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1
p. 284-306
Harangue de la Reine d'Angleterre, prononcée le 17. Juin 1712.
Début :
Milords & Messieurs C'est une prérogative indubitable de la Couronne [...]
Mots clefs :
Reine d'Angleterre, Harangue, Guerre, Paix, Négociations de paix internationales, Espagne, Allemagne, Sicile, Hannovre, France
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texteReconnaissance textuelle : Harangue de la Reine d'Angleterre, prononcée le 17. Juin 1712.
Haranguede la Reine d'Angleterre , prononcée le 17.
Juin 1712.
Milords & Meffieurs
2
C'eft une prérogative indu
bitable de la Couronne , de
faire la Guerre & la Paix
cependant, je mer une
grande confiance en vous
que je voulus bien declarer
au commencement de cette
Seffion , qu'on eft entré en
Negociation pour une Paix
Generale , &depuis , je vous
GALANT. 281
ay fait connoître de ma part
quejevous communiquerois
les Termes de la Paix , avant
qu'elle fut conclue.
Selon cette promfſe , je
viens prefentement vous
faire fçavoir , fur quel pied
la Paix Generale peut cftre
faite.
Il n'eft pas neceffaire de
parler des difficultez qui fe
trouvent dans la nature de
la chofe même. Il n'eſt que
trop évident que ces difficultez ont efté augmentées
par des obftacles artificieufe
ment formez pour empe-
186 MERCURE
cher cette bonne & grande
œuvre, cependant rien n'a
pû m'empecher de pourfuivre, conftament en premier
licu les veritables interefts de
mes Royaumes ; & enfuirté
je n'ay rienobmis de ce qui
pouvoit procurerà tous nos
Alliez ce qui leur eft conve
nable , ou pour les Traitez,
& ce qui eft neceffaire pour
leur furetét
Comme je n'ay rien plus
à cœur que d'affurer la fuc
ceffion proteftantes à ces
Royaumes, comme elle eft
établie par les loir , dans la
GALANT 287
·
maifon d Hannover : Ona
pris un foin particulier
non feulement de faire reconnoiftre de la maniere la
plus forte , mais auffi de l'affurer en éloignant des Etats
du Roy de France , la per
fonne qui a pretendu troubler cet établiffement.
La principale rafon pour
commencer cette Gurre a
efté que la crainte que l'Ef
pagne &les Indes Occiden
rales , ne fuffent jointes à la
France ; le principe que j'ay
pofé au commencement de
ee Traité a cfté de prévenir
288 MERCURE " the
feurement une telle union.
Les exemples du paffé
& les negotiations en dernier lieu , montrent affez
combien il eft difficile de
trouver les moyens d'effectuer cet ouvrage , je n'ay
pas voulu me contenter de
ceux qui font fimplement
fpeculatifs , & qui dependent des traitez feulement ,
jay infifté fur ce qui eft
folide , & d'avoir en main le
pouvoir d'executer ce qui
aura été conclu.
Je puis donc vous dire
prefentement qu'enfin la
France
GALANT: 289
France , a été portée d'offrir
que le Duc d'Anjou renoncera pour luy & pour fes
defcendans à toujours à la
Couronne de France , &
afin que cet article important ne foit point exposé à
aucun hazard, l'execution
doit accompagner la promeffe.
En mefme tems la fucceffion à la Couronne de
France doit eftre declarée
apartenir apres la mort du
prefent Dauphin & de fes
fils , au Duc de Berry & fes
fils , au Duc d'Orleans fos
Juin 1912.
Bb
1,0 MERCURE
fils, & ainfi fucceffivement
à tout le refte de la Maiſon
de Bourbon.
Et pour ce qui regarde
Efpagne & les Indes , la
fucceffion aprés le Duc
d'Anjou & fes enfans doir
defcendre à tel Prince dont
on conviendra dans le traité
à l'exclufion pour toujours
du refte de la Maifon de
Bourbon.
Pour confirmer les renonciations & les établiffements
cy- deffus , on offre de les
faire ratifier de la maniere la
plus forte & la plus folem-
GALANT. 291
nelle en France & en Efpagne , & que ces Royaumes.
ainfi que toutes les autres
Puiffances engagées dans
cette guerre en feront garents.
La nature de cette propofition cft telle qu'elle
s'execute d'elle meſme , il
eft de l'intereft de l'Espagne
de la foutenir, & en France
les perfonnes que la fucceffion regarde feront toujours
prefts &affez puiffans pour
maintenir leur droit Ja
France & l'Espagne font
actuellement plus divifcz
B bij
292 MERCURE
la que jamais , & ainfi par
Benediction de Dieu , la veritable balance du pouvoir
fera fixée en Europe & expofée à auffi peu d'accidens
les affaires humaines le que
peuvent eftre.
On a entamé un traité
de commerce entre ces Royaumes & la France , mais
les droits exceffifs mis fur
certaines marchandiſes , &
la deffenfe d'entrée de
quelqu'autre , empêchent
que cet ouvrage ne finiffe
auffitôt qu'il feroit à fouhaiter. Ona pris foin cepen-
GALANT. 197
dant d'établir une methode
pour regler cette affaire , &
on eft convenu que les
mefmes privileges & avantages qui feront accordez à
aucunenation par la France
nous feront accordez de
la mefme maniere.
La divifion de l'Ile Saint
1
Chriftophe entre nous &
les François ayant porté
beaucoup d'incommodité
& dommage à mes fujets ,
j'ay demandé qu'on me ce◄
dât entierement toute cette
Ifle , & la France accorde
cette demande. Nous avons
Bb iij
194 MERGURE
un filgrand intereft dans le
commerce du Nord de l'Amerique , que j'ay tâché
avec tout le foin poffible
d'ajufter cet article de la
maniere la plus avantageufe.
La France conſent de nous
rendre la Baye entiere & le
Détroit d'Hulfon , de nous
livrer l'Ifle.ou Terre- neuve,
Plaifance, & de ceder entic
ment, Anapolis avecle refte
de la nouvelle Ecoffe ou
Acadie.
Noftra.commerce fur nos
coftes fera beaucoup plus
affuré par la démolition de
Dunkerque.....
GALANT. 295
Rien ne peut plus affurer
nôtre commerce dans la
MerMediterranée & les in
fluences des Anglois dans
ces quartiers que la poffeffion de Gibraltar & du'
Port- Mahon avec toute
Ifle de Minorque , qu'on
offre de laiffer entre mest
mains ; on peut regler le
commerce general en Ef
pagne& aux Indes occiden
tales fur le pied qu'il étoit
dansle tems du dernier Roy
d'Efpagne Charles II. & on
a ftipulé particulierement
que tous les avantages,
Bbiiij
296 MERCURE
droits ou privileges qui ont
été ou feront d'orefnavant
accordé par l'Espagne à aucune autre Nation ne feront
de la mefme maniere au fujet de la Grande Bretagne.
Mais comme la part que
nous avons à foutenir cetta
guerre nous donne droit de
pretendre à quelque diftinction dans les conditions de
la Paix , j'ay infifté & obtenu que l'Affiento ou
Contrat pour fournir des
Negres aux Indes Occidentales fera fait par nous
pour l'efpace de trente
"
CALANT. 297
ans de la mefme maniere
que les Francois en ont jouy
pendant ces dix dernieres
années.
Je n'ay pas entrepris de
déterminer les interefts de
nos Alliez; ils doivent eftre
ajuftez au Congrés d'U
trecht oùj'employeray tous
mes foins comme, je l'ay
conftament fait jufqu'icy,
pour procurer à chacun
d'eux une jufte & raiſonnable fatisfaction.
Cependant je trouve à
propos de vous declarer que
la France offre de faire la
298 MERCURE
Rhin la Barriere de l'Empire
de ceder Brifac, le fort de
Kell & Landau, & de rafer
toutes les Fortereffes qui
fontdel'autre côté du Rhin
& celles qui font dans cerre
même Riviere:
Pour ce qui regarde les
interefts des Proteftans
d'Allemagne , il n'y aura
point d'objection de la part
de la France pour empêcher
qu'ils ne foient rétablis fur
le pied du Traité de Weftphalie.
Les Pais bas Espagnols
peuvent aller à S. M. Impe
GALANT 299
-
riale , les Royaumes de Naples , de Sardaigne , le Du
ché de Milan ; & les places
appartenant à l'Eſpagne fur
les côtes de Tofcane feront
cedées auffi à l'Empereur
par le traité de Paix..
Premierement le Ro
yaume de Sicile quoy qu'il
ne reste plus de difficulté
touchant la fucceffion de la
part du Duc d'Anjou , ce
pendant on ne s'eft pas en
core determiné touchant la
difpofition.
On confent aux intereſts
dès Erats Generaux par rap-
300 MERCURE
port au Commerce comme
ils l'ont demandé par leur
Miniftere,à l'exception feulement de quelques efpeces
de marchandifes & à leur
Barriere entiere comme elle
a été demandée par les Etats
en 1709. excepté tout au
plus deux ou trois places , &
pour ces exceptionson a propofé plufieurs expedients ;
& je ne doute point que
cette Barriere peut etre tellement établie que la Repu
blique fera entierement af
furée contre les entréprifes
de la France; ce qui eft le
GALANT. 301
fondement de tous mes engagemens avec les Etats fur
cet article.
Les demandes du Portugal dépendant de la difpofition d'Espagne , & cer
Article ayant été long- tems
en difpute , il n'a pas été
poffible jufqu'icy de faire
de grand progrez dans cette
negotiation : mais mes Plenipotentiaires auront préfentement occafion d'affifter ce Roy , dans fes pretentions.
Cellesdu Roy de Pruffefont
telles qu'elle n'admettront,
302 MERCURE
j'efpere , que peu de difficul
té de la part de la France , &
je n'obmettray rien pour
procurer tous les avantages
que je pourray à un fibon
Allié.
La difference eft tres-peu
confiderable entre la Barriere , demandée en 1709.
pour le Duc de Savoye , &
les offres que la Fance fait
prefentement. Mais ce Prince s'étant fignalé gloriculement pour le bien de la cau
fe commune, je travaille encore à luy procurer de plus
grands avantages.
GALANT. 303
La France a confenti que
l'Electeur de Palatin , confervera le rang dont il jouit
*
actuellement parmy les Electeurs , & demeurera en poffeffion du haut Palatinar.
La dignité Electorale eft
femblablement reconnue
dans la maifond'Hannover,
felon l'Article inferé à la
priere de ce Prince , dans
mes demandes.
•
Et pour le refte des Allicz ,je ne fais aucune doute
d'affurer leur differents in-
-terests.
304 MERCURE
w
Milords , & Meffieurs. D
+
Je vous ay maintenant
communiqué non - feulement les conditions de Paix,
qui peuvent eftre obtenuës
par le Traité futur , pour
mes fujets. Mais auffi lespropofitions de la France , pour
fatisfaire les Alliez : les premieres font telles que j'ay
raifon d'attendre , de pous
voit donner quelque fatisfaction à mon Peuple , pour
le grand & trop peſant fardeau qu'ils ont fupportez
GALANT 305.
pendant le cours de cette
Guerre , & je veux efperer
qu'aucun de nos Confederez
&principalement ceux dont
les Etats & le pouvoir aug
mente fi fort par la Paix ,
n'envieront pas à l'Angleterre , fa part dans la gloire
& l'avantage qu'elle ap- "
porte.
Les dernieres ne font pas
encore fi parfaitement ajuf
tées , comme un peu plus
detemps auroit pû le faire,
mais étant neceffaire à cauſe
de la faiſon , que cette Seffion finiffe ; je n'ay pas
Juin 1712 Cc
306 MERGURE
voulu differer plus longtemps à vous communiquer
tout cecy.
Je ne doute point que
vous ne foyez pleinement
perfuadez , que je ne negli
geray rien dans le progrez
de cette negotiation pour
amener la Paix , à une fin
prompte & heureufe , &je
m'attend que vous vous
confierez entierement en
moy , & concourrerez agreablement avec moy,
Juin 1712.
Milords & Meffieurs
2
C'eft une prérogative indu
bitable de la Couronne , de
faire la Guerre & la Paix
cependant, je mer une
grande confiance en vous
que je voulus bien declarer
au commencement de cette
Seffion , qu'on eft entré en
Negociation pour une Paix
Generale , &depuis , je vous
GALANT. 281
ay fait connoître de ma part
quejevous communiquerois
les Termes de la Paix , avant
qu'elle fut conclue.
Selon cette promfſe , je
viens prefentement vous
faire fçavoir , fur quel pied
la Paix Generale peut cftre
faite.
Il n'eft pas neceffaire de
parler des difficultez qui fe
trouvent dans la nature de
la chofe même. Il n'eſt que
trop évident que ces difficultez ont efté augmentées
par des obftacles artificieufe
ment formez pour empe-
186 MERCURE
cher cette bonne & grande
œuvre, cependant rien n'a
pû m'empecher de pourfuivre, conftament en premier
licu les veritables interefts de
mes Royaumes ; & enfuirté
je n'ay rienobmis de ce qui
pouvoit procurerà tous nos
Alliez ce qui leur eft conve
nable , ou pour les Traitez,
& ce qui eft neceffaire pour
leur furetét
Comme je n'ay rien plus
à cœur que d'affurer la fuc
ceffion proteftantes à ces
Royaumes, comme elle eft
établie par les loir , dans la
GALANT 287
·
maifon d Hannover : Ona
pris un foin particulier
non feulement de faire reconnoiftre de la maniere la
plus forte , mais auffi de l'affurer en éloignant des Etats
du Roy de France , la per
fonne qui a pretendu troubler cet établiffement.
La principale rafon pour
commencer cette Gurre a
efté que la crainte que l'Ef
pagne &les Indes Occiden
rales , ne fuffent jointes à la
France ; le principe que j'ay
pofé au commencement de
ee Traité a cfté de prévenir
288 MERCURE " the
feurement une telle union.
Les exemples du paffé
& les negotiations en dernier lieu , montrent affez
combien il eft difficile de
trouver les moyens d'effectuer cet ouvrage , je n'ay
pas voulu me contenter de
ceux qui font fimplement
fpeculatifs , & qui dependent des traitez feulement ,
jay infifté fur ce qui eft
folide , & d'avoir en main le
pouvoir d'executer ce qui
aura été conclu.
Je puis donc vous dire
prefentement qu'enfin la
France
GALANT: 289
France , a été portée d'offrir
que le Duc d'Anjou renoncera pour luy & pour fes
defcendans à toujours à la
Couronne de France , &
afin que cet article important ne foit point exposé à
aucun hazard, l'execution
doit accompagner la promeffe.
En mefme tems la fucceffion à la Couronne de
France doit eftre declarée
apartenir apres la mort du
prefent Dauphin & de fes
fils , au Duc de Berry & fes
fils , au Duc d'Orleans fos
Juin 1912.
Bb
1,0 MERCURE
fils, & ainfi fucceffivement
à tout le refte de la Maiſon
de Bourbon.
Et pour ce qui regarde
Efpagne & les Indes , la
fucceffion aprés le Duc
d'Anjou & fes enfans doir
defcendre à tel Prince dont
on conviendra dans le traité
à l'exclufion pour toujours
du refte de la Maifon de
Bourbon.
Pour confirmer les renonciations & les établiffements
cy- deffus , on offre de les
faire ratifier de la maniere la
plus forte & la plus folem-
GALANT. 291
nelle en France & en Efpagne , & que ces Royaumes.
ainfi que toutes les autres
Puiffances engagées dans
cette guerre en feront garents.
La nature de cette propofition cft telle qu'elle
s'execute d'elle meſme , il
eft de l'intereft de l'Espagne
de la foutenir, & en France
les perfonnes que la fucceffion regarde feront toujours
prefts &affez puiffans pour
maintenir leur droit Ja
France & l'Espagne font
actuellement plus divifcz
B bij
292 MERCURE
la que jamais , & ainfi par
Benediction de Dieu , la veritable balance du pouvoir
fera fixée en Europe & expofée à auffi peu d'accidens
les affaires humaines le que
peuvent eftre.
On a entamé un traité
de commerce entre ces Royaumes & la France , mais
les droits exceffifs mis fur
certaines marchandiſes , &
la deffenfe d'entrée de
quelqu'autre , empêchent
que cet ouvrage ne finiffe
auffitôt qu'il feroit à fouhaiter. Ona pris foin cepen-
GALANT. 197
dant d'établir une methode
pour regler cette affaire , &
on eft convenu que les
mefmes privileges & avantages qui feront accordez à
aucunenation par la France
nous feront accordez de
la mefme maniere.
La divifion de l'Ile Saint
1
Chriftophe entre nous &
les François ayant porté
beaucoup d'incommodité
& dommage à mes fujets ,
j'ay demandé qu'on me ce◄
dât entierement toute cette
Ifle , & la France accorde
cette demande. Nous avons
Bb iij
194 MERGURE
un filgrand intereft dans le
commerce du Nord de l'Amerique , que j'ay tâché
avec tout le foin poffible
d'ajufter cet article de la
maniere la plus avantageufe.
La France conſent de nous
rendre la Baye entiere & le
Détroit d'Hulfon , de nous
livrer l'Ifle.ou Terre- neuve,
Plaifance, & de ceder entic
ment, Anapolis avecle refte
de la nouvelle Ecoffe ou
Acadie.
Noftra.commerce fur nos
coftes fera beaucoup plus
affuré par la démolition de
Dunkerque.....
GALANT. 295
Rien ne peut plus affurer
nôtre commerce dans la
MerMediterranée & les in
fluences des Anglois dans
ces quartiers que la poffeffion de Gibraltar & du'
Port- Mahon avec toute
Ifle de Minorque , qu'on
offre de laiffer entre mest
mains ; on peut regler le
commerce general en Ef
pagne& aux Indes occiden
tales fur le pied qu'il étoit
dansle tems du dernier Roy
d'Efpagne Charles II. & on
a ftipulé particulierement
que tous les avantages,
Bbiiij
296 MERCURE
droits ou privileges qui ont
été ou feront d'orefnavant
accordé par l'Espagne à aucune autre Nation ne feront
de la mefme maniere au fujet de la Grande Bretagne.
Mais comme la part que
nous avons à foutenir cetta
guerre nous donne droit de
pretendre à quelque diftinction dans les conditions de
la Paix , j'ay infifté & obtenu que l'Affiento ou
Contrat pour fournir des
Negres aux Indes Occidentales fera fait par nous
pour l'efpace de trente
"
CALANT. 297
ans de la mefme maniere
que les Francois en ont jouy
pendant ces dix dernieres
années.
Je n'ay pas entrepris de
déterminer les interefts de
nos Alliez; ils doivent eftre
ajuftez au Congrés d'U
trecht oùj'employeray tous
mes foins comme, je l'ay
conftament fait jufqu'icy,
pour procurer à chacun
d'eux une jufte & raiſonnable fatisfaction.
Cependant je trouve à
propos de vous declarer que
la France offre de faire la
298 MERCURE
Rhin la Barriere de l'Empire
de ceder Brifac, le fort de
Kell & Landau, & de rafer
toutes les Fortereffes qui
fontdel'autre côté du Rhin
& celles qui font dans cerre
même Riviere:
Pour ce qui regarde les
interefts des Proteftans
d'Allemagne , il n'y aura
point d'objection de la part
de la France pour empêcher
qu'ils ne foient rétablis fur
le pied du Traité de Weftphalie.
Les Pais bas Espagnols
peuvent aller à S. M. Impe
GALANT 299
-
riale , les Royaumes de Naples , de Sardaigne , le Du
ché de Milan ; & les places
appartenant à l'Eſpagne fur
les côtes de Tofcane feront
cedées auffi à l'Empereur
par le traité de Paix..
Premierement le Ro
yaume de Sicile quoy qu'il
ne reste plus de difficulté
touchant la fucceffion de la
part du Duc d'Anjou , ce
pendant on ne s'eft pas en
core determiné touchant la
difpofition.
On confent aux intereſts
dès Erats Generaux par rap-
300 MERCURE
port au Commerce comme
ils l'ont demandé par leur
Miniftere,à l'exception feulement de quelques efpeces
de marchandifes & à leur
Barriere entiere comme elle
a été demandée par les Etats
en 1709. excepté tout au
plus deux ou trois places , &
pour ces exceptionson a propofé plufieurs expedients ;
& je ne doute point que
cette Barriere peut etre tellement établie que la Repu
blique fera entierement af
furée contre les entréprifes
de la France; ce qui eft le
GALANT. 301
fondement de tous mes engagemens avec les Etats fur
cet article.
Les demandes du Portugal dépendant de la difpofition d'Espagne , & cer
Article ayant été long- tems
en difpute , il n'a pas été
poffible jufqu'icy de faire
de grand progrez dans cette
negotiation : mais mes Plenipotentiaires auront préfentement occafion d'affifter ce Roy , dans fes pretentions.
Cellesdu Roy de Pruffefont
telles qu'elle n'admettront,
302 MERCURE
j'efpere , que peu de difficul
té de la part de la France , &
je n'obmettray rien pour
procurer tous les avantages
que je pourray à un fibon
Allié.
La difference eft tres-peu
confiderable entre la Barriere , demandée en 1709.
pour le Duc de Savoye , &
les offres que la Fance fait
prefentement. Mais ce Prince s'étant fignalé gloriculement pour le bien de la cau
fe commune, je travaille encore à luy procurer de plus
grands avantages.
GALANT. 303
La France a confenti que
l'Electeur de Palatin , confervera le rang dont il jouit
*
actuellement parmy les Electeurs , & demeurera en poffeffion du haut Palatinar.
La dignité Electorale eft
femblablement reconnue
dans la maifond'Hannover,
felon l'Article inferé à la
priere de ce Prince , dans
mes demandes.
•
Et pour le refte des Allicz ,je ne fais aucune doute
d'affurer leur differents in-
-terests.
304 MERCURE
w
Milords , & Meffieurs. D
+
Je vous ay maintenant
communiqué non - feulement les conditions de Paix,
qui peuvent eftre obtenuës
par le Traité futur , pour
mes fujets. Mais auffi lespropofitions de la France , pour
fatisfaire les Alliez : les premieres font telles que j'ay
raifon d'attendre , de pous
voit donner quelque fatisfaction à mon Peuple , pour
le grand & trop peſant fardeau qu'ils ont fupportez
GALANT 305.
pendant le cours de cette
Guerre , & je veux efperer
qu'aucun de nos Confederez
&principalement ceux dont
les Etats & le pouvoir aug
mente fi fort par la Paix ,
n'envieront pas à l'Angleterre , fa part dans la gloire
& l'avantage qu'elle ap- "
porte.
Les dernieres ne font pas
encore fi parfaitement ajuf
tées , comme un peu plus
detemps auroit pû le faire,
mais étant neceffaire à cauſe
de la faiſon , que cette Seffion finiffe ; je n'ay pas
Juin 1712 Cc
306 MERGURE
voulu differer plus longtemps à vous communiquer
tout cecy.
Je ne doute point que
vous ne foyez pleinement
perfuadez , que je ne negli
geray rien dans le progrez
de cette negotiation pour
amener la Paix , à une fin
prompte & heureufe , &je
m'attend que vous vous
confierez entierement en
moy , & concourrerez agreablement avec moy,
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Résumé : Harangue de la Reine d'Angleterre, prononcée le 17. Juin 1712.
Le 17 juin 1712, la Reine d'Angleterre adresse une harangue à ses sujets pour les informer des négociations en cours visant à établir une paix générale. Elle explique que la guerre a été déclenchée par la crainte d'une union entre l'Espagne, les Indes Occidentales et la France. La reine souligne qu'elle a toujours cherché à protéger les intérêts de ses royaumes ainsi que ceux de ses alliés. Les principales conditions de paix incluent la renonciation du Duc d'Anjou et de ses descendants à la couronne de France. La succession de la couronne française doit revenir aux Ducs de Berry, d'Orléans et aux autres membres de la Maison de Bourbon. Pour l'Espagne et les Indes, la succession après le Duc d'Anjou et ses enfants doit revenir à un prince désigné dans le traité, excluant le reste de la Maison de Bourbon. La France accepte de céder plusieurs territoires, notamment Dunkerque, l'île Saint-Christophe, la baie d'Hudson, Terre-Neuve, Plaisance, Annapolis et l'Acadie. La reine insiste également sur la possession de Gibraltar et du Port-Mahon pour sécuriser le commerce en Méditerranée. Des accords commerciaux et des concessions territoriales sont prévus pour divers alliés, tels que les Pays-Bas espagnols, le Portugal, la Prusse et le Duc de Savoie. La reine exprime son espoir de voir la paix conclue rapidement et de manière avantageuse pour tous les confédérés.
Généré par Mistral AI et susceptible de contenir des erreurs.
Généré par Mistral AI et susceptible de contenir des erreurs.
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2
p. 52-53
Réponse de la Reine à l'Adresse ci-dessus.
Début :
Messieurs, J'ai si fort à coeur la sûreté & les [...]
Mots clefs :
Réponse, Reine d'Angleterre, Confiance
Afficher :
texteReconnaissance textuelle : Réponse de la Reine à l'Adresse ci-dessus.
Réponse dela Reine à l'Adreſſe
ci-deffus.
03.
Meffieurs ,
J'ai fi fort à cœur la fûreté & les interêts de mon
peuple , que je ne puis qu'-
avoir beaucoup de plaifir
de vôtre refpectueuſe Adreffe , dont je vous remercie. J'ai confulté vôtre bien,
& vous allez voir le bon ef
fet de la confiance que vous
avez en moy , laquelle doit
toûjours continuer entre
قرر .GALANT
ane Princeffe fi affectionnée & des fujets fi fideles
ci-deffus.
03.
Meffieurs ,
J'ai fi fort à cœur la fûreté & les interêts de mon
peuple , que je ne puis qu'-
avoir beaucoup de plaifir
de vôtre refpectueuſe Adreffe , dont je vous remercie. J'ai confulté vôtre bien,
& vous allez voir le bon ef
fet de la confiance que vous
avez en moy , laquelle doit
toûjours continuer entre
قرر .GALANT
ane Princeffe fi affectionnée & des fujets fi fideles
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3
p. 53-54
Réponse de la Reine à l'Adresse des Seigneurs.
Début :
Mylords, Je vous remercie de tout mon coeur de vôtre [...]
Mots clefs :
Réponse, Reine d'Angleterre, Intérêts, Peuple
Afficher :
texteReconnaissance textuelle : Réponse de la Reine à l'Adresse des Seigneurs.
Réponse dela Reine à l'Adreſſe
des Seigneurs.
$0-54
;
Mylords ,
Je vous remercie de tout
mon cœur de vôtre Adreffe de la fatisfaction que
vous témoignez de ce que
je vous ai communiqué ; ce
qui contribuera beaucoup
à éloigner des difficultez
furvenues dans le cours de
cette negociation ; & de la
E iij
$4
MERCURE
confiance que vous mettez
en moy pour mieux finir
ce grandouvrage , à l'avantage de monpeuple, &pour
la fûreté & les interêts de
mes alliez,
des Seigneurs.
$0-54
;
Mylords ,
Je vous remercie de tout
mon cœur de vôtre Adreffe de la fatisfaction que
vous témoignez de ce que
je vous ai communiqué ; ce
qui contribuera beaucoup
à éloigner des difficultez
furvenues dans le cours de
cette negociation ; & de la
E iij
$4
MERCURE
confiance que vous mettez
en moy pour mieux finir
ce grandouvrage , à l'avantage de monpeuple, &pour
la fûreté & les interêts de
mes alliez,
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4
p. 128-131
NOUVELLES de Hollande.
Début :
On ne parle icy que de la harangue que la [...]
Mots clefs :
Hollande, Plénipotentiaires, États généraux , Duc Dormond, Armée, Comte de Strafford, La Haye, Évêque de Bristol, Reine d'Angleterre, Utrecht
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texteReconnaissance textuelle : NOUVELLES de Hollande.
NOUVELLES
de Hollande.
On ne parle icy que de
fa harangue que la Reine
de la Grande Bretagne a
faite à fon Parlement , ce
quia misen ce pays les Plenipotentiaires des Alliez
dans de continuels mouvements. Plufieurs perfonnes
en paroiffent peu ſatisfaites , mais le public en tefmoigneune joye extrême,
& efpere que la refolution
de cette Princeffe procurera la paix à toute l'Europe.
GALANT. 129
Les Eftats Generaux receurent le 27. Juin un courier
de l'armée , & le Comte de
Zinzendorf un autre du
Prince Eugene, par lefquels
on a appris que le Duc Dormond avoit fait fçavoir à
ce Prince & aux Deputez
des Eftats , qu'il avoit ordre de la Reine de faire
blier une fufpenfion d'armes avec la France pour
deux mois , & de faire un
détachement de fes troupes pour entrer dans DunKerque pour la feureté des
articles dont on eftoit conpu-
130 MERCURE
venu , qu'il avoit enfuite
proposé de publier une pareille fufpenfion dans l'armée des Alliez , que le
Prince Eugene & les Députez luy avoient demandé
dutemps pour en informer
leurs Maiftres ; ces nouvelles donnerent ici une grande inquietude.
Le Comte de Strafford
arriva de Londres à la Haye
le 6. Juillet , il en a donné
avis aux Etats Generaux.
Le lendemain matin huit
Députez avec le fieur Fagel Greffier , furent le vifi-
GALANT. 131
ter , ils ont eu avec luy une
longue conference.
L'Evefque de Briſtol premier Plenipotentiaire de
fa Majefté Britannique eſt
arrivé à la Haye pour con.
ferer avec le Comte de
Strafford . Ils doivent dans
peu retourner à Utrecht
pour y declarer les intentions de la Reine leur Maiftreffe , & fçavoir les fentiments des Miniftres des.
Alliez touchant la fufpenfion d'armes qui a efté proposée par l'Evefque de Briftol, &parle DucDormond.
de Hollande.
On ne parle icy que de
fa harangue que la Reine
de la Grande Bretagne a
faite à fon Parlement , ce
quia misen ce pays les Plenipotentiaires des Alliez
dans de continuels mouvements. Plufieurs perfonnes
en paroiffent peu ſatisfaites , mais le public en tefmoigneune joye extrême,
& efpere que la refolution
de cette Princeffe procurera la paix à toute l'Europe.
GALANT. 129
Les Eftats Generaux receurent le 27. Juin un courier
de l'armée , & le Comte de
Zinzendorf un autre du
Prince Eugene, par lefquels
on a appris que le Duc Dormond avoit fait fçavoir à
ce Prince & aux Deputez
des Eftats , qu'il avoit ordre de la Reine de faire
blier une fufpenfion d'armes avec la France pour
deux mois , & de faire un
détachement de fes troupes pour entrer dans DunKerque pour la feureté des
articles dont on eftoit conpu-
130 MERCURE
venu , qu'il avoit enfuite
proposé de publier une pareille fufpenfion dans l'armée des Alliez , que le
Prince Eugene & les Députez luy avoient demandé
dutemps pour en informer
leurs Maiftres ; ces nouvelles donnerent ici une grande inquietude.
Le Comte de Strafford
arriva de Londres à la Haye
le 6. Juillet , il en a donné
avis aux Etats Generaux.
Le lendemain matin huit
Députez avec le fieur Fagel Greffier , furent le vifi-
GALANT. 131
ter , ils ont eu avec luy une
longue conference.
L'Evefque de Briſtol premier Plenipotentiaire de
fa Majefté Britannique eſt
arrivé à la Haye pour con.
ferer avec le Comte de
Strafford . Ils doivent dans
peu retourner à Utrecht
pour y declarer les intentions de la Reine leur Maiftreffe , & fçavoir les fentiments des Miniftres des.
Alliez touchant la fufpenfion d'armes qui a efté proposée par l'Evefque de Briftol, &parle DucDormond.
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Résumé : NOUVELLES de Hollande.
Le texte décrit des événements politiques et militaires en Hollande et en Grande-Bretagne. La reine de Grande-Bretagne a prononcé un discours au Parlement, suscitant des réactions variées mais une grande joie parmi le public, qui espère que cela conduira à la paix en Europe. Les États Généraux ont reçu des courriers annonçant que le duc d'Ormond a proposé une suspension d'armes avec la France pour deux mois et le détachement de troupes pour Dunkerque, ce qui a causé une grande inquiétude. Le comte de Strafford est arrivé de Londres à La Haye le 6 juillet pour informer les États Généraux. Le lendemain, huit députés ont eu une longue conférence avec lui. L'évêque de Bristol, plénipotentiaire britannique, est également arrivé à La Haye pour discuter avec le comte de Strafford. Ils doivent se rendre à Utrecht pour déclarer les intentions de la reine et connaître les sentiments des ministres des alliés concernant la suspension d'armes proposée par l'évêque de Bristol et le duc d'Ormond.
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5
p. 222-22[9]
DONS DE LA Reine d'Angleterre.
Début :
La Reine a donné au Comte d'Excester, le Gouvernement [...]
Mots clefs :
Dons, Reine d'Angleterre, Province de Rutland, Comtes, Colonels, Archevêque, Compagnies
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texteReconnaissance textuelle : DONS DE LA Reine d'Angleterre.
DONS DE L.A.
Reine d'Angleterre.
La Reine a
donné au
Comte d'Excester,le Gouvernement de la Province
de Rutland, à la place de
Mylord Gerard.
Celuy de La Province
d'Essex
,
valant parle deces de Mylord Rivers, ati
Vicomte deBullinbrooksecretaire d'Estat.
Le sieur Hill commandanr de Dunkerque, a
eslé
fait Lieutenant & Conseil-
lerduConseil privé.
Le Comte de Port-more
quicommandoit cy devant
lestroupesAngloisesen Porrugal a
aussi été fait Conseiller du Conseilprivé.
Le Colonel Clayton
,
a
é é fait Commandant de la,
Citadelle de DunKerque.
-
Le Chevalier Abercombie, a
esté fait Major &
Commandant de la Garnisail.
Le 5. Novembre, il yeut àWindsorChapitre de l'Ordrede la Jarriere, dans lequel SaMajestéfit sixChe-
valiers
;
sçavoir
,
le Duc
d'Hamilton ,le Duc de
Beaufort,le Duc de Kent,
le Comte d'Oxford, le
Comte Pawlet,leComte de
Strafford.
Le mêmejour un détachement des Gardes du
Corps & des Grenadiers à
cheval, partir pour allerfaire la Garde à Windsor, d-ou
onassure quela Reinene
reviendra qu'à Noel.
Le lendemain il yeut
un Confeilde Cabinet, auquelleComte de Strafford
assista, ayant le 29. Octo-
-
bre presté le^mcnt-en qltelité de Conseiller du Conseil privé. •:
Le 8. il presta lessermens
dans la Cour de laChancellerie, pour lacharge de
premier Commissaire de
l'Amirauté.
Le 9. leChevalierRichardHoare,nouveauLord
Maire, prestales sermens
pourcetteChargeà W-eÍtminsler devant les Barons
de l'Echiquier. Le même
jour, il fitsonentrée pu- blique
,
& traita magnifiquementles Ministres d'E-
stat & les plus grands Seigneurs de la Cour.
Le sieur de Melarde, l'un
des Plenipotentiaires du
Duc de Savoye
,
arriva le
t. Novembre
,
de Hollande à Londres, de il assista deux jours a
prèsauComitté du Conseil.
h' L'Archevesquede Cae
torbery, l'Evesque de Londres
,
le nouveau Maire ôc
plusieurs autres, tant Eccljp*'
siastiques queSeculiers ont esténommez pour estre du
nombre des Commissaures
qui doivent prendresoinde
la constructiondecinquante Eglises à Londres
, &
aux environs
,
suivant rActe du Parlement.
Oti commença le3 Novembre à reformer dix
hommes par Compagnie,
des Regiments des Gardes;
elles font maintenant reduités à soixantehommes
ch acune : toutes les autres
fCsmvpagnies d'infanterie,
serontreduites à quarante
hommes, &celle deCavalerie& de Dragons àtrente cinq, à la reserve des
CardesduCorps.
Les Officiers de l'Artili
lerie ont conclu un marché
avec les Armuriers de la
Ville de Londres, pour
fournir dans un certaintems
vingtmille fusils, autant de
bayonnettcs
,
d'espées
,
ôc
d'autres armes qui doivent
.cllre envoyées dans les Magasinsde Gibraltar ôcdu
PortMahen. ':"':. ['C
Les LettresdeLisbonne
du 28. Octobre, portent que
la Flotte duBresil
,
escortée par six Vaisseaux de
guerrePortugais, estoit arrivée le >.,. au nombre de
soixante
-
trois Vaisseaux
marchands richement chargez, & deux Vaisseaux venant de Goa aussifortriches. Elle a
apporte entre
autres
,
mille Arrobes ou
vingt-quatre mille livres de
poudre d'Or;trente mille
livres de Tabac
,
& une
grande quantité de Cuirs
éc autres Marchandises.
Le 19. Octobre, la Reine de Portugal accoucha
d'un Prince, ce qui causa
une grande joye
Reine d'Angleterre.
La Reine a
donné au
Comte d'Excester,le Gouvernement de la Province
de Rutland, à la place de
Mylord Gerard.
Celuy de La Province
d'Essex
,
valant parle deces de Mylord Rivers, ati
Vicomte deBullinbrooksecretaire d'Estat.
Le sieur Hill commandanr de Dunkerque, a
eslé
fait Lieutenant & Conseil-
lerduConseil privé.
Le Comte de Port-more
quicommandoit cy devant
lestroupesAngloisesen Porrugal a
aussi été fait Conseiller du Conseilprivé.
Le Colonel Clayton
,
a
é é fait Commandant de la,
Citadelle de DunKerque.
-
Le Chevalier Abercombie, a
esté fait Major &
Commandant de la Garnisail.
Le 5. Novembre, il yeut àWindsorChapitre de l'Ordrede la Jarriere, dans lequel SaMajestéfit sixChe-
valiers
;
sçavoir
,
le Duc
d'Hamilton ,le Duc de
Beaufort,le Duc de Kent,
le Comte d'Oxford, le
Comte Pawlet,leComte de
Strafford.
Le mêmejour un détachement des Gardes du
Corps & des Grenadiers à
cheval, partir pour allerfaire la Garde à Windsor, d-ou
onassure quela Reinene
reviendra qu'à Noel.
Le lendemain il yeut
un Confeilde Cabinet, auquelleComte de Strafford
assista, ayant le 29. Octo-
-
bre presté le^mcnt-en qltelité de Conseiller du Conseil privé. •:
Le 8. il presta lessermens
dans la Cour de laChancellerie, pour lacharge de
premier Commissaire de
l'Amirauté.
Le 9. leChevalierRichardHoare,nouveauLord
Maire, prestales sermens
pourcetteChargeà W-eÍtminsler devant les Barons
de l'Echiquier. Le même
jour, il fitsonentrée pu- blique
,
& traita magnifiquementles Ministres d'E-
stat & les plus grands Seigneurs de la Cour.
Le sieur de Melarde, l'un
des Plenipotentiaires du
Duc de Savoye
,
arriva le
t. Novembre
,
de Hollande à Londres, de il assista deux jours a
prèsauComitté du Conseil.
h' L'Archevesquede Cae
torbery, l'Evesque de Londres
,
le nouveau Maire ôc
plusieurs autres, tant Eccljp*'
siastiques queSeculiers ont esténommez pour estre du
nombre des Commissaures
qui doivent prendresoinde
la constructiondecinquante Eglises à Londres
, &
aux environs
,
suivant rActe du Parlement.
Oti commença le3 Novembre à reformer dix
hommes par Compagnie,
des Regiments des Gardes;
elles font maintenant reduités à soixantehommes
ch acune : toutes les autres
fCsmvpagnies d'infanterie,
serontreduites à quarante
hommes, &celle deCavalerie& de Dragons àtrente cinq, à la reserve des
CardesduCorps.
Les Officiers de l'Artili
lerie ont conclu un marché
avec les Armuriers de la
Ville de Londres, pour
fournir dans un certaintems
vingtmille fusils, autant de
bayonnettcs
,
d'espées
,
ôc
d'autres armes qui doivent
.cllre envoyées dans les Magasinsde Gibraltar ôcdu
PortMahen. ':"':. ['C
Les LettresdeLisbonne
du 28. Octobre, portent que
la Flotte duBresil
,
escortée par six Vaisseaux de
guerrePortugais, estoit arrivée le >.,. au nombre de
soixante
-
trois Vaisseaux
marchands richement chargez, & deux Vaisseaux venant de Goa aussifortriches. Elle a
apporte entre
autres
,
mille Arrobes ou
vingt-quatre mille livres de
poudre d'Or;trente mille
livres de Tabac
,
& une
grande quantité de Cuirs
éc autres Marchandises.
Le 19. Octobre, la Reine de Portugal accoucha
d'un Prince, ce qui causa
une grande joye
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Résumé : DONS DE LA Reine d'Angleterre.
Le document décrit diverses nominations et événements à la cour anglaise et dans les forces armées. La Reine a attribué des postes administratifs, notamment au Comte d'Excester pour la Province de Rutland et au Vicomte de Bullinbrook comme secrétaire d'État. Plusieurs nominations ont été faites au Conseil privé, incluant le sieur Hill, le Comte de Portmore et le Colonel Clayton comme Commandant de la Citadelle de Dunkerque. Le Chevalier Abercrombie a été nommé Major et Commandant de la Garnison. Le 5 novembre, six nouveaux Chevaliers de l'Ordre de la Jarretière ont été créés à Windsor. Le Comte de Strafford a prêté serment comme Conseiller du Conseil privé et premier Commissaire de l'Amirauté les 6 et 8 novembre. Le Chevalier Richard Hoare, nouveau Lord Maire, a prêté serment le 9 novembre. Le sieur de Melarde, Plénipotentiaire du Duc de Savoie, est arrivé à Londres le 11 novembre. Des réformes ont été entreprises dans les régiments des Gardes et un marché pour des armes a été conclu. Des nouvelles de Lisbonne mentionnent l'arrivée d'une flotte du Brésil et la naissance d'un Prince au Portugal.
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6
p. 121-131
HARANGUE de la Reine d'Angleterre à son Parlement.
Début :
MYLORDS, & MESSIEURS, Je finis la derniere Seance en vous remerciant [...]
Mots clefs :
Paix, Harangue, Peuple, Reine d'Angleterre, Assemblée, Ratification, Dépenses publiques, Providence divine, Fidélité, Affection
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texteReconnaissance textuelle : HARANGUE de la Reine d'Angleterre à son Parlement.
H A R A N GU E
de la Reine d'Angle-
: terre àson Parlement.
MYLORDS,&
Messieurs,
( Je finis la derniere Sean
ce en vous remerciant des
assurances solemnelles que
vous m'aviez données, par
le moyen desquelles je me
fuis trouvée en estat de furmonter
les difficultez qu'-
on avoit concertées pour
empescher la Paix generale.
J'ay differé la Seance
jusqu'à present, desirant de
vous communiquer à vostre
premiere Assemblée le
succez de cetteimportante
affaire. C'est donc avec un
grand plaisir que je vous
dis que la Paix est signée,
& que dans peu de jours les
ratifications feront eschangées.
La negociation a tiré en
de si grandes longueurs,
que tous nos Alliez ont eu
du temps suffisamment
pour regler leurs differents
interests. Quoyque les despenses
publiques ayent esté
augmentées par ces delais,
j'espere que mes peuples les
su pporteront, puisque nous
avons heureusement obtenu
la fin que nous nous estions
proposée. Ce que j'ay
fait pour la seureté de la
succession Protestante&la
parfaite amitié qui est entre
moy & la Maison de
Hanover,doit convaincre
ceux qui nous souhaittent
du bien, & qui aiment le
re pos & la seureté de leur
pays, combien sont inutiles
les attentats qu'on a
faits pour nous diviser, &
que ceux qui voudroient se
faire un merice de separer
nos interests ne reüssiront
jamais dans leurs mauvais
desseins.
Messieurs de la Chambre
des Communes.
On a fait autant de progrez
pour diminuer les despenses
publiques, que les
circonstances des affaires
l'ont pû permettre.
Je laisse entierement à
mon Parlement lefoin de
voir quelles forces feront
necessaires pour assurernostre
commerce par Mer, &
pour les gardes & les garnisons.
Mettez vous vousmesmes
en seureté
, & je
seray satisfaire. Aprés la
protection de la Providence
divine, je me repose sur
la fidelité & l'affection de
mon peuple, & je n'ay pas
besoin d'autre garant. Je
recommande à vos soins les
braves gens qui ont bien
servi par Mer & par Terre
durant cette guerre,& qui
ne peuvent estre employez
en temps de Paix.
Il faut aussi que je vous
demande de pourvoir aux
subsides que vous jugerez
necessaires, & d'y a pporter
toute la diligence qu'il faudra
pour vostre commodité
& pour le servicepublic.
Mylords & Messieurs,
Les grands avantages que
j'ayobtenus pour mes Sujets
, ont causé beaucoup
d'opposition & de longs délais
à cette Paix. Ce m'est
une grande satisfaction de
voir qu'il feraau pouvoir
de mon peuple de reparer.
peu à peu ce qu'il a souffert
durant cette si longue& si
onereuse guerre.
Il est de vostre interest
d'employer vos soins à rendre
nostre Commerce dans
les pays estrangersaussi aisé
que le peut permettre le
credit de la Narion, & à
choisirles moyens les plus
propres pour avancer &
encourager nostre Commerce
& nos Manufactures
au dedans, & particulierement
la pesche qu'on
peut augmenter pourtous
nos gens inutiles: ce qui
fera d'un grand avantage,
mesmeauxendroits les plus
éloignez de ce Royaume.
Dans la derniere Seance
on mit devant vous plusieurs
choses que le poids
& la multiplicité des affaires
ne permirent pas de
finir. J'espere que vous
prendrezun temps propre
à y donner toute la con sideration
qu'elles meritent.
Je ne fçaurois pourtant
m'empescher de vous marquer
expressément le déplaisir
que j'ay de la licence
sans exemple qu'on
prend de publier des libelles
seditieux & scandaleux.
L'impunité de telles pratiques
a encouragé leblafpheme
contre toutes les
choses les plus sacrées ,&
répandu des opinions qui
tendent à la deftrudion de
toute forte de Religicn &
de Gouvernement. On a
ordonnéde faiie des pourfuites;
mais il faut de nouvelles
Loix pour arrelter ce
mal naissant & vos plus
grands efforts chacun dans
son posse,pour le décourager.
Lacouftumeimpiede?
duels demande au/ïi qu'on
y apporte un remede
prompt & efficace.
Prefenrement que nous
sommes en paix au dehors,
je vous conjure de faire vos
derniers efforts pour calmer
les esprits au dedans,
afin de cultiver les arts pacifiquîs,&
qu'une jalousie
mal fondée formée par une
fadtion, & fomentee par
une rage de parti ne puifïb
effeauer ce que nos ennemis
n'ont pu faire.
Je prie Dieu qu'il dirige
toutes vos déliberations
pour lagloire & pour le
bien du peuple,&c.
de la Reine d'Angle-
: terre àson Parlement.
MYLORDS,&
Messieurs,
( Je finis la derniere Sean
ce en vous remerciant des
assurances solemnelles que
vous m'aviez données, par
le moyen desquelles je me
fuis trouvée en estat de furmonter
les difficultez qu'-
on avoit concertées pour
empescher la Paix generale.
J'ay differé la Seance
jusqu'à present, desirant de
vous communiquer à vostre
premiere Assemblée le
succez de cetteimportante
affaire. C'est donc avec un
grand plaisir que je vous
dis que la Paix est signée,
& que dans peu de jours les
ratifications feront eschangées.
La negociation a tiré en
de si grandes longueurs,
que tous nos Alliez ont eu
du temps suffisamment
pour regler leurs differents
interests. Quoyque les despenses
publiques ayent esté
augmentées par ces delais,
j'espere que mes peuples les
su pporteront, puisque nous
avons heureusement obtenu
la fin que nous nous estions
proposée. Ce que j'ay
fait pour la seureté de la
succession Protestante&la
parfaite amitié qui est entre
moy & la Maison de
Hanover,doit convaincre
ceux qui nous souhaittent
du bien, & qui aiment le
re pos & la seureté de leur
pays, combien sont inutiles
les attentats qu'on a
faits pour nous diviser, &
que ceux qui voudroient se
faire un merice de separer
nos interests ne reüssiront
jamais dans leurs mauvais
desseins.
Messieurs de la Chambre
des Communes.
On a fait autant de progrez
pour diminuer les despenses
publiques, que les
circonstances des affaires
l'ont pû permettre.
Je laisse entierement à
mon Parlement lefoin de
voir quelles forces feront
necessaires pour assurernostre
commerce par Mer, &
pour les gardes & les garnisons.
Mettez vous vousmesmes
en seureté
, & je
seray satisfaire. Aprés la
protection de la Providence
divine, je me repose sur
la fidelité & l'affection de
mon peuple, & je n'ay pas
besoin d'autre garant. Je
recommande à vos soins les
braves gens qui ont bien
servi par Mer & par Terre
durant cette guerre,& qui
ne peuvent estre employez
en temps de Paix.
Il faut aussi que je vous
demande de pourvoir aux
subsides que vous jugerez
necessaires, & d'y a pporter
toute la diligence qu'il faudra
pour vostre commodité
& pour le servicepublic.
Mylords & Messieurs,
Les grands avantages que
j'ayobtenus pour mes Sujets
, ont causé beaucoup
d'opposition & de longs délais
à cette Paix. Ce m'est
une grande satisfaction de
voir qu'il feraau pouvoir
de mon peuple de reparer.
peu à peu ce qu'il a souffert
durant cette si longue& si
onereuse guerre.
Il est de vostre interest
d'employer vos soins à rendre
nostre Commerce dans
les pays estrangersaussi aisé
que le peut permettre le
credit de la Narion, & à
choisirles moyens les plus
propres pour avancer &
encourager nostre Commerce
& nos Manufactures
au dedans, & particulierement
la pesche qu'on
peut augmenter pourtous
nos gens inutiles: ce qui
fera d'un grand avantage,
mesmeauxendroits les plus
éloignez de ce Royaume.
Dans la derniere Seance
on mit devant vous plusieurs
choses que le poids
& la multiplicité des affaires
ne permirent pas de
finir. J'espere que vous
prendrezun temps propre
à y donner toute la con sideration
qu'elles meritent.
Je ne fçaurois pourtant
m'empescher de vous marquer
expressément le déplaisir
que j'ay de la licence
sans exemple qu'on
prend de publier des libelles
seditieux & scandaleux.
L'impunité de telles pratiques
a encouragé leblafpheme
contre toutes les
choses les plus sacrées ,&
répandu des opinions qui
tendent à la deftrudion de
toute forte de Religicn &
de Gouvernement. On a
ordonnéde faiie des pourfuites;
mais il faut de nouvelles
Loix pour arrelter ce
mal naissant & vos plus
grands efforts chacun dans
son posse,pour le décourager.
Lacouftumeimpiede?
duels demande au/ïi qu'on
y apporte un remede
prompt & efficace.
Prefenrement que nous
sommes en paix au dehors,
je vous conjure de faire vos
derniers efforts pour calmer
les esprits au dedans,
afin de cultiver les arts pacifiquîs,&
qu'une jalousie
mal fondée formée par une
fadtion, & fomentee par
une rage de parti ne puifïb
effeauer ce que nos ennemis
n'ont pu faire.
Je prie Dieu qu'il dirige
toutes vos déliberations
pour lagloire & pour le
bien du peuple,&c.
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Résumé : HARANGUE de la Reine d'Angleterre à son Parlement.
La Reine d'Angleterre adresse un discours au Parlement pour annoncer la signature de la paix et l'échange imminent des ratifications. Les négociations ont été longues, permettant à tous les alliés de régler leurs intérêts. Bien que les dépenses publiques aient augmenté, la Reine espère que ses peuples les supporteront, car la paix a été obtenue. Elle réaffirme son engagement pour la sécurité de la succession protestante et l'amitié avec la Maison de Hanovre, condamnant les tentatives de division. La Reine laisse au Parlement le soin de déterminer les forces nécessaires pour sécuriser le commerce maritime et les garnisons. Elle recommande de prendre soin des vétérans et de pourvoir aux subsides nécessaires. Elle exprime sa satisfaction de voir que le peuple pourra réparer les dommages causés par la guerre et encourage le développement du commerce et des manufactures, notamment la pêche. La Reine déplore la publication de libelles séditieux et scandaleux, appelant à des lois pour arrêter ce fléau. Elle condamne également la coutume des duels et conjure le Parlement de calmer les esprits intérieurs pour cultiver les arts pacifiques et éviter les divisions partisanes. Elle conclut en priant Dieu de diriger les délibérations pour la gloire et le bien du peuple.
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7
p. 45-55
Harangue de la Reine d'Angleterre à son Parlement le 13. Mars 1714.
Début :
Milords & Messieurs, J'ai beaucoup de satisfaction de me [...]
Mots clefs :
Paix, Parlement, Chambre des pairs, Succession protestante, Peuple, Europe, Reine d'Angleterre
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texteReconnaissance textuelle : Harangue de la Reine d'Angleterre à son Parlement le 13. Mars 1714.
Harangue de la Reine d'An
gleterre à fon Parlement le
13. Mars 1714 .
Milords & Meffieurs ,
les
J'ai beaucoup de fatisfaction
de me voir , à l'ouverture
de ce Parlement ,
en état de vous dire
que
ratifications des traitez de
paix & de commerce avec
Ï'Eſpagne font échangées.
Par e paix mes ſujets
feront mieux en état que
jamais d'augmenrer & d'é46
MERCURE
tendre leur
negoce ; les
avantages
qui ne leur é
toient que tolerez
, leur font
prefentement
affurez
par
ce traité , & tous les Marchands
de la Grande Bretagne
en jouiront également
fans diftinction .
Il a plû à Dieu de benir
mes efforts pour obtenir
une paix honorable & avantageuſe
à mon peuple & à
la plus grande partie de
mes alliez ; il ne fera rien
omis de ce qui eſt en mon
pouvoir pour la rendre univerfelle
, & je me perfuade
GALANT.
47
qu'avec vôtre affiftance ,
mon entrepriſe pourra contribuer
à rétablir le repos
de
l'Europe.
En attendant , je me rejoüis
avec mes ſujets de le
voir delivré d'une guerre
ruïneufe , & entré dans une
paix dont les bons effets ne
peuvent être troublez que
par des divifions inteftines.
Les plus fages & les plus
grands d'entre mes predeceffeurs
faifoient leur gloire
de tenir la balance de l'Europe
, & de la maintenir
égale , en fourniſſant au
48 MERCURE
poids lors qu'il étoit necef
faire ; par cette conduite ils
ont enrichi le Royaume ,
& fe font rendus redoutables
à leurs ennemis & utiles
à leurs amis . J'ai agi ſur
les mêmes principes , & je
ne doute point que mes fucceffeurs
ne fuivent ces mê.
mes exemples.
Nôtre fituatió nous montre
affez quel eft nôtre veritable
interêt . Ce pays ne
peut fleurir que par
que par le commerce
, & il fera trés formidable
par la juſte application
de nos forces fur mer.
MefGALANT.
49%
Meffieurs de la Chambre
des
Communes ,
J'ai
donné ordre qu'on
vous expofe des choles qui
vous feront voir quelle a
été vôtre fituation à la conclufion
de cette paix , vous
ferez par là mieux en état
de juger des fecours qui
font
neceffaires. Je ne vous
on
demande que pour le
fervice de cette année , &
pour l'acquit des dettes que
vous trouverez raiſonna
bles & juftes, funny weete
Mars
1714.
E
so MERCURE
Milords & Meffieurs ,
Je vois par la joye fi generale
du rétabliſſement de
ma fanté & de mon arrivée
en cette ville , avec com ..
bien d'ardeur mon peuple
répond à la tendre affection
que j'ai toûjours euë pour
lui.
Je voudrois qu'on cût)
travaillé à faire fupprimer ,
comme je l'ai fouvent defiré
, ces écrits feditieux &
ces pernicieuſes infinua
tions par où des mal- intenGALANT.
tionnez ont lçû affoiblir le
credit public & faire fouffrir
l'innocent .
Il y en a qui font prevenus
jufqu'au point de malice
de vouloir infinuer que
la Succeffion Proteftante
dans la Maifon d'Hanovre
eft en danger fous mon regne.
Ceux qui travaillent de
la forte à effrayer les efprits
imaginaires , n'ont en vûë
que de troubler la tranquilité
prefente , & de nous
attirer des maux réels .
Aprés tout ce que j'ai fair
Eij
52
MERCURE
pour la fûreté de nôtre Re-:
ligion & de nos libertez , &
pour la tranfmettre à la pofterité
, je ne puis parler de
ces procedez fans quelque
émotion , & je compte que
vous demeurerez tous d'accord
avec moy que les at
tentats pour affoiblir mon
autorité , ou pour me rendre
la poffeffion de la couronne
penible , ne peuvent
jamais être des moyens
propres à fortifier la Succeffion
Proteftante.
J'ai fait , & je continuërai
de faire de mon mieux
GALANT.
53
pour le bien de tous mes
fujets ; faifons nos efforts
pour unir tous nos differens
, non pas en nous écartant
de la conftitution
de
nôtre Egliſe & de nôtre
Etat , mais en obfervant
nous-mêmes les loix , & en
·les faifant obferver
aux autres
.
Une longue guerre a non
feulement appauvri le public
, quoy qu'elle ait enrichi
quelques particuliers :
mais elle a encore alteré
beaucoup le gouvernement
même.
E iij
$4
MERCURE
Que vôtre plus grand ſoin
foit de profiter de la conjoncture
pour établir des fondemens
propres à vous relever
de ces defordres.
Le dernier Parlement a
concouru avec moy pour
faire la paix , que ce foit
l'honneur de celui - ci de
m'aider à obtenir les fruits
propres à nous attirer des
benedictions non feulement
dans le fiecle prefent
, mais encore à la der
niere pofterité.
Auffitôt que Sa Majeſté
GALANT.
SS
eut ceffé de parler, la Chambre
des Pairs refolut de lui
preſenter une Adreſſe pour
l'en remercier. Les Communes
en firent autant
& nommerent un Comité
pour la dreffer.
gleterre à fon Parlement le
13. Mars 1714 .
Milords & Meffieurs ,
les
J'ai beaucoup de fatisfaction
de me voir , à l'ouverture
de ce Parlement ,
en état de vous dire
que
ratifications des traitez de
paix & de commerce avec
Ï'Eſpagne font échangées.
Par e paix mes ſujets
feront mieux en état que
jamais d'augmenrer & d'é46
MERCURE
tendre leur
negoce ; les
avantages
qui ne leur é
toient que tolerez
, leur font
prefentement
affurez
par
ce traité , & tous les Marchands
de la Grande Bretagne
en jouiront également
fans diftinction .
Il a plû à Dieu de benir
mes efforts pour obtenir
une paix honorable & avantageuſe
à mon peuple & à
la plus grande partie de
mes alliez ; il ne fera rien
omis de ce qui eſt en mon
pouvoir pour la rendre univerfelle
, & je me perfuade
GALANT.
47
qu'avec vôtre affiftance ,
mon entrepriſe pourra contribuer
à rétablir le repos
de
l'Europe.
En attendant , je me rejoüis
avec mes ſujets de le
voir delivré d'une guerre
ruïneufe , & entré dans une
paix dont les bons effets ne
peuvent être troublez que
par des divifions inteftines.
Les plus fages & les plus
grands d'entre mes predeceffeurs
faifoient leur gloire
de tenir la balance de l'Europe
, & de la maintenir
égale , en fourniſſant au
48 MERCURE
poids lors qu'il étoit necef
faire ; par cette conduite ils
ont enrichi le Royaume ,
& fe font rendus redoutables
à leurs ennemis & utiles
à leurs amis . J'ai agi ſur
les mêmes principes , & je
ne doute point que mes fucceffeurs
ne fuivent ces mê.
mes exemples.
Nôtre fituatió nous montre
affez quel eft nôtre veritable
interêt . Ce pays ne
peut fleurir que par
que par le commerce
, & il fera trés formidable
par la juſte application
de nos forces fur mer.
MefGALANT.
49%
Meffieurs de la Chambre
des
Communes ,
J'ai
donné ordre qu'on
vous expofe des choles qui
vous feront voir quelle a
été vôtre fituation à la conclufion
de cette paix , vous
ferez par là mieux en état
de juger des fecours qui
font
neceffaires. Je ne vous
on
demande que pour le
fervice de cette année , &
pour l'acquit des dettes que
vous trouverez raiſonna
bles & juftes, funny weete
Mars
1714.
E
so MERCURE
Milords & Meffieurs ,
Je vois par la joye fi generale
du rétabliſſement de
ma fanté & de mon arrivée
en cette ville , avec com ..
bien d'ardeur mon peuple
répond à la tendre affection
que j'ai toûjours euë pour
lui.
Je voudrois qu'on cût)
travaillé à faire fupprimer ,
comme je l'ai fouvent defiré
, ces écrits feditieux &
ces pernicieuſes infinua
tions par où des mal- intenGALANT.
tionnez ont lçû affoiblir le
credit public & faire fouffrir
l'innocent .
Il y en a qui font prevenus
jufqu'au point de malice
de vouloir infinuer que
la Succeffion Proteftante
dans la Maifon d'Hanovre
eft en danger fous mon regne.
Ceux qui travaillent de
la forte à effrayer les efprits
imaginaires , n'ont en vûë
que de troubler la tranquilité
prefente , & de nous
attirer des maux réels .
Aprés tout ce que j'ai fair
Eij
52
MERCURE
pour la fûreté de nôtre Re-:
ligion & de nos libertez , &
pour la tranfmettre à la pofterité
, je ne puis parler de
ces procedez fans quelque
émotion , & je compte que
vous demeurerez tous d'accord
avec moy que les at
tentats pour affoiblir mon
autorité , ou pour me rendre
la poffeffion de la couronne
penible , ne peuvent
jamais être des moyens
propres à fortifier la Succeffion
Proteftante.
J'ai fait , & je continuërai
de faire de mon mieux
GALANT.
53
pour le bien de tous mes
fujets ; faifons nos efforts
pour unir tous nos differens
, non pas en nous écartant
de la conftitution
de
nôtre Egliſe & de nôtre
Etat , mais en obfervant
nous-mêmes les loix , & en
·les faifant obferver
aux autres
.
Une longue guerre a non
feulement appauvri le public
, quoy qu'elle ait enrichi
quelques particuliers :
mais elle a encore alteré
beaucoup le gouvernement
même.
E iij
$4
MERCURE
Que vôtre plus grand ſoin
foit de profiter de la conjoncture
pour établir des fondemens
propres à vous relever
de ces defordres.
Le dernier Parlement a
concouru avec moy pour
faire la paix , que ce foit
l'honneur de celui - ci de
m'aider à obtenir les fruits
propres à nous attirer des
benedictions non feulement
dans le fiecle prefent
, mais encore à la der
niere pofterité.
Auffitôt que Sa Majeſté
GALANT.
SS
eut ceffé de parler, la Chambre
des Pairs refolut de lui
preſenter une Adreſſe pour
l'en remercier. Les Communes
en firent autant
& nommerent un Comité
pour la dreffer.
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Résumé : Harangue de la Reine d'Angleterre à son Parlement le 13. Mars 1714.
Le 13 mars 1714, la reine d'Angleterre annonce au Parlement l'échange des ratifications des traités de paix et de commerce avec l'Espagne. Cette paix permet aux sujets britanniques d'améliorer et d'étendre leur commerce, offrant des avantages à tous les marchands sans distinction. La reine exprime sa satisfaction d'avoir obtenu une paix honorable et avantageuse pour son peuple et ses alliés, et elle s'engage à œuvrer pour une paix universelle avec l'aide du Parlement. Elle se réjouit de la fin d'une guerre ruineuse et de l'entrée dans une paix dont les bénéfices pourraient être troublés par des divisions internes. La reine rappelle que ses prédécesseurs ont enrichi le royaume en maintenant l'équilibre européen et en utilisant leurs forces maritimes. Elle souligne que le véritable intérêt de la nation réside dans le commerce et la puissance navale. Elle ordonne également de présenter aux Communes des comptes détaillant leur situation à la conclusion de la paix, afin de juger des secours nécessaires pour l'année en cours et le paiement des dettes. La reine condamne les écrits séditieux et les influences pernicieuses visant à affaiblir le crédit public et à nuire aux innocents. Elle dénonce ceux qui cherchent à troubler la tranquillité en semant la peur concernant la succession protestante dans la maison d'Hanovre. Elle appelle à l'union et au respect des lois pour renforcer la succession protestante et le bien-être de tous ses sujets. Enfin, elle encourage le Parlement à profiter de la conjoncture pour rétablir les désordres causés par la longue guerre et à obtenir les fruits de la paix pour les générations futures.
Généré par Mistral AI et susceptible de contenir des erreurs.
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8
p. 312-316
Extrait de deux lettres d'Utrecht du 13. & du 14. Aoust.
Début :
Mylord Strafford est venu icy pour presser les Plenipotentiaires [...]
Mots clefs :
Angleterre, Utrecht, Reine d'Angleterre
Afficher :
texteReconnaissance textuelle : Extrait de deux lettres d'Utrecht du 13. & du 14. Aoust.
Extraitde deux lettres d'Utrecht
du 13. Cm du 14.Aoust.
Mylord Strafford est venu
icy pour presser les Plenipotentiaires
d'Espagne & de
Portugal à- faire la
-
Paix. Ceux
de Portugal ont réponduqu'à
l'arrivée du Comte de Ribeyra.
à Madrid
, on luy avoir fait
quelques propositions
, »
sur
quoy
quoy ce Ministreavoitdepesché
à Lisbonne un Courrier
donc on attendoit la réponse.
Les Ministres d'Espagnerépondirent
de leurcosté qu'ils
attcndoient leurs infirulbons.
Ce marin 14 Mylord Straf- tford a receu par un Extraor-
>
binaire une LettredeMylord tBromley Secretaire d'Etat de
Ha Reine d'Angleterre, par la-
>quelle il luy mandeque la
[ Rcineayanccuë une attaque
> d'apoplexie, elle avoit étédeux
1 heures sans connoissance, & trevenue àforce deremedes,
;Çllc avoit eu le temps de fi---------
- - - gner laPatente de Grand Tresorier,
de laquelle Mylord
Arlay Comte d Oxfort avoit
fait sa demission del'ordre de
li Reine six jours auparavant
en faveur du Duc de Scherfbury.
Mylord Bromlay a-w
jousteque le Conseil d'Estat,
Nemine Contradicente
,
avoit
depesché un courier à l'Electeur
d'Hanover avec ces nouvelles
, le priant de passer incessamment
en Angleterre,
& qu'on avoit envoyé une Escadre
de Vaisseaux de guerre
pour l'y tranfportcr. Mylord
Straffort avoit ordredecom-
.,
muniquer ces nouvelles aux
Estats Generaux, & de les
exhorter en vertu des traiter
faits avec la Hollande, à mettre
l'Electeurd'Hanover cvl
possession de la Couronne
d'Angleterre.La manieredonc
le Secretaire d'Estat écrit, fait
voir qu'on est horsd'esperance
pour la santé de la Reine. Les
lettres de Londres du 13. confirmerent
aussi tostcettenouvelle
à Paris, où on a apprit le
1 y, que le , la Reine fut incommodée,
que le 10. au
matin elle eut une attaque
d'appplexie si violente, que
pendant plusieurs heures on la
crut motte :,
qu'elle en revint
neàncmoins^ mais qu'elle retomba&
mourut le 12. entre
$;-t&huic heures du matin.
-
Le¿ mesme jour à deuxheures
aprèsmidy,on proclama dans
lesMiëux''ordinaire!aveefde
grandes ceremonies&sans at*-
cun trouble l'ElecteurdHanbver
Roy 'det là Grande
Btétagne,&leParJemencsa4
journaaulendemain. **>VksÏ -fùunJifc
du 13. Cm du 14.Aoust.
Mylord Strafford est venu
icy pour presser les Plenipotentiaires
d'Espagne & de
Portugal à- faire la
-
Paix. Ceux
de Portugal ont réponduqu'à
l'arrivée du Comte de Ribeyra.
à Madrid
, on luy avoir fait
quelques propositions
, »
sur
quoy
quoy ce Ministreavoitdepesché
à Lisbonne un Courrier
donc on attendoit la réponse.
Les Ministres d'Espagnerépondirent
de leurcosté qu'ils
attcndoient leurs infirulbons.
Ce marin 14 Mylord Straf- tford a receu par un Extraor-
>
binaire une LettredeMylord tBromley Secretaire d'Etat de
Ha Reine d'Angleterre, par la-
>quelle il luy mandeque la
[ Rcineayanccuë une attaque
> d'apoplexie, elle avoit étédeux
1 heures sans connoissance, & trevenue àforce deremedes,
;Çllc avoit eu le temps de fi---------
- - - gner laPatente de Grand Tresorier,
de laquelle Mylord
Arlay Comte d Oxfort avoit
fait sa demission del'ordre de
li Reine six jours auparavant
en faveur du Duc de Scherfbury.
Mylord Bromlay a-w
jousteque le Conseil d'Estat,
Nemine Contradicente
,
avoit
depesché un courier à l'Electeur
d'Hanover avec ces nouvelles
, le priant de passer incessamment
en Angleterre,
& qu'on avoit envoyé une Escadre
de Vaisseaux de guerre
pour l'y tranfportcr. Mylord
Straffort avoit ordredecom-
.,
muniquer ces nouvelles aux
Estats Generaux, & de les
exhorter en vertu des traiter
faits avec la Hollande, à mettre
l'Electeurd'Hanover cvl
possession de la Couronne
d'Angleterre.La manieredonc
le Secretaire d'Estat écrit, fait
voir qu'on est horsd'esperance
pour la santé de la Reine. Les
lettres de Londres du 13. confirmerent
aussi tostcettenouvelle
à Paris, où on a apprit le
1 y, que le , la Reine fut incommodée,
que le 10. au
matin elle eut une attaque
d'appplexie si violente, que
pendant plusieurs heures on la
crut motte :,
qu'elle en revint
neàncmoins^ mais qu'elle retomba&
mourut le 12. entre
$;-t&huic heures du matin.
-
Le¿ mesme jour à deuxheures
aprèsmidy,on proclama dans
lesMiëux''ordinaire!aveefde
grandes ceremonies&sans at*-
cun trouble l'ElecteurdHanbver
Roy 'det là Grande
Btétagne,&leParJemencsa4
journaaulendemain. **>VksÏ -fùunJifc
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Résumé : Extrait de deux lettres d'Utrecht du 13. & du 14. Aoust.
Les lettres d'Utrecht des 13 et 14 août relatent des événements politiques et diplomatiques. Lord Strafford, présent à Utrecht, presse les plénipotentiaires d'Espagne et du Portugal pour conclure la paix. Les représentants portugais attendent des nouvelles du Comte de Ribeyra à Madrid, tandis que les ministres espagnols attendent des instructions de leurs supérieurs. Le 14 août, Lord Strafford reçoit une lettre de Lord Bromley, secrétaire d'État de la reine d'Angleterre, annonçant une attaque d'apoplexie subie par la reine, qui a été inconsciente pendant deux heures. Avant cet incident, la reine avait nommé le Duc de Scherfbury Grand Trésorier, succédant au Comte d'Oxfort. Lord Bromley informe également que l'Électeur d'Hanover a été convoqué en Angleterre et qu'une escadre de vaisseaux de guerre a été envoyée pour le transporter. Lord Strafford doit communiquer ces nouvelles aux États Généraux et les inciter à mettre l'Électeur d'Hanover en possession de la couronne d'Angleterre. Les lettres de Londres confirment que la reine a été incommodée le 11 août, a subi une attaque d'apoplexie le 10 août, et est décédée le 12 août. Le même jour, à 14 heures, l'Électeur d'Hanover est proclamé roi de Grande-Bretagne et d'Irlande.
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9
p. 356-363
Journal de ce qui s'est passé à Versailles depuis le retour de Marly jusqu'au voyage de Fontainebleau. [titre d'après la table]
Début :
Le Roy arriva à Versailles le 11. La Cour n'a jamais esté [...]
Mots clefs :
Roi, Duc d'Orléans, Duchesse de Berry, Reine d'Angleterre, Dauphin, Sa Majesté, Fontainebleau, Versailles
Afficher :
texteReconnaissance textuelle : Journal de ce qui s'est passé à Versailles depuis le retour de Marly jusqu'au voyage de Fontainebleau. [titre d'après la table]
Le Roy arriva à Versailles
le II. La Cour n'a jamais esté
si grosse que depuis son retour.
Le 14. Sa Majesté donna
Audiance à l'Envoyé de
Holstein Gottorp
,
qui l'eût
'enfujtc de Monseigneur le
Dauphin., de Madame laDucheflede
Berry, de Madame,
de M.le Duc d'Orléans, & de
Madame la DuchessedOrleans
Le même jour Sa Majesté
se rendit à deux heures ÔC
demie à la Chapelle accompagnée
de Madame la Duchesse.
de Berry,de Madame,de M.
le Duc d'Orléans, ils entendirent
les Vespres chantéespar
la Musique. Le 15.leRoy se
rendit aussiàla même heure
à la Chapelle accompagnéde
Madame la Duchesse de Berry;
de M. le Duc d'Orléans, de
tous les Princes & Princesses
duSang, ils entendirent les
Vespres chantées par laMusique
: ensuite on commença la
Procession. Le Roy pendant
la.marche avoit àson costé
droitM.le Cardinal de Rohan
Grand Aumônier,&àsa gauche
M. l'Abbé d'Enttagues
Aumônier, & M.leCardinal
de Polignac. Immédiatement
après le Roy suivoit Madame
la Duchesse de Berry, ayant
d'un côté M. l'Abbé de Castres,
& de l'autre M. l'Abbé
de Rouget ses Aumôniers. Ensuitevenoient
Madame la Duchesse,
Madame la Princesse
de Conty, Mademoiselle àc.
Charolois. Le Roy estoit precedé
de M. le Duc d'Orleans,
qui avoit à ses costez M. l'Abbé
deTrissan & M. l'Abbé
Malet ses Aumôniers. Devant
M.le Ducd'Orléansmarchoit
M. le Duc, M. le Comte de
Charolois.
>
M. le Prince de
Comy,M.le Prince de Dombes,
& M.le Comte d'Eu. Le
17. Madame l'Ambassadrice
d'Hollande prie le Tabouret
pour la premièrefoischezMadame
la Duchesse de Berry
,
ÔC
au souper chez le Roy. Le 17.
onapprit que la Reine d'Angleterre
estoit morte le 12.&
que le Duc d'Hanovre avoit
estéproclaméRoy de laGrande
Bretagne. Le 19 M.le Maréchal
de Villars prit congé du
Roy &assura Sa Majesté qu'il
arriveroit à Bade le 25. Le même
jourlePrevost des Marchands
accompagné des Echevins
presenta le scrutinauRoy;
M. Clement harangua S. M.
ensuiteils allerentchez M. le
Dauphin,chezMadame laDuchesse
de Berry,&: chez Madame.
Le 20. les Ambassadeurs
du Royde Sicile&
d'Hollande eurent Audiance
deMadamelaDuchessedeBerry
qu'ilscomplimentèrent.
Celuy dHollanderemit àcettePrincesse
uneLettredesEtats-
Generaux. Le mesme jourle
General desBarnabites accompagnéde20.
Religieuxde son
Ordre
Ordre eûtaussi Audiance du
Roy,de M. le Dauphin
,
&
de Madame laDuchesse de Berry
,
qui l'a donnée à tous les
Ambassadeurs dans une chambre
tenduë dedrap noir Cette
Princesse alla aprèsl'Audiance
à la Messe
,
&traversa les appartemens
portant une robe
de drap noir de neuf aulnes
de long avec un voile long de
dix aulnes, dont la queuë étoit
portée pat son Porte manteau
& quatre de ses Pages. Le 21.
M. Prior notifia à S. M. la
mort dela Reine d'Angleterre
sa maîtresse ,& luy remit une
Lettre de la Regence. Le 22. lesDeputez des Etats de Languedoc
ayants à leur teste M.
le Duc du Maunte Gouverneur
dela Province & M. le Marquis
de la Vrillesse Secretaire
d'Etatpresenterent le Cahier
auRoy :l'Evesque d'Aletharangua.
Ils allerent ensuite
chez M. te Dauphin,chezMadamela
Duchesse d-cberryc-à"
leCercleestoittrès grand; 8c
oùle meemePrelatharangua.
L'onpeut dire que ce Prelat
futapplaudi de toutela Cour.
L'apresdînée on fit joüer les j
eaux en leur faveur. Le 2.J.-,1
,• :
arrivaunCourrier deBarcelonne,&
le24Roy pritle
deüil pour la Reine d'Angleterre
,& M. le Dauphin parue
cejour-là pourla premierefois
encolo1 nne&avec l1'.épée. Lr -e
25. ily eût un concours infini
de peuple pourvoir S. M. &
voir joüer les eaux Le29 le
Roy partit pourallercoucher
à Petit-Bourg
le II. La Cour n'a jamais esté
si grosse que depuis son retour.
Le 14. Sa Majesté donna
Audiance à l'Envoyé de
Holstein Gottorp
,
qui l'eût
'enfujtc de Monseigneur le
Dauphin., de Madame laDucheflede
Berry, de Madame,
de M.le Duc d'Orléans, & de
Madame la DuchessedOrleans
Le même jour Sa Majesté
se rendit à deux heures ÔC
demie à la Chapelle accompagnée
de Madame la Duchesse.
de Berry,de Madame,de M.
le Duc d'Orléans, ils entendirent
les Vespres chantéespar
la Musique. Le 15.leRoy se
rendit aussiàla même heure
à la Chapelle accompagnéde
Madame la Duchesse de Berry;
de M. le Duc d'Orléans, de
tous les Princes & Princesses
duSang, ils entendirent les
Vespres chantées par laMusique
: ensuite on commença la
Procession. Le Roy pendant
la.marche avoit àson costé
droitM.le Cardinal de Rohan
Grand Aumônier,&àsa gauche
M. l'Abbé d'Enttagues
Aumônier, & M.leCardinal
de Polignac. Immédiatement
après le Roy suivoit Madame
la Duchesse de Berry, ayant
d'un côté M. l'Abbé de Castres,
& de l'autre M. l'Abbé
de Rouget ses Aumôniers. Ensuitevenoient
Madame la Duchesse,
Madame la Princesse
de Conty, Mademoiselle àc.
Charolois. Le Roy estoit precedé
de M. le Duc d'Orleans,
qui avoit à ses costez M. l'Abbé
deTrissan & M. l'Abbé
Malet ses Aumôniers. Devant
M.le Ducd'Orléansmarchoit
M. le Duc, M. le Comte de
Charolois.
>
M. le Prince de
Comy,M.le Prince de Dombes,
& M.le Comte d'Eu. Le
17. Madame l'Ambassadrice
d'Hollande prie le Tabouret
pour la premièrefoischezMadame
la Duchesse de Berry
,
ÔC
au souper chez le Roy. Le 17.
onapprit que la Reine d'Angleterre
estoit morte le 12.&
que le Duc d'Hanovre avoit
estéproclaméRoy de laGrande
Bretagne. Le 19 M.le Maréchal
de Villars prit congé du
Roy &assura Sa Majesté qu'il
arriveroit à Bade le 25. Le même
jourlePrevost des Marchands
accompagné des Echevins
presenta le scrutinauRoy;
M. Clement harangua S. M.
ensuiteils allerentchez M. le
Dauphin,chezMadame laDuchesse
de Berry,&: chez Madame.
Le 20. les Ambassadeurs
du Royde Sicile&
d'Hollande eurent Audiance
deMadamelaDuchessedeBerry
qu'ilscomplimentèrent.
Celuy dHollanderemit àcettePrincesse
uneLettredesEtats-
Generaux. Le mesme jourle
General desBarnabites accompagnéde20.
Religieuxde son
Ordre
Ordre eûtaussi Audiance du
Roy,de M. le Dauphin
,
&
de Madame laDuchesse de Berry
,
qui l'a donnée à tous les
Ambassadeurs dans une chambre
tenduë dedrap noir Cette
Princesse alla aprèsl'Audiance
à la Messe
,
&traversa les appartemens
portant une robe
de drap noir de neuf aulnes
de long avec un voile long de
dix aulnes, dont la queuë étoit
portée pat son Porte manteau
& quatre de ses Pages. Le 21.
M. Prior notifia à S. M. la
mort dela Reine d'Angleterre
sa maîtresse ,& luy remit une
Lettre de la Regence. Le 22. lesDeputez des Etats de Languedoc
ayants à leur teste M.
le Duc du Maunte Gouverneur
dela Province & M. le Marquis
de la Vrillesse Secretaire
d'Etatpresenterent le Cahier
auRoy :l'Evesque d'Aletharangua.
Ils allerent ensuite
chez M. te Dauphin,chezMadamela
Duchesse d-cberryc-à"
leCercleestoittrès grand; 8c
oùle meemePrelatharangua.
L'onpeut dire que ce Prelat
futapplaudi de toutela Cour.
L'apresdînée on fit joüer les j
eaux en leur faveur. Le 2.J.-,1
,• :
arrivaunCourrier deBarcelonne,&
le24Roy pritle
deüil pour la Reine d'Angleterre
,& M. le Dauphin parue
cejour-là pourla premierefois
encolo1 nne&avec l1'.épée. Lr -e
25. ily eût un concours infini
de peuple pourvoir S. M. &
voir joüer les eaux Le29 le
Roy partit pourallercoucher
à Petit-Bourg
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Résumé : Journal de ce qui s'est passé à Versailles depuis le retour de Marly jusqu'au voyage de Fontainebleau. [titre d'après la table]
Le roi arriva à Versailles le 11 mai. La cour était particulièrement nombreuse. Le 14, il reçut l'envoyé de Holstein Gottorp et assista aux vêpres avec des membres de la famille royale. Le 15, il se rendit à la chapelle avec la duchesse de Berry, le duc d'Orléans et d'autres princes. Le 17, l'ambassadrice d'Hollande demanda le tabouret pour la duchesse de Berry et la mort de la reine d'Angleterre fut annoncée, ainsi que la proclamation du duc d'Hanovre comme roi de Grande-Bretagne. Le 19, le maréchal de Villars prit congé pour se rendre à Bade. Le 20, les ambassadeurs du roi de Sicile et d'Hollande eurent audience avec la duchesse de Berry. Le 21, la mort de la reine d'Angleterre fut notifiée au roi. Le 22, les députés des États de Languedoc présentèrent leur cahier au roi. Le 24, le roi prit le deuil pour la reine d'Angleterre et le dauphin apparut en col blanc et avec l'épée. Le 25, une grande foule se rassembla pour voir le roi et les jeux d'eau. Le 29, le roi partit pour coucher à Petit-Bourg.
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