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1
s. p.
Extrait du Privilege du Roy.
Début :
Par Grace & Privilege du Roy, Donné à S. Germain en Laye le [...]
Mots clefs :
Privilège
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texteReconnaissance textuelle : Extrait du Privilege du Roy.
Extrait du Privilege du Roy.
DArGrace &Privilegedu Roy , Donné à S. Germain en Laye le 15. Fev. 1672.
Signé , Par le Roy en ſon Conſeil VILLET.
Il eſt permis au Sieur DAM.de faire im- primer , vendre &debiter par tel Impri- meur & Libraire qu'il voudra choiſir , un
Livre intitulé LE MERCURE GALANT , en
un ou pluſieurs Volumes, pendant le temps dedix ans entiers , à compter du jour que chaque Volume ſera achevé d'imprimer pour la premiere fois. Et defenſes ſont fai- tes de contrefaire leſd. Volumes , àpeine de ſix mille livres d'amende , ainſi que plus au l'ong il eſt porté eſdites Lettres.
Regiſtre ſur le Livre de la Communau- té le 27. Fevrier 1672 .
Signé , D. THIERRY, Syndic.
Ledit Sieur Dam. à cedé ſon droit de Privilege à ТноMASAMAULRY fui- vant l'accord fait entre eux.
Achevé d'imprimerpour la premiere
DArGrace &Privilegedu Roy , Donné à S. Germain en Laye le 15. Fev. 1672.
Signé , Par le Roy en ſon Conſeil VILLET.
Il eſt permis au Sieur DAM.de faire im- primer , vendre &debiter par tel Impri- meur & Libraire qu'il voudra choiſir , un
Livre intitulé LE MERCURE GALANT , en
un ou pluſieurs Volumes, pendant le temps dedix ans entiers , à compter du jour que chaque Volume ſera achevé d'imprimer pour la premiere fois. Et defenſes ſont fai- tes de contrefaire leſd. Volumes , àpeine de ſix mille livres d'amende , ainſi que plus au l'ong il eſt porté eſdites Lettres.
Regiſtre ſur le Livre de la Communau- té le 27. Fevrier 1672 .
Signé , D. THIERRY, Syndic.
Ledit Sieur Dam. à cedé ſon droit de Privilege à ТноMASAMAULRY fui- vant l'accord fait entre eux.
Achevé d'imprimerpour la premiere
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Résumé : Extrait du Privilege du Roy.
Le document 'Privilege du Roy', daté du 15 février 1672, accorde au Sieur DAM le droit d'imprimer et vendre 'LE MERCURE GALANT' pour dix ans. Toute contrefaçon est interdite sous peine d'amende. Le privilège a été enregistré le 27 février 1672. Le Sieur DAM a ensuite cédé ses droits à Thomas MAULRY.
Généré par Mistral AI et susceptible de contenir des erreurs.
Généré par Mistral AI et susceptible de contenir des erreurs.
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2
p. 8-26
« Tout le monde rendit à ce nouveau genre de Sonnet [...] »
Début :
Tout le monde rendit à ce nouveau genre de Sonnet [...]
Mots clefs :
Mercure galant, Jeux d'esprit, Marquise , Pièces, Livre, Article, Curiosité, Historiette, Nouvelle, Provinces, Sciences, Galanteries, Cours étrangères, Privilège, Gazette
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texteReconnaissance textuelle : « Tout le monde rendit à ce nouveau genre de Sonnet [...] »
Tout le monde rendic à ce
nouveau genre de Sonnet
lajufticequiluy eftoicdeue,
& l’on admira (ùr rout la
juftefle avec laquelle les
G A L A N T . 9
mots qui fervoient d’Echo
enrroient dans le fens des
Vers. Vous aviez raifon de
dire que l’invention en eftoitheureule, reprit la DachefTe en regardant la Marquife ; Mais ce que je trouve de fâcheux pour ces
Jeux d’efprit, & d’autres petitesPiecesGalantes qui paroiïfent de temps en temps,
c’eft que tour cela fe perd,
faute de trouver quelqu’un
aflez zélé pour prendre le
foin tous les ans de nous en
donner un Reciieil. Sçavez-vous, Madame, repric
c
10 LE MERCURE
la Marquife, dans quel Livre ces petites Pièces dont
vous me parlez auroient admirablement bien trouvé
leur place pour eftre con-
. fervées: C’eft dans le Mercure Galant,dont il y a quatre ou cinq ans qu’on nous
donnaCx Volumes. Je m’étonne que cet Ouvrage ait
efté abandonné, carledeffèinen eftoitagreable, & il
plaifoit tellement, qu’on
m’a dit qu’il n’a pas efté
feulement imprimé dans la ■
plus grande partie des Provinces de France, mais
G A L A N T . il
aufli dans les Pais Etrangers, où l’on fe fait une joye
1 de nos plus particulières
‘ Nouvelles: Cequejefçay,
c’eft que tant de Gens en
' demandoient tous les jours
/ la Suite, qu’il n’y a peut-
' eftre point de Livre dont le
fuccés fut plus alluré. Je
me luis étonné comme
vous, repartit la Duchellè,
de la difeontinuation de
cet Ouvrage-, & quand j’en
ay demandé la raifon,quelqu’un m’a dit que l’Autheur
avoir eu une longue Maladie, & des Affaires qui l’a-
U LE MERCURE
voient empefché d’y travailler; mais pour peuqu il
fut prefentement à luymefme, je luy confeillerois
fort de le reprendre, il eft
capable de beaucoup d’agrémens par la diverfité des
Matières, & c’eft ce qui
me fait dire qu’il n’y a point
à douter qu’il ne re'üftit, le
malheur de la plupart des
Livres n’arrivant que parce
qu’il eft impoflible dechoifir un Sujet qui foit allez du
gouft de tout le monde,
pour eftre generalemenç
approuve’; au lieu que n’y
I
■*,
(S A L A N T . 13
ayant rien qui ne pût entrer en celuy-cy, chacun y
trouvèrent au moins par
quelque Article dequoy fatisfaire la curiofité. On y
parleroit de Guerre,-d’Amour, deM ort, de Mariages, d’Abbayes, d’EveC
chez ; On aflaifonneroit
cela de quelque petite
Nouvelle Galante, s’il arrivoit quelque chofe d’extraordinaire qui pût eftre tourné en Hifioriette, & l’on
pourroit mtfme nous donner quelque leger Examen
de tous les Ouvrages dEf-
i
4
LE MERCURE
prie qui fe feraient. Mais
vous nefongezpas, Madame, interrompit le mefme
on s’expoieroit par l’Exa
men que vous demandez?
Les Autheurs ont une de'-
licatefle inconcevable fur
ce Chapitre ; & ils font tel- -
lement contens de tout ce
qu’ils font, qu’on ne fçauroit trouver le moindre defaut dans leurs Livres, qu’ils
ne fulminent au fil-tofl contre l’ignorant qui les re- .
prend. Je ne voudrais pas
aufli, adjoûta la Ducheffe,
r
G A L A N T . v
que l’Autheur du Mercure
Galant nous donna fon fentiment particulier, il y auroit de la préfomption à
s établir Juge dans une
Caufe où on pourroit dire
en quelque forte qu’il feroit Partie intereflëe^ car
tous ceux qui fe niellent
d écrire font naturellement
jaloux les uns des autres:
Mais pourveu qu’il ne fit
que recueillir lesfentimens
du Public, je ne vov pas que
Meilleurs les Autheurs
pûlfènt avoir rien à luy imputer, au contraire je croy
i6 LE MERCURE
qu’ils luy (croient obligez,
puis quils recevroicnt la
récompenfe de leur travail,
parce qu’il feroit connoiftrece qu’il y auroic de
beau dans leurs Ouvrages, O ’
& qu’ils apprendroient à fe
corriger pour d’autres de
ce qu’ils fçauroient que le '
Public y auroit condamné.
Pour moy, dit la jeune Mar-,
quife, fi le Mercure Galant
lecontinuoit, j’y demanderois un Article particulier
pour les Modes, afin que ’
j’ypûfle renvoyer quelques
Amies de Provinces, qui
G A L A N T . 17
m’accablent continuelle -
ment de leurs Lettres, pour
fçavoir comment on s’habille, de quelles Etoffes on
feferr, & mille autres chofes qui regardent l’ajuftement des Femmes. Les
Etrangers y pouroient trouver leur compte, & fe ne
fçay pas mefme fi beaucoup de Perfonnesqui demeurent à Paris nefe ferviroient pas volontiers des
Avis qu’on leur donneroit
là-deffus. Jefuisravy, Mefdames, de vous voir dans
ce fentiment, dit alors un
18 LE M ERCURE
Chevalier de Malthe Gui
avoir e'couté toute cette
Converfation fans rien
dire; l’Aurheur du Mercure
Galant elt de mes plus particuliers Amis, & je l’ay tellement prefle par toutes les
railons que vous venez d’aporter, qu’il s’eft enfin refolu de le pourfuivre: ainfi
vous aurez bientoft le premier Tome du Nouveau
Mercure-Galant, qu’il appelle Nouveau, à caufe des
fix autres qu’il a déjà fait
imprimer, & dont celuy-cy
ne fera pas tout-à-fait la
G A L A N T . i<?
faite, puis qu’il ne traitera
que de ce qui s’eft païTé
dans les trois premiers
Mois de cette Année. Chacun ayant témoigné de la
joye de cette nouvelle ; Je
puis dire, adjoûtale Chevalier, que ce Livre fera pour
tout le monde: Outre les
choies curieufes dont on le
remplira, & qui pouront
fervir de mémoire à ceux
qui travailleront un jour à
l’Hiftoire de noftre Siecle,
on n y oublîra rien de ce
que vous avez demandé;
On y femera toutes les pe-
2,0 LE M ERCURE
cites Pièces agréables qui
auront cours dans le monde; O n y parlera des Livres, des Sciences, des M odes , des Galanteries, du
mérité de ceux qui en ont;
on feraconnoiftre enquoy
ils excellent; & peut-eftre
qu’au bout de quelques années, il n’y aura pas unePerfonne confiderable donc
ceux qui auront cous les Volumes du Mercure ne puiffenc trouver l’Eloge, celuy
de chaque Particulier pouvant donner lieuà s écendre
fur fa Famille. A l égard du
,
z O \
*
G A L A N T . xï
beau Sexe, toutes celles
que l’Efprit, & la Beauté
1
rendent dignes qu’on les
diftingue des autres, y trouveront leur Portrait, & je ne
defcfpere pas qu'avec le
temps nous n’y apprenions
les Galanteries des Cours
Etrangères, & de quel mérité peuvent eftre ceux qui
y tiennent le premierRang.
Mais, dit quelqu’un, n’y at-il rien à craindre du collé Z A *
de ceux qui ont le Privilège
de la Gazette? car il faudra
necefTairementquele Mercure employé quelque s uns
u LE MERCURE
de leurs Articles. Vous
faites bien de dire quelques-uns, répondit le Chevalier, car le nombre en
fera petit. La Gazette ne
parle, ny des Modes, ny
des Affaires du Parnaffe, l
qui jointes aux Pièces Galantesqui auront cours dans
le monde, & qui feront en
quelque réputation, rempliront prefque tout le
Mercure. Cela n’empef-
. chera pas, pourfuivit-il,
qu’on ne fe ferve de quelque Article de Gazette;
mais comme ce ne fera ja-
G A L A N T . z;
mais qu’apres quelle en
aura parlé, & que ce que
nous avons vendu, & donc
nous avons reçeu l'argent
n’eftplus à nous, ces M eilleurs n’auront aucun fujet
de fe plaindre-, mais ces
Articles mefmes ne laifleront pas d’avoir quelque
choie de nouveau, puis
qu’on y trouvera des particularitez que la Gazette ne
peut expliquer à cauie de
’ la quantité de Nouvelles
donc elle eft remplie , &
c’eft à quoy le Mercure (upléera, en faifant voir 1’0 -
z4
LE MERCURE
rigine de la plus grande
* partie des chofes dont
il y fera parlé. Ce qui
doit fatisfaire fur tout les
Curieux, c’eft que l’Autheur qui n’en donna d’abord les premiers Volumes
que dans des temps allez
éloignez , en donnera un O
Tome immancablement,
(fi je puis m’expliquerainfi)
le premier jour de chaque
Mois, & vous voyez par là
que vous n’aurez pas encor
longtemps à attendre celuy
qui fera le premier du Nouveau Mercure. Jevoudrois,
reprit ,
G A L A N T . xy
reprit laDuchefle, que fon
.j braire me le voulut vendre dés aujourd’huy, carje
meurs d’envie de voir ce
qu’il dira de certaines Gens
dont il ne fe difpenferapas
de parler. Puis que vous
elles fi curicufe, répondit
le Chevalier, voyez fi vous .
pourez vous réfoudre à
jouer une heure plus tard;
car l’Autheur m’a confié < * •'
toutes les Feüilles imprimées de fon Livre, & il ne
tiendra qu’à vous que je
ne vous en faffe la leéture.
Toute la Compagnie joi-
• ■ > C
i
16 LE MERCURE
gnit fes prières à celles que
fit la Duchelfe au Clieva- • - ** *
lier de leur vouloir donner
ce divertiffement, & il
commença de cette forte.
nouveau genre de Sonnet
lajufticequiluy eftoicdeue,
& l’on admira (ùr rout la
juftefle avec laquelle les
G A L A N T . 9
mots qui fervoient d’Echo
enrroient dans le fens des
Vers. Vous aviez raifon de
dire que l’invention en eftoitheureule, reprit la DachefTe en regardant la Marquife ; Mais ce que je trouve de fâcheux pour ces
Jeux d’efprit, & d’autres petitesPiecesGalantes qui paroiïfent de temps en temps,
c’eft que tour cela fe perd,
faute de trouver quelqu’un
aflez zélé pour prendre le
foin tous les ans de nous en
donner un Reciieil. Sçavez-vous, Madame, repric
c
10 LE MERCURE
la Marquife, dans quel Livre ces petites Pièces dont
vous me parlez auroient admirablement bien trouvé
leur place pour eftre con-
. fervées: C’eft dans le Mercure Galant,dont il y a quatre ou cinq ans qu’on nous
donnaCx Volumes. Je m’étonne que cet Ouvrage ait
efté abandonné, carledeffèinen eftoitagreable, & il
plaifoit tellement, qu’on
m’a dit qu’il n’a pas efté
feulement imprimé dans la ■
plus grande partie des Provinces de France, mais
G A L A N T . il
aufli dans les Pais Etrangers, où l’on fe fait une joye
1 de nos plus particulières
‘ Nouvelles: Cequejefçay,
c’eft que tant de Gens en
' demandoient tous les jours
/ la Suite, qu’il n’y a peut-
' eftre point de Livre dont le
fuccés fut plus alluré. Je
me luis étonné comme
vous, repartit la Duchellè,
de la difeontinuation de
cet Ouvrage-, & quand j’en
ay demandé la raifon,quelqu’un m’a dit que l’Autheur
avoir eu une longue Maladie, & des Affaires qui l’a-
U LE MERCURE
voient empefché d’y travailler; mais pour peuqu il
fut prefentement à luymefme, je luy confeillerois
fort de le reprendre, il eft
capable de beaucoup d’agrémens par la diverfité des
Matières, & c’eft ce qui
me fait dire qu’il n’y a point
à douter qu’il ne re'üftit, le
malheur de la plupart des
Livres n’arrivant que parce
qu’il eft impoflible dechoifir un Sujet qui foit allez du
gouft de tout le monde,
pour eftre generalemenç
approuve’; au lieu que n’y
I
■*,
(S A L A N T . 13
ayant rien qui ne pût entrer en celuy-cy, chacun y
trouvèrent au moins par
quelque Article dequoy fatisfaire la curiofité. On y
parleroit de Guerre,-d’Amour, deM ort, de Mariages, d’Abbayes, d’EveC
chez ; On aflaifonneroit
cela de quelque petite
Nouvelle Galante, s’il arrivoit quelque chofe d’extraordinaire qui pût eftre tourné en Hifioriette, & l’on
pourroit mtfme nous donner quelque leger Examen
de tous les Ouvrages dEf-
i
4
LE MERCURE
prie qui fe feraient. Mais
vous nefongezpas, Madame, interrompit le mefme
on s’expoieroit par l’Exa
men que vous demandez?
Les Autheurs ont une de'-
licatefle inconcevable fur
ce Chapitre ; & ils font tel- -
lement contens de tout ce
qu’ils font, qu’on ne fçauroit trouver le moindre defaut dans leurs Livres, qu’ils
ne fulminent au fil-tofl contre l’ignorant qui les re- .
prend. Je ne voudrais pas
aufli, adjoûta la Ducheffe,
r
G A L A N T . v
que l’Autheur du Mercure
Galant nous donna fon fentiment particulier, il y auroit de la préfomption à
s établir Juge dans une
Caufe où on pourroit dire
en quelque forte qu’il feroit Partie intereflëe^ car
tous ceux qui fe niellent
d écrire font naturellement
jaloux les uns des autres:
Mais pourveu qu’il ne fit
que recueillir lesfentimens
du Public, je ne vov pas que
Meilleurs les Autheurs
pûlfènt avoir rien à luy imputer, au contraire je croy
i6 LE MERCURE
qu’ils luy (croient obligez,
puis quils recevroicnt la
récompenfe de leur travail,
parce qu’il feroit connoiftrece qu’il y auroic de
beau dans leurs Ouvrages, O ’
& qu’ils apprendroient à fe
corriger pour d’autres de
ce qu’ils fçauroient que le '
Public y auroit condamné.
Pour moy, dit la jeune Mar-,
quife, fi le Mercure Galant
lecontinuoit, j’y demanderois un Article particulier
pour les Modes, afin que ’
j’ypûfle renvoyer quelques
Amies de Provinces, qui
G A L A N T . 17
m’accablent continuelle -
ment de leurs Lettres, pour
fçavoir comment on s’habille, de quelles Etoffes on
feferr, & mille autres chofes qui regardent l’ajuftement des Femmes. Les
Etrangers y pouroient trouver leur compte, & fe ne
fçay pas mefme fi beaucoup de Perfonnesqui demeurent à Paris nefe ferviroient pas volontiers des
Avis qu’on leur donneroit
là-deffus. Jefuisravy, Mefdames, de vous voir dans
ce fentiment, dit alors un
18 LE M ERCURE
Chevalier de Malthe Gui
avoir e'couté toute cette
Converfation fans rien
dire; l’Aurheur du Mercure
Galant elt de mes plus particuliers Amis, & je l’ay tellement prefle par toutes les
railons que vous venez d’aporter, qu’il s’eft enfin refolu de le pourfuivre: ainfi
vous aurez bientoft le premier Tome du Nouveau
Mercure-Galant, qu’il appelle Nouveau, à caufe des
fix autres qu’il a déjà fait
imprimer, & dont celuy-cy
ne fera pas tout-à-fait la
G A L A N T . i<?
faite, puis qu’il ne traitera
que de ce qui s’eft païTé
dans les trois premiers
Mois de cette Année. Chacun ayant témoigné de la
joye de cette nouvelle ; Je
puis dire, adjoûtale Chevalier, que ce Livre fera pour
tout le monde: Outre les
choies curieufes dont on le
remplira, & qui pouront
fervir de mémoire à ceux
qui travailleront un jour à
l’Hiftoire de noftre Siecle,
on n y oublîra rien de ce
que vous avez demandé;
On y femera toutes les pe-
2,0 LE M ERCURE
cites Pièces agréables qui
auront cours dans le monde; O n y parlera des Livres, des Sciences, des M odes , des Galanteries, du
mérité de ceux qui en ont;
on feraconnoiftre enquoy
ils excellent; & peut-eftre
qu’au bout de quelques années, il n’y aura pas unePerfonne confiderable donc
ceux qui auront cous les Volumes du Mercure ne puiffenc trouver l’Eloge, celuy
de chaque Particulier pouvant donner lieuà s écendre
fur fa Famille. A l égard du
,
z O \
*
G A L A N T . xï
beau Sexe, toutes celles
que l’Efprit, & la Beauté
1
rendent dignes qu’on les
diftingue des autres, y trouveront leur Portrait, & je ne
defcfpere pas qu'avec le
temps nous n’y apprenions
les Galanteries des Cours
Etrangères, & de quel mérité peuvent eftre ceux qui
y tiennent le premierRang.
Mais, dit quelqu’un, n’y at-il rien à craindre du collé Z A *
de ceux qui ont le Privilège
de la Gazette? car il faudra
necefTairementquele Mercure employé quelque s uns
u LE MERCURE
de leurs Articles. Vous
faites bien de dire quelques-uns, répondit le Chevalier, car le nombre en
fera petit. La Gazette ne
parle, ny des Modes, ny
des Affaires du Parnaffe, l
qui jointes aux Pièces Galantesqui auront cours dans
le monde, & qui feront en
quelque réputation, rempliront prefque tout le
Mercure. Cela n’empef-
. chera pas, pourfuivit-il,
qu’on ne fe ferve de quelque Article de Gazette;
mais comme ce ne fera ja-
G A L A N T . z;
mais qu’apres quelle en
aura parlé, & que ce que
nous avons vendu, & donc
nous avons reçeu l'argent
n’eftplus à nous, ces M eilleurs n’auront aucun fujet
de fe plaindre-, mais ces
Articles mefmes ne laifleront pas d’avoir quelque
choie de nouveau, puis
qu’on y trouvera des particularitez que la Gazette ne
peut expliquer à cauie de
’ la quantité de Nouvelles
donc elle eft remplie , &
c’eft à quoy le Mercure (upléera, en faifant voir 1’0 -
z4
LE MERCURE
rigine de la plus grande
* partie des chofes dont
il y fera parlé. Ce qui
doit fatisfaire fur tout les
Curieux, c’eft que l’Autheur qui n’en donna d’abord les premiers Volumes
que dans des temps allez
éloignez , en donnera un O
Tome immancablement,
(fi je puis m’expliquerainfi)
le premier jour de chaque
Mois, & vous voyez par là
que vous n’aurez pas encor
longtemps à attendre celuy
qui fera le premier du Nouveau Mercure. Jevoudrois,
reprit ,
G A L A N T . xy
reprit laDuchefle, que fon
.j braire me le voulut vendre dés aujourd’huy, carje
meurs d’envie de voir ce
qu’il dira de certaines Gens
dont il ne fe difpenferapas
de parler. Puis que vous
elles fi curicufe, répondit
le Chevalier, voyez fi vous .
pourez vous réfoudre à
jouer une heure plus tard;
car l’Autheur m’a confié < * •'
toutes les Feüilles imprimées de fon Livre, & il ne
tiendra qu’à vous que je
ne vous en faffe la leéture.
Toute la Compagnie joi-
• ■ > C
i
16 LE MERCURE
gnit fes prières à celles que
fit la Duchelfe au Clieva- • - ** *
lier de leur vouloir donner
ce divertiffement, & il
commença de cette forte.
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Résumé : « Tout le monde rendit à ce nouveau genre de Sonnet [...] »
Le texte traite de l'admiration pour un nouveau genre de sonnet et de la justice de son écriture. La Duchesse et la Marquise regrettent l'absence de petites pièces galantes et d'autres jeux d'esprit, faute de recueil annuel. Elles évoquent le *Mercure Galant*, un ouvrage populaire qui a été abandonné en raison de la maladie et des affaires de son auteur. La Duchesse suggère de reprendre cette publication, soulignant sa diversité de matières et son potentiel à satisfaire la curiosité du public. La Marquise propose d'ajouter un article sur les modes. Un Chevalier de Malte, ami de l'auteur, annonce que le *Nouveau Mercure Galant* sera publié, couvrant les événements des trois premiers mois de l'année. Le Chevalier assure que le recueil inclura des pièces agréables, des livres, des sciences, des modes, des galanteries, et des éloges de personnes méritantes. Il mentionne également que le *Mercure* utilisera certains articles de la Gazette, mais ajoutera des particularités absentes de celle-ci. Le premier tome sera publié le premier jour de chaque mois. La Duchesse exprime son impatience de lire le recueil, et le Chevalier propose de leur en faire la lecture immédiate.
Généré par Mistral AI et susceptible de contenir des erreurs.
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3
s. p.
Extrait du Privilege du Roy.
Début :
Par Grace & Privilege du Roy, Donné à S. Germain en [...]
Mots clefs :
Privilège
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texteReconnaissance textuelle : Extrait du Privilege du Roy.
Extrait du Triyilere du 7^oy t
P
Ar Grâce & Privilège du Roy, Donné
à S. Germain en Layc le iy. Fev. 1672;
Signe, Par le Roy en fon Conleil, VilleT,
Il eft permis au Sieur Dan. de faire i 1-
primer, vendre & débiter par tel Impri*
meur & Libraire qu’il voudra choifir, un
livre intitulé Le Mercure Galant, en
Un ou plusieurs Volumes, pendant le temps
de dix années entières , à compter du jour
que chaque Volume fera achevé d’imprimer pour la première fois. Et defenfès font
faites à toutes Perfonnes de contrefaire
leflits Volumesj à peine de fix mille livres
d’amende, ainfî que plus au long il eft posté
efdites Lettres.
Regiftré fur le Livre de la Communauté
le 27. Février 1672,
Signé, D.Thierry, Syndic»
P
Ar Grâce & Privilège du Roy, Donné
à S. Germain en Layc le iy. Fev. 1672;
Signe, Par le Roy en fon Conleil, VilleT,
Il eft permis au Sieur Dan. de faire i 1-
primer, vendre & débiter par tel Impri*
meur & Libraire qu’il voudra choifir, un
livre intitulé Le Mercure Galant, en
Un ou plusieurs Volumes, pendant le temps
de dix années entières , à compter du jour
que chaque Volume fera achevé d’imprimer pour la première fois. Et defenfès font
faites à toutes Perfonnes de contrefaire
leflits Volumesj à peine de fix mille livres
d’amende, ainfî que plus au long il eft posté
efdites Lettres.
Regiftré fur le Livre de la Communauté
le 27. Février 1672,
Signé, D.Thierry, Syndic»
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Résumé : Extrait du Privilege du Roy.
Le roi de France accorde un privilège au Sieur Dan le 11 février 1672 pour imprimer, vendre et distribuer 'Le Mercure Galant'. Ce privilège, valable dix ans, autorise la contrefaçon sous peine d'une amende de six mille livres. Il est enregistré le 27 février 1672 par le syndic D. Thierry.
Généré par Mistral AI et susceptible de contenir des erreurs.
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4
s. p.
Extrait du Privilege du Roy.
Début :
Par Grace & Privilege du Roy, donné à Chaville le [...]
Mots clefs :
Privilège
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texteReconnaissance textuelle : Extrait du Privilege du Roy.
Extrait du Privilege du Roy.
Pehaville de 15. Jullet 1683. Signé, Par
Ar Grace & Privilege du Roy , donné à
le Roy en fon Confeil , UNQUIERES . Il eft ,
permis à I; D. Ecuyer , Sieur de Vizé , de
faire imprimer tous les Mois un Livre intitulé
MERCURE GALANT , contenant
plufieurs Pieces , Relations, Hiftoires , Avantures
, & autres Ouvrages hiftoriques , curieux
& galans , pour la fatisfaction de
nôtre cher & tres-amé Fils LE DAUPHIN ;
pendant le temps & espace de dix années ,
à compter du jour que chacun desdits
Volumes fera achevé d'imprimer pour la
premiere fois Comme auffi défenfes font
faites à tous Libraires , Imprimeurs Graveurs
& autres , d'imprimer , graver & debiter
ledit Livre fans le confentement de
l'Expofant , ny d'en extraire aucune Piece, ny
Planches fervant à l'ornement dudit Livre ,
mefme d'en vendre feparément, & de donner
à lire ledit Livre ; le tout à peine de fix
mille livres d'amende contre chacun des
contrevenans , & confifcation des Exemplaires
contrefaits ; ainfi que plus au long
left porté audit Privilege .
:
Regiftré fur le Livre de la Communauté
le 14. Septembre 1683 .
Signé ANGOT , Syndic.
Et ledit Sieur 1. D. Ecuyer , Sieur de
Vizé
a cedé & tranfporté fon droit de
Privilege à Thomas Amaulry , Libraire à
Lyon, pour en joüir fuivant l'accord fait
›
entr'eux .
Pehaville de 15. Jullet 1683. Signé, Par
Ar Grace & Privilege du Roy , donné à
le Roy en fon Confeil , UNQUIERES . Il eft ,
permis à I; D. Ecuyer , Sieur de Vizé , de
faire imprimer tous les Mois un Livre intitulé
MERCURE GALANT , contenant
plufieurs Pieces , Relations, Hiftoires , Avantures
, & autres Ouvrages hiftoriques , curieux
& galans , pour la fatisfaction de
nôtre cher & tres-amé Fils LE DAUPHIN ;
pendant le temps & espace de dix années ,
à compter du jour que chacun desdits
Volumes fera achevé d'imprimer pour la
premiere fois Comme auffi défenfes font
faites à tous Libraires , Imprimeurs Graveurs
& autres , d'imprimer , graver & debiter
ledit Livre fans le confentement de
l'Expofant , ny d'en extraire aucune Piece, ny
Planches fervant à l'ornement dudit Livre ,
mefme d'en vendre feparément, & de donner
à lire ledit Livre ; le tout à peine de fix
mille livres d'amende contre chacun des
contrevenans , & confifcation des Exemplaires
contrefaits ; ainfi que plus au long
left porté audit Privilege .
:
Regiftré fur le Livre de la Communauté
le 14. Septembre 1683 .
Signé ANGOT , Syndic.
Et ledit Sieur 1. D. Ecuyer , Sieur de
Vizé
a cedé & tranfporté fon droit de
Privilege à Thomas Amaulry , Libraire à
Lyon, pour en joüir fuivant l'accord fait
›
entr'eux .
Fermer
Résumé : Extrait du Privilege du Roy.
Le document 'Privilege du Roy', daté du 15 juillet 1683, accorde à Jean Donneau de Visé, Sieur de Vizé, l'autorisation d'imprimer mensuellement le 'Mercure Galant'. Ce livre inclut diverses pièces, relations, histoires, aventures et ouvrages historiques, curieux et galants, destinés à la satisfaction du Dauphin. Le privilège est valable pour dix années à partir de la première impression de chaque volume. Le texte interdit à tout libraire, imprimeur, graveur ou autre de reproduire, graver ou vendre le livre sans consentement, sous peine d'une amende de six mille livres et de la confiscation des exemplaires contrefaits. Le privilège a été enregistré le 14 septembre 1683 par le syndic Angot. De plus, le Sieur de Vizé a cédé ses droits de privilège à Thomas Amaulry, libraire à Lyon, conformément à un accord entre eux.
Généré par Mistral AI et susceptible de contenir des erreurs.
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5
s. p.
Extrait du Privilege du Roy.
Début :
Par Grace & Privilege du Roy, donné à Chaville, le 18. Juillet 1683. Signé, Par [...]
Mots clefs :
Privilège
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texteReconnaissance textuelle : Extrait du Privilege du Roy.
Extrait du Privilege du Roy.
pAr Grace & Privilege du Roy, donné à
le Chaville, le 18. Juillet 1683. Signé, Par RoyensonConseil, JUNQUIERES. Ilest
permis au SieurDANNEAU , Ecuyer, Sieur, Devizé, de continuerdefaire imprimer, vendre
& debiter le Livre intitulé, MERCURE
GALANT,&generalementtoutcequi dépend
dudit Livre, par tel Imprimeurqu'il
voudra choisir; Etdefensesfont faites à tous
Imprimeurs & Libraires, & tous autres de
faire imprimer,vendre & debiter ledit Livre,
ny graver aucunes Planches servant à l'ornement
d'iceluy, ny mesme de le donner à
lire, pendant le temps & espace de dix années
entières, le tout à peine de six mille livres
d'amende contre les Contrevenans, ainsi que
plus au long il est porté esdites Lettres.
Registré sur le Livre de la Communauté,
aux charges & conditions portées, le 14.
Septembre 1683. Signé, ANGOT, Syndic.
LeditSieur DEVIZE' a cedé son droit Au
présent Privilege à C. Blageart, Imprimeur-
Libraire, pour en joüir suivant l'accord fait
entr'eux.
pAr Grace & Privilege du Roy, donné à
le Chaville, le 18. Juillet 1683. Signé, Par RoyensonConseil, JUNQUIERES. Ilest
permis au SieurDANNEAU , Ecuyer, Sieur, Devizé, de continuerdefaire imprimer, vendre
& debiter le Livre intitulé, MERCURE
GALANT,&generalementtoutcequi dépend
dudit Livre, par tel Imprimeurqu'il
voudra choisir; Etdefensesfont faites à tous
Imprimeurs & Libraires, & tous autres de
faire imprimer,vendre & debiter ledit Livre,
ny graver aucunes Planches servant à l'ornement
d'iceluy, ny mesme de le donner à
lire, pendant le temps & espace de dix années
entières, le tout à peine de six mille livres
d'amende contre les Contrevenans, ainsi que
plus au long il est porté esdites Lettres.
Registré sur le Livre de la Communauté,
aux charges & conditions portées, le 14.
Septembre 1683. Signé, ANGOT, Syndic.
LeditSieur DEVIZE' a cedé son droit Au
présent Privilege à C. Blageart, Imprimeur-
Libraire, pour en joüir suivant l'accord fait
entr'eux.
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Résumé : Extrait du Privilege du Roy.
Le document 'Privilege du Roy', daté du 18 juillet 1683, est un décret royal signé par Royenson et Junquières. Il accorde au Sieur DANNEAU, Ecuyer, Sieur de Vizé, le droit exclusif d'imprimer, vendre et distribuer le livre 'Mercure Galant' et ses dépendances via l'imprimeur de son choix. Cette autorisation interdit à tout autre imprimeur, libraire ou individu de reproduire, vendre ou lire le livre, ainsi que de graver les planches servant à son ornement, pour une durée de dix années. Les contrevenants risquent une amende de six mille livres. Le privilège a été enregistré le 14 septembre 1683 par le syndic Angot. Par la suite, le Sieur de Vizé a cédé ses droits à C. Blageart, imprimeur-libraire, conformément à un accord entre eux.
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6
s. p.
Extrait du Privilege du Roy.
Début :
Par Grace & Privilege du Roy, donné à Chaville, le 18. Juillet 1683. Signé, Par [...]
Mots clefs :
Privilège
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texteReconnaissance textuelle : Extrait du Privilege du Roy.
Extrait du Privilege du Roy.
Ar Grace & Privilege du Roy, donné à
Chaville, le 18. Juillet 1683. Signé, Par
le Roy en fon Confeil , JUN QUIERES . Il eft
Ferinis au Sieur DANNEAU , Ecuyer, Sieur
Devizé, de continuer de faire imprimer, vendre
& debiter le Livre intitulé , MERCURE
GALANT, & generalement tout ce qui dépend
dudit Livre , par tel Imprimeur qu'il
voudra choifir ; Et defenfes font faites à tous
Imprimeurs & Libraires, & tous autres , de
faire imprimer, vendre & debiter ledit Livre,
ny graver aucunes Planches fervant à l'ornement
d'iceluy , ny mefme de le donner à
lire, pendant le temps & efpace de dix années
entieres , le tout à peine de fix mille livres
d'amende contre les Contrevenans, ainfi
plus au long il eft porté efdites Lettres .
que
Regiftré fur le Livre de la Communauté,
aux charges & conditions portées , le 14.
Septembre 1683. Signé, ANGOT, Syndic.
Ledit Sieur DEVIZE ' a cedé fon droit du
préfent Privilege à C. Blageart, Imprimeur-
Libraire , pour en jouir fuivant l'accord fait
entr'eux .
Ar Grace & Privilege du Roy, donné à
Chaville, le 18. Juillet 1683. Signé, Par
le Roy en fon Confeil , JUN QUIERES . Il eft
Ferinis au Sieur DANNEAU , Ecuyer, Sieur
Devizé, de continuer de faire imprimer, vendre
& debiter le Livre intitulé , MERCURE
GALANT, & generalement tout ce qui dépend
dudit Livre , par tel Imprimeur qu'il
voudra choifir ; Et defenfes font faites à tous
Imprimeurs & Libraires, & tous autres , de
faire imprimer, vendre & debiter ledit Livre,
ny graver aucunes Planches fervant à l'ornement
d'iceluy , ny mefme de le donner à
lire, pendant le temps & efpace de dix années
entieres , le tout à peine de fix mille livres
d'amende contre les Contrevenans, ainfi
plus au long il eft porté efdites Lettres .
que
Regiftré fur le Livre de la Communauté,
aux charges & conditions portées , le 14.
Septembre 1683. Signé, ANGOT, Syndic.
Ledit Sieur DEVIZE ' a cedé fon droit du
préfent Privilege à C. Blageart, Imprimeur-
Libraire , pour en jouir fuivant l'accord fait
entr'eux .
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Résumé : Extrait du Privilege du Roy.
Le document 'Privilege du Roy', daté du 18 juillet 1683, est un décret royal signé par le roi et son conseil. Il accorde au Sieur DANNEAU, Ecuyer, Sieur Devizé, le droit exclusif d'imprimer, vendre et distribuer le livre 'MERCURE GALANT' ainsi que ses dépendances, via l'imprimeur de son choix. Ce privilège interdit à tout autre imprimeur, libraire ou personne de reproduire, vendre ou lire ce livre, ou de graver les planches servant à son ornement, pour une durée de dix années. Les contrevenants risquent une amende de six mille livres. Le privilège a été enregistré le 14 septembre 1683 par le syndic ANGOT. Par la suite, le Sieur Devizé a cédé ses droits à C. Blageart, imprimeur-libraire, conformément à un accord entre eux.
Généré par Mistral AI et susceptible de contenir des erreurs.
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7
s. p.
Extrait du Privilege du Roy.
Début :
Par Grace & Privilege du Roy, donné, à Chaville le 18. Juillet 1683. [...]
Mots clefs :
Privilège
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texteReconnaissance textuelle : Extrait du Privilege du Roy.
Extrait du Privilege du Roy.
PA
Ar Grace & Privilege du Roy, donné
, à Chaville le 18. Juillet 1683 .
Signé, Par le Roy en fon Confeil , Jun-
QUIERES. Il eft permis à J. D. Ecuyer,
Sieur de Vizé, de faire Imprimer tous
les Mois un Livre intitulé MERCURE
GALANT , contenant plufieurs Pieces,
Relation, Hiftoires , Avantures , & autres
Ouvrages hiftoriques, curieux & galans,
pour la fatisfaction de nôtre cher & tresamé
Fils LE DAUPHIN ; pendant le
temps & efpace de dix années , à coinpter
du jour que chacun defdits Volumes
fera achevé d'imprimer pour la premieres
fois : Comme auffi défenſes font
faites à tous Libraires , Imprimeurs Graveurs
& autres , d'imprimer , graver &
debiter ledit Livre fans le confentement
de l'Expofant , ny d'en extraire aucune
Piece , ny Planches fervant à l'ornement
dudit Livre, mefme d'en vendre feparément,
& de donner à lire ledit Livre ; le
tout à peine de fix mille livres d'amende
contre
contre chacun des contrevenans , & confifcation
des Exemplaires , contrefaits ,
ainfi que plus au long il eft porté audit
Privilege.
Registré fur le Livre de la Communauté
le 14. Septembre 1683 .
Signé ANGOT, Syndic.
Et ledit Sieur J. D. Ecuyer ', Sieur de
Vizé , a cedé & tranfporté fon droit de
Privilege à Thomas Amauiry, Libraire à
Lyon , pour en jouir fuivant l'accord
fait entr'eux.
PA
Ar Grace & Privilege du Roy, donné
, à Chaville le 18. Juillet 1683 .
Signé, Par le Roy en fon Confeil , Jun-
QUIERES. Il eft permis à J. D. Ecuyer,
Sieur de Vizé, de faire Imprimer tous
les Mois un Livre intitulé MERCURE
GALANT , contenant plufieurs Pieces,
Relation, Hiftoires , Avantures , & autres
Ouvrages hiftoriques, curieux & galans,
pour la fatisfaction de nôtre cher & tresamé
Fils LE DAUPHIN ; pendant le
temps & efpace de dix années , à coinpter
du jour que chacun defdits Volumes
fera achevé d'imprimer pour la premieres
fois : Comme auffi défenſes font
faites à tous Libraires , Imprimeurs Graveurs
& autres , d'imprimer , graver &
debiter ledit Livre fans le confentement
de l'Expofant , ny d'en extraire aucune
Piece , ny Planches fervant à l'ornement
dudit Livre, mefme d'en vendre feparément,
& de donner à lire ledit Livre ; le
tout à peine de fix mille livres d'amende
contre
contre chacun des contrevenans , & confifcation
des Exemplaires , contrefaits ,
ainfi que plus au long il eft porté audit
Privilege.
Registré fur le Livre de la Communauté
le 14. Septembre 1683 .
Signé ANGOT, Syndic.
Et ledit Sieur J. D. Ecuyer ', Sieur de
Vizé , a cedé & tranfporté fon droit de
Privilege à Thomas Amauiry, Libraire à
Lyon , pour en jouir fuivant l'accord
fait entr'eux.
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Résumé : Extrait du Privilege du Roy.
Le document 'Privilege du Roy', daté du 18 juillet 1683, est un acte royal signé par le roi en son conseil. Il accorde à J. D. Ecuyer, Sieur de Vizé, l'autorisation d'imprimer mensuellement le livre 'Mercure Galant'. Ce livre contient diverses pièces, relations, histoires, aventures et ouvrages historiques, curieux et galants, destinés à la satisfaction du Dauphin. Le privilège est valable pour dix années à compter de la date d'impression du premier volume. Le texte interdit à tous libraires, imprimeurs, graveurs et autres de reproduire, graver ou vendre le livre sans consentement, sous peine d'une amende de six mille livres et de la confiscation des exemplaires contrefaits. Le privilège a été enregistré le 14 septembre 1683 par le syndic ANGOT. Par la suite, le Sieur de Vizé a cédé ses droits de privilège à Thomas Amauiry, libraire à Lyon, conformément à un accord entre eux.
Généré par Mistral AI et susceptible de contenir des erreurs.
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8
s. p.
PLACET AU ROY. POUR LE PRIVILEGE du Mercure Galant.
Début :
Plaise au Roy, par Brevet, vouloir autoriser, [...]
Mots clefs :
Roi, Apollon, Mercure, Privilège
Afficher :
texteReconnaissance textuelle : PLACET AU ROY. POUR LE PRIVILEGE du Mercure Galant.
PLACET
AUROY.
POUR LE PRIVILEGE
du Mercure Galant.
Plaije auRoy,parBrt
'Vtt, vouloirautoriser,
LePrivilege ancien que
fay de tamufer.
Tlai/e à ma Mufe au/fi
d'être badine&fage.
Plaist à moy3 me bornant
auprudentbadinagef
De nepasressemblerà ces
fouxferieux,
Qui veulentpenetrerjufqu'auxfecretsdesDieux.
De louersansjlater3 de
blâmersans médire,
D*êtrelibresansmoubier
,Polnt ridicule enfaisant
rtre
Etserieuxsansennuyer.
Enunmotplaife au Roy,
quejetâche a luyplaire,
Maissur tout plaise au
Boy mon desir de bien
faire.
slassè auRoy mon Mer
cure,& de-las'enjitivra
Qtiauxgens de bon cJPrit
mon Mercureplaira.
Ilaplûà saMajesté
de m'accorder le Privilege
que je luy demandois
; plaise à Apollon
m'inspirer quelques vers
dignes de ma reconnois
sance & de mon zele.
Hier me promenant
dans les Bosquets de
Marly, je les pris pour
ceux du Parnasse. Je crus
y voir Apollon, je m'imaginay
estre Mercure,
& voicy la Scene qui fè
passa entre Apollon &
moy.
AUROY.
POUR LE PRIVILEGE
du Mercure Galant.
Plaije auRoy,parBrt
'Vtt, vouloirautoriser,
LePrivilege ancien que
fay de tamufer.
Tlai/e à ma Mufe au/fi
d'être badine&fage.
Plaist à moy3 me bornant
auprudentbadinagef
De nepasressemblerà ces
fouxferieux,
Qui veulentpenetrerjufqu'auxfecretsdesDieux.
De louersansjlater3 de
blâmersans médire,
D*êtrelibresansmoubier
,Polnt ridicule enfaisant
rtre
Etserieuxsansennuyer.
Enunmotplaife au Roy,
quejetâche a luyplaire,
Maissur tout plaise au
Boy mon desir de bien
faire.
slassè auRoy mon Mer
cure,& de-las'enjitivra
Qtiauxgens de bon cJPrit
mon Mercureplaira.
Ilaplûà saMajesté
de m'accorder le Privilege
que je luy demandois
; plaise à Apollon
m'inspirer quelques vers
dignes de ma reconnois
sance & de mon zele.
Hier me promenant
dans les Bosquets de
Marly, je les pris pour
ceux du Parnasse. Je crus
y voir Apollon, je m'imaginay
estre Mercure,
& voicy la Scene qui fè
passa entre Apollon &
moy.
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Résumé : PLACET AU ROY. POUR LE PRIVILEGE du Mercure Galant.
L'auteur demande au roi un privilège pour le Mercure Galant, souhaitant un ton badin et sage. Il veut louer sans flatter, blâmer sans médire, être libre sans ridicule et sérieux sans ennui. Le roi accorde le privilège. Inspiré par Marly, l'auteur imagine une rencontre avec Apollon, se voyant comme Mercure.
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9
p. 3-6
ETRENNES.
Début :
On donne au Public en étrenes un renouvellement de soins [...]
Mots clefs :
Mercure nouveau, Privilège, Associé, Public
Afficher :
texteReconnaissance textuelle : ETRENNES.
ETRENES.
N donne au Public
en étrenes un
renouvellemeT de
foins pour le Mercure,
DU plutôt un Mercure
hotiveau., celui de l'an
passéayant beaucoup
langui
, parce que l'auteur,
par des raisons
qu'il a dites les mois derniers
,
n'a pas pu s'y appliquer,
& n'a pu être
reconnu pour auteur
que parce que le privilege
cft en son nom.
Il a chargé du soin du
Mercure en general un
associé, qui contentera
le Public autant que le
Public peut être contenté
, c'està dire tantôl
,OUI, tantot non, & autant
que le peut permettre
un livre qui ne sçauroit
jamais contenter
tout le monde: ce qui
est, comme on sçait, la
définition du Mercure.
> L'auteur tâchera d'y
placer toujours quelque
petit morceau de lui,
Taille que vaille. Il n'a
pu y mettre que fort peu
de chose ce mois-ci
,
6C
lpu" riie les lesteurs de ne
rien attribuer que
quand il y meetra son
nom ou sa marque, qui
sera D, F. Il a ses raisons
pour donner cet avis.
Au reste, il lui paroic
qu'excepré exactitude
& quelques mémoires
recherchez qu'
on aura dans la fuite,
ceMercure-ci estpassa«
ble, au degré qu'un Mercure
doit l'être. C'estaù
Public à en juger.
N donne au Public
en étrenes un
renouvellemeT de
foins pour le Mercure,
DU plutôt un Mercure
hotiveau., celui de l'an
passéayant beaucoup
langui
, parce que l'auteur,
par des raisons
qu'il a dites les mois derniers
,
n'a pas pu s'y appliquer,
& n'a pu être
reconnu pour auteur
que parce que le privilege
cft en son nom.
Il a chargé du soin du
Mercure en general un
associé, qui contentera
le Public autant que le
Public peut être contenté
, c'està dire tantôl
,OUI, tantot non, & autant
que le peut permettre
un livre qui ne sçauroit
jamais contenter
tout le monde: ce qui
est, comme on sçait, la
définition du Mercure.
> L'auteur tâchera d'y
placer toujours quelque
petit morceau de lui,
Taille que vaille. Il n'a
pu y mettre que fort peu
de chose ce mois-ci
,
6C
lpu" riie les lesteurs de ne
rien attribuer que
quand il y meetra son
nom ou sa marque, qui
sera D, F. Il a ses raisons
pour donner cet avis.
Au reste, il lui paroic
qu'excepré exactitude
& quelques mémoires
recherchez qu'
on aura dans la fuite,
ceMercure-ci estpassa«
ble, au degré qu'un Mercure
doit l'être. C'estaù
Public à en juger.
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Résumé : ETRENNES.
Le texte annonce la publication d'un nouveau numéro du Mercure, un périodique. Le numéro précédent a été retardé en raison de l'indisponibilité de l'auteur, bien que son nom apparaisse grâce à un privilège accordé. Pour compenser cette situation, un associé a été chargé de la gestion générale du Mercure. L'auteur précise que cet associé ne pourra pas satisfaire tous les lecteurs, car un livre ne peut jamais contenter tout le monde, ce qui est la définition même du Mercure. L'auteur s'engage à inclure régulièrement une contribution personnelle, bien que celle-ci soit minimale pour ce mois-ci. Il avertit les lecteurs de n'attribuer aucun texte à son nom ou à sa marque, identifiée par les lettres D, F, sauf s'ils portent effectivement cette marque. Malgré ces limitations, l'auteur estime que ce numéro du Mercure est acceptable en termes de qualité et de contenu, et laisse au public le soin d'en juger.
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10
p. 237-239
Discours où l'Auteur fait le mauvais plaisant. [titre d'après la table]
Début :
On m'a assuré que j'avois eu tort de faire imprimer le [...]
Mots clefs :
Académie française, Lecteurs, Libraire, Privilège
Afficher :
texteReconnaissance textuelle : Discours où l'Auteur fait le mauvais plaisant. [titre d'après la table]
On m'a afifuré que j'avois.
eu tort de faire imprimer le
mois paffé toute la Harangue
deMrle Maréchal de Villars,
parce que le Libraire qui a le
Privilege de donner au Pu-,
blic tous lesouvrages de l'Academie,
n'y trouvoitpas son
compte. Il est vrayque je n'envisageay
point cet inconvenient,
&que plus occupé du
plaisir de mes Leaeurs que du
dommage du Libraire, loin
de m'imaginer de tirer un Extrait
decette Piece, je me perfuaday
que ce seroituncrime
àmoy d'oser enretrancher un
mot,aussimegarday-je bien
de le faire- Mais pour neplus
entendre doresnavant de rcmontrances.
sur ce sujet, je
promets de ne donner dans la
fuite aucuns Discours del'Ademie
,
qu'après en avoir
étaché les endroits les moins
teressans, quandmême ce
vroit être une phrase entie-
Voici la preuve de l'usage
e
eu tort de faire imprimer le
mois paffé toute la Harangue
deMrle Maréchal de Villars,
parce que le Libraire qui a le
Privilege de donner au Pu-,
blic tous lesouvrages de l'Academie,
n'y trouvoitpas son
compte. Il est vrayque je n'envisageay
point cet inconvenient,
&que plus occupé du
plaisir de mes Leaeurs que du
dommage du Libraire, loin
de m'imaginer de tirer un Extrait
decette Piece, je me perfuaday
que ce seroituncrime
àmoy d'oser enretrancher un
mot,aussimegarday-je bien
de le faire- Mais pour neplus
entendre doresnavant de rcmontrances.
sur ce sujet, je
promets de ne donner dans la
fuite aucuns Discours del'Ademie
,
qu'après en avoir
étaché les endroits les moins
teressans, quandmême ce
vroit être une phrase entie-
Voici la preuve de l'usage
e
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Résumé : Discours où l'Auteur fait le mauvais plaisant. [titre d'après la table]
L'auteur a publié une harangue du maréchal de Villars sans considérer les droits du libraire détenteur du privilège de l'Académie. Il reconnaît avoir privilégié le plaisir des lecteurs. Pour éviter les réclamations, il promet de supprimer les passages les moins intéressants des discours futurs de l'Académie.
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11
p. 234-236
AVIS INTERESSANT, Contenant le précis d'une lettre de M. Mollée, Chymiste, demeurant à Paris, fauxbourg S. Honoré, rue de la Ville-l'Evêque.
Début :
Mr. Mollée rend compte dans sa lettre des effets suivis de son [...]
Mots clefs :
Remède, Mal vénérien, Guérison, Privilège, M. Baron
Afficher :
texteReconnaissance textuelle : AVIS INTERESSANT, Contenant le précis d'une lettre de M. Mollée, Chymiste, demeurant à Paris, fauxbourg S. Honoré, rue de la Ville-l'Evêque.
AVIS INTERESSANT ,
Contenant le précis d'une lettre de M. Mollée
, Chymifte , demeurant à Paris , fauxbourg
S. Honoré , rue de la Ville - l'Evêque.
R.
71
M'effets fuivis de fon remede , & c'eft par des Mollée rend compte dans fa lettre des
faits exposés avec exactitude qu'il parvient
prouver ,
1°. Que fon remede guérit fans retour.
2°. Qu'il guérit commodément & fans caufer
aucunes fortes d'accidens.
3°. Que dans les tems qui ne font pas extrê
mement rudes , les pauvres en peuvent faire uſage
fans difcontinuer leurs travaux.
4° . Qu'il eft fi analogue à la nature , que les
femmes enceintes & les enfans à la mammelle
peuvent en ufer fans aucun rifque , & que tous les
malades qui l'emploient jouiffent d'une fanté par,
faite à la fin du traitement.
Mais M. Mollée ne propofe fon remede que
pour le mal vénérien. Il exige de plus qu'on fuive
fcrupuleufement fa méthode dans les préparations
& l'adminiftration de ce remede : en conféquence
il confeille aux malades de fe faire toujours aider
par quelques perfonnes de l'art. C'eſt en 1751
que les premieres épreuves en ont été faites à
Bordeaux , fous les yeux des Médecins & des Chirurgiens
habiles de cette ville. On en peut voir
le détail chez Barbou , rue S. Jacques , aux Cigognes.
Il a fait fucceffivement de nouvelles épreuves
à Verfailles & à Paris , fous les yeux des preJUIN..
1753: 233
miers Médecins duRoi , & fous l'infpection de M.
Malouin ; elles ont été également fuivies d'un
heureux fuccès . Depuis l'obtention de fon privilege
il a continué à faire fes cures publiques
avec les mêmes précautions & la même réuffite ,
tant à Paris que dans les provinces. Pour en mieux
conftater le fuccès , il rapporte dans fa lettre l'état
de plufieurs malades qu'il a traités , avec les
certificats de leur guérifon.
Sur ce qu'il a été dit dans le Mercure de Now
vembre 1754 , que M. Baron , Doyen de la Fa
culté de Paris , à déclaré que ladite Faculté n'a
aucune connoiffance du remede du fieur Mollée ,
qui s'autorife auffi fauffement de l'approbation
de l'Académie de Chirurgie ; l'auteur fe juftifie ,
en difant que cette erreur vient de ce qu'il a pris
le fuffrage de plufieurs Docteurs de la Faculté
pour celui du corps même. Il affure que M. Mar
thaud , Docteur de cette Faculté , a fait aux écoles
l'éloge de fon remede , ainfi que M. Hervin , pre
mier Chirurgien de Madame laDauphine , dans l'E
cole de Chirurgie , où il y a fix ou ſept cens Eco
liers. Depuis il a invité deux fois M. Baron & une
fois M. Morand à être les témoins du traitement
qu'il fait tous les mois à un pauvre malade gratis ;
il a même offert à ce dernier gratuitement tout ce
qu'il faudroit de fon remede pour traiter aux invalides.
Ces Meffieurs n'ayant pas eu le tems d'en voir
& d'en fuivre les effets , ce n'eft pas la faute de M.
Mollée s'ils les ignorent . Sa charité ne s'eft point
bornée aux pauvres malades de Paris , elle s'eft
étendue fur ceux des provinces : il exerce fon art en
citoyen , & la réuffite couronne les bienfaits . I
M. Mollée avertit le public qu'il vient de faire
imprimer une nouvelle méthode pour la prépara
tion des malades avant l'adminiftration de fon re236
MERCURE DE FRANCE.
mede ; on la trouvera chez lui , où il la délivre
gratis.
Contenant le précis d'une lettre de M. Mollée
, Chymifte , demeurant à Paris , fauxbourg
S. Honoré , rue de la Ville - l'Evêque.
R.
71
M'effets fuivis de fon remede , & c'eft par des Mollée rend compte dans fa lettre des
faits exposés avec exactitude qu'il parvient
prouver ,
1°. Que fon remede guérit fans retour.
2°. Qu'il guérit commodément & fans caufer
aucunes fortes d'accidens.
3°. Que dans les tems qui ne font pas extrê
mement rudes , les pauvres en peuvent faire uſage
fans difcontinuer leurs travaux.
4° . Qu'il eft fi analogue à la nature , que les
femmes enceintes & les enfans à la mammelle
peuvent en ufer fans aucun rifque , & que tous les
malades qui l'emploient jouiffent d'une fanté par,
faite à la fin du traitement.
Mais M. Mollée ne propofe fon remede que
pour le mal vénérien. Il exige de plus qu'on fuive
fcrupuleufement fa méthode dans les préparations
& l'adminiftration de ce remede : en conféquence
il confeille aux malades de fe faire toujours aider
par quelques perfonnes de l'art. C'eſt en 1751
que les premieres épreuves en ont été faites à
Bordeaux , fous les yeux des Médecins & des Chirurgiens
habiles de cette ville. On en peut voir
le détail chez Barbou , rue S. Jacques , aux Cigognes.
Il a fait fucceffivement de nouvelles épreuves
à Verfailles & à Paris , fous les yeux des preJUIN..
1753: 233
miers Médecins duRoi , & fous l'infpection de M.
Malouin ; elles ont été également fuivies d'un
heureux fuccès . Depuis l'obtention de fon privilege
il a continué à faire fes cures publiques
avec les mêmes précautions & la même réuffite ,
tant à Paris que dans les provinces. Pour en mieux
conftater le fuccès , il rapporte dans fa lettre l'état
de plufieurs malades qu'il a traités , avec les
certificats de leur guérifon.
Sur ce qu'il a été dit dans le Mercure de Now
vembre 1754 , que M. Baron , Doyen de la Fa
culté de Paris , à déclaré que ladite Faculté n'a
aucune connoiffance du remede du fieur Mollée ,
qui s'autorife auffi fauffement de l'approbation
de l'Académie de Chirurgie ; l'auteur fe juftifie ,
en difant que cette erreur vient de ce qu'il a pris
le fuffrage de plufieurs Docteurs de la Faculté
pour celui du corps même. Il affure que M. Mar
thaud , Docteur de cette Faculté , a fait aux écoles
l'éloge de fon remede , ainfi que M. Hervin , pre
mier Chirurgien de Madame laDauphine , dans l'E
cole de Chirurgie , où il y a fix ou ſept cens Eco
liers. Depuis il a invité deux fois M. Baron & une
fois M. Morand à être les témoins du traitement
qu'il fait tous les mois à un pauvre malade gratis ;
il a même offert à ce dernier gratuitement tout ce
qu'il faudroit de fon remede pour traiter aux invalides.
Ces Meffieurs n'ayant pas eu le tems d'en voir
& d'en fuivre les effets , ce n'eft pas la faute de M.
Mollée s'ils les ignorent . Sa charité ne s'eft point
bornée aux pauvres malades de Paris , elle s'eft
étendue fur ceux des provinces : il exerce fon art en
citoyen , & la réuffite couronne les bienfaits . I
M. Mollée avertit le public qu'il vient de faire
imprimer une nouvelle méthode pour la prépara
tion des malades avant l'adminiftration de fon re236
MERCURE DE FRANCE.
mede ; on la trouvera chez lui , où il la délivre
gratis.
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Résumé : AVIS INTERESSANT, Contenant le précis d'une lettre de M. Mollée, Chymiste, demeurant à Paris, fauxbourg S. Honoré, rue de la Ville-l'Evêque.
Le document est un avis concernant un remède proposé par M. Mollée, un chimiste parisien. Mollée décrit son remède comme guérissant sans retour et sans effets secondaires, adapté aux pauvres, aux femmes enceintes et aux enfants. Il est destiné au traitement du mal vénérien et nécessite un respect strict de sa méthode de préparation et d'administration, de préférence avec l'aide de professionnels de la santé. Les premières épreuves du remède ont été réalisées à Bordeaux en 1751, sous la supervision de médecins et chirurgiens locaux, avec succès. Des tests supplémentaires ont été effectués à Versailles et à Paris en 1753, sous la supervision des premiers médecins du Roi et de M. Malouin, confirmant son efficacité. Mollée continue de réaliser des cures publiques avec succès, tant à Paris que dans les provinces, et fournit des certificats de guérison de ses patients. En réponse à une déclaration de la Faculté de Paris et de l'Académie de Chirurgie, Mollée clarifie que son remède a été approuvé par plusieurs docteurs de la Faculté et par M. Hervin, premier chirurgien de Madame la Dauphine. Il offre également une nouvelle méthode de préparation des malades avant l'administration de son remède, disponible gratuitement chez lui.
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13
p. 209-210
Avis au Public.
Début :
On vient d'attribuer, dans l'Avant-Coureur, l'ouvrage de l'Art du Chant, [...]
Mots clefs :
Ouvrage, Art du chant, Conseil, Droits d'auteur, Privilège, Avocat au parlement, Défense, Auteur
Afficher :
texteReconnaissance textuelle : Avis au Public.
Avis au Public.
On vient d'attribuer , dans l'Avant - Coureur ,
T'ouvrage de l'Art du Chant , à M. Berard , fur la
foi d'un Arrêt du Conſeil du 2 Mai 1757. On croit
devoir avertir,que le Confeil n'y a point prononcé
fur les droits d'Auteur , mais fur la validité du
privilége de M. Berard. On peut en juger par l'at
teftation fuivante.
Je fouffigné , Avocat au Parlement & ès Confeils
du Roi , certifie avoir été chargé , en l'année
1757 , de la défenſe de M. Blancher , contre
le fieur Berard , dans un Procès , au Confeil d'Etat
privé du Roi , jugé le 2 Mai , fur l'avis de MM .
les Commiffaires du Bureau de la Chancellerie &
Librairie . L'objet de difcuffion , étoit les Brevets
que chacune des Parties , avoit obtenus pour l'im
preffion d'un livre intitulé : l'Art du Chant. Le fieur
Berard argumentoit de la datte du fien , anterieur
à celui du fieur Blanchet , & fontenoit avoir rempli
fes conventions avec lui . Le fieur Blanchet
foutenoit le contraire de ce dernier moyen , &
demandoit fix Commiffaires de l'Académie , afin .
d'entendre les Parties , les interroger fur l'ouvrage
, & examiner les manufcrits. Ce qui ne fut
point accordé Je certifie de plus , que l'Arrêt n'a
point condamné le fieur Blanchet en cent liv. d'amendes
: ce que j'aicependant lû dans plufieurs Imprimés
du difpofitif de l'Arrêt, qui furent affichés ,
difpofition contre laquelle , j'avois confeillé ledit Sr
Blanchet de fe pourvoir , foit contre le fieur Berard
, foit contre l'Auteur defdites affiches . En foi
de quoi j'ai délivré le préfent Certificat , pour fervir
& valoir ce que de raiſon. A Paris , ce 7 Juillet
PENOL
3760.
210 MERCURE DE FRANCE
C'eft au Public éclairé & impartial , d'apprécier
les raifons , fur lefquelles M. Blancher, Auteur de
la Logique de l'efprit & du coeur , & Membre de
l'Académie Royale & Militaire de Besançon , fe
fonde pour revendiquer le traité de l'art du chant ?
elles font exposées, dans l'avertiffement qui est à
la tête des Principes Philofophiques du Chant 2 .
Edition corrigée & augmentée.
On vient d'attribuer , dans l'Avant - Coureur ,
T'ouvrage de l'Art du Chant , à M. Berard , fur la
foi d'un Arrêt du Conſeil du 2 Mai 1757. On croit
devoir avertir,que le Confeil n'y a point prononcé
fur les droits d'Auteur , mais fur la validité du
privilége de M. Berard. On peut en juger par l'at
teftation fuivante.
Je fouffigné , Avocat au Parlement & ès Confeils
du Roi , certifie avoir été chargé , en l'année
1757 , de la défenſe de M. Blancher , contre
le fieur Berard , dans un Procès , au Confeil d'Etat
privé du Roi , jugé le 2 Mai , fur l'avis de MM .
les Commiffaires du Bureau de la Chancellerie &
Librairie . L'objet de difcuffion , étoit les Brevets
que chacune des Parties , avoit obtenus pour l'im
preffion d'un livre intitulé : l'Art du Chant. Le fieur
Berard argumentoit de la datte du fien , anterieur
à celui du fieur Blanchet , & fontenoit avoir rempli
fes conventions avec lui . Le fieur Blanchet
foutenoit le contraire de ce dernier moyen , &
demandoit fix Commiffaires de l'Académie , afin .
d'entendre les Parties , les interroger fur l'ouvrage
, & examiner les manufcrits. Ce qui ne fut
point accordé Je certifie de plus , que l'Arrêt n'a
point condamné le fieur Blanchet en cent liv. d'amendes
: ce que j'aicependant lû dans plufieurs Imprimés
du difpofitif de l'Arrêt, qui furent affichés ,
difpofition contre laquelle , j'avois confeillé ledit Sr
Blanchet de fe pourvoir , foit contre le fieur Berard
, foit contre l'Auteur defdites affiches . En foi
de quoi j'ai délivré le préfent Certificat , pour fervir
& valoir ce que de raiſon. A Paris , ce 7 Juillet
PENOL
3760.
210 MERCURE DE FRANCE
C'eft au Public éclairé & impartial , d'apprécier
les raifons , fur lefquelles M. Blancher, Auteur de
la Logique de l'efprit & du coeur , & Membre de
l'Académie Royale & Militaire de Besançon , fe
fonde pour revendiquer le traité de l'art du chant ?
elles font exposées, dans l'avertiffement qui est à
la tête des Principes Philofophiques du Chant 2 .
Edition corrigée & augmentée.
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Résumé : Avis au Public.
L'Avant-Coureur a attribué l'ouvrage 'L'Art du Chant' à M. Berard suite à un arrêt du Conseil du 2 mai 1757, qui concernait la validité du privilège de M. Berard et non les droits d'auteur. Un avocat a défendu M. Blanchet contre M. Berard dans un procès au Conseil d'État privé du Roi, portant sur les brevets d'impression du livre. Les deux auteurs revendiquaient la priorité de leur brevet. Blanchet a demandé l'examen des manuscrits par les commissaires de l'Académie, ce qui a été refusé. L'avocat a également clarifié que l'arrêt n'a pas condamné Blanchet à une amende de cent livres, contrairement à certaines publications. Le public est invité à consulter les raisons pour lesquelles M. Blanchet, auteur de 'La Logique de l'esprit et du cœur' et membre de l'Académie Royale et Militaire de Besançon, revendique la paternité du traité 'L'Art du Chant'. Ces raisons sont détaillées dans l'avertissement des 'Principes Philosophiques du Chant', deuxième édition corrigée et augmentée.
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14
p. 210
AVIS.
Début :
Par Privilége du Roi, le Public est averti que le seul dépôt [...]
Mots clefs :
Privilège, Onguent, Production, Lieux
Afficher :
texteReconnaissance textuelle : AVIS.
A VI S.
Pár Privilége du Roi , le Public eft averti que lë
feul dépôt du véritable onguent du fieur Canet
Officier de la Reine , qui étoit ci - devant rue Montmartre,
eft actuellement chez le feur Butté, à l'Hôtel
de la Rochefoucault , rue de Seine, Fauxbourg,
S. Germain , à Paris.
Qn en débite auffi dans la Maiſon du feu freur
Canet, rue Balle près la petite Place a Verfailles, &
dans les principales Villes & Ports du Royaume.
DE LA ROCHE.
Pár Privilége du Roi , le Public eft averti que lë
feul dépôt du véritable onguent du fieur Canet
Officier de la Reine , qui étoit ci - devant rue Montmartre,
eft actuellement chez le feur Butté, à l'Hôtel
de la Rochefoucault , rue de Seine, Fauxbourg,
S. Germain , à Paris.
Qn en débite auffi dans la Maiſon du feu freur
Canet, rue Balle près la petite Place a Verfailles, &
dans les principales Villes & Ports du Royaume.
DE LA ROCHE.
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15
p. 199-202
AVIS DIVERS.
Début :
On a établi depuis peu dans cette Capitale, par privilége exclusif [...]
Mots clefs :
Bureau, Paris, Vente, Adresse, Lettres, Étrangers, Établissement, Renseignements, Province, Objets, Négociants, Marchands, Privilège
Afficher :
texteReconnaissance textuelle : AVIS DIVERS.
A VIS DIVER S.
On a établi depuis peu dans cette Capitale ,
par privilége exclufif , un Bureau Général d'Indication
, d'Avis , d'Adreffe & de Rencontre.
Cet Etabliſſement , confacré à l'utilité publique,
a pour but d'indiquer par voies d'adreffe , tous
les objets à vendre ou à louer tant à Paris qu'en
Provinces , comme Terres , Maiſons , Domaines ,
Rentes , Charges , Fonds de Commerce , Meubles
, Bijoux , &c. Meubles ou Appartemens
meublés ou non-meublés ; en forte que les perfonnes
tant de Paris que des Provinces qui ont
quelques objets à vendre , à louer ou à acheter ,
peuvent en adreffer à ce Bureau une note circonftancice
, franche de port , en payant feulement
pour tous frais ; fçavoir , pour les objets à
vendre , une livre ; quatre fols, pour ceux du prix
jufqu'à 1000 liv . 3 liv. pour ceux juſqu'à 10000
liv. & 6 liv. pour ceux de 10 , 15 , 20000 liv . &
au-deffus. A l'égard de ceux à louer , les enregiftremens
font de fix fols pour le loyer jufqu'à
300 liv . de douze fols jufqu'à 1000 liv . & de
vingt-quatre fols jufqu'à 3000 liv. & de trois liv.
pour ceux de 3000 liv . & au- deffus. L'on paye le
double de ce prix pour le renfeignement , & lorfque
les perfonnes ne s'accommodent pas de l'ob-
Liv
200 MERCURE DE FRANCE.
et dont on a délivré lé renfeignement , on leur
en donne d'autres gratis , jnfqu'a ce qu'elles foient
fatisfaites.
Ce Bureau préfente enfin au Public un avantage
fupérieur à toutes les voies dont on s'eft fervi
jufqu'à préfent , foit pour vendre , foit pour rencontrer
l'objet que l'on a envie de fe procurer :
1 ° , par la réunion générale de toutes les chofes
qui fe trouvoient auparavant difperfées , & qui
échappoient à ceux qui en faifoient la recherche :
2 ° , parce que les objets que l'on y fait enregif
trer ne font fupprimés du Tableau qui leur eft
propre , qu'après que l'on en a difpofé.
Les Etrangers qui defireront auſſi trouver à
leur arrivée à Paris un appartement prêt à occuper
, pourront écrire directement à ce Bureau ,
qui fe chargera de leur en procurer , enjoignant.
feulement a leur Lettre un Mandat payable à
Paris , au moins pour le montant du premier
mois .
On peut aufli s'y adreffer pour les Extraits de
Baptême , Mariages , Sépultures , & c. & pour
toutes autres recherches & expéditions .
Ce Bureau , pour ne négliger aucun des objets
utiles à la Société , enregistre auffi les diverſes
Penfions Collégiales , Conventuelles & Bourgeoifes
, tant de Paris que des Provinces , moyennant
un abonnement de 3 liv . par année ſealement , &
à la faveur du Tableau détaillé que l'on y aura
fait inférer des prix , nourritures , foins & éducations
qu'on y reçoit , le Particulier ou le Père
de Famille feront moins embarraffés dans le
choix que leur fortune ou les circonstances exigeront.
On a encore réuni un nouvel objet à ce Bureau
qui intérefle particulièrement les Etrangers qui
NOVEMBRE. 1764. 20-
venant à Paris , n'ayant pas de domicile abfoluz
ment fixe & permanent , font fouvent expofes
perdre les Letrres ou effets qui leur font adref
fés , foit par les fréquens changemens de demeu
re , ou par la négligence de ceux chez qui l'on
pourroit le les faire adreffer , foit enfin pour év
ter les incommodités qui peuvent réfulter de la
curiofité , fouvent même de l'indifcrétion de ceux
entre les mains de qui pourroient tomber ces
Lettres. Or ce Bureau préfente un moyen facile
de prévenir ces fortes de défagrémens , par la
railon qu'on peut s'y faire adreffer directement
ces Lettres comme à un domicile qui devient
commun à tous Etrangers & Citoyens ; & que par
l'ordre qu'on y tient, elles font exactement remifes
à la volonté des Commettans , ce qui s'entend
pareillement de toutes les Villes où l'on fe
propofe d'établir de femblables Bureaux .
Il eft effentiel d'obferver qu'on ne fe charge de
la réception defdites Lettres , qu'autant que le
port en eft acquitté , ou que l'on auroit pris avec
le Bureau des arrangemens particuliers & relatifs
à cet objet , en payant deux fols pour la remife de
chacune defdites Lettres.
N. B. Ceux qui defireront former un pareil Etabliffement
dans les principales Villes du Royaume
s'adrefferont , pour en traiter , au Bureau Général ,
rue S. Honoré , à l'Hôtel d'Aligre.
Quoique ce que nous venons d'annoncer ne
foit qu'un extrait fort abrégé de l'utilité de cet
établiſſement , nous pensons qu'il eft fuffisamment
étendu pour que chacun juge en particulier de
l'avantage qu'il peut y trouver.
Les Négocians , les Marchands ou Artiftes ,
&c , qui étant difpofés à augmenter leur Commerce
ou a quitter leur Etat , & qui n'attendent fouvent
Iy
>
202 MERCURE DE FRANCE:
que l'occafion favorable de céder leur fond , ou
enfin les Charges ou Priviléges auxquels ils font
attachés, & ceux qui n'attendent également qu'une
femblable rencontre pour former leur Etabliffement
, envifageront aifément la facilité que leur
préfente à cet égard ce nouveau Bureau. En effet
tous ceux qui font dans l'un & dans l'autre cas
pouvant ufer de la voie qui leur eft ouverte , il est
évident qu'ils feront plus à portée qu'auparavant
de remplir réciproquement leurs vues.
On conçoit qu'il en peut être la même choſe à
l'égard des perfonnes qui defirent fe procurer un
Secrétaire , un Intendant , un Régiffeur , &c , &
de celles qui defirent fe placer en cette qualité.
Nous remarquons auffi qu'il ne feroit pas
moins intéreſſant aux Négocians, aux Marchands,
foit en gros , foit en détail , & à bien d'autres
Particuliers , de faire mettre leurs adreffes audit
Bureau chaque fois qu'ils changent de demeure
, parce que quelques circonftances les obligent
à quitter un quartier où ils auront acquis une
réputation avantageufe , les perfonnes qui leur
feront attachées auront par-là un moyen fûr de
les retrouver.
On a établi depuis peu dans cette Capitale ,
par privilége exclufif , un Bureau Général d'Indication
, d'Avis , d'Adreffe & de Rencontre.
Cet Etabliſſement , confacré à l'utilité publique,
a pour but d'indiquer par voies d'adreffe , tous
les objets à vendre ou à louer tant à Paris qu'en
Provinces , comme Terres , Maiſons , Domaines ,
Rentes , Charges , Fonds de Commerce , Meubles
, Bijoux , &c. Meubles ou Appartemens
meublés ou non-meublés ; en forte que les perfonnes
tant de Paris que des Provinces qui ont
quelques objets à vendre , à louer ou à acheter ,
peuvent en adreffer à ce Bureau une note circonftancice
, franche de port , en payant feulement
pour tous frais ; fçavoir , pour les objets à
vendre , une livre ; quatre fols, pour ceux du prix
jufqu'à 1000 liv . 3 liv. pour ceux juſqu'à 10000
liv. & 6 liv. pour ceux de 10 , 15 , 20000 liv . &
au-deffus. A l'égard de ceux à louer , les enregiftremens
font de fix fols pour le loyer jufqu'à
300 liv . de douze fols jufqu'à 1000 liv . & de
vingt-quatre fols jufqu'à 3000 liv. & de trois liv.
pour ceux de 3000 liv . & au- deffus. L'on paye le
double de ce prix pour le renfeignement , & lorfque
les perfonnes ne s'accommodent pas de l'ob-
Liv
200 MERCURE DE FRANCE.
et dont on a délivré lé renfeignement , on leur
en donne d'autres gratis , jnfqu'a ce qu'elles foient
fatisfaites.
Ce Bureau préfente enfin au Public un avantage
fupérieur à toutes les voies dont on s'eft fervi
jufqu'à préfent , foit pour vendre , foit pour rencontrer
l'objet que l'on a envie de fe procurer :
1 ° , par la réunion générale de toutes les chofes
qui fe trouvoient auparavant difperfées , & qui
échappoient à ceux qui en faifoient la recherche :
2 ° , parce que les objets que l'on y fait enregif
trer ne font fupprimés du Tableau qui leur eft
propre , qu'après que l'on en a difpofé.
Les Etrangers qui defireront auſſi trouver à
leur arrivée à Paris un appartement prêt à occuper
, pourront écrire directement à ce Bureau ,
qui fe chargera de leur en procurer , enjoignant.
feulement a leur Lettre un Mandat payable à
Paris , au moins pour le montant du premier
mois .
On peut aufli s'y adreffer pour les Extraits de
Baptême , Mariages , Sépultures , & c. & pour
toutes autres recherches & expéditions .
Ce Bureau , pour ne négliger aucun des objets
utiles à la Société , enregistre auffi les diverſes
Penfions Collégiales , Conventuelles & Bourgeoifes
, tant de Paris que des Provinces , moyennant
un abonnement de 3 liv . par année ſealement , &
à la faveur du Tableau détaillé que l'on y aura
fait inférer des prix , nourritures , foins & éducations
qu'on y reçoit , le Particulier ou le Père
de Famille feront moins embarraffés dans le
choix que leur fortune ou les circonstances exigeront.
On a encore réuni un nouvel objet à ce Bureau
qui intérefle particulièrement les Etrangers qui
NOVEMBRE. 1764. 20-
venant à Paris , n'ayant pas de domicile abfoluz
ment fixe & permanent , font fouvent expofes
perdre les Letrres ou effets qui leur font adref
fés , foit par les fréquens changemens de demeu
re , ou par la négligence de ceux chez qui l'on
pourroit le les faire adreffer , foit enfin pour év
ter les incommodités qui peuvent réfulter de la
curiofité , fouvent même de l'indifcrétion de ceux
entre les mains de qui pourroient tomber ces
Lettres. Or ce Bureau préfente un moyen facile
de prévenir ces fortes de défagrémens , par la
railon qu'on peut s'y faire adreffer directement
ces Lettres comme à un domicile qui devient
commun à tous Etrangers & Citoyens ; & que par
l'ordre qu'on y tient, elles font exactement remifes
à la volonté des Commettans , ce qui s'entend
pareillement de toutes les Villes où l'on fe
propofe d'établir de femblables Bureaux .
Il eft effentiel d'obferver qu'on ne fe charge de
la réception defdites Lettres , qu'autant que le
port en eft acquitté , ou que l'on auroit pris avec
le Bureau des arrangemens particuliers & relatifs
à cet objet , en payant deux fols pour la remife de
chacune defdites Lettres.
N. B. Ceux qui defireront former un pareil Etabliffement
dans les principales Villes du Royaume
s'adrefferont , pour en traiter , au Bureau Général ,
rue S. Honoré , à l'Hôtel d'Aligre.
Quoique ce que nous venons d'annoncer ne
foit qu'un extrait fort abrégé de l'utilité de cet
établiſſement , nous pensons qu'il eft fuffisamment
étendu pour que chacun juge en particulier de
l'avantage qu'il peut y trouver.
Les Négocians , les Marchands ou Artiftes ,
&c , qui étant difpofés à augmenter leur Commerce
ou a quitter leur Etat , & qui n'attendent fouvent
Iy
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202 MERCURE DE FRANCE:
que l'occafion favorable de céder leur fond , ou
enfin les Charges ou Priviléges auxquels ils font
attachés, & ceux qui n'attendent également qu'une
femblable rencontre pour former leur Etabliffement
, envifageront aifément la facilité que leur
préfente à cet égard ce nouveau Bureau. En effet
tous ceux qui font dans l'un & dans l'autre cas
pouvant ufer de la voie qui leur eft ouverte , il est
évident qu'ils feront plus à portée qu'auparavant
de remplir réciproquement leurs vues.
On conçoit qu'il en peut être la même choſe à
l'égard des perfonnes qui defirent fe procurer un
Secrétaire , un Intendant , un Régiffeur , &c , &
de celles qui defirent fe placer en cette qualité.
Nous remarquons auffi qu'il ne feroit pas
moins intéreſſant aux Négocians, aux Marchands,
foit en gros , foit en détail , & à bien d'autres
Particuliers , de faire mettre leurs adreffes audit
Bureau chaque fois qu'ils changent de demeure
, parce que quelques circonftances les obligent
à quitter un quartier où ils auront acquis une
réputation avantageufe , les perfonnes qui leur
feront attachées auront par-là un moyen fûr de
les retrouver.
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Résumé : AVIS DIVERS.
Un Bureau Général d'Indication, d'Avis, d'Adresse et de Rencontre a été créé à Paris. Cet établissement facilite la vente, la location ou l'achat de divers objets, tels que terres, maisons, domaines, rentes, charges, fonds de commerce, meubles, bijoux, et appartements meublés ou non. Les intéressés peuvent soumettre une note détaillée en payant des frais spécifiques selon la valeur des objets. Le Bureau propose également des services de renseignements gratuits jusqu'à satisfaction et enregistre les pensions collégiales, conventuelles et bourgeoises pour aider les particuliers dans leurs choix. Les étrangers peuvent utiliser ce Bureau pour trouver des appartements ou recevoir leur courrier, évitant ainsi les pertes dues aux changements fréquents de domicile. Le Bureau garantit la réception et la remise exacte des lettres contre paiement des frais de port. Pour établir des bureaux similaires dans d'autres villes, il est possible de contacter le Bureau Général à l'Hôtel d'Aligre, rue Saint-Honoré. Ce service est particulièrement utile pour les négociants, marchands, artisans et autres particuliers cherchant à augmenter leur commerce ou à trouver des opportunités d'emploi. Il facilite également la recherche de secrétaires, intendants, régisseurs, et autres postes similaires. Les particuliers sont encouragés à mettre à jour leurs adresses auprès du Bureau pour maintenir le contact avec leurs relations professionnelles.
Généré par Mistral AI et susceptible de contenir des erreurs.
Généré par Mistral AI et susceptible de contenir des erreurs.
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