Résultats : 17070 texte(s)
Détail
Liste
1501
p. 261-268
Ce qu'ils ont vû & dit à l'Imprimerie du Roy. [titre d'après la table]
Début :
On les a aussi menés à l'Imprimerie du Roy, dont Mr [...]
Mots clefs :
Imprimerie du roi, Sébastien Mabre-Cramoisy, Ambassadeur, France, Roi, Caractères, Travail, Feuilles, Imprimerie, Presses
Afficher :
texteReconnaissance textuelle : Ce qu'ils ont vû & dit à l'Imprimerie du Roy. [titre d'après la table]
On les a auſſi menés à l'Imprimerie
du Roy , dont M
Mabre - Cramoify eft Direteur.
Il y avoit fait mettre
pluſieurs brafiers , afin qu'il
s'y répandiſt par tout un air
chaud. Il les conduifit d'abord
au lieu où ſont les caf262
IV . P. du Voyage
fes des Compoſteurs , pour
leur faire voir comment on
aflemble les caracteres . Ils
furent furpris de la viteſſe a
vec laquelle les Ouvriers levo
ent les lettres , & particulierement
les petites;car l'Ambaſſadeur
fit de luy-meſme
la difference des gros & des
petits caracteres qu'il confronta
les uns contre les autres.
Il demanda à MF Cramoiſy
de quel metal ces lettres
estoient ,&fi on les faisoit en
France. Lors qu'il eut fatisfait
à ces demandes , l'Ambaſſadeur
pourſuivit en difant que
des Amb. de Siam. 263
l'on trouvoit toutes choses en
France , & qu'elle pouvoit fo
paſſer de tous les autres Païs.
M. CrCramoiſy fit enſuite lier
des pages , & meſme impofer
une Forme devant eux, & les
mena aufli- toft dans la Salle
où font les Preſſes au nombre
de douze , toutes roulantes.
Leur ſurpriſe augmenta d'abord
, & l'Ambaſſadeur dit en
entrant à m' Cramoify , & en
s'arreſtant à confiderer les
mouvements des 24. hommes
qui faifoient aller les Preſſes,
qu'il croyoit voir des Soldats
rangez en bataille. M Cramoi-
!
264 IV. P. du Voyage
ſy luy répondit , que s'ils n'étoientpas
Soldats, ils employoient
leur die auſſi utilement pour le
fervice du Roy ; que le plus
grand travail de l'Imprimerie
h'avoit preſentement pour but
que la gloire de Sa Majesté,
qu'à bien examinerles chofes , il
n'y avoit pas moins de merite à
apprendre aux Nations les plus
éloignées , & à la pofterité même
, les grandes actions de Sa
Majesté , qu'à prendre des Villes
, & à gagner des Batailles.
L'Ambaſſadeur luy répondit
qu'il ne s'étonnoit pas de voir
tant de Travailleurs , & qu'il
ny
des Amb. de Siam. 265
n'y en pourroit jamais avoir af-
Sez, pour publier les grandeurs
inoüies du Roy & de la France.
Ils s'attacherent enſuite à examiner
le travail de chaque
Preſſe , & l'Ambaſſadeur fit
pluſieurs queſtions à m ' Cramoiſy
ſur l'ancre & fur les balles,&
luydemanda pourquoy
le papier eſtoit moüillé, aprés
quoy il mania beaucoup de
choſes pour les mieux connoître.
Le ſecond Ambaſſadeur
prit un bareau, tira cinq
ou fix feuilles , & parut fort
furpris , de ce que les feuilles
qu'il avoit tirées , eſtoient ve-
Z
266 IV. P. du Voyage
nuës toutes pareilles aux autres.
Ils entrerent apres dans
le Magazin , oùM Cramoiſy
leur fit entendre comment on
étend les feuilles mouillées ,
comment on les affemble ,
aprés qu'on les a ſechées , &
la maniere dont on fait des
corps complets de Livres. Ils
les pria enfuite de monter
dans un petit Cabinet , où il
leur fit voir les Poinçons des
CaracteresGrecs du Roy,que
François I. a fait faire,&qui
font tres-beaux. M. Cramoiſy
leur montra auffi des Cara-
Eteres Arabes nouvellement
des Amb. de Siam. 267
fondus , ſur quoy le premier
Ambaſſadeur luy dit qu'on
pourroit donc faire des Caracteres
Siamois , & avoir une Im
primerie à Siam ? Il luy répondit
que oüy , &qu'il ne falloit
que le vouloir. L'Ambaſſadeur
leva auſſi- tôt les yeux auCiel,
& fit une maniere de cry. M
Cramoiſy demanda à l'Inter
prete ce que l'Ambaſſadeur
diſoit , & il luy répondit qu'il
avoit dit , ô France , France!
Ils fortirent enſuite de l'Im.
primerie apres avoir remer
cié M Cramoiſy , qui leur
dit en les reconduiſant , qu'il
Zij
268 IV. P. du Voyage
s'eſtimoit heureux que defigrands
Seigneursfuſſent venus defi loin
voirfon travail, &qu'ilsy euffent
pris duplaisir..
du Roy , dont M
Mabre - Cramoify eft Direteur.
Il y avoit fait mettre
pluſieurs brafiers , afin qu'il
s'y répandiſt par tout un air
chaud. Il les conduifit d'abord
au lieu où ſont les caf262
IV . P. du Voyage
fes des Compoſteurs , pour
leur faire voir comment on
aflemble les caracteres . Ils
furent furpris de la viteſſe a
vec laquelle les Ouvriers levo
ent les lettres , & particulierement
les petites;car l'Ambaſſadeur
fit de luy-meſme
la difference des gros & des
petits caracteres qu'il confronta
les uns contre les autres.
Il demanda à MF Cramoiſy
de quel metal ces lettres
estoient ,&fi on les faisoit en
France. Lors qu'il eut fatisfait
à ces demandes , l'Ambaſſadeur
pourſuivit en difant que
des Amb. de Siam. 263
l'on trouvoit toutes choses en
France , & qu'elle pouvoit fo
paſſer de tous les autres Païs.
M. CrCramoiſy fit enſuite lier
des pages , & meſme impofer
une Forme devant eux, & les
mena aufli- toft dans la Salle
où font les Preſſes au nombre
de douze , toutes roulantes.
Leur ſurpriſe augmenta d'abord
, & l'Ambaſſadeur dit en
entrant à m' Cramoify , & en
s'arreſtant à confiderer les
mouvements des 24. hommes
qui faifoient aller les Preſſes,
qu'il croyoit voir des Soldats
rangez en bataille. M Cramoi-
!
264 IV. P. du Voyage
ſy luy répondit , que s'ils n'étoientpas
Soldats, ils employoient
leur die auſſi utilement pour le
fervice du Roy ; que le plus
grand travail de l'Imprimerie
h'avoit preſentement pour but
que la gloire de Sa Majesté,
qu'à bien examinerles chofes , il
n'y avoit pas moins de merite à
apprendre aux Nations les plus
éloignées , & à la pofterité même
, les grandes actions de Sa
Majesté , qu'à prendre des Villes
, & à gagner des Batailles.
L'Ambaſſadeur luy répondit
qu'il ne s'étonnoit pas de voir
tant de Travailleurs , & qu'il
ny
des Amb. de Siam. 265
n'y en pourroit jamais avoir af-
Sez, pour publier les grandeurs
inoüies du Roy & de la France.
Ils s'attacherent enſuite à examiner
le travail de chaque
Preſſe , & l'Ambaſſadeur fit
pluſieurs queſtions à m ' Cramoiſy
ſur l'ancre & fur les balles,&
luydemanda pourquoy
le papier eſtoit moüillé, aprés
quoy il mania beaucoup de
choſes pour les mieux connoître.
Le ſecond Ambaſſadeur
prit un bareau, tira cinq
ou fix feuilles , & parut fort
furpris , de ce que les feuilles
qu'il avoit tirées , eſtoient ve-
Z
266 IV. P. du Voyage
nuës toutes pareilles aux autres.
Ils entrerent apres dans
le Magazin , oùM Cramoiſy
leur fit entendre comment on
étend les feuilles mouillées ,
comment on les affemble ,
aprés qu'on les a ſechées , &
la maniere dont on fait des
corps complets de Livres. Ils
les pria enfuite de monter
dans un petit Cabinet , où il
leur fit voir les Poinçons des
CaracteresGrecs du Roy,que
François I. a fait faire,&qui
font tres-beaux. M. Cramoiſy
leur montra auffi des Cara-
Eteres Arabes nouvellement
des Amb. de Siam. 267
fondus , ſur quoy le premier
Ambaſſadeur luy dit qu'on
pourroit donc faire des Caracteres
Siamois , & avoir une Im
primerie à Siam ? Il luy répondit
que oüy , &qu'il ne falloit
que le vouloir. L'Ambaſſadeur
leva auſſi- tôt les yeux auCiel,
& fit une maniere de cry. M
Cramoiſy demanda à l'Inter
prete ce que l'Ambaſſadeur
diſoit , & il luy répondit qu'il
avoit dit , ô France , France!
Ils fortirent enſuite de l'Im.
primerie apres avoir remer
cié M Cramoiſy , qui leur
dit en les reconduiſant , qu'il
Zij
268 IV. P. du Voyage
s'eſtimoit heureux que defigrands
Seigneursfuſſent venus defi loin
voirfon travail, &qu'ilsy euffent
pris duplaisir..
Fermer
Résumé : Ce qu'ils ont vû & dit à l'Imprimerie du Roy. [titre d'après la table]
Des ambassadeurs de Siam ont visité l'Imprimerie du Roy, dirigée par M. Cramoisy. Ils ont été conduits dans divers ateliers pour observer le processus d'impression. Les ambassadeurs ont été impressionnés par la rapidité avec laquelle les ouvriers assemblaient les caractères et ont posé des questions sur le métal utilisé et la fabrication des lettres en France. M. Cramoisy leur a montré comment les pages étaient liées et imprimées, et ils ont été surpris par l'efficacité des presses et des ouvriers. Les ambassadeurs ont ensuite examiné le travail des presses et posé des questions sur les mécanismes. Ils ont également visité le magasin où les feuilles étaient étendues et assemblées pour former des livres. M. Cramoisy leur a présenté des poinçons de caractères grecs et arabes, et un ambassadeur a exprimé son intérêt pour la création de caractères siamois. La visite s'est conclue par des remerciements et des compliments de part et d'autre.
Généré par Mistral AI et susceptible de contenir des erreurs.
Généré par Mistral AI et susceptible de contenir des erreurs.
Fermer
1502
p. 268-271
Ce qui s'est passé à l'égard d'un Domestique que le Premier Ambassadeur vouloit châtier de quelque faute qu'il avoit commise. [titre d'après la table]
Début :
Comme il est impossible que parmy un grand nombre de [...]
Mots clefs :
Domestique, Punir, Faute, Plaindre, Réputation, Domestiques, Ambassadeur, France, Châtiment
Afficher :
texteReconnaissance textuelle : Ce qui s'est passé à l'égard d'un Domestique que le Premier Ambassadeur vouloit châtier de quelque faute qu'il avoit commise. [titre d'après la table]
Comme il eſt impoffible
que parmy un grand nombre
de Domeſtiques, il n'y en
ait quelqu'un qui faſſe quelque
faute , les Ambaſſadeurs
curent ſujet de ſe plaindre
d'un des leurs , & pour cer
effet le premier Ambaſſadeur
fit aſſembler dans fa chambre
les deux autres Ambaffadeurs
, les fix Mandarins ,
& tous ſes Domeſtiques. Aprés
avoir fair une forte re
des Amb. de Siam. 269
montrance , il voulut commencer
le châtiment de celuy
dont il ſe plaignoit. M Torf
l'arreſta , & luy dit , qu'il ne
luyavoit encore rien demandé,
&qu'il le prioit de ne rienfaire
au malheureux qu'il vouloit
punır , ajoûtant , que la faute
qu'il avoit commiſe , n'estoit ny
friponnerie ny autre chose de
cette nature , & qu'elle estoit
pardonnable. Il luydit encore
qu'ils remportoient unefigrande
réputation de France , qu'ils devoient
estre fatisfaits , & ne
point faire d'éclat contre aucun
de leurs gens ,dont perſonne ne
Z iij
270 IV. P. du Voyage
s'estoit plaint. L'Ambaſſadeur
luy répondit , que la réputation
qu'ils remportoient estoit
cauſe qu'ils devoient ſe plaindre
davantage de celuy qu'il
croyoit devoir punir. Si un
Peintre, dit-il, qui aprés avoir
travaillépendant une année entiere
à un beau Tableau auroit
pris plaisir à le finir, voyoit
fonTableau gâté par quelqu'un
deſes gens, qui auroit donné un
coup de broffe au travers, n'auroit-
il pas grand fujet de s'en
plaindre, &de le punir ? Celuy
que je veux châtier à commis
la mesme faute à notre égard.
1
des Amb de Siam. 271
د
ne
Si nous sommes affez heureux
pour remporter de France la reputation
que vous dites
doit- il pas nous eſtre bien facheux
que fur le point de
partir ,aprés avoir fait tout
nous avons pû pour la
ce que
meriter , un miserable vienne
gâter l'Ouvrage que nous avons
achevé avec tant de ſoin ?
Cette réponſe fut admirée ,
& le Coupable ne fut point
puny.
que parmy un grand nombre
de Domeſtiques, il n'y en
ait quelqu'un qui faſſe quelque
faute , les Ambaſſadeurs
curent ſujet de ſe plaindre
d'un des leurs , & pour cer
effet le premier Ambaſſadeur
fit aſſembler dans fa chambre
les deux autres Ambaffadeurs
, les fix Mandarins ,
& tous ſes Domeſtiques. Aprés
avoir fair une forte re
des Amb. de Siam. 269
montrance , il voulut commencer
le châtiment de celuy
dont il ſe plaignoit. M Torf
l'arreſta , & luy dit , qu'il ne
luyavoit encore rien demandé,
&qu'il le prioit de ne rienfaire
au malheureux qu'il vouloit
punır , ajoûtant , que la faute
qu'il avoit commiſe , n'estoit ny
friponnerie ny autre chose de
cette nature , & qu'elle estoit
pardonnable. Il luydit encore
qu'ils remportoient unefigrande
réputation de France , qu'ils devoient
estre fatisfaits , & ne
point faire d'éclat contre aucun
de leurs gens ,dont perſonne ne
Z iij
270 IV. P. du Voyage
s'estoit plaint. L'Ambaſſadeur
luy répondit , que la réputation
qu'ils remportoient estoit
cauſe qu'ils devoient ſe plaindre
davantage de celuy qu'il
croyoit devoir punir. Si un
Peintre, dit-il, qui aprés avoir
travaillépendant une année entiere
à un beau Tableau auroit
pris plaisir à le finir, voyoit
fonTableau gâté par quelqu'un
deſes gens, qui auroit donné un
coup de broffe au travers, n'auroit-
il pas grand fujet de s'en
plaindre, &de le punir ? Celuy
que je veux châtier à commis
la mesme faute à notre égard.
1
des Amb de Siam. 271
د
ne
Si nous sommes affez heureux
pour remporter de France la reputation
que vous dites
doit- il pas nous eſtre bien facheux
que fur le point de
partir ,aprés avoir fait tout
nous avons pû pour la
ce que
meriter , un miserable vienne
gâter l'Ouvrage que nous avons
achevé avec tant de ſoin ?
Cette réponſe fut admirée ,
& le Coupable ne fut point
puny.
Fermer
Résumé : Ce qui s'est passé à l'égard d'un Domestique que le Premier Ambassadeur vouloit châtier de quelque faute qu'il avoit commise. [titre d'après la table]
Un incident impliquant des ambassadeurs français et des mandarins en Siam est relaté. Un ambassadeur français souhaitait punir un domestique pour une faute. Il convoqua les autres ambassadeurs, les mandarins et ses domestiques dans sa chambre, fit une remontrance et s'apprêta à châtier le domestique. Le mandarin M. Torf intervint, demandant de ne pas punir le domestique, estimant la faute pardonnable et soulignant la réputation des ambassadeurs en France. L'ambassadeur répliqua en comparant la faute à une œuvre gâchée. Torf répondit qu'il était regrettable qu'un incident survienne au moment de leur départ. Sa réponse fut admirée, et le domestique ne fut pas puni.
Généré par Mistral AI et susceptible de contenir des erreurs.
Généré par Mistral AI et susceptible de contenir des erreurs.
Fermer
1503
p. 271-274
Ce qui s'est passé au Val-de-Grace le jour qu'ils y ont esté. [titre d'après la table]
Début :
Le Val-de-Grace estant un Ouvrage digne de la magnificence [...]
Mots clefs :
Abbaye du Val-de-Grâce, Duchesse d'Épernon, Marie du Cambout, Magnificence, Reine, Monastère, Beauté, Religieuses
Afficher :
texteReconnaissance textuelle : Ce qui s'est passé au Val-de-Grace le jour qu'ils y ont esté. [titre d'après la table]
Le Val-de-Grace eftant
un Ouvrage digne de la magnificence
de la grande
Reine qui l'a fait bâtir , &
Ziij
272 IV . P. du Voyage
les Amhafſadeurs ayant mar
qué beaucoup d'empreffement
pour le voir , on n'a
pas manqué de fatisfaire leur
curiofité. Ils y firent compliment
à Madame la Duchefſe
d'Epernon, cette illuftre
Veuve , qui s'eſt retirée
dans ce Monaftere , pour y
vivre en retraite . Ils admirerent
la beauté de l'Eglife , &
celle de tout le Bâtiment, &
dirent qu'ils n'avoient rien vû
de plus beau en France. Ils examinerent
l'Autel, qu'ils trouverent
d'une grande magnificence,&
monterent auxOr
des Amb. de Siam. 273
gues. Le Coeur de la Reine
Mere , & ceux de tous les
Enfans du Roy qui font
morts, eſtant dans ce monaftere
, les Religieuſes montrerent
aux Ambaſſadeurs les
Couronnes qui les couvrent;
elles leur firent beaucoup de
plaifir , rien ne leur ayant
donné plus de joye que lors
qu'ils ont vû en quelque en--
droit, des chofes qui regardoient
les perſonnes Royales .
Ces Religieufes chanterent
devant eux le Domine falvum
fac Regem. Ils furent furpris
de la beauté&de la douceur
274 IV. P. du Voyage
de leurs voix , & demanderent
à les voir , mais elles ne
voulurent point lever leurs
voîles , ce qui plut fort aux
Ambaſfadeurs , qui marquerent
eucore plus d'eſtime
pour elles. Madame d'Epernon
fit des Preſens de devotion
aux Catholiques.
un Ouvrage digne de la magnificence
de la grande
Reine qui l'a fait bâtir , &
Ziij
272 IV . P. du Voyage
les Amhafſadeurs ayant mar
qué beaucoup d'empreffement
pour le voir , on n'a
pas manqué de fatisfaire leur
curiofité. Ils y firent compliment
à Madame la Duchefſe
d'Epernon, cette illuftre
Veuve , qui s'eſt retirée
dans ce Monaftere , pour y
vivre en retraite . Ils admirerent
la beauté de l'Eglife , &
celle de tout le Bâtiment, &
dirent qu'ils n'avoient rien vû
de plus beau en France. Ils examinerent
l'Autel, qu'ils trouverent
d'une grande magnificence,&
monterent auxOr
des Amb. de Siam. 273
gues. Le Coeur de la Reine
Mere , & ceux de tous les
Enfans du Roy qui font
morts, eſtant dans ce monaftere
, les Religieuſes montrerent
aux Ambaſſadeurs les
Couronnes qui les couvrent;
elles leur firent beaucoup de
plaifir , rien ne leur ayant
donné plus de joye que lors
qu'ils ont vû en quelque en--
droit, des chofes qui regardoient
les perſonnes Royales .
Ces Religieufes chanterent
devant eux le Domine falvum
fac Regem. Ils furent furpris
de la beauté&de la douceur
274 IV. P. du Voyage
de leurs voix , & demanderent
à les voir , mais elles ne
voulurent point lever leurs
voîles , ce qui plut fort aux
Ambaſfadeurs , qui marquerent
eucore plus d'eſtime
pour elles. Madame d'Epernon
fit des Preſens de devotion
aux Catholiques.
Fermer
Résumé : Ce qui s'est passé au Val-de-Grace le jour qu'ils y ont esté. [titre d'après la table]
Les ambassadeurs visitèrent le Val-de-Grâce, un édifice construit par une reine. Ils furent satisfaits de découvrir ce lieu et rendirent hommage à la Duchesse d'Epernon, une veuve illustre résidant dans ce monastère. Ils admirèrent la beauté de l'église et du bâtiment, les jugeant les plus beaux de France. Ils examinèrent l'autel, qu'ils trouvèrent magnifique, et montèrent aux orgues. Les religieuses leur montrèrent les couronnes couvrant les cœurs de la Reine Mère et des enfants du roi décédés, ce qui les réjouit. Les religieuses chantèrent le 'Domine salvum fac Regem', les surprenant par la beauté de leurs voix. Les ambassadeurs demandèrent à voir les religieuses, mais celles-ci refusèrent de lever leurs voiles, augmentant ainsi l'estime des ambassadeurs à leur égard. Madame d'Epernon offrit des présents de dévotion aux catholiques.
Généré par Mistral AI et susceptible de contenir des erreurs.
Généré par Mistral AI et susceptible de contenir des erreurs.
Fermer
1504
p. 274-277
Ils vont à un Concert où ils avoient esté invitez. [titre d'après la table]
Début :
L'esprit des Ambassadeurs, & les choses obligeantes qu'ils [...]
Mots clefs :
Concert d'instruments, Jacques Gallot, France, Ambassadeur, Profession, Instruments, Luth
Afficher :
texteReconnaissance textuelle : Ils vont à un Concert où ils avoient esté invitez. [titre d'après la table]
L'eſprit des Ambaſſadeurs,
& les chofes obligeantes qu'-
ils ont dites à toutes les perſonnes
d'un merite diftingué
qui leur ont rendu viſite, ont
eſté cauſe que la plus part
des plus illuſtres leur ont fait
connoître que rien ne
des Amb. de Siam. 275
manque à la France pour les
plaiſirs&pour les beauxArts.
M. Galot , ſi fameux pour le
Lut , ayant joué devant eux,
l'Ambaſſadeur luy dit , que
depuis qu'il estoit en France il
avoit entendu joüerpluſieursfois
de cet Instrument, mais qu'il ne
croyoit pas avoir oùy perſonne
qui en eust si bien joué que luy.
Quelques jours aprés , le même
M Galor l'invita à un
Concert d'Inftruments , qui
devoit eſtre compoſé, des plus
illuſtres de leur profeffion.
L'Ambaſſadeur promit d'aller
à ceConcertque M¹ Galot
276 IV. P. duVoyage
donna dans la ruë de Seine,
àl'Hôtel d'Arras chez M Au
bry , qui voulut bien eſtre du
nombre des Concertants , à
cauſe des Illuftres Auditeurs ,
quoyqu'il ne foit pas de cette
profeffion. L'Aſſemblée y fut
plus choiſie que nombreuſe ,
&dans un lieu fort propre , &
fort éclairé . Le Concert fut
trouvé tres -beau ; auſſi eſtoitil
des plus illuftres de France
dans leur Art . Quand il fut
finy , M Galot joüa ſeul du
Lut , & l'Ambaſſadeur luy dit,
qu'encore qu'il crût que rien ne
pouvoit eſtre ajoûté àla beauté
desAmb, de Siam. 277
du Concert, ily avoit des delicateſſes
dans ce qu'il jouvitfeul,
qui ne devoient pas estre confondües
parmy le grand nombre
d'Instruments , parce qu'on en
perdoit beaucoup.
& les chofes obligeantes qu'-
ils ont dites à toutes les perſonnes
d'un merite diftingué
qui leur ont rendu viſite, ont
eſté cauſe que la plus part
des plus illuſtres leur ont fait
connoître que rien ne
des Amb. de Siam. 275
manque à la France pour les
plaiſirs&pour les beauxArts.
M. Galot , ſi fameux pour le
Lut , ayant joué devant eux,
l'Ambaſſadeur luy dit , que
depuis qu'il estoit en France il
avoit entendu joüerpluſieursfois
de cet Instrument, mais qu'il ne
croyoit pas avoir oùy perſonne
qui en eust si bien joué que luy.
Quelques jours aprés , le même
M Galor l'invita à un
Concert d'Inftruments , qui
devoit eſtre compoſé, des plus
illuſtres de leur profeffion.
L'Ambaſſadeur promit d'aller
à ceConcertque M¹ Galot
276 IV. P. duVoyage
donna dans la ruë de Seine,
àl'Hôtel d'Arras chez M Au
bry , qui voulut bien eſtre du
nombre des Concertants , à
cauſe des Illuftres Auditeurs ,
quoyqu'il ne foit pas de cette
profeffion. L'Aſſemblée y fut
plus choiſie que nombreuſe ,
&dans un lieu fort propre , &
fort éclairé . Le Concert fut
trouvé tres -beau ; auſſi eſtoitil
des plus illuftres de France
dans leur Art . Quand il fut
finy , M Galot joüa ſeul du
Lut , & l'Ambaſſadeur luy dit,
qu'encore qu'il crût que rien ne
pouvoit eſtre ajoûté àla beauté
desAmb, de Siam. 277
du Concert, ily avoit des delicateſſes
dans ce qu'il jouvitfeul,
qui ne devoient pas estre confondües
parmy le grand nombre
d'Instruments , parce qu'on en
perdoit beaucoup.
Fermer
Résumé : Ils vont à un Concert où ils avoient esté invitez. [titre d'après la table]
Les ambassadeurs de Siam, lors de leur visite en France, ont exprimé leur admiration pour les plaisirs et les beaux-arts français. Lors d'une rencontre, M. Galot, célèbre luthiste, a joué devant eux, suscitant leur admiration. Quelques jours plus tard, M. Galot a invité l'ambassadeur à un concert réunissant les plus illustres musiciens de France, organisé à l'Hôtel d'Arras chez M. Aubry. L'assemblée était sélectionnée et le lieu bien éclairé. Le concert a été jugé très beau. Après le concert, M. Galot a joué seul du luth, et l'ambassadeur a souligné les délicatesses de sa performance, qui se distinguaient parmi les nombreux instruments.
Généré par Mistral AI et susceptible de contenir des erreurs.
Généré par Mistral AI et susceptible de contenir des erreurs.
Fermer
1505
p. 277-279
Present fait par Monsieur au Premier Ambassadeur. [titre d'après la table]
Début :
L'Ambassadeur ayant envoyé à Monsieur plusieurs choses utiles pour [...]
Mots clefs :
Présent, Monsieur, Portrait, Prince, Boîte, Diamants
Afficher :
texteReconnaissance textuelle : Present fait par Monsieur au Premier Ambassadeur. [titre d'après la table]
L'Ambaſſadeut ayant envoyé
à Monfieur pluſieurs
choſes utiles pour ſa ſanté ,
ainſi que je vous l'ay appris
dans ma lettre precedente, ce
Prince genereux luy envoya
quelques jours aprés par M
AubertIntroducteur des Ambaffadeurs
auprés de ſa Perſonne',
un preſent auſſi galant
que riche. C'eſtoit ung
;
r
278 IV. P. du Voyage
boëtte de chagrin toute gar
nie d'or ,& d'une tres-grande
beauté. On crût d'abord que
le preſent conſiſtoit en cette
feule boëtte. Cependant elle
en renfermoit trois autres
d'or, dans leſquelles on trouva
trois fort belles bagues. Il
y en avoit une de diamans ,
&une autre d'emeraudes : elles
eſtoient accompagnées
d'un Portrait de Monfieur ,
entouré de diamans. Ce preſent
n'eſtoit que pour le premier
Ambaſſadeur. Il dit à
M' Aubert , que quoy que tout
ce que Monsieur luy envoyoit
des Amb. de Siam. 279
ast tres-riche , & tres-bean , il
ſtimoit beaucoup plusfon Portrait
que tout le reſte , & que
rien neluy devoit estre plus precieux
que le Portrait d'un grand
Prince , Frere d'un grand Roy,
d'un Conquerant ; qu'on auroit
à Siam la mesme veneration
pour ce Portrait , qu'on avoit icy
pour l'Original , qu'il le porteroit
toute sa vie àson bras , &
que toute sa pofterité le conferveroit
éternellement , comme une
marque de l'honneur qu'un fi
grand Prince luy avoit fait,
des bontés qu'il avoit euës pour
luy.
à Monfieur pluſieurs
choſes utiles pour ſa ſanté ,
ainſi que je vous l'ay appris
dans ma lettre precedente, ce
Prince genereux luy envoya
quelques jours aprés par M
AubertIntroducteur des Ambaffadeurs
auprés de ſa Perſonne',
un preſent auſſi galant
que riche. C'eſtoit ung
;
r
278 IV. P. du Voyage
boëtte de chagrin toute gar
nie d'or ,& d'une tres-grande
beauté. On crût d'abord que
le preſent conſiſtoit en cette
feule boëtte. Cependant elle
en renfermoit trois autres
d'or, dans leſquelles on trouva
trois fort belles bagues. Il
y en avoit une de diamans ,
&une autre d'emeraudes : elles
eſtoient accompagnées
d'un Portrait de Monfieur ,
entouré de diamans. Ce preſent
n'eſtoit que pour le premier
Ambaſſadeur. Il dit à
M' Aubert , que quoy que tout
ce que Monsieur luy envoyoit
des Amb. de Siam. 279
ast tres-riche , & tres-bean , il
ſtimoit beaucoup plusfon Portrait
que tout le reſte , & que
rien neluy devoit estre plus precieux
que le Portrait d'un grand
Prince , Frere d'un grand Roy,
d'un Conquerant ; qu'on auroit
à Siam la mesme veneration
pour ce Portrait , qu'on avoit icy
pour l'Original , qu'il le porteroit
toute sa vie àson bras , &
que toute sa pofterité le conferveroit
éternellement , comme une
marque de l'honneur qu'un fi
grand Prince luy avoit fait,
des bontés qu'il avoit euës pour
luy.
Fermer
Résumé : Present fait par Monsieur au Premier Ambassadeur. [titre d'après la table]
L'Ambassadeur a reçu de Monsieur plusieurs objets pour sa santé, comme indiqué dans une lettre précédente. En retour, Monsieur a envoyé à l'Ambassadeur un présent via M. Aubert, l'Introducteur des Ambassadeurs. Ce présent comprenait une boîte en chagrin garnie d'or, contenant trois boîtes en or avec trois belles bagues (dont une en diamants et une en émeraudes) et un portrait de Monsieur orné de diamants. L'Ambassadeur a exprimé à M. Aubert que, bien que les présents fussent très riches et beaux, il estimait davantage le portrait de Monsieur. Il a souligné que rien ne lui était plus précieux que le portrait d'un grand Prince, frère d'un grand Roi et conquérant. Il a ajouté que ce portrait serait vénéré à Siam comme l'original l'était en France, et qu'il le porterait toute sa vie à son bras, ainsi que sa postérité le conserverait éternellement comme marque de l'honneur et des bontés de Monsieur.
Généré par Mistral AI et susceptible de contenir des erreurs.
Généré par Mistral AI et susceptible de contenir des erreurs.
Fermer
1506
p. 280-281
Me de Nemours leur va rendre visite. [titre d'après la table]
Début :
Madame la Duchesse de Nemours, aussi connuë par son esprit [...]
Mots clefs :
Duchesse de Nemours, Marie de Nemours, Esprit, Ambassadeur, Principauté de Neuchâtel, Manchon
Afficher :
texteReconnaissance textuelle : Me de Nemours leur va rendre visite. [titre d'après la table]
Madame la Ducheſſe de
Nemours , auffi connuë par
fon eſprit que par fa grande
naiſſance ,&qui a toûjours eu
une eſtime particuliere pour
les perſonnes d'un merite diftingué
, voulut aller voir les
Ambaſſadeurs fur la ſeule reputation
qu'ils s'eſtoiét acqui.
ſe. Il arriva ce jour-là ce qui
n'eſtoit point encore arrivé
depuis qu'ils eſtoient en France.
Les affaires de leur départ
ayant occupé leurs Interpretes
à la Ville , perſonne n'en
pût ſervir. Cependant cette
Princeffe & l'Ambaſſadeur ne
des Amb. de Siam, 281
laiſſerent pas de deviner une
partie de ce qu'ils vouloient
dire , tant les perfonnes d'efprit
ont de penetration. On
en vit des marques quelques
jours aprés . Cette Princeffe
ayant connu que l'Ambaſſadeur
avoit trouvé beau un
manchon de peau d'oiſeau
qui luy venoit de ſa Principauté
de Neuf- Chaftel , elle
l'envoya prier de l'accepter..
Nemours , auffi connuë par
fon eſprit que par fa grande
naiſſance ,&qui a toûjours eu
une eſtime particuliere pour
les perſonnes d'un merite diftingué
, voulut aller voir les
Ambaſſadeurs fur la ſeule reputation
qu'ils s'eſtoiét acqui.
ſe. Il arriva ce jour-là ce qui
n'eſtoit point encore arrivé
depuis qu'ils eſtoient en France.
Les affaires de leur départ
ayant occupé leurs Interpretes
à la Ville , perſonne n'en
pût ſervir. Cependant cette
Princeffe & l'Ambaſſadeur ne
des Amb. de Siam, 281
laiſſerent pas de deviner une
partie de ce qu'ils vouloient
dire , tant les perfonnes d'efprit
ont de penetration. On
en vit des marques quelques
jours aprés . Cette Princeffe
ayant connu que l'Ambaſſadeur
avoit trouvé beau un
manchon de peau d'oiſeau
qui luy venoit de ſa Principauté
de Neuf- Chaftel , elle
l'envoya prier de l'accepter..
Fermer
Résumé : Me de Nemours leur va rendre visite. [titre d'après la table]
La Duchesse de Nemours, célèbre pour son esprit et sa haute naissance, rencontra les ambassadeurs de Siam. Malgré l'absence d'interprètes, ils parvinrent à se comprendre. Plus tard, la Duchesse offrit à l'ambassadeur un manchon en peau d'oiseau de sa principauté de Neufchâtel, qu'il avait admiré.
Généré par Mistral AI et susceptible de contenir des erreurs.
Généré par Mistral AI et susceptible de contenir des erreurs.
Fermer
1507
p. 281-287
Ils vont à Versailles, pour y voir le soir tenir Appartement. [titre d'après la table]
Début :
Deux jours avant que les Ambassadeurs eussent leur Audience de [...]
Mots clefs :
Versailles, Appartement, Roi, Majesté, Appartements, Duc de Noailles, Ambassadeur
Afficher :
texteReconnaissance textuelle : Ils vont à Versailles, pour y voir le soir tenir Appartement. [titre d'après la table]
Deux jours avant que les
Ambaſſadeurs euſſent leurAudience
de congé , ils allerentà
Verſailles , parce qu'il y avoit
ce foir-làAppartement,&que
Aa
282 IV. P. duVoyage
n'ayant vû le Roy au milieu
de ſes Sujets, qu'environnéde
l'éclat du Trône , il falloit
qu'ils le viſſent au milieu de
ces mêmes Sujets , ne paroître
pas moins grandpar ſa bonté
qu'il l'eſt par ſes vertus , par
fon rang , & par fes grandes
actions. Ce jour-là eſtant deſtiné
entierement pour voir
Sa Majesté , & pour revoir les
Appartements de Verſailles ,
ils furent conduits au dîner
du Roy , qui leur dit , qu'il
estoit fâché que fon indiſpoſition
l'euftfait differerfi long-temps à
les voir ,&que fans cela , il
desAmb. deSiam. 283
les auroit même vûs plusieurs
fois. L'Ambaſſadeur répondit,
que quoy qu'il fuft extrémement
fâché d'avoir esté privé de ce
plaisir & de cet honneur , le
parfait rétabliſſement de la fanté
de Sa Majesté l'en confoloit.
Le Roy ne luy parla pas davantage
pendant le dîner ,
mais Sa Majeſté en ditbeaucoup
de choſes avantageuſes.
Ils allerent l'aprés-dînée en
attendant l'heure des Appartements
, ſe promener dans la
Galerie , qu'ils avoient demandé
à revoir. Ils l'admirerent
de nouveau , &s'attache
Aa ij
284 IV. P. du Voyage
rent fort à confiderer le Roy,
lors qu'à l'ouverture de ſa premiere
Campagne de Hollande
, il donne ſes ordres pour
quatre Sieges à la fois..Ils examinerent
les Salons qui font
aux deux bouts ,& qu'ils n'avoient
pas encore vûs , parce
que la Peinture n'en eſtachevée
que depuis deux mois.
L'un eft appellé le Salon de la
Guerre , & l'autre celuy de la
Paix , & l'on y voit tout ce
que l'un& l'autre peut reprefenter;
ils font de me leBrun,
c'eſt affés en.dire.
Us allerent le ſoir auxAp
des Amb. de Siam. 287
(
partemens , & quoy qu'il les
cuſſent déja vûs deux fois
pendant le jour , les lumieres
les rendit fi brillans , qu'ils
leur parurent encore plus riches
&plus beaux. Le Roy y
eſtoit avec tout ce que la Cour
a de plus diſtingué. Ils virent
joüer Sa Majesté qui cût la
bonté de leur parler pluſieurs
fois. Elle s'expliquoit à M
le Duc de Noüailles , ce Duc
rediſoit à M Torf ce que le
Roy luy avoit dit , & M Torf
à l'interprete , & les réponfes
eſtoient faites de la même
maniere à Sa Majesté. Ils
286 IV. P. du Voyage
parlerent encore au Roy dans
un autre endroit pendant la
Simphonie , & firent connoître
que les effets qu'ils voyoient
de la bontédu Roy au
milieu de ſaCour, meritoient
d'eſtre admirez aussi-bien que
tout ce qu'il a fait de grand.
Quelqu'un ayant voulu engager
l'Ambaſſadeur à regarder
les divers jeux , dont les
Appartements eftoient remplis,
il dit qu'il ne vouloit rien
voir , &qu'où le Roy estoit , il
n'avoitpoint d'yeux pourle reſte.
On les menadans la chambre
ou la colation eſt toûjours
des Amb. de Siam. 287
preparée les jours d'Appartemens
; ils pritent beaucoup
de plaisir à la voir ,&en mangerent.
Ils receurent de fi
grandes honneſterés deM. le
Duc de Nouailles , qu'ils fortirent
charmez de ſes manie
res obligeantes , dont ils parlerent
long-temps en chemin,
étant revenus la meſme nuit
coucher à Paris .
Ambaſſadeurs euſſent leurAudience
de congé , ils allerentà
Verſailles , parce qu'il y avoit
ce foir-làAppartement,&que
Aa
282 IV. P. duVoyage
n'ayant vû le Roy au milieu
de ſes Sujets, qu'environnéde
l'éclat du Trône , il falloit
qu'ils le viſſent au milieu de
ces mêmes Sujets , ne paroître
pas moins grandpar ſa bonté
qu'il l'eſt par ſes vertus , par
fon rang , & par fes grandes
actions. Ce jour-là eſtant deſtiné
entierement pour voir
Sa Majesté , & pour revoir les
Appartements de Verſailles ,
ils furent conduits au dîner
du Roy , qui leur dit , qu'il
estoit fâché que fon indiſpoſition
l'euftfait differerfi long-temps à
les voir ,&que fans cela , il
desAmb. deSiam. 283
les auroit même vûs plusieurs
fois. L'Ambaſſadeur répondit,
que quoy qu'il fuft extrémement
fâché d'avoir esté privé de ce
plaisir & de cet honneur , le
parfait rétabliſſement de la fanté
de Sa Majesté l'en confoloit.
Le Roy ne luy parla pas davantage
pendant le dîner ,
mais Sa Majeſté en ditbeaucoup
de choſes avantageuſes.
Ils allerent l'aprés-dînée en
attendant l'heure des Appartements
, ſe promener dans la
Galerie , qu'ils avoient demandé
à revoir. Ils l'admirerent
de nouveau , &s'attache
Aa ij
284 IV. P. du Voyage
rent fort à confiderer le Roy,
lors qu'à l'ouverture de ſa premiere
Campagne de Hollande
, il donne ſes ordres pour
quatre Sieges à la fois..Ils examinerent
les Salons qui font
aux deux bouts ,& qu'ils n'avoient
pas encore vûs , parce
que la Peinture n'en eſtachevée
que depuis deux mois.
L'un eft appellé le Salon de la
Guerre , & l'autre celuy de la
Paix , & l'on y voit tout ce
que l'un& l'autre peut reprefenter;
ils font de me leBrun,
c'eſt affés en.dire.
Us allerent le ſoir auxAp
des Amb. de Siam. 287
(
partemens , & quoy qu'il les
cuſſent déja vûs deux fois
pendant le jour , les lumieres
les rendit fi brillans , qu'ils
leur parurent encore plus riches
&plus beaux. Le Roy y
eſtoit avec tout ce que la Cour
a de plus diſtingué. Ils virent
joüer Sa Majesté qui cût la
bonté de leur parler pluſieurs
fois. Elle s'expliquoit à M
le Duc de Noüailles , ce Duc
rediſoit à M Torf ce que le
Roy luy avoit dit , & M Torf
à l'interprete , & les réponfes
eſtoient faites de la même
maniere à Sa Majesté. Ils
286 IV. P. du Voyage
parlerent encore au Roy dans
un autre endroit pendant la
Simphonie , & firent connoître
que les effets qu'ils voyoient
de la bontédu Roy au
milieu de ſaCour, meritoient
d'eſtre admirez aussi-bien que
tout ce qu'il a fait de grand.
Quelqu'un ayant voulu engager
l'Ambaſſadeur à regarder
les divers jeux , dont les
Appartements eftoient remplis,
il dit qu'il ne vouloit rien
voir , &qu'où le Roy estoit , il
n'avoitpoint d'yeux pourle reſte.
On les menadans la chambre
ou la colation eſt toûjours
des Amb. de Siam. 287
preparée les jours d'Appartemens
; ils pritent beaucoup
de plaisir à la voir ,&en mangerent.
Ils receurent de fi
grandes honneſterés deM. le
Duc de Nouailles , qu'ils fortirent
charmez de ſes manie
res obligeantes , dont ils parlerent
long-temps en chemin,
étant revenus la meſme nuit
coucher à Paris .
Fermer
Résumé : Ils vont à Versailles, pour y voir le soir tenir Appartement. [titre d'après la table]
Deux jours avant leur audience de congé, les ambassadeurs visitèrent Versailles pour voir le roi et les appartements. Ils souhaitaient observer le roi dans l'éclat de son trône et au milieu de ses sujets pour constater sa grandeur par sa bonté et ses vertus. Ils assistèrent au dîner du roi, qui regretta de ne pas les avoir vus plus tôt en raison de son indisposition. L'ambassadeur exprima son réconfort face au rétablissement du roi. Pendant le dîner, le roi parla favorablement de l'ambassadeur. L'après-midi, les ambassadeurs se promenèrent dans la Galerie, admirèrent le roi donnant des ordres pour une campagne en Hollande, et examinèrent les Salons de la Guerre et de la Paix, récemment achevés. Le soir, ils assistèrent aux appartements, où les lumières rendirent les lieux brillants. Le roi, entouré de la cour, joua et parla aux ambassadeurs, qui admirèrent sa bonté. Ils refusèrent de regarder les jeux, préférant se concentrer sur le roi. Ils prirent plaisir à la collation et reçurent des honneurs de M. le Duc de Noüailles avant de retourner à Paris.
Généré par Mistral AI et susceptible de contenir des erreurs.
Généré par Mistral AI et susceptible de contenir des erreurs.
Fermer
1508
p. 287-316
Ils retournerent deux jours aprés à Versailles, pour leur Audiance de congé. Ils en eurent dix-sept le même jour. Tout ce qui s'est passé à ces Audiances avec toutes les Harangues. [titre d'après la table]
Début :
Ils retournerent à Versailles deux jours aprés pour prendre leur [...]
Mots clefs :
Versailles, Roi, Ambassadeurs, Audience de congé, Audiences, Harangues, Prince, Maître, Duc, France, Majesté, Qualités, Duc, Congé, Apprendre, Admiration, Honneur, Audience, Vertus, Amitié, Ordres, Orient, Roi de Siam, Ciel, Retour
Afficher :
texteReconnaissance textuelle : Ils retournerent deux jours aprés à Versailles, pour leur Audiance de congé. Ils en eurent dix-sept le même jour. Tout ce qui s'est passé à ces Audiances avec toutes les Harangues. [titre d'après la table]
Ils retournerent àVerſailles
deux jours aprés pour prendre
leur Audience de congé
dn Roy. L'Ambaſſadeur &
M le Duc de la Feuillade eurent
une converſation fort
288 IV.P.duVoyage
vive fur les Figures debronze
qui font en France ,&fur celles
de divers metaux , qu'on
dit qui font à Siam , & ce Duc
fit connoître que perſonne ne
luy peut rien apprendre fur
ce qui regarde la fonte des
metaux. La converſation
ayant changé de ſujet , l'Am
baſſadeur dit que toutes les fors
qu'il avoit esté à Versailles , il
avoit eu le coeur plein de joye
en pensant qu'il alloit voir te
Roy ,qu'à fon retour il eſtoit
chagrin , & que fa tristeſſe ſe
diffipoit, dans la pensée qu'il re-
Derroit encore Sa Majesté, mais
que
des Amb. de Siam. 283
que lors qu'il faisoit reflexion que
cet eſpoir ne luy seroit plus permis
, il eſtoit dans un abatement
inconcevable , qu'il falloit
qu'il mist toute ſa confolation
dans le plaifirqu'il auroit bientoft
de raconter au Roy de Siam
les magnificences , les bontés,&
les vertus du Roy , &que fi
aprés cela , on le renvoyoit en
France , ily viendroit volontiers
luy &toute fa famille , poury
paſſer autant d'années qu'ilplai
roit au Roy ſon Maistre.
** Je ne vous repete point les
Ceremonies qui ont eſté obſervées
à cette Audience de
Bb
29 IV.P. du Voyage
2
1
11
congé , puiſqu'elles ont eſté
les meſmes que celles de la
premiere Audience , & que le
Roy l'a donnée dans le même
lieu, ſur le même Trône , &
accompagné des mêmes perfonnes.
Apres que l'Ambaſſadeur
eûtfair fon compliment
en Siamois , Me l'Abbé de
Lionne l'expliqua ainfiennôtre
Langue.
GRAND ROY,
NOVS venons icy pour
demander à vôtre Majesté ta
permiffion de nous en retourner
da
des Amb. de Siam. 297
est
vers leRoy nôtre Maître. L'im
patience où nous ſcavons qu'il
d'apprendre le ſuccés de nôtre
Ambaſſade , les merveilles
que nous avons à luy racconter,
les gages precieux que nous luy
portons de l'estime finguliere
que vôtre Majesté a pour luy ,
fur tout , l'affeurance que
nous luy devons donner de la
Royale amitié qu'Elle contracte
pourjamais avec luy ; tout cela
beaucoup plus encore que les Vents
de la ſaiſon , nous invite enfin
àpartir, pendant que les bons
traitemens que nous recevons icy
de toutes parts par les ordres de
Bb ij
292 IV. P. du Voyage
vôtre Majesté, seroient capables
de nousfaire oublier notrePatrie,
si nous l'ofons dire, les ordres
mesme de notre Prince ; mais
fur le point de nous éloigner
de vostre Perſonne Royale , nous
n'avons point de paroles qui
puiffent exprimer les ſentimens
de respect, d'admiration & de
reconnoiſſance , dont nous fommes
penetrez. Nous nous estions
bien attendus à trouver dans
voſtreMajesté des grandeurs &
des qualitez extraordinaires ;
L'effety a pleinement répondu ,
a même ſurpaffé de beaucoup
noftre attente , mais nous
des Amb. de Siam. 193
fommes obligezde l'avoüer, nous
n'avions pas crú y trouver l'accés
, la douceur, l'affabilité que
nousy avons rencontrée ; nous
ne jugions pas mêmes que des
qualitezqui paroiſſent ſi opposées
, puffent compatir dans une
même personne , & qu'on pust
accorder enſemble tant deMajesté
&tant de bonté. Nous nefommesplusfurpris
que vos Peuples,
trop heureux de vivre fous vôtre
Empire, faffent paroiftre par
tout l'amour & la tendreſſe
qu'ils ont pour vostre RoyalePer-
Sonne. Pour nous , grand Roy,
comblezde vos biens faits, char
Bb iij
294 IV.P.du Voyage
mez de vos vertus , touchez
jusqu'aufonddu coeur de vos bon
tez , ſaiſis d'étonnement à la
veuë de vôtre haute fageffe , &
de tous les miracles de vostre
Régne ; noſtre vie nous paroist
trop courte , & le monde entier
trop petit , pour publier ce que
nous en penfons : Noftre memoire
auroit peine à retenir tant de
chofes ; c'est ce qui nous a fait
recueillirdans des Regiſtres fidelles
tout ceque nous avons pûramaſſer,
&nous le terminerons
par une protestation fincere, que
quoyque nous en diſions beaucoup,
il nous en a encore plus échapé
desAmb. de Siam. 295
Ces Memoires feront confacrez
à la poſterité, & mis en dépost
entre les monumens les plus rares
& les plus precieux de l'Etat.
LeRoy noftre Maistre les
envoyera pourprefens aux Prin
cesſes Alliez, &par la l'Orient
Sçaura bien- toft, &tous les Siecles
à venir apprendront les
vertus incomprehenſibles de Loüis
leGrand. Nous porterons enfin
l'heureuſe nouvelle de la ſanté
parfaite de vostre Majesté ,
lefoin que le Ciel apris de continüer
le cours d'une vie qui ne
devroit jamais finir.
Bb iiij
296 IV. P. du Voyage
CetteHarangue receut de
fi grands applaudiſſemens ,
que des perſonnes à qui l'on
ne peut rien refuſer, en ayant
demandé des copies , il s'en
fit un fort grand nombre, de
forte que la Cour en fut remplie
dés ce même jour. En
vous marquant que tout s'eſt
paſſé dans cette Audience de
congé, avec les meſmes ceremonies
que dans la premiere,
je dois vous dire que Me le
Marquisde laSalleMaîtrede la
Garderobe, eſtoit ſur le Trône
derriere le Roy, avecMi le
des Amb de Siam. 297
Grand Maître de la Garderobe
, & les perſonnes que
je vous ay déja nommez , à
qui leurs Charges donnent
cét honneur. Les Ambaſladeurs
eurent ſeize autres Audiences
le meſme jour , à
commencer par celle de Monſeigneur.
Voicy le compli
ment qu'ils luy firent.
TRES-GRAND PRINCE ,
Les ordres du Roy nôtre Maile
temps propre à la Navigation
, nous obligent enfin à
tre ,
1
venir prendre congé de vous.
ف
298 IV. P. du Voyage
Nous compterons éternellement
entre les avantages extraordinaires
que nous avons trouvez
en cette Ambaſſade , l'honneur
que nous avons eu de connoître
par nous-mêmes , & de pouvoir
faire connoîtreà tout l'Orient un
Prince fi accompli , fi genereux ,
fi bien-faiſant , si propre àfe ga
gner tous les coeurs , fi digne enfin
d'estre le Fils de LOVIS
LE GRAND. Que de joye
nous allons donner au Roy nôtre
Maître,quand nous luy apprendrons
plus à fond quelle est
voſtre grandeur d'ame , quelle est
L'étendue de vostre genie : en un
desAmb. de Siam. 299
mot tout ce que vous estes , &
quels font les Enfants que le
Dieu du Ciel vous a donnez,
qui font autant de precieux gages
, que l'amitié que nous fommes
venus contracter avec la
Francefubfistera durant tous les
Siècles.
Ils parlerent ainſi àMadame
laDauphine.
TRES-GRANDE PRINCESSE ,
Il est temps que nous portions
à la Princeſſe Reine , qui nous
avoit fait l'honneur de nous chargerdefes
ordres auprés de vous ,
300 IV. P du oyage
les nouvelles qu'elle defire fans
doute avec ardeur. Celles que
nous avons à luy apprendre, luy
feront fi agreables, que nous confeffons
, qu'il nousferoit difficile
de nepas reſſentirquelque empres
fement de les luy porter. Nous
n'oublirons pas de luy marquer
les nouvelles faveurs que le Ciel
prendplaisir àrépandrefur voftre
Auguste Alliance avec le
Fils unique de LOVIS LE
GRAND. Nous en avons
eſté témoins , &nous en avons
reffenty les premiers une joye extréme.
Mais nous rempliransfon
eſprit & toute la Cour de Siam
des Amb. de Siam. 301
d'admiration , quand nous raconterons
les merveilleuses qualitez
que toute l'Europe admire
en vous , & que vous foûtenez
par un air de Majesté , qui decouvre
d'abord à ceux- meſmes
qui ne vous connoistroient pas
encore , tout ce que vous estes.
Cefera pour la Princeffe Reyne
nne fatisfaction que nous ne
pouvons exprimer , d'apprendre
qu'elle est dans l'estime
l'amitié d'une Princeffefi élevée
fi accomplie.
dans
* Je vous envoye les autres
Harangues dans l'ordre qu'
elles furent faites.
1
302 IV. P. du Voyage
A MONSEIGNEUR
LE DUC
DE BOURGOGNE
GRAND PRINCE quifes
rez un jour la gloire
Fornement de tout l'Univers,
Nous allons préparer dans l'Orient
les voyes à la Renommée,
qui y portera dans peu d'années
le recit de vos Victoires de
vos grandes Actions. Si nous
vivons encore alors , le témoi
gnage que nous rendions de ce
que nous avons découvert en
vous , fera croire tout ce qui
des Amb. de Siam. 303
dans vos exploits, poura paroître
incroyable. Nous l'avons vû ,
dirons nous , ce Prince encore
Enfant, & dés ce temps là toute
fon Ame paroiffant fur fon
front & dansses yeux , nous le
jugions capable de faire un jour
tout ce qu'il fait aujourd'huy.
Ce qui comblera de joye leRoy
noftre Maitre,fera l'affeurance
que nous luy donnerons , que le
Royaume de Siam trouvera en
vous un ferme appuy de l'amitié
que nous sommes venus contrac
ter avec la France.
304 IV. P. du Voyage
A MONSEIGNEUR
LE DUC D'ANJOU.
GRANDPRINCE, qui ferez
éprouver un jour aux
Ennemis de la France , la force
de vostre bras , & la grandeur
de vostre courage , ce que nous
dirons au Roy noſtre Maître,des
grandes efperances que vous donnez,
& des marques d'efprit,
de generofité de grandeur, qui
brillent en vous au travers des
nuages de l'Enfance , luy fera
ſouhaiterd'entendre bien-toſtparler
de vos glorieux exploits.
des Amb. de Siam. 305
Nous ferons ravis plus que tout
le reste des hommes de les apprendre
, parceque nous nous
fouviendrons de l'honneur que
nous avons eu de vous faluer
de la part du Roy nostre Maistre,
&de vous prefenter par nous
meſmes nos profonds reſpects.
A MONSEIGNEUR ,
LE DUC DE BERRY .
GRAND PRINCE à qui
le Ciel referve des Victoires
& des Conquêtes , Nous aurons
l'avantage de porter au Roy
Cc
306 IV. P. du Voyage
VOUS
noftre Maître la premiere nouvelle
qu'il ait jamais receüe de
& nous le remplirons
de joge en luy marquant le bonheur
que nous avons eu de
vous voir naître ,& l'heureux
préfageque l'on a tiréde cetteAmbaſſade
pour vostre Grandeurfuture.
Noussouhaitons que vostre
reputation nous ſuive de prés ,
paffe bien-toſt les Mers aprés
nous , pour répandre l'allegreſſe
dans une Cour & dans
Royaume , où vousferezparfaitement
honoré.
un
;
des Amb. de Siam. 307
১
A MONSIEUR ,
TRES-GRAND PRINCE .
Nous diſpoſant à retourner
vers le Roy noftre Maistre , nous
venons vous afſurer que nous
remportons avec nous une profonde
reconnoiffance pour les bontez
que vous nous avez fait
P'honneur de nous témoigner,
une idée la plus haute& laplus
excellente qu'on puiſſe avoir de
toutes les qualitez heroïques qui
brillent en vostre personne ,
qui vous font admirer dans l'VCcij
308 IV . P. du Voyage
nivers. Nous nous estimonsheureux
de ce que nous allons contribuer
à augmenter cette admiration
, non-feulement à la Cours
& dans le Royaume de Siam ,
mais encore dans toutes les Cours,
dans tous les Royaumes de
L'Orient , où le bruit de cetteAmbaſſade
s'est déja ſans doute répandu
, & ou le recit que nous
feronsde tout cequi s'y eft paffé,
& de tout ce que nous avsns
vû , ne manquera pas auſſi deſe
répandre . Vostre Illustre Nom
occupera dans nos Relations la
place qui luy est deüe , comme il
L'occupe dés-a-preſent dans nos
des Amb. de Siam. 309
efprits & dans nos coeurs par la
respect & la veneration que nous
conſerverons éternellement pour
vostre Auguste Personne.
A MADAME.
GRANDE PRINCESSE.
د
LeSéjourque nous avonsfait
en France nous a donné lieu
d'augmenter la haute effime, dont
nous estions déja prevenus pour
toutes les grandes qualitez qu'on
admire en vous . Ce n'estpas un
petit ſujet de conſolation pour
nous , que le long voyage que
310 IV. P. du Voyage
nous avons entrepris en Europe,
er que nôtre retour dans l'Afie
puiffent estre utiles à votre
gloire , en nous fourniſſant l'occafion
de repandre de plus enplus
vôtre nom juſques dans les
Royaumes les plus éloignez.
Nous publironsfur tout dans le
ce que nous connoiſſons
de vos grandeurs , & du merite
éclatant qui vous distingue ,
bien-tôt vous tiendrezle mesme
rang dans l'estime du Roy notre
Maître , &de la Princeffe
Reyne , que vous tenez icy dans
l'esprit & dans le coeur de
LOVIS LE GRAND.
nôtre
2
des Amb. de Siam. zit
A MONSIEUR
LE DUC 1
DE CHARTRES.
GRAND PRINCE,
Rien ne pouvoit estre plus
agreable pour nous dans notre
retour aupres du Roy nostre
Maître , que d'avoir à luy
dire , en luy rendant compte
du floriſſant estat , ou nous
le
, que
avons trouvé la Maison Royanous
avons admire
en vous des qualitez beaucoup
au - deffus de vostre âge ,
beaucoup au - dessus des bom312
IV. P. du Voyage
mes , & qu'on ne peut voir
fans étonnement la vivacité de
vôtre esprit , la nobleffe de vos
Sentimens , l'élevation de vostre
courage , & toutes les marques
que vous donnez d'une
grande ame. Nous lui ferons
connoître que c'est avec justice
que la France a déja concen de
vous de tres -hautes efperances ,
qu'il peut s'aſſurer de trouver
un jour en voſtre perfonne,
un amy auffi genercux que tout
I'Univers y trouvera un Prince
Grand & Magnanime.
desAmb. de Siam. 313
1
A MADEMOISELLE .
GRANDE PRINCESSE ,
Vos vertus & vos rares
qualitez qui croiffent de jour
en jour , ont auffi fait croître
dans nos efprits , le respect
l'admiration que nous avons
conceue dés la premiere fois
que nous avons eu l'honneurde
vous rendre nos devoirs. C'est
dans cesſentimens que nouspar
tons & que nous allons vous
faire connoître en tous lieux,
principalemet àlaCour de Siam
Dd
314 IV . P. du Voyage
où vousserez regardée désor
mais comme l'exemple & le
modelle de toutes lesjeunesPrinceffes
.
Ils firent auſſi compliment
le meſme jour à Mademoiſelle
d'Orleans , à Madame la
Princeffe, à Monfieur le Duc,
à Madame la Princeſſe de
Conty& à Monfieur lePrince
de Conty. Il vous eft aisé
de connoiſtre par les Complimens
que vous venez de
lire , ceux qui ont eſté faits
aux Princes & Princeſſes que
je viens de vous nommer.
des Amb de Siam. 315
Toutes les réponſes faites aux
uns&aux autres, ont eſté fur
des marques d'affection pour
le Roy de Siam , & d'eſtime
pour les Ambaſſadeurs. Ils
allerent le mefme jour pren
dre congé de Me de Crouffy,
& ce Miniſtre continüa de
leur parler en faveur de la
Religion Chreftienne , comme
il avoit déja fait dans
pluſieurs autres Audiences,
d'une maniere ſi éloquente
&fi perfuafive, qu'il s'eſt toûjours
attiré l'admiration de
tous ceux qui s'y font trouvé
prefens. Ils allerent auſſi
Ddij
316 IV. P. du Voyage
chezM. de Seignelay,& lors
qu'ils commençoient à luy
faire compliment, il leur en
fit un luy-meſme,fur lareputation
qu'ils remportoient
de France ; aprés quoy ils
parlerent d'affaires.
deux jours aprés pour prendre
leur Audience de congé
dn Roy. L'Ambaſſadeur &
M le Duc de la Feuillade eurent
une converſation fort
288 IV.P.duVoyage
vive fur les Figures debronze
qui font en France ,&fur celles
de divers metaux , qu'on
dit qui font à Siam , & ce Duc
fit connoître que perſonne ne
luy peut rien apprendre fur
ce qui regarde la fonte des
metaux. La converſation
ayant changé de ſujet , l'Am
baſſadeur dit que toutes les fors
qu'il avoit esté à Versailles , il
avoit eu le coeur plein de joye
en pensant qu'il alloit voir te
Roy ,qu'à fon retour il eſtoit
chagrin , & que fa tristeſſe ſe
diffipoit, dans la pensée qu'il re-
Derroit encore Sa Majesté, mais
que
des Amb. de Siam. 283
que lors qu'il faisoit reflexion que
cet eſpoir ne luy seroit plus permis
, il eſtoit dans un abatement
inconcevable , qu'il falloit
qu'il mist toute ſa confolation
dans le plaifirqu'il auroit bientoft
de raconter au Roy de Siam
les magnificences , les bontés,&
les vertus du Roy , &que fi
aprés cela , on le renvoyoit en
France , ily viendroit volontiers
luy &toute fa famille , poury
paſſer autant d'années qu'ilplai
roit au Roy ſon Maistre.
** Je ne vous repete point les
Ceremonies qui ont eſté obſervées
à cette Audience de
Bb
29 IV.P. du Voyage
2
1
11
congé , puiſqu'elles ont eſté
les meſmes que celles de la
premiere Audience , & que le
Roy l'a donnée dans le même
lieu, ſur le même Trône , &
accompagné des mêmes perfonnes.
Apres que l'Ambaſſadeur
eûtfair fon compliment
en Siamois , Me l'Abbé de
Lionne l'expliqua ainfiennôtre
Langue.
GRAND ROY,
NOVS venons icy pour
demander à vôtre Majesté ta
permiffion de nous en retourner
da
des Amb. de Siam. 297
est
vers leRoy nôtre Maître. L'im
patience où nous ſcavons qu'il
d'apprendre le ſuccés de nôtre
Ambaſſade , les merveilles
que nous avons à luy racconter,
les gages precieux que nous luy
portons de l'estime finguliere
que vôtre Majesté a pour luy ,
fur tout , l'affeurance que
nous luy devons donner de la
Royale amitié qu'Elle contracte
pourjamais avec luy ; tout cela
beaucoup plus encore que les Vents
de la ſaiſon , nous invite enfin
àpartir, pendant que les bons
traitemens que nous recevons icy
de toutes parts par les ordres de
Bb ij
292 IV. P. du Voyage
vôtre Majesté, seroient capables
de nousfaire oublier notrePatrie,
si nous l'ofons dire, les ordres
mesme de notre Prince ; mais
fur le point de nous éloigner
de vostre Perſonne Royale , nous
n'avons point de paroles qui
puiffent exprimer les ſentimens
de respect, d'admiration & de
reconnoiſſance , dont nous fommes
penetrez. Nous nous estions
bien attendus à trouver dans
voſtreMajesté des grandeurs &
des qualitez extraordinaires ;
L'effety a pleinement répondu ,
a même ſurpaffé de beaucoup
noftre attente , mais nous
des Amb. de Siam. 193
fommes obligezde l'avoüer, nous
n'avions pas crú y trouver l'accés
, la douceur, l'affabilité que
nousy avons rencontrée ; nous
ne jugions pas mêmes que des
qualitezqui paroiſſent ſi opposées
, puffent compatir dans une
même personne , & qu'on pust
accorder enſemble tant deMajesté
&tant de bonté. Nous nefommesplusfurpris
que vos Peuples,
trop heureux de vivre fous vôtre
Empire, faffent paroiftre par
tout l'amour & la tendreſſe
qu'ils ont pour vostre RoyalePer-
Sonne. Pour nous , grand Roy,
comblezde vos biens faits, char
Bb iij
294 IV.P.du Voyage
mez de vos vertus , touchez
jusqu'aufonddu coeur de vos bon
tez , ſaiſis d'étonnement à la
veuë de vôtre haute fageffe , &
de tous les miracles de vostre
Régne ; noſtre vie nous paroist
trop courte , & le monde entier
trop petit , pour publier ce que
nous en penfons : Noftre memoire
auroit peine à retenir tant de
chofes ; c'est ce qui nous a fait
recueillirdans des Regiſtres fidelles
tout ceque nous avons pûramaſſer,
&nous le terminerons
par une protestation fincere, que
quoyque nous en diſions beaucoup,
il nous en a encore plus échapé
desAmb. de Siam. 295
Ces Memoires feront confacrez
à la poſterité, & mis en dépost
entre les monumens les plus rares
& les plus precieux de l'Etat.
LeRoy noftre Maistre les
envoyera pourprefens aux Prin
cesſes Alliez, &par la l'Orient
Sçaura bien- toft, &tous les Siecles
à venir apprendront les
vertus incomprehenſibles de Loüis
leGrand. Nous porterons enfin
l'heureuſe nouvelle de la ſanté
parfaite de vostre Majesté ,
lefoin que le Ciel apris de continüer
le cours d'une vie qui ne
devroit jamais finir.
Bb iiij
296 IV. P. du Voyage
CetteHarangue receut de
fi grands applaudiſſemens ,
que des perſonnes à qui l'on
ne peut rien refuſer, en ayant
demandé des copies , il s'en
fit un fort grand nombre, de
forte que la Cour en fut remplie
dés ce même jour. En
vous marquant que tout s'eſt
paſſé dans cette Audience de
congé, avec les meſmes ceremonies
que dans la premiere,
je dois vous dire que Me le
Marquisde laSalleMaîtrede la
Garderobe, eſtoit ſur le Trône
derriere le Roy, avecMi le
des Amb de Siam. 297
Grand Maître de la Garderobe
, & les perſonnes que
je vous ay déja nommez , à
qui leurs Charges donnent
cét honneur. Les Ambaſladeurs
eurent ſeize autres Audiences
le meſme jour , à
commencer par celle de Monſeigneur.
Voicy le compli
ment qu'ils luy firent.
TRES-GRAND PRINCE ,
Les ordres du Roy nôtre Maile
temps propre à la Navigation
, nous obligent enfin à
tre ,
1
venir prendre congé de vous.
ف
298 IV. P. du Voyage
Nous compterons éternellement
entre les avantages extraordinaires
que nous avons trouvez
en cette Ambaſſade , l'honneur
que nous avons eu de connoître
par nous-mêmes , & de pouvoir
faire connoîtreà tout l'Orient un
Prince fi accompli , fi genereux ,
fi bien-faiſant , si propre àfe ga
gner tous les coeurs , fi digne enfin
d'estre le Fils de LOVIS
LE GRAND. Que de joye
nous allons donner au Roy nôtre
Maître,quand nous luy apprendrons
plus à fond quelle est
voſtre grandeur d'ame , quelle est
L'étendue de vostre genie : en un
desAmb. de Siam. 299
mot tout ce que vous estes , &
quels font les Enfants que le
Dieu du Ciel vous a donnez,
qui font autant de precieux gages
, que l'amitié que nous fommes
venus contracter avec la
Francefubfistera durant tous les
Siècles.
Ils parlerent ainſi àMadame
laDauphine.
TRES-GRANDE PRINCESSE ,
Il est temps que nous portions
à la Princeſſe Reine , qui nous
avoit fait l'honneur de nous chargerdefes
ordres auprés de vous ,
300 IV. P du oyage
les nouvelles qu'elle defire fans
doute avec ardeur. Celles que
nous avons à luy apprendre, luy
feront fi agreables, que nous confeffons
, qu'il nousferoit difficile
de nepas reſſentirquelque empres
fement de les luy porter. Nous
n'oublirons pas de luy marquer
les nouvelles faveurs que le Ciel
prendplaisir àrépandrefur voftre
Auguste Alliance avec le
Fils unique de LOVIS LE
GRAND. Nous en avons
eſté témoins , &nous en avons
reffenty les premiers une joye extréme.
Mais nous rempliransfon
eſprit & toute la Cour de Siam
des Amb. de Siam. 301
d'admiration , quand nous raconterons
les merveilleuses qualitez
que toute l'Europe admire
en vous , & que vous foûtenez
par un air de Majesté , qui decouvre
d'abord à ceux- meſmes
qui ne vous connoistroient pas
encore , tout ce que vous estes.
Cefera pour la Princeffe Reyne
nne fatisfaction que nous ne
pouvons exprimer , d'apprendre
qu'elle est dans l'estime
l'amitié d'une Princeffefi élevée
fi accomplie.
dans
* Je vous envoye les autres
Harangues dans l'ordre qu'
elles furent faites.
1
302 IV. P. du Voyage
A MONSEIGNEUR
LE DUC
DE BOURGOGNE
GRAND PRINCE quifes
rez un jour la gloire
Fornement de tout l'Univers,
Nous allons préparer dans l'Orient
les voyes à la Renommée,
qui y portera dans peu d'années
le recit de vos Victoires de
vos grandes Actions. Si nous
vivons encore alors , le témoi
gnage que nous rendions de ce
que nous avons découvert en
vous , fera croire tout ce qui
des Amb. de Siam. 303
dans vos exploits, poura paroître
incroyable. Nous l'avons vû ,
dirons nous , ce Prince encore
Enfant, & dés ce temps là toute
fon Ame paroiffant fur fon
front & dansses yeux , nous le
jugions capable de faire un jour
tout ce qu'il fait aujourd'huy.
Ce qui comblera de joye leRoy
noftre Maitre,fera l'affeurance
que nous luy donnerons , que le
Royaume de Siam trouvera en
vous un ferme appuy de l'amitié
que nous sommes venus contrac
ter avec la France.
304 IV. P. du Voyage
A MONSEIGNEUR
LE DUC D'ANJOU.
GRANDPRINCE, qui ferez
éprouver un jour aux
Ennemis de la France , la force
de vostre bras , & la grandeur
de vostre courage , ce que nous
dirons au Roy noſtre Maître,des
grandes efperances que vous donnez,
& des marques d'efprit,
de generofité de grandeur, qui
brillent en vous au travers des
nuages de l'Enfance , luy fera
ſouhaiterd'entendre bien-toſtparler
de vos glorieux exploits.
des Amb. de Siam. 305
Nous ferons ravis plus que tout
le reste des hommes de les apprendre
, parceque nous nous
fouviendrons de l'honneur que
nous avons eu de vous faluer
de la part du Roy nostre Maistre,
&de vous prefenter par nous
meſmes nos profonds reſpects.
A MONSEIGNEUR ,
LE DUC DE BERRY .
GRAND PRINCE à qui
le Ciel referve des Victoires
& des Conquêtes , Nous aurons
l'avantage de porter au Roy
Cc
306 IV. P. du Voyage
VOUS
noftre Maître la premiere nouvelle
qu'il ait jamais receüe de
& nous le remplirons
de joge en luy marquant le bonheur
que nous avons eu de
vous voir naître ,& l'heureux
préfageque l'on a tiréde cetteAmbaſſade
pour vostre Grandeurfuture.
Noussouhaitons que vostre
reputation nous ſuive de prés ,
paffe bien-toſt les Mers aprés
nous , pour répandre l'allegreſſe
dans une Cour & dans
Royaume , où vousferezparfaitement
honoré.
un
;
des Amb. de Siam. 307
১
A MONSIEUR ,
TRES-GRAND PRINCE .
Nous diſpoſant à retourner
vers le Roy noftre Maistre , nous
venons vous afſurer que nous
remportons avec nous une profonde
reconnoiffance pour les bontez
que vous nous avez fait
P'honneur de nous témoigner,
une idée la plus haute& laplus
excellente qu'on puiſſe avoir de
toutes les qualitez heroïques qui
brillent en vostre personne ,
qui vous font admirer dans l'VCcij
308 IV . P. du Voyage
nivers. Nous nous estimonsheureux
de ce que nous allons contribuer
à augmenter cette admiration
, non-feulement à la Cours
& dans le Royaume de Siam ,
mais encore dans toutes les Cours,
dans tous les Royaumes de
L'Orient , où le bruit de cetteAmbaſſade
s'est déja ſans doute répandu
, & ou le recit que nous
feronsde tout cequi s'y eft paffé,
& de tout ce que nous avsns
vû , ne manquera pas auſſi deſe
répandre . Vostre Illustre Nom
occupera dans nos Relations la
place qui luy est deüe , comme il
L'occupe dés-a-preſent dans nos
des Amb. de Siam. 309
efprits & dans nos coeurs par la
respect & la veneration que nous
conſerverons éternellement pour
vostre Auguste Personne.
A MADAME.
GRANDE PRINCESSE.
د
LeSéjourque nous avonsfait
en France nous a donné lieu
d'augmenter la haute effime, dont
nous estions déja prevenus pour
toutes les grandes qualitez qu'on
admire en vous . Ce n'estpas un
petit ſujet de conſolation pour
nous , que le long voyage que
310 IV. P. du Voyage
nous avons entrepris en Europe,
er que nôtre retour dans l'Afie
puiffent estre utiles à votre
gloire , en nous fourniſſant l'occafion
de repandre de plus enplus
vôtre nom juſques dans les
Royaumes les plus éloignez.
Nous publironsfur tout dans le
ce que nous connoiſſons
de vos grandeurs , & du merite
éclatant qui vous distingue ,
bien-tôt vous tiendrezle mesme
rang dans l'estime du Roy notre
Maître , &de la Princeffe
Reyne , que vous tenez icy dans
l'esprit & dans le coeur de
LOVIS LE GRAND.
nôtre
2
des Amb. de Siam. zit
A MONSIEUR
LE DUC 1
DE CHARTRES.
GRAND PRINCE,
Rien ne pouvoit estre plus
agreable pour nous dans notre
retour aupres du Roy nostre
Maître , que d'avoir à luy
dire , en luy rendant compte
du floriſſant estat , ou nous
le
, que
avons trouvé la Maison Royanous
avons admire
en vous des qualitez beaucoup
au - deffus de vostre âge ,
beaucoup au - dessus des bom312
IV. P. du Voyage
mes , & qu'on ne peut voir
fans étonnement la vivacité de
vôtre esprit , la nobleffe de vos
Sentimens , l'élevation de vostre
courage , & toutes les marques
que vous donnez d'une
grande ame. Nous lui ferons
connoître que c'est avec justice
que la France a déja concen de
vous de tres -hautes efperances ,
qu'il peut s'aſſurer de trouver
un jour en voſtre perfonne,
un amy auffi genercux que tout
I'Univers y trouvera un Prince
Grand & Magnanime.
desAmb. de Siam. 313
1
A MADEMOISELLE .
GRANDE PRINCESSE ,
Vos vertus & vos rares
qualitez qui croiffent de jour
en jour , ont auffi fait croître
dans nos efprits , le respect
l'admiration que nous avons
conceue dés la premiere fois
que nous avons eu l'honneurde
vous rendre nos devoirs. C'est
dans cesſentimens que nouspar
tons & que nous allons vous
faire connoître en tous lieux,
principalemet àlaCour de Siam
Dd
314 IV . P. du Voyage
où vousserez regardée désor
mais comme l'exemple & le
modelle de toutes lesjeunesPrinceffes
.
Ils firent auſſi compliment
le meſme jour à Mademoiſelle
d'Orleans , à Madame la
Princeffe, à Monfieur le Duc,
à Madame la Princeſſe de
Conty& à Monfieur lePrince
de Conty. Il vous eft aisé
de connoiſtre par les Complimens
que vous venez de
lire , ceux qui ont eſté faits
aux Princes & Princeſſes que
je viens de vous nommer.
des Amb de Siam. 315
Toutes les réponſes faites aux
uns&aux autres, ont eſté fur
des marques d'affection pour
le Roy de Siam , & d'eſtime
pour les Ambaſſadeurs. Ils
allerent le mefme jour pren
dre congé de Me de Crouffy,
& ce Miniſtre continüa de
leur parler en faveur de la
Religion Chreftienne , comme
il avoit déja fait dans
pluſieurs autres Audiences,
d'une maniere ſi éloquente
&fi perfuafive, qu'il s'eſt toûjours
attiré l'admiration de
tous ceux qui s'y font trouvé
prefens. Ils allerent auſſi
Ddij
316 IV. P. du Voyage
chezM. de Seignelay,& lors
qu'ils commençoient à luy
faire compliment, il leur en
fit un luy-meſme,fur lareputation
qu'ils remportoient
de France ; aprés quoy ils
parlerent d'affaires.
Fermer
Résumé : Ils retournerent deux jours aprés à Versailles, pour leur Audiance de congé. Ils en eurent dix-sept le même jour. Tout ce qui s'est passé à ces Audiances avec toutes les Harangues. [titre d'après la table]
Les ambassadeurs de Siam retournèrent à Versailles deux jours après leur première audience pour prendre congé du roi. Lors de cette audience, l'ambassadeur et le duc de la Feuillade discutèrent des figures de bronze en France et des métaux utilisés à Siam. Le duc affirma sa maîtrise en fonte des métaux. La conversation porta ensuite sur les émotions de l'ambassadeur, qui exprima sa joie à l'idée de voir le roi et sa tristesse à l'idée de partir, mais aussi sa détermination à raconter les magnificences et les vertus du roi de France au roi de Siam. L'audience de congé se déroula avec les mêmes cérémonies que la première audience. L'ambassadeur fit un compliment en siamois, traduit par l'abbé de Lionne. Il demanda la permission de retourner auprès de leur roi, exprimant l'impatience de ce dernier d'apprendre le succès de l'ambassade et les merveilles à raconter. Les ambassadeurs soulignèrent les qualités extraordinaires du roi de France, sa majesté, sa douceur et son affabilité, et exprimèrent leur admiration et leur reconnaissance. Après cette harangue, qui reçut de grands applaudissements, les ambassadeurs eurent seize autres audiences le même jour, commençant par celle de Monseigneur. Ils adressèrent des compliments à divers membres de la famille royale, louant leurs qualités et exprimant leur admiration. Ils promirent de rapporter ces compliments et ces admiractions à leur roi et de publier les vertus du roi de France dans l'Orient. Les ambassadeurs rencontrèrent également Mademoiselle d'Orléans, Madame la Princesse, Monsieur le Duc, Madame la Princesse de Conti et Monsieur le Prince de Conti. Les compliments échangés reflétaient l'affection pour le roi de Siam et l'estime pour les ambassadeurs. Le même jour, ils prirent congé de Monsieur de Croissy, qui parla de la religion chrétienne de manière éloquente et persuasive, suscitant l'admiration des présents. Ils se rendirent également chez Monsieur de Seignelay, qui les complimenta sur la réputation qu'ils emportaient de France avant de discuter d'affaires.
Généré par Mistral AI et susceptible de contenir des erreurs.
Généré par Mistral AI et susceptible de contenir des erreurs.
Fermer
1509
p. 316-319
Le Pere de la Chaise vient dire adieu aux Ambassadeurs, & tout ce qui s'est passé en cette occasion, avec les presens faits par ce Pere. [titre d'après la table]
Début :
Ils demeurerent encore trois jours à Paris, aprés avoir eu [...]
Mots clefs :
Père de La Chaise, Congé, Ambassadeur, Pierre Mignard, Portrait du roi
Afficher :
texteReconnaissance textuelle : Le Pere de la Chaise vient dire adieu aux Ambassadeurs, & tout ce qui s'est passé en cette occasion, avec les presens faits par ce Pere. [titre d'après la table]
Ilsdemeurerentencore trois
jours à Paris, aprés avoir cu
leur Audience de congé. Le
Pere de la Chaiſe leur vint
dire adieu, & dit à l'Ambaſ
ſadeur , qu'aprés avoir connu -
Sfoonn. eeffpprriitt, s'estre accoutumé
à le voir , fon départ faisoite de
la peine à ceux qui l'avoient
entretena. L'Ambaſſadeur re
μια
des Amb. de Siam. 317
partit avec beaucoup demodeftie,
que cela vemoit des bontez
qu'on avoit pour luy. Enfuite
il parla des obligations
qu'il avoit à tout l'Ordre qui
les avoit fi bien receus pendant
le Voyage de Flandre,
&remerciale PeredelaChaiſe
des Preſens qu'il luy avoit
faits. Ce Pere luy a donné
une Copie en miniature du
Portrait du Roy àcheval, fait
par Me Mignard , pluſieurs
Tableaux travaillez avec de
la foye , beaucoup de riches
Bourſes, & quantité d'autres
Ouvrages de cette nature.
Dd iij
318 IV. P.du Voyage
Lorſque le Pere de la Chaife
fortit, les Ambaſſadeurs vouhurent
le reconduire ; il s'y
oppoſa fi fortement , qu'ils
furent contraints de demeu
' rer à la porte de leur chambre.
L'Ambaſſadeur le laiſſa
-avancer, & alla enfuite juf
qu'à la porte de la Salle Le
Pere de la Chaise s'en eftant
apperceu , l'arreſta encore.
L'Ambaffadeur feignitude
s'en retourner , & pouffant
juſqu'au bout des rufes auffi
galantes que civiles , il trouva
moyen de reconduire ce
Pere juſqu'au bas du degré
1
des Amb. de Siam. 319
Cette ſpirituelle honneſteté
fuy attira l'applaudiſſement
de tous ceux qui virent ces
agreables manieres d'agir.
jours à Paris, aprés avoir cu
leur Audience de congé. Le
Pere de la Chaiſe leur vint
dire adieu, & dit à l'Ambaſ
ſadeur , qu'aprés avoir connu -
Sfoonn. eeffpprriitt, s'estre accoutumé
à le voir , fon départ faisoite de
la peine à ceux qui l'avoient
entretena. L'Ambaſſadeur re
μια
des Amb. de Siam. 317
partit avec beaucoup demodeftie,
que cela vemoit des bontez
qu'on avoit pour luy. Enfuite
il parla des obligations
qu'il avoit à tout l'Ordre qui
les avoit fi bien receus pendant
le Voyage de Flandre,
&remerciale PeredelaChaiſe
des Preſens qu'il luy avoit
faits. Ce Pere luy a donné
une Copie en miniature du
Portrait du Roy àcheval, fait
par Me Mignard , pluſieurs
Tableaux travaillez avec de
la foye , beaucoup de riches
Bourſes, & quantité d'autres
Ouvrages de cette nature.
Dd iij
318 IV. P.du Voyage
Lorſque le Pere de la Chaife
fortit, les Ambaſſadeurs vouhurent
le reconduire ; il s'y
oppoſa fi fortement , qu'ils
furent contraints de demeu
' rer à la porte de leur chambre.
L'Ambaſſadeur le laiſſa
-avancer, & alla enfuite juf
qu'à la porte de la Salle Le
Pere de la Chaise s'en eftant
apperceu , l'arreſta encore.
L'Ambaffadeur feignitude
s'en retourner , & pouffant
juſqu'au bout des rufes auffi
galantes que civiles , il trouva
moyen de reconduire ce
Pere juſqu'au bas du degré
1
des Amb. de Siam. 319
Cette ſpirituelle honneſteté
fuy attira l'applaudiſſement
de tous ceux qui virent ces
agreables manieres d'agir.
Fermer
Résumé : Le Pere de la Chaise vient dire adieu aux Ambassadeurs, & tout ce qui s'est passé en cette occasion, avec les presens faits par ce Pere. [titre d'après la table]
Les ambassadeurs restèrent trois jours à Paris après leur audience de congé. Le Père de la Chaise leur rendit visite pour leur dire adieu, exprimant la tristesse de leur départ. L'ambassadeur exprima sa gratitude pour l'accueil reçu en Flandre et remercia le Père de la Chaise pour les présents, notamment une copie miniature du portrait du roi à cheval par Me Mignard, des tableaux ornés de feuilles d'or, des bourses riches et divers ouvrages. Lors du départ du Père de la Chaise, les ambassadeurs souhaitèrent le reconduire, mais il s'y opposa. Après une série de gestes courtois, l'ambassadeur parvint à le reconduire jusqu'au bas des marches, démontrant ainsi politesse et respect. Cette scène fut saluée par tous les témoins.
Généré par Mistral AI et susceptible de contenir des erreurs.
Généré par Mistral AI et susceptible de contenir des erreurs.
Fermer
1510
p. 319
Les Ambassadeurs vont prendre congé du même Pere. [titre d'après la table]
Début :
L'Ambassadeur alla ensuite chez le Pere de la Chaise, [...]
Mots clefs :
Père de La Chaise, Congé, Secret
Afficher :
texteReconnaissance textuelle : Les Ambassadeurs vont prendre congé du même Pere. [titre d'après la table]
L'Ambaffadeur alla enfuite
chez le Pere de la Chaife,
pour prendre congé de luy,
& ce qui s'y paſſa fut fecrer.
chez le Pere de la Chaife,
pour prendre congé de luy,
& ce qui s'y paſſa fut fecrer.
Fermer
1511
p. 319-320
Ils vont à la Comedie de l'Inconnu. [titre d'après la table]
Début :
La derniere Comedie qu'ils ont veuë, a esté celle de l'Inconnu. [...]
Mots clefs :
Comédie, La Grange, Ornements, Troupe
Afficher :
texteReconnaissance textuelle : Ils vont à la Comedie de l'Inconnu. [titre d'après la table]
La derniere Comedie qu'ils
ont veuë, a eſté celle de l'In
connu. Ils prirent beaucoup
de plaifir aux ornemens dont
cette Piece eft remplie , &
ſceurent en démefler le ſujer.
Mr de la Grange les remer
cia de ce que leur Troupe
avoit eſté la premiere & la
Dd iiij
320 IV. P. du Voyage
T
derniere honorée de leur pre
fence ; & marqua la joye
qu'ils devoient avoir de rem
porter une reputation ſi univerſelle
, & d'avoir plû dans
une Cour qui fert de modele
à toutes les autres , & où
l'on a bien- toſt découvert le
faux merite . Il dit encore
beaucoup d'autres choſes qui
feroient trop longues à rapporter.
ont veuë, a eſté celle de l'In
connu. Ils prirent beaucoup
de plaifir aux ornemens dont
cette Piece eft remplie , &
ſceurent en démefler le ſujer.
Mr de la Grange les remer
cia de ce que leur Troupe
avoit eſté la premiere & la
Dd iiij
320 IV. P. du Voyage
T
derniere honorée de leur pre
fence ; & marqua la joye
qu'ils devoient avoir de rem
porter une reputation ſi univerſelle
, & d'avoir plû dans
une Cour qui fert de modele
à toutes les autres , & où
l'on a bien- toſt découvert le
faux merite . Il dit encore
beaucoup d'autres choſes qui
feroient trop longues à rapporter.
Fermer
Résumé : Ils vont à la Comedie de l'Inconnu. [titre d'après la table]
Les spectateurs ont assisté à la pièce 'l'Inconnu' et ont apprécié les ornements et le sujet. Monsieur de la Grange a remercié les acteurs pour leur présence, soulignant que leur troupe avait été la première et la dernière à être honorée. Il a exprimé sa joie de voir leur réputation universelle et leur succès dans une cour modèle où le faux mérite est rapidement démasqué.
Généré par Mistral AI et susceptible de contenir des erreurs.
Généré par Mistral AI et susceptible de contenir des erreurs.
Fermer
1512
p. 320-323
Ils vont voir le Cercle Royal. [titre d'après la table]
Début :
J'ay oublié de vous dire qu'ils ont admiré au Cercle [...]
Mots clefs :
Cercle royal, Cire, Personnes, France, Ambassadeurs, Antoine Benoist
Afficher :
texteReconnaissance textuelle : Ils vont voir le Cercle Royal. [titre d'après la table]
Jay oublié de vous dire
qu'ils ont admiré au Cercle
Royal toutes les Perſonnes
illuſtres qu'ils avoient déja
veuës à la Cour. En entrant
des Amb. de Siam. 321
qui
dans la Sale où les deux Cer
cles ſont diſpoſez , fçavoir
celuy de France & celuy de
Conſtantinople : Ils crurent
d'abord qu'il y avoit quelque
forte d'enchantement
leur faifoit trouver en un même
lieu tant de differentes
fortes de perſonnes habillées
ſuperbement , &dans des attitudes
fi naturelles. Le premier
Ambaſſadeur ne pouvant
ajoûter foy à ſes yeux ,
porta pluſieurs fois ſes mains
fur les habits , pour ſçavoir
ce que pouvoit eſtre. On luy
firenfuitte remarquer dans le
322 IV. P. du Voyage 1
même lieu les Portraits des
Ambaſſadeurs des Nations éloignées
, qui font venus en
France depuis dix ou douze
ans , avec lesquels on a mis
le Doge de Gennes , & les
quatre Senateurs qui l'accompagnerent.
Ils examinerent
toutes les Figures avec une
tres-grande attention , & té
moignerent qu'ils feroient
bien aiſes d'eſtre dans ce nombre
, ce qui a eſté cauſe que
le ſieurBenoiſt a repreſenté en
cire & en peinture les trois
Ambaſſadeurs que l'on voit
au Cercle , habillez comme
des Amb. de Siam. 323
ils eftoient le jour de leur pre
miere Audience.
qu'ils ont admiré au Cercle
Royal toutes les Perſonnes
illuſtres qu'ils avoient déja
veuës à la Cour. En entrant
des Amb. de Siam. 321
qui
dans la Sale où les deux Cer
cles ſont diſpoſez , fçavoir
celuy de France & celuy de
Conſtantinople : Ils crurent
d'abord qu'il y avoit quelque
forte d'enchantement
leur faifoit trouver en un même
lieu tant de differentes
fortes de perſonnes habillées
ſuperbement , &dans des attitudes
fi naturelles. Le premier
Ambaſſadeur ne pouvant
ajoûter foy à ſes yeux ,
porta pluſieurs fois ſes mains
fur les habits , pour ſçavoir
ce que pouvoit eſtre. On luy
firenfuitte remarquer dans le
322 IV. P. du Voyage 1
même lieu les Portraits des
Ambaſſadeurs des Nations éloignées
, qui font venus en
France depuis dix ou douze
ans , avec lesquels on a mis
le Doge de Gennes , & les
quatre Senateurs qui l'accompagnerent.
Ils examinerent
toutes les Figures avec une
tres-grande attention , & té
moignerent qu'ils feroient
bien aiſes d'eſtre dans ce nombre
, ce qui a eſté cauſe que
le ſieurBenoiſt a repreſenté en
cire & en peinture les trois
Ambaſſadeurs que l'on voit
au Cercle , habillez comme
des Amb. de Siam. 323
ils eftoient le jour de leur pre
miere Audience.
Fermer
Résumé : Ils vont voir le Cercle Royal. [titre d'après la table]
Lors d'une visite au Cercle Royal, des ambassadeurs de Siam ont été impressionnés par la diversité et la beauté des tenues des personnes présentes, qu'ils ont d'abord prises pour un enchantement. Le premier ambassadeur a touché les habits pour vérifier leur réalité. On leur a ensuite montré des portraits d'ambassadeurs de nations éloignées, ainsi que du Doge de Gênes et de ses sénateurs. Les ambassadeurs de Siam ont exprimé le souhait de figurer parmi ces portraits. En conséquence, le sieur Benoist a réalisé des représentations en cire et en peinture des trois ambassadeurs de Siam, tels qu'ils apparaissaient lors de leur première audience.
Généré par Mistral AI et susceptible de contenir des erreurs.
Généré par Mistral AI et susceptible de contenir des erreurs.
Fermer
1513
p. 323-324
Presens apportez par Mr le Comte de la Feüillade, de la part du Maréchal Duc son pere, pour le Roy de Siam, & pour les trois Ambassadeurs. [titre d'après la table]
Début :
Mr le Comte de la Feüillade les vint voir la veïlle [...]
Mots clefs :
Comte de la Feuillade, François III d'Aubusson, Médaille, Ambassadeurs, Roi de Siam, Livre, Velours, Broderie, Couvert, Portrait du roi
Afficher :
texteReconnaissance textuelle : Presens apportez par Mr le Comte de la Feüillade, de la part du Maréchal Duc son pere, pour le Roy de Siam, & pour les trois Ambassadeurs. [titre d'après la table]
M le Comte de la Feüil
lade les vint voir la veille
deleurdépart ,& apporta de
la part de M le Marechal fon
Pere , une grande Medaille
d'or que ce Duc a fait frap
per. Le Portrait du Roy eft
d'un cofté & de l'autre la
figure qu'il a fait élever à la
gloire de Sa Majefté. Cette
Medaille étoit dans une boët
te fort propre , & accompa
gnée d'un Livre couvert do
velours enrichy d'une tresbelle
broderie , ce Livre con-
د
324 IV. P. du Voyage
tient l'explication de fa figu
re ,& les infcriptions qui font
au tour, tout cela eſtoit pour
le Roy de Siam.
Il donna au premier Am
baſſadeur la même Medaille
و
en argent avec un femblable
Livre , dont la broderie
n'eſtoit pas tout-à-fait fibelle
. Et le ſecond , & le troifiéme
curent auſſi chacunune
Medaille de la même gran
deur, & un Livre couvert de
velours , mais fans eftre brodé.
lade les vint voir la veille
deleurdépart ,& apporta de
la part de M le Marechal fon
Pere , une grande Medaille
d'or que ce Duc a fait frap
per. Le Portrait du Roy eft
d'un cofté & de l'autre la
figure qu'il a fait élever à la
gloire de Sa Majefté. Cette
Medaille étoit dans une boët
te fort propre , & accompa
gnée d'un Livre couvert do
velours enrichy d'une tresbelle
broderie , ce Livre con-
د
324 IV. P. du Voyage
tient l'explication de fa figu
re ,& les infcriptions qui font
au tour, tout cela eſtoit pour
le Roy de Siam.
Il donna au premier Am
baſſadeur la même Medaille
و
en argent avec un femblable
Livre , dont la broderie
n'eſtoit pas tout-à-fait fibelle
. Et le ſecond , & le troifiéme
curent auſſi chacunune
Medaille de la même gran
deur, & un Livre couvert de
velours , mais fans eftre brodé.
Fermer
Résumé : Presens apportez par Mr le Comte de la Feüillade, de la part du Maréchal Duc son pere, pour le Roy de Siam, & pour les trois Ambassadeurs. [titre d'après la table]
Le Comte de la Feüil remit aux ambassadeurs des médailles et des livres. Le roi de Siam reçut une médaille d'or avec son portrait et une figure représentant sa gloire. Les ambassadeurs reçurent des médailles en argent ou de même taille, accompagnées de livres en velours.
Généré par Mistral AI et susceptible de contenir des erreurs.
Généré par Mistral AI et susceptible de contenir des erreurs.
Fermer
1514
p. 324-325
Ils vont à l'Hostel de la Feüillade, où le Comte de ce nom leur fait voir de tres-beaux meubles. [titre d'après la table]
Début :
Ils allerent ce jour même à l'Hôtel de la Feüillade. Ils ne [...]
Mots clefs :
Comte de la Feuillade, François III d'Aubusson, Hôtel de la Feuillade, Meubles
Afficher :
texteReconnaissance textuelle : Ils vont à l'Hostel de la Feüillade, où le Comte de ce nom leur fait voir de tres-beaux meubles. [titre d'après la table]
Ils allerent ce jour même à
l'Hôtel de la Feüillade. Ils ne
des Amb. de Siam. 325
trouverent point Male Ma
rêchal, maisM leComte de la
Feüillade fon fils les reçut , &
leur fit voir des meubles tresriches,
auſquels de laFeuil
lade fait travailler depuis pluſieurs
années.
l'Hôtel de la Feüillade. Ils ne
des Amb. de Siam. 325
trouverent point Male Ma
rêchal, maisM leComte de la
Feüillade fon fils les reçut , &
leur fit voir des meubles tresriches,
auſquels de laFeuil
lade fait travailler depuis pluſieurs
années.
Fermer
1515
p. 325-326
Ils vont voir une seconde fois le Monument que Mr de la Feuillade a fait élever à la gloire du Roy. [titre d'après la table]
Début :
Ils passerent de-là dans la Place des Victoires, où [...]
Mots clefs :
Duc de La Feuillade, François III d'Aubusson, Place des victoires, Ornements, Figure du roi, Dorer, Monument
Afficher :
texteReconnaissance textuelle : Ils vont voir une seconde fois le Monument que Mr de la Feuillade a fait élever à la gloire du Roy. [titre d'après la table]
Ils paſſerentdelà
dans la Place des Victoires,
où ils virent des embelliffements
que Mr de la Feuillade
a fait faire à la figure da
Roy , en faiſant dorer tous
les ornements de ce magnifique
Ouvrage. L'Ambaffadeur
dit, que quand il ne feroit
pas à admirerppaarrsa beauté par
fon travail,&parsa richesse
526 IV. P. duVoyage
il le feroit à cause du grandRoy
qu'il reprefente , & qu'on devroit
auſſi le conſiderer beaucoup
par le zele de celuy qui l'a fait
élever.
dans la Place des Victoires,
où ils virent des embelliffements
que Mr de la Feuillade
a fait faire à la figure da
Roy , en faiſant dorer tous
les ornements de ce magnifique
Ouvrage. L'Ambaffadeur
dit, que quand il ne feroit
pas à admirerppaarrsa beauté par
fon travail,&parsa richesse
526 IV. P. duVoyage
il le feroit à cause du grandRoy
qu'il reprefente , & qu'on devroit
auſſi le conſiderer beaucoup
par le zele de celuy qui l'a fait
élever.
Fermer
1516
p. 326
Mr de la Feuillade va leur dire adieu. [titre d'après la table]
Début :
Le soir Mr de la Feuillade alla dire adieu aux Ambassadeurs, [...]
Mots clefs :
Comte de la Feuillade, François III d'Aubusson, Ambassadeurs, Siamois, Français
Afficher :
texteReconnaissance textuelle : Mr de la Feuillade va leur dire adieu. [titre d'après la table]
Le foirM de la Feuil
lade alla dire adieu aux Ambaffadeurs
, & dans les compliments
qu'ils ſe firent , il
leur dit , que qui n'estoit pas bon
Siamois , n'estoit pas bon François.
lade alla dire adieu aux Ambaffadeurs
, & dans les compliments
qu'ils ſe firent , il
leur dit , que qui n'estoit pas bon
Siamois , n'estoit pas bon François.
Fermer
1517
p. 326
Mrs de Bonneuil & Girault vont prendre congé d'Eux. [titre d'après la table]
Début :
Mr de Bonneuïl, & Mr Girault ayant esté les voir sur le [...]
Mots clefs :
Monsieur de Bonneuil, Monsieur Girault, Partir
Afficher :
texteReconnaissance textuelle : Mrs de Bonneuil & Girault vont prendre congé d'Eux. [titre d'après la table]
Me de Bonneuil ,&M Gi
rault ayant eſté les voir ſur le
point de leur départ , Ambaſſadeur
leur dit je parts , &
jay le coeur fi troublé , que je
nesçaurois parler.
rault ayant eſté les voir ſur le
point de leur départ , Ambaſſadeur
leur dit je parts , &
jay le coeur fi troublé , que je
nesçaurois parler.
Fermer
1518
p. 326-327
Leur maniere de dire adieu au Roy dans l'Hôtel des Ambassadeurs mêmes. [titre d'après la table]
Début :
Avant que de partir, les trois Ambassadeurs & les six [...]
Mots clefs :
Adieu, Roi, Hôtel des ambassadeurs
Afficher :
texteReconnaissance textuelle : Leur maniere de dire adieu au Roy dans l'Hôtel des Ambassadeurs mêmes. [titre d'après la table]
Avant que
desAmb. de Siam. 327
de partir , les trois Ambaſſadeurs
& les fix Mandarins ſe
tournerent du côté de Verfailles
, ſe mirent ſur une mê
me ligne , joignirent les
mains , les éleverent à leur
front ,& firent trois profondes
inclinations , pour remercier
leRoy , & enſuite ils embrafferent
depuis leur chambre
julqu'à leur Carroſſe toutes
les perſonnes un peu diftinguées,
qui eſtoient venuës
pour leur dire adieu.
desAmb. de Siam. 327
de partir , les trois Ambaſſadeurs
& les fix Mandarins ſe
tournerent du côté de Verfailles
, ſe mirent ſur une mê
me ligne , joignirent les
mains , les éleverent à leur
front ,& firent trois profondes
inclinations , pour remercier
leRoy , & enſuite ils embrafferent
depuis leur chambre
julqu'à leur Carroſſe toutes
les perſonnes un peu diftinguées,
qui eſtoient venuës
pour leur dire adieu.
Fermer
1519
p. 327-330
Ce qui s'est passé au moment de leur départ. [titre d'après la table]
Début :
Mr le Chevalier de Chaumont, les accompagna jusqu'à leur [...]
Mots clefs :
Départ, Voyage, Paris, France, Relation, Roi, Ambassadeurs, Storf, Monsieur de Ville, Chevalier de Chaumont, Alexandre de Chaumont
Afficher :
texteReconnaissance textuelle : Ce qui s'est passé au moment de leur départ. [titre d'après la table]
Mle
Chevalier de Chaumont , les
accompagna juſqu'à leurCartofle,&
les vit partir , l'Am
328 IV . P. du Voyage
baffadeur parut fort touche.
Ils feront traités juſques à
Breft par M. de Ville , qui eſt
le Maître d'Hôtel que leRoy
leur a donné , de forte qu'en
quelque lieu que ce foit , ils
feront fervis de la meſme forte
qu'ils l'ont eſté à Paris , &
dans leVoyage qu'ils ont fait
en France , oula inagnificence
a toûjours efté égale. Je finis
cette Relation à leur départ
part de Paris, parce qu'ils vont
àBreft par le meſme chemin
qu'ils en font venus , & que
dans ma premiere Relation ,
je vous ay parlé de tout ce
'des Amb. de Siam, 329
qui regarde cette route. On
avoit eu deſſein de les faire
pafſer en Normandie , afinde
leur faire voir de nouvelles
Villes , mais les chemins n'étant
pas ſi praticables , & le
temps de l'embarquement
preffant , on a craint quelque
retardement qui les empefchaft
de faire voile au premier
vent favorable.
M. Torf , Gentilhomme
ordinaire de la Maiſon du
Roy, & dont je vous ay fouventparlédans
ces quatreRelations
, les doit conduire à
Breſt , où il a eſté les prendre.
Ee
330 IV. P. du Voyage
On ne peut mieux s'acquitten
que luy de ces fortes de fon-
Stions , & la maniere dont il
a remply cette derniere, marque
le bon choix du Roy. II
a fatisfait Sa Majesté , & les
Ambaſſadeurs , & l'on peut
dire qu'en faiſant ſon devoir,
il a trouvé moyen d'obligert
toute la France pendantneuf
mois.
Chevalier de Chaumont , les
accompagna juſqu'à leurCartofle,&
les vit partir , l'Am
328 IV . P. du Voyage
baffadeur parut fort touche.
Ils feront traités juſques à
Breft par M. de Ville , qui eſt
le Maître d'Hôtel que leRoy
leur a donné , de forte qu'en
quelque lieu que ce foit , ils
feront fervis de la meſme forte
qu'ils l'ont eſté à Paris , &
dans leVoyage qu'ils ont fait
en France , oula inagnificence
a toûjours efté égale. Je finis
cette Relation à leur départ
part de Paris, parce qu'ils vont
àBreft par le meſme chemin
qu'ils en font venus , & que
dans ma premiere Relation ,
je vous ay parlé de tout ce
'des Amb. de Siam, 329
qui regarde cette route. On
avoit eu deſſein de les faire
pafſer en Normandie , afinde
leur faire voir de nouvelles
Villes , mais les chemins n'étant
pas ſi praticables , & le
temps de l'embarquement
preffant , on a craint quelque
retardement qui les empefchaft
de faire voile au premier
vent favorable.
M. Torf , Gentilhomme
ordinaire de la Maiſon du
Roy, & dont je vous ay fouventparlédans
ces quatreRelations
, les doit conduire à
Breſt , où il a eſté les prendre.
Ee
330 IV. P. du Voyage
On ne peut mieux s'acquitten
que luy de ces fortes de fon-
Stions , & la maniere dont il
a remply cette derniere, marque
le bon choix du Roy. II
a fatisfait Sa Majesté , & les
Ambaſſadeurs , & l'on peut
dire qu'en faiſant ſon devoir,
il a trouvé moyen d'obligert
toute la France pendantneuf
mois.
Fermer
Résumé : Ce qui s'est passé au moment de leur départ. [titre d'après la table]
Le texte relate le départ des ambassadeurs de Siam de Paris, escortés par le Chevalier de Chaumont. M. de Ville, Maître d'Hôtel du Roi, garantit qu'ils seront traités avec le même soin qu'à Paris durant leur voyage en France. Leur itinéraire de retour à Brest suit le même chemin qu'à l'aller. Initialement, il était prévu de leur faire visiter la Normandie, mais des routes impraticables et l'urgence de l'embarquement ont rendu ce projet impossible. M. Torf, Gentilhomme ordinaire de la Maison du Roi, est chargé de les accompagner à Brest. Ses compétences ont été saluées par le Roi et les ambassadeurs, et il a su se rendre utile en France durant neuf mois.
Généré par Mistral AI et susceptible de contenir des erreurs.
Généré par Mistral AI et susceptible de contenir des erreurs.
Fermer
1520
p. 330-335
Suite de leur Voyage avec les noms des Envoyez du Roy, des Officiers & des quinze Jesuites qui doivent s'embarquer avec eux, & ce qui s'est passé à Versailles à l'égard de ces Jesuites avant leur départ. [titre d'après la table]
Début :
Mr l'Abbé de Lionne que le Roy de Siam avoit prié [...]
Mots clefs :
Voyage, Envoyés du roi, Officiers, Jésuites, Artus de Lionne, Roi de Siam, Mission de Siam, Simon de La Loubère, Vaisseaux, Ambassadeurs
Afficher :
texteReconnaissance textuelle : Suite de leur Voyage avec les noms des Envoyez du Roy, des Officiers & des quinze Jesuites qui doivent s'embarquer avec eux, & ce qui s'est passé à Versailles à l'égard de ces Jesuites avant leur départ. [titre d'après la table]
Ma l'Abbé de Lionne que
le Roy de Siam avoit prie
d'accompagner ſes Ambaffadeurs
, retourne avec eux dans
les Eftats de ce Prince. Il a faits
voir en cette occafion la condes
Amb. de Siam. 331
ſtance de fon zele pour le falut
des ames , la tendreſſe de
ſa famille , & les charmes de
faPatrie n'ayant eu aucuns attraits
pour le retenir. Il mene
avec luy quatre Ecclefiaftiques
pour la Miſſion de Siam.
Jeſpere vous pouvoir appren--
dre ſouvent les fruits qu'elle
continuëra de faire , ce que
M Antoine jeune Siamois élevé
dans la Miffionde Sia'm ,
nous a fait voir en Sorbonne,
marque affez de quelle utilité
eft cette Miffion..
Le Roy de Siam ayant fou
haité de voir des Jefuîtes ef
Ecij
332 IV. P. du Voyage
tablis à Siam. Ceux qui ont
eſté choiſis pour s'embarquer
avec les Ambafladeurs , font:
les Peres le Royer , Richaud,
Rochette,Thionville,deBefe,
Corville, Coluiffon, duBouchet,
Ducha, Dolu, le Blanc,
de Saint-Martin , Deſpagrac
&du Breuil. Le Pere Tachard
doit eſtre leur Superieur. Le
Roy ayant dit au Pere de la
Chaife, qu'il vouloit les voir
avant qu'ils partiſſent ; ils ont
efté prendre congé de ſa Majefté,
qui les a receus avec
toute la bonté,& toute l'honeſteté
poſſible. Il leur dit
des Amb. de Siam: 333
entr'autres chofes obligean
tes , qu'il avoit une tres-grande
opinion de leur merite , puisqu'on
les avoit choisi parmy cent cinquante
Iefuites ſesſujets qui fe
preſentoient pour ce voyage. II
les fit enſuitte traiter avec
beaucoup de magnificence
dans l'appartement du Pere
de la Chaife .
Me de la Loubere Envoyé
extraordinaire du Roy de
Siam, partira en même temps.
C'eſt unhomme de qualité &
de merite , & qui a déja eſté
employé dans des Negotiations
importantes ,M: Sébrer
354 IV. P. du Voyage
eſt auſſi Envoyé,& fera Di
recteur general de laCompag--
nie desindes.Le choix qu'on a
faitde luy, marque affez qu'il
en eft capable. Me de Farges,
Lieutenant de Roy deBrifac,
homme de tefte & de coeur ,
fait auffi le meſme Voyage..
Il y aura s.Vaiſſeaux. Pluſieurs
perſonnes de toutes fortes de
profeffions, doivent s'embarquer
dans cesVaiſſeaux.Si tous
ceux qui feront le Voyage de
Siam , trouvent dans les Peuples
de ce Royaume-là beaucoup
de perſonnes du caratere
des Ambaſſadeurs , ils
des Amb. de Siam. 335
auront lieud'eftre fatisfaits.
le Roy de Siam avoit prie
d'accompagner ſes Ambaffadeurs
, retourne avec eux dans
les Eftats de ce Prince. Il a faits
voir en cette occafion la condes
Amb. de Siam. 331
ſtance de fon zele pour le falut
des ames , la tendreſſe de
ſa famille , & les charmes de
faPatrie n'ayant eu aucuns attraits
pour le retenir. Il mene
avec luy quatre Ecclefiaftiques
pour la Miſſion de Siam.
Jeſpere vous pouvoir appren--
dre ſouvent les fruits qu'elle
continuëra de faire , ce que
M Antoine jeune Siamois élevé
dans la Miffionde Sia'm ,
nous a fait voir en Sorbonne,
marque affez de quelle utilité
eft cette Miffion..
Le Roy de Siam ayant fou
haité de voir des Jefuîtes ef
Ecij
332 IV. P. du Voyage
tablis à Siam. Ceux qui ont
eſté choiſis pour s'embarquer
avec les Ambafladeurs , font:
les Peres le Royer , Richaud,
Rochette,Thionville,deBefe,
Corville, Coluiffon, duBouchet,
Ducha, Dolu, le Blanc,
de Saint-Martin , Deſpagrac
&du Breuil. Le Pere Tachard
doit eſtre leur Superieur. Le
Roy ayant dit au Pere de la
Chaife, qu'il vouloit les voir
avant qu'ils partiſſent ; ils ont
efté prendre congé de ſa Majefté,
qui les a receus avec
toute la bonté,& toute l'honeſteté
poſſible. Il leur dit
des Amb. de Siam: 333
entr'autres chofes obligean
tes , qu'il avoit une tres-grande
opinion de leur merite , puisqu'on
les avoit choisi parmy cent cinquante
Iefuites ſesſujets qui fe
preſentoient pour ce voyage. II
les fit enſuitte traiter avec
beaucoup de magnificence
dans l'appartement du Pere
de la Chaife .
Me de la Loubere Envoyé
extraordinaire du Roy de
Siam, partira en même temps.
C'eſt unhomme de qualité &
de merite , & qui a déja eſté
employé dans des Negotiations
importantes ,M: Sébrer
354 IV. P. du Voyage
eſt auſſi Envoyé,& fera Di
recteur general de laCompag--
nie desindes.Le choix qu'on a
faitde luy, marque affez qu'il
en eft capable. Me de Farges,
Lieutenant de Roy deBrifac,
homme de tefte & de coeur ,
fait auffi le meſme Voyage..
Il y aura s.Vaiſſeaux. Pluſieurs
perſonnes de toutes fortes de
profeffions, doivent s'embarquer
dans cesVaiſſeaux.Si tous
ceux qui feront le Voyage de
Siam , trouvent dans les Peuples
de ce Royaume-là beaucoup
de perſonnes du caratere
des Ambaſſadeurs , ils
des Amb. de Siam. 335
auront lieud'eftre fatisfaits.
Fermer
Résumé : Suite de leur Voyage avec les noms des Envoyez du Roy, des Officiers & des quinze Jesuites qui doivent s'embarquer avec eux, & ce qui s'est passé à Versailles à l'égard de ces Jesuites avant leur départ. [titre d'après la table]
L'Abbé de Lionne, à la demande du roi de Siam, retourne dans les États de ce prince avec quatre ecclésiastiques pour une mission au Siam. Le roi de Siam souhaite l'établissement de Jésuites dans son royaume. Douze Jésuites, dont les Pères Le Royer, Richaud, Rochette, Thionville, de Bese, Corville, Coluisson, du Bouchet, Ducha, Dolu, le Blanc, de Saint-Martin, Despagrac et du Breuil, sont choisis pour accompagner les ambassadeurs. Le Père Tachard est nommé leur supérieur. Le roi les reçoit avec honneur, soulignant leur mérite parmi cent cinquante candidats. Me de La Loubere, envoyé extraordinaire du roi de Siam, M. Sébrer, directeur général de la Compagnie des Indes, et Me de Farges, lieutenant du roi de Brefac, participent également au voyage. Cinq vaisseaux transportent diverses personnes de différentes professions.
Généré par Mistral AI et susceptible de contenir des erreurs.
Généré par Mistral AI et susceptible de contenir des erreurs.
Fermer
1521
p. 335-342
Portrait de l'esprit des trois Ambassadeurs. [titre d'après la table]
Début :
Je ne dois rien dire icy davantage de l'esprit [...]
Mots clefs :
Esprit, Ambassadeurs, Premier ambassadeur, Second ambassadeur, Troisième ambassadeur, Vérité, Storf, Grandeur, Indes, Roi
Afficher :
texteReconnaissance textuelle : Portrait de l'esprit des trois Ambassadeurs. [titre d'après la table]
Jes
ne doisriendire icy davanta
ge de l'eſprit du premier Am--
baffadeur, puiſqu'en recevant
cette lettre,vous aurés la qua
triéme Relation remplie de
toutes leschoſes quil'ont fait
briller , & de tout ce qu'il as
dit de ſpirituel , mais j'y dois
encore ajoûter que fans fortir
de fon caractere , il a fait
voir des bontés & des honneſtetés
ſi grandes pour tous
ceux qui luy ont rendu quel
que ſervice, ou meſme qui ne
luy ont fait que des civilités ,
qu'on n'apûle voir deux fois
336 IV.P. duVoyage
fans eftre charmé de ſes ma
nieres. Il a remporté un ſenſis
ble deplaifir , de n'avoir pû
faire des preſens à tous ceux
à qui il a crûavoir obligation.
Il a dit cent fois qu'il croyoit
qu'apres le Roy , & les Princess
à qui il en a fait , il
pas imaginé qu'il dût estre redevable
à tant de perſonnes qui
ſeſont portées d'elles- mefmes à
luy rendre ſervice , & mesme a
vec empreſſement , &à les divertir,&
qui luy ont fait auffi
quelques petits prefens, mais que
L'éloignement des lieux n'empêchoitpas
qu'il ne s'en souvinst,
ne s'estoit
ني
des Amb. de Siam. 337
qu'ils le connoiſtroient par le
retour des Vaiſſeaux. Je dois
pourbeaucoup de raiſons , &
pour rendre juſtice à la verité
, vous marquer icy , que je
n'ay rien fait dire par le premier
Ambaſſadeur dans mes
trois Relations precedentes ,
&dans celle que je vous envoye
aujourd'huy , qu'il n'ait
veritablement dit luy-mefme.
J'ay tout ſceu d'original , c'eſt
à dire , ou par M Torf , qui
ne les a pas quittés d'un moment
, ou par les perſonnes à
qui cet Ambaſſadeur a fait
des reparties ſi ſpirituelles, ou
Ff
338 IV.P.du Voyage
- par moy meſme qui ay eu
I'honneur d'aller en pluſieurs
endroits avec eux dans leur
propre Carroffe , & de manger
à leur table. Ainfije n'ay
rien mis ſur des oüy dire , &
j'ay pluſtoſt oublié qu'ajoûté.
On ne doutera point
que je n'aye dit la verité, lors
qu'on fera reflexion, que ceux
à qui je marque qu'on a fait
des réponſes ſi ſpirituelles,
pourroient me démentir , ſi
on ne leur avoit pas dit les
chofes que je rapporte . On ne
peut rien ajoûter à ce que cét
Ambaſſadeur a dit du Roy ,
des Amb. de Siam. 339
a ſouvent
mais ce qu'ily a de remarquable
, c'eſt qu'il n'a loüé Sa
Majesté que fur des faits, mais
auſſi n'a-r'il point manqué de
luy donner de juftes loüanges
, quand les occafions s'en
ſont prefentées. Il
dit que le recit qu'on luy avoit
fait de la grandeur , & de la
perſonne de ce grand Monarque,
n'approchoit pas de ce qu'il avoit
vû. Aufſi doit-on avoüer
que l'air de bonté qui ſe trouve
meſlé avec l'air majestueux
de ce Prince , eft au deſſus de
toutes fortes d'expreffions.
Je ne puis finir ſans vous
Ffij
340 IV. P. du Voyage
dire auſſi quelque choſe des
deux autres Ambaſſadeurs. Le
ſecond que je vous ay déja
dit avoir fait de grands Voyages
, eſt d'une fincerité qu'il
feroit difficile d'exprimer : il
eſt ennemy de la flatterie , &
fait profeſſion de dire toûjoursla
verité,enfin I onpeut
dire que c'eſt unparfaitement
honneſte homme. Son efprit
n'a pû briller , parce que n'étant
pas premier Ambaffadeur
, il n'a guere eu d'occaſions
de parler. Le troifiéme
en a encore eu moins , parce
qu'il n'eſt que le dernier,auſſi
desAmb. de Siam. 341
eft - il encore jeune , &n'a eſté
envoyé qu'afin d'eſtre honoré
du titre d'Ambaſſadeur , &
parce que fon pere avoit eſté
nommé pour aller en Portugal
dans la meſme qualité. Ce
qu'ily a de plus remarquable
dans cette Ambaſſade , c'eſt
que nous n'avions point encore
vû en France d'Ambaffadeurs
Extraordinaires des In--
des. Cependant on doit peu
s'eſtonner qu'il en ſoit venu
de ſi loin , puifque la grandeur
duRoy fait faire tous lesjours
des chofes bien plus ſurpre
Ffiij
342 IV . P. du Vovage
nantes , & dont il n'y avoit
point encore eu d'exemple .
FIN.
ne doisriendire icy davanta
ge de l'eſprit du premier Am--
baffadeur, puiſqu'en recevant
cette lettre,vous aurés la qua
triéme Relation remplie de
toutes leschoſes quil'ont fait
briller , & de tout ce qu'il as
dit de ſpirituel , mais j'y dois
encore ajoûter que fans fortir
de fon caractere , il a fait
voir des bontés & des honneſtetés
ſi grandes pour tous
ceux qui luy ont rendu quel
que ſervice, ou meſme qui ne
luy ont fait que des civilités ,
qu'on n'apûle voir deux fois
336 IV.P. duVoyage
fans eftre charmé de ſes ma
nieres. Il a remporté un ſenſis
ble deplaifir , de n'avoir pû
faire des preſens à tous ceux
à qui il a crûavoir obligation.
Il a dit cent fois qu'il croyoit
qu'apres le Roy , & les Princess
à qui il en a fait , il
pas imaginé qu'il dût estre redevable
à tant de perſonnes qui
ſeſont portées d'elles- mefmes à
luy rendre ſervice , & mesme a
vec empreſſement , &à les divertir,&
qui luy ont fait auffi
quelques petits prefens, mais que
L'éloignement des lieux n'empêchoitpas
qu'il ne s'en souvinst,
ne s'estoit
ني
des Amb. de Siam. 337
qu'ils le connoiſtroient par le
retour des Vaiſſeaux. Je dois
pourbeaucoup de raiſons , &
pour rendre juſtice à la verité
, vous marquer icy , que je
n'ay rien fait dire par le premier
Ambaſſadeur dans mes
trois Relations precedentes ,
&dans celle que je vous envoye
aujourd'huy , qu'il n'ait
veritablement dit luy-mefme.
J'ay tout ſceu d'original , c'eſt
à dire , ou par M Torf , qui
ne les a pas quittés d'un moment
, ou par les perſonnes à
qui cet Ambaſſadeur a fait
des reparties ſi ſpirituelles, ou
Ff
338 IV.P.du Voyage
- par moy meſme qui ay eu
I'honneur d'aller en pluſieurs
endroits avec eux dans leur
propre Carroffe , & de manger
à leur table. Ainfije n'ay
rien mis ſur des oüy dire , &
j'ay pluſtoſt oublié qu'ajoûté.
On ne doutera point
que je n'aye dit la verité, lors
qu'on fera reflexion, que ceux
à qui je marque qu'on a fait
des réponſes ſi ſpirituelles,
pourroient me démentir , ſi
on ne leur avoit pas dit les
chofes que je rapporte . On ne
peut rien ajoûter à ce que cét
Ambaſſadeur a dit du Roy ,
des Amb. de Siam. 339
a ſouvent
mais ce qu'ily a de remarquable
, c'eſt qu'il n'a loüé Sa
Majesté que fur des faits, mais
auſſi n'a-r'il point manqué de
luy donner de juftes loüanges
, quand les occafions s'en
ſont prefentées. Il
dit que le recit qu'on luy avoit
fait de la grandeur , & de la
perſonne de ce grand Monarque,
n'approchoit pas de ce qu'il avoit
vû. Aufſi doit-on avoüer
que l'air de bonté qui ſe trouve
meſlé avec l'air majestueux
de ce Prince , eft au deſſus de
toutes fortes d'expreffions.
Je ne puis finir ſans vous
Ffij
340 IV. P. du Voyage
dire auſſi quelque choſe des
deux autres Ambaſſadeurs. Le
ſecond que je vous ay déja
dit avoir fait de grands Voyages
, eſt d'une fincerité qu'il
feroit difficile d'exprimer : il
eſt ennemy de la flatterie , &
fait profeſſion de dire toûjoursla
verité,enfin I onpeut
dire que c'eſt unparfaitement
honneſte homme. Son efprit
n'a pû briller , parce que n'étant
pas premier Ambaffadeur
, il n'a guere eu d'occaſions
de parler. Le troifiéme
en a encore eu moins , parce
qu'il n'eſt que le dernier,auſſi
desAmb. de Siam. 341
eft - il encore jeune , &n'a eſté
envoyé qu'afin d'eſtre honoré
du titre d'Ambaſſadeur , &
parce que fon pere avoit eſté
nommé pour aller en Portugal
dans la meſme qualité. Ce
qu'ily a de plus remarquable
dans cette Ambaſſade , c'eſt
que nous n'avions point encore
vû en France d'Ambaffadeurs
Extraordinaires des In--
des. Cependant on doit peu
s'eſtonner qu'il en ſoit venu
de ſi loin , puifque la grandeur
duRoy fait faire tous lesjours
des chofes bien plus ſurpre
Ffiij
342 IV . P. du Vovage
nantes , & dont il n'y avoit
point encore eu d'exemple .
FIN.
Fermer
Résumé : Portrait de l'esprit des trois Ambassadeurs. [titre d'après la table]
Le texte décrit les qualités et les actions des ambassadeurs de Siam en France. Le premier ambassadeur est présenté comme spirituel, bon et honnête, regrettant de ne pouvoir offrir des présents à tous ceux qui l'ont aidé. Le second ambassadeur est sincère et honnête, mais a eu peu d'occasions de parler. Le troisième est jeune et a été nommé pour des raisons honorifiques. Le narrateur assure la véracité de ses récits, affirmant avoir rapporté des propos authentiques des ambassadeurs, obtenus directement ou par des témoins fiables. Il met en avant la grandeur et la bonté du roi de France, telles que perçues par les ambassadeurs. Cette mission est notable car il s'agit des premiers ambassadeurs extraordinaires des Indes en France, soulignant l'attrait du roi qui attire des visiteurs de loin.
Généré par Mistral AI et susceptible de contenir des erreurs.
Généré par Mistral AI et susceptible de contenir des erreurs.
Fermer
1522
p. 342-349
TABLE DES MATIERES contenuës dans ce Volume.
Début :
Les Ambassadeurs vont à l'Abbaye de Dénin. Description de [...]
Afficher :
texteReconnaissance textuelle : TABLE DES MATIERES contenuës dans ce Volume.
TABLE
DES MATIERES
contenuës dans ce Volume .
EsAmbassadeurs vontà l'Abde
Laye Dénin. Deſcription de
2 certe Abbaye ,&ce qui s'y paffe.
Entrée des Ambaſſadeurs dans la
Ville de Doñay , les harangues qui
leur ont esté faites , & ce qui s'est
paffe dans tous les lieux de la mesme
des Amb.de Siam. 343
Ville où ils ont cfté , & particulierement
aux Iefuites & à la Fonderie.13
Leur Entrée à Cambray avec les
honneurs qu'ils y ont reçus , les Harangues
des Magistrats , & tout ce
qu'ils ont vû , fait , &dit. 34
Peronne. 58
S. Quentin. Idem.
La Fére. Idem .
Soiffons. Idem.
Villers- Cotrets.
125
Nanteüil. 126
Dammartin . 127
)
Arrivée des Ambaſſadcurs à Pavis
, & les remerciemens qu'ils font
au Roy , à la maniere de leur Pays.
130
Harangues faites à Dunkerque , à
Gravelines , & à l'Iſle , qui avoient
eſté oubliées dans la premiere Partie
du Voyage de Flandres , avec quel-
Ff inj
344 IV . P. du Voyage
ques nouvelles particularités. 132
Harangue que M de Brifacier
Superieur du Seminaire des Miſſions
Estrangeres , fit aux Ambaſſadeurs
lors qu'il alla au devant d'Eux à
Fontainebleau , &qui avoit esté obmiſe
dans la premiere des quatre
Relations , qui composent l'Ambaßade
de Siam en France. ISI
Les Mandarins reftés à Paris pour
affaires pendant le Voyage de Flandres,
vont au Scminaire des Miſſions
Estrangeres , à la Savonerie , au Iardin
Royal, à la Bibliotheque de S.
Victor , à la Chambre de la Tournelle
& au College de Louis le Grand, avee
tout ce qui se paße en ces lieux - là.158
Les Ambassadeurs font invités aprés
leurVoyage de Flandres à une
Feste donnée par Monfieur à Saint
Cloud. Description de cette grande
desAmb. de Siam. 345
Fefte. 162
Prefentfait aux Ambassadeurs par
M le President de Fourcy. 280
Ilsvont à la Comedie de l'Avare,
à l'opera d'Armide , &ce qu'ils
en ont dit, 185
L'Ambaſſadeurjoue au jeu appellé
du Monde , il gagne leMaître,&
l'Inventeur de ce leu , & ce qu'il
en dit. 187
Tout ce qui s'est passé au Seminaire
des Miſſions Etrangeres , le
jourque les Ambaſſadeurs y ont esté
regalez , avec les cing Harangues
qui leur ont esté faites dans ceseminaire.
189
Ce qui s'estpaffé lorsq'uAntonio
Pinto , né à Siam, presenta au Roy
laThese qu'il a dediée à ſaMajesté,
& qu'il a foutenue en Sorbonne.
214
346 IV . P. du Voyage
Ce quife paſſa le jour même en
Sorbonne à l'égard des Ambaſſadeurs
, tout ce qu'ils y ont vû , &
ce qu'ils ont dit. 219
Ils sont baranguez en 24 Langues
au College de Louis le Grand ;
noms de ceux qui les ont harangacz,
& des 24 Langues. 227
Ils vont à l'Hôtel de Guife , où
ils font regalez d'un fort beau concert.
231
Ils vont faire compliment àMonfieur
le Prince , fur la mort de few
Monfieurle Prince. Détailde toute
la conversation qu'ils ont eue avec
fon Alteße Sereniffime. 239
Cequ'ils ontfait & dit aux Feuillants
lejour qu'ils y ont esté au
Te Deum , de la composition de
Myde Lully. 249
Ils vont voirplusieurs bellesMaides
Amb. de Siam. 347
1
Sons à Paris . 159
Ce qu'ils ont vû & dit à l'Im
primerie du Roy. 261
Ce qui s'est passé à l'égard d'un
Domestique que le Premier Ambaffadeur
vouloit châtier de quelque
faute qu'il avoit commiſe. 268
Ce qui s'eſtpaffé au Val-de-Grace
le jour qu'ils y ont efté. 271
Ils vont à un Concert où ils
avoient esté invitez . 274
Present fait par Monsieur au
Premier Ambassadeur. 277
Me de Nemours leur va rendre
visite. 280
Ils vont à Versailles, poury voir
le foir tenir Appartement. 281
Ils retournerent deux jours aprés
à Versailles, pour leur Audiance de
congé. Ils en eurent dix -sept le
même jour. Tout ce qui s'estpaffé
348 IV. P. du Voyage
à ces Audiances avec toutes lesHarangues.
287
Le Pore de la Chaise vient dire
adieu aux Ambassadeurs , & tout.ce
qui s'est passé en cette occafion ,
avec les prefens faits par ce Pere
216
Les Ambassadeurs vont prendre
congé du même Pere. 319
Ils vont à la Comedie de l'Inconnu.
idem
Ils vont voir le Cercle Royal.
320
Prefens apportezpar M'le Comte
de la Feüillade, de la part du Maréchal
Duc fon pere, pour le Roy de
Siam , & pour les trois Ambaffadeurs.
323
Ils vont à l'Hostel de la Feüillade,
où le Comte de ce nom leurfait
voir de tres - beaux meubles . 324
*
des Amb. de Siam. 349
Ils vont voir une ſeconde fois le
Monument que Mr de la Feuillade
a fait élever à la gloire du Roy.
325
M de la Feuillade va leur dire
adieu. 326
Mrs de Bonneuil &Girault vont
prendre congé d'Eux. Idem.
Leur maniere de dire adieu au
Roy dans l'Hôtel des Ambaſſadeurs
mêmes .
de 327
Ce quis'estpallé au moment de leur
départ. Idem.
Suitede leur Voyage avec les noms
des Envoyez du koy , des Officiers&
des quinze lefuites qui doivent
s'embarqueravec eux ,&&cceeqquuii ss''eesstt
pafféà Versailles à l'égard de ces
Jefuites avant leur départ. 330
Portraitde l'esprit des trois Ambaladeurs.
335
DES MATIERES
contenuës dans ce Volume .
EsAmbassadeurs vontà l'Abde
Laye Dénin. Deſcription de
2 certe Abbaye ,&ce qui s'y paffe.
Entrée des Ambaſſadeurs dans la
Ville de Doñay , les harangues qui
leur ont esté faites , & ce qui s'est
paffe dans tous les lieux de la mesme
des Amb.de Siam. 343
Ville où ils ont cfté , & particulierement
aux Iefuites & à la Fonderie.13
Leur Entrée à Cambray avec les
honneurs qu'ils y ont reçus , les Harangues
des Magistrats , & tout ce
qu'ils ont vû , fait , &dit. 34
Peronne. 58
S. Quentin. Idem.
La Fére. Idem .
Soiffons. Idem.
Villers- Cotrets.
125
Nanteüil. 126
Dammartin . 127
)
Arrivée des Ambaſſadcurs à Pavis
, & les remerciemens qu'ils font
au Roy , à la maniere de leur Pays.
130
Harangues faites à Dunkerque , à
Gravelines , & à l'Iſle , qui avoient
eſté oubliées dans la premiere Partie
du Voyage de Flandres , avec quel-
Ff inj
344 IV . P. du Voyage
ques nouvelles particularités. 132
Harangue que M de Brifacier
Superieur du Seminaire des Miſſions
Estrangeres , fit aux Ambaſſadeurs
lors qu'il alla au devant d'Eux à
Fontainebleau , &qui avoit esté obmiſe
dans la premiere des quatre
Relations , qui composent l'Ambaßade
de Siam en France. ISI
Les Mandarins reftés à Paris pour
affaires pendant le Voyage de Flandres,
vont au Scminaire des Miſſions
Estrangeres , à la Savonerie , au Iardin
Royal, à la Bibliotheque de S.
Victor , à la Chambre de la Tournelle
& au College de Louis le Grand, avee
tout ce qui se paße en ces lieux - là.158
Les Ambassadeurs font invités aprés
leurVoyage de Flandres à une
Feste donnée par Monfieur à Saint
Cloud. Description de cette grande
desAmb. de Siam. 345
Fefte. 162
Prefentfait aux Ambassadeurs par
M le President de Fourcy. 280
Ilsvont à la Comedie de l'Avare,
à l'opera d'Armide , &ce qu'ils
en ont dit, 185
L'Ambaſſadeurjoue au jeu appellé
du Monde , il gagne leMaître,&
l'Inventeur de ce leu , & ce qu'il
en dit. 187
Tout ce qui s'est passé au Seminaire
des Miſſions Etrangeres , le
jourque les Ambaſſadeurs y ont esté
regalez , avec les cing Harangues
qui leur ont esté faites dans ceseminaire.
189
Ce qui s'estpaffé lorsq'uAntonio
Pinto , né à Siam, presenta au Roy
laThese qu'il a dediée à ſaMajesté,
& qu'il a foutenue en Sorbonne.
214
346 IV . P. du Voyage
Ce quife paſſa le jour même en
Sorbonne à l'égard des Ambaſſadeurs
, tout ce qu'ils y ont vû , &
ce qu'ils ont dit. 219
Ils sont baranguez en 24 Langues
au College de Louis le Grand ;
noms de ceux qui les ont harangacz,
& des 24 Langues. 227
Ils vont à l'Hôtel de Guife , où
ils font regalez d'un fort beau concert.
231
Ils vont faire compliment àMonfieur
le Prince , fur la mort de few
Monfieurle Prince. Détailde toute
la conversation qu'ils ont eue avec
fon Alteße Sereniffime. 239
Cequ'ils ontfait & dit aux Feuillants
lejour qu'ils y ont esté au
Te Deum , de la composition de
Myde Lully. 249
Ils vont voirplusieurs bellesMaides
Amb. de Siam. 347
1
Sons à Paris . 159
Ce qu'ils ont vû & dit à l'Im
primerie du Roy. 261
Ce qui s'est passé à l'égard d'un
Domestique que le Premier Ambaffadeur
vouloit châtier de quelque
faute qu'il avoit commiſe. 268
Ce qui s'eſtpaffé au Val-de-Grace
le jour qu'ils y ont efté. 271
Ils vont à un Concert où ils
avoient esté invitez . 274
Present fait par Monsieur au
Premier Ambassadeur. 277
Me de Nemours leur va rendre
visite. 280
Ils vont à Versailles, poury voir
le foir tenir Appartement. 281
Ils retournerent deux jours aprés
à Versailles, pour leur Audiance de
congé. Ils en eurent dix -sept le
même jour. Tout ce qui s'estpaffé
348 IV. P. du Voyage
à ces Audiances avec toutes lesHarangues.
287
Le Pore de la Chaise vient dire
adieu aux Ambassadeurs , & tout.ce
qui s'est passé en cette occafion ,
avec les prefens faits par ce Pere
216
Les Ambassadeurs vont prendre
congé du même Pere. 319
Ils vont à la Comedie de l'Inconnu.
idem
Ils vont voir le Cercle Royal.
320
Prefens apportezpar M'le Comte
de la Feüillade, de la part du Maréchal
Duc fon pere, pour le Roy de
Siam , & pour les trois Ambaffadeurs.
323
Ils vont à l'Hostel de la Feüillade,
où le Comte de ce nom leurfait
voir de tres - beaux meubles . 324
*
des Amb. de Siam. 349
Ils vont voir une ſeconde fois le
Monument que Mr de la Feuillade
a fait élever à la gloire du Roy.
325
M de la Feuillade va leur dire
adieu. 326
Mrs de Bonneuil &Girault vont
prendre congé d'Eux. Idem.
Leur maniere de dire adieu au
Roy dans l'Hôtel des Ambaſſadeurs
mêmes .
de 327
Ce quis'estpallé au moment de leur
départ. Idem.
Suitede leur Voyage avec les noms
des Envoyez du koy , des Officiers&
des quinze lefuites qui doivent
s'embarqueravec eux ,&&cceeqquuii ss''eesstt
pafféà Versailles à l'égard de ces
Jefuites avant leur départ. 330
Portraitde l'esprit des trois Ambaladeurs.
335
Fermer
Résumé : TABLE DES MATIERES contenuës dans ce Volume.
Le document détaille les événements et les visites des ambassadeurs de Siam en France. Leur itinéraire inclut des arrêts dans plusieurs villes, telles que Douai, Cambrai, Péronne, Saint-Quentin, La Fère, Soissons, Villers-Cotterêts, Nanteuil, et Dammartin, où ils ont été accueillis avec des honneurs et des discours. Ils ont également visité des lieux notables comme l'abbaye de Denin, le séminaire des Missions Étrangères, une savonnerie, le jardin royal, la bibliothèque de Saint-Victor, la Chambre de la Tournelle, et le collège de Louis le Grand. Les ambassadeurs ont assisté à diverses festivités, représentations théâtrales et concerts. Ils ont rencontré des personnalités importantes, notamment Monsieur le Prince et Monsieur de Nemours. Leur programme comprenait également des cérémonies religieuses et académiques, comme la présentation d'une thèse à la Sorbonne et des discours en 24 langues au collège de Louis le Grand. Leur voyage s'est conclu par des adieux au roi et à diverses personnalités, suivi de leur départ de Versailles.
Généré par Mistral AI et susceptible de contenir des erreurs.
Généré par Mistral AI et susceptible de contenir des erreurs.
Fermer
1523
s. p.
« Les Ambassadeurs du Roy de Siam, ayant souhaité qu'on [...] »
Début :
Les Ambassadeurs du Roy de Siam, ayant souhaité qu'on [...]
Afficher :
texteReconnaissance textuelle : « Les Ambassadeurs du Roy de Siam, ayant souhaité qu'on [...] »
L
EsAmbaſſadeurs du Roy de
Siam, ayant fouhaité qu'on
leur envoyât ce Volume àBreſt avant
leur embarquement , l'envie
qu'on a euë de les fatisfaire , a eſté
cauſe qu'on l'a imprimé avec tant
de precipitation , qu'on y a laiſſé
échapper pluſieurs fautes, aufquelles
on prie le Lecteur d'avoir la
bonté de fuppléer. Page 60. on a
mis MajorpourMayeur, p. 200. li-
16.avantpour avec, p. M le Comte
de Sophia , il faut lire Saipha. Il
yaencore quelques autres fautes
d'impreſſion que l'on n'a pas le
temps de marquer.
Dans la troifiéme Partie de la
même Relation , on a mis Breteüil
enNormandie , au lieu de Breteüil
en Picardie. On a mis auffi dans le
mot que les Ambaſſadeurs donne
rent àYpres, je rongeray mon brass
aulieude je vengeray mon bras.
EsAmbaſſadeurs du Roy de
Siam, ayant fouhaité qu'on
leur envoyât ce Volume àBreſt avant
leur embarquement , l'envie
qu'on a euë de les fatisfaire , a eſté
cauſe qu'on l'a imprimé avec tant
de precipitation , qu'on y a laiſſé
échapper pluſieurs fautes, aufquelles
on prie le Lecteur d'avoir la
bonté de fuppléer. Page 60. on a
mis MajorpourMayeur, p. 200. li-
16.avantpour avec, p. M le Comte
de Sophia , il faut lire Saipha. Il
yaencore quelques autres fautes
d'impreſſion que l'on n'a pas le
temps de marquer.
Dans la troifiéme Partie de la
même Relation , on a mis Breteüil
enNormandie , au lieu de Breteüil
en Picardie. On a mis auffi dans le
mot que les Ambaſſadeurs donne
rent àYpres, je rongeray mon brass
aulieude je vengeray mon bras.
Fermer
Résumé : « Les Ambassadeurs du Roy de Siam, ayant souhaité qu'on [...] »
Un volume destiné aux ambassadeurs du roi de Siam à Brest a été imprimé hâtivement, entraînant plusieurs erreurs typographiques. Parmi elles, 'Major' pour 'Mayeur' à la page 60, 'avant' pour 'avec' à la page 200, et 'le Comte de Sophia' pour 'Saipha'. Breteuil est mentionné en Normandie au lieu de Picardie. Une phrase donnée à Ypres est incorrecte : 'je rongeray mon brass' devrait être 'je vengeray mon bras'.
Généré par Mistral AI et susceptible de contenir des erreurs.
Généré par Mistral AI et susceptible de contenir des erreurs.
Fermer
1524
s. p.
« On donnera toûjours un Volume nouveau du Mercure Galant le [...] »
Début :
On donnera toûjours un Volume nouveau du Mercure Galant le [...]
Afficher :
texteReconnaissance textuelle : « On donnera toûjours un Volume nouveau du Mercure Galant le [...] »
ON donnera toujours un Volume»
nouveau du Mercure Galant le
premier jour de chaque Mois, & on
le vendra, Trente fols relié en Veall,
& Vingt-cinqfols en Parchemin.
nouveau du Mercure Galant le
premier jour de chaque Mois, & on
le vendra, Trente fols relié en Veall,
& Vingt-cinqfols en Parchemin.
Fermer
1525
s. p.
AVIS.
Début :
Comme les Festes solemnelles qui ont esté faites dans toute [...]
Mots clefs :
Guérison du roi, Histoire journalière, Historien, Nouvelles ordinaires, Fêtes, Ambassade de Siam, Mercure
Afficher :
texteReconnaissance textuelle : AVIS.
COmme les Fejees folemnelles
qui ont efiéfaites dans
toute lu Prance , pour marquer
sh lufoye que U guérifin du Ry
a caufée a tous les Peuples,
j/ ont ypour ainfîdire ^efié jufqua
ïinfiny fil a efté impoffble de
les faire entrer toutes dans trois
ou quatre Volumes
3
€) on, l'a pu
d autant moins 5 qu ilarme en^^
core tous lesjours des Mémoires
des Provinces les plus éloignées^
ainfi l on efi obligé de différerpuff
a.1).
AVIS.
qu’au mois prochain à donner h c
refie de ces fiâmes réjoüiflances. fi ilnefieroitpas jufte que lavenir n
rien trouvafique la moitiédam s‘
rHiftoire journalière que venih
ferment les Mercures 3 & Ion da
auroit lieu de croire qu il ny
roit quune partie de la France
quifeferoit impofie ce pieux de^p
voir, quoy que le ze le ardentch
de l'autre naît pas paru avectâ
moins d'éclat. Quelques
- uns aui
croyent que parce que l'on ne^
prie plus , on doit cefier de direct
quon a prié. Mais ces raifins^u
nefiont pointpour un Hifiorien,
( es puis quon en trouve qui ne
AVIS.
le commencentaujourdihuy des Hi-
25. foires de ce qui s efi pafe il ‘ll mille y a ans , onpeut donner ce qui
75 s eft pafé ily a un mois. D'aiF ” leurs, outre lajuflice quon ren^
)n draa ceux qui ont fait éclater
t-hur %ele pour le Roy , 8 qui
iauraient fajet de fe plaindre on ne parloit point d'eux, tchacun ne peut efperer
que du
^plaifir en apprenant ce que les
S autresontfait,)puis
que lapluf
art de ces Fefies ont efléGagnées accom- de ftperbes
ornement ^rur dembedifèment des Egli
ses
, dont on ne s efloit point
i ncoreawiféen France, 6 quun
A V I S.
zele de rendreplus d'honneur dl
Dieu, @ de prier pour le Royy
avec plus de pompe, a fait im^
tenter. Les réjoüijfances qui ont^
efiéfaites aufinir des Eglifes, g
font encore une purtie de ces Fe^
fies. On achèvera le mois prc a
chain de donner tout ce
détaif
Onyferaentrerce quiilya encor c
à dire’de Paris du refie de^
France,0 1 on
ménagera lesM
fis dunemaniéré.quele Mercfi
ne
laijfera pas d efire remply de
Nouvelles ordinaires. On aur^
fait desfécondes Parties de tel
tes ces
Fefies ,
mais on n a.fi
voulu en
charger le Publieyp
s,
I
aîcs- quatre Volumes que ton:
dotent de luy donner de l Am-
^afiade de Siam, quoy que ces
MquatreVolumesfientdune très-
^grande utilité, puis quils ap-
Eprennent à connoifire ce quil y
r0 a deplus beau €) deplus curieux:
ii\
€n France , dont on na^voit en-
0i cote fait qu ébaucher la déferle
?
^tion,.
qui ont efiéfaites dans
toute lu Prance , pour marquer
sh lufoye que U guérifin du Ry
a caufée a tous les Peuples,
j/ ont ypour ainfîdire ^efié jufqua
ïinfiny fil a efté impoffble de
les faire entrer toutes dans trois
ou quatre Volumes
3
€) on, l'a pu
d autant moins 5 qu ilarme en^^
core tous lesjours des Mémoires
des Provinces les plus éloignées^
ainfi l on efi obligé de différerpuff
a.1).
AVIS.
qu’au mois prochain à donner h c
refie de ces fiâmes réjoüiflances. fi ilnefieroitpas jufte que lavenir n
rien trouvafique la moitiédam s‘
rHiftoire journalière que venih
ferment les Mercures 3 & Ion da
auroit lieu de croire qu il ny
roit quune partie de la France
quifeferoit impofie ce pieux de^p
voir, quoy que le ze le ardentch
de l'autre naît pas paru avectâ
moins d'éclat. Quelques
- uns aui
croyent que parce que l'on ne^
prie plus , on doit cefier de direct
quon a prié. Mais ces raifins^u
nefiont pointpour un Hifiorien,
( es puis quon en trouve qui ne
AVIS.
le commencentaujourdihuy des Hi-
25. foires de ce qui s efi pafe il ‘ll mille y a ans , onpeut donner ce qui
75 s eft pafé ily a un mois. D'aiF ” leurs, outre lajuflice quon ren^
)n draa ceux qui ont fait éclater
t-hur %ele pour le Roy , 8 qui
iauraient fajet de fe plaindre on ne parloit point d'eux, tchacun ne peut efperer
que du
^plaifir en apprenant ce que les
S autresontfait,)puis
que lapluf
art de ces Fefies ont efléGagnées accom- de ftperbes
ornement ^rur dembedifèment des Egli
ses
, dont on ne s efloit point
i ncoreawiféen France, 6 quun
A V I S.
zele de rendreplus d'honneur dl
Dieu, @ de prier pour le Royy
avec plus de pompe, a fait im^
tenter. Les réjoüijfances qui ont^
efiéfaites aufinir des Eglifes, g
font encore une purtie de ces Fe^
fies. On achèvera le mois prc a
chain de donner tout ce
détaif
Onyferaentrerce quiilya encor c
à dire’de Paris du refie de^
France,0 1 on
ménagera lesM
fis dunemaniéré.quele Mercfi
ne
laijfera pas d efire remply de
Nouvelles ordinaires. On aur^
fait desfécondes Parties de tel
tes ces
Fefies ,
mais on n a.fi
voulu en
charger le Publieyp
s,
I
aîcs- quatre Volumes que ton:
dotent de luy donner de l Am-
^afiade de Siam, quoy que ces
MquatreVolumesfientdune très-
^grande utilité, puis quils ap-
Eprennent à connoifire ce quil y
r0 a deplus beau €) deplus curieux:
ii\
€n France , dont on na^voit en-
0i cote fait qu ébaucher la déferle
?
^tion,.
Fermer
Résumé : AVIS.
En France, la guérison du roi a été célébrée par de nombreuses festivités, dont la liste complète est impossible à inclure dans quelques volumes. Des mémoires des provinces éloignées continuent d'arriver, retardant ainsi la publication. Un avis annonce la sortie prochaine d'un résumé des réjouissances. Certaines personnes estiment que les prières pour le roi doivent se poursuivre, bien que moins fréquemment. Le texte insiste sur l'importance de documenter les événements récents, même mineurs, pour l'histoire. Les célébrations ont inclus des processions et des réjouissances dans les églises, marquant un zèle renouvelé pour honorer Dieu et prier pour le roi. Le mois prochain, un détail complet des festivités sera publié, débutant par Paris et s'étendant à toute la France. Les volumes déjà publiés contiennent des informations précieuses sur les beautés et les curiosités de la France, bien que leur description soit encore incomplète.
Généré par Mistral AI et susceptible de contenir des erreurs.
Généré par Mistral AI et susceptible de contenir des erreurs.
Fermer
1526
p. 342-343
« La premiere Enigme du dernier mois avoit esté faite sur les Moucherons qui [...] »
Début :
La premiere Enigme du dernier mois avoit esté faite sur les Moucherons qui [...]
Mots clefs :
Moucherons, Or, Ambassadeurs de Siam, Amant
Afficher :
texteReconnaissance textuelle : « La premiere Enigme du dernier mois avoit esté faite sur les Moucherons qui [...] »
La première Enig me du dernier mois
avoir efté faite fur les Adouchzrons qui
naiflent du vin
,
& qui entourant les
tonneaux des qu’ilsen font pleins,tâchent
de les percer. Elle a efté expliquée dans
Ton vray feus par la jeune Beauté d’Arras
,
regretée des Ambaladeurs de Siam.
Ceux qui ont expliqué la féconde fut
l'Or qui enettoitle vray Cens, font Mrs
C. F. Lourdet ; le grand Tribardeut
François,dela Tour d’argent à V. Cleante
de Sarrelouis
; la Menageredu bon &
gros Gafcon de la Cour
-,
l’Aimable Jivote
aux airs langoureux de la rue des
Follez S. Germain ; la Belle & inhumaine
Confeillere de la rue des Gentilshommes
de Quimper
,
âgée de 12. ans, & la Belle
Indolente delà rue desJ efuites delà melme
Ville. Voicy les noms de ceux qui
GALANT. 343
ont trouvé le vray fens de l’une & de
l’autre. Mrs Blary de Montauban
,
Avo
cat au Parlement 3 Bertonville de la rue
S, Bon ; l’Amant inconnu de la Blonde
le Rheims ; Meriel, Maiftre à chanter à
Caën;l‘Interprete Academique, l’Amant
le la Belle Hortenfede la rue S. Martin ;
Amant berné ,& l’Amant de la Potière
l’étain de la rue de la Monnoye.
avoir efté faite fur les Adouchzrons qui
naiflent du vin
,
& qui entourant les
tonneaux des qu’ilsen font pleins,tâchent
de les percer. Elle a efté expliquée dans
Ton vray feus par la jeune Beauté d’Arras
,
regretée des Ambaladeurs de Siam.
Ceux qui ont expliqué la féconde fut
l'Or qui enettoitle vray Cens, font Mrs
C. F. Lourdet ; le grand Tribardeut
François,dela Tour d’argent à V. Cleante
de Sarrelouis
; la Menageredu bon &
gros Gafcon de la Cour
-,
l’Aimable Jivote
aux airs langoureux de la rue des
Follez S. Germain ; la Belle & inhumaine
Confeillere de la rue des Gentilshommes
de Quimper
,
âgée de 12. ans, & la Belle
Indolente delà rue desJ efuites delà melme
Ville. Voicy les noms de ceux qui
GALANT. 343
ont trouvé le vray fens de l’une & de
l’autre. Mrs Blary de Montauban
,
Avo
cat au Parlement 3 Bertonville de la rue
S, Bon ; l’Amant inconnu de la Blonde
le Rheims ; Meriel, Maiftre à chanter à
Caën;l‘Interprete Academique, l’Amant
le la Belle Hortenfede la rue S. Martin ;
Amant berné ,& l’Amant de la Potière
l’étain de la rue de la Monnoye.
Fermer
Résumé : « La premiere Enigme du dernier mois avoit esté faite sur les Moucherons qui [...] »
Le texte relate la résolution d'une énigme concernant des vols de vin par percement de tonneaux, élucidée au cours du dernier mois. L'explication de cette énigme est présentée dans 'Ton vray feus' par une jeune femme d'Arras, regrettée par les Ambaladeurs de Siam. Plusieurs individus ont contribué à résoudre cette énigme, notamment Mrs C. F. Lourdet, François de la Tour d’argent, Cleante de Sarrelouis, la ménagère du bon et gros gafcon de la Cour, la Jivote de la rue des Folles Saint-Germain, la conseillère de la rue des Gentilshommes de Quimper, âgée de 12 ans, et l'Indolente de la rue des Jésuites de la même ville. Les personnes ayant trouvé la solution incluent Mrs Blary de Montauban, avocat au Parlement, Bertonville de la rue Saint-Bon, l'Amant inconnu de la Blonde de Reims, Meriel, maître à chanter à Caen, l'Interprète Académique, l'Amant de la Belle Hortense de la rue Saint-Martin, l'Amant berné, et l'Amant de la Potière de l'étain de la rue de la Monnoye.
Généré par Mistral AI et susceptible de contenir des erreurs.
Généré par Mistral AI et susceptible de contenir des erreurs.
Fermer
1527
p. 343-344
ENIGME.
Début :
Je vous envoye à mon ordinaire deux autres Enigmes nouvelles. La premiere / Je viens au monde avec quatre visages. [...]
Mots clefs :
Toton
Afficher :
texteReconnaissance textuelle : ENIGME.
Je vous envoyé à mon ordinaire deux
autres Enigmes nouvelles. La première
elt de M. de Leipficot de Vernon.
ENIGME
Evïens
a monde avec quatre vifages
s
De quatre Soeurs toujours accompagné,
Qui tour a tour font le partage
bu plus heureux& du moins fortuné.
que toujours pour valoir quelque
chofe
Vonfait contraint de me faire marcher.
D d iiij
344 MERCURE
,. C’e)? lors que jo fitis las & f que je me r-) pose.
Que l’on s'occupe À me plus rechercher.
Quoy que je fois &fans langue &faits
bouche,
. En ce moment je décide en Latin
Du bon ou du mauvais deflin
De celuy qui me touche-
autres Enigmes nouvelles. La première
elt de M. de Leipficot de Vernon.
ENIGME
Evïens
a monde avec quatre vifages
s
De quatre Soeurs toujours accompagné,
Qui tour a tour font le partage
bu plus heureux& du moins fortuné.
que toujours pour valoir quelque
chofe
Vonfait contraint de me faire marcher.
D d iiij
344 MERCURE
,. C’e)? lors que jo fitis las & f que je me r-) pose.
Que l’on s'occupe À me plus rechercher.
Quoy que je fois &fans langue &faits
bouche,
. En ce moment je décide en Latin
Du bon ou du mauvais deflin
De celuy qui me touche-
Fermer
1528
p. 344-345
AUTRE ENIGME.
Début :
Voulez-vous connoistre mon Pere ? [...]
Mots clefs :
Grain de blé
Afficher :
texteReconnaissance textuelle : AUTRE ENIGME.
AUTRE ENIGME.
* " 7 Oule^-vous connoifre mon Perd
V Il efl Filsdema Mere,
Dîmes Freres & moy nous naifons parfa
mort,
C'‘e( elle qui le tué, & qui de noftre fort
Prendfoin , nous nourrit tous jufques a
certain aire.
Oui ne nous permet pas de croifre danam
fage« Dès que nous fommes grands , nous mou*
rons la plufpart
t D'une mort rude, inventée avec art,
Mais en quoy nous pouvons efire d'anes
a envie,
GALANT. 345
C'efi qu’en mourant nous foutenons la
vie
* " 7 Oule^-vous connoifre mon Perd
V Il efl Filsdema Mere,
Dîmes Freres & moy nous naifons parfa
mort,
C'‘e( elle qui le tué, & qui de noftre fort
Prendfoin , nous nourrit tous jufques a
certain aire.
Oui ne nous permet pas de croifre danam
fage« Dès que nous fommes grands , nous mou*
rons la plufpart
t D'une mort rude, inventée avec art,
Mais en quoy nous pouvons efire d'anes
a envie,
GALANT. 345
C'efi qu’en mourant nous foutenons la
vie
Fermer
1529
p. 182-185
Brefs du Pape envoyez à M. l'Abbe de Lionne. [titre d'après la table]
Début :
On peut dire que le merite de M. l'Abbé de Lionne est [...]
Mots clefs :
Abbé de Lionne, Artus de Lionne, Évêque, Brefs, Pape, Siam, Vicariat apostolique de Siam, Idolâtrie
Afficher :
texteReconnaissance textuelle : Brefs du Pape envoyez à M. l'Abbe de Lionne. [titre d'après la table]
On peur dire que le merite
de Mr l'Abbé de Lionne est
connu dans l'un & dans l'autre
Monde. Jamais homme n'a
fait voir une modestie plus
grande & plus égale, que celle
dont il a donné des marques
depuis qu'il a renoncé à *
l'éclatavec lequel vous sçavez
qu'il pouvoit vivre. Son
zele pour le salut des Amesa : toûjours esté extraordinaire, 53
& quand il a fallu passer & repasser
les plus vastes Mers#
-
leurétenduë, les incommoditez
qu'on y sOüffre, &le
peril qu'on y court, n'ont
point esté capables de ralentir
l'ardeurqui le porte à vouloir
faire connoistre le vray
Dieu à des Peu ples nourris
dans l'Idolatrie. Ce zele sidigne
de nos loüanges est connu
à Rome, & c'est pour ce la
qu'il en arrivaicy un Courrier
le 7. du mois passé avec
trois Brefs. L'un marque la
nominationde cet Abbé à
l'Evesché de Rofala fous l'Archevesché
de Raguse, dans la
partie de la Dalmatie qu'occupent
les Turcs. L'autre l'établie
Coad juteur de Mr l'Evesque
deMetellopolis dans
le VicariatApostoliquede
Siam, comme futurâ succesjione;
ôc le troisiemelu y donne
pouvoirde se faire sacrer
en France, en consequence
de quoy il a pieu à Sa Majesté
d'envoyer une Lettre de
Cachet à Ivr: l'Evesque. de
Léon, porrant permission avec
agrément de sacrer Mr *
l'Abbé de Lionne sur de fimples
Brefs, sans Bulles, contre
l'usage de France.Tout
ce a a elle porte à Brest; mais
"-"
comme il estoit surle point
de s'embarquer pour retour
nerà Siam, & que le vent
estoit favorable, il n'y a pas ;
eu assezde temps pourle ia«i
crer avant son embarquement
, parce qu'on ne peut
sacrer un Evesque que leDi
manche, oule jour de la Feste
d'un Apostre) & qu'il ny
en a pointeu depuis l'arrivée
duCourrierjusqu'à son deparr..
de Mr l'Abbé de Lionne est
connu dans l'un & dans l'autre
Monde. Jamais homme n'a
fait voir une modestie plus
grande & plus égale, que celle
dont il a donné des marques
depuis qu'il a renoncé à *
l'éclatavec lequel vous sçavez
qu'il pouvoit vivre. Son
zele pour le salut des Amesa : toûjours esté extraordinaire, 53
& quand il a fallu passer & repasser
les plus vastes Mers#
-
leurétenduë, les incommoditez
qu'on y sOüffre, &le
peril qu'on y court, n'ont
point esté capables de ralentir
l'ardeurqui le porte à vouloir
faire connoistre le vray
Dieu à des Peu ples nourris
dans l'Idolatrie. Ce zele sidigne
de nos loüanges est connu
à Rome, & c'est pour ce la
qu'il en arrivaicy un Courrier
le 7. du mois passé avec
trois Brefs. L'un marque la
nominationde cet Abbé à
l'Evesché de Rofala fous l'Archevesché
de Raguse, dans la
partie de la Dalmatie qu'occupent
les Turcs. L'autre l'établie
Coad juteur de Mr l'Evesque
deMetellopolis dans
le VicariatApostoliquede
Siam, comme futurâ succesjione;
ôc le troisiemelu y donne
pouvoirde se faire sacrer
en France, en consequence
de quoy il a pieu à Sa Majesté
d'envoyer une Lettre de
Cachet à Ivr: l'Evesque. de
Léon, porrant permission avec
agrément de sacrer Mr *
l'Abbé de Lionne sur de fimples
Brefs, sans Bulles, contre
l'usage de France.Tout
ce a a elle porte à Brest; mais
"-"
comme il estoit surle point
de s'embarquer pour retour
nerà Siam, & que le vent
estoit favorable, il n'y a pas ;
eu assezde temps pourle ia«i
crer avant son embarquement
, parce qu'on ne peut
sacrer un Evesque que leDi
manche, oule jour de la Feste
d'un Apostre) & qu'il ny
en a pointeu depuis l'arrivée
duCourrierjusqu'à son deparr..
Fermer
Résumé : Brefs du Pape envoyez à M. l'Abbe de Lionne. [titre d'après la table]
L'Abbé de Lionne est reconnu mondialement pour son mérite et sa modestie. Après avoir renoncé à une vie éclatante, il a démontré une grande modestie et un zèle exceptionnel pour le salut des âmes. Son ardeur pour convertir les peuples idolâtres l'a conduit à traverser des mers vastes et dangereuses. À Rome, trois brefs ont été envoyés pour reconnaître son zèle. Le premier le nomme à l'évêché de Rofala sous l'archevêché de Raguse, en Dalmatie occupée par les Turcs. Le second le désigne comme coadjuteur de l'évêque de Metellopolis dans le vicariat apostolique de Siam, en tant que futur successeur. Le troisième lui accorde le pouvoir de se faire sacrer en France. Une lettre de cachet a été envoyée à l'évêque de Léon pour permettre cette consécration, malgré les usages habituels. Cependant, en raison de son départ imminent pour le Siam et des contraintes liturgiques, l'Abbé de Lionne n'a pas pu être sacré avant son embarquement.
Généré par Mistral AI et susceptible de contenir des erreurs.
Généré par Mistral AI et susceptible de contenir des erreurs.
Fermer
1530
p. 343-347
Suite du Journal de l'Ambassade de Siam en France. [titre d'après la table]
Début :
Aprés vous avoir envoyé en quatre Lettres differentes, un Journal [...]
Mots clefs :
Ambassade de Siam, France, Mots, Roi, Ville, Sa Majesté, Brest
Afficher :
texteReconnaissance textuelle : Suite du Journal de l'Ambassade de Siam en France. [titre d'après la table]
Aprésvous avoir envoyé en
quatre Lettres différentes
, lli1.,
Journal de l'Ambassade de Siam
en France, je croy devoirajouter
icy pour ne pas laisser cette Anv
ballade imparfaite, que les Ambassadeursontpassé
le Carnaval à
Brest en attendant que tout fust
press pour leur embarquement,
êç que leurs Balots fussentarrivez.
Ils y ont pris cous lesdivertissemens
de la Saison. Ils ont plusieursfoisesté
au Bal,& laTable
.quê leRoy leur entretenait estant
grande, nlag-nifique, & propre,
les perlonnesles plus qualifiées de
la Ville, sontsouvent venue;»manger
avec eux. Ils y on!d^iK*uré
24. jours, fie pendant cetemps
on a reccu l'ordre d'eux. Voicy
les mots qu'ils ont donnez.
Le Pcrt defvre.
Sa Vertufait n ftrfmcritç*
Sa grandeurfait nostre !èurft-r..
Se) Maximesseronsnos-Rqief.
.Jeferayvoirce/picfay vcn*.
-
.7 eseray vozr ce ecj ~zy veuLe
Vainqueur de la ViEfoire.
Sen Mifiotre fera nojtrc leïlitre.
A/onexemple nous vaincrons.
Son étoile nous guide.
Nos Voijins feront jaloux de nofire
gloire.
TJofte exemple leur rervira de Loy.
Se) profperite^feront nosfè.'icitez-
Retour triomphdnt.
11 rlie de sa fumierc.
Famille unie ,
Ministres éi-lairez,
Ses dons font precieux.
Sa memoire nomfera chere.
Regne glorieux.
La !"jlice gouverne Jonfoudre.
A (en mérité les vents obéiront.
La Renommée(idelle.
Le Méritéallie à la Vertu.
La bouche ne peut exprimer ce que
le coeur Cent.
Fartage entre la douleur & lajole,
- Vous voyez dans ces mots le
metme esprit qu'ils ont fait paroiftre
dans les quatre Relations
que je vous ay envoyées. Tout
ce qu'ils ont connu du Roy pendant
qu'ils ont demeuré en France
, tout ce qu'ils pensent de Sa
Majesté
,
& l'usàgequ'ils veulent
faire de ce qu'ils ont veu, est compris
dans ces24. mots donnez. Le
jour qu'ils partirent s'estant tournez
du costé du lieu oùon leur
dit que pouvoir estre le Roy, ils
joignirent les mains,les éleverent,
& firent cinq profondes inclinations
,comme pourremercier Sa
Majesté de tous les bons traitement
qu'ils avoient reçus. Ils forrirent
ensuite pour s'embarquer,
ce qu'ils firent au bruit de trois
décharges de toute l'Artillerie de
la Ville, &: de celle de tous les
Vaisseaux, dont le Port de Brest
estoit remply. Ainsi l'on peut dire
que tout leur a marqué la grandeurde
la France jusques au moment
qu'ils en ont quitté les Costes.
Ils sont partis les larmes aux
yeux ,
&. sur tout en embrassant
M'Torf, qui s'est si bien acquité
delaCommission que le Roy luy
avoit confiée.
quatre Lettres différentes
, lli1.,
Journal de l'Ambassade de Siam
en France, je croy devoirajouter
icy pour ne pas laisser cette Anv
ballade imparfaite, que les Ambassadeursontpassé
le Carnaval à
Brest en attendant que tout fust
press pour leur embarquement,
êç que leurs Balots fussentarrivez.
Ils y ont pris cous lesdivertissemens
de la Saison. Ils ont plusieursfoisesté
au Bal,& laTable
.quê leRoy leur entretenait estant
grande, nlag-nifique, & propre,
les perlonnesles plus qualifiées de
la Ville, sontsouvent venue;»manger
avec eux. Ils y on!d^iK*uré
24. jours, fie pendant cetemps
on a reccu l'ordre d'eux. Voicy
les mots qu'ils ont donnez.
Le Pcrt defvre.
Sa Vertufait n ftrfmcritç*
Sa grandeurfait nostre !èurft-r..
Se) Maximesseronsnos-Rqief.
.Jeferayvoirce/picfay vcn*.
-
.7 eseray vozr ce ecj ~zy veuLe
Vainqueur de la ViEfoire.
Sen Mifiotre fera nojtrc leïlitre.
A/onexemple nous vaincrons.
Son étoile nous guide.
Nos Voijins feront jaloux de nofire
gloire.
TJofte exemple leur rervira de Loy.
Se) profperite^feront nosfè.'icitez-
Retour triomphdnt.
11 rlie de sa fumierc.
Famille unie ,
Ministres éi-lairez,
Ses dons font precieux.
Sa memoire nomfera chere.
Regne glorieux.
La !"jlice gouverne Jonfoudre.
A (en mérité les vents obéiront.
La Renommée(idelle.
Le Méritéallie à la Vertu.
La bouche ne peut exprimer ce que
le coeur Cent.
Fartage entre la douleur & lajole,
- Vous voyez dans ces mots le
metme esprit qu'ils ont fait paroiftre
dans les quatre Relations
que je vous ay envoyées. Tout
ce qu'ils ont connu du Roy pendant
qu'ils ont demeuré en France
, tout ce qu'ils pensent de Sa
Majesté
,
& l'usàgequ'ils veulent
faire de ce qu'ils ont veu, est compris
dans ces24. mots donnez. Le
jour qu'ils partirent s'estant tournez
du costé du lieu oùon leur
dit que pouvoir estre le Roy, ils
joignirent les mains,les éleverent,
& firent cinq profondes inclinations
,comme pourremercier Sa
Majesté de tous les bons traitement
qu'ils avoient reçus. Ils forrirent
ensuite pour s'embarquer,
ce qu'ils firent au bruit de trois
décharges de toute l'Artillerie de
la Ville, &: de celle de tous les
Vaisseaux, dont le Port de Brest
estoit remply. Ainsi l'on peut dire
que tout leur a marqué la grandeurde
la France jusques au moment
qu'ils en ont quitté les Costes.
Ils sont partis les larmes aux
yeux ,
&. sur tout en embrassant
M'Torf, qui s'est si bien acquité
delaCommission que le Roy luy
avoit confiée.
Fermer
Résumé : Suite du Journal de l'Ambassade de Siam en France. [titre d'après la table]
Le texte décrit le séjour des ambassadeurs de Siam à Brest pendant le Carnaval, en attendant leur embarquement. Leur séjour a duré 24 jours, durant lesquels ils ont participé à divers divertissements, tels que des bals et des repas, en compagnie de personnalités locales. Ils ont reçu des ordres et formulé des vœux pour le roi de France, exprimant leur admiration et leur respect pour sa vertu, sa grandeur et son mérite. Les ambassadeurs ont également manifesté leur gratitude pour l'accueil et les bons traitements reçus en France. Lors de leur départ, ils ont salué le roi et embarqué sous les salves d'artillerie, symbolisant la grandeur de la France. Ils ont quitté les côtes françaises avec émotion, notamment en prenant congé de M. Torf, qui avait bien accompli sa mission.
Généré par Mistral AI et susceptible de contenir des erreurs.
Généré par Mistral AI et susceptible de contenir des erreurs.
Fermer
1532
p. 372-373
AUTRE ENIGME.
Début :
Je ne dois point le jour à qui m'a donné l'estre, [...]
Mots clefs :
Ombre
1533
p. 11-14
Vers de Me des Houllieres. [titre d'après la table]
Début :
Voicy d'autres Vers faits pour le Roy. Ils sont de l'illustre / Amoureux Rossignol, de qui la voix chatoüille [...]
Mots clefs :
Rossignol, Rime, Paix, Campagne, Roi
Afficher :
texteReconnaissance textuelle : Vers de Me des Houllieres. [titre d'après la table]
Voicy d'autres Vers faits
pour le Roy. Ils font de l'illustre Madame des Houlieres, qui
pour faire voir la secondité de
son genie, a vou l
u
s'assujetit
dans tous les Vers feminins à la
ici,1enmcenouille. A Moureux RoJ/to^nol, de qui la
voix chatouille
Voreille & le cœur à la fois;
,Zepbirs, qw mtrwurez^dans le fond
( deceBois,
[ Ruisseauxyde quil'ondeyi%ouilie, tTaifez^vous,laissez,-moy dans un
s
profondrepos
Resuerquelques momem au plus
f grand des lleroJ.
Jamais d'une Campagne il tieflforty
f
bredoüille;
Des quefes Ennemis ont osé l'irriter,
Sur eux en l'a veu remporter
Plut d'une glorieuse & superbe dépouille.
Rien ne rcfîfte à sa valeurr
Tout rit à ses dejirs; mtllhcur, trois
fois malheur
Aquiconqueavec luy sebrouille,
Jiien quun calme profondregne dam
ses Etats,
Ses Guerriers toutefois ne se reposent
pas.
De peur que dans la Paix leur vertu
ne serouille,
Tantost le ssir Soldatparsa veueanime1
S'exerce dans la plained"Ou\Ue;
Ettantoft dans un Camp ponrjix mois
renfermé
Jlfait fintinelle & patrouille.
.J/Etat ne souffre point de ses grands
mouvemens, ( breux Camps
En pleine seureté prés de ses nomMeurit le doux raisin, (*7- grof/iç la
citrouille,
La Vache y
passi l'herhtJ'!/) £7* 1,4
Canneyfirfouill-e.
Vavare Laboureur y moiffinne ses
champs,
Sa fille sans danger y file sa quenouille,
Et jamais il ne voitsans de prompts
payemens
Emporter le lard & l*andouille,
Deson chetiffoyeruniques ornemens.
En vain dans le vieux temps je
fouille
Pour pouvoir comparer ses faits à
dtautres faits;
Les antiques HeriS ont toûjours quelquemais,
Ouquelquesiquiles barbouille,
EtchezLOVIS LE GRANL
on n'en trouve jamais.
Dans les travaux de Mars) dans lt
fein de la Paix
Par nul dérèglement fil gloire ne si
fouilie.
Puisse-t-d triompher toujours,
poifJe-t-d ne paffir que d'agreablei
jours!
_9,le jamais de pleurs on ne mouille
Les Autels pour un Roysigrand, si
flJrtuné;
Devant eux qu'on ne s*agenoulle
Que pour bénir leCieldenous l'avoir
donné
pour le Roy. Ils font de l'illustre Madame des Houlieres, qui
pour faire voir la secondité de
son genie, a vou l
u
s'assujetit
dans tous les Vers feminins à la
ici,1enmcenouille. A Moureux RoJ/to^nol, de qui la
voix chatouille
Voreille & le cœur à la fois;
,Zepbirs, qw mtrwurez^dans le fond
( deceBois,
[ Ruisseauxyde quil'ondeyi%ouilie, tTaifez^vous,laissez,-moy dans un
s
profondrepos
Resuerquelques momem au plus
f grand des lleroJ.
Jamais d'une Campagne il tieflforty
f
bredoüille;
Des quefes Ennemis ont osé l'irriter,
Sur eux en l'a veu remporter
Plut d'une glorieuse & superbe dépouille.
Rien ne rcfîfte à sa valeurr
Tout rit à ses dejirs; mtllhcur, trois
fois malheur
Aquiconqueavec luy sebrouille,
Jiien quun calme profondregne dam
ses Etats,
Ses Guerriers toutefois ne se reposent
pas.
De peur que dans la Paix leur vertu
ne serouille,
Tantost le ssir Soldatparsa veueanime1
S'exerce dans la plained"Ou\Ue;
Ettantoft dans un Camp ponrjix mois
renfermé
Jlfait fintinelle & patrouille.
.J/Etat ne souffre point de ses grands
mouvemens, ( breux Camps
En pleine seureté prés de ses nomMeurit le doux raisin, (*7- grof/iç la
citrouille,
La Vache y
passi l'herhtJ'!/) £7* 1,4
Canneyfirfouill-e.
Vavare Laboureur y moiffinne ses
champs,
Sa fille sans danger y file sa quenouille,
Et jamais il ne voitsans de prompts
payemens
Emporter le lard & l*andouille,
Deson chetiffoyeruniques ornemens.
En vain dans le vieux temps je
fouille
Pour pouvoir comparer ses faits à
dtautres faits;
Les antiques HeriS ont toûjours quelquemais,
Ouquelquesiquiles barbouille,
EtchezLOVIS LE GRANL
on n'en trouve jamais.
Dans les travaux de Mars) dans lt
fein de la Paix
Par nul dérèglement fil gloire ne si
fouilie.
Puisse-t-d triompher toujours,
poifJe-t-d ne paffir que d'agreablei
jours!
_9,le jamais de pleurs on ne mouille
Les Autels pour un Roysigrand, si
flJrtuné;
Devant eux qu'on ne s*agenoulle
Que pour bénir leCieldenous l'avoir
donné
Fermer
Résumé : Vers de Me des Houllieres. [titre d'après la table]
Le texte présente des vers dédiés au roi, célébrant les qualités et les actions de Madame des Houlières, qui a respecté la rime féminine dans ses poèmes. Il loue également un roi amoureux dont la voix émeut à la fois l'oreille et le cœur. Le poème décrit les exploits militaires du roi, soulignant qu'il n'a jamais été vaincu et remporte toujours des victoires glorieuses. Malgré un calme profond dans ses États, ses guerriers s'exercent continuellement pour maintenir leur vertu. Le royaume prospère en paix, permettant aux laboureurs de cultiver leurs champs en toute sécurité et de recevoir des paiements prompts. Le texte compare les faits du roi à ceux des héros antiques, notant que ces derniers avaient toujours un défaut, contrairement à Louis le Grand. Le roi ne se laisse jamais aller à des dérèglements, que ce soit en temps de guerre ou de paix. Le poème se termine par un vœu pour que le roi triomphe toujours et ne connaisse que des jours agréables, et que jamais des pleurs ne mouillent les autels pour un roi aussi grand et fortuné.
Généré par Mistral AI et susceptible de contenir des erreurs.
Généré par Mistral AI et susceptible de contenir des erreurs.
Fermer
1534
p. 185-217
Liste des Presens pour le Roy de Siam, pour la Princesse Reine, pour M. Constance, & pour les Ambassadeurs qui sont venus en France. [titre d'après la table]
Début :
J'ay poussé trop loin tout ce qui regard[e] l'Ambassade de [...]
Mots clefs :
Ambassade de Siam, Présents, Siam, Travail, Argent, Ouvrages, Pierreries, Lever du soleil, Coucher du soleil, Lune, Diamants, Étoiles fixes, Globe, Cercle, Ligne, Degré, Signes, Sabre, Montres, Horloge, Soleil, Poignée, Pièces de draps, Fourreau, Manière de compter
Afficher :
texteReconnaissance textuelle : Liste des Presens pour le Roy de Siam, pour la Princesse Reine, pour M. Constance, & pour les Ambassadeurs qui sont venus en France. [titre d'après la table]
J'ay pouffé trop loin tout
ce qui regard l'Ambassadede
Siam en France, pour ne pas
achever, en vous apprenant ce
qu il y a long temps que vis desirez sçavoir & dont il m'a
été impossible d'estreplûtost
nformé de la manière que je
le souhaitois. On peut dire
que c'efl: la feule chose qui
manquoic au Journal de cette
Ambiflade, après les quatre
Lettres que je vous ay écrites
là-dessus,&ce que je vous ay
appris dans ma derniere, rouchant
ce qui s'eil: passé a Brest
avant rembarquement des
Âmbassadeurs
,
& dans le
temps qu'ils se sont embarquez.
Je vous envoye donc
cette Liste des Presens si desirée,
& dont la richessè marque
la grandeur du Roy. Il y
a beaucoup de choses parmy
le grand nombred'Articles
que vous allez voir, qui font
pour la Princessè Reyne.
) Cent cinquante pieces de
Draps de toutes fortes de couleurs,
des plusfins & des plus
baaux qui se soient trouvez en
Europe.
Quatre-vingts pieces de
Draps d'or, & de Brocarda
d'ordedifferens desseins, d'une
grande richdTe) & d'un
grand prix.
Cent Fusils qui tirent chacun
six coups. Ils font d'un
travail tres-singulier. Il y ena
beaucoup dont les ornemens
font d'or; les autres font enrichisd'argent,
& iapiufparc
ontefté faits par M. Piraube.
Vingt paires de Pistolets,
dont plusieurs tirent aussi six
coups, qui font autant de
chefj-d'oeuvrcs de l'art, & de
la magnificence, ainsi qu'un1
très-grand nombre d'autres
armes à feu. Il y a aussi des
Cuirasses
,
& d'autres orneniensde
Guerre d'un tres-beau
travail, & d'une très-grande
beauté, tant a cause des divers,
ouvrages de cizelure, que de
la nouvelle maniéré qu'on a
trouvée dy,appliquer l'or &:
l'argent.î Le tout estgarny
d'une infinité de Pierreries;de
ofrteque le travail, & la richesseles
rendent d'un fort
grand prix., :;!. ;:'neu
Douze Vertes, ou chcmifes,
aFufage des Siamois, pour la
PrincesseReyne. La pluspart
font de Point de France, ôci
toutesd'unepiece. On met,
des écofes d'or, ou de couleur
dcuous, ce qui en fait paroître
le dessein. Les Ouvrages donty
je vous parle, font d'une beau-j
té& d'une delicatesse si surprenante,
qquu'"oonnnn'a'ajajamin~aiiiss rien
vû en Europe de ce travail,
qui en ait approché. Il
Douze Mouchoirs dumêmeOuvrage
, mais dont les.
desseins font differens.
;
Douze Pendules faites par^
M.Turet, entre lesquellesil
yen a trois d'or, cizelées de:
Bas-reliefs d'un tres-beau travail.
Elles montrent le mouvement
annuel,& le diurne
la longueur des jours & des;
nuits pendant toute l'annéen
le lever& le coucher du Soleil]
pour l'horisondeSiam, lage;
de la Lune, & la maniéré de:
compter les filüisàlaSiamjise
par Lunaison, ayant deux
Lunes, dont l'une marque
30, jours, & l'autre 2p. ôc
ainsi successivement.
Quatre Montres d'or, ou
Pendules émaillées de couleursdifférentes.
Deux Horloges sonnantes,
dont les boëtes sont enrichies
de tres-beaux Bas-reliefs. Elles
font émaillées de diverses couleurs,&
montrent l'âge de la
Lune, &la maniere de compter
les mois à la Siamoise.
Trente-six Montres d'or.
de divedes maniérés, enrichies
de Pierreries, avec leurs boëces
garnies de Diamans & dl
clous d'or. t
Deux Globes faits par Bail
thazar Martinot
,
Horlogeu:
de la défunte Reyne mere d
Roy. L'un cit cdelle) & ra
prelente le mouvement d-
Firm,-tiiientoù l'ont attachéa
les Etoiles fixes deplufieun
grandeurs, posé s (Ion leu:
longitude, & 1.tiride. Ce:
Etoiles font d'or & ie relief
&sontappliquée le Glc.":,
bequieHd'argent gravé. O
y voit les Conste a ons
cclJ
stes par figures es ct iieiit po
sécs. Le mouv m AZ V !
Glold
Globe est de tourner sur ses
deux Pôles Artique & Antarctique.
Le Zodiaque est placé
lfur la ligne ccliptique en la
'maniéré ordinaire, sur laquelle
ligne le Soleil fait son touren
(un an, & ainsi il fait son afcen-
-fion oblique d'un Tropique en
,un autre Tropique. Il fait conÈnoiftre
son lever s son coucher
par toute la terre, par le
imoyen d'un cercle déclinant
'êcmobile,quisemes selon la
lliauteur des Climats & des
dieux ou l'on s'en veut servir.
rLeSoleil & la Lune font emportez
en 24. heures avec le
premier Mobile auFirmamenc:
lequel saic Ion cours en 3~<
jours, & par consequent le:
Etoiles fixes ont leur mOUj
vemenc ordinaire, & l'on y
voit leur lever & coucher fui
l'horison, comme les autre:
Planeres. LaLunea sonmoui
vement naturel qui retrogradc:
& se renouvelle tous les vingt:
neufjours & demy ,ce qui tlÍi
connoiilre les afped:s auSolciï
& ses fkuations dans chaque
degré des Signes, par chaque
jour ôc chaque heure. Ce Gloc
be est Cilpendu en l'air par 11
Pôle Areique. il chemine paj
[a pesanteur, & remonte en
Douflânt la mainpar dessous. >premier Meridienestfixe,
klesheures sont posées fixes
iu droit de la Ligne équinoxiae
sur un cercle horisontal, cou-
3e de deux cercles verticaux
lngle droit & d'un cercle oblilue
déclinant,qui sert à conloillre
le passagedes Astres
'ers l'horizon. L'Horloge qui
st dedans, peut souffrir telle
i1meirtation qu'on voudra, &
sur la Mer. Elle marque
es minutes qui peuvent estre
tiles pour la Navigation, &
pourconnoistre les lonritu-^
des & les latitudes.
Le Globe terrestreest d'argen
sur un pied tres-propre ,
où
font gravées en Langue Sia.
moise les principales,Parties du
monde, & ladivision geogra
fique sort exacte. Il ya dedani
une Pendule sonnante qui v.
huit jours,&qui fait mouvoi
par l'endroitdela Ligne équi
noxiale un Zodiaque placé et
Ecliptique, qui est emportée
4. heures On y voit deu
cercles d'argent. L'un porte le
douze Signes, & l'autre Ic:
douze mois à la maniere Sia
moise. Le Soleil estentreeux*
,& fait son cours naturel, parcourant
tous les degrez des Signes
de degré en degré, ôc
faisant connoistre les parties
de la Terre qui sont éclairées
selon les Saisons. A. l'air des
Pôles, quiestl'Antartique,
est un Cadran.d'Horloge qui
marque encore m! inutes,
les heures ,les jours, les tuoi:",
Ôc les Lunes ;. desorte que les
mesmes motions se trouvent
Ce Globe s'arreste comme le
Celeste ;mais les manieres de
mettre en pratique sont fort
différentes. C'est un cravailde
speculation particulière, auquel
MMartinoes'estfort applii
qué)& il a outre ces deux Globes
trois sort belles Pendule:
avec les heures en Siamois,&
plusieurs fort belles Montra
faites par le mesme.
Un Sabre garny de sors
beaux Diamans, de groflfe
Emeraudes, & de très- beaux
Rubis.
Un Sabre dont la poignée esr
d'or massif, & garnie aussibien
que le fourreau, de Turquoises
de la Vieille roche, ôc de
plus de quatre - vingts - dix
Pierres d'une grosseur surprenante.
Un autre Sabre dont la poignée
est aussi d'ormassif, sur
laquelle, auin bien que sur le
fourreau, sont enchassées douze
grosses Emeraudes, divers
gros Diamans
, te beaucoup
d':-,utr s Pierreriess
Cinq Miroirs de cristal de
roche, dont les bordures sont
tres-artistement travaillées, &
garnies de Pierreries.
Plufieurs autres Miroirs,
quantité de Boëtes d'or, &
beaucoup de Poignards dont
les poignées font d'or massif,
& d'or de rapport, faits par
Mr Bains, fort estimé pour ces
sortes d'Ouvrages. f' -*.
Quatre Cabinets, quatre
Ecritoires d'or massif & de
Iiï.iXi'c.r.ni:dor> servant de
-L 1 <- '.- :>. Toul - .-s ) aVvC tolites les garnitures,
qui consistent en un
tres-grand nombre de petites
Boëtes d'or d'un tres-beau travail,
enrichies de Diamans, &;J
de diverses autres Pierreries..
Douze Tasses à prendre du
Thé & du Cassé,& d'autres
liqueurs, faites à l'usage des
Siamois, toutes d'or. Elles
sont émaillées - de plusieurs
couleurs, & garnies de Pierreries,
avec leurs, boëtes. de Filigranne
d'or, & de Vermeil
doré,&d'une très- bellecizetare,
if-a?i:fod
Uri-€ Couronne d'or garnie
de gros Diamant3&de gros.
Rubisd'Orienr, avec un tour
de fort grosses Perles. Cette
Couronne est d'un travail trèsbeau
& tres-delicat, & les Pierreriesenfont
parfaites..
* Plusieurs petits Cabinets
d'Ambre, avec des Bas-reliefs
tres-delicatement travaillez,&
desFigures de mesme matière
qui en font le couronnement
Deux Miroirs à bordure
d'Ambre avec des Glaces des
plus grandes qui se puissent
faire. On ne peut rien ajoutée
à la beauté des bordures, qui
font très-larges. On y voir
une insiuité de Bas-reliefs, &
de figures différences, auOE,.
bien que divers ornemens,
convenant à l'Ambre sur lesquels
ils sont cizelez;car il y
en a de diverses fortes. C'effc
le travail de plusieurs années..
Douze grands Lustres de
Cristal de Roche. .-
;'" Douze Girandoles dumênie
Christal, & fort hautes.
Douze Tapis faits à la Ma-'*
nufacture deChalliotapellée,
Sajvontrk. Ils sont à fonds d'or,
d'un tres-bèau deflcin, & fort
grands.; - 1 !
; Quatre Tentures de Tapisserie
à fond d'or. de la Manufacture
Royale des Gobelins.
Ell s
representent les Maisons
Royales & plusieursHistoires.
t',
Quarante-huit Cartes d'une
inventiontrésrare, toutes
dorrées, & enrichies d'ornemens
extraordinaires par les
plus
ti
habiles Ouvriers du
Royaume.
Unetres-grande quantité
d'Instrumens bde Mathematique,
pour la Navigation, pour
les Eaux, & pourtout ce qui
concerne cette Science, les uns
d'or, lesautresd'argent, ôc
les autres de cuivre doré. Tous
ces Instrumens sont très bien
travaillez.
Quantité de Compas de:
proportion.
Plusieurs Selles, Housses,
& Foureaux de Pistolet, les;
unes brodées d'or, & les autres
d'or, & d'argent;
Plusieurs Brides & autres;
Harnois garnis de pierreries.,
Une HoussedeCheval,& une:
Housse d'Eléphantd'unetrèsbelle
broderie dont une partie
du dessein est formé par un tres
grand nombre de Pierreries.
Plusieurs Juste-au corps,Vesses)
Casaquins&Baudriers à
àla façon des Siamois, tous
délicatement brodez & [ernez
de perles.
Plusieurs Miroirs ardens d'une
construction nouvelle, &
qui bien qu'ils n'ayent qu'un
pied de diametre, font autant
d'effet &ont autant d'achvice
que tous ceux qu'ona veus
jusquapresent. àj
hfii On peut aisémentdistin^
guer parmy ces Articles les
choses qui conviennent à la
-
Princcflè Reyne;commedes
Chemises de Point, des Montrès
,* des Pendules, des Miroirs,
des Ecritoires, des Caffettesjdes
Cabinets, & généralement
tout ce qui regardeI
les toilettes, soit pour l'ufa
ge,foit pour l'ornement.
Comme Mr Confiancecft
Catholique, il y à une tresbelle
Chapelle pour luy avec
quantité d'autrespresens qui
luyconviennent. Il y à aussi
un Habit du Roy pour le meme
Mr Confiance, accompagné
de tout ce qui regardele
reste de l'habillement. Il avoit?
témoigné aux Ambassadeurs
avant leur départ, qu'il souhaitoit
avec passion avoir un
des Habits de ce Prince. Tous
ces presens sont accompagnez
de plusieurs autres, au nom de
MonseigneurleDauphin & de
Madame la Dauphine.
-
Je vous ay marqué la manière
galante dont Monsieur
a fait des pre sens quelque
temps avant le départ des Ambaffadeurs.
Un jeune Prince qui n'est
pas moins estimé par son ciprit
que par la grandeur de sa
naissance, a faitaussi un present
crés-confiderabic auRojn
deSiam. C'estungrand Livre
ou toutes les Conquestesdu
Roydepuisiecommencemenc
de [on Regne,sont peintes sun
du Velin, & vis à vis de chaque
Tableau, qui represente»
ou la prise d'une Place, ou le
gain d'une Bataille, ou quelque
action éclatante, & guerriere;
l'Histoire dece Tableau
est écrite, &toute renfermée
dans la page. Il y à une autre
page blanche qu'on à laissée
pour y mettre la Traduction
:qume l'ooniesn.d<oit faire en SiaFRESENSDES.
M.
Aux Ambdjjadeurs.
Plusieurs Portraits du Roy»
d'or émaillé, & garnis de
diamans.
Plusieurs Chaînes d'or avec
la Medaille desa Majesté.
Six Luftrcs de Cristal de
roche à chacun des trois Ambaladeurs.
- Plusieurs pieces de draps fin.;!
de diverses couleurs.
Plusieurs pieces de Draps
d'or &de Brocards d'or.
Plusieurs Fusils, Pistolets
&autres Armes, tres-riches &
cres-curieuses. Une infinité
d'autres, presens à leurufage jj
comme des Sabres & des
Poignards garnis d'or.:
1J Des Tasses d'or àprendrâl
du Thé, & du Caffé.
1, - Des Cartes, des Compas &:.
des Machines de toutes Í()rtesL;
pour lesCieux, pour la N:-*
vigation, pour les Forrifica-a
tions, & pour divers aurress
Arts.
Trois Cabinets de Cristal ddss
roche taillé à facerres, un peui
plus grands que des Calfates
ordinaires,mais beaucoup plus;,
élevez. Ils font encourez de co^
lomncs-de Vermeil d'oré de di-,
versordres d'Archlteâure,&de
plusieurs autres ornemens. Les
dedans font d'une tres -belle
Graveure, parce que la cizelure
y auroit incommodé. Ces
Cabinets, quoy que quarrez
long, ont des couverclesélevez
qui les font paroistre à
demy en DOines) & ne s'ouvrent
que par le dessus.
Plusieurs Tables de Marbre
de diverses couleurs.,& de diverses
maniérés.
Mrs de Croissy & de Segne-
[ay, ont aussi envoyé de trèsbeaux
presens àMrConftance,
qui leur en avoic envoya
de 5um. Parmy ceux qui fonti
partis, i; v a des Miroirs dune
giùnckur, & d'une eaute,
Piufieurs Vases, Buires
Bassins, &: Bocals de Verniei
doré, dont la cizelure eftl
tres-belle. Il y aussi-pluficura1
Ouvrages des Manufactures:
de France, & de tout ce qui:
sby faeit deaplusurare.&de plus-
PRESENS DES JESVlTES
au Roy de Siam.
-Deux'grandes Machines,:
l'une pour les Planettes
)
&
l'autre pourlesEclipse. J'en
ayI donné ?la deCcription, &
celle de leurs effetsdans mi
LettredeSiam, où je parle de
l'Observatoire. On a ajouté a
cette Machine un mouvement
d'Horloge qui donne defoy
même tous les jours la fituation
des Planettesdans le Ciel,
&r'ne laisse pas de faire connoîrre
le pasle & l'avenir, par
l'aat present des Plancttes
dans le Ciel, comme on fai-
Foit aux Machines qui ont précédé
celle-cy.
L Un Globe suspendu allant k"*
par son propre poids.
Deux tres-belles Horloges^
al lant sur un plan incliné.
Quatres grandes Pendules3.
façonnées comme celles de:
rObfervatoire.
Quatre autres portatives.
Un mouvement qu'on nomme
Pàraletique, pour fèrviti
à obfcrver avec de grands Verres
(ans tuyaux, & plufieursc
autres Instrumens de Mathematique,
& d'Âstrologie.
Des Montres qui peuvent
se remonter sans qu'on serti
a pperçoive, & sans qu'ortj
fâche qu'on les remonte, &;
qui se trouvent remontées ,
pourvcu qu'on les ouvre seulement
une fois le jour pour
/oir l'heure. Quand on les
)uvre plus souvent? on ne
es remonte quaproporion
du temps qu'on a été [ans
es ouvrir.
Tous ces Ouvrages ont été
âits par M' Turet, dont le
jenie est admirable pour ces
brtes de choies, & qui n'est
las moins connu & cftimé
hez les Edrangers,qu'il l'cit
n France.Ilsferontconnoistre
ux Peuples d'Orient que les
¡eaux Arts fleunflent beaucoup
plusen ce Royaume qu'a
la Chine & au Japon; ôclei
Indiens qui croyent surpasses
en richesses tous les Peuple;:
de la Terre, verront par le:
Presens du Roy,fortis de 1;
feule Cour de France que le:
Indes n'en fournirent pas aui
tant à toutes les autres Nai
tions pendant des Siecles eru
tiers. La pluspart de tous ce
Ouvrages ont étéveus che::
M Alvarés quia conduit pan
ticulierement ceux qui (on
enrichis de Pierreries>dont:
a fourny unfort grand nonn
bre. Son aaiviré a fait voir fo<
zef
tele^latopt fait mettre dans
des caissesde plomb, scellées
avecd'autre; plomb, de Íorte-)
que tout ce que ces caisses rerq
fermeest- impénétrable à l'air
dehMer
ce qui regard l'Ambassadede
Siam en France, pour ne pas
achever, en vous apprenant ce
qu il y a long temps que vis desirez sçavoir & dont il m'a
été impossible d'estreplûtost
nformé de la manière que je
le souhaitois. On peut dire
que c'efl: la feule chose qui
manquoic au Journal de cette
Ambiflade, après les quatre
Lettres que je vous ay écrites
là-dessus,&ce que je vous ay
appris dans ma derniere, rouchant
ce qui s'eil: passé a Brest
avant rembarquement des
Âmbassadeurs
,
& dans le
temps qu'ils se sont embarquez.
Je vous envoye donc
cette Liste des Presens si desirée,
& dont la richessè marque
la grandeur du Roy. Il y
a beaucoup de choses parmy
le grand nombred'Articles
que vous allez voir, qui font
pour la Princessè Reyne.
) Cent cinquante pieces de
Draps de toutes fortes de couleurs,
des plusfins & des plus
baaux qui se soient trouvez en
Europe.
Quatre-vingts pieces de
Draps d'or, & de Brocarda
d'ordedifferens desseins, d'une
grande richdTe) & d'un
grand prix.
Cent Fusils qui tirent chacun
six coups. Ils font d'un
travail tres-singulier. Il y ena
beaucoup dont les ornemens
font d'or; les autres font enrichisd'argent,
& iapiufparc
ontefté faits par M. Piraube.
Vingt paires de Pistolets,
dont plusieurs tirent aussi six
coups, qui font autant de
chefj-d'oeuvrcs de l'art, & de
la magnificence, ainsi qu'un1
très-grand nombre d'autres
armes à feu. Il y a aussi des
Cuirasses
,
& d'autres orneniensde
Guerre d'un tres-beau
travail, & d'une très-grande
beauté, tant a cause des divers,
ouvrages de cizelure, que de
la nouvelle maniéré qu'on a
trouvée dy,appliquer l'or &:
l'argent.î Le tout estgarny
d'une infinité de Pierreries;de
ofrteque le travail, & la richesseles
rendent d'un fort
grand prix., :;!. ;:'neu
Douze Vertes, ou chcmifes,
aFufage des Siamois, pour la
PrincesseReyne. La pluspart
font de Point de France, ôci
toutesd'unepiece. On met,
des écofes d'or, ou de couleur
dcuous, ce qui en fait paroître
le dessein. Les Ouvrages donty
je vous parle, font d'une beau-j
té& d'une delicatesse si surprenante,
qquu'"oonnnn'a'ajajamin~aiiiss rien
vû en Europe de ce travail,
qui en ait approché. Il
Douze Mouchoirs dumêmeOuvrage
, mais dont les.
desseins font differens.
;
Douze Pendules faites par^
M.Turet, entre lesquellesil
yen a trois d'or, cizelées de:
Bas-reliefs d'un tres-beau travail.
Elles montrent le mouvement
annuel,& le diurne
la longueur des jours & des;
nuits pendant toute l'annéen
le lever& le coucher du Soleil]
pour l'horisondeSiam, lage;
de la Lune, & la maniéré de:
compter les filüisàlaSiamjise
par Lunaison, ayant deux
Lunes, dont l'une marque
30, jours, & l'autre 2p. ôc
ainsi successivement.
Quatre Montres d'or, ou
Pendules émaillées de couleursdifférentes.
Deux Horloges sonnantes,
dont les boëtes sont enrichies
de tres-beaux Bas-reliefs. Elles
font émaillées de diverses couleurs,&
montrent l'âge de la
Lune, &la maniere de compter
les mois à la Siamoise.
Trente-six Montres d'or.
de divedes maniérés, enrichies
de Pierreries, avec leurs boëces
garnies de Diamans & dl
clous d'or. t
Deux Globes faits par Bail
thazar Martinot
,
Horlogeu:
de la défunte Reyne mere d
Roy. L'un cit cdelle) & ra
prelente le mouvement d-
Firm,-tiiientoù l'ont attachéa
les Etoiles fixes deplufieun
grandeurs, posé s (Ion leu:
longitude, & 1.tiride. Ce:
Etoiles font d'or & ie relief
&sontappliquée le Glc.":,
bequieHd'argent gravé. O
y voit les Conste a ons
cclJ
stes par figures es ct iieiit po
sécs. Le mouv m AZ V !
Glold
Globe est de tourner sur ses
deux Pôles Artique & Antarctique.
Le Zodiaque est placé
lfur la ligne ccliptique en la
'maniéré ordinaire, sur laquelle
ligne le Soleil fait son touren
(un an, & ainsi il fait son afcen-
-fion oblique d'un Tropique en
,un autre Tropique. Il fait conÈnoiftre
son lever s son coucher
par toute la terre, par le
imoyen d'un cercle déclinant
'êcmobile,quisemes selon la
lliauteur des Climats & des
dieux ou l'on s'en veut servir.
rLeSoleil & la Lune font emportez
en 24. heures avec le
premier Mobile auFirmamenc:
lequel saic Ion cours en 3~<
jours, & par consequent le:
Etoiles fixes ont leur mOUj
vemenc ordinaire, & l'on y
voit leur lever & coucher fui
l'horison, comme les autre:
Planeres. LaLunea sonmoui
vement naturel qui retrogradc:
& se renouvelle tous les vingt:
neufjours & demy ,ce qui tlÍi
connoiilre les afped:s auSolciï
& ses fkuations dans chaque
degré des Signes, par chaque
jour ôc chaque heure. Ce Gloc
be est Cilpendu en l'air par 11
Pôle Areique. il chemine paj
[a pesanteur, & remonte en
Douflânt la mainpar dessous. >premier Meridienestfixe,
klesheures sont posées fixes
iu droit de la Ligne équinoxiae
sur un cercle horisontal, cou-
3e de deux cercles verticaux
lngle droit & d'un cercle oblilue
déclinant,qui sert à conloillre
le passagedes Astres
'ers l'horizon. L'Horloge qui
st dedans, peut souffrir telle
i1meirtation qu'on voudra, &
sur la Mer. Elle marque
es minutes qui peuvent estre
tiles pour la Navigation, &
pourconnoistre les lonritu-^
des & les latitudes.
Le Globe terrestreest d'argen
sur un pied tres-propre ,
où
font gravées en Langue Sia.
moise les principales,Parties du
monde, & ladivision geogra
fique sort exacte. Il ya dedani
une Pendule sonnante qui v.
huit jours,&qui fait mouvoi
par l'endroitdela Ligne équi
noxiale un Zodiaque placé et
Ecliptique, qui est emportée
4. heures On y voit deu
cercles d'argent. L'un porte le
douze Signes, & l'autre Ic:
douze mois à la maniere Sia
moise. Le Soleil estentreeux*
,& fait son cours naturel, parcourant
tous les degrez des Signes
de degré en degré, ôc
faisant connoistre les parties
de la Terre qui sont éclairées
selon les Saisons. A. l'air des
Pôles, quiestl'Antartique,
est un Cadran.d'Horloge qui
marque encore m! inutes,
les heures ,les jours, les tuoi:",
Ôc les Lunes ;. desorte que les
mesmes motions se trouvent
Ce Globe s'arreste comme le
Celeste ;mais les manieres de
mettre en pratique sont fort
différentes. C'est un cravailde
speculation particulière, auquel
MMartinoes'estfort applii
qué)& il a outre ces deux Globes
trois sort belles Pendule:
avec les heures en Siamois,&
plusieurs fort belles Montra
faites par le mesme.
Un Sabre garny de sors
beaux Diamans, de groflfe
Emeraudes, & de très- beaux
Rubis.
Un Sabre dont la poignée esr
d'or massif, & garnie aussibien
que le fourreau, de Turquoises
de la Vieille roche, ôc de
plus de quatre - vingts - dix
Pierres d'une grosseur surprenante.
Un autre Sabre dont la poignée
est aussi d'ormassif, sur
laquelle, auin bien que sur le
fourreau, sont enchassées douze
grosses Emeraudes, divers
gros Diamans
, te beaucoup
d':-,utr s Pierreriess
Cinq Miroirs de cristal de
roche, dont les bordures sont
tres-artistement travaillées, &
garnies de Pierreries.
Plufieurs autres Miroirs,
quantité de Boëtes d'or, &
beaucoup de Poignards dont
les poignées font d'or massif,
& d'or de rapport, faits par
Mr Bains, fort estimé pour ces
sortes d'Ouvrages. f' -*.
Quatre Cabinets, quatre
Ecritoires d'or massif & de
Iiï.iXi'c.r.ni:dor> servant de
-L 1 <- '.- :>. Toul - .-s ) aVvC tolites les garnitures,
qui consistent en un
tres-grand nombre de petites
Boëtes d'or d'un tres-beau travail,
enrichies de Diamans, &;J
de diverses autres Pierreries..
Douze Tasses à prendre du
Thé & du Cassé,& d'autres
liqueurs, faites à l'usage des
Siamois, toutes d'or. Elles
sont émaillées - de plusieurs
couleurs, & garnies de Pierreries,
avec leurs, boëtes. de Filigranne
d'or, & de Vermeil
doré,&d'une très- bellecizetare,
if-a?i:fod
Uri-€ Couronne d'or garnie
de gros Diamant3&de gros.
Rubisd'Orienr, avec un tour
de fort grosses Perles. Cette
Couronne est d'un travail trèsbeau
& tres-delicat, & les Pierreriesenfont
parfaites..
* Plusieurs petits Cabinets
d'Ambre, avec des Bas-reliefs
tres-delicatement travaillez,&
desFigures de mesme matière
qui en font le couronnement
Deux Miroirs à bordure
d'Ambre avec des Glaces des
plus grandes qui se puissent
faire. On ne peut rien ajoutée
à la beauté des bordures, qui
font très-larges. On y voir
une insiuité de Bas-reliefs, &
de figures différences, auOE,.
bien que divers ornemens,
convenant à l'Ambre sur lesquels
ils sont cizelez;car il y
en a de diverses fortes. C'effc
le travail de plusieurs années..
Douze grands Lustres de
Cristal de Roche. .-
;'" Douze Girandoles dumênie
Christal, & fort hautes.
Douze Tapis faits à la Ma-'*
nufacture deChalliotapellée,
Sajvontrk. Ils sont à fonds d'or,
d'un tres-bèau deflcin, & fort
grands.; - 1 !
; Quatre Tentures de Tapisserie
à fond d'or. de la Manufacture
Royale des Gobelins.
Ell s
representent les Maisons
Royales & plusieursHistoires.
t',
Quarante-huit Cartes d'une
inventiontrésrare, toutes
dorrées, & enrichies d'ornemens
extraordinaires par les
plus
ti
habiles Ouvriers du
Royaume.
Unetres-grande quantité
d'Instrumens bde Mathematique,
pour la Navigation, pour
les Eaux, & pourtout ce qui
concerne cette Science, les uns
d'or, lesautresd'argent, ôc
les autres de cuivre doré. Tous
ces Instrumens sont très bien
travaillez.
Quantité de Compas de:
proportion.
Plusieurs Selles, Housses,
& Foureaux de Pistolet, les;
unes brodées d'or, & les autres
d'or, & d'argent;
Plusieurs Brides & autres;
Harnois garnis de pierreries.,
Une HoussedeCheval,& une:
Housse d'Eléphantd'unetrèsbelle
broderie dont une partie
du dessein est formé par un tres
grand nombre de Pierreries.
Plusieurs Juste-au corps,Vesses)
Casaquins&Baudriers à
àla façon des Siamois, tous
délicatement brodez & [ernez
de perles.
Plusieurs Miroirs ardens d'une
construction nouvelle, &
qui bien qu'ils n'ayent qu'un
pied de diametre, font autant
d'effet &ont autant d'achvice
que tous ceux qu'ona veus
jusquapresent. àj
hfii On peut aisémentdistin^
guer parmy ces Articles les
choses qui conviennent à la
-
Princcflè Reyne;commedes
Chemises de Point, des Montrès
,* des Pendules, des Miroirs,
des Ecritoires, des Caffettesjdes
Cabinets, & généralement
tout ce qui regardeI
les toilettes, soit pour l'ufa
ge,foit pour l'ornement.
Comme Mr Confiancecft
Catholique, il y à une tresbelle
Chapelle pour luy avec
quantité d'autrespresens qui
luyconviennent. Il y à aussi
un Habit du Roy pour le meme
Mr Confiance, accompagné
de tout ce qui regardele
reste de l'habillement. Il avoit?
témoigné aux Ambassadeurs
avant leur départ, qu'il souhaitoit
avec passion avoir un
des Habits de ce Prince. Tous
ces presens sont accompagnez
de plusieurs autres, au nom de
MonseigneurleDauphin & de
Madame la Dauphine.
-
Je vous ay marqué la manière
galante dont Monsieur
a fait des pre sens quelque
temps avant le départ des Ambaffadeurs.
Un jeune Prince qui n'est
pas moins estimé par son ciprit
que par la grandeur de sa
naissance, a faitaussi un present
crés-confiderabic auRojn
deSiam. C'estungrand Livre
ou toutes les Conquestesdu
Roydepuisiecommencemenc
de [on Regne,sont peintes sun
du Velin, & vis à vis de chaque
Tableau, qui represente»
ou la prise d'une Place, ou le
gain d'une Bataille, ou quelque
action éclatante, & guerriere;
l'Histoire dece Tableau
est écrite, &toute renfermée
dans la page. Il y à une autre
page blanche qu'on à laissée
pour y mettre la Traduction
:qume l'ooniesn.d<oit faire en SiaFRESENSDES.
M.
Aux Ambdjjadeurs.
Plusieurs Portraits du Roy»
d'or émaillé, & garnis de
diamans.
Plusieurs Chaînes d'or avec
la Medaille desa Majesté.
Six Luftrcs de Cristal de
roche à chacun des trois Ambaladeurs.
- Plusieurs pieces de draps fin.;!
de diverses couleurs.
Plusieurs pieces de Draps
d'or &de Brocards d'or.
Plusieurs Fusils, Pistolets
&autres Armes, tres-riches &
cres-curieuses. Une infinité
d'autres, presens à leurufage jj
comme des Sabres & des
Poignards garnis d'or.:
1J Des Tasses d'or àprendrâl
du Thé, & du Caffé.
1, - Des Cartes, des Compas &:.
des Machines de toutes Í()rtesL;
pour lesCieux, pour la N:-*
vigation, pour les Forrifica-a
tions, & pour divers aurress
Arts.
Trois Cabinets de Cristal ddss
roche taillé à facerres, un peui
plus grands que des Calfates
ordinaires,mais beaucoup plus;,
élevez. Ils font encourez de co^
lomncs-de Vermeil d'oré de di-,
versordres d'Archlteâure,&de
plusieurs autres ornemens. Les
dedans font d'une tres -belle
Graveure, parce que la cizelure
y auroit incommodé. Ces
Cabinets, quoy que quarrez
long, ont des couverclesélevez
qui les font paroistre à
demy en DOines) & ne s'ouvrent
que par le dessus.
Plusieurs Tables de Marbre
de diverses couleurs.,& de diverses
maniérés.
Mrs de Croissy & de Segne-
[ay, ont aussi envoyé de trèsbeaux
presens àMrConftance,
qui leur en avoic envoya
de 5um. Parmy ceux qui fonti
partis, i; v a des Miroirs dune
giùnckur, & d'une eaute,
Piufieurs Vases, Buires
Bassins, &: Bocals de Verniei
doré, dont la cizelure eftl
tres-belle. Il y aussi-pluficura1
Ouvrages des Manufactures:
de France, & de tout ce qui:
sby faeit deaplusurare.&de plus-
PRESENS DES JESVlTES
au Roy de Siam.
-Deux'grandes Machines,:
l'une pour les Planettes
)
&
l'autre pourlesEclipse. J'en
ayI donné ?la deCcription, &
celle de leurs effetsdans mi
LettredeSiam, où je parle de
l'Observatoire. On a ajouté a
cette Machine un mouvement
d'Horloge qui donne defoy
même tous les jours la fituation
des Planettesdans le Ciel,
&r'ne laisse pas de faire connoîrre
le pasle & l'avenir, par
l'aat present des Plancttes
dans le Ciel, comme on fai-
Foit aux Machines qui ont précédé
celle-cy.
L Un Globe suspendu allant k"*
par son propre poids.
Deux tres-belles Horloges^
al lant sur un plan incliné.
Quatres grandes Pendules3.
façonnées comme celles de:
rObfervatoire.
Quatre autres portatives.
Un mouvement qu'on nomme
Pàraletique, pour fèrviti
à obfcrver avec de grands Verres
(ans tuyaux, & plufieursc
autres Instrumens de Mathematique,
& d'Âstrologie.
Des Montres qui peuvent
se remonter sans qu'on serti
a pperçoive, & sans qu'ortj
fâche qu'on les remonte, &;
qui se trouvent remontées ,
pourvcu qu'on les ouvre seulement
une fois le jour pour
/oir l'heure. Quand on les
)uvre plus souvent? on ne
es remonte quaproporion
du temps qu'on a été [ans
es ouvrir.
Tous ces Ouvrages ont été
âits par M' Turet, dont le
jenie est admirable pour ces
brtes de choies, & qui n'est
las moins connu & cftimé
hez les Edrangers,qu'il l'cit
n France.Ilsferontconnoistre
ux Peuples d'Orient que les
¡eaux Arts fleunflent beaucoup
plusen ce Royaume qu'a
la Chine & au Japon; ôclei
Indiens qui croyent surpasses
en richesses tous les Peuple;:
de la Terre, verront par le:
Presens du Roy,fortis de 1;
feule Cour de France que le:
Indes n'en fournirent pas aui
tant à toutes les autres Nai
tions pendant des Siecles eru
tiers. La pluspart de tous ce
Ouvrages ont étéveus che::
M Alvarés quia conduit pan
ticulierement ceux qui (on
enrichis de Pierreries>dont:
a fourny unfort grand nonn
bre. Son aaiviré a fait voir fo<
zef
tele^latopt fait mettre dans
des caissesde plomb, scellées
avecd'autre; plomb, de Íorte-)
que tout ce que ces caisses rerq
fermeest- impénétrable à l'air
dehMer
Fermer
Résumé : Liste des Presens pour le Roy de Siam, pour la Princesse Reine, pour M. Constance, & pour les Ambassadeurs qui sont venus en France. [titre d'après la table]
Le texte décrit les présents offerts par le roi de France à l'ambassade de Siam. L'auteur exprime des regrets de n'avoir pas pu fournir ces informations plus tôt. La liste des présents est détaillée et inclut divers articles destinés à la princesse reine de Siam. Parmi ces articles, on trouve des draps de différentes couleurs et matériaux précieux. Les armes, telles que des fusils et pistolets, sont ornées d'or et d'argent. Les ornements de guerre, comme les cuirasses, sont enrichis de pierreries. Les vêtements et accessoires offerts sont de grande qualité. Les objets notables incluent des pendules, montres et horloges, ainsi que des globes célestes et terrestres. Des sabres ornés de pierres précieuses, des miroirs, des cabinets et écritoires en or, des tasses pour le thé, une couronne d'or, des lustres et girandoles en cristal, des tapisseries, des cartes, et des instruments de mathématiques sont également mentionnés. Les présents incluent aussi des selles et housses brodées, ainsi que des miroirs ardents. Pour Monsieur Confiance, catholique, des articles spécifiques comme une chapelle et un habit du roi sont prévus. Un jeune prince a offert un livre illustrant les conquêtes du roi de France. Tous ces présents sont accompagnés de ceux de Monseigneur le Dauphin et de Madame la Dauphine.
Généré par Mistral AI et susceptible de contenir des erreurs.
Généré par Mistral AI et susceptible de contenir des erreurs.
Fermer
1537
s. p.
« On donnera toûjours un Volume nouveau du Mercure Galant le [...] »
Début :
On donnera toûjours un Volume nouveau du Mercure Galant le [...]
Afficher :
texteReconnaissance textuelle : « On donnera toûjours un Volume nouveau du Mercure Galant le [...] »
~ON donnera toûjours un Volume
nouveau du Mercure Galant le
premier ~icurde chaque Mois, & ott
le vendra,Trente sois relié en Veau,
& Vingt-cinq sols en Parchemin.
nouveau du Mercure Galant le
premier ~icurde chaque Mois, & ott
le vendra,Trente sois relié en Veau,
& Vingt-cinq sols en Parchemin.
Fermer
1538
s. p.
TABLE.
Début :
Prelude. 1 Plusieurs Pieces en Vers de Madame des Houlieres, [...]
Afficher :
texteReconnaissance textuelle : TABLE.
TABLE.
Pltclude.- * Plusieurs Piccel en Vers de Madame dCI
Houftoes ,
sur des Rimes qui hiyontesté
données par Meflicurs les Ducs de Vivonnc
&deNeveis.- 12.
Devises. U
Sonnets. s.s'
Nouvelles du Mogol, 1.7
'MLettre.técdritre idegB.agtnla.ga.r. Jt Ia 4+ SufondeM.deVin. 47
Nouvelle TLifte des PrcfcftsejrroyeTàSiam.fX
Lettre écrire par M. le Duc de S. Aignan.
sur le mpt de Vieiilardc
1
»ouYtllefficut mis
ce usage. 106
P.éponfe,à(lctteLcttrc. ru
I-iiftoire. lïV
Tout ce qui s'est pafllédans la Conférence tenue
à Cerct,cnnc les Commill'aires de
France&d'Efyàgne. 13v
Nouvelles réjoiiiflances faites en quelques
Villesde"Trarice.- 18*
Divers Ouvrages faits à la gloire de fe<t
Mou/ieiir le lhince. tir
P,éjüiiiffances faites à Rome par M.le'C&tdinal
d'fiftrces pour la Ceavalefccnce du.
"'QJ." mi
feste donnée par M. l'Abbé Elpidio Benc- detti>AgentdesAffaiies de France à
Rome. 181
3A. le Marquis deVilliersd'O, est nommé
Gouverneur de M.le Comte de Thouloule.
117
Te Roy sais M. de Pont Chartrain troisiéme
Intendant des Finances,& M. de la Faluere
estnommé en sa place Premier Prcfident-
au Parlement de Bretagne. x8*
La Charge de Premier President au Parlement
deThouloufe adonnée a M. Morandi
191
Service solemnel pour Madame Brulart de
Sillery. 2-97
M. le Bret elt nommé Intendant en Provence.
196
Cérémonie faire à l'Abbaye Saint Antoine
desChamps. 5°°
Extrait de roiairon Funèbrede Moniteur le
Prince faite par le Pere Bonrdalouë 307
Départ d'une Efcadrc dpVail'càux duRoy.
pour Canada. ÎJ*
JAorts HS,
livres nouveaux. 33)
E>IomSndderieugxmqui ontedeysiné.le}s Enigmes. jConcl0cm -concernant piufuurs
Articles
~CI~., JJJ
Pltclude.- * Plusieurs Piccel en Vers de Madame dCI
Houftoes ,
sur des Rimes qui hiyontesté
données par Meflicurs les Ducs de Vivonnc
&deNeveis.- 12.
Devises. U
Sonnets. s.s'
Nouvelles du Mogol, 1.7
'MLettre.técdritre idegB.agtnla.ga.r. Jt Ia 4+ SufondeM.deVin. 47
Nouvelle TLifte des PrcfcftsejrroyeTàSiam.fX
Lettre écrire par M. le Duc de S. Aignan.
sur le mpt de Vieiilardc
1
»ouYtllefficut mis
ce usage. 106
P.éponfe,à(lctteLcttrc. ru
I-iiftoire. lïV
Tout ce qui s'est pafllédans la Conférence tenue
à Cerct,cnnc les Commill'aires de
France&d'Efyàgne. 13v
Nouvelles réjoiiiflances faites en quelques
Villesde"Trarice.- 18*
Divers Ouvrages faits à la gloire de fe<t
Mou/ieiir le lhince. tir
P,éjüiiiffances faites à Rome par M.le'C&tdinal
d'fiftrces pour la Ceavalefccnce du.
"'QJ." mi
feste donnée par M. l'Abbé Elpidio Benc- detti>AgentdesAffaiies de France à
Rome. 181
3A. le Marquis deVilliersd'O, est nommé
Gouverneur de M.le Comte de Thouloule.
117
Te Roy sais M. de Pont Chartrain troisiéme
Intendant des Finances,& M. de la Faluere
estnommé en sa place Premier Prcfident-
au Parlement de Bretagne. x8*
La Charge de Premier President au Parlement
deThouloufe adonnée a M. Morandi
191
Service solemnel pour Madame Brulart de
Sillery. 2-97
M. le Bret elt nommé Intendant en Provence.
196
Cérémonie faire à l'Abbaye Saint Antoine
desChamps. 5°°
Extrait de roiairon Funèbrede Moniteur le
Prince faite par le Pere Bonrdalouë 307
Départ d'une Efcadrc dpVail'càux duRoy.
pour Canada. ÎJ*
JAorts HS,
livres nouveaux. 33)
E>IomSndderieugxmqui ontedeysiné.le}s Enigmes. jConcl0cm -concernant piufuurs
Articles
~CI~., JJJ
Fermer
Résumé : TABLE.
Le document présente la table des matières d'un ouvrage composé de divers textes et lettres. Il inclut des poèmes de Madame d'Ol, des sonnets et des nouvelles sur des sujets variés comme le Mogol et le Siam. Plusieurs lettres sont rédigées par des personnalités notables, telles que le Duc de Saint-Aignan et le Duc de Vivonne. Le texte mentionne des événements politiques et des nominations, comme celle du Marquis de Villiers d'O comme gouverneur du Comte de Thoulouse et de M. de Pontchartrain comme troisième Intendant des Finances. D'autres nominations incluent M. de la Faluère comme Premier Président au Parlement de Bretagne et M. Morandi au Parlement de Thoulouse. Le document relate également des cérémonies et des services funèbres, comme celui pour Madame Brulart de Sillery et un extrait de l'oraison funèbre du Prince. Enfin, il note le départ d'une escadre pour le Canada et mentionne des livres nouveaux et des énigmes.
Généré par Mistral AI et susceptible de contenir des erreurs.
Généré par Mistral AI et susceptible de contenir des erreurs.
Fermer
1539
s. p.
AVIS DU LIBRAIRE AU LECTEUR de la Campagne.
Début :
La longue maladie de celuy qui vendoit le Mercure avant [...]
Mots clefs :
Lecteur de la campagne, Mercure, Libraire, Campagne
Afficher :
texteReconnaissance textuelle : AVIS DU LIBRAIRE AU LECTEUR de la Campagne.
AVIS DU LIBRAIRE
AU LECTEUR
de la Campagne.
~LAAlolno,n,og-uueemmaallaaddiiee de cceeluy luy
qui vendoit le Adercureavantmoy,
en ayantJouventfait
retarderledébitdepuis uneannéey
&reculésur tout les Envois
quifefaifoient a laCampagnes
j'avertis tous ceux quisouhaiteront
tavoir> que nonfeulement
je tacberay de restablir les chofli
par mes foins> en forte que le
Mercure Je trouvera imprime
4CH commencement de !chaqu'(
mois
j
mais que je feray mesme
autant quiIfepourra les paquets
pour la Campagne avant que
l'on commence à debiter le Mercure
à Ta-ris. Comme ils feront
plu)keurs jours en chemin^ Paris ne laissera pas d'avoir le Mercure
long-temps avant quifoit
arrive dans les Villes eloigntes
maisaussî lesVillesne lèsreceliront
pas si tard quellesfaisoientauparavant.
Ceneflpas
que ceux quiPleferontenvoyer
par leurs Amis,, ne le puissent
recevoir toujoursfort tard par-,
deux raisons., L'une ejl que cey
Amisnontpas pinde levenir*
prendre fttoft qu'il est imprimey
outre qu'il le fera toujours quelques
jours avant qu'on tn fafsi
le débit; & l'autre que ne
l'envoyant qu'après
qu'ifs
l'ont
leu ;eux @J' quelques autres * 1 ils le pressent
3
ils rejettent faute sur le Libraire
3 en disant
que la vente n-enitcorn-,
mencéque fortavant dans lé
mois. Je^fetay moy même les
f r < paquets3~&lesferay porter à la
Tofle & aux Àdejjagerssans,
aucunintérêt. Jefèraylamême
llhofe generalement de tous lel
Livres nouveaux iu'o.n mt
demandera>foït que je les debitc;
ou qu'ils appartiennent à d'autres
Libraires,fan* en prendre
pour cela davantag(e :que5le prix fixé,
par les Libraires qui les
vendront.Quand ilJe rencontrera
qu'on demandera ces Livres
a la fin du mois, on les
joindra au Mercures afin de les
envoyer dans le mesmepaquet.
Tout cela fera execute avec une
exallitude dont on aura tout
lieu d'eftrr content. Jeprieseulementqu'on
ait foin d'affranchirlesLettres
de port, & de
le faire marquer sur lefdittst
Lettres.*
AU LECTEUR
de la Campagne.
~LAAlolno,n,og-uueemmaallaaddiiee de cceeluy luy
qui vendoit le Adercureavantmoy,
en ayantJouventfait
retarderledébitdepuis uneannéey
&reculésur tout les Envois
quifefaifoient a laCampagnes
j'avertis tous ceux quisouhaiteront
tavoir> que nonfeulement
je tacberay de restablir les chofli
par mes foins> en forte que le
Mercure Je trouvera imprime
4CH commencement de !chaqu'(
mois
j
mais que je feray mesme
autant quiIfepourra les paquets
pour la Campagne avant que
l'on commence à debiter le Mercure
à Ta-ris. Comme ils feront
plu)keurs jours en chemin^ Paris ne laissera pas d'avoir le Mercure
long-temps avant quifoit
arrive dans les Villes eloigntes
maisaussî lesVillesne lèsreceliront
pas si tard quellesfaisoientauparavant.
Ceneflpas
que ceux quiPleferontenvoyer
par leurs Amis,, ne le puissent
recevoir toujoursfort tard par-,
deux raisons., L'une ejl que cey
Amisnontpas pinde levenir*
prendre fttoft qu'il est imprimey
outre qu'il le fera toujours quelques
jours avant qu'on tn fafsi
le débit; & l'autre que ne
l'envoyant qu'après
qu'ifs
l'ont
leu ;eux @J' quelques autres * 1 ils le pressent
3
ils rejettent faute sur le Libraire
3 en disant
que la vente n-enitcorn-,
mencéque fortavant dans lé
mois. Je^fetay moy même les
f r < paquets3~&lesferay porter à la
Tofle & aux Àdejjagerssans,
aucunintérêt. Jefèraylamême
llhofe generalement de tous lel
Livres nouveaux iu'o.n mt
demandera>foït que je les debitc;
ou qu'ils appartiennent à d'autres
Libraires,fan* en prendre
pour cela davantag(e :que5le prix fixé,
par les Libraires qui les
vendront.Quand ilJe rencontrera
qu'on demandera ces Livres
a la fin du mois, on les
joindra au Mercures afin de les
envoyer dans le mesmepaquet.
Tout cela fera execute avec une
exallitude dont on aura tout
lieu d'eftrr content. Jeprieseulementqu'on
ait foin d'affranchirlesLettres
de port, & de
le faire marquer sur lefdittst
Lettres.*
Fermer
Résumé : AVIS DU LIBRAIRE AU LECTEUR de la Campagne.
Un libraire informe ses lecteurs de la reprise des envois du Mercure, retardés depuis une année. Il anticipe les expéditions pour la campagne avant la vente à Paris et assure que les villes éloignées recevront le Mercure plus tôt qu'auparavant, bien que Paris reste prioritaire. Le libraire déconseille l'envoi par des amis pour éviter des retards. Il s'engage à expédier les paquets et les nouveaux livres sans frais supplémentaires, même s'ils proviennent d'autres libraires. Les livres commandés en fin de mois seront joints au Mercure pour un envoi commun. Le libraire garantit l'exécution précise de ces engagements et demande que les lettres soient affranchies et marquées comme telles.
Généré par Mistral AI et susceptible de contenir des erreurs.
Généré par Mistral AI et susceptible de contenir des erreurs.
Fermer
1540
p. 1-10
Prelude. [titre d'après la table]
Début :
Toutes les choses qui éclatent aujourd'hui le plus dans le [...]
Mots clefs :
Roi, Siamois, Religion, Monde, Progrès, Siam, Ambassadeurs, Ecclésiastique, Convertir
Afficher :
texteReconnaissance textuelle : Prelude. [titre d'après la table]
T1OUTES les choses
quiéclatentaujourd'huy..
leAplu.s-dans- e monde, & qui ne feront
pasmoinsl'étonnement des
Siecles àvenir,qu'elles font
~'admiration de celuy-cy -,
onteu un commenceme
& un progrés, avant q d'ateindre à un certain~po
de perfection
,
auquel
n'est presque plus possil
derienajoûter, quoy qu'
travaille toûjours à en ~che
cherles moyens. Le mode
de ces grands Vaisseaux
~qu
on voitvoguer sur les Me
fut pris d'abord de deux
; cloüez ensemble, & c'est
qui a servy de commenc
ment auxFlotes quiseroie
aujourd'huy capables
tmroanndseptoorutetrdcaenqsuuecnonatiuet
eluy-cy, supposé qu'on le
oulustaller habiter LaPeinure
a commencé par les conours
qu'on prenoit de l'omre
que formoit la figure d'uf
personne sur la terre,ou
ontre une muraille Les Sçaans
ont appris à connoistre
~es lettres de l'Alphabeth,
vant que de penetrer la
rofondeur des Sciences,
: les plus grands Pecheurs,
: ceux mesme qui n'ont
pnnu le vrayDieu que long-
~emps aprés qu'ils sont venus
,1 monde, l'ont preschéaux
dolâtres, & leur ont fait
part des lumieres de la Foy.
Quand on a portéceslumieres
chez les Nations qui n'cstoient
point éclairées, ~on
y a fait d'abord si peu ~do
progrés, qu'il sembloit quo
l'ardeur des plus zclcz ~pou
le salut de ces Peuples, de
voit demeurer infructueux
Cependant le temps qui M
mene tout, pourveu ~qu'on
ait la constance de ne Il
point relâcher, a fait ~con
vertir des Villes & des Pra
vinces entieres. C'est, Ma
dame, ce qui nous doit fai
re esperer des fruits beau
~pup plus considerables, des
randes choses que le Roy a
~ites,& qu'il execute encore
~pus les jours, afin que les
~rogrés de la Mission de
~lams'augmententOn ne
~oit plus que Temples élevez
la gloire duvrayDieu,dans
: Pays, où l'Idolâtrie re-
~noit seule avant quelesMisonnaires
y eussent esté re-
~eus ; & ce qui marque le
~ien que le Roy fait à la Region
Chrestienne,en soûte-
~ant cette Mission,c'est que
~e puissantEstat setrouvant
~emplyde peuples d'un tresgrand
nombre de Nations
differentes
,
la Religion y
fait tous les jours d'autant
plus de fruit, que
ceux qui seconvertissent
annoncent eusuite l'Evangile
dans les lieux de ~leu
naissance. Les Siamois ~me
mes qui embrassent la Religion
Catholique, font ~do
grands progrés sur ceux ~de 1leur Nation, & l'Ecclesiastique
de Siam dont je vous a
déja parlé plusieurs fois,& su
tout lors qu'ilsoûtint ei
Sorbonne, estant
demeur
à Paris dans le Seminai
re des Missionsétrangeres,
a instruit à la Foy Catholique
deux Siamois, qui avoient
esté amenez en France
par les Mandarins qui y
vinrent en l'an 1685 &: huit
lutres que les Ambassadeurs
qui viennent de s'en rerourner
, y ont laissez pour se
~perfectionner dans les Arts,
que le Roy de Siam a luge
qui luy pourroient estre les
plusutiles. Le mesme Ecclesiastique
a encoreinstruit
an Siamois qui apprend la
conduite des EauxàVersail-
~cs, & îls ont tous receu le
Baptesme. Il y a sujet de croire
qu'ayant esté convertis par
unEcclesiastique de leur Nation,
lors qu'ils seront retournez
en leur Pays,ils y répandrontles
lumieres qu'ils ont
receuës, à l'imitation deceluy
dont ils les tiennent. Ce
qu'il y a de remarquable, ôc;
qui doit faire esperer beaucoup
pour l'avancement de
laReligion chrestienne,c'est
que les Ambassadeurs de
Siam
, avant que de quiter;
la France,ont permis aux
Siamois qu'ils yontlaissez,de
fc faire baptiser
, en casqu'ils
1
s'y sentissent portez. Il ne
faut point de raisonnement
pour faire connoistre que la
consideration qu'ils ont pour
le Roy, les a obligez à leur
donner ce contentement.
Ainsî j'ay eu raison de vous
dire que la Religion devra
beaucoup à ce Prince, & de
croire que puis qu'il s'attache
à tout cequi la peut augmen
ter dans toutes les parties
du monde, ces heureuxcommencemens
ne peuvent avoir
que de grandes suites,
& seront semblables à ce que
je vousaymarquéquiavoit Je VOl1~ ay nlarque qtll aVOlt
receu de si grands accroissemens.
Onpourroit mesme
se promettre davantage, &
en moins de temps puisqu'on
n'a point encore veude
lenteur en aucune chose que
le Roy ait entreprise, & que
recoudre,exécuter & reüssir,
sont presque la mesme chose
encegran,d /Monarque.
quiéclatentaujourd'huy..
leAplu.s-dans- e monde, & qui ne feront
pasmoinsl'étonnement des
Siecles àvenir,qu'elles font
~'admiration de celuy-cy -,
onteu un commenceme
& un progrés, avant q d'ateindre à un certain~po
de perfection
,
auquel
n'est presque plus possil
derienajoûter, quoy qu'
travaille toûjours à en ~che
cherles moyens. Le mode
de ces grands Vaisseaux
~qu
on voitvoguer sur les Me
fut pris d'abord de deux
; cloüez ensemble, & c'est
qui a servy de commenc
ment auxFlotes quiseroie
aujourd'huy capables
tmroanndseptoorutetrdcaenqsuuecnonatiuet
eluy-cy, supposé qu'on le
oulustaller habiter LaPeinure
a commencé par les conours
qu'on prenoit de l'omre
que formoit la figure d'uf
personne sur la terre,ou
ontre une muraille Les Sçaans
ont appris à connoistre
~es lettres de l'Alphabeth,
vant que de penetrer la
rofondeur des Sciences,
: les plus grands Pecheurs,
: ceux mesme qui n'ont
pnnu le vrayDieu que long-
~emps aprés qu'ils sont venus
,1 monde, l'ont preschéaux
dolâtres, & leur ont fait
part des lumieres de la Foy.
Quand on a portéceslumieres
chez les Nations qui n'cstoient
point éclairées, ~on
y a fait d'abord si peu ~do
progrés, qu'il sembloit quo
l'ardeur des plus zclcz ~pou
le salut de ces Peuples, de
voit demeurer infructueux
Cependant le temps qui M
mene tout, pourveu ~qu'on
ait la constance de ne Il
point relâcher, a fait ~con
vertir des Villes & des Pra
vinces entieres. C'est, Ma
dame, ce qui nous doit fai
re esperer des fruits beau
~pup plus considerables, des
randes choses que le Roy a
~ites,& qu'il execute encore
~pus les jours, afin que les
~rogrés de la Mission de
~lams'augmententOn ne
~oit plus que Temples élevez
la gloire duvrayDieu,dans
: Pays, où l'Idolâtrie re-
~noit seule avant quelesMisonnaires
y eussent esté re-
~eus ; & ce qui marque le
~ien que le Roy fait à la Region
Chrestienne,en soûte-
~ant cette Mission,c'est que
~e puissantEstat setrouvant
~emplyde peuples d'un tresgrand
nombre de Nations
differentes
,
la Religion y
fait tous les jours d'autant
plus de fruit, que
ceux qui seconvertissent
annoncent eusuite l'Evangile
dans les lieux de ~leu
naissance. Les Siamois ~me
mes qui embrassent la Religion
Catholique, font ~do
grands progrés sur ceux ~de 1leur Nation, & l'Ecclesiastique
de Siam dont je vous a
déja parlé plusieurs fois,& su
tout lors qu'ilsoûtint ei
Sorbonne, estant
demeur
à Paris dans le Seminai
re des Missionsétrangeres,
a instruit à la Foy Catholique
deux Siamois, qui avoient
esté amenez en France
par les Mandarins qui y
vinrent en l'an 1685 &: huit
lutres que les Ambassadeurs
qui viennent de s'en rerourner
, y ont laissez pour se
~perfectionner dans les Arts,
que le Roy de Siam a luge
qui luy pourroient estre les
plusutiles. Le mesme Ecclesiastique
a encoreinstruit
an Siamois qui apprend la
conduite des EauxàVersail-
~cs, & îls ont tous receu le
Baptesme. Il y a sujet de croire
qu'ayant esté convertis par
unEcclesiastique de leur Nation,
lors qu'ils seront retournez
en leur Pays,ils y répandrontles
lumieres qu'ils ont
receuës, à l'imitation deceluy
dont ils les tiennent. Ce
qu'il y a de remarquable, ôc;
qui doit faire esperer beaucoup
pour l'avancement de
laReligion chrestienne,c'est
que les Ambassadeurs de
Siam
, avant que de quiter;
la France,ont permis aux
Siamois qu'ils yontlaissez,de
fc faire baptiser
, en casqu'ils
1
s'y sentissent portez. Il ne
faut point de raisonnement
pour faire connoistre que la
consideration qu'ils ont pour
le Roy, les a obligez à leur
donner ce contentement.
Ainsî j'ay eu raison de vous
dire que la Religion devra
beaucoup à ce Prince, & de
croire que puis qu'il s'attache
à tout cequi la peut augmen
ter dans toutes les parties
du monde, ces heureuxcommencemens
ne peuvent avoir
que de grandes suites,
& seront semblables à ce que
je vousaymarquéquiavoit Je VOl1~ ay nlarque qtll aVOlt
receu de si grands accroissemens.
Onpourroit mesme
se promettre davantage, &
en moins de temps puisqu'on
n'a point encore veude
lenteur en aucune chose que
le Roy ait entreprise, & que
recoudre,exécuter & reüssir,
sont presque la mesme chose
encegran,d /Monarque.
Fermer
Résumé : Prelude. [titre d'après la table]
Le texte décrit l'évolution progressive de diverses réalisations humaines, telles que la construction de vaisseaux, la peinture et la diffusion de la foi chrétienne. Chaque domaine a commencé modestement et a progressé vers la perfection. Par exemple, les premiers vaisseaux étaient simples mais ont évolué pour devenir des flottes capables de naviguer sur de longues distances. La peinture a débuté par des contours simples avant de se développer en œuvres plus complexes. De même, la propagation de la foi chrétienne a commencé par des efforts modestes, mais a finalement converti des villes et des provinces entières. Le texte met en avant les efforts du roi pour soutenir la mission chrétienne, notamment en soutenant les missionnaires dans diverses régions. Les résultats sont visibles avec la construction de temples dédiés au vrai Dieu dans des pays autrefois idolâtres. Les Siamois montrent des progrès significatifs dans leur adoption de la religion catholique. Un ecclésiastique siamois, basé à Paris, a instruit plusieurs Siamois dans la foi catholique, et ces convertis sont susceptibles de répandre leur nouvelle foi à leur retour en Siam. Les ambassadeurs siamois ont également permis aux Siamois restés en France de se faire baptiser, démontrant ainsi leur respect pour le roi de France. Le texte conclut en soulignant que les initiatives du roi pour promouvoir la religion chrétienne sont prometteuses et devraient continuer à porter des fruits.
Généré par Mistral AI et susceptible de contenir des erreurs.
Généré par Mistral AI et susceptible de contenir des erreurs.
Fermer
1541
p. 10-21
RIMES EN AILLES. / RIMES EN EILLES. / RIMES EN ILLE.
Début :
Il ne faut pas s'étonner aprés cela si l'on entend / Toy qui depuis que du Cahos / Si ma voix avoit les doux sons / Femme d'un Dieu qui n'est pas beau, [...]
Mots clefs :
Célébrer, Rimes, Louis, Héros, Roi, Louer, Vers féminins
Afficher :
texteReconnaissance textuelle : RIMES EN AILLES. / RIMES EN EILLES. / RIMES EN ILLE.
l ne
faut ,/ 1 pas s'étonnerapréscel
si l'on entend retentir se
louanges dans tous les ch.
matsdumonde,&si mesme
le beau sexe se fait un plaisir
de monter sur le Parnasse,
pour apprendre à celebrer les
merveilles de son regne dans
le langagedes Dieux. L'Illustre Madame Deshoulieres
cftune de celles qui le parlent le plus purement, le plus
souvent, & avec le plus d'approbation. Je vous envoyay
le mois passé un de les plus
beaux Ouvrages, danslequel
-
elle s'est assujettie aux rimes
enoüille dans tous les Vers
féminins. En voicy d'autres
de mesme nature, sur des rimes en ailles
,
en eles
,
& en.
ille, qui ont elleaussiapplaudis que le pre nier. Son genie est merveilleux en toutes
fortes dematieresmais sur
tout lors qu'elle entreprend
de loüer le Roy On connoist par là l'ardeur de son
zele.
RIMESENAILLES.
Toy qui depuis que du Cahos
On tira la Terre & les Flots,
EsApollonquand tu rimailles
3
Es le Soleil quand chaque jour
Dans un long & pénible tour
A nous éclairertu travailles
,
Si tu ne viens maider,jepers
L' honneur de bienfaire des Vers.
IlfautsurdesRimesenailles,
Rimes quifom pajlir d'ejfroy
Celebrer Louis
,
ce grand Roy
Quirejfcmble au Dieu des Batailles>
Ouiprend ce qu'il s'estproposé,
Sans que nulait encore ose
Vferfur luy de reprefaillcs;
Quivoit naiflre defortDauphin,
Dont la gloireferasansfin,
Quantitéd?j4uguftes Aiarmailles;
Qui àans ses Gardes neveutpat
Quilfoitenrolle deSoldats
Qui ne soient des plus hantes tailles;
Qui fait PdJJèr des soirs charmans
Damses vasles Appartemens
,
Parez.
J
non de vieillesclaincat'lies
De colifichets, de rocailles,
Mais de riches Ameublement,
Telsque ceux de ces vieux Romaus
Quaimoit tant à lire Fontraillesi
Quichez,leperfide Genois
BrifeTemple
,
Palais ,murailles.
Quitoujours heureux dansses choix9
EnMinièresfit des trouvailles;
Quidubruitdefiesgrands exploits
Remplit cellea qui
dans
cinq mois Ilfautconfier les semailles
3 Celle quepare le Printemps
De Fleurs (y:'" de vertesbrou-Jfailles
J
Celle donlfouillent les entrailles
Cbercheurs d'or d- de DiamanJ"
Et cette autre sur qui les Vents
Ont cause tant defanerailies,
Et dontlesmuets habitam
Ont le corps reveflu d'écaillés;
QuiviSlorieux des erreurs fait dans le bercail des Pafleurs
, Rentrer des millionsd'Ouailles
;
Quiseul son Empire conduit,
Qui tient dans un charmant réduit
Nombre d'eftrangeres volailles;
Qui deson Penple estsi chery,
Qu*auffi-tolfcjuon lesçeut guery Àdagifbats ,
,
Financiers,Canailles,
Toutfitchanter en divers lieux
Des TeDeummélodieux}
Tout mangea chapons) perdrixtcailles,
Et mitsur le cttlsesfutailles;
Veuillent nous preserver les Cieux
De plus voir de tellesgogailies.
Qui des fils de ses petitsfils
,
Si nossouhaitsfont accomplû.
Verra toutes les cpoufaiHes
;
Qii de ses héroïquesafits,
So:t dans laguerre ou dansla pdix"
A fs.itf<~aperforce Aiédai11rs
Tins belles quelesAntiquailles;
Qui dnmpte Alger & Tripoli,
Qiti dans Cagréable-Atariy,
Tait foHvcnt de grossesripailles,
Et quifera trembler de
peur
Le Royd'Efpagne&l*Empereur,
Dès qu'ilsortiradeVersailles..
RIMES EN EILLES.
s1 ma voix avoir les doux fins
Des Malherbes & des Corneilles,
Louis feraittoujours Vobjet de mes
Chansons.
Quel plus beau sujet pour mes veil.
les,
fJ..!!:un grand Roy de qui tous lei
jours
1
Ne font quun tissu de merveilles.
Et de qui l'air & les difeourt
Font entrer dans les cœurs vn million cfAmours,
Par les yeux&parlesoreilles?
m
Raison
,
toy que les Roysconsultent rarement
, Tusçais que ce Héros charmant
Nefait que ce que tu conseilles.
Nimphe,qui jamais ne somme'illes,
Tusçaisquavecque tes cent voix
Tu n'en a pas affit pour conter les
Exploits,
Et le nombre infini de vertus sans pa-(
veilles
JQui lefont le plusgranddesRoys.
Les champs ont moins cfépies, leruchesi
moinsetAbeilles,
Quil na receu du Ciel de charmesfedu-v
Eleurs.
Ah, courons ait Parnasse
,
& des plut)
belles fleurs
Pour couronnerson front remplirons detk
corbeilles.
uiffint aller mes Vers à Caide de fort
nom
)es bords où le matin la mere de
Memnon
Peint le Ciel de Couleurs vermeilles,
Iufijues à
ces tristesclimats
Ou ne peuvent croistre les treilles,
't dont les Habitans ne laissent pourtant pas
D'aimer à vuider les bouteilles.
RIMES ENjlle.
FEmme dtun Dieu qui rieft p/ti
beau,
Et qui ne va pointsans bfquille)
*Déejfe de qui le berceau
Fut une fnperbe cet/mile
,
V.e meresure pas Illljo$'frd'hJlJ tin rli
cours
,
bdtnne que des Jeux, des Ris, & des
jimours la tendre & galattte quadrille
Répande Jes attraits sur mon fo:ble
discours.
Venus
,
ren a] besoin
c. on veut que jebabille
De ce Héros qui feut a
tous les agremens
Dts deux plus chers de tes Amans.
*12ans[es ,, feux certain feu pétille
Quisouventa caufideglands embrlt..
femens.
Tel cjtoit ton Çhasseur dans ces heu,
renx moment
Où couché sur l'Oeillet. la Rose & Im
Jonquille
Tu daignas l'honorer de tes embrajfem
mens
,
5^jnmoinsftmblahle eu DivinDrillei
QHI vient au sortir des combats
Se delasser entre tes bras'
ZOVIS humilia l'orgueil de la (afitllc
Damptal'ingrat Tdtive cr vainqui,
le germain,
it tomber fous l'effort de cent bouches
d'airain)
omm, tombe en tflèCépj fous la fau*
eille,
le parjureGénois & le dur jifriquaim*
Ce ntflpasfeulement le tonnerre à la
main9,
2i4e ce Monarque efi grand, que fin
courage brille,
*0 l'avons-nous pas veu montrer un front serein
Vans Jevives douleurs
,
dansunperdcertain,
rt ne s'tnébranler non plut que la *Ba•
fiille i
Quel Sage
,
quel Héros ,fujî-il gre,
ou Romain,
Teutdupied de LOVIS-itteindreà
la cheville ?
Aussi du bout de J'YnifJefS
Les Ptttples que le Soleil grille
Travcrfentpourle voir le vafie fein
des tfliers*
jQue pour nous rendre heureux il
prend defoinsdivers!
Dans Jes vasles Eflats chèque Place
fourmille
De cent & cent ternes Çuerritrs,
.I2!!,'zt y met pour apprendre À cueillir
des Lauriers.
Dans un fnpcrbe Enclos plus d'une illujîre Fille
Trouve dés son enfance Un secoursfeur
& doux;
Dans un sge plus meur on luy donne un
Epcux,
Où ton met sa pudeur à l'abrjd'une
grille. 4
tredePs Sujets itnoumt, il hahille,jj
Ces malheureux Enfans qui nefontkt-l
ntiers .J, Que des titres fameux que des Sieell.
entiers j
Ont conftrfle{,
dans leur Famille.
tille des flots IImerl ?
agrcablcVenus»
Aqui les doAX tranfpcrts re font pas
inconnus
,
Crois-tu que defil tn aiguille,
Quand on voit t'op fouveut ce Roy
charmant à voir
9
On ne fajfc jamais en défit du devoir
,
Quelque legere peccadille?
faut ,/ 1 pas s'étonnerapréscel
si l'on entend retentir se
louanges dans tous les ch.
matsdumonde,&si mesme
le beau sexe se fait un plaisir
de monter sur le Parnasse,
pour apprendre à celebrer les
merveilles de son regne dans
le langagedes Dieux. L'Illustre Madame Deshoulieres
cftune de celles qui le parlent le plus purement, le plus
souvent, & avec le plus d'approbation. Je vous envoyay
le mois passé un de les plus
beaux Ouvrages, danslequel
-
elle s'est assujettie aux rimes
enoüille dans tous les Vers
féminins. En voicy d'autres
de mesme nature, sur des rimes en ailles
,
en eles
,
& en.
ille, qui ont elleaussiapplaudis que le pre nier. Son genie est merveilleux en toutes
fortes dematieresmais sur
tout lors qu'elle entreprend
de loüer le Roy On connoist par là l'ardeur de son
zele.
RIMESENAILLES.
Toy qui depuis que du Cahos
On tira la Terre & les Flots,
EsApollonquand tu rimailles
3
Es le Soleil quand chaque jour
Dans un long & pénible tour
A nous éclairertu travailles
,
Si tu ne viens maider,jepers
L' honneur de bienfaire des Vers.
IlfautsurdesRimesenailles,
Rimes quifom pajlir d'ejfroy
Celebrer Louis
,
ce grand Roy
Quirejfcmble au Dieu des Batailles>
Ouiprend ce qu'il s'estproposé,
Sans que nulait encore ose
Vferfur luy de reprefaillcs;
Quivoit naiflre defortDauphin,
Dont la gloireferasansfin,
Quantitéd?j4uguftes Aiarmailles;
Qui àans ses Gardes neveutpat
Quilfoitenrolle deSoldats
Qui ne soient des plus hantes tailles;
Qui fait PdJJèr des soirs charmans
Damses vasles Appartemens
,
Parez.
J
non de vieillesclaincat'lies
De colifichets, de rocailles,
Mais de riches Ameublement,
Telsque ceux de ces vieux Romaus
Quaimoit tant à lire Fontraillesi
Quichez,leperfide Genois
BrifeTemple
,
Palais ,murailles.
Quitoujours heureux dansses choix9
EnMinièresfit des trouvailles;
Quidubruitdefiesgrands exploits
Remplit cellea qui
dans
cinq mois Ilfautconfier les semailles
3 Celle quepare le Printemps
De Fleurs (y:'" de vertesbrou-Jfailles
J
Celle donlfouillent les entrailles
Cbercheurs d'or d- de DiamanJ"
Et cette autre sur qui les Vents
Ont cause tant defanerailies,
Et dontlesmuets habitam
Ont le corps reveflu d'écaillés;
QuiviSlorieux des erreurs fait dans le bercail des Pafleurs
, Rentrer des millionsd'Ouailles
;
Quiseul son Empire conduit,
Qui tient dans un charmant réduit
Nombre d'eftrangeres volailles;
Qui deson Penple estsi chery,
Qu*auffi-tolfcjuon lesçeut guery Àdagifbats ,
,
Financiers,Canailles,
Toutfitchanter en divers lieux
Des TeDeummélodieux}
Tout mangea chapons) perdrixtcailles,
Et mitsur le cttlsesfutailles;
Veuillent nous preserver les Cieux
De plus voir de tellesgogailies.
Qui des fils de ses petitsfils
,
Si nossouhaitsfont accomplû.
Verra toutes les cpoufaiHes
;
Qii de ses héroïquesafits,
So:t dans laguerre ou dansla pdix"
A fs.itf<~aperforce Aiédai11rs
Tins belles quelesAntiquailles;
Qui dnmpte Alger & Tripoli,
Qiti dans Cagréable-Atariy,
Tait foHvcnt de grossesripailles,
Et quifera trembler de
peur
Le Royd'Efpagne&l*Empereur,
Dès qu'ilsortiradeVersailles..
RIMES EN EILLES.
s1 ma voix avoir les doux fins
Des Malherbes & des Corneilles,
Louis feraittoujours Vobjet de mes
Chansons.
Quel plus beau sujet pour mes veil.
les,
fJ..!!:un grand Roy de qui tous lei
jours
1
Ne font quun tissu de merveilles.
Et de qui l'air & les difeourt
Font entrer dans les cœurs vn million cfAmours,
Par les yeux&parlesoreilles?
m
Raison
,
toy que les Roysconsultent rarement
, Tusçais que ce Héros charmant
Nefait que ce que tu conseilles.
Nimphe,qui jamais ne somme'illes,
Tusçaisquavecque tes cent voix
Tu n'en a pas affit pour conter les
Exploits,
Et le nombre infini de vertus sans pa-(
veilles
JQui lefont le plusgranddesRoys.
Les champs ont moins cfépies, leruchesi
moinsetAbeilles,
Quil na receu du Ciel de charmesfedu-v
Eleurs.
Ah, courons ait Parnasse
,
& des plut)
belles fleurs
Pour couronnerson front remplirons detk
corbeilles.
uiffint aller mes Vers à Caide de fort
nom
)es bords où le matin la mere de
Memnon
Peint le Ciel de Couleurs vermeilles,
Iufijues à
ces tristesclimats
Ou ne peuvent croistre les treilles,
't dont les Habitans ne laissent pourtant pas
D'aimer à vuider les bouteilles.
RIMES ENjlle.
FEmme dtun Dieu qui rieft p/ti
beau,
Et qui ne va pointsans bfquille)
*Déejfe de qui le berceau
Fut une fnperbe cet/mile
,
V.e meresure pas Illljo$'frd'hJlJ tin rli
cours
,
bdtnne que des Jeux, des Ris, & des
jimours la tendre & galattte quadrille
Répande Jes attraits sur mon fo:ble
discours.
Venus
,
ren a] besoin
c. on veut que jebabille
De ce Héros qui feut a
tous les agremens
Dts deux plus chers de tes Amans.
*12ans[es ,, feux certain feu pétille
Quisouventa caufideglands embrlt..
femens.
Tel cjtoit ton Çhasseur dans ces heu,
renx moment
Où couché sur l'Oeillet. la Rose & Im
Jonquille
Tu daignas l'honorer de tes embrajfem
mens
,
5^jnmoinsftmblahle eu DivinDrillei
QHI vient au sortir des combats
Se delasser entre tes bras'
ZOVIS humilia l'orgueil de la (afitllc
Damptal'ingrat Tdtive cr vainqui,
le germain,
it tomber fous l'effort de cent bouches
d'airain)
omm, tombe en tflèCépj fous la fau*
eille,
le parjureGénois & le dur jifriquaim*
Ce ntflpasfeulement le tonnerre à la
main9,
2i4e ce Monarque efi grand, que fin
courage brille,
*0 l'avons-nous pas veu montrer un front serein
Vans Jevives douleurs
,
dansunperdcertain,
rt ne s'tnébranler non plut que la *Ba•
fiille i
Quel Sage
,
quel Héros ,fujî-il gre,
ou Romain,
Teutdupied de LOVIS-itteindreà
la cheville ?
Aussi du bout de J'YnifJefS
Les Ptttples que le Soleil grille
Travcrfentpourle voir le vafie fein
des tfliers*
jQue pour nous rendre heureux il
prend defoinsdivers!
Dans Jes vasles Eflats chèque Place
fourmille
De cent & cent ternes Çuerritrs,
.I2!!,'zt y met pour apprendre À cueillir
des Lauriers.
Dans un fnpcrbe Enclos plus d'une illujîre Fille
Trouve dés son enfance Un secoursfeur
& doux;
Dans un sge plus meur on luy donne un
Epcux,
Où ton met sa pudeur à l'abrjd'une
grille. 4
tredePs Sujets itnoumt, il hahille,jj
Ces malheureux Enfans qui nefontkt-l
ntiers .J, Que des titres fameux que des Sieell.
entiers j
Ont conftrfle{,
dans leur Famille.
tille des flots IImerl ?
agrcablcVenus»
Aqui les doAX tranfpcrts re font pas
inconnus
,
Crois-tu que defil tn aiguille,
Quand on voit t'op fouveut ce Roy
charmant à voir
9
On ne fajfc jamais en défit du devoir
,
Quelque legere peccadille?
Fermer
Résumé : RIMES EN AILLES. / RIMES EN EILLES. / RIMES EN ILLE.
Le texte célèbre les éloges adressés au roi Louis, qui résonnent à travers le monde et même parmi les femmes, lesquelles montent sur le Parnasse pour chanter ses mérites. Madame Deshoulières est particulièrement mentionnée pour son talent en poésie, notamment dans des œuvres utilisant des rimes en ailles, en eles et en ille. Son génie est particulièrement admiré lorsqu'elle loue le roi. Les poèmes évoquent divers aspects de la grandeur du roi Louis, comparé à Apollon et au Soleil. Ils célèbrent ses victoires militaires, sa sagesse, et son amour pour son peuple. Les rimes en ailles décrivent le roi comme un guerrier invincible, victorieux contre ses ennemis, et comme un souverain juste et bienveillant. Les rimes en eles et en ille continuent de vanter ses qualités, soulignant son courage, sa générosité, et son amour pour les arts et la culture. Le texte se termine par des vœux pour que les descendants du roi perpétuent ses exploits et ses vertus.
Généré par Mistral AI et susceptible de contenir des erreurs.
Généré par Mistral AI et susceptible de contenir des erreurs.
Fermer
1542
p. 51-106
Nouvelle Liste des Presens envoyez à Siam. [titre d'après la table]
Début :
Quoy que la Liste que je vous ay envoyée le mois passé [...]
Mots clefs :
Présents, Siam, Pièce, Argent, Or, Taille-douce, Vert, Cristal, Reliefs, Canon, Fusil, Roche, Pièces, Ponceau, Garni, Enrichi, Rouge, Broche, Pistolets, Diamants, Couleur, Étui, Boîte, Montre, Fleurs, Dessins, France, Glace, Représenter, Gravures
Afficher :
texteReconnaissance textuelle : Nouvelle Liste des Presens envoyez à Siam. [titre d'après la table]
Quoy que la Lifte que je
vous ay envoyée le mois pafré
des Presens qui sont partis
pour Siam,vous ait paru rres-
~pelle, tres ample, & trescurieuse,
j'ay encore beaucoup
dechoses nouvelles à.
vous apprendre sur le mefne
articl
nearticlee.. Il sfaauutt de ggrraannddss
oins, & d'exactes recherches
iour être pleinement instuit
t un détail pareil à celu y-là,
: sur tout, quand on veut
on seulement estre informe
du nombre des pieces, mais
donner aussi une descriprion
particuliere dechacune.C'est
ce que je vay raire a l'égard
decelles dont jene vousay
parlé que legerement. Je ne
vous diray plus rien des autres
,
& passeray mesme par
dessus sans vous les nommer
une seconde fois, àcause que
je vous les ay amplement décrites
, maisaussi i'en aiouteray
un tres-grand nombre,
dont ie ne vous ay encore
rien dit, & vous décriray susJ
qu'aux étofes ,sans quoy il
feroit impossible d'en
bien
faire voir la richesse, & dq
connoistre en quoy consiste
la magnificence de ces P!c:
:cns. le commenceray par
ceux que Sa Majesté a envoyez.
Une Couronne d'or à fleuons,
enrichie de Diamans,
le Rubis, d'Emeraudes, &
le Perles.
Un grand Panache d'or,
ouvert desmeimes Perles.
Un grand Miroir de cris-
'a) garny d'or, la bordure
enrichie de Diamans, le der-
~icre aussid'or à fleurs dereief,
& émaillées.
UneSelle de ch eval avec
a Housse
,
les Fourreaux de
~?i.ioiets & les Harnois en
Broderie de relief
, & les
Etriers de vermeil le tout
enrichy de Pierreries.
Quatre Vestes de velours,
deux noires & deux rouges,
une de chaque couleur avec
des manches, & une sans
manches, en broderie de
fleurs de soye liserées d'or,
enric hies de Perles; les noires
avec un galon rouge, & les
rouges avec un galon vert,
brodées &enrichies de.mef-J
me, suivantlesmodelles ap.j
portez de Siam.
Deux Baudriers enbro
derie d'or
,
passée avec les
garnitures d'or émaillées.
:> UnBufle tout bordé d'or
de relief avec les manches,
e Ceinturon, les crochets &
es agraffes de vermeil, doré
deux fois.
Un grand Vase d'Ambre
gravé de bas reliefs, avecla
garniture d'or.
Un grand Cabinet de crital
deroche, les garnitures
ravaillées à fleurs de vermeil
loré.
Une paiie d'A rmes de fer
àl'épreuve du pistolet moitié
coul eur d'eau & moitié
gravées de plusieurs ornemens
dorez, complettesà
l'exception des jambes, le
tout doublé de satinbleu,&
galonné d'or.
Deux grands Fusils à la
Siamoise, enrichis de beaucoup
de reliefs, la garniture
d'argent aussi en relief, les
canons enrichis d'or & d'argent,
& les bois avec des
ornemens tres-riches, chacun
dans ion étuy de maroquin
rouge doré au feu.
Quatre pieces de drap d'or,
& de brocard d'or & d'argent,
de la ~Manufacture dc^
M.Charlierà S. Maur, lur
des desseins de France ; sçavoir,
Une piece de drap d'or
rayé, à fond d'argent broché
d'or & d'argent,nue de
plusieurs couleurs.
! Vnepiece deBrocard d'or
à fond couleur de feu
,
broehé
d'or & d'argent, liseré
de vert
Une piece de Brocard d'or
à fond vert broché d'or 6c d argent retors,liseré de couleur
de feu.
Vne piece de Brocardd'or
à fond*brorché-
d'or & d'argent,liseré
Six piecesd'étofes àfleurs
nuées,listrées d'or sur des
desseins de Siam ; sçavoir,
Vne pieceà fond d'or nue
glacé.
Vne autre piece à fond
ponceau à fleurs lilsrées d'or.
Vnepiece à fond pastel. :
Vne autre à fond bleu.
EEttuunnceaauuttrrecààffoonnddgDris
c 1 air. *
Huit picccs de drap & de
brocard or & argent tres-riches,
(ur des desseins de 11
France ; sçavoir,
Vne pièce de brocard tres- ,
1
richeà-fond d'or broché &
à fleurs ciselées d'or rebrodé
de toutes couleurs.
Vne piece ponceau or&
argent passé d'or tors à travers,
& rebrodé d'argent
tors. Vne pièce - or & argent nué
à fond noir rebrochéd'or
-, - , glace&d'or tors avec feyc,
ponceau brodé.
orVnepieced'étoffevert&:
passé d'or à travers, & rebroché
d'or tors.
-
Vne pièce ponceau & or
brochéd'orglacé,&rebrodé,
d'or tors au petitmestier.
Vne piece cramoisy & or
broché d'or lissé avec ortors,
& rebroché d'argentfrisé.
Vne. piece bleue or & argent,
le fond d'or broché
& tors avec argent tors.
Vne piece bleue & or paffé ed'or glacé à travers.
Huit tables de marbre avec
les chassis
..)t.' piedsue Sculpture
tous dorez.
PRESENS DE MONSEIGÑEVK;
au Roy de Sium.
Vne grande Pendule à quatrecristeaux
de loche,&qua*;
tre colomnes surmontées de
quatre Fleurs de Lys,& soûtenuës
de quatreboules, le
tout decristal deroche, les
Portiques garnis d'or, enrichisdepierreries,&
le Do-
De d'acier bruny
,
enrichy
le feüillages d'or, terminé
parune Fleur de Lys
Deux Baudriers en broder
ie d'or, avec les garnitures
l'or émaillecs.
Deux Fusils à la Siamoise,
enrichis de reliefs gravez en
aille douce, la garniture
l'argent, le canon damait
quiné d'or, & le bois enrichy
d'argent de rapport,
chacun dans son étuy de
maroquin rouge, doré au
feu.
Vne piece d'unquarré long doré deux fois, - contenant
un tiroir& une boëte
couverte, sur laquelleil y a
une Ecritoire ornée de reliefs,
& de graveures enrichies
d'or & de festons d'émail
, avec trente-neuf Diamans.
Vne Montre à boëte d'or
àdeux cristaux, dontle jonc
est gravé de bas-reliefs, marquant
le lever &le coucher
du Soleil, faisant voir le
mouvement annuel, & le
iurne, avec le mouvement
e la Lune, suivant la maiere
de compter à la Sialoise.
Cette Montre a son
tuy fleuronnéd'or.
Deux pieces de drap or
& argent, de Mr Charlier,
ut des desseins de France;
çavoir,
Une piece de drap d'or
ayé, à fond d'or & d'argent
tors avec des comparti
mens couleur de feu.
Vne piece de Brocard d'or
fond bleu, broché d'or&
'argent retors: liseré de
couleur de feu.
Deux autres pieces de Broscardçor&
aarvgento,tresi-rirch,es
Une piece ponteau & or,
broché d'or, à fond glacé
d'or à filigrane.
Vne autre piece vert &or
& argent, à fond d'or ciselé,
broché d'or tors, avec
filigrane d'or tors.
Cinq pieces d'étoffes d'or
& d'argent, nuées & liserées
d'or sur des desseins de Siam
sçavoir
I
Vne piece à fond d'ar
gent glacé,nue.
Vuepièce à fond ama.
ante nue.
Une pièce à iondlfàbcllc.
Vue pièceà-tond vert.
Et une à fond ce la don
Vn tres beau Cabinet dc
riftal de roche, garny de
fermeil doré
Quatre 1 ables de marbra
vec leurs chailis, & pieds
le sculpture dorez.
PRESENSDE ¡'/J/:/DAlvlE'
t - !la 'DaUphine pour la Princjje
de Sidm
,
nomméela
!
f)rincefJe Rryne.
Quatre grandes roses dq
Diamans.
Vne autre plus grande aussi
de Diamans. -
Vne grande Rose de bellcsj
& fortes Emeraudes& de
Diamans. :
Vn Miroir de criftaldero^
che garny d'or la bordure
& le derriere à feüillages cin
zelez
,
enrichie de Diamant
& de Rubis.i Vn petit Coffre d'or gar-j
ny de vases en forme dj
cave aussi d'or, le tout gran
ve & garny de Diamans.
Deux boëtes d'or couj
Vertes en pointes émaillées a
fleurs de neuf pouces, j
Deux autres boëtes aussi
d'or de mesme grandeur de
le mesme figure.
Deux grandestasses ci'or"
:-malll-ées
- Vn grand miroir d'or couert
en forme de boëtetout
maill-é à deux glaces,
Vn grand Cabinet d'ambrea
bas reliefs & à graveues
le dessus port nt pluleurs
Figures de Personna- es&arbres-
Vntres-beau & grand Cainet
de cristal de roche gary
de vermeil. t)
Vne Montre à boëte d'or
à deux cristaux, plus grande;
que les autres, qui montra
l'âge de la Lune à la maniére
Siamoise
, avec son estuy
garny de fleurons ayant la
boëtc cizelée & Cadrans;
d'or. 1
Vne autre Montre émaillée
devert à taille d'épargne.
Cinq pieces de Drap ôc\
brocard or & argent tres-riches
sur les desseins de France;
sçivoir,
Vne piece à fond d'argent
nue au petit messier de [OU
tes couleurs &, rebroché
d'ortots. -'
Vne picce vert & or &argent
, rebroché d'or cors avec
des brodenes d'argent.
Vue piece ponceau à fleurs
d'or rebrochées d'un peu.
d'argent avec or cors.
; Vne piece bleue or & argent
passée d'or en filigrane,&
broché d'argent.
Vnepicce de Damas à fond
amarante, les fleurs brochées.
d'or avec des nompareilles
de satinvert.
Une grande Cassette de
marqueccerie & de bois de
raport des plus precieuxavec
son pied toutes les aar,
nitures dorées & d'un trèsbeau
travail.
PRESENS DU ROI
aM. Constance.
- Une grande Boete à Portrait
decDSa Majeste avec l'attache,
le tout garny deDiamans.
Un Sabre tout d'or avec
un revers de quatre pouces
de large à la Siamoise
, tout
le fourreau garnyde pierreri
es.
VueMontre d'or émaillée
derouge à taille d'Epargne
avec son-estuy, ouvragede
M. Turet.
Une autre Montre d'or, le
donc cizelé avec son estuy t
garny de feüillages d'or.
- Une autre Montre d'or émaillée
de vert à taille d'Epargne
or & blanc,avecl'éuy
à doux fleuronnez d'or-
VnFusilenrichy de relief
canon damasquiné d or
ort riche, & canelé de deux
nanieres ,avec son estuy de
Maroquin rouge doré au
1" i c
eu.
Un autre Fusil enrichy de
reliefs
,
le canon canelé à
goutieres
,
enrichy d'or de
rapport, le boisorné d'argent.
de raport la garniture avec
des bas reliefs & d'or de raporr
aussi avec son estuy.
Vn autre Fusil enrichy de
graveure, le canon & laeu-
Uffc damasquinez d'or, avec
son étuy.
Vn autre Fusil, laplatine
unie, le canon ayant un
marque derelief, aussi avec
ion étuy.
Vne paire de Pistolets enrichis
de rel efs, garnis d'or
de rapport,avec leurs étuis
de maroqu n rouge doré au
,feu.Vne autre paire de Piftolers
lets enrichis de graveurescn
taille douce, le canon damasquiné
d'or, le bois orné
d'argent de rapport, avec
son étuy de maroquin.
Vne autre paire montez
d'yvoire avec des testes de
lion, l'ouvrage du canon
gravé de taille douce.
Deux très -
beauxLustres
de cristal à branches de fonte
dorées,enrichies defeftons,
de boules & de fleurs
de cristal de roche.
Vne tenture deTapisserie
de Flandre, representant
l'histoire de Diane,
Un Coffret d'ambre travaillé
à bas reliefs & giavez.
Une manière de Chapelle
aussi d'ambre avec un Crucifix,
le tout ayant de tresbeaux
ornemens.
Six pieces d'étoffe de foye
or & argent sur des desseins
de France ; sçavoir,
Vne pièce à fond vert tresriche.
Vne piece Incarnat or &
argent.
gVnee pniecetble.uë or & ar- Vne autre bleue or & ponceau.
Vne piece de Cramoily
toutor.
Et une piece de ponceau &
raye.
Septpieces de drap tresfin
d'écarlatte,vert, violet,
bleu, gris de perle,& de canelle
contenant 106. aunes,
Vne piece de Camelotcoueur
de feu à pur poil de 28.
aunes un quart.
Deux Selles magnifiques
de l'Ecurie de Sa Majeste avec
leurs housses, le touten
broderie d'or avec tous les
harnois dorez, l'une brodée
sur un velours rouge,l'enharnachement
& testiere dorée
& fourreaux de pistolets; fy.
l'autre brodée sur un velours
vert, tout l'enharnachement
doré, &les fourreaux de pistolets,
PRESENS DU ROY
pour le premier Ambassadeur.
Vne boëte à Portrait de Sa
Majesté avec l'attache toute
garnie de Diamans
Vn Sabre d'or à la Turque,
la garde & le fourreau
tous garnis de grossesTurquoises
de vieille roche, $
deRubis.
-
Vn tres-beau Lustre de
Cristal de roche à dix branches
de fonte dorée enrichies
le consoles de cristaux qui
Suportent un vasegarny de
leurs, jettant des cristauxaucour
,
le dessous garny d'une
campane de boules de cristaux
avec une grossepiece
taillée dans le milieu.
Vnetenturede Tapisserie
de Flandre a Personnages &
verdures, rep resentant les
Muses &autresparties de la
Metamorphose.
VnFusilenrichy de reliefs,
la garniture & porte-viz
relevez d'or: le canon orné
d'or & d'argent de raport.
Vn Fusil à deux coups?
ayant le canon damasquiné
d'or.
Vn autre Fusil enrichy de
graveures en taille-douce.
: Vn autre Fusil enrichy ausside
graveures, ayant quelques
filets d'argent autour de
la visiere de couche.
Vne paire de pistolets enrichis
de reliefs? le canon en- !
richy d'or & d'argent de
raport,
& la garniture de inefme
travail.
Vne autre paire de Pistolets
enrichis de graveures en
taille-douce, le canon damasquiné
d'or en couleur
d'eau.
Vne autre paire de Pistolets
enrichis de graveures en
tulle-douce, le porte-viz
de reliefs &: un masque sur
les culotes.
Vnegrande Pendule quarrée
allant quinze jours,tonnant
les heures & les demyheures,
& la Boete de marqueterie
avec des colomnes,
bazes & chapiteaux corintheà
fonds d'écaille de Tortue
, & son étuy garny de
cuir.
Vne petite Pendule d'or
de poche, la boëte enrichie
de graveure avec son étuy
garny de clouds d'or à feuillages.
Vne Montre d'or d'émail
en mignature, le dessous de
la- boëte representant Mars
avec Venus & l'Amour
,
le
jonc &le dedans de Paysages
avec personnages.
Huit pieces d'étosses de
soye or & argent sur les desseins
de France;sçavoir, 1
1
Vne piece de brocard violet
tout or ? en broderie d'or
glacé&tors. -
Vne piece bleuë or & ar- -
gent à fond de Damas en
broderie d'or, reciselé d'argent
tors.
Vnepiece ponceau & or
1- glacée & rebroché d'or tors.
Vne piece bleue or & argent
pararabesqiued'or glacé,
& rebroché d'argent tors.
Vne piece amarante vert &
or, avec rayes de satin broché
d'or lissé & tors. -
Vne piece ponceau tout
argent par ehamarures d'argent
lissé & broché d'argent
tors.
Vne piece blanc & or nue
en Damas avec soye ponceau
& broché d'or.
Et une piece vert & or en
gros de naples par chamarures.
Quinzepieces de Draps
tres-fins d'écarlatte vert,violet
bleu gris de perles contenant
deux cens quarante
cinq aunes.
Deux pieces de Camelot
couleur de feu contenant
cinquante-cinq aunes & demie
PRESENS DV ROY
pour le fecond Ambassadeur.
VnLustre de cristaux de
roche à dix branches de fonte
dorée, ayant une Couronne
enrichie de plusieurs
cristaux de roche & de Milan,
le dessous garny de campanes
de boules & pieces de
cristaux de Milan, avec une
grosse poire taillée en coste
au milieu.
Vnependule allant quinze
jours, sonnant les heures &
les demyheures,la boëteen
forme de cartouche sur un
I
fond de cuivre doré, les ornemens
aussi dorez d'or
moulu.
Vnegrande Montre d'or
couverte d'email en mignature
,
le dessous de la boëte
repreientantl'enlevement
dEurope, & le dessus representant
une Venus & des
Amoursavec dcs Tritonssur
un Dauphin,& le dedans de
paysages & personnages.
Vne Montre quarrée à
feuillages d'or,ciselez,avec
un cristal de roche.
Vne tenture de Tapisserie
de Flandre,representant
des jeux d'enfans
Vn Fusil enrichy de reliefs
relevez d'or, le canon
de reliefs, le fond d'or, &:
le bouton d'or de rapport.
Vn autre Fusil enrichy
d'une garniture d'argent gravée
entaille douce,
&d'argent
de rapport autour de
lavisiere de couche.
Vn autre Fusil orné de
graveures en taille douce.
Vn autre Fusil le gravé canon de plusieurs ornemens
en taille douce avec du relief
sur la visiere de couche.
.-- Vne paire de Pistolets
enrichis de refiefs,lagarniture
&les cartonsderapport.
Vne autre paite de Pistolets
enrichis de graveure en
taille douce & d'argent de
rapport sur le bois.
Vne autre paire de Pistolets
de graveure en taille
douce? les canons canelez,
& le bois ornéd'argoent de rapport.
Huit pleces d'etofes d'or
& d'argent sur des, desseins
de France,scavoir,
Vne piece pourpre or {SÇ
argent, par chamarures d'or
glacé
,
rebrodé d'ortors à
<
iligranes d'argent,
Vne piècede Brocard d'or
& d'argent, ponceau par
chamarures d'or luisant, &:
proché d'or.
Vne piece, couleur de Caf- é argent, &: nuéaupetit
nétier, rebroché de deux
rgents avec descouleurs.
Vnepiece,amarante&arrent
changeant)broché d'arent.
| Vnepiece, vert, or&argent
,fond de Naples avec
iligrane de soye
| Vnepièce, ponceau,vert
r argent en gros deNaples
changeant par bandes no'u;
velles.
Vne piece cramoisi & or, à
fond de satin brodé de-foy gloire. j
Et une piece bleue, or &j
argent par tissu en chaisne, J
Quinzepieces de draps
tres-fins
,
d'écarlate, vert
violet, bleu, gris de Perle &
de canelle
, contenant deu
cens trente-trois aunf-s.troi
quarts. ]
Vne piece de camelot d^
vingt-neufaunes lX. demie,
i
fPRESENS DU ROY
1 pour letroisiéme Ambassadeur
Vne Pendule allant quinze
jours,sonnant les heures
& les demies, la boëte de
fond d'écaille,de Tortue, de
marqueterie, faite en dome,
des pilastres, des chapiteaux
& bases d'ordre Ionique, les
ornemensdorez d'or moulu.
:.. Vne Montre d'orémaillée
de peintures en mignature;
le dessous representant deux
Amans avec l'Amour,&au
dessus les mesmes Amans
sans l'Amour, le dedans de
paysages & personnages.
Vne autre Montre d'or,
émaillée de vert de taille
d'épargne.
Vn Fusil enrichy de reliefs,
le canon damasquiné
d'or & émaillé.
Vn autre Fusil enrichy de
beaucoup d'ornemens gravez
en taille douce.
Vn autre Fusil aussi de
graveuresen taille
f
douce le
canon damasquiné.
Vn autre Fusil orné de
graveures en taille douce.
Vn autre Fusil ayant les
mesmes ornemens
Vne paire de Pistolets enrichis
de graveures en taille
douce, le canon damasquiné
d'or & en couleur d'eau, le
bois enrichy de feuillages
d'argent de rapport.
Vne autre paire de Pistolets
de graveures en taille
douce,avec quelques reliefs.
Vne autre paire gravée
aussi en taille douce, les
porte-viz de reliefs.
Vne tenture deTapisserie
de Flandre, de verdure avec
de petits personnages & animaux.
Deux grandes Girandoles
à six branches de fonte d
rée, chacune enrichie de pl
sieurs étoiles de cristaux
roche taillez, & plusieur
autres pieces aussi de cr
taux.
Sept pieces d'étofe de so
or &argent, sur les dessei
de France; scavoir,
Vne piece, bleu &: or tre
riche, avec or glacé & bre
ché d'or.
Vne piece de Caffé & a
gent nué, riche & brodé
deux argents de couleur a
Mosaïque.
vne piece, ponceau, or
argent , par galons d'or &
d'argent brochez.
Vnepiece couleur de
chaireargents à fond gros
de Naples nué de soye verte
Vnepiece,bleu&: or avec
ponceau,à fond gros de Naples
en tissu
Vne piece amarante & or,
: gros de Naples &satin en
tissu
Et une piece rouge & vert, changeant en chaisne.
- Sept pieces de draps trèssins,
d'écarlate, vert, violet,
bleu & gris de Perle
, contetenant
quatre - vingts cinq
aunes trois quarts. -
TRESENS
De Monsieur le Duc du Maine
à cJïïl. Confiance.
Vntres-grand Lustre, tout
de cristal de loche à douze
branches de fonte dorée
ayant une couronne enrichie
de plusieurs boules de
rirtaux de roche, garny
d'une tres-belle campane de
ristaux , ayant une gresse
boule de cristal de roche
taillée dans le milieu.
Deux pieces d'étose or &
argent tres-riches, sur des
desseins de France.
Vne tres-belle Pendule,
onnant les heures & les deny-
heures, & allant huit
ours.
Deux Coupes,deux Veres
? une Souscoupe,une Aiguiere
,deux Bouteilles, un
Baril,&un:Tasse de cristal
le roche ciselé avec une
cassette aussi de cristal,
emplie d'Eventails de mignature
, &de ceintures or
& argent, avec un Portrait
en mignature de Monsieur
e Duc du Mayne.
,
Vngrand Livre repreentant
les Conquestes du
Roy, en mignature, avec
les Personnages &: les Places
o
au naturel, &le plan des
Places, le tout sur du velin,
avec une description historique.
Ce Livre est couvert
de chagrin avec des garnitures
&es
tures & desppllaaqquueess dc'o?r dd>'uunn
ouvrage ciselé. Les Armes
du Roy sont au milieu? &
il yades Chiffres aux
coins.
Je vous avois déja dit une
partie des choses qui sont
contenues dans cet article;
mais je ne vous avois pas
mandé le nom du Prince
qui faisoit ce Present. I
PRE-
- '1
Presens De M. le Marquis de
l, Louvois à M. Constance.
Six grandes Tables de marbre
jaspé ovales.
ri Vntres-riche Tapis de U
Savonnerie.
Presens de M. le Marquis de
il Croissy à VJ1. Constance.
t Vn grand Miroir avec
sa bordure de glace à fond
de lapis, lesornemens aussi
de lapis, & le chapiteau d'un
pareil travail.
Douze Corbeilles de cristal
taillé.
Deux grands Bassinsd'argentdore
en ovale, relevez
au fond en bosse ronde de
plusieurs figures representant
lhistoiredeScipion,deMarc-
Antoine, & de Cleopatre.
Vn grand Bassin, où sont
rapportéesplusieurs plaques
d'argent doré, au fond duquel
relevé en demy bosse,est
vn Neptune dans vnchar tiré
par quatre chevaux Marins.
Vntres beau Vase en forme
de fontaine, ayant deux
Bassins en coquille d'argentdoré,
l'un soutenu d'un
Atlas monté sur un chat
d~'anrg$e~nt doré;l'autre élevéau soutenud'uneVenus
d'argent, accompagnee d'un
Cygne aussi d'argent sur une
coquille dor,& au sommet du
>
Vaseest un Mercure d'argent.
Toutes ces Figuresjettent artificiellement
de l'eau.
~, Vngrand Crucifix d'ambre
tres-curieux. 1
Vnegrande Cassette de
cristal taillé & enchassé, entrelassé
de roses de Diamans
avec des feüillages d'or trait,
d'une belle fimetrie
, dans
laquelle Cassette il y a,
: Douze paires de Gands
glacez.
{ Vn Eventail de peau de
senteur, où est peint en mignature
le Carrousel dernier
fait en France, les bastons enrichis
d'or parsemez de Perles
& deDiamans sins,tenant
ensemble par une viz d'or.
Septautres Eventails de
differentes couleurs & representations,
ornez de rubans
or ez argent.
VneCassettede cristal,avec
sa bordureaussi de cristal
tortillé, dans 1 aquelle il y a
Vne paire deBracelets deCorail
taillé, avec une boucle
dVenDeiMamoannstrfeins àchacun.
d'or avec f»
boëte émaillée, garnie de
Diamans fins, la clef enrichie
de Diamans, VneTabatiered'or émaillée,
garnie de Rubis, avec
un plus gros Rubis pour la
fermer.
VnbeauChapelet de corail.
Vn autre de corail uny.
Vn Chapelet d'ambre trèsprecieux.
t' Vntres-beau Cordon de
corail.
Vne Cave couverte de fatin
vert, ornée de galons&
de clous d'argent, contenant
douze flacons de cristal
couverts d'argent, remplis
d'essences & de diffeter
bonnes odeurs.
Vingt- quatre paires de
Gands d'Espagne, garnis de
rubans dediverses couleurs.
Deux grandes peaux d'Espagne>
d'une senteur merveilleuse.
Vne tres-belle Coupe d'émail
avec sacouverture, sur
laquelle sont representées.
diverses Batailles,& un étuy
de satin rouge galonné d'or
Vn Verre de cristal de roche
couvert, figuré, avec
son pied d'argent, & Lon.
étuy de satin rouge.
Vn grand Verre en coupe
aussi decristal de roche, figuré
,avec sa couverture &
son étuy de satin rouge galonné
d'argent.
Vne Cave de satin rouge,
contenant six grands Gobelets
de cristal grav é.
Vne autre Cave ausside
satin rouge, contenant cinq
grands Gobelets de cristal
'figuré,o
Prbesens de M. le Marquis de
Seignelay àM. Constance.
Deux grands Miroirs de
figure octogone,
ngure o ogone avec leurs
?
bordures toutes de cristal. 1
Vn Benitier de cristal de
roche, garny d'argent.
Quatre grandesTables de
marbre, avec leurs chassis &
pieds de sculpture tous dorez.
Vne tenture de Tapisserie
à fond vert.
,
Vne grande Figure de
marbre
,
representant deux
enfans qui tiernent un pied
de Vase.
Cinquante Portraits des
principales personnes de la
Cour, avec leurs bordures
dorées. a
,
Vn grand Fusil de marqueterie
fait en Canada, d'un
ouvrage exquis , avec [on
étuy de maroquin rouge 3 fleurdelisé d'or. -
Vne paire de Pistolets
montez d'yvoire,tirant chacun
- deux coups, avec
quelquesgraveures en taille
douce
Trois grandes Caisses remplies
de differens ouvrages
decristaux d'Allemagne.
Vn grand Verre avec fom
pied de vermeil doré.
Vne grande Sous-coupe
aussi de cristalavec son
y
pied de vermeil doré.
Vn grand Globe de verre,
representant le Labirinthe
de Versailles. 1
Vn tres-beau Cabinet
d'Optique
>
representant plusieurs
belles veuës.
VnTableau representant
Versailles, avec son quadre
doré.
Deux Tableaux de Rocailles
, avec leurs quadres
aussi dorez.
vous ay envoyée le mois pafré
des Presens qui sont partis
pour Siam,vous ait paru rres-
~pelle, tres ample, & trescurieuse,
j'ay encore beaucoup
dechoses nouvelles à.
vous apprendre sur le mefne
articl
nearticlee.. Il sfaauutt de ggrraannddss
oins, & d'exactes recherches
iour être pleinement instuit
t un détail pareil à celu y-là,
: sur tout, quand on veut
on seulement estre informe
du nombre des pieces, mais
donner aussi une descriprion
particuliere dechacune.C'est
ce que je vay raire a l'égard
decelles dont jene vousay
parlé que legerement. Je ne
vous diray plus rien des autres
,
& passeray mesme par
dessus sans vous les nommer
une seconde fois, àcause que
je vous les ay amplement décrites
, maisaussi i'en aiouteray
un tres-grand nombre,
dont ie ne vous ay encore
rien dit, & vous décriray susJ
qu'aux étofes ,sans quoy il
feroit impossible d'en
bien
faire voir la richesse, & dq
connoistre en quoy consiste
la magnificence de ces P!c:
:cns. le commenceray par
ceux que Sa Majesté a envoyez.
Une Couronne d'or à fleuons,
enrichie de Diamans,
le Rubis, d'Emeraudes, &
le Perles.
Un grand Panache d'or,
ouvert desmeimes Perles.
Un grand Miroir de cris-
'a) garny d'or, la bordure
enrichie de Diamans, le der-
~icre aussid'or à fleurs dereief,
& émaillées.
UneSelle de ch eval avec
a Housse
,
les Fourreaux de
~?i.ioiets & les Harnois en
Broderie de relief
, & les
Etriers de vermeil le tout
enrichy de Pierreries.
Quatre Vestes de velours,
deux noires & deux rouges,
une de chaque couleur avec
des manches, & une sans
manches, en broderie de
fleurs de soye liserées d'or,
enric hies de Perles; les noires
avec un galon rouge, & les
rouges avec un galon vert,
brodées &enrichies de.mef-J
me, suivantlesmodelles ap.j
portez de Siam.
Deux Baudriers enbro
derie d'or
,
passée avec les
garnitures d'or émaillées.
:> UnBufle tout bordé d'or
de relief avec les manches,
e Ceinturon, les crochets &
es agraffes de vermeil, doré
deux fois.
Un grand Vase d'Ambre
gravé de bas reliefs, avecla
garniture d'or.
Un grand Cabinet de crital
deroche, les garnitures
ravaillées à fleurs de vermeil
loré.
Une paiie d'A rmes de fer
àl'épreuve du pistolet moitié
coul eur d'eau & moitié
gravées de plusieurs ornemens
dorez, complettesà
l'exception des jambes, le
tout doublé de satinbleu,&
galonné d'or.
Deux grands Fusils à la
Siamoise, enrichis de beaucoup
de reliefs, la garniture
d'argent aussi en relief, les
canons enrichis d'or & d'argent,
& les bois avec des
ornemens tres-riches, chacun
dans ion étuy de maroquin
rouge doré au feu.
Quatre pieces de drap d'or,
& de brocard d'or & d'argent,
de la ~Manufacture dc^
M.Charlierà S. Maur, lur
des desseins de France ; sçavoir,
Une piece de drap d'or
rayé, à fond d'argent broché
d'or & d'argent,nue de
plusieurs couleurs.
! Vnepiece deBrocard d'or
à fond couleur de feu
,
broehé
d'or & d'argent, liseré
de vert
Une piece de Brocard d'or
à fond vert broché d'or 6c d argent retors,liseré de couleur
de feu.
Vne piece de Brocardd'or
à fond*brorché-
d'or & d'argent,liseré
Six piecesd'étofes àfleurs
nuées,listrées d'or sur des
desseins de Siam ; sçavoir,
Vne pieceà fond d'or nue
glacé.
Vne autre piece à fond
ponceau à fleurs lilsrées d'or.
Vnepiece à fond pastel. :
Vne autre à fond bleu.
EEttuunnceaauuttrrecààffoonnddgDris
c 1 air. *
Huit picccs de drap & de
brocard or & argent tres-riches,
(ur des desseins de 11
France ; sçavoir,
Vne pièce de brocard tres- ,
1
richeà-fond d'or broché &
à fleurs ciselées d'or rebrodé
de toutes couleurs.
Vne piece ponceau or&
argent passé d'or tors à travers,
& rebrodé d'argent
tors. Vne pièce - or & argent nué
à fond noir rebrochéd'or
-, - , glace&d'or tors avec feyc,
ponceau brodé.
orVnepieced'étoffevert&:
passé d'or à travers, & rebroché
d'or tors.
-
Vne pièce ponceau & or
brochéd'orglacé,&rebrodé,
d'or tors au petitmestier.
Vne piece cramoisy & or
broché d'or lissé avec ortors,
& rebroché d'argentfrisé.
Vne. piece bleue or & argent,
le fond d'or broché
& tors avec argent tors.
Vne piece bleue & or paffé ed'or glacé à travers.
Huit tables de marbre avec
les chassis
..)t.' piedsue Sculpture
tous dorez.
PRESENS DE MONSEIGÑEVK;
au Roy de Sium.
Vne grande Pendule à quatrecristeaux
de loche,&qua*;
tre colomnes surmontées de
quatre Fleurs de Lys,& soûtenuës
de quatreboules, le
tout decristal deroche, les
Portiques garnis d'or, enrichisdepierreries,&
le Do-
De d'acier bruny
,
enrichy
le feüillages d'or, terminé
parune Fleur de Lys
Deux Baudriers en broder
ie d'or, avec les garnitures
l'or émaillecs.
Deux Fusils à la Siamoise,
enrichis de reliefs gravez en
aille douce, la garniture
l'argent, le canon damait
quiné d'or, & le bois enrichy
d'argent de rapport,
chacun dans son étuy de
maroquin rouge, doré au
feu.
Vne piece d'unquarré long doré deux fois, - contenant
un tiroir& une boëte
couverte, sur laquelleil y a
une Ecritoire ornée de reliefs,
& de graveures enrichies
d'or & de festons d'émail
, avec trente-neuf Diamans.
Vne Montre à boëte d'or
àdeux cristaux, dontle jonc
est gravé de bas-reliefs, marquant
le lever &le coucher
du Soleil, faisant voir le
mouvement annuel, & le
iurne, avec le mouvement
e la Lune, suivant la maiere
de compter à la Sialoise.
Cette Montre a son
tuy fleuronnéd'or.
Deux pieces de drap or
& argent, de Mr Charlier,
ut des desseins de France;
çavoir,
Une piece de drap d'or
ayé, à fond d'or & d'argent
tors avec des comparti
mens couleur de feu.
Vne piece de Brocard d'or
fond bleu, broché d'or&
'argent retors: liseré de
couleur de feu.
Deux autres pieces de Broscardçor&
aarvgento,tresi-rirch,es
Une piece ponteau & or,
broché d'or, à fond glacé
d'or à filigrane.
Vne autre piece vert &or
& argent, à fond d'or ciselé,
broché d'or tors, avec
filigrane d'or tors.
Cinq pieces d'étoffes d'or
& d'argent, nuées & liserées
d'or sur des desseins de Siam
sçavoir
I
Vne piece à fond d'ar
gent glacé,nue.
Vuepièce à fond ama.
ante nue.
Une pièce à iondlfàbcllc.
Vue pièceà-tond vert.
Et une à fond ce la don
Vn tres beau Cabinet dc
riftal de roche, garny de
fermeil doré
Quatre 1 ables de marbra
vec leurs chailis, & pieds
le sculpture dorez.
PRESENSDE ¡'/J/:/DAlvlE'
t - !la 'DaUphine pour la Princjje
de Sidm
,
nomméela
!
f)rincefJe Rryne.
Quatre grandes roses dq
Diamans.
Vne autre plus grande aussi
de Diamans. -
Vne grande Rose de bellcsj
& fortes Emeraudes& de
Diamans. :
Vn Miroir de criftaldero^
che garny d'or la bordure
& le derriere à feüillages cin
zelez
,
enrichie de Diamant
& de Rubis.i Vn petit Coffre d'or gar-j
ny de vases en forme dj
cave aussi d'or, le tout gran
ve & garny de Diamans.
Deux boëtes d'or couj
Vertes en pointes émaillées a
fleurs de neuf pouces, j
Deux autres boëtes aussi
d'or de mesme grandeur de
le mesme figure.
Deux grandestasses ci'or"
:-malll-ées
- Vn grand miroir d'or couert
en forme de boëtetout
maill-é à deux glaces,
Vn grand Cabinet d'ambrea
bas reliefs & à graveues
le dessus port nt pluleurs
Figures de Personna- es&arbres-
Vntres-beau & grand Cainet
de cristal de roche gary
de vermeil. t)
Vne Montre à boëte d'or
à deux cristaux, plus grande;
que les autres, qui montra
l'âge de la Lune à la maniére
Siamoise
, avec son estuy
garny de fleurons ayant la
boëtc cizelée & Cadrans;
d'or. 1
Vne autre Montre émaillée
devert à taille d'épargne.
Cinq pieces de Drap ôc\
brocard or & argent tres-riches
sur les desseins de France;
sçivoir,
Vne piece à fond d'argent
nue au petit messier de [OU
tes couleurs &, rebroché
d'ortots. -'
Vne picce vert & or &argent
, rebroché d'or cors avec
des brodenes d'argent.
Vue piece ponceau à fleurs
d'or rebrochées d'un peu.
d'argent avec or cors.
; Vne piece bleue or & argent
passée d'or en filigrane,&
broché d'argent.
Vnepicce de Damas à fond
amarante, les fleurs brochées.
d'or avec des nompareilles
de satinvert.
Une grande Cassette de
marqueccerie & de bois de
raport des plus precieuxavec
son pied toutes les aar,
nitures dorées & d'un trèsbeau
travail.
PRESENS DU ROI
aM. Constance.
- Une grande Boete à Portrait
decDSa Majeste avec l'attache,
le tout garny deDiamans.
Un Sabre tout d'or avec
un revers de quatre pouces
de large à la Siamoise
, tout
le fourreau garnyde pierreri
es.
VueMontre d'or émaillée
derouge à taille d'Epargne
avec son-estuy, ouvragede
M. Turet.
Une autre Montre d'or, le
donc cizelé avec son estuy t
garny de feüillages d'or.
- Une autre Montre d'or émaillée
de vert à taille d'Epargne
or & blanc,avecl'éuy
à doux fleuronnez d'or-
VnFusilenrichy de relief
canon damasquiné d or
ort riche, & canelé de deux
nanieres ,avec son estuy de
Maroquin rouge doré au
1" i c
eu.
Un autre Fusil enrichy de
reliefs
,
le canon canelé à
goutieres
,
enrichy d'or de
rapport, le boisorné d'argent.
de raport la garniture avec
des bas reliefs & d'or de raporr
aussi avec son estuy.
Vn autre Fusil enrichy de
graveure, le canon & laeu-
Uffc damasquinez d'or, avec
son étuy.
Vn autre Fusil, laplatine
unie, le canon ayant un
marque derelief, aussi avec
ion étuy.
Vne paire de Pistolets enrichis
de rel efs, garnis d'or
de rapport,avec leurs étuis
de maroqu n rouge doré au
,feu.Vne autre paire de Piftolers
lets enrichis de graveurescn
taille douce, le canon damasquiné
d'or, le bois orné
d'argent de rapport, avec
son étuy de maroquin.
Vne autre paire montez
d'yvoire avec des testes de
lion, l'ouvrage du canon
gravé de taille douce.
Deux très -
beauxLustres
de cristal à branches de fonte
dorées,enrichies defeftons,
de boules & de fleurs
de cristal de roche.
Vne tenture deTapisserie
de Flandre, representant
l'histoire de Diane,
Un Coffret d'ambre travaillé
à bas reliefs & giavez.
Une manière de Chapelle
aussi d'ambre avec un Crucifix,
le tout ayant de tresbeaux
ornemens.
Six pieces d'étoffe de foye
or & argent sur des desseins
de France ; sçavoir,
Vne pièce à fond vert tresriche.
Vne piece Incarnat or &
argent.
gVnee pniecetble.uë or & ar- Vne autre bleue or & ponceau.
Vne piece de Cramoily
toutor.
Et une piece de ponceau &
raye.
Septpieces de drap tresfin
d'écarlatte,vert, violet,
bleu, gris de perle,& de canelle
contenant 106. aunes,
Vne piece de Camelotcoueur
de feu à pur poil de 28.
aunes un quart.
Deux Selles magnifiques
de l'Ecurie de Sa Majeste avec
leurs housses, le touten
broderie d'or avec tous les
harnois dorez, l'une brodée
sur un velours rouge,l'enharnachement
& testiere dorée
& fourreaux de pistolets; fy.
l'autre brodée sur un velours
vert, tout l'enharnachement
doré, &les fourreaux de pistolets,
PRESENS DU ROY
pour le premier Ambassadeur.
Vne boëte à Portrait de Sa
Majesté avec l'attache toute
garnie de Diamans
Vn Sabre d'or à la Turque,
la garde & le fourreau
tous garnis de grossesTurquoises
de vieille roche, $
deRubis.
-
Vn tres-beau Lustre de
Cristal de roche à dix branches
de fonte dorée enrichies
le consoles de cristaux qui
Suportent un vasegarny de
leurs, jettant des cristauxaucour
,
le dessous garny d'une
campane de boules de cristaux
avec une grossepiece
taillée dans le milieu.
Vnetenturede Tapisserie
de Flandre a Personnages &
verdures, rep resentant les
Muses &autresparties de la
Metamorphose.
VnFusilenrichy de reliefs,
la garniture & porte-viz
relevez d'or: le canon orné
d'or & d'argent de raport.
Vn Fusil à deux coups?
ayant le canon damasquiné
d'or.
Vn autre Fusil enrichy de
graveures en taille-douce.
: Vn autre Fusil enrichy ausside
graveures, ayant quelques
filets d'argent autour de
la visiere de couche.
Vne paire de pistolets enrichis
de reliefs? le canon en- !
richy d'or & d'argent de
raport,
& la garniture de inefme
travail.
Vne autre paire de Pistolets
enrichis de graveures en
taille-douce, le canon damasquiné
d'or en couleur
d'eau.
Vne autre paire de Pistolets
enrichis de graveures en
tulle-douce, le porte-viz
de reliefs &: un masque sur
les culotes.
Vnegrande Pendule quarrée
allant quinze jours,tonnant
les heures & les demyheures,
& la Boete de marqueterie
avec des colomnes,
bazes & chapiteaux corintheà
fonds d'écaille de Tortue
, & son étuy garny de
cuir.
Vne petite Pendule d'or
de poche, la boëte enrichie
de graveure avec son étuy
garny de clouds d'or à feuillages.
Vne Montre d'or d'émail
en mignature, le dessous de
la- boëte representant Mars
avec Venus & l'Amour
,
le
jonc &le dedans de Paysages
avec personnages.
Huit pieces d'étosses de
soye or & argent sur les desseins
de France;sçavoir, 1
1
Vne piece de brocard violet
tout or ? en broderie d'or
glacé&tors. -
Vne piece bleuë or & ar- -
gent à fond de Damas en
broderie d'or, reciselé d'argent
tors.
Vnepiece ponceau & or
1- glacée & rebroché d'or tors.
Vne piece bleue or & argent
pararabesqiued'or glacé,
& rebroché d'argent tors.
Vne piece amarante vert &
or, avec rayes de satin broché
d'or lissé & tors. -
Vne piece ponceau tout
argent par ehamarures d'argent
lissé & broché d'argent
tors.
Vne piece blanc & or nue
en Damas avec soye ponceau
& broché d'or.
Et une piece vert & or en
gros de naples par chamarures.
Quinzepieces de Draps
tres-fins d'écarlatte vert,violet
bleu gris de perles contenant
deux cens quarante
cinq aunes.
Deux pieces de Camelot
couleur de feu contenant
cinquante-cinq aunes & demie
PRESENS DV ROY
pour le fecond Ambassadeur.
VnLustre de cristaux de
roche à dix branches de fonte
dorée, ayant une Couronne
enrichie de plusieurs
cristaux de roche & de Milan,
le dessous garny de campanes
de boules & pieces de
cristaux de Milan, avec une
grosse poire taillée en coste
au milieu.
Vnependule allant quinze
jours, sonnant les heures &
les demyheures,la boëteen
forme de cartouche sur un
I
fond de cuivre doré, les ornemens
aussi dorez d'or
moulu.
Vnegrande Montre d'or
couverte d'email en mignature
,
le dessous de la boëte
repreientantl'enlevement
dEurope, & le dessus representant
une Venus & des
Amoursavec dcs Tritonssur
un Dauphin,& le dedans de
paysages & personnages.
Vne Montre quarrée à
feuillages d'or,ciselez,avec
un cristal de roche.
Vne tenture de Tapisserie
de Flandre,representant
des jeux d'enfans
Vn Fusil enrichy de reliefs
relevez d'or, le canon
de reliefs, le fond d'or, &:
le bouton d'or de rapport.
Vn autre Fusil enrichy
d'une garniture d'argent gravée
entaille douce,
&d'argent
de rapport autour de
lavisiere de couche.
Vn autre Fusil orné de
graveures en taille douce.
Vn autre Fusil le gravé canon de plusieurs ornemens
en taille douce avec du relief
sur la visiere de couche.
.-- Vne paire de Pistolets
enrichis de refiefs,lagarniture
&les cartonsderapport.
Vne autre paite de Pistolets
enrichis de graveure en
taille douce & d'argent de
rapport sur le bois.
Vne autre paire de Pistolets
de graveure en taille
douce? les canons canelez,
& le bois ornéd'argoent de rapport.
Huit pleces d'etofes d'or
& d'argent sur des, desseins
de France,scavoir,
Vne piece pourpre or {SÇ
argent, par chamarures d'or
glacé
,
rebrodé d'ortors à
<
iligranes d'argent,
Vne piècede Brocard d'or
& d'argent, ponceau par
chamarures d'or luisant, &:
proché d'or.
Vne piece, couleur de Caf- é argent, &: nuéaupetit
nétier, rebroché de deux
rgents avec descouleurs.
Vnepiece,amarante&arrent
changeant)broché d'arent.
| Vnepiece, vert, or&argent
,fond de Naples avec
iligrane de soye
| Vnepièce, ponceau,vert
r argent en gros deNaples
changeant par bandes no'u;
velles.
Vne piece cramoisi & or, à
fond de satin brodé de-foy gloire. j
Et une piece bleue, or &j
argent par tissu en chaisne, J
Quinzepieces de draps
tres-fins
,
d'écarlate, vert
violet, bleu, gris de Perle &
de canelle
, contenant deu
cens trente-trois aunf-s.troi
quarts. ]
Vne piece de camelot d^
vingt-neufaunes lX. demie,
i
fPRESENS DU ROY
1 pour letroisiéme Ambassadeur
Vne Pendule allant quinze
jours,sonnant les heures
& les demies, la boëte de
fond d'écaille,de Tortue, de
marqueterie, faite en dome,
des pilastres, des chapiteaux
& bases d'ordre Ionique, les
ornemensdorez d'or moulu.
:.. Vne Montre d'orémaillée
de peintures en mignature;
le dessous representant deux
Amans avec l'Amour,&au
dessus les mesmes Amans
sans l'Amour, le dedans de
paysages & personnages.
Vne autre Montre d'or,
émaillée de vert de taille
d'épargne.
Vn Fusil enrichy de reliefs,
le canon damasquiné
d'or & émaillé.
Vn autre Fusil enrichy de
beaucoup d'ornemens gravez
en taille douce.
Vn autre Fusil aussi de
graveuresen taille
f
douce le
canon damasquiné.
Vn autre Fusil orné de
graveures en taille douce.
Vn autre Fusil ayant les
mesmes ornemens
Vne paire de Pistolets enrichis
de graveures en taille
douce, le canon damasquiné
d'or & en couleur d'eau, le
bois enrichy de feuillages
d'argent de rapport.
Vne autre paire de Pistolets
de graveures en taille
douce,avec quelques reliefs.
Vne autre paire gravée
aussi en taille douce, les
porte-viz de reliefs.
Vne tenture deTapisserie
de Flandre, de verdure avec
de petits personnages & animaux.
Deux grandes Girandoles
à six branches de fonte d
rée, chacune enrichie de pl
sieurs étoiles de cristaux
roche taillez, & plusieur
autres pieces aussi de cr
taux.
Sept pieces d'étofe de so
or &argent, sur les dessei
de France; scavoir,
Vne piece, bleu &: or tre
riche, avec or glacé & bre
ché d'or.
Vne piece de Caffé & a
gent nué, riche & brodé
deux argents de couleur a
Mosaïque.
vne piece, ponceau, or
argent , par galons d'or &
d'argent brochez.
Vnepiece couleur de
chaireargents à fond gros
de Naples nué de soye verte
Vnepiece,bleu&: or avec
ponceau,à fond gros de Naples
en tissu
Vne piece amarante & or,
: gros de Naples &satin en
tissu
Et une piece rouge & vert, changeant en chaisne.
- Sept pieces de draps trèssins,
d'écarlate, vert, violet,
bleu & gris de Perle
, contetenant
quatre - vingts cinq
aunes trois quarts. -
TRESENS
De Monsieur le Duc du Maine
à cJïïl. Confiance.
Vntres-grand Lustre, tout
de cristal de loche à douze
branches de fonte dorée
ayant une couronne enrichie
de plusieurs boules de
rirtaux de roche, garny
d'une tres-belle campane de
ristaux , ayant une gresse
boule de cristal de roche
taillée dans le milieu.
Deux pieces d'étose or &
argent tres-riches, sur des
desseins de France.
Vne tres-belle Pendule,
onnant les heures & les deny-
heures, & allant huit
ours.
Deux Coupes,deux Veres
? une Souscoupe,une Aiguiere
,deux Bouteilles, un
Baril,&un:Tasse de cristal
le roche ciselé avec une
cassette aussi de cristal,
emplie d'Eventails de mignature
, &de ceintures or
& argent, avec un Portrait
en mignature de Monsieur
e Duc du Mayne.
,
Vngrand Livre repreentant
les Conquestes du
Roy, en mignature, avec
les Personnages &: les Places
o
au naturel, &le plan des
Places, le tout sur du velin,
avec une description historique.
Ce Livre est couvert
de chagrin avec des garnitures
&es
tures & desppllaaqquueess dc'o?r dd>'uunn
ouvrage ciselé. Les Armes
du Roy sont au milieu? &
il yades Chiffres aux
coins.
Je vous avois déja dit une
partie des choses qui sont
contenues dans cet article;
mais je ne vous avois pas
mandé le nom du Prince
qui faisoit ce Present. I
PRE-
- '1
Presens De M. le Marquis de
l, Louvois à M. Constance.
Six grandes Tables de marbre
jaspé ovales.
ri Vntres-riche Tapis de U
Savonnerie.
Presens de M. le Marquis de
il Croissy à VJ1. Constance.
t Vn grand Miroir avec
sa bordure de glace à fond
de lapis, lesornemens aussi
de lapis, & le chapiteau d'un
pareil travail.
Douze Corbeilles de cristal
taillé.
Deux grands Bassinsd'argentdore
en ovale, relevez
au fond en bosse ronde de
plusieurs figures representant
lhistoiredeScipion,deMarc-
Antoine, & de Cleopatre.
Vn grand Bassin, où sont
rapportéesplusieurs plaques
d'argent doré, au fond duquel
relevé en demy bosse,est
vn Neptune dans vnchar tiré
par quatre chevaux Marins.
Vntres beau Vase en forme
de fontaine, ayant deux
Bassins en coquille d'argentdoré,
l'un soutenu d'un
Atlas monté sur un chat
d~'anrg$e~nt doré;l'autre élevéau soutenud'uneVenus
d'argent, accompagnee d'un
Cygne aussi d'argent sur une
coquille dor,& au sommet du
>
Vaseest un Mercure d'argent.
Toutes ces Figuresjettent artificiellement
de l'eau.
~, Vngrand Crucifix d'ambre
tres-curieux. 1
Vnegrande Cassette de
cristal taillé & enchassé, entrelassé
de roses de Diamans
avec des feüillages d'or trait,
d'une belle fimetrie
, dans
laquelle Cassette il y a,
: Douze paires de Gands
glacez.
{ Vn Eventail de peau de
senteur, où est peint en mignature
le Carrousel dernier
fait en France, les bastons enrichis
d'or parsemez de Perles
& deDiamans sins,tenant
ensemble par une viz d'or.
Septautres Eventails de
differentes couleurs & representations,
ornez de rubans
or ez argent.
VneCassettede cristal,avec
sa bordureaussi de cristal
tortillé, dans 1 aquelle il y a
Vne paire deBracelets deCorail
taillé, avec une boucle
dVenDeiMamoannstrfeins àchacun.
d'or avec f»
boëte émaillée, garnie de
Diamans fins, la clef enrichie
de Diamans, VneTabatiered'or émaillée,
garnie de Rubis, avec
un plus gros Rubis pour la
fermer.
VnbeauChapelet de corail.
Vn autre de corail uny.
Vn Chapelet d'ambre trèsprecieux.
t' Vntres-beau Cordon de
corail.
Vne Cave couverte de fatin
vert, ornée de galons&
de clous d'argent, contenant
douze flacons de cristal
couverts d'argent, remplis
d'essences & de diffeter
bonnes odeurs.
Vingt- quatre paires de
Gands d'Espagne, garnis de
rubans dediverses couleurs.
Deux grandes peaux d'Espagne>
d'une senteur merveilleuse.
Vne tres-belle Coupe d'émail
avec sacouverture, sur
laquelle sont representées.
diverses Batailles,& un étuy
de satin rouge galonné d'or
Vn Verre de cristal de roche
couvert, figuré, avec
son pied d'argent, & Lon.
étuy de satin rouge.
Vn grand Verre en coupe
aussi decristal de roche, figuré
,avec sa couverture &
son étuy de satin rouge galonné
d'argent.
Vne Cave de satin rouge,
contenant six grands Gobelets
de cristal grav é.
Vne autre Cave ausside
satin rouge, contenant cinq
grands Gobelets de cristal
'figuré,o
Prbesens de M. le Marquis de
Seignelay àM. Constance.
Deux grands Miroirs de
figure octogone,
ngure o ogone avec leurs
?
bordures toutes de cristal. 1
Vn Benitier de cristal de
roche, garny d'argent.
Quatre grandesTables de
marbre, avec leurs chassis &
pieds de sculpture tous dorez.
Vne tenture de Tapisserie
à fond vert.
,
Vne grande Figure de
marbre
,
representant deux
enfans qui tiernent un pied
de Vase.
Cinquante Portraits des
principales personnes de la
Cour, avec leurs bordures
dorées. a
,
Vn grand Fusil de marqueterie
fait en Canada, d'un
ouvrage exquis , avec [on
étuy de maroquin rouge 3 fleurdelisé d'or. -
Vne paire de Pistolets
montez d'yvoire,tirant chacun
- deux coups, avec
quelquesgraveures en taille
douce
Trois grandes Caisses remplies
de differens ouvrages
decristaux d'Allemagne.
Vn grand Verre avec fom
pied de vermeil doré.
Vne grande Sous-coupe
aussi de cristalavec son
y
pied de vermeil doré.
Vn grand Globe de verre,
representant le Labirinthe
de Versailles. 1
Vn tres-beau Cabinet
d'Optique
>
representant plusieurs
belles veuës.
VnTableau representant
Versailles, avec son quadre
doré.
Deux Tableaux de Rocailles
, avec leurs quadres
aussi dorez.
Fermer
Résumé : Nouvelle Liste des Presens envoyez à Siam. [titre d'après la table]
Le texte décrit une liste détaillée de présents envoyés à Siam, incluant divers objets précieux et artistiques. L'auteur mentionne avoir déjà envoyé une liste précédente, mais il dispose de nombreuses nouvelles informations à partager. Il souligne la nécessité de recherches approfondies pour décrire précisément chaque pièce, tant en termes de quantité que de description particulière. Les présents sont destinés au roi de Siam, à la princesse de Sima, à M. Constance, et aux ambassadeurs. Ils incluent des objets d'art et de luxe tels qu'une couronne d'or enrichie de diamants, rubis, émeraudes et perles, un grand miroir de cristal garni d'or, une selle de cheval avec housse et harnais brodés, des vestes de velours brodées, des baudriers en broderie d'or, un vase d'ambre gravé, et plusieurs pièces d'étoffes précieuses. Les descriptions détaillées incluent des pendules, des montres, des fusils richement décorés, des lustres de cristal, des tapisseries de Flandre, des coffrets d'ambre, et diverses pièces d'étoffes en soie, brocart et drap d'or. Chaque objet est décrit avec précision, mettant en avant les matériaux précieux et les techniques de décoration utilisées. Pour le second ambassadeur, les présents incluent un lustre de cristal de roche, une pendule, plusieurs montres d'or ornées, des fusils et pistolets enrichis, des étoffes précieuses, et une tenture de tapisserie. Pour le troisième ambassadeur, les présents comprennent une pendule, une montre, des fusils, des pistolets, des girandoles, et des étoffes. Monsieur le Duc du Maine offre un grand lustre, des étoffes, une pendule, des objets en cristal, et un livre illustré des conquêtes du roi. M. le Marquis de Louvois offre des tables de marbre et un tapis de Savonnerie. M. le Marquis de Croissy offre un miroir, des corbeilles de cristal, des bassins d'argent, un vase en forme de fontaine, un crucifix d'ambre, des éventails, des bracelets, des tabatières, des chapelets, des flacons d'essences, des gants, des peaux d'Espagne, des coupes d'émail, des verres de cristal, et des goblets. M. le Marquis de Seignelay offre des miroirs, un bénitier, des tables de marbre, une tenture de tapisserie, des portraits, un fusil, des pistolets, des caisses de cristaux, des verres, une sous-coupe, un globe, un cabinet d'optique, et des tableaux.
Généré par Mistral AI et susceptible de contenir des erreurs.
Généré par Mistral AI et susceptible de contenir des erreurs.
Fermer
1543
p. 339-347
Livres nouveaux. [titre d'après la table]
Début :
Vous n'entendez, dites-vous, parler que du voyage de [...]
Mots clefs :
Livres nouveaux, Voyage, Chevalier de Chaumont, Ouvrage, Public, Roi, Alexandre de Chaumont
Afficher :
texteReconnaissance textuelle : Livres nouveaux. [titre d'après la table]
Vous n'entendez , ditesvous,
parler que du voyage
leMr
le
Chevalier Chardin,
Imprimé en Angleterre,en
Hollande, & enFrance. Vous
n'en demandez la raison,&
ce que c'est que cet ouvrage; faut vous éclaircir surces
deux choses,c'est le Journal
d'unvoyage fait en Perse &
LUX Indes Orientales parla
Mernoire) & par la Colthide.
L'Auteur a parcouru
toute laPerse,&l'a traversée
en long & en large, il a vû
les Mers Caspienne, & Oceane
d'un bout à l'autre,& ses
Frontieres en Armenie, en
Iberie, en Medie, & en Arabie
, vers le Fleuve Indus.
Ainsi l'on voit dans cet Ouvrage
quantité dechorescurieusestouchant
ces Mers, &
ces Païs là, qu'on ne trouve
point dans les autres voyages
dePerse. Ce Livre con- Dtient dix-huit Figures en
taille douce tres-curieuses,
parmy lesquelles il y en a,de
fort grandes,il a esté imprimé
,infolioCII
v -
arce quel'Autheur quideeute
à Londres, l'y a fait
nprimer. Ensuitecomme
s Hollandois profitent de
pus les Ouvrages qui ont
uelque reputation ,
ils l'ont
lit imprimer indouze, &" t
uantité de matiere d'un in
lio ne pouvant entrer d.-,r,.s
n in douze, à moins que de
faire d'uncaractere fort
henu, celuy de cet in douze
est trouvé si petit qu'on ne
peutlire sans peine, de sorque
le Sr Amaury,Libraire
Lyon, voulant satisfaire le
ublic, a fait deux Volumes
in .:tlouze' de ce qui estoit en1
un. Son impression qui est
sur de tres-beau papier,est
belle& correde ,& l'on
peut dire qu'elle est la plus"
complete des trois qui ont
estéfaites, parce qu'il y a
fait ajouter des remarques
presque en chaque page qui
épargnent au Lecteur la peine
de chercher beaucoup
d'endroits. Ces deux Volumesse
trouvent àParis dans la -
court neuve du Palais au
Dauphin, chez le Sieur
Gueroult, qui debite aussi un
Livrenouveau, intitulé, EpitresMorales&AcademiuesElles
sont deMrSabatier,
se l' Academie Royale d'Ares,
sur divers sujets traitez en
ers d'une maniere fort areable.
Il y en a 54.&asseurenent
vous trouverez cet Ourage
tres-digne de son Auheur
,qui s'est acquis beauoup
de réputation en le
annant au Public.
On avû paroistre aussi deuis
peu de temps un Journal
ort curieux ce fort estimé,
est celuy du Voyage de
am. Aprés tant de differens
Relations qui en ont esté
ites, vous ferez sans doute
surprise d'entendre encore
parler d'un gros Volume in
quarto sur cette ,
matiere.
Comme le Roy fait tout avec
une prudence & une penetration
inconcevable, Sa
Majesté ayantnommé Mr le
Chevalier de Chaumont son
Ambassadeur auprés du Roy
deSiam, nommaMr l'Abbé J
de Choisy pour y deineurer.,
en la mesme qualité,après le
départ de ce Chevalier, en
cas que le Roy de Siam se sist
Chretien,ainsi que plusieurs
personnes qui l'avoient souvent
entretenu se l'estoient i
ersuadé. Mr l'Abbé - de
Choisy promit en partant à
1 l'Abbé de Dangeau,que
epuis le jour de son embaruement
à Brest, jusques à
eluy de son debarquement
ans le mesme Port, il luy
criroit tous les jours une
ettre de ce qui se passeroit
endant son voyage; qu'il
mettroit à, part ?
& que
ute de Courrier, illuy doneroitàson
retour toutes ses
ettres luy - mesme. Il luy
tenu parole, & illuy fit
* present à son arrivée, en le
riant dene le point donner
i
au public, tant par l'honnesteté
qu'il voulut bien avoir
pour M le Chevalier de
Chaumont qui devoit faire
im primer la Relation de son
voyage, que parce qu'il ne
jugeoït pasa propos de faire
voir le jour à des Lettres
qu'ilavoit écrites d'un stile
sami lier. Ce fut inutilement
que ses amisl'enpresserent,il
y resista toujours, maisenfin
l'empressement qu'on aeude
voir ces Lettres les ayant fait
passer en diverses mains, il a
esté obligé de consentirà
cette Impression plustost que
: les voir tronquées & mal imprices.
Le nom de M.l'Abbé de
hoisy suffit pour vous faire estier
cet ouvrage.Vousy trouverez
aucoup d'agrément d'esprit avec
le grande exactitude accompace
de plufienrspartie^Luirez .1
: lent dans aucune desRelations
ont paru. Jaiouteray en vous
rlant de livres nouveaux, que
l'Abbé de Fenelon en a fait
puis peu vn qui doit estre d'une
ande utilité pour ceux qui s'enoudront
servir. Il traite a fond de
:ducation des Filles, Se le stile en
t fort net. L'Auteur s'explique
une maniere qui ne fait rien voir
: difficile dans les choses qu'il
opose.
parler que du voyage
leMr
le
Chevalier Chardin,
Imprimé en Angleterre,en
Hollande, & enFrance. Vous
n'en demandez la raison,&
ce que c'est que cet ouvrage; faut vous éclaircir surces
deux choses,c'est le Journal
d'unvoyage fait en Perse &
LUX Indes Orientales parla
Mernoire) & par la Colthide.
L'Auteur a parcouru
toute laPerse,&l'a traversée
en long & en large, il a vû
les Mers Caspienne, & Oceane
d'un bout à l'autre,& ses
Frontieres en Armenie, en
Iberie, en Medie, & en Arabie
, vers le Fleuve Indus.
Ainsi l'on voit dans cet Ouvrage
quantité dechorescurieusestouchant
ces Mers, &
ces Païs là, qu'on ne trouve
point dans les autres voyages
dePerse. Ce Livre con- Dtient dix-huit Figures en
taille douce tres-curieuses,
parmy lesquelles il y en a,de
fort grandes,il a esté imprimé
,infolioCII
v -
arce quel'Autheur quideeute
à Londres, l'y a fait
nprimer. Ensuitecomme
s Hollandois profitent de
pus les Ouvrages qui ont
uelque reputation ,
ils l'ont
lit imprimer indouze, &" t
uantité de matiere d'un in
lio ne pouvant entrer d.-,r,.s
n in douze, à moins que de
faire d'uncaractere fort
henu, celuy de cet in douze
est trouvé si petit qu'on ne
peutlire sans peine, de sorque
le Sr Amaury,Libraire
Lyon, voulant satisfaire le
ublic, a fait deux Volumes
in .:tlouze' de ce qui estoit en1
un. Son impression qui est
sur de tres-beau papier,est
belle& correde ,& l'on
peut dire qu'elle est la plus"
complete des trois qui ont
estéfaites, parce qu'il y a
fait ajouter des remarques
presque en chaque page qui
épargnent au Lecteur la peine
de chercher beaucoup
d'endroits. Ces deux Volumesse
trouvent àParis dans la -
court neuve du Palais au
Dauphin, chez le Sieur
Gueroult, qui debite aussi un
Livrenouveau, intitulé, EpitresMorales&AcademiuesElles
sont deMrSabatier,
se l' Academie Royale d'Ares,
sur divers sujets traitez en
ers d'une maniere fort areable.
Il y en a 54.&asseurenent
vous trouverez cet Ourage
tres-digne de son Auheur
,qui s'est acquis beauoup
de réputation en le
annant au Public.
On avû paroistre aussi deuis
peu de temps un Journal
ort curieux ce fort estimé,
est celuy du Voyage de
am. Aprés tant de differens
Relations qui en ont esté
ites, vous ferez sans doute
surprise d'entendre encore
parler d'un gros Volume in
quarto sur cette ,
matiere.
Comme le Roy fait tout avec
une prudence & une penetration
inconcevable, Sa
Majesté ayantnommé Mr le
Chevalier de Chaumont son
Ambassadeur auprés du Roy
deSiam, nommaMr l'Abbé J
de Choisy pour y deineurer.,
en la mesme qualité,après le
départ de ce Chevalier, en
cas que le Roy de Siam se sist
Chretien,ainsi que plusieurs
personnes qui l'avoient souvent
entretenu se l'estoient i
ersuadé. Mr l'Abbé - de
Choisy promit en partant à
1 l'Abbé de Dangeau,que
epuis le jour de son embaruement
à Brest, jusques à
eluy de son debarquement
ans le mesme Port, il luy
criroit tous les jours une
ettre de ce qui se passeroit
endant son voyage; qu'il
mettroit à, part ?
& que
ute de Courrier, illuy doneroitàson
retour toutes ses
ettres luy - mesme. Il luy
tenu parole, & illuy fit
* present à son arrivée, en le
riant dene le point donner
i
au public, tant par l'honnesteté
qu'il voulut bien avoir
pour M le Chevalier de
Chaumont qui devoit faire
im primer la Relation de son
voyage, que parce qu'il ne
jugeoït pasa propos de faire
voir le jour à des Lettres
qu'ilavoit écrites d'un stile
sami lier. Ce fut inutilement
que ses amisl'enpresserent,il
y resista toujours, maisenfin
l'empressement qu'on aeude
voir ces Lettres les ayant fait
passer en diverses mains, il a
esté obligé de consentirà
cette Impression plustost que
: les voir tronquées & mal imprices.
Le nom de M.l'Abbé de
hoisy suffit pour vous faire estier
cet ouvrage.Vousy trouverez
aucoup d'agrément d'esprit avec
le grande exactitude accompace
de plufienrspartie^Luirez .1
: lent dans aucune desRelations
ont paru. Jaiouteray en vous
rlant de livres nouveaux, que
l'Abbé de Fenelon en a fait
puis peu vn qui doit estre d'une
ande utilité pour ceux qui s'enoudront
servir. Il traite a fond de
:ducation des Filles, Se le stile en
t fort net. L'Auteur s'explique
une maniere qui ne fait rien voir
: difficile dans les choses qu'il
opose.
Fermer
Résumé : Livres nouveaux. [titre d'après la table]
Le texte présente plusieurs ouvrages de voyage et littéraires. Le 'Journal d'un voyage fait en Perse & aux Indes Orientales' du Chevalier Chardin décrit ses périples à travers la Perse, les mers Caspienne et Océane, ainsi que les frontières de l'Arménie, de l'Ibérie, de la Médie et de l'Arabie. Cet ouvrage inclut des descriptions uniques et dix-huit figures en taille douce. Il a été imprimé à Londres, puis en Hollande et en France, avec une version complète et bien corrigée par le Sr Amaury à Lyon. Le texte mentionne également le 'Journal très curieux' de l'Abbé de Choisy, envoyé par le roi de France comme ambassadeur au roi de Siam. L'Abbé de Choisy a écrit des lettres quotidiennes à l'Abbé de Dangeau durant son voyage, qu'il a finalement accepté de publier malgré ses réticences initiales. Ces lettres sont appréciées pour leur style élégant et leur exactitude. Enfin, le texte évoque un ouvrage de l'Abbé de Fénelon sur l'éducation des filles, loué pour son style clair et son utilité.
Généré par Mistral AI et susceptible de contenir des erreurs.
Généré par Mistral AI et susceptible de contenir des erreurs.
Fermer
1544
p. 349
ENIGME.
Début :
Ie suis fille, il est vray, mais perdant ma pudeur [...]
Mots clefs :
Fausse monnaie
1546
p. 245-252
Nouvelles de Siam. [titre d'après la table]
Début :
Je sçay que vous avez grande impatience de sçavoir ce [...]
Mots clefs :
Siam, Siamois, Chevalier de Chaumont, Roi, Missionnaires, Pape, Religion chrétienne, Constantin Phaulkon, Français, Claude de Forbin, Alexandre de Chaumont
Afficher :
texteReconnaissance textuelle : Nouvelles de Siam. [titre d'après la table]
Je sçay que vous avez grande
impatience de sçavoir ce
qui s'est passéà Siam
?
depuis
que M le Chevalier de Chaumont
en est party.Vous n'efies
pas la feule qui ayezmarque
de la curiosité là-dessus;
mais les Nouvelles qui viennent
de six mille lieuës sont
rares, Se l'on n'en reçoit pas
aussisouvent qu'on voudroit.
Je vay pourtant vous en dire
quelques-unes, & ce font les
feules qui soient venuës de
ce Païs-là depuis le retour de
M le Chevalier de Chaumont.
Voussçavez que ta
Roy de Siam ayant une estime
toute particuliere pour
Sa Majesté, & pour toute la
Nation Françoise, souhaita
d'avoir à son service quelques
Officiers François de distinction,&
pria Mr le Chevalier
de Chaumont de luy
laisser
,
fous le bon plaisir
du Roy ,
Mr le Chevalier
Fourbin, dans ledessein d'en
faire son grand Amiral, parce
qu'il avoit déja fait beaucoup
de Campagnes sur les
Vaisseaux de Sa Majesté, dont
il estoit Officier. M le Chevalier
de Chaumont crut que
le Roy approuveroit ce qu'il
feroit là-dessus, & y donna
son consentement. Il fut suivy
de celuy de M le Chevalier
Fourbin, qui demeura
à Siam. Il ne s'y rrouva pas
seulement utile pour commander
sur Mer, mais encore
pour discipliner les
Troupes de Terre, & leur
faire faire l'Exercice à lamaniere
de France. Un jour
qu'il le faisoit faire à une
Compagnie de Portugais,&
à une de Mores du Roy de
Siam
,
elles se chagrinerent
4c ce qu'il leur fit connoistre
qu'elles s'en acquittoient
mal, & se souleverent contre
luy. Ce n'eftoir qu'un
pretexte pour faire éclater
une conspiration qu'elles avoient
faitecontre sa
- personne,&
contreM Constance.
Ces deux Compagnies
avoient mesme formé le
dessein de piller les Palais de
ce dernier, & de s'emparer
de tous ses Effets.M Constance
en fut averty ?
& armé
de sa feule fermeté, soutenuë
de celle de M- le Chevalier
Fourbin ,il alla au devant
de ces mutins? fit saisir
les plus coupables, dissipa le
reste, & fit avorter leur entreprife.
Certe actionjustifie
tout ce que les Relations
ont dit à la gloire de Mr
Constance
, & fait voir que
les François sontpartout
Francois, c'est à dire, intrepides),
& que ce n'est pas seulement
en France qu'ils font
connoistre l'intelligence qu'-
ils ont dans le métier de la-
Guerre? lors qu'ils ont pris
une fois le party des armes.
Si toutes les circonstances de
cette révolte, dont j'ay lieu
dc croire que le fond estres
veritable,ne sont pas entierementconformes
à la maniere
dont l'action s'est passée,
songez qu'ilest fortdifsicile
d'avoir des éclairciffemens
de si loin. Cependant
si ceux à qui les avis en sont
venus, m'apprennent quelque
chose de nouveau sur cet
Article, je vous en feray part
le moisprochain, soiten augmentant
,
soit en diminuant
les paticularitez de cette
Nouvelle.
Vous vous souvenez d'un
Ecclesiastique Siamois, qui a
£Ûé élevé dans la Million à
Siam. Je vous en ay parle
plusieurs fois, sur tout lors
qu'il soutintenSorbonne, du
temps que les Ambassadeurs
duRoy de Siam estoient en
France. On l'avoit mis dans
la Mission Etrangere de Paris,
d'où sortent les Millionnaires
pour Siam. Le Pape
a esté informé de son merltey
& ayant sceu le progrés qu'il
avoitfait dans la Théologie)
ce qui peut estre fort avantageux
à la Religion Chrefiienne,
parce qu'il pourra beaucoupmieuxqu'un
autre- fuader ceux de G. Nation^
SaSainteté a voulu le voir? &
il est party pour Rome. Comme
les talens qu'il a ne peuvent
manquer à se faire connoistre
en peu de temps dans
un lieu où les esprits lont si
éclairez,il ya sujet de croire
qu'on verra un jour un
Siamois élevé aux premières
dignitcz deI'F-ullfè,
impatience de sçavoir ce
qui s'est passéà Siam
?
depuis
que M le Chevalier de Chaumont
en est party.Vous n'efies
pas la feule qui ayezmarque
de la curiosité là-dessus;
mais les Nouvelles qui viennent
de six mille lieuës sont
rares, Se l'on n'en reçoit pas
aussisouvent qu'on voudroit.
Je vay pourtant vous en dire
quelques-unes, & ce font les
feules qui soient venuës de
ce Païs-là depuis le retour de
M le Chevalier de Chaumont.
Voussçavez que ta
Roy de Siam ayant une estime
toute particuliere pour
Sa Majesté, & pour toute la
Nation Françoise, souhaita
d'avoir à son service quelques
Officiers François de distinction,&
pria Mr le Chevalier
de Chaumont de luy
laisser
,
fous le bon plaisir
du Roy ,
Mr le Chevalier
Fourbin, dans ledessein d'en
faire son grand Amiral, parce
qu'il avoit déja fait beaucoup
de Campagnes sur les
Vaisseaux de Sa Majesté, dont
il estoit Officier. M le Chevalier
de Chaumont crut que
le Roy approuveroit ce qu'il
feroit là-dessus, & y donna
son consentement. Il fut suivy
de celuy de M le Chevalier
Fourbin, qui demeura
à Siam. Il ne s'y rrouva pas
seulement utile pour commander
sur Mer, mais encore
pour discipliner les
Troupes de Terre, & leur
faire faire l'Exercice à lamaniere
de France. Un jour
qu'il le faisoit faire à une
Compagnie de Portugais,&
à une de Mores du Roy de
Siam
,
elles se chagrinerent
4c ce qu'il leur fit connoistre
qu'elles s'en acquittoient
mal, & se souleverent contre
luy. Ce n'eftoir qu'un
pretexte pour faire éclater
une conspiration qu'elles avoient
faitecontre sa
- personne,&
contreM Constance.
Ces deux Compagnies
avoient mesme formé le
dessein de piller les Palais de
ce dernier, & de s'emparer
de tous ses Effets.M Constance
en fut averty ?
& armé
de sa feule fermeté, soutenuë
de celle de M- le Chevalier
Fourbin ,il alla au devant
de ces mutins? fit saisir
les plus coupables, dissipa le
reste, & fit avorter leur entreprife.
Certe actionjustifie
tout ce que les Relations
ont dit à la gloire de Mr
Constance
, & fait voir que
les François sontpartout
Francois, c'est à dire, intrepides),
& que ce n'est pas seulement
en France qu'ils font
connoistre l'intelligence qu'-
ils ont dans le métier de la-
Guerre? lors qu'ils ont pris
une fois le party des armes.
Si toutes les circonstances de
cette révolte, dont j'ay lieu
dc croire que le fond estres
veritable,ne sont pas entierementconformes
à la maniere
dont l'action s'est passée,
songez qu'ilest fortdifsicile
d'avoir des éclairciffemens
de si loin. Cependant
si ceux à qui les avis en sont
venus, m'apprennent quelque
chose de nouveau sur cet
Article, je vous en feray part
le moisprochain, soiten augmentant
,
soit en diminuant
les paticularitez de cette
Nouvelle.
Vous vous souvenez d'un
Ecclesiastique Siamois, qui a
£Ûé élevé dans la Million à
Siam. Je vous en ay parle
plusieurs fois, sur tout lors
qu'il soutintenSorbonne, du
temps que les Ambassadeurs
duRoy de Siam estoient en
France. On l'avoit mis dans
la Mission Etrangere de Paris,
d'où sortent les Millionnaires
pour Siam. Le Pape
a esté informé de son merltey
& ayant sceu le progrés qu'il
avoitfait dans la Théologie)
ce qui peut estre fort avantageux
à la Religion Chrefiienne,
parce qu'il pourra beaucoupmieuxqu'un
autre- fuader ceux de G. Nation^
SaSainteté a voulu le voir? &
il est party pour Rome. Comme
les talens qu'il a ne peuvent
manquer à se faire connoistre
en peu de temps dans
un lieu où les esprits lont si
éclairez,il ya sujet de croire
qu'on verra un jour un
Siamois élevé aux premières
dignitcz deI'F-ullfè,
Fermer
Résumé : Nouvelles de Siam. [titre d'après la table]
Après le départ du Chevalier de Chaumont du Siam, le roi de Siam, admirateur de la France, souhaitait des officiers français à son service. Le Chevalier de Chaumont laissa le Chevalier Fourbin, un officier distingué, devenir l'amiral du roi de Siam. Fourbin se montra compétent en mer et capable de discipliner les troupes terrestres. Lors d'un exercice, des compagnies de Portugais et de Mores se révoltèrent contre lui, prétextant une mauvaise évaluation. Cette révolte cachait une conspiration contre Fourbin et M. Constance. Informé, Constance, soutenu par Fourbin, réprima la mutinerie et arrêta les principaux coupables. Le texte souligne le courage et l'intelligence des Français dans l'art de la guerre. Un ecclésiastique siamois, élevé à la Mission de Siam à Paris, impressionna par ses compétences en théologie. Informé de ses mérites, le Pape souhaita le rencontrer, et l'ecclésiastique se rendit à Rome, où ses talents pourraient lui permettre d'accéder à des dignités élevées dans l'Église.
Généré par Mistral AI et susceptible de contenir des erreurs.
Généré par Mistral AI et susceptible de contenir des erreurs.
Fermer
1547
p. 306-326
Modes nouvelles. [titre d'après la table]
Début :
Rien n'est si inconstant que la Mode, & quoy que [...]
Mots clefs :
Mode, Habits, Éventails à la siamoise, Poches, Modes, Habit, Étoffe, Corps, Galon, Usage, Nouvelle, Argent, Agréable, Justaucorps, Inconstant, Siam
Afficher :
texteReconnaissance textuelle : Modes nouvelles. [titre d'après la table]
Rien n'est si inconstant
que la Mode, & quoy que
Mode veuille dire une chose
actuellement en usage, les
Modes sont si incertaines en
France, qu'on peut dire qu'il
n'y en a presquejamais d'assurées,
parce qu'ily en a trop,
& trop souvent, & qu'il suffit
qu'elles soient receuës,
pour faire craindre qu'elles ne
changent bien tost. Cependant
il faut estre à la Mode à
moins que l'on ne veüillepasser,
oupourridiculeoupouravare;
mais la difficulté est de se
saisir des Modes dans le moment
qu'elles paroissent, puis
qu'à peine se sont-elles fait remarquer,
qu'onn'envoit plus
que des restes, étouffez par
d'autres Modes naissantes.Ce
qu'il y a de fâcheux, c'est
qu'on îVert pas toujours en
estat de suivre les Modes
dans leur fleur. Tel quitte un
habit qu'il n'aporté qu'une
fois, à cause que quelque
more l'oblige à se metrre en
deuil
,
qui se trouve hors de
Mode quand il reprend cet
habit. Ainsiilne faut jamais
outrer les Modes, parce que
ceux qui les chargent davantage,
paroissenr bien-tots
les plus ridiculement vêtus.
Celles de cet Esté sont venuës
tard aussi-bien queles
chaleurs.C'est ce qui a obligé
beaucoup de gens à se
faire faire des habits d'Esté
de drap fin. La Mode la plus
constante que nous ayons
euëdepuis quelques années,
a esté celle des Culotesd'une
étoffe différente de celle
des Juste-au corps,les Culoces
estant de velours & de
Brocard, &les Juste-au-corps
de drap & de serge. Cette
Mode commence àchanger,
& la pluspar de ceux qui ont
fait faire des habits d'Esté.
ont pris des Culotes de la
mesme étoffe que le reste de
l'habit. Les Juste-au-corps
sont plus largespar le bas
qu'ils ne l'ont encore esté.
Les manches sont à botes, &
toutes plates, &la grandeur
du revers est un peu diminuée.
On voit beaucoup de
poches bizarement coupées,
appellées poches de Chasse ;
elles ne laissent pas d'estre
prelquc toutes differentes,
qnoy qu'elles portent le mêmenom.
Les unes ont deux
languetes, lesautres trois,
& les autres ont de petits
croissans tout autour. Leur
chamarrure est fort bizarre.
Les unes sont chamarées en
chevrons, les autres en zigzag,
& lesautres sont toutes
pleines : la pluspart s'en remettantàleurs
Tailleur qui
soutiennent que ce qu'ils ont
imaginé est une Mode naissante.
Aussi seroit-il difficile
qu'elle fuit plus nouvelle,
puis qu'elle n'est encore que
dans leur imagination. On
ne voit de ces poches bizarres
qu'àceux qui se font fait
habiller des premiers. Ces
placards d'or&d'argent sur
,
des habits dont le reste est
uny ,font un effet peu agréable.
Ce n'est pas la faute de
ceux qui en portent,puis
qu'ils ne font point les inventeursd'une
Mode qu'ils
n'ont prise,que parce qu'ils se
sontfait habiller avant qu'on
~McôMde~a~Me~h~
bicrfftfSAfr1usage «Î!tfettêfH
ModePcïWl
foufît#è püú.t dë^jAiries^Ofïr^
£"ièrs>\fiJis^1îfc !l'tâ 1*aVéti^ ~i~ën~p~t~éiniercrftPf
cavalier.Li(Mbdedè^pdéjh$
âhlcmg;aUcrâTyent^ok:Bes ek
trompettes, est toûjourse
usageparmy ceux dont
ilest
glorieux de suivre l'éx'empltf.
Les étofes les plus à la mode
fotit les RasdeSiam, de'Oue.;.
bec ,& deCastor. Ces étofes
sont fort fines,& quoyqu'eldes
ayent l'oeil d'uneétofe
d'Hoiver ,ronne laeisse pars dje&
porter beaucoup. La couleur
verdastre est entièrement
bannie, maiscelles demuse
clair&de Caffé font tout-àfait
en usage. Il y a encore
une petite étoffe nouvelle,
&qu'on trouve fort agreable;
elle
,
rayéressemble à du Chagrin
par petitsfilets de couleur
de gorge de pigeon. On
double tous les habits de petits
taffetas d'Angleterre glacez
& jaspez, & assortissans
aux étoffes des habits.Quand
ces habitssont à poches de
Chass ces poches, & les
revers demanches des lusteau-
corps sontchamarrez
pleind'un petit galon cou
uny, & fort leger, d'or oo d'argent étroit; mais un habtun
peu distingué,estchamarré,
d'un beau galon d'or àlissere, fc,rt Ipisant partour
donton couvre les poches & lesmanches. Il y a aussi des
habits avec une petite broderie
fort agréable d'or passé.
Cette broderie fait les mesmes
compartimens que formele
galon. Ces fortes d'habits
font pour les personnes
d'une qualitédistinguée. Les
vettesles plusàJanjod-e,.Sa
les - plus riches,sont d'une
étoffe nouvelle, dontle fond
citde gros de Tours, rayé
d'or de pouce en pouce ; le
milieu des rayes est remply
de petites fleurs d'or à l'Indienne.
Il y en a d'autres;
qui sans estre rayées sont semees
de ces fleurs. A l'égard
delà coul eur de ces vestes
cllesi sont toutes en usage.
On en porte de taffetas semblable
àl'habit, dont tout le
devant est couvert d'un galon.
d'or ou d'argent. On se sert
toujours d'Amadis fort chaûiarrez.
Jamais on n'a tant vû
d'habits deTiretaine Ilssont
toutgarnisd'unepetitenompareille
d'orsurlescoutures.
Lcsf^éftéside ceshabits sont
desmesmeétoffe, & toutes
couvotesîde galenjoude
nompareille xL'orderaefme t <
cltte celuy descouturesde
l&afoôt^Oit:porte aussides
habitsdeTiretaineavec des
hcut0tûû£tci$&t.<y&ï passent
:cdtnmc::de labroderie. Comjourd'fo):
qujrfor&l'argent
&.qu'iineskûtpâsemployai
de grandesfemmespourgarfiitvn
habit debdf
pttlté:garori surles kIoûtbrt'h
ceuxqui ns'fe^r p^i &iiqua£
lepeu-dédépense?a at^orifé
lueaporter de b'or&'tfôlèail
gcniï a en mettre surleurs haU
bits;de quoles person
nes deinaifTincx ne £anç plus
d^ftin^aces/Cela fijitque plu>
fièurfci commencent aiporoet
des habitsunis aveedesbout
tonsdelamêmecouleurqui
thafâtbinaisavei:destestes
si riches,que les Bourgeoisne
pd^emuvêmenetiJoLuesa»^oJufefntet;-eaau[p-eûpErr^ajs'
Wçjil&d'écarlace:font1
cou*-
jbufôAUjaodcv«an-lhiddour
bip delàmemecouleur qu'est
ledrap, ilssontchamarrez de i^iyutonnieres. Les
ÇYpvs.-des1manches detous ces
Jufte~a\i-cçrps for^deLl^noér
meétoffe3sur laquelle onfait
siverfes,,chamarrures. On
pprte lf&r'çhape^jx rjetrèflez>
%y.€c un cordai},e$ou»argent*
ou un tour de plumasblanc.
jDnvoitsi peujde chapeaux
gris." qu'onne peut pas dtre
qu'ils sçientà la mode. Les
cravates sont toujours en coletavecpligros,
noeud de rub$
4^g)r>pprççrle^basjGtefeye
^ortilli^ à4^abi^L^'baudriers
font peu enusage,
on n'en voit presquè plufctLes
Julie au-corpsdes personne£
dequalité qiii^tcompagttcnt
ordinairement jMonietgiietir
le Dauphin àlaGhaflfesétôient
l'année detnierededr-',i
& cette année ils sont d'un
drap gris-brun, & brodez d'argent,n'Jtj^ JJe passe à l'Article des ma*
des qui regardent les Femmes,
& je vay tâcher de Té^
claircir de manière , que les
Tailleurs de vostre Province
pui fient leur faire des habitsî
a la mode, sur ce que je vous
adicay..CTa modèdes Manteaux
aSg xlcsiJtlpmdl toujoursicà
âuâg^nLes;Qarcfçs?ontcntic»-
3fej»cnt1î J J toiites les to
ifflSjdol'filéipâiTéycUes forât
cfeabilLcgs^d'unepropreté cx>-
^triaordin^ifé. he-s\érÕl¿s:. dont ilcs Jtipèls,fonfcàpetites rayps.>tic
&cCimal^ifr^(udb deuxdoigts en milieu de
cesrayessont semées de petitesfleursd'or&
d'argent fort
^^ïcâlïlesu IIy en ad'autres
dont tout lemilieuest d'ar-
--gct-itfux-u,n fond de gros de
-3Ct)urs*Ontrouve. decesfonds
~tC~tM couieisrîi ^D'^ucifcs
ifoRoà'nayes deocwjjlsuniàrgcs
d>'undiDigt^&Eèii^unojï&yfc
<ta fleurs d'or oud'argcot^àfc
joa\v.cîar«Tçuja1fait le fond
dotoute-I^etofciCette!otose
:skppelle Marl\ .i! y erb£tdcJpuissept
francilTaunejufciti-à
1 cvingç trancsjOnvcit au{ïLdès j.ctokstoutesdefoY{ivf'fLvm,¡,
dduucrbrôbssddcTeoTuotsù#rpsu;taf&tas
f fort;ellessont rayéesdegrandes
rayesde cinqousix,courpalenuthrsè,
opraergmry*elreObseqauuecloleus3prlamCaois- étoffessontsortbigarées,&
sontappelléesRigaudans.Les
Grisetes des Dames sont d'u—
ne étofe de lainefrayée de
quantité de rayes de toutes
couleurs? &son les appelle
Siameifek s cette étofe est a
: grandmarché£Pour ce qui
regarde lamaniere ces Mano
caux ?
la gorge est fort couvertc,&
a deux grands plis par
devanteun ply renversé par
derriere, la bordure large,&
un petit aîleron à l'attachement
de la manchephflée à
l'Espagnole. Cette manche
est relevée sur le bras, & pend
sur lederete & naudedans
du bras
*
&le roulement eu
lest large. Toutes les étofes
qu'onprend pour les Jupes
font en travers, & ces rayes ontcomme des ceic^au^
Ces fortes de Jupes sontfort
propres aux tailles fines; mais
les Dames qui ont un peki
d'cmbonpoint>fonttaire Iculie
Ju pes à coins tournez, ave
un galon au bas. Il se faites
core des Manteaux tout unis
de gros taffetas de couleur) où
l'on met autourdu col unga,
Ion d'argent tout droit ; mais
pour le gros roulement de la
manche? il se chamarréci.
ondes ,-ouenlassez avec uu
grosnoeudderubansauac4
kMqixcauz.Lesjflobç-S prés
pjcsjquel;on ncue•erjgiejt
tantrC RoJbcftjdçgj} pl^yj^sipwle^ui)pre^
|iên:.ejevapt^àçi®«rp. £)%
neporte phisciemançhesdc^
dessous.Les.Dames poKcnt sLes,&"&%9m*'
guant^tç. 4ç,^>rAç^-4 la jafl» tîinîerofaiteî d'ypfiaandfe-
4e a7,c lanche >3t}%4emyr|
~%4~ fSPeWft
pt^cfi&j~~fdu~ir~tu~nfi©|>C8o§«!fftlW3»
M~~SH~M~
tTeff unOuvrage aiaihôdé9
èjui tftunecfpcccde cahevas
ià fine gaze vitrêeyfiifMaquellçort
fait im oûvràgea
Péguille avec dufil fort finJei
ôuelcuivrageest appelle ~f~
ty^&lle$iDamess'yoctupcfiè
avec plàisir. Les Fontanges
ftffctftfrtgioftessurcescçc'^
fyre^ : ù' àn'
ellessoàntd*unruban
d~é*^ouitrayeijs
dôd<Mgt>&g^niè*:nottir
pmawresiollJells'yde différentes coua
encore d'autfcS
côëffûresde gaze apetite*
fleufsblanches. Les coëffes
n~it~Ïonc l'ordinaire. tes4
Eventails font à fond d'or &
d'argent? avec des figures
de la Chine; on les appelle
Eventails à la Siamoise On
porte les Colliers de Perles
fort gros; ils font d'une com-.
pofirionsi surprenante? qu'ils
paroissent fins. Les plus beaux
font de deux Louis d'or. Les
Souliers font à l'Angloise;
les Gands glacez.
que la Mode, & quoy que
Mode veuille dire une chose
actuellement en usage, les
Modes sont si incertaines en
France, qu'on peut dire qu'il
n'y en a presquejamais d'assurées,
parce qu'ily en a trop,
& trop souvent, & qu'il suffit
qu'elles soient receuës,
pour faire craindre qu'elles ne
changent bien tost. Cependant
il faut estre à la Mode à
moins que l'on ne veüillepasser,
oupourridiculeoupouravare;
mais la difficulté est de se
saisir des Modes dans le moment
qu'elles paroissent, puis
qu'à peine se sont-elles fait remarquer,
qu'onn'envoit plus
que des restes, étouffez par
d'autres Modes naissantes.Ce
qu'il y a de fâcheux, c'est
qu'on îVert pas toujours en
estat de suivre les Modes
dans leur fleur. Tel quitte un
habit qu'il n'aporté qu'une
fois, à cause que quelque
more l'oblige à se metrre en
deuil
,
qui se trouve hors de
Mode quand il reprend cet
habit. Ainsiilne faut jamais
outrer les Modes, parce que
ceux qui les chargent davantage,
paroissenr bien-tots
les plus ridiculement vêtus.
Celles de cet Esté sont venuës
tard aussi-bien queles
chaleurs.C'est ce qui a obligé
beaucoup de gens à se
faire faire des habits d'Esté
de drap fin. La Mode la plus
constante que nous ayons
euëdepuis quelques années,
a esté celle des Culotesd'une
étoffe différente de celle
des Juste-au corps,les Culoces
estant de velours & de
Brocard, &les Juste-au-corps
de drap & de serge. Cette
Mode commence àchanger,
& la pluspar de ceux qui ont
fait faire des habits d'Esté.
ont pris des Culotes de la
mesme étoffe que le reste de
l'habit. Les Juste-au-corps
sont plus largespar le bas
qu'ils ne l'ont encore esté.
Les manches sont à botes, &
toutes plates, &la grandeur
du revers est un peu diminuée.
On voit beaucoup de
poches bizarement coupées,
appellées poches de Chasse ;
elles ne laissent pas d'estre
prelquc toutes differentes,
qnoy qu'elles portent le mêmenom.
Les unes ont deux
languetes, lesautres trois,
& les autres ont de petits
croissans tout autour. Leur
chamarrure est fort bizarre.
Les unes sont chamarées en
chevrons, les autres en zigzag,
& lesautres sont toutes
pleines : la pluspart s'en remettantàleurs
Tailleur qui
soutiennent que ce qu'ils ont
imaginé est une Mode naissante.
Aussi seroit-il difficile
qu'elle fuit plus nouvelle,
puis qu'elle n'est encore que
dans leur imagination. On
ne voit de ces poches bizarres
qu'àceux qui se font fait
habiller des premiers. Ces
placards d'or&d'argent sur
,
des habits dont le reste est
uny ,font un effet peu agréable.
Ce n'est pas la faute de
ceux qui en portent,puis
qu'ils ne font point les inventeursd'une
Mode qu'ils
n'ont prise,que parce qu'ils se
sontfait habiller avant qu'on
~McôMde~a~Me~h~
bicrfftfSAfr1usage «Î!tfettêfH
ModePcïWl
foufît#è püú.t dë^jAiries^Ofïr^
£"ièrs>\fiJis^1îfc !l'tâ 1*aVéti^ ~i~ën~p~t~éiniercrftPf
cavalier.Li(Mbdedè^pdéjh$
âhlcmg;aUcrâTyent^ok:Bes ek
trompettes, est toûjourse
usageparmy ceux dont
ilest
glorieux de suivre l'éx'empltf.
Les étofes les plus à la mode
fotit les RasdeSiam, de'Oue.;.
bec ,& deCastor. Ces étofes
sont fort fines,& quoyqu'eldes
ayent l'oeil d'uneétofe
d'Hoiver ,ronne laeisse pars dje&
porter beaucoup. La couleur
verdastre est entièrement
bannie, maiscelles demuse
clair&de Caffé font tout-àfait
en usage. Il y a encore
une petite étoffe nouvelle,
&qu'on trouve fort agreable;
elle
,
rayéressemble à du Chagrin
par petitsfilets de couleur
de gorge de pigeon. On
double tous les habits de petits
taffetas d'Angleterre glacez
& jaspez, & assortissans
aux étoffes des habits.Quand
ces habitssont à poches de
Chass ces poches, & les
revers demanches des lusteau-
corps sontchamarrez
pleind'un petit galon cou
uny, & fort leger, d'or oo d'argent étroit; mais un habtun
peu distingué,estchamarré,
d'un beau galon d'or àlissere, fc,rt Ipisant partour
donton couvre les poches & lesmanches. Il y a aussi des
habits avec une petite broderie
fort agréable d'or passé.
Cette broderie fait les mesmes
compartimens que formele
galon. Ces fortes d'habits
font pour les personnes
d'une qualitédistinguée. Les
vettesles plusàJanjod-e,.Sa
les - plus riches,sont d'une
étoffe nouvelle, dontle fond
citde gros de Tours, rayé
d'or de pouce en pouce ; le
milieu des rayes est remply
de petites fleurs d'or à l'Indienne.
Il y en a d'autres;
qui sans estre rayées sont semees
de ces fleurs. A l'égard
delà coul eur de ces vestes
cllesi sont toutes en usage.
On en porte de taffetas semblable
àl'habit, dont tout le
devant est couvert d'un galon.
d'or ou d'argent. On se sert
toujours d'Amadis fort chaûiarrez.
Jamais on n'a tant vû
d'habits deTiretaine Ilssont
toutgarnisd'unepetitenompareille
d'orsurlescoutures.
Lcsf^éftéside ceshabits sont
desmesmeétoffe, & toutes
couvotesîde galenjoude
nompareille xL'orderaefme t <
cltte celuy descouturesde
l&afoôt^Oit:porte aussides
habitsdeTiretaineavec des
hcut0tûû£tci$&t.<y&ï passent
:cdtnmc::de labroderie. Comjourd'fo):
qujrfor&l'argent
&.qu'iineskûtpâsemployai
de grandesfemmespourgarfiitvn
habit debdf
pttlté:garori surles kIoûtbrt'h
ceuxqui ns'fe^r p^i &iiqua£
lepeu-dédépense?a at^orifé
lueaporter de b'or&'tfôlèail
gcniï a en mettre surleurs haU
bits;de quoles person
nes deinaifTincx ne £anç plus
d^ftin^aces/Cela fijitque plu>
fièurfci commencent aiporoet
des habitsunis aveedesbout
tonsdelamêmecouleurqui
thafâtbinaisavei:destestes
si riches,que les Bourgeoisne
pd^emuvêmenetiJoLuesa»^oJufefntet;-eaau[p-eûpErr^ajs'
Wçjil&d'écarlace:font1
cou*-
jbufôAUjaodcv«an-lhiddour
bip delàmemecouleur qu'est
ledrap, ilssontchamarrez de i^iyutonnieres. Les
ÇYpvs.-des1manches detous ces
Jufte~a\i-cçrps for^deLl^noér
meétoffe3sur laquelle onfait
siverfes,,chamarrures. On
pprte lf&r'çhape^jx rjetrèflez>
%y.€c un cordai},e$ou»argent*
ou un tour de plumasblanc.
jDnvoitsi peujde chapeaux
gris." qu'onne peut pas dtre
qu'ils sçientà la mode. Les
cravates sont toujours en coletavecpligros,
noeud de rub$
4^g)r>pprççrle^basjGtefeye
^ortilli^ à4^abi^L^'baudriers
font peu enusage,
on n'en voit presquè plufctLes
Julie au-corpsdes personne£
dequalité qiii^tcompagttcnt
ordinairement jMonietgiietir
le Dauphin àlaGhaflfesétôient
l'année detnierededr-',i
& cette année ils sont d'un
drap gris-brun, & brodez d'argent,n'Jtj^ JJe passe à l'Article des ma*
des qui regardent les Femmes,
& je vay tâcher de Té^
claircir de manière , que les
Tailleurs de vostre Province
pui fient leur faire des habitsî
a la mode, sur ce que je vous
adicay..CTa modèdes Manteaux
aSg xlcsiJtlpmdl toujoursicà
âuâg^nLes;Qarcfçs?ontcntic»-
3fej»cnt1î J J toiites les to
ifflSjdol'filéipâiTéycUes forât
cfeabilLcgs^d'unepropreté cx>-
^triaordin^ifé. he-s\érÕl¿s:. dont ilcs Jtipèls,fonfcàpetites rayps.>tic
&cCimal^ifr^(udb deuxdoigts en milieu de
cesrayessont semées de petitesfleursd'or&
d'argent fort
^^ïcâlïlesu IIy en ad'autres
dont tout lemilieuest d'ar-
--gct-itfux-u,n fond de gros de
-3Ct)urs*Ontrouve. decesfonds
~tC~tM couieisrîi ^D'^ucifcs
ifoRoà'nayes deocwjjlsuniàrgcs
d>'undiDigt^&Eèii^unojï&yfc
<ta fleurs d'or oud'argcot^àfc
joa\v.cîar«Tçuja1fait le fond
dotoute-I^etofciCette!otose
:skppelle Marl\ .i! y erb£tdcJpuissept
francilTaunejufciti-à
1 cvingç trancsjOnvcit au{ïLdès j.ctokstoutesdefoY{ivf'fLvm,¡,
dduucrbrôbssddcTeoTuotsù#rpsu;taf&tas
f fort;ellessont rayéesdegrandes
rayesde cinqousix,courpalenuthrsè,
opraergmry*elreObseqauuecloleus3prlamCaois- étoffessontsortbigarées,&
sontappelléesRigaudans.Les
Grisetes des Dames sont d'u—
ne étofe de lainefrayée de
quantité de rayes de toutes
couleurs? &son les appelle
Siameifek s cette étofe est a
: grandmarché£Pour ce qui
regarde lamaniere ces Mano
caux ?
la gorge est fort couvertc,&
a deux grands plis par
devanteun ply renversé par
derriere, la bordure large,&
un petit aîleron à l'attachement
de la manchephflée à
l'Espagnole. Cette manche
est relevée sur le bras, & pend
sur lederete & naudedans
du bras
*
&le roulement eu
lest large. Toutes les étofes
qu'onprend pour les Jupes
font en travers, & ces rayes ontcomme des ceic^au^
Ces fortes de Jupes sontfort
propres aux tailles fines; mais
les Dames qui ont un peki
d'cmbonpoint>fonttaire Iculie
Ju pes à coins tournez, ave
un galon au bas. Il se faites
core des Manteaux tout unis
de gros taffetas de couleur) où
l'on met autourdu col unga,
Ion d'argent tout droit ; mais
pour le gros roulement de la
manche? il se chamarréci.
ondes ,-ouenlassez avec uu
grosnoeudderubansauac4
kMqixcauz.Lesjflobç-S prés
pjcsjquel;on ncue•erjgiejt
tantrC RoJbcftjdçgj} pl^yj^sipwle^ui)pre^
|iên:.ejevapt^àçi®«rp. £)%
neporte phisciemançhesdc^
dessous.Les.Dames poKcnt sLes,&"&%9m*'
guant^tç. 4ç,^>rAç^-4 la jafl» tîinîerofaiteî d'ypfiaandfe-
4e a7,c lanche >3t}%4emyr|
~%4~ fSPeWft
pt^cfi&j~~fdu~ir~tu~nfi©|>C8o§«!fftlW3»
M~~SH~M~
tTeff unOuvrage aiaihôdé9
èjui tftunecfpcccde cahevas
ià fine gaze vitrêeyfiifMaquellçort
fait im oûvràgea
Péguille avec dufil fort finJei
ôuelcuivrageest appelle ~f~
ty^&lle$iDamess'yoctupcfiè
avec plàisir. Les Fontanges
ftffctftfrtgioftessurcescçc'^
fyre^ : ù' àn'
ellessoàntd*unruban
d~é*^ouitrayeijs
dôd<Mgt>&g^niè*:nottir
pmawresiollJells'yde différentes coua
encore d'autfcS
côëffûresde gaze apetite*
fleufsblanches. Les coëffes
n~it~Ïonc l'ordinaire. tes4
Eventails font à fond d'or &
d'argent? avec des figures
de la Chine; on les appelle
Eventails à la Siamoise On
porte les Colliers de Perles
fort gros; ils font d'une com-.
pofirionsi surprenante? qu'ils
paroissent fins. Les plus beaux
font de deux Louis d'or. Les
Souliers font à l'Angloise;
les Gands glacez.
Fermer
Résumé : Modes nouvelles. [titre d'après la table]
Le texte aborde l'inconstance de la mode en France, notant que les tendances changent fréquemment, rendant difficile leur suivi. Les modes sont nombreuses et instables, et il est essentiel d'être à la mode pour éviter de paraître ridicule ou avare. Cependant, s'y conformer excessivement peut également devenir ridicule. Les modes estivales sont arrivées tardivement, poussant beaucoup à se faire confectionner des habits d'été en drap fin. La tendance récente la plus constante a été celle des culottes d'une étoffe différente de celle des justaucorps, mais cette mode commence à évoluer. Les justaucorps actuels sont plus larges au bas, avec des manches à boutons et plates, et des revers légèrement réduits. Les poches, appelées poches de chasse, sont variées et bizarres, avec des coupes et des ornements différents. Les étoffes à la mode incluent les ras de Siam, de Queue, de Bec et de Castor, avec des couleurs verdâtres bannies et des teintes de muse clair et café en usage. Les habits sont doublés de petits taffetas d'Angleterre glacés et jaspez, assortis aux étoffes des habits. Les habits distingués sont ornés de galons d'or ou d'argent, avec des broderies en or passé. Les vestes à la mode sont en étoffe nouvelle, avec des fonds de gros de Tours rayés d'or et des fleurs d'or à l'Indienne. Les cravates sont toujours en col avec des plis gros, et les chapeaux gris sont peu à la mode. Les habits unis avec des boutons de la même couleur que le tissu sont également en vogue. Les justaucorps des personnes de qualité sont souvent ornés de galons d'or ou d'argent. Les manteaux des femmes sont en gros taffetas de couleur, avec des galons et des rubans. Les dames portent des guimpes et des éventails à fond d'or et d'argent, avec des figures de la Chine. Les colliers de perles sont gros et fins, et les souliers sont à l'Angloise, avec des gants glacés.
Généré par Mistral AI et susceptible de contenir des erreurs.
Généré par Mistral AI et susceptible de contenir des erreurs.
Fermer
1549
p. 331-332
AUTRE ENIGME.
Début :
I'ay pris avec mon nom ma naissance à la Cour, [...]
Mots clefs :
Fontange
1550
s. p.
AU ROY.
Début :
SIRE, Quoy que l'usage de renfermer toutes les plus [...]
Mots clefs :
Roi, Actions, France, Épître, Voyage, Soleil, Abondance, Ordonnances, Dieu, Église
Afficher :
texteReconnaissance textuelle : AU ROY.
AV ROY.
11
fej- IRE,
Quoy quel*Hfagederenfermer
toutes les plus belles
actions de ceux a qui l'oit
adresse des Epitres dela nature
de celle que j'ose Attjourd'huypresenteraVostre
Majesté, parcifje ftd{[,
presque de tout temps ,
il
est néanmoins atfoinmeut
impossiblede le f ivre
dans celles oue Vousavez,
la bontéde vouloirbien recevoir.
Ledétailde la moindre
de Vosactions pourroit
remplirdesVolumes,quand
toute la vie des autres ne
fiattrait fournir qnoe pente
lesujet d'uneseule Epitre,
Monzelem'en afait entreprendreplusieurs,
maistoutesensembleneforment
qu'-
une très-imparfaiteébauche
de quelques unes des
actions de Vostre Majefiéy
&comme en de pareilles occasions
on a toujourslieu de
craindre dese trouveraccablépar
l'abondance de la
matiere
,
je ne parleray en
celle-cy
, que des fuj-ts de
loüange que vous a'veZdonnez
dans <voftretinnief
Voyage. Vn autre que
Vous, SIRE,n'en auroit
fournyaucun dans le cours
borné d'une simple promenade.
Cependantce quesay
à dire me paroist sivaee
que)eness.tiroispoint,sije
cherchoisà l'étendre.Vojlre
Maiesté fit paroistre sa
bonté avant son départ9
lors quillujplutderasseurer
l'Europeinquiette, à laquelle
on vouloitpersuader
que Vous nepouvituortir
de Versaillessansporteratteinteàson
repos. C,eflun
marii,ie,SIRE,qite Vous
aveZj mis !a France dans
un haut degré de vieire,
que Vousrendue
bien/edoutabie^queVous
ne iettezpasmoins de
crainte dans les coeurs des
jaloux de vostre puissance,
que Vous eaufeT^jCamour,
& d'admiration dans tous
les autres. Vostre Voyage
n'a point allumélaguerre
qu'ilsseignoient de craindre,
&vouloienàeex.
citer pour leurs interests
particuliers. Vous n'estes
pointparty avec laterreur.
Vous n'avez point paru
comme un Mars soudroyant,
quilaisse la desolation
par tout ou il passe ,
maiscommeunSoleilbienfaisant
qui cause lafecondité
dans tous les lieux où
il jettesesregards.Ilflmble
que Fousriajez^quitte'
le delicieux sejour de Versailles
que pour aller porter
labondance dans ces heu-*
reuses Provinces que Vous
ave^ traversees. Vous arueZ
J.o/ic partout dequoy
ornerlesAutels,&embelli
1 r-' r,'" Ir ,"s 11''ilUs.Y''OS 'J"C":
putssefontlur^r^ent i-epandus
sur tous les Pau-
D?es , & ce qui iu/ques icy
n'avoit pointeu d'exemple,
on peut dire que vous a-
*ueZj renchery sur ceux d;e
Soleil. Il ne rend nos terres
secondesqu'unefoisl'année,
&vos L) 1;tetsoutctrouvéa
vostreretour,lesm ; ,. ¡',
beralitez dont ils avoient
senty les effets peu auparavant
, de maniere qu'ils en
ont estécombles.Si les Eglises,
& les Pauvres ont
eu pendantvostre Voyage
de si grandes marques de
vosbontez, la Noblesse detous
les lieux oùVofire
Maiesté a passé>ena recets
desensibles& d'éclatantes
qui seront eternellement
gravées dans tous les coeurs
de leurs Descendans, f0 ils
les estimerontinfiniment
Ol/lus que tous les titres de
leurMaison,parmy lesquels
la posterité les conserï*
vera* Dansquelleconsideration
ne seront-ils point,
quand onsçauraqu'ilssevont
formez, du sang de
,-::euxquj auront eu l'honneur
dese voir à la table de leur
JRoy ! mais quel Roy , le
Monarque quiaura estéla
erreur, l'amour, & l'admiration
detoute la terre,
vnfin LO VIS LE
ZrRAND-Voilà>SJRE>
ce que Vojfre Maiefiê a
produit,enfaisantmanger
àsa tableplusieurspersonnes
de distinction qui onteu
l'honneur de l'avoir pour
Jrfoflre.Si lesouvenir en est :
eternellementgardé dansles
Famillessurlesquelles cette *
insignefaveur est tombée,
avec quelle veneration ne'!J
conservera-t -on point la4
mémoire des Ordonnances
quevous avez faitrendrez
par un celebre Chapilreolt
pourl'augmentationau culz:
st de Dieu
, & de quelle
utilité ne seront point les
exemples de pieté que Vous
avez* donnez aux peuples,
qui en ont esté témoins
v.ouJaveZ!u foin, SIRE,
que Dieusust tous lesiours
servy& honorépartoute 14
Cour, &partoutevostre
Maison,& pendant lasemairie
de l'année qui demande
leplus d'exercices de
devotion
, & la feule ou
sl'oEigrlsisàeecshtanotcecrulpeéselotouuasngleess
du Seigneur, non seulement
VostreMaiesté n'a
pas manquédyassister,&
deseprosternerauxpieds des
Autels en descendant de
Carosse au lieu d'allercher.
cher du repos;mais EUea
evoulu que le Service fuji
célébré avec beaucoup plus
d'éclat
, que nepermettoit
l'estat des lieux, st) lepeude
tempsqu'on avoitpoursy1
préparer.Je passe pardessus,
tout ce quiVous a fait ad-*•
mirer dans Luxembourg*
ma Relation en est remplie;
maisje ne puis mempescher
de dire que la France ne
Vous est pas seule obligée
des nouvelles Fortifications
que VOUIY avez, faitfaire,
& de la nouvelle Forteresse
que Vousfaites élever,pour
couvrirvosfrontières ;toute
l'Europe Vousest autant
redevable que la France,
puisque ces nouveauxRamparts
ostant aux jaloux de
vostre gloire ,la pensée
qnils pourrotent avoir de
Vousattaquer, metient"Vos
Sujets à couvert de toute
tnfulte, & empeschentque
la tranquillité de L' turope
ne soit troublée. En effet,
S1RE ,
yeus ne pourriez,
estre attaqué sans qu'elle
jfufta-issï-tolftoute en firmes.
Quiauroitcru,SIRE,
que vojîreMajefiéeuji
*pùsefaire admirerpartant
d'endroits pendant un si
court voyage j ou plûtost
qui auroit pû en douter,
futfqttElie rte fait aucun
pas quine serve à l'accroissement
desagloire? Person
ne ne lesçait mieux que
moy qui me suis imposé le
glorieux employ de receuillirtoute
les actions de Votre
Majesté pour les apprendre
à tout l':Vni'vers*
Je ne pouvois choisir un
travail qui puft me donner
plus de plaisir
, & qui
me procuraitplus d'honneur
,
puisqu'il me donne
Lku quelquefois d'approcher
de Vostre Sacrée Per-*
Jonne.Iefuis avec le plus
profond refpeff,
1
1 SIRE,
DE VOSTREMAJESTE
$<Ctics-humble & tres-obeissant
Serviteur&Sujcc3
L~
DIVIZ.I',
11
fej- IRE,
Quoy quel*Hfagederenfermer
toutes les plus belles
actions de ceux a qui l'oit
adresse des Epitres dela nature
de celle que j'ose Attjourd'huypresenteraVostre
Majesté, parcifje ftd{[,
presque de tout temps ,
il
est néanmoins atfoinmeut
impossiblede le f ivre
dans celles oue Vousavez,
la bontéde vouloirbien recevoir.
Ledétailde la moindre
de Vosactions pourroit
remplirdesVolumes,quand
toute la vie des autres ne
fiattrait fournir qnoe pente
lesujet d'uneseule Epitre,
Monzelem'en afait entreprendreplusieurs,
maistoutesensembleneforment
qu'-
une très-imparfaiteébauche
de quelques unes des
actions de Vostre Majefiéy
&comme en de pareilles occasions
on a toujourslieu de
craindre dese trouveraccablépar
l'abondance de la
matiere
,
je ne parleray en
celle-cy
, que des fuj-ts de
loüange que vous a'veZdonnez
dans <voftretinnief
Voyage. Vn autre que
Vous, SIRE,n'en auroit
fournyaucun dans le cours
borné d'une simple promenade.
Cependantce quesay
à dire me paroist sivaee
que)eness.tiroispoint,sije
cherchoisà l'étendre.Vojlre
Maiesté fit paroistre sa
bonté avant son départ9
lors quillujplutderasseurer
l'Europeinquiette, à laquelle
on vouloitpersuader
que Vous nepouvituortir
de Versaillessansporteratteinteàson
repos. C,eflun
marii,ie,SIRE,qite Vous
aveZj mis !a France dans
un haut degré de vieire,
que Vousrendue
bien/edoutabie^queVous
ne iettezpasmoins de
crainte dans les coeurs des
jaloux de vostre puissance,
que Vous eaufeT^jCamour,
& d'admiration dans tous
les autres. Vostre Voyage
n'a point allumélaguerre
qu'ilsseignoient de craindre,
&vouloienàeex.
citer pour leurs interests
particuliers. Vous n'estes
pointparty avec laterreur.
Vous n'avez point paru
comme un Mars soudroyant,
quilaisse la desolation
par tout ou il passe ,
maiscommeunSoleilbienfaisant
qui cause lafecondité
dans tous les lieux où
il jettesesregards.Ilflmble
que Fousriajez^quitte'
le delicieux sejour de Versailles
que pour aller porter
labondance dans ces heu-*
reuses Provinces que Vous
ave^ traversees. Vous arueZ
J.o/ic partout dequoy
ornerlesAutels,&embelli
1 r-' r,'" Ir ,"s 11''ilUs.Y''OS 'J"C":
putssefontlur^r^ent i-epandus
sur tous les Pau-
D?es , & ce qui iu/ques icy
n'avoit pointeu d'exemple,
on peut dire que vous a-
*ueZj renchery sur ceux d;e
Soleil. Il ne rend nos terres
secondesqu'unefoisl'année,
&vos L) 1;tetsoutctrouvéa
vostreretour,lesm ; ,. ¡',
beralitez dont ils avoient
senty les effets peu auparavant
, de maniere qu'ils en
ont estécombles.Si les Eglises,
& les Pauvres ont
eu pendantvostre Voyage
de si grandes marques de
vosbontez, la Noblesse detous
les lieux oùVofire
Maiesté a passé>ena recets
desensibles& d'éclatantes
qui seront eternellement
gravées dans tous les coeurs
de leurs Descendans, f0 ils
les estimerontinfiniment
Ol/lus que tous les titres de
leurMaison,parmy lesquels
la posterité les conserï*
vera* Dansquelleconsideration
ne seront-ils point,
quand onsçauraqu'ilssevont
formez, du sang de
,-::euxquj auront eu l'honneur
dese voir à la table de leur
JRoy ! mais quel Roy , le
Monarque quiaura estéla
erreur, l'amour, & l'admiration
detoute la terre,
vnfin LO VIS LE
ZrRAND-Voilà>SJRE>
ce que Vojfre Maiefiê a
produit,enfaisantmanger
àsa tableplusieurspersonnes
de distinction qui onteu
l'honneur de l'avoir pour
Jrfoflre.Si lesouvenir en est :
eternellementgardé dansles
Famillessurlesquelles cette *
insignefaveur est tombée,
avec quelle veneration ne'!J
conservera-t -on point la4
mémoire des Ordonnances
quevous avez faitrendrez
par un celebre Chapilreolt
pourl'augmentationau culz:
st de Dieu
, & de quelle
utilité ne seront point les
exemples de pieté que Vous
avez* donnez aux peuples,
qui en ont esté témoins
v.ouJaveZ!u foin, SIRE,
que Dieusust tous lesiours
servy& honorépartoute 14
Cour, &partoutevostre
Maison,& pendant lasemairie
de l'année qui demande
leplus d'exercices de
devotion
, & la feule ou
sl'oEigrlsisàeecshtanotcecrulpeéselotouuasngleess
du Seigneur, non seulement
VostreMaiesté n'a
pas manquédyassister,&
deseprosternerauxpieds des
Autels en descendant de
Carosse au lieu d'allercher.
cher du repos;mais EUea
evoulu que le Service fuji
célébré avec beaucoup plus
d'éclat
, que nepermettoit
l'estat des lieux, st) lepeude
tempsqu'on avoitpoursy1
préparer.Je passe pardessus,
tout ce quiVous a fait ad-*•
mirer dans Luxembourg*
ma Relation en est remplie;
maisje ne puis mempescher
de dire que la France ne
Vous est pas seule obligée
des nouvelles Fortifications
que VOUIY avez, faitfaire,
& de la nouvelle Forteresse
que Vousfaites élever,pour
couvrirvosfrontières ;toute
l'Europe Vousest autant
redevable que la France,
puisque ces nouveauxRamparts
ostant aux jaloux de
vostre gloire ,la pensée
qnils pourrotent avoir de
Vousattaquer, metient"Vos
Sujets à couvert de toute
tnfulte, & empeschentque
la tranquillité de L' turope
ne soit troublée. En effet,
S1RE ,
yeus ne pourriez,
estre attaqué sans qu'elle
jfufta-issï-tolftoute en firmes.
Quiauroitcru,SIRE,
que vojîreMajefiéeuji
*pùsefaire admirerpartant
d'endroits pendant un si
court voyage j ou plûtost
qui auroit pû en douter,
futfqttElie rte fait aucun
pas quine serve à l'accroissement
desagloire? Person
ne ne lesçait mieux que
moy qui me suis imposé le
glorieux employ de receuillirtoute
les actions de Votre
Majesté pour les apprendre
à tout l':Vni'vers*
Je ne pouvois choisir un
travail qui puft me donner
plus de plaisir
, & qui
me procuraitplus d'honneur
,
puisqu'il me donne
Lku quelquefois d'approcher
de Vostre Sacrée Per-*
Jonne.Iefuis avec le plus
profond refpeff,
1
1 SIRE,
DE VOSTREMAJESTE
$<Ctics-humble & tres-obeissant
Serviteur&Sujcc3
L~
DIVIZ.I',
Fermer
Résumé : AU ROY.
L'auteur adresse une lettre à un roi, probablement Louis XIV, pour louer ses actions et vertus. Il souligne l'impossibilité de résumer toutes les actions royales en raison de leur abondance et grandeur. Même les moindres actions du roi mériteraient des volumes, contrairement à la vie d'autres personnes qui ne fournirait que le sujet d'une épître. La lettre met en avant la générosité du roi, notamment l'honneur accordé à certaines personnes en les invitant à sa table, et les ordonnances pour augmenter le culte de Dieu. Le roi est également loué pour sa piété et dévotion, notamment pendant le carême, où il a assisté aux services religieux avec éclat. L'auteur mentionne les fortifications et nouvelles forteresses construites par le roi pour protéger les frontières et assurer la tranquillité de l'Europe. Il exprime son admiration pour les actions du roi et son honneur de les recueillir pour les partager avec l'univers. La lettre se termine par une expression de profond respect et loyauté.
Généré par Mistral AI et susceptible de contenir des erreurs.
Généré par Mistral AI et susceptible de contenir des erreurs.
Fermer