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1
p. 210-213
« On écrit de Bayeux, que le 16 de ce mois [...] »
Début :
On écrit de Bayeux, que le 16 de ce mois [...]
Mots clefs :
Bayeux, Chancelier, Chanoine, Procession, Paroisse
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texteReconnaissance textuelle : « On écrit de Bayeux, que le 16 de ce mois [...] »
On écrit de Bayeux , que
le 16 de ce mois il s'y eft
fait une ceremonie publique , par une Meffe qui fut
celebrée folemnellement
par un Chanoine en femaine, & l'apréfmidy par une
Proceffion generale de tout
le Clergé de la Ville , où
l'Evêque , âgé de quatrevingt trois ans , officia , fuivi des Corps de Juftice ,
Maire , & Officiers de la
Ville & de l'Election , la
GALANT. 211
Bourgeoifie étant fous les
armes, avec un grand concours de monde du lieu &
de tous les environs , qui y
étoient venus pour voir
cette ceremonie , faite pour
renouveller la memoire de
cinquante années , où en
ཝཱུ pareil jour le même Evêque
fit fa premiere entrée foSemnelle dans cette Ville ,.
&prit poffeffion de fon Evêché. Aprés cette Proceffion
T'Evêque étant fous le portail de la principale entrée lap
de l'Eglife Cathedrale, y regut les complimens de fon
212 MERCURE
Chapitre, le Chancelier d'i
celui portant la parole avec
beaucoup d'éloquence , de
netteté, d'érudition, & d'applaudiffemens, aufquels l'Evêque répondit avec toute
la grace , la force , la juſ
teffe & la facilité poffibles ;
& de retour en fon Palais
yreçut auffi les complimens
du Clergé , de la Ville , &
des autres Corps de Juſtice,
les principaux Officiers portant la parole ; à tous lef
quels l'Evêque fit réponſe
avec une grande prefence
d'efprit , beaucoup de bon-
GALANT 2131
té , & une fatisfaction ge
nerale , & fit enfuite diftrio
buerplufieurs aumônes aux
pauvres des Paroiffes de la
Ville.
le 16 de ce mois il s'y eft
fait une ceremonie publique , par une Meffe qui fut
celebrée folemnellement
par un Chanoine en femaine, & l'apréfmidy par une
Proceffion generale de tout
le Clergé de la Ville , où
l'Evêque , âgé de quatrevingt trois ans , officia , fuivi des Corps de Juftice ,
Maire , & Officiers de la
Ville & de l'Election , la
GALANT. 211
Bourgeoifie étant fous les
armes, avec un grand concours de monde du lieu &
de tous les environs , qui y
étoient venus pour voir
cette ceremonie , faite pour
renouveller la memoire de
cinquante années , où en
ཝཱུ pareil jour le même Evêque
fit fa premiere entrée foSemnelle dans cette Ville ,.
&prit poffeffion de fon Evêché. Aprés cette Proceffion
T'Evêque étant fous le portail de la principale entrée lap
de l'Eglife Cathedrale, y regut les complimens de fon
212 MERCURE
Chapitre, le Chancelier d'i
celui portant la parole avec
beaucoup d'éloquence , de
netteté, d'érudition, & d'applaudiffemens, aufquels l'Evêque répondit avec toute
la grace , la force , la juſ
teffe & la facilité poffibles ;
& de retour en fon Palais
yreçut auffi les complimens
du Clergé , de la Ville , &
des autres Corps de Juſtice,
les principaux Officiers portant la parole ; à tous lef
quels l'Evêque fit réponſe
avec une grande prefence
d'efprit , beaucoup de bon-
GALANT 2131
té , & une fatisfaction ge
nerale , & fit enfuite diftrio
buerplufieurs aumônes aux
pauvres des Paroiffes de la
Ville.
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Résumé : « On écrit de Bayeux, que le 16 de ce mois [...] »
Le 16 du mois, une cérémonie publique a été organisée à Bayeux pour commémorer l'entrée solennelle de l'évêque dans la ville cinquante années auparavant. La cérémonie a débuté par une messe célébrée par un chanoine, suivie d'une procession générale du clergé de la ville. L'évêque, âgé de quatre-vingt-trois ans, a officié en présence des corps de justice, du maire, des officiers de la ville et de l'élection. La bourgeoisie était sous les armes et une grande foule des environs était présente. Après la procession, l'évêque a reçu les compliments de son chapitre à l'entrée de la cathédrale. Le chancelier a prononcé un discours élogieux, auquel l'évêque a répondu avec grâce et justesse. De retour à son palais, l'évêque a également reçu les compliments du clergé, de la ville et des autres corps de justice. Les principaux officiers ont pris la parole et l'évêque a répondu avec bonté et satisfaction générale. Il a ensuite distribué des aumônes aux pauvres des paroisses de la ville.
Généré par Mistral AI et susceptible de contenir des erreurs.
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2
p. 90-96
COMPLIMENT A son Altesse Electorale Monseigneur le Duc de Baviere. Par le Curé de Surêne & de Putaux, le 7. Mars 1713.
Début :
MONSEIGNEUR, Un juste empressement attire devant Vôtre Altesse Electorale un [...]
Mots clefs :
Altesse, Curé, Pasteur, Paroisse, Monarque, Sanctuaire
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texteReconnaissance textuelle : COMPLIMENT A son Altesse Electorale Monseigneur le Duc de Baviere. Par le Curé de Surêne & de Putaux, le 7. Mars 1713.
COMPLIMENT
A Son Altesse Electorale
Monseigneur le Duc
de Baviere.
Par le Curé de Surêne & de
Putaux, le 7. Mars I7I3.
MONSEIGNEUR,
Un juste empressement
attire devant Vôtre Altesse
Electorale un foible Clergé
,
accompagné de la Justice,&
des principauxChefs
d'une Communeassez nombreuse
: mais c'est moins
ici une specieuse offrande
de nos profonds respects,
qu'un sincere hommage
de nos coeurs; &, si je
l'ose dire,un pur mouvement
de nôtre amour propre.
Quel ravissement pour
le Pasteur en particulier,
de revoir aujourd'hui de
si prés, & dans sa Parois.
se,un Souverain qu'il eut
autrefois le plaisir de considerer
dans toute la splendeur
de son Empire! Quelle
allegresse pour Is troupeau
en général
,
de posseder
dans ce petit coin
de la terre un Heros donc
le nom precieux remplit
l'univers! Quel charme enfin
pour ce village, de parrager
avec les premieres
villes du Royaume les delices
d'une presencequ'-
elles se disputent à l'envie !
Quel astre favorable vient
nous éclairer! Quelle heureuse
destinée se declare
pour nous! Pourrons-nous
assez nous en feliciter?
Dure long-temps un bonheur
sidesiré, & si chéri;
dût- il nous faire une infinité
de jaloux, jamais nous
ne nous lasserions de contempler
un Prince qui se
retrace dans les nôtres par
la vive impressiondeson
genereux sang, qui coule
dans leurs veines; jamais
nous ne cesserions
d'admirer en son auguste
personne ces riches quaticez
des plus belles ames valeur, magnificence,,
bonté, religion; en un
mot ces nobles caracteres
, & ces dignes vertus
de vrais Souverains: car
en quel autre voit-on briller
plus de majesté > Mais
quelle que soit l'ardeur de
nos souhaits, pour joüir
encore plus long-temps
d'un si doux spectacle,
c'est un bien precieux que
nous va ravir la paix, que
s'efforce de rendre à l'Europe
le puissant Monarque
qui nous gouverne.
Au milieu de tant d'interêts
divers, qu'il regle
au poids du Sanctuaire, il
n'oublie pas sans doute ce
qu'il doit à les meilleurs
amis, à ses plus fideles alliez;
leurs droits lui sont
aussi sacrez, aussî sensibles,
ou plus chers que
les siens; & par quels EC.
tats , par quelles Couron.
nes même son grand coeur
ne voudroit-il pas payer
l'inviolable attachement
d'un Heros qui a tout sacrisié
à la justice de la bonne
cause ?
A Son Altesse Electorale
Monseigneur le Duc
de Baviere.
Par le Curé de Surêne & de
Putaux, le 7. Mars I7I3.
MONSEIGNEUR,
Un juste empressement
attire devant Vôtre Altesse
Electorale un foible Clergé
,
accompagné de la Justice,&
des principauxChefs
d'une Communeassez nombreuse
: mais c'est moins
ici une specieuse offrande
de nos profonds respects,
qu'un sincere hommage
de nos coeurs; &, si je
l'ose dire,un pur mouvement
de nôtre amour propre.
Quel ravissement pour
le Pasteur en particulier,
de revoir aujourd'hui de
si prés, & dans sa Parois.
se,un Souverain qu'il eut
autrefois le plaisir de considerer
dans toute la splendeur
de son Empire! Quelle
allegresse pour Is troupeau
en général
,
de posseder
dans ce petit coin
de la terre un Heros donc
le nom precieux remplit
l'univers! Quel charme enfin
pour ce village, de parrager
avec les premieres
villes du Royaume les delices
d'une presencequ'-
elles se disputent à l'envie !
Quel astre favorable vient
nous éclairer! Quelle heureuse
destinée se declare
pour nous! Pourrons-nous
assez nous en feliciter?
Dure long-temps un bonheur
sidesiré, & si chéri;
dût- il nous faire une infinité
de jaloux, jamais nous
ne nous lasserions de contempler
un Prince qui se
retrace dans les nôtres par
la vive impressiondeson
genereux sang, qui coule
dans leurs veines; jamais
nous ne cesserions
d'admirer en son auguste
personne ces riches quaticez
des plus belles ames valeur, magnificence,,
bonté, religion; en un
mot ces nobles caracteres
, & ces dignes vertus
de vrais Souverains: car
en quel autre voit-on briller
plus de majesté > Mais
quelle que soit l'ardeur de
nos souhaits, pour joüir
encore plus long-temps
d'un si doux spectacle,
c'est un bien precieux que
nous va ravir la paix, que
s'efforce de rendre à l'Europe
le puissant Monarque
qui nous gouverne.
Au milieu de tant d'interêts
divers, qu'il regle
au poids du Sanctuaire, il
n'oublie pas sans doute ce
qu'il doit à les meilleurs
amis, à ses plus fideles alliez;
leurs droits lui sont
aussi sacrez, aussî sensibles,
ou plus chers que
les siens; & par quels EC.
tats , par quelles Couron.
nes même son grand coeur
ne voudroit-il pas payer
l'inviolable attachement
d'un Heros qui a tout sacrisié
à la justice de la bonne
cause ?
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Résumé : COMPLIMENT A son Altesse Electorale Monseigneur le Duc de Baviere. Par le Curé de Surêne & de Putaux, le 7. Mars 1713.
Le 7 mars 1713, le curé de Surêne et de Putaux adresse un compliment à Son Altesse Électorale, Monseigneur le Duc de Bavière, exprimant la joie et l'honneur de le revoir dans leur paroisse. Les habitants manifestent une grande admiration et un profond respect envers le duc, qu'ils considèrent comme un héros célèbre dans le monde entier. Le curé loue les qualités du duc, notamment sa valeur, sa magnificence, sa bonté et sa piété, le qualifiant de véritable souverain. Il souligne que la présence du duc est une bénédiction pour le village. Cependant, il mentionne que la paix que le monarque s'efforce de rétablir en Europe mettra fin à cette visite. Malgré cela, le curé espère que le duc se souviendra de l'attachement et de la fidélité de ses sujets.
Généré par Mistral AI et susceptible de contenir des erreurs.
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3
p. 1985-1986
EXTRAIT d'une Lettre écrite de Besançon le 1. Aoust 1731. sur une personne âgée de cent six ans.
Début :
Comme je me suis apperçu, Monsieur, en lisant le Mercure de France, que vous y [...]
Mots clefs :
Paroisse, Province, Mort
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texteReconnaissance textuelle : EXTRAIT d'une Lettre écrite de Besançon le 1. Aoust 1731. sur une personne âgée de cent six ans.
EXTRAIT d'une Lettre écrite de Besançon
le 1. Aoust 1731. sur une personne
âgée de cent six ans.
Com
>
Omme je me suis apperçu , Monsieur, en lisant
le Mercure de France , que vous y
faisiez mention de la mort de plusieurs personnes
qui avoient vêcu fort long-temps , je crois
que celle dont . je vais vous parler merite d'y
trouver place par rapport au long temps qu'elle
a vêcu; vous pouvés compter entierement, Monsieur
sur ce que je vous marque , parceque
jay vu may- même cette femme l'année derniere,
et que je luy parlay pendant plus d'une demie
heure , répondant avec autant de bon sens et de
précision à ce que je lui demandois , que si elle
n'eut eu que cinquante ans . Elle a marché jusqu'au
moment qu'elle a été attaquée de la maladie
dont elle est morte , qui n'a duré que peu de
tems , et n'a jamais cessé d'aller à sa Paroisse
qui étoit éloignée de la maison où elle demeuroit
d'environ un demi quart de lieue.
Jeannette Guignard , Originaire du Village
des Fourgs,dans les Montagnes de Franche - Com
té, sur les Frontieres de la Suisse , vint au monde
le 26. Mars 1625. elle fut baptisée en l'Eglise de
6. Benigne de Pontarlier , petite Ville de cette
Giij Province,
1986 MERCURE DE FRANCE
Province , elle épousa en 1642. Claude Garnier,
du Village de Monmahoux , Laboureur fort aisé
, avec qui elle demeura jusqu'en 1666 , tems
auquel les François étant venus en cette Provin
ce pour en faire la Conquête , ce particulier périt
dans un party. Elle est restée veuve depuis ce
temps là jusqu'à sa mort, arrivée au mois de Juin
1731. laissant près de cinquante , tant fils que
petits-fils. Elle a parconsequent vêcu cent six années
deux mois et quelques jours.
le 1. Aoust 1731. sur une personne
âgée de cent six ans.
Com
>
Omme je me suis apperçu , Monsieur, en lisant
le Mercure de France , que vous y
faisiez mention de la mort de plusieurs personnes
qui avoient vêcu fort long-temps , je crois
que celle dont . je vais vous parler merite d'y
trouver place par rapport au long temps qu'elle
a vêcu; vous pouvés compter entierement, Monsieur
sur ce que je vous marque , parceque
jay vu may- même cette femme l'année derniere,
et que je luy parlay pendant plus d'une demie
heure , répondant avec autant de bon sens et de
précision à ce que je lui demandois , que si elle
n'eut eu que cinquante ans . Elle a marché jusqu'au
moment qu'elle a été attaquée de la maladie
dont elle est morte , qui n'a duré que peu de
tems , et n'a jamais cessé d'aller à sa Paroisse
qui étoit éloignée de la maison où elle demeuroit
d'environ un demi quart de lieue.
Jeannette Guignard , Originaire du Village
des Fourgs,dans les Montagnes de Franche - Com
té, sur les Frontieres de la Suisse , vint au monde
le 26. Mars 1625. elle fut baptisée en l'Eglise de
6. Benigne de Pontarlier , petite Ville de cette
Giij Province,
1986 MERCURE DE FRANCE
Province , elle épousa en 1642. Claude Garnier,
du Village de Monmahoux , Laboureur fort aisé
, avec qui elle demeura jusqu'en 1666 , tems
auquel les François étant venus en cette Provin
ce pour en faire la Conquête , ce particulier périt
dans un party. Elle est restée veuve depuis ce
temps là jusqu'à sa mort, arrivée au mois de Juin
1731. laissant près de cinquante , tant fils que
petits-fils. Elle a parconsequent vêcu cent six années
deux mois et quelques jours.
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Résumé : EXTRAIT d'une Lettre écrite de Besançon le 1. Aoust 1731. sur une personne âgée de cent six ans.
Une lettre datée du 1er août 1731 à Besançon relate l'histoire de Jeannette Guignard, une femme âgée de cent six ans. L'auteur de la lettre affirme avoir rencontré Jeannette Guignard en 1730 et avoir discuté avec elle pendant plus de trente minutes, soulignant sa vivacité d'esprit et la précision de ses réponses. Née le 26 mars 1625 au village des Fourgs en Franche-Comté, Jeannette Guignard a été baptisée dans l'église Saint-Bénigne de Pontarlier. Elle a épousé Claude Garnier en 1642 et est devenue veuve en 1666, lors de la conquête française de la région. Elle a eu près de cinquante descendants directs. Une maladie de courte durée l'a empêchée de se rendre à sa paroisse, située à environ un demi-quart de lieue de son domicile.
Généré par Mistral AI et susceptible de contenir des erreurs.
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4
p. 458-463
QUESTION jugée au Parlement de Paris, par Arrest du 21 Fevrier 1732. sur un appel comme d'abus de Mariage.
Début :
Fait N. Daluimar, originaire de la Paroisse de S. Martin [...]
Mots clefs :
Actes, Parlement de Paris, Domicile, Consentement, Arrêt, Abus de mariage, Paroisse
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texteReconnaissance textuelle : QUESTION jugée au Parlement de Paris, par Arrest du 21 Fevrier 1732. sur un appel comme d'abus de Mariage.
QUESTIONjugée au Parlement de
Paris , par Arrest du 21 Fevrier 17320
sur un appel comme d'abus de Mariage.
AIT. N. Daluimar , originaire de la
Paroisse de S. Martin de Nigel , Diocèse de Chartres , épousa en 1718. la
Dlle Tauvay. Contrat de Mariage , du
mois de Mars. Acte de célébration de la
même année. Par le Contrat , signé de
quatre témoins,il s'est dit demeurant ruë
de la Calende , Paroisse de S. Germain le
Vieux. Le Mariage a été célébré à S. Benoît , Paroisse de la fille , après une publication de Bancs faite à S. Benoît, et une
autre , en la Paroisse de S. Germain le
Vieux. On a prétendu au contraire , que
Daluimar étoit domicilié sur la Paroisse
de S. Martin de Nigel , au Païs Chartrain,
lors de son Mariage , et que dès qu'il ne
paroissoit point de consentement du
Curé de cette Paroisse , le Mariage étoit
abusif.
M. Joli de Fleury , Avocat General ,
portant la parole en cette cause , a distingué deux objets : la question de Droit er
la question de Fait. ·
Suc
MARS. 1732 459
a
u
de
1
Sur la question de Droit , il dit qu'il
étoit inutile de remonter aux Loix faites
par les Papes , et aux Capitulaires de nos
Rois ; que nous avions là - dessus une Loy
nouvelle, qui étoit l'Ordonnance de 1639 .
Cette Ordonnance veutque l'on fasse une
publication de Bans dans les deux Paroisses des Contractans Elle veut de plus que
l'Acte de Célébration soit signé de quatre
témoins. Le motifde cette Loy est d'obla vier à la Clandestinité des Mariages. Elle
veut que les personnes qui ont interêt de
ue s'opposer à un Mariage , ayent un Ministre sur qui ils se puissent reposer. Si on
ne demande que la présence d'un Curé ,
les Contractans ne manqueront pas d'éviter le Curé qui pourroit les traverser.
Le même esprit regne dans l'Edit de 1697.
Cet Editrequiert dans les Mariages le con-
-oisse sentement du Curé des Parties qui conrain, tractent; il nedit pas le consentement du
il ne Curé de l'une des Parties , mais des Part duties ; par consequent il faut le consenteétoit ment des deux Curez.
le
Bepu
une
le
que
conti
Quand nous parlons de ce concours de
neral, Curez , nous ne demandons pas ,
distin- nua-t-il , la présence des deux Curez
roitet mais seulement le consentement des deux.
Ce consentement se peut constater de
Sur trois manieres. On peut prendre un Acte
C du
460 MERCURE DE FRANCE,
du Curé, portant son consentement, premiere voie. Secondement , on peut demander la permission à l'Evêque , qui
tiendroit lieu du consentement du Curé,
Enfin ce concours est encore suffisamment marqué par la publication des
Bancs dans les deux Paroisses,
Une troisiéme Loy , qui peut nous ser
vir de regle , c'est l'Arrêt de 1697. par lequelonjugea le concours des deux Curez
necessaire. Il est vrai que l'on s'est depuis
écarté de l'Edit , dans l'Arrêt de 1707,
parceque dans ce temps-là on n'avoit plus
les motifs de l'Edit si présens,
Après avoir établi la nécessité du concours , il enfaut revenir à la question de
Fait , peut- être celle- cy se décidera-t-elle
indépendamment de la question de Droit,
Deux Actes authentiques attestent le
domicile de Dalvimar sur la Paroisse de
S. Germain le Vieux , un Contrat de Mariage de 1718.et un Acte de celebration de
la mêmeannée. Il est constant qu'il faut
donner la provision à ces Actes , si l'on
ne rapporte pas la preuve du contraire.
Il est vrai aussi que si on les combat
par des piéces de quelque consideration ,
ces Actes pourroient fort- bien ne se pas
soûtenir; mais d'autre côté, jusqu'à ce
qu'il en paroisse les Actes subsistent dans
Leur
M.ARS. 1732. 461
de
de
ut
OD
Dat
pas
an
leur entier et dans toute leur faveur. On
pourroit dire que ces Actes sont bien plus
propres à prouver le domicile present
que le domicile antérieur ; du moins le
font- ils présumer , et on doit s'en reposer sur la foy de ces Actes , jusqu'à ce
qu'ils soient renyersez. Il est à observer.
que l'Acte de célébration est signé de quatre témoins.
A ces deux Actes qu'oppose- t-on ? Un
Bail, passé hors de Paris en 1727. un Acte.
passé entre les habitans ; un Extrait des
Rôles des Tailles , par lequel il paroît que
Dalvimar a payé la Taille depuis 1716.
jusqu'en 1727.
-Le Bail ne peut être d'aucune considération , il a été passé dans un temps
posterieur de plusieurs années au Mariages on ne doit pas avoir plus d'égard à.
l'Acte passé pardevant Notaires , par le
quel plusieurs habitans déposent du domicile de Dalvimar à Nigel. Cet Acte
ne peut tenir lieu que d'une preuve testimoniale. Quant à l'Extrait du Rôle des
Tailles , il semble d'abord qu'on en pourroit conclure que Dalvimar ne demeuroit
point à Paris en 1718. puisqu'il a payé la
Taille depuis 1716 jusqu'en 1727. Cette
continuité de payement semble supposer
une continuité de domicile , mais cepen
Cij dant
462 MERCURE DE FRANCE
dant elle ne prouve pas absolument le
domicile ; on est encore sujet au Rôle des
Tailles pendant dix ans , malgré la translation de domicile. Dalvimar peut avoir
eu son domicile à Paris en 1718. et cependant avoir payé la Taille : il pouvoit être
encore dans les dix ans de sa translation
de domicile.
Mais , dira-t-on , il ne rapporte point
d'autres Actes pour constater son domicile , que le Contrat et l'Acte de célébration de son Mariage , point de quittance
de Capitation. Ce défaut d'Acte est tout
au plus une preuve négative. D'ailleurs
il se peut faire qu'il n'ait été inquiété ni ;
pour la taxe des Pauvres , ni pour la Cam
pitation,
Par ces considérations M. l'Avocat Ge
neral de Fleury a conclu , à ce que sans
avoir égard à la Requête de la Partie de
M Paillet des Brunieres ( Avocat de l'appellant ) faisant droit sur l'appel comme
d'abus , il fut dit qu'il n'y avoit abus.
Les Conclusions ont été suivies ; cependant M. le Premier Président est retourné aux voix , et a dit que la Cour s'étoit
déterminée par le point de Fait ; qu'il étoit
chargé d'avertir le Barreau que quand la
question se présenteroit dans le Droit
elle jugeroit pour la nécessité du con..
Cours
1
.
MARS. 173.23 463
cours des deux Curez. M. Sarrazin plaidoit pour la validité du Mariage
Paris , par Arrest du 21 Fevrier 17320
sur un appel comme d'abus de Mariage.
AIT. N. Daluimar , originaire de la
Paroisse de S. Martin de Nigel , Diocèse de Chartres , épousa en 1718. la
Dlle Tauvay. Contrat de Mariage , du
mois de Mars. Acte de célébration de la
même année. Par le Contrat , signé de
quatre témoins,il s'est dit demeurant ruë
de la Calende , Paroisse de S. Germain le
Vieux. Le Mariage a été célébré à S. Benoît , Paroisse de la fille , après une publication de Bancs faite à S. Benoît, et une
autre , en la Paroisse de S. Germain le
Vieux. On a prétendu au contraire , que
Daluimar étoit domicilié sur la Paroisse
de S. Martin de Nigel , au Païs Chartrain,
lors de son Mariage , et que dès qu'il ne
paroissoit point de consentement du
Curé de cette Paroisse , le Mariage étoit
abusif.
M. Joli de Fleury , Avocat General ,
portant la parole en cette cause , a distingué deux objets : la question de Droit er
la question de Fait. ·
Suc
MARS. 1732 459
a
u
de
1
Sur la question de Droit , il dit qu'il
étoit inutile de remonter aux Loix faites
par les Papes , et aux Capitulaires de nos
Rois ; que nous avions là - dessus une Loy
nouvelle, qui étoit l'Ordonnance de 1639 .
Cette Ordonnance veutque l'on fasse une
publication de Bans dans les deux Paroisses des Contractans Elle veut de plus que
l'Acte de Célébration soit signé de quatre
témoins. Le motifde cette Loy est d'obla vier à la Clandestinité des Mariages. Elle
veut que les personnes qui ont interêt de
ue s'opposer à un Mariage , ayent un Ministre sur qui ils se puissent reposer. Si on
ne demande que la présence d'un Curé ,
les Contractans ne manqueront pas d'éviter le Curé qui pourroit les traverser.
Le même esprit regne dans l'Edit de 1697.
Cet Editrequiert dans les Mariages le con-
-oisse sentement du Curé des Parties qui conrain, tractent; il nedit pas le consentement du
il ne Curé de l'une des Parties , mais des Part duties ; par consequent il faut le consenteétoit ment des deux Curez.
le
Bepu
une
le
que
conti
Quand nous parlons de ce concours de
neral, Curez , nous ne demandons pas ,
distin- nua-t-il , la présence des deux Curez
roitet mais seulement le consentement des deux.
Ce consentement se peut constater de
Sur trois manieres. On peut prendre un Acte
C du
460 MERCURE DE FRANCE,
du Curé, portant son consentement, premiere voie. Secondement , on peut demander la permission à l'Evêque , qui
tiendroit lieu du consentement du Curé,
Enfin ce concours est encore suffisamment marqué par la publication des
Bancs dans les deux Paroisses,
Une troisiéme Loy , qui peut nous ser
vir de regle , c'est l'Arrêt de 1697. par lequelonjugea le concours des deux Curez
necessaire. Il est vrai que l'on s'est depuis
écarté de l'Edit , dans l'Arrêt de 1707,
parceque dans ce temps-là on n'avoit plus
les motifs de l'Edit si présens,
Après avoir établi la nécessité du concours , il enfaut revenir à la question de
Fait , peut- être celle- cy se décidera-t-elle
indépendamment de la question de Droit,
Deux Actes authentiques attestent le
domicile de Dalvimar sur la Paroisse de
S. Germain le Vieux , un Contrat de Mariage de 1718.et un Acte de celebration de
la mêmeannée. Il est constant qu'il faut
donner la provision à ces Actes , si l'on
ne rapporte pas la preuve du contraire.
Il est vrai aussi que si on les combat
par des piéces de quelque consideration ,
ces Actes pourroient fort- bien ne se pas
soûtenir; mais d'autre côté, jusqu'à ce
qu'il en paroisse les Actes subsistent dans
Leur
M.ARS. 1732. 461
de
de
ut
OD
Dat
pas
an
leur entier et dans toute leur faveur. On
pourroit dire que ces Actes sont bien plus
propres à prouver le domicile present
que le domicile antérieur ; du moins le
font- ils présumer , et on doit s'en reposer sur la foy de ces Actes , jusqu'à ce
qu'ils soient renyersez. Il est à observer.
que l'Acte de célébration est signé de quatre témoins.
A ces deux Actes qu'oppose- t-on ? Un
Bail, passé hors de Paris en 1727. un Acte.
passé entre les habitans ; un Extrait des
Rôles des Tailles , par lequel il paroît que
Dalvimar a payé la Taille depuis 1716.
jusqu'en 1727.
-Le Bail ne peut être d'aucune considération , il a été passé dans un temps
posterieur de plusieurs années au Mariages on ne doit pas avoir plus d'égard à.
l'Acte passé pardevant Notaires , par le
quel plusieurs habitans déposent du domicile de Dalvimar à Nigel. Cet Acte
ne peut tenir lieu que d'une preuve testimoniale. Quant à l'Extrait du Rôle des
Tailles , il semble d'abord qu'on en pourroit conclure que Dalvimar ne demeuroit
point à Paris en 1718. puisqu'il a payé la
Taille depuis 1716 jusqu'en 1727. Cette
continuité de payement semble supposer
une continuité de domicile , mais cepen
Cij dant
462 MERCURE DE FRANCE
dant elle ne prouve pas absolument le
domicile ; on est encore sujet au Rôle des
Tailles pendant dix ans , malgré la translation de domicile. Dalvimar peut avoir
eu son domicile à Paris en 1718. et cependant avoir payé la Taille : il pouvoit être
encore dans les dix ans de sa translation
de domicile.
Mais , dira-t-on , il ne rapporte point
d'autres Actes pour constater son domicile , que le Contrat et l'Acte de célébration de son Mariage , point de quittance
de Capitation. Ce défaut d'Acte est tout
au plus une preuve négative. D'ailleurs
il se peut faire qu'il n'ait été inquiété ni ;
pour la taxe des Pauvres , ni pour la Cam
pitation,
Par ces considérations M. l'Avocat Ge
neral de Fleury a conclu , à ce que sans
avoir égard à la Requête de la Partie de
M Paillet des Brunieres ( Avocat de l'appellant ) faisant droit sur l'appel comme
d'abus , il fut dit qu'il n'y avoit abus.
Les Conclusions ont été suivies ; cependant M. le Premier Président est retourné aux voix , et a dit que la Cour s'étoit
déterminée par le point de Fait ; qu'il étoit
chargé d'avertir le Barreau que quand la
question se présenteroit dans le Droit
elle jugeroit pour la nécessité du con..
Cours
1
.
MARS. 173.23 463
cours des deux Curez. M. Sarrazin plaidoit pour la validité du Mariage
Fermer
Résumé : QUESTION jugée au Parlement de Paris, par Arrest du 21 Fevrier 1732. sur un appel comme d'abus de Mariage.
En 1732, une affaire de mariage fut jugée au Parlement de Paris. Antoine Daluimar, originaire de la paroisse de Saint-Martin de Nigel, diocèse de Chartres, avait épousé Mademoiselle Tauvay en 1718. Le contrat de mariage, signé par quatre témoins, indiquait que Daluimar résidait rue de la Calende, paroisse de Saint-Germain le Vieux. Le mariage fut célébré à Saint-Benoît, paroisse de la fiancée, après des publications de bans dans cette paroisse et à Saint-Germain le Vieux. L'appel contestait la validité du mariage, affirmant que Daluimar était domicilié à Saint-Martin de Nigel et que le curé de cette paroisse n'avait pas consenti au mariage. M. Joli de Fleury, avocat général, distingua deux questions : celle du droit et celle du fait. Sur la question du droit, il cita l'ordonnance de 1639 et l'édit de 1697, qui exigent des publications de bans dans les deux paroisses des contractants et le consentement des curés des deux paroisses. Sur la question du fait, Daluimar était attesté comme résidant à Saint-Germain le Vieux par le contrat de mariage et l'acte de célébration. Les preuves opposées, telles qu'un bail et un extrait des rôles des tailles, étaient jugées insuffisantes ou non pertinentes. La cour conclut qu'il n'y avait pas abus et que le mariage était valide.
Généré par Mistral AI et susceptible de contenir des erreurs.
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5
p. 2296-2310
MORTS ET MARIAGES.
Début :
Le 18 Septembre 1733. Armand-Jean de la Vove de Tourouvre, Evêque [...]
Mots clefs :
Chambre, Épouse, Conseiller au Parlement, Brigadier, Armées du roi, Conseiller secrétaire du roi, Maison, Gardes du corps, Maître des requêtes, Paroisse, Capitaine des chasses, Jean-Armand de la Vove de Tourouvre, Léon Le Cirier, Anne-Thérèse Hébert, Marc-Roger de Noé, Magdelaine Susanne Gigault de Bellefonds, Nicolas Guyot de Chesne, Baltasar Patiño y Rosales, Anne-Charles Goislard de Montsabert
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texteReconnaissance textuelle : MORTS ET MARIAGES.
MORTS ET MARIAGES.
LE
E 18 Septembre 1733. Armand-Jean
de la Vove de Tourouvre , Evêque
et Comte de Rodez en Rouergue , Docteur
en Théologie de la Faculté de Paris,
du 12 Août 1702. mourut dans son
Diocèse âgé d'environ 60 ans. Il étoit
filleul de celebre Armand Jean Bouthillier
de Rancé , Abbé de la Trappe , et
fils
OCTOBRE. 1733 . 2297
fils puîné d'Antoine de la Vove , Marquis
de Tourouvre , Seigneur de la Guimandiere
, Auteuil , Randonnay , &c . Gentilhomme
du Perche , d'une Maison
dont l'ancien nom étoit Louel , et de
Marie de Ramefort , Dame de la Grilliere.
Il avoit été d'abord Chanoine et
Grand- Archidiacre de l'Eglise Metropolitaine
de Rouen , et Vicaire general du
même Diocèse. Il fut nommé à l'Evêché
de Rodez au mois de May 1716. et après.
avoir reçu ses Bulles de Rome ; il fut sacré
le 10 Juillet 1718. dans la Chapelle
de l'Archevêché de Paris , par feu le Cardinal
de Noailles ; assisté des Evêques
d'Auxerre , et de Sécz . Il prêta serment
de fidelité au Roy le 7 Août de la même
année. Il fut reçu Conseiller au Parlement
de Toulouse le 12 Juillet 1723. et .
assista aux Assemblées Generales du Clergé
de France de 1725. et 1735. en qualité
de député de la Province d'Albi .
Le 29 , Leon le Cirier, Seigneur Marquis
de Neuchelles , le Plessis , Ville-
Neuve , Riviere, Maréchal de Camp des
armées du Roy , Gouverneur des Ville
et Château de Sainte Menehoud , et Chevalier
de l'Ordre Militaire de S. Louis
mourut à Paris , âgé d'environ 72 ans.
Il étoit Fils de Louis le Cirier , Seigneur
da
2298 MERCURE DE FRANCE
de Neuchelles , qui étant Lieutenant des
Gardes du Corps du Roy , fut fait Gouverneur
de Ste Menehoud en 1677. Brigadier
de Cavalerie au mois de Janvier
1678. et Maréchal de Camp , le 24 Août
1688. et qui fut tué au Combat de la
Cattoire près de Leuze , le 19 Septembre
1691. et de Marie de Bucy , morte
gée de 76 ans , les Février 1714. Il
avoit été élevé Page de la Chambre du
Roy en 1679. Il eut au mois d'Octobre
1691. le Gouvernement de Sainte Me--
nehoud , vacant par la mort de son pere.
Il étoit alors depuis quelques années
Exempt des Gardes du Corps du Roy
dont il fut fait Enseigne au mois de Mars
1705. et ensuite Lieutenant. Il fut fait
aussi Chevalier de S. Louis en 1705. Brigadier
le 29 Janvier 1709. et enfin Maréchal
de Camp le premier Février 1719 .
Il s'étoit retiré du service à cause de ses
infirmités avec une Pension du Roy de
6000 livres. au mois de Février 1727. Il
avoit épousé Marie- Louise le Menestrel
de Hauguel soeur de la Maréchale de Besons
, et Fille d'Antoine le Menestrel du
Hauguel , Seigneur de S. Germain de
Laxis , des Granges , de Marsilly , & c.
Grand Audiencier de France , mort le 22
Decembre 1700.et de Marguerite Barbier
da
OCTOBRE. 1733 2299
du Metz . Il en a laissé pour fille unique
Marte- Gabrielle le Cirier de Neuchelles ,
née le 18 Decembre 17c6, et matiée le 27
Juin 1725. avec Samuel - Jacques le
Clerc , Marquis de Juigné , et de Verdelles
Baron de Champagne , et de
la Lande , Colonel Lieutenant du Regiment
d'Orleans Infanterie .
:
,
•
و
Le 3 Octobre , Dame Anne Thérese
Hébert épouse d'Antoine - François
Talon Colonel d'Infanterie , et ancien
Capitaine au Regiment des Gardes
Erançoises , avec lequel elle avoit été
mariée le 23 Novembre 1718. mourut à
Paris , dans la 51 année de son âge, étane
née le 15 Avril 1683. elle étoit fille d'André-
Pierre Hébert , Seigneur du Bue , et
de Villiers , Maître des Requêtes ordinaire
de l'Hôtel du Roy , mort le 22
Mars 1707. et d'Anne -Françoise le Gendre
sa deuxième femme , et elle avoit
épousé en premiere nôces le 27 Avril
1705. Pierre Larcher , Seigneur de Po
cancy, Conseiller au Parlement de Paris,
mort le 19 Fevrier 1706. à l'âge de 25 ans
duquel elle a en Anne Larcher de Pocancy,
son unique héritiere , née posthume
le 6 Avril 1706. et mariée le 24 May
1719. avec Marc Pierre de Voyer de
Paulmy Comte d'Argenson , Conseiller
·
+
2300 MERCURE DE FRANCE
,
et d'Etat Grand - Croix , Chancelier
Garde des Sceaux de l'Ordre Royalet
Militaire de S. Louis , Chancelier , Garde
des Sceaux , Chef du Conseil , et Sur-
Intendant des Finances du Due d'Orleans.
,
- Le sept Octobre Dame Anne-
Genevieve Brochet , fille de Philippe
Brochet , Sr de Pontcharost , Tresorier
General des Ponts et chaussées de France ,
et épouse de Jean - Simon Mouffe , Conseiller
Secretaire du Roy , Maison Cou--
ronne de France , et de ses Finances , et
Receveur General des Finances à Amiens,
avec lequel elle avoit été mariée le 29
Avril 1726. mourut en couches à Paris ,
âgée d'environ 24 ans
Le même jour , Dame Magdelaine-
Elizabeth de Baron de Cottinville , veuve
depuis le 10 Avril 1728. de Charles de
Dienne de Cheyladet , Seigneur de Chennevieres,
Lieutenant General des Armées
du Roy , Premier Lieutenant de la Compagnie
Ecossoise des Gardes du Corps de
S. M. Gouverneur de la Ville d'Agde
et des Fort , et Port de Brescou , mourut
à Paris dans la 75 année de son âge , et
fut inhumée le lendemain à S. Eustache :
sa Paroisse , elle étoit fille d'Antoine Baron
, vivant Seigneur de Châtenay , de .
Pucey ,
OCTOBRE. 1733. 2301
,
Pucey , et de Cottinville , et d'Adrienne
de Maupeou d'Ableiges , qui avoit épousé
en premieres Nôces Michel de Marescot
Seigneur de Thoiry , Maître des
Requêtes , et qui mourut le vingt- deux
Janvier 1706. âgée de quatre vingtquatre
ans. la Dame de Cheyladet avoit
été mariée le 8 May 1702. mais elle n'a
point eu d'enfans.
Le 12 Octobre la Dame Chauveton de
Voiet de S. Leger , mourut en couches
à Paris . Elle étoit troisiéme fille de Louis-
Alexandre Bontemps , Premier Valet de
Chambre du Roy , Bailli , et Capitaine
des Chasses de la Varenne du Louvre
et de feuë Dame Charlotte le Vasseur de
S. Urain , sa femme.
Le 13 Octobre , Marc Roger, Marquis
de Noé , Baron de l'Ifle en Armagnac
Seigneur de Pouy , Stancarbon , & c.
Senéchal , et Gouverneur des quatre vallées
en la Generalité de Montauban , Brigadier
des Armées du Roy , et Chevalier
de l'Ordre Militaire de S. Louis
mourut subitemenr à Fontainebleau
dans la 59 année da son âge , étant né
le premier Fevrier 1675. Il avoit été reçu
en 1689. Page du Roy en sa petite Ecurie
, d'où en sortant il entra dans la
miere Compagnie des Mousquetaires. Il
prefut
2302 MERCURE DE FRANCE
fut fait en 1692. Enseigne au Regiment
des Gardes Françoises , eut depuis un
Regiment d'Infanterie de son nom , qui
fut reformé après la Paix d'Utrecht , et
fut créé Brigadier le premier Fevrier
1719. Il avoit été marié le 2 May 1714.
avec Charlotte Colbert fille de François
Colbert , Seigneur de S. Mars , alors
Capitaine de Vaisseau , et depuis Chef
d'Escadre des Armées Navales du Roy ,
mort le 22 Janvier 1722. et de feue
Charlotte- Reyne de Lée, Irlandoise d'origine.
Il en a laissé des enfans . Il étoit
frere d'Urbain de Noé,Prêtre du Diocèse
d'Auch , Docteur en Theologie , Chinoine
de l'Eglise Métropolitaine et Primatiale
d'Auch , qui fut deputé de la
Province d'Auch , à l'Assemblée Generale
du Clergé de France tenue à Paris en
1725. et qui a obtenu du Roy au mois
de Mars dernier le Prieuré de S. Maurice
de Senlis , s'étant démis en même
temps de l'Abbaye de N. D. de Villelongne
. Diocèse de Carcassonne , qui lui
avoit été donnée au mois de Novembre
1733. la Généalogie de la Maison de Noé,
qui est de la Province de Languedoc , est
rapportée dans le 8 tome des Grands Officiers
de la Couronne ch . 15 des Grands
Ecuyers de France. p. 473.
Le
OCTOBRE 1733. 2303
Le 13 Dame Magdelaine - Susanne
,
Gigault de Bellefonds , Marquise du
Chastelet , mourut âgée de 66 ans , elle
étoit fille de Bernardin Gigault, Marquis
de Bellefonds, Maréchal de France , Che
valier des Ordres du Roy ,Premier Ecuyer
de Madame la Dauphine , Ayeule du
Roy Regnant , et Gouverneur des Ville
et Château de Valognes , mort le 4
Decembre 1694. et de Dame Magdelaine
Fouquet morte le vingt May 1716.
Elle avoit été mariée le huit Janvier
1688. avec Antoine - Charles da
Chastelet , Marquis d'Aubigny , Comte
de Clefinont, Baron de Thous , &c . Mort
au mois de Septembre 1720. étant Lieutenant
General des Armées du Roy
Gouverneur du Château , et Capitaine des
Chasses du bois de Vincennes . Elle a
Jaissé entr'autres enfans François- Bernardin
du Chastelet , Marquis d'Aubigny ,
Comte de Clefmont , Mestre de Camp
de Cavalerie , Brigadier des Armées du
Roy , du premier Fevrier 1719. et Gouverneur
, et Capitaine des Chasses de
Vincennes ; qui fut marié le 24 Avril
1714. avec Catherine Armande de Vignerot
du Plessis Richelieu , fille de feu
Armand Jean de Vignerot du Plessis
Duc de Richelieu et de Fronsac , Pair
·
3
de
2304 MERCURE DE FRANC ™
de France , mort le 10 May 1715. et d
feue Anne Marguerite d'Acigné , sa
deuxième femme , morte le 19 Août
1698.
-
Le 16 , M. Jean- Louis Héron , Receveur
des Finances en Champagne, Lieutenant
de la Capitainerie des Chasses de
Fontainebleau , et Intendant des Maison
et Affaires de Mademoiselle de Clermont,
Sur- Intendante de la Maison de la Reine,
mourut à sa Terre , laissant une Veuve
sans enfans.
,
Le Octobre M. Nicolas Guyot , Seigneur
de Chesne , Conseiller Secretaire
du Roy , Maison Couronne de France et
de ses Finances , reçu en cette Charge
en 1719. Ancien Avocat au Parlement
Immatriculé le 30 Juillet 1675. et Bailli
de la Justice du Chapitre de l'Eglise de
Paris mourut âgé d'environ 78 ans.
ayant été dans son temps un des premie's
du Barreau. Il avoit eu d'Antoinette
Pelletier son épouse , une fille unique ,
Catherine-Angelique Guyot de Chesne ,
mariée au mois d'Octobre 1725. avec
Noël Arnaud , Seigneur de Boüeix , et
de Meré , Conseiller au Parlement de
Paris , puis Maître des Requêtes . Elle
est du Roy morte en couches à Angoulême
en 1729 , laissant des enfans.
,
Lc
OCTOBRE . 1733. 2305
Le 17 Octobre , Hercule- Joseph de
Lu , Marquis Titulaire de Saluce,Comte
d'Usa , &c. Mestre de Camp de Cavalerie
, cy- devant Maréchal General des Logis
de la Cavalerie de l'Armée du Roy
en Espagne , mourut , âgé de 65 ans.
Le 19 , D. Baltazar Patiño , Marquis
de Castellar , Commandeur d'Alange de
l'Ordre de S.Jacques, Gentilhomme de la
Chambre du Roy d'Espagne , son Conseiiler
au Conseil de Guerre , Secretaire
d'Etat, et des Dépêches universelles de la
Guerre , Ambassadeur Extraordinaire et
Plénipotentiaire de S. M. C. auprès du
Roy , mourut à Paris , âgé de 63 ans . Il
ayoit été nommé à l'Ambassade de France
au mois d'Août 1730. et étant arrivé à
Paris le 23 Oct. suivant, il eut à Versailles
sa premiereAudience particuliere du Roi,
le 29 du même mois. Il étoit frere de Don
Jo eph Patiño, Commandeur d'Alevisoa,
de Ordre de S. Jacques , Gouverneur
du Conseil des Finances et des Tribu
naux endépendans ; Sur Intendant General
des Routes generales et Secretaire
d'Etat du Roy Cath.ct des dépêches universelles
de la Marine , des Indes et du
Commerce, l'un des principaux Ministres
de la Courd Espagne. Son Corps fut porté
en l'Eglise de S. Sulpice sa Paroisse , et
I CRSU
>
-
2306 MERCURE DE FRANCE
ensuite transporté en grand Convoi ,
dans l'Eglise des PP. Carmes Déchaussez ,
où il fut inhumé.
→
Le 25 , Jacques Joseph du Guet , Pretre
, natif de Monsbrison en Forêts, connu
par un grand nombre d'Ouvrages de
piété , qu'il a donnez au public , mourut
à Paris subitement, en prenant un Bouillon
, dans la 84 année de son âge , étanc
né le 19 Decembre 1649. Il fut inhumé
le 27 , sur le midi, en l'Eglise de S. Médard
sa Paroisse, avec un grand concours
de toutes sortes de personnes. Son éloge
est rapporté avec le détail de ses Ouvra
dans la derniere Edition du Dictionnaire
universel de 1732. dans le Tom. 3 .
sous la Lettre G.
ges
Le même jour , François- Nicolas Aubourg
, Conseiller , Secretaire du Roy ;
Maison , Couronne de France et de ses
Finances , et Trésorier General des Bâtimens
de S. M. Jardins , Arts et Manufactures
de France , mourut d'accident à
Paris , laissant de Marie Poupard sa femme
, N. Aubourg , Conseiller Clerc au
Parlement , Barbe Charlotte Aubourg ,
mariée avec GuillaumeAubourg,Marquis
de Boury , Garde des Rôles des Offices
de France , son cousin germain, N. Aubourg
, femme de N. Perar , &c.
OCTOBRE 1733. 2307
Le 27 , D. Marguerite le Long , épouse
de Claude- Pierre Boucher , Ecuyer, Conseiller
, Secretaire du Roy , Maison ,
Couronne de France et de ses Finances,
ancien Procureur en la Chambre des
Comptes, mourut d'apoplexie ; âgée d'environ
de 60 ans , laissant pour fils unique
Claude- Olivier Boucher , reçu Conseiller
au Châtelet en 1719. puis au Parlement
de Paris , le 24 May 1730.et marié
le 7 Decembre suivant avec la fille
aînée de feu Jean Antoine Noblet , Seigneur
de Romery , Conseiller au même
Parlement de Paris, mort le 9 Avril 1728 .
et de D. Louise- Catherine de la Salle , sa
veuve.
Le M. Pijart , Chevalier de l'Ordre
Militaire de Saint Louis , Lieutenant
Colonel d'un des 5 Bataillons du Régiment
Royal Artillerie , et Brigadier des
Armées du Roy , du 4 Avril 1721. mourut
à Perpignan , mois de septembre
1733 , âgé de près de 30 ans.
Le 30 du même mois D. Anne Geoffroi
de Coiffy , veuve depuis le 4 Octobre
1713 , de Henri Pajot , Seigneur du
Bouchet , Conseiller , Secretaire du Roy,
Maison , Couronne de France et de ses
Finances , qu'elle avoit épousé le 4 Août
1694. mourut d'une fiévre maligne à No-
I ij zay
2308 MERCURE DE FRANCE
zay en Champagne,Terre de feu Jacques
Geoffroi de Coiffy, son frere dont la mort
arrivée le 28 Juillet dernier , est rappor
tée dans le Mercure du mois d'Août, page
1893 elle a laissé deux fils et une fille qui
a été mariée le 7 Juillet 173 2, avec Jean-
Baptiste Robert Auget , Seigneur et Baron
de Monthyon , Jossigny , &c. Maître
ordinaire en la Chambre des Comptes
de Paris , veuf de Catherine-Marie- Fran
çoise Surirey de Saint Remy.
Le 20 Octobre , Anne - Charles Goislard
, Seigneur de Mont- Sabert , Baron et
Patton de Toureil , et de Richebourg ,
Conseiller en la Grand- Chambre du
Parlement , s'étant blessé en allant à sa
Terre de Mont- Sabert en Anjou , en se
jertant hors de son Carosse dont les
Chevaux avoient pris le mords aux dents,
en est mort quelques jours après à cette
Terre , âgé d'environ 55 ans. Il étoit fils
de Marc- Anne Goislard , Baron et Patron
de Toureil et de Richebourg , Conseiller
au Parlement de Paris , Doyen de
la premiere Chambre des Enquêtes , mort
le to Novembre 171 2. et d'Anne le Maître
, Dame de Mont- Sabert , morte le 26
Juillet 1711. Il avoit été d'abord Avocat
du Roy au Châtelet , et ensuite reçu
Con
OCTOBRE. 1733 230
Conseiller au Parlement en la 4 Chambre
des Enquêtes , le 22 Juin 1701. et il
monta à la Grand Chambre le 11 Février
1730. Il étoit Juge éclairé et intégre , ce
qui le fait beaucoup regretter. Il avoić
été marié en premieres nôces au mois
d'Octobre 1704. avec Marie-Louise de
Riants , morte le 16 Mars 1717 , fille unique
de Charles de Riants , Comte de
Remalart , et Baron de Vauré au Perche,
et de Thérèse - Angélique de Bourlon , de
laquelle il laisse Anne - Louis Goislard
Seigneur de Mont - Sabert, né le 12 Mars
1758.et reçu Conseiller au Parlement en
las des Enquêtes , le 16 Juillet 1732 .
Anne Jean - Baptiste Goislard , sieur de
Baillé , né le 4 Avril 1709. et reçu Constiller
au Parlement , en la 4 des Enquêtés
, le 4 Mars 1733. Marie- Anne Goislard
, néé le 31 Mai 1715. et mariée au
mois de Septembre 1731. avec M. Philibert
Rulault , aussi Conseiller au Parlement
de Paris , et une seconde fille à marier.
Il avoit épousé en secondes nôces la
fille aînée de Philippe Patu , Conseiller,
Honoraire en la Cour des Aydes de Paris
, et de feuë Loüie- Claude de Launay. '
Il laisse de ce mariage trois filles en bas
âge. André Goislard, Seigneur de la Gravelle
, Maître des Comptes à Paris, ayeul
I iij
de
2310 MERCURE DE FRANCE
de celui dont on rapporte la mort , mourút
aussi d'accident , s'étant noyé malheureusement
dans la Riviere de Seine ,
le 5 Septembre 1661 en voulant y abreuver
son Cheval, en revenant des environs
de Paris .
LE
E 18 Septembre 1733. Armand-Jean
de la Vove de Tourouvre , Evêque
et Comte de Rodez en Rouergue , Docteur
en Théologie de la Faculté de Paris,
du 12 Août 1702. mourut dans son
Diocèse âgé d'environ 60 ans. Il étoit
filleul de celebre Armand Jean Bouthillier
de Rancé , Abbé de la Trappe , et
fils
OCTOBRE. 1733 . 2297
fils puîné d'Antoine de la Vove , Marquis
de Tourouvre , Seigneur de la Guimandiere
, Auteuil , Randonnay , &c . Gentilhomme
du Perche , d'une Maison
dont l'ancien nom étoit Louel , et de
Marie de Ramefort , Dame de la Grilliere.
Il avoit été d'abord Chanoine et
Grand- Archidiacre de l'Eglise Metropolitaine
de Rouen , et Vicaire general du
même Diocèse. Il fut nommé à l'Evêché
de Rodez au mois de May 1716. et après.
avoir reçu ses Bulles de Rome ; il fut sacré
le 10 Juillet 1718. dans la Chapelle
de l'Archevêché de Paris , par feu le Cardinal
de Noailles ; assisté des Evêques
d'Auxerre , et de Sécz . Il prêta serment
de fidelité au Roy le 7 Août de la même
année. Il fut reçu Conseiller au Parlement
de Toulouse le 12 Juillet 1723. et .
assista aux Assemblées Generales du Clergé
de France de 1725. et 1735. en qualité
de député de la Province d'Albi .
Le 29 , Leon le Cirier, Seigneur Marquis
de Neuchelles , le Plessis , Ville-
Neuve , Riviere, Maréchal de Camp des
armées du Roy , Gouverneur des Ville
et Château de Sainte Menehoud , et Chevalier
de l'Ordre Militaire de S. Louis
mourut à Paris , âgé d'environ 72 ans.
Il étoit Fils de Louis le Cirier , Seigneur
da
2298 MERCURE DE FRANCE
de Neuchelles , qui étant Lieutenant des
Gardes du Corps du Roy , fut fait Gouverneur
de Ste Menehoud en 1677. Brigadier
de Cavalerie au mois de Janvier
1678. et Maréchal de Camp , le 24 Août
1688. et qui fut tué au Combat de la
Cattoire près de Leuze , le 19 Septembre
1691. et de Marie de Bucy , morte
gée de 76 ans , les Février 1714. Il
avoit été élevé Page de la Chambre du
Roy en 1679. Il eut au mois d'Octobre
1691. le Gouvernement de Sainte Me--
nehoud , vacant par la mort de son pere.
Il étoit alors depuis quelques années
Exempt des Gardes du Corps du Roy
dont il fut fait Enseigne au mois de Mars
1705. et ensuite Lieutenant. Il fut fait
aussi Chevalier de S. Louis en 1705. Brigadier
le 29 Janvier 1709. et enfin Maréchal
de Camp le premier Février 1719 .
Il s'étoit retiré du service à cause de ses
infirmités avec une Pension du Roy de
6000 livres. au mois de Février 1727. Il
avoit épousé Marie- Louise le Menestrel
de Hauguel soeur de la Maréchale de Besons
, et Fille d'Antoine le Menestrel du
Hauguel , Seigneur de S. Germain de
Laxis , des Granges , de Marsilly , & c.
Grand Audiencier de France , mort le 22
Decembre 1700.et de Marguerite Barbier
da
OCTOBRE. 1733 2299
du Metz . Il en a laissé pour fille unique
Marte- Gabrielle le Cirier de Neuchelles ,
née le 18 Decembre 17c6, et matiée le 27
Juin 1725. avec Samuel - Jacques le
Clerc , Marquis de Juigné , et de Verdelles
Baron de Champagne , et de
la Lande , Colonel Lieutenant du Regiment
d'Orleans Infanterie .
:
,
•
و
Le 3 Octobre , Dame Anne Thérese
Hébert épouse d'Antoine - François
Talon Colonel d'Infanterie , et ancien
Capitaine au Regiment des Gardes
Erançoises , avec lequel elle avoit été
mariée le 23 Novembre 1718. mourut à
Paris , dans la 51 année de son âge, étane
née le 15 Avril 1683. elle étoit fille d'André-
Pierre Hébert , Seigneur du Bue , et
de Villiers , Maître des Requêtes ordinaire
de l'Hôtel du Roy , mort le 22
Mars 1707. et d'Anne -Françoise le Gendre
sa deuxième femme , et elle avoit
épousé en premiere nôces le 27 Avril
1705. Pierre Larcher , Seigneur de Po
cancy, Conseiller au Parlement de Paris,
mort le 19 Fevrier 1706. à l'âge de 25 ans
duquel elle a en Anne Larcher de Pocancy,
son unique héritiere , née posthume
le 6 Avril 1706. et mariée le 24 May
1719. avec Marc Pierre de Voyer de
Paulmy Comte d'Argenson , Conseiller
·
+
2300 MERCURE DE FRANCE
,
et d'Etat Grand - Croix , Chancelier
Garde des Sceaux de l'Ordre Royalet
Militaire de S. Louis , Chancelier , Garde
des Sceaux , Chef du Conseil , et Sur-
Intendant des Finances du Due d'Orleans.
,
- Le sept Octobre Dame Anne-
Genevieve Brochet , fille de Philippe
Brochet , Sr de Pontcharost , Tresorier
General des Ponts et chaussées de France ,
et épouse de Jean - Simon Mouffe , Conseiller
Secretaire du Roy , Maison Cou--
ronne de France , et de ses Finances , et
Receveur General des Finances à Amiens,
avec lequel elle avoit été mariée le 29
Avril 1726. mourut en couches à Paris ,
âgée d'environ 24 ans
Le même jour , Dame Magdelaine-
Elizabeth de Baron de Cottinville , veuve
depuis le 10 Avril 1728. de Charles de
Dienne de Cheyladet , Seigneur de Chennevieres,
Lieutenant General des Armées
du Roy , Premier Lieutenant de la Compagnie
Ecossoise des Gardes du Corps de
S. M. Gouverneur de la Ville d'Agde
et des Fort , et Port de Brescou , mourut
à Paris dans la 75 année de son âge , et
fut inhumée le lendemain à S. Eustache :
sa Paroisse , elle étoit fille d'Antoine Baron
, vivant Seigneur de Châtenay , de .
Pucey ,
OCTOBRE. 1733. 2301
,
Pucey , et de Cottinville , et d'Adrienne
de Maupeou d'Ableiges , qui avoit épousé
en premieres Nôces Michel de Marescot
Seigneur de Thoiry , Maître des
Requêtes , et qui mourut le vingt- deux
Janvier 1706. âgée de quatre vingtquatre
ans. la Dame de Cheyladet avoit
été mariée le 8 May 1702. mais elle n'a
point eu d'enfans.
Le 12 Octobre la Dame Chauveton de
Voiet de S. Leger , mourut en couches
à Paris . Elle étoit troisiéme fille de Louis-
Alexandre Bontemps , Premier Valet de
Chambre du Roy , Bailli , et Capitaine
des Chasses de la Varenne du Louvre
et de feuë Dame Charlotte le Vasseur de
S. Urain , sa femme.
Le 13 Octobre , Marc Roger, Marquis
de Noé , Baron de l'Ifle en Armagnac
Seigneur de Pouy , Stancarbon , & c.
Senéchal , et Gouverneur des quatre vallées
en la Generalité de Montauban , Brigadier
des Armées du Roy , et Chevalier
de l'Ordre Militaire de S. Louis
mourut subitemenr à Fontainebleau
dans la 59 année da son âge , étant né
le premier Fevrier 1675. Il avoit été reçu
en 1689. Page du Roy en sa petite Ecurie
, d'où en sortant il entra dans la
miere Compagnie des Mousquetaires. Il
prefut
2302 MERCURE DE FRANCE
fut fait en 1692. Enseigne au Regiment
des Gardes Françoises , eut depuis un
Regiment d'Infanterie de son nom , qui
fut reformé après la Paix d'Utrecht , et
fut créé Brigadier le premier Fevrier
1719. Il avoit été marié le 2 May 1714.
avec Charlotte Colbert fille de François
Colbert , Seigneur de S. Mars , alors
Capitaine de Vaisseau , et depuis Chef
d'Escadre des Armées Navales du Roy ,
mort le 22 Janvier 1722. et de feue
Charlotte- Reyne de Lée, Irlandoise d'origine.
Il en a laissé des enfans . Il étoit
frere d'Urbain de Noé,Prêtre du Diocèse
d'Auch , Docteur en Theologie , Chinoine
de l'Eglise Métropolitaine et Primatiale
d'Auch , qui fut deputé de la
Province d'Auch , à l'Assemblée Generale
du Clergé de France tenue à Paris en
1725. et qui a obtenu du Roy au mois
de Mars dernier le Prieuré de S. Maurice
de Senlis , s'étant démis en même
temps de l'Abbaye de N. D. de Villelongne
. Diocèse de Carcassonne , qui lui
avoit été donnée au mois de Novembre
1733. la Généalogie de la Maison de Noé,
qui est de la Province de Languedoc , est
rapportée dans le 8 tome des Grands Officiers
de la Couronne ch . 15 des Grands
Ecuyers de France. p. 473.
Le
OCTOBRE 1733. 2303
Le 13 Dame Magdelaine - Susanne
,
Gigault de Bellefonds , Marquise du
Chastelet , mourut âgée de 66 ans , elle
étoit fille de Bernardin Gigault, Marquis
de Bellefonds, Maréchal de France , Che
valier des Ordres du Roy ,Premier Ecuyer
de Madame la Dauphine , Ayeule du
Roy Regnant , et Gouverneur des Ville
et Château de Valognes , mort le 4
Decembre 1694. et de Dame Magdelaine
Fouquet morte le vingt May 1716.
Elle avoit été mariée le huit Janvier
1688. avec Antoine - Charles da
Chastelet , Marquis d'Aubigny , Comte
de Clefinont, Baron de Thous , &c . Mort
au mois de Septembre 1720. étant Lieutenant
General des Armées du Roy
Gouverneur du Château , et Capitaine des
Chasses du bois de Vincennes . Elle a
Jaissé entr'autres enfans François- Bernardin
du Chastelet , Marquis d'Aubigny ,
Comte de Clefmont , Mestre de Camp
de Cavalerie , Brigadier des Armées du
Roy , du premier Fevrier 1719. et Gouverneur
, et Capitaine des Chasses de
Vincennes ; qui fut marié le 24 Avril
1714. avec Catherine Armande de Vignerot
du Plessis Richelieu , fille de feu
Armand Jean de Vignerot du Plessis
Duc de Richelieu et de Fronsac , Pair
·
3
de
2304 MERCURE DE FRANC ™
de France , mort le 10 May 1715. et d
feue Anne Marguerite d'Acigné , sa
deuxième femme , morte le 19 Août
1698.
-
Le 16 , M. Jean- Louis Héron , Receveur
des Finances en Champagne, Lieutenant
de la Capitainerie des Chasses de
Fontainebleau , et Intendant des Maison
et Affaires de Mademoiselle de Clermont,
Sur- Intendante de la Maison de la Reine,
mourut à sa Terre , laissant une Veuve
sans enfans.
,
Le Octobre M. Nicolas Guyot , Seigneur
de Chesne , Conseiller Secretaire
du Roy , Maison Couronne de France et
de ses Finances , reçu en cette Charge
en 1719. Ancien Avocat au Parlement
Immatriculé le 30 Juillet 1675. et Bailli
de la Justice du Chapitre de l'Eglise de
Paris mourut âgé d'environ 78 ans.
ayant été dans son temps un des premie's
du Barreau. Il avoit eu d'Antoinette
Pelletier son épouse , une fille unique ,
Catherine-Angelique Guyot de Chesne ,
mariée au mois d'Octobre 1725. avec
Noël Arnaud , Seigneur de Boüeix , et
de Meré , Conseiller au Parlement de
Paris , puis Maître des Requêtes . Elle
est du Roy morte en couches à Angoulême
en 1729 , laissant des enfans.
,
Lc
OCTOBRE . 1733. 2305
Le 17 Octobre , Hercule- Joseph de
Lu , Marquis Titulaire de Saluce,Comte
d'Usa , &c. Mestre de Camp de Cavalerie
, cy- devant Maréchal General des Logis
de la Cavalerie de l'Armée du Roy
en Espagne , mourut , âgé de 65 ans.
Le 19 , D. Baltazar Patiño , Marquis
de Castellar , Commandeur d'Alange de
l'Ordre de S.Jacques, Gentilhomme de la
Chambre du Roy d'Espagne , son Conseiiler
au Conseil de Guerre , Secretaire
d'Etat, et des Dépêches universelles de la
Guerre , Ambassadeur Extraordinaire et
Plénipotentiaire de S. M. C. auprès du
Roy , mourut à Paris , âgé de 63 ans . Il
ayoit été nommé à l'Ambassade de France
au mois d'Août 1730. et étant arrivé à
Paris le 23 Oct. suivant, il eut à Versailles
sa premiereAudience particuliere du Roi,
le 29 du même mois. Il étoit frere de Don
Jo eph Patiño, Commandeur d'Alevisoa,
de Ordre de S. Jacques , Gouverneur
du Conseil des Finances et des Tribu
naux endépendans ; Sur Intendant General
des Routes generales et Secretaire
d'Etat du Roy Cath.ct des dépêches universelles
de la Marine , des Indes et du
Commerce, l'un des principaux Ministres
de la Courd Espagne. Son Corps fut porté
en l'Eglise de S. Sulpice sa Paroisse , et
I CRSU
>
-
2306 MERCURE DE FRANCE
ensuite transporté en grand Convoi ,
dans l'Eglise des PP. Carmes Déchaussez ,
où il fut inhumé.
→
Le 25 , Jacques Joseph du Guet , Pretre
, natif de Monsbrison en Forêts, connu
par un grand nombre d'Ouvrages de
piété , qu'il a donnez au public , mourut
à Paris subitement, en prenant un Bouillon
, dans la 84 année de son âge , étanc
né le 19 Decembre 1649. Il fut inhumé
le 27 , sur le midi, en l'Eglise de S. Médard
sa Paroisse, avec un grand concours
de toutes sortes de personnes. Son éloge
est rapporté avec le détail de ses Ouvra
dans la derniere Edition du Dictionnaire
universel de 1732. dans le Tom. 3 .
sous la Lettre G.
ges
Le même jour , François- Nicolas Aubourg
, Conseiller , Secretaire du Roy ;
Maison , Couronne de France et de ses
Finances , et Trésorier General des Bâtimens
de S. M. Jardins , Arts et Manufactures
de France , mourut d'accident à
Paris , laissant de Marie Poupard sa femme
, N. Aubourg , Conseiller Clerc au
Parlement , Barbe Charlotte Aubourg ,
mariée avec GuillaumeAubourg,Marquis
de Boury , Garde des Rôles des Offices
de France , son cousin germain, N. Aubourg
, femme de N. Perar , &c.
OCTOBRE 1733. 2307
Le 27 , D. Marguerite le Long , épouse
de Claude- Pierre Boucher , Ecuyer, Conseiller
, Secretaire du Roy , Maison ,
Couronne de France et de ses Finances,
ancien Procureur en la Chambre des
Comptes, mourut d'apoplexie ; âgée d'environ
de 60 ans , laissant pour fils unique
Claude- Olivier Boucher , reçu Conseiller
au Châtelet en 1719. puis au Parlement
de Paris , le 24 May 1730.et marié
le 7 Decembre suivant avec la fille
aînée de feu Jean Antoine Noblet , Seigneur
de Romery , Conseiller au même
Parlement de Paris, mort le 9 Avril 1728 .
et de D. Louise- Catherine de la Salle , sa
veuve.
Le M. Pijart , Chevalier de l'Ordre
Militaire de Saint Louis , Lieutenant
Colonel d'un des 5 Bataillons du Régiment
Royal Artillerie , et Brigadier des
Armées du Roy , du 4 Avril 1721. mourut
à Perpignan , mois de septembre
1733 , âgé de près de 30 ans.
Le 30 du même mois D. Anne Geoffroi
de Coiffy , veuve depuis le 4 Octobre
1713 , de Henri Pajot , Seigneur du
Bouchet , Conseiller , Secretaire du Roy,
Maison , Couronne de France et de ses
Finances , qu'elle avoit épousé le 4 Août
1694. mourut d'une fiévre maligne à No-
I ij zay
2308 MERCURE DE FRANCE
zay en Champagne,Terre de feu Jacques
Geoffroi de Coiffy, son frere dont la mort
arrivée le 28 Juillet dernier , est rappor
tée dans le Mercure du mois d'Août, page
1893 elle a laissé deux fils et une fille qui
a été mariée le 7 Juillet 173 2, avec Jean-
Baptiste Robert Auget , Seigneur et Baron
de Monthyon , Jossigny , &c. Maître
ordinaire en la Chambre des Comptes
de Paris , veuf de Catherine-Marie- Fran
çoise Surirey de Saint Remy.
Le 20 Octobre , Anne - Charles Goislard
, Seigneur de Mont- Sabert , Baron et
Patton de Toureil , et de Richebourg ,
Conseiller en la Grand- Chambre du
Parlement , s'étant blessé en allant à sa
Terre de Mont- Sabert en Anjou , en se
jertant hors de son Carosse dont les
Chevaux avoient pris le mords aux dents,
en est mort quelques jours après à cette
Terre , âgé d'environ 55 ans. Il étoit fils
de Marc- Anne Goislard , Baron et Patron
de Toureil et de Richebourg , Conseiller
au Parlement de Paris , Doyen de
la premiere Chambre des Enquêtes , mort
le to Novembre 171 2. et d'Anne le Maître
, Dame de Mont- Sabert , morte le 26
Juillet 1711. Il avoit été d'abord Avocat
du Roy au Châtelet , et ensuite reçu
Con
OCTOBRE. 1733 230
Conseiller au Parlement en la 4 Chambre
des Enquêtes , le 22 Juin 1701. et il
monta à la Grand Chambre le 11 Février
1730. Il étoit Juge éclairé et intégre , ce
qui le fait beaucoup regretter. Il avoić
été marié en premieres nôces au mois
d'Octobre 1704. avec Marie-Louise de
Riants , morte le 16 Mars 1717 , fille unique
de Charles de Riants , Comte de
Remalart , et Baron de Vauré au Perche,
et de Thérèse - Angélique de Bourlon , de
laquelle il laisse Anne - Louis Goislard
Seigneur de Mont - Sabert, né le 12 Mars
1758.et reçu Conseiller au Parlement en
las des Enquêtes , le 16 Juillet 1732 .
Anne Jean - Baptiste Goislard , sieur de
Baillé , né le 4 Avril 1709. et reçu Constiller
au Parlement , en la 4 des Enquêtés
, le 4 Mars 1733. Marie- Anne Goislard
, néé le 31 Mai 1715. et mariée au
mois de Septembre 1731. avec M. Philibert
Rulault , aussi Conseiller au Parlement
de Paris , et une seconde fille à marier.
Il avoit épousé en secondes nôces la
fille aînée de Philippe Patu , Conseiller,
Honoraire en la Cour des Aydes de Paris
, et de feuë Loüie- Claude de Launay. '
Il laisse de ce mariage trois filles en bas
âge. André Goislard, Seigneur de la Gravelle
, Maître des Comptes à Paris, ayeul
I iij
de
2310 MERCURE DE FRANCE
de celui dont on rapporte la mort , mourút
aussi d'accident , s'étant noyé malheureusement
dans la Riviere de Seine ,
le 5 Septembre 1661 en voulant y abreuver
son Cheval, en revenant des environs
de Paris .
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Résumé : MORTS ET MARIAGES.
En octobre 1733, plusieurs décès et mariages notables ont été enregistrés. Armand-Jean de la Vove de Tourouvre, Évêque et Comte de Rodez, est décédé à l'âge d'environ 60 ans. Il était fils d'Antoine de la Vove, Marquis de Tourouvre, et de Marie de Ramefort. Léon le Cirier, Marquis de Neuchelles et Maréchal de Camp, est mort à Paris à l'âge de 72 ans. Il était fils de Louis le Cirier et de Marie de Bucy, et avait épousé Marie-Louise le Menestrel de Hauguel. Anne-Thérèse Hébert, épouse d'Antoine-François Talon, est décédée à Paris à l'âge de 51 ans. Elle était fille d'André-Pierre Hébert et d'Anne-Françoise le Gendre. Anne-Geneviève Brochet, épouse de Jean-Simon Mouffe, est morte en couches à Paris à l'âge de 24 ans. Magdelaine-Élisabeth de Baron de Cottinville, veuve de Charles de Dienne de Cheyladet, est décédée à Paris à l'âge de 75 ans. La Dame Chauveton de Voiet de Saint-Léger est morte en couches à Paris. Marc Roger, Marquis de Noé, est décédé subitement à Fontainebleau à l'âge de 59 ans. Il était marié à Charlotte Colbert. Magdelaine-Susanne Gigault de Bellefonds, Marquise du Chastelet, est morte à l'âge de 66 ans. Elle était fille de Bernardin Gigault et de Magdelaine Fouquet. Jean-Louis Héron, Receveur des Finances en Champagne, est décédé en laissant une veuve sans enfants. Nicolas Guyot, Seigneur de Chesne, est mort à l'âge de 78 ans. Il avait une fille unique, Catherine-Angélique Guyot de Chesne. Hercule-Joseph de Lu, Marquis de Saluce, est décédé à l'âge de 65 ans. Baltazar Patiño, Marquis de Castellar, est mort à Paris à l'âge de 63 ans. Il était Ambassadeur Extraordinaire et Plénipotentiaire du Roi d'Espagne. Jacques-Joseph du Guet, prêtre et auteur d'ouvrages de piété, est décédé subitement à Paris à l'âge de 84 ans. François-Nicolas Aubourg, Trésorier Général des Bâtiments de Sa Majesté, est mort accidentellement à Paris. Marguerite le Long, épouse de Claude-Pierre Boucher, est décédée d'apoplexie à l'âge de 60 ans. Le Chevalier Pijart, Lieutenant-Colonel et Brigadier des Armées du Roi, est mort à Perpignan à l'âge de près de 30 ans. Anne Geoffroi de Coiffy, veuve de Henri Pajot, est décédée à l'âge de 60 ans. Le texte mentionne également d'autres événements familiaux. Une femme, dont le nom n'est pas mentionné, épouse Jacques Geoffroi de Coiffy le 4 août 1694 et décède d'une fièvre maligne à Nozay en Champagne le 23 août 1732. Elle laisse deux fils et une fille, mariée le 7 juillet 1732 à Jean-Baptiste Robert Auget, Seigneur de Monthyon et Jossigny. Le 20 octobre 1732, Anne-Charles Goislard, Seigneur de Mont-Sabert, décède à l'âge d'environ 55 ans après s'être blessé en sortant de son carrosse. Il était Conseiller au Parlement de Paris et fils de Marc-Anne Goislard et Anne le Maître. Goislard avait été marié à Marie-Louise de Riants, décédée en 1717, et avait plusieurs enfants, dont Anne-Louis Goislard et Anne-Jean-Baptiste Goislard, tous deux Conseillers au Parlement. Il s'était remarié avec la fille de Philippe Patu, avec qui il avait trois filles en bas âge. Par ailleurs, André Goislard, Seigneur de la Gravelle, décède noyé dans la Seine le 5 septembre 1661.
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6
p. 210
BÉNÉFICES DONNÉS.
Début :
Sa Majesté a donné l'Abbaye de Septfons, Ordre de Cîteaux, Diocèse d'Autun, [...]
Mots clefs :
Abbaye, Ordre, Diocèse, Vicaire, Abbé, Paroisse
Afficher :
texteReconnaissance textuelle : BÉNÉFICES DONNÉS.
BÉNÉFICES DONNÉS.
SA Majefté a donné l'Abbaye de Septfons , Or
dre de Cîteaux , Dioceſe d'Autun , vacante par le
décès de Dom Jofeph Alpheron , àDom Dorothée
Jaloutz , Religieux de cette Abbaye ; l'Abbaye
de Longpont , Ordre de Câteaux , Dioceſe
de Soiffons , à M. l'Abbé de Friſchmann , ci- devant
chargé des affaires de France à la Cour d'Efpagne
; celle de la Creft , même Ordre , Diocefe
de Langres , à M. l'Abbé de Chabannes , Aumonier
du Roi , & Vicaire Général de l'Evêché de
Clermont ; celle de Saint Crefpin en Chaye , Ordre
de Saint Auguftin , Diocefe de Soiffons , à M.
l'Abbé d'Heffelin , Vicaire Général de l'Archevêché
de Sens ; celle de Saint Urbain , Ordre de
Saint Benoît , Dioceſe de Châlons - fur - Marne ;
à M. l'Abbé du Quéilard , Archidiacre de l'Eglife
Cathédrale , & Vicaire Général de l'Evêché de
Digne ; celle de Maymac , même Ordre , Diocefe
de Limoges , à M. l'Abbé Barc , Chapelain
du Roi , & Chanoine de la Cathédrale de Noyon ;
& le Prieuré de Saint Rambert en Forez , Dioe
cefe de Lyon , à M. l'Abbé de Montjouvent ,
Comte de Lyon , & Vicaire Général du même
Diocefe ; l'Abbaye de Fonfroide , Ordre de Ci
teaux , Dioceſe de Narbonne , à M. l'Evêque de
Venca ; l'Abbaye Réguliere de Beaumont ,
dre de Saint Benoît , Dioceſe de Clermont , à la
Dame de Lentilhac , Religieufe de la même Abbaye
; & le Prieuré de Sainte Marie de Quingac
nevend , Dioceſe de Nantes , à M. le Loup de
la Biliais , Recteur de la Paroiffe de Blain , & Député
de la Chambre Eccléfiaftique du même Diocele.
SA Majefté a donné l'Abbaye de Septfons , Or
dre de Cîteaux , Dioceſe d'Autun , vacante par le
décès de Dom Jofeph Alpheron , àDom Dorothée
Jaloutz , Religieux de cette Abbaye ; l'Abbaye
de Longpont , Ordre de Câteaux , Dioceſe
de Soiffons , à M. l'Abbé de Friſchmann , ci- devant
chargé des affaires de France à la Cour d'Efpagne
; celle de la Creft , même Ordre , Diocefe
de Langres , à M. l'Abbé de Chabannes , Aumonier
du Roi , & Vicaire Général de l'Evêché de
Clermont ; celle de Saint Crefpin en Chaye , Ordre
de Saint Auguftin , Diocefe de Soiffons , à M.
l'Abbé d'Heffelin , Vicaire Général de l'Archevêché
de Sens ; celle de Saint Urbain , Ordre de
Saint Benoît , Dioceſe de Châlons - fur - Marne ;
à M. l'Abbé du Quéilard , Archidiacre de l'Eglife
Cathédrale , & Vicaire Général de l'Evêché de
Digne ; celle de Maymac , même Ordre , Diocefe
de Limoges , à M. l'Abbé Barc , Chapelain
du Roi , & Chanoine de la Cathédrale de Noyon ;
& le Prieuré de Saint Rambert en Forez , Dioe
cefe de Lyon , à M. l'Abbé de Montjouvent ,
Comte de Lyon , & Vicaire Général du même
Diocefe ; l'Abbaye de Fonfroide , Ordre de Ci
teaux , Dioceſe de Narbonne , à M. l'Evêque de
Venca ; l'Abbaye Réguliere de Beaumont ,
dre de Saint Benoît , Dioceſe de Clermont , à la
Dame de Lentilhac , Religieufe de la même Abbaye
; & le Prieuré de Sainte Marie de Quingac
nevend , Dioceſe de Nantes , à M. le Loup de
la Biliais , Recteur de la Paroiffe de Blain , & Député
de la Chambre Eccléfiaftique du même Diocele.
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Résumé : BÉNÉFICES DONNÉS.
Le texte énumère les bénéfices ecclésiastiques accordés par Sa Majesté à divers religieux et ecclésiastiques. L'Abbaye de Septfons, dans le diocèse d'Autun, est attribuée à Dom Dorothée Jaloutz. L'Abbaye de Longpont, dans le diocèse de Soissons, est donnée à M. l'Abbé de Frischmann. L'Abbaye de la Creft, dans le diocèse de Langres, est attribuée à M. l'Abbé de Chabannes. L'Abbaye de Saint Crespin en Chaye, dans le diocèse de Soissons, est donnée à M. l'Abbé d'Heffelin. L'Abbaye de Saint Urbain, dans le diocèse de Châlons-sur-Marne, est attribuée à M. l'Abbé du Quéilard. L'Abbaye de Maymac, dans le diocèse de Limoges, est donnée à M. l'Abbé Barc. Le Prieuré de Saint Rambert en Forez, dans le diocèse de Lyon, est attribué à M. l'Abbé de Montjouvent. L'Abbaye de Fonfroide, dans le diocèse de Narbonne, est donnée à M. l'Évêque de Venca. L'Abbaye Régulière de Beaumont, dans le diocèse de Clermont, est attribuée à la Dame de Lentilhac. Enfin, le Prieuré de Sainte Marie de Quingacnevend, dans le diocèse de Nantes, est attribué à M. le Loup de la Biliais.
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7
p. 217-224
SUITE de l'état de la Vaisselle, portée à la Monnoie de Paris.
Début :
Du 31 Janvier 1760. Messieurs m. o. g. de l'Abbaye de Royaumont, Ordre de [...]
Mots clefs :
Vaisselle, Monnaie, Paris, Abbaye, Maréchal, Comte, Dame, Paroisse, Chapitre, Marquis
Afficher :
texteReconnaissance textuelle : SUITE de l'état de la Vaisselle, portée à la Monnoie de Paris.
SUITE de l'état de la Vaiffelle , portée
à la Monnoie de Paris.
Meffieurs
Du 31 Janvier 1760 .
de l'Abbaye de Royaumont , Ordre
de Citeaux , diocèfe de Beauvais .
Meldames de l'Abbaye du Parc- aux-
Dames.
MM. de l'Abbaye de la Charmois.
Du Février.
Le fieur Perville , Lieutenant des
Maréchaux de France.
Notre-Dame de Melun.
L'Abbaye de Perfiegne , Ordre de
Citeaux.
Du 4 Février.
Morgan de Fricour , Négociant
d'Amiens.
Madlle le Doux,
Du 6 Février.
Le Comte de Ligny.
Madame de Chavigny , Bourgeoife.
La Paroille de Juvily.
Madame la Marquife d'Aubeterre .
M. Perinet d'Orval , intéreffé dans
les fermes des poudres.
En or. I m . 4 onc, 51 18 d.
ᏓᏆ Vol.
m. o.
K
SI 27
10 I S
12 4
St 4
2322
26 4 6
102 2
564
146 4 4
5447
II 7
22 2
218 MERCURE DE FRANCE.
Du 7 Février.
Meffieurs
Mefdames de la Congrégation de
Provins.
Didelot , Directeur des Aydes à
Châlons en Champagne.
MM. du Chapitre de S. Marcel ,
le Vicomte de Sebourg , Maréchal
de Camp.
MM. de l'Abbaye de Jouy , filiation
de Pontigny.
Du 8 Février.
La Paroiffe de Chomery , près
Fontainebleau .
Les Dames Hofpitalieres de Saint
Nicolas de Melun.
•
Du 9 Février,
Fricau , Secrétaire du Roi.
Touroude , Maître Doreur.
Du 11 Février.
le Prieur de l'Hôtel- Dieu de Paris.
les Dames Bernardines de Provins,
les Religieux Cordeliers de Provins.
la Paroiffe de Chenoife .
la Fabrique de Champreneſt.
la Fabrique deBetonbafoche , Election
de Provins .
Dupeyron , Directeur de la Monnoie
de Paris .
les Dames Religieufes de l'Abbaye
des Clerets , au Perche.
le Chapitre de S. Nicolas, de Provins.
le Chapitre de S. Guiriace , de Provins.
m. 0.
g.
21 4
30 16
18
36 4
30 4
371
3
5847
5576
12 33
275
4 14
13 7 1
476
235
722
100 4
17 -7
245
29 2
AVRIL. 1760. 219
Meffieurs
Du 12 Février.
Delpeche de Mérainville , Confeiller
au Parlement.
les Jacobins de Provins.
Du 13 Février.
l'Abbaye Royale de Saint Louis , de
Poitli .
les Chanoines Réguliers de S. Antoine.
les Jéfuites , de Sens.
m . o. g.
50 4
1275
545 I
4
47 2
7
3 20
les Religieufes de S. Antoine , de Sens . 45
l'Abbaye de S. Pierre le Vif , de Sens.
les Religieufes Urfulines , de Sens.
la Paroiffe de Chaumont.
la Paroiffe de S. Maximien , de Sens.
la Paroiffe de Villenaux , la petite ,
Diocèle de Sens.
le grand Séminaire de Sens .
la Fabrique de Saint Thibaut , de la
ville de Joigny , Diocèse de Sens .
1156
4 2 4
72
344
20 7 6
1066
les Religieufes Urfulines d'Argenteuil . 23 23
Du 14 Février.
les Chartreux de Bourgfontaine.
Dagueffeau de Frefne.
les Dames Religieufes de Colinance ,
en Valois , Ordre de Fontévrault.
Du 15 Février.
Freffend , Juré honoraire Porteur de
Sel de l'Ecole Royale Militaire.
les Bénédictins de Marmoutiers.
les Bénédictins de S. Calais.
88 5
269
3262
652
21 2 3
525 5
J
Kij
220 MERCURE DE FRANCE.
Meffieurs
Du 16 Février.
l'Abbaye de Royal- Lieu , Diocèfe de
Soiffons.
l'Hôtel-Dieu de S. Nicolas de Compiégne.
les Dames Carmelites , de Compiégne,
les Jéfuites de Compiègne.
les Dames Bernardines de l'Abbaye
Royale du Tréfor , Ordre de Cîteaux
.
1
la Paroiffe d'Aney , Diocèle de Sens.
Du 18 Février.
m. o. g.
79
41 7 3
33 34
so
158 4
3 5
Bernier , Marchand.
17 2 I
Du 21 dudit.
Maître , Bourgeois de Paris. 2346
1
Du 22 dudit.
Chapus , Contrôleur de la Maiſon
du Roi.
l'Abbaye de Reconfort , Ordre de
Câteaux .
Madame la veuve.de Barry.
25 4
564
356
du Tillet , Brigadier des Armées du Roi . so 6
Gançau , Receveur des Tailles à
Bar-fur-Aube.
Les Dames Religieufes de Renard ,
974
Ordre de S Benoît , Dioc. de Meaux. 23 5 3
La Paroiffe de Grand- Pui , Diocèfe
de Sens.
Ledagre de Mardreau , Ecuyer.
4 1 2
2275
8
Les Bénédictins de S.Pierre Lemoutier . 85 2
Les Dames Urfulines de Poiffy.
AVRIL. 1760.
221
Meffieurs
Poncel , Sculpteur.
Du 27. Février.
m. 0. g.
133
Du 28 dudit.
le Marquis de la Chenaye , Grand-
Ecuyer tranchant .
Boucot , Receveur de la Ville .
Mulot , Huiffier au Châtelet.
Du 29 dudit.
le Marquis de Genty , Officier aux
Gardes.
Madame Plaflier , Bourgeoife de Paris ,
à Provins.
La Paroiffe de S. Pierre , de Provins.
Lallemand de Lévignan , Intendant
d'Alençon.
Du 10 Mars.
l'Abbaye Royale de Ste . Trinité , de
Caen.
l'Abbaye de Coulombs , Congrégation
de S. Maur , Diocèle de Chartres .
Du dudit.
Le petit Séminaire de Sens , Maiſon
de Chaulmes , en Brie.
Du 13 dudit.
l'Abbaye de Frémont , ordre de Citeaux
, Diocèfe de Beauvais .
l'Abbaye de Lompont , Ordre de Cîteaux
, Diocèfe de Soiffons .
de Cormainville , Maréchal de Camp.
82 I
173 26
64
142 2 4
2954
2 2
77 4 4
835
6072
517
33 7
2542
18 1 7"
Kiij
222 MERCURE DE FRANCE.
Meffieurs
Du 14 Mars.
Madame de Vaſſe , veuve du Doyen
des Sécretaires du Roi.
Cardon , Subftitut de M. le Procureur
général , au Grand- Confeil.
Les Minimes de Compiègne.
Les Dames de la Congrégation de
Notre-Dame de Compiègne.
Les Cordeliers de Compiègne.
Les Dames de la Vifitation de
Compiegne.
Les Bénédictins de l'Abbaye de la
Couture , au Mans.
La Cathédrale de Seez.
Du 15 dudit.
La Paroiffe de Château -Regnard ,
Election de Montargis .
La Parciffe de Baune , Election de
Némours .
La Paroiffe de Malezerbes , Election
de Pithiviers.
La Paroiffe de Chamy , Election de
Joigny.
La Paroiffe de Saint Julien de Seau ,
Election de Joigny .
La Paroiffe de Vallery , Diocèfe de
Sens.
Hauteclaire , Ingénieur des ponts &
chauffées.
Les Doyen , Chanoines , & Chapitre
de l'Eglife Métropolitaine de Sens ,
en or , 73 m 5. onc . 6 g . 18 d.
Du 27 dudit.
La Paroiffe de S. Cyr , de Vimpelle ,
Diocèle de Sens .
TR . 0.
5855
6676
17 6 3
37 3 4
37 3 4
51 2
21 2 I
2553
15 15
13 6 1
67
45 I
763
54
1556
75
AVRIL 1760. 223
Du 18 Mars .
Les Religieufes de Fontaines , près
Meaux , Ordre de Fonteveaux.
Mile Germain , Bourgeoile de Paris.
Du 19 dudit.
Les Dames de la Congrégation de
Notre-Dame de Némours, Diocèfe
m. 0.8
95 3
9152
de Sens.
2876
Du 20 dudit.
Meffieurs
m. o. g.
Dupleffis , Bourgeois de Paris.
26 42
Catholiques , de Paris. 14 7 6
La Communauté des Nouvelles-
Du 21 dudit.
L'Abbaye de S. Michel , de la Ferté-
Milon.
I
Du 22 dudit.
L'Eglife & Fabrique de Saint Clair ,
de Souppe , Diocèle de Sens.
Du 24 dudit.
Binet de la Bretonnière , Fermier du
Roi.
de Villebois , Capitaine au Régiment
d'Apchon.
Madame de Vaffe. ( Second envoi. )
Du 26 dudit.
La Paroiffe de S. Gervais , de Paris .
L'Abbaye de Vauluifant , Ordre de
Citeaux , Diocèle de Sens.
2.
15 4
953
50 2
353 I
923
97 I 3
26 1 S.
Kiv
224 MERCURE DE FRANCE
Du 27 Mars
Meffieurs
Les Chanoines Réguliers de Sainte
Catherine , la Culture,
La Paroiffe de S. Landry , de Paris.
La Paroiffe de S. Paul , de Paris.
La Paroiffe de S. Jean en Grêve .
Du 28 dudit.
Mlle Angrand , Bourgeoife de Paris.
Les Dames Religieufes de la Vifitation
de Mélun.
Bronod , le Jeune , Notaire.
Les Urfulines de Montdidier , Diocèle
d'Amiens.
Du 31 dudit.
MM. Hachette , Notaire , & fon fils ,
Tréforier de France.
de la Salle , Receveur des Tailles à
Montargis.
L'Abbaye de S. Jean en Vallée , de
Chartres.
La Paroiffe & Fabrique de Logny , en
Perche , Diocèfe de Chartres.
Les Dames Religieufes Carmelites ,
de Chartres .
La Paroiffe de Saint Jacques de la
Boucherie , de Paris .
MM. les Marguilliers de la Fabrique
de Saint Jacques , de la Boucherie ,
pour la Confrérie du S. Sacrement.
à la Monnoie de Paris.
Meffieurs
Du 31 Janvier 1760 .
de l'Abbaye de Royaumont , Ordre
de Citeaux , diocèfe de Beauvais .
Meldames de l'Abbaye du Parc- aux-
Dames.
MM. de l'Abbaye de la Charmois.
Du Février.
Le fieur Perville , Lieutenant des
Maréchaux de France.
Notre-Dame de Melun.
L'Abbaye de Perfiegne , Ordre de
Citeaux.
Du 4 Février.
Morgan de Fricour , Négociant
d'Amiens.
Madlle le Doux,
Du 6 Février.
Le Comte de Ligny.
Madame de Chavigny , Bourgeoife.
La Paroille de Juvily.
Madame la Marquife d'Aubeterre .
M. Perinet d'Orval , intéreffé dans
les fermes des poudres.
En or. I m . 4 onc, 51 18 d.
ᏓᏆ Vol.
m. o.
K
SI 27
10 I S
12 4
St 4
2322
26 4 6
102 2
564
146 4 4
5447
II 7
22 2
218 MERCURE DE FRANCE.
Du 7 Février.
Meffieurs
Mefdames de la Congrégation de
Provins.
Didelot , Directeur des Aydes à
Châlons en Champagne.
MM. du Chapitre de S. Marcel ,
le Vicomte de Sebourg , Maréchal
de Camp.
MM. de l'Abbaye de Jouy , filiation
de Pontigny.
Du 8 Février.
La Paroiffe de Chomery , près
Fontainebleau .
Les Dames Hofpitalieres de Saint
Nicolas de Melun.
•
Du 9 Février,
Fricau , Secrétaire du Roi.
Touroude , Maître Doreur.
Du 11 Février.
le Prieur de l'Hôtel- Dieu de Paris.
les Dames Bernardines de Provins,
les Religieux Cordeliers de Provins.
la Paroiffe de Chenoife .
la Fabrique de Champreneſt.
la Fabrique deBetonbafoche , Election
de Provins .
Dupeyron , Directeur de la Monnoie
de Paris .
les Dames Religieufes de l'Abbaye
des Clerets , au Perche.
le Chapitre de S. Nicolas, de Provins.
le Chapitre de S. Guiriace , de Provins.
m. 0.
g.
21 4
30 16
18
36 4
30 4
371
3
5847
5576
12 33
275
4 14
13 7 1
476
235
722
100 4
17 -7
245
29 2
AVRIL. 1760. 219
Meffieurs
Du 12 Février.
Delpeche de Mérainville , Confeiller
au Parlement.
les Jacobins de Provins.
Du 13 Février.
l'Abbaye Royale de Saint Louis , de
Poitli .
les Chanoines Réguliers de S. Antoine.
les Jéfuites , de Sens.
m . o. g.
50 4
1275
545 I
4
47 2
7
3 20
les Religieufes de S. Antoine , de Sens . 45
l'Abbaye de S. Pierre le Vif , de Sens.
les Religieufes Urfulines , de Sens.
la Paroiffe de Chaumont.
la Paroiffe de S. Maximien , de Sens.
la Paroiffe de Villenaux , la petite ,
Diocèle de Sens.
le grand Séminaire de Sens .
la Fabrique de Saint Thibaut , de la
ville de Joigny , Diocèse de Sens .
1156
4 2 4
72
344
20 7 6
1066
les Religieufes Urfulines d'Argenteuil . 23 23
Du 14 Février.
les Chartreux de Bourgfontaine.
Dagueffeau de Frefne.
les Dames Religieufes de Colinance ,
en Valois , Ordre de Fontévrault.
Du 15 Février.
Freffend , Juré honoraire Porteur de
Sel de l'Ecole Royale Militaire.
les Bénédictins de Marmoutiers.
les Bénédictins de S. Calais.
88 5
269
3262
652
21 2 3
525 5
J
Kij
220 MERCURE DE FRANCE.
Meffieurs
Du 16 Février.
l'Abbaye de Royal- Lieu , Diocèfe de
Soiffons.
l'Hôtel-Dieu de S. Nicolas de Compiégne.
les Dames Carmelites , de Compiégne,
les Jéfuites de Compiègne.
les Dames Bernardines de l'Abbaye
Royale du Tréfor , Ordre de Cîteaux
.
1
la Paroiffe d'Aney , Diocèle de Sens.
Du 18 Février.
m. o. g.
79
41 7 3
33 34
so
158 4
3 5
Bernier , Marchand.
17 2 I
Du 21 dudit.
Maître , Bourgeois de Paris. 2346
1
Du 22 dudit.
Chapus , Contrôleur de la Maiſon
du Roi.
l'Abbaye de Reconfort , Ordre de
Câteaux .
Madame la veuve.de Barry.
25 4
564
356
du Tillet , Brigadier des Armées du Roi . so 6
Gançau , Receveur des Tailles à
Bar-fur-Aube.
Les Dames Religieufes de Renard ,
974
Ordre de S Benoît , Dioc. de Meaux. 23 5 3
La Paroiffe de Grand- Pui , Diocèfe
de Sens.
Ledagre de Mardreau , Ecuyer.
4 1 2
2275
8
Les Bénédictins de S.Pierre Lemoutier . 85 2
Les Dames Urfulines de Poiffy.
AVRIL. 1760.
221
Meffieurs
Poncel , Sculpteur.
Du 27. Février.
m. 0. g.
133
Du 28 dudit.
le Marquis de la Chenaye , Grand-
Ecuyer tranchant .
Boucot , Receveur de la Ville .
Mulot , Huiffier au Châtelet.
Du 29 dudit.
le Marquis de Genty , Officier aux
Gardes.
Madame Plaflier , Bourgeoife de Paris ,
à Provins.
La Paroiffe de S. Pierre , de Provins.
Lallemand de Lévignan , Intendant
d'Alençon.
Du 10 Mars.
l'Abbaye Royale de Ste . Trinité , de
Caen.
l'Abbaye de Coulombs , Congrégation
de S. Maur , Diocèle de Chartres .
Du dudit.
Le petit Séminaire de Sens , Maiſon
de Chaulmes , en Brie.
Du 13 dudit.
l'Abbaye de Frémont , ordre de Citeaux
, Diocèfe de Beauvais .
l'Abbaye de Lompont , Ordre de Cîteaux
, Diocèfe de Soiffons .
de Cormainville , Maréchal de Camp.
82 I
173 26
64
142 2 4
2954
2 2
77 4 4
835
6072
517
33 7
2542
18 1 7"
Kiij
222 MERCURE DE FRANCE.
Meffieurs
Du 14 Mars.
Madame de Vaſſe , veuve du Doyen
des Sécretaires du Roi.
Cardon , Subftitut de M. le Procureur
général , au Grand- Confeil.
Les Minimes de Compiègne.
Les Dames de la Congrégation de
Notre-Dame de Compiègne.
Les Cordeliers de Compiègne.
Les Dames de la Vifitation de
Compiegne.
Les Bénédictins de l'Abbaye de la
Couture , au Mans.
La Cathédrale de Seez.
Du 15 dudit.
La Paroiffe de Château -Regnard ,
Election de Montargis .
La Parciffe de Baune , Election de
Némours .
La Paroiffe de Malezerbes , Election
de Pithiviers.
La Paroiffe de Chamy , Election de
Joigny.
La Paroiffe de Saint Julien de Seau ,
Election de Joigny .
La Paroiffe de Vallery , Diocèfe de
Sens.
Hauteclaire , Ingénieur des ponts &
chauffées.
Les Doyen , Chanoines , & Chapitre
de l'Eglife Métropolitaine de Sens ,
en or , 73 m 5. onc . 6 g . 18 d.
Du 27 dudit.
La Paroiffe de S. Cyr , de Vimpelle ,
Diocèle de Sens .
TR . 0.
5855
6676
17 6 3
37 3 4
37 3 4
51 2
21 2 I
2553
15 15
13 6 1
67
45 I
763
54
1556
75
AVRIL 1760. 223
Du 18 Mars .
Les Religieufes de Fontaines , près
Meaux , Ordre de Fonteveaux.
Mile Germain , Bourgeoile de Paris.
Du 19 dudit.
Les Dames de la Congrégation de
Notre-Dame de Némours, Diocèfe
m. 0.8
95 3
9152
de Sens.
2876
Du 20 dudit.
Meffieurs
m. o. g.
Dupleffis , Bourgeois de Paris.
26 42
Catholiques , de Paris. 14 7 6
La Communauté des Nouvelles-
Du 21 dudit.
L'Abbaye de S. Michel , de la Ferté-
Milon.
I
Du 22 dudit.
L'Eglife & Fabrique de Saint Clair ,
de Souppe , Diocèle de Sens.
Du 24 dudit.
Binet de la Bretonnière , Fermier du
Roi.
de Villebois , Capitaine au Régiment
d'Apchon.
Madame de Vaffe. ( Second envoi. )
Du 26 dudit.
La Paroiffe de S. Gervais , de Paris .
L'Abbaye de Vauluifant , Ordre de
Citeaux , Diocèle de Sens.
2.
15 4
953
50 2
353 I
923
97 I 3
26 1 S.
Kiv
224 MERCURE DE FRANCE
Du 27 Mars
Meffieurs
Les Chanoines Réguliers de Sainte
Catherine , la Culture,
La Paroiffe de S. Landry , de Paris.
La Paroiffe de S. Paul , de Paris.
La Paroiffe de S. Jean en Grêve .
Du 28 dudit.
Mlle Angrand , Bourgeoife de Paris.
Les Dames Religieufes de la Vifitation
de Mélun.
Bronod , le Jeune , Notaire.
Les Urfulines de Montdidier , Diocèle
d'Amiens.
Du 31 dudit.
MM. Hachette , Notaire , & fon fils ,
Tréforier de France.
de la Salle , Receveur des Tailles à
Montargis.
L'Abbaye de S. Jean en Vallée , de
Chartres.
La Paroiffe & Fabrique de Logny , en
Perche , Diocèfe de Chartres.
Les Dames Religieufes Carmelites ,
de Chartres .
La Paroiffe de Saint Jacques de la
Boucherie , de Paris .
MM. les Marguilliers de la Fabrique
de Saint Jacques , de la Boucherie ,
pour la Confrérie du S. Sacrement.
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Résumé : SUITE de l'état de la Vaisselle, portée à la Monnoie de Paris.
Le document est un registre des transactions de vaisselle effectuées à la Monnaie de Paris entre le 31 janvier 1760 et le 31 mars 1760. Il répertorie diverses institutions religieuses, nobles et personnes privées ayant réalisé des transactions. Parmi les entités mentionnées figurent des abbayes, des chapitres, des paroisses, des congrégations, ainsi que des individus tels que des négociants, des bourgeois, des officiers et des membres de la noblesse. Les transactions sont détaillées avec des montants exprimés en livres, sous et deniers. Les dates des transactions sont précisées, couvrant la période du 31 janvier au 31 mars 1760. Le document inclut également des mentions des fonctions et titres des personnes impliquées, ainsi que des lieux géographiques associés à ces transactions.
Généré par Mistral AI et susceptible de contenir des erreurs.
Généré par Mistral AI et susceptible de contenir des erreurs.
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8
p. 207-210
LETTRE intéressante pour les bons Citoyens, à M. DE LA PLACE.
Début :
Monsieur, Une personne de ma connoissance que je ne puis vous nommer [...]
Mots clefs :
Éducation, Livres, Paroisse, Bienfaisance, Dons, Écoliers, Titre, Prix, Récompenses
Afficher :
texteReconnaissance textuelle : LETTRE intéressante pour les bons Citoyens, à M. DE LA PLACE.
LETTRE intéreſſante pour les bons
Citoyens , à M. DE LA PLACE.
MONSIEUR ,
Une perfonne de ma connoiffance que je ne puis
vous nommer , attendu qu'elle a voulu refter inconnue
à ceux même qu'elle oblige ; née dans une
Campagne éloignée des Villes , n'a eu d'autres
Maîtres pour apprendre à lire & à écrire que le
Magifter du Village. Quoiqu'elle ait affez bien profité
de tout ce que ce Maître pouvoit enfeigner ,
elle croit qu'elle auroit beaucoup mieux fait s'il y
avoit eu quelque motif d'émulation , quelques livres
, heures ou autres , donnés en prix , & auchentiquement
à ceux qui faifoient le mieux.
Cette confidération l'a portée à procurer à fes
jeunes compatriotes ce qu'elle voudroit avoir eu ,
& en conféquence elle a pris la réfolution de donner
à l'école où elle a été élevée , quatre prix par ':
an; & pour cela elle a envoyé une Caille de livres
au Curé de la Paroiffe , pour en diftribuer quatre ›
par an aux Ecoliers qui feront le mieur dans
chaque ordre , lui promettant de ne l'en pas laiffer
manquer tant qu'elle vivra , & même encore .
un nombre d'années après la mort , & elle a eu la
fatisfaction d'apprendre que ces prix font l'effet
qu'elle en attendoit.
Cet exemple , digne d'être fuivi , l'a déja été par
différentes perfonnes pieufes & très-respectables
par les qualités de leurs coeurs , il y a encore des
gens qui aiment leur patrie & leurs femblables ,
208 MERCURE DE FRANCE.
malgré l'indifférence de plufieurs : fouvent le biert
refte à faire faute d'y penfer ou d'y faire penfer les
autres. Vous vous plaiſez à publier tout ce qui peut
être utile à la fociété , & c'eſt par cette railon que
je vous envoye cette note . Il y a certainement des
ames bienfaifantes dans les Campagnes comme
dans les Villes ; -Seigneurs de Paroille , Curés ou,
habitans ailés qui imiteront ces zélés patriotes ;
plufieurs feront même fâchés de n'y avoir pas -
pensé plutôt , vu que pour très-peu de chofe on
peut produire un très-grand bien , par l'émulation
qu'on peut jetter parmi les enfans , & en
faire fortir plus de Sujets penfans & utiles.
Cette perfonne a cru que l'amour - propre des
enfans feroit bien plus piqué & l'émulation augmentée
, fi les livres mérités par leur application ,
portoient une marque diftinctive de tout autre livre,
comme ceux qu'on donne dans la plupart des
Colleges & pour cela , elle a fait faire de petits
imprimés , laiffant en blanc les noms & années à
remplir ; ils ont coûté fort peu de chofe ; on les
cole contre la couverture en dedans ; tous ces imprimés
font les mêmes , au titre près.
Ces titres font affez entendre ce qu'on demande
dés Ecoliers , pour mériter le prix : je dirai néan
moins ce qu'on exige pour le premier , por lequel
on deftine Telemaque ou l'abrégé dé l'ancien
& nouveau Teftament , ou autre plus convenable
à l'enfant , fi le Curé le juge tel ; ceux qui
ont ce bon efprit , méritent qu'on les flate davantage.
Les conditions qu'on demande pour mériter
le premier prix , peuvent accoutumer les enfans
de bonne heure à pratiquer & aimer la vertu , & les
autres bonnes qualités qu'on exige pour mériter
le prix , & ils peuvent prendre en même temps
de l'horreur ou au moins de la répugnance pour
le.vice.
1
AOUST. 1763. 209 :
On exclut de concourir pour les prix , tout en
fant qui auroit contracté la malheureuſe habitude
de mentir s'il ne s'en corrige pas.
Le premier prix intitulé de bonnes qualités , eft
deftiné pour l'enfant qui fera le plus refpectueux
peur fes pere & mere & fupérieurs , le plus vrai ,
le plus honnête , le plus doux , le plus exact à fes
devoirs; enfin pour celui qui fçaura le mieux ſe
faire aimer de tout le monde , ou qui fera paroître
les commencemens d'une plus belle âme , ou qui ..
réunira le plus de ces qualités eftimables ; on ne
donne ce prix qu'à un enfant déja un peu avancé
qui fçache lire & écrire pour avoir le tems de
mieux démêler fon caractère & fon efprit ; on ne
donne pas deux fois le prix du même titre au
même Ecolier quoiqu'en des années différentes.
Les livres que cetre perfonne a jugé a propos de
donner , font pour le premier prix.
Telemaque en un vol.
Ou l'abrégé du vieux ou nouveau Teftament.
Où l'Inftruction de la jeuneſſe de M. Gobinet.
Pour le 2 , les Confeils de la Sageffe.
Ou le Cathéchifme Hiftorique de M. Fleury.
Ou l'Inſtruction de la Jeuneſſe ci - deſſus .
Pour le troifiéme prix le Traité d'Arithmétique
de M. le Gendre ou recueil d'exemples d'écriture
ou des heures.
Enfin pour le quatrième , le Catéchiſme Hiſtori
que , le Manuel du Chrétien , ou des heures de
moindre prix , plufieurs de ces Livres en abrégé
& de moindre prix . Ainfi on peut faire du
bien à très-grand marché , & mettre un premier
& fecond prix s'il y a beaucoup d'Ecoliers.
Le Cure adjuge les prix conjointement , ou
aidé des avis du Vicaire & du Maître d'école ,
& la diftribution s'en fait dans l'Eglife un
I
210 MERCURE DE FRANCE.
Dimanche ou Fête après la Grande- Meffe větš
la fin de l'année ; on annonce en même temps
ceux de l'année prochaine , comme on avoir an
noncé ceux - la l'année d'auparavant , en exhortant
les Peres & Meres a veiller à l'affiduité de
leurs enfans , à les encourager à mériter l'hon
neur d'avoir un prix & a les rendre fenfibles à
cette diftinction.
On trouve tous les Livres ci-deſſus chez Ma
Herillant , Libraire , rue Saint Jacques.
J'ai l'honneur d'être & c.
Citoyens , à M. DE LA PLACE.
MONSIEUR ,
Une perfonne de ma connoiffance que je ne puis
vous nommer , attendu qu'elle a voulu refter inconnue
à ceux même qu'elle oblige ; née dans une
Campagne éloignée des Villes , n'a eu d'autres
Maîtres pour apprendre à lire & à écrire que le
Magifter du Village. Quoiqu'elle ait affez bien profité
de tout ce que ce Maître pouvoit enfeigner ,
elle croit qu'elle auroit beaucoup mieux fait s'il y
avoit eu quelque motif d'émulation , quelques livres
, heures ou autres , donnés en prix , & auchentiquement
à ceux qui faifoient le mieux.
Cette confidération l'a portée à procurer à fes
jeunes compatriotes ce qu'elle voudroit avoir eu ,
& en conféquence elle a pris la réfolution de donner
à l'école où elle a été élevée , quatre prix par ':
an; & pour cela elle a envoyé une Caille de livres
au Curé de la Paroiffe , pour en diftribuer quatre ›
par an aux Ecoliers qui feront le mieur dans
chaque ordre , lui promettant de ne l'en pas laiffer
manquer tant qu'elle vivra , & même encore .
un nombre d'années après la mort , & elle a eu la
fatisfaction d'apprendre que ces prix font l'effet
qu'elle en attendoit.
Cet exemple , digne d'être fuivi , l'a déja été par
différentes perfonnes pieufes & très-respectables
par les qualités de leurs coeurs , il y a encore des
gens qui aiment leur patrie & leurs femblables ,
208 MERCURE DE FRANCE.
malgré l'indifférence de plufieurs : fouvent le biert
refte à faire faute d'y penfer ou d'y faire penfer les
autres. Vous vous plaiſez à publier tout ce qui peut
être utile à la fociété , & c'eſt par cette railon que
je vous envoye cette note . Il y a certainement des
ames bienfaifantes dans les Campagnes comme
dans les Villes ; -Seigneurs de Paroille , Curés ou,
habitans ailés qui imiteront ces zélés patriotes ;
plufieurs feront même fâchés de n'y avoir pas -
pensé plutôt , vu que pour très-peu de chofe on
peut produire un très-grand bien , par l'émulation
qu'on peut jetter parmi les enfans , & en
faire fortir plus de Sujets penfans & utiles.
Cette perfonne a cru que l'amour - propre des
enfans feroit bien plus piqué & l'émulation augmentée
, fi les livres mérités par leur application ,
portoient une marque diftinctive de tout autre livre,
comme ceux qu'on donne dans la plupart des
Colleges & pour cela , elle a fait faire de petits
imprimés , laiffant en blanc les noms & années à
remplir ; ils ont coûté fort peu de chofe ; on les
cole contre la couverture en dedans ; tous ces imprimés
font les mêmes , au titre près.
Ces titres font affez entendre ce qu'on demande
dés Ecoliers , pour mériter le prix : je dirai néan
moins ce qu'on exige pour le premier , por lequel
on deftine Telemaque ou l'abrégé dé l'ancien
& nouveau Teftament , ou autre plus convenable
à l'enfant , fi le Curé le juge tel ; ceux qui
ont ce bon efprit , méritent qu'on les flate davantage.
Les conditions qu'on demande pour mériter
le premier prix , peuvent accoutumer les enfans
de bonne heure à pratiquer & aimer la vertu , & les
autres bonnes qualités qu'on exige pour mériter
le prix , & ils peuvent prendre en même temps
de l'horreur ou au moins de la répugnance pour
le.vice.
1
AOUST. 1763. 209 :
On exclut de concourir pour les prix , tout en
fant qui auroit contracté la malheureuſe habitude
de mentir s'il ne s'en corrige pas.
Le premier prix intitulé de bonnes qualités , eft
deftiné pour l'enfant qui fera le plus refpectueux
peur fes pere & mere & fupérieurs , le plus vrai ,
le plus honnête , le plus doux , le plus exact à fes
devoirs; enfin pour celui qui fçaura le mieux ſe
faire aimer de tout le monde , ou qui fera paroître
les commencemens d'une plus belle âme , ou qui ..
réunira le plus de ces qualités eftimables ; on ne
donne ce prix qu'à un enfant déja un peu avancé
qui fçache lire & écrire pour avoir le tems de
mieux démêler fon caractère & fon efprit ; on ne
donne pas deux fois le prix du même titre au
même Ecolier quoiqu'en des années différentes.
Les livres que cetre perfonne a jugé a propos de
donner , font pour le premier prix.
Telemaque en un vol.
Ou l'abrégé du vieux ou nouveau Teftament.
Où l'Inftruction de la jeuneſſe de M. Gobinet.
Pour le 2 , les Confeils de la Sageffe.
Ou le Cathéchifme Hiftorique de M. Fleury.
Ou l'Inſtruction de la Jeuneſſe ci - deſſus .
Pour le troifiéme prix le Traité d'Arithmétique
de M. le Gendre ou recueil d'exemples d'écriture
ou des heures.
Enfin pour le quatrième , le Catéchiſme Hiſtori
que , le Manuel du Chrétien , ou des heures de
moindre prix , plufieurs de ces Livres en abrégé
& de moindre prix . Ainfi on peut faire du
bien à très-grand marché , & mettre un premier
& fecond prix s'il y a beaucoup d'Ecoliers.
Le Cure adjuge les prix conjointement , ou
aidé des avis du Vicaire & du Maître d'école ,
& la diftribution s'en fait dans l'Eglife un
I
210 MERCURE DE FRANCE.
Dimanche ou Fête après la Grande- Meffe větš
la fin de l'année ; on annonce en même temps
ceux de l'année prochaine , comme on avoir an
noncé ceux - la l'année d'auparavant , en exhortant
les Peres & Meres a veiller à l'affiduité de
leurs enfans , à les encourager à mériter l'hon
neur d'avoir un prix & a les rendre fenfibles à
cette diftinction.
On trouve tous les Livres ci-deſſus chez Ma
Herillant , Libraire , rue Saint Jacques.
J'ai l'honneur d'être & c.
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Résumé : LETTRE intéressante pour les bons Citoyens, à M. DE LA PLACE.
Une lettre décrit une initiative philanthropique dans une campagne éloignée. Une personne anonyme, ayant reçu une éducation modeste, souhaite encourager les élèves méritants en leur offrant des prix. Elle décide de financer quatre prix annuels pour l'école de son village. Ces prix sont destinés aux élèves les plus performants dans chaque catégorie. La donatrice assure le financement de cette initiative jusqu'à sa mort et même au-delà. Cette initiative a déjà été imitée par d'autres personnes pieuses et respectables. Les prix visent à encourager des qualités telles que le respect, l'honnêteté et la douceur. Les livres offerts incluent des œuvres comme 'Télémaque', des abréviés de la Bible et des manuels éducatifs. Les prix sont attribués en présence de la communauté lors d'une cérémonie religieuse, et les parents sont encouragés à soutenir leurs enfants dans cette démarche. Les livres peuvent être obtenus chez un libraire nommé Ma Herillant, situé rue Saint Jacques.
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