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1
p. 141-154
« Retournons à S. Omer, nous n'y demeurerons gueres: ce n'est [...] »
Début :
Retournons à S. Omer, nous n'y demeurerons gueres: ce n'est [...]
Mots clefs :
Canon, Saint Omer, Nuit, Logement, Marquis, Bataille, Altesse, Siège
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texteReconnaissance textuelle : « Retournons à S. Omer, nous n'y demeurerons gueres: ce n'est [...] »
Retournons à Saint Omer
nous n'y demeurerons gueres :
ce n'est pasl'ordinaire des Fran- çois d'eſtre long- temps devant une Place. La nuit queMonfieur
partit de Blandec , on abandon- na l'attaque de Tatingue , &
l'on en tira tout le Canon , que l'on conduifit à Arques. On ſe contenta de garnir la tranchée des Vaches , ſous le commandement de Mr de la Trouffe &
deMonfieur Stoupp. Mªde Tra- cy les yvintjoindre ,aprés avoir
GALANT. 93
f
-
mené neuf Bataillons à mon
ſieur. Le Gouverneur de Saint
Omer n'eut pas plutôt appris que l'on étoit aux mains,qu'il fit tirer tout ſon Canon ,&vou- lut perfuader au Peuple que le Prince d'Orange avoit gagné la Bataille. On en fit autant dans
noſtre Camp, pour la Victoire que Son Alteſſe Royale avoit remportée. Apres la défaite des Ennemis , Monfieur demeura
huitjoursdans ſon mêmePoſte,
pour empeſcher que le Prince d'Orange ne jettât quelques Troupes dans Saint Omer du débris de fon Armée, & pour faire ſubſiſter ſaCavalerie , qui trouvoit du fourage audelà du Canal. Pendant ce temps , Son AlteſſeRoyaleenvoyoit tous les jours quatre Bataillons monter laGardede laTranchée àl'atta
94 LE MERCVRE
que du Fort des Vaches , & fit faire une Baterie de vingt pie- ces , qui ne tira que fix jours apres, àcauſedumauvais temps,
&de la difficulté qu'ily avoit à
mener le Canon. Il falut que la Cavalerie portât des faſcines pendant deux jours , &l'on fut obligé de ſe ſervir des Suiſſes pour mettre les vingt Pieces en batterie. Reprenons l'ordre que nous avons interrompu. Si l'on n'a pas pouſſé le Travail pen- dantquelquenuits, on a gagné une Bataille , & preparé toutes les chofes que je vous viens de
marquer.
Lanuit du 15 au 16 On pouſſa la Tranché à la gauche , on approcha de l'A- vant foffé à la Contrecarpe , on fit un Logement ſur la Digue,
&une communication àune au-
GALANT. 95
tre; onmit encore quatorzePie- ces de Canon enbaterie.
La nuit du 16 au 17 On étendit les Logemens.
Le17 3
On travailla à une Baterie de
vingtMortiers. Mª de la Motte,
Mareſchal de Camp , reçeut un coup deMouſquetàlateſte.
La nuit du 17 au 18
Quelques Ingenieurs ayant affure que nous n'eſtions pas à
cinquante pas de la Contreſcar- pe,&qu'il eſtoit tres-facile de paſſer l'avant-foſſé , on refolut de l'attaquer : on leur donna -pourcela autant deTravailleurs -&Grenadiers qu'ils en deman- derent. Monfieur dela Cardonniere , Lieutenant General ,
commandoit la gauche; Monſieur Stouppla droite; &Mon- fieurdeVillechauve , Brigadier,
10
96 LE MERCVRE
le corps dumilieu. L'impatience oùMonfieur eſtoitde ſçavoir ce qui ſe paſſoit , luy fit envoyer Mrs d'Afpremont , d'Obſon ,
de Tillecourt , & de la Cauviniere , pour en avoirdes nouvel- les de moment en moment. Le
Signal donné , les Grenadiers de lagauche commandez parMon- ſieur le Marquis de la Freſelie- re , s'avancerent à découvert, ils
marcherentbiendeux cens pas,
efſfuyant tout le feu de la Con- treſcarpe , du Chemin couvert,
de la Demy-lune & du Ram- part; ils ne laifferent pas d'ap- procherdes paliſſade.Quelques- unsmémemontrerent tantd'intrépidité , qu'il s'abandonnerent dans la Contreſcarpe ; mais il fallut ſe contenter de faire un
Logement àquinze pas du bord de l'avant-foſſe. Monfieur le
Marquis
GALANT. 97
UP
1
Marquis de la Freſeliere y re- geutuncoup de Mouſquetdans leventre,dont il mourutle len- demain. Monfieur de la Freſe- liere fon Pere prit la place , &fe mit à la teſte de ſon Regiment,
pour ſoûtenir les Travailleurs.
Cette Action fut d'autant plus admirée , que l'eſtat où eſtoit fon Fils , & fa Chargede Lieu- tenant General de l'Artillerie,
pouvoient l'empêcher de s'ex- poſer de la forte. Monfieur de Villechauve fut bleſſé au ge- noüil, en faiſant auſſi faire fon Logement. Monfieur aprenant ce qui s'eſtoit fait dit, Qu'il ne s'estoit point trompé, &qu il avoit bien crû que c'estoit tout ce qu'on pourroitfaire.
Lanuit du 18 au 19 On s'étendit par des Sapes ſurl'avant-Foffé , on fitunétaTome IV. E
98 LEMERCVRE
bliſſement d'environ cinquante pas,& l'on commença àjetter des fafcines pour combler l'a- vant- Foffé. Les Ennemisabandonnerent de Faux-bourg du Haut-Pont , Monfieur Phifer,
Brigadier , ſe jetta dedans.
Lamait du 19 au 20
On continua le meſme Travail pour embraffer l'avant- foffe.
Le20
Les Ennemis voyant que Monfieur eſtoit revenu depuis quelque temps àfon Quartier deBlandec , & que ſes Troupes eftoient toutes fur la hauteur
d'Arques , battirent la chamade fur les fix heures du foir. On
donna des Oftages de part &
d'autre , &Monfieur envoya les Articles auRoyparMile Che- valier de Nantoüillet دو fon
#
1803
GALANT. 99
T
Chambellan ordinaire. Sa Ma
jeſté nedes voulut point voir , &
dit , Que fon Alteſſe avoit trop biencommencé, pour ne pas ache verde mesme. Monfieur accorda
aux Afſiegez de ſortir avec armes &bagage , & deux Pieces de Canon. Ils fortirent deux
mille Hommes de pied , &plus
de cinq censChevaux. SonAlreſſe Royale entra dans la Ville,
&fit chanter le Te Deum. Elle
fitenfuite le tourdesRamparts,
&alla voir toute l'Innondation,
& les Marais qui ſont ducoſté
duHaut Pont.
Toute la Maiſon de Monfieur n'a pas ſervy avec moins d'ardeur, tantqu'aduréle Siege,
qu'elle a fait lejourde laBatail- le. Ceuxmefmes dont l'employ n'eſtoit point de tirer l'épée ,fi- rent voir qu'ils ſçavoient s'en
Eij
100 LE MERCVRE
ſervir dans les occafions. Monſieur de Mannevilette, Secre
caire des Commandemens de
Son Alteſſe Royale , dont j'ay oublié à vous parler, fut de ce nombre. Il prit la placedeMon- ſieur le Chevalierde Sylli, Ayde de Campde Monfieur, qui fut tuédés le commencementde la
Bataille , &s'acquita de cet Em- ploy tant que dura le Combat,
demeſmeque s'il n'euſt fait au- tre choſe toute ſa vie. Je dois
vous dire encore,que celuy dont je vous ay parlé ſous le nom du Chevalier Tillet, dont le Cheval fut bleſſé aupres de Son Alteſſe Royale, eſt Monfieur le Chevalierde Tillecourt
nous n'y demeurerons gueres :
ce n'est pasl'ordinaire des Fran- çois d'eſtre long- temps devant une Place. La nuit queMonfieur
partit de Blandec , on abandon- na l'attaque de Tatingue , &
l'on en tira tout le Canon , que l'on conduifit à Arques. On ſe contenta de garnir la tranchée des Vaches , ſous le commandement de Mr de la Trouffe &
deMonfieur Stoupp. Mªde Tra- cy les yvintjoindre ,aprés avoir
GALANT. 93
f
-
mené neuf Bataillons à mon
ſieur. Le Gouverneur de Saint
Omer n'eut pas plutôt appris que l'on étoit aux mains,qu'il fit tirer tout ſon Canon ,&vou- lut perfuader au Peuple que le Prince d'Orange avoit gagné la Bataille. On en fit autant dans
noſtre Camp, pour la Victoire que Son Alteſſe Royale avoit remportée. Apres la défaite des Ennemis , Monfieur demeura
huitjoursdans ſon mêmePoſte,
pour empeſcher que le Prince d'Orange ne jettât quelques Troupes dans Saint Omer du débris de fon Armée, & pour faire ſubſiſter ſaCavalerie , qui trouvoit du fourage audelà du Canal. Pendant ce temps , Son AlteſſeRoyaleenvoyoit tous les jours quatre Bataillons monter laGardede laTranchée àl'atta
94 LE MERCVRE
que du Fort des Vaches , & fit faire une Baterie de vingt pie- ces , qui ne tira que fix jours apres, àcauſedumauvais temps,
&de la difficulté qu'ily avoit à
mener le Canon. Il falut que la Cavalerie portât des faſcines pendant deux jours , &l'on fut obligé de ſe ſervir des Suiſſes pour mettre les vingt Pieces en batterie. Reprenons l'ordre que nous avons interrompu. Si l'on n'a pas pouſſé le Travail pen- dantquelquenuits, on a gagné une Bataille , & preparé toutes les chofes que je vous viens de
marquer.
Lanuit du 15 au 16 On pouſſa la Tranché à la gauche , on approcha de l'A- vant foffé à la Contrecarpe , on fit un Logement ſur la Digue,
&une communication àune au-
GALANT. 95
tre; onmit encore quatorzePie- ces de Canon enbaterie.
La nuit du 16 au 17 On étendit les Logemens.
Le17 3
On travailla à une Baterie de
vingtMortiers. Mª de la Motte,
Mareſchal de Camp , reçeut un coup deMouſquetàlateſte.
La nuit du 17 au 18
Quelques Ingenieurs ayant affure que nous n'eſtions pas à
cinquante pas de la Contreſcar- pe,&qu'il eſtoit tres-facile de paſſer l'avant-foſſé , on refolut de l'attaquer : on leur donna -pourcela autant deTravailleurs -&Grenadiers qu'ils en deman- derent. Monfieur dela Cardonniere , Lieutenant General ,
commandoit la gauche; Monſieur Stouppla droite; &Mon- fieurdeVillechauve , Brigadier,
10
96 LE MERCVRE
le corps dumilieu. L'impatience oùMonfieur eſtoitde ſçavoir ce qui ſe paſſoit , luy fit envoyer Mrs d'Afpremont , d'Obſon ,
de Tillecourt , & de la Cauviniere , pour en avoirdes nouvel- les de moment en moment. Le
Signal donné , les Grenadiers de lagauche commandez parMon- ſieur le Marquis de la Freſelie- re , s'avancerent à découvert, ils
marcherentbiendeux cens pas,
efſfuyant tout le feu de la Con- treſcarpe , du Chemin couvert,
de la Demy-lune & du Ram- part; ils ne laifferent pas d'ap- procherdes paliſſade.Quelques- unsmémemontrerent tantd'intrépidité , qu'il s'abandonnerent dans la Contreſcarpe ; mais il fallut ſe contenter de faire un
Logement àquinze pas du bord de l'avant-foſſe. Monfieur le
Marquis
GALANT. 97
UP
1
Marquis de la Freſeliere y re- geutuncoup de Mouſquetdans leventre,dont il mourutle len- demain. Monfieur de la Freſe- liere fon Pere prit la place , &fe mit à la teſte de ſon Regiment,
pour ſoûtenir les Travailleurs.
Cette Action fut d'autant plus admirée , que l'eſtat où eſtoit fon Fils , & fa Chargede Lieu- tenant General de l'Artillerie,
pouvoient l'empêcher de s'ex- poſer de la forte. Monfieur de Villechauve fut bleſſé au ge- noüil, en faiſant auſſi faire fon Logement. Monfieur aprenant ce qui s'eſtoit fait dit, Qu'il ne s'estoit point trompé, &qu il avoit bien crû que c'estoit tout ce qu'on pourroitfaire.
Lanuit du 18 au 19 On s'étendit par des Sapes ſurl'avant-Foffé , on fitunétaTome IV. E
98 LEMERCVRE
bliſſement d'environ cinquante pas,& l'on commença àjetter des fafcines pour combler l'a- vant- Foffé. Les Ennemisabandonnerent de Faux-bourg du Haut-Pont , Monfieur Phifer,
Brigadier , ſe jetta dedans.
Lamait du 19 au 20
On continua le meſme Travail pour embraffer l'avant- foffe.
Le20
Les Ennemis voyant que Monfieur eſtoit revenu depuis quelque temps àfon Quartier deBlandec , & que ſes Troupes eftoient toutes fur la hauteur
d'Arques , battirent la chamade fur les fix heures du foir. On
donna des Oftages de part &
d'autre , &Monfieur envoya les Articles auRoyparMile Che- valier de Nantoüillet دو fon
#
1803
GALANT. 99
T
Chambellan ordinaire. Sa Ma
jeſté nedes voulut point voir , &
dit , Que fon Alteſſe avoit trop biencommencé, pour ne pas ache verde mesme. Monfieur accorda
aux Afſiegez de ſortir avec armes &bagage , & deux Pieces de Canon. Ils fortirent deux
mille Hommes de pied , &plus
de cinq censChevaux. SonAlreſſe Royale entra dans la Ville,
&fit chanter le Te Deum. Elle
fitenfuite le tourdesRamparts,
&alla voir toute l'Innondation,
& les Marais qui ſont ducoſté
duHaut Pont.
Toute la Maiſon de Monfieur n'a pas ſervy avec moins d'ardeur, tantqu'aduréle Siege,
qu'elle a fait lejourde laBatail- le. Ceuxmefmes dont l'employ n'eſtoit point de tirer l'épée ,fi- rent voir qu'ils ſçavoient s'en
Eij
100 LE MERCVRE
ſervir dans les occafions. Monſieur de Mannevilette, Secre
caire des Commandemens de
Son Alteſſe Royale , dont j'ay oublié à vous parler, fut de ce nombre. Il prit la placedeMon- ſieur le Chevalierde Sylli, Ayde de Campde Monfieur, qui fut tuédés le commencementde la
Bataille , &s'acquita de cet Em- ploy tant que dura le Combat,
demeſmeque s'il n'euſt fait au- tre choſe toute ſa vie. Je dois
vous dire encore,que celuy dont je vous ay parlé ſous le nom du Chevalier Tillet, dont le Cheval fut bleſſé aupres de Son Alteſſe Royale, eſt Monfieur le Chevalierde Tillecourt
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Résumé : « Retournons à S. Omer, nous n'y demeurerons gueres: ce n'est [...] »
Le texte relate les événements militaires autour de Saint-Omer. Après avoir abandonné l'attaque de Tatingue, les Français se concentrèrent sur la tranchée des Vaches. Le gouverneur de Saint-Omer tenta de tromper la population en affirmant que le Prince d'Orange avait remporté la bataille. Suite à une victoire, les Français restèrent huit jours pour prévenir toute contre-attaque et pour approvisionner leur cavalerie. Des bataillons furent envoyés pour renforcer la tranchée et une batterie de vingt pièces de canon fut préparée. Les travaux de siège se poursuivirent avec des avancées nocturnes et la mise en place de nouvelles batteries. La nuit du 15 au 16, la tranchée fut poussée vers la gauche et des logements furent construits. Le 17, des mortiers furent installés et un officier, M. de la Motte, fut blessé. La nuit suivante, une attaque sur la contrescarpe fut menée par plusieurs officiers, dont le Marquis de la Freseliere, qui fut mortellement blessé. Les travaux continuèrent avec des sapes et des fascines pour combler les fossés. Le 20, les assiégés demandèrent à capituler et furent autorisés à sortir avec leurs armes et bagages. Les Français entrèrent dans la ville et célébrèrent leur victoire. La maison du commandant montra une grande ardeur tout au long du siège, y compris les secrétaires et aides de camp.
Généré par Mistral AI et susceptible de contenir des erreurs.
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2
p. 90-96
COMPLIMENT A son Altesse Electorale Monseigneur le Duc de Baviere. Par le Curé de Surêne & de Putaux, le 7. Mars 1713.
Début :
MONSEIGNEUR, Un juste empressement attire devant Vôtre Altesse Electorale un [...]
Mots clefs :
Altesse, Curé, Pasteur, Paroisse, Monarque, Sanctuaire
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texteReconnaissance textuelle : COMPLIMENT A son Altesse Electorale Monseigneur le Duc de Baviere. Par le Curé de Surêne & de Putaux, le 7. Mars 1713.
COMPLIMENT
A Son Altesse Electorale
Monseigneur le Duc
de Baviere.
Par le Curé de Surêne & de
Putaux, le 7. Mars I7I3.
MONSEIGNEUR,
Un juste empressement
attire devant Vôtre Altesse
Electorale un foible Clergé
,
accompagné de la Justice,&
des principauxChefs
d'une Communeassez nombreuse
: mais c'est moins
ici une specieuse offrande
de nos profonds respects,
qu'un sincere hommage
de nos coeurs; &, si je
l'ose dire,un pur mouvement
de nôtre amour propre.
Quel ravissement pour
le Pasteur en particulier,
de revoir aujourd'hui de
si prés, & dans sa Parois.
se,un Souverain qu'il eut
autrefois le plaisir de considerer
dans toute la splendeur
de son Empire! Quelle
allegresse pour Is troupeau
en général
,
de posseder
dans ce petit coin
de la terre un Heros donc
le nom precieux remplit
l'univers! Quel charme enfin
pour ce village, de parrager
avec les premieres
villes du Royaume les delices
d'une presencequ'-
elles se disputent à l'envie !
Quel astre favorable vient
nous éclairer! Quelle heureuse
destinée se declare
pour nous! Pourrons-nous
assez nous en feliciter?
Dure long-temps un bonheur
sidesiré, & si chéri;
dût- il nous faire une infinité
de jaloux, jamais nous
ne nous lasserions de contempler
un Prince qui se
retrace dans les nôtres par
la vive impressiondeson
genereux sang, qui coule
dans leurs veines; jamais
nous ne cesserions
d'admirer en son auguste
personne ces riches quaticez
des plus belles ames valeur, magnificence,,
bonté, religion; en un
mot ces nobles caracteres
, & ces dignes vertus
de vrais Souverains: car
en quel autre voit-on briller
plus de majesté > Mais
quelle que soit l'ardeur de
nos souhaits, pour joüir
encore plus long-temps
d'un si doux spectacle,
c'est un bien precieux que
nous va ravir la paix, que
s'efforce de rendre à l'Europe
le puissant Monarque
qui nous gouverne.
Au milieu de tant d'interêts
divers, qu'il regle
au poids du Sanctuaire, il
n'oublie pas sans doute ce
qu'il doit à les meilleurs
amis, à ses plus fideles alliez;
leurs droits lui sont
aussi sacrez, aussî sensibles,
ou plus chers que
les siens; & par quels EC.
tats , par quelles Couron.
nes même son grand coeur
ne voudroit-il pas payer
l'inviolable attachement
d'un Heros qui a tout sacrisié
à la justice de la bonne
cause ?
A Son Altesse Electorale
Monseigneur le Duc
de Baviere.
Par le Curé de Surêne & de
Putaux, le 7. Mars I7I3.
MONSEIGNEUR,
Un juste empressement
attire devant Vôtre Altesse
Electorale un foible Clergé
,
accompagné de la Justice,&
des principauxChefs
d'une Communeassez nombreuse
: mais c'est moins
ici une specieuse offrande
de nos profonds respects,
qu'un sincere hommage
de nos coeurs; &, si je
l'ose dire,un pur mouvement
de nôtre amour propre.
Quel ravissement pour
le Pasteur en particulier,
de revoir aujourd'hui de
si prés, & dans sa Parois.
se,un Souverain qu'il eut
autrefois le plaisir de considerer
dans toute la splendeur
de son Empire! Quelle
allegresse pour Is troupeau
en général
,
de posseder
dans ce petit coin
de la terre un Heros donc
le nom precieux remplit
l'univers! Quel charme enfin
pour ce village, de parrager
avec les premieres
villes du Royaume les delices
d'une presencequ'-
elles se disputent à l'envie !
Quel astre favorable vient
nous éclairer! Quelle heureuse
destinée se declare
pour nous! Pourrons-nous
assez nous en feliciter?
Dure long-temps un bonheur
sidesiré, & si chéri;
dût- il nous faire une infinité
de jaloux, jamais nous
ne nous lasserions de contempler
un Prince qui se
retrace dans les nôtres par
la vive impressiondeson
genereux sang, qui coule
dans leurs veines; jamais
nous ne cesserions
d'admirer en son auguste
personne ces riches quaticez
des plus belles ames valeur, magnificence,,
bonté, religion; en un
mot ces nobles caracteres
, & ces dignes vertus
de vrais Souverains: car
en quel autre voit-on briller
plus de majesté > Mais
quelle que soit l'ardeur de
nos souhaits, pour joüir
encore plus long-temps
d'un si doux spectacle,
c'est un bien precieux que
nous va ravir la paix, que
s'efforce de rendre à l'Europe
le puissant Monarque
qui nous gouverne.
Au milieu de tant d'interêts
divers, qu'il regle
au poids du Sanctuaire, il
n'oublie pas sans doute ce
qu'il doit à les meilleurs
amis, à ses plus fideles alliez;
leurs droits lui sont
aussi sacrez, aussî sensibles,
ou plus chers que
les siens; & par quels EC.
tats , par quelles Couron.
nes même son grand coeur
ne voudroit-il pas payer
l'inviolable attachement
d'un Heros qui a tout sacrisié
à la justice de la bonne
cause ?
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Résumé : COMPLIMENT A son Altesse Electorale Monseigneur le Duc de Baviere. Par le Curé de Surêne & de Putaux, le 7. Mars 1713.
Le 7 mars 1713, le curé de Surêne et de Putaux adresse un compliment à Son Altesse Électorale, Monseigneur le Duc de Bavière, exprimant la joie et l'honneur de le revoir dans leur paroisse. Les habitants manifestent une grande admiration et un profond respect envers le duc, qu'ils considèrent comme un héros célèbre dans le monde entier. Le curé loue les qualités du duc, notamment sa valeur, sa magnificence, sa bonté et sa piété, le qualifiant de véritable souverain. Il souligne que la présence du duc est une bénédiction pour le village. Cependant, il mentionne que la paix que le monarque s'efforce de rétablir en Europe mettra fin à cette visite. Malgré cela, le curé espère que le duc se souviendra de l'attachement et de la fidélité de ses sujets.
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3
p. 1244-1249
Réception du Prince & de la Princesse de Conty à Carpentras, &c. [titre d'après la table]
Début :
La Ville de Carpentras, Capitale du Contat Vénaissin, quoique du Domaine [...]
Mots clefs :
Prince de Conti, Princesse de Conti, Carpentras, Altesse
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texteReconnaissance textuelle : Réception du Prince & de la Princesse de Conty à Carpentras, &c. [titre d'après la table]
La Ville de Carpentras , Capitale du
Contat Vénaiffin , quoique du Domaine
du S. Siége , ne laiffe échaper aucune occafion
de donner des marques de fon attachement
pour la France. Le nombre
d'Officiers & de Soldats qu'elle a toujours
fourni à fes Rois , lui a mérité depuis
long-tems le Privilege de Regnicole . Les
nouvelles publiques ont fait mention des
réjouiffances qu'on y fit pour le mariage
du Roy ; celles qu'on a faites à la naiffance
de Monfeigneur le Dauphin méritoient
certainement d'y avoir place. Sa
joye & fa reconnoiffance d'avoir été ho
JUIN 1730. 12:4
Dorée de la prefence de L, A. S. Madame
la Princeffe de Conti , troifiéme Douairiere
, & M. le Prince de Conti fon fils ,
viennent encore d'éclater.
Cette Princeffe étant allée fur fes Torres
avec le Prince fon fils , fut vifitée à
Orange & à Bedarrides par M. Abati
Evêque de Carpentras , par M. Gafparini,
Recteur ou Gouverneur pour le Pape du
Comtat Venaiffin , & par la principale
Nobleffe du païs ,
Le voifinage de la Ville de Carpentras ,
quatre petites lieuës du Comtat , & fa
charmante fituation , engagerent la Prin
cefle de Conti de s'y rendre le 22 May.
M. l'Evêque de Carpentras alla au devant
de leurs Alteffes dans fon Caroffe à
fix Chevaux , le Marquis de la Roque y
alla dans le fien auffi à fix Chevaux , accompagné
du Comte de Valoufe , Briga
dier des Armées du Roy , & autres perfonnes
de diftinction ,
A une lieuë de la Ville , leurs Alteffes
furent faluées par M.Cottier , riche Mar
chand , à la tête de quarante Maîtres ,
parfaitement bien montez , tous en has
bits rouges& la Bandoüillere , aux couleurs
de la livrée de Conti. Le fieur Cottier
leur offrit la Troupe pour fervir de
Gardes du Corps , ce qui fut accepté. La
Compagnie le partagea , la plus grande
I. Fol.
partie
#246 MERCURE DE FRANCE.
partie prit les devants , ayant à fa tête
deux Trompetes , un Timbalier & un
Etendart aux Armes de leurs Alteffes ,
l'autre partie entoura leur Berline.
C'eft ainfi qu'Elles arriverent fur les fix
heures du foir à une Sale bien décorée
qu'on avoit conſtruite hors de la Ville ; la
Façade de cette Sale étoit de verdure, d'un
tres- bel ordre d'architecture ; on avoit
placé fur le couronnement les Armoiries
de leurs Alteffes , avec cette devife .
Majeftas & Amor ; & aux côtez , deux
Renommées. Leurs Alteffes y furent reçues
par M. Gafparini , Gouverneur de la
Province , & par le Corps de Ville , au
bruit des Boëtes & d'une décharge d'une
nombreuſe Infanterie.
M. Charpaud , premier Conful , les
harangua avec fon éloquence ordinaire ;
il fit fentir que de tout tems la Ville de
Carpentras n'avoit pas moins été attachée
aux Rois de France & à leur Augufte
Maiſon , que foûmiſe & fidele au S. Siége,
& aux Pontifes Romains fes Souverains ;
c'eſt à ce même attachement qu'elle eft)
redevable des Privileges dont elle joüit &
qui lui ont été confirmez par tous les
Rois Tres- Chrétiens , depuis François I.
& en dernier lieu par Louis XV . glorieufement
regnant.
Au fortir de cette Sale , leurs Alteffes
Vol.
entre-
"
UIN. 1730. 1247
entrerent dans la Ville à travers un peuple
infini ; l'Infanterie commandée par les
Officiers de quartier , bordoit la haye
jufques à la porte du Palais Epifcopal , où
Elles furent reçûës par M. l'Evêque , ac
compagné d'une belle Nobleffe , & conduites
dans les magnifiques Appartemens,
Elles trouverent dans la Sale , qui eft
d'une grande beauté , toutes les Dames
de la Ville , & un grand Concert d'Inf
trumens , qui commença auffi- tôt.
L'Infanterie prit poffeffion de la porte
du Palais , & les Gardes du Corps de celles
des Appartemens. Leurs Alteffes furent
haranguées par le Magiftrat , M.Roleri
fils , reçû en furvivance à la Charge
d'Avocat General du Pape , que fon pere
remplit dignement depuis plufieurs années
, portant la parole,
La Princeffe en fut fi contente qu'elle
lui dit fort obligéamment ; qu'on voyoit
bien qu'en lui l'Eloquence devançoit les
années.
Leurs Alteffes reçurent enfuite le Prefent
la Ville lui offrit , compofé de
que
cent Boëtes de Confiture & d'un quintal
de Bougies de Table. Le Secretaire de la
Ville qui eut l'honneur de le leur preſenter
, leur fit fon compliment en Vers ; la
Princeffe les trouva fi jolis , qu'elle voulut
les avoir par écrit.
I. V.
L'Abbé:
1248 MERCURE DE FRANCE.
L'Abbé d'Aurel , Prevôt de la Cathe
drale , à la tête du Clergé , eut enſuite
Audiance de leurs Alteffes ,qu'il harangua
noblement & en peu de mots . Tous les
Corps Religieux le prefenterent auffi ,
mais on trouva à propos de les remercier
pour ne pas fatiguer leurs Alteffes , &
pour faire place à quelque chofe de moins
férieux ; ce furent une danfe qu'on nomme
vulgairement des Arquets, & une danfe
de Bergers & de Bergeres ; les premiers
plurent beaucoup.
Ces divertiffemens furent fuivis d'un
grand Souper , ordonné avec la magnificence
, la profufion & le bon goûr qu'on
connoît à M. de Carpentras , pendant lequel
la Symphonie ne ceffa pas de jouer.
Tout étoit difpofé pour le Bal , mais comme
il étoit déja tard , la Princeffe fe retira
dans fon Appartement.
Le 23 , après avoir vû la Synagogue des
Juifs , L. A. fe rendirent à la Cathedrale,
où elles tinrent fur les Fonts un fils de
M. de Limon- Mornas , beaufrere du Marquis
de Lapalun , & une fille du Marquis
de Lopis , M. l'Evêque leur adminiftrà ce
Sacrement. Enfuite leurs Alteffes baiferent,
entre les mains de ce Prélat, le Saint
Clou , qu'on conferve dans cette Cathedrale.
Les Miracles que fait cette fainte Relique
en prouvent l'authenticité ,
1. Vol.
Do
JUIN 1730. 1249
De la Cathedrale , leurs Alteffes le rendirent
chez le Marquis de la Palun , qui
eut l'honneur de leur donner un magni
fique Diner.Peu de jours auparavant cette
Princeffe avoit donné le gouvernement de
la Ville & Principauté d'Orange à ce
Marquis , Capitaine de Cavalerie , qui a
déja celui de Bourbon l'Archambaud, cydevant
Capitaine des Gardes de S.A.S.M.
le Comte de Charolois.
Contat Vénaiffin , quoique du Domaine
du S. Siége , ne laiffe échaper aucune occafion
de donner des marques de fon attachement
pour la France. Le nombre
d'Officiers & de Soldats qu'elle a toujours
fourni à fes Rois , lui a mérité depuis
long-tems le Privilege de Regnicole . Les
nouvelles publiques ont fait mention des
réjouiffances qu'on y fit pour le mariage
du Roy ; celles qu'on a faites à la naiffance
de Monfeigneur le Dauphin méritoient
certainement d'y avoir place. Sa
joye & fa reconnoiffance d'avoir été ho
JUIN 1730. 12:4
Dorée de la prefence de L, A. S. Madame
la Princeffe de Conti , troifiéme Douairiere
, & M. le Prince de Conti fon fils ,
viennent encore d'éclater.
Cette Princeffe étant allée fur fes Torres
avec le Prince fon fils , fut vifitée à
Orange & à Bedarrides par M. Abati
Evêque de Carpentras , par M. Gafparini,
Recteur ou Gouverneur pour le Pape du
Comtat Venaiffin , & par la principale
Nobleffe du païs ,
Le voifinage de la Ville de Carpentras ,
quatre petites lieuës du Comtat , & fa
charmante fituation , engagerent la Prin
cefle de Conti de s'y rendre le 22 May.
M. l'Evêque de Carpentras alla au devant
de leurs Alteffes dans fon Caroffe à
fix Chevaux , le Marquis de la Roque y
alla dans le fien auffi à fix Chevaux , accompagné
du Comte de Valoufe , Briga
dier des Armées du Roy , & autres perfonnes
de diftinction ,
A une lieuë de la Ville , leurs Alteffes
furent faluées par M.Cottier , riche Mar
chand , à la tête de quarante Maîtres ,
parfaitement bien montez , tous en has
bits rouges& la Bandoüillere , aux couleurs
de la livrée de Conti. Le fieur Cottier
leur offrit la Troupe pour fervir de
Gardes du Corps , ce qui fut accepté. La
Compagnie le partagea , la plus grande
I. Fol.
partie
#246 MERCURE DE FRANCE.
partie prit les devants , ayant à fa tête
deux Trompetes , un Timbalier & un
Etendart aux Armes de leurs Alteffes ,
l'autre partie entoura leur Berline.
C'eft ainfi qu'Elles arriverent fur les fix
heures du foir à une Sale bien décorée
qu'on avoit conſtruite hors de la Ville ; la
Façade de cette Sale étoit de verdure, d'un
tres- bel ordre d'architecture ; on avoit
placé fur le couronnement les Armoiries
de leurs Alteffes , avec cette devife .
Majeftas & Amor ; & aux côtez , deux
Renommées. Leurs Alteffes y furent reçues
par M. Gafparini , Gouverneur de la
Province , & par le Corps de Ville , au
bruit des Boëtes & d'une décharge d'une
nombreuſe Infanterie.
M. Charpaud , premier Conful , les
harangua avec fon éloquence ordinaire ;
il fit fentir que de tout tems la Ville de
Carpentras n'avoit pas moins été attachée
aux Rois de France & à leur Augufte
Maiſon , que foûmiſe & fidele au S. Siége,
& aux Pontifes Romains fes Souverains ;
c'eſt à ce même attachement qu'elle eft)
redevable des Privileges dont elle joüit &
qui lui ont été confirmez par tous les
Rois Tres- Chrétiens , depuis François I.
& en dernier lieu par Louis XV . glorieufement
regnant.
Au fortir de cette Sale , leurs Alteffes
Vol.
entre-
"
UIN. 1730. 1247
entrerent dans la Ville à travers un peuple
infini ; l'Infanterie commandée par les
Officiers de quartier , bordoit la haye
jufques à la porte du Palais Epifcopal , où
Elles furent reçûës par M. l'Evêque , ac
compagné d'une belle Nobleffe , & conduites
dans les magnifiques Appartemens,
Elles trouverent dans la Sale , qui eft
d'une grande beauté , toutes les Dames
de la Ville , & un grand Concert d'Inf
trumens , qui commença auffi- tôt.
L'Infanterie prit poffeffion de la porte
du Palais , & les Gardes du Corps de celles
des Appartemens. Leurs Alteffes furent
haranguées par le Magiftrat , M.Roleri
fils , reçû en furvivance à la Charge
d'Avocat General du Pape , que fon pere
remplit dignement depuis plufieurs années
, portant la parole,
La Princeffe en fut fi contente qu'elle
lui dit fort obligéamment ; qu'on voyoit
bien qu'en lui l'Eloquence devançoit les
années.
Leurs Alteffes reçurent enfuite le Prefent
la Ville lui offrit , compofé de
que
cent Boëtes de Confiture & d'un quintal
de Bougies de Table. Le Secretaire de la
Ville qui eut l'honneur de le leur preſenter
, leur fit fon compliment en Vers ; la
Princeffe les trouva fi jolis , qu'elle voulut
les avoir par écrit.
I. V.
L'Abbé:
1248 MERCURE DE FRANCE.
L'Abbé d'Aurel , Prevôt de la Cathe
drale , à la tête du Clergé , eut enſuite
Audiance de leurs Alteffes ,qu'il harangua
noblement & en peu de mots . Tous les
Corps Religieux le prefenterent auffi ,
mais on trouva à propos de les remercier
pour ne pas fatiguer leurs Alteffes , &
pour faire place à quelque chofe de moins
férieux ; ce furent une danfe qu'on nomme
vulgairement des Arquets, & une danfe
de Bergers & de Bergeres ; les premiers
plurent beaucoup.
Ces divertiffemens furent fuivis d'un
grand Souper , ordonné avec la magnificence
, la profufion & le bon goûr qu'on
connoît à M. de Carpentras , pendant lequel
la Symphonie ne ceffa pas de jouer.
Tout étoit difpofé pour le Bal , mais comme
il étoit déja tard , la Princeffe fe retira
dans fon Appartement.
Le 23 , après avoir vû la Synagogue des
Juifs , L. A. fe rendirent à la Cathedrale,
où elles tinrent fur les Fonts un fils de
M. de Limon- Mornas , beaufrere du Marquis
de Lapalun , & une fille du Marquis
de Lopis , M. l'Evêque leur adminiftrà ce
Sacrement. Enfuite leurs Alteffes baiferent,
entre les mains de ce Prélat, le Saint
Clou , qu'on conferve dans cette Cathedrale.
Les Miracles que fait cette fainte Relique
en prouvent l'authenticité ,
1. Vol.
Do
JUIN 1730. 1249
De la Cathedrale , leurs Alteffes le rendirent
chez le Marquis de la Palun , qui
eut l'honneur de leur donner un magni
fique Diner.Peu de jours auparavant cette
Princeffe avoit donné le gouvernement de
la Ville & Principauté d'Orange à ce
Marquis , Capitaine de Cavalerie , qui a
déja celui de Bourbon l'Archambaud, cydevant
Capitaine des Gardes de S.A.S.M.
le Comte de Charolois.
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Résumé : Réception du Prince & de la Princesse de Conty à Carpentras, &c. [titre d'après la table]
La ville de Carpentras, capitale du Comtat Venaissin, bien que relevant du Saint-Siège, a toujours manifesté son attachement à la France. Elle a fourni de nombreux officiers et soldats aux rois de France, ce qui lui a valu le privilège de régnicole. La ville a célébré les réjouissances pour le mariage du roi et la naissance du Dauphin. En juin 1730, elle a exprimé sa joie et sa reconnaissance lors de la visite de Madame la Princesse de Conti et de son fils, le Prince de Conti. La Princesse de Conti, accompagnée de son fils, a été visitée à Orange et à Bédarrides par l'évêque de Carpentras, le recteur Gasparini, et les principales nobles du pays. Attirée par la proximité et la situation charmante de Carpentras, la Princesse s'y est rendue le 22 mai. Elle a été accueillie par l'évêque et d'autres personnalités de distinction, ainsi que par une troupe de cavaliers dirigée par Cottier, un riche marchand. À leur arrivée, la Princesse et le Prince ont été reçus dans une salle décorée en dehors de la ville, où ils ont été harangués par le gouverneur et le corps de ville. Le premier consul, Charpaud, a souligné l'attachement de Carpentras aux rois de France et au Saint-Siège, ainsi que les privilèges confirmés par les rois depuis François Ier jusqu'à Louis XV. La Princesse et le Prince ont ensuite été conduits à travers la ville jusqu'au palais épiscopal, où ils ont été reçus par l'évêque et les dames de la ville. Ils ont assisté à un concert et ont été harangués par le magistrat Roleri. La ville leur a offert un présent composé de cent boîtes de confiture et d'un quintal de bougies. Après une danse et un souper, la Princesse s'est retirée dans ses appartements. Le lendemain, ils ont visité la synagogue des Juifs et la cathédrale, où ils ont assisté à un baptême. Ils ont également admiré le Saint Clou, une relique conservée dans la cathédrale. Ensuite, ils se sont rendus chez le Marquis de Lapalun pour un dîner.
Généré par Mistral AI et susceptible de contenir des erreurs.
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p. 183
DE NUREMBERG, le 3 Février 1763.
Début :
On vient d'apprendre que l'Electeur Palatin a envoyé ordre au Général d'Effern, qui [...]
Mots clefs :
Électeur, Général, Ordre, Armée impériale, Altesse, Troupes palatines, Déplacement des troupes, Duché
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texteReconnaissance textuelle : DE NUREMBERG, le 3 Février 1763.
DE NUREMBERG , le 3 Février 1763 .
On vient d'apprendre que l'Electeur Palatin
envoyé ordre au Général d'Effern , qui commande
fon contingent , de quitter l'Armée de l'Empire
& de fe rendre dans les Etats de fon Alteffe
Electorale ; & qu'en conféquence les troupes Pa
latines fe font mifes en marche , & ont paffé la
riviére du Tauber le premier de ce mois , pour
fe porter dans le Duché de Neubourg.
On vient d'apprendre que l'Electeur Palatin
envoyé ordre au Général d'Effern , qui commande
fon contingent , de quitter l'Armée de l'Empire
& de fe rendre dans les Etats de fon Alteffe
Electorale ; & qu'en conféquence les troupes Pa
latines fe font mifes en marche , & ont paffé la
riviére du Tauber le premier de ce mois , pour
fe porter dans le Duché de Neubourg.
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