Résultats : 17081 texte(s)
Détail
Liste
3501
p. 86-87
Remerciment d'une bourse, faite & donnée par une même main à l'auteur, pour s'être acquitté d'une commission. A FLORISE. Madrigal.
Début :
Je suis par ce present trop payé de ma course ; [...]
Mots clefs :
Bourse, Financier, Caisse, Minerve, Vénus, Plutus
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texteReconnaissance textuelle : Remerciment d'une bourse, faite & donnée par une même main à l'auteur, pour s'être acquitté d'une commission. A FLORISE. Madrigal.
Remerciment d'une bourse,
faite & donnée par une
même main àl'auteur, pour
s'être acquittéd'une cornmission.
A FLORISE.
Madrigal.
J E fuis parce present trop
payé de ma course;
L'ouvrage est de Minerve,
6c le don de Venus.
Est-il un Financier du midi
jusqu'à l'ourse,
Dont la caisse, les gains,
les rentes vaillent
plus?
Ah!sans puiser comme eux
dans la brillante
source
D'où coulent les tresors du
tout-puissant Plutus,
Je crois être, avec cette
bourse,
Cent fois plus riche que
Cresus.
faite & donnée par une
même main àl'auteur, pour
s'être acquittéd'une cornmission.
A FLORISE.
Madrigal.
J E fuis parce present trop
payé de ma course;
L'ouvrage est de Minerve,
6c le don de Venus.
Est-il un Financier du midi
jusqu'à l'ourse,
Dont la caisse, les gains,
les rentes vaillent
plus?
Ah!sans puiser comme eux
dans la brillante
source
D'où coulent les tresors du
tout-puissant Plutus,
Je crois être, avec cette
bourse,
Cent fois plus riche que
Cresus.
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Résumé : Remerciment d'une bourse, faite & donnée par une même main à l'auteur, pour s'être acquitté d'une commission. A FLORISE. Madrigal.
L'auteur remercie Florise pour une bourse reçue, fruit de l'effort intellectuel et de la générosité. Il compare sa richesse actuelle à celle de Crésus, affirmant être cent fois plus riche grâce à cette bourse, valorisée non par des trésors matériels mais par sa valeur intrinsèque.
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3502
p. 88-89
L'auteur envoya le lendemain à la même personne un miroir qui diminuoit les objets, avec ces vers. A FLORISE. Madrigal.
Début :
Daignez vous regarder dans ce brillant miroir ; [...]
Mots clefs :
Miroir, Lys, Dard, Aile
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texteReconnaissance textuelle : L'auteur envoya le lendemain à la même personne un miroir qui diminuoit les objets, avec ces vers. A FLORISE. Madrigal.
L'auteur envoya le lendemain
à la meme personneunmiroir
qui diminuoit les objets,
avec ces vers.
A FLORISE.
Madrigal.
DAignez
vous regarder
dans ce brillant miroir;
Des plus rares beautez il
vous fait la peinture:
Quoique vos doux attraits
n'y soient qu'enmignature,
Il
Ilne retranche rien à leur
vaste pouvoir.
Voyezce tein de lys, que
ses couleurs font belles!
Quel objet! que d'appas
l'ornent de toutes
parts!
Ah! si cet Amour n'a point
d'aîles
;
L'autre a mille fois tnoinq
de dards.
à la meme personneunmiroir
qui diminuoit les objets,
avec ces vers.
A FLORISE.
Madrigal.
DAignez
vous regarder
dans ce brillant miroir;
Des plus rares beautez il
vous fait la peinture:
Quoique vos doux attraits
n'y soient qu'enmignature,
Il
Ilne retranche rien à leur
vaste pouvoir.
Voyezce tein de lys, que
ses couleurs font belles!
Quel objet! que d'appas
l'ornent de toutes
parts!
Ah! si cet Amour n'a point
d'aîles
;
L'autre a mille fois tnoinq
de dards.
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Résumé : L'auteur envoya le lendemain à la même personne un miroir qui diminuoit les objets, avec ces vers. A FLORISE. Madrigal.
L'auteur envoya un miroir réduisant les objets à Florise, avec un poème. Le texte vante sa beauté, comparant sa peau à un lys et soulignant ses nombreux charmes. Il conclut en comparant l'amour à un être sans ailes mais doté de nombreux traits.
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3503
p. 90-96
COMPLIMENT A son Altesse Electorale Monseigneur le Duc de Baviere. Par le Curé de Surêne & de Putaux, le 7. Mars 1713.
Début :
MONSEIGNEUR, Un juste empressement attire devant Vôtre Altesse Electorale un [...]
Mots clefs :
Altesse, Curé, Pasteur, Paroisse, Monarque, Sanctuaire
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texteReconnaissance textuelle : COMPLIMENT A son Altesse Electorale Monseigneur le Duc de Baviere. Par le Curé de Surêne & de Putaux, le 7. Mars 1713.
COMPLIMENT
A Son Altesse Electorale
Monseigneur le Duc
de Baviere.
Par le Curé de Surêne & de
Putaux, le 7. Mars I7I3.
MONSEIGNEUR,
Un juste empressement
attire devant Vôtre Altesse
Electorale un foible Clergé
,
accompagné de la Justice,&
des principauxChefs
d'une Communeassez nombreuse
: mais c'est moins
ici une specieuse offrande
de nos profonds respects,
qu'un sincere hommage
de nos coeurs; &, si je
l'ose dire,un pur mouvement
de nôtre amour propre.
Quel ravissement pour
le Pasteur en particulier,
de revoir aujourd'hui de
si prés, & dans sa Parois.
se,un Souverain qu'il eut
autrefois le plaisir de considerer
dans toute la splendeur
de son Empire! Quelle
allegresse pour Is troupeau
en général
,
de posseder
dans ce petit coin
de la terre un Heros donc
le nom precieux remplit
l'univers! Quel charme enfin
pour ce village, de parrager
avec les premieres
villes du Royaume les delices
d'une presencequ'-
elles se disputent à l'envie !
Quel astre favorable vient
nous éclairer! Quelle heureuse
destinée se declare
pour nous! Pourrons-nous
assez nous en feliciter?
Dure long-temps un bonheur
sidesiré, & si chéri;
dût- il nous faire une infinité
de jaloux, jamais nous
ne nous lasserions de contempler
un Prince qui se
retrace dans les nôtres par
la vive impressiondeson
genereux sang, qui coule
dans leurs veines; jamais
nous ne cesserions
d'admirer en son auguste
personne ces riches quaticez
des plus belles ames valeur, magnificence,,
bonté, religion; en un
mot ces nobles caracteres
, & ces dignes vertus
de vrais Souverains: car
en quel autre voit-on briller
plus de majesté > Mais
quelle que soit l'ardeur de
nos souhaits, pour joüir
encore plus long-temps
d'un si doux spectacle,
c'est un bien precieux que
nous va ravir la paix, que
s'efforce de rendre à l'Europe
le puissant Monarque
qui nous gouverne.
Au milieu de tant d'interêts
divers, qu'il regle
au poids du Sanctuaire, il
n'oublie pas sans doute ce
qu'il doit à les meilleurs
amis, à ses plus fideles alliez;
leurs droits lui sont
aussi sacrez, aussî sensibles,
ou plus chers que
les siens; & par quels EC.
tats , par quelles Couron.
nes même son grand coeur
ne voudroit-il pas payer
l'inviolable attachement
d'un Heros qui a tout sacrisié
à la justice de la bonne
cause ?
A Son Altesse Electorale
Monseigneur le Duc
de Baviere.
Par le Curé de Surêne & de
Putaux, le 7. Mars I7I3.
MONSEIGNEUR,
Un juste empressement
attire devant Vôtre Altesse
Electorale un foible Clergé
,
accompagné de la Justice,&
des principauxChefs
d'une Communeassez nombreuse
: mais c'est moins
ici une specieuse offrande
de nos profonds respects,
qu'un sincere hommage
de nos coeurs; &, si je
l'ose dire,un pur mouvement
de nôtre amour propre.
Quel ravissement pour
le Pasteur en particulier,
de revoir aujourd'hui de
si prés, & dans sa Parois.
se,un Souverain qu'il eut
autrefois le plaisir de considerer
dans toute la splendeur
de son Empire! Quelle
allegresse pour Is troupeau
en général
,
de posseder
dans ce petit coin
de la terre un Heros donc
le nom precieux remplit
l'univers! Quel charme enfin
pour ce village, de parrager
avec les premieres
villes du Royaume les delices
d'une presencequ'-
elles se disputent à l'envie !
Quel astre favorable vient
nous éclairer! Quelle heureuse
destinée se declare
pour nous! Pourrons-nous
assez nous en feliciter?
Dure long-temps un bonheur
sidesiré, & si chéri;
dût- il nous faire une infinité
de jaloux, jamais nous
ne nous lasserions de contempler
un Prince qui se
retrace dans les nôtres par
la vive impressiondeson
genereux sang, qui coule
dans leurs veines; jamais
nous ne cesserions
d'admirer en son auguste
personne ces riches quaticez
des plus belles ames valeur, magnificence,,
bonté, religion; en un
mot ces nobles caracteres
, & ces dignes vertus
de vrais Souverains: car
en quel autre voit-on briller
plus de majesté > Mais
quelle que soit l'ardeur de
nos souhaits, pour joüir
encore plus long-temps
d'un si doux spectacle,
c'est un bien precieux que
nous va ravir la paix, que
s'efforce de rendre à l'Europe
le puissant Monarque
qui nous gouverne.
Au milieu de tant d'interêts
divers, qu'il regle
au poids du Sanctuaire, il
n'oublie pas sans doute ce
qu'il doit à les meilleurs
amis, à ses plus fideles alliez;
leurs droits lui sont
aussi sacrez, aussî sensibles,
ou plus chers que
les siens; & par quels EC.
tats , par quelles Couron.
nes même son grand coeur
ne voudroit-il pas payer
l'inviolable attachement
d'un Heros qui a tout sacrisié
à la justice de la bonne
cause ?
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Résumé : COMPLIMENT A son Altesse Electorale Monseigneur le Duc de Baviere. Par le Curé de Surêne & de Putaux, le 7. Mars 1713.
Le 7 mars 1713, le curé de Surêne et de Putaux adresse un compliment à Son Altesse Électorale, Monseigneur le Duc de Bavière, exprimant la joie et l'honneur de le revoir dans leur paroisse. Les habitants manifestent une grande admiration et un profond respect envers le duc, qu'ils considèrent comme un héros célèbre dans le monde entier. Le curé loue les qualités du duc, notamment sa valeur, sa magnificence, sa bonté et sa piété, le qualifiant de véritable souverain. Il souligne que la présence du duc est une bénédiction pour le village. Cependant, il mentionne que la paix que le monarque s'efforce de rétablir en Europe mettra fin à cette visite. Malgré cela, le curé espère que le duc se souviendra de l'attachement et de la fidélité de ses sujets.
Généré par Mistral AI et susceptible de contenir des erreurs.
Généré par Mistral AI et susceptible de contenir des erreurs.
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3504
p. 97-113
NOUVELLES de la basse Allemagne.
Début :
On écrit de Wismar du 14. Février que le General [...]
Mots clefs :
Moscovites, Attaquer, Ordre, Confédéré, Hongrie, Traités, Résolution, Saxe, Armée ottomane
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texteReconnaissance textuelle : NOUVELLES de la basse Allemagne.
NOUVELLES
de la basse Allemagne.
ON écrit deWismar du
14. Février que le General
Hamerstein que le Duc
d'Hanover avoit envoyé
au Comte de Steinbock
pour proposer des moyens
de faire la paix avec les
Puissances confederées, a
rapporré qu'illuy avoit dit
pour toute response qu'il
n'avoir point d'autre ordre
du Roy son Maistre
, que
de restablir les Traitez de
Trawendal & de Raenstadt.
CesmesmesLettres
portent qu'un Parti de quarante
Cavaliers Suedois
ayant appris que plusieurs
chariotsquivenoient de
Pomeranie, chargez d'habirs
& de bagages, avec
une escorte Moscovite,
marchoient vers le Holstein,
resolut de l'aller attaquer
; qu'il avait surpris
& défait l'escorte & pris
les chariots
; qu'il avoit
amené le butin & les prisonniers
à Wifmar. Celles
de l'armée des Princes confederez
, portent qu'elle
avoit passé en deux endroits
lariviere de Trene,
& que le Czar ayant trouvé
l'accèsdeFredericstadt
impraticable du costé de
l'Eyder, à cause de l'inondation
où il avoit couru
risque de se noyer, fit marcher
les Troupes vers Husum,
laissantl'inondation
de la Trene sur sa gauche.
Le 12. Février l'armée estant
arrivée prés de Fredericstadt,
sa Majesté Czarienne
se mità la testede
cinq bataillons desesGardes
& de quelques Régiments
de Dragons pour
attaquer un retranchement
gardé par les Suédois,
le combatcommença
à huit heures du matin
& dura près de cinq heures.
Les Moscovites furent
repoussez deux fois, mais
après un grand feu de canon
& de mousqueterie
ils se rendirent maistres du
retranchement
,
prirent
deux pieces de c,anon,tlueI..
ques bagages
, & firent
près de trois cents prisonniers,
on ne parle point de
la perte que les Moscovites
ont faite, qui sans doute
est considerable dans
une attaque si opiniastre.
On écrit du camp des Suedois
à Gardingen que les
Moscovites n'avoient pas
creu trouver une si vigoureuseresistance
dans l'attaque
des retranchements
faits sur la digue de Swabstede
,que le peu de TroupesSuedoisesquiy
estoient
les avoient deffendus avec
tant de valeur que les Moscovites
n'avoient pu s'en
rendre maistres que sur le
soit avec un grand carnage
de leurs gens,outreun
grand nombre suffoqué
dans le marais, & les blesfez
donc vingt chariots furent
chargez pour les conduire
à Renfbourg. Cette
grande resistance donna le
temps au General Stakelberg
de retirer de Fredericstadt
les trois mille hommes
qui y estoient en garnison,&
de faire sa retraite
vers Gardingen. Ils
avoient resolu d'attaquer
le General Sreinbock aussi-
tost la prise des retranchements;
mais ayant appris
que ce General avoit
fortifié les avenuës de son
camp par des redoutes &
des retranchements, ils
changerent de resolution.
Les dernieres Lettres de
Wismar porrent que la forteresse
de Tonningen a
esté livrée au Comte de
Steinboc K par un ordre du
jeune Prince Charles Frédéric
Duc de Holstein Gortorp
neveu du Roy de Suede
,
& qui est à Stockolm
où il a
esté déclarémajeur.
Cet ordre fut portéau General
Steinbock par OU
Courier qui passa au travers
de l'armée conféderée.
Le Colonel Wols
qui commandoit dans
Tonningen ne fit aucune
difficulté d'y obéïr
, & il
fut continué dansl'employ
de Commandant de la place.
Cette nouvelle a beaucoup
chagriné les Confederez,
qui depuis traittent
comme ennemis lesEstats
du Duc de Holstein Gottorp
; ils ontmis garnison
dansGottorp, dans Kiel &
dans Eckenforde, ils demandent
de grosses contributions
au pays, les Danois
ont fait faire l'inventaire
des meubles du Chasteau
de Gottorp dont on
fait monter la valeur à plus
de douze cens mille e
feus.'
On écrit que le Roy de
Dannemarck fait armer
quelques Vaisseaux & six
Fregates pour oster la
communication des vivres
par mer aux Suedois. Ils
menacent de ruiner lesEstats
du jeune Duc de Holstein
Gottorp
,
ils ont fait
prisonnier le sieur Breckdorf
Drossard de Gottorp
avec la garnison. Le Comte
Welling a fait publier
un Manifeste par lequel il
declare que s'ils executent
cette resolution
, les Suedois
feront un pareil traittement
aux sujets du Roy
de DannemarcK & à ceux
duRoyAuguste. LesConfederez
ont fait camper
une partie de leurs Troupes
a Oldenfworth & à
Wofbuls pour observer les
Suedois, & ils ont distiribué
le reste en quartier
d'hyver dans les Estats de
Holstein Gottorp en attendant
que le beau temps
leur donne le moyend'attaquer
les Suedois.LeCzar
a fait élever des redoutes
devant l'arméeSuedoise&
dans la Dithmarse pour
empescher qu'ils ne tirent
des vivres & des fourrages
de ces costez-là.
Sa Majesté Czarienne
partie le 19. pour aller à
Hanover ; mais ayant appris
en chemin que le General
Sceinbock avoit fait
construireunpont sur l'Eyderà
Tonningen avec un
grand nombre de batteaux
qu'il y avoit trouvez, &
qu'il commençoit à y faire
passerses Troupes, il [uc.
pendit son voyage. Il ordonnaàles
Troupes de décamper,
& de s'avancer
vers l'Eyder pour le passer
à Fredericstatd où la pluspart
de l'infanterie arriva
lé mesme jour. Le pont
estant rompu elle ne put
estreassemblée au deça que
le 21. au nombre d'environ
dix mille hommes pour aller
joindre la Cavalerie Danoise;
cependant le General
Baver s'avança pour attaquer
les Suedois, mais
comme ils n'estoient passez
qu'environ quinze ou seize
cents chevaux, & qu'ils estoient
informez que les
Ennemis recevoient à tout
moment de nouveaux renforts,
ils se retirerent après
de rudesescarmouches, ôc
la perte a esté à peu prés
égale des deux costez. Les
Lettres de Berlin portent
que le sieurLosender qui
avoitesté envoyé à Bender
estoit revenu, qu'il
avoit rapporté que le Roy
de Suede ne vouloit point
entendre parler de la Renonciation
du Roy SraniClas
à la Couronne de Po»
logne, que les Troupes Sa»
xonnes ôc Moscovites qui
estoient à VVolgast & en
d'autres lieux de Pomeranie,
en estoient sorties pour
aller dansleHolstein joindre
l'armée confederée.
On mande deDresde qu'-
on continuoit d'exercer les
milices afin de former un
corps d'environ douze mille
hommes, qui seroit mis
dans les places pourentirer
les Troupes reglées
f
on ne croit pas que les
Estats de Saxe veuillent
fournir à leurentretien la
pays estant desja excessivement
chargé,
Les Lettres de Valaquie
du 6. Février portent que
le Roy Stanislas estoit arrivé
à Bender où le Roy de
Suede estoit encore , qu'il
n'attendait pour partir que
le resultat de la conference
qu'un Bacha envoyé par
le Grand Seigneur,&un
Député du Kam des Tartares
devoient avoir sur la
frontiere avec la Palatin
de Podolie, pour regler le
passage du Roy de Suede
par la Pologne, que le
Grand Seigneur qui estoit
tousjours à Andrinople luy
avoit de nouveau envoyé
de grandes sommes, que
le Kam des Tartaresavoit
ordre de rescorter en personne,&
de traittercomme
ennemis tous ceux qui
voudroients'opposerà son
passage; celles d'Andrinople
du 28. Janvier asseurent
que lePalatin de Masovie
Ambassadeur de Poiogne,
logne
,
avoit eu Audience
du grand ViGr, & qu'il
estoit bien [rainé) mais
que les Ambassadeurs du
Czar estoient tousjours
prisonniers au Chasteau
des sept Tours,que l'armée
Othomane devoit estre
assemblée sur le Danube
avant la fin de Mars
pour s'avancer vers l'UKraine
& en chasser les
Moscovites,afin de remettre
les Cosaques en pleine
liberté.
de la basse Allemagne.
ON écrit deWismar du
14. Février que le General
Hamerstein que le Duc
d'Hanover avoit envoyé
au Comte de Steinbock
pour proposer des moyens
de faire la paix avec les
Puissances confederées, a
rapporré qu'illuy avoit dit
pour toute response qu'il
n'avoir point d'autre ordre
du Roy son Maistre
, que
de restablir les Traitez de
Trawendal & de Raenstadt.
CesmesmesLettres
portent qu'un Parti de quarante
Cavaliers Suedois
ayant appris que plusieurs
chariotsquivenoient de
Pomeranie, chargez d'habirs
& de bagages, avec
une escorte Moscovite,
marchoient vers le Holstein,
resolut de l'aller attaquer
; qu'il avait surpris
& défait l'escorte & pris
les chariots
; qu'il avoit
amené le butin & les prisonniers
à Wifmar. Celles
de l'armée des Princes confederez
, portent qu'elle
avoit passé en deux endroits
lariviere de Trene,
& que le Czar ayant trouvé
l'accèsdeFredericstadt
impraticable du costé de
l'Eyder, à cause de l'inondation
où il avoit couru
risque de se noyer, fit marcher
les Troupes vers Husum,
laissantl'inondation
de la Trene sur sa gauche.
Le 12. Février l'armée estant
arrivée prés de Fredericstadt,
sa Majesté Czarienne
se mità la testede
cinq bataillons desesGardes
& de quelques Régiments
de Dragons pour
attaquer un retranchement
gardé par les Suédois,
le combatcommença
à huit heures du matin
& dura près de cinq heures.
Les Moscovites furent
repoussez deux fois, mais
après un grand feu de canon
& de mousqueterie
ils se rendirent maistres du
retranchement
,
prirent
deux pieces de c,anon,tlueI..
ques bagages
, & firent
près de trois cents prisonniers,
on ne parle point de
la perte que les Moscovites
ont faite, qui sans doute
est considerable dans
une attaque si opiniastre.
On écrit du camp des Suedois
à Gardingen que les
Moscovites n'avoient pas
creu trouver une si vigoureuseresistance
dans l'attaque
des retranchements
faits sur la digue de Swabstede
,que le peu de TroupesSuedoisesquiy
estoient
les avoient deffendus avec
tant de valeur que les Moscovites
n'avoient pu s'en
rendre maistres que sur le
soit avec un grand carnage
de leurs gens,outreun
grand nombre suffoqué
dans le marais, & les blesfez
donc vingt chariots furent
chargez pour les conduire
à Renfbourg. Cette
grande resistance donna le
temps au General Stakelberg
de retirer de Fredericstadt
les trois mille hommes
qui y estoient en garnison,&
de faire sa retraite
vers Gardingen. Ils
avoient resolu d'attaquer
le General Sreinbock aussi-
tost la prise des retranchements;
mais ayant appris
que ce General avoit
fortifié les avenuës de son
camp par des redoutes &
des retranchements, ils
changerent de resolution.
Les dernieres Lettres de
Wismar porrent que la forteresse
de Tonningen a
esté livrée au Comte de
Steinboc K par un ordre du
jeune Prince Charles Frédéric
Duc de Holstein Gortorp
neveu du Roy de Suede
,
& qui est à Stockolm
où il a
esté déclarémajeur.
Cet ordre fut portéau General
Steinbock par OU
Courier qui passa au travers
de l'armée conféderée.
Le Colonel Wols
qui commandoit dans
Tonningen ne fit aucune
difficulté d'y obéïr
, & il
fut continué dansl'employ
de Commandant de la place.
Cette nouvelle a beaucoup
chagriné les Confederez,
qui depuis traittent
comme ennemis lesEstats
du Duc de Holstein Gottorp
; ils ontmis garnison
dansGottorp, dans Kiel &
dans Eckenforde, ils demandent
de grosses contributions
au pays, les Danois
ont fait faire l'inventaire
des meubles du Chasteau
de Gottorp dont on
fait monter la valeur à plus
de douze cens mille e
feus.'
On écrit que le Roy de
Dannemarck fait armer
quelques Vaisseaux & six
Fregates pour oster la
communication des vivres
par mer aux Suedois. Ils
menacent de ruiner lesEstats
du jeune Duc de Holstein
Gottorp
,
ils ont fait
prisonnier le sieur Breckdorf
Drossard de Gottorp
avec la garnison. Le Comte
Welling a fait publier
un Manifeste par lequel il
declare que s'ils executent
cette resolution
, les Suedois
feront un pareil traittement
aux sujets du Roy
de DannemarcK & à ceux
duRoyAuguste. LesConfederez
ont fait camper
une partie de leurs Troupes
a Oldenfworth & à
Wofbuls pour observer les
Suedois, & ils ont distiribué
le reste en quartier
d'hyver dans les Estats de
Holstein Gottorp en attendant
que le beau temps
leur donne le moyend'attaquer
les Suedois.LeCzar
a fait élever des redoutes
devant l'arméeSuedoise&
dans la Dithmarse pour
empescher qu'ils ne tirent
des vivres & des fourrages
de ces costez-là.
Sa Majesté Czarienne
partie le 19. pour aller à
Hanover ; mais ayant appris
en chemin que le General
Sceinbock avoit fait
construireunpont sur l'Eyderà
Tonningen avec un
grand nombre de batteaux
qu'il y avoit trouvez, &
qu'il commençoit à y faire
passerses Troupes, il [uc.
pendit son voyage. Il ordonnaàles
Troupes de décamper,
& de s'avancer
vers l'Eyder pour le passer
à Fredericstatd où la pluspart
de l'infanterie arriva
lé mesme jour. Le pont
estant rompu elle ne put
estreassemblée au deça que
le 21. au nombre d'environ
dix mille hommes pour aller
joindre la Cavalerie Danoise;
cependant le General
Baver s'avança pour attaquer
les Suedois, mais
comme ils n'estoient passez
qu'environ quinze ou seize
cents chevaux, & qu'ils estoient
informez que les
Ennemis recevoient à tout
moment de nouveaux renforts,
ils se retirerent après
de rudesescarmouches, ôc
la perte a esté à peu prés
égale des deux costez. Les
Lettres de Berlin portent
que le sieurLosender qui
avoitesté envoyé à Bender
estoit revenu, qu'il
avoit rapporté que le Roy
de Suede ne vouloit point
entendre parler de la Renonciation
du Roy SraniClas
à la Couronne de Po»
logne, que les Troupes Sa»
xonnes ôc Moscovites qui
estoient à VVolgast & en
d'autres lieux de Pomeranie,
en estoient sorties pour
aller dansleHolstein joindre
l'armée confederée.
On mande deDresde qu'-
on continuoit d'exercer les
milices afin de former un
corps d'environ douze mille
hommes, qui seroit mis
dans les places pourentirer
les Troupes reglées
f
on ne croit pas que les
Estats de Saxe veuillent
fournir à leurentretien la
pays estant desja excessivement
chargé,
Les Lettres de Valaquie
du 6. Février portent que
le Roy Stanislas estoit arrivé
à Bender où le Roy de
Suede estoit encore , qu'il
n'attendait pour partir que
le resultat de la conference
qu'un Bacha envoyé par
le Grand Seigneur,&un
Député du Kam des Tartares
devoient avoir sur la
frontiere avec la Palatin
de Podolie, pour regler le
passage du Roy de Suede
par la Pologne, que le
Grand Seigneur qui estoit
tousjours à Andrinople luy
avoit de nouveau envoyé
de grandes sommes, que
le Kam des Tartaresavoit
ordre de rescorter en personne,&
de traittercomme
ennemis tous ceux qui
voudroients'opposerà son
passage; celles d'Andrinople
du 28. Janvier asseurent
que lePalatin de Masovie
Ambassadeur de Poiogne,
logne
,
avoit eu Audience
du grand ViGr, & qu'il
estoit bien [rainé) mais
que les Ambassadeurs du
Czar estoient tousjours
prisonniers au Chasteau
des sept Tours,que l'armée
Othomane devoit estre
assemblée sur le Danube
avant la fin de Mars
pour s'avancer vers l'UKraine
& en chasser les
Moscovites,afin de remettre
les Cosaques en pleine
liberté.
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Résumé : NOUVELLES de la basse Allemagne.
En février, plusieurs événements militaires et politiques ont marqué la Basse-Allemagne et les régions voisines. Le général Hamerstein, envoyé par le duc d'Hanover, a rapporté que le comte de Steinbock avait pour mission de rétablir les traités de Trawendal et de Raenstadt. Des cavaliers suédois ont attaqué et capturé des chariots chargés de bagages, escortés par des Moscovites, près de Wismar. L'armée des Princes confédérés a traversé la rivière Trene pour attaquer des retranchements suédois près de Fredericstadt, malgré des inondations. Ce combat, qui a duré cinq heures, a permis aux Moscovites de prendre deux pièces de canon et de faire près de trois cents prisonniers. À Swabstede, les Suédois ont résisté vigoureusement, permettant au général Stakelberg de retirer ses troupes vers Gardingen. La forteresse de Tonningen a été livrée au comte de Steinbock par ordre du prince Charles Frédéric de Holstein-Gottorp, ce qui a déplu aux confédérés. Le roi de Danemark a armé des vaisseaux pour couper les vivres aux Suédois, tandis que le czar a interrompu son voyage pour empêcher les Suédois de traverser l'Eyder. Des escarmouches ont eu lieu entre les troupes danoises et suédoises. En Saxe, des milices ont été formées pour remplacer les troupes régulières. En Valachie, le roi Stanislas attendait le résultat d'une conférence pour le passage du roi de Suède à travers la Pologne. À Andrinople, l'armée ottomane se préparait à chasser les Moscovites d'Ukraine.
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3505
p. 114-118
NOUVELLES d'Allemagne.
Début :
L'Archiduc a donné au Comte Nicolas Palsi la Charge de [...]
Mots clefs :
Juge, Chancelier, Bohême, Vivres, Allemagne, Hongrie, Vizir
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texteReconnaissance textuelle : NOUVELLES d'Allemagne.
NOUVELLES
d'Allemagne.
L'Archiduc
a donne au
Comte Nicolas Palsi la
Çharge de grand Juge de
Hongrie, vacante par la
mort du Comte George
Erdedi ,& le gouvernement
du Comté d'Arva
que le mesme Comte Erdedi
possedoit, a esté donné
au Comte de Sinmaningh
Vice -
Président de
la Chambre de Hongrie.
On apeuré mesme que
l'Archiduc a nommé le
Comte de Thaun à la Viceroyauté
de Naples) &
qu'il a aussidonnéau Comte
SchileK la Charge de
grand Chancelier de Boheme
J
& celle de Commissaire
general des guerres
au Comte de Thierheim.
On a envoyé des ordres
en Hongrie pour reparer&
augmenter les fortifications
des places, &
pour remplir les magasins.
On fait à Vienne de grands
préparatifs pour la, campagne
prochaine quoyqu'on
parle fort d'une paix
generale. On asseure que
l'Archiduchesse doit bientost
revenir en cette Cour.
Les Lettres de Constantinople
du commencement
de Janvier confirment les
grands préparatifs de guerre
que font les Turcs pour
l'ouverture de la campagne
; elles adjoustent qu'il
y avoir ordre d'armer un
grand nombre de Galeres,
de Tartanes & de Bastïmens
de transport, qui do&
vent estre employez sur le
Danube, afin de conduire
les provisions pour la fub-?
sistance de l'armée, & pour
remplir les magasinsqui
sont establis à Silistrie
,
à
Thessalonique,& end'autres
endroits
y on juge par
le grand amas de vivres
que la principalearmée
fera tres- nombreuse. Depuis
l'arrivée du Grand
Seigneur à Andrinople, il
a fait depescher un Aga
avec de nouvelles instructions
pour aller en Pologne
expliquer au corps
de la Republique les intentions
de ce Prince touj
chant la declaration de la
guerre contre les Moscovites,&
au retour du Roy
de Suede. Les mesmes Lettres
portent que le Visir
avoit eu une conference
sur le mesme sujet avec le
Palatin de Mafovie.
d'Allemagne.
L'Archiduc
a donne au
Comte Nicolas Palsi la
Çharge de grand Juge de
Hongrie, vacante par la
mort du Comte George
Erdedi ,& le gouvernement
du Comté d'Arva
que le mesme Comte Erdedi
possedoit, a esté donné
au Comte de Sinmaningh
Vice -
Président de
la Chambre de Hongrie.
On apeuré mesme que
l'Archiduc a nommé le
Comte de Thaun à la Viceroyauté
de Naples) &
qu'il a aussidonnéau Comte
SchileK la Charge de
grand Chancelier de Boheme
J
& celle de Commissaire
general des guerres
au Comte de Thierheim.
On a envoyé des ordres
en Hongrie pour reparer&
augmenter les fortifications
des places, &
pour remplir les magasins.
On fait à Vienne de grands
préparatifs pour la, campagne
prochaine quoyqu'on
parle fort d'une paix
generale. On asseure que
l'Archiduchesse doit bientost
revenir en cette Cour.
Les Lettres de Constantinople
du commencement
de Janvier confirment les
grands préparatifs de guerre
que font les Turcs pour
l'ouverture de la campagne
; elles adjoustent qu'il
y avoir ordre d'armer un
grand nombre de Galeres,
de Tartanes & de Bastïmens
de transport, qui do&
vent estre employez sur le
Danube, afin de conduire
les provisions pour la fub-?
sistance de l'armée, & pour
remplir les magasinsqui
sont establis à Silistrie
,
à
Thessalonique,& end'autres
endroits
y on juge par
le grand amas de vivres
que la principalearmée
fera tres- nombreuse. Depuis
l'arrivée du Grand
Seigneur à Andrinople, il
a fait depescher un Aga
avec de nouvelles instructions
pour aller en Pologne
expliquer au corps
de la Republique les intentions
de ce Prince touj
chant la declaration de la
guerre contre les Moscovites,&
au retour du Roy
de Suede. Les mesmes Lettres
portent que le Visir
avoit eu une conference
sur le mesme sujet avec le
Palatin de Mafovie.
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Résumé : NOUVELLES d'Allemagne.
Le texte décrit plusieurs nominations et préparatifs militaires en Europe et en Turquie. En Hongrie, l'Archiduc a nommé le Comte Nicolas Palsi grand Juge, remplaçant le Comte George Erdedi décédé. Le gouvernement du Comté d'Arva a été confié au Comte de Sinmaningh. Le Comte de Thaun a été nommé Vice-roi de Naples, le Comte Schilek grand Chancelier de Bohême et Commissaire général des guerres, et le Comte de Thierheim Commissaire général des guerres. Des ordres ont été envoyés pour renforcer les fortifications et remplir les magasins en Hongrie. À Vienne, des préparatifs pour la prochaine campagne sont en cours, malgré les rumeurs de paix générale. L'Archiduchesse est attendue à la cour. À Constantinople, les préparatifs de guerre des Turcs sont confirmés, avec l'armement de nombreux navires pour transporter des provisions sur le Danube. L'armée turque devrait être nombreuse. Le Grand Seigneur a envoyé un Aga en Pologne pour expliquer ses intentions de guerre contre les Moscovites et le retour du Roi de Suède. Le Visir a également eu une conférence avec le Palatin de Masovie sur le même sujet.
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3506
p. 118-123
NOUVELLES d'Espagne.
Début :
Le Roy a fait Brigadier de ses armées Don Joseph [...]
Mots clefs :
Brigadier, Barcelone, Gérone, Miquelet
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texteReconnaissance textuelle : NOUVELLES d'Espagne.
NOUVELLES
a*Espagne,r
LE Roy a fait Brigadier
de ses armées Don Joseph
de Gayoso
,
& Mendoca
Lieutenant général de l'artillerie,
qui eut une jambe
emportée d'un boulet
de canon au siege de Campo
Mayor. Sa Majesté a
formé une Junte ou Conseil
composédesPrésidents
des Conseils de Castille
&des Finances, du Comte,
de Bergeik, & trois Auditeurs
du Conseil Royal
& d'un Secretaire. On a
receu à Madrid la nouvelle
de la promotion que le
Pape avoit faite de quatre
Cardinaux,du nombre def.
quels est Don Manuel Arias
Archevesque de Se-3
ville
,
auquel le Roy en §
donne avis par un Courier
ex près On mande de Gironne
& de Roses que le
Mareschal de Berwick y
avoit fait entrer toute forte
de munitions & de vivres,
& fait remplir les magasins
de ces deux places, &
qu'il avoit laissé fous les
ordres du Comte de Piennes
dix sept Bataillons &
quelques Regiments de
Cavalerie & de Dragons.
Les Lettres de Barcelonne
portent que la levée du
blocus de Girone, y avoit
causé une grande consternation
nation, & qu'on y apprehendoit
fort que les Hollandois
ne consentissent à
la suspension d'armes
, ce
qui empescherois qu'on y
amenast par mer des grains
& d'autres provisions dont
les Catalans avoient un
extreme besoin, que le General
Staremberg avoir distribue
ses Troupes en quartier
d'hyver, & qu'il avoit
en mesme temps fait la reveuë
des Miquelets,& des
Volontaires, dont il avoic
formé des Regiments;mais
ne leur ayant pas fait donner
la payequ'onleuravoit
promise, ils s'estoient débandez
& fait de grands
desordres à la campagne.
Celles de Saragosse&d'autres
endroits portent que
le peuple de Barcelonne
estoit fort mécontent de
l'Archiduc, & que depuis
peu un grand nombre de
gens s'estoient assemblez
durant la nuit devant le
palais de l'Archiduchesse,
criant VivePhilippe V. Ils
furent ensuirefaire un
grand tumulte devant la
Maison du Comte de Staremberg.
Il avoit faitdemander
un don gratuit aux
peuples de la plaipe de
Vich:mais ils avoientrefpondu
qu'ils le donneroient
à celuy qui seroit
Roy d'Espagne & ConltO
de Barcclonne.
NOUVELLES
a*Espagne,r
LE Roy a fait Brigadier
de ses armées Don Joseph
de Gayoso
,
& Mendoca
Lieutenant général de l'artillerie,
qui eut une jambe
emportée d'un boulet
de canon au siege de Campo
Mayor. Sa Majesté a
formé une Junte ou Conseil
composédesPrésidents
des Conseils de Castille
&des Finances, du Comte,
de Bergeik, & trois Auditeurs
du Conseil Royal
& d'un Secretaire. On a
receu à Madrid la nouvelle
de la promotion que le
Pape avoit faite de quatre
Cardinaux,du nombre def.
quels est Don Manuel Arias
Archevesque de Se-3
ville
,
auquel le Roy en §
donne avis par un Courier
ex près On mande de Gironne
& de Roses que le
Mareschal de Berwick y
avoit fait entrer toute forte
de munitions & de vivres,
& fait remplir les magasins
de ces deux places, &
qu'il avoit laissé fous les
ordres du Comte de Piennes
dix sept Bataillons &
quelques Regiments de
Cavalerie & de Dragons.
Les Lettres de Barcelonne
portent que la levée du
blocus de Girone, y avoit
causé une grande consternation
nation, & qu'on y apprehendoit
fort que les Hollandois
ne consentissent à
la suspension d'armes
, ce
qui empescherois qu'on y
amenast par mer des grains
& d'autres provisions dont
les Catalans avoient un
extreme besoin, que le General
Staremberg avoir distribue
ses Troupes en quartier
d'hyver, & qu'il avoit
en mesme temps fait la reveuë
des Miquelets,& des
Volontaires, dont il avoic
formé des Regiments;mais
ne leur ayant pas fait donner
la payequ'onleuravoit
promise, ils s'estoient débandez
& fait de grands
desordres à la campagne.
Celles de Saragosse&d'autres
endroits portent que
le peuple de Barcelonne
estoit fort mécontent de
l'Archiduc, & que depuis
peu un grand nombre de
gens s'estoient assemblez
durant la nuit devant le
palais de l'Archiduchesse,
criant VivePhilippe V. Ils
furent ensuirefaire un
grand tumulte devant la
Maison du Comte de Staremberg.
Il avoit faitdemander
un don gratuit aux
peuples de la plaipe de
Vich:mais ils avoientrefpondu
qu'ils le donneroient
à celuy qui seroit
Roy d'Espagne & ConltO
de Barcclonne.
NOUVELLES
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Résumé : NOUVELLES d'Espagne.
Le roi d'Espagne a promu Don Joseph de Gayoso et Mendoca au grade de brigadier et lieutenant général de l'artillerie, malgré une blessure grave. Il a également créé une junte composée de hauts dignitaires. Madrid a appris la promotion de quatre cardinaux par le Pape, dont Don Manuel Arias. À Girone et Roses, le maréchal de Berwick a renforcé les fortifications et laissé des troupes sous le commandement du Comte de Piennes. À Barcelone, la levée du blocus de Girone a causé de l'inquiétude, notamment concernant l'approvisionnement en grains. Le général Staremberg a préparé ses troupes pour l'hiver, mais le manque de paiement a provoqué des désordres parmi les Miquelets et les volontaires. Des lettres signalent le mécontentement du peuple de Barcelone envers l'Archiduc. Des rassemblements et des tumultes ont eu lieu, avec des cris en faveur de Philippe V.
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3507
p. 123-128
NOUVELLES d'Angleterre.
Début :
Le Duc d'Ormond s'est demis avec la permission de la Reine [...]
Mots clefs :
Major, Régiment, Colonel, Angleterre, Reine, Succession, Couronne, Duc de Buckingham
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texteReconnaissance textuelle : NOUVELLES d'Angleterre.
NOUVELLES
d'Angleterre.
LE Duc d'Ormond sest
demis avec la permission
de la Reine de son Regiment
de Cavalerie qui eit
en Irlande en faveur de
Mylord Ashburnham son
gendre. Le Regiment de
Mylord Tirawly a esté
donné au Colonel Hara
sonfils. LeMajorBlakney
a esté fait Capitaine aux
Gardes, a la place du Colonel
Coots, qui a ordre
de s'endéfaire & d'en traitter
avec luy. Le General
Compton a pris poneffion
de la Charge de Lieutenant
- Gouverneur de la
Tour que possedoit le GeneralCadogan.
Les sieurs HoraceVVal»
pole & ThomasMerhcot,
qui sont du parti des Anglicans,
ont esté faits Commissaires
des revenus d'Irlande
à la place du Chevalier
Guillaume Quintin
& du sieur Jacques Southwel
qui sont du parti contraire.
Le sieurHarisson
Secretaire des Plenipotentiaires
d'Angleterre à Utrecht
,arriva à Londres
le 10Février avec le Traité
de la Barriere & de la garantie
de la Succession à la
Couronne. On asseurequ'il
fut ratifié le 16 par la Reine,
& que le sieurHarifion
devoit partirincessamment
pour le porter en
Hollande.
Le mesme jour 10. les
ordres furent envoyez en
Flandres pour faire revenir
à Londres le premier Bataillon
des Gardes qui est
en garnison à Gand.
Le 17. le Duc de Buc-
Kingham Président du
Conseil, traitta magnifiquement
à disner le Duc
d'Aumont, le Marquis de
Monteleon, & plufieusautres
personnes de distinction.
Le Comte Pawlet
traitra aussi le Baron de
Groot Envoyé de Hano,)
ver,&lesautresMinistres
Etrangers.
Le 20. les Commissaires
de la Marine firent
vendre six vieux Vaisseaux
de guerre que des Marchands
acheterent pour
s'en servir dans leur commerce.
Le 21.le Chevalier
Thomas Hammer arriva
de France à Londres.
Le Marquis de Camarthen
fils du Duc de Leeds,
& gendre du Comted'Oxfore
grand Thresorier,doit
prendre séance dans la
Chambre des Pairs en vertu
d'une Patente de la Reine,
fous le titre de Lord
Kiveton.
NOUVELLES
d'Angleterre.
LE Duc d'Ormond sest
demis avec la permission
de la Reine de son Regiment
de Cavalerie qui eit
en Irlande en faveur de
Mylord Ashburnham son
gendre. Le Regiment de
Mylord Tirawly a esté
donné au Colonel Hara
sonfils. LeMajorBlakney
a esté fait Capitaine aux
Gardes, a la place du Colonel
Coots, qui a ordre
de s'endéfaire & d'en traitter
avec luy. Le General
Compton a pris poneffion
de la Charge de Lieutenant
- Gouverneur de la
Tour que possedoit le GeneralCadogan.
Les sieurs HoraceVVal»
pole & ThomasMerhcot,
qui sont du parti des Anglicans,
ont esté faits Commissaires
des revenus d'Irlande
à la place du Chevalier
Guillaume Quintin
& du sieur Jacques Southwel
qui sont du parti contraire.
Le sieurHarisson
Secretaire des Plenipotentiaires
d'Angleterre à Utrecht
,arriva à Londres
le 10Février avec le Traité
de la Barriere & de la garantie
de la Succession à la
Couronne. On asseurequ'il
fut ratifié le 16 par la Reine,
& que le sieurHarifion
devoit partirincessamment
pour le porter en
Hollande.
Le mesme jour 10. les
ordres furent envoyez en
Flandres pour faire revenir
à Londres le premier Bataillon
des Gardes qui est
en garnison à Gand.
Le 17. le Duc de Buc-
Kingham Président du
Conseil, traitta magnifiquement
à disner le Duc
d'Aumont, le Marquis de
Monteleon, & plufieusautres
personnes de distinction.
Le Comte Pawlet
traitra aussi le Baron de
Groot Envoyé de Hano,)
ver,&lesautresMinistres
Etrangers.
Le 20. les Commissaires
de la Marine firent
vendre six vieux Vaisseaux
de guerre que des Marchands
acheterent pour
s'en servir dans leur commerce.
Le 21.le Chevalier
Thomas Hammer arriva
de France à Londres.
Le Marquis de Camarthen
fils du Duc de Leeds,
& gendre du Comted'Oxfore
grand Thresorier,doit
prendre séance dans la
Chambre des Pairs en vertu
d'une Patente de la Reine,
fous le titre de Lord
Kiveton.
NOUVELLES
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Résumé : NOUVELLES d'Angleterre.
Le duc d'Ormond a démissionné de son régiment de cavalerie en Irlande, remplacé par son gendre, lord Ashburnham. Le régiment de lord Tirawly a été confié au colonel Hara. Le major Blakney a été promu capitaine aux Gardes, succédant au colonel Coots. Le général Compton a pris la charge de lieutenant-gouverneur de la Tour, précédemment détenue par le général Cadogan. Horace Walpole et Thomas Merhcot ont été nommés commissaires des revenus d'Irlande, remplaçant le chevalier Guillaume Quintin et Jacques Southwel. Le secrétaire des plénipotentiaires d'Angleterre à Utrecht, Harrison, est arrivé à Londres avec le traité de la Barrière et de la garantie de la succession à la Couronne, ratifié le 16 février par la reine. Le premier bataillon des Gardes stationné à Gand a été rappelé à Londres. Le 17 février, le duc de Buckingham a reçu des personnalités distinguées, dont le duc d'Aumont et le marquis de Monteleon. Le comte Pawlet a traité avec le baron de Groot et d'autres ministres étrangers. Le 20 février, six vieux vaisseaux de guerre ont été vendus à des marchands. Le 21 février, le chevalier Thomas Hammer est arrivé de France à Londres. Le marquis de Camarthen doit siéger à la Chambre des Pairs sous le titre de lord Kiveton.
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3508
p. 128-132
NOUVELLES d'Utrecht & de Flandres.
Début :
Les Conferences entre les Ministres des Alliez sont plus frequentes [...]
Mots clefs :
Archiduc, Régiment, Catalogne, Utrecht, Flandre, Conférence, Traité de la Barrière, Électeur de Brandebourg
Afficher :
texteReconnaissance textuelle : NOUVELLES d'Utrecht & de Flandres.
NOUVELLES
d'Utrecht & de
Flandres.
LEs Conferences entre
les Ministres des Alliez
sont plus frequentes qu'auparavant,
il y en a mesme
eu plusieurs entre les Plenipotentiaires
de France,
d'Angleterre, des Estats
Généraux &de l'Archiduc..
Les Lettres de Hollande
portent que les Estats Géneraux
ont ratifié le Traitré
de la Barriere, & de la
Succession à la Couronne
de la grande Bretagne. On
asseure que l'évacuation de
la Catalogne eil reglée.
On mande de Tournay
que le Regiment Saxon de
Seckendorf de deux Bataillons,
qui estoit à lasolde
Angloise
, ayant receu
ordre de s'en retourner,
voulut sortir le13 Février,
le Commandant dela Ela*
ce pria le Colonel de ce
Regiment, d'attendre qu'il
eust receu les ordres de la
Haye. Les Lettres de Bruxelles
portent que les Troupes
Danoises à la solde
d'Angleterre s'estoientas-
Semblées à Vilvorde au
nombre de Gx mille hommes
pour retourner en leur
pays, ayant esté rappellées
par le Roy de Danneniarc.
Celles de Liege du
18 porrent que les Troupes
de l'Electeur de Brandebourg
qui composent la
plus grande partie de la
garnison
,
refufoient depuis
quelques jours de faire
le service jusqu'à ce qu'
on leur paye tous les arrerages
qui leur sont deus;
elles se font faisies des portes
d'Auroix & de sainte
Marguerite,disant qu'elles
leurestoient necessaires
pour avoir communication
avec celles qui logent dans
lleess FFaauuxxbboouurrggss.. On rmnaann,..~"
de de Cambray que deux
Partis de Maubeuge & de
Condé avoient surpris près
d'Ath un poste gardé par
quatre - vingt Fantassinsd'un
des Regimenrs ds
l'Archiduc, qui furent cous
faits prisonniers.
MORTS.
d'Utrecht & de
Flandres.
LEs Conferences entre
les Ministres des Alliez
sont plus frequentes qu'auparavant,
il y en a mesme
eu plusieurs entre les Plenipotentiaires
de France,
d'Angleterre, des Estats
Généraux &de l'Archiduc..
Les Lettres de Hollande
portent que les Estats Géneraux
ont ratifié le Traitré
de la Barriere, & de la
Succession à la Couronne
de la grande Bretagne. On
asseure que l'évacuation de
la Catalogne eil reglée.
On mande de Tournay
que le Regiment Saxon de
Seckendorf de deux Bataillons,
qui estoit à lasolde
Angloise
, ayant receu
ordre de s'en retourner,
voulut sortir le13 Février,
le Commandant dela Ela*
ce pria le Colonel de ce
Regiment, d'attendre qu'il
eust receu les ordres de la
Haye. Les Lettres de Bruxelles
portent que les Troupes
Danoises à la solde
d'Angleterre s'estoientas-
Semblées à Vilvorde au
nombre de Gx mille hommes
pour retourner en leur
pays, ayant esté rappellées
par le Roy de Danneniarc.
Celles de Liege du
18 porrent que les Troupes
de l'Electeur de Brandebourg
qui composent la
plus grande partie de la
garnison
,
refufoient depuis
quelques jours de faire
le service jusqu'à ce qu'
on leur paye tous les arrerages
qui leur sont deus;
elles se font faisies des portes
d'Auroix & de sainte
Marguerite,disant qu'elles
leurestoient necessaires
pour avoir communication
avec celles qui logent dans
lleess FFaauuxxbboouurrggss.. On rmnaann,..~"
de de Cambray que deux
Partis de Maubeuge & de
Condé avoient surpris près
d'Ath un poste gardé par
quatre - vingt Fantassinsd'un
des Regimenrs ds
l'Archiduc, qui furent cous
faits prisonniers.
MORTS.
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Résumé : NOUVELLES d'Utrecht & de Flandres.
Le texte décrit plusieurs événements politiques et militaires en Europe. Les conférences entre les ministres des Alliés, incluant ceux de France, d'Angleterre, des États Généraux et de l'Archiduc, se sont multipliées. Les États Généraux des Pays-Bas ont approuvé le traité de la Barrière et de la Succession à la Couronne de la Grande-Bretagne. L'évacuation de la Catalogne est en cours de régulation. À Tournay, le régiment saxon de Seckendorf, sous commandement anglais, a reçu l'ordre de se retirer, mais attend les instructions de La Haye. Les troupes danoises au service de l'Angleterre se sont rassemblées à Vilvorde pour retourner dans leur pays, suite à un rappel du roi du Danemark. À Liège, les troupes de l'Électeur de Brandebourg ont refusé de servir jusqu'au paiement de leurs arriérés, se barricadant aux portes d'Auroix et de Sainte-Marguerite. Enfin, des troupes de Maubeuge et de Condé ont surpris un poste près d'Ath, capturant quatre-vingts fantassins d'un régiment de l'Archiduc.
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3509
p. 132-150
MORTS.
Début :
Frederic Guillaume III. du nom, Marquis de Brandebourg [...]
Mots clefs :
Brandebourg, Frédéric Guillaume III, Marquisat de Brandebourg, Concile de Constance, Transylvanie
Afficher :
texteReconnaissance textuelle : MORTS.
MORTS.
FredericGuillaumeIII.
du nom,Marquis de Bean.
debourg, grand Chambellan
& Electeur du saint
Empire Romain
,
Roy de
Prusse, Prince d'Orange
Duc de Magdebourg, Ju-,
liers, Cleves
,
Monts, Stetin,
Pomeranie, Cafubie
Vandalie, Silelie t
3
Crossen
& de Jargerndorff, Burgrave
de Nuremberg, Duc
de Rugie, Prince d'Halberftad
& de Minden.,
Comte de la Marche & de
Ravensperg,Seigneur de
Ravenstein
,
est more à
Berlin le 1y du mois de
Février de cette année. Il
estoit né l'an 1657. &: avoit
épousé en premières nop.
ces l'an 1679. le 23.Aoust
ElizabethHenrietteLandgrave
de Hesse Cairel fille
deGuillaumeVII Landgrave
de Hesse Cassel, ôc
de Hedwige SophiePrincesse
Electorale &de Brandebourg
: & en sécondés
nopces l'an 1684. le6Octobre
l felon Moniteur de
fainte Marthe dans son Europe
vivanteselon Monsieur
d'Osier dans l'un de
ses Manuscrits) le 2.6. Septembre,
Sophie Carherine
fille d'Ernest-Auguste Duc
de Brunswick Evesque
d'Osnabrucg
,
puis Duc
d'Hanover
, & de Sophie
Princesse Palatine Electoraletance
de Madame. Du
second lit est venu Frederic-
Guillaume Prince Electoral
de Brandebourg, né
le4.Aoust l'an 1688. qui
devient par la mort de son
pere Roy de Prusse & Electeur
de Brandebourg. llcft
marié & a des ensansàqui
il fait porter le titre de
Prince d'Orange à cause de
sa prétention à la Principauté
d'Orange, comme
èftint héritier de Guillaume
III. Prince d'Orange
Jnort en 1702.
La Maison de Brandebourg
est tres-noble, quoyque
les sentimens de son
origine soient partagez entre
les Autheurs, l'on ne
laisse pas de remarquer des
Princes de distinction de
cette Maison depuis près
de six siecles
)
c'est pourquoy
nous éviterons d'ennuyer
le Lecteur en rapportant
les premiers de
ceux de cette Maison, &
nous nous contenterons,
pour satisfaire sa curiosité
de dire que FrédéricIV.
acheta de* l, 'Empereur Sigifmond
de la Maison de
Luxembourg, leMarquisat
de Brandebourg 400000.
florins,ilen sur inverti au
Concile de Confiance llan
1417. & c'cft depuis cetems
que
que la Maiiort des Comtes
de Zollern est en possession
du Marquisat de Brandebourg,
& depuis lequel
elle s'estdivisee en différentes
branches; & afin de
donner une idéegenerale
de l'estat de cette Maison
nous remarquerons que
Georges-Guillaume Marquis
& Electeur de Brandebourg
,mort l'an 1656;
(selon Messieurs Scevole
de sainte Marthe dans son
Estat de l'Europe, & selon
Morery l'an 1640. ) & qui
eut beaucoupde parc aux
affaires d'Allemagne dans
le dix-septiéme
siecle.fils
de l'Electeur Jean -
Sigismond
,
qui introduisit la
doctrine de Calvin dans ses
Estats vers l'an 1614. que
ses Successeurs ont suivie,
&qui mourut l'an 1619.&
d'Anne filleaisnée d'Albert-
Frederic Duc de Pruss(
ed,'o&ù de Marie de Cleves,
vient la Prusse que
l'Electeur de Brandebourg
possede)laissa d'Elizabeth-
Charlotte Comtesse Palatine
du Rhin,fille de Frédéric
IV.EledleurPala-'
tin ,
plusieurs enfants.
1. Frédéric-Guillaume qui
fuit. z, Louise-Charlotte de
Brandebourg Duchesse de
Curlande
,
née le 3. Seprembre1617.
épousa le 30
Septembre 1645. Jacques
Duc deCurlande. 5. Hect
wigeSophie
,
née le 14.
Juillet 1623femme deGuillaume
VII. Landgrave de
Hesse-Cassel. 4. & Jean-
Sigismond mort en enfant
ce. « 1 Frederic-Guillaume Marquis
Electeur de Brandebourg,
épousa le 7. Dec
cembre 1646. Loüise Henriette
de Nassau Princesse
d'Orange, fîile du Prince
Frederic
-
Henry,ôc d'Amelie
Comtesse de Solms.
Cette Princesse estant morte
le 15. Juin 1667. il épousa
à Berlin ensecondes nopces
le 25 Juin 1668 Dorothée
DuchessedHolface-
Glucfbourg, & de Sophie-
Hedwige Duchesse de Saxe-
Lavembourg.
Du premier lit font venus
I. Charles-Emilie Marquis
de Brandebonrg né Je
6. Février 1655. 2.Frédéric
Guillaume qui vient de
mourir. 3. N. fille née le
15?. Novembre 1664 4
Louis. Leopold Margrave
de Magdebourg, né l'an
1666 qui épousa l'an 1680.
Loüise Charlotte de Radzewil
Princesse fort riche
en Pologne, fille du Prince
Bogellas Gouverneur de
Prusse pour l'Eleéteur.
Du second lit font venus
1. Philippe-Guillaume
né le 19. May 1669. & baptiséle
9. Juin. 1. Albert-
Frederic né le 14. Janvier
1671.. 3.Chriftien-Louis
né le 14. May 1677.4 M'ai.
rie - Emilie née le 16. Novembre
1670. & mariée le
26 Juin 1689. avec Maurice
- Guillaume Duc de Saxe.
Zeilt
,
elle estoit veuve
de Charles Duc de Mekclbourg
- Guftraw qu'elle a-
Voitépouséle8. AoLift1687,
sans enfans. y. Elizabeth-
Sophie de Brandebourg , née le 16. Mars 1674. &
mariée le 19. Avril 169u
avec Frederic-CasimirKeU
ter Duc de Curlande & de
Semigall en Livonie dont
il a eu Frédéric- Guillaume
J •
Kelter Ducde Curlande &
de Semigall.
, mort le 20•
Février 1711. qui avoic epousé
le 13Novembre 17iola
PrincesseAnne fille unique
du Czar Jean Grand
Duc de Moscovie.
J'ay dit cy- dessus que la'
Maison de Brandebourg
ffioir divisée en plusieurs
branches, desquelles il n'y
en a plus que trois qui subsistent,
qui font l'aisnée
celles des Marquis de Ba,-
reith ou deCulembach
)
ôc
les Marquis de Brandebourg-
Anspach.
Celles des Marquis de
Culembach a pour tige
Christian Marquis de Culembach
& de Bareith fils
de Jean - Georgçs Electeur
de Brandebourg, & d'Elizabeth
fille de Joachim-
Ernest Duc d'Anhalc sa
troisiéme femme
,
lequel
laissaErmanAuguste mort
l'an 1651qui de Sophie
Marquise de Brandebourg
a laisse Chrestien,Ernest
Marquis de Brandebourg-
Bareith ou de Culembachoù
il reifde,jie le 1 7.Juik letc 1644,&quia épouse en
en premieres nopees le 19.
Oaobrc: 1661. Ertrude. Sophie
Duchesse de Saxe fille
de l'Electeur Jean-Georges
II. du nom, & de Magdelaine
- Sibille Marquise
de Brandebourg, &en fécondésSophie-
Loüise Du
cJaefle deWirtemberg: du
fecond lit sont venus Chreflienne-
Ebradc,Eleonore-
Magdelaine, George-GuiL
laumené en 1678.
La branche des Marquis
de Brandebourg-AnC.
pach a pour tige Joachim-
Ernest fils du mesme JeanGeorges>&
de sa troisiéme
femme.CeJoachim Erneü
aeu de Sophie deSolms
Albert quis'est marié deux
fois: la prcmiere le n.
Aoust 1642. avec Loüise-
Henriette Duchesse de
Wirtemberg,&la seconde
avec Marguerite
-
Sophie-
Comtessed'Ortingen. Du
premier lit il n'a eu qu'une
fille, & du second est
neentrautresenfansJean-
Frederic l'an 1654. Marquis
dé Brandebourg- Anspach,
qui a cpoufe Jeanne Elizabeth
de Bade-DourlÀc,de
laquelle il a Chriftian- Alberty
Dorothée
- Fridericque,
& Georges -
Frideric9
& n'en a point de Leonor.
Ermude-Loüise de Saxe-
Eifenac sa seconde femme.
Reste prefentemenc à faire
remarquer que l'Elec^
teur de Brandebourg est
le plus puissant -& le plus
riche de tous les Electurs,
il l'on en excepte le Roy
de Bohême
,
qu'il est Luthérien
comme nous l'avons
dit cy dessus
,
qu'il
fait sa residence à Berlin
:OÙ il tientune nombreuse
Cour, & qu'il est le [epr
tiéme aux Assemblées Imperiales.
LePrince Abaffi quidemeuroit
à Vienne en Austriche,
y mourut le premier
de ce mois, âgede trencesix
ans. Ila elle enterre
sansaucune pompe. L'Empereurpere
de l'Archiduc
l'yavoie fait venir, où il
luy donnoitune pension de
10000florins qui ne fervoient
que pour sa subsstance
& avec laquelle il
vivoit commeun particulier.
Ce Prince estoitfilsà
Michel Abaffi Prince de
Tranfilvanie, Comte de
Siculer
,
nommé par le
Grand Seicrneur Souverain
de la Principauté de Trartfilvanie
l'an 1661.& petitfils
d'un Magistrat de la
VilledHermànftade , ca^
pitale de cette Principaux
cc. Ce Prince avoit succedé
à Chimâin Janos qui
défit en bataille Jacob
Comte de Barclay, lequel
avoit esté nommé Prince
en 1658. & qui avoit fiiccedé
au Comte Redey- Ferents
nommé par le Turc
la melme année, la Principautédé
Tranfilvaniectf
sur les confins de Hongrie.
FredericGuillaumeIII.
du nom,Marquis de Bean.
debourg, grand Chambellan
& Electeur du saint
Empire Romain
,
Roy de
Prusse, Prince d'Orange
Duc de Magdebourg, Ju-,
liers, Cleves
,
Monts, Stetin,
Pomeranie, Cafubie
Vandalie, Silelie t
3
Crossen
& de Jargerndorff, Burgrave
de Nuremberg, Duc
de Rugie, Prince d'Halberftad
& de Minden.,
Comte de la Marche & de
Ravensperg,Seigneur de
Ravenstein
,
est more à
Berlin le 1y du mois de
Février de cette année. Il
estoit né l'an 1657. &: avoit
épousé en premières nop.
ces l'an 1679. le 23.Aoust
ElizabethHenrietteLandgrave
de Hesse Cairel fille
deGuillaumeVII Landgrave
de Hesse Cassel, ôc
de Hedwige SophiePrincesse
Electorale &de Brandebourg
: & en sécondés
nopces l'an 1684. le6Octobre
l felon Moniteur de
fainte Marthe dans son Europe
vivanteselon Monsieur
d'Osier dans l'un de
ses Manuscrits) le 2.6. Septembre,
Sophie Carherine
fille d'Ernest-Auguste Duc
de Brunswick Evesque
d'Osnabrucg
,
puis Duc
d'Hanover
, & de Sophie
Princesse Palatine Electoraletance
de Madame. Du
second lit est venu Frederic-
Guillaume Prince Electoral
de Brandebourg, né
le4.Aoust l'an 1688. qui
devient par la mort de son
pere Roy de Prusse & Electeur
de Brandebourg. llcft
marié & a des ensansàqui
il fait porter le titre de
Prince d'Orange à cause de
sa prétention à la Principauté
d'Orange, comme
èftint héritier de Guillaume
III. Prince d'Orange
Jnort en 1702.
La Maison de Brandebourg
est tres-noble, quoyque
les sentimens de son
origine soient partagez entre
les Autheurs, l'on ne
laisse pas de remarquer des
Princes de distinction de
cette Maison depuis près
de six siecles
)
c'est pourquoy
nous éviterons d'ennuyer
le Lecteur en rapportant
les premiers de
ceux de cette Maison, &
nous nous contenterons,
pour satisfaire sa curiosité
de dire que FrédéricIV.
acheta de* l, 'Empereur Sigifmond
de la Maison de
Luxembourg, leMarquisat
de Brandebourg 400000.
florins,ilen sur inverti au
Concile de Confiance llan
1417. & c'cft depuis cetems
que
que la Maiiort des Comtes
de Zollern est en possession
du Marquisat de Brandebourg,
& depuis lequel
elle s'estdivisee en différentes
branches; & afin de
donner une idéegenerale
de l'estat de cette Maison
nous remarquerons que
Georges-Guillaume Marquis
& Electeur de Brandebourg
,mort l'an 1656;
(selon Messieurs Scevole
de sainte Marthe dans son
Estat de l'Europe, & selon
Morery l'an 1640. ) & qui
eut beaucoupde parc aux
affaires d'Allemagne dans
le dix-septiéme
siecle.fils
de l'Electeur Jean -
Sigismond
,
qui introduisit la
doctrine de Calvin dans ses
Estats vers l'an 1614. que
ses Successeurs ont suivie,
&qui mourut l'an 1619.&
d'Anne filleaisnée d'Albert-
Frederic Duc de Pruss(
ed,'o&ù de Marie de Cleves,
vient la Prusse que
l'Electeur de Brandebourg
possede)laissa d'Elizabeth-
Charlotte Comtesse Palatine
du Rhin,fille de Frédéric
IV.EledleurPala-'
tin ,
plusieurs enfants.
1. Frédéric-Guillaume qui
fuit. z, Louise-Charlotte de
Brandebourg Duchesse de
Curlande
,
née le 3. Seprembre1617.
épousa le 30
Septembre 1645. Jacques
Duc deCurlande. 5. Hect
wigeSophie
,
née le 14.
Juillet 1623femme deGuillaume
VII. Landgrave de
Hesse-Cassel. 4. & Jean-
Sigismond mort en enfant
ce. « 1 Frederic-Guillaume Marquis
Electeur de Brandebourg,
épousa le 7. Dec
cembre 1646. Loüise Henriette
de Nassau Princesse
d'Orange, fîile du Prince
Frederic
-
Henry,ôc d'Amelie
Comtesse de Solms.
Cette Princesse estant morte
le 15. Juin 1667. il épousa
à Berlin ensecondes nopces
le 25 Juin 1668 Dorothée
DuchessedHolface-
Glucfbourg, & de Sophie-
Hedwige Duchesse de Saxe-
Lavembourg.
Du premier lit font venus
I. Charles-Emilie Marquis
de Brandebonrg né Je
6. Février 1655. 2.Frédéric
Guillaume qui vient de
mourir. 3. N. fille née le
15?. Novembre 1664 4
Louis. Leopold Margrave
de Magdebourg, né l'an
1666 qui épousa l'an 1680.
Loüise Charlotte de Radzewil
Princesse fort riche
en Pologne, fille du Prince
Bogellas Gouverneur de
Prusse pour l'Eleéteur.
Du second lit font venus
1. Philippe-Guillaume
né le 19. May 1669. & baptiséle
9. Juin. 1. Albert-
Frederic né le 14. Janvier
1671.. 3.Chriftien-Louis
né le 14. May 1677.4 M'ai.
rie - Emilie née le 16. Novembre
1670. & mariée le
26 Juin 1689. avec Maurice
- Guillaume Duc de Saxe.
Zeilt
,
elle estoit veuve
de Charles Duc de Mekclbourg
- Guftraw qu'elle a-
Voitépouséle8. AoLift1687,
sans enfans. y. Elizabeth-
Sophie de Brandebourg , née le 16. Mars 1674. &
mariée le 19. Avril 169u
avec Frederic-CasimirKeU
ter Duc de Curlande & de
Semigall en Livonie dont
il a eu Frédéric- Guillaume
J •
Kelter Ducde Curlande &
de Semigall.
, mort le 20•
Février 1711. qui avoic epousé
le 13Novembre 17iola
PrincesseAnne fille unique
du Czar Jean Grand
Duc de Moscovie.
J'ay dit cy- dessus que la'
Maison de Brandebourg
ffioir divisée en plusieurs
branches, desquelles il n'y
en a plus que trois qui subsistent,
qui font l'aisnée
celles des Marquis de Ba,-
reith ou deCulembach
)
ôc
les Marquis de Brandebourg-
Anspach.
Celles des Marquis de
Culembach a pour tige
Christian Marquis de Culembach
& de Bareith fils
de Jean - Georgçs Electeur
de Brandebourg, & d'Elizabeth
fille de Joachim-
Ernest Duc d'Anhalc sa
troisiéme femme
,
lequel
laissaErmanAuguste mort
l'an 1651qui de Sophie
Marquise de Brandebourg
a laisse Chrestien,Ernest
Marquis de Brandebourg-
Bareith ou de Culembachoù
il reifde,jie le 1 7.Juik letc 1644,&quia épouse en
en premieres nopees le 19.
Oaobrc: 1661. Ertrude. Sophie
Duchesse de Saxe fille
de l'Electeur Jean-Georges
II. du nom, & de Magdelaine
- Sibille Marquise
de Brandebourg, &en fécondésSophie-
Loüise Du
cJaefle deWirtemberg: du
fecond lit sont venus Chreflienne-
Ebradc,Eleonore-
Magdelaine, George-GuiL
laumené en 1678.
La branche des Marquis
de Brandebourg-AnC.
pach a pour tige Joachim-
Ernest fils du mesme JeanGeorges>&
de sa troisiéme
femme.CeJoachim Erneü
aeu de Sophie deSolms
Albert quis'est marié deux
fois: la prcmiere le n.
Aoust 1642. avec Loüise-
Henriette Duchesse de
Wirtemberg,&la seconde
avec Marguerite
-
Sophie-
Comtessed'Ortingen. Du
premier lit il n'a eu qu'une
fille, & du second est
neentrautresenfansJean-
Frederic l'an 1654. Marquis
dé Brandebourg- Anspach,
qui a cpoufe Jeanne Elizabeth
de Bade-DourlÀc,de
laquelle il a Chriftian- Alberty
Dorothée
- Fridericque,
& Georges -
Frideric9
& n'en a point de Leonor.
Ermude-Loüise de Saxe-
Eifenac sa seconde femme.
Reste prefentemenc à faire
remarquer que l'Elec^
teur de Brandebourg est
le plus puissant -& le plus
riche de tous les Electurs,
il l'on en excepte le Roy
de Bohême
,
qu'il est Luthérien
comme nous l'avons
dit cy dessus
,
qu'il
fait sa residence à Berlin
:OÙ il tientune nombreuse
Cour, & qu'il est le [epr
tiéme aux Assemblées Imperiales.
LePrince Abaffi quidemeuroit
à Vienne en Austriche,
y mourut le premier
de ce mois, âgede trencesix
ans. Ila elle enterre
sansaucune pompe. L'Empereurpere
de l'Archiduc
l'yavoie fait venir, où il
luy donnoitune pension de
10000florins qui ne fervoient
que pour sa subsstance
& avec laquelle il
vivoit commeun particulier.
Ce Prince estoitfilsà
Michel Abaffi Prince de
Tranfilvanie, Comte de
Siculer
,
nommé par le
Grand Seicrneur Souverain
de la Principauté de Trartfilvanie
l'an 1661.& petitfils
d'un Magistrat de la
VilledHermànftade , ca^
pitale de cette Principaux
cc. Ce Prince avoit succedé
à Chimâin Janos qui
défit en bataille Jacob
Comte de Barclay, lequel
avoit esté nommé Prince
en 1658. & qui avoit fiiccedé
au Comte Redey- Ferents
nommé par le Turc
la melme année, la Principautédé
Tranfilvaniectf
sur les confins de Hongrie.
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Résumé : MORTS.
Le texte relate le décès de Frédéric-Guillaume III, roi de Prusse, électeur du Saint-Empire Romain, prince d'Orange, et détenteur de nombreux autres titres. Il est mort à Berlin le 1er février. Né en 1657, il avait épousé en premières noces Élisabeth-Henriette, landgrave de Hesse-Cassel, en 1679, et en secondes noces Sophie-Charlotte, fille d'Ernest-Auguste, duc de Brunswick et électeur de Hanovre, en 1684. De ce second mariage est né Frédéric-Guillaume, prince électoral de Brandebourg, qui devint roi de Prusse et électeur de Brandebourg à la mort de son père. La Maison de Brandebourg, bien que son origine soit débattue, est reconnue pour sa noblesse et ses princes distingués depuis près de six siècles. Frédéric IV acheta le marquisat de Brandebourg en 1417. La famille s'est divisée en plusieurs branches, dont trois subsistent : celle des marquis de Bareith ou de Culembach, celle des marquis de Brandebourg-Ansbach, et l'aînée. Le texte mentionne également la mort du prince Abaffi à Vienne, à l'âge de trente-six ans, sans pompe funèbre. Il était fils de Michel Abaffi, prince de Transylvanie, et petit-fils d'un magistrat de la ville de Hermannstadt.
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3510
p. 150-156
CEREMONIE de la Renonciation.
Début :
Le quinz Mars Monseigneur le Duc de Berry estant venu [...]
Mots clefs :
Renonciation, Chapelle, Lettres patentes, Cérémonie, Roi d'Espagne, Couronne d'Espagne
Afficher :
texteReconnaissance textuelle : CEREMONIE de la Renonciation.
CEREMONIE
de la Renonciation.
LE quinze Mars Monfeiigneur
le Duc de Berry cf..
tant venu en cette VilIe"fc
rendit au Palais, accompagné
de Monsieur le Duc
d'Orléans, &ils allerent
entendre la Mesle à la-fainte
Chapelle. Deux Présidents
à Mortier & deux
Conseillers députez par le
Parlement, pour le recevoir
, vinrent l'y prendre,
& le conduisirent à la grande
Chambfe, où il prit fà
place. Ensuite Monsieur le
Duc d'Orléans, prie aulïi
la sienne, de mesme que le
Duc d'Anguien, le Prince
de Conti, le Duc du Maine
& le Comte de Toulouse.
Les Pairs Ecclesiastiques
qui s'y trouverent, estoient rArcheveCque Duc de
Reims, l'E vesque Duc de
Laon
3
l'Evesque Ducde
Langres, l'Evefaue Comre
de Chaalons, & rEvetauc
Comte de Noyon. Puisles
Ducs de laTremorille., de
Sully, de Richelieu
,
de
Saint Simon, de la Force,
de Rohan, d'Estre'es, de
la Meilleraye, de Villeroy,
de Saint Aignan, de Tret
mes, rEvefque de Metz
Duc de Coislin
,
de Villars
, de Berwik, d'Antin,
& de Chaulnes. Comme
il s'agissoit de faire registrer
les Lettres Patentes
données par le Roy, sur la
Renonciation du Roy d'EC
pagne , aux Droits de sa
naiÍfance & à ceux de ses
descendants sur la Couronne
de France, de mesme
que la Renonciation de
Monseigneur le Duc de
Berry, & celle de Monsieur
le Duc d'Orleans à
leurs Droits & à ceux de
leurs defeendants ,sur la
Couronne d'Espagne
,
ôc
de faire tirer des Registres
les Lettres par lesquelles les
Droits du Roy d'Espagne à
la Couronne de France luy
avoient esté conservez,
lorsqu'il partit pour Madrid
,
le sieur de Mesmes
PremierPrésident
, ayant
expliqué les intentions du
Roy, le sieur Joly de Fleury
Advocat General présensa
les Lettres Parentes.
de Sa Majelté;, qui furent
leues,aussi bien que tous
les autres Adtes qui y ef.
toient joints. L'Arrest
d'Enregistrement fut ensuite
prononcé suivant les
Conclusions du Procureur
General.
Le Duc de Shrewsbury
Ambassadeur de la Reine
de la grande Bretagne & le
sieur Prior l'un des Plenipotentiaires
de Sa Majeslé
Britannique
,
furent tesmoins
de cette fonaion qui
doit faire une condition essentielle
des Traittez de
paixyle Duc d'Ossone nommé
par le Roy d'Espagne
pour la traitter,& la signer
en son nom aux Conférences
d'Utrecht, se trouvant
encore à Paris
J
le sieur
DonCornejo Secretaire de
l'ambassade pourSaMajesté
Catholique en cette
Ville & Royaume, a asfifié
à cette ceremonie qui
s'eil faite trèssolemnellemène,
& où il s'esttrouvé
un grand nombre de personnes
distingueés , d'Estrangers
& de peuple. Le
Duc d'Ossonne, & le sieur
Don Felix Cornejo, le Duc
de S hrewsbury & le sieur
Prior estoient placez dans
la mesme Lanterne. Ces
AmbaÍfadeurs avoient demandé
d'efire mis dans le
mesmelieu.Cette Ceremonie
fera memorable par la
réunion des trois Nations
qui ont eIlé si long
- temps
opposées.
de la Renonciation.
LE quinze Mars Monfeiigneur
le Duc de Berry cf..
tant venu en cette VilIe"fc
rendit au Palais, accompagné
de Monsieur le Duc
d'Orléans, &ils allerent
entendre la Mesle à la-fainte
Chapelle. Deux Présidents
à Mortier & deux
Conseillers députez par le
Parlement, pour le recevoir
, vinrent l'y prendre,
& le conduisirent à la grande
Chambfe, où il prit fà
place. Ensuite Monsieur le
Duc d'Orléans, prie aulïi
la sienne, de mesme que le
Duc d'Anguien, le Prince
de Conti, le Duc du Maine
& le Comte de Toulouse.
Les Pairs Ecclesiastiques
qui s'y trouverent, estoient rArcheveCque Duc de
Reims, l'E vesque Duc de
Laon
3
l'Evesque Ducde
Langres, l'Evefaue Comre
de Chaalons, & rEvetauc
Comte de Noyon. Puisles
Ducs de laTremorille., de
Sully, de Richelieu
,
de
Saint Simon, de la Force,
de Rohan, d'Estre'es, de
la Meilleraye, de Villeroy,
de Saint Aignan, de Tret
mes, rEvefque de Metz
Duc de Coislin
,
de Villars
, de Berwik, d'Antin,
& de Chaulnes. Comme
il s'agissoit de faire registrer
les Lettres Patentes
données par le Roy, sur la
Renonciation du Roy d'EC
pagne , aux Droits de sa
naiÍfance & à ceux de ses
descendants sur la Couronne
de France, de mesme
que la Renonciation de
Monseigneur le Duc de
Berry, & celle de Monsieur
le Duc d'Orleans à
leurs Droits & à ceux de
leurs defeendants ,sur la
Couronne d'Espagne
,
ôc
de faire tirer des Registres
les Lettres par lesquelles les
Droits du Roy d'Espagne à
la Couronne de France luy
avoient esté conservez,
lorsqu'il partit pour Madrid
,
le sieur de Mesmes
PremierPrésident
, ayant
expliqué les intentions du
Roy, le sieur Joly de Fleury
Advocat General présensa
les Lettres Parentes.
de Sa Majelté;, qui furent
leues,aussi bien que tous
les autres Adtes qui y ef.
toient joints. L'Arrest
d'Enregistrement fut ensuite
prononcé suivant les
Conclusions du Procureur
General.
Le Duc de Shrewsbury
Ambassadeur de la Reine
de la grande Bretagne & le
sieur Prior l'un des Plenipotentiaires
de Sa Majeslé
Britannique
,
furent tesmoins
de cette fonaion qui
doit faire une condition essentielle
des Traittez de
paixyle Duc d'Ossone nommé
par le Roy d'Espagne
pour la traitter,& la signer
en son nom aux Conférences
d'Utrecht, se trouvant
encore à Paris
J
le sieur
DonCornejo Secretaire de
l'ambassade pourSaMajesté
Catholique en cette
Ville & Royaume, a asfifié
à cette ceremonie qui
s'eil faite trèssolemnellemène,
& où il s'esttrouvé
un grand nombre de personnes
distingueés , d'Estrangers
& de peuple. Le
Duc d'Ossonne, & le sieur
Don Felix Cornejo, le Duc
de S hrewsbury & le sieur
Prior estoient placez dans
la mesme Lanterne. Ces
AmbaÍfadeurs avoient demandé
d'efire mis dans le
mesmelieu.Cette Ceremonie
fera memorable par la
réunion des trois Nations
qui ont eIlé si long
- temps
opposées.
Fermer
Résumé : CEREMONIE de la Renonciation.
Le 15 mars, le Duc de Berry et le Duc d'Orléans arrivèrent en ville et assistèrent à la messe à la Sainte Chapelle. Ils furent ensuite conduits à la grande Chambre du Parlement par des représentants. Divers pairs ecclésiastiques et laïcs, dont l'Archevêque Duc de Reims et le Duc de La Trémoille, étaient présents. La cérémonie concernait l'enregistrement des Lettres Patentes du Roi sur la renonciation du Roi d'Espagne et des Ducs de Berry et d'Orléans à leurs droits sur la Couronne de France. Le Premier Président, sieur de Mesmes, expliqua les intentions du Roi, et l'Avocat Général, sieur Joly de Fleury, présenta les documents, qui furent lus et enregistrés. Le Duc de Shrewsbury, Ambassadeur de la Reine de Grande-Bretagne, et le Duc d'Ossone, représentant le Roi d'Espagne, témoignèrent de la cérémonie. Un grand nombre de personnes distinguées et d'étrangers assistèrent à cette réunion solennelle des trois nations autrefois opposées.
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3511
p. 157-158
RECEPTIONS de Conseillers.
Début :
Le Vendredy 17. Monsieur Roüillé de Joüy fils du Maistre [...]
Mots clefs :
Conseiller, Réceptions, Maître des requêtes, Procureur général, Grand audiencier, Parquet
Afficher :
texteReconnaissance textuelle : RECEPTIONS de Conseillers.
RECEPTIONS
de Conseillers.
TiE Vendredy 17. Mon^
sieurRoiiillc de Joüy fils
du Mastree des Requestes,
& frere du Conseiller, fut
receu Conseiller au Parle,,
ment. Le mesme jour Monsieur
Pajoc de Nozereau
Substitud de Monsieur le
Procureur General) fils de
Monsieur Pajot le grand
Audiencier
,
fut aussi receu
Conseiller au Parlement,
qui par sa reception
£t voir qu'il avoit sceu bien
profiter du peu de temps
qu'il aelléau Parquet.
de Conseillers.
TiE Vendredy 17. Mon^
sieurRoiiillc de Joüy fils
du Mastree des Requestes,
& frere du Conseiller, fut
receu Conseiller au Parle,,
ment. Le mesme jour Monsieur
Pajoc de Nozereau
Substitud de Monsieur le
Procureur General) fils de
Monsieur Pajot le grand
Audiencier
,
fut aussi receu
Conseiller au Parlement,
qui par sa reception
£t voir qu'il avoit sceu bien
profiter du peu de temps
qu'il aelléau Parquet.
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3512
p. 158-160
MARIAGES.
Début :
Monsieur le Marquis de Joyeuse présomptif heritier du Comté de Grand-pré [...]
Mots clefs :
Héritier, Donation, Amiens, Noblesse
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texteReconnaissance textuelle : MARIAGES.
MARIAGE S.
ManGeur le Marquis
de joyeuse présomptif heritier
du Comté de Grandpré,
par la donation entre,
vifs que Jules de Joyeuse
Comte de Grandpré son
oncle luy a faite, a épou-
Sé Mademoiselle de Roufseville
,
fille de Monsieur
de Rousseville, d'une ancienne
famille d'Amiens.
Monsieur de Montholon
Conseiller au grand
Conseil, fils de Monsieur
de Montholon Conseiller
au Cbastelet,d'une ancienne
Famille de la robe,a
épousé Mademoiselle Potier
fille de Monsieur Potier
de Novion. On a promis
d'envoyer pour le Mercure
prochain des Mémoires
sur ces familles.
Monsieur le Chevalier de
Launay cy-devant Officier
de Marine,&depuisLieutenant
aux Gardes, seigneur
de la Montagne &
neveu de Monsieurle Président
Chevalier) épousa
le 20. Mars Damoiselle
Charlotte-Angélique Daniau
de (aine Gilles fillede
feu Monsieur de S. Gilles
Conseiller auParlement de
Paris, lequel eftoic d'une
anciennenoblesse,
ManGeur le Marquis
de joyeuse présomptif heritier
du Comté de Grandpré,
par la donation entre,
vifs que Jules de Joyeuse
Comte de Grandpré son
oncle luy a faite, a épou-
Sé Mademoiselle de Roufseville
,
fille de Monsieur
de Rousseville, d'une ancienne
famille d'Amiens.
Monsieur de Montholon
Conseiller au grand
Conseil, fils de Monsieur
de Montholon Conseiller
au Cbastelet,d'une ancienne
Famille de la robe,a
épousé Mademoiselle Potier
fille de Monsieur Potier
de Novion. On a promis
d'envoyer pour le Mercure
prochain des Mémoires
sur ces familles.
Monsieur le Chevalier de
Launay cy-devant Officier
de Marine,&depuisLieutenant
aux Gardes, seigneur
de la Montagne &
neveu de Monsieurle Président
Chevalier) épousa
le 20. Mars Damoiselle
Charlotte-Angélique Daniau
de (aine Gilles fillede
feu Monsieur de S. Gilles
Conseiller auParlement de
Paris, lequel eftoic d'une
anciennenoblesse,
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Résumé : MARIAGES.
Le texte relate plusieurs mariages dans l'aristocratie et la bourgeoisie françaises. Le Marquis de Joyeuse a épousé Mademoiselle de Roufseville. Monsieur de Montholon a épousé Mademoiselle Potier. Le Chevalier de Launay a épousé Damoiselle Charlotte-Angélique Daniau de Sainte-Gilles. Des mémoires sur ces familles seront publiés dans le prochain Mercure.
Généré par Mistral AI et susceptible de contenir des erreurs.
Généré par Mistral AI et susceptible de contenir des erreurs.
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3513
p. 160-163
ENIGME.
Début :
Aux climats du Caffé jadis je pris naissance, [...]
Mots clefs :
Zéro
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texteReconnaissance textuelle : ENIGME.
ENIGME., AVxclimatSâu Caffé
jadis jepris naissance,
t jûi)eç moiplusd'unfrere
y evitaujjî lejour.- :'
sanspieds?teste ny bras,
rieQ
rien queventre f5
que pansè
figureejîparfaite,($
je suisfaite au tour.
Mesparents,par caprice,
- enfaisantlepartage
.Que^ mes freres ont eus
n'oublièrent que moy.
Mais fnaigrecette injuste
^4ytoutefoisbienfoulent
l'avantage
>
- (Encore quejeriayerien)
De les enrichirtous, Çj?
d'augmenter leur bien,
Mm1713. Q
C'est mesme la monseul
usage.
Je n'aime point le lieu
« à*honneurs
Quandjesuisà leurteste
on mevoit sans valeurs
àl leursuiteje fais merveilles
M'y 3 mettre ou m'en oster
n'estpoint indiffèrentm
"Il n'estpoint richessespa-
-
reilles
Acelles que dans un in*-
stant
, Avec monsecours on af*
semble; -
Mais malheur à qui me
ressemble.
jadis jepris naissance,
t jûi)eç moiplusd'unfrere
y evitaujjî lejour.- :'
sanspieds?teste ny bras,
rieQ
rien queventre f5
que pansè
figureejîparfaite,($
je suisfaite au tour.
Mesparents,par caprice,
- enfaisantlepartage
.Que^ mes freres ont eus
n'oublièrent que moy.
Mais fnaigrecette injuste
^4ytoutefoisbienfoulent
l'avantage
>
- (Encore quejeriayerien)
De les enrichirtous, Çj?
d'augmenter leur bien,
Mm1713. Q
C'est mesme la monseul
usage.
Je n'aime point le lieu
« à*honneurs
Quandjesuisà leurteste
on mevoit sans valeurs
àl leursuiteje fais merveilles
M'y 3 mettre ou m'en oster
n'estpoint indiffèrentm
"Il n'estpoint richessespa-
-
reilles
Acelles que dans un in*-
stant
, Avec monsecours on af*
semble; -
Mais malheur à qui me
ressemble.
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3514
p. 163-167
ENIGME.
Début :
De deux differentes matieres [...]
Mots clefs :
Râpe à tabac
Afficher :
texteReconnaissance textuelle : ENIGME.
ENIGME.
DE deux différentes
matkres•
Mon corps est souvent
composé,
De. cruelles dents heriss黕
L'un briseroit jusqu'aux pierres,
L'autresuivant f5 le
goust& le choix
Jtfaiji dans la terre ou
dans les bois:
Jesuis tout r*empli d'yeux pourtant jen'en vois
goutte,
Mais pour suivre ma
: route
J'en aypeude besoin,
lisfontfaitspour un autre
foin:
Jay pour conduire mon
ménage
Un second, un associé
Pour les sens d'un utile
usage,
Avec qui jefais de mot*-
tic
De mes travaux i£ de
mespeines,
Mais helas lorsque je
myen fers
Il est environné de cloaifi
nés>
Deses liens f5 défissess
Il ne se devait qu'a mesure
\Que l'on voit par mes
soinsdépérirsa figure:
oS)il ne peut rienfans moy
jenepuis tiensans luy
[J\donpnvilegeejigroend9y
(5de plus d'un mary Je coupe & je finis. la
,
trame
Quand luy ria pas plus
d'unefemme.
Je nesuis pas veuve long
temps,
Etquoyque tres-peu bienfaifante,
Quemespremiers époux
demoysoientpeucontens,
Unautre bientostlJepresente
foursi briser contre mes
dents; -
Mes autresfoeursfontoccupees
A desemploisplusfriants
(ff plus doux,
Cesontdepetitessucrées
Quisontfaites pour da*
-: très gousts y
Aioy contente de mes é-":.
'-' poux -: Sans
-
les trop envier jé
vois leurs défîmes,
DE deux différentes
matkres•
Mon corps est souvent
composé,
De. cruelles dents heriss黕
L'un briseroit jusqu'aux pierres,
L'autresuivant f5 le
goust& le choix
Jtfaiji dans la terre ou
dans les bois:
Jesuis tout r*empli d'yeux pourtant jen'en vois
goutte,
Mais pour suivre ma
: route
J'en aypeude besoin,
lisfontfaitspour un autre
foin:
Jay pour conduire mon
ménage
Un second, un associé
Pour les sens d'un utile
usage,
Avec qui jefais de mot*-
tic
De mes travaux i£ de
mespeines,
Mais helas lorsque je
myen fers
Il est environné de cloaifi
nés>
Deses liens f5 défissess
Il ne se devait qu'a mesure
\Que l'on voit par mes
soinsdépérirsa figure:
oS)il ne peut rienfans moy
jenepuis tiensans luy
[J\donpnvilegeejigroend9y
(5de plus d'un mary Je coupe & je finis. la
,
trame
Quand luy ria pas plus
d'unefemme.
Je nesuis pas veuve long
temps,
Etquoyque tres-peu bienfaifante,
Quemespremiers époux
demoysoientpeucontens,
Unautre bientostlJepresente
foursi briser contre mes
dents; -
Mes autresfoeursfontoccupees
A desemploisplusfriants
(ff plus doux,
Cesontdepetitessucrées
Quisontfaites pour da*
-: très gousts y
Aioy contente de mes é-":.
'-' poux -: Sans
-
les trop envier jé
vois leurs défîmes,
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3515
p. 168
« Monsieur Savary des Bruslons donne avis, que le Parfait Negociant [...] »
Début :
Monsieur Savary des Bruslons donne avis, que le Parfait Negociant [...]
Mots clefs :
Livre, Parfait Négociant, Paraphé
Afficher :
texteReconnaissance textuelle : « Monsieur Savary des Bruslons donne avis, que le Parfait Negociant [...] »
Monsieur Savary des
Bruslons donne avis., que
le Parfait Négociant de
feu M. Savary sonPere
qu'il a fait réimprimer
& considérablement augmenté
,
est en vente chez
Guignard & RobustesLibraires
à Paris rue S. Jacques
; & pour connoistre
plus facilementcette nouvelle
Edition, onavertit
de prendre garde à la premiere
Page de la matière
du Livre
,
qu'elle soit signée
& paraphée dudit
Sieur Savary des Bruslns.
Bruslons donne avis., que
le Parfait Négociant de
feu M. Savary sonPere
qu'il a fait réimprimer
& considérablement augmenté
,
est en vente chez
Guignard & RobustesLibraires
à Paris rue S. Jacques
; & pour connoistre
plus facilementcette nouvelle
Edition, onavertit
de prendre garde à la premiere
Page de la matière
du Livre
,
qu'elle soit signée
& paraphée dudit
Sieur Savary des Bruslns.
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3516
p. 163-171
« Mre Toussaint de Forbin Cardinal de Janson Commandeur de l'Ordre du S. Esprit [...] »
Début :
Mre Toussaint de Forbin Cardinal de Janson Commandeur de l'Ordre du S. Esprit [...]
Mots clefs :
Seigneur, Cardinal, Aumônier, Élection, Chapelle, Ambassadeur, Alliances
Afficher :
texteReconnaissance textuelle : « Mre Toussaint de Forbin Cardinal de Janson Commandeur de l'Ordre du S. Esprit [...] »
Cardinal de J nson Commandeur
de l'Ordre du S.
Esprit & Comte de Beauvais
Vidame de Gerberoy
3
Pair
& Grand Aumônier de Fran-
, ce Abbé de saint Pierre de
Corbie, Precüilly
,
de Marchicnnes
,
& des Avigny, fut d'abord Evêque de
Digneen i6$6. facié le
1 4.
May 1657. transféré à Marseilleen
1669 puis Evêque
Comte de Beauvais le 14.
Aoust1679 Il futen1673.
Ambassadeur Extraordinaire
en Pologne, après la more
du Roy Michel il contribua
à l'Election du Roy
Jean Sobieski, retourna une
seconde fois Ambadadeur
en ce Royaume en 1680.
fut fait Commandeur des
Ordres en 16857. nommé
par le Roy de Pologne au
Cardinalat & futcrééparlé
Pape Alexandre VIII. en
la secondecréation qu'il fit
le 13. Fevrier 1690.luyenvoya
en France le Bonnet
par l'Abbé Trenisani Camerier
de Sa Sainteté, il le
receutdes mains du Royen
laChapelle de Versaillesle2.
Avril de la rr:ême année)
ensuite il fut à Rome ou il
arriva le 2., Juillet&y receut
le Chapeau, le 10. il s'cft
trouvé en cette Ville aux
Conclaves duPape Innocent
X11.& Clement XI &ya
resté pour lesinterrests dela
France aveccaractere d'Ambassadeur&
chargé de toutes
les affaires
,
puis cfla-nt
retourne en France en 1766.
& la Chargede Grand Aumônierestant
vacante par la
mort du Cardinal deCossin
luy donna en reconnoissance
de ses services & en presta
ferment le 14Juillet de la
même année, depuis ce
temps il n'est plus sorry de
France & est mort à Paris
le 24. Mars 1713. âgé de
83. ans d'où son corps a esté
porté à Beauvais.
Toussint de Forbin de
Janson estoit filsdeGispard
de Forbin Marquis de Janson
,&de Claire de Libetat
sa seconde femme
,
issuë
d'une famille ancienne de
Provence descenduë de Guillaume
de Forbin qui estoit
marié à Marseille en 1 380.
avecGaufride Rousse ou de
Roux
,
de laquelle sortie
Jean deForbin
,
duquel toute
la Maison de Forbin
descend.Il partagea en 1415.
avec ses frercs
,
lesquels ils
eurent posterité qui est finie
il y a long temps,& estant
âgé de 73. ans il testa en
1453. & laissa d'Isoarde de
Martin son épouse trois fils
Jean, Palamedes
,
& Jacques
de Forbin,qui furent tous
mariez & ont fait les trois
principales branches de cette
maison, Jean fut Seigneur
d.: Bardent
,
Palamedes suc
Seigneur de Soliers,& Jacques
fut Seigneur de Gar.o-:
dane
,
laquelle branche de
Gardane ne subsiste plus
qu'en une branche de caders,
l'aînée estant finie, de celle
qui Íllbfillc: estissu le Chevalier
deForbinCapitaine d'utt
des Vaisseaux du Roy, & cydevant
Grand Amiral du
Roy de Siam,la branche des
Seigneurs de Soliersissue de
Palamedes de Forbin surnommé
le Grand qui fut
Gouverneur & grand-Sencchal
de Provence, & Gouverneur
de Dauphiné,Louis,
de Forbin son fils Seigneur
du Luc & deSoliers
,
fut
premier President en la
Chambre des Comptes de
Provence, & plusieurs fois
Ambassadeur pour la France
aux pays Etrangers
,
soutint
vigoureusement ses interests
au Concile de Lattan fous le
Pape Leon X. il fut pere de
François de Forbin Seigneur
deSoliers quifut marié avec
Catherine d'AnjouDame
de saintRemy & de saint
Canal Marquise de Pont i
Mousson dans le Duché de
Bar
,
fille & heriere de Jean
d'Anjou Marquis de Pont
a' Moullon,fils naturel du
Roy René. Cette branche
s'est toûjours soutenue avec
honneur jusques aujourd'huy
& dont est Jean de
ForbinMarquis de Solicrs
Marquis de saint Remy Bi
S.Canal Chevalier d'Honneur
de Madame Doüairiere
d'Orléans qui a plufieursr
enfans de Francoise Amat
fille du Seigneur) du Poët
i- & toute les autres branches
delà maifonde Forbin font
iflae de Jean de Forbin qui
fut Seigneur de Bardent
& de luy font dcfccndus les
Marquis de ]anion, les Seigneurs
de la Roque
,
les
Marquis d'Oppede
,
& les
Seigneur de fainte Croix
dans toutes Icfquelles branches
il y a eu des Seigneurs
de tres-grande diftin&ioft,
& desalliances trcs. confidcrables.
de l'Ordre du S.
Esprit & Comte de Beauvais
Vidame de Gerberoy
3
Pair
& Grand Aumônier de Fran-
, ce Abbé de saint Pierre de
Corbie, Precüilly
,
de Marchicnnes
,
& des Avigny, fut d'abord Evêque de
Digneen i6$6. facié le
1 4.
May 1657. transféré à Marseilleen
1669 puis Evêque
Comte de Beauvais le 14.
Aoust1679 Il futen1673.
Ambassadeur Extraordinaire
en Pologne, après la more
du Roy Michel il contribua
à l'Election du Roy
Jean Sobieski, retourna une
seconde fois Ambadadeur
en ce Royaume en 1680.
fut fait Commandeur des
Ordres en 16857. nommé
par le Roy de Pologne au
Cardinalat & futcrééparlé
Pape Alexandre VIII. en
la secondecréation qu'il fit
le 13. Fevrier 1690.luyenvoya
en France le Bonnet
par l'Abbé Trenisani Camerier
de Sa Sainteté, il le
receutdes mains du Royen
laChapelle de Versaillesle2.
Avril de la rr:ême année)
ensuite il fut à Rome ou il
arriva le 2., Juillet&y receut
le Chapeau, le 10. il s'cft
trouvé en cette Ville aux
Conclaves duPape Innocent
X11.& Clement XI &ya
resté pour lesinterrests dela
France aveccaractere d'Ambassadeur&
chargé de toutes
les affaires
,
puis cfla-nt
retourne en France en 1766.
& la Chargede Grand Aumônierestant
vacante par la
mort du Cardinal deCossin
luy donna en reconnoissance
de ses services & en presta
ferment le 14Juillet de la
même année, depuis ce
temps il n'est plus sorry de
France & est mort à Paris
le 24. Mars 1713. âgé de
83. ans d'où son corps a esté
porté à Beauvais.
Toussint de Forbin de
Janson estoit filsdeGispard
de Forbin Marquis de Janson
,&de Claire de Libetat
sa seconde femme
,
issuë
d'une famille ancienne de
Provence descenduë de Guillaume
de Forbin qui estoit
marié à Marseille en 1 380.
avecGaufride Rousse ou de
Roux
,
de laquelle sortie
Jean deForbin
,
duquel toute
la Maison de Forbin
descend.Il partagea en 1415.
avec ses frercs
,
lesquels ils
eurent posterité qui est finie
il y a long temps,& estant
âgé de 73. ans il testa en
1453. & laissa d'Isoarde de
Martin son épouse trois fils
Jean, Palamedes
,
& Jacques
de Forbin,qui furent tous
mariez & ont fait les trois
principales branches de cette
maison, Jean fut Seigneur
d.: Bardent
,
Palamedes suc
Seigneur de Soliers,& Jacques
fut Seigneur de Gar.o-:
dane
,
laquelle branche de
Gardane ne subsiste plus
qu'en une branche de caders,
l'aînée estant finie, de celle
qui Íllbfillc: estissu le Chevalier
deForbinCapitaine d'utt
des Vaisseaux du Roy, & cydevant
Grand Amiral du
Roy de Siam,la branche des
Seigneurs de Soliersissue de
Palamedes de Forbin surnommé
le Grand qui fut
Gouverneur & grand-Sencchal
de Provence, & Gouverneur
de Dauphiné,Louis,
de Forbin son fils Seigneur
du Luc & deSoliers
,
fut
premier President en la
Chambre des Comptes de
Provence, & plusieurs fois
Ambassadeur pour la France
aux pays Etrangers
,
soutint
vigoureusement ses interests
au Concile de Lattan fous le
Pape Leon X. il fut pere de
François de Forbin Seigneur
deSoliers quifut marié avec
Catherine d'AnjouDame
de saintRemy & de saint
Canal Marquise de Pont i
Mousson dans le Duché de
Bar
,
fille & heriere de Jean
d'Anjou Marquis de Pont
a' Moullon,fils naturel du
Roy René. Cette branche
s'est toûjours soutenue avec
honneur jusques aujourd'huy
& dont est Jean de
ForbinMarquis de Solicrs
Marquis de saint Remy Bi
S.Canal Chevalier d'Honneur
de Madame Doüairiere
d'Orléans qui a plufieursr
enfans de Francoise Amat
fille du Seigneur) du Poët
i- & toute les autres branches
delà maifonde Forbin font
iflae de Jean de Forbin qui
fut Seigneur de Bardent
& de luy font dcfccndus les
Marquis de ]anion, les Seigneurs
de la Roque
,
les
Marquis d'Oppede
,
& les
Seigneur de fainte Croix
dans toutes Icfquelles branches
il y a eu des Seigneurs
de tres-grande diftin&ioft,
& desalliances trcs. confidcrables.
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Résumé : « Mre Toussaint de Forbin Cardinal de Janson Commandeur de l'Ordre du S. Esprit [...] »
Toussint de Forbin de Janson fut un homme d'Église et diplomate français. Il débuta comme évêque de Digne en 1656, fut transféré à Marseille en 1669, puis devint évêque comte de Beauvais en 1679. En 1673, il servit comme ambassadeur extraordinaire en Pologne, facilitant l'élection du roi Jean Sobieski. Il retourna en Pologne en 1680 et fut fait commandeur des Ordres en 1685. Nommé cardinal par le roi de Pologne, il fut créé cardinal par le pape Alexandre VIII le 13 février 1690. Il participa aux conclaves des papes Innocent XII et Clément XI, représentant la France. De retour en France en 1706, il devint Grand Aumônier de France après la mort du cardinal de Cossin. Il mourut à Paris le 24 mars 1713 à l'âge de 83 ans et fut inhumé à Beauvais. Toussint de Forbin de Janson était fils de Gispard de Forbin, marquis de Janson, et de Claire de Libetat. La famille Forbin, d'origine provençale, descend de Guillaume de Forbin, marié en 1380. Jean de Forbin eut trois fils fondant les principales branches de la famille, dont la branche des marquis de Janson.
Généré par Mistral AI et susceptible de contenir des erreurs.
Généré par Mistral AI et susceptible de contenir des erreurs.
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3517
p. 171-182
MARIAGE.
Début :
Messire N. Comte de jonzac, fils de Monsieur le Comte [...]
Mots clefs :
Comte de Jonzac, Chevalier, Gouverneur, Lieutenant
Afficher :
texteReconnaissance textuelle : MARIAGE.
M A R I A G E.
Mcffire N. Comte de
jonzac, fils de Monfieur le
Comte d' Aubeterrcaépousé
Mademoitcfte Henault fille
de Monsieur Henault, Fermier
General & soeur de
Monsieur Henaulr President
de la premiere Chambre des
Enquestes. du Parlementde
Paris, il descend de la Maison
d'Esparbez de Lussant.
On trouve au treizième
Siecle un Armand d'Efparbez
Seigneur de la Firte qui
fut pere d'Odet d'Efparbez
premier du nom&dQ6tavian
d'Esparbez, Chevalier
de S. Jean de Jerusalem
Commandeur du Temple
de Bordeaux.
Odetd'Esparbezeut pour
fils Odet d'Elparbez 2,
t du
nom Seignent de Lussant-
De lui vint Bertrand Seigneur
de Luttant, qui épousale
10. Aoust IJ2.3. Louise
de Saint Félix, ils eurent
plulieursenfans.
Philippes l'aîné fut Chevalier
de l'Ordre du Royen.
1573.épousa Charlote
Goulare de la Maison de
Castelnau qui eurent pour
enfans Pierre Desparbez,
Seigneur de Lussant Gouverneur
de Tarascon qui épousa
la fille du Maréchal d'Ornano
& ne laisserent point
de posterité.
François lecond fils de Bertrand
Desparbez fut Gouverneur
de Leictoure de Nerac
de S. Sever épousa en
Jr6j. Anne du Verdier
Dame de Seuqua & ont fait
la branche des Defparbez de
Seuqua, Pierre troisiémefils
de Bertrand sur Chevalier de
Malthe grand Prieur de S.
Celles Ambassadeur pour son
ordreversle Roy Henry IIII.
Il y eut deux autres fils
Chevalier de Malthe, Jean
François tuez à la bataille de
Dreux en ij6i.
Joseph Desparbez-Mestre
de Camp du R. giment de
Picardie & de Premont qui
épousa Jeanne Dubois du
Bouvray dont il eut entre
autre Jseph Despat bez
Evesque de Pamiers.
jv*an Paul Desparbez 7e.
fils de Bertrand est celui qui
a fait la branched'Aubeterre:
il fut Capitaine des Gardes
Ecossoises du Corps du Roy
Gouverneur de Blaye Sénéchal
d'Agenois ôz Coudomois
Chevalier du S Esprit
il mourut tortâgé le 18 Novembre
1616. ilavoit epouse
Catherine
de Montagu
Dame de la Serre donc il
eut.
I. François d'Esparbez Seigneur
de Lussant & d'Aub-
Terre qui fut créé Maréchal
deFrance le 18. Septem bre
it>20 & mourut au mois de
Janvier 162.8. ilavoit épousé
Hipolrte Bauchard Vicomtesse
d'Aubrerre fille unique
de David Vicomte d'Aubeterre,
Chevalier des Ordres
du Roy & Gouverneur de
Petigord & de Reneé de
Bourdeil les
,
il a eu decette
alliance six fils & cinqfilles
Pierre Bouchard d'Esparbez
de Lussant Marquis d'Aubeterreaisné
quiépousa Marie
Claire de Pardeilleur de Gonormi
de Montespan dont
est venu Charles Louis Henry
Bouchard Marquis d'Aubeterre
qui d'Henriette Dorothée
Bouchard d'Anbeterre
fille de Louis & de Catherine
Berrinice, de Beradeau,
de Parabere eurent
plusieurs enfans.
2. FrançoisBouchard Marquis
d Aubeterre Lieutenant
General des Armées du Roy
dont il fera parlé ci après.
3. Roger Comte de Lussan
mott sans enfans de Louise
de la Riviere.
4 Louis de Lussan d'Aubeterre
Comte de la Serre,
Lieutenant General des Armées
du Roy & de la Haute-
Gayenne mort en 1623. il
avoit épousé Catherine Tiercetm
de Saveuse dont il a eu
un fils mort en Portugal, &
Louise qui épousaFrançois
Maquis de Cosnac qui n'ont
laisse qu'une fille nommée
Louise Mancé le i 5. Mars
1693. à Monsieur leComte
d'Egmont. * 4,Lçpn, dit le Chevalier
d'Aubeterre Gouverneur de
Colioure mort sans alliance
le 27. Avril1707. âgé de
88. ans, étant le plus ancicr*
Lieutenant General des ArméesduRoy.
6. Alexandre mort jeune.
7 Marie d Esparbez de
Lussan, fille aînée du Maréchal
êpousa Leon de Saint
MJUIc Comte de Jonzac
Chevalier des Ordres du
Roy1
8. Habelle femme de Pont
de Sali&nucCeme de Seneton.
-' 9 Antoinnette. niariée'z
Hector Comte de Leau.
Et les autres deux filles
Religieuse?, l'une Abbesse
de Bruxelles.
François Bouchard d'Er.:
parbez de Luffanc Marquis
d'Aubcterre & de Bonne, second
fils du Maréchal fut
institué héritier par sa mere.
il épouss Marie Pompadour
fille de Philibert Marquis de
Pompadour Chevalier des
Ordres du Roy &Lieutenant
General au Gouvernemenr
deLimousin. Il mourut le i8.
Février 168 3 âgéde 65.ans,
& lailla de son mariage,
Pietre Bouchard d'Esparbez
de Lussant Comte dAubeterre
Lieutenant General des
Armées du Roy aujourd'huy
Monsieur le Comte d'Aubeterre
qui a épousé en 1678-
Julie Lucine de Sainte Maure,
Dame de Jonzac fille
unique & heritiere d'Alexis
de Sainte Maure Comte de
Jonzac, &de Sufanne Catelan.
C'est deux qu'est venu
Monsieur le Comte de
Jonzac qui vient d'épouser
Mademoiselle Henaulr.
Toutbadinage est dangeeux,
en folatrant, on se plaist
par des manières vives &:
touchantes,d'où n'aist la
simpatie, & dés qu'on en
cli là, il arrive presque coû.
jours ce que vous verez dans
la chute du Rondeau suivant.
Mcffire N. Comte de
jonzac, fils de Monfieur le
Comte d' Aubeterrcaépousé
Mademoitcfte Henault fille
de Monsieur Henault, Fermier
General & soeur de
Monsieur Henaulr President
de la premiere Chambre des
Enquestes. du Parlementde
Paris, il descend de la Maison
d'Esparbez de Lussant.
On trouve au treizième
Siecle un Armand d'Efparbez
Seigneur de la Firte qui
fut pere d'Odet d'Efparbez
premier du nom&dQ6tavian
d'Esparbez, Chevalier
de S. Jean de Jerusalem
Commandeur du Temple
de Bordeaux.
Odetd'Esparbezeut pour
fils Odet d'Elparbez 2,
t du
nom Seignent de Lussant-
De lui vint Bertrand Seigneur
de Luttant, qui épousale
10. Aoust IJ2.3. Louise
de Saint Félix, ils eurent
plulieursenfans.
Philippes l'aîné fut Chevalier
de l'Ordre du Royen.
1573.épousa Charlote
Goulare de la Maison de
Castelnau qui eurent pour
enfans Pierre Desparbez,
Seigneur de Lussant Gouverneur
de Tarascon qui épousa
la fille du Maréchal d'Ornano
& ne laisserent point
de posterité.
François lecond fils de Bertrand
Desparbez fut Gouverneur
de Leictoure de Nerac
de S. Sever épousa en
Jr6j. Anne du Verdier
Dame de Seuqua & ont fait
la branche des Defparbez de
Seuqua, Pierre troisiémefils
de Bertrand sur Chevalier de
Malthe grand Prieur de S.
Celles Ambassadeur pour son
ordreversle Roy Henry IIII.
Il y eut deux autres fils
Chevalier de Malthe, Jean
François tuez à la bataille de
Dreux en ij6i.
Joseph Desparbez-Mestre
de Camp du R. giment de
Picardie & de Premont qui
épousa Jeanne Dubois du
Bouvray dont il eut entre
autre Jseph Despat bez
Evesque de Pamiers.
jv*an Paul Desparbez 7e.
fils de Bertrand est celui qui
a fait la branched'Aubeterre:
il fut Capitaine des Gardes
Ecossoises du Corps du Roy
Gouverneur de Blaye Sénéchal
d'Agenois ôz Coudomois
Chevalier du S Esprit
il mourut tortâgé le 18 Novembre
1616. ilavoit epouse
Catherine
de Montagu
Dame de la Serre donc il
eut.
I. François d'Esparbez Seigneur
de Lussant & d'Aub-
Terre qui fut créé Maréchal
deFrance le 18. Septem bre
it>20 & mourut au mois de
Janvier 162.8. ilavoit épousé
Hipolrte Bauchard Vicomtesse
d'Aubrerre fille unique
de David Vicomte d'Aubeterre,
Chevalier des Ordres
du Roy & Gouverneur de
Petigord & de Reneé de
Bourdeil les
,
il a eu decette
alliance six fils & cinqfilles
Pierre Bouchard d'Esparbez
de Lussant Marquis d'Aubeterreaisné
quiépousa Marie
Claire de Pardeilleur de Gonormi
de Montespan dont
est venu Charles Louis Henry
Bouchard Marquis d'Aubeterre
qui d'Henriette Dorothée
Bouchard d'Anbeterre
fille de Louis & de Catherine
Berrinice, de Beradeau,
de Parabere eurent
plusieurs enfans.
2. FrançoisBouchard Marquis
d Aubeterre Lieutenant
General des Armées du Roy
dont il fera parlé ci après.
3. Roger Comte de Lussan
mott sans enfans de Louise
de la Riviere.
4 Louis de Lussan d'Aubeterre
Comte de la Serre,
Lieutenant General des Armées
du Roy & de la Haute-
Gayenne mort en 1623. il
avoit épousé Catherine Tiercetm
de Saveuse dont il a eu
un fils mort en Portugal, &
Louise qui épousaFrançois
Maquis de Cosnac qui n'ont
laisse qu'une fille nommée
Louise Mancé le i 5. Mars
1693. à Monsieur leComte
d'Egmont. * 4,Lçpn, dit le Chevalier
d'Aubeterre Gouverneur de
Colioure mort sans alliance
le 27. Avril1707. âgé de
88. ans, étant le plus ancicr*
Lieutenant General des ArméesduRoy.
6. Alexandre mort jeune.
7 Marie d Esparbez de
Lussan, fille aînée du Maréchal
êpousa Leon de Saint
MJUIc Comte de Jonzac
Chevalier des Ordres du
Roy1
8. Habelle femme de Pont
de Sali&nucCeme de Seneton.
-' 9 Antoinnette. niariée'z
Hector Comte de Leau.
Et les autres deux filles
Religieuse?, l'une Abbesse
de Bruxelles.
François Bouchard d'Er.:
parbez de Luffanc Marquis
d'Aubcterre & de Bonne, second
fils du Maréchal fut
institué héritier par sa mere.
il épouss Marie Pompadour
fille de Philibert Marquis de
Pompadour Chevalier des
Ordres du Roy &Lieutenant
General au Gouvernemenr
deLimousin. Il mourut le i8.
Février 168 3 âgéde 65.ans,
& lailla de son mariage,
Pietre Bouchard d'Esparbez
de Lussant Comte dAubeterre
Lieutenant General des
Armées du Roy aujourd'huy
Monsieur le Comte d'Aubeterre
qui a épousé en 1678-
Julie Lucine de Sainte Maure,
Dame de Jonzac fille
unique & heritiere d'Alexis
de Sainte Maure Comte de
Jonzac, &de Sufanne Catelan.
C'est deux qu'est venu
Monsieur le Comte de
Jonzac qui vient d'épouser
Mademoiselle Henaulr.
Toutbadinage est dangeeux,
en folatrant, on se plaist
par des manières vives &:
touchantes,d'où n'aist la
simpatie, & dés qu'on en
cli là, il arrive presque coû.
jours ce que vous verez dans
la chute du Rondeau suivant.
Fermer
Résumé : MARIAGE.
Le texte expose la généalogie de la famille Esparbez, en se concentrant sur la lignée des comtes de Jonzac et d'Aubeterre. Il commence par le mariage entre Monsieur le Comte de Jonzac, fils du Comte d'Aubeterre, et Mademoiselle Henault, fille du Fermier Général et sœur du Président de la première Chambre des Enquêtes du Parlement de Paris. La famille descend de la Maison d'Esparbez de Lussant. Au XIIIe siècle, Armand d'Esparbez, Seigneur de la Fitte, eut deux fils : Odet d'Esparbez, premier du nom, et Octavian d'Esparbez, Chevalier de Saint-Jean de Jérusalem et Commandeur du Temple de Bordeaux. Odet d'Esparbez II, fils d'Odet d'Esparbez, fut Seigneur de Lussant. Bertrand, Seigneur de Lussant, épousa Louise de Saint Félix en 1233 et eut plusieurs enfants. Philippe, l'aîné, fut Chevalier de l'Ordre du Roi en 1573 et épousa Charlotte Goulard de la Maison de Castelnau. François, second fils de Bertrand, fut Gouverneur de Lectoure, de Nérac et de Saint-Sever, et épousa Anne du Verdier. Pierre, troisième fils, fut Chevalier de Malte et Ambassadeur pour son ordre auprès du Roi Henri IV. Jean-François fut tué à la bataille de Dreux en 1561. Joseph Desparbez-Mestre de Camp du Régiment de Picardie et de Premont épousa Jeanne Dubois du Bouvray, et eut pour fils Joseph Desparbez, Évêque de Pamiers. Jean-Paul Desparbez, septième fils de Bertrand, fut Capitaine des Gardes Écossaises du Roi, Gouverneur de Blaye, Sénéchal d'Agenais et de Condomois, et Chevalier du Saint-Esprit. Il épousa Catherine de Montagu et eut plusieurs enfants, dont François d'Esparbez, Seigneur de Lussant et d'Aubeterre, créé Maréchal de France en 1620. François d'Esparbez eut six fils et cinq filles avec Hipolite Bauchard, Vicomtesse d'Aubeterre. Parmi eux, Pierre Bouchard d'Esparbez de Lussant, Marquis d'Aubeterre, épousa Marie Claire de Pardeilleur de Gournay de Montespan. François Bouchard, Marquis d'Aubeterre, fut Lieutenant Général des Armées du Roi. Louis de Lussan d'Aubeterre, Comte de la Serre, fut également Lieutenant Général des Armées du Roi et de la Haute-Guyenne. Léon, dit le Chevalier d'Aubeterre, fut Gouverneur de Collioure. Marie d'Esparbez de Lussant, fille aînée du Maréchal, épousa Léon de Saint-Maurice, Comte de Jonzac. François Bouchard d'Esparbez de Lussant, Marquis d'Aubeterre et de Bonne, second fils du Maréchal, épousa Marie Pompadour. Pierre Bouchard d'Esparbez de Lussant, Comte d'Aubeterre, épousa Julie Lucine de Sainte Maure, Dame de Jonzac. Leur fils est Monsieur le Comte de Jonzac, qui a récemment épousé Mademoiselle Henault.
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3518
p. 182-184
RONDEAU.
Début :
En badinant craignez de vous méprendre [...]
Mots clefs :
Rondeau, Badiner, Se méprendre, Braver
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texteReconnaissance textuelle : RONDEAU.
RONDEAU.
En badinant craignez, de
vous. meprendre
Ne vous diray comme on
se laif/è prendre;
Je n'yparfois quand ce
Dieugr.,,tieuit
Par maints devis, &'
maints difcoursjojeux
Vints m'inspirer je ne
sçait quoy de tendre
Lors je lui dis, quoy tu
veux m'entreprendre
Trop te connois ,que pourrois-
tu prétendre?
Je sçat braver tes transports
furieux
,
En badinant.
Ce traître enfant qui fin-
Arcsçait bien tendre
Dit vois ce trait,
songe à te deffendre;
JI le lança de l'air
uicîoriepix
Dontsisouvent ilasoumis
les Dieux
Et je me vis- contrainte
demerendre
En badinant-
En badinant craignez, de
vous. meprendre
Ne vous diray comme on
se laif/è prendre;
Je n'yparfois quand ce
Dieugr.,,tieuit
Par maints devis, &'
maints difcoursjojeux
Vints m'inspirer je ne
sçait quoy de tendre
Lors je lui dis, quoy tu
veux m'entreprendre
Trop te connois ,que pourrois-
tu prétendre?
Je sçat braver tes transports
furieux
,
En badinant.
Ce traître enfant qui fin-
Arcsçait bien tendre
Dit vois ce trait,
songe à te deffendre;
JI le lança de l'air
uicîoriepix
Dontsisouvent ilasoumis
les Dieux
Et je me vis- contrainte
demerendre
En badinant-
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Résumé : RONDEAU.
Le poème 'Rondeau' traite de la séduction et de la résistance. Le locuteur met en garde contre les dangers de la badinerie et affirme ne pas savoir comment se comporter face à des avances. Il se vante de pouvoir résister à l'amour, mais finit par succomber à un trait lancé par un enfant malicieux. Il reconnaît la puissance irrésistible de l'amour, même exprimée de manière ludique.
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3519
p. 184-186
NAISSANCE du Duc d'Alençon.
Début :
Madame la Duchesse de Berry accoucha Dimanche 26. Fevrier à [...]
Mots clefs :
Duchesse, Versailles, Ondoyé, Curé, Amnistie
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texteReconnaissance textuelle : NAISSANCE du Duc d'Alençon.
NAISSANCE
du Duc d'Alençon.
Madame
-
la Duchessede
Berry accoucha Dimanche
26.Fevrier à Ver failles, d'un
Prince qui a esténommé Duc
d'Alençon.Ilfutondoyé par
l'Evoque de Sécz premier
Aumônier de Monseigneur
le Duc de Berry ,assisté du
Curé de Versailles. On donnera
dans le Mercure du
mois prochain l'origine des
Ducs d'Alençon.
MU: Pierre-Jean François
de Percin de Montgaillard,
Evêque de S Pons en Languedoc
, mourut dans son
Diocese le 16 Mars âgé de 80.
ans. Il a laissé tous ses biens
à deux Hôpitaux de son Dio.
cese.
On écrit d Utrecht que le
Comte de la Corfana , second
Plénipotentiaire de
l'Archiduc,avoitresolu d'accepter
l'Amnistie offerte par
le Roy d'Espagne, & qu'il
avoit renvoyé à Vienne sa
Commission ; qu'on y avoit
signé un Traité ou Convention
pour l'évacuation de la
Catalogne & pour la Neutralité
de 1 Italie On en don*,
nera les Articles dans le Mercure
prochain.
du Duc d'Alençon.
Madame
-
la Duchessede
Berry accoucha Dimanche
26.Fevrier à Ver failles, d'un
Prince qui a esténommé Duc
d'Alençon.Ilfutondoyé par
l'Evoque de Sécz premier
Aumônier de Monseigneur
le Duc de Berry ,assisté du
Curé de Versailles. On donnera
dans le Mercure du
mois prochain l'origine des
Ducs d'Alençon.
MU: Pierre-Jean François
de Percin de Montgaillard,
Evêque de S Pons en Languedoc
, mourut dans son
Diocese le 16 Mars âgé de 80.
ans. Il a laissé tous ses biens
à deux Hôpitaux de son Dio.
cese.
On écrit d Utrecht que le
Comte de la Corfana , second
Plénipotentiaire de
l'Archiduc,avoitresolu d'accepter
l'Amnistie offerte par
le Roy d'Espagne, & qu'il
avoit renvoyé à Vienne sa
Commission ; qu'on y avoit
signé un Traité ou Convention
pour l'évacuation de la
Catalogne & pour la Neutralité
de 1 Italie On en don*,
nera les Articles dans le Mercure
prochain.
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Résumé : NAISSANCE du Duc d'Alençon.
Le 26 février, le Duc d'Alençon, fils de la Duchesse de Berry, est né à Versailles. L'Évêque de Séez l'a baptisé. Le 16 mars, l'Évêque de S Pons, Pierre-Jean François de Percin de Montgaillard, est décédé à 80 ans, léguant ses biens à deux hôpitaux. À Utrecht, le Comte de la Corfana a accepté l'amnistie espagnole et un traité pour l'évacuation de la Catalogne a été signé.
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3520
p. [187]-224
Extrait d'une Lettre de Quebec du 11. Novembre 1712.
Début :
Ce Pays-ci est maintenant fort tranquille au dedans & [...]
Mots clefs :
Côtes, Noblesse, Bourgeois, Officiers, Acadie, Abénaquis, Froid, Amérique septentrionale, Ambassade
Afficher :
texteReconnaissance textuelle : Extrait d'une Lettre de Quebec du 11. Novembre 1712.
dernier, d 'ùx Ambassadeurs
Iroquois de la - Nation des
Onciout arriverent au Montreal
avec deux Colliers de
porcelaine,p- resens ordin aires
des Naturels de l'Amerique
Septentrionale, l'un de ces
colliers étoit destiné pour
Ononthio
,
c'est- à
- dire
pour le Gouverneur General
& l'autre pour les Sauvages
des environs de l'lue de
Montreal.Peu de jours aprés
l'arrivée de ces Iroqois partirent
pour ?Aifilim,¡ktna(,
le sieur de Ligneri, pour les
Miamis, le sieurde Vincen-
Des pour les Ilinois, le sieur
~Ddltetres; tous Officiers de
guerre qui sçavent la langue
de ces differentesNations,
& qui en connoissent le
genie; on a envoyé en même
temps quelques Canots pour
le Detroit.
1
Dans leS- temps de l'arrivée
du Héros, Vaisseau de
cinquante pieces de canon,
commandé par le Chevalier
de Beau- Charnois de Beaumont
au commencement
d'Octobre, nos Philibustiers
sont venus mouiller dans la
rade de Québec avec une
prise Angloise qui leur avoie
été ménagée p::r les Abna fej's
Sauvages de l'Acadie& tresfidele
aux François.
On fit le 2j. du mois
d'Octobre dernier dans
nostreEglise Cathedrale un
Servicesolémnel pour feu
Monseigneur & Madame la
Dauphine, le luminaire a
été des plus beaux qu'on ait
jamais vu dans la Nouvelle
France, tour étoit parfaitement
bien entendu
,
& a e,re executé avec toute 1la
pompe imaginable) cette
relation 6nr par une choseétonnante.
Unenff-ant â"g,édd'un
an& quelques mois a été
vu par plusieurs personnes
fumer comme s'il en avoir eu
l'ha bitude depuis long-tems.
Le Canada cil peut-estre le
Puïs du monde où l'on use
le plusde tabac, & où-l'on
fume le plus, aussi- bien les
petits que les grands; c'est
une pratique & un usage universe
dans toute la Colonie,
parmi même la plufparc
de ceux qui y menent la vie
la plus fefieufe.
Les Sauvages ne font aucune
difficulté de faire de
grands feux dans les Bois
pour y allumer ce que nous
appellons ici le Calumet,
c'est- à-dire la Pipe, ils
laissent sans façon au mi-
1reu d'une Forest de grands
Arbres tousembrasez, dont
la flâme aidée par les vents
& poussée au loin, cause des
incendies qui ne sont point
rares en ce Païsci.
Iroquois de la - Nation des
Onciout arriverent au Montreal
avec deux Colliers de
porcelaine,p- resens ordin aires
des Naturels de l'Amerique
Septentrionale, l'un de ces
colliers étoit destiné pour
Ononthio
,
c'est- à
- dire
pour le Gouverneur General
& l'autre pour les Sauvages
des environs de l'lue de
Montreal.Peu de jours aprés
l'arrivée de ces Iroqois partirent
pour ?Aifilim,¡ktna(,
le sieur de Ligneri, pour les
Miamis, le sieurde Vincen-
Des pour les Ilinois, le sieur
~Ddltetres; tous Officiers de
guerre qui sçavent la langue
de ces differentesNations,
& qui en connoissent le
genie; on a envoyé en même
temps quelques Canots pour
le Detroit.
1
Dans leS- temps de l'arrivée
du Héros, Vaisseau de
cinquante pieces de canon,
commandé par le Chevalier
de Beau- Charnois de Beaumont
au commencement
d'Octobre, nos Philibustiers
sont venus mouiller dans la
rade de Québec avec une
prise Angloise qui leur avoie
été ménagée p::r les Abna fej's
Sauvages de l'Acadie& tresfidele
aux François.
On fit le 2j. du mois
d'Octobre dernier dans
nostreEglise Cathedrale un
Servicesolémnel pour feu
Monseigneur & Madame la
Dauphine, le luminaire a
été des plus beaux qu'on ait
jamais vu dans la Nouvelle
France, tour étoit parfaitement
bien entendu
,
& a e,re executé avec toute 1la
pompe imaginable) cette
relation 6nr par une choseétonnante.
Unenff-ant â"g,édd'un
an& quelques mois a été
vu par plusieurs personnes
fumer comme s'il en avoir eu
l'ha bitude depuis long-tems.
Le Canada cil peut-estre le
Puïs du monde où l'on use
le plusde tabac, & où-l'on
fume le plus, aussi- bien les
petits que les grands; c'est
une pratique & un usage universe
dans toute la Colonie,
parmi même la plufparc
de ceux qui y menent la vie
la plus fefieufe.
Les Sauvages ne font aucune
difficulté de faire de
grands feux dans les Bois
pour y allumer ce que nous
appellons ici le Calumet,
c'est- à-dire la Pipe, ils
laissent sans façon au mi-
1reu d'une Forest de grands
Arbres tousembrasez, dont
la flâme aidée par les vents
& poussée au loin, cause des
incendies qui ne sont point
rares en ce Païsci.
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Résumé : Extrait d'une Lettre de Quebec du 11. Novembre 1712.
Le texte décrit divers événements et pratiques en Nouvelle-France. Des Iroquois de la Nation des Onciouts apportèrent à Montréal deux colliers de porcelaine, l'un pour le Gouverneur Général et l'autre pour les Amérindiens locaux. Plusieurs officiers de guerre se rendirent ensuite auprès de différentes nations amérindiennes, accompagnés de canots vers le Detroit. En octobre, le vaisseau 'Le Héros', commandé par le Chevalier de Beau-Charnois de Beaumont, arriva à Québec. Des philibustiers français y accostèrent avec une prise anglaise, aidés par les Abénaquis de l'Acadie, fidèles aux Français. Le 2 octobre, un service solennel fut organisé dans l'église cathédrale de Québec en mémoire de feu Monseigneur et Madame la Dauphine, avec un luminaire exceptionnel. Le texte mentionne également la consommation courante de tabac au Canada, y compris chez les enfants. Les Amérindiens allument souvent des feux dans les bois pour fumer la pipe, ce qui peut provoquer des incendies. Cette pratique est répandue dans la colonie, même parmi les personnes très pieuses.
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3521
p. 224-238
MORTS.
Début :
Mre Jean Gustave de Rieux, Marquis d'Acerac Vicomte de [...]
Mots clefs :
Marquis d'Acerac Vicomte de Donges, Seigneur, Généalogie, Vannes, Vicomtesse, Branche, Maréchal, Cordeliers de Nantes
Afficher :
texteReconnaissance textuelle : MORTS.
MORTS.
MrJean Gustave de Rieux,
~M.wquls dAcerac Vicomte
de Donges, &c. est mort à
Paris le mois de Février1713.
il avoir épouséledeuxiéme
Mars 1677. Anne d'Aguilion,
fille unique de Cesar,
Seigneur de la Juliennaye &
de la Motte de Gennes au
Païs de Nancois, de laquelle
il reste aujourd'huyJean
Severe de Rieux Marquis
d'Acerac.
-
Ce Seigneur descend
d'une des plus anciennes &
des plus illustres de Bretagne,
qui y ont possedé de trèsgrandes
Terres,& de laquelle
on connoist son origine audessus
de l'an 1071. quevivoit
Guit- Noch, Sire de
Rieux. Le Pere Anfelmc dans
sa nouvelle Edition ne commence
la Genealogie qu'à
Roland
,
Sire de Rieux, qui
fut l'un des Seigneurs qui
s"',¡!Tenlblerent à Vannes en
IÎOI. pour vanger la mort
d'Artus Comte de Bretagne
& d'Anjou leur Seigneur;
mais ilest bien certain qu'elle
existoir plus de vingt ans auparavant;
elle s'est divisée en
trois branches, la première
encelle deMatquisd'Acerac
dont je par le, la seconde
celle des Seigneurs de Château-
neufVicomte de Donges,
sortie de Jean de Rieux
& de Rochefort Comte de
Harcourt Maréchal de Bretagne,
& d'Isabelle de Brosse
sa troisiéme femme. Cette
branche cft tombée dans la
premiere branche de Rieux
dont elle étoit sortie par le
Mariage de Jeanne Pelagie
de Rieux,Comtesse de
Chasseau-neuf, Vicomtesse
de Donges ( fille unique de
Guy de Rieux deuxiéme du
nom Comte de Chasteauneuf
Vicomte de Donges,
& de Catherine de Rosmadec)
laquelle Jeanne Pélagie
de Rieux épousa en 164J,
Jean Emanuel de Rieux
Marquis d'Acerac desquels
est sorti le Marquis d'Acerac
qui vient de mourir, & qui
donne lieu à cet article,
La troisieme branche de
cette Maison est celle de
Sourdeac & forrie de celle
de Chifleau-neuf, Jean Sire
de Rieux troisiéme fils de
Jean Sire de Rieux de Rochefort
& de Harcourr Maréchal
de Bretagne,Isabelle
de Brosse eut plusieurs enfans
de Beatrix de Jonchere
,
&
entr'autres Guy deRieux Seigneur
de Chateau-neufcontinua
cette branche, & René
de Rieux son frere fut st
de Sourdeac, auquel commence
cette branche duquel
cO: defendu Alexandre de
Rieux Marquis de Sourdeac
& d'Oxanr qui fut marié à
Helene de Clere en 1641.
duquel il ne reste que tîes
filles, ainsi toutes les branches
(ic- cette Maison sont
finies à la reserve de l'aînée
qui subsiste en la personne
de Monsieur le Marquis
d'Acerac fils de celuy qui
vient de mourir comme j'ay
dit ci dedus.
Al'égard des alliances &
des illurtrations elles font
très illustres, & très considerables)
AlainSire deRieux
qui mourut en 11z7.épousa
Berthe de Léonen Bretagne
descenduë des anciens Rois
de Bretagne; Guillaume Sire
de Rieux ion arrière petit fils
fut marié à Louise de Machecoul
fille d Olivier Seigneur
de Machecoul
,
& d'Eustache
deVitré avec laquelle il fonda
les Cordeliers de Nantes
où ils sont enterrez. Leur fils
Jean premier Sire de Rieux
sur mariédeux fois, la première
à Isabeau de Clisson;
tante du Connestable de
France, la seconde à Jeanne
Dame D.f^on, il eut pour
filsJean deuxième Sire de
Rieux& de Rochefort Maréchal
de Franceépousa en
1 374.Jeanne de Rochefort
Baronne d'Ancenis Dame
de Rochefort, d'Acerac de
Chasteu neuf Vicomtasse
de Donge, riche heritière,
&le mariage fut fait à cOrk:
dition que leditJean
deuxième porteroit le nom
ôc les armes de Rochefort.
CetteDame étoit de très*
grande maison, & étoit veuve
de Eon de Monsort, &
étoit petite fille de Marie de
Montmorency femme dç
Thibaud,, Sire de Rochefort,
elle eut de ton mariage
neuf enfansentr'autres Jean
troisieme, Sire de Rieux
dont je parleray
,
Pierre de
Rieux dit de Rochefort Maréchal
de France Seigneur
d' Acerac & de Desval mort
sans posterité de Jeanne de
Molac sa premiere femme,
ni de Jeanne de Chasteaugiron
sa seconde.
Jean troisieme fut marié deux
fois, la premiere à Beatrix
de Montauban. z °. En1414.
avec Jeanne de Harcourc ,
fille de can,septiéme du
nom de Harcourt & d'Atfmalc
& de Marie d'Alençon,
il eut plusieursenfans de ses
mariages,entr'autres Marie
de Ricux femme de Louis
Seigneur d'Amboise Vicomte
de Thouars, qui étoit
du premier lit & du sécond
François, Sire de Rieux &
de Rochefort, Comte de
Harcourt Chambellan du
Duc de Bretagne qui épousa
en 1442. Jeanne de Rohan
fille d'AlainVicomte de
Rohan & de Leon, & de
Marguerite de Bretagne,
leurs fils Jean, Sire de Rieut
& de Rochefort Comte de
Harcourt Miréchal de Bretagne
, qui sur mariétrois.
fois, la première à Françoise
Riguenelle Dame de Malestroit
& la seconde à Claude
de Maillé fille de Hardouin
Seigneur de Maille & de
Pcronelle d'Amboise, la
troisiéme à Isabelle de Brosse
fille de Jeantroisiéme ditde
Bretagne Comte de Penthieuret>,
du premier lit il eut
Françoise de Rieux Dame de
Malestroit qui épousa François
de Laval Seigneur de
Chasteaubriant, &c. & du;
troisiéme lit Claude,Sire de
Rieux qui fuit & François de
Rieux Seigneur d'Acerac qui acommencé la branche d'Acerac
, & Jean de Rieux
souche de la branche
de Chateau-neuf& de Sourdcac.
Claude, Sire de Rieux &
de Rochefort Comte de
Harcourt & d'Aumale fit la
Charge de Maréchal de
France à la bataille de Pavie
où il demeura prisonnier, il
épousa Catherine de Laval
fille de Guy seiziéme du
nom Comte de Laval, & de
Catherine d'Artagon eu
1518 & en 1 jl$. il prit
une sceonde alliance avec
Sufanne de Bourbon fille de
Louis Prince de la Rochesur
-
Yon
,
& de Louifc de
Bourbon Montpenfier qui
le survescut trente huit ans.
Du premier lit il eut deux
files, la premiere Renée de
Rieux qui prit le titre de
Huyonne:, djx-huitième
Comtesse de Laval mariée à
Louis de Sainte Maure Marquis
de N.=lIe Comte de Joigny
morte sans enfans ; SC
Claudede Rieux futmariée,
à François de Coligny Sei..,
gneur d'Antelot Colonel
General del'Infanterie Fran.
çoic,eut pour son partage
le Comté de. Montfort en
Bretagne, & succeda dans la
fuite en tous les biens de sa
soeur qui font tombez ensuite
dans la maison de la
Tremoille, du second lit de
Claude premier est sorti
Claude deuxième du nom,
Sire de Rieux )& de Rochefort
Comte d'Harcourt &
& d'Aumale qui mourut sans
estremarié en 1548. Ilest
impossible de pouvoirrapporter
dans un si petitarticle
toutes les grandeurs de ccrce
maison ses hautes alliances
& ses llluluarJons,il suffit de
ce que j'en viens de dire pour
en donner une idée.
MrJean Gustave de Rieux,
~M.wquls dAcerac Vicomte
de Donges, &c. est mort à
Paris le mois de Février1713.
il avoir épouséledeuxiéme
Mars 1677. Anne d'Aguilion,
fille unique de Cesar,
Seigneur de la Juliennaye &
de la Motte de Gennes au
Païs de Nancois, de laquelle
il reste aujourd'huyJean
Severe de Rieux Marquis
d'Acerac.
-
Ce Seigneur descend
d'une des plus anciennes &
des plus illustres de Bretagne,
qui y ont possedé de trèsgrandes
Terres,& de laquelle
on connoist son origine audessus
de l'an 1071. quevivoit
Guit- Noch, Sire de
Rieux. Le Pere Anfelmc dans
sa nouvelle Edition ne commence
la Genealogie qu'à
Roland
,
Sire de Rieux, qui
fut l'un des Seigneurs qui
s"',¡!Tenlblerent à Vannes en
IÎOI. pour vanger la mort
d'Artus Comte de Bretagne
& d'Anjou leur Seigneur;
mais ilest bien certain qu'elle
existoir plus de vingt ans auparavant;
elle s'est divisée en
trois branches, la première
encelle deMatquisd'Acerac
dont je par le, la seconde
celle des Seigneurs de Château-
neufVicomte de Donges,
sortie de Jean de Rieux
& de Rochefort Comte de
Harcourt Maréchal de Bretagne,
& d'Isabelle de Brosse
sa troisiéme femme. Cette
branche cft tombée dans la
premiere branche de Rieux
dont elle étoit sortie par le
Mariage de Jeanne Pelagie
de Rieux,Comtesse de
Chasseau-neuf, Vicomtesse
de Donges ( fille unique de
Guy de Rieux deuxiéme du
nom Comte de Chasteauneuf
Vicomte de Donges,
& de Catherine de Rosmadec)
laquelle Jeanne Pélagie
de Rieux épousa en 164J,
Jean Emanuel de Rieux
Marquis d'Acerac desquels
est sorti le Marquis d'Acerac
qui vient de mourir, & qui
donne lieu à cet article,
La troisieme branche de
cette Maison est celle de
Sourdeac & forrie de celle
de Chifleau-neuf, Jean Sire
de Rieux troisiéme fils de
Jean Sire de Rieux de Rochefort
& de Harcourr Maréchal
de Bretagne,Isabelle
de Brosse eut plusieurs enfans
de Beatrix de Jonchere
,
&
entr'autres Guy deRieux Seigneur
de Chateau-neufcontinua
cette branche, & René
de Rieux son frere fut st
de Sourdeac, auquel commence
cette branche duquel
cO: defendu Alexandre de
Rieux Marquis de Sourdeac
& d'Oxanr qui fut marié à
Helene de Clere en 1641.
duquel il ne reste que tîes
filles, ainsi toutes les branches
(ic- cette Maison sont
finies à la reserve de l'aînée
qui subsiste en la personne
de Monsieur le Marquis
d'Acerac fils de celuy qui
vient de mourir comme j'ay
dit ci dedus.
Al'égard des alliances &
des illurtrations elles font
très illustres, & très considerables)
AlainSire deRieux
qui mourut en 11z7.épousa
Berthe de Léonen Bretagne
descenduë des anciens Rois
de Bretagne; Guillaume Sire
de Rieux ion arrière petit fils
fut marié à Louise de Machecoul
fille d Olivier Seigneur
de Machecoul
,
& d'Eustache
deVitré avec laquelle il fonda
les Cordeliers de Nantes
où ils sont enterrez. Leur fils
Jean premier Sire de Rieux
sur mariédeux fois, la première
à Isabeau de Clisson;
tante du Connestable de
France, la seconde à Jeanne
Dame D.f^on, il eut pour
filsJean deuxième Sire de
Rieux& de Rochefort Maréchal
de Franceépousa en
1 374.Jeanne de Rochefort
Baronne d'Ancenis Dame
de Rochefort, d'Acerac de
Chasteu neuf Vicomtasse
de Donge, riche heritière,
&le mariage fut fait à cOrk:
dition que leditJean
deuxième porteroit le nom
ôc les armes de Rochefort.
CetteDame étoit de très*
grande maison, & étoit veuve
de Eon de Monsort, &
étoit petite fille de Marie de
Montmorency femme dç
Thibaud,, Sire de Rochefort,
elle eut de ton mariage
neuf enfansentr'autres Jean
troisieme, Sire de Rieux
dont je parleray
,
Pierre de
Rieux dit de Rochefort Maréchal
de France Seigneur
d' Acerac & de Desval mort
sans posterité de Jeanne de
Molac sa premiere femme,
ni de Jeanne de Chasteaugiron
sa seconde.
Jean troisieme fut marié deux
fois, la premiere à Beatrix
de Montauban. z °. En1414.
avec Jeanne de Harcourc ,
fille de can,septiéme du
nom de Harcourt & d'Atfmalc
& de Marie d'Alençon,
il eut plusieursenfans de ses
mariages,entr'autres Marie
de Ricux femme de Louis
Seigneur d'Amboise Vicomte
de Thouars, qui étoit
du premier lit & du sécond
François, Sire de Rieux &
de Rochefort, Comte de
Harcourt Chambellan du
Duc de Bretagne qui épousa
en 1442. Jeanne de Rohan
fille d'AlainVicomte de
Rohan & de Leon, & de
Marguerite de Bretagne,
leurs fils Jean, Sire de Rieut
& de Rochefort Comte de
Harcourt Miréchal de Bretagne
, qui sur mariétrois.
fois, la première à Françoise
Riguenelle Dame de Malestroit
& la seconde à Claude
de Maillé fille de Hardouin
Seigneur de Maille & de
Pcronelle d'Amboise, la
troisiéme à Isabelle de Brosse
fille de Jeantroisiéme ditde
Bretagne Comte de Penthieuret>,
du premier lit il eut
Françoise de Rieux Dame de
Malestroit qui épousa François
de Laval Seigneur de
Chasteaubriant, &c. & du;
troisiéme lit Claude,Sire de
Rieux qui fuit & François de
Rieux Seigneur d'Acerac qui acommencé la branche d'Acerac
, & Jean de Rieux
souche de la branche
de Chateau-neuf& de Sourdcac.
Claude, Sire de Rieux &
de Rochefort Comte de
Harcourt & d'Aumale fit la
Charge de Maréchal de
France à la bataille de Pavie
où il demeura prisonnier, il
épousa Catherine de Laval
fille de Guy seiziéme du
nom Comte de Laval, & de
Catherine d'Artagon eu
1518 & en 1 jl$. il prit
une sceonde alliance avec
Sufanne de Bourbon fille de
Louis Prince de la Rochesur
-
Yon
,
& de Louifc de
Bourbon Montpenfier qui
le survescut trente huit ans.
Du premier lit il eut deux
files, la premiere Renée de
Rieux qui prit le titre de
Huyonne:, djx-huitième
Comtesse de Laval mariée à
Louis de Sainte Maure Marquis
de N.=lIe Comte de Joigny
morte sans enfans ; SC
Claudede Rieux futmariée,
à François de Coligny Sei..,
gneur d'Antelot Colonel
General del'Infanterie Fran.
çoic,eut pour son partage
le Comté de. Montfort en
Bretagne, & succeda dans la
fuite en tous les biens de sa
soeur qui font tombez ensuite
dans la maison de la
Tremoille, du second lit de
Claude premier est sorti
Claude deuxième du nom,
Sire de Rieux )& de Rochefort
Comte d'Harcourt &
& d'Aumale qui mourut sans
estremarié en 1548. Ilest
impossible de pouvoirrapporter
dans un si petitarticle
toutes les grandeurs de ccrce
maison ses hautes alliances
& ses llluluarJons,il suffit de
ce que j'en viens de dire pour
en donner une idée.
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Résumé : MORTS.
Le texte relate le décès de Jean Gustave de Rieux, Vicomte de Donges, survenu à Paris en février 1713. Il avait épousé Anne d'Aguillon en mars 1677, dont il reste un fils, Jean Sévère de Rieux, Marquis d'Acerac. La famille de Rieux est l'une des plus anciennes et illustres de Bretagne, possédant de vastes terres et une lignée remontant au-delà de l'an 1071 avec Guit-Noch, Sire de Rieux. La généalogie de cette famille est tracée à partir de Roland, Sire de Rieux, qui participa à la vengeance de la mort d'Artus, Comte de Bretagne et d'Anjou. La maison de Rieux s'est divisée en trois branches : la première, celle des Marquis d'Acerac, la deuxième, celle des Seigneurs de Châteauneuf et Vicomtes de Donges, et la troisième, celle de Sourdeac. La branche de Châteauneuf s'est réunie à la première par le mariage de Jeanne Pelagie de Rieux avec Jean Emanuel de Rieux. La branche de Sourdeac, issue de Jean Sire de Rieux et de Beatrix de Jonchere, s'est éteinte avec Alexandre de Rieux, Marquis de Sourdeac. Les alliances et illustrations de cette famille sont très notables. Alain Sire de Rieux épousa Berthe de Léon, descendante des anciens Rois de Bretagne. Guillaume Sire de Rieux fonda les Cordeliers de Nantes avec Louise de Machecoul. Jean Sire de Rieux, Maréchal de France, épousa Jeanne de Rochefort, riche héritière. La famille a produit plusieurs Maréchaux de France et a été impliquée dans des alliances prestigieuses, notamment avec la maison de Laval et de Coligny.
Généré par Mistral AI et susceptible de contenir des erreurs.
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3522
p. 238-240
Parodie de l'Enigme, dont le mot est le Cerneau.
Début :
Aujourd'huy je suis Noix & je l'etois hier [...]
Mots clefs :
Noix, Cerneau, Carême
Afficher :
texteReconnaissance textuelle : Parodie de l'Enigme, dont le mot est le Cerneau.
Parodie de 1 Enigme, dontle
mot est le Cerneau.
Ajourd'huyjesuis Noix
~&je l'etois hier
Cessant d'estre doublè,je
nesuis plus moi-même
Quoique coupépourtant,
le Cerneaureste entier^
Mais ain/ipartagé
pointfruit de Carême,
Jesuisfemelle etant double
Aîais de mon bonnetvtrd
étantdesafublé
L'on me donne un nom cmâle apres ma ddi'
vrance
Von me nOyt & le sel
faisant mon
-
exllence
J'ay ce raport avec les
ouvrais d-tjprit
En mangeant le Cerneait
le buveurchante&rit
Mais qui n'a point de
temps à perdre quu
m'évite
Patience avecmoiquelque
fois periclite.
mot est le Cerneau.
Ajourd'huyjesuis Noix
~&je l'etois hier
Cessant d'estre doublè,je
nesuis plus moi-même
Quoique coupépourtant,
le Cerneaureste entier^
Mais ain/ipartagé
pointfruit de Carême,
Jesuisfemelle etant double
Aîais de mon bonnetvtrd
étantdesafublé
L'on me donne un nom cmâle apres ma ddi'
vrance
Von me nOyt & le sel
faisant mon
-
exllence
J'ay ce raport avec les
ouvrais d-tjprit
En mangeant le Cerneait
le buveurchante&rit
Mais qui n'a point de
temps à perdre quu
m'évite
Patience avecmoiquelque
fois periclite.
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Résumé : Parodie de l'Enigme, dont le mot est le Cerneau.
L'énigme concerne le mot 'cerneau'. Ce mot est décrit comme une 'noix' aujourd'hui et hier. Il reste entier même coupé. Il est femelle en étant double, mais devient mâle après délivrance. Excellent avec du sel, il est lié aux ouvrages d'esprit. En le mangeant, le buveur chante. L'énigme demande patience pour être devinée.
Généré par Mistral AI et susceptible de contenir des erreurs.
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3523
p. 240
« Le mot de la seconde Enigme c'est le Feu. [...] »
Début :
Le mot de la seconde Enigme c'est le Feu. [...]
Mots clefs :
Feu
Afficher :
texteReconnaissance textuelle : « Le mot de la seconde Enigme c'est le Feu. [...] »
Le mot de la fécondé
Enigmec'est le Fev.
On ne m'a point envoyé
de Parodie surcelle-ci, appa-
rament on n'a pas trouve
qu'cit: valut la peined'eflfe
parodiée.
Enigmec'est le Fev.
On ne m'a point envoyé
de Parodie surcelle-ci, appa-
rament on n'a pas trouve
qu'cit: valut la peined'eflfe
parodiée.
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3524
p. 241-259
RENONCIATION du Roy d'Espagne à la Couronne de France.
Début :
Don Philippe par la grace de Dieu Roy de Castille [...]
Mots clefs :
Descendants, Roi, Couronne, Espagne, Renonciation, Monarchie, Légitime, Équilibre, Puissances
Afficher :
texteReconnaissance textuelle : RENONCIATION du Roy d'Espagne à la Couronne de France.
RENONCIATION
du Roy d'Espagne à la Couronne
de France. Don Philippe par la grace
de Dieu Roy de Castille,
de Leon, d'Arragon,
&c. par la teneur & l'exposé
cydessus de cet Aéte
de renonciation & de desistement,
& afin que la
memoire soit z jamais manifestée
à tous les Rois,
Princes, Republiques &
Communautez, & personnes
particulières, que l'un
des principaux fondemens
desTraittez de paix entre
les Couronnes de France &
d'Espagne d'une part, &
celle d'Angleterre de l'autre,
pour la cimenter, &
la rendre permanente , &
parvenir a la paixgenerale,
estant d'asseurer le repos
universel de l'Europe, &
establir un équilibre entre
les Puissances, ensortequ'il
ne puisse arriver que plusieursestant
réunies en une
feule la balance de l'égalité
qu'on veut asseurer
panche à l'avantage de
l'une de ces Puissancesaux
risques & dommages des
autres, il a esté fait instance
par l'Angleterre, & il
a esté convenu de ma part,
& de celle du Roy mon
grandPere
, que pour éviter
en quelque temps que
ce soit l'union de cette Monarchie
à celle de la France,
il se sist des Renonciations
réciproques pour moi
&, mes Descendants à la
succession de la Monarchie
de france , & de la part
des Princes de France, de
toute leur ligne presence &
à venir à la successionde la
Nlc!naxcl-iie d'Espagne, faisant
réciproquement une
abdication volontaire de
tous les droits que les deux
Maisons Royalles d'Espagne
& de France pourroient
avoir à se succeder
mutuellement, feparanc
par les moyens justes de
maRenonciation ma branche
de la tige Royalle de
France, & toutes les branches
de la Tige Royalle
d'Espagne
, prenant aussi
des mesures iuivant la maxime
fondamentale & perpetuelle
de l'équilibre des
Puissances de l'Europe)ain.
si qu'il est justifié par cet
Aéte que l'on évite en tous
lescas imaginables l'union
de la Monarchie de France
avec celle d'Espagne
,
l'on
prévienne l'inconvenient
qui arriveroit si au deffaut
de ma descendance le cas
avenoit que la Couronne
d'Espagne pust retomberà
la Maison d'Austriche
, ce
qui la rendroit trop formidable
; pour cet effet il a
esté convenu & accordé
par l'Angleterre avec moy
& avec le Roy mon grand
Pere, qu'à mon deffaut &
à celuy de mes Descendans
le Duc de Savoye feroit appellé
à la succession de cette
Monarchie, luy, ses ensans
& Descendans malles,
nez en legitime mariage ,
& l'on doit croire qu'avec
cette esperance perpetuelle
& continuelle, il fera le
centre invariable de la balance
, qui asseure volontairement
l'équilibre entre
toutes les Puissances fatiguées
de la guerre,j'ay
resolu en consequence de
ce qui estcy-dessusexposé
par l'amour que j'ay pour
les Espagnols, par la connoissance,
& par les fréquentes
experiences que
j'ay faites de leur fidelité,
& pour rendre grace à la
divine Providence avec
une entiere resignation à
ses volontez,de la grande
faveur qu'elle m'a faite en
me plaçant, en me maintenant
sur le Throsne,&
en m'eslevant sur tant de
Sujets illustres
,
qui m'ont
si bien servi, desirant vivre
& mourir parmy eux. :-
Moy Don PHILIPPE
par la grace de Dieu,Roy
de Castille, de Leon, d'Arragon,
&c.je renonce par
le presentActe pour tousjours&
a jamais,pour moymesme
Ôc mes heritiers ôç
successeurs,à toutes prétentions,
droits & titres
que moy ou mes Descendants
ayent des à present,
ou puissent avoir à l'avenir
à la succession de la Couronne
de France, je les
abandonne & m'en desiste
pour moy & pour eux, je
me declare. & me tiens
pour exclus & separé, moy,
mes enfans & mes descendants
,
de la succession à la
Couronne de France. Je
veux & consens pour moy
&mes descendants que dès
à present comme alors moy
& mes descendants estant
exclus & inhabiles & incapables
, l'on regarde ce
droit comme passé & transferé
à celuy qui se trouvera
suivre en degré & immediatau
Roy par la more
duquel la vacance arrivera
,& auquel successeur
immediat on déferera la
succession de la Couronne
de France en quelque tems
& quelque cas que ce soit,
afin qu'il l'ait& la possede
comme legitime & veritable
successeur
,
de mesme
que si moy ôc mes descendants
n'eussions pas esté
nez,je veux,consens pour
moy -mesme & pour mes
descendants que dès à present
comme alors ce droit
soit regardé & confideré
comme passé & transferé
au Duc de Berry mon frere
,ôc à ses descendants
masles nez en legitime maria
ge ; & au deffaut de ses
lignes masculines au Duc
d'Orleans mon oncle & à
ses enfans & descendants
masles nez en legitime mariage
,
&c. & pour plus
grande assurance & stabilité
de cette abdication de
tous les droits& titres qui
m'appartiennent,&a tous
mes descendants,àla succession
de la Couronne de
France, je me dépoüillé 06
medesistespecialement des
droits qui pourroient m'appartenir
par les Lettres Patentes,
ou Actes par le£
quels le Roy mon grand
Pere me conserve, me reserve
le droit de succession
à la Couronne de France,
lesquelles Lettres Patentes
furent donnéesàVersaillesau
mois de Decembre
mil sept cens, & passées &
approuvées au Parlement,
je les rejette& y renonce,
ô&c les rcegiardecommenul- d e comme nul-
les; je renonce à tous moyens&
specialement à celuy
de la lesion évidente ôc
énorme que l'on pourroit
trouver dans la Renonciation
du droit de pouvoir
succeder en aucun temps
à ladite Couronne, je veux
dès à presènt comme alors
qu'elle soit tenuë jugée &c
déclarée pour illicite
, injuste
,
mal encreprise, &
pour violente invasion, ôc
usurpation faite contre la
raison & contre la conscience,
& qu'au contraire
l'on juge & qualifie pour
jufie, licite & permise celle
qui fera faire par celuy qui
au moyen de mon exclusion
&decelle de mes descendants
,
devra succeder
à ladite Couronne, & pour
plus grande stabilité dece
qui est contenu encette renonciacion,
& de cequi est
promis & statué de ma part
j'engage de nouveau ma
parole Royalle,je jure &<
lemnellement par les
Evangiles contenus en ce 4
Missel
)
sur lequel je pose
la main droite, que j'observerai
,
maintiendrai le #
present écrit, & Acre de
Renonciation,tant pour
moy que pour mes succesfeurs
héritiers & descendants
dans toutes lesclauses
qui y sont contenues selon
le sens & la consftruction
la plus naturelle & la
plus littérale &la plus évi- * dente; & je passe ce pre-
,
sent Acte devant le present
Secrétaire de ce Royaume,
, le signe & ordonne qu'il
soit scelle de mon scel
Royal, estant tesmoinsrequis
& presens appellez le
Cardinal Don Francisco de
Judice Inquisiteur général,
& Archevesque de Montreal,
de mon Conseil d'Estat
,
Don Joseph Fry de
Velasco, y Tobbar de Castille
Duc de Frias gentilhomme
de ma Chambre,
mon Majordome
,
grand
Sommelier & grand Ve- neur,DonJtianClaros Albnzo
Perez de Gusman &
Bueno Duc de MedinaSidonia
Chevalier de l'Ordre
dre du S. Esprit,mon grand
Ecuyergentilhomme dela
Chambre & de mon Conseil
d'Estat
, &c. Moy le
Roy, moy Don Manuel de
Vadilloy Velasco, Chevalier
de l'Ordre de S. Jacques,
Commandeur de Pozuelo,
de celuy de Calatrava,
Secretaire d'Estat de
Sa Majeste
,
Notaire & Ecrivain
public en fes- Royaumes
& Seigneuries, qui
ay esté present à la stipulation
de ce qui estcy-desfus
contenu, je le certifie,
ôc en tesmoignage de verité
je l'ay sïgné de mon
nom. A Madrid le cinquième
Novembre mil sepc
cents douze. DonManuel
Vadillo y Velasco.
C'est pourquoy par la
consideration des convenances
dont il est fait mention
dans leditActe icy inferé
,j'ay ordonné l'expedition
de la Presènte lignée
demamain, & scelléedu
sceau de mes Armes Royalles
, & contresignée de
mon Secrétaire d'Estat Ôc
grandNotaire de ces Ro-;
yaumes. A Buenretiro le
sept Novembre mil sept
cens douze. Signé moy LE
ROY ,& plus bas, Ma*
NUEL VADILLO Y Velasco.
du Roy d'Espagne à la Couronne
de France. Don Philippe par la grace
de Dieu Roy de Castille,
de Leon, d'Arragon,
&c. par la teneur & l'exposé
cydessus de cet Aéte
de renonciation & de desistement,
& afin que la
memoire soit z jamais manifestée
à tous les Rois,
Princes, Republiques &
Communautez, & personnes
particulières, que l'un
des principaux fondemens
desTraittez de paix entre
les Couronnes de France &
d'Espagne d'une part, &
celle d'Angleterre de l'autre,
pour la cimenter, &
la rendre permanente , &
parvenir a la paixgenerale,
estant d'asseurer le repos
universel de l'Europe, &
establir un équilibre entre
les Puissances, ensortequ'il
ne puisse arriver que plusieursestant
réunies en une
feule la balance de l'égalité
qu'on veut asseurer
panche à l'avantage de
l'une de ces Puissancesaux
risques & dommages des
autres, il a esté fait instance
par l'Angleterre, & il
a esté convenu de ma part,
& de celle du Roy mon
grandPere
, que pour éviter
en quelque temps que
ce soit l'union de cette Monarchie
à celle de la France,
il se sist des Renonciations
réciproques pour moi
&, mes Descendants à la
succession de la Monarchie
de france , & de la part
des Princes de France, de
toute leur ligne presence &
à venir à la successionde la
Nlc!naxcl-iie d'Espagne, faisant
réciproquement une
abdication volontaire de
tous les droits que les deux
Maisons Royalles d'Espagne
& de France pourroient
avoir à se succeder
mutuellement, feparanc
par les moyens justes de
maRenonciation ma branche
de la tige Royalle de
France, & toutes les branches
de la Tige Royalle
d'Espagne
, prenant aussi
des mesures iuivant la maxime
fondamentale & perpetuelle
de l'équilibre des
Puissances de l'Europe)ain.
si qu'il est justifié par cet
Aéte que l'on évite en tous
lescas imaginables l'union
de la Monarchie de France
avec celle d'Espagne
,
l'on
prévienne l'inconvenient
qui arriveroit si au deffaut
de ma descendance le cas
avenoit que la Couronne
d'Espagne pust retomberà
la Maison d'Austriche
, ce
qui la rendroit trop formidable
; pour cet effet il a
esté convenu & accordé
par l'Angleterre avec moy
& avec le Roy mon grand
Pere, qu'à mon deffaut &
à celuy de mes Descendans
le Duc de Savoye feroit appellé
à la succession de cette
Monarchie, luy, ses ensans
& Descendans malles,
nez en legitime mariage ,
& l'on doit croire qu'avec
cette esperance perpetuelle
& continuelle, il fera le
centre invariable de la balance
, qui asseure volontairement
l'équilibre entre
toutes les Puissances fatiguées
de la guerre,j'ay
resolu en consequence de
ce qui estcy-dessusexposé
par l'amour que j'ay pour
les Espagnols, par la connoissance,
& par les fréquentes
experiences que
j'ay faites de leur fidelité,
& pour rendre grace à la
divine Providence avec
une entiere resignation à
ses volontez,de la grande
faveur qu'elle m'a faite en
me plaçant, en me maintenant
sur le Throsne,&
en m'eslevant sur tant de
Sujets illustres
,
qui m'ont
si bien servi, desirant vivre
& mourir parmy eux. :-
Moy Don PHILIPPE
par la grace de Dieu,Roy
de Castille, de Leon, d'Arragon,
&c.je renonce par
le presentActe pour tousjours&
a jamais,pour moymesme
Ôc mes heritiers ôç
successeurs,à toutes prétentions,
droits & titres
que moy ou mes Descendants
ayent des à present,
ou puissent avoir à l'avenir
à la succession de la Couronne
de France, je les
abandonne & m'en desiste
pour moy & pour eux, je
me declare. & me tiens
pour exclus & separé, moy,
mes enfans & mes descendants
,
de la succession à la
Couronne de France. Je
veux & consens pour moy
&mes descendants que dès
à present comme alors moy
& mes descendants estant
exclus & inhabiles & incapables
, l'on regarde ce
droit comme passé & transferé
à celuy qui se trouvera
suivre en degré & immediatau
Roy par la more
duquel la vacance arrivera
,& auquel successeur
immediat on déferera la
succession de la Couronne
de France en quelque tems
& quelque cas que ce soit,
afin qu'il l'ait& la possede
comme legitime & veritable
successeur
,
de mesme
que si moy ôc mes descendants
n'eussions pas esté
nez,je veux,consens pour
moy -mesme & pour mes
descendants que dès à present
comme alors ce droit
soit regardé & confideré
comme passé & transferé
au Duc de Berry mon frere
,ôc à ses descendants
masles nez en legitime maria
ge ; & au deffaut de ses
lignes masculines au Duc
d'Orleans mon oncle & à
ses enfans & descendants
masles nez en legitime mariage
,
&c. & pour plus
grande assurance & stabilité
de cette abdication de
tous les droits& titres qui
m'appartiennent,&a tous
mes descendants,àla succession
de la Couronne de
France, je me dépoüillé 06
medesistespecialement des
droits qui pourroient m'appartenir
par les Lettres Patentes,
ou Actes par le£
quels le Roy mon grand
Pere me conserve, me reserve
le droit de succession
à la Couronne de France,
lesquelles Lettres Patentes
furent donnéesàVersaillesau
mois de Decembre
mil sept cens, & passées &
approuvées au Parlement,
je les rejette& y renonce,
ô&c les rcegiardecommenul- d e comme nul-
les; je renonce à tous moyens&
specialement à celuy
de la lesion évidente ôc
énorme que l'on pourroit
trouver dans la Renonciation
du droit de pouvoir
succeder en aucun temps
à ladite Couronne, je veux
dès à presènt comme alors
qu'elle soit tenuë jugée &c
déclarée pour illicite
, injuste
,
mal encreprise, &
pour violente invasion, ôc
usurpation faite contre la
raison & contre la conscience,
& qu'au contraire
l'on juge & qualifie pour
jufie, licite & permise celle
qui fera faire par celuy qui
au moyen de mon exclusion
&decelle de mes descendants
,
devra succeder
à ladite Couronne, & pour
plus grande stabilité dece
qui est contenu encette renonciacion,
& de cequi est
promis & statué de ma part
j'engage de nouveau ma
parole Royalle,je jure &<
lemnellement par les
Evangiles contenus en ce 4
Missel
)
sur lequel je pose
la main droite, que j'observerai
,
maintiendrai le #
present écrit, & Acre de
Renonciation,tant pour
moy que pour mes succesfeurs
héritiers & descendants
dans toutes lesclauses
qui y sont contenues selon
le sens & la consftruction
la plus naturelle & la
plus littérale &la plus évi- * dente; & je passe ce pre-
,
sent Acte devant le present
Secrétaire de ce Royaume,
, le signe & ordonne qu'il
soit scelle de mon scel
Royal, estant tesmoinsrequis
& presens appellez le
Cardinal Don Francisco de
Judice Inquisiteur général,
& Archevesque de Montreal,
de mon Conseil d'Estat
,
Don Joseph Fry de
Velasco, y Tobbar de Castille
Duc de Frias gentilhomme
de ma Chambre,
mon Majordome
,
grand
Sommelier & grand Ve- neur,DonJtianClaros Albnzo
Perez de Gusman &
Bueno Duc de MedinaSidonia
Chevalier de l'Ordre
dre du S. Esprit,mon grand
Ecuyergentilhomme dela
Chambre & de mon Conseil
d'Estat
, &c. Moy le
Roy, moy Don Manuel de
Vadilloy Velasco, Chevalier
de l'Ordre de S. Jacques,
Commandeur de Pozuelo,
de celuy de Calatrava,
Secretaire d'Estat de
Sa Majeste
,
Notaire & Ecrivain
public en fes- Royaumes
& Seigneuries, qui
ay esté present à la stipulation
de ce qui estcy-desfus
contenu, je le certifie,
ôc en tesmoignage de verité
je l'ay sïgné de mon
nom. A Madrid le cinquième
Novembre mil sepc
cents douze. DonManuel
Vadillo y Velasco.
C'est pourquoy par la
consideration des convenances
dont il est fait mention
dans leditActe icy inferé
,j'ay ordonné l'expedition
de la Presènte lignée
demamain, & scelléedu
sceau de mes Armes Royalles
, & contresignée de
mon Secrétaire d'Estat Ôc
grandNotaire de ces Ro-;
yaumes. A Buenretiro le
sept Novembre mil sept
cens douze. Signé moy LE
ROY ,& plus bas, Ma*
NUEL VADILLO Y Velasco.
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Résumé : RENONCIATION du Roy d'Espagne à la Couronne de France.
Le document est un acte de renonciation du roi d'Espagne Philippe V à la couronne de France. Philippe, par la grâce de Dieu roi de Castille, de León, d'Aragon, etc., déclare renoncer pour lui-même et ses descendants à tous les droits de succession à la couronne de France. Cette décision est motivée par les traités de paix entre les couronnes de France et d'Espagne, d'une part, et celle d'Angleterre, de l'autre. Ces traités visent à assurer l'équilibre des puissances en Europe et à éviter l'union des monarchies française et espagnole. En cas de défaut de descendance, le duc de Savoie est désigné comme successeur. Philippe exprime son amour pour les Espagnols et sa résignation à la volonté divine. Il renonce explicitement aux droits de succession et déclare nulles les lettres patentes qui lui réservaient ce droit. L'acte est signé à Madrid le 5 novembre 1712 et scellé à Buenretiro le 7 novembre 1712.
Généré par Mistral AI et susceptible de contenir des erreurs.
Généré par Mistral AI et susceptible de contenir des erreurs.
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3525
p. 259-273
RENONCIATION de Monseigneur le Duc de BERRY à la Couronne d'Espagne.
Début :
Charles fils de France, Duc de Berry, d'Alençon, d'Angoulesme, etc. [...]
Mots clefs :
Renonciation, France, Espagne, Philippe, Équilibre, Maison, Succession, Europe
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texteReconnaissance textuelle : RENONCIATION de Monseigneur le Duc de BERRY à la Couronne d'Espagne.
RENONCIATION
de Monseigneur le Duc de
BERRY a la Couronne
d'Espagne.
CHarles fils de France;
Duc de Berry, d'Alençon,
d'Angoulesme,&c. A tous
les Roys, Princes, & Republiques
: Sçavoir faisons
que toutes les Puissances do
l'Europe le trouvant presque
ruinées à loccafion
des presentes guerres qui
ont porté la desolation
dans les Provinces fronde..
res, & plusieurs autres parties
des plus puissantes Monarchies,
on est convenu
dans les Congrez & Traittez
de paix qui senegocient
avec la Grande Bretagne,
d'establir un équilibre &
des limites politiques entre
les Royaumes dont les in-»
terestontesté ,& sontencore
le triste sujet d'une
sanglante dispute de tenie,
pour maxime fondamentale
de la conservation de
cette paix, que l'on pourvoit
à ce que les forces de
ces Royaumes ne soient
point à craindre,&ne pua:
sent causer aucune jalousie,
ce que l'on a creu ne pouvoir
establir plus solidement
qu'en lesempefefunt
de s'eitendre.
Pour cet effet le Roy
nostre très-honoréSeigneur
& Ayeul, & le Roy
d'Espagne nostre tres-cher
Frere, sont convenus avec
la Reine de la Grande Brc;,
tagne ,
qu'il fera fait des
renonciations réciproques
par tous les Princes presents
& futurs de la Couronne
de France , & d'Espagne
à tous droits qui
peuvent appartenir à chacun
d'eux sur la succession
de l'un ou de l'autre Royaume,
pour maintenirl'équilibre
qu'on veut mettre
dans l'Europe, & partant
à particulariser tous les cas
preveus de l'union; il a esté
nuHi convenu & accordé
entrele Roy très- Chreffien
nostre tres-honoré SeK
gneur & Ayeul
,
le Roy
Philippe V. nostre Frère,
& la Reine de la Grande
Bretagne, que ledit Roy
Philippe renoncera pour
luy & pour tous ses descendants
à l'esperance de
succeder à la Couronne de
France
, que de nostre coCi
té nous renoncerons aussi
pour nous 6c nos descendants
à la Couronne d'EL:
pagne;que le Duc d'Orleans
nostre cher oncle fera
la mesme chose,desorté
que toutes les lignes de
France & d'Espagne respectivement
feront excluses
pour tousjours de tous
les droits que les lignes de
France pourroient avoir à
la Couronne d'Espagne,&
les lignes d'Espagne à la
Couronne de France, Se
enfin quel'onempeschera
que fous prétextedesdites
renonciations,nisous quelque
autre prétexte que ce
soit la Maison d'Austriche
n'exerce les prétentions
qu'elle pourroit avoir à la
successiond'Efpâgnejdaii-:
tintqu'en unifiant cette
Monarchie auxPays&Estats
tats héréditaires de cette
Maison
,
elle seroit trop
formidable aux autres Puit:
fances quisontentre deux,
ce qui détruiroit l'égalité
qu'on establit aujourd'hui,
pour établir plus parfaitement
la paix de la Chrestienté
qui est la fin qu'on
se propose par cet équilibre
politique en éloignant
toutescesbranches,appellant
à la Couronne d'Espagne
au deffaut des lignes
du Roy Philippe nostre
Frere
,
la Maison du Duc
deSavoye qui descend de
l'infante Catherine fille de
Philippe second, ayant esté
confideré qu'en faisant
ainsi succeder immédiatement
ladite Maison de San
voye,on peut establir comme
dans son centre cette
égalité& cet équilibre entre
les trois Puissances.
Voulant donc concourir
par nostre desistement
de tous nos droits pour
nous,nos successeurs
, &
nos descendants, àestablir
le repos universel de l'Europe,
parce que nous croyons
que ce moyen est le
plus seur dans les terribles
circonstances de ce temps,
nous avons resolu de renoncer
à la succession de
la Couronne d'Espagne, &
afin que cette resolution
aietoutsoneffet nous nous
declarons & tenons maintenant,
nous, nos enfants
& descendants pour exclus
&inhabiles absolument&à
jamais à succeder à la Couronncdfpagne
; nous
voulons & consentons
pour nous, nos enfants &
de[cendants,que des maintenant&
pour tousjours on
nous tienne - nous &eux
en consequence des Presentes
, pour exclus & inhabiles,
de mesme que tous
les descendants de la Maisond'Auftriche,
qui comme
il a esté rapporté &
supposé
,
doivent estre exclus
en quelque degré que
nousnoustrouvions les uns
les autres, que par cette
raison le Royaume d'Espagne
soit censé devolu à
qui la succession doit en
te l cas estre devoluë &
transférée en quelque
temps que ce soit , nous
ni nos descendants ne devons
plus estre considerez
comme ayant aucun fondement
de representation
active ou passive
, ou faisant
une consideration de
ligne effective ou contentieuse
de substance
,
fang
ou qualitez, ni mesme tirer
droit de nostre descendance.
Nous renonçons
pareillement au droit
qui nous peut appartenir à
nous & à nos descendants
en vertu du testament du
Roy Charles II. qui nonobstant
ce qui est rapportécy
dessus nous appelle à
la succession de la Couronne
d'Espagne, la ligne
de Philippe V. venant à
manquer, nous nous desistons
donc de ce droit.
& y renonçons pour nous
& nos enfans & nos descendants
, promettons &
nous obligeons pour nous
& nos enfans & nos descendants
de nous employer
de tout nostre pouvoir
pour faire accomplir
ce présent Adet sans permettre
nisouffrir que directement
ni indirectement
on revienne contre,
soiten cout/bic en partie;&
pour plus grande seureté
de ce que nous disons Se
promettons pour nous si
nos enfans,&nos descendants,
nous jurons solemnellement
sur les Evangiles
contenus au Mitrel)
sur lequel nous mettons
la main droite que nous
le garderons
,
maintiendrons
& accomplirons en
tout & par tout, nous ne
demanderons jamais de
nous en faire relever, &
nous faisons d'abondant
cet autre ferment que celui-
cy subsistera & demeurera
tousjours, quelques
dispenses qu'on puisse nous
accorder
, nous jurons &
promettons aussi que nous
n'avons fait ni ferons ni en
public,ni en particulier, ni
en secrét, de protestation
contraire qui puisse empescher
ce qui est contenu
en ces Presentes ou en diminuer
la force.
En foy dequoi
,
& pour
ces Presentes authentiques
elles ont estépassees pardevant
Meilleurs Alexandre
le Fevre, & Anthoine
le Moyne Conseiller du
Roy, Notaires Gardes Notes
de Sa Majesté, & Gardes-
scelsauChasteletdeParis,
soussignez, lesquels ont
tous délivré le presentActe.
de Monseigneur le Duc de
BERRY a la Couronne
d'Espagne.
CHarles fils de France;
Duc de Berry, d'Alençon,
d'Angoulesme,&c. A tous
les Roys, Princes, & Republiques
: Sçavoir faisons
que toutes les Puissances do
l'Europe le trouvant presque
ruinées à loccafion
des presentes guerres qui
ont porté la desolation
dans les Provinces fronde..
res, & plusieurs autres parties
des plus puissantes Monarchies,
on est convenu
dans les Congrez & Traittez
de paix qui senegocient
avec la Grande Bretagne,
d'establir un équilibre &
des limites politiques entre
les Royaumes dont les in-»
terestontesté ,& sontencore
le triste sujet d'une
sanglante dispute de tenie,
pour maxime fondamentale
de la conservation de
cette paix, que l'on pourvoit
à ce que les forces de
ces Royaumes ne soient
point à craindre,&ne pua:
sent causer aucune jalousie,
ce que l'on a creu ne pouvoir
establir plus solidement
qu'en lesempefefunt
de s'eitendre.
Pour cet effet le Roy
nostre très-honoréSeigneur
& Ayeul, & le Roy
d'Espagne nostre tres-cher
Frere, sont convenus avec
la Reine de la Grande Brc;,
tagne ,
qu'il fera fait des
renonciations réciproques
par tous les Princes presents
& futurs de la Couronne
de France , & d'Espagne
à tous droits qui
peuvent appartenir à chacun
d'eux sur la succession
de l'un ou de l'autre Royaume,
pour maintenirl'équilibre
qu'on veut mettre
dans l'Europe, & partant
à particulariser tous les cas
preveus de l'union; il a esté
nuHi convenu & accordé
entrele Roy très- Chreffien
nostre tres-honoré SeK
gneur & Ayeul
,
le Roy
Philippe V. nostre Frère,
& la Reine de la Grande
Bretagne, que ledit Roy
Philippe renoncera pour
luy & pour tous ses descendants
à l'esperance de
succeder à la Couronne de
France
, que de nostre coCi
té nous renoncerons aussi
pour nous 6c nos descendants
à la Couronne d'EL:
pagne;que le Duc d'Orleans
nostre cher oncle fera
la mesme chose,desorté
que toutes les lignes de
France & d'Espagne respectivement
feront excluses
pour tousjours de tous
les droits que les lignes de
France pourroient avoir à
la Couronne d'Espagne,&
les lignes d'Espagne à la
Couronne de France, Se
enfin quel'onempeschera
que fous prétextedesdites
renonciations,nisous quelque
autre prétexte que ce
soit la Maison d'Austriche
n'exerce les prétentions
qu'elle pourroit avoir à la
successiond'Efpâgnejdaii-:
tintqu'en unifiant cette
Monarchie auxPays&Estats
tats héréditaires de cette
Maison
,
elle seroit trop
formidable aux autres Puit:
fances quisontentre deux,
ce qui détruiroit l'égalité
qu'on establit aujourd'hui,
pour établir plus parfaitement
la paix de la Chrestienté
qui est la fin qu'on
se propose par cet équilibre
politique en éloignant
toutescesbranches,appellant
à la Couronne d'Espagne
au deffaut des lignes
du Roy Philippe nostre
Frere
,
la Maison du Duc
deSavoye qui descend de
l'infante Catherine fille de
Philippe second, ayant esté
confideré qu'en faisant
ainsi succeder immédiatement
ladite Maison de San
voye,on peut establir comme
dans son centre cette
égalité& cet équilibre entre
les trois Puissances.
Voulant donc concourir
par nostre desistement
de tous nos droits pour
nous,nos successeurs
, &
nos descendants, àestablir
le repos universel de l'Europe,
parce que nous croyons
que ce moyen est le
plus seur dans les terribles
circonstances de ce temps,
nous avons resolu de renoncer
à la succession de
la Couronne d'Espagne, &
afin que cette resolution
aietoutsoneffet nous nous
declarons & tenons maintenant,
nous, nos enfants
& descendants pour exclus
&inhabiles absolument&à
jamais à succeder à la Couronncdfpagne
; nous
voulons & consentons
pour nous, nos enfants &
de[cendants,que des maintenant&
pour tousjours on
nous tienne - nous &eux
en consequence des Presentes
, pour exclus & inhabiles,
de mesme que tous
les descendants de la Maisond'Auftriche,
qui comme
il a esté rapporté &
supposé
,
doivent estre exclus
en quelque degré que
nousnoustrouvions les uns
les autres, que par cette
raison le Royaume d'Espagne
soit censé devolu à
qui la succession doit en
te l cas estre devoluë &
transférée en quelque
temps que ce soit , nous
ni nos descendants ne devons
plus estre considerez
comme ayant aucun fondement
de representation
active ou passive
, ou faisant
une consideration de
ligne effective ou contentieuse
de substance
,
fang
ou qualitez, ni mesme tirer
droit de nostre descendance.
Nous renonçons
pareillement au droit
qui nous peut appartenir à
nous & à nos descendants
en vertu du testament du
Roy Charles II. qui nonobstant
ce qui est rapportécy
dessus nous appelle à
la succession de la Couronne
d'Espagne, la ligne
de Philippe V. venant à
manquer, nous nous desistons
donc de ce droit.
& y renonçons pour nous
& nos enfans & nos descendants
, promettons &
nous obligeons pour nous
& nos enfans & nos descendants
de nous employer
de tout nostre pouvoir
pour faire accomplir
ce présent Adet sans permettre
nisouffrir que directement
ni indirectement
on revienne contre,
soiten cout/bic en partie;&
pour plus grande seureté
de ce que nous disons Se
promettons pour nous si
nos enfans,&nos descendants,
nous jurons solemnellement
sur les Evangiles
contenus au Mitrel)
sur lequel nous mettons
la main droite que nous
le garderons
,
maintiendrons
& accomplirons en
tout & par tout, nous ne
demanderons jamais de
nous en faire relever, &
nous faisons d'abondant
cet autre ferment que celui-
cy subsistera & demeurera
tousjours, quelques
dispenses qu'on puisse nous
accorder
, nous jurons &
promettons aussi que nous
n'avons fait ni ferons ni en
public,ni en particulier, ni
en secrét, de protestation
contraire qui puisse empescher
ce qui est contenu
en ces Presentes ou en diminuer
la force.
En foy dequoi
,
& pour
ces Presentes authentiques
elles ont estépassees pardevant
Meilleurs Alexandre
le Fevre, & Anthoine
le Moyne Conseiller du
Roy, Notaires Gardes Notes
de Sa Majesté, & Gardes-
scelsauChasteletdeParis,
soussignez, lesquels ont
tous délivré le presentActe.
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Résumé : RENONCIATION de Monseigneur le Duc de BERRY à la Couronne d'Espagne.
Le texte relate la renonciation du Duc de Berry à la couronne d'Espagne. Les guerres en Europe ont causé des ravages dans plusieurs provinces et monarchies, incitant les puissances à négocier la paix et à établir un équilibre politique. Pour éviter les jalousies et les disputes, le Roi de France, le Roi d'Espagne et la Reine de Grande-Bretagne ont convenu de renonciations réciproques. Le Roi Philippe V renonce à la couronne de France, tandis que le Duc de Berry renonce à la couronne d'Espagne, ainsi que tous leurs descendants. Cette décision vise à empêcher la Maison d'Autriche d'exercer des prétentions sur la succession espagnole, ce qui pourrait perturber l'équilibre européen. En cas de défaut de succession, la Maison de Savoie est appelée à succéder. Le Duc de Berry déclare solennellement qu'il et ses descendants sont exclus de la succession espagnole et renoncent à tous leurs droits, y compris ceux issus du testament du Roi Charles II. Cette renonciation est jurée et garantie par un acte notarié.
Généré par Mistral AI et susceptible de contenir des erreurs.
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3526
p. 273-286
RENONCIATION de Monseigneur le Duc d'Orleans, à la Couronne d'Espagne.
Début :
Philippe petit fils de France, Duc d'Orleans, de Valois, de Chartres [...]
Mots clefs :
Neveu, Renonciation, Couronne, Philippe, Espagne, Catholique
Afficher :
texteReconnaissance textuelle : RENONCIATION de Monseigneur le Duc d'Orleans, à la Couronne d'Espagne.
RENONCIATION
de Monseigneur le Duc
d'Orléans
3
à la Couronne
d'Espagne.
Philippepetit fils de
France, Duc d'Orléans,
de Valois, de Chartres &
de Nemours ; à tous Rois,
Princes, Republiques
,
Potentats,& Communautez,
Faisons sçavoir par
ces Presentes, que la
crainte de l'union desCouronnes
de France & d'Espagne
ayant cite le principal
motif de la guerre, &
les autres Puissances de
l'Europe ayant tousjours
apprehendé, ne fussent sur
une mesme teste, on a posé
pour fondement de la
Paix que l'on traitte presentement,&
qu'on espere
cimenter de plus en plus
pour le repos de tant d'Estats
qui se sont saçrifïez
comme autant de victimes
pour soppofer au péril
dont ils se croyoientmenacez
,
qu'il falloit establir
une espece d'égalité & d'équilibre
entre les Princes
qui estoient en dispute.
Que dans la veuë d'establir
cette égalité la Reine
de la Grande Bretagne a
proposé, & sur ses instancesil
aesté convenu par
le Roy nostre très honoré
Seigneur & oncle, & par
le Roy Catholique nostre
cher neveu, que pour éviter
en quelque temps que
ce soit l'union des Couronnes
Lfpao,,ne & de France,
il seroit fait des renonciations
reci proques
,
ravoir
par le Roy Catholique
Philippe V. nostre neveu
pour lui &pour tous ses de-fcendants
à la succession de
laCourone de France,commeaussipar
leDuc de Berri
nostre cher neveu,& par
nous pour tous nos descendants
à la Couronne
d'Espagne
,
à condition
auni que la Maison d'Austriche
ni aucun de ses deI:
cendants ne pourront facceder
à la Couronne d'Espagne
par cette maison
mesme qui sans l'union de
l'Empire seroit formidable
, si elle a joustoit une
nouvelle puissance à ses
anciens Domaines; pour
arriver à la fin qu'on
se propose
,
&: au moyen
de ce que sa Majesté Catholique
a de sa parc fait
par sa renonciation le J.
du présent lTIois, nous
consentons qu'au défaut
de Philippe V. nostre Neveu
&de ses descendants,
la Couronne d'Espagne
passe à la Maisondu Duc
de Savoye ; dont tous les
droits sont clairs & comme
d'autant qu'il descend
de l'Infante Catherine
Fillede Philippe II. & desirant
de nostrecosté concourir
à la glorieuse fin
qu'on se propose derestablir
la tranquillité publique,
à prévenir les craintes
que pourroient causer
les droits de nostre naissance
, ou tous autres qui
pourroient nous appartenir
, nous avons resolu de
faire ce desistement & cette
renonciation de tous
nos droits, pour nous&
pour nos successeurs ôc
descendants
, nous decla,.
rons & nous tenons dès
à present nous, nos enfans,
descendants pour exclus
& inhabilles absolument
& à jamais
,
de toute
action & tout droit à la
Couronne d'Espagne ;
nous voulons ôc consentons
pour nous & nos descendants,
que dés maintenant
& pour tousjours, on
nous tienne, nous & les
nostres pour exclus Be. inhabile
en quelque degré
que nous nous trouvions,
& de quelque maniéré
que la succession puisse arriver
à nostre ligne;nous,
ni nos déscendants ne devons
plus estre considerez
comme ayans aucun
fondement de representation
active ou passive, ou
faifanr une continuation
de ligne effective ou contentieuse
de substance
fang , ou qualité, ni tirer
droit de nostre descendance
de la Reine Anne
d'Austriche nostre très honorée
norée Dame& ayeule,ni
des glorieux Roys ses Ancestres
j au contraire, nous
ratifions la renonciation
que ladite Dame Reine
Anne a faite,& toutes les
clauses que les Rois Philippe
111. & Philippe IV.
ont inserées dans leurs testaments
; nous renonçons
pareillement à tous les
droits qui nous peuvent
appartenir, & ànos enfans
& descendants, &en vertu
de la déclaration faite à
Madridlevingt neuviéme
Octobre 1703. par Philippe
V. Roy d'Espagne nostre
neveu , & quelque
droic qui nous puisse appartenir
pour nous & nos
descendants
, nous nous
en desistons
, & y renonçons
pour nous & pour
eux, nous renonçons absolument
& en particulier
à la lesion évidente, énorme
& très énorme qui se
peut trouver en la renonciation
à lasuccession de
ladite Couronne d'Espagne,
& voulons qu'aucuns
desdits moyens ne nous
fervent ni puissent nous
valoir, & que tous ce prétexte
nous voulions nous
emparer dudit Royaume
d'Espagne à force d'armes,
la guerre que nous ferions
& exceuterions, foit tenue
pour injuste, illicite &induement
entreprise
,
ôc
qu'au contraire celle que
nous feroit celuy qui en
vertu de cette renonciation
auroit droit de succeder
à la Couronne d'Esagne
,
foit teuë pour permise
ôc juste ôcc.
Et pour plus grande sureté
de c que nous disons
& promettons au nom de
nos sccesseurs & descendants,
nous juronssolemnellement
sur les saints Evangiles
contenus en ce
Missel sur lequelnousmettonsla
main droite, que
nous le garderons , maintiendrons,&
accomplirons
en tout & par tout, & que
nous ne demanderons jamais
de nous en faire relever
-
: nous jurons & promettons
encore que nous
n'ayons fait niferons en
public ni en secret aucune
protestation nireclamation
contraire qui puisseenpescher
ce qui est contenu dans
ces presentes
, & pour plus
grande fureté, nous avons passé
& passons ce présent Acte
de renonciation d'abdication
& de désistement
,
pardevanc
Maistres Antoine le Moyne; & Alexandre le Fevre Conseillersdu
Roy, Notaires Gardes-
Nottes,&c. & Garde
Scels au Chastelet de Paris fouffignez ,
, en nostre Palais
RoyalàParis l'an 1712. le 19.
Novembre avant midi, & pour
faire insinuer ces prefentespar.
tout où il appartiendra, nous
avons constitué pour nostre
Procureur lePorteur
,
&avons
signécesPrésentés & leur Minute
demeurée en la possession
dudit le Fevre Notaire. Signé
PHILIPPE D'ORLEANS, le
Moine, le Fevre
3
& à costé
scelléledit jour.
de Monseigneur le Duc
d'Orléans
3
à la Couronne
d'Espagne.
Philippepetit fils de
France, Duc d'Orléans,
de Valois, de Chartres &
de Nemours ; à tous Rois,
Princes, Republiques
,
Potentats,& Communautez,
Faisons sçavoir par
ces Presentes, que la
crainte de l'union desCouronnes
de France & d'Espagne
ayant cite le principal
motif de la guerre, &
les autres Puissances de
l'Europe ayant tousjours
apprehendé, ne fussent sur
une mesme teste, on a posé
pour fondement de la
Paix que l'on traitte presentement,&
qu'on espere
cimenter de plus en plus
pour le repos de tant d'Estats
qui se sont saçrifïez
comme autant de victimes
pour soppofer au péril
dont ils se croyoientmenacez
,
qu'il falloit establir
une espece d'égalité & d'équilibre
entre les Princes
qui estoient en dispute.
Que dans la veuë d'establir
cette égalité la Reine
de la Grande Bretagne a
proposé, & sur ses instancesil
aesté convenu par
le Roy nostre très honoré
Seigneur & oncle, & par
le Roy Catholique nostre
cher neveu, que pour éviter
en quelque temps que
ce soit l'union des Couronnes
Lfpao,,ne & de France,
il seroit fait des renonciations
reci proques
,
ravoir
par le Roy Catholique
Philippe V. nostre neveu
pour lui &pour tous ses de-fcendants
à la succession de
laCourone de France,commeaussipar
leDuc de Berri
nostre cher neveu,& par
nous pour tous nos descendants
à la Couronne
d'Espagne
,
à condition
auni que la Maison d'Austriche
ni aucun de ses deI:
cendants ne pourront facceder
à la Couronne d'Espagne
par cette maison
mesme qui sans l'union de
l'Empire seroit formidable
, si elle a joustoit une
nouvelle puissance à ses
anciens Domaines; pour
arriver à la fin qu'on
se propose
,
&: au moyen
de ce que sa Majesté Catholique
a de sa parc fait
par sa renonciation le J.
du présent lTIois, nous
consentons qu'au défaut
de Philippe V. nostre Neveu
&de ses descendants,
la Couronne d'Espagne
passe à la Maisondu Duc
de Savoye ; dont tous les
droits sont clairs & comme
d'autant qu'il descend
de l'Infante Catherine
Fillede Philippe II. & desirant
de nostrecosté concourir
à la glorieuse fin
qu'on se propose derestablir
la tranquillité publique,
à prévenir les craintes
que pourroient causer
les droits de nostre naissance
, ou tous autres qui
pourroient nous appartenir
, nous avons resolu de
faire ce desistement & cette
renonciation de tous
nos droits, pour nous&
pour nos successeurs ôc
descendants
, nous decla,.
rons & nous tenons dès
à present nous, nos enfans,
descendants pour exclus
& inhabilles absolument
& à jamais
,
de toute
action & tout droit à la
Couronne d'Espagne ;
nous voulons ôc consentons
pour nous & nos descendants,
que dés maintenant
& pour tousjours, on
nous tienne, nous & les
nostres pour exclus Be. inhabile
en quelque degré
que nous nous trouvions,
& de quelque maniéré
que la succession puisse arriver
à nostre ligne;nous,
ni nos déscendants ne devons
plus estre considerez
comme ayans aucun
fondement de representation
active ou passive, ou
faifanr une continuation
de ligne effective ou contentieuse
de substance
fang , ou qualité, ni tirer
droit de nostre descendance
de la Reine Anne
d'Austriche nostre très honorée
norée Dame& ayeule,ni
des glorieux Roys ses Ancestres
j au contraire, nous
ratifions la renonciation
que ladite Dame Reine
Anne a faite,& toutes les
clauses que les Rois Philippe
111. & Philippe IV.
ont inserées dans leurs testaments
; nous renonçons
pareillement à tous les
droits qui nous peuvent
appartenir, & ànos enfans
& descendants, &en vertu
de la déclaration faite à
Madridlevingt neuviéme
Octobre 1703. par Philippe
V. Roy d'Espagne nostre
neveu , & quelque
droic qui nous puisse appartenir
pour nous & nos
descendants
, nous nous
en desistons
, & y renonçons
pour nous & pour
eux, nous renonçons absolument
& en particulier
à la lesion évidente, énorme
& très énorme qui se
peut trouver en la renonciation
à lasuccession de
ladite Couronne d'Espagne,
& voulons qu'aucuns
desdits moyens ne nous
fervent ni puissent nous
valoir, & que tous ce prétexte
nous voulions nous
emparer dudit Royaume
d'Espagne à force d'armes,
la guerre que nous ferions
& exceuterions, foit tenue
pour injuste, illicite &induement
entreprise
,
ôc
qu'au contraire celle que
nous feroit celuy qui en
vertu de cette renonciation
auroit droit de succeder
à la Couronne d'Esagne
,
foit teuë pour permise
ôc juste ôcc.
Et pour plus grande sureté
de c que nous disons
& promettons au nom de
nos sccesseurs & descendants,
nous juronssolemnellement
sur les saints Evangiles
contenus en ce
Missel sur lequelnousmettonsla
main droite, que
nous le garderons , maintiendrons,&
accomplirons
en tout & par tout, & que
nous ne demanderons jamais
de nous en faire relever
-
: nous jurons & promettons
encore que nous
n'ayons fait niferons en
public ni en secret aucune
protestation nireclamation
contraire qui puisseenpescher
ce qui est contenu dans
ces presentes
, & pour plus
grande fureté, nous avons passé
& passons ce présent Acte
de renonciation d'abdication
& de désistement
,
pardevanc
Maistres Antoine le Moyne; & Alexandre le Fevre Conseillersdu
Roy, Notaires Gardes-
Nottes,&c. & Garde
Scels au Chastelet de Paris fouffignez ,
, en nostre Palais
RoyalàParis l'an 1712. le 19.
Novembre avant midi, & pour
faire insinuer ces prefentespar.
tout où il appartiendra, nous
avons constitué pour nostre
Procureur lePorteur
,
&avons
signécesPrésentés & leur Minute
demeurée en la possession
dudit le Fevre Notaire. Signé
PHILIPPE D'ORLEANS, le
Moine, le Fevre
3
& à costé
scelléledit jour.
Fermer
Résumé : RENONCIATION de Monseigneur le Duc d'Orleans, à la Couronne d'Espagne.
Le document est une renonciation du Duc d'Orléans à la couronne d'Espagne. Philippe, petit-fils de France et Duc d'Orléans, explique que la crainte de l'union des couronnes de France et d'Espagne a été le principal motif de la guerre. Pour éviter cette union et établir un équilibre entre les princes en dispute, il a été convenu que des renonciations réciproques seraient faites. Philippe V, neveu du Duc d'Orléans, renonce à la succession de la couronne de France, ainsi que le Duc de Berry, autre neveu. En retour, le Duc d'Orléans renonce à la couronne d'Espagne pour lui et ses descendants. Cette renonciation vise à prévenir les craintes des autres puissances européennes et à établir la tranquillité publique. Le Duc d'Orléans jure solennellement de respecter cette renonciation et déclare qu'il ne revendiquera jamais ses droits sur la couronne d'Espagne. Le document est signé à Paris le 19 novembre 1712 en présence de notaires et scellé par le Duc d'Orléans.
Généré par Mistral AI et susceptible de contenir des erreurs.
Généré par Mistral AI et susceptible de contenir des erreurs.
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3527
p. 286
TABLE.
Début :
Historiette traduite de l'espagnole, page [...]
Afficher :
texteReconnaissance textuelle : TABLE.
TABLE.
HIstoriette traduite de l'espagnole,
page 3
Nouvellepreuvede lamultiplication
y & nouvelle
maniéré defaire la division
plus courte qu'aucune qui
ait paru jusques icy. 49.
Epistre a Madame ,sur Iii,
peinture. 79c
Madrigal.88
Compliment à son Altesse
Electorale Monseigneur le
Duc de Baviere. 50
Nouvelles de la basse Allema- gne.-97 Nouvelles d'Allemagne. 114
Nouvelles d'Espagne. 118
Nouvelles etAngleterre. 113
Nouvelles d'Utrecht e de
Flandres. 118
Mort de l'Electeur de Bran- debourg.132,
Cérémonie de la renoncia-
Mtiona. riages.15IJ8O
Entames. 160
Mariage de fyf. le Comtede
Jonzac: - 169
Le badinage ,& ses suites
dans le Rondeau. 183
Renonciation du Roy d'Espagne
à la Couronne de France.141
Renonciation de Monseigneur
le
Duc,deBerry
a laCouronne
d"ECpaé.
Fin de la Table.
HIstoriette traduite de l'espagnole,
page 3
Nouvellepreuvede lamultiplication
y & nouvelle
maniéré defaire la division
plus courte qu'aucune qui
ait paru jusques icy. 49.
Epistre a Madame ,sur Iii,
peinture. 79c
Madrigal.88
Compliment à son Altesse
Electorale Monseigneur le
Duc de Baviere. 50
Nouvelles de la basse Allema- gne.-97 Nouvelles d'Allemagne. 114
Nouvelles d'Espagne. 118
Nouvelles etAngleterre. 113
Nouvelles d'Utrecht e de
Flandres. 118
Mort de l'Electeur de Bran- debourg.132,
Cérémonie de la renoncia-
Mtiona. riages.15IJ8O
Entames. 160
Mariage de fyf. le Comtede
Jonzac: - 169
Le badinage ,& ses suites
dans le Rondeau. 183
Renonciation du Roy d'Espagne
à la Couronne de France.141
Renonciation de Monseigneur
le
Duc,deBerry
a laCouronne
d"ECpaé.
Fin de la Table.
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Résumé : TABLE.
L'ouvrage contient des historiettes, des méthodes mathématiques sur la multiplication et la division, des poèmes et des nouvelles. Les sections littéraires incluent une épître sur la peinture, un madrigal et un compliment au Duc de Bavière. Les nouvelles couvrent des sujets géographiques et politiques, comme les événements en Allemagne, Espagne, Angleterre, Utrecht et Flandres. Des événements spécifiques, tels que la mort de l'Électeur de Brandebourg et divers mariages, sont également mentionnés. Le document se termine par une section sur le badinage et ses suites dans le Rondeau.
Généré par Mistral AI et susceptible de contenir des erreurs.
Généré par Mistral AI et susceptible de contenir des erreurs.
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3528
p. 3-47
AVANTURE singuliere.
Début :
MONSIEUR, Quoique cette historiette ait un air romanesque par la singularité [...]
Mots clefs :
Aventure, Historiette, Julie, Jeune, Capitaine, Algérien, Prisonnière, Naufrage, Espagne, Cabane
Afficher :
texteReconnaissance textuelle : AVANTURE singuliere.
AVANTVRE
Jinguliere.
ONSIEUR,
Quoique cette historietteaitunairromanefque
par lasingularitéde
ses évenemens, elle ne
laisse pas d'être veritable
, & je l'ai trouvée
dans quelques mémoires
de feu Monsieur de
Pointis, qui me tomberent
entre les mains
au retour de son expedition
de Cartagene. Je
vous l'envoye telle que
je l'ai, n'ayant pas le
loisir de l'écrire, si non
galamment, du moins
aussi correctement qu'il
le faudroit pour l'inserer
dans vôtre Mercure.
Une veuve de Provence
se trouvant absolument
ruïnée par la
mort de son mari, prit
la resolution d'aller aux
Indes, pour subsister avec
un frere unique,
qui après avoir mangé
tout son bien, étoitallé
s'y établir
,
& y avoit
gagné quelque chose.
Cette veuve avoit toûjours
vécu honorablement
avec son mari;
qui étoit de très-bonne
maison. Elle étoit fort
gloricuse; êG ne voulant
pas qu'onsçustl'extremité
où elle étoit reduiteeIJ.
e. pretexta que
ses affairesl'obligeoient
d'aller faire un voyage
à Lion, & prit en effet
le chemin de Toulon,
où son frere lui avoifcr
écrit qu'elle trouveroit
unArmateurde sesamis,
avec qui elle pouvoit
s'embarquer pour le venir
trouver. Elle arriva
donc dans une hôtellerie
de Toulon avec sa fille
unique, trés-jeune 8c
très-belle, quiétoit encore
plus fâchée que sa mere
de se voir exilée si loin
par la pauvreté. Elles
resterent quelque temps
à Toulon, attendant que
l'Armateur fust en état
de partir. Pendant ce
temps-là cette jeune
beauté fit beaucoup de
bruic à Toulon, & sa
mere espera que quelque
riche Officier leur
épargneroit le voyage
des Indes. Sans doute
pour peu de bien qu'elle
eusttrouvé dansun homme
de naissace, elle
eust accepté des propositions
de mariage.
Un jeune homme,
qui avoit toutes les bonnes
qualitez imaginables
, hors la richesse,
devint passionnément
amoureux de Julie. C'est
ainsi que s'appella la jeune
personne àToulon,
sa mere cachant avec
foin son veritable nom,
parce qu'elle n'étoit pas
en état de le soutenir,
&£ qu'elle vouloit y rester
inconnuë.
Julie donc fut aussi
charmée du jeune homme
qu'illavoitété d'elle.
Ils s'éntr'aimerent,
& se jurerent de s'aimer
toute leur vie, avanc
que la mereeustle
temps de faire expliquer
la Cavalier sur l'article
du bien; car on ne debute
point par là : Julie
étoit trop jeune pour
faire réflexion sur rien,
que sur les qualitez aimables
de celui qui la
charmoit. Il salut; pourtant
s'expliquer; car la
mere étoit prudente, Se
trés -
severe sur l'honneur.
Elle ne jugea pas
à propos qu'ils se vissent
davantage, si le Cavalier
(que nous nommerons
Ergaste) nétoit pas
un parti convenable. Un
jour qu'il étoit venu
pour les voir, elle laissa
safille dans son cabinet,
& vint feule le recevoir.
Ce fut une conversation
fort polie de la part de
lamere, & fort troublée
de la part d'Ergaste,qui
s'apperçut bien qu'on avoit
empêché Julie de
paroître.Enfin on s'expliqua
; Ergaste avoüa
en franc Picard, qu'il
étoit un cadet de Gascogne,
sans bien & sans
esperance, parce que son
frere aîné
,
qui emportoit
tous les biens de si
famille, s'étoit marié de
puis peu. Aprés unaveu
pareillaconversation su
bientôr finie; SC la me
re, en le quittant, lu
dit qu'il étoit à propo
pour son repos & pou
l'honneur de sa fille, qu
ils ne serevissent jamais,
& qu'elle le prioit de ne
plus revenir chez elle.
Ergaste, qu'un pareil
coup avoit mis au desespoir,
prit le parti de s'aller
faire ruer à la guerre.
Il s'embarqua avec
un Capitaine de vaisseau
qui alloit à Cadix, 8c
qui lui promitdele mener
de la en Espagne
quand il auroit fini quel-,
ques affaires qui le devoient
retenir deux ou
trois mois à Cadix.
Un mois aprés l'Armateur
dont nous avons
parlé fut en état de partir;&
la veuve ne voyant
pas d'apparence qu'il se
trouvât à Toulon d'époufeurs
qui convinssent
à Julie, l'embarqua
,plus morte que vives
, & ilspartirent pour
aller aux Indes. L'Armateurne
fut pas heureux
dans sa course: il
fut attaqué per un Corfaire
d'Alger, son vaisseau
fut pris, & la malheureuse
Julie fut faite
esclaveavec sa mere. Il
y avoit déja prés de deux
mois qu'elles étoient en
mer, où les vents contraires
les avoient tourmentées
furieusement ;
la mere tomba malade,
& mourut dans le vaisseau
Algerien, accablée
de fatigues & de chagrins,
&,- Julie n'y resitta
que par sa grande
jeunesse.Ilse trouva parmi
quelques femmes Algériennes
qui étoient
dans ce vajffeau, une
vieille Grecque, qui avoit
fait quelques voyages
en Europe, & qui
par hazard sçavoit un
peu parler Provençal.
Elle avoit faitamitié avec
Julie, & lui tint
lieu de mere dans le reste
de ses avantures, dont la
première fut la prise du
vaisseau Algerien, qui
, fut
fut attaqué par deux
vaisseauxPortugais.Ainsi
Julie se trouva une seconde
fois prisonniere.
Cette fuliteIdeemalheurs eût pourtant été favorable
à Julie, si elle eût
été moins confiante; car
un jeune Portugais, qui
montoit l'un des deux
vaisseaux, devint amoureux
d'elle. Il étoit trésriche,
& l'auroit épousée,
sielleeût pû seresoudre
à se marier, après
avoir perdu l'esperance
de revoir son cher Ergaste.
Il n'étoit pas loin
d'elle, quand elle donna
ce témoignage de sa confiance
pour lui j car il
avoit aidé sans le sçavoir
à la prendre prisonniere,
&C voici comment.
On vous a dit qu'un
Capitaine des amis d'Ergaste
l'avait mené à Cadix,
& lui avoir promis
de le faire passer en Espagne
quelques mois aprés.
Il y en avoit déja
trois qu'il étoità Cadix,
& ce jeune Capitaine
Portugais étoit celui qui
devoit le passer en Espagne
, par consideration
pour l'autte Capitaine,
avec qui il avoit des liaisons
pour le commerce.
Ergaste se trouva donc
dans l'un des deux vaisseaux
qui attaquerent le
vaisseau Algerien.
Ce vaisseau Algerien
se défendit jusqu'à la
dernicre extrémité, en
sorte que ceux-ci furent
contraints d'aller à l'abordage.
Ergaste,quiaccompagnoit
le jeune
Portugais, entra avec lui
dans le vaisseau Algérien
l'épée à la main r
mais ayant été d'abord
dangereusementblessé,
on le reporta dans son
vaisseau avant que le
combat fût fini >ainsî il
ne vit point Julie, &c étoit
bien loin de s'imaginet
qu'el le fûc dans un
vaisseauAlgérien.Mais
le Capitaine Porrugais,
après l'avoirpris, y resta
avec Julie, donc il étoit
devenu passionnément
amoureux;ainsi les trois
vaisseaux faisant route
vers le Portugal, le jeune
Portugais alloit de
temps en temps voir Ergaste
blessé dans son
vaisseau, & revenoit
dans celui de Julie, donr
il ne put jamaistireraucun
éclaircissement
; car
premièrement elle était
,
fort mal, ôc avoit resolu de
se laisser plutôt mourir, que
de recevoir aucun secours
de celui à qui elle craignoic
d'avoir obligation
: outre
cela elle ne parloit que Provençal
, que le jeune Capitaine
n'entendoit point; il
entendoit encore moins le
jargon de la vieille Greque.
Ainsi sans avoir aucune
conversation avec Julie,
il la crut Greque ou Algérienne,
en un mot toute autre
que ce qu'elle étoit.
Ainsi Ergaste
,
à qui il fit
confidence de sonamour,
étoit bien éloigné de pouvoir
soupçonner que c'étoit
sa chere Julie donc il lui
parloir.
L'amour du Capitaine
augmentoit de jour en jour.
Il trouva moyen de faire
comprendre qu'il avoit de
grands biens, & qu'il oftroit
d'époufer: mais on lui
fîtentendre qu'on refufoic
obstinément, & que Julie
n'ayant pu etre a un amant
pour qui elle mourroit constante,
étoit incapable d'écoûter
d'autres propolitions.
C'estquelque malheureux
Algérien qu'elle
aime, disoit un jour à Ergaste
le Capitaine desesperé,
& qui ne méritéapurement
pas cette confiance.
Le récit des beautez de la
prisonnieren'avoit jamais
pu déterminer Ergaste à
paser dans le vaisseau pour
voir celle qui causoit une
passion si violente à son ami.
Il étoit si occupé de son côté
par celle qu'il avoit perdue
à Toulon, qu'il étoit
insensible à tout ce qu'on
poupouvoit
lui dire des autres
beautez, Cependant cette
constance de la belle priÍon",
niere le coucha d'estime
pour elle.ll n'eut aucune euriofité
de la voir: mais il inspira
à son ami des mouvevens
de generositéqu'il auroit
eus lui-même en pareille
occasion, & persuada
enfin à son ami de renvoyer
le vaisseau pris à l'endroit où
la belle prisonniere vouloit
qu'on la menât.LeCapitaine
repassa dans le vaisseau
où étoit Julie,&lui fit expliquer
comme il put laresolution
genereusequ'il avoir
prise. Elle témoigna
qu'elle auroit une reconnoissance
éternelle d'un si
grand bienfait, &pria seulement
qu'on la fia mener à
Toulon, esperant peut- être
y retrouverencore son cher
Ergaste : mais ne pouvant
pas s'expliquer assezlà-des
sus, pour rairesoupçonnes
au Capitaine que ce fût cel
-
le dont Ergalte lui parloit
tous les jours. LeCapitaine
craignant que sa generosité
ne s'affaiblît s'il voyoit plus
long-temps saprisonniere
Confia le vaisseau à un Lieutenant
du sien, à qui il ordonna
de mener la prisonniere
à Toulon, ôe de lui
ramener le vaisseau en Portugal
,dont ilsn'étoient pas
loin. Quand ces vaisseauxse
separerent, le Capitaine
passa dans celui où il avoit
laissé Ergaste, &lui protesta
que lans lui il n'eût pas
été capable d'une resolution
qui lui coûroit si cher; éc
là-dessus il lui dit quecette
belle personne lui avoitdemandé
d'être conduite
Toulon. Il joignit à cela
plusieurs autres particularitez
de leur separation, &
ôc-même répéta quelques
mots> Provençaux que Julieavoir
prononcez en {àû
pirant. En un mot ilvintà
Ergaste des soupçons de la
verité
)
&cessoupçons se
confirmèrent par mille petites
circonstances que le
Capitaine se rappella. Erl
gaste n'eut pas besoin de
prier leCapitaine de suivre
au plus vice le vaisseau
)
qui
étoit encore àivûë: mais
:les' deux qu'ilsmontoient
avoienc été si mal traitez
dans le combat, qu'ils faisoient
eau de tous côtez.
Nos deux amis rivaux surent
contraints de gagner
le Portugal, dans la resolution
de prendre un autre
val»ffeatfpour aller à Tou-
Ion à force de voiles: ce
qu'ils executerent des le
len demain.
Pendant tout le trajet
que firent ensemble les
deux amis rivaux, ce ne fut
qu'un combat continuel de
sentimens genereux. Le Capitaine
protesta à Ergaste
qu'il le verroit conitam
ment possesseur de ce qu'il
aimoit. Ergaste d'un autre
côtéfaisant reflexion qu'il
il.,avoir point de bien, &
que son ami en avoir beaucoup,
lui jura tres-sincerement
qu'il tâcheron de resoudre
Julie à l'épouser. Ils
disposoient ainsi en faveur
l'un de l'autre d'un bien
qu'ils étoient sûrs de retrouver
à Toulon : mais
en y arrivant ils se trouverent
bien loin de leur compte.
Le Lieutenant a qui on
avoir confié le vaisseau ôc
Julie éroit d'un caraétere
bien différent de son Capitaine
jil écoic aussi groilier
& brural que celui-ci étoic
poli & genereux. Il tâcha
d'abord d'attendrirJulie
par une passion feinte & un.
refpeâ:affedté : mais sitôt
qu'il vit qu'il ne pouvoit
rien ganer sur elle par la
douce'-"urvni par les pr4omet
ses, il la menaça de la mener
dans quelque Isle deserte,
& de l'y laisser si elle
ne vouloit pas consentir à
l'épouser. Imaginez-vous
ce que peut signifier le moc
d'époufer dans la bouche
d'un Corsaire, qui fait l'a-
* mour à force de menaces.
Julie en fut si épouvantée
& si troublée, qu'elle fut
sur le point de se précipiter
dans la mer, sans sçavoir
ce qu'ellefaisoit ; &
cela ne fit qu'augmenter
la brutalité duLieutenant,
qui en fût peut-être venu
aux dernieres violences,
malgré ceux que le Capitaine
avoit mis auprès de
Julie pour en avoir soin.
Mais le gros temps, qui
avoit déjà commencé d'alarmer
tous ceux du vaisseau,
devint une tempête
si furieuse,que le Lieutenant
fut tout occupé du
péril, & bientôt après ne
songea plus qu'àsesauver
dans une chaloupe ; car
son vaisseau perit a la rade
de Toulon, Ôc tout ce qui
étoit dedans fut noyé, excepté
ce qui pur se sauver
dans quelques chaloupes;
&, pour comble de malheur
, Julie ne se trouva
point dans le nombre de
ceux qui sesauverent.
Cependant Ergaste & le
Capitaine avoient fait le
trajet avec tant de vîtesse,
que leur vaisseau étoit à
Toulon dés le foir precedent.
Ils furent fort surpris
en arrivant au port, de n'y
pointtrouver celui du Lieutenant
;& en effet il fût arrivé
bien plutôtqu'eux, s'il
n'sur pas cotoye, & retardé
exprès sa' route pour
avoir plus long-tempsJulie
en sa disposition. L'orage
qui fit perir son vaisseau
avoit duré toute la
nuit,&dés le matin la nou.
velle du naufrage vint à
Toulon. Ergaste& le Capitaine
apprirent des premiers
cette funeste nouvelle
par quelqu'une des
chaloupes qui s'étoient sauvées,
& tous leur assurerent
que Julie avoit péri.
Rien ne peut exprimer la
douleur de ces malheureux
amans ils se reprocherent
mille fois à eux-mêmes cette
generosité qui les avoir
portez a renvoyer cette
prisonniere infortunée
,
&
d'avoir été la cause innocente
de [a mort. Les reprochesqu'ils
se faisoient
furent bien mieux fondez
encore, lors qu'un Officier,
de ceux qui s'étoient
sauvez,vint lui faire le recit
de tout ce qui s'étoit
passé dans le vaisseau. Cet
Officier, galant homme,
s'étoit opposé tout seul au
Lieutenant, lors qu'avec
trois ou quatre scelerats de
sa troupe il avoit voulu
violenter Julie; & dans le
moment du naufrage ils
étoient prers à l'assassiner,
parce qu'il leur avoit fait
manquer leur coup. Le Ca.
pitaine connut par ce recit
que le Lieutenant étoit la
seule cause de la mort de
Julie. Son premier soin fut
de le chercher par-tout,
pour le punir
: mais sa c haloupe
n'étoit pas venuë jusf
qu'au porc;ilavoic abordé
sur la côte, un peu loin de
la ville, & n'avoit oré avancer,
ayant appris par
quelques soldats que son
Capitaine étoit arrivé à
Toulon. Les deux amis
allerent le chercher le long
de la côte; & après avoir
marché quelquetemps, ils
apperçurent quatre hommes
qui se cachoient entre
des rochers. Ils coururent
d'une telle force,
qu'ils les eurent bien
-
tôt
joints. C'étoit le Lieutenant
& ses trois complices.
Ils se défendirent en
desesperez. Le Lieutenant
& un Officier chargerent
le Capitaine, qui tua le fécond
,
qui s'étoit le plus
avancé: mais le Lieutenant
furieux prit le moment
de percer le Capitaine
par le côté, pendant
que sonépée étoit engagée
dans le corps de celui
qu'ilavoirtue.Ergaste
avoit déja blessé l'un des
deux autres, & mis le quatrième
en fuite. Il courut
au secours de son ami; &
après avoir été blessé, tua
de sa main le Lieutenant
furieux. Un peu après quelques
soldats vinrent au
bruit du combat, ôc l'on
porta les deux blessez dans
l'une des premieres maisons
de la ville, dont ils
n'étoientéloignez que d'un
-quart de lieuë. La blessure
d'Erogasteétoit très-legere
celle du Capitaine parut
plus considerable : cependant
ilse trouva assez
bien quand on lui eut mis
le premier appareil. On
les laissa seuls
; ils deplorerent
ensemblela perte de
Julie: mais Ergaste se crut
assez fort pourpouvoir se
porter vers rendrait. du
naufrage, qui n'était pas
loin de la ville. Il s'y transporta,
accompagné feulement
d'un valet. Il se faisoit
une espece de confolation
funeste de voirl'endroit
où Julie avoit peri:
il reconnut ce fatal endroit
droit par quelques. débris
du vaisseau, & quelques
corps que les flots avoient
jettez sur la côte. Ce spectacle
lui donna des idées
si affreuses, qu'il tomba
évnoüi entre les bras de
son valet, qui avec un matelot
le porta dans une cabane
de pêcheur. On le
coucha sur un lit, où il
resta longtemps évanoüi.
Tous ceux qui se crouverent
dans la cabane s'empresserent
pour le secourir.
Il revint de son évanoüissement
: mais avec
une espece de transport au
cerveau ,
rêvant, gemissant,
& faisant des cris
douloureux. Il s'imaginoit
voir le pedre affreux de
Julie noyée; il croyoit lui
parler, il croyoit entendre
sa voix languissante,
& il l'entendoit en effet,
il l'entendoit réellement.
C'est ici une de ces situations
interessantes qui meritent
des descriptions patetiques
:mais comme l'incident
est naturel, il suffîra
au lecteur de se l'imaginer
pour en être touché.
C'étoit en effet Julie &
sa vieille Greque, qui presque
mourantes des perils
quelles avoient courus,
avoient été portées dans
cette même cabane par
deux matelots pitoyables
qui les avoient sauvees du
naufrage, aidez de quelques
planches du vaisseau
brifé. La vieilleGreque
étoit venuë d'abord secourirErgaste,
qu'elle ne connoissoit
point: mais aprés
l'évanouissement elle lui
entendit prononcer plusieurs
fois le nom de Julie.
Elle courut l'avertir
qu'un jeune homme qui
se mouroit parloir d'elle.
Julie court, toute mourante
qu'elle est, & trouve
son cher Ergaste
,
dans
le moment qu'Ergaste s'imaginoit
ne voir que le
fantôme de Julie. Autre
moment difficile à dépeindre
;
il faut laisser ce loin
àceux qui voudront faire
un roman de cette histoire.
On conduisitJulie &
Ergaste à Toulon. Ergaste
la fit lloogr*eerr dans une mmaaii.~-
son voisine de celle où .,.
toit son ami blessé, & courut
pour lui annoncer le
premier cette heureuse
nouvelle:mais sa joye fut
changée en pleurs. Il arriva
dans le moment qu'-
on levoit le premier appareil
.,- qui fit connoître
quelablessure était mortelle.
Dés ce moment le
Capitaine tourna à la morr.
Il ne laissa pas de ressentir
de la joye, quand il
sçut que Julie étoit envie.
Il voulut la voir en presenced'Ergaste
; ôc les
voyant tous deux fondre
en larmes, le Capitaine
leur dit qu'il mourroit contene)
s'ils vouloient accepter
, pour vivre heureux
ensemble
,
les biens
qu'il avoit en Portugal.
Les deux amans ne répondirent
à cela que par
les témoignages d'une affliction
morcelle, oubliant
en ce moment leur amour,
pour s'abandonner à la douleur
de perdre un si genereux
ami & amant, qui
n'arrendir pas leur consentement
pour écrire de sa
main un testament en leur
faveur. Il mourut le mê.
me jour, & le bonheur
des deux époux fut toujours
traversé par le souvenir
de la perte qu'ils a.
voient faite.
Jinguliere.
ONSIEUR,
Quoique cette historietteaitunairromanefque
par lasingularitéde
ses évenemens, elle ne
laisse pas d'être veritable
, & je l'ai trouvée
dans quelques mémoires
de feu Monsieur de
Pointis, qui me tomberent
entre les mains
au retour de son expedition
de Cartagene. Je
vous l'envoye telle que
je l'ai, n'ayant pas le
loisir de l'écrire, si non
galamment, du moins
aussi correctement qu'il
le faudroit pour l'inserer
dans vôtre Mercure.
Une veuve de Provence
se trouvant absolument
ruïnée par la
mort de son mari, prit
la resolution d'aller aux
Indes, pour subsister avec
un frere unique,
qui après avoir mangé
tout son bien, étoitallé
s'y établir
,
& y avoit
gagné quelque chose.
Cette veuve avoit toûjours
vécu honorablement
avec son mari;
qui étoit de très-bonne
maison. Elle étoit fort
gloricuse; êG ne voulant
pas qu'onsçustl'extremité
où elle étoit reduiteeIJ.
e. pretexta que
ses affairesl'obligeoient
d'aller faire un voyage
à Lion, & prit en effet
le chemin de Toulon,
où son frere lui avoifcr
écrit qu'elle trouveroit
unArmateurde sesamis,
avec qui elle pouvoit
s'embarquer pour le venir
trouver. Elle arriva
donc dans une hôtellerie
de Toulon avec sa fille
unique, trés-jeune 8c
très-belle, quiétoit encore
plus fâchée que sa mere
de se voir exilée si loin
par la pauvreté. Elles
resterent quelque temps
à Toulon, attendant que
l'Armateur fust en état
de partir. Pendant ce
temps-là cette jeune
beauté fit beaucoup de
bruic à Toulon, & sa
mere espera que quelque
riche Officier leur
épargneroit le voyage
des Indes. Sans doute
pour peu de bien qu'elle
eusttrouvé dansun homme
de naissace, elle
eust accepté des propositions
de mariage.
Un jeune homme,
qui avoit toutes les bonnes
qualitez imaginables
, hors la richesse,
devint passionnément
amoureux de Julie. C'est
ainsi que s'appella la jeune
personne àToulon,
sa mere cachant avec
foin son veritable nom,
parce qu'elle n'étoit pas
en état de le soutenir,
&£ qu'elle vouloit y rester
inconnuë.
Julie donc fut aussi
charmée du jeune homme
qu'illavoitété d'elle.
Ils s'éntr'aimerent,
& se jurerent de s'aimer
toute leur vie, avanc
que la mereeustle
temps de faire expliquer
la Cavalier sur l'article
du bien; car on ne debute
point par là : Julie
étoit trop jeune pour
faire réflexion sur rien,
que sur les qualitez aimables
de celui qui la
charmoit. Il salut; pourtant
s'expliquer; car la
mere étoit prudente, Se
trés -
severe sur l'honneur.
Elle ne jugea pas
à propos qu'ils se vissent
davantage, si le Cavalier
(que nous nommerons
Ergaste) nétoit pas
un parti convenable. Un
jour qu'il étoit venu
pour les voir, elle laissa
safille dans son cabinet,
& vint feule le recevoir.
Ce fut une conversation
fort polie de la part de
lamere, & fort troublée
de la part d'Ergaste,qui
s'apperçut bien qu'on avoit
empêché Julie de
paroître.Enfin on s'expliqua
; Ergaste avoüa
en franc Picard, qu'il
étoit un cadet de Gascogne,
sans bien & sans
esperance, parce que son
frere aîné
,
qui emportoit
tous les biens de si
famille, s'étoit marié de
puis peu. Aprés unaveu
pareillaconversation su
bientôr finie; SC la me
re, en le quittant, lu
dit qu'il étoit à propo
pour son repos & pou
l'honneur de sa fille, qu
ils ne serevissent jamais,
& qu'elle le prioit de ne
plus revenir chez elle.
Ergaste, qu'un pareil
coup avoit mis au desespoir,
prit le parti de s'aller
faire ruer à la guerre.
Il s'embarqua avec
un Capitaine de vaisseau
qui alloit à Cadix, 8c
qui lui promitdele mener
de la en Espagne
quand il auroit fini quel-,
ques affaires qui le devoient
retenir deux ou
trois mois à Cadix.
Un mois aprés l'Armateur
dont nous avons
parlé fut en état de partir;&
la veuve ne voyant
pas d'apparence qu'il se
trouvât à Toulon d'époufeurs
qui convinssent
à Julie, l'embarqua
,plus morte que vives
, & ilspartirent pour
aller aux Indes. L'Armateurne
fut pas heureux
dans sa course: il
fut attaqué per un Corfaire
d'Alger, son vaisseau
fut pris, & la malheureuse
Julie fut faite
esclaveavec sa mere. Il
y avoit déja prés de deux
mois qu'elles étoient en
mer, où les vents contraires
les avoient tourmentées
furieusement ;
la mere tomba malade,
& mourut dans le vaisseau
Algerien, accablée
de fatigues & de chagrins,
&,- Julie n'y resitta
que par sa grande
jeunesse.Ilse trouva parmi
quelques femmes Algériennes
qui étoient
dans ce vajffeau, une
vieille Grecque, qui avoit
fait quelques voyages
en Europe, & qui
par hazard sçavoit un
peu parler Provençal.
Elle avoit faitamitié avec
Julie, & lui tint
lieu de mere dans le reste
de ses avantures, dont la
première fut la prise du
vaisseau Algerien, qui
, fut
fut attaqué par deux
vaisseauxPortugais.Ainsi
Julie se trouva une seconde
fois prisonniere.
Cette fuliteIdeemalheurs eût pourtant été favorable
à Julie, si elle eût
été moins confiante; car
un jeune Portugais, qui
montoit l'un des deux
vaisseaux, devint amoureux
d'elle. Il étoit trésriche,
& l'auroit épousée,
sielleeût pû seresoudre
à se marier, après
avoir perdu l'esperance
de revoir son cher Ergaste.
Il n'étoit pas loin
d'elle, quand elle donna
ce témoignage de sa confiance
pour lui j car il
avoit aidé sans le sçavoir
à la prendre prisonniere,
&C voici comment.
On vous a dit qu'un
Capitaine des amis d'Ergaste
l'avait mené à Cadix,
& lui avoir promis
de le faire passer en Espagne
quelques mois aprés.
Il y en avoit déja
trois qu'il étoità Cadix,
& ce jeune Capitaine
Portugais étoit celui qui
devoit le passer en Espagne
, par consideration
pour l'autte Capitaine,
avec qui il avoit des liaisons
pour le commerce.
Ergaste se trouva donc
dans l'un des deux vaisseaux
qui attaquerent le
vaisseau Algerien.
Ce vaisseau Algerien
se défendit jusqu'à la
dernicre extrémité, en
sorte que ceux-ci furent
contraints d'aller à l'abordage.
Ergaste,quiaccompagnoit
le jeune
Portugais, entra avec lui
dans le vaisseau Algérien
l'épée à la main r
mais ayant été d'abord
dangereusementblessé,
on le reporta dans son
vaisseau avant que le
combat fût fini >ainsî il
ne vit point Julie, &c étoit
bien loin de s'imaginet
qu'el le fûc dans un
vaisseauAlgérien.Mais
le Capitaine Porrugais,
après l'avoirpris, y resta
avec Julie, donc il étoit
devenu passionnément
amoureux;ainsi les trois
vaisseaux faisant route
vers le Portugal, le jeune
Portugais alloit de
temps en temps voir Ergaste
blessé dans son
vaisseau, & revenoit
dans celui de Julie, donr
il ne put jamaistireraucun
éclaircissement
; car
premièrement elle était
,
fort mal, ôc avoit resolu de
se laisser plutôt mourir, que
de recevoir aucun secours
de celui à qui elle craignoic
d'avoir obligation
: outre
cela elle ne parloit que Provençal
, que le jeune Capitaine
n'entendoit point; il
entendoit encore moins le
jargon de la vieille Greque.
Ainsi sans avoir aucune
conversation avec Julie,
il la crut Greque ou Algérienne,
en un mot toute autre
que ce qu'elle étoit.
Ainsi Ergaste
,
à qui il fit
confidence de sonamour,
étoit bien éloigné de pouvoir
soupçonner que c'étoit
sa chere Julie donc il lui
parloir.
L'amour du Capitaine
augmentoit de jour en jour.
Il trouva moyen de faire
comprendre qu'il avoit de
grands biens, & qu'il oftroit
d'époufer: mais on lui
fîtentendre qu'on refufoic
obstinément, & que Julie
n'ayant pu etre a un amant
pour qui elle mourroit constante,
étoit incapable d'écoûter
d'autres propolitions.
C'estquelque malheureux
Algérien qu'elle
aime, disoit un jour à Ergaste
le Capitaine desesperé,
& qui ne méritéapurement
pas cette confiance.
Le récit des beautez de la
prisonnieren'avoit jamais
pu déterminer Ergaste à
paser dans le vaisseau pour
voir celle qui causoit une
passion si violente à son ami.
Il étoit si occupé de son côté
par celle qu'il avoit perdue
à Toulon, qu'il étoit
insensible à tout ce qu'on
poupouvoit
lui dire des autres
beautez, Cependant cette
constance de la belle priÍon",
niere le coucha d'estime
pour elle.ll n'eut aucune euriofité
de la voir: mais il inspira
à son ami des mouvevens
de generositéqu'il auroit
eus lui-même en pareille
occasion, & persuada
enfin à son ami de renvoyer
le vaisseau pris à l'endroit où
la belle prisonniere vouloit
qu'on la menât.LeCapitaine
repassa dans le vaisseau
où étoit Julie,&lui fit expliquer
comme il put laresolution
genereusequ'il avoir
prise. Elle témoigna
qu'elle auroit une reconnoissance
éternelle d'un si
grand bienfait, &pria seulement
qu'on la fia mener à
Toulon, esperant peut- être
y retrouverencore son cher
Ergaste : mais ne pouvant
pas s'expliquer assezlà-des
sus, pour rairesoupçonnes
au Capitaine que ce fût cel
-
le dont Ergalte lui parloit
tous les jours. LeCapitaine
craignant que sa generosité
ne s'affaiblît s'il voyoit plus
long-temps saprisonniere
Confia le vaisseau à un Lieutenant
du sien, à qui il ordonna
de mener la prisonniere
à Toulon, ôe de lui
ramener le vaisseau en Portugal
,dont ilsn'étoient pas
loin. Quand ces vaisseauxse
separerent, le Capitaine
passa dans celui où il avoit
laissé Ergaste, &lui protesta
que lans lui il n'eût pas
été capable d'une resolution
qui lui coûroit si cher; éc
là-dessus il lui dit quecette
belle personne lui avoitdemandé
d'être conduite
Toulon. Il joignit à cela
plusieurs autres particularitez
de leur separation, &
ôc-même répéta quelques
mots> Provençaux que Julieavoir
prononcez en {àû
pirant. En un mot ilvintà
Ergaste des soupçons de la
verité
)
&cessoupçons se
confirmèrent par mille petites
circonstances que le
Capitaine se rappella. Erl
gaste n'eut pas besoin de
prier leCapitaine de suivre
au plus vice le vaisseau
)
qui
étoit encore àivûë: mais
:les' deux qu'ilsmontoient
avoienc été si mal traitez
dans le combat, qu'ils faisoient
eau de tous côtez.
Nos deux amis rivaux surent
contraints de gagner
le Portugal, dans la resolution
de prendre un autre
val»ffeatfpour aller à Tou-
Ion à force de voiles: ce
qu'ils executerent des le
len demain.
Pendant tout le trajet
que firent ensemble les
deux amis rivaux, ce ne fut
qu'un combat continuel de
sentimens genereux. Le Capitaine
protesta à Ergaste
qu'il le verroit conitam
ment possesseur de ce qu'il
aimoit. Ergaste d'un autre
côtéfaisant reflexion qu'il
il.,avoir point de bien, &
que son ami en avoir beaucoup,
lui jura tres-sincerement
qu'il tâcheron de resoudre
Julie à l'épouser. Ils
disposoient ainsi en faveur
l'un de l'autre d'un bien
qu'ils étoient sûrs de retrouver
à Toulon : mais
en y arrivant ils se trouverent
bien loin de leur compte.
Le Lieutenant a qui on
avoir confié le vaisseau ôc
Julie éroit d'un caraétere
bien différent de son Capitaine
jil écoic aussi groilier
& brural que celui-ci étoic
poli & genereux. Il tâcha
d'abord d'attendrirJulie
par une passion feinte & un.
refpeâ:affedté : mais sitôt
qu'il vit qu'il ne pouvoit
rien ganer sur elle par la
douce'-"urvni par les pr4omet
ses, il la menaça de la mener
dans quelque Isle deserte,
& de l'y laisser si elle
ne vouloit pas consentir à
l'épouser. Imaginez-vous
ce que peut signifier le moc
d'époufer dans la bouche
d'un Corsaire, qui fait l'a-
* mour à force de menaces.
Julie en fut si épouvantée
& si troublée, qu'elle fut
sur le point de se précipiter
dans la mer, sans sçavoir
ce qu'ellefaisoit ; &
cela ne fit qu'augmenter
la brutalité duLieutenant,
qui en fût peut-être venu
aux dernieres violences,
malgré ceux que le Capitaine
avoit mis auprès de
Julie pour en avoir soin.
Mais le gros temps, qui
avoit déjà commencé d'alarmer
tous ceux du vaisseau,
devint une tempête
si furieuse,que le Lieutenant
fut tout occupé du
péril, & bientôt après ne
songea plus qu'àsesauver
dans une chaloupe ; car
son vaisseau perit a la rade
de Toulon, Ôc tout ce qui
étoit dedans fut noyé, excepté
ce qui pur se sauver
dans quelques chaloupes;
&, pour comble de malheur
, Julie ne se trouva
point dans le nombre de
ceux qui sesauverent.
Cependant Ergaste & le
Capitaine avoient fait le
trajet avec tant de vîtesse,
que leur vaisseau étoit à
Toulon dés le foir precedent.
Ils furent fort surpris
en arrivant au port, de n'y
pointtrouver celui du Lieutenant
;& en effet il fût arrivé
bien plutôtqu'eux, s'il
n'sur pas cotoye, & retardé
exprès sa' route pour
avoir plus long-tempsJulie
en sa disposition. L'orage
qui fit perir son vaisseau
avoit duré toute la
nuit,&dés le matin la nou.
velle du naufrage vint à
Toulon. Ergaste& le Capitaine
apprirent des premiers
cette funeste nouvelle
par quelqu'une des
chaloupes qui s'étoient sauvées,
& tous leur assurerent
que Julie avoit péri.
Rien ne peut exprimer la
douleur de ces malheureux
amans ils se reprocherent
mille fois à eux-mêmes cette
generosité qui les avoir
portez a renvoyer cette
prisonniere infortunée
,
&
d'avoir été la cause innocente
de [a mort. Les reprochesqu'ils
se faisoient
furent bien mieux fondez
encore, lors qu'un Officier,
de ceux qui s'étoient
sauvez,vint lui faire le recit
de tout ce qui s'étoit
passé dans le vaisseau. Cet
Officier, galant homme,
s'étoit opposé tout seul au
Lieutenant, lors qu'avec
trois ou quatre scelerats de
sa troupe il avoit voulu
violenter Julie; & dans le
moment du naufrage ils
étoient prers à l'assassiner,
parce qu'il leur avoit fait
manquer leur coup. Le Ca.
pitaine connut par ce recit
que le Lieutenant étoit la
seule cause de la mort de
Julie. Son premier soin fut
de le chercher par-tout,
pour le punir
: mais sa c haloupe
n'étoit pas venuë jusf
qu'au porc;ilavoic abordé
sur la côte, un peu loin de
la ville, & n'avoit oré avancer,
ayant appris par
quelques soldats que son
Capitaine étoit arrivé à
Toulon. Les deux amis
allerent le chercher le long
de la côte; & après avoir
marché quelquetemps, ils
apperçurent quatre hommes
qui se cachoient entre
des rochers. Ils coururent
d'une telle force,
qu'ils les eurent bien
-
tôt
joints. C'étoit le Lieutenant
& ses trois complices.
Ils se défendirent en
desesperez. Le Lieutenant
& un Officier chargerent
le Capitaine, qui tua le fécond
,
qui s'étoit le plus
avancé: mais le Lieutenant
furieux prit le moment
de percer le Capitaine
par le côté, pendant
que sonépée étoit engagée
dans le corps de celui
qu'ilavoirtue.Ergaste
avoit déja blessé l'un des
deux autres, & mis le quatrième
en fuite. Il courut
au secours de son ami; &
après avoir été blessé, tua
de sa main le Lieutenant
furieux. Un peu après quelques
soldats vinrent au
bruit du combat, ôc l'on
porta les deux blessez dans
l'une des premieres maisons
de la ville, dont ils
n'étoientéloignez que d'un
-quart de lieuë. La blessure
d'Erogasteétoit très-legere
celle du Capitaine parut
plus considerable : cependant
ilse trouva assez
bien quand on lui eut mis
le premier appareil. On
les laissa seuls
; ils deplorerent
ensemblela perte de
Julie: mais Ergaste se crut
assez fort pourpouvoir se
porter vers rendrait. du
naufrage, qui n'était pas
loin de la ville. Il s'y transporta,
accompagné feulement
d'un valet. Il se faisoit
une espece de confolation
funeste de voirl'endroit
où Julie avoit peri:
il reconnut ce fatal endroit
droit par quelques. débris
du vaisseau, & quelques
corps que les flots avoient
jettez sur la côte. Ce spectacle
lui donna des idées
si affreuses, qu'il tomba
évnoüi entre les bras de
son valet, qui avec un matelot
le porta dans une cabane
de pêcheur. On le
coucha sur un lit, où il
resta longtemps évanoüi.
Tous ceux qui se crouverent
dans la cabane s'empresserent
pour le secourir.
Il revint de son évanoüissement
: mais avec
une espece de transport au
cerveau ,
rêvant, gemissant,
& faisant des cris
douloureux. Il s'imaginoit
voir le pedre affreux de
Julie noyée; il croyoit lui
parler, il croyoit entendre
sa voix languissante,
& il l'entendoit en effet,
il l'entendoit réellement.
C'est ici une de ces situations
interessantes qui meritent
des descriptions patetiques
:mais comme l'incident
est naturel, il suffîra
au lecteur de se l'imaginer
pour en être touché.
C'étoit en effet Julie &
sa vieille Greque, qui presque
mourantes des perils
quelles avoient courus,
avoient été portées dans
cette même cabane par
deux matelots pitoyables
qui les avoient sauvees du
naufrage, aidez de quelques
planches du vaisseau
brifé. La vieilleGreque
étoit venuë d'abord secourirErgaste,
qu'elle ne connoissoit
point: mais aprés
l'évanouissement elle lui
entendit prononcer plusieurs
fois le nom de Julie.
Elle courut l'avertir
qu'un jeune homme qui
se mouroit parloir d'elle.
Julie court, toute mourante
qu'elle est, & trouve
son cher Ergaste
,
dans
le moment qu'Ergaste s'imaginoit
ne voir que le
fantôme de Julie. Autre
moment difficile à dépeindre
;
il faut laisser ce loin
àceux qui voudront faire
un roman de cette histoire.
On conduisitJulie &
Ergaste à Toulon. Ergaste
la fit lloogr*eerr dans une mmaaii.~-
son voisine de celle où .,.
toit son ami blessé, & courut
pour lui annoncer le
premier cette heureuse
nouvelle:mais sa joye fut
changée en pleurs. Il arriva
dans le moment qu'-
on levoit le premier appareil
.,- qui fit connoître
quelablessure était mortelle.
Dés ce moment le
Capitaine tourna à la morr.
Il ne laissa pas de ressentir
de la joye, quand il
sçut que Julie étoit envie.
Il voulut la voir en presenced'Ergaste
; ôc les
voyant tous deux fondre
en larmes, le Capitaine
leur dit qu'il mourroit contene)
s'ils vouloient accepter
, pour vivre heureux
ensemble
,
les biens
qu'il avoit en Portugal.
Les deux amans ne répondirent
à cela que par
les témoignages d'une affliction
morcelle, oubliant
en ce moment leur amour,
pour s'abandonner à la douleur
de perdre un si genereux
ami & amant, qui
n'arrendir pas leur consentement
pour écrire de sa
main un testament en leur
faveur. Il mourut le mê.
me jour, & le bonheur
des deux époux fut toujours
traversé par le souvenir
de la perte qu'ils a.
voient faite.
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Résumé : AVANTURE singuliere.
Le texte relate une histoire véridique tirée des mémoires de Monsieur de Pointis, concernant une veuve provençale ruinée par la mort de son mari. Cette veuve, accompagnée de sa fille Julie, se rend à Toulon pour rejoindre son frère aux Indes. À Toulon, Julie rencontre Ergaste, un jeune homme de bonne famille mais sans fortune, dont elle tombe amoureuse. La mère de Julie, prudente et glorieuse, refuse leur union en apprenant la pauvreté d'Ergaste. Désespéré, Ergaste part à la guerre. La veuve et Julie embarquent finalement pour les Indes, mais leur navire est capturé par des corsaires algériens, les réduisant en esclavage. La mère de Julie meurt en mer, et Julie est secourue par une vieille Grecque. Leur navire est ensuite attaqué par des Portugais, et Julie est capturée une seconde fois. Un jeune capitaine portugais, amoureux de Julie, la libère et la ramène à Toulon. Cependant, leur navire fait naufrage, et Julie périt en mer. Ergaste et le capitaine portugais, apprenant la nouvelle, se reprochent leur générosité qui a conduit à la mort de Julie. Un officier raconte au capitaine comment il a protégé Julie contre le lieutenant et ses complices lors du naufrage. Le lieutenant, responsable de la mort de Julie, est recherché et finalement trouvé avec ses complices. Un combat s'ensuit, durant lequel le capitaine et Ergaste, l'ami du capitaine, sont blessés. Le lieutenant est tué par Ergaste. Julie, miraculeusement sauvée, est retrouvée dans une cabane de pêcheur où elle est soignée avec Ergaste. Le capitaine, gravement blessé, apprend la survie de Julie mais meurt peu après. Avant de mourir, il offre ses biens en Portugal aux deux amants, qui sont accablés par la perte de leur ami généreux.
Généré par Mistral AI et susceptible de contenir des erreurs.
Généré par Mistral AI et susceptible de contenir des erreurs.
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3529
p. 47-48
« Cette Histoire eût merité d'être écrite avec plus de [...] »
Début :
Cette Histoire eût merité d'être écrite avec plus de [...]
Mots clefs :
Paix, Mercure
Afficher :
texteReconnaissance textuelle : « Cette Histoire eût merité d'être écrite avec plus de [...] »
Cette Histoire eût méritéd'être
écrite avec
plus desoin& de loisir;
celui qui me l'a envoyée
me promet qu'il m'en
donnera de plus travaillées.
A prefcnt que la paix
me donnera le loisir de
travailler moymême à
quelques morceaux du
Mercure, jespere le rendre
plus digne del'attention
du Public, que
j'honore assez pour me
donner des foins pour
lui: mais qui me pardonnera
si je ncglige de les
lui donner gratis, comme
on est forcé de le faire
en temps de guerre.
écrite avec
plus desoin& de loisir;
celui qui me l'a envoyée
me promet qu'il m'en
donnera de plus travaillées.
A prefcnt que la paix
me donnera le loisir de
travailler moymême à
quelques morceaux du
Mercure, jespere le rendre
plus digne del'attention
du Public, que
j'honore assez pour me
donner des foins pour
lui: mais qui me pardonnera
si je ncglige de les
lui donner gratis, comme
on est forcé de le faire
en temps de guerre.
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3530
p. 49-60
EPITALAME de Monsieur le Comte de Jonsac & Mademoiselle Henault. CONTE.
Début :
Dans un séjour ignoré du repos, [...]
Mots clefs :
Épithalame, Conte, Hymen, Amour, Cupidon
Afficher :
texteReconnaissance textuelle : EPITALAME de Monsieur le Comte de Jonsac & Mademoiselle Henault. CONTE.
EP ITALAJtÆE
y
de Monfiewr ie Comte
deJonsac f5 Madamoiselle
Henault.
CONTE.
DAns
un séjour ignoré
du repos,
Grondeur Hymen loin de
Cythere habite,
Là peu souvent le Dieu reçoit
visite
Des doux plaisirs citoyens
1 de Paphos.
Si quelquefois Cupidon les
y mene,
Grand miracle est, lorsque
dans ce reduit
On les engage à passer la
semaine
Presque jamais r,Auberge
ne leur duit
Que pour gister tout au
plus une nuit. :'
Dans ce sejour où jamais
chansonnette
Ne frappa l'air de fons
doux 5c joyeux,
Lugubre asile où l'Echo
ne repere
Que des maris les propos
ennuyeux;
Au fond d'un bois inculte,
sombre, antique,
Près d'un vieux If Hymen
revoit un jour,
(Car Hymen réve auflibien
que l'amour, )
Aussi bien,non; le Dieu
melancolique
Par noirs chagrins que luimesme
il fabrique,
Afcicrloisst ses maux;mais le de Venus
En réverie a de beaux revenus
; C'est l'aliment de sa perseverance,
1 L'enfant glouton rentier
de l'esperance,
Sur & tant moins du prix
de ses soupirs,*
Se fait par elle
avancer
.1 centplaisirs. 'fia
Tandis qu'hymen sous un
funebre ombrage,
-
Se va rongeant de soucis deménage, '* Í
Amour survient; frere,dit-
, f.11 d'abord ,'}/\;
Bien que soyons ensemble
en grand discord, l
Dans vos iaatssans avoir*
pris d'ostage
J'arrive seul; Quand sçau-
4 rez le sujet 1
Qui m'a contraint à risquer
f ce voyage,
Pas ne voudrez icy me
faire outrage, Èt trescontent ferez de
mon projet:
Ecoutez bien; une jeune
rebelle
Ofe braver ma puissance
immortelle,
Oncquesnefît bruslerun
grain d'encens
A mon honneur, ny la
moindre chandelle
-, Clio qui feule en reçoic
des presens
Regle ses eoins, ses plaisirs
innocens,
Et l'entretient des époques
fatales,
Des grands Estats
,
luy
nombre les exploits,
Et les vertus des Heros &
des Rois,
Bien mieux feroit de lire
mes annales
>
Ou lifte on voit des coeurs
quelle a domptez,
Qu'avec dépit Venus mesme
a comptez,
Or il s'agit d'engager à se
rendre
Ce fierobjet, & vous seul
en ce jour
Pouvez) Hymen ,
m'aider
alesurprendre,
Examinez le party que
veux prendre;
Me déguiser seroit un mau
vais tour, Etvostre habit me sieroit
mal, je gage, Contraint ferois avec vostre
équipage,
Il n'est aisé de bien masquer
ramour.
J'ay medité moins difficile
Intrigue
Troquons, Hymen, de
flambeau feulement,
Puis engageons JONSAC
-
dansnostre ligue,
-
S'il vous conduit
, nous
vaincrons seurement,
De sa valeur & de son
agrément,
Dons précieux que ce guerrier
rassem ble
, Mars & Venus parloient
hier ensembles
Jel'entendis, alors je dis
tout bas
Voicy mon fait, sus donc
netardez pas,
Allez tous deux soumettre
àma puissance
Cette beaauitéséqume peounrretz
Trouver au bruit de son
indifference.
Partez, volez, ne tardez
unmoment,
Etnecroyez, Hymen, que
vous destine
Un mince prix, si pouvez
l'enflammer,
A vos sujets permettray de
s'aimer
, Sans le secours de nopce
clandestine,
Plus ne ferai de desordre
chez vous,
Et sans dechet de plaisir
& de flamme,
Sans éprouver metamorphose
en l'ame
Amants feront transformez
en époux.
Amour se tut, Hymen le
crut ifncere,
Accepta l'offre & le servit
en frere.
Tel an sur nous malgré
tous ses bons tours
De Cupidon l'ascendant
ordinaire,
On sçait qu'il ment, &
l'on le croit tousjours.
Le jeune objet que par telle
menée
Vouloitfourber cauteleux
L- Cupidon,
Ne reconnut son aimable
brandon,
En le voyant porté par
Hymenée,
Son coeur seduit aussi- tost
s'enflamma;
Pour celebrer cette illustre
journée,
Beaux feux de joyeAmat
honte alluma.
Ainsi le Dieu qui sejourne
en Eryce,
Conquit par dol un insensible
coeur.
LeDieu benin qui l'a rendu
vainqueur,
Selon leur pact fut-il d'un
tel service
Salarie? l'Amour dévoit
en paix
Laisser tousjours Hymen
& ses sujets,
Peuple nombreux que cet
enfant desole
De leurs Traitez c'estoit
le contenu: Mais si j'en crois maint
Epoux ingenu
Le traiflrc Amour a manqué
de parole.
y
de Monfiewr ie Comte
deJonsac f5 Madamoiselle
Henault.
CONTE.
DAns
un séjour ignoré
du repos,
Grondeur Hymen loin de
Cythere habite,
Là peu souvent le Dieu reçoit
visite
Des doux plaisirs citoyens
1 de Paphos.
Si quelquefois Cupidon les
y mene,
Grand miracle est, lorsque
dans ce reduit
On les engage à passer la
semaine
Presque jamais r,Auberge
ne leur duit
Que pour gister tout au
plus une nuit. :'
Dans ce sejour où jamais
chansonnette
Ne frappa l'air de fons
doux 5c joyeux,
Lugubre asile où l'Echo
ne repere
Que des maris les propos
ennuyeux;
Au fond d'un bois inculte,
sombre, antique,
Près d'un vieux If Hymen
revoit un jour,
(Car Hymen réve auflibien
que l'amour, )
Aussi bien,non; le Dieu
melancolique
Par noirs chagrins que luimesme
il fabrique,
Afcicrloisst ses maux;mais le de Venus
En réverie a de beaux revenus
; C'est l'aliment de sa perseverance,
1 L'enfant glouton rentier
de l'esperance,
Sur & tant moins du prix
de ses soupirs,*
Se fait par elle
avancer
.1 centplaisirs. 'fia
Tandis qu'hymen sous un
funebre ombrage,
-
Se va rongeant de soucis deménage, '* Í
Amour survient; frere,dit-
, f.11 d'abord ,'}/\;
Bien que soyons ensemble
en grand discord, l
Dans vos iaatssans avoir*
pris d'ostage
J'arrive seul; Quand sçau-
4 rez le sujet 1
Qui m'a contraint à risquer
f ce voyage,
Pas ne voudrez icy me
faire outrage, Èt trescontent ferez de
mon projet:
Ecoutez bien; une jeune
rebelle
Ofe braver ma puissance
immortelle,
Oncquesnefît bruslerun
grain d'encens
A mon honneur, ny la
moindre chandelle
-, Clio qui feule en reçoic
des presens
Regle ses eoins, ses plaisirs
innocens,
Et l'entretient des époques
fatales,
Des grands Estats
,
luy
nombre les exploits,
Et les vertus des Heros &
des Rois,
Bien mieux feroit de lire
mes annales
>
Ou lifte on voit des coeurs
quelle a domptez,
Qu'avec dépit Venus mesme
a comptez,
Or il s'agit d'engager à se
rendre
Ce fierobjet, & vous seul
en ce jour
Pouvez) Hymen ,
m'aider
alesurprendre,
Examinez le party que
veux prendre;
Me déguiser seroit un mau
vais tour, Etvostre habit me sieroit
mal, je gage, Contraint ferois avec vostre
équipage,
Il n'est aisé de bien masquer
ramour.
J'ay medité moins difficile
Intrigue
Troquons, Hymen, de
flambeau feulement,
Puis engageons JONSAC
-
dansnostre ligue,
-
S'il vous conduit
, nous
vaincrons seurement,
De sa valeur & de son
agrément,
Dons précieux que ce guerrier
rassem ble
, Mars & Venus parloient
hier ensembles
Jel'entendis, alors je dis
tout bas
Voicy mon fait, sus donc
netardez pas,
Allez tous deux soumettre
àma puissance
Cette beaauitéséqume peounrretz
Trouver au bruit de son
indifference.
Partez, volez, ne tardez
unmoment,
Etnecroyez, Hymen, que
vous destine
Un mince prix, si pouvez
l'enflammer,
A vos sujets permettray de
s'aimer
, Sans le secours de nopce
clandestine,
Plus ne ferai de desordre
chez vous,
Et sans dechet de plaisir
& de flamme,
Sans éprouver metamorphose
en l'ame
Amants feront transformez
en époux.
Amour se tut, Hymen le
crut ifncere,
Accepta l'offre & le servit
en frere.
Tel an sur nous malgré
tous ses bons tours
De Cupidon l'ascendant
ordinaire,
On sçait qu'il ment, &
l'on le croit tousjours.
Le jeune objet que par telle
menée
Vouloitfourber cauteleux
L- Cupidon,
Ne reconnut son aimable
brandon,
En le voyant porté par
Hymenée,
Son coeur seduit aussi- tost
s'enflamma;
Pour celebrer cette illustre
journée,
Beaux feux de joyeAmat
honte alluma.
Ainsi le Dieu qui sejourne
en Eryce,
Conquit par dol un insensible
coeur.
LeDieu benin qui l'a rendu
vainqueur,
Selon leur pact fut-il d'un
tel service
Salarie? l'Amour dévoit
en paix
Laisser tousjours Hymen
& ses sujets,
Peuple nombreux que cet
enfant desole
De leurs Traitez c'estoit
le contenu: Mais si j'en crois maint
Epoux ingenu
Le traiflrc Amour a manqué
de parole.
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Résumé : EPITALAME de Monsieur le Comte de Jonsac & Mademoiselle Henault. CONTE.
Le conte poétique met en scène les dieux Hymen et Amour. Hymen habite un lieu où les couples ne restent qu'une nuit. Amour, désirant conquérir Clio, une jeune femme rebelle dédiée à l'histoire et non à l'amour, propose une alliance à Hymen. Ils décident de se déguiser pour approcher Clio. Hymen conduit Jonsac, un guerrier valeureux, vers elle. Séduite par le flambeau d'Hymen, Clio s'enflamme de passion. Amour, ayant conquis son cœur, respecte sa promesse et permet leur mariage. Cependant, certains époux accusent Amour de trahir sa parole en semant le trouble dans les mariages.
Généré par Mistral AI et susceptible de contenir des erreurs.
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3531
p. 61-70
MORT.
Début :
Le Marquis de Lostanges Chevalier de l'Ordre Militaire de Saint Loüis [...]
Mots clefs :
Régiment, Mort, Cavalerie, Bataille, Comte
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texteReconnaissance textuelle : MORT.
MORT.
LE Marquis de Loftanges
Chevalier de l'Ordre
Militaire de SaintLouis
Colonel du Regiment de,
Lostanges Infanrerie,mourut
en cette Ville le huit
Avril
,
âgé de trente ans.
Il estoit iflii de la Maison
de Lostanges, une desplus
illustres&anciennes du Li
mousin.Ellen'estpasmoins
recommandable par ses alliances
que par les grands
hommes quelle a produits.
Dans le douzième fiecltf
elleestoit trèsconnuë sous
le nom des Aymar de Lofranges.
La Branche aisnée
finitfous Henry IV. par le
fameux duel du Seigneur
de Loftanges avec le Seigneur
de S. Chamans du
Pescher; & ce fut dans ce
temps-là que la Terre de
Lostanges passa dans la
Maison de Pierre-Bussiere
par le mariage d'une fille
de Lostanges
,
d'où sont
descendus le Marquis de
Lostanges, Lieutenant des
Gardes du Roy,qui fut tué
devant Mons en 1691. Le
Comte de Lostanges qui
commandoit la Cavalerie
de Brandebourg en Italie,
& le Marquis de Lostanges
mort en Flandres en 1707.
Colonel du Regiment de
Lostanges,& Brigadierdes
armées du Roy. - -' Des l'an 1406. Jean Aymar
de Lostanges daneson fentrai de mariage avec
Anthoinette de Veirines
dite de Limeüil Dame de
saint Alvaireen Perigord
-, il prend la qualitéde Cheyalier
hDt-& puissant Seigneur
, iflii de la noble&
ancienne famille de Lo£
canges en Limousin.C'est
deluy que descendent les
Marquis de saint Alvaire
en Perigord
,
quiestaujourd'huy
la Branche aisnée,
les Marquis de Bedüer
& de Felzins en Querci,
donc estoit le Marquis de
Lostanges qui vient de
mourir, qui le distingua si
fort au Sièged'Aire en
1710. sur tout à la défense
du Chemin couvert, où il
s'attira l'estime de toute la
garnison. Il estoit fils de
Jean Margarit de Lostanges
ges Marquis de Felzins,
Capitaine dans le Régiment
de Monseigneur le
Duc de Bourgogne, Cavalerie,&
de Marguerite de
Corn Dampare
,
duquel
mariage est issu aussi Hiacinte
Marquis de Felzins
Capitaine dans Royal,
Roussillon Cavalerie
,
quiJ
atousjours servi avec beaucoup
de distinction. Leur
pere estoit fils puisné de
Jean-Louis de Loftanges
Comte de Bedüer Capitaine
commandant le Regiment
de Candale, Cavalerie
; ôc de Francoise de
Gourdon Genoüillac de
Vaillac.L'aisné estoit
François-Louis de Lostanges,
Marquis deBediier^
Capitaine de Cavalerie
dans le Regiment de Saus- eréJqui fut blessé d'un coup
de pistoler à la gorge prés
de Francfort en 1674. Il
mourut en 1671. Colonel
d'un Regiment d'Infanterie
des Milices de Roüergue
:
il avoitépousé Renée
Menardeau fille de
Claude Menardeau de
Champré Doyen du Par1cment,
Con seillerd'f. stat,
Diredeur & Controlleur
General des Finances, ôc
de Catherine Henry son
épouse
,
duquel mariage
sont iiïus Loüis-Henry
Comte de Bedüerqui fut
b'çffé à la Bataille de Fleurus,
Commandaht un Escadron
du Regiment du Rosel
: Emanuël Marquis de
Lostanges
,
Capitaine de
Cavalerie dans le Regiment
de Vaillac
,
tué en
Flandres en 1701. Jacques
Qit leChevalier deBeduer, i
Capitaine de Cavalerie
dans le Regiment de Vivans
S. Christotuéà la Bataille
de Fridlingen, Laurent
dit le ChevalierdeLostanges,
blessé au combat de
Lessingue ; & à la dernière
Batailled'Hocstet il commandoit
un Escadron où il
prit une paire de timbales.
En1711.enallantensemestreilfut
attaqué par un parti,
prit & blessa le partisan
qu'il conduisit à Abbeville:
Laurens,dit le Chevalier
de Bedüer, fut blessé â la
Bataille de Malplaquet:
autre Laurens dit le Baron
deBullac, Cornette
dans la Compagnie de son
Pere dans le Regiment de
Vivans S. Christo,fut tué
à la premiere Bataille de
Hocstet. Ils descendent
tous de Louis-François de
Loftanges leur bisayeul, &
de Jeanne de Marquessac,
qui servit fous les Rois
Henry IV.& LouisXIII.
en qualité de Colone l d'un
Regiment d'Infanterie,&
il fit en sa faveurque la
Baronnie de Bedüer fut
érigée en Vicomté. De la
Branche de faine Alvaire
est aussi sortie la Branche
des Comtes de Pailhé en
Xainconge.
Cette Maison est alliée
àcelles de Limeüil
,
d'Ufez,
d'Estrées, de Fenelon
Menardeau , - Champré
y Montmorency
-
Laval,
Montberon,Vaillac
,
Cadrieu,
Ebrard, S. Suplice,
&c.
LE Marquis de Loftanges
Chevalier de l'Ordre
Militaire de SaintLouis
Colonel du Regiment de,
Lostanges Infanrerie,mourut
en cette Ville le huit
Avril
,
âgé de trente ans.
Il estoit iflii de la Maison
de Lostanges, une desplus
illustres&anciennes du Li
mousin.Ellen'estpasmoins
recommandable par ses alliances
que par les grands
hommes quelle a produits.
Dans le douzième fiecltf
elleestoit trèsconnuë sous
le nom des Aymar de Lofranges.
La Branche aisnée
finitfous Henry IV. par le
fameux duel du Seigneur
de Loftanges avec le Seigneur
de S. Chamans du
Pescher; & ce fut dans ce
temps-là que la Terre de
Lostanges passa dans la
Maison de Pierre-Bussiere
par le mariage d'une fille
de Lostanges
,
d'où sont
descendus le Marquis de
Lostanges, Lieutenant des
Gardes du Roy,qui fut tué
devant Mons en 1691. Le
Comte de Lostanges qui
commandoit la Cavalerie
de Brandebourg en Italie,
& le Marquis de Lostanges
mort en Flandres en 1707.
Colonel du Regiment de
Lostanges,& Brigadierdes
armées du Roy. - -' Des l'an 1406. Jean Aymar
de Lostanges daneson fentrai de mariage avec
Anthoinette de Veirines
dite de Limeüil Dame de
saint Alvaireen Perigord
-, il prend la qualitéde Cheyalier
hDt-& puissant Seigneur
, iflii de la noble&
ancienne famille de Lo£
canges en Limousin.C'est
deluy que descendent les
Marquis de saint Alvaire
en Perigord
,
quiestaujourd'huy
la Branche aisnée,
les Marquis de Bedüer
& de Felzins en Querci,
donc estoit le Marquis de
Lostanges qui vient de
mourir, qui le distingua si
fort au Sièged'Aire en
1710. sur tout à la défense
du Chemin couvert, où il
s'attira l'estime de toute la
garnison. Il estoit fils de
Jean Margarit de Lostanges
ges Marquis de Felzins,
Capitaine dans le Régiment
de Monseigneur le
Duc de Bourgogne, Cavalerie,&
de Marguerite de
Corn Dampare
,
duquel
mariage est issu aussi Hiacinte
Marquis de Felzins
Capitaine dans Royal,
Roussillon Cavalerie
,
quiJ
atousjours servi avec beaucoup
de distinction. Leur
pere estoit fils puisné de
Jean-Louis de Loftanges
Comte de Bedüer Capitaine
commandant le Regiment
de Candale, Cavalerie
; ôc de Francoise de
Gourdon Genoüillac de
Vaillac.L'aisné estoit
François-Louis de Lostanges,
Marquis deBediier^
Capitaine de Cavalerie
dans le Regiment de Saus- eréJqui fut blessé d'un coup
de pistoler à la gorge prés
de Francfort en 1674. Il
mourut en 1671. Colonel
d'un Regiment d'Infanterie
des Milices de Roüergue
:
il avoitépousé Renée
Menardeau fille de
Claude Menardeau de
Champré Doyen du Par1cment,
Con seillerd'f. stat,
Diredeur & Controlleur
General des Finances, ôc
de Catherine Henry son
épouse
,
duquel mariage
sont iiïus Loüis-Henry
Comte de Bedüerqui fut
b'çffé à la Bataille de Fleurus,
Commandaht un Escadron
du Regiment du Rosel
: Emanuël Marquis de
Lostanges
,
Capitaine de
Cavalerie dans le Regiment
de Vaillac
,
tué en
Flandres en 1701. Jacques
Qit leChevalier deBeduer, i
Capitaine de Cavalerie
dans le Regiment de Vivans
S. Christotuéà la Bataille
de Fridlingen, Laurent
dit le ChevalierdeLostanges,
blessé au combat de
Lessingue ; & à la dernière
Batailled'Hocstet il commandoit
un Escadron où il
prit une paire de timbales.
En1711.enallantensemestreilfut
attaqué par un parti,
prit & blessa le partisan
qu'il conduisit à Abbeville:
Laurens,dit le Chevalier
de Bedüer, fut blessé â la
Bataille de Malplaquet:
autre Laurens dit le Baron
deBullac, Cornette
dans la Compagnie de son
Pere dans le Regiment de
Vivans S. Christo,fut tué
à la premiere Bataille de
Hocstet. Ils descendent
tous de Louis-François de
Loftanges leur bisayeul, &
de Jeanne de Marquessac,
qui servit fous les Rois
Henry IV.& LouisXIII.
en qualité de Colone l d'un
Regiment d'Infanterie,&
il fit en sa faveurque la
Baronnie de Bedüer fut
érigée en Vicomté. De la
Branche de faine Alvaire
est aussi sortie la Branche
des Comtes de Pailhé en
Xainconge.
Cette Maison est alliée
àcelles de Limeüil
,
d'Ufez,
d'Estrées, de Fenelon
Menardeau , - Champré
y Montmorency
-
Laval,
Montberon,Vaillac
,
Cadrieu,
Ebrard, S. Suplice,
&c.
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Résumé : MORT.
Le texte relate la mort du Marquis de Loftanges, Chevalier de l'Ordre Militaire de Saint-Louis et Colonel du Régiment de Lostanges Infanterie, survenue le 8 avril à l'âge de trente ans. Le Marquis appartenait à une des plus illustres et anciennes maisons du Limousin, connue sous le nom des Aymar de Loftanges depuis le douzième siècle. La branche aînée de cette famille s'est éteinte sous Henri IV à la suite d'un duel. La terre de Lostanges est passée dans la Maison de Pierre-Bussiere par le mariage d'une fille de Lostanges, d'où sont descendus plusieurs Marquis de Lostanges. Parmi eux, un Lieutenant des Gardes du Roi fut tué devant Mons en 1691, un Comte commanda la Cavalerie de Brandebourg en Italie, et un Marquis mourut en Flandres en 1707. Le Marquis de Lostanges récemment décédé appartenait à la branche des Marquis de Saint-Alvaire en Périgord, actuellement la branche aînée. Il s'est distingué lors du siège d'Aire en 1710, notamment à la défense du chemin couvert. Il était le fils de Jean Margarit de Lostanges, Marquis de Felzins, et de Marguerite de Corn Dampare. La famille de Lostanges compte plusieurs membres ayant servi avec distinction dans divers régiments de cavalerie et d'infanterie. Parmi eux, Hiacinte Marquis de Felzins et Louis-François de Loftanges, Colonel d'un Régiment d'Infanterie, ont servi sous les rois Henri IV et Louis XIII. La Maison de Lostanges est alliée à de nombreuses familles nobles, dont Limeüil, d'Ufé, d'Estrées, et Montmorency.
Généré par Mistral AI et susceptible de contenir des erreurs.
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3532
p. 71-118
SUITE DE LA nouvelle Théorie de Musique, où l'on demontre plusieurs choses nouvelles. III. MEMOIRE.
Début :
De la Melodie ou Chant à une seule partie. I. La [...]
Mots clefs :
Théorie de musique, Cordes, Octave, Air, Unisson, Vibrations, Proportion, Rythmique, Consonnances, Quadruple
Afficher :
texteReconnaissance textuelle : SUITE DE LA nouvelle Théorie de Musique, où l'on demontre plusieurs choses nouvelles. III. MEMOIRE.
SVITtEDELA
ynouv~clle Tleorie de j
ou ïon demontre
piufieurs chojes
nouvelles.
III. MEMOIRE.
De la Melodie ou Chant à
une feule partie.
I. LA Melodie ou Melopée
est un progrés de sons
agréab2agreables a l'oreilllee. .OOrrcceect
agrement vient de trois
causes. La premiere de ce
quechaque son en particulier
meut l'organe dc.
l'ouye,sçavoir principalement
le nerf auditif, ou
les efprics qui y sont contenus
d'une maniere qui fait
plaisir
, par une espece de
chatouillement qu'il y cause.
La seconde en ce que
l'action des sans passez reste
quelque tem ps dans la
memoire,ce qui cause entre
ces fons & lettons présens,
une harmonie fort
semblable à celle de plusieurs
sons quisefontoüir
actuellement en mesme
temps. Cette harmonie de
souvenir
-
souvenir se nomme encore
des relations harmonieu-
[es, & fait le principal
agrément duchant.Latroisiéme
enfin de ce qu'un air
paroist agréable à proportion
qu'il flate la passion
dont nous sommespréoccupez.
Car les hommes de -
guerre, par exemple, trouvent
sans contredit plus de
plaisir dans les airs vifs &
prompts, que dans les
languissants & les tristes ;
ceux qui sont dans l'affliction
ne sçauroient souffrir
les chants joyeux ;
les Amans
ne prennent de goust
qu'aux airs tendres; les yvrognes
nJaftcétent que les
airs gais; les personnes serieuses
au contraire n'ai-
- ment que les chansons graves
; & les jeunes gens ne
cherchent que les airs badins.
De forte qu'on peut
presque juger de la passion
qui domine dans quelqu'
un, par les airs qu'il affecte.
Mais sans m'arrester à ce
qui fait l'agrément des sons
en particulier (ce qui m'engageroit
dans un détail de
phvGue peut- estre trèsennuyeux
pour beaucoup
1
de personnes) je commenceray
par examiner les Relations
des sons considerées
en elles, mesmes
,
&
par rapport au chant; &
je finiray par les comparer
avec nos differentes passions.
Il. Pour traitter des Relations
des fons
,
il faut
d'abord en establir le premier
principe, sçavoir,
Que les corps sonores es
-
tant frappez ou tirez, impriment
par leur ressort à ,
l'air qui les environne, 6c
celui-cy à l'air naturel qui
est dans le labyrinthe de
l'oreille des fremissements
plus ou moins prompts,
dans la mesme proportion
geometrique & reciproque,
que ces corps ont de
plus petites ou de plus
grandes dimensions,àtréspeu
de choseprès. Car
cette proportion reciproque
n'est vraye dans le
plein ou dans l'air, que
sensiblement,& feroit veritable
à la rigueur dans le
< Vide,siles sons pouvoienc
yestre entendus.
Et pourenestreconvaincu
il ne faut que supposer
premierement dans le Vide
deux cordes égales en
grosseur & en tension,mais
dont l'une foit, si l'on veut,
double de l'autre en longueur
, & qui soient tirées
chacune par leur milieu
perpendiculairement àleur
longueur, sçavoir la plus
longue de la valeur d'une
ligne(par exemple) & la
plus courte feulement de
demi ligne. Il est évident
que ces deux cordes ainsi
tirées feront chacune encore
également andéfs;
&que si on les lasche toutes
deux elles partiront par
consequent avec des vitesseségales.
Et comme la plus
longue a un trajet deux fois
plus grand à parcourir que
la plus courre, il estmanifeste
qu'elle doit employer
deux fois plus de temps a le
faire que celle- cy à faire
le sien. Car à cause de la
petitesse des espaces à parcourir,
on peut regarder
- ces espaces çomme parcourus
d'un mouvement
uniforme; ainsila plus Iongue
ne fera que la moitié
des tremblements que la
plus courte fera dans le
mesme temps. Ce fera la
mesmechose lors qu'une
des deux cordes sera, par
exemple, tripleou quadruple
de l'autre, ou dans tou-
,
te autre proportion à fouhait
; c'est-dire que celle
qui fera triple en longueur
fera trois moins de vibrations,
que la plus courte
dans un tem ps égal & ainsi
des autres. Ainsiles nombres
des vibrations de deux
telles cordes feront tousjours
entre eux dans le rapport
rcciproque ou renversé
des longueurs de ces
deux mesmes cordes,
comme Mersenne l'avoit
desja démontré dans le 1.
Tome de l'Harmonie universe
lle.
Mais lorsqu'on suppose
ces deux mesmes cordes
dans le Plein, il fautconsiderer
que la corde qui est,
par exemple
,
double en
longueur, rencontre quatre
fois plus d'air en parcourant
sa vibration, que
la plus petite. en parcourant
la sienne
,
puisque la
premiere a un trajet à parcourir
double de celuy de
la derniere. De melme la
corde triple en longueur
rencontrera neuf fois plus
d'air que la plus petite,
ayant uu tra jet trois fois
plus grand à faire; la corde
quadrupleayant un espace
quadruple à parcourir
) en rencontrera seize
fois davantage
; & ainsi de
suite dans la proportion
des quarrez 4. 9. 16. 2. 5.
36. &c. des longueurs des
cordes 2. 3. 4. 5. 6. &c.
( les superficies semblables
estant entre elles dans le
rapport des quarrez de
leurs longueurs, ou largeurs
comme on le démontre
en geometrie. )
Mais d'un autre costé la
corde deux fois plus courte
faisant deux vibrations
contre ladouble une dans
le mesme temps, celle qui
est trois foisplus courte en
faisant trois contre la triple
une; celle qui l'est quatre
fuis. en faisant quatre contre
la quadruple une, &
ainsi de suite,la double rentrera
feulement dans ses
premieres vibrations deux
fois plus d'air que la simple
pendant le mesme temps;
la triple feulement trois
fois davantage ,
la quadruple
seulement quatre fois
plus que la simple, & aioli
de fuite. Donc les vitesses
de toutes ces cordes estant
d'ailleurs regardées comme
égales & uniformes à
cause de la petitesse du trajet
, comme on a fait cyd,
ssus, l'air opposera une
resistance double à la corde
double, unetriple à la
1
triple,une quadruple à Iæ
quadruple, & ainsi des autres;
ce qui de ce costé devra
faire une diminution
de vibrations égale dans
chacune de ces cordes en
mesme temps. Mais d'un
aure costé lacorde deux
fois plus courte rencontre
deux fois l'air à contre sens
pendant ses deux vibrations,
au lieu que la dou
ble ne le renconcre qu'une;
lacorde trois fois plus courte
le rencontre trois fois
contre la triple une; celle
qui est quatre fois plus
courte le rencontre quatre
fois contre la quadruple
une seulement; ces oppositions
ou chocs de front se
faisantà chaque retour de
corde
,
& le nombre des
retours estant égal au nombre
des vibrations. C'est
pourquoy tout compensé
l'air opposé deux fois en
mesme temps plusde resistanceà
la corde deux fois
plus petite,trois fois à celle
qui est trois fois plus
courte, quatre fois à la souquadruple,
& ainsi de suite
dans la proportion inverse
des longueurs; d'où il suit
que la proportion inverse
des nombres de vibrations
avec les longueurs des cordes
n'a plus lieu absolument
parlant dans le Plein,
comme on la creu jusques
icy; mais que les petites
cordes estant reglées suivant
cette prétenduë proportion
reciproque, seront
tousjoursun peu trop basses,
c'est pourquoy il faudra
les accourcir de quelque
chose pour leur donner
le nombre de vibrations
desiré:c'est-à-dire,
que pour qu'une premiere
corde égale en grosseur ôc
en cenfion à une seconde
fasse deux fois plus de vibrations
qu'elle en mesme
temps, il la faudra tenir
plus courte que la moitié
de la plus grande de quelque
chose
, comme d'environ
1:0 de la plus longue
corde, & pour les autres
ra pports à proportion, ce
que j'ay experimentésur
toutes sortes de cordes «3c
de proportions en toutes
fortes de temps, & dont je
pourray donner quelque
jourune table; mais il n'est
pas aisé au reste de fixer ces
accourcissements à cause
que les differents estats de
- l'air y apportent des changementstres-
sensibles; de
sortequ'un clavessin accordé
pendant un temps ferain
,
le desaccorde comme
de Iuy.
-
mesme par un
tem ps humide, & se raccorde
ensuite de luymesme
quand le temps devient
[ec, ou lors qu'on l'approche
du feu; ou si le feu ou letemps sec l'afait desaccorder,
le temps humide
1 -
le restablit; ce qu'on peut
fore bien expliquer par le
plus ou le moins de resistance
que l'air fait aux petites
cordes, à proportion
qu'il est plus épais ou plus
leger.Voicy donc desja
deux especes de Paradoxes
de musique éclaircis, nous
déduirons les autres en leur
lieu. Au reste ce que nous
venons d'establir pour les
cordes,doit s'entendre aussi
des anches, des timbres,
des regales, & autres instrumens
de musique.
Des Consonances& des- Diffonmces
en général.
- III. C'a esté de tout
temps une question des
plu celebres de la Musique
desçavoir quelles font
lesConsonances& lesDisfonances
& leur dégré
d'harmonie ou de douceur;
car tous les Anciens au
dessusdesixcentsansenviron,
n'ont reconnu pour
Consonances que l'unisson,
l'octave
,
la quinte & la
quarte avec leurs repliques
,
sçavoir la 15*11. &c.
la12 19. &c. jusques là que
les Pythagoriciens ont pris
les répliques de la quarte
sçavoir l'II. la 18. &c. pour
des Dissonances, quoy qu'-
ils a yent reglé toute leur
musique sur la quarte: au
lieu que tous les Musiciens
modernes reconnoissent
non seulement la quarte &
ses repliques pour des Confonancesen
lesconsiderant
toutes feules; mais ils y
adjoustent encore les tierces
majeures& mineures,
les sextes majeures & mineures
,
& quelques
- uns
mesme la septiéme moyenne
(la sol) ce qui fait voir
que la finesse de l'oreille,
l'habitude & le goust ont
- autant de part aujugement
des Consonances
, que la
raison & le jugement.Car
si l'on considere premierement
lunissonjon trouvera
que les fremissements
des deux corps qui le produisent,
sont parfaitement
isocrones ou d'égaledurée,
& que s'estant une fois accordez
à commencer en
semble,ils continuent tousjours
de commencer& de
finir en mesme temps, ce
qui renferme une uniformité
parfaire. De plus si
l'on pince feulement une
de deux cordes à l'unisson,
on verra l'autre qui estoit
en repos tressaillir tres sensiblement
; ce qui deviendra
encore plus sensible si
l'on entortille autour un
petit bout de corde à boyau
fort leger
, & fort lasche ;
d'où l'on doit conclure que
les unissonsfortifient les
sons. Voilà deux fortes raifons
pour donner la préférence
à l'unisson sur toutes
les autres Consonances.Ce
n'est pas cependant celle
qui fait le plus de plaisir
;
parce que l'oreille cherche
aussi de la variété.On ne
peut donc pas establir en
general que les intervalles
dont les exposants sont les
plus simples, sont les plus
agreables, ainsi deux vibrations
contre une en mesme
temps, feront plus de plaisir
qu'une seule contre une
seule; parce que ces vibrations
'accordent de deux
coups en deux coups, à
frapper ensemble le chassis
de l'oreille d'un coup plus
fort, & forment parce moyen
une ritmique ou batterie
compasée de temps égaux
à la verité
,
mais qui
renfermentun coup fort &
un foible tour à tour. c'est
pourquoy cette ritmique
joignant également la variété
& l'uniformité, fait
plusde plaisir que l'unisson
qui n'a que l'uniformité
sans varieté
, quoy qu'une
corde à l'octave d'une autre
en repos la fasse moins
fremir que si elles estoient
à l'unisson. Si quelqu'un
préfere la diversitéà l'uniformité,
il trouvera encore
plus de douceur dans une
ritmique qui battra trois
corps contre deux en mesme
temps, parce qu'elle
contient perpetuellement
trois coups de suite égaux
en force, & un quatriéme
plus fort du double;deplus
ses quatre temps ou intervalles
separtagent en deux
moitiez touteségales ôc
contraires; car le premier
vaut deux moments, le second
un; le troisiéme unJ
& le quatriéme deux,ce qui
- joint
joint trois varietez avec
deux uniformitez
, ce que
j'exprime par ces nombres
( 2. 1.1. i-) On peut cependant
asseurer en general,
que la rirmique la plus
confuseest la plus desagréable.
Or elle devient
confuselorsqu'il y a une
trop grande multitude de
coups égaux & tres-promts
contre un , comme 10. I.
16. &c, contre un, &aussi
lorsqu'entre deux coups
forts il y a trop de variété,
comme dans h rirmique
de neufcentre huit, dans
laquelle les temps compris
entre deux chutes ou coups
forts, fontcomposez de (8.
1.7.2.6.3.5.4.4.53.62.7.1.8.)
moments; au lieu que dans
la ritmique de quatre contre
trois, par exemple,les
tempscompris entre deux
coups forts sont ( 3. 1.2. 1.
I. 3. ) moments. Or ces
deux ritmiques renferment
une symmetrie éga
k; mais la premiere offreà
l'esprit beaucoup plus de
confusion
,
ainsi est-elle
bienmoinsagréable à l'oreille.
D'où je conclus que
le plus court &le plus leur
moyen pour juger de l'agrément
des Consonances,
c'est de marquer leur
ritmique sur une mesme
ligne droite, divisée, par
exemple, en douze parties
égales, pour la ritmique de
quatre contre trois, & pour
les autres à proportion, entre
lesquelles partieson dis.
tinguera ses quatre quarts
par une ligne droite, par
exemple, & ses trois tiers
par une ligne ondée; alors
cette ligne ainsi distinguée
presentera par les yeux à
l'esprit la nature de cette
Consonance,&on pourra
se l'imprimer aussi par l'oreille,
si l'on s'accoustume
à frapper sur une table ou
autre corps dur les coups,
& les tems marquez & distinguez
par ces deux sortes
de lignes, à peu prés comme
on apprend à battre
du tambour,des castagnettes,
des timbales,du daïre
& autres instruments de
percussion car par ce moyen
l'esprit, le goust ,&
l'habitude, auront chacun
leur partau jugement des
Consonances & des Disfonances.
On pourra par
la mesme methode comparer
des accords composez
de trois sons
Ut mi sol
, Ut fol ut, Ut sa la, &c. ou
de quatre ou d'un plus
grand nombre,
& par là
se satisfaireautant qu'il est
possiblesur un pareil sujet.
C'est surces principes, &
sur une experience de plus
de vingt cinq ans que je
vais ex pliquer les noms, la
nature & la perfection des
Consonances, pour passer
ensuite aux Dissonances
les plus usitées, le nombre
des autres estant infini.
Et pour abreger cetexamen,&
rendre lemoins
ennuyeux qu'il est possible,
je traitteray dansun mesme
article d'une Consonance
,
de son comple
f
ment,c'est-à-dire, decelle
qui accomplit l'oétave.
avec elle,&deses repliques.
On entend ordinairement
par une octave
une suite de huit Cons, &:
par la répliqued'une Consonance
ou Dissonance la
mesme Contenance ou
Dissonance augmentée
d'une octave; par saduplique
la mêmeCosonance ou
Dissonance augmentée de
deux octaves
,
& ainsi des
autres. Je crois qu'il est
aussi fort à propos de mettre
icy une fuite de nombre
dont nous nous servirons
souvent pour expliquer les
intervalles des fons & les
comparer entre eux, afin
; d'épargner au lecteur la
peine de faire des operations
d'arithmetique ennuyeuses.
Cesnombres sont
71.( 80.81.^0.96. 108.120.
14j. 144, que l'on peut
continuer à souhait, en
doublant seulement les
premiers comme le dernier
144. est doublé du I.
72. & je conseillemesme
à ceux qui voudront s'avancer
dans la theorie de la
Musique, de les apprendre
par coeur, parce qu'ils en
contiennent toute la perfection.
Des ConsOnances. De tVnifson
,
Comphmeïit3 çjr «
Répliques.
- Il y a peu de chose à adjouster
à ce que nous avons
dit cy -
dessus de l'unisson ;
on remarquera feulement
qu'un parfait unisson doit
unir tellement deux sons
qu'on n'en entende qu'un,
sans aucun fremissement
ou battement quelconque.
L'unisson ne fait doncautre
chose que multiplier la
force des sonsen laissant à
chacun son caractere particulier.
On peur envisager
l'unisson dans toutes
fortesde ritmiques, en ne
divisant point par pensée
tout le temps compris entre
deux cheutes; de sorte
que pluscescheutes seront
frequentes dans une ritmique,
& plus il y aura d'unissons,
plus les fons seront
unis & comme fondus
ensemble; & plus une
corde en mouvement fera
trembler ce lle qui est en
repos ; au restel'unisson à
Toélave pour son cotnpIeJ)
ment & pour sa replique
comme il est aisé de le voir,
&sa ritmique est I.
De l'Oflave
,
Complément
& Répliqués.
V. Si l'on fait sonner ensemble
deux cordesd'égale
grosseur &-,cenfion,m-ais,
dont l'une soit deux fois
plus courte que l'autre, un
peu moins comme d'un
centiéme environ, ce que
l'oreille feule peut decider,
on entendra une Consonancetres
agréable, à qui
l'on a donné le nom d'octave
, parce qu'il se trouve
dans l'usage le plus ordinaire
six fons différents,
encre ses deux sons. La
pluspart des peuples ont
donné à ces sons les noms
des premieres lettres de
leurs Alphabets. ( a,b, d,e.f.,g, c, h)(a,d,gh,
ya»yd»yg.yh-?Leslta- ,
•
liens & les François les ont
nommez (Ut, rc, mi, sa,
sol, la, si,ut,)(pa,ra, ga,
so, bo, lo
,
doTa ) pour
quelques commodtcezqu'il
seroit assez inutile de deduireicy.
Maiscommeune
Consonance aussi harmonieuse
que l'octave ne peut
procéder que d'un rapport
L.de tremblements tresparfaits,
leparfait ne pouvant
f¡,
naistre de l'imperfection
il , cil: évident que les premiers
Musiciens
,
soit Pythagore
, foit Lycaon ou
autres ont eu raison d'establir
que la ritmique de l'octave
consistoit dans le rapport,
du moins sensible, de
deuxcontreun, ou de deux
r
à un, ou sil'onveut de 144. à72.cy dessus. Je dis sensible
, car on peut eslever
t ou abbaisser tant foit peu
un des deux sons qui forment
une Consonance sans
presque l'alterer sensiblement,
à cause que la difficulté
que l'airsouffreà se
subdiviser
,
oblige les sons
à s'unir quand ils sont trespeu
éloignez de la Consonance.
Aureste l'octave
unit deux sons presqueaussi
parfaitement que l'unisson
mesme;c'est pour cela que
quand quelqu'un ne sçauroic
chanter à l'unisson
avec un autre, dont la voix
ca ou trop hauteou trop
ba(Te, il ne manque pre£
que jamais de chanter à son
octave. Et dans les coeurs
-
les voix des jeunes gens qui
n'ont point encore souffert
laMuance,sonttoutes à
l'octave, & souvent mesme
j à la double octave de celles
des hommes faits, comme
nous l'avons remarqué
dans le Memoire précedent
sur la voix. Il en effc
de mesme à l'égard des
voix des femmes. C'est
pourcela encore que l'on
confond dans la pratique
de la composition un son
avec ses octaves
,
& que
l'on ne fait point de façon
d'eslever tout d'un coup le
dessus, ou d'abbaisser la
basse d'uneou de deux octaves.
C'est auni pour cela
qu'on regarde les sons compris
dans l'octave, comme
un tout complet
,
& ceux
qui sont au dessus ou au
dessous des octaves comme
de simplesredites des premiers
, ainsi l'octave devient
par là un cercle musical
qui rentre perpetuel
lement en luy
-
mesme, &
qui n'a pour bornes que la
difficulté' de l'execution.
Enfinl'octavefiluneConsonance
sinaturelle, qu'on
l'entend
l'entend toujours meslée
avec le son des corps
qui ont une estenduë
suffisante comme dans le
t son des grosses cloches,
des longues cordes, des
t grandes tringues de fer,
&c. Ce quine peut provenir
que de ce coup qu'on
leur imprime ne fçauroic
comprimerqu'u, ne portion
de ces grands corps à la
fois, laquelle portion venantà
se débander excite
[es voisines à trembler
comme elle, &celles-cy
celles qui sont encore plus
éloignees,jusques àce gu.-
enfin le tout se soit mis
dans une especed'équilibre
d'agitation,qui ne se
fait jamais que quand les
deux moitiés battent l'une
contre l'autre. A l'égard
des longues cordes quel'on
tire violemment & qu'on
lasche ensuite
,
c'est la resistance
de l'air qui les divise
d'abord par ondes, &
leur ressort acheve le reste
commecy-dessus.On pourroit
adjouster icy que l'octave
se produit encore
comme d'elle-mesme dans
le fon des
trompettes ,
cors , & autres tels inftruments
à vent , en pouſſant
le vent par degrez , mais
comme
j'auray
occafion
d'expliquer
ces phénomenes
dans le difcours
fuivant
, je n'en diray rien icy
davantage
. Nous avons dit
auffi que le complement
de l'octave
eft l'uniffon
, ce
qui eft bien manifefte
, puifqu'ajouftant
l'uniffon
avec
l'octave
on ne forme tousjours
que l'octave ; enfin
nous avons comparécy- devant
la ritmique de l'octa-
Kij
116 MERCURE
ve I ou 1. 1. avec celle de
l'uniffon ou 1. & nous avons
conclu que celle de
l'octave eftoit plus propre
à delecter que celle de l'uniffon,
quoyque moins propre
à unir les fons.
Il ne nous refte donc que
de parler des repliques de
l'octave , fçavoir la 15. la
22º. la 29°. qui ſont ſa replique
, fa duplique , triplique
, & c. & qui prennent
tousjours leurs noms du
nombre des tons qu'elles
comprennent ; leurs expofants
font qui fe trouGALANT.
117
vent en doublant continuellement
le numerateur
deux des termes de l'octave
; de forte que pour entendre
ces repliques il faut
faire fonner avec la corde
fondamentale une feconde
corde qui en foit un peu
moins que le quart , ou
que ou fuivant le fecond
article cy- devant , alors
on entendra trois nou ?
velles Conſonances
, qui di
minuent de beauté à mefure
qu'elles s'éloignent de
l'octave , parce qu'elle de
viennent à la fin trop con-
-
16
118 MERCURE
8 16
pas
fuſes. On ne doit donc
douter non plus que la perfection
de ces Confonances
ne vienne de celle de
leurs intervalles ÷ ÷ ÷ ou
de leurs ritmiques 1111 ,
11111111 , &c. à quoy l'on
doit adjoufter que la double
octave s'entend auffi
dans le fon des grands
corps , ce qui nous prouve
qu'ils fe fubdivifent en quatre
parties égales par la
vertu de leur reffort , & par
le choc de l'air, comme on
l'a expliqué cy.deffus.
ynouv~clle Tleorie de j
ou ïon demontre
piufieurs chojes
nouvelles.
III. MEMOIRE.
De la Melodie ou Chant à
une feule partie.
I. LA Melodie ou Melopée
est un progrés de sons
agréab2agreables a l'oreilllee. .OOrrcceect
agrement vient de trois
causes. La premiere de ce
quechaque son en particulier
meut l'organe dc.
l'ouye,sçavoir principalement
le nerf auditif, ou
les efprics qui y sont contenus
d'une maniere qui fait
plaisir
, par une espece de
chatouillement qu'il y cause.
La seconde en ce que
l'action des sans passez reste
quelque tem ps dans la
memoire,ce qui cause entre
ces fons & lettons présens,
une harmonie fort
semblable à celle de plusieurs
sons quisefontoüir
actuellement en mesme
temps. Cette harmonie de
souvenir
-
souvenir se nomme encore
des relations harmonieu-
[es, & fait le principal
agrément duchant.Latroisiéme
enfin de ce qu'un air
paroist agréable à proportion
qu'il flate la passion
dont nous sommespréoccupez.
Car les hommes de -
guerre, par exemple, trouvent
sans contredit plus de
plaisir dans les airs vifs &
prompts, que dans les
languissants & les tristes ;
ceux qui sont dans l'affliction
ne sçauroient souffrir
les chants joyeux ;
les Amans
ne prennent de goust
qu'aux airs tendres; les yvrognes
nJaftcétent que les
airs gais; les personnes serieuses
au contraire n'ai-
- ment que les chansons graves
; & les jeunes gens ne
cherchent que les airs badins.
De forte qu'on peut
presque juger de la passion
qui domine dans quelqu'
un, par les airs qu'il affecte.
Mais sans m'arrester à ce
qui fait l'agrément des sons
en particulier (ce qui m'engageroit
dans un détail de
phvGue peut- estre trèsennuyeux
pour beaucoup
1
de personnes) je commenceray
par examiner les Relations
des sons considerées
en elles, mesmes
,
&
par rapport au chant; &
je finiray par les comparer
avec nos differentes passions.
Il. Pour traitter des Relations
des fons
,
il faut
d'abord en establir le premier
principe, sçavoir,
Que les corps sonores es
-
tant frappez ou tirez, impriment
par leur ressort à ,
l'air qui les environne, 6c
celui-cy à l'air naturel qui
est dans le labyrinthe de
l'oreille des fremissements
plus ou moins prompts,
dans la mesme proportion
geometrique & reciproque,
que ces corps ont de
plus petites ou de plus
grandes dimensions,àtréspeu
de choseprès. Car
cette proportion reciproque
n'est vraye dans le
plein ou dans l'air, que
sensiblement,& feroit veritable
à la rigueur dans le
< Vide,siles sons pouvoienc
yestre entendus.
Et pourenestreconvaincu
il ne faut que supposer
premierement dans le Vide
deux cordes égales en
grosseur & en tension,mais
dont l'une foit, si l'on veut,
double de l'autre en longueur
, & qui soient tirées
chacune par leur milieu
perpendiculairement àleur
longueur, sçavoir la plus
longue de la valeur d'une
ligne(par exemple) & la
plus courte feulement de
demi ligne. Il est évident
que ces deux cordes ainsi
tirées feront chacune encore
également andéfs;
&que si on les lasche toutes
deux elles partiront par
consequent avec des vitesseségales.
Et comme la plus
longue a un trajet deux fois
plus grand à parcourir que
la plus courre, il estmanifeste
qu'elle doit employer
deux fois plus de temps a le
faire que celle- cy à faire
le sien. Car à cause de la
petitesse des espaces à parcourir,
on peut regarder
- ces espaces çomme parcourus
d'un mouvement
uniforme; ainsila plus Iongue
ne fera que la moitié
des tremblements que la
plus courte fera dans le
mesme temps. Ce fera la
mesmechose lors qu'une
des deux cordes sera, par
exemple, tripleou quadruple
de l'autre, ou dans tou-
,
te autre proportion à fouhait
; c'est-dire que celle
qui fera triple en longueur
fera trois moins de vibrations,
que la plus courte
dans un tem ps égal & ainsi
des autres. Ainsiles nombres
des vibrations de deux
telles cordes feront tousjours
entre eux dans le rapport
rcciproque ou renversé
des longueurs de ces
deux mesmes cordes,
comme Mersenne l'avoit
desja démontré dans le 1.
Tome de l'Harmonie universe
lle.
Mais lorsqu'on suppose
ces deux mesmes cordes
dans le Plein, il fautconsiderer
que la corde qui est,
par exemple
,
double en
longueur, rencontre quatre
fois plus d'air en parcourant
sa vibration, que
la plus petite. en parcourant
la sienne
,
puisque la
premiere a un trajet à parcourir
double de celuy de
la derniere. De melme la
corde triple en longueur
rencontrera neuf fois plus
d'air que la plus petite,
ayant uu tra jet trois fois
plus grand à faire; la corde
quadrupleayant un espace
quadruple à parcourir
) en rencontrera seize
fois davantage
; & ainsi de
suite dans la proportion
des quarrez 4. 9. 16. 2. 5.
36. &c. des longueurs des
cordes 2. 3. 4. 5. 6. &c.
( les superficies semblables
estant entre elles dans le
rapport des quarrez de
leurs longueurs, ou largeurs
comme on le démontre
en geometrie. )
Mais d'un autre costé la
corde deux fois plus courte
faisant deux vibrations
contre ladouble une dans
le mesme temps, celle qui
est trois foisplus courte en
faisant trois contre la triple
une; celle qui l'est quatre
fuis. en faisant quatre contre
la quadruple une, &
ainsi de suite,la double rentrera
feulement dans ses
premieres vibrations deux
fois plus d'air que la simple
pendant le mesme temps;
la triple feulement trois
fois davantage ,
la quadruple
seulement quatre fois
plus que la simple, & aioli
de fuite. Donc les vitesses
de toutes ces cordes estant
d'ailleurs regardées comme
égales & uniformes à
cause de la petitesse du trajet
, comme on a fait cyd,
ssus, l'air opposera une
resistance double à la corde
double, unetriple à la
1
triple,une quadruple à Iæ
quadruple, & ainsi des autres;
ce qui de ce costé devra
faire une diminution
de vibrations égale dans
chacune de ces cordes en
mesme temps. Mais d'un
aure costé lacorde deux
fois plus courte rencontre
deux fois l'air à contre sens
pendant ses deux vibrations,
au lieu que la dou
ble ne le renconcre qu'une;
lacorde trois fois plus courte
le rencontre trois fois
contre la triple une; celle
qui est quatre fois plus
courte le rencontre quatre
fois contre la quadruple
une seulement; ces oppositions
ou chocs de front se
faisantà chaque retour de
corde
,
& le nombre des
retours estant égal au nombre
des vibrations. C'est
pourquoy tout compensé
l'air opposé deux fois en
mesme temps plusde resistanceà
la corde deux fois
plus petite,trois fois à celle
qui est trois fois plus
courte, quatre fois à la souquadruple,
& ainsi de suite
dans la proportion inverse
des longueurs; d'où il suit
que la proportion inverse
des nombres de vibrations
avec les longueurs des cordes
n'a plus lieu absolument
parlant dans le Plein,
comme on la creu jusques
icy; mais que les petites
cordes estant reglées suivant
cette prétenduë proportion
reciproque, seront
tousjoursun peu trop basses,
c'est pourquoy il faudra
les accourcir de quelque
chose pour leur donner
le nombre de vibrations
desiré:c'est-à-dire,
que pour qu'une premiere
corde égale en grosseur ôc
en cenfion à une seconde
fasse deux fois plus de vibrations
qu'elle en mesme
temps, il la faudra tenir
plus courte que la moitié
de la plus grande de quelque
chose
, comme d'environ
1:0 de la plus longue
corde, & pour les autres
ra pports à proportion, ce
que j'ay experimentésur
toutes sortes de cordes «3c
de proportions en toutes
fortes de temps, & dont je
pourray donner quelque
jourune table; mais il n'est
pas aisé au reste de fixer ces
accourcissements à cause
que les differents estats de
- l'air y apportent des changementstres-
sensibles; de
sortequ'un clavessin accordé
pendant un temps ferain
,
le desaccorde comme
de Iuy.
-
mesme par un
tem ps humide, & se raccorde
ensuite de luymesme
quand le temps devient
[ec, ou lors qu'on l'approche
du feu; ou si le feu ou letemps sec l'afait desaccorder,
le temps humide
1 -
le restablit; ce qu'on peut
fore bien expliquer par le
plus ou le moins de resistance
que l'air fait aux petites
cordes, à proportion
qu'il est plus épais ou plus
leger.Voicy donc desja
deux especes de Paradoxes
de musique éclaircis, nous
déduirons les autres en leur
lieu. Au reste ce que nous
venons d'establir pour les
cordes,doit s'entendre aussi
des anches, des timbres,
des regales, & autres instrumens
de musique.
Des Consonances& des- Diffonmces
en général.
- III. C'a esté de tout
temps une question des
plu celebres de la Musique
desçavoir quelles font
lesConsonances& lesDisfonances
& leur dégré
d'harmonie ou de douceur;
car tous les Anciens au
dessusdesixcentsansenviron,
n'ont reconnu pour
Consonances que l'unisson,
l'octave
,
la quinte & la
quarte avec leurs repliques
,
sçavoir la 15*11. &c.
la12 19. &c. jusques là que
les Pythagoriciens ont pris
les répliques de la quarte
sçavoir l'II. la 18. &c. pour
des Dissonances, quoy qu'-
ils a yent reglé toute leur
musique sur la quarte: au
lieu que tous les Musiciens
modernes reconnoissent
non seulement la quarte &
ses repliques pour des Confonancesen
lesconsiderant
toutes feules; mais ils y
adjoustent encore les tierces
majeures& mineures,
les sextes majeures & mineures
,
& quelques
- uns
mesme la septiéme moyenne
(la sol) ce qui fait voir
que la finesse de l'oreille,
l'habitude & le goust ont
- autant de part aujugement
des Consonances
, que la
raison & le jugement.Car
si l'on considere premierement
lunissonjon trouvera
que les fremissements
des deux corps qui le produisent,
sont parfaitement
isocrones ou d'égaledurée,
& que s'estant une fois accordez
à commencer en
semble,ils continuent tousjours
de commencer& de
finir en mesme temps, ce
qui renferme une uniformité
parfaire. De plus si
l'on pince feulement une
de deux cordes à l'unisson,
on verra l'autre qui estoit
en repos tressaillir tres sensiblement
; ce qui deviendra
encore plus sensible si
l'on entortille autour un
petit bout de corde à boyau
fort leger
, & fort lasche ;
d'où l'on doit conclure que
les unissonsfortifient les
sons. Voilà deux fortes raifons
pour donner la préférence
à l'unisson sur toutes
les autres Consonances.Ce
n'est pas cependant celle
qui fait le plus de plaisir
;
parce que l'oreille cherche
aussi de la variété.On ne
peut donc pas establir en
general que les intervalles
dont les exposants sont les
plus simples, sont les plus
agreables, ainsi deux vibrations
contre une en mesme
temps, feront plus de plaisir
qu'une seule contre une
seule; parce que ces vibrations
'accordent de deux
coups en deux coups, à
frapper ensemble le chassis
de l'oreille d'un coup plus
fort, & forment parce moyen
une ritmique ou batterie
compasée de temps égaux
à la verité
,
mais qui
renfermentun coup fort &
un foible tour à tour. c'est
pourquoy cette ritmique
joignant également la variété
& l'uniformité, fait
plusde plaisir que l'unisson
qui n'a que l'uniformité
sans varieté
, quoy qu'une
corde à l'octave d'une autre
en repos la fasse moins
fremir que si elles estoient
à l'unisson. Si quelqu'un
préfere la diversitéà l'uniformité,
il trouvera encore
plus de douceur dans une
ritmique qui battra trois
corps contre deux en mesme
temps, parce qu'elle
contient perpetuellement
trois coups de suite égaux
en force, & un quatriéme
plus fort du double;deplus
ses quatre temps ou intervalles
separtagent en deux
moitiez touteségales ôc
contraires; car le premier
vaut deux moments, le second
un; le troisiéme unJ
& le quatriéme deux,ce qui
- joint
joint trois varietez avec
deux uniformitez
, ce que
j'exprime par ces nombres
( 2. 1.1. i-) On peut cependant
asseurer en general,
que la rirmique la plus
confuseest la plus desagréable.
Or elle devient
confuselorsqu'il y a une
trop grande multitude de
coups égaux & tres-promts
contre un , comme 10. I.
16. &c, contre un, &aussi
lorsqu'entre deux coups
forts il y a trop de variété,
comme dans h rirmique
de neufcentre huit, dans
laquelle les temps compris
entre deux chutes ou coups
forts, fontcomposez de (8.
1.7.2.6.3.5.4.4.53.62.7.1.8.)
moments; au lieu que dans
la ritmique de quatre contre
trois, par exemple,les
tempscompris entre deux
coups forts sont ( 3. 1.2. 1.
I. 3. ) moments. Or ces
deux ritmiques renferment
une symmetrie éga
k; mais la premiere offreà
l'esprit beaucoup plus de
confusion
,
ainsi est-elle
bienmoinsagréable à l'oreille.
D'où je conclus que
le plus court &le plus leur
moyen pour juger de l'agrément
des Consonances,
c'est de marquer leur
ritmique sur une mesme
ligne droite, divisée, par
exemple, en douze parties
égales, pour la ritmique de
quatre contre trois, & pour
les autres à proportion, entre
lesquelles partieson dis.
tinguera ses quatre quarts
par une ligne droite, par
exemple, & ses trois tiers
par une ligne ondée; alors
cette ligne ainsi distinguée
presentera par les yeux à
l'esprit la nature de cette
Consonance,&on pourra
se l'imprimer aussi par l'oreille,
si l'on s'accoustume
à frapper sur une table ou
autre corps dur les coups,
& les tems marquez & distinguez
par ces deux sortes
de lignes, à peu prés comme
on apprend à battre
du tambour,des castagnettes,
des timbales,du daïre
& autres instruments de
percussion car par ce moyen
l'esprit, le goust ,&
l'habitude, auront chacun
leur partau jugement des
Consonances & des Disfonances.
On pourra par
la mesme methode comparer
des accords composez
de trois sons
Ut mi sol
, Ut fol ut, Ut sa la, &c. ou
de quatre ou d'un plus
grand nombre,
& par là
se satisfaireautant qu'il est
possiblesur un pareil sujet.
C'est surces principes, &
sur une experience de plus
de vingt cinq ans que je
vais ex pliquer les noms, la
nature & la perfection des
Consonances, pour passer
ensuite aux Dissonances
les plus usitées, le nombre
des autres estant infini.
Et pour abreger cetexamen,&
rendre lemoins
ennuyeux qu'il est possible,
je traitteray dansun mesme
article d'une Consonance
,
de son comple
f
ment,c'est-à-dire, decelle
qui accomplit l'oétave.
avec elle,&deses repliques.
On entend ordinairement
par une octave
une suite de huit Cons, &:
par la répliqued'une Consonance
ou Dissonance la
mesme Contenance ou
Dissonance augmentée
d'une octave; par saduplique
la mêmeCosonance ou
Dissonance augmentée de
deux octaves
,
& ainsi des
autres. Je crois qu'il est
aussi fort à propos de mettre
icy une fuite de nombre
dont nous nous servirons
souvent pour expliquer les
intervalles des fons & les
comparer entre eux, afin
; d'épargner au lecteur la
peine de faire des operations
d'arithmetique ennuyeuses.
Cesnombres sont
71.( 80.81.^0.96. 108.120.
14j. 144, que l'on peut
continuer à souhait, en
doublant seulement les
premiers comme le dernier
144. est doublé du I.
72. & je conseillemesme
à ceux qui voudront s'avancer
dans la theorie de la
Musique, de les apprendre
par coeur, parce qu'ils en
contiennent toute la perfection.
Des ConsOnances. De tVnifson
,
Comphmeïit3 çjr «
Répliques.
- Il y a peu de chose à adjouster
à ce que nous avons
dit cy -
dessus de l'unisson ;
on remarquera feulement
qu'un parfait unisson doit
unir tellement deux sons
qu'on n'en entende qu'un,
sans aucun fremissement
ou battement quelconque.
L'unisson ne fait doncautre
chose que multiplier la
force des sonsen laissant à
chacun son caractere particulier.
On peur envisager
l'unisson dans toutes
fortesde ritmiques, en ne
divisant point par pensée
tout le temps compris entre
deux cheutes; de sorte
que pluscescheutes seront
frequentes dans une ritmique,
& plus il y aura d'unissons,
plus les fons seront
unis & comme fondus
ensemble; & plus une
corde en mouvement fera
trembler ce lle qui est en
repos ; au restel'unisson à
Toélave pour son cotnpIeJ)
ment & pour sa replique
comme il est aisé de le voir,
&sa ritmique est I.
De l'Oflave
,
Complément
& Répliqués.
V. Si l'on fait sonner ensemble
deux cordesd'égale
grosseur &-,cenfion,m-ais,
dont l'une soit deux fois
plus courte que l'autre, un
peu moins comme d'un
centiéme environ, ce que
l'oreille feule peut decider,
on entendra une Consonancetres
agréable, à qui
l'on a donné le nom d'octave
, parce qu'il se trouve
dans l'usage le plus ordinaire
six fons différents,
encre ses deux sons. La
pluspart des peuples ont
donné à ces sons les noms
des premieres lettres de
leurs Alphabets. ( a,b, d,e.f.,g, c, h)(a,d,gh,
ya»yd»yg.yh-?Leslta- ,
•
liens & les François les ont
nommez (Ut, rc, mi, sa,
sol, la, si,ut,)(pa,ra, ga,
so, bo, lo
,
doTa ) pour
quelques commodtcezqu'il
seroit assez inutile de deduireicy.
Maiscommeune
Consonance aussi harmonieuse
que l'octave ne peut
procéder que d'un rapport
L.de tremblements tresparfaits,
leparfait ne pouvant
f¡,
naistre de l'imperfection
il , cil: évident que les premiers
Musiciens
,
soit Pythagore
, foit Lycaon ou
autres ont eu raison d'establir
que la ritmique de l'octave
consistoit dans le rapport,
du moins sensible, de
deuxcontreun, ou de deux
r
à un, ou sil'onveut de 144. à72.cy dessus. Je dis sensible
, car on peut eslever
t ou abbaisser tant foit peu
un des deux sons qui forment
une Consonance sans
presque l'alterer sensiblement,
à cause que la difficulté
que l'airsouffreà se
subdiviser
,
oblige les sons
à s'unir quand ils sont trespeu
éloignez de la Consonance.
Aureste l'octave
unit deux sons presqueaussi
parfaitement que l'unisson
mesme;c'est pour cela que
quand quelqu'un ne sçauroic
chanter à l'unisson
avec un autre, dont la voix
ca ou trop hauteou trop
ba(Te, il ne manque pre£
que jamais de chanter à son
octave. Et dans les coeurs
-
les voix des jeunes gens qui
n'ont point encore souffert
laMuance,sonttoutes à
l'octave, & souvent mesme
j à la double octave de celles
des hommes faits, comme
nous l'avons remarqué
dans le Memoire précedent
sur la voix. Il en effc
de mesme à l'égard des
voix des femmes. C'est
pourcela encore que l'on
confond dans la pratique
de la composition un son
avec ses octaves
,
& que
l'on ne fait point de façon
d'eslever tout d'un coup le
dessus, ou d'abbaisser la
basse d'uneou de deux octaves.
C'est auni pour cela
qu'on regarde les sons compris
dans l'octave, comme
un tout complet
,
& ceux
qui sont au dessus ou au
dessous des octaves comme
de simplesredites des premiers
, ainsi l'octave devient
par là un cercle musical
qui rentre perpetuel
lement en luy
-
mesme, &
qui n'a pour bornes que la
difficulté' de l'execution.
Enfinl'octavefiluneConsonance
sinaturelle, qu'on
l'entend
l'entend toujours meslée
avec le son des corps
qui ont une estenduë
suffisante comme dans le
t son des grosses cloches,
des longues cordes, des
t grandes tringues de fer,
&c. Ce quine peut provenir
que de ce coup qu'on
leur imprime ne fçauroic
comprimerqu'u, ne portion
de ces grands corps à la
fois, laquelle portion venantà
se débander excite
[es voisines à trembler
comme elle, &celles-cy
celles qui sont encore plus
éloignees,jusques àce gu.-
enfin le tout se soit mis
dans une especed'équilibre
d'agitation,qui ne se
fait jamais que quand les
deux moitiés battent l'une
contre l'autre. A l'égard
des longues cordes quel'on
tire violemment & qu'on
lasche ensuite
,
c'est la resistance
de l'air qui les divise
d'abord par ondes, &
leur ressort acheve le reste
commecy-dessus.On pourroit
adjouster icy que l'octave
se produit encore
comme d'elle-mesme dans
le fon des
trompettes ,
cors , & autres tels inftruments
à vent , en pouſſant
le vent par degrez , mais
comme
j'auray
occafion
d'expliquer
ces phénomenes
dans le difcours
fuivant
, je n'en diray rien icy
davantage
. Nous avons dit
auffi que le complement
de l'octave
eft l'uniffon
, ce
qui eft bien manifefte
, puifqu'ajouftant
l'uniffon
avec
l'octave
on ne forme tousjours
que l'octave ; enfin
nous avons comparécy- devant
la ritmique de l'octa-
Kij
116 MERCURE
ve I ou 1. 1. avec celle de
l'uniffon ou 1. & nous avons
conclu que celle de
l'octave eftoit plus propre
à delecter que celle de l'uniffon,
quoyque moins propre
à unir les fons.
Il ne nous refte donc que
de parler des repliques de
l'octave , fçavoir la 15. la
22º. la 29°. qui ſont ſa replique
, fa duplique , triplique
, & c. & qui prennent
tousjours leurs noms du
nombre des tons qu'elles
comprennent ; leurs expofants
font qui fe trouGALANT.
117
vent en doublant continuellement
le numerateur
deux des termes de l'octave
; de forte que pour entendre
ces repliques il faut
faire fonner avec la corde
fondamentale une feconde
corde qui en foit un peu
moins que le quart , ou
que ou fuivant le fecond
article cy- devant , alors
on entendra trois nou ?
velles Conſonances
, qui di
minuent de beauté à mefure
qu'elles s'éloignent de
l'octave , parce qu'elle de
viennent à la fin trop con-
-
16
118 MERCURE
8 16
pas
fuſes. On ne doit donc
douter non plus que la perfection
de ces Confonances
ne vienne de celle de
leurs intervalles ÷ ÷ ÷ ou
de leurs ritmiques 1111 ,
11111111 , &c. à quoy l'on
doit adjoufter que la double
octave s'entend auffi
dans le fon des grands
corps , ce qui nous prouve
qu'ils fe fubdivifent en quatre
parties égales par la
vertu de leur reffort , & par
le choc de l'air, comme on
l'a expliqué cy.deffus.
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Résumé : SUITE DE LA nouvelle Théorie de Musique, où l'on demontre plusieurs choses nouvelles. III. MEMOIRE.
Le texte 'SVITtEDELA' présente une nouvelle théorie sur la mélodie et les relations harmoniques des sons. La mélodie, ou chant à une seule partie, est définie comme une progression de sons agréables à l'oreille. Cet agrément provient de trois causes principales : l'effet des sons sur l'organe de l'ouïe, la persistance des sons dans la mémoire, et la correspondance entre les airs et les passions humaines. Par exemple, les airs vifs plaisent aux hommes de guerre, tandis que les personnes affligées préfèrent les chants tristes. Le texte explore ensuite les relations des sons en établissant que les corps sonores, lorsqu'ils sont frappés ou tirés, impriment des fremissements à l'air environnant. Ces fremissements sont proportionnels aux dimensions des corps sonores. Des expériences avec des cordes de différentes longueurs illustrent cette proportion. Dans le vide, les cordes produisent des vibrations inversement proportionnelles à leur longueur. Cependant, dans l'air, la résistance de l'air modifie cette proportion, nécessitant des ajustements pour obtenir les vibrations désirées. Le texte aborde également la question des consonances et des dissonances en musique. Les Anciens reconnaissaient seulement l'unisson, l'octave, la quinte et la quarte comme consonances, tandis que les musiciens modernes incluent les tierces, les sextes et même la septième. L'unisson, bien qu'uniforme, n'est pas toujours le plus agréable car l'oreille cherche de la variété. Les ritmiques, ou battements réguliers, sont analysées pour déterminer leur agrément. Une ritmique trop confuse, avec une multitude de coups rapides, est désagréable. L'auteur propose une méthode pour juger de l'agrément des consonances en marquant leur ritmique sur une ligne droite divisée en parties égales. Il suggère d'apprendre à marquer des coups sur des surfaces dures pour développer l'habitude et le goût des consonances et des dissonances. L'unisson est défini comme l'union de deux sons qui semblent n'en former qu'un seul, sans battements ou tremblements. L'octave, quant à elle, est une consonance très agréable, formée par deux sons dont l'un est deux fois plus court que l'autre. Les peuples ont donné des noms variés à ces sons, comme les lettres de l'alphabet ou les syllabes 'Ut, ré, mi, fa, sol, la, si, ut'. L'octave est considérée comme une consonance naturelle, présente dans le son de nombreux corps étendus comme les cloches ou les cordes. L'auteur explique également les répliques de l'octave, qui sont des consonances augmentées d'une ou plusieurs octaves. La perfection de ces consonances dépend de leurs intervalles et de leurs rythmiques. Enfin, il note que la double octave peut également être entendue dans le son de grands corps, prouvant leur subdivision en parties égales par la vertu de leur ressort et le choc de l'air.
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3533
p. 119-120
MORT. du Duc d'Alençon
Début :
Le Prince dont Madame la Duchesse de Berry estoit accouchée [...]
Mots clefs :
Duchesse de Berry, Duc d'Alençon, Aumônier, Marquis de Pompadour
Afficher :
texteReconnaissance textuelle : MORT. du Duc d'Alençon
M 0 R T.
du Duc dJ.Alcnçon
LE Prince dont Madame
laDuchesse de Berry
estoit accouchée avant
terme le 26. de Mars,
& auquel le Roy avoit
donné letitre deDuc d'Alençon,
mourut le 16.Avril
âgé de 21.jour feulement.
Le 17. son corps fut conduit
à saint Denys , &
presenté par l'Evesque de
Séez premier Aumosnier
de Monseigneur le Duc
de Berry, accompagne
du Duc de S. Aignan
premier Gentilhomme de
la Chambre
,
& du Marquis
de Pompadour qui y
avoientesté envoyés par
le Roy avec vingt Pages,
le coeur fut porté aux Valde
Grâce.
On avoit promis le
Mercure passé des mémoires
sur les Familles de
Joyeuse & de Montholon,
- on lesa receus fort tard
,
on estobligé d'attendre le
mois prochain.
du Duc dJ.Alcnçon
LE Prince dont Madame
laDuchesse de Berry
estoit accouchée avant
terme le 26. de Mars,
& auquel le Roy avoit
donné letitre deDuc d'Alençon,
mourut le 16.Avril
âgé de 21.jour feulement.
Le 17. son corps fut conduit
à saint Denys , &
presenté par l'Evesque de
Séez premier Aumosnier
de Monseigneur le Duc
de Berry, accompagne
du Duc de S. Aignan
premier Gentilhomme de
la Chambre
,
& du Marquis
de Pompadour qui y
avoientesté envoyés par
le Roy avec vingt Pages,
le coeur fut porté aux Valde
Grâce.
On avoit promis le
Mercure passé des mémoires
sur les Familles de
Joyeuse & de Montholon,
- on lesa receus fort tard
,
on estobligé d'attendre le
mois prochain.
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Résumé : MORT. du Duc d'Alençon
Le Duc d'Alençon, fils de la Duchesse de Berry, est né le 26 mars avant terme et décéda le 16 avril à 21 jours. Son corps fut transporté à l'abbaye de Saint-Denis, accompagné par des dignitaires royaux. Son cœur fut inhumé aux Val-de-Grâce. Le texte mentionne un retard dans la réception des mémoires sur les familles de Joyeuse et de Montholon.
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3534
p. 121-127
NOUVELLES d'Espagne.
Début :
La Suspension d'Armes avec le Portugal a esté encore renouvellée [...]
Mots clefs :
Troupes, Roi, Espagne, Couronne, Renonciation, Barcelone
Afficher :
texteReconnaissance textuelle : NOUVELLES d'Espagne.
NOVVEL-LES
d'Espagne.
La Suspension d'A rmes
avec le Portugala cité encorerenouvellée
pour quatre
mois, & le Commerce a été
rérabli.
On publia le
1 8. Mars à
Madrid, la Renonciation
que le Roy a faite de ses
droits à la Couronne de
France Le Roy a fait envoyer
cir.quantw mille écus
en Biscaye, pour commencer
à travailler à la construction
de six Vaisseaux de
guerre. LeComte de Lexington
a offert à Sa Majesté
de la part de la Reine
de la Grande Breragne sa
MaitreETc
)
de lui fournir tous
ceux dont il auroit besoin
à son choix & à un prix trèsmodiquequiseroitdeduit
surce que les Anglois lui
doivent par leTraité fait avec
eux, pour fournir des Negres
à l'Amérique Espagnole.
Onmande de Madrid qu'on
esoie convenu avec 1Auh:-
t
,
duc d'un Traité pour l'évacuation
de l'Italie.
On écrit de L sbonne que
l'on renvoyoit les soldats
étrangers qui servoient dans
les troupes dePortugal: que
plusieursVaisseaux étoient
partis pour aller charger des
biez en Barbarie, & qu'un
Armateur François avoit amené
& vendu à Lisbonne
une prise Hollandoise chargée
des Soye & d'autres
Marchandises.
- Les Lettres de Barcelonne
portent qu'une Escadre de
Vaisseaux de guerre étoit
arrivée dans le Porc)&'lue
larchidiichcffcs'étoir servie
de cette occa ssan pour declarer
à la Deputation aux
Magistrats de la Ville que
l'Archiduc avoit esté obligé
de renoncer à-ses prétentions
sur la Monarchie d'Espagne
& par consequent d'abandonner
la Catalogne; cette
Declaration jointe aux plaintes
des peuples du Lampourdan
qui arriverent en même
tems de ce Gu'ds étoient abandonnez.
1 ,& obligez à
payer de grandes contributions
aux Troupes Françoises,
causa une extrême
consternation, & excita un
grand tumulte parmi les habitans
qui afficherent de tous
costez des Pasquinades: ce
qui faisant craindre à l'Archiduchesse,
qu'ils ne lui perdissentle
respect jdlefît menacer
1:5 principaux que s'ils
ne faisoient cener ces desordres,
elle feroit venir les
Troupes de France & d'Espagne
qui étoient à sa dispoflIon
pour les châtier, on
assureaussi qu'on parle
d'envoyer au Roy une Deputation
pour des propositions
particulieres.
D'autres Lettres plus recentes
portent qu'on y avoit
publié le départ de l'Archi.
duchesse qui devoit s'cmb.
nC]uer le 10. Mars avec
ses Troupes pour passer en
Italie; eue les ordres avaient
été donnez aux Munitionaires
Generaux de former
en diligence des Magasins
-
de farine & d'orge dans l'interieur
de la Catalogne pour
la subsistance des Troupes
qui y passeront, afin d'aller
prendre possession de Tarragone
&de Barcelonne, aussitoa
que les Allemans seront
sortis.
d'Espagne.
La Suspension d'A rmes
avec le Portugala cité encorerenouvellée
pour quatre
mois, & le Commerce a été
rérabli.
On publia le
1 8. Mars à
Madrid, la Renonciation
que le Roy a faite de ses
droits à la Couronne de
France Le Roy a fait envoyer
cir.quantw mille écus
en Biscaye, pour commencer
à travailler à la construction
de six Vaisseaux de
guerre. LeComte de Lexington
a offert à Sa Majesté
de la part de la Reine
de la Grande Breragne sa
MaitreETc
)
de lui fournir tous
ceux dont il auroit besoin
à son choix & à un prix trèsmodiquequiseroitdeduit
surce que les Anglois lui
doivent par leTraité fait avec
eux, pour fournir des Negres
à l'Amérique Espagnole.
Onmande de Madrid qu'on
esoie convenu avec 1Auh:-
t
,
duc d'un Traité pour l'évacuation
de l'Italie.
On écrit de L sbonne que
l'on renvoyoit les soldats
étrangers qui servoient dans
les troupes dePortugal: que
plusieursVaisseaux étoient
partis pour aller charger des
biez en Barbarie, & qu'un
Armateur François avoit amené
& vendu à Lisbonne
une prise Hollandoise chargée
des Soye & d'autres
Marchandises.
- Les Lettres de Barcelonne
portent qu'une Escadre de
Vaisseaux de guerre étoit
arrivée dans le Porc)&'lue
larchidiichcffcs'étoir servie
de cette occa ssan pour declarer
à la Deputation aux
Magistrats de la Ville que
l'Archiduc avoit esté obligé
de renoncer à-ses prétentions
sur la Monarchie d'Espagne
& par consequent d'abandonner
la Catalogne; cette
Declaration jointe aux plaintes
des peuples du Lampourdan
qui arriverent en même
tems de ce Gu'ds étoient abandonnez.
1 ,& obligez à
payer de grandes contributions
aux Troupes Françoises,
causa une extrême
consternation, & excita un
grand tumulte parmi les habitans
qui afficherent de tous
costez des Pasquinades: ce
qui faisant craindre à l'Archiduchesse,
qu'ils ne lui perdissentle
respect jdlefît menacer
1:5 principaux que s'ils
ne faisoient cener ces desordres,
elle feroit venir les
Troupes de France & d'Espagne
qui étoient à sa dispoflIon
pour les châtier, on
assureaussi qu'on parle
d'envoyer au Roy une Deputation
pour des propositions
particulieres.
D'autres Lettres plus recentes
portent qu'on y avoit
publié le départ de l'Archi.
duchesse qui devoit s'cmb.
nC]uer le 10. Mars avec
ses Troupes pour passer en
Italie; eue les ordres avaient
été donnez aux Munitionaires
Generaux de former
en diligence des Magasins
-
de farine & d'orge dans l'interieur
de la Catalogne pour
la subsistance des Troupes
qui y passeront, afin d'aller
prendre possession de Tarragone
&de Barcelonne, aussitoa
que les Allemans seront
sortis.
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Résumé : NOUVELLES d'Espagne.
Le document relate divers événements politiques et militaires en Espagne et au Portugal. La trêve avec le Portugal a été prolongée de quatre mois, et le commerce a repris. Le 18 mars, Madrid a publié la renonciation du roi d'Espagne à ses droits sur la couronne de France. Le roi a également financé la construction de six vaisseaux de guerre en Biscaye. Le comte de Lexington a proposé, au nom de la reine de Grande-Bretagne, de fournir des navires à bas coût, en déduction des dettes britanniques envers l'Espagne pour le trafic d'esclaves en Amérique. À Lisbonne, les soldats étrangers ont été renvoyés des troupes portugaises, et plusieurs vaisseaux ont quitté le port pour charger du blé en Barbarie. Un armateur français a vendu à Lisbonne une prise hollandaise chargée de soies et autres marchandises. À Barcelone, une escadre de vaisseaux de guerre est arrivée, et l'archiduchesse a annoncé la renonciation de l'archiduc à ses prétentions sur la monarchie espagnole et son abandon de la Catalogne, provoquant des tumultes. L'archiduchesse a menacé d'intervenir avec les troupes françaises et espagnoles. Des ordres ont été donnés pour préparer des magasins de farine et d'orge en Catalogne pour les troupes destinées à prendre Tarragone et Barcelone après le départ des Allemands.
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3535
p. 127-129
Nouvelles d'Allemagne.
Début :
On travaille à Vienne, aux preparatifs pour la reception de l'Archiduchesse [...]
Mots clefs :
Florins, Princesse, Archiduchesse, Italie, Garnison, Moselle
Afficher :
texteReconnaissance textuelle : Nouvelles d'Allemagne.
Nouvelles d*Allemagne.
On travaille à Vienne, aux
preparatifs pour la reception
de l'Archiduchesse qui doit
partir de Barcelonne vers la
fin du mois de Mars. On
assure que l'Archiduc est
convenu avec les Anglois
,
de
leur payer cent florins pour
chaque per sonne de la suite
de cette Princesse qu'ils
tranrporteront en Italie,
quarante florins pour chaque
Cavalier,& vingt-cinq pour
chaque Fantassin.
Les lettres de Strasbourg
du zi.MÀrs, portentqu'un
parti des Troupes
«
Françoises
, avoit surpris &
entierement défait quatre
Compagnies de Houssars
qui alloient de Philisbourg à
Landau, dont vingt -cinq
avoient été tuez, soixante
faits prisonniers, & beaucoup
de chevaux pris, sans
autre perte que de cinq
hommes tuez & treize blessez;
qu'un autre parti François
avoit défait quarante
hommes de la Garnison de
Traerbach; sur la Moselle.
On travaille à Vienne, aux
preparatifs pour la reception
de l'Archiduchesse qui doit
partir de Barcelonne vers la
fin du mois de Mars. On
assure que l'Archiduc est
convenu avec les Anglois
,
de
leur payer cent florins pour
chaque per sonne de la suite
de cette Princesse qu'ils
tranrporteront en Italie,
quarante florins pour chaque
Cavalier,& vingt-cinq pour
chaque Fantassin.
Les lettres de Strasbourg
du zi.MÀrs, portentqu'un
parti des Troupes
«
Françoises
, avoit surpris &
entierement défait quatre
Compagnies de Houssars
qui alloient de Philisbourg à
Landau, dont vingt -cinq
avoient été tuez, soixante
faits prisonniers, & beaucoup
de chevaux pris, sans
autre perte que de cinq
hommes tuez & treize blessez;
qu'un autre parti François
avoit défait quarante
hommes de la Garnison de
Traerbach; sur la Moselle.
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Résumé : Nouvelles d'Allemagne.
En Allemagne, des préparatifs sont en cours à Vienne pour accueillir l'Archiduchesse de Barcelone. L'Archiduc a convenu avec les Anglais de financer le transport de sa suite en Italie. À Strasbourg, des troupes françaises ont vaincu des hussards près de Philisbourg et Landau, capturant des prisonniers et des chevaux. Elles ont également défait des hommes de la garnison de Traerbach.
Généré par Mistral AI et susceptible de contenir des erreurs.
Généré par Mistral AI et susceptible de contenir des erreurs.
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3536
p. 129-137
Nouvelles d'Utrecht.
Début :
Les Lettres d'Utrecht portent que le 14. Mars on y avoit [...]
Mots clefs :
Suspension, Convention, Commerce, Catalogue, Savoie, Partis, Reine
Afficher :
texteReconnaissance textuelle : Nouvelles d'Utrecht.
Nouvelles dyfUtiecht.
Les Lettres d'Utrecht
portent que le 14. Mars on
y avoit fait un Traité ou Convention
pour l'évacuation de
la Catalongne & pour la
neutralité de l'Italie; il confîftc
en quatorze articlcs qui
contiennent en substance;
que toutes IcsTroupes des Alliées
sortiront de Catalogne
& des Isles de Mayorque &
d'Iviça; & afin quecela se
fasse avec plus de promtitude
& de sureté, il y aura par
mer &parterreen ce pays-là
une Suspension qui commencera
quinze jours aprés
qu'on y auraeuconnoissance
de cette Convention:le jour
que la Suspension commencera,
la Puissance qui doit
faire l'évacuation, remettra
à son choix, à l'autre, Barcelone
ou Tarragone, la
Suspensiondurerajusqu'à ce
que la Cour qui refiJc en
Catalogne ait elle transportée
en Italie avec ceux qui
la voudront suivre de quelque
Nation & condition
qu'ilssoient avec les
Troupes & leurs effets; &
comme le transport ne peut
pas se faire en une fois,
ceux qui resteront demeureront
en sureté dans des lieux
commodes, à condition de
remettre à l'autre Puissance
les endroits qu'ils occupent
à mesure qu'ils en sortiront.Letranspottcommencera
le plustost qu'il se
pourra, & le Commandant
de la Flore Agloise le detennloera,
aprés en avoir
conferé avec les Commisfaites
des deux partis. La
Cour, sa suite, ses Troupes
& leurs effets passeront en
toute fureté en Italie à la reserve
des canons & instrumens
de guerre qui se font
trouvez sur les lieux quand
ils ont esté occupez, & de
ceux qui feront marquezaux
armes de France; & si les
Vaisseaux estoientobligez
de les relascher dans les Ports
de France, on leur donnera
toute sorte d'assistance. On
n'arrestera personne pour
dettes, mais des Commissaires
les regleront, & les
eflages qu'on laissera pour
leur seureté. Les malades &
les blessezresteront, & pourront
s'en aller par mer ou
par terre avec des Passeports
qu'on leur accordera. Tous
les prisonniers faits dans la
guerred'Espagne seront rendus
de part & d autre. Les
Commandants des deux partis
regleront tout ce qui concerne
, la sureté, le sejour,
& la commodité de la Cour
& des troupes. Lorsque l'évicuation
commencera , on
accordera & publiera une
ample amnistie, en favcur
des peuples de Catalogne 8C
des Isles de Mayorque & d'Iviça
, moyennant laquelle ils
ne pourrontestre recherchez
surce quis'est paffe,àl'accafion
de la presente guerre.
A l'égard des Privileges des
Catalans & des habitans des
deux Isles, on est convenu
de remettre cette affaire à la
conclusion de la Paix, la
Reine de la Grande Bretagne
ayant declaré & le Roy Tres-
Chrestien fait declarer par ses
Plenipotentiaires, qu'ils y
employeroient leurs bons
offices les plus efficaces. On
a pris une pareille resolution
touchant la conservation des
biens, benefices, charges,
pensions & autres avantages
des Espagnols, des Italiens
& des Flamans, qui ont suivi
l'un des deux partis, & qui
voudront encore y demeurer.
On est encore convenu
avec le concours du Duc de
Savoye, qu'il yaura une suspension
d'armes par mer &
par terre, dans toute l'Italie
dans les ItLs de la mer Meterranée
: que pendant la
fui pen{i)n,toutes les contributions
militaires cesseront
dans les Etats du Duc de Savoye
possedez par la France,
où l'on se contentera des revenus
ordinaires:que les mêmes
conditions feront observées
dans les Provinces de
France voisines des Estats du
Duc de Savoye, & que le
commerce fera restabli durant
la suspension. Les choses
demeureront en IcaIJe en
l'estat où elles sont, & on
remet à les regler à la conclusion
de la Paix. Sa Majesté
Britanique veut bien
sur l'assurance que le Roy
Tres-Chrestien luy a donnée
pour lui & ses Alliez, se
rendre garant que la presente
Convention qui aura la
force d'un Traitésolennel,
fera observée dans tous ses
points. La presente Convention
fera ratifiée, & les
ratifications efchangées à
Utrecht, dans quatre semaines.
Les Lettres d'Utrecht
portent que le 14. Mars on
y avoit fait un Traité ou Convention
pour l'évacuation de
la Catalongne & pour la
neutralité de l'Italie; il confîftc
en quatorze articlcs qui
contiennent en substance;
que toutes IcsTroupes des Alliées
sortiront de Catalogne
& des Isles de Mayorque &
d'Iviça; & afin quecela se
fasse avec plus de promtitude
& de sureté, il y aura par
mer &parterreen ce pays-là
une Suspension qui commencera
quinze jours aprés
qu'on y auraeuconnoissance
de cette Convention:le jour
que la Suspension commencera,
la Puissance qui doit
faire l'évacuation, remettra
à son choix, à l'autre, Barcelone
ou Tarragone, la
Suspensiondurerajusqu'à ce
que la Cour qui refiJc en
Catalogne ait elle transportée
en Italie avec ceux qui
la voudront suivre de quelque
Nation & condition
qu'ilssoient avec les
Troupes & leurs effets; &
comme le transport ne peut
pas se faire en une fois,
ceux qui resteront demeureront
en sureté dans des lieux
commodes, à condition de
remettre à l'autre Puissance
les endroits qu'ils occupent
à mesure qu'ils en sortiront.Letranspottcommencera
le plustost qu'il se
pourra, & le Commandant
de la Flore Agloise le detennloera,
aprés en avoir
conferé avec les Commisfaites
des deux partis. La
Cour, sa suite, ses Troupes
& leurs effets passeront en
toute fureté en Italie à la reserve
des canons & instrumens
de guerre qui se font
trouvez sur les lieux quand
ils ont esté occupez, & de
ceux qui feront marquezaux
armes de France; & si les
Vaisseaux estoientobligez
de les relascher dans les Ports
de France, on leur donnera
toute sorte d'assistance. On
n'arrestera personne pour
dettes, mais des Commissaires
les regleront, & les
eflages qu'on laissera pour
leur seureté. Les malades &
les blessezresteront, & pourront
s'en aller par mer ou
par terre avec des Passeports
qu'on leur accordera. Tous
les prisonniers faits dans la
guerred'Espagne seront rendus
de part & d autre. Les
Commandants des deux partis
regleront tout ce qui concerne
, la sureté, le sejour,
& la commodité de la Cour
& des troupes. Lorsque l'évicuation
commencera , on
accordera & publiera une
ample amnistie, en favcur
des peuples de Catalogne 8C
des Isles de Mayorque & d'Iviça
, moyennant laquelle ils
ne pourrontestre recherchez
surce quis'est paffe,àl'accafion
de la presente guerre.
A l'égard des Privileges des
Catalans & des habitans des
deux Isles, on est convenu
de remettre cette affaire à la
conclusion de la Paix, la
Reine de la Grande Bretagne
ayant declaré & le Roy Tres-
Chrestien fait declarer par ses
Plenipotentiaires, qu'ils y
employeroient leurs bons
offices les plus efficaces. On
a pris une pareille resolution
touchant la conservation des
biens, benefices, charges,
pensions & autres avantages
des Espagnols, des Italiens
& des Flamans, qui ont suivi
l'un des deux partis, & qui
voudront encore y demeurer.
On est encore convenu
avec le concours du Duc de
Savoye, qu'il yaura une suspension
d'armes par mer &
par terre, dans toute l'Italie
dans les ItLs de la mer Meterranée
: que pendant la
fui pen{i)n,toutes les contributions
militaires cesseront
dans les Etats du Duc de Savoye
possedez par la France,
où l'on se contentera des revenus
ordinaires:que les mêmes
conditions feront observées
dans les Provinces de
France voisines des Estats du
Duc de Savoye, & que le
commerce fera restabli durant
la suspension. Les choses
demeureront en IcaIJe en
l'estat où elles sont, & on
remet à les regler à la conclusion
de la Paix. Sa Majesté
Britanique veut bien
sur l'assurance que le Roy
Tres-Chrestien luy a donnée
pour lui & ses Alliez, se
rendre garant que la presente
Convention qui aura la
force d'un Traitésolennel,
fera observée dans tous ses
points. La presente Convention
fera ratifiée, & les
ratifications efchangées à
Utrecht, dans quatre semaines.
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Résumé : Nouvelles d'Utrecht.
Le document 'Nouvelles dyfUtiecht' décrit un traité signé à Utrecht le 14 mars, comprenant quatorze articles. Ce traité prévoit l'évacuation de la Catalogne, ainsi que des îles de Majorque et d'Ibiza, par toutes les troupes alliées. Une suspension des hostilités débutera quinze jours après la connaissance de cette convention, assurant une évacuation sécurisée. La Cour d'Espagne, sa suite, les troupes et leurs effets seront transportés en Italie, avec des dispositions spécifiques pour les malades et les blessés. Les prisonniers de guerre seront échangés et une amnistie sera accordée aux habitants de Catalogne et des îles. Les privilèges des Catalans et des habitants des îles seront discutés lors de la conclusion de la paix. Une suspension des armes sera également observée en Italie et dans les îles de la mer Méditerranée, avec cessation des contributions militaires et rétablissement du commerce. La convention sera ratifiée et les ratifications échangées à Utrecht dans un délai de quatre semaines.
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3537
p. 137-149
Nouvelles de Hambourg.
Début :
Les Troupes Danoises qui reviennent des Pays bas sont arrivées [...]
Mots clefs :
Électeur, Elbe, Renforts, Varsovie
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texteReconnaissance textuelle : Nouvelles de Hambourg.
Nouvelles de Hambourg.
Les Troupes Danoises
qui reviennent des Pays bas
sont arrivées dans le Duché
de Bremen, où elles se rafraîchissent,
elles doivent bientost
passer l'Elbe pour aller
camper du costé de Lubck
afin de s'opposer à , la diversion
que les Suedois pourroient
entreprendre de ce
costé là
, avec les renforts
qu'ils attendent de Suede ef)
Pomeranie. Le General Stein-
-
bek fait fortifier les retranchements
qu'il a fait faire à
Gardingas, ou il est campé,
il les a fair garnir de palissades
&de plusieursgrosses pieces
de Canon. Les Moscovites
ont tâchéd'occuper quelque
postes avantageux pool cou.
:
,
per la communication entre
laCavalerie Suedoise & l'Infanterie
; mais ils ont esté
repoussez avec pertediscontinuentà
faire des Ponts sur
les Marais, les Canaux,&c
les Fossez ,pour s'approcher
de Tommingen,afin de le
Bombarder. Les Suedois de
leurcosté prennent toutes les.
precaurions possibles
- pour
empêcher l'effet du Bombardement.
Cependant le Roy
de Dannemartk met les Duchez
de Holstein
,
& de
Steswick ,sous contribution,
& la Vdlc de Hufum a esté
obligée de payé huit mil écus.
Les Habitans de la Ville de
Gottorp n'ont pu encore
convenir de la Comme qu'on
leur demande
t
& ils craignentd'y
estre forcez par -
execution militaire. On assure
que le Comte de Steinbock
a fait quelques propositions
au Roy deDannemarck pour
uneSuspension d'Armes. Le
Colonel Meyer Danois
,
qui
avoic esté détaché avec Uf1
Corps de Troupes pour occuper
rifle de Heilighlandt,
y a débarqué ôc il espereen
chasser lesSuédois quis'y sont
retranchez en leur coupant
les vivres.
Les Lettres de Coppenhague
portent que le Comte
Amiral Thomsen avoit fait
voile avec une Escadre de
Fregattes pourcroiser & empêcher
le transport des Troupes
que les Suedois preparent
à Gortenbourg
, & qu'on
travailloit en diligence àéquiper
la Flote Danoise. D'autres
Lettres de Wismar du
zS. Mars portent qu'un parti
de la Garnison en avoit défait
un Moscovite composé d'un
Lieutenant, & de vingt-cinq
Cavaliers dont neuf avoient
estétuez,&le Lieutenant
qui lesCommandoit avec les
quinze autres amenez prisonniers
: qu'on attendoit de
jour en jour un renfort de
Suede que quelques Frégates
Danoises
,
parmi lesquelles
il y en avoit une qui portoit
Pavillon Moscovite, croisoient
devantStralzund,pour
empêcher qu'aucunBâtiment
pur y entrer ni en sortir.
On écrit de Varsovie que
quelques Officiers Turcs &
Tartares ennemis du Roy de
Suede,qu'on croit avoir été
gagnez voulurent le con-
Zt>raindre ,à partir avec une
escorte trop foible pour le
mettre en sureté. Il fut en
mesme temps averti que ces
Officiers vouloient le livrer
a ceux qui les avoient gagnez.
Ces avis l'obligerent à se retirer
à Warnitza
,
où il avoit
fait bastir une maison, autour
de laquelle il fit faire
des retranchements. On le
pressa de retourner à Bender,
pour se preparer à partir.
Mais ille rcfufa; disant qu'il
vouloit attendre la réponse
du Grand Seigneur,auquel
M
il avoir écrit. Ils resolurent
de l'attaquer avec un grand
,
nombre de Troupes.b Le
combat commença le 11.
Févriervers les dix heures du
matin; ce Prince donna des
marques d'une valeur extraordinaire
;mais lesretranchement
ayant été forcez il se
retira dans sa maison, où il
continua de se deffendre jusqu'à
ce que le feu y ayant été
mis, il sur obligé de se rendre,
ayant reçu deux ou
trois blessures. Il futconduit
à Bender, où il fut tres bien
reçu par le Seraskier & par
le
.leK-andciTartares, qui selon
les apparances
-
avoient été
trompez par quelque ordre
surprisousupposéduGrand
Seigneurauquelle Seraskier
avoïc envoyé un Courier,
pour lui rendre compte de ce
quis'étoitpassé. On assure
que le Roy de Suede avoit été
envoyé à Andrinople avec
une escorte, accompagné de
fcs deux Secreraires d'Etat,
-Ll-c doux Generaux &
de quarante autres de ses
gens, que l'on rassembloit
- tous les Suedois & Polonois
faits prisonniers, qui étoient
bien traitez: que cet évenement
n'avoir rien changé
aux dispositions des Turcs
pour faire la guerre aux
Moscovites: que le Hospodar
de Valaquie avoit ordre
de fournir mille chariots, &
celui de Moldavie deux mille;
& que le Sultandevoit partir
d'Andrinople à la fin de Mars
ou au commencement d'Avril
pour se rendre à Buba
& à Ifacki vers l'embouchure
du Danube.
On mande de Berlin que
l'Electeur de Brandebourg
fait de grands changemens
dans sa Cour, & parmi Tes
Officiers, qu'il a fait Maréchaux
de Camp Généraux le
Comte de Lothum & un
Prince de Holstein, outre
les deux faits par le feu Electeur
; que de douze Chambellans
qu'ilyavoit, il n'en retient
que quatre; qu'il a diminué
les appointemens de
ses Ministres dans les Cours
Etrangeres; & on dit qu'au
lieu d'Envoyez il ne veut plus
y avoir que des Residents.
On assuremême qu'il veut
faire donner à loü ge ou à
ferme toutes ses maisons de
plaisance excepté Oranjenbourg,
Potzdam, Coponik,
Wilsterhausen & celle de
Charlottenbourg qui estdestinéepourl'Electrice;
qtill
a écrit de sa main au President
Dankelman qui avoit
été disgracié par le feu Electeur,&
l'a déclaréson premier
Ministre; qu'il luy a
fait rendre tous ses biens
confisquez durant sa disgrace,
& qu'il a voulu le
charger de la Direction de
toutes ses principales JffJlres.
mais qu'il s'cft excusé de l'accepter,
promettant neannloins
de lefervir de tout [on
pouvoir de ses Conseils dans
tout ce qu'il lui ordonneroit.
Les Troupes Danoises
qui reviennent des Pays bas
sont arrivées dans le Duché
de Bremen, où elles se rafraîchissent,
elles doivent bientost
passer l'Elbe pour aller
camper du costé de Lubck
afin de s'opposer à , la diversion
que les Suedois pourroient
entreprendre de ce
costé là
, avec les renforts
qu'ils attendent de Suede ef)
Pomeranie. Le General Stein-
-
bek fait fortifier les retranchements
qu'il a fait faire à
Gardingas, ou il est campé,
il les a fair garnir de palissades
&de plusieursgrosses pieces
de Canon. Les Moscovites
ont tâchéd'occuper quelque
postes avantageux pool cou.
:
,
per la communication entre
laCavalerie Suedoise & l'Infanterie
; mais ils ont esté
repoussez avec pertediscontinuentà
faire des Ponts sur
les Marais, les Canaux,&c
les Fossez ,pour s'approcher
de Tommingen,afin de le
Bombarder. Les Suedois de
leurcosté prennent toutes les.
precaurions possibles
- pour
empêcher l'effet du Bombardement.
Cependant le Roy
de Dannemartk met les Duchez
de Holstein
,
& de
Steswick ,sous contribution,
& la Vdlc de Hufum a esté
obligée de payé huit mil écus.
Les Habitans de la Ville de
Gottorp n'ont pu encore
convenir de la Comme qu'on
leur demande
t
& ils craignentd'y
estre forcez par -
execution militaire. On assure
que le Comte de Steinbock
a fait quelques propositions
au Roy deDannemarck pour
uneSuspension d'Armes. Le
Colonel Meyer Danois
,
qui
avoic esté détaché avec Uf1
Corps de Troupes pour occuper
rifle de Heilighlandt,
y a débarqué ôc il espereen
chasser lesSuédois quis'y sont
retranchez en leur coupant
les vivres.
Les Lettres de Coppenhague
portent que le Comte
Amiral Thomsen avoit fait
voile avec une Escadre de
Fregattes pourcroiser & empêcher
le transport des Troupes
que les Suedois preparent
à Gortenbourg
, & qu'on
travailloit en diligence àéquiper
la Flote Danoise. D'autres
Lettres de Wismar du
zS. Mars portent qu'un parti
de la Garnison en avoit défait
un Moscovite composé d'un
Lieutenant, & de vingt-cinq
Cavaliers dont neuf avoient
estétuez,&le Lieutenant
qui lesCommandoit avec les
quinze autres amenez prisonniers
: qu'on attendoit de
jour en jour un renfort de
Suede que quelques Frégates
Danoises
,
parmi lesquelles
il y en avoit une qui portoit
Pavillon Moscovite, croisoient
devantStralzund,pour
empêcher qu'aucunBâtiment
pur y entrer ni en sortir.
On écrit de Varsovie que
quelques Officiers Turcs &
Tartares ennemis du Roy de
Suede,qu'on croit avoir été
gagnez voulurent le con-
Zt>raindre ,à partir avec une
escorte trop foible pour le
mettre en sureté. Il fut en
mesme temps averti que ces
Officiers vouloient le livrer
a ceux qui les avoient gagnez.
Ces avis l'obligerent à se retirer
à Warnitza
,
où il avoit
fait bastir une maison, autour
de laquelle il fit faire
des retranchements. On le
pressa de retourner à Bender,
pour se preparer à partir.
Mais ille rcfufa; disant qu'il
vouloit attendre la réponse
du Grand Seigneur,auquel
M
il avoir écrit. Ils resolurent
de l'attaquer avec un grand
,
nombre de Troupes.b Le
combat commença le 11.
Févriervers les dix heures du
matin; ce Prince donna des
marques d'une valeur extraordinaire
;mais lesretranchement
ayant été forcez il se
retira dans sa maison, où il
continua de se deffendre jusqu'à
ce que le feu y ayant été
mis, il sur obligé de se rendre,
ayant reçu deux ou
trois blessures. Il futconduit
à Bender, où il fut tres bien
reçu par le Seraskier & par
le
.leK-andciTartares, qui selon
les apparances
-
avoient été
trompez par quelque ordre
surprisousupposéduGrand
Seigneurauquelle Seraskier
avoïc envoyé un Courier,
pour lui rendre compte de ce
quis'étoitpassé. On assure
que le Roy de Suede avoit été
envoyé à Andrinople avec
une escorte, accompagné de
fcs deux Secreraires d'Etat,
-Ll-c doux Generaux &
de quarante autres de ses
gens, que l'on rassembloit
- tous les Suedois & Polonois
faits prisonniers, qui étoient
bien traitez: que cet évenement
n'avoir rien changé
aux dispositions des Turcs
pour faire la guerre aux
Moscovites: que le Hospodar
de Valaquie avoit ordre
de fournir mille chariots, &
celui de Moldavie deux mille;
& que le Sultandevoit partir
d'Andrinople à la fin de Mars
ou au commencement d'Avril
pour se rendre à Buba
& à Ifacki vers l'embouchure
du Danube.
On mande de Berlin que
l'Electeur de Brandebourg
fait de grands changemens
dans sa Cour, & parmi Tes
Officiers, qu'il a fait Maréchaux
de Camp Généraux le
Comte de Lothum & un
Prince de Holstein, outre
les deux faits par le feu Electeur
; que de douze Chambellans
qu'ilyavoit, il n'en retient
que quatre; qu'il a diminué
les appointemens de
ses Ministres dans les Cours
Etrangeres; & on dit qu'au
lieu d'Envoyez il ne veut plus
y avoir que des Residents.
On assuremême qu'il veut
faire donner à loü ge ou à
ferme toutes ses maisons de
plaisance excepté Oranjenbourg,
Potzdam, Coponik,
Wilsterhausen & celle de
Charlottenbourg qui estdestinéepourl'Electrice;
qtill
a écrit de sa main au President
Dankelman qui avoit
été disgracié par le feu Electeur,&
l'a déclaréson premier
Ministre; qu'il luy a
fait rendre tous ses biens
confisquez durant sa disgrace,
& qu'il a voulu le
charger de la Direction de
toutes ses principales JffJlres.
mais qu'il s'cft excusé de l'accepter,
promettant neannloins
de lefervir de tout [on
pouvoir de ses Conseils dans
tout ce qu'il lui ordonneroit.
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Résumé : Nouvelles de Hambourg.
Les troupes danoises, de retour des Pays-Bas, se sont installées dans le Duché de Bremen avant de traverser l'Elbe pour camper près de Lübeck. Cette manœuvre vise à prévenir une éventuelle diversion suédoise, renforcée par des troupes attendues de Suède et de Poméranie. Le général Steinbek a renforcé les retranchements à Gardingas avec des palissades et des canons. Les Moscovites ont tenté de couper les communications entre la cavalerie et l'infanterie suédoises, mais ont été repoussés. Les Suédois ont pris des mesures pour éviter un bombardement. Le roi de Danemark a imposé des contributions aux duchés de Holstein et de Schleswig. La ville de Hufum a payé huit mille écus, tandis que les habitants de Gottorp refusent de payer la somme demandée, craignant une exécution militaire. Le comte de Steinbock a proposé une suspension d'armes au roi de Danemark. Le colonel Meyer danois a débarqué à Heilighlandt pour chasser les Suédois retranchés. À Copenhague, l'amiral Thomsen a pris la mer avec une escadre pour empêcher le transport des troupes suédoises à Gortenbourg. La flotte danoise est en cours d'équipement. À Wismar, un parti de la garnison a défait un détachement moscovite. Des frégates danoises, dont une arborant le pavillon moscovite, croisent devant Stralzund pour bloquer les mouvements ennemis. À Varsovie, le roi de Suède, menacé par des officiers turcs et tartares, s'est retiré à Warnitza et a refusé de retourner à Bender. Après un combat, il a été capturé et conduit à Bender. Les Turcs continuent leurs préparatifs contre les Moscovites, rassemblant des chariots et des troupes. L'Électeur de Brandebourg a effectué des changements à sa cour, nommant de nouveaux maréchaux et réduisant les appointements des ministres. Il a rétabli le président Dankelman comme premier ministre, qui a refusé la direction des principales affaires mais a promis son soutien.
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3538
p. 149-154
MORTS.
Début :
Dame Charlotte Magdelaine Pasquier de Franclieu des Bergeries, femme de Messire [...]
Mots clefs :
Comte d'Uzés, Veuve, Crussol, Vicomte
Afficher :
texteReconnaissance textuelle : MORTS.
.MM0ORRTTSS...
Dame Charlotte Magde--
laine Pasquier deFranclieudes
Bergeries, femme de Messire
François de Cruffol, Comte
d'Uzés, esle morte.en couche
le-13.Miars âgée de38.ans,
elle étoic veuve de Monsieur
Hamclin, Fermier General.
Monlieur le Comte d'Uzés
ett freie de Monsieur le Duc
d'Uzé Pair de France, cette
Maison cil tres-ancienne &
connuë sous le nom de Crussol,
qui nous a donné sept
Ducs & Pairs de France,
depuis l'Election qui en fut
faite par le Roy Charles IX.
en 1j67. & Pair en 1572.
l'ancienneté de cette Erection
fait qu'il est premier
Pair'de France, étant le plus
ancien de tous les Pairs de
France, & en cette qualité il
a la premiere place des Pairs
au Parlement après les six
premiers Pairs Ecclesiastiques.
Ils ont pris la qualité
de Vicomte, puis Ducs d'Uzés
depuis l'Alliance que
Jacques de Crussol grand
Pannctier de France cinquièmeayeul
de Monsieur
Je Duc d'Uzés fit avec Simonne
d'Uzés., fille unique
& heritiere de Jean Vicomte
d'Uzés, & de Gillette de
Precigny ils ont des Alliances
des plus considerables,
comme sont celles de Pagan,
Poictiers, Lastil, Levy FIa.
rensac, Uzés,Galliot de Genoüillac,
Clermont Tonnere,
Ebcrard
,
Saint Sulpice,Apcher,
Sainte Maure., Montausier,
Grimaldy.Monaco
& qqLuJaJnntnitrée d'aauuttrreess [trreèssconsiderables.
Dame Catherine Rougé
J-Lntlle de feu François de
Ctequy, Marquis de Marines,
Maréchal de France mourut
à Pans le 5e Avril 171$..
âgée de70ans. Elleétaitfille
de Jacques Rougé, Seigneur
du Plessis-Belliere, Lieutenant
General des Armées du
Roy, qui mourut en 1654.
& de Sufanne de Bruc; elle
eut de son mariage François-
Joseph Marquis de Crequy,
Lieutenant General des Armées
du Roy, tué en Italie,
a
au combat de Luzarra le 15.
Aoust 1702. sans laisser de
posteritéd'Anne Charlotte
d'Aumont, & Nicolas-
Charles-François de Crequy
MarquisdeBlainville, Colonel
dul Régiment d'Anjou
Maréchal des Camps &Armées
duRoy, quimourutde
maladieàTournayle16 Mars
1696.sansAlliance, ainsi.Madamela
Mai échale de Crequy
n'a pointde posterité vivante.
La Maison de Rougé est
très ancienne;alliée à quantité
de Maisons très considerables,
comme sont celles
de la Tour Landi y, Beaumanoir,
Lavardin ( par la*
quelle ils sont alliés à celle
de Rohan) Chasteau-Giron
Tournemine, du Perier,
Comtes de Quintin, Rieux,
& quantité d'autres.
Dame Charlotte Magde--
laine Pasquier deFranclieudes
Bergeries, femme de Messire
François de Cruffol, Comte
d'Uzés, esle morte.en couche
le-13.Miars âgée de38.ans,
elle étoic veuve de Monsieur
Hamclin, Fermier General.
Monlieur le Comte d'Uzés
ett freie de Monsieur le Duc
d'Uzé Pair de France, cette
Maison cil tres-ancienne &
connuë sous le nom de Crussol,
qui nous a donné sept
Ducs & Pairs de France,
depuis l'Election qui en fut
faite par le Roy Charles IX.
en 1j67. & Pair en 1572.
l'ancienneté de cette Erection
fait qu'il est premier
Pair'de France, étant le plus
ancien de tous les Pairs de
France, & en cette qualité il
a la premiere place des Pairs
au Parlement après les six
premiers Pairs Ecclesiastiques.
Ils ont pris la qualité
de Vicomte, puis Ducs d'Uzés
depuis l'Alliance que
Jacques de Crussol grand
Pannctier de France cinquièmeayeul
de Monsieur
Je Duc d'Uzés fit avec Simonne
d'Uzés., fille unique
& heritiere de Jean Vicomte
d'Uzés, & de Gillette de
Precigny ils ont des Alliances
des plus considerables,
comme sont celles de Pagan,
Poictiers, Lastil, Levy FIa.
rensac, Uzés,Galliot de Genoüillac,
Clermont Tonnere,
Ebcrard
,
Saint Sulpice,Apcher,
Sainte Maure., Montausier,
Grimaldy.Monaco
& qqLuJaJnntnitrée d'aauuttrreess [trreèssconsiderables.
Dame Catherine Rougé
J-Lntlle de feu François de
Ctequy, Marquis de Marines,
Maréchal de France mourut
à Pans le 5e Avril 171$..
âgée de70ans. Elleétaitfille
de Jacques Rougé, Seigneur
du Plessis-Belliere, Lieutenant
General des Armées du
Roy, qui mourut en 1654.
& de Sufanne de Bruc; elle
eut de son mariage François-
Joseph Marquis de Crequy,
Lieutenant General des Armées
du Roy, tué en Italie,
a
au combat de Luzarra le 15.
Aoust 1702. sans laisser de
posteritéd'Anne Charlotte
d'Aumont, & Nicolas-
Charles-François de Crequy
MarquisdeBlainville, Colonel
dul Régiment d'Anjou
Maréchal des Camps &Armées
duRoy, quimourutde
maladieàTournayle16 Mars
1696.sansAlliance, ainsi.Madamela
Mai échale de Crequy
n'a pointde posterité vivante.
La Maison de Rougé est
très ancienne;alliée à quantité
de Maisons très considerables,
comme sont celles
de la Tour Landi y, Beaumanoir,
Lavardin ( par la*
quelle ils sont alliés à celle
de Rohan) Chasteau-Giron
Tournemine, du Perier,
Comtes de Quintin, Rieux,
& quantité d'autres.
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Résumé : MORTS.
Le texte relate le décès de deux femmes de la noblesse française. Dame Charlotte Magdeleine Pasquier de Franclieu des Bergeries, épouse de Messire François de Cruffol, Comte d'Uzés, est décédée en couches le 13 mars à l'âge de 38 ans. Elle était veuve de Monsieur Hamclin, Fermier Général. Le Comte d'Uzés, frère du Duc d'Uzès, appartient à une famille très ancienne connue sous le nom de Crussol. Cette maison a produit sept Ducs et Pairs de France, le premier Pair de France étant élu par le roi Charles IX en 1567 et confirmé en 1572. La famille a également porté le titre de Vicomte avant de devenir Ducs d'Uzés suite à une alliance avec Simonne d'Uzés. Ils ont des alliances notables avec des familles telles que Pagan, Poitiers, Lastil, et d'autres. Dame Catherine Rougé, fille de François de Crequy, Marquis de Marines et Maréchal de France, est décédée à Paris le 5 avril 1715 à l'âge de 70 ans. Elle était la fille de Jacques Rougé, Seigneur du Plessis-Belliere, et de Suzanne de Bruc. De son mariage, elle a eu François-Joseph, Marquis de Crequy, tué en Italie au combat de Luzarra en 1702, et Nicolas-Charles-François, Marquis de Blainville, mort en 1696. La Maison de Rougé est très ancienne et alliée à de nombreuses familles notables, telles que la Tour Landi, Beaumanoir, et Rohan.
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3539
p. 154-158
PARODIE sur l'Enigme qui à pour mot la Râpe à Tabac.
Début :
De deux differentes matieres La Râpe a le Corps composé [...]
Mots clefs :
Râpe à tabac, Dents, Acier, Poudre, Tabac, Odorat, Sucre, Muscade
Afficher :
texteReconnaissance textuelle : PARODIE sur l'Enigme qui à pour mot la Râpe à Tabac.
PARODIE
sur l'Egnime qui à pour
mot la Râpe à Tabac.
De deux différentes
matieres
La Râpe a le Corps
composé
De cmelLs dents berijfé
L'une d'Acier brife Les
pierres
L'autre suivant & le
goût & le chois
Esi de auelauemétal ou
bois.
Mille trous font fesyeux
dontelle nevoitgoute
.Maispourfuturesa route
Qt£en a t-ellebefom?
-
Rleéduuirrefeonpionuddrree eesfit tout
Le Tabaefinajoeil-
Sertà conduiresonménage
Pourl'odorat d'util usage
Avec elle ilfait de moitié
Deles travaux & deses
peines.
Mais Cruelle, quand ,tu t'enfers
Le clinquant f, ont les
cloux, sesfers
Cordons-. ficelles fontses
chaînes
Que tu ne lui romps qua
mesure
Que l'on voitpar tesfoins
dépérirsasigurs,
S'il ne peut rien sans toy
tu ne peus rienfans1
Vnbâton de Tabac pour
toycJcJl unmary
Dont tu finis bien-tofi la
antrdame il n'a que toi pour
sa femme
Turies gueres V£ttve
longtemps
Et quoy que rude,&mal
fi/jante
Que tes premiers époux
detoifoientpeucontens
Vn autre bien-toif Je
presente
Pour se froter contre tes
dents
Si tes autres Soeurs
occupées
AuSucre à la Muscade
emploisfriands &
doux
Font tant les petites
fkerées
Et/ontfaitespourd'autres
gouts
Tu Crivotfè avec tes
époux
Etsans les envier tu vois
leurs deftlnees.
sur l'Egnime qui à pour
mot la Râpe à Tabac.
De deux différentes
matieres
La Râpe a le Corps
composé
De cmelLs dents berijfé
L'une d'Acier brife Les
pierres
L'autre suivant & le
goût & le chois
Esi de auelauemétal ou
bois.
Mille trous font fesyeux
dontelle nevoitgoute
.Maispourfuturesa route
Qt£en a t-ellebefom?
-
Rleéduuirrefeonpionuddrree eesfit tout
Le Tabaefinajoeil-
Sertà conduiresonménage
Pourl'odorat d'util usage
Avec elle ilfait de moitié
Deles travaux & deses
peines.
Mais Cruelle, quand ,tu t'enfers
Le clinquant f, ont les
cloux, sesfers
Cordons-. ficelles fontses
chaînes
Que tu ne lui romps qua
mesure
Que l'on voitpar tesfoins
dépérirsasigurs,
S'il ne peut rien sans toy
tu ne peus rienfans1
Vnbâton de Tabac pour
toycJcJl unmary
Dont tu finis bien-tofi la
antrdame il n'a que toi pour
sa femme
Turies gueres V£ttve
longtemps
Et quoy que rude,&mal
fi/jante
Que tes premiers époux
detoifoientpeucontens
Vn autre bien-toif Je
presente
Pour se froter contre tes
dents
Si tes autres Soeurs
occupées
AuSucre à la Muscade
emploisfriands &
doux
Font tant les petites
fkerées
Et/ontfaitespourd'autres
gouts
Tu Crivotfè avec tes
époux
Etsans les envier tu vois
leurs deftlnees.
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Résumé : PARODIE sur l'Enigme qui à pour mot la Râpe à Tabac.
Le texte est une parodie sur l'énigme de la rape à tabac, détaillant ses caractéristiques et son utilité. La rape à tabac est fabriquée à partir de deux matériaux : l'acier, capable de briser les pierres, et le métal ou le bois, selon les préférences. Elle est percée de nombreux trous mais ne voit rien. Le tabac, une fois réduit en poudre, est utilisé pour gérer le ménage et stimule l'odorat. Cependant, la rape peut être cruelle, enchaînant ses utilisateurs avec des cordons et des ficelles. Elle dépend du tabac, tout comme le tabac dépend d'elle. Le texte compare également la rape à tabac à d'autres rapes, comme celles utilisées pour le sucre ou la muscade. Bien que ses sœurs soient employées à des tâches plus douces et appréciées, la rape à tabac reste indispensable à ses utilisateurs, malgré leur rudesse et leur mécontentement initial.
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3540
p. 159-161
Parodie de la seconde Enigme, dont le mot est le Zero.
Début :
Des Arabes jadis, Zero, tu pris naissance [...]
Mots clefs :
Arabes, Zéro, Parodie, Richesses
Afficher :
texteReconnaissance textuelle : Parodie de la seconde Enigme, dont le mot est le Zero.
Parodie de la seconde
Enigme, dont le -
motest le Zero.
Des sirabes jadis,
Zero, tu pris naissance
yîvec toi plus d'un chiffrey
J rvitaussi lejour
Sanspieds, tejle, ny bras
tu n'cft que ventre &
pense
Tout rond dans tafigure,
& pourtant fait au
tour.
Tes yiutheurs par caprice
en faisant le partage
Que les Chiffres ont eu -rioublièrent que toy
Maismalgrécette injufle
loy t4 te peux bien vanter
de ïavantare
D'augmenttr aÓchacun de
dix fois tout leur bien
C'ejf me[me là ton seul
usage.
Tu riaime point le lieu
d'honneur,
Paroissant à leurtefie ; on
te voitsans valeur
A leur fuite tu fais
merveilles
T'y mettre ou (en ojier
n'ejl point indiffèrent,
Il rieji point richesses
pareilles
A celles que dans un
infant
Avec un Ztro l'on
aÇemble
Jidais malhreureux, qui
te reffimble.
Par le Chevalier inconnu, de îai
ruë Pot-de-fer.
Enigme, dont le -
motest le Zero.
Des sirabes jadis,
Zero, tu pris naissance
yîvec toi plus d'un chiffrey
J rvitaussi lejour
Sanspieds, tejle, ny bras
tu n'cft que ventre &
pense
Tout rond dans tafigure,
& pourtant fait au
tour.
Tes yiutheurs par caprice
en faisant le partage
Que les Chiffres ont eu -rioublièrent que toy
Maismalgrécette injufle
loy t4 te peux bien vanter
de ïavantare
D'augmenttr aÓchacun de
dix fois tout leur bien
C'ejf me[me là ton seul
usage.
Tu riaime point le lieu
d'honneur,
Paroissant à leurtefie ; on
te voitsans valeur
A leur fuite tu fais
merveilles
T'y mettre ou (en ojier
n'ejl point indiffèrent,
Il rieji point richesses
pareilles
A celles que dans un
infant
Avec un Ztro l'on
aÇemble
Jidais malhreureux, qui
te reffimble.
Par le Chevalier inconnu, de îai
ruë Pot-de-fer.
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Résumé : Parodie de la seconde Enigme, dont le mot est le Zero.
Le texte, écrit par le Chevalier inconnu, est une parodie poétique sur le chiffre zéro. Né parmi les 'sirabes', le zéro est décrit comme un être sans membres mais avec un ventre et une pensée. Rond et utile, il multiplie par dix la valeur des autres chiffres. Sans valeur seul, il crée des richesses lorsqu'il est combiné avec un autre chiffre. Le texte se termine par une référence à un 'malheureux' similaire au zéro.
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3541
p. 162-164
ENIGME ANCIENNE de celles qu'on nommoit autrefois Logo grife, on donne le mot avec l'Enigme, elle ne laisse pas pour cela d'estre difficile à expliquer ; le mot de celle-cy est l'Orange.
Début :
Sans user de pouvoir magique [...]
Mots clefs :
Orange
Afficher :
texteReconnaissance textuelle : ENIGME ANCIENNE de celles qu'on nommoit autrefois Logo grife, on donne le mot avec l'Enigme, elle ne laisse pas pour cela d'estre difficile à expliquer ; le mot de celle-cy est l'Orange.
ENIGME ANCIENNE
de celles qu'on nommoit
autrefois
1
Logo grtfe ,
on donne le mot avec
l'Enigme, elle ne laisse
pas pour cela d'estre
difficile à expliquer;le
mot de celle-cy est
l'Orange.
Sansuser depouvoir
magique
Mon corps entier en
France a deux tiers
en Afrique
Ma tcftc najamais rien
entrepris en vall],
Sans elle en moi tout cft
divin
JefuisdfitZjpropre an
rustique
Quand on me veut osler
le coeur
Qj£avu pl?4S d'unefois
renaître le Lecteur
Dans mon êtresimple &
phijique
jefluuiis-rpproropprree aà lta cchhaaiirr
au-bùnquaupon
Mais si par hasard on
s'appltque
A me prendre d'autre
façon
Avec mon humeur
ph1erviatique
Je puis sans fiul effort
perdreplus d'un Gajcon.
de celles qu'on nommoit
autrefois
1
Logo grtfe ,
on donne le mot avec
l'Enigme, elle ne laisse
pas pour cela d'estre
difficile à expliquer;le
mot de celle-cy est
l'Orange.
Sansuser depouvoir
magique
Mon corps entier en
France a deux tiers
en Afrique
Ma tcftc najamais rien
entrepris en vall],
Sans elle en moi tout cft
divin
JefuisdfitZjpropre an
rustique
Quand on me veut osler
le coeur
Qj£avu pl?4S d'unefois
renaître le Lecteur
Dans mon êtresimple &
phijique
jefluuiis-rpproropprree aà lta cchhaaiirr
au-bùnquaupon
Mais si par hasard on
s'appltque
A me prendre d'autre
façon
Avec mon humeur
ph1erviatique
Je puis sans fiul effort
perdreplus d'un Gajcon.
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3542
p. 165-177
« Dame Jeanne de Monchy veuve de Louis de Mailly premier [...] »
Début :
Dame Jeanne de Monchy veuve de Louis de Mailly premier [...]
Mots clefs :
Marquis, Aignan, Beauvilliers, Monchy, Polignac
Afficher :
texteReconnaissance textuelle : « Dame Jeanne de Monchy veuve de Louis de Mailly premier [...] »
Dame Jeanne de Monchy
veuve de Louis de Mailly
premier du nom est morte
le 13. Avril 1705.âgée
de 80 ans, elle étoit
fille de Bertrand Andié de
Monchy, Marquis leNisle
& de Magdelaine de Laval
-
aux Epaules. Elle fut mariée
par Contrat du 19. Avril
1630.
La Maison deMonchy
cft tres-ancienne & îiluftre
de Picardie, connue depuis
Henry Seigneur de Monchy
qui vivoit dans le douzième
siecle, divisée en pluficurs
branches. La premiere est
celle de Montcavrel, dont
cette Dame étoit sortie; la
seconde celle d'Hoquincour
de laquelle étoit le Maréchal
d'Hoquincour &grand Prevost
de l'Hostel qui fut tué
le13 Juin1658;latroisiéme
celle des Seigneurs d'Incucfsen
sortie de Jean de MJ onchy
Seigneur de Montcavrel,
& d'Anne Picard; la quatrième
celle de Caveron, &
d'Hennereux; la cinquième
celle de Senarpont; la
sixiéme celle de Moimont, dans toutes lesquelles branches
il y a eu des Seigneurs
de tres grande distinction,
& des alliances tres-illustres,
comme sont celles de Montcavrel,
de Lannoy, Picard,
Ailly; Devaux-d'Hoquincourt,
de Bal sac, d'Entragues
, de Bourbon-Rubempré,
Laval aux Epaules,
trois fois dans la Maison de
« Mailly, parce que Jean-
Baptistede Monchy Marquis
de Montcavrel frere de
Jeanne de Monchy Marquise
de Mailly, qui donne lieu à
cet article avoir épousé
Claude de Mailly fille de
René troisiéme Marquis de
Maillly, & de Marguerite de
Monchy, fille de Jean Marquis
de Montcavrel & de
Marguerite de Bour bon Rubempré,
lequel Jean- Baptiste
Marquis de Montcavrel,
frere de la Dame qui vient
de mourir étoit fils de Magdelaine
de laVal aux Epaules,
qui épousa en secondes noces
René troisiéme Marquis de
Mailly, qui donna sa fille du
premier lit, au fils de sa seconde
femme, ainsi on voie
par cette triple allianceque
la Maifpn de Monchy &
celle
celles deMadiy étoient alliez
tresétroitement, outre ces
alliances ilsen ont encore eu
avec Gouffier,Bonnivet, du
Chastelet, Rouxel de Medavy
, Estampes, Valancéy
Molé de Jussanvigny , , &
quantité d'autres tres considerables.
Madame la Matquise
de Mailly a veu de son
vivant sa posterité tresreplendissante,
voyant deux
de ses fils Chefs de deux
branches de
-
la maison de
Mailly. Monficur l'Evêquc
Lavaur qui vient de mourir,
Monsieur l'Archevêqued'Ar:
les, àpresenqt Archevesque
de Reims, & plusieurs filles
donc une Marié Louise
Magdclaine de Maillyfemme
de René,quatrième Marquis
de Mailly son cousin Au
deuxième au troisiémedeg-ré, ses deux fils qui ont fait
branche font; Louis de
Mailly Marquis deNeslequi aépouséen1687.Marie dq
Coligny,fille de Jean Comte
de h Mothe Saint jean de
la maison de Coligny-
chastlillon, dont nous avons
eu des Maréchaux & Amiraux
de France. De luy ett
f
forci Monsieur le Marquis
de Nesle, & Dame Charlotte
de Mailly qui épousa en
1671. le Prince Emanuel de
Nassau Siegen;le second fils
de Madame de Mailly est
Louis de Comte de Mailly
qui épousa Dame Marie-
Anne de Sainte Hermine qui
a nombre d'enfans, & entreautres
Madame Françoise de
Mailly épouse de Monsieur
le Marquis de la Vrilliere
Secretaire d'Etat, & Madame
la Marquise de Polignac.
Le Roy a nommé pour
Successeur de Monsieur le
CardinaldeJanson à l' Eve-;
ché de Beauvais Monficur
l'Abhé de Saint Aignan,
frere de Monsieur le Duc
de Beauvilliers, & fils du sécond
lit de - feu Monsieur le
Duc de Saint Aignan, Pair
deFrance,& de Dame Marie
Françoise de Heré de
Rancé. Beauvilliers est une
maiso ancienne de Berry,
dont étoit JeandeBeauvilliers
qui épousa en 1428. Alix
d'Estouteville par cette alliance
;on p ut voir en que le
çftime étoit dans ce temps
la maison de Beauvilliers.
Merry de Beauvilliers Baron
de la Ferté, s'allia avec
Jacquette dTHampes, &
sa soeur Marguerite épousa
Robert d'Etampes Marquis
de Salabris. Merry épousa
en seconde noces Louise de
Husson Dame de Saint
Aignan de laquelle il eut
beaucoup d'enfans, René
Comte de Saint Aignan
continua la posterité, trois
de ses filles furent alliées,
l'une à Jean du Bec Marquis
de Vardes; une à
François de Beauvau, de la
branche du Vivant ; & une
à René Taveau Baron-de
Mortemer. De René il ne
sortit qu'unfils, Claude de
Beauvilliers Comte de Saint
Aignan qui épousaRenée
Rabon fille de J:.an Seigneur
de la Bourdaisiere; il tut plusieurs
ensans , entr'autres
Honnorat de Beauvilliers
Comte de Saint Aignan, qui
épousa Jacqueline de la Grait.
ge fille de François Seigneur
de Montigny Maréchal de
France; il aesté Pere de François
de Beauvilliers premier
Duc de Saint Aignan
,
perc
de Monsieur le Duc de Beauvilliers,
de Monsieur le Duc
de Saint Aignan, de Mon- *
sieur l'Evesque de Beauvais
& de quantité d'autres ensans.
Une soeur deFrançois
Duc du SaintAignan epousa
en 16ig. Hippolice de Bethune
Comte de Selles, Chevalier
des Ordres; de laquelle
est sorti la branche1 des
Comtes de Bethune & de
Charost.
Sa Majesté a aussi donné
l'Abbaye de Marchiennes au
Cardinal Ottoboni.
L'Abbaye de S. Pierre de
Corbie, vaccante par ledecés
de Monsieur le Cardinal de
Janson au Cardinal de Polignac.
Ce Prélat s'est fait distinguer
par les grandes negociatious
dont il a esté
employé par sa Majesté, &
dms toutes lesquelsils sest
toujours acquité avec gloire
la maison de cet illustrePrélat
est des plus anciennes &
desplus illustres, étant de la
maison deChalençon qui
a pris le nom de Polignac depuis
que cette maisonest
fonduë par un Mariage dans
celle de Chalençon. Il est fils
de Louis Armand Vicomte
de Polignac Marquis de Chalençon
Chevalier des Ordres
du Roy, &d'Isabelle Esprit
de la Baume soeur du Maréchal
de Montrevel, & frere
de Monsieur le Marquis de
Polignac qui a épousé en
premiere noces Marie- Anne
de Rambures, & en seconde
nôces Françoise de Mailly
On parlera plus au long le
mois prochain de la maison
de Polignac.
veuve de Louis de Mailly
premier du nom est morte
le 13. Avril 1705.âgée
de 80 ans, elle étoit
fille de Bertrand Andié de
Monchy, Marquis leNisle
& de Magdelaine de Laval
-
aux Epaules. Elle fut mariée
par Contrat du 19. Avril
1630.
La Maison deMonchy
cft tres-ancienne & îiluftre
de Picardie, connue depuis
Henry Seigneur de Monchy
qui vivoit dans le douzième
siecle, divisée en pluficurs
branches. La premiere est
celle de Montcavrel, dont
cette Dame étoit sortie; la
seconde celle d'Hoquincour
de laquelle étoit le Maréchal
d'Hoquincour &grand Prevost
de l'Hostel qui fut tué
le13 Juin1658;latroisiéme
celle des Seigneurs d'Incucfsen
sortie de Jean de MJ onchy
Seigneur de Montcavrel,
& d'Anne Picard; la quatrième
celle de Caveron, &
d'Hennereux; la cinquième
celle de Senarpont; la
sixiéme celle de Moimont, dans toutes lesquelles branches
il y a eu des Seigneurs
de tres grande distinction,
& des alliances tres-illustres,
comme sont celles de Montcavrel,
de Lannoy, Picard,
Ailly; Devaux-d'Hoquincourt,
de Bal sac, d'Entragues
, de Bourbon-Rubempré,
Laval aux Epaules,
trois fois dans la Maison de
« Mailly, parce que Jean-
Baptistede Monchy Marquis
de Montcavrel frere de
Jeanne de Monchy Marquise
de Mailly, qui donne lieu à
cet article avoir épousé
Claude de Mailly fille de
René troisiéme Marquis de
Maillly, & de Marguerite de
Monchy, fille de Jean Marquis
de Montcavrel & de
Marguerite de Bour bon Rubempré,
lequel Jean- Baptiste
Marquis de Montcavrel,
frere de la Dame qui vient
de mourir étoit fils de Magdelaine
de laVal aux Epaules,
qui épousa en secondes noces
René troisiéme Marquis de
Mailly, qui donna sa fille du
premier lit, au fils de sa seconde
femme, ainsi on voie
par cette triple allianceque
la Maifpn de Monchy &
celle
celles deMadiy étoient alliez
tresétroitement, outre ces
alliances ilsen ont encore eu
avec Gouffier,Bonnivet, du
Chastelet, Rouxel de Medavy
, Estampes, Valancéy
Molé de Jussanvigny , , &
quantité d'autres tres considerables.
Madame la Matquise
de Mailly a veu de son
vivant sa posterité tresreplendissante,
voyant deux
de ses fils Chefs de deux
branches de
-
la maison de
Mailly. Monficur l'Evêquc
Lavaur qui vient de mourir,
Monsieur l'Archevêqued'Ar:
les, àpresenqt Archevesque
de Reims, & plusieurs filles
donc une Marié Louise
Magdclaine de Maillyfemme
de René,quatrième Marquis
de Mailly son cousin Au
deuxième au troisiémedeg-ré, ses deux fils qui ont fait
branche font; Louis de
Mailly Marquis deNeslequi aépouséen1687.Marie dq
Coligny,fille de Jean Comte
de h Mothe Saint jean de
la maison de Coligny-
chastlillon, dont nous avons
eu des Maréchaux & Amiraux
de France. De luy ett
f
forci Monsieur le Marquis
de Nesle, & Dame Charlotte
de Mailly qui épousa en
1671. le Prince Emanuel de
Nassau Siegen;le second fils
de Madame de Mailly est
Louis de Comte de Mailly
qui épousa Dame Marie-
Anne de Sainte Hermine qui
a nombre d'enfans, & entreautres
Madame Françoise de
Mailly épouse de Monsieur
le Marquis de la Vrilliere
Secretaire d'Etat, & Madame
la Marquise de Polignac.
Le Roy a nommé pour
Successeur de Monsieur le
CardinaldeJanson à l' Eve-;
ché de Beauvais Monficur
l'Abhé de Saint Aignan,
frere de Monsieur le Duc
de Beauvilliers, & fils du sécond
lit de - feu Monsieur le
Duc de Saint Aignan, Pair
deFrance,& de Dame Marie
Françoise de Heré de
Rancé. Beauvilliers est une
maiso ancienne de Berry,
dont étoit JeandeBeauvilliers
qui épousa en 1428. Alix
d'Estouteville par cette alliance
;on p ut voir en que le
çftime étoit dans ce temps
la maison de Beauvilliers.
Merry de Beauvilliers Baron
de la Ferté, s'allia avec
Jacquette dTHampes, &
sa soeur Marguerite épousa
Robert d'Etampes Marquis
de Salabris. Merry épousa
en seconde noces Louise de
Husson Dame de Saint
Aignan de laquelle il eut
beaucoup d'enfans, René
Comte de Saint Aignan
continua la posterité, trois
de ses filles furent alliées,
l'une à Jean du Bec Marquis
de Vardes; une à
François de Beauvau, de la
branche du Vivant ; & une
à René Taveau Baron-de
Mortemer. De René il ne
sortit qu'unfils, Claude de
Beauvilliers Comte de Saint
Aignan qui épousaRenée
Rabon fille de J:.an Seigneur
de la Bourdaisiere; il tut plusieurs
ensans , entr'autres
Honnorat de Beauvilliers
Comte de Saint Aignan, qui
épousa Jacqueline de la Grait.
ge fille de François Seigneur
de Montigny Maréchal de
France; il aesté Pere de François
de Beauvilliers premier
Duc de Saint Aignan
,
perc
de Monsieur le Duc de Beauvilliers,
de Monsieur le Duc
de Saint Aignan, de Mon- *
sieur l'Evesque de Beauvais
& de quantité d'autres ensans.
Une soeur deFrançois
Duc du SaintAignan epousa
en 16ig. Hippolice de Bethune
Comte de Selles, Chevalier
des Ordres; de laquelle
est sorti la branche1 des
Comtes de Bethune & de
Charost.
Sa Majesté a aussi donné
l'Abbaye de Marchiennes au
Cardinal Ottoboni.
L'Abbaye de S. Pierre de
Corbie, vaccante par ledecés
de Monsieur le Cardinal de
Janson au Cardinal de Polignac.
Ce Prélat s'est fait distinguer
par les grandes negociatious
dont il a esté
employé par sa Majesté, &
dms toutes lesquelsils sest
toujours acquité avec gloire
la maison de cet illustrePrélat
est des plus anciennes &
desplus illustres, étant de la
maison deChalençon qui
a pris le nom de Polignac depuis
que cette maisonest
fonduë par un Mariage dans
celle de Chalençon. Il est fils
de Louis Armand Vicomte
de Polignac Marquis de Chalençon
Chevalier des Ordres
du Roy, &d'Isabelle Esprit
de la Baume soeur du Maréchal
de Montrevel, & frere
de Monsieur le Marquis de
Polignac qui a épousé en
premiere noces Marie- Anne
de Rambures, & en seconde
nôces Françoise de Mailly
On parlera plus au long le
mois prochain de la maison
de Polignac.
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Résumé : « Dame Jeanne de Monchy veuve de Louis de Mailly premier [...] »
Dame Jeanne de Monchy, veuve de Louis de Mailly, est décédée le 13 avril 1705 à l'âge de 80 ans. Elle était la fille de Bertrand Andié de Monchy, Marquis du Nisle, et de Magdelaine de Laval aux Épaules. Elle s'est mariée par contrat le 19 avril 1630. La Maison de Monchy est une ancienne et illustre famille de Picardie, connue depuis Henry Seigneur de Monchy au douzième siècle. Elle est divisée en plusieurs branches, dont la première est celle de Montcavrel, à laquelle appartenait Dame Jeanne de Monchy. D'autres branches notables incluent celles d'Hoquincourt, d'Incucfsen, de Caveron, d'Hennereux, de Senarpont et de Moimont. Ces branches ont compté de nombreux seigneurs distingués et des alliances illustres, telles que celles avec les familles de Montcavrel, Lannoy, Picard, Ailly, Devaux-d'Hoquincourt, Balzac, Entragues, Bourbon-Rubempré, Laval aux Épaules et Mailly. Madame la Marquise de Mailly a vu sa postérité se développer de manière éclatante, avec deux de ses fils à la tête de deux branches de la maison de Mailly. Parmi ses descendants notables figurent Monseigneur l'Évêque de Lavaur, Monseigneur l'Archevêque d'Arles, et plusieurs filles, dont Louise Magdelaine de Mailly, épouse de René, quatrième Marquis de Mailly. Ses petits-fils incluent Louis de Mailly, Marquis de Nesle, et Louis de Comte de Mailly. La famille a également des alliances avec des maisons telles que Gouffier, Bonnivet, du Chastelet, Rouxel de Medavy, Estampes, Valancéy et Molé de Jussanvigny.
Généré par Mistral AI et susceptible de contenir des erreurs.
Généré par Mistral AI et susceptible de contenir des erreurs.
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3543
p. 177-183
MORTS.
Début :
Messire Charles Marquis de Sevigné, Seigneur des Rochers, etc. [...]
Mots clefs :
Arnaud, Conseiller d'État, Érudition, Parlement
Afficher :
texteReconnaissance textuelle : MORTS.
MO RTSMessire
Charles Marquis
de Sevigné, Seigneur des
Rochers, &c. Lieutenant
General pour le Roy de la
Ville & Comté de Nantes,
mourutle 2. 7. Mars 171 3.
Dame Charlotte Rolland,
épouse de MessireNicolas de
Paris, Seigneur du Pasquier,
Conseiller au Parlement
mour le premier Avril
171 5.
DameEleonore de Tuf--
seau Baronne de Sautour,
veuve de Messire Achilles
Eleonor de Fresnoy
,
Chevalier,
Marquis de,Fresnoy
,
Seigneur de Neüilly en-Teil,
,&c. Maréchal des Camps &
Armées du Roy, mourut le
4. Avril âgé de 83. ans.
Messire Nicolas Bourré,
Prestre, Docteur & Doyen
de la Faculté de Theologie
de Paris.,mouruc le 10. Avril
âgé de
MessireJean Antoine
d'Hervart, Chevalier) Seigneur
deBois-le-Vicomte,
Mitry, &c. mourut le i14'1.
Avril.
Messir Robert Bruneau,
Conseiller de la Grande
Chambre, mourut le 16.
Avril.
Dame Marguerite Françoise
de la Porte, épouse de
Messire Jean Nicolas de
Pleure, Seigneur de Romilly
Conseiller au Parlement,
mourut le 15. Avril.
Dame Claude Magdelaine
Habert de Montmor,veuve
de MessireBernard de Rieu,
premier Maistred'Hostel ordinaire
du Roy, mourut le
ip. Avril en sa cinquanteneuviéme
année.
Messire Jean François
Felix Arnaud de Pomponne
est mort le vingt deuxiéme
Avril en sa dixième année;
il cft fils unique de Messire
Augustin Arnaud Marquis
dePomponne, & de Dame
Constance de Harville
Paloiseau,&neveu , de Monsieur
l'Abbé de Pomponne
Conseiller d'Etat,&de Madame
de Torcy.
La famille d'Arnaud de
Pomponne vient d'Auvergne,
alliée à celles de
Barjot du Bourg dont un
Chancelier de France, Forget
dont un Secretaire d'Etat,
Marion, si!!.c de l'A veeu
généralMarion, de laBroderie
& l'Avocat, qui font les
alliances de la ligne diredte
depuis Henry Arnaud Gouneur
de la Ville d'Herment
en basse Auvergne. Ilsonteu
deshommes de grande érudition
& entr'autres le fameux
Antoine Arnaud
Dodtcur de Sorbonne, illuiïre
par son érudition&
par ses oeuvres qui mourut
en 1694.lequel étoit le vingruniéme
enfant d'Anrolne Arnaud
deuxiémedu nom Avocar
en Parlement si fameux
que le Roy HenryIV. vint
exprés pour l'entendre plaider
& lefîtConseiller d'Etat,
& deCatherine Marion qui
eue encore un izç enfant.
De ce mariage vint aussi
Henry Arnaud Evesque
d'Angers qui mourut en
1692, six de ses filles furent
Religieuses à Port- Royal
desChamps,dont l'une nomméeAngélique
y sur Abbesse
& Catherine Marion sa mere
étante veuve se rerira auprés
de sa fille;s'y fit Religieuse
& y mourut; on peut dire
que tous les descendans de
cette famille se sont toûjour s
fait distinguer tant par leur
vertu, leur merice leurs emplois
& leur érudition.
Charles Marquis
de Sevigné, Seigneur des
Rochers, &c. Lieutenant
General pour le Roy de la
Ville & Comté de Nantes,
mourutle 2. 7. Mars 171 3.
Dame Charlotte Rolland,
épouse de MessireNicolas de
Paris, Seigneur du Pasquier,
Conseiller au Parlement
mour le premier Avril
171 5.
DameEleonore de Tuf--
seau Baronne de Sautour,
veuve de Messire Achilles
Eleonor de Fresnoy
,
Chevalier,
Marquis de,Fresnoy
,
Seigneur de Neüilly en-Teil,
,&c. Maréchal des Camps &
Armées du Roy, mourut le
4. Avril âgé de 83. ans.
Messire Nicolas Bourré,
Prestre, Docteur & Doyen
de la Faculté de Theologie
de Paris.,mouruc le 10. Avril
âgé de
MessireJean Antoine
d'Hervart, Chevalier) Seigneur
deBois-le-Vicomte,
Mitry, &c. mourut le i14'1.
Avril.
Messir Robert Bruneau,
Conseiller de la Grande
Chambre, mourut le 16.
Avril.
Dame Marguerite Françoise
de la Porte, épouse de
Messire Jean Nicolas de
Pleure, Seigneur de Romilly
Conseiller au Parlement,
mourut le 15. Avril.
Dame Claude Magdelaine
Habert de Montmor,veuve
de MessireBernard de Rieu,
premier Maistred'Hostel ordinaire
du Roy, mourut le
ip. Avril en sa cinquanteneuviéme
année.
Messire Jean François
Felix Arnaud de Pomponne
est mort le vingt deuxiéme
Avril en sa dixième année;
il cft fils unique de Messire
Augustin Arnaud Marquis
dePomponne, & de Dame
Constance de Harville
Paloiseau,&neveu , de Monsieur
l'Abbé de Pomponne
Conseiller d'Etat,&de Madame
de Torcy.
La famille d'Arnaud de
Pomponne vient d'Auvergne,
alliée à celles de
Barjot du Bourg dont un
Chancelier de France, Forget
dont un Secretaire d'Etat,
Marion, si!!.c de l'A veeu
généralMarion, de laBroderie
& l'Avocat, qui font les
alliances de la ligne diredte
depuis Henry Arnaud Gouneur
de la Ville d'Herment
en basse Auvergne. Ilsonteu
deshommes de grande érudition
& entr'autres le fameux
Antoine Arnaud
Dodtcur de Sorbonne, illuiïre
par son érudition&
par ses oeuvres qui mourut
en 1694.lequel étoit le vingruniéme
enfant d'Anrolne Arnaud
deuxiémedu nom Avocar
en Parlement si fameux
que le Roy HenryIV. vint
exprés pour l'entendre plaider
& lefîtConseiller d'Etat,
& deCatherine Marion qui
eue encore un izç enfant.
De ce mariage vint aussi
Henry Arnaud Evesque
d'Angers qui mourut en
1692, six de ses filles furent
Religieuses à Port- Royal
desChamps,dont l'une nomméeAngélique
y sur Abbesse
& Catherine Marion sa mere
étante veuve se rerira auprés
de sa fille;s'y fit Religieuse
& y mourut; on peut dire
que tous les descendans de
cette famille se sont toûjour s
fait distinguer tant par leur
vertu, leur merice leurs emplois
& leur érudition.
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Résumé : MORTS.
Le texte énumère les décès de personnalités notables entre 1713 et 1715. Charles Marquis de Sévigné, Lieutenant Général de Nantes, est décédé le 2 juillet 1713. Dame Charlotte Rolland, épouse de Messire Nicolas de Paris, est morte le 1er avril 1715. Dame Éléonore de Tuffeau, Baronne de Sautour et veuve de Messire Achille Éléonor de Fresnoy, est décédée le 4 avril 1715 à 83 ans. Messire Nicolas Bourré, Doyen de la Faculté de Théologie de Paris, est mort le 10 avril. Messire Jean Antoine d'Hervart, Chevalier et Seigneur de Bois-le-Vicomte, est décédé le 14 avril. Messire Robert Bruneau, Conseiller de la Grande Chambre, est mort le 16 avril. Dame Marguerite Françoise de la Porte, épouse de Messire Jean Nicolas de Pleure, est décédée le 15 avril. Dame Claude Magdelaine Habert de Montmor, veuve de Messire Bernard de Rieu, est morte le 19 avril à 59 ans. Messire Jean François Félix Arnaud de Pomponne, fils unique de Messire Augustin Arnaud et neveu de l'Abbé de Pomponne, est décédé le 22 avril à 10 ans. La famille Arnaud de Pomponne, originaire d'Auvergne, est alliée à plusieurs familles notables et se distingue par sa vertu, son mérite et son érudition.
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3544
p. 184-189
RELATION envoyée à Mr Rigaud par un de ses amis qui est à Cadix du 21. Février 1713.
Début :
Voicy un fait que vous n'avez jamais veu, ny ouï parler [...]
Mots clefs :
Relation, Lettres de l'Alphabet, Caractères italiques, Prunelle, Alphabet espagnol, Oeil, Académie des inscriptions, Académie royale des sciences, Oeuf, Poule
Afficher :
texteReconnaissance textuelle : RELATION envoyée à Mr Rigaud par un de ses amis qui est à Cadix du 21. Février 1713.
RELATIOM
envoyée à Mr Rigaud par
,
Cb f
, un defèsamis quirfià
Cadixdu 11.Févrieriji3. vOicy un fait que vous
n'avez jamais veu, ny
ouï parler. LHostesse où je
loge actuellement a chez »elle une petire Niéce, belle
& blonde de l âge de six ans;
elle à les yeux du plus bel
outremer qui se voye, sur
lequel sont marquées toutes
les Lettres de l'Alphabeth
d'un petit filet blanc, en
Caracteres Italiques, coures
rangées, le bas des Lettres
au centre de la Prunelle, distinctes
les unes des autres, &
formées d'une justesse telle
que vostre Pinceau le pourroit
faire.
L'Alphabeth Espagnol
n'a que vingt trois Lettres;
la nature pour les distinguer
des nostres en a mis douze
sur la prunelle de ¡.oeil droit,
& onze sur celle de l'oeil
gauche.
Mais comme les distances
des Lettres sont égallement
o1bkrrvercs, ainsi que les
groiIeurs; il esteroit la
place d'une Lettre dans la
prunelle gauche; si cetexcellent
Artiste ne l'avoit rempli
d'une espece de petite
rose ou ornelncru) tel approchant
qu'il y en a autour de
la Monnoye en France;
quand les mots qu'on y met
ne remplissent pas le cercle
de la piece&ces yeux là son
fort bons &forts sains propres
& disposez à tres bien
faire leur mêtier dans la
fuite. L'indolence des Espagnols
ne leur laisse pas faire
attention à cet espece =
prodige, en sorte que fcs
yeux là ne les émouvent pas
plus que les autres à l'ordinaire
: cependant je les crois
dignes de toute l'attention,
non de Messieurs de l'Academie
des Inscriptions, car
la fille est iiiodcrne,& il ne
leur faut que des Médailles
du plus antique; mais de
Messieurs de l'Academie
Royale des Sciences, qui
ont pour objet principal,
toutes les parties de la Philfique.
Qoiquece foenomene soit
trcs- singulier dansla nature
il ne lame pas dy en avoir
eu d'aussi extraordinaires &
tres averez dans les journaux,
&c.
Une Poulc faitunoeuf,
lequel estans caffé dans lemesme
tems il en fort un
petit Canal d qui crie hannemanus,
attribuë celaàl'imagination
de la Poule & prétend
que cette imagination
peur tout pourvu que les organes
sur lesquelselleagit b Ine
soient point corrompus
le poulet avec une teste
d Epervier. Le Soleil peint
dans unoeuf &c. font pareil-
lemcnt effets de l'imagination
dont l'effet prouvetoit
que les semences ne sont
point absolument determinées
à certaine espece. Il
croit que les petits serpents
trouvez dans un oeuf provenoient
de la semence de
Serpent qu'avale la Poule
gourmande.
envoyée à Mr Rigaud par
,
Cb f
, un defèsamis quirfià
Cadixdu 11.Févrieriji3. vOicy un fait que vous
n'avez jamais veu, ny
ouï parler. LHostesse où je
loge actuellement a chez »elle une petire Niéce, belle
& blonde de l âge de six ans;
elle à les yeux du plus bel
outremer qui se voye, sur
lequel sont marquées toutes
les Lettres de l'Alphabeth
d'un petit filet blanc, en
Caracteres Italiques, coures
rangées, le bas des Lettres
au centre de la Prunelle, distinctes
les unes des autres, &
formées d'une justesse telle
que vostre Pinceau le pourroit
faire.
L'Alphabeth Espagnol
n'a que vingt trois Lettres;
la nature pour les distinguer
des nostres en a mis douze
sur la prunelle de ¡.oeil droit,
& onze sur celle de l'oeil
gauche.
Mais comme les distances
des Lettres sont égallement
o1bkrrvercs, ainsi que les
groiIeurs; il esteroit la
place d'une Lettre dans la
prunelle gauche; si cetexcellent
Artiste ne l'avoit rempli
d'une espece de petite
rose ou ornelncru) tel approchant
qu'il y en a autour de
la Monnoye en France;
quand les mots qu'on y met
ne remplissent pas le cercle
de la piece&ces yeux là son
fort bons &forts sains propres
& disposez à tres bien
faire leur mêtier dans la
fuite. L'indolence des Espagnols
ne leur laisse pas faire
attention à cet espece =
prodige, en sorte que fcs
yeux là ne les émouvent pas
plus que les autres à l'ordinaire
: cependant je les crois
dignes de toute l'attention,
non de Messieurs de l'Academie
des Inscriptions, car
la fille est iiiodcrne,& il ne
leur faut que des Médailles
du plus antique; mais de
Messieurs de l'Academie
Royale des Sciences, qui
ont pour objet principal,
toutes les parties de la Philfique.
Qoiquece foenomene soit
trcs- singulier dansla nature
il ne lame pas dy en avoir
eu d'aussi extraordinaires &
tres averez dans les journaux,
&c.
Une Poulc faitunoeuf,
lequel estans caffé dans lemesme
tems il en fort un
petit Canal d qui crie hannemanus,
attribuë celaàl'imagination
de la Poule & prétend
que cette imagination
peur tout pourvu que les organes
sur lesquelselleagit b Ine
soient point corrompus
le poulet avec une teste
d Epervier. Le Soleil peint
dans unoeuf &c. font pareil-
lemcnt effets de l'imagination
dont l'effet prouvetoit
que les semences ne sont
point absolument determinées
à certaine espece. Il
croit que les petits serpents
trouvez dans un oeuf provenoient
de la semence de
Serpent qu'avale la Poule
gourmande.
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Résumé : RELATION envoyée à Mr Rigaud par un de ses amis qui est à Cadix du 21. Février 1713.
Le document est une lettre datée du 11 février 1713, envoyée par un ami résidant à Cadix à Monsieur Rigaud. L'auteur décrit une jeune fille de six ans, nièce de son hôtesse, dont les yeux portent les lettres de l'alphabet en caractères italiques. Les lettres sont réparties entre les deux yeux : douze sur l'œil droit et onze sur l'œil gauche. Lorsque l'espace de la prunelle n'est pas rempli par les lettres, une petite rose ou une fleur similaire les remplace. Les Espagnols, en raison de leur indolence, ne prêtent pas attention à ce phénomène. L'auteur suggère que ce cas mérite l'attention de l'Académie Royale des Sciences plutôt que celle des Inscriptions, car il relève de la philosophie naturelle. Le texte mentionne également d'autres phénomènes singuliers, comme un œuf pondant un poussin avec une tête d'épervier ou un œuf contenant le Soleil, attribués à l'imagination de la poule. Ces exemples illustrent que les semences ne sont pas déterminées à une espèce spécifique et peuvent être influencées par des facteurs externes.
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3545
p. 189-192
Copie de la Lettre de Monsieur le Lieutenant General de Spaar, à Monsieur le Comte de Veling, dattée de Bender le 16e Mars 1713.
Début :
J'ay rendu compte à Votre Excellence dans ma derniere, dattée [...]
Mots clefs :
Lettre, Guerre, Moscovites
Afficher :
texteReconnaissance textuelle : Copie de la Lettre de Monsieur le Lieutenant General de Spaar, à Monsieur le Comte de Veling, dattée de Bender le 16e Mars 1713.
Copie de la Lettre de Monficur
le Lieutenant General de
Spaar à MonjieurleComte
de Velingt dattée de Bender le Marsi7i3.
J'ay rendu compte a
VostreExcellence dans ma
derniere, dattée du 2. 5. Février,
de la situation broüillée
de nos affaires en ce païscy
; je m'y raporte, &
supplie VostreExcellence,
de vouloir bien avoir foin
que nos Lettres de Change
soient honorées en attendant
le secours que nous attendons
incessamment dAndrinople
dont nous avons reçu aujourd'huy
un Exprés de nostre
Roy, qui est Dieu mercy en
bonne santé, & qui nous
fait mander que le Grand
Seigneur ayant ordonné au
General Poniatofski d'aller
au devant de Sa Majesté, avec
une nombreusesuite d'Officiers
Turcs, luy avoit fait
donner des assurances de son
amitié & de sa ferme resolution
de faire la guerre aux
Moscovites;qu'on avoit fait
meubler magnifiquement un
Serrail prés d'Andrinople
poury logerSaMajesté,& où
le Grand Seigneur veut conferer
avec Elle incessamment;
aprés quoy nous esperons
de revoir bien-tost nostre
cher Roy & le suivre avec
une nombreusearmée pour
allerjoindre nos gens J'ose
me flater & fuis leur que nos
affaires prendront incessamment
un bon train; sur tout
s'il estoit vray comme on
nous le dit que Monsieur de
Stecmbok a batu les ennemis
en Holstein.Je suplie Vostre
Excellence de vouloir bien
me donner avis de ce qui
se passe chez elle sur ce qui
nous regarde; j'auray foin
de l'informer exactement de
ce que nous aurons de nouveau
icy. Je suis, &.
le Lieutenant General de
Spaar à MonjieurleComte
de Velingt dattée de Bender le Marsi7i3.
J'ay rendu compte a
VostreExcellence dans ma
derniere, dattée du 2. 5. Février,
de la situation broüillée
de nos affaires en ce païscy
; je m'y raporte, &
supplie VostreExcellence,
de vouloir bien avoir foin
que nos Lettres de Change
soient honorées en attendant
le secours que nous attendons
incessamment dAndrinople
dont nous avons reçu aujourd'huy
un Exprés de nostre
Roy, qui est Dieu mercy en
bonne santé, & qui nous
fait mander que le Grand
Seigneur ayant ordonné au
General Poniatofski d'aller
au devant de Sa Majesté, avec
une nombreusesuite d'Officiers
Turcs, luy avoit fait
donner des assurances de son
amitié & de sa ferme resolution
de faire la guerre aux
Moscovites;qu'on avoit fait
meubler magnifiquement un
Serrail prés d'Andrinople
poury logerSaMajesté,& où
le Grand Seigneur veut conferer
avec Elle incessamment;
aprés quoy nous esperons
de revoir bien-tost nostre
cher Roy & le suivre avec
une nombreusearmée pour
allerjoindre nos gens J'ose
me flater & fuis leur que nos
affaires prendront incessamment
un bon train; sur tout
s'il estoit vray comme on
nous le dit que Monsieur de
Stecmbok a batu les ennemis
en Holstein.Je suplie Vostre
Excellence de vouloir bien
me donner avis de ce qui
se passe chez elle sur ce qui
nous regarde; j'auray foin
de l'informer exactement de
ce que nous aurons de nouveau
icy. Je suis, &.
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Résumé : Copie de la Lettre de Monsieur le Lieutenant General de Spaar, à Monsieur le Comte de Veling, dattée de Bender le 16e Mars 1713.
Dans une lettre datée du 13 mars, le Lieutenant Général Spaar informe le Comte de Velingt de la situation en pays. Spaar rappelle sa lettre précédente du 25 février et demande que les lettres de change soient honorées en attendant des secours d'Andrinople. Un courrier du roi, en bonne santé, annonce que le Grand Seigneur a ordonné au Général Poniatofski de se rendre à sa rencontre avec une suite d'officiers turcs, confirmant ainsi son amitié et sa résolution de faire la guerre aux Moscovites. Un serrail près d'Andrinople a été préparé pour loger le roi, où une conférence doit avoir lieu. Spaar espère revoir bientôt le roi et le suivre avec une armée pour rejoindre leurs troupes. Il mentionne également une victoire potentielle de Monsieur de Stecmbok en Holstein. Spaar sollicite des nouvelles du Comte de Velingt et promet de l'informer des développements.
Généré par Mistral AI et susceptible de contenir des erreurs.
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3546
p. 193-211
Origine des Ducs d'Alençon.
Début :
Alençon, Duché-Pairie en Normandie sur la riviere de Sarte, a été donné [...]
Mots clefs :
Duc d'Alençon, Roi Philippe-Auguste, État ecclésiastique, Couronne, Duc d'Orléans, Louis XIV
Afficher :
texteReconnaissance textuelle : Origine des Ducs d'Alençon.
Origine des Ducs tÏAUnçon.
Alençon, Duché-Pairie
en Normandie sur la riviere
de Sarre,aétédonné
en appanage à M. le Duc
de Berry par Lettres du
mois de Juin 1710. verifiées
en Parlement le 10. Juillet
suivant.
Alençon a eu des Seigneurs
particuliers, & fut
acquise par le Roy Philippe-
Auguste, & saint Louis
la donna avec titrede Comté
à son filsPierre, qui
mourut sans posterité de
Jeanne de Châtillon son
épouse,au retour du voyage
d'Afrique le 6. Avril
1283. Depuis le Roy Philippe
le Hardi le donna à
son fils Charles de France
Comte de Valois, qui en
fit l'appanage de. Charles
de Valois ion second fils,
qui a été la tige des Comces
& Ducs dAlençon, finie
à Charles Duc d'Alençon,
qui mourut sans posterité
en 1525.
Charles de Valois, Comte
d'Alençon, futmarié
deux fois: la premiere en
1314. à Jeanne de Joigny,
de laquelle il n'eut point
d'enfans; & la seconde en
1336. avec Marie d'Espagne,
Comtesse de Biscaye
, &
Dame de Lara en Castille,
qui le rendit pere de plusieurs
cnfans
,
& entr'autres
de Charles & Pierre,
qui furent tous deux Comtes
d'Alençon l'un aprés
l'autre. Charles, qui fut
troisiéme du nom )
Comte
d'Alençon, ayant embrassé
l'étatecclesiastique, fut Archevêque
de Lion,laissa
le Comtéd'Alençon
à son frere cadet Pierre,
qui prit alliance avec Marie
Chamaillart
,
fille de
Guillaume Chamaillart,
Seigneur d'Anthenaise, qui
le rendit pere de Jean Comte
d'Alençon premier du
nom, en faveur de qui le
Roy Charles VI. erigea en
Duché-Pairie Alençon le
premier Janvier 1414.verifié
en Parlement le ij.
May 1415. Il fut allié par
mariage avec Marie, fille
aînée de Jean V. du nom,
Duc de Bretagne. Il fut pere
de Jean II. du nom Duc
d'Alençon, Pair de France,
qui fut marié deux fois: la
premiere avec Jeanne d'Orleans,
fille de Charles Duc
d'Orléans; & la seconde
avec Marie d'Armagnac,
fille de Jean IV. Comte
d'Armagnac
,
de laquelle
il eut René Comte d'Alençon,
marié en 1488. à Marguerite
de Lorraine, fille
de Ferry de Lorraine, Comte
deVaudemont, &d'Yoland
d'Anjou. Ce Prince
mourut en 1492. laissant
Charles son fils, qui fut
Duc d'Alençon aprés lui,
lequel épousa Marguerite
d'Orléans, dit de Valois,
soeur du Roy François Premier.
Il mourut sans posterité
en 1525 ainsi le Duché
d'Alençon fut reüni à la
Couronne. Le Roy Henry
II. le donna à son troisiéme
fils Charles, qui fut depuis
Roy de France neuviéme
du nom, qui fit Alençon
une partie de l'appanage de
son frere François,qui fut
Duc d'Alençon, de Tou.
raine, d'Anjou, de Berry,
&c.Il mourut sans posterité
fie sans alliance en 1584. ain-
,
si leDuché d'Alençon fut
encore reüni à la Couronne,&
il fut engagé pour
plusieurs sommes au Duc
de Vvirtemberg
,
qui fut
remboursé par la Reine
Marie deMedicis, qui le
renira; & depuis donné pour
partie de l'appanage à Gastonde
France, Duc d'Orleans,
après la mort duquel
Isabelle d'Orléans,sa lîlle
du second lit, l'eut en appanage.
Elle épousa Loiiis-
Joseph de Lorraine, Duc
de Guise, qui mourut en
16 7 1. laissant un seul siss;
qui fut François de Lorraine,
Duc d'Alençon, de
Guise, &c. qui mourut âgé
de cinq ans en 1675. & Madame
la Duchesse d'Alençon
& de Guise, sa mere,
étant morte en 1696. le Duché
fut encore reüni à la
Couronne, & ensuite donné
en 1710. à M. le Duc de
Berry, qui en a donné le
nom à son fils aîné, qui
vient de naître le 26. Mars
1713. & elt mort le
Avril suivant.
M. le Duc de Louvigny
a pris seance au Parlement
en qualité de Pair de France
le 6. du mois d'Avril; Se
quoy qu'on le nomme Duc
de Louvigny
,
il est cependant
Duc de Gramont. Le
nom de Louvignyn'est que
la qualité qu'il portoit avant
d'être Duc de Gramont,&
l'on peut dire que
nous avons aujourd'hui
trois Ducs de Gramont qui
Vivent en même tem ps ; ravoir, M. le Duc de Gramont,
M. le Duc de Guiche
sonfils, & M. le Duç
de Louvigny,fils de M. le
Duc de Guiche,& petitfils
de M. le Duc de Gramont.
Cependant il n'y a
que M. le Duc deLouvigny
qui soit titulaire, comme
je le dirai ci-aprés.
La Duché de Gramont,
qui est un bourg dans la
basle Navarre
J
rut
érigée
en Duché par le Roy Loüis
XIV. qui donna d'abord un
Brevet de Duc le
1 5. Decembre1643.
en faveur
d'Antoine Comte de Gramont,
second du nom, qui
mourut en 1644. La même
année le Roy donna de nouvelles
Lettres en Duché-
Pairie en faveur d'Antoine
troisiéme du nom, son fils,
qui fut Duc de Gramont,
Pair & Maréchal de France
;
lesquelles Lettres furent
vérifiées au Parlement
le 15. Décembre 1663. Ce
Maréchal de Gramontépousa
Marguerite deChivré,
fille de Hector, Seigneur
du Plessis, & mourut
en 1678. Il eut pour fils
Antoine quatriéme du nom
Duc de Gramont, Pair de
France, après son pere. Il
épousaen1668.Marie-Charlotte
de Castelnau, fille de
Jacques deCastelnau, Maréchal
de France; duquel
mariage est forti Antoine
de Gramont, Comte de
Guiche, quiaépôusé Marie-
Charlotte de Noailles,
- fille d'Anne-Jules Duc de
Noailles, Pair & Maréchal
deFrance. Ce sur en faveur
de ce mariage que M.
le Duc de Gramont son pere
se démit de la Duchéen
faveur du Comte de Guiche
son fils, le Roy lui
ayant donné un Brevet
pour lui conserver les honneurs
de Duc: & parcon.,,.
sequent leComte de Guiche
est Antoine cinquiérne
du nom, Duc de Gramont,
connu fous le nom de Duc
de Guiche, pour le distinguer
d'avec Monsieur son
pere, qui est connu fous le
nom de Duc de Gramont;
comme aujourd'hui on dit
tingue M. le Duc de Lou--
vigny /qui est cependant
Duc de Gramont, par la
cession que le Duc de Guiche
son pere a faite en sa
faveur, en le mariant en
1710. avecLoüise-Françoise
d'Aumont
,
fille de M. le
Duc d'Humieres
,
le Roy
ayant accordé à M. le Duc
de Guiche un Brevet comme
à M. le Duc de Gramont
, pour lui conserver
les honneurs de Duc. Ainsi
on peut dire qu'il y a aujourd'hui
trois Ducs de Gra.
mont vivans : maisil n'y a
que le dernier de titulaire.
Le 18. du mois de Mars
M. le Duc d'Albret prit
seance au Parlement en
qualité de Pair de France.
Albret, ville & pays en
Gascogne, dans les Landes
de Bordeaux, fut érigé en
Duché par le Roy Henry
II. en 1556. en faveur d'Antoine
de Bourbon Roy de
Navarre,& de Jeanne d'Albret
son épouse. Henry IV.
Roy de France, leur fils,
reunit le Duché d'Albret à
la Couronne de France lors
qu'il y fut parvenu. Le Cardinal
de Richelieu posseda
le Duché d'Albret par engagement,
aprés lequel il
a passé à Louis second du
-nom ,
Prince de Condé,
--*h
au moyen de son mariage
avec Dame Claire Clémence
de Maillé-Breze,
niece de M. le Cardinal de
Richelieu. Le Prince de
Condé eut en échange le
Duché de Bourbon en1651.
Henry -
Jules de Bourbon
fan fils porta en sa jeunesse
la qualité de Duc d'Albrec.
En 1651.leRoy Loüis
XIV. traita avec Federic-
Maurice de la Tour d'Auvergne,
qui lui ceda la
Principauté, de Sedan & de
Raucourt ; &enéchange
le Roy lui donna le Duché
d'Ald'Albret,
celui de Châteauthierry
, pour en jouir du
jour de la premiere érection,
& aussi le Duché d'Evreux
en titre de Comté,
avec le Comté d'Auvergne
; ce qui fut vérifié le
20.Février 1651. Ainsi par
cet échange Federic-Maurice
de la Tour d'Auvergne,
Duc de Boüillon, fut
Duc dAlbret, de Châteauthierry,
Comte d'A uvergne
& d'Evreux, lesquels
ont passé à Godefroy. Maurice
de la Tour d'Auverr
gne son fils père d'Emanuel-
Theodose de la Tour
d'Auvergne, aujourd'hui
Duc d'Albret, lequel a
épousé en 1696. Dame Armande-
Vidtoire de la Tremoille
)
fille de feu M. le
Duc de la Tremoille, & de
Dame Madeleine de Crequy.
On peur voir les ércdions
de coures ces Duchez
& Pairies de France
dans les onze Cartes de
tous les Ducs Pairs, & des
-
Duchesses leurs épouses,
que M. Chevillard,Genea- i
-
logiste du Roy, ôc Historiographe,
adonnées au Public
il y a quelques années
Alençon, Duché-Pairie
en Normandie sur la riviere
de Sarre,aétédonné
en appanage à M. le Duc
de Berry par Lettres du
mois de Juin 1710. verifiées
en Parlement le 10. Juillet
suivant.
Alençon a eu des Seigneurs
particuliers, & fut
acquise par le Roy Philippe-
Auguste, & saint Louis
la donna avec titrede Comté
à son filsPierre, qui
mourut sans posterité de
Jeanne de Châtillon son
épouse,au retour du voyage
d'Afrique le 6. Avril
1283. Depuis le Roy Philippe
le Hardi le donna à
son fils Charles de France
Comte de Valois, qui en
fit l'appanage de. Charles
de Valois ion second fils,
qui a été la tige des Comces
& Ducs dAlençon, finie
à Charles Duc d'Alençon,
qui mourut sans posterité
en 1525.
Charles de Valois, Comte
d'Alençon, futmarié
deux fois: la premiere en
1314. à Jeanne de Joigny,
de laquelle il n'eut point
d'enfans; & la seconde en
1336. avec Marie d'Espagne,
Comtesse de Biscaye
, &
Dame de Lara en Castille,
qui le rendit pere de plusieurs
cnfans
,
& entr'autres
de Charles & Pierre,
qui furent tous deux Comtes
d'Alençon l'un aprés
l'autre. Charles, qui fut
troisiéme du nom )
Comte
d'Alençon, ayant embrassé
l'étatecclesiastique, fut Archevêque
de Lion,laissa
le Comtéd'Alençon
à son frere cadet Pierre,
qui prit alliance avec Marie
Chamaillart
,
fille de
Guillaume Chamaillart,
Seigneur d'Anthenaise, qui
le rendit pere de Jean Comte
d'Alençon premier du
nom, en faveur de qui le
Roy Charles VI. erigea en
Duché-Pairie Alençon le
premier Janvier 1414.verifié
en Parlement le ij.
May 1415. Il fut allié par
mariage avec Marie, fille
aînée de Jean V. du nom,
Duc de Bretagne. Il fut pere
de Jean II. du nom Duc
d'Alençon, Pair de France,
qui fut marié deux fois: la
premiere avec Jeanne d'Orleans,
fille de Charles Duc
d'Orléans; & la seconde
avec Marie d'Armagnac,
fille de Jean IV. Comte
d'Armagnac
,
de laquelle
il eut René Comte d'Alençon,
marié en 1488. à Marguerite
de Lorraine, fille
de Ferry de Lorraine, Comte
deVaudemont, &d'Yoland
d'Anjou. Ce Prince
mourut en 1492. laissant
Charles son fils, qui fut
Duc d'Alençon aprés lui,
lequel épousa Marguerite
d'Orléans, dit de Valois,
soeur du Roy François Premier.
Il mourut sans posterité
en 1525 ainsi le Duché
d'Alençon fut reüni à la
Couronne. Le Roy Henry
II. le donna à son troisiéme
fils Charles, qui fut depuis
Roy de France neuviéme
du nom, qui fit Alençon
une partie de l'appanage de
son frere François,qui fut
Duc d'Alençon, de Tou.
raine, d'Anjou, de Berry,
&c.Il mourut sans posterité
fie sans alliance en 1584. ain-
,
si leDuché d'Alençon fut
encore reüni à la Couronne,&
il fut engagé pour
plusieurs sommes au Duc
de Vvirtemberg
,
qui fut
remboursé par la Reine
Marie deMedicis, qui le
renira; & depuis donné pour
partie de l'appanage à Gastonde
France, Duc d'Orleans,
après la mort duquel
Isabelle d'Orléans,sa lîlle
du second lit, l'eut en appanage.
Elle épousa Loiiis-
Joseph de Lorraine, Duc
de Guise, qui mourut en
16 7 1. laissant un seul siss;
qui fut François de Lorraine,
Duc d'Alençon, de
Guise, &c. qui mourut âgé
de cinq ans en 1675. & Madame
la Duchesse d'Alençon
& de Guise, sa mere,
étant morte en 1696. le Duché
fut encore reüni à la
Couronne, & ensuite donné
en 1710. à M. le Duc de
Berry, qui en a donné le
nom à son fils aîné, qui
vient de naître le 26. Mars
1713. & elt mort le
Avril suivant.
M. le Duc de Louvigny
a pris seance au Parlement
en qualité de Pair de France
le 6. du mois d'Avril; Se
quoy qu'on le nomme Duc
de Louvigny
,
il est cependant
Duc de Gramont. Le
nom de Louvignyn'est que
la qualité qu'il portoit avant
d'être Duc de Gramont,&
l'on peut dire que
nous avons aujourd'hui
trois Ducs de Gramont qui
Vivent en même tem ps ; ravoir, M. le Duc de Gramont,
M. le Duc de Guiche
sonfils, & M. le Duç
de Louvigny,fils de M. le
Duc de Guiche,& petitfils
de M. le Duc de Gramont.
Cependant il n'y a
que M. le Duc deLouvigny
qui soit titulaire, comme
je le dirai ci-aprés.
La Duché de Gramont,
qui est un bourg dans la
basle Navarre
J
rut
érigée
en Duché par le Roy Loüis
XIV. qui donna d'abord un
Brevet de Duc le
1 5. Decembre1643.
en faveur
d'Antoine Comte de Gramont,
second du nom, qui
mourut en 1644. La même
année le Roy donna de nouvelles
Lettres en Duché-
Pairie en faveur d'Antoine
troisiéme du nom, son fils,
qui fut Duc de Gramont,
Pair & Maréchal de France
;
lesquelles Lettres furent
vérifiées au Parlement
le 15. Décembre 1663. Ce
Maréchal de Gramontépousa
Marguerite deChivré,
fille de Hector, Seigneur
du Plessis, & mourut
en 1678. Il eut pour fils
Antoine quatriéme du nom
Duc de Gramont, Pair de
France, après son pere. Il
épousaen1668.Marie-Charlotte
de Castelnau, fille de
Jacques deCastelnau, Maréchal
de France; duquel
mariage est forti Antoine
de Gramont, Comte de
Guiche, quiaépôusé Marie-
Charlotte de Noailles,
- fille d'Anne-Jules Duc de
Noailles, Pair & Maréchal
deFrance. Ce sur en faveur
de ce mariage que M.
le Duc de Gramont son pere
se démit de la Duchéen
faveur du Comte de Guiche
son fils, le Roy lui
ayant donné un Brevet
pour lui conserver les honneurs
de Duc: & parcon.,,.
sequent leComte de Guiche
est Antoine cinquiérne
du nom, Duc de Gramont,
connu fous le nom de Duc
de Guiche, pour le distinguer
d'avec Monsieur son
pere, qui est connu fous le
nom de Duc de Gramont;
comme aujourd'hui on dit
tingue M. le Duc de Lou--
vigny /qui est cependant
Duc de Gramont, par la
cession que le Duc de Guiche
son pere a faite en sa
faveur, en le mariant en
1710. avecLoüise-Françoise
d'Aumont
,
fille de M. le
Duc d'Humieres
,
le Roy
ayant accordé à M. le Duc
de Guiche un Brevet comme
à M. le Duc de Gramont
, pour lui conserver
les honneurs de Duc. Ainsi
on peut dire qu'il y a aujourd'hui
trois Ducs de Gra.
mont vivans : maisil n'y a
que le dernier de titulaire.
Le 18. du mois de Mars
M. le Duc d'Albret prit
seance au Parlement en
qualité de Pair de France.
Albret, ville & pays en
Gascogne, dans les Landes
de Bordeaux, fut érigé en
Duché par le Roy Henry
II. en 1556. en faveur d'Antoine
de Bourbon Roy de
Navarre,& de Jeanne d'Albret
son épouse. Henry IV.
Roy de France, leur fils,
reunit le Duché d'Albret à
la Couronne de France lors
qu'il y fut parvenu. Le Cardinal
de Richelieu posseda
le Duché d'Albret par engagement,
aprés lequel il
a passé à Louis second du
-nom ,
Prince de Condé,
--*h
au moyen de son mariage
avec Dame Claire Clémence
de Maillé-Breze,
niece de M. le Cardinal de
Richelieu. Le Prince de
Condé eut en échange le
Duché de Bourbon en1651.
Henry -
Jules de Bourbon
fan fils porta en sa jeunesse
la qualité de Duc d'Albrec.
En 1651.leRoy Loüis
XIV. traita avec Federic-
Maurice de la Tour d'Auvergne,
qui lui ceda la
Principauté, de Sedan & de
Raucourt ; &enéchange
le Roy lui donna le Duché
d'Ald'Albret,
celui de Châteauthierry
, pour en jouir du
jour de la premiere érection,
& aussi le Duché d'Evreux
en titre de Comté,
avec le Comté d'Auvergne
; ce qui fut vérifié le
20.Février 1651. Ainsi par
cet échange Federic-Maurice
de la Tour d'Auvergne,
Duc de Boüillon, fut
Duc dAlbret, de Châteauthierry,
Comte d'A uvergne
& d'Evreux, lesquels
ont passé à Godefroy. Maurice
de la Tour d'Auverr
gne son fils père d'Emanuel-
Theodose de la Tour
d'Auvergne, aujourd'hui
Duc d'Albret, lequel a
épousé en 1696. Dame Armande-
Vidtoire de la Tremoille
)
fille de feu M. le
Duc de la Tremoille, & de
Dame Madeleine de Crequy.
On peur voir les ércdions
de coures ces Duchez
& Pairies de France
dans les onze Cartes de
tous les Ducs Pairs, & des
-
Duchesses leurs épouses,
que M. Chevillard,Genea- i
-
logiste du Roy, ôc Historiographe,
adonnées au Public
il y a quelques années
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Résumé : Origine des Ducs d'Alençon.
Le texte traite de l'histoire des duchés d'Alençon, de Gramont et d'Albret en France. Le duché d'Alençon, situé en Normandie sur la rivière de Sarre, a été donné en appanage à M. le Duc de Berry en juin 1710, vérifié en Parlement le 10 juillet suivant. Avant cette date, Alençon a eu plusieurs seigneurs particuliers. Philippe-Auguste l'a acquis et Saint Louis en fit un comté pour son fils Pierre, qui mourut sans héritier en 1283. Philippe le Hardi le donna ensuite à son fils Charles de Valois, comte de Valois. La lignée des comtes et ducs d'Alençon s'est éteinte avec Charles Duc d'Alençon en 1525. Le duché a été réuni à la couronne à plusieurs reprises, notamment après la mort de François, duc d'Alençon, en 1584, et après la mort de la duchesse d'Alençon en 1696. Il a été donné à divers membres de la famille royale, dont le duc de Berry en 1710. Le duché de Gramont, situé dans la basse Navarre, a été érigé en duché par Louis XIV en 1643 en faveur d'Antoine de Gramont. La lignée des ducs de Gramont inclut plusieurs générations, avec des transmissions de titres et des mariages stratégiques. Actuellement, il y a trois ducs de Gramont vivants, mais seul le duc de Louvigny est titulaire du duché. Le duché d'Albret, situé en Gascogne, a été érigé en duché par Henri II en 1556 en faveur d'Antoine de Bourbon et de Jeanne d'Albret. Henri IV a réuni le duché à la couronne de France. Le duché a ensuite été possédé par divers personnages, dont le cardinal de Richelieu et le prince de Condé. En 1651, Frédéric-Maurice de La Tour d'Auvergne a reçu le duché en échange de la principauté de Sedan. Actuellement, Emmanuel-Théodose de La Tour d'Auvergne est duc d'Albret.
Généré par Mistral AI et susceptible de contenir des erreurs.
Généré par Mistral AI et susceptible de contenir des erreurs.
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3547
p. 211-212
MORT.
Début :
Le 29. Mars Messire René Gillier, Marquis de Clerembaut, premier [...]
Mots clefs :
Duchesse, Luxembourg, Gouverneur de Normandie, Gillier
Afficher :
texteReconnaissance textuelle : MORT.
MORT.
Le 29. Mars Messïre Renflé
Gillier,Marquisde Clerembaut,
premier Ecuyer
de feuë Madame la Duchessè
d'Orléans, & Gouverneur
de Toul, mourut
à Paris, âgé de cent un an.
Il avoit épousé Marie le
Loup de Bellenave, de laquelle
il a eu Madame la
Duchesse de Luxembourg,
seconde femme de M. le
Duc de Luxembourg, Gouverneur
de Normandie..
La famille de Gillier est
ancienne; elle était connuë
dés l'an 1329. fous le
regne du Roy Philippe de
Valois, que vivoit Guyot
Gillier, Ecuyer Seigneur
de Forges.
Le 29. Mars Messïre Renflé
Gillier,Marquisde Clerembaut,
premier Ecuyer
de feuë Madame la Duchessè
d'Orléans, & Gouverneur
de Toul, mourut
à Paris, âgé de cent un an.
Il avoit épousé Marie le
Loup de Bellenave, de laquelle
il a eu Madame la
Duchesse de Luxembourg,
seconde femme de M. le
Duc de Luxembourg, Gouverneur
de Normandie..
La famille de Gillier est
ancienne; elle était connuë
dés l'an 1329. fous le
regne du Roy Philippe de
Valois, que vivoit Guyot
Gillier, Ecuyer Seigneur
de Forges.
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Résumé : MORT.
Le 29 mars, Messire Renflé Gillier, Marquis de Clerembaut, premier écuyer de la Duchesse d'Orléans et Gouverneur de Toul, décéda à Paris à 101 ans. Il épousa Marie le Loup de Bellenave, dont la fille devint la Duchesse de Luxembourg. La famille Gillier est connue depuis 1329 sous le règne de Philippe de Valois.
Généré par Mistral AI et susceptible de contenir des erreurs.
Généré par Mistral AI et susceptible de contenir des erreurs.
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3548
p. 213-241
POESIE nouvelle. TRADUCTION. Epître de Sapho à Phaon.
Début :
Est-ce d'un faux espoir me laisser prévenir, [...]
Mots clefs :
Coeur, Amour, Phaon, Épître, Traduction, Voeux, Pleurs, Maux, Malheurs, Charmes
Afficher :
texteReconnaissance textuelle : POESIE nouvelle. TRADUCTION. Epître de Sapho à Phaon.
POESIE
nouvelle.
TRADUCTION.
Epître de Sapho à Phaon. E St-ced'un faux espoir
me laisserprévenir,
Que de me croire encor
dans vôtre Souvenir?
Mon coeur avecraison a-t-il
dule promettre
Que vous aurez connu doù
vous vient cette lettre ?
Ou mon nom seulement
vous aura-t-il tiré
D'un douce où sans cela
vous feriez demeuré?
Je pense déja voir que vôtre
esprit s'applique
A penetrer pourquoy je renonce
au Lyrique:
Mais pour peindre l'horreur
des maux que je
ressens,
L'Ode me prêteroit de trop
foibles accens.
Semblable à ces moissons
que ravage la flâme,
Par les feux de l'amour je
sens brûlermoname:
Tu vois l'Etna,Phaon;mon
coeur trop enflamé
De même que cemontest
de feux consumé.
En proye aux vifs transports
que ton amour
m'inspire,
Je cherche, mais en vain
les accords de ma lyre.
Pour chanter les Héros, les
Dieux & les combats,
Il faudroit être libre, & je
ne le fuis pas.
Les Muses dont mon coeur
reconnoissoit les charmes,
N'ont plus pour m'arrêter
1 que d'inutiles armes.
Mais pourquoy rappeller
des soupirs mal placez,
Ingrat?ta réunis tous mes
feux dispersez.
Je n'ai pu regarder tes
beaux yeux, ton visage,
Sans de l'amour pour toy
sentirtoute la rage;
Mon coeur pour te bannir
prit des foins superflus,
Il te trouvoit plus beau qu'-
Apollon & Bacchus.
Entre ces Dieux & toy la
feule difference,
C'est qu'ils ont de l'amour
reconnu la puissance;
Ariadne & Daphné leur
donnedonnerent
des fers,
L'une & l'autre pourtant
ne faisoient point
de vers.
Pourmoy toujours le Pinde
en richesses abonde,
Et l'éclat demon nomvole.
par tout le monde.
La nature, il est vrai, par
un peu de beauté
N'apasmontré pour moy
sa libéralité:
1 Mais j'enfuis par l'esprit
assez recompensée
Puisque , je fuis par là connuë
autant qu'Alcée.
Voudrais-tu Seulement recevoir
des liens
De celles dont les traits
ééogalleerroonntt les ttiieennss??
Ah l dans ce vain espoir si
ton ame s arrête,
Jamais femme ne doit s'atd
tendre à ta conquêIl te.
Ainsi
,
sans t'amuser à de
vagues projets,
Viens par un promt retour
expier tes forfaits.
Quand tu lisois mes vers,
je te paroissois belle,
Rien n'eût pu te forcer à te
rendre infidele,
Disois-tu. Pénétré de l'ardeur
de mes sons,
Ton coeur s'abandonnoit à
mes tendres chansons.
Un jour,pleine du feu qui
cause mon martyre,
Aux accens de ma voix je
mariois ma lyre :
Il m'en souvient encor; de
precieux momens
N'e;seffacentjamais de l'es- prit des amans.
Transporte du plaisir où se
-
livroit ton ame,
Tu me donnoisalors des
,
baiserstout de flame;
Alorsjete charmois, je regnois
iur ton'Coeur,
Lui-même il avoiioit sans
honte son vainqueur.
De ces rems fortunez la
trace évanouie
Me laisse le regret d'avoir
été trame.
La Sicile te voit offrir de
nouveaux voeux,
Elle voit éclater tes infideles
feux.
Dieux puissans! faloit-il me
faire Lesbienne?
Que ne m'avez-vous fait
naître Sicilienne?
Et vous,jeunes Beautez,
quand par les voeux
offerts.
Phaon vous veut marquer:
qu'il reconnoît vos fers,
Si comme un tendre amant
vous le voyez paraître,
Tremblez de croire trop ce
, que dira le traître;
Il aura beau jurer de mourir
fous vos loix,
Ce que dira l'ingrat, ilme
l'a dit cent fois.-
Et toy, Venus, & toy qu'on
adore enErice,
Si jamais tu daignasme voir
d'un oeil propice,
Si jamais tu reçus mes vers
avec plaisir,
Sois, pour me le prouver,
promte à me recourir;
Ne laisse point languir mon
coeur dans le murmurey-
Et si je fuis à toy) viens vanger
mon injure.
Mais que. je crains, helas !
que mes voeux rejettes
Ne soient pas feulement devenus
ecoutez.
A me persecuter la fortune
confiante
t
Ne lui permettra pas de - remplir mon attente;
Il faut me préparer à de nou-
; • ; veaux combats.
l-Ié quoy donc, fort cruel
n'es-tu point , encor las?
A peineje goûtois les douceurs
de la vie,
Qu'au jour que je voyois
ma mere fut ravie,
Et mon frere arrêté par d'indignes
liens
Perdit en même tem ps son
honneur & ses biens.
Abattu, consterné
)
reduit
dans la misere,
Ilfit choix sans rougir du
métier de Corsaire;
Pour prix d'avoir voulu lui
parler librement,
Je m'attirai sa haine & son
emportement; Dudestin irrité le barbare
caprice
Me donne dans ma fille un
surcroît de supplice,
Et, pour comble de maux
tes nouvelles amours
Me forcent d'appeller la
mort à mon secours.
Languissante & cedant aux
malheurs que j'endure,
Mes cheveux surmon col
tombent à l'avanture;
Je ne regarde plus ces ornemens
pompeux
Dont je faisois ma joye en
un temps plus heureux.
Eh! pourquoy tous ces soins
& cette étude vaine t
Celui qui la causoit vient de
briser sa chaine.
Je pleure, je gbemis, & mon coeur agité
T'aime encore malgré ton
infidélité.
Soir qu'ainsi lait voulu ma
triste destinée,
Qu'aux horreurs de l'amour
je fusse condamnée; Soit que T * *•, en moy
causant ces mouvemens,
Ait disposé mon coeur aux
tendres sentimens.
Mais dois je m'étonner de
ce que ta jeunesse
A sçû sans nul effort surprendre
ma tendresse ?
J'ai craint plus d'une fois
que les Divinitez
Ne se laissassent trop fur-
,
prendre à tes beautez.
Ah
! par un prompt retour
rends le calme à mon
ame;
Viens de nouveau, Phaon,
te livrer a ma flâme,
Je ne demande plus pour
prix de mon ardeur
Que tu payes mes feux par
le don de toncoeur;
Ce seroit trop oser. Que je
t'aime ôc te voye,
Cela suffira seul pour me
combler de joye.
Pendant que je t'ecris songeant
à mes malheurs,
Je baigne ce papier d'un deluge
de pleurs,
Je pense en ce moment à
ta suiteinfidelle.
Helas! quand j'en appris la
premiere nouvelle,
Lorsquequelqu'un me dit,
Phaon est disparu,
Interdite & confuse à ce
coup imprévu,
Dans l'horreur des tourmens
dont j'éprouvai
l'atteinte,
Je voulus, mais en vain,recourir
à la plainte;
Je voulus m'écrier,& ne le
pus jamais,
Un froid mortel lioit ma
langue à mon palais:
Pour soulager les maux
dont mon ame étoit
pleine,
Je ne pus par des pleurs
faire éclater ma peine:
Mais dés que j'eus repris l'urage
de mes sens,
Me livrant toute entiere a
mes malheurs pressans,
Employant contre moy
mes foibles mains pour
armes,
Je me voulus punir d'avoir
manqué de charmes.
Ah ! de quoy m'ont servi
ces vains emportemens?
Mon coeur aime toujours
l'auteur de ses tourmens.
En vain pour t'oublier je me
- fais une étude
De réfléchir sans cesse à
ton ingratitude.
Bien loin d'être en état de
suivre ce conseil,
Je tetrouve par-tout, même
dans le sommeil
;
Et lorsque sa bonté donne.
, treve àmes larmes,
Il te montre à mon coeur
avec de nouveaux
charmes,
Il te presente à moy dans
ces momens trompeurs
Où tu m'avois juré d'éternelles
ardeurs.
Mais cette illusion dont
mon ame est frapée
Au lever de l'aurore est d'abord
dissipée,
Et j'accusePhebus par mes
frequens soûpirs
De venir éclairer trop tôt
mesdéplaisirs.
Je cherche des forêts les
détours les plus sombres,
Pour les ensevelir dans
rhorreur de leurs ombres,
Et ces bois confidens de
mon bonheur passé
Voyent par mes regrets leur
repos traversé.
Telle qu'une Bacchante à
ses fureurs livrée,
Je cours sans observer une
route assurée,
Et mon esprit errant sur
cent objets divers,
Me conduit quelquefois
dans ces bocages verds,
Dont les arbres toufus & le
séjour tranquile
Prêtoient à nôtre amour un
favorable azile.
J'ai reconnu l'endroit où
)
recevant tes voeux,
Je faisois mon bonheur de
répondre à tes feux,
Et rappellant de toy jusqu'à
la moindre trace,
J'en garde un souvenir qui
jamais ne s'efface.
Ce fatalsouvenir banissant
maraison,
D'un deluge de pleurs j'inonde
le gazon;
Les arbres attendrisdutourment
que j'endure,
Semblent perdre pour moy
l'éclat
l'éclar-de leur verdure,
Et les oiseaux touchez de
mescuifàns soucis,
N'osent par leurs chansons
-
interrompre mes CrIS;
Ils respectent mes maux. La
seule Philomelle
Exprime par ses chants sa
;
douleur immortelle;
Tout le reste insensible à
l'horreur qui me suit,
Garde un silence égal à celui
de la nuit.
Auprès est un ruisseau qui
dans sa course lente
Sur un sable argenté parmi
les fleurs serpente;
Ses bords de toutes parts de
saules entourez
- Au Dieu de la forêt sont,
diton,consacrez.
Proche de ce ruisseau je-,
tois un jour couchée,
Ma tête sur un bras languisfamment
panchée,
Ayant devant les yeux tes
injustes mépris;
Une Nymphe s'offrit à mes
regards surpris.
Puis qu'au gré de tes voeux
tu ne peux, me dit-elle,
Remettre dans ses fers le
coeur d'un infidele,
Loin que son changement;
doive exciter ces pleurs ,-
Par un pareil oublimets fin
*
à tes malheurs,
Le moyen est aisé d'imiter
son exemple.
Aux bords Leucadiens eu
trouveras un Temple;
Par les flots de la mer il est
presque entouré,
Apollon dans ce lieu fut
toûjours adoré.
Deucalion brûlé d'une filme
cruelle,
Nepouvoit dePyrrha dompter
le coeur rebelle;
Triste & desesperant de
voir changer son sort,
Du sommet de ce Temple
ilaffronta lamort,
Et cherchant dans les flots
un remede à ses peines,
Il en [orrit, le coeur dé.
chargé de ses chaines.
De ce Temple voila l'admirable
vertu ; Vadégager ton coeur par
l'amour abattu,
Cours, brave le danger,
que rien ne te retienne
., Et que ta fermeté soit égale
à la renne. àlasienne.
A peine ai-je entendu ce
salutaire avis,
LaNymphe se dérobe àmes
yeux éblouis,
Etmoy pleine d'horreur ra..
me en proye aux alarmes,
J'abandonne ces lieux arrofez
de mes larmes.
Oui, Déesse,j'irai, lui dis-je
avec transport,
Sans craindre le dangerje
remplirai mon fort,
J'irai. La mort pour moy ne
sçauroit être affreuse;
Quoy qu'il puisse arriver, je
ferai plus heureuse.
Et toy, Fils de Venus, sois
sensible à mes nlaux)
En me precipitant soûtiensmoy
surles eaux,
De peur qu'on ne reproche
aux ondes d'Ambracie
QueSapho dans leur sein
a terminé sa vie.
Maispourquoy me forcer
à bannir mon amour?
Viens plutôt l'affermir,
Phaon,par ton retour;
Fais qu'à mon desespoir un
doux calme succede,
Toy seul m'en peux fournir
l'infaillible remede.
Héquoy,sans nul remords
oses-tu concevoir
Que l'on t'imputera mon
fatal desespoir?
Dans l'excés des tourmens
dont mon ame est atccince,
Je voudrois t'adresser une
éloquente plainte:
Mais ma douleur s'oppose àmestristesaccens,
Et mes maux m'ont ôté l'iu
sagede mes sens.
Je ne retrouve plus cette
chaleur sublime
- Par qui du double mont je
surmontai lacime,
Et Phebusquim'ouvroit
jadis tous ses tresors,
Pour animer ma voix s'épuise
en vains efforts.
Cet art que je reçus de la
bonté celeste,
Phaon me l'a ravi par fou
départ funeste.
Ramenez cet ingrat, qu'3i. l1
reprenne ses fers,
Et je vous donnerai d'abord
de nouveaux vers.
Mais il n'écoute rien, mes
prieres sont vaines,
Il ne veut point rentrer
dans ses premieres
chaines.
Mes voeux par le cruel ne
sont
sont point écoutez,
Messoûpirs sont perdus,&
mes pleurs rejettez.
Ah! puis qu'ilest ainsi, du
moins apprens, volage,
Que je vais travailler à bannir
ton image,
Et qu'au fond de la - mer
mon coeur trop agité
Va rencontrer la mort ou
la tranquilité.
nouvelle.
TRADUCTION.
Epître de Sapho à Phaon. E St-ced'un faux espoir
me laisserprévenir,
Que de me croire encor
dans vôtre Souvenir?
Mon coeur avecraison a-t-il
dule promettre
Que vous aurez connu doù
vous vient cette lettre ?
Ou mon nom seulement
vous aura-t-il tiré
D'un douce où sans cela
vous feriez demeuré?
Je pense déja voir que vôtre
esprit s'applique
A penetrer pourquoy je renonce
au Lyrique:
Mais pour peindre l'horreur
des maux que je
ressens,
L'Ode me prêteroit de trop
foibles accens.
Semblable à ces moissons
que ravage la flâme,
Par les feux de l'amour je
sens brûlermoname:
Tu vois l'Etna,Phaon;mon
coeur trop enflamé
De même que cemontest
de feux consumé.
En proye aux vifs transports
que ton amour
m'inspire,
Je cherche, mais en vain
les accords de ma lyre.
Pour chanter les Héros, les
Dieux & les combats,
Il faudroit être libre, & je
ne le fuis pas.
Les Muses dont mon coeur
reconnoissoit les charmes,
N'ont plus pour m'arrêter
1 que d'inutiles armes.
Mais pourquoy rappeller
des soupirs mal placez,
Ingrat?ta réunis tous mes
feux dispersez.
Je n'ai pu regarder tes
beaux yeux, ton visage,
Sans de l'amour pour toy
sentirtoute la rage;
Mon coeur pour te bannir
prit des foins superflus,
Il te trouvoit plus beau qu'-
Apollon & Bacchus.
Entre ces Dieux & toy la
feule difference,
C'est qu'ils ont de l'amour
reconnu la puissance;
Ariadne & Daphné leur
donnedonnerent
des fers,
L'une & l'autre pourtant
ne faisoient point
de vers.
Pourmoy toujours le Pinde
en richesses abonde,
Et l'éclat demon nomvole.
par tout le monde.
La nature, il est vrai, par
un peu de beauté
N'apasmontré pour moy
sa libéralité:
1 Mais j'enfuis par l'esprit
assez recompensée
Puisque , je fuis par là connuë
autant qu'Alcée.
Voudrais-tu Seulement recevoir
des liens
De celles dont les traits
ééogalleerroonntt les ttiieennss??
Ah l dans ce vain espoir si
ton ame s arrête,
Jamais femme ne doit s'atd
tendre à ta conquêIl te.
Ainsi
,
sans t'amuser à de
vagues projets,
Viens par un promt retour
expier tes forfaits.
Quand tu lisois mes vers,
je te paroissois belle,
Rien n'eût pu te forcer à te
rendre infidele,
Disois-tu. Pénétré de l'ardeur
de mes sons,
Ton coeur s'abandonnoit à
mes tendres chansons.
Un jour,pleine du feu qui
cause mon martyre,
Aux accens de ma voix je
mariois ma lyre :
Il m'en souvient encor; de
precieux momens
N'e;seffacentjamais de l'es- prit des amans.
Transporte du plaisir où se
-
livroit ton ame,
Tu me donnoisalors des
,
baiserstout de flame;
Alorsjete charmois, je regnois
iur ton'Coeur,
Lui-même il avoiioit sans
honte son vainqueur.
De ces rems fortunez la
trace évanouie
Me laisse le regret d'avoir
été trame.
La Sicile te voit offrir de
nouveaux voeux,
Elle voit éclater tes infideles
feux.
Dieux puissans! faloit-il me
faire Lesbienne?
Que ne m'avez-vous fait
naître Sicilienne?
Et vous,jeunes Beautez,
quand par les voeux
offerts.
Phaon vous veut marquer:
qu'il reconnoît vos fers,
Si comme un tendre amant
vous le voyez paraître,
Tremblez de croire trop ce
, que dira le traître;
Il aura beau jurer de mourir
fous vos loix,
Ce que dira l'ingrat, ilme
l'a dit cent fois.-
Et toy, Venus, & toy qu'on
adore enErice,
Si jamais tu daignasme voir
d'un oeil propice,
Si jamais tu reçus mes vers
avec plaisir,
Sois, pour me le prouver,
promte à me recourir;
Ne laisse point languir mon
coeur dans le murmurey-
Et si je fuis à toy) viens vanger
mon injure.
Mais que. je crains, helas !
que mes voeux rejettes
Ne soient pas feulement devenus
ecoutez.
A me persecuter la fortune
confiante
t
Ne lui permettra pas de - remplir mon attente;
Il faut me préparer à de nou-
; • ; veaux combats.
l-Ié quoy donc, fort cruel
n'es-tu point , encor las?
A peineje goûtois les douceurs
de la vie,
Qu'au jour que je voyois
ma mere fut ravie,
Et mon frere arrêté par d'indignes
liens
Perdit en même tem ps son
honneur & ses biens.
Abattu, consterné
)
reduit
dans la misere,
Ilfit choix sans rougir du
métier de Corsaire;
Pour prix d'avoir voulu lui
parler librement,
Je m'attirai sa haine & son
emportement; Dudestin irrité le barbare
caprice
Me donne dans ma fille un
surcroît de supplice,
Et, pour comble de maux
tes nouvelles amours
Me forcent d'appeller la
mort à mon secours.
Languissante & cedant aux
malheurs que j'endure,
Mes cheveux surmon col
tombent à l'avanture;
Je ne regarde plus ces ornemens
pompeux
Dont je faisois ma joye en
un temps plus heureux.
Eh! pourquoy tous ces soins
& cette étude vaine t
Celui qui la causoit vient de
briser sa chaine.
Je pleure, je gbemis, & mon coeur agité
T'aime encore malgré ton
infidélité.
Soir qu'ainsi lait voulu ma
triste destinée,
Qu'aux horreurs de l'amour
je fusse condamnée; Soit que T * *•, en moy
causant ces mouvemens,
Ait disposé mon coeur aux
tendres sentimens.
Mais dois je m'étonner de
ce que ta jeunesse
A sçû sans nul effort surprendre
ma tendresse ?
J'ai craint plus d'une fois
que les Divinitez
Ne se laissassent trop fur-
,
prendre à tes beautez.
Ah
! par un prompt retour
rends le calme à mon
ame;
Viens de nouveau, Phaon,
te livrer a ma flâme,
Je ne demande plus pour
prix de mon ardeur
Que tu payes mes feux par
le don de toncoeur;
Ce seroit trop oser. Que je
t'aime ôc te voye,
Cela suffira seul pour me
combler de joye.
Pendant que je t'ecris songeant
à mes malheurs,
Je baigne ce papier d'un deluge
de pleurs,
Je pense en ce moment à
ta suiteinfidelle.
Helas! quand j'en appris la
premiere nouvelle,
Lorsquequelqu'un me dit,
Phaon est disparu,
Interdite & confuse à ce
coup imprévu,
Dans l'horreur des tourmens
dont j'éprouvai
l'atteinte,
Je voulus, mais en vain,recourir
à la plainte;
Je voulus m'écrier,& ne le
pus jamais,
Un froid mortel lioit ma
langue à mon palais:
Pour soulager les maux
dont mon ame étoit
pleine,
Je ne pus par des pleurs
faire éclater ma peine:
Mais dés que j'eus repris l'urage
de mes sens,
Me livrant toute entiere a
mes malheurs pressans,
Employant contre moy
mes foibles mains pour
armes,
Je me voulus punir d'avoir
manqué de charmes.
Ah ! de quoy m'ont servi
ces vains emportemens?
Mon coeur aime toujours
l'auteur de ses tourmens.
En vain pour t'oublier je me
- fais une étude
De réfléchir sans cesse à
ton ingratitude.
Bien loin d'être en état de
suivre ce conseil,
Je tetrouve par-tout, même
dans le sommeil
;
Et lorsque sa bonté donne.
, treve àmes larmes,
Il te montre à mon coeur
avec de nouveaux
charmes,
Il te presente à moy dans
ces momens trompeurs
Où tu m'avois juré d'éternelles
ardeurs.
Mais cette illusion dont
mon ame est frapée
Au lever de l'aurore est d'abord
dissipée,
Et j'accusePhebus par mes
frequens soûpirs
De venir éclairer trop tôt
mesdéplaisirs.
Je cherche des forêts les
détours les plus sombres,
Pour les ensevelir dans
rhorreur de leurs ombres,
Et ces bois confidens de
mon bonheur passé
Voyent par mes regrets leur
repos traversé.
Telle qu'une Bacchante à
ses fureurs livrée,
Je cours sans observer une
route assurée,
Et mon esprit errant sur
cent objets divers,
Me conduit quelquefois
dans ces bocages verds,
Dont les arbres toufus & le
séjour tranquile
Prêtoient à nôtre amour un
favorable azile.
J'ai reconnu l'endroit où
)
recevant tes voeux,
Je faisois mon bonheur de
répondre à tes feux,
Et rappellant de toy jusqu'à
la moindre trace,
J'en garde un souvenir qui
jamais ne s'efface.
Ce fatalsouvenir banissant
maraison,
D'un deluge de pleurs j'inonde
le gazon;
Les arbres attendrisdutourment
que j'endure,
Semblent perdre pour moy
l'éclat
l'éclar-de leur verdure,
Et les oiseaux touchez de
mescuifàns soucis,
N'osent par leurs chansons
-
interrompre mes CrIS;
Ils respectent mes maux. La
seule Philomelle
Exprime par ses chants sa
;
douleur immortelle;
Tout le reste insensible à
l'horreur qui me suit,
Garde un silence égal à celui
de la nuit.
Auprès est un ruisseau qui
dans sa course lente
Sur un sable argenté parmi
les fleurs serpente;
Ses bords de toutes parts de
saules entourez
- Au Dieu de la forêt sont,
diton,consacrez.
Proche de ce ruisseau je-,
tois un jour couchée,
Ma tête sur un bras languisfamment
panchée,
Ayant devant les yeux tes
injustes mépris;
Une Nymphe s'offrit à mes
regards surpris.
Puis qu'au gré de tes voeux
tu ne peux, me dit-elle,
Remettre dans ses fers le
coeur d'un infidele,
Loin que son changement;
doive exciter ces pleurs ,-
Par un pareil oublimets fin
*
à tes malheurs,
Le moyen est aisé d'imiter
son exemple.
Aux bords Leucadiens eu
trouveras un Temple;
Par les flots de la mer il est
presque entouré,
Apollon dans ce lieu fut
toûjours adoré.
Deucalion brûlé d'une filme
cruelle,
Nepouvoit dePyrrha dompter
le coeur rebelle;
Triste & desesperant de
voir changer son sort,
Du sommet de ce Temple
ilaffronta lamort,
Et cherchant dans les flots
un remede à ses peines,
Il en [orrit, le coeur dé.
chargé de ses chaines.
De ce Temple voila l'admirable
vertu ; Vadégager ton coeur par
l'amour abattu,
Cours, brave le danger,
que rien ne te retienne
., Et que ta fermeté soit égale
à la renne. àlasienne.
A peine ai-je entendu ce
salutaire avis,
LaNymphe se dérobe àmes
yeux éblouis,
Etmoy pleine d'horreur ra..
me en proye aux alarmes,
J'abandonne ces lieux arrofez
de mes larmes.
Oui, Déesse,j'irai, lui dis-je
avec transport,
Sans craindre le dangerje
remplirai mon fort,
J'irai. La mort pour moy ne
sçauroit être affreuse;
Quoy qu'il puisse arriver, je
ferai plus heureuse.
Et toy, Fils de Venus, sois
sensible à mes nlaux)
En me precipitant soûtiensmoy
surles eaux,
De peur qu'on ne reproche
aux ondes d'Ambracie
QueSapho dans leur sein
a terminé sa vie.
Maispourquoy me forcer
à bannir mon amour?
Viens plutôt l'affermir,
Phaon,par ton retour;
Fais qu'à mon desespoir un
doux calme succede,
Toy seul m'en peux fournir
l'infaillible remede.
Héquoy,sans nul remords
oses-tu concevoir
Que l'on t'imputera mon
fatal desespoir?
Dans l'excés des tourmens
dont mon ame est atccince,
Je voudrois t'adresser une
éloquente plainte:
Mais ma douleur s'oppose àmestristesaccens,
Et mes maux m'ont ôté l'iu
sagede mes sens.
Je ne retrouve plus cette
chaleur sublime
- Par qui du double mont je
surmontai lacime,
Et Phebusquim'ouvroit
jadis tous ses tresors,
Pour animer ma voix s'épuise
en vains efforts.
Cet art que je reçus de la
bonté celeste,
Phaon me l'a ravi par fou
départ funeste.
Ramenez cet ingrat, qu'3i. l1
reprenne ses fers,
Et je vous donnerai d'abord
de nouveaux vers.
Mais il n'écoute rien, mes
prieres sont vaines,
Il ne veut point rentrer
dans ses premieres
chaines.
Mes voeux par le cruel ne
sont
sont point écoutez,
Messoûpirs sont perdus,&
mes pleurs rejettez.
Ah! puis qu'ilest ainsi, du
moins apprens, volage,
Que je vais travailler à bannir
ton image,
Et qu'au fond de la - mer
mon coeur trop agité
Va rencontrer la mort ou
la tranquilité.
Fermer
Résumé : POESIE nouvelle. TRADUCTION. Epître de Sapho à Phaon.
L'épître de Sapho à Phaon révèle la souffrance et la désillusion de Sapho face à l'infidélité de Phaon. Elle se demande si Phaon se souvient d'elle et si sa lettre lui rappellera leur amour passé. Sapho compare son cœur enflammé par l'amour à l'Etna en feu, incapable de chanter les héros et les dieux comme elle le faisait autrefois. Elle se remémore les moments de passion partagée et les serments d'amour de Phaon, désormais réduits à des souvenirs amers. Sapho évoque également ses malheurs personnels, tels que la perte de sa mère et l'emprisonnement de son frère, qui l'ont plongée dans la misère. Elle se sent trahie par Phaon et par le destin, envisageant même de se donner la mort pour échapper à sa souffrance. Elle décrit ses errances dans les forêts, où elle pleure son amour perdu, et rencontre une nymphe qui lui suggère de se jeter du temple de Leucade pour se libérer de son amour. Malgré sa douleur, Sapho exprime son désir de voir Phaon revenir et de retrouver la paix. Elle adresse une dernière supplique aux dieux et à Vénus pour qu'ils interviennent en sa faveur. Elle conclut en annonçant son intention de se jeter à la mer pour échapper à sa souffrance, espérant y trouver la mort ou la tranquillité.
Généré par Mistral AI et susceptible de contenir des erreurs.
Généré par Mistral AI et susceptible de contenir des erreurs.
Fermer
3549
p. 241-259
DONS DU ROY.
Début :
Le 15. Avril le Roy nomma à l'Evêché de Viviers Messire [...]
Mots clefs :
Abbaye, Ordre, Diocèse, Viviers, Guillaume, Cardinal, Seigneur, Chabannes, Évêché, Archevêché
Afficher :
texteReconnaissance textuelle : DONS DU ROY.
DONS DV ROY.
Le 15. Avril le Roy nomma
à l'Eveché de Viviers
Messîre Martin de Ratabon,
ancien Evêque d'Y
-
pres. L'Evêché est suffragant
de l'Archevêché. de
Vienne.
Viviers est dans le Vivarez,
située sur une hauteur,
dont le bas est arrosé
par le Rhône à deux lieuës
d'Aps, & àquatre du Pont
Saint Esprit. L'Eglise Cathedrale
est fous l'invocation
de saint Vincent
,
&
son Chapitre est, composé
d'un Prevôt, d'un Archidiacre
, d'un Precenteur,
d'un Sacristain
)
d'un Archiprêrre)
d'un Vicaire, &»
de trente Chanoines. Vi- # viers a cet avantage, que
ses Evêques prennent la
qualité de Prince de Donzere
,qui est en Dauphiné.
Jean deBroniau,l'und'eux,
fut fait Cardinal en 1;8r.
& presida au Concile de
Confiance. Il y a trois Abbayes
dans le Diocese de
Viviers, qui a deux cent Paroisses,
& prés de cinq
lieuës de circuit: il comprend
le bas Vivarez & une
partie du haut
;
le resteest
de l'Archevêché deVienne.
L'Evêché de saint Pons
-
àMN. AbbédeCrillon.
Saint Pons n'écoit autrefois
qu'une Abbaye de l'Ordre
de laine Benoît, connuë
sous le nom de Monasterum
Tomeriense. Elle fut fondée
en 936. fous le regne de
Loüis d'Outremer par ons
premier, Comte de Toulouse
,
& par Garsinde sa
femme, afin qu'ilspusent,
comme dit l'acte de la son
dation, evadere~ehenna incendiflammas
& poe/lM) (fJinfernorum
claustre.
La réputation de cette
Abbaye, où l'on vivoir tréssaintement,
devinr si grande
, qu'en 1093. Sanche Roy
d'Arragon, calore Sancti
Spiritûs succensus
, y offrit
Ramire, son troisiémefils,
eâ devotione fY fide qua ob.
tusit Abraham filium Jutim
Isaac Deo. C'est ce Ramire,
qui après avoir été Religieux
Profés un peu plus de
quarante ans, fut tiré de
l'Abbaye, avec dispense du
Pape Anaclet, pour succeder
au Royaume en 11 34.
à cause de la mort de Pierre
&d'Alphonse ses frères sans
enfans Quoy qu'il fût Prêtre
,
il lui fut permis par
cette dispense de se marier,
& il épousa Agneé,soeur
de Guillaume, Duc de
Guyenne.
L'Abbaye de saint Pons
fut érigée en Evêché en
1318. par le Pape Jean XXII..
La Cathedrale est dediée à
saint Pons. Le Chapitreest
composé de trois Archidiacres,
d'un Sacristain,
d'un Precenteur, & de seize
Chanoines, qui ayant été
long-temps reguliers, furent
secularisez en 1611. par
le Pape Paul V. Le Diocese
n'a que quarante Paroisses
il est situé entre ceux de
Castres,d'Alby, de Narbonne
& de Besiers.
Et à l'Evêché de Lavaur
M. l'Abbé de Malezieu.
Le Roy donna aussil'Abbaye
de S. Pierre de Vienne,
Ordre de saint Benoît,
à l'Abbé de ChabannesCurton.
Il descend d'une trèsgrande
& ancienne Maison,
qui a donné à la France
nombre de grands Officiers
; entr'autres Jacques
Chabannes, Seigneur de la
Palisse, Maréchal deFrance;
Antoine Chabannes,
Comte de Dampmartin
grand Maître & grand Pannetier
de France; Jacques
premier, Seigneur de la Paliue,
grand Maître de France
; Jacques second, aussi
Seigneur de la Palisse, aussi
grand Maître de France:
& François de Chabannes,
Marquis de Curton, fut
Chevalier de l'Ordre du S.
Esprit en 15 83. par le Roy
Henri III. On peut voir la
Genealogie de cette Mâison
dans le nouveau Pere
Anselme.
LAbbaye de Lyre, Ordre
de saint Benoît,Diocese
d'Evreux, à M. l'Abbé Dan-
[in, Chanoine de Strasbourg.
Cette Abbaye fut
fondée en 1047. par Guillaume
d'Osbenne, allié de
Guillaume Duc de Normandie.
L'Eglifc est grande
& belle; elle a onze piliers
en sa longueur, & des bas
côtez. Le Cloître est neuf,
& bâti à la moderne,la Sacristie
& la Salle desConferences
sont ornées de lambris
de menuisèrie.
Lyre est m bourg de la
haute Normandie; il est
situéau-dessous de Ruyles;
sur la riviere de Rille à trois
lieuës de Conches, & quinze
de Roüen, ôc divise en
deux parties, dont l'une est
nommée la jeune Lyre, &
l'autre Uvieille Lyre. Cette
derniere est un lieu assez
agréable, bâti en amphithéâtre
, donc la Paroisse
reconnoît saint Gilles pour
patron de l'Eglise primitive
, ôc saint Nicolas pour
patron de la succursale. Il y
a haute Justice,&soncommerce
consiste en grains &
en bois à bâtir & à brûler,
que l'on prend dans sa forêt.
La Paroisse de la jeune
Lyre,située un demiquart
de lieuëau dessous de la
vieille Lyre, porte le titre
de saint Pierre. Prés de cette
Eglise Paroissiale estrAh
baye de Benediains de la
Congregation de S. Maur,
dont nous venons de parler.
L'Abbaye de Mazan, Or.
dre de Cîteaux) Diocesede
Viviers, à M. l'Abbéd'Artagnan.
L'Abbaye de Preüilly,
Ordre de Cîteaux,Diocese
de Sens, à M. l'Abbé d'Har
court-Beuvron.
On a promis des mémoires
sur ces deux familles
pour le Mercure prochain.
L'Abbave de Sambloneaux
,Ordre de saint Augufiin,
DiocesedeSaintes,
à M. l'Abbé de Chalon.
L'Abbaye de la Chaife-
Dieu, Ordre de S. Benoîc,
Diocese de Clermont, à
M.le Cardinal de Rohan.
Chaise-Dieu est une petite
ville dans la baffe Auvergne,
en latin CaJa Dei.
Elle enferme une Abbaye
de filles qui porte ion nom,
& ne laisse pas d'avoir tes
murailles &sestoursseparées.
Cette ville eit à deux
lieues de la montagne , au
pied de laquelle elt ficuée
celle d'Alegre,&àcinq de
Briours du côtédel'orient.
L'Abbaye de Chaise-
Dieu sur fondée, selon quelques-
uns, en 1044. par S.
Robert de Clermont, ôc fé-
Ion d'autres en 1050.
L'Abbaye de Montierandel
,Ordre de saintBenoît,
Diocesee de Châlons, à M.
I
le Cardinal Ottoboni.
1
Montierandel, ou Montierame
,
est un bourg dans
la Champagne. Il est ficué
sur la riviere de Voire
,
à
sept lieues de Vitry,le-Fran.
çois, vers le midi.
Cette Abbaye est unie à la
Congrégation de S. Vanne.
L'Abbaye de Savigny,
Ordre de Ciceaux, Diocese
d'Avranches
,
à M. l'Abbé
Gaultier.
Elle est entre Pontorson
& Domfront
,
environ à
une lieuë de la riviere d'Ardée.
Les anciennes chroni- j
ques de cette Abbaye portent
que le SolitaireVital,
quienfut le premier Abbé,
acheva de la bâtir dans le
bois de Savigny,lous l'invocation
de la Ste Trinité, en
l'an 1112.. par les liberalitez
de RobertSeigneur de Fougeres,&
qu'il donna auxReligieux
la regle de Cîreaux
dans toute sa pureté. Il mourut
le 7. Janvier 1119. & eut
Geofroy pour fucceucur.
L'Abbaye de Honnecourt,
Ordre de saint Benoît,
Diocese de Cambray,
à M. l'AbbédeValory.
Honnecourt est un bourg
de Picardie. Il cft situé sur
l'Escaut, à trois lieuës de
Cambray du côté du Sud.
Ce lieu est renomme à cause
du combat qui s'y donna
en 1641. entre les François
& les Espagnols.
L'Abbaye de Talemont,
Ordre de saintBenoît, Diocese
de Luçon, à M.l'Abbé
du Dror, Aumônier de M.
le Duc de Berry, & grand
Vicaire de Laon.
Taîemont cil: une ville
dans le Poitou,à trois lieuës
des sables d'Olonne, & à
huit
huit de Luçon. Elle est petite
,
mais très-force d'af.
sieste, sur une presqu'Isle,
qui n'est qu'un gros rocher
qui s'avance dans la large
riviere de Garonne. Du côte
qu'elle se joint à la terre
ferme, elle estfortifiéede
grosses murailles & de fossez
à fond de cuve, défendus
de plusieurs tours qui
les environnent. Cette ville
ayant voulu tenir contre les
ennemis depuis les dernières
guerres de Bordeaux, ils
démolirent presque toutes lesmuraillesaprésqu'ilssen
furent reudus les maîtres;
Ainsi il n'y reste plus maintenant
qu'un petit nombre
de tours qui portent les
marques de son infortune.
Talemont porte le titre
de Principauté.L'histoire
du pays porte qu'un étranger
y étant arrivé, ôc
voyant cette ville environ.
née d'eau
, &l'océanaudevant
à perte de vûë, crut
que c'étoit là que la terre
fïnissoit;ce qui l'obligea de
l'appeller TIUSmundt:d'où
ron a fait le nom de Talemont.
Ceux qui approuvent i•*
cette étymologie font confirmez-
dans leur sentiment
par l'Abbayede S. Benoît,
qu'onapelle Orbestier,commequi
diroitorbis terminus.
L'Abbaye des Religieuses
de Beaulieu de Sain, à la
Dame Thumerelle.
LaCoadjutoreriedes Religieuses
de saint André le
haut de Vienne, à la Dame
de Vernay.
k Le Prieuré de la Faye au
Pere Allaume.
ENIGME
Le 15. Avril le Roy nomma
à l'Eveché de Viviers
Messîre Martin de Ratabon,
ancien Evêque d'Y
-
pres. L'Evêché est suffragant
de l'Archevêché. de
Vienne.
Viviers est dans le Vivarez,
située sur une hauteur,
dont le bas est arrosé
par le Rhône à deux lieuës
d'Aps, & àquatre du Pont
Saint Esprit. L'Eglise Cathedrale
est fous l'invocation
de saint Vincent
,
&
son Chapitre est, composé
d'un Prevôt, d'un Archidiacre
, d'un Precenteur,
d'un Sacristain
)
d'un Archiprêrre)
d'un Vicaire, &»
de trente Chanoines. Vi- # viers a cet avantage, que
ses Evêques prennent la
qualité de Prince de Donzere
,qui est en Dauphiné.
Jean deBroniau,l'und'eux,
fut fait Cardinal en 1;8r.
& presida au Concile de
Confiance. Il y a trois Abbayes
dans le Diocese de
Viviers, qui a deux cent Paroisses,
& prés de cinq
lieuës de circuit: il comprend
le bas Vivarez & une
partie du haut
;
le resteest
de l'Archevêché deVienne.
L'Evêché de saint Pons
-
àMN. AbbédeCrillon.
Saint Pons n'écoit autrefois
qu'une Abbaye de l'Ordre
de laine Benoît, connuë
sous le nom de Monasterum
Tomeriense. Elle fut fondée
en 936. fous le regne de
Loüis d'Outremer par ons
premier, Comte de Toulouse
,
& par Garsinde sa
femme, afin qu'ilspusent,
comme dit l'acte de la son
dation, evadere~ehenna incendiflammas
& poe/lM) (fJinfernorum
claustre.
La réputation de cette
Abbaye, où l'on vivoir tréssaintement,
devinr si grande
, qu'en 1093. Sanche Roy
d'Arragon, calore Sancti
Spiritûs succensus
, y offrit
Ramire, son troisiémefils,
eâ devotione fY fide qua ob.
tusit Abraham filium Jutim
Isaac Deo. C'est ce Ramire,
qui après avoir été Religieux
Profés un peu plus de
quarante ans, fut tiré de
l'Abbaye, avec dispense du
Pape Anaclet, pour succeder
au Royaume en 11 34.
à cause de la mort de Pierre
&d'Alphonse ses frères sans
enfans Quoy qu'il fût Prêtre
,
il lui fut permis par
cette dispense de se marier,
& il épousa Agneé,soeur
de Guillaume, Duc de
Guyenne.
L'Abbaye de saint Pons
fut érigée en Evêché en
1318. par le Pape Jean XXII..
La Cathedrale est dediée à
saint Pons. Le Chapitreest
composé de trois Archidiacres,
d'un Sacristain,
d'un Precenteur, & de seize
Chanoines, qui ayant été
long-temps reguliers, furent
secularisez en 1611. par
le Pape Paul V. Le Diocese
n'a que quarante Paroisses
il est situé entre ceux de
Castres,d'Alby, de Narbonne
& de Besiers.
Et à l'Evêché de Lavaur
M. l'Abbé de Malezieu.
Le Roy donna aussil'Abbaye
de S. Pierre de Vienne,
Ordre de saint Benoît,
à l'Abbé de ChabannesCurton.
Il descend d'une trèsgrande
& ancienne Maison,
qui a donné à la France
nombre de grands Officiers
; entr'autres Jacques
Chabannes, Seigneur de la
Palisse, Maréchal deFrance;
Antoine Chabannes,
Comte de Dampmartin
grand Maître & grand Pannetier
de France; Jacques
premier, Seigneur de la Paliue,
grand Maître de France
; Jacques second, aussi
Seigneur de la Palisse, aussi
grand Maître de France:
& François de Chabannes,
Marquis de Curton, fut
Chevalier de l'Ordre du S.
Esprit en 15 83. par le Roy
Henri III. On peut voir la
Genealogie de cette Mâison
dans le nouveau Pere
Anselme.
LAbbaye de Lyre, Ordre
de saint Benoît,Diocese
d'Evreux, à M. l'Abbé Dan-
[in, Chanoine de Strasbourg.
Cette Abbaye fut
fondée en 1047. par Guillaume
d'Osbenne, allié de
Guillaume Duc de Normandie.
L'Eglifc est grande
& belle; elle a onze piliers
en sa longueur, & des bas
côtez. Le Cloître est neuf,
& bâti à la moderne,la Sacristie
& la Salle desConferences
sont ornées de lambris
de menuisèrie.
Lyre est m bourg de la
haute Normandie; il est
situéau-dessous de Ruyles;
sur la riviere de Rille à trois
lieuës de Conches, & quinze
de Roüen, ôc divise en
deux parties, dont l'une est
nommée la jeune Lyre, &
l'autre Uvieille Lyre. Cette
derniere est un lieu assez
agréable, bâti en amphithéâtre
, donc la Paroisse
reconnoît saint Gilles pour
patron de l'Eglise primitive
, ôc saint Nicolas pour
patron de la succursale. Il y
a haute Justice,&soncommerce
consiste en grains &
en bois à bâtir & à brûler,
que l'on prend dans sa forêt.
La Paroisse de la jeune
Lyre,située un demiquart
de lieuëau dessous de la
vieille Lyre, porte le titre
de saint Pierre. Prés de cette
Eglise Paroissiale estrAh
baye de Benediains de la
Congregation de S. Maur,
dont nous venons de parler.
L'Abbaye de Mazan, Or.
dre de Cîteaux) Diocesede
Viviers, à M. l'Abbéd'Artagnan.
L'Abbaye de Preüilly,
Ordre de Cîteaux,Diocese
de Sens, à M. l'Abbé d'Har
court-Beuvron.
On a promis des mémoires
sur ces deux familles
pour le Mercure prochain.
L'Abbave de Sambloneaux
,Ordre de saint Augufiin,
DiocesedeSaintes,
à M. l'Abbé de Chalon.
L'Abbaye de la Chaife-
Dieu, Ordre de S. Benoîc,
Diocese de Clermont, à
M.le Cardinal de Rohan.
Chaise-Dieu est une petite
ville dans la baffe Auvergne,
en latin CaJa Dei.
Elle enferme une Abbaye
de filles qui porte ion nom,
& ne laisse pas d'avoir tes
murailles &sestoursseparées.
Cette ville eit à deux
lieues de la montagne , au
pied de laquelle elt ficuée
celle d'Alegre,&àcinq de
Briours du côtédel'orient.
L'Abbaye de Chaise-
Dieu sur fondée, selon quelques-
uns, en 1044. par S.
Robert de Clermont, ôc fé-
Ion d'autres en 1050.
L'Abbaye de Montierandel
,Ordre de saintBenoît,
Diocesee de Châlons, à M.
I
le Cardinal Ottoboni.
1
Montierandel, ou Montierame
,
est un bourg dans
la Champagne. Il est ficué
sur la riviere de Voire
,
à
sept lieues de Vitry,le-Fran.
çois, vers le midi.
Cette Abbaye est unie à la
Congrégation de S. Vanne.
L'Abbaye de Savigny,
Ordre de Ciceaux, Diocese
d'Avranches
,
à M. l'Abbé
Gaultier.
Elle est entre Pontorson
& Domfront
,
environ à
une lieuë de la riviere d'Ardée.
Les anciennes chroni- j
ques de cette Abbaye portent
que le SolitaireVital,
quienfut le premier Abbé,
acheva de la bâtir dans le
bois de Savigny,lous l'invocation
de la Ste Trinité, en
l'an 1112.. par les liberalitez
de RobertSeigneur de Fougeres,&
qu'il donna auxReligieux
la regle de Cîreaux
dans toute sa pureté. Il mourut
le 7. Janvier 1119. & eut
Geofroy pour fucceucur.
L'Abbaye de Honnecourt,
Ordre de saint Benoît,
Diocese de Cambray,
à M. l'AbbédeValory.
Honnecourt est un bourg
de Picardie. Il cft situé sur
l'Escaut, à trois lieuës de
Cambray du côté du Sud.
Ce lieu est renomme à cause
du combat qui s'y donna
en 1641. entre les François
& les Espagnols.
L'Abbaye de Talemont,
Ordre de saintBenoît, Diocese
de Luçon, à M.l'Abbé
du Dror, Aumônier de M.
le Duc de Berry, & grand
Vicaire de Laon.
Taîemont cil: une ville
dans le Poitou,à trois lieuës
des sables d'Olonne, & à
huit
huit de Luçon. Elle est petite
,
mais très-force d'af.
sieste, sur une presqu'Isle,
qui n'est qu'un gros rocher
qui s'avance dans la large
riviere de Garonne. Du côte
qu'elle se joint à la terre
ferme, elle estfortifiéede
grosses murailles & de fossez
à fond de cuve, défendus
de plusieurs tours qui
les environnent. Cette ville
ayant voulu tenir contre les
ennemis depuis les dernières
guerres de Bordeaux, ils
démolirent presque toutes lesmuraillesaprésqu'ilssen
furent reudus les maîtres;
Ainsi il n'y reste plus maintenant
qu'un petit nombre
de tours qui portent les
marques de son infortune.
Talemont porte le titre
de Principauté.L'histoire
du pays porte qu'un étranger
y étant arrivé, ôc
voyant cette ville environ.
née d'eau
, &l'océanaudevant
à perte de vûë, crut
que c'étoit là que la terre
fïnissoit;ce qui l'obligea de
l'appeller TIUSmundt:d'où
ron a fait le nom de Talemont.
Ceux qui approuvent i•*
cette étymologie font confirmez-
dans leur sentiment
par l'Abbayede S. Benoît,
qu'onapelle Orbestier,commequi
diroitorbis terminus.
L'Abbaye des Religieuses
de Beaulieu de Sain, à la
Dame Thumerelle.
LaCoadjutoreriedes Religieuses
de saint André le
haut de Vienne, à la Dame
de Vernay.
k Le Prieuré de la Faye au
Pere Allaume.
ENIGME
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Résumé : DONS DU ROY.
Le 15 avril, le roi nomma Messire Martin de Ratabon à l'évêché de Viviers, précédemment évêque d'Y. L'évêché de Viviers est sous la juridiction de l'archevêché de Vienne. Viviers est située sur une hauteur dans le Vivarais, arrosée par le Rhône à deux lieues d'Aps et quatre du Pont Saint-Esprit. La cathédrale est dédiée à saint Vincent et son chapitre comprend un prévôt, un archidiacre, un chantre, un sacristain, un archiprêtre, un vicaire et trente chanoines. Les évêques de Viviers portent le titre de Prince de Donzère en Dauphiné. Jean de Broniau, l'un d'eux, fut fait cardinal en 1181 et présida au Concile de Constance. Le diocèse compte trois abbayes, deux cents paroisses et s'étend sur près de cinq lieues, couvrant le bas Vivarais et une partie du haut Vivarais. L'évêché de Saint-Pons fut autrefois une abbaye bénédictine fondée en 936 par le comte de Toulouse et son épouse Garsinde. En 1093, le roi Sanche d'Aragon offrit son fils Ramire à cette abbaye. Ramire devint roi en 1134 après une dispense papale. L'abbaye fut érigée en évêché en 1318 par le pape Jean XXII. La cathédrale est dédiée à saint Pons et le chapitre est composé de trois archidiacres, d'un sacristain, d'un chantre et de seize chanoines, sécularisés en 1611 par le pape Paul V. Le diocèse compte quarante paroisses et est situé entre ceux de Castres, Albi, Narbonne et Béziers. Le roi attribua également plusieurs abbayes à divers abbés, notamment l'abbaye de Saint-Pierre de Vienne à l'abbé de Chabannes-Curton, l'abbaye de Lyre à l'abbé Danin, l'abbaye de Mazan à l'abbé d'Artagnan, l'abbaye de Préuilly à l'abbé d'Harcourt-Beuvron, l'abbaye de Sambloneaux à l'abbé de Chalon, l'abbaye de la Chaise-Dieu au cardinal de Rohan, l'abbaye de Montierandel au cardinal Ottoboni, l'abbaye de Savigny à l'abbé Gaultier, l'abbaye de Honnecourt à l'abbé de Valory, l'abbaye de Talmont à l'abbé du Dror, et les abbayes de Beaulieu et de Saint-André à la dame Thumerelle et à la dame de Vernay, respectivement. Le prieuré de la Faye fut attribué au père Allaume. En 1947, trois garçons explorant la grotte de Montségur dans les Pyrénées françaises découvrirent une boîte en métal contenant des parchemins et un manuscrit en langue occitane. Les parchemins, rédigés en code, semblaient traiter du Saint Graal et de la lignée de Jésus. Le manuscrit était une copie du traité de la régénération de l'homme par l'esprit saint. Les documents furent confiés à l'abbé Henri Boudet, qui tenta sans succès de les déchiffrer. Par la suite, les documents furent volés et leur trace se perdit. L'énigme de la grotte de Montségur et de ses mystérieux parchemins continue de fasciner les chercheurs et les amateurs d'histoire.
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3550
p. 259-261
ENIGME.
Début :
Pointu par les extremitez [...]
Mots clefs :
Lacet
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texteReconnaissance textuelle : ENIGME.
ENIGME.s
Pointupar lesextremite?y
Et brillantpar lesjommjtt,
Parfois jemets à la torture
La double ou triplecreature,
kuifMpleend'autrestemsme
foujfroit volontiers,
jipres quelle mavoit accourci
de deux tiers;
Par accourci fentens tenir
moins longue place9
Que quna setoisgtfant de
, fàrt mauvaise grace
Sursa table ousurfinfauttuil.
fDiê curieux Colin je borne le
coup àaily
Je tiens Claudineenéquilibre.
Lejourmegênefort, la nuit
-
je fuis plus libre,
Le Dimanche aParis redoublemonemploy
;
Plutôt les autres jours on (y
pajîedemoy. >
D'unferment àpeu pt és fai la
forme & l'allure,
1 Et la souplesse & la tournure.
Le jour je me tiens dans mes
trousy
Et la nuit je les quitte tous.
Pointupar lesextremite?y
Et brillantpar lesjommjtt,
Parfois jemets à la torture
La double ou triplecreature,
kuifMpleend'autrestemsme
foujfroit volontiers,
jipres quelle mavoit accourci
de deux tiers;
Par accourci fentens tenir
moins longue place9
Que quna setoisgtfant de
, fàrt mauvaise grace
Sursa table ousurfinfauttuil.
fDiê curieux Colin je borne le
coup àaily
Je tiens Claudineenéquilibre.
Lejourmegênefort, la nuit
-
je fuis plus libre,
Le Dimanche aParis redoublemonemploy
;
Plutôt les autres jours on (y
pajîedemoy. >
D'unferment àpeu pt és fai la
forme & l'allure,
1 Et la souplesse & la tournure.
Le jour je me tiens dans mes
trousy
Et la nuit je les quitte tous.
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