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1
p. 218-226
AUX POETES QUI ONT REMPORTÉ LE DERNIER PRIX DE VERS DE L'ACADEMIE FRANCOISE.
Début :
Lors que l'Académie Françoise proposa pour sujet du dernier / Nourrissons des Neufs-Soeurs, tout couverts de la gloire [...]
Mots clefs :
Académie française, Concours, Vers, Sujet, Louanges, Religion catholique, Roi, Victoire, Poète, Louis, Hérésie, Salut, Fortune, Erreur, Croix, Triomphe, Discorde, Moeurs, Ciel, Christ, Ange, Héros, Enfer
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texteReconnaissance textuelle : AUX POETES QUI ONT REMPORTÉ LE DERNIER PRIX DE VERS DE L'ACADEMIE FRANCOISE.
Lors que l'Académie Françoife pro
pofa pour fujet du dernier Prix de
Vers , les grandes Chofes que le Roy
faites enfaveur de la Religion Catholique
, le Berger du village de
Mont-Fallon y travailla , & n'eut pas
le temps de mettre la derniere main
fes Vers ,parce que des affaires importantes
attirérent tousfesfoins ailleurs .
Neanmoins comme il fe fait un plaifir
de donner des louanges à fon Prince,
dés qu'il a eu un peu plus de loifir,
il a mis la Piéce en l'état où je vous
l'envoye.
1
du
Mercure Galant.
-219
5252525252525252
AUX
POETES
QUI ONT
REMPORTE' LE
DERNIER
PRIX DE
VERS
DE
L'ACADEMIE
FRANCOISE.
Nour
3.
Ourriffons des Neuf- Soeurs , tout
couverts de la gloire
Qu'à jamais vous aquiert voftre illuftre
Victoire,
Permettez que ma voix fe mefle à ces
Concerts
Dont parvous
aujourd'huy
retentiſſent
les airs.
LOUIS, plein du beau feu qu'une Foy
vive inspire,
Terraffe
l'Heréfie en
cefameux Empire.
En effet, de ce Roy les Foudres élancez
Font voiren
plufieurs Lieux des
Temples
renverfezi
Tij
220 Extraordinaire
Et ces Foudres tournant vers tous les He
rétiques,
Caufent, pour leurfalut, leurs difgraces
publiques.
Lors
que
LOUIS les livre au Deftin
malheureux,
Il les chériroit moins , s'ilfaifoit moins
contre eux.
Cefavorable Autheur de leur douleur
commune,
Qui ne leur permet point d'encenfer la
Fortune,
D'ailleurs leur tend les bras, au moment
qu'il leur nuit.
Parfon ordre on confére, on difpute, on
inftruit:
Et ceux de qui les yeux s'ouvrent à la
lumiere,
Reçoivent fesfaveurs en plus d'une maniere.
Il leur donne des Biens , & leur bonheur
eft tel,
Qu'ils ont outre ces Biens part au Bien
Eternel.
du Mercure Galant.
221
Sur les Bords de la Seine ainfi LOUIS
s'applique
A diffiper l'Erreur , à domter l'Herétique.
Maisde peur que cette Hydre & ce Monftre
odieux,
2
Que l'Erreur quelque jour ne renaiſſe en
ces Lieux,
Son zéle écarte encor ces nouvelles Cabales
Dont les Livres adroits font de charmans.
Dédalles,
Qui pour mieux décevoir ont par tout des
douceurs,
Et qui cachent toûjours du venin fous des
fleurs.
Enfin de ce grand Roy la main toutepuif-
Sante
Fait que dans nos Climats la Croix eft
triomphante,
Et qu'il n'eft plus permis aux naiſſantes
Erreurs
D'habiter parmy nous , d'y forger nos
malheurs.
Comme fi l'Acheron cuft déchaîné fur
terre
Tüj
222 Extraordinaire
Ses Fillespour porter le Flambeau de la
Guerre,
Les Sectes des Errans femoient jadis
L'effroy,
La France en pâliſſoit ; mais, grace à
noftre Roy,
On ne craint plus les maux qu'ont endurê
nos Peres.
Verra-t-on la Difcorde , aux cheveux de
Vipéres,
S'unir al Heréfie, en emprunter la voix?
Tout eft calme, & l'on met l'Heréfie aux
abois.
LOUIS , comme un Soleil, dont l'aimable
influence
Procure un calme faint à la Nefde la
France ,
Diffipe de l'Erreur la nuit & les Bronil-
Lards,
Et répand la lumiere où tombent fes regards.
Nous , quifommes témoins de ces hautes
merveilles,
N'avons rien de plus doux pourcharmer
nos greilles.
du Mercure Galant.
223
Mais dans nos entretiens tairons - nous que
LOUIS,
Depuis le temps heureux qu'il gouverne
les Lys,
Redreffe en nous les moeurs , non moins que
la Doctrine?
Comme Fils de l'Eglife, avec elle ilfulmine
Par defeveres Loix contre le Libertin,
Le Brigand, le fureur, l' Athée, & l'AFfaffin.
Le Roy parle ; à l'inftant des coeurs chargez
de crimes
Deviennent pour le Ciel d'innocentes Vi
Etimes.
'La voix de ce Monarque arrefte tous les
coups
Qu'un Dieu vangeur peut- eftre aurois
lancez fur nous.
Sanspeine on obeit à LOUIS , à l'E
glife;
La Vertu dans ce Roy fur le Trône eft'
affife .
Mortels, qui loin de nous habitez l'Univers
224
Extraordinaire
Et quilonez ce Prince en langages divers,
Sans rien dire de trop, qui de vous ne peut
dire:
Ce Royne borne point fon zéle en fen
Empire,
Sous des Cieux Etrangers il n'en montre
pas moins?
Peuples, bien mieux que nous vous en eftes
témoins.
Parfon ordre en tout temps de l'un à l'autre
Pole,
Mille Atlétes facrez , armez de leur·
parole,
Vont combatrepour CHRIST, & domter
les Enfers .
La hauteur des Rochers, ny la vague des
Mers,
Nefont point un obstacle à l'ardeur de
leur zéle.
Donnerla vie à l'ame, éclairerl'Infidelle
Et le fouftraire au joug de l'Ange ténébreux,
C'est par tout ce quifert de matiere à leurs
feuxs
du Mercure Galant. 225
Ainfi donc dans la France, & hors defon
enceinte,
LOUISfait triompher la Croix, cette
Arche fainte.
Tout rit à ce Héros , lors que plufieurs
Mortels
N'ont d'Encens que pour Dieu, que pour
Dien des Autels.
Fadis un de nos Roys, au péril defa tefte,
De la Sainte Contrée entreprit la Conquefte.
Une nombreuſe Armée en ce lieu leſuivit
Le Nil en la voyant fe troubla dansfon
Lit.
Le Sultanfut vaincu : mais ce Roy plein
de gloire
Ne pût que peu de tempsfurvivre à fa
Victoire.
On vit fe relever le Sultan abatu ;
Sans prendre des Chrétiens les moeurs ng
la vertu.
Li eftoit refervé par la Bonté divine,
AuxBarbaresPaïs , où noftre Roy domine
Defubirfaintement le joug du Roy, dess
Roys
226
Extraordinaire
10
D'arborerfur leurs Bords l'Etendart de
la Croix,
Et d'y voir qu'un Héros que tout craint
fur la terre,
Mefme contre l'Enferfait faire encor la
guerre.
pofa pour fujet du dernier Prix de
Vers , les grandes Chofes que le Roy
faites enfaveur de la Religion Catholique
, le Berger du village de
Mont-Fallon y travailla , & n'eut pas
le temps de mettre la derniere main
fes Vers ,parce que des affaires importantes
attirérent tousfesfoins ailleurs .
Neanmoins comme il fe fait un plaifir
de donner des louanges à fon Prince,
dés qu'il a eu un peu plus de loifir,
il a mis la Piéce en l'état où je vous
l'envoye.
1
du
Mercure Galant.
-219
5252525252525252
AUX
POETES
QUI ONT
REMPORTE' LE
DERNIER
PRIX DE
VERS
DE
L'ACADEMIE
FRANCOISE.
Nour
3.
Ourriffons des Neuf- Soeurs , tout
couverts de la gloire
Qu'à jamais vous aquiert voftre illuftre
Victoire,
Permettez que ma voix fe mefle à ces
Concerts
Dont parvous
aujourd'huy
retentiſſent
les airs.
LOUIS, plein du beau feu qu'une Foy
vive inspire,
Terraffe
l'Heréfie en
cefameux Empire.
En effet, de ce Roy les Foudres élancez
Font voiren
plufieurs Lieux des
Temples
renverfezi
Tij
220 Extraordinaire
Et ces Foudres tournant vers tous les He
rétiques,
Caufent, pour leurfalut, leurs difgraces
publiques.
Lors
que
LOUIS les livre au Deftin
malheureux,
Il les chériroit moins , s'ilfaifoit moins
contre eux.
Cefavorable Autheur de leur douleur
commune,
Qui ne leur permet point d'encenfer la
Fortune,
D'ailleurs leur tend les bras, au moment
qu'il leur nuit.
Parfon ordre on confére, on difpute, on
inftruit:
Et ceux de qui les yeux s'ouvrent à la
lumiere,
Reçoivent fesfaveurs en plus d'une maniere.
Il leur donne des Biens , & leur bonheur
eft tel,
Qu'ils ont outre ces Biens part au Bien
Eternel.
du Mercure Galant.
221
Sur les Bords de la Seine ainfi LOUIS
s'applique
A diffiper l'Erreur , à domter l'Herétique.
Maisde peur que cette Hydre & ce Monftre
odieux,
2
Que l'Erreur quelque jour ne renaiſſe en
ces Lieux,
Son zéle écarte encor ces nouvelles Cabales
Dont les Livres adroits font de charmans.
Dédalles,
Qui pour mieux décevoir ont par tout des
douceurs,
Et qui cachent toûjours du venin fous des
fleurs.
Enfin de ce grand Roy la main toutepuif-
Sante
Fait que dans nos Climats la Croix eft
triomphante,
Et qu'il n'eft plus permis aux naiſſantes
Erreurs
D'habiter parmy nous , d'y forger nos
malheurs.
Comme fi l'Acheron cuft déchaîné fur
terre
Tüj
222 Extraordinaire
Ses Fillespour porter le Flambeau de la
Guerre,
Les Sectes des Errans femoient jadis
L'effroy,
La France en pâliſſoit ; mais, grace à
noftre Roy,
On ne craint plus les maux qu'ont endurê
nos Peres.
Verra-t-on la Difcorde , aux cheveux de
Vipéres,
S'unir al Heréfie, en emprunter la voix?
Tout eft calme, & l'on met l'Heréfie aux
abois.
LOUIS , comme un Soleil, dont l'aimable
influence
Procure un calme faint à la Nefde la
France ,
Diffipe de l'Erreur la nuit & les Bronil-
Lards,
Et répand la lumiere où tombent fes regards.
Nous , quifommes témoins de ces hautes
merveilles,
N'avons rien de plus doux pourcharmer
nos greilles.
du Mercure Galant.
223
Mais dans nos entretiens tairons - nous que
LOUIS,
Depuis le temps heureux qu'il gouverne
les Lys,
Redreffe en nous les moeurs , non moins que
la Doctrine?
Comme Fils de l'Eglife, avec elle ilfulmine
Par defeveres Loix contre le Libertin,
Le Brigand, le fureur, l' Athée, & l'AFfaffin.
Le Roy parle ; à l'inftant des coeurs chargez
de crimes
Deviennent pour le Ciel d'innocentes Vi
Etimes.
'La voix de ce Monarque arrefte tous les
coups
Qu'un Dieu vangeur peut- eftre aurois
lancez fur nous.
Sanspeine on obeit à LOUIS , à l'E
glife;
La Vertu dans ce Roy fur le Trône eft'
affife .
Mortels, qui loin de nous habitez l'Univers
224
Extraordinaire
Et quilonez ce Prince en langages divers,
Sans rien dire de trop, qui de vous ne peut
dire:
Ce Royne borne point fon zéle en fen
Empire,
Sous des Cieux Etrangers il n'en montre
pas moins?
Peuples, bien mieux que nous vous en eftes
témoins.
Parfon ordre en tout temps de l'un à l'autre
Pole,
Mille Atlétes facrez , armez de leur·
parole,
Vont combatrepour CHRIST, & domter
les Enfers .
La hauteur des Rochers, ny la vague des
Mers,
Nefont point un obstacle à l'ardeur de
leur zéle.
Donnerla vie à l'ame, éclairerl'Infidelle
Et le fouftraire au joug de l'Ange ténébreux,
C'est par tout ce quifert de matiere à leurs
feuxs
du Mercure Galant. 225
Ainfi donc dans la France, & hors defon
enceinte,
LOUISfait triompher la Croix, cette
Arche fainte.
Tout rit à ce Héros , lors que plufieurs
Mortels
N'ont d'Encens que pour Dieu, que pour
Dien des Autels.
Fadis un de nos Roys, au péril defa tefte,
De la Sainte Contrée entreprit la Conquefte.
Une nombreuſe Armée en ce lieu leſuivit
Le Nil en la voyant fe troubla dansfon
Lit.
Le Sultanfut vaincu : mais ce Roy plein
de gloire
Ne pût que peu de tempsfurvivre à fa
Victoire.
On vit fe relever le Sultan abatu ;
Sans prendre des Chrétiens les moeurs ng
la vertu.
Li eftoit refervé par la Bonté divine,
AuxBarbaresPaïs , où noftre Roy domine
Defubirfaintement le joug du Roy, dess
Roys
226
Extraordinaire
10
D'arborerfur leurs Bords l'Etendart de
la Croix,
Et d'y voir qu'un Héros que tout craint
fur la terre,
Mefme contre l'Enferfait faire encor la
guerre.
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Résumé : AUX POETES QUI ONT REMPORTÉ LE DERNIER PRIX DE VERS DE L'ACADEMIE FRANCOISE.
Un berger du village de Mont-Fallon a participé au concours de poésie organisé par l'Académie Française sur les grandes actions du roi en faveur de la religion catholique. Bien qu'il n'ait pas pu terminer son œuvre à temps en raison de diverses occupations, il a finalement envoyé sa pièce. Le poème célèbre le roi Louis pour ses actions contre l'hérésie et l'erreur. Il décrit comment le roi a fait renverser plusieurs temples hérétiques et a causé la disgrâce publique des hérétiques. Le roi est présenté comme un protecteur de la foi catholique, distribuant des biens et des faveurs à ceux qui se convertissent. Il lutte également contre les livres hérétiques et les nouvelles cabales, assurant la victoire de la Croix en France. Le roi est comparé à un soleil qui dissipe l'erreur et les brouillards, apportant la lumière et le calme. Il redresse les mœurs et la doctrine, combattant le libertinage, la briganderie, la fureur, l'athéisme et l'assassinat. Son zèle s'étend au-delà de son empire, inspirant des missionnaires à travers le monde pour combattre pour le Christ. Le texte mentionne également un roi précédent qui avait entrepris la conquête de la Sainte Contrée, mais qui n'avait pu en profiter longtemps. Il contraste cette victoire éphémère avec le règne durable de Louis, qui impose le joug du roi des rois et fait triompher la Croix même dans les pays barbares.
Généré par Mistral AI et susceptible de contenir des erreurs.
Généré par Mistral AI et susceptible de contenir des erreurs.
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2
p. 936
PRIX LITTERAIRE fondé dans l'Académie Royale des Inscriptions et Belles Lettres.
Début :
Le Sujet que l'Académie Royale des Inscriptions et Belles Lettres donne à traiter, pour [...]
Mots clefs :
Prix, Concours, Ouvrages, Connaissances géographiques, Alexandre le Grand
Afficher :
texteReconnaissance textuelle : PRIX LITTERAIRE fondé dans l'Académie Royale des Inscriptions et Belles Lettres.
PRIX LITTERAIRE fondé dans l'Académie
Royale des Inscriptions et Belles Lettres..
E Sujet que l'Académie Royale des Inscrip-
Ltions et Belles Lettres donne à traiter , pour
le concours au Prix qu'elle distribuera l'année prochaine
1735. est de fçavoir jusqu'où les Anciens
avoient porté leurs
connoissances Géographiques
, au tems de la mort d'Alexandre le Grand.
Le Prix sera toujours une Médaille d'Or , de la
valeur de quatre cent livres.
Toutes personnes , de quelques pays et condition
qu'elles soient , excepté celles qui composent ladite
Académie , seront admises à concourir pour ce prix,
et leurs Ouvrages pourront être êtrits en François
ou en Latin à leur choix. Ilfaudra seulement les
borner à une heure de lecture au plus.´
3
Les Auteurs mettront simplement une Devised
leurs Ouvrages ; mais pour se faire connoître , ils y
joindront , dans un papier cacheté et écrit de leur
propre main , leurs noms , demeure et qualités ,
ce papier ne sera ouvert qu'après
l'adjudication du
Prix.
et .
Les Piéces ,
affranchies de tous ports , feront remises
entre les mains du Secretaire de l'Académie
avant le premier
Decembre 1734.
On déclarera dans
l'Assemblée publique d'après
Pâques la Piéce qui aura remporté le Prix , et ony
indiquera ensuite le sujet que
l'Académie aura déterminépour
le concours de l'année suivante.
Royale des Inscriptions et Belles Lettres..
E Sujet que l'Académie Royale des Inscrip-
Ltions et Belles Lettres donne à traiter , pour
le concours au Prix qu'elle distribuera l'année prochaine
1735. est de fçavoir jusqu'où les Anciens
avoient porté leurs
connoissances Géographiques
, au tems de la mort d'Alexandre le Grand.
Le Prix sera toujours une Médaille d'Or , de la
valeur de quatre cent livres.
Toutes personnes , de quelques pays et condition
qu'elles soient , excepté celles qui composent ladite
Académie , seront admises à concourir pour ce prix,
et leurs Ouvrages pourront être êtrits en François
ou en Latin à leur choix. Ilfaudra seulement les
borner à une heure de lecture au plus.´
3
Les Auteurs mettront simplement une Devised
leurs Ouvrages ; mais pour se faire connoître , ils y
joindront , dans un papier cacheté et écrit de leur
propre main , leurs noms , demeure et qualités ,
ce papier ne sera ouvert qu'après
l'adjudication du
Prix.
et .
Les Piéces ,
affranchies de tous ports , feront remises
entre les mains du Secretaire de l'Académie
avant le premier
Decembre 1734.
On déclarera dans
l'Assemblée publique d'après
Pâques la Piéce qui aura remporté le Prix , et ony
indiquera ensuite le sujet que
l'Académie aura déterminépour
le concours de l'année suivante.
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Résumé : PRIX LITTERAIRE fondé dans l'Académie Royale des Inscriptions et Belles Lettres.
En 1735, l'Académie Royale des Inscriptions et Belles Lettres organise un concours littéraire portant sur les connaissances géographiques des Anciens au moment de la mort d'Alexandre le Grand. Le prix est une médaille d'or valorisée à quatre cents livres. Le concours est ouvert à tous, sauf aux membres de l'Académie, et les œuvres peuvent être rédigées en français ou en latin. Elles ne doivent pas excéder une heure de lecture. Les participants doivent inclure une devise sur leur ouvrage et fournir leurs nom, adresse et qualités dans un papier cacheté. Les soumissions doivent être envoyées au secrétaire de l'Académie avant le 1er décembre 1734. Le lauréat sera annoncé lors de l'assemblée publique après Pâques, où le sujet du concours suivant sera également révélé.
Généré par Mistral AI et susceptible de contenir des erreurs.
Généré par Mistral AI et susceptible de contenir des erreurs.
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3
p. 1324-1329
REMARQUE sur l'Origine du Jubilé de Lyon de la présente année 1734.
Début :
Ne croyez pas, Monsieur, que je veuille rien contester sur le Jubilé [...]
Mots clefs :
Jubilé, Lyon, Église Saint-Jean, Église, Concours, Bulles, Jésus-Christ, Église de Lyon
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texteReconnaissance textuelle : REMARQUE sur l'Origine du Jubilé de Lyon de la présente année 1734.
REMARQUE sur ' Origine du Jubilé
de Lyon de la présente année 1734-
N
E
croyez pas , Monsieur , que je
veuille rien contester
sur le Jubilé
de Lyon de la présente année , sur lequel
il paroit un Livre nouveau
. J'ai attendu
pour répondre à votre question , que ce
Jubilé fur ouvert , afin que ni vous ni
ceux à qui vous ferez voir mes pensées ne
m'inputiez
point d'avoir voulu le combattre
ou en diminuer
le concours. J'ai
lû attentivement
le Livre imprimé sur
ce sujet chez Pierre Valfray. On y traite
la matiere dans toute l'étenduë
qu'elle
peut recevoir. Mais j'ai été surpris qu'on
II Vol. n'y
JUIN. 1734-
1325
n'y développât point ce qui peut avoir
fait naître cette dévotion . On bâtissoit
au milieu du quinziéme siécle le devant
de l'Eglise de S. Jean de Lyon . Il falloit
des sommes considérables pour achever
cet édifice. Il fut naturel de recourir
à Rome pour avoir des Indulgences en
forme de Jubilé . On put donc les obrenir
aisément l'an 1450. du Pape Nicolas
V. et si elles furent attachées à la Nativité
de S. Jean , c'est qu'alors on choisissoit
à dessein le tems des plus grands
jours de l'année , afin d'attirer des Pelerins
de plus loin . Or comme les Indulgences
Plenieres en forme de Jubilé
obtenues en 1450. pour l'Eglise de Lyon ,
eurent leur premiere exécution l'an 1451 .
auquels la S. Jean concouroit avec la
Fête- Dieu , les peuples crurent que cette
concurrence , qui est rare , étoit la cause
de l'indulgence , quoiqu'elle n'y eut in-
Alué en aucune maniere et il étoit d'autant
plus facile de se persuader cela , que
S. Jean- Baptiste est Patron de l'Eglise de
Lyon. Ce concours prodigieux arrivé en
1451. se divulgua ensuite dans leRoyaume
:les peres le racontérent à leurs enfants
sans oublier la circonstance de
Poccurrence des deux Fêtes , remarquée
par ceux qui avoient fait le voyage de
1 I. Vol. Lyon,
7326 MERCURE DE FRANCE
Lyon. C'est ce qui donna naissance à la
tradition , qu'on fit revivre en 1546..
lorsqu'il n'y restoit presque plus personne
qui eut vû la premiere solemnité
de 1451 .
Jubilé que
*
Comme ma coutume est de ne rien
aporter sans preuve , je vous ferai partde
la teneur d'une Bulle d'un semblable
le Roy Charles VIII. et sa
Soeur Anne de France obtinrent en 1485.
pour porter les Fidéles à contribuer au
rétablissement d'une Eglise Collégiale du
titre de S. Etienne. Ne vous imaginez
pas que ce fut à la S. Etienne d'Eté , encore
moins à celle d'Hyver que le concours
fut assigné par le Saint Pere , ce
fut à la S. Jean de même qu'à Lyon , et
ce concours devoit durer trois jours.
Omnibus et singulis utriusque sexus
Christi fidelibus verè pænitentibus et confessis
qui Ecclesiam predictam et quatuor altaria
in ea sita per dilectos filios Capitulum
ejusdem specificanda , annis singulis à primis
Vesperis diei Nativitatis S. Joannis
-Baptiste et inclusivè per duos sequentes
dies pro primo usque ad occasum solis devote
visitaverint , et ad præmissum pium ipsius
Ecclesia reparationis et instaurationis opus
manus porrexerint adjutrices , eamdem prorsus
et omnimodam plenariam anni Jubilei
II. Vel. IndulJUI
N. 1734 1327
Indulgentiam et peccatorum remissionem
quam consequerentur, si ad urbem intra annum
Jubilei hujusmodi cum contigerit illud
advenire , personaliter venirent , et Apostolorum
præ lictorum Basilicas ac Lateranensem
et Beata Maria Majoris ejusdem urbis
Ecclesias statutis ad id per predecessores
nostros Romanos Pontifices diebus de vote
visitarent , et alia caritatis et devotionis
opera pro ipsius anni Jubilei Indulgentia
consequenda exerceri solita exercerint , autoritate
Apostolicâ tenore præsentium concedimus
et largimur. Cela est suivi de la
clause pour le pouvoir des Confesseurs
et après le style ordinaire , est la limitation
du tems en ces termes : Presentibus
post triennium à data presentium computandis
minimè valituris.
Il ne vous sera pas difficile , Monsieur ,
de faire vos réflexions sur ce que je viens
de vous raporter , et d'en faire une application
aux Bulles qui ont dû exister pour
Lyon . Je ne sçai si l'Ecrivain de 1666.
ou celui de la présente année ont senti
qu'il pourroit y avoir eû une semblable
limitation dans les Bulles qui avoient
accordé le Jubilé de 1451. Au moins il
est visible qu'elles insistent fort sur la
nouvelle vigueur que le Pape Sixte IV.
leur a donnée en les confirmant ; et
11. Vol.
peut328
MERCURE DE FRANCE
peut- être avoient- elles besoin de cette
formalité.
que
En conséquence de cette confirmation
ou extension , il a été libre à un chacun
cette présente année 1734. d'aller profiter
de l'ouverture faite à Lyon des Trésors
de l'Eglise , et je ne doute pas que
le concours n'ait été encore plus grand
dans les années 1451. 1546. et 1666.
Ĉes sortes de cérémonies vont toujours
en augmentant . Vous en avez une preuve
toute recente dans ce qui vient d'arriver
à Orleans à l'Entrée du nouvel Evêque.
Le nombre des prisonniers délivrez n’alloit
autrefois qu'à cent ou deux cens
et maintenant il passe de beaucoup le
nombre de mille.
"
Quoique l'édifice de l'Eglise de S. Jean
de Lyon ne soit pas d'un entretien aussi
onereux que celui de Nôtre Dame de
Paris , Nôtre- Dame de Chartres , Nôtres
Dame de Reims ou de Roüen , il n'est
pas inutile
que dans chaque
siécle il y ait une année dans laquelle
les Fidéles
puissent
contribuer
comme
par honneur
, à l'entretien
du bâtiment
de cette Eglise
primatiale
des Gaules . Je dis dans chaque siécle en supposant
qu'on
ne touchera point à la réforme
du Calendrier
fite
sous Gregoire
XIII . selon laquelle
l'Au-
11 Vol. teur
JUIN 1734. 13:5
>
teur a préyû chaque année de cette concurrer.
ce jusqu'à - ce que nous ayons
atteint l'an trois mille depuis Jesus-
Christ. Car si on revenoit à l'ancien
calcul usité depuis Jesus - Christ jusqu'à
Gregoire XIII. on seroit quelquefois
247. ans sans voir cette concurrence ,
Au reste il n'y a rien à craindre de la
discussion que j'aurois souhaité qu'on
eut pû faire des Bulles primitives. Selon
le calcul usité aujourd'hui , la Fête- Dieu
n'arrivera le jour de Saint Jean , qu'en
l'an 1886. auquel tems il est sûr que
pas un de ceux qui lisent cette année ma
petite observation ne sera sur terre
très- probable qu'on ne songera guere
à examiner l'origine de la chose , dont
on sera encore plus éloigné de cent
cinquante ans , qu'on ne l'est aujour
d'hui.
A..... le 26 Juin 1734.
de Lyon de la présente année 1734-
N
E
croyez pas , Monsieur , que je
veuille rien contester
sur le Jubilé
de Lyon de la présente année , sur lequel
il paroit un Livre nouveau
. J'ai attendu
pour répondre à votre question , que ce
Jubilé fur ouvert , afin que ni vous ni
ceux à qui vous ferez voir mes pensées ne
m'inputiez
point d'avoir voulu le combattre
ou en diminuer
le concours. J'ai
lû attentivement
le Livre imprimé sur
ce sujet chez Pierre Valfray. On y traite
la matiere dans toute l'étenduë
qu'elle
peut recevoir. Mais j'ai été surpris qu'on
II Vol. n'y
JUIN. 1734-
1325
n'y développât point ce qui peut avoir
fait naître cette dévotion . On bâtissoit
au milieu du quinziéme siécle le devant
de l'Eglise de S. Jean de Lyon . Il falloit
des sommes considérables pour achever
cet édifice. Il fut naturel de recourir
à Rome pour avoir des Indulgences en
forme de Jubilé . On put donc les obrenir
aisément l'an 1450. du Pape Nicolas
V. et si elles furent attachées à la Nativité
de S. Jean , c'est qu'alors on choisissoit
à dessein le tems des plus grands
jours de l'année , afin d'attirer des Pelerins
de plus loin . Or comme les Indulgences
Plenieres en forme de Jubilé
obtenues en 1450. pour l'Eglise de Lyon ,
eurent leur premiere exécution l'an 1451 .
auquels la S. Jean concouroit avec la
Fête- Dieu , les peuples crurent que cette
concurrence , qui est rare , étoit la cause
de l'indulgence , quoiqu'elle n'y eut in-
Alué en aucune maniere et il étoit d'autant
plus facile de se persuader cela , que
S. Jean- Baptiste est Patron de l'Eglise de
Lyon. Ce concours prodigieux arrivé en
1451. se divulgua ensuite dans leRoyaume
:les peres le racontérent à leurs enfants
sans oublier la circonstance de
Poccurrence des deux Fêtes , remarquée
par ceux qui avoient fait le voyage de
1 I. Vol. Lyon,
7326 MERCURE DE FRANCE
Lyon. C'est ce qui donna naissance à la
tradition , qu'on fit revivre en 1546..
lorsqu'il n'y restoit presque plus personne
qui eut vû la premiere solemnité
de 1451 .
Jubilé que
*
Comme ma coutume est de ne rien
aporter sans preuve , je vous ferai partde
la teneur d'une Bulle d'un semblable
le Roy Charles VIII. et sa
Soeur Anne de France obtinrent en 1485.
pour porter les Fidéles à contribuer au
rétablissement d'une Eglise Collégiale du
titre de S. Etienne. Ne vous imaginez
pas que ce fut à la S. Etienne d'Eté , encore
moins à celle d'Hyver que le concours
fut assigné par le Saint Pere , ce
fut à la S. Jean de même qu'à Lyon , et
ce concours devoit durer trois jours.
Omnibus et singulis utriusque sexus
Christi fidelibus verè pænitentibus et confessis
qui Ecclesiam predictam et quatuor altaria
in ea sita per dilectos filios Capitulum
ejusdem specificanda , annis singulis à primis
Vesperis diei Nativitatis S. Joannis
-Baptiste et inclusivè per duos sequentes
dies pro primo usque ad occasum solis devote
visitaverint , et ad præmissum pium ipsius
Ecclesia reparationis et instaurationis opus
manus porrexerint adjutrices , eamdem prorsus
et omnimodam plenariam anni Jubilei
II. Vel. IndulJUI
N. 1734 1327
Indulgentiam et peccatorum remissionem
quam consequerentur, si ad urbem intra annum
Jubilei hujusmodi cum contigerit illud
advenire , personaliter venirent , et Apostolorum
præ lictorum Basilicas ac Lateranensem
et Beata Maria Majoris ejusdem urbis
Ecclesias statutis ad id per predecessores
nostros Romanos Pontifices diebus de vote
visitarent , et alia caritatis et devotionis
opera pro ipsius anni Jubilei Indulgentia
consequenda exerceri solita exercerint , autoritate
Apostolicâ tenore præsentium concedimus
et largimur. Cela est suivi de la
clause pour le pouvoir des Confesseurs
et après le style ordinaire , est la limitation
du tems en ces termes : Presentibus
post triennium à data presentium computandis
minimè valituris.
Il ne vous sera pas difficile , Monsieur ,
de faire vos réflexions sur ce que je viens
de vous raporter , et d'en faire une application
aux Bulles qui ont dû exister pour
Lyon . Je ne sçai si l'Ecrivain de 1666.
ou celui de la présente année ont senti
qu'il pourroit y avoir eû une semblable
limitation dans les Bulles qui avoient
accordé le Jubilé de 1451. Au moins il
est visible qu'elles insistent fort sur la
nouvelle vigueur que le Pape Sixte IV.
leur a donnée en les confirmant ; et
11. Vol.
peut328
MERCURE DE FRANCE
peut- être avoient- elles besoin de cette
formalité.
que
En conséquence de cette confirmation
ou extension , il a été libre à un chacun
cette présente année 1734. d'aller profiter
de l'ouverture faite à Lyon des Trésors
de l'Eglise , et je ne doute pas que
le concours n'ait été encore plus grand
dans les années 1451. 1546. et 1666.
Ĉes sortes de cérémonies vont toujours
en augmentant . Vous en avez une preuve
toute recente dans ce qui vient d'arriver
à Orleans à l'Entrée du nouvel Evêque.
Le nombre des prisonniers délivrez n’alloit
autrefois qu'à cent ou deux cens
et maintenant il passe de beaucoup le
nombre de mille.
"
Quoique l'édifice de l'Eglise de S. Jean
de Lyon ne soit pas d'un entretien aussi
onereux que celui de Nôtre Dame de
Paris , Nôtre- Dame de Chartres , Nôtres
Dame de Reims ou de Roüen , il n'est
pas inutile
que dans chaque
siécle il y ait une année dans laquelle
les Fidéles
puissent
contribuer
comme
par honneur
, à l'entretien
du bâtiment
de cette Eglise
primatiale
des Gaules . Je dis dans chaque siécle en supposant
qu'on
ne touchera point à la réforme
du Calendrier
fite
sous Gregoire
XIII . selon laquelle
l'Au-
11 Vol. teur
JUIN 1734. 13:5
>
teur a préyû chaque année de cette concurrer.
ce jusqu'à - ce que nous ayons
atteint l'an trois mille depuis Jesus-
Christ. Car si on revenoit à l'ancien
calcul usité depuis Jesus - Christ jusqu'à
Gregoire XIII. on seroit quelquefois
247. ans sans voir cette concurrence ,
Au reste il n'y a rien à craindre de la
discussion que j'aurois souhaité qu'on
eut pû faire des Bulles primitives. Selon
le calcul usité aujourd'hui , la Fête- Dieu
n'arrivera le jour de Saint Jean , qu'en
l'an 1886. auquel tems il est sûr que
pas un de ceux qui lisent cette année ma
petite observation ne sera sur terre
très- probable qu'on ne songera guere
à examiner l'origine de la chose , dont
on sera encore plus éloigné de cent
cinquante ans , qu'on ne l'est aujour
d'hui.
A..... le 26 Juin 1734.
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Résumé : REMARQUE sur l'Origine du Jubilé de Lyon de la présente année 1734.
Le texte aborde l'origine du Jubilé de Lyon en 1734. L'auteur ne remet pas en question ce Jubilé, mais déplore que le livre récemment publié sur le sujet n'explique pas l'origine de cette dévotion. Il rappelle qu'au milieu du XVe siècle, la construction de la façade de l'église Saint-Jean de Lyon nécessitait des fonds importants. En 1450, le pape Nicolas V accorda des indulgences en forme de Jubilé pour encourager les dons. Ces indulgences furent mises en œuvre pour la première fois en 1451, lors de la fête de la Nativité de Saint-Jean et de la Fête-Dieu. La coïncidence de ces deux fêtes amena les fidèles à croire que cette coïncidence était la cause de l'indulgence, renforcée par le fait que Saint-Jean-Baptiste est le patron de l'église de Lyon. Cette tradition se perpétua et fut réactivée en 1546. L'auteur mentionne également une bulle papale obtenue par le roi Charles VIII et sa sœur Anne de France en 1485, qui accordait des indulgences pour la contribution à la restauration d'une église collégiale. Il souligne l'importance de maintenir cette tradition pour l'entretien de l'église Saint-Jean de Lyon, malgré les réformes du calendrier.
Généré par Mistral AI et susceptible de contenir des erreurs.
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4
p. 94-96
A L'AUTEUR DU MERCURE.
Début :
J'AI lu avec plaisir, Monsieur, dans votre dernier Mercure la Lettre de M. [...]
Mots clefs :
Poèmes, Concours, Confrérie
Afficher :
texteReconnaissance textuelle : A L'AUTEUR DU MERCURE.
A L'AUTEUR DU MERCURE .
J'AI lu avec plaifir , Monfieur ? dans ΑΙ
votre dernier Mercure la Lettre de M.
DAIREAUX DE PRÉBOIS fur l'origine
des Palinods ; mais l'intérêt qu'ordinairement
on prend à la gloire des
lieux qu'on habite , m'engage à avertir
l'Auteur , d'une erreur dans laquelle il
FEVRIER. 1763 95
·
eft tombé au fujet de cette ville . Elle
méritoit d'être comptée parmi celles de
Rouen & de Caen, qui ont des Puys de
Palinod, puifqu'elle en a un très-ancien,
fous le nom de très -célebre , illuftre ,
grande & honorable Confrairie des Clercs
Parifiens , fous le titre de la glorieufe
& facrée Vierge Marie. Cette Confrairie
eft même encore aujourd'hui , à bien
• des égards au moins , non tels que font
actuellement les Palinods dégénérés de
Rouen & de Caen , mais tels qu'ils
étoient primitivement.
Les feuls Poëmes admis au concours
font encore , un Chant Royal & une
Ballade à refrains à chaque ftrophe,
& uniquement confacrés à célébrer le
triomphe de la fainte Vierge . Il n'y a
de changés que les prix. C'étoit autrefois
une couronne , un chapeau & un
afficquet ou image , le tout d'argent.
Aujourd'hui il y a bien encore trois
prix , mais qui ne confiftent qu'en trois
couronnes d'argent affez légères , qui fe
donnent le 15 d'Août par le Prince de
la Confrairie , à l'Auteur , ou aux Auteurs
des vers jugés les meilleurs .
4
.
Cette Confrairie n'eft aujourd'hui
compofée que d'Eccléfiaftiques , quoiqu'il
paroiffe qu'anciennement d'autres
96 MERCURE DE FRANCE.
que des Clercs y entroient. On trouve
dans le Recueil des OEuvres de Jean
Loys , Avocat & Poëte , mort ici en
1610 , un éloge funébre d'un Jean de
Bellegambe , Peintre , qui en 1609 étoit
Prince de la Confrairie des Clercs Parifiens
à Douai. On peut encore remarquer
que Jacques Loys , fils de ce
Poëte Wallon , remporta trois années
de fuite le prix Palinodique
; & qu'à ·
raifon de ce triple triomphe , il eut ou
s'arrogea le droit de prendre le titre de
Poëte Laureat.
J'aurois pu faire une plus longue
Lettre , fi j'avois fouillé dans les Archives
de notre Palinod ; mais ce que
je viens d'en dire fuffit pour le faire
connoître , & eft peut - être tout ce qui
mérite d'en être connu .
J'ai l'honneur d'être , & c.
DUMONCHAU , Médecin des hôpitaux
du Roi.
A Douai , ce 30 Décembre 1762 .
J'AI lu avec plaifir , Monfieur ? dans ΑΙ
votre dernier Mercure la Lettre de M.
DAIREAUX DE PRÉBOIS fur l'origine
des Palinods ; mais l'intérêt qu'ordinairement
on prend à la gloire des
lieux qu'on habite , m'engage à avertir
l'Auteur , d'une erreur dans laquelle il
FEVRIER. 1763 95
·
eft tombé au fujet de cette ville . Elle
méritoit d'être comptée parmi celles de
Rouen & de Caen, qui ont des Puys de
Palinod, puifqu'elle en a un très-ancien,
fous le nom de très -célebre , illuftre ,
grande & honorable Confrairie des Clercs
Parifiens , fous le titre de la glorieufe
& facrée Vierge Marie. Cette Confrairie
eft même encore aujourd'hui , à bien
• des égards au moins , non tels que font
actuellement les Palinods dégénérés de
Rouen & de Caen , mais tels qu'ils
étoient primitivement.
Les feuls Poëmes admis au concours
font encore , un Chant Royal & une
Ballade à refrains à chaque ftrophe,
& uniquement confacrés à célébrer le
triomphe de la fainte Vierge . Il n'y a
de changés que les prix. C'étoit autrefois
une couronne , un chapeau & un
afficquet ou image , le tout d'argent.
Aujourd'hui il y a bien encore trois
prix , mais qui ne confiftent qu'en trois
couronnes d'argent affez légères , qui fe
donnent le 15 d'Août par le Prince de
la Confrairie , à l'Auteur , ou aux Auteurs
des vers jugés les meilleurs .
4
.
Cette Confrairie n'eft aujourd'hui
compofée que d'Eccléfiaftiques , quoiqu'il
paroiffe qu'anciennement d'autres
96 MERCURE DE FRANCE.
que des Clercs y entroient. On trouve
dans le Recueil des OEuvres de Jean
Loys , Avocat & Poëte , mort ici en
1610 , un éloge funébre d'un Jean de
Bellegambe , Peintre , qui en 1609 étoit
Prince de la Confrairie des Clercs Parifiens
à Douai. On peut encore remarquer
que Jacques Loys , fils de ce
Poëte Wallon , remporta trois années
de fuite le prix Palinodique
; & qu'à ·
raifon de ce triple triomphe , il eut ou
s'arrogea le droit de prendre le titre de
Poëte Laureat.
J'aurois pu faire une plus longue
Lettre , fi j'avois fouillé dans les Archives
de notre Palinod ; mais ce que
je viens d'en dire fuffit pour le faire
connoître , & eft peut - être tout ce qui
mérite d'en être connu .
J'ai l'honneur d'être , & c.
DUMONCHAU , Médecin des hôpitaux
du Roi.
A Douai , ce 30 Décembre 1762 .
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Résumé : A L'AUTEUR DU MERCURE.
Le 30 décembre 1762, Dumonchau, médecin des hôpitaux du Roi à Douai, écrit au rédacteur du Mercure de France pour corriger une erreur concernant l'origine des Palinods. Il précise que Douai possède un Puy de Palinods très ancien, lié à la Confrérie des Clercs Parisiens sous le patronage de la Vierge Marie. Cette confrérie, toujours active, conserve des traditions plus authentiques que celles de Rouen et de Caen. Les concours de poésie de la confrérie acceptent uniquement des Chants Royaux et des Ballades à refrains dédiés au triomphe de la sainte Vierge. Les prix, autrefois une couronne, un chapeau et une image en argent, sont aujourd'hui trois couronnes d'argent légères, remises le 15 août par le Prince de la Confrérie. Actuellement, la confrérie est composée uniquement d'ecclésiastiques, bien que des laïcs y aient participé par le passé. Des exemples historiques, comme Jean Loys et son fils Jacques Loys, ont remporté des prix palinodiques. L'auteur conclut que ces informations suffisent à connaître l'essentiel de la Confrérie des Palinods de Douai.
Généré par Mistral AI et susceptible de contenir des erreurs.
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5
p. 123-124
ACADÉMIE des Sciences & Belles-Lettres de DIJON.
Début :
L'ACADÉMIE convaincue que la matière importante qu'elle vient de choisir pour [...]
Mots clefs :
Académie, Dijon, Concours, Maladies, Mémoires, Antispasmodiques
Afficher :
texteReconnaissance textuelle : ACADÉMIE des Sciences & Belles-Lettres de DIJON.
ACADÉMIE S.
ACADÉMIE des Sciences & Belles-
Lettres de DIJON.
L'ACADÉMIE
convaincue que la
matière importante
qu'elle vient de
choifir pour le concours au prix qu'elle
adjugera dans le mois d'Août 1764 ,
ne peut être approfondie
qu'avec un
temps & un travail confidérables
, annonce
dès-à-préfent ce fujet qui confifte
à déterminer la nature des Anti-
Spafmodiques
proprement
dits , à expliquer
leur manière d'agir , à diftinguer
leurs différentes
espéces & à marquer
leur ufage dans les maladies ?
On ne répétera point ici les condiditions
& les formalités que les Auteurs
doivent obferver en envoyant
leurs mémoires à l'Académie ; toutes les
Fij
124 MERCURE DE FRANCE .
Sociétés Littéraires du Royaume les
ont fi fouvent rappellées dans leurs
programmes , que ceux qui fe préfentent
aujourd'hui aux concours Académiques
, n'ont plus befoin probablement
d'en être avertis .
La queftion que propofe l'Académie,
lui paroît fi intéreffante , qu'elle ne
veut point fixer l'étendue des mémoires:
quelque long que foit un ouvrage ,
s'il mérite fon approbation , il aura
droit à fes fuffrages & à la courronne
Académique.
Les paquets affranchis de ports , feront
adreffés à M. Michault , Secré
taire perpétuel de l'Académie , rue de
Guife , à Dijon .
Ils ne feront reçus que jufqu'au
ACADÉMIE des Sciences & Belles-
Lettres de DIJON.
L'ACADÉMIE
convaincue que la
matière importante
qu'elle vient de
choifir pour le concours au prix qu'elle
adjugera dans le mois d'Août 1764 ,
ne peut être approfondie
qu'avec un
temps & un travail confidérables
, annonce
dès-à-préfent ce fujet qui confifte
à déterminer la nature des Anti-
Spafmodiques
proprement
dits , à expliquer
leur manière d'agir , à diftinguer
leurs différentes
espéces & à marquer
leur ufage dans les maladies ?
On ne répétera point ici les condiditions
& les formalités que les Auteurs
doivent obferver en envoyant
leurs mémoires à l'Académie ; toutes les
Fij
124 MERCURE DE FRANCE .
Sociétés Littéraires du Royaume les
ont fi fouvent rappellées dans leurs
programmes , que ceux qui fe préfentent
aujourd'hui aux concours Académiques
, n'ont plus befoin probablement
d'en être avertis .
La queftion que propofe l'Académie,
lui paroît fi intéreffante , qu'elle ne
veut point fixer l'étendue des mémoires:
quelque long que foit un ouvrage ,
s'il mérite fon approbation , il aura
droit à fes fuffrages & à la courronne
Académique.
Les paquets affranchis de ports , feront
adreffés à M. Michault , Secré
taire perpétuel de l'Académie , rue de
Guife , à Dijon .
Ils ne feront reçus que jufqu'au
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Résumé : ACADÉMIE des Sciences & Belles-Lettres de DIJON.
En août 1764, l'Académie des Sciences et Belles-Lettres de Dijon lance un concours portant sur l'étude des antispasmodiques. Le sujet inclut la détermination de leur nature, l'explication de leur mode d'action, la distinction de leurs différentes espèces et l'indication de leur usage dans les maladies. L'Académie souligne la nécessité d'un temps et d'un travail considérables pour approfondir ce sujet. Elle n'impose aucune limite de longueur pour les mémoires soumis, à condition qu'ils soient approuvés. Les auteurs doivent envoyer leurs travaux à M. Michault, secrétaire perpétuel de l'Académie, rue de Guise à Dijon, avant une date limite non précisée. Les conditions et formalités de soumission sont supposées connues des participants.
Généré par Mistral AI et susceptible de contenir des erreurs.
Généré par Mistral AI et susceptible de contenir des erreurs.
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