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1
p. 64-74
Description de tout ce qui a paru à Versailles aux Processions solemnelles qui s'y sont faites, avec les Noms de toutes les Tapisseries de la Couronne, & des grands Peintres qui en ont fait les Desseins. [titre d'après la table]
Début :
Songeons au retour, Madame. Quoy que le trajet soit long, [...]
Mots clefs :
Versailles, Teintures, Tapisseries, Célébrer, Processions, Pompe, Magnificence, Caisses d'orangers
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texteReconnaissance textuelle : Description de tout ce qui a paru à Versailles aux Processions solemnelles qui s'y sont faites, avec les Noms de toutes les Tapisseries de la Couronne, & des grands Peintres qui en ont fait les Desseins. [titre d'après la table]
Songeons au retour , Mada- me. Quoy que le trajet ſoit long , vous n'en devez point craindre la fatigue ; &fi vous eſtes bleſsée de l'Image de la Mer, vous n'aurez pour ladif- ſiper par quelque agreable Objet,qu'àfaire untour àVer- failles. Onya celebré cette an- née avec une extraordinaire
magnificence les deux jours ,
deſtinez par tout où regne la veritable Religion , aux Pro- ceſſions les plus folemnelles.
C'eſt un effet de la pieté du
Roy, qui ne ſe fait pasmoins degloirede foûtenir dignemet le Titre qu'il a de Fils aiſné de l'Eglife , que le Nomde Loürs LE GRAND que tant de Vi- toires ſurprenantes luy ont acquis depuis une fi longue fuite
GALANT. 49
le
don-
'
YON
ſuite d'années. Mr Bontemps Gouverneur de Verſailles, dõt
chacun connoit le zele pour le
ſervice de Sa Majeſté , reçeut l'ordre pour tout ce qui re-- gardoit la pompede ces deux grandes Journées, & il
na en ſuite pour l'execution à Mr Berrin,DeſignateurduCa- *
1893*
binet duRoy. Le Genie de ce
dernier vous eft connu,&vous
ſçavez , Madame , qu'il ſeroit
difficile d'en trouver un plus inventif.Je ne vous feray point le détail de tout ce qui ornoit
le plus fuperbe&le plus riche
Repoſoir qu'on ait jamais veu.
Tout lemonde est informé de
la grande quantité de Pieces rares , curieuſes , & fans prix,
que le Roy avoit avat la guerre ; le nombre en eft encor
Tome V. Er
50 LE MERCVRE
augmenté deptris ce temps-là,
&il n'y a peut eſtre rien qui marque plus lagrandeur de la France,&la merveilleuſe conduite de fon Prince , rien qui ſoit plus àla gloire de ceux qui ontſous lity les premiers em- plois de l'Etat ,que de voir un fi grand amas de richeſſes non ſeulement conſervé, mais ac
crû malgré les exceſſives dé penſesoù l'on est tous les jours engagé pour la ſubſiſtance de nos Armées. Parmy tant de raretez , on admira ſur tout
une Courõne de Pierreries de
deuxpiedsde diametre, qui ne pût eſtre regardée qu'avecun etonnement inconcevable.
Toutes les Courts dans lefquelles paſſa la proceffion, fu- rent ornées d'une partie des
plus belles Tapiſſeriesdu Roy.
GALANT. 51 Mrdu Mets , Sur-Intendantde tous les Meubles , ordonna à
M² Coquino , qui garde ceux - de la Couronne , de les faire
tranſporter à Verſailles. Voicy celles qui y furent tenduës.
Les Actes des Apoftres de Raphaël. La Pſyché de Raphaël.
Les Croteſques deRaphaël.
Le Grand Scipion de Jules Romain.
Le Fructus Belli , qui eſtoit au Royd'Eſpagne.
Le Grand Conſtantin de
Rubens , & les douze Moisde
l'Année, qui estoient autrefois àMonfieurde Quife.
Toutes ces Tentures ſont
rehauffées d'or. Elles eſtoient
accompagnées de la Chaffe d'Olbeins , fameux Peintre Allemand. E 2
52 LE MERCVRE
4
Les Tapiſſeries modernes qui parurent le mefme jour, &
onteſté faites ſur les Deſſeins
de M'le Brun , & fabriquées.
aux Gobelins , repreſentant toutes enſemble l'Histoire du
Roy, furent Le Sacrede Sa Majeſté.
La Conférence , ou l'Entreveuë duRoy avec le Roy d'Efpagne.
Le Mariage du Roy.
L'Audiance que Sa Majesté donna à Fontainebleau àM le
Cardinal Legat.
L'Alliance faite avec les
Suiffes.
Toutes les Conqueſtes du Roy en diferentes Pieces, dans leſquelles Sa Majesté eſt re- preſentée au naturel, avec tous
ceuxqui ſe ſont trouvez dans toutes les Cerémonies , Sieges
GALANT.
53 &Combats,qu'on admire dans ces Tentures.Elles font toutes
rehauffées d'or , auffi bien que cellesquiſuivent.
LesBatailles d'Alexandre.
Les Veuës des Maiſons
Royales.
Les Muſes.
Les Saifons.
Et les cinq Sens de Nature.
Ces dernieres ont encor
eſté faites fur les Deſſeins de
Mr le Brun , Premier Peintre
du Roy , & elles ſont travail- léesavec tantd'art &de délicateſſe , que la Peinture n'a
riendeplus vif.
Les magnificences qui pa- rurent huit jours aprés, ne fu- rent pas moins conſidérables.
Jamais on n'a rien veu de fi
agreable , ny de mieux enten- E 3
34 LE MERCVRE du. Toutle Chaſteau ſe trouva
ſuperbement décoré,toutes les Feneſtres estoient ornées de
riches Tapis , & tous les Bal- cons revétus de Tapis de Per- ſe à fonds d'or , & remplis de Caiſſes d'Orangers. Il y en avoit auffi de poſées à plomb fur les Colomnes, environnées
de Feſtons de Fleurs , & entre
chaque Colomne on voyoit d'autres Caiſſes d'Orangers.
Les mêmes ornemens regnoient autour de la Court, &
le tout enſemble produiſoit un effet ſi merveilleux , que la veuë en eſtoit charmé
magnificence les deux jours ,
deſtinez par tout où regne la veritable Religion , aux Pro- ceſſions les plus folemnelles.
C'eſt un effet de la pieté du
Roy, qui ne ſe fait pasmoins degloirede foûtenir dignemet le Titre qu'il a de Fils aiſné de l'Eglife , que le Nomde Loürs LE GRAND que tant de Vi- toires ſurprenantes luy ont acquis depuis une fi longue fuite
GALANT. 49
le
don-
'
YON
ſuite d'années. Mr Bontemps Gouverneur de Verſailles, dõt
chacun connoit le zele pour le
ſervice de Sa Majeſté , reçeut l'ordre pour tout ce qui re-- gardoit la pompede ces deux grandes Journées, & il
na en ſuite pour l'execution à Mr Berrin,DeſignateurduCa- *
1893*
binet duRoy. Le Genie de ce
dernier vous eft connu,&vous
ſçavez , Madame , qu'il ſeroit
difficile d'en trouver un plus inventif.Je ne vous feray point le détail de tout ce qui ornoit
le plus fuperbe&le plus riche
Repoſoir qu'on ait jamais veu.
Tout lemonde est informé de
la grande quantité de Pieces rares , curieuſes , & fans prix,
que le Roy avoit avat la guerre ; le nombre en eft encor
Tome V. Er
50 LE MERCVRE
augmenté deptris ce temps-là,
&il n'y a peut eſtre rien qui marque plus lagrandeur de la France,&la merveilleuſe conduite de fon Prince , rien qui ſoit plus àla gloire de ceux qui ontſous lity les premiers em- plois de l'Etat ,que de voir un fi grand amas de richeſſes non ſeulement conſervé, mais ac
crû malgré les exceſſives dé penſesoù l'on est tous les jours engagé pour la ſubſiſtance de nos Armées. Parmy tant de raretez , on admira ſur tout
une Courõne de Pierreries de
deuxpiedsde diametre, qui ne pût eſtre regardée qu'avecun etonnement inconcevable.
Toutes les Courts dans lefquelles paſſa la proceffion, fu- rent ornées d'une partie des
plus belles Tapiſſeriesdu Roy.
GALANT. 51 Mrdu Mets , Sur-Intendantde tous les Meubles , ordonna à
M² Coquino , qui garde ceux - de la Couronne , de les faire
tranſporter à Verſailles. Voicy celles qui y furent tenduës.
Les Actes des Apoftres de Raphaël. La Pſyché de Raphaël.
Les Croteſques deRaphaël.
Le Grand Scipion de Jules Romain.
Le Fructus Belli , qui eſtoit au Royd'Eſpagne.
Le Grand Conſtantin de
Rubens , & les douze Moisde
l'Année, qui estoient autrefois àMonfieurde Quife.
Toutes ces Tentures ſont
rehauffées d'or. Elles eſtoient
accompagnées de la Chaffe d'Olbeins , fameux Peintre Allemand. E 2
52 LE MERCVRE
4
Les Tapiſſeries modernes qui parurent le mefme jour, &
onteſté faites ſur les Deſſeins
de M'le Brun , & fabriquées.
aux Gobelins , repreſentant toutes enſemble l'Histoire du
Roy, furent Le Sacrede Sa Majeſté.
La Conférence , ou l'Entreveuë duRoy avec le Roy d'Efpagne.
Le Mariage du Roy.
L'Audiance que Sa Majesté donna à Fontainebleau àM le
Cardinal Legat.
L'Alliance faite avec les
Suiffes.
Toutes les Conqueſtes du Roy en diferentes Pieces, dans leſquelles Sa Majesté eſt re- preſentée au naturel, avec tous
ceuxqui ſe ſont trouvez dans toutes les Cerémonies , Sieges
GALANT.
53 &Combats,qu'on admire dans ces Tentures.Elles font toutes
rehauffées d'or , auffi bien que cellesquiſuivent.
LesBatailles d'Alexandre.
Les Veuës des Maiſons
Royales.
Les Muſes.
Les Saifons.
Et les cinq Sens de Nature.
Ces dernieres ont encor
eſté faites fur les Deſſeins de
Mr le Brun , Premier Peintre
du Roy , & elles ſont travail- léesavec tantd'art &de délicateſſe , que la Peinture n'a
riendeplus vif.
Les magnificences qui pa- rurent huit jours aprés, ne fu- rent pas moins conſidérables.
Jamais on n'a rien veu de fi
agreable , ny de mieux enten- E 3
34 LE MERCVRE du. Toutle Chaſteau ſe trouva
ſuperbement décoré,toutes les Feneſtres estoient ornées de
riches Tapis , & tous les Bal- cons revétus de Tapis de Per- ſe à fonds d'or , & remplis de Caiſſes d'Orangers. Il y en avoit auffi de poſées à plomb fur les Colomnes, environnées
de Feſtons de Fleurs , & entre
chaque Colomne on voyoit d'autres Caiſſes d'Orangers.
Les mêmes ornemens regnoient autour de la Court, &
le tout enſemble produiſoit un effet ſi merveilleux , que la veuë en eſtoit charmé
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Résumé : Description de tout ce qui a paru à Versailles aux Processions solemnelles qui s'y sont faites, avec les Noms de toutes les Tapisseries de la Couronne, & des grands Peintres qui en ont fait les Desseins. [titre d'après la table]
Le texte décrit les préparatifs et la magnificence des célébrations religieuses à Versailles. Le trajet de retour, bien que long, est présenté comme agréable, avec des distractions pour ceux qui pourraient être incommodés par la vue de la mer. Les festivités, organisées avec une grande splendeur, incluent des processions solennelles célébrant la véritable religion. La piété du roi et ses nombreuses victoires sont mises en avant, ainsi que son titre de Fils aîné de l'Église et son nom de Louis le Grand. Monsieur Bontemps, gouverneur de Versailles, et Monsieur Berrin, designer du cabinet du roi, sont chargés de l'organisation de ces journées. Le génie inventif de Monsieur Berrin est souligné. Les célébrations incluent un reposoir somptueux orné de pièces rares et précieuses, accumulées malgré les dépenses militaires. Une couronne de pierreries de deux pieds de diamètre est particulièrement admirée. Les cours traversées par la procession sont ornées de tapisseries royales, transportées par Monsieur Coquino sous la direction de Monsieur du Mets. Parmi ces tapisseries figurent des œuvres de Raphaël, Jules Romain, Rubens, et des tapisseries modernes représentant l'histoire du roi, ses alliances et ses conquêtes. Ces tapisseries, ainsi que d'autres modernes, sont rehaussées d'or et exécutées avec une grande délicatesse. Huit jours après, de nouvelles magnificences sont déployées, avec le château décoré de riches tapis, de balcons revêtus de perse à fonds d'or, et de caisses d'orangers. Les ornements autour de la cour produisent un effet merveilleux, charmant la vue.
Généré par Mistral AI et susceptible de contenir des erreurs.
Généré par Mistral AI et susceptible de contenir des erreurs.
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2
p. 10-21
RIMES EN AILLES. / RIMES EN EILLES. / RIMES EN ILLE.
Début :
Il ne faut pas s'étonner aprés cela si l'on entend / Toy qui depuis que du Cahos / Si ma voix avoit les doux sons / Femme d'un Dieu qui n'est pas beau, [...]
Mots clefs :
Célébrer, Rimes, Louis, Héros, Roi, Louer, Vers féminins
Afficher :
texteReconnaissance textuelle : RIMES EN AILLES. / RIMES EN EILLES. / RIMES EN ILLE.
l ne
faut ,/ 1 pas s'étonnerapréscel
si l'on entend retentir se
louanges dans tous les ch.
matsdumonde,&si mesme
le beau sexe se fait un plaisir
de monter sur le Parnasse,
pour apprendre à celebrer les
merveilles de son regne dans
le langagedes Dieux. L'Illustre Madame Deshoulieres
cftune de celles qui le parlent le plus purement, le plus
souvent, & avec le plus d'approbation. Je vous envoyay
le mois passé un de les plus
beaux Ouvrages, danslequel
-
elle s'est assujettie aux rimes
enoüille dans tous les Vers
féminins. En voicy d'autres
de mesme nature, sur des rimes en ailles
,
en eles
,
& en.
ille, qui ont elleaussiapplaudis que le pre nier. Son genie est merveilleux en toutes
fortes dematieresmais sur
tout lors qu'elle entreprend
de loüer le Roy On connoist par là l'ardeur de son
zele.
RIMESENAILLES.
Toy qui depuis que du Cahos
On tira la Terre & les Flots,
EsApollonquand tu rimailles
3
Es le Soleil quand chaque jour
Dans un long & pénible tour
A nous éclairertu travailles
,
Si tu ne viens maider,jepers
L' honneur de bienfaire des Vers.
IlfautsurdesRimesenailles,
Rimes quifom pajlir d'ejfroy
Celebrer Louis
,
ce grand Roy
Quirejfcmble au Dieu des Batailles>
Ouiprend ce qu'il s'estproposé,
Sans que nulait encore ose
Vferfur luy de reprefaillcs;
Quivoit naiflre defortDauphin,
Dont la gloireferasansfin,
Quantitéd?j4uguftes Aiarmailles;
Qui àans ses Gardes neveutpat
Quilfoitenrolle deSoldats
Qui ne soient des plus hantes tailles;
Qui fait PdJJèr des soirs charmans
Damses vasles Appartemens
,
Parez.
J
non de vieillesclaincat'lies
De colifichets, de rocailles,
Mais de riches Ameublement,
Telsque ceux de ces vieux Romaus
Quaimoit tant à lire Fontraillesi
Quichez,leperfide Genois
BrifeTemple
,
Palais ,murailles.
Quitoujours heureux dansses choix9
EnMinièresfit des trouvailles;
Quidubruitdefiesgrands exploits
Remplit cellea qui
dans
cinq mois Ilfautconfier les semailles
3 Celle quepare le Printemps
De Fleurs (y:'" de vertesbrou-Jfailles
J
Celle donlfouillent les entrailles
Cbercheurs d'or d- de DiamanJ"
Et cette autre sur qui les Vents
Ont cause tant defanerailies,
Et dontlesmuets habitam
Ont le corps reveflu d'écaillés;
QuiviSlorieux des erreurs fait dans le bercail des Pafleurs
, Rentrer des millionsd'Ouailles
;
Quiseul son Empire conduit,
Qui tient dans un charmant réduit
Nombre d'eftrangeres volailles;
Qui deson Penple estsi chery,
Qu*auffi-tolfcjuon lesçeut guery Àdagifbats ,
,
Financiers,Canailles,
Toutfitchanter en divers lieux
Des TeDeummélodieux}
Tout mangea chapons) perdrixtcailles,
Et mitsur le cttlsesfutailles;
Veuillent nous preserver les Cieux
De plus voir de tellesgogailies.
Qui des fils de ses petitsfils
,
Si nossouhaitsfont accomplû.
Verra toutes les cpoufaiHes
;
Qii de ses héroïquesafits,
So:t dans laguerre ou dansla pdix"
A fs.itf<~aperforce Aiédai11rs
Tins belles quelesAntiquailles;
Qui dnmpte Alger & Tripoli,
Qiti dans Cagréable-Atariy,
Tait foHvcnt de grossesripailles,
Et quifera trembler de
peur
Le Royd'Efpagne&l*Empereur,
Dès qu'ilsortiradeVersailles..
RIMES EN EILLES.
s1 ma voix avoir les doux fins
Des Malherbes & des Corneilles,
Louis feraittoujours Vobjet de mes
Chansons.
Quel plus beau sujet pour mes veil.
les,
fJ..!!:un grand Roy de qui tous lei
jours
1
Ne font quun tissu de merveilles.
Et de qui l'air & les difeourt
Font entrer dans les cœurs vn million cfAmours,
Par les yeux&parlesoreilles?
m
Raison
,
toy que les Roysconsultent rarement
, Tusçais que ce Héros charmant
Nefait que ce que tu conseilles.
Nimphe,qui jamais ne somme'illes,
Tusçaisquavecque tes cent voix
Tu n'en a pas affit pour conter les
Exploits,
Et le nombre infini de vertus sans pa-(
veilles
JQui lefont le plusgranddesRoys.
Les champs ont moins cfépies, leruchesi
moinsetAbeilles,
Quil na receu du Ciel de charmesfedu-v
Eleurs.
Ah, courons ait Parnasse
,
& des plut)
belles fleurs
Pour couronnerson front remplirons detk
corbeilles.
uiffint aller mes Vers à Caide de fort
nom
)es bords où le matin la mere de
Memnon
Peint le Ciel de Couleurs vermeilles,
Iufijues à
ces tristesclimats
Ou ne peuvent croistre les treilles,
't dont les Habitans ne laissent pourtant pas
D'aimer à vuider les bouteilles.
RIMES ENjlle.
FEmme dtun Dieu qui rieft p/ti
beau,
Et qui ne va pointsans bfquille)
*Déejfe de qui le berceau
Fut une fnperbe cet/mile
,
V.e meresure pas Illljo$'frd'hJlJ tin rli
cours
,
bdtnne que des Jeux, des Ris, & des
jimours la tendre & galattte quadrille
Répande Jes attraits sur mon fo:ble
discours.
Venus
,
ren a] besoin
c. on veut que jebabille
De ce Héros qui feut a
tous les agremens
Dts deux plus chers de tes Amans.
*12ans[es ,, feux certain feu pétille
Quisouventa caufideglands embrlt..
femens.
Tel cjtoit ton Çhasseur dans ces heu,
renx moment
Où couché sur l'Oeillet. la Rose & Im
Jonquille
Tu daignas l'honorer de tes embrajfem
mens
,
5^jnmoinsftmblahle eu DivinDrillei
QHI vient au sortir des combats
Se delasser entre tes bras'
ZOVIS humilia l'orgueil de la (afitllc
Damptal'ingrat Tdtive cr vainqui,
le germain,
it tomber fous l'effort de cent bouches
d'airain)
omm, tombe en tflèCépj fous la fau*
eille,
le parjureGénois & le dur jifriquaim*
Ce ntflpasfeulement le tonnerre à la
main9,
2i4e ce Monarque efi grand, que fin
courage brille,
*0 l'avons-nous pas veu montrer un front serein
Vans Jevives douleurs
,
dansunperdcertain,
rt ne s'tnébranler non plut que la *Ba•
fiille i
Quel Sage
,
quel Héros ,fujî-il gre,
ou Romain,
Teutdupied de LOVIS-itteindreà
la cheville ?
Aussi du bout de J'YnifJefS
Les Ptttples que le Soleil grille
Travcrfentpourle voir le vafie fein
des tfliers*
jQue pour nous rendre heureux il
prend defoinsdivers!
Dans Jes vasles Eflats chèque Place
fourmille
De cent & cent ternes Çuerritrs,
.I2!!,'zt y met pour apprendre À cueillir
des Lauriers.
Dans un fnpcrbe Enclos plus d'une illujîre Fille
Trouve dés son enfance Un secoursfeur
& doux;
Dans un sge plus meur on luy donne un
Epcux,
Où ton met sa pudeur à l'abrjd'une
grille. 4
tredePs Sujets itnoumt, il hahille,jj
Ces malheureux Enfans qui nefontkt-l
ntiers .J, Que des titres fameux que des Sieell.
entiers j
Ont conftrfle{,
dans leur Famille.
tille des flots IImerl ?
agrcablcVenus»
Aqui les doAX tranfpcrts re font pas
inconnus
,
Crois-tu que defil tn aiguille,
Quand on voit t'op fouveut ce Roy
charmant à voir
9
On ne fajfc jamais en défit du devoir
,
Quelque legere peccadille?
faut ,/ 1 pas s'étonnerapréscel
si l'on entend retentir se
louanges dans tous les ch.
matsdumonde,&si mesme
le beau sexe se fait un plaisir
de monter sur le Parnasse,
pour apprendre à celebrer les
merveilles de son regne dans
le langagedes Dieux. L'Illustre Madame Deshoulieres
cftune de celles qui le parlent le plus purement, le plus
souvent, & avec le plus d'approbation. Je vous envoyay
le mois passé un de les plus
beaux Ouvrages, danslequel
-
elle s'est assujettie aux rimes
enoüille dans tous les Vers
féminins. En voicy d'autres
de mesme nature, sur des rimes en ailles
,
en eles
,
& en.
ille, qui ont elleaussiapplaudis que le pre nier. Son genie est merveilleux en toutes
fortes dematieresmais sur
tout lors qu'elle entreprend
de loüer le Roy On connoist par là l'ardeur de son
zele.
RIMESENAILLES.
Toy qui depuis que du Cahos
On tira la Terre & les Flots,
EsApollonquand tu rimailles
3
Es le Soleil quand chaque jour
Dans un long & pénible tour
A nous éclairertu travailles
,
Si tu ne viens maider,jepers
L' honneur de bienfaire des Vers.
IlfautsurdesRimesenailles,
Rimes quifom pajlir d'ejfroy
Celebrer Louis
,
ce grand Roy
Quirejfcmble au Dieu des Batailles>
Ouiprend ce qu'il s'estproposé,
Sans que nulait encore ose
Vferfur luy de reprefaillcs;
Quivoit naiflre defortDauphin,
Dont la gloireferasansfin,
Quantitéd?j4uguftes Aiarmailles;
Qui àans ses Gardes neveutpat
Quilfoitenrolle deSoldats
Qui ne soient des plus hantes tailles;
Qui fait PdJJèr des soirs charmans
Damses vasles Appartemens
,
Parez.
J
non de vieillesclaincat'lies
De colifichets, de rocailles,
Mais de riches Ameublement,
Telsque ceux de ces vieux Romaus
Quaimoit tant à lire Fontraillesi
Quichez,leperfide Genois
BrifeTemple
,
Palais ,murailles.
Quitoujours heureux dansses choix9
EnMinièresfit des trouvailles;
Quidubruitdefiesgrands exploits
Remplit cellea qui
dans
cinq mois Ilfautconfier les semailles
3 Celle quepare le Printemps
De Fleurs (y:'" de vertesbrou-Jfailles
J
Celle donlfouillent les entrailles
Cbercheurs d'or d- de DiamanJ"
Et cette autre sur qui les Vents
Ont cause tant defanerailies,
Et dontlesmuets habitam
Ont le corps reveflu d'écaillés;
QuiviSlorieux des erreurs fait dans le bercail des Pafleurs
, Rentrer des millionsd'Ouailles
;
Quiseul son Empire conduit,
Qui tient dans un charmant réduit
Nombre d'eftrangeres volailles;
Qui deson Penple estsi chery,
Qu*auffi-tolfcjuon lesçeut guery Àdagifbats ,
,
Financiers,Canailles,
Toutfitchanter en divers lieux
Des TeDeummélodieux}
Tout mangea chapons) perdrixtcailles,
Et mitsur le cttlsesfutailles;
Veuillent nous preserver les Cieux
De plus voir de tellesgogailies.
Qui des fils de ses petitsfils
,
Si nossouhaitsfont accomplû.
Verra toutes les cpoufaiHes
;
Qii de ses héroïquesafits,
So:t dans laguerre ou dansla pdix"
A fs.itf<~aperforce Aiédai11rs
Tins belles quelesAntiquailles;
Qui dnmpte Alger & Tripoli,
Qiti dans Cagréable-Atariy,
Tait foHvcnt de grossesripailles,
Et quifera trembler de
peur
Le Royd'Efpagne&l*Empereur,
Dès qu'ilsortiradeVersailles..
RIMES EN EILLES.
s1 ma voix avoir les doux fins
Des Malherbes & des Corneilles,
Louis feraittoujours Vobjet de mes
Chansons.
Quel plus beau sujet pour mes veil.
les,
fJ..!!:un grand Roy de qui tous lei
jours
1
Ne font quun tissu de merveilles.
Et de qui l'air & les difeourt
Font entrer dans les cœurs vn million cfAmours,
Par les yeux&parlesoreilles?
m
Raison
,
toy que les Roysconsultent rarement
, Tusçais que ce Héros charmant
Nefait que ce que tu conseilles.
Nimphe,qui jamais ne somme'illes,
Tusçaisquavecque tes cent voix
Tu n'en a pas affit pour conter les
Exploits,
Et le nombre infini de vertus sans pa-(
veilles
JQui lefont le plusgranddesRoys.
Les champs ont moins cfépies, leruchesi
moinsetAbeilles,
Quil na receu du Ciel de charmesfedu-v
Eleurs.
Ah, courons ait Parnasse
,
& des plut)
belles fleurs
Pour couronnerson front remplirons detk
corbeilles.
uiffint aller mes Vers à Caide de fort
nom
)es bords où le matin la mere de
Memnon
Peint le Ciel de Couleurs vermeilles,
Iufijues à
ces tristesclimats
Ou ne peuvent croistre les treilles,
't dont les Habitans ne laissent pourtant pas
D'aimer à vuider les bouteilles.
RIMES ENjlle.
FEmme dtun Dieu qui rieft p/ti
beau,
Et qui ne va pointsans bfquille)
*Déejfe de qui le berceau
Fut une fnperbe cet/mile
,
V.e meresure pas Illljo$'frd'hJlJ tin rli
cours
,
bdtnne que des Jeux, des Ris, & des
jimours la tendre & galattte quadrille
Répande Jes attraits sur mon fo:ble
discours.
Venus
,
ren a] besoin
c. on veut que jebabille
De ce Héros qui feut a
tous les agremens
Dts deux plus chers de tes Amans.
*12ans[es ,, feux certain feu pétille
Quisouventa caufideglands embrlt..
femens.
Tel cjtoit ton Çhasseur dans ces heu,
renx moment
Où couché sur l'Oeillet. la Rose & Im
Jonquille
Tu daignas l'honorer de tes embrajfem
mens
,
5^jnmoinsftmblahle eu DivinDrillei
QHI vient au sortir des combats
Se delasser entre tes bras'
ZOVIS humilia l'orgueil de la (afitllc
Damptal'ingrat Tdtive cr vainqui,
le germain,
it tomber fous l'effort de cent bouches
d'airain)
omm, tombe en tflèCépj fous la fau*
eille,
le parjureGénois & le dur jifriquaim*
Ce ntflpasfeulement le tonnerre à la
main9,
2i4e ce Monarque efi grand, que fin
courage brille,
*0 l'avons-nous pas veu montrer un front serein
Vans Jevives douleurs
,
dansunperdcertain,
rt ne s'tnébranler non plut que la *Ba•
fiille i
Quel Sage
,
quel Héros ,fujî-il gre,
ou Romain,
Teutdupied de LOVIS-itteindreà
la cheville ?
Aussi du bout de J'YnifJefS
Les Ptttples que le Soleil grille
Travcrfentpourle voir le vafie fein
des tfliers*
jQue pour nous rendre heureux il
prend defoinsdivers!
Dans Jes vasles Eflats chèque Place
fourmille
De cent & cent ternes Çuerritrs,
.I2!!,'zt y met pour apprendre À cueillir
des Lauriers.
Dans un fnpcrbe Enclos plus d'une illujîre Fille
Trouve dés son enfance Un secoursfeur
& doux;
Dans un sge plus meur on luy donne un
Epcux,
Où ton met sa pudeur à l'abrjd'une
grille. 4
tredePs Sujets itnoumt, il hahille,jj
Ces malheureux Enfans qui nefontkt-l
ntiers .J, Que des titres fameux que des Sieell.
entiers j
Ont conftrfle{,
dans leur Famille.
tille des flots IImerl ?
agrcablcVenus»
Aqui les doAX tranfpcrts re font pas
inconnus
,
Crois-tu que defil tn aiguille,
Quand on voit t'op fouveut ce Roy
charmant à voir
9
On ne fajfc jamais en défit du devoir
,
Quelque legere peccadille?
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Résumé : RIMES EN AILLES. / RIMES EN EILLES. / RIMES EN ILLE.
Le texte célèbre les éloges adressés au roi Louis, qui résonnent à travers le monde et même parmi les femmes, lesquelles montent sur le Parnasse pour chanter ses mérites. Madame Deshoulières est particulièrement mentionnée pour son talent en poésie, notamment dans des œuvres utilisant des rimes en ailles, en eles et en ille. Son génie est particulièrement admiré lorsqu'elle loue le roi. Les poèmes évoquent divers aspects de la grandeur du roi Louis, comparé à Apollon et au Soleil. Ils célèbrent ses victoires militaires, sa sagesse, et son amour pour son peuple. Les rimes en ailles décrivent le roi comme un guerrier invincible, victorieux contre ses ennemis, et comme un souverain juste et bienveillant. Les rimes en eles et en ille continuent de vanter ses qualités, soulignant son courage, sa générosité, et son amour pour les arts et la culture. Le texte se termine par des vœux pour que les descendants du roi perpétuent ses exploits et ses vertus.
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p. 186-187
REMERCIMENT de Madame la Comtesse du R..... Gouvernante de la Ville du S. Esprit.
Début :
Sensible à votre politesse, [...]
Mots clefs :
Phébus, Madame, Esprit, Dieu, Lyre, Célébrer, Ciel, Bonnefons
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texteReconnaissance textuelle : REMERCIMENT de Madame la Comtesse du R..... Gouvernante de la Ville du S. Esprit.
REMERCIMENTde Madame la
Comtesse du R..... Gouvernante de la
Ville du S. Esprit.
S Ensible à votre politesse ,
Que ne puis-je grimpant au séjour de Phebus ;
Emprunter son secours ; mais aux bords de
Permesse
Les pas que nous faisons sont souvent pas
perdus.
Ah ! si ce Dieu daignoit me confier sa Lyre :
Pour célébrer vos rares qualitez ,
Mes Vers enfans heureux du plus noble délire
Sur les aîles des vents nous seroient apportez ,
Castellane d'abord se présente à ma vûë ,
Et cette Mere aux charmes les plus doux
Ne peut être mieux reconnuë 群
Qu'au digne fruit des feux de son Epour ,
Cazeneuve avec Prat partageront ensemble
Ces Eloges qui leur sont dûs ;
Le Ciel en toutes deux avec éclat rassemble
Ce qu'il a de plus rare , esprit , attraits , vertus ¿
Parmi la troupe respectable
Par le mérite et par le sang ,
La Perdris peut ainsi qu'à table
Occuper noblement son rang.
• Madame de Villeperdrix ,fille de M. le Mar.
quis de Lachaux de Montauban .
Je
JANVIER. 1734. 187
Je chanterois sur même note ,
Mille objets enchanteurs , sources de l'agrément,
Cavaillon et Piolene , Vanel , Bernard , Lamotte ,
Lirac et Lysleroy , Pourcet également ;
Mais Ciel ! je vois Phebus sur un Trône de nues
Les doctes Soeurs parfument sts Autels;
Autour de lui les jeux , les graces ingenuës
Forment des Concerts immortels ;
J'approuve, me dit - il,le zele qui t'inspire ,
Mais donne le Bouquet au galant Bonnefons
Ii est connu dans mon Empire ;
Il te servira ; j'en répons.
C'est ainsi qu'a parlé le Maître du Parnasse :
Bonnefons voudroit-il faire mentir ce Dieu ?
Non , sans doute , il sçait trop que de pareille
audace
On se souvient en temps et lieu ;
Déja sa veine est animée ,
Il nous chante , j'entens les sons harmonieux
De cette Lyre accoutumée
A célébrer les Belles et les Dieux ;
Quoiqu'il fasse pour vous , oui, j'ose ici le dire ,
Ce que vous méritez est encore au- dessus :
Et pour le bien d'écrire
Ce ne seroit pas trop que d'implorer Phébus.
Comtesse du R..... Gouvernante de la
Ville du S. Esprit.
S Ensible à votre politesse ,
Que ne puis-je grimpant au séjour de Phebus ;
Emprunter son secours ; mais aux bords de
Permesse
Les pas que nous faisons sont souvent pas
perdus.
Ah ! si ce Dieu daignoit me confier sa Lyre :
Pour célébrer vos rares qualitez ,
Mes Vers enfans heureux du plus noble délire
Sur les aîles des vents nous seroient apportez ,
Castellane d'abord se présente à ma vûë ,
Et cette Mere aux charmes les plus doux
Ne peut être mieux reconnuë 群
Qu'au digne fruit des feux de son Epour ,
Cazeneuve avec Prat partageront ensemble
Ces Eloges qui leur sont dûs ;
Le Ciel en toutes deux avec éclat rassemble
Ce qu'il a de plus rare , esprit , attraits , vertus ¿
Parmi la troupe respectable
Par le mérite et par le sang ,
La Perdris peut ainsi qu'à table
Occuper noblement son rang.
• Madame de Villeperdrix ,fille de M. le Mar.
quis de Lachaux de Montauban .
Je
JANVIER. 1734. 187
Je chanterois sur même note ,
Mille objets enchanteurs , sources de l'agrément,
Cavaillon et Piolene , Vanel , Bernard , Lamotte ,
Lirac et Lysleroy , Pourcet également ;
Mais Ciel ! je vois Phebus sur un Trône de nues
Les doctes Soeurs parfument sts Autels;
Autour de lui les jeux , les graces ingenuës
Forment des Concerts immortels ;
J'approuve, me dit - il,le zele qui t'inspire ,
Mais donne le Bouquet au galant Bonnefons
Ii est connu dans mon Empire ;
Il te servira ; j'en répons.
C'est ainsi qu'a parlé le Maître du Parnasse :
Bonnefons voudroit-il faire mentir ce Dieu ?
Non , sans doute , il sçait trop que de pareille
audace
On se souvient en temps et lieu ;
Déja sa veine est animée ,
Il nous chante , j'entens les sons harmonieux
De cette Lyre accoutumée
A célébrer les Belles et les Dieux ;
Quoiqu'il fasse pour vous , oui, j'ose ici le dire ,
Ce que vous méritez est encore au- dessus :
Et pour le bien d'écrire
Ce ne seroit pas trop que d'implorer Phébus.
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Résumé : REMERCIMENT de Madame la Comtesse du R..... Gouvernante de la Ville du S. Esprit.
En janvier 1734, la Comtesse du R..... Gouvernante de la Ville du Saint-Esprit, adresse un remerciement. Elle exprime son admiration pour plusieurs personnes, notamment Castellane, Cazeneuve et Prat, qu'elle loue pour leur esprit, leurs attraits et leurs vertus. Elle mentionne également Madame de Villeperdrix, fille du Marquis de Lachaux de Montauban, ainsi que Cavaillon, Piolene, Vanel, Bernard, Lamotte, Lirac, Lysleroy et Pourcet. L'auteur évoque le dieu Phébus, qui lui conseille de remettre un bouquet à Bonnefons, reconnu dans son domaine. Inspiré par Phébus, Bonnefons se prépare à célébrer les belles et les dieux. L'auteur conclut en affirmant que les mérites des personnes citées surpassent ce que Bonnefons pourrait écrire.
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