Résultats : 17090 texte(s)
Détail
Liste
4001
p. 174-178
Caprice du Mercure pour annoncer la promenade du Cours. [titre d'après la table]
Début :
J'ai beau vouloir me prescrire de certaines regles, dont [...]
Mots clefs :
Promenade, Liberté
Afficher :
texteReconnaissance textuelle : Caprice du Mercure pour annoncer la promenade du Cours. [titre d'après la table]
J'ay beau vouloir me prescrire
de certaines regles, dont
je me promets souvent de ne
pas m'ecarter, tout l'arrangement
que je me proposes'évanouit
à chaque instant, &
mon imagination qui nest
; esclave que de sa liberté, ne
peut se per suader que ce qu'on
appelle méthode, ne foit pas
plutôt affectation. Tout ce
qui est affectation est vice:
ainsi on ne doit compter
nullement ny sur mes projets
, ni sur mes promesses,
Je formeray aujourd'huy un
dessein je l'executeray un
mois, & je le détruiray l'autre
: à la bonne heure; ce
sera une varicté pour le tçç.
teur qui s'ennuyera toujours
moins de mes caprices que
de ma confiance à vouloir luy
raconter methodiquement les
plus inconstants incidents du
monde. Par exemple, n'y auroit-
il pas de l'extravagance à
n'oser placer dans le Mercure
Galant la nouveauté de la
Promenade du Cours, sansle
secours de quelque liaison favorable.
Si je suivois mon plan, j'attendrois
pour par ler décemment
de cette Promenade,
que je fusse à l'article de Paris,
j'en établitois d'abord les nouvelles
les plus interessantes,&
de transition en transition, je
dirois enfin que l'on n'y est
point à la mode, si l'on n'a à
presentun soufflet, ou une
cariole découverte pouraller
se promener la nuitau Couts,
sil'on n'y profite pas jusqu'au
jourdu clair de Lune, lorsqu'il
y en a, ou si l'on ne fait provision
de flembeaux lorsqu'il
n'y en a pas : on m'a assuré que
-
la mode viendroit bien-tost
de se passer de la Lune & des
flambeaux. Dés qu'onest arrivé
au rond qui est au milieu
des allées du Cours, les Dames,
les Demoiselles & lesMessieurs
mettent pied à terre,
on y danse aux chansons ,ou
,
auson desInstrumemsquis'y
rendent, on y joüe à Colin-
Mullard & à d'autre jeux.
Rien n'est plus galant que
cette promenade:& jenedescfpcre
pas quelle ne fasse avant
la fin de l'Eté beaucoup
d' honneur au Mercure
Mr le Duc de la Force ya
donné lanuit du13.au14. une
Feste toute galante & plus
brillante que le jour,à Me la
Maréchale de Villars & à Me
la Marechale d'Estrées
,
qui
furent accompagnées d'un
grand nombre de Dames de
la Cour & de la Ville.
de certaines regles, dont
je me promets souvent de ne
pas m'ecarter, tout l'arrangement
que je me proposes'évanouit
à chaque instant, &
mon imagination qui nest
; esclave que de sa liberté, ne
peut se per suader que ce qu'on
appelle méthode, ne foit pas
plutôt affectation. Tout ce
qui est affectation est vice:
ainsi on ne doit compter
nullement ny sur mes projets
, ni sur mes promesses,
Je formeray aujourd'huy un
dessein je l'executeray un
mois, & je le détruiray l'autre
: à la bonne heure; ce
sera une varicté pour le tçç.
teur qui s'ennuyera toujours
moins de mes caprices que
de ma confiance à vouloir luy
raconter methodiquement les
plus inconstants incidents du
monde. Par exemple, n'y auroit-
il pas de l'extravagance à
n'oser placer dans le Mercure
Galant la nouveauté de la
Promenade du Cours, sansle
secours de quelque liaison favorable.
Si je suivois mon plan, j'attendrois
pour par ler décemment
de cette Promenade,
que je fusse à l'article de Paris,
j'en établitois d'abord les nouvelles
les plus interessantes,&
de transition en transition, je
dirois enfin que l'on n'y est
point à la mode, si l'on n'a à
presentun soufflet, ou une
cariole découverte pouraller
se promener la nuitau Couts,
sil'on n'y profite pas jusqu'au
jourdu clair de Lune, lorsqu'il
y en a, ou si l'on ne fait provision
de flembeaux lorsqu'il
n'y en a pas : on m'a assuré que
-
la mode viendroit bien-tost
de se passer de la Lune & des
flambeaux. Dés qu'onest arrivé
au rond qui est au milieu
des allées du Cours, les Dames,
les Demoiselles & lesMessieurs
mettent pied à terre,
on y danse aux chansons ,ou
,
auson desInstrumemsquis'y
rendent, on y joüe à Colin-
Mullard & à d'autre jeux.
Rien n'est plus galant que
cette promenade:& jenedescfpcre
pas quelle ne fasse avant
la fin de l'Eté beaucoup
d' honneur au Mercure
Mr le Duc de la Force ya
donné lanuit du13.au14. une
Feste toute galante & plus
brillante que le jour,à Me la
Maréchale de Villars & à Me
la Marechale d'Estrées
,
qui
furent accompagnées d'un
grand nombre de Dames de
la Cour & de la Ville.
Fermer
Résumé : Caprice du Mercure pour annoncer la promenade du Cours. [titre d'après la table]
L'auteur exprime ses difficultés à suivre des règles qu'il s'impose, car son imagination rejette toute méthode perçue comme affectation. Il reconnaît l'inconstance de ses projets et promesses, préférant ses caprices à une confiance mal placée. Il envisage de décrire la Promenade du Cours dans le Mercure Galant, mais hésite à le faire sans une introduction appropriée. La Promenade du Cours est une soirée où les gens se promènent sous la lune ou à la lumière de flambeaux, dansant et jouant à des jeux. Cette promenade est jugée très galante. L'auteur mentionne également une fête organisée par le Duc de la Force en l'honneur de la Maréchale de Villars et de la Maréchale d'Estrées, à laquelle ont assisté de nombreuses dames de la cour et de la ville. Cette fête fut brillante et galante.
Généré par Mistral AI et susceptible de contenir des erreurs.
Généré par Mistral AI et susceptible de contenir des erreurs.
Fermer
4002
p. 178-181
Plainte de l'Auteur sur la disette des Memoires. [titre d'après la table]
Début :
J'employe autant qu'il m'est permis, tous les Memoires [...]
Mots clefs :
Mémoires, Travailler
Afficher :
texteReconnaissance textuelle : Plainte de l'Auteur sur la disette des Memoires. [titre d'après la table]
J'employe autant qu'il m'est
permis, tous les Mémoires
que je reçois;j'ay même prié
& je prie encore avec
la derniere
instance tous ceux qui
se mêlent d'écrire de m'en envoyer,
Pluficurs se sont réveillez
à ma priere
,
ils sont
sortis de la profonde létargie
où ils estoient ensevelis depuis
plusieurs années;mais ils
n'ont fait que se frotter les
yeux. Ils se font contentez de.
m'annoncer qu'ils alloient travailler
pour moy, ils m'ont
promis un grand nombre de
nouveautez & ne m'ont pas
encore tenu parole. Ceux qui
ont commencez à me faire
part de leurs veilles, se sont
imaginez, que l'cx ctitude,&
le bon goust qui doivent eftrc
dans les ouvrages d'esprit, etoient
des ornements qui ferMoient
etroprcd hounneurreau
Ils m'ont envoyé des pieces
froides, longues, & negligées,
apparemment pour
m'éprouver, je les ay supprimées,&
j'en fupprimeray autant
qu'on m'en enverra, tant
qu'elles n'auront que le merite,
d'ennuyer ceux qui les
lisent.
Il faut cependant, me dit-
-
on, que vostre volume soit
rempli à quelque prix que ce
foie;j en conviens, mais si les
gens sur qui je compte, ne
veulent pas travailler mieux
que moy ; il ne m'en coûtera
qu'un peu plus de peine que
je prendray à travailler pour
eux.
Enfin, tant qu'ils me refuferont
leur secours, je feray
entrer dans le Mercure tout
ce que j'écriray
, à commencer
par la Lettre fuivantc.
permis, tous les Mémoires
que je reçois;j'ay même prié
& je prie encore avec
la derniere
instance tous ceux qui
se mêlent d'écrire de m'en envoyer,
Pluficurs se sont réveillez
à ma priere
,
ils sont
sortis de la profonde létargie
où ils estoient ensevelis depuis
plusieurs années;mais ils
n'ont fait que se frotter les
yeux. Ils se font contentez de.
m'annoncer qu'ils alloient travailler
pour moy, ils m'ont
promis un grand nombre de
nouveautez & ne m'ont pas
encore tenu parole. Ceux qui
ont commencez à me faire
part de leurs veilles, se sont
imaginez, que l'cx ctitude,&
le bon goust qui doivent eftrc
dans les ouvrages d'esprit, etoient
des ornements qui ferMoient
etroprcd hounneurreau
Ils m'ont envoyé des pieces
froides, longues, & negligées,
apparemment pour
m'éprouver, je les ay supprimées,&
j'en fupprimeray autant
qu'on m'en enverra, tant
qu'elles n'auront que le merite,
d'ennuyer ceux qui les
lisent.
Il faut cependant, me dit-
-
on, que vostre volume soit
rempli à quelque prix que ce
foie;j en conviens, mais si les
gens sur qui je compte, ne
veulent pas travailler mieux
que moy ; il ne m'en coûtera
qu'un peu plus de peine que
je prendray à travailler pour
eux.
Enfin, tant qu'ils me refuferont
leur secours, je feray
entrer dans le Mercure tout
ce que j'écriray
, à commencer
par la Lettre fuivantc.
Fermer
Résumé : Plainte de l'Auteur sur la disette des Memoires. [titre d'après la table]
L'auteur relate ses démarches pour rassembler des mémoires et des écrits en vue d'une publication. Il a sollicité activement des contributions et reçu des réponses positives, mais certains auteurs n'ont pas tenu leurs engagements. Parmi les œuvres reçues, certaines étaient de qualité médiocre, longues et négligées, et ont été supprimées. L'auteur insiste sur la nécessité de maintenir un haut niveau d'exactitude et de bon goût dans les contributions. Bien que le volume doive être complété, il est prêt à fournir lui-même le contenu si les autres ne s'améliorent pas. En attendant, il intégrera ses propres écrits dans la publication, commençant par la lettre suivante.
Généré par Mistral AI et susceptible de contenir des erreurs.
Généré par Mistral AI et susceptible de contenir des erreurs.
Fermer
4003
p. 182-196
LETTRE De condoleance à une Dame de consideration, sur la mort de son Pere.
Début :
MADAME, C'est un ancien usage de consoler les vivans de la perte [...]
Mots clefs :
Mort, Condoléances, Monde, Amis, Bûcher, Corps, Asie Mineure, Pompe funèbre, Funérailles, Grecs
Afficher :
texteReconnaissance textuelle : LETTRE De condoleance à une Dame de consideration, sur la mort de son Pere.
LETTRE !y
De condoleance à une Dame de
consideration sur la mort de
sonPere. MADAME,I
i*
C'est un ancienusage de
consoler les vivans dela perte
des morts. Je pense que ceft1
fort bien fait, parce qu'il me
semble qu'il n'y a
prcfquc'
rien à dire contre une mode'
reçuê depuis tant d'années:
Ainsi je veux,s'il vous plaist,,
croire pour un instant cettej
regleétablie pour vous &
pourmoy , comme pour le
reste des mortels. Cela estant,
permettez - moy ,
Madame , de vous témoigner la douleur
1 que je ressens de la perte que
vous venez de faire. Ce ne
font point dans un pareil mal-
- heur des idées de consolation
que je veux vous inspirer
, vos
douleurs sont trop raisonnat"
bles,vostreaffliction n'estque
[ trop juste, & je ne vousoffre
icy que des larmes à mêler
avec les vostres ; mais après
avoir suffisamment satisfait à
ces pitoyables devoirs de la
nature, l'esprit doit effacer
nos ennuis, la raison qui a
justifié nos pleurs doit rétablir
nostre tranquillité
,
le temps
doit refermer nos playes, &
la Religion nous armer d'une
pieuse indifférence contre
tousles accidens du monde.
Cependant souffrez que je
vous avoüe
, que je ne comprend
pas bien encore, en vertu
dequoy, tous les hommes
cherchent réciproquement à
se consoler du moindre de
leursmaux.
On félicite un pere sur la
naissance de son enfant, &
-'
l'on
l'on s'affige avec le fils de la
mort de son pere;à quoy bon
cescomplimens ,& ces condoleances,
sur un mouvement
continuel, & dont les rcvolutions
inévitablesn'ont rien
dont on doive ny se réjouir,
ny s'allarmer.
Voila le seul point où le
sort de tous les humains se
trouve égal; néanmoins on a
la manie de faire de super bes
Festes, parce que Pierre vient
au monde, & de tristes & lugubres
Mausolées, parce qu'il
en fort.
J'approuverois ce faste &
ces pleurs, si l'on n'avoit pas
tous les jours le même étalage
à faire, & les mêmes larmes à répandre.I Strabon dit (ho! Madame,
Strabonesticy d'un merveil-1
leux secours
, pour m'aider à
vousconsoler) oüy;) Srrabon
dit, que dans une certaine
région de l'Asie mineure, on
faisoitdemagnifiques funérailles
aux morts. Si tost que
l'ame d'un grand Seigneur
avoit pris congé de son individu
,
les amis, les parens,
les femmes & les esclaves duj
deffunts'assembloient autour
i
du corps quon avoit foin de
placer aumilieu d'un bûcher
fupcrbe
, avec mille Inscriptions
à la loüange du Trépassé
On dressoit autour du Bucher
de grandes tables couvertes
de viandes exquises, &
de vins excellens ; il n'estoit
question au milieu de ces festins,
que d'emblêmes,d'oraisons
funebres, & de panégyriques
pour honorer les
:
obfcques de ce cadavre: on
mangeoit, on buvoit à bon
compte, &l'on s'enyvroiten
attendant l'instant fatal où
chacun devoit donner la plus
grande & la dernière preuve
de l'amour qu'il avoir pour le
deffunt, ensuite on allumoit
i le bucher de toutes parts, & 1
les conviez chargez deleurs
plus précieuxbijoux se hâtoient
de se précipiter dans
les flâmes, pour mêler à l'envi
leurs cendres avec celles du
mort. La même ceremonie
se pratiquoit aussi en Perse &
en Egypte
,
mais avec moins
de rigueur.
Voila, Madame, ce qu'on
appelle des gensbien tendres,
& c'est presqueainsiqu'il faut
pleurer, ou ne point pleurer
du tout; mais avant de finir
l'article de mes condoleances,
permettez-moy de vous conter
encore une Histoire. Les
Histoiresont la vertu d'attirer
nostre attention, d'assoupir
nos inquiétudes, & d'enchanter
quelquefois nostredouleur.
Ainsi j'espere que vous
trouverez celle-cy assez rare
&a ssez consolante, pour vous
persuader que les plus courtes
larmes sont les meilleu-
Il.CS. , {:,' Il y a encore aujourd'huy
uneContrée dans la Grece
où le mort a toûjours tort.
Dés que la Parque a tranché
le fil des jours d'un mortel
,
on cxpofe (on corps au milieu
d'une certaine Place, où s'assemblent
ses voisins, ses parens,
ses amis, sa femme & ses
enfans. C'est sa chere moitié
qui ordinairement mène le
deüil ; elle s'approche de son,
pauvre mary qu'elle regarde
tranquillement d'un oeil de
pitié, & elle luy tient en peu,
de mots, le discours que voicy.
Pourquoy
,mon cher Ó.
poux êtesvous mort? vous
estiez bien pressé ? ne vous aimois-
je P» tendrement ? ne
vous ay-
je pas toujours esté
fidelle? allez vous estes un ingrat
qui avez voulu m'abandonner.
Suivez-donc vostre
malheureux destin ? je ne m'en
metplus en peine. Cette Harangue
finie
,
elle passe son
chemin, & se retire chez elle.
Ses enfansaussitost prennent
sa place autour de leur pere,
& luy font leurs petites remontrances
en ces termes.
Eh pourquoy , mon cher Papa
,vous estes-vous laissé moutir?
vous estiez riche, maman
vousaimoitbien, nous avions
tous de la tendresse & de la
soûmission pour vous,tout le
monde vous consideroit, il
netenoit enfin qu'à vous d'être
heureux; cependant vous
avez voulu nous quitter, vous
n'avez pas eu honte de mourir
, & de nous dépoüiller,
cruellement de toute l'esperance
que nous avions en '¡
vous;tout ce qui nous reste à
vous dire, c'est que nous n'oublirons
jamais un si vilain
cour: néanmoins quelque
part que vous alliez , nous
souhaitons encore que le
Ciel vous donne ailleurs un
destin plusheureuux, Alors les
voisins
a
voisins, les amis, & les parens
du mort commencent à
l'accabl. r dereproches& d'injures.
Qu'aviez vous à rir mou-
,
luy disent les uns? que
vous manquoit
-
il, reprennent
les autres?adore de vôtre
femme, aimé de vos ensans,
&chéri de tout le monde
, vous avez eu le courage
de nous quitter avec la dernière
rigueur!quelleinhumanité
! quelle injustice?ou plutost
quelle haine pour nous,
disent-ils à ce pauvre corps.
Allons, mettons parpitié une
obole dans sa bouche
,
fermons
son cercüell., couvrons
sa tombe depain ,de viandes
&devin,s'ilafaim ilmangera,
s'ilasoifil boira ,plaçons
le auprésde ses ayeux, fermonsensuite
son, sepulchre,
&?allons;nousiréjoiïiravéclat
femme&sesenfansdelasot-
'r d t y
.,,-
tise du mort. * 1- ?<: Ainsi comme vous.
Madame, chaque pays,chaqueguisemaisditesmoy
je vous prie; laquelle de ces
deux Histoires vous plaist
davantage?Sont-ce ceux
qui vont [ç bculensur unuj
cadavre,ouceuxqui vont
enyvrer sur le tombeau d'un
répassé ? Pour moy , quoy- iel'un&l'autreexcèsme pa-
>iflic tldicûlc^'-'jttiens
rt pour les derniers ,& je
is sûr qu'il n'y a point
h~MHii~ai(bt~~b!c quine
»iEdten}toft^vfs:~ v
Je conclus âohe: que la.
auteur est la plusinutile reslurce
du monde,contre des
iaui^ufé|uèBidkl,ric'Jpcflcrcedier,
& je soûciensqu'un
onesprit n'ajamaisbesoinde
onsolationparcequ'il ne doit
maistrouver dequoiss'afliger
cvôtre,Madame,est des meilleurs
que je connoisse
,
c'est
pourquoy je ne croi pasavoir
sur cette matiere d'autre concseil
àyvous d.onner queceluy- IoP.ropidrnce
-.-agir la Providence,
Nous ne vivronsqu'autant
quilluyflaim.
Des biens comme desmaux qu'el-
,: le nous offrira,_x-r. u
Tâchons de profisesavecindiffe-
De condoleance à une Dame de
consideration sur la mort de
sonPere. MADAME,I
i*
C'est un ancienusage de
consoler les vivans dela perte
des morts. Je pense que ceft1
fort bien fait, parce qu'il me
semble qu'il n'y a
prcfquc'
rien à dire contre une mode'
reçuê depuis tant d'années:
Ainsi je veux,s'il vous plaist,,
croire pour un instant cettej
regleétablie pour vous &
pourmoy , comme pour le
reste des mortels. Cela estant,
permettez - moy ,
Madame , de vous témoigner la douleur
1 que je ressens de la perte que
vous venez de faire. Ce ne
font point dans un pareil mal-
- heur des idées de consolation
que je veux vous inspirer
, vos
douleurs sont trop raisonnat"
bles,vostreaffliction n'estque
[ trop juste, & je ne vousoffre
icy que des larmes à mêler
avec les vostres ; mais après
avoir suffisamment satisfait à
ces pitoyables devoirs de la
nature, l'esprit doit effacer
nos ennuis, la raison qui a
justifié nos pleurs doit rétablir
nostre tranquillité
,
le temps
doit refermer nos playes, &
la Religion nous armer d'une
pieuse indifférence contre
tousles accidens du monde.
Cependant souffrez que je
vous avoüe
, que je ne comprend
pas bien encore, en vertu
dequoy, tous les hommes
cherchent réciproquement à
se consoler du moindre de
leursmaux.
On félicite un pere sur la
naissance de son enfant, &
-'
l'on
l'on s'affige avec le fils de la
mort de son pere;à quoy bon
cescomplimens ,& ces condoleances,
sur un mouvement
continuel, & dont les rcvolutions
inévitablesn'ont rien
dont on doive ny se réjouir,
ny s'allarmer.
Voila le seul point où le
sort de tous les humains se
trouve égal; néanmoins on a
la manie de faire de super bes
Festes, parce que Pierre vient
au monde, & de tristes & lugubres
Mausolées, parce qu'il
en fort.
J'approuverois ce faste &
ces pleurs, si l'on n'avoit pas
tous les jours le même étalage
à faire, & les mêmes larmes à répandre.I Strabon dit (ho! Madame,
Strabonesticy d'un merveil-1
leux secours
, pour m'aider à
vousconsoler) oüy;) Srrabon
dit, que dans une certaine
région de l'Asie mineure, on
faisoitdemagnifiques funérailles
aux morts. Si tost que
l'ame d'un grand Seigneur
avoit pris congé de son individu
,
les amis, les parens,
les femmes & les esclaves duj
deffunts'assembloient autour
i
du corps quon avoit foin de
placer aumilieu d'un bûcher
fupcrbe
, avec mille Inscriptions
à la loüange du Trépassé
On dressoit autour du Bucher
de grandes tables couvertes
de viandes exquises, &
de vins excellens ; il n'estoit
question au milieu de ces festins,
que d'emblêmes,d'oraisons
funebres, & de panégyriques
pour honorer les
:
obfcques de ce cadavre: on
mangeoit, on buvoit à bon
compte, &l'on s'enyvroiten
attendant l'instant fatal où
chacun devoit donner la plus
grande & la dernière preuve
de l'amour qu'il avoir pour le
deffunt, ensuite on allumoit
i le bucher de toutes parts, & 1
les conviez chargez deleurs
plus précieuxbijoux se hâtoient
de se précipiter dans
les flâmes, pour mêler à l'envi
leurs cendres avec celles du
mort. La même ceremonie
se pratiquoit aussi en Perse &
en Egypte
,
mais avec moins
de rigueur.
Voila, Madame, ce qu'on
appelle des gensbien tendres,
& c'est presqueainsiqu'il faut
pleurer, ou ne point pleurer
du tout; mais avant de finir
l'article de mes condoleances,
permettez-moy de vous conter
encore une Histoire. Les
Histoiresont la vertu d'attirer
nostre attention, d'assoupir
nos inquiétudes, & d'enchanter
quelquefois nostredouleur.
Ainsi j'espere que vous
trouverez celle-cy assez rare
&a ssez consolante, pour vous
persuader que les plus courtes
larmes sont les meilleu-
Il.CS. , {:,' Il y a encore aujourd'huy
uneContrée dans la Grece
où le mort a toûjours tort.
Dés que la Parque a tranché
le fil des jours d'un mortel
,
on cxpofe (on corps au milieu
d'une certaine Place, où s'assemblent
ses voisins, ses parens,
ses amis, sa femme & ses
enfans. C'est sa chere moitié
qui ordinairement mène le
deüil ; elle s'approche de son,
pauvre mary qu'elle regarde
tranquillement d'un oeil de
pitié, & elle luy tient en peu,
de mots, le discours que voicy.
Pourquoy
,mon cher Ó.
poux êtesvous mort? vous
estiez bien pressé ? ne vous aimois-
je P» tendrement ? ne
vous ay-
je pas toujours esté
fidelle? allez vous estes un ingrat
qui avez voulu m'abandonner.
Suivez-donc vostre
malheureux destin ? je ne m'en
metplus en peine. Cette Harangue
finie
,
elle passe son
chemin, & se retire chez elle.
Ses enfansaussitost prennent
sa place autour de leur pere,
& luy font leurs petites remontrances
en ces termes.
Eh pourquoy , mon cher Papa
,vous estes-vous laissé moutir?
vous estiez riche, maman
vousaimoitbien, nous avions
tous de la tendresse & de la
soûmission pour vous,tout le
monde vous consideroit, il
netenoit enfin qu'à vous d'être
heureux; cependant vous
avez voulu nous quitter, vous
n'avez pas eu honte de mourir
, & de nous dépoüiller,
cruellement de toute l'esperance
que nous avions en '¡
vous;tout ce qui nous reste à
vous dire, c'est que nous n'oublirons
jamais un si vilain
cour: néanmoins quelque
part que vous alliez , nous
souhaitons encore que le
Ciel vous donne ailleurs un
destin plusheureuux, Alors les
voisins
a
voisins, les amis, & les parens
du mort commencent à
l'accabl. r dereproches& d'injures.
Qu'aviez vous à rir mou-
,
luy disent les uns? que
vous manquoit
-
il, reprennent
les autres?adore de vôtre
femme, aimé de vos ensans,
&chéri de tout le monde
, vous avez eu le courage
de nous quitter avec la dernière
rigueur!quelleinhumanité
! quelle injustice?ou plutost
quelle haine pour nous,
disent-ils à ce pauvre corps.
Allons, mettons parpitié une
obole dans sa bouche
,
fermons
son cercüell., couvrons
sa tombe depain ,de viandes
&devin,s'ilafaim ilmangera,
s'ilasoifil boira ,plaçons
le auprésde ses ayeux, fermonsensuite
son, sepulchre,
&?allons;nousiréjoiïiravéclat
femme&sesenfansdelasot-
'r d t y
.,,-
tise du mort. * 1- ?<: Ainsi comme vous.
Madame, chaque pays,chaqueguisemaisditesmoy
je vous prie; laquelle de ces
deux Histoires vous plaist
davantage?Sont-ce ceux
qui vont [ç bculensur unuj
cadavre,ouceuxqui vont
enyvrer sur le tombeau d'un
répassé ? Pour moy , quoy- iel'un&l'autreexcèsme pa-
>iflic tldicûlc^'-'jttiens
rt pour les derniers ,& je
is sûr qu'il n'y a point
h~MHii~ai(bt~~b!c quine
»iEdten}toft^vfs:~ v
Je conclus âohe: que la.
auteur est la plusinutile reslurce
du monde,contre des
iaui^ufé|uèBidkl,ric'Jpcflcrcedier,
& je soûciensqu'un
onesprit n'ajamaisbesoinde
onsolationparcequ'il ne doit
maistrouver dequoiss'afliger
cvôtre,Madame,est des meilleurs
que je connoisse
,
c'est
pourquoy je ne croi pasavoir
sur cette matiere d'autre concseil
àyvous d.onner queceluy- IoP.ropidrnce
-.-agir la Providence,
Nous ne vivronsqu'autant
quilluyflaim.
Des biens comme desmaux qu'el-
,: le nous offrira,_x-r. u
Tâchons de profisesavecindiffe-
Fermer
Résumé : LETTRE De condoleance à une Dame de consideration, sur la mort de son Pere.
La lettre exprime des condoléances à une dame ayant perdu son père. L'auteur reconnaît l'usage ancien de consoler les vivants de la perte des morts et partage la douleur de la dame, sans offrir de consolation immédiate. Il souligne que la raison et le temps doivent apaiser la tristesse. L'auteur questionne la logique des félicitations pour une naissance et des condoléances pour un décès, notant que ces événements sont inévitables. Il cite Strabon pour illustrer des funérailles extravagantes en Asie mineure, où les proches se sacrifiaient avec le défunt. Il raconte également une histoire grecque où les proches reprochent au mort de les avoir abandonnés. L'auteur conclut que les extrêmes de joie ou de tristesse sont inutiles et que l'acceptation de la volonté divine est préférable. Il termine en conseillant à la dame de se soumettre à la Providence.
Généré par Mistral AI et susceptible de contenir des erreurs.
Généré par Mistral AI et susceptible de contenir des erreurs.
Fermer
4004
p. 196-198
Envois à l'Auteur. [titre d'après la table]
Début :
Je commence à me dédire de ce que viens d'avancer [...]
Mots clefs :
Esprit, Paquets, Mercure
Afficher :
texteReconnaissance textuelle : Envois à l'Auteur. [titre d'après la table]
de ce que je viens d'avancer
contre la negligence des gens
d'esprit, & je cesseray de me
plaindre d'eux, dés qu'ils se
souviendront de moy. Je
viens de recevoir une demie
douzaine de pacquets remplis
de choses curieuses,d'évenemens
extraordinaires, & de
belles remarques sur la Geographie,
l'Hirtoire, l'Eloquence,
& la Poësie : mais je prie
ceux qui me font ces presens,
de me les faire de bonne heure,
s'ils veulent les voir imprimez
le mois même qu'il me
les envoyeront. Cependant
quand tousle Mercure feroit
fait, j'aimerois mieux l'augmenter
d'une feüille,que de
manquer d'ymettrelacopie
d'uneLettre singuliere qu'on
vientdem'apporter,elle est
jointe àdeux autres pieces
que je donneray sans faute le
mois prochain. Rien n'est
plus réjoüissant que la défiance
de celuy qui me l'ecrit, &
que le conte qu'il met avec
beaucoup d'art& d'esprit, à
la suitedesraisons de son incredulité.
contre la negligence des gens
d'esprit, & je cesseray de me
plaindre d'eux, dés qu'ils se
souviendront de moy. Je
viens de recevoir une demie
douzaine de pacquets remplis
de choses curieuses,d'évenemens
extraordinaires, & de
belles remarques sur la Geographie,
l'Hirtoire, l'Eloquence,
& la Poësie : mais je prie
ceux qui me font ces presens,
de me les faire de bonne heure,
s'ils veulent les voir imprimez
le mois même qu'il me
les envoyeront. Cependant
quand tousle Mercure feroit
fait, j'aimerois mieux l'augmenter
d'une feüille,que de
manquer d'ymettrelacopie
d'uneLettre singuliere qu'on
vientdem'apporter,elle est
jointe àdeux autres pieces
que je donneray sans faute le
mois prochain. Rien n'est
plus réjoüissant que la défiance
de celuy qui me l'ecrit, &
que le conte qu'il met avec
beaucoup d'art& d'esprit, à
la suitedesraisons de son incredulité.
Fermer
Résumé : Envois à l'Auteur. [titre d'après la table]
L'auteur souhaite être reconnu par les gens d'esprit et a reçu des paquets contenant des objets curieux et des remarques sur divers sujets. Il demande à ce que les envois soient faits tôt pour une publication rapide. Il préfère ajouter des pages à son journal pour inclure une lettre singulière et deux pièces jointes, appréciant particulièrement la défiance et l'esprit de l'auteur de la lettre.
Généré par Mistral AI et susceptible de contenir des erreurs.
Généré par Mistral AI et susceptible de contenir des erreurs.
Fermer
4005
p. 199-205
Copie d'une Lettre de Beauvais.
Début :
Vous venez, Monsieur, de nous donner pour Histoire, ce qu'on [...]
Mots clefs :
Femme, Mari, Enfant, Procès
Afficher :
texteReconnaissance textuelle : Copie d'une Lettre de Beauvais.
Copie d'une Lettre dfB-'tuïvais.
Vous venez,Mdnficur,
de nous donner pour HiftoU
re, cequ'onne peur regarder
que comme une agreable fiction
; quand on veut supposer
un Arrest ,ilfaut au moins
imaginer une questionfoûce*.
nable sur laquelle les Juges
ayentpûprononcer. L'Auto
theur de cette Nouvellecralante
nous prend-il pour des
Gruës ? Pour loüer un Tribunal
Supérieur,faut il déni*
grçr les JugesdeProvintc.!
Quelleasnerie seroit-ce que
d'appointer les Parties comme
contraires à verifier chacun
à leurs fins; le Mary
,
qu'un enfant né dans le septieme
mois de son mariage,
est son fils;& le Beau pere,
que sa fille n'a point estécruelle
; l'Enqueste seroit digne
d'allonger le chapitre de Rabelais,
où il est parlé de Dandin,
qui à cause de cet axiome
de Droit aléa judiciorum,mettoit
aux deux bouts d'une table
les productions des Parties
,&tiroir une chance pour
le Demandeur, &une pour le
Deffendeur. Vous me direz,
peut-estre, que lachose n'est
point sans exemple ; en Dauphiné
une femme accouche
après trois mois de mariage
d'unenfant qui avoit tous les
signes de vie; au Jugement
des Connoisseurs, il avoit au
moins neuf mois. Le Mary
ne peut se mettre en reste que
ce fruit fut un effet de la seule
imagination de sa femme, &
que Junon luy eust appris son
secret; c'estoit un ignorant qui
ne sçavoit point la Mythologie
: D'ailleurs il ne se croyoit
pas si habile pour un ouvrage
si avancé, il murmure illâctà.
te,comme il ne fc trouve
quetrop degens pour faire
enrager les autres,on luy insinue
qu'un certain Capitaine
a eu une accointance fort libre
avec sa femme,&qu'il
pourroic bien avoir humanisé
savertu; la femmeen cause
avoüe quelle n'a point voulu
chagriner cet Officier,&qu"»-
ellese seroit fait un fcrupulc
de l'éconduire, tant qu'il paroissoit
luy demander de bon
coeur ses bonnes grâces; le
Mary poursuit le Cavalier,il
avoüe franchement ce quis'est
passédans la chaleur de la conversation
;tout calcul fait, il
reconnoist que l'enfantest de
sa saqon ; ou au moins qu'il
n'y a pas nuy;par Arrest l'enfant
estadjugéau Capitaine..
Où trouveriez vousàpresent
un Petit Maistre qui voulûr avoüer
la dette, on auroit beau
s'écrier, ôtempora!ô mores! en
pareilcas on rejette volontiersle
fardeau sur son voisin;
tout sert en ménage,aussi les
Juges qui connoissent le train
du monde,n'ont garde d'ordonner
une pareille preuve
elleseroit illusoire,il faudroit
des témoins oculaires, & la
bonne foy est trop rare : mais
cc n'est paslàcequiôteà l'histoire
toute la vray- semblance,
c'estl'habileté prodigieuse du
mary & la bêtise inoüie dela
femme. Le mary plus penetrant
que cet Argonaute
,
qui
voyoit distinctement les objets
jusqu'au fonds de la mer, >
découvre dans lesein de sa
femme un enfant,qui àpeine a
la vie; ilcrie,il rempeste,comme
si la chose etoit démontr ée
ou palpable, & la femme a-
Vbüe ingenuëment les complaisances
outrées qu'elle a
cuës pour songalant : ou en
ttrroouuvvee--tt--oonnddeessii nneeuuvveess?? oouù
entrouve-t-on desiindiscrettes
?ne sçavent-elles pas tomberàpropos,&
manque t-on
de Medecins ou officieux ou
ignorans qui refusentleurs
suffrages à une supercherie
impenetrable aux plus avisez?
Appresteznous un Conte qui
soit mieux assaisonné, &ou
se trouve levrai
-
semblable.
L'Italien dit
,
se nom è veto,
è ben travato : cette histoire
n'est ny l'un ny l'autre. Je fuis,
Monsieur,tout à vous.
Vous venez,Mdnficur,
de nous donner pour HiftoU
re, cequ'onne peur regarder
que comme une agreable fiction
; quand on veut supposer
un Arrest ,ilfaut au moins
imaginer une questionfoûce*.
nable sur laquelle les Juges
ayentpûprononcer. L'Auto
theur de cette Nouvellecralante
nous prend-il pour des
Gruës ? Pour loüer un Tribunal
Supérieur,faut il déni*
grçr les JugesdeProvintc.!
Quelleasnerie seroit-ce que
d'appointer les Parties comme
contraires à verifier chacun
à leurs fins; le Mary
,
qu'un enfant né dans le septieme
mois de son mariage,
est son fils;& le Beau pere,
que sa fille n'a point estécruelle
; l'Enqueste seroit digne
d'allonger le chapitre de Rabelais,
où il est parlé de Dandin,
qui à cause de cet axiome
de Droit aléa judiciorum,mettoit
aux deux bouts d'une table
les productions des Parties
,&tiroir une chance pour
le Demandeur, &une pour le
Deffendeur. Vous me direz,
peut-estre, que lachose n'est
point sans exemple ; en Dauphiné
une femme accouche
après trois mois de mariage
d'unenfant qui avoit tous les
signes de vie; au Jugement
des Connoisseurs, il avoit au
moins neuf mois. Le Mary
ne peut se mettre en reste que
ce fruit fut un effet de la seule
imagination de sa femme, &
que Junon luy eust appris son
secret; c'estoit un ignorant qui
ne sçavoit point la Mythologie
: D'ailleurs il ne se croyoit
pas si habile pour un ouvrage
si avancé, il murmure illâctà.
te,comme il ne fc trouve
quetrop degens pour faire
enrager les autres,on luy insinue
qu'un certain Capitaine
a eu une accointance fort libre
avec sa femme,&qu'il
pourroic bien avoir humanisé
savertu; la femmeen cause
avoüe quelle n'a point voulu
chagriner cet Officier,&qu"»-
ellese seroit fait un fcrupulc
de l'éconduire, tant qu'il paroissoit
luy demander de bon
coeur ses bonnes grâces; le
Mary poursuit le Cavalier,il
avoüe franchement ce quis'est
passédans la chaleur de la conversation
;tout calcul fait, il
reconnoist que l'enfantest de
sa saqon ; ou au moins qu'il
n'y a pas nuy;par Arrest l'enfant
estadjugéau Capitaine..
Où trouveriez vousàpresent
un Petit Maistre qui voulûr avoüer
la dette, on auroit beau
s'écrier, ôtempora!ô mores! en
pareilcas on rejette volontiersle
fardeau sur son voisin;
tout sert en ménage,aussi les
Juges qui connoissent le train
du monde,n'ont garde d'ordonner
une pareille preuve
elleseroit illusoire,il faudroit
des témoins oculaires, & la
bonne foy est trop rare : mais
cc n'est paslàcequiôteà l'histoire
toute la vray- semblance,
c'estl'habileté prodigieuse du
mary & la bêtise inoüie dela
femme. Le mary plus penetrant
que cet Argonaute
,
qui
voyoit distinctement les objets
jusqu'au fonds de la mer, >
découvre dans lesein de sa
femme un enfant,qui àpeine a
la vie; ilcrie,il rempeste,comme
si la chose etoit démontr ée
ou palpable, & la femme a-
Vbüe ingenuëment les complaisances
outrées qu'elle a
cuës pour songalant : ou en
ttrroouuvvee--tt--oonnddeessii nneeuuvveess?? oouù
entrouve-t-on desiindiscrettes
?ne sçavent-elles pas tomberàpropos,&
manque t-on
de Medecins ou officieux ou
ignorans qui refusentleurs
suffrages à une supercherie
impenetrable aux plus avisez?
Appresteznous un Conte qui
soit mieux assaisonné, &ou
se trouve levrai
-
semblable.
L'Italien dit
,
se nom è veto,
è ben travato : cette histoire
n'est ny l'un ny l'autre. Je fuis,
Monsieur,tout à vous.
Fermer
Résumé : Copie d'une Lettre de Beauvais.
La lettre critique une nouvelle relatant une situation judiciaire improbable où un mari conteste la paternité d'un enfant né au septième mois de mariage, tandis que la belle-mère affirme le contraire. L'auteur compare cette situation à une anecdote du Dauphiné où une femme accouche après trois mois de mariage et accuse un capitaine d'être le père. Le capitaine finit par reconnaître sa paternité. L'auteur souligne l'absurdité de telles situations et la difficulté de prouver la paternité sans témoins oculaires. Il critique également la crédulité du mari et la légèreté de la femme. La lettre se conclut par une comparaison avec un proverbe italien, rejetant l'histoire comme ni vraie ni bien trouvée.
Généré par Mistral AI et susceptible de contenir des erreurs.
Généré par Mistral AI et susceptible de contenir des erreurs.
Fermer
4006
p. 206-209
Vers de M le Marquis de la R. à Mademoiselle D. [titre d'après la table]
Début :
Le nom d'un fameux Autheur suffit pour augmenter le / Fille d'une Aigle, Aigle vous-même, [...]
Mots clefs :
Aigle, Auteur
Afficher :
texteReconnaissance textuelle : Vers de M le Marquis de la R. à Mademoiselle D. [titre d'après la table]
Le nomd'unfameux Authcur
suffit pour augmenter
le prix d'un Ouvrage:que le
merite y soitounon,cela
n'est d'aucuneconsequence
pour le Publicqui sesatisfait,
oudu moins, qui seprévient
sur l'étiquettedu sac:ils'enfuitdelàque
les plushabilesi
gens ont quelquefoisleprivilegede
ne rienfaire quivaille&
d'entendretraiter denégligencesheureuses,
des fautes
qu'on ne pardonneroit pas
à des Autheurs subalternes.
Voicypar exemple , me
dira-t-on, des vers que vous
estesobligez de trouver admirables.
Ils font de RacanJ
de Malhetbe, ou de Pavillon:
donc ils font bons. Si celaest,
comme je n'ose pointen douter
, lesdeux Pieces qu'on va
lire sontexcellentes.-. La premiere
est un rendre éloge que
Mr leMarquis devlaR.1
addresse à Mlle desH. &
la seconde est une obligeante
réponsede Mlledts'H.A'
àMr de laR. l
Fille d'une Aigle, Aigle uousmême,
Qui n'avez point degeneré ,
Dont par tout le mente extrême
Estsijustement reveré,
Qu'on s'honore quand on vous
aime , -
AimableInterprete des Dieux,
Qui parlezsibien leur langage,
Etquiporte dansvos beauxyeux
Etleurdouceur g7* leur image , Recevez le petitdommage
Que je vous offretous lesAN.
C'est un tribut desentimens,
Qui neconvientplusàmonâge :
Mes bienséances me l'ont dit.
Les Amours & les Vers font
faits pour la jeunesse, 1
Maislefeu de mon courquisoûtient
tient mon esprit,
Amuse & trompe mavieillesse.
Faites-moyseulementcrédit
D'agrémens & de gentillesse,
Contentezvous dufond de ma
tendresse;
Il en estde ce que je sens,
Comme des Tableaux d'ungrand
Maître,
Dont la beauténefait que croître
Et briller davantage à la longueur
du temps.
Vostrevertu n'estpas commune,
Vous aimez à faire du bien:
Donnez mes yeux à la Fortune
, Il ne vousmanqueraplus rien.
suffit pour augmenter
le prix d'un Ouvrage:que le
merite y soitounon,cela
n'est d'aucuneconsequence
pour le Publicqui sesatisfait,
oudu moins, qui seprévient
sur l'étiquettedu sac:ils'enfuitdelàque
les plushabilesi
gens ont quelquefoisleprivilegede
ne rienfaire quivaille&
d'entendretraiter denégligencesheureuses,
des fautes
qu'on ne pardonneroit pas
à des Autheurs subalternes.
Voicypar exemple , me
dira-t-on, des vers que vous
estesobligez de trouver admirables.
Ils font de RacanJ
de Malhetbe, ou de Pavillon:
donc ils font bons. Si celaest,
comme je n'ose pointen douter
, lesdeux Pieces qu'on va
lire sontexcellentes.-. La premiere
est un rendre éloge que
Mr leMarquis devlaR.1
addresse à Mlle desH. &
la seconde est une obligeante
réponsede Mlledts'H.A'
àMr de laR. l
Fille d'une Aigle, Aigle uousmême,
Qui n'avez point degeneré ,
Dont par tout le mente extrême
Estsijustement reveré,
Qu'on s'honore quand on vous
aime , -
AimableInterprete des Dieux,
Qui parlezsibien leur langage,
Etquiporte dansvos beauxyeux
Etleurdouceur g7* leur image , Recevez le petitdommage
Que je vous offretous lesAN.
C'est un tribut desentimens,
Qui neconvientplusàmonâge :
Mes bienséances me l'ont dit.
Les Amours & les Vers font
faits pour la jeunesse, 1
Maislefeu de mon courquisoûtient
tient mon esprit,
Amuse & trompe mavieillesse.
Faites-moyseulementcrédit
D'agrémens & de gentillesse,
Contentezvous dufond de ma
tendresse;
Il en estde ce que je sens,
Comme des Tableaux d'ungrand
Maître,
Dont la beauténefait que croître
Et briller davantage à la longueur
du temps.
Vostrevertu n'estpas commune,
Vous aimez à faire du bien:
Donnez mes yeux à la Fortune
, Il ne vousmanqueraplus rien.
Fermer
Résumé : Vers de M le Marquis de la R. à Mademoiselle D. [titre d'après la table]
Le texte explore l'influence du nom d'un auteur célèbre sur la perception du public, qui privilégie souvent la réputation à la qualité intrinsèque de l'œuvre. Les auteurs renommés peuvent être pardonnés pour des négligences ou des fautes que d'autres ne le seraient pas. Le texte présente ensuite deux poèmes. Le premier, adressé par le Marquis de la R. à Mlle des H., la compare à un aigle, soulignant sa renommée et la dignité qu'elle inspire. Le poète, bien que conscient que les amours et la poésie conviennent mieux à la jeunesse, avoue que son cœur et son esprit sont encore animés par ces sentiments. Il exprime son admiration pour la vertu et la générosité de Mlle des H., comparant ses sentiments à des tableaux d'un grand maître qui gagnent en beauté avec le temps. Il conclut en offrant ses yeux à la Fortune, suggérant que cela compléterait la perfection de Mlle des H.
Généré par Mistral AI et susceptible de contenir des erreurs.
Généré par Mistral AI et susceptible de contenir des erreurs.
Fermer
4007
p. 210-215
RÉPONSE à Mr le Marquis de la R.....
Début :
Demeurez dans vôtre Hermitage, [...]
Mots clefs :
Ermitage, Coeur, Dame
Afficher :
texteReconnaissance textuelle : RÉPONSE à Mr le Marquis de la R.....
RE'PONSE
à Mr le Marquis delaR.
"si
Demeurez dans vôtre Hermita-
S?>
Je crains le dangereuxhommage
Qu'avecque trop de foin vous
m'offreztoutlesans;
Pour la tendresse il n'est point
d'â e • Vous lesentez&jelesens,
Cecy n'est point un badinage. 8
Vous de retour nos coeurssimpathisans
L'homme prudent, lafillesage,
Toutpeut estreseroitnaufrage,
Demeurez dansvostreHermita- ge.
Le traître Amour qui vous en-
N7\. Te doit pas estre mépri;s(é/
) Avec luy naturalisé,
Les belles deson appanage
Vous ont dans tous les temps si
bienfavorisé
> Que toutde vous mefaitombra- -Demeurez diansvostre Hermitaff-
Vous parlezuncertain langage
Quiporte au coeur, qui faitpenser
,
Et quisembleestre un surprésagep
Que de ses traits- le Dieuvolage
A
Est prest encore à me blesser:
Demeurez dans voAt Hermita-
SAh!
s'ilavait cet avantage!
Duséjour de ¡thttWtUfP.'X
Que penseroit Dame dont les attraits
Auroientsoûmis le coeur le plus
sauvage:
Dame, dont les beaux Versne
périrontjamais
Et dont le nomest tout mon beri-
Car voussçavez que pas un de
ses traits
Negist en mes écrits, non plus
qu'en monvisage,
Et que je n'ay pour toutpartage
Que lesyeux doux qu'ellem'a
faits;
Pour ne lespointmettre en usage,
Demeurez dansvoftreHermtfa»
&
à Mr le Marquis delaR.
"si
Demeurez dans vôtre Hermita-
S?>
Je crains le dangereuxhommage
Qu'avecque trop de foin vous
m'offreztoutlesans;
Pour la tendresse il n'est point
d'â e • Vous lesentez&jelesens,
Cecy n'est point un badinage. 8
Vous de retour nos coeurssimpathisans
L'homme prudent, lafillesage,
Toutpeut estreseroitnaufrage,
Demeurez dansvostreHermita- ge.
Le traître Amour qui vous en-
N7\. Te doit pas estre mépri;s(é/
) Avec luy naturalisé,
Les belles deson appanage
Vous ont dans tous les temps si
bienfavorisé
> Que toutde vous mefaitombra- -Demeurez diansvostre Hermitaff-
Vous parlezuncertain langage
Quiporte au coeur, qui faitpenser
,
Et quisembleestre un surprésagep
Que de ses traits- le Dieuvolage
A
Est prest encore à me blesser:
Demeurez dans voAt Hermita-
SAh!
s'ilavait cet avantage!
Duséjour de ¡thttWtUfP.'X
Que penseroit Dame dont les attraits
Auroientsoûmis le coeur le plus
sauvage:
Dame, dont les beaux Versne
périrontjamais
Et dont le nomest tout mon beri-
Car voussçavez que pas un de
ses traits
Negist en mes écrits, non plus
qu'en monvisage,
Et que je n'ay pour toutpartage
Que lesyeux doux qu'ellem'a
faits;
Pour ne lespointmettre en usage,
Demeurez dansvoftreHermtfa»
&
Fermer
Résumé : RÉPONSE à Mr le Marquis de la R.....
Dans une lettre adressée au Marquis de la R., l'auteur exprime ses inquiétudes et ses sentiments. Il conseille au marquis de rester dans son ermitage pour éviter les dangers d'un hommage trop fréquent. L'auteur reconnaît la tendresse partagée et l'importance de la prudence pour éviter un naufrage. Il mentionne le pouvoir de l'amour et les beautés qui ont toujours favorisé le destinataire. L'auteur exprime sa peur d'être blessé par les traits de l'amour et évoque les attraits d'une dame dont les vers ne périront jamais. Cette dame inspire tous les écrits et le visage de l'auteur, qui n'a pour tout partage que les doux yeux qu'elle lui a faits. L'auteur conclut en répétant son conseil de rester dans l'ermitage pour ne pas mettre ces yeux en danger.
Généré par Mistral AI et susceptible de contenir des erreurs.
Généré par Mistral AI et susceptible de contenir des erreurs.
Fermer
4008
p. 213-217
DÉPIT.
Début :
Pendant que je suis en train de lire des Vers nouveaux, / L'Amour sembla d'un trait vainqueur [...]
Mots clefs :
Auteurs, Heureux, Vers
Afficher :
texteReconnaissance textuelle : DÉPIT.
Pendant que je suis en train
de lire des Vers nouveaux ,
quoy que j'entrouve souvent
,.q.uàlaatrcftcnc en chemin ,jc
ne laisse pas d'en rencontrer
quelquesfois de si beaux, que,
si j'en croy leurs Autheurs,
ils font marquezau coin de
l'excellence. Je ne prends
pourtant pas toûjours pour
les meilleurs ceux qu'onm'assure
avoir tant de beautez,,
ny pour les plus mauvais ceux
que la modestie des Autheurs
met au «
dessous de ce qu'ils
valent. Celuy qui m'a fait present
de la Piece suivante est
on fort galant homme qui
faitaisément de très jolis,
Vers, ilm'a donnécettePiece ,
comme s'il ne me donnoit
rien; je l'ayreçuë comme il
me l'a donnée,& je la rends
de même. Ce que j'en pourrois
dire d'obligeant ne luy
donneroit pas plus de merite
qu'elle en a, c'cft à ceuxqui
la liront à en juger.
DEPIT.
L'Amour sembla d'un trait
vainqueur,
Iris , nous. blesser l'un & ïau*
tre,
Mais le coup qui perça mon
coeur
N'avoitfait qu'éfleurer levôtre.
Vous renoncezsanspeine&presqu'en
un instant
A l'innocent plaisir d'un ardeur
mutuelle
Quandvous cessezd'estrefidelle
Dois jepour vousestre constant;
Mais pourquoy mepicquer d'une
vaineconstance,
Oublions les attraits dont mon
coeurfutépris.
Peut-estreun jour l'indifference
Me vannera de vosmépris,
Quy,jeveux effacerjusques à la I
mémoire
De mes plus tendressentimens.
LeDépit à moncoeurprometcette
wttoirc.
Heureux
Heureux s'ilest Lesfortquemes
premierssermens.
de lire des Vers nouveaux ,
quoy que j'entrouve souvent
,.q.uàlaatrcftcnc en chemin ,jc
ne laisse pas d'en rencontrer
quelquesfois de si beaux, que,
si j'en croy leurs Autheurs,
ils font marquezau coin de
l'excellence. Je ne prends
pourtant pas toûjours pour
les meilleurs ceux qu'onm'assure
avoir tant de beautez,,
ny pour les plus mauvais ceux
que la modestie des Autheurs
met au «
dessous de ce qu'ils
valent. Celuy qui m'a fait present
de la Piece suivante est
on fort galant homme qui
faitaisément de très jolis,
Vers, ilm'a donnécettePiece ,
comme s'il ne me donnoit
rien; je l'ayreçuë comme il
me l'a donnée,& je la rends
de même. Ce que j'en pourrois
dire d'obligeant ne luy
donneroit pas plus de merite
qu'elle en a, c'cft à ceuxqui
la liront à en juger.
DEPIT.
L'Amour sembla d'un trait
vainqueur,
Iris , nous. blesser l'un & ïau*
tre,
Mais le coup qui perça mon
coeur
N'avoitfait qu'éfleurer levôtre.
Vous renoncezsanspeine&presqu'en
un instant
A l'innocent plaisir d'un ardeur
mutuelle
Quandvous cessezd'estrefidelle
Dois jepour vousestre constant;
Mais pourquoy mepicquer d'une
vaineconstance,
Oublions les attraits dont mon
coeurfutépris.
Peut-estreun jour l'indifference
Me vannera de vosmépris,
Quy,jeveux effacerjusques à la I
mémoire
De mes plus tendressentimens.
LeDépit à moncoeurprometcette
wttoirc.
Heureux
Heureux s'ilest Lesfortquemes
premierssermens.
Fermer
Résumé : DÉPIT.
Le narrateur partage son expérience de lecture de poésie, soulignant qu'il ne se fie pas toujours aux jugements des auteurs ou des critiques. Il reçoit une pièce poétique intitulée 'Dépit' d'un homme galant et modeste, qu'il rend sans commentaire, laissant aux lecteurs le soin de la juger. Cette pièce explore les thèmes de l'amour et de la déception. Le poète y décrit une blessure amoureuse où son cœur a été plus profondément touché que celui de son interlocuteur. Il exprime son désir d'oublier les attraits qui ont captivé son cœur et espère que l'indifférence l'aidera à surmonter les mépris subis. Le poème se conclut par un vœu de bonheur si les premiers serments étaient sincères.
Généré par Mistral AI et susceptible de contenir des erreurs.
Généré par Mistral AI et susceptible de contenir des erreurs.
Fermer
4009
p. 217-218
SONNET.
Début :
Autre Piece. C'est un Sonnet en Bouts-rimez qu'un Amant / Malgré ma Muse & l'almanach, [...]
Mots clefs :
Sonnet, Fête, Amant, Maîtresse
Afficher :
texteReconnaissance textuelle : SONNET.
Autre Piece. etefi un Sonnet
en Bouts-rimez qu'un Amant
envoye à sa Maistresse
,
qui
luy avoit demandé un Bou-
,
quet en vers le jour de sa Fête.
SONNET.
MaigrémaMuse&l' almanach ,
Vous voulez qu'il soit vôtre fête,
Etquebien ou mal je m' apprête
A rimer ab hoc & ab hac-
Sile coeur ne m'eut fait tic tac,
Je n'avois plus de rime prête
Et je la cherchois dans ma tête
Lorsqu'un de mes doigts a fait
crac,
Oüy ma muse étoit si rebelle
Que si vous n'eussiez été bellea
J'étais au bout de mon rollet*
ilpaypenrécenttoisenrevange
en Bouts-rimez qu'un Amant
envoye à sa Maistresse
,
qui
luy avoit demandé un Bou-
,
quet en vers le jour de sa Fête.
SONNET.
MaigrémaMuse&l' almanach ,
Vous voulez qu'il soit vôtre fête,
Etquebien ou mal je m' apprête
A rimer ab hoc & ab hac-
Sile coeur ne m'eut fait tic tac,
Je n'avois plus de rime prête
Et je la cherchois dans ma tête
Lorsqu'un de mes doigts a fait
crac,
Oüy ma muse étoit si rebelle
Que si vous n'eussiez été bellea
J'étais au bout de mon rollet*
ilpaypenrécenttoisenrevange
Fermer
Résumé : SONNET.
Un amant compose un sonnet pour la fête de sa maîtresse, évoquant les difficultés rencontrées. Il souligne l'importance de son inspiration et de la beauté de sa maîtresse pour trouver des rimes. Le poème se termine par une allusion à une plume prenant sa revanche, symbolisant un renouveau.
Généré par Mistral AI et susceptible de contenir des erreurs.
Généré par Mistral AI et susceptible de contenir des erreurs.
Fermer
4010
p. 218-220
Réponse d'un Gascon à un Cartel.
Début :
Je n'aurois pas manqué de mettre à la suite de ce Sonnet / Vous estes, Monsieur, si peu de chose, que n'estoit l'insolence [...]
Mots clefs :
Gascon, Sonnet
Afficher :
texteReconnaissance textuelle : Réponse d'un Gascon à un Cartel.
Je n'aurois pas manqué de
mettre à lasuite de ce Sonnet
deux autres Sonnets qu'on
m'a envoyez à la loüange de
Mr le Maréchal de Villars.
La Poësie en est belle, les expressions
en font nobles & les
chûtes magnifiques ; mais il y
a des fautes de quantité dans
lesixiéme & le dixieme vers
du premier, & dans le cinquiéme
du second. Si ccluy
à qui elles font échappées,
veut prendre la peine de corriger
ces deux Pieces, & de
me les renvoyer, je lesrendray
publiques.
Pour ne rien omettre de ce
qui peut faire plaisir aux Lecteurs
,
je cherche de tous les
costez,tout ce qui peut contribuerà
leur satisfaction, je
reçois & je lis tout ce qu'on
m'envoye
,
je choisis aprés,
heureux si mon choix peut
plaire. Iln'y a pas jusqu'à clef
Gafconnadcs donc je veux
quelquefois les amuser. En
voicy une toute nouvelle.
Réponse d'un Gascon à un
Carcel.
Vous estes, Monsieur ,sipeude
chose
, que n'estoit l'insolence
- de vas parolesje ne me souviendroisjamais
de vous. Le present
porteur vous dira le lieu où je
suisavecdeuxépées
3
dont vous
- aurez le choix; si vous ave.,-<'
l'assurance d'y venir, je vous
épargneray lapeine de vous en
retourner.
mettre à lasuite de ce Sonnet
deux autres Sonnets qu'on
m'a envoyez à la loüange de
Mr le Maréchal de Villars.
La Poësie en est belle, les expressions
en font nobles & les
chûtes magnifiques ; mais il y
a des fautes de quantité dans
lesixiéme & le dixieme vers
du premier, & dans le cinquiéme
du second. Si ccluy
à qui elles font échappées,
veut prendre la peine de corriger
ces deux Pieces, & de
me les renvoyer, je lesrendray
publiques.
Pour ne rien omettre de ce
qui peut faire plaisir aux Lecteurs
,
je cherche de tous les
costez,tout ce qui peut contribuerà
leur satisfaction, je
reçois & je lis tout ce qu'on
m'envoye
,
je choisis aprés,
heureux si mon choix peut
plaire. Iln'y a pas jusqu'à clef
Gafconnadcs donc je veux
quelquefois les amuser. En
voicy une toute nouvelle.
Réponse d'un Gascon à un
Carcel.
Vous estes, Monsieur ,sipeude
chose
, que n'estoit l'insolence
- de vas parolesje ne me souviendroisjamais
de vous. Le present
porteur vous dira le lieu où je
suisavecdeuxépées
3
dont vous
- aurez le choix; si vous ave.,-<'
l'assurance d'y venir, je vous
épargneray lapeine de vous en
retourner.
Fermer
Résumé : Réponse d'un Gascon à un Cartel.
Le texte aborde la réception et la publication de poèmes à la louange du Maréchal de Villars. L'auteur mentionne deux sonnets dont la poésie est belle, les expressions nobles et les chutes magnifiques, mais qui contiennent des fautes de quantité dans certains vers. Il invite l'auteur des sonnets à les corriger pour qu'ils puissent être publiés. L'auteur du texte cherche à satisfaire ses lecteurs en recevant et en lisant tout ce qui lui est envoyé, choisissant ensuite les pièces qui pourraient leur plaire. Il inclut également des éléments divertissants, comme des clefs gaillardes, pour amuser les lecteurs. Le texte se conclut par une énigme ou une devinette intitulée 'Réponse d'un Gascon à un Carcel'.
Généré par Mistral AI et susceptible de contenir des erreurs.
Généré par Mistral AI et susceptible de contenir des erreurs.
Fermer
4011
p. 221-222
« Voici une autre nouvelle dont je me felicite, & dont [...] »
Début :
Voici une autre nouvelle dont je me felicite, & dont [...]
Mots clefs :
Chanson, Mercure, Commis
Afficher :
texteReconnaissance textuelle : « Voici une autre nouvelle dont je me felicite, & dont [...] »
Voici une autre nouvelle
dont je me félicité, & donc
j'efperc qu'on me sçaura borç
gré.
Le débit du Mercure qui
augmente de mois en mois,
m'encourage à augmenter
aussi la dépense necessaire
pour le rendre meilleur. Le
Public & le Mercure ont esté
là dessus
-
long temps sur le
Qui vive. Donnez-nous un
bon Mercure, disoit le Public
,
& nous l'acheterons.
Achetez le bien,disoit l'Autheur,
& on le rendra bon.
Le Mercure en une espece de
Livre dont la bonté ne dépend
presque que de la dépense
qu'on fait en Correspondances,
en Commis
, &
Recherches: en un mot, il
faut beaucoup dépenser, pour
mériter la vente. Une Chanson
,
qui ne paroist qu'une
Chanson
,
& qui n'est rien
davantage, ne laisse pas d'aller
à cent écus par an, à n'en
donner qu'une tous les mpis. J
Jugez du reste.
dont je me félicité, & donc
j'efperc qu'on me sçaura borç
gré.
Le débit du Mercure qui
augmente de mois en mois,
m'encourage à augmenter
aussi la dépense necessaire
pour le rendre meilleur. Le
Public & le Mercure ont esté
là dessus
-
long temps sur le
Qui vive. Donnez-nous un
bon Mercure, disoit le Public
,
& nous l'acheterons.
Achetez le bien,disoit l'Autheur,
& on le rendra bon.
Le Mercure en une espece de
Livre dont la bonté ne dépend
presque que de la dépense
qu'on fait en Correspondances,
en Commis
, &
Recherches: en un mot, il
faut beaucoup dépenser, pour
mériter la vente. Une Chanson
,
qui ne paroist qu'une
Chanson
,
& qui n'est rien
davantage, ne laisse pas d'aller
à cent écus par an, à n'en
donner qu'une tous les mpis. J
Jugez du reste.
Fermer
Résumé : « Voici une autre nouvelle dont je me felicite, & dont [...] »
L'auteur se félicite d'une nouvelle concernant le Mercure et souhaite améliorer sa qualité. La qualité dépend des dépenses pour les correspondances, les commis et les recherches. Par exemple, une chanson coûte cent écus par an. L'auteur et le public s'engagent mutuellement à garantir la qualité et l'achat du Mercure.
Généré par Mistral AI et susceptible de contenir des erreurs.
Généré par Mistral AI et susceptible de contenir des erreurs.
Fermer
4012
p. 222-225
AIR A BOIRE.
Début :
On mettra toûjours les paroles de chaque Air d'abord sans Musique, / Il n'est point icy bas de plaisir sans chagrin : [...]
Mots clefs :
Plaisir, Chagrin, Musique, Destin, Paroles
Afficher :
texteReconnaissance textuelle : AIR A BOIRE.
On mettra toujours lesparoles
de chaqueAird'abordsansMufique,&
dans la feüille suivante
, les paroles avec U Note ,
afin que si lafeuille volante de
la Musique embarasse ceux qui
ne sisoucient point àu chant,
ilspuissent la décoller & que les
paroles ressent. La Musique de
celle cy est de Ad* Dubrteuil.
AIR A BOIRE.
Il n'est point icy bas de plaisir
sans chagrin:
C'est un Arrest du Destin.
Quand mon oeilse delecte à voir
ce jus divin,
Mon gosiers'impatiente,
Ma soifredouble & me tour,
mente,
Etlors qu'en avallant mon gasier
se contente,
Mon oeil voit à regretdisparoître
levin.
Il n'est point icy bas deplaisirsans
chagrin.
-C'est un Arrest du Destin.
Ab ! goûtons icy bas un plaisir
Bravons l'Arrest du Destin.
Voicy deux rouges bords que Bac-
, cus mepresentey
En buvant l'un,je voyl'autre
tout plein,
Mon gosiersedelccte,&mmoeil
se contente.
Ab ! je goûte icy bas un plaisir
sans chagrin,
Malgrél'ArretduDestin.
de chaqueAird'abordsansMufique,&
dans la feüille suivante
, les paroles avec U Note ,
afin que si lafeuille volante de
la Musique embarasse ceux qui
ne sisoucient point àu chant,
ilspuissent la décoller & que les
paroles ressent. La Musique de
celle cy est de Ad* Dubrteuil.
AIR A BOIRE.
Il n'est point icy bas de plaisir
sans chagrin:
C'est un Arrest du Destin.
Quand mon oeilse delecte à voir
ce jus divin,
Mon gosiers'impatiente,
Ma soifredouble & me tour,
mente,
Etlors qu'en avallant mon gasier
se contente,
Mon oeil voit à regretdisparoître
levin.
Il n'est point icy bas deplaisirsans
chagrin.
-C'est un Arrest du Destin.
Ab ! goûtons icy bas un plaisir
Bravons l'Arrest du Destin.
Voicy deux rouges bords que Bac-
, cus mepresentey
En buvant l'un,je voyl'autre
tout plein,
Mon gosiersedelccte,&mmoeil
se contente.
Ab ! je goûte icy bas un plaisir
sans chagrin,
Malgrél'ArretduDestin.
Fermer
Résumé : AIR A BOIRE.
Le texte présente une méthode de présentation des paroles et de la musique dans des feuilles volantes. Les paroles apparaissent d'abord sans musique, permettant de détacher la feuille musicale. La musique de l'air 'AIR A BOIRE' est composée par Ad* Dubrteuil. Cet air reflète la nature éphémère des plaisirs, soulignant que tout plaisir est accompagné de chagrin. Il décrit la frustration de boire du vin et encourage à profiter des plaisirs malgré cette fatalité.
Généré par Mistral AI et susceptible de contenir des erreurs.
Généré par Mistral AI et susceptible de contenir des erreurs.
Fermer
4013
p. 225-233
Memoire Geographique.
Début :
Ceux qui ont l'avantage de connoître le Public mieux que / Sanson, Geographe ordinaire du Roy, a mis au jour [...]
Mots clefs :
Allemagne, Empire, Cartes, Géographie, Carte
Afficher :
texteReconnaissance textuelle : Memoire Geographique.
Ceux qui ont l'avantage de
connoître le Public mieux que
moy ,
& que je connois mieux
que le Public,quoy que j'aye
l'honneur de l'entretenir tous
les mois, me repetent sans
cesse, qu'il faut absolument
,
pour luy plaire, luy parler de
toutes sortes de choses
,
&
ne luy refuser aucune des
varierez que l'imagination
l'experience , ou l'étude des uns
& des autres viennent m'offrir
tous les Jours. Je croy en effet1
que ce conseil bien executé,
ne m'aidera pas peu à satisfaire
tout le monde. Cet avis
me détermine à employer à
tout hasard le premier manufcrit
qui va tomber fous ma
main.
Memoire Géographique.
Sanson, Géographe ordinaire
du Roy, a mis au jour
unegrande Carted'Allemagne,
avec une explication, intitulée
Allemagne & les Etats Souverainsdel'Empired'Allemagne.
Il
adédiéceTraité à Son Altesse
Royale Madame.
Il commence par faire remarquer
que fous le nom
d'Allemagne l'on entend ou
cette Region, que les originaires
nomment Teustchland, &
que les François appellent Allemagne,
ou ce qui compose
l'Empire, tel qu'il est aujourdhuy.
La première division qu'il
en donne, est par rapport à
la Geographie naturelle. Tout
ce que! on peut entendre fous
lenomgeneral d'Allemagne y
est distingué en trois grandes
Parties
, aux environs du
Rhein,delElbe&del'Oder,
dont les Regions font divifécs
en petits Pays.
La seconde,enparrapport
à la Géographie Astronomique
;où les climats, qui y font
tracez, nous marquent la dufée
des plus longsjoursde
l'année.
La troisîéme, est sélon la
Géographie Historique, &
pour le gouvernement politique,
ou font distinguées les
Souverainetez Ecclesiastques,
& lesSéculieres qui composent
l'Empire d'allemagne;sçavoir
les Electorats, les Principautez,
les Seigneuries & les Villes
Impériales.L'on y voit
qu'en l'année1500.ces Souverainetez
ont été distribuées
en six Cercles ou Provinces
generales, par Maximilien I.
étant àAugsbourg ; qu'en
1512. ces six Cercles ont esté
repartis en dix, dans l'Assemblée
tenuë à Cologne en prcfence
du même Empereur.
Il fait l'énumeration de
tous les Etats qui composent
ces Cercles, combien ces Cercles
ont de Directeurs
,
de
quoy l'on délibéré dans les
Dietes particulières,que chaque
Cercle a le droit d'Archives,
& que l'on n'y admet
personne que l'Etat qu'il posseden'ait
esté érigé enEtat
de l'Empire, que lors qu'il
s'agit de nommer des Asses-
feurs ou Conseillers pour les
presenter à la Chambre Impériale
, ces nominations ne
fcfont que par les six Cercles,
comme ils avoientesté établis
en1500.
Que routes les fois qu'il est
ordonné dans les Dictes générales
que l'on fera les délibérations
par les Cercles. Elles
font toûjours par les mêes
six Cercles, que lors que
on confirma les dix Cercles
ans la Diete de Nuremberg
1 5 22. l'on dressaenmê-
e temps la Matricule de chaje
Cercle qui est differente
: celle de la Matricule de
Empire:l'on y trouve ce que
chaque Cercle est obligé de
~nner pour soncontingent
:
quels font les exempts de
~ntribuer. Ilfinit par lerang
es séances des Princes de
Empire dans la Diete genede
qui se tient, depuis longemps
, à Ratisbone : tous les
Souverains y sont distribuez,
en sept Classes. !
2. La Carte represente en-
core le Royaume de Boheme J.
lequel fait un Etat separéc ,
quoy qu'il soit Membre de
l'Empire. I
3. Les Treize Cantons, ou la
République des Suisses, leurs
Alliez
, entre lesquels sont
trois Ligues, ou la République
des Grisons, lesSujets des Can-
-
tons & des Alliez.
4.Les Etats Generaux J($!¡
Provinces Unies des Pays bas.
L'on peut aussireconnoî—
tre dans cette Carte, les Pro-
vinces
vinces Ecclesiastiques de toute
l'Allemagne, pour le Gouver.
nement spirituel & l'Administration
de la Religion Catholique.
Cette Carte & ce Traité se
trouvent chez le Sieur Moullart-
Sanson
,
dans le Cloistre
de Saint Nicolas du Louvre,
à Paris.
Autre
connoître le Public mieux que
moy ,
& que je connois mieux
que le Public,quoy que j'aye
l'honneur de l'entretenir tous
les mois, me repetent sans
cesse, qu'il faut absolument
,
pour luy plaire, luy parler de
toutes sortes de choses
,
&
ne luy refuser aucune des
varierez que l'imagination
l'experience , ou l'étude des uns
& des autres viennent m'offrir
tous les Jours. Je croy en effet1
que ce conseil bien executé,
ne m'aidera pas peu à satisfaire
tout le monde. Cet avis
me détermine à employer à
tout hasard le premier manufcrit
qui va tomber fous ma
main.
Memoire Géographique.
Sanson, Géographe ordinaire
du Roy, a mis au jour
unegrande Carted'Allemagne,
avec une explication, intitulée
Allemagne & les Etats Souverainsdel'Empired'Allemagne.
Il
adédiéceTraité à Son Altesse
Royale Madame.
Il commence par faire remarquer
que fous le nom
d'Allemagne l'on entend ou
cette Region, que les originaires
nomment Teustchland, &
que les François appellent Allemagne,
ou ce qui compose
l'Empire, tel qu'il est aujourdhuy.
La première division qu'il
en donne, est par rapport à
la Geographie naturelle. Tout
ce que! on peut entendre fous
lenomgeneral d'Allemagne y
est distingué en trois grandes
Parties
, aux environs du
Rhein,delElbe&del'Oder,
dont les Regions font divifécs
en petits Pays.
La seconde,enparrapport
à la Géographie Astronomique
;où les climats, qui y font
tracez, nous marquent la dufée
des plus longsjoursde
l'année.
La troisîéme, est sélon la
Géographie Historique, &
pour le gouvernement politique,
ou font distinguées les
Souverainetez Ecclesiastques,
& lesSéculieres qui composent
l'Empire d'allemagne;sçavoir
les Electorats, les Principautez,
les Seigneuries & les Villes
Impériales.L'on y voit
qu'en l'année1500.ces Souverainetez
ont été distribuées
en six Cercles ou Provinces
generales, par Maximilien I.
étant àAugsbourg ; qu'en
1512. ces six Cercles ont esté
repartis en dix, dans l'Assemblée
tenuë à Cologne en prcfence
du même Empereur.
Il fait l'énumeration de
tous les Etats qui composent
ces Cercles, combien ces Cercles
ont de Directeurs
,
de
quoy l'on délibéré dans les
Dietes particulières,que chaque
Cercle a le droit d'Archives,
& que l'on n'y admet
personne que l'Etat qu'il posseden'ait
esté érigé enEtat
de l'Empire, que lors qu'il
s'agit de nommer des Asses-
feurs ou Conseillers pour les
presenter à la Chambre Impériale
, ces nominations ne
fcfont que par les six Cercles,
comme ils avoientesté établis
en1500.
Que routes les fois qu'il est
ordonné dans les Dictes générales
que l'on fera les délibérations
par les Cercles. Elles
font toûjours par les mêes
six Cercles, que lors que
on confirma les dix Cercles
ans la Diete de Nuremberg
1 5 22. l'on dressaenmê-
e temps la Matricule de chaje
Cercle qui est differente
: celle de la Matricule de
Empire:l'on y trouve ce que
chaque Cercle est obligé de
~nner pour soncontingent
:
quels font les exempts de
~ntribuer. Ilfinit par lerang
es séances des Princes de
Empire dans la Diete genede
qui se tient, depuis longemps
, à Ratisbone : tous les
Souverains y sont distribuez,
en sept Classes. !
2. La Carte represente en-
core le Royaume de Boheme J.
lequel fait un Etat separéc ,
quoy qu'il soit Membre de
l'Empire. I
3. Les Treize Cantons, ou la
République des Suisses, leurs
Alliez
, entre lesquels sont
trois Ligues, ou la République
des Grisons, lesSujets des Can-
-
tons & des Alliez.
4.Les Etats Generaux J($!¡
Provinces Unies des Pays bas.
L'on peut aussireconnoî—
tre dans cette Carte, les Pro-
vinces
vinces Ecclesiastiques de toute
l'Allemagne, pour le Gouver.
nement spirituel & l'Administration
de la Religion Catholique.
Cette Carte & ce Traité se
trouvent chez le Sieur Moullart-
Sanson
,
dans le Cloistre
de Saint Nicolas du Louvre,
à Paris.
Autre
Fermer
Résumé : Memoire Geographique.
Le texte traite de la nécessité de diversifier les sujets pour satisfaire le public, en s'inspirant de l'imagination, de l'expérience ou de l'étude. L'auteur évoque un conseil reçu pour utiliser divers manuscrits. Il présente ensuite un ouvrage géographique de Sanson, géographe du roi, intitulé 'Allemagne & les Etats Souverains de l'Empire d'Allemagne', dédié à Son Altesse Royale Madame. Cet ouvrage propose une grande carte de l'Allemagne avec des explications. L'Allemagne y est divisée en trois parties : géographique naturelle, astronomique et historique. La première distingue trois grandes régions autour du Rhin, de l'Elbe et de l'Oder. La seconde traite des climats et de la durée des jours. La troisième concerne le gouvernement politique, distinguant les souverainetés ecclésiastiques et séculières de l'Empire, comme les électorats, les principautés, les seigneuries et les villes impériales. L'auteur détaille également l'organisation des États en six puis dix cercles ou provinces générales, établis par Maximilien I, avec leurs droits et responsabilités. La carte inclut aussi le Royaume de Bohême, les Treize Cantons suisses, les États généraux des Provinces Unies des Pays-Bas, et les provinces ecclésiastiques. L'ouvrage est disponible chez le Sieur Moullart-Sanson, dans le cloître de Saint Nicolas du Louvre, à Paris.
Généré par Mistral AI et susceptible de contenir des erreurs.
Généré par Mistral AI et susceptible de contenir des erreurs.
Fermer
4014
p. 233-235
Nouvelles découvertes. [titre d'après la table]
Début :
Autre Memoire non moins utile que celuy quon vient de [...]
Mots clefs :
Mémoire, Change, Mathématiques
Afficher :
texteReconnaissance textuelle : Nouvelles découvertes. [titre d'après la table]
Autre Mémoire non moins
utile que celuy quon vient de
lire.
Le Sieur Bouvelin enseigne
la Science des Negotians & les
Mathématiques. Il enseigne
aussi à faire des Cartes des
rapports des Changes, des
Poids, Mesures,& Aulnages
étrangères,d'une maniere qui,
n'a point encore paru jusqu'à
present. Le toutpour apprendre
par principes les principaleschoses
duCommerce, en
tres peu de temps:ouvrages,
utiles aux Banquiers,Marchands
,Agcnsde Change,&
autres qui ont affairedansles
Pays étrangers.
Il enseigne aussi trois nouvelles
découvertes, qui font,
la Quadrature du Cercle, la,
Trisection de l'Angle, & lû
moyen de faire paioître par
reflexionl'Arc-en-Ciel surla
terre.
Il démontrera ces problêmes
depuis dix heures du matin
jusqu'à midy. Il demeure
chez son pere, Horlogeur de
la Paroisse deS. Mcdcric
, ruë
S. Martin, à costé duPortail '-
de l'Eglise.
utile que celuy quon vient de
lire.
Le Sieur Bouvelin enseigne
la Science des Negotians & les
Mathématiques. Il enseigne
aussi à faire des Cartes des
rapports des Changes, des
Poids, Mesures,& Aulnages
étrangères,d'une maniere qui,
n'a point encore paru jusqu'à
present. Le toutpour apprendre
par principes les principaleschoses
duCommerce, en
tres peu de temps:ouvrages,
utiles aux Banquiers,Marchands
,Agcnsde Change,&
autres qui ont affairedansles
Pays étrangers.
Il enseigne aussi trois nouvelles
découvertes, qui font,
la Quadrature du Cercle, la,
Trisection de l'Angle, & lû
moyen de faire paioître par
reflexionl'Arc-en-Ciel surla
terre.
Il démontrera ces problêmes
depuis dix heures du matin
jusqu'à midy. Il demeure
chez son pere, Horlogeur de
la Paroisse deS. Mcdcric
, ruë
S. Martin, à costé duPortail '-
de l'Eglise.
Fermer
Résumé : Nouvelles découvertes. [titre d'après la table]
Le mémoire du Sieur Bouvelin traite de ses enseignements en science des négociations et mathématiques. Il propose des méthodes pour créer des cartes, des rapports de changes, des poids, mesures et aulnages étrangers. Ses cours visent à former rapidement les professionnels du commerce, banquiers, marchands et agents de change. Bouvelin enseigne aussi la quadrature du cercle, la trisection de l'angle et la méthode pour créer un arc-en-ciel par réflexion. Il réside chez son père, horlogeur à la paroisse de Saint-Médéric.
Généré par Mistral AI et susceptible de contenir des erreurs.
Généré par Mistral AI et susceptible de contenir des erreurs.
Fermer
4015
p. 235-236
Avis pour ceux qui ont mal aux yeux. [titre d'après la table]
Début :
Autre Memoire plus utile encore que les precedens. [...]
Mots clefs :
Yeux, Maladies des yeux, Chirurgien
Afficher :
texteReconnaissance textuelle : Avis pour ceux qui ont mal aux yeux. [titre d'après la table]
Autre Memoire plus utile
encore que les precedens.
Le Public. est averti que le
Sieur le Gros, Chirurgien Oculiste
de Paris, guerit routes
les maladies des yeux, & pratique
toutes les operations
touchant cet organe. Il guerit
aussi la fistule lacrymale sans
opération; & traite les pauvres
par charité. Il demeure
dans le Temple
, au bout de
la petite ruë, chez Madame
Boncourt. On le trouve tous
les jours après midy.
encore que les precedens.
Le Public. est averti que le
Sieur le Gros, Chirurgien Oculiste
de Paris, guerit routes
les maladies des yeux, & pratique
toutes les operations
touchant cet organe. Il guerit
aussi la fistule lacrymale sans
opération; & traite les pauvres
par charité. Il demeure
dans le Temple
, au bout de
la petite ruë, chez Madame
Boncourt. On le trouve tous
les jours après midy.
Fermer
4016
p. 236-237
Cas de conscience. [titre d'après la table]
Début :
Cas de conscience. J'ay pensé me faire un scrupule [...]
Mots clefs :
Tailleur, Habits
Afficher :
texteReconnaissance textuelle : Cas de conscience. [titre d'après la table]
Cas de confciense. J'ay
pensé me faire un scrupule
d'annoncer au Public un Tailleur,
même un Tailleur extra^
ordinaire, cependant je m'y
fuis déterminé en faveur dela
nouveauté du cas.
,
- Le sieur le Pelletier,Maistre ;
Tailleur d'Habits, s'estavisé
d'un expedient utile,commode
,
&gascon si l'on veut. Il
a seul le secret de faire des habits.
sans envers, habits doubles
, ou portans leurs Surtouts,
de quelque étoffe que
ce soit, & de quelque maniere
qu'on les puisse souhaiter. Sa
demeure est ruë S. Marrin ;
cul de sac S Fiacre, chez Mr
Caboche, Marchand Chapelier,
vis à-vis S. Mederic.
pensé me faire un scrupule
d'annoncer au Public un Tailleur,
même un Tailleur extra^
ordinaire, cependant je m'y
fuis déterminé en faveur dela
nouveauté du cas.
,
- Le sieur le Pelletier,Maistre ;
Tailleur d'Habits, s'estavisé
d'un expedient utile,commode
,
&gascon si l'on veut. Il
a seul le secret de faire des habits.
sans envers, habits doubles
, ou portans leurs Surtouts,
de quelque étoffe que
ce soit, & de quelque maniere
qu'on les puisse souhaiter. Sa
demeure est ruë S. Marrin ;
cul de sac S Fiacre, chez Mr
Caboche, Marchand Chapelier,
vis à-vis S. Mederic.
Fermer
Résumé : Cas de conscience. [titre d'après la table]
Le texte traite d'un dilemme concernant la promotion d'un tailleur exceptionnel, le sieur Le Pelletier. Ce dernier a inventé une méthode pour créer des habits sans envers, doubles ou portant leurs surts, quelle que soit l'étoffe. Sa boutique est située rue Saint-Martin, cul-de-sac Saint-Fiacre, chez Monsieur Caboche, marchand chapelier, en face de Saint-Médéric.
Généré par Mistral AI et susceptible de contenir des erreurs.
Généré par Mistral AI et susceptible de contenir des erreurs.
Fermer
4017
p. 237-239
Discours où l'Auteur fait le mauvais plaisant. [titre d'après la table]
Début :
On m'a assuré que j'avois eu tort de faire imprimer le [...]
Mots clefs :
Académie française, Lecteurs, Libraire, Privilège
Afficher :
texteReconnaissance textuelle : Discours où l'Auteur fait le mauvais plaisant. [titre d'après la table]
On m'a afifuré que j'avois.
eu tort de faire imprimer le
mois paffé toute la Harangue
deMrle Maréchal de Villars,
parce que le Libraire qui a le
Privilege de donner au Pu-,
blic tous lesouvrages de l'Academie,
n'y trouvoitpas son
compte. Il est vrayque je n'envisageay
point cet inconvenient,
&que plus occupé du
plaisir de mes Leaeurs que du
dommage du Libraire, loin
de m'imaginer de tirer un Extrait
decette Piece, je me perfuaday
que ce seroituncrime
àmoy d'oser enretrancher un
mot,aussimegarday-je bien
de le faire- Mais pour neplus
entendre doresnavant de rcmontrances.
sur ce sujet, je
promets de ne donner dans la
fuite aucuns Discours del'Ademie
,
qu'après en avoir
étaché les endroits les moins
teressans, quandmême ce
vroit être une phrase entie-
Voici la preuve de l'usage
e
eu tort de faire imprimer le
mois paffé toute la Harangue
deMrle Maréchal de Villars,
parce que le Libraire qui a le
Privilege de donner au Pu-,
blic tous lesouvrages de l'Academie,
n'y trouvoitpas son
compte. Il est vrayque je n'envisageay
point cet inconvenient,
&que plus occupé du
plaisir de mes Leaeurs que du
dommage du Libraire, loin
de m'imaginer de tirer un Extrait
decette Piece, je me perfuaday
que ce seroituncrime
àmoy d'oser enretrancher un
mot,aussimegarday-je bien
de le faire- Mais pour neplus
entendre doresnavant de rcmontrances.
sur ce sujet, je
promets de ne donner dans la
fuite aucuns Discours del'Ademie
,
qu'après en avoir
étaché les endroits les moins
teressans, quandmême ce
vroit être une phrase entie-
Voici la preuve de l'usage
e
Fermer
Résumé : Discours où l'Auteur fait le mauvais plaisant. [titre d'après la table]
L'auteur a publié une harangue du maréchal de Villars sans considérer les droits du libraire détenteur du privilège de l'Académie. Il reconnaît avoir privilégié le plaisir des lecteurs. Pour éviter les réclamations, il promet de supprimer les passages les moins intéressants des discours futurs de l'Académie.
Généré par Mistral AI et susceptible de contenir des erreurs.
Généré par Mistral AI et susceptible de contenir des erreurs.
Fermer
4018
p. 239-243
COMPLIMENT de l'Academie Françoise, à Monseigneur le Chancelier, par Mr de la Motte, Directeur de cette Compagnie.
Début :
Voici la preuve de l'usage que je sçay faire des bons conseils / MONSEIGNEUR, C'est un nouveau bien-fait du Roy pour tout son Peuple, [...]
Mots clefs :
Académie française, Académie, Roi, Ministère, Paix
Afficher :
texteReconnaissance textuelle : COMPLIMENT de l'Academie Françoise, à Monseigneur le Chancelier, par Mr de la Motte, Directeur de cette Compagnie.
Voici la preuve de l'usage
e je sçay faire des bons conils
qu'on me donne..
COMPL*IMENT le l'Academie Françoise, a
MonseigneurleChancelier ;
par Mrde la Motte, Direc
teur de cette Compagnie-
1
MONSEIGNEUR,
C'est un nouveau bien-fait
du Roy pour toutson Peuple;
6c pour nous en particulier]
quevôtre élévation à la prej
miere dignité du Royaume.i
L'Academie s'est affligée,,
elles'en est fait honneur de.
: vant vous, de la retraite im]
prévûë de vôtre Illustre Pre'
decesseur: Nous perdons en
J
luy un ami des Mures, & q
regardoit comme une portiotï
de la Justice, l'appui genereua
qu'ilprêtoit aux gens dclce
tres. -
1
Le choix du Roy nousa;
consotez,ce choix qu'une raio
XOÛ constante éclaire>&JUS
aifeall
Fait toûjours le plus folidc éloge
de ceux sur qui il tombe.
Il nous rend en vousce que
nous perdonsdans le Chancelier
respectable à qui vous
succedez. C'est avec joyc que
nous vous voyons monter à
une place, d'où nous avons eu
la douleur de le voir descendre.
& en admirant en luicette
pietéreceüillie, qui le derobe
au fardeau glorieux des affaires,
nous admirons en vous
cette religion genereuse qui
vous dévoüe au travail pour
l'utilité publique.
Vousavez déjà lutté ave-c
succéscontre les m ux de la
guerre dans un Ministere pénible,
&ladifficultédes temps
n'a fait que servir à vôtre gloireplacé
aujourdhuy à latête
de la Justice, vousexcercezun
Ministere de Paix, dont tout
le Royaume va se ressentir.
Songez, Monseigneur, que
les Muses y doivent avoir leur
part. La Paix demande que
les lettres fleurissent,&la Ju(~
tice veut qu'elles soient récompensées.
Nous ne doutons
pas que vous ne contiez
cete - Loy entre celles donc
Vous devenez l'organe& le
soûtien, & que depositaire de
autorité Royale vous ne
oyez aussi le Ministre de la
protection particulière, dont
c Roy nous honore.
e je sçay faire des bons conils
qu'on me donne..
COMPL*IMENT le l'Academie Françoise, a
MonseigneurleChancelier ;
par Mrde la Motte, Direc
teur de cette Compagnie-
1
MONSEIGNEUR,
C'est un nouveau bien-fait
du Roy pour toutson Peuple;
6c pour nous en particulier]
quevôtre élévation à la prej
miere dignité du Royaume.i
L'Academie s'est affligée,,
elles'en est fait honneur de.
: vant vous, de la retraite im]
prévûë de vôtre Illustre Pre'
decesseur: Nous perdons en
J
luy un ami des Mures, & q
regardoit comme une portiotï
de la Justice, l'appui genereua
qu'ilprêtoit aux gens dclce
tres. -
1
Le choix du Roy nousa;
consotez,ce choix qu'une raio
XOÛ constante éclaire>&JUS
aifeall
Fait toûjours le plus folidc éloge
de ceux sur qui il tombe.
Il nous rend en vousce que
nous perdonsdans le Chancelier
respectable à qui vous
succedez. C'est avec joyc que
nous vous voyons monter à
une place, d'où nous avons eu
la douleur de le voir descendre.
& en admirant en luicette
pietéreceüillie, qui le derobe
au fardeau glorieux des affaires,
nous admirons en vous
cette religion genereuse qui
vous dévoüe au travail pour
l'utilité publique.
Vousavez déjà lutté ave-c
succéscontre les m ux de la
guerre dans un Ministere pénible,
&ladifficultédes temps
n'a fait que servir à vôtre gloireplacé
aujourdhuy à latête
de la Justice, vousexcercezun
Ministere de Paix, dont tout
le Royaume va se ressentir.
Songez, Monseigneur, que
les Muses y doivent avoir leur
part. La Paix demande que
les lettres fleurissent,&la Ju(~
tice veut qu'elles soient récompensées.
Nous ne doutons
pas que vous ne contiez
cete - Loy entre celles donc
Vous devenez l'organe& le
soûtien, & que depositaire de
autorité Royale vous ne
oyez aussi le Ministre de la
protection particulière, dont
c Roy nous honore.
Fermer
Résumé : COMPLIMENT de l'Academie Françoise, à Monseigneur le Chancelier, par Mr de la Motte, Directeur de cette Compagnie.
L'Académie Française adresse un compliment au nouveau chancelier, soulignant que sa nomination par le roi est un bienfait pour le peuple et l'Académie. Elle exprime sa tristesse de voir partir l'ancien chancelier, qu'elle considère comme un ami des Muses et un soutien des gens de lettres. Le choix du roi est perçu comme une preuve de sagesse et un éloge des qualités du nouveau chancelier. L'Académie admire la piété du prédécesseur et la dévotion du nouveau chancelier au travail pour l'utilité publique. Le texte rappelle les succès du chancelier durant la guerre et espère qu'il saura exercer son rôle dans un ministère de paix, bénéfique pour le royaume. Il insiste sur l'importance de la protection des lettres et de la justice, et exprime l'espoir que le nouveau chancelier continuera à soutenir et à récompenser les gens de lettres, comme le roi l'a toujours fait.
Généré par Mistral AI et susceptible de contenir des erreurs.
Généré par Mistral AI et susceptible de contenir des erreurs.
Fermer
4019
p. 243-247
Morts de gens celebres par leur science. [titre d'après la table]
Début :
Le Mercure s'avance, disent ceux qui sont dans l'usage de [...]
Afficher :
texteReconnaissance textuelle : Morts de gens celebres par leur science. [titre d'après la table]
Le Mercure s'avance, disent
ceux qui font dans l'usage de
e voir tourner d'une certaine
Façon, & nous n'avons enco-
'e vû dans celui-ci, ny Nouvelles,
ny Mariages,ny Morts.
Que les gens qui font plus
curieux de ces derniers Arcicles,
que de tout ce quile
précede, se contentent maintenant
decequ'ils vont lire,
s'ilest en mon pouvoir de les
contenter : à l'exception du
chapitre des Enigmes, & de
quelquesautres bagatelles que
ceux qui se souviennent de
moy vers lafindu mois, peuvent
m'envoyer; le resteduLivreva
estre pour eux, àcommencer
par l'article des morts. 1
Barnes Anglois , fameux
Grammairien,tres distingué
parmi lesSçavans ; vientde
mourir dans son Pays; il a1
donné une Edition d'Euripide, 1
d'Anacrco& d'Homère /cn
latin&,grec.
': Antonio Magliabechi, Bibliothécaire
du Grand Duc;
personnage tres - sçavaot&
tres-extraordinaire, vient de
triourir à Florence, dans sa
quatre-vingt-unième année.
Il avoit de grandes relations
avec tous les Sçavans del'Europe.
Par sontestament le Publicaheritéde
saBabliotheque,
& les Pauvres de son bien.
; MartinoPolihabileChimiste
de l'Academie desSciences,
mourut le 29Juillet, pour
avoir esté, dit on trop saigné:
sa femme &ses fils étoient arrivezdlralie
laveillede samorr.
Claude Irson, natif deRiblemont
en Picardie, mourut
en cette Ville le 24. du mois
dernier, âgé de quatre vingtseize
ans, apres en avoir em-à
ployé plus de soixante à elh
seigner les matieres qui concernent
le Commerce & la
Banque. Les Lettres Patentes
que le Roy luy accorda à Nancy
le 25Septembre1663.
par lesquellesSaMajestél'établit
seul Juré Teneur de Livres
pour l'ordre& la verification
de toute sorte de COIlb ptes , ><
les Livres qu'ilaunis
au jour sur ce sujet, la confiance
dont feu Mr Colbert
l'honora autrefois pour examiner
differens comptes de
longue discussion, qui regardoient
les interests du Roy ôc
du Public, sont asssez connoître
la netteté de son esprit,
& son habileté danscette Prosession,
à laquelle il estoit si
universellement portéqu'illa
continuoit encore trois semaines
avant de mourir. Ilyavoit
prés de trente années qu'il
estoit privé de toutes ses dents,
ce qui ne l'empêchoir pas de
manger des choses les plusordinaires.
ceux qui font dans l'usage de
e voir tourner d'une certaine
Façon, & nous n'avons enco-
'e vû dans celui-ci, ny Nouvelles,
ny Mariages,ny Morts.
Que les gens qui font plus
curieux de ces derniers Arcicles,
que de tout ce quile
précede, se contentent maintenant
decequ'ils vont lire,
s'ilest en mon pouvoir de les
contenter : à l'exception du
chapitre des Enigmes, & de
quelquesautres bagatelles que
ceux qui se souviennent de
moy vers lafindu mois, peuvent
m'envoyer; le resteduLivreva
estre pour eux, àcommencer
par l'article des morts. 1
Barnes Anglois , fameux
Grammairien,tres distingué
parmi lesSçavans ; vientde
mourir dans son Pays; il a1
donné une Edition d'Euripide, 1
d'Anacrco& d'Homère /cn
latin&,grec.
': Antonio Magliabechi, Bibliothécaire
du Grand Duc;
personnage tres - sçavaot&
tres-extraordinaire, vient de
triourir à Florence, dans sa
quatre-vingt-unième année.
Il avoit de grandes relations
avec tous les Sçavans del'Europe.
Par sontestament le Publicaheritéde
saBabliotheque,
& les Pauvres de son bien.
; MartinoPolihabileChimiste
de l'Academie desSciences,
mourut le 29Juillet, pour
avoir esté, dit on trop saigné:
sa femme &ses fils étoient arrivezdlralie
laveillede samorr.
Claude Irson, natif deRiblemont
en Picardie, mourut
en cette Ville le 24. du mois
dernier, âgé de quatre vingtseize
ans, apres en avoir em-à
ployé plus de soixante à elh
seigner les matieres qui concernent
le Commerce & la
Banque. Les Lettres Patentes
que le Roy luy accorda à Nancy
le 25Septembre1663.
par lesquellesSaMajestél'établit
seul Juré Teneur de Livres
pour l'ordre& la verification
de toute sorte de COIlb ptes , ><
les Livres qu'ilaunis
au jour sur ce sujet, la confiance
dont feu Mr Colbert
l'honora autrefois pour examiner
differens comptes de
longue discussion, qui regardoient
les interests du Roy ôc
du Public, sont asssez connoître
la netteté de son esprit,
& son habileté danscette Prosession,
à laquelle il estoit si
universellement portéqu'illa
continuoit encore trois semaines
avant de mourir. Ilyavoit
prés de trente années qu'il
estoit privé de toutes ses dents,
ce qui ne l'empêchoir pas de
manger des choses les plusordinaires.
Fermer
Résumé : Morts de gens celebres par leur science. [titre d'après la table]
Le document est un extrait d'une gazette ou d'un journal ancien, signalant divers événements et décès. L'auteur note l'absence de nouvelles récentes, de mariages ou de décès, à l'exception des articles sur les énigmes et quelques autres sujets. Plusieurs décès notables sont mentionnés : Barnes Anglois, un grammairien célèbre pour ses éditions d'Euripide, d'Anacréon et d'Homère, est décédé dans son pays. Antonio Magliabechi, bibliothécaire du Grand Duc et savant, est mort à Florence à l'âge de quatre-vingt-un ans. Il a légué sa bibliothèque au public et ses biens aux pauvres. Martino Polihabile, chimiste de l'Académie des Sciences, est décédé le 29 juillet après avoir été saigné. Claude Irson, natif de Ribemont en Picardie, est mort à quatre-vingt-seize ans après plus de soixante ans d'enseignement des matières commerciales et bancaires. Il a continué à travailler jusqu'à trois semaines avant sa mort, malgré l'absence de dents depuis près de trente ans.
Généré par Mistral AI et susceptible de contenir des erreurs.
Généré par Mistral AI et susceptible de contenir des erreurs.
Fermer
4020
p. 247-266
Morts de gens distinguez par leur naissance. [titre d'après la table]
Début :
Mre Joachim Trotti de la Chetardie, Docteur en Theologie [...]
Mots clefs :
Seigneur, Mort, Abbé, Dame, Maison, Parlement, Roi, Parlement, Chevalier, Gentilhomme
Afficher :
texteReconnaissance textuelle : Morts de gens distinguez par leur naissance. [titre d'après la table]
m1rd Joachim Trotti de la
Chetardie, Docteur en Theologic,
Curé de Saint Sulpice,
mourut le 29.Juinàsix heutes
& demie du soir. Il avoit
pris possessionde cette Cure
Je 13 Fevrier 1696. & fut
nommé à l'Evêché dePoitiers
le15. Avril 1702.mais il ne
l'accepta point. Il estoit filsde
CharlesTrotri de la Chetardie,
Ecuyer, Seigneur du Bureau
de la Chetardie & de k
Guyonnie,& de Charlotte de
Nesmond,& arrierepetite
si's de Joseph Trotri, Seigneur
de la Cherardie
,
l'un
des Cent Gentilshommes de
la Maison du Roy, fait Chevalierde
l'Ordre de S Michel
J. par Lettres du Roy
Charles IX. le 17. Octobre
1568.dans un temps que cet
Ordre né se donnoir qu'à la
Noblesse. Il estoitcousin germain
de feu Joachm Trotri
de la Chetardie,Seigneur de
Pavieres
,
Gouverneur de Brifak
puis de Landrecies
,
Brigadier
des Armées du Roy, Be
Inspecteur gencral d'Infanterie,
mort le 14 Juin 1705 ne
-Iàiffa,n-c qu'un fils de son mariage
avec Marie Claire-Colette
deBerarddeVillebreül,
à present femmede Ferdinand
- Auguste de Solarre;
Comte deMonastetolles, EnvoyéExtraordinaire
de Mont
seigneur l'Electeur de Bavière,
en France, & Lieutenant general
de ses Armées, dont elle
a aussi des enfans. Feu M. de
la Chetardie, Curé de S. Sulpice
,
s'estoit démis de cette
Cure peu de jours avant sa
mort entre les mains de Mr le
Cardinal d'Estrées,qui ,comme
Abbé de l'AbbayeRoyale
de S. Germain des Prez, y
nomma Mre Jean -
Baptiste-
Joseph Languet de Gcrgy,
Docteur en Theologie de la
Faculté de Paris, & Vicaire de
la même Paroisse, qui en prit
possessionle21dumêmemois
de Juin. Ce nouveau Curé est
frere de Guillaume Languet
,
Seigneur de Rochefort, Conseillerau
Parlement de Dijon,
de Jacques- Vincent Languer,
Seigneur de Gergy , Gentilhomme
ordinaire de la Maison
du Roy,à present Envoyé
à Florence,de Pierre-Bénigne
LanguetdeMonrigny
,
Colonel
d'un Regunenr de Cuirasfiers
pour M. l Electeur de
Baviere, de Lazare Languer,
Religieux de l'Ordre de Cifteaux,
Abbé Regulier de S.
Sulpicc au Diocese de Bellay,
de Jean Joseph Languetde la
Villeneuve,Aumônier de feuë
Madame la Dauphine dern,icw
re morre,Abbé de Goetmaloen
, Grand-Vicaire d'Authun
resident à Moulins,&
de Therese-Odette Languet,
femme de François Rigoley j
pr emier PresidentdelàChambre
des Comptesde Dijon,
tousenfans de Denis Languer,
Seigneur de Rochefort,, de
Soffre&deGergy,Procureuf
général au Parlement de Dijon
,
& de MarieRobclin*, u
petits enfansde M* Langucc
Secrctaire du Roy.,forci du*
tic bonne famille originaire
f du lieu de Viteaux en Bourf
gogne. K
l-.
l, Dame MarieMollet,veuf
VC Je BernardMartineau,cut
du Pont- Herault,& Roy
d'Armes des Ordres du Roy,
mourut le 2.9 Juillet,lailïkit
': de son mariage Anne-prani
çoifc Martineau , femme de
: François-Anroine Ferrand
î Mailtre des Requcfics) & Intendant
cn.Bretagnc.;>:
MlPGabriel dOrléans Ror:
thelin;AbbédeNôtre-Dame
de Josaphat, au Diocese de
i Ghamcs,&Pueur de Gournay,
mourut le 31.Juillet. II
efioit grand oncle de MIS les
MarquIs, Chevalier & Abbé
de Rothelin, & petit-fils de.
François d'Orleans, Baron de
Waranguebec & de Neaufle,
Chevalier de 1Ordre du Roy,
Gentilhomme ordinaire de sa
Chambre , Lieutenant des
Gendarmes du Duc de Longueville
son frère,&Gouverneur
de la Ville de Vernciiil,
mort l'an 1600.filsnaturel de
FrançoisdOrléans, Marquis
de Rorhclin, &de Françoise
Blaflct,Dame de Colombietés
& du Picflîs-Pâté, d'une
J
Maison des plus distinguées
de Normandie.
Mr Leon de Font le bon,
Chevalier,Comte de Vitrac,
ci-devant LieutenantauRegi-
; ment des Gardes Françoises
t
mourut le Aoust 1714. Il
citoic d'une bonne noblesse de
Poitou, & avoit épousé en
1708. Marie JeanneCharlotte
de Maupeou,fille de Mr
d'Ablege, Maistre des Rcquêtes.
';
Mre Antoine Hardy, Sei-
: gneurdcS.Georges,Conseiller
> au Parlement de Paris,Commissaire
aux Requestes du PÑ
lais,oùil avoit estereçu le
Mars 1673.mourutjc-5.de.
ce mois sansalliance. Ilestoit
fils de François Hardy ,Conseiller
au Parlement reçuen
1668. mort aussi sans alliance,
& de Marguerite
,
Hardy,
femmede François Briçonnet,
Seigneur de la Chaussée,
Maistredes Comptes à Piriçl,
& fils de Claude Hardy Secrétaire
du Roy, puis Miiftre
des Comptes, motten 1649.
& de Suzanne Picot, &petitfils
de Charles Hardy Secrétaire
du Roy , reçu en iy.9S,
& Tresorier de l'Extraordi- *naire
nairc des Guerres en Touraine,
mort en itf5 3. & d'Anne
Pingré. Cette famille est originaire
dulieu d'Angervillela
Gaste sur le chemin deParis
àOrleans. iwt*
Dame Annede Masparault,
veuve en premieres nopces
d'Adriend'Arnoul, Seigneur
d'Arescouet
,
Lieutenant atf
Régiment des Gardes Françoises,
morten1672. & en
secondes deMrc Hubert Duiandde
Villegagnor,Chevalier,
Seigneur d'Ernon en
Bourgogne, prés Joigny,Vi
comtedePrémarun,&Colonelde
Dragons,qu'elle avoir
épouséle 4. M~ 1667.mourut
le 6.Aoust. Elle estoit fille
dePierre de Masparault,Seigneur
de Castelmer& de S.
Louis, Colonel de Cavalerie,
Gentilhomme ordinaire de la
Chambre du Roy,&d'Anne
Labbé. La famille de Masparault
descend de Pierre deMasparault,
Greffierdela Sénéchaussée
de Guyene;elleadonné
plusieurs Maistres des Requêtes,
des Prefidensde laCour
des Aides,&desConseillersau
Par lement. Elle s'est alliéeaux
familles de Mesmes,Dargou[
ges, de Chabot, de Portail , de la Briffe, & à la Maison
> de Rochechoüart
-
Montmoreau.
Feu Mr de Villegagnon
cftoit filsde Nicolas Durand,
l|Seigneur de Villegagnon, d'Ernon,dePrémarun,&de
tBois leVicomte, & de LeonoreGrimrlGroffore,
petitfils
de Pierre Durand
, Seigneur
de Villegagnon, Capitaine
dans le Regiment de
Picardie, Gentilhomme ordinaire
de la Chambre du Roy,
lx. d'Elisabeth Courtin de la
Grange,&arriere-petit fils
deLucas Durand, Seigneur
deKonceaux & deVillagagnon
, Conseiller au grand
Conseil& President au Presidiatde
Provins en iJ74.puis
Mustre des Requestesordinaire
del'Hosteldu Royen
1585. & de Marie Bruflirc-
Sillery, tédic Loüis Durand
, fils de Philippes Dutand, Seigrteur
de Villegagnon
,
Avo.
cat au Parlement, puis-Lieu.
tenant général a Provins, d'où
cette familleest originaire.
Dame Henriette d'Harcourt,
femme de Mre Louis-
Marie Victoire de Bethune^
& le Comte Bethume )Mtfir,1
<lc Camp de Cavalerie,est decedéed
le 6,laissantdesenfana
- Elle estoit soeur de Mr le Maréchal
dHarcourc,& fille dé^
le Marquis de, Beu,. : seuMrleMarquis de Beuvron
,
Chevalier des Ordres
du Roy, & de Dame-Ang-elique
Fabert sa séconde femme;
Mr le Comte de Bethuneest
-
fils de seu Mr le Marquisde
Bethune,ChevalierdesOrdres
,..du Roy,& de Dame Louise
de la Grange d'Arquia;
soeur de la Reine de Pologne.
veuve du RoyJeanSobieski t
voyez/ pour la connoissance
}?tQf:. cesdeuxilluArcb Maisons,
l'Histoire de la Mailon de
Harcourt en quatre Volumes
infolio du lieur de la Roque;
& l'Histoire de la Maison de
Bethune en un Volume in folio,
parJe sieur André Duchesne,
voyez aussi l'Histoire
des grands Officiers de la Gouronne,
nouvelle édition.
Mre Charles du Tronchay
, Prestre, Chanoine de la Sainte
Chapelle, mourut le 7.Aoust.
Il estoit frere de Dame Marie-
Elisabeth du Tronchray semme
de François Mouster, Secrétaire
du Roy,& Resident
pourSaMajeité versles Galb
tons Suides, & fils deGuillaume
du Tronchay
,
Conseiller
au Parlement, & petit fils de
François du Tronchay; Seigneur
de Martigné, Secrétaire
du Roy, &grand Audiancier
de France, d'une famille
originaire d'Anjou, alliée à
celles de Compain
,
de le
Boulez, de Brehaultde l'Iflc>
de Huault
- Vaires,& à la Maison
de Pouget, de Nadaillac.
Mrc Antoine de laFontaine-,
Chevalier, Seigneur
de Villeprielle, Lieutenant de
Vaifliau, mourut le15. Ilétoit
d'une maison originaire
*
dé Picardie, distinguée par fort;'
ancienneté &,- par fésalliances jv
&quiadonné plusieurs Chevaliers
de l'Ordre de S. Jean.
de Jerusalem& dé Malthe,
entre-autres Pierre de la Fontaine,
grand Prieur en France
en1570&elle aassez de no-t
blesse sans emprunterune oui
gine étrangère en se faisant
descendre de lamaifbndeSo^j
sara en Piémont, avec laquelle^
certainement elle n'a lien dé
commun que les Armes.
MreJulesde Clerambaulr,
Abbé de S. Taurin d'EvreurJ
au
Chartrouve 1
Chartreuve , de l'Academic
Françoise, mourut le 17. Il
Reçoit fils de Philippes de Clerambault
Comte de Palluau,
Maréchal de France, Chevalier
des Ordres du Roy, Goucveorunreuurt
& Bailly du Berry, le 24 Juillet 1665.
& de Loüise-Françoise Bouthilier
deChavigny, feu Me
le Marquis de Clerambault,
Lieutenant General des Arces
duRoy,qui senoyaàla
bataille d'Hoctest en 1704.
étoit aussifils de ce Maréchal,
'.& par sa mort la Maison de
Clerambault, l'une des plus
ancienne de la Province c'Anjou,
est entièrement finie.
Chetardie, Docteur en Theologic,
Curé de Saint Sulpice,
mourut le 29.Juinàsix heutes
& demie du soir. Il avoit
pris possessionde cette Cure
Je 13 Fevrier 1696. & fut
nommé à l'Evêché dePoitiers
le15. Avril 1702.mais il ne
l'accepta point. Il estoit filsde
CharlesTrotri de la Chetardie,
Ecuyer, Seigneur du Bureau
de la Chetardie & de k
Guyonnie,& de Charlotte de
Nesmond,& arrierepetite
si's de Joseph Trotri, Seigneur
de la Cherardie
,
l'un
des Cent Gentilshommes de
la Maison du Roy, fait Chevalierde
l'Ordre de S Michel
J. par Lettres du Roy
Charles IX. le 17. Octobre
1568.dans un temps que cet
Ordre né se donnoir qu'à la
Noblesse. Il estoitcousin germain
de feu Joachm Trotri
de la Chetardie,Seigneur de
Pavieres
,
Gouverneur de Brifak
puis de Landrecies
,
Brigadier
des Armées du Roy, Be
Inspecteur gencral d'Infanterie,
mort le 14 Juin 1705 ne
-Iàiffa,n-c qu'un fils de son mariage
avec Marie Claire-Colette
deBerarddeVillebreül,
à present femmede Ferdinand
- Auguste de Solarre;
Comte deMonastetolles, EnvoyéExtraordinaire
de Mont
seigneur l'Electeur de Bavière,
en France, & Lieutenant general
de ses Armées, dont elle
a aussi des enfans. Feu M. de
la Chetardie, Curé de S. Sulpice
,
s'estoit démis de cette
Cure peu de jours avant sa
mort entre les mains de Mr le
Cardinal d'Estrées,qui ,comme
Abbé de l'AbbayeRoyale
de S. Germain des Prez, y
nomma Mre Jean -
Baptiste-
Joseph Languet de Gcrgy,
Docteur en Theologie de la
Faculté de Paris, & Vicaire de
la même Paroisse, qui en prit
possessionle21dumêmemois
de Juin. Ce nouveau Curé est
frere de Guillaume Languet
,
Seigneur de Rochefort, Conseillerau
Parlement de Dijon,
de Jacques- Vincent Languer,
Seigneur de Gergy , Gentilhomme
ordinaire de la Maison
du Roy,à present Envoyé
à Florence,de Pierre-Bénigne
LanguetdeMonrigny
,
Colonel
d'un Regunenr de Cuirasfiers
pour M. l Electeur de
Baviere, de Lazare Languer,
Religieux de l'Ordre de Cifteaux,
Abbé Regulier de S.
Sulpicc au Diocese de Bellay,
de Jean Joseph Languetde la
Villeneuve,Aumônier de feuë
Madame la Dauphine dern,icw
re morre,Abbé de Goetmaloen
, Grand-Vicaire d'Authun
resident à Moulins,&
de Therese-Odette Languet,
femme de François Rigoley j
pr emier PresidentdelàChambre
des Comptesde Dijon,
tousenfans de Denis Languer,
Seigneur de Rochefort,, de
Soffre&deGergy,Procureuf
général au Parlement de Dijon
,
& de MarieRobclin*, u
petits enfansde M* Langucc
Secrctaire du Roy.,forci du*
tic bonne famille originaire
f du lieu de Viteaux en Bourf
gogne. K
l-.
l, Dame MarieMollet,veuf
VC Je BernardMartineau,cut
du Pont- Herault,& Roy
d'Armes des Ordres du Roy,
mourut le 2.9 Juillet,lailïkit
': de son mariage Anne-prani
çoifc Martineau , femme de
: François-Anroine Ferrand
î Mailtre des Requcfics) & Intendant
cn.Bretagnc.;>:
MlPGabriel dOrléans Ror:
thelin;AbbédeNôtre-Dame
de Josaphat, au Diocese de
i Ghamcs,&Pueur de Gournay,
mourut le 31.Juillet. II
efioit grand oncle de MIS les
MarquIs, Chevalier & Abbé
de Rothelin, & petit-fils de.
François d'Orleans, Baron de
Waranguebec & de Neaufle,
Chevalier de 1Ordre du Roy,
Gentilhomme ordinaire de sa
Chambre , Lieutenant des
Gendarmes du Duc de Longueville
son frère,&Gouverneur
de la Ville de Vernciiil,
mort l'an 1600.filsnaturel de
FrançoisdOrléans, Marquis
de Rorhclin, &de Françoise
Blaflct,Dame de Colombietés
& du Picflîs-Pâté, d'une
J
Maison des plus distinguées
de Normandie.
Mr Leon de Font le bon,
Chevalier,Comte de Vitrac,
ci-devant LieutenantauRegi-
; ment des Gardes Françoises
t
mourut le Aoust 1714. Il
citoic d'une bonne noblesse de
Poitou, & avoit épousé en
1708. Marie JeanneCharlotte
de Maupeou,fille de Mr
d'Ablege, Maistre des Rcquêtes.
';
Mre Antoine Hardy, Sei-
: gneurdcS.Georges,Conseiller
> au Parlement de Paris,Commissaire
aux Requestes du PÑ
lais,oùil avoit estereçu le
Mars 1673.mourutjc-5.de.
ce mois sansalliance. Ilestoit
fils de François Hardy ,Conseiller
au Parlement reçuen
1668. mort aussi sans alliance,
& de Marguerite
,
Hardy,
femmede François Briçonnet,
Seigneur de la Chaussée,
Maistredes Comptes à Piriçl,
& fils de Claude Hardy Secrétaire
du Roy, puis Miiftre
des Comptes, motten 1649.
& de Suzanne Picot, &petitfils
de Charles Hardy Secrétaire
du Roy , reçu en iy.9S,
& Tresorier de l'Extraordi- *naire
nairc des Guerres en Touraine,
mort en itf5 3. & d'Anne
Pingré. Cette famille est originaire
dulieu d'Angervillela
Gaste sur le chemin deParis
àOrleans. iwt*
Dame Annede Masparault,
veuve en premieres nopces
d'Adriend'Arnoul, Seigneur
d'Arescouet
,
Lieutenant atf
Régiment des Gardes Françoises,
morten1672. & en
secondes deMrc Hubert Duiandde
Villegagnor,Chevalier,
Seigneur d'Ernon en
Bourgogne, prés Joigny,Vi
comtedePrémarun,&Colonelde
Dragons,qu'elle avoir
épouséle 4. M~ 1667.mourut
le 6.Aoust. Elle estoit fille
dePierre de Masparault,Seigneur
de Castelmer& de S.
Louis, Colonel de Cavalerie,
Gentilhomme ordinaire de la
Chambre du Roy,&d'Anne
Labbé. La famille de Masparault
descend de Pierre deMasparault,
Greffierdela Sénéchaussée
de Guyene;elleadonné
plusieurs Maistres des Requêtes,
des Prefidensde laCour
des Aides,&desConseillersau
Par lement. Elle s'est alliéeaux
familles de Mesmes,Dargou[
ges, de Chabot, de Portail , de la Briffe, & à la Maison
> de Rochechoüart
-
Montmoreau.
Feu Mr de Villegagnon
cftoit filsde Nicolas Durand,
l|Seigneur de Villegagnon, d'Ernon,dePrémarun,&de
tBois leVicomte, & de LeonoreGrimrlGroffore,
petitfils
de Pierre Durand
, Seigneur
de Villegagnon, Capitaine
dans le Regiment de
Picardie, Gentilhomme ordinaire
de la Chambre du Roy,
lx. d'Elisabeth Courtin de la
Grange,&arriere-petit fils
deLucas Durand, Seigneur
deKonceaux & deVillagagnon
, Conseiller au grand
Conseil& President au Presidiatde
Provins en iJ74.puis
Mustre des Requestesordinaire
del'Hosteldu Royen
1585. & de Marie Bruflirc-
Sillery, tédic Loüis Durand
, fils de Philippes Dutand, Seigrteur
de Villegagnon
,
Avo.
cat au Parlement, puis-Lieu.
tenant général a Provins, d'où
cette familleest originaire.
Dame Henriette d'Harcourt,
femme de Mre Louis-
Marie Victoire de Bethune^
& le Comte Bethume )Mtfir,1
<lc Camp de Cavalerie,est decedéed
le 6,laissantdesenfana
- Elle estoit soeur de Mr le Maréchal
dHarcourc,& fille dé^
le Marquis de, Beu,. : seuMrleMarquis de Beuvron
,
Chevalier des Ordres
du Roy, & de Dame-Ang-elique
Fabert sa séconde femme;
Mr le Comte de Bethuneest
-
fils de seu Mr le Marquisde
Bethune,ChevalierdesOrdres
,..du Roy,& de Dame Louise
de la Grange d'Arquia;
soeur de la Reine de Pologne.
veuve du RoyJeanSobieski t
voyez/ pour la connoissance
}?tQf:. cesdeuxilluArcb Maisons,
l'Histoire de la Mailon de
Harcourt en quatre Volumes
infolio du lieur de la Roque;
& l'Histoire de la Maison de
Bethune en un Volume in folio,
parJe sieur André Duchesne,
voyez aussi l'Histoire
des grands Officiers de la Gouronne,
nouvelle édition.
Mre Charles du Tronchay
, Prestre, Chanoine de la Sainte
Chapelle, mourut le 7.Aoust.
Il estoit frere de Dame Marie-
Elisabeth du Tronchray semme
de François Mouster, Secrétaire
du Roy,& Resident
pourSaMajeité versles Galb
tons Suides, & fils deGuillaume
du Tronchay
,
Conseiller
au Parlement, & petit fils de
François du Tronchay; Seigneur
de Martigné, Secrétaire
du Roy, &grand Audiancier
de France, d'une famille
originaire d'Anjou, alliée à
celles de Compain
,
de le
Boulez, de Brehaultde l'Iflc>
de Huault
- Vaires,& à la Maison
de Pouget, de Nadaillac.
Mrc Antoine de laFontaine-,
Chevalier, Seigneur
de Villeprielle, Lieutenant de
Vaifliau, mourut le15. Ilétoit
d'une maison originaire
*
dé Picardie, distinguée par fort;'
ancienneté &,- par fésalliances jv
&quiadonné plusieurs Chevaliers
de l'Ordre de S. Jean.
de Jerusalem& dé Malthe,
entre-autres Pierre de la Fontaine,
grand Prieur en France
en1570&elle aassez de no-t
blesse sans emprunterune oui
gine étrangère en se faisant
descendre de lamaifbndeSo^j
sara en Piémont, avec laquelle^
certainement elle n'a lien dé
commun que les Armes.
MreJulesde Clerambaulr,
Abbé de S. Taurin d'EvreurJ
au
Chartrouve 1
Chartreuve , de l'Academic
Françoise, mourut le 17. Il
Reçoit fils de Philippes de Clerambault
Comte de Palluau,
Maréchal de France, Chevalier
des Ordres du Roy, Goucveorunreuurt
& Bailly du Berry, le 24 Juillet 1665.
& de Loüise-Françoise Bouthilier
deChavigny, feu Me
le Marquis de Clerambault,
Lieutenant General des Arces
duRoy,qui senoyaàla
bataille d'Hoctest en 1704.
étoit aussifils de ce Maréchal,
'.& par sa mort la Maison de
Clerambault, l'une des plus
ancienne de la Province c'Anjou,
est entièrement finie.
Fermer
Résumé : Morts de gens distinguez par leur naissance. [titre d'après la table]
Le texte relate le décès et les détails biographiques de plusieurs personnalités. Joachim Trotti de la Chetardie, Docteur en Théologie et Curé de Saint-Sulpice, est décédé le 29 juin à six heures et demie du soir. Il avait pris possession de cette cure le 13 février 1696 et avait été nommé à l'Évêché de Poitiers le 15 avril 1702, mais il n'avait pas accepté cette nomination. Il était le fils de Charles Trotti de la Chetardie, Écuyer, Seigneur du Bureau de la Chetardie et de Guyonnie, et de Charlotte de Nesmond. Il était également l'arrière-petit-fils de Joseph Trotti, Seigneur de la Cherardie, l'un des Cent Gentilshommes de la Maison du Roy, fait Chevalier de l'Ordre de Saint-Michel par Charles IX le 17 octobre 1568. Joachim Trotti de la Chetardie était cousin germain de Joachim Trotti de la Chetardie, Seigneur de Pavieres, Gouverneur de Brisac puis de Landrecies, Brigadier des Armées du Roy, Inspecteur général d'Infanterie, décédé le 14 juin 1705. Ce dernier avait eu un fils de son mariage avec Marie Claire-Colette de Berard de Villebreuil, actuellement femme de Ferdinand-Auguste de Solarre, Comte de Monastetolles, Envoyé Extraordinaire de Monseigneur l'Électeur de Bavière en France et Lieutenant général de ses Armées. Joachim Trotti de la Chetardie s'était démis de sa cure peu de jours avant sa mort, la transmettant au Cardinal d'Estrées, qui nomma Jean-Baptiste-Joseph Languet de Gergy comme nouveau Curé de Saint-Sulpice. Ce dernier prit possession de la cure le 21 juin. Le texte mentionne également plusieurs autres décès, notamment ceux de Dame Marie Mollet, M. Gabriel d'Orléans de Rothelin, M. Léon de Font le Bon, Dame Anne de Masparault, et M. Antoine de la Fontaine.
Généré par Mistral AI et susceptible de contenir des erreurs.
Généré par Mistral AI et susceptible de contenir des erreurs.
Fermer
4021
p. 266-267
« J'ai lû depuis peu quelques-uns des premiers Mercures [...] »
Début :
J'ai lû depuis peu quelques-uns des premiers Mercures [...]
Mots clefs :
Morts, Mariages, Liaisons, Mercures
Afficher :
texteReconnaissance textuelle : « J'ai lû depuis peu quelques-uns des premiers Mercures [...] »
J'ay lu depuis peu quelques..
uns des premiers Mercures
qu'on ait faits, pour y prendre
à proportion de l'obligation
que je veux leur avoir, 1Arc
ddeeppaaffffcerrlléécgyecrfelcmrneennttdd'i'dinneemMa3--
tière à une autre. J'y ay en er-c
set trouvé des raifonnerncnsJi
qui m'ont quelque fois donnée
l'idée dece que je devoisl
dire; mais fauf le repect que
je dois àla memoire du pre
mier Auteur de ce Livre, je
i A" n'ay pas encore pu siaccosi
tumer à le voirpasser, de l'atf
cicle des Mariages à celuy de:
Morts, sans regarder son discours
comme un faut qu'il fait
faire à l'imagination: La
mienne Pest effrayée du péril
où elle se précipitoit immediatement
après avoir lû le plus
agréable chapitre du Mercure,
& ses reflexions faites, elle mà
conseillé pour dédommager
le Lecteur, ennuyéde tant de
billets d'enterrement, de ne
mettre doresnavant l'article
des Mariages qu'à la suite de
l'article des Morts.
uns des premiers Mercures
qu'on ait faits, pour y prendre
à proportion de l'obligation
que je veux leur avoir, 1Arc
ddeeppaaffffcerrlléécgyecrfelcmrneennttdd'i'dinneemMa3--
tière à une autre. J'y ay en er-c
set trouvé des raifonnerncnsJi
qui m'ont quelque fois donnée
l'idée dece que je devoisl
dire; mais fauf le repect que
je dois àla memoire du pre
mier Auteur de ce Livre, je
i A" n'ay pas encore pu siaccosi
tumer à le voirpasser, de l'atf
cicle des Mariages à celuy de:
Morts, sans regarder son discours
comme un faut qu'il fait
faire à l'imagination: La
mienne Pest effrayée du péril
où elle se précipitoit immediatement
après avoir lû le plus
agréable chapitre du Mercure,
& ses reflexions faites, elle mà
conseillé pour dédommager
le Lecteur, ennuyéde tant de
billets d'enterrement, de ne
mettre doresnavant l'article
des Mariages qu'à la suite de
l'article des Morts.
Fermer
Résumé : « J'ai lû depuis peu quelques-uns des premiers Mercures [...] »
L'auteur lit des numéros anciens du Mercure pour s'inspirer. Il trouve des raisonnements utiles mais peine à passer des mariages aux décès. Pour éviter l'ennui, il décide de placer les mariages après les décès afin de dédommager le lecteur.
Généré par Mistral AI et susceptible de contenir des erreurs.
Généré par Mistral AI et susceptible de contenir des erreurs.
Fermer
4022
p. 267-280
Mariages. [titre d'après la table]
Début :
Le 26. du mois de Juillet dernier, Messire Guillaume Alexandre [...]
Mots clefs :
Dame, Marquis, Régiment, Roi, Colonnel, Président, Maréchal, Mariage, Parlement, Femme, Fille, Comte
Afficher :
texteReconnaissance textuelle : Mariages. [titre d'après la table]
Le 2.6. du mois de Juillet
dernier, Messire Guillaume
Alexandre de Galard de
Bearn
,
Marquis de Brassac lé.
pousaDamoifcllc Luce FrançoisedeCotcntin
de Tourville,
fille unique deMlle Maréchal
de Tourville. Le mariage
s'est fait de l'agrément du
Roy & des Princes de. son
Sang qui leur ont fait l'honneur
d'en signer le Contrat.
S. A. S.Madame la Princesse,
assista à la celebration du mariage
,& Madame la Duchesse
de Vendosme mena la Mariée
à l'Eglise. Elle fit ensuite une
Festedigne de sa grandeur &
de sa magnisicence.
La Maison de Gallard eu
une des pius anciennes & des
plus illustres du Royaume
descenduë des Comtes de
Condomois. Elle a joint par
une alliance à son nom & à ses
armes, le nom & les armes
de la Maison de Bearn : Pierre
de Galard de Bearn étoit grand
Maistre des Ai balestriers fous
Philippe le Bel : plusieurs de
ses descendans ont esté Gouverneurs
de Xaintonge &
d'Augoumois : Jean de Galard
de Bearn, Comte de Brassacestoit
en 1640. Chevalier
de l'Ordre du S. Esprit, Gouverneur
de Lorraine, & Ambassadeur
du Roy àla Cour de
Rome, & Catherine de Sainte:
Maure sa femme,Dame
d honneur de la ReineMere.
La Maison de Cotentin de
Tourville,estaussi très.-ancienne&
tres illustre;Cezar de
Cotentin, Comte de Tourville,
Commandast au Siege;
dela Rochelle, sous sonEminence
Mr le Cardinal de Ri- 1
chelieu; il eut de Luce de la
Rochefoucault, entr'autres
enfans, Anne- Hilarion- de
Coreni in de Tourville, Chevalier
de Malthe,qui par les j
differentes batailles qu'il avoit *
données '& gagnées pour le
service du. Roy, est parvenu
aux dignitez de Maréchal u
Vice-Amiralde France; il a
eudeLoüise Françoised Himbercourt,
deux enfans,Loüis
Alexandre de Cotentin de
Tourville, Colonel d'un Regiment
de son nom, tué à
l'attaque des retranchemens
de Denain,&Luce-Françoise
de Cotentin de Tourville, qui
vient d'épouser Mr le Marquis
de Brassac.
Messire Pierre Gilbert de
Voisins,Maistre des Requêtes
Ordinaire de l'Hostel du
Roy, a épousé le 25. Juillet
Damoiselle de Fieubet,
soeur de Loüis Gaspard
de FieubetConseiller au Parlement,
& fille de Paul de
Ficuber, Seigneur de Launac..,
de Reveillon & de Beauregard
,
Maistre des Requestes,
& de Dame Angélique Mar,
guérite deFourey.
Mr de Voisins est frere de
Mr le Comtede Vilaines, Colonel
du Regiment de Medoc,
& fils de Messire Pierre
Gilbert, Seigneur deVoisins,
Président aux Enquestes du
Parlement de Paris, & de
Dame Françoise Dongois.
* CettefamilledeGilbert est,
ancienneàParis & descendde
Jean Gilbertsieur de Voisins.
: Correcteur desComptesmort
le 5. Janvier 1507.& enterré à S. Severin avec Jeanne Bri-
! nou sa femme; elle s'estalliée
aux familles de Bourdin, de
Viole,du Prat,de Larcher, l,&c.n-r't' f)"'t TP'••V "d- l:'
Pour celle de Ficubet elle
est originaire de Languedoc
,
& elle descend d'Arnaud Fieubet
qui fut fait Greffier des
Etats de Languedoc par la faveur
de M le Connestable
Henry deMontmorency. Elle
a donné un Président à Mortier
& un Premier Président
auParlement de Toulouse &,
trois Maistres des Requestes
donc l'un estoit Chancelier de
la ReinemereduRoy,&elle
s'est alliée aux familles de S.
Pol, de Maniban
,
& Dossunà~i Toulou se,& à celles de Nico-
Li , de Longuëil &de Castille ; àParis.
Messire Jacques de Monccaux
d' A ~uxi, Marquisd'Au- ,:
xi, ci devant Capitaine aux
Girdes, & Colonel du Régiment
Royal Comtois, fils
unique de Missire François de
Monceaux
,
créé Marquis
d'Auxi, parletresdu mois
de Septembre 1687. & de
Dame Marie Magdelaine Jabert
du Thil, sorti des anciens
Sires, & Bersd'Auxi en
Picardie, connus il y a plus de
500. ans, a épousé le 20e de
ce mois Damoiselle Marie-
MagdelainedelaGrangeTrianon,
sille du feu Messire Loüis
Armand de la Grange Trianon
, Baron Duplessis aux
Tournelles, Conseiller au
,
Grand Conseil, & de Dame
MargueriteMagdelaine Joly
d'Oudeil ; & petite fille de
Loüts de la GrangeTrianon,
Seigneur d'Aravilliers, de
Nandi de Marconville, Châtelain
de Renets en Touraine,
&-' Président de la seconde
Chambre des Requestes du
Palais, & de Dame Marguerite
Martineau. Mademoiselle
de la Grange Trianon est niece
de MessireCharlesde la
Grange Trianon Abbé de
Saint Severe, Chanoine de
Nôtre Dame * de Paris, &
ConseillerClercau Parlement
&de feuë Dame Marguerite
dela Grange u morte en 16 87;
veuve deFrançois de la TremoilleDuc
de Noirmontier.
, ;*-? ( Lafamille
dela Grange cft
t
une des plus considerablesde
} Paris, clle descend de Michel
(de laGrange Seigneur de
| Trianon, MàistredelaCham- I bre aux deniers
, & Prevôt
r_',' des Marchands de cette Ville
( dés l'an1466. & de Guille-
: mette deLongüeil, elle s'est
*alliée auxfamilles de Boucher,
*d'Orfôy, de Molé, deBailleul,
de Hercis, de Bragelonne, de
»
Fourcy, de Charon, de Menars,&
c. ici -rff
Monsieur le Marquis d'Auxi
quivient de se marier,cit
neveu de Messire Henri do
Monceaux d'Auxi, Comte
d'Hanvoille, cy-devant Colonel
du Regiment de Dragons
qui de son mariageavec Dame de Crequy
d Osseu n'a que deux filles, &
de Messire Jacques de Monceaux
d'Auxi, dit Monsieur
de la Bruiere cy devant Caps- j
taine dans le Regiment de
Champagne qui n'a aussi que
deux filles de
:
son mariage
avec Dame Marie Anne le Fé- j
vrc sa femme, Soeur de M. j
Hardouin U Fevre de Fonteray,
cy-devant-Gentilhomme de Mr
le Marquis deBonnac, Envoyé
Extraordinaire de France, O4
à present tres -digne Auteur
du nouveau Mercure Galant;
DameJeanne de Soufflas
Bisayeule de Monsieur le Niarquis
d'Auxi,étoit grande tante
de feu M le Maréchal Duc
l de Boufflers, & cette Maison
d'Auxi s'est alliée à celles de
: Craon, de Piqirgny,de Me-
: lun, de la Tremoille d'Estouteville
,
d'Enghien, de
#
Remburses, de Crevecoeur,
de Quesdes, de Trafigny,
,
de Saveufc, de Hangec, de
Villiersl'Isle-Adam,de la
Chaisede Vieux Pont,de la
Vieuville, d'O, de Tiercelin,
de Brosse, de Breauté. de Rochechoüar;
de Saint Simon
de Soyecourt&del'Ecendart
Bully.
dernier, Messire Guillaume
Alexandre de Galard de
Bearn
,
Marquis de Brassac lé.
pousaDamoifcllc Luce FrançoisedeCotcntin
de Tourville,
fille unique deMlle Maréchal
de Tourville. Le mariage
s'est fait de l'agrément du
Roy & des Princes de. son
Sang qui leur ont fait l'honneur
d'en signer le Contrat.
S. A. S.Madame la Princesse,
assista à la celebration du mariage
,& Madame la Duchesse
de Vendosme mena la Mariée
à l'Eglise. Elle fit ensuite une
Festedigne de sa grandeur &
de sa magnisicence.
La Maison de Gallard eu
une des pius anciennes & des
plus illustres du Royaume
descenduë des Comtes de
Condomois. Elle a joint par
une alliance à son nom & à ses
armes, le nom & les armes
de la Maison de Bearn : Pierre
de Galard de Bearn étoit grand
Maistre des Ai balestriers fous
Philippe le Bel : plusieurs de
ses descendans ont esté Gouverneurs
de Xaintonge &
d'Augoumois : Jean de Galard
de Bearn, Comte de Brassacestoit
en 1640. Chevalier
de l'Ordre du S. Esprit, Gouverneur
de Lorraine, & Ambassadeur
du Roy àla Cour de
Rome, & Catherine de Sainte:
Maure sa femme,Dame
d honneur de la ReineMere.
La Maison de Cotentin de
Tourville,estaussi très.-ancienne&
tres illustre;Cezar de
Cotentin, Comte de Tourville,
Commandast au Siege;
dela Rochelle, sous sonEminence
Mr le Cardinal de Ri- 1
chelieu; il eut de Luce de la
Rochefoucault, entr'autres
enfans, Anne- Hilarion- de
Coreni in de Tourville, Chevalier
de Malthe,qui par les j
differentes batailles qu'il avoit *
données '& gagnées pour le
service du. Roy, est parvenu
aux dignitez de Maréchal u
Vice-Amiralde France; il a
eudeLoüise Françoised Himbercourt,
deux enfans,Loüis
Alexandre de Cotentin de
Tourville, Colonel d'un Regiment
de son nom, tué à
l'attaque des retranchemens
de Denain,&Luce-Françoise
de Cotentin de Tourville, qui
vient d'épouser Mr le Marquis
de Brassac.
Messire Pierre Gilbert de
Voisins,Maistre des Requêtes
Ordinaire de l'Hostel du
Roy, a épousé le 25. Juillet
Damoiselle de Fieubet,
soeur de Loüis Gaspard
de FieubetConseiller au Parlement,
& fille de Paul de
Ficuber, Seigneur de Launac..,
de Reveillon & de Beauregard
,
Maistre des Requestes,
& de Dame Angélique Mar,
guérite deFourey.
Mr de Voisins est frere de
Mr le Comtede Vilaines, Colonel
du Regiment de Medoc,
& fils de Messire Pierre
Gilbert, Seigneur deVoisins,
Président aux Enquestes du
Parlement de Paris, & de
Dame Françoise Dongois.
* CettefamilledeGilbert est,
ancienneàParis & descendde
Jean Gilbertsieur de Voisins.
: Correcteur desComptesmort
le 5. Janvier 1507.& enterré à S. Severin avec Jeanne Bri-
! nou sa femme; elle s'estalliée
aux familles de Bourdin, de
Viole,du Prat,de Larcher, l,&c.n-r't' f)"'t TP'••V "d- l:'
Pour celle de Ficubet elle
est originaire de Languedoc
,
& elle descend d'Arnaud Fieubet
qui fut fait Greffier des
Etats de Languedoc par la faveur
de M le Connestable
Henry deMontmorency. Elle
a donné un Président à Mortier
& un Premier Président
auParlement de Toulouse &,
trois Maistres des Requestes
donc l'un estoit Chancelier de
la ReinemereduRoy,&elle
s'est alliée aux familles de S.
Pol, de Maniban
,
& Dossunà~i Toulou se,& à celles de Nico-
Li , de Longuëil &de Castille ; àParis.
Messire Jacques de Monccaux
d' A ~uxi, Marquisd'Au- ,:
xi, ci devant Capitaine aux
Girdes, & Colonel du Régiment
Royal Comtois, fils
unique de Missire François de
Monceaux
,
créé Marquis
d'Auxi, parletresdu mois
de Septembre 1687. & de
Dame Marie Magdelaine Jabert
du Thil, sorti des anciens
Sires, & Bersd'Auxi en
Picardie, connus il y a plus de
500. ans, a épousé le 20e de
ce mois Damoiselle Marie-
MagdelainedelaGrangeTrianon,
sille du feu Messire Loüis
Armand de la Grange Trianon
, Baron Duplessis aux
Tournelles, Conseiller au
,
Grand Conseil, & de Dame
MargueriteMagdelaine Joly
d'Oudeil ; & petite fille de
Loüts de la GrangeTrianon,
Seigneur d'Aravilliers, de
Nandi de Marconville, Châtelain
de Renets en Touraine,
&-' Président de la seconde
Chambre des Requestes du
Palais, & de Dame Marguerite
Martineau. Mademoiselle
de la Grange Trianon est niece
de MessireCharlesde la
Grange Trianon Abbé de
Saint Severe, Chanoine de
Nôtre Dame * de Paris, &
ConseillerClercau Parlement
&de feuë Dame Marguerite
dela Grange u morte en 16 87;
veuve deFrançois de la TremoilleDuc
de Noirmontier.
, ;*-? ( Lafamille
dela Grange cft
t
une des plus considerablesde
} Paris, clle descend de Michel
(de laGrange Seigneur de
| Trianon, MàistredelaCham- I bre aux deniers
, & Prevôt
r_',' des Marchands de cette Ville
( dés l'an1466. & de Guille-
: mette deLongüeil, elle s'est
*alliée auxfamilles de Boucher,
*d'Orfôy, de Molé, deBailleul,
de Hercis, de Bragelonne, de
»
Fourcy, de Charon, de Menars,&
c. ici -rff
Monsieur le Marquis d'Auxi
quivient de se marier,cit
neveu de Messire Henri do
Monceaux d'Auxi, Comte
d'Hanvoille, cy-devant Colonel
du Regiment de Dragons
qui de son mariageavec Dame de Crequy
d Osseu n'a que deux filles, &
de Messire Jacques de Monceaux
d'Auxi, dit Monsieur
de la Bruiere cy devant Caps- j
taine dans le Regiment de
Champagne qui n'a aussi que
deux filles de
:
son mariage
avec Dame Marie Anne le Fé- j
vrc sa femme, Soeur de M. j
Hardouin U Fevre de Fonteray,
cy-devant-Gentilhomme de Mr
le Marquis deBonnac, Envoyé
Extraordinaire de France, O4
à present tres -digne Auteur
du nouveau Mercure Galant;
DameJeanne de Soufflas
Bisayeule de Monsieur le Niarquis
d'Auxi,étoit grande tante
de feu M le Maréchal Duc
l de Boufflers, & cette Maison
d'Auxi s'est alliée à celles de
: Craon, de Piqirgny,de Me-
: lun, de la Tremoille d'Estouteville
,
d'Enghien, de
#
Remburses, de Crevecoeur,
de Quesdes, de Trafigny,
,
de Saveufc, de Hangec, de
Villiersl'Isle-Adam,de la
Chaisede Vieux Pont,de la
Vieuville, d'O, de Tiercelin,
de Brosse, de Breauté. de Rochechoüar;
de Saint Simon
de Soyecourt&del'Ecendart
Bully.
Fermer
Résumé : Mariages. [titre d'après la table]
Le 26 juillet dernier, Messire Guillaume Alexandre de Galard de Bearn, Marquis de Brassac, a épousé Damoiselle Luce Françoise de Cotentin de Tourville, fille unique de Mademoiselle Maréchal de Tourville. Le mariage a été approuvé par le Roi et les Princes de son Sang, qui ont signé le contrat. Madame la Princesse et Madame la Duchesse de Vendosme ont assisté à la célébration et à la fête qui a suivi. La Maison de Galard est l'une des plus anciennes et illustres du Royaume, descendant des Comtes de Condomois. Elle a été alliée à la Maison de Bearn. Plusieurs membres de cette famille ont occupé des postes prestigieux, tels que Gouverneur de Saintonge et d'Auvergne, Chevalier de l'Ordre du Saint-Esprit, Gouverneur de Lorraine, et Ambassadeur du Roi à la Cour de Rome. La Maison de Cotentin de Tourville est également très ancienne et illustre. César de Cotentin, Comte de Tourville, a commandé au siège de La Rochelle sous le Cardinal de Richelieu. Son petit-fils, Anne-Hilarion de Cotentin de Tourville, a atteint les dignités de Maréchal et Vice-Amiral de France. Luce Françoise de Cotentin de Tourville, l'épouse du Marquis de Brassac, est la fille de Louise Françoise d'Himbercourt. Par ailleurs, Messire Pierre Gilbert de Voisins, Maître des Requêtes Ordinaire de l'Hostel du Roy, a épousé Damoiselle de Fieubet, sœur de Louis Gaspard de Fieubet, Conseiller au Parlement. La famille de Voisins est ancienne à Paris et descend de Jean Gilbert, Sieur de Voisins, Correcteur des Comptes. La famille de Fieubet est originaire de Languedoc et a donné plusieurs Maîtres des Requêtes. Enfin, Messire Jacques de Monceaux d'Auxi, Marquis d'Auxi, a épousé Damoiselle Marie-Magdelaine de la Grange Trianon. La famille de la Grange est l'une des plus considérables de Paris et s'est alliée à de nombreuses familles illustres.
Généré par Mistral AI et susceptible de contenir des erreurs.
Généré par Mistral AI et susceptible de contenir des erreurs.
Fermer
4023
p. 280-282
« J'ay des amis à Roüen, j'en ay bien plus loin encore, & [...] »
Début :
J'ay des amis à Roüen, j'en ay bien plus loin encore, & [...]
Mots clefs :
Mercure, Imprimeurs, Relieurs, Nouvelles
Afficher :
texteReconnaissance textuelle : « J'ay des amis à Roüen, j'en ay bien plus loin encore, & [...] »
J'ay des amisà Rouen, j'en
ay bien plus loinencore, &
c'est fort bien fait. De tout
les côtez on m'envoye Sonnets,
Madrigaux, Explications
des Enigmes, &c. mais
de deux choses l'une, ou Tefprit
de presque tous ceux qui
me font ces presents est lent
dans
dans les productions
, ou je
me presse trop de faire imprimer
mon Livre; fauf maintenant
à examiner s'ils ont rai-
- son , & si j'ay tort. Le mois
n'a que trente jours, il n'en
faut que huit au plus pour en
voycr le Mercure au
bout
du
k Royaume; il m'en faut vingt
laieu moins pour le compofcr,
reste est à la di scretion des
[Imprimeurs. & des Relieurs
qu'on ne gouverne pas comune
on veut,& ce que je me
reserveenblanc,est indispensablement
consacré auxdernieres.
Nouvelles
Tous CCPX qui me lisent
ont quatorze jours pour me
faire part de leurs ouvrages,
à quelque distance qu'ils soient
de Paris ; cependant ils attendent
les quatre derniers jours
du mois pour m'accabler. de
Lettres perdues pour eux,&
inutiles pour moy ,
à moins
que ce qui ne fert pas un
mois,
ne puisse estreemployé pour
l'autre. Ainsi leur negligence
&mon exactitudeme privent
du moyen de leur faire plasir.
J'étois occupé de cette reflexion
ay bien plus loinencore, &
c'est fort bien fait. De tout
les côtez on m'envoye Sonnets,
Madrigaux, Explications
des Enigmes, &c. mais
de deux choses l'une, ou Tefprit
de presque tous ceux qui
me font ces presents est lent
dans
dans les productions
, ou je
me presse trop de faire imprimer
mon Livre; fauf maintenant
à examiner s'ils ont rai-
- son , & si j'ay tort. Le mois
n'a que trente jours, il n'en
faut que huit au plus pour en
voycr le Mercure au
bout
du
k Royaume; il m'en faut vingt
laieu moins pour le compofcr,
reste est à la di scretion des
[Imprimeurs. & des Relieurs
qu'on ne gouverne pas comune
on veut,& ce que je me
reserveenblanc,est indispensablement
consacré auxdernieres.
Nouvelles
Tous CCPX qui me lisent
ont quatorze jours pour me
faire part de leurs ouvrages,
à quelque distance qu'ils soient
de Paris ; cependant ils attendent
les quatre derniers jours
du mois pour m'accabler. de
Lettres perdues pour eux,&
inutiles pour moy ,
à moins
que ce qui ne fert pas un
mois,
ne puisse estreemployé pour
l'autre. Ainsi leur negligence
&mon exactitudeme privent
du moyen de leur faire plasir.
J'étois occupé de cette reflexion
Fermer
Résumé : « J'ay des amis à Roüen, j'en ay bien plus loin encore, & [...] »
Le texte traite de la réception de poèmes et d'autres œuvres littéraires provenant principalement de Rouen, mais aussi de régions plus éloignées. L'auteur exprime sa frustration face aux délais de production et d'impression de son livre, souvent retardés par les imprimeurs et les relieurs. Ces retards réduisent le temps disponible pour intégrer les contributions des lecteurs, qui disposent de deux semaines pour soumettre leurs œuvres mais attendent généralement les derniers jours du mois, rendant leurs envois inutiles pour l'édition en cours. Cette situation prive à la fois l'auteur et les lecteurs du plaisir de voir les œuvres publiées. L'auteur réfléchissait à cette problématique lorsqu'il a écrit ce texte.
Généré par Mistral AI et susceptible de contenir des erreurs.
Généré par Mistral AI et susceptible de contenir des erreurs.
Fermer
4024
p. 282-283
Les Cizeaux & la Teste.
Début :
J'étais occupé de cette reflexion, lorsque j'ai receu de / De vos Enigmes de Juillet [...]
Mots clefs :
Tête, Ciseaux
Afficher :
texteReconnaissance textuelle : Les Cizeaux & la Teste.
J'étois occupé de cette reflexion
,
lorsque j'ay receu de
mon amy de Rouen cet crk-r
voy sur les Enigmes du mois
passé.
Les Ciseaux &la Tiste.
DevosEnigmesdeJuillet
Nom dévoilent tout lese-
- cret.
Jesuis leMitoyen de l'Ange&
de la BJl:>
le suis aussi de tout mon
coeur
Et vostre amy- Mercure
? & *&ofîrtjtrviftur^
,
lorsque j'ay receu de
mon amy de Rouen cet crk-r
voy sur les Enigmes du mois
passé.
Les Ciseaux &la Tiste.
DevosEnigmesdeJuillet
Nom dévoilent tout lese-
- cret.
Jesuis leMitoyen de l'Ange&
de la BJl:>
le suis aussi de tout mon
coeur
Et vostre amy- Mercure
? & *&ofîrtjtrviftur^
Fermer
4025
p. 284-285
« Les noms de ceux qui les ont deviné, sont le Spirituel [...] »
Début :
Les noms de ceux qui les ont deviné, sont le Spirituel [...]
Afficher :
texteReconnaissance textuelle : « Les noms de ceux qui les ont deviné, sont le Spirituel [...] »
Les noms de ceux qui les;
ont deviné, sont le Spirituel
Hibou
,
Andromede & Phinée,
Urgande la déconnuë,le
genereux Roland, Adonis &
Venus,le Talond'Achille,le
diseur d'Horoscope,l'Asne
d'Apulée, Anubis & Mundus,
lagrande Salle duPalais,l'Amant
perdu, l'Amante affligée
,
la grosseBourgeoise
,
&
sonamy du Clos,la Haye de
S ServantJe Porte. feuille de
l'Hostel des six Monneaux, &
le beauMusulman M. l Abbé
Girard, Loüs BarthelemLion
Bouthilier de Châvigny &
son A. de saintCyr. L'incomparable
beauté de la ruëSaine
Germain,
ont deviné, sont le Spirituel
Hibou
,
Andromede & Phinée,
Urgande la déconnuë,le
genereux Roland, Adonis &
Venus,le Talond'Achille,le
diseur d'Horoscope,l'Asne
d'Apulée, Anubis & Mundus,
lagrande Salle duPalais,l'Amant
perdu, l'Amante affligée
,
la grosseBourgeoise
,
&
sonamy du Clos,la Haye de
S ServantJe Porte. feuille de
l'Hostel des six Monneaux, &
le beauMusulman M. l Abbé
Girard, Loüs BarthelemLion
Bouthilier de Châvigny &
son A. de saintCyr. L'incomparable
beauté de la ruëSaine
Germain,
Fermer
Résumé : « Les noms de ceux qui les ont deviné, sont le Spirituel [...] »
Le texte mentionne des figures mythologiques, littéraires et historiques telles que le Spirituel Hibou, Andromède, Roland, Adonis et Vénus. Il inclut des éléments symboliques comme le Talon d'Achille et des divinités égyptiennes comme Anubis. Des œuvres littéraires et des lieux spécifiques sont également cités, comme l'Âne d'Apulée, la rue Saint-Germain et la Haye de Servant. Des personnages contemporains au texte, tels que l'Abbé Girard et Loüs Barthelem Lion Bouthilier de Châvigny, sont également nommés.
Généré par Mistral AI et susceptible de contenir des erreurs.
Généré par Mistral AI et susceptible de contenir des erreurs.
Fermer
4026
p. 285-287
ENIGMES.
Début :
J'allais essayer de me rompre encore la tête pour forger / Dans une prison claire & noire [...]
Mots clefs :
Balle du jeu de paume, Énigme
Afficher :
texteReconnaissance textuelle : ENIGMES.
J'alloi,essayer de me rompre
encore la tête pour forgerdes
Enigmes à ma mode,cela
veut dire sans vanité,desEnigmes
assez mauvaises ,lorsqu'unGascon
qui a beaucoup
d'esprit m'enaapporté deux-
Jeluy ay, demandé si ellesc-
* toient nouvelles,il mela ju- réde si bonne grace ,que je
n'ay pu luy refuser la satisfaction
de le croire.
-
Au reste , quand j'y serois trompé ,je
m'enIwlesmains ,6c je pen.
fc qu'on ne seroit pasen droit
de me reprocher riern là-deffus,
puifqu'il n'y a pas encore
quatre mJIS que je n'avoisJA*
mais ni lû ni£jit dEnigmes*;
Voicy à boncomptecellesdu.
Gascon.
ENIGMES.
Dansuneprisonclaire &\
notre
Je me promeneince
menty
Pourpeuqu'on veuille
tiroir* î
Ceux qui n'aiment que
mon tourment: Je suis faite àforce de
coups, Et pendant que je vù,,,
dmoonsouprtxne.st pas plu* pae plut
encore la tête pour forgerdes
Enigmes à ma mode,cela
veut dire sans vanité,desEnigmes
assez mauvaises ,lorsqu'unGascon
qui a beaucoup
d'esprit m'enaapporté deux-
Jeluy ay, demandé si ellesc-
* toient nouvelles,il mela ju- réde si bonne grace ,que je
n'ay pu luy refuser la satisfaction
de le croire.
-
Au reste , quand j'y serois trompé ,je
m'enIwlesmains ,6c je pen.
fc qu'on ne seroit pasen droit
de me reprocher riern là-deffus,
puifqu'il n'y a pas encore
quatre mJIS que je n'avoisJA*
mais ni lû ni£jit dEnigmes*;
Voicy à boncomptecellesdu.
Gascon.
ENIGMES.
Dansuneprisonclaire &\
notre
Je me promeneince
menty
Pourpeuqu'on veuille
tiroir* î
Ceux qui n'aiment que
mon tourment: Je suis faite àforce de
coups, Et pendant que je vù,,,
dmoonsouprtxne.st pas plu* pae plut
Fermer
4027
p. 287-289
AUTRE.
Début :
La voix mourante me fait naistre, [...]
Mots clefs :
Silence
Afficher :
texteReconnaissance textuelle : AUTRE.
AUTRE.
La voix mouvantemefait
nai(ire,
Ftpuis n-edisipe aujftoft,
Jpelnue sfuiisoriefnl,:m,ais bien
J'empêche quelque chose
de(ire.
On ne me <voitt>oes ,st ne dis
motr
Aux yeuxrjeneffauroit
JMroiflre,"-
Par moy l'on ne freut reconnoifire
L'habile homme d'avec le
fit.
Ceriiftt*smoyquiprfuade
Juispropre pourmmalade,
fais lesjmrsles,-
nuits- Qui
0!.i suis-je ?esprits que
l'onadmire,
Je ne suis pasce quejefuis,
Sifay pouvoir devons le
dirs.
La voix mouvantemefait
nai(ire,
Ftpuis n-edisipe aujftoft,
Jpelnue sfuiisoriefnl,:m,ais bien
J'empêche quelque chose
de(ire.
On ne me <voitt>oes ,st ne dis
motr
Aux yeuxrjeneffauroit
JMroiflre,"-
Par moy l'on ne freut reconnoifire
L'habile homme d'avec le
fit.
Ceriiftt*smoyquiprfuade
Juispropre pourmmalade,
fais lesjmrsles,-
nuits- Qui
0!.i suis-je ?esprits que
l'onadmire,
Je ne suis pasce quejefuis,
Sifay pouvoir devons le
dirs.
Fermer
4028
p. 289-296
Préambule où l'Auteur dégoûté du mauvais langage des Nouvelles, propose de les debiter dans le stile de l'Histoire pour en rendre la lecture plus interessante. [titre d'après la table]
Début :
Je tiendray avec le temps toutes les paroles que j'ay données [...]
Mots clefs :
Europe, Événements, Nouvelles, Affaires, Mercure
Afficher :
texteReconnaissance textuelle : Préambule où l'Auteur dégoûté du mauvais langage des Nouvelles, propose de les debiter dans le stile de l'Histoire pour en rendre la lecture plus interessante. [titre d'après la table]
Je tiendray avec le temps
Coûtes les paroles que j'ay données,&
l'on verra au bout du
compte que je n'ay rien promis
dont je ne tâche de m'acquitter
tous les jours de mieux
en mieux.
La guerre qui piroît encore
très allumée entre les Princes
du Nord, le Siege de Barcelone
qui est à la veille davoir
un fore pareilà lamalheureuse
Ville de Numance, ou plutôt
à celle de Cativa savaisine,
la mort prelque imprevue
de la Reine de la Grandei
Bretagne 1
5
& la célébréaflfemtyée
de Badenprefentenc
maintenant aux yeux deroute
l'Europe unTableau sichargé
d'adions & de conjectures,
que je pense qu'il n'etf permis
d'entreprendre le détail de
tant de grands événements,
que dans les termes & dans le
stile consacrez à la majeflé de
fHifioire.
Je ne doute point qu'on ne
traite ce projet au moins do
témérité, & qu'on ne me ren.
voye àl'Apologie du Boeuf&
de la Grenouille, tant que dureront
les préjugez obligeants
que cinq ou six personnes onc
foin de répandre dans le monde
, contre le nouveauMercure
jmais ce qui m'étonne, c'est
que les gens qui les connoisicncéquités
entendent tous
les jours declamer contre mois
puissent s'en rapporter quelques
fois à de tels connois,
feurs.
#
Je prie le Public de me pardonner
cette petite digression,
& tous les bonnettes gens qi
ne cherchent qu'à s'amuser d
mon Livre, de me prêter, au
tant qu'ils me croiront capa
ble d'en profiter, leurs secous
& leursconseils, pour m'ai
der à le rendre meilleur.
Il y a si peu de fuite dan
toutes les Nouvelles manuf
crittcs & imprimées, sur ce qu
concerne les affaires de la Po
logne, du DannemarK
,
de 1
Moscovie, de la Suéde, & di
la Hongrie ,quej'ose avance
que les personnes qui ont éti
les plus soigneuses de s'mf
truiic à fond, de ces grand:
démêlez,oû les TUICS ont eu
au moins autant de part, que
ceux qui y ont paru plus interessez
qu'eux,n'en pourroicnt
aujourd'huy raisonner que
tres-fuperficietlement. J'excepte
néanmoins de ce nombre
,ces hommes éclairez, que
leur esprit & les grandes places
qu'ils occupent, mettent
indispensablement au fait de
toutes lesaffiires de l'Europe:
Et j'ajoute que ceux même qui
travaillent à l'Histoire de ces
Guerres fameuses que le sorta
remplies depuis douze ou trei.
ze ans de tant de révolutions
embrouillées, ne nous apprendroient
pcut-eflre rien,audelà
de ces grands événements
que per sonne n'oublie.>
si je n'avois pas lû unci'nJ
finité de Lettres, de Mémoires
particuliers, &de Manifestes
sur ces affaires, & si je
n'en avois pas appris & retenu
un grand nombre de circonttanceSjjc
mecontenterois de
donner chaque mois.en veri
table Auteur de Mercure Ga.
Jane, des tecits de Guerre, de
Paix, de Morts&de Mariages
desPays dont toutes les femai-
Des les Gazettes entretiennent
lePublic Maisil faut que mes
Supérieurs approuvent mon
dessein ,avant que je fonge à
l'cxecuteri s'ils l'approuvent,
je reprendray pour la satisfaction
des Lecteurs,les choses
dés leur origine; je les divifcray
par Chapitre, & je les diftribueray
dans chaque Mercufre
succintement & hiftoriquement.
Ainsiavant de rien dire
des Nouvelles du mois, je
mettray à la teste de chaque
Article des lieuxj dont je parr
leray, un ArticleJeparé dont
les circonfiances exactes &
chronologiques servirontà
mettre insensiblement le Lecteur
au fait des affaires des
principales Coursde l'Europe.
Je seray peu de raisonnemens
Politiques; je ne raconteray
que des événements veritables,
où jen'intereflerayjamais
ni la gloire, ni la réputation
de Personne ; & enfin on
verra au premier d'Octobre, si
ce projet cil: auchorifé. Je ne
donneray en attendant, pour
Nouvelles, que des Extraits
des Lettres que- j'ay reçues.
Coûtes les paroles que j'ay données,&
l'on verra au bout du
compte que je n'ay rien promis
dont je ne tâche de m'acquitter
tous les jours de mieux
en mieux.
La guerre qui piroît encore
très allumée entre les Princes
du Nord, le Siege de Barcelone
qui est à la veille davoir
un fore pareilà lamalheureuse
Ville de Numance, ou plutôt
à celle de Cativa savaisine,
la mort prelque imprevue
de la Reine de la Grandei
Bretagne 1
5
& la célébréaflfemtyée
de Badenprefentenc
maintenant aux yeux deroute
l'Europe unTableau sichargé
d'adions & de conjectures,
que je pense qu'il n'etf permis
d'entreprendre le détail de
tant de grands événements,
que dans les termes & dans le
stile consacrez à la majeflé de
fHifioire.
Je ne doute point qu'on ne
traite ce projet au moins do
témérité, & qu'on ne me ren.
voye àl'Apologie du Boeuf&
de la Grenouille, tant que dureront
les préjugez obligeants
que cinq ou six personnes onc
foin de répandre dans le monde
, contre le nouveauMercure
jmais ce qui m'étonne, c'est
que les gens qui les connoisicncéquités
entendent tous
les jours declamer contre mois
puissent s'en rapporter quelques
fois à de tels connois,
feurs.
#
Je prie le Public de me pardonner
cette petite digression,
& tous les bonnettes gens qi
ne cherchent qu'à s'amuser d
mon Livre, de me prêter, au
tant qu'ils me croiront capa
ble d'en profiter, leurs secous
& leursconseils, pour m'ai
der à le rendre meilleur.
Il y a si peu de fuite dan
toutes les Nouvelles manuf
crittcs & imprimées, sur ce qu
concerne les affaires de la Po
logne, du DannemarK
,
de 1
Moscovie, de la Suéde, & di
la Hongrie ,quej'ose avance
que les personnes qui ont éti
les plus soigneuses de s'mf
truiic à fond, de ces grand:
démêlez,oû les TUICS ont eu
au moins autant de part, que
ceux qui y ont paru plus interessez
qu'eux,n'en pourroicnt
aujourd'huy raisonner que
tres-fuperficietlement. J'excepte
néanmoins de ce nombre
,ces hommes éclairez, que
leur esprit & les grandes places
qu'ils occupent, mettent
indispensablement au fait de
toutes lesaffiires de l'Europe:
Et j'ajoute que ceux même qui
travaillent à l'Histoire de ces
Guerres fameuses que le sorta
remplies depuis douze ou trei.
ze ans de tant de révolutions
embrouillées, ne nous apprendroient
pcut-eflre rien,audelà
de ces grands événements
que per sonne n'oublie.>
si je n'avois pas lû unci'nJ
finité de Lettres, de Mémoires
particuliers, &de Manifestes
sur ces affaires, & si je
n'en avois pas appris & retenu
un grand nombre de circonttanceSjjc
mecontenterois de
donner chaque mois.en veri
table Auteur de Mercure Ga.
Jane, des tecits de Guerre, de
Paix, de Morts&de Mariages
desPays dont toutes les femai-
Des les Gazettes entretiennent
lePublic Maisil faut que mes
Supérieurs approuvent mon
dessein ,avant que je fonge à
l'cxecuteri s'ils l'approuvent,
je reprendray pour la satisfaction
des Lecteurs,les choses
dés leur origine; je les divifcray
par Chapitre, & je les diftribueray
dans chaque Mercufre
succintement & hiftoriquement.
Ainsiavant de rien dire
des Nouvelles du mois, je
mettray à la teste de chaque
Article des lieuxj dont je parr
leray, un ArticleJeparé dont
les circonfiances exactes &
chronologiques servirontà
mettre insensiblement le Lecteur
au fait des affaires des
principales Coursde l'Europe.
Je seray peu de raisonnemens
Politiques; je ne raconteray
que des événements veritables,
où jen'intereflerayjamais
ni la gloire, ni la réputation
de Personne ; & enfin on
verra au premier d'Octobre, si
ce projet cil: auchorifé. Je ne
donneray en attendant, pour
Nouvelles, que des Extraits
des Lettres que- j'ay reçues.
Fermer
Résumé : Préambule où l'Auteur dégoûté du mauvais langage des Nouvelles, propose de les debiter dans le stile de l'Histoire pour en rendre la lecture plus interessante. [titre d'après la table]
L'auteur d'un ouvrage historique expose ses intentions et les sujets qu'il compte aborder. Parmi les événements marquants, il cite la guerre entre les Princes du Nord, le siège de Barcelone, la mort inattendue de la Reine de Grande-Bretagne, et la célébration de Baden. Il souhaite traiter ces sujets avec la solennité requise par l'histoire. L'auteur anticipe des critiques et des préjugés, mais sollicite les conseils du public pour améliorer son travail. Il souligne l'insuffisance des informations disponibles sur les affaires de la Pologne, du Danemark, de la Moscovie, de la Suède et de la Hongrie, et l'importance des lettres et mémoires particuliers pour enrichir son récit. L'ouvrage sera structuré en chapitres, débutant par les origines des événements, et se concentrera sur des faits véridiques sans jugements politiques. En attendant, l'auteur publiera des extraits de lettres reçues.
Généré par Mistral AI et susceptible de contenir des erreurs.
Généré par Mistral AI et susceptible de contenir des erreurs.
Fermer
4029
p. 296-300
Nouvelles. De Hambourg, de Dannemarck, de Stralzund, de la Haye, de Vienne, de Perpignan. [titre d'après la table]
Début :
On écrit de Hambourg le 30. Juillet que les Lettres de [...]
Mots clefs :
Suède, Hommes, Commandant
Afficher :
texteReconnaissance textuelle : Nouvelles. De Hambourg, de Dannemarck, de Stralzund, de la Haye, de Vienne, de Perpignan. [titre d'après la table]
On écrit de Hambourg le
50. Juillet que les Lettres de
Suede ne sont aucune mention
de ce Combat Naval
donton par le depuis longtemps
Elles marquent aucontraire
que les deux Flotes n'avoient
encore pû se joindre,
& que celle de Suede se renforçoit
de jour en jour, par
lesBastiments qui la venoient
joindre, ensorte qu'elle estoit
beaucoup fuperieurc à celle
des Moscovites.
Le Roy de Dannemark est
encore occupé à fairelarevûë
de ses Troupes qui ne pourront
estreassemblezque dans
le quinze dumois prochain:
Comme la saison s'avance, on
ne croit pas qu'il puisse faire
de grands progrez cetteCampagne.
Il doit cependant l'ouvrit
parl'attaque de l'Isled'Higelant
; & pour cette expédition
,
il fait embarquer de
-
l'Artillerie,des Bombes&des
Mortiers. Cette Isleestdedifsicile
accez,d'autant que pour
en approcher, il faut passer entre
des écuëils dangereux, &
que d'ailleurs le passage enest
dessendu par des Forts tresescarpez.
On écrit de Stralzund que
le General Duker a fous cette
Place un Corps de 9. à 10.mil
hommes ausquels le Commandant
de Wismar joindra
trois mil hommes en cas de
besoin. Mais il ne fera point
de mouvement que lesDanois
nee nsoietntratetacphezrà iqsuelequ.e
Le Roy Auguste qui partit
de Dresde le1 3. pour retourner
en Pologne,dépêcha le
jour de devant son départ, divers
Courriers. Celuyqu'ila
envoyé au Roy de Dannemar
k a esté enlevé dans le
M kelbourg par un Parti de
la Garnison de Wismarquil'a
mené au Commandant de
cette Place
,
& les dépêches
ont esté envoyez àlaRegence
deSuede.
50. Juillet que les Lettres de
Suede ne sont aucune mention
de ce Combat Naval
donton par le depuis longtemps
Elles marquent aucontraire
que les deux Flotes n'avoient
encore pû se joindre,
& que celle de Suede se renforçoit
de jour en jour, par
lesBastiments qui la venoient
joindre, ensorte qu'elle estoit
beaucoup fuperieurc à celle
des Moscovites.
Le Roy de Dannemark est
encore occupé à fairelarevûë
de ses Troupes qui ne pourront
estreassemblezque dans
le quinze dumois prochain:
Comme la saison s'avance, on
ne croit pas qu'il puisse faire
de grands progrez cetteCampagne.
Il doit cependant l'ouvrit
parl'attaque de l'Isled'Higelant
; & pour cette expédition
,
il fait embarquer de
-
l'Artillerie,des Bombes&des
Mortiers. Cette Isleestdedifsicile
accez,d'autant que pour
en approcher, il faut passer entre
des écuëils dangereux, &
que d'ailleurs le passage enest
dessendu par des Forts tresescarpez.
On écrit de Stralzund que
le General Duker a fous cette
Place un Corps de 9. à 10.mil
hommes ausquels le Commandant
de Wismar joindra
trois mil hommes en cas de
besoin. Mais il ne fera point
de mouvement que lesDanois
nee nsoietntratetacphezrà iqsuelequ.e
Le Roy Auguste qui partit
de Dresde le1 3. pour retourner
en Pologne,dépêcha le
jour de devant son départ, divers
Courriers. Celuyqu'ila
envoyé au Roy de Dannemar
k a esté enlevé dans le
M kelbourg par un Parti de
la Garnison de Wismarquil'a
mené au Commandant de
cette Place
,
& les dépêches
ont esté envoyez àlaRegence
deSuede.
Fermer
Résumé : Nouvelles. De Hambourg, de Dannemarck, de Stralzund, de la Haye, de Vienne, de Perpignan. [titre d'après la table]
Le 50 juillet, des lettres de Hambourg indiquent qu'aucun combat naval n'a eu lieu entre les flottes suédoise et moscovite, car elles ne se sont pas encore rencontrées. La flotte suédoise s'accroît quotidiennement avec l'arrivée de nouveaux navires, surpassant ainsi celle des Moscovites. Le roi de Danemark passe en revue ses troupes, prêtes le 15 du mois suivant, mais l'avancement de la saison limite ses actions. Il prévoit d'attaquer l'île d'Higelant, défendue par des écueils et des forts. À Stralzund, le général Duker dispose de 9 à 10 000 hommes, renforçables par 3 000 hommes de Wismar, mais n'agira pas avant l'arrivée des Danois. Le roi Auguste, parti de Dresde le 13 juillet, a envoyé des courriers, dont un destiné au roi de Danemark, intercepté près de Kiel et transmis à la régence de Suède.
Généré par Mistral AI et susceptible de contenir des erreurs.
Généré par Mistral AI et susceptible de contenir des erreurs.
Fermer
4030
p. 300-302
Extrait d'une Lettre de la Haye du 8. Aoust.
Début :
Suivant les avis que nous avons de Baden, les Conferences [...]
Mots clefs :
Prince, États, Roi
Afficher :
texteReconnaissance textuelle : Extrait d'une Lettre de la Haye du 8. Aoust.
Extrait d'une Lettre de la Haye
dît 8. Aoust.
; Suivant les avis que nous
avons de Baden
,
les Conferencess'y
continuentavec succez.
Tout ce qui concerne les
deuxElecteurs touchant larestitution
de leurs Etats, avec
leurs meubles ,bijoux,pierreries
, argent ,
artillerie, 6C
autres munitionsde guerre,
& de bouche,est reglé. Or
t/y attendoit plus que l'arrivéedu
Prince Eugene & du
Maréchal de Villars
, pour
mettre la derniere main à la
Pa:x.
On voit icydepuis quelques
jours desGardes duCorps
du Roy de Prusse, ce qui donne
lieu au bruit qui court, que
ce Prince en icy incognito, &
qu'il se trouva à l'Assemblée
des Etats Generaux qui se tint
ces jours passez, & qui dura
fort avant dans la nuit.
L'armement de Vaisseaux
qu'on fait en plusieurs de nos
Parts est pour aller à la Mer
du Sud; ils ont receu leurs
expéditions de l'Amirauté, 6c
doivent partir incessamment.
Le Prince de Saxe n'cft pas
encore arrivédans cette Ville.
Onécrit qu'il a retardé son
voyage sur l'avis qu'il a eu de
l'arrivée du Roy Sraniflas à la
Principauté des deux Ponts.
dît 8. Aoust.
; Suivant les avis que nous
avons de Baden
,
les Conferencess'y
continuentavec succez.
Tout ce qui concerne les
deuxElecteurs touchant larestitution
de leurs Etats, avec
leurs meubles ,bijoux,pierreries
, argent ,
artillerie, 6C
autres munitionsde guerre,
& de bouche,est reglé. Or
t/y attendoit plus que l'arrivéedu
Prince Eugene & du
Maréchal de Villars
, pour
mettre la derniere main à la
Pa:x.
On voit icydepuis quelques
jours desGardes duCorps
du Roy de Prusse, ce qui donne
lieu au bruit qui court, que
ce Prince en icy incognito, &
qu'il se trouva à l'Assemblée
des Etats Generaux qui se tint
ces jours passez, & qui dura
fort avant dans la nuit.
L'armement de Vaisseaux
qu'on fait en plusieurs de nos
Parts est pour aller à la Mer
du Sud; ils ont receu leurs
expéditions de l'Amirauté, 6c
doivent partir incessamment.
Le Prince de Saxe n'cft pas
encore arrivédans cette Ville.
Onécrit qu'il a retardé son
voyage sur l'avis qu'il a eu de
l'arrivée du Roy Sraniflas à la
Principauté des deux Ponts.
Fermer
Résumé : Extrait d'une Lettre de la Haye du 8. Aoust.
Le 8 août, les conférences de paix à Baden avancent favorablement. Les discussions sur la restitution des États des deux Électeurs, incluant leurs biens mobiliers, bijoux, pierreries, argent, artillerie et autres munitions, sont conclues. L'arrivée du Prince Eugène et du Maréchal de Villars est imminente pour finaliser la paix. À La Haye, la présence de Gardes du Corps du Roi de Prusse suscite des rumeurs sur une visite incognito du Prince de Prusse aux États Généraux. Parallèlement, plusieurs ports préparent des vaisseaux pour une expédition vers la Mer du Sud, avec des expéditions de l'Amirauté déjà reçues. Le Prince de Saxe n'est pas encore à La Haye, son voyage étant retardé par l'arrivée du Roi Stanislas à la Principauté des Deux Ponts.
Généré par Mistral AI et susceptible de contenir des erreurs.
Généré par Mistral AI et susceptible de contenir des erreurs.
Fermer
4031
p. 302-305
De Vienne le 4. Aoust.
Début :
Le jour du depart du Prince Eugene pour Baden, n'est pas [...]
Mots clefs :
Empereur, Vienne, Turcs, Roi de Suède, Régiments d'infanterie
Afficher :
texteReconnaissance textuelle : De Vienne le 4. Aoust.
De Viennele4.Aoust.
Le jour du départ du Prince
Eugene pour Baden, n'est pas
encore fixé, il assiste souvent
aux Conseils secrets, qui se
tiennent à l'arrivée des Exprés
qui viennent de Baden : mais
le resultatn'en est point rendu
publique.
Les Princes Protestants ont
envoyé leurs griefs à l'Empereur,
mais il les a renvoyez
à la Diete On dit que tout
ce qui regarde les deux Electeurs
est fini, & qu'il ne reste
plus qu'à decider des pretentions
des Princes d'Italie, ainsi
on compte que tout fera terminé
le mois prochain.
On ne sçait pas bien encore
quelle route prendra le Roy
jde Suede, Suivant les dernieres
nouvelles qu'on en a cuës, il
estoit encore a Demir-Toca,
attendant les ordres &de l'argent
du Grand Seigneur, pour
se mettre en marche.
Comme les Turcs font avancer
des troupes du costé
de Belgrade, pour y camper,
l'Empereur a envoyé des ordres
en Italie, pour en faire
revenir quatre Regimens d'Infanterie,
cinq deCavalerie&
deux de Dragons, pour les
envoyer en Hongrie, où on
pretend avoir à tout événement,
40. ou 50000. hommes
, non compris les garnisons,
dans le mois de Septembre
tembre prochain,auquel tems
l'Empereur doit aller à Presbourg.
Le jour du départ du Prince
Eugene pour Baden, n'est pas
encore fixé, il assiste souvent
aux Conseils secrets, qui se
tiennent à l'arrivée des Exprés
qui viennent de Baden : mais
le resultatn'en est point rendu
publique.
Les Princes Protestants ont
envoyé leurs griefs à l'Empereur,
mais il les a renvoyez
à la Diete On dit que tout
ce qui regarde les deux Electeurs
est fini, & qu'il ne reste
plus qu'à decider des pretentions
des Princes d'Italie, ainsi
on compte que tout fera terminé
le mois prochain.
On ne sçait pas bien encore
quelle route prendra le Roy
jde Suede, Suivant les dernieres
nouvelles qu'on en a cuës, il
estoit encore a Demir-Toca,
attendant les ordres &de l'argent
du Grand Seigneur, pour
se mettre en marche.
Comme les Turcs font avancer
des troupes du costé
de Belgrade, pour y camper,
l'Empereur a envoyé des ordres
en Italie, pour en faire
revenir quatre Regimens d'Infanterie,
cinq deCavalerie&
deux de Dragons, pour les
envoyer en Hongrie, où on
pretend avoir à tout événement,
40. ou 50000. hommes
, non compris les garnisons,
dans le mois de Septembre
tembre prochain,auquel tems
l'Empereur doit aller à Presbourg.
Fermer
Résumé : De Vienne le 4. Aoust.
Le 4 août à Vienne, le départ du Prince Eugène pour Baden n'est pas encore déterminé. Il participe régulièrement aux Conseils secrets, mais les décisions ne sont pas divulguées. Les Princes Protestants ont soumis leurs plaintes à l'Empereur, qui les a redirigées vers la Diète. Les questions concernant les deux Électeurs sont supposément résolues, ne laissant que les revendications des Princes d'Italie à traiter. Une conclusion est attendue pour le mois suivant. La route du Roi de Suède reste incertaine. Il se trouvait à Demir-Toca, attendant les instructions et les fonds du Grand Seigneur. Les Turcs déplacent des troupes vers Belgrade. En réponse, l'Empereur a ordonné le rappel de plusieurs régiments d'infanterie, de cavalerie et de dragons d'Italie pour les envoyer en Hongrie. L'objectif est de rassembler 40 000 à 50 000 hommes, en plus des garnisons, d'ici septembre, lorsque l'Empereur doit se rendre à Presbourg.
Généré par Mistral AI et susceptible de contenir des erreurs.
Généré par Mistral AI et susceptible de contenir des erreurs.
Fermer
4032
p. 305-307
De Perpignan, le 2.
Début :
Nous venons d'apprendre du Camp de Barcelone, les [...]
Mots clefs :
Perpignan, Fossé, Batteries, Camp de Barcelone
Afficher :
texteReconnaissance textuelle : De Perpignan, le 2.
De Perpignan,le2.
Nous venons d'apprendre
) du Camp de Barcelone, les
nouvelles suivantes. Le30du
passé, Monsieur le Mareschal
de Berwick voyant qu'une
partie des deffenses, des assiegez
estoitruinée par nos batteries,
resolut de faire attaquer
le Chemin couvert;on
l'emporta sans aucunes resistances.
Ceux qui le defifea*
doient prirent la fuite au premier
mouvement que nos
troupes firent, & on s'y logea
sans peine. Ils parurent
le lendemain le long du fossé,
dans le dessein de le reprendre;
on y vit mesme à leur teste
quantité de Moynes & deCapucins
qui les exhortoient à
faire bien leur devoir. Cependant
loin d'oser rienentreprendre,
ils rentrerent promptemenr
dans leur Ville. On
travaille à establir des batteries
sur la Contrescarpe, pour
battre en bréche le Corps de
la place: la grande Courtine
est presque toute ruinée ; te
Mineur est attaché à un des
Bastions de l'attaque: celuy de
SainteClaire est tout ouvert,
& on faitestat que le 8. où
.,
le 10. pour le plus tard, on
pourra donner l'assaut gencral
à la place. Cette lettre adjouste
que les assiegez qui ne
sçaventny sedeffendreny se
rendre
,
persistent toûjours
dans leur obstination, & qu'ils
travaillent à faire derrière la
bréche un grand retranchement
avec un fossé profond,
qui comprend toutle fondde
fatuauc.
Nous venons d'apprendre
) du Camp de Barcelone, les
nouvelles suivantes. Le30du
passé, Monsieur le Mareschal
de Berwick voyant qu'une
partie des deffenses, des assiegez
estoitruinée par nos batteries,
resolut de faire attaquer
le Chemin couvert;on
l'emporta sans aucunes resistances.
Ceux qui le defifea*
doient prirent la fuite au premier
mouvement que nos
troupes firent, & on s'y logea
sans peine. Ils parurent
le lendemain le long du fossé,
dans le dessein de le reprendre;
on y vit mesme à leur teste
quantité de Moynes & deCapucins
qui les exhortoient à
faire bien leur devoir. Cependant
loin d'oser rienentreprendre,
ils rentrerent promptemenr
dans leur Ville. On
travaille à establir des batteries
sur la Contrescarpe, pour
battre en bréche le Corps de
la place: la grande Courtine
est presque toute ruinée ; te
Mineur est attaché à un des
Bastions de l'attaque: celuy de
SainteClaire est tout ouvert,
& on faitestat que le 8. où
.,
le 10. pour le plus tard, on
pourra donner l'assaut gencral
à la place. Cette lettre adjouste
que les assiegez qui ne
sçaventny sedeffendreny se
rendre
,
persistent toûjours
dans leur obstination, & qu'ils
travaillent à faire derrière la
bréche un grand retranchement
avec un fossé profond,
qui comprend toutle fondde
fatuauc.
Fermer
Résumé : De Perpignan, le 2.
Le 2 octobre, des rapports du camp de Barcelone indiquent que le 30 septembre, le maréchal de Berwick a ordonné l'attaque du chemin couvert, pris sans résistance. Les défenseurs se sont retirés dès les premiers mouvements des troupes assaillantes. Le 1er octobre, ils ont tenté de reprendre le chemin couvert avec le soutien de moines et de capucins, mais se sont rapidement retirés dans la ville. Les assiégeants installent des batteries sur la contrescarpe pour bombarder le corps de la place. La grande courtine est presque entièrement détruite, et un mineur est actif sur un bastion de l'attaque. Le bastion de Sainte-Claire est ouvert, et un assaut général est prévu pour le 8 ou le 10 octobre. Malgré leur situation, les assiégés, incapables de se défendre ou de se rendre, construisent un grand retranchement avec un fossé profond derrière la brèche, couvrant tout le fond du faubourg.
Généré par Mistral AI et susceptible de contenir des erreurs.
Généré par Mistral AI et susceptible de contenir des erreurs.
Fermer
4033
p. 308-311
ETAT des Brigades des Troupes Françoises qui doivent estre au Camp, devant Barcelone, depuis le 21. Juillet.
Début :
Mrs DE BALINCOURT. Brigades. Bataillons. Normandie. 3. Artois. 2. Lamarche. [...]
Mots clefs :
Brigades, Troupes françaises, Barcelone
Afficher :
texteReconnaissance textuelle : ETAT des Brigades des Troupes Françoises qui doivent estre au Camp, devant Barcelone, depuis le 21. Juillet.
ETAT
DesBrigades desTroupes Françoises
qui doivent estre as.
Camp , devant Barcelone,
depuis le 21Juillet.
Mls DE BALINCOURT.
Brigades.* Bataillons,
Normandie. 3.
Artois. 2.
Lamarche. A.
7
ROISSY.
Audetot. ,. U
Bombardiers. i.
La Couronne. z.
4* DALBA.
Talleran. 1.
Danois. i.
Royal Artillerie.i.
Auvergne. Z. -SSANSAY.
La Marina 3.
-
Bcauvoifist z.
Sanlay. 2.
1.1
NONAN.
Anjou. a*
Meâoc., i*
Province.
• Z.
Bassigny. 1.
îi•
SAUVEBEUF.
liaReine. 3»
ponthiew 211
Blcfois.
-
1 il »
CURTY.
, - ~, Qilcànl.wi
Quercy. 2..
LIflc de France. t.
6.
COURTEN.
Gaftellasi3;
courtem. 3.
&4
50.Bat.
DesBrigades desTroupes Françoises
qui doivent estre as.
Camp , devant Barcelone,
depuis le 21Juillet.
Mls DE BALINCOURT.
Brigades.* Bataillons,
Normandie. 3.
Artois. 2.
Lamarche. A.
7
ROISSY.
Audetot. ,. U
Bombardiers. i.
La Couronne. z.
4* DALBA.
Talleran. 1.
Danois. i.
Royal Artillerie.i.
Auvergne. Z. -SSANSAY.
La Marina 3.
-
Bcauvoifist z.
Sanlay. 2.
1.1
NONAN.
Anjou. a*
Meâoc., i*
Province.
• Z.
Bassigny. 1.
îi•
SAUVEBEUF.
liaReine. 3»
ponthiew 211
Blcfois.
-
1 il »
CURTY.
, - ~, Qilcànl.wi
Quercy. 2..
LIflc de France. t.
6.
COURTEN.
Gaftellasi3;
courtem. 3.
&4
50.Bat.
Fermer
Résumé : ETAT des Brigades des Troupes Françoises qui doivent estre au Camp, devant Barcelone, depuis le 21. Juillet.
Le document, signé par le maréchal de Balincourt, détaille les brigades françaises devant Barcelone depuis le 21 juillet. Il liste les brigades de Normandie, Artois, Lamarche, et d'autres unités comme les bombardiers et le Royal Artillerie. Les bataillons proviennent de diverses provinces françaises, avec des effectifs précisés pour chaque unité.
Généré par Mistral AI et susceptible de contenir des erreurs.
Généré par Mistral AI et susceptible de contenir des erreurs.
Fermer
4034
p. 311-312
Extrait d'une Lettre de Tarragone. [titre d'après la table]
Début :
Une Lettre de Tarragone du 28. du passé, marque que [...]
Mots clefs :
Tarragone, Rebelles
Afficher :
texteReconnaissance textuelle : Extrait d'une Lettre de Tarragone. [titre d'après la table]
Une Lettre de Tarragone
du 2. 8. du passé, marque que
le Marquis de Thouy qui
commande dans le District
de cette place,ayant joint le
Marquis del Pual, qui avoir
fcpt àhuit cent Rebelles, l'avoit
attaque & entierement
defait, & que mesme il avoit
eu peine à se sauver à Cardonne
avec environ trente
hommes de ses troupes.
du 2. 8. du passé, marque que
le Marquis de Thouy qui
commande dans le District
de cette place,ayant joint le
Marquis del Pual, qui avoir
fcpt àhuit cent Rebelles, l'avoit
attaque & entierement
defait, & que mesme il avoit
eu peine à se sauver à Cardonne
avec environ trente
hommes de ses troupes.
Fermer
4035
p. 312-316
Extrait de deux lettres d'Utrecht du 13. & du 14. Aoust.
Début :
Mylord Strafford est venu icy pour presser les Plenipotentiaires [...]
Mots clefs :
Angleterre, Utrecht, Reine d'Angleterre
Afficher :
texteReconnaissance textuelle : Extrait de deux lettres d'Utrecht du 13. & du 14. Aoust.
Extraitde deux lettres d'Utrecht
du 13. Cm du 14.Aoust.
Mylord Strafford est venu
icy pour presser les Plenipotentiaires
d'Espagne & de
Portugal à- faire la
-
Paix. Ceux
de Portugal ont réponduqu'à
l'arrivée du Comte de Ribeyra.
à Madrid
, on luy avoir fait
quelques propositions
, »
sur
quoy
quoy ce Ministreavoitdepesché
à Lisbonne un Courrier
donc on attendoit la réponse.
Les Ministres d'Espagnerépondirent
de leurcosté qu'ils
attcndoient leurs infirulbons.
Ce marin 14 Mylord Straf- tford a receu par un Extraor-
>
binaire une LettredeMylord tBromley Secretaire d'Etat de
Ha Reine d'Angleterre, par la-
>quelle il luy mandeque la
[ Rcineayanccuë une attaque
> d'apoplexie, elle avoit étédeux
1 heures sans connoissance, & trevenue àforce deremedes,
;Çllc avoit eu le temps de fi---------
- - - gner laPatente de Grand Tresorier,
de laquelle Mylord
Arlay Comte d Oxfort avoit
fait sa demission del'ordre de
li Reine six jours auparavant
en faveur du Duc de Scherfbury.
Mylord Bromlay a-w
jousteque le Conseil d'Estat,
Nemine Contradicente
,
avoit
depesché un courier à l'Electeur
d'Hanover avec ces nouvelles
, le priant de passer incessamment
en Angleterre,
& qu'on avoit envoyé une Escadre
de Vaisseaux de guerre
pour l'y tranfportcr. Mylord
Straffort avoit ordredecom-
.,
muniquer ces nouvelles aux
Estats Generaux, & de les
exhorter en vertu des traiter
faits avec la Hollande, à mettre
l'Electeurd'Hanover cvl
possession de la Couronne
d'Angleterre.La manieredonc
le Secretaire d'Estat écrit, fait
voir qu'on est horsd'esperance
pour la santé de la Reine. Les
lettres de Londres du 13. confirmerent
aussi tostcettenouvelle
à Paris, où on a apprit le
1 y, que le , la Reine fut incommodée,
que le 10. au
matin elle eut une attaque
d'appplexie si violente, que
pendant plusieurs heures on la
crut motte :,
qu'elle en revint
neàncmoins^ mais qu'elle retomba&
mourut le 12. entre
$;-t&huic heures du matin.
-
Le¿ mesme jour à deuxheures
aprèsmidy,on proclama dans
lesMiëux''ordinaire!aveefde
grandes ceremonies&sans at*-
cun trouble l'ElecteurdHanbver
Roy 'det là Grande
Btétagne,&leParJemencsa4
journaaulendemain. **>VksÏ -fùunJifc
du 13. Cm du 14.Aoust.
Mylord Strafford est venu
icy pour presser les Plenipotentiaires
d'Espagne & de
Portugal à- faire la
-
Paix. Ceux
de Portugal ont réponduqu'à
l'arrivée du Comte de Ribeyra.
à Madrid
, on luy avoir fait
quelques propositions
, »
sur
quoy
quoy ce Ministreavoitdepesché
à Lisbonne un Courrier
donc on attendoit la réponse.
Les Ministres d'Espagnerépondirent
de leurcosté qu'ils
attcndoient leurs infirulbons.
Ce marin 14 Mylord Straf- tford a receu par un Extraor-
>
binaire une LettredeMylord tBromley Secretaire d'Etat de
Ha Reine d'Angleterre, par la-
>quelle il luy mandeque la
[ Rcineayanccuë une attaque
> d'apoplexie, elle avoit étédeux
1 heures sans connoissance, & trevenue àforce deremedes,
;Çllc avoit eu le temps de fi---------
- - - gner laPatente de Grand Tresorier,
de laquelle Mylord
Arlay Comte d Oxfort avoit
fait sa demission del'ordre de
li Reine six jours auparavant
en faveur du Duc de Scherfbury.
Mylord Bromlay a-w
jousteque le Conseil d'Estat,
Nemine Contradicente
,
avoit
depesché un courier à l'Electeur
d'Hanover avec ces nouvelles
, le priant de passer incessamment
en Angleterre,
& qu'on avoit envoyé une Escadre
de Vaisseaux de guerre
pour l'y tranfportcr. Mylord
Straffort avoit ordredecom-
.,
muniquer ces nouvelles aux
Estats Generaux, & de les
exhorter en vertu des traiter
faits avec la Hollande, à mettre
l'Electeurd'Hanover cvl
possession de la Couronne
d'Angleterre.La manieredonc
le Secretaire d'Estat écrit, fait
voir qu'on est horsd'esperance
pour la santé de la Reine. Les
lettres de Londres du 13. confirmerent
aussi tostcettenouvelle
à Paris, où on a apprit le
1 y, que le , la Reine fut incommodée,
que le 10. au
matin elle eut une attaque
d'appplexie si violente, que
pendant plusieurs heures on la
crut motte :,
qu'elle en revint
neàncmoins^ mais qu'elle retomba&
mourut le 12. entre
$;-t&huic heures du matin.
-
Le¿ mesme jour à deuxheures
aprèsmidy,on proclama dans
lesMiëux''ordinaire!aveefde
grandes ceremonies&sans at*-
cun trouble l'ElecteurdHanbver
Roy 'det là Grande
Btétagne,&leParJemencsa4
journaaulendemain. **>VksÏ -fùunJifc
Fermer
Résumé : Extrait de deux lettres d'Utrecht du 13. & du 14. Aoust.
Les lettres d'Utrecht des 13 et 14 août relatent des événements politiques et diplomatiques. Lord Strafford, présent à Utrecht, presse les plénipotentiaires d'Espagne et du Portugal pour conclure la paix. Les représentants portugais attendent des nouvelles du Comte de Ribeyra à Madrid, tandis que les ministres espagnols attendent des instructions de leurs supérieurs. Le 14 août, Lord Strafford reçoit une lettre de Lord Bromley, secrétaire d'État de la reine d'Angleterre, annonçant une attaque d'apoplexie subie par la reine, qui a été inconsciente pendant deux heures. Avant cet incident, la reine avait nommé le Duc de Scherfbury Grand Trésorier, succédant au Comte d'Oxfort. Lord Bromley informe également que l'Électeur d'Hanover a été convoqué en Angleterre et qu'une escadre de vaisseaux de guerre a été envoyée pour le transporter. Lord Strafford doit communiquer ces nouvelles aux États Généraux et les inciter à mettre l'Électeur d'Hanover en possession de la couronne d'Angleterre. Les lettres de Londres confirment que la reine a été incommodée le 11 août, a subi une attaque d'apoplexie le 10 août, et est décédée le 12 août. Le même jour, à 14 heures, l'Électeur d'Hanover est proclamé roi de Grande-Bretagne et d'Irlande.
Généré par Mistral AI et susceptible de contenir des erreurs.
Généré par Mistral AI et susceptible de contenir des erreurs.
Fermer
4036
p. 316-319
Extrait d'une Lettre de Caditz du 15. Juillet.
Début :
Les Saltins continuent à croiser dans nos Mers : il attaquent [...]
Mots clefs :
Roi, Cadix, Vaisseaux
Afficher :
texteReconnaissance textuelle : Extrait d'une Lettre de Caditz du 15. Juillet.
Extrait aune Lettre deLaaitz 'v du ., ~ity 1illrt.
Les Saltins. continuent à
croiser dm* nos Mers: ilsattaquent
encore les Vaisseaux
Anglois, nonobstant qu'on
nous ait assuté que le Roy de
Maroc avoit renouvelle la
Paix avec les Anglois. Ils
poursuvirentle10jusques
sous lecanon denostre Mole
deux Badimente--,tviai-chauds
de cette Nation quialloicnt
dans la Mediterrannée,où ils
prirent le
1 2.e;un grosNavire
Portugais: mais comme ilsl'amenotent,
ils furent rencontrez
par les deuxVaisseaux de
guerre quele Roy de Portugal
a fait forcir, pour leuraller
donner la chasle & pour evU
ter une alboh. quoyquîli
fussent quatre Bastiments,ils.
abandonnerent leurs prises &
se sauverent en faisant forcede
voile, & emmenerent leséquipages
qu'ils avoient fait entrer
sur leursbords.
Onajamais veuëtantde
BastimentsAnglois& Hollan-
,-dois qu'il y en a dans nostre
Port presentement tous chargez
de diver ses marchandises.
Al'égard des Portugais,ilsn'y
ont accez que pour se mettra
à l'abri des gros temps & des
Corsaires. On desarme des
Vaisseaux qui sont revenus de
Ja Mediterrannée, &on arme
deux Fregates, sans qu on dise
à quoyon les destine.
-"
Il arrive presque tous les
jours icy des soldars Anglois
de la garnison de Gibraltar,
lesquels quittent le service,
parce qu'ils ne font pas payez.
Les Saltins. continuent à
croiser dm* nos Mers: ilsattaquent
encore les Vaisseaux
Anglois, nonobstant qu'on
nous ait assuté que le Roy de
Maroc avoit renouvelle la
Paix avec les Anglois. Ils
poursuvirentle10jusques
sous lecanon denostre Mole
deux Badimente--,tviai-chauds
de cette Nation quialloicnt
dans la Mediterrannée,où ils
prirent le
1 2.e;un grosNavire
Portugais: mais comme ilsl'amenotent,
ils furent rencontrez
par les deuxVaisseaux de
guerre quele Roy de Portugal
a fait forcir, pour leuraller
donner la chasle & pour evU
ter une alboh. quoyquîli
fussent quatre Bastiments,ils.
abandonnerent leurs prises &
se sauverent en faisant forcede
voile, & emmenerent leséquipages
qu'ils avoient fait entrer
sur leursbords.
Onajamais veuëtantde
BastimentsAnglois& Hollan-
,-dois qu'il y en a dans nostre
Port presentement tous chargez
de diver ses marchandises.
Al'égard des Portugais,ilsn'y
ont accez que pour se mettra
à l'abri des gros temps & des
Corsaires. On desarme des
Vaisseaux qui sont revenus de
Ja Mediterrannée, &on arme
deux Fregates, sans qu on dise
à quoyon les destine.
-"
Il arrive presque tous les
jours icy des soldars Anglois
de la garnison de Gibraltar,
lesquels quittent le service,
parce qu'ils ne font pas payez.
Fermer
Résumé : Extrait d'une Lettre de Caditz du 15. Juillet.
Le texte décrit les activités des corsaires en Méditerranée. Malgré les assurances de paix entre le Maroc et l'Angleterre, les corsaires attaquent toujours les vaisseaux anglais, notamment près de la Mole. Ils ont capturé un gros navire portugais, mais ont dû fuir face à deux vaisseaux de guerre portugais, abandonnant leurs prises et libérant les équipages capturés. Actuellement, plusieurs vaisseaux anglais et hollandais chargés de marchandises sont présents dans un port. Les navires portugais n'y accèdent que pour se protéger des tempêtes et des corsaires. Des vaisseaux revenus de Méditerranée sont désarmés, tandis que deux frégates sont armées sans destination précise. Par ailleurs, des soldats anglais de la garnison de Gibraltar désertent fréquemment en raison de l'absence de paiement de leur solde.
Généré par Mistral AI et susceptible de contenir des erreurs.
Généré par Mistral AI et susceptible de contenir des erreurs.
Fermer
4037
p. 319-322
De Strasbourg le 30. Juillet. [titre d'après la table]
Début :
A Strasbourg le 30. du passé. On a ici à vil prix le bled de [...]
Mots clefs :
Roi, Strasbourg
Afficher :
texteReconnaissance textuelle : De Strasbourg le 30. Juillet. [titre d'après la table]
A Strasbourg le 30. du passé.
On a icy a vil prix le bled de
nos magazins, par rapport a
la recolte abondante de cette
année, on n'en garde seulement
que pour la garnison.
Nous apprenons de Baden
duxj. que tes Conferences
s'y continuënt avec succez
& tour ce qu'on n'en dit, n'est
que par conjecture,cequi
donne de l'occupationauxMinistres
des Princes Protestants.
qui n'oublient rien pour faire
mettre ànéant letraité de RIe.
wich. L'Envoyé du Roy de
Sicile se donneaussi de grands
mouvements,pour que le Roy
son Maistre foit compris dans
Id traité,quant à ce qui regardeson
differentavecl'Empereur
:mais les Plenipotentiaires
deSa MajestéImperiale
disent qu'ils n'ont point d'ordred'entrerenmatierelà
def.
fus;&que comme tour eflt
reglé pour ce qui regarde lcs
dcux Electeurs, on nedoute
point que les Conferencesne
pcrenhnenat finidnansl.emoispro- 1. On mande de Bruxelles,que
le29 au soit la Tour neuve
¡, qu'on avoitélevée sur l'Eglise
de S. Nicolas, & où on avoic
i.lcbt..bh le carillon, tomba inopinement,
qu'ellecausa un
grand dommage aux maisons
sines, & tua beaucoupde
monde.
Onapprend des 2 Ponts que te Roy Sta~ y anc~d<~C
la Reine sonespouse, qui étoit
partie de Suede pour le venir
joindre,& qu'il avoit renvoyé
le P~Povioustouski au
Roy de Suede qui estoit en
Turquie au mois de Juin dernier
, pour le remercier de 1*
retraitte qu'il luy a donné dans
ses Estats des deux Pont
On a icy a vil prix le bled de
nos magazins, par rapport a
la recolte abondante de cette
année, on n'en garde seulement
que pour la garnison.
Nous apprenons de Baden
duxj. que tes Conferences
s'y continuënt avec succez
& tour ce qu'on n'en dit, n'est
que par conjecture,cequi
donne de l'occupationauxMinistres
des Princes Protestants.
qui n'oublient rien pour faire
mettre ànéant letraité de RIe.
wich. L'Envoyé du Roy de
Sicile se donneaussi de grands
mouvements,pour que le Roy
son Maistre foit compris dans
Id traité,quant à ce qui regardeson
differentavecl'Empereur
:mais les Plenipotentiaires
deSa MajestéImperiale
disent qu'ils n'ont point d'ordred'entrerenmatierelà
def.
fus;&que comme tour eflt
reglé pour ce qui regarde lcs
dcux Electeurs, on nedoute
point que les Conferencesne
pcrenhnenat finidnansl.emoispro- 1. On mande de Bruxelles,que
le29 au soit la Tour neuve
¡, qu'on avoitélevée sur l'Eglise
de S. Nicolas, & où on avoic
i.lcbt..bh le carillon, tomba inopinement,
qu'ellecausa un
grand dommage aux maisons
sines, & tua beaucoupde
monde.
Onapprend des 2 Ponts que te Roy Sta~ y anc~d<~C
la Reine sonespouse, qui étoit
partie de Suede pour le venir
joindre,& qu'il avoit renvoyé
le P~Povioustouski au
Roy de Suede qui estoit en
Turquie au mois de Juin dernier
, pour le remercier de 1*
retraitte qu'il luy a donné dans
ses Estats des deux Pont
Fermer
Résumé : De Strasbourg le 30. Juillet. [titre d'après la table]
À Strasbourg, le 30 du mois précédent, le blé a été vendu à bas prix en raison d'une récolte abondante. Les stocks sont principalement réservés pour la garnison. À Baden, les conférences se poursuivent avec succès, bien que les détails restent conjecturaux. Les ministres des princes protestants cherchent à annuler le traité de Ryswick. L'envoyé du roi de Sicile travaille à inclure son maître dans le traité concernant le différend avec l'empereur. Cependant, les plénipotentiaires de Sa Majesté impériale affirment ne pas avoir d'instructions pour aborder cette question, bien que les discussions sur les deux électeurs soient réglées. Les conférences devraient se conclure prochainement. À Bruxelles, le 29, la tour neuve de l'église de Saint-Nicolas s'est effondrée, causant des dommages importants aux maisons voisines et tuant de nombreuses personnes. Aux Deux-Ponts, le roi et la reine, venue de Suède, sont arrivés. Le roi a renvoyé le prince Pouvoustovski au roi de Suède, en Turquie depuis juin, pour le remercier de la retraite accordée dans ses États des Deux-Ponts.
Généré par Mistral AI et susceptible de contenir des erreurs.
Généré par Mistral AI et susceptible de contenir des erreurs.
Fermer
4038
p. 322-326
A S. Lucar de Carrameda, le 15. Juillet.
Début :
Il est arrivé icy il y a huit jours un grand malheur. Vous [...]
Mots clefs :
Gouverneur, Mort, Sanlúcar de Barrameda, Moines, Couvent
Afficher :
texteReconnaissance textuelle : A S. Lucar de Carrameda, le 15. Juillet.
A S. LUCAT de Carrameda,
£iaicii le 15 Juillet.,_.f
M,ih v •i* Il estarrivé icy il y a huit
jours un grand malheur.Vous
sçavezque dans la pluspart des
Convents d'Andalousie, les
Moines vendent de la viande,
ce qui est frustrer les droitsdu
Roy Catholique, & de presque
tout le veste il en arrive
la même chose. Le Gouverneur
nomméDon Alonzo Jacinco
Velardo, homme tort
zélé pour le service,ayantsçu
qu'au Convent des Augustins
on la vendoit aussi publique
qu'à la Boucherie,avoir envoyé
dire plusieurs fois au
Prieur de s'abstenir de cela,
qu'autrement il seroit obligé
d'ymettre luy-même ordre.
Les Moines fc souciant
fort peu des menaces du GOlit
Vwfncur> continuaient toujours
.cTfiO'îvendre.*»! Lej-Rr?
rmerdes Milionnesvoyantcela
, sir posterdes Ministres de
la rrnrç auxenvirons du Con-
Vccenur;x pour reconnoistre tous
ungqauirednofonrm, aient;*On
àuqùebiJlt
trouvadvuxHivrcs de viande.
Les Mniftrcsl'anècoient
le menoiem en prison ; IOTU
qu'unM>me qui étoit à
porte du Convent, courut a-*
préseux pour faire relâch1er ceà
garçon, à quoy ils resisterent.
CeMoineirritédevoirque
çcs:Minifîresn'imûenr.poûit
de deference pour luy, commença
à lesmaltraiter de paroles&
devoîesde fait. Un des
Ministressevoyant outrage de
lasorre,tiraun coupde pistoler
auMoine,&luy cassalacuisse,
dontil t& mort trois jours aprés;
Les Ministres prirent la
fuite pour se refugier dans
quelque Eglise; mais on ne
voulut point les recevoir. Le
lendemain un Moine du meme
Convent, parent du mort,
voyantque le Gouverneur ne faisoitpoint de diligences
pourle châtier,s'en fut chez
luy, &demandaàluy parler,
la Garde le laissa entier, & des
qu'il fut dans la chambre où
étoit le Gouverneur, il tirade
sa manche un pistoler,dont
illuilâcha le coup à bout portant
dans l'estomach. CetOfsicier
se sentant blessé, voulut;
couriraprésle meurtrier,mais !
il tomba. Le Moine tira un
autre pistolet de l'autre manche.
paflj à travers la Garde,
& se réfugia dansun Convent,
d'où il décampa ensuite. Lr.
Gouverneur n'est pas mort
encore? mais on compte qu'il
n'enéchappera pas,car il a per- ,
du la paroledepuis troisjours
£iaicii le 15 Juillet.,_.f
M,ih v •i* Il estarrivé icy il y a huit
jours un grand malheur.Vous
sçavezque dans la pluspart des
Convents d'Andalousie, les
Moines vendent de la viande,
ce qui est frustrer les droitsdu
Roy Catholique, & de presque
tout le veste il en arrive
la même chose. Le Gouverneur
nomméDon Alonzo Jacinco
Velardo, homme tort
zélé pour le service,ayantsçu
qu'au Convent des Augustins
on la vendoit aussi publique
qu'à la Boucherie,avoir envoyé
dire plusieurs fois au
Prieur de s'abstenir de cela,
qu'autrement il seroit obligé
d'ymettre luy-même ordre.
Les Moines fc souciant
fort peu des menaces du GOlit
Vwfncur> continuaient toujours
.cTfiO'îvendre.*»! Lej-Rr?
rmerdes Milionnesvoyantcela
, sir posterdes Ministres de
la rrnrç auxenvirons du Con-
Vccenur;x pour reconnoistre tous
ungqauirednofonrm, aient;*On
àuqùebiJlt
trouvadvuxHivrcs de viande.
Les Mniftrcsl'anècoient
le menoiem en prison ; IOTU
qu'unM>me qui étoit à
porte du Convent, courut a-*
préseux pour faire relâch1er ceà
garçon, à quoy ils resisterent.
CeMoineirritédevoirque
çcs:Minifîresn'imûenr.poûit
de deference pour luy, commença
à lesmaltraiter de paroles&
devoîesde fait. Un des
Ministressevoyant outrage de
lasorre,tiraun coupde pistoler
auMoine,&luy cassalacuisse,
dontil t& mort trois jours aprés;
Les Ministres prirent la
fuite pour se refugier dans
quelque Eglise; mais on ne
voulut point les recevoir. Le
lendemain un Moine du meme
Convent, parent du mort,
voyantque le Gouverneur ne faisoitpoint de diligences
pourle châtier,s'en fut chez
luy, &demandaàluy parler,
la Garde le laissa entier, & des
qu'il fut dans la chambre où
étoit le Gouverneur, il tirade
sa manche un pistoler,dont
illuilâcha le coup à bout portant
dans l'estomach. CetOfsicier
se sentant blessé, voulut;
couriraprésle meurtrier,mais !
il tomba. Le Moine tira un
autre pistolet de l'autre manche.
paflj à travers la Garde,
& se réfugia dansun Convent,
d'où il décampa ensuite. Lr.
Gouverneur n'est pas mort
encore? mais on compte qu'il
n'enéchappera pas,car il a per- ,
du la paroledepuis troisjours
Fermer
Résumé : A S. Lucar de Carrameda, le 15. Juillet.
Le 15 juillet, un incident tragique a eu lieu à £iaicii. En Andalousie, des moines vendaient illégalement de la viande, violant ainsi les droits du Roi Catholique et du clergé. Le gouverneur, Don Alonzo Jacinco Velardo, a tenté de mettre fin à cette pratique au couvent des Augustins, mais les moines ont ignoré ses avertissements. Les ministres du roi ont arrêté un garçon en possession de viande de contrebande, ce qui a provoqué la colère d'un moine. Ce dernier a agressé les ministres, entraînant une altercation au cours de laquelle un ministre a tiré sur le moine, le blessant mortellement. Les ministres se sont ensuite réfugiés dans une église. Le lendemain, un moine, parent du moine tué, a tiré sur le gouverneur, le blessant gravement. Le moine a ensuite fui vers un autre couvent. Le gouverneur est gravement blessé et son pronostic vital est engagé.
Généré par Mistral AI et susceptible de contenir des erreurs.
Généré par Mistral AI et susceptible de contenir des erreurs.
Fermer
4039
p. 327-330
De Marseille.
Début :
On a donné dans cette Ville pendant le mois de Juillet plusieurs [...]
Mots clefs :
Marseille, Marquis, Eaux, Reine de Pologne
Afficher :
texteReconnaissance textuelle : De Marseille.
DeMarseille.
i 'f OnadonnédanscetteVille
pendant lemois de Juilletplurieurs
festes à la Reine de Pologne,
1^ PrincessesSobieski
sa petite filleafortbrillédans
tous les bals qui se sont donnez
chez M. le Bailli de la Pat
laitric ChefdEscadre des Galetes.,
&chez M. Arnoult,
Intendant dela Marine. Le
Comte àt Bausse
a eu l'boD-'
licotf'de&'afci avec la Princcfle,
&le Marquisde laBruyere
Jatente Syndic de la Ho4
blesse & ancien Procureur du
paîss'y est fort distingué.Ila
eu plusieurs Audiances particulieres;
de SaMajesté dont
ellea paruê fort contente.
C:dI un Gentilhommequi a
beaucoup d'esprit&uneparfaite
connoissancedesinterêts. desPrinces.
.Qç^mandepu'i*ff«queleVi- ce-Légat d'Avignon aenvoyé
un ordre,à ce Marquis de se rzen-d.r1e1à,s-o.n,, g.o, uvei rnetment
de Sorgues dans le Comtat
d'Avignonpouryrecevoir la
Reine iorfq Ile y passera.
Ilya déja envoyé beaucoup
de
le meubles) & plusieurs baIlli
fots dae ce quii perut esetre nee.ek On écrit du même endroit
juc les eaux de Montfrin deviennent
tous les jours en plus
grande réputation. Le sieur:
Monranier
,,
Docteur en Me;
decine) s'est appliqué particulièrement
àen connoistre toute
la vertu, & a découvert qu'-
elles étoient excellentes pouc
ceux qui font étiques. En esser,
Messieurs les Marquis de
Razac &le Baron de Tourncfort
, Capitaines de Galeres,
quiétoient tombez dans une
fcchcrcffc qui faisoit appréhender
leur perte, en sont revenus
en parfaite santes&reprennent
tous les jours leur
premier embonpoint. Cet esset
merveilleux a si fort augmenté
la réputation de ces
eaux, qu'une infinité de personnes
dé Provence & deDauphiné
y accourent.
i 'f OnadonnédanscetteVille
pendant lemois de Juilletplurieurs
festes à la Reine de Pologne,
1^ PrincessesSobieski
sa petite filleafortbrillédans
tous les bals qui se sont donnez
chez M. le Bailli de la Pat
laitric ChefdEscadre des Galetes.,
&chez M. Arnoult,
Intendant dela Marine. Le
Comte àt Bausse
a eu l'boD-'
licotf'de&'afci avec la Princcfle,
&le Marquisde laBruyere
Jatente Syndic de la Ho4
blesse & ancien Procureur du
paîss'y est fort distingué.Ila
eu plusieurs Audiances particulieres;
de SaMajesté dont
ellea paruê fort contente.
C:dI un Gentilhommequi a
beaucoup d'esprit&uneparfaite
connoissancedesinterêts. desPrinces.
.Qç^mandepu'i*ff«queleVi- ce-Légat d'Avignon aenvoyé
un ordre,à ce Marquis de se rzen-d.r1e1à,s-o.n,, g.o, uvei rnetment
de Sorgues dans le Comtat
d'Avignonpouryrecevoir la
Reine iorfq Ile y passera.
Ilya déja envoyé beaucoup
de
le meubles) & plusieurs baIlli
fots dae ce quii perut esetre nee.ek On écrit du même endroit
juc les eaux de Montfrin deviennent
tous les jours en plus
grande réputation. Le sieur:
Monranier
,,
Docteur en Me;
decine) s'est appliqué particulièrement
àen connoistre toute
la vertu, & a découvert qu'-
elles étoient excellentes pouc
ceux qui font étiques. En esser,
Messieurs les Marquis de
Razac &le Baron de Tourncfort
, Capitaines de Galeres,
quiétoient tombez dans une
fcchcrcffc qui faisoit appréhender
leur perte, en sont revenus
en parfaite santes&reprennent
tous les jours leur
premier embonpoint. Cet esset
merveilleux a si fort augmenté
la réputation de ces
eaux, qu'une infinité de personnes
dé Provence & deDauphiné
y accourent.
Fermer
Résumé : De Marseille.
En juillet, Marseille a célébré la Reine de Pologne, la princesse Sobieski, avec plusieurs fêtes. Sa petite-fille a été remarquée lors des bals chez le Bailli de la Patta et M. Arnoult. Le Comte de Bausse a dansé avec la princesse, et le Marquis de la Bruyère, ancien Syndic des Hôtels et Procureur du pays, a été distingué par plusieurs audiences particulières avec la Reine. Le Marquis est décrit comme un gentilhomme d'esprit et connaisseur des intérêts des princes. Le Vice-Légat d'Avignon a ordonné au Marquis de se rendre à Sorgues pour accueillir la Reine lors de son passage. Par ailleurs, les eaux de Montfrin gagnent en réputation grâce à leurs vertus découvertes par le Docteur Monranier. Les Marquis de Razac et le Baron de Tournefort, Capitaines de Galères, ont recouvré la santé après une grave maladie grâce à ces eaux, attirant ainsi de nombreuses personnes de Provence et du Dauphiné.
Généré par Mistral AI et susceptible de contenir des erreurs.
Généré par Mistral AI et susceptible de contenir des erreurs.
Fermer
4040
p. 330-345
Suite des Nouvelles de Paris.
Début :
L'Edit du Roy qui appelle à la succession de la Couronne [...]
Mots clefs :
Duc du Maine, Comte de Toulouse, Roi, Parlement, Archevêque de Canterbury, Batterie, Armées, Cérémonie, Notre-Dame de la Merci, Messe
Afficher :
texteReconnaissance textuelle : Suite des Nouvelles de Paris.
Suite des Nouvelles de Paris. 4. L'Edit du Roy qui appelle
-1 la succession de la Couronne
M. le Duc du Maine, &
M. le Comte de Toulouse Se
leurs descendans masses., au
deffaut de tous les Princes du
Sang Royal, & qui ordonne
qu'ils jouiront des mêmes
rangs, honneurs,& préféances
que lesdits Princes duSang,
après tous lesdits Princes) fut
presente le deux de ce mois au
Parlement
,
M. le Duc d'Enguien
,M.le Princede Conty,
M. le Duc du Maine,&M. le
Comte de Toulouse s'estams
rendus au Palais. Les Pairs qui
,sîy trouvèrent, furent L' Archevêque
Duc deReims, l'Evêque
Comte de Noyon, Ecclesiastiques
;le Duc d'I^zés,
ole Dnuc de Sully, le Duc de S. ie Duc dela Force, le
Duc de Rohanle Duc de Luxembourg
,te Ducd'Estrées,
le Duc deGrammont, le Duc
Mazarin ,le DucdeTresmes,
le Duc deNoailles, leDuc de
Charost,leDuc d'Albrer,le
Duc deChaulnes, le Ducde
Vittars le Duc Dantin.m
>• M. de Mesmes, Premier
Président ayant : expliqué les
intentions du Roy, M. Joly
de Fleury, Avocat General
presenta l'Editde Sa Majesté)
qui fut lû: les Chambresas-
-fcn^lpes, l'Arrest d'eregistremcnt
fut ensuite prononcé
suivant lesconclusions duProcureur
Général. u M.leMatéchal deVillars
partis le n- de sa Terre de
Veaux,alla coucherà Troyes,
& le 12.à Langres,d'oùil alla
continuersa route vers Baden.
Le Prince Eugène doit
arriverezmême temps,,&on
croit que dans huit ou dix
jours ils auront terminé tout
ce quiresteàregler-, "i-.
Les Lettres du Camp devant
Barcelonnc du7portent
que le 3. lesAssiegezenleverent
quatreMineursEspagnols
&en tuerentdeux par ia faute
de ceux qui les soutenoient »
& qui s'estoient posté trop
loin. Aprésmidy 400. hommes
sortirent pourenlever les
Mineurs François du Bastion
de la Porte Neuve.,,, & ils firent
marcher devant eux soixante&
dixhommes ;mais ils
furent toustuez par les Grenadiers
,
excepté un qu'ils firent
prifennier. Le 4. on avançaune
partie des Batteries.Le j.milnommesfirent une fol'.
tie du cofté des Capucins,
surprirent une Redoute où à
019liolunm >dom
dix- huit furent tuez;on y accourut
,on les repoussà,&on
entua un grand nombre, sans
autre perte que de deux Soldats
tuez. Le6. une Batterie
de dix Canonstira tout le jour
contre le Bastion de Sainte
Claire. Le 7. quatre autres
Batteries tirèrent de fort prés.
Monsieur Dupuys Vauban
reçut un coup de Mousquet
audessous de l'épaule qui sort
à costé de la mammelle, mais
sans danger parce quil n'y a
aucune fraction,&qu'iln'entre
pas dans la capacité. On
dévoie Ic 11. oule 12. faire
jouer les Mines, & donner
J'assaut pour fc loger sur la
brêchcoà l'on meneradu Canonafinde
ruiner les Retranchements.
Les Barcelonnois firent le
50, répandre un écrit dans la
Catalogne pourexhorter tous
les peuples à les secourir dans
le danger oùils sont, &daller
joindre Armangoll'un de
leurs;Chefs qui tientla Campagne
:plusieurs lieux ont envoyez
cet écrit & les ordres
d'Armangol ànos Généraux;
d'autres l'alloientjoindrevers
Ostalerie ,.' Les
Les Lettres de Londres du
vingt de ce mois portentque
tout y estoitfort tranquille,
ainsi que danstoute la Grande
Bretagne ,
où jusques alors il
n'y avait. pas eu le moindre
mouvementLaRégence continuoit
à donner les ordres, au
dedans & au dehors; elle est
composée des Regents nommezparle
Parlement
,
qui
sont, l'Archevêque de Cantorbery
,
le Duc de Bukinhan
Président duConseil, leGrand
Tresorier,le Chancelier .&
Garde des Sceaux, Pierre le
Lord
,
Chef de Justice particulipr,&
le Comte cieStraf-|
lf'oArtmpirreamuietré.Commissaire de
Le Duc de Hanower en
avoit ajouté dix neufautres
par des Listes écrites de sa
main qu'ilavoit envëez à l'Archevêque
de Cantorbery ,au
Chancelier,&
- au lieur
Creyemberg son Résident.Le
Duc Schresbury que la feuë
Reinedéclarale 10. Grand
Tresorier, prit le2.possession.
de cette Charge, & commença
à en faire lafonction;commelaLoterie
dequatorze cens
; mil livresSterlin nese rem-
,', 4
plissoit pas, les 26. Regents y
ont souscrit pour des grandes
sommes
,
& on croit que le
reste fera bientôt remply par
la Banque Royale
, & par les
Marchands. Le 16. leChancelierfit
au nom des Regents
un Discours aux deux Chambres
du Parlement pour leurs
recommander l'union & la si'.
dclité pour le nouveau Roy
Georges, & il exhorta les
Communes à suppléer aux
Subsides qui cessoient par le
decés de la Reine,ce qu'elles
accordèrent le même jour.
Il y a environ un mois que
quatre ou cinq deMessieurs les
Mousquetaires ayant elleà li
chasse, sur la Terre deChamp
qui appartient à.M. de Bourvallais,
son Concierge alla les
prierde se retirer,a, moins
qu'ils n'eussent permission de
luy de chasser.En ayant elle
averty ,il en porta sa,p1aintc
à M. le Marquis de Vains qui
commande la Compagnie ;
depuis, ayant appris que l'on
avoit, répandu dans le Public
qu'il avoit dit qu'illes avoit
fait dcfarmer ,il a cru devoir
aller à l'Hostel des Mou(quc-I.
taires,lorsque la Compagnie I
fèroit assemblée,certifier que
ces bruits estoient faux, ce
qu'il a fait en termes forthonneftes,#
dônt M.le Marquis de
Vains, Mssieurs les Officiers'
&U Compagnie ont essé tresfetisfaits.
Le premier Dimanche déf
cé moisla Fetic-dc Nostre.
DDaamtneed-edlc.aI Mercy fut solem- 48
c-rcy fol tn«i--
m(ee dans l'Eglisede son Ordre
au Maraisprés l'Hostel dc"
Soubjzc. La grande Messe y
fut chantée en plein-chant&
au goût Italien
,
& Madame
la Princesse de Rohan yrenditkPain-
Bcni qui fut presenté
pourelle par son Aumônier
14 y en eut quatre ornez de
Cierges &de Banderolles, pre-
Cedez desSuisses de sa Maisons
des Timballes, des Trompettes
des Gendarmes de la Garde,
& autres de la Maison du
Roy. Le Sermon fut prononcé
,avant lesVêpres,«par M
l'Abbé le Paige
,
Docteur de
Sorbonne. Il fit connoistre
d'une manière fort éloquente
la grandeur & la qualité de
l'Ordre de la Mercy dans fork
établissement, & sa charité
dans le quatrièmevoeu que ces
Religieux font de rester en
- 'k 1 i
otage pour laredemption des.
Captifs. Les Vespres furent
suivies d'une Procession dont
la magnificence, l'ordre & la
pieté firent une des plus belles
cer1emonbie que leur Eglise ait célébré.
Messire Loüis de Bouchez,
Chevalier
y
Seigneur, Comte
de Montsoreau
,
Marquis de
Souches,& du Belley
,
Baron
d'Abondant, Lieutenant General
des Armées du Roy,
prêtaferment de fidelité entre
les mains du Roy, de la
Charge de Grand Prevost, le
jour de la Feste du Roy, dont
ilest filleul. Ffiiij
Son pere Louis
-
François
de Bouchez exerçât cette.
Charge avec dignité pendant
48. ou 49. ans. Il avoitesté:
reçu en survivance. de cette.
Charge de Jean de Bouchez,.
ayeul de Loüis, qu'il avoit eu.
de Mle Maréchal d'Hoquincourt.
Monsieur le Marquis de.
Lignerac
,
Brigadier des Armées
du Roy, a esté pourveu.
de la Charge de Lieutenant.
General de la Province du..
Haut Auvergne, dont il a prêté
le ferment entre les mains,
de Sa Majesté. Le premier de.
ccmoiil à (Hé aussi pourveu.
de celle de Grand Bailly du
Haut Auvergne
,
doncil doit
p/êter serment auParlement.
-1 la succession de la Couronne
M. le Duc du Maine, &
M. le Comte de Toulouse Se
leurs descendans masses., au
deffaut de tous les Princes du
Sang Royal, & qui ordonne
qu'ils jouiront des mêmes
rangs, honneurs,& préféances
que lesdits Princes duSang,
après tous lesdits Princes) fut
presente le deux de ce mois au
Parlement
,
M. le Duc d'Enguien
,M.le Princede Conty,
M. le Duc du Maine,&M. le
Comte de Toulouse s'estams
rendus au Palais. Les Pairs qui
,sîy trouvèrent, furent L' Archevêque
Duc deReims, l'Evêque
Comte de Noyon, Ecclesiastiques
;le Duc d'I^zés,
ole Dnuc de Sully, le Duc de S. ie Duc dela Force, le
Duc de Rohanle Duc de Luxembourg
,te Ducd'Estrées,
le Duc deGrammont, le Duc
Mazarin ,le DucdeTresmes,
le Duc deNoailles, leDuc de
Charost,leDuc d'Albrer,le
Duc deChaulnes, le Ducde
Vittars le Duc Dantin.m
>• M. de Mesmes, Premier
Président ayant : expliqué les
intentions du Roy, M. Joly
de Fleury, Avocat General
presenta l'Editde Sa Majesté)
qui fut lû: les Chambresas-
-fcn^lpes, l'Arrest d'eregistremcnt
fut ensuite prononcé
suivant lesconclusions duProcureur
Général. u M.leMatéchal deVillars
partis le n- de sa Terre de
Veaux,alla coucherà Troyes,
& le 12.à Langres,d'oùil alla
continuersa route vers Baden.
Le Prince Eugène doit
arriverezmême temps,,&on
croit que dans huit ou dix
jours ils auront terminé tout
ce quiresteàregler-, "i-.
Les Lettres du Camp devant
Barcelonnc du7portent
que le 3. lesAssiegezenleverent
quatreMineursEspagnols
&en tuerentdeux par ia faute
de ceux qui les soutenoient »
& qui s'estoient posté trop
loin. Aprésmidy 400. hommes
sortirent pourenlever les
Mineurs François du Bastion
de la Porte Neuve.,,, & ils firent
marcher devant eux soixante&
dixhommes ;mais ils
furent toustuez par les Grenadiers
,
excepté un qu'ils firent
prifennier. Le 4. on avançaune
partie des Batteries.Le j.milnommesfirent une fol'.
tie du cofté des Capucins,
surprirent une Redoute où à
019liolunm >dom
dix- huit furent tuez;on y accourut
,on les repoussà,&on
entua un grand nombre, sans
autre perte que de deux Soldats
tuez. Le6. une Batterie
de dix Canonstira tout le jour
contre le Bastion de Sainte
Claire. Le 7. quatre autres
Batteries tirèrent de fort prés.
Monsieur Dupuys Vauban
reçut un coup de Mousquet
audessous de l'épaule qui sort
à costé de la mammelle, mais
sans danger parce quil n'y a
aucune fraction,&qu'iln'entre
pas dans la capacité. On
dévoie Ic 11. oule 12. faire
jouer les Mines, & donner
J'assaut pour fc loger sur la
brêchcoà l'on meneradu Canonafinde
ruiner les Retranchements.
Les Barcelonnois firent le
50, répandre un écrit dans la
Catalogne pourexhorter tous
les peuples à les secourir dans
le danger oùils sont, &daller
joindre Armangoll'un de
leurs;Chefs qui tientla Campagne
:plusieurs lieux ont envoyez
cet écrit & les ordres
d'Armangol ànos Généraux;
d'autres l'alloientjoindrevers
Ostalerie ,.' Les
Les Lettres de Londres du
vingt de ce mois portentque
tout y estoitfort tranquille,
ainsi que danstoute la Grande
Bretagne ,
où jusques alors il
n'y avait. pas eu le moindre
mouvementLaRégence continuoit
à donner les ordres, au
dedans & au dehors; elle est
composée des Regents nommezparle
Parlement
,
qui
sont, l'Archevêque de Cantorbery
,
le Duc de Bukinhan
Président duConseil, leGrand
Tresorier,le Chancelier .&
Garde des Sceaux, Pierre le
Lord
,
Chef de Justice particulipr,&
le Comte cieStraf-|
lf'oArtmpirreamuietré.Commissaire de
Le Duc de Hanower en
avoit ajouté dix neufautres
par des Listes écrites de sa
main qu'ilavoit envëez à l'Archevêque
de Cantorbery ,au
Chancelier,&
- au lieur
Creyemberg son Résident.Le
Duc Schresbury que la feuë
Reinedéclarale 10. Grand
Tresorier, prit le2.possession.
de cette Charge, & commença
à en faire lafonction;commelaLoterie
dequatorze cens
; mil livresSterlin nese rem-
,', 4
plissoit pas, les 26. Regents y
ont souscrit pour des grandes
sommes
,
& on croit que le
reste fera bientôt remply par
la Banque Royale
, & par les
Marchands. Le 16. leChancelierfit
au nom des Regents
un Discours aux deux Chambres
du Parlement pour leurs
recommander l'union & la si'.
dclité pour le nouveau Roy
Georges, & il exhorta les
Communes à suppléer aux
Subsides qui cessoient par le
decés de la Reine,ce qu'elles
accordèrent le même jour.
Il y a environ un mois que
quatre ou cinq deMessieurs les
Mousquetaires ayant elleà li
chasse, sur la Terre deChamp
qui appartient à.M. de Bourvallais,
son Concierge alla les
prierde se retirer,a, moins
qu'ils n'eussent permission de
luy de chasser.En ayant elle
averty ,il en porta sa,p1aintc
à M. le Marquis de Vains qui
commande la Compagnie ;
depuis, ayant appris que l'on
avoit, répandu dans le Public
qu'il avoit dit qu'illes avoit
fait dcfarmer ,il a cru devoir
aller à l'Hostel des Mou(quc-I.
taires,lorsque la Compagnie I
fèroit assemblée,certifier que
ces bruits estoient faux, ce
qu'il a fait en termes forthonneftes,#
dônt M.le Marquis de
Vains, Mssieurs les Officiers'
&U Compagnie ont essé tresfetisfaits.
Le premier Dimanche déf
cé moisla Fetic-dc Nostre.
DDaamtneed-edlc.aI Mercy fut solem- 48
c-rcy fol tn«i--
m(ee dans l'Eglisede son Ordre
au Maraisprés l'Hostel dc"
Soubjzc. La grande Messe y
fut chantée en plein-chant&
au goût Italien
,
& Madame
la Princesse de Rohan yrenditkPain-
Bcni qui fut presenté
pourelle par son Aumônier
14 y en eut quatre ornez de
Cierges &de Banderolles, pre-
Cedez desSuisses de sa Maisons
des Timballes, des Trompettes
des Gendarmes de la Garde,
& autres de la Maison du
Roy. Le Sermon fut prononcé
,avant lesVêpres,«par M
l'Abbé le Paige
,
Docteur de
Sorbonne. Il fit connoistre
d'une manière fort éloquente
la grandeur & la qualité de
l'Ordre de la Mercy dans fork
établissement, & sa charité
dans le quatrièmevoeu que ces
Religieux font de rester en
- 'k 1 i
otage pour laredemption des.
Captifs. Les Vespres furent
suivies d'une Procession dont
la magnificence, l'ordre & la
pieté firent une des plus belles
cer1emonbie que leur Eglise ait célébré.
Messire Loüis de Bouchez,
Chevalier
y
Seigneur, Comte
de Montsoreau
,
Marquis de
Souches,& du Belley
,
Baron
d'Abondant, Lieutenant General
des Armées du Roy,
prêtaferment de fidelité entre
les mains du Roy, de la
Charge de Grand Prevost, le
jour de la Feste du Roy, dont
ilest filleul. Ffiiij
Son pere Louis
-
François
de Bouchez exerçât cette.
Charge avec dignité pendant
48. ou 49. ans. Il avoitesté:
reçu en survivance. de cette.
Charge de Jean de Bouchez,.
ayeul de Loüis, qu'il avoit eu.
de Mle Maréchal d'Hoquincourt.
Monsieur le Marquis de.
Lignerac
,
Brigadier des Armées
du Roy, a esté pourveu.
de la Charge de Lieutenant.
General de la Province du..
Haut Auvergne, dont il a prêté
le ferment entre les mains,
de Sa Majesté. Le premier de.
ccmoiil à (Hé aussi pourveu.
de celle de Grand Bailly du
Haut Auvergne
,
doncil doit
p/êter serment auParlement.
Fermer
Résumé : Suite des Nouvelles de Paris.
Le texte décrit plusieurs événements politiques et militaires. Le 2 du mois, un édit royal a été présenté au Parlement, désignant le Duc du Maine et le Comte de Toulouse comme successeurs à la couronne, après tous les Princes du Sang. Les pairs présents incluaient l'Archevêque Duc de Reims, le Duc d'Izé, le Duc de Sully, et plusieurs autres. L'édit a été lu et enregistré après les conclusions du Procureur Général. Le Maréchal de Villars a quitté sa terre de Veaux pour se rendre à Baden afin de rencontrer le Prince Eugène et régler des affaires militaires. À Barcelone, les assiégés ont tenté des opérations contre les mineurs français, mais ont subi des pertes. Les Barcelonnois ont également appelé à l'aide dans la Catalogne. À Londres, la Régence continue de fonctionner tranquillement, composée de régents nommés par le Parlement, incluant l'Archevêque de Cantorbery et le Duc de Buckingham. Le Duc de Schresbury a pris possession de la charge de Grand Trésorier. Les régents ont souscrit à une loterie pour lever des fonds. En France, un incident impliquant des Mousquetaires et le Concierge de M. de Bourvallais a été résolu par le Marquis de Vains. Une fête solennelle de l'Ordre de la Mercy a été célébrée à l'église du Marais, avec une messe en plein-chant et un sermon prononcé par l'Abbé le Paige. Enfin, Louis de Bouchez a prêté serment pour la charge de Grand Prévost, succédant à son père. Le Marquis de Lignerac a été nommé Lieutenant Général de la Province du Haut Auvergne et Grand Bailly du Haut Auvergne.
Généré par Mistral AI et susceptible de contenir des erreurs.
Généré par Mistral AI et susceptible de contenir des erreurs.
Fermer
4041
p. 345-349
PRESERVATIF Specifique, Contre toutes les Maladies malignes & pestilentielles, tant pour les hommes que pour les animaux, de la composition de M. le premier Medecin, executé par les Apoticaires du Roy, par ordre de M. le Controlleur General des Finances.
Début :
Ce remede est souverain dans toutes les maladies soupçonnées [...]
Mots clefs :
Maladies, Remède, Grosseur, Vin, Animaux
Afficher :
texteReconnaissance textuelle : PRESERVATIF Specifique, Contre toutes les Maladies malignes & pestilentielles, tant pour les hommes que pour les animaux, de la composition de M. le premier Medecin, executé par les Apoticaires du Roy, par ordre de M. le Controlleur General des Finances.
p.R..E' SE R V A TIE
Specifique,
Contre toutes les Maladies malignes
cm pestilentielles, tant
pour les hommes que pour les
animaux, de la composition de
M. le premier Medecin, txe."
cuté par les Apoticaires dit*
Roy, par ordre de M. le-
Controlleur Gentral des FU
nances.
Ce remede est souverain
dans toutes les Maladies soupçonnéesdemalignité,
même
dans les dévoyemens,dissenteries,
vomissemens,douleurs,
& foiblesses d'estomach.r;c ,§
Il est aussi excellent dans
toutes les fièvres intermittences
, pris à l'entrée du frisson.
Ce remede se prend seul à
la pointe d'un couteau, ou enveloppé
dans du pain à chanter,
beuvant un peu de vin
par dessus ou du bouillon ;ou
délayé dans le vin, ou dans
les eaux Cordiales, ou dans
d'autres liqueurs comme pti- sanne, *
- La dose ordinaire pour les
petits enfans,est de la grosseur
d un pois; aux moyens âges,
de la grosseur d'une,noisette,
& aux grandes perfonncs de
la grosseur d'une petite noix.
On peut augmenter la dose
dans les occasionspressantes,&
en prendre même deux
fois par jour.
Cet antidote est aussi excellent
contre les morsures de
Bestes venimeuses.
On le donne avec succés
,
dans les Maladies des animaux,
delayé dans le vin ou dans
l'Eau-de-vie,~
"', La dose pour un cheval y
est d'une once & demie,&
autant pour les boeufs &vaches;
plHH les chevres, demie
once, & pour les moutons,
aai" gros;
Q uand l'animal est presséde
son mal, on peut luy en donner
deux fois par jour, & une
fois seulement par précaution,
& continuerfîx ou sept jours.
It ne faut pas attendre que
l'on soit malade, il faut en faire
prendre dés que l'on s'apperçoit
que les animaux sont
dègoûtez, & deviennent tristes,
ou qu'ils ontestéenmauvaisair.
ILfaut tr,..utant qu'on
dc pourra,que cet entidote
soit toujours dans un lieu qui
nesoitni trop chaud ni trop
humide,&moyennantcette
précautionilconserveratoutes
Ces vertus specifiques pendant
plusieursannées.
On fçaurachez M.leControlleurGeneral
desFinances,
& chez Mrs les Intendans de
Paris & des Provinces, où jee
remede se distribuëra. :.Les
Pauvresnel'acheterontpoint,
&les Riches lepayeront
Specifique,
Contre toutes les Maladies malignes
cm pestilentielles, tant
pour les hommes que pour les
animaux, de la composition de
M. le premier Medecin, txe."
cuté par les Apoticaires dit*
Roy, par ordre de M. le-
Controlleur Gentral des FU
nances.
Ce remede est souverain
dans toutes les Maladies soupçonnéesdemalignité,
même
dans les dévoyemens,dissenteries,
vomissemens,douleurs,
& foiblesses d'estomach.r;c ,§
Il est aussi excellent dans
toutes les fièvres intermittences
, pris à l'entrée du frisson.
Ce remede se prend seul à
la pointe d'un couteau, ou enveloppé
dans du pain à chanter,
beuvant un peu de vin
par dessus ou du bouillon ;ou
délayé dans le vin, ou dans
les eaux Cordiales, ou dans
d'autres liqueurs comme pti- sanne, *
- La dose ordinaire pour les
petits enfans,est de la grosseur
d un pois; aux moyens âges,
de la grosseur d'une,noisette,
& aux grandes perfonncs de
la grosseur d'une petite noix.
On peut augmenter la dose
dans les occasionspressantes,&
en prendre même deux
fois par jour.
Cet antidote est aussi excellent
contre les morsures de
Bestes venimeuses.
On le donne avec succés
,
dans les Maladies des animaux,
delayé dans le vin ou dans
l'Eau-de-vie,~
"', La dose pour un cheval y
est d'une once & demie,&
autant pour les boeufs &vaches;
plHH les chevres, demie
once, & pour les moutons,
aai" gros;
Q uand l'animal est presséde
son mal, on peut luy en donner
deux fois par jour, & une
fois seulement par précaution,
& continuerfîx ou sept jours.
It ne faut pas attendre que
l'on soit malade, il faut en faire
prendre dés que l'on s'apperçoit
que les animaux sont
dègoûtez, & deviennent tristes,
ou qu'ils ontestéenmauvaisair.
ILfaut tr,..utant qu'on
dc pourra,que cet entidote
soit toujours dans un lieu qui
nesoitni trop chaud ni trop
humide,&moyennantcette
précautionilconserveratoutes
Ces vertus specifiques pendant
plusieursannées.
On fçaurachez M.leControlleurGeneral
desFinances,
& chez Mrs les Intendans de
Paris & des Provinces, où jee
remede se distribuëra. :.Les
Pauvresnel'acheterontpoint,
&les Riches lepayeront
Fermer
Résumé : PRESERVATIF Specifique, Contre toutes les Maladies malignes & pestilentielles, tant pour les hommes que pour les animaux, de la composition de M. le premier Medecin, executé par les Apoticaires du Roy, par ordre de M. le Controlleur General des Finances.
Le document décrit un remède contre diverses maladies malignes et pestilentielles, applicable aux hommes et aux animaux. Ce remède, approuvé par les apothicaires du roi, traite les maladies suspectées de malignité, les dévoyements, les dissenteries, les vomissements, les douleurs et les faiblesses d'estomac, ainsi que les fièvres intermittentes. Il se prend à la pointe d'un couteau, enveloppé dans du pain, ou dilué dans du vin, du bouillon ou d'autres liqueurs. La dose varie selon l'âge : un pois pour les petits enfants, une noisette pour les âges moyens, et une petite noix pour les grandes personnes. En cas d'urgence, la dose peut être augmentée et prise deux fois par jour. Le remède est également efficace contre les morsures de bêtes venimeuses et peut être administré aux animaux. La dose pour un cheval, un boeuf ou une vache est d'une once et demie, pour une chèvre demi-once, et pour un mouton un gros. En cas de maladie pressante, l'animal peut en recevoir deux fois par jour, et une fois par précaution pendant six ou sept jours. Il est recommandé de l'administrer dès les premiers signes de maladie chez les animaux. Le remède doit être conservé dans un lieu ni trop chaud ni trop humide pour maintenir ses vertus. Il est disponible chez le Contrôleur Général des Finances et les Intendants de Paris et des Provinces, gratuitement pour les pauvres et payant pour les riches.
Généré par Mistral AI et susceptible de contenir des erreurs.
Généré par Mistral AI et susceptible de contenir des erreurs.
Fermer
4042
p. 350-351
A MADAME V. ** Par Mr. M. en luy envoyant un Bouquet de Fleurs artificielles fait avec des Plumes. BOUQUET.
Début :
La jeune Flore est en courroux, [...]
Mots clefs :
Bouquet
Afficher :
texteReconnaissance textuelle : A MADAME V. ** Par Mr. M. en luy envoyant un Bouquet de Fleurs artificielles fait avec des Plumes. BOUQUET.
A MADAME V.**
Par Mr. M. en luy envoyant
un Bouquet de Fleurs artifidélits
faitavec des Plumes.
BOU-QUET.
Lajeune Flore est en
courroux,
BelleLisette
, contre Vous;
Desesjardinselleferme la
forte;
Et même Pomone aujour-
- d'huy
Me refuse on plus beau
fruit,
Quele grand Diable Us
emporte: Jamais ne leur feray la
cour,
J'aime bien mieux le Dieu
d'amour,
C'estun wmsnt que j'accoutume
Abienfairelepoliçon;
Hvitavecmoysansfaçon,
En badinant jeluy tire une
plume,
Et decetteplumej'ay fait,
Belle Lisette, ce Bouquet
Par Mr. M. en luy envoyant
un Bouquet de Fleurs artifidélits
faitavec des Plumes.
BOU-QUET.
Lajeune Flore est en
courroux,
BelleLisette
, contre Vous;
Desesjardinselleferme la
forte;
Et même Pomone aujour-
- d'huy
Me refuse on plus beau
fruit,
Quele grand Diable Us
emporte: Jamais ne leur feray la
cour,
J'aime bien mieux le Dieu
d'amour,
C'estun wmsnt que j'accoutume
Abienfairelepoliçon;
Hvitavecmoysansfaçon,
En badinant jeluy tire une
plume,
Et decetteplumej'ay fait,
Belle Lisette, ce Bouquet
Fermer
Résumé : A MADAME V. ** Par Mr. M. en luy envoyant un Bouquet de Fleurs artificielles fait avec des Plumes. BOUQUET.
Monsieur M. envoie à Madame V. un bouquet de fleurs artificielles en plumes. Il explique que Flore, Lisette et Pomone n'ont pas voulu lui offrir leurs fruits. Il préfère le dieu de l'amour et crée des bouquets en lui tirant des plumes. Le bouquet envoyé est le résultat de cette pratique.
Généré par Mistral AI et susceptible de contenir des erreurs.
Généré par Mistral AI et susceptible de contenir des erreurs.
Fermer
4043
p. 356-363
Journal de ce qui s'est passé à Versailles depuis le retour de Marly jusqu'au voyage de Fontainebleau. [titre d'après la table]
Début :
Le Roy arriva à Versailles le 11. La Cour n'a jamais esté [...]
Mots clefs :
Roi, Duc d'Orléans, Duchesse de Berry, Reine d'Angleterre, Dauphin, Sa Majesté, Fontainebleau, Versailles
Afficher :
texteReconnaissance textuelle : Journal de ce qui s'est passé à Versailles depuis le retour de Marly jusqu'au voyage de Fontainebleau. [titre d'après la table]
Le Roy arriva à Versailles
le II. La Cour n'a jamais esté
si grosse que depuis son retour.
Le 14. Sa Majesté donna
Audiance à l'Envoyé de
Holstein Gottorp
,
qui l'eût
'enfujtc de Monseigneur le
Dauphin., de Madame laDucheflede
Berry, de Madame,
de M.le Duc d'Orléans, & de
Madame la DuchessedOrleans
Le même jour Sa Majesté
se rendit à deux heures ÔC
demie à la Chapelle accompagnée
de Madame la Duchesse.
de Berry,de Madame,de M.
le Duc d'Orléans, ils entendirent
les Vespres chantéespar
la Musique. Le 15.leRoy se
rendit aussiàla même heure
à la Chapelle accompagnéde
Madame la Duchesse de Berry;
de M. le Duc d'Orléans, de
tous les Princes & Princesses
duSang, ils entendirent les
Vespres chantées par laMusique
: ensuite on commença la
Procession. Le Roy pendant
la.marche avoit àson costé
droitM.le Cardinal de Rohan
Grand Aumônier,&àsa gauche
M. l'Abbé d'Enttagues
Aumônier, & M.leCardinal
de Polignac. Immédiatement
après le Roy suivoit Madame
la Duchesse de Berry, ayant
d'un côté M. l'Abbé de Castres,
& de l'autre M. l'Abbé
de Rouget ses Aumôniers. Ensuitevenoient
Madame la Duchesse,
Madame la Princesse
de Conty, Mademoiselle àc.
Charolois. Le Roy estoit precedé
de M. le Duc d'Orleans,
qui avoit à ses costez M. l'Abbé
deTrissan & M. l'Abbé
Malet ses Aumôniers. Devant
M.le Ducd'Orléansmarchoit
M. le Duc, M. le Comte de
Charolois.
>
M. le Prince de
Comy,M.le Prince de Dombes,
& M.le Comte d'Eu. Le
17. Madame l'Ambassadrice
d'Hollande prie le Tabouret
pour la premièrefoischezMadame
la Duchesse de Berry
,
ÔC
au souper chez le Roy. Le 17.
onapprit que la Reine d'Angleterre
estoit morte le 12.&
que le Duc d'Hanovre avoit
estéproclaméRoy de laGrande
Bretagne. Le 19 M.le Maréchal
de Villars prit congé du
Roy &assura Sa Majesté qu'il
arriveroit à Bade le 25. Le même
jourlePrevost des Marchands
accompagné des Echevins
presenta le scrutinauRoy;
M. Clement harangua S. M.
ensuiteils allerentchez M. le
Dauphin,chezMadame laDuchesse
de Berry,&: chez Madame.
Le 20. les Ambassadeurs
du Royde Sicile&
d'Hollande eurent Audiance
deMadamelaDuchessedeBerry
qu'ilscomplimentèrent.
Celuy dHollanderemit àcettePrincesse
uneLettredesEtats-
Generaux. Le mesme jourle
General desBarnabites accompagnéde20.
Religieuxde son
Ordre
Ordre eûtaussi Audiance du
Roy,de M. le Dauphin
,
&
de Madame laDuchesse de Berry
,
qui l'a donnée à tous les
Ambassadeurs dans une chambre
tenduë dedrap noir Cette
Princesse alla aprèsl'Audiance
à la Messe
,
&traversa les appartemens
portant une robe
de drap noir de neuf aulnes
de long avec un voile long de
dix aulnes, dont la queuë étoit
portée pat son Porte manteau
& quatre de ses Pages. Le 21.
M. Prior notifia à S. M. la
mort dela Reine d'Angleterre
sa maîtresse ,& luy remit une
Lettre de la Regence. Le 22. lesDeputez des Etats de Languedoc
ayants à leur teste M.
le Duc du Maunte Gouverneur
dela Province & M. le Marquis
de la Vrillesse Secretaire
d'Etatpresenterent le Cahier
auRoy :l'Evesque d'Aletharangua.
Ils allerent ensuite
chez M. te Dauphin,chezMadamela
Duchesse d-cberryc-à"
leCercleestoittrès grand; 8c
oùle meemePrelatharangua.
L'onpeut dire que ce Prelat
futapplaudi de toutela Cour.
L'apresdînée on fit joüer les j
eaux en leur faveur. Le 2.J.-,1
,• :
arrivaunCourrier deBarcelonne,&
le24Roy pritle
deüil pour la Reine d'Angleterre
,& M. le Dauphin parue
cejour-là pourla premierefois
encolo1 nne&avec l1'.épée. Lr -e
25. ily eût un concours infini
de peuple pourvoir S. M. &
voir joüer les eaux Le29 le
Roy partit pourallercoucher
à Petit-Bourg
le II. La Cour n'a jamais esté
si grosse que depuis son retour.
Le 14. Sa Majesté donna
Audiance à l'Envoyé de
Holstein Gottorp
,
qui l'eût
'enfujtc de Monseigneur le
Dauphin., de Madame laDucheflede
Berry, de Madame,
de M.le Duc d'Orléans, & de
Madame la DuchessedOrleans
Le même jour Sa Majesté
se rendit à deux heures ÔC
demie à la Chapelle accompagnée
de Madame la Duchesse.
de Berry,de Madame,de M.
le Duc d'Orléans, ils entendirent
les Vespres chantéespar
la Musique. Le 15.leRoy se
rendit aussiàla même heure
à la Chapelle accompagnéde
Madame la Duchesse de Berry;
de M. le Duc d'Orléans, de
tous les Princes & Princesses
duSang, ils entendirent les
Vespres chantées par laMusique
: ensuite on commença la
Procession. Le Roy pendant
la.marche avoit àson costé
droitM.le Cardinal de Rohan
Grand Aumônier,&àsa gauche
M. l'Abbé d'Enttagues
Aumônier, & M.leCardinal
de Polignac. Immédiatement
après le Roy suivoit Madame
la Duchesse de Berry, ayant
d'un côté M. l'Abbé de Castres,
& de l'autre M. l'Abbé
de Rouget ses Aumôniers. Ensuitevenoient
Madame la Duchesse,
Madame la Princesse
de Conty, Mademoiselle àc.
Charolois. Le Roy estoit precedé
de M. le Duc d'Orleans,
qui avoit à ses costez M. l'Abbé
deTrissan & M. l'Abbé
Malet ses Aumôniers. Devant
M.le Ducd'Orléansmarchoit
M. le Duc, M. le Comte de
Charolois.
>
M. le Prince de
Comy,M.le Prince de Dombes,
& M.le Comte d'Eu. Le
17. Madame l'Ambassadrice
d'Hollande prie le Tabouret
pour la premièrefoischezMadame
la Duchesse de Berry
,
ÔC
au souper chez le Roy. Le 17.
onapprit que la Reine d'Angleterre
estoit morte le 12.&
que le Duc d'Hanovre avoit
estéproclaméRoy de laGrande
Bretagne. Le 19 M.le Maréchal
de Villars prit congé du
Roy &assura Sa Majesté qu'il
arriveroit à Bade le 25. Le même
jourlePrevost des Marchands
accompagné des Echevins
presenta le scrutinauRoy;
M. Clement harangua S. M.
ensuiteils allerentchez M. le
Dauphin,chezMadame laDuchesse
de Berry,&: chez Madame.
Le 20. les Ambassadeurs
du Royde Sicile&
d'Hollande eurent Audiance
deMadamelaDuchessedeBerry
qu'ilscomplimentèrent.
Celuy dHollanderemit àcettePrincesse
uneLettredesEtats-
Generaux. Le mesme jourle
General desBarnabites accompagnéde20.
Religieuxde son
Ordre
Ordre eûtaussi Audiance du
Roy,de M. le Dauphin
,
&
de Madame laDuchesse de Berry
,
qui l'a donnée à tous les
Ambassadeurs dans une chambre
tenduë dedrap noir Cette
Princesse alla aprèsl'Audiance
à la Messe
,
&traversa les appartemens
portant une robe
de drap noir de neuf aulnes
de long avec un voile long de
dix aulnes, dont la queuë étoit
portée pat son Porte manteau
& quatre de ses Pages. Le 21.
M. Prior notifia à S. M. la
mort dela Reine d'Angleterre
sa maîtresse ,& luy remit une
Lettre de la Regence. Le 22. lesDeputez des Etats de Languedoc
ayants à leur teste M.
le Duc du Maunte Gouverneur
dela Province & M. le Marquis
de la Vrillesse Secretaire
d'Etatpresenterent le Cahier
auRoy :l'Evesque d'Aletharangua.
Ils allerent ensuite
chez M. te Dauphin,chezMadamela
Duchesse d-cberryc-à"
leCercleestoittrès grand; 8c
oùle meemePrelatharangua.
L'onpeut dire que ce Prelat
futapplaudi de toutela Cour.
L'apresdînée on fit joüer les j
eaux en leur faveur. Le 2.J.-,1
,• :
arrivaunCourrier deBarcelonne,&
le24Roy pritle
deüil pour la Reine d'Angleterre
,& M. le Dauphin parue
cejour-là pourla premierefois
encolo1 nne&avec l1'.épée. Lr -e
25. ily eût un concours infini
de peuple pourvoir S. M. &
voir joüer les eaux Le29 le
Roy partit pourallercoucher
à Petit-Bourg
Fermer
Résumé : Journal de ce qui s'est passé à Versailles depuis le retour de Marly jusqu'au voyage de Fontainebleau. [titre d'après la table]
Le roi arriva à Versailles le 11 mai. La cour était particulièrement nombreuse. Le 14, il reçut l'envoyé de Holstein Gottorp et assista aux vêpres avec des membres de la famille royale. Le 15, il se rendit à la chapelle avec la duchesse de Berry, le duc d'Orléans et d'autres princes. Le 17, l'ambassadrice d'Hollande demanda le tabouret pour la duchesse de Berry et la mort de la reine d'Angleterre fut annoncée, ainsi que la proclamation du duc d'Hanovre comme roi de Grande-Bretagne. Le 19, le maréchal de Villars prit congé pour se rendre à Bade. Le 20, les ambassadeurs du roi de Sicile et d'Hollande eurent audience avec la duchesse de Berry. Le 21, la mort de la reine d'Angleterre fut notifiée au roi. Le 22, les députés des États de Languedoc présentèrent leur cahier au roi. Le 24, le roi prit le deuil pour la reine d'Angleterre et le dauphin apparut en col blanc et avec l'épée. Le 25, une grande foule se rassembla pour voir le roi et les jeux d'eau. Le 29, le roi partit pour coucher à Petit-Bourg.
Généré par Mistral AI et susceptible de contenir des erreurs.
Généré par Mistral AI et susceptible de contenir des erreurs.
Fermer
4044
p. 363-368
AVERTISSEMENT.
Début :
On recevra comme on faisoit du temps de Mr Devizé [...]
Mots clefs :
Mercure, Marchandises, Généalogies, Liberté, Mémoires
Afficher :
texteReconnaissance textuelle : AVERTISSEMENT.
AVERTISSEMENT.
On recevra comme on faisoit
du temps de Mr Dev~c~
JOùS les Memoires de ceux,
•quidiftîinguczuctâÀsnjqucJqa^
voudront se faire annoncer. au
#ub!icpour<lèur particuliere,
à CUtKltOOn nçai>
moinsque leurs Memoiresne
contiendrontquedeschoses
curieu ses,rares, 'pu avanta-
Ilyauradans dcqae Mercure
unpetitchapitreexprèspour
unmoyennantlasomme
eux,moyennantlasomme
detrentesols,parce
- que Tes
Imprimeurs, les Relieurs &
-lesMarchandsnHncdotôicnt
,'p"Q'nt gratis,nileur temps,
çXiikui Marchandise. Cen'est
qu'à ce prixqu'on les enregistrera;
autrementquand on
en envoiroitjusqu'à la Lune.
jl n'en seroit fait nullemenupn.
:. LesMemoires Littéraires,
lesNouvelles generales 01.\
particulières, & tous les Qltf
vrages d'espriten Prose ouen
istrà, fôflF exceptez de çcç
Avis&on [$* mettraàlaplaçç
qui leur conviendra, pourvuquele
port en soit toûjours eyr • ÇorpjTiejl.n'c^p^s necesfairequel'Auteur
du MercuouijVçftpoint
riche,à beaucouppres,
que ne prend pe
ane trop facile route pour
le devenir, '&, qui même ne
s'embarrasseguere de l'estre
+ s'appauvrisse tout à fait en
travaillant pour lasatisfaction
du Public Il prie ceux qui Ho
verront point son Paraphe au
bas de la premiere page de
son Livre,d'avoir la bonté de
l'avertir du tort qu'on luy
fait. Il aeusoin de le mettra
ce moiscy, au commencement
de chaque Mercure, iSti
varietur: Etilaura la même
précautiontousles mois.
Enfinpourrépondreatout
monde, outre que j'ay dc<
ja dit que je ne recevrois aur,
cunemauvaise piece de Vets,
j'endisautantpour les Genealogies:
Je n'en recevray, aucune,
ni fausse ni flatteuse.
Je deviens Genealogiste à vve"
d'oeil ; & c'estun de mes arWs.
qui entend. cette matière à
fond, qui roç. (iffle, Cependau;,
siparhazard,ilm'arrive
de donner dans la vision, çc
nefera que, parce que j'auray
estétrop pusse par le temps,
& jamais par aucune confidcration
qui pourroit tirer à consequencepour
moy,dansl'esprit
desgens qui aiment la; vérité
, J /Je n'ayplusqu'unmot a
dire. Plusieurs personnes
m'ont reproché la gayeté ÔC
la liberté de mon strie, elles
m'ont dis que je tombois souvent
dans le plaisant, & de-là
par consequent dans le ridicule.
Ce reproche
On recevra comme on faisoit
du temps de Mr Dev~c~
JOùS les Memoires de ceux,
•quidiftîinguczuctâÀsnjqucJqa^
voudront se faire annoncer. au
#ub!icpour<lèur particuliere,
à CUtKltOOn nçai>
moinsque leurs Memoiresne
contiendrontquedeschoses
curieu ses,rares, 'pu avanta-
Ilyauradans dcqae Mercure
unpetitchapitreexprèspour
unmoyennantlasomme
eux,moyennantlasomme
detrentesols,parce
- que Tes
Imprimeurs, les Relieurs &
-lesMarchandsnHncdotôicnt
,'p"Q'nt gratis,nileur temps,
çXiikui Marchandise. Cen'est
qu'à ce prixqu'on les enregistrera;
autrementquand on
en envoiroitjusqu'à la Lune.
jl n'en seroit fait nullemenupn.
:. LesMemoires Littéraires,
lesNouvelles generales 01.\
particulières, & tous les Qltf
vrages d'espriten Prose ouen
istrà, fôflF exceptez de çcç
Avis&on [$* mettraàlaplaçç
qui leur conviendra, pourvuquele
port en soit toûjours eyr • ÇorpjTiejl.n'c^p^s necesfairequel'Auteur
du MercuouijVçftpoint
riche,à beaucouppres,
que ne prend pe
ane trop facile route pour
le devenir, '&, qui même ne
s'embarrasseguere de l'estre
+ s'appauvrisse tout à fait en
travaillant pour lasatisfaction
du Public Il prie ceux qui Ho
verront point son Paraphe au
bas de la premiere page de
son Livre,d'avoir la bonté de
l'avertir du tort qu'on luy
fait. Il aeusoin de le mettra
ce moiscy, au commencement
de chaque Mercure, iSti
varietur: Etilaura la même
précautiontousles mois.
Enfinpourrépondreatout
monde, outre que j'ay dc<
ja dit que je ne recevrois aur,
cunemauvaise piece de Vets,
j'endisautantpour les Genealogies:
Je n'en recevray, aucune,
ni fausse ni flatteuse.
Je deviens Genealogiste à vve"
d'oeil ; & c'estun de mes arWs.
qui entend. cette matière à
fond, qui roç. (iffle, Cependau;,
siparhazard,ilm'arrive
de donner dans la vision, çc
nefera que, parce que j'auray
estétrop pusse par le temps,
& jamais par aucune confidcration
qui pourroit tirer à consequencepour
moy,dansl'esprit
desgens qui aiment la; vérité
, J /Je n'ayplusqu'unmot a
dire. Plusieurs personnes
m'ont reproché la gayeté ÔC
la liberté de mon strie, elles
m'ont dis que je tombois souvent
dans le plaisant, & de-là
par consequent dans le ridicule.
Ce reproche
Fermer
Résumé : AVERTISSEMENT.
Le texte est un avertissement concernant la réception des mémoires et autres écrits pour publication. Seuls les mémoires contenant des informations curieuses, rares ou inédites seront acceptés. Un petit chapitre sera publié dans le Mercure pour une somme de trente sols, car les imprimeurs, relieurs et marchands ne travaillent pas gratuitement. Les mémoires littéraires, nouvelles générales ou particulières, et tous les ouvrages d'esprit en prose ou en vers seront exceptés de cet avis. Les auteurs sont priés de payer le port pour l'envoi de leurs œuvres. Le rédacteur du Mercure précise qu'il n'est pas riche et travaille pour la satisfaction du public. Il demande à être averti en cas d'usurpation de son nom. Il refuse de publier des généalogies, qu'elles soient fausses ou flatteuses, et se déclare genealogiste à vue d'œil. Plusieurs personnes ont reproché la gaieté et la liberté de son style, le qualifiant parfois de plaisant et ridicule.
Généré par Mistral AI et susceptible de contenir des erreurs.
Généré par Mistral AI et susceptible de contenir des erreurs.
Fermer
4045
s. p.
TABLE.
Début :
Avant-propos. I Copie d'une Lettre Anonyme écrite à [...]
Afficher :
texteReconnaissance textuelle : TABLE.
ne d'unPrestre
d'Egipte. flO,
Moyen pourseparler de loin. III
Si lefeuestlegerou pesant. \\$>
Que le feu central produit plu-
Jfcur? ChofH- qu'on attribue
aux Astres.122
Racines qui représentent lafigu^
redu corpshumain. iyt
f*ïr$y &autres Animauxinvissibalednansgta.
k1*&3dan7sIt
Pkrrc qm amjirvt si froideur
dans tefep. 141
Montagne inhabitablepar le fro,I.-.!A.ullt torndk.
..c' 143
Prrluch sur la Satyre145
L: Tombeaude Boileau,Satyre*
*A9
Caprice du Mercurepourannonfft
la promenade du CfJur!.
Ji4
Plainte de l'Auteursur la disette
des Memoires. 180
Lettre de condoleance écriteàune
Dame de consideration sur la
mort de son pere. 182
Pompefutttkfie uficee dam une
certaine Regionde l*JlfitMineure.
iMC
Fimemlt&dejr GIPtCS. lk*
Envois à l'Auteur.197
Copie d'une LdIrr. II, lJtMI'IAÍI
,
où l'on trouvera un curieux
extrait d'un rare procés. 199
Vers deM le Marquis de la R,
-
à Mademoiselle D. 207
RéponsedeMademoiselle D.
':,
à M.de la R. 2IO
Dépit Amoureux.. u
Sonnetenboutsrimez.217
Réponsed'unGasconàuncartel.
:' ,,2;1.0 V-xio
L'Airdoitregarderlapage214
Chunson.223
MemoireGéographique.226
Mauveliesdécouvertes* 35
Avis pourceux quiontmalaux -eux.-
2JfJ
Cmdeoonfmnce^ 6
biftours, m l'Auteur fait le
mauvais plaisant. 237
Compliment de l'Académie Fran-
- çoiseà M.le Chancelierpar
Â4t delaMotte , Directeur
r decetteCompagnie. 2.3p
Morts de gens celebres parleur
, science. 244
Morts de gensdistinguez par
':kùr;"aifJana.' 247 :MNiages. 266
ChapitredesEnigmes. 280
Préambule où l'Auteur dégoûté
dumauvaislangagedesNou-
,tr'.),lIes y propose de les debiter
dans le Pdr de *l'I--Itfloire pour
en rendre la lectureplus Zf'It.A:a'
ressante. J,S,
Nouvelles. De Ha&bmtl,4c
'1
Dannemarck, de S,"!,und,
de la HJjtfJ,: de Vienne, de
Perpignan. J,9,
Extràitd'ûneLeUftdelàHaye
«
du8. </!oufl+ 500
Etatdes BrigadesFrançoisesqki
font au Siege de Barcelonne
depuisJezlJuillet. 308
'ÆKlrAil d'uneLettredeTarra-
« gone*
-
3tlcExifaitde
deuxLettresd*Utrech
du 13. &du 14.Aoust. 3 12.
-DeLondresle.13.jdoufl. 315
*Extraitd*une Lettre deCadix
du 15.Juillet. 316
.:
De Strasbourg le 30.Juillet.
, y?
De SaintLucarde Barrameda en
Andalousie
, Avanture funeste
&nouvelle. 322 DeMarseille327
Suite des Nouvelles de Paris.
330
Ceremonie de NostreDame de
la Mercy. 341
Preservatif Specifique.345
Bouquet à Madame V.Par-M.
M** - 350
Ode Latine pour la Paix. 352.
Journal de ce qui s'est passé à
Versailles depuis le retour de
Marly jusqu'au voyage de
Fontainebleau. 356 jfvertiJJement.£63
d'Egipte. flO,
Moyen pourseparler de loin. III
Si lefeuestlegerou pesant. \\$>
Que le feu central produit plu-
Jfcur? ChofH- qu'on attribue
aux Astres.122
Racines qui représentent lafigu^
redu corpshumain. iyt
f*ïr$y &autres Animauxinvissibalednansgta.
k1*&3dan7sIt
Pkrrc qm amjirvt si froideur
dans tefep. 141
Montagne inhabitablepar le fro,I.-.!A.ullt torndk.
..c' 143
Prrluch sur la Satyre145
L: Tombeaude Boileau,Satyre*
*A9
Caprice du Mercurepourannonfft
la promenade du CfJur!.
Ji4
Plainte de l'Auteursur la disette
des Memoires. 180
Lettre de condoleance écriteàune
Dame de consideration sur la
mort de son pere. 182
Pompefutttkfie uficee dam une
certaine Regionde l*JlfitMineure.
iMC
Fimemlt&dejr GIPtCS. lk*
Envois à l'Auteur.197
Copie d'une LdIrr. II, lJtMI'IAÍI
,
où l'on trouvera un curieux
extrait d'un rare procés. 199
Vers deM le Marquis de la R,
-
à Mademoiselle D. 207
RéponsedeMademoiselle D.
':,
à M.de la R. 2IO
Dépit Amoureux.. u
Sonnetenboutsrimez.217
Réponsed'unGasconàuncartel.
:' ,,2;1.0 V-xio
L'Airdoitregarderlapage214
Chunson.223
MemoireGéographique.226
Mauveliesdécouvertes* 35
Avis pourceux quiontmalaux -eux.-
2JfJ
Cmdeoonfmnce^ 6
biftours, m l'Auteur fait le
mauvais plaisant. 237
Compliment de l'Académie Fran-
- çoiseà M.le Chancelierpar
Â4t delaMotte , Directeur
r decetteCompagnie. 2.3p
Morts de gens celebres parleur
, science. 244
Morts de gensdistinguez par
':kùr;"aifJana.' 247 :MNiages. 266
ChapitredesEnigmes. 280
Préambule où l'Auteur dégoûté
dumauvaislangagedesNou-
,tr'.),lIes y propose de les debiter
dans le Pdr de *l'I--Itfloire pour
en rendre la lectureplus Zf'It.A:a'
ressante. J,S,
Nouvelles. De Ha&bmtl,4c
'1
Dannemarck, de S,"!,und,
de la HJjtfJ,: de Vienne, de
Perpignan. J,9,
Extràitd'ûneLeUftdelàHaye
«
du8. </!oufl+ 500
Etatdes BrigadesFrançoisesqki
font au Siege de Barcelonne
depuisJezlJuillet. 308
'ÆKlrAil d'uneLettredeTarra-
« gone*
-
3tlcExifaitde
deuxLettresd*Utrech
du 13. &du 14.Aoust. 3 12.
-DeLondresle.13.jdoufl. 315
*Extraitd*une Lettre deCadix
du 15.Juillet. 316
.:
De Strasbourg le 30.Juillet.
, y?
De SaintLucarde Barrameda en
Andalousie
, Avanture funeste
&nouvelle. 322 DeMarseille327
Suite des Nouvelles de Paris.
330
Ceremonie de NostreDame de
la Mercy. 341
Preservatif Specifique.345
Bouquet à Madame V.Par-M.
M** - 350
Ode Latine pour la Paix. 352.
Journal de ce qui s'est passé à
Versailles depuis le retour de
Marly jusqu'au voyage de
Fontainebleau. 356 jfvertiJJement.£63
Fermer
Résumé : TABLE.
Le document présente une liste variée de sujets et de documents. Il commence par des références à des phénomènes naturels et des observations, telles que les propriétés du feu et les attributs des astres. Il mentionne également des éléments liés à la figure humaine et aux animaux invisibles. Le texte inclut des œuvres littéraires et des correspondances, comme des satires, des lettres de condoléances et des poèmes. Il contient aussi des extraits de lettres et des nouvelles géographiques et politiques provenant de différentes régions, telles que le Danemark, la Suède, la Hongrie, Vienne, Perpignan, La Haye, Barcelone, Tarragone, Utrecht, Londres, Cadix, Strasbourg et Marseille. Le document fait également référence à des événements spécifiques, comme les cérémonies religieuses et les aventures en Andalousie. Enfin, il inclut des sections sur les compliments académiques, les décès de personnes célèbres, les énigmes et des avis divers.
Généré par Mistral AI et susceptible de contenir des erreurs.
Généré par Mistral AI et susceptible de contenir des erreurs.
Fermer
4046
p. 244-245
ENIGME.
Début :
L'Auteur de l'Enigme suivante dit, que pour établir sa / Bien des gens se passent de moy, [...]
Mots clefs :
Mouchoir
Afficher :
texteReconnaissance textuelle : ENIGME.
L'Auteur de l'Enigme fuivante
dit , que pour établir ſa
réputation , il eft bien aiſe
qu'on ſcache que c'eſt luy qui
La faite.
ENIGME.
Bien des gens ſe paſſent
de moy
Cependantjeſuis neceſſaire.
Ceux qui vous diront le
GALANT. 245
e
contraire
Nefontpas gens de grand
alloy.
Jene plais guere à la jeuneffe
,
Ala bien elever , lorſque
l'on s'intereffe ,
On la reprend ſouvent à
mon ſujet .
L
Selon l'occaſion, j'ayla gau
che , ou la droite ,
C'en est aßez , j'ay fini
mon projet ;
Si vous me devinez , vous
Jerezbien adroite.
dit , que pour établir ſa
réputation , il eft bien aiſe
qu'on ſcache que c'eſt luy qui
La faite.
ENIGME.
Bien des gens ſe paſſent
de moy
Cependantjeſuis neceſſaire.
Ceux qui vous diront le
GALANT. 245
e
contraire
Nefontpas gens de grand
alloy.
Jene plais guere à la jeuneffe
,
Ala bien elever , lorſque
l'on s'intereffe ,
On la reprend ſouvent à
mon ſujet .
L
Selon l'occaſion, j'ayla gau
che , ou la droite ,
C'en est aßez , j'ay fini
mon projet ;
Si vous me devinez , vous
Jerezbien adroite.
Fermer
4047
p. 246-247
ENIGME.
Début :
L'Auteur de celle-cy dit qu'il est si jaloux de sa réputation / Je suis un enfant de la terre [...]
Mots clefs :
Pierre à fusil
Afficher :
texteReconnaissance textuelle : ENIGME.
L'Auteur de celle - cy dit
qu'il eſt ſi jaloux de la réputation,
qu'il eſt bien aiſe qu'on
ne ſcache pas que c'eſt luy qui
l'a faite.
ENIGME.
FEfuis un enfant de la
terre
Que l'on forme à coups de
C
marteau ,
On me politſous le ciſeau ,
Et je fais à l'acier une immortelle
guerre.
Promethée ou Deucalion
GALANT. 247
M'arracherent jadis du
fein de la matiere ,..
Et tirerent de moy , dit- on ,
L'origine de la lumiere.
Je nesçay guere à quoy reffemble
ma couleur :
Mon pere est un brutal
dont la main me déchire ,
Et c'eſt de mon être qu'on
tire
L'experience , l'art , l'éclat
&la chaleur.
qu'il eſt ſi jaloux de la réputation,
qu'il eſt bien aiſe qu'on
ne ſcache pas que c'eſt luy qui
l'a faite.
ENIGME.
FEfuis un enfant de la
terre
Que l'on forme à coups de
C
marteau ,
On me politſous le ciſeau ,
Et je fais à l'acier une immortelle
guerre.
Promethée ou Deucalion
GALANT. 247
M'arracherent jadis du
fein de la matiere ,..
Et tirerent de moy , dit- on ,
L'origine de la lumiere.
Je nesçay guere à quoy reffemble
ma couleur :
Mon pere est un brutal
dont la main me déchire ,
Et c'eſt de mon être qu'on
tire
L'experience , l'art , l'éclat
&la chaleur.
Fermer
4048
p. 276-277
ENIGME.
Début :
Je regne également sur la terre & sur l'onde, [...]
Mots clefs :
Air
Afficher :
texteReconnaissance textuelle : ENIGME.
ENIGME.
FEregne également fur la
terre &ſur l'onde,
Etjeſuis neceſſaire en tout
temps en tous lieux :
Tout agitpar moy fous les
Creux
د
Etj'emplis tout le Monde.
Il n'estrien icy bas qui ne
Soitſous ma loy ,
Rien ne peut vivreſans la
prendre ,
GALANT. 277
Sije differois de la rendre
On auroit peu de temps à
Jeplaindre demoy.
*
Jenesuis point une Divinité
7
Mon Empire est pourtans
fenfible :
Enfin jefuis ,&j'ay tou
jours esté
De couleur invisible.
FEregne également fur la
terre &ſur l'onde,
Etjeſuis neceſſaire en tout
temps en tous lieux :
Tout agitpar moy fous les
Creux
د
Etj'emplis tout le Monde.
Il n'estrien icy bas qui ne
Soitſous ma loy ,
Rien ne peut vivreſans la
prendre ,
GALANT. 277
Sije differois de la rendre
On auroit peu de temps à
Jeplaindre demoy.
*
Jenesuis point une Divinité
7
Mon Empire est pourtans
fenfible :
Enfin jefuis ,&j'ay tou
jours esté
De couleur invisible.
Fermer
4049
p. 278-280
AUTRE.
Début :
Je donne matiere à chercher [...]
Mots clefs :
Énigme
Afficher :
texteReconnaissance textuelle : AUTRE.
AUTRE.
FEdonne matiere à chera
1.
cher
A tous les efprits que j'oca
сире
Bienſouvent ils enfont la
dupe ,
Et jeſuis ſouvent loin ,
quand on croit me
toucher.
L'embarras feul est mon
partage,
GALANT . 279.
Je me maſque communement
,
Et c'est dans un obscur
langage
Quejeprend mon déguiſen
ment.
Toûjours d'un accès difficile
,
Je ne me montre qu'à l'ha
bile ,
Unignorant n'estpas mon
fait;
Mais quand de m'attraperunesprit
a l'adreſſe ,
280 MERCURE
Fôte le voile , l'erreurceffe ,
Etje me montre traitpour
trait.
FEdonne matiere à chera
1.
cher
A tous les efprits que j'oca
сире
Bienſouvent ils enfont la
dupe ,
Et jeſuis ſouvent loin ,
quand on croit me
toucher.
L'embarras feul est mon
partage,
GALANT . 279.
Je me maſque communement
,
Et c'est dans un obscur
langage
Quejeprend mon déguiſen
ment.
Toûjours d'un accès difficile
,
Je ne me montre qu'à l'ha
bile ,
Unignorant n'estpas mon
fait;
Mais quand de m'attraperunesprit
a l'adreſſe ,
280 MERCURE
Fôte le voile , l'erreurceffe ,
Etje me montre traitpour
trait.
Fermer
4050
p. 349-350
ENIGME.
Début :
Je marche avec grand bruit, & comme à pas comptez, [...]
Mots clefs :
Armée
Afficher :
texteReconnaissance textuelle : ENIGME.
ENIGME .
Je marche avec grand bruit , &
comme à pas comptez ,
Ma tête va devant , & toûjours
lapremiere ,
Mes ailes fontà mes costez ,
Et ma queüe en marchandſuit mon
corps par derriere,
Je vis, je manze& bois , comme
les animaux
Et ma tête , &mon corps ,
queüe,& mes ailes
&ma
Répandent des douleurs mortelles ,
350 MERCURE
1
[
Et cauſentſouventdegrandsmaux.
Cependant je ne fuis , ny bête à
quatre pates ,
Volatil , ny reptile , insecte , ny
poisson,
Je nesuis pas non plus au rang
des automates ,
Aprés cela je laiſſe à deviner mon
nom.
Je marche avec grand bruit , &
comme à pas comptez ,
Ma tête va devant , & toûjours
lapremiere ,
Mes ailes fontà mes costez ,
Et ma queüe en marchandſuit mon
corps par derriere,
Je vis, je manze& bois , comme
les animaux
Et ma tête , &mon corps ,
queüe,& mes ailes
&ma
Répandent des douleurs mortelles ,
350 MERCURE
1
[
Et cauſentſouventdegrandsmaux.
Cependant je ne fuis , ny bête à
quatre pates ,
Volatil , ny reptile , insecte , ny
poisson,
Je nesuis pas non plus au rang
des automates ,
Aprés cela je laiſſe à deviner mon
nom.
Fermer