Résultats : 17070 texte(s)
Détail
Liste
2851
p. 91-93
RÉPONSE par Don Quichote.
Début :
Je suis du pur amour chevalier scrupuleux, [...]
Mots clefs :
Amour, Gourmandise
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texteReconnaissance textuelle : RÉPONSE par Don Quichote.
1i E' P O N SE
parDon Quichote.
JEsuis du pur amour
chevalier scru puleux,
Et souhaitant ma Dulcinée
Seulement pour remplir
ma haute destinée
Sans dcfîrs je fuis amoureux
Et je laisse à,Sanch1ot:
desirer sa Theresè.
SANCHOT.
Moy, mon maître, ne
vous deplaise,
Qui n'ay que mon inGtin£
t pour comprendre
les mots,
Je regarde l'amour,,
comme la gourmandise,
Et quand on voit la
napemise,
Souhaiter sans mangea
c'estle repas des sots.
parDon Quichote.
JEsuis du pur amour
chevalier scru puleux,
Et souhaitant ma Dulcinée
Seulement pour remplir
ma haute destinée
Sans dcfîrs je fuis amoureux
Et je laisse à,Sanch1ot:
desirer sa Theresè.
SANCHOT.
Moy, mon maître, ne
vous deplaise,
Qui n'ay que mon inGtin£
t pour comprendre
les mots,
Je regarde l'amour,,
comme la gourmandise,
Et quand on voit la
napemise,
Souhaiter sans mangea
c'estle repas des sots.
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2853
p. 94-99
RÉPONSE.
Début :
Non ; car il faut bien qu'une porte soit ouverte [...]
Mots clefs :
Amour, Aimer, Beauté, Coeur
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texteReconnaissance textuelle : RÉPONSE.
ARTICLE
des Questions.
QUESTION.
Si l'on peut en même
temps aimer & ne pas
aimer.
REPONSE.
Non; caril faut bien,
qu'une porte soit ouverte
ou fermée.
Cependant j'entre dans
l'idée de la question; on
ne demande qu'un jeu
d'esprit là dessus. En voici
un tel que tel.
Mon coeur est naturellement
tendre: mais il est
indifferent par paresse. Je
vis l'autre jour une charmante
perionne dont je
ne devins qu'à moitié
amoureux.
Mon coeur fait son chemin,
mais non pas en un jour, ilva bien jusqu'à la tenrlrejje
;
Mais retenupar laparesse,
Ilnevapasjusqu'àl'amour.
Je mets une grande difsérence
entre la tendresse
& l'amour ; ce seroitune
autrequestion de Mercure,
suivons celle-ci;je
puis dire à present de ma
charmante Isabelle, que
je l'aime, (t) que je ne l'aime
pas. Je l'appelle charmante
, parce que j'en
fus charmédu premier
coup d'oeil.
AiAÏS elleme paroît en lA
regardant mieux
Et
Etmoitié belle & moitié
UidCyJ
Des maux que mefont ses
'-J' #grandsytype
Sagrandme (bpuecbedefle- le.re-
Je
Hierausoirpourtantje
pensail'aimertoutàfait
carayantétéfrappé dele7'
clat de son ceiri) de ses
regards, & d'un certain air
qui saisit d'abord.
, Afinque
-
je n'eusse pas
leloisir de voirses défauts:
mais un : moment après ils
vinrentenfoule se presenter
à monimagination ~3c
j'avois presqueoublié ses
beautez
,
quandtout à coup ,
JJamourmfaveur â'IfabeUe
Du feu tlefin brandon rallumxlchandeue.
C'est ainsi que l'Amour
rusévoudroit m'engager à
elle sans reserve
: mais
comme je la vois en même
temps belle & laide, je
puisdire aussi qu'en même 4
temps je l'aime, & je nq
l'aime pas.
des Questions.
QUESTION.
Si l'on peut en même
temps aimer & ne pas
aimer.
REPONSE.
Non; caril faut bien,
qu'une porte soit ouverte
ou fermée.
Cependant j'entre dans
l'idée de la question; on
ne demande qu'un jeu
d'esprit là dessus. En voici
un tel que tel.
Mon coeur est naturellement
tendre: mais il est
indifferent par paresse. Je
vis l'autre jour une charmante
perionne dont je
ne devins qu'à moitié
amoureux.
Mon coeur fait son chemin,
mais non pas en un jour, ilva bien jusqu'à la tenrlrejje
;
Mais retenupar laparesse,
Ilnevapasjusqu'àl'amour.
Je mets une grande difsérence
entre la tendresse
& l'amour ; ce seroitune
autrequestion de Mercure,
suivons celle-ci;je
puis dire à present de ma
charmante Isabelle, que
je l'aime, (t) que je ne l'aime
pas. Je l'appelle charmante
, parce que j'en
fus charmédu premier
coup d'oeil.
AiAÏS elleme paroît en lA
regardant mieux
Et
Etmoitié belle & moitié
UidCyJ
Des maux que mefont ses
'-J' #grandsytype
Sagrandme (bpuecbedefle- le.re-
Je
Hierausoirpourtantje
pensail'aimertoutàfait
carayantétéfrappé dele7'
clat de son ceiri) de ses
regards, & d'un certain air
qui saisit d'abord.
, Afinque
-
je n'eusse pas
leloisir de voirses défauts:
mais un : moment après ils
vinrentenfoule se presenter
à monimagination ~3c
j'avois presqueoublié ses
beautez
,
quandtout à coup ,
JJamourmfaveur â'IfabeUe
Du feu tlefin brandon rallumxlchandeue.
C'est ainsi que l'Amour
rusévoudroit m'engager à
elle sans reserve
: mais
comme je la vois en même
temps belle & laide, je
puisdire aussi qu'en même 4
temps je l'aime, & je nq
l'aime pas.
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Résumé : RÉPONSE.
Le texte examine la possibilité d'aimer et de ne pas aimer simultanément. Initialement, l'auteur rejette cette idée, la comparant à une porte qui doit être soit ouverte, soit fermée. Cependant, il accepte de considérer la question comme un jeu d'esprit. Il décrit son cœur comme naturellement tendre mais indifférent par paresse. L'auteur rencontre une personne charmante, Isabelle, dont il devient à moitié amoureux. Il distingue la tendresse de l'amour et affirme pouvoir aimer et ne pas aimer Isabelle en même temps. Il décrit ses sentiments fluctuants envers elle, oscillant entre admiration et déception. Après avoir été charmé par ses regards et son air, il découvre rapidement ses défauts, ce qui altère son amour. Ainsi, il conclut qu'il peut aimer et ne pas aimer Isabelle en même temps, la voyant à la fois belle et laide.
Généré par Mistral AI et susceptible de contenir des erreurs.
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2854
p. 99
QUESTION NOUVELLE.
Début :
Sans préjudice de celles du mois passé que je laisserai encore [...]
Mots clefs :
Amour, Tendresse
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texteReconnaissance textuelle : QUESTION NOUVELLE.
QUESTIONNOUVELLE.
Sans préjudice de celles du
moispasse quejelaisserai encorepour
celui.ci.
Quelle différence yat-
il entre la tendressé-U
l'amour?
Sans préjudice de celles du
moispasse quejelaisserai encorepour
celui.ci.
Quelle différence yat-
il entre la tendressé-U
l'amour?
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2855
p. 100
« J'avois proscrit les Bouts rimez, on m'en redemande, [...] »
Début :
J'avois proscrit les Bouts rimez, on m'en redemande, [...]
Mots clefs :
Bouts-rimés
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texteReconnaissance textuelle : « J'avois proscrit les Bouts rimez, on m'en redemande, [...] »
J'avois proscrit les Bouts
rimez,on m'en redemande,
on en serabien-tôt
las,je les retrancherai,on
veut de tout,onse lassede
tout, celaest naturel, mais
j'avertis que je ne placerai
que les Vers .qui feront
bons, indépendamment
de la contrainte des Bouts
rimez, car nous sommes
dans un Siecle, où la difficulté
d'un Ouvrage n'en
fait point excuser la médiocrité.
rimez,on m'en redemande,
on en serabien-tôt
las,je les retrancherai,on
veut de tout,onse lassede
tout, celaest naturel, mais
j'avertis que je ne placerai
que les Vers .qui feront
bons, indépendamment
de la contrainte des Bouts
rimez, car nous sommes
dans un Siecle, où la difficulté
d'un Ouvrage n'en
fait point excuser la médiocrité.
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2856
p. 101
Bouts-rimez, [titre d'après la table]
Début :
flute blute flanc blanc. flame blame blon flon. flete belette [...]
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texteReconnaissance textuelle : Bouts-rimez, [titre d'après la table]
flurl
Vt/PI
flanc
blanc.
flame
blame
blon
flon.
stete
belette
flots
blocs.
Vt/PI
flanc
blanc.
flame
blame
blon
flon.
stete
belette
flots
blocs.
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2857
p. 102-103
ENVOY Sur l'Enigme d'Octobre, Par Monsieur Flipe.
Début :
L'Enigme gripe [...]
Mots clefs :
Pipe
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texteReconnaissance textuelle : ENVOY Sur l'Enigme d'Octobre, Par Monsieur Flipe.
ENVOY
Sur l'Enigme d'Octobre,
Par Monsieur Flipe.
L'Enigme gripe
Terriblement,
Dit Aristipe;
C'est le polipe
Du jugement.
Je m'émancipe
Comme un Edipe,
Mais vainement;
Par Aganipe
Musedissipe
L'aveuglement
Qui me constipe
L'entendement.
Lamalepipe
J'y fuis vraiment,
C'est unepipe.
Sur l'Enigme d'Octobre,
Par Monsieur Flipe.
L'Enigme gripe
Terriblement,
Dit Aristipe;
C'est le polipe
Du jugement.
Je m'émancipe
Comme un Edipe,
Mais vainement;
Par Aganipe
Musedissipe
L'aveuglement
Qui me constipe
L'entendement.
Lamalepipe
J'y fuis vraiment,
C'est unepipe.
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2858
p. 103-104
ENIGME.
Début :
Quand je n'ay ni poudre ni plomb, [...]
Mots clefs :
Toilette
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texteReconnaissance textuelle : ENIGME.
ENIGME.
Quand je riay ni poudre ni
plomby
Prés de moymamaitresse est
un peu desoeuvrée;
De ma boutique bien parée
Prudemment on cache lefond,
Il est peu de belle grimace ;
On en peut voir pourtant en
mevoyant en face.
Ma maitresse dansson prin- temps Ne me trouve guere importante;
Avec le nombre de ses ans
Près d'elle mon crédit s'augmente
:
Mais ellen'oseplussans rougir
, moy prtfWey
Recevoir sesderniers amants.
Quand je riay ni poudre ni
plomby
Prés de moymamaitresse est
un peu desoeuvrée;
De ma boutique bien parée
Prudemment on cache lefond,
Il est peu de belle grimace ;
On en peut voir pourtant en
mevoyant en face.
Ma maitresse dansson prin- temps Ne me trouve guere importante;
Avec le nombre de ses ans
Près d'elle mon crédit s'augmente
:
Mais ellen'oseplussans rougir
, moy prtfWey
Recevoir sesderniers amants.
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2859
p. 105-110
PRESENCE D'ESPRIT D'UNE JEUNE FILLE.
Début :
Quoique cette avanture paroisse fort ordinaire, & qu'on pût [...]
Mots clefs :
Fille, Eau, Bateau
Afficher :
texteReconnaissance textuelle : PRESENCE D'ESPRIT D'UNE JEUNE FILLE.
PRESENCE D'ESPRIT
D'UNE JEUNE FILLE.
Quoique
cette avanture
paroisse fort ordinaire
& qu'on pût dire en deux
mots que c'est une fille qui
a pensé le noyer ;
il y a
pourtant quelque chose de
si singulier, qu'elle mérite
un petit détail.
On peut rire du peril
quand il eH: passé
; jamais
Nayade, habitante naturelle
des eaux n'y futmoins
embarassée, que la jeune
& jolie Marchande dont
je vais vous parler:Un
petit bateau où elle étoit
ayant été renverse, elle se
trouva dansle milieu de
la plaine liquide qui separe.
le vieux Louvre, du College
des quatre-Nations,
elle portoit dans une de
ses jupes un gros paquet
d'étofes & de coton. Comme
elle vit que. ce gros
ballot lasoûtenoitunpeu,
elle eut la presence d'el:
prit de le grossir encore
avec ses autres jupes, qui
flottoient sur l'eau, & de
le distribuer également
autour d'elle pour en former
un grosbourlet ; au
milieu duquel cette jeune.
fille se tint droite comme
une InfanteEspagnole au
milieu de son vertugadin:
Un sang-froid plus qu'Efpagnol
lui fit conserver son
equilibré, pendant. une
grande demi-heure, avec
une mainquelle tenoit en
l'air, pendant qu'avec l'autre
main elle entretenoit
la forme duvertugadin salutaire.
On a remarqué que
dans un peril si prochain,
elle ne cria que pour faire
des voeux au Ciel, &
pour appellerquelques bâ.
teliers qui accouroient
pourla sauver. Ils la fauverent
en effet, & c'eût
été une vraye perte pour
la gloire du beau sexe;car
les marques qu'elle a données
de son courage font
des préjugez probables
qu'elle se tirera toûjours
glorieusement des occasions
perilleuses,où les
filles perdent quelquefois
la tramontane.
Cette courageuse per-
;sonne se nomme Marie
Aquaire,& elle courut ce
dangerleVendredy 13. Novembre3ssirles
deux heures
après midy.Ce fut la
corde d'un grand batteau
qui l'enleva ôc lajetta dans
l'eau, qui l'emporta plus
de deux cent pas, la Riviere
étoit fort grosse, &
trèsagitée ce jour- là, &
elle fut portée,sans exagerer,
pendant une grosse
demi-heure, & après qu'on
l'eut sauvée, on luy trouva
encore dans la main une
piecede monoye, qu'elle
tenoit dans lebatteau,
aparemment pourpayer le
Battelier,car elle ne sçavoitpasassezlaFable
pour
avoir en vûë le passage de
la Barque à Caron.
D'UNE JEUNE FILLE.
Quoique
cette avanture
paroisse fort ordinaire
& qu'on pût dire en deux
mots que c'est une fille qui
a pensé le noyer ;
il y a
pourtant quelque chose de
si singulier, qu'elle mérite
un petit détail.
On peut rire du peril
quand il eH: passé
; jamais
Nayade, habitante naturelle
des eaux n'y futmoins
embarassée, que la jeune
& jolie Marchande dont
je vais vous parler:Un
petit bateau où elle étoit
ayant été renverse, elle se
trouva dansle milieu de
la plaine liquide qui separe.
le vieux Louvre, du College
des quatre-Nations,
elle portoit dans une de
ses jupes un gros paquet
d'étofes & de coton. Comme
elle vit que. ce gros
ballot lasoûtenoitunpeu,
elle eut la presence d'el:
prit de le grossir encore
avec ses autres jupes, qui
flottoient sur l'eau, & de
le distribuer également
autour d'elle pour en former
un grosbourlet ; au
milieu duquel cette jeune.
fille se tint droite comme
une InfanteEspagnole au
milieu de son vertugadin:
Un sang-froid plus qu'Efpagnol
lui fit conserver son
equilibré, pendant. une
grande demi-heure, avec
une mainquelle tenoit en
l'air, pendant qu'avec l'autre
main elle entretenoit
la forme duvertugadin salutaire.
On a remarqué que
dans un peril si prochain,
elle ne cria que pour faire
des voeux au Ciel, &
pour appellerquelques bâ.
teliers qui accouroient
pourla sauver. Ils la fauverent
en effet, & c'eût
été une vraye perte pour
la gloire du beau sexe;car
les marques qu'elle a données
de son courage font
des préjugez probables
qu'elle se tirera toûjours
glorieusement des occasions
perilleuses,où les
filles perdent quelquefois
la tramontane.
Cette courageuse per-
;sonne se nomme Marie
Aquaire,& elle courut ce
dangerleVendredy 13. Novembre3ssirles
deux heures
après midy.Ce fut la
corde d'un grand batteau
qui l'enleva ôc lajetta dans
l'eau, qui l'emporta plus
de deux cent pas, la Riviere
étoit fort grosse, &
trèsagitée ce jour- là, &
elle fut portée,sans exagerer,
pendant une grosse
demi-heure, & après qu'on
l'eut sauvée, on luy trouva
encore dans la main une
piecede monoye, qu'elle
tenoit dans lebatteau,
aparemment pourpayer le
Battelier,car elle ne sçavoitpasassezlaFable
pour
avoir en vûë le passage de
la Barque à Caron.
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Résumé : PRESENCE D'ESPRIT D'UNE JEUNE FILLE.
Le texte narre l'aventure de Marie Aquaire, une jeune fille dont le petit bateau s'est renversé dans la Seine, entre le vieux Louvre et le Collège des Quatre-Nations. Portant un paquet d'étoffes et de coton, elle a gonflé ses jupes pour créer un bouchon flottant, lui permettant de maintenir son équilibre pendant environ une demi-heure. Marie a conservé son sang-froid, utilisant une main pour faire des vœux et appeler des bateliers à son secours. Ces derniers l'ont sauvée, évitant ainsi une tragédie. L'incident s'est produit le vendredi 13 novembre, vers deux heures de l'après-midi, alors que la rivière était très agitée. Après son sauvetage, une pièce de monnaie destinée à payer le batelier a été retrouvée dans sa main.
Généré par Mistral AI et susceptible de contenir des erreurs.
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2860
p. 110-112
CHANSON. / LE CARILLON.
Début :
Bon, ban, bon, [...]
Mots clefs :
Carillon, Chanson
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texteReconnaissance textuelle : CHANSON. / LE CARILLON.
LA Chanson fuivante
n'a jamais
été nottée,quoique je
l'aye faite il ya plus de
vingt ans, j'en ai plusieurs
de ce caractere &
de cette datte,que je
donnerai, car elles réjoüissent
; je n'enferai
plus de si folâtres, parce
que je ne reviendrai
plus à l'âgede vingtcinq
ans. Age second
en idées pareilles,âge
où il m'estéchappétant
d'ouvrages imparfaits,
j'en defavouërois à present
les deffauts, mais
je ne desavouërois pas
ce fond de jeunesse Se
de gayeté qui me les
inspiroitalors, ni cette
vivacité qui ne me permettoit
pas de leur donner
la derniere main.
LE CARILLON.
B On., ban, bon?
Entendez-vousles grosses
Cloches, bon,
ban, bon,
Quand j'entens sonner
sur ce ton -', Jemesouviens toujours
qu'hier
n'a jamais
été nottée,quoique je
l'aye faite il ya plus de
vingt ans, j'en ai plusieurs
de ce caractere &
de cette datte,que je
donnerai, car elles réjoüissent
; je n'enferai
plus de si folâtres, parce
que je ne reviendrai
plus à l'âgede vingtcinq
ans. Age second
en idées pareilles,âge
où il m'estéchappétant
d'ouvrages imparfaits,
j'en defavouërois à present
les deffauts, mais
je ne desavouërois pas
ce fond de jeunesse Se
de gayeté qui me les
inspiroitalors, ni cette
vivacité qui ne me permettoit
pas de leur donner
la derniere main.
LE CARILLON.
B On., ban, bon?
Entendez-vousles grosses
Cloches, bon,
ban, bon,
Quand j'entens sonner
sur ce ton -', Jemesouviens toujours
qu'hier
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Résumé : CHANSON. / LE CARILLON.
L'auteur évoque une chanson composée il y a plus de vingt ans, marquée par la gaieté et la vivacité de sa jeunesse. Il reconnaît les imperfections de ses œuvres de cette époque mais n'en renie pas l'esprit. Le texte se termine par les premiers vers de 'Le Carillon', évoquant le son des cloches et les souvenirs qu'elles suscitent.
Généré par Mistral AI et susceptible de contenir des erreurs.
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2861
p. 113-118
« qu'hier ma femme est morte, [...] »
Début :
qu'hier ma femme est morte, [...]
Mots clefs :
Carillon, Femme
Afficher :
texteReconnaissance textuelle : « qu'hier ma femme est morte, [...] »
qu'hier ma femme est
morte,
Le temps n'assoiblitpoint
une douleursiforte,
Elle redoubleace lugubre
fin.
Bony ban, bon.
Pour égayer le bon, ban,
bon,
1 Faisons un autre caril-
'.J Ion"
Carillon duverre,
kliffNa pinte&du flacon:
La pauvre femme elle efl
enterre,
Je l'aimoistant, buvons
pour elle en carillon,
Choquons le verre en cavillon
,
Endoublecarillon.
Tirez, du bon vin, bon,
bien bon,bin bon.
Exerçons - nOUJ su,r ce
jambon,
Ce saucisson n'est-il pas
bien bon,bien bon, bin bon.
Hé tâtons donc de ce dindon,
dindon, din,dan,
aon,din,dan,don, 1 ¿ill,alln,don,
Ma femme elîen terre,
bon,
Ah qu'ilestbon ce carillon.
2. Cou plet.
Bon, ban, bon,
Que ce lugubre jon m'afflige,
bonban, bon.
J'entendoischez moy sur
ceton
Gronder en faux bourdon
la pauvre Mathurine,
Quand pour avoir été
tropgaychez, ma voisine
J'en revenois plustriste à
la maison
Bon,ban,bon.
Elle egayoit son faux
bourdon
Eny mêlantun carillon,
Carillon de femme,
De jalouse, de Démon;
Pour lui laisserchantersa
£Amc Jem'endormois, maiselle
-
prenoit un bâton
Pourme donner du reveillon
En double carillon
, En doublecarillon.
Moy qui fuis bon, bons,
bon, bien bon,
bin bon,
Je souffrois comme un
rurAl mouton
Jusq'uau bâton, fuis-je
pas bti&bon,, bien
hQn) binbon?
Que leCiellui sasse pardon,
, Din9 don, din, dan, don,
Din,dan, don, din, dan,
don :
Mafemme efi en terre,
bon,
Elle afinison carillon.
On donnera au mois
prochain la chanson du
Tabac.
morte,
Le temps n'assoiblitpoint
une douleursiforte,
Elle redoubleace lugubre
fin.
Bony ban, bon.
Pour égayer le bon, ban,
bon,
1 Faisons un autre caril-
'.J Ion"
Carillon duverre,
kliffNa pinte&du flacon:
La pauvre femme elle efl
enterre,
Je l'aimoistant, buvons
pour elle en carillon,
Choquons le verre en cavillon
,
Endoublecarillon.
Tirez, du bon vin, bon,
bien bon,bin bon.
Exerçons - nOUJ su,r ce
jambon,
Ce saucisson n'est-il pas
bien bon,bien bon, bin bon.
Hé tâtons donc de ce dindon,
dindon, din,dan,
aon,din,dan,don, 1 ¿ill,alln,don,
Ma femme elîen terre,
bon,
Ah qu'ilestbon ce carillon.
2. Cou plet.
Bon, ban, bon,
Que ce lugubre jon m'afflige,
bonban, bon.
J'entendoischez moy sur
ceton
Gronder en faux bourdon
la pauvre Mathurine,
Quand pour avoir été
tropgaychez, ma voisine
J'en revenois plustriste à
la maison
Bon,ban,bon.
Elle egayoit son faux
bourdon
Eny mêlantun carillon,
Carillon de femme,
De jalouse, de Démon;
Pour lui laisserchantersa
£Amc Jem'endormois, maiselle
-
prenoit un bâton
Pourme donner du reveillon
En double carillon
, En doublecarillon.
Moy qui fuis bon, bons,
bon, bien bon,
bin bon,
Je souffrois comme un
rurAl mouton
Jusq'uau bâton, fuis-je
pas bti&bon,, bien
hQn) binbon?
Que leCiellui sasse pardon,
, Din9 don, din, dan, don,
Din,dan, don, din, dan,
don :
Mafemme efi en terre,
bon,
Elle afinison carillon.
On donnera au mois
prochain la chanson du
Tabac.
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Résumé : « qu'hier ma femme est morte, [...] »
Le texte décrit la douleur intense du narrateur suite à la mort de sa femme. Sa tristesse persiste et il évoque l'enterrement ainsi que son amour pour elle. Pour tenter de surmonter sa peine, il se tourne vers la nourriture et l'alcool, savourant des mets comme le jambon, le saucisson et le dindon. Il se remémore également une dispute avec sa voisine Mathurine, qui le frappait avec un bâton, mais se décrit malgré tout comme une personne bonne et souffrante. Le narrateur demande pardon pour ses erreurs passées et répète que sa femme est en terre, tout en évoquant le 'carillon'. La chanson se conclut par l'annonce de la publication prochaine de la 'chanson du Tabac'.
Généré par Mistral AI et susceptible de contenir des erreurs.
Généré par Mistral AI et susceptible de contenir des erreurs.
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2862
p. 119-120
L'AMOUR JUSTIFIÉ. Par Monsieur de ROC***
Début :
Funeste ennemi de la paix, [...]
Mots clefs :
Amour, Cruauté
2863
p. 1-16
PIECE NOUVELLE. DIALOGUE Entre un Chevalier errant, & un Berger.
Début :
Sur les bords du Lignon jadis si renommez, [...]
Mots clefs :
Chevalier, Berger, Amour, Amoureux, Heureux, Malheureux, Dame, Amants
Afficher :
texteReconnaissance textuelle : PIECE NOUVELLE. DIALOGUE Entre un Chevalier errant, & un Berger.
PIECE NOUVELLE.
DIALOGUE
Entre un Chevaliererrant, &
un Berger. 1SUr les bords du Lignon
jadis sirenommez
,
Lieux où les descendans
d'Astrée,
De son tendre esprit
animez,
Renouvellant encor
l'heureux siécle de
Rée,
Eternisentdans leur
contrée
Le doux plaisir d'aimer
ô£ celui d'estre
aimez,
Un Chevalier errant,
1amc desesperée,
Poussant des fou p irs
enflammez,
Se plaignoit des ri-
--
gueurs de sa Dame
adorée,
Par les cris inacoûtamez,
De sa douleur immoderée
,
Les paisibles Bergers
furent tous allarmez,
Mais revenu de ses allarmes,
L'und'entr'eux le voyant
sans armes,
Et le prenant pour un
Berger,
Court à lui pour le
soulager,
Et lui demande ainsi
le sujetde ses
larmes
LEBERGER.
Dequoi vous plaignezvous,
malheureux
étranger,
Quivenez habiternos
plaines ?
Pouvez-vous ressentir
des peines?
Vous vivez en ces lieux
& vous êtes Berger.
LE CHEVALIER ER.
Je ne fuis point Berger,
je viens dans
cette plaine
Eaire un mêtier bien
different,
Un foin tranquille
vous y mene,
Moyles sombres chagrins
d'un Chevalier
errant.
LE BERGER..
La paix regne dans ces
retraites,
Laissez-nous goûter ses
douceurs,
Ce n'etquepour les
tendres coeurs
Que la nature les a
faites.
LE CHEVALIER ER.
S'ilfaut être bien amou- , reux
Pour mériter de vivre
en ces lieux solitaires,
Ah ! je jure par tous les
Dieux
D'en chasser les amants
vulgaires.
Autant que ma Dame
en beauté
Surpasse toutes vos Silvies,
Je parte en sensibilité
Les Tircis de vos Bergeries.
UnBerger est plus
amoureux
Des plaisirs que de sa
Bergere,""
Et s'il ne songe qu-a
luy plaire,
Il est assuré d'être hcur
reux. - Pour moy j'aime sans
esperance
D'êtrejamais récompensé,
Mais l'amour dont je
fuis blessé
N'en a pas moins de
violence ,
Et cet amour si malheureux,
Nourri de soupirs 6C
de larmes,
Me doit faire mille envieux,
Puiiqu'H a pour objet
des charmes
Dignes d'enflammer
tous les Dieux.
LE BERGER.
Vôtre amour malheureux
Ne me fait point d'envie,
Je fuis content de mes
plaisirs,
J'aimerai toûjours ma
Sylvie,
Et je verrai toute ma
vie
Remplir mes amoureux
desirs
Je croy qu'un autre
peut vous plaire,
Et qu'elle est digne de
vos soins,
Mais si vous voyiez ma
Bergere,
Vôtre Dame vous plairoit
moins.
LE CHEVALIER ER.
C'est*bien àvous,petite
espece
D'amants indignes d'être
heureux,
A vanter l'ardeur de
vos feux,
Et l'objet de vôtre tendresse;
1 Vous devez àl'oisiveté
Tous les plaisirsdevôtre
vie;
Vôtre [barte* simplicité
Fait toute lanaïveté
Qui charme tant vôtre
Sylvie,
Une molle tranquillité
Fait la tendre fidélité
Que vous gardez à vos
Bergeres;
Amants paresseux,imparfaits,
La peur d'en trouver
de severes
Fait que vous ne
changez jamais.
LE BERGER.
Vostre amour est une
chimere,
Et cette héroïque beauté
Qui connaîtvostre caradere
Affecte une faussefierte:)
Que nos Bergersvaincroient
avec moins
de mystere
Et bien plus de facilité.
Comme la seule vanité
Fait en amour vostre
constance,
Vous n'avezpas la récompense
Quenostre amour a
mérité;
Seigneur! voyez cette
Prairie,
Qu'arrosent les plus
clairs ruisseaux,
Toute vostre Chevalerie
Ne vaut pas le char-
-
mant repos
Que j'ygoûteavecma
-
Sylvie;
Un Berger qui doit
être heureux toute
sa vie,
Ne se changeroit pas
pour le plus grand
Héros.
LE CHEVALIER ER.
Malheureux, craignez
ma vengeance,
Et que désormais en
ces lieux
On garde sur l'amour
un éternelsilence,
Vous nemeritez pas
l'honneur d'être
amoureux.
DIALOGUE
Entre un Chevaliererrant, &
un Berger. 1SUr les bords du Lignon
jadis sirenommez
,
Lieux où les descendans
d'Astrée,
De son tendre esprit
animez,
Renouvellant encor
l'heureux siécle de
Rée,
Eternisentdans leur
contrée
Le doux plaisir d'aimer
ô£ celui d'estre
aimez,
Un Chevalier errant,
1amc desesperée,
Poussant des fou p irs
enflammez,
Se plaignoit des ri-
--
gueurs de sa Dame
adorée,
Par les cris inacoûtamez,
De sa douleur immoderée
,
Les paisibles Bergers
furent tous allarmez,
Mais revenu de ses allarmes,
L'und'entr'eux le voyant
sans armes,
Et le prenant pour un
Berger,
Court à lui pour le
soulager,
Et lui demande ainsi
le sujetde ses
larmes
LEBERGER.
Dequoi vous plaignezvous,
malheureux
étranger,
Quivenez habiternos
plaines ?
Pouvez-vous ressentir
des peines?
Vous vivez en ces lieux
& vous êtes Berger.
LE CHEVALIER ER.
Je ne fuis point Berger,
je viens dans
cette plaine
Eaire un mêtier bien
different,
Un foin tranquille
vous y mene,
Moyles sombres chagrins
d'un Chevalier
errant.
LE BERGER..
La paix regne dans ces
retraites,
Laissez-nous goûter ses
douceurs,
Ce n'etquepour les
tendres coeurs
Que la nature les a
faites.
LE CHEVALIER ER.
S'ilfaut être bien amou- , reux
Pour mériter de vivre
en ces lieux solitaires,
Ah ! je jure par tous les
Dieux
D'en chasser les amants
vulgaires.
Autant que ma Dame
en beauté
Surpasse toutes vos Silvies,
Je parte en sensibilité
Les Tircis de vos Bergeries.
UnBerger est plus
amoureux
Des plaisirs que de sa
Bergere,""
Et s'il ne songe qu-a
luy plaire,
Il est assuré d'être hcur
reux. - Pour moy j'aime sans
esperance
D'êtrejamais récompensé,
Mais l'amour dont je
fuis blessé
N'en a pas moins de
violence ,
Et cet amour si malheureux,
Nourri de soupirs 6C
de larmes,
Me doit faire mille envieux,
Puiiqu'H a pour objet
des charmes
Dignes d'enflammer
tous les Dieux.
LE BERGER.
Vôtre amour malheureux
Ne me fait point d'envie,
Je fuis content de mes
plaisirs,
J'aimerai toûjours ma
Sylvie,
Et je verrai toute ma
vie
Remplir mes amoureux
desirs
Je croy qu'un autre
peut vous plaire,
Et qu'elle est digne de
vos soins,
Mais si vous voyiez ma
Bergere,
Vôtre Dame vous plairoit
moins.
LE CHEVALIER ER.
C'est*bien àvous,petite
espece
D'amants indignes d'être
heureux,
A vanter l'ardeur de
vos feux,
Et l'objet de vôtre tendresse;
1 Vous devez àl'oisiveté
Tous les plaisirsdevôtre
vie;
Vôtre [barte* simplicité
Fait toute lanaïveté
Qui charme tant vôtre
Sylvie,
Une molle tranquillité
Fait la tendre fidélité
Que vous gardez à vos
Bergeres;
Amants paresseux,imparfaits,
La peur d'en trouver
de severes
Fait que vous ne
changez jamais.
LE BERGER.
Vostre amour est une
chimere,
Et cette héroïque beauté
Qui connaîtvostre caradere
Affecte une faussefierte:)
Que nos Bergersvaincroient
avec moins
de mystere
Et bien plus de facilité.
Comme la seule vanité
Fait en amour vostre
constance,
Vous n'avezpas la récompense
Quenostre amour a
mérité;
Seigneur! voyez cette
Prairie,
Qu'arrosent les plus
clairs ruisseaux,
Toute vostre Chevalerie
Ne vaut pas le char-
-
mant repos
Que j'ygoûteavecma
-
Sylvie;
Un Berger qui doit
être heureux toute
sa vie,
Ne se changeroit pas
pour le plus grand
Héros.
LE CHEVALIER ER.
Malheureux, craignez
ma vengeance,
Et que désormais en
ces lieux
On garde sur l'amour
un éternelsilence,
Vous nemeritez pas
l'honneur d'être
amoureux.
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Résumé : PIECE NOUVELLE. DIALOGUE Entre un Chevalier errant, & un Berger.
Le texte relate un dialogue entre un Chevalier errant et un Berger sur les bords du Lignon, une région connue pour ses habitants inspirés par l'esprit d'Astrée. Le Chevalier, désespéré, exprime sa douleur face aux rigueurs de sa Dame adorée. Le Berger, alarmé par ses cris, s'approche pour l'aider, croyant qu'il est l'un des leurs. Le Chevalier révèle qu'il est un Chevalier errant tourmenté par des chagrins sombres. Le Berger vante la paix et les douceurs de leur retraite, destinées aux cœurs tendres. Le Chevalier affirme que son amour est plus intense et plus noble que celui des Bergers. Le Berger, content de ses plaisirs avec sa Sylvie, suggère que le Chevalier pourrait trouver une autre compagne. Le Chevalier critique la simplicité et la paresse des Bergers, qui changent rarement de partenaire par peur de trouver des amours sévères. Le Berger rétorque que l'amour du Chevalier est une chimère et que sa Dame affecte une fausse rigueur. Il vante la simplicité et la constance de l'amour des Bergers, illustrée par le charmant repos qu'il partage avec Sylvie. Furieux, le Chevalier menace le Berger et exige un silence éternel sur l'amour dans ces lieux.
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2864
p. 16-22
STANCE.
Début :
Arrestez, jeune Bergere, [...]
Mots clefs :
Amant, Âge, Vieillesse
Afficher :
texteReconnaissance textuelle : STANCE.
STANCE.
ARrestez, jeune Bergere,
Je fuis un amant sincere,
Un amant vous fait-il
peur?
Je
Je n'ay qu'un mot à
vous dire,
Et tout ce que je desire
Estde vous tirer d'erreur.
Le tems vous pourfait
sans celle,
L'éclat de vôtre jeunch Te Sera bien-tôteffacé,.
ILé tems détruit toutes
4
choses;
Et l'on ne voit plus de
roses
Quand le Printems cflr
pasle.
Les plus sombres nuits
finissent,
Leurs ombres s'évanouifTent,
Et rendent bien-tôt le
jour,
Mais quand l'aimable
jeunesse
A fait place à la vieillesse,
Elle ignore le retour.
L'éclat des fleurs naturelles
Fait l'ornement de nos
belles,
On priseleurnouveauté.
Mais au1bout d'une journée
Cette heureuse destinée
Finit avec leur beauté:.
Vos attraits, Eellé Silviev
- - Ne mettrontpoi•nt votrevie
Hors des atteintes du
fort.
Il vous promene sans
cesse
Du bel âge à la vieillesse
De la vieillesse à la
mort,
Ainsi soyez moins volage.
Et puisqu'avec le bel
age
Le plaisir paffe& s'ertfuit,
Quittez vôtre indifference,
La nuit à grands pas s'avance
Profitez du jour qui
luit.
Un peu de tendre folie
Fait d'une fille jolie
Leplaisir & le bonheur,
Et dans le déclin de
13 age
Un dehors fier& fau..
vage
Lui rend la gloire &
l'honneur.
Par cette leçon fidelle
Tircis pressoit une belle
D'avoir pitié de son
mal;
Son discours la rendit
sage:
Mais elle n'en fit usage
Qu'au profit de son rival.
ARrestez, jeune Bergere,
Je fuis un amant sincere,
Un amant vous fait-il
peur?
Je
Je n'ay qu'un mot à
vous dire,
Et tout ce que je desire
Estde vous tirer d'erreur.
Le tems vous pourfait
sans celle,
L'éclat de vôtre jeunch Te Sera bien-tôteffacé,.
ILé tems détruit toutes
4
choses;
Et l'on ne voit plus de
roses
Quand le Printems cflr
pasle.
Les plus sombres nuits
finissent,
Leurs ombres s'évanouifTent,
Et rendent bien-tôt le
jour,
Mais quand l'aimable
jeunesse
A fait place à la vieillesse,
Elle ignore le retour.
L'éclat des fleurs naturelles
Fait l'ornement de nos
belles,
On priseleurnouveauté.
Mais au1bout d'une journée
Cette heureuse destinée
Finit avec leur beauté:.
Vos attraits, Eellé Silviev
- - Ne mettrontpoi•nt votrevie
Hors des atteintes du
fort.
Il vous promene sans
cesse
Du bel âge à la vieillesse
De la vieillesse à la
mort,
Ainsi soyez moins volage.
Et puisqu'avec le bel
age
Le plaisir paffe& s'ertfuit,
Quittez vôtre indifference,
La nuit à grands pas s'avance
Profitez du jour qui
luit.
Un peu de tendre folie
Fait d'une fille jolie
Leplaisir & le bonheur,
Et dans le déclin de
13 age
Un dehors fier& fau..
vage
Lui rend la gloire &
l'honneur.
Par cette leçon fidelle
Tircis pressoit une belle
D'avoir pitié de son
mal;
Son discours la rendit
sage:
Mais elle n'en fit usage
Qu'au profit de son rival.
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Résumé : STANCE.
Le poème 'STANCE' est une œuvre lyrique adressée à une jeune bergère. L'amant, sincère et désespéré, tente de la convaincre de l'aimer. Il met en garde contre la fugacité de la jeunesse et de la beauté, soulignant que le temps détruit tout, y compris la beauté des roses et la jeunesse. Il compare la vie à un cycle où les nuits sombres finissent et laissent place au jour, mais où la jeunesse, une fois perdue, ne revient pas. Il exhorte la bergère à ne pas être volage et à profiter du présent, car le plaisir passe rapidement avec l'âge. L'amant, nommé Tircis, espère que son discours rendra la jeune fille sage et qu'elle aura pitié de son amour. Cependant, elle utilise cette sagesse pour favoriser son rival.
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2865
p. 23-37
ODE. Sur un Procez gagné par une Dame.
Début :
Quels nouveaux concerts d'allegresse [...]
Mots clefs :
Procès, Dame, Lumière, Déesse, Ciel, Thémis, Impunité
Afficher :
texteReconnaissance textuelle : ODE. Sur un Procez gagné par une Dame.
ODE.
Sur un Procès gagné
paruneDame.
QUels nouveaux concerts
d'allegresse
Retentissent de toutes
parts?
Quelle lumineuse Dé-
,
esse,
Attireicy tous mes re:
gards?
C'est Themis qui vient,
de descendre,
Themis ernpreffée à défendre
L'honneur de son sexe
outragé,
Et qui surl'envieétouffée
Vientélever un beau
Trosée
Au merite qu'elle a
vengé.
Par la nature & la fortune
Tous,
Tous nos destins sont
compassez,
Mais toûjours les bienfaits
de l'une
Par l'autre ontété traversez.
O Déesses,une mortelle
Seule à vôtre longue
querelle
Fit succeder d'heureux
accords.
Vous voulûtes à sa naissance
Signaler vôtre intelligence
En la comblant de vos
tresors.
Mais, que vois-je?la
noire Envie
Agitantson serpentaffreux,
Pour tenir l'éclat de-là
vie
Sort de son antre ténebreux.
L'avarice lui. sert de
guide,
Lamaliceausouris perfide,
-
L'impostureaux yeux
essrotez,
Del'ertfê^filtcs-iiiflciti-
, blesPI S^coiiaHclëur^: flambeaux
terribles
Marchent ta.ns ordrce"à,
ses côtez.
[L'innocence fiere
,-.
& tranquille - -
rVqit leurs exploits sans. s'ébranler, .,,,, )011 croit que leur fureur
sterile
EEnnvvaaininssécc'cllaattssvvaass'e'lxhaler.
Son esperance futtrompée,
De Themisalors oc-
.,cupee
Les secours furent -differez,
Et par l'impunité plus
forte
Leur audace frappoit
aux portes
Des tribunaux les plus
sacrez.
ElnafinnDtievin,ité bril-
Par toyleur orgueil est
détruit,
Et ta lumière étincelante
Dissîpe cette affreusè
1
nuit.
Déja leur troupe confondue,
A ton aspect tombe
éperdue,
Leur espoir. meurt
anéanti,
Et le noirdémon du
Dlênionge
Fuit, disparoît, & se
replonge
Dans l'ombre dont il
est forti..
Quille tes vêtemens
funèbres,
FiHç du Ciel,noble
pudeur,
La lumiere fort des
tenebres,
Reprends ta premier
fplcndeur.
D~ çmc divine mpr-
'{ t. V.
telle.
Dont tu fus la guidefidelle
Nos loïx ont été le foutien.
Reviens de palmes cou*
ronnée)
Etdeplaisirs enviroii-,
; née,
Chanter son triomphe
&le tien.
Assezla fraude & Finjustice,
Que sa gloire avoient
fçublesser,
Dans les pièges de l'artifice
Ont tâché de rembarasser.
Fuyez, jalousie obstinée,
De vôtre haleine erapoifonnée
Cessezd'offusquer les
vertus,
Regardez la haine impuissante
Et la discorde gemiffante,
Monstres fous ses pieds
abbatus.
Pour chanter leur joye
& sa gloire,
Combien d'immortelles
chansons
Les chastes filles de mémoire
Vont ditrer à leurs
nourrissons ?
Oh ! qu'après la triste
froidure
Nos yeux amis de la
verdure
font enchantez de son
retour.
Qu'aprèsles frayeursdu
naufrage,
On oublie aisément l'orage
Qui cede à l'éclat d'un
beau jour.
Tel souvent un nuage
sombre
Du sein de la terre exhalé
Tient fous l'épaisseur:
de son ombre
Le celesteflambeau
voilé,
La nature en tA cons- 1 temee~
Florelanguit abandonnée,
Philomcle u'a plus de
sons.
Et tremblant à ce noir
présage
Cerés pleure l'affreux
ravage.
Qui menace ses nourriflbns.
Mais bien-tôt, - vengeantleurinjure,
Je vois mille traits enââmez
Qui forcent la prison
obscure
Qui les retenoit enfermez.
Le ciel de toutes parts
s'allume
L'air s'échauffe, la terre
fume,
Lenuagecreve &pâlit,
Et dans un gouffre de
lumière
Savapeur humide & grossiere
Se dissipe &cs'ensevelit.
Sur un Procès gagné
paruneDame.
QUels nouveaux concerts
d'allegresse
Retentissent de toutes
parts?
Quelle lumineuse Dé-
,
esse,
Attireicy tous mes re:
gards?
C'est Themis qui vient,
de descendre,
Themis ernpreffée à défendre
L'honneur de son sexe
outragé,
Et qui surl'envieétouffée
Vientélever un beau
Trosée
Au merite qu'elle a
vengé.
Par la nature & la fortune
Tous,
Tous nos destins sont
compassez,
Mais toûjours les bienfaits
de l'une
Par l'autre ontété traversez.
O Déesses,une mortelle
Seule à vôtre longue
querelle
Fit succeder d'heureux
accords.
Vous voulûtes à sa naissance
Signaler vôtre intelligence
En la comblant de vos
tresors.
Mais, que vois-je?la
noire Envie
Agitantson serpentaffreux,
Pour tenir l'éclat de-là
vie
Sort de son antre ténebreux.
L'avarice lui. sert de
guide,
Lamaliceausouris perfide,
-
L'impostureaux yeux
essrotez,
Del'ertfê^filtcs-iiiflciti-
, blesPI S^coiiaHclëur^: flambeaux
terribles
Marchent ta.ns ordrce"à,
ses côtez.
[L'innocence fiere
,-.
& tranquille - -
rVqit leurs exploits sans. s'ébranler, .,,,, )011 croit que leur fureur
sterile
EEnnvvaaininssécc'cllaattssvvaass'e'lxhaler.
Son esperance futtrompée,
De Themisalors oc-
.,cupee
Les secours furent -differez,
Et par l'impunité plus
forte
Leur audace frappoit
aux portes
Des tribunaux les plus
sacrez.
ElnafinnDtievin,ité bril-
Par toyleur orgueil est
détruit,
Et ta lumière étincelante
Dissîpe cette affreusè
1
nuit.
Déja leur troupe confondue,
A ton aspect tombe
éperdue,
Leur espoir. meurt
anéanti,
Et le noirdémon du
Dlênionge
Fuit, disparoît, & se
replonge
Dans l'ombre dont il
est forti..
Quille tes vêtemens
funèbres,
FiHç du Ciel,noble
pudeur,
La lumiere fort des
tenebres,
Reprends ta premier
fplcndeur.
D~ çmc divine mpr-
'{ t. V.
telle.
Dont tu fus la guidefidelle
Nos loïx ont été le foutien.
Reviens de palmes cou*
ronnée)
Etdeplaisirs enviroii-,
; née,
Chanter son triomphe
&le tien.
Assezla fraude & Finjustice,
Que sa gloire avoient
fçublesser,
Dans les pièges de l'artifice
Ont tâché de rembarasser.
Fuyez, jalousie obstinée,
De vôtre haleine erapoifonnée
Cessezd'offusquer les
vertus,
Regardez la haine impuissante
Et la discorde gemiffante,
Monstres fous ses pieds
abbatus.
Pour chanter leur joye
& sa gloire,
Combien d'immortelles
chansons
Les chastes filles de mémoire
Vont ditrer à leurs
nourrissons ?
Oh ! qu'après la triste
froidure
Nos yeux amis de la
verdure
font enchantez de son
retour.
Qu'aprèsles frayeursdu
naufrage,
On oublie aisément l'orage
Qui cede à l'éclat d'un
beau jour.
Tel souvent un nuage
sombre
Du sein de la terre exhalé
Tient fous l'épaisseur:
de son ombre
Le celesteflambeau
voilé,
La nature en tA cons- 1 temee~
Florelanguit abandonnée,
Philomcle u'a plus de
sons.
Et tremblant à ce noir
présage
Cerés pleure l'affreux
ravage.
Qui menace ses nourriflbns.
Mais bien-tôt, - vengeantleurinjure,
Je vois mille traits enââmez
Qui forcent la prison
obscure
Qui les retenoit enfermez.
Le ciel de toutes parts
s'allume
L'air s'échauffe, la terre
fume,
Lenuagecreve &pâlit,
Et dans un gouffre de
lumière
Savapeur humide & grossiere
Se dissipe &cs'ensevelit.
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Résumé : ODE. Sur un Procez gagné par une Dame.
Le poème 'ODE. Sur un Procès gagné par une Dame' célèbre la victoire d'une femme dans un procès, symbolisée par la déesse Themis. Themis descend pour défendre l'honneur féminin outragé et élève un trophée au mérite vengé. Le poème souligne que les destins humains sont influencés par la nature et la fortune, mais que les bienfaits de l'une peuvent être traversés par l'autre. Une mortelle a réussi à mettre fin à une longue querelle entre les déesses en les réconciliant. La noire Envie, guidée par l'avarice, la malice et l'imposture, tente de ternir la vie de la dame. Cependant, l'innocence de la dame reste inébranlable face à ces attaques. Themis intervient, et l'impunité des méchants est brisée par la lumière de la justice. La troupe malfaisante est confondue et disparaît, permettant à la noble pudeur de reprendre sa place. Le poème se termine en célébrant la victoire de la dame, comparant sa situation à celle de la nature qui se régénère après une tempête. Les chastes filles de mémoire chanteront sa gloire, et la nature se réjouira de son retour, comme après une période de froid et de ténèbres.
Généré par Mistral AI et susceptible de contenir des erreurs.
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2866
p. 37-45
LETTRE A MADAME P... sur deux mariez, dont l'un ne parloit que François, & l'autre qu'Anglois.
Début :
Il est constant que nostre époux ne parle point François [...]
Mots clefs :
Anglais, Français, Langage, Époux, Langue, Amour, Hymen
Afficher :
texteReconnaissance textuelle : LETTRE A MADAME P... sur deux mariez, dont l'un ne parloit que François, & l'autre qu'Anglois.
LETTREAMADAME
P.surdeux mariez, dont
l'un ne parloit que Franfois,
C l'autre qu'Anglois.
IL est constant que
nostre époux ne parle
point François, & que l'épouse ne parle pas
un mot d'Anglois:cela
paroît d'abordâflfei
bizare, tnaifS c'est faute
de'bien con siderer,ce
dont il s'agiten-ce
rencontre.
Dés le moment qu'un
1- coeur soûpire,
On- connoiten tvtâ lieux
ce que cela veut
dire,
Et malgré Babel&sa
Tour,
Dans le climat leplus
(fftJVage,
Ne demandez, que de
l'amour,
On entendra vôtre langage.
La terre en mil Etats a
beau se partager
En Aste) en Afrique,
en Europe, il réimporte
,
L'Amour n'est jamais
étranger
En quelque Païs qu'on
le porte.
Comme il est le Pere
de tous les hommes,
il est entendu de tous
ses enfans ; il est vray
que quand ilveutfaire
quelquemauvais coup,
comme il faut qu'il se
masque & qu'il se déguise,
il faut aussi qu'il
se serve de la langue du
Païs, mais quand il est
conduit par l'himenée,
, sans lequel il ne peut
être bien reçu chez les
honnêtes gens, il luy
suffit
suffit de se montrer
pour se faire entendre,
Secoue le monde parle
pour luy.
En quelquelangue qu'il
s'exprime,
Onsçaitd'abord ce qu'il
pre'tendy
Et des qu'il peut parler
sans crime
Une honnêtefillel'en-
,. tend,
La raison de cela est
estunetraditieiitres
estunetraditiontics
simple& trés aisée,
dont la nature çft dépositaire,
& qu'ellené
manque jamaisderévéler
à toutes les filles
lorsque la Loy Tgrdonne,
& quelquefois
même quand elle ut
l'ordonne pas.
Parmi toutes les Nationsi
UHtmen en ces occa-
,¡';onJ
A certainesexpressions,
Qui n'ont point besoin
d'inierprettes.
Ne vous étonnez
donc pas que deux personnes
étrangères, &r.
d'un langage si difteirent
, ayent pû fç, résoudre
à se marier ensemble,&
croyez comme
un article de la Loy
naturelle) que dans ces
sortes de mysteres tout
le monde parle François
,ajoûtez à cela que
de jeunes époux ont
leurs manieres particulieres
de s'entretenir,
indépendamment de
toutes les langues dela.
Terre.
Discours & fleurettes
frivoles,
Amans, ne conviennent
8 qu'à vous,
Mais entre deux heureux
époux
UHimenriadmet plul
lesparoles.
P.surdeux mariez, dont
l'un ne parloit que Franfois,
C l'autre qu'Anglois.
IL est constant que
nostre époux ne parle
point François, & que l'épouse ne parle pas
un mot d'Anglois:cela
paroît d'abordâflfei
bizare, tnaifS c'est faute
de'bien con siderer,ce
dont il s'agiten-ce
rencontre.
Dés le moment qu'un
1- coeur soûpire,
On- connoiten tvtâ lieux
ce que cela veut
dire,
Et malgré Babel&sa
Tour,
Dans le climat leplus
(fftJVage,
Ne demandez, que de
l'amour,
On entendra vôtre langage.
La terre en mil Etats a
beau se partager
En Aste) en Afrique,
en Europe, il réimporte
,
L'Amour n'est jamais
étranger
En quelque Païs qu'on
le porte.
Comme il est le Pere
de tous les hommes,
il est entendu de tous
ses enfans ; il est vray
que quand ilveutfaire
quelquemauvais coup,
comme il faut qu'il se
masque & qu'il se déguise,
il faut aussi qu'il
se serve de la langue du
Païs, mais quand il est
conduit par l'himenée,
, sans lequel il ne peut
être bien reçu chez les
honnêtes gens, il luy
suffit
suffit de se montrer
pour se faire entendre,
Secoue le monde parle
pour luy.
En quelquelangue qu'il
s'exprime,
Onsçaitd'abord ce qu'il
pre'tendy
Et des qu'il peut parler
sans crime
Une honnêtefillel'en-
,. tend,
La raison de cela est
estunetraditieiitres
estunetraditiontics
simple& trés aisée,
dont la nature çft dépositaire,
& qu'ellené
manque jamaisderévéler
à toutes les filles
lorsque la Loy Tgrdonne,
& quelquefois
même quand elle ut
l'ordonne pas.
Parmi toutes les Nationsi
UHtmen en ces occa-
,¡';onJ
A certainesexpressions,
Qui n'ont point besoin
d'inierprettes.
Ne vous étonnez
donc pas que deux personnes
étrangères, &r.
d'un langage si difteirent
, ayent pû fç, résoudre
à se marier ensemble,&
croyez comme
un article de la Loy
naturelle) que dans ces
sortes de mysteres tout
le monde parle François
,ajoûtez à cela que
de jeunes époux ont
leurs manieres particulieres
de s'entretenir,
indépendamment de
toutes les langues dela.
Terre.
Discours & fleurettes
frivoles,
Amans, ne conviennent
8 qu'à vous,
Mais entre deux heureux
époux
UHimenriadmet plul
lesparoles.
Fermer
Résumé : LETTRE A MADAME P... sur deux mariez, dont l'un ne parloit que François, & l'autre qu'Anglois.
Le texte 'Lettre à Madame' aborde l'union entre deux époux parlant des langues différentes, l'un le français et l'autre l'anglais. Cette situation est expliquée par l'amour, qui transcende les barrières linguistiques. L'amour est décrit comme un langage universel compris par tous, indépendamment des frontières géographiques ou des langues parlées. Lorsqu'il est sincère et guidé par l'hyménée, il se fait comprendre sans besoin de traduction. Le texte souligne que l'amour est le père de tous les hommes et est donc compris par tous ses enfants. Les jeunes époux ont des manières particulières de communiquer, indépendantes des langues terrestres. Les discours et les compliments frivoles conviennent seulement aux amants, tandis que l'hyménée admet plus les paroles entre deux époux heureux.
Généré par Mistral AI et susceptible de contenir des erreurs.
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2867
p. 45-54
RÉPONSE A UNE Dame, laquelle s'étoit excusée de venir à la maison de Campagne de l'Auteur, parce qu'elle avoit un Procés.
Début :
J'ai reçû vôtre lettre, elle a mille beautez, [...]
Mots clefs :
Procès, Vers, Plaire, Campagne
Afficher :
texteReconnaissance textuelle : RÉPONSE A UNE Dame, laquelle s'étoit excusée de venir à la maison de Campagne de l'Auteur, parce qu'elle avoit un Procés.
%EPOUSE A UNE
Dame, laquelle s'étoit
excusée de venir à la
maison de Campagne de
l'Auteur, parce ^utlle
àvoit un Procés.
J'airreçuvôtre lettre,
elleamille beautez,
Que voulez-vous que
j'y réponde?
Vous écrivez le mieux
du monde,
Et vous tenez fort mal
ce que vous pro-
: mettez.
Vous n'avez pûvenir,
c'est une chose claire,
Quand on plaide on
n'est pas maîtresse de
son temps,
Et l'on ne fait rien 'J moins que ce qu'on
voudroit faire:
Mais le succez fait
voir pour corrompre
les gens
Combien vous êtes nccessaire;
foit je
20 soit vous entens , Vous avez gagné vôtre
affaire,
Et j'en ai payé les dépens.
'VTAotre éIl il. l o q uence est
-
liatu.Ile
Le stile en cft charmant,
le touren est adroit,
Vous avez tantd'esprit
qu'onvous exeuseroit
Si vous étiez un peu
moins belle,
Vôtreintérêt étoit très
sensible &, trés
grand
Vôtrepresenc,e feule
a fait vôtrevictoire:
Oui vousavezraison,
mon
» mon esprit le com^
,: prend,
Mais mon coeur ne le
sçauroit croire.
Je sçai bien quevous voir dans un Procez
douteux
: Est une piece incontestable,
;
Mais quand vous trahissez
les plus doux
de mes voeux * Je suis trop affli gé pour
être raisonable.
Vous pretendez en
vain que tout vous
-
est permis;
Si vous vous souvenez
de ce qu'en cet Automne
Vous m'avez tant de
fois promis,
Vous ne croirez jamais,
Iris, qu'onvous
pardonne.
Nous vivions en ces
lieux, charmez du
seulespoir
D'un bien où vos bontez
nous avoient
fait prétendre,
Si nous étions déjà ravis
de vous attendre,
Helas ! quel eût été le
plaisir de vous
voir.
Quoy tant de beaux , projetss'en iront
en fumée?
, Quele Ciel, que jevais
contre vous animer,
Ne pouvant vous ravir 1
la- gloire d'être aimec.,
Vous ôte leplaisird'aimer
; Que lemaudit Procés
tous lesjoursre- »>
nouvelle,
Ou pour vous fouhaitter
tous les maux
à la fois,
Puissiez-vous dans l'ardeur
que donne un
nouveau choix,
Trouver un jour un
infidelle
Aussi beau que vous
êtes belle.
Voila,Madame, des
Vers, qui assurément
nevallent pd4 ~'ot,.e
Prose; j'aurois souhaitté
qu'ilseussent été dignes
de vous être enuoj'Z^^
mais unplus habile homme
quemoyj eut é-té, bien
>ewpêcic; je vous sup- le de ne les pas juger
selon leur mérité,& de
leur faire quelquegrâce,
en consideration de la
bonneintention avec laquelle
ilsfont venus au
monde.
Et sans perdre de tems
en de plus longs
discours,
Excusez qui n'a pû
mieux faire;
On ne réussit pas toûjours
Quand on a dessein de'
vous plaire.
Dame, laquelle s'étoit
excusée de venir à la
maison de Campagne de
l'Auteur, parce ^utlle
àvoit un Procés.
J'airreçuvôtre lettre,
elleamille beautez,
Que voulez-vous que
j'y réponde?
Vous écrivez le mieux
du monde,
Et vous tenez fort mal
ce que vous pro-
: mettez.
Vous n'avez pûvenir,
c'est une chose claire,
Quand on plaide on
n'est pas maîtresse de
son temps,
Et l'on ne fait rien 'J moins que ce qu'on
voudroit faire:
Mais le succez fait
voir pour corrompre
les gens
Combien vous êtes nccessaire;
foit je
20 soit vous entens , Vous avez gagné vôtre
affaire,
Et j'en ai payé les dépens.
'VTAotre éIl il. l o q uence est
-
liatu.Ile
Le stile en cft charmant,
le touren est adroit,
Vous avez tantd'esprit
qu'onvous exeuseroit
Si vous étiez un peu
moins belle,
Vôtreintérêt étoit très
sensible &, trés
grand
Vôtrepresenc,e feule
a fait vôtrevictoire:
Oui vousavezraison,
mon
» mon esprit le com^
,: prend,
Mais mon coeur ne le
sçauroit croire.
Je sçai bien quevous voir dans un Procez
douteux
: Est une piece incontestable,
;
Mais quand vous trahissez
les plus doux
de mes voeux * Je suis trop affli gé pour
être raisonable.
Vous pretendez en
vain que tout vous
-
est permis;
Si vous vous souvenez
de ce qu'en cet Automne
Vous m'avez tant de
fois promis,
Vous ne croirez jamais,
Iris, qu'onvous
pardonne.
Nous vivions en ces
lieux, charmez du
seulespoir
D'un bien où vos bontez
nous avoient
fait prétendre,
Si nous étions déjà ravis
de vous attendre,
Helas ! quel eût été le
plaisir de vous
voir.
Quoy tant de beaux , projetss'en iront
en fumée?
, Quele Ciel, que jevais
contre vous animer,
Ne pouvant vous ravir 1
la- gloire d'être aimec.,
Vous ôte leplaisird'aimer
; Que lemaudit Procés
tous lesjoursre- »>
nouvelle,
Ou pour vous fouhaitter
tous les maux
à la fois,
Puissiez-vous dans l'ardeur
que donne un
nouveau choix,
Trouver un jour un
infidelle
Aussi beau que vous
êtes belle.
Voila,Madame, des
Vers, qui assurément
nevallent pd4 ~'ot,.e
Prose; j'aurois souhaitté
qu'ilseussent été dignes
de vous être enuoj'Z^^
mais unplus habile homme
quemoyj eut é-té, bien
>ewpêcic; je vous sup- le de ne les pas juger
selon leur mérité,& de
leur faire quelquegrâce,
en consideration de la
bonneintention avec laquelle
ilsfont venus au
monde.
Et sans perdre de tems
en de plus longs
discours,
Excusez qui n'a pû
mieux faire;
On ne réussit pas toûjours
Quand on a dessein de'
vous plaire.
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Résumé : RÉPONSE A UNE Dame, laquelle s'étoit excusée de venir à la maison de Campagne de l'Auteur, parce qu'elle avoit un Procés.
Dans une lettre, un auteur s'adresse à une dame qui s'est excusée de ne pas avoir pu se rendre à sa maison de campagne en raison d'un procès. L'auteur reconnaît la beauté et l'esprit de la dame, mais exprime sa déception face à son absence. Il admet que le succès dans le procès a corrompu les gens, soulignant ainsi l'importance de la dame. Il loue son style et son adresse, mais avoue que son cœur ne peut accepter la situation. L'auteur regrette que les projets communs soient ruinés par le procès et exprime son désir de la voir. Il conclut en espérant que la dame trouve un jour un infidèle aussi beau qu'elle. La lettre se termine par une excuse pour la qualité des vers et un souhait que la dame les juge avec indulgence.
Généré par Mistral AI et susceptible de contenir des erreurs.
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2868
p. 55-60
POUR UNE DAME qui avoit demandé des Vers à l'Auteur.
Début :
Cesse, charmante Iris, cesse de souhaitter [...]
Mots clefs :
Plaisirs, Sens, Vers
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texteReconnaissance textuelle : POUR UNE DAME qui avoit demandé des Vers à l'Auteur.
POUR UNE DAME
qui avait demandé des
Vers àl'Auteur.
Cesse,charmante Iris,
cesse de souhaitter
Des Vers qu'Apollon
me refuse,
Etn'espere pas que ma
muse
Puisse à present te contenter;
Je ne fuis plus quoique
tu sasses,
Ce que j'étois dans mes
beaux jours,
Quand à la fuite des
Amours
Je badinois avec les
Graces.
C'est alors que j'aurois
chanté
Tous les charmes de
ta beauté,
Sur un ton si doux&
si tend re,
Que ton coeur par mes
sens
sens se laissant
émouvoir
Auroic presqu'autant
pris de plaisir à
m'entendre
Que mes yeux en ont à
te voir.
Cet heureux temps
n'est plus, excuse
ma foiblesse,
Tout ce que je puis fai- ,re,enrétat oùjesuis,
Cest de combattre les
ennuis
Que traîne avec soy la
vieillesse ;
Mon esprit plus timide,
& mon corps
plus pesant
Me font voir toutema
misere;
Je pleure le passé, je me
plains du present,
Et l'avenir me desespere.
Non, non, puisque les
cheveux gris
Ont fait fuir les jeux &
',: les s,,
* -.
Il ne faut point que je
t'ennuye ;
Quel agrément trouverois-
tu
A m'entendre prêcher,
d'un ton de Jeremie,
Qu'il n'etf aucun plaisir,
surlafinde sa vie,
Que celui d'avoir bien
vêcu?
Cependant c'est ce que
je pense,
Ce que chacun pense
'0
à son tour,
Ce que toi-même enfin
tu penseras un jour.
Heureuse! si tu peux
men croire par
avance,
Et si dés aujourd'huy,
faisant quelques
efforts,
Un sentiment si falutaire
T'arrache à des plaisirs
qui ne dureront
guere
Pour t'épargner de
longs remords.
qui avait demandé des
Vers àl'Auteur.
Cesse,charmante Iris,
cesse de souhaitter
Des Vers qu'Apollon
me refuse,
Etn'espere pas que ma
muse
Puisse à present te contenter;
Je ne fuis plus quoique
tu sasses,
Ce que j'étois dans mes
beaux jours,
Quand à la fuite des
Amours
Je badinois avec les
Graces.
C'est alors que j'aurois
chanté
Tous les charmes de
ta beauté,
Sur un ton si doux&
si tend re,
Que ton coeur par mes
sens
sens se laissant
émouvoir
Auroic presqu'autant
pris de plaisir à
m'entendre
Que mes yeux en ont à
te voir.
Cet heureux temps
n'est plus, excuse
ma foiblesse,
Tout ce que je puis fai- ,re,enrétat oùjesuis,
Cest de combattre les
ennuis
Que traîne avec soy la
vieillesse ;
Mon esprit plus timide,
& mon corps
plus pesant
Me font voir toutema
misere;
Je pleure le passé, je me
plains du present,
Et l'avenir me desespere.
Non, non, puisque les
cheveux gris
Ont fait fuir les jeux &
',: les s,,
* -.
Il ne faut point que je
t'ennuye ;
Quel agrément trouverois-
tu
A m'entendre prêcher,
d'un ton de Jeremie,
Qu'il n'etf aucun plaisir,
surlafinde sa vie,
Que celui d'avoir bien
vêcu?
Cependant c'est ce que
je pense,
Ce que chacun pense
'0
à son tour,
Ce que toi-même enfin
tu penseras un jour.
Heureuse! si tu peux
men croire par
avance,
Et si dés aujourd'huy,
faisant quelques
efforts,
Un sentiment si falutaire
T'arrache à des plaisirs
qui ne dureront
guere
Pour t'épargner de
longs remords.
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Résumé : POUR UNE DAME qui avoit demandé des Vers à l'Auteur.
L'auteur répond à une dame qui lui a demandé des vers. Il explique qu'il ne peut plus écrire comme autrefois en raison de son âge avancé et de la diminution de ses capacités poétiques. Il regrette de ne plus pouvoir célébrer la beauté de la dame avec la même douceur et tendresse. Il exprime sa tristesse face à la vieillesse, pleurant le passé, se plaignant du présent et désespérant de l'avenir. Conscient que ses cheveux gris ont éloigné les jeux et les grâces, il ne souhaite pas ennuyer la dame avec ses réflexions moroses. Cependant, il partage l'idée que le seul véritable plaisir à la fin de la vie est d'avoir bien vécu, une pensée que chacun finit par adopter. Il encourage la dame à embrasser cette sagesse dès maintenant pour éviter les remords futurs.
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2869
p. 1-3
« Les Lettres de Warsovie du 28. Septembre confirment que les [...] »
Début :
Les Lettres de Warsovie du 28. Septembre confirment que les [...]
Mots clefs :
Varsovie, Roi Auguste, Roi de Suède
Afficher :
texteReconnaissance textuelle : « Les Lettres de Warsovie du 28. Septembre confirment que les [...] »
,Les Lettres deWai sovie du
2. 8. Septembre confirment
que les Envoyez du grand
Visir & du Kan des Tartares
s'en étoient rerournez
sans avoir voulu délivrer les
Lettres dont ils étoient
chargez, aux Senateurs qui
estoient allez conferer avec
eux à Jaslowiecz
,
à cause
qu'ils n'avaient pasesté
nommez par la Republique
, mais par le Roy Auguste,
que le Grand Seigneur
n'avoit pas reconnu
pour Roy de Pologne;
qu'on attendoit le retour du
courrier qu'ils avoienc envoyé
au grand Visir ; que
les Moscovites étoient en*:
ore dans la Volhinie pour
observer les Turcs; que le
Roy Auguste avoit envoyé
ordre à l'Armée de la Couronne
de repasser la Vistule
pour estre à portée des'oposer
au Roy de Suede qu'on
disoit estre parti de Bender
à la teste d'une puissante
Armée.
2. 8. Septembre confirment
que les Envoyez du grand
Visir & du Kan des Tartares
s'en étoient rerournez
sans avoir voulu délivrer les
Lettres dont ils étoient
chargez, aux Senateurs qui
estoient allez conferer avec
eux à Jaslowiecz
,
à cause
qu'ils n'avaient pasesté
nommez par la Republique
, mais par le Roy Auguste,
que le Grand Seigneur
n'avoit pas reconnu
pour Roy de Pologne;
qu'on attendoit le retour du
courrier qu'ils avoienc envoyé
au grand Visir ; que
les Moscovites étoient en*:
ore dans la Volhinie pour
observer les Turcs; que le
Roy Auguste avoit envoyé
ordre à l'Armée de la Couronne
de repasser la Vistule
pour estre à portée des'oposer
au Roy de Suede qu'on
disoit estre parti de Bender
à la teste d'une puissante
Armée.
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Résumé : « Les Lettres de Warsovie du 28. Septembre confirment que les [...] »
Le 8 septembre, les envoyés du grand visir et du kan des Tartares ont refusé de remettre des lettres aux sénateurs à Jaslowiecz, car ces derniers n'étaient pas nommés par la République mais par le roi Auguste, non reconnu par le grand seigneur. Les Moscovites surveillaient les Turcs en Volhynie. Le roi Auguste a ordonné à l'armée de la Couronne de se préparer contre le roi de Suède, attendu de Bender avec une puissante armée.
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2870
p. 3-9
Extrait d'une Lettre d'Alemagne.
Début :
Le Roy de Suede est toûjours à Bender avec un corps [...]
Mots clefs :
Roi de Suède, Maladie, Allemagne, Mariage
Afficher :
texteReconnaissance textuelle : Extrait d'une Lettre d'Alemagne.
Extrait d'une Lettre
d'Alemagne.
,
Le Roy de Suede est toûjours
à Bender anjec un corps
deTroupes Ottomanes qui doit
lny servir d'forte ey on ne
sçait point encore précisement
quand ce Prince en partira.
La réponse que le grand Visir
a faite sur les plaintes que S.
A4. S. & le Kan des Tartares
ont portées contre luy
,
riefl
pas demeuréésansreplique&
les Lettres de Constantinople
continuent de dire qu'il y a
fort à craindre pour le grand
vi;cir, parce que le Czar ne
'Veut executer aucun des Articles
du Traitédepaix tant que
le Roy de Suede sera dans
l'Empire du GrandSeigneur.
Cependant l'Armée des Turcs
l'si toujours sur lesbords du
Danube, & la faison est si
avancée qu'oncroit qu'elle ne
pourra rien entreprendre quand
même on auroit de~sein deforcer
le CKara% executer les conditions
de sonTraité.
CePrince partit le iG.
Octobre de Carelsbaden ; il
devoit se rendre à TorgdW
pour y assister à la Ceremonie
du Adanâge du Prince hereditaire
de Moscovie son fils,
avec la Princesse de Wolsembutel
,
après quoy il devoit
aller à Elbing,& de-là à
Petersbourgsa nouvelle Ville,
dans le Golphe de Finlande.
Les Danois sont toujours
devant Stralzundsans avan..
cer lesiege faute degros canon.
Les Suedois font de temps en
temps des sorties. Ils en firent
une le 20. Octobre dans laquelle
ils tuerent beaucoup de
monde. Les Suedois ont reçti
quelque secours dans I'IJIj de
Rugenparplusieurs Vais aux
de transport quiyfont arri'Ve:{.
L'on ~assare que la contagion
rft dans la Flotte Danoise, cque
ce mal diminuë beaucoup
à Copenhague.
Ily a dans la Hongrie ,
dans la Transylvanie cm dans
l3A'ntriche
, une maladie qui
s'estjettéesur le gros bestail
:J
de maniere qu'en peu de temps
ilyestmort la plusgrande partie
des Boeufs &des Saches ,
ÇjT* cjiicn beaucoup d'endroits
les Passans ne front pas en
état de labourer leurs Terres,
Ony a envoyé de Vienne des
Medecins & des Chirurgiens
sur les lieux pour tascher de
découvrir le principe du mal
,
&y aporter du rmede ; mais
,
les Modemssontrevenus sans
y avoir pû rien connoistre.
Le dommage causé par le
coup de foudre qui tomba le
z6, Aoustsur la Tour de
Sainte Elisabeth à Hetmanftad
en Transylvanie
, (si tresconsiderable.
Le Magasin de
poudre qui étoit dans cette
Tour lafit sauterenl'air, en
renversa plusieurs autres avec
une partie du Rempart; ily
eut soixante& trois Maisons
fe~ntfirè~refm~ernt~ruïn,éesc,f~cfe<nt ?qu~a.
rante autresfort endommages,
toutes les vitres des ifneflrcs de
toutes les autres Maisons tant
de laVillequedesfauxbourgs,
furent brisees
, & un grand
nombre de personnes furent écrasées
, OU moururent de
frayeur.
d'Alemagne.
,
Le Roy de Suede est toûjours
à Bender anjec un corps
deTroupes Ottomanes qui doit
lny servir d'forte ey on ne
sçait point encore précisement
quand ce Prince en partira.
La réponse que le grand Visir
a faite sur les plaintes que S.
A4. S. & le Kan des Tartares
ont portées contre luy
,
riefl
pas demeuréésansreplique&
les Lettres de Constantinople
continuent de dire qu'il y a
fort à craindre pour le grand
vi;cir, parce que le Czar ne
'Veut executer aucun des Articles
du Traitédepaix tant que
le Roy de Suede sera dans
l'Empire du GrandSeigneur.
Cependant l'Armée des Turcs
l'si toujours sur lesbords du
Danube, & la faison est si
avancée qu'oncroit qu'elle ne
pourra rien entreprendre quand
même on auroit de~sein deforcer
le CKara% executer les conditions
de sonTraité.
CePrince partit le iG.
Octobre de Carelsbaden ; il
devoit se rendre à TorgdW
pour y assister à la Ceremonie
du Adanâge du Prince hereditaire
de Moscovie son fils,
avec la Princesse de Wolsembutel
,
après quoy il devoit
aller à Elbing,& de-là à
Petersbourgsa nouvelle Ville,
dans le Golphe de Finlande.
Les Danois sont toujours
devant Stralzundsans avan..
cer lesiege faute degros canon.
Les Suedois font de temps en
temps des sorties. Ils en firent
une le 20. Octobre dans laquelle
ils tuerent beaucoup de
monde. Les Suedois ont reçti
quelque secours dans I'IJIj de
Rugenparplusieurs Vais aux
de transport quiyfont arri'Ve:{.
L'on ~assare que la contagion
rft dans la Flotte Danoise, cque
ce mal diminuë beaucoup
à Copenhague.
Ily a dans la Hongrie ,
dans la Transylvanie cm dans
l3A'ntriche
, une maladie qui
s'estjettéesur le gros bestail
:J
de maniere qu'en peu de temps
ilyestmort la plusgrande partie
des Boeufs &des Saches ,
ÇjT* cjiicn beaucoup d'endroits
les Passans ne front pas en
état de labourer leurs Terres,
Ony a envoyé de Vienne des
Medecins & des Chirurgiens
sur les lieux pour tascher de
découvrir le principe du mal
,
&y aporter du rmede ; mais
,
les Modemssontrevenus sans
y avoir pû rien connoistre.
Le dommage causé par le
coup de foudre qui tomba le
z6, Aoustsur la Tour de
Sainte Elisabeth à Hetmanftad
en Transylvanie
, (si tresconsiderable.
Le Magasin de
poudre qui étoit dans cette
Tour lafit sauterenl'air, en
renversa plusieurs autres avec
une partie du Rempart; ily
eut soixante& trois Maisons
fe~ntfirè~refm~ernt~ruïn,éesc,f~cfe<nt ?qu~a.
rante autresfort endommages,
toutes les vitres des ifneflrcs de
toutes les autres Maisons tant
de laVillequedesfauxbourgs,
furent brisees
, & un grand
nombre de personnes furent écrasées
, OU moururent de
frayeur.
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Résumé : Extrait d'une Lettre d'Alemagne.
Le roi de Suède est toujours à Bender, entouré de troupes ottomanes, et sa date de départ reste incertaine. Le grand visir a répondu aux plaintes du tsar et du Khan des Tartares, mais la situation reste tendue. Le tsar refuse d'exécuter les articles du traité de paix tant que le roi de Suède restera dans l'Empire ottoman. L'armée turque est positionnée sur les bords du Danube, mais la saison avancée rend improbable toute action militaire. Le tsar a quitté Carlsbad le 16 octobre pour assister au baptême de son petit-fils à Torgau, puis se rendre à Elbing et enfin à Petersbourg. Les Danois assiègent Stralsund sans succès, tandis que les Suédois effectuent des sorties, comme celle du 20 octobre. La flotte danoise est touchée par la contagion, mais la situation s'améliore à Copenhague. En Hongrie, Transylvanie et Autriche, une maladie affecte le bétail, rendant impossible le labour des terres dans certaines régions. Des médecins ont été envoyés pour enquêter, sans succès. Un coup de foudre a causé des dégâts considérables à la tour de Sainte Élisabeth à Hetmanstadt en Transylvanie, détruisant plusieurs bâtiments et blessant de nombreuses personnes.
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2871
p. 9-12
« Les Lettres de Hambourg du 16. Octobre, portent qu'un [...] »
Début :
Les Lettres de Hambourg du 16. Octobre, portent qu'un [...]
Mots clefs :
Roi Auguste, Troupes, Hambourg, Roi du Danemark
Afficher :
texteReconnaissance textuelle : « Les Lettres de Hambourg du 16. Octobre, portent qu'un [...] »
Hambourg
du 1 6. Octobre ,
portent qu'un Officier venant
deNorwege pour aller
trouver le Roy de Dannemarck
de la parc du General
Lewendal ,en passant Icu,
en cette Ville-là; avoit rapportéque
ce General s'étoit
retiréàChristiania avec les
Troupes qu'il commandoir,
après avoir étably les contributions
dans une partie du
Gouvernementde Bahus, &
avoircampé pendant quinze
jours dans un poste avantageux
à la vue de l'Armée
Suedoise
, quoy que plus
nombreuse que la sienne.
On a appris par d'autres
Lettres que les Troupes
Suedoises destinées pour la
Pomeranieétoientembarquées
; que la grosse Artillerie
que le Roy de DanneimrcK
faisoit venir pour
battre la Ville de Stralzund
étoit encore à Fridericfort
prés de Kiel, & que celle du
.Roy Auguste étoit arrivée
en Pomeranie
,
mais qu'elle
ne pouroit estre au Camp
que dans dix jours, au plûtost
: que la Flotte Danoise
continuoit de croiser dansla
Mer Baltique; que quelques
deserteurs de la garnison
de Stralzund avoit aflur&'
qu'il y étoit entré deux barques
chargées de munitions;
que les Troupes qui y étoient
avoient des provisions
de bouche en grande
quantité,ainsi que celles qui
étoientdans TlflcdeRngen,"
quele General Meyerfeld &
folliciroit la Noblesse de
cette Province de se rendre
à Stetin
, pour avec lesTroupesqui
y sont, former
un Corps suffisantpour enlever
las Convois des Assiegeans,
ou faire une assez
grande diversion pour les
obliger deseretirer,àquoy
il y avoit beaucoup d'apparence
de pouvoir réüssir,
parce qu'outre que cette
Ville étoitbien munie,la.
faison étoit fortavancée,&
l'Armée Danoise & Saxonnen'avoit
point demaga
sinsni dePlace fortes dans Ic.
Pays, pour pouvoir y prendre
des quartiers d'hiver.
du 1 6. Octobre ,
portent qu'un Officier venant
deNorwege pour aller
trouver le Roy de Dannemarck
de la parc du General
Lewendal ,en passant Icu,
en cette Ville-là; avoit rapportéque
ce General s'étoit
retiréàChristiania avec les
Troupes qu'il commandoir,
après avoir étably les contributions
dans une partie du
Gouvernementde Bahus, &
avoircampé pendant quinze
jours dans un poste avantageux
à la vue de l'Armée
Suedoise
, quoy que plus
nombreuse que la sienne.
On a appris par d'autres
Lettres que les Troupes
Suedoises destinées pour la
Pomeranieétoientembarquées
; que la grosse Artillerie
que le Roy de DanneimrcK
faisoit venir pour
battre la Ville de Stralzund
étoit encore à Fridericfort
prés de Kiel, & que celle du
.Roy Auguste étoit arrivée
en Pomeranie
,
mais qu'elle
ne pouroit estre au Camp
que dans dix jours, au plûtost
: que la Flotte Danoise
continuoit de croiser dansla
Mer Baltique; que quelques
deserteurs de la garnison
de Stralzund avoit aflur&'
qu'il y étoit entré deux barques
chargées de munitions;
que les Troupes qui y étoient
avoient des provisions
de bouche en grande
quantité,ainsi que celles qui
étoientdans TlflcdeRngen,"
quele General Meyerfeld &
folliciroit la Noblesse de
cette Province de se rendre
à Stetin
, pour avec lesTroupesqui
y sont, former
un Corps suffisantpour enlever
las Convois des Assiegeans,
ou faire une assez
grande diversion pour les
obliger deseretirer,àquoy
il y avoit beaucoup d'apparence
de pouvoir réüssir,
parce qu'outre que cette
Ville étoitbien munie,la.
faison étoit fortavancée,&
l'Armée Danoise & Saxonnen'avoit
point demaga
sinsni dePlace fortes dans Ic.
Pays, pour pouvoir y prendre
des quartiers d'hiver.
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Résumé : « Les Lettres de Hambourg du 16. Octobre, portent qu'un [...] »
Au XVIIIe siècle, dans la région de la Baltique, un officier danois rapporte que le général Lewendal s'est retiré à Christiania avec ses troupes après avoir prélevé des contributions dans le gouvernement de Bahus. Il a campé quinze jours dans une position stratégique face à l'armée suédoise, malgré sa moindre nombre. Les troupes suédoises destinées à la Poméranie ont été embarquées. L'artillerie danoise pour attaquer Stralsund est à Fridericfort près de Kiel, tandis que celle du roi Auguste est en Poméranie mais ne pourra rejoindre le camp avant dix jours. La flotte danoise patrouille en mer Baltique. Des déserteurs de Stralsund signalent l'arrivée de munitions. Les troupes de Stralsund et de l'île de Rügen disposent de grandes quantités de provisions. Le général Meyerfeld appelle la noblesse de la province à se rendre à Stettin pour former un corps capable de perturber les assiégeants ou de créer une diversion. Cette opération semble prometteuse, Stralsund étant bien approvisionnée et la saison avancée empêchant les armées danoise et saxonne de prendre des quartiers d'hiver.
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2872
p. 13-15
Extrait d'une Lettre de Warsovie du 9. Octobre.
Début :
Les Generaux travaillent à regler la distribution des quartier d' [...]
Mots clefs :
Varsovie, Moscovites, Généraux
Afficher :
texteReconnaissance textuelle : Extrait d'une Lettre de Warsovie du 9. Octobre.
Extrait d'une Lettre de
Warsovie du 9. octobre.
Les Generaux travaillent
à regler ladistribution des quartier
d'hyverpour les Armées
de la Couronne& de Lithuanie
; mais on apprehende que
les Troupes Moscovites can- lesTroupes Mofcovttes cantonnées
dans la Volhinie
, ne
veulent prendre le leur dans la
Lithuanie. La mortalité est
parmy celles qui étoient rçflées àMohilow prés du Niefter..
(y celles qui avoient marché
'lJers l'Ukraine dans le dessein
qu'ilsy pouroient trouver de
quoysubsister, ont estéobligées
d'en revenir
,
les sauterelles
ayant détruit tous les grains de
cette Province,&la contagion
ayant fait mourir un grand
nombre d'habitans. Le General
Baverestarrivé avec environ
-
dix mille hommes à trois lieuës
d'icy ; mais on nesçait pas encore
s'il paßera la Vistule où
s'il prendra la route de la
haute Pologne. Il continue
d'exiger des vivres par force
nonobstant les promeßes que
luy les autres Generaux
Moscovites avoient faites de
payer tout ce qui seroit founi
pour lasubsistance des Troupes.
Warsovie du 9. octobre.
Les Generaux travaillent
à regler ladistribution des quartier
d'hyverpour les Armées
de la Couronne& de Lithuanie
; mais on apprehende que
les Troupes Moscovites can- lesTroupes Mofcovttes cantonnées
dans la Volhinie
, ne
veulent prendre le leur dans la
Lithuanie. La mortalité est
parmy celles qui étoient rçflées àMohilow prés du Niefter..
(y celles qui avoient marché
'lJers l'Ukraine dans le dessein
qu'ilsy pouroient trouver de
quoysubsister, ont estéobligées
d'en revenir
,
les sauterelles
ayant détruit tous les grains de
cette Province,&la contagion
ayant fait mourir un grand
nombre d'habitans. Le General
Baverestarrivé avec environ
-
dix mille hommes à trois lieuës
d'icy ; mais on nesçait pas encore
s'il paßera la Vistule où
s'il prendra la route de la
haute Pologne. Il continue
d'exiger des vivres par force
nonobstant les promeßes que
luy les autres Generaux
Moscovites avoient faites de
payer tout ce qui seroit founi
pour lasubsistance des Troupes.
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Résumé : Extrait d'une Lettre de Warsovie du 9. Octobre.
Le 9 octobre à Varsovie, les généraux organisent la distribution des quartiers d'hiver pour les armées de la Couronne et de Lituanie. Des tensions persistent avec les troupes moscovites en Volhynie, qui refusent de se déplacer en Lituanie. La mortalité est élevée parmi les troupes réfugiées à Mohilow près du Dniepr et celles ayant marché vers l'Ukraine, en raison des sauterelles ayant détruit les récoltes et d'une contagion ayant décimé de nombreux habitants. Le général Baveran est arrivé avec environ dix mille hommes à trois lieues de Varsovie, mais ses intentions restent incertaines : il pourrait traverser la Vistule ou prendre la route de la haute Pologne. Malgré les promesses de paiement des généraux moscovites, Baveran continue de réquisitionner des vivres par la force.
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2873
p. 15-20
« D'autres Lettres dattées du 17. de la même Ville portant [...] »
Début :
D'autres Lettres dattées du 17. de la même Ville portant [...]
Mots clefs :
Roi du Danemark, Roi Auguste, Roi de Suède
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texteReconnaissance textuelle : « D'autres Lettres dattées du 17. de la même Ville portant [...] »
D'autres Lettres dattées du
1 17. de la même Ville portant
que Mis Bonkousk &
Wilkowki, qui avoient été
envoyez à Constantinople
par ordre du Roy Auguste,
[ & que le grand Vizir avoit
retenus,avoient été relâchez
le12. Septembre & qu'ils
étoientarrivez le 2 8. à l'Ar.
mée de la Couronne. QuV
prés leur arrivée le bruit s'é-
,
toit repandu que le Grand
Seigneur vouloit entretenir
1 une bonne correspondance
avec la République suivant
le Traité de Carlowitz ;
qu'il avoit même reconnu
le Roy Auguste pour Roy
de Pologne: que le grand
Visir pressoit vivement le
Roy de Suede qui étoit encore
à Bender, deretourner
dans ses Etats avant l'hiver
avec l'Escorte qu'on luy avoit
promise, par la route
qu'il luy plairoit,,
Celles de Hambourg
du 2.5.dircnt que la grosse
Artillerie du Roy de Dannemarck
n'étoit pas encore
arrivée au Camp devant
Stralzund;que celle du Roy
Auguste ne pouvoit pas y
arriver avans la fin du mois;
que le Roy de Dannemarck
avoir envoyé ordre à deux
Regimenrs de Cavalerie du
blocus de Wismar, de le
venir joindre;qu'il avoit prêté
au Roy Auguste les plus
grosses pieces de son canon
de Campagne pour servir
à rarraaue du fort de Pene..
mundesitué à l'embouchure
de la Pene dans l'Oder que
ce Prince à assiegé; que
deux mille chevaux & JOO.
fantassins de la Garnison de
Stralzund en étoient sortis
pour détruire les Radeaux
que les Assiegeants avoient
préparez pour faireune descente
dansl'Isle de Rugen
,
& qUI étoient couverts par
des redoutes qu'ilsavoient
construites ; qu'ilsemporterent
la premiere de ces redoutes
l'épée à la main
tuérent cinquante hommes,
qui la deffendoient
,
& enclouërent
le canon; mais
qu'ils ne purent rüiner les
Radeaux, parce qu'un gros
corps des Assiegeans étant
accouru les obligea de se
retirer.
Par une Lette du 2.7. du
Camp devant cette Place,
on a appris que les Saxons
s'étoient emparez du Fort
de Penemunde, que la garnsson
composée d'un Capitaine
,
de quatre Officiers
subalternes
,
& de soixante
Soldats
,
s'étoit renduë
prisonniere de Guerre;que
depuis la prise de ce Fort ,
le Roy Auguste avoit ordonné
au Prince de Saxe
,
Weissenfel
,
d'attaquer la
Redoute de Swiner, & d'occuper
les Isles d'Usendom
&de Wollin,sçituées à l'enbouchure
de l'Oder, afin de
couperentierement la communication
entre Stetin &
Stralzund.
1 17. de la même Ville portant
que Mis Bonkousk &
Wilkowki, qui avoient été
envoyez à Constantinople
par ordre du Roy Auguste,
[ & que le grand Vizir avoit
retenus,avoient été relâchez
le12. Septembre & qu'ils
étoientarrivez le 2 8. à l'Ar.
mée de la Couronne. QuV
prés leur arrivée le bruit s'é-
,
toit repandu que le Grand
Seigneur vouloit entretenir
1 une bonne correspondance
avec la République suivant
le Traité de Carlowitz ;
qu'il avoit même reconnu
le Roy Auguste pour Roy
de Pologne: que le grand
Visir pressoit vivement le
Roy de Suede qui étoit encore
à Bender, deretourner
dans ses Etats avant l'hiver
avec l'Escorte qu'on luy avoit
promise, par la route
qu'il luy plairoit,,
Celles de Hambourg
du 2.5.dircnt que la grosse
Artillerie du Roy de Dannemarck
n'étoit pas encore
arrivée au Camp devant
Stralzund;que celle du Roy
Auguste ne pouvoit pas y
arriver avans la fin du mois;
que le Roy de Dannemarck
avoir envoyé ordre à deux
Regimenrs de Cavalerie du
blocus de Wismar, de le
venir joindre;qu'il avoit prêté
au Roy Auguste les plus
grosses pieces de son canon
de Campagne pour servir
à rarraaue du fort de Pene..
mundesitué à l'embouchure
de la Pene dans l'Oder que
ce Prince à assiegé; que
deux mille chevaux & JOO.
fantassins de la Garnison de
Stralzund en étoient sortis
pour détruire les Radeaux
que les Assiegeants avoient
préparez pour faireune descente
dansl'Isle de Rugen
,
& qUI étoient couverts par
des redoutes qu'ilsavoient
construites ; qu'ilsemporterent
la premiere de ces redoutes
l'épée à la main
tuérent cinquante hommes,
qui la deffendoient
,
& enclouërent
le canon; mais
qu'ils ne purent rüiner les
Radeaux, parce qu'un gros
corps des Assiegeans étant
accouru les obligea de se
retirer.
Par une Lette du 2.7. du
Camp devant cette Place,
on a appris que les Saxons
s'étoient emparez du Fort
de Penemunde, que la garnsson
composée d'un Capitaine
,
de quatre Officiers
subalternes
,
& de soixante
Soldats
,
s'étoit renduë
prisonniere de Guerre;que
depuis la prise de ce Fort ,
le Roy Auguste avoit ordonné
au Prince de Saxe
,
Weissenfel
,
d'attaquer la
Redoute de Swiner, & d'occuper
les Isles d'Usendom
&de Wollin,sçituées à l'enbouchure
de l'Oder, afin de
couperentierement la communication
entre Stetin &
Stralzund.
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Résumé : « D'autres Lettres dattées du 17. de la même Ville portant [...] »
Au début du XVIIIe siècle, des événements diplomatiques et militaires impliquent plusieurs puissances européennes. Des lettres du 17 septembre rapportent la libération de Bonkousk et Wilkowki, envoyés à Constantinople par le roi Auguste, et leur arrivée le 8 septembre à l'armée de la Couronne. Le sultan ottoman souhaite maintenir une bonne correspondance avec la République selon le Traité de Carlowitz et reconnaît Auguste comme roi de Pologne. Le grand vizir presse le roi de Suède, à Bender, de retourner dans ses États avant l'hiver. Des lettres de Hambourg du 25 septembre indiquent que l'artillerie lourde du roi de Danemark n'est pas encore arrivée au camp devant Stralsund, et celle du roi Auguste ne pourra y parvenir avant la fin du mois. Le roi de Danemark a ordonné à deux régiments de cavalerie de rejoindre son camp et a prêté au roi Auguste des pièces d'artillerie pour l'assaut du fort de Penemünde. Ce fort, assiégé par Auguste, a été attaqué par 2 000 cavaliers et 300 fantassins de Stralsund, qui ont été repoussés après avoir pris une redoute et tué cinquante hommes. Une lettre du 7 juillet du camp devant Stralsund rapporte que les Saxons se sont emparés du fort de Penemünde. La garnison s'est rendue prisonnière de guerre. Auguste a ordonné au prince de Saxe-Weissenfels d'attaquer la redoute de Swiner et d'occuper les îles d'Usedom et de Wollin pour couper la communication entre Stetin et Stralsund.
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2874
p. 20-21
Extrait d'une autre Lettre.
Début :
La Flotte de Dannemarck est enfin arrivée aux environs [...]
Mots clefs :
Flotte danoise
Afficher :
texteReconnaissance textuelle : Extrait d'une autre Lettre.
Extrait d'une autre Lettre.
La Flotte de Dannemarck.
tft enfinarrivée aux environs
de ïlfle de Rugen, & on va
travailler à débarquer le gros
canon aprèslequel on a attendusilong
- temps. On doit ouvrir
la Tranchée au premier
jour, & la résolution est prise
de battre la Place le plus njicement
quefairese pourra,
afin de tâcher des'enrendre
maistre avant que lasaison ne
pUlsie plus permettre de te nir -
la Campagne. Cependant les
Troupes sont déja fort incommodées,&
sile mauvaistemps
continuë, le Siege decette Place
pouroit bien se terminer par
un bombardement.
La Flotte de Dannemarck.
tft enfinarrivée aux environs
de ïlfle de Rugen, & on va
travailler à débarquer le gros
canon aprèslequel on a attendusilong
- temps. On doit ouvrir
la Tranchée au premier
jour, & la résolution est prise
de battre la Place le plus njicement
quefairese pourra,
afin de tâcher des'enrendre
maistre avant que lasaison ne
pUlsie plus permettre de te nir -
la Campagne. Cependant les
Troupes sont déja fort incommodées,&
sile mauvaistemps
continuë, le Siege decette Place
pouroit bien se terminer par
un bombardement.
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Résumé : Extrait d'une autre Lettre.
La flotte danoise est près de l'île de Rugen. Les préparatifs pour débarquer les canons sont en cours. L'attaque de la place forte est prévue pour la conquérir avant la fin de la saison. Les troupes souffrent des conditions météorologiques. Si le mauvais temps persiste, le siège pourrait se conclure par un bombardement.
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2875
p. 21-31
« On a appris de Leipsik que le Duc Antoine Ulric [...] »
Début :
On a appris de Leipsik que le Duc Antoine Ulric [...]
Mots clefs :
Tsar, Prince, Princesse, Moscovites, Vizir
Afficher :
texteReconnaissance textuelle : « On a appris de Leipsik que le Duc Antoine Ulric [...] »
On a appris de Leipsîk
que le Duc Antoine Ulric
de Wolsembuttel y étoit
, arrivé le 19. & que le lendemain
il en étoit party
pour Torgau, ou la Duchesse
sa belle fille & la
Princesse fille de cette Duchesse
étoient arrivées par
une autre route; que deux
jours auparavant le Prince
de Moscovie étoit aussï
passé par la premiere de ces
Villes pouraller au devant
du Czar son pere qui étoit
party de Catelsbade pour
aller aussi à Torgau,où
le Mariage du Prince son
fils avec la Princesse de
Wolfembuttel, devoit estre
cclebré.
Par les Lettres de Dresde
du 18. on a sçu quele Czar
y étoit arrivé le 18. qu'il
avoit donné l'ordre de Saint
André au Prince de Furstemberg
Gouverneur
-
de
FEtectorac de Saxe; que le
21.ils'étoit embarqué sur
l'Elbe, & que le 22 il étoit
arrivé à Torgau; que le
mesme jour 21. le Prince
de Moscovie son fils, le
DucAntoine Ulric de Wolfemburtel
,
le Prince herediraire
son fils, avec la Priaccflè
son épouse & laPrincesse
leur fille allerent à
Lichtenberg rendre visite à
rEkaricc: Douairiere de
Saxe, d'oùils sestoient rendus
à Torgau le 22. que
le Dimanche 25.le Mariage
du Prince de Moscovie
avec la Princesse Char lote-
Christine-Sophie de Wolfenbuttel
y sur celebré par
un Prestre Moscovite, suivant
les Rites de l'Eglise
Grecque; que le Prince fut
conduit par le Czar son
Pere, & la Princesse par le
Duc Antoine Ulric son
grand Pcrc ; que le soir il
y eut un tres grand festin
auquel le Prince de Moscovie
occupa la premiere place
ayant
ayant le Czar son Pcre à sa
droite, la Princesse son épou
se à sa gauche; que les
Princes & Princesses de la
maison de Wolfenbuttel
furent placez selon leur
rang ,
ainsi que plusieurs
autres Princes Moscovites
e., Allemans.
Les Lettres de Vienne du
17. Octobre portent que
l'Imperatrice épouse du feu
Empereur Joseph parue
en public le 11. sa Maison
ayant esté formée; qu'elle
alla à la Chapelle du
Palais avec un grand Cortege
de Seigneurs & de
Dames;que le Comte de
W ndischgratsaporta le16.
la premiere nouvelle de
l'Election faite à Francfort
le 12. en faveur de l'Archiduc;
que les Etats d'Autriche
avoient nommé trois
Seigneurs de leur Corps
pour aller en Italie luy
reprefentcr que si l'on continuë
d'exiger d'eux des
sommes tre considerables
pour les faire passer dans des
Pays Etrangers
, toutes celles
qu'ils ont données pendant
le séjourquel'Archiduc
a fait à Barcelonne y ayant
passé, & la derniere qui est
de trois millions de florins
ayant servy aux frais de son
Voyage, ils feront contraints
dabandonner leur
pays & de se retirer ailleurs;
qu'on ne doutoit plus quele
Couronnement de l'Archiduc
ne fc fist à Francfort, les
Electeurs n'ayant pas voulu
consentir qu'il se sit à Ausbourg
;que les avis d'Hongrie
portoient que la Conta-
,
gion y avoir fait de si grands
ravages que plusieurs Villagesétoient
entierement dépeuple;
qu'outre cela il y
avoir une mortalité de ber.
tail si extraordinaire, qu'il
y avoit des personnes qui
en avoient deux cens pieces,
auxquelles il n'en étoit resté
que deux ou trois; & qu'il
y avoit en plusieurs endroits
ijnc si grande quantité de
souris dans les Terres qui
mangeoient lesgrains qu'on
avoit Cernez) qu'il y avoic
tour lieu d'apréhender une
grande famine;que les Lettres
de Constantinople portoient
que le Gouverneur
d'Asaph ayant été sommé ,
de rendre la Place conformement
au Traité que le
Czar avoit concluavec le
çrand Visir,il avoit deman-
- dé un dclay de trois mois;
, qu'il avoit refusé de démolir
les Forts qui font auvoisinage
,
fous prétexte qu'ayant
été construits au dépens
du Clergé, il ne pouvoir les
remettre aux Ennemis de
leur Religion; que le Czar
avoit déclaré qu'il n'executeroit
le Traité qu'après
» que le Roy de Suede seroit
sorti des Etats du Grand
Seigneur quoy- que cet Article
n'y sur pas înlcic
; que
le Sultan avoir été fort irrité
de cette déclaration,&
qu'on croyoit quecesretardemens
& les instances du
Kan desTarrares qui se
* plaignoitdesHostilitezque
Jes Mosovites avoienr exercées
contre les Cosaques
qui étoient sous sa protection
, pourvoient causer une
nouvelle rupture avec le
.Czar ; qu'on blasmoit la
conduite du grand Visir,
de ce qu'il avoir precipitemment
conclu un Traité sans
prendre toutes les furetez
necessaires pou: l'execution,
de ivunierc qu1oritie doutoit
pas qu'il ne fût ~chose.
que le Duc Antoine Ulric
de Wolsembuttel y étoit
, arrivé le 19. & que le lendemain
il en étoit party
pour Torgau, ou la Duchesse
sa belle fille & la
Princesse fille de cette Duchesse
étoient arrivées par
une autre route; que deux
jours auparavant le Prince
de Moscovie étoit aussï
passé par la premiere de ces
Villes pouraller au devant
du Czar son pere qui étoit
party de Catelsbade pour
aller aussi à Torgau,où
le Mariage du Prince son
fils avec la Princesse de
Wolfembuttel, devoit estre
cclebré.
Par les Lettres de Dresde
du 18. on a sçu quele Czar
y étoit arrivé le 18. qu'il
avoit donné l'ordre de Saint
André au Prince de Furstemberg
Gouverneur
-
de
FEtectorac de Saxe; que le
21.ils'étoit embarqué sur
l'Elbe, & que le 22 il étoit
arrivé à Torgau; que le
mesme jour 21. le Prince
de Moscovie son fils, le
DucAntoine Ulric de Wolfemburtel
,
le Prince herediraire
son fils, avec la Priaccflè
son épouse & laPrincesse
leur fille allerent à
Lichtenberg rendre visite à
rEkaricc: Douairiere de
Saxe, d'oùils sestoient rendus
à Torgau le 22. que
le Dimanche 25.le Mariage
du Prince de Moscovie
avec la Princesse Char lote-
Christine-Sophie de Wolfenbuttel
y sur celebré par
un Prestre Moscovite, suivant
les Rites de l'Eglise
Grecque; que le Prince fut
conduit par le Czar son
Pere, & la Princesse par le
Duc Antoine Ulric son
grand Pcrc ; que le soir il
y eut un tres grand festin
auquel le Prince de Moscovie
occupa la premiere place
ayant
ayant le Czar son Pcre à sa
droite, la Princesse son épou
se à sa gauche; que les
Princes & Princesses de la
maison de Wolfenbuttel
furent placez selon leur
rang ,
ainsi que plusieurs
autres Princes Moscovites
e., Allemans.
Les Lettres de Vienne du
17. Octobre portent que
l'Imperatrice épouse du feu
Empereur Joseph parue
en public le 11. sa Maison
ayant esté formée; qu'elle
alla à la Chapelle du
Palais avec un grand Cortege
de Seigneurs & de
Dames;que le Comte de
W ndischgratsaporta le16.
la premiere nouvelle de
l'Election faite à Francfort
le 12. en faveur de l'Archiduc;
que les Etats d'Autriche
avoient nommé trois
Seigneurs de leur Corps
pour aller en Italie luy
reprefentcr que si l'on continuë
d'exiger d'eux des
sommes tre considerables
pour les faire passer dans des
Pays Etrangers
, toutes celles
qu'ils ont données pendant
le séjourquel'Archiduc
a fait à Barcelonne y ayant
passé, & la derniere qui est
de trois millions de florins
ayant servy aux frais de son
Voyage, ils feront contraints
dabandonner leur
pays & de se retirer ailleurs;
qu'on ne doutoit plus quele
Couronnement de l'Archiduc
ne fc fist à Francfort, les
Electeurs n'ayant pas voulu
consentir qu'il se sit à Ausbourg
;que les avis d'Hongrie
portoient que la Conta-
,
gion y avoir fait de si grands
ravages que plusieurs Villagesétoient
entierement dépeuple;
qu'outre cela il y
avoir une mortalité de ber.
tail si extraordinaire, qu'il
y avoit des personnes qui
en avoient deux cens pieces,
auxquelles il n'en étoit resté
que deux ou trois; & qu'il
y avoit en plusieurs endroits
ijnc si grande quantité de
souris dans les Terres qui
mangeoient lesgrains qu'on
avoit Cernez) qu'il y avoic
tour lieu d'apréhender une
grande famine;que les Lettres
de Constantinople portoient
que le Gouverneur
d'Asaph ayant été sommé ,
de rendre la Place conformement
au Traité que le
Czar avoit concluavec le
çrand Visir,il avoit deman-
- dé un dclay de trois mois;
, qu'il avoit refusé de démolir
les Forts qui font auvoisinage
,
fous prétexte qu'ayant
été construits au dépens
du Clergé, il ne pouvoir les
remettre aux Ennemis de
leur Religion; que le Czar
avoit déclaré qu'il n'executeroit
le Traité qu'après
» que le Roy de Suede seroit
sorti des Etats du Grand
Seigneur quoy- que cet Article
n'y sur pas înlcic
; que
le Sultan avoir été fort irrité
de cette déclaration,&
qu'on croyoit quecesretardemens
& les instances du
Kan desTarrares qui se
* plaignoitdesHostilitezque
Jes Mosovites avoienr exercées
contre les Cosaques
qui étoient sous sa protection
, pourvoient causer une
nouvelle rupture avec le
.Czar ; qu'on blasmoit la
conduite du grand Visir,
de ce qu'il avoir precipitemment
conclu un Traité sans
prendre toutes les furetez
necessaires pou: l'execution,
de ivunierc qu1oritie doutoit
pas qu'il ne fût ~chose.
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Résumé : « On a appris de Leipsik que le Duc Antoine Ulric [...] »
Le texte relate divers événements politiques et sociaux en Europe. À Leipzig, le duc Antoine Ulric de Wolfenbüttel est arrivé le 19 et a quitté la ville le lendemain pour Torgau, où la duchesse, sa belle-fille, et la princesse, fille de cette duchesse, étaient déjà présentes. Deux jours auparavant, le prince de Moscovie avait traversé Leipzig pour rejoindre le tsar, son père, à Torgau, où devait se célébrer le mariage du prince avec la princesse de Wolfenbüttel. À Dresde, le tsar est arrivé le 18 et a décerné l'ordre de Saint-André au prince de Fürstenberg, gouverneur de Tectorac de Saxe. Le 21, il s'est embarqué sur l'Elbe et est arrivé à Torgau le 22. Le même jour, le prince de Moscovie, le duc Antoine Ulric, le prince héritier, la princesse son épouse et leur fille ont rendu visite à la reine douairière de Saxe à Lichtenberg, avant de se rendre à Torgau. Le 25, le mariage du prince de Moscovie avec la princesse Charlotte-Christine-Sophie de Wolfenbüttel a été célébré par un prêtre moscovite selon les rites de l'Église grecque. Le prince a été conduit par le tsar, son père, et la princesse par le duc Antoine Ulric, son grand-père. Un grand festin a suivi, où le prince de Moscovie a occupé la première place, avec le tsar à sa droite et la princesse à sa gauche. Les lettres de Vienne du 17 octobre mentionnent que l'impératrice, épouse du défunt empereur Joseph, est apparue en public le 11. Le comte de Windischgrätz a apporté la nouvelle de l'élection de l'archiduc à Francfort le 12. Les États d'Autriche ont nommé trois seigneurs pour représenter l'archiduc en Italie et ont exprimé leurs préoccupations face aux sommes considérables exigées pour les frais de voyage. Les lettres d'Hongrie rapportent des ravages causés par la contagion, avec des villages dépeuplés et une mortalité extraordinaire chez le bétail. Une invasion de souris menace les récoltes, augmentant le risque de famine. À Constantinople, le gouverneur d'Asaph a demandé un délai pour rendre la place conformément au traité conclu entre le tsar et le grand vizir. Le tsar a déclaré qu'il n'exécuterait le traité qu'après le départ du roi de Suède des États du Grand Seigneur, ce qui a irrité le sultan. La conduite du grand vizir est critiquée pour avoir conclu un traité sans prendre les précautions nécessaires. Une nouvelle rupture avec le tsar est envisagée en raison des hostilités exercées par les Moscovites contre les Cosaques sous la protection du kan des Tartares.
Généré par Mistral AI et susceptible de contenir des erreurs.
Généré par Mistral AI et susceptible de contenir des erreurs.
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2876
p. 31-35
Extrait d'une autre Lettre de Vienne du 24. Octobre.
Début :
Le Comte de Welzek partit d'icy le 17. pour aller en Saxe, [...]
Mots clefs :
Vienne, Troupes, Roi de Suède
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texteReconnaissance textuelle : Extrait d'une autre Lettre de Vienne du 24. Octobre.
Extrait d'une autre cttrr,
de Vienne du 2..4.OÛ4te.
Le Comte de 1Vel^ek.partt'i
iicy le 17. pour aller en Saxe,
en qualitéd'Envoyé extraordinaireauprés
du C^ar> Ër
le Comte de Schlik, partit pour
aller à Presbourg avec une
Commission de l'Impératrice
Regente ponr régler vtc les
Etraatus d'Hongrie,!^'tiers
d'hiver eT la fuLyji >r? des
Troupes. Le 20. un Courrier
extraordinaire aporta le nouvelle
quel'Archidur etoit ar-
,1 T? J' rivé les Il Falo n'ayant été
que euke jours ay passer de
Barcelonne; que le douze il
voitdébarquéàSaint Pierre
d'Arena prés de Genes d'où il
étoit parjt le dou'{e & que le
lendemain il étoit arrivé à
Milan où il devoit rtftcr quelques
jours: qi/il devoit se
rendre directement àJuspruk
, & de- la à Francfort. Le
Comte de ÎVeltç partit le lendemain
en poste pour aller complimenter
ce Prince de la part
de l'Impératrice Regente : il
fut accompagnépar le Comte
de Nojlit% envoyé par L'lm.
peratrice WillelmineAmelie;
par le Baron de Weiberg, Envoyé
de Dedannmarck.
, par
le Comte François de Wurmb,
EnvoyéduDucdeWirtemberg
& par plusieurs autres Seigneurs.
Les Bagages & les
Livrées pour la Couronnement
de ce Prince ont été embarquez
sur le Dannube pour estre conduits
à Ratisbonne en attendant
de nouveaux ordres. On
à choisîcinquante Archers &
Trabans auxquels on aordonné
.de se tenir prests à tri archer lors
qu'on les avertira du lieu où
ils devrontse rendre. Les dernieres
Lettres qu'on a reçûës de
la Walaquieassurent que le
grand Visir étoit encore campé
avec son Armée à la raucbe
du Dannube au de-là de ce
Fleuve;qu'il avoit reçu ordre
du Grand S;igneur
,
de faire
trancher la teste à tous -"ceux
qui entreprendroient de les repasser
; que le Roy de Suede étoit
encore à Benàet sans sçavoir
encore letemps auquel ilen devoit
partir, & que le Grand
Seigneur avoit envoyé un Bétcha
pourcommander en Moldavie
, ne voulant plusy mettre
de Prince ou Hospodar.
L'E!rfl.'ur de Mayence est
tombé malade à Francfort.
de Vienne du 2..4.OÛ4te.
Le Comte de 1Vel^ek.partt'i
iicy le 17. pour aller en Saxe,
en qualitéd'Envoyé extraordinaireauprés
du C^ar> Ër
le Comte de Schlik, partit pour
aller à Presbourg avec une
Commission de l'Impératrice
Regente ponr régler vtc les
Etraatus d'Hongrie,!^'tiers
d'hiver eT la fuLyji >r? des
Troupes. Le 20. un Courrier
extraordinaire aporta le nouvelle
quel'Archidur etoit ar-
,1 T? J' rivé les Il Falo n'ayant été
que euke jours ay passer de
Barcelonne; que le douze il
voitdébarquéàSaint Pierre
d'Arena prés de Genes d'où il
étoit parjt le dou'{e & que le
lendemain il étoit arrivé à
Milan où il devoit rtftcr quelques
jours: qi/il devoit se
rendre directement àJuspruk
, & de- la à Francfort. Le
Comte de ÎVeltç partit le lendemain
en poste pour aller complimenter
ce Prince de la part
de l'Impératrice Regente : il
fut accompagnépar le Comte
de Nojlit% envoyé par L'lm.
peratrice WillelmineAmelie;
par le Baron de Weiberg, Envoyé
de Dedannmarck.
, par
le Comte François de Wurmb,
EnvoyéduDucdeWirtemberg
& par plusieurs autres Seigneurs.
Les Bagages & les
Livrées pour la Couronnement
de ce Prince ont été embarquez
sur le Dannube pour estre conduits
à Ratisbonne en attendant
de nouveaux ordres. On
à choisîcinquante Archers &
Trabans auxquels on aordonné
.de se tenir prests à tri archer lors
qu'on les avertira du lieu où
ils devrontse rendre. Les dernieres
Lettres qu'on a reçûës de
la Walaquieassurent que le
grand Visir étoit encore campé
avec son Armée à la raucbe
du Dannube au de-là de ce
Fleuve;qu'il avoit reçu ordre
du Grand S;igneur
,
de faire
trancher la teste à tous -"ceux
qui entreprendroient de les repasser
; que le Roy de Suede étoit
encore à Benàet sans sçavoir
encore letemps auquel ilen devoit
partir, & que le Grand
Seigneur avoit envoyé un Bétcha
pourcommander en Moldavie
, ne voulant plusy mettre
de Prince ou Hospodar.
L'E!rfl.'ur de Mayence est
tombé malade à Francfort.
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Résumé : Extrait d'une autre Lettre de Vienne du 24. Octobre.
Au début du XVIIIe siècle, plusieurs mouvements diplomatiques et militaires ont marqué l'Europe. Le Comte de Veltek a été envoyé en Saxe le 17 octobre pour représenter l'impératrice régente auprès du futur empereur. Le Comte de Schlik a été dépêché à Presbourg pour régler les affaires des états d'Hongrie, notamment les frais d'hiver et le fourrage des troupes. Le 20 octobre, un courrier a annoncé l'arrivée de l'archiduc à Milan après un voyage de Barcelone à Saint-Pierre d'Arena, puis à Milan. Le Comte de Veltek a quitté Vienne le lendemain pour complimenter l'archiduc, accompagné de plusieurs envoyés étrangers. Les préparatifs pour le couronnement ont été expédiés sur le Danube vers Ratisbonne, et cinquante archers et trabans ont été mis en alerte. En Valachie, le grand vizir a campé avec son armée au-delà du Danube, recevant l'ordre de décapiter ceux tentant de traverser. Le roi de Suède était encore à Bénat, et le Grand Seigneur a nommé un bétcha pour gouverner la Moldavie. Par ailleurs, l'électeur de Mayence est tombé malade à Francfort.
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2877
p. 35-36
Au Fort Loüis le 7. Novembre.
Début :
Les Ennemis ont commencé à faire repasser le Rhin à une [...]
Mots clefs :
Fort-Louis, Rhin
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texteReconnaissance textuelle : Au Fort Loüis le 7. Novembre.
Au Fort Loüis le 7.
Novembre.
Les Ennemis ont commencé
il faire repasser le Rjnn à une
partie de leur Armée epaiii.
culierement la Cavalerie qui
tfi en fort mauvais état
, un
,
grand nombre de Cavaliers étant
démontez.Les Generaux
doiventse rendre à Francfort
poury attendre l'Archiduc.
Sur des avis qu'on eut le
4. que deux cens hommes des
Ennemis avoientprispostedans
une Iste du Rhinnommée Doexland
, on fit partir lesoirsur
des Batteaux cent Grenadiers
& cinquanteDragons
,
qui
nonDbflArJt le débordement de ce
Fleuve décendirent h lendemain
à la pointe du jour dans
cette Isle,surprirent les Ennemis,
dont ils tuërent trente
six &firent le reste prisonniers
avec leur Commandant.
Novembre.
Les Ennemis ont commencé
il faire repasser le Rjnn à une
partie de leur Armée epaiii.
culierement la Cavalerie qui
tfi en fort mauvais état
, un
,
grand nombre de Cavaliers étant
démontez.Les Generaux
doiventse rendre à Francfort
poury attendre l'Archiduc.
Sur des avis qu'on eut le
4. que deux cens hommes des
Ennemis avoientprispostedans
une Iste du Rhinnommée Doexland
, on fit partir lesoirsur
des Batteaux cent Grenadiers
& cinquanteDragons
,
qui
nonDbflArJt le débordement de ce
Fleuve décendirent h lendemain
à la pointe du jour dans
cette Isle,surprirent les Ennemis,
dont ils tuërent trente
six &firent le reste prisonniers
avec leur Commandant.
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Résumé : Au Fort Loüis le 7. Novembre.
Le 7 novembre, des ennemis ont traversé le Rhin, notamment la cavalerie en mauvais état. Le 4 novembre, deux cents hommes ennemis ont été repérés sur l'île de Doexland. En réponse, cent grenadiers et cinquante dragons ont attaqué l'île, tué trente-six ennemis et capturé le reste, y compris leur commandant.
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2878
p. 37-52
Lettre contenant un détail de ce qui s'est passé à l'Armée commandée par Monsieur de Vendosme, depuis le 16. Septembre jusqu'au 23.
Début :
Pour vous informer au juste des mouvements de nôtre Armée [...]
Mots clefs :
Ennemis, Canon, Hommes, Ruisseau, Armée, Convoi, Duc de Vendôme
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texteReconnaissance textuelle : Lettre contenant un détail de ce qui s'est passé à l'Armée commandée par Monsieur de Vendosme, depuis le 16. Septembre jusqu'au 23.
Lettre contenant un détail de
-
ce quis'est passé à l'Armée
commandée par Monsieur
de Vendosme
,
depuis le 16.
Septembrejusqu'au 2.3.
}>
Pour vousinformer au
» juste des mouvements de
» nôtre Armée, je vous
»diray qu'elle décampa le
16. Septembre de Cervera » &Agramunt,&vintcam-
» pcr en deux Corps à Tar,
yroja &àGuissonna.
>3
Le lendemain 17. nous
Ȏtant tous joints dans la
»Plaine de Connil, nous »marchâmes à la hauteur
"de Saint Martin qui est
un Village ou nous de-
»vionsfaire halte, nous la
3)
fimes effectivement;mais
nous ne nous attendions
» pas à beaucoup prés d'y
trouver les Ennemis, dont
JJ
nous vimes l'Armée qui
marchoit pour venir Focuper
aussi-bien que le
;, gros bourg de Calas.
»Ilfallutfaire unedisposition
pour aller en,
„ avant, dans un terrain fort
»dlfjcile & fort scabreux par
„ tous les ravins & les am-
5J phiteatresque formoient
3>
les Vignes. Pendant ce
temps là, les ennemis qui
s'etoient arrestez & qui s3étoient
mis en battaille,
commencerent à défiler
par leurs derrieresjusqu'à ,, Pratz-del Rey où ilsap-
„puyérent leur droite, &
"leur gauche à un gros
,,,
„Convent ou il y a un Moulin sur le bord d'un
l' ruisseau - derriere lequel
„ils se formerent ; nous
„ nousaprochâmesd'eux en
),
bataille à la portéedufusil;
,,Mais comme le canon ,l,., ,,n'étoit point encore arri-
,,
vé, que nous avions plus
,, de la moitié de l'Armée
„derriere, à cause de la
.J)
longue journée par ce
J)
qu'elle ne put trouver
,,
d'eaudans toute sa mar- ,)che, on remit la partie
.&y
au lendemain, & les deux „Armées coucherentauBi-
^voiiacen se donnant force
fanfares méfiez de Haut-
,, bois. Pendant la nuit
"on fit reconnoistre les
'>
bords du ruisseau qui se ,,trouverent cfcarpez plus
„ qu'on ne pensoit &
>>
absolument impraticables
„ Le 18. au matin nostre
canon étant arrivé on
,,commanç2 à sept heures
,,&-demie à tirer sur les
,,
ennemis qui ne pouvoient
",
avoir le leur, par ce qu'
„ étant angagé dans le défilé
))qui est entre Santa Colo-
5)ma & Saint Martin dont
.,)il étoit déjaassés prés &
;, que nous occupâmes
}y d'abord, ils avoient été
„obligez de le faire retour-
,,ner sur ses pas avecdili-
,, gence & de luy faire
fàlreP le tour par 1-;
„guaïda. Ainsi le nostres
* '"les maltraita fort & fit
„souffrir principalement
"leur Cavallerie; ils recu-
„lerent leurs lignes de
,,quelque distance & les
ayant placéessurdes hau- 1
„teurs fort avantageuses,
„ils•tâcherait de se cou- 1 vrirde nostrefeu en
,,
proficant de petits rideaux
"C]ui étoient devant eux
do)
Ils envoyerent deux mille
5,
hommes dans le village de
,3Pratz-del- Rey
,
endeça
3S
du ruisseau & qui est bien
3)ferme par une muraille
,,épaisse
,
bien flanquée par
5,
des tours & avec un che-
JJtnin de ronde dessus: ils
'),
mirent aussi à leur gauche
"dans le Convent qui est
,) au de-là huit cent hommes
»)qui s'y retrancherent.
,,Ainsi il étoit inutile de
„ tenter une affaire qui cer-
,,tainement auroit mal
5)
tourné pour nous puisque
„ la Cavallerie ne pouvoit
pas seulement donner un
,,coup de main, & que „leurs postes n'croient que
l'affaire de l'Infanterie
„
dont la leur est fuperieurc
,,à la nostre; cependant
„ comme il faut boire absolument
& qu'il n'y
,)avoit pas d'autre eau que
,,
celle du ruisseau, Mon-
,,sieur de Vendosme s'étant
,,avancé à une de nos batateries,
envoya deux com-
,,pagnies de Grenadiers des
J)
G irdes Wallones pour
,,cliaffir une des petites
»
Gardes que les ednemis
avoient portées pour
,, garder les bords du ruis-
„
seau; les ennemis voyant
,, ces Troupes pousséesen-
.;; voyerent leurs Grenadiers
,,en-plus gros nombre qui
,,ramenerent les nostres
,,.
jusques auprès de la batnterie,
ce qui fit qu'un battaillon
entier des Gardes
9)
wallones déccndit sureux
& les poursuivit fort loin
,,au de-U du ruisseau sur
„ quoy toutes la premiere
'", ligne des ennemis s'étant
,,ébranlée pour marcher en
, ,,avant, la nostreen fit
„dt meCme, & nous nous
„aprochâmes à la grande
„ portée du pistolet croyant
"la faire engager, de ma- niere qu'on ne pouvoit
,),pIus s'en dedire; cepen- dant Mr de Vendosme
„ayant crié halte de la
;»
batterie, les deux Armées
)J
resterent en presence „quelque temps, pendant
lequel nostre canon dé-
„ siloit; l'Armée ennemie
cnfiti se retira dans ses
,, premiers postes en se couvrant
de quelques rideaux.
,,Ainsi ilsnouslaisserent
,,
maistres de cette partie du
„ruisseau après avoir perdu
5>
une trentaine d'hommes.
5)
Les deserteurs qui vinrent
Cil grand nombre dirent
)J que le canon leur avoir
"tué plus de quatre-vingt-
,,dix Cavaliers ou Soldats
,,&autantdechevaux: tout
»
le reste delajournée s'e-
J) tant paffé à les canonner ,
„nous nous campames sur
,,nostre mesme terrain, &-
3)
les ennemis qui n'avoient
„ point d'équipages, les
,,ayant renvoyez croyant
,,
d'estreattaquez certaine-
,,ment,coucherent en
5,
battaille au Bivoüac, ôc
travaillerent à se retran-
,,cher & a faire des batte-
"J'ries, ce qui sit prendre
33 party à noftrc General
",
de faire aussi retrancher
,,; les piquets que l'on avoit
„avancez prés du ruisseau&
3>de faire camper les Trou-
»
pesquin'étoient pas "à
9) couvert feulement du
"fullt, derriere des rideaux
qui ne les éloignent pas
„ d'avantage; le foir le
,,Régiment de Chazel,
„ Dragons arriva avec huit
',) pièces de canon & un
convoy
convoy de plusde deux
,,mille sacs de farine.
,, Le 19. se passa à tirée
,,quelques coups de canon
,,
beaucoup de coups de fuGI
,, & à travailler à se garantir
5,
de ce que nous pourroic
,,faire l'Artillerie des en-
,,nemis que l'on croyoit
Il
devoir amener la mesme „nuit.
,,
Tout le20.oncontinua
1)
à perfectionner les retran-
,,
chements avancez aussi-
,,
bien que les batteries. ôt
jjles ennemis travaillèrent à
élever leurs retranchemenés
peut se couvrir de
nostre canon qui ne UÏOLC ,,cependant pas fort souvent
attendu le peu de
„boulets qu'on avoir; on.
.1) en attendoit de Lerida par,
,, un convoy qui en venoit
,,avecdix ou douze pièces
„„fdaeirveilnegSt,iqèugaetdrçe^.dCeafrldûotnenseà.
Venasque se rendic. le 16.
,, la garnison de deux cent
,,vingt hommes & vingt
a,
Officiers aesté faitprison-
,,niere, nos Troupes fonç
,,allées faire le deCaC-
^tcl- Leon & ne peuvent
,,
estre icy que le 6' ou le 8.
5,
du mois prochain; il doit
„ arriver tous les jours des
;, remontes pour la Caval-.
„ lerie & les quatre mille-
„ hommes qui ont pris Ve, ,,nafque, ne laisseront pas
,,
de tenir ici un bon coin.*
„Il vient tous les jours
J)
beaucoup de deserteurs del'Armée
des ennemis dont
„ le canon arriva le 21. au
5,
soir
,
& commenta à tirer?
„le 22. Cematin23ilsont
commencé à nous bom-
))
barder dans nostre Camp;
,,on fait monter leur pertc
,,tant par l'Artillerie que
npar la Mousqueterieàcinq
x>
cens hommes ,, tuez ou blessez un Colonel, un „Lieutenant Colonel, un ,,Major ,tuez.; &quelques
,,Officiers.On faitau jpufcf
„,d'huy un grand fourrage à la vue desennemis,,jç
Mnc fçays'il produira queU
",que mouvement$iln'yà
,,pas apparence que nous
Il
décampions de long-
„ temps d'icy, je vous ¡mot::,
,,meray dje tout ce qui s'y-,
l'passera
-
ce quis'est passé à l'Armée
commandée par Monsieur
de Vendosme
,
depuis le 16.
Septembrejusqu'au 2.3.
}>
Pour vousinformer au
» juste des mouvements de
» nôtre Armée, je vous
»diray qu'elle décampa le
16. Septembre de Cervera » &Agramunt,&vintcam-
» pcr en deux Corps à Tar,
yroja &àGuissonna.
>3
Le lendemain 17. nous
Ȏtant tous joints dans la
»Plaine de Connil, nous »marchâmes à la hauteur
"de Saint Martin qui est
un Village ou nous de-
»vionsfaire halte, nous la
3)
fimes effectivement;mais
nous ne nous attendions
» pas à beaucoup prés d'y
trouver les Ennemis, dont
JJ
nous vimes l'Armée qui
marchoit pour venir Focuper
aussi-bien que le
;, gros bourg de Calas.
»Ilfallutfaire unedisposition
pour aller en,
„ avant, dans un terrain fort
»dlfjcile & fort scabreux par
„ tous les ravins & les am-
5J phiteatresque formoient
3>
les Vignes. Pendant ce
temps là, les ennemis qui
s'etoient arrestez & qui s3étoient
mis en battaille,
commencerent à défiler
par leurs derrieresjusqu'à ,, Pratz-del Rey où ilsap-
„puyérent leur droite, &
"leur gauche à un gros
,,,
„Convent ou il y a un Moulin sur le bord d'un
l' ruisseau - derriere lequel
„ils se formerent ; nous
„ nousaprochâmesd'eux en
),
bataille à la portéedufusil;
,,Mais comme le canon ,l,., ,,n'étoit point encore arri-
,,
vé, que nous avions plus
,, de la moitié de l'Armée
„derriere, à cause de la
.J)
longue journée par ce
J)
qu'elle ne put trouver
,,
d'eaudans toute sa mar- ,)che, on remit la partie
.&y
au lendemain, & les deux „Armées coucherentauBi-
^voiiacen se donnant force
fanfares méfiez de Haut-
,, bois. Pendant la nuit
"on fit reconnoistre les
'>
bords du ruisseau qui se ,,trouverent cfcarpez plus
„ qu'on ne pensoit &
>>
absolument impraticables
„ Le 18. au matin nostre
canon étant arrivé on
,,commanç2 à sept heures
,,&-demie à tirer sur les
,,
ennemis qui ne pouvoient
",
avoir le leur, par ce qu'
„ étant angagé dans le défilé
))qui est entre Santa Colo-
5)ma & Saint Martin dont
.,)il étoit déjaassés prés &
;, que nous occupâmes
}y d'abord, ils avoient été
„obligez de le faire retour-
,,ner sur ses pas avecdili-
,, gence & de luy faire
fàlreP le tour par 1-;
„guaïda. Ainsi le nostres
* '"les maltraita fort & fit
„souffrir principalement
"leur Cavallerie; ils recu-
„lerent leurs lignes de
,,quelque distance & les
ayant placéessurdes hau- 1
„teurs fort avantageuses,
„ils•tâcherait de se cou- 1 vrirde nostrefeu en
,,
proficant de petits rideaux
"C]ui étoient devant eux
do)
Ils envoyerent deux mille
5,
hommes dans le village de
,3Pratz-del- Rey
,
endeça
3S
du ruisseau & qui est bien
3)ferme par une muraille
,,épaisse
,
bien flanquée par
5,
des tours & avec un che-
JJtnin de ronde dessus: ils
'),
mirent aussi à leur gauche
"dans le Convent qui est
,) au de-là huit cent hommes
»)qui s'y retrancherent.
,,Ainsi il étoit inutile de
„ tenter une affaire qui cer-
,,tainement auroit mal
5)
tourné pour nous puisque
„ la Cavallerie ne pouvoit
pas seulement donner un
,,coup de main, & que „leurs postes n'croient que
l'affaire de l'Infanterie
„
dont la leur est fuperieurc
,,à la nostre; cependant
„ comme il faut boire absolument
& qu'il n'y
,)avoit pas d'autre eau que
,,
celle du ruisseau, Mon-
,,sieur de Vendosme s'étant
,,avancé à une de nos batateries,
envoya deux com-
,,pagnies de Grenadiers des
J)
G irdes Wallones pour
,,cliaffir une des petites
»
Gardes que les ednemis
avoient portées pour
,, garder les bords du ruis-
„
seau; les ennemis voyant
,, ces Troupes pousséesen-
.;; voyerent leurs Grenadiers
,,en-plus gros nombre qui
,,ramenerent les nostres
,,.
jusques auprès de la batnterie,
ce qui fit qu'un battaillon
entier des Gardes
9)
wallones déccndit sureux
& les poursuivit fort loin
,,au de-U du ruisseau sur
„ quoy toutes la premiere
'", ligne des ennemis s'étant
,,ébranlée pour marcher en
, ,,avant, la nostreen fit
„dt meCme, & nous nous
„aprochâmes à la grande
„ portée du pistolet croyant
"la faire engager, de ma- niere qu'on ne pouvoit
,),pIus s'en dedire; cepen- dant Mr de Vendosme
„ayant crié halte de la
;»
batterie, les deux Armées
)J
resterent en presence „quelque temps, pendant
lequel nostre canon dé-
„ siloit; l'Armée ennemie
cnfiti se retira dans ses
,, premiers postes en se couvrant
de quelques rideaux.
,,Ainsi ilsnouslaisserent
,,
maistres de cette partie du
„ruisseau après avoir perdu
5>
une trentaine d'hommes.
5)
Les deserteurs qui vinrent
Cil grand nombre dirent
)J que le canon leur avoir
"tué plus de quatre-vingt-
,,dix Cavaliers ou Soldats
,,&autantdechevaux: tout
»
le reste delajournée s'e-
J) tant paffé à les canonner ,
„nous nous campames sur
,,nostre mesme terrain, &-
3)
les ennemis qui n'avoient
„ point d'équipages, les
,,ayant renvoyez croyant
,,
d'estreattaquez certaine-
,,ment,coucherent en
5,
battaille au Bivoüac, ôc
travaillerent à se retran-
,,cher & a faire des batte-
"J'ries, ce qui sit prendre
33 party à noftrc General
",
de faire aussi retrancher
,,; les piquets que l'on avoit
„avancez prés du ruisseau&
3>de faire camper les Trou-
»
pesquin'étoient pas "à
9) couvert feulement du
"fullt, derriere des rideaux
qui ne les éloignent pas
„ d'avantage; le foir le
,,Régiment de Chazel,
„ Dragons arriva avec huit
',) pièces de canon & un
convoy
convoy de plusde deux
,,mille sacs de farine.
,, Le 19. se passa à tirée
,,quelques coups de canon
,,
beaucoup de coups de fuGI
,, & à travailler à se garantir
5,
de ce que nous pourroic
,,faire l'Artillerie des en-
,,nemis que l'on croyoit
Il
devoir amener la mesme „nuit.
,,
Tout le20.oncontinua
1)
à perfectionner les retran-
,,
chements avancez aussi-
,,
bien que les batteries. ôt
jjles ennemis travaillèrent à
élever leurs retranchemenés
peut se couvrir de
nostre canon qui ne UÏOLC ,,cependant pas fort souvent
attendu le peu de
„boulets qu'on avoir; on.
.1) en attendoit de Lerida par,
,, un convoy qui en venoit
,,avecdix ou douze pièces
„„fdaeirveilnegSt,iqèugaetdrçe^.dCeafrldûotnenseà.
Venasque se rendic. le 16.
,, la garnison de deux cent
,,vingt hommes & vingt
a,
Officiers aesté faitprison-
,,niere, nos Troupes fonç
,,allées faire le deCaC-
^tcl- Leon & ne peuvent
,,
estre icy que le 6' ou le 8.
5,
du mois prochain; il doit
„ arriver tous les jours des
;, remontes pour la Caval-.
„ lerie & les quatre mille-
„ hommes qui ont pris Ve, ,,nafque, ne laisseront pas
,,
de tenir ici un bon coin.*
„Il vient tous les jours
J)
beaucoup de deserteurs del'Armée
des ennemis dont
„ le canon arriva le 21. au
5,
soir
,
& commenta à tirer?
„le 22. Cematin23ilsont
commencé à nous bom-
))
barder dans nostre Camp;
,,on fait monter leur pertc
,,tant par l'Artillerie que
npar la Mousqueterieàcinq
x>
cens hommes ,, tuez ou blessez un Colonel, un „Lieutenant Colonel, un ,,Major ,tuez.; &quelques
,,Officiers.On faitau jpufcf
„,d'huy un grand fourrage à la vue desennemis,,jç
Mnc fçays'il produira queU
",que mouvement$iln'yà
,,pas apparence que nous
Il
décampions de long-
„ temps d'icy, je vous ¡mot::,
,,meray dje tout ce qui s'y-,
l'passera
Fermer
Résumé : Lettre contenant un détail de ce qui s'est passé à l'Armée commandée par Monsieur de Vendosme, depuis le 16. Septembre jusqu'au 23.
Du 16 septembre au 23 octobre, l'armée commandée par Monsieur de Vendosme effectua plusieurs mouvements stratégiques. Le 16 septembre, elle quitta Cervera et Agramunt pour se diriger vers Tarragona, Reus et Guissona. Le lendemain, elle se rassembla dans la plaine de Conil et marcha vers Saint Martin, où elle rencontra l'armée ennemie près de Calas. En raison du terrain difficile, une disposition spécifique fut nécessaire pour avancer. Les ennemis se retranchèrent près de Pratz-del Rey, et les deux armées campèrent sans engager de combat. Le 18 septembre, l'arrivée du canon marqua le début des hostilités. Les ennemis, en difficulté, se retirèrent vers Pratz-del Rey. Les Grenadiers wallons tentèrent de prendre une garde ennemie mais furent repoussés. Les deux armées restèrent en présence, et les ennemis se retirèrent après avoir subi des pertes, estimées à une trentaine d'hommes. Les déserteurs ennemis rapportèrent des pertes encore plus lourdes. Les jours suivants, les deux armées se retranchèrent et échangèrent des tirs d'artillerie. Le 23 octobre, les ennemis bombardèrent le camp, causant des pertes. Malgré cela, un grand fourrage fut organisé sous les yeux des ennemis, sans mouvement notable des deux côtés. La lettre se conclut en indiquant que l'armée ne décampera pas de sitôt.
Généré par Mistral AI et susceptible de contenir des erreurs.
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2879
p. 53-60
« Les Lettres de Madrid 12. Octobre, disent qu'on y [...] »
Début :
Les Lettres de Madrid 12. Octobre, disent qu'on y [...]
Mots clefs :
Camp, Asturies, Troupes, Madrid, Roi
Afficher :
texteReconnaissance textuelle : « Les Lettres de Madrid 12. Octobre, disent qu'on y [...] »
Les Lettres de Madrid du
12.Octobre
,
disent qu'on
y enavoir reçu de Corella
qui portoient que le Roy
la Reine
, & le Prince des
Asturiesen devoient partit le 10.pour retourneren
cette Capitale
,
cequi cau- t(oie une grande joye parmy
rotrs les Habitants ; que le
Maréchal des Logis de la
I
Cour étoit déja party pour
1 aller dèvant faire réparer les
chemins avec plusieursoffi-
,
cicrs pour faire meubler les
apartemens de leurs Majestez
; que Meilleurs les Ducs
d Ossone, & de Veraguas
, yétoient déja arrivez.,ainsi
.-que Mr le Marquis de Valero
: que le Roy avoir nomjTié
Don Joseph Molinés
Doyen des Auditeurs de,
Rote,àl'Archevéché de
Saragosse; Don Francisco
de SoC7lis, Evesque de Lerida,
:& cy , devant Vice-Roy
d'Awagon par intérim
,
à lEvéelié de Siguença; Don
Francisco
-
Julian Cano,
Evêque d'Urgel, à l'Evéché
d'Avila; Don Juan Diazde
Arce,qui elt à Rome, pour
y estre Agent General
,
&
DonManuel
-
Corcalez de
Arce,Cbçvahèï de l'Ordre
d'Alcantara , pour servir
AdanrscalasRTrecalolreersie. de la ; -
Celles'du16.delàmême
Ville portent que le Roy en
partant de Corella ordonna
de récoiiîpcrvferlibérale*-
mentî lespropriétaires des
Terres sur lesquelles Sa M.
avoir prisle divertissement de
lachasse, pour les indemnifer
du dommage qu'on
»
pouroity avoir causé ; que
tous ces particuliers
,
loin
d'accepter lessommes qu>
on vouloit leur donner,lecs
avoient rcfufécs gencreufcment,
endisant que c'étoit,
la moindre marque de leur
zele pour leur Souverain, en
force que S.M; avoit esté
obligée de leur faire direque
ceferoitluy faire plaisir de
prendre les sommes qu'elle
avoit ordonnées >,qucle même
jour 2.6,. toute la Cour
deyoit arriver à Alcala de
Henarés, d'oùelle devoit:
aller passer plusieurs jours
à Aranjuez, en attendant
que les nouveaux Bastimens
qu'on faisoit au Palais,fusfrot
achevez, que Madame
la Princesse des Vrsins, qui
était arrivée à Madrid depuis
quelques jours, devoit
en repartir le lendemain
pour se rendre aussi à Aran":
juez, & que le Roy avoir
nomméàrArcbevêché de
Lima dans le Pérou
,
Don-
Antonio de Soloaga
,
Abbé
de Covarruvias, qu'il avoir
nommécydevant à -vcché
de Ceuta; que les derniers
Lettres qu'on avoir'
remues de Catalogne portoient
que lesdeux Armées
occupoient toûjours les memes
polies; que celle des
Ennemis foufroit beaucoup
éranc obligée d'allerfourager
à dix lieues du Camp;
que depuis que les deux
Armées étoient en presence,
jusqu'au8.Oâobrc",
il étoit venu plus de deux
mille Deserteurs qui avoient
prisparcy dans les Troupes
de Sa MajestéCatolique,
que le Chasteau de Cartel-
Léon
,
sçitué dans la Vallée
d'Arans'écoit rendule3.&
que laGarnison qui étoit de
cent cinquante hommes
sans y conprendrre les Oiîi1-
ciers avoit été faire prisonniere
de guerre; que les
Troupes qui avoient été
employées à ce siegeétaient
en marche pour aller joindre
Mt de Bracamonte
Maréchal de , Camp, qui
avoit été détaché avec deux
mille hommes pour aller
s'emparer du poste de Nostre
Dame des Miracles, entre
Solfone & Tora, & où
les Miquelets se retiroient
souvent après avoir fait
leurs cources;que le 12. les
deux Arméesavoient ceflfé
de se canonner à cause des
pluyes continuelles, & qire
Pratz del Rey ,étoit preC.
que entierement détruit.
12.Octobre
,
disent qu'on
y enavoir reçu de Corella
qui portoient que le Roy
la Reine
, & le Prince des
Asturiesen devoient partit le 10.pour retourneren
cette Capitale
,
cequi cau- t(oie une grande joye parmy
rotrs les Habitants ; que le
Maréchal des Logis de la
I
Cour étoit déja party pour
1 aller dèvant faire réparer les
chemins avec plusieursoffi-
,
cicrs pour faire meubler les
apartemens de leurs Majestez
; que Meilleurs les Ducs
d Ossone, & de Veraguas
, yétoient déja arrivez.,ainsi
.-que Mr le Marquis de Valero
: que le Roy avoir nomjTié
Don Joseph Molinés
Doyen des Auditeurs de,
Rote,àl'Archevéché de
Saragosse; Don Francisco
de SoC7lis, Evesque de Lerida,
:& cy , devant Vice-Roy
d'Awagon par intérim
,
à lEvéelié de Siguença; Don
Francisco
-
Julian Cano,
Evêque d'Urgel, à l'Evéché
d'Avila; Don Juan Diazde
Arce,qui elt à Rome, pour
y estre Agent General
,
&
DonManuel
-
Corcalez de
Arce,Cbçvahèï de l'Ordre
d'Alcantara , pour servir
AdanrscalasRTrecalolreersie. de la ; -
Celles'du16.delàmême
Ville portent que le Roy en
partant de Corella ordonna
de récoiiîpcrvferlibérale*-
mentî lespropriétaires des
Terres sur lesquelles Sa M.
avoir prisle divertissement de
lachasse, pour les indemnifer
du dommage qu'on
»
pouroity avoir causé ; que
tous ces particuliers
,
loin
d'accepter lessommes qu>
on vouloit leur donner,lecs
avoient rcfufécs gencreufcment,
endisant que c'étoit,
la moindre marque de leur
zele pour leur Souverain, en
force que S.M; avoit esté
obligée de leur faire direque
ceferoitluy faire plaisir de
prendre les sommes qu'elle
avoit ordonnées >,qucle même
jour 2.6,. toute la Cour
deyoit arriver à Alcala de
Henarés, d'oùelle devoit:
aller passer plusieurs jours
à Aranjuez, en attendant
que les nouveaux Bastimens
qu'on faisoit au Palais,fusfrot
achevez, que Madame
la Princesse des Vrsins, qui
était arrivée à Madrid depuis
quelques jours, devoit
en repartir le lendemain
pour se rendre aussi à Aran":
juez, & que le Roy avoir
nomméàrArcbevêché de
Lima dans le Pérou
,
Don-
Antonio de Soloaga
,
Abbé
de Covarruvias, qu'il avoir
nommécydevant à -vcché
de Ceuta; que les derniers
Lettres qu'on avoir'
remues de Catalogne portoient
que lesdeux Armées
occupoient toûjours les memes
polies; que celle des
Ennemis foufroit beaucoup
éranc obligée d'allerfourager
à dix lieues du Camp;
que depuis que les deux
Armées étoient en presence,
jusqu'au8.Oâobrc",
il étoit venu plus de deux
mille Deserteurs qui avoient
prisparcy dans les Troupes
de Sa MajestéCatolique,
que le Chasteau de Cartel-
Léon
,
sçitué dans la Vallée
d'Arans'écoit rendule3.&
que laGarnison qui étoit de
cent cinquante hommes
sans y conprendrre les Oiîi1-
ciers avoit été faire prisonniere
de guerre; que les
Troupes qui avoient été
employées à ce siegeétaient
en marche pour aller joindre
Mt de Bracamonte
Maréchal de , Camp, qui
avoit été détaché avec deux
mille hommes pour aller
s'emparer du poste de Nostre
Dame des Miracles, entre
Solfone & Tora, & où
les Miquelets se retiroient
souvent après avoir fait
leurs cources;que le 12. les
deux Arméesavoient ceflfé
de se canonner à cause des
pluyes continuelles, & qire
Pratz del Rey ,étoit preC.
que entierement détruit.
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Résumé : « Les Lettres de Madrid 12. Octobre, disent qu'on y [...] »
Les Lettres de Madrid du 12 octobre annoncent le départ imminent du Roi, de la Reine et du Prince des Asturies pour Madrid, prévu le 10 octobre, suscitant une grande joie parmi les habitants. Le Maréchal des Logis de la Cour est parti préparer les chemins et les appartements royaux. Plusieurs nobles, dont les Ducs d'Ossone et de Veraguas, ainsi que le Marquis de Valero, sont déjà arrivés. Le Roi a nommé Don Joseph Molinés à l'Archevêché de Saragosse et Don Francisco de Solís à l'Évêché de Siguença. Les Lettres du 16 octobre rapportent que le Roi a ordonné de dédommager les propriétaires des terres où il a chassé, mais ceux-ci ont refusé les sommes offertes. La Cour devait arriver à Alcala de Henares le 26 octobre, puis se rendre à Aranjuez. La Princesse des Ursins, récemment arrivée à Madrid, devait repartir pour Aranjuez. Le Roi a également nommé Don Antonio de Soloaga à l'Archevêché de Lima. En Catalogne, les deux armées occupent les mêmes positions. Plus de deux mille déserteurs ont rejoint les troupes du Roi. Le château de Cartel-Léon s'est rendu, et sa garnison a été faite prisonnière. Les troupes se dirigent vers le Maréchal de Camp Bracamonte pour s'emparer du poste de Notre-Dame des Miracles. Les pluies continues ont cessé les combats, et Pratz del Rey est presque entièrement détruit.
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2880
p. 60-63
Extrait d'une Lettre du même Camp, du 16.
Début :
Nous occupons toûjours nos mêmes postes, & les Ennemis [...]
Mots clefs :
Ennemis, Camp
Afficher :
texteReconnaissance textuelle : Extrait d'une Lettre du même Camp, du 16.
Extrait d'une Lettre dumê."
me Camp,du16s
-
-
,';
Nous occuponstoujours nos
mêmes passes
> & les Ennemi-s
les leurs,qu'ilssoufrent beaucoup
par le mauvais tempsqu'ilfait
depuisplusieurs jours, (7 par *
le manque de fourage,nous ne
soufrons gueres moins qu'eux.
Monsieur de Vendosme
, a ffpendant
fait mettre la plus
grande partiede laCavalerie
Acouvert dans les lieux les plus
proches du Camp. On travaille
à reparer leschemins pour conduire
l'artillerie devant Cardonne
&So/fone) qui doivent
estreattaquez par les Troupes
qau~i oon~tf~a<i~t lesS~iefg~es de Ve'--
nasque&de Castel-Léon. Les
Deserteursqui continuent de
venir en grand nombre, apu-*
rent que les Ennemissont obli.
Lez d'allerfourager jusqu'a
douze & tresse heuës de leur
Camp : nous n'allonspas encore
si loin à beaucoup près. Deux
cens soixante (7 dix chevaux
des Ennemis,de Troupes réglées
ou volontaires, nous ayantenlevé
un Convoy de deux mille
Mulets
,
de cinquante sept
grands Chariots, desix-vingt
Charettes
y
que l'on conduifoit.
de l'Armée a Lerida, Monfleur
de Funbnena,,Colonelqui
etoitàBalaguerenayanteu
avois
, en sortit avec cent soixante
chevaux, (7 ayantjoint
les Ennemis au de-là de Termens
,illes défit entièrement;
quatre- vingt furent tuez&
les autres faits prisonniers
,
ftdrmy lesquelsily avoir un
Colonel, (7 troisLieutenants
Colonels qui furent tous conduits
à Balaguer,où le Colo
nel est mort deses Maures ;
c:7 le Convoy a été reconduit
à Lerida. Cette action n'a
cousté qu'unLieutenant,
dix Cavaliers tuezou h.erf'Z'
&une légère blessure à Mfde
Funbuena.
me Camp,du16s
-
-
,';
Nous occuponstoujours nos
mêmes passes
> & les Ennemi-s
les leurs,qu'ilssoufrent beaucoup
par le mauvais tempsqu'ilfait
depuisplusieurs jours, (7 par *
le manque de fourage,nous ne
soufrons gueres moins qu'eux.
Monsieur de Vendosme
, a ffpendant
fait mettre la plus
grande partiede laCavalerie
Acouvert dans les lieux les plus
proches du Camp. On travaille
à reparer leschemins pour conduire
l'artillerie devant Cardonne
&So/fone) qui doivent
estreattaquez par les Troupes
qau~i oon~tf~a<i~t lesS~iefg~es de Ve'--
nasque&de Castel-Léon. Les
Deserteursqui continuent de
venir en grand nombre, apu-*
rent que les Ennemissont obli.
Lez d'allerfourager jusqu'a
douze & tresse heuës de leur
Camp : nous n'allonspas encore
si loin à beaucoup près. Deux
cens soixante (7 dix chevaux
des Ennemis,de Troupes réglées
ou volontaires, nous ayantenlevé
un Convoy de deux mille
Mulets
,
de cinquante sept
grands Chariots, desix-vingt
Charettes
y
que l'on conduifoit.
de l'Armée a Lerida, Monfleur
de Funbnena,,Colonelqui
etoitàBalaguerenayanteu
avois
, en sortit avec cent soixante
chevaux, (7 ayantjoint
les Ennemis au de-là de Termens
,illes défit entièrement;
quatre- vingt furent tuez&
les autres faits prisonniers
,
ftdrmy lesquelsily avoir un
Colonel, (7 troisLieutenants
Colonels qui furent tous conduits
à Balaguer,où le Colo
nel est mort deses Maures ;
c:7 le Convoy a été reconduit
à Lerida. Cette action n'a
cousté qu'unLieutenant,
dix Cavaliers tuezou h.erf'Z'
&une légère blessure à Mfde
Funbuena.
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Résumé : Extrait d'une Lettre du même Camp, du 16.
La lettre relate une situation militaire où les troupes et les ennemis occupent des positions similaires, tous deux affectés par le mauvais temps et le manque de fourrage. Monsieur de Vendôme a déplacé la cavalerie près du camp et des travaux sont en cours pour réparer les chemins afin de déplacer l'artillerie vers Cardonne et Solférino. Ces lieux doivent être attaqués par les troupes des sièges de Vernasque et de Castel-Léon. De nombreux déserteurs signalent que les ennemis doivent parcourir douze à treize heures pour trouver du fourrage, contrairement aux troupes du camp. Récemment, les ennemis ont capturé un convoi destiné à l'armée à Lerida, comprenant deux mille mulets, cinquante-sept grands chariots et six-vingts charrettes. En réponse, le colonel Monflour de Funbuena, basé à Balaguer, a mené une action avec cent soixante chevaux près de Termens. Il a défait les ennemis, tué quatre-vingts d'entre eux et fait prisonniers un colonel et trois lieutenants-colonels. Cette action a coûté la vie à un lieutenant et à dix cavaliers, et a légèrement blessé Monflour de Funbuena. Le convoi a été reconduit à Lerida.
Généré par Mistral AI et susceptible de contenir des erreurs.
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2881
p. 63-66
« Les dernieres nouvelles qu'on avoit reçûës d'Estremadure étoient [...] »
Début :
Les dernieres nouvelles qu'on avoit reçûës d'Estremadure étoient [...]
Mots clefs :
Ennemis, Guerre, Valence, Aragon
Afficher :
texteReconnaissance textuelle : « Les dernieres nouvelles qu'on avoit reçûës d'Estremadure étoient [...] »
Les dernières nouvelles
qu'on avoir reçues d'Estremadure
étoient que l'un des
partis destinez pour empécher
le transport des grains
de Castille en Portugal ,1 avoit
rencontré prés d'Olivença
un Regiment des Enjicmis}
qui,quoy que surperieur,
avoir été attaqué par
ce Party qui l'avoit entièrement
défait, la pluspart des
Soldats & Officiers de ce
Régiment ayant été ruez &
lciefte faits prisônniers;que
l'Arméeétoitséparée cri
trois Corps qui étoient apportée
dese joindre en cas
de besoin ; mais qu'elle devoit
se sépater bientostentierement,&
entrer en quartier
d'Hiver.
Les Lettres du Royaume
de Valence disoient que le
fameuxRebelle, nomme
l'Alicantino, avoit été pris,
&qu'on devoit en faire justicc
incessament.
Celles d' Arragon
, que
leshabitans de Huesca,des
lieux de son Territoire
,
de
Santa Oladiera,deSabaliés,
& daples
, ayant appris
qu'une Troupe de volontaires
avoient fait une cource
dans le voisinage
,
les avoient
coupez dans leur rettaite,
& avoient repris leur
butin après enavoirrué un
grand nombre, & fait beaucou
p de prisonniers& qué
le Roypourrécom pen fer
leurzele, icsavoic tous exemptez
de logement de gens
de guerre.
qu'on avoir reçues d'Estremadure
étoient que l'un des
partis destinez pour empécher
le transport des grains
de Castille en Portugal ,1 avoit
rencontré prés d'Olivença
un Regiment des Enjicmis}
qui,quoy que surperieur,
avoir été attaqué par
ce Party qui l'avoit entièrement
défait, la pluspart des
Soldats & Officiers de ce
Régiment ayant été ruez &
lciefte faits prisônniers;que
l'Arméeétoitséparée cri
trois Corps qui étoient apportée
dese joindre en cas
de besoin ; mais qu'elle devoit
se sépater bientostentierement,&
entrer en quartier
d'Hiver.
Les Lettres du Royaume
de Valence disoient que le
fameuxRebelle, nomme
l'Alicantino, avoit été pris,
&qu'on devoit en faire justicc
incessament.
Celles d' Arragon
, que
leshabitans de Huesca,des
lieux de son Territoire
,
de
Santa Oladiera,deSabaliés,
& daples
, ayant appris
qu'une Troupe de volontaires
avoient fait une cource
dans le voisinage
,
les avoient
coupez dans leur rettaite,
& avoient repris leur
butin après enavoirrué un
grand nombre, & fait beaucou
p de prisonniers& qué
le Roypourrécom pen fer
leurzele, icsavoic tous exemptez
de logement de gens
de guerre.
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Résumé : « Les dernieres nouvelles qu'on avoit reçûës d'Estremadure étoient [...] »
En Estrémadure, un détachement espagnol a vaincu un régiment des Enjicmis près d'Olivença, empêchant ainsi le transport de grains vers le Portugal. La plupart des soldats et officiers ennemis ont été tués ou capturés. L'armée espagnole, divisée en trois corps, se prépare à entrer en quartiers d'hiver après une éventuelle réunion. En Valence, le rebelle Alicantino a été capturé et sera prochainement exécuté. En Aragon, les habitants de Huesca et des localités voisines ont intercepté des volontaires qui avaient pillé leur région. Ils ont récupéré leur butin après avoir tué plusieurs assaillants et fait des prisonniers. En récompense, le roi a exempté ces habitants du logement des troupes.
Généré par Mistral AI et susceptible de contenir des erreurs.
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2882
p. 66-83
Nouvelles d'Angleterre, & de Hollande.
Début :
Les Lettres de Londres du 16. Octobre portent qu'on [...]
Mots clefs :
Angleterre, Paix, Flotte, Guerre, Vaisseau, Carthagène, France, Traité de paix, Roi
Afficher :
texteReconnaissance textuelle : Nouvelles d'Angleterre, & de Hollande.
Nouvellesd'Angleterre
& de Hollande.
Les Lettres de Londres
du 1 6.Octobre portent
qu'on en avoit reçu de la
Jamayque par lesquelles on
aprenoit que le Capitaine
Littleton
,
Commandant
une Escadre de 1JX Vaisseaux
de Guerre y étant arrivé
le 22.Juillet eut avis
que Mr du Casse
,
étoit du
côté de Cartagene
,
& qu'il
n' avoit que trois Vaisseaux
de guerre&deux Fregates,
cequi ': le fit résoudre de
l'aller attaquer ; que dans ce
dessein il fit voile le 29. &
que le 6. Août il vit terre à
huit où dixlieuës à l'Orient
de Cartagene. Que le même
jour un Vaisseau qu'il avoit
envoyé à là découverte
fit signal qu'il voyoit cinq,
Varîteaux à Boca Chica,qui
est à l'entrée du Port de Cartagene
;que le7aumatinil
découvrit quatre Navires à
qui *1 ctojhna chasse&cle soit
il en prit un grandqu'il crut
estre un Gallion,&une Parache
; qu'il résolutensuite de
retourner à la Jamaïque afin
defortifier sonEscadre du
Vaisseau le Medway,&d'aller
attendre Mr du Casse, au
bout Occidentalde l'Isle de
Cuba,paroùil devoitpasser
pour aller àla Havane;
mais que l'on n'avoit eûdepuisaucunes
nouvelles de Mr
de Littleton, & qu'on avoit
seulementapris de la Jamaïque
qu'on n'avoit trouvény
or ny argent dans les deux
Bastimens pris, ce quifaisoit
croire que Mr du Casse, les
avoitEnvoyez pour amuser
ce Capitaine pendant qu'il
prendroit une aurre route
'avcc les Gallions.
Celles du20 disent que
Je Colonel Clayton,aporta
le 16.la Relation de l'entrepriseformée
sur Quebec
qui portoiten substance
que la Flotte aprés avoir été
retenuë plusd'unmois à
Bastondansla nouvelle Angleterre
, en partit le roi
Aoûrdernier;qu'elle arriva
le 19. à l'entrée delà grande
,îiviere' de Saint Laurent Otr,
elle fut obligée par unvent
de Nordoüest tres violent
de moüiller dans , la Baye de
Gaspé;que le premier Septembre
ilsentrerent dans la
riviere ou ils avancèrent environ
quarente lieuës, aprés
quoy ils se trouverent incomodez
d'une brume fort
épaisse & d'un grand vent
d'Est-sud-Est; que vers les
huit heures du soir le Chevalier
Hovendon Walker
,
qui commandoit la Flotte,
fie signal aux Vaisseaux de se
tenir serrez, & deporrer au
Sud
,
les Pilotes qu'il avotjE
pris à Baston, dont le Gouverneur
luy avoit répondu
de la capacité, ne connissant
pas -lesmoiiiIlagcs.; que quoy
qu'il eustpriscetteprécaution
,
les Courants ne laisserent
pas de porter la Flotte
vers la coste du Nord où elle
donna sur des rochers qui
firent périr deux Vaisseaux
chargez de provisions
,
&
huit autres chargez devingt
six Compagnies de Troupes
réglées ; que néanmoins il
ne se perdit aucun Vaisseau
de guerre;quele lendemain
4 la Flotte demeura au meme
endroit pour secourir
ceux qui s'étoient fauvcz sur
les débris; que le r: on tint
Conseil de Guerre dans lequelilfut
résolud'abandonner
l'entreprise, parce que
la perte qu'on venoit de
faire en rendoit l'excution
plus difficile, & que d'ailleurs
la faison étoit siavancée,
qu'on avoir tout lieu de
craindre de pareils accidens,
par le peu de connoissance
des Pilotes;qu'ainsi on mie
à la voile pour décendre la
Riviere;que la Flottearriva
!~ 1 5. àla Baye des Espagnols
gnols, dans l'Isle du Cap
Breton; que le19on cinc
un autre Conseil de guerre
pour délibérer si on arraqueroit
le Fort de Plaisance
dans l'Isle de Terre-Neuve-,
suivant l'ordre. qu'on en
avoit en cas querentreprise
sur Quebec ne réüssitpas;
mais qu'il futrésolu de rc+
tourner en Angleterre, parce
qu'on n'avoitpassuffisament
de vivres.Que d'autres
Lettres écritespardes Officiers,
font monter la perte à
, quatorze Navires, à prés de
deux mille hommes
,
&
disentqu'on étoit en peine
du Colonel Nicholson,qui
ayoit ordre lorsquela Flotte
partie de Baston de s'avancer
de la New- YorK avec
3000. horameSjCe qu'il pouroit
rassembler de Sauvages
pourattaquer l'Isle de Mont
rcal sçituée vers le haut de
la Rivicre de Saint Laurent,
parce que la Flotte devant
luy fournir des vivres, on ne avoir pas comment il auroit
pû se retirer & résister
aux François & aux Sauva-
,
ges leurs amis.
Les Lettres du 30. de la
même Ville, portent que le
Chevalier Hovendon Walker,
étoit arrivé à la Rade de
Sainte Helene prés l'Isle de
Wight avec la Flotte qui étoit
allée en Canada;que les
Troupes qui étoient dessus
avoient esté distribuées en
quartier de rafraichissement
dans les lieuxvoisins; que le :16. le feu ayant pris par accidentauVaisseaurl'Edgar
do
>7°.pieces deCanons, sauta
> en l'air avec cinq cens hommes
qui étoient dessus, dont
aucun ne se sauva qu'un Matelot
qui étoit dans la Chaloupe
, & trois Officiers qui
avoient mis pied à terre;
qu'il y avoit sur ce Vaisseau
quelques Habitans de Port smouth
qui eurent la même
destinée que l'Equipage.
Que le 24. on publia les
Préliminaires dont on assuroit
que la France & l'Angleterre
estoient convenus
pour parvenir à une Paix génerale
,qui contiennent que
le Roy Très -
Chrestien reconnoistra
la Reine de la
Grande-Bretagne en cette
qualité, & la Succçflion à
la Couronne,selon qu'elle
est à present establie-qu'il
consentira de bonne foy
qu'onprennetoures les mefurcs
justes-&raisonnables
pour empêcher que les Coutonnes
de France & d',E[-
pagne ne soient jamais réü.
nies en la personned'un me-N
me Prince; que l'intention
duRoyest que tous lesPrinces
& Etats engagez dans
cette guerre, sans aucune
,
exception trouvent une satisfaction
raisonnable dans
le Traitéde Paix,& que le
Commerce soit rétably &; 1
maintenu à l'avantage de la
Grande Bretagne, de la Hol.
lande & des autres Nations,
que comme le Roy veut exa.
ctement observer la Paix
quand elle fera concluë, ôc
que l'objetqu'il se propose
etf d'assurer les Frontières de
son Royaume sansinquieter
en aucune maniéré les Etats
de ses voisins ,il promet de
consentir par le Traité qui
se fera que les Hollandois
soient mis en possession des
Places fortesqui y sont specifiées,
&qui serviront à l'avenir
de bariere pour assurer
le repos de la République de
Hollande ;que le Roy consent
aussi qu'on forme une
barrière seure &convenable
pour l'Empire & la Maison
d'Autriche;que quoyque le
Roy ait dépensé de grandes
sommes pour l'acquisition&
&les fortifications de Dunkerque,
Sa Majesté s'engage
à les faire raser aprèslaconclufion
de la Paix, moyens
nant un équivalent à sa fatisfaction
& comme les Anglois
ne peuvent le fournir,
la discution en fera remise
aux Conferences pour la
Négociation de la Paix. &
que lors que les Conférences
seront commencées on y
examinera à l'amiable & de
bonne foy les prétentions
des Princes & Etats engagez
dans cette Guerre, & on
n'obmettra rien pour les
terminer à la fatisfactondes
Parties.
On a appris par les Lettres
de la Haye du zi. Octobre
que sur le bruit qui s'y estoit
répandu que la Paix se négocioic
en Angleterre avoir
obligé les Etats Generaux à
y envoyer Mr Buys, Penfionnaire
d'Amsterdam en
qualité d'Envoyé Extraordinaire
: que le
1 6. il partit
pour aller s'embarquer sur
un Yacht de l'Etat que
le Comte de Strafford Ambassadeur
d'Angleterre arriva
le ii. à la Haye
,
&
que le lendemain matinil
eut une conférence avec le
Pensionnaire Heinfius.
Celles du29 portent qu'-
on ne doutoit plus des Negociations
de la Paix commencées
entre l'Angleterre
&la France;que comme
elle etoit ardemmeut souhaitée
le Publicq n'avoit
point d'autre attention; que
depuisl'arrivée du Comte
de Strafford
,
Ambassadeur
& Plénipotentiaire d'Angleterre,
il avoit toujours cil
des Conférences avec le
Pensionnaire Heinfius,&
sept Dépurer des Etats Généraux
qui s'étoient aussi
assemblez extraordinairement
pour déliberer sur ce
qu'il avoit communiqué.
Celles du5. Novembre
disent que tous les Ministres
des Puissances Alliées
,
lene
avoient dépêché des Courriers
pour les informer de
ces Propositions Préliminaires,
afin de recevoir leurs
ordres.
& de Hollande.
Les Lettres de Londres
du 1 6.Octobre portent
qu'on en avoit reçu de la
Jamayque par lesquelles on
aprenoit que le Capitaine
Littleton
,
Commandant
une Escadre de 1JX Vaisseaux
de Guerre y étant arrivé
le 22.Juillet eut avis
que Mr du Casse
,
étoit du
côté de Cartagene
,
& qu'il
n' avoit que trois Vaisseaux
de guerre&deux Fregates,
cequi ': le fit résoudre de
l'aller attaquer ; que dans ce
dessein il fit voile le 29. &
que le 6. Août il vit terre à
huit où dixlieuës à l'Orient
de Cartagene. Que le même
jour un Vaisseau qu'il avoit
envoyé à là découverte
fit signal qu'il voyoit cinq,
Varîteaux à Boca Chica,qui
est à l'entrée du Port de Cartagene
;que le7aumatinil
découvrit quatre Navires à
qui *1 ctojhna chasse&cle soit
il en prit un grandqu'il crut
estre un Gallion,&une Parache
; qu'il résolutensuite de
retourner à la Jamaïque afin
defortifier sonEscadre du
Vaisseau le Medway,&d'aller
attendre Mr du Casse, au
bout Occidentalde l'Isle de
Cuba,paroùil devoitpasser
pour aller àla Havane;
mais que l'on n'avoit eûdepuisaucunes
nouvelles de Mr
de Littleton, & qu'on avoit
seulementapris de la Jamaïque
qu'on n'avoit trouvény
or ny argent dans les deux
Bastimens pris, ce quifaisoit
croire que Mr du Casse, les
avoitEnvoyez pour amuser
ce Capitaine pendant qu'il
prendroit une aurre route
'avcc les Gallions.
Celles du20 disent que
Je Colonel Clayton,aporta
le 16.la Relation de l'entrepriseformée
sur Quebec
qui portoiten substance
que la Flotte aprés avoir été
retenuë plusd'unmois à
Bastondansla nouvelle Angleterre
, en partit le roi
Aoûrdernier;qu'elle arriva
le 19. à l'entrée delà grande
,îiviere' de Saint Laurent Otr,
elle fut obligée par unvent
de Nordoüest tres violent
de moüiller dans , la Baye de
Gaspé;que le premier Septembre
ilsentrerent dans la
riviere ou ils avancèrent environ
quarente lieuës, aprés
quoy ils se trouverent incomodez
d'une brume fort
épaisse & d'un grand vent
d'Est-sud-Est; que vers les
huit heures du soir le Chevalier
Hovendon Walker
,
qui commandoit la Flotte,
fie signal aux Vaisseaux de se
tenir serrez, & deporrer au
Sud
,
les Pilotes qu'il avotjE
pris à Baston, dont le Gouverneur
luy avoit répondu
de la capacité, ne connissant
pas -lesmoiiiIlagcs.; que quoy
qu'il eustpriscetteprécaution
,
les Courants ne laisserent
pas de porter la Flotte
vers la coste du Nord où elle
donna sur des rochers qui
firent périr deux Vaisseaux
chargez de provisions
,
&
huit autres chargez devingt
six Compagnies de Troupes
réglées ; que néanmoins il
ne se perdit aucun Vaisseau
de guerre;quele lendemain
4 la Flotte demeura au meme
endroit pour secourir
ceux qui s'étoient fauvcz sur
les débris; que le r: on tint
Conseil de Guerre dans lequelilfut
résolud'abandonner
l'entreprise, parce que
la perte qu'on venoit de
faire en rendoit l'excution
plus difficile, & que d'ailleurs
la faison étoit siavancée,
qu'on avoir tout lieu de
craindre de pareils accidens,
par le peu de connoissance
des Pilotes;qu'ainsi on mie
à la voile pour décendre la
Riviere;que la Flottearriva
!~ 1 5. àla Baye des Espagnols
gnols, dans l'Isle du Cap
Breton; que le19on cinc
un autre Conseil de guerre
pour délibérer si on arraqueroit
le Fort de Plaisance
dans l'Isle de Terre-Neuve-,
suivant l'ordre. qu'on en
avoit en cas querentreprise
sur Quebec ne réüssitpas;
mais qu'il futrésolu de rc+
tourner en Angleterre, parce
qu'on n'avoitpassuffisament
de vivres.Que d'autres
Lettres écritespardes Officiers,
font monter la perte à
, quatorze Navires, à prés de
deux mille hommes
,
&
disentqu'on étoit en peine
du Colonel Nicholson,qui
ayoit ordre lorsquela Flotte
partie de Baston de s'avancer
de la New- YorK avec
3000. horameSjCe qu'il pouroit
rassembler de Sauvages
pourattaquer l'Isle de Mont
rcal sçituée vers le haut de
la Rivicre de Saint Laurent,
parce que la Flotte devant
luy fournir des vivres, on ne avoir pas comment il auroit
pû se retirer & résister
aux François & aux Sauva-
,
ges leurs amis.
Les Lettres du 30. de la
même Ville, portent que le
Chevalier Hovendon Walker,
étoit arrivé à la Rade de
Sainte Helene prés l'Isle de
Wight avec la Flotte qui étoit
allée en Canada;que les
Troupes qui étoient dessus
avoient esté distribuées en
quartier de rafraichissement
dans les lieuxvoisins; que le :16. le feu ayant pris par accidentauVaisseaurl'Edgar
do
>7°.pieces deCanons, sauta
> en l'air avec cinq cens hommes
qui étoient dessus, dont
aucun ne se sauva qu'un Matelot
qui étoit dans la Chaloupe
, & trois Officiers qui
avoient mis pied à terre;
qu'il y avoit sur ce Vaisseau
quelques Habitans de Port smouth
qui eurent la même
destinée que l'Equipage.
Que le 24. on publia les
Préliminaires dont on assuroit
que la France & l'Angleterre
estoient convenus
pour parvenir à une Paix génerale
,qui contiennent que
le Roy Très -
Chrestien reconnoistra
la Reine de la
Grande-Bretagne en cette
qualité, & la Succçflion à
la Couronne,selon qu'elle
est à present establie-qu'il
consentira de bonne foy
qu'onprennetoures les mefurcs
justes-&raisonnables
pour empêcher que les Coutonnes
de France & d',E[-
pagne ne soient jamais réü.
nies en la personned'un me-N
me Prince; que l'intention
duRoyest que tous lesPrinces
& Etats engagez dans
cette guerre, sans aucune
,
exception trouvent une satisfaction
raisonnable dans
le Traitéde Paix,& que le
Commerce soit rétably &; 1
maintenu à l'avantage de la
Grande Bretagne, de la Hol.
lande & des autres Nations,
que comme le Roy veut exa.
ctement observer la Paix
quand elle fera concluë, ôc
que l'objetqu'il se propose
etf d'assurer les Frontières de
son Royaume sansinquieter
en aucune maniéré les Etats
de ses voisins ,il promet de
consentir par le Traité qui
se fera que les Hollandois
soient mis en possession des
Places fortesqui y sont specifiées,
&qui serviront à l'avenir
de bariere pour assurer
le repos de la République de
Hollande ;que le Roy consent
aussi qu'on forme une
barrière seure &convenable
pour l'Empire & la Maison
d'Autriche;que quoyque le
Roy ait dépensé de grandes
sommes pour l'acquisition&
&les fortifications de Dunkerque,
Sa Majesté s'engage
à les faire raser aprèslaconclufion
de la Paix, moyens
nant un équivalent à sa fatisfaction
& comme les Anglois
ne peuvent le fournir,
la discution en fera remise
aux Conferences pour la
Négociation de la Paix. &
que lors que les Conférences
seront commencées on y
examinera à l'amiable & de
bonne foy les prétentions
des Princes & Etats engagez
dans cette Guerre, & on
n'obmettra rien pour les
terminer à la fatisfactondes
Parties.
On a appris par les Lettres
de la Haye du zi. Octobre
que sur le bruit qui s'y estoit
répandu que la Paix se négocioic
en Angleterre avoir
obligé les Etats Generaux à
y envoyer Mr Buys, Penfionnaire
d'Amsterdam en
qualité d'Envoyé Extraordinaire
: que le
1 6. il partit
pour aller s'embarquer sur
un Yacht de l'Etat que
le Comte de Strafford Ambassadeur
d'Angleterre arriva
le ii. à la Haye
,
&
que le lendemain matinil
eut une conférence avec le
Pensionnaire Heinfius.
Celles du29 portent qu'-
on ne doutoit plus des Negociations
de la Paix commencées
entre l'Angleterre
&la France;que comme
elle etoit ardemmeut souhaitée
le Publicq n'avoit
point d'autre attention; que
depuisl'arrivée du Comte
de Strafford
,
Ambassadeur
& Plénipotentiaire d'Angleterre,
il avoit toujours cil
des Conférences avec le
Pensionnaire Heinfius,&
sept Dépurer des Etats Généraux
qui s'étoient aussi
assemblez extraordinairement
pour déliberer sur ce
qu'il avoit communiqué.
Celles du5. Novembre
disent que tous les Ministres
des Puissances Alliées
,
lene
avoient dépêché des Courriers
pour les informer de
ces Propositions Préliminaires,
afin de recevoir leurs
ordres.
Fermer
Résumé : Nouvelles d'Angleterre, & de Hollande.
Le texte traite des événements militaires et diplomatiques impliquant l'Angleterre et la Hollande. En octobre, des lettres de Londres rapportent que le capitaine Littleton, à la tête d'une escadre de dix vaisseaux de guerre, a appris la présence de Monsieur du Casse près de Carthagène avec trois vaisseaux de guerre et deux frégates. Littleton a décidé de l'attaquer mais a choisi de retourner en Jamaïque pour renforcer son escadre avant de se diriger vers l'ouest de Cuba pour attendre du Casse. Aucune nouvelle de Littleton n'a été reçue depuis, et les deux bâtiments capturés ne contenaient ni or ni argent, suggérant que du Casse les avait envoyés pour détourner Littleton. Le colonel Clayton a rapporté une expédition contre Québec. La flotte, partie de Boston, a été retardée et repoussée par des conditions météorologiques défavorables, perdant plusieurs navires et hommes. La flotte a ensuite décidé de retourner en Angleterre en raison du manque de vivres et de la saison avancée. Des lettres du 30 octobre indiquent que le chevalier Hovendon Walker est arrivé à Sainte-Hélène avec la flotte, et qu'un accident a causé l'explosion du vaisseau l'Edgar, tuant cinq cents hommes. Le 24 octobre, des préliminaires de paix entre la France et l'Angleterre ont été publiés, reconnaissant la reine d'Angleterre et établissant des mesures pour prévenir les conflits futurs. La France s'engage à raser les fortifications de Dunkerque et à former des barrières pour assurer la paix en Hollande et dans l'Empire. À La Haye, les États généraux ont envoyé Monsieur Buys en Angleterre pour les négociations de paix, et le comte de Strafford a eu des conférences avec le pensionnaire Heinsius et des députés des États généraux. Les négociations de paix entre l'Angleterre et la France sont confirmées, et les ministres des puissances alliées ont été informés des propositions préliminaires.
Généré par Mistral AI et susceptible de contenir des erreurs.
Généré par Mistral AI et susceptible de contenir des erreurs.
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2883
p. 83-89
Suite des Nouvelles d'Espagne.
Début :
Monsieur de Vendosme, ayant eu avis que trois mille hommes [...]
Mots clefs :
Ennemis, Hommes, Duc de Vendôme
Afficher :
texteReconnaissance textuelle : Suite des Nouvelles d'Espagne.
Suite des Nouvelles
d'Espagne.
Monsieur de Vendosme,
ayant eu avis que trois mille
hommes des meilleures
Troupes de l'ArméeduGeneral
Staremberg
,
avoient
,
pris secrettement la route
de Tarragone pour quelque
expédition, il envoya avertir
les Gouvet neurs de TorraCe
& de Lerida de se tenis
sur leurs gardes. Eneffet,le
General Wezel, à la teste de
ce détachement
,
auquel il
avoir joint deux mille cinq
cens Miquelets,arriva le 2
Octobreavant le jour sur le
glacis de Tortose sans avoir
esté découvert à cause d'un
grand broülllard. ces Troupes
surprirent d'abord un
Corps de Garde prés de la
barrière & la demi lune de
la Porte du Temple
,
où il
n'y avoir point de Garde Ils
voulurent ensuite cfcalader
la muraille prés de la Tour
voisine de l'angleflanqué du
Bastion de S. Jean ; mais le
bruic qu'ils firent en posant
leurs Echelles, les fit découvrir.
Onavertitaussi-tost
MrdeGlines Commandant
de la Place qui s'y transporta
avec toute la diligence
possible. Dés qu'ilfutarrivé
il fit tirer cinq coups de canon
qui estoient le signal
pour faire prendre lesarmes
à la Garnison. Dans le même
temps il fit tirer sur le Rempart
les Echelles que les Ennemis
avoienc dressées, par
les So ldats de sa garde qui
l'avoient suivi. Lesennemis
fc voyant découverts se glisrent
entre les ouvrages & la
riviere ; mais la Garnison &
un grand nombre de Bourgeois
ayant occupé tous les :
Portes, on sir pluficurs décharges
de canon sur eux
chargé à cartouche, qui leur
tuèrent beaucoup de monde.
Cependant ils ne se rebuterentpas&
s'avancerent
aux portes du Temple &de
Saint Jean ausquelles il voulurent
attacher des petards
pour les enfoncer; mais lesgrandes
décharges que l'on
fie sur eux les obligèrent de
seretirer en si grand desordre
qu'ils abandonnèrent
quatrecens hommes qui
avoient pris poste dans la
demi lune de la Porte du
Temple, avec un Lieutenant-
Colonel & plusieurs
autres Officiers'; tout leur
attirail, & huit cent fusils.
Mrs de Bustamante qui étoit
avec deux cens hommes à
deux lieues de là, accourut
au bruit du canon, lequel
ayant trouvé les Ennemis
qui se retiroient, les poursuivit,
& en prie un grand
nombre. On compte que,
cette entrepriseleuracoûté
prés de quinze cens hommes
tant tuez que prisonniers &
deserteurs qui se fontvenus
rendre depuis.
D'autres Lettres portent
qu'après que les Ennemis Ce
furent retirez
,
l'Evêque fit
chanter le Te Deum, & distribuer
ensuite des rafraîchissemens
à la Garnison &
aux Bourgeois qui avoient
pris les armes pour la deffense
de leur patrie; que dans le
même temps que les Ennemis
avoientessayé de furprendre
Tortose
,
plusieurs
Vaisseaux de guerre & plufleurs
Galeres où il y avoit
des Troupes de débarquement
avoient approché de
Vignaroz à l'embouchure
de l'Ebre, dans le destein de
s'emparer de cette Ville ou
de brûler les Magasins de
grains qu'on y avoit amassez
; mais qu'ils avoient esté
pareillement contraints de
le retirer sans avoir pû exe-
,
cuter leur dessein.
d'Espagne.
Monsieur de Vendosme,
ayant eu avis que trois mille
hommes des meilleures
Troupes de l'ArméeduGeneral
Staremberg
,
avoient
,
pris secrettement la route
de Tarragone pour quelque
expédition, il envoya avertir
les Gouvet neurs de TorraCe
& de Lerida de se tenis
sur leurs gardes. Eneffet,le
General Wezel, à la teste de
ce détachement
,
auquel il
avoir joint deux mille cinq
cens Miquelets,arriva le 2
Octobreavant le jour sur le
glacis de Tortose sans avoir
esté découvert à cause d'un
grand broülllard. ces Troupes
surprirent d'abord un
Corps de Garde prés de la
barrière & la demi lune de
la Porte du Temple
,
où il
n'y avoir point de Garde Ils
voulurent ensuite cfcalader
la muraille prés de la Tour
voisine de l'angleflanqué du
Bastion de S. Jean ; mais le
bruic qu'ils firent en posant
leurs Echelles, les fit découvrir.
Onavertitaussi-tost
MrdeGlines Commandant
de la Place qui s'y transporta
avec toute la diligence
possible. Dés qu'ilfutarrivé
il fit tirer cinq coups de canon
qui estoient le signal
pour faire prendre lesarmes
à la Garnison. Dans le même
temps il fit tirer sur le Rempart
les Echelles que les Ennemis
avoienc dressées, par
les So ldats de sa garde qui
l'avoient suivi. Lesennemis
fc voyant découverts se glisrent
entre les ouvrages & la
riviere ; mais la Garnison &
un grand nombre de Bourgeois
ayant occupé tous les :
Portes, on sir pluficurs décharges
de canon sur eux
chargé à cartouche, qui leur
tuèrent beaucoup de monde.
Cependant ils ne se rebuterentpas&
s'avancerent
aux portes du Temple &de
Saint Jean ausquelles il voulurent
attacher des petards
pour les enfoncer; mais lesgrandes
décharges que l'on
fie sur eux les obligèrent de
seretirer en si grand desordre
qu'ils abandonnèrent
quatrecens hommes qui
avoient pris poste dans la
demi lune de la Porte du
Temple, avec un Lieutenant-
Colonel & plusieurs
autres Officiers'; tout leur
attirail, & huit cent fusils.
Mrs de Bustamante qui étoit
avec deux cens hommes à
deux lieues de là, accourut
au bruit du canon, lequel
ayant trouvé les Ennemis
qui se retiroient, les poursuivit,
& en prie un grand
nombre. On compte que,
cette entrepriseleuracoûté
prés de quinze cens hommes
tant tuez que prisonniers &
deserteurs qui se fontvenus
rendre depuis.
D'autres Lettres portent
qu'après que les Ennemis Ce
furent retirez
,
l'Evêque fit
chanter le Te Deum, & distribuer
ensuite des rafraîchissemens
à la Garnison &
aux Bourgeois qui avoient
pris les armes pour la deffense
de leur patrie; que dans le
même temps que les Ennemis
avoientessayé de furprendre
Tortose
,
plusieurs
Vaisseaux de guerre & plufleurs
Galeres où il y avoit
des Troupes de débarquement
avoient approché de
Vignaroz à l'embouchure
de l'Ebre, dans le destein de
s'emparer de cette Ville ou
de brûler les Magasins de
grains qu'on y avoit amassez
; mais qu'ils avoient esté
pareillement contraints de
le retirer sans avoir pû exe-
,
cuter leur dessein.
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Résumé : Suite des Nouvelles d'Espagne.
Le marquis de Vendôme, averti de l'approche de trois mille hommes des troupes du général Staremberg vers Tarragone, alerta les gouverneurs de Tortose et de Lérida. Le général Wezel, à la tête de cinq mille hommes, arriva devant Tortose le 2 octobre, profitant du brouillard pour éviter la détection. Les troupes surprirent un corps de garde près de la Porte du Temple et tentèrent d'escalader la muraille, mais furent découvertes. Le commandant M. de Glines fit tirer des coups de canon pour alerter la garnison. Les assaillants, repoussés par des décharges de canon, tentèrent d'enfoncer les portes avec des pétards sans succès. Ils se retirèrent en désordre, abandonnant quatre cents hommes, des officiers et des armes. M. de Bustamante captura un grand nombre d'ennemis en retraite. Cette attaque coûta aux assaillants près de quinze cents hommes. Après le retrait des ennemis, l'évêque fit chanter le Te Deum et distribuer des rafraîchissements. Parallèlement, des vaisseaux de guerre approchèrent de Vinaroz pour s'emparer de la ville ou brûler des magasins de grains, mais se retirèrent sans exécuter leur plan.
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2884
p. 90-106
NOUVELLES de divers endroits.
Début :
De Gironne le 26. Aoust. Mr le Marquis de Brancas [...]
Mots clefs :
Gironne, Fête, Bayonne, Gênes, Milan, Hambourg, Incendie, Leipzig, Tempête, Mortalité, Bétail, Maladie
Afficher :
texteReconnaissance textuelle : NOUVELLES de divers endroits.
NOUVELLESde
divers endroits.
De Gironne le 2.6.Aoufl.
Mr le Marquis de Brancas,
Lieutenant General des
Armées du Roy, Gouverneur
de Gironne, & Commandeur
de l'Ordre Militaire
de S. Louis, a donne une
grande Feste pour honorer
la mémoire de ce Sainr
,
&
pour donner des marques
de son zele au Roy ,à Sa
Majesté Catholique, &, à
Monseigneur le Prince des
Asturies, qui en porte le
nom.
Le 24 il ordonna aux
Trompettes de la Ville d'avertir
les Habitans d'illuminer
le soit toutes lesfenêtres
de leurs maisons; ce qui suc
cxecuté avec toutes les marques
d'un zele des plus ar..
dents.
Le 15. jour de laFeffe de
Saint Louis) Mr le Comto:
de Ficnnes. Lieutenant ge-
,
neral des Arméesdu Roy,
& Commandant enchefles
Troupes sur la Fronticre
Chevalier de Saint Louis;
Mr le Marquis deCaylus;
& Mr de Rignolet
,
Maré.
chauxdeCamp;Mr le
Comte de Valouse, & Mr
le Comte de Parabere,Brigadiers
; Mr de Grcfigny,
Lieutenant de Roy de la
Place; Mr deReding-, Cofanel;
Mr du Chayla,Ingénieur,
&c Chevalier deSaint
Louis;FEcac Major, & plufittiVs
Officiers des Quartiers
voisins, allèrent le matin
faire compliment à Mr le
Gouverneur,ainsi que le
Clergé dela Ville- laNo-
0
blesse, les Jurats, & les principaux
Bourgeois, & chacquuentl.
uluyypprercsfecnnttaauunn BBoouu--'
Toute cette Assemblée
se rendit ensuite dans une
Paroisse du Mercadal quiest
commune aux Religieuses
de Saint Bernard, où l'on
chanta une grande Mcffe en
Musique qui finit par le verset
Domine salvum sac Re..
gem.
L'aprésdinée il y eut un
grand Concert de voix &
dinstrumcns dans la maison
de Mr Prats, Gentilhomme
distingué &, premier Juratde
la Ville ,où logeoit Mr
le Marquis de Caraffa Seigneur
Napolitain, Maréchal
des Camps & Armées
de Sa Majesté Catholique;
Les Dames, quiestoientmagnifiquement
parées, furenc
placéessur des chaises&sur
des Carreaux à la maniere
Espagnole, selonleur rang.
dans une Salle fort spacieuse
illuminée par un grand
nombre de lustres, de girandoles
&de consoles garnies
de bougies.
On y servit une grande
, Collation, a prèslaquelle on
tira un beau Feu d'artifice
,
de l'invention de Mr de la
Grange. Il estoit dressé dans
la grande Place de la Ville;
C'étoit un Arcde Triomphe
defigurecxagonalc quifoû+
tenoit une cfpeccdelcl-lâé
! teau àquatre pans,orne d'un
) côtré d'Ecussons aux Armes
de France, & de l'autre d'Ecussons
des Armes d'Espa-
! gne,&entouré d'une balustrade
de Fleurs- delys,La
Statue Equestre de S, Louis
qui estoit au haut, sembloit
! détruire par des foudres qui
i
partoienc de sa main droite
quatre figures de Maures
qui representoient l'Herefie,
l'Idolâtrie, & les Sarrafins,
dont il avoir délivré la
Cité sainte; & les deux côtezoù
il n'y avoir pointd'E.
cussonsetoient garnis d'Emblêmes
à la loüange des deux
Rois, & du Gouverneur.
:
Une triple salve de prés
de cent pieces de canon fut
lesignalde l'exécution dece
Feu, après laquelle Mr le
Marquis de Brancas donna
un soupémagnifique.
De
DeBayonne le 24. Octobre.
La ReineDouairiere d'Espagne
ayantsouhaité daller
passer quinze jours au Château
de Bidache appartenant aMrle Duc de Grammont,
choisit Mr de Larretigny,
Commissaire Ordonnateur
des Classes au Département
de Bayonne, pour l'y conduire
,
Sa Majesté s'embarqua
le 22.. à neuf heures du
matin dans une Chaloupe
dela diligence avec laquelle
Mr de Larretigny ravoir:
fait conduire, qu'elle luy fit
l'honneur de le gratificr dune
tabattiere magnifique.
De Genes le 17.Octobre.
L'Archiduc débarquaicy
le 12. au matin; mais il ne
voulut point s'y arrester,
quoy qu'on luy eust fait
préparer un Logement: il
réfusa aussi les prefçnsde la
République, fous prétexte
qu'elle n'a point voulu le
reconnaître pour Royd'EC
pagne:il monta dans sa Calèche
à la sortie de la Chaloupe
qui le Init à terre, &
pritlaroute de Milan.
De Milanleil.Octobre
Depuis le 12. que l'Archiduc
est arrivé icy plusieursSeigneursy
font venus
le salüer
,
& entrautres le
Duc d'Ucede qui a quitté le
service du Roy Philippe V.
& qui cependant n'a pasesté
reçu par ce nouveau
Maistre, avec autant d'agrément
qu'ill'esperoit. Ce
Prince mange tous les jours,
en public, travaille avec ses
Ministres aux moyens de
trouver lesgrosses sommes
dont ila besoin. Le 157 le
Comte de Windischras,
Envoyé par l'Ambassadeur
de l'Archiduc à Francfort
luy aporta la nouvelle de
son Election à l'Empire.
Le Prince d'A vellino, & le
Marquis de Prié arriverent
le mesme jour de Rome.
On atrend un Depucé de la
Dicte Electorale qui aporte
l'Actedel'Election, & le
Cardinal Légat que le Pape
envoye pour complimenter
ce Prince.
De Hambourg le 6 Novembre
Le feu ayant pris à
Alrena le 2. de ce mois,
plus de trois cens maisons
ont este brulées, ainsi que
le Quartier des Juifs & leur
Synagogue; on y envoya
d'icy plusieurs Pompes pour
esteindre le feu avec des
Massons & des Charpentiers
; Mais telles coupures
que l'on fist dans les bastimens,
on ne put l'empescher
de le communiquer
des uns aux autres, & cet
incendie ne fut arresté que
le lendemain à cinq heures
du soir.
La Ville de Prestoë,
sicuée prés de la pointe
Méridionale de l'Iste de
de Zéeland, a esté entiere
mentréduiteen cendres.
De Leipfikle 5. Novembre.
Il fit hier une tempeste
si extraordinaire; qu'elle a
renversé pluficurs maisons,
déraciné & abbatu une
grande quantité d'arbres
dans les Forests & ailleurs,
rüiné les Jardins que le Roy
Auguste avoit fait faire
proche du Château de
Dresdec; & cette mesme
tempeste a fait perir un
Yacht magnifiquedel'Electeur
de Brandebourg.
DeVienne le 2. Novembre.
La mortalité parmy le
bettail dans l'Autriche &
»
dans la Hongrie est incroyable.
PouZrD peu que cela
dure l'on fera contraint
•
d'y vivre sans viande, san
beurre, sans fromage, &
sans laitage; & comme le
labour des Terres se fait
en ces Pays là presque uniquement
avec des Boeufs,il
y a beaucoup de Terres qui
y resteront en friche.Cette
maladie qui a d'abord règne
dans la Transylvanie, n'y a
presgue, laissé ni Boeufs,. ni
Vaches ni Moutons..
De Rome le 24. Octobre,
On reçut la semaine
dernière plusieursLettres
de Ferrare, portant que la
mortalité du bestail augmenroit
considerablement
dans le Veronois, le Vicentin
,
& le Padouan
, ce qui
faisoit aprehenderla contagion.
Ces lettres ayant (fié
luës dans la Congrégation
de la Consulte, il a esté
ordonné de prendre toutes
lesmesuresnecessaires pour
empêcher qu'il n'entrast
dans l'Etat Ecclesiastique
aucuns bestiaux venant de
ces Pays là, & on a recommandé
au Cardinal Impe.
rialc qui va à Milan de ne
passer paraucundesendroits
qui sont infectez de cette
maladie.
divers endroits.
De Gironne le 2.6.Aoufl.
Mr le Marquis de Brancas,
Lieutenant General des
Armées du Roy, Gouverneur
de Gironne, & Commandeur
de l'Ordre Militaire
de S. Louis, a donne une
grande Feste pour honorer
la mémoire de ce Sainr
,
&
pour donner des marques
de son zele au Roy ,à Sa
Majesté Catholique, &, à
Monseigneur le Prince des
Asturies, qui en porte le
nom.
Le 24 il ordonna aux
Trompettes de la Ville d'avertir
les Habitans d'illuminer
le soit toutes lesfenêtres
de leurs maisons; ce qui suc
cxecuté avec toutes les marques
d'un zele des plus ar..
dents.
Le 15. jour de laFeffe de
Saint Louis) Mr le Comto:
de Ficnnes. Lieutenant ge-
,
neral des Arméesdu Roy,
& Commandant enchefles
Troupes sur la Fronticre
Chevalier de Saint Louis;
Mr le Marquis deCaylus;
& Mr de Rignolet
,
Maré.
chauxdeCamp;Mr le
Comte de Valouse, & Mr
le Comte de Parabere,Brigadiers
; Mr de Grcfigny,
Lieutenant de Roy de la
Place; Mr deReding-, Cofanel;
Mr du Chayla,Ingénieur,
&c Chevalier deSaint
Louis;FEcac Major, & plufittiVs
Officiers des Quartiers
voisins, allèrent le matin
faire compliment à Mr le
Gouverneur,ainsi que le
Clergé dela Ville- laNo-
0
blesse, les Jurats, & les principaux
Bourgeois, & chacquuentl.
uluyypprercsfecnnttaauunn BBoouu--'
Toute cette Assemblée
se rendit ensuite dans une
Paroisse du Mercadal quiest
commune aux Religieuses
de Saint Bernard, où l'on
chanta une grande Mcffe en
Musique qui finit par le verset
Domine salvum sac Re..
gem.
L'aprésdinée il y eut un
grand Concert de voix &
dinstrumcns dans la maison
de Mr Prats, Gentilhomme
distingué &, premier Juratde
la Ville ,où logeoit Mr
le Marquis de Caraffa Seigneur
Napolitain, Maréchal
des Camps & Armées
de Sa Majesté Catholique;
Les Dames, quiestoientmagnifiquement
parées, furenc
placéessur des chaises&sur
des Carreaux à la maniere
Espagnole, selonleur rang.
dans une Salle fort spacieuse
illuminée par un grand
nombre de lustres, de girandoles
&de consoles garnies
de bougies.
On y servit une grande
, Collation, a prèslaquelle on
tira un beau Feu d'artifice
,
de l'invention de Mr de la
Grange. Il estoit dressé dans
la grande Place de la Ville;
C'étoit un Arcde Triomphe
defigurecxagonalc quifoû+
tenoit une cfpeccdelcl-lâé
! teau àquatre pans,orne d'un
) côtré d'Ecussons aux Armes
de France, & de l'autre d'Ecussons
des Armes d'Espa-
! gne,&entouré d'une balustrade
de Fleurs- delys,La
Statue Equestre de S, Louis
qui estoit au haut, sembloit
! détruire par des foudres qui
i
partoienc de sa main droite
quatre figures de Maures
qui representoient l'Herefie,
l'Idolâtrie, & les Sarrafins,
dont il avoir délivré la
Cité sainte; & les deux côtezoù
il n'y avoir pointd'E.
cussonsetoient garnis d'Emblêmes
à la loüange des deux
Rois, & du Gouverneur.
:
Une triple salve de prés
de cent pieces de canon fut
lesignalde l'exécution dece
Feu, après laquelle Mr le
Marquis de Brancas donna
un soupémagnifique.
De
DeBayonne le 24. Octobre.
La ReineDouairiere d'Espagne
ayantsouhaité daller
passer quinze jours au Château
de Bidache appartenant aMrle Duc de Grammont,
choisit Mr de Larretigny,
Commissaire Ordonnateur
des Classes au Département
de Bayonne, pour l'y conduire
,
Sa Majesté s'embarqua
le 22.. à neuf heures du
matin dans une Chaloupe
dela diligence avec laquelle
Mr de Larretigny ravoir:
fait conduire, qu'elle luy fit
l'honneur de le gratificr dune
tabattiere magnifique.
De Genes le 17.Octobre.
L'Archiduc débarquaicy
le 12. au matin; mais il ne
voulut point s'y arrester,
quoy qu'on luy eust fait
préparer un Logement: il
réfusa aussi les prefçnsde la
République, fous prétexte
qu'elle n'a point voulu le
reconnaître pour Royd'EC
pagne:il monta dans sa Calèche
à la sortie de la Chaloupe
qui le Init à terre, &
pritlaroute de Milan.
De Milanleil.Octobre
Depuis le 12. que l'Archiduc
est arrivé icy plusieursSeigneursy
font venus
le salüer
,
& entrautres le
Duc d'Ucede qui a quitté le
service du Roy Philippe V.
& qui cependant n'a pasesté
reçu par ce nouveau
Maistre, avec autant d'agrément
qu'ill'esperoit. Ce
Prince mange tous les jours,
en public, travaille avec ses
Ministres aux moyens de
trouver lesgrosses sommes
dont ila besoin. Le 157 le
Comte de Windischras,
Envoyé par l'Ambassadeur
de l'Archiduc à Francfort
luy aporta la nouvelle de
son Election à l'Empire.
Le Prince d'A vellino, & le
Marquis de Prié arriverent
le mesme jour de Rome.
On atrend un Depucé de la
Dicte Electorale qui aporte
l'Actedel'Election, & le
Cardinal Légat que le Pape
envoye pour complimenter
ce Prince.
De Hambourg le 6 Novembre
Le feu ayant pris à
Alrena le 2. de ce mois,
plus de trois cens maisons
ont este brulées, ainsi que
le Quartier des Juifs & leur
Synagogue; on y envoya
d'icy plusieurs Pompes pour
esteindre le feu avec des
Massons & des Charpentiers
; Mais telles coupures
que l'on fist dans les bastimens,
on ne put l'empescher
de le communiquer
des uns aux autres, & cet
incendie ne fut arresté que
le lendemain à cinq heures
du soir.
La Ville de Prestoë,
sicuée prés de la pointe
Méridionale de l'Iste de
de Zéeland, a esté entiere
mentréduiteen cendres.
De Leipfikle 5. Novembre.
Il fit hier une tempeste
si extraordinaire; qu'elle a
renversé pluficurs maisons,
déraciné & abbatu une
grande quantité d'arbres
dans les Forests & ailleurs,
rüiné les Jardins que le Roy
Auguste avoit fait faire
proche du Château de
Dresdec; & cette mesme
tempeste a fait perir un
Yacht magnifiquedel'Electeur
de Brandebourg.
DeVienne le 2. Novembre.
La mortalité parmy le
bettail dans l'Autriche &
»
dans la Hongrie est incroyable.
PouZrD peu que cela
dure l'on fera contraint
•
d'y vivre sans viande, san
beurre, sans fromage, &
sans laitage; & comme le
labour des Terres se fait
en ces Pays là presque uniquement
avec des Boeufs,il
y a beaucoup de Terres qui
y resteront en friche.Cette
maladie qui a d'abord règne
dans la Transylvanie, n'y a
presgue, laissé ni Boeufs,. ni
Vaches ni Moutons..
De Rome le 24. Octobre,
On reçut la semaine
dernière plusieursLettres
de Ferrare, portant que la
mortalité du bestail augmenroit
considerablement
dans le Veronois, le Vicentin
,
& le Padouan
, ce qui
faisoit aprehenderla contagion.
Ces lettres ayant (fié
luës dans la Congrégation
de la Consulte, il a esté
ordonné de prendre toutes
lesmesuresnecessaires pour
empêcher qu'il n'entrast
dans l'Etat Ecclesiastique
aucuns bestiaux venant de
ces Pays là, & on a recommandé
au Cardinal Impe.
rialc qui va à Milan de ne
passer paraucundesendroits
qui sont infectez de cette
maladie.
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Résumé : NOUVELLES de divers endroits.
Le texte relate divers événements survenus dans plusieurs villes européennes. À Gironne, le 2 juin, le Marquis de Brancas, Lieutenant Général des Armées du Roi, Gouverneur de Gironne et Commandeur de l'Ordre Militaire de Saint Louis, a organisé une grande fête en l'honneur de Saint Louis. Le 24 juin, il a ordonné aux trompettes de la ville d'avertir les habitants d'illuminer leurs fenêtres. Le 15 juin, divers dignitaires, dont le Comte de Fiennes, le Marquis de Caylus, et plusieurs brigadiers, ont rendu hommage au Gouverneur. Une messe solennelle a été chantée dans une paroisse, suivie d'un concert et d'un feu d'artifice dans la grande place de la ville. À Bayonne, le 24 octobre, la Reine Douairière d'Espagne a souhaité passer quinze jours au Château de Bidache, appartenant au Duc de Grammont. Elle a choisi Monsieur de Larretigny pour la conduire et l'a récompensé d'une tabatière magnifique. À Gênes, le 17 octobre, l'Archiduc a débarqué mais a refusé les honneurs de la République et a pris la route de Milan. À Milan, le 11 octobre, plusieurs seigneurs, dont le Duc d'Ucede, ont salué l'Archiduc. L'Archiduc a reçu la nouvelle de son élection à l'Empire et a travaillé avec ses ministres pour trouver des fonds. À Hambourg, le 6 novembre, un incendie a détruit plus de trois cents maisons à Alrena, y compris le quartier des Juifs et leur synagogue. La ville de Prestoë a été entièrement réduite en cendres. À Leipzig, le 5 novembre, une tempête a causé des dégâts importants, renversant des maisons et détruisant des jardins. À Vienne, le 2 novembre, une épidémie a décimé le bétail en Autriche et en Hongrie, menaçant l'agriculture et l'alimentation. À Rome, le 24 octobre, des lettres de Ferrare ont signalé une augmentation de la mortalité du bétail dans plusieurs régions, incitant les autorités à prendre des mesures pour empêcher la contagion.
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2885
p. 106-111
MORTS.
Début :
Jacques de Savonieres, Chevalier de l'Ordre de Saint Loüis [...]
Mots clefs :
Secrétaire du roi, Gentilhomme ordinaire du roi, Princesse, Chevalier de l'Ordre de Saint Loüis
Afficher :
texteReconnaissance textuelle : MORTS.
MORTS.
Jacques de Savonieres,
Chevalier de l'Ordre de
Saint Louis & Capitaine du
Port de Marseille, y mourut
le
1 1. Seprembre. Il avoit
esté pendant 47. ans Officier
des Galleres, dont
il étoit devenu premier
Çaplaine.
Marie Hyacinthe,née
Princesse de Ijçne» & du
Saint Empire Romain,
mourut le premier octobre
âgée de 17. ans. Elle etoit
fille de Mr le Mirguis de
Moï, ci devant Capitaine-
Lieutenant des Gendarmes
Ecossois, Commandant la
Gendarmerie de France,
& d'Anne Catherine de
Broglia.
Loüis de Vilevant, qui
avoit esté reçu Confciller au
Parlement, en 1653. puis
Maistre des Requestes en
1671. mourut le 19. Octobre
âgé de 80 ans.
Antoine de Lux; Comte
de Vantelet, Gentilhomme
Ordinaire du Roy mourut
le 4. Movembre âgé de plus
de 80 ans.
Catherine Vincent,veuve
d'Antoine Guyet Maistre
des Comptes, mourut aussi
le 4. Novembre âgée de
80 ans. ," ,,.
Michelle Chanlatte é*
pou se de Jacques Pallu,
Conseiller Honoraire au
Grand Conseil, mourut le
le 7 Novembre.
Henry -
Félix de Taffy,
Evescque de Châlons sur Sône
, y mourut le 11. Novembre
âgé de 71. ans.
Jean. Léonard Seeou(Ter
Conseiller - Secrétaire du
Roy, & Avocat au Parlement
de Paris
, mourut le
16. Novembre âgé de 51.
ans huit mois, avec une profonde
capacité. Il avoit plusieurs
talens qui ne se rencontrent
pas toujours dans
la même personne. Il parloit
en public & parloir
bien. Le ton de sa voix qu'il
sçavoit varier en vray Orateur
,
suivant les choses qu'il
avoit à dire; sa netteté &
,
son érudition luy attiroient
sansréduirel'attention de
i^utle monde. Horsdu Barreau
,
c'estoit un guide sur
par ses con seils. Il estoitceluy
de S A. S. Madame la
Princesse Doüairiere de Condé;
de celuy de la Maison de
Conty & de celle du Maine.
Mais il sçavoit se partager
entre-eux & le public. Une
refusoit aux pauvres ny son
temps ny des secours qu'il
prenoit sur son necessaire.
En 1709. il vendit son carosse
& leur en fit distribuer
les deniers par Mr Secousse
son frere, Curé de S. Eustache.
Joseph François Petit de
Ville-neuve, qui avoit esté
reçuConseiller Clerc au
Parlement le 4. Janvier
1702.. mourut le 22. Novembre.
Monsieur de Brom Fieubet,
est aussi mort.
Jacques de Savonieres,
Chevalier de l'Ordre de
Saint Louis & Capitaine du
Port de Marseille, y mourut
le
1 1. Seprembre. Il avoit
esté pendant 47. ans Officier
des Galleres, dont
il étoit devenu premier
Çaplaine.
Marie Hyacinthe,née
Princesse de Ijçne» & du
Saint Empire Romain,
mourut le premier octobre
âgée de 17. ans. Elle etoit
fille de Mr le Mirguis de
Moï, ci devant Capitaine-
Lieutenant des Gendarmes
Ecossois, Commandant la
Gendarmerie de France,
& d'Anne Catherine de
Broglia.
Loüis de Vilevant, qui
avoit esté reçu Confciller au
Parlement, en 1653. puis
Maistre des Requestes en
1671. mourut le 19. Octobre
âgé de 80 ans.
Antoine de Lux; Comte
de Vantelet, Gentilhomme
Ordinaire du Roy mourut
le 4. Movembre âgé de plus
de 80 ans.
Catherine Vincent,veuve
d'Antoine Guyet Maistre
des Comptes, mourut aussi
le 4. Novembre âgée de
80 ans. ," ,,.
Michelle Chanlatte é*
pou se de Jacques Pallu,
Conseiller Honoraire au
Grand Conseil, mourut le
le 7 Novembre.
Henry -
Félix de Taffy,
Evescque de Châlons sur Sône
, y mourut le 11. Novembre
âgé de 71. ans.
Jean. Léonard Seeou(Ter
Conseiller - Secrétaire du
Roy, & Avocat au Parlement
de Paris
, mourut le
16. Novembre âgé de 51.
ans huit mois, avec une profonde
capacité. Il avoit plusieurs
talens qui ne se rencontrent
pas toujours dans
la même personne. Il parloit
en public & parloir
bien. Le ton de sa voix qu'il
sçavoit varier en vray Orateur
,
suivant les choses qu'il
avoit à dire; sa netteté &
,
son érudition luy attiroient
sansréduirel'attention de
i^utle monde. Horsdu Barreau
,
c'estoit un guide sur
par ses con seils. Il estoitceluy
de S A. S. Madame la
Princesse Doüairiere de Condé;
de celuy de la Maison de
Conty & de celle du Maine.
Mais il sçavoit se partager
entre-eux & le public. Une
refusoit aux pauvres ny son
temps ny des secours qu'il
prenoit sur son necessaire.
En 1709. il vendit son carosse
& leur en fit distribuer
les deniers par Mr Secousse
son frere, Curé de S. Eustache.
Joseph François Petit de
Ville-neuve, qui avoit esté
reçuConseiller Clerc au
Parlement le 4. Janvier
1702.. mourut le 22. Novembre.
Monsieur de Brom Fieubet,
est aussi mort.
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Résumé : MORTS.
Le texte énumère plusieurs décès survenus à des dates spécifiques. Jacques de Savonieres, Chevalier de l'Ordre de Saint Louis et Capitaine du Port de Marseille, est décédé le 11 septembre après 47 ans de service dans les galères. Marie Hyacinthe, Princesse de Ijçne et du Saint Empire Romain, fille du Marquis de Moï et d'Anne Catherine de Broglia, est décédée le 1er octobre à l'âge de 17 ans. Louis de Vilevant, Conseiller au Parlement en 1653 et Maître des Requestes en 1671, est décédé le 19 octobre à l'âge de 80 ans. Antoine de Lux, Comte de Vantelet et Gentilhomme Ordinaire du Roy, est décédé le 4 novembre à plus de 80 ans. Catherine Vincent, veuve d'Antoine Guyet Maître des Comptes, est également décédée le 4 novembre à l'âge de 80 ans. Michelle Chanlatte, épouse de Jacques Pallu, Conseiller Honoraire au Grand Conseil, est décédée le 7 novembre. Henry-Félix de Taffy, Évêque de Châlons-sur-Saône, est décédé le 11 novembre à l'âge de 71 ans. Jean Léonard Secousse, Conseiller-Secrétaire du Roy et Avocat au Parlement de Paris, est décédé le 16 novembre à l'âge de 51 ans et huit mois. Il était reconnu pour ses talents oratoires et son érudition, et avait aidé les pauvres en vendant son carrosse en 1709 pour distribuer les fonds. Joseph François Petit de Villeneuve, Conseiller Clerc au Parlement depuis le 4 janvier 1702, est décédé le 22 novembre. Monsieur de Brom Fieubet est également mentionné comme étant décédé.
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2886
p. 111-112
BENEFICES.
Début :
Le 31. Octobre, le Roy donna l'Abbaye de Marbrarck [...]
Mots clefs :
Abbaye, Ordre de Saint Benoît, Ordre de Saint Augustin, Ordre de Saint François
Afficher :
texteReconnaissance textuelle : BENEFICES.
BENEFICES.
Le 31.Octobre, le Roy
donna l'Abbaye de Marbarcken
Alsace, Ordre de
de Saine Augustin, Diocese
de Basle, au Pere Preist.
Celle de Nostre-Damede
la Procection, Ordre de
Saint Benoist, Diocese de
Constances,, à Madame de
Saint Pierce.
Celle de Montigny,
Ordre de Saint François,
Diocese de Besançon, à Me
du Tilleret.
Et celle de Saint Au fonc
d'Angoulesme, Ordre de S.
Benoist,àMe d'Orleans Rothelin
,
sur la presentation
de Monseigneur le Duc de
JBerry.
Rentree
Le 31.Octobre, le Roy
donna l'Abbaye de Marbarcken
Alsace, Ordre de
de Saine Augustin, Diocese
de Basle, au Pere Preist.
Celle de Nostre-Damede
la Procection, Ordre de
Saint Benoist, Diocese de
Constances,, à Madame de
Saint Pierce.
Celle de Montigny,
Ordre de Saint François,
Diocese de Besançon, à Me
du Tilleret.
Et celle de Saint Au fonc
d'Angoulesme, Ordre de S.
Benoist,àMe d'Orleans Rothelin
,
sur la presentation
de Monseigneur le Duc de
JBerry.
Rentree
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2887
p. 112-113
Rentrée du Parlement.
Début :
L'ouverture des Audiances du Parlement a esté faite par [...]
Mots clefs :
Parlement, Discours
Afficher :
texteReconnaissance textuelle : Rentrée du Parlement.
Rentree du Parlement.
L'ouverture des Audiances
du Parlementa esté faite
par Mr lePresident deMesmes.
Mr Chauvelin Avocat
General fit un très- beau
Discours sur l'Amour propre,
& fit l'éloge de feu Mr
Secousse, celebreAvocat.
Mr le President de Mesmes
prit ensuite la parole. Le
jour des Mercuriales
, ce
même President fit aussi un
Discours a. Meilleurs du
Parlement. Mr le Procureur
General parla sur la fermeté
du Juge, & fit les Eloges,
de feu Mr !c PelletierleMinistre,
de feu Mr Molé
,
de
feu Monseigneur le Dauphin,
& deMonseigneur le
Dauphin sonfils.
L'ouverture des Audiances
du Parlementa esté faite
par Mr lePresident deMesmes.
Mr Chauvelin Avocat
General fit un très- beau
Discours sur l'Amour propre,
& fit l'éloge de feu Mr
Secousse, celebreAvocat.
Mr le President de Mesmes
prit ensuite la parole. Le
jour des Mercuriales
, ce
même President fit aussi un
Discours a. Meilleurs du
Parlement. Mr le Procureur
General parla sur la fermeté
du Juge, & fit les Eloges,
de feu Mr !c PelletierleMinistre,
de feu Mr Molé
,
de
feu Monseigneur le Dauphin,
& deMonseigneur le
Dauphin sonfils.
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Résumé : Rentrée du Parlement.
Le Parlement a ouvert ses audiences sous la présidence de Monsieur de Mesmes. Monsieur Chauvelin a prononcé un discours sur l'amour-propre et a rendu hommage à Monsieur Secousse. Monsieur de Mesmes a ensuite pris la parole. Lors des Mercuriales, le Président a adressé un discours aux Meilleurs du Parlement. Monsieur le Procureur Général a évoqué la fermeté du juge et a rendu hommage à Monsieur Pelletier, Monsieur Molé, Monseigneur le Dauphin et son fils.
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2888
p. 114-119
Dernieres Nouvelles de divers endroits, [titre d'après la table]
Début :
De Madrid le 9. Novembre. On fait icy de grands [...]
Mots clefs :
Paris, Versailles, Roi, Londres, Madrid
Afficher :
texteReconnaissance textuelle : Dernieres Nouvelles de divers endroits, [titre d'après la table]
De Madrid le 9. A/ovtimbre.
On fait icy de grands
preparatifs pour la reception
de leurs Majestez Catholiques
: les Rejoüissances
feront d'autant plus grandes,
qu'on a des assurances
certaines que la Reine est
grossedetrois mois. On
travaille à la construction
de quatre Chateaux de Feux
d'Artifice, devant le Palais
& devant l' Hotel deVille,
& les Orphevres commencent
à établir dansla rue
de la Plateria, ce qu'ils otoc
de plus precieux en Argenterie
& en Pierreries.
Le Roy a nommé trois
Plenipotentiaires pour assister
aux Negociations de la
Paix.
-
Les Gallions sont arrivez
heureusement.
De Londres le 10. Novembre.
Le Comte deGallatsch,
Envoyé de la Cour de
Vienne a eu ordre de la
Reine Anne de sortirincessamment
d'A ngleterre, sa
conduite étant suspecte:
cet ordreluy a estésignifié
par le Chevalier Cotterel
Maistre des Ceremonies,
aprésavoircité averty par
le Comte de Darmouth de
ne se presenter plus devant
la Reine.
,- De Paris le 28. Novembre
Un Courier depêché par
par Mr de Vendosme, a
raportéque leDucd'Argyle
avoir reçu ordre de la Reine
Anne demettre en quartier
les Troupes. Angloises -%.
celles qui font à la solde de
la Couronne d'Angleterre,
& de n'agir offensivement
ru deffensivement.
Les bruits que les étrangers
avoient fait répandre
que le Roy avoit envoyé
des ordres dans tous les
Ports de France de n'en
laisser sortir qu'aprés la
conclusion de la Paix, aucuns
Vaisseaux Anglois qui
y feroient venus avec pafse
port de Sa Majesté
Yquant
me smeils feroient
chargez, n'avoit aucun
fondement; au contraire
Sa Majesté a renouvelle
ses ordres dans tous les
Portspour donner aux
VaisseauxAnglois toute
l'assurance & la protection
possible.
De Versailles le 17.
Novembre,
Il est arrivé ce marin un
Courier du Comte de Strafort,
qui à raporté que les
Etats Generaux avoient envoyé
des Passeports à la
Reine Anne pour nos
Pleniporentiares, & qu'ils
luy laissoient le choix du
lieu pour les Conferences..
Le Roy a nommé Mr
l'Abbé de Pomponne Concilier
d'Etatd'Eglise à la
place de feu Mr I'Àich-cvccque
de Reims.
De Paris le 30. Novembre.
Il y a eu plusieursactions
entres les Armées de Catalogne
au desavantage des
Ennemis. On en donnera
le détail le mois prochain,
ainsi que detoutes les autres
nouvelles importantes
On fait icy de grands
preparatifs pour la reception
de leurs Majestez Catholiques
: les Rejoüissances
feront d'autant plus grandes,
qu'on a des assurances
certaines que la Reine est
grossedetrois mois. On
travaille à la construction
de quatre Chateaux de Feux
d'Artifice, devant le Palais
& devant l' Hotel deVille,
& les Orphevres commencent
à établir dansla rue
de la Plateria, ce qu'ils otoc
de plus precieux en Argenterie
& en Pierreries.
Le Roy a nommé trois
Plenipotentiaires pour assister
aux Negociations de la
Paix.
-
Les Gallions sont arrivez
heureusement.
De Londres le 10. Novembre.
Le Comte deGallatsch,
Envoyé de la Cour de
Vienne a eu ordre de la
Reine Anne de sortirincessamment
d'A ngleterre, sa
conduite étant suspecte:
cet ordreluy a estésignifié
par le Chevalier Cotterel
Maistre des Ceremonies,
aprésavoircité averty par
le Comte de Darmouth de
ne se presenter plus devant
la Reine.
,- De Paris le 28. Novembre
Un Courier depêché par
par Mr de Vendosme, a
raportéque leDucd'Argyle
avoir reçu ordre de la Reine
Anne demettre en quartier
les Troupes. Angloises -%.
celles qui font à la solde de
la Couronne d'Angleterre,
& de n'agir offensivement
ru deffensivement.
Les bruits que les étrangers
avoient fait répandre
que le Roy avoit envoyé
des ordres dans tous les
Ports de France de n'en
laisser sortir qu'aprés la
conclusion de la Paix, aucuns
Vaisseaux Anglois qui
y feroient venus avec pafse
port de Sa Majesté
Yquant
me smeils feroient
chargez, n'avoit aucun
fondement; au contraire
Sa Majesté a renouvelle
ses ordres dans tous les
Portspour donner aux
VaisseauxAnglois toute
l'assurance & la protection
possible.
De Versailles le 17.
Novembre,
Il est arrivé ce marin un
Courier du Comte de Strafort,
qui à raporté que les
Etats Generaux avoient envoyé
des Passeports à la
Reine Anne pour nos
Pleniporentiares, & qu'ils
luy laissoient le choix du
lieu pour les Conferences..
Le Roy a nommé Mr
l'Abbé de Pomponne Concilier
d'Etatd'Eglise à la
place de feu Mr I'Àich-cvccque
de Reims.
De Paris le 30. Novembre.
Il y a eu plusieursactions
entres les Armées de Catalogne
au desavantage des
Ennemis. On en donnera
le détail le mois prochain,
ainsi que detoutes les autres
nouvelles importantes
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Résumé : Dernieres Nouvelles de divers endroits, [titre d'après la table]
À Madrid, le 9 octobre, des préparatifs sont en cours pour accueillir les souverains espagnols, amplifiés par la grossesse de la reine. Des châteaux de feux d'artifice sont construits et des orphelins exposent des objets précieux. Le roi a nommé trois plénipotentiaires pour les négociations de paix et les galions sont arrivés sans incident. À Londres, le 10 novembre, le comte de Gallatsch a été ordonné de quitter l'Angleterre en raison de sa conduite suspecte. À Paris, le 28 novembre, le duc d'Argyle a reçu l'ordre de mettre en quartier les troupes anglaises. Les rumeurs sur l'interdiction des ports aux vaisseaux anglais sont infondées, le roi assurant leur protection. À Versailles, le 17 novembre, les États généraux ont envoyé des passeports à la reine Anne pour les plénipotentiaires français. Le roi a nommé l'abbé de Pomponne conciliateur d'État d'Église. Le 30 novembre à Paris, des actions militaires ont eu lieu en Catalogne au désavantage des ennemis, avec des détails à venir.
Généré par Mistral AI et susceptible de contenir des erreurs.
Généré par Mistral AI et susceptible de contenir des erreurs.
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2889
p. 119
TABLE.
Début :
Ire Partie. Litterature, 3 Recette pour faire le Chocolat, 6 [...]
Afficher :
texteReconnaissance textuelle : TABLE.
TABLE.
Irc Partie. Litterature, 3
,
RecettefourfaireLeChocolaty 6
Académies, ils
IIe" Partie.Amufimens.
Histoire1toute veritable, 1 Questions, Réponses, Bouts;
rri-m~meezz,,,EEnniipg-m.nîeess, fprreeffeenîicceedd'eeffrr
prit d'unejeune-Fille,Chun-
[on, 77. & suivantes.
TABLE.
IIIe Partie. Piecesfll,gitive.l#"
Piecenouvelle} 1
Stances,. 16'
Lettr"e àM(ad;am,eP,. 3f ReponJe 4 Y a). 45
Autre, 5j
IV" Partie. Nouvelles.
Irc Partie. Litterature, 3
,
RecettefourfaireLeChocolaty 6
Académies, ils
IIe" Partie.Amufimens.
Histoire1toute veritable, 1 Questions, Réponses, Bouts;
rri-m~meezz,,,EEnniipg-m.nîeess, fprreeffeenîicceedd'eeffrr
prit d'unejeune-Fille,Chun-
[on, 77. & suivantes.
TABLE.
IIIe Partie. Piecesfll,gitive.l#"
Piecenouvelle} 1
Stances,. 16'
Lettr"e àM(ad;am,eP,. 3f ReponJe 4 Y a). 45
Autre, 5j
IV" Partie. Nouvelles.
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2890
p. 3-7
ETRENNES DE MERCURE AU PUBLIC. LES ETRENNES de l'Oye.
Début :
Un Procureur des moins fameux, [...]
Mots clefs :
Oie, Étrennes
Afficher :
texteReconnaissance textuelle : ETRENNES DE MERCURE AU PUBLIC. LES ETRENNES de l'Oye.
LES ETRENNES
de l'Oye.
Un Procureur des moins
fameux,
Pauvre far consequent,
mais pourtantgenereux
,
Avoitfamille tres nom.,
breuse,
Comme luy pauvre f5
genereuse
Il attendoit , pour eétrene
net,
Ce grand jour où Plaideursse
picquent de
donner:
Ce jour vint eS rien plus;
du Perche, ny dtt
Maine
Ilne vintpal la moindre
aubeine ;
Mais une Oye arriva de
la part d'un cousin:
AuJJi tostpour Etrenne il
l'envoyeàsa tante,
Et la tante asa bru, par
qui l'Oyeambulante,
De parents en parents
continuantson tour,
Revint auProcureurvers
lemilieudujour.
Un autre l'eut de luy,foil
ougendre ou beaufrere,
Et par l'Etrenne -circulaire
1'
Chacunfut étrenant
,
chacun
futétrenné,
Donnant ce qui luy fui
donné>
C'efl ainsiquesouvent
libéralitébrille,
Une Oye à peu de frais
etrenna lafamille Et , par le dernier Etrenneur
Revintencore au Procureur
, Qui lesoir à souperpour
Etrenne derniere
La donna de bon , coeur à
safamille entiere.
Jesuis & genereux, f5
pauvre comme lu)"
Au Public de bon coeurje
redonnedujourd'kuy
Tout ce que le Public Jm'envoye
Ce sont les Etre,nnes de
l'Oye.
de l'Oye.
Un Procureur des moins
fameux,
Pauvre far consequent,
mais pourtantgenereux
,
Avoitfamille tres nom.,
breuse,
Comme luy pauvre f5
genereuse
Il attendoit , pour eétrene
net,
Ce grand jour où Plaideursse
picquent de
donner:
Ce jour vint eS rien plus;
du Perche, ny dtt
Maine
Ilne vintpal la moindre
aubeine ;
Mais une Oye arriva de
la part d'un cousin:
AuJJi tostpour Etrenne il
l'envoyeàsa tante,
Et la tante asa bru, par
qui l'Oyeambulante,
De parents en parents
continuantson tour,
Revint auProcureurvers
lemilieudujour.
Un autre l'eut de luy,foil
ougendre ou beaufrere,
Et par l'Etrenne -circulaire
1'
Chacunfut étrenant
,
chacun
futétrenné,
Donnant ce qui luy fui
donné>
C'efl ainsiquesouvent
libéralitébrille,
Une Oye à peu de frais
etrenna lafamille Et , par le dernier Etrenneur
Revintencore au Procureur
, Qui lesoir à souperpour
Etrenne derniere
La donna de bon , coeur à
safamille entiere.
Jesuis & genereux, f5
pauvre comme lu)"
Au Public de bon coeurje
redonnedujourd'kuy
Tout ce que le Public Jm'envoye
Ce sont les Etre,nnes de
l'Oye.
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Résumé : ETRENNES DE MERCURE AU PUBLIC. LES ETRENNES de l'Oye.
Le texte 'Les Étrennes' relate l'histoire d'un procureur généreux vivant avec une famille nombreuse et pauvre. Il attend les étrennes, des cadeaux traditionnels. Le jour des étrennes, il ne reçoit rien, sauf une oie d'un cousin. Il l'envoie à sa tante, qui la transmet à sa bru, et ainsi de suite parmi les parents. L'oie fait le tour de la famille et revient finalement au procureur. Ce dernier la donne à un autre parent, et le cycle continue. Grâce à cette générosité circulaire, une seule oie parvient à étrenner toute la famille. Le procureur, satisfait, offre finalement l'oie à sa famille pour le souper des étrennes. Le texte se conclut par une déclaration de générosité, soulignant que le procureur, comme le public, donne ce qu'il reçoit.
Généré par Mistral AI et susceptible de contenir des erreurs.
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2891
p. 9-20
Erudition sur le mot Etrennes, [titre d'après la table]
Début :
La nouveauté de toutes choses a tousjours plû aux hommes. [...]
Mots clefs :
Étrennes, Nouveauté, Érudition, Année, Gaulois, Romains
Afficher :
texteReconnaissance textuelle : Erudition sur le mot Etrennes, [titre d'après la table]
LITTERATURE. LA nouveauté detoutes
choses a tousjours
plû aux hommes
N'est- ce point pour cela
seul quils ont attaché a14
nouvel An une idée hetî*
rcuïe & agrcable, Seneque
appellenouvel an le
commencement- du regné
de Neron annus no- vus initium UcuhfeliciCl3
fimi. Le pronostic n'estoit
pas juste , mais les
flatteurs prédisent tousjours
merveille. On donnoit
chez les Romains au
premier jour de l'an des
figues, du miel & des I
dattes, fruits doux, fiin- 1
boles de la douce paix,
1¡
& de l'agreable union
qu'onsouhaitoit entre
parents & amis. N'eftce
point aussi comme fîtnbole
de pureté., de franchife
& de sincerité
) que
les Gaulois faisoient des
presentsdeguy de chesne
coupé avec une ferpe
d'or; l'or est le fimbole
de la pureté, il ne reste
plus qu'à prouver que le
guï de chesne est le fimbole
de la sincerité; un
autheur la dit, mais ces
fortes d'éruditions ne se
démonstrent pas comme
un probleme de Geome..,
trie, quoyqu'il en [oit,
on dit que les Etrennes
Gauloisesestoient plus;
sinceres que les nostres.
Je connois pourtant un
Amant qui a donné celle
cy : elle est de Mon- *
sieur leB. Comme franc f5 Gaulois
amant,
Je vous donne en étrenne, I
Iris, un coeursincere ; i
Pour voustvous m'aimez,
cejî un riche
present,
C'en est un fort petit si
vous ne rrîaimcZi
guere.
La response de la Gauloise
me paroist plus leurement
sincere.
Quejevousaime ou non,
vojlre coeur vautson
prixy
j'aimeroismieux celuy
d'un autre,
J'auray peu de plaisir k
recevoir le vostre ;
Mais c'est tousjours autantdepris.
Le Roy Tatius Sabinus
receut le premier la
Verveine du bois sacré
de la Déesse Strinia
, ou
Strenia, pour bon augure
de la nouvelle année,
c'estoit l'équivalent du
gui de etejne des Gaulois.
Etrennes vient, diton,
de ce mot Strenia,
ccluy de ftrenuw
,
qui
signifie genereux ) peut:
aussi avoir part à cette
étimologie, parce qu'on
donnoit les étrennes à
ceux quise distinguoient
par leur valeur. On donnoit
dans les premiers
temps des fruits en étrennes
,
mais on donna ensuite
des medailles d'argent.
A ce sujetOvidefait
dire à Janus, que les Anciens
estoient bien simples
de croire,que le miel
fust plus doux que l' argent.
La feste des étrennes
estoit dediée au Dieu j
Janus qu'on representoit 4
à deux virages; quelque
mauvaisplaisant de ce
temps-là, a peut-estre dit
que l'un des visages dejanus
estoit triste, & que
l'autre estoit gay, pour
marquer la tristesse de celuy
qui estobligé de donnerdesétrennes,&
lagaïe*
té de celuy qui les reçoit.
S'il est glorieux de
donner, il cft quelquefois
glorieux aussi de re-
- cevoir 3.
cevoir
,
& les étrennes
qu'on portoit aux Empereurs
Romains, étoient
des marques d'honneur.
Auguste en recevoit une
si grande quantité, que
pour n'en pas profiter, il
en achetoit des Idoles.
Tibere ne voulut point
recevoir d'étrennes; Caligula
les restablit, Claude
les deffendit ensuite,
mais elles resterent tousjours
en usage parmy le
peuple.
Qui croiroit quon pust
trouver une raison physique
des étrennes,je ne
sçay quel Ancien a dit,
que touteschoses estant
contenuës dans leurs commencements,
on doit tirer
des augures bonsou mauvais
de toute l'année par
le premier jour.
L'avis estbonprofitez-en
Sivous voulez, Iris,faire
unamantfidelle,
Deconstance rare modelle:
Faites-vous-en aimerau
premierjour de l'an,
A coup seur il sera constant
toute l'année,
Abien moins à present la
constance est bornée.
Les Gaulois croyoient
que le gui estoit un present
considerable duCiel,
qu'il preservoit du poison,
& que celuy qu'on
cuëilloit le jour de l'an
portoit bonheur toute
l'année à ceux qui en gardoient
sur eux.
-
Il nous est resté de cette
superstition payenne le
mot de la guy l'an neuf.
on appelloit encore ainsi
dans les derniers temps
les presents des étrennes.
le trouverais encore
beaucoup d'érudition sur
les étrennes, mais pour
entrer dans l'espritdela
superstitionancienne, je
veux éviter d'ennuyer au
premier jour de l'an, de
peur d'estre ennuyeux
tout le reste de l'année.
choses a tousjours
plû aux hommes
N'est- ce point pour cela
seul quils ont attaché a14
nouvel An une idée hetî*
rcuïe & agrcable, Seneque
appellenouvel an le
commencement- du regné
de Neron annus no- vus initium UcuhfeliciCl3
fimi. Le pronostic n'estoit
pas juste , mais les
flatteurs prédisent tousjours
merveille. On donnoit
chez les Romains au
premier jour de l'an des
figues, du miel & des I
dattes, fruits doux, fiin- 1
boles de la douce paix,
1¡
& de l'agreable union
qu'onsouhaitoit entre
parents & amis. N'eftce
point aussi comme fîtnbole
de pureté., de franchife
& de sincerité
) que
les Gaulois faisoient des
presentsdeguy de chesne
coupé avec une ferpe
d'or; l'or est le fimbole
de la pureté, il ne reste
plus qu'à prouver que le
guï de chesne est le fimbole
de la sincerité; un
autheur la dit, mais ces
fortes d'éruditions ne se
démonstrent pas comme
un probleme de Geome..,
trie, quoyqu'il en [oit,
on dit que les Etrennes
Gauloisesestoient plus;
sinceres que les nostres.
Je connois pourtant un
Amant qui a donné celle
cy : elle est de Mon- *
sieur leB. Comme franc f5 Gaulois
amant,
Je vous donne en étrenne, I
Iris, un coeursincere ; i
Pour voustvous m'aimez,
cejî un riche
present,
C'en est un fort petit si
vous ne rrîaimcZi
guere.
La response de la Gauloise
me paroist plus leurement
sincere.
Quejevousaime ou non,
vojlre coeur vautson
prixy
j'aimeroismieux celuy
d'un autre,
J'auray peu de plaisir k
recevoir le vostre ;
Mais c'est tousjours autantdepris.
Le Roy Tatius Sabinus
receut le premier la
Verveine du bois sacré
de la Déesse Strinia
, ou
Strenia, pour bon augure
de la nouvelle année,
c'estoit l'équivalent du
gui de etejne des Gaulois.
Etrennes vient, diton,
de ce mot Strenia,
ccluy de ftrenuw
,
qui
signifie genereux ) peut:
aussi avoir part à cette
étimologie, parce qu'on
donnoit les étrennes à
ceux quise distinguoient
par leur valeur. On donnoit
dans les premiers
temps des fruits en étrennes
,
mais on donna ensuite
des medailles d'argent.
A ce sujetOvidefait
dire à Janus, que les Anciens
estoient bien simples
de croire,que le miel
fust plus doux que l' argent.
La feste des étrennes
estoit dediée au Dieu j
Janus qu'on representoit 4
à deux virages; quelque
mauvaisplaisant de ce
temps-là, a peut-estre dit
que l'un des visages dejanus
estoit triste, & que
l'autre estoit gay, pour
marquer la tristesse de celuy
qui estobligé de donnerdesétrennes,&
lagaïe*
té de celuy qui les reçoit.
S'il est glorieux de
donner, il cft quelquefois
glorieux aussi de re-
- cevoir 3.
cevoir
,
& les étrennes
qu'on portoit aux Empereurs
Romains, étoient
des marques d'honneur.
Auguste en recevoit une
si grande quantité, que
pour n'en pas profiter, il
en achetoit des Idoles.
Tibere ne voulut point
recevoir d'étrennes; Caligula
les restablit, Claude
les deffendit ensuite,
mais elles resterent tousjours
en usage parmy le
peuple.
Qui croiroit quon pust
trouver une raison physique
des étrennes,je ne
sçay quel Ancien a dit,
que touteschoses estant
contenuës dans leurs commencements,
on doit tirer
des augures bonsou mauvais
de toute l'année par
le premier jour.
L'avis estbonprofitez-en
Sivous voulez, Iris,faire
unamantfidelle,
Deconstance rare modelle:
Faites-vous-en aimerau
premierjour de l'an,
A coup seur il sera constant
toute l'année,
Abien moins à present la
constance est bornée.
Les Gaulois croyoient
que le gui estoit un present
considerable duCiel,
qu'il preservoit du poison,
& que celuy qu'on
cuëilloit le jour de l'an
portoit bonheur toute
l'année à ceux qui en gardoient
sur eux.
-
Il nous est resté de cette
superstition payenne le
mot de la guy l'an neuf.
on appelloit encore ainsi
dans les derniers temps
les presents des étrennes.
le trouverais encore
beaucoup d'érudition sur
les étrennes, mais pour
entrer dans l'espritdela
superstitionancienne, je
veux éviter d'ennuyer au
premier jour de l'an, de
peur d'estre ennuyeux
tout le reste de l'année.
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Résumé : Erudition sur le mot Etrennes, [titre d'après la table]
Le texte explore les traditions liées au Nouvel An et aux étrennes, une coutume d'offrir des présents. Chez les Romains, le Nouvel An était associé à des symboles de paix et d'union, avec des offrandes de figues, de miel et de dattes. Les Gaulois, de leur côté, offraient du gui de chêne coupé avec une fêpe d'or, symbolisant la pureté et la sincérité. Le roi Tatius Sabinus recevait de la verveine du bois sacré de la déesse Strinia comme augure pour la nouvelle année. Le terme 'étrennes' provient de 'Strenia' ou 'strenuus', signifiant généreux. Initialement, des fruits étaient offerts, mais ils furent remplacés par des médailles d'argent. La fête des étrennes était dédiée à Janus, représenté avec deux visages. Les étrennes aux empereurs romains étaient des marques d'honneur, bien que certains empereurs comme Tibère les aient refusées. Une superstition ancienne voulait que le premier jour de l'année déterminât le reste de l'année. Les Gaulois croyaient que le gui, cueilli le jour de l'an, portait bonheur toute l'année. Le texte se conclut par une réflexion sur l'érudition des traditions anciennes, tout en évitant de lasser le lecteur dès le premier jour de l'année.
Généré par Mistral AI et susceptible de contenir des erreurs.
Généré par Mistral AI et susceptible de contenir des erreurs.
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2892
p. 21-22
ETRENNES de Me la C. de ..... à Mr le Marquis de .... en luy envoyant de Poitou une Oye pour Etrennes.
Début :
Quoyque jeune Oye à teste fole [...]
Mots clefs :
Oie
Afficher :
texteReconnaissance textuelle : ETRENNES de Me la C. de ..... à Mr le Marquis de .... en luy envoyant de Poitou une Oye pour Etrennes.
ETRENNE S
deMela C. de
à Mrle Marquis de.
en luy envoyant de
Poitou une Oye pour
Etrennes.
C'est l'Oye qui parle.
uoyque jeune Oye à
testefole
Je ne citeray point mes
ancestres Oysons
Aussinoblesqueles Pisons
Issusdirectement deceux
du Capitole.
Decesangsinoble (£si
pur,
Adafoy je ne crois pas
defcendres
Jesuisjeune
, jeseraj
tendre:
C'estpourvous, cherMarquis,
un meriteplus sûr.
deMela C. de
à Mrle Marquis de.
en luy envoyant de
Poitou une Oye pour
Etrennes.
C'est l'Oye qui parle.
uoyque jeune Oye à
testefole
Je ne citeray point mes
ancestres Oysons
Aussinoblesqueles Pisons
Issusdirectement deceux
du Capitole.
Decesangsinoble (£si
pur,
Adafoy je ne crois pas
defcendres
Jesuisjeune
, jeseraj
tendre:
C'estpourvous, cherMarquis,
un meriteplus sûr.
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2893
p. 22-23
Autre Etrenne par Mr de L. T. Sur l'Air de la Baguette.
Début :
De l'An passé la course terminée [...]
Mots clefs :
Année
Afficher :
texteReconnaissance textuelle : Autre Etrenne par Mr de L. T. Sur l'Air de la Baguette.
Autre Etrenne par Mr
de L. T.
Sur l'Air de la Baguette.
Del'Anpassé la coutft
terminée
Devroit Iris finir vostre
rigueur ;
Heureux, heureux ,Ji la
nouvelle Annee
Pouvoit aussi commencer
mon bonheur.
de L. T.
Sur l'Air de la Baguette.
Del'Anpassé la coutft
terminée
Devroit Iris finir vostre
rigueur ;
Heureux, heureux ,Ji la
nouvelle Annee
Pouvoit aussi commencer
mon bonheur.
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2894
p. 23-39
Extrait du Discours de Mr de Reaumur, lû à l'ouverture de l'Académie Royale des Sciences, [titre d'après la table]
Début :
On a promis dans le dernier Mercure cet Extrait plus [...]
Mots clefs :
Pourpre, Académie royale des sciences, Nature, Coquillages, Discours, Teinture, Anciens, Liqueurs, Expérience
Afficher :
texteReconnaissance textuelle : Extrait du Discours de Mr de Reaumur, lû à l'ouverture de l'Académie Royale des Sciences, [titre d'après la table]
On a promis dans le
dernier Mercure cet Extrait
plus ample du Discours
leu par Monsieur de
Reaumur
,
à l'ouverture
des assemblées de l'Académie
Royalle des Sciences
câprés la saint Martin,
sur la découverte dune
nouvelleTeinture de Pourpre.
Malgré divers Traitez
faits par les Modernes sur
la couleur de Pourpre si
précieuse aux Anciens, on
a esté peu instruit de la nature
de la liqueur qui la
fournissoit:aussi tous ces
ouvrages ne sont-ils que
des especes de Commentaires
de quelques passages
d'Aristote & de Pline
C'ell: sur la nature mesme,
Se non sur les Naturalistes
qu'il faut faire des observations
varions lorsqu'on veut dé
couvrir quelques-uns de
ses secrets.Aristote
& Pline nous ont cependant
laissé bien des choses
remarquables sur cette matiere,
mais plus propres à
exciter nostre curiosité
qu'à la satisfaire pleinement.
Monsieur de Reaumur
dit ensuite que quoy que
ces Auteurs ayentparlé en
differentsendroits des poifc
fons à coquilles qui donnoient
la liqueur dont on
se servoit pour teindre en
Pourpre , que quoy qu'ils
ayent traité de leur naissance,
dela durée de leur
vie, dela maniere dontils
se nourrissoient,comment
on les peschoit, comment
on leur enlevoitcette pré- |
cieuse liqueur, &enfinles i
diverses préparations qu'- j
onluydonnoit,onanean- )
moins mis la Teinture de !
Pourpre des Anciens au j
nombre des secrets per- ! dus.
Ce que ces Autheurs ,
poursuit-il ;nousont laissé Hj
sur cettematiere, n'a point j
<' a
empesché le Public de
trouver les agréments de
la nouveauté dans les obfervations
d'un Anglois sur
la Teinture de Pourpre,
que fournit un coquillage
communsur les costes de
son pays.Cecoquillage
n'est qu'une desespeces
comprises fous le genre
appelléBuccinum par les
Anciens, notn qu'ils a"
voient donné à ces especes
de poissons
, parce que la
figure dela coquille dont
ils sont revestus,a quelque
t, ressemblanceà celle d'un
cors de chasse. Pline
livre7. chap. 5*. rangetoutes
lesespeces de coquillages
qui donnent la Teinture
de Pourpre, fous deux
genres, dont le premier
comprend les petites especes
de Buccinum
,
& le second
les coquillages ausquels
on a donné le nom
de Pourpre comme à la
Teinture qu'ils fournis- sent
Nos costes d'Ocean
continuë Mr de Reaumur,
ne nous donnent point de
ces dernieres especes de coquillages
; mais en revanche
on y rencontre trescommunemenc
une petite
espece de Buccinum ,
donc
les plus grandes ont douze
àtreize lignes de long, &
sept à huit de diamettre
dans l'endroit où elles sont
plus grosses.tournées
en spiralescomme ce lles
de nos limaçons de jardin,
mais un peu plus allongées.
C'est en considerant au
bord de la coste les coquillages
de cette espece, que
je trouvay une nouvelle
Teinture de Pourpre, que
je ne cherchois point.
Je remarquay que les Buc.
cinum estoient ordinairement
assemblez autour, de
certaines pierres
, ou fous
certaines arcadesdesable,
pour ainsi dire cimenté,
que la Mer seuleatravail-
] , r'I lées. & qu'ils s'y assembloient
quelquefoisen
si grande quantité
,
qu'on
pouvoitles y amasser à pleines
mains, au lieu qu'ils
estoient dispersez ça & là
par tout ailleurs. Je remarquay
enmesme temps
que ces pierres ou ces lables
estoient couverts de
certains petits grains.
dont la figure avoit quelque
ressemblance à celle
d'un spheroïde elliptique,
ou d'une boule allongée;la
longueur de ces grains eC.
toit d'un peu plus de trois
lignes,& leur grosseur d'un
peu plus d'une ligne. Ils
me parurent contenirune
liqueur d'un blanc tirant
sur le jaune, couleur assez
approchante de celle de la
liqueur que les Buccinum
donnent pour teindre en
Pourpre; cette seule ressemblance,
& la maniere
dont les Buccinum estoient
tousjours aÍfernblez autour
de ces petits grains,suffirent
pour me faire soupçonner
qu'on en pourroit
peut-estre tirer une Teinture
de Pourpre, telle
qu'on la tire de ces coquillages
J'examinay
ces grains de plus prés, j'en
apperceus quelques-uns
qui avoient un oeil rougeastre.
J'endétachay aush-
raft des pierres ausquelles
ils sont fortadhérants,
& me servant du premicl".
linge, & le moins coloré
qui se presenta dans lemoment,
j'exprimay de.]eue,
suc sur les manchettesde
ma chemise
j
elles m'eparurent
un peu plus sales,
mais je n'y vis d'autres
couleurs qu'un petit oeil
jaunaftre que je demeslois
à peine dans certains endroits.
D'autres objets qui
attiroient mon attention,
me firent oublierceque je
venois de faire. Je n'y pensois
plus du tout, lorsque
jettant par hasardles yeux
surces mesmes manches
tesun aprés, demi quart d'heure
je fus frappé d'une
greable surprise
,
je vis
une fort belle couleur
pourpre sur les endroits où
les grains avoient esté
écrasez. J'avois peine à
croire un changement si
prompt& si grand.
Je ramassay de nouveau de
ces grains, mais avec plus
de choix, car j'avois foin
de ne détacher des pierres
que ceux qui me paroissoient
les plus blancs, ou
plustost les moins jaunes.
Je moüillay encore mesV
manchettes de leur suc , mais en des endroits differents
, ce qui ne leur donna
point d'abord de couleur
qui approchast en auXs
cune façon du rouge. Cependant
je les consideray
à peine pendant trois ou
quatre minutes que je leur
vis tout d'un coup prendre
une aussi belle couleur
pourpre que la premiere
que ces grains avoient donnée.
C'en estoitassez pour
ne pouvoir pas douter que
ces grains donnoient une
couleur pourpre aussi belle
ouLe1le des Buccinurn,
Monsieur de Reaumur
ra pporte ensuite plusieurs
experiences qu'il fit pour
connoistre si cette liqueur
avoit autant de tenacité
quecelle desBuccinum,fait
remarquer que le linge
trempé dans la liqueur de
ces grains,ne prend lacouleur
de pourpre que lorsqu'on
l'expose au grand
air; & que quelques experiences
qu'il ait tentées
pour découvrir ce que sont
ces petits grains, il n'en a
point fait d'assez heureuses
pour y parvenir; qu on tireroic
la liqueur de ces
grains de Pourpre d'une
maniere infiniment p!bc
commode que celle dont
les Anciens ostoient la liqueur
des Buccinum
,
& fait
à ce sujet un détail tresample
& très-curieux,
aprés lequelil conclut qu'-
on pourroit tirer de ces
oeufs plus d'utilité que les
Anciens n'en tiroient des
Buccinum, parce qu'il y a
; incomparablement plus de
cesoeufs que decescoquili-
-
lages,& quon auroit leur
liqyeur beaucoup plus aisément
: enfin que la couleur
de cette liqueur paroist
parfaitement belle sur
le linge
, & que dans le
grand goust où l'on est à
present pour les toiles
peintes, on pourroit s'en
servir avec succez pour imprimer
sur du linge toutes
fortes de figures; cette liqueur
aussi bien que celle
des Buccinum, y seroit, ditil,
d'autant plus propre qu'elle , ne s'étend point
par delà l'endroitoùonl'a
posée
,
de sortequ'elle
pourroittousjours tracer
des traits nets.
dernier Mercure cet Extrait
plus ample du Discours
leu par Monsieur de
Reaumur
,
à l'ouverture
des assemblées de l'Académie
Royalle des Sciences
câprés la saint Martin,
sur la découverte dune
nouvelleTeinture de Pourpre.
Malgré divers Traitez
faits par les Modernes sur
la couleur de Pourpre si
précieuse aux Anciens, on
a esté peu instruit de la nature
de la liqueur qui la
fournissoit:aussi tous ces
ouvrages ne sont-ils que
des especes de Commentaires
de quelques passages
d'Aristote & de Pline
C'ell: sur la nature mesme,
Se non sur les Naturalistes
qu'il faut faire des observations
varions lorsqu'on veut dé
couvrir quelques-uns de
ses secrets.Aristote
& Pline nous ont cependant
laissé bien des choses
remarquables sur cette matiere,
mais plus propres à
exciter nostre curiosité
qu'à la satisfaire pleinement.
Monsieur de Reaumur
dit ensuite que quoy que
ces Auteurs ayentparlé en
differentsendroits des poifc
fons à coquilles qui donnoient
la liqueur dont on
se servoit pour teindre en
Pourpre , que quoy qu'ils
ayent traité de leur naissance,
dela durée de leur
vie, dela maniere dontils
se nourrissoient,comment
on les peschoit, comment
on leur enlevoitcette pré- |
cieuse liqueur, &enfinles i
diverses préparations qu'- j
onluydonnoit,onanean- )
moins mis la Teinture de !
Pourpre des Anciens au j
nombre des secrets per- ! dus.
Ce que ces Autheurs ,
poursuit-il ;nousont laissé Hj
sur cettematiere, n'a point j
<' a
empesché le Public de
trouver les agréments de
la nouveauté dans les obfervations
d'un Anglois sur
la Teinture de Pourpre,
que fournit un coquillage
communsur les costes de
son pays.Cecoquillage
n'est qu'une desespeces
comprises fous le genre
appelléBuccinum par les
Anciens, notn qu'ils a"
voient donné à ces especes
de poissons
, parce que la
figure dela coquille dont
ils sont revestus,a quelque
t, ressemblanceà celle d'un
cors de chasse. Pline
livre7. chap. 5*. rangetoutes
lesespeces de coquillages
qui donnent la Teinture
de Pourpre, fous deux
genres, dont le premier
comprend les petites especes
de Buccinum
,
& le second
les coquillages ausquels
on a donné le nom
de Pourpre comme à la
Teinture qu'ils fournis- sent
Nos costes d'Ocean
continuë Mr de Reaumur,
ne nous donnent point de
ces dernieres especes de coquillages
; mais en revanche
on y rencontre trescommunemenc
une petite
espece de Buccinum ,
donc
les plus grandes ont douze
àtreize lignes de long, &
sept à huit de diamettre
dans l'endroit où elles sont
plus grosses.tournées
en spiralescomme ce lles
de nos limaçons de jardin,
mais un peu plus allongées.
C'est en considerant au
bord de la coste les coquillages
de cette espece, que
je trouvay une nouvelle
Teinture de Pourpre, que
je ne cherchois point.
Je remarquay que les Buc.
cinum estoient ordinairement
assemblez autour, de
certaines pierres
, ou fous
certaines arcadesdesable,
pour ainsi dire cimenté,
que la Mer seuleatravail-
] , r'I lées. & qu'ils s'y assembloient
quelquefoisen
si grande quantité
,
qu'on
pouvoitles y amasser à pleines
mains, au lieu qu'ils
estoient dispersez ça & là
par tout ailleurs. Je remarquay
enmesme temps
que ces pierres ou ces lables
estoient couverts de
certains petits grains.
dont la figure avoit quelque
ressemblance à celle
d'un spheroïde elliptique,
ou d'une boule allongée;la
longueur de ces grains eC.
toit d'un peu plus de trois
lignes,& leur grosseur d'un
peu plus d'une ligne. Ils
me parurent contenirune
liqueur d'un blanc tirant
sur le jaune, couleur assez
approchante de celle de la
liqueur que les Buccinum
donnent pour teindre en
Pourpre; cette seule ressemblance,
& la maniere
dont les Buccinum estoient
tousjours aÍfernblez autour
de ces petits grains,suffirent
pour me faire soupçonner
qu'on en pourroit
peut-estre tirer une Teinture
de Pourpre, telle
qu'on la tire de ces coquillages
J'examinay
ces grains de plus prés, j'en
apperceus quelques-uns
qui avoient un oeil rougeastre.
J'endétachay aush-
raft des pierres ausquelles
ils sont fortadhérants,
& me servant du premicl".
linge, & le moins coloré
qui se presenta dans lemoment,
j'exprimay de.]eue,
suc sur les manchettesde
ma chemise
j
elles m'eparurent
un peu plus sales,
mais je n'y vis d'autres
couleurs qu'un petit oeil
jaunaftre que je demeslois
à peine dans certains endroits.
D'autres objets qui
attiroient mon attention,
me firent oublierceque je
venois de faire. Je n'y pensois
plus du tout, lorsque
jettant par hasardles yeux
surces mesmes manches
tesun aprés, demi quart d'heure
je fus frappé d'une
greable surprise
,
je vis
une fort belle couleur
pourpre sur les endroits où
les grains avoient esté
écrasez. J'avois peine à
croire un changement si
prompt& si grand.
Je ramassay de nouveau de
ces grains, mais avec plus
de choix, car j'avois foin
de ne détacher des pierres
que ceux qui me paroissoient
les plus blancs, ou
plustost les moins jaunes.
Je moüillay encore mesV
manchettes de leur suc , mais en des endroits differents
, ce qui ne leur donna
point d'abord de couleur
qui approchast en auXs
cune façon du rouge. Cependant
je les consideray
à peine pendant trois ou
quatre minutes que je leur
vis tout d'un coup prendre
une aussi belle couleur
pourpre que la premiere
que ces grains avoient donnée.
C'en estoitassez pour
ne pouvoir pas douter que
ces grains donnoient une
couleur pourpre aussi belle
ouLe1le des Buccinurn,
Monsieur de Reaumur
ra pporte ensuite plusieurs
experiences qu'il fit pour
connoistre si cette liqueur
avoit autant de tenacité
quecelle desBuccinum,fait
remarquer que le linge
trempé dans la liqueur de
ces grains,ne prend lacouleur
de pourpre que lorsqu'on
l'expose au grand
air; & que quelques experiences
qu'il ait tentées
pour découvrir ce que sont
ces petits grains, il n'en a
point fait d'assez heureuses
pour y parvenir; qu on tireroic
la liqueur de ces
grains de Pourpre d'une
maniere infiniment p!bc
commode que celle dont
les Anciens ostoient la liqueur
des Buccinum
,
& fait
à ce sujet un détail tresample
& très-curieux,
aprés lequelil conclut qu'-
on pourroit tirer de ces
oeufs plus d'utilité que les
Anciens n'en tiroient des
Buccinum, parce qu'il y a
; incomparablement plus de
cesoeufs que decescoquili-
-
lages,& quon auroit leur
liqyeur beaucoup plus aisément
: enfin que la couleur
de cette liqueur paroist
parfaitement belle sur
le linge
, & que dans le
grand goust où l'on est à
present pour les toiles
peintes, on pourroit s'en
servir avec succez pour imprimer
sur du linge toutes
fortes de figures; cette liqueur
aussi bien que celle
des Buccinum, y seroit, ditil,
d'autant plus propre qu'elle , ne s'étend point
par delà l'endroitoùonl'a
posée
,
de sortequ'elle
pourroittousjours tracer
des traits nets.
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Résumé : Extrait du Discours de Mr de Reaumur, lû à l'ouverture de l'Académie Royale des Sciences, [titre d'après la table]
Monsieur de Reaumur a présenté à l'Académie Royale des Sciences une découverte concernant une nouvelle teinture de pourpre. Malgré les travaux des Modernes et les descriptions d'Aristote et de Pline, la nature de la liqueur fournissant la pourpre ancienne restait peu connue. Les auteurs anciens avaient mentionné des mollusques à coquilles produisant cette liqueur, mais leurs descriptions n'avaient pas permis de percer ce secret. Reaumur a observé des coquillages de l'espèce Buccinum sur les côtes de l'Océan, regroupés autour de certaines pierres ou sous des arches de sable. Il a remarqué des petits grains sphéroïdes elliptiques contenant une liqueur blanche jaunâtre, similaire à celle des Buccinum. En écrasant ces grains sur ses manchettes, il a observé une coloration pourpre après quelques minutes. Pour vérifier la ténacité de cette liqueur, Reaumur a mené plusieurs expériences. Il a constaté que le linge trempé dans cette liqueur prenait une couleur pourpre lorsqu'il était exposé à l'air. Il a également noté que cette liqueur pouvait être extraite de manière plus simple que celle des Buccinum anciens. Reaumur a conclu que cette nouvelle teinture pourrait être utilisée pour imprimer des figures sur du linge, car elle ne s'étend pas au-delà de l'endroit où elle est posée, permettant ainsi de tracer des traits nets.
Généré par Mistral AI et susceptible de contenir des erreurs.
Généré par Mistral AI et susceptible de contenir des erreurs.
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2895
p. 39-43
De Rome.
Début :
On sçait que feu Monsieur Colbert, au commencement de son [...]
Mots clefs :
Colbert, Peinture, Académie française de Rome, Roi
Afficher :
texteReconnaissance textuelle : De Rome.
DeRome.
On sçait que feu Monsieur
Colbert,au commencement
de son ministere,
fonda dans Rome,par l'ordre
du Roy, une Académie
de Peinture, Sculpture&
Archirecture,où l'on
envoya, fous la conduite
de Mr Erard
,
plusieurs
Peintres. Aprés Mr Erard,
Mr Coypel fut Directeur
l de cette Académie. Ensui-
¡
te Mr Houasse, auquel a
fueyedé M. le Chevalier
IVerfon qui y est depuis
lépc ans.
Rome a une autre Académie
tres fameuse & rresancienne.,
appellée de Saint
Luc, dont le Directeur,
qu'on appelle Prince de
l'Académie,estoit le celebre
Chevalier Marat, qui
estant âgé de quatre-vingt
neuf ans, & ne pouvant
plus vaquer aux foins de
cette charge,on a choifiMr
le Chevalier PoersonDireéteur
de la nostre, qui a
elle
elle nomme Vice- Prince
de l'Académie de S. Luc
pendant la vie du Chevalier
Marat, pour prendre
la place de Prince aprés
luy.
Le choix d'un François
pour estre chefde l'Académie
Romaine, fait voir que
les François ne font pas inferieurs
aux Italiens dans
l'art de Peinture. Mrs de
Vernanfal & Beaunier,
Eleves de l'Académie Françoise
, ont rem portéles
prix dans cette mesme Académie
Romaine,quiont
esté délivrez en presence
sdieeutrresize Cardinaux,plu-
Princes, Prélats &
Seigneurs;& les Académiciens
de Larcadie, qui est
une Académie de beaux
Espritsestablie à Rome, y
recirerent plusieurs ouvrages
de Poësie
,
à l'assemblée
qui fut terminée par
un discours que fit un Prélat,
à la louange des Arts.
Le Roy content de la
conduite de Mr Poërson à
Rome, a augmentésa pension
de mille livres, &a
chargé Monsieur le Mar*
quis de Dangeau, de
l'honorer de l'Ordre de
Chevalier de Saint Lazare,
qui luy a esté conferé
au mois d'Octobre
dernier par Monsieur le
Cardinal de laTremoille,
après les preuves de Noblesse
faites dans les formes
ordinaires.
On sçait que feu Monsieur
Colbert,au commencement
de son ministere,
fonda dans Rome,par l'ordre
du Roy, une Académie
de Peinture, Sculpture&
Archirecture,où l'on
envoya, fous la conduite
de Mr Erard
,
plusieurs
Peintres. Aprés Mr Erard,
Mr Coypel fut Directeur
l de cette Académie. Ensui-
¡
te Mr Houasse, auquel a
fueyedé M. le Chevalier
IVerfon qui y est depuis
lépc ans.
Rome a une autre Académie
tres fameuse & rresancienne.,
appellée de Saint
Luc, dont le Directeur,
qu'on appelle Prince de
l'Académie,estoit le celebre
Chevalier Marat, qui
estant âgé de quatre-vingt
neuf ans, & ne pouvant
plus vaquer aux foins de
cette charge,on a choifiMr
le Chevalier PoersonDireéteur
de la nostre, qui a
elle
elle nomme Vice- Prince
de l'Académie de S. Luc
pendant la vie du Chevalier
Marat, pour prendre
la place de Prince aprés
luy.
Le choix d'un François
pour estre chefde l'Académie
Romaine, fait voir que
les François ne font pas inferieurs
aux Italiens dans
l'art de Peinture. Mrs de
Vernanfal & Beaunier,
Eleves de l'Académie Françoise
, ont rem portéles
prix dans cette mesme Académie
Romaine,quiont
esté délivrez en presence
sdieeutrresize Cardinaux,plu-
Princes, Prélats &
Seigneurs;& les Académiciens
de Larcadie, qui est
une Académie de beaux
Espritsestablie à Rome, y
recirerent plusieurs ouvrages
de Poësie
,
à l'assemblée
qui fut terminée par
un discours que fit un Prélat,
à la louange des Arts.
Le Roy content de la
conduite de Mr Poërson à
Rome, a augmentésa pension
de mille livres, &a
chargé Monsieur le Mar*
quis de Dangeau, de
l'honorer de l'Ordre de
Chevalier de Saint Lazare,
qui luy a esté conferé
au mois d'Octobre
dernier par Monsieur le
Cardinal de laTremoille,
après les preuves de Noblesse
faites dans les formes
ordinaires.
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Résumé : De Rome.
Le texte décrit la fondation et l'évolution de l'Académie de Peinture, Sculpture et Architecture à Rome, initiée par Colbert sur ordre du roi. Plusieurs peintres y furent envoyés sous la direction successive de Monsieur Erard, Monsieur Coypel, Monsieur Houasse, et enfin le Chevalier Werfon. Parallèlement, Rome abrite l'Académie de Saint-Luc, dirigée par le Chevalier Marat, remplacé par le Chevalier Poerson en raison de son âge avancé. Poerson devint également directeur de l'Académie française et Vice-Prince de l'Académie de Saint-Luc, soulignant la reconnaissance des talents français en peinture. Les élèves de l'Académie française, comme les Sieurs Vernanfal et Beaunier, obtinrent des prix dans l'Académie romaine en présence de dignitaires. Les Académiciens de l'Arcadie, une Académie de beaux-esprits établie à Rome, présentèrent des œuvres poétiques. Le roi, satisfait de la conduite de Monsieur Poerson, augmenta sa pension et l'honora de l'Ordre de Chevalier de Saint Lazare, conféré par le Cardinal de la Tremoille après les preuves de noblesse nécessaires.
Généré par Mistral AI et susceptible de contenir des erreurs.
Généré par Mistral AI et susceptible de contenir des erreurs.
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2896
p. 43-46
De Lorraine.
Début :
Monsieur du Tertre, dont le Pere est estably depuis plusieurs [...]
Mots clefs :
Duc de Lorraine, Thèse, Soutenance, Système de Copernic
Afficher :
texteReconnaissance textuelle : De Lorraine.
De Lorraine.
Monficm duTertre,doht
le Pere est estably depuis
plusieursannéesàBar-le-
Duc, a soustenu dans le
Çollegc des Jesuites de
Rheims une These dédiée
àS.A.R Monsieur le Duc
de Lorraine. Le Portrait
de ce Prince, gravé par un
habile Maistre
,
faisoit le
fonddecette These.Monteur
le Duc de Lorraine,
pour faire honneur au Soustenant,
y envoya Monsieur
le Marquisde Litta
l'un des principaux de sa
Cour, &cy-devant Grand
Maistre d'Hostel de Madame
la Duchesse de Mantouë,
avec le Pere Hugo,
Prieur des Prémontrez de
Nancy, & Historiographe
de Lorraine. La harangue
que le Soutenant addreffoit
à Monsieur le Duc de
Lorraine,estoit imprimée
au haut de la
These.
Elle
dit qu'il meritoit de porter
des Couronnes avant
qu'il en possedast, & que
sa sagesse estoit le Chefde
son Conseil & le premier
de ses Conseillers. A l'égard
du sujet de la These,
le Soutenant rejette le Systême
des Automates, ôc
¡ s'en tient aux formes substantielles
,
il rejette aussi
le Systeme de Copernic,
pour suivre celuy de Tichobrahé.
Monficm duTertre,doht
le Pere est estably depuis
plusieursannéesàBar-le-
Duc, a soustenu dans le
Çollegc des Jesuites de
Rheims une These dédiée
àS.A.R Monsieur le Duc
de Lorraine. Le Portrait
de ce Prince, gravé par un
habile Maistre
,
faisoit le
fonddecette These.Monteur
le Duc de Lorraine,
pour faire honneur au Soustenant,
y envoya Monsieur
le Marquisde Litta
l'un des principaux de sa
Cour, &cy-devant Grand
Maistre d'Hostel de Madame
la Duchesse de Mantouë,
avec le Pere Hugo,
Prieur des Prémontrez de
Nancy, & Historiographe
de Lorraine. La harangue
que le Soutenant addreffoit
à Monsieur le Duc de
Lorraine,estoit imprimée
au haut de la
These.
Elle
dit qu'il meritoit de porter
des Couronnes avant
qu'il en possedast, & que
sa sagesse estoit le Chefde
son Conseil & le premier
de ses Conseillers. A l'égard
du sujet de la These,
le Soutenant rejette le Systême
des Automates, ôc
¡ s'en tient aux formes substantielles
,
il rejette aussi
le Systeme de Copernic,
pour suivre celuy de Tichobrahé.
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Résumé : De Lorraine.
Le texte décrit un événement académique en Lorraine. Le Père du Tertre, résidant à Bar-le-Duc, a soutenu une thèse au Collège des Jésuites de Reims. Cette thèse était dédiée au Duc de Lorraine et incluait un portrait gravé du Prince. Pour honorer le Père du Tertre, le Duc a envoyé le Marquis de Litta, un dignitaire de sa cour, et le Père Hugo, Prieur des Prémontrés de Nancy et historiographe de Lorraine. La harangue du Père du Tertre, imprimée en tête de la thèse, louait la sagesse du Duc. La thèse rejetait les systèmes des automates, des formes substantielles et de Copernic, préférant celui de Tycho Brahé.
Généré par Mistral AI et susceptible de contenir des erreurs.
Généré par Mistral AI et susceptible de contenir des erreurs.
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2897
p. 46-48
« On a placé dans l'Article des Mariages celuy de [...] »
Début :
On a placé dans l'Article des Mariages celuy de [...]
Mots clefs :
Ennui, Généalogie
Afficher :
texteReconnaissance textuelle : « On a placé dans l'Article des Mariages celuy de [...] »
On a placé dans l'Article
des Mariages celuy
de Mrle Chevalier de
Luxembourg
)
& l'on
n'y a rien dit de la Maison.
Personne n'en ignore
la grandeur. Tous les
Livres d'histoire en font
pleins; & jévitéégalement
de parler des Genéalogies
trop connuës,
& decellesqui le fogt
trop peu: mais on place
icy
, comme Ouvrage
nouveau d'érudition, le
Discours suivant qui est
nouvellement composé
par MonsieurChevillard.
Il a fait sur cette
Maison des Remarques
tres-curieuses.Quoique
ce Discours soit treslong,
je fuis persuadé
qu'iln'ennuira pas; on
peut hasarder d'estre long
dans les sujets interessans,
&C qui est-ce qui ne s'interesse
pas à toutce qu'on
peut dire à l'occasion de
Mr le Chevalier de Luxembourg.
des Mariages celuy
de Mrle Chevalier de
Luxembourg
)
& l'on
n'y a rien dit de la Maison.
Personne n'en ignore
la grandeur. Tous les
Livres d'histoire en font
pleins; & jévitéégalement
de parler des Genéalogies
trop connuës,
& decellesqui le fogt
trop peu: mais on place
icy
, comme Ouvrage
nouveau d'érudition, le
Discours suivant qui est
nouvellement composé
par MonsieurChevillard.
Il a fait sur cette
Maison des Remarques
tres-curieuses.Quoique
ce Discours soit treslong,
je fuis persuadé
qu'iln'ennuira pas; on
peut hasarder d'estre long
dans les sujets interessans,
&C qui est-ce qui ne s'interesse
pas à toutce qu'on
peut dire à l'occasion de
Mr le Chevalier de Luxembourg.
Fermer
Résumé : « On a placé dans l'Article des Mariages celuy de [...] »
Le texte mentionne l'omission de la Maison de Luxembourg dans un article sur les mariages du Chevalier de Luxembourg. Il souligne la notoriété de cette maison, documentée dans divers livres d'histoire. L'auteur présente un discours de Monsieur Chevillard, contenant des remarques curieuses sur cette maison. Il assure que ce discours, bien que long, ne sera pas ennuyeux grâce à des sujets intéressants. Il note l'intérêt général pour le Chevalier de Luxembourg.
Généré par Mistral AI et susceptible de contenir des erreurs.
Généré par Mistral AI et susceptible de contenir des erreurs.
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2898
p. 49-97
Discours nouveau sur l'origine, la Genealogie, & la Maison de Montmorency.
Début :
Tout le monde est persuadé de l'antiquité de l'illustre [...]
Mots clefs :
Généalogie, Maison de Montmorency, Noces, Origine, Alliances, France, Angleterre, Duc, Comte, Roi, Femme, Duchesse, Empereur, Branches, Armes, Mémoire, Paris, Royaume, Europe, Occident, Église, Guerre, Honneur, Seigneurs de Montmorency
Afficher :
texteReconnaissance textuelle : Discours nouveau sur l'origine, la Genealogie, & la Maison de Montmorency.
Discours nouveausur ïoriginey
1-t Genealogie, &la mal4
son de Montmorency. -% Tout le monde est persuadédel'antiquité
de l'illustre
Maison de Montmorency,&
personne ne
doute qu'elle ne soit une
des plus anciennes du
Royaume , la qualité de
premiersBarons Chrétiens
en France, avec lecry de
Guerre (Dieu aide au premier
Chrestien ) en marque la
grande antiquité. Mais la
révolution des siecles passez
a fait perdre les vieux
Titres
,
la negligence des
Historiens en dérobent
la memoire, & il est mal
aisé de sçavoir la verité de
son origine.
Celuy auquel nous avons
obligation de la connoissance
de cette Maison est
le fameux André Duchesne
qui par ses soins nous a
laisse dans un gros volume
toute sa posterité depuis
Bouchard I. qui vivoit en jj -' 954. maisil ne s'est pas embarrassé
de rapporter ceux
qui l'ont precedé
,
n'en
:t
ayant point trouvé de
preuves certaines; il rapporte
feulement ce que
d'anciens Autheurs ont dit
des premiers Seigneursde
Montmorency.
Ildit qu'il se trouve dans lapartiedes Gaules qu'on
appelle France deux insignes
commencemens de
conversion ; la premiere
par saint Denis premier
Evesque de Paris, qui a1 procuré la conversion des Gauloisla seconde saint par Remy, Archevesque
de Paris, qui convertit les
François; ces deux conversions
sont cause de deux
opinions touchant l'Autheur
d'une si nobleextraétion.
La premiere
, que LisbiusChevalierdune
tresgrande
Noblesse & d'autorité
parmy les Parisiens
estoit Seigneur de Mont-,
morency proche de cette
Ville, & fut le premier des
Gaulois qui embrassa la
Religion Chrestienne à la
prédication de saint Denis
vers l'an centième de nostre
Redemption, supposé
que ce fut saint Denis
l'Areopagite qui avoir esté
converty par saint Paul
Apostre : mais si l'on fuie
le sentiment de Gregoire
de Tours qui rapporte l'arrivée
de saint Denis dans
les Gaules sousle Coniulac
de Decius & de Gratus, la
conversion de Lisbius ne
pourroit estre que vers l'an
tJ3*
La seconde opinion qui
est de Robert Cenal, Evesque
d'Avranches, au premier
Livre de ses Remarques
Gau loises, & de Claude
Fauchée, au second Livre
de ses AntiquitézFrançoisesdisent
i que ce luy
qui a donné origine à la
Maison de Montmorency
nefutpas lefameux Gaulois
Lisbius,maisun Grand
Baron François nomme
Lisoie (lequel quand Clovis
premier Roy Chrestien
de France, fut baptisé par
saint Remy à Rheims en
499. ) fut le premier des
Seigneurs de sa suite
,
qui
se jetta dans la Cuve des
Fonds après luy
, en memoire
dequoy ses descendansmasles
ontestéhonorez
du titre de premiers
Barons Chrestiens deFrance
,
& ont tousjours eu depuis
pour cry de Guerre ,
Dieu aide au premier Chressien.
Quoy qu'il en soit, on
ne peut douter que les
deux qualitez qui ont tousjours
esté dans cetts illustre
Maison
,
de premier
Chrestien
, & de premier
Baron Chrestien en France,
n'ayent une origine
tres ancienne, &tr.--s illustre,
qui marque que les
anciens Seigneurs de
Montmorency eftoienc
des plus puissants du Royaume
: mais comme la
succession depuis Lisbius,
ou de Lisoie,n'apû se conserver
jusques à nous ,
il
faut s'en tenir à ce que
nous avons de plus asseuré,
& suivre ce qu'en a efcric
Duchesne auquel je renvoye
le Lecteur, qui commence
l'histoire de cette
Maison à Bouchard premier
, comme j'ay dit cydevant,
& quinous a donné
la suite desa posterité,
qui est rapportée dans la
Carte Chronologique de
cette Maison
, par MonsieurChevillard
qui donne
à ce Bouchard premier
un pere , un ayeul,
& un bisayeul
, que Duchesne
ne rapporte pas
mais les ayant trouvez
dans un autheur
)
il les a
rapportez pour faire connoistre
les alliances illustres
qu'ils avoient contractées,
puisque Jean Seigneur
de Montmorency pere de
Bouchard premier, qui vivoit
en 940. avoit épousé
Jeanne fille de Berenger
Comte de Beauvais, fils
d'AdolpheComte de Vermandois
, Everard Sei- j
gneur de Montmorency,
qui vivoit en 892. pere de
Jean & ayeul de Bouchard
premier, épousa Brunelle
fille deGaultier Comte de
Namur, & Leuto ou Leutard
Seigneur de Montmorency
qui vivoit en 845.
avoir épousé Everarde fille
d'un Comte de Ponchieu,
ce Leuto estoit pere d'Everard
& bisayeul de Bouchard
premier, c'est à luyqu'il
commence cet arbre
genealogique, afin defaire
connoistre les trois divers
changements qu'il y
a eus dans les Armes de la
Maison de Montmorency.
Ceux de cette Maison
avoient pris d'abord pour
leurs Armes, comme premiers
Chrestiens, d'or à la
croix de gueules;Bouchard
premier la cantonna de
quatre aiglettes ou allerions
d'azur, pour conservet
la memoire de quatre
Enseignes Impériales prises
à la victoire qu'il remporta
sur l'armée de tEmpereur
Othon II. Matthieu
II. dit le Grand, augmenta
les quatre allerions
de douze autres, en mémoire
de douze autres Enfeignes
Imperiales qui furent
prises à la bataille de
Bouvines sur l'Empereur
OthonIV. en1214 Ainsi
depuis ce temps- là les Seigneurs
de Montmorency
ont tousjours porté d'or à
la croix de gueules, cantonnée
de seize allerions
d'azur; & comme cette
Maison a formé quantité
de branches, ils ont brifé
leurs Armes differemment,
comme on le voit dans la
Carte genealogique, mais
à present comme labranche
aisnéeest éteinteenla
personne de Philippe de
Moutmorency Seigneur
de Nivelle, ôc Comte de
Horne décapité en 1^8.
auquel la branche de Fosfeux
a succedéàl'aisnesse,
toutes les autres branches
des Seigneurs de certe
Maison ont quitté leurs
brisures, & ont retenu les
Armes pleinesqu'ils portent
presentement.
La Maison de Montmorency
s'est separée en
quantité de branches, il y
en a eu plusieurs anciennes
qui font éteintes, mais
elle a conservé son nom
jusqu'à aujourd'huy, par la
succession de la branche
aisnée,dans plusieurs branches
qui subsistent,& quoy
qu'il paroisse de grandes
branches sorties de Mathieu
II. dit le Grand, Seigneur
de Montmorency
il n'y , a eu que la posterité
de son filsaisné Bouc hard
VI. qui ait retenule nom
de Montmorency, parce
que ion fils cadet Guyde
Montmorency fut Seigneur
de Laval, qui comme
heritier desa mereEme
de Laval, sortie d'une tres
noble & tres illustre Maison,
en atransmis le nom
à ses Descendans qui le retiennent
encore aujourd'huy,
ayant retenu les Armes
de Montmorency
,
la
Croix chargée de cinq coquilles
d'argent pour brisure,
comme cadets de sa
Maison.
Quant aux honneurs de
cette Maison, on ne peut
disconvenir qu'elle est des
plus illustrées
, tant dans
les alliances qu'ils ont contractées,
que dans les charges
qu'ils ont possedées,
les honneursqu'ils onteus
par leurs alliances, les font
toucher de près à tout ce
qu'il y a eu de Testes couronnées
dans l'Europe, &
pour le faire connoistre il
faut distinguer ses alliances
en trois manieres. Premierement
,
dans son ancienneté
: Secondement,
depuis
depuis la separation de ses
deux Branches, les Alliances
que celle de la Branche
de Montmorency a contractées
:
Troisiémement,
celle que la Branche de Laval
aeuës. Premierement, les Alliances
qu'ils ont eues anciennement
sont trcs considerables
puisque la premiere
qui estrapportée par
Duchesneestl'épouse qu'il
donne à Bouchard I.Elle
se nommoit Hildegarde,
& estoit fille de Thibaud I.
Comte de Chartres & de
de Bipis,ôc de Ledegarde
de Vermandois. Elle avoit
pour frere Eudes I. Comte
de Chartres & de Blois,
pere de Eudes II. Comte
de Champagne, duquel
sont forcis tous les Comtes
de Champagne; & pour
soeur Emme,femme de
GuillaumeIII. Duc de
Guyenne
, mere de Guillaume
IV. Ducde Guyenne
,
élu Roy d'Italie
, &
Empereur des Romains
duquel sont desçendus les,
Ducs deGuyenne,&Agnés
femme de l'Empereur
Henry III.
-
Hildegarde avoit pour
alliances du costé de sa
mere Ledgarde de Vermandois,
qui estoit fille de
Herbert II. Comte de Vermandois,&
d'une soeur de
Hugues le Grand, Duc de
France
,
& Comte de Paris
, pere du Roy Hugues
Capet; & aussi soeur d'Emme
,
Reine de France,
femme de Raoul, Duc de
Bourgogne, & Roy de
France, si bien qu'elle estoit
cousine du second au
troisiéme degré du Roy
Hugues Capec
,
chef de la
n'oineme Race des Rois
de France qui subsiste aujourd'huy.
Mathieu I. Seigneur de
Montmorency, Connestable
de France, épousa Aline
,
fille de Henry I. Roy
d'Angleterre, &en fecondes
nôces il épousa Alix de
Savoye
, veuve du Roy
Loüis VI. dit le Gros, mere
duRoy Loüis le Jeune, si
bien qu'il avoit l'honneur
d'estre beaupere du Roy
pour lors regnant.
BouchardV.s'alliaavec
Laurence, fille de Baudoüin,
Comte deHainaut,
descendu par les Comtes
de Flandres, de l'Empereur
Charlemagne; elle
estoit tante de BaudoüinV.
Comte de Flandres
, &
Empereur de Constantinople
,
d'Isabeau de Hainaut
,
Epouse du Roy de
France Philippe-Auguste,
& d'Ioland de Hainaut
Impératrice de Constanti-,
nople, femme de Pierre
de Courtenay, auquel elle
porta la Couronne
@
Imperiale.
Matthieu II. avoit épouse
en premières noces Gertrude
de Néelle
,
fille de Thomas Chastelain de ,
Bruges en Flandres
, &
d'une soeur d'Yves, Comte
de Soissons
,
Seigneur de
Néelle.C'estde cetteDame
quetoute la Maison de
Montmorency d'aujourd'huy
descend, parce que
Matthieu II épousa en secondes
noces Emme de
Laval qui luy donna pour
fils Guy de Montmorency,
Seigneur de Laval, comme
jelediray cy-aprés ; cette
Dame estoit soeur aisnée
d'Isabeau de Laval, femme
de Bouchard VI.Seigneur
de Montmorency, fils aisné
du premier lit de Mathieu
IL ainsi l'on peut dire
que dans la separation des
deux branches de Montmorency,
& de Laval, ils
ont les mesmes alliances,
puisque par les mariages
de ces deux Dames de la
Maison de Laval,ils se
trouvoient alliez des Maisons
de France ,
d'Angleterre,
d'Ecosse, de Castille,
des Comtes deThoulouse,&
de quantité d'autres
Maisons tres- considerables.
Secondement
,
les alliances
que la Maison de
Montmorency a contractéesdepuis
sa separation
d'avec la branche de Laval,
sont celles que Mathieu
III. contracta avec
Jeanne de Brienne fille de
Jean Roy de Jerusalem,
qui estoit fille de Henry
Comte de Champagne
Roy de Jerusalem. Cette
alliance leur en donna de
nouvelles avec la Maison
de France,puisque Henry
Comte
Comte de Champagne
Roy de Jerusalem
,
avoit
pour mere Marie de France
fille du Roy Loüis le
Jeune, avec les Roys de
Navarre de la Maison de
Champagne
, & avec les
Roys de Jerusalem & de
Chypre, de la Maison de
Lefignen.
Mathieu IV.ditle Grand,
Seigneur de Montmorency
,
fils de Mathieu III.
s'allia avec Marie de
Dreux Princesse du sang
de France, fille de Robert
IV. Comte de Dreux,
qui avoit pour quatriéme
ayeul Robert de France
Comte de Dreux fils du
Roy Loiiis le Gros. D'ailleurs
elle estoit sa parente
par trois endroits,d'abord
au quatriéme degré du
costé maternel par laMaison
de Craon , parce que
Maurice Seigneur de
Craon fut pere de Havoise
de Craon,femme de Guy
VI. Seigneur de Laval, qui
estoit pere d'Isabeau de Laval
mar iée à Bouchard VI.
Seigneur de Montmorency
ayeul de MathieuIV.
Et d'Amaury de Craon,
pere de Jeanne de Craon
femme de Jean Comte de
Montfort ayeulle maternelle
de ladite Dame Marie
de Dreux, par la Maison
de Montfort. Elle estoit
sa parente du quatriéme
au cinquiémedegré,
& par celle de Coucy du
cinquiéme au sixiéme.
Ce ne seroit jamais fait
si on vouloit particularifcr
toutes les alliances les unes
aprés les autres, on se renferme
aux trois recentes; sa
premiereest celle queHenry
Duc de Montmorency
II. du nom,Pair, Marechal
& Amiral de France,
contractaavec Marie Felice
des Ursins en 1612 par
l'entremise du Roy Louis
XIII. & de la Reine Marie
de Medicis sa mere 3,
pour lorsRegente du Royaume
)
qui estoit sa parente
du deuxiéme au troisiéme
degré, puisque la
Reine avoir pour pere
François deMedicisGrand
Duc de Toscane
,
qui estoit
frere d'Elisabeth de
Medicis femme de Paul
des Ursins Duc de Bracciano,
ayeul de Madame la
Duchesse de Montmorency
: ainsil'on peut voir par
cette alliance, l'estime que
le Roy Louis XIII. d'heureuse
memoire,faifoic de
cetteMaison,puisqu'il faisoitépouserà
Monsieur le
Duc de Montmorency sa
parenteau troisiéme degré.
La féconde alliance des
trois ausquelles on s'est retranché
,
est celle de Charlote
Marguerite de Montmorency
,soeur & heritiere
de HenryII. Duc de
Montmorency mort sans
posterité
,
laquelle épousa
en 1609. Henry de Bourbon
II. du nom Prince de
Condé. Cette Princesse
aprés la , mort de son frere
, herita du Duché de
Montmorency, & de plusieurs
autres biens qui sont
entrez parcette alliance
dans laMaison de Condé.
La troisiéme alliance est
celle que fit François Henry
de Montmorency Duc
de Piney -
Luxembourg,
forti de la branche de Bouteville,
quiépousaen 1661.
Magdelaine- Charlotte-
Bonne-Therese de Clermont
Duchesse de Piney-
Luxembourg,fille de Charles-
Henry de C lermont-
Tonnerre, & de Marie de
Luxembourg Duchesse de
Piney
,
qui se défit de sa
Duché en mariant sa fille, àcondition que son époux
porteroit le nom & les Armes
de Luxembourg
,
luy
transmettant le droit de sa
Duché femelle, afin de
conserver le nom de cette
illustre Maison, qui a donné
plusieurs Empereurs
des Romains, des Roys de
Boheme, des Reines de
France, & à d'autres Couronnes
de l'Europe.
Ayant cy-dessus distingué
les alliances de la Maison
de Montmorency en
trois manieres. Premierement
, dans son commencement.
Secondement, depuis la separation de ses
deux grandes branches, &
en troisiéme lieu, en celle
que la branche de Laval a
euë depuis sa separation
d'avec celle de Montmorency.
J'en rapporte quatre
qui sont d'une tresgrande
îllustration. La premiereest
celle que Guy X.
Comte de Laval contracta
en 1347. avec Beatrix
fille d'Artus Duc de Bretagne
, &dont l'arriere petite
filleIsabeau de Laval
épousa Loüis de Bourbon
Comte de Vendôme. C'est
cette seconde alliance qui
doit aujourd'huy faire plus
de plaisir à la Maison de
Montmorency; puisque
c'est de cette Isabeau de
Laval que descend toute la
Maison Royalle de Bourbon,
estant la sixémeayeulle
paternelle de nostre
grand Monarque Loüis
XIV. à present regnant;
qui voit en cette presente
année 1711. son Throfne
affermi dans sa Maison
pour plusieursannées par
la naissance de ses arriere
petits fils Monseigneur le
Duc de Bretagne, &Monseigneur
le Duc d'Anjou,
&par cette alliance toutes
les Testes couronnées de
l'Europe qui regnent aujourd'huy
,
sont alliéesà la
Maison de Montmorency,
La troisiéme alliance
qui fait encore honneur à
cette Maison, c'estdevoir
René d'Anjou Roy de Na",
ples & de Jerusalem
,
qui
épousa Jeanne de Laval en
fecondes noces, mais cette
Reine n'en ayant point eu
d'enfans ,il n'est resté à sa
famille que le plaisir de
s'en souvenir.
La quatriéme & demiere
alliance est celle de
Charlotte d'Arragon fille
de Federic d'Arragon Roy
deNaples, qui fut femme
de Guy XVI. Comte de
Laval; ils eurent plusieurs
enfans, entre autres deux
filles, dont l'aisnée Catherine
de Laval épousa Claude
Sire de Rieux,qui porta
dans la Maison deColigny
le Comté de Laval,
qui a présl'excinction de
cette branche,est tombé
dans celle de sa soeur cadette
Anne de Laval qui
épousa François de la
Tremoille Vicomte de
Thouars,dont est descendu
Monsieur le Duc de la
Tremoille qui possedeaujourd'huy
le Comté de Laval,&
quiàcause de cette
alliance,faitses protcftations
à tous les Traitez de
Paix
,
où il envoye une
personne pour le reprefen"-
ccr , prétendant au Royaume
de Naples comme
heritier d'Anne de Laval
sa quatriéme ayeulle.
-
Sans s'attacher à toutes
les alliances souveraines
de cette illustre Maison,
je diray qu'il y en a quantité
d'autres tres conGderablesquiluy
sont alliées,
& le grand nombre de
Maisons qui y ont pris des
femmes, tient à honneur
d'en estre descendu
,
& se
font un plaisir d'arborer les;
Armes de Montmorency
dansleursalliances.
L'on voit parmy les 1
Grands Officiers du Royaume
de France plus de
Seigneurs de laMaison de
Montmorency que d'aucuneautreMaisons
l'on y
compte deux grands Senéchaux,
six Connestables,&
un Connestable d'Hibcrnie,
neufMaréchaux,quatre
Grands Amiraux, trois
Grands Maistres de la
Maison du Roy, trois
Grands Chambellans,deux
Grands Bouteillers ou Eschansons,
& deux Grands
Pannetiers.
Plusieurs Connestables,
& autres Grands Officiers
de France, sont sortis de
cette Maison tres illustre,
ouenontépousédesfilles,
outre que cette Maison a
aussi produit plusieursDucs
&DuchelTes.
Quoy que la vertu & la
Religion ayent tousjours
esté le partage des Seigneurs
de Montmorency
neanmoins l'on , en voit
tres peu qui ayent estérevestus
de Dignitez Ecclesiastiques;
l'on en voitcependant
un Archevesque
Duc de Reims, des Evesques
d'Orleans, & peu
d'autres.
ilsontencore l'honneur
d'avoir un Saint reconnu
par l'Eglise,donton revere
la memoire aux Vaux
de Cernay enBeauce,c'est
saint Thibaud de Mont-
-
morency Seigneur deMarly,
fils de Mathieu premier,
&
dAline d'Angleterre, lequel
se croisa en 1173. pour
le voyage de la Terre sainte.
A son retour il se fit
Religieux de l'Ordre de
Cisteaux, en l'Abbaye du
Val, puis ilfut Abbé des
Vaux de Cernay à quatre
lieuës de Versailles, entre
Chevreuse &: Ramboüillet,
où il mourut saintementvers
l'an 1189.
Enfin tant de grandeur
dans une Maisonfaitassez
connoistre que la valeur a
esté hereditaire dans l'âme
des Seigneurs de Montmorency,
& leur a tait meriter
tous ces honneurs,
pour avoir tousjours refpandu
leur fang pour la
deffensede leurs Roys, &
de leur patrie, s'estant tousjours
trouvez à la teste des
Armées qu'ils commandoient
en chef, où ils ont
fait paroistre leur courage
avec éclat au milieu des
plus grands perils.
Je n'en veux point un
plus grand exemple que
celuy d'Anne de Montmorency
Duc, Pair, Marechal
,
Connestable
, k,
Fi
Grand Maistre de France,
lequel aprèsavoirblanchi
fous le harnois militaire,
pour la deffenseduRoy,
& de la patrie, remporta
dans le tombeau la gloire
d'estre mort au lit d' honneur
,
puisque commandant
l'Armée Royalle à la
Bataille de saint Denis, il
y receut huit coups mortels
,
dont il mourut deux
jours aprés en son Hostel
de Montmorency à Paris,
estant âgé de prés de quatre
vingt ans, comblant
par ce moyen les derniers
jours de sa vie d'une fin
tres glorieuse, a prés avoir
servy cinq Roys, & après
avoir passé par tous les degrez
d'honneur, & s'estre
trouve à huitBatailles, en
ayant commandé quatre
en chef; aussi le Roy Charles
1X. voulant honorer la
memoire de ce grand Chef
de Guerre
,
ordonna que
sa Pompe funebre fust faite
en l'Eglise de Nostreme
de Paris,avec toute la
magnificencepossible, où
toutes les Cours souveraines
assisterent par ordre du
Roy. De là son corps fut
porté en l'Eglise de saint
Martin de Montmorency,
& son coeur en celle des
Celestins de Paris, où il
futmis dans un Caveau,
proche de celuy du Roy
HenryII. Il estoit bien
juste qu'un coeur quiavoit
esté aimé de son Prince,
& qui avoit eu part à ses
plus im portantes affaires,
fust après son trépas inhumé
proche de celuy qui
luy avoit fait tant d'honneur
durant sa vie,
Mr Chevillard vient de
mettre au jour une Carte
qui a pour Titre: Succession
Chronologique des Empereurs,
&des Impératrices d'Occident,
depuis Charlemagnejusqu'à
present.
On n'entreprend point
de rapporter dans cette
Carte les Empererus Romains,
ni les Empereurs
d'Orient, on s'est borné
à rapporter la Chronologie
des Empereurs, & des
Imperatrices d'Occident,
qui sont ceux qui ont regnéen
Europe depuis l'an
800. On commence par
Charlemagne que l'erreur
commune fait le restaurateur
de l'Empired'Occident
, quoyqu'il soit vray
qu'il estoitEmpereur avant
qu'il cust eHé reconnu tel
par les Romains estantEmpereur
par sa feule qualité
de Roy des François, l'Empire
d'Occident ou du
moins celuy des Gaules
ayant este cedé à Clovis en
508. & confirmé à ses petitsfils
par l'Empereur Justinien.
Il eftvrayque depuis
l'an875. on n'a reconnu
pour Empereurs que
ceux qui ont esté reconnus
tels par les Papes, que mesme
les Rois de Germanie;
& d'autres qui ont esté couronnezEmpereurs,
n'ayant
priscetitre, du moins jusqu'ausiecle
dernier, qu'après
ce couronnement, se
contentant, jusqu'à cette
ceremonie
,
de celuy de
Roy desR omains ou d'Empereurélu.
On met neanmoins
dans cette Carte
ceux que l'erreur publique
reconnoist pour Empereurs
ou qui ont ~estéélus
im Empereurs,
Empereurs
, par des partis,
pour les opposer à ceux
qui avoient esté légitimément
élûs,ilssont distinguez
par des Couronnes
differentes.
1-t Genealogie, &la mal4
son de Montmorency. -% Tout le monde est persuadédel'antiquité
de l'illustre
Maison de Montmorency,&
personne ne
doute qu'elle ne soit une
des plus anciennes du
Royaume , la qualité de
premiersBarons Chrétiens
en France, avec lecry de
Guerre (Dieu aide au premier
Chrestien ) en marque la
grande antiquité. Mais la
révolution des siecles passez
a fait perdre les vieux
Titres
,
la negligence des
Historiens en dérobent
la memoire, & il est mal
aisé de sçavoir la verité de
son origine.
Celuy auquel nous avons
obligation de la connoissance
de cette Maison est
le fameux André Duchesne
qui par ses soins nous a
laisse dans un gros volume
toute sa posterité depuis
Bouchard I. qui vivoit en jj -' 954. maisil ne s'est pas embarrassé
de rapporter ceux
qui l'ont precedé
,
n'en
:t
ayant point trouvé de
preuves certaines; il rapporte
feulement ce que
d'anciens Autheurs ont dit
des premiers Seigneursde
Montmorency.
Ildit qu'il se trouve dans lapartiedes Gaules qu'on
appelle France deux insignes
commencemens de
conversion ; la premiere
par saint Denis premier
Evesque de Paris, qui a1 procuré la conversion des Gauloisla seconde saint par Remy, Archevesque
de Paris, qui convertit les
François; ces deux conversions
sont cause de deux
opinions touchant l'Autheur
d'une si nobleextraétion.
La premiere
, que LisbiusChevalierdune
tresgrande
Noblesse & d'autorité
parmy les Parisiens
estoit Seigneur de Mont-,
morency proche de cette
Ville, & fut le premier des
Gaulois qui embrassa la
Religion Chrestienne à la
prédication de saint Denis
vers l'an centième de nostre
Redemption, supposé
que ce fut saint Denis
l'Areopagite qui avoir esté
converty par saint Paul
Apostre : mais si l'on fuie
le sentiment de Gregoire
de Tours qui rapporte l'arrivée
de saint Denis dans
les Gaules sousle Coniulac
de Decius & de Gratus, la
conversion de Lisbius ne
pourroit estre que vers l'an
tJ3*
La seconde opinion qui
est de Robert Cenal, Evesque
d'Avranches, au premier
Livre de ses Remarques
Gau loises, & de Claude
Fauchée, au second Livre
de ses AntiquitézFrançoisesdisent
i que ce luy
qui a donné origine à la
Maison de Montmorency
nefutpas lefameux Gaulois
Lisbius,maisun Grand
Baron François nomme
Lisoie (lequel quand Clovis
premier Roy Chrestien
de France, fut baptisé par
saint Remy à Rheims en
499. ) fut le premier des
Seigneurs de sa suite
,
qui
se jetta dans la Cuve des
Fonds après luy
, en memoire
dequoy ses descendansmasles
ontestéhonorez
du titre de premiers
Barons Chrestiens deFrance
,
& ont tousjours eu depuis
pour cry de Guerre ,
Dieu aide au premier Chressien.
Quoy qu'il en soit, on
ne peut douter que les
deux qualitez qui ont tousjours
esté dans cetts illustre
Maison
,
de premier
Chrestien
, & de premier
Baron Chrestien en France,
n'ayent une origine
tres ancienne, &tr.--s illustre,
qui marque que les
anciens Seigneurs de
Montmorency eftoienc
des plus puissants du Royaume
: mais comme la
succession depuis Lisbius,
ou de Lisoie,n'apû se conserver
jusques à nous ,
il
faut s'en tenir à ce que
nous avons de plus asseuré,
& suivre ce qu'en a efcric
Duchesne auquel je renvoye
le Lecteur, qui commence
l'histoire de cette
Maison à Bouchard premier
, comme j'ay dit cydevant,
& quinous a donné
la suite desa posterité,
qui est rapportée dans la
Carte Chronologique de
cette Maison
, par MonsieurChevillard
qui donne
à ce Bouchard premier
un pere , un ayeul,
& un bisayeul
, que Duchesne
ne rapporte pas
mais les ayant trouvez
dans un autheur
)
il les a
rapportez pour faire connoistre
les alliances illustres
qu'ils avoient contractées,
puisque Jean Seigneur
de Montmorency pere de
Bouchard premier, qui vivoit
en 940. avoit épousé
Jeanne fille de Berenger
Comte de Beauvais, fils
d'AdolpheComte de Vermandois
, Everard Sei- j
gneur de Montmorency,
qui vivoit en 892. pere de
Jean & ayeul de Bouchard
premier, épousa Brunelle
fille deGaultier Comte de
Namur, & Leuto ou Leutard
Seigneur de Montmorency
qui vivoit en 845.
avoir épousé Everarde fille
d'un Comte de Ponchieu,
ce Leuto estoit pere d'Everard
& bisayeul de Bouchard
premier, c'est à luyqu'il
commence cet arbre
genealogique, afin defaire
connoistre les trois divers
changements qu'il y
a eus dans les Armes de la
Maison de Montmorency.
Ceux de cette Maison
avoient pris d'abord pour
leurs Armes, comme premiers
Chrestiens, d'or à la
croix de gueules;Bouchard
premier la cantonna de
quatre aiglettes ou allerions
d'azur, pour conservet
la memoire de quatre
Enseignes Impériales prises
à la victoire qu'il remporta
sur l'armée de tEmpereur
Othon II. Matthieu
II. dit le Grand, augmenta
les quatre allerions
de douze autres, en mémoire
de douze autres Enfeignes
Imperiales qui furent
prises à la bataille de
Bouvines sur l'Empereur
OthonIV. en1214 Ainsi
depuis ce temps- là les Seigneurs
de Montmorency
ont tousjours porté d'or à
la croix de gueules, cantonnée
de seize allerions
d'azur; & comme cette
Maison a formé quantité
de branches, ils ont brifé
leurs Armes differemment,
comme on le voit dans la
Carte genealogique, mais
à present comme labranche
aisnéeest éteinteenla
personne de Philippe de
Moutmorency Seigneur
de Nivelle, ôc Comte de
Horne décapité en 1^8.
auquel la branche de Fosfeux
a succedéàl'aisnesse,
toutes les autres branches
des Seigneurs de certe
Maison ont quitté leurs
brisures, & ont retenu les
Armes pleinesqu'ils portent
presentement.
La Maison de Montmorency
s'est separée en
quantité de branches, il y
en a eu plusieurs anciennes
qui font éteintes, mais
elle a conservé son nom
jusqu'à aujourd'huy, par la
succession de la branche
aisnée,dans plusieurs branches
qui subsistent,& quoy
qu'il paroisse de grandes
branches sorties de Mathieu
II. dit le Grand, Seigneur
de Montmorency
il n'y , a eu que la posterité
de son filsaisné Bouc hard
VI. qui ait retenule nom
de Montmorency, parce
que ion fils cadet Guyde
Montmorency fut Seigneur
de Laval, qui comme
heritier desa mereEme
de Laval, sortie d'une tres
noble & tres illustre Maison,
en atransmis le nom
à ses Descendans qui le retiennent
encore aujourd'huy,
ayant retenu les Armes
de Montmorency
,
la
Croix chargée de cinq coquilles
d'argent pour brisure,
comme cadets de sa
Maison.
Quant aux honneurs de
cette Maison, on ne peut
disconvenir qu'elle est des
plus illustrées
, tant dans
les alliances qu'ils ont contractées,
que dans les charges
qu'ils ont possedées,
les honneursqu'ils onteus
par leurs alliances, les font
toucher de près à tout ce
qu'il y a eu de Testes couronnées
dans l'Europe, &
pour le faire connoistre il
faut distinguer ses alliances
en trois manieres. Premierement
,
dans son ancienneté
: Secondement,
depuis
depuis la separation de ses
deux Branches, les Alliances
que celle de la Branche
de Montmorency a contractées
:
Troisiémement,
celle que la Branche de Laval
aeuës. Premierement, les Alliances
qu'ils ont eues anciennement
sont trcs considerables
puisque la premiere
qui estrapportée par
Duchesneestl'épouse qu'il
donne à Bouchard I.Elle
se nommoit Hildegarde,
& estoit fille de Thibaud I.
Comte de Chartres & de
de Bipis,ôc de Ledegarde
de Vermandois. Elle avoit
pour frere Eudes I. Comte
de Chartres & de Blois,
pere de Eudes II. Comte
de Champagne, duquel
sont forcis tous les Comtes
de Champagne; & pour
soeur Emme,femme de
GuillaumeIII. Duc de
Guyenne
, mere de Guillaume
IV. Ducde Guyenne
,
élu Roy d'Italie
, &
Empereur des Romains
duquel sont desçendus les,
Ducs deGuyenne,&Agnés
femme de l'Empereur
Henry III.
-
Hildegarde avoit pour
alliances du costé de sa
mere Ledgarde de Vermandois,
qui estoit fille de
Herbert II. Comte de Vermandois,&
d'une soeur de
Hugues le Grand, Duc de
France
,
& Comte de Paris
, pere du Roy Hugues
Capet; & aussi soeur d'Emme
,
Reine de France,
femme de Raoul, Duc de
Bourgogne, & Roy de
France, si bien qu'elle estoit
cousine du second au
troisiéme degré du Roy
Hugues Capec
,
chef de la
n'oineme Race des Rois
de France qui subsiste aujourd'huy.
Mathieu I. Seigneur de
Montmorency, Connestable
de France, épousa Aline
,
fille de Henry I. Roy
d'Angleterre, &en fecondes
nôces il épousa Alix de
Savoye
, veuve du Roy
Loüis VI. dit le Gros, mere
duRoy Loüis le Jeune, si
bien qu'il avoit l'honneur
d'estre beaupere du Roy
pour lors regnant.
BouchardV.s'alliaavec
Laurence, fille de Baudoüin,
Comte deHainaut,
descendu par les Comtes
de Flandres, de l'Empereur
Charlemagne; elle
estoit tante de BaudoüinV.
Comte de Flandres
, &
Empereur de Constantinople
,
d'Isabeau de Hainaut
,
Epouse du Roy de
France Philippe-Auguste,
& d'Ioland de Hainaut
Impératrice de Constanti-,
nople, femme de Pierre
de Courtenay, auquel elle
porta la Couronne
@
Imperiale.
Matthieu II. avoit épouse
en premières noces Gertrude
de Néelle
,
fille de Thomas Chastelain de ,
Bruges en Flandres
, &
d'une soeur d'Yves, Comte
de Soissons
,
Seigneur de
Néelle.C'estde cetteDame
quetoute la Maison de
Montmorency d'aujourd'huy
descend, parce que
Matthieu II épousa en secondes
noces Emme de
Laval qui luy donna pour
fils Guy de Montmorency,
Seigneur de Laval, comme
jelediray cy-aprés ; cette
Dame estoit soeur aisnée
d'Isabeau de Laval, femme
de Bouchard VI.Seigneur
de Montmorency, fils aisné
du premier lit de Mathieu
IL ainsi l'on peut dire
que dans la separation des
deux branches de Montmorency,
& de Laval, ils
ont les mesmes alliances,
puisque par les mariages
de ces deux Dames de la
Maison de Laval,ils se
trouvoient alliez des Maisons
de France ,
d'Angleterre,
d'Ecosse, de Castille,
des Comtes deThoulouse,&
de quantité d'autres
Maisons tres- considerables.
Secondement
,
les alliances
que la Maison de
Montmorency a contractéesdepuis
sa separation
d'avec la branche de Laval,
sont celles que Mathieu
III. contracta avec
Jeanne de Brienne fille de
Jean Roy de Jerusalem,
qui estoit fille de Henry
Comte de Champagne
Roy de Jerusalem. Cette
alliance leur en donna de
nouvelles avec la Maison
de France,puisque Henry
Comte
Comte de Champagne
Roy de Jerusalem
,
avoit
pour mere Marie de France
fille du Roy Loüis le
Jeune, avec les Roys de
Navarre de la Maison de
Champagne
, & avec les
Roys de Jerusalem & de
Chypre, de la Maison de
Lefignen.
Mathieu IV.ditle Grand,
Seigneur de Montmorency
,
fils de Mathieu III.
s'allia avec Marie de
Dreux Princesse du sang
de France, fille de Robert
IV. Comte de Dreux,
qui avoit pour quatriéme
ayeul Robert de France
Comte de Dreux fils du
Roy Loiiis le Gros. D'ailleurs
elle estoit sa parente
par trois endroits,d'abord
au quatriéme degré du
costé maternel par laMaison
de Craon , parce que
Maurice Seigneur de
Craon fut pere de Havoise
de Craon,femme de Guy
VI. Seigneur de Laval, qui
estoit pere d'Isabeau de Laval
mar iée à Bouchard VI.
Seigneur de Montmorency
ayeul de MathieuIV.
Et d'Amaury de Craon,
pere de Jeanne de Craon
femme de Jean Comte de
Montfort ayeulle maternelle
de ladite Dame Marie
de Dreux, par la Maison
de Montfort. Elle estoit
sa parente du quatriéme
au cinquiémedegré,
& par celle de Coucy du
cinquiéme au sixiéme.
Ce ne seroit jamais fait
si on vouloit particularifcr
toutes les alliances les unes
aprés les autres, on se renferme
aux trois recentes; sa
premiereest celle queHenry
Duc de Montmorency
II. du nom,Pair, Marechal
& Amiral de France,
contractaavec Marie Felice
des Ursins en 1612 par
l'entremise du Roy Louis
XIII. & de la Reine Marie
de Medicis sa mere 3,
pour lorsRegente du Royaume
)
qui estoit sa parente
du deuxiéme au troisiéme
degré, puisque la
Reine avoir pour pere
François deMedicisGrand
Duc de Toscane
,
qui estoit
frere d'Elisabeth de
Medicis femme de Paul
des Ursins Duc de Bracciano,
ayeul de Madame la
Duchesse de Montmorency
: ainsil'on peut voir par
cette alliance, l'estime que
le Roy Louis XIII. d'heureuse
memoire,faifoic de
cetteMaison,puisqu'il faisoitépouserà
Monsieur le
Duc de Montmorency sa
parenteau troisiéme degré.
La féconde alliance des
trois ausquelles on s'est retranché
,
est celle de Charlote
Marguerite de Montmorency
,soeur & heritiere
de HenryII. Duc de
Montmorency mort sans
posterité
,
laquelle épousa
en 1609. Henry de Bourbon
II. du nom Prince de
Condé. Cette Princesse
aprés la , mort de son frere
, herita du Duché de
Montmorency, & de plusieurs
autres biens qui sont
entrez parcette alliance
dans laMaison de Condé.
La troisiéme alliance est
celle que fit François Henry
de Montmorency Duc
de Piney -
Luxembourg,
forti de la branche de Bouteville,
quiépousaen 1661.
Magdelaine- Charlotte-
Bonne-Therese de Clermont
Duchesse de Piney-
Luxembourg,fille de Charles-
Henry de C lermont-
Tonnerre, & de Marie de
Luxembourg Duchesse de
Piney
,
qui se défit de sa
Duché en mariant sa fille, àcondition que son époux
porteroit le nom & les Armes
de Luxembourg
,
luy
transmettant le droit de sa
Duché femelle, afin de
conserver le nom de cette
illustre Maison, qui a donné
plusieurs Empereurs
des Romains, des Roys de
Boheme, des Reines de
France, & à d'autres Couronnes
de l'Europe.
Ayant cy-dessus distingué
les alliances de la Maison
de Montmorency en
trois manieres. Premierement
, dans son commencement.
Secondement, depuis la separation de ses
deux grandes branches, &
en troisiéme lieu, en celle
que la branche de Laval a
euë depuis sa separation
d'avec celle de Montmorency.
J'en rapporte quatre
qui sont d'une tresgrande
îllustration. La premiereest
celle que Guy X.
Comte de Laval contracta
en 1347. avec Beatrix
fille d'Artus Duc de Bretagne
, &dont l'arriere petite
filleIsabeau de Laval
épousa Loüis de Bourbon
Comte de Vendôme. C'est
cette seconde alliance qui
doit aujourd'huy faire plus
de plaisir à la Maison de
Montmorency; puisque
c'est de cette Isabeau de
Laval que descend toute la
Maison Royalle de Bourbon,
estant la sixémeayeulle
paternelle de nostre
grand Monarque Loüis
XIV. à present regnant;
qui voit en cette presente
année 1711. son Throfne
affermi dans sa Maison
pour plusieursannées par
la naissance de ses arriere
petits fils Monseigneur le
Duc de Bretagne, &Monseigneur
le Duc d'Anjou,
&par cette alliance toutes
les Testes couronnées de
l'Europe qui regnent aujourd'huy
,
sont alliéesà la
Maison de Montmorency,
La troisiéme alliance
qui fait encore honneur à
cette Maison, c'estdevoir
René d'Anjou Roy de Na",
ples & de Jerusalem
,
qui
épousa Jeanne de Laval en
fecondes noces, mais cette
Reine n'en ayant point eu
d'enfans ,il n'est resté à sa
famille que le plaisir de
s'en souvenir.
La quatriéme & demiere
alliance est celle de
Charlotte d'Arragon fille
de Federic d'Arragon Roy
deNaples, qui fut femme
de Guy XVI. Comte de
Laval; ils eurent plusieurs
enfans, entre autres deux
filles, dont l'aisnée Catherine
de Laval épousa Claude
Sire de Rieux,qui porta
dans la Maison deColigny
le Comté de Laval,
qui a présl'excinction de
cette branche,est tombé
dans celle de sa soeur cadette
Anne de Laval qui
épousa François de la
Tremoille Vicomte de
Thouars,dont est descendu
Monsieur le Duc de la
Tremoille qui possedeaujourd'huy
le Comté de Laval,&
quiàcause de cette
alliance,faitses protcftations
à tous les Traitez de
Paix
,
où il envoye une
personne pour le reprefen"-
ccr , prétendant au Royaume
de Naples comme
heritier d'Anne de Laval
sa quatriéme ayeulle.
-
Sans s'attacher à toutes
les alliances souveraines
de cette illustre Maison,
je diray qu'il y en a quantité
d'autres tres conGderablesquiluy
sont alliées,
& le grand nombre de
Maisons qui y ont pris des
femmes, tient à honneur
d'en estre descendu
,
& se
font un plaisir d'arborer les;
Armes de Montmorency
dansleursalliances.
L'on voit parmy les 1
Grands Officiers du Royaume
de France plus de
Seigneurs de laMaison de
Montmorency que d'aucuneautreMaisons
l'on y
compte deux grands Senéchaux,
six Connestables,&
un Connestable d'Hibcrnie,
neufMaréchaux,quatre
Grands Amiraux, trois
Grands Maistres de la
Maison du Roy, trois
Grands Chambellans,deux
Grands Bouteillers ou Eschansons,
& deux Grands
Pannetiers.
Plusieurs Connestables,
& autres Grands Officiers
de France, sont sortis de
cette Maison tres illustre,
ouenontépousédesfilles,
outre que cette Maison a
aussi produit plusieursDucs
&DuchelTes.
Quoy que la vertu & la
Religion ayent tousjours
esté le partage des Seigneurs
de Montmorency
neanmoins l'on , en voit
tres peu qui ayent estérevestus
de Dignitez Ecclesiastiques;
l'on en voitcependant
un Archevesque
Duc de Reims, des Evesques
d'Orleans, & peu
d'autres.
ilsontencore l'honneur
d'avoir un Saint reconnu
par l'Eglise,donton revere
la memoire aux Vaux
de Cernay enBeauce,c'est
saint Thibaud de Mont-
-
morency Seigneur deMarly,
fils de Mathieu premier,
&
dAline d'Angleterre, lequel
se croisa en 1173. pour
le voyage de la Terre sainte.
A son retour il se fit
Religieux de l'Ordre de
Cisteaux, en l'Abbaye du
Val, puis ilfut Abbé des
Vaux de Cernay à quatre
lieuës de Versailles, entre
Chevreuse &: Ramboüillet,
où il mourut saintementvers
l'an 1189.
Enfin tant de grandeur
dans une Maisonfaitassez
connoistre que la valeur a
esté hereditaire dans l'âme
des Seigneurs de Montmorency,
& leur a tait meriter
tous ces honneurs,
pour avoir tousjours refpandu
leur fang pour la
deffensede leurs Roys, &
de leur patrie, s'estant tousjours
trouvez à la teste des
Armées qu'ils commandoient
en chef, où ils ont
fait paroistre leur courage
avec éclat au milieu des
plus grands perils.
Je n'en veux point un
plus grand exemple que
celuy d'Anne de Montmorency
Duc, Pair, Marechal
,
Connestable
, k,
Fi
Grand Maistre de France,
lequel aprèsavoirblanchi
fous le harnois militaire,
pour la deffenseduRoy,
& de la patrie, remporta
dans le tombeau la gloire
d'estre mort au lit d' honneur
,
puisque commandant
l'Armée Royalle à la
Bataille de saint Denis, il
y receut huit coups mortels
,
dont il mourut deux
jours aprés en son Hostel
de Montmorency à Paris,
estant âgé de prés de quatre
vingt ans, comblant
par ce moyen les derniers
jours de sa vie d'une fin
tres glorieuse, a prés avoir
servy cinq Roys, & après
avoir passé par tous les degrez
d'honneur, & s'estre
trouve à huitBatailles, en
ayant commandé quatre
en chef; aussi le Roy Charles
1X. voulant honorer la
memoire de ce grand Chef
de Guerre
,
ordonna que
sa Pompe funebre fust faite
en l'Eglise de Nostreme
de Paris,avec toute la
magnificencepossible, où
toutes les Cours souveraines
assisterent par ordre du
Roy. De là son corps fut
porté en l'Eglise de saint
Martin de Montmorency,
& son coeur en celle des
Celestins de Paris, où il
futmis dans un Caveau,
proche de celuy du Roy
HenryII. Il estoit bien
juste qu'un coeur quiavoit
esté aimé de son Prince,
& qui avoit eu part à ses
plus im portantes affaires,
fust après son trépas inhumé
proche de celuy qui
luy avoit fait tant d'honneur
durant sa vie,
Mr Chevillard vient de
mettre au jour une Carte
qui a pour Titre: Succession
Chronologique des Empereurs,
&des Impératrices d'Occident,
depuis Charlemagnejusqu'à
present.
On n'entreprend point
de rapporter dans cette
Carte les Empererus Romains,
ni les Empereurs
d'Orient, on s'est borné
à rapporter la Chronologie
des Empereurs, & des
Imperatrices d'Occident,
qui sont ceux qui ont regnéen
Europe depuis l'an
800. On commence par
Charlemagne que l'erreur
commune fait le restaurateur
de l'Empired'Occident
, quoyqu'il soit vray
qu'il estoitEmpereur avant
qu'il cust eHé reconnu tel
par les Romains estantEmpereur
par sa feule qualité
de Roy des François, l'Empire
d'Occident ou du
moins celuy des Gaules
ayant este cedé à Clovis en
508. & confirmé à ses petitsfils
par l'Empereur Justinien.
Il eftvrayque depuis
l'an875. on n'a reconnu
pour Empereurs que
ceux qui ont esté reconnus
tels par les Papes, que mesme
les Rois de Germanie;
& d'autres qui ont esté couronnezEmpereurs,
n'ayant
priscetitre, du moins jusqu'ausiecle
dernier, qu'après
ce couronnement, se
contentant, jusqu'à cette
ceremonie
,
de celuy de
Roy desR omains ou d'Empereurélu.
On met neanmoins
dans cette Carte
ceux que l'erreur publique
reconnoist pour Empereurs
ou qui ont ~estéélus
im Empereurs,
Empereurs
, par des partis,
pour les opposer à ceux
qui avoient esté légitimément
élûs,ilssont distinguez
par des Couronnes
differentes.
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Résumé : Discours nouveau sur l'origine, la Genealogie, & la Maison de Montmorency.
Le texte traite de la Maison de Montmorency, une des plus anciennes et illustres familles du Royaume de France, reconnue comme les premiers Barons Chrétiens avec le cri de guerre 'Dieu aide au premier Chrétien'. La révolution des siècles passés et la négligence des historiens ont obscurci les vieux titres et l'origine exacte de cette maison. André Duchesne est l'historien ayant le plus contribué à sa connaissance, retraçant sa postérité depuis Bouchard I, vivant en 954. Deux opinions principales existent sur son origine : la première attribue son origine à Lisbius, un noble gaulois converti par saint Denis, tandis que la seconde la rattache à Lisoie, un grand baron francique converti par saint Remy. La Maison de Montmorency a toujours revendiqué les qualités de premier Chrétien et de premier Baron Chrétien, marquant ainsi son ancienne et illustre origine. La succession depuis Lisbius ou Lisoie n'a pas pu être conservée jusqu'à nos jours. Duchesne commence l'histoire de cette Maison à Bouchard I, et Chevillard ajoute des ancêtres supplémentaires pour montrer les alliances illustres contractées par la famille. Les armes de la Maison de Montmorency ont évolué, passant d'une croix de gueules sur fond d'or à une croix cantonnée de seize aiglettes d'azur. La Maison s'est séparée en plusieurs branches, certaines éteintes, mais le nom de Montmorency a été conservé jusqu'à aujourd'hui. Les alliances de la Maison de Montmorency sont extrêmement prestigieuses, incluant des mariages avec des membres des familles royales de France, d'Angleterre, et d'autres maisons nobles. Les alliances plus récentes incluent des mariages avec des membres de la Maison de Condé et de la Maison de Luxembourg. La Maison de Montmorency compte de nombreux Grands Officiers du Royaume de France, tels que des Sénéchaux, Connétables, Maréchaux, Amiraux, Maîtres de la Maison du Roi, Chambellans, Bouteillers, et Pannetiers. Plusieurs membres ont également été Ducs et Duchesses. La famille a produit des dignitaires ecclésiastiques, dont un Archevêque Duc de Reims et des Évêques. Saint Thibaud de Montmorency, Seigneur de Marly, est un membre notable, ayant participé à la croisade et fondé l'abbaye des Vaux de Cernay. La valeur et le courage des Seigneurs de Montmorency sont soulignés, notamment à travers l'exemple d'Anne de Montmorency, Duc, Pair, Maréchal, Connétable et Grand Maître de France, qui mourut glorieusement après avoir commandé l'armée royale à la bataille de Saint-Denis. La mémoire de ce grand chef de guerre fut honorée par une pompe funèbre magnifiquement organisée par le roi Charles IX.
Généré par Mistral AI et susceptible de contenir des erreurs.
Généré par Mistral AI et susceptible de contenir des erreurs.
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2899
p. 97-107
Discours sur la Dignitié des Empereurs, & sur son origine.
Début :
Le titre d'Empereur a pris son origine des Romains [...]
Mots clefs :
Empereur, Roi, Auguste, Empire romain, Gaule
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texteReconnaissance textuelle : Discours sur la Dignitié des Empereurs, & sur son origine.
Discours sur la Dignité des
Empereurs
y
&surson
origine.
Le titre d'Empereur a
pris son origine des Romains
, elle ne signisïoit
au dessous de celuy de Roy,
&marquoit une puissance
moins absoluë, ce qui porta
Auguste à lu prendre,
lorsque vingt neuf années
avant la naissance de jesus-
Christ, il Ce fut rendu maistre
de Rome, & de tous les
pays sourmis à la Republique
Romaine, fous ce seul
titre d'Em pereur il jouit
d'une authoritésouveraine.
Ses successeurs prirent
ôc porterent lemesme titre
qu'ils eurentdans la
fuite fort superieuràceluy
de Roy, parce que leur
puissance & leur domination,
estoit plus grande que
celle, d'aucun Roy de la
terre.
Les pays soumis à la domination
Romaine s'appellerenc
l'Empire Romain,
cet Empire estoit
d'une estenduë tres vaste
il arrivoit souvent , par des
révoltés qu'on voyoit s'y
élever des Empereurs, que
l'ambition Romaine n'a
traité que de Tyrans. Postume
s'éleva de la force en
260.&forma l'Empire des
Gaules, qui comprenoit les
Gaules, l'Espagne & les
Isles Britanniques.
Cet Empire des Gaules,
decacbe de l'Empire Romain
,
subsista peu ,
&- se
restablis dans la fuite par
des parcages. Il fut le seul
que l'Empereur Contrant
pere de l'Empereur Constantinaitpessedé
; ce dernier
réunit tout l'Empire
en fo personne
)
ses fils le
partagerent, Constantin
, qui estoit l'asné,eut l'Empire
des Gaules & le posseda.
Dans la suite, & partie
culierement depuis la more
du grand Theodose
,
l'Empire
Romain setrouva partagé
en deux; sçavoir l'Empire
d'Occident, dont Rome
estoit la Ville capitale,
& l'Empire d'Orient, qui
avoir Constantinople pour
Ville principale; l'Empire
d'Occident finitenlapersonne
d'Auguste Momille
pris prisonnier & déposé
le31.Octobre476. L'Empire
d'Orient a fini le 20.
May 1453. par la mort de
Constantin Paleologue,qui
deffendant la Ville de Constantinople
contre Mahomet
II. Empereur des
Turcs, qui la tenoit assiegée.
Constantin fut étoufsé
par la foule à une des
portes de laVille,son corps
ayant ellé trouvé on luy
coupa la teste, qui futmise
au bout d'une pique, les
femmes & les enfans qui
restoient de la Maison Imperiale,
furent maflàcrez.,
ainsi finit l'Empire d'Orient
qui a esté depuis aux
Turcs qui le possedent depuis
ce temps.
L'Empire d'Occident,
ou du moins celuy des
Gaules, fut cédé à Clovis
en 508. ôc confirmé à ses
petits fils par rEmpereur
Justinien, ainsi Charlemagne,
que l'erreur commune
fait le restaurateur de
l'Empire d'Occident en
800. estoit Empereur par
sa seulequalité de Roy des
Françoise l'Empire a resté
dans la famille l'espace
de cent onze ans pendant
le regne de
neuf
Empereurs
descendus de luy,
cinq desquels ont este
Rois de France,aprés quoy
l'Empire a passé a desPrinces
dedifférentes Maisons
parélection. Il y en aeu
cinqde la Maison de Franconie
,
cinq de la Maison
de Saxe ,
sept de celle de
Souaube, deux de celle de
Brunswick,un de celle de
Nassau
,
cinq de celle de
Luxembourg
,
deux de Baviere,
seize de celle d'Autriche
, y compris l'election
del'Archiduc, desquels
seize Empereurs il y
en a treize de fuite & sans
interruption depuis l'élection
de l'EmpereurAlbert
*11. en 1438. qui font deux
cens soixante & rreize ans
que l'Empiren'est pas forty
de leur Maison. Il y a
eu quantité d'autres Maisons
quiontesté honorées
de la Pourpre Imperiale
r comme font celles de Spolette,
de Provence , de
Frioul, de Quefort
,
de
Hollande, d'Anglererre
,
& d'Espagne;tous lesquels
Empereurs se voyent dans
i la Carte que Mr Chevil-
[lard Historiographe de
France,&Genealogiste du
Roy vient demettreau
jour, dans laquelle font
compris chronologiquement
tous les Empereurs
d'Occident depuis Charlemagne
jusqu'à present,
avec les Impératrices leurs
Epouses.
- Monsieur Chevillard a
donné au public depuis
vingtans nombre de Cartes
de Chronologie, d'Histoire,
& de Blason, en qua- tre vingt deux feuilles, ôc
travaille à plusieurs autres
sujets, qu'il esperequi seront
plaisir au public. On
trouve encore chez ledit
Chevillard une grande
Carte en huit feuilles, de
l'histoire de l'ancien Testament
en genealogie, depuis
Adam jusqu'àJesus-
Christ
,
dans laquelle, outre
la Genealogie,il se trouve
l'Histoire sainte,& celle
desRoys contemporains
des Patriarches.
Monsieur Chevillarddemeure
tousjous rue neuve
[ Nostre-Dame, au Duc de
Bourgogne.
Empereurs
y
&surson
origine.
Le titre d'Empereur a
pris son origine des Romains
, elle ne signisïoit
au dessous de celuy de Roy,
&marquoit une puissance
moins absoluë, ce qui porta
Auguste à lu prendre,
lorsque vingt neuf années
avant la naissance de jesus-
Christ, il Ce fut rendu maistre
de Rome, & de tous les
pays sourmis à la Republique
Romaine, fous ce seul
titre d'Em pereur il jouit
d'une authoritésouveraine.
Ses successeurs prirent
ôc porterent lemesme titre
qu'ils eurentdans la
fuite fort superieuràceluy
de Roy, parce que leur
puissance & leur domination,
estoit plus grande que
celle, d'aucun Roy de la
terre.
Les pays soumis à la domination
Romaine s'appellerenc
l'Empire Romain,
cet Empire estoit
d'une estenduë tres vaste
il arrivoit souvent , par des
révoltés qu'on voyoit s'y
élever des Empereurs, que
l'ambition Romaine n'a
traité que de Tyrans. Postume
s'éleva de la force en
260.&forma l'Empire des
Gaules, qui comprenoit les
Gaules, l'Espagne & les
Isles Britanniques.
Cet Empire des Gaules,
decacbe de l'Empire Romain
,
subsista peu ,
&- se
restablis dans la fuite par
des parcages. Il fut le seul
que l'Empereur Contrant
pere de l'Empereur Constantinaitpessedé
; ce dernier
réunit tout l'Empire
en fo personne
)
ses fils le
partagerent, Constantin
, qui estoit l'asné,eut l'Empire
des Gaules & le posseda.
Dans la suite, & partie
culierement depuis la more
du grand Theodose
,
l'Empire
Romain setrouva partagé
en deux; sçavoir l'Empire
d'Occident, dont Rome
estoit la Ville capitale,
& l'Empire d'Orient, qui
avoir Constantinople pour
Ville principale; l'Empire
d'Occident finitenlapersonne
d'Auguste Momille
pris prisonnier & déposé
le31.Octobre476. L'Empire
d'Orient a fini le 20.
May 1453. par la mort de
Constantin Paleologue,qui
deffendant la Ville de Constantinople
contre Mahomet
II. Empereur des
Turcs, qui la tenoit assiegée.
Constantin fut étoufsé
par la foule à une des
portes de laVille,son corps
ayant ellé trouvé on luy
coupa la teste, qui futmise
au bout d'une pique, les
femmes & les enfans qui
restoient de la Maison Imperiale,
furent maflàcrez.,
ainsi finit l'Empire d'Orient
qui a esté depuis aux
Turcs qui le possedent depuis
ce temps.
L'Empire d'Occident,
ou du moins celuy des
Gaules, fut cédé à Clovis
en 508. ôc confirmé à ses
petits fils par rEmpereur
Justinien, ainsi Charlemagne,
que l'erreur commune
fait le restaurateur de
l'Empire d'Occident en
800. estoit Empereur par
sa seulequalité de Roy des
Françoise l'Empire a resté
dans la famille l'espace
de cent onze ans pendant
le regne de
neuf
Empereurs
descendus de luy,
cinq desquels ont este
Rois de France,aprés quoy
l'Empire a passé a desPrinces
dedifférentes Maisons
parélection. Il y en aeu
cinqde la Maison de Franconie
,
cinq de la Maison
de Saxe ,
sept de celle de
Souaube, deux de celle de
Brunswick,un de celle de
Nassau
,
cinq de celle de
Luxembourg
,
deux de Baviere,
seize de celle d'Autriche
, y compris l'election
del'Archiduc, desquels
seize Empereurs il y
en a treize de fuite & sans
interruption depuis l'élection
de l'EmpereurAlbert
*11. en 1438. qui font deux
cens soixante & rreize ans
que l'Empiren'est pas forty
de leur Maison. Il y a
eu quantité d'autres Maisons
quiontesté honorées
de la Pourpre Imperiale
r comme font celles de Spolette,
de Provence , de
Frioul, de Quefort
,
de
Hollande, d'Anglererre
,
& d'Espagne;tous lesquels
Empereurs se voyent dans
i la Carte que Mr Chevil-
[lard Historiographe de
France,&Genealogiste du
Roy vient demettreau
jour, dans laquelle font
compris chronologiquement
tous les Empereurs
d'Occident depuis Charlemagne
jusqu'à present,
avec les Impératrices leurs
Epouses.
- Monsieur Chevillard a
donné au public depuis
vingtans nombre de Cartes
de Chronologie, d'Histoire,
& de Blason, en qua- tre vingt deux feuilles, ôc
travaille à plusieurs autres
sujets, qu'il esperequi seront
plaisir au public. On
trouve encore chez ledit
Chevillard une grande
Carte en huit feuilles, de
l'histoire de l'ancien Testament
en genealogie, depuis
Adam jusqu'àJesus-
Christ
,
dans laquelle, outre
la Genealogie,il se trouve
l'Histoire sainte,& celle
desRoys contemporains
des Patriarches.
Monsieur Chevillarddemeure
tousjous rue neuve
[ Nostre-Dame, au Duc de
Bourgogne.
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Résumé : Discours sur la Dignitié des Empereurs, & sur son origine.
Le texte explore l'origine et l'évolution du titre d'Empereur, issu de l'Empire romain. Auguste, ayant pris ce titre en 29 avant J.-C., détenait une autorité souveraine sur Rome et les territoires soumis à la République romaine. Ses successeurs adoptèrent également ce titre, qui devint plus prestigieux que celui de roi en raison de leur puissance accrue. L'Empire romain, vaste et souvent perturbé par des révoltes, vit émerger des empereurs locaux comme Postume, qui forma l'Empire des Gaules en 260. Cet empire, comprenant les Gaules, l'Espagne et les Îles Britanniques, fut éphémère et réintégré plus tard à l'Empire romain. Après la mort de Théodose, l'Empire romain se divisa en deux : l'Empire d'Occident, avec Rome comme capitale, et l'Empire d'Orient, avec Constantinople. L'Empire d'Occident s'effondra en 476 avec la déposition de Romulus Augustule, tandis que l'Empire d'Orient tomba en 1453 lors du siège de Constantinople par Mahomet II. L'Empire d'Occident, ou celui des Gaules, fut cédé à Clovis en 508 et confirmé à ses descendants. Charlemagne, déjà roi des Francs, fut couronné empereur en 800. L'Empire resta dans sa famille pendant 111 ans, puis passa à diverses maisons princières par élection. Plusieurs dynasties se succédèrent, notamment celles de Franconie, de Saxe, de Souabe, de Brunswick, de Nassau, de Luxembourg, de Bavière et d'Autriche. Le texte mentionne également les travaux de Monsieur Chevillard, historiographe et généalogiste, qui a publié de nombreuses cartes chronologiques, historiques et héraldiques, ainsi qu'une grande carte de l'histoire de l'Ancien Testament. Chevillard réside rue Neuve Notre-Dame, au Duc de Bourgogne.
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2900
p. 107-118
Ceremonie du Couronnement des Empereurs, [titre d'après la table]
Début :
Vous venez de voir l'origine des Empereurs ; voicy les [...]
Mots clefs :
Couronnement, Empereur, Aix-la-Chapelle, Prince, Roi des Romains, Pape
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texteReconnaissance textuelle : Ceremonie du Couronnement des Empereurs, [titre d'après la table]
Vous venez de voir l'origine
des Empereurs; voi-
;, cy les ceremonies de leurs
couronnements.
LEmpereur doit estre
couronne trois fois, & ce
n'est que par le dernier
couronnement qu'il esten
pleinepossession de son
estar.
Le premier couronnement
se doit faire a Aixla
Chapelle, où il est couronné
Roy de Germanie.
Cette ceremonie ie faiten
luy,métrant lur la teste la
Couronne de Charlemagne,
& en le revestantdes
autres ornements Royaux
qu'oncroit avoir servy à ce
Prince. Le Magistrat de
Nuremberg qui les a en
garde les apporte à Aix- laChapelle. On les appelle
ordinairement les
Joyaux ,ou les Clinodes de
l'Empire,en latin Clinodia
Imjxrik II arrive-souvent
que le couronnement ne
sefait pasà Aix, mais dans
une autre Ville d'Allemagne,
soit que la Guerre foit
-
dans les environs de cette
Ville, foit qu'il y ait des
maladies contagieuses, ou
par d'autresraisons que le
College des Electeurs trouve
valables. L'Empereur
Joseph avoit esté couronné
à Augsbourg
,
& son
pere l'Empereur Leopold
avoit esté couronne à
Francfort.
Suivant le quatriéme
Chapitre dela Bulle d'or,
le droit de couronner
l'Empereur à Aix-la-Chapelle
appartient à l'Electeur
de Cologne. Quand
il est arrivé que le couronnement
ne s'est point fait
à Aix, l'Eleveur dans la
Province Ecclesiastique
duquel il s'estfait, luy a
disputé son droit. Il a prétendu
que l'honneur de.
couronner l'Empereur,
n'estoitdéféré par la Bulle
d'or à l'Electeur de Colo- ,
;
gne que parce qu'Aix -la-
Chapelle est dans le ressort
Ecclesiastique de l'Archevesché
de Cologne. Jean
Philippe de Schonborn
Electeur de Mayence prétendit
couronner l'Empe-
: reur Leopold, parce que
; le couronnement de ce
Prince se faisoit à Francfort,
qui est du ressort de
l'Archevesché de Mayence.
Depuis ila esté fait
une transaction entre l'Electeur
de Mayence &celuy
de Cologne, qui dit
que lorsque le couronnement
se fera à Aix-la-Chapelle,
ilfera tousjours fait
par l'Eleveur deCologne.
Quand il se fera hors du
ressort de l'Archevesché de
Cologne
, ces Electeurs
doivent alterner. Le dernier
qui est celuy de l'Empereur
Joseph
,
fut fait à
Augsbourg par les mains
de l'Electeur de Mayence
de la Maisond'Ingelheim.
Ainsi c'est à l'Eledeur de
Cologne j.
Cologne à faire le premier.
",,: Quand on élit un Roy
des Romains, on le couronne
comme Roy de Germanie.
L'Empereur J oseph
fut ainu couronné à Augsbourg
en 1690 Voila pourquoy
il ne fut plus couronné
en Allemagne après la
more de son pere l'Empereur
Leopold.
Le secondcouronnement
de l'Empereur se doit
faire dans TEstas de Milan
avec -
la couronne des
Roys de Lombardie qu'on
appelle vulgairement la
Couronne de fer, quoy
qu'elle soit d'or, parce
qu'elle efl: soustenuë par un
cercle intérieur de fer. Par
ce couronnement l'Empereur
eA Roy de Lombardie.
Le troisiéme couronnement
se doit faire à Rome
par les mains du Pape, &
ce n'est que par ce troisiémecouronnement
que le
Prince est Empereur, & le
premier des Souverains de
la Chrestienté.Jusqu'à ce
couronnement luy-mesme
ne prend pas le titre d'Empereur
des Romains, mais
feulement le titre d'éleu „
Empereur des Romains.
On ne conçoit pas comment
il s'est estably
,
qu'il
ait néanmoins par luy &
par les Representants les
mesmes prérogatives que
s'il estoit veritablement
couronne Empereur quoy
cjue sa dignité ne soit qu'élective.
Charles Quint est
le dernier des Empereurs
qui ait esté couronné en
Italie, les autres n'ont esté
couronnez que comme
Roys de Germanie. CepenJdant
ils ont voulu se
mettre en possession de
tous les droits des Empereurs,
nrefme de ceux qui
paroissent attachez leplus
inseparablement à la couronneImperiale,
& au ferment
que le Prince éleu
doit faire à l'Eglise Romaine
en la recevant par les
mains duPape.Telest le
droit des premirresPrieres,
qui est à peu prés le mesme
que celuy qu'on appelleen
France Droit de joyeux avenement
à la Couronne.
»
Il consiste à nommer au
premier Canonicat vacant
dans les Cathedrales,tant
dans les Chapitres Catholiques,
que dans les Chapitres
Protestants. Quand
l'Empereur Joseph eut esté
éleu Roy des Romains, &
couronné Roy de Germanie
, son pere l'Empereur
Leopold consulta les plus
habiles gens d'Allemagne
pour sçavoirsi son fils, en
vertu de ce couronne- •
ment ,
pourroit se mettre
en possession du droit des
premières Prieres, Leurs responses
n'estant pas favorables,
il n'y eut point de
décisionen forme.
Monsieur Sevin
des Empereurs; voi-
;, cy les ceremonies de leurs
couronnements.
LEmpereur doit estre
couronne trois fois, & ce
n'est que par le dernier
couronnement qu'il esten
pleinepossession de son
estar.
Le premier couronnement
se doit faire a Aixla
Chapelle, où il est couronné
Roy de Germanie.
Cette ceremonie ie faiten
luy,métrant lur la teste la
Couronne de Charlemagne,
& en le revestantdes
autres ornements Royaux
qu'oncroit avoir servy à ce
Prince. Le Magistrat de
Nuremberg qui les a en
garde les apporte à Aix- laChapelle. On les appelle
ordinairement les
Joyaux ,ou les Clinodes de
l'Empire,en latin Clinodia
Imjxrik II arrive-souvent
que le couronnement ne
sefait pasà Aix, mais dans
une autre Ville d'Allemagne,
soit que la Guerre foit
-
dans les environs de cette
Ville, foit qu'il y ait des
maladies contagieuses, ou
par d'autresraisons que le
College des Electeurs trouve
valables. L'Empereur
Joseph avoit esté couronné
à Augsbourg
,
& son
pere l'Empereur Leopold
avoit esté couronne à
Francfort.
Suivant le quatriéme
Chapitre dela Bulle d'or,
le droit de couronner
l'Empereur à Aix-la-Chapelle
appartient à l'Electeur
de Cologne. Quand
il est arrivé que le couronnement
ne s'est point fait
à Aix, l'Eleveur dans la
Province Ecclesiastique
duquel il s'estfait, luy a
disputé son droit. Il a prétendu
que l'honneur de.
couronner l'Empereur,
n'estoitdéféré par la Bulle
d'or à l'Electeur de Colo- ,
;
gne que parce qu'Aix -la-
Chapelle est dans le ressort
Ecclesiastique de l'Archevesché
de Cologne. Jean
Philippe de Schonborn
Electeur de Mayence prétendit
couronner l'Empe-
: reur Leopold, parce que
; le couronnement de ce
Prince se faisoit à Francfort,
qui est du ressort de
l'Archevesché de Mayence.
Depuis ila esté fait
une transaction entre l'Electeur
de Mayence &celuy
de Cologne, qui dit
que lorsque le couronnement
se fera à Aix-la-Chapelle,
ilfera tousjours fait
par l'Eleveur deCologne.
Quand il se fera hors du
ressort de l'Archevesché de
Cologne
, ces Electeurs
doivent alterner. Le dernier
qui est celuy de l'Empereur
Joseph
,
fut fait à
Augsbourg par les mains
de l'Electeur de Mayence
de la Maisond'Ingelheim.
Ainsi c'est à l'Eledeur de
Cologne j.
Cologne à faire le premier.
",,: Quand on élit un Roy
des Romains, on le couronne
comme Roy de Germanie.
L'Empereur J oseph
fut ainu couronné à Augsbourg
en 1690 Voila pourquoy
il ne fut plus couronné
en Allemagne après la
more de son pere l'Empereur
Leopold.
Le secondcouronnement
de l'Empereur se doit
faire dans TEstas de Milan
avec -
la couronne des
Roys de Lombardie qu'on
appelle vulgairement la
Couronne de fer, quoy
qu'elle soit d'or, parce
qu'elle efl: soustenuë par un
cercle intérieur de fer. Par
ce couronnement l'Empereur
eA Roy de Lombardie.
Le troisiéme couronnement
se doit faire à Rome
par les mains du Pape, &
ce n'est que par ce troisiémecouronnement
que le
Prince est Empereur, & le
premier des Souverains de
la Chrestienté.Jusqu'à ce
couronnement luy-mesme
ne prend pas le titre d'Empereur
des Romains, mais
feulement le titre d'éleu „
Empereur des Romains.
On ne conçoit pas comment
il s'est estably
,
qu'il
ait néanmoins par luy &
par les Representants les
mesmes prérogatives que
s'il estoit veritablement
couronne Empereur quoy
cjue sa dignité ne soit qu'élective.
Charles Quint est
le dernier des Empereurs
qui ait esté couronné en
Italie, les autres n'ont esté
couronnez que comme
Roys de Germanie. CepenJdant
ils ont voulu se
mettre en possession de
tous les droits des Empereurs,
nrefme de ceux qui
paroissent attachez leplus
inseparablement à la couronneImperiale,
& au ferment
que le Prince éleu
doit faire à l'Eglise Romaine
en la recevant par les
mains duPape.Telest le
droit des premirresPrieres,
qui est à peu prés le mesme
que celuy qu'on appelleen
France Droit de joyeux avenement
à la Couronne.
»
Il consiste à nommer au
premier Canonicat vacant
dans les Cathedrales,tant
dans les Chapitres Catholiques,
que dans les Chapitres
Protestants. Quand
l'Empereur Joseph eut esté
éleu Roy des Romains, &
couronné Roy de Germanie
, son pere l'Empereur
Leopold consulta les plus
habiles gens d'Allemagne
pour sçavoirsi son fils, en
vertu de ce couronne- •
ment ,
pourroit se mettre
en possession du droit des
premières Prieres, Leurs responses
n'estant pas favorables,
il n'y eut point de
décisionen forme.
Monsieur Sevin
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Résumé : Ceremonie du Couronnement des Empereurs, [titre d'après la table]
Le texte décrit les cérémonies de couronnement des Empereurs du Saint-Empire romain germanique, qui doivent être couronnés trois fois pour être en pleine possession de leur état. Le premier couronnement se déroule à Aix-la-Chapelle, où l'Empereur reçoit la couronne de Charlemagne et les ornements royaux gardés par le magistrat de Nuremberg. En cas de guerre, de maladies contagieuses ou d'autres raisons jugées valables par le Collège des Électeurs, ce couronnement peut se dérouler dans une autre ville d'Allemagne. Par exemple, l'Empereur Joseph a été couronné à Augsbourg, et son père, l'Empereur Léopold, à Francfort. Le droit de couronner l'Empereur à Aix-la-Chapelle appartient à l'Électeur de Cologne. Cependant, des disputes ont surgi lorsque le couronnement se faisait dans une autre ville. Une transaction a été conclue entre les Électeurs de Mayence et de Cologne, stipulant que l'alternance des couronnements dépend du lieu choisi. Le second couronnement se déroule à Milan avec la couronne de fer, faisant de l'Empereur le roi de Lombardie. Le troisième couronnement, à Rome par le Pape, est nécessaire pour que le Prince soit reconnu comme Empereur et le premier des Souverains de la Chrétienté. Avant ce couronnement, il porte le titre d'Élu Empereur des Romains. Charles Quint est le dernier Empereur à avoir été couronné en Italie. Les Empereurs suivants ont revendiqué tous les droits impériaux, y compris le droit des premières prières, qui consiste à nommer au premier canonicat vacant dans les cathédrales. Lorsque l'Empereur Joseph a été élu roi des Romains et couronné roi de Germanie, son père, l'Empereur Léopold, a consulté des experts pour savoir s'il pouvait exercer ce droit, mais aucune décision formelle n'a été prise.
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