Résultats : 602 texte(s)
Détail
Liste
451
p. 211-212
« Les Pilules Mercurielles du célébre M. Bianchi, Professeur Royal en Médecine, [...] »
Début :
Les Pilules Mercurielles du célébre M. Bianchi, Professeur Royal en Médecine, [...]
Mots clefs :
Pilules mercurielles, Maladies, Guérison, Remèdes, Contrefaçon, Douleurs, Rhumatismes, Épanchement, Fièvres, Essence de corail
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texteReconnaissance textuelle : « Les Pilules Mercurielles du célébre M. Bianchi, Professeur Royal en Médecine, [...] »
LES Pilules Mercurielles du célébre M. Bianchi
, Profeffeur Royal en Médecine , font fi connues
par les bons effets qu'elles ont produits dans
un grand nombre de maladies , qu'il femble- fyperflu
de les annoncer de nouveau : mais comme
de tout tems on a contrefait les meilleurs remedes
, on n'a pas manqué plufieurs fois de le faire
à l'égard de celui- ci ; & par là quantité de ma--
lades ont été fruftrés des bons effets qu'ils auroient
éprouvés s'ils s'étoient adrellés à l'unique
fource où il fe débite depuis plus de 25 ans. On
avertit donc qu'il fe vend chez M. Broé , Maître
en Pharmacie à Genève , feul poffefleur de ce reméde.
On y joint un Mémoire qui indique la
maniere de s'en fervir , & les maladies auxquelles
i eft falutaire , dont voici les principales , dans
les maladies froides , vieilles douleurs , rhumatifmes
, obftructions , enfûres univerfelles , fuites
de couches , comme épanchement de lait dans
Tes fiévres opiniâtres , coliques venteufes , épilepfie
, indifpofitions glanduleufes , dans les maladies
cutanées , comme toute forte de Dartres , dans le
fcorbut & contre les vers ; mais particulierement?
pour les maladies vénériennes , &c.
Le Prix eft de deux écus de Geneve l'once..
212 MERCURE DE FRANCE.
On y trouve auffi l'Effence de Corail , dont le
fecret eft depuis peu de temps dans la maison de
Bade , laquelle a été communiquée à l'Expofant.
Les bons effets qu'elle a produits , l'ont mife en
grande réputation dans le Pays & chez l'Etranger.
Elle eft recommandable pour soute forte de flux ,
foit hépatique flux té fange C'est le plus
prompt remete qu'on, pulle eggployer pour les
pertes des femmes ; on l'employe aufli comme
cordial & ftomachal, son en prend-one cuillerée
à caffé le matin à jeun & le foiry file cas eft pref--
fanton en de ase une heure avant après le repas .
Le Prix eft deur écus de Genève Tence.
, Profeffeur Royal en Médecine , font fi connues
par les bons effets qu'elles ont produits dans
un grand nombre de maladies , qu'il femble- fyperflu
de les annoncer de nouveau : mais comme
de tout tems on a contrefait les meilleurs remedes
, on n'a pas manqué plufieurs fois de le faire
à l'égard de celui- ci ; & par là quantité de ma--
lades ont été fruftrés des bons effets qu'ils auroient
éprouvés s'ils s'étoient adrellés à l'unique
fource où il fe débite depuis plus de 25 ans. On
avertit donc qu'il fe vend chez M. Broé , Maître
en Pharmacie à Genève , feul poffefleur de ce reméde.
On y joint un Mémoire qui indique la
maniere de s'en fervir , & les maladies auxquelles
i eft falutaire , dont voici les principales , dans
les maladies froides , vieilles douleurs , rhumatifmes
, obftructions , enfûres univerfelles , fuites
de couches , comme épanchement de lait dans
Tes fiévres opiniâtres , coliques venteufes , épilepfie
, indifpofitions glanduleufes , dans les maladies
cutanées , comme toute forte de Dartres , dans le
fcorbut & contre les vers ; mais particulierement?
pour les maladies vénériennes , &c.
Le Prix eft de deux écus de Geneve l'once..
212 MERCURE DE FRANCE.
On y trouve auffi l'Effence de Corail , dont le
fecret eft depuis peu de temps dans la maison de
Bade , laquelle a été communiquée à l'Expofant.
Les bons effets qu'elle a produits , l'ont mife en
grande réputation dans le Pays & chez l'Etranger.
Elle eft recommandable pour soute forte de flux ,
foit hépatique flux té fange C'est le plus
prompt remete qu'on, pulle eggployer pour les
pertes des femmes ; on l'employe aufli comme
cordial & ftomachal, son en prend-one cuillerée
à caffé le matin à jeun & le foiry file cas eft pref--
fanton en de ase une heure avant après le repas .
Le Prix eft deur écus de Genève Tence.
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Résumé : « Les Pilules Mercurielles du célébre M. Bianchi, Professeur Royal en Médecine, [...] »
Le texte décrit les pilules mercurielles du professeur royal en médecine M. Bianchi, reconnues pour leurs effets bénéfiques sur diverses maladies. Cependant, des contrefaçons fréquentes ont privé certains malades des bienfaits de ce remède. Pour garantir l'authenticité, les pilules se vendent exclusivement chez M. Broé, maître en pharmacie à Genève, depuis plus de 25 ans. Un mémoire joint précise leur utilisation et les maladies traitées, telles que les maladies froides, les douleurs rhumatismales, les obstructions, les fièvres opiniâtres, l'épilepsie, les maladies cutanées comme les dartres, le scorbut, les maladies vénériennes, et d'autres affections. Le prix est de deux écus de Genève l'once. De plus, le texte mentionne l'Essence de Corail, un remède introduit par la maison de Bade, recommandé pour divers flux, notamment les pertes des femmes. Elle est utilisée comme cordial et stomachique, à raison d'une cuillerée à café le matin à jeun et une heure avant ou après le repas selon les cas. Son prix est également de deux écus de Genève l'once.
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452
p. 212
Eau Sultane du Sieur PAGNON ; de Constantinople.
Début :
Cette eau a la vertu de blanchir la peau, maintenir le teint frais, [...]
Mots clefs :
Eau Sultane, Peau, Blanchiment, Teint clair, Fraicheur
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texteReconnaissance textuelle : Eau Sultane du Sieur PAGNON ; de Constantinople.
Eau Sultane du Steur PAGNON
Conftantinople.
de
Cette eau a la vertu de Hanchir la peau , maintenir
le teint frais , ôter toutes les rides , boutons
& dartres du vilage en très -peu de tems.
Le Public eft aveti qu'elle fe débité chez le
Portier de MM. les Religieux de S. Martin des
Champs à Paris. Les bouteilles font de poiffon &
le prix de i livre 10 fois. L'on donnera avec les
bouteilles la maniere de s'en fervir , écrit à la main .
& paraplé de l'Auteur ou de fon neveu , pour que
le Public ne foit point trompé par d'autre Eau que
l'on pourroit débiter pour la fienne.
Conftantinople.
de
Cette eau a la vertu de Hanchir la peau , maintenir
le teint frais , ôter toutes les rides , boutons
& dartres du vilage en très -peu de tems.
Le Public eft aveti qu'elle fe débité chez le
Portier de MM. les Religieux de S. Martin des
Champs à Paris. Les bouteilles font de poiffon &
le prix de i livre 10 fois. L'on donnera avec les
bouteilles la maniere de s'en fervir , écrit à la main .
& paraplé de l'Auteur ou de fon neveu , pour que
le Public ne foit point trompé par d'autre Eau que
l'on pourroit débiter pour la fienne.
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Résumé : Eau Sultane du Sieur PAGNON ; de Constantinople.
L'eau Sultane du Steur Pagnon, vendue à Constantinople, est connue pour ses vertus cosmétiques. Elle hydrate la peau, maintient un teint frais et élimine rides, boutons et dartres. Disponible à Paris chez le portier des Religieux de Saint-Martin-des-Champs, elle est vendue en bouteilles de verre à dix fois la livre. Chaque achat inclut des instructions manuscrites garantissant l'authenticité.
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453
p. 203-204
HOPITAL DE M. LE MARÉCHAL DUC DE BIRON. Vingt-deuxiéme Traitement consécutif, depuis son Etablissement.
Début :
Les nommés Compagnies. Duchateau, de Marsay. S. Flour, du Dreneuc. [...]
Mots clefs :
Traitement, Soldats, Compagnies, Maladies, Guérison, M. Keyser, Épreuves, Certificats, Médecins, Remèdes
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texteReconnaissance textuelle : HOPITAL DE M. LE MARÉCHAL DUC DE BIRON. Vingt-deuxiéme Traitement consécutif, depuis son Etablissement.
HOPITAL
DE M. LE MARECHAL DUC DE BIRON.
Vingt-deuxième Traitement confécutif, depuisfon
Etabliffement,
Les nommés
D UCHATEAU ,
Compagnies
de Marfay.
s. Flour ,
Vambre,
Prevost ,
S. Amour ,
Thibault
*
Brunet ,
Lapenfée ,
Dubois ,
Michaut ,
Flamand ,'
D'Orlay ,
du Dreneuc.
de Vifé .
de Voifenon.
d'Etrrieu.
de Launoy.
de Guer.
Colonelle.
de Voifenon.
de Guer
de Noliers.
Colonelle.
Ces douze Soldats font entrés à l'Hôpital dans
les mois de Mars & d'Avril , de la préſente année ,
attaqués des maladies les plus graves , & ont été
parfaitement guéris.
M. Keyfer a l'honneur d'informer le Public que
n'étant pas poffible de lui donner dans le préfent
Mercure , les détails des maladies traitées à Londres
, à l'Orient , & à Limoges , oùil s'eſt fait différentes
épreuves , il peur néanmoins lui certifier
publiquement que lesdites épreuves ont également
I vj
204 MERCURE DE FRANCE:
bien réuffi partout , & que les malades traités dans
ces trois endroits ont été parfaitement guéris au
rapport de Meffieurs les Médecins & Chirurgiens
deldits lieux , dont il a les certificats les plus authentiques.
Il le prévient en même temps , que
quoiqu'il plaife à plufieurs perfonnes de répandre
faullement & malignement que fon reméde ton
be de jour en jour , les cures qu'il opée n'en
font pas moins conftantes & continuelles , les malades
de fon hôpital n'en font pas moins abondans
& traités continuellement , & que la plus grande
preuve qu'il puiffe lui en donner , c'eft qu'il a plû
au Roi de vouloir bien accorder à cet hôpital des
Lettres - Fatentes qui ont été enregiſtrées au Parlement
& annoncées dans les Gazettes & les Ecrits
publics .
DE M. LE MARECHAL DUC DE BIRON.
Vingt-deuxième Traitement confécutif, depuisfon
Etabliffement,
Les nommés
D UCHATEAU ,
Compagnies
de Marfay.
s. Flour ,
Vambre,
Prevost ,
S. Amour ,
Thibault
*
Brunet ,
Lapenfée ,
Dubois ,
Michaut ,
Flamand ,'
D'Orlay ,
du Dreneuc.
de Vifé .
de Voifenon.
d'Etrrieu.
de Launoy.
de Guer.
Colonelle.
de Voifenon.
de Guer
de Noliers.
Colonelle.
Ces douze Soldats font entrés à l'Hôpital dans
les mois de Mars & d'Avril , de la préſente année ,
attaqués des maladies les plus graves , & ont été
parfaitement guéris.
M. Keyfer a l'honneur d'informer le Public que
n'étant pas poffible de lui donner dans le préfent
Mercure , les détails des maladies traitées à Londres
, à l'Orient , & à Limoges , oùil s'eſt fait différentes
épreuves , il peur néanmoins lui certifier
publiquement que lesdites épreuves ont également
I vj
204 MERCURE DE FRANCE:
bien réuffi partout , & que les malades traités dans
ces trois endroits ont été parfaitement guéris au
rapport de Meffieurs les Médecins & Chirurgiens
deldits lieux , dont il a les certificats les plus authentiques.
Il le prévient en même temps , que
quoiqu'il plaife à plufieurs perfonnes de répandre
faullement & malignement que fon reméde ton
be de jour en jour , les cures qu'il opée n'en
font pas moins conftantes & continuelles , les malades
de fon hôpital n'en font pas moins abondans
& traités continuellement , & que la plus grande
preuve qu'il puiffe lui en donner , c'eft qu'il a plû
au Roi de vouloir bien accorder à cet hôpital des
Lettres - Fatentes qui ont été enregiſtrées au Parlement
& annoncées dans les Gazettes & les Ecrits
publics .
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Résumé : HOPITAL DE M. LE MARÉCHAL DUC DE BIRON. Vingt-deuxiéme Traitement consécutif, depuis son Etablissement.
Le document relate un rapport sur les traitements réalisés à l'hôpital du maréchal duc de Birion. Douze soldats des compagnies de Marfay et du régiment du colonel de Voisenon ont été soignés pour des maladies graves en mars et avril de l'année en cours et ont été guéris. M. Keyfer mentionne des guérisons positives à Londres, à l'Orient et à Limoges, confirmées par les médecins et chirurgiens locaux. Il réfute les rumeurs sur l'inefficacité de son remède, affirmant des guérisons constantes. La reconnaissance royale est attestée par des lettres patentes enregistrées au Parlement et publiées dans les gazettes et écrits publics.
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454
p. 207-208
Avis important au Public.
Début :
La Dame Veuve du sieur Belloste, Médecin à Thurin, donne avis [...]
Mots clefs :
Médecin, Pilules , Contrefaçon, Fourberie, Pilules mercurielles
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texteReconnaissance textuelle : Avis important au Public.
La Dame Veuve du sieur Belloste, Médecin à Thurin, donne avis au Public
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455
p. 213-214
Cire épilatoire.
Début :
Le sieur Peronet fait une cire épilatoire pour dégarnir les sourcils ; le front [...]
Mots clefs :
Cire épilatoire, Mains, Bras, Sourcils
Afficher :
texteReconnaissance textuelle : Cire épilatoire.
Cire épilatoire.
Le fieur Peronet fait une cire épilatoire pour
dégarnir les fourcils ; le front , les joues , les bras
& les mains qui font trop couverts & chargés de
poils.
214 MERCURE DE FRANCE.
Il a établi fon Bureau chez le fieur Malivaire ,
Marchand Parfumeur , rue Bar -du- Becq , près
S. Merry.
Le Prix eft de 3 liv. & de fix liv . la douzaine : il
donne par écrit la manière de s'en fervir.
Le fieur Peronet fait une cire épilatoire pour
dégarnir les fourcils ; le front , les joues , les bras
& les mains qui font trop couverts & chargés de
poils.
214 MERCURE DE FRANCE.
Il a établi fon Bureau chez le fieur Malivaire ,
Marchand Parfumeur , rue Bar -du- Becq , près
S. Merry.
Le Prix eft de 3 liv. & de fix liv . la douzaine : il
donne par écrit la manière de s'en fervir.
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456
p. 200-201
Remédes.
Début :
M. De Clairon, Président à la Chambre des Comptes & Cour des Aides [...]
Mots clefs :
Famille royale, Roi, Ministres, Mémoire, Plantes, Fièvre, Pleurésie, Guérison, Dysenterie, Hémorroïdes
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texteReconnaissance textuelle : Remédes.
Remédes.
M. DE CLAIRON , Préfident à la Chambre des
Comptes & Cour des Aides de Franche - Comté , a
prefenté au Roi , à la Reine , a la Famille Royale
, à tous les Miniftres , à M. le Maréchal de
Belleifle , à M. le Maréchal de Broglie , à M. de
Senac , premier Médecin du Roi , & à Meffieurs
de la Facultéde Médecine de Paris , un Mémoire
par lequel il leur expofe la découverte qu'il a
DECEMBRE. 1760. 201
faite de plufieurs Plantes fpécifiques pour la guérifon
des fiévres de toute espéce , des pleurélies &
au plus tard au cinquiéme accès , des obftructions
du foye & de la rate , de l'hydropifie , de la
rétention d'urine caufée par la pierre dans un
mois , de la dyfenterie même jufqu'au fang
dans huit jours , des fleurs blanches dans la révolution
de deux mois à n'en prendre que fix jours
defuite par mois, & des hémorroïdes en vingt - quatre
heures. Il a fait un Traité qui enfeigne la maniè
re de fe les procurer & de s'en fervir , qui a mérité
l'approbation de MM . les Cenfeurs de la Faculté
de Médecine de Paris , de M. de Senac , & de plufeurs
autres Médecins , & en attendant que ce
Traité parvienne à la connoillance du Public ,
i en offre à MM. les Médecins , Chirurgiens &
Apoticaires , & à quiconque en voudra faire ufage
, parce qu'il en garantit l'éthcacité & une
prompte guérifon . Il eft logé à la rue du Plâtre ,
près la rue S. Jacques , chez un Marchand Herborifte.
M. DE CLAIRON , Préfident à la Chambre des
Comptes & Cour des Aides de Franche - Comté , a
prefenté au Roi , à la Reine , a la Famille Royale
, à tous les Miniftres , à M. le Maréchal de
Belleifle , à M. le Maréchal de Broglie , à M. de
Senac , premier Médecin du Roi , & à Meffieurs
de la Facultéde Médecine de Paris , un Mémoire
par lequel il leur expofe la découverte qu'il a
DECEMBRE. 1760. 201
faite de plufieurs Plantes fpécifiques pour la guérifon
des fiévres de toute espéce , des pleurélies &
au plus tard au cinquiéme accès , des obftructions
du foye & de la rate , de l'hydropifie , de la
rétention d'urine caufée par la pierre dans un
mois , de la dyfenterie même jufqu'au fang
dans huit jours , des fleurs blanches dans la révolution
de deux mois à n'en prendre que fix jours
defuite par mois, & des hémorroïdes en vingt - quatre
heures. Il a fait un Traité qui enfeigne la maniè
re de fe les procurer & de s'en fervir , qui a mérité
l'approbation de MM . les Cenfeurs de la Faculté
de Médecine de Paris , de M. de Senac , & de plufeurs
autres Médecins , & en attendant que ce
Traité parvienne à la connoillance du Public ,
i en offre à MM. les Médecins , Chirurgiens &
Apoticaires , & à quiconque en voudra faire ufage
, parce qu'il en garantit l'éthcacité & une
prompte guérifon . Il eft logé à la rue du Plâtre ,
près la rue S. Jacques , chez un Marchand Herborifte.
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Résumé : Remédes.
M. de Clairon, Président à la Chambre des Comptes et Cour des Aides de Franche-Comté, a soumis un mémoire au Roi, à la Reine, à la Famille Royale, aux ministres, aux maréchaux de Belleisle et de Broglie, à M. de Senac, premier Médecin du Roi, et aux membres de la Faculté de Médecine de Paris. Ce mémoire décrit la découverte de plusieurs plantes spécifiques pour traiter diverses maladies, telles que les fièvres, les pleurésies, les obstructions du foie et de la rate, l'hydropisie, la rétention d'urine causée par des calculs rénaux, la dysenterie, les flux blancs et les hémorroïdes. M. de Clairon a rédigé un traité sur l'utilisation de ces plantes, approuvé par les censeurs de la Faculté de Médecine de Paris, M. de Senac et d'autres médecins. En attendant la publication de ce traité, il met ces remèdes à disposition des médecins, chirurgiens, apothicaires et toute personne intéressée, garantissant leur efficacité et une guérison rapide. M. de Clairon réside rue du Plâtre, près de la rue Saint-Jacques, chez un marchand herboriste.
Généré par Mistral AI et susceptible de contenir des erreurs.
Généré par Mistral AI et susceptible de contenir des erreurs.
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457
p. 201-204
GOUTTES PHILOSOPHIQUES du sieur Mutelé du Chevalier.
Début :
Le sieur Mutelé, dont l'étude continuelle lui a mérité l'attention du Public, [...]
Mots clefs :
Cure, Opiate, Remède, Efficacité, Sang corrompu, Nature, Humeurs, Médecine, Eaux , Fortifiant, Contagion, Usage
Afficher :
texteReconnaissance textuelle : GOUTTES PHILOSOPHIQUES du sieur Mutelé du Chevalier.
GOUTTES PHILOSOPHIQUES du fieur Mutelé
du Chevalier.
Le fieur MUTE LÉ , dont l'étude continuelle
lui a mérité l'attention du Public , par le nombre
des cures furprenantes qu'il a opérées, & qu'il opére
continuellement par les vertus finguliéres de fon
Opiat Philofophique, qui eft l'ouvrage de la nature
& de l'art ; fe croit obligé par reconnoiffance de
la confiance dont on l'a honoré , de faire part à fa
Patrie d'un nouveau reméde qui par d'heureux &
& infaillibles fuccès , guérit une infinité de maladies
& maintient en parfaite fanté.
Il eft bon de fçavoir que toutes les maladies en
général qui affligent le corps humain , tirent leuc
202 MERCURE DE FRANCE.
origine de la corruption de la maffe du fang , cau→
fée les excès du boire & du manger ,
par
ainfi que
des mauvais alimens qui formant un mauvais levain
, fe communiquent en naiffant par nos péres
& méres , dont les vices du tempérament font
la foibleffe de la conftitution , & la rendent plus
fufceptible des influences malignes qui dominent
fur les corps. Chaque Aftre comme chef dominateur
fur ce monde fubcéleste nous communique
fuivant la nature les maux qu'il gouverne. C'eſt
ce qu'ont voulu nous faire entendre ces fçavans
Philofophes Ephémériftes , vrais fcrutateurs de la
Nature , en nous difant après Salomon, que Dieu
a créé une Médecine de la terre que le Sage ne
méprifera pas , puifque cette Médecine , en fervant
à prolonger nos jours , & à nous conferver
la fanté, devroit faire l'objet de nos plus férieufes
attentions. C'eft dans cette fource que l'Auteur
du préfent écrit , en s'efforçant de dévoiler les
fens obfcurs & énigmatiques de ces naturaliſtes
Ecrivains , qui étoient jaloux de leurs fecrets , &
croyoient que les meilleures chofes deviennent
méprifables à mesure qu'elles deviennent communes
, eft parvenu à la découverte de fes Gouttes
Philofophiques , dont les heureux fuccès font
l'éloge , malgré la bale jalouse de ceux qui condaminent
d'abord tout ce qui paffe leur intelligence
bornée , aimant mieux fe fixer à ces remédes
qu'ils appellent familiers , & qui ne font
bons qu'à mettre les humeurs en mouvement
& le corps hors d'état de recevoir cette précieuſe
Médecine diſtribuée par les fages mains de la Nature.
C'est un reméde agréable à la bouche ; une
Médecine qui furpaffe en vertu la Pierre de Buther
, plus excellente que le grand Alkaeſt & Or
horizontal des Spagiriques ; plus amie de nos
corps que les Népentes des Poëtes ; qui nous con
DECEMBRE. 1760. 203
ferve & délivre beaucoup mieux d'une infinité de
maux que tous les Elixirs des laboratoires , ri
que la Panacée chimérique des Philofophes , &
que ces Effences ou Baumes de Vie , que des
Etrangers & autres diftribuent , dont la baſe eſt
l'Efprit-de-Vin rectifié , ou l'Eau- de- vie diftillée ,
qui font autant de corrofifs & fubtiles poiſons
qui brûlent le fang , attaquent le genre nerveux
& dont l'ufage caufe toujours des effets funeſtes.
On y trouvera un reméde naturel , qui eft un
Elixir parfait , une quintellence ſpécifique & une
femence vitale , propre à réparer les efprits diffi
pés par la perte continuelle que nous faisons de
notre propre ſubſtance ; à multiplier les principes
radicaux , à entretenir & rétablir dans une
bonne fanté les tépides & les vieillards en pro
Fongeant leurs jours. D'où il s'enfuit qu'il guérit
toutes les maladies humorales , en pacifiant
l'archée irritée & fortifiant les efprits vitaux
animaux & naturels , purifie la maffe du fang
même fcorbutique ; ôte la difficulté de refpirer
, & guérit toutes les maladies qui proviennent
du poulmon ; réjouit le coeur & le cerveau
fortifie les nerfs & les membranes , maintient l'har
monieux accord de la tête , de l'eftomach & dù
foye dans un jufte équilibre , réfite au mal cat
duc , empêche les fyncopes , les défaillances , &
chaffe le venin des maladies contagieufes , toutes
fiévres & poifons , partie par les urines , par les
fueurs , partie par l'infenfible tranfpiration & le's
felles. En outre , il modifie , déterge & confo
lide les ulcères internes externes , & généra
lement toutes playes , arrête le crachement de
fang , nettoye les reins & la veffie , guérit les
fuffocations de mere , régle les Dames , diffipe
leurs pertes en blanc , & les rend par ce moyen
fécondes. Toutes perfonnes qui auront la pré-
I vi
204 MERCURE DE FRANCE.
caution de s'en munir d'une bouteille , foit à la
campagne , foit en voyage , feront exempts de
toutes maladies dangereules , comme apoplexie ,
paralyfie , coups de fang , & généralement de
toutes menaces & avant-coureurs de maladies
qui font des progrès , furtout dans les Provinces
où les morts fubites font fi fréquentes , faute de
précautions & de fecours. Ce Reméde fympathife
d'autant plus avec mon Opiat philofophique
, dont les vertus fingulières font connues pour
le plus excellent fondant & défobftructif qu'il y
ait , comme le Mémoire ſuivant l'annonce . Ceux
qui pourroient concevoir une mauvaiſe idée de
mon Opiat & de mes Gouttes philofophiques , par
la raison qu'ils font propres à la guériton d'un
grand nombre de maladies articulées ci- deffus
pourront voir chez le Sieur MUTELÉ les Certificats
Ipécifiés des guérifons opérées par ces Remédes.
L'ufage familier de ce Reméde eft de neuf gourtes
pour les femmes , & douze pour les hommes ,
pris le matin dans quelque véhicule convenable.
Il y a des bouteilles à 3 liv. 6 liv. 12 liv . 24 liv.
On trouvera tous les matins le fieur Mutelé chez
lui ; & dans le cas où il n'y feroit pas , on s'adreffera
en toute fûreté à Madame fon Epoufe qui
travaille avec lui , & qui eft la feule dépofitaire de
fes deux excellens Remédes.
du Chevalier.
Le fieur MUTE LÉ , dont l'étude continuelle
lui a mérité l'attention du Public , par le nombre
des cures furprenantes qu'il a opérées, & qu'il opére
continuellement par les vertus finguliéres de fon
Opiat Philofophique, qui eft l'ouvrage de la nature
& de l'art ; fe croit obligé par reconnoiffance de
la confiance dont on l'a honoré , de faire part à fa
Patrie d'un nouveau reméde qui par d'heureux &
& infaillibles fuccès , guérit une infinité de maladies
& maintient en parfaite fanté.
Il eft bon de fçavoir que toutes les maladies en
général qui affligent le corps humain , tirent leuc
202 MERCURE DE FRANCE.
origine de la corruption de la maffe du fang , cau→
fée les excès du boire & du manger ,
par
ainfi que
des mauvais alimens qui formant un mauvais levain
, fe communiquent en naiffant par nos péres
& méres , dont les vices du tempérament font
la foibleffe de la conftitution , & la rendent plus
fufceptible des influences malignes qui dominent
fur les corps. Chaque Aftre comme chef dominateur
fur ce monde fubcéleste nous communique
fuivant la nature les maux qu'il gouverne. C'eſt
ce qu'ont voulu nous faire entendre ces fçavans
Philofophes Ephémériftes , vrais fcrutateurs de la
Nature , en nous difant après Salomon, que Dieu
a créé une Médecine de la terre que le Sage ne
méprifera pas , puifque cette Médecine , en fervant
à prolonger nos jours , & à nous conferver
la fanté, devroit faire l'objet de nos plus férieufes
attentions. C'eft dans cette fource que l'Auteur
du préfent écrit , en s'efforçant de dévoiler les
fens obfcurs & énigmatiques de ces naturaliſtes
Ecrivains , qui étoient jaloux de leurs fecrets , &
croyoient que les meilleures chofes deviennent
méprifables à mesure qu'elles deviennent communes
, eft parvenu à la découverte de fes Gouttes
Philofophiques , dont les heureux fuccès font
l'éloge , malgré la bale jalouse de ceux qui condaminent
d'abord tout ce qui paffe leur intelligence
bornée , aimant mieux fe fixer à ces remédes
qu'ils appellent familiers , & qui ne font
bons qu'à mettre les humeurs en mouvement
& le corps hors d'état de recevoir cette précieuſe
Médecine diſtribuée par les fages mains de la Nature.
C'est un reméde agréable à la bouche ; une
Médecine qui furpaffe en vertu la Pierre de Buther
, plus excellente que le grand Alkaeſt & Or
horizontal des Spagiriques ; plus amie de nos
corps que les Népentes des Poëtes ; qui nous con
DECEMBRE. 1760. 203
ferve & délivre beaucoup mieux d'une infinité de
maux que tous les Elixirs des laboratoires , ri
que la Panacée chimérique des Philofophes , &
que ces Effences ou Baumes de Vie , que des
Etrangers & autres diftribuent , dont la baſe eſt
l'Efprit-de-Vin rectifié , ou l'Eau- de- vie diftillée ,
qui font autant de corrofifs & fubtiles poiſons
qui brûlent le fang , attaquent le genre nerveux
& dont l'ufage caufe toujours des effets funeſtes.
On y trouvera un reméde naturel , qui eft un
Elixir parfait , une quintellence ſpécifique & une
femence vitale , propre à réparer les efprits diffi
pés par la perte continuelle que nous faisons de
notre propre ſubſtance ; à multiplier les principes
radicaux , à entretenir & rétablir dans une
bonne fanté les tépides & les vieillards en pro
Fongeant leurs jours. D'où il s'enfuit qu'il guérit
toutes les maladies humorales , en pacifiant
l'archée irritée & fortifiant les efprits vitaux
animaux & naturels , purifie la maffe du fang
même fcorbutique ; ôte la difficulté de refpirer
, & guérit toutes les maladies qui proviennent
du poulmon ; réjouit le coeur & le cerveau
fortifie les nerfs & les membranes , maintient l'har
monieux accord de la tête , de l'eftomach & dù
foye dans un jufte équilibre , réfite au mal cat
duc , empêche les fyncopes , les défaillances , &
chaffe le venin des maladies contagieufes , toutes
fiévres & poifons , partie par les urines , par les
fueurs , partie par l'infenfible tranfpiration & le's
felles. En outre , il modifie , déterge & confo
lide les ulcères internes externes , & généra
lement toutes playes , arrête le crachement de
fang , nettoye les reins & la veffie , guérit les
fuffocations de mere , régle les Dames , diffipe
leurs pertes en blanc , & les rend par ce moyen
fécondes. Toutes perfonnes qui auront la pré-
I vi
204 MERCURE DE FRANCE.
caution de s'en munir d'une bouteille , foit à la
campagne , foit en voyage , feront exempts de
toutes maladies dangereules , comme apoplexie ,
paralyfie , coups de fang , & généralement de
toutes menaces & avant-coureurs de maladies
qui font des progrès , furtout dans les Provinces
où les morts fubites font fi fréquentes , faute de
précautions & de fecours. Ce Reméde fympathife
d'autant plus avec mon Opiat philofophique
, dont les vertus fingulières font connues pour
le plus excellent fondant & défobftructif qu'il y
ait , comme le Mémoire ſuivant l'annonce . Ceux
qui pourroient concevoir une mauvaiſe idée de
mon Opiat & de mes Gouttes philofophiques , par
la raison qu'ils font propres à la guériton d'un
grand nombre de maladies articulées ci- deffus
pourront voir chez le Sieur MUTELÉ les Certificats
Ipécifiés des guérifons opérées par ces Remédes.
L'ufage familier de ce Reméde eft de neuf gourtes
pour les femmes , & douze pour les hommes ,
pris le matin dans quelque véhicule convenable.
Il y a des bouteilles à 3 liv. 6 liv. 12 liv . 24 liv.
On trouvera tous les matins le fieur Mutelé chez
lui ; & dans le cas où il n'y feroit pas , on s'adreffera
en toute fûreté à Madame fon Epoufe qui
travaille avec lui , & qui eft la feule dépofitaire de
fes deux excellens Remédes.
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Résumé : GOUTTES PHILOSOPHIQUES du sieur Mutelé du Chevalier.
Le texte présente les 'Gouttes Philosophiques' du fieur Mutelé, un remède aux succès remarquables dans le traitement de diverses maladies. Mutelé est reconnu pour ses cures surprenantes grâce à son Opiat Philosophique. Il introduit un nouveau remède, les Gouttes Philosophiques, qui guérit une multitude de maladies et maintient la santé. Les maladies proviennent souvent de la corruption du sang due aux excès alimentaires et aux mauvaises influences astrologiques. Les Gouttes Philosophiques sont décrites comme un élixir parfait, supérieur à d'autres remèdes, capable de purifier le sang, soigner les maladies pulmonaires, fortifier les nerfs, et traiter diverses affections. Elles sont également efficaces contre les maladies contagieuses et les poisons. Le remède est recommandé pour les voyages et les campagnes pour prévenir les maladies graves. Mutelé offre des certificats de guérison et vend les Gouttes Philosophiques en bouteilles de différentes tailles, avec des prix variant de 3 à 24 livres. Il est disponible chaque matin chez lui, ou via son épouse qui travaille avec lui.
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458
p. 204
« La Veuve Chachignon, Marchande Apoticaire, rue S. Honoré, au coin de celle [...] »
Début :
La Veuve Chachignon, Marchande Apoticaire, rue S. Honoré, au coin de celle [...]
Mots clefs :
Bougies, Guérison, Afflictions
Afficher :
texteReconnaissance textuelle : « La Veuve Chachignon, Marchande Apoticaire, rue S. Honoré, au coin de celle [...] »
La Veuve CHACHIGNON , Marchande Apoticaire
, rue S. Honoré , au coin de celle de Grenelle
, fait & vend des Bougies , tant pleines que
creufes , faites fans le fecours de fil d'archal pour
la parfaite guérifon des carncfités , callofités , &
rétention d'urine , dont on fe fert avec le plus
grand fuccès.
, rue S. Honoré , au coin de celle de Grenelle
, fait & vend des Bougies , tant pleines que
creufes , faites fans le fecours de fil d'archal pour
la parfaite guérifon des carncfités , callofités , &
rétention d'urine , dont on fe fert avec le plus
grand fuccès.
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459
p. 211
ESSENCE volatile d'Ambre gris.
Début :
Les Propriétés extraordinaires de cette Essence l'ont rendu d'un Usage universel [...]
Mots clefs :
Essence, Propriétés, Noblesse, Odeur douce, Revigorant, Maux de tête, Délicatesse
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texteReconnaissance textuelle : ESSENCE volatile d'Ambre gris.
ESSENCE volatile d'Ambre gris.
Les Propriétés extraordinaires de cette Effence
l'ont rendu d'un Uſage univerfel parmi nous,
La Nobleffe en porte conftamment un flacon
dans la poche, & en général il fait équilibre du côté
oppofé avec la tabatiere. La décadence des célébres
Eaux de la Reine d'Hongrie & de Lavande a commencé
dès que celle - ci a paru , & ne font prèſque
point d'ufage aujourd'hui . Cette liqueur eft
douée d'une odeur plus vive & pénétrante qu'au
cun fel d'Angleterre , dès qu'on la fent , elle ranime
les efprits défaillans , rappelle les perdus ,
& porte un remede auffi fubit qu'éfficace , aux
affections hiftériques . Nos Dames , dont la déli
cateffe eft reconnue & imitée de l'Univers , s'en
fervent heureufement , dans les maux de tête ,
défaillances , toutes affections nerveufes , hypocondriaques
, & pour s'aiguifer l'imagination dans
les affections faporeufes , & en recommandent
inftamment l'ufage aux Etrangères voifines , pour
s'égayer & diffiper les vapeurs.
Les Propriétés extraordinaires de cette Effence
l'ont rendu d'un Uſage univerfel parmi nous,
La Nobleffe en porte conftamment un flacon
dans la poche, & en général il fait équilibre du côté
oppofé avec la tabatiere. La décadence des célébres
Eaux de la Reine d'Hongrie & de Lavande a commencé
dès que celle - ci a paru , & ne font prèſque
point d'ufage aujourd'hui . Cette liqueur eft
douée d'une odeur plus vive & pénétrante qu'au
cun fel d'Angleterre , dès qu'on la fent , elle ranime
les efprits défaillans , rappelle les perdus ,
& porte un remede auffi fubit qu'éfficace , aux
affections hiftériques . Nos Dames , dont la déli
cateffe eft reconnue & imitée de l'Univers , s'en
fervent heureufement , dans les maux de tête ,
défaillances , toutes affections nerveufes , hypocondriaques
, & pour s'aiguifer l'imagination dans
les affections faporeufes , & en recommandent
inftamment l'ufage aux Etrangères voifines , pour
s'égayer & diffiper les vapeurs.
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Résumé : ESSENCE volatile d'Ambre gris.
L'essence volatile d'ambre gris est prisée pour ses propriétés remarquables. Les nobles la portent souvent avec leur tabatière. Elle remplace les eaux de la Reine d'Hongrie et de lavande. Son odeur vive ranime les esprits défaillants et traite les affections hystériques. Les dames l'utilisent contre les maux de tête et les troubles nerveux, et la recommandent pour égayer l'imagination.
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460
p. 211-212
Manière de se servir de cette Essence volatile.
Début :
Quand il s'agit de ranimer & de rafraîchir l'esprit, il ne faut que sentir [...]
Mots clefs :
Mouchoir, Inhalation, Application cutanée, Eau, Ingurgitation
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texteReconnaissance textuelle : Manière de se servir de cette Essence volatile.
Manière de fe fervir de cette Effence volatile.
Quand il s'agit de ranimer & de rafraîchit
l'efprit , il ne faut que fentir légérement cette admirable
Effence.
Pour faire diffiper toute mauvaiſe odeur , &
pour le garantir contre la petite vérole , fiévres
malignes , & toutes maladies contagieufes , on
en verfe un peu dans fon mouchoir pour la fentir
occafionnellement.
Dans les défaillances & affections hiftériques ,
on en frotte un peu au- deffous des narines & aur
tempes , & on en prend une dixaine de gouttes
dans un verre d'eau.
212 MERCURE DE FRANCE .
Dans les affections hypocondriaques & ner
veuſes , on en prend de même dix goutres dans
un verre d'eau , auffi bien qu'à chaque fois qu'on
Le trouve les efprits opprimés & languiffans ; &
fi on eft habituellement affujetti à ces maux , il
convient d'en prendre vingt gouttes dans un verre
d'eau foir & matin , pendant l'espace d'un mois
ou de fix femaines , & on en retirera des avanta
ges,merveilleux .
Dans les maux de tête , on en prend une goutte
ou deux dans les narines , & dix dans un verre
d'eau.
Dans l'ardeur ou mal de coeur , on en prend
dix gouttes dans un verre d'eau.
Six gouttes prifes dans une taffe de thé froid ,
préviennent les inconvéniens nombreux & trop
fréquens qui furviennent à ceux qui font un trop
grand ufage du thé .
Il faut remuer le flacon toutes les fois qu'on le
fert de cette Effence ; on mer le doigt fur le trou ,
& en le refermant a tourne le bouchon fans
quoi certe Effence volatile s'évaporeroit , il fuffit
de fentir le bouchon de ces flacons.
Cette Effence volatile fe vend à Paris chez M.
LEDUC Marchand Epicier- Droguite , au Magafin
de Provence , rue Dauphine . Les flacons
font de 3 liv. & les flacons avec leurs éruits font
de 4 livres.
C'eft où fe vend , chez le même Marchand , le
véritable Elixir de Garrus.
Quand il s'agit de ranimer & de rafraîchit
l'efprit , il ne faut que fentir légérement cette admirable
Effence.
Pour faire diffiper toute mauvaiſe odeur , &
pour le garantir contre la petite vérole , fiévres
malignes , & toutes maladies contagieufes , on
en verfe un peu dans fon mouchoir pour la fentir
occafionnellement.
Dans les défaillances & affections hiftériques ,
on en frotte un peu au- deffous des narines & aur
tempes , & on en prend une dixaine de gouttes
dans un verre d'eau.
212 MERCURE DE FRANCE .
Dans les affections hypocondriaques & ner
veuſes , on en prend de même dix goutres dans
un verre d'eau , auffi bien qu'à chaque fois qu'on
Le trouve les efprits opprimés & languiffans ; &
fi on eft habituellement affujetti à ces maux , il
convient d'en prendre vingt gouttes dans un verre
d'eau foir & matin , pendant l'espace d'un mois
ou de fix femaines , & on en retirera des avanta
ges,merveilleux .
Dans les maux de tête , on en prend une goutte
ou deux dans les narines , & dix dans un verre
d'eau.
Dans l'ardeur ou mal de coeur , on en prend
dix gouttes dans un verre d'eau.
Six gouttes prifes dans une taffe de thé froid ,
préviennent les inconvéniens nombreux & trop
fréquens qui furviennent à ceux qui font un trop
grand ufage du thé .
Il faut remuer le flacon toutes les fois qu'on le
fert de cette Effence ; on mer le doigt fur le trou ,
& en le refermant a tourne le bouchon fans
quoi certe Effence volatile s'évaporeroit , il fuffit
de fentir le bouchon de ces flacons.
Cette Effence volatile fe vend à Paris chez M.
LEDUC Marchand Epicier- Droguite , au Magafin
de Provence , rue Dauphine . Les flacons
font de 3 liv. & les flacons avec leurs éruits font
de 4 livres.
C'eft où fe vend , chez le même Marchand , le
véritable Elixir de Garrus.
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Résumé : Manière de se servir de cette Essence volatile.
Le texte décrit l'utilisation d'une essence volatile à des fins médicales. Pour ranimer et rafraîchir l'esprit, il suffit de sentir légèrement cette essence. Pour éliminer les mauvaises odeurs et se protéger contre la petite vérole, les fièvres malignes et les maladies contagieuses, on verse un peu de l'essence sur un mouchoir et on la sent occasionnellement. En cas de défaillances et d'affections hystériques, on frotte un peu de l'essence sous les narines et sur les tempes, et on en prend une dizaine de gouttes dans un verre d'eau. Pour les affections hypocondriaques et nerveuses, ou lorsque les esprits sont opprimés et languissants, on prend dix gouttes dans un verre d'eau. Pour les maux de tête, on en prend une ou deux gouttes dans les narines et dix dans un verre d'eau. En cas d'ardeur ou de mal de cœur, on en prend dix gouttes dans un verre d'eau. Six gouttes prises dans une tasse de thé froid préviennent les inconvénients liés à une consommation excessive de thé. Il est recommandé de remuer le flacon avant usage et de refermer le bouchon correctement pour éviter l'évaporation de l'essence. Cette essence volatile est vendue à Paris chez M. LEDUC, marchand épicier-droguer, au Magasin de Provence, rue Dauphine. Les flacons coûtent trois livres et les flacons avec leurs éruits coûtent quatre livres. Le véritable Élixir de Garrus est également disponible chez le même marchand.
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461
p. 65
LOGOGRYPHE.
Début :
Quoiqu'ami des humains, Ce n'est que dans leurs maux [...]
Mots clefs :
Apothicaire
Afficher :
texteReconnaissance textuelle : LOGOGRYPHE.
LOGOGRYPHE .
QUOIQU'AMI des humains , Ce n'eft que dans
leurs maux
Que je puis efpérer d'accroître ma fortune :
Mais tel eft mon deſtin , ma préſence importune
Car fitôt qu'on me voit , on me tourne le dos.
A ces traits , cher Lecteur , peux- tu me reconnoître
S'ils ne fuffifent pas , mes onze pieds diffous
Offriront à tes yeux , ce que je fuis peut- être.
Cherche donc avec foin , décompofe mon être.
Tu verras ce métal qui fait tant de jaloux;
Un élément fubtil ; une Nymphe indifcrette;
Qui fecha de douleur , victime de l'amour ;
Le premier des Mortels , que l'on voit à la Cour
Ce qui gagne fouvent l'implacable foubrette ;
Ce qu'un fage Pilote évite prudemment ;
Un endroit élevé , féjour de l'éloquence ;
Uné cité fameufe ; un ancien inftrument
Que l'on voit aujourd'hui très à la mode en France
L'ornement d'un Pontife ; une tendre beauté
Qui foumit à fes loix le maître du tonnèrre ;
Un fleuve d'Italie ; un féjour fortuné ;
Un attribut du Dieu que l'on chante à Cythère ,
Des eaux un habitant ; l'inſtrument d'un chaffeurs
Un péché capital qui tient de la fureur.
Mais c'eft affez , Lecteur , tu dois me reconnoître ;
Prends foin que près de toi, je ne vienne à paroître
QUOIQU'AMI des humains , Ce n'eft que dans
leurs maux
Que je puis efpérer d'accroître ma fortune :
Mais tel eft mon deſtin , ma préſence importune
Car fitôt qu'on me voit , on me tourne le dos.
A ces traits , cher Lecteur , peux- tu me reconnoître
S'ils ne fuffifent pas , mes onze pieds diffous
Offriront à tes yeux , ce que je fuis peut- être.
Cherche donc avec foin , décompofe mon être.
Tu verras ce métal qui fait tant de jaloux;
Un élément fubtil ; une Nymphe indifcrette;
Qui fecha de douleur , victime de l'amour ;
Le premier des Mortels , que l'on voit à la Cour
Ce qui gagne fouvent l'implacable foubrette ;
Ce qu'un fage Pilote évite prudemment ;
Un endroit élevé , féjour de l'éloquence ;
Uné cité fameufe ; un ancien inftrument
Que l'on voit aujourd'hui très à la mode en France
L'ornement d'un Pontife ; une tendre beauté
Qui foumit à fes loix le maître du tonnèrre ;
Un fleuve d'Italie ; un féjour fortuné ;
Un attribut du Dieu que l'on chante à Cythère ,
Des eaux un habitant ; l'inſtrument d'un chaffeurs
Un péché capital qui tient de la fureur.
Mais c'eft affez , Lecteur , tu dois me reconnoître ;
Prends foin que près de toi, je ne vienne à paroître
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462
p. 60-61
ENIGME.
Début :
Je vois le jour & n'eus jamais de père ; [...]
Mots clefs :
Respiration
466
p. 116
DISSERTATION sur l'usage de boire à la glace, par M. D. D. Licentié en Droit, avec cette épigraphe : Est mihi dulce magis gelidos haurire liquores. Gal. A Paris, de l'imprimerie de Valeyre fils, rue de la vieille Bouclerie, à l'arbre de Jessé, 1762 brochure in-12.
Début :
Il y a dans ce petit Ecrit des recherches très-sçavantes & très- curieuses ; [...]
Mots clefs :
Facilité, Élégance, Glace
Afficher :
texteReconnaissance textuelle : DISSERTATION sur l'usage de boire à la glace, par M. D. D. Licentié en Droit, avec cette épigraphe : Est mihi dulce magis gelidos haurire liquores. Gal. A Paris, de l'imprimerie de Valeyre fils, rue de la vieille Bouclerie, à l'arbre de Jessé, 1762 brochure in-12.
DISSERTATION fur l'ufage de boire
à la glace , par M. D. D. Licentié en
Droit , avec cette épigraphe : Eft mihi
dulce magis gelidos haurire liquores.
Gal. A Paris , de l'imprimerie de Valeyrefils
, rue de la vieille Bouclerie , à
t'arbre de Jeffé, 1762 brochure in-12.
Il y a dans ce petit Ecrit des recher- Ly
ches très-fçavantes & très- curieuſes ;
& ce qui en reléve encore le mérite , c'eſt
que l'ouvrage est écrit avec cette facilité
& cette élégance qui caractériſe l'homme
du monde cultivé par l'étude des Belles-
Lettres.
à la glace , par M. D. D. Licentié en
Droit , avec cette épigraphe : Eft mihi
dulce magis gelidos haurire liquores.
Gal. A Paris , de l'imprimerie de Valeyrefils
, rue de la vieille Bouclerie , à
t'arbre de Jeffé, 1762 brochure in-12.
Il y a dans ce petit Ecrit des recher- Ly
ches très-fçavantes & très- curieuſes ;
& ce qui en reléve encore le mérite , c'eſt
que l'ouvrage est écrit avec cette facilité
& cette élégance qui caractériſe l'homme
du monde cultivé par l'étude des Belles-
Lettres.
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Résumé : DISSERTATION sur l'usage de boire à la glace, par M. D. D. Licentié en Droit, avec cette épigraphe : Est mihi dulce magis gelidos haurire liquores. Gal. A Paris, de l'imprimerie de Valeyre fils, rue de la vieille Bouclerie, à l'arbre de Jessé, 1762 brochure in-12.
En 1762, M. D. D., licencié en droit, publie à Paris 'DISSERTATION fur l'ufage de boire à la glace'. Cet ouvrage, imprimé par Valeyrefils, explore les boissons glacées avec un style élégant et facile, typique d'un homme cultivé par les Belles-Lettres.
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467
p. 135-137
PRIX proposé par l'Académie Royale de Chirurgie, pour l'année 1764.
Début :
L'ACADEMIE Royale de Chirurgie avoit proposé pour le Prix de l'année [...]
Mots clefs :
Abcès, Médaille d'or, Devise, Régnicole
Afficher :
texteReconnaissance textuelle : PRIX proposé par l'Académie Royale de Chirurgie, pour l'année 1764.
PRIX propofé par l'Académie Royale
de
Chirurgie , pour L'année 1764...
L'ACADEMIE
' ACADEMIE Royale de Chirurgie
avoit propofé pour le Prix de l'année
1762 le Sujet fuivant :
Déterminer la manière d'ouvrir les
abfcès , & leur traitement méthodique fuivant
les différentes parties du corps .
•
De quatorze Mémoires reçus , un
feul dont la Devife eft : Inter utrumque
tene , medio tutiffimus ibis : a paru mériter
des éloges ; mais une mariere auffi
importante n'ayant pas été fuffifantment
approfondie , l'Académie a cru devoir
propofer le même fujet pour l'année
1764.
Le prix eft une médaille d'or de la valeur
de cinq cens livres , fondée par M.
de la Peyronie , & il fera double pour
cette année , c'eft -à-dire que celui qui
au jugement de l'Académie , aura fait
le meilleur ouvrage fur le fijet propofé ,
recevra les deux médailles d'or , ou une
-médaille & la valeur de l'autre , au choix
de l'Auteur.
Ceux qui envoyeront des Mémoires
136 MERCURE DE FRANCE.
-font priés de les écrire en François ou
en Latin , & d'avoir attention qu'ils
foient fort lifibles...
Ceux qui ont déja compofé pourront
faire à leurs Mémoires tels changemens
qu'ils voudront , & les renvoyeront
écrits de nouveau.
Les Auteurs mettront fimplement une
devife à leurs ouvrages ; mais , pour fe
faire connoître , ils y joindront à part
dans un papier cacheté & écrit de leur
propre main , leurs nom , qualité & demeure
, & ce papier ne fera ouvert qu'en
cas que la Piéce ait remporté le prix .
Ils adrefferont leurs ouvrages franc de
port à M. Morand , Secrétaire perpétuel
de l'Académie Royale de Chirurgie , a
Paris , ou les lui feront remettre entre
les mains.
Toutes perfonnes de quelque qualité
& pays qu'elles foient , pourront afpirer
au prix on n'en excepte que les Membres
de l'Académie .
Qu'au
La médaille fera délivrée à l'Auteur
même qui fe fera fait connoître
porteur d'une procuration de fa part ;
l'un ou l'autre repréfentant la marque
diſtinctive , ou une copie nette du Mémoire.
Les ouvrages feront reçus jufqu'au
JANVIER. 1763 . 137
dernier jour de Décembre 1763 inclufivement
; & l'Académie , à fon Affemblée
publique de 1764 , qui fe tiendra
le Jeudi d'après la quinzaine de Pâques
proclamera la Piéce qui aura remporté
le prix.
L'Académie ayant établi qu'elle donneroit
tous les ans fur les fonds qui lui
ont été légués par M. de la Peyronie
- une médaille d'or de 200 1. à celui des
Chirurgiens Etrangers ou Regnicoles ,
non membres de l'Académie , qui l'aura
mérité par un ouvrage fur quelque matiere
de Chirurgie que ce foit , au choix
de l'Auteur , elle l'adjugera à celui qui
aura envoyé le meilleur ouvrage dans le
courant de l'année 1763. Ce prix d'émulation
fera proclamé le jour de la Séance
publique .
Le même jour elle diftribuera cinq
médailles d'or de cent frans chacune à
cinq Chirurgiens , foit Académiciens de
la Claffe des Libres , foit fimplement
Regnicoles , qui auront fourni dans le
cours de l'année 1763 un Mémoire ou
trois obfervations intéreſſantes .
de
Chirurgie , pour L'année 1764...
L'ACADEMIE
' ACADEMIE Royale de Chirurgie
avoit propofé pour le Prix de l'année
1762 le Sujet fuivant :
Déterminer la manière d'ouvrir les
abfcès , & leur traitement méthodique fuivant
les différentes parties du corps .
•
De quatorze Mémoires reçus , un
feul dont la Devife eft : Inter utrumque
tene , medio tutiffimus ibis : a paru mériter
des éloges ; mais une mariere auffi
importante n'ayant pas été fuffifantment
approfondie , l'Académie a cru devoir
propofer le même fujet pour l'année
1764.
Le prix eft une médaille d'or de la valeur
de cinq cens livres , fondée par M.
de la Peyronie , & il fera double pour
cette année , c'eft -à-dire que celui qui
au jugement de l'Académie , aura fait
le meilleur ouvrage fur le fijet propofé ,
recevra les deux médailles d'or , ou une
-médaille & la valeur de l'autre , au choix
de l'Auteur.
Ceux qui envoyeront des Mémoires
136 MERCURE DE FRANCE.
-font priés de les écrire en François ou
en Latin , & d'avoir attention qu'ils
foient fort lifibles...
Ceux qui ont déja compofé pourront
faire à leurs Mémoires tels changemens
qu'ils voudront , & les renvoyeront
écrits de nouveau.
Les Auteurs mettront fimplement une
devife à leurs ouvrages ; mais , pour fe
faire connoître , ils y joindront à part
dans un papier cacheté & écrit de leur
propre main , leurs nom , qualité & demeure
, & ce papier ne fera ouvert qu'en
cas que la Piéce ait remporté le prix .
Ils adrefferont leurs ouvrages franc de
port à M. Morand , Secrétaire perpétuel
de l'Académie Royale de Chirurgie , a
Paris , ou les lui feront remettre entre
les mains.
Toutes perfonnes de quelque qualité
& pays qu'elles foient , pourront afpirer
au prix on n'en excepte que les Membres
de l'Académie .
Qu'au
La médaille fera délivrée à l'Auteur
même qui fe fera fait connoître
porteur d'une procuration de fa part ;
l'un ou l'autre repréfentant la marque
diſtinctive , ou une copie nette du Mémoire.
Les ouvrages feront reçus jufqu'au
JANVIER. 1763 . 137
dernier jour de Décembre 1763 inclufivement
; & l'Académie , à fon Affemblée
publique de 1764 , qui fe tiendra
le Jeudi d'après la quinzaine de Pâques
proclamera la Piéce qui aura remporté
le prix.
L'Académie ayant établi qu'elle donneroit
tous les ans fur les fonds qui lui
ont été légués par M. de la Peyronie
- une médaille d'or de 200 1. à celui des
Chirurgiens Etrangers ou Regnicoles ,
non membres de l'Académie , qui l'aura
mérité par un ouvrage fur quelque matiere
de Chirurgie que ce foit , au choix
de l'Auteur , elle l'adjugera à celui qui
aura envoyé le meilleur ouvrage dans le
courant de l'année 1763. Ce prix d'émulation
fera proclamé le jour de la Séance
publique .
Le même jour elle diftribuera cinq
médailles d'or de cent frans chacune à
cinq Chirurgiens , foit Académiciens de
la Claffe des Libres , foit fimplement
Regnicoles , qui auront fourni dans le
cours de l'année 1763 un Mémoire ou
trois obfervations intéreſſantes .
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Résumé : PRIX proposé par l'Académie Royale de Chirurgie, pour l'année 1764.
L'Académie Royale de Chirurgie a proposé un prix pour 1764 sur l'ouverture et le traitement des abcès selon les différentes parties du corps. En 1762, quatorze mémoires avaient été soumis, mais aucun n'avait suffisamment approfondi le sujet. L'Académie a donc reconduit le même sujet pour 1764, offrant une médaille d'or d'une valeur de cinq cents livres, doublée pour cette année. Les mémoires doivent être rédigés en français ou en latin et être lisibles. Les auteurs peuvent modifier leurs travaux précédents et les soumettre à nouveau, en incluant une devise et leurs informations personnelles dans un papier cacheté. Les mémoires doivent être envoyés à M. Morand, Secrétaire perpétuel de l'Académie, à Paris, avant le 31 décembre 1763. La proclamation du lauréat aura lieu lors de l'assemblée publique de 1764, après la quinzaine de Pâques. De plus, l'Académie attribuera une médaille d'or de 200 livres à un chirurgien non membre pour un ouvrage sur une matière de chirurgie, et cinq médailles d'or de cent francs chacune pour des mémoires ou observations intéressantes réalisés en 2013.
Généré par Mistral AI et susceptible de contenir des erreurs.
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468
p. 188-190
De VERSAILLES, le 20 décembre.
Début :
LE 12 de ce mois , le Duc de Praslin prêta serment entre les mains du Roi pour la Lieutenance [...]
Mots clefs :
Diocèse de Verdun, Maladie des yeux, Lieutenance-générale, Contrôleur général des finances
Afficher :
texteReconnaissance textuelle : De VERSAILLES, le 20 décembre.
De VERSAILLES , le 20 Décembre.
LSB 12 de ce mois , le Duc de Praflin prêta
ferment entre les mains du Roi pour la Lieutenance-
Générale de la Province de Bretagne.
Le Premier Préſident du Parlement de Dombes ,
accompagné des Députés de ce Parlement , fur
préfenté au Roi , à la Reine , & à la Famille
Royale. La Comteffe de Levis cut le même hon
I
JANVIER. 1763. 189
neur , & fut préſentée par la Maréchale de Mirepoix
. Le même jour , Leurs Majeftés , ainfi
que la Famille Royale , fignerent le Contrat
de Mariage du Marquis de Noailles avec la
Demoiſelle de Drofmenil .
que
Le 13 , l'Evêque de Tulles a prêté ferment'
entre les mains de Sa Majefté dans la Chapelle
du Château.
Le fieur de Sulauze , Conful , & chargé des
affaires du Roi à Tunis , ayant demandé la retraite
, Sa Majeſté a nommé à cette Place le
fieur de Saizien , Secrétaire du Duc de Praflin
Miniftre & Secrétaire d'Etat au département des
Affaires étrangeres.
Le 21 le fieur de Mello , Miniftre Plénipotentiaire
du Roi de Portugal , eut une audience partieuliere
du Roi , dans laquelle il remit fes Lettres
de créance à Sa Majefté . Il fut conduit à cette
audience, ainfi qu'à celles de la Reine , de Monfeigneur
le Dauphin , de Madame la Dauphine ,
de Monfeigneur le Duc de Berry , de Monfei
gneur le Comte de Provence , de Monfeigneur le
Comte d'Artois , de Madame , de Madame Adélaïde
& de Mefdames Victoire , Sophie & Louiſe ,
par le fieur de la Live , Introducteur des Ambaffadeurs.
La Comteffe de Sommyewe a eu l'honneur
d'être préfentée le 19 à Leurs Majeftés & à la
Famille Royale par la Comteffe de Choiſeul-
Beaupré. Le même jour le Chevalier de Beautteville
a été préfenté au Roi , en qualité d'Ambaſſadeur
de Sa Majeſté en Suiffe , par le Duc de
Choiseul.
Le 22 , le Maréchal Prince de Soubife eft arrivé
à la Cour , & a eu l'honneur de faire les révé
rences à Leurs Majeftés & à la Famille Royale.
190 MERCURE DE FRANCE.
Le 28 la Comteſſe de Saint - Simon- Sandricourt
a eu l'honneur d'être préfentée à Leurs Majeftés ,
ainfi qu'à la Famille Royale , par la Comteffe
d'Helmftalt.
Le fieur Bertin , Controlleur Général des Finances
, a prêté ferment entre les mains de Sa
Majefté le 26 pour la Charge de Grand Tréforier.
de l'Ordre du Saint Eſprit.
Le Roi a donné l'Abbaye du Gard , Ordre de
Citeaux , Dioceſe d'Amiens , à l'Abbé de Talleyrand
, Aumonier de Sa Majefté , & Vicaire Général
du Diocéfe de Verdun. Celle du Breuil ,
Ordre de Saint Benoît , Diocéfe d'Evreux , à
l'Abbé de Beguilhan de l'Arbouft , Abbé de Saint
Chignan , Maître de l'Oratoire de Sa Majefté ,
ci-devant Vicaire Général du Diocéfe de Meaux ;
& de celle des Chanoineſſes de Lons - le - Saunier
Ordre de Sainte Claire , Diocéfe de Besançon , à
la Dame de Montigny , Chanoineffe du même
Chapitre.
Le Roi vient de créer une Charge de Médecin
Oculifte , attaché à fa Perfonne , & en a donné
le Brevet au Sieur Demours Médecin de la
Faculté de Paris , qui depuis plus de 30 ans s'eſt
appliqué avec fuccès au traitement des maladies
des yeux qui ne demandent pas l'opération
de la main .
LSB 12 de ce mois , le Duc de Praflin prêta
ferment entre les mains du Roi pour la Lieutenance-
Générale de la Province de Bretagne.
Le Premier Préſident du Parlement de Dombes ,
accompagné des Députés de ce Parlement , fur
préfenté au Roi , à la Reine , & à la Famille
Royale. La Comteffe de Levis cut le même hon
I
JANVIER. 1763. 189
neur , & fut préſentée par la Maréchale de Mirepoix
. Le même jour , Leurs Majeftés , ainfi
que la Famille Royale , fignerent le Contrat
de Mariage du Marquis de Noailles avec la
Demoiſelle de Drofmenil .
que
Le 13 , l'Evêque de Tulles a prêté ferment'
entre les mains de Sa Majefté dans la Chapelle
du Château.
Le fieur de Sulauze , Conful , & chargé des
affaires du Roi à Tunis , ayant demandé la retraite
, Sa Majeſté a nommé à cette Place le
fieur de Saizien , Secrétaire du Duc de Praflin
Miniftre & Secrétaire d'Etat au département des
Affaires étrangeres.
Le 21 le fieur de Mello , Miniftre Plénipotentiaire
du Roi de Portugal , eut une audience partieuliere
du Roi , dans laquelle il remit fes Lettres
de créance à Sa Majefté . Il fut conduit à cette
audience, ainfi qu'à celles de la Reine , de Monfeigneur
le Dauphin , de Madame la Dauphine ,
de Monfeigneur le Duc de Berry , de Monfei
gneur le Comte de Provence , de Monfeigneur le
Comte d'Artois , de Madame , de Madame Adélaïde
& de Mefdames Victoire , Sophie & Louiſe ,
par le fieur de la Live , Introducteur des Ambaffadeurs.
La Comteffe de Sommyewe a eu l'honneur
d'être préfentée le 19 à Leurs Majeftés & à la
Famille Royale par la Comteffe de Choiſeul-
Beaupré. Le même jour le Chevalier de Beautteville
a été préfenté au Roi , en qualité d'Ambaſſadeur
de Sa Majeſté en Suiffe , par le Duc de
Choiseul.
Le 22 , le Maréchal Prince de Soubife eft arrivé
à la Cour , & a eu l'honneur de faire les révé
rences à Leurs Majeftés & à la Famille Royale.
190 MERCURE DE FRANCE.
Le 28 la Comteſſe de Saint - Simon- Sandricourt
a eu l'honneur d'être préfentée à Leurs Majeftés ,
ainfi qu'à la Famille Royale , par la Comteffe
d'Helmftalt.
Le fieur Bertin , Controlleur Général des Finances
, a prêté ferment entre les mains de Sa
Majefté le 26 pour la Charge de Grand Tréforier.
de l'Ordre du Saint Eſprit.
Le Roi a donné l'Abbaye du Gard , Ordre de
Citeaux , Dioceſe d'Amiens , à l'Abbé de Talleyrand
, Aumonier de Sa Majefté , & Vicaire Général
du Diocéfe de Verdun. Celle du Breuil ,
Ordre de Saint Benoît , Diocéfe d'Evreux , à
l'Abbé de Beguilhan de l'Arbouft , Abbé de Saint
Chignan , Maître de l'Oratoire de Sa Majefté ,
ci-devant Vicaire Général du Diocéfe de Meaux ;
& de celle des Chanoineſſes de Lons - le - Saunier
Ordre de Sainte Claire , Diocéfe de Besançon , à
la Dame de Montigny , Chanoineffe du même
Chapitre.
Le Roi vient de créer une Charge de Médecin
Oculifte , attaché à fa Perfonne , & en a donné
le Brevet au Sieur Demours Médecin de la
Faculté de Paris , qui depuis plus de 30 ans s'eſt
appliqué avec fuccès au traitement des maladies
des yeux qui ne demandent pas l'opération
de la main .
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Résumé : De VERSAILLES, le 20 décembre.
Le 20 décembre, le Duc de Praflin prêta serment pour la Lieutenance-Générale de la Province de Bretagne. Le Premier Président du Parlement de Dombes et la Comtesse de Lévis furent présentés au Roi, à la Reine et à la Famille Royale. Le même jour, le contrat de mariage du Marquis de Noailles avec la Demoiselle de Drofsmenil fut signé par Leurs Majestés et la Famille Royale. Le 13 janvier, l'Évêque de Tulle prêta serment au Roi. Le Sieur de Saizien fut nommé pour remplacer le Sieur de Sulauze, Consul et chargé des affaires du Roi à Tunis. Le 21 janvier, le Sieur de Mello, Ministre Plénipotentiaire du Roi de Portugal, remit ses lettres de créance au Roi et à la Famille Royale. La Comtesse de Sommyewe et le Chevalier de Beautteville furent présentés à Leurs Majestés. Le Maréchal Prince de Soubise arriva à la Cour le 22 janvier. La Comtesse de Saint-Simon-Sandricourt fut présentée à Leurs Majestés le 28 janvier. Le Sieur Bertin, Contrôleur Général des Finances, prêta serment pour la Charge de Grand Trésorier de l'Ordre du Saint-Esprit. Le Roi attribua plusieurs abbayes à des abbés et chanoinesses et créa une Charge de Médecin Oculiste, attribuée au Sieur Demours.
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469
p. 114-118
CHIRURGIE. EXTRAIT de deux Lettres de M. DUMONT fils, Lithotomiste à Bruxelles, à M. LE CAT, Ecuyer Sécretaire perpétuel de l'Académie des Sciences de Rouen, &c. sur la méthode de tailler de ce dernier.
Début :
MONSIEUR, Si la seule inspection de votre gorgeret cistitôme ( * ) nous a épris en sa [...]
Mots clefs :
Cystitome, Instrument, Gorgeret, Méthode, Opération
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texteReconnaissance textuelle : CHIRURGIE. EXTRAIT de deux Lettres de M. DUMONT fils, Lithotomiste à Bruxelles, à M. LE CAT, Ecuyer Sécretaire perpétuel de l'Académie des Sciences de Rouen, &c. sur la méthode de tailler de ce dernier.
CHIRURGIE.
EXTRAIT de deux Lettres de M.
DUMONT fils , Lithotomifte à
Bruxelles , à M. LE CAT , Ecuyer
Sécretaire perpétuel de l'Académie
des Sciences de Rouen , & c. fur la
méthode de tailler de ce dernier.
MONSIEUR ,
Si la feule inſpection de votre gor
geret ciftitôme ( * ) nous a épris en fa
faveur , avant même que nous euffions
lû votre recueil & votre parallèle , tellement
que nous renonçâmes dabord ,
( * ) On trouve ce Gorgeret ciftitôme , à Paris ,
chez Perret , Coutellier , à la Coupe d'Or , rue
de la Tixérandrie.
FEVRIER. 1763 . IIS
mon Père & moi , à nos propres inventions
pour ne nous fervir que de
lui ; fi la lecture que nous fimes enfuite
des Ouvrages cités ci- deffus nous
confirma de plus en plus dans notre
projet , en conféquence de la folidité
des preuves , tant de fait que de raiſon
que nous rencontrâmes partout dans
ces Ouvrages ; jugez , Monfieur , combien
peu nous fommes difpofés à renoncer
à le faire , ainfi qu'aux inſtrumens
avec lefquels vous exécutez vos
opérations , à préfent que nous fommes
convaincus de leur bonté par des
expériences réitérées fur les morts & les
vivans. Oui , Monfieur , les éffais que
nous avons faits de votre inftrument
fur les cadavres , nous ont toujours f
conftamment donné une opération latérale
des plus parfaites , que nous n'afpirâmes
dès-lors , mon Père & moi ,
qu'à l'occafion d'en faire l'éffai fur le
vivant : feuls éffais vraiment décififs de
la bonté d'une méthode ou d'un inftrument
, quand des fuccès conftans en
Couronnent l'ufage . C'eft le cas où nous
nous trouvons , Monfieur , par rapport
à votre gorgeret çiftitôme , d'après les
obfervations , dont voici l'hiſtoire. &
Nous avons taillé cette année avec
116 MERCURE DE FRANCE.
cet inftrument , ttrrooiiss ffuujjeettss , fçavoir ,
deux ce Printemps , & le troifiéme cet
Eté.
·
Le premier étoit un garçon de vingt
ans , affez bien conftitué en apparence ,
dont le père , auffi pierreux , périt il y
a quatre ans dans l'efpace de trois à
quatre jours , fous le tranchant du lithotome
caché , qui lui avoit caufé une hémorragie
interne , dont toute la veffie
avoit été remplie , ainfi que le baffin *.
Son fils fut taillé par mon père en fept
minutes avec votre gorgeret ciftitôme :
fa pierre , d'un très -grand volume , pefoit
environ trois onces. Il n'y eut point
d'hémorragie de conféquence , & le
malade fe portoit très - bien en tout jufqu'au
troifiéme jour , que fon imagination
frappée qu'il alloit mourir ce
jour-là , comme l'avoit fait fon père
il fe fit en lui une révolution fi terrible ,
qu'il tomba plufieurs fois en fyncope .
& manqua de mourir de peur. Mais àpeine
fut-il entré dans le quatriéme
jour , qu'il commença à fe tranquillifer ::
il fe porta enfuite de mieux en mieux
& fe trouva enfin guéri parfaitement
au bout de cinq femaines .
* C'eſt là un des inconvéniens nombreux que
M. Le Cat a démontré dans l'uſage du lithoto
me caché .
FEVRIER. 1763. 117
Le fecond , qui étoit un garçon âgé
de quinze ans , fut taillé par moi dans
notre Hôpital : je lui tirai en moins d'un
demi - quart-d'heure une pierre murale
de la groffeur d'un petit oeuf de poule ,
en partie brifée. Le malade , auffi - tôt
après l'opération , dormit plufieurs heures
, encore mieux les nuits fuivantes :
il retint parfaitement fes urines , & urina
à volonté le fixiéme jour , & fut parfaitement
guéri le neuvième jour.
Mon père opéra le 17 de ce mois
d'Août , en deux minutes , un garçon
de quinze ans , fort exténué des douleurs
de fa pierre , qui étoit murale &
groffe comme un maron. Le fixiéme
jour il n'urinoit plus du tout par la
playe , & aujourd'hui onzième jour la
cicatrice des tégumens eft telle que je
compte dans trois jours le voir parfaitement
guéri .
" Quoiqu'il foit vrai , Monfieur , que
nous ayons eu différentes fois des fuccès
pareils , en opérant à notre façon
( qui ne différe en rien de la vôtre, quant
aux principes , ) & avec des inftrumens
de notre invention , il faut cependant
vous avouer que nous faifons cette opération
bien plus facilement , plus promptement
& plus parfaitement avec votre
118 MERCURE DE FRANCE.
,
gorgeret ciftitôme , qu'avec tout autre
inftrument même les nôtres. Qui
Monfieur , nous y avons rencontré , par
l'ufage que nous en avons fait , un fi
grand nombre d'avantages fupérieurs à
ceux de tout autre lithotome quelconque
connu jufqu'à préfent , qu'il me
femble que vous n'en avez point encore
dit tout le bien qu'il y a à en
dire : c'eſt le témoignage que la vérité
nous force de vous rendre en faveur
de votre inftrument , lequel nous n'abandonnerons
point , que quelque génie
heureux & fupérieur nous en montre
un meilleur. C'eft ce que je crois
être très- difficile , pour ne point dire
impoffible .
J'ai l'honneur d'être , &c.
DUMONT , fils , Lithotomifte à Bruxelles.
Voyez dans le Journal de Médecine
mois de Septembre 1762 , p . 277 , les
fuccès de la même méthode à Rouen.
EXTRAIT de deux Lettres de M.
DUMONT fils , Lithotomifte à
Bruxelles , à M. LE CAT , Ecuyer
Sécretaire perpétuel de l'Académie
des Sciences de Rouen , & c. fur la
méthode de tailler de ce dernier.
MONSIEUR ,
Si la feule inſpection de votre gor
geret ciftitôme ( * ) nous a épris en fa
faveur , avant même que nous euffions
lû votre recueil & votre parallèle , tellement
que nous renonçâmes dabord ,
( * ) On trouve ce Gorgeret ciftitôme , à Paris ,
chez Perret , Coutellier , à la Coupe d'Or , rue
de la Tixérandrie.
FEVRIER. 1763 . IIS
mon Père & moi , à nos propres inventions
pour ne nous fervir que de
lui ; fi la lecture que nous fimes enfuite
des Ouvrages cités ci- deffus nous
confirma de plus en plus dans notre
projet , en conféquence de la folidité
des preuves , tant de fait que de raiſon
que nous rencontrâmes partout dans
ces Ouvrages ; jugez , Monfieur , combien
peu nous fommes difpofés à renoncer
à le faire , ainfi qu'aux inſtrumens
avec lefquels vous exécutez vos
opérations , à préfent que nous fommes
convaincus de leur bonté par des
expériences réitérées fur les morts & les
vivans. Oui , Monfieur , les éffais que
nous avons faits de votre inftrument
fur les cadavres , nous ont toujours f
conftamment donné une opération latérale
des plus parfaites , que nous n'afpirâmes
dès-lors , mon Père & moi ,
qu'à l'occafion d'en faire l'éffai fur le
vivant : feuls éffais vraiment décififs de
la bonté d'une méthode ou d'un inftrument
, quand des fuccès conftans en
Couronnent l'ufage . C'eft le cas où nous
nous trouvons , Monfieur , par rapport
à votre gorgeret çiftitôme , d'après les
obfervations , dont voici l'hiſtoire. &
Nous avons taillé cette année avec
116 MERCURE DE FRANCE.
cet inftrument , ttrrooiiss ffuujjeettss , fçavoir ,
deux ce Printemps , & le troifiéme cet
Eté.
·
Le premier étoit un garçon de vingt
ans , affez bien conftitué en apparence ,
dont le père , auffi pierreux , périt il y
a quatre ans dans l'efpace de trois à
quatre jours , fous le tranchant du lithotome
caché , qui lui avoit caufé une hémorragie
interne , dont toute la veffie
avoit été remplie , ainfi que le baffin *.
Son fils fut taillé par mon père en fept
minutes avec votre gorgeret ciftitôme :
fa pierre , d'un très -grand volume , pefoit
environ trois onces. Il n'y eut point
d'hémorragie de conféquence , & le
malade fe portoit très - bien en tout jufqu'au
troifiéme jour , que fon imagination
frappée qu'il alloit mourir ce
jour-là , comme l'avoit fait fon père
il fe fit en lui une révolution fi terrible ,
qu'il tomba plufieurs fois en fyncope .
& manqua de mourir de peur. Mais àpeine
fut-il entré dans le quatriéme
jour , qu'il commença à fe tranquillifer ::
il fe porta enfuite de mieux en mieux
& fe trouva enfin guéri parfaitement
au bout de cinq femaines .
* C'eſt là un des inconvéniens nombreux que
M. Le Cat a démontré dans l'uſage du lithoto
me caché .
FEVRIER. 1763. 117
Le fecond , qui étoit un garçon âgé
de quinze ans , fut taillé par moi dans
notre Hôpital : je lui tirai en moins d'un
demi - quart-d'heure une pierre murale
de la groffeur d'un petit oeuf de poule ,
en partie brifée. Le malade , auffi - tôt
après l'opération , dormit plufieurs heures
, encore mieux les nuits fuivantes :
il retint parfaitement fes urines , & urina
à volonté le fixiéme jour , & fut parfaitement
guéri le neuvième jour.
Mon père opéra le 17 de ce mois
d'Août , en deux minutes , un garçon
de quinze ans , fort exténué des douleurs
de fa pierre , qui étoit murale &
groffe comme un maron. Le fixiéme
jour il n'urinoit plus du tout par la
playe , & aujourd'hui onzième jour la
cicatrice des tégumens eft telle que je
compte dans trois jours le voir parfaitement
guéri .
" Quoiqu'il foit vrai , Monfieur , que
nous ayons eu différentes fois des fuccès
pareils , en opérant à notre façon
( qui ne différe en rien de la vôtre, quant
aux principes , ) & avec des inftrumens
de notre invention , il faut cependant
vous avouer que nous faifons cette opération
bien plus facilement , plus promptement
& plus parfaitement avec votre
118 MERCURE DE FRANCE.
,
gorgeret ciftitôme , qu'avec tout autre
inftrument même les nôtres. Qui
Monfieur , nous y avons rencontré , par
l'ufage que nous en avons fait , un fi
grand nombre d'avantages fupérieurs à
ceux de tout autre lithotome quelconque
connu jufqu'à préfent , qu'il me
femble que vous n'en avez point encore
dit tout le bien qu'il y a à en
dire : c'eſt le témoignage que la vérité
nous force de vous rendre en faveur
de votre inftrument , lequel nous n'abandonnerons
point , que quelque génie
heureux & fupérieur nous en montre
un meilleur. C'eft ce que je crois
être très- difficile , pour ne point dire
impoffible .
J'ai l'honneur d'être , &c.
DUMONT , fils , Lithotomifte à Bruxelles.
Voyez dans le Journal de Médecine
mois de Septembre 1762 , p . 277 , les
fuccès de la même méthode à Rouen.
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Résumé : CHIRURGIE. EXTRAIT de deux Lettres de M. DUMONT fils, Lithotomiste à Bruxelles, à M. LE CAT, Ecuyer Sécretaire perpétuel de l'Académie des Sciences de Rouen, &c. sur la méthode de tailler de ce dernier.
La lettre de Dumont fils, lithotomiste à Bruxelles, est adressée à M. Le Cat, secrétaire perpétuel de l'Académie des Sciences de Rouen. Dumont fils et son père ont adopté la méthode de lithotomie de Le Cat après avoir été convaincus par l'inspection de son instrument, le gorgeret cistitôme, et par la lecture de ses ouvrages. Ils ont effectué des expériences sur des cadavres et des vivants, confirmant l'efficacité de cet instrument. Cette année, ils ont opéré trois patients avec le gorgeret cistitôme. Le premier patient, un garçon de vingt ans, a été opéré en sept minutes, et sa pierre, pesant environ trois onces, a été retirée sans hémorragie. Le patient s'est rétabli après une crise d'imagination. Le second patient, un garçon de quinze ans, a été opéré en moins de dix minutes, et sa pierre, de la taille d'un petit œuf de poule, a été retirée en partie brisée. Il a uriné normalement le sixième jour et était guéri le neuvième jour. Le troisième patient, également un garçon de quinze ans, a été opéré en deux minutes, et sa pierre, de la taille d'une marron, a été retirée. Il était en voie de guérison complète le onzième jour. Dumont fils souligne que, bien qu'ils aient eu des succès avec leurs propres instruments, le gorgeret cistitôme de Le Cat permet une opération plus facile, rapide et parfaite. Ils n'envisagent pas d'abandonner cet instrument tant qu'un meilleur ne sera pas trouvé.
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470
p. 130-135
AUTRES OBSERVATIONS sur une Opération de la Taille.
Début :
NICOLAS Mouttier, agé de 67 ans, demeurant à Guitrancourt près de Mantes [...]
Mots clefs :
Opération, Vessie, Plaie, Pierre, Graviers
Afficher :
texteReconnaissance textuelle : AUTRES OBSERVATIONS sur une Opération de la Taille.
AUTRES OBSERVATIONS fur une
Opération de la Taille.
NICOLAS Moutier, agé de 67 ans,
demeurant à Guitrancourt près de Mantes
fur Seine , fouffroit beaucoup depuis
longtemps d'une pierre qu'il avoit dans
la veffie ; les douleurs devenant chaque
jour plus aigues , il fe détermina
à venir à Paris ; m'ayant confulté für
fon état , je lui dis qu'il ne pouvoit
efpérer de foulagement que par l'opération
de la taille . S'y étant réfolu , il
entra chez moi le premier Août 1762.
Je le difpofai par quelques préparatifs.
J'en retranchai les faignées comme préjudiciables
à fon tempérament & à
fon âge ; je m'en tins à deux purgations
pour vuider les gros boyaux ; cette précaution
étant utile , parce qu'il pourroit
arriver que le rectum faifant faillie
par la préfence de quelques matières
fécales, on l'ouvrît ; dans la même
vue d'obvier à cet inconvénient , je
lui fis prendre également deux lavemens
quelques heures avant l'opération .
En cet état je la lui fis le cinquiéme
jour. Voici ce qui fe paffa de parFEVRIER.
1763 . 131
:
ticulier dès que j'eus faifi la pierre avec
la tenette elle étoit fi molle qu'à la
plus légère preffion que je fis elle s'écrafa
; il s'agiffoit de parvenir à nétoyer
tout-à-fait la veffie des fragmens de
pierre briſée . Ne pouvant le faire avec
des inftruments ordinaires , je fis ufage
des injections ; le fuccès n'ayant point
répondu à mes efpérances , je pris le
parti de faire mettre le malade dans le
it & de le laiffer un peu tranquille.
Pendant ce temps je fongeai à ce qu'il
y auroit à faire ; car fi j'en fuffe refté
là , ce pauvre homme auroit paffé par
une cruelle épreuve , fans en retirer de
grands avantages. Conduit par
nité , & l'honneur de ma profeflion ,
j'examinai d'abord pourquoi les injections
que j'avois faites lors de l'opération
avoient été infructueufes ; la caufe
m'en parut fenfible : c'eft que lorf
que je ceffois de pouffer l'injection, les
parois de la playe fe rapprochant , formoient
un obstacle à l'iffue des graviers ;
& il n'y avoit alors que le fluide qui
pût refortir.
l'huma-
Pour ne rien donner au hazard , je
paffai fcrupuleufement en revue tous
les moyens que l'art offre en pareil
cas ; ce fut la canulle que je crus pro-
F vi
132 MERCURE DE FRANCE .
pre à remplir mon deffein ; pour cela
je penfai qu'il n'étoit queſtion que
de la faire faire affez groffe pour que
les graviers puffent aifément paffer par
fon embouchure. Après que j'eus placé
cette canulle , comme cela ſe pratique
ordinairement , j'eus la fatisfaction
dès la premiere injection que je fis dans
la vente par fon moyen , de voir fortir
beaucoup de graviers;l'ayant répété dans
le même moment jufqu'à trois fois , il
en fortit avec la même abondance. Le
foir il en parut moins ; ayant continué
d'injecter le lendemain matin & le
foir il n'en fortit point du tout , ce qui
me donna lieu de penfer qu'il n'y en
avoit plus. La canulle devenant pour
lors corps inutile & étranger capable
de s'opposer à la réunion de la playe
je l'ôtai & abandonnai le tout à la nature
; il vint en même temps plufieurs
graviers qui s'étoient mis entre fes parois
& celle de la playe ; ils s'y étoient
fans doute gliffés dans le moment de
l'injection , & il n'y a rien d'étonnant ,
parce que je l'avois pouffée avec affez
de force.
,
Quoi qu'il en foit , après avoir enlevé
la canulle en queftion , l'urine commença
à reprendre fon cours par la
FEVRIER . 1763. 133
verge , ce qui alla toujours en aug-
-mentant au point que le douziéme
jour elle ceffa entierement
de paffer
par la playe pour fuivre fa route naturelle
; & le malade fe portant de mieux
en mieux , obtint enfin fa guérifon radicale
au bout de vingt- cinq jours. De
même qu'il n'avoit point été faigné
avant l'opération , il ne le fut point
non plus après , je le mis feulement
pendant quatre jours au fimple bouillon;
& malgré qu'il eût un peu de fiévre
, comme elle n'étoit que l'effet de
l'opération , je ne laiffai pas d'augmen laiſſai
ter promptement
l'ufage des alimens ,
& je lui fis boire de bon vin en quantité
fuffifante . Par cette conduite , je
parvins à tirer mon malade d'affaire ;
j'eus la fatisfaction de lui voir prendre
vigueur , fes forces s'accroître , & la
fiévre difparoître fucceflivement
.
Si j'euffe agi différemment , c'est- àdire
que je lui euffe fait faire plufieurs
faignées , & que je l'euffe privé pendant
trop longtemps d'alimens , je l'au
rois jetté dans l'affaiffement & par
conféquent dans la mélancolie , puifqu'il
eft vrai que la mauvaiſe fituation
du corps influe toujours fur celle
de l'âme.
,
134 MERCURE DE FRANCE.
Il auroit également pu arriver que
dans ce Sujet déja débile par l'âge &
fa mauvaiſe nourriture habituelle , on
eût encore diminué l'action du coeur
& celle des vaiffeaux ; qu'alors le fluide
artériel n'étant plus pouffé avec force
fuffifante pour pénétrer les plus petits
vaiffeaux , du nombre defquels font
ceux de la veffie , ces derniers n'euffent
point reçu affez de fang pour la nourrir
& revivifier les fluides , qui y féjournoient
par les contufions qui avoient
été les effets de l'opération & qu'en
cet état la veffie s'étant gangrénée le
malade eût péri.
Ce raifonnement fait bien voir qu'il
eft des cas où on peut s'éloigner de la
regle générale avec prudence ; on fçait
d'ailleurs qu'il faut des fucs nourriciers
pour la réunion d'une playe ; auffi celle
en queſtion étoit-elle baveufe dans les
commencemens : mais peu- à - peu & à
mefure des reftaurans que j'ai fait prendre
, elle eft devenue d'une bonne couleur
& la fuppuration s'y eft établie
parfaitement ; l'abondance des fucs &
leur bonne qualité ont même été
telles , que la réunion de la playe , ainſi
que je l'ai dit , s'eft faite en vingt -cinq
ours
FEVRIER. 1763. 135
Toutes ces circonftances annoncent
évidemment qu'outre la main , le Chirurgien
doit avoir une connoiffance
éxacte de l'oeconomie animale ; & lorfqu'il
ne la point , c'eft un navigateur
fans bouffole , incapable de prévoir aucun
danger.
Ce qu'il y a de certain , l'opération
dont je viens de rendre compte , n'eft
devenue laborieufe que par l'infuffifance
des inftrumens ordinaires ; fi je me
trouvois dans le même cas , je n'aurois
pas les mêmes embarras , au moyen de
ce que j'ai imaginé depuis un inftrument
qui forme une efpèce de cuillier de
plombier courbée & d'une grandeur à
pouvoir être introduite dans la veffie ,
& par fa courbure pouvoir auffi être
portée dans tous les endroits de la veffie :
ce qui donnera la facilité d'avoir la
pierre lorfqu'elle ne fera pas groffe fans
le fecours des pinces ; & ce qui peut être
avantageux non-feulement lorfque la
pierre eft molle , mais pour en avoir les
fragmens , en fuppofant qu'on n'eût pas
prévu cet inconvénient.
Par M. DEJEAN , Maître en Chirurgie
de Paris.
Opération de la Taille.
NICOLAS Moutier, agé de 67 ans,
demeurant à Guitrancourt près de Mantes
fur Seine , fouffroit beaucoup depuis
longtemps d'une pierre qu'il avoit dans
la veffie ; les douleurs devenant chaque
jour plus aigues , il fe détermina
à venir à Paris ; m'ayant confulté für
fon état , je lui dis qu'il ne pouvoit
efpérer de foulagement que par l'opération
de la taille . S'y étant réfolu , il
entra chez moi le premier Août 1762.
Je le difpofai par quelques préparatifs.
J'en retranchai les faignées comme préjudiciables
à fon tempérament & à
fon âge ; je m'en tins à deux purgations
pour vuider les gros boyaux ; cette précaution
étant utile , parce qu'il pourroit
arriver que le rectum faifant faillie
par la préfence de quelques matières
fécales, on l'ouvrît ; dans la même
vue d'obvier à cet inconvénient , je
lui fis prendre également deux lavemens
quelques heures avant l'opération .
En cet état je la lui fis le cinquiéme
jour. Voici ce qui fe paffa de parFEVRIER.
1763 . 131
:
ticulier dès que j'eus faifi la pierre avec
la tenette elle étoit fi molle qu'à la
plus légère preffion que je fis elle s'écrafa
; il s'agiffoit de parvenir à nétoyer
tout-à-fait la veffie des fragmens de
pierre briſée . Ne pouvant le faire avec
des inftruments ordinaires , je fis ufage
des injections ; le fuccès n'ayant point
répondu à mes efpérances , je pris le
parti de faire mettre le malade dans le
it & de le laiffer un peu tranquille.
Pendant ce temps je fongeai à ce qu'il
y auroit à faire ; car fi j'en fuffe refté
là , ce pauvre homme auroit paffé par
une cruelle épreuve , fans en retirer de
grands avantages. Conduit par
nité , & l'honneur de ma profeflion ,
j'examinai d'abord pourquoi les injections
que j'avois faites lors de l'opération
avoient été infructueufes ; la caufe
m'en parut fenfible : c'eft que lorf
que je ceffois de pouffer l'injection, les
parois de la playe fe rapprochant , formoient
un obstacle à l'iffue des graviers ;
& il n'y avoit alors que le fluide qui
pût refortir.
l'huma-
Pour ne rien donner au hazard , je
paffai fcrupuleufement en revue tous
les moyens que l'art offre en pareil
cas ; ce fut la canulle que je crus pro-
F vi
132 MERCURE DE FRANCE .
pre à remplir mon deffein ; pour cela
je penfai qu'il n'étoit queſtion que
de la faire faire affez groffe pour que
les graviers puffent aifément paffer par
fon embouchure. Après que j'eus placé
cette canulle , comme cela ſe pratique
ordinairement , j'eus la fatisfaction
dès la premiere injection que je fis dans
la vente par fon moyen , de voir fortir
beaucoup de graviers;l'ayant répété dans
le même moment jufqu'à trois fois , il
en fortit avec la même abondance. Le
foir il en parut moins ; ayant continué
d'injecter le lendemain matin & le
foir il n'en fortit point du tout , ce qui
me donna lieu de penfer qu'il n'y en
avoit plus. La canulle devenant pour
lors corps inutile & étranger capable
de s'opposer à la réunion de la playe
je l'ôtai & abandonnai le tout à la nature
; il vint en même temps plufieurs
graviers qui s'étoient mis entre fes parois
& celle de la playe ; ils s'y étoient
fans doute gliffés dans le moment de
l'injection , & il n'y a rien d'étonnant ,
parce que je l'avois pouffée avec affez
de force.
,
Quoi qu'il en foit , après avoir enlevé
la canulle en queftion , l'urine commença
à reprendre fon cours par la
FEVRIER . 1763. 133
verge , ce qui alla toujours en aug-
-mentant au point que le douziéme
jour elle ceffa entierement
de paffer
par la playe pour fuivre fa route naturelle
; & le malade fe portant de mieux
en mieux , obtint enfin fa guérifon radicale
au bout de vingt- cinq jours. De
même qu'il n'avoit point été faigné
avant l'opération , il ne le fut point
non plus après , je le mis feulement
pendant quatre jours au fimple bouillon;
& malgré qu'il eût un peu de fiévre
, comme elle n'étoit que l'effet de
l'opération , je ne laiffai pas d'augmen laiſſai
ter promptement
l'ufage des alimens ,
& je lui fis boire de bon vin en quantité
fuffifante . Par cette conduite , je
parvins à tirer mon malade d'affaire ;
j'eus la fatisfaction de lui voir prendre
vigueur , fes forces s'accroître , & la
fiévre difparoître fucceflivement
.
Si j'euffe agi différemment , c'est- àdire
que je lui euffe fait faire plufieurs
faignées , & que je l'euffe privé pendant
trop longtemps d'alimens , je l'au
rois jetté dans l'affaiffement & par
conféquent dans la mélancolie , puifqu'il
eft vrai que la mauvaiſe fituation
du corps influe toujours fur celle
de l'âme.
,
134 MERCURE DE FRANCE.
Il auroit également pu arriver que
dans ce Sujet déja débile par l'âge &
fa mauvaiſe nourriture habituelle , on
eût encore diminué l'action du coeur
& celle des vaiffeaux ; qu'alors le fluide
artériel n'étant plus pouffé avec force
fuffifante pour pénétrer les plus petits
vaiffeaux , du nombre defquels font
ceux de la veffie , ces derniers n'euffent
point reçu affez de fang pour la nourrir
& revivifier les fluides , qui y féjournoient
par les contufions qui avoient
été les effets de l'opération & qu'en
cet état la veffie s'étant gangrénée le
malade eût péri.
Ce raifonnement fait bien voir qu'il
eft des cas où on peut s'éloigner de la
regle générale avec prudence ; on fçait
d'ailleurs qu'il faut des fucs nourriciers
pour la réunion d'une playe ; auffi celle
en queſtion étoit-elle baveufe dans les
commencemens : mais peu- à - peu & à
mefure des reftaurans que j'ai fait prendre
, elle eft devenue d'une bonne couleur
& la fuppuration s'y eft établie
parfaitement ; l'abondance des fucs &
leur bonne qualité ont même été
telles , que la réunion de la playe , ainſi
que je l'ai dit , s'eft faite en vingt -cinq
ours
FEVRIER. 1763. 135
Toutes ces circonftances annoncent
évidemment qu'outre la main , le Chirurgien
doit avoir une connoiffance
éxacte de l'oeconomie animale ; & lorfqu'il
ne la point , c'eft un navigateur
fans bouffole , incapable de prévoir aucun
danger.
Ce qu'il y a de certain , l'opération
dont je viens de rendre compte , n'eft
devenue laborieufe que par l'infuffifance
des inftrumens ordinaires ; fi je me
trouvois dans le même cas , je n'aurois
pas les mêmes embarras , au moyen de
ce que j'ai imaginé depuis un inftrument
qui forme une efpèce de cuillier de
plombier courbée & d'une grandeur à
pouvoir être introduite dans la veffie ,
& par fa courbure pouvoir auffi être
portée dans tous les endroits de la veffie :
ce qui donnera la facilité d'avoir la
pierre lorfqu'elle ne fera pas groffe fans
le fecours des pinces ; & ce qui peut être
avantageux non-feulement lorfque la
pierre eft molle , mais pour en avoir les
fragmens , en fuppofant qu'on n'eût pas
prévu cet inconvénient.
Par M. DEJEAN , Maître en Chirurgie
de Paris.
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Résumé : AUTRES OBSERVATIONS sur une Opération de la Taille.
Le texte décrit l'opération d'un patient nommé Nicolas Moutier, âgé de 67 ans, souffrant d'une pierre dans la vessie. Les douleurs intenses l'ont poussé à consulter un chirurgien à Paris. Après évaluation, le chirurgien a recommandé une intervention chirurgicale. Moutier a été préparé par des purgations et des lavements avant l'opération, qui a eu lieu le 5 août 1762. Lors de l'intervention, la pierre s'est révélée molle et s'est brisée facilement, mais des fragments sont restés dans la vessie. Les injections initiales n'ont pas réussi à nettoyer complètement la vessie, obligeant le chirurgien à utiliser une canule pour extraire les graviers. Après plusieurs injections, la vessie a été nettoyée et la canule retirée. La guérison s'est achevée en vingt-cinq jours sans complications majeures. Le chirurgien a souligné l'importance de la nutrition et de l'hydratation pour éviter l'affaiblissement et la mélancolie du patient. Il a également insisté sur la nécessité pour un chirurgien de posséder une connaissance approfondie de l'anatomie et des techniques adaptées pour éviter les dangers. Enfin, il a mentionné l'invention d'un nouvel instrument destiné à faciliter les opérations futures.
Généré par Mistral AI et susceptible de contenir des erreurs.
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471
p. 136-137
ANATOMIE. EXPOSITION ANATOMIQUE de la structure du corps humain, en vingt grandes Planches imprimées en couleurs naturelles, avec des Tables explicatives très détaillées, par M. GAUTIER, Pensionnaire du Roi, de l'Académie de Dijon, avec privilége de Sa Majesté ; se distribue à Paris chez le sieur Leroy, Marchand , vis-a-vis de la Comédie Françoise, & à Marseille, chez le sieur Feraud, Négociant, rue Caisserie.
Début :
CET Ouvrage, qui s'est d'abord donné par distributions, & pour lequel il [...]
Mots clefs :
Parties, Planches, Couleurs, Coupes
Afficher :
texteReconnaissance textuelle : ANATOMIE. EXPOSITION ANATOMIQUE de la structure du corps humain, en vingt grandes Planches imprimées en couleurs naturelles, avec des Tables explicatives très détaillées, par M. GAUTIER, Pensionnaire du Roi, de l'Académie de Dijon, avec privilége de Sa Majesté ; se distribue à Paris chez le sieur Leroy, Marchand , vis-a-vis de la Comédie Françoise, & à Marseille, chez le sieur Feraud, Négociant, rue Caisserie.
ANATOMIE.
EXPOSITION AN ATOMIQUE
ftructure du corps humain , en vingt
grandes Planches imprimées en couleurs
naturelles , avec des Tables explicatives
très détaillées , par M.
GAUTIER , Penfionnaire du Roi ,
de l'Académie de Dijon , avec privilége
de Sa Majesté ; fe diftribue à
Paris chezlefieur Leroy , Marchand ,
vis-a-vis de la Comédie Françoife , & à
Marfeille , chez le fieur Feraud , Négociant
, rue Caiſſerie.
CET Ouvrage , qui s'eft d'abord donné
par diftributions , & pour lequel il
y a eu beaucoup de Soufcripteurs , eſt
préfentement complet , & forme un traité
particulier d'Anatomie. Il fert d'ailieurs
de fupplément à la premiere Edition
d'Anatomie , que l'Auteur a déja
donnée au Public , ainfi qu'à la feconde
qu'il fe propofe de donner par la fuite .
C'eft auffi fous le titre de Supplément
qu'il a d'abord été annoncé .
FEVRIER . 1763. 137
Les vingt planches repréfentent à
demi nature & fous les couleurs les
plus naturelles de nouvelles fituations
& coupes de tous les vifcères ; une femme
enceinte fur pied , ayant la Matrice
ouverte , le foetus en fituation &
toutes fes parties difféquées ; une fille
pareillement difféquée ; l'accouchement
& le foetus avec fes parties détachées ;
l'homme fur pied difféqué avec les
mufcles , les nerfs , les vaiffeaux , le
coeur , &c. Une angéologie complette
depuis la tête jufqu'aux extrémités inférieures
; les parties de la génération
de la femme & celles de l'Homme difféquées
, & fous des points de vue nouveaux
; un fquelete entier & garni de
plufieurs parties éffentielles ; des coupes
de la tête & du cerveau nouvelles &
intéreffantes ; enfin , une névrologie
qui offre le plus grand dérail , le tout
compofant dix figures entières , eft exécutée
magnifiquement fur papier de
grand colombier. Les tables explicatives
de même grandeur & fur même papier
font remplies de differtations &
des defcriptions de chaque partie.
Le prix de l'exemplaire complet en
feuilles eft de 108 liv.
EXPOSITION AN ATOMIQUE
ftructure du corps humain , en vingt
grandes Planches imprimées en couleurs
naturelles , avec des Tables explicatives
très détaillées , par M.
GAUTIER , Penfionnaire du Roi ,
de l'Académie de Dijon , avec privilége
de Sa Majesté ; fe diftribue à
Paris chezlefieur Leroy , Marchand ,
vis-a-vis de la Comédie Françoife , & à
Marfeille , chez le fieur Feraud , Négociant
, rue Caiſſerie.
CET Ouvrage , qui s'eft d'abord donné
par diftributions , & pour lequel il
y a eu beaucoup de Soufcripteurs , eſt
préfentement complet , & forme un traité
particulier d'Anatomie. Il fert d'ailieurs
de fupplément à la premiere Edition
d'Anatomie , que l'Auteur a déja
donnée au Public , ainfi qu'à la feconde
qu'il fe propofe de donner par la fuite .
C'eft auffi fous le titre de Supplément
qu'il a d'abord été annoncé .
FEVRIER . 1763. 137
Les vingt planches repréfentent à
demi nature & fous les couleurs les
plus naturelles de nouvelles fituations
& coupes de tous les vifcères ; une femme
enceinte fur pied , ayant la Matrice
ouverte , le foetus en fituation &
toutes fes parties difféquées ; une fille
pareillement difféquée ; l'accouchement
& le foetus avec fes parties détachées ;
l'homme fur pied difféqué avec les
mufcles , les nerfs , les vaiffeaux , le
coeur , &c. Une angéologie complette
depuis la tête jufqu'aux extrémités inférieures
; les parties de la génération
de la femme & celles de l'Homme difféquées
, & fous des points de vue nouveaux
; un fquelete entier & garni de
plufieurs parties éffentielles ; des coupes
de la tête & du cerveau nouvelles &
intéreffantes ; enfin , une névrologie
qui offre le plus grand dérail , le tout
compofant dix figures entières , eft exécutée
magnifiquement fur papier de
grand colombier. Les tables explicatives
de même grandeur & fur même papier
font remplies de differtations &
des defcriptions de chaque partie.
Le prix de l'exemplaire complet en
feuilles eft de 108 liv.
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Résumé : ANATOMIE. EXPOSITION ANATOMIQUE de la structure du corps humain, en vingt grandes Planches imprimées en couleurs naturelles, avec des Tables explicatives très détaillées, par M. GAUTIER, Pensionnaire du Roi, de l'Académie de Dijon, avec privilége de Sa Majesté ; se distribue à Paris chez le sieur Leroy, Marchand , vis-a-vis de la Comédie Françoise, & à Marseille, chez le sieur Feraud, Négociant, rue Caisserie.
Le document décrit une exposition anatomique intitulée 'Structure du corps humain', composée de vingt planches imprimées en couleurs naturelles et accompagnées de tables explicatives détaillées. Réalisée par M. Gautier, pensionnaire du Roi et membre de l'Académie de Dijon, l'œuvre bénéficie d'un privilège royal. Elle est distribuée à Paris chez le sieur Leroy et à Marseille chez le sieur Feraud. Initialement distribuée par souscriptions, cette œuvre est maintenant complète et constitue un traité particulier d'anatomie, servant de supplément à la première édition de l'auteur et annonçant une seconde édition future. Les planches illustrent diverses situations et coupes des viscères, incluant des représentations d'une femme enceinte, d'une fille disséquée, d'un accouchement, d'un homme disséqué avec les muscles, les nerfs, les vaisseaux et le cœur, ainsi qu'une angiologie complète. Elles montrent également les parties génitales de la femme et de l'homme sous de nouveaux points de vue, un squelette entier avec plusieurs parties essentielles, des coupes nouvelles de la tête et du cerveau, et une névrologie détaillée. Les tables explicatives, de même grandeur et sur le même papier, contiennent des dissertations et des descriptions de chaque partie. Le prix de l'exemplaire complet en feuilles est de 108 livres.
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471
ANATOMIE. EXPOSITION ANATOMIQUE de la structure du corps humain, en vingt grandes Planches imprimées en couleurs naturelles, avec des Tables explicatives très détaillées, par M. GAUTIER, Pensionnaire du Roi, de l'Académie de Dijon, avec privilége de Sa Majesté ; se distribue à Paris chez le sieur Leroy, Marchand , vis-a-vis de la Comédie Françoise, & à Marseille, chez le sieur Feraud, Négociant, rue Caisserie.
472
p. 185-186
De LONDRES, le 6 Janvier 1763.
Début :
Sa Majesté, suivant les représentations qui lui ont été faites par la Sérénissime République de [...]
Mots clefs :
Majesté, Sérénissime République, Pettie vérole
Afficher :
texteReconnaissance textuelle : De LONDRES, le 6 Janvier 1763.
De LONDRES , le 6 Janvier 1763.
Sa Majefté , fuivant les repréſentations qui lui
ont été faites par la Séréniffime République de
Gènes , par une déclaration arrêtée le 29 du
mois dernier , enjoint & ordonne exprellément
à tous les Sujets de ne donner ni fournir aide ,
affiftance , appui ni fecours , de quelque manière
que ce puiffe être , à aucun des habitans de l'Ile
de Corſe , actuellement révoltés contre ladite
Séréniffime République , fous peine d'encourir
non-feulement l'indignation de Sa Majeſté , mais
encore telle punition que la Loi inflige contre
ceux qui violent volontairement les traités de Sa
Majefté , & portent atteinte à la paix & amitié
qui fubfiftent entre elle & tout Prince ou Etat
étrangers.
Le Prince de Solre , fils du Prince de Croy, a
186 MERCURE DE FRANCE.
été attaqué ici de la petite vérole. Les deux Méđeeins
célébres auxquels il a été confié ſe ſont ſurtour
attachés , dans ce traitement , à obéir à la
nature , en la ſuivant pas à pas fans vouloir l'afflujettir
aux régles arbitraires de l'art. Il n'y a perfonne
ici qui ne fe foir vivement intéreſſé au danger
de ce jeune Prince qui a fçu le mériter une
eftime univerſelle : le courage qu'il a montré
l'habileté de fes Médecins , & les foins du Dac
de Nivernois , qui lui a tenu lieu de pere , ont
raffuré tout le monde fur fon état. Ce Prince eft
entierement hors de danger.
Sa Majefté , fuivant les repréſentations qui lui
ont été faites par la Séréniffime République de
Gènes , par une déclaration arrêtée le 29 du
mois dernier , enjoint & ordonne exprellément
à tous les Sujets de ne donner ni fournir aide ,
affiftance , appui ni fecours , de quelque manière
que ce puiffe être , à aucun des habitans de l'Ile
de Corſe , actuellement révoltés contre ladite
Séréniffime République , fous peine d'encourir
non-feulement l'indignation de Sa Majeſté , mais
encore telle punition que la Loi inflige contre
ceux qui violent volontairement les traités de Sa
Majefté , & portent atteinte à la paix & amitié
qui fubfiftent entre elle & tout Prince ou Etat
étrangers.
Le Prince de Solre , fils du Prince de Croy, a
186 MERCURE DE FRANCE.
été attaqué ici de la petite vérole. Les deux Méđeeins
célébres auxquels il a été confié ſe ſont ſurtour
attachés , dans ce traitement , à obéir à la
nature , en la ſuivant pas à pas fans vouloir l'afflujettir
aux régles arbitraires de l'art. Il n'y a perfonne
ici qui ne fe foir vivement intéreſſé au danger
de ce jeune Prince qui a fçu le mériter une
eftime univerſelle : le courage qu'il a montré
l'habileté de fes Médecins , & les foins du Dac
de Nivernois , qui lui a tenu lieu de pere , ont
raffuré tout le monde fur fon état. Ce Prince eft
entierement hors de danger.
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Résumé : De LONDRES, le 6 Janvier 1763.
Le 6 janvier 1763, le roi de Grande-Bretagne a publié une déclaration interdisant à ses sujets d'aider les habitants de l'île de Corse, alors en rébellion contre la République de Gênes. Cette mesure vise à éviter les violations des traités et à maintenir la paix avec les États étrangers. Toute violation de cet ordre sera sévèrement punie. Par ailleurs, le Prince de Solre, fils du Prince de Croy, a contracté la petite vérole à Londres. Deux médecins renommés l'ont soigné en suivant les indications naturelles plutôt que des règles arbitraires. La population locale était très inquiète pour sa santé. Le courage du prince, l'habileté des médecins et les soins du Duc de Nivernois, qui agissait comme un père, ont rassuré tout le monde. Le prince est désormais hors de danger.
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473
p. 196-197
Les Tablettes d'Angleterre, pectorales & stomachales, trouvées par le sieur ARCHBALD.
Début :
CES Tablettes sont un remède sûr & infaillible contre les Maladies ordinaires de la Poitrine & du [...]
Mots clefs :
Maladies ordinaires de la poitrine et du poumon, Rhume, Toux, Estomac
Afficher :
texteReconnaissance textuelle : Les Tablettes d'Angleterre, pectorales & stomachales, trouvées par le sieur ARCHBALD.
Les Tablettes d'Angleterre , pectorales & flomachales
, trouvées par lefieur ARCHBald.
CES Tablettes font un remède fûr & infaillible
contre les Maladies ordinaires de la Poitrine & du
Poulmon , telies que le Rhume , la Toux & l'Enrouement
, &c. Elles préviennent l'Afthme , la
Phtifie , la Poulmonie, & diffipent les humeurs
qui fe fixent fur la Poitrine , & dont l'irritation
occafionne des efforts continuels pour touffer.
FEVRIER. 1763 . 197
"
Ces Tablettes , par leurs vertus balfamiques &
nutritives , guérillent les tendres vaiffeaux de
l'efto mac , qui font fouvent lacérés par fes mouvemens
convulsifs ; & en fortifiant les organes ,
elles aident à la digeftion , & ne manquent
jamais d'avancer la chylification .
Ces Tablettes fe fondent dans l'eau comme
du fucre ; le goût en eft des plus agréable , & ne
manque jamais de corriger l'haleine & les exhalaifons
impures de l'eftomac .
Manière de fe fervir de ces Tablettes .
Quand on est enrhumé ou enroué , on prend
une de ces Tablettes dans la bouche , cù elles fe
fondent comme du fucre. On le répéte toutes les
fois que la toux devient incommode , & on en
peut prendre ainfi cinq cu fix fois par jour , ce
qui préviendra en même temps les maladies
dont le poulmon eft fi fouvent attaqué. Ceux
qui ont l'estomac foible , ou mauvais gout dans
la bouche , en prennent également cinq ou fix
par jour , ou plus ou moins . La quantité ne fauroit
nuire en aucune façon ; l'épreuve qu'on en
peut faire en laiffant fondre une de ces Tablettes
dans un verre d'eau , fera voir qu'il n'y entre
rien de pernicieux , & que la compofition eft bienfaifante
& des plus falutaire.
Ces Tablettes fe vendent chez LEBRUN , fuc
ceffeur dufieur LEDUC , Marchand Epicier , rue
Dauphine , au Magafin de Provence , à 36 fols la
Boëte.
, trouvées par lefieur ARCHBald.
CES Tablettes font un remède fûr & infaillible
contre les Maladies ordinaires de la Poitrine & du
Poulmon , telies que le Rhume , la Toux & l'Enrouement
, &c. Elles préviennent l'Afthme , la
Phtifie , la Poulmonie, & diffipent les humeurs
qui fe fixent fur la Poitrine , & dont l'irritation
occafionne des efforts continuels pour touffer.
FEVRIER. 1763 . 197
"
Ces Tablettes , par leurs vertus balfamiques &
nutritives , guérillent les tendres vaiffeaux de
l'efto mac , qui font fouvent lacérés par fes mouvemens
convulsifs ; & en fortifiant les organes ,
elles aident à la digeftion , & ne manquent
jamais d'avancer la chylification .
Ces Tablettes fe fondent dans l'eau comme
du fucre ; le goût en eft des plus agréable , & ne
manque jamais de corriger l'haleine & les exhalaifons
impures de l'eftomac .
Manière de fe fervir de ces Tablettes .
Quand on est enrhumé ou enroué , on prend
une de ces Tablettes dans la bouche , cù elles fe
fondent comme du fucre. On le répéte toutes les
fois que la toux devient incommode , & on en
peut prendre ainfi cinq cu fix fois par jour , ce
qui préviendra en même temps les maladies
dont le poulmon eft fi fouvent attaqué. Ceux
qui ont l'estomac foible , ou mauvais gout dans
la bouche , en prennent également cinq ou fix
par jour , ou plus ou moins . La quantité ne fauroit
nuire en aucune façon ; l'épreuve qu'on en
peut faire en laiffant fondre une de ces Tablettes
dans un verre d'eau , fera voir qu'il n'y entre
rien de pernicieux , & que la compofition eft bienfaifante
& des plus falutaire.
Ces Tablettes fe vendent chez LEBRUN , fuc
ceffeur dufieur LEDUC , Marchand Epicier , rue
Dauphine , au Magafin de Provence , à 36 fols la
Boëte.
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Résumé : Les Tablettes d'Angleterre, pectorales & stomachales, trouvées par le sieur ARCHBALD.
Le texte présente les Tablettes d'Angleterre, découvertes par le sieur Archibald, comme un remède efficace contre diverses maladies de la poitrine et des poumons, telles que le rhume, la toux, l'enrouement, l'asthme, la phtisie et la pneumonie. Elles préviennent également l'accumulation d'humeurs irritantes dans la poitrine. Ces tablettes possèdent des vertus balsamiques et nutritives, guérissant les vaisseaux sanguins endommagés et renforçant les organes. Elles favorisent la digestion et la chylification, se dissolvent dans l'eau comme du sucre, et corrigent l'haleine et les exhalaisons impures de l'estomac. Pour l'utilisation, il est recommandé de laisser fondre une tablette dans la bouche en cas de rhume ou d'enrouement, et de répéter cette action jusqu'à cinq ou six fois par jour pour prévenir les maladies pulmonaires. Les personnes ayant un estomac faible ou un mauvais goût dans la bouche peuvent en prendre cinq ou six par jour, ou plus selon les besoins. La quantité n'est pas nocive. Ces tablettes sont vendues chez Lebrun, successeur du sieur Leduc, marchand épicier, rue Dauphine, au Magasin de Provence, au prix de 36 sols la boîte.
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474
p. 197-200
« Par Privilége exclusif, Permission & Lettres-Patentes du Roi, enregistrées au Parlement [...] »
Début :
Par Privilége exclusif, Permission & Lettres-Patentes du Roi, enregistrées au Parlement [...]
Mots clefs :
Huile de Vénus, Élixir, Pituite, Accouchements, Vérole
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texteReconnaissance textuelle : « Par Privilége exclusif, Permission & Lettres-Patentes du Roi, enregistrées au Parlement [...] »
Par Privilége exclufif , Permiffion & Lettres-
Patentes du Roi , enregistrées au Parlement
de Paris.
Le fieur de SIGOGNE , neveu du feu feur
I iij
198 MERCURE DE FRANCE .
DE SIGOGNE , Médecin des Cent Suiffes de la
Garde du Roi , donne avis au Public qu'il eft
feul poffeffeur , & tient du feu fieur de Sigogne
fon oncle , avec lequel il a travaillé pendant plufieurs
années , le fecret de la compofition del'Elixir
connu fous le nom d'Huile de Vénus .
M. le premier Médecin de Sa Majeſté , après
avoir vérifié par lui-même fes opérations pour
cette compofition & avoir reconnu toutes les
propriétés de cet Elixir , a donné au fieur de Sigogne
un Brévet & Privilége exclufif le s Avril
1761 , lequel a été enregiftré en la Prévôté de
l'Hôtel du Roi le 9 des mêmes mois & an.
Sa Majefté elle même voulant récompenfer
en la perfonne du fieur de Sigogne neveu , nonfeulement
le mérite de l'invention de fon oncle ,
mais encore les travaux & connoiffances perſonnelles
, a eu la bonté de lui accorder le 20 Février
1762 des Lettres-Patentes portant privilége .
exclufif pour la compofition & débit de cet Elixir
dans toute l'étendue du Royaume : elles ont été
enregistrées en la Cour de Parlement de Paris le
31 Juillet 1762 , fur les certificats des Doyen &
ancien Doyen de la Faculté de Médecine de Paris ,
& avis de Meffieurs les Lieutenant- Général de
Police & Procureur du Roi au Châtelet de Paris ,
donnés les 2 & 14 du même mois de Juillet , en
exécution d'un Arrêt préparatoire du 30 Juin
précédent.
Depuis , & par autre Arrêt du 4 Septembre
1762 , ladite Cour de Parlement , pour prévenir
tous les inconvéniens qui pourroient tromper le
Public , empêcher la contrefaction de cet Elixir ,
& même l'annonce faite par plufieurs perfonnes
qu'elles tenoient du feu fieur de Sigogne fon
fecret avec fon cachet ; a fait défenſes à toutes,
JANVIER. 1763. 199
perfonnes , de quelque qualité & condition
qu'elles foient , de contrefaire , vendre & débiter
ledit Elixir connu fous le nom d'Huile de
Vénus , & de fe fervir du nom & cachet du feu
hieur de Sigogne , fous les peines portées par
l'Arrêt.
Propriétés de l'Huile de Vénus.
Cet Elixir , un des plus puiffans ftomachiques
qu'il y ait , rétablit par fon ufage continué les
eftomachs les plus foibles , en en prenant tous
les jours une cuillerée à bouche uhe heure où
deux après le repas.
Cette Huile fortifie les vieillards , en confumant
cette pituite froide & crue qui les accable ,
aide à faire la digeſtion , & fortifie le cerveau &
toute l'oeconomie animale.
1
Elle procure les régles aux filles & aux femmes
, en réparant le vice des fermens de l'eftomach
, & en donnant de la fluidité aux humeurs
excrémenteufes qui doivent s'évacuer tous les
mois ; & c'eft de-là principalement que dépend
la fanté ou la maladie du fexe.
Elle diffipe & calme toutes fortes de vapeurs ,
en en prenant une cuillerée ou deux , & buvant
un verre d'eau fraîche par -deſſus.
Elle facilite merveilleufement les accouchemens
laborieux on en prend dans le travail jufqu'à
quatre cuillerées , & même fix : la quantité
ne peut jamais faire de mal .
C'eft un des plus puiffans Spécifiques pour calmer
& guérir fur le champ toutes fortes de coliques
; on en prend une ou deux cuillerées .
C'eft un excellent cordial pour les petites véroles
; on en mêlange une , troifiéme ou quatrième
partie avec les eaux de chardon- bénit eu de fca-
I iv
200 MERCURE DE FRANCE .
bieuſe : on en donne plus ou moins , fuivant que
la nature l'indique.
Cette Huile peut s'employer avec fuccès dans
les affections fcorbutiques : fon uſage continué
d'une cuillerée ou deux par jour après le repas ,
garantit de ces maux dangereux , ou en arrête
le progrès , en confumant cet acide fixe & froid
qui ronge la tiffure du fang , & fouvent même les
os ; ce Reméde pouffe au dehors par les excrétions
& les fecrétions naturelles.
Une ou deux cuillerées de cette liqueur arrête
fubitement le mal de mer ; c'eft à- dire ces dégoûts
, ces défaillances , ces naufées , ces vomiſ-
Lemens affreux , qui font occafionnés par le
mouvement du vaiffeau & par l'odeur de la
mer.
De toutes les liqueurs connues , il n'y en a
point de fi agréable que celle- ci pour le goût ;
d'ailleurs , bien différente des autres liqueurs ordinaires
, celle- ci ne peut jamais faire de mal ,
quelque ufage que l'on en falle.
Elle ne s'évente jamais , & plus elle eft gardée
, meilleure elle eft , & pour les qualités &
pour le goût.
י ז
Le prix de la Bouteille eft de 5 liv. Ily a des
demies bouteilles de 8 liv. & despetites de 4 liv.
La demeure dufieur DE SIGOGNE eft à Paris
rue de Perpignan en la Cité , la première porte à
droite en entrant par la rue des Marmouzets , au
premier. Les perfonnes qui écriront au Diftributeur,
font priées d'affranchir leurs Lettres.
Patentes du Roi , enregistrées au Parlement
de Paris.
Le fieur de SIGOGNE , neveu du feu feur
I iij
198 MERCURE DE FRANCE .
DE SIGOGNE , Médecin des Cent Suiffes de la
Garde du Roi , donne avis au Public qu'il eft
feul poffeffeur , & tient du feu fieur de Sigogne
fon oncle , avec lequel il a travaillé pendant plufieurs
années , le fecret de la compofition del'Elixir
connu fous le nom d'Huile de Vénus .
M. le premier Médecin de Sa Majeſté , après
avoir vérifié par lui-même fes opérations pour
cette compofition & avoir reconnu toutes les
propriétés de cet Elixir , a donné au fieur de Sigogne
un Brévet & Privilége exclufif le s Avril
1761 , lequel a été enregiftré en la Prévôté de
l'Hôtel du Roi le 9 des mêmes mois & an.
Sa Majefté elle même voulant récompenfer
en la perfonne du fieur de Sigogne neveu , nonfeulement
le mérite de l'invention de fon oncle ,
mais encore les travaux & connoiffances perſonnelles
, a eu la bonté de lui accorder le 20 Février
1762 des Lettres-Patentes portant privilége .
exclufif pour la compofition & débit de cet Elixir
dans toute l'étendue du Royaume : elles ont été
enregistrées en la Cour de Parlement de Paris le
31 Juillet 1762 , fur les certificats des Doyen &
ancien Doyen de la Faculté de Médecine de Paris ,
& avis de Meffieurs les Lieutenant- Général de
Police & Procureur du Roi au Châtelet de Paris ,
donnés les 2 & 14 du même mois de Juillet , en
exécution d'un Arrêt préparatoire du 30 Juin
précédent.
Depuis , & par autre Arrêt du 4 Septembre
1762 , ladite Cour de Parlement , pour prévenir
tous les inconvéniens qui pourroient tromper le
Public , empêcher la contrefaction de cet Elixir ,
& même l'annonce faite par plufieurs perfonnes
qu'elles tenoient du feu fieur de Sigogne fon
fecret avec fon cachet ; a fait défenſes à toutes,
JANVIER. 1763. 199
perfonnes , de quelque qualité & condition
qu'elles foient , de contrefaire , vendre & débiter
ledit Elixir connu fous le nom d'Huile de
Vénus , & de fe fervir du nom & cachet du feu
hieur de Sigogne , fous les peines portées par
l'Arrêt.
Propriétés de l'Huile de Vénus.
Cet Elixir , un des plus puiffans ftomachiques
qu'il y ait , rétablit par fon ufage continué les
eftomachs les plus foibles , en en prenant tous
les jours une cuillerée à bouche uhe heure où
deux après le repas.
Cette Huile fortifie les vieillards , en confumant
cette pituite froide & crue qui les accable ,
aide à faire la digeſtion , & fortifie le cerveau &
toute l'oeconomie animale.
1
Elle procure les régles aux filles & aux femmes
, en réparant le vice des fermens de l'eftomach
, & en donnant de la fluidité aux humeurs
excrémenteufes qui doivent s'évacuer tous les
mois ; & c'eft de-là principalement que dépend
la fanté ou la maladie du fexe.
Elle diffipe & calme toutes fortes de vapeurs ,
en en prenant une cuillerée ou deux , & buvant
un verre d'eau fraîche par -deſſus.
Elle facilite merveilleufement les accouchemens
laborieux on en prend dans le travail jufqu'à
quatre cuillerées , & même fix : la quantité
ne peut jamais faire de mal .
C'eft un des plus puiffans Spécifiques pour calmer
& guérir fur le champ toutes fortes de coliques
; on en prend une ou deux cuillerées .
C'eft un excellent cordial pour les petites véroles
; on en mêlange une , troifiéme ou quatrième
partie avec les eaux de chardon- bénit eu de fca-
I iv
200 MERCURE DE FRANCE .
bieuſe : on en donne plus ou moins , fuivant que
la nature l'indique.
Cette Huile peut s'employer avec fuccès dans
les affections fcorbutiques : fon uſage continué
d'une cuillerée ou deux par jour après le repas ,
garantit de ces maux dangereux , ou en arrête
le progrès , en confumant cet acide fixe & froid
qui ronge la tiffure du fang , & fouvent même les
os ; ce Reméde pouffe au dehors par les excrétions
& les fecrétions naturelles.
Une ou deux cuillerées de cette liqueur arrête
fubitement le mal de mer ; c'eft à- dire ces dégoûts
, ces défaillances , ces naufées , ces vomiſ-
Lemens affreux , qui font occafionnés par le
mouvement du vaiffeau & par l'odeur de la
mer.
De toutes les liqueurs connues , il n'y en a
point de fi agréable que celle- ci pour le goût ;
d'ailleurs , bien différente des autres liqueurs ordinaires
, celle- ci ne peut jamais faire de mal ,
quelque ufage que l'on en falle.
Elle ne s'évente jamais , & plus elle eft gardée
, meilleure elle eft , & pour les qualités &
pour le goût.
י ז
Le prix de la Bouteille eft de 5 liv. Ily a des
demies bouteilles de 8 liv. & despetites de 4 liv.
La demeure dufieur DE SIGOGNE eft à Paris
rue de Perpignan en la Cité , la première porte à
droite en entrant par la rue des Marmouzets , au
premier. Les perfonnes qui écriront au Diftributeur,
font priées d'affranchir leurs Lettres.
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Résumé : « Par Privilége exclusif, Permission & Lettres-Patentes du Roi, enregistrées au Parlement [...] »
Le sieur de Sigogne, neveu du défunt sieur de Sigogne, médecin des Cent Suisses de la Garde du Roi, publie un avis public pour informer le public qu'il est le seul possesseur et fabricant de l'Elixir connu sous le nom d'Huile de Vénus. Ce secret lui a été transmis par son oncle avec qui il a collaboré plusieurs années. L'Elixir a été vérifié par le premier Médecin du Roi, qui a accordé un brevet exclusif au sieur de Sigogne le 20 avril 1761, enregistré à la Prévôté de l'Hôtel du Roi le 9 avril 1761. De plus, Sa Majesté a accordé des Lettres-Patentes le 20 février 1762, enregistrées au Parlement de Paris le 31 juillet 1762, après avis de la Faculté de Médecine et des autorités de police. Pour éviter les contrefaçons et protéger le public, le Parlement a interdit à quiconque de reproduire, vendre ou débiter cet Elixir sous peine de sanctions, par un arrêt du 4 septembre 1762. L'Huile de Vénus est décrite comme un puissant stomachique, fortifiant les vieillards, régulant les menstruations, calmant les vapeurs, facilitant les accouchements, guérissant les coliques, traitant les petites véroles et combattant les affections scorbutiques. Elle est également efficace contre le mal de mer et ne se détériore pas avec le temps. Les prix de l'Huile de Vénus sont fixés à 5 livres pour une bouteille, 8 livres pour une demi-bouteille et 4 livres pour une petite bouteille. Le sieur de Sigogne réside à Paris, rue de Perpignan en la Cité.
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475
p. 201-203
A LACROIX DE LORRAINE, A La Source du Parfait-Amour.
Début :
MICHELIN , Marchand Epicier & Distillateur, demeure rue & près les Capucines, vis-à-vis [...]
Mots clefs :
Épicier , Distillateur, Liqueurs, Sirops, Thériaque de Venise
Afficher :
texteReconnaissance textuelle : A LACROIX DE LORRAINE, A La Source du Parfait-Amour.
A LACROIX DE LORRAINE ,
A La Source du Parfait - Amour.
MICHELIN , Marchand Epicier & Diſtillateur
, demeure rue & près les Capucines , vis- àvis
la Place de Vendôme ; Tient & Fabrique les
Superfines Liqueurs de Lorraine & autres Pays
Etrangers ;
Marafquin ,
Bologna ,
Huile de Vénus ,
SÇAVOIR ,
Eau des Barbades d'Angleterre ,
Eau de Dardel ,
Eau de Meliffe
Scuba rouge d'Angleterre ,
Eau de Fleur d'Orange ,
Cinnamomum rouge ,
Rhubarbe >
La Vanille ,
Liqueur de Macis ,
Bergamotte rouge ,
Parfait - Amour
Scuba jaune ,
Scuba blanc .
Fine Orange ,
Superfin de Saffran ,
Cédra blanc
Crême de Barbades ,
Cinnamomum
,
Eau Couronnée ,
12
1.
12.1
12 1.
6. 1.
6 1.
6 l.
6 1.
6 L
.6 1.
61.
6 1.
}
6 1 .
6 1.
6 1
6 1.
6
6 1.
6 1
61
61.
6 น.
Liqueur d'Abricot ,
Larmes de Portugal ,
Roffolis rouge ,
Roflolis blanc ,
I v
202 MERCURE DE FRANCE.
Badian des Indes ,
Pondichery blanc ,
Pondichery rouge
Liqueur à la Dauphine,
Bergamotte ,
Chocolat ,
6 1.
6 l.
6 1 .
6 1.
61.
Caffé ,
Cachoux ,
6 1.
6 1:
Les Sept Graines , 6.1.
La Bequillette ,
6 1.
Unique Parfaite , 6 1.
Thériaque ,
6 l.
Quinquina ,
6 1.
La Renommée d'Ecoffe , 6 1.
Limette des Indes , 6 1.
Aigle d'Inde , 6 1.
Framboife blanche , 6 1.
Crême de Florence , 6 1.
Carolina ,
6 1.
Crême de Fleur d'Orange , 6 1.
La Capucine rouge ,
Liqueur de Jafmin ,
Archiepifcopale ,
Framboiſe ,
Superfin de Geniévre ,
Le Coing ,
Perficot ,
La Capucine blanche,
Angelique blanche ,
Angelique rouge ,
Fenouille ,
s 1.
sl.
s.1.
sl.
s l.
sl.
sl.
5 1.
5 1.
5 1.
5 l.
Citronelle ,
5 1.
Le Rouffillon > s l.
La Coriandre ,
L'Eillet ,
Efprit de Coclearia ,
Eau Sans- Pareille ,
s l.
·S. 1.
sļ
FEVRIER, 1763 103
Vin d'Alicant ,
Ratafiat de Fleur d'Orange ,
Eau Divine ,
Broux de Noix ,
Anis des Indes ,
Hypothéque Royal ,
Quatre Fruits rouges ,
Crême de Pêche ,
Ratafiat de Griotte ,
Kirs Wafer ,
Efprit de Lavande ,
4 1. 10 í.
4 l. 1o f.
4
.1.
4 1.
4 l.
4 1.
4 1.
4 1,
4 l.
4 1 .
Elprit-de-Vin ,
4 1.
Ratafiat de Coings ,
3 l.
Ratafiat de Caffis ,
3 1.
Ratafiat de Géniévre ,
3 l.
Ratafiat Mufcat ,
3 1.
Ratafiat de Noyau ,
3 l.
Ratafiat d'illet , 3 1.
Ratafiat de Ceriſe ,
3 l.
Eau de Lavande >
Lavande à l'infufion ,
Elprit de Vulneraire ,
3 1.
3 l
3 1.
Eau de la Reine d'Hongrie ,
5 10
Il fait & vend auffi toutes fortes de Sirops ,
& le véritable Thériaque de Venife , en gros &
détail. Le tout à jufte prix A PARIS .
A La Source du Parfait - Amour.
MICHELIN , Marchand Epicier & Diſtillateur
, demeure rue & près les Capucines , vis- àvis
la Place de Vendôme ; Tient & Fabrique les
Superfines Liqueurs de Lorraine & autres Pays
Etrangers ;
Marafquin ,
Bologna ,
Huile de Vénus ,
SÇAVOIR ,
Eau des Barbades d'Angleterre ,
Eau de Dardel ,
Eau de Meliffe
Scuba rouge d'Angleterre ,
Eau de Fleur d'Orange ,
Cinnamomum rouge ,
Rhubarbe >
La Vanille ,
Liqueur de Macis ,
Bergamotte rouge ,
Parfait - Amour
Scuba jaune ,
Scuba blanc .
Fine Orange ,
Superfin de Saffran ,
Cédra blanc
Crême de Barbades ,
Cinnamomum
,
Eau Couronnée ,
12
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6 1
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6 น.
Liqueur d'Abricot ,
Larmes de Portugal ,
Roffolis rouge ,
Roflolis blanc ,
I v
202 MERCURE DE FRANCE.
Badian des Indes ,
Pondichery blanc ,
Pondichery rouge
Liqueur à la Dauphine,
Bergamotte ,
Chocolat ,
6 1.
6 l.
6 1 .
6 1.
61.
Caffé ,
Cachoux ,
6 1.
6 1:
Les Sept Graines , 6.1.
La Bequillette ,
6 1.
Unique Parfaite , 6 1.
Thériaque ,
6 l.
Quinquina ,
6 1.
La Renommée d'Ecoffe , 6 1.
Limette des Indes , 6 1.
Aigle d'Inde , 6 1.
Framboife blanche , 6 1.
Crême de Florence , 6 1.
Carolina ,
6 1.
Crême de Fleur d'Orange , 6 1.
La Capucine rouge ,
Liqueur de Jafmin ,
Archiepifcopale ,
Framboiſe ,
Superfin de Geniévre ,
Le Coing ,
Perficot ,
La Capucine blanche,
Angelique blanche ,
Angelique rouge ,
Fenouille ,
s 1.
sl.
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sl.
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sl.
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5 1.
5 1.
5 1.
5 l.
Citronelle ,
5 1.
Le Rouffillon > s l.
La Coriandre ,
L'Eillet ,
Efprit de Coclearia ,
Eau Sans- Pareille ,
s l.
·S. 1.
sļ
FEVRIER, 1763 103
Vin d'Alicant ,
Ratafiat de Fleur d'Orange ,
Eau Divine ,
Broux de Noix ,
Anis des Indes ,
Hypothéque Royal ,
Quatre Fruits rouges ,
Crême de Pêche ,
Ratafiat de Griotte ,
Kirs Wafer ,
Efprit de Lavande ,
4 1. 10 í.
4 l. 1o f.
4
.1.
4 1.
4 l.
4 1.
4 1.
4 1,
4 l.
4 1 .
Elprit-de-Vin ,
4 1.
Ratafiat de Coings ,
3 l.
Ratafiat de Caffis ,
3 1.
Ratafiat de Géniévre ,
3 l.
Ratafiat Mufcat ,
3 1.
Ratafiat de Noyau ,
3 l.
Ratafiat d'illet , 3 1.
Ratafiat de Ceriſe ,
3 l.
Eau de Lavande >
Lavande à l'infufion ,
Elprit de Vulneraire ,
3 1.
3 l
3 1.
Eau de la Reine d'Hongrie ,
5 10
Il fait & vend auffi toutes fortes de Sirops ,
& le véritable Thériaque de Venife , en gros &
détail. Le tout à jufte prix A PARIS .
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Résumé : A LACROIX DE LORRAINE, A La Source du Parfait-Amour.
Le document est une annonce publicitaire pour Michelin, un épicier et distillateur parisien situé près des Capucines, face à la Place de Vendôme. Michelin fabrique et vend diverses liqueurs et produits distillés, incluant des liqueurs superfines de Lorraine et d'autres pays étrangers. Parmi les produits proposés figurent le Marafquin, la Bologna, l'Huile de Vénus et l'Eau des Barbades d'Angleterre. Les prix des produits varient de 3 à 6 livres. Michelin offre également des sirops et la véritable thériaque de Venise, en gros et au détail, à des prix justes. L'annonce est datée de février 1763.
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476
p. 203-208
NOUVEL Avis, concernant le Spécifique antivénérien du Docteur FELS, premier Médecin & Bourgmestre de la ville de Schelestat en Alsace.
Début :
La Dame veuve du Docteur Fels ayant obtenu un Arrêt du Conseil d'Etat du Roi, par lequel Sa [...]
Mots clefs :
Remède, Docteur, Maladie, Vénérien, Chirurgiens
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texteReconnaissance textuelle : NOUVEL Avis, concernant le Spécifique antivénérien du Docteur FELS, premier Médecin & Bourgmestre de la ville de Schelestat en Alsace.
NOUVEL Avis , concernant le Spécifique antivénérien
du Docteur FELS , premier Médecin &
·Bourgmestre de la ville de Scheleftat en Alface.
La Dame veuve du Docteur Fels ayant obtent
un Arrêt du Confeil d'Etat du Roi , par lequel Sa
Majefté lui a permis de continuer de compofer
& d'adminiftrer , ou faire adminiftrer par fes Pré-
I vj
204 MERCURE DE FRANCE.
pofés , tant à Paris , fous l'infpection & direction
de M. Caumont , Médecin ordinaire du Roi ,
que dans les Provinces du Royaume , le Remède ,
ou Spécifique anti - vénérien , dont fon mari a fait
la découverte , en fit publier peu après cette
obtention , les propriétés effentielles & très-intéreffantes
pour le Public . ( Voyez le Mercure
d'Août 1762 & la Feuille des Affiches du 19 Juillet
même année , &c. ) Mais , comme elle ne put
alors accompagner fon Avis ou Inftruction d'un
Extrait de Piéces juftificatives propres à prouver
& conftater l'excellence & les avantages de ce
Spécifique , ces Piéces étant pour - lors fous les
fcellés appofés après le décès de fon mari ; elle
croit devoir maintenant faire part au Public de
quelques-uns des principaux faits qui y font
énoncés & atteftés par pluſieurs Médecins & Chirurgiens
très- célébres .
1. Trois Atteftations qui prouvent très- authentiquement
qu'une femme de la Paroiffe d'Ablincourt
, Diocèle de Noyon , enceinte de 4 mois
& demi , ayant tous les fymptômes les plus graves
& les plus caractériſtiques de la V .... a été parfairement
guérie en huit jours par l'ufage de la Tifane
ou Apozême du Docteur Fels. Ces Atteftations
font fignées par M. Petit , premier Médecin de S.
A. S. Mgr. le Duc d'Orléans ; par M. Guérin ,
Chirurgien- Major des Moufquetaires Noirs , &
M. Moreau , premier Chirurgien de l'Hôtel- Dieu
de Paris. Il est à remarquer que le reste du temps
de la groffeffe de cette femme s'elt paflé en parfaite
fanté , & que l'enfant dont elle eſt accouchée
à terme & très - heureufement , ne s'est trouvé
affecté d'aucun fymptôme de maladie vénérienne.
2. Trois autres Atteftations , par lesquelles
FEVRIER. 1763 . 205
Te même M. Petit , M. le Thieullier & M. Cantwel
, Docteurs Régens de la Faculté de Médecine
de Paris , certifient que le mari de cette même
femme avoit auffi les fymptômes véroliques
les plus graves , lefquels fymprômes ont été en
outre reconnus tels par M. de Senac , premier
Médecin du Roi , par M. Quefnay , M. de la
Sone , MM. le Gagneur , Caumont , Hevin ,
Duval & autres Médecins & Chirurgiens de la
Cour & de la ville de Verſailles , où ce malade a
été traité fous leurs yeux , jufqu'à parfaite guérifon
, obtenue en pareil efpace de temps que la
précédente.
3º. Un Certificat de M. M... Capitaine de
Dragons & Chevalier de S. Louis , par lequel cet
Officier attefte qu'il a été parfaitement guéri par
la Tifane du Docteur Fels , d'une maladie vénérienne
très-grave & très-invétérée , qui l'avoit réduit
à une telle extrémité , que l'on défefpéroit
de la vie.
4. Une Déclaration volontaire , paffée devant
Me Deruelle & fon Confrère , Notaires à Paris ,
par le fieur D ... bourgeois de Paris , contenant ,
qu'après avoir été traité d'une maladie vénérienne
par plufieurs Chirurgiens , qui l'avoient manqué
(ce font les termes.) il a été parfaitement guéri par
le Reméde fpécifique qui lui a été confeillé & adminiftré
par M. Fels.
5º. Une Lettre de M. Monnet , par laquelle il
déclare que dès le neuvième jour •qu'il a fait
ufage de la Tifane du Docteur Fels , il a été délivré
de très vives douleurs de tête , de bras & de
jambes , qui le tourmentoient depuis long- temps ,
& qu'aucuns remédes n'avoient pu guérir ; qu'il
avoit confulté plufieurs Médecins , qui n'avoient
pu découvrir aucun fymptôme qui caractériſâr la
206 MERCURE DE FRANCE.
V.... mais que , fur quelques foupçons , il s'étoit
déterminé à prendre ce Remède , par lequel il
certifie avoir été parfaitement guéri en vingtquatre
jours , jouillant préfentement de la meil
leure fanté en foi de quoi , ce généreux Citoyen
a confenti que ce fait fût rendu public , & qu'on
le nommâr , pour lui donner plus d'authenticité.
On pourroit encore rapporter plufieurs autres
guérifons de maux vénériens de toutes eſpèces ,
& notamment de plufieurs caries , exoftoles &
autres maladies affectant les os , les cartilages ,
&c. que cet excellent Spécifique a radicalement
détruites ; mais les perfonnes qui ont été guéries
ne confentant pas d'être citées , on les doit
paffer fous filence ; d'autant plus que les fairs cideffus
rapportés fuffifent pour faire connoître évidemment
que ce Reméde eft un Spécifique certain
contre toute maladie vénérienne , foit récente
, ſoit invétérée , ſoit héréditaire , &c . &
que , de plus , un de fes effets particuliers eft de
réuffir parfaitement dans la cure des maladies
vénériennes qui ont réfifté à l'uſage du mercure
le mieux adminiftré ; avantage dont l'humanité
étoit privée avant la découverte de ce précieux
Reméde. Une remarque qu'il eft encore trèsnéceffaire
de faire , & qui ajoûte beaucoup à
l'importance de ce Spécifique , c'eft qu'il eft compofé
fans aucun ingrédient mercuriel , & par conféquent
exempt de tous les inconvéniens inféparables
du mercure.
M. Caumont efpere donner dans peu les obfervations
qu'il a faites fur ce Reméde & fur les
effets , depuis qu'il eft fous la direction.
Sa demeure eft à Paris , rue de Bourgogne ,
près de la rue de Varenne .
FEVRIER. 1763. 20
Madame Fels demeure toujours rue Quincampoix
, près de la rue de Venife , même maifon
que M. Arnoult , ancien Epicier- Droguifte.
Il eft bon de rappeller ici , en faveur des perfonnes
qui pourroient n'avoir pas été à portée de
lire les ouvrages périodiques où il a été fait mention
de ce Reméde , ce qui a déja été dit ſur ſes
propriétés.
Ce Spécifique eft un Apozême dont on boit trois
verres par jour.
Il a l'avantage , 1º. de guérir les maladies vénériennes,
fans jamais caufer de falivation , étant
compofé , comme on vient de le faire remarquer
, fans aucun ingrédient mercuriel.
2º. Les préparations qui le précédent fe font
-en très-peu de jours , les bains n'y étant pas néceffaires.
3º. Pendant l'ufage de ce Reméde , qui ne dure
ordinairement que vingt - quatre jours , on n'eſt
point aftreint à garder la chambre : on peut
même vaquer aux affaires qui ne caufent point
trop de fatigue & n'exigent point une trop longue
contention d'efprit , ayant foin néanmoins
de ne fe pas expofer aux injures de l'air.
4°. Ce Spécifique n'a rien de contraire aux
eftomachs débiles ni aux poitrines délicates ; il
en eſt même fouvent le véritable antidote , principalement
lorsque la langueur ou le mal- aife
de ces organes provient de quelques anciens
réfidus , vénériens maſqués ou dégénérés , comme
il n'arrive que trop communément à ceux qui
ont eu dans la jeuneffe certaines galanteries imparfaitement
terminées.
> s . Ce Reméde agit avec tant de douceur
que M. Fels , ainſi qu'on l'a vu ci-deffus , l'a
employé pendant le cours de la groffeffe même ,
208 MERCURE DE FRANCE.
avec le plus heureux fuccès ; & de même , pour
les enfans à la mammelle , en le faiſant boire à
leurs nourrices.
60. Loin d'être affoibli ou maigri par fon
ulage , on y recouvre les forces & l'embon
point détruits ou diminués par la maladie.
du Docteur FELS , premier Médecin &
·Bourgmestre de la ville de Scheleftat en Alface.
La Dame veuve du Docteur Fels ayant obtent
un Arrêt du Confeil d'Etat du Roi , par lequel Sa
Majefté lui a permis de continuer de compofer
& d'adminiftrer , ou faire adminiftrer par fes Pré-
I vj
204 MERCURE DE FRANCE.
pofés , tant à Paris , fous l'infpection & direction
de M. Caumont , Médecin ordinaire du Roi ,
que dans les Provinces du Royaume , le Remède ,
ou Spécifique anti - vénérien , dont fon mari a fait
la découverte , en fit publier peu après cette
obtention , les propriétés effentielles & très-intéreffantes
pour le Public . ( Voyez le Mercure
d'Août 1762 & la Feuille des Affiches du 19 Juillet
même année , &c. ) Mais , comme elle ne put
alors accompagner fon Avis ou Inftruction d'un
Extrait de Piéces juftificatives propres à prouver
& conftater l'excellence & les avantages de ce
Spécifique , ces Piéces étant pour - lors fous les
fcellés appofés après le décès de fon mari ; elle
croit devoir maintenant faire part au Public de
quelques-uns des principaux faits qui y font
énoncés & atteftés par pluſieurs Médecins & Chirurgiens
très- célébres .
1. Trois Atteftations qui prouvent très- authentiquement
qu'une femme de la Paroiffe d'Ablincourt
, Diocèle de Noyon , enceinte de 4 mois
& demi , ayant tous les fymptômes les plus graves
& les plus caractériſtiques de la V .... a été parfairement
guérie en huit jours par l'ufage de la Tifane
ou Apozême du Docteur Fels. Ces Atteftations
font fignées par M. Petit , premier Médecin de S.
A. S. Mgr. le Duc d'Orléans ; par M. Guérin ,
Chirurgien- Major des Moufquetaires Noirs , &
M. Moreau , premier Chirurgien de l'Hôtel- Dieu
de Paris. Il est à remarquer que le reste du temps
de la groffeffe de cette femme s'elt paflé en parfaite
fanté , & que l'enfant dont elle eſt accouchée
à terme & très - heureufement , ne s'est trouvé
affecté d'aucun fymptôme de maladie vénérienne.
2. Trois autres Atteftations , par lesquelles
FEVRIER. 1763 . 205
Te même M. Petit , M. le Thieullier & M. Cantwel
, Docteurs Régens de la Faculté de Médecine
de Paris , certifient que le mari de cette même
femme avoit auffi les fymptômes véroliques
les plus graves , lefquels fymprômes ont été en
outre reconnus tels par M. de Senac , premier
Médecin du Roi , par M. Quefnay , M. de la
Sone , MM. le Gagneur , Caumont , Hevin ,
Duval & autres Médecins & Chirurgiens de la
Cour & de la ville de Verſailles , où ce malade a
été traité fous leurs yeux , jufqu'à parfaite guérifon
, obtenue en pareil efpace de temps que la
précédente.
3º. Un Certificat de M. M... Capitaine de
Dragons & Chevalier de S. Louis , par lequel cet
Officier attefte qu'il a été parfaitement guéri par
la Tifane du Docteur Fels , d'une maladie vénérienne
très-grave & très-invétérée , qui l'avoit réduit
à une telle extrémité , que l'on défefpéroit
de la vie.
4. Une Déclaration volontaire , paffée devant
Me Deruelle & fon Confrère , Notaires à Paris ,
par le fieur D ... bourgeois de Paris , contenant ,
qu'après avoir été traité d'une maladie vénérienne
par plufieurs Chirurgiens , qui l'avoient manqué
(ce font les termes.) il a été parfaitement guéri par
le Reméde fpécifique qui lui a été confeillé & adminiftré
par M. Fels.
5º. Une Lettre de M. Monnet , par laquelle il
déclare que dès le neuvième jour •qu'il a fait
ufage de la Tifane du Docteur Fels , il a été délivré
de très vives douleurs de tête , de bras & de
jambes , qui le tourmentoient depuis long- temps ,
& qu'aucuns remédes n'avoient pu guérir ; qu'il
avoit confulté plufieurs Médecins , qui n'avoient
pu découvrir aucun fymptôme qui caractériſâr la
206 MERCURE DE FRANCE.
V.... mais que , fur quelques foupçons , il s'étoit
déterminé à prendre ce Remède , par lequel il
certifie avoir été parfaitement guéri en vingtquatre
jours , jouillant préfentement de la meil
leure fanté en foi de quoi , ce généreux Citoyen
a confenti que ce fait fût rendu public , & qu'on
le nommâr , pour lui donner plus d'authenticité.
On pourroit encore rapporter plufieurs autres
guérifons de maux vénériens de toutes eſpèces ,
& notamment de plufieurs caries , exoftoles &
autres maladies affectant les os , les cartilages ,
&c. que cet excellent Spécifique a radicalement
détruites ; mais les perfonnes qui ont été guéries
ne confentant pas d'être citées , on les doit
paffer fous filence ; d'autant plus que les fairs cideffus
rapportés fuffifent pour faire connoître évidemment
que ce Reméde eft un Spécifique certain
contre toute maladie vénérienne , foit récente
, ſoit invétérée , ſoit héréditaire , &c . &
que , de plus , un de fes effets particuliers eft de
réuffir parfaitement dans la cure des maladies
vénériennes qui ont réfifté à l'uſage du mercure
le mieux adminiftré ; avantage dont l'humanité
étoit privée avant la découverte de ce précieux
Reméde. Une remarque qu'il eft encore trèsnéceffaire
de faire , & qui ajoûte beaucoup à
l'importance de ce Spécifique , c'eft qu'il eft compofé
fans aucun ingrédient mercuriel , & par conféquent
exempt de tous les inconvéniens inféparables
du mercure.
M. Caumont efpere donner dans peu les obfervations
qu'il a faites fur ce Reméde & fur les
effets , depuis qu'il eft fous la direction.
Sa demeure eft à Paris , rue de Bourgogne ,
près de la rue de Varenne .
FEVRIER. 1763. 20
Madame Fels demeure toujours rue Quincampoix
, près de la rue de Venife , même maifon
que M. Arnoult , ancien Epicier- Droguifte.
Il eft bon de rappeller ici , en faveur des perfonnes
qui pourroient n'avoir pas été à portée de
lire les ouvrages périodiques où il a été fait mention
de ce Reméde , ce qui a déja été dit ſur ſes
propriétés.
Ce Spécifique eft un Apozême dont on boit trois
verres par jour.
Il a l'avantage , 1º. de guérir les maladies vénériennes,
fans jamais caufer de falivation , étant
compofé , comme on vient de le faire remarquer
, fans aucun ingrédient mercuriel.
2º. Les préparations qui le précédent fe font
-en très-peu de jours , les bains n'y étant pas néceffaires.
3º. Pendant l'ufage de ce Reméde , qui ne dure
ordinairement que vingt - quatre jours , on n'eſt
point aftreint à garder la chambre : on peut
même vaquer aux affaires qui ne caufent point
trop de fatigue & n'exigent point une trop longue
contention d'efprit , ayant foin néanmoins
de ne fe pas expofer aux injures de l'air.
4°. Ce Spécifique n'a rien de contraire aux
eftomachs débiles ni aux poitrines délicates ; il
en eſt même fouvent le véritable antidote , principalement
lorsque la langueur ou le mal- aife
de ces organes provient de quelques anciens
réfidus , vénériens maſqués ou dégénérés , comme
il n'arrive que trop communément à ceux qui
ont eu dans la jeuneffe certaines galanteries imparfaitement
terminées.
> s . Ce Reméde agit avec tant de douceur
que M. Fels , ainſi qu'on l'a vu ci-deffus , l'a
employé pendant le cours de la groffeffe même ,
208 MERCURE DE FRANCE.
avec le plus heureux fuccès ; & de même , pour
les enfans à la mammelle , en le faiſant boire à
leurs nourrices.
60. Loin d'être affoibli ou maigri par fon
ulage , on y recouvre les forces & l'embon
point détruits ou diminués par la maladie.
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Résumé : NOUVEL Avis, concernant le Spécifique antivénérien du Docteur FELS, premier Médecin & Bourgmestre de la ville de Schelestat en Alsace.
Le document traite d'un avis concernant le spécifique antivénérien du Docteur Fels, premier médecin et bourgmestre de la ville de Scheleftat en Alface. La veuve du Docteur Fels a obtenu un arrêt du Conseil d'État du Roi, lui permettant de continuer à composer et administrer ce remède à Paris et dans les provinces du Royaume, sous la direction de M. Caumont, médecin ordinaire du Roi. Le texte mentionne plusieurs attestations et certificats de médecins et chirurgiens célèbres, prouvant l'efficacité du spécifique antivénérien. Parmi les cas notables, une femme enceinte de quatre mois et demi, guérie en huit jours, et son mari, également guéri en peu de temps. D'autres témoignages incluent un capitaine de dragons et un bourgeois de Paris, tous ayant été guéris de maladies vénériennes graves. Le spécifique est décrit comme un apozème à boire, composé sans ingrédient mercuriel, ce qui évite les inconvénients du mercure. Il guérit les maladies vénériennes sans salivation, en peu de jours, et permet de vaquer aux affaires sans contrainte excessive. Il est également bénéfique pour les estomacs débiles et les poitrines délicates, et peut être utilisé pendant la grossesse et pour les nourrissons via leurs nourrices. Le remède renforce les forces et l'embonpoint. M. Caumont prévoit de publier ses observations sur ce remède. Les adresses de M. Caumont et de Madame Fels sont fournies pour toute demande d'information.
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477
p. 208-209
LETTRE de M. GUERIN, Chirurgien-Major des Mousquetaires du Roi, à l'Auteur du Mercure.
Début :
Je croirois manquer au Public, Monsieur, si je ne vous priois de vouloir bien insérer dans [...]
Mots clefs :
Certificat, Chirurgien, Remède
Afficher :
texteReconnaissance textuelle : LETTRE de M. GUERIN, Chirurgien-Major des Mousquetaires du Roi, à l'Auteur du Mercure.
LETTRE de M. GUERIN , Chirurgien-Major
des Moufquetaires du Roi , à l'Auteur du Mer-
Cure.
Je croirois manquer au Public , Monfieur , fi
je ne vous priois de vouloir bien inférer dans
le prochain Mercure un fait dont il eft bon de
l'éclaircir & que voici.
J'ai vu avec étonnement dans la feuille des
Affiches du mois de Janvier que Madame Fels ,
pour accréditer vraisemblablement le remede
qu'elle diftribue pour les maladies vénériennes ,
a annoncé un Certificat de M. Moreau & de
moi. Comme j'étois perfuadé de n'en avoir pas
donné , n'ayant pas plus l'honneur de la connoître
que fon Reméde , ainfi que les effets , j'ai
cru qu'il convenoit , avant d'en faire mon défaveu
, que j'éclairciffe les raifons qui pouvoient
avoir engagé Madame Fels à me citer , & je
me tranſportai à cet effet chez elle . Ne l'ayant
pas trouvée , & M Arnoult , Auteur des Sachets
apoplectiques , m'ayant demandé ce que je voulois
, & dit qu'il étoit en état de répondre à mes
queftions , je l'interpellai fur le prétendu certificat
de M. Moreau & de moi , & le priai de me
le faire voir , ce qu'il fit en me tirant deux papiers
, dont effectivement je reconnus l'un pour
être de mon écriture , & fur lequel au lieu
' d'être un certificat , ainfi qu'il le difoit , étoir
FEVRIER. 1763. 209
un énoncé pur & fimple de différens fymptômes
d'une maladie vénérienne , pour laquelle une
femme m'étoit venu confulter avec M. Moreau ,
mon confrère , il y a environ trois ans , & qui
avoit également confulté M. Moreau , mon confrère
, Chirurgien- Major de l'Hôtel- Dieu .
Mais comme depuis ce temps je n'ai plus entendu
parler de ladite femme , que j'ai ignoré fi
elle avoit été traitée , & par quel remède , fi elle
avoit été guérie ou non , & que par conféquent je
n'avois point donné de certificat , je vous réïtére
que j'ai vu avec le plus grand étonnement
que l'on m'avoit cité pour l'avoir donné avec autant
de légéreté .
Quant à celui de M. Moreau , fon prétenda
certificat eft le même énoncé que le mien , & il
protefte ainfi que moi qu'il n'en a pas donné.
Je finis en ajoutant que je crois devoir ce témoignage
à la vérité. Les certificats en fait de
remèdes nouveaux me paroiffant pour le Public
de la derniere conféquence , & trouvant fort
mauvais que l'on me faffe parler d'une choſe
que je ne connois point , & fur laquelle je n'ai
rien dit.
J'ai l'honneur d'être & c.
Paris , le 31 Janvier 1763.
des Moufquetaires du Roi , à l'Auteur du Mer-
Cure.
Je croirois manquer au Public , Monfieur , fi
je ne vous priois de vouloir bien inférer dans
le prochain Mercure un fait dont il eft bon de
l'éclaircir & que voici.
J'ai vu avec étonnement dans la feuille des
Affiches du mois de Janvier que Madame Fels ,
pour accréditer vraisemblablement le remede
qu'elle diftribue pour les maladies vénériennes ,
a annoncé un Certificat de M. Moreau & de
moi. Comme j'étois perfuadé de n'en avoir pas
donné , n'ayant pas plus l'honneur de la connoître
que fon Reméde , ainfi que les effets , j'ai
cru qu'il convenoit , avant d'en faire mon défaveu
, que j'éclairciffe les raifons qui pouvoient
avoir engagé Madame Fels à me citer , & je
me tranſportai à cet effet chez elle . Ne l'ayant
pas trouvée , & M Arnoult , Auteur des Sachets
apoplectiques , m'ayant demandé ce que je voulois
, & dit qu'il étoit en état de répondre à mes
queftions , je l'interpellai fur le prétendu certificat
de M. Moreau & de moi , & le priai de me
le faire voir , ce qu'il fit en me tirant deux papiers
, dont effectivement je reconnus l'un pour
être de mon écriture , & fur lequel au lieu
' d'être un certificat , ainfi qu'il le difoit , étoir
FEVRIER. 1763. 209
un énoncé pur & fimple de différens fymptômes
d'une maladie vénérienne , pour laquelle une
femme m'étoit venu confulter avec M. Moreau ,
mon confrère , il y a environ trois ans , & qui
avoit également confulté M. Moreau , mon confrère
, Chirurgien- Major de l'Hôtel- Dieu .
Mais comme depuis ce temps je n'ai plus entendu
parler de ladite femme , que j'ai ignoré fi
elle avoit été traitée , & par quel remède , fi elle
avoit été guérie ou non , & que par conféquent je
n'avois point donné de certificat , je vous réïtére
que j'ai vu avec le plus grand étonnement
que l'on m'avoit cité pour l'avoir donné avec autant
de légéreté .
Quant à celui de M. Moreau , fon prétenda
certificat eft le même énoncé que le mien , & il
protefte ainfi que moi qu'il n'en a pas donné.
Je finis en ajoutant que je crois devoir ce témoignage
à la vérité. Les certificats en fait de
remèdes nouveaux me paroiffant pour le Public
de la derniere conféquence , & trouvant fort
mauvais que l'on me faffe parler d'une choſe
que je ne connois point , & fur laquelle je n'ai
rien dit.
J'ai l'honneur d'être & c.
Paris , le 31 Janvier 1763.
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Résumé : LETTRE de M. GUERIN, Chirurgien-Major des Mousquetaires du Roi, à l'Auteur du Mercure.
M. Guerin, Chirurgien-Major des Moufquetaires du Roi, écrit au rédacteur du Mercure pour contester une annonce parue dans les Affiches de janvier. Cette annonce, signée par Madame Fels, mentionne un certificat attribué à M. Moreau et à lui-même, appuyant un remède contre les maladies vénériennes. Guerin nie avoir émis un tel certificat et affirme ne pas connaître Madame Fels ni son remède. Pour clarifier la situation, il se rend chez Madame Fels mais la trouve absente. M. Arnoult, auteur des Sachets apoplectiques, lui montre un document écrit par Guerin, décrivant des symptômes d'une maladie vénérienne consultée avec M. Moreau trois ans auparavant. Guerin précise qu'il ignore si la femme a été traitée ou guérie, et qu'il n'a donc pas émis de certificat. Il exprime son étonnement d'être cité pour un certificat qu'il n'a pas donné. M. Moreau, également interrogé, confirme ne pas avoir émis de certificat. Guerin conclut en soulignant l'importance de la vérité et le danger des faux certificats pour le public.
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478
p. 210-211
AVIS AU PUBLIC, REMEDE EXTERIEUR.
Début :
Le sieur THIEBAULT, Fayancier, Cour de la Trinité, à Paris, distribue avec succès des Sachets [...]
Mots clefs :
Faïencier, Sachets, Femmes en couche, Estomac
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texteReconnaissance textuelle : AVIS AU PUBLIC, REMEDE EXTERIEUR.
AVIS AU PUBLIC ,
REMEDE EXTERIEUR.
Le fieur THIEBAULT , Fayancier , Cour de la
Trinité , à Paris , diftribue avec fuccès des Sachets
d'une poudre ayant la vertu de faire évacuer
le lait aux Femmes en couche , & fans qu'il
en puille arriver aucun accident .
•
FEVRIER . 1763. 211
MANIERE de s'en fervir.
En appliquant le Sachet extérieurement fur
l'Eftomach ou fur le côté , à cru fur la peau : le
troifiéme jour il faut le faire fécher au feu l'efpace
d'une heure , & tous les trois jours en faire
de même.
Les prix font de a liv. & i liv. 10 f.
REMEDE EXTERIEUR.
Le fieur THIEBAULT , Fayancier , Cour de la
Trinité , à Paris , diftribue avec fuccès des Sachets
d'une poudre ayant la vertu de faire évacuer
le lait aux Femmes en couche , & fans qu'il
en puille arriver aucun accident .
•
FEVRIER . 1763. 211
MANIERE de s'en fervir.
En appliquant le Sachet extérieurement fur
l'Eftomach ou fur le côté , à cru fur la peau : le
troifiéme jour il faut le faire fécher au feu l'efpace
d'une heure , & tous les trois jours en faire
de même.
Les prix font de a liv. & i liv. 10 f.
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Résumé : AVIS AU PUBLIC, REMEDE EXTERIEUR.
En février 1763, Thiebault, fayancier à Paris, vend des sachets de poudre pour faciliter l'évacuation du lait chez les femmes en couches. Appliqués sur la peau, ces sachets doivent être chauffés au feu tous les trois jours. Leur prix varie entre une livre et une livre dix sols.
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479
p. 64-71
MÉTHODE de M. KEYSER pour l'administration de ses dragées dans le traitement des Maladies vénériennes, imprimée par ordre du ROI ; 1763. Brochure in-8 °.
Début :
De toutes les maladies qui affligent l'humanité, il n'en est point de plus digne [...]
Mots clefs :
Remède, Maladies vénériennes, Mercure, Salivation, Chirurgie
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texteReconnaissance textuelle : MÉTHODE de M. KEYSER pour l'administration de ses dragées dans le traitement des Maladies vénériennes, imprimée par ordre du ROI ; 1763. Brochure in-8 °.
NOUVELLES LITTERAIRES.
MÉTHODE de M. KEYSER pour.
l'adminiftration de fes dragées dans
le traitement des Maladies vénériennes
, imprimée par ordre du RoI ;
1763. Brochure in - 8 ° .
E De toutes les maladies qui affligent
l'humanité , il n'en eft point de plus digne
de la vigilance du Gouvernement,
& des foins de la médecine , que celles
qui portent la corruption dans la maffe'
générale de nos humeurs infectent
notre origine , tranfmettent un funefte
héritage aux races futures , & affoiblif
fent infenfiblement l'efpèce humaine .
Telles font les maladies vénériennés
dont M.Keyfer fait une defcription bien
éffrayante dans l'excellent avant- propos
qui précéde fa méthode. Ce terrible fléau
éxerce furtout fa fureur far le bas peuple
& fur les foldats , moins pourvûs de
moyens pour fe prémunir contre fes
MARS, 1763. 65
premieres atteintes. Ici M. Keyfer nous
donne une hiftoire curieufe & intéref-
? fante , quoique très -fuccinte, des remédes
employés en différens temps contre
les maladies vénériennes. Les vé-,
gétaux célébres dont le nouveau mon-,
de fe fervoit fi avantageufement pour,
les combattre , n'eurent qu'un médiocre
fuccès dans nos climats. On apprit,
par expérience , que le mercure en étoit
le feul fpécifique ; mais on a prèfque
toujours varié fur la maniere de le préparer
, de l'introduire dans le corps &
de l'adminiftrer. Les premieres épreuves
on été en faveur de l'application exté
rieure; on a enfuite penfé que fon ufage
intérieur pourroir être plus éfficace.
On l'a donné , pour ainfi dire , tel que
la nature nous l'a fourni ; & l'on s'eft
contenté d'une légére purification extérieure
; mais l'on s'eft bientôt apperçu
que fon poids l'entraînoir par la voye
intefimale , & ne lui permettoit point
d'entrer dans les veines lactées. On a
conclu qu'il falloit lui donner différentes
préparations ; & les Maîtres de l'Art
fe font éxercés à le rendre propre
opérer de la maniere la plus efficace.
De-la tant de diverfes méthodes qui ont
eu quelque fuccès ; mais leur crédit
66 MERCURE DE FRANCE.
plus fouvent con redit par l'expérience ,
ne s'eft jamais foutenu long- temps. Le
plus grand nombre des Chirurgiens ont
tourné leur confiance du côté des frictions
en y préparant le corps par tout
ce qui pouvoit les rendre falutaires. On
eft venu à bout d'établir ainfi un traitement
plus prudent , plus ménagé &
plus méthodique que les précédens . On
a opéré des guérifons ; mais on en a
manqué un grand nombre. Quelque
fageffe qu'on ait employée dans l'adininiftration
, fouvent on n'a pu prévenir
des accidens redoutables. L'épuiſement
des malades , par l'excès de la falivation,'
a été tel , pour l'ordinaire , que les convalefcences
ont été une feconde maladie.
On a cru obvier à cet inconvénient
en évitant la falivation la plus
légére ; mais en adouciffant le reméde,
on n'a fait, pour ainfi dire,que pallier
le mal. Nous pafferons fous filence
les autres méthodes inventées jufqu'au
temps de Boerhaave, qui ofa faire l'effai
du fublimé corrofif , avec les ménagemens
qu'éxigeoit une entreprife fi
périlleufe. Son autorité prépondérante,
celle de fon illuftre difciple le Baron
de Vanfwieten , & quelques fuccès fur
les tempéramens robuftes , ont accrédi
MARS. 1763. 67
té jufqu'à un certain point ce reméde ,
mais n'ont pu effacer la jufte méfiance
que mérite un poiſon , quelque petite
qu'en foit la dofe , avec quelque prudence
qu'on l'adminiftre. Le feul point
fur lequel on ne varie pas , c'eft que
le vrai fpécifique du virus vénérien , ne
doit point être cherché ailleurs que dans
le mercure. On ne fe partage que fur
la maniere de le préparer & de l'adminiftrer.
M. Keyfer appellé dès fa jeuneſſe à
l'exercice de la Chirurgie , & particulierement
livré au traitement des maladies
vénériennes , apprit de bonne
heure à connoître l'imperfection des
différentes méthodes. Prévenu d'un
goût décidé pour la Chymie , il s'appliqua
principalement à travailler le
Mercure , dans tous les fens poffibles ,
pour découvrir le plus propre à développer
& à manifefter complettement fa
vertu anti-vénérienne . Il faut lire dans
l'ouvrage même les raifonnemens pleins
de folidité , de jufteffe , de clarté & de
précifion fur la nature de ce minéral ,
fur fa vertu , fes effets & la manière
de le préparer. Ce que M. Keyfer a
imaginé avec tant de fagacité , il l'a exécuté
avec le fuccès le plus heureux ;
}
68 MERCURE DE FRANCE.
1
mais il n'y eft parvenu qu'après des efforts
redoublés ; & fa conftance courageufe
le conduifit enfin au terme defiré.
Dès-lors fon reméde ne pouvoit
manquer d'éprouver bien des contradictions
; mas il en triompha par le
nombre & la folidité des cures qu'il
opéra ,, ppaarr fa conduite prudente & circonfpecte
, par le témoignage des perfonnes
vertueufes & éclairées qui ont
fuivi fes traitemens , & par la protection
particulière de M. le Maréchal de Biron.
Ce Seigneur , ami de la vérité & du bien
public , en établiffant & en foutenant
un Hôpital pour les Soldats des Gardes
Françoifes , a fervi puiffament M. Key
fer , le Corps illuftre qu'il commande,
& la totalité des citoyens. Convaincu
par fes propres yeux de l'éfficacité d'un
reméde dont il voyoit chaque jour les
effets les plus falutaires , il n'a point dédaigné
de defcendre dans des détails
pour en maintenir le crédit , pour dévoiler
l'impofture attachée à le décrier.
L'expérience continua à parler en faveur
des dragées de M. Keyfer. Le Public y
eut recours avec un redoublement de
confiance. Plufieurs perfonnes recom→
mandables par leur probité , par leur
zéle pour tous les objets d'utilité puMAR
S. 1763.. 69
blique , joignirent leurs voix à celle de
M. le Maréchal de Biron. Un Miniftre
également diftingué par la fupériorité
de fes lumiéres , par fes dignités & par
fa naiffance , fans interrompre fes grandes
occupations publiques , militaires &
maritimes , recueillit avec foin tous ces
fuffrages , parce qu'ils tendoient à fecourir
tous les fujets du Roi , & furtout
cette partie qui fait la force de
l'Etat. Il les fit valoir aifément auprès
de Sa Majefté , qui a bien voulu agréer
l'offre que M. Keyfer lui a faite du fecret
de fa compofition ; & dans la vue
de proportionner la récompenfe à l'utilité
du reméde , Elle l'a gratifié d'une
penfion annuelle de dix mille livres ,
ainfi que nous l'avons déja dit dans un
de nos Mercures précédens. Les Lettres
Patentes du Roi rappellent les raifons
qui ont déterminé S. M. à acquérir
ce fecret ; c'eft 1 ° . l'ufage qui s'eft fair
des dragées anti-vénériennes,tant fur un
grand nombre de Particuliers, que dans
les Hôpitaux militaires , & les fuccès
authentiques qui l'ont fuivi . 2 °. Le defir
de ménager à tout le monde la facilité
de fe procurer pour un prix modique
un reméde excellent , & fi fouvent
néceffaire , & de ne point l'expo70
MERCURE DE FRANCE .
re ,
fer à tomber dans le difcrédit l'i-
, par
gnorance , l'inexpérience , & peut- être
la mauvaiſe foi de quelques - uns de
ceux qui le prépareroient. On n'a point
à craindre que cet important dépôt périffe
il ne pouvoit être confié à desmains
plus fures & plus habiles qu'à
celles de M. Senac. La place qu'il occupe
, la confiance dont le Roi l'honol'étendue
de fes connoiffances en
Médecine , fes fçavans écrits & fes lumières
particulières en Chymie , doivent
donner le plus grand poids au rapport
fidéle qu'il en a fait à Sa Majeſté.
Un autre témoignage qui doit encore
foutenir la confiance générale pour un
reméde fi précieux à l'humanité , eſt
celui de M. Richard , premier Médecin
de l'Armée , qui eft auffi le dépofitaire
de ce fecret. Plus de mille expériences
faites fous fes yeux , & dont il a rendu
un compte fidéle au Miniftre , font des
preuves qui n'ont laiffé aucun doute fur
féfficacité du reméde , & que fa probité
reconnue & fon zéle pour le bien public
ne lui ont pas perinis de diffimuler.
Nous n'entrerons ici dans aucun détail
au fujet de la Méthode de M. Keyfer. Un
fimple extrait ne fuffiroit pas aux malades
qui font dans le cas de faire ufaMARS.
1763.
ge du reméde , & deviendroit inutile à
ceux qui fe portent bien. Les premiers
fe procureront aifément l'ouvrage même
qui s'envoye avec la dofe de dragées
néceffaire à leur guériſon , pour la
fomme de 14 liv.
MÉTHODE de M. KEYSER pour.
l'adminiftration de fes dragées dans
le traitement des Maladies vénériennes
, imprimée par ordre du RoI ;
1763. Brochure in - 8 ° .
E De toutes les maladies qui affligent
l'humanité , il n'en eft point de plus digne
de la vigilance du Gouvernement,
& des foins de la médecine , que celles
qui portent la corruption dans la maffe'
générale de nos humeurs infectent
notre origine , tranfmettent un funefte
héritage aux races futures , & affoiblif
fent infenfiblement l'efpèce humaine .
Telles font les maladies vénériennés
dont M.Keyfer fait une defcription bien
éffrayante dans l'excellent avant- propos
qui précéde fa méthode. Ce terrible fléau
éxerce furtout fa fureur far le bas peuple
& fur les foldats , moins pourvûs de
moyens pour fe prémunir contre fes
MARS, 1763. 65
premieres atteintes. Ici M. Keyfer nous
donne une hiftoire curieufe & intéref-
? fante , quoique très -fuccinte, des remédes
employés en différens temps contre
les maladies vénériennes. Les vé-,
gétaux célébres dont le nouveau mon-,
de fe fervoit fi avantageufement pour,
les combattre , n'eurent qu'un médiocre
fuccès dans nos climats. On apprit,
par expérience , que le mercure en étoit
le feul fpécifique ; mais on a prèfque
toujours varié fur la maniere de le préparer
, de l'introduire dans le corps &
de l'adminiftrer. Les premieres épreuves
on été en faveur de l'application exté
rieure; on a enfuite penfé que fon ufage
intérieur pourroir être plus éfficace.
On l'a donné , pour ainfi dire , tel que
la nature nous l'a fourni ; & l'on s'eft
contenté d'une légére purification extérieure
; mais l'on s'eft bientôt apperçu
que fon poids l'entraînoir par la voye
intefimale , & ne lui permettoit point
d'entrer dans les veines lactées. On a
conclu qu'il falloit lui donner différentes
préparations ; & les Maîtres de l'Art
fe font éxercés à le rendre propre
opérer de la maniere la plus efficace.
De-la tant de diverfes méthodes qui ont
eu quelque fuccès ; mais leur crédit
66 MERCURE DE FRANCE.
plus fouvent con redit par l'expérience ,
ne s'eft jamais foutenu long- temps. Le
plus grand nombre des Chirurgiens ont
tourné leur confiance du côté des frictions
en y préparant le corps par tout
ce qui pouvoit les rendre falutaires. On
eft venu à bout d'établir ainfi un traitement
plus prudent , plus ménagé &
plus méthodique que les précédens . On
a opéré des guérifons ; mais on en a
manqué un grand nombre. Quelque
fageffe qu'on ait employée dans l'adininiftration
, fouvent on n'a pu prévenir
des accidens redoutables. L'épuiſement
des malades , par l'excès de la falivation,'
a été tel , pour l'ordinaire , que les convalefcences
ont été une feconde maladie.
On a cru obvier à cet inconvénient
en évitant la falivation la plus
légére ; mais en adouciffant le reméde,
on n'a fait, pour ainfi dire,que pallier
le mal. Nous pafferons fous filence
les autres méthodes inventées jufqu'au
temps de Boerhaave, qui ofa faire l'effai
du fublimé corrofif , avec les ménagemens
qu'éxigeoit une entreprife fi
périlleufe. Son autorité prépondérante,
celle de fon illuftre difciple le Baron
de Vanfwieten , & quelques fuccès fur
les tempéramens robuftes , ont accrédi
MARS. 1763. 67
té jufqu'à un certain point ce reméde ,
mais n'ont pu effacer la jufte méfiance
que mérite un poiſon , quelque petite
qu'en foit la dofe , avec quelque prudence
qu'on l'adminiftre. Le feul point
fur lequel on ne varie pas , c'eft que
le vrai fpécifique du virus vénérien , ne
doit point être cherché ailleurs que dans
le mercure. On ne fe partage que fur
la maniere de le préparer & de l'adminiftrer.
M. Keyfer appellé dès fa jeuneſſe à
l'exercice de la Chirurgie , & particulierement
livré au traitement des maladies
vénériennes , apprit de bonne
heure à connoître l'imperfection des
différentes méthodes. Prévenu d'un
goût décidé pour la Chymie , il s'appliqua
principalement à travailler le
Mercure , dans tous les fens poffibles ,
pour découvrir le plus propre à développer
& à manifefter complettement fa
vertu anti-vénérienne . Il faut lire dans
l'ouvrage même les raifonnemens pleins
de folidité , de jufteffe , de clarté & de
précifion fur la nature de ce minéral ,
fur fa vertu , fes effets & la manière
de le préparer. Ce que M. Keyfer a
imaginé avec tant de fagacité , il l'a exécuté
avec le fuccès le plus heureux ;
}
68 MERCURE DE FRANCE.
1
mais il n'y eft parvenu qu'après des efforts
redoublés ; & fa conftance courageufe
le conduifit enfin au terme defiré.
Dès-lors fon reméde ne pouvoit
manquer d'éprouver bien des contradictions
; mas il en triompha par le
nombre & la folidité des cures qu'il
opéra ,, ppaarr fa conduite prudente & circonfpecte
, par le témoignage des perfonnes
vertueufes & éclairées qui ont
fuivi fes traitemens , & par la protection
particulière de M. le Maréchal de Biron.
Ce Seigneur , ami de la vérité & du bien
public , en établiffant & en foutenant
un Hôpital pour les Soldats des Gardes
Françoifes , a fervi puiffament M. Key
fer , le Corps illuftre qu'il commande,
& la totalité des citoyens. Convaincu
par fes propres yeux de l'éfficacité d'un
reméde dont il voyoit chaque jour les
effets les plus falutaires , il n'a point dédaigné
de defcendre dans des détails
pour en maintenir le crédit , pour dévoiler
l'impofture attachée à le décrier.
L'expérience continua à parler en faveur
des dragées de M. Keyfer. Le Public y
eut recours avec un redoublement de
confiance. Plufieurs perfonnes recom→
mandables par leur probité , par leur
zéle pour tous les objets d'utilité puMAR
S. 1763.. 69
blique , joignirent leurs voix à celle de
M. le Maréchal de Biron. Un Miniftre
également diftingué par la fupériorité
de fes lumiéres , par fes dignités & par
fa naiffance , fans interrompre fes grandes
occupations publiques , militaires &
maritimes , recueillit avec foin tous ces
fuffrages , parce qu'ils tendoient à fecourir
tous les fujets du Roi , & furtout
cette partie qui fait la force de
l'Etat. Il les fit valoir aifément auprès
de Sa Majefté , qui a bien voulu agréer
l'offre que M. Keyfer lui a faite du fecret
de fa compofition ; & dans la vue
de proportionner la récompenfe à l'utilité
du reméde , Elle l'a gratifié d'une
penfion annuelle de dix mille livres ,
ainfi que nous l'avons déja dit dans un
de nos Mercures précédens. Les Lettres
Patentes du Roi rappellent les raifons
qui ont déterminé S. M. à acquérir
ce fecret ; c'eft 1 ° . l'ufage qui s'eft fair
des dragées anti-vénériennes,tant fur un
grand nombre de Particuliers, que dans
les Hôpitaux militaires , & les fuccès
authentiques qui l'ont fuivi . 2 °. Le defir
de ménager à tout le monde la facilité
de fe procurer pour un prix modique
un reméde excellent , & fi fouvent
néceffaire , & de ne point l'expo70
MERCURE DE FRANCE .
re ,
fer à tomber dans le difcrédit l'i-
, par
gnorance , l'inexpérience , & peut- être
la mauvaiſe foi de quelques - uns de
ceux qui le prépareroient. On n'a point
à craindre que cet important dépôt périffe
il ne pouvoit être confié à desmains
plus fures & plus habiles qu'à
celles de M. Senac. La place qu'il occupe
, la confiance dont le Roi l'honol'étendue
de fes connoiffances en
Médecine , fes fçavans écrits & fes lumières
particulières en Chymie , doivent
donner le plus grand poids au rapport
fidéle qu'il en a fait à Sa Majeſté.
Un autre témoignage qui doit encore
foutenir la confiance générale pour un
reméde fi précieux à l'humanité , eſt
celui de M. Richard , premier Médecin
de l'Armée , qui eft auffi le dépofitaire
de ce fecret. Plus de mille expériences
faites fous fes yeux , & dont il a rendu
un compte fidéle au Miniftre , font des
preuves qui n'ont laiffé aucun doute fur
féfficacité du reméde , & que fa probité
reconnue & fon zéle pour le bien public
ne lui ont pas perinis de diffimuler.
Nous n'entrerons ici dans aucun détail
au fujet de la Méthode de M. Keyfer. Un
fimple extrait ne fuffiroit pas aux malades
qui font dans le cas de faire ufaMARS.
1763.
ge du reméde , & deviendroit inutile à
ceux qui fe portent bien. Les premiers
fe procureront aifément l'ouvrage même
qui s'envoye avec la dofe de dragées
néceffaire à leur guériſon , pour la
fomme de 14 liv.
Fermer
Résumé : MÉTHODE de M. KEYSER pour l'administration de ses dragées dans le traitement des Maladies vénériennes, imprimée par ordre du ROI ; 1763. Brochure in-8 °.
Le texte de 1763 présente la méthode de M. Keyfer pour traiter les maladies vénériennes, considérées comme graves car elles corrompent les humeurs, se transmettent aux générations futures et affaiblissent l'espèce humaine. Ces maladies touchent principalement le bas peuple et les soldats, moins capables de se protéger. Historiquement, divers remèdes ont été utilisés, mais le mercure s'est révélé le plus efficace. Cependant, les méthodes d'administration du mercure ont varié et souvent échoué. Les premières tentatives utilisaient des applications extérieures, puis intérieures, mais avec des résultats mitigés. Les frictions et les préparations internes ont également été essayées, mais sans succès durable. M. Keyfer, chirurgien spécialisé dans les maladies vénériennes, a développé une méthode innovante en travaillant sur le mercure. Après des efforts intenses, il a créé des dragées anti-vénériennes qui ont obtenu des résultats positifs. Son travail a été soutenu par le Maréchal de Biron et d'autres personnalités influentes, ce qui a conduit le roi à accorder à M. Keyfer une pension annuelle de dix mille livres pour son secret de fabrication. Les Lettres Patentes du roi soulignent l'efficacité des dragées et la nécessité de les rendre accessibles à un prix modique. Le secret de la composition a été confié à M. Senac et à M. Richard, premier médecin de l'armée, tous deux reconnus pour leur expertise et leur probité.
Généré par Mistral AI et susceptible de contenir des erreurs.
Généré par Mistral AI et susceptible de contenir des erreurs.
Fermer
480
p. 77-86
LETTRE sur un Poëme Latin, du Seiziéme Siécle de Monsieur de MASSAC, Receveur Général des Fermes du Roi, Abonné au Mercure, & de la Société Royale d'Agriculture de la Généralité de Limoges, à Monsieur DE MONT, de la même Société, Conseiller au Parlement de Toulouse & de l'Académie des Jeux Floraux.
Début :
En parcourant la nouvelle Edition du Dictionnaire de Moreri, vous avez [...]
Mots clefs :
Médecine, Poète, Physicien, Fontaines, Eaux minérales, Traduction, Société royale d'agriculture de la généralité de Limoges
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texteReconnaissance textuelle : LETTRE sur un Poëme Latin, du Seiziéme Siécle de Monsieur de MASSAC, Receveur Général des Fermes du Roi, Abonné au Mercure, & de la Société Royale d'Agriculture de la Généralité de Limoges, à Monsieur DE MONT, de la même Société, Conseiller au Parlement de Toulouse & de l'Académie des Jeux Floraux.
LETTRE fur un Poëme Latin , du
Seiziéme Siécle de Monfieur de
MASSAC , Receveur Général des
Fermes du Roi , Abonné au Mercure
, & de la Société Royale d'Agriculture
de la Généralité de Limoges
, à Monfieur DE MONT , de la
même Société , Confeiller au Parlement
de Toulouse & de l'Académie
des Jeux Floraux.
MONSIEUR ,
>
En parcourant la nouvelle Edition
du Dictionnaire de Moreri , vous avez
trouvé , dites-vous qu'il y eft fait
mention d'un Raimond de Maffac ;
Auteur d'un Poëme Latin fur les Eaux
minérales de Pougues ( a ). Vous ne
( a ) Pougues , Village du Nivernois , entre
Nevers & la Charité, étoit autrefois fort renommé,
( je ne fçais s'il l'eft encore ) à caule de deux fentaines
dont les eaux avoient la vertu de guérir de
l'hydropifie & de la pierre. Quoique ces deux
fontaines , dont l'une s'appelloit de S. Léger , &
l'autre de S. Marceau , ne fuffent diftantes l'une
Diij
78 MERCURE DE FRANCE.
doutez point que cet ouvrage ne
foit entre mes mains ; & quoique M.
l'Abbé Goujet en ait parlé affez avantageuſement
dans fa Bibliothéque Françoife
, vous feriez - bien aife que je
vous fiffe connoître plus particuliére--
ment l'Auteur & fon Ouvrage.
Il m'eft d'autant plus aifé de vous
fatisfaire fur le fecond objet de votredemande
, que je viens précisément
de lire avec attention le Poëme dont
il s'agit. Quant aux particularités concernant
l'Auteur , que vous exigez auf--
fi , je ne puis vous en rapporter que
très -peu , qui ont ont échappé aux recherches
de M. l'Abbé Goujet.
par
Meffire Raimond de Maffac , dont
les defcendans ont joui fans interrup
tion de la nobleffe , qui avoit été accordée
Charles VII en 1434 à
Jean de Mafac fon bifayeul & Chef
de ma Famille , étoit originaire de
Clairac en Agénois , comme il le dit
lui-même. Il quitta fa Patrie pour aller
fixer fon domicile à Orléans l'an 1586..
Ce fait eft prouvé par une Enquête en
de l'autre que d'un pied , on remarquoit cepen-.
dant quelque différence dans le goût de leurs
eaux. Voyez le Traité de ces Fontaines imprimé
à Paris en 1581 .
MARS. 1763. 79
ปี
bonne forme faite le 15 Mars 1678
à la Requête de noble Augé de Maf
fac , Officier au Régiment d'Artois ;
piéce qui eft entre les mains de mon
Père.
Par l'Epitre Dédicatoire de Raimond
de Maffac , au Prince Charles de Gon
zagues de Cleves ( b) premier du nom ,
Duc de Nevers & de Rhêtel , Pair de
France , Prince de Mantoue , & Gou
verneur de Champagne , & de Brie ,
on voit que cet Auteur étoit d'un caractère
gai & qu'il étoit fort recherché
par les perfonnes de la premiere
Qualité. Plufieurs autres de fes écrits en
fourniffent auffi la preuve: On peut
conjecturer par la date de fes derniers
ouvrages , qu'il mourut au commencement
du dix -feptiéme Siécle . Indépendamment
de fa traduction d'Ovide en
vers françois , à laquelle fon fils Char-^
les de Maffac , travailla beaucoup , &
de fon Poëme fur les Eaux de Pou-"
gues , traduit auffi en vers françois par
le même Charles, il en compofa plufieurs
( b ) La branche des Gonzagues de Cleves fut
éteinte par la mort de Ferdinand Charles Gouza- "
gues IV. du nom , Duc de Mantoue & de Montferrat
, & le Cardinal de Mazarin acquit les Duchés
de Nevers & de Rhetel des derniers Ducs de
Mantoue. D iv
7
80 MERCURE DE FRANCE.
1
autres latins.J'en ai vu de fa façon à la tête
d'une édition de Juftin , qu'on réimprima
de fon temps . Il célébra les talens ,
de plufieurs Auteurs fes contemporains.
Il fut lui - même célébré par plufieurs
Sçavans , & fon Poëme latin , dont je
vais vous parler , eft enrichi de notes
grecques & latines de Jacques le Vaf
Jeur , Docteur en Théologie , né à
Vîmes dans le Ponthieu , près d'Abbeville.
Vous fçavez mieux que moi ,
mon cher ami , que la Poëfie Didactique
, ayant pour but principal d'inf
truire les hommes , la bonté des Poëmes
en ce genre doit fe régler fur l'utilité
du Sujet que l'on traite & fur les
avantages qui réfultent des inftructions
qu'on y donne. La beauté de la verfification
, l'abondance dans les images,
la force de l'expreffion & c. ne font
pour ainfi dire , que les machines que
fait jouer le Poëte pour amufer le Lecteur
; machines qui font cependant
néceffaires pour conftituer un corps
d'ouvrage , qui plaife en intéreffant ,
lectorem delectando , pariterque monendo.
Je puis vous affurer que ,
fi vous
lifez vous- même la feconde édition (c).
( c ) Elle fe trouve dans plufieurs Bibliothéques
, & notamment à Paris dans celle du Collé
ge Mazarin .
MARS. 1763.
81
du Poëme , intitulé : Remundi Maffaci
Clarici Agenenfis & Collegii Aurelianenfis
Falcultatis Medica Decani Pugea
, feu de Limphis Pugeqcis libri
duo.
Vous verrez avec plaifir qu'à la folidité
des préceptes repandus dans tout
l'ouvrage , le Poëte a ajouté un air
d'enjouement qui régne depuis le
commencement jufqu'à la fin. On y
y trouve en effet des comparaifons juftes
& bien afforties , de la facilité dans
la verfification , des expreffions délicates
, des tours heureux. L'agrément des
deferiptions fait difparoître la féchereffe
des préceptes. Le Poëte peint partout,
Et il me femble que fon pinceau rend
mieux les couleurs de la nature . Médecin
habile, Philofophe profond, il expofe
avec clarté cette phyfique obfcure , qui
étoit en vogue dans fon temps, & il en
tire dequoi expliquer clairement tout
ce qui a trait à fon ouvrage ; il féme
quelquefois des traits d'une érudition
peu commune ; ce n'eft pas tout : comme
le Poëme Didactique fans épiſode
feroit ennuyeux , il y en mêle fagement
quelqu'une. Enfin je crois qu'on
peut dire fans être taxé de prévention,
que cet ouvrage fait quelque hon-
D V
82 MERCURE DE FRANCE.
neur à fon Siécle. En voici une Ana“ -
lyfe fuccinte qui vous en donnera fans ;
doute l'idée que j'en ai conçue .
'ANALYSE DU PREMIER LIVRE..
Le Poëte , après avoir expofé fon
Sujet en peu de mots , paffe rapidement
fur l'invocation , & nous préfente
de la manière fuivante , le tableau
d'un homme qui reffent les douleurs de
la pierre ..
?
Calculus in cyſtam poftquam de rene pependit -
Labitur , atque fero fenfim impellente vagatur :
Sin minor ipfe locus fuerit , majufque locatum .
Tenditur ureter, tenfufque dolore fatigat
Humanum corpus repetito vulnere pun&um ,
Horrendæ indè cruces , atque irrequieta laborum ›
Colligitur rabies , jacet heu patientia victa ,
Æger agens morbum fecum fua damna ferendo ,
Carfitat huc illuc , ringens , tremebundus , anhelans
,.
Pertælus vitam , pertæfus lumina coeli ,
Mortem orat , Superofque infanâ voce laceffit :
Haud aliter taurus tacito percuffus afilo
Eftuat in rabiem, campos , montefque peragrans
Aëraque immenfum crebris mugitibus urgens ,
Seque fugit , fequiturque , malique renaſcitur Au-.-
&tor.
MARS. 1763. 83
Cette peinture me paroît d'une touche
førte & naturelle. L'Auteur explique enfuite
la formation , les fymptomes, & les
fuites funeftes de cette maladie. Il nous
apprend que ce n'eft pas feulement dans
les canaux urétaires des reins , que fe
forme la pierre : il en a vu lui - même
aux deux côtés du coeur , dans le pou
mon , dans le cerveau & dans d'autres
parties du corps . De -là , fon imagination
le tranfporte fur le bord de la fontaine
de Pougues , où le Dieu de la mé
decine va lui apprendre depuis quel
temps ces eaux coulent dans cette contrée
, avec quelles précautions il faut :
les boire , & comment elles ont la ver
tu de diffoudre la pierre. Le Dieu de
la Loire , dit-il , éleva avec foin une fille
qu'il avoit eue de la Nymphe Pégée.
Cette jeune Nayade fut bien- tôt recherchée
en mariage par tous les Dieux
champêtres ; mais elle dédaigna leurs
tranfports amoureux . Apollon l'apperçut
un jour dans le temps qu'elle chaf
foit. La Beauté , les Charmes , les Grâ
ces , le port majeftueux de la nouvelle
Diane , firent naître à l'inftant dans le
coeur du Dieu , un amour des plus vio--
lens . Il la pourfuivit , mais en vain ; elle
arrive en fuyant fur le bord de la Loire e
D-vj ¦
84 MERCURE DE FRANCE.
où fon père , pour la fouftraire aux
pourfuites d'Apollon , la change en fontaine
. Le Dieu qui la chériffoit , même
après fa métamorphofe , donne aux eaux
de cette fontaine , la vertu de guérir de
plufieurs maladies & particuliérement
celle de la pierre ..
ANALYSE DU DEUXIÉMÉ
LIVRE.
Le Poëte , à qui le Dieu de la médecine
avoit infpiré , pendant un léger
fommeil , ce qu'on a vu dans lé premier
Livre , fe tranfporte maintenant à
l'endroit où coulent les eaux qui font la
matière de fes Vers . Après les avoir
analyfées lui-même , il explique en Phyficien
la formation des fontaines. Il y
a , dit- il , dans la terre & furtout dans
les creux des rochers des réfervoirs où
l'eau fe ramaffant en grande quantité &
fe filtrant dans les canaux fouterrains
prend des couleurs & des goûts différens
, felon les matieres qu'elle rencontre
für fon paffage. Il paroît par ce que
dit notre Poëte , que l'efprit de vitriol
& de fouffre abonde dans les eaux de
Pougues ; ce qui leur donne tant de
vertu pour diffoudre les parties fablonneufes
& tartareufes qui forment la
1
MARS. 1763. 85
1
e
pierre. Après cet éxamen il place adroitement
l'éloge de Henry le Grand qu'il
prie de veiller à la confervation & à
l'embéliffement de ces fources falutaires
, qui font auffi éfficaces pour la
pierre que pour les maux de poitrine.
En finiffant il trace encore avec un
pinceau non moins délicat qu'énergique
, le portrait de plufieurs perfonnes
diftinguées qui avoient été à Pougues
chercher du foulagement à leurs douleurs.
Il faut lire dons l'Ouvrage même
l'éloge pompeux & magnifique qu'il
fait des Gonzagues , des Guifes , des
Longuevilles , des la Châtre. Je me borne
à vous rapporter le plus court ; c'eft
celui de Claude - Catherine de Clermont,
Baronne de Rhetz , & Dame de Dampierre
, fi célébre par fon efprit. Elle
fut Ducheffe de Retz & mourut en
1603 , âgée de foixante ans .
Nec tu carminibus noftris indicta manebis ,
REZIA , grandè decus Mufarum & nobilis arte ;
Et quæ docta fonas æquantia plectra Maronem ;
Parnaffi cultrix & Galli Neftoris uxor ,
Femina virtute & majorum ſtemmate fulgens ,
Sicque tuo fulgebit opus fub nomine noftrum.
Vous connoiffez depuis longtemps
#
86 MERCURE DE FRANCE.
Monfieur , quels font les fentimens
d'eftime , de confidération & d'amitié
avec lefquels
J'ai l'honneur d'être & c.
'A Brive-la-Gaillarde , ce 15 Décembre 17623
Seiziéme Siécle de Monfieur de
MASSAC , Receveur Général des
Fermes du Roi , Abonné au Mercure
, & de la Société Royale d'Agriculture
de la Généralité de Limoges
, à Monfieur DE MONT , de la
même Société , Confeiller au Parlement
de Toulouse & de l'Académie
des Jeux Floraux.
MONSIEUR ,
>
En parcourant la nouvelle Edition
du Dictionnaire de Moreri , vous avez
trouvé , dites-vous qu'il y eft fait
mention d'un Raimond de Maffac ;
Auteur d'un Poëme Latin fur les Eaux
minérales de Pougues ( a ). Vous ne
( a ) Pougues , Village du Nivernois , entre
Nevers & la Charité, étoit autrefois fort renommé,
( je ne fçais s'il l'eft encore ) à caule de deux fentaines
dont les eaux avoient la vertu de guérir de
l'hydropifie & de la pierre. Quoique ces deux
fontaines , dont l'une s'appelloit de S. Léger , &
l'autre de S. Marceau , ne fuffent diftantes l'une
Diij
78 MERCURE DE FRANCE.
doutez point que cet ouvrage ne
foit entre mes mains ; & quoique M.
l'Abbé Goujet en ait parlé affez avantageuſement
dans fa Bibliothéque Françoife
, vous feriez - bien aife que je
vous fiffe connoître plus particuliére--
ment l'Auteur & fon Ouvrage.
Il m'eft d'autant plus aifé de vous
fatisfaire fur le fecond objet de votredemande
, que je viens précisément
de lire avec attention le Poëme dont
il s'agit. Quant aux particularités concernant
l'Auteur , que vous exigez auf--
fi , je ne puis vous en rapporter que
très -peu , qui ont ont échappé aux recherches
de M. l'Abbé Goujet.
par
Meffire Raimond de Maffac , dont
les defcendans ont joui fans interrup
tion de la nobleffe , qui avoit été accordée
Charles VII en 1434 à
Jean de Mafac fon bifayeul & Chef
de ma Famille , étoit originaire de
Clairac en Agénois , comme il le dit
lui-même. Il quitta fa Patrie pour aller
fixer fon domicile à Orléans l'an 1586..
Ce fait eft prouvé par une Enquête en
de l'autre que d'un pied , on remarquoit cepen-.
dant quelque différence dans le goût de leurs
eaux. Voyez le Traité de ces Fontaines imprimé
à Paris en 1581 .
MARS. 1763. 79
ปี
bonne forme faite le 15 Mars 1678
à la Requête de noble Augé de Maf
fac , Officier au Régiment d'Artois ;
piéce qui eft entre les mains de mon
Père.
Par l'Epitre Dédicatoire de Raimond
de Maffac , au Prince Charles de Gon
zagues de Cleves ( b) premier du nom ,
Duc de Nevers & de Rhêtel , Pair de
France , Prince de Mantoue , & Gou
verneur de Champagne , & de Brie ,
on voit que cet Auteur étoit d'un caractère
gai & qu'il étoit fort recherché
par les perfonnes de la premiere
Qualité. Plufieurs autres de fes écrits en
fourniffent auffi la preuve: On peut
conjecturer par la date de fes derniers
ouvrages , qu'il mourut au commencement
du dix -feptiéme Siécle . Indépendamment
de fa traduction d'Ovide en
vers françois , à laquelle fon fils Char-^
les de Maffac , travailla beaucoup , &
de fon Poëme fur les Eaux de Pou-"
gues , traduit auffi en vers françois par
le même Charles, il en compofa plufieurs
( b ) La branche des Gonzagues de Cleves fut
éteinte par la mort de Ferdinand Charles Gouza- "
gues IV. du nom , Duc de Mantoue & de Montferrat
, & le Cardinal de Mazarin acquit les Duchés
de Nevers & de Rhetel des derniers Ducs de
Mantoue. D iv
7
80 MERCURE DE FRANCE.
1
autres latins.J'en ai vu de fa façon à la tête
d'une édition de Juftin , qu'on réimprima
de fon temps . Il célébra les talens ,
de plufieurs Auteurs fes contemporains.
Il fut lui - même célébré par plufieurs
Sçavans , & fon Poëme latin , dont je
vais vous parler , eft enrichi de notes
grecques & latines de Jacques le Vaf
Jeur , Docteur en Théologie , né à
Vîmes dans le Ponthieu , près d'Abbeville.
Vous fçavez mieux que moi ,
mon cher ami , que la Poëfie Didactique
, ayant pour but principal d'inf
truire les hommes , la bonté des Poëmes
en ce genre doit fe régler fur l'utilité
du Sujet que l'on traite & fur les
avantages qui réfultent des inftructions
qu'on y donne. La beauté de la verfification
, l'abondance dans les images,
la force de l'expreffion & c. ne font
pour ainfi dire , que les machines que
fait jouer le Poëte pour amufer le Lecteur
; machines qui font cependant
néceffaires pour conftituer un corps
d'ouvrage , qui plaife en intéreffant ,
lectorem delectando , pariterque monendo.
Je puis vous affurer que ,
fi vous
lifez vous- même la feconde édition (c).
( c ) Elle fe trouve dans plufieurs Bibliothéques
, & notamment à Paris dans celle du Collé
ge Mazarin .
MARS. 1763.
81
du Poëme , intitulé : Remundi Maffaci
Clarici Agenenfis & Collegii Aurelianenfis
Falcultatis Medica Decani Pugea
, feu de Limphis Pugeqcis libri
duo.
Vous verrez avec plaifir qu'à la folidité
des préceptes repandus dans tout
l'ouvrage , le Poëte a ajouté un air
d'enjouement qui régne depuis le
commencement jufqu'à la fin. On y
y trouve en effet des comparaifons juftes
& bien afforties , de la facilité dans
la verfification , des expreffions délicates
, des tours heureux. L'agrément des
deferiptions fait difparoître la féchereffe
des préceptes. Le Poëte peint partout,
Et il me femble que fon pinceau rend
mieux les couleurs de la nature . Médecin
habile, Philofophe profond, il expofe
avec clarté cette phyfique obfcure , qui
étoit en vogue dans fon temps, & il en
tire dequoi expliquer clairement tout
ce qui a trait à fon ouvrage ; il féme
quelquefois des traits d'une érudition
peu commune ; ce n'eft pas tout : comme
le Poëme Didactique fans épiſode
feroit ennuyeux , il y en mêle fagement
quelqu'une. Enfin je crois qu'on
peut dire fans être taxé de prévention,
que cet ouvrage fait quelque hon-
D V
82 MERCURE DE FRANCE.
neur à fon Siécle. En voici une Ana“ -
lyfe fuccinte qui vous en donnera fans ;
doute l'idée que j'en ai conçue .
'ANALYSE DU PREMIER LIVRE..
Le Poëte , après avoir expofé fon
Sujet en peu de mots , paffe rapidement
fur l'invocation , & nous préfente
de la manière fuivante , le tableau
d'un homme qui reffent les douleurs de
la pierre ..
?
Calculus in cyſtam poftquam de rene pependit -
Labitur , atque fero fenfim impellente vagatur :
Sin minor ipfe locus fuerit , majufque locatum .
Tenditur ureter, tenfufque dolore fatigat
Humanum corpus repetito vulnere pun&um ,
Horrendæ indè cruces , atque irrequieta laborum ›
Colligitur rabies , jacet heu patientia victa ,
Æger agens morbum fecum fua damna ferendo ,
Carfitat huc illuc , ringens , tremebundus , anhelans
,.
Pertælus vitam , pertæfus lumina coeli ,
Mortem orat , Superofque infanâ voce laceffit :
Haud aliter taurus tacito percuffus afilo
Eftuat in rabiem, campos , montefque peragrans
Aëraque immenfum crebris mugitibus urgens ,
Seque fugit , fequiturque , malique renaſcitur Au-.-
&tor.
MARS. 1763. 83
Cette peinture me paroît d'une touche
førte & naturelle. L'Auteur explique enfuite
la formation , les fymptomes, & les
fuites funeftes de cette maladie. Il nous
apprend que ce n'eft pas feulement dans
les canaux urétaires des reins , que fe
forme la pierre : il en a vu lui - même
aux deux côtés du coeur , dans le pou
mon , dans le cerveau & dans d'autres
parties du corps . De -là , fon imagination
le tranfporte fur le bord de la fontaine
de Pougues , où le Dieu de la mé
decine va lui apprendre depuis quel
temps ces eaux coulent dans cette contrée
, avec quelles précautions il faut :
les boire , & comment elles ont la ver
tu de diffoudre la pierre. Le Dieu de
la Loire , dit-il , éleva avec foin une fille
qu'il avoit eue de la Nymphe Pégée.
Cette jeune Nayade fut bien- tôt recherchée
en mariage par tous les Dieux
champêtres ; mais elle dédaigna leurs
tranfports amoureux . Apollon l'apperçut
un jour dans le temps qu'elle chaf
foit. La Beauté , les Charmes , les Grâ
ces , le port majeftueux de la nouvelle
Diane , firent naître à l'inftant dans le
coeur du Dieu , un amour des plus vio--
lens . Il la pourfuivit , mais en vain ; elle
arrive en fuyant fur le bord de la Loire e
D-vj ¦
84 MERCURE DE FRANCE.
où fon père , pour la fouftraire aux
pourfuites d'Apollon , la change en fontaine
. Le Dieu qui la chériffoit , même
après fa métamorphofe , donne aux eaux
de cette fontaine , la vertu de guérir de
plufieurs maladies & particuliérement
celle de la pierre ..
ANALYSE DU DEUXIÉMÉ
LIVRE.
Le Poëte , à qui le Dieu de la médecine
avoit infpiré , pendant un léger
fommeil , ce qu'on a vu dans lé premier
Livre , fe tranfporte maintenant à
l'endroit où coulent les eaux qui font la
matière de fes Vers . Après les avoir
analyfées lui-même , il explique en Phyficien
la formation des fontaines. Il y
a , dit- il , dans la terre & furtout dans
les creux des rochers des réfervoirs où
l'eau fe ramaffant en grande quantité &
fe filtrant dans les canaux fouterrains
prend des couleurs & des goûts différens
, felon les matieres qu'elle rencontre
für fon paffage. Il paroît par ce que
dit notre Poëte , que l'efprit de vitriol
& de fouffre abonde dans les eaux de
Pougues ; ce qui leur donne tant de
vertu pour diffoudre les parties fablonneufes
& tartareufes qui forment la
1
MARS. 1763. 85
1
e
pierre. Après cet éxamen il place adroitement
l'éloge de Henry le Grand qu'il
prie de veiller à la confervation & à
l'embéliffement de ces fources falutaires
, qui font auffi éfficaces pour la
pierre que pour les maux de poitrine.
En finiffant il trace encore avec un
pinceau non moins délicat qu'énergique
, le portrait de plufieurs perfonnes
diftinguées qui avoient été à Pougues
chercher du foulagement à leurs douleurs.
Il faut lire dons l'Ouvrage même
l'éloge pompeux & magnifique qu'il
fait des Gonzagues , des Guifes , des
Longuevilles , des la Châtre. Je me borne
à vous rapporter le plus court ; c'eft
celui de Claude - Catherine de Clermont,
Baronne de Rhetz , & Dame de Dampierre
, fi célébre par fon efprit. Elle
fut Ducheffe de Retz & mourut en
1603 , âgée de foixante ans .
Nec tu carminibus noftris indicta manebis ,
REZIA , grandè decus Mufarum & nobilis arte ;
Et quæ docta fonas æquantia plectra Maronem ;
Parnaffi cultrix & Galli Neftoris uxor ,
Femina virtute & majorum ſtemmate fulgens ,
Sicque tuo fulgebit opus fub nomine noftrum.
Vous connoiffez depuis longtemps
#
86 MERCURE DE FRANCE.
Monfieur , quels font les fentimens
d'eftime , de confidération & d'amitié
avec lefquels
J'ai l'honneur d'être & c.
'A Brive-la-Gaillarde , ce 15 Décembre 17623
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Résumé : LETTRE sur un Poëme Latin, du Seiziéme Siécle de Monsieur de MASSAC, Receveur Général des Fermes du Roi, Abonné au Mercure, & de la Société Royale d'Agriculture de la Généralité de Limoges, à Monsieur DE MONT, de la même Société, Conseiller au Parlement de Toulouse & de l'Académie des Jeux Floraux.
La lettre traite d'un poème latin du XVIe siècle intitulé 'Remundi Maffaci Clarici Agenenfis & Collegii Aurelianenfis Facultatis Medica Decani Pugea, seu de Limphis Pugeqcis libri duo', écrit par Raimond de Massac. Raimond de Massac est un noble originaire de Clairac en Agenois, qui s'est installé à Orléans en 1586. Le poème porte sur les eaux minérales de Pougues, un village du Nivernois connu pour ses fontaines aux vertus thérapeutiques contre l'hydropisie et la pierre. Le poème est dédié au Prince Charles de Gonzague de Clèves, Duc de Nevers et de Rethel. Il est apprécié pour son style didactique et instructif, décrivant les symptômes et les traitements de la pierre, ainsi que l'histoire légendaire des fontaines de Pougues. Raimond de Massac mentionne également des personnalités distinguées ayant visité Pougues pour ses vertus curatives. L'auteur de la lettre, Monsieur de Massac, Receveur Général des Fermes du Roi, partage des détails sur la vie et les œuvres de Raimond de Massac, soulignant la qualité littéraire et scientifique du poème. Il mentionne également des traductions en français réalisées par le fils de Raimond, Charles de Massac. La lettre se conclut par une analyse du poème, mettant en avant sa solidité des préceptes et son enjouement.
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480
481
p. 129-132
ÉCOLE Royale Vétérinaire, établie à Lyon sous la direction de M. BOURGELAT, Ecuyer du ROI, & Correspondant de l'Académie Royale des Sciences de France.
Début :
LE Lundi, trente-un Janvier on a procédé dans l'Hôtel de l'Ecole Royale [...]
Mots clefs :
Hôtel de l'école royale vétérinaire, Cheval, Élèves
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texteReconnaissance textuelle : ÉCOLE Royale Vétérinaire, établie à Lyon sous la direction de M. BOURGELAT, Ecuyer du ROI, & Correspondant de l'Académie Royale des Sciences de France.
ÉCOLE Royale Vétérinaire , établie à
Lyon fous la direction de M. BOURGELAT
, Ecuyer du ROI , & Correfpondant
de l'Académie Royale des
Sciences de France.
LE Lundi , trente- un Janvier on
Fv
130 MERCURE DE FRANCE .
a procédé dans l'Hôtel de l'Ecole Royale
Vétérinaire à la diftribution d'un
nouveau prix dont le Sujet concernoit
les parties extérieures du cheval & furtout
celles dont la connoiffance intéreffe
le plus , tels font les yeux , la
bouche , les nafeaux & c .
Cette diftribution a été faite felon
la forme obfervée lors de celle qui eut
lieu le 20 Decembre dernier. Dix- neuf
des Eléves ont encore concouru , après
que
les billets cachetés & contenant
cent quatre-vingt queſtions divifées
& reparties dans ces mêmes billets leur
ont été adjugés par le fort ; ils ſe font
mutuellement interrogés d'après les
queftions qu'ils avoient tirées, & le dixneuviéme
a répondu à celui des chefs
de brigade choifi & nommé pour concourir
encore avec lui.
L'Affemblée étoit nombreufe & compofée
de perfonnes diftinguées ; celles
qui dans la féance du 20 Décembre
avoient daigné juger des efforts des
Eléves ont prononcé pareillement dans
celle- ci .
Les fieurs d'Enguien de la Ville de
Lyon , & Bredin de la Ville d'Auxonne,
qui dans le précédent concours avoient
mérité le prix , ont foutenu leur répuMARS.
1763. 131
tation & ont acquis un nouveau droit
à l'eftime du public . Le premier a fait
une démonstration anatomique des parties
extérieures & intérieures du globe
fur les piéces même ; il a remporté le
prix.
Le fecond a eu à jufte titre le premier
Acceffit ; il a fait une démonſtration
très -claire & très -fimple de la connoiffance
de l'age du cheval par la dentition.
Les fieurs Detuncq , Eléve entretenu
par M. l'Intendant d'Amiens , & Bra
chet , Eléve entretenu par la Province
de Bugey , ont balancé longtemps les
voix pour le fecond Acceffit , qui a été
accordé au fieur Detuncq ; le fieur Brachet
a obtenu le troifiéme.
Quant au quatriéme on a été contraint
de faire tirer au fort les fieurs
Beauvais , Eléve entretenu par M. l'Intendant
d'Amiens , ( il avoit eu le premier
Acceffit , le 20 Décembre , ) &
Preflier , Eléve entretenu par M. l'Intendant
de Moulins , ( il avoit eu le
quatriéme ) le fort a favorifé le fieur
Bauvais qui l'a obtenu.
F vj
132 MERCURE DE FRANCE.
Noms des Elèves qui ont concouru.
LES SIEURS ,
Didney. Vierville.
Rambert. Defchaux.
Saunier,
Detuncq.
Bloufard. Guilet.
Kamerlet. Rouffet.
Moret . Defaveniers
Preflier. Bauvais.
Gauthier. Pufenas.
Bredin. D'Enguien .
Brachet, interrogé par le fieur d'Enguien
Lyon fous la direction de M. BOURGELAT
, Ecuyer du ROI , & Correfpondant
de l'Académie Royale des
Sciences de France.
LE Lundi , trente- un Janvier on
Fv
130 MERCURE DE FRANCE .
a procédé dans l'Hôtel de l'Ecole Royale
Vétérinaire à la diftribution d'un
nouveau prix dont le Sujet concernoit
les parties extérieures du cheval & furtout
celles dont la connoiffance intéreffe
le plus , tels font les yeux , la
bouche , les nafeaux & c .
Cette diftribution a été faite felon
la forme obfervée lors de celle qui eut
lieu le 20 Decembre dernier. Dix- neuf
des Eléves ont encore concouru , après
que
les billets cachetés & contenant
cent quatre-vingt queſtions divifées
& reparties dans ces mêmes billets leur
ont été adjugés par le fort ; ils ſe font
mutuellement interrogés d'après les
queftions qu'ils avoient tirées, & le dixneuviéme
a répondu à celui des chefs
de brigade choifi & nommé pour concourir
encore avec lui.
L'Affemblée étoit nombreufe & compofée
de perfonnes diftinguées ; celles
qui dans la féance du 20 Décembre
avoient daigné juger des efforts des
Eléves ont prononcé pareillement dans
celle- ci .
Les fieurs d'Enguien de la Ville de
Lyon , & Bredin de la Ville d'Auxonne,
qui dans le précédent concours avoient
mérité le prix , ont foutenu leur répuMARS.
1763. 131
tation & ont acquis un nouveau droit
à l'eftime du public . Le premier a fait
une démonstration anatomique des parties
extérieures & intérieures du globe
fur les piéces même ; il a remporté le
prix.
Le fecond a eu à jufte titre le premier
Acceffit ; il a fait une démonſtration
très -claire & très -fimple de la connoiffance
de l'age du cheval par la dentition.
Les fieurs Detuncq , Eléve entretenu
par M. l'Intendant d'Amiens , & Bra
chet , Eléve entretenu par la Province
de Bugey , ont balancé longtemps les
voix pour le fecond Acceffit , qui a été
accordé au fieur Detuncq ; le fieur Brachet
a obtenu le troifiéme.
Quant au quatriéme on a été contraint
de faire tirer au fort les fieurs
Beauvais , Eléve entretenu par M. l'Intendant
d'Amiens , ( il avoit eu le premier
Acceffit , le 20 Décembre , ) &
Preflier , Eléve entretenu par M. l'Intendant
de Moulins , ( il avoit eu le
quatriéme ) le fort a favorifé le fieur
Bauvais qui l'a obtenu.
F vj
132 MERCURE DE FRANCE.
Noms des Elèves qui ont concouru.
LES SIEURS ,
Didney. Vierville.
Rambert. Defchaux.
Saunier,
Detuncq.
Bloufard. Guilet.
Kamerlet. Rouffet.
Moret . Defaveniers
Preflier. Bauvais.
Gauthier. Pufenas.
Bredin. D'Enguien .
Brachet, interrogé par le fieur d'Enguien
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Résumé : ÉCOLE Royale Vétérinaire, établie à Lyon sous la direction de M. BOURGELAT, Ecuyer du ROI, & Correspondant de l'Académie Royale des Sciences de France.
Le 31 janvier 1763, l'École Royale Vétérinaire de Lyon, dirigée par M. Bourgélat, a organisé une compétition portant sur les parties extérieures du cheval, notamment les yeux, la bouche et les naseaux. Dix-neuf élèves ont participé, se posant mutuellement des questions. L'assemblée, composée de personnes distinguées, incluait les juges du concours précédent du 20 décembre. Les sieurs d'Enguien de Lyon et Bredin d'Auxonne, lauréats précédents, ont de nouveau excellé. D'Enguien a remporté le prix pour sa démonstration anatomique des parties extérieures et intérieures du globe oculaire. Bredin a obtenu le premier accessit pour sa démonstration sur la connaissance de l'âge du cheval par la dentition. Detuncq, élève de l'intendant d'Amiens, a remporté le second accessit, tandis que Brachet, élève de la province de Bugey, a obtenu le troisième accessit. Pour le quatrième accessit, Beauvais, élève de l'intendant d'Amiens, a été favorisé par le sort face à Préfier, élève de l'intendant de Moulins.
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482
p. 133-141
CHIRURGIE. LETTRE d'un Élève en Chirurgie de L'HOPITAL DE LA CHARITÉ, à l'Auteur du Mercure, sur l'opération de la Taille.
Début :
MONSIEUR, Les Belles Lettres & les Sciences agréables ne sont pas les seules qui fixent [...]
Mots clefs :
Opération, Succès, Choses utiles, Chirurgie, Frère Cosme
Afficher :
texteReconnaissance textuelle : CHIRURGIE. LETTRE d'un Élève en Chirurgie de L'HOPITAL DE LA CHARITÉ, à l'Auteur du Mercure, sur l'opération de la Taille.
LETTRE d'un Élève en Chirurgie de
L'HOPITAL DE LA CHARITÉ , à
l'Auteur du Mercure , fur l'opération
de la Taille.
MONSIEUR,
-
Les Belles Lettres & les Sciences
agréables ne font pas les feules qui fixent
votre attention ; vous paroiffez mê
me toujours prendre un nouveau plaifir
à inftruire le Public de chofes utiles.
Cette réfléxion me donne lieu d'efpérer
que vous voudrez bien informer ce même
Public, dans votre Mercure prochain,
du fuccès des tailles faites à l'Hôpital de
la Charité avec l'inftrument , & par le
neveu du célébre Frère Cofme.
La grace que je vous demande vous
134 MERCURE DE FRANCE.
,
paroîtra jufte & néceffaire fi vous
voulez bien confidérer qu'elle a pour
objet de répondre à la lettre d'un Éléve
en Chirurgie de Paris inférée à la
page 132 du fecond volume du Mercure
de ce mois , par laquelle on cherche à
jetter des doutes fur la réuffite des opé-.
rations de la taille faites à la Charité par
le Neveu & l'Éléve du Frère Cofme.
Je fuis Eléve en Chirurgie , Monfieur
, ainfi que celui qui a écrit la
lettre dont je vous parle ; mais je fuis
l'un des Éléves de l'Hôpital de la Charité
, & par conféquent témoin & obfervateur
des chofes dont je vais vous
rendre compte.
;
La lettre de mon Confrère à un Mat
tre de Province fe termine par cette
phrafe , en parlant du LITHOTOME
CACHÉ. On s'en eft fervi à la Charité
le neveu du Frère Cofme eft un des Chirurgiens
de eet Hôpital . C'eft pour moi ,
ajoute celui qui écrit , vous en dire affez;
les fuccès vous diront le refte.
,
Eh bien , Monfieur , puifqu'il eft nécéffaire
de les publier ces fuccès. je
veux dire ceux du neveu du Frère Cofme
& ceux de l'excellente méthode
de fon oncle apprenez , je vous en
fupplie , au Public & à mon Confrère
MARS. 1763 . 135
que depuis la déclaration du Roi qui
a rétabli les Réligieux de la Charité
dans leurs premiers droits , quant aux
Chirugiens de leurs Hopitaux , on a
fait dans celui de Paris l'opération de
la taille par la méthode du Frére Cofme
fur des fujets de tout âge & par
différentes mains avec un fuccès égal.
De 14 malades affligés de la pièrre qui
font venu cette année, trois ont été opérés
par M. Bafcilac neveu du Frère Cofme
& Chirurgiens gagnans maîtriſe dans
cet Hôpital , tous trois ont été parfaitement
guéris en moins de 20 jours . N'eftce
pas là de ma part vous en dire affes? pour
qu'il ne foit plus permis à mon Confrère
de laiffer le Public en doute fur
la capacité & les fuccès du neveu du
Frère Cofme à la Charité.
Quatre autres Sujets affligés de la
Pierre ont été opérés par le Religieux
Chirurgien en Chef de cette Maiſon
avec le même lithotome & en fuivant
les préceptes du Frère Cofme . Trois ont
été guéris avec le plus grand fuccès. Un
feul a péri plus de douze jours après fon
opération , des fuites d'une fiévre putride
furvenue après l'opération . On a
trouvé après fa mort plus d'une chopine
de férofité bilieufe & purulente épan136
MERCURE DE FRANCE.
chée dans la poitrine du défunt dont
les poulmons étoient remplis de tubercules
partie en fuppuration & partie
dans l'état d'endurciffement ; les parties
opérées ont été examinées trèsfcrupuleuſement
& ont été trouvées fans
aucune lézion ; la caufe de mort enfin
a été déclarée celle du vice de lapoitrine.
Un procès verbal figné des Médecins, &
du Maître en Chirurgie de la maiſon,fait
la preuve légale de ce que j'ai l'honneur
de vous dire fur la mort de celui des
quatre malades opérés de la pierre à la
Charité par le Religieux Chirurgien en
chef , avec l'inftrument du Frère Cofme
& en fuivant fa méthode .
Sept autres Sujets également affligés
de la pierre , ont été opérés avec l'inftrument
du Frère Cofme , par M. Sue ,
Chirurgien-Major du même Hôpital ;
cinq ont également guéri en peu de
temps , ainfi que cela eft ordinaire , par
l'excellente méthode de Frère Cofme
quand il n'arrive pas d'accidens étrangers
à l'opération ; un des fept , opéré
par M. Sue , eft mort plufieurs jours
après l'opération ; c'étoit un vieillard de
plus de foixante- dix ans ; il étoit affligé
de la pierre depuis fa naiffance . MM.
Sue , Bafcilac & le Religieux Chirur
MARS. 1763.
137
gien en chef firent l'impoffible pour perfuader
au malade d'achever fa carrière
avec fon ennemi. Mais le malade preffé
par les plus vives douleurs répondit
qu'il ne pouvoit plus y furvivre & qu'il
vouloit courir les rifques de l'opération .
La charité des Religieux les força à recevoir
le malade ; mais la prudence des
Chirurgiens les détermina à demander
l'affiftance des Médecins & des Chirurgiens
confultans de la Maiſon. M. Pibrac
, l'un des deux Chirurgiens confultans
, fe rendit à l'invitation avec MM .
Verdelhan & Maloette , Médecins ordinaires
de la Charité. Tous virent un
vieillard décrépit & défféché ; M. Pibrac
reconnut une Pierre d'un diamètre confidérable.
On opina pour la néceffité de
l'opération ; le malade fut préparé , &
M. Sue l'opéra. Il tira plufieurs fragmens
de pierre & il toucha enfuite au
fond de la veffie une maffe dure qui
fut imprenable par les tenettes ; la foibleffe
du malade ne permit pas de faire
de plus longues tentatives ; on le porta
au lit & il mourut fix jours après ; fa foibleffe
n'ayant pas permis de faire aucune
autre tentative pour tirer la maffe
l'on avoit été forcé de laiffer.
que
Je laiffe à MM , les Médecins & aux
138 MERCURE DE FRANCE.
Chirurgiens de l'Hôpital de la Charité
à apprendre au Public ainfi qu'aux
Maîtres de l'art de la Ville & des Provinces
, s'il étoit aucun moyen poffible
pour opérer non-feulement la guériſon
du malade , mais encore de faire l'extraction
de cette portion de pièrre fermée
& refferrée dans le fond de la
veffie par le rétréciffement d'une portion
de la veffie qui s'étoit racornie &
qui ne formoit plus qu'une enveloppe
ferrée , ou pour mieux figurer la chofe
le moule dur & racorni de la maffe de
pièrre que M. Sue n'avoit pu extraire
dans l'opération . C'eſt par
l'ouverture
du cadavre qu'on a manifefté cette vésité.
Le feptiéme malade affligé de la pièrre
& opéré par M. Sue n'eft pas à la vérité
fans danger au moment préfent ;
c'eft un homme d'un tempérament noir
& bilieux , qui depuis fon bas âge eſt
fujet à des coliques , & à des rétentions
d'urine ; il a été fondé ; la pièrre
a été reconnue ; il a été opéré . M.
Sue a retiré plufieurs fragmens de pièrre .
Le Malade a été pendant les douze
premiers jours de l'opération fans douleurs
, fans fiévre & avec appétit ; il
lui eft furvenu depuis des douleurs aux.
MARS. 1763. 139
reins , aux hypocondres , un vomiffemens
avec des friffons qui font fuivis
de fiévre avec chaleur ; les urines paffent
néanmoins avec abondance dans
les momens de relâche & plus volontiers
par la voye ordinaire que par la
plaie.
Tels font , Mr , les fuites exactes des
opérations de la pierre que j'ai vu faire
à la Charité depuis l'année derniere par .
la méthode du Frère Cofme.
Il ne faut cependant pas croire que
nos Maîtres à la Charité ne fçachent fe
fervir que du lithotome caché ; ( car par
exemple , ) deux malades qui avoient
chacun une pierre confidérable engagée
au col de la veffie , ont été opérés au
petit appareil par M. Sue : mais ils ont
été traités à la méthode du Frère Cofme ,
je veux dire , fans leur faire fouffrir aucun
panfement , & ils ont été tous deux
parfaitement guéris en peu de temps .
Le premier de ces deux malades avoit
été ci- devant opéré trois fois ; la premiere
par feu M. de la Peyronie , la feconde
par M. le Cat , & la troifiéme par
feu M. Thomas . Le malade a déclaré qu'à
chaque opération il avoit été panfé , &
qu'à chaque fois il étoit demeuré à guérir
plus de fept & huit femaines ; au lieu,
140 MERCURE DE FRANCE .
·
qu'à la quatriéme opération par laquelle
M. Sue a fait l'extraction d'une pierre
d'un volume plus gros que celui d'un
euf de poule , la guérifon parfaite du
malade s'eft opérée en trois femaines
de temps
.
Le fecond de ces deux malades opéré
au petit appareil , a eu le même fuccès
que le premier fans avoir été panfé.
Voila encore une fois , Monfieur
ce que j'ai obfervé à la Charité depuis
que l'on y pratique l'opération de la
taille avec l'inftrument du Frère Cofme
& en fuivant fes maximes. J'y trouve
des avantages ineftimables pour opérer
les vivans ; mais comme mon confrère
nous apprend dans fa Lettre à un Maître
de Province , qu'en prenant d'une
main le Lithotome caché, & de l'autre
les Mémoires de l'Académie de Chirur
gie , on fent en opérant SUR LES CADAVRES
, naître fous la main tous les
dangers de cet inftrument. J'ai fait emplette
de l'un & de l'autre pour m'éffayer
cet hyver fur des cadavres , & fuivant
littéralement les Mémoires de l'Académie
de Chirurgie ; mais je vous affure ,
Monfieur , que fi je m'apperçois qu'en
fuivant ce qui nous eft préfcrit dans
ces Mémoires il en naiffe fous- la
2.
MARS. 1763. 141
main les dangers , que mon confrère
nous annonce pour les cadavres , je
fupprimerai les Mémoires de l'Académie
de ma bibliothèque , & je garderai
l'excellent Lithotome caché du Frère Cofme
, pour m'en fervir à la façon de
nos Maîtres de la Charité qui s'en fervent
pour les vivans avec les plus
grands avantages fans aucun danger &
avec un fuccès plus certain que toutes
les autres méthodes.
>
J'ai l'honneur d'être , & c.
A Paris , ce 26 Octobre 1762 .
L'HOPITAL DE LA CHARITÉ , à
l'Auteur du Mercure , fur l'opération
de la Taille.
MONSIEUR,
-
Les Belles Lettres & les Sciences
agréables ne font pas les feules qui fixent
votre attention ; vous paroiffez mê
me toujours prendre un nouveau plaifir
à inftruire le Public de chofes utiles.
Cette réfléxion me donne lieu d'efpérer
que vous voudrez bien informer ce même
Public, dans votre Mercure prochain,
du fuccès des tailles faites à l'Hôpital de
la Charité avec l'inftrument , & par le
neveu du célébre Frère Cofme.
La grace que je vous demande vous
134 MERCURE DE FRANCE.
,
paroîtra jufte & néceffaire fi vous
voulez bien confidérer qu'elle a pour
objet de répondre à la lettre d'un Éléve
en Chirurgie de Paris inférée à la
page 132 du fecond volume du Mercure
de ce mois , par laquelle on cherche à
jetter des doutes fur la réuffite des opé-.
rations de la taille faites à la Charité par
le Neveu & l'Éléve du Frère Cofme.
Je fuis Eléve en Chirurgie , Monfieur
, ainfi que celui qui a écrit la
lettre dont je vous parle ; mais je fuis
l'un des Éléves de l'Hôpital de la Charité
, & par conféquent témoin & obfervateur
des chofes dont je vais vous
rendre compte.
;
La lettre de mon Confrère à un Mat
tre de Province fe termine par cette
phrafe , en parlant du LITHOTOME
CACHÉ. On s'en eft fervi à la Charité
le neveu du Frère Cofme eft un des Chirurgiens
de eet Hôpital . C'eft pour moi ,
ajoute celui qui écrit , vous en dire affez;
les fuccès vous diront le refte.
,
Eh bien , Monfieur , puifqu'il eft nécéffaire
de les publier ces fuccès. je
veux dire ceux du neveu du Frère Cofme
& ceux de l'excellente méthode
de fon oncle apprenez , je vous en
fupplie , au Public & à mon Confrère
MARS. 1763 . 135
que depuis la déclaration du Roi qui
a rétabli les Réligieux de la Charité
dans leurs premiers droits , quant aux
Chirugiens de leurs Hopitaux , on a
fait dans celui de Paris l'opération de
la taille par la méthode du Frére Cofme
fur des fujets de tout âge & par
différentes mains avec un fuccès égal.
De 14 malades affligés de la pièrre qui
font venu cette année, trois ont été opérés
par M. Bafcilac neveu du Frère Cofme
& Chirurgiens gagnans maîtriſe dans
cet Hôpital , tous trois ont été parfaitement
guéris en moins de 20 jours . N'eftce
pas là de ma part vous en dire affes? pour
qu'il ne foit plus permis à mon Confrère
de laiffer le Public en doute fur
la capacité & les fuccès du neveu du
Frère Cofme à la Charité.
Quatre autres Sujets affligés de la
Pierre ont été opérés par le Religieux
Chirurgien en Chef de cette Maiſon
avec le même lithotome & en fuivant
les préceptes du Frère Cofme . Trois ont
été guéris avec le plus grand fuccès. Un
feul a péri plus de douze jours après fon
opération , des fuites d'une fiévre putride
furvenue après l'opération . On a
trouvé après fa mort plus d'une chopine
de férofité bilieufe & purulente épan136
MERCURE DE FRANCE.
chée dans la poitrine du défunt dont
les poulmons étoient remplis de tubercules
partie en fuppuration & partie
dans l'état d'endurciffement ; les parties
opérées ont été examinées trèsfcrupuleuſement
& ont été trouvées fans
aucune lézion ; la caufe de mort enfin
a été déclarée celle du vice de lapoitrine.
Un procès verbal figné des Médecins, &
du Maître en Chirurgie de la maiſon,fait
la preuve légale de ce que j'ai l'honneur
de vous dire fur la mort de celui des
quatre malades opérés de la pierre à la
Charité par le Religieux Chirurgien en
chef , avec l'inftrument du Frère Cofme
& en fuivant fa méthode .
Sept autres Sujets également affligés
de la pierre , ont été opérés avec l'inftrument
du Frère Cofme , par M. Sue ,
Chirurgien-Major du même Hôpital ;
cinq ont également guéri en peu de
temps , ainfi que cela eft ordinaire , par
l'excellente méthode de Frère Cofme
quand il n'arrive pas d'accidens étrangers
à l'opération ; un des fept , opéré
par M. Sue , eft mort plufieurs jours
après l'opération ; c'étoit un vieillard de
plus de foixante- dix ans ; il étoit affligé
de la pierre depuis fa naiffance . MM.
Sue , Bafcilac & le Religieux Chirur
MARS. 1763.
137
gien en chef firent l'impoffible pour perfuader
au malade d'achever fa carrière
avec fon ennemi. Mais le malade preffé
par les plus vives douleurs répondit
qu'il ne pouvoit plus y furvivre & qu'il
vouloit courir les rifques de l'opération .
La charité des Religieux les força à recevoir
le malade ; mais la prudence des
Chirurgiens les détermina à demander
l'affiftance des Médecins & des Chirurgiens
confultans de la Maiſon. M. Pibrac
, l'un des deux Chirurgiens confultans
, fe rendit à l'invitation avec MM .
Verdelhan & Maloette , Médecins ordinaires
de la Charité. Tous virent un
vieillard décrépit & défféché ; M. Pibrac
reconnut une Pierre d'un diamètre confidérable.
On opina pour la néceffité de
l'opération ; le malade fut préparé , &
M. Sue l'opéra. Il tira plufieurs fragmens
de pierre & il toucha enfuite au
fond de la veffie une maffe dure qui
fut imprenable par les tenettes ; la foibleffe
du malade ne permit pas de faire
de plus longues tentatives ; on le porta
au lit & il mourut fix jours après ; fa foibleffe
n'ayant pas permis de faire aucune
autre tentative pour tirer la maffe
l'on avoit été forcé de laiffer.
que
Je laiffe à MM , les Médecins & aux
138 MERCURE DE FRANCE.
Chirurgiens de l'Hôpital de la Charité
à apprendre au Public ainfi qu'aux
Maîtres de l'art de la Ville & des Provinces
, s'il étoit aucun moyen poffible
pour opérer non-feulement la guériſon
du malade , mais encore de faire l'extraction
de cette portion de pièrre fermée
& refferrée dans le fond de la
veffie par le rétréciffement d'une portion
de la veffie qui s'étoit racornie &
qui ne formoit plus qu'une enveloppe
ferrée , ou pour mieux figurer la chofe
le moule dur & racorni de la maffe de
pièrre que M. Sue n'avoit pu extraire
dans l'opération . C'eſt par
l'ouverture
du cadavre qu'on a manifefté cette vésité.
Le feptiéme malade affligé de la pièrre
& opéré par M. Sue n'eft pas à la vérité
fans danger au moment préfent ;
c'eft un homme d'un tempérament noir
& bilieux , qui depuis fon bas âge eſt
fujet à des coliques , & à des rétentions
d'urine ; il a été fondé ; la pièrre
a été reconnue ; il a été opéré . M.
Sue a retiré plufieurs fragmens de pièrre .
Le Malade a été pendant les douze
premiers jours de l'opération fans douleurs
, fans fiévre & avec appétit ; il
lui eft furvenu depuis des douleurs aux.
MARS. 1763. 139
reins , aux hypocondres , un vomiffemens
avec des friffons qui font fuivis
de fiévre avec chaleur ; les urines paffent
néanmoins avec abondance dans
les momens de relâche & plus volontiers
par la voye ordinaire que par la
plaie.
Tels font , Mr , les fuites exactes des
opérations de la pierre que j'ai vu faire
à la Charité depuis l'année derniere par .
la méthode du Frère Cofme.
Il ne faut cependant pas croire que
nos Maîtres à la Charité ne fçachent fe
fervir que du lithotome caché ; ( car par
exemple , ) deux malades qui avoient
chacun une pierre confidérable engagée
au col de la veffie , ont été opérés au
petit appareil par M. Sue : mais ils ont
été traités à la méthode du Frère Cofme ,
je veux dire , fans leur faire fouffrir aucun
panfement , & ils ont été tous deux
parfaitement guéris en peu de temps .
Le premier de ces deux malades avoit
été ci- devant opéré trois fois ; la premiere
par feu M. de la Peyronie , la feconde
par M. le Cat , & la troifiéme par
feu M. Thomas . Le malade a déclaré qu'à
chaque opération il avoit été panfé , &
qu'à chaque fois il étoit demeuré à guérir
plus de fept & huit femaines ; au lieu,
140 MERCURE DE FRANCE .
·
qu'à la quatriéme opération par laquelle
M. Sue a fait l'extraction d'une pierre
d'un volume plus gros que celui d'un
euf de poule , la guérifon parfaite du
malade s'eft opérée en trois femaines
de temps
.
Le fecond de ces deux malades opéré
au petit appareil , a eu le même fuccès
que le premier fans avoir été panfé.
Voila encore une fois , Monfieur
ce que j'ai obfervé à la Charité depuis
que l'on y pratique l'opération de la
taille avec l'inftrument du Frère Cofme
& en fuivant fes maximes. J'y trouve
des avantages ineftimables pour opérer
les vivans ; mais comme mon confrère
nous apprend dans fa Lettre à un Maître
de Province , qu'en prenant d'une
main le Lithotome caché, & de l'autre
les Mémoires de l'Académie de Chirur
gie , on fent en opérant SUR LES CADAVRES
, naître fous la main tous les
dangers de cet inftrument. J'ai fait emplette
de l'un & de l'autre pour m'éffayer
cet hyver fur des cadavres , & fuivant
littéralement les Mémoires de l'Académie
de Chirurgie ; mais je vous affure ,
Monfieur , que fi je m'apperçois qu'en
fuivant ce qui nous eft préfcrit dans
ces Mémoires il en naiffe fous- la
2.
MARS. 1763. 141
main les dangers , que mon confrère
nous annonce pour les cadavres , je
fupprimerai les Mémoires de l'Académie
de ma bibliothèque , & je garderai
l'excellent Lithotome caché du Frère Cofme
, pour m'en fervir à la façon de
nos Maîtres de la Charité qui s'en fervent
pour les vivans avec les plus
grands avantages fans aucun danger &
avec un fuccès plus certain que toutes
les autres méthodes.
>
J'ai l'honneur d'être , & c.
A Paris , ce 26 Octobre 1762 .
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Résumé : CHIRURGIE. LETTRE d'un Élève en Chirurgie de L'HOPITAL DE LA CHARITÉ, à l'Auteur du Mercure, sur l'opération de la Taille.
Un élève en chirurgie de l'Hôpital de la Charité répond à une lettre précédente qui mettait en doute les succès des opérations de la taille réalisées à l'hôpital par le neveu du célèbre Frère Côme. L'élève, témoin des opérations, rapporte les succès obtenus grâce à la méthode du Frère Côme. Depuis la déclaration royale rétablissant les droits des Religieux de la Charité, plusieurs opérations de la taille ont été réalisées avec succès. Sur 14 malades, trois opérés par M. Bafcilac, neveu du Frère Côme, ont été guéris en moins de 20 jours. Quatre autres, opérés par le Religieux Chirurgien en Chef, ont également connu un succès, avec un seul décès attribué à des complications pulmonaires. Sept autres malades opérés par M. Sue ont majoritairement guéri, avec un décès dû à la faiblesse du patient. L'élève souligne les avantages de la méthode du Frère Côme, qui évite les pansements douloureux et permet une guérison rapide. Il mentionne également des opérations réussies avec le petit appareil, suivant les préceptes du Frère Côme. L'élève conclut en affirmant la supériorité de la méthode du Frère Côme pour les opérations sur les vivants, malgré les dangers signalés sur les cadavres.
Généré par Mistral AI et susceptible de contenir des erreurs.
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483
p. 53
A M. le Prince DE SOLRE, fils unique de M. le Prince DE CROY, Lieutenant-Général des Armées du ROI, sur sa guérison de la petite vérole, qu'il a eue à Londres.
Début :
LA Vertu dans ce siécle, hélas ! si négligée, [...]
Mots clefs :
Religion, Amitié, Douleurs
Afficher :
texteReconnaissance textuelle : A M. le Prince DE SOLRE, fils unique de M. le Prince DE CROY, Lieutenant-Général des Armées du ROI, sur sa guérison de la petite vérole, qu'il a eue à Londres.
A M. le Prince DE SOLRE , fils unique
de M. le Prince DE CROY , Lieutenant-
Général des Armées du Ror ,
fur fa guérison de la petite vérole ,
qu'il a eue à Londres.
LALa Vertu dans ce fiécle , hélas ! fi négligée ,
E la Religion chaque jour outragée ,
A peine réfiftant au torrent de nos moeurs ,
En fecret gémiffoient fur leurs communs malheurs.
L'Amitié dont les feux meurent bientôt fans
elles ,
Par ces mots vint tarir la fource de leurs pleurs :
» Raffurez-vous , Soeurs immortelles ,
>> Vous n'avez point perdu tous vos adorateurs ,
» Le plus zélé vous reſte ; honneur de votre Em-
» pire ,
» Dans l'âge dangereux des frivoles erreurs ,
» Unique efpoir d'un fang , où pour vous tour
reſpire ,
כ כ
Ses exemples partout vont vous gagner des
> coeurs.
Que la joie en ce jour fuccédé à vos douleurs ;
» Raffurez-vous : CROY refpire.
Par M, DES..... C. A. R. de C. C.
de M. le Prince DE CROY , Lieutenant-
Général des Armées du Ror ,
fur fa guérison de la petite vérole ,
qu'il a eue à Londres.
LALa Vertu dans ce fiécle , hélas ! fi négligée ,
E la Religion chaque jour outragée ,
A peine réfiftant au torrent de nos moeurs ,
En fecret gémiffoient fur leurs communs malheurs.
L'Amitié dont les feux meurent bientôt fans
elles ,
Par ces mots vint tarir la fource de leurs pleurs :
» Raffurez-vous , Soeurs immortelles ,
>> Vous n'avez point perdu tous vos adorateurs ,
» Le plus zélé vous reſte ; honneur de votre Em-
» pire ,
» Dans l'âge dangereux des frivoles erreurs ,
» Unique efpoir d'un fang , où pour vous tour
reſpire ,
כ כ
Ses exemples partout vont vous gagner des
> coeurs.
Que la joie en ce jour fuccédé à vos douleurs ;
» Raffurez-vous : CROY refpire.
Par M, DES..... C. A. R. de C. C.
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Résumé : A M. le Prince DE SOLRE, fils unique de M. le Prince DE CROY, Lieutenant-Général des Armées du ROI, sur sa guérison de la petite vérole, qu'il a eue à Londres.
Le texte célèbre la guérison du Prince de Solre à Londres. Il déplore la négligence de la vertu et des valeurs religieuses, tout en soulignant leur résistance. L'Amitié console en affirmant que la vertu et la religion conservent des défenseurs. Le Prince de Croÿ, père du Prince de Solre, incarne ces valeurs. La guérison du Prince de Croÿ est annoncée, invitant à la joie.
Généré par Mistral AI et susceptible de contenir des erreurs.
Généré par Mistral AI et susceptible de contenir des erreurs.
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484
p. 99-103
DE LA SANTÉ, Ouvrage utile à tout le monde ; par M. l'Abbé JAQUİN ; chez Durand, Libraire, rue du Foin ; seconde édition ; 1763. 1 vol . in- 12.
Début :
NOUS ne fimes qu'annoncer la premiere édition de cet Ouvrage utile [...]
Mots clefs :
Santé, Maladie, Tempéraments, Climats, Saisons, Tabac
Afficher :
texteReconnaissance textuelle : DE LA SANTÉ, Ouvrage utile à tout le monde ; par M. l'Abbé JAQUİN ; chez Durand, Libraire, rue du Foin ; seconde édition ; 1763. 1 vol . in- 12.
DE LA SANTÉ , Ouvrage utile à tout
le monde ; par M. l'Abbé JAQUİN ;
chez Durand, Libraire , rue du Foin ;
feconde édition ; 1763. 1 vol . in- 12.
NOUS ous ne fimes qu'annoncer la premiere
édition de cet Ouvrage utile
dont nous promîmes un extrait plus
étendu. Aujourd'hui qu'on vient d'en
publier une édition nouvelle , nous faififfons
cette occafion de le rappeller à
nos Lecteurs , tous intéreffés à le connoître.
Il n'eft pas queftion ici de recouvrer
fa fanté lorfqu'on a eu le malheur
de la perdre , mais de la conferver
, lorfqu'on a l'avantage d'en jouir.
Ce n'est guères que dans les horreurs
de la maladie , que l'on connoît le bonheur
de fe bien porter. Que de regrets
alors fur les excès qui ont empoifon-
E ij
100 MERCURE DE FRANCE.
né les douceurs de nos jours ! C'eft dans
cet Ouvrage que l'on apprendra à les
prévenir. L'Auteur ne préfcrit pas également
à tout le monde les mêmes préceptes
; & avant que de donner fes règles
de fanté , il éxamine les nuances différentes
qui diftinguent chaque individu.
La différence des tempéramens eft
donc d'abord un des points effentiels
fur lefquels il porte fes regards ; il préfcrit
, pour chaque tempérament , les règles
les plus convenables au but qu'il
fe propofe.
,
De l'éxamen des tempéramens, il s'attache
à celui de l'air , des vents des
climats , des faifons & au choix d'une
habitation , toutes chofes néceffaires à
la fanté , & dont il eft , par conféquent ,
très- utile de bien connoître la nature
& les propriétés. De- là l'Auteur paffe aux
alimens dont il fait connoître les diverfes
qualités , & leur influence fur les différens
tempéramens. Ce Chapitre offre
des détails très - inftructifs , & dont on
la fanté les plus grands peut tirer pour
avantages. Le fommeil , l'éxercice du
corps , les éxcrétions & fécrétions font
la matière des trois Chapitres fuivans.
Nous n'en citerons que quelques traits
concernant le tabac. Cette plante n'eft
AVRIL. 1763.
ION
>>
regardée par la plupart de ceux qui en
» font ufage , que comme un pafletemps
agréable & indifférent pour la
» fanté ; mais ils fe trompent. Une pou-
» dre qui irrite & ébranle le 'cerveau ,
» peut- elle paffer pour indifférente ?
" Que le tabac , avec tous fes défagré-
» mens , fa malproprété & fes dangers ,
» fe foit introduit chez le François , cet
» efclave avide de la mode , c'eft ce que
» j'imagine affez facilement. Mais qu'il
ait pu fe perpétuer depuis plus d'un
» fiécle , & parvenir au point de faveur
» où nous le voyons chez ce Peuple
» fi inconftant , c'est ce que je ne con-
» çois pas. Préfenté par l'avidité du
» commerçant , adopté par la mode , for-
» tifié par quelques effets que la bétoine
» auroit opérés , foutenu par la politi-
» que , vanté par le Financier , devenu
» enfin un amufement pour la pareffe
» & une reffource pour la converfation ,
» il eft actuellement au rang de ces be-
» foins de fantaifie , dont on fe prive-
» roit plus difficilement que de réels .
» Mais comment quitter le tabac , dit- on ,
quand on en a une fois pris l'habitude
? n'eft- ce pas s'expoſer à beaucoup
» d'inconvéniens ? il eft un moyen bien
» für pour en ceffer l'ufage fans en être
E iij
102 MERCURE DE FRANCE.
» incommodé ; c'eft de le ceffer peu-à-
» peu.... Quand on veut le quitter , il
» eft bon de commencer dans l'été
» temps où les humeurs fe diffipent facilement
par la tranfpiration infenfible .
" Que les parens capables d'apprécier
» ces réfléxions , apportent toute leur
» attention , pour empêcher leurs enfans
» de contracter une habitude au moins
» inutile , ſouvent dangereufe,& toujours
» onéreufe par le prix du tabac , pour le
» Peuple qui en fume & qui en prend
en poudre .
On voit par cette citation le ton agréable
qui régne dans cet Ouvrage , & la
manière d'écrire de M. l'Abbé Jaquin ,
qui ne peut manquer de lui concilier le
fuffrage de fes Lecteurs , lors même qu'il
combat leurs habitudes & leurs goûts.
Les quatre derniers Chapitres de ce
Volume traitent de la propreté des différens
féxes , âges & états , des caufes
morales qui influent fur la fanté , telles
que les paffions & les affections de l'ame ;
& enfin des dangers auxquels on s'expofe
quand on fait des remédes fans
néceffité. On voit que l'Auteur s'eft
éxactement renfermé dans fon objet ; &
les régles qu'il donne font établies fur
les principes les plus fimples de la PhyAVRIL.
1763. 103
fique , fur les obfervations les plus conftatées
, & fur les expériences les plus
invariables. Il a faifi fcrupuleufement
les plus petits détails ; dans une matière
auffi intéreffante , ils ne peuvent
être regardés comme minucieux. Enfin
on s'apperçoit que le bien public à
été fon unique objet ; & c'eft l'avoir
rempli , que d'offrir des préceptes do
fanté convenables à tous les Lecteurs.
le monde ; par M. l'Abbé JAQUİN ;
chez Durand, Libraire , rue du Foin ;
feconde édition ; 1763. 1 vol . in- 12.
NOUS ous ne fimes qu'annoncer la premiere
édition de cet Ouvrage utile
dont nous promîmes un extrait plus
étendu. Aujourd'hui qu'on vient d'en
publier une édition nouvelle , nous faififfons
cette occafion de le rappeller à
nos Lecteurs , tous intéreffés à le connoître.
Il n'eft pas queftion ici de recouvrer
fa fanté lorfqu'on a eu le malheur
de la perdre , mais de la conferver
, lorfqu'on a l'avantage d'en jouir.
Ce n'est guères que dans les horreurs
de la maladie , que l'on connoît le bonheur
de fe bien porter. Que de regrets
alors fur les excès qui ont empoifon-
E ij
100 MERCURE DE FRANCE.
né les douceurs de nos jours ! C'eft dans
cet Ouvrage que l'on apprendra à les
prévenir. L'Auteur ne préfcrit pas également
à tout le monde les mêmes préceptes
; & avant que de donner fes règles
de fanté , il éxamine les nuances différentes
qui diftinguent chaque individu.
La différence des tempéramens eft
donc d'abord un des points effentiels
fur lefquels il porte fes regards ; il préfcrit
, pour chaque tempérament , les règles
les plus convenables au but qu'il
fe propofe.
,
De l'éxamen des tempéramens, il s'attache
à celui de l'air , des vents des
climats , des faifons & au choix d'une
habitation , toutes chofes néceffaires à
la fanté , & dont il eft , par conféquent ,
très- utile de bien connoître la nature
& les propriétés. De- là l'Auteur paffe aux
alimens dont il fait connoître les diverfes
qualités , & leur influence fur les différens
tempéramens. Ce Chapitre offre
des détails très - inftructifs , & dont on
la fanté les plus grands peut tirer pour
avantages. Le fommeil , l'éxercice du
corps , les éxcrétions & fécrétions font
la matière des trois Chapitres fuivans.
Nous n'en citerons que quelques traits
concernant le tabac. Cette plante n'eft
AVRIL. 1763.
ION
>>
regardée par la plupart de ceux qui en
» font ufage , que comme un pafletemps
agréable & indifférent pour la
» fanté ; mais ils fe trompent. Une pou-
» dre qui irrite & ébranle le 'cerveau ,
» peut- elle paffer pour indifférente ?
" Que le tabac , avec tous fes défagré-
» mens , fa malproprété & fes dangers ,
» fe foit introduit chez le François , cet
» efclave avide de la mode , c'eft ce que
» j'imagine affez facilement. Mais qu'il
ait pu fe perpétuer depuis plus d'un
» fiécle , & parvenir au point de faveur
» où nous le voyons chez ce Peuple
» fi inconftant , c'est ce que je ne con-
» çois pas. Préfenté par l'avidité du
» commerçant , adopté par la mode , for-
» tifié par quelques effets que la bétoine
» auroit opérés , foutenu par la politi-
» que , vanté par le Financier , devenu
» enfin un amufement pour la pareffe
» & une reffource pour la converfation ,
» il eft actuellement au rang de ces be-
» foins de fantaifie , dont on fe prive-
» roit plus difficilement que de réels .
» Mais comment quitter le tabac , dit- on ,
quand on en a une fois pris l'habitude
? n'eft- ce pas s'expoſer à beaucoup
» d'inconvéniens ? il eft un moyen bien
» für pour en ceffer l'ufage fans en être
E iij
102 MERCURE DE FRANCE.
» incommodé ; c'eft de le ceffer peu-à-
» peu.... Quand on veut le quitter , il
» eft bon de commencer dans l'été
» temps où les humeurs fe diffipent facilement
par la tranfpiration infenfible .
" Que les parens capables d'apprécier
» ces réfléxions , apportent toute leur
» attention , pour empêcher leurs enfans
» de contracter une habitude au moins
» inutile , ſouvent dangereufe,& toujours
» onéreufe par le prix du tabac , pour le
» Peuple qui en fume & qui en prend
en poudre .
On voit par cette citation le ton agréable
qui régne dans cet Ouvrage , & la
manière d'écrire de M. l'Abbé Jaquin ,
qui ne peut manquer de lui concilier le
fuffrage de fes Lecteurs , lors même qu'il
combat leurs habitudes & leurs goûts.
Les quatre derniers Chapitres de ce
Volume traitent de la propreté des différens
féxes , âges & états , des caufes
morales qui influent fur la fanté , telles
que les paffions & les affections de l'ame ;
& enfin des dangers auxquels on s'expofe
quand on fait des remédes fans
néceffité. On voit que l'Auteur s'eft
éxactement renfermé dans fon objet ; &
les régles qu'il donne font établies fur
les principes les plus fimples de la PhyAVRIL.
1763. 103
fique , fur les obfervations les plus conftatées
, & fur les expériences les plus
invariables. Il a faifi fcrupuleufement
les plus petits détails ; dans une matière
auffi intéreffante , ils ne peuvent
être regardés comme minucieux. Enfin
on s'apperçoit que le bien public à
été fon unique objet ; & c'eft l'avoir
rempli , que d'offrir des préceptes do
fanté convenables à tous les Lecteurs.
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Résumé : DE LA SANTÉ, Ouvrage utile à tout le monde ; par M. l'Abbé JAQUİN ; chez Durand, Libraire, rue du Foin ; seconde édition ; 1763. 1 vol . in- 12.
L'ouvrage 'De la Santé' de l'Abbé Jaquin, publié en 1763, se concentre sur la prévention des maladies plutôt que sur leur traitement. L'auteur met en avant l'importance de prévenir les excès qui peuvent nuire à la santé. Il adapte ses recommandations aux particularités individuelles, en tenant compte des tempéraments, de l'environnement, des climats, des habitations et des aliments. Le texte explore également les effets du sommeil, de l'exercice, des excrétions et sécrétions, et critique sévèrement l'usage du tabac, le qualifiant de dangereux et coûteux. Les derniers chapitres abordent la propreté en fonction des sexes, des âges et des états de vie, ainsi que les passions et affections de l'âme. L'Abbé Jaquin dénonce également les dangers des remèdes inutiles. Pour établir ses règles de santé, l'auteur s'appuie sur des principes simples de la physique, des observations constantes et des expériences invariables, dans le but de promouvoir le bien public.
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485
p. 123-124
ACADÉMIE des Sciences & Belles-Lettres de DIJON.
Début :
L'ACADÉMIE convaincue que la matière importante qu'elle vient de choisir pour [...]
Mots clefs :
Académie, Dijon, Concours, Maladies, Mémoires, Antispasmodiques
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texteReconnaissance textuelle : ACADÉMIE des Sciences & Belles-Lettres de DIJON.
ACADÉMIE S.
ACADÉMIE des Sciences & Belles-
Lettres de DIJON.
L'ACADÉMIE
convaincue que la
matière importante
qu'elle vient de
choifir pour le concours au prix qu'elle
adjugera dans le mois d'Août 1764 ,
ne peut être approfondie
qu'avec un
temps & un travail confidérables
, annonce
dès-à-préfent ce fujet qui confifte
à déterminer la nature des Anti-
Spafmodiques
proprement
dits , à expliquer
leur manière d'agir , à diftinguer
leurs différentes
espéces & à marquer
leur ufage dans les maladies ?
On ne répétera point ici les condiditions
& les formalités que les Auteurs
doivent obferver en envoyant
leurs mémoires à l'Académie ; toutes les
Fij
124 MERCURE DE FRANCE .
Sociétés Littéraires du Royaume les
ont fi fouvent rappellées dans leurs
programmes , que ceux qui fe préfentent
aujourd'hui aux concours Académiques
, n'ont plus befoin probablement
d'en être avertis .
La queftion que propofe l'Académie,
lui paroît fi intéreffante , qu'elle ne
veut point fixer l'étendue des mémoires:
quelque long que foit un ouvrage ,
s'il mérite fon approbation , il aura
droit à fes fuffrages & à la courronne
Académique.
Les paquets affranchis de ports , feront
adreffés à M. Michault , Secré
taire perpétuel de l'Académie , rue de
Guife , à Dijon .
Ils ne feront reçus que jufqu'au
ACADÉMIE des Sciences & Belles-
Lettres de DIJON.
L'ACADÉMIE
convaincue que la
matière importante
qu'elle vient de
choifir pour le concours au prix qu'elle
adjugera dans le mois d'Août 1764 ,
ne peut être approfondie
qu'avec un
temps & un travail confidérables
, annonce
dès-à-préfent ce fujet qui confifte
à déterminer la nature des Anti-
Spafmodiques
proprement
dits , à expliquer
leur manière d'agir , à diftinguer
leurs différentes
espéces & à marquer
leur ufage dans les maladies ?
On ne répétera point ici les condiditions
& les formalités que les Auteurs
doivent obferver en envoyant
leurs mémoires à l'Académie ; toutes les
Fij
124 MERCURE DE FRANCE .
Sociétés Littéraires du Royaume les
ont fi fouvent rappellées dans leurs
programmes , que ceux qui fe préfentent
aujourd'hui aux concours Académiques
, n'ont plus befoin probablement
d'en être avertis .
La queftion que propofe l'Académie,
lui paroît fi intéreffante , qu'elle ne
veut point fixer l'étendue des mémoires:
quelque long que foit un ouvrage ,
s'il mérite fon approbation , il aura
droit à fes fuffrages & à la courronne
Académique.
Les paquets affranchis de ports , feront
adreffés à M. Michault , Secré
taire perpétuel de l'Académie , rue de
Guife , à Dijon .
Ils ne feront reçus que jufqu'au
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Résumé : ACADÉMIE des Sciences & Belles-Lettres de DIJON.
En août 1764, l'Académie des Sciences et Belles-Lettres de Dijon lance un concours portant sur l'étude des antispasmodiques. Le sujet inclut la détermination de leur nature, l'explication de leur mode d'action, la distinction de leurs différentes espèces et l'indication de leur usage dans les maladies. L'Académie souligne la nécessité d'un temps et d'un travail considérables pour approfondir ce sujet. Elle n'impose aucune limite de longueur pour les mémoires soumis, à condition qu'ils soient approuvés. Les auteurs doivent envoyer leurs travaux à M. Michault, secrétaire perpétuel de l'Académie, rue de Guise à Dijon, avant une date limite non précisée. Les conditions et formalités de soumission sont supposées connues des participants.
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486
p. 124-127
SÉANCE publique de l'Académie de BESANÇON pour la distribution des Prix.
Début :
LE 24 Août 1762, l'Académie de Besançon fit célébrer dans l'Eglise des [...]
Mots clefs :
Académie, Prix, Séance, Ordre, Besançon, Discours, Comte
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texteReconnaissance textuelle : SÉANCE publique de l'Académie de BESANÇON pour la distribution des Prix.
SÉANCE publique de l'Académie de
BESANÇON pour la diftribution
des Prix.
LE 24 Août 1762 , l'Académie de
Befançon fit célébrer dans l'Eglife des
P P. Carmes une Meffe avec un Motet ;
le Panégyrique de S. Louis fut enfuite
AVRIL. 1763. 125
prononcé par M. Pavoy , Docteur en
Théologie , Curé de Pugé en Franche-
Comté. L'après - midi du même jour
l'Académie tint une Séance publique
pour la diftribution des Prix . M. de
Frafne , Avocat Général Honoraire du
Parlement de Franche-Comté , Préfident
de l'Académie , fit un difcours
relatif à l'objet de cette Séance. Il obferva
fur la réferve du Prix d'éloquence
pour l'année prochaine : " Que c'eſt un
» moment de repos qui devient l'affu-
» rance d'une récolte plus abondante
» pour l'avenir ; que d'efprit n'eft pas
» toujours également fertile dans fes
» productions ; qu'expofé à des varia-
» tions qui le rendent fouvent mécon-
» noiffable à lui-même , il reffent ainſi
» que la Nature , les influences du temps
» & des circonftances ; que dans un
" Sujet propofé pour un Difcours ,
" tout dépend de la manière de l'apper-
» cevoir , de l'impreffion plus ou moins
» vive qu'il fait dans l'âme & des idées
» qui en résultent ; que de là naît cet-
» te heureufe facilité à préfenter le
L
chofes fous l'afpect qui leur con-
» vient , à les traiter avec ordre , à leur
» appliquer des principes qui devien-
» nent une fource féconde de confé-
Fiij
126 MERCURE DE FRANCE.
» quences , & à répandre à propos fur
» tout l'ouvrage les agrémens du colo-
» ris ; qu'au contraire fi l'efprit foible-
» ment affecté ne faifit pas le véritable
» point de la queſtion à difcuter , il fe
» rétrécit en quelque forte , il tombe
» dans la langueur & de là dans les
» écarts.
M. de Frafne déclara enfuite que le
prix d'érudition avoit été décerné à
Dom Berthod , Bénédictin , Bibliothé
caire de l'Abbaye de S. Vincent de Befançon
, Auteur déja couronné plus d'une
fois par l'Académie ; que l'Acceffit
avoit été déféré en premier ordre à Dom
Coudret, Religieux de la même Abbaye,
& à l'Auteur de la Differtation qui a pour
devife Vivit poft funera Virtus. Le
mérite de ces deux derniers Ouvrages
fit remarquer à M. de Frafne » que
» quand on fuit d'auffi près le vainqueur
, on participe à fa gloire , &
» qu'il femble même que l'on peut
détacher
quelques fleurs de fa couronne
fans en diminuer l'éclat.
M. de Frafne annonça enfin que le
prix des Arts avoit été également adjugé
à M. Perreciot , Etudiant en Médecine
à Befançon & à André Vautheret,
Thuillier , demeurantau Village
AVRIL 1763. 127
"
de Four en Franche-Comté. Cette décifion
occafionna un acte de générosité
dont l'Académie eut la fatisfaction d'être
témoin avec le Public ; M. Perreciot
refufa de profiter du partage dont le
prix étoit fufceptible ; il s'empreffa de
céder à fon concurrent la médaille d'or
qui eft de la valeur de 200 liv . il ne fe
réferva que la gloire de la mériter deux
fois. Un procédé fi digne des Arts &
des Lettres aufquels il confacre fa jeuneffe
, excita l'admiration de toute l'Af
femblée. Dans la même Séance on inftalla
parmi les Affociés étrangers de l'Académie
le R. P. Pacioudi , Théatin
ancien Procureur général de fon Ordre,
Hiftoriographe de l'Ordre de Malthe ,
Bibliothécaire & Antiquaire de S. A. R.
le Duc de Parme , Membre de l'Académie
des Infcriptions & Belles-Lettres
de Paris , de celles de Florence , de Cortone
, de Pefaro , &c . On dérogea en
faveur de ce fçavant Etranger à l'ufage
des Académies de France ; on lui permit
de faire en Latin fon Difcours de réception,
auquel M. de Frafne , en qualité
de Préfident, répondit en François . La
Séance fut terminée par la lecture du
Programme des Sujets propofés pour
les Prix de 1763.
BESANÇON pour la diftribution
des Prix.
LE 24 Août 1762 , l'Académie de
Befançon fit célébrer dans l'Eglife des
P P. Carmes une Meffe avec un Motet ;
le Panégyrique de S. Louis fut enfuite
AVRIL. 1763. 125
prononcé par M. Pavoy , Docteur en
Théologie , Curé de Pugé en Franche-
Comté. L'après - midi du même jour
l'Académie tint une Séance publique
pour la diftribution des Prix . M. de
Frafne , Avocat Général Honoraire du
Parlement de Franche-Comté , Préfident
de l'Académie , fit un difcours
relatif à l'objet de cette Séance. Il obferva
fur la réferve du Prix d'éloquence
pour l'année prochaine : " Que c'eſt un
» moment de repos qui devient l'affu-
» rance d'une récolte plus abondante
» pour l'avenir ; que d'efprit n'eft pas
» toujours également fertile dans fes
» productions ; qu'expofé à des varia-
» tions qui le rendent fouvent mécon-
» noiffable à lui-même , il reffent ainſi
» que la Nature , les influences du temps
» & des circonftances ; que dans un
" Sujet propofé pour un Difcours ,
" tout dépend de la manière de l'apper-
» cevoir , de l'impreffion plus ou moins
» vive qu'il fait dans l'âme & des idées
» qui en résultent ; que de là naît cet-
» te heureufe facilité à préfenter le
L
chofes fous l'afpect qui leur con-
» vient , à les traiter avec ordre , à leur
» appliquer des principes qui devien-
» nent une fource féconde de confé-
Fiij
126 MERCURE DE FRANCE.
» quences , & à répandre à propos fur
» tout l'ouvrage les agrémens du colo-
» ris ; qu'au contraire fi l'efprit foible-
» ment affecté ne faifit pas le véritable
» point de la queſtion à difcuter , il fe
» rétrécit en quelque forte , il tombe
» dans la langueur & de là dans les
» écarts.
M. de Frafne déclara enfuite que le
prix d'érudition avoit été décerné à
Dom Berthod , Bénédictin , Bibliothé
caire de l'Abbaye de S. Vincent de Befançon
, Auteur déja couronné plus d'une
fois par l'Académie ; que l'Acceffit
avoit été déféré en premier ordre à Dom
Coudret, Religieux de la même Abbaye,
& à l'Auteur de la Differtation qui a pour
devife Vivit poft funera Virtus. Le
mérite de ces deux derniers Ouvrages
fit remarquer à M. de Frafne » que
» quand on fuit d'auffi près le vainqueur
, on participe à fa gloire , &
» qu'il femble même que l'on peut
détacher
quelques fleurs de fa couronne
fans en diminuer l'éclat.
M. de Frafne annonça enfin que le
prix des Arts avoit été également adjugé
à M. Perreciot , Etudiant en Médecine
à Befançon & à André Vautheret,
Thuillier , demeurantau Village
AVRIL 1763. 127
"
de Four en Franche-Comté. Cette décifion
occafionna un acte de générosité
dont l'Académie eut la fatisfaction d'être
témoin avec le Public ; M. Perreciot
refufa de profiter du partage dont le
prix étoit fufceptible ; il s'empreffa de
céder à fon concurrent la médaille d'or
qui eft de la valeur de 200 liv . il ne fe
réferva que la gloire de la mériter deux
fois. Un procédé fi digne des Arts &
des Lettres aufquels il confacre fa jeuneffe
, excita l'admiration de toute l'Af
femblée. Dans la même Séance on inftalla
parmi les Affociés étrangers de l'Académie
le R. P. Pacioudi , Théatin
ancien Procureur général de fon Ordre,
Hiftoriographe de l'Ordre de Malthe ,
Bibliothécaire & Antiquaire de S. A. R.
le Duc de Parme , Membre de l'Académie
des Infcriptions & Belles-Lettres
de Paris , de celles de Florence , de Cortone
, de Pefaro , &c . On dérogea en
faveur de ce fçavant Etranger à l'ufage
des Académies de France ; on lui permit
de faire en Latin fon Difcours de réception,
auquel M. de Frafne , en qualité
de Préfident, répondit en François . La
Séance fut terminée par la lecture du
Programme des Sujets propofés pour
les Prix de 1763.
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Résumé : SÉANCE publique de l'Académie de BESANÇON pour la distribution des Prix.
Le 24 août 1762, l'Académie de Besançon organisa une messe suivie d'un panégyrique de Saint Louis à l'église des Pères Carmes. L'après-midi, une séance publique eut lieu pour la distribution des prix. M. de Frafne, Président de l'Académie, prononça un discours soulignant que l'esprit n'est pas toujours également fertile. Le prix d'érudition fut attribué à Dom Berthod, Bénédictin et Bibliothécaire de l'Abbaye de Saint Vincent de Besançon, tandis que l'accessit fut partagé entre Dom Coudret et l'auteur de la dissertation 'Vivit post funera Virtus'. Le prix des Arts fut décerné à M. Perreciot et André Vautheret, ce dernier habitant Four en Franche-Comté. M. Perreciot céda sa médaille d'or à son concurrent, suscitant l'admiration de l'assemblée. La séance se conclut par l'installation du R. P. Pacioudi parmi les associés étrangers de l'Académie, qui fit un discours en latin, auquel M. de Frafne répondit en français. La séance se termina par la lecture des sujets proposés pour les prix de 1763.
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487
p. 128-129
RENTRÉE publique de l'Académie de BESANÇON, du 17 Novemb. 1762.
Début :
M. ATHALIN, Doyen des Professeurs de Médecine en l'Université de Besançon [...]
Mots clefs :
Président, Séance, Académie, Médecine, Parlement, Discours, Récipiendaires
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texteReconnaissance textuelle : RENTRÉE publique de l'Académie de BESANÇON, du 17 Novemb. 1762.
RENTRÉE publique de l'Académie de
BESANÇON , du 17 Novemb. 1762,
M. ATHALIN , Doyen des Profeffeurs
de Médecine en l'Univerfité de
Befançon , & Vice-Préfident de l'Académie
, ouvrit la Séance par des regrets
modeftes d'avoir à fuppléer en
l'abſence de M. de Frafne & à remplacer
fes talens dans une occafion , où
il fe flatoit de n'avoir qu'à les admirer
en filence. Il indiqua enfuite le retour de
la paix comme un double fujet d'allegreffe
& pour les bons Citoyens &
pour les Gens dé Lettres , à qui elle
doit fervir d'époque d'une nouvelle
émulation . Delà il paffa à l'annonce des
ouvrages préparés pour cette Séance ,'
dont la lecture fe fit dans l'ordre fuivant.
M. Binétruy de Grand-Fontaine ,
Secrétaire perpétuel , fit l'éloge hiftorique
de M. de Clevans, Marquis de Bou-"
clans , Confeiller Honoraire du Parlement
de Franche- Comté , & de M.
le Baron de Courbouffon , Préfident à
Mortier du même Parlement. M. Rougnon
, Profeffeur de Médecine en l'Unii
AVRIL. 1763. 129
verfité de Befançon difcuta dans fon
difcours de réception , les influences
du climat & de l'air , furtout par rapport
à la Franche-Comté. M. l'Abbé
Camus , Chanoine de l'illuftre Eglife
Métropolitaine de Befançon , développa
dans fon difcours de reception les
caractéres de la vraie grandeur qui difsingue
celui qui n'ufe de fa fortune &
de fon élevation que pour devenir meilleur.
M. Athalin termina la Séance par
la réponse qu'il fit en qualité de Vice-
Préfident aux Complimens des deux
Récipiendaires.
BESANÇON , du 17 Novemb. 1762,
M. ATHALIN , Doyen des Profeffeurs
de Médecine en l'Univerfité de
Befançon , & Vice-Préfident de l'Académie
, ouvrit la Séance par des regrets
modeftes d'avoir à fuppléer en
l'abſence de M. de Frafne & à remplacer
fes talens dans une occafion , où
il fe flatoit de n'avoir qu'à les admirer
en filence. Il indiqua enfuite le retour de
la paix comme un double fujet d'allegreffe
& pour les bons Citoyens &
pour les Gens dé Lettres , à qui elle
doit fervir d'époque d'une nouvelle
émulation . Delà il paffa à l'annonce des
ouvrages préparés pour cette Séance ,'
dont la lecture fe fit dans l'ordre fuivant.
M. Binétruy de Grand-Fontaine ,
Secrétaire perpétuel , fit l'éloge hiftorique
de M. de Clevans, Marquis de Bou-"
clans , Confeiller Honoraire du Parlement
de Franche- Comté , & de M.
le Baron de Courbouffon , Préfident à
Mortier du même Parlement. M. Rougnon
, Profeffeur de Médecine en l'Unii
AVRIL. 1763. 129
verfité de Befançon difcuta dans fon
difcours de réception , les influences
du climat & de l'air , furtout par rapport
à la Franche-Comté. M. l'Abbé
Camus , Chanoine de l'illuftre Eglife
Métropolitaine de Befançon , développa
dans fon difcours de reception les
caractéres de la vraie grandeur qui difsingue
celui qui n'ufe de fa fortune &
de fon élevation que pour devenir meilleur.
M. Athalin termina la Séance par
la réponse qu'il fit en qualité de Vice-
Préfident aux Complimens des deux
Récipiendaires.
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Résumé : RENTRÉE publique de l'Académie de BESANÇON, du 17 Novemb. 1762.
Lors de la rentrée publique de l'Académie de Besançon du 17 novembre 1762, M. Athalin, Doyen des Professeurs de Médecine et Vice-Président de l'Académie, ouvrit la séance en regrettant l'absence de M. de Frafne. Il souligna la joie apportée par le retour de la paix, marquant une nouvelle ère d'émulation. La séance se poursuivit avec la présentation des ouvrages préparés. M. Binétruy de Grand-Fontaine, Secrétaire perpétuel, rendit hommage à M. de Clevans, Marquis de Bouclans, et au Baron de Courbouffon, Président à Mortier du Parlement de Franche-Comté. M. Rougnon, Professeur de Médecine, discuta des influences du climat et de l'air en Franche-Comté. L'Abbé Camus, Chanoine de l'Église Métropolitaine de Besançon, développa les caractéristiques de la vraie grandeur, qui se manifeste par l'utilisation de la fortune et de l'élévation pour devenir meilleur. M. Athalin conclut la séance en répondant aux compliments des deux récipiendaires.
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488
p. 129-131
PRIX proposés par l'Académie des Sciences, Belles-Lettres, & Arts de BESANÇON, pour l'année 1763.
Début :
L'ACADÉMIE des Sciences, Belles-Lettres, & Arts de Besançon, distribuera le [...]
Mots clefs :
Prix, Académie, Médaille, Arts, Sujet, Valeur
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texteReconnaissance textuelle : PRIX proposés par l'Académie des Sciences, Belles-Lettres, & Arts de BESANÇON, pour l'année 1763.
PRIX propofés par l'Académie des
Sciences , Belles - Lettres , & Arts de
BESANÇON , pour l'année 1763. ,
L'ACADÉMIE 'ACADÉMIE des Sciences , Belles-
Lettres , & Arts de Befançon , diftribuera
le 24 Août 1763 trois Prix différens.
Le premier Prix , fondé par feu M. le
Duc de Tallard , eft deſtiné pour l'Eloquence
; il confifte en une Médaille
d'or de la valeur de trois cens cinquante
ivres. Le Sujet du Difcours fera :
Fv
130 MERCURE DE FRANCE.
•
Combien les moeurs donnent de luftre
aux talens ?
Le Difcours doit être à-peu-près d'u
ne demi- heure de lecture. L'Académie
ayant réfervé le Prix de 1762 , en aura
deux de la même efpéce à diftribuer en
1763.
Le fecond Prix , également fondé par
feu M. le Duc de Tallard , eſt deſtiné
pour l'Erudition ; il confifte en une Médaille
d'or de la valeur de deux cens
cinquante livres . Le Sujet de la Differtation
fera :
Comment fe font établis les Comtes
héréditaires de Bourgogne ; quelle fut
d'abord leur autorité , & de quelle nature
étoit leur Domaine ?
La Differtation doit être à- peu près
de trois quarts d'heure de lecture , fans
y comprendre le chapitre de preuves ,
qui devra être placé à la fin de l'Ouvrage.
Les Auteurs qui auront à produire
des Chartres non encore imprimées ,
font priés de les tranfcrire en entier ,
pour mettre l'Académie à portée de
mieux apprécier les preuves qui en réfulteront.
Le troifiéme Prix , fondé par la V
AVRIL 1763
131
12
de Besançon , eft deftiné pour les Arts ;
il confifte en une Médaille d'or de la
valeur de deux cens livres, Le Sujet du
Mémoire fera :
Quelle eft la nature des maladies épidémiques
qui attaquent le plus fouvent
les bêtes à cornes ; quelles en font les
caufes & les fymptômes , & quels font
les moyens de les prévenir ou de les
guérir?
Les Auteurs ne mettront point leurs
noms à leurs ouvrages , mais feulement
une devife ou fentence à leur choix
ils la répéteront dans un billet cacheté
dans lequel ils écriront leurs noms &
leurs adreffes . Ils enverront leurs ouvrages
francs de port , au fieur Daclin,
Imprimeur de l'Académie , avant le premier
du mois de Mai prochain.
Les ouvrages de ceux qui fe feront
connoître par eux-mêmes , ou par leurs
amis , feront exclus du concours..
Sciences , Belles - Lettres , & Arts de
BESANÇON , pour l'année 1763. ,
L'ACADÉMIE 'ACADÉMIE des Sciences , Belles-
Lettres , & Arts de Befançon , diftribuera
le 24 Août 1763 trois Prix différens.
Le premier Prix , fondé par feu M. le
Duc de Tallard , eft deſtiné pour l'Eloquence
; il confifte en une Médaille
d'or de la valeur de trois cens cinquante
ivres. Le Sujet du Difcours fera :
Fv
130 MERCURE DE FRANCE.
•
Combien les moeurs donnent de luftre
aux talens ?
Le Difcours doit être à-peu-près d'u
ne demi- heure de lecture. L'Académie
ayant réfervé le Prix de 1762 , en aura
deux de la même efpéce à diftribuer en
1763.
Le fecond Prix , également fondé par
feu M. le Duc de Tallard , eſt deſtiné
pour l'Erudition ; il confifte en une Médaille
d'or de la valeur de deux cens
cinquante livres . Le Sujet de la Differtation
fera :
Comment fe font établis les Comtes
héréditaires de Bourgogne ; quelle fut
d'abord leur autorité , & de quelle nature
étoit leur Domaine ?
La Differtation doit être à- peu près
de trois quarts d'heure de lecture , fans
y comprendre le chapitre de preuves ,
qui devra être placé à la fin de l'Ouvrage.
Les Auteurs qui auront à produire
des Chartres non encore imprimées ,
font priés de les tranfcrire en entier ,
pour mettre l'Académie à portée de
mieux apprécier les preuves qui en réfulteront.
Le troifiéme Prix , fondé par la V
AVRIL 1763
131
12
de Besançon , eft deftiné pour les Arts ;
il confifte en une Médaille d'or de la
valeur de deux cens livres, Le Sujet du
Mémoire fera :
Quelle eft la nature des maladies épidémiques
qui attaquent le plus fouvent
les bêtes à cornes ; quelles en font les
caufes & les fymptômes , & quels font
les moyens de les prévenir ou de les
guérir?
Les Auteurs ne mettront point leurs
noms à leurs ouvrages , mais feulement
une devife ou fentence à leur choix
ils la répéteront dans un billet cacheté
dans lequel ils écriront leurs noms &
leurs adreffes . Ils enverront leurs ouvrages
francs de port , au fieur Daclin,
Imprimeur de l'Académie , avant le premier
du mois de Mai prochain.
Les ouvrages de ceux qui fe feront
connoître par eux-mêmes , ou par leurs
amis , feront exclus du concours..
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Résumé : PRIX proposés par l'Académie des Sciences, Belles-Lettres, & Arts de BESANÇON, pour l'année 1763.
L'Académie des Sciences, Belles-Lettres et Arts de Besançon attribuera trois prix le 24 août 1763. Le premier prix, doté d'une médaille d'or valant 350 livres, récompense l'éloquence sur le sujet 'Combien les mœurs donnent de lustre aux talents'. Le discours doit durer environ une demi-heure. Deux prix seront distribués en 1763, car celui de 1762 a été réservé. Le second prix, fondé par le Duc de Tallard et valant 250 livres, est destiné à l'érudition et porte sur les comtes héréditaires de Bourgogne, leur autorité et leur domaine. La dissertation doit durer environ trois quarts d'heure, sans compter le chapitre des preuves. Le troisième prix, doté d'une médaille d'or valant 200 livres, est destiné aux arts et traite des maladies épidémiques des bêtes à cornes, leurs causes, symptômes et moyens de prévention ou de guérison. Les œuvres doivent être soumises anonymement, accompagnées d'une devise ou sentence, avant le 1er mai 1763. Les candidatures révélées par les auteurs ou leurs amis seront exclues.
Généré par Mistral AI et susceptible de contenir des erreurs.
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489
p. 133-142
OBSERVATIONS sur l'Histoire de la MÉDECINE.
Début :
PLUSIEURS Sçavans se sont fait une réputation distinguée, en écrivant historiquement [...]
Mots clefs :
Chirurgie, Médecine, Art, Temps, Livre, Recherches, Collège, Réputation
Afficher :
texteReconnaissance textuelle : OBSERVATIONS sur l'Histoire de la MÉDECINE.
OBSERVATIONS fur l'Hiftoire de la
MÉDECINE.
PLUSIEURS Sçavans fe font fait une
réputation diftinguée , en écrivant hiftoriquement
fur la Médecine : Daniel le
Clerc & le Docteur Freind ont travaillé
d'une manière digne de la poſtérité.
Les éffais de Bernier , tout fatyriques
qu'ils font , ou peut-être auffi
parce qu'ils font fatyriques , fe font lire
avec pláifir , & joignent l'agrément
à l'inftruction. Nous ne citons pas le
livre de la Métrie , qui n'eft qu'une
invective raiſonnée. Ces Ouvrages fourniroient
à peine quelques matériaux
pour l'hiſtoire de la Médecine en
France. Pour la faire utilement , il
faudroit bien connoître les Auteurs &
leurs travaux ; rappeller quels ont ét
les fyftêmes fuivant lefquels les Prati
ciens ont éxércé dans les différens temps
expofer les progrès fucceffifs de l'art
134 MERCURE DE FRANCE .
les viciffitudes qu'il a éffuyées , le ca
price des différentes opinions d'où la
vie des hommes a dépendu ; marquer ,
fi l'on pouvoit , le fatal enchaînement
des circonftances qui ont donné de la
vogue aux Charlatans , & fait préférer
des affronteurs , à ceux qui méritoient
l'eftime du Public & qui pouvoient fe
rendre dignes de fa reconnoiffance ;
dire enfin quelles fuites malheureuſes a
eues cette confiance mal placée, & faire
voir que la protection qu'on accorde
aux uns aux dépens des autres , eft une
vraie confpiration contre l'humanité
dont les fiécles même qu'on accufe de
barbarie , n'ont pas eu à rougir.
Mais quelles connoiffances , quelles
recherches , quelle fagacité & quel
temps ne demanderoit pas un pareil
travail ! Nous n'en fommes pas dédommagés
par une brochure nouvelle qui
à pour titre Effai hiftorique fur la Médecine
en France. Ce que ce livre contient
de relatif à fon titre , ſe borne
à une lifte des noms & furnoms , des
premiers Médecins de nos Rois ; à celle
des noms & furnoms des Doyens de
la Faculté de Médecine de Paris , depuis
1395 , jufques & compris 1761 ,
élus chaque année le premier Samedi
AVRIL. 1763. 135
après la Touffaint ; ce qui n'eft pas
plus intéreffant , que les loix , les ftatuts
& les ufages de cette Faculté, qu'on
donne en entier , fans obmettre l'article
des fonctions des Bedeaux . On parle
plus au long d'Hippocrate , d'Afclepiade
, & de Galien , que de Fernel , de
Baillou & de Riolan. Eh ! qu'importe
à la Médecine Françoife ce qu'on dit
de S. Charles Borromée , qui dans la
deuxième partie des Actes du premier
Concile de Milan , a défendu aux Moines,
aux Chanoines réguliers & aux Clercs
de faire la Médecine ? L'Auteur de cet
éffai eft fans doute un jeune homme, nou
vellement forti des Ecoles , & qui aime à
tranfcrire du Latin. Il a pourtant bien
fenti que fes Lecteurs pourroient en être
fatigués: on n'approuvera peur-être pas ,
dit-il dans fa préface , plufieurs paffages
Latins dans un ouvrage François : j'écris
furtout pour mes Confrères & pour les
jeunes Médecins qui ne font pas fâchés
de rencontrer du Latin. C'eft ce qui fait
qu'on ne s'eft pas gêné là - deffus , & il
n'y a peut-être pas un grand inconvénient.
Mais ce que l'on auroit dû éviter , c'eſt
une fatyre perfonnelle contre le célébre
Tronchin,Médecin de Genêve , & avoir
un peu plus de modération fur les
136 MERCURE DE FRANCE .
à
Chirurgiens en général , parmi lesquels
il y en a qui font honneur à leur art ,
leur nation & à leur fiécle . C'eſt un
zéle de novice , que la maturité de l'ârendra
quelque jour plus difcret. ge
J'éffayerai de faire connoître l'eſprit
de recherches néceffaires pour écrire
l'hiftoire d'un art , par la difcuffion de
deux points dont il eft queftion dans
la brochure que je viens de citer. L'un
regarde la perfonne de Lanfranc , &
l'autre l'origine de la maladie honteufe
qui eft le fruit de la débauche .
Suivant l'Auteur de l'Effai hiftorique ,
on apprend par les écrits de Lanfranc de
Milan , qui arriva à Paris en 1295 ,
que cette Ville,dont pour lors l'enceinte
étoit peu étendue , avoit néanmoins
un affez grand nombre de Médecins qui
formoit un Collége ou Société qui étoit en
grande réputation. Il ajoute qu'il ignore
fur quel fondement les Auteurs anonymes
d'une efpéce de Factum , fans fignature,
qu'on diftribuoit il y a quelques années
furtivement avec un grand nombre de
cartons , & qu'on avoit décoré du titre
impofant de Recherches fur l'origine &
les progrès de la Chirurgie en Franont
fait Lanfranc de Milan
Membre du foi-difant Collége de Saint
ce >
AVRIL 1763. 137
els
>
Louis ; tandis que cette efpéce de Livre
avance dans un autre endroit que
Jean Pitard qui vivoit vers 1320 , en
étoit le Fondateur. On fe feroit bien
donné de garde , ajoute- t-on , de faire
de Lanfranc un Chirurgien , & furtout
un Chirurgien François , fi l'on avoit
pris la peine de lire fa Chirurgie , trèsbeau
Manufcrit de la Bibliothéque
Royale . En effet , continue l'Auteur
après avoir donné les plus grands éloges
aux Médecins de Paris , Lanfranc
gémit dans plus d'un endroit de l'état
miférable où étoit réduite de fon temps
Ja Chirurgie en France. Il. dit que les
Chirurgiens y étoient prèfque tous
idiots (fçachant à peine leur langue
tous laïques , vrais manoeuvres & fi
ignorans qu'à peine trouvoit- on un Chirurgien
rationel ; qu'ils ne fçavoient
point mettre de différence entre le cautère
actuel & le cautère potentiel , ce
qui étoit caufe qu'en France on ne fe
fervoit plus de cautère .
Dans toute cette injurieufe tirade , il
y a plus de fautes que de mots ; c'eſt ce
qu'il eft facile de prouver. L'Auteur qui
paroît ne connoître que le manufcrit de
la Chirurgie de Lanfranc à la Bibliothéque
Royale , ne fçait pas que cet
138 MERCURE DE FRANCE .
Ouvrage eft public par diverfes éditions
imprimées à Venife & ailleurs en
1490 , 1519 , 1544 & 1553 ; qu'il y en
a même une Traduction Françoife,trèsbien
imprimée en caractères femblables
à ceux d'un Livret qui a pour titre la
Civilité puérile & honnête . Or nous trouvons
dans la lecture même de Lanfranc
où l'on nous renvoye , le contraire de
tout ce qu'on allégue fur cet ancien Auteur
dans l'Effai hiftorique.
Il étoit Chirurgien. Il vint en France
forcément , comme plufieurs autres Italiens
que le malheur des temps chaffa de
leur pays pendant les factions des Guelphes
& des Gibelins. Il s'arrêta à Lyon
où il a exercé la Chirurgie ; il eft venu
à Paris où il a pratiqué & enfeigné cet
art avec la plus grande diftinction : donc
il étoit Chirurgien. La fource de l'erreur
qui a fait croire qu'il étoit ce que
nous appellons préfentement un Médecin
, vient de ce que ce terme étoit employé
alors dans fa vraie fignification .
Medicus , qui medetur. Tout homme
appliqué à la guérifon des maladies.
étoit Médecin ; c'eft pourquoi le Chirurgien
Lanfranc en prend le nom . On
diftinguoit par l'épithète de Phyficien
celui qui donnoit fon application à la
AVRIL. 1763 . 139
Médecine ſpéculativement,qui ne voyoit
ད །། point de malades , ou qui en les voyant
bornoit fes foins à des confeils & à
des avis ; tels font encore aujourd'hui
nos Médecins . Leurs Prédéceffeurs étoient
Eccléfiaftiques , & la plupart Chanoines
de Notre- Dame. Le mot de Chirurgien
étoit auffi une épithéte qui fervoir à défigner
fpécialement le Médecin qui opéroit
de la main , & Lanfranc même ne
fe fervoit pas fubftantivement du terme
Chirurgus , mais de l'Adjectif Cyrurgicus.
De même le mot Phyficus fuppofoit
toujours le fubftantif générique
medicus ; fans quoi le terme auroit
manqué la fignification dans laquelle
on l'employoit ; car la Phyfique a bien
d'autres parties que la Médecine ; &
ceux qui s'y appliquoient étoient certainement
des Phyficiens.
Les Médecins qui formoient à Paris
du temps de Lanfranc un Collége ou
Société en grande réputation étoient les
Pères du Collége de Chirurgie , pour
lequel Jean Pitard , premier Chirurgien
de S. Louis & de Philippe- le- Bel a obtenu
des Statuts & des Loix . Dans le
Chapitre fecond de fa grande Chirurgie
, Lanfranc traite des qualités néceffaires
à un Chirurgien , de qualitate,
140 MERCURE DE FRANCE.
formá , moribus & fcientiâ Cyrurgici . II
éxige de lui beaucoup plus qu'on ne
requiert aujourd'hui du Médecin. Il
établit des régles morales qui montrent
combien on étoit attentif à vouloir que
les Chirurgiens fuffent des Perfonnages
auffi refpectables par leur probité que
par le fçavoir. Au Chapitre XV , du
fpafme qui furvient à une playe , il
parle d'une bleffure à la tête qui avoit
été traitée à Milan par un de fes écoliers
Chirurgien , nommé Oliverius de monte
orphano : il le reprend d'avoir confoli- >
dé cette playe à l'extérieur , avant que
d'en avoir détergé le fond ; & pour ne
pas repéter fon nom , après l'avoir défigné
par le mot fcholaris Cyrurgicus ;
il l'appelle un peu plus bas , ille Medicus.
Que pourroit oppofer à des preuves
auffi convaincantes l'Auteur de l'Ef
fai hiftorique ?
Lanfranc , donne à fon ami Bernard,
les motifs qui l'ont engagé à écrire fur
la Chirurgie : pour l'amour de lui ; propter
amorem tuum , Bernarde cariffime.
Il s'y est déterminé par les prières &
par les ordres des Médecins ; propter
preces præceptaque venerabilium Phyfi
ca Magiftrorum. Il ne faut pas perdre
de vue les termes refpectueux dont il
*
AVRIL. 1763. 141
fe fert dans l'expreffion de ce motif ,
præcepta venerabilium ; & il faut les
comparer à ceux du motif fuivant , qui
eft l'amitié fraternelle qu'il portoit aux
-Eléves en Chirurgie qui le fuivoient
dans l'exercice de cet art pour en apprendre
la pratique fous un auffi grand
Maître : propter fraternum amorem valentium
Medicinae fcolarium , mihi tam
honorabilem facientium comitivam, On
ne voit nulle-part qu'il ait parlé injurieufement
des Chirurgiens , comme on
l'avance ; il dit au contraire formellement
qu'il n'a jamais offenfé perfonne
& qu'il a prié Dieu pour fes perfécuteurs.
Les recherches fur l'origine de la
Chirurgie qu'on appelle une espéce de
Livre , ne font pas de Lanfranc un Chirurgien
François . Elles difent qu'il étoit
de Milan , & qu'il a enfeigné & pratiqué
la Chirurgie à Paris. M. Winflow étoit
Danois & Médecin de Paris. Lanfranc
étoit contemporain de Jean Pitard, que
l'Auteur de l'Effai hiſtorique donne
pour vivant vers 1320. Il eſt mort fort
âgé en 1315. C'est dans la force de l'âge
& au retour de fon voyage de la Terre-
Sainte où il avoit accompagné S. Louis,
qu'il réunit les Chirurgiens en Corps.
1
142 MERCURE DE FRANCE.
Ils formoient une Société dès l'an 1260.
& Lanfranc n'eft venu à Paris qu'en
1295 ; où eft donc la contradiction de
le mettre au nombre des Chirurgiens de
Paris , c'est -à - dire de ceux qui éxerçoient
la Chirurgie dans cette Capitale ?
La fuite au Mercure prochain.
MÉDECINE.
PLUSIEURS Sçavans fe font fait une
réputation diftinguée , en écrivant hiftoriquement
fur la Médecine : Daniel le
Clerc & le Docteur Freind ont travaillé
d'une manière digne de la poſtérité.
Les éffais de Bernier , tout fatyriques
qu'ils font , ou peut-être auffi
parce qu'ils font fatyriques , fe font lire
avec pláifir , & joignent l'agrément
à l'inftruction. Nous ne citons pas le
livre de la Métrie , qui n'eft qu'une
invective raiſonnée. Ces Ouvrages fourniroient
à peine quelques matériaux
pour l'hiſtoire de la Médecine en
France. Pour la faire utilement , il
faudroit bien connoître les Auteurs &
leurs travaux ; rappeller quels ont ét
les fyftêmes fuivant lefquels les Prati
ciens ont éxércé dans les différens temps
expofer les progrès fucceffifs de l'art
134 MERCURE DE FRANCE .
les viciffitudes qu'il a éffuyées , le ca
price des différentes opinions d'où la
vie des hommes a dépendu ; marquer ,
fi l'on pouvoit , le fatal enchaînement
des circonftances qui ont donné de la
vogue aux Charlatans , & fait préférer
des affronteurs , à ceux qui méritoient
l'eftime du Public & qui pouvoient fe
rendre dignes de fa reconnoiffance ;
dire enfin quelles fuites malheureuſes a
eues cette confiance mal placée, & faire
voir que la protection qu'on accorde
aux uns aux dépens des autres , eft une
vraie confpiration contre l'humanité
dont les fiécles même qu'on accufe de
barbarie , n'ont pas eu à rougir.
Mais quelles connoiffances , quelles
recherches , quelle fagacité & quel
temps ne demanderoit pas un pareil
travail ! Nous n'en fommes pas dédommagés
par une brochure nouvelle qui
à pour titre Effai hiftorique fur la Médecine
en France. Ce que ce livre contient
de relatif à fon titre , ſe borne
à une lifte des noms & furnoms , des
premiers Médecins de nos Rois ; à celle
des noms & furnoms des Doyens de
la Faculté de Médecine de Paris , depuis
1395 , jufques & compris 1761 ,
élus chaque année le premier Samedi
AVRIL. 1763. 135
après la Touffaint ; ce qui n'eft pas
plus intéreffant , que les loix , les ftatuts
& les ufages de cette Faculté, qu'on
donne en entier , fans obmettre l'article
des fonctions des Bedeaux . On parle
plus au long d'Hippocrate , d'Afclepiade
, & de Galien , que de Fernel , de
Baillou & de Riolan. Eh ! qu'importe
à la Médecine Françoife ce qu'on dit
de S. Charles Borromée , qui dans la
deuxième partie des Actes du premier
Concile de Milan , a défendu aux Moines,
aux Chanoines réguliers & aux Clercs
de faire la Médecine ? L'Auteur de cet
éffai eft fans doute un jeune homme, nou
vellement forti des Ecoles , & qui aime à
tranfcrire du Latin. Il a pourtant bien
fenti que fes Lecteurs pourroient en être
fatigués: on n'approuvera peur-être pas ,
dit-il dans fa préface , plufieurs paffages
Latins dans un ouvrage François : j'écris
furtout pour mes Confrères & pour les
jeunes Médecins qui ne font pas fâchés
de rencontrer du Latin. C'eft ce qui fait
qu'on ne s'eft pas gêné là - deffus , & il
n'y a peut-être pas un grand inconvénient.
Mais ce que l'on auroit dû éviter , c'eſt
une fatyre perfonnelle contre le célébre
Tronchin,Médecin de Genêve , & avoir
un peu plus de modération fur les
136 MERCURE DE FRANCE .
à
Chirurgiens en général , parmi lesquels
il y en a qui font honneur à leur art ,
leur nation & à leur fiécle . C'eſt un
zéle de novice , que la maturité de l'ârendra
quelque jour plus difcret. ge
J'éffayerai de faire connoître l'eſprit
de recherches néceffaires pour écrire
l'hiftoire d'un art , par la difcuffion de
deux points dont il eft queftion dans
la brochure que je viens de citer. L'un
regarde la perfonne de Lanfranc , &
l'autre l'origine de la maladie honteufe
qui eft le fruit de la débauche .
Suivant l'Auteur de l'Effai hiftorique ,
on apprend par les écrits de Lanfranc de
Milan , qui arriva à Paris en 1295 ,
que cette Ville,dont pour lors l'enceinte
étoit peu étendue , avoit néanmoins
un affez grand nombre de Médecins qui
formoit un Collége ou Société qui étoit en
grande réputation. Il ajoute qu'il ignore
fur quel fondement les Auteurs anonymes
d'une efpéce de Factum , fans fignature,
qu'on diftribuoit il y a quelques années
furtivement avec un grand nombre de
cartons , & qu'on avoit décoré du titre
impofant de Recherches fur l'origine &
les progrès de la Chirurgie en Franont
fait Lanfranc de Milan
Membre du foi-difant Collége de Saint
ce >
AVRIL 1763. 137
els
>
Louis ; tandis que cette efpéce de Livre
avance dans un autre endroit que
Jean Pitard qui vivoit vers 1320 , en
étoit le Fondateur. On fe feroit bien
donné de garde , ajoute- t-on , de faire
de Lanfranc un Chirurgien , & furtout
un Chirurgien François , fi l'on avoit
pris la peine de lire fa Chirurgie , trèsbeau
Manufcrit de la Bibliothéque
Royale . En effet , continue l'Auteur
après avoir donné les plus grands éloges
aux Médecins de Paris , Lanfranc
gémit dans plus d'un endroit de l'état
miférable où étoit réduite de fon temps
Ja Chirurgie en France. Il. dit que les
Chirurgiens y étoient prèfque tous
idiots (fçachant à peine leur langue
tous laïques , vrais manoeuvres & fi
ignorans qu'à peine trouvoit- on un Chirurgien
rationel ; qu'ils ne fçavoient
point mettre de différence entre le cautère
actuel & le cautère potentiel , ce
qui étoit caufe qu'en France on ne fe
fervoit plus de cautère .
Dans toute cette injurieufe tirade , il
y a plus de fautes que de mots ; c'eſt ce
qu'il eft facile de prouver. L'Auteur qui
paroît ne connoître que le manufcrit de
la Chirurgie de Lanfranc à la Bibliothéque
Royale , ne fçait pas que cet
138 MERCURE DE FRANCE .
Ouvrage eft public par diverfes éditions
imprimées à Venife & ailleurs en
1490 , 1519 , 1544 & 1553 ; qu'il y en
a même une Traduction Françoife,trèsbien
imprimée en caractères femblables
à ceux d'un Livret qui a pour titre la
Civilité puérile & honnête . Or nous trouvons
dans la lecture même de Lanfranc
où l'on nous renvoye , le contraire de
tout ce qu'on allégue fur cet ancien Auteur
dans l'Effai hiftorique.
Il étoit Chirurgien. Il vint en France
forcément , comme plufieurs autres Italiens
que le malheur des temps chaffa de
leur pays pendant les factions des Guelphes
& des Gibelins. Il s'arrêta à Lyon
où il a exercé la Chirurgie ; il eft venu
à Paris où il a pratiqué & enfeigné cet
art avec la plus grande diftinction : donc
il étoit Chirurgien. La fource de l'erreur
qui a fait croire qu'il étoit ce que
nous appellons préfentement un Médecin
, vient de ce que ce terme étoit employé
alors dans fa vraie fignification .
Medicus , qui medetur. Tout homme
appliqué à la guérifon des maladies.
étoit Médecin ; c'eft pourquoi le Chirurgien
Lanfranc en prend le nom . On
diftinguoit par l'épithète de Phyficien
celui qui donnoit fon application à la
AVRIL. 1763 . 139
Médecine ſpéculativement,qui ne voyoit
ད །། point de malades , ou qui en les voyant
bornoit fes foins à des confeils & à
des avis ; tels font encore aujourd'hui
nos Médecins . Leurs Prédéceffeurs étoient
Eccléfiaftiques , & la plupart Chanoines
de Notre- Dame. Le mot de Chirurgien
étoit auffi une épithéte qui fervoir à défigner
fpécialement le Médecin qui opéroit
de la main , & Lanfranc même ne
fe fervoit pas fubftantivement du terme
Chirurgus , mais de l'Adjectif Cyrurgicus.
De même le mot Phyficus fuppofoit
toujours le fubftantif générique
medicus ; fans quoi le terme auroit
manqué la fignification dans laquelle
on l'employoit ; car la Phyfique a bien
d'autres parties que la Médecine ; &
ceux qui s'y appliquoient étoient certainement
des Phyficiens.
Les Médecins qui formoient à Paris
du temps de Lanfranc un Collége ou
Société en grande réputation étoient les
Pères du Collége de Chirurgie , pour
lequel Jean Pitard , premier Chirurgien
de S. Louis & de Philippe- le- Bel a obtenu
des Statuts & des Loix . Dans le
Chapitre fecond de fa grande Chirurgie
, Lanfranc traite des qualités néceffaires
à un Chirurgien , de qualitate,
140 MERCURE DE FRANCE.
formá , moribus & fcientiâ Cyrurgici . II
éxige de lui beaucoup plus qu'on ne
requiert aujourd'hui du Médecin. Il
établit des régles morales qui montrent
combien on étoit attentif à vouloir que
les Chirurgiens fuffent des Perfonnages
auffi refpectables par leur probité que
par le fçavoir. Au Chapitre XV , du
fpafme qui furvient à une playe , il
parle d'une bleffure à la tête qui avoit
été traitée à Milan par un de fes écoliers
Chirurgien , nommé Oliverius de monte
orphano : il le reprend d'avoir confoli- >
dé cette playe à l'extérieur , avant que
d'en avoir détergé le fond ; & pour ne
pas repéter fon nom , après l'avoir défigné
par le mot fcholaris Cyrurgicus ;
il l'appelle un peu plus bas , ille Medicus.
Que pourroit oppofer à des preuves
auffi convaincantes l'Auteur de l'Ef
fai hiftorique ?
Lanfranc , donne à fon ami Bernard,
les motifs qui l'ont engagé à écrire fur
la Chirurgie : pour l'amour de lui ; propter
amorem tuum , Bernarde cariffime.
Il s'y est déterminé par les prières &
par les ordres des Médecins ; propter
preces præceptaque venerabilium Phyfi
ca Magiftrorum. Il ne faut pas perdre
de vue les termes refpectueux dont il
*
AVRIL. 1763. 141
fe fert dans l'expreffion de ce motif ,
præcepta venerabilium ; & il faut les
comparer à ceux du motif fuivant , qui
eft l'amitié fraternelle qu'il portoit aux
-Eléves en Chirurgie qui le fuivoient
dans l'exercice de cet art pour en apprendre
la pratique fous un auffi grand
Maître : propter fraternum amorem valentium
Medicinae fcolarium , mihi tam
honorabilem facientium comitivam, On
ne voit nulle-part qu'il ait parlé injurieufement
des Chirurgiens , comme on
l'avance ; il dit au contraire formellement
qu'il n'a jamais offenfé perfonne
& qu'il a prié Dieu pour fes perfécuteurs.
Les recherches fur l'origine de la
Chirurgie qu'on appelle une espéce de
Livre , ne font pas de Lanfranc un Chirurgien
François . Elles difent qu'il étoit
de Milan , & qu'il a enfeigné & pratiqué
la Chirurgie à Paris. M. Winflow étoit
Danois & Médecin de Paris. Lanfranc
étoit contemporain de Jean Pitard, que
l'Auteur de l'Effai hiſtorique donne
pour vivant vers 1320. Il eſt mort fort
âgé en 1315. C'est dans la force de l'âge
& au retour de fon voyage de la Terre-
Sainte où il avoit accompagné S. Louis,
qu'il réunit les Chirurgiens en Corps.
1
142 MERCURE DE FRANCE.
Ils formoient une Société dès l'an 1260.
& Lanfranc n'eft venu à Paris qu'en
1295 ; où eft donc la contradiction de
le mettre au nombre des Chirurgiens de
Paris , c'est -à - dire de ceux qui éxerçoient
la Chirurgie dans cette Capitale ?
La fuite au Mercure prochain.
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Résumé : OBSERVATIONS sur l'Histoire de la MÉDECINE.
Le texte examine l'histoire de la médecine en France, mettant en lumière les contributions de savants tels que Daniel le Clerc et le Docteur Freind. Les œuvres de Bernier, bien que satiriques, sont reconnues pour leur agrément et leur valeur instructive. Le texte critique un ouvrage récent intitulé 'Essai historique sur la Médecine en France', le jugeant insuffisant pour une histoire complète de la médecine. Cet essai se limite à des listes de noms et de lois, manquant de profondeur sur les systèmes médicaux, les progrès et les vicissitudes de l'art médical. Il mentionne des figures historiques comme Hippocrate, Asclépiade et Galien, mais néglige des médecins français importants tels que Fernel, Baillou et Riolan. L'auteur de l'essai est décrit comme un jeune homme récemment sorti des écoles, appréciant la transcription du latin. Le texte critique également une satire personnelle contre le célèbre médecin Tronchin et manque de modération envers les chirurgiens. Il discute ensuite de la figure de Lanfranc de Milan, clarifiant son rôle en tant que chirurgien et son influence sur la chirurgie à Paris. Le texte rectifie les erreurs de l'essai historique concernant Lanfranc, affirmant qu'il était un chirurgien respecté et non un médecin au sens moderne. Il conclut en soulignant l'importance de recherches approfondies pour écrire l'histoire de la médecine.
Généré par Mistral AI et susceptible de contenir des erreurs.
Généré par Mistral AI et susceptible de contenir des erreurs.
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490
p. 125-129
SUITE des Observations sur l'Histoire de la Médecine.
Début :
J'AI promis des réfléxions sur l'origine de la maladie qui est le fruit de la débauche [...]
Mots clefs :
Médecine, Maladie, Découverte, Égypte, Amérique
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texteReconnaissance textuelle : SUITE des Observations sur l'Histoire de la Médecine.
SUITE des Obfervations fur l'Hiftoire
de la Médecine.
JAI promis des réfléxions fur l'origine
de la maladie qui eft le fruit de la débauche
, & qu'on prétend avoir été in- .
connue des Européens avant la découverte
du Nouveau-Monde. Cette matière
devoit-elle être l'objet de l'attention de
l'Auteur de l'Effai Hiſtorique fur la Médecine
en France ? Pour faire venir la
question , il nous donne , d'après la
traduction latine d'un Auteur Grec , la
defcription de la Lépre. Aretée , de Capadoce
, qui vivoit , à ce qu'on préfume ,
fous l'Empire de Néron , devoit bien
fe promettre que fes écrits feroient recommandables
à la poftérité la plus
reculée & leur
, ppaarr leur vérité
élégante, précifion ; mais que fon
Traité de la Lépre foit employé
comme pièce conftitutive dans l'hiſtoire
de la Médecine Françoife , c'eft à quoi
nous ne pouvions nous attendre . L'Auteur
s'eft permis cette expofition pour
établir les différences qu'il trouve entre
la lépre , maladie fi publique du temps
Fiij
126 MERCURE DE FRANCE .
de Saint Louis , & la maladie fecrette
de nos jours. De-là une longue énumération
des foins que ce Saint Roi
prenoit des malades ; il les vifitoit dans
les Hôpitaux & panfoit leurs plaies. II
fe fanctifioit par la Chirurgie qu'il honoroit
, en employant fes mains facrées
à foulager fes Sujets par l'exercice de
cet art.
La lépre venoit d'Egypte , dit l'Auteur
, & le mal vénérien nous vient de
l'Amérique : on en eft redevable , ajoutet-
il, à la découverte de Chriftophe Colomb.
Voilà une vieille erreur qui ne fait
honte à perfonne , parce que c'eft àpeu-
près celle de tout le monde . Un
Hiftorien ne doit pas adopter légérement
les idées communes , fur- tout
lorfqu'il éxifte des faits certains qui
ôtent à ces idées bannales tout le crédit
qu'on leur donne mal-à-propos . Dom
Sanchez , fçavant Médecin Portugais
qui vit actuellement à Paris , après avoir
été premier Médecin de l'avant derniere
Impératrice des Ruffies , a publié un
Ouvrage il y a quelques années dans lequel
il prouve d'après des écrits authentiques
, que la maladie dont il s'agit étoit
connue en Europe avant le voyage de
Criftophe Colomb en Amérique . A la
AVRIL.
127 .
1763.
bonne heure qu'on y ait été plus attentif
depuis le fiége de Naples , parce
qu'elle a fait alors des ravages affreux
parmi les François , par le commerce
qu'ils ont eu avec des femmes gâtées
par les Efpagnols : mais cette maladie
date de plus loin ; & la Chirurgie de
Lanfranc de Milan , écrite à Paris en
1296 en fait foi. L'Auteur de l'Effai
Hiftorique connoît cet ouvrage ; il y
verra au Chapitre onzième de la troifiéme
doctrine du troifiéme Traité , que
le fic , le chancre & l'ulcére qui arrivent
en certain endroit du ccorps , viennent
d'un commerce impur ; ex commixtione
cum fedá muliere , quæ cum
agro talem habente morbum de novo
coierat. Peut- on exprimer plus correctement
la caufe du principe contagieux
qui fe communique d'un homme à un
autre par l'entremise d'une tierce perfonne
? Lanfranc va plus loin , & il indique
un préfervatif à celui qui recedit
à muliere quam habet fufpectam de immundicia.
Rien n'eft prouvé , fi ces
paffages ne font pas des argumens démonftratifs
de l'éxiftence du mal vénérien
avant la découverte de l'Amérique
.
Quand on veut écrire l'hiſtoire d'un
Eiv
128 MERCURE DE FRANCE.
Art , on ne peut puifer dans trop de four
ces , pourvu qu'on y apporte l'efprit de
difcernement convenable , pour faire un
bon ufage des chofes. Je ne crois pas ,
par exemple , que les circonftances particuliéres
de la vie privée d'un Médecin
puiffent être employées dans l'hiftoire
de la Médecine. Cependant quand
elles font finguliéres & fort honorables
on ne feroit pas blâmé d'en conferver
la mémoire. L'on n'eft pas fâché de
fçavoir que le fçavant Duret , Médecin
ordinaire de Charles IX & de Henri III,
étoit fi confidéré de fes maîtres , que
Henri III voulut conduire fa fille à
l'Eglife le jour de fon mariage. Sa Majefté
étoit à droite & le pere à gauche .
Le Roi ne fe contenta pas d'honorer
la noce de fa préfence , il fit don à la
mariée de toute la vaiffelle d'or & d'argent
qui avoit fervi au repas & qui
pouvoit monter , dit - on , à la fomme
de 40000 liv. Mais l'anecdote eſt-elle
fure ? L'Auteur ne nomme pas fon
garant. Elle eft rapportée à la tête des
OEuvres de Duret , dans la Préface
d'Adrien Peleryn Chrouet , Docteur en
Médecine . D'où celui - ci l'a - t-il tirée ?
L'Auteur de l'Effai Hiftorique pouvoit
la copier , mais il ne falloit pas obmettre
AVRIL. 1763. 129
la notice des ouvrages qui ont fait paffer
le nom de Duret à la poftérité . Cela
étoit effentiel à l'hiftoire de la Médecine
en France & l'on n'en dit mot ,
pour nous parler de la vaiffelle que le
Roi a donnée à la fille de ce Médecin
le jour de fes noces. Pourquoi encore
altérer le prix de ce préfent : il fe montoit
à 40000 florins & non point à
40000 livres , comme on l'avance .
Les Commentaires de Louis Duret
fur les prénotions coaques d'Hyppocrate
, n'ont été imprimés qu'après fa
mort par les foins de Jean Duret fon
fils , & font dédiés par celui – ci à
Henri III. Jean Duret eut fort jeune
la furvivance de fon pere à la Cour.
Il avoit deux freres , l'un Subſtitut du
Procureur Général au Parlement de
Paris dont il exerça les fonctions pendant
les
guerres civiles lorfque le Parlement
étoit à Tours ; & l'autre Préfident
de la Chambre des Comptes de Paris.
Tout cela eft dit pour faire honneur à
la Médecine en la perfonne de Duret
pere .
de la Médecine.
JAI promis des réfléxions fur l'origine
de la maladie qui eft le fruit de la débauche
, & qu'on prétend avoir été in- .
connue des Européens avant la découverte
du Nouveau-Monde. Cette matière
devoit-elle être l'objet de l'attention de
l'Auteur de l'Effai Hiſtorique fur la Médecine
en France ? Pour faire venir la
question , il nous donne , d'après la
traduction latine d'un Auteur Grec , la
defcription de la Lépre. Aretée , de Capadoce
, qui vivoit , à ce qu'on préfume ,
fous l'Empire de Néron , devoit bien
fe promettre que fes écrits feroient recommandables
à la poftérité la plus
reculée & leur
, ppaarr leur vérité
élégante, précifion ; mais que fon
Traité de la Lépre foit employé
comme pièce conftitutive dans l'hiſtoire
de la Médecine Françoife , c'eft à quoi
nous ne pouvions nous attendre . L'Auteur
s'eft permis cette expofition pour
établir les différences qu'il trouve entre
la lépre , maladie fi publique du temps
Fiij
126 MERCURE DE FRANCE .
de Saint Louis , & la maladie fecrette
de nos jours. De-là une longue énumération
des foins que ce Saint Roi
prenoit des malades ; il les vifitoit dans
les Hôpitaux & panfoit leurs plaies. II
fe fanctifioit par la Chirurgie qu'il honoroit
, en employant fes mains facrées
à foulager fes Sujets par l'exercice de
cet art.
La lépre venoit d'Egypte , dit l'Auteur
, & le mal vénérien nous vient de
l'Amérique : on en eft redevable , ajoutet-
il, à la découverte de Chriftophe Colomb.
Voilà une vieille erreur qui ne fait
honte à perfonne , parce que c'eft àpeu-
près celle de tout le monde . Un
Hiftorien ne doit pas adopter légérement
les idées communes , fur- tout
lorfqu'il éxifte des faits certains qui
ôtent à ces idées bannales tout le crédit
qu'on leur donne mal-à-propos . Dom
Sanchez , fçavant Médecin Portugais
qui vit actuellement à Paris , après avoir
été premier Médecin de l'avant derniere
Impératrice des Ruffies , a publié un
Ouvrage il y a quelques années dans lequel
il prouve d'après des écrits authentiques
, que la maladie dont il s'agit étoit
connue en Europe avant le voyage de
Criftophe Colomb en Amérique . A la
AVRIL.
127 .
1763.
bonne heure qu'on y ait été plus attentif
depuis le fiége de Naples , parce
qu'elle a fait alors des ravages affreux
parmi les François , par le commerce
qu'ils ont eu avec des femmes gâtées
par les Efpagnols : mais cette maladie
date de plus loin ; & la Chirurgie de
Lanfranc de Milan , écrite à Paris en
1296 en fait foi. L'Auteur de l'Effai
Hiftorique connoît cet ouvrage ; il y
verra au Chapitre onzième de la troifiéme
doctrine du troifiéme Traité , que
le fic , le chancre & l'ulcére qui arrivent
en certain endroit du ccorps , viennent
d'un commerce impur ; ex commixtione
cum fedá muliere , quæ cum
agro talem habente morbum de novo
coierat. Peut- on exprimer plus correctement
la caufe du principe contagieux
qui fe communique d'un homme à un
autre par l'entremise d'une tierce perfonne
? Lanfranc va plus loin , & il indique
un préfervatif à celui qui recedit
à muliere quam habet fufpectam de immundicia.
Rien n'eft prouvé , fi ces
paffages ne font pas des argumens démonftratifs
de l'éxiftence du mal vénérien
avant la découverte de l'Amérique
.
Quand on veut écrire l'hiſtoire d'un
Eiv
128 MERCURE DE FRANCE.
Art , on ne peut puifer dans trop de four
ces , pourvu qu'on y apporte l'efprit de
difcernement convenable , pour faire un
bon ufage des chofes. Je ne crois pas ,
par exemple , que les circonftances particuliéres
de la vie privée d'un Médecin
puiffent être employées dans l'hiftoire
de la Médecine. Cependant quand
elles font finguliéres & fort honorables
on ne feroit pas blâmé d'en conferver
la mémoire. L'on n'eft pas fâché de
fçavoir que le fçavant Duret , Médecin
ordinaire de Charles IX & de Henri III,
étoit fi confidéré de fes maîtres , que
Henri III voulut conduire fa fille à
l'Eglife le jour de fon mariage. Sa Majefté
étoit à droite & le pere à gauche .
Le Roi ne fe contenta pas d'honorer
la noce de fa préfence , il fit don à la
mariée de toute la vaiffelle d'or & d'argent
qui avoit fervi au repas & qui
pouvoit monter , dit - on , à la fomme
de 40000 liv. Mais l'anecdote eſt-elle
fure ? L'Auteur ne nomme pas fon
garant. Elle eft rapportée à la tête des
OEuvres de Duret , dans la Préface
d'Adrien Peleryn Chrouet , Docteur en
Médecine . D'où celui - ci l'a - t-il tirée ?
L'Auteur de l'Effai Hiftorique pouvoit
la copier , mais il ne falloit pas obmettre
AVRIL. 1763. 129
la notice des ouvrages qui ont fait paffer
le nom de Duret à la poftérité . Cela
étoit effentiel à l'hiftoire de la Médecine
en France & l'on n'en dit mot ,
pour nous parler de la vaiffelle que le
Roi a donnée à la fille de ce Médecin
le jour de fes noces. Pourquoi encore
altérer le prix de ce préfent : il fe montoit
à 40000 florins & non point à
40000 livres , comme on l'avance .
Les Commentaires de Louis Duret
fur les prénotions coaques d'Hyppocrate
, n'ont été imprimés qu'après fa
mort par les foins de Jean Duret fon
fils , & font dédiés par celui – ci à
Henri III. Jean Duret eut fort jeune
la furvivance de fon pere à la Cour.
Il avoit deux freres , l'un Subſtitut du
Procureur Général au Parlement de
Paris dont il exerça les fonctions pendant
les
guerres civiles lorfque le Parlement
étoit à Tours ; & l'autre Préfident
de la Chambre des Comptes de Paris.
Tout cela eft dit pour faire honneur à
la Médecine en la perfonne de Duret
pere .
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Résumé : SUITE des Observations sur l'Histoire de la Médecine.
Le texte traite de l'origine et de l'apparition de la maladie vénérienne en Europe. L'auteur examine les affirmations selon lesquelles cette maladie était inconnue des Européens avant la découverte de l'Amérique par Christophe Colomb. Pour illustrer cette question, il présente une description de la lèpre par Arétée de Cappadoce, vivant sous l'Empire de Néron, et compare cette maladie à la maladie vénérienne. Il mentionne également les soins apportés par Saint Louis aux lépreux et les différences entre la lèpre et la maladie vénérienne. L'auteur critique l'erreur commune selon laquelle la maladie vénérienne aurait été introduite en Europe par Colomb. Il cite Dom Sanchez, un médecin portugais, qui a prouvé que cette maladie était connue en Europe avant le voyage de Colomb. Des écrits authentiques, comme ceux de Lanfranc de Milan en 1296, attestent de l'existence de la maladie avant cette date. Le texte aborde également l'importance de l'esprit de discernement dans l'écriture de l'histoire de la médecine. Il mentionne des anecdotes sur Louis Duret, médecin de Charles IX et Henri III, et critique l'omission de détails essentiels dans l'histoire de la médecine en France. L'auteur souligne l'importance de conserver la mémoire des œuvres qui ont fait la renommée de certains médecins, comme les commentaires de Louis Duret sur les prénotions coques d'Hippocrate.
Généré par Mistral AI et susceptible de contenir des erreurs.
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491
p. 130-133
LETTRE à M. DE LA PLACE, ou Réponse aux Observations sur l'Histoire de la Médecine.
Début :
VOUS ignoriez sans doute, Monsieur, que l'Essai Historique sur la Médecine [...]
Mots clefs :
Médecine, Faculté de médecine de Paris, Police, Édition
Afficher :
texteReconnaissance textuelle : LETTRE à M. DE LA PLACE, ou Réponse aux Observations sur l'Histoire de la Médecine.
LETTRE à M. DE LA PLACE , ou
Réponse aux Obfervations fur l'Hiftoire
de la Médecine.
V OUS ignoriez fans doute , Monfieur ,
que l'Effai Hiftorique fur la Médecine
en France , tant critiqué par un Anonyme
dans votre premier Volume du
Mercure d'Avril à l'article Médecine
eft l'ouvrage de M. Chomel , ancien
Doyen de la Faculté de Médecine de
Paris , Médecin Vétéran du Roi , & qui
depuis plus de trente ans jouit de la
réputation la plus diftinguée .
*
Mais fi l'indifférence de M. Chomel
pour cette critique peu mefurée l'em-
Fêche d'y répondre , ma qualité de novice
& de fon élève me donne le
zèle néceffaire pour le faire pour lui..
* La preuve que je l'ignorois en effet , fe trouve
dans l'Annonce même que j'ai faite de cet Ouvrage
, dans le Mercure du mois de Décembre
1762. Les Auteurs qui croyent pour un temps:
devoir garder l'anonyme , devroient du moins..
fe faire connoître aux Journaliſtes auxquels ils
envoyent leurs ouvrages ; ce feroit le moyen de
prévenir fouvent les critiques qui peuvent leur
déplaire,
AVRIL 1763. 131 '
94
Je ne reléverai pas ce qu'il y a d'offenfant,
ce ne font pas des raifons. M. Chomel
n'a attaqué perfonne & il ne s'eft élevé
que contre des abus pernicieux au bien
public , contre les Empiriques , les Moi- ..
nes , les Eccléfiaftiques qui font la Mé
decine les Moines défroqués . S'il av
défigné M. Tronchin , c'eft parce qu'il
lui croit des torts réels dans une Préface
qu'il a miſe à la tête d'une Édition qu'il
a donnée des avres de Baillon. Il n'y
a rien d'ailleurs contre fa perfonne .
Quant à ce qui regarde Saint Come , je
renvoye aux recherches de Pafquier ,
qui prouvent que c'étoit une Confrairie
& nullement un Collége. Au fujet de
Lanfranc , il fuffit de citer fes propres
termes & ceux de Guy de Chauliac par
lefquels on voit inconteftablement , ainfi
que parles Lettres de Philippe le Bel,
quel étoit alors l'état de la Chirurgie
en France . A l'égard de Jean Pitard ,
il n'y a que les Lettres de 1311 qui en
parlent & il étoit Chirurgien -Juré du
Châtelet , ce qui lui donnoit droit &
autorité de former une Communauté
dont il étoit le chef; ce qui non -feulement
ne fait rien au foi- difant Collége ,
mais prouve contre lui & démontre
que la police qu'on vouloit établir dans
F vj
132 MERCURE
DE FRANCE
.
les arts & métiers, étoit une police nouvelle
& légale fous la feule autorité du
Prévôt de Paris . Je ne vous parlèrai
point des mots Cyrurgicus & Phyficus
prendre
qu'on veut abfolument
fair
pour des adjectifs : ces prétentions font
un peu trop romanefques
. On trouve
dans tous les anciens titres Phyficus
Domini Regis pour défigner le Médecin
du Roi . Un reproche plus étonnant
encore , eft celui qu'on fait à
M. Chomel de n'avoir pas parlé de Fernel
, de Baillon , & de Riolan. Comment
pouvoit-il en parler ? Il en eft reſté
au règne de Saint Louis. Devoit - il
bouleverfer toute la Chronologie
pour
parler de ces Médecins ? Je ne fuis pas
moins furpris de voir appeller le Livre
de la Metrie une invective raifonnée.
Ignore-t- on , ou a-t-on oublié que
cette fatyre indécente a été brûlée par
la main du Bourreau ? J'en refterai là ,
Monfieur , & c'en eft affez pour répondre
à la premiére partie de la critique
qui fe trouve dans le premier Mercure
de ce mois. Si la difpute s'étoit annoncée
purement littéraire , peut- être M. Chomel,
auroit-il répondu par la même voie ,
qui , fans doute , ne lui auroit pas été
refufée. Une nouvelle édition détaillera
AVRIL. 1763. 133
tous ces faits , qui ne font qu'énoncés
dans l'Effai Hiftorique.
J'ai l'honneur d'être , & c.
PHILIPPE , Médecin de la Faculté de Paris.
Réponse aux Obfervations fur l'Hiftoire
de la Médecine.
V OUS ignoriez fans doute , Monfieur ,
que l'Effai Hiftorique fur la Médecine
en France , tant critiqué par un Anonyme
dans votre premier Volume du
Mercure d'Avril à l'article Médecine
eft l'ouvrage de M. Chomel , ancien
Doyen de la Faculté de Médecine de
Paris , Médecin Vétéran du Roi , & qui
depuis plus de trente ans jouit de la
réputation la plus diftinguée .
*
Mais fi l'indifférence de M. Chomel
pour cette critique peu mefurée l'em-
Fêche d'y répondre , ma qualité de novice
& de fon élève me donne le
zèle néceffaire pour le faire pour lui..
* La preuve que je l'ignorois en effet , fe trouve
dans l'Annonce même que j'ai faite de cet Ouvrage
, dans le Mercure du mois de Décembre
1762. Les Auteurs qui croyent pour un temps:
devoir garder l'anonyme , devroient du moins..
fe faire connoître aux Journaliſtes auxquels ils
envoyent leurs ouvrages ; ce feroit le moyen de
prévenir fouvent les critiques qui peuvent leur
déplaire,
AVRIL 1763. 131 '
94
Je ne reléverai pas ce qu'il y a d'offenfant,
ce ne font pas des raifons. M. Chomel
n'a attaqué perfonne & il ne s'eft élevé
que contre des abus pernicieux au bien
public , contre les Empiriques , les Moi- ..
nes , les Eccléfiaftiques qui font la Mé
decine les Moines défroqués . S'il av
défigné M. Tronchin , c'eft parce qu'il
lui croit des torts réels dans une Préface
qu'il a miſe à la tête d'une Édition qu'il
a donnée des avres de Baillon. Il n'y
a rien d'ailleurs contre fa perfonne .
Quant à ce qui regarde Saint Come , je
renvoye aux recherches de Pafquier ,
qui prouvent que c'étoit une Confrairie
& nullement un Collége. Au fujet de
Lanfranc , il fuffit de citer fes propres
termes & ceux de Guy de Chauliac par
lefquels on voit inconteftablement , ainfi
que parles Lettres de Philippe le Bel,
quel étoit alors l'état de la Chirurgie
en France . A l'égard de Jean Pitard ,
il n'y a que les Lettres de 1311 qui en
parlent & il étoit Chirurgien -Juré du
Châtelet , ce qui lui donnoit droit &
autorité de former une Communauté
dont il étoit le chef; ce qui non -feulement
ne fait rien au foi- difant Collége ,
mais prouve contre lui & démontre
que la police qu'on vouloit établir dans
F vj
132 MERCURE
DE FRANCE
.
les arts & métiers, étoit une police nouvelle
& légale fous la feule autorité du
Prévôt de Paris . Je ne vous parlèrai
point des mots Cyrurgicus & Phyficus
prendre
qu'on veut abfolument
fair
pour des adjectifs : ces prétentions font
un peu trop romanefques
. On trouve
dans tous les anciens titres Phyficus
Domini Regis pour défigner le Médecin
du Roi . Un reproche plus étonnant
encore , eft celui qu'on fait à
M. Chomel de n'avoir pas parlé de Fernel
, de Baillon , & de Riolan. Comment
pouvoit-il en parler ? Il en eft reſté
au règne de Saint Louis. Devoit - il
bouleverfer toute la Chronologie
pour
parler de ces Médecins ? Je ne fuis pas
moins furpris de voir appeller le Livre
de la Metrie une invective raifonnée.
Ignore-t- on , ou a-t-on oublié que
cette fatyre indécente a été brûlée par
la main du Bourreau ? J'en refterai là ,
Monfieur , & c'en eft affez pour répondre
à la premiére partie de la critique
qui fe trouve dans le premier Mercure
de ce mois. Si la difpute s'étoit annoncée
purement littéraire , peut- être M. Chomel,
auroit-il répondu par la même voie ,
qui , fans doute , ne lui auroit pas été
refufée. Une nouvelle édition détaillera
AVRIL. 1763. 133
tous ces faits , qui ne font qu'énoncés
dans l'Effai Hiftorique.
J'ai l'honneur d'être , & c.
PHILIPPE , Médecin de la Faculté de Paris.
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Résumé : LETTRE à M. DE LA PLACE, ou Réponse aux Observations sur l'Histoire de la Médecine.
La lettre adressée à M. de La Place répond aux critiques anonymes publiées dans le Mercure d'avril concernant l'ouvrage historique sur la médecine en France de M. Chomel, ancien doyen de la Faculté de Médecine de Paris. Philippe, élève de M. Chomel, explique que ce dernier n'a pas répondu par indifférence. Philippe souligne que M. Chomel n'a attaqué personne mais a critiqué des abus publics, notamment les empiriques, les moines et les ecclésiastiques pratiquant la médecine. Il défend également les choix éditoriaux de M. Chomel concernant les périodes historiques couvertes dans son ouvrage. Philippe mentionne que les critiques sur l'absence de certains médecins comme Fernel, Baillon et Riolan sont infondées, car l'ouvrage se concentre sur la période du règne de Saint Louis. Il conclut en affirmant que M. Chomel pourrait répondre plus en détail dans une nouvelle édition de son ouvrage.
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492
p. 133-135
LETTRE A L'AUTEUR DU MERCURE. REMEDE CONTRE L'HYDROPISIE.
Début :
Je crois devoir, Monsieur, vous faire part, par principe de Religion, & par [...]
Mots clefs :
Remède, Cendre, Malade, Hydropisie
Afficher :
texteReconnaissance textuelle : LETTRE A L'AUTEUR DU MERCURE. REMEDE CONTRE L'HYDROPISIE.
LETTRE A L'AUTEUR DU
MERCURE.
REMEDE CONTRE L'HYDROPISIE .
E Je crois devoir , Monfieur , vous faire
part , par principe de Religion , & par
fenfibilité aux différentes maladies qui
attaquent le corps humain , d'un reméde
que j'ai contre l'hydropifie , efpéce
de maladie à laquelle nos Payfans
de cette Province font extrêmement
fujets. L'expérience heureufe que je
fais de ce reméde m'engage à vous
prier de l'inférer dans votre Mercure ;
rien n'eft plus fimple que ce reméde :
le voici.
On fait faire trois fagots de trois différens
bois , fçavoir de houx , de fureau
& de frefne , tous les trois de poids
égal ; on les brule enſemble , après quoi
on en paffe la cendre par un tamis
bien fin ; on , la met enfuite dans un
134 MERCURE DE FRANCE.
pot ou autre vafe bien couvert. Il faut
obferver qu'il faut couper ces différens
bois dans les deux temps de la féve ,
comme au mois de Mai ou au mois
d'Août , & les bruler auffitôt qu'ils font
coupés. Comme on a beaucoup de peine
à allumer ces bois verts je me fers
d'un réchaud rempli de braife que je
mets fous ces bois pour les allumer. Dès
que le feu eft bien pris , on retire le
réchaud avec la braize qui y étoit , afin
qu'il n'entre rien d'étranger dans la cen
dre . Il faut obferver que pour bien faire
confommer cette cendre , on a foin ,
après que tous les bois font brulés , de
la raffembler dans un tas ; on la couvre
enfuite , & on la laiffè dans la cheminée
l'efpace de trente- fix heures au
moins , enfuite on la paffe par le tamis
le plus fin. On donne au malade le poids
d'un liard de cette cendre dans une demie
chopine de vin blanc , que l'on répand
dans un vafe de terre ou autre ,
pourvu qu'il ne foit point de bois, parce
que cette cendre s'y attacheroit ; on la
mêle de même avec un inftrument qui
ne foit point de bois , après quoi on
donne le tout à boire au malade que
l'on a foin de bien couvrir , afin de le
faire fuer ; & trois ou quatre heures
AVRIL. 1763. 135
après on lui donne un potage. Il fautrecommander
au malade de n'ufer ni
de lait , ni de galette , ou autre nourriture
groffière, pendant cinq ou fix mois.
Ce reméde peut fe répéter jufqu'à trois
fois , pourvu que l'on laiffe huit jours
d'intervalle entre chaque prife. Voilà ,
Monfieur , le reméde dont j'ai cru devoir
vous inftruire ; il feroit inutile pour
une hydropifie de poitrine formée, mais
pour toute autre efpéce d'hydropific il
eft excellent , & je l'éprouve tous les
jours avec le plus grand fuccès.
J'ai l'honneur d'être , & c.
DULAS , Gentilhomme de Rennes en Bretagne..
MERCURE.
REMEDE CONTRE L'HYDROPISIE .
E Je crois devoir , Monfieur , vous faire
part , par principe de Religion , & par
fenfibilité aux différentes maladies qui
attaquent le corps humain , d'un reméde
que j'ai contre l'hydropifie , efpéce
de maladie à laquelle nos Payfans
de cette Province font extrêmement
fujets. L'expérience heureufe que je
fais de ce reméde m'engage à vous
prier de l'inférer dans votre Mercure ;
rien n'eft plus fimple que ce reméde :
le voici.
On fait faire trois fagots de trois différens
bois , fçavoir de houx , de fureau
& de frefne , tous les trois de poids
égal ; on les brule enſemble , après quoi
on en paffe la cendre par un tamis
bien fin ; on , la met enfuite dans un
134 MERCURE DE FRANCE.
pot ou autre vafe bien couvert. Il faut
obferver qu'il faut couper ces différens
bois dans les deux temps de la féve ,
comme au mois de Mai ou au mois
d'Août , & les bruler auffitôt qu'ils font
coupés. Comme on a beaucoup de peine
à allumer ces bois verts je me fers
d'un réchaud rempli de braife que je
mets fous ces bois pour les allumer. Dès
que le feu eft bien pris , on retire le
réchaud avec la braize qui y étoit , afin
qu'il n'entre rien d'étranger dans la cen
dre . Il faut obferver que pour bien faire
confommer cette cendre , on a foin ,
après que tous les bois font brulés , de
la raffembler dans un tas ; on la couvre
enfuite , & on la laiffè dans la cheminée
l'efpace de trente- fix heures au
moins , enfuite on la paffe par le tamis
le plus fin. On donne au malade le poids
d'un liard de cette cendre dans une demie
chopine de vin blanc , que l'on répand
dans un vafe de terre ou autre ,
pourvu qu'il ne foit point de bois, parce
que cette cendre s'y attacheroit ; on la
mêle de même avec un inftrument qui
ne foit point de bois , après quoi on
donne le tout à boire au malade que
l'on a foin de bien couvrir , afin de le
faire fuer ; & trois ou quatre heures
AVRIL. 1763. 135
après on lui donne un potage. Il fautrecommander
au malade de n'ufer ni
de lait , ni de galette , ou autre nourriture
groffière, pendant cinq ou fix mois.
Ce reméde peut fe répéter jufqu'à trois
fois , pourvu que l'on laiffe huit jours
d'intervalle entre chaque prife. Voilà ,
Monfieur , le reméde dont j'ai cru devoir
vous inftruire ; il feroit inutile pour
une hydropifie de poitrine formée, mais
pour toute autre efpéce d'hydropific il
eft excellent , & je l'éprouve tous les
jours avec le plus grand fuccès.
J'ai l'honneur d'être , & c.
DULAS , Gentilhomme de Rennes en Bretagne..
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Résumé : LETTRE A L'AUTEUR DU MERCURE. REMEDE CONTRE L'HYDROPISIE.
Dans une lettre adressée à l'éditeur du Mercure, un auteur partage un remède contre l'hydropisie, une maladie courante dans sa province. Le traitement consiste à brûler trois fagots de bois de houx, de sureau et de frêne, coupés en mai ou en août, puis à tamiser la cendre obtenue. Cette cendre est mélangée à du vin blanc et administrée au malade, qui doit être bien couvert pour transpirer. Après quelques heures, un potage est donné au patient, qui doit éviter le lait et les aliments grossiers pendant cinq à six mois. Le traitement peut être répété jusqu'à trois fois, avec un intervalle de huit jours entre chaque prise. L'auteur précise que ce remède est efficace pour toutes les formes d'hydropisie sauf celle de la poitrine. Il se présente comme Dulas, gentilhomme de Rennes en Bretagne.
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493
p. 212-213
AVIS AU PUBLIC.
Début :
Le Sieur David, demeurant à Paris, rue & à l'Hôtel Sainte Anne, [...]
Mots clefs :
Guérison, Maux de dents, Maux de tête, Topique, Approbation, Succès, Eau spiritueuse, Douleurs, Symptômes
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texteReconnaissance textuelle : AVIS AU PUBLIC.
AVIS AU PUBLIC.
Le Sieur DAVID , demeurant à Paris , rue
& à l'Hôtel Sainte Anne , Butte S. Roch , au troiféme
, continue toujours avec permiffion , approbation
, & avec fuccès , comme on l'a dit dans :
le Volume de Septembre dernier , de guérir dans
l'inftant & pour toujours , avec un nouveau fecret
& reméde , toutes fortes de maux de dents quelque
gâtées qu'elles foient , fans qu'il faille les ar
racher , ainfi que les fluxions , maux de tête , nfîgraines
& rhumes de cerveau , fans qu'il entre
rien dans la bouche ni dans le corps.
C'eft avec un topique que l'on s'applique le foir
en fe couchant , far l'artère temporal du côté de
la douleur. Il ne tient point à la peau , & ne lui
fait aucun dommage ni marque , fitôt qu'il eft
appliqué la douleur le paffe fans retour ; il procu.
re un fommeil paifible , pendant lequel il fe fait
une tranſpiration douce ; & au réveil on eft guém .
pour toujours.
On en fait prendre chez lui de toutes les Proj.
M A I. 1763. 213
vinces , y ayant guéri ainfi qu'à Paris quantité de
perfonnes de confidération , qui certaines de fon
éfficacité, en ont fait provifion par précaution , afin
d'être guéris autfitôt que le mal les furprendra . It
le donne gratis aux pauvres , & il vend chez lui
fols chaque emplâtre. 24
. Comme les maux de dents prennent à toutes
heures de la journée , & que l'on ne peut pas toujours
aller fe coucher ; afin que l'on puiffe vaquer
à fes affaires en attendant le foir , il a une eau
fpiritueufe d'une nouvelle compofition , qui eft incorruptible
, très - agréable au goût & à l'odorat ,
qui a les propriétés de faire pafler dans la minute
les douleurs de dents les plus vives , de guérir les
gencives gonflées , de faire tranſpirer les férofités ,
raffermir les dents qui branlent , & empêcher la
continuation de la carrie. Beaucoup de perfonnes
s'en fervent fans être incommodées , pour avoir
toujours les gencives & les dents faines . Il y a
des bouteilles à 24 f. à 3 1. & à 6 1. Il donne la
manière de s'en fervir ainfi que du topique.
Le Sieur DAVID , demeurant à Paris , rue
& à l'Hôtel Sainte Anne , Butte S. Roch , au troiféme
, continue toujours avec permiffion , approbation
, & avec fuccès , comme on l'a dit dans :
le Volume de Septembre dernier , de guérir dans
l'inftant & pour toujours , avec un nouveau fecret
& reméde , toutes fortes de maux de dents quelque
gâtées qu'elles foient , fans qu'il faille les ar
racher , ainfi que les fluxions , maux de tête , nfîgraines
& rhumes de cerveau , fans qu'il entre
rien dans la bouche ni dans le corps.
C'eft avec un topique que l'on s'applique le foir
en fe couchant , far l'artère temporal du côté de
la douleur. Il ne tient point à la peau , & ne lui
fait aucun dommage ni marque , fitôt qu'il eft
appliqué la douleur le paffe fans retour ; il procu.
re un fommeil paifible , pendant lequel il fe fait
une tranſpiration douce ; & au réveil on eft guém .
pour toujours.
On en fait prendre chez lui de toutes les Proj.
M A I. 1763. 213
vinces , y ayant guéri ainfi qu'à Paris quantité de
perfonnes de confidération , qui certaines de fon
éfficacité, en ont fait provifion par précaution , afin
d'être guéris autfitôt que le mal les furprendra . It
le donne gratis aux pauvres , & il vend chez lui
fols chaque emplâtre. 24
. Comme les maux de dents prennent à toutes
heures de la journée , & que l'on ne peut pas toujours
aller fe coucher ; afin que l'on puiffe vaquer
à fes affaires en attendant le foir , il a une eau
fpiritueufe d'une nouvelle compofition , qui eft incorruptible
, très - agréable au goût & à l'odorat ,
qui a les propriétés de faire pafler dans la minute
les douleurs de dents les plus vives , de guérir les
gencives gonflées , de faire tranſpirer les férofités ,
raffermir les dents qui branlent , & empêcher la
continuation de la carrie. Beaucoup de perfonnes
s'en fervent fans être incommodées , pour avoir
toujours les gencives & les dents faines . Il y a
des bouteilles à 24 f. à 3 1. & à 6 1. Il donne la
manière de s'en fervir ainfi que du topique.
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Résumé : AVIS AU PUBLIC.
L'avis public annonce que le Sieur DAVID, résidant à Paris, rue de l'Hôtel Sainte Anne, Butte S. Roch, propose un remède secret pour soigner divers maux. Ce traitement guérit instantanément et durablement les maux de dents, les fluxions, maux de tête, névralgies et rhumes de cerveau, sans intervention chirurgicale ni ingestion. Le remède consiste en un topique appliqué sur l'artère temporale du côté douloureux avant le coucher. Ce topique soulage immédiatement la douleur, permet un sommeil paisible et une guérison définitive au réveil. DAVID fournit ce remède dans toutes les provinces et à Paris, où de nombreuses personnes de renom en ont fait provision. Il offre également ce traitement gratuitement aux pauvres et vend des emplâtres à 24 francs chacun. Pour les douleurs dentaires imprévues, il propose une eau spiritueuse incorruptible, agréable au goût et à l'odorat, qui soulage instantanément les douleurs dentaires, guérit les gencives gonflées, raffermit les dents branlantes et prévient la carie. Cette eau est disponible en bouteilles de 24, 3 et 6 francs, et DAVID fournit les instructions pour son utilisation ainsi que pour le topique.
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494
p. 217-218
« Le Sr Roussel donne avis au Public qu'il a trouvé un secret pour les Glandes [...] »
Début :
Le Sr Roussel donne avis au Public qu'il a trouvé un secret pour les Glandes [...]
Mots clefs :
Glandes, Goutte, Rhumatisme, Maux de gorges, Pommade, Guérison
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texteReconnaissance textuelle : « Le Sr Roussel donne avis au Public qu'il a trouvé un secret pour les Glandes [...] »
Le Sr ROUSSEL donne avis au Public qu'il
trouvé un fecret pour les Glandes , la Goutte ,
Rhumatifmes & Maux de Gorge. C'est une Pommade
que
l'on applique extérieurement ; il faut
un papier brouillard , une compreffe & une bande
pardellus.
Sa demeure eft rue Jean-de- Lépine , près la
Grêve , chez M. Dumont , au Saint- Efprit.
Noms & demeures de quelques - unes des Perfonnes .
qui ont été guéries .
GLANDE S.
YO
M. de Gomicour , Commiffaire des Chevaux-
Légers de la Gardes, des Glandes au col..
La Fille- de-Chambre de Madame Poriquet ,
Procureur au Grand - Confeil , rue Baillet .
Mlle Toutain , qui en avoit vingt à la poitrine
, depuis fept ans , rue Quincampoix , vis -à- vis
la Porte de Loriens.
Madame le Prince , Fruitiere , au Marché S.
Germain.
M. Davenne , rue S. Martin , vis- à -vis S. Nicolas
des Champs .
I. Vol. K
218 MERCURE DE FRANCE.
Madame Chopin , rue de Varenne , vis - à-vis
l'Hôtel de M. de Biron .
La Fille du fieur Flechy , vis - à-vis S. François
de Sales , à Iffy.
GOUTTE S.
M. Toutain , Maître Eventaillifte , rue Quincampois
, vis-à-vis la Porte de Loriens .
Comtois , Cocher de M. le Lieutenant de Roi
aux Invalides ,
Le nommé Pereau , garçon à M. Martin , à la
Compagnie des Indes.
M. Robert , Entrepreneur de la Menuiserie des
Invalides.
Parce reméde on eft foulagé dans le quart d'heure.
trouvé un fecret pour les Glandes , la Goutte ,
Rhumatifmes & Maux de Gorge. C'est une Pommade
que
l'on applique extérieurement ; il faut
un papier brouillard , une compreffe & une bande
pardellus.
Sa demeure eft rue Jean-de- Lépine , près la
Grêve , chez M. Dumont , au Saint- Efprit.
Noms & demeures de quelques - unes des Perfonnes .
qui ont été guéries .
GLANDE S.
YO
M. de Gomicour , Commiffaire des Chevaux-
Légers de la Gardes, des Glandes au col..
La Fille- de-Chambre de Madame Poriquet ,
Procureur au Grand - Confeil , rue Baillet .
Mlle Toutain , qui en avoit vingt à la poitrine
, depuis fept ans , rue Quincampoix , vis -à- vis
la Porte de Loriens.
Madame le Prince , Fruitiere , au Marché S.
Germain.
M. Davenne , rue S. Martin , vis- à -vis S. Nicolas
des Champs .
I. Vol. K
218 MERCURE DE FRANCE.
Madame Chopin , rue de Varenne , vis - à-vis
l'Hôtel de M. de Biron .
La Fille du fieur Flechy , vis - à-vis S. François
de Sales , à Iffy.
GOUTTE S.
M. Toutain , Maître Eventaillifte , rue Quincampois
, vis-à-vis la Porte de Loriens .
Comtois , Cocher de M. le Lieutenant de Roi
aux Invalides ,
Le nommé Pereau , garçon à M. Martin , à la
Compagnie des Indes.
M. Robert , Entrepreneur de la Menuiserie des
Invalides.
Parce reméde on eft foulagé dans le quart d'heure.
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Résumé : « Le Sr Roussel donne avis au Public qu'il a trouvé un secret pour les Glandes [...] »
Le Sr ROUSSEL révèle au public un secret pour traiter les glandes, la goutte, les rhumatismes et les maux de gorge. Ce remède consiste en une pommade appliquée extérieurement, nécessitant un papier brouillard, une compresse et une bande pardellus. Le Sr ROUSSEL réside rue Jean-de-Lépine, près la Grève, chez M. Dumont, au Saint-Efprit. Plusieurs personnes ont été guéries grâce à ce remède. Parmi elles, M. de Gomicour, commissaire des Chevaux-Légers de la Garde, souffrant de glandes au cou ; la fille de chambre de Madame Poriquet, procureur au Grand-Conseil, rue Baillet ; Mlle Toutain, ayant vingt glandes à la poitrine depuis sept ans, rue Quincampoix ; Madame le Prince, fruitière au Marché Saint-Germain ; M. Davenne, rue Saint-Martin ; Madame Chopin, rue de Varenne ; et la fille du sieur Flechy, à Issy. Pour la goutte, les personnes guéries incluent M. Toutain, maître éventailliste, rue Quincampoix ; Comtois, cocher de M. le Lieutenant du Roi aux Invalides ; le nommé Pereau, garçon à M. Martin, à la Compagnie des Indes ; et M. Robert, entrepreneur de la menuiserie des Invalides. Le soulagement est rapide, intervenant dans le quart d'heure suivant l'application du remède.
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495
p. 211-212
« Le Sieur Maille, habile Distillateur dont nous annonçons de temps en temps [...] »
Début :
Le Sieur Maille, habile Distillateur dont nous annonçons de temps en temps [...]
Mots clefs :
Distillateur, Compositions, Vinaigre, Succès, Vente, Goût, Hygiène dentaire, Ulcères, Caries, Boutons
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texteReconnaissance textuelle : « Le Sieur Maille, habile Distillateur dont nous annonçons de temps en temps [...] »
Le Sieur MAILLE , habile Diſtillateur dont nous
annonçons de temps en temps quelques nouvelles
compofitions , avertit les perfonnes qui partent
pour les Ifles , & qui auront envie d'emporter de
fes différens Vinaigres ,dont l'ufage eft fi néceffaire
aux Ifles , qu'elles peuvent le faire fans craindre
que le tranfport quelqu'éloigné qu'il foit , puiffe
les corrompre. Il continue avec fuccès la vente
du Courier de Cythere , liqueur nouvelle qui par
la délicateffe de fon goûr , peut paffer pour une
des meilleures qui ayent paru jufqu'à préfent , &
débite avec autant de fuccès le Ratafiat des Sultannes
& le Ċaffis blanc , qui a la propriété de
fortifier l'eftomach , & de faciliter la digeftion.
Le Vinaigre Romain , qu'il diftribue pour conferver
les dents , les blanchir , arrêter le progrès de
la Carie, en préferver les dents , faines , raffermir
112 MERCURE DE FRANCE.
dans leurs alvéoles celles qui peuvent être ébran→
lées , guérir les petits chancres & les ulceres de la
bouche , adoucir l'haleine & rafraîchir les lévres 7.
remplit conftamment toutes ces propriétes . Il débite
auffi différens Vinaigres pour guérir les dartres
farineuſes & les boutons , noircir les cheveux
roux ou blancs , ôter les taches & mafques de
couche , blanchir le vifage & empêcher les rides.
de la peau ; & le Vinaigre des quatre voleurs ,
préfervatif excellent contre tout air contagieux.
On trouve encore chez lui des liqueurs & des Eaux
d'odeurs de toute eſpéce , & deux cens fortes de
Vinaigres , foit pour l'ufage de la table , foit pour
celui du bain & de la toilette. Pour le Courrier de
Cythere & les autres liqueurs , il faut s'adreffer à
fon Magafin à Sèvre près de Paris , route de Verfailles;
& pour les Vinaigres en fa Maifon à Paris ,
rue S. André- des- Arcs, la troifiéme Porte cochere
à droite. Le prix des bouteilles de pinte de Caffis
blanc eft de 4 liv. celui du Ratafiat des Sultannesde
6 liv. & celui du Courier de Cythere de 8 liv.
les moindres bouteilles de Vinaigre pour les dents
ou autres ufages font de 3 liv . En écrivant une
lettre d'Avis au fieur Maille , ' foit à Paris , ſoit à
Sèvre , & moyennant la remiſe de l'argent par la
Pofte, le tour franc de Port , il fait exactement
tous les envois qu'on demande , avec les inftructions
néceffaires.
annonçons de temps en temps quelques nouvelles
compofitions , avertit les perfonnes qui partent
pour les Ifles , & qui auront envie d'emporter de
fes différens Vinaigres ,dont l'ufage eft fi néceffaire
aux Ifles , qu'elles peuvent le faire fans craindre
que le tranfport quelqu'éloigné qu'il foit , puiffe
les corrompre. Il continue avec fuccès la vente
du Courier de Cythere , liqueur nouvelle qui par
la délicateffe de fon goûr , peut paffer pour une
des meilleures qui ayent paru jufqu'à préfent , &
débite avec autant de fuccès le Ratafiat des Sultannes
& le Ċaffis blanc , qui a la propriété de
fortifier l'eftomach , & de faciliter la digeftion.
Le Vinaigre Romain , qu'il diftribue pour conferver
les dents , les blanchir , arrêter le progrès de
la Carie, en préferver les dents , faines , raffermir
112 MERCURE DE FRANCE.
dans leurs alvéoles celles qui peuvent être ébran→
lées , guérir les petits chancres & les ulceres de la
bouche , adoucir l'haleine & rafraîchir les lévres 7.
remplit conftamment toutes ces propriétes . Il débite
auffi différens Vinaigres pour guérir les dartres
farineuſes & les boutons , noircir les cheveux
roux ou blancs , ôter les taches & mafques de
couche , blanchir le vifage & empêcher les rides.
de la peau ; & le Vinaigre des quatre voleurs ,
préfervatif excellent contre tout air contagieux.
On trouve encore chez lui des liqueurs & des Eaux
d'odeurs de toute eſpéce , & deux cens fortes de
Vinaigres , foit pour l'ufage de la table , foit pour
celui du bain & de la toilette. Pour le Courrier de
Cythere & les autres liqueurs , il faut s'adreffer à
fon Magafin à Sèvre près de Paris , route de Verfailles;
& pour les Vinaigres en fa Maifon à Paris ,
rue S. André- des- Arcs, la troifiéme Porte cochere
à droite. Le prix des bouteilles de pinte de Caffis
blanc eft de 4 liv. celui du Ratafiat des Sultannesde
6 liv. & celui du Courier de Cythere de 8 liv.
les moindres bouteilles de Vinaigre pour les dents
ou autres ufages font de 3 liv . En écrivant une
lettre d'Avis au fieur Maille , ' foit à Paris , ſoit à
Sèvre , & moyennant la remiſe de l'argent par la
Pofte, le tour franc de Port , il fait exactement
tous les envois qu'on demande , avec les inftructions
néceffaires.
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Résumé : « Le Sieur Maille, habile Distillateur dont nous annonçons de temps en temps [...] »
Le texte décrit les produits et services du Sieur Maille, un distillateur réputé. Maille propose une gamme de vinaigres et de liqueurs, dont le Courier de Cythère, le Ratafiat des Sultannes et le Cassis blanc, connu pour ses bienfaits sur la digestion. Le Vinaigre Romain est utilisé pour la conservation des dents, le traitement des petits chancres et ulcères buccaux, et l'adoucissement de l'haleine. D'autres vinaigres sont destinés à traiter les dartres farineuses, noircir les cheveux, ôter les taches, blanchir le visage et prévenir les rides. Le Vinaigre des quatre voleurs est recommandé comme préservatif contre les airs contagieux. Maille offre également diverses liqueurs et eaux de senteur, ainsi que deux cents sortes de vinaigres pour la table, le bain et la toilette. Les produits sont disponibles à son magasin à Sèvres ou à Paris, rue Saint-André-des-Arts. Les prix varient selon les articles, et Maille assure l'envoi des commandes par la poste moyennant le paiement à l'avance.
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496
p. 212-213
PROPRIÉTÉ & vertu d'une graisse d'Ours apprêtée pour la conservation des cheveux Par le Sieur LAVAULT.
Début :
Cette graisse d'Ours déjà connue du Public, dès le mois de Juin 1761, [...]
Mots clefs :
Graisse d'ours, Plantes, Crinière d'animal, Entretien des cheveux
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texteReconnaissance textuelle : PROPRIÉTÉ & vertu d'une graisse d'Ours apprêtée pour la conservation des cheveux Par le Sieur LAVAULT.
PROPRIÉTÉ & vertus d'une graiſſe d'Ours
apprêtéepour la confervation des cheveux
Par le Sieur LAVAULT .
Cette graiffe d'Ours déja connue du Public , dès
le mois de Juin 1761 , & annoncée dans plufieurs
feuilles périodiques , n'eft pas des parties ordinaires
de l'Animal, mais de la feule criniere mêlée
5
JUILLET. 1763. 213
avec le fuc des plantes choifies ; elle fait croître
& entretient les cheveux lorfqu'une tête commence
à le dépouiller , & lors même que les cheveux
font tombés par féchereffe , maladie ou autre
accident; cette graille les répare, excepté toutefois
les têtes complettement chauves.
Les perfonnes qui voudront ſe ſervir de cette
graiffe , en mettront dans les racines des cheveux
Leulement , après s'être peignées à fond , & un
peu de poudre pardeflus. Il fuffit de mettre de
cette graiffe deux fois par femaine.
Le lieur Lavault a des connoiffances particulieres
fur la nature des cheveux ; c'est l'étude de
toute la vie, ceux & celles qui ont fait ufage de
cette graiffe d'Ours préparée s'en font bien trouvés
& continuent toujours de s'en fſervir dans le
befoin.
Vû la facilité que le fieur Lavault a depuis la
Paix, d'avoir la graiffe d'Ours , & des fimples pour
compofer fa pommade , il donnera déformais les
Pots qu'il vendoit 3 liv . pour 2 liv. & ceux qu'il
vendoit 6 liv. pour 4 liv . lui feul en a le fecret .
On le trouve chez lui à l'entrée de la rue des
Cordeliers au Bureau de Loterie de l'Ecole Royale
Militaire , au troifiéme , du côté de la Comédie
Françoife , & au Bureau de cette Loterie dans la
même Maifon.
apprêtéepour la confervation des cheveux
Par le Sieur LAVAULT .
Cette graiffe d'Ours déja connue du Public , dès
le mois de Juin 1761 , & annoncée dans plufieurs
feuilles périodiques , n'eft pas des parties ordinaires
de l'Animal, mais de la feule criniere mêlée
5
JUILLET. 1763. 213
avec le fuc des plantes choifies ; elle fait croître
& entretient les cheveux lorfqu'une tête commence
à le dépouiller , & lors même que les cheveux
font tombés par féchereffe , maladie ou autre
accident; cette graille les répare, excepté toutefois
les têtes complettement chauves.
Les perfonnes qui voudront ſe ſervir de cette
graiffe , en mettront dans les racines des cheveux
Leulement , après s'être peignées à fond , & un
peu de poudre pardeflus. Il fuffit de mettre de
cette graiffe deux fois par femaine.
Le lieur Lavault a des connoiffances particulieres
fur la nature des cheveux ; c'est l'étude de
toute la vie, ceux & celles qui ont fait ufage de
cette graiffe d'Ours préparée s'en font bien trouvés
& continuent toujours de s'en fſervir dans le
befoin.
Vû la facilité que le fieur Lavault a depuis la
Paix, d'avoir la graiffe d'Ours , & des fimples pour
compofer fa pommade , il donnera déformais les
Pots qu'il vendoit 3 liv . pour 2 liv. & ceux qu'il
vendoit 6 liv. pour 4 liv . lui feul en a le fecret .
On le trouve chez lui à l'entrée de la rue des
Cordeliers au Bureau de Loterie de l'Ecole Royale
Militaire , au troifiéme , du côté de la Comédie
Françoife , & au Bureau de cette Loterie dans la
même Maifon.
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Résumé : PROPRIÉTÉ & vertu d'une graisse d'Ours apprêtée pour la conservation des cheveux Par le Sieur LAVAULT.
Le texte décrit une graisse d'ours préparée par le Sieur Lavault pour la conservation des cheveux. Connue depuis juin 1761 et annoncée dans plusieurs publications, cette graisse est composée de la crinière de l'ours et du suc de plantes sélectionnées. Elle favorise la croissance et l'entretien des cheveux, même en cas de chute due à la sécheresse, une maladie ou un autre accident, sauf pour les têtes complètement chauves. L'application se fait deux fois par semaine sur les racines des cheveux après un peignage minutieux, avec ajout de poudre. Grâce à ses connaissances sur la nature des cheveux, Lavault a créé cette pommade, bien accueillie par les utilisateurs. En raison de la facilité d'approvisionnement, il a réduit les prix des pots : ceux à 2 livres sont désormais à 1 livre et ceux à 6 livres à 4 livres. Lavault est joignable à l'entrée de la rue des Cordeliers au Bureau de Loterie de l'École Royale Militaire et au Bureau de cette Loterie dans la même maison.
Généré par Mistral AI et susceptible de contenir des erreurs.
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497
p. 210
AVIS.
Début :
Par Privilége du Roi, le Public est averti que le seul dépôt [...]
Mots clefs :
Privilège, Onguent, Production, Lieux
Afficher :
texteReconnaissance textuelle : AVIS.
A VI S.
Pár Privilége du Roi , le Public eft averti que lë
feul dépôt du véritable onguent du fieur Canet
Officier de la Reine , qui étoit ci - devant rue Montmartre,
eft actuellement chez le feur Butté, à l'Hôtel
de la Rochefoucault , rue de Seine, Fauxbourg,
S. Germain , à Paris.
Qn en débite auffi dans la Maiſon du feu freur
Canet, rue Balle près la petite Place a Verfailles, &
dans les principales Villes & Ports du Royaume.
DE LA ROCHE.
Pár Privilége du Roi , le Public eft averti que lë
feul dépôt du véritable onguent du fieur Canet
Officier de la Reine , qui étoit ci - devant rue Montmartre,
eft actuellement chez le feur Butté, à l'Hôtel
de la Rochefoucault , rue de Seine, Fauxbourg,
S. Germain , à Paris.
Qn en débite auffi dans la Maiſon du feu freur
Canet, rue Balle près la petite Place a Verfailles, &
dans les principales Villes & Ports du Royaume.
DE LA ROCHE.
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498
p. 211-212
EAU DE RÉTINE, propre pour les Maladies des Yeux.
Début :
Les effets salutaires de cette Eau n'ont besoin que de l'exposé le plus simple [...]
Mots clefs :
Remède, Maladies des yeux, Fatigue occulaire, Paralysie, Soins
Afficher :
texteReconnaissance textuelle : EAU DE RÉTINE, propre pour les Maladies des Yeux.
EAU DE RÉTINE , propre pour les Maladies
des Yeux.
LES effers falutaires de cette Eau n'ont befoin
que de l'expofé le plus fimple , pour en accrédi
ter l'ufage. Dans tous les cas où il s'agit de remédier
a la foiblefle des yeux , elle a les fuccès
les plus heureux ; fa vertu fpiritueuſe & balſamique
eft appropriée à la nature des parties nerveufes
& tendineules , dont cet organe eft com-'
pofé ; elle les fortifie , leur donne du reffort & de
l'énergie lorfque l'oeil eft naturellement foible ,
ou qu'il eft fatigué par l'excès de la lecture , par
les veilles , par les travaux à la lumiere.
L'Eau de Rétine éteint auffi les rougeurs & les
phlogofes auxquelles les yeux font fi fujets : l'uſage
en eft fûr dans tous ces cas ; la feule attention
qu'il faille avoir eft de la tempérer avec trois
parties d'eau de Riviere lorfqu'il y a inflammation.
La vertu pénétrante de cette Eau procure une
circulation plus facile dans les vailleaux lymphatiques
de la cornée ; elle prévient les obftructions
opaques , les nébulofités , & les taies :
enfin , elle est très -propre à empêcher la paralyfie
& la goutte fereine de fe fixer . Volci comment
on doit fe fervir de cette Eau .
Il faut , plufieurs fois dans la journée , baffiner
légérement les fourcils & les paupières fupérieures
avec une petite éponge très - fine & très- nette , im212
MERCURE DE FRANCE.
bibée de cette eau pure : elle agira encore avec plus
d'éfficacité , fi l'on s'en frotte les mains , & qu'on'
les approche des yeux pour donner lieu à fa vapeur
de les pénétrer. Enfin en l'affoiblillant , comme if
a été dit , avec trois parties ou même une plus
grande quantité d'eau de riviere fuivant les cas ,
on peut imbiber des comprelles qu'on mettra far
les yeux pendant la nuit .
La Bouteille coûte 1 liv. 16 f. I
Cette Eau fe vend chez le fieur FAC10T7 , rue S.
Denis , la porte cochere vis - à-vis de la rue du petit
Lion.
des Yeux.
LES effers falutaires de cette Eau n'ont befoin
que de l'expofé le plus fimple , pour en accrédi
ter l'ufage. Dans tous les cas où il s'agit de remédier
a la foiblefle des yeux , elle a les fuccès
les plus heureux ; fa vertu fpiritueuſe & balſamique
eft appropriée à la nature des parties nerveufes
& tendineules , dont cet organe eft com-'
pofé ; elle les fortifie , leur donne du reffort & de
l'énergie lorfque l'oeil eft naturellement foible ,
ou qu'il eft fatigué par l'excès de la lecture , par
les veilles , par les travaux à la lumiere.
L'Eau de Rétine éteint auffi les rougeurs & les
phlogofes auxquelles les yeux font fi fujets : l'uſage
en eft fûr dans tous ces cas ; la feule attention
qu'il faille avoir eft de la tempérer avec trois
parties d'eau de Riviere lorfqu'il y a inflammation.
La vertu pénétrante de cette Eau procure une
circulation plus facile dans les vailleaux lymphatiques
de la cornée ; elle prévient les obftructions
opaques , les nébulofités , & les taies :
enfin , elle est très -propre à empêcher la paralyfie
& la goutte fereine de fe fixer . Volci comment
on doit fe fervir de cette Eau .
Il faut , plufieurs fois dans la journée , baffiner
légérement les fourcils & les paupières fupérieures
avec une petite éponge très - fine & très- nette , im212
MERCURE DE FRANCE.
bibée de cette eau pure : elle agira encore avec plus
d'éfficacité , fi l'on s'en frotte les mains , & qu'on'
les approche des yeux pour donner lieu à fa vapeur
de les pénétrer. Enfin en l'affoiblillant , comme if
a été dit , avec trois parties ou même une plus
grande quantité d'eau de riviere fuivant les cas ,
on peut imbiber des comprelles qu'on mettra far
les yeux pendant la nuit .
La Bouteille coûte 1 liv. 16 f. I
Cette Eau fe vend chez le fieur FAC10T7 , rue S.
Denis , la porte cochere vis - à-vis de la rue du petit
Lion.
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Résumé : EAU DE RÉTINE, propre pour les Maladies des Yeux.
Le texte décrit l'Eau de Rétine, un remède pour les maladies des yeux. Ses effets bénéfiques sont rapides et visibles. Elle renforce les yeux faibles ou fatigués par la lecture, les veilles ou les travaux à la lumière. Elle apaise également les rougeurs et les inflammations oculaires. Pour les inflammations, il est conseillé de la diluer avec trois parties d'eau de rivière. L'Eau de Rétine améliore la circulation dans les vaisseaux lymphatiques de la cornée, prévient les opacités et les taies, et évite la paralysie et la goutte séreuse. L'application se fait en badigeonnant les sourcils et les paupières supérieures avec une éponge imbibée d'Eau de Rétine. Pour une efficacité accrue, on peut se frotter les mains avec le produit et approcher les yeux de la vapeur. En cas d'inflammation, l'Eau de Rétine peut être diluée davantage et utilisée pour des compresses nocturnes. La bouteille coûte 1 livre 16 sous et est disponible chez le fournisseur FAC10T7, rue Saint-Denis, près de la rue du Petit Lion.
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499
p. 212-213
ANTI-SCORBUTIQUE, ou Propriété pour tous les maux de la bouche.
Début :
Peu de personnes sont exemptes de maux qui viennent sur la langue, [...]
Mots clefs :
Maux de dents, Langue, Gencives, Guérison
Afficher :
texteReconnaissance textuelle : ANTI-SCORBUTIQUE, ou Propriété pour tous les maux de la bouche.
ANTI-SCORBUTIQUE , ou Propriété pour tous
les maux de la bouche.
Pau de perfonnes font exemptes des maux qui
viennent fur la langue , aux gencives , au palais
Les perfonnes de cabinet par un travail ap
pliqué y font fujets , les gens de mer beaucoup
d'autres par une difpofition particulière ; les enfans
mêmes à qui les dents croiffent n'en font
pas exempts.
Un paquet feul fuffit pour une guériſon ſubite .
En vendant le paquet on joint un imprimé
qui indique la manière aifée de fe fervir de cette
propriété.
On ne peut envoyer dans la Province pour un
feul paquet
, mais fix mis dans une même enveloppe
, qui peuvent toujours le garder dans un
cas de befoin , pour foi ou pour d'autres .
Les perfonnes de Province peuvent écrire directement
au fieur Genti , en affranchiffant les
ports de lettres , en obfervant auffi d'envoyer trois -
livres pour chaque fixain de paquets , foit par la
Pofte , droit payé , ou par les caroffes publics ; ou
par telle autre occafion qu'on voudroit faifir ou
indiquer.
AOUST. 1763. 213
Ce remède fe vend chez lefieur Genti ,Marchand,
au gros Chapelet , fur le Pont Marie , à côté du
Potier d'Eraim , à Paris.
les maux de la bouche.
Pau de perfonnes font exemptes des maux qui
viennent fur la langue , aux gencives , au palais
Les perfonnes de cabinet par un travail ap
pliqué y font fujets , les gens de mer beaucoup
d'autres par une difpofition particulière ; les enfans
mêmes à qui les dents croiffent n'en font
pas exempts.
Un paquet feul fuffit pour une guériſon ſubite .
En vendant le paquet on joint un imprimé
qui indique la manière aifée de fe fervir de cette
propriété.
On ne peut envoyer dans la Province pour un
feul paquet
, mais fix mis dans une même enveloppe
, qui peuvent toujours le garder dans un
cas de befoin , pour foi ou pour d'autres .
Les perfonnes de Province peuvent écrire directement
au fieur Genti , en affranchiffant les
ports de lettres , en obfervant auffi d'envoyer trois -
livres pour chaque fixain de paquets , foit par la
Pofte , droit payé , ou par les caroffes publics ; ou
par telle autre occafion qu'on voudroit faifir ou
indiquer.
AOUST. 1763. 213
Ce remède fe vend chez lefieur Genti ,Marchand,
au gros Chapelet , fur le Pont Marie , à côté du
Potier d'Eraim , à Paris.
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Résumé : ANTI-SCORBUTIQUE, ou Propriété pour tous les maux de la bouche.
Le texte décrit un remède anti-scorbutique destiné à traiter divers maux de la bouche, affectant la langue, les gencives et le palais. Ce problème touche une large gamme de personnes, y compris celles travaillant de manière sédentaire, les marins, les enfants en période de dentition, et d'autres individus ayant une disposition particulière. Un seul paquet de ce remède est suffisant pour une guérison rapide. Chaque paquet est accompagné d'un imprimé expliquant son utilisation. Il n'est pas possible d'envoyer un seul paquet en province, mais plusieurs peuvent être envoyés ensemble dans une même enveloppe. Les habitants de la province peuvent commander directement auprès du sieur Genti, en couvrant les frais d'expédition et en envoyant trois livres pour chaque sixain de paquets. Les commandes peuvent être envoyées par la poste, par les voitures publiques, ou par tout autre moyen de leur choix. Le remède est disponible chez le sieur Genti, marchand, situé au Gros Chapelet sur le Pont Marie, à côté du Potier d'Érain, à Paris.
Généré par Mistral AI et susceptible de contenir des erreurs.
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500
p. 212
« Le Sr Peronnet fait une Cire épilatoire pour dégarnir les sourcils qui sont [...] »
Début :
Le Sr Peronnet fait une Cire épilatoire pour dégarnir les sourcils qui sont [...]
Mots clefs :
Cire, Épilation, Sourcils, Bras, Mains
Afficher :
texteReconnaissance textuelle : « Le Sr Peronnet fait une Cire épilatoire pour dégarnir les sourcils qui sont [...] »
Le Sr Peronnet fait une Cire ' épilatoire pour
dégarnir les fourc is qui font trop couverts , pour
dégarnir te front , les joues , les bras & les mains
qui font chargées de poil.
Il a établi fon Bureau chez le Sr Malivoire ,
Marchand Parfumeur , rue Bardubec , près la
rue S. Merry .
Le prix eft de 3 & 6 livres la douzaine.
Il donne la manière de s'en fervir par écrit.
dégarnir les fourc is qui font trop couverts , pour
dégarnir te front , les joues , les bras & les mains
qui font chargées de poil.
Il a établi fon Bureau chez le Sr Malivoire ,
Marchand Parfumeur , rue Bardubec , près la
rue S. Merry .
Le prix eft de 3 & 6 livres la douzaine.
Il donne la manière de s'en fervir par écrit.
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