dema vive douleur
Tous lesplaiſirs vient m'interdire.
Lenesçaysi l'onpeutdécrire Des tourmensqui n'ont point d'égauxz Mais brûler &ne l'ofer dire
Eft leplus granddetous les maux.
ENVOY.
Ah!GrandRoy,voit-on rien depire,
Entre lesplus fiers Animaux,
Quel'Hominefujet àmédire;
Et brûler &l'ofer dire,
N'est-cepas leplus grand des maux ?
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Résumé : BALLADE AU ROY.
Le texte présente une ballade adressée à un souverain, probablement le roi de France. La ballade a été retrouvée par hasard, car son auteur, Monsieur le Duc, ne conserve pas de copies de ses œuvres. Le poète exprime sa douleur et sa langueur, se sentant accablé par des travaux et des désirs inavouables. Il mentionne ses rivaux et la tristesse de sa condition, soulignant que la pire de ses souffrances est de brûler de dire ce qu'il ne peut avouer. Le poète compare également la condition humaine à celle des animaux, se demandant si l'homme est le plus sujet à la médisance. La ballade se conclut par une interrogation sur la pire des souffrances humaines, qui serait de brûler de dire ce qu'on ne peut avouer.
Généré par Mistral AI et susceptible de contenir des erreurs.
Généré par Mistral AI et susceptible de contenir des erreurs.
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17
p. 138-148
POUR LE ROY. VERS IRREGULIERS. A L'Académie Françoise.
Début :
Quel éclat s'offre encore à mes yeux ébloüis ? [...]
Mots clefs :
Ennemis, Orgueil, Roi, Grandeur, Troupes, Armée, Victoire
Afficher :
texteReconnaissance textuelle : POUR LE ROY. VERS IRREGULIERS. A L'Académie Françoise.
POVR LE ROY.
VERS IRREGVLIERS.
Q
A l'Académie Françoiſe.
1
Vel éclat s'offre encore à
ébloüis ?
mesyeux
Quel bruit ſe répandſur la terre ,
Et fait tant d'honneur à Loüis ?
Toujours vainqueur , toûjours plus craint que te Tonnerre ,
Ses Ennemis par tout battus ou mépriſez,
Toute la Flandre désolée ,
Toute la Sicile ébranlés fol
GALANT. 87
Ruyter mort des Vaiſſfeaux abiſmez, em brafez,
Quellerichemoiffon de gloire.
Pouren celebrer la memoire ,
Qu'onnem'imposepoint de Loix Dont la contrainte eft incomode ;
Lenepuis ajuster ma voix.
Surletonmeſuré du Sonnet &de l'Ode:
Neſuivons plusnyregle,ny methode Pour chanter defi grands Exploits.
Quen'ay-je dans l'ardeurdont j'ay l'ame enftamée Ces transports éloquens , ces fçavantes fureurs Dont les Chantres fameux enfloient la
Renommée
Etdespremiers Héros , &des premiers Vainqueurs !
Quen'ay-je tout l'encens, avectoutes les fleurs,
Dontonvitautrefais couverte &parfu
mée
LaRoutedes Triomphateurs !
Muses,je neveuxpointvosfaveurs or
dinaires,
Ou plûtost je renance àvosvaines chi
meres.. ટુ-* -*
88 LE MERCVRE
Vostre fauxApollon , fon fabuleux pou voir ,
Vosfontaines, tous vosmiſteres Abuſent trop long-temps noſtre credule espoir,
C'eſt icy quesans vous ilm'eſt permis de
voir
Lesfidelles Dépositaires * De l'Eloquence &du Sçavoir.
Vous donc,mes chers Rivaux ,dontl'éclat m'environe و
Fourniffez-moy cet amasde Lauriers Dont je veux aujourd'buy former une Couronne
Pourleplus granddes Rois &des Guer riers.
Ecoutezaujourd'huy vostre illustre Mecene ,
Obeiffez à cette voix.
Quiparmy nous doit estre fouveraine,
Etquidans les Conſeils duplus ſagedes Rois
Netrouverienque parfon poids -Elle nefurmonte n'entraine ;
Luy- meſme pourvous aniner Interrompt ſes travaux , vous exhorte,
vouspreffe
GALANT. 89 Se mefle auxbeaux Concertsque vousde- vezformer.
Ace zele infiny qui te brûlefans ceſſe,
Poëtes , Orateurs , laiſſez-vous enflamer..
Pour vous à qui Loüis a confié l'Hi- stoire
D'une vie abondante en Exploits fi gnalez.
Pourentransmettre la memoire AuxSiecles les plus reculez ,
Faites-c. in recit &fidelle &fincere.
Point de vains
emprunté...
ornemens , point d'éclat
C'est le plus grandeffort que vostre Art
puiſſefaire ,
Que d'en mettre en plein jour laſimple verité.
Laiffez aux Ennemis , quand tout lear eft contraire.
L'artifice honteux d'un Triomphe in venté ;
Laissez leur ,pour pouvoir conſoler leur mifere ,
La ridicule vanité
D'une Victoire imaginaire.
)
90 LE MERCVRE
Dans un Récit naif, montrez parquels efforts Par quels afſauts , par quelles fune- railles,
Quand l'épée àla main nousforcions des muraillestol L'Escautaven rougirfes bords:
Dequels mursfaudroyez il vitfumer fes rives;
Quel nombre il entraîna de morts &de
mourans ,
Etde quelsang qui couloit en torrens,
Il vit haſterſes ondesfugitives.
Dites-nousquel prodige ouquel enchantement ,
Rend l'Armée ennemie étonnée&confuse ,
Etquelle nouvelleMeduse Ofteàcent mille bras l'aime &le mouve
ment ?
Faites nous voir l'Ibere &le Batave
Toustremblans àl'aspect d'un Roy victo- rieux,
Comme on voit à l'aspect d'un Maistre impérieux Vnfoible &malheureuxEsclave.
GALANT. 91
は
fas
60%
10
k
Racontez- nous avec quelle chaleur Onvit fondrefurnous desTroupesafſem blées ,
Puissefauverconfuses &troublées,
Etrepaffer le Rhin avec tant de frayeur.
Ne fardezpoint pardes Contesfrivoles
DesFaitsfi beaux ,fi glorieux :
Quele Vaincumenace &triomphe enpa- roles ,
EtpardefauxExploitss'élevejusqu'ause
Cieux,
Nosfimples veritez paffent leurs hyper- boles..
Commeplangezdans un profondfom- meil ,
Les Ennemis se paiſſent de beauх Songes,
:
Maisenfinvaicy le réveil Qui vadiffiper ces mensonges.
Quen'attendoient-ilspas de cet immense
Corps Defieres Nations contre nousramassées!
Ilsseflatoient devoirpar leurs communs
efforts Toutesnosforcesrenversées.
Cependant unRoy ſeul ſans en estre al- Larmé,
91 LE MERCVRE Faitteste àl'Univers armé.
Ilfaitplus,d'une main ce Prince redou table
Combat les effortdangereux D'une Lignesiformidable ,
Etde l'autre en Roy genereux ,
Parunevaleurfecourable - Il fauve un Peuple malheureux.
Etbriſe le joug qui l'accable.
Quel espoir,quel orgueil vous eft encor permis
- Dans une Guerre fi funeste ?
Tremblezſuperbes Ennemis ,
Ruyterest tout ce qui vous reste.
Faut- il que ce Ruyter,l'ame deſes Soldats
Faut-ilque cette illustre teſte ,
Ce Secours mandié plus craint que tous
vosbras,
Plus redouté que la tempeste ,
Vous fasse pour jamais rougir de fon trépas Etqu'enfin ce grand coup nous rende une Conqueste Quenousne vousdemandions pas ?
Mais ce n'est pas aſſez , voſtre audace obſtinée ,
GALANT. 93 Parnosfréquensfuccés honteuse &con- damnée,
Démentſes propresyeuxpour tromperfa fierté :
Il faut des veritez encorplus convainquantes د
DesVictoires plus éclatantes Pourfurmonter enfin voſtre incredulité.
Pour vous perfuaderàforce de Miracles,
Etpourconfondre vos Oracles ,
Il faut vous enlever tout l'Empire des
Eaux:
Ilfaut pour vous ofter toute vostre espe
rance, LYON
Avecune intrépide &noble confiance,
Aller jusqu'en vos Ports, attaquer vos93 Vaisseaux.
Il faut que pour jamais deux Flotes de- folées ,
Des Vaiſſeaux abymez , des Galeres brûlées,
De vostre orgueil puny foient l'affreux
monument ,
Quede l'Onde &duFen lemélangeterrible ,
Quele bruyant éclat d'un longembrafe.
ment
94 LEMERCVRE
Rende à tout l'Univers vostre perte vi- fible.
Ouvrez enfin les yeux , Ennemis du
repos ;
Voyez quel est le Fruit de vostre injuste
Guerre:
Loüis triomphoitſur laTerre,
Louis vapourjamais triompher ſur les Flots.
Il vivoit glorieux dansune Paix pro- fonde ,
Contentdefa grandeur &du noble afcen- dant 2
Qui le rendoient l'amour , les delices du monde;
Etvostre ambition , voſtre orgueil impru dent ,
Remettantdansses mains la Foudre&le
Trident,
Le rendent la terreur de la Terre&de
l'Onde.
VERS IRREGVLIERS.
Q
A l'Académie Françoiſe.
1
Vel éclat s'offre encore à
ébloüis ?
mesyeux
Quel bruit ſe répandſur la terre ,
Et fait tant d'honneur à Loüis ?
Toujours vainqueur , toûjours plus craint que te Tonnerre ,
Ses Ennemis par tout battus ou mépriſez,
Toute la Flandre désolée ,
Toute la Sicile ébranlés fol
GALANT. 87
Ruyter mort des Vaiſſfeaux abiſmez, em brafez,
Quellerichemoiffon de gloire.
Pouren celebrer la memoire ,
Qu'onnem'imposepoint de Loix Dont la contrainte eft incomode ;
Lenepuis ajuster ma voix.
Surletonmeſuré du Sonnet &de l'Ode:
Neſuivons plusnyregle,ny methode Pour chanter defi grands Exploits.
Quen'ay-je dans l'ardeurdont j'ay l'ame enftamée Ces transports éloquens , ces fçavantes fureurs Dont les Chantres fameux enfloient la
Renommée
Etdespremiers Héros , &des premiers Vainqueurs !
Quen'ay-je tout l'encens, avectoutes les fleurs,
Dontonvitautrefais couverte &parfu
mée
LaRoutedes Triomphateurs !
Muses,je neveuxpointvosfaveurs or
dinaires,
Ou plûtost je renance àvosvaines chi
meres.. ટુ-* -*
88 LE MERCVRE
Vostre fauxApollon , fon fabuleux pou voir ,
Vosfontaines, tous vosmiſteres Abuſent trop long-temps noſtre credule espoir,
C'eſt icy quesans vous ilm'eſt permis de
voir
Lesfidelles Dépositaires * De l'Eloquence &du Sçavoir.
Vous donc,mes chers Rivaux ,dontl'éclat m'environe و
Fourniffez-moy cet amasde Lauriers Dont je veux aujourd'buy former une Couronne
Pourleplus granddes Rois &des Guer riers.
Ecoutezaujourd'huy vostre illustre Mecene ,
Obeiffez à cette voix.
Quiparmy nous doit estre fouveraine,
Etquidans les Conſeils duplus ſagedes Rois
Netrouverienque parfon poids -Elle nefurmonte n'entraine ;
Luy- meſme pourvous aniner Interrompt ſes travaux , vous exhorte,
vouspreffe
GALANT. 89 Se mefle auxbeaux Concertsque vousde- vezformer.
Ace zele infiny qui te brûlefans ceſſe,
Poëtes , Orateurs , laiſſez-vous enflamer..
Pour vous à qui Loüis a confié l'Hi- stoire
D'une vie abondante en Exploits fi gnalez.
Pourentransmettre la memoire AuxSiecles les plus reculez ,
Faites-c. in recit &fidelle &fincere.
Point de vains
emprunté...
ornemens , point d'éclat
C'est le plus grandeffort que vostre Art
puiſſefaire ,
Que d'en mettre en plein jour laſimple verité.
Laiffez aux Ennemis , quand tout lear eft contraire.
L'artifice honteux d'un Triomphe in venté ;
Laissez leur ,pour pouvoir conſoler leur mifere ,
La ridicule vanité
D'une Victoire imaginaire.
)
90 LE MERCVRE
Dans un Récit naif, montrez parquels efforts Par quels afſauts , par quelles fune- railles,
Quand l'épée àla main nousforcions des muraillestol L'Escautaven rougirfes bords:
Dequels mursfaudroyez il vitfumer fes rives;
Quel nombre il entraîna de morts &de
mourans ,
Etde quelsang qui couloit en torrens,
Il vit haſterſes ondesfugitives.
Dites-nousquel prodige ouquel enchantement ,
Rend l'Armée ennemie étonnée&confuse ,
Etquelle nouvelleMeduse Ofteàcent mille bras l'aime &le mouve
ment ?
Faites nous voir l'Ibere &le Batave
Toustremblans àl'aspect d'un Roy victo- rieux,
Comme on voit à l'aspect d'un Maistre impérieux Vnfoible &malheureuxEsclave.
GALANT. 91
は
fas
60%
10
k
Racontez- nous avec quelle chaleur Onvit fondrefurnous desTroupesafſem blées ,
Puissefauverconfuses &troublées,
Etrepaffer le Rhin avec tant de frayeur.
Ne fardezpoint pardes Contesfrivoles
DesFaitsfi beaux ,fi glorieux :
Quele Vaincumenace &triomphe enpa- roles ,
EtpardefauxExploitss'élevejusqu'ause
Cieux,
Nosfimples veritez paffent leurs hyper- boles..
Commeplangezdans un profondfom- meil ,
Les Ennemis se paiſſent de beauх Songes,
:
Maisenfinvaicy le réveil Qui vadiffiper ces mensonges.
Quen'attendoient-ilspas de cet immense
Corps Defieres Nations contre nousramassées!
Ilsseflatoient devoirpar leurs communs
efforts Toutesnosforcesrenversées.
Cependant unRoy ſeul ſans en estre al- Larmé,
91 LE MERCVRE Faitteste àl'Univers armé.
Ilfaitplus,d'une main ce Prince redou table
Combat les effortdangereux D'une Lignesiformidable ,
Etde l'autre en Roy genereux ,
Parunevaleurfecourable - Il fauve un Peuple malheureux.
Etbriſe le joug qui l'accable.
Quel espoir,quel orgueil vous eft encor permis
- Dans une Guerre fi funeste ?
Tremblezſuperbes Ennemis ,
Ruyterest tout ce qui vous reste.
Faut- il que ce Ruyter,l'ame deſes Soldats
Faut-ilque cette illustre teſte ,
Ce Secours mandié plus craint que tous
vosbras,
Plus redouté que la tempeste ,
Vous fasse pour jamais rougir de fon trépas Etqu'enfin ce grand coup nous rende une Conqueste Quenousne vousdemandions pas ?
Mais ce n'est pas aſſez , voſtre audace obſtinée ,
GALANT. 93 Parnosfréquensfuccés honteuse &con- damnée,
Démentſes propresyeuxpour tromperfa fierté :
Il faut des veritez encorplus convainquantes د
DesVictoires plus éclatantes Pourfurmonter enfin voſtre incredulité.
Pour vous perfuaderàforce de Miracles,
Etpourconfondre vos Oracles ,
Il faut vous enlever tout l'Empire des
Eaux:
Ilfaut pour vous ofter toute vostre espe
rance, LYON
Avecune intrépide &noble confiance,
Aller jusqu'en vos Ports, attaquer vos93 Vaisseaux.
Il faut que pour jamais deux Flotes de- folées ,
Des Vaiſſeaux abymez , des Galeres brûlées,
De vostre orgueil puny foient l'affreux
monument ,
Quede l'Onde &duFen lemélangeterrible ,
Quele bruyant éclat d'un longembrafe.
ment
94 LEMERCVRE
Rende à tout l'Univers vostre perte vi- fible.
Ouvrez enfin les yeux , Ennemis du
repos ;
Voyez quel est le Fruit de vostre injuste
Guerre:
Loüis triomphoitſur laTerre,
Louis vapourjamais triompher ſur les Flots.
Il vivoit glorieux dansune Paix pro- fonde ,
Contentdefa grandeur &du noble afcen- dant 2
Qui le rendoient l'amour , les delices du monde;
Etvostre ambition , voſtre orgueil impru dent ,
Remettantdansses mains la Foudre&le
Trident,
Le rendent la terreur de la Terre&de
l'Onde.
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Résumé : POUR LE ROY. VERS IRREGULIERS. A L'Académie Françoise.
Le poème célèbre les victoires militaires du roi Louis, mettant en lumière ses exploits en Flandre et en Sicile, ainsi que la mort de l'amiral néerlandais Ruyter. Le poète exprime son désir de célébrer ces événements sans se conformer aux contraintes poétiques traditionnelles, cherchant une expression plus authentique et directe. Il appelle les muses et les poètes à se libérer des conventions littéraires pour se concentrer sur la vérité des faits. Le texte invite à décrire les batailles avec réalisme, en montrant les efforts et les sacrifices des soldats, et en contrastant avec les illusions des ennemis. Il met en avant la bravoure et la générosité du roi, qui combat les ennemis tout en sauvant les peuples opprimés. Le poème souligne la nécessité de victoires éclatantes pour convaincre les ennemis de la supériorité du roi. Il décrit des batailles navales victorieuses, où les flottes ennemies sont détruites, et appelle les ennemis à reconnaître la domination de Louis sur terre et sur mer. Le poème se termine en soulignant comment l'ambition et l'orgueil des ennemis ont transformé Louis en une figure redoutable, tant sur terre que sur les flots.
Généré par Mistral AI et susceptible de contenir des erreurs.
Généré par Mistral AI et susceptible de contenir des erreurs.
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18
p. 165-183
COMPLIMENT FAIT AU ROY par l'Académie Françoise, Monsieur Quinaut Directeur de cette Compagnie portant la parole.
Début :
Enfin, Madame, je vous tiens parole, & je vous envoye / Sire, A la veuë de Vostre Majesté triomphante & comblée [...]
Mots clefs :
Mr Quinaut, Académie française, Roi, Compagnie, Palmes, Discipline militaire, Soldats, Victoire, Succès, Guerre, Parole, Postérité, Ennemis
Afficher :
texteReconnaissance textuelle : COMPLIMENT FAIT AU ROY par l'Académie Françoise, Monsieur Quinaut Directeur de cette Compagnie portant la parole.
Enfin , Madame , je vous tiens parole , & je vous envoye ce queje vous avois fait eſperer fur
la fin de ma Lettre du mois de
Juillet , par laquelle je vous pro- mettois une des plus belles Pie- ces d'Eloquence que vous euffiez jamais veuës. Ne me ſçachez point mauvais gré du retarde- ment. Je vous donne les choſes
le plutoſt qu'il m'eſt poſſible de - les avoir ; il n'importe en quel temps , pourveu qu'elles ſoient bonnes ; & le Compliment que Me Quinaut fit au Roy àfon re- tour de Flandre , ne ſera pas moins nouveau pour vous qu'il l'auroit eſté lors qu'il euſt l'hon- neur de le faire , puis que per- ſonnen'en a rien veu , & qu'on le demandetous les jours. Il eſtoit
alors Directeur de l'Académie
Françoiſe , à laquelle le Roy fait E V
106 LEMERCVRE
l'honneur de la recevoir comme
une Compagnie Souveraine.
Ainfi il fut conduit par le Maiſtre &le Grand Maiſtre des Ceremonies , accompagné de pluſieurs Perſonnesdela plus haute quali- te qui ſontduCorpsde cette ce- lebre Compagnie. Sa Majesté luy preſta une tres - favorable au- diance, &voicy de quelle manie- re il luy parla.
COMPLIMENT FACT AU ROY
par l'Académie Françoiſe, Monfieur Quinaut Directeur de cette Compa- guieportant la parole.
IRE,
4
A la veuë de Vostre Majesté triomphante & comblée de gloire,
Noussommesſaiſis d'un excés dejoye qui nous interdit presque la parole, مة
GALAN T. 107
&qui ne permet ànoſtre zele de s'exprimer qu'imparfaitemet. Mais,
SIRE , ce n'est point dans cette oc caſion que l'Académie Françoise doit appréhender de ne paroiſtre pas aſſez éloquente : Il suffit qu'elle vous parle de vous-meſmepour estre afſurée dene rien dire que de merveilleux. On n'a jamais rien imagi- né de ſi grand que les Entrepriſes.
que vous venez d'executer , &le Simplerécit de vos Actions eft leplus parfait de tous les Eloges.
Voštre Majestés'est dérobéeaux douceurs du repos pour courir aux fatigues & aux dangers : Elle n'a pas attendu quele Printemps luy
revint ouvrir les Champs où tous les ans elle va cüeillir des Palmes nouvelles ; l'ardeur defon courageàfur- monté les obstacles d'une Saiſon ri- goureuse ; sa prévoyante Sageſſe a
reparé par d'innombrables précauEvj
108 LEMERCVRE
tions lafterilité des Hyvers ; &Sa Prudence a difputé avec sa Valeur
à qui ſe ſignaleroit par de plus
grandsprodiges.
Dumoment, STRE,qucla Renommée eust annoncé le jour de vostre Départ , la Victoire s'empreſſa pour vous accompagner , & la Terreur devançavoſtre marche. Lepremier
éclat de la foudre dont vous eſtiez
armé, est tombéfurune Villefuper- bedont rien n'avoit pûabatre l'orgueil, &toutefiere qu'elle estoit d'a
voir bravé les efforts unis de deux
celebres Capitaines , elle ne vous a
reſiſté qu'autant qu'il lefalloit pour vous donner l'avantagede l'emporter de viveforce. Ce fut alors que
vouséprouvátesheureuſemetjuſques àquel point vous avezportél'exaEtitude de la Difcipline Militaire:
Vos Soldats combatirent en Héros,
tant ils furent tous animezpar vo-
GALANT. 109 ftre presence ; mais apres avoir ren- versé tout ce qui s'estoit opposé à
Iimpetuositédeleur courage, ils s'ar- reſterent parvos ordres dans la cha- leurde la Victoire , &n'oferent tou- cher aux riches depoüilles que le droit de la Guerre leur avoit livrées. Ilne vous en coûta qu'une
parolepour empefcher l'affreuse de- Solation d'une ville floriſſante :
Vous eustes le plaisir de la pren- dre & de la ſauver en mesme
temps , & vous fustes bien moins fatisfaitdevous en rendre le Maiſtre , que d'en devenir le Conſervateur.
Ce grandfuccés aestéſuivy d'un
autre encoreplusgrand , &qui pa- roiſſoit au deſſus de nosplus hautes esperances. Vos Peuplesfont accourus àceſpectacle, ils ont esté transpor- tezde joye envoyant fortir les Ennemis que vous avez chaffez d'une
rio LE MERCVRE
redoutable Retraite , &ils beniffent tous les jours la Main victoriense qui les a delivrez des courſes , des
ravages , des incendies dont ils
estoientsouventfurpris &continuel- lement menacez. Ce n'effoit qu'à
Kous, SIRE', que le Cielavoit refer vél'honneurdeforcer laBarrierefa- talequi donnoit des bornes trop étroi- tes avoſtre Empire , &de faire du
plus fort Boulevart de l'Espagne ,
un des principaux Remparts de la
France.
Cependant , comme si çeuſt esté
encore trop peu pour V. M. de voir que tout cedoit où vous eſtiez pre... Lent, vous avez entrepris de vain- cremesme où vous n'eftiez pas. Vous avezſeparévos Troupes pour éten- dre vos progrés en divers lieux. Une partie devostre Armée àfuffy pour gagner une Bataille , & pour ache- ver la Conqueste de l'Artois ,
GALANT. ITF
vous avezprisfoin qu'un Princequi apartagéavecVous la gloire devo ſtre auguste Naiſſance , eust aussi part aux honneurs de vostre Triomphe.
Cen'estpasseulement ſurlaTerre que la Victoire accompagne vos
Armes , elle a volépour les ſuivre
jusques fur les Mers les plus éloi--
gnées. Une Flote cunemie qui avoit furlavoſtre touteforte d'avantages,
excepté celuy de la Valeur , vient d'estre attaquée &détruite ,
débris flotans portent la terreur du Nom de V. M. furles bords lesplus
reculez du Nouveau Monde.
Quel bonheur pour nous d'avoir un Protecteurfi glorieux, &qui don- ne àcelebrer des Evenemens ſi me- morables ! Nous n'avons pasbesoin de chercher ailleurs qu'en luy-mes- me un modelle parfait de la Vertu beroïque ; & noussommes certains
112 LE MERCVRE
que l'éclat immortel de fagloire ſe répandrafur nos Ouvrages , & leur communiquera leprivilege de paſſer jusqu'àla derniere Pofterité. Quand nous décrirons vos travaux , SIRE,
nous neferons pas dans l'embarras de n'avoir ſouvent àvous offrir que les meſmes loüanges que nous vous aurons déja données : Quoy que vous ne ceſſfiez point d'eftre Conquechacune de vos Conquestes
est toûjours achevée d'une maniere nouvelle &Surprenante ; &les Imagesfidelles que nous en féronsfe- ront autant de differens Tableaux dont chacun aurasa beautéfingurant
liere.
,
Apres avoirconnufi avantageu- Sementcombienvous eſtesredoutéde vos Ennemis , reconnoissez avec quelexcésde tendreſſe &de vene- ration vous eſtes aimé & presque adoréde vos Sujets. Voyez le ravif-
GALAN T. 113 Sement qui se montre dans tous les yeux qui vous regardent ; écoutez les
acclamations qui retentiſſent de tou- tes partsàvoſtre veuë. Ilfaut toutefois , SIRE , ne vous rien déguiſer,
la joyepublique n'éclate point tant encore pour le ſuccés de vos entre- priſes , qu'enfaveurde vostre retour.
C'est ce retour ſi ardammentſouhaitéqui diſfipe nos allarmes : Que nous ferionsheureux s'il les diffipoit pour toûjours !Nousn'avons encore pû confiderer vostre grand Cœur qu'avec
une admiration inquiete. Nous n'o- fonspresquevousfaire voir de bril- lans Portraits de la Gloire qui vous engageſiſouvent dans le peril; elle
nevous paroist que tropbelle , &ne
vous emporteque trop loin.
Mais , graces à vos Exploits ,
nous devons esperer que nos craintes feront bien-toft finies ; cette Ligue qui se croyoit fi formidable eftfra-
114 LE MERCVRE
pée elle-mefme de la conſternation qu'elle pretendoitjetterjuſquesdans le cœur devostre Royaume : Lesplus fieres Puissances de l'Europe armées &réünies ne peuvent s'empefcher d'estre convaincuës de leur foibleſſe
contre une Nation que vous rendez invincible : Plus elles vous ont oppo- séd'Estats , de Princes , de Rois, plus elles ontfourny d'ornemens àvos Tro phées , & leurs disgraces & vos Triomphes doivent leur avoir af- Sez apris que le deffein de vous faire la Guerre leur fut bien-moins inspirépar leurjalousie,que par la
bonnefortunede V. M.. Onn'en doit point douter , SIRE ,
il n'y a plus rien qui puiſſe ſauver vos Ennemis , que le secours de la
Paix. Vous voulez bien leur laiſſer encore cet unique & dernier moyen d'arrester les progrés étonnans de vos armes, &nous applaudiſſons avec
GALANT. 15I
plaisiràvoſtre moderation.La Fran- ce n'aplus besoin que vous étendiez fes limites : Sa veritable grandeur est d'avoir unſigrand Maistre. Le
Cielà qui nous vous devons , nous a
donnédans unfeulbien tous lesbiens
ensemble , nous ne luy demandons
riende nouveau; c'eſt affez qu'ilnous Laiſſepaisiblementjoüir de lafelicité devostre Regne,Ilsuffit qu'il aitSoin de conferver une vie glorieuse où noſtrebonheurest attaché, &quivaue plus mille fois que la Conqueste de
toute la Terre.
la fin de ma Lettre du mois de
Juillet , par laquelle je vous pro- mettois une des plus belles Pie- ces d'Eloquence que vous euffiez jamais veuës. Ne me ſçachez point mauvais gré du retarde- ment. Je vous donne les choſes
le plutoſt qu'il m'eſt poſſible de - les avoir ; il n'importe en quel temps , pourveu qu'elles ſoient bonnes ; & le Compliment que Me Quinaut fit au Roy àfon re- tour de Flandre , ne ſera pas moins nouveau pour vous qu'il l'auroit eſté lors qu'il euſt l'hon- neur de le faire , puis que per- ſonnen'en a rien veu , & qu'on le demandetous les jours. Il eſtoit
alors Directeur de l'Académie
Françoiſe , à laquelle le Roy fait E V
106 LEMERCVRE
l'honneur de la recevoir comme
une Compagnie Souveraine.
Ainfi il fut conduit par le Maiſtre &le Grand Maiſtre des Ceremonies , accompagné de pluſieurs Perſonnesdela plus haute quali- te qui ſontduCorpsde cette ce- lebre Compagnie. Sa Majesté luy preſta une tres - favorable au- diance, &voicy de quelle manie- re il luy parla.
COMPLIMENT FACT AU ROY
par l'Académie Françoiſe, Monfieur Quinaut Directeur de cette Compa- guieportant la parole.
IRE,
4
A la veuë de Vostre Majesté triomphante & comblée de gloire,
Noussommesſaiſis d'un excés dejoye qui nous interdit presque la parole, مة
GALAN T. 107
&qui ne permet ànoſtre zele de s'exprimer qu'imparfaitemet. Mais,
SIRE , ce n'est point dans cette oc caſion que l'Académie Françoise doit appréhender de ne paroiſtre pas aſſez éloquente : Il suffit qu'elle vous parle de vous-meſmepour estre afſurée dene rien dire que de merveilleux. On n'a jamais rien imagi- né de ſi grand que les Entrepriſes.
que vous venez d'executer , &le Simplerécit de vos Actions eft leplus parfait de tous les Eloges.
Voštre Majestés'est dérobéeaux douceurs du repos pour courir aux fatigues & aux dangers : Elle n'a pas attendu quele Printemps luy
revint ouvrir les Champs où tous les ans elle va cüeillir des Palmes nouvelles ; l'ardeur defon courageàfur- monté les obstacles d'une Saiſon ri- goureuse ; sa prévoyante Sageſſe a
reparé par d'innombrables précauEvj
108 LEMERCVRE
tions lafterilité des Hyvers ; &Sa Prudence a difputé avec sa Valeur
à qui ſe ſignaleroit par de plus
grandsprodiges.
Dumoment, STRE,qucla Renommée eust annoncé le jour de vostre Départ , la Victoire s'empreſſa pour vous accompagner , & la Terreur devançavoſtre marche. Lepremier
éclat de la foudre dont vous eſtiez
armé, est tombéfurune Villefuper- bedont rien n'avoit pûabatre l'orgueil, &toutefiere qu'elle estoit d'a
voir bravé les efforts unis de deux
celebres Capitaines , elle ne vous a
reſiſté qu'autant qu'il lefalloit pour vous donner l'avantagede l'emporter de viveforce. Ce fut alors que
vouséprouvátesheureuſemetjuſques àquel point vous avezportél'exaEtitude de la Difcipline Militaire:
Vos Soldats combatirent en Héros,
tant ils furent tous animezpar vo-
GALANT. 109 ftre presence ; mais apres avoir ren- versé tout ce qui s'estoit opposé à
Iimpetuositédeleur courage, ils s'ar- reſterent parvos ordres dans la cha- leurde la Victoire , &n'oferent tou- cher aux riches depoüilles que le droit de la Guerre leur avoit livrées. Ilne vous en coûta qu'une
parolepour empefcher l'affreuse de- Solation d'une ville floriſſante :
Vous eustes le plaisir de la pren- dre & de la ſauver en mesme
temps , & vous fustes bien moins fatisfaitdevous en rendre le Maiſtre , que d'en devenir le Conſervateur.
Ce grandfuccés aestéſuivy d'un
autre encoreplusgrand , &qui pa- roiſſoit au deſſus de nosplus hautes esperances. Vos Peuplesfont accourus àceſpectacle, ils ont esté transpor- tezde joye envoyant fortir les Ennemis que vous avez chaffez d'une
rio LE MERCVRE
redoutable Retraite , &ils beniffent tous les jours la Main victoriense qui les a delivrez des courſes , des
ravages , des incendies dont ils
estoientsouventfurpris &continuel- lement menacez. Ce n'effoit qu'à
Kous, SIRE', que le Cielavoit refer vél'honneurdeforcer laBarrierefa- talequi donnoit des bornes trop étroi- tes avoſtre Empire , &de faire du
plus fort Boulevart de l'Espagne ,
un des principaux Remparts de la
France.
Cependant , comme si çeuſt esté
encore trop peu pour V. M. de voir que tout cedoit où vous eſtiez pre... Lent, vous avez entrepris de vain- cremesme où vous n'eftiez pas. Vous avezſeparévos Troupes pour éten- dre vos progrés en divers lieux. Une partie devostre Armée àfuffy pour gagner une Bataille , & pour ache- ver la Conqueste de l'Artois ,
GALANT. ITF
vous avezprisfoin qu'un Princequi apartagéavecVous la gloire devo ſtre auguste Naiſſance , eust aussi part aux honneurs de vostre Triomphe.
Cen'estpasseulement ſurlaTerre que la Victoire accompagne vos
Armes , elle a volépour les ſuivre
jusques fur les Mers les plus éloi--
gnées. Une Flote cunemie qui avoit furlavoſtre touteforte d'avantages,
excepté celuy de la Valeur , vient d'estre attaquée &détruite ,
débris flotans portent la terreur du Nom de V. M. furles bords lesplus
reculez du Nouveau Monde.
Quel bonheur pour nous d'avoir un Protecteurfi glorieux, &qui don- ne àcelebrer des Evenemens ſi me- morables ! Nous n'avons pasbesoin de chercher ailleurs qu'en luy-mes- me un modelle parfait de la Vertu beroïque ; & noussommes certains
112 LE MERCVRE
que l'éclat immortel de fagloire ſe répandrafur nos Ouvrages , & leur communiquera leprivilege de paſſer jusqu'àla derniere Pofterité. Quand nous décrirons vos travaux , SIRE,
nous neferons pas dans l'embarras de n'avoir ſouvent àvous offrir que les meſmes loüanges que nous vous aurons déja données : Quoy que vous ne ceſſfiez point d'eftre Conquechacune de vos Conquestes
est toûjours achevée d'une maniere nouvelle &Surprenante ; &les Imagesfidelles que nous en féronsfe- ront autant de differens Tableaux dont chacun aurasa beautéfingurant
liere.
,
Apres avoirconnufi avantageu- Sementcombienvous eſtesredoutéde vos Ennemis , reconnoissez avec quelexcésde tendreſſe &de vene- ration vous eſtes aimé & presque adoréde vos Sujets. Voyez le ravif-
GALAN T. 113 Sement qui se montre dans tous les yeux qui vous regardent ; écoutez les
acclamations qui retentiſſent de tou- tes partsàvoſtre veuë. Ilfaut toutefois , SIRE , ne vous rien déguiſer,
la joyepublique n'éclate point tant encore pour le ſuccés de vos entre- priſes , qu'enfaveurde vostre retour.
C'est ce retour ſi ardammentſouhaitéqui diſfipe nos allarmes : Que nous ferionsheureux s'il les diffipoit pour toûjours !Nousn'avons encore pû confiderer vostre grand Cœur qu'avec
une admiration inquiete. Nous n'o- fonspresquevousfaire voir de bril- lans Portraits de la Gloire qui vous engageſiſouvent dans le peril; elle
nevous paroist que tropbelle , &ne
vous emporteque trop loin.
Mais , graces à vos Exploits ,
nous devons esperer que nos craintes feront bien-toft finies ; cette Ligue qui se croyoit fi formidable eftfra-
114 LE MERCVRE
pée elle-mefme de la conſternation qu'elle pretendoitjetterjuſquesdans le cœur devostre Royaume : Lesplus fieres Puissances de l'Europe armées &réünies ne peuvent s'empefcher d'estre convaincuës de leur foibleſſe
contre une Nation que vous rendez invincible : Plus elles vous ont oppo- séd'Estats , de Princes , de Rois, plus elles ontfourny d'ornemens àvos Tro phées , & leurs disgraces & vos Triomphes doivent leur avoir af- Sez apris que le deffein de vous faire la Guerre leur fut bien-moins inspirépar leurjalousie,que par la
bonnefortunede V. M.. Onn'en doit point douter , SIRE ,
il n'y a plus rien qui puiſſe ſauver vos Ennemis , que le secours de la
Paix. Vous voulez bien leur laiſſer encore cet unique & dernier moyen d'arrester les progrés étonnans de vos armes, &nous applaudiſſons avec
GALANT. 15I
plaisiràvoſtre moderation.La Fran- ce n'aplus besoin que vous étendiez fes limites : Sa veritable grandeur est d'avoir unſigrand Maistre. Le
Cielà qui nous vous devons , nous a
donnédans unfeulbien tous lesbiens
ensemble , nous ne luy demandons
riende nouveau; c'eſt affez qu'ilnous Laiſſepaisiblementjoüir de lafelicité devostre Regne,Ilsuffit qu'il aitSoin de conferver une vie glorieuse où noſtrebonheurest attaché, &quivaue plus mille fois que la Conqueste de
toute la Terre.
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Résumé : COMPLIMENT FAIT AU ROY par l'Académie Françoise, Monsieur Quinaut Directeur de cette Compagnie portant la parole.
L'auteur d'une lettre s'excuse auprès d'une dame pour le retard dans l'envoi d'une pièce d'éloquence promise. Il lui envoie un compliment rédigé par Me Quinaut, alors Directeur de l'Académie Française, adressé au roi à son retour de Flandre. Ce compliment, jamais publié auparavant, est très demandé. Le compliment de Quinaut, présenté au roi en présence de dignitaires, loue les exploits militaires du souverain. Il souligne son courage et sa sagesse, ainsi que ses victoires en Flandre, où il a conquis des villes et sauvé des populations. Le roi est également acclamé pour ses succès navals, qui terrorisent les ennemis jusqu'au Nouveau Monde. Le texte exprime l'amour et l'admiration des sujets pour le roi, tout en espérant son retour sûr. Le compliment conclut en soulignant que la véritable grandeur de la France réside dans la sagesse et la modération du roi, qui préfère la paix à l'expansion territoriale.
Généré par Mistral AI et susceptible de contenir des erreurs.
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19
p. 304-307
POUR LE ROY.
Début :
Avoüez, Madame, qu'il ne se peut rien voir de / Grand Roy, quels rapides Exploits [...]
Mots clefs :
Danse, Desforges, Victoires, Conquérir
Afficher :
texteReconnaissance textuelle : POUR LE ROY.
peut rien voir de plus hardy;
mais qui n'entreprendroit pas degrandes choſes ſur l'exem- ple d'unRoyqui n'en fait jamais d'extraordinaires ? Si vous
voulez voir ſes Conqueſtes en racourcy ( car on en parle de toutes manieres ) lifez ce Couplet quiaefté fait fur l'Ait d'u- ne Danſe nouvelle dediée à
Madame la Grand Ducheffe
de Florence. On la nomme la
206 LE MERCVRE
Desforges , du nom de celuy qui l'a inventée. Toutes les Perſonnes de qualité qui l'ont veuë dancer en ont eſté fatisfaites. Elles a trois mouvemens
diférens, eftant compoſée de la Courante, du Paffepied , &de la Bourée.
POVR LE ROY.
COURANTE.
CRand Roy, quels rapides Ex- ploits De jour en jour augmentent veftre
gloire?
LaVictoire
Obeït àvos Loix..
PASSE-PIED.
Dansle tempsdes Glaces ,
Conquerir trois Places!
Cefont descoups Quin'estoient dens qu'àvous.
bis
7
bist
১
GALANT. 207 BOUREE.
Et tout l'Univers
Ales yeux ouverts Surun Conquérant
Si grand.
Al'ombre devos Palmes
Tous vosEtatsfont calmes,
Etjamais
LaPaix
Nepeut plus àpropos Couronner un Héros.
bis
bis.
mais qui n'entreprendroit pas degrandes choſes ſur l'exem- ple d'unRoyqui n'en fait jamais d'extraordinaires ? Si vous
voulez voir ſes Conqueſtes en racourcy ( car on en parle de toutes manieres ) lifez ce Couplet quiaefté fait fur l'Ait d'u- ne Danſe nouvelle dediée à
Madame la Grand Ducheffe
de Florence. On la nomme la
206 LE MERCVRE
Desforges , du nom de celuy qui l'a inventée. Toutes les Perſonnes de qualité qui l'ont veuë dancer en ont eſté fatisfaites. Elles a trois mouvemens
diférens, eftant compoſée de la Courante, du Paffepied , &de la Bourée.
POVR LE ROY.
COURANTE.
CRand Roy, quels rapides Ex- ploits De jour en jour augmentent veftre
gloire?
LaVictoire
Obeït àvos Loix..
PASSE-PIED.
Dansle tempsdes Glaces ,
Conquerir trois Places!
Cefont descoups Quin'estoient dens qu'àvous.
bis
7
bist
১
GALANT. 207 BOUREE.
Et tout l'Univers
Ales yeux ouverts Surun Conquérant
Si grand.
Al'ombre devos Palmes
Tous vosEtatsfont calmes,
Etjamais
LaPaix
Nepeut plus àpropos Couronner un Héros.
bis
bis.
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Résumé : POUR LE ROY.
Le texte décrit une nouvelle danse dédiée à Madame la Grand-Duchesse de Florence, nommée 'Desforges' en l'honneur de son inventeur. Cette danse, appréciée par les personnes de qualité, se compose de trois mouvements distincts : la courante, le passe-pied et la bourrée. La courante célèbre les exploits rapides du roi et sa victoire. Le passe-pied évoque les conquêtes réalisées durant les guerres. La bourrée exalte la paix et la tranquillité instaurées par le roi, le présentant comme un héros digne d'être couronné. Le texte inclut également un couplet célébrant les exploits et la gloire croissante du roi.
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20
p. 180-185
SONNET POUR LE ROY.
Début :
Voyez, Madame, ce que fait le Nom du Roy. / Destins, veuillez toûjours pour conserver ce Roy, [...]
Mots clefs :
Roi, Victoire, Gloire, Triomphes, Éloges
Afficher :
texteReconnaissance textuelle : SONNET POUR LE ROY.
Voyez, Madame, ce que fait le Nomdu Roy.Il ſedeclare,
&la Victoire devient infaillible,
mais ſi ces Armes ſe font redouter par tout, ſes Triomphes font en meſme temps l'inépuiſable matiere des Eloges de tout le monde , &ceux que l'embarras des Affaires du Public oblige à
rompre commerce avec les Mu- ſes,cherchent à le renoüerpour ne demeurerpas muetsquand il -
s'agit de la gloire de ce grand
120 LE MERCVRE
Monarque. Vousn'en douterez pointquand vous aurez leu ce Sonnetde M.de BrionConſeiller
au Parlement.
Sonnet pour le Roy.
Destins, veillez toûjours pourconſerver
ceRoy,
Devosſoins affidus leplus parfait onvrage.
Ne l'abandonnez point , lorſque ſon grand courage Luyfait porter par tout la terreur l'effroy.
Quoy qu'il traiſne toûjours la Victoire
apresfoy,
Comme il court ſans rien craindre ou la
gloire l'engage,
Dans les divers perils que fon grand
cœur partage,
Du ſoinde le garder faites-nous une
Loy.
Vous
GALANT. 121
Vous avez employéplus decing mille années
Aformer de Loüis les nobles deſtinées ;
Vostreplus grandeffort nous paroistau- jourd'huy.
Ne livrez doncjamais àla fureur des Parques CeRoy victorieux , lagloire des Monarques,
Vous nesçauriez donner unplus grand Royque luy.
- Cette verité eſt ſi conſtante,
que leplaiſird'admirer ſes gran- des Actions adoucit les mauxde
ceux qui ſouffrent; &cet autre Sonnetde M² l'Abbé Flanc arreſté dans la Conciergerie par ſes malheurs , en eſt une mar...
que.
TomeX. F
122 LE MERCVRE
Au ROY, Sonnet. ***
Royd'eftre feulimité de tous , les Roys digne
Ta grandeur m'ébloüit , OmaMuse tremblante
S'égare&se confond de voir, lors qu'on
tevante,
Ton meriteplus grandque tafelicité.
Tuportes tous les traitsde la Divinité,
Au ſeul bruit de ton Nom l'Europe s'épouvanteد
Etles Faits inoüls de tamain fipuis- Sante Feront l'étonnement de la Pofterité. 7
Mais lors que'tu parois environné de gloire,
Qu'entout tempstes Drapeaux devan- cent la Victoire ,
Qu'un seul de tes deſſeins suspendtout
l'Univers ;
GALANT. 123
QuedufierEspagnol les Villesſont con- quiſes,
Qu'à l'éclat de tes Lys les Aigles font Soumiſes,
:
At'admirer , Grand Roy , j'adoucis tous mesfers.
&la Victoire devient infaillible,
mais ſi ces Armes ſe font redouter par tout, ſes Triomphes font en meſme temps l'inépuiſable matiere des Eloges de tout le monde , &ceux que l'embarras des Affaires du Public oblige à
rompre commerce avec les Mu- ſes,cherchent à le renoüerpour ne demeurerpas muetsquand il -
s'agit de la gloire de ce grand
120 LE MERCVRE
Monarque. Vousn'en douterez pointquand vous aurez leu ce Sonnetde M.de BrionConſeiller
au Parlement.
Sonnet pour le Roy.
Destins, veillez toûjours pourconſerver
ceRoy,
Devosſoins affidus leplus parfait onvrage.
Ne l'abandonnez point , lorſque ſon grand courage Luyfait porter par tout la terreur l'effroy.
Quoy qu'il traiſne toûjours la Victoire
apresfoy,
Comme il court ſans rien craindre ou la
gloire l'engage,
Dans les divers perils que fon grand
cœur partage,
Du ſoinde le garder faites-nous une
Loy.
Vous
GALANT. 121
Vous avez employéplus decing mille années
Aformer de Loüis les nobles deſtinées ;
Vostreplus grandeffort nous paroistau- jourd'huy.
Ne livrez doncjamais àla fureur des Parques CeRoy victorieux , lagloire des Monarques,
Vous nesçauriez donner unplus grand Royque luy.
- Cette verité eſt ſi conſtante,
que leplaiſird'admirer ſes gran- des Actions adoucit les mauxde
ceux qui ſouffrent; &cet autre Sonnetde M² l'Abbé Flanc arreſté dans la Conciergerie par ſes malheurs , en eſt une mar...
que.
TomeX. F
122 LE MERCVRE
Au ROY, Sonnet. ***
Royd'eftre feulimité de tous , les Roys digne
Ta grandeur m'ébloüit , OmaMuse tremblante
S'égare&se confond de voir, lors qu'on
tevante,
Ton meriteplus grandque tafelicité.
Tuportes tous les traitsde la Divinité,
Au ſeul bruit de ton Nom l'Europe s'épouvanteد
Etles Faits inoüls de tamain fipuis- Sante Feront l'étonnement de la Pofterité. 7
Mais lors que'tu parois environné de gloire,
Qu'entout tempstes Drapeaux devan- cent la Victoire ,
Qu'un seul de tes deſſeins suspendtout
l'Univers ;
GALANT. 123
QuedufierEspagnol les Villesſont con- quiſes,
Qu'à l'éclat de tes Lys les Aigles font Soumiſes,
:
At'admirer , Grand Roy , j'adoucis tous mesfers.
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Résumé : SONNET POUR LE ROY.
La lettre célèbre les exploits et la gloire du roi, dont les victoires sont décrites comme infaillibles et universellement admirées. Même les personnes occupées par les affaires publiques cherchent à exalter sa renommée. La lettre inclut un sonnet de M. de Brion, conseiller au Parlement, qui appelle les destins à protéger le roi, soulignant son courage et ses triomphes constants. Ce sonnet exprime le souhait de voir le roi continuer à inspirer la terreur et l'admiration. Un autre sonnet, écrit par l'Abbé Flancar depuis la Conciergerie, admire la grandeur et le mérite du roi, comparant sa divinité et son impact sur l'Europe. Les faits héroïques du roi sont destinés à étonner la postérité. La lettre se conclut en mentionnant que l'admiration pour les actions du roi adoucit les maux des souffrants.
Généré par Mistral AI et susceptible de contenir des erreurs.
Généré par Mistral AI et susceptible de contenir des erreurs.
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21
p. 269
AU ROY.
Début :
Ces Prodiges donnent de l'occupation à tout ceux qui / Grand Roy, quelle est la Destinée [...]
Mots clefs :
Exploits, Roi, Dame
Afficher :
texteReconnaissance textuelle : AU ROY.
Ces Prodiges donnent de l'occupation à tous ceuxqui ſcavent ſe diftinguer par leur Eſprit. Il n'y a pas juſqu'aux Dames qu'une fi belle matiere n'engage à prendre la plume, &
voicy ce qu'elle a fait écrire à
Mademoiſelle de Racilly.
1
GALAN T. 183
AU ROY..
RandRoy, quelle est laDestinée
tous vos Explois ?
Les quatre Saiſons de l'Année Reglent leur courspar vostre choix... Campagnen'est plus bornée La
Ainsiqu'elle estoit autrefois ,
Toute la Terre est étonnée
De la voir durer douze Mois
voicy ce qu'elle a fait écrire à
Mademoiſelle de Racilly.
1
GALAN T. 183
AU ROY..
RandRoy, quelle est laDestinée
tous vos Explois ?
Les quatre Saiſons de l'Année Reglent leur courspar vostre choix... Campagnen'est plus bornée La
Ainsiqu'elle estoit autrefois ,
Toute la Terre est étonnée
De la voir durer douze Mois
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22
p. 193-201
EPITRE DE MADAME DES HOULIERES, AU ROY.
Début :
Je viens au Voyage que l'opiniâtreté des Espagnols a / Pourquoy chercher une nouvelle gloire ? [...]
Mots clefs :
Gloire, Lauriers, Exploits, Conquérants, Guerre, Paix
Afficher :
texteReconnaissance textuelle : EPITRE DE MADAME DES HOULIERES, AU ROY.
Je viens au Voyage que
l'opiniâtreté des Efpagnols a
forcé le Royde faire en Flandre. Je vay vous en donner
un détail , non pas des couchées & du fejour de Sa Majeſté en chaque lieu, mais de
tout ce qui s'est fait pendant
ce Voyage, & des Nouvelles
que ce Monarque a reçeuës
May 1684.
R
1
194 MERCURE
de fes Armées de terre & de
mer, & de fes Ambaffadeurs
dans les Cours Etrangeres,
avec une exacte defcription
de fes Camps. En mefme
temps qu'on apprit que fon
départ eftoit réfolu , on vit
paroiftre des Vers qui méritentbien voftre curiofité. En
voicy de Madame des Houlieres. Son nom fuffit pour
vous préparer à une lecture
des plus agréables.
GALANT. 195
25525-522555:25252
EPITRE
DE MADAME
DES HOULIERES,
AU ROY.
Ourquoy chercher une nouvelle
gloire?
Po
vos Lauriers goûtez un doux Sousves
reposi
"Affez d'Exploits d'immortelle mémoire
Vousfontpafferles antiques Héros.
Pourvous, grand Roy, pour le bien
dela France,
Que refte-t-ilencore àfouhaiter?
Vosfoins chez elle ont remis l'abondance;
1
Rij
196 MERCURE
Voftre valeur qui pourroit tout dome
pter,
La rend terrible aux Nations étrang
ges,
Et quelque loin qu'on porte les
Louanges,
Iln'en eftpaint qui vous puiſſent
flater.
$2
Avous chanter nos voixfont tou-
• jours preftes;
Maisquand nos Vers àla Postérité
Pourroient vous peindre auſſi grand
que vous eftes,
Quand de vos Loix ils diroient l'é
quité,
De voftre Bras les rapides conqueftes,
De voftre Esprit la noble activité,
De voſtreabordle charme inévitable,
Quelle enferoitpour vous l'utilité?
GALANT. 197
Lors que le vray paroiſt peu vraySemblable,
Iln'afurnous que peu d'autorité.
22
Ces Conquérans qu'eurent Rome &
la Gréce,
Ccs Demy. Dieuxfur centLyres chantez,
Onteu le fortque trop de gloire laiffe,
On les a crusfervilementflatez.
Tantde vertus qu'en eux l'Hiftoire
affemble,
Eff, difoit- on, leprix de leurs bienfaits;
Etfi vousfentfous qui l'Univers tremble,
N'euffiezplusfait qu'ils n'ontfait
tousenſemble
On douteroit encor de leurs hauts
Faits
Rüj
198 MERCURE
SS
Deleur valeurlavostre nous affure,
Vous la rendez croyable en l'ifaçants
Unvelfecours chez la Racefuture
Sera pour vous unfecours impuif
Sant..
Quelques efforts que la Naturefaffe
Pour les Héros quefa mainformera,
Loin d'en trouver quelqu'un qui
vous efface,
Famais aucun ne vous égalera.
22
N'allez doncplus expofer une vie
D'où le bonheurde l'Univers dépends
Voyezla Paix, de tous les biensfui
vie,
Quidans lesbras des Plaifirs vom
attend;"
Epargnez-nous de mortelles allar
mess
GALANT: 19.
Oùcourez-vousparla Gloire animé
Si la Victoire apour vous tant de
charmes,
Vouspouvez vaincre icyfans eftre
; armé.
N'appellez point une indigne foibleſſe
Quelques momens donnez à la tendreffe;
Les plus grands Cœurs n'ont pas le
moins aimé.
S2
Mais aux trævaux de la fiere BelLonne,
F'oppoſe en vain le repos le plus
doux.
Les faux plaifirs que l'oifiveté
donne,
Nefontpas faits pour un Roy comme
vem,
Rij
200 MERCURE
Inftruit de tout, appliquéfans relâche,
Et toûjoursgranddans les moindres
Lorsprojets.
que la Paix aux périls vous
arrache,
Une autre gloire àſon tour vou
attache,
Et vous immole au bien de vos
Sujets.
Se
Ainfi l'on voit le Maistre du Tonnerre,
Diverſement occupé dans les Cieux;
Tantoft vainqueur dans l'infolente
Guerre
Quifitpérir lesTitansfuricux;
Tantoft veillant au bonheur de la
Terre,
Porterpartout un regard curieux,
Y rétablir le calme, l'innocence,
GALANT. 201
Eftredetous la crainte, l'eſpérance,
Etleplusgrand, &le meilleur des
Dieux.
SS
Craint, adoré..... Mais j'entens la
Victoire
Qui vous appelle à des Exploits
nouveaux.
Que de hauts Faits vont groffir
voftre Hiftoire!
Partez, courez à des deftins fi beaux.
Je voy l'Eſpagne aux Traitez infidelle
DefesPaispayerfesattentats;
Je voy vos coups détruire les Etats
Dufier Voifin quifoûtientfa querelle;
Etje vous voy vainqueur en cent
Combats,
Donner la Paix, & la rendre eter
netle.
l'opiniâtreté des Efpagnols a
forcé le Royde faire en Flandre. Je vay vous en donner
un détail , non pas des couchées & du fejour de Sa Majeſté en chaque lieu, mais de
tout ce qui s'est fait pendant
ce Voyage, & des Nouvelles
que ce Monarque a reçeuës
May 1684.
R
1
194 MERCURE
de fes Armées de terre & de
mer, & de fes Ambaffadeurs
dans les Cours Etrangeres,
avec une exacte defcription
de fes Camps. En mefme
temps qu'on apprit que fon
départ eftoit réfolu , on vit
paroiftre des Vers qui méritentbien voftre curiofité. En
voicy de Madame des Houlieres. Son nom fuffit pour
vous préparer à une lecture
des plus agréables.
GALANT. 195
25525-522555:25252
EPITRE
DE MADAME
DES HOULIERES,
AU ROY.
Ourquoy chercher une nouvelle
gloire?
Po
vos Lauriers goûtez un doux Sousves
reposi
"Affez d'Exploits d'immortelle mémoire
Vousfontpafferles antiques Héros.
Pourvous, grand Roy, pour le bien
dela France,
Que refte-t-ilencore àfouhaiter?
Vosfoins chez elle ont remis l'abondance;
1
Rij
196 MERCURE
Voftre valeur qui pourroit tout dome
pter,
La rend terrible aux Nations étrang
ges,
Et quelque loin qu'on porte les
Louanges,
Iln'en eftpaint qui vous puiſſent
flater.
$2
Avous chanter nos voixfont tou-
• jours preftes;
Maisquand nos Vers àla Postérité
Pourroient vous peindre auſſi grand
que vous eftes,
Quand de vos Loix ils diroient l'é
quité,
De voftre Bras les rapides conqueftes,
De voftre Esprit la noble activité,
De voſtreabordle charme inévitable,
Quelle enferoitpour vous l'utilité?
GALANT. 197
Lors que le vray paroiſt peu vraySemblable,
Iln'afurnous que peu d'autorité.
22
Ces Conquérans qu'eurent Rome &
la Gréce,
Ccs Demy. Dieuxfur centLyres chantez,
Onteu le fortque trop de gloire laiffe,
On les a crusfervilementflatez.
Tantde vertus qu'en eux l'Hiftoire
affemble,
Eff, difoit- on, leprix de leurs bienfaits;
Etfi vousfentfous qui l'Univers tremble,
N'euffiezplusfait qu'ils n'ontfait
tousenſemble
On douteroit encor de leurs hauts
Faits
Rüj
198 MERCURE
SS
Deleur valeurlavostre nous affure,
Vous la rendez croyable en l'ifaçants
Unvelfecours chez la Racefuture
Sera pour vous unfecours impuif
Sant..
Quelques efforts que la Naturefaffe
Pour les Héros quefa mainformera,
Loin d'en trouver quelqu'un qui
vous efface,
Famais aucun ne vous égalera.
22
N'allez doncplus expofer une vie
D'où le bonheurde l'Univers dépends
Voyezla Paix, de tous les biensfui
vie,
Quidans lesbras des Plaifirs vom
attend;"
Epargnez-nous de mortelles allar
mess
GALANT: 19.
Oùcourez-vousparla Gloire animé
Si la Victoire apour vous tant de
charmes,
Vouspouvez vaincre icyfans eftre
; armé.
N'appellez point une indigne foibleſſe
Quelques momens donnez à la tendreffe;
Les plus grands Cœurs n'ont pas le
moins aimé.
S2
Mais aux trævaux de la fiere BelLonne,
F'oppoſe en vain le repos le plus
doux.
Les faux plaifirs que l'oifiveté
donne,
Nefontpas faits pour un Roy comme
vem,
Rij
200 MERCURE
Inftruit de tout, appliquéfans relâche,
Et toûjoursgranddans les moindres
Lorsprojets.
que la Paix aux périls vous
arrache,
Une autre gloire àſon tour vou
attache,
Et vous immole au bien de vos
Sujets.
Se
Ainfi l'on voit le Maistre du Tonnerre,
Diverſement occupé dans les Cieux;
Tantoft vainqueur dans l'infolente
Guerre
Quifitpérir lesTitansfuricux;
Tantoft veillant au bonheur de la
Terre,
Porterpartout un regard curieux,
Y rétablir le calme, l'innocence,
GALANT. 201
Eftredetous la crainte, l'eſpérance,
Etleplusgrand, &le meilleur des
Dieux.
SS
Craint, adoré..... Mais j'entens la
Victoire
Qui vous appelle à des Exploits
nouveaux.
Que de hauts Faits vont groffir
voftre Hiftoire!
Partez, courez à des deftins fi beaux.
Je voy l'Eſpagne aux Traitez infidelle
DefesPaispayerfesattentats;
Je voy vos coups détruire les Etats
Dufier Voifin quifoûtientfa querelle;
Etje vous voy vainqueur en cent
Combats,
Donner la Paix, & la rendre eter
netle.
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Résumé : EPITRE DE MADAME DES HOULIERES, AU ROY.
En mai 1684, le roi entreprit un voyage en Flandre, motivé par la résistance des Espagnols. Le texte détaille les événements et les nouvelles reçues par le monarque durant ce mois. Il mentionne les armées de terre et de mer, ainsi que les ambassadeurs présents dans les cours étrangères. Une description précise des camps est également fournie. À l'annonce du départ du roi, plusieurs vers furent publiés, dont une épître de Madame des Houlières adressée au roi. Cette épître célèbre les exploits du roi, sa bravoure et les bienfaits qu'il apporte à la France. Elle exprime le souhait que le roi trouve un repos mérité après ses conquêtes et souligne que ses actions rendent la France prospère et redoutable pour les nations étrangères. Madame des Houlières reconnaît la difficulté de décrire pleinement la grandeur du roi et compare ses exploits à ceux des anciens héros. Elle encourage le roi à apprécier la paix et les plaisirs, tout en reconnaissant que ses devoirs l'appellent à de nouveaux exploits. L'épître conclut en évoquant la victoire du roi sur l'Espagne et ses ennemis, ainsi que sa capacité à établir une paix durable.
Généré par Mistral AI et susceptible de contenir des erreurs.
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23
p. 91-95
AU ROY DE FRANCE.
Début :
Lettre de la Royale & insigne Ambassade du grand Roy [...]
Mots clefs :
Roi, Amitié, Royaume de France, Offre, Ambassadeurs, Ennemis
Afficher :
texteReconnaissance textuelle : AU ROY DE FRANCE.
AU ROY DE FRANCE.
Istre de la Royale
la Royale & infigne
Ambaffade du grand
Roy du Royaume deSeryfurthia,
qu'ilenvoye à vous, o tres-grand
ex tres puiſſant Seigneur des
Royaumes de France & deNa
-Durre , qui avez des Dignitez
Suréeminentes , dont l'éclat la
Splendeurbrillent comme le Soleil,
Vous qui gardez une Loy tres
excelleennttee &parfaite & cest
auffipour cette raison, que com
vous gardez foûtenez la Loy
८
4
Hij
92 MERCURE
laJustice , vous avez rem
porté des victoires fur tous vos
Ennemis , & que le bruit
la renommée de vos triomphes
s'est répandue par totes les Nations
de l'Univers. Or touchant
les Lettres de la Royale Ambaſſade
, & pleine de Majesté,
que Vous , o Tres - grand Roy,
nous avez envoyée par Dom
François Evesque , jusque dans
ce Royaume ; & apres avoir
copris le contenu de vostre illuftre
elegante Ambassade , noftre
coeur Royal a este remply &
comblé d'une tres-grande joye,
& ay cu foin de chercher les
ن م
GALANT. 93
moyens d'établir une forte &
ferme amitié à l'avenir; & lors
que j'ay vú le General de Surate
, envoyer fous vostre bon
plaisir un Vaisseau pour prendre
nostre Ambaſſade & nos Ambaffadeurs
, pour lors mon coeur
s'est trouvé dans l'accompliffement
de ſes ſouhaits
defirs ,& nous avons envoyé
tels &tels , pour eftre les Porteurs
de nostre Lettre d'Ambaffade
, & des Préfens que nous
envoyons àVous , o Tres-grand
Roy, afin qu'entre Nous ilyait
une parfaite intelligence , une
parfaite une veritable union
4
de ses
)
94 MERCURE
<
& amitié , & que cette amitié
puiſſe effre ferme & inviolable
dans le temps à venir. Que fi,
ô Tres- grand Roy , vous defirez
quelque chofe de nostreRoyaume,
je vous prie de le faire déclarer
àvos Ambassadeurs. Lors que
les meſmes Ambaſfadeurs auront
achevé, je vous prie de leur
donner permiffon de 's'enrevenir..
afin que je puiffe apprendre les
bonnes nouvelles de vosfélicitez,
Tres-grand & Paiffant Roy,
de nous envoyer des Ambaffadeurs,
que nos Ambaffadeurs
puiffent aller & venirfans!
manquer;Vous priant que noftre
GALANT. 95
amitié ſoit ferme & inviolable
pourtoûjours ; &je conjure la
Toutepuiſſance de Dieu , de vous
conferver en toutes sortes deprof
péritez, & qu'illes augmentede
jouren jour, afin que vous puis
fiez gouverner vos Royaumes de
France & de Navarre , &je
le ſuplie qu'il vous agrandiſſepar
des vistoires ſurtous vos Ennemis
, &qu'il vous accordé une
longue vie, &pleine de profpéritez.
Istre de la Royale
la Royale & infigne
Ambaffade du grand
Roy du Royaume deSeryfurthia,
qu'ilenvoye à vous, o tres-grand
ex tres puiſſant Seigneur des
Royaumes de France & deNa
-Durre , qui avez des Dignitez
Suréeminentes , dont l'éclat la
Splendeurbrillent comme le Soleil,
Vous qui gardez une Loy tres
excelleennttee &parfaite & cest
auffipour cette raison, que com
vous gardez foûtenez la Loy
८
4
Hij
92 MERCURE
laJustice , vous avez rem
porté des victoires fur tous vos
Ennemis , & que le bruit
la renommée de vos triomphes
s'est répandue par totes les Nations
de l'Univers. Or touchant
les Lettres de la Royale Ambaſſade
, & pleine de Majesté,
que Vous , o Tres - grand Roy,
nous avez envoyée par Dom
François Evesque , jusque dans
ce Royaume ; & apres avoir
copris le contenu de vostre illuftre
elegante Ambassade , noftre
coeur Royal a este remply &
comblé d'une tres-grande joye,
& ay cu foin de chercher les
ن م
GALANT. 93
moyens d'établir une forte &
ferme amitié à l'avenir; & lors
que j'ay vú le General de Surate
, envoyer fous vostre bon
plaisir un Vaisseau pour prendre
nostre Ambaſſade & nos Ambaffadeurs
, pour lors mon coeur
s'est trouvé dans l'accompliffement
de ſes ſouhaits
defirs ,& nous avons envoyé
tels &tels , pour eftre les Porteurs
de nostre Lettre d'Ambaffade
, & des Préfens que nous
envoyons àVous , o Tres-grand
Roy, afin qu'entre Nous ilyait
une parfaite intelligence , une
parfaite une veritable union
4
de ses
)
94 MERCURE
<
& amitié , & que cette amitié
puiſſe effre ferme & inviolable
dans le temps à venir. Que fi,
ô Tres- grand Roy , vous defirez
quelque chofe de nostreRoyaume,
je vous prie de le faire déclarer
àvos Ambassadeurs. Lors que
les meſmes Ambaſfadeurs auront
achevé, je vous prie de leur
donner permiffon de 's'enrevenir..
afin que je puiffe apprendre les
bonnes nouvelles de vosfélicitez,
Tres-grand & Paiffant Roy,
de nous envoyer des Ambaffadeurs,
que nos Ambaffadeurs
puiffent aller & venirfans!
manquer;Vous priant que noftre
GALANT. 95
amitié ſoit ferme & inviolable
pourtoûjours ; &je conjure la
Toutepuiſſance de Dieu , de vous
conferver en toutes sortes deprof
péritez, & qu'illes augmentede
jouren jour, afin que vous puis
fiez gouverner vos Royaumes de
France & de Navarre , &je
le ſuplie qu'il vous agrandiſſepar
des vistoires ſurtous vos Ennemis
, &qu'il vous accordé une
longue vie, &pleine de profpéritez.
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Résumé : AU ROY DE FRANCE.
Le roi de Seryfurthia adresse une lettre au roi de France, exaltant sa grandeur et ses victoires. Il exprime sa loyauté et sa joie après avoir reçu les lettres de la royale ambassade envoyée par Dom François, évêque. Le roi de Seryfurthia souhaite établir une amitié forte et durable entre les deux royaumes. Il annonce l'envoi de vaisseaux et d'ambassadeurs pour renforcer cette alliance et invite le roi de France à formuler toute demande spécifique. Il prie pour la prospérité et la longévité du roi de France, ainsi que pour des victoires sur ses ennemis. La lettre se conclut par un vœu de conservation et d'augmentation des prospérités du roi de France.
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24
p. 6-7
ETRENNE DE QUATORZE LOUIS A LOUIS LE GRAND. SONNET.
Début :
Le premier des Louis estois trop debonnaire ; [...]
Mots clefs :
Louis, Coeur, Fils, Père, Ciel
Afficher :
texteReconnaissance textuelle : ETRENNE DE QUATORZE LOUIS A LOUIS LE GRAND. SONNET.
ETRENNE
DE QUATORZE LOUIS
A
LOUIS LE GRAND .
L
SONNE T.
E premier des LOVIS eftois
trop debonnaire ;
Le Second le Troifiéme , & Louis
d'Outremer ,
Ne firent rien de propre à fe faire
eftimer ;
Le Cinquième eft marqué pour n'avoir
fçû rien faire.
Louis le Gros en Fils fut plus heureux
qu'en Pere ;
Le Ieune fe croifant , vit les Chrê–
tiens armer
,
GALAN T.
Lion par fon grand coeur fe fit ainfe
nommers
Et fon Fils Saint Louis à Dieu feul
voulut plaire.
On ne vit que quatre ans regner
Louis Hutin ;
Louis Onziémefut, & trop , & trop
peu fin ;
Et le Pere du Peuple eut unfort plus
angufte.
Ces douze effaisfinis, du Héros qu'on
attend
L'heure arrive ; & le Ciel , apres
Louis le Iufte ,
Acheva le Chef - d'oeuvre , & fit
LOUIS LE GRAND .
DE QUATORZE LOUIS
A
LOUIS LE GRAND .
L
SONNE T.
E premier des LOVIS eftois
trop debonnaire ;
Le Second le Troifiéme , & Louis
d'Outremer ,
Ne firent rien de propre à fe faire
eftimer ;
Le Cinquième eft marqué pour n'avoir
fçû rien faire.
Louis le Gros en Fils fut plus heureux
qu'en Pere ;
Le Ieune fe croifant , vit les Chrê–
tiens armer
,
GALAN T.
Lion par fon grand coeur fe fit ainfe
nommers
Et fon Fils Saint Louis à Dieu feul
voulut plaire.
On ne vit que quatre ans regner
Louis Hutin ;
Louis Onziémefut, & trop , & trop
peu fin ;
Et le Pere du Peuple eut unfort plus
angufte.
Ces douze effaisfinis, du Héros qu'on
attend
L'heure arrive ; & le Ciel , apres
Louis le Iufte ,
Acheva le Chef - d'oeuvre , & fit
LOUIS LE GRAND .
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Résumé : ETRENNE DE QUATORZE LOUIS A LOUIS LE GRAND. SONNET.
Le poème énumère les rois de France nommés Louis. Louis Ier est trop bon. Louis II, III, IV et d'Outremer n'ont rien accompli. Louis V est inactif. Louis VI est plus chanceux en tant que fils. Louis IX participe à la croisade. Philippe Auguste, le Lion, est courageux. Son fils, Saint Louis, est dévot. Louis X règne quatre ans. Louis XI est rusé mais peu fin. Henri IV a une fin tragique. Le texte attend Louis XIV, le Grand.
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25
p. 7-8
Madrigal sur le mesme sujet, [titre d'après la table]
Début :
Ce Madrigal estoit joint à ce Sonnet. / Grand LOUIS, ma Muse en ce jour [...]
Mots clefs :
Louis, Muse, Poète, Présent
Afficher :
texteReconnaissance textuelle : Madrigal sur le mesme sujet, [titre d'après la table]
Ce Madrigal eftoit joint à ce
Sonnet.
GRA
Rand LOUIS , ma Mufe
en ce jour
A 4
8
MERCURE
Te fait une Royale Etrenne ,
Et de l'air d'une Souveraine
Elle vient tefaire fa cour.
Quelque Poëte plus habile
Chantera tes Faits inouïs ;
Pour moy , ce que je fais eft affez
difficile ,
C'est un Préfent de quatorze Louis;
Selon mes faculte l'offre paroift
civile.
Tout le monde en convient , le der
nier eft fans prixs
Des autres je me tais , de peur d'eftre
Surpris;
Mais la Rime voudroit qu'ils en valuffent
mille.
Sonnet.
GRA
Rand LOUIS , ma Mufe
en ce jour
A 4
8
MERCURE
Te fait une Royale Etrenne ,
Et de l'air d'une Souveraine
Elle vient tefaire fa cour.
Quelque Poëte plus habile
Chantera tes Faits inouïs ;
Pour moy , ce que je fais eft affez
difficile ,
C'est un Préfent de quatorze Louis;
Selon mes faculte l'offre paroift
civile.
Tout le monde en convient , le der
nier eft fans prixs
Des autres je me tais , de peur d'eftre
Surpris;
Mais la Rime voudroit qu'ils en valuffent
mille.
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Résumé : Madrigal sur le mesme sujet, [titre d'après la table]
Le texte présente un madrigal et un sonnet dédiés à Louis XIV. Le madrigal décrit une 'Royale Etrenne' offerte à Mercure, symbolisant la générosité royale. Le sonnet exprime l'humilité de l'auteur face aux exploits du roi. L'auteur offre quatorze louis, soulignant que cette offrande est modeste et civile. Il reconnaît que le dernier louis est sans prix et évite de commenter les autres pour ne pas être surpris.
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26
p. 15-16
AU ROY.
Début :
Voicy de fort jolis Vers, sur ce que le Roy / Dans vos six vingts Billets si pas un des Bijoux [...]
Mots clefs :
Sort, Honneur, Couronne, Bijoux, Voeux
Afficher :
texteReconnaissance textuelle : AU ROY.
Voicy de fort jolis Vers , fur
ce que le Roy n'a eu que des
Billets blancs à la Loterie de Monfeigneur
le Dauphin . Ils font de
Monfieur Salbray Valet de
Chambre de Sa Majesté . Vous
obferverez que Monfeigneur eft
né le matdy.
D
"
AURO Y.
Ans vos fix vingts Billets fi
pas un des Bijoux
·
Ne s'eft trouvé marqué pour vous
SIRE ,faut il qu'on s'en étonne ?
Le Sort en ce rencontre a droit de
s'excufer.
Quel bonneur auroit- il de vous
favorifer.
16 MERCURE
A moins d'une Province , à moins
d'une Couronne ?
Mais les Lots de ce prix font hors
de fon pouvoir ;
Il n'appartient qu'à Mars de vous
les faire avoir;
Et s'il veut quelque jour faire une
Loterie
Dont les Bijoux feront des plus fa
meux Etats.
Eftant fon Favory , SFRE , n'en
doutez pas ,
Vous aurez ce gros Lot digne de
vôtre envie >
Où fe bornent les vaux des plus
grands Potentats.
ce que le Roy n'a eu que des
Billets blancs à la Loterie de Monfeigneur
le Dauphin . Ils font de
Monfieur Salbray Valet de
Chambre de Sa Majesté . Vous
obferverez que Monfeigneur eft
né le matdy.
D
"
AURO Y.
Ans vos fix vingts Billets fi
pas un des Bijoux
·
Ne s'eft trouvé marqué pour vous
SIRE ,faut il qu'on s'en étonne ?
Le Sort en ce rencontre a droit de
s'excufer.
Quel bonneur auroit- il de vous
favorifer.
16 MERCURE
A moins d'une Province , à moins
d'une Couronne ?
Mais les Lots de ce prix font hors
de fon pouvoir ;
Il n'appartient qu'à Mars de vous
les faire avoir;
Et s'il veut quelque jour faire une
Loterie
Dont les Bijoux feront des plus fa
meux Etats.
Eftant fon Favory , SFRE , n'en
doutez pas ,
Vous aurez ce gros Lot digne de
vôtre envie >
Où fe bornent les vaux des plus
grands Potentats.
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Résumé : AU ROY.
Le poème satirique de Monsieur Salbray, valet du roi, relate la loterie organisée par le Dauphin, où le roi n'a obtenu que des billets blancs. Le poème suggère que les grands prix, comme des provinces ou des couronnes, relèvent du domaine de Mars, le dieu de la guerre. Il imagine que si Mars organisait une loterie avec des États célèbres, le roi, favori de Mars, obtiendrait le gros lot.
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27
p. 74-85
ODE DE MADAME DES HOULIERES. AU ROY.
Début :
Madame des Houlieres ne s'est pas teuë sur cette Arrivée / Le croiras-tu, LOUIS ? à ta gloire attentive, [...]
Mots clefs :
Héros, Gloire, Doge, Roi, Louis, Siècle, France, Exploits
Afficher :
texteReconnaissance textuelle : ODE DE MADAME DES HOULIERES. AU ROY.
adame des Houlieres ne
s'eft pas teuë fur cette Arrivée du Doge en France. Un
Evenement fi peu ordinaire
luy adonné lieu d'adrefferune
Ode au Roy. Elle a eu le
mefme fuccez que tous fes
autres Ouvrages, ce qui fait
connoiftre que fon talent eft
également heureux en toute
forte de genres d'écrire.
GALANT. 75
ODE
DE MADAME
DES HOULIERES.
AU ROY...
E croiras tu , LOUIS ? à ta
Legloire attentive,
Pour t'immortalifer, j'ay voulu mille
fois
Te chantercouronné de Lauriers &
d'olive,
Et millefois ma Lyre a languyfous
mes doigts.
Un Heros audeffin des Heros de la
Fable,
Eftpourqui le célebre un Heros redoutable,
Gij
76 MERCURE
Contrequi cent Nochers à mes yeux
ontbrifé.
Oiy, depuis que tu cours de victoire
en victoire,
Le Dieu qui des grands nomsfait durerla memoire,
Se feroit luy-meſme épuisé.
Se
Rejette donc , grand Roy, furunejufte crainte
Malenteur à parler de tesfaits inouis.
Impofons- nous , difois-je , une fage
contrainte,
N'immolons point magloire à celle de
LOUIS.
Quedirois-je en chantantfa valeur
triomphante,
Dont aux Siecles futurs plus d'une
mainfçavante
Avantmoy n'ait tracé defideles Tableaux?
GALANT. 77
Mais à quoy mon efpritſe laiſſe- t- il
Surprendre?
Quelle erreur ! Ah! de toy ne doit on
pas attendre
Toûjours des miracles nouveaux?
Sa
Duformidable Rhin le merveilleux
Paßage,
Endixjours la Comtépriſe aufort
des Hyvers,
L'Algérienforcé de rompre l'efclavage.
Des Chrétiens gemiffansfous le poids
defesfers,
Luxembourgaffervy fous cette Lop.
commune,
Sembloientavoir pour toyfatigué la
Fortune,
T
Onne concevoit rien de plus beau , de
plusdoux.
Güj
78 MERCURE
Cependant, dans les murs de ton fameux Versailles,
Tu vois , plus grand encor qu'au mi- lieu des Batailles,
Des Souverains à tes genoux.
$2
Ah! que de defefpoir , d'étonnement,
d'envie
Ce grand évenementjettera dans les
cœurs,
De tant de Roys jaloux de l'éclat de
ta vie!
De combien voudroient- ilspayerde
telshonneurs?
Maisleurs fouhaitsfont vains ; ces
éclatantesmarques.
N'illuftrerontjamais le Nom de ces
Monarques,
Grandsparle titrefeul dont ils font
revétus.
Toy quipourun Heros as tout ce qu'on
demande,
GALANT. 79
Toyqui les paffes tous, ilfaut quebe
Cielrende
Ta gloire égale à tes vertus,
Sa
Teldans un Siecle heureux on vit rea
gner Augufte,
Son nomfutadoré decent Peuples
divers.
Il eftoit comme toy,fage, intrépide,,
jufte,
Ettufais comme luy trembler tour
l'Univers.
Commetoytriomphantfur laTerre &
furl'onde,
Luy-mefme fe vainquit , donna la
paix au Monde,
Cultivales beaux Arts, fitrevivre les
Loix.
Maistre detous les coursdansfafuper
be Ville,
G iiij
80 MERCURE
Au milieu d'une Cour magnifiques
tranquille,
Afesgenoux il vit des Roys.
S&
Abondante en Amis , plus abondante
encore
Enhonneurs, entrefors, en Vaiffeaux,
en Guerriers,
Genes jusqu'au rivage où fe leve
l'Aurore.
Fit redouterfon Nom, & cücillit des Lauriers of
Cefertile Pays, fource de tant de
baines ,
Oùregnalebeau Sang qui coule dans
tes veines,
Naples , a veufes champsparfon or
envahis,
Et de lafage Ville époufe de Neptune,
Ses efforts auroient pu renverser la
fortune,
GALANT: 81
Silefortneles euft trahis.
$2
Fiere encore aujourd'huy de plus d'un
jufte Eloge,
Que des Siecles paffezfa gloire a mcrité,
Son Senatrefufoit de t'envoyerfon
Doge,
Implorerle pardondefa témerité;
Mais l'affreuxfouvenir de l'état déplorable,
Où n'agueres l'a mis ton couroux redoutable,
Aforcéfon orgueil àne plus contefter.
Certaine que tu peux ce qu'on te voit
réfoudre,
Elie craint que ta main ne reprenne la
foudre,
A quirien ne peut réſiſter.
S&
Quelle gloire pour toy ! quel plaifir
pourla France,
82 MERCURE
Devangeraujourd'huyfur ces Ambi
tieux,
Les divers attentats qu'avec tant
d'infolence
Leurs Peres ont formez contre tes
grands Ayeux!
•Accoûtumez àvoir leur audace impunie,
Ces Peuples n'employoient leurs tre
fors , leurgenie,
Qu'à tefaire par tout de nouveaux
Ennemis.
Ils penfoient t'accablerfous lefaix
des intrigues,
Et n'ontfait queremplirpar d'impuiffantesligues
Ce que les deftins t'ontpromis.
S&
Ainfi, quanddes Hyvers les terribles
orages
Centraignentun grand Fleuve àfor
tir defes bords
GALANT. 83
Dece Fleuve irrité, fameuxparfes
ravages,
Oncroitparune Digue arrefter les
efforts;
Maisbien loin quefon onde àce frein
s'accoûtume,
Sacolere s'accroift, ilmugit , il écume,
Il renverſe demain ce qu'il laiffe aujourd'huy,
Et plusfort que la Digue àſon cours
oppofée,
Elle n'eftfurla Rive où l'on l'avoit
pofée
Qu'unnouveau triomphepour luy.
Sa
Noncontent de vangertes Ayeux &
ta gloire,
Tudomptesl'Heréfie , elle expire à tes
yeux,
Tufais defon débrista plus chere.vi
Etoire,
84 MERCURE
Ardent à foûtenir la querelle des
Cieux.
Tule dois ; leursfaveurs , diverses,
continuës,
Famaisfur les Mortels ne furent répanduës
Si liberalementqu'elles le fontfurtoy.
Quoyque le Diademe ait de grand,
d'agréable,
Desprefens dontaux Cieux on te voit
redevable
Lemoindre eft de t'avoirfait Roy.
25
Mais le Dogeparoift ; que Genes la
Superbe
Eft uncharmant fpectacle attachée à.
ton Char!
Confuſe d'avoir veufes Tours plus
bas que l'herbe,
Elle n'ofe furtoy porter un feul regard,
"
GALANT. 85
Tongrandcœur eft touché des foupirs
qu'ellepouffe,
Tnrendras ,jele voy , fafortune plus
douce;
Millefois tes bontez ont bornétes
Exploits.
Tuverrois l'Universfoûmis à ta
puiſſance,
Sidepuis vingtmoiſſons , de ta fenle
clemence
Tu n'avois écouté la noix.
s'eft pas teuë fur cette Arrivée du Doge en France. Un
Evenement fi peu ordinaire
luy adonné lieu d'adrefferune
Ode au Roy. Elle a eu le
mefme fuccez que tous fes
autres Ouvrages, ce qui fait
connoiftre que fon talent eft
également heureux en toute
forte de genres d'écrire.
GALANT. 75
ODE
DE MADAME
DES HOULIERES.
AU ROY...
E croiras tu , LOUIS ? à ta
Legloire attentive,
Pour t'immortalifer, j'ay voulu mille
fois
Te chantercouronné de Lauriers &
d'olive,
Et millefois ma Lyre a languyfous
mes doigts.
Un Heros audeffin des Heros de la
Fable,
Eftpourqui le célebre un Heros redoutable,
Gij
76 MERCURE
Contrequi cent Nochers à mes yeux
ontbrifé.
Oiy, depuis que tu cours de victoire
en victoire,
Le Dieu qui des grands nomsfait durerla memoire,
Se feroit luy-meſme épuisé.
Se
Rejette donc , grand Roy, furunejufte crainte
Malenteur à parler de tesfaits inouis.
Impofons- nous , difois-je , une fage
contrainte,
N'immolons point magloire à celle de
LOUIS.
Quedirois-je en chantantfa valeur
triomphante,
Dont aux Siecles futurs plus d'une
mainfçavante
Avantmoy n'ait tracé defideles Tableaux?
GALANT. 77
Mais à quoy mon efpritſe laiſſe- t- il
Surprendre?
Quelle erreur ! Ah! de toy ne doit on
pas attendre
Toûjours des miracles nouveaux?
Sa
Duformidable Rhin le merveilleux
Paßage,
Endixjours la Comtépriſe aufort
des Hyvers,
L'Algérienforcé de rompre l'efclavage.
Des Chrétiens gemiffansfous le poids
defesfers,
Luxembourgaffervy fous cette Lop.
commune,
Sembloientavoir pour toyfatigué la
Fortune,
T
Onne concevoit rien de plus beau , de
plusdoux.
Güj
78 MERCURE
Cependant, dans les murs de ton fameux Versailles,
Tu vois , plus grand encor qu'au mi- lieu des Batailles,
Des Souverains à tes genoux.
$2
Ah! que de defefpoir , d'étonnement,
d'envie
Ce grand évenementjettera dans les
cœurs,
De tant de Roys jaloux de l'éclat de
ta vie!
De combien voudroient- ilspayerde
telshonneurs?
Maisleurs fouhaitsfont vains ; ces
éclatantesmarques.
N'illuftrerontjamais le Nom de ces
Monarques,
Grandsparle titrefeul dont ils font
revétus.
Toy quipourun Heros as tout ce qu'on
demande,
GALANT. 79
Toyqui les paffes tous, ilfaut quebe
Cielrende
Ta gloire égale à tes vertus,
Sa
Teldans un Siecle heureux on vit rea
gner Augufte,
Son nomfutadoré decent Peuples
divers.
Il eftoit comme toy,fage, intrépide,,
jufte,
Ettufais comme luy trembler tour
l'Univers.
Commetoytriomphantfur laTerre &
furl'onde,
Luy-mefme fe vainquit , donna la
paix au Monde,
Cultivales beaux Arts, fitrevivre les
Loix.
Maistre detous les coursdansfafuper
be Ville,
G iiij
80 MERCURE
Au milieu d'une Cour magnifiques
tranquille,
Afesgenoux il vit des Roys.
S&
Abondante en Amis , plus abondante
encore
Enhonneurs, entrefors, en Vaiffeaux,
en Guerriers,
Genes jusqu'au rivage où fe leve
l'Aurore.
Fit redouterfon Nom, & cücillit des Lauriers of
Cefertile Pays, fource de tant de
baines ,
Oùregnalebeau Sang qui coule dans
tes veines,
Naples , a veufes champsparfon or
envahis,
Et de lafage Ville époufe de Neptune,
Ses efforts auroient pu renverser la
fortune,
GALANT: 81
Silefortneles euft trahis.
$2
Fiere encore aujourd'huy de plus d'un
jufte Eloge,
Que des Siecles paffezfa gloire a mcrité,
Son Senatrefufoit de t'envoyerfon
Doge,
Implorerle pardondefa témerité;
Mais l'affreuxfouvenir de l'état déplorable,
Où n'agueres l'a mis ton couroux redoutable,
Aforcéfon orgueil àne plus contefter.
Certaine que tu peux ce qu'on te voit
réfoudre,
Elie craint que ta main ne reprenne la
foudre,
A quirien ne peut réſiſter.
S&
Quelle gloire pour toy ! quel plaifir
pourla France,
82 MERCURE
Devangeraujourd'huyfur ces Ambi
tieux,
Les divers attentats qu'avec tant
d'infolence
Leurs Peres ont formez contre tes
grands Ayeux!
•Accoûtumez àvoir leur audace impunie,
Ces Peuples n'employoient leurs tre
fors , leurgenie,
Qu'à tefaire par tout de nouveaux
Ennemis.
Ils penfoient t'accablerfous lefaix
des intrigues,
Et n'ontfait queremplirpar d'impuiffantesligues
Ce que les deftins t'ontpromis.
S&
Ainfi, quanddes Hyvers les terribles
orages
Centraignentun grand Fleuve àfor
tir defes bords
GALANT. 83
Dece Fleuve irrité, fameuxparfes
ravages,
Oncroitparune Digue arrefter les
efforts;
Maisbien loin quefon onde àce frein
s'accoûtume,
Sacolere s'accroift, ilmugit , il écume,
Il renverſe demain ce qu'il laiffe aujourd'huy,
Et plusfort que la Digue àſon cours
oppofée,
Elle n'eftfurla Rive où l'on l'avoit
pofée
Qu'unnouveau triomphepour luy.
Sa
Noncontent de vangertes Ayeux &
ta gloire,
Tudomptesl'Heréfie , elle expire à tes
yeux,
Tufais defon débrista plus chere.vi
Etoire,
84 MERCURE
Ardent à foûtenir la querelle des
Cieux.
Tule dois ; leursfaveurs , diverses,
continuës,
Famaisfur les Mortels ne furent répanduës
Si liberalementqu'elles le fontfurtoy.
Quoyque le Diademe ait de grand,
d'agréable,
Desprefens dontaux Cieux on te voit
redevable
Lemoindre eft de t'avoirfait Roy.
25
Mais le Dogeparoift ; que Genes la
Superbe
Eft uncharmant fpectacle attachée à.
ton Char!
Confuſe d'avoir veufes Tours plus
bas que l'herbe,
Elle n'ofe furtoy porter un feul regard,
"
GALANT. 85
Tongrandcœur eft touché des foupirs
qu'ellepouffe,
Tnrendras ,jele voy , fafortune plus
douce;
Millefois tes bontez ont bornétes
Exploits.
Tuverrois l'Universfoûmis à ta
puiſſance,
Sidepuis vingtmoiſſons , de ta fenle
clemence
Tu n'avois écouté la noix.
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Résumé : ODE DE MADAME DES HOULIERES. AU ROY.
Madame des Houlières a écrit une ode en l'honneur du roi Louis, suite à un événement marquant. Cette œuvre a connu un succès comparable à ses autres écrits, illustrant ainsi son talent diversifié. L'ode célèbre les victoires du roi et son influence durable. Elle évoque plusieurs exploits militaires et diplomatiques, tels que la traversée du Rhin, la soumission de l'Algérien et la victoire sur le Luxembourg. Madame des Houlières exprime également l'admiration des souverains étrangers et la jalousie des rois face à la gloire de Louis. Elle compare le roi à Auguste, mettant en avant ses vertus et ses triomphes. L'ode se conclut par la soumission de Gênes, qui implore le pardon du roi après avoir été vaincue par sa puissance.
Généré par Mistral AI et susceptible de contenir des erreurs.
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28
p. 181-185
AU ROY.
Début :
Voicy les derniers Vers que Me des Houlieres a faits / L'Erreur seconde en attentats, [...]
Mots clefs :
Noms, Erreur, Peuple, Adorer, Trône
Afficher :
texteReconnaissance textuelle : AU ROY.
Voicy les derniers Vers
que Me des Houlieres a
faits
pour le Roy.
AU ROY; L
*Erreur feconde en attentats
£htitraifnoitLi Dijcorde&lOrgueil
àsifuite,
LH.UQ:)' ,
Ne répand plm enfin dam tes vasles
Efiats
Lepoifion dont L'armal'Enfer qui l'a
produite3
Tafiieté,Grand Roy,pourjamais I'd
détruite.
Quelle Hydreviens-tud'étouffer l
En vain tes Grands Ayeux oserent la
combatre,
Ces Héros ne pûrent abatre
Le Monjlre dontsans peine on te voit triompher.
far combiendeforfaits, de Batailles,
de Siercs
Son orginils'est-ilftgnalé*
gue d'AutelsontsentysesfureursfixeriUgcs!
Le Trône eu l'on te voit en fut mefime
ébranléi
Tu le feais
,
& tes foins toujours
prompts,toujoursfiages,
VxèferventnosATeuLUX aun defaflrc
FIïCd.
Ainji voyons-nouileSolcïl
Pour fiirt de beaux jours dtjjlper let
nuages.
Le plia rude Jcntiersiustes pass'a»
pla,lit.
Frince Inunhx, les Destinsfont pour
toy unscaprices,
Contre une Hydre indomptée un seul
ordresuffit,
A ta voixfont tombez, lesnombreux
Edifîrs
Ouse neuryifjoient les fureurs;
A ta voix elle rentre en ce goufre d'hor.
reurs
Dessinépeurpunir Us,vices.
Adesirrands plaudit, fitccestout le(Ce' ap- mie ( eit. 'it~
D, loaçrt emensi'abvMt reten- J~ ci' iime., ion secoursdérobeàfis
supplices!
Ah,pour(..uviyton Peuple
,
crpour
langerla FfJ),
Ce que tu nens de faire eJ1 au dejjus
de l'homme )
De quelques grands noms qu'on te
himme,
0) iabd'jjl, il n'ff plus d'¡!/fèz
grands noms pour toy.
-
Mau dans lu bras d, la Victoire
yplains-toy de ton bonheur, erainsl'excès deta gluire
,
Yoy lefort qu'a ton Peuple elle v-z
préparer;
Ta main pui/jante Ó;, Ucourabie
Tire 1 /., ,
ce
Prup( aiméd'uni tnenrdéploraiit,
Etparune autre Erreur fit le ïas égarer.
Inshu'i pAYcrnt fameux eXCrlJ?Ù;,
-
^uja de ras on a
>
des Jtmpla\
Contre ta modeflie on ose-mmmurer.
(kiy.sitapietériymcîioitdescbftdclesy
Tesjours fertiles en miracles
Nomforutoient a tyadorer.
que Me des Houlieres a
faits
pour le Roy.
AU ROY; L
*Erreur feconde en attentats
£htitraifnoitLi Dijcorde&lOrgueil
àsifuite,
LH.UQ:)' ,
Ne répand plm enfin dam tes vasles
Efiats
Lepoifion dont L'armal'Enfer qui l'a
produite3
Tafiieté,Grand Roy,pourjamais I'd
détruite.
Quelle Hydreviens-tud'étouffer l
En vain tes Grands Ayeux oserent la
combatre,
Ces Héros ne pûrent abatre
Le Monjlre dontsans peine on te voit triompher.
far combiendeforfaits, de Batailles,
de Siercs
Son orginils'est-ilftgnalé*
gue d'AutelsontsentysesfureursfixeriUgcs!
Le Trône eu l'on te voit en fut mefime
ébranléi
Tu le feais
,
& tes foins toujours
prompts,toujoursfiages,
VxèferventnosATeuLUX aun defaflrc
FIïCd.
Ainji voyons-nouileSolcïl
Pour fiirt de beaux jours dtjjlper let
nuages.
Le plia rude Jcntiersiustes pass'a»
pla,lit.
Frince Inunhx, les Destinsfont pour
toy unscaprices,
Contre une Hydre indomptée un seul
ordresuffit,
A ta voixfont tombez, lesnombreux
Edifîrs
Ouse neuryifjoient les fureurs;
A ta voix elle rentre en ce goufre d'hor.
reurs
Dessinépeurpunir Us,vices.
Adesirrands plaudit, fitccestout le(Ce' ap- mie ( eit. 'it~
D, loaçrt emensi'abvMt reten- J~ ci' iime., ion secoursdérobeàfis
supplices!
Ah,pour(..uviyton Peuple
,
crpour
langerla FfJ),
Ce que tu nens de faire eJ1 au dejjus
de l'homme )
De quelques grands noms qu'on te
himme,
0) iabd'jjl, il n'ff plus d'¡!/fèz
grands noms pour toy.
-
Mau dans lu bras d, la Victoire
yplains-toy de ton bonheur, erainsl'excès deta gluire
,
Yoy lefort qu'a ton Peuple elle v-z
préparer;
Ta main pui/jante Ó;, Ucourabie
Tire 1 /., ,
ce
Prup( aiméd'uni tnenrdéploraiit,
Etparune autre Erreur fit le ïas égarer.
Inshu'i pAYcrnt fameux eXCrlJ?Ù;,
-
^uja de ras on a
>
des Jtmpla\
Contre ta modeflie on ose-mmmurer.
(kiy.sitapietériymcîioitdescbftdclesy
Tesjours fertiles en miracles
Nomforutoient a tyadorer.
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Résumé : AU ROY.
Le poème s'adresse au roi et décrit les défis et les triomphes de son règne. Il évoque une 'Erreur feconde en attentats' et un 'Orgueil' menaçant le royaume, incarnés par une 'Hydre' représentant le mal et les troubles. Le roi est encouragé à vaincre cette Hydre, malgré les échecs des ancêtres héroïques. Le poème loue ses batailles et ses succès, qui ont apporté paix et prospérité, comparant le roi au soleil dispersant les nuages. Les destins favorables au roi permettent de triompher de l'hydre indomptée par un seul ordre. Le texte se termine par une réflexion sur la gloire du roi, qui doit rester humble et se souvenir des souffrances de son peuple. Il critique ceux qui murmurent contre la modestie du roi, soulignant que ses jours sont fertiles en miracles dignes d'être adorés.
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29
p. 11-14
Vers de Me des Houllieres. [titre d'après la table]
Début :
Voicy d'autres Vers faits pour le Roy. Ils sont de l'illustre / Amoureux Rossignol, de qui la voix chatoüille [...]
Mots clefs :
Rossignol, Rime, Paix, Campagne, Roi
Afficher :
texteReconnaissance textuelle : Vers de Me des Houllieres. [titre d'après la table]
Voicy d'autres Vers faits
pour le Roy. Ils font de l'illustre Madame des Houlieres, qui
pour faire voir la secondité de
son genie, a vou l
u
s'assujetit
dans tous les Vers feminins à la
ici,1enmcenouille. A Moureux RoJ/to^nol, de qui la
voix chatouille
Voreille & le cœur à la fois;
,Zepbirs, qw mtrwurez^dans le fond
( deceBois,
[ Ruisseauxyde quil'ondeyi%ouilie, tTaifez^vous,laissez,-moy dans un
s
profondrepos
Resuerquelques momem au plus
f grand des lleroJ.
Jamais d'une Campagne il tieflforty
f
bredoüille;
Des quefes Ennemis ont osé l'irriter,
Sur eux en l'a veu remporter
Plut d'une glorieuse & superbe dépouille.
Rien ne rcfîfte à sa valeurr
Tout rit à ses dejirs; mtllhcur, trois
fois malheur
Aquiconqueavec luy sebrouille,
Jiien quun calme profondregne dam
ses Etats,
Ses Guerriers toutefois ne se reposent
pas.
De peur que dans la Paix leur vertu
ne serouille,
Tantost le ssir Soldatparsa veueanime1
S'exerce dans la plained"Ou\Ue;
Ettantoft dans un Camp ponrjix mois
renfermé
Jlfait fintinelle & patrouille.
.J/Etat ne souffre point de ses grands
mouvemens, ( breux Camps
En pleine seureté prés de ses nomMeurit le doux raisin, (*7- grof/iç la
citrouille,
La Vache y
passi l'herhtJ'!/) £7* 1,4
Canneyfirfouill-e.
Vavare Laboureur y moiffinne ses
champs,
Sa fille sans danger y file sa quenouille,
Et jamais il ne voitsans de prompts
payemens
Emporter le lard & l*andouille,
Deson chetiffoyeruniques ornemens.
En vain dans le vieux temps je
fouille
Pour pouvoir comparer ses faits à
dtautres faits;
Les antiques HeriS ont toûjours quelquemais,
Ouquelquesiquiles barbouille,
EtchezLOVIS LE GRANL
on n'en trouve jamais.
Dans les travaux de Mars) dans lt
fein de la Paix
Par nul dérèglement fil gloire ne si
fouilie.
Puisse-t-d triompher toujours,
poifJe-t-d ne paffir que d'agreablei
jours!
_9,le jamais de pleurs on ne mouille
Les Autels pour un Roysigrand, si
flJrtuné;
Devant eux qu'on ne s*agenoulle
Que pour bénir leCieldenous l'avoir
donné
pour le Roy. Ils font de l'illustre Madame des Houlieres, qui
pour faire voir la secondité de
son genie, a vou l
u
s'assujetit
dans tous les Vers feminins à la
ici,1enmcenouille. A Moureux RoJ/to^nol, de qui la
voix chatouille
Voreille & le cœur à la fois;
,Zepbirs, qw mtrwurez^dans le fond
( deceBois,
[ Ruisseauxyde quil'ondeyi%ouilie, tTaifez^vous,laissez,-moy dans un
s
profondrepos
Resuerquelques momem au plus
f grand des lleroJ.
Jamais d'une Campagne il tieflforty
f
bredoüille;
Des quefes Ennemis ont osé l'irriter,
Sur eux en l'a veu remporter
Plut d'une glorieuse & superbe dépouille.
Rien ne rcfîfte à sa valeurr
Tout rit à ses dejirs; mtllhcur, trois
fois malheur
Aquiconqueavec luy sebrouille,
Jiien quun calme profondregne dam
ses Etats,
Ses Guerriers toutefois ne se reposent
pas.
De peur que dans la Paix leur vertu
ne serouille,
Tantost le ssir Soldatparsa veueanime1
S'exerce dans la plained"Ou\Ue;
Ettantoft dans un Camp ponrjix mois
renfermé
Jlfait fintinelle & patrouille.
.J/Etat ne souffre point de ses grands
mouvemens, ( breux Camps
En pleine seureté prés de ses nomMeurit le doux raisin, (*7- grof/iç la
citrouille,
La Vache y
passi l'herhtJ'!/) £7* 1,4
Canneyfirfouill-e.
Vavare Laboureur y moiffinne ses
champs,
Sa fille sans danger y file sa quenouille,
Et jamais il ne voitsans de prompts
payemens
Emporter le lard & l*andouille,
Deson chetiffoyeruniques ornemens.
En vain dans le vieux temps je
fouille
Pour pouvoir comparer ses faits à
dtautres faits;
Les antiques HeriS ont toûjours quelquemais,
Ouquelquesiquiles barbouille,
EtchezLOVIS LE GRANL
on n'en trouve jamais.
Dans les travaux de Mars) dans lt
fein de la Paix
Par nul dérèglement fil gloire ne si
fouilie.
Puisse-t-d triompher toujours,
poifJe-t-d ne paffir que d'agreablei
jours!
_9,le jamais de pleurs on ne mouille
Les Autels pour un Roysigrand, si
flJrtuné;
Devant eux qu'on ne s*agenoulle
Que pour bénir leCieldenous l'avoir
donné
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Résumé : Vers de Me des Houllieres. [titre d'après la table]
Le texte présente des vers dédiés au roi, célébrant les qualités et les actions de Madame des Houlières, qui a respecté la rime féminine dans ses poèmes. Il loue également un roi amoureux dont la voix émeut à la fois l'oreille et le cœur. Le poème décrit les exploits militaires du roi, soulignant qu'il n'a jamais été vaincu et remporte toujours des victoires glorieuses. Malgré un calme profond dans ses États, ses guerriers s'exercent continuellement pour maintenir leur vertu. Le royaume prospère en paix, permettant aux laboureurs de cultiver leurs champs en toute sécurité et de recevoir des paiements prompts. Le texte compare les faits du roi à ceux des héros antiques, notant que ces derniers avaient toujours un défaut, contrairement à Louis le Grand. Le roi ne se laisse jamais aller à des dérèglements, que ce soit en temps de guerre ou de paix. Le poème se termine par un vœu pour que le roi triomphe toujours et ne connaisse que des jours agréables, et que jamais des pleurs ne mouillent les autels pour un roi aussi grand et fortuné.
Généré par Mistral AI et susceptible de contenir des erreurs.
Généré par Mistral AI et susceptible de contenir des erreurs.
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30
s. p.
AU ROY.
Début :
SIRE, Quoy que l'usage de renfermer toutes les plus [...]
Mots clefs :
Roi, Actions, France, Épître, Voyage, Soleil, Abondance, Ordonnances, Dieu, Église
Afficher :
texteReconnaissance textuelle : AU ROY.
AV ROY.
11
fej- IRE,
Quoy quel*Hfagederenfermer
toutes les plus belles
actions de ceux a qui l'oit
adresse des Epitres dela nature
de celle que j'ose Attjourd'huypresenteraVostre
Majesté, parcifje ftd{[,
presque de tout temps ,
il
est néanmoins atfoinmeut
impossiblede le f ivre
dans celles oue Vousavez,
la bontéde vouloirbien recevoir.
Ledétailde la moindre
de Vosactions pourroit
remplirdesVolumes,quand
toute la vie des autres ne
fiattrait fournir qnoe pente
lesujet d'uneseule Epitre,
Monzelem'en afait entreprendreplusieurs,
maistoutesensembleneforment
qu'-
une très-imparfaiteébauche
de quelques unes des
actions de Vostre Majefiéy
&comme en de pareilles occasions
on a toujourslieu de
craindre dese trouveraccablépar
l'abondance de la
matiere
,
je ne parleray en
celle-cy
, que des fuj-ts de
loüange que vous a'veZdonnez
dans <voftretinnief
Voyage. Vn autre que
Vous, SIRE,n'en auroit
fournyaucun dans le cours
borné d'une simple promenade.
Cependantce quesay
à dire me paroist sivaee
que)eness.tiroispoint,sije
cherchoisà l'étendre.Vojlre
Maiesté fit paroistre sa
bonté avant son départ9
lors quillujplutderasseurer
l'Europeinquiette, à laquelle
on vouloitpersuader
que Vous nepouvituortir
de Versaillessansporteratteinteàson
repos. C,eflun
marii,ie,SIRE,qite Vous
aveZj mis !a France dans
un haut degré de vieire,
que Vousrendue
bien/edoutabie^queVous
ne iettezpasmoins de
crainte dans les coeurs des
jaloux de vostre puissance,
que Vous eaufeT^jCamour,
& d'admiration dans tous
les autres. Vostre Voyage
n'a point allumélaguerre
qu'ilsseignoient de craindre,
&vouloienàeex.
citer pour leurs interests
particuliers. Vous n'estes
pointparty avec laterreur.
Vous n'avez point paru
comme un Mars soudroyant,
quilaisse la desolation
par tout ou il passe ,
maiscommeunSoleilbienfaisant
qui cause lafecondité
dans tous les lieux où
il jettesesregards.Ilflmble
que Fousriajez^quitte'
le delicieux sejour de Versailles
que pour aller porter
labondance dans ces heu-*
reuses Provinces que Vous
ave^ traversees. Vous arueZ
J.o/ic partout dequoy
ornerlesAutels,&embelli
1 r-' r,'" Ir ,"s 11''ilUs.Y''OS 'J"C":
putssefontlur^r^ent i-epandus
sur tous les Pau-
D?es , & ce qui iu/ques icy
n'avoit pointeu d'exemple,
on peut dire que vous a-
*ueZj renchery sur ceux d;e
Soleil. Il ne rend nos terres
secondesqu'unefoisl'année,
&vos L) 1;tetsoutctrouvéa
vostreretour,lesm ; ,. ¡',
beralitez dont ils avoient
senty les effets peu auparavant
, de maniere qu'ils en
ont estécombles.Si les Eglises,
& les Pauvres ont
eu pendantvostre Voyage
de si grandes marques de
vosbontez, la Noblesse detous
les lieux oùVofire
Maiesté a passé>ena recets
desensibles& d'éclatantes
qui seront eternellement
gravées dans tous les coeurs
de leurs Descendans, f0 ils
les estimerontinfiniment
Ol/lus que tous les titres de
leurMaison,parmy lesquels
la posterité les conserï*
vera* Dansquelleconsideration
ne seront-ils point,
quand onsçauraqu'ilssevont
formez, du sang de
,-::euxquj auront eu l'honneur
dese voir à la table de leur
JRoy ! mais quel Roy , le
Monarque quiaura estéla
erreur, l'amour, & l'admiration
detoute la terre,
vnfin LO VIS LE
ZrRAND-Voilà>SJRE>
ce que Vojfre Maiefiê a
produit,enfaisantmanger
àsa tableplusieurspersonnes
de distinction qui onteu
l'honneur de l'avoir pour
Jrfoflre.Si lesouvenir en est :
eternellementgardé dansles
Famillessurlesquelles cette *
insignefaveur est tombée,
avec quelle veneration ne'!J
conservera-t -on point la4
mémoire des Ordonnances
quevous avez faitrendrez
par un celebre Chapilreolt
pourl'augmentationau culz:
st de Dieu
, & de quelle
utilité ne seront point les
exemples de pieté que Vous
avez* donnez aux peuples,
qui en ont esté témoins
v.ouJaveZ!u foin, SIRE,
que Dieusust tous lesiours
servy& honorépartoute 14
Cour, &partoutevostre
Maison,& pendant lasemairie
de l'année qui demande
leplus d'exercices de
devotion
, & la feule ou
sl'oEigrlsisàeecshtanotcecrulpeéselotouuasngleess
du Seigneur, non seulement
VostreMaiesté n'a
pas manquédyassister,&
deseprosternerauxpieds des
Autels en descendant de
Carosse au lieu d'allercher.
cher du repos;mais EUea
evoulu que le Service fuji
célébré avec beaucoup plus
d'éclat
, que nepermettoit
l'estat des lieux, st) lepeude
tempsqu'on avoitpoursy1
préparer.Je passe pardessus,
tout ce quiVous a fait ad-*•
mirer dans Luxembourg*
ma Relation en est remplie;
maisje ne puis mempescher
de dire que la France ne
Vous est pas seule obligée
des nouvelles Fortifications
que VOUIY avez, faitfaire,
& de la nouvelle Forteresse
que Vousfaites élever,pour
couvrirvosfrontières ;toute
l'Europe Vousest autant
redevable que la France,
puisque ces nouveauxRamparts
ostant aux jaloux de
vostre gloire ,la pensée
qnils pourrotent avoir de
Vousattaquer, metient"Vos
Sujets à couvert de toute
tnfulte, & empeschentque
la tranquillité de L' turope
ne soit troublée. En effet,
S1RE ,
yeus ne pourriez,
estre attaqué sans qu'elle
jfufta-issï-tolftoute en firmes.
Quiauroitcru,SIRE,
que vojîreMajefiéeuji
*pùsefaire admirerpartant
d'endroits pendant un si
court voyage j ou plûtost
qui auroit pû en douter,
futfqttElie rte fait aucun
pas quine serve à l'accroissement
desagloire? Person
ne ne lesçait mieux que
moy qui me suis imposé le
glorieux employ de receuillirtoute
les actions de Votre
Majesté pour les apprendre
à tout l':Vni'vers*
Je ne pouvois choisir un
travail qui puft me donner
plus de plaisir
, & qui
me procuraitplus d'honneur
,
puisqu'il me donne
Lku quelquefois d'approcher
de Vostre Sacrée Per-*
Jonne.Iefuis avec le plus
profond refpeff,
1
1 SIRE,
DE VOSTREMAJESTE
$<Ctics-humble & tres-obeissant
Serviteur&Sujcc3
L~
DIVIZ.I',
11
fej- IRE,
Quoy quel*Hfagederenfermer
toutes les plus belles
actions de ceux a qui l'oit
adresse des Epitres dela nature
de celle que j'ose Attjourd'huypresenteraVostre
Majesté, parcifje ftd{[,
presque de tout temps ,
il
est néanmoins atfoinmeut
impossiblede le f ivre
dans celles oue Vousavez,
la bontéde vouloirbien recevoir.
Ledétailde la moindre
de Vosactions pourroit
remplirdesVolumes,quand
toute la vie des autres ne
fiattrait fournir qnoe pente
lesujet d'uneseule Epitre,
Monzelem'en afait entreprendreplusieurs,
maistoutesensembleneforment
qu'-
une très-imparfaiteébauche
de quelques unes des
actions de Vostre Majefiéy
&comme en de pareilles occasions
on a toujourslieu de
craindre dese trouveraccablépar
l'abondance de la
matiere
,
je ne parleray en
celle-cy
, que des fuj-ts de
loüange que vous a'veZdonnez
dans <voftretinnief
Voyage. Vn autre que
Vous, SIRE,n'en auroit
fournyaucun dans le cours
borné d'une simple promenade.
Cependantce quesay
à dire me paroist sivaee
que)eness.tiroispoint,sije
cherchoisà l'étendre.Vojlre
Maiesté fit paroistre sa
bonté avant son départ9
lors quillujplutderasseurer
l'Europeinquiette, à laquelle
on vouloitpersuader
que Vous nepouvituortir
de Versaillessansporteratteinteàson
repos. C,eflun
marii,ie,SIRE,qite Vous
aveZj mis !a France dans
un haut degré de vieire,
que Vousrendue
bien/edoutabie^queVous
ne iettezpasmoins de
crainte dans les coeurs des
jaloux de vostre puissance,
que Vous eaufeT^jCamour,
& d'admiration dans tous
les autres. Vostre Voyage
n'a point allumélaguerre
qu'ilsseignoient de craindre,
&vouloienàeex.
citer pour leurs interests
particuliers. Vous n'estes
pointparty avec laterreur.
Vous n'avez point paru
comme un Mars soudroyant,
quilaisse la desolation
par tout ou il passe ,
maiscommeunSoleilbienfaisant
qui cause lafecondité
dans tous les lieux où
il jettesesregards.Ilflmble
que Fousriajez^quitte'
le delicieux sejour de Versailles
que pour aller porter
labondance dans ces heu-*
reuses Provinces que Vous
ave^ traversees. Vous arueZ
J.o/ic partout dequoy
ornerlesAutels,&embelli
1 r-' r,'" Ir ,"s 11''ilUs.Y''OS 'J"C":
putssefontlur^r^ent i-epandus
sur tous les Pau-
D?es , & ce qui iu/ques icy
n'avoit pointeu d'exemple,
on peut dire que vous a-
*ueZj renchery sur ceux d;e
Soleil. Il ne rend nos terres
secondesqu'unefoisl'année,
&vos L) 1;tetsoutctrouvéa
vostreretour,lesm ; ,. ¡',
beralitez dont ils avoient
senty les effets peu auparavant
, de maniere qu'ils en
ont estécombles.Si les Eglises,
& les Pauvres ont
eu pendantvostre Voyage
de si grandes marques de
vosbontez, la Noblesse detous
les lieux oùVofire
Maiesté a passé>ena recets
desensibles& d'éclatantes
qui seront eternellement
gravées dans tous les coeurs
de leurs Descendans, f0 ils
les estimerontinfiniment
Ol/lus que tous les titres de
leurMaison,parmy lesquels
la posterité les conserï*
vera* Dansquelleconsideration
ne seront-ils point,
quand onsçauraqu'ilssevont
formez, du sang de
,-::euxquj auront eu l'honneur
dese voir à la table de leur
JRoy ! mais quel Roy , le
Monarque quiaura estéla
erreur, l'amour, & l'admiration
detoute la terre,
vnfin LO VIS LE
ZrRAND-Voilà>SJRE>
ce que Vojfre Maiefiê a
produit,enfaisantmanger
àsa tableplusieurspersonnes
de distinction qui onteu
l'honneur de l'avoir pour
Jrfoflre.Si lesouvenir en est :
eternellementgardé dansles
Famillessurlesquelles cette *
insignefaveur est tombée,
avec quelle veneration ne'!J
conservera-t -on point la4
mémoire des Ordonnances
quevous avez faitrendrez
par un celebre Chapilreolt
pourl'augmentationau culz:
st de Dieu
, & de quelle
utilité ne seront point les
exemples de pieté que Vous
avez* donnez aux peuples,
qui en ont esté témoins
v.ouJaveZ!u foin, SIRE,
que Dieusust tous lesiours
servy& honorépartoute 14
Cour, &partoutevostre
Maison,& pendant lasemairie
de l'année qui demande
leplus d'exercices de
devotion
, & la feule ou
sl'oEigrlsisàeecshtanotcecrulpeéselotouuasngleess
du Seigneur, non seulement
VostreMaiesté n'a
pas manquédyassister,&
deseprosternerauxpieds des
Autels en descendant de
Carosse au lieu d'allercher.
cher du repos;mais EUea
evoulu que le Service fuji
célébré avec beaucoup plus
d'éclat
, que nepermettoit
l'estat des lieux, st) lepeude
tempsqu'on avoitpoursy1
préparer.Je passe pardessus,
tout ce quiVous a fait ad-*•
mirer dans Luxembourg*
ma Relation en est remplie;
maisje ne puis mempescher
de dire que la France ne
Vous est pas seule obligée
des nouvelles Fortifications
que VOUIY avez, faitfaire,
& de la nouvelle Forteresse
que Vousfaites élever,pour
couvrirvosfrontières ;toute
l'Europe Vousest autant
redevable que la France,
puisque ces nouveauxRamparts
ostant aux jaloux de
vostre gloire ,la pensée
qnils pourrotent avoir de
Vousattaquer, metient"Vos
Sujets à couvert de toute
tnfulte, & empeschentque
la tranquillité de L' turope
ne soit troublée. En effet,
S1RE ,
yeus ne pourriez,
estre attaqué sans qu'elle
jfufta-issï-tolftoute en firmes.
Quiauroitcru,SIRE,
que vojîreMajefiéeuji
*pùsefaire admirerpartant
d'endroits pendant un si
court voyage j ou plûtost
qui auroit pû en douter,
futfqttElie rte fait aucun
pas quine serve à l'accroissement
desagloire? Person
ne ne lesçait mieux que
moy qui me suis imposé le
glorieux employ de receuillirtoute
les actions de Votre
Majesté pour les apprendre
à tout l':Vni'vers*
Je ne pouvois choisir un
travail qui puft me donner
plus de plaisir
, & qui
me procuraitplus d'honneur
,
puisqu'il me donne
Lku quelquefois d'approcher
de Vostre Sacrée Per-*
Jonne.Iefuis avec le plus
profond refpeff,
1
1 SIRE,
DE VOSTREMAJESTE
$<Ctics-humble & tres-obeissant
Serviteur&Sujcc3
L~
DIVIZ.I',
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31
p. 224-225
AU ROY.
Début :
Voicy un autre Madrigal sur cette mesme défaite. Il est / LOUIS, que vous imitez bien [...]
Mots clefs :
Louis, Europe, Guerre, Paix
Afficher :
texteReconnaissance textuelle : AU ROY.
Voicy un autre Madrigal
fur cetre mefme défaite. Il eft
de Madame des Houlieres.
AU ROY.
OVIS, que vous imitez L°bien
Cet Eftre indépendant dont vous eftes
l'Image"!
Comme luy, des Rois qu'on outrage
Vous eftes le vangeur & l'unique foutien.
GALANT 225
• Comme luy, vostre mainfoudroye
Ces coupables Mortels, dont les noires
Byfureurs
Ont mis toute l'Europe en proyes.
A ce que la guerre a d'horreurs.
Comme luy , rempli de clemence,
Quelque douceur qu'ait la vangeance,
Vons eftes preft à pardonner';
Etfur les bords du Pô‚du Rhin , &
de la Meufe ,
Vous ne les accable que pour les
amener
Par un prompt repentir , à cette Paix
heureuse ,
Que vousfeulpouvezleur donner.
fur cetre mefme défaite. Il eft
de Madame des Houlieres.
AU ROY.
OVIS, que vous imitez L°bien
Cet Eftre indépendant dont vous eftes
l'Image"!
Comme luy, des Rois qu'on outrage
Vous eftes le vangeur & l'unique foutien.
GALANT 225
• Comme luy, vostre mainfoudroye
Ces coupables Mortels, dont les noires
Byfureurs
Ont mis toute l'Europe en proyes.
A ce que la guerre a d'horreurs.
Comme luy , rempli de clemence,
Quelque douceur qu'ait la vangeance,
Vons eftes preft à pardonner';
Etfur les bords du Pô‚du Rhin , &
de la Meufe ,
Vous ne les accable que pour les
amener
Par un prompt repentir , à cette Paix
heureuse ,
Que vousfeulpouvezleur donner.
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Résumé : AU ROY.
Le madrigal de Madame des Houlières compare le roi à Ovide, le décrivant comme un justicier indépendant et vengeur des rois outragés. Le roi punit les coupables ayant plongé l'Europe dans la guerre, mais agit avec clémence et cherche à amener ses ennemis à la paix. Il exerce son influence sur les bords du Pô, du Rhin et de la Meuse.
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32
s. p.
PLACET AU ROY. POUR LE PRIVILEGE du Mercure Galant.
Début :
Plaise au Roy, par Brevet, vouloir autoriser, [...]
Mots clefs :
Roi, Apollon, Mercure, Privilège
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texteReconnaissance textuelle : PLACET AU ROY. POUR LE PRIVILEGE du Mercure Galant.
PLACET
AUROY.
POUR LE PRIVILEGE
du Mercure Galant.
Plaije auRoy,parBrt
'Vtt, vouloirautoriser,
LePrivilege ancien que
fay de tamufer.
Tlai/e à ma Mufe au/fi
d'être badine&fage.
Plaist à moy3 me bornant
auprudentbadinagef
De nepasressemblerà ces
fouxferieux,
Qui veulentpenetrerjufqu'auxfecretsdesDieux.
De louersansjlater3 de
blâmersans médire,
D*êtrelibresansmoubier
,Polnt ridicule enfaisant
rtre
Etserieuxsansennuyer.
Enunmotplaife au Roy,
quejetâche a luyplaire,
Maissur tout plaise au
Boy mon desir de bien
faire.
slassè auRoy mon Mer
cure,& de-las'enjitivra
Qtiauxgens de bon cJPrit
mon Mercureplaira.
Ilaplûà saMajesté
de m'accorder le Privilege
que je luy demandois
; plaise à Apollon
m'inspirer quelques vers
dignes de ma reconnois
sance & de mon zele.
Hier me promenant
dans les Bosquets de
Marly, je les pris pour
ceux du Parnasse. Je crus
y voir Apollon, je m'imaginay
estre Mercure,
& voicy la Scene qui fè
passa entre Apollon &
moy.
AUROY.
POUR LE PRIVILEGE
du Mercure Galant.
Plaije auRoy,parBrt
'Vtt, vouloirautoriser,
LePrivilege ancien que
fay de tamufer.
Tlai/e à ma Mufe au/fi
d'être badine&fage.
Plaist à moy3 me bornant
auprudentbadinagef
De nepasressemblerà ces
fouxferieux,
Qui veulentpenetrerjufqu'auxfecretsdesDieux.
De louersansjlater3 de
blâmersans médire,
D*êtrelibresansmoubier
,Polnt ridicule enfaisant
rtre
Etserieuxsansennuyer.
Enunmotplaife au Roy,
quejetâche a luyplaire,
Maissur tout plaise au
Boy mon desir de bien
faire.
slassè auRoy mon Mer
cure,& de-las'enjitivra
Qtiauxgens de bon cJPrit
mon Mercureplaira.
Ilaplûà saMajesté
de m'accorder le Privilege
que je luy demandois
; plaise à Apollon
m'inspirer quelques vers
dignes de ma reconnois
sance & de mon zele.
Hier me promenant
dans les Bosquets de
Marly, je les pris pour
ceux du Parnasse. Je crus
y voir Apollon, je m'imaginay
estre Mercure,
& voicy la Scene qui fè
passa entre Apollon &
moy.
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Résumé : PLACET AU ROY. POUR LE PRIVILEGE du Mercure Galant.
L'auteur demande au roi un privilège pour le Mercure Galant, souhaitant un ton badin et sage. Il veut louer sans flatter, blâmer sans médire, être libre sans ridicule et sérieux sans ennui. Le roi accorde le privilège. Inspiré par Marly, l'auteur imagine une rencontre avec Apollon, se voyant comme Mercure.
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33
p. 83-87
AU ROY.
Début :
SIRE, Le Clergé de vostre Royaume ne se lassera jamais, [...]
Mots clefs :
Roi, Clergé, Dieu, Royaume
Afficher :
texteReconnaissance textuelle : AU ROY.
AU ROY.
SIRE,
Le Clergé de vostre
Royaume ne se lasserajamais,
de vous cb(Ïr
,
de
vous servir & C'est rendre
àCesarce qui essa Cesar, &..
entrer dans les dejjeins de
Dieu que de vous aider àsoutenir
une guerre dont il n'a
voulu encore lafin.Quand
V. M. a fait voir qu'elle
desiroit la procurer à quelque
prix que ce fust. Ce
deluge queforment les torrents
d'iniquité qpi inonde toute la
terre ,
estencore trop violent
peurpermettre a la colombe de"
sortir de l'Arche
}
cm de porter
aux hommes le rameau dioli.
vier. Mais en differant
,
la paix Dieu a voulu recompenser
vostre soumission
à ses ordres,& pour
justifiervostre conduire,&
pour justifier mesmela
sienne, s'il est permis de
parler ainsi il reprend de
nouveau & avec plusde
force ladefense de sacause
que vous soutenez.
Une especedemiracle
, a
relevé leTrosne de yojlre sesitfils,
& le rétablit non sur
le sable
, maissur la piere serme
quisoutient le Trofne des
rois,c'est le %ele (7 lafidelité
des Sujets.
in-Uneprotection de Dieu
* si visible est acordée nonseulement
au genereux&
i pieux Roy vostre petit fils,
:' mais encore à la foy deV.
M:.àson zele constantcon -
- tre les erreurs. A son
egalitéparfaite à sa resignarion
dans les pertes
les plus sensibles.Et à tant
dautres vertus qui vous
attireront de plus en plus
cçtre protectionquenous
demandons tous les jours
pourvous.
Nous joindrons à nos
yeux tous les secours &c.
ÏEghfe ne veutse reserver
de biens temporels que pour
fournir au culte de Dieu.
Etau soulagement des pauvres
; c'est les soulager que
les defendre des violences de
rvos ennemis. & c'estsoustenir
levray culte que d'éloigner
d'un Royaume Catholique
les heresies des differentes
Nations qui vous attaquent..
Plaise à ce grand Dieu
de nous rendrebientost le calme
, çjjr de vous accorder la
consolation de voir vos sujets
heureux ~& tranquilles
,
de
vous accorder des jours aussi
longs,aussi glorieux ~& aussi
saints que nous le desirons.
SIRE,
Le Clergé de vostre
Royaume ne se lasserajamais,
de vous cb(Ïr
,
de
vous servir & C'est rendre
àCesarce qui essa Cesar, &..
entrer dans les dejjeins de
Dieu que de vous aider àsoutenir
une guerre dont il n'a
voulu encore lafin.Quand
V. M. a fait voir qu'elle
desiroit la procurer à quelque
prix que ce fust. Ce
deluge queforment les torrents
d'iniquité qpi inonde toute la
terre ,
estencore trop violent
peurpermettre a la colombe de"
sortir de l'Arche
}
cm de porter
aux hommes le rameau dioli.
vier. Mais en differant
,
la paix Dieu a voulu recompenser
vostre soumission
à ses ordres,& pour
justifiervostre conduire,&
pour justifier mesmela
sienne, s'il est permis de
parler ainsi il reprend de
nouveau & avec plusde
force ladefense de sacause
que vous soutenez.
Une especedemiracle
, a
relevé leTrosne de yojlre sesitfils,
& le rétablit non sur
le sable
, maissur la piere serme
quisoutient le Trofne des
rois,c'est le %ele (7 lafidelité
des Sujets.
in-Uneprotection de Dieu
* si visible est acordée nonseulement
au genereux&
i pieux Roy vostre petit fils,
:' mais encore à la foy deV.
M:.àson zele constantcon -
- tre les erreurs. A son
egalitéparfaite à sa resignarion
dans les pertes
les plus sensibles.Et à tant
dautres vertus qui vous
attireront de plus en plus
cçtre protectionquenous
demandons tous les jours
pourvous.
Nous joindrons à nos
yeux tous les secours &c.
ÏEghfe ne veutse reserver
de biens temporels que pour
fournir au culte de Dieu.
Etau soulagement des pauvres
; c'est les soulager que
les defendre des violences de
rvos ennemis. & c'estsoustenir
levray culte que d'éloigner
d'un Royaume Catholique
les heresies des differentes
Nations qui vous attaquent..
Plaise à ce grand Dieu
de nous rendrebientost le calme
, çjjr de vous accorder la
consolation de voir vos sujets
heureux ~& tranquilles
,
de
vous accorder des jours aussi
longs,aussi glorieux ~& aussi
saints que nous le desirons.
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Résumé : AU ROY.
Dans une lettre adressée au roi, le clergé exprime son soutien indéfectible et son désir de servir le monarque. Ils justifient leur aide en invoquant le principe de rendre à César ce qui appartient à César et d'entrer dans les desseins de Dieu. La guerre en cours, perçue comme une volonté divine, voit le clergé prêt à soutenir le roi. Le clergé souligne que la fidélité des sujets a consolidé le trône et met en avant la protection divine sur le roi et sa foi. Ils louent les vertus du roi, espérant ainsi attirer une protection divine accrue. La lettre se conclut par un vœu pour la paix et le bonheur des sujets, ainsi que pour la longévité et la sainteté du règne du roi. Le clergé réserve les biens temporels au culte de Dieu et au soulagement des pauvres, défendant les sujets contre les violences des ennemis et éloignant les hérésies des nations attaquant le royaume.
Généré par Mistral AI et susceptible de contenir des erreurs.
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34
p. 226-233
HARANGUE faite au Roy, & prononcée par Monseigneur le Cardinal DE POLIGNAC, député de l'Académie Françoise, au sujet de la Paix, le 17. Juin 1713.
Début :
L'Académie Françoise ne parut jamais avec tant de joye aux pieds [...]
Mots clefs :
Harangue, Académie française, Vertus, Muses, Arts, Triomphe, Gloire
Afficher :
texteReconnaissance textuelle : HARANGUE faite au Roy, & prononcée par Monseigneur le Cardinal DE POLIGNAC, député de l'Académie Françoise, au sujet de la Paix, le 17. Juin 1713.
HARANGVE
faite au Roy, £7* prononcée
par Monseigneur le Cardinal
DE POLIGNAC,
députédel'AcadémieFran- ,çoiseyausujet de la PAix,
le 17. Juin J7'3.'
L'Académie Françoise
ne parut jamais avec tant
de joye aux pieds de Vostre
Majesté qu'elle fait en
ce jour, conduite par son
zele ordinaire, & l'interest
singulier qu'elle prend à la
Paix. Les Mufes dans tous
les temps ont aimé le repos
& la tranquillité. Si quelquefois
elles chantent les
combats pour celebrer la
vertu des Héros, bien-tost
aprés elles deplorent le tumulte
des armes qui fait
languir les beaux arts. Mais
quand la Paix revient sur
la terre avec tout l'éclat &
tous les avantages de la Vitraire)
c'est alors qu'elles
font au comble de leurs desirs.
Qui l'auroit cru,SIRE?
qu'après neuf ans de malheurs
où jusqu'à la Nature
tout sembloit avoir conjuré
vostre perte,vous deufsiez
en sortir plus glorieux,
& restablir dans vos Estats
le calme qu'on leur avoit
si long temps refusé,conferver
vos plus belles couquelles
,
affermir des Couronnes
sur la teste de vos
Enfants en donner mesme
à vos Alliez: effet prodigieux
de courage & d'une
prudence dont l'Antiquité
ne nous avoir point laisse
d'exemple ; il nous l'avait
bien promis le Dieu de justice
& de misericorde qu'il
abbaisseroit le superbe,&
qu'il éleveroit l'humble de
coeur Nous l'avons veu
tout d'un coup faire succeder
le jour le plus brillant
à la nuit la plus tenebreuse,
changer les coeurs qu'il
tenoit en sa main, les soumettre
par degrez aux loix
de la raison, rejetter ceux
qui vouloient la guerre,&
confondre leurs vains projets
pendant queVostre
Majesté tousjours attenti-
,
ve mais inébranlable, sourenoit
avec fermeté les
épreuves dela Providence,
& ne reflechissoit sur les
maux que pour les reparer,
plus seconde en ressources
que la fortune en disgraces
, prest à s'exposer aux
plus grands perils plustost
que de s'abandonner à de
foibles conseils, & ne cherchant
le retour de Ces anciennes
prosperitez que
pour haster le soulagement
de ses peu ples.
Qu'il me soit permis de
reveler aujourd'huy les miracles
de vostre sagesse &
de vostre magnanimité t
dont j'ay eu le bonheur
d'estre témoin, & de voir
insensîblement croistre &
iâ
meurir les fruits précieux.
Eh ne faut
- il pas qu'un si
fameux événement foit
transmis par nous à la posterirél
Supérieur aux forces
de l'éloquence, aux ornemens
de la Poësie
, au
moins il passera dans la
simplicité de l'histoire jusqu'à
vosDescendants pour
leurservir de modele, &
pour leur apprendre l'usage
qu'on doit faire des adversitez
& des succez car - c'estainsi que vous avez
consommé ce grand ouvrage,
les Princes de l'Europe
desabusez par vostre
consiance, ramenez par
vostre bonne soy,desarmez
par vostre moderation,
cessent enfinde vous
combattre.Ils ne l'auroient
jamais entrepris sila grandeur
de vostre puissance
leur avoit laisse connoistre
& gouster toutes vos vertus;
quelques-uns ont encore
peine à.fc rendre,
mais on les verra bientost
revenir de leurs enchantements
, &tous ceux qui
n'ont admiré jusques icy
V. M. qu'avec crainte l'admireront
mireront désormais com
me nous avec amour.
faite au Roy, £7* prononcée
par Monseigneur le Cardinal
DE POLIGNAC,
députédel'AcadémieFran- ,çoiseyausujet de la PAix,
le 17. Juin J7'3.'
L'Académie Françoise
ne parut jamais avec tant
de joye aux pieds de Vostre
Majesté qu'elle fait en
ce jour, conduite par son
zele ordinaire, & l'interest
singulier qu'elle prend à la
Paix. Les Mufes dans tous
les temps ont aimé le repos
& la tranquillité. Si quelquefois
elles chantent les
combats pour celebrer la
vertu des Héros, bien-tost
aprés elles deplorent le tumulte
des armes qui fait
languir les beaux arts. Mais
quand la Paix revient sur
la terre avec tout l'éclat &
tous les avantages de la Vitraire)
c'est alors qu'elles
font au comble de leurs desirs.
Qui l'auroit cru,SIRE?
qu'après neuf ans de malheurs
où jusqu'à la Nature
tout sembloit avoir conjuré
vostre perte,vous deufsiez
en sortir plus glorieux,
& restablir dans vos Estats
le calme qu'on leur avoit
si long temps refusé,conferver
vos plus belles couquelles
,
affermir des Couronnes
sur la teste de vos
Enfants en donner mesme
à vos Alliez: effet prodigieux
de courage & d'une
prudence dont l'Antiquité
ne nous avoir point laisse
d'exemple ; il nous l'avait
bien promis le Dieu de justice
& de misericorde qu'il
abbaisseroit le superbe,&
qu'il éleveroit l'humble de
coeur Nous l'avons veu
tout d'un coup faire succeder
le jour le plus brillant
à la nuit la plus tenebreuse,
changer les coeurs qu'il
tenoit en sa main, les soumettre
par degrez aux loix
de la raison, rejetter ceux
qui vouloient la guerre,&
confondre leurs vains projets
pendant queVostre
Majesté tousjours attenti-
,
ve mais inébranlable, sourenoit
avec fermeté les
épreuves dela Providence,
& ne reflechissoit sur les
maux que pour les reparer,
plus seconde en ressources
que la fortune en disgraces
, prest à s'exposer aux
plus grands perils plustost
que de s'abandonner à de
foibles conseils, & ne cherchant
le retour de Ces anciennes
prosperitez que
pour haster le soulagement
de ses peu ples.
Qu'il me soit permis de
reveler aujourd'huy les miracles
de vostre sagesse &
de vostre magnanimité t
dont j'ay eu le bonheur
d'estre témoin, & de voir
insensîblement croistre &
iâ
meurir les fruits précieux.
Eh ne faut
- il pas qu'un si
fameux événement foit
transmis par nous à la posterirél
Supérieur aux forces
de l'éloquence, aux ornemens
de la Poësie
, au
moins il passera dans la
simplicité de l'histoire jusqu'à
vosDescendants pour
leurservir de modele, &
pour leur apprendre l'usage
qu'on doit faire des adversitez
& des succez car - c'estainsi que vous avez
consommé ce grand ouvrage,
les Princes de l'Europe
desabusez par vostre
consiance, ramenez par
vostre bonne soy,desarmez
par vostre moderation,
cessent enfinde vous
combattre.Ils ne l'auroient
jamais entrepris sila grandeur
de vostre puissance
leur avoit laisse connoistre
& gouster toutes vos vertus;
quelques-uns ont encore
peine à.fc rendre,
mais on les verra bientost
revenir de leurs enchantements
, &tous ceux qui
n'ont admiré jusques icy
V. M. qu'avec crainte l'admireront
mireront désormais com
me nous avec amour.
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Résumé : HARANGUE faite au Roy, & prononcée par Monseigneur le Cardinal DE POLIGNAC, député de l'Académie Françoise, au sujet de la Paix, le 17. Juin 1713.
Le 17 juin 1737, le Cardinal de Polignac prononça un discours à l'Académie Française en présence du roi pour célébrer la paix. L'Académie exprima sa joie et son intérêt pour cette paix, soulignant que les Muses, symboles des arts, préfèrent la tranquillité aux tumultes de la guerre. Après neuf années de conflits, le roi avait réussi à rétablir la paix, à conserver ses conquêtes et à affermir les couronnes de ses enfants et alliés. Ce succès fut attribué à son courage et à sa prudence, surpassant les exemples de l'Antiquité. Le discours mit en lumière la sagesse et la magnanimité du roi, qui avait su surmonter les épreuves et les conseils faibles, cherchant toujours à réparer les maux. Les princes d'Europe, désabusés, cessèrent de le combattre grâce à sa bonne foi et à sa modération. Le discours se conclut par l'espoir que cet événement serve de modèle aux descendants pour apprendre à tirer parti des adversités et des succès.
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35
p. 160-165
L'INDIEN ET LE SOLEIL, FABLE.
Début :
Grand Roy, qui vois les Arts d'un regard favorable, [...]
Mots clefs :
Roi, Indien, Fable, Soleil
Afficher :
texteReconnaissance textuelle : L'INDIEN ET LE SOLEIL, FABLE.
V I N D I E N
ETLE SOLEIL,
FABLE.
GRandRoy
,
qui vois
les Arts d'un regard
favorable,
Et dont avec transport
j'éprouvela honte
Sou,ffre
Souffre qu'ici la Verite
Se cache un moment feus
la Fable.
UNhabitant de i3Inde
adoroit le Soleil.
Vn Zjéle renaissant nuit
é5jour le devore,
Etyplein de l'objet qu'il
adore,
L'ardeur de le loüer interrompt
son sommeil.
Quelquefois célébrant sa
lumiere seconde
D'un regard attentifaille
suitdansson cours,
MAdmire en lui l'Ame du
monde s
Toûjours chantant,&se
plaignant toujours
Qj£acequ'ilJent nul terme
ne réponde.
Il peint tantôt le celeste
lfambeau
Vainement assiegé par les
sombres nuages,
Et bten-tost vainqueur
des orages
Reparoissant encore plus
beau.
Il fait Hymnte sur
Hymne, en remplit
la contrée s
Tout accourt àsa voix, f5
chacun l'écoutant,
Benssoit la puissance en
ses vers célebrée,
Tandis que duplaisir de
la voir adorée
Le chantre se tient trop
content,
Le Soleil touché de ce
zJle,
Surfis cLamps dessechez,
jette un oeilcaî-eslàns.
Soudain,moisson double
plusbelle
, Verger fertile t5 steurissant.
Soleil, dit l'Indien, je
rends à tes largejjes
Tout l'hommage que je
leur doi :
Tes bienfaitscependant
n'acquiérentriensur
mois
Tu peux augmenter mes
richesses
Mais non pas mon ZLele
I pourtoî.
ETLE SOLEIL,
FABLE.
GRandRoy
,
qui vois
les Arts d'un regard
favorable,
Et dont avec transport
j'éprouvela honte
Sou,ffre
Souffre qu'ici la Verite
Se cache un moment feus
la Fable.
UNhabitant de i3Inde
adoroit le Soleil.
Vn Zjéle renaissant nuit
é5jour le devore,
Etyplein de l'objet qu'il
adore,
L'ardeur de le loüer interrompt
son sommeil.
Quelquefois célébrant sa
lumiere seconde
D'un regard attentifaille
suitdansson cours,
MAdmire en lui l'Ame du
monde s
Toûjours chantant,&se
plaignant toujours
Qj£acequ'ilJent nul terme
ne réponde.
Il peint tantôt le celeste
lfambeau
Vainement assiegé par les
sombres nuages,
Et bten-tost vainqueur
des orages
Reparoissant encore plus
beau.
Il fait Hymnte sur
Hymne, en remplit
la contrée s
Tout accourt àsa voix, f5
chacun l'écoutant,
Benssoit la puissance en
ses vers célebrée,
Tandis que duplaisir de
la voir adorée
Le chantre se tient trop
content,
Le Soleil touché de ce
zJle,
Surfis cLamps dessechez,
jette un oeilcaî-eslàns.
Soudain,moisson double
plusbelle
, Verger fertile t5 steurissant.
Soleil, dit l'Indien, je
rends à tes largejjes
Tout l'hommage que je
leur doi :
Tes bienfaitscependant
n'acquiérentriensur
mois
Tu peux augmenter mes
richesses
Mais non pas mon ZLele
I pourtoî.
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Résumé : L'INDIEN ET LE SOLEIL, FABLE.
La fable 'Le Soleil' se déroule en Inde et raconte l'histoire d'un habitant qui adore le Soleil et est inspiré par sa lumière. Cet homme célèbre le Soleil jour et nuit, admirant son rôle dans le monde et chantant ses louanges. Ses hymnes attirent une foule qui bénit la puissance du Soleil. Ému par cet amour, le Soleil, par un simple regard, fait croître les récoltes et rend les vergers fertiles. L'Indien, reconnaissant, rend hommage aux bienfaits du Soleil mais souligne que, bien que le Soleil puisse augmenter ses richesses, il ne peut accroître son zèle et son amour pour lui.
Généré par Mistral AI et susceptible de contenir des erreurs.
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36
p. 217-225
LA FRANCE AU ROY SUR LA PAIX Faite au mois de Mars 1714.
Début :
GRAND ROY, dont le pouvoir, la profonde sagesse, [...]
Mots clefs :
Paix, Empire, Roi, Gloire, Villars
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texteReconnaissance textuelle : LA FRANCE AU ROY SUR LA PAIX Faite au mois de Mars 1714.
LA FRANCE
AU ROY
SUR LA PAIX
Faite au mois de Mars 1714.
**
I
GRAND ROY , dont
le pouvoir , la profonde : T
fageffe ,
"
Malgré tes envieux , me
redonnent la Paix ,
Sincerement unie avec A
cette Déeffe ,
Avril 1714
. T
218 MERCURE
Serre fi bien nos noeuds ,
qu'ils durent à jamais ,
米米
Fais plus : pour mieux joüir
du doux fruit de tes
peines ,
Précipite , à l'inſtant , la
Difcorde aux Enfers ,
Puiffe t'elle y gémir fous
les plus dures chaînes ,
Tandis que tu feras l'amour
de l'Univers !
Ses lâches favoris , liguez
contre sta gloire ,
"2
Auroient pû m'accabler
d'un Monde d'Ennemis ,
GALANT. 219
Si
Villars ,
qu'accompagne
en tous lieux la Victoire ,
Ne les eût diviſez , batus ,
pris , ou foûmis
.
**
Attentif à ta voix , guidé
par tes Oracles
Inftruit par tes projets fi
prudemment
dictez ,
Chaque jour , fa valeur en
fantoit les Miracles ,
Qui font & fon triomphe ';
& mes
profpéritez...
Bior
**
A peine , Denain pris , il
Tij
220 MERCURE
court forcer Marchiennes
i
S'empare de Douay , du
Quefnoy , de Bouchain ,
Pouffe les Efcadrons , qui
bloquoient Valenciennes
Et fait fuir , à la fois ,
& Batave , & Germain,
**
L'affreux Hyver l'arrefte
& fon Armée altiére ,
Avide de la Gloire , & craignant
le repos ,
En murmure ; & l'on void
par cette audace fiére ,
GALANT. 221
Que de tous mes foldats il
a fait des Héros.
Une treve furvient , la Paix
fuit .
L'Allemagne
La refuſe ; & l'Anglois l'en
follicite en vain :
Elle veut éprouver le fort
d'une Campagne
,
Et fe croid forte affez , pour
deffendre le Rhin.
20
A.
L'actif Villars y vole : il fe
faifit de Spire ,
Arbore mes Drapeaux
Tiij
222 MERCURE
I
fur le fort de Manheim ,
Attaque , prend Landau
défole tout l'Empire ,
Se porte fous Mayence ,
& fait trembler le Mein,
3
Keiferloutre eft repris ;
tandis que l'on s'apprefte
,
Pour couronner fonfront
de plus brillans lauriers 】
A faire de Fribourg l'importante
conquefte ,
Quoy qu'il foit foûtenu par
cent milles Guerriers.
GALANT. 223
un
Vaubonne oppofe
Camp , il le force , il
l'en chaffe
Marche , affiége , fait tefte
à mes fiers Ennemis ,
Qui loin de tout rifquer ,
pour fauver cette place ,
Confentent qu'en fes mains
tous les forts foient remis .
బల
Ainfi Fribourg réduit
tout l'Empire & fes
Princes
N'ayant
plus de barriere
à
mettre entre eux & moy ,
Dans la crainte de voir en-
T iiij
224 MERCURE
vahir leurs Provinces ,
Te demandent la Paix ,
pour calmer leur effroy.
En Vainqueur modéré , tu
la rends à la Terre ,
Et pour combler Villars
d'un bonheur fouverain ,
Tu veux , puifque fon bras
a terminé la Guerre ,
Que la Paix foit encor l'ou
vrage de fa main.
20
Chargé luy feul , Grand
Roy , de cet honneur
infigne ,
GALANT. 225
Il la traite , & l'acheve, en
Héros Glorieux ;
,
Plus d'un de tes ſujets pouvoit
en eſtre digne
Mais perfonne à mon gré,
n'eût pû la faire mieux.
AU ROY
SUR LA PAIX
Faite au mois de Mars 1714.
**
I
GRAND ROY , dont
le pouvoir , la profonde : T
fageffe ,
"
Malgré tes envieux , me
redonnent la Paix ,
Sincerement unie avec A
cette Déeffe ,
Avril 1714
. T
218 MERCURE
Serre fi bien nos noeuds ,
qu'ils durent à jamais ,
米米
Fais plus : pour mieux joüir
du doux fruit de tes
peines ,
Précipite , à l'inſtant , la
Difcorde aux Enfers ,
Puiffe t'elle y gémir fous
les plus dures chaînes ,
Tandis que tu feras l'amour
de l'Univers !
Ses lâches favoris , liguez
contre sta gloire ,
"2
Auroient pû m'accabler
d'un Monde d'Ennemis ,
GALANT. 219
Si
Villars ,
qu'accompagne
en tous lieux la Victoire ,
Ne les eût diviſez , batus ,
pris , ou foûmis
.
**
Attentif à ta voix , guidé
par tes Oracles
Inftruit par tes projets fi
prudemment
dictez ,
Chaque jour , fa valeur en
fantoit les Miracles ,
Qui font & fon triomphe ';
& mes
profpéritez...
Bior
**
A peine , Denain pris , il
Tij
220 MERCURE
court forcer Marchiennes
i
S'empare de Douay , du
Quefnoy , de Bouchain ,
Pouffe les Efcadrons , qui
bloquoient Valenciennes
Et fait fuir , à la fois ,
& Batave , & Germain,
**
L'affreux Hyver l'arrefte
& fon Armée altiére ,
Avide de la Gloire , & craignant
le repos ,
En murmure ; & l'on void
par cette audace fiére ,
GALANT. 221
Que de tous mes foldats il
a fait des Héros.
Une treve furvient , la Paix
fuit .
L'Allemagne
La refuſe ; & l'Anglois l'en
follicite en vain :
Elle veut éprouver le fort
d'une Campagne
,
Et fe croid forte affez , pour
deffendre le Rhin.
20
A.
L'actif Villars y vole : il fe
faifit de Spire ,
Arbore mes Drapeaux
Tiij
222 MERCURE
I
fur le fort de Manheim ,
Attaque , prend Landau
défole tout l'Empire ,
Se porte fous Mayence ,
& fait trembler le Mein,
3
Keiferloutre eft repris ;
tandis que l'on s'apprefte
,
Pour couronner fonfront
de plus brillans lauriers 】
A faire de Fribourg l'importante
conquefte ,
Quoy qu'il foit foûtenu par
cent milles Guerriers.
GALANT. 223
un
Vaubonne oppofe
Camp , il le force , il
l'en chaffe
Marche , affiége , fait tefte
à mes fiers Ennemis ,
Qui loin de tout rifquer ,
pour fauver cette place ,
Confentent qu'en fes mains
tous les forts foient remis .
బల
Ainfi Fribourg réduit
tout l'Empire & fes
Princes
N'ayant
plus de barriere
à
mettre entre eux & moy ,
Dans la crainte de voir en-
T iiij
224 MERCURE
vahir leurs Provinces ,
Te demandent la Paix ,
pour calmer leur effroy.
En Vainqueur modéré , tu
la rends à la Terre ,
Et pour combler Villars
d'un bonheur fouverain ,
Tu veux , puifque fon bras
a terminé la Guerre ,
Que la Paix foit encor l'ou
vrage de fa main.
20
Chargé luy feul , Grand
Roy , de cet honneur
infigne ,
GALANT. 225
Il la traite , & l'acheve, en
Héros Glorieux ;
,
Plus d'un de tes ſujets pouvoit
en eſtre digne
Mais perfonne à mon gré,
n'eût pû la faire mieux.
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Résumé : LA FRANCE AU ROY SUR LA PAIX Faite au mois de Mars 1714.
En mars 1714, une paix est signée, célébrant les exploits militaires du maréchal de Villars au service du roi de France. Le roi exprime sa gratitude pour la paix retrouvée et loue la valeur de Villars, qui a divisé, battu et soumis les ennemis. Villars a mené plusieurs campagnes victorieuses, prenant des villes comme Denain, Douay, Bouchain et Landau, et repoussant les forces ennemies. Malgré une trêve et les tentatives de paix refusées par l'Allemagne et l'Angleterre, Villars a continué ses offensives, forçant les ennemis à demander la paix. Le roi, reconnaissant les mérites de Villars, lui confie la tâche d'achever la paix, soulignant que personne n'aurait pu mieux accomplir cette mission.
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37
p. 274-275
AU ROY EIPGRAMME.
Début :
Grand Roy que l'Europe revere, [...]
Mots clefs :
Roi
Afficher :
texteReconnaissance textuelle : AU ROY EIPGRAMME.
AU ROY
EIPCRAMME.
GRand Roy que l'Europe
revere,
Villars a fait pour vous d'une
bouche sincere
Un discours éloquent, fin,
juste, bien suivi,
Plus on le lit, plus on l'admire,
En un mot, Grand Roy,
c'est tout dire,
Villars vous a loüé, comme
il vous a servi.
DE LAMONOYE.
EIPCRAMME.
GRand Roy que l'Europe
revere,
Villars a fait pour vous d'une
bouche sincere
Un discours éloquent, fin,
juste, bien suivi,
Plus on le lit, plus on l'admire,
En un mot, Grand Roy,
c'est tout dire,
Villars vous a loüé, comme
il vous a servi.
DE LAMONOYE.
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38
p. [2115]-2116
AU ROY, SONNET.
Début :
A Son Char Autrefois, enchaînant la Victoire, [...]
Mots clefs :
Louis XIV, Roi
Afficher :
texteReconnaissance textuelle : AU ROY, SONNET.
AURO Y ,
SONNET.
Son Char autrefois , enchaînant la
Victoire ,
LOUIS , la foudre en main , a fcu
fes hauts faits , par
Forcer fes Ennemis à recevoir la paix ;
Triomphe qu'à jamais confacre la mémoire.
Louis XIV.
A ij Jeune
2116 MERCURE DE FRANCE
Jeune & fage héritier de fon Nom , de fa
gloire ,
Prince , fur qui le Ciel épuifa fes bienfaits ,
L'Europe entiere acorde à tes voeux fatisfaits
Un triomple plus doux , plus difficile à croire.
Digne arbitre des droits des plus grands Potentats
?
Grand Roy , pour rendre enfin le calme à leurs
Etats ,
Ce n'eft plus que fur toi que leur eſpoir fe fonde
La Difcorde aux abois fous tes coups va périr .
'Achéve , heureux LOUIS , donne la paix au
Monde ,
L'effort en eft plus grand que de le conquérir.
Par M. l'Abbé LE BLAN C.
SONNET.
Son Char autrefois , enchaînant la
Victoire ,
LOUIS , la foudre en main , a fcu
fes hauts faits , par
Forcer fes Ennemis à recevoir la paix ;
Triomphe qu'à jamais confacre la mémoire.
Louis XIV.
A ij Jeune
2116 MERCURE DE FRANCE
Jeune & fage héritier de fon Nom , de fa
gloire ,
Prince , fur qui le Ciel épuifa fes bienfaits ,
L'Europe entiere acorde à tes voeux fatisfaits
Un triomple plus doux , plus difficile à croire.
Digne arbitre des droits des plus grands Potentats
?
Grand Roy , pour rendre enfin le calme à leurs
Etats ,
Ce n'eft plus que fur toi que leur eſpoir fe fonde
La Difcorde aux abois fous tes coups va périr .
'Achéve , heureux LOUIS , donne la paix au
Monde ,
L'effort en eft plus grand que de le conquérir.
Par M. l'Abbé LE BLAN C.
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Résumé : AU ROY, SONNET.
Le sonnet de l'Abbé Le Blanc célèbre Louis XIV et son fils, le Grand Dauphin. Louis XIV est comparé à Jupiter, imposant la paix par ses exploits militaires. Le Dauphin est loué pour sa sagesse et ses succès pacifiques, acclamés en Europe. Il est présenté comme un arbitre capable de rétablir la paix. Le sonnet se conclut par un appel à Louis XIV pour achever son œuvre en apportant la paix au monde.
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