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1
p. 197-207
Nouvelles du Vaisseau nommé le Soleil d'Orient, sur lequel les Ambassadeurs de Siam sont embarquez, [titre d'après la table]
Début :
Vous m'avez souvent demandé des nouvelles des Ambassadeurs que [...]
Mots clefs :
Ambassadeurs de Siam, Roi de Siam, Soleil d'Orient, Capitaine Gomet, Açores, Cap de Bonne-Espérance, Hollandais, Brésil, Banten, Navire
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texteReconnaissance textuelle : Nouvelles du Vaisseau nommé le Soleil d'Orient, sur lequel les Ambassadeurs de Siam sont embarquez, [titre d'après la table]
Vous t11"'a-vez fouvcnt de_:.
mandé cles nol1velles de.s.
An1bafC1(_leurs qu~.- l~ R6J"
deSia-n1 e11voye e11 France~Je
croy vous a \t oir déj a _n1ar~
qué dans quelq L1~une d~ 1nes.-
• -R iij
-t.- ::. ~ ..... ~ --- ·- 1 • 1
1 ·.-!. J ~ . " .. .
1 • 1 • • ...
119$ ~- i\fiE'R CfJ·F~ EJ
L~f~~e~:'.} ~q u~11~· -~~ eftoie nt ~ n1-
}?~rèf\1_~è~ . , à· B·ân_raU1 le fixîé ..
11~~~· ~~,- S.ëp_:te-~11bre de l'a11née
d~_f~1i~~:e; ~dans le· Navire du
~~~JC:-~l} ~l ~~o-rlenr ~ q11i ap11~1rtJ~_
ht'à ··1a;Co1!1pagnie Roya ..
l.~Sc_des ~ra11·ç-ois~ Ce Na vire
Çftoit_~ ~~i:c.ndu au ·Port Loüis,
-~-·Ù il 'deV·ôit- arrÏ\T·er; & COU1-
j ·. . : \ ~~ : :· -::' c. . 1 1' • .. •
1 . -, , .. me on n en avo1t c:u aucunes
n·b~Vél.l_cs _ de puls ce ·te111ps ..
là,: il j7 ~a v·oit · liet1 ~ de crain ..
dtC qu'il 11' euft· fait naufrage)
n~y ayant que· p·our fix inoi~
d:e . route de ce iieu-là ju [..
.... ,• . . ~. ,.
q~ès à c:elu y ql1e je v·iens de
vous nommer. E~ effet plu ..
GA~Ar\~~~'.\·< 1~9,;
(Jeurs aurreS ,~afli~l);ri~ -~~p~r,;~
· tis de la :me(11;c. C9OEe. _d,e~ I.n~_;~ . . . . . - . - , · r
des plu S de ·ri~ ~l11~;iS apre~ ~t.lf(
Sole.il d' Q ri Cl}~;-. (9P t. ~o~s·: 4-~ +~rivez
lîct1teufetn~11 t. en~- .Eû~
rope. Ainfi ·~~:-~·'ttci{~ :f~r~~gf}:!
ptine de, . ée: . ,q~·~.! .. ··pq·~yq~~:
· cilre deven~1, ! .à r çaμJe,: -çl~·~ ·
• .• • -- •• ./, ~ -1 • • .. • .L : ' .. f( ,
An1baffad~urS de'i Sl~~iμJ~., ~.
:~ du Vai!feau ~èffiiè ,,-éf U;i, ~ C~- _
;:1 beau , grand . ~ .. · tr~.s .. r-i~h,e.~
~i- n1ent cl1al4gé ;. ru.ais __ e~ fi~ l_~
:?~ Capitaine Got11ec a 111_is-Ié'S
·:J lntérefièz l10rs d'.inqui~~tud~~·
.:::1 Ce Ca pîraine c114i e~~-· r_ent.~~
1_·: de ce mois , revena~t · ·dc·s
·:: ~ - J R iiij . ~
.·..-. . - ~
~ .
-.)
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) . ~.
-..... ' .. . -....:..
LI
• ·.,,-j .. ~ .. '"
. :. ~
-:.:.1~· .. '
I
~·Oo MER ClJ--R~ E ...
111es -'.~ Ç<?.{es., ~ ,dit q u, efta!tlt
-à-1~_ Rade d;ii Fayal,. l>une de
cCs Ifles,le trentié111eSepten1-
b,r~, dernier , t1n . A nglois de
fe~: Amis. y· efi:oit arrivé lors
!11.~,~-~ e~oit prell- de mer.tre à
la voile; ue cet· Anglais
. ,, ,, il. \
a.~otr:- _rapporte €_Ill e.rra.11t a.
Ferna111bouc au Bréfil,, d'où
il efloit party le 2. 8. A ou fl. 11
y . efi:oi~ entré le prccédent unN_
avire .Hollandois, q·ui- ~e.-
11oit du Cap de s·o11ne Ef pè ..
l"~nce ; & que }e Capitaine
-cl~ ce-Navire , qui e11 avoir
fait voile fur la fin de Juillet;,
~ifoit y ~.ivoir. laiifi L111 gr.and
·a··. A-..··. ~ . - - - . ~-- ..... ~ ~ ....... 1 L..· ·' l··A~-.- ;N·-..·._ ~ ..,, . · .. -~ ... ,~\ . . . ~ .. -_·t- :1 • 2(~2-'
Navire ···Fr~riç·~,is·· ~~ppCll_~-~jJ~:
soleil d, 0 rierft ;. q·ui) ;,~~:. ~-IÇ01c::
de rclâ·cl1e '>avéè -~ fix:. -~Ùl"tre·s
Navires.'.:;, H·olla11d:c>i~f ·-~--~,:~·:· tjû··~-'
. con1n1e .'.lu-y -i :r.eVen,oiep--r,~~dCS~:
_Indes. Cette Nouve-llctà~'.·p·arii'._
·d'abord . in.al, inventée;~-- n'jr..~
• r - ~ ..... • .~. · ay.int aucu·~e a~parenc_·~· .. q u ·u~:~:
·'.~ Ho Il an à ois , , g u e r 6.11 ": i1 ~1 l-~-~'l:
JfOit le pre111ier Auth-et11~·~<e~_Jfb~
J of é partir· ' f èu 1 -. tl u· !:'cap' ---~1e:~
~Bonne Efpéran c~, ·. (ian.S:" la' 1-
~ p 1u s f:-î.c lieu f e -ià-iiOn de tou té(-i . .
~ rannée fans -a.tten--dre- .. 135 ·:
: . ) . ~ 1C otnpagni<: d'un Elfcadre ·de:·-·..,
:J ~1 N arion-, qt1î efioit en· rou.r~~._
J te con1n1e. luy I'ou1· re:\,.énil~r'~~-
~.
. 1 .. . . .
",fi
' ...
-".
. ./
~
. •. .. .' ......
. •.1
.. •(
' i .•
.~T-.
'
zo2 E R'C-.. .:RE.
en Europe;. car de prétendre
quïl fufi volo1ttai1·ement ve ..
nu au Bréfil, c,efi ce qu'on
n'avoit al1cun lieu de croire
puis qu"'on fçait qt1Jil 11'yeut'
jamais de com111erce à faire
du Cttp de Bo11n·e Eipérance
au Bré!î], & bien t11oins en.
«:or pour les l-I0llandois, que
po.ur at1cune -~utre Nationj
Les I-Iollandois n·y peuvent
cllre recet1s qu'avec de trcs ..
grandes précat1tion s~ 0 n envoye
des Gardes à leur Bord1
& on ne leur permet la def-
' 1 cente a terre que poltr trois
Perfonnes au plus de cha--
G_AL.P1t~T. 201.-
-~ ue Navire, depuis que les·
·: ortu~ais qui fe fo-nt rendus
·_ Jaittt~s -du Bréfil fur les HollandoisJ
one connu que ces
derniers feroien·t fo-tt , ai-fes
de trouver l' occ:tfion de le
:/eprendre. Aînfi ron avoic· ".
peinc à juilifier 13 endroit de·- ·
cccte nouvelle. CepênLiant
-:~ apres tant de circonflances
r~1 pportées par le Capita_ine·~
Go111er arrivé -au Port L,oüis,,
il y avoit appare11ce que 11y.
_. luy1 ny l3 A11glois, ny mefine
·}le Holla11~0-is, qui ne fça-'.
-~vent point q u)il nous 1:11an ..
9_ue des Na.vires 1 n2a,1oient_
~04 - .ERClJRE
pas fon·gé à l'inventer. Dans
cet en1b-arra.s,. q uelq.ues Pet.
fennes entendu ês en ces roll~
tes, fè font appliquées à cxa ..
mi~er cxaltcmenr, d.e q.ueL
le man iere on pour roi t j u !h ..
fier la Nouvclle.-Voicy leur
·raifo11nen1ent. Le Soleil d~o.
rient paî-tit_. de 'Bantam le 6.
de Se-pt.errlbre 1681. îî.X fè1nai~
ncs plûtolt qu'il ne falloit,
pour (lou b,ler le Cap de Bon ..
ne Efpéran·ce.e · S-on··. delfein
efioît de s"' arrefter à rifle
Bourbon ou Mafcareigne)au
m-oins pe11dant un grand
~ois;.! &.ayant manqμé cette
GALtlANT. ~o)
-~I!le, comrrie -il arrive· fot;t~
~vent à 1a Mer,, il s' efi trouvé
/rrop ·cofr pour venir au·Ca p,
~f 1,-. l I I d _j"' "' ~&a re ac11e aux n es, Ci1. ott
~il ve-noit. Il en .efl: party tout
~·de nouveau,.& s'efl: rcncon.-!
:~Lré au ·Cap avec les fix. Hol ..
land ois, qui apparemment:.
ont dépeièhé u·n Navire•'
· pour donner avis en Holla·nde
i leurs Supérieurs de leur
re]âcbement au Cap de Bon~
:. ne Efpérance ~ a:fin qu3ils
puiffent prèndre des meiures
juftes pour la vente-des Mar ... ,
chandi[es arrivées pour eur;
· dans les premiers yailfea~~·
.
•
...
...............
206 MER CfJRE
qui l~ur ---:font v.enus des In ..
. des ~ & . encore .auffi pour
:-avertir ces . mefines Supé ..
. _.rieurs d'envoyer au devant
! d'eux des Vaiffeaux d-' e{è:or ..
te, ce que les Hollandais
·font d' O}"dinaire jufques i
. _llergu·ç~ en N orvege, car i1s
..
. . 11e pern1cttent point que
le.tirs Navires qui viennent
des Indes, non i1Ius que ceu~
qui y vont, paîfent par la
.Mancl1e, dans la crai11te de
:s>exFofer à en perdre qutl
.q uesJ u11s, à caufe de la pre~ .
_t;ention qu~a la Con1pagnie
J1 Analeterre fùr les Eflèrsde ~ . ' 0
.. G ALAN1~. 207
celle de Hollande. Le Navire
dépefèl1é du Cap par les
Ho1landois , ·fera venu au
BréGl 1nalgrC Iuy, ou par gros
re1nps , où pour é.vi-ter ·de.5
Courans, qui dans cette faifon-
là cntraînen,t ,à, la Colle
d}Afi·ique.·De cette faç.on lâ
Nouvelle etl: Vraye, . & on
peut i11ceifa1nment efpére1' la
venuë du Na-vire q.ui amenc
les Ambaifadeurs du Roy de
Sia1no
mandé cles nol1velles de.s.
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~~~JC:-~l} ~l ~~o-rlenr ~ q11i ap11~1rtJ~_
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Çftoit_~ ~~i:c.ndu au ·Port Loüis,
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là,: il j7 ~a v·oit · liet1 ~ de crain ..
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au Bré!î], & bien t11oins en.
«:or pour les l-I0llandois, que
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Les I-Iollandois n·y peuvent
cllre recet1s qu'avec de trcs ..
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des Gardes à leur Bord1
& on ne leur permet la def-
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G_AL.P1t~T. 201.-
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·: ortu~ais qui fe fo-nt rendus
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derniers feroien·t fo-tt , ai-fes
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Go111er arrivé -au Port L,oüis,,
il y avoit appare11ce que 11y.
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-~vent point q u)il nous 1:11an ..
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~04 - .ERClJRE
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fier la Nouvclle.-Voicy leur
·raifo11nen1ent. Le Soleil d~o.
rient paî-tit_. de 'Bantam le 6.
de Se-pt.errlbre 1681. îî.X fè1nai~
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pour (lou b,ler le Cap de Bon ..
ne Efpéran·ce.e · S-on··. delfein
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Bourbon ou Mafcareigne)au
m-oins pe11dant un grand
~ois;.! &.ayant manqμé cette
GALtlANT. ~o)
-~I!le, comrrie -il arrive· fot;t~
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/rrop ·cofr pour venir au·Ca p,
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~il ve-noit. Il en .efl: party tout
~·de nouveau,.& s'efl: rcncon.-!
:~Lré au ·Cap avec les fix. Hol ..
land ois, qui apparemment:.
ont dépeièhé u·n Navire•'
· pour donner avis en Holla·nde
i leurs Supérieurs de leur
re]âcbement au Cap de Bon~
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puiffent prèndre des meiures
juftes pour la vente-des Mar ... ,
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206 MER CfJRE
qui l~ur ---:font v.enus des In ..
. des ~ & . encore .auffi pour
:-avertir ces . mefines Supé ..
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! d'eux des Vaiffeaux d-' e{è:or ..
te, ce que les Hollandais
·font d' O}"dinaire jufques i
. _llergu·ç~ en N orvege, car i1s
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. . 11e pern1cttent point que
le.tirs Navires qui viennent
des Indes, non i1Ius que ceu~
qui y vont, paîfent par la
.Mancl1e, dans la crai11te de
:s>exFofer à en perdre qutl
.q uesJ u11s, à caufe de la pre~ .
_t;ention qu~a la Con1pagnie
J1 Analeterre fùr les Eflèrsde ~ . ' 0
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celle de Hollande. Le Navire
dépefèl1é du Cap par les
Ho1landois , ·fera venu au
BréGl 1nalgrC Iuy, ou par gros
re1nps , où pour é.vi-ter ·de.5
Courans, qui dans cette faifon-
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d}Afi·ique.·De cette faç.on lâ
Nouvelle etl: Vraye, . & on
peut i11ceifa1nment efpére1' la
venuë du Na-vire q.ui amenc
les Ambaifadeurs du Roy de
Sia1no
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Résumé : Nouvelles du Vaisseau nommé le Soleil d'Orient, sur lequel les Ambassadeurs de Siam sont embarquez, [titre d'après la table]
Le navire français l'Ambassadeur, parti de la Compagnie Royale des Indes, a suscité des inquiétudes après une longue attente au Port-Louis sans nouvelles. Il a été signalé à la Rade du Fayal le 30 septembre. Un navire anglais a rapporté que l'Ambassadeur avait quitté les lieux pour Fernambouc au Brésil le 28 août. Un navire hollandais, parti du Cap de Bonne Espérance, et le navire français le Soleil d'Or, vu avec des navires hollandais en route vers les Indes, ont également été mentionnés. Ces informations, bien que douteuses, ont été prises au sérieux en raison de la vigilance de la Compagnie des Indes face aux menaces hollandaises. Le navire hollandais est arrivé au Brésil par gros temps ou pour éviter les courants dangereux près de la Côte d'Afrique. On espère la venue prochaine du navire transportant les ambassadeurs du roi de Siam.
Généré par Mistral AI et susceptible de contenir des erreurs.
Généré par Mistral AI et susceptible de contenir des erreurs.
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2
p. 208-216
Supplément de la Relation de la descente de Monsieur du Clerc à Rio de Janeiro, donnée dans le Mercure de May dernier.
Début :
Avant de partir du Bresil, j'avois reçû de Monsieur [...]
Mots clefs :
Supplément, Rio de Janeiro, Monsieur du Clerc, La Reine des Anges, Vaisseau, Cayenne, Brésil, France
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texteReconnaissance textuelle : Supplément de la Relation de la descente de Monsieur du Clerc à Rio de Janeiro, donnée dans le Mercure de May dernier.
Supplément de la Relation de
la defiente de Monfieur
du Clerc à Rio de Janeiro,
donnée dans le Mercure de
May dernier.
Avant de partir du Brefil , j'avois reçûde Monfieur
du Guay un ordre de fervir
d'Officier fur le vaiffeau la
Reine des Anges , qui avoit
été pris dans la baye de Rio
de Janeiro, & que l'on a
voit
GALANT 209
voit chargé de fucre du
pays , pour l'amener en
France : mais nous étions
armez fi à la hâte , & avec
fi peu de précaution , que
fitôt que nous fûmes à la
mer le vaiffeau fit beaucoup d'eau , & qu'au premier coup devent que nous
reçûmes nous eûmes, une
partie de nos voiles empor
tées.
Nous étions fi fort chargez , qu'il ne nous fut pas
poffible de fuivre l'efcadre :
ainfi Monfieur du Guay në
jugeant pas à propos
Sept. 17.12.
S
de
1/210
MERCURE
14
nousattendre,àcauſe du re
tardement cófiderable que
nous aurions caufé à tous les
autres vaiffeaux,nous affifta
du mieux qu'il fut poffible
avant de nous quitter , &
donna ordre au Chevalier
de la Rufiniere , qui commandoit la Reine des Anges , de relâcherpen cas
d'incommodité, à une des.
Iles de la Martinique, pour
y prendre les chofes qui lui
feroient neceffaires & fe
mettre en état d'arriver en
France. Il détacha auffi la
fregate du Roy l'Aigle i
GALANT. 211
commandée par Monfieur
de la Marre de Caen , pour
› nous convoyer ; & nous
donnertousles fecours dont
* nous aurions befoin.
Le Capitaine de l'Aigle
fe trouvant Commandant
des deux navires , en ver
-tu de la Commiſſion de
Lieutenant de vaiffeau ,
nous amena relâcher à l'Ifle
de Cayenne : mais n'ayant
pû ycarenner le navire , &
n'y ayant trouvé ni les vivres , ni les autres chofes
qui nous manquoient , on
fur obligé de defarmer la
Sij
212 MERCURE
Reine des Anges , & de la
laiffer a Cayenne avec fa
cargaiſon. Nous étions deftinez , aprés cet accident ,
de paffer fur la fregate du
Roy l'Aigle mais par un
malheur inattendu elle fe
perdit la nuit du 6. au 7. Fe-
::
vrier 1712. par une tourmente de vent nordnordeft , qui la porta fur un
banc , où elle a été enticrement crevée..
44
Aprés un coup fi funeſte , il a falu avoir recours
à la Reine des Anges , qui
étoit déja échouée fur les
1
GALANT
213
vales. On s'eft mis en devoir de la raccommoder
du débris de l'Aigle , dont
on a fauvé une grande partie des vivres , & tous les
grés. On ne fçait pas encore fi on pourra la mettre en état d'aller en France ; fi cela n'eft pas poffible , on tâchera au moins
de la mener à la Martinique afin d'y paffer les
troupes , & les équipages
des deux navires , qui
incommoderoient
derablement la colonie
de Cayenne , s'ils étoient
confi-
214 MERCURE
obligez d'y refter longtemps.
રે
Cependant Monfieur de
la Marre de Caen étant
chargé de plus de monde
-qu'il n'en pouvoit conte
nir dans la Reine des Anges , a jugé à propos de:
-faire un detachement de
foldats & d'Officiers
nombre defquels j'ai été,
pour paffer en France , fur
un petit navire Marchand
de Saint Malo , nommé
le faint Jean Baptiſte , qui
étoit prêt à partir , & ila.
*
du
V
JGALANTA $215
donné un ordre au Sieur
des Vaux , Capitaine du
dit vaiffeau , de nous donner paffage. Nous fommes partis de Cayenne le
Mercredi dixiéme Février
mil fept cent douze , &
fommes arrivez au Portlouis le onziéme Avril.
Voila , Monſeigneur
害
un compte fidele de toute
ma conduite , & de ce qui
s'eft paffé , à peu prés , de
plus memorable dans les
lieux où je me fuis trouvé , depuis le dixiéme May
216 MERCURE
mil ſept cent dix , qui fut
le jour que l'efcadre de
Monfieur du Clerc partit:
de la Rochelle.
la defiente de Monfieur
du Clerc à Rio de Janeiro,
donnée dans le Mercure de
May dernier.
Avant de partir du Brefil , j'avois reçûde Monfieur
du Guay un ordre de fervir
d'Officier fur le vaiffeau la
Reine des Anges , qui avoit
été pris dans la baye de Rio
de Janeiro, & que l'on a
voit
GALANT 209
voit chargé de fucre du
pays , pour l'amener en
France : mais nous étions
armez fi à la hâte , & avec
fi peu de précaution , que
fitôt que nous fûmes à la
mer le vaiffeau fit beaucoup d'eau , & qu'au premier coup devent que nous
reçûmes nous eûmes, une
partie de nos voiles empor
tées.
Nous étions fi fort chargez , qu'il ne nous fut pas
poffible de fuivre l'efcadre :
ainfi Monfieur du Guay në
jugeant pas à propos
Sept. 17.12.
S
de
1/210
MERCURE
14
nousattendre,àcauſe du re
tardement cófiderable que
nous aurions caufé à tous les
autres vaiffeaux,nous affifta
du mieux qu'il fut poffible
avant de nous quitter , &
donna ordre au Chevalier
de la Rufiniere , qui commandoit la Reine des Anges , de relâcherpen cas
d'incommodité, à une des.
Iles de la Martinique, pour
y prendre les chofes qui lui
feroient neceffaires & fe
mettre en état d'arriver en
France. Il détacha auffi la
fregate du Roy l'Aigle i
GALANT. 211
commandée par Monfieur
de la Marre de Caen , pour
› nous convoyer ; & nous
donnertousles fecours dont
* nous aurions befoin.
Le Capitaine de l'Aigle
fe trouvant Commandant
des deux navires , en ver
-tu de la Commiſſion de
Lieutenant de vaiffeau ,
nous amena relâcher à l'Ifle
de Cayenne : mais n'ayant
pû ycarenner le navire , &
n'y ayant trouvé ni les vivres , ni les autres chofes
qui nous manquoient , on
fur obligé de defarmer la
Sij
212 MERCURE
Reine des Anges , & de la
laiffer a Cayenne avec fa
cargaiſon. Nous étions deftinez , aprés cet accident ,
de paffer fur la fregate du
Roy l'Aigle mais par un
malheur inattendu elle fe
perdit la nuit du 6. au 7. Fe-
::
vrier 1712. par une tourmente de vent nordnordeft , qui la porta fur un
banc , où elle a été enticrement crevée..
44
Aprés un coup fi funeſte , il a falu avoir recours
à la Reine des Anges , qui
étoit déja échouée fur les
1
GALANT
213
vales. On s'eft mis en devoir de la raccommoder
du débris de l'Aigle , dont
on a fauvé une grande partie des vivres , & tous les
grés. On ne fçait pas encore fi on pourra la mettre en état d'aller en France ; fi cela n'eft pas poffible , on tâchera au moins
de la mener à la Martinique afin d'y paffer les
troupes , & les équipages
des deux navires , qui
incommoderoient
derablement la colonie
de Cayenne , s'ils étoient
confi-
214 MERCURE
obligez d'y refter longtemps.
રે
Cependant Monfieur de
la Marre de Caen étant
chargé de plus de monde
-qu'il n'en pouvoit conte
nir dans la Reine des Anges , a jugé à propos de:
-faire un detachement de
foldats & d'Officiers
nombre defquels j'ai été,
pour paffer en France , fur
un petit navire Marchand
de Saint Malo , nommé
le faint Jean Baptiſte , qui
étoit prêt à partir , & ila.
*
du
V
JGALANTA $215
donné un ordre au Sieur
des Vaux , Capitaine du
dit vaiffeau , de nous donner paffage. Nous fommes partis de Cayenne le
Mercredi dixiéme Février
mil fept cent douze , &
fommes arrivez au Portlouis le onziéme Avril.
Voila , Monſeigneur
害
un compte fidele de toute
ma conduite , & de ce qui
s'eft paffé , à peu prés , de
plus memorable dans les
lieux où je me fuis trouvé , depuis le dixiéme May
216 MERCURE
mil ſept cent dix , qui fut
le jour que l'efcadre de
Monfieur du Clerc partit:
de la Rochelle.
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Résumé : Supplément de la Relation de la descente de Monsieur du Clerc à Rio de Janeiro, donnée dans le Mercure de May dernier.
Après avoir reçu l'ordre de servir sur le vaisseau 'La Reine des Anges', capturé à Rio de Janeiro et destiné à être ramené en France, l'officier a dû faire face à plusieurs difficultés. Le vaisseau, chargé à la hâte, a commencé à prendre l'eau et a subi des dommages aux voiles. En raison de sa charge excessive, il a été abandonné par Monsieur du Guay, qui a ordonné au Chevalier de la Rufinière de se ravitailler aux Îles de la Martinique et a détaché la frégate 'L'Aigle' pour l'escorter. La frégate a tenté de relâcher à l'île de Cayenne, mais a dû désarmer 'La Reine des Anges' et la laisser sur place faute de vivres et de réparations. 'L'Aigle' s'est perdue lors d'une tempête le 7 février 1712. 'La Reine des Anges' a été réparée avec les débris de 'L'Aigle'. Si le vaisseau ne pouvait être remis en état, il serait dirigé vers la Martinique pour débarquer les troupes et les équipages. Monsieur de la Marre de Caen a organisé un détachement de soldats et d'officiers, dont l'auteur, pour les envoyer en France sur un navire marchand de Saint-Malo, 'Le Saint Jean Baptiste'. Ils sont partis de Cayenne le 10 février 1712 et sont arrivés à Port-Louis le 11 avril 1712. Le texte se conclut par un compte rendu des événements survenus depuis le départ de l'escadre de Monsieur du Clerc de La Rochelle le 10 mai 1710.
Généré par Mistral AI et susceptible de contenir des erreurs.
Généré par Mistral AI et susceptible de contenir des erreurs.
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3
p. 134-135
« On apprend de Londres, qu'on avoit apporté de Lisbonne [...] »
Début :
On apprend de Londres, qu'on avoit apporté de Lisbonne [...]
Mots clefs :
Diamants, Brésil, Londres, Édimbourg, Inondation, Tamise
Afficher :
texteReconnaissance textuelle : « On apprend de Londres, qu'on avoit apporté de Lisbonne [...] »
On apprend de Londres , qu'on y avoit
apporté de Lisbonne une grande quantité
de Diamans de la nouvelle Mine, découverte
au Brésil ; et comme ils sont
d'une aussi belle eau que ceux d'Orient ,
quoique moins durs, on croit que ces derniers
diminueront le prix.
Le 11 Janvier , il y eut à Londres la
plus haute Marée qui ait été veuë depuis
50 ans ; l'eau monta 6 pouces plus que
dans
JANVIER. 1731. 135
dans la Marée extraordinaire , qui causa la
bréche de Dagenham ; ce qui fit un- dommage
incroyable sur le bord de la Tamise,
par l'inondation de plusieurs Chantiers.
On aprend aussi d'Edimbourg que le
25 de ce mois , la femme d'un nommé
Jacques Beabrie , Charpentier de Vaisseau
, qui est âgé de plus de 80 ans , y
étoit accouchée de 3 enfans mâles , qui
avoient été baptisez , et se portoient bien .
apporté de Lisbonne une grande quantité
de Diamans de la nouvelle Mine, découverte
au Brésil ; et comme ils sont
d'une aussi belle eau que ceux d'Orient ,
quoique moins durs, on croit que ces derniers
diminueront le prix.
Le 11 Janvier , il y eut à Londres la
plus haute Marée qui ait été veuë depuis
50 ans ; l'eau monta 6 pouces plus que
dans
JANVIER. 1731. 135
dans la Marée extraordinaire , qui causa la
bréche de Dagenham ; ce qui fit un- dommage
incroyable sur le bord de la Tamise,
par l'inondation de plusieurs Chantiers.
On aprend aussi d'Edimbourg que le
25 de ce mois , la femme d'un nommé
Jacques Beabrie , Charpentier de Vaisseau
, qui est âgé de plus de 80 ans , y
étoit accouchée de 3 enfans mâles , qui
avoient été baptisez , et se portoient bien .
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Résumé : « On apprend de Londres, qu'on avoit apporté de Lisbonne [...] »
À Londres, des diamants brésiliens de qualité comparable à ceux d'Orient ont été apportés, pouvant influencer leurs prix. Le 11 janvier, une marée record a causé des inondations sur la Tamise. À Édimbourg, le 25 janvier, une octogénaire a accouché de triplés en bonne santé.
Généré par Mistral AI et susceptible de contenir des erreurs.
Généré par Mistral AI et susceptible de contenir des erreurs.
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4
p. 1429-1430
PORTUGAL.
Début :
On a publié à Lisbonne un Edit du Roy, portant [...]
Mots clefs :
Portugal, Brésil
Afficher :
texteReconnaissance textuelle : PORTUGAL.
PORTUGAL.
Na publié à Lisbonne un Edit du Roy
portant en substance , que S. M. ayant été
informée que le transport qu'on fait du Bresil danš
ce Royaume, de quantité de filles , sous prétexte
d'embrasser l'état Monastique , est une des principaLes raisons pour laquelle ce Pays n'est pas si peuplé
qu'il le pourroit être , et ayant appris que plusieurs de ces filles qu'on pourroit marier dans le Bresil
sont conduites dans ce Royaume malgré elles, et for cées à entrer contre leur inclination dans des Con
vents , où elles menent une triste vie ; S. M. ajugé
qu'il étoit necessaire pour le service de Dieu , pour
le sien et pour l'avantage du Bresil , de deffendre
qu'on ne transporte dans ce Royaume aucunefille ou
femme qu'après que S. M, en étant requise , y aura
donné son sonsentement , et que l'Archevêque et les Evêques duBresil,les auront duement examinées dans
leurs Districs respectifs , pour sçavoir si c'est de leur propre mouvement qu'elles embrassent l'étatEcclesias-"
tique , et si elles n'y sont pas forcées ; que le Roy sur
le rapport desdits Archevêque et Evêques , en dispo
sera ainsi qu'il le trouvera convcnable ; qu'en atII. Vol. Hiij tendant
1430 MERCURE DE FRANCE
tendant on ne pourra envoyer au Bresil aucunee per- mission pour le transport des femmes ou filles ; et
que les Capitaines ou Maitres des Navires , qui en
prendront sur leurs bords pour les conduire en
Royaume , sans une permission expresse de S. M.
payeront une amende de 2000 Cruzades pour cha
cune de ces femmes ou filles qu'en trouvera à bord deleurs Vaisseaux ,
GRANDE
Na publié à Lisbonne un Edit du Roy
portant en substance , que S. M. ayant été
informée que le transport qu'on fait du Bresil danš
ce Royaume, de quantité de filles , sous prétexte
d'embrasser l'état Monastique , est une des principaLes raisons pour laquelle ce Pays n'est pas si peuplé
qu'il le pourroit être , et ayant appris que plusieurs de ces filles qu'on pourroit marier dans le Bresil
sont conduites dans ce Royaume malgré elles, et for cées à entrer contre leur inclination dans des Con
vents , où elles menent une triste vie ; S. M. ajugé
qu'il étoit necessaire pour le service de Dieu , pour
le sien et pour l'avantage du Bresil , de deffendre
qu'on ne transporte dans ce Royaume aucunefille ou
femme qu'après que S. M, en étant requise , y aura
donné son sonsentement , et que l'Archevêque et les Evêques duBresil,les auront duement examinées dans
leurs Districs respectifs , pour sçavoir si c'est de leur propre mouvement qu'elles embrassent l'étatEcclesias-"
tique , et si elles n'y sont pas forcées ; que le Roy sur
le rapport desdits Archevêque et Evêques , en dispo
sera ainsi qu'il le trouvera convcnable ; qu'en atII. Vol. Hiij tendant
1430 MERCURE DE FRANCE
tendant on ne pourra envoyer au Bresil aucunee per- mission pour le transport des femmes ou filles ; et
que les Capitaines ou Maitres des Navires , qui en
prendront sur leurs bords pour les conduire en
Royaume , sans une permission expresse de S. M.
payeront une amende de 2000 Cruzades pour cha
cune de ces femmes ou filles qu'en trouvera à bord deleurs Vaisseaux ,
GRANDE
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Résumé : PORTUGAL.
En 1730, un édit royal fut publié à Lisbonne, révélant que le roi du Portugal avait été informé que le transport de femmes du Brésil vers le Royaume, sous prétexte de vie monastique, était une des principales raisons pour lesquelles le Brésil n'était pas aussi peuplé qu'il pourrait l'être. Le roi avait également appris que plusieurs de ces femmes étaient forcées contre leur gré à entrer dans des couvents, y menant une vie triste. Pour remédier à cette situation, le roi décida qu'il était nécessaire, pour le service de Dieu, pour son propre intérêt et pour l'avantage du Brésil, de défendre le transport de femmes ou de filles sans le consentement royal et l'examen préalable par l'archevêque et les évêques du Brésil. Ces autorités devaient vérifier si les femmes embrassaient l'état ecclésiastique de leur propre mouvement. Le roi disposerait ensuite des cas selon son bon vouloir. L'édit stipulait également qu'aucune permission pour le transport des femmes ou filles vers le Brésil ne serait accordée sans l'approbation royale. Les capitaines ou maîtres des navires transportant des femmes sans autorisation expresse seraient passibles d'une amende de 2000 cruzades par femme trouvée à bord.
Généré par Mistral AI et susceptible de contenir des erreurs.
Généré par Mistral AI et susceptible de contenir des erreurs.
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5
p. 715-720
LETTRE de M. d'Anville, Géographe ordinaire du Roy, sur une Carte du Paraguai, du 21. Mars.
Début :
Vous avez rendu, Monsieur, votre Livre si interessant sur les matieres [...]
Mots clefs :
Paraguay, Carte, Buenos Aires, Rivière, Tebiquary, Côte, La Plata, Brésil, Missions
Afficher :
texteReconnaissance textuelle : LETTRE de M. d'Anville, Géographe ordinaire du Roy, sur une Carte du Paraguai, du 21. Mars.
LETTRE de M. d'Anville , Géographe
ordinaire du Roy , sur une Carte du
Paraguai , du 21. Mars.
V
Ous avez rendu , Monsieur , votre
Livre si interessant sur les matieres
d'Erudition et de connoissance , que j'y
ai
716 MERCURE DE FRANCE
ai recours pour avertir le Public d'une
augmentation ou réforme à faire dans
un Ecrit de ma part , que le R. P. du
Halde , Jesuite , a bien voulu inserer
avec une Carte du Paraguay , dans le
vingt et uniéme Recueil des Lettres édifianies
qu'il vient de donner tout récemment.
L'Ecrit dont il s'agit est une Analyse
succincte de la construction de cette
Carte. Je m'y suis deffendu d'assigner
des bornes bien précises aux diverses
contrées renfermées dans la Carte , me
contentant d'indiquer à peu près les
Endroits où il peut y avoir quelque détermination
de limites. J'ai crû pouvoir
dire qu'il y avoit une extension du Bresil
le long de la Côte , jusques dans la
Riviere de Plata , parce que les Portugais
y occupent effectivement la Colonie
du S. Sacrement , vis- à - vis des petites
Isles de S. Gabriel . J'ignorois alors
que les Espagnols ont formé depuis quelques
années un Etablissement assez considerable
sur la Baye de Monte- Video.
Ainsi il ne seroit pas exact de joindre
la Colonie Portugaise de la Riviere de
la Plata avec la Côte dépendante du Bresil
, sans interruption . L'intention des
Portugais ne differoit peut- être pas de
ce
AVRIL. 1734. 717
ee qui a été écrit de cette continuation
du Bresil dans la Riviere de la Plata ;
mais il est de fait que les Espagnols ont
mis la chose sur un autre pied. Si les
Pieces du Recueil m'avoient été communiquées
avant l'impression , j'aurois
eu plutôt quelque connoissance de cet
Etablissement Espagnol de Monte- Vide.
J'ai trouvé dans ces Pieces un fait qui
me justifie de n'avoir pas donné dans
des divisions particulieres de Provinces ,
qui paroissent de l'invention des Auteurs
des Cartes précedentes. Car il ne paroît
d'autre distinction de limites bien marquée
dans tout le quartier du Paraguay ,
que celle
e que la Riviere de Tebiquari
qui coule au Midi de la Ville de l'As-,
somption , met entre le Gouvernement
ou la Province de Buenos- Ayres et celle
du Paraguay er de l'Assomption. Les
Peuplades et le district des Missions des
RR. PP. Jesuites , sont dans le ressort
de Buenos Ayres , tant au temporel qu'au
spirituel. Je m'accuse de n'avoir pas fait
mettre par le Graveur une Croix Episcopale
sur la position de Buenos - Ayres,
Quelque récent que soit cet Ouvrage ,
j'en ai déja recueilli des Critiques. On
a trouvé à redire que le nom de Paraguay
ne fût pas placé dans la Carte . A
E cela
718 MERCURE DE FRANCE
cela je puis répondre qu'il est ordinaire
dans les Cartes de ne mettre le nom
principal du Pays qu'elles représentent ,
que dans le titre. On a crû même qu'il y
suffisoit d'autant mieux dans celle cy ,
que par l'Ecrit ajoûté à la Carte , on
donne à juger de l'étendue et de la place.
que prennent les Contrées limitrophes
du Paraguay. Si pourtant le district du
Paraguay n'étoit pas assez exprimé , on
peut ajoûter qu'il est compris dans les
Gouvernemens de l'Assomption et de
Buenos. Ayres. Le premier s'étend dans
l'intervale du Fleuve Paraguay et du Parana
, au- dessus de la Riviere de Tebiquari.
Le second renferme tout l'espace
compris entre l'embouchure du Fleuve
ou Rio de la Plata , et ladire Riviere
de Tebiquari. L'objet essentiel de la Carte
et du Paraguay , qui sont , les Peuplades
gouvernées par les RR. PP. Jesuites,
est suffisamment désigné par une marque
particuliere de position pour ces
Lieux-là seuls.
On a dit encore , et peut-être avec
quelque préoccupation qui ne doit point
me regarder , que j'avois resserré le Pays
des Missions ; mais la Carte que j'ai dressée
, n'apporte point de réduction sur les
autres , dans les espaces entre le Nord
et
CE
AVRIL
. 1734.
719
et
nom
ent,
оп
lace
-r du
ns les
de
et le Sud. La réduction qui a été faite
avec grand ménagement d'Occident en
Orient , tombe presque uniquement sur
le quartier du Tucuman , qui n'est point
le Pays des Missions , et ce Pays n'y
entre presque pour rien . Je ne crois
pas que la Geographie puisse admettre une
phes complaisance qu'on n'a point exigée de
moi. Mais il faut qu'on soit prévenu
que pour traverser un espace de vingt
lieues dans ces Pays sauvages , le Voyaheures
en margeur
est souvent quarante
che ; obligé quelquefois de se frayer un
passage avec la hache au travers des bois
et des ronces , il se verra contraint de
remonter vers le haut d'une Riviere pour
la trouver guéable. Si cependant on s'ayisoit
de comparer le compte qu'un
Voyageur aura donné des distances ou
plutôt de la longueur de sa marche , avec
la mesure de l'Echelle d'une Carte , il
seroit assez naturel de rencontrer une
difference considerable .
dang
P
Tebl
space
Jeuv
vier
Car
upl
aires
,
Indépendemment de mes fautes particulieres
, j'en ai reconnu quelques - unes
dans l'impression de Ecrit inseré dans
le Recueil des Lettres Edifiantes. A la
page 431. ligne r . il y a pourroient , au
lieu de pouvoient. P. 442. lig. 4. renvoyer
la Côte , c'est remuer la Côte. Page.
E ij 446*
720 MERCURE DE FRANCE
446 , lig. 7. au lieu de penetrent , mettez
penchent. Qu'il me soit permis de dire
en même- temps qu'à la page 394. lig.
12. le nom de Nocomies ne paroît pas
correct et cache celui des Mocobis , qui
sont effectivement exposez sur la Carte
dans une place convenable à ce que l'Histoire
rapporte d'eux .
Je vous serai infiniment redevable ;
Monsieur , si vous voulez bien me faire
l'honneur d'admettre ces Observations
dans votre Livre , que votre discernement
ne restraint pas aux choses purement
agréables. Je suis , &c.
ordinaire du Roy , sur une Carte du
Paraguai , du 21. Mars.
V
Ous avez rendu , Monsieur , votre
Livre si interessant sur les matieres
d'Erudition et de connoissance , que j'y
ai
716 MERCURE DE FRANCE
ai recours pour avertir le Public d'une
augmentation ou réforme à faire dans
un Ecrit de ma part , que le R. P. du
Halde , Jesuite , a bien voulu inserer
avec une Carte du Paraguay , dans le
vingt et uniéme Recueil des Lettres édifianies
qu'il vient de donner tout récemment.
L'Ecrit dont il s'agit est une Analyse
succincte de la construction de cette
Carte. Je m'y suis deffendu d'assigner
des bornes bien précises aux diverses
contrées renfermées dans la Carte , me
contentant d'indiquer à peu près les
Endroits où il peut y avoir quelque détermination
de limites. J'ai crû pouvoir
dire qu'il y avoit une extension du Bresil
le long de la Côte , jusques dans la
Riviere de Plata , parce que les Portugais
y occupent effectivement la Colonie
du S. Sacrement , vis- à - vis des petites
Isles de S. Gabriel . J'ignorois alors
que les Espagnols ont formé depuis quelques
années un Etablissement assez considerable
sur la Baye de Monte- Video.
Ainsi il ne seroit pas exact de joindre
la Colonie Portugaise de la Riviere de
la Plata avec la Côte dépendante du Bresil
, sans interruption . L'intention des
Portugais ne differoit peut- être pas de
ce
AVRIL. 1734. 717
ee qui a été écrit de cette continuation
du Bresil dans la Riviere de la Plata ;
mais il est de fait que les Espagnols ont
mis la chose sur un autre pied. Si les
Pieces du Recueil m'avoient été communiquées
avant l'impression , j'aurois
eu plutôt quelque connoissance de cet
Etablissement Espagnol de Monte- Vide.
J'ai trouvé dans ces Pieces un fait qui
me justifie de n'avoir pas donné dans
des divisions particulieres de Provinces ,
qui paroissent de l'invention des Auteurs
des Cartes précedentes. Car il ne paroît
d'autre distinction de limites bien marquée
dans tout le quartier du Paraguay ,
que celle
e que la Riviere de Tebiquari
qui coule au Midi de la Ville de l'As-,
somption , met entre le Gouvernement
ou la Province de Buenos- Ayres et celle
du Paraguay er de l'Assomption. Les
Peuplades et le district des Missions des
RR. PP. Jesuites , sont dans le ressort
de Buenos Ayres , tant au temporel qu'au
spirituel. Je m'accuse de n'avoir pas fait
mettre par le Graveur une Croix Episcopale
sur la position de Buenos - Ayres,
Quelque récent que soit cet Ouvrage ,
j'en ai déja recueilli des Critiques. On
a trouvé à redire que le nom de Paraguay
ne fût pas placé dans la Carte . A
E cela
718 MERCURE DE FRANCE
cela je puis répondre qu'il est ordinaire
dans les Cartes de ne mettre le nom
principal du Pays qu'elles représentent ,
que dans le titre. On a crû même qu'il y
suffisoit d'autant mieux dans celle cy ,
que par l'Ecrit ajoûté à la Carte , on
donne à juger de l'étendue et de la place.
que prennent les Contrées limitrophes
du Paraguay. Si pourtant le district du
Paraguay n'étoit pas assez exprimé , on
peut ajoûter qu'il est compris dans les
Gouvernemens de l'Assomption et de
Buenos. Ayres. Le premier s'étend dans
l'intervale du Fleuve Paraguay et du Parana
, au- dessus de la Riviere de Tebiquari.
Le second renferme tout l'espace
compris entre l'embouchure du Fleuve
ou Rio de la Plata , et ladire Riviere
de Tebiquari. L'objet essentiel de la Carte
et du Paraguay , qui sont , les Peuplades
gouvernées par les RR. PP. Jesuites,
est suffisamment désigné par une marque
particuliere de position pour ces
Lieux-là seuls.
On a dit encore , et peut-être avec
quelque préoccupation qui ne doit point
me regarder , que j'avois resserré le Pays
des Missions ; mais la Carte que j'ai dressée
, n'apporte point de réduction sur les
autres , dans les espaces entre le Nord
et
CE
AVRIL
. 1734.
719
et
nom
ent,
оп
lace
-r du
ns les
de
et le Sud. La réduction qui a été faite
avec grand ménagement d'Occident en
Orient , tombe presque uniquement sur
le quartier du Tucuman , qui n'est point
le Pays des Missions , et ce Pays n'y
entre presque pour rien . Je ne crois
pas que la Geographie puisse admettre une
phes complaisance qu'on n'a point exigée de
moi. Mais il faut qu'on soit prévenu
que pour traverser un espace de vingt
lieues dans ces Pays sauvages , le Voyaheures
en margeur
est souvent quarante
che ; obligé quelquefois de se frayer un
passage avec la hache au travers des bois
et des ronces , il se verra contraint de
remonter vers le haut d'une Riviere pour
la trouver guéable. Si cependant on s'ayisoit
de comparer le compte qu'un
Voyageur aura donné des distances ou
plutôt de la longueur de sa marche , avec
la mesure de l'Echelle d'une Carte , il
seroit assez naturel de rencontrer une
difference considerable .
dang
P
Tebl
space
Jeuv
vier
Car
upl
aires
,
Indépendemment de mes fautes particulieres
, j'en ai reconnu quelques - unes
dans l'impression de Ecrit inseré dans
le Recueil des Lettres Edifiantes. A la
page 431. ligne r . il y a pourroient , au
lieu de pouvoient. P. 442. lig. 4. renvoyer
la Côte , c'est remuer la Côte. Page.
E ij 446*
720 MERCURE DE FRANCE
446 , lig. 7. au lieu de penetrent , mettez
penchent. Qu'il me soit permis de dire
en même- temps qu'à la page 394. lig.
12. le nom de Nocomies ne paroît pas
correct et cache celui des Mocobis , qui
sont effectivement exposez sur la Carte
dans une place convenable à ce que l'Histoire
rapporte d'eux .
Je vous serai infiniment redevable ;
Monsieur , si vous voulez bien me faire
l'honneur d'admettre ces Observations
dans votre Livre , que votre discernement
ne restraint pas aux choses purement
agréables. Je suis , &c.
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Résumé : LETTRE de M. d'Anville, Géographe ordinaire du Roy, sur une Carte du Paraguai, du 21. Mars.
M. d'Anville, géographe du roi, écrit une lettre datée du 21 mars pour signaler une mise à jour nécessaire dans un de ses écrits, publié dans le vingt-et-unième recueil des Lettres édifiantes par le R. P. du Halde. Cet écrit traite de la construction d'une carte du Paraguay, où M. d'Anville n'a pas défini de bornes précises aux différentes contrées, se contentant d'indiquer des zones approximatives. Il mentionne une extension du Brésil le long de la côte jusqu'à la rivière de la Plata, en raison de la présence portugaise à la colonie du Sacrement, face aux îles de San Gabriel. Cependant, il ignore alors la présence d'un établissement espagnol à Monte-Video. M. d'Anville reconnaît par la suite la présence espagnole à Monte-Video, ce qui rend inexacte la continuité directe entre la colonie portugaise et la côte brésilienne. Il regrette de ne pas avoir eu accès aux pièces du recueil avant l'impression, ce qui lui aurait permis de connaître cet établissement espagnol. Il note également que les seules limites bien définies dans la région du Paraguay sont celles tracées par la rivière Tebiquari, séparant les gouvernements de Buenos Aires et de l'Assomption. La carte et l'écrit visent principalement à représenter les peuplades gouvernées par les Jésuites. M. d'Anville répond aux critiques en expliquant que le nom 'Paraguay' est souvent placé dans le titre des cartes et que l'étendue du pays est décrite dans l'écrit accompagnant la carte. Il précise que le district du Paraguay est compris dans les gouvernements de l'Assomption et de Buenos Aires. Il réfute également les accusations de réduction du territoire des missions, affirmant que la réduction concerne principalement la région du Tucuman, non liée aux missions. Il conclut en mentionnant des erreurs d'impression dans son écrit et en demandant à ce que ses observations soient intégrées dans le livre du destinataire.
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p. 783-785
PORTUGAL.
Début :
Les Lettres de Lisbonne du commencement du mois dernier, portent que le grand nombre [...]
Mots clefs :
Diamants, Mines de diamant, Roi, Compagnie, Brésil, Valeur, Vente, Propriétaires
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texteReconnaissance textuelle : PORTUGAL.
PORTUGA L.
Es Lettres de Lisbonne du commencement
?
Ldu mois dernier , portent que le grand nom
bre de Diamans apportez du Brezil depuis quel
ques années , ayant causé un préjudice considérable
au Commerce de cette précieuse Marchandise
, et le Roy voulant prêvenir ce désordre et
maintenir les Diamans dans leur juste valeur
S. M. fit assembler le 3. Février dernier dans son
Palais 14. Marchands des plus experts pour déliberer
sur quatre diverses propositions qui lui
avoient été faites à ce sujet. On résolut dans cette
Assemblée l'établissement d'une Compagnie , et
P'on y convint en attendant des Articles suivans.
1º. Que S. M.fera cesser tout travail aux Mines
de Diamans au Brezil , sous peine de mort.
2.Que tous les Diamans à bord des Flotes qu'on
attend de la Baye de Tous les Saints et de Rio de
Janeiro , seront portez à la Monnoye.
D
3°. Qu'on choisira des Experts pour évaluer
en présence des Proprietaires , lesdits Diamans sur
le prix qu'ils pourront valoir en Europe.
4° . Que les Proprietaires éliront entre eux neuf
Directeurs , auxquels le Roy en ajoûtera unun , et que
ceux
784 MERCURE DE FRANCE
ceux qui auront la valeur de 20000. Cruzades y
auront une voix.
5. Qu'on fournira aux Proprietaires des Obli
gations pour la valeur de leurs Effets .
6°. Qu'il leur sera permis de vendre leurs Obli
gations de la maniere qu'ils jugeront la plus convenable.
7°. Que le Roy abonnera lesdites Obligations sur
leur valeur , offrant de l'argent comptant à ceux
qui en voudront.
8°. Que tous ceux qui auront des, Diamans invendus
, seront obligez de les porter à la Monnoye ,
sous peine de confiscation .
9° . Que la Compagnie aura le Privilege d'exposer
en vente une quantité de Diamans limitée et non
assez considerable pour en alterer le prix , et qu'on
publiera d'avance le tems de la vente , afin que
les
Etrangers puissent y assister ou donner leurs ordres.
10°. Que cette vente se fera à Lisbonne , au plus
offrant et dernier encherisseur.
11°. Qu'on imprimera le compte du produit de la
vente et qu'on en payera aux Porteurs d'Obligations
le provenu à proportion de leurs interêts.
12°. Que la Compagnie aura seule le Privilege
de faire traaviller aux Mines ,selon l'occurrence des
temps , en y employant seulement 5. à 600. Escla
ves , afin que ce Commerce se soutienne.
13 ° . Qu'on accordera à ladite Compagnie tous
les avantages possibles , afin de l'encourager.
14°. Que ladite Compagnie , pour indemniser le
Roy de la fermeture des Mines , payera à S. M.
10. pour cent du profit qu'elle fera.
15º . Qu'on ne vendra rien qu'après qu'on aura
placé ce qui est hors de terre , à moins qu'il n'arrive
quelque changement considerable dans les prix
des Diamans.
AVRIL. 1734. 785
On ne doute pas que le Projet cy - dessus ne
soit inis en execution immédiatement après l'arrivée
de la Flote de la Baye de Tous les Saints ,
quoique ceux qui attendent des Diamans ayent
fait offrir 15. pour cent au Roy, pour avoir la liberté
de disposer de leurs Marchandises à leur gré..
Es Lettres de Lisbonne du commencement
?
Ldu mois dernier , portent que le grand nom
bre de Diamans apportez du Brezil depuis quel
ques années , ayant causé un préjudice considérable
au Commerce de cette précieuse Marchandise
, et le Roy voulant prêvenir ce désordre et
maintenir les Diamans dans leur juste valeur
S. M. fit assembler le 3. Février dernier dans son
Palais 14. Marchands des plus experts pour déliberer
sur quatre diverses propositions qui lui
avoient été faites à ce sujet. On résolut dans cette
Assemblée l'établissement d'une Compagnie , et
P'on y convint en attendant des Articles suivans.
1º. Que S. M.fera cesser tout travail aux Mines
de Diamans au Brezil , sous peine de mort.
2.Que tous les Diamans à bord des Flotes qu'on
attend de la Baye de Tous les Saints et de Rio de
Janeiro , seront portez à la Monnoye.
D
3°. Qu'on choisira des Experts pour évaluer
en présence des Proprietaires , lesdits Diamans sur
le prix qu'ils pourront valoir en Europe.
4° . Que les Proprietaires éliront entre eux neuf
Directeurs , auxquels le Roy en ajoûtera unun , et que
ceux
784 MERCURE DE FRANCE
ceux qui auront la valeur de 20000. Cruzades y
auront une voix.
5. Qu'on fournira aux Proprietaires des Obli
gations pour la valeur de leurs Effets .
6°. Qu'il leur sera permis de vendre leurs Obli
gations de la maniere qu'ils jugeront la plus convenable.
7°. Que le Roy abonnera lesdites Obligations sur
leur valeur , offrant de l'argent comptant à ceux
qui en voudront.
8°. Que tous ceux qui auront des, Diamans invendus
, seront obligez de les porter à la Monnoye ,
sous peine de confiscation .
9° . Que la Compagnie aura le Privilege d'exposer
en vente une quantité de Diamans limitée et non
assez considerable pour en alterer le prix , et qu'on
publiera d'avance le tems de la vente , afin que
les
Etrangers puissent y assister ou donner leurs ordres.
10°. Que cette vente se fera à Lisbonne , au plus
offrant et dernier encherisseur.
11°. Qu'on imprimera le compte du produit de la
vente et qu'on en payera aux Porteurs d'Obligations
le provenu à proportion de leurs interêts.
12°. Que la Compagnie aura seule le Privilege
de faire traaviller aux Mines ,selon l'occurrence des
temps , en y employant seulement 5. à 600. Escla
ves , afin que ce Commerce se soutienne.
13 ° . Qu'on accordera à ladite Compagnie tous
les avantages possibles , afin de l'encourager.
14°. Que ladite Compagnie , pour indemniser le
Roy de la fermeture des Mines , payera à S. M.
10. pour cent du profit qu'elle fera.
15º . Qu'on ne vendra rien qu'après qu'on aura
placé ce qui est hors de terre , à moins qu'il n'arrive
quelque changement considerable dans les prix
des Diamans.
AVRIL. 1734. 785
On ne doute pas que le Projet cy - dessus ne
soit inis en execution immédiatement après l'arrivée
de la Flote de la Baye de Tous les Saints ,
quoique ceux qui attendent des Diamans ayent
fait offrir 15. pour cent au Roy, pour avoir la liberté
de disposer de leurs Marchandises à leur gré..
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Résumé : PORTUGAL.
Le roi du Portugal a pris des mesures pour réguler le commerce des diamants, notamment ceux du Brésil. Le 3 février précédent, il a réuni 14 experts marchands pour délibérer sur diverses propositions visant à maintenir la valeur des diamants. Les décisions incluent l'interdiction de travailler les mines de diamants au Brésil sous peine de mort, la collecte de tous les diamants à bord des flottes en provenance de la Baye de Tous les Saints et de Rio de Janeiro pour les évaluer et les monnayer, et la création d'une compagnie chargée de gérer ce commerce. Cette compagnie aura le privilège exclusif de vendre des diamants et d'exploiter les mines avec un nombre limité d'esclaves. Les propriétaires de diamants recevront des obligations pour la valeur de leurs effets, qu'ils pourront vendre à leur convenance. Le roi abondera ces obligations et offrira de l'argent comptant à ceux qui en voudront. La vente des diamants se fera à Lisbonne au plus offrant et dernier enchérisseur, avec publication préalable des dates de vente pour permettre la participation des étrangers. La compagnie devra payer 10 % de ses profits au roi pour indemniser la fermeture des mines. Le projet doit être mis en exécution immédiatement après l'arrivée de la flotte de la Baye de Tous les Saints.
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7
p. 174
De LISBONNE, le 27 Septembre 1763.
Début :
La Princesse du Brésil est accouchée hier très-heureusement d'un Prince. [...]
Mots clefs :
Naissance, Prince, Princesse, Brésil
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texteReconnaissance textuelle : De LISBONNE, le 27 Septembre 1763.
De LISBONNE , le 27 Septembre 1763.
La Princeffe du Bréfil eft accouchée hier très
reufement d'un Prince.
La Princeffe du Bréfil eft accouchée hier très
reufement d'un Prince.
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