Résultats : 17081 texte(s)
Détail
Liste
3051
p. 306
ENVOY. De la jolie Rapdiniere.
Début :
On me conseille d'aimer; mais l'amour sans chagrins, est aussi [...]
Mots clefs :
Pépin
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texteReconnaissance textuelle : ENVOY. De la jolie Rapdiniere.
ENVOI.
De la jolie Rapdiniert.
On meconseilled'aimer; mais l'amour sans
chagrins,est aussi rare
queles raisinssanspépin.
De la jolie Rapdiniert.
On meconseilled'aimer; mais l'amour sans
chagrins,est aussi rare
queles raisinssanspépin.
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3052
p. 306-307
ENVOY.
Début :
A quatorze, ans Iris fesse déjà son vin, [...]
Mots clefs :
Pépin
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texteReconnaissance textuelle : ENVOY.
ENVOI.
.A quatorze, ans Iris
feffi déjàfin vin,
Elle lorgne à table un
jeune homme,
:
En mettant pourmouche
un pepin.,
Je croirois bien qu'elle a
déjà mangé lapomme
.A quatorze, ans Iris
feffi déjàfin vin,
Elle lorgne à table un
jeune homme,
:
En mettant pourmouche
un pepin.,
Je croirois bien qu'elle a
déjà mangé lapomme
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3053
p. 307-309
ENVOY. Parodie de l'Enigme, dont le mot est le Masque. Par Mr Hortensius, Precepteur de Francion.
Début :
Par de justes liens, ide est, liens étroits, [...]
Mots clefs :
Masque
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texteReconnaissance textuelle : ENVOY. Parodie de l'Enigme, dont le mot est le Masque. Par Mr Hortensius, Precepteur de Francion.
ENVOI.
Parodie de l'Enigme,
dont le mot cft le
Masque.
Par Mr Hortensius,
Precepteur de
Francion. -
Pardejustesliens, idest,
liens étroits,
Quand on unit à moy
semblable a mon minois,
Sub auditur, visage à qui
Masqueressemble,
Jevois toutparsesyeux,
id est, aveclessiens,
Ilvoittoutpar,id est, tout
à travers des miens,
Tollé,lesderniersvers,
c'est un couplefrivole,
Parce mi Mercuré, si
j'ai dit laparole.
MessavansEcoliers devinent en chorus,
Voicileurs noms.Arbas
Milo,Dejotarus,
Alcidon, Sotinet, Hâl.,
brada, Baldrns>
Etcetera
,
tuus ferviis?
Hortensius.
Parodie de l'Enigme,
dont le mot cft le
Masque.
Par Mr Hortensius,
Precepteur de
Francion. -
Pardejustesliens, idest,
liens étroits,
Quand on unit à moy
semblable a mon minois,
Sub auditur, visage à qui
Masqueressemble,
Jevois toutparsesyeux,
id est, aveclessiens,
Ilvoittoutpar,id est, tout
à travers des miens,
Tollé,lesderniersvers,
c'est un couplefrivole,
Parce mi Mercuré, si
j'ai dit laparole.
MessavansEcoliers devinent en chorus,
Voicileurs noms.Arbas
Milo,Dejotarus,
Alcidon, Sotinet, Hâl.,
brada, Baldrns>
Etcetera
,
tuus ferviis?
Hortensius.
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Résumé : ENVOY. Parodie de l'Enigme, dont le mot est le Masque. Par Mr Hortensius, Precepteur de Francion.
Le texte est une parodie intitulée 'Parodie de l'Enigme, dont le mot cft le Masque', écrite par Monsieur Hortensius, précepteur de Francion. Le poème utilise des expressions latines et des jeux de mots pour décrire des liens étroits et la transparence des relations. Il mentionne un couple frivole et se termine par une liste d'élèves : Arbas, Milo, Dejotarus, Alcidon, Sotinet, Hâl., brada, Baldrns, suivis de 'Etcetera'. Hortensius pose ensuite la question 'tuus ferviis?'
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3054
p. 309-310
ENVOY. Par Mr Anc... Madame de Saint Fard.
Début :
Dans une nuit du Carnaval, [...]
Mots clefs :
Masque, Carnaval
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texteReconnaissance textuelle : ENVOY. Par Mr Anc... Madame de Saint Fard.
ENVOI.
Par Mr Ane..+
Madame de Saint Fard.
Dans une nuit du Carnaval,
Madame de Saint Fard
en superbeéquipage
s'étantmise en sueurau
auBal,
T laissa par malheurfin
Masque&sonvisage
Par Mr Ane..+
Madame de Saint Fard.
Dans une nuit du Carnaval,
Madame de Saint Fard
en superbeéquipage
s'étantmise en sueurau
auBal,
T laissa par malheurfin
Masque&sonvisage
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3055
p. 310
NOMS. De ceux qui ont deviné le Masque.
Début :
Bon jour, bon jour Masque, Artaxarxez, Ariane à la lévre [...]
Mots clefs :
Noms, Énigme
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texteReconnaissance textuelle : NOMS. De ceux qui ont deviné le Masque.
NOMS.
De ceux quiont deviné
le Masque.
Bon jour, bon jour
Masque
,
Artaxarxez,
Ariane à la lévre bleue,
la jeune orfeline, les deux
associez
,
les trois visages,Turlupin, Toinon
De ceux quiont deviné
le Masque.
Bon jour, bon jour
Masque
,
Artaxarxez,
Ariane à la lévre bleue,
la jeune orfeline, les deux
associez
,
les trois visages,Turlupin, Toinon
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3057
p. 311-313
ENIGME.
Début :
Non, je n'auray jamais l'esprit de m'atiffer, [...]
Mots clefs :
Quenouille
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texteReconnaissance textuelle : ENIGME.
ENIGME.
Non, je n'aurai jamais
i'esPrit de m'atiffer,
Macoëffure eji toujours
pendante & négligée,
Jidescoè'ffeujes pourtant,
passentmaintejournée,
\A me coijfer& decoëffer,
Maisanssesoucier beaucoup
dema parure,
Uunerêve a quelque
avanture,
Celle-ci pense à bien,
celle-làpenseà mal,
Quoy qu'unrustique lieu
soit monpais natal,.
Polie avec droiture
J &
fermesans rudesse,
ÎeParvlensdans lecercle,
au rang de la Pri-ncelfe,
Souvent tejle levfé, on
m'ivoit dominer;
Mais malgré ma hauteur
teur,pouriezvous de.
viner,
Quelmanege est le mien,
pourparvenir àplaire,
J'aifaitcentmouvements
autour d'un llJcrcenaire,
Qui tenté du profit qu'il
efperqitdétmoj>
Aseu : me rendreenfin,
digne demon emploi.
Non, je n'aurai jamais
i'esPrit de m'atiffer,
Macoëffure eji toujours
pendante & négligée,
Jidescoè'ffeujes pourtant,
passentmaintejournée,
\A me coijfer& decoëffer,
Maisanssesoucier beaucoup
dema parure,
Uunerêve a quelque
avanture,
Celle-ci pense à bien,
celle-làpenseà mal,
Quoy qu'unrustique lieu
soit monpais natal,.
Polie avec droiture
J &
fermesans rudesse,
ÎeParvlensdans lecercle,
au rang de la Pri-ncelfe,
Souvent tejle levfé, on
m'ivoit dominer;
Mais malgré ma hauteur
teur,pouriezvous de.
viner,
Quelmanege est le mien,
pourparvenir àplaire,
J'aifaitcentmouvements
autour d'un llJcrcenaire,
Qui tenté du profit qu'il
efperqitdétmoj>
Aseu : me rendreenfin,
digne demon emploi.
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3058
p. 314-323
Nouvelles Extraites de plusieurs Lettres.
Début :
Le Roy donna le 15. une Audiance de Congé en [...]
Mots clefs :
Roi, Duc, Prince, Nouvelles, Lettres
Afficher :
texteReconnaissance textuelle : Nouvelles Extraites de plusieurs Lettres.
NOUVELLES
Extraits de plusieurs Lettres.
Le Roy donnale15.une
Audience de
-,
CongéenPublic au Marquis de Gerpc-
^villcr,Envoyé Extraordinaire deS. A. R; Monsieur
Je Duc de Lorraine. Il était
accompagné de Mr Barrois,EnvoyéExtraordinaire de ce Prince, & cond uit
par le Baron de Breteuil, Introducteur des Ambassadeurs, qui avoir été le prendre à Paris dans lesCarosses
,.
*
L
-
de SaMajesté. Il eut ensuite audiance de Monseigneur
le Duc de Berry, de Madame
,
de Monsieur le Duc
d'Orléans,& de Madame
la Duchesse d'Orleans.
Le Prince Charles prêta
ferment entre lesmains de
Sa Majestéle 14 decemois
pour la Charge de Grand
Ecuyer de France, dont Mr
le Comte d'Armagnac son
pere, avaitremis entre les
mains de Sa Ma jesté, sa démission volontaire pour la
survivance; & Mr le Prince
deLambescprêta le même
jour entre les mains du Roy
1
le ferment pour leGouvernement d'Anjou qu'avoit
Mr le ComteBrionne son
pere,filsaîné du Comte
d'Armagnac, & qu'il a
fait
,palier à luy avec l'agrément
de Sa Majesté, comme ila
,fait passer la survivance de
grandEcuyer au Prince
.Charles.
Un Détachement de la
garnison de Brisaca envelopé & fait prisonniers soixante Houssards, eX. l'on a
défait
dans laForest de Niderhurt,
le reste du parti ennemy de
quatre cens hommes qui
avoir esté défait à Rumersheim.
Le 2.9. de Fevrier les Seigneurs après avoir presenté
une Adresse à la Reine Anne, 1
s'ajournerentjusqu'au 8. dece mois. Le même jour les
Communes dresserent un
estat des resolutions prises
pour le Traité de la Barrière
de 1709.
Le 1. de ce mois les Communes ont examiné le rapport des Comptes publics, ;
& on declara que le sieur
AdamCardonnel Secrétaire
de Milord Marlborough
,
estoit coupable de malversation pecuniaire; il fut ordonné à la pluralité des voix
qu'il feroit chassé de la
Chambre.
Le sieur de Borselem, Envoyé des Etats generaux,
arriva à Londres le 29. Fevrier & il eut hier sa premiereaudiance de la Reine.
Le Chevalier Lorenzo
Thiepolo Ambassadeur de
Venise, a reçu nouvelle par
un Courier extraordinaire
qu'il avoit estéélû Procurateur de S. Marc,àla place
du ficur Marcello,
-
accèdedepuis peu
Oq jçiurs. ,"
On çlit que le Czar qui.
estoit encore à Petersbourg
le9 mQÎs de.r^içr,aapRfis P^#R.Ç?8Wr^
d'Azaph,queleGouverneur a
executé ses ordres,
enrendant cejte Place aux
Turcs, aprés avoir démoli
les nouvelles Fartifications;
on a
envoyé les Chrestiens
de cette ViJIç à Moscow.
Le Kam des Tartares ca
arrivé de Constantinople à
Bender. Il
a reçu de grands
honneurs à Constantino-
ple-, à son arrivée & à son
départ. Il a eu ptu&urs'
Conferences icy avec le
Roy de Suede, &aprés
avoir fait declarer la guerre
contre les Moscovites, ila
ordonné en partantpour la
Crimée, qu'on fust prcfta.
marcher avec les Tartares
du Budziac.
Le sieur Lhoski General
des Hussarts
,
mourut hier
d'un coup de sabre qu'il a
reçu dans un combatparticulier contre le Colonel Betoni, Colonel Hongrois.
Ilyaune Ordonnancenou-
vellement publiée contre les'
combats particuliers. ",.It
Extraits de plusieurs Lettres.
Le Roy donnale15.une
Audience de
-,
CongéenPublic au Marquis de Gerpc-
^villcr,Envoyé Extraordinaire deS. A. R; Monsieur
Je Duc de Lorraine. Il était
accompagné de Mr Barrois,EnvoyéExtraordinaire de ce Prince, & cond uit
par le Baron de Breteuil, Introducteur des Ambassadeurs, qui avoir été le prendre à Paris dans lesCarosses
,.
*
L
-
de SaMajesté. Il eut ensuite audiance de Monseigneur
le Duc de Berry, de Madame
,
de Monsieur le Duc
d'Orléans,& de Madame
la Duchesse d'Orleans.
Le Prince Charles prêta
ferment entre lesmains de
Sa Majestéle 14 decemois
pour la Charge de Grand
Ecuyer de France, dont Mr
le Comte d'Armagnac son
pere, avaitremis entre les
mains de Sa Ma jesté, sa démission volontaire pour la
survivance; & Mr le Prince
deLambescprêta le même
jour entre les mains du Roy
1
le ferment pour leGouvernement d'Anjou qu'avoit
Mr le ComteBrionne son
pere,filsaîné du Comte
d'Armagnac, & qu'il a
fait
,palier à luy avec l'agrément
de Sa Majesté, comme ila
,fait passer la survivance de
grandEcuyer au Prince
.Charles.
Un Détachement de la
garnison de Brisaca envelopé & fait prisonniers soixante Houssards, eX. l'on a
défait
dans laForest de Niderhurt,
le reste du parti ennemy de
quatre cens hommes qui
avoir esté défait à Rumersheim.
Le 2.9. de Fevrier les Seigneurs après avoir presenté
une Adresse à la Reine Anne, 1
s'ajournerentjusqu'au 8. dece mois. Le même jour les
Communes dresserent un
estat des resolutions prises
pour le Traité de la Barrière
de 1709.
Le 1. de ce mois les Communes ont examiné le rapport des Comptes publics, ;
& on declara que le sieur
AdamCardonnel Secrétaire
de Milord Marlborough
,
estoit coupable de malversation pecuniaire; il fut ordonné à la pluralité des voix
qu'il feroit chassé de la
Chambre.
Le sieur de Borselem, Envoyé des Etats generaux,
arriva à Londres le 29. Fevrier & il eut hier sa premiereaudiance de la Reine.
Le Chevalier Lorenzo
Thiepolo Ambassadeur de
Venise, a reçu nouvelle par
un Courier extraordinaire
qu'il avoit estéélû Procurateur de S. Marc,àla place
du ficur Marcello,
-
accèdedepuis peu
Oq jçiurs. ,"
On çlit que le Czar qui.
estoit encore à Petersbourg
le9 mQÎs de.r^içr,aapRfis P^#R.Ç?8Wr^
d'Azaph,queleGouverneur a
executé ses ordres,
enrendant cejte Place aux
Turcs, aprés avoir démoli
les nouvelles Fartifications;
on a
envoyé les Chrestiens
de cette ViJIç à Moscow.
Le Kam des Tartares ca
arrivé de Constantinople à
Bender. Il
a reçu de grands
honneurs à Constantino-
ple-, à son arrivée & à son
départ. Il a eu ptu&urs'
Conferences icy avec le
Roy de Suede, &aprés
avoir fait declarer la guerre
contre les Moscovites, ila
ordonné en partantpour la
Crimée, qu'on fust prcfta.
marcher avec les Tartares
du Budziac.
Le sieur Lhoski General
des Hussarts
,
mourut hier
d'un coup de sabre qu'il a
reçu dans un combatparticulier contre le Colonel Betoni, Colonel Hongrois.
Ilyaune Ordonnancenou-
vellement publiée contre les'
combats particuliers. ",.It
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Résumé : Nouvelles Extraites de plusieurs Lettres.
Le texte décrit plusieurs événements politiques et militaires. Le roi a reçu le Marquis de Gerpviller, envoyé du Duc de Lorraine, accompagné de Monsieur Barrois et introduit par le Baron de Breteuil. Le Prince Charles a prêté serment pour la charge de Grand Écuyer de France, succédant à son père, le Comte d'Armagnac. Le Prince de Lambesc a également prêté serment pour le gouvernement d'Anjou, succédant à son père, le Comte de Brionne. Un détachement de la garnison de Brisach a capturé soixante hussards et défait un parti ennemi de quatre cents hommes dans la forêt de Niderhurt. Le 29 février, les Seigneurs ont présenté une adresse à la Reine Anne et se sont ajournés jusqu'au 8 mars. Les Communes ont examiné les comptes publics et déclaré le sieur Adam Cardonnel, secrétaire de Milord Marlborough, coupable de malversation, le chassant de la Chambre. Le sieur de Borselem, envoyé des États généraux, est arrivé à Londres et a eu sa première audience avec la Reine. Le Chevalier Lorenzo Thiepolo a été élu Procureur de Saint-Marc. Le Czar a ordonné la reddition de la place d'Azaph aux Turcs. Le Khan des Tartares a reçu des honneurs à Constantinople et a déclaré la guerre contre les Moscovites. Le sieur Lhoski, Général des Hussarts, est mort des suites d'un combat particulier contre le Colonel Betoni. Une ordonnance a été publiée contre les combats particuliers.
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3059
p. 32[1]-322
Extrait d'une autre Lettre.
Début :
Le sort en est jetté, & tous les Bachas ont [...]
Mots clefs :
Lettre, Bachas, Kam, Tartares, Guerre
Afficher :
texteReconnaissance textuelle : Extrait d'une autre Lettre.
combats particuliers. ",.It.
Extraitd'une autre,
Lettre.
)
Lesort enestjetté, & tous
les Bachas ont en ordre de se
preparer àmarcher avec leurs'
Troupes pourse rendre auplus
tard à lafindu mois de Mars
prochain vers les embouchures
du Danube, en consequence de
la guerre declarée contre les'
Moscovites; Cm le 16. Decembre leKamdesTartares
partit de Constantinople pour aller
[ trouver le Roy deSutJe: Le'
Grand Seigneur a faitau Kam
plusieurs presens considerables
,
uon luy afait de grand honneurs à son arrivée& à fort départ.
On a
ordonné de travailler
endiligence à l'Armement de
la Flotte revenuë de la Mer
noire. Abdi Bacha Seraskier de
Belgrades'estrendu auprés du
Royde Suede
,*-vec les Troupes de Romelie, dont on le a
donnéle Commandement
Extraitd'une autre,
Lettre.
)
Lesort enestjetté, & tous
les Bachas ont en ordre de se
preparer àmarcher avec leurs'
Troupes pourse rendre auplus
tard à lafindu mois de Mars
prochain vers les embouchures
du Danube, en consequence de
la guerre declarée contre les'
Moscovites; Cm le 16. Decembre leKamdesTartares
partit de Constantinople pour aller
[ trouver le Roy deSutJe: Le'
Grand Seigneur a faitau Kam
plusieurs presens considerables
,
uon luy afait de grand honneurs à son arrivée& à fort départ.
On a
ordonné de travailler
endiligence à l'Armement de
la Flotte revenuë de la Mer
noire. Abdi Bacha Seraskier de
Belgrades'estrendu auprés du
Royde Suede
,*-vec les Troupes de Romelie, dont on le a
donnéle Commandement
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Résumé : Extrait d'une autre Lettre.
L'Empire ottoman se prépare à la guerre contre les Russes. Les gouverneurs doivent se rendre au Danube d'ici fin mars. Le 16 décembre, l'ambassadeur tartare est parti pour la Suède avec des présents et des honneurs. La flotte de la mer Noire est en cours d'armement. Abdi Bacha, commandant de Belgrade, rejoint le roi de Suède avec les troupes de Romélie.
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3060
p. 322-328
« Le 2. Decembre Osman Aga Kiaïa, Lieutenant du grand Visir [...] »
Début :
Le 2. Decembre Osman Aga Kiaïa, Lieutenant du grand Visir [...]
Mots clefs :
Roi, Troupes, Espagne, Constantinople
Afficher :
texteReconnaissance textuelle : « Le 2. Decembre Osman Aga Kiaïa, Lieutenant du grand Visir [...] »
.
Le 2. Decembre Osman
Aga Kiaïa
,
Lieutenant du
grand Visit Mehemet nou-
ytlltmcoc déposé, & Mektubay Effendi son Secretaire, ont eu la teste tranchée
dans la Place qui efl devant
le Serail, & leurs corps ex-tf
posez trois jours au peuple.
On a
aussi exposé en public
devant le Serail la teste du
Visir avant Mehemet,qui
avoitagi contre le Roy de
Suéde. Il avoit esté relegué
à, Metelin,ou l'on l' a ctran.¡'
crié.
Ô On dit à Constantinople
que le Grand Seigneur a
déclaré qu'il marcheroit en
personne à la teste d'une
puissanteArmée pour atta
quer le Czardu costé de l'Ukraine.
LaCourd'Espagneextrêmement affligée des morts
qui ont affligé la France,
iefi reglée pour ledeuil sur
celuy
-
qu'on porta à la1
mort de la Reine MarieTherese,&de la premiere
femme de l'Empereur Leopold
,
&, de l'Imperatrice
sœur de Marie Therese.
La Reinea témoigné qu'
elle seroit bien-aise de fairc'
ses couches auBuen Retiro,
ott le Roy fait faire
quelques accommodemens
pour la rendrehabitable.
Le Duc de San Juan est
mort le 12.Fevrier;il estoit
Viceroy deNavarre.Le Roy
a
donné cette Charge au
,.
Duc deVeraguas.
LeRoy a
donné à Don
Juan dela Ranenda Rubalcava,la Chargede Fiscalde
l'AudianceRoyaledeSarra- gosse.
Il est arrivéd'Andalousie
plus de 3000.chevaux pour
remonter les Gardes 4n
Corps & le reste dela Ç^-
valerie. nrri
On écrit de Galice que le
sieur Ducasse est arrivé à la
Corogne, après avoir échapé plusieurs perils, sur tout
une furieuse rempeste depuis
son départ de la Martinique. On ditque les Vaisséaux apportent la valeur de
trente cinq à quarante mil.
lions de livres en or ÔC en argent, outre les marchandises & autres effets. !
Les Troupes Françoises
de laConca de Trems marchent vers Valence par l'ordre de Monsieur le Duc de
Vendôme-, elles seront rem-
placéespar des Troupes
Françoises.
Les Troupes du Roy
d'Espagneestant en quartier dhiver en Catalogne,
fort tranquillement, Don
NicolasTeran de Urivé est
sorti avec un détachement
:pot:Jr escorter les Fourageurs, il a
rencontré un
Corps considerable de Miquelets & deVolontaires ;
illes a
chargez&misen suite;il en a
tué environ soixante & faittrente prisonniers.
La disette de grains &
d'huilecitfort grande à,
Naples. On a
envoyé plusieurs Tarranes àOtrance,
àCotronne, àBari, & plusieurs autres Ports de la Calabre par delà leFare, pour
en apporter des grains & deshuiles.CesTartanesont deshuil,cs.,CcsTartanesont
tempeste ils ont gagné les
premiers Portsqu'ils ontpû
atteindre. Il y en a une deperie, & plusieurs fort endommagées.
Le 2. Decembre Osman
Aga Kiaïa
,
Lieutenant du
grand Visit Mehemet nou-
ytlltmcoc déposé, & Mektubay Effendi son Secretaire, ont eu la teste tranchée
dans la Place qui efl devant
le Serail, & leurs corps ex-tf
posez trois jours au peuple.
On a
aussi exposé en public
devant le Serail la teste du
Visir avant Mehemet,qui
avoitagi contre le Roy de
Suéde. Il avoit esté relegué
à, Metelin,ou l'on l' a ctran.¡'
crié.
Ô On dit à Constantinople
que le Grand Seigneur a
déclaré qu'il marcheroit en
personne à la teste d'une
puissanteArmée pour atta
quer le Czardu costé de l'Ukraine.
LaCourd'Espagneextrêmement affligée des morts
qui ont affligé la France,
iefi reglée pour ledeuil sur
celuy
-
qu'on porta à la1
mort de la Reine MarieTherese,&de la premiere
femme de l'Empereur Leopold
,
&, de l'Imperatrice
sœur de Marie Therese.
La Reinea témoigné qu'
elle seroit bien-aise de fairc'
ses couches auBuen Retiro,
ott le Roy fait faire
quelques accommodemens
pour la rendrehabitable.
Le Duc de San Juan est
mort le 12.Fevrier;il estoit
Viceroy deNavarre.Le Roy
a
donné cette Charge au
,.
Duc deVeraguas.
LeRoy a
donné à Don
Juan dela Ranenda Rubalcava,la Chargede Fiscalde
l'AudianceRoyaledeSarra- gosse.
Il est arrivéd'Andalousie
plus de 3000.chevaux pour
remonter les Gardes 4n
Corps & le reste dela Ç^-
valerie. nrri
On écrit de Galice que le
sieur Ducasse est arrivé à la
Corogne, après avoir échapé plusieurs perils, sur tout
une furieuse rempeste depuis
son départ de la Martinique. On ditque les Vaisséaux apportent la valeur de
trente cinq à quarante mil.
lions de livres en or ÔC en argent, outre les marchandises & autres effets. !
Les Troupes Françoises
de laConca de Trems marchent vers Valence par l'ordre de Monsieur le Duc de
Vendôme-, elles seront rem-
placéespar des Troupes
Françoises.
Les Troupes du Roy
d'Espagneestant en quartier dhiver en Catalogne,
fort tranquillement, Don
NicolasTeran de Urivé est
sorti avec un détachement
:pot:Jr escorter les Fourageurs, il a
rencontré un
Corps considerable de Miquelets & deVolontaires ;
illes a
chargez&misen suite;il en a
tué environ soixante & faittrente prisonniers.
La disette de grains &
d'huilecitfort grande à,
Naples. On a
envoyé plusieurs Tarranes àOtrance,
àCotronne, àBari, & plusieurs autres Ports de la Calabre par delà leFare, pour
en apporter des grains & deshuiles.CesTartanesont deshuil,cs.,CcsTartanesont
tempeste ils ont gagné les
premiers Portsqu'ils ontpû
atteindre. Il y en a une deperie, & plusieurs fort endommagées.
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Résumé : « Le 2. Decembre Osman Aga Kiaïa, Lieutenant du grand Visir [...] »
Le 2 décembre, Osman Aga Kiaïa et Mek-tubay Effendi ont été décapités à Constantinople, et la tête du visir Mehemet, exilé à Metelin, a également été exposée. Le Grand Seigneur a annoncé une expédition contre le tsar en Ukraine. En Espagne, la cour est en deuil suite aux décès en France, et la reine souhaite accoucher au Buen Retiro. Le duc de San Juan est décédé, et ses fonctions ont été confiées au duc de Veraguas. Plus de 3000 chevaux sont arrivés en Andalousie pour la cavalerie. Le sieur Ducasse a atteint La Corogne avec des vaisseaux transportant des richesses. En Espagne, les troupes françaises se déplacent vers Valence, tandis que celles du roi d'Espagne en Catalogne restent tranquilles. Don Nicolás Terán de Urivé a repoussé un corps de miquelets et de volontaires. À Naples, une disette de grains et d'huile est signalée, et plusieurs tartanes ont été envoyées pour approvisionner les ports de Calabre.
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3061
s. p.
TABLE.
Début :
Réponse à quelques plaintes contre le Mercure, 3 Idée à [...]
Afficher :
texteReconnaissance textuelle : TABLE.
TABLE.
PE'ponſe à quelquesplaintes
contre le Mercure, 3
Idée à l'imitation & Stile Ra10
30625
belaizien
Dixainfurleftile Marotique, 17
Mort du dernier Dauphin, 19
Sur les Mefures Geometriques
des Voutes ,
Sur la Mefure Geometrique des
Voutes fur Hausées , ou des
demi Spheroides Oblongs , 26
Sur la Meſure des Voutes fur
baisées, ou des demi Spheroides applatis,
30
Supplement an Memoire inferé
dans le Mercure de Trévoux
de Janvier 1711. fur les
TABLE.
changemens arrivez à lafurface de la Terre , 34
D'une espece d'homme Marin,
pêché au Conquet» 44
Sur un Portrait en grand, envoyé par une Dame à l'Ateur, pour mettre dans une
Salle 47
Extrait de Lettre de Mr le Co
Lonel de Funch , écrite de
Conftantinople le 14. fanvier
1712 à Mr de Cronstroom
Envoyé Extraordinaire de
Suede, 49
$7
L'éloge du Vin de Bourgogne,
traduction de l'Ode Latine
de Monfieur Grenan, ·
La Champagne vangée, ou
lauange du vin de Reims ,
qu'un Poïse Bourguignon
TABLE.
blafmé,
67
Morts
Heraults d'Armes ,
Avanture de deux Officiers , 101
77
91
Lettre de Madame D. T. aprés
ifa petite verole en lay envoyant le jour de fa Fefte
un Collier de perles en Lacs
d'Amour,
120
Morts,
Nouvelle Récente
LeDeuilde la France
Epitaphe de Monfeigneur & de
132
145
193
Madame la Dauphine, 156
Voyage de l'Amour & de
L'Amitiés 169
Dialogue entre un Berger & unt
Bergere,
184
Lettre de Quebec.
Animaux quifont dufon, dans
202
TABLE.
des efpeces de Cavernesfous
des Roches
Rhodope,
Afpafie,
Lais,.
Lamia,
2.19
242
245
247
·25x
Impromptuforcé d'un Magiftrat
de Châalons pour une Dame
qui l'obligeoit à faire des
Versfurfa laideur, 26}
Lettre d'Arras , 265
Nouvelles d'Allemagne , 271
Nouvellesd'Espagne, 275
Nouvelles d'Angleterre 278
Autre Traduction de l'Ode Las
tinefurle vin deBourgogne,
280
Nouvelles diverses,
290
Lettre d'Utrecht, 292
Penfionsdonnéesparle Roy, 295
TABLE.
Enigmes, 301
Extrait de plufieurs Lettres ,
314
PE'ponſe à quelquesplaintes
contre le Mercure, 3
Idée à l'imitation & Stile Ra10
30625
belaizien
Dixainfurleftile Marotique, 17
Mort du dernier Dauphin, 19
Sur les Mefures Geometriques
des Voutes ,
Sur la Mefure Geometrique des
Voutes fur Hausées , ou des
demi Spheroides Oblongs , 26
Sur la Meſure des Voutes fur
baisées, ou des demi Spheroides applatis,
30
Supplement an Memoire inferé
dans le Mercure de Trévoux
de Janvier 1711. fur les
TABLE.
changemens arrivez à lafurface de la Terre , 34
D'une espece d'homme Marin,
pêché au Conquet» 44
Sur un Portrait en grand, envoyé par une Dame à l'Ateur, pour mettre dans une
Salle 47
Extrait de Lettre de Mr le Co
Lonel de Funch , écrite de
Conftantinople le 14. fanvier
1712 à Mr de Cronstroom
Envoyé Extraordinaire de
Suede, 49
$7
L'éloge du Vin de Bourgogne,
traduction de l'Ode Latine
de Monfieur Grenan, ·
La Champagne vangée, ou
lauange du vin de Reims ,
qu'un Poïse Bourguignon
TABLE.
blafmé,
67
Morts
Heraults d'Armes ,
Avanture de deux Officiers , 101
77
91
Lettre de Madame D. T. aprés
ifa petite verole en lay envoyant le jour de fa Fefte
un Collier de perles en Lacs
d'Amour,
120
Morts,
Nouvelle Récente
LeDeuilde la France
Epitaphe de Monfeigneur & de
132
145
193
Madame la Dauphine, 156
Voyage de l'Amour & de
L'Amitiés 169
Dialogue entre un Berger & unt
Bergere,
184
Lettre de Quebec.
Animaux quifont dufon, dans
202
TABLE.
des efpeces de Cavernesfous
des Roches
Rhodope,
Afpafie,
Lais,.
Lamia,
2.19
242
245
247
·25x
Impromptuforcé d'un Magiftrat
de Châalons pour une Dame
qui l'obligeoit à faire des
Versfurfa laideur, 26}
Lettre d'Arras , 265
Nouvelles d'Allemagne , 271
Nouvellesd'Espagne, 275
Nouvelles d'Angleterre 278
Autre Traduction de l'Ode Las
tinefurle vin deBourgogne,
280
Nouvelles diverses,
290
Lettre d'Utrecht, 292
Penfionsdonnéesparle Roy, 295
TABLE.
Enigmes, 301
Extrait de plufieurs Lettres ,
314
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Résumé : TABLE.
Le document est une table des matières d'une publication du début du XVIIIe siècle. Elle présente divers articles et sujets, incluant des réponses à des plaintes, des poèmes, des discussions sur des mesures géométriques, des observations scientifiques, des lettres, des éloges de vins, des nouvelles de divers pays, des traductions, et des événements marquants tels que des décès et des aventures. Les thèmes abordés vont des descriptions techniques et scientifiques aux récits littéraires et aux nouvelles mondaines. La table des matières mentionne également des lettres de personnalités et des poèmes sur divers thèmes, ainsi que des nouvelles politiques et sociales provenant de différentes régions d'Europe et du monde.
Généré par Mistral AI et susceptible de contenir des erreurs.
Généré par Mistral AI et susceptible de contenir des erreurs.
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3062
s. p.
APPROBATION.
Début :
J'ay lû par ordre de Monseigneur le Chancelier le Mercure [...]
Afficher :
texteReconnaissance textuelle : APPROBATION.
APPROBATION.
J Ay
lû par ordre de Monseigneur le Chancelier le Mercure Galant du present mois
de Mars. A Paris ce 26 Mars
1712.
CA P 0 N
J Ay
lû par ordre de Monseigneur le Chancelier le Mercure Galant du present mois
de Mars. A Paris ce 26 Mars
1712.
CA P 0 N
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3063
p. 3-48
SUITE DE LA LETTRE de Quebec, où l'on a adjousté quelques singularitez tirées d'autres memoires.
Début :
Le festin qu'on donna aux Sauvages se fit proche [...]
Mots clefs :
Québec, Sauvages, Anglais, Montréal, Canada, Lettre, Gouverneur
Afficher :
texteReconnaissance textuelle : SUITE DE LA LETTRE de Quebec, où l'on a adjousté quelques singularitez tirées d'autres memoires.
SUITEDELA LETTRE
de Quebec, où l'on a
adjoussé quelquessingularitez
tirées d'autres memoires.
Le festin qu'on donna
aux Sauvagesse fit proche
les bords du grand fleuve
Saint Laurent, il y avoir
environ quinze cens conviez
,
assîs par familles sur
des troncs d'arbres couchez en forme de longs canapez champêtres,dontles
dossiers estoient de feüillages enlassez.A chaque troupe de convive est une grande cliaudiere
,
les unes ont
neuf à dix pieds de diametre
,
les autres plus grandes, on les remplit de
quartiers de boeufs, de
moutons, de cochons, ôc
de l'élite des plus gros
chiens avec leurstêtes qu'
on voit surnager dans une
espece de bouillon en purée qu'on épaissit en y
jettant avec des peles à longs
manches plusieurs sortes
de pois & de graines aromatiques. En attendant
que leurs viandes fussent
cuites,ils estoient tous a/Iïs,
selon leurusage,lementon
entre les genoux, qu'ils levoient de temps en temps:
là paroissoient des visages
peints de toute forte de
couleurs, les uns de bleu;
les autres de rouge, quelques-uns de vert; cestoit
vun blazon universel
,
car
-
on en distinguoit qui par- -
-
toientaupremier&au quatre d'azur, au deux Be trois
-de gueules; d'aurtes parry
àè-fable) ôc de sinople. De
cerrains portoient coupé
de pourpre 6c de gueule :
nous en remarquaimes
plusïeurs qui avoient seulement le nez teint avec le plus beau bleu que l'on
puissevoir, c'estoit de l'outremer,& les yeux noircis
Qvec de la mine de plomb,
presque tous avoient les
cheveux frotez & imbibez
de ce qu'ils appellent Matacha, c'est à-dire de rouge, ou de toute autre peinture 6c de graissè de loup
marin, un duvet d'Outarde
DU de canard sftoir femé
ÏUrces ehevttx. Au nezdes
Outaouacs pendoient de
petites médailles de cuivre
ou de porcelaine de la Virginie. Quelques
-uns avoient des cornes de Caribouxespece de Cerf de
l'Amérique septentrionale) au denns de leurs oreilles, le visage de ceux qui
n'estoient pas Matachez,
c'est dire,peints,estoient
marquez de hieroglyphes
dont les uns
representoient
des serpens qui tomboient
du milieu du front sur le
nez, & dont la quetuëfînik
foitau menton D'autres
avoient des figures de Renards, d'Ours, de Castor,
de Rat., de Pigeon,aux
joues.Ces hieroglyphesdurent autant que la vie, cela
se faisant avec la pointe de
l'aiguille sur la chair, les
piqûres faites, on jette deflus du charbon broyé fore
menu, & de certaines pier-
res de couleur calcinées &
pulverisées après quoy la
figure conferve une couleur bleuastre
,
ou rouge
,
ouvertefélon les poudres.
Toutesles Nations différentesse distinguent parmy les Sauvages par quelque coloris ou hyerogliphes communs entr'eux.
Il y a
quelques.unes de
ces Nations où les jeunes
hommes qui deviennent
amoureux, se pergnentune
figure de cœur sur le front,
& paroissent ainsi couronnez de feuilles devant leur
maistresse, & c'est un lignal de declaration d'amour; & siau bout d'un
certain temps ils ne sont
pas aimez,ils sont obligez
de recolorer ce cœur de
noir, sinonlafamille qui
ne veut point d'alliance
avec celle du jeune amoureux, se tiendroit deshonorêe, & s'ils sont agreez par
la maistresse, elle se peint
à l'imitation de lamant, &
l'amant jointunautrecœur
au premier qu'il avoir
peint
:
mais ces fortes de
peintures d'amour ne sont
quappliquées & non avec
des piqûres comme los
hyerogliphes,&ne durent
que peu de temps, apparemment autant que
,,
leur
amour qui n'est pas plus
confiant que celuy des Européens.
Les Sauvages estoient
armez de haches
,
de ce -
qu'ils appellent casse-testes
oumassues, d'un long couteau à Il ceinture
,
avec
leur arc, & leurs ca quois
garnis de fleches mis en
bandouliere.
Toutes ces differentes
Nations sauvages du Nord
de l'Amérique estant ainsi
rangées, Mr le Marquis
de Vaudreuil Gouverneur
général present, & accompagné de Mr le Chevalier
de Ramezé Gouverneur de
Montreal, le sieur Joncaire Officier François Negotiateur & Envoyé ordinaire chez les Iroquois,
parut au milieu de tous ces
Sauvages, dont oncomptoit treize ou quatorze Nations différentes, il estoie
armé d'une assez longue
perche, à lextremité de la-
quelle essais plantée une
teste de Chien à demy grillée, & qu'il montroit de
toutes parts.S'estant, après
plusieurs cours faits de cossé & d'autre, retiré à un
des bouts de l'assemblée
du costé des Iroquois qu'il
avoit ordre de haranguer,
un autre Officier François
bon lnterprete de la langue des Sauvages d'en
haut, marcha aussi le long
des rangs avec une autre
teste de Chien qu'ilmontra à droite & à gauche,
puis se fut ranger du costé-
des, Nations Outaouaises.,
Ces deux Officiers ainsi
portez, firentalternativement, &à l'extremité des
lignes que formoient toutes ces Nationssàuvages,
la harangue dont voicy la
substance à peu prés, èc
cela de la part d'Onnonthio
,
c'estainsi qu'ils appellent le Gouverneur general des François en Canada.
C'est icy un festin 'lie
guerre pour vous engager
à lever la hache contre: les
Anglais, vostre ennemy
& le nostre, ils ont relolu
de vous aller troublersur
vos nattes & dans vos cabanes. Onnonrhio espere
que vous vous comporterez en hommes,cest-à dire
,
en braves & vaillants
Guerriers.
Les harangues finies
, Mrjoncaire tenant au bout
de son grand baston latedte
de Chien élevée, dansa &
chanta en mesme temps
seul,quiest la maniere des
Sauvages, laissant tomber
négligemment le bras gauche le long des hanches,
& tournant comme un furieux la teste tantost à
droite, tantost à gauche, fe-"
Courbant & redressant le
corps parfaçades
,
écar- -
tant & ferrantles genoux,
quoyque les pieds restent
prcfque joints l'un contre
l'autre. La chanson ne consista qu'à prononcer avec
un assez grand effort de
poitrine, l'ïnterjection hê9
hé, hé, qui est à peu près
celle de nos fendeurs de
bois, ils répondirent à
cette espece de cri de guerre
par ho, ho9 bai, ho, ho,
huiy
hai
,
ce qui ressembloit
assezàunemauvaise musique Iralienne.
Plusieurs Officiers François qui sçavent les maniéres Iroquoises, danserent
&chanterent les unsaprés
les autres
,
portant tous à
la main un des bastons ou
estoit une teste de Chien.
Les danses des Officiers finies, & celles de plusieurs
Chefs des Sauvages, toutes
seul à seul;une teste de
Chien fut presentée au Chef des Iroquois de la
Mission de saint Louis proche l'Isle de Montreal; celuy-cy l'ayant prise la mit
sur ses genoux, car il (fioit
assis, puis il jetta un cri fort
aigu, pour signifier aux autres qu'ilalloit danser
; ce
Sauvage ayant joué foi*
rôle, presenta la teste de
Chien à un autre Chef ou
ancien qui dansa & chanta
assez long-temps il en fut
de mesme de plusieursautresf Chefs de cette Nation.
Les deux testes de Chien
ayantestéainsi portéesde
Chefen Chefdes Nations,
tant Iroquoises, qu'Algonkines & Outaoüaises, les
derniers d'entre les Anciens &Chefs à qui elles
écheurent, les croquerenc
en mangerent lacervelle,
& crieront en leur langage,
ainsiserons-nous de mis. nos enneLes dansesfinies entre
les plus considerables des
Sauvages au bout desept
heures d'horloge ou environ,MrleMarquis de Vaudreuil
,
Onnont hio
,
qui
leur faisoit le festin
,
fit distribuer abondamment à
chaque famille, de la viande& de la biere.
Dans le temps que Mr
le Gouverneur general envoyoit de bons Officiers &
-
des soldats agguerris en
Acadie, pour feconder les
intentions du brave saint
Cassin, Gentilhomme Ga£
con, tres -
fidele fervitcur
de sa Majesté
,
& fortaimé des Acadiens,il arriva
icy un petit bastiment que
des Canadiens en canot le
long des costes venoienc
de prendre; ce fut parcette prise que la nouvellecer-
taine vint - en Canada, de
l'armement des Anglois
contre nous, que leur flotte estoit en mer, contenant dix à douze mille
pommes, avec ce qu'ils
avoient pu ramasser à Baston& aux Villesvoisines,
de bastimentsde transport,
de barques, de doubles
chaloupes.
Un bastiment venant de
Plaisance en Terre-neuve,
& un Irlandois, qui avoit
deserté le party des ennemis, nous vinrent donner
avis quela flotte Angloise
avoit mis à la voile le dixiéme d'Aoust, de Baston.
Un de nos partis de SauvagesAlgonKins, amena
un Iroquois de la Nation
des Goïogoüens, qui asseura que lesjeunes gens d'entre ses freres, malgré le
conseil & le sentiment des
Anciens &desChefs,s'estoienc enfin laisse gagner
par les Anglois d'Orange
&de la Menade ( deux Villes de Newyork) un Sauvage Abnaki, appelle Cadenarec , qui apporroit la
cheveleured'un Anglois,-
& qui amenoit un soldat
qu'il avoit fait prisonnier,
vint nous apprendre qu'il
avoit veu faire lepartage
de quantité de canots &
de pirogues pour mettre
sur le lac Champlain
,
ce
qui confirmoit que le corps
de l'armée Angloise estoit
en marche.
Tant de témoinsnecertifioient que trop que nos
ennemis vouloient nous
attaquer par en haut, c'està dire, du costé de Montréal
; quant à celuy qu'ils
avoient formé de le faire
par en bas, & du costé de
Q)I-uCebcc.Lenomm'Guione
un de nos Flibustiers le plus
alerte, vint nous en asseurer: car ayant esté pris le
13. de Septembre dans la
riviere de saint Laurent,
& presqu'aussi
-
tost relasché (àcause que l'année
précédente1710. )
il avoit
pris luy. mesmel'Anglois
qui venoit de se rendre
maistre de son petit bastiment, & qu'il en avoir esté
traité humainement, il
nous rapporta qu'il avoit
veu la flotte des Anglois
vers
vers le Cap Matane ,& à
soixante lieuës de Quebec,
qu'il avoit compté plus de
quatre-vingt dix voiles.
Mr le Gouverneur génera l
,
sur des avis si marquez, ramassa tout le de-.'
tachement des troupes de
la Marine, qui sont les
troupes reglées dessinées à
garder la colonie; Mr de
Ramezay Gouverneur de
Montréalluy amena plus
de neuf cens Canadiens,
tous bons guerriers, enfin
on ramassa beaucoup de
troupes. La capitale de la
nouvelle France Quebec,
estoit fortifiée par Mr le
Chevalier de Beaucour Capitaine
,
& fort habile Ingenieur.
La seconde Ville du Canada qui est Ville
-
Marie, vulgairement appellee
Montréal
,
à cause d'une
montagne, qui traverse
dans sa longueur une petite partie de fIne: de ce
nom, n'est fortifiée que de
pallissades
,
elle est flanquée du costé de la campagne de trois bastions &
les choses estoient dans
cet estat lorsque nous apprismes par deux Canadiens venus de laTerrede
Labrador, à la coste du
nord du fleuve saint Laurent, la manœuvre des
Anglois depuisl'endroit où
est une baye aÍfez profonde à la coste du Sud jusques au Cap Matane du
mesme costé de la riviere,
& cela jour par jour. Ces
genslà ont veu des débris
de sept vaisseaux de hautbord, parmy lesquels estoit
l'amiral de la flotte, si on
en juge par le pavillon &
la flamme qui en ont elri
apportez icy par le fie ur de
la Valiere;ils ont compte
pendant cinq lieuës de
chemin le longdu rivage,
quinze cens corps noyez,
parmi lesquels estoit une
femme très- proprement
habillée qui tenoitsous un
de ses brasun petit enfant
qu'ellen'a voir pointlasché
en se noyant
,
&unjeune
Anglois qui tenoit encore
une planche, n'estoit pas
loin d'elle. Ces habitants
découvrirent aussi plufleurs chevaux morts, tout
cela esoit melle parmy
des hauts bans
,
des masts,
des cables de différentes
grossèurs, des banques, des
coffres de bord de toutes
façons, ils y remarquèrent
aussi quantité d'uftvnciJes
& de pièces de mesnage,
comme des chaudières, des
poëlons, des casseroles, des
matelats, des berceaux, &
mille autres choses qu'il feroit ennuyeux de vous rap.
porter. Un furieux coup
devenr,le troisième Septembre, quelques uns ont
dit que c'estoit du Sud Sud-
oueltJlesavoit portez avec
impecuollcé
,
sur rifle aux
œufa, & ensuite à la colle
du Nord, puisàcelle du
Sud, les bons Pilotes leur
manquaient. Il est certain
que le fleuve saint Laurent
est très-difficile à pratiquer, mesmes aux plus anciensPilotes
; car outre
qu'il est herisse d'isles, donc
les approches font trembler) les bords en cftant
efcarpez, il est plein de
battures
,
de brisants
,
ou
rochers, dont quelques-
-
uns fontà fleur d'eau.ou-
f tre cela le canal que l'on
prend ordinairement
,
a
peud'estenduë, c'est au
Nord, on est cependant
obligé de ranger d'afîcz
près cette coste, sur roue
vers t'iHe aux Coudres
,
le
CapTourmente la Traverse. La coste du Sud cft
beaucoup plus apparente,
quoyqu'elle foit très- certainement moins faine que
celledu Nord
:
je ne iciche que feu Mr le Chevalier d'iberville qui le foin
hafirdé de la ranger ,je
parle de la cofte du Sud du
fleuve saint Laurent.
Nousetions encore dans"
l'attente des ennemis à
Québec ,& nous nous tenions sur nos gardes au milieu de toutes ces nouvelles
de la défaite des Anglois
dans la riviere par la tempeste. Lorsque le Heros,.
vassfeau duRoy,commandé par Mr le Chevalier de'
Beauharnois de Marigny,
est venu mouiller dans la
rade de cette Vjne,çaefiéle sîxiéme d'Oâobre. Ce
gros navire a procuré à la
Colonie un secours consi
durable d'hommes & de
munirions de guerre, il a
faitdeux prises en venant)
& en a
bruslé une, il a amené l'autre jusques icy
,
& a
louvié & couru plusieurs
bordées,tantofl: à bas bord,
tantost à stribord pendant
l'espace de dix-sept jours
dans la fécondé riviere de
(iint Laurent sans avoir
rencontré aucun vaisseau
ennemy. Lacirconstance
d'un auni gros bastiment
que le Heros qui passe à
tr-aversunefloue ennemie
sans en estre arresté,for-
moit deftranges & fâcheux soupçons contre le
Flibufticr Canadien nomme Guyon, & quelques au.'
tres qui avoient compte
les Navires des Anglois
qui paroissoient occuper
tout le travers du grand
fleuve faint^Laurent. Tous
ces faits se font neanmoins
trouvez trèsconformes à
la verité, la flotteavoir repris le chemin d'Europe,
& on avoir renvoye quelques bastiments à Baston,
dans la nouvelle Angleterre.
Mr nostre General afleuré de la dispersion Ôa:' de la
ruine de la flotte Angloise, pensà d'abord à aller fecourir le haut Canada, je
veux dire le Montreal, &
tout le Gouvernement de
rIfle de ce nom, il prit à
cet effet mille ou douze
cens hommes
,
tant de
Quebec que des trois Rivieres, & vint en diligence
joindre Mr le Baron de
Longueil Lieutenant de
Roy de Ville-Marie, ou
Montreal) quiestoit desja
au Fort de Poiitchartrain,
ou de Chamblis) pour s'opposer, ôc aller delà au devant du General Nicholson
a
les Anglois venoient
attaquer la Colonie de ce
cofté- là pour faire diverfion de nos forces. -
Mr le Marquis de Vatidreuil ayantefté informé,
que les ennemis prenoienc
J-d. fuite,decacba apiés eux
Mrs de Rouville, la chau.
vinerie & de Vieuxpont,
pour donner sur l'arrieregar dedes ennemisle long
duLac de Champlain,
;Voila Mr où en clîoienç
les choses sur la fin d'Octobre dernier
y
nos ennemis se font défaitssans que
nous ayons perdu un seul
homme. Le Sauvage On.
iiontagué a
racontéa. nos
Officiers, que le restedes
Anglois reprenoit le chemin d'Orange & de la Mo.
nade.
Parmi les prisonniers que
les Sauvages Abnakis nos
alliez
,
ont faits cette année dans la nouvelle Angleterre) il s'en trouve un
bien remarquable, c'est
un Anglois de la Ville de
Northampton
,
âgé d'environ cent ans, son fils
qui l'accompagnoit dans
un champ où il alloit ra- maÍfer du foin, ayant esté
tue, sonPere courut à un
petit bois voisin, & s'y cacha en se courbant derriere un arbre, mais pas si
bien qu'un Sauvage ne l'y
appcrceuft>celuy -cy fuy
lalchaun coup de fusil donc
la balle passale long de l'épine du dos, & fut s'arrefier entre cuir & chair un
peu au dessous de l'épaule
gauche. Cet Anglois ayant
esté amené par le party des
Sauvages Abnaxis à Montreal
,
il a
esté pensé soigneusement, la balle qu'on
luya tirée s'esttrouvéeapplatie, &le prisonnier n'avoit jamais senti aucune
douleur dansles vertebres,
quoyque la balle eust passé
par tant d'endroits. & d'à* 1, II ne épaule à
l'autre, b
L'année a
estéabondante en ce pays
-
cy en toute
forte de grains, nous avons
eu le bonheur & le temps
d'en faire la recolte, & de
les ferrertous. L'hyver qui
est d'ordinaire iî senfilec
en Canada,a eslédoux.,,ia
quelques huit ou dix jours
près, qui ont cependant
suffi pour glacer le fleuve,
mais si ferme qu'on alloit
d'icy à Montreal en cariole & sur detraifneaux
,
le
froid n'a commencé que
vers les derniers jours de
Janvier ce qui est extraordinaire en Canada où la
grande Riviere de S. Laurent toute large & rapide
qu'elle est, prend ordinairement au moins sur les
bords vers le commencement
ment deNovembre du cossé d'en haut, je veux dire
en remontant le fleuve du
cossé de ritle de Montreal.
Des Sauvages de la Mis
sion de Mr de Breslay, ont
découvert à environ vingt
lieuës de Montreal au mois
de Juin dernier) une carriere qui semble estre toute de marbre
,
& mesme
d'une espece de jaspe, c'est
toute unemontagne a peu
prés longue d'une demi
lieuë, ce sont des Nepissings,ou Algonkins esta-
blis dans l'IsleauxTourtes,
à l'extremité d'en haut de
rIfle de Montreal,qui ont
fait cette découverte, &
en ont apporté de gros
morceaux au retour de
leur chasse qui dure des
quatre & cinq mois chez
les Sauvages. J'en ay veu
un morceau qu'ils ont apporté, dans lequel il m'a
paru quatre couleurs difserentes qui font espacées
regulierement
,
formant
comme des especes de flammes, avec des estoillesaux
extremitez, où l'on voit
comme des pailletes brillantes
,
& entre ces rangées de flammes il y a
des
especes de spirales ou limaçons du plus beau, couleur de feu & noir, & ce
qui rendroit ce marbre exquis, c'est qu'il est aussi dur
& aussi lié que le marbre
blanc.
11 Il y en a
d'autre plus
brun, qui a toutes les varierez de la pierre de jaspe, mais les quatre costez,
par exemple d'un carreau
de deux pieds cubes, sont
tous différentsen couleur
Ge mineral, quoyque pesant & dur,ma semble assez
facileàtailler. Cettemontagne qui n'est qu'une carriere, au rapport des Sauva ges,
ébloüit les yeux des
personnes.qui la regardent
un peu fixement à cause de
diverses couleurs que le
Soleil y
fait briller. Ces
Algonkins disent que cette
merveilleuse carriere n'est
esloignée du fleuve saint
Laurent que d'une demi
lieuë, que l'on y voit de
fort grosses pierres toutes
d'une mesmecouleur, les.
unes rouges,les autres de
couleur d'un beau bleu de
turquoise, quelques
0-
unes
de noires, ôc d'autres jaC*
pées,& tellesque le morceau dont je vous ay parlé.
Voicy une autre découverte .de' mineraux
,
c'est
- une mine de plomb qui a
esté trouvée par des habitansCanadiens à la coste
du Sud, que l'on, appelle
icy Coste de Varenne, du
nom du Seigneur de cette
contrée, c'est vis-à-vis la
partie d'en bas de l'Isle de
Montreal une lieue & de-
mie au dessous de Roucherville. Cette découverte a
esté faite cette année à la
fin du mois d'Aoust. On a
apporté de cette mine un
morceau du poids de soixante livres, qui aprés avoir
estéfondu, ne s'est trouvé
diminué que d'un demi
quart, & dont l'œil est rougeastre,mais pourtant argenté comme l'étain. Plusieurs morceaux de cette
espece de plomb furent
trouvez dans cette mine,
mais on les laissa. Les habitans des environs ageu-
rent n'avoir jamais pufaire
venir de bled dans leftcnduë de quatre ou cinq arpents qui occupe cette mine
,
qu'il y
avoit ordinairement beaucoup moins
de neiges en cet endroit
qu'ailleurs, & qu'elle s'y
fond beaucoup plustost.
Le pourpre a
fait bien
du ravage icy, ie dis dans
Quebec, carle mal ne s'est
point estendu jusqu'au
Montreal. Cette maladie
nous a
enlevé plusieurs Ecclesiastiques du Séminaire
des Missions Eftrangeres,
Jesuites., Recollets, ôc
Religieuses Hofpiralieres.
Nous comptons outre cela
trois cens Laiques morts
en tres peude temps dans
cette Ville ou aux environs.
OnOn donnera dans le
Mercure prochain, ou
dans celuy d'après une
autre Relation ou espece
de voyage meslé d'avajitures tres -
nouvelles c~
tres-veritables
de Quebec, où l'on a
adjoussé quelquessingularitez
tirées d'autres memoires.
Le festin qu'on donna
aux Sauvagesse fit proche
les bords du grand fleuve
Saint Laurent, il y avoir
environ quinze cens conviez
,
assîs par familles sur
des troncs d'arbres couchez en forme de longs canapez champêtres,dontles
dossiers estoient de feüillages enlassez.A chaque troupe de convive est une grande cliaudiere
,
les unes ont
neuf à dix pieds de diametre
,
les autres plus grandes, on les remplit de
quartiers de boeufs, de
moutons, de cochons, ôc
de l'élite des plus gros
chiens avec leurstêtes qu'
on voit surnager dans une
espece de bouillon en purée qu'on épaissit en y
jettant avec des peles à longs
manches plusieurs sortes
de pois & de graines aromatiques. En attendant
que leurs viandes fussent
cuites,ils estoient tous a/Iïs,
selon leurusage,lementon
entre les genoux, qu'ils levoient de temps en temps:
là paroissoient des visages
peints de toute forte de
couleurs, les uns de bleu;
les autres de rouge, quelques-uns de vert; cestoit
vun blazon universel
,
car
-
on en distinguoit qui par- -
-
toientaupremier&au quatre d'azur, au deux Be trois
-de gueules; d'aurtes parry
àè-fable) ôc de sinople. De
cerrains portoient coupé
de pourpre 6c de gueule :
nous en remarquaimes
plusïeurs qui avoient seulement le nez teint avec le plus beau bleu que l'on
puissevoir, c'estoit de l'outremer,& les yeux noircis
Qvec de la mine de plomb,
presque tous avoient les
cheveux frotez & imbibez
de ce qu'ils appellent Matacha, c'est à-dire de rouge, ou de toute autre peinture 6c de graissè de loup
marin, un duvet d'Outarde
DU de canard sftoir femé
ÏUrces ehevttx. Au nezdes
Outaouacs pendoient de
petites médailles de cuivre
ou de porcelaine de la Virginie. Quelques
-uns avoient des cornes de Caribouxespece de Cerf de
l'Amérique septentrionale) au denns de leurs oreilles, le visage de ceux qui
n'estoient pas Matachez,
c'est dire,peints,estoient
marquez de hieroglyphes
dont les uns
representoient
des serpens qui tomboient
du milieu du front sur le
nez, & dont la quetuëfînik
foitau menton D'autres
avoient des figures de Renards, d'Ours, de Castor,
de Rat., de Pigeon,aux
joues.Ces hieroglyphesdurent autant que la vie, cela
se faisant avec la pointe de
l'aiguille sur la chair, les
piqûres faites, on jette deflus du charbon broyé fore
menu, & de certaines pier-
res de couleur calcinées &
pulverisées après quoy la
figure conferve une couleur bleuastre
,
ou rouge
,
ouvertefélon les poudres.
Toutesles Nations différentesse distinguent parmy les Sauvages par quelque coloris ou hyerogliphes communs entr'eux.
Il y a
quelques.unes de
ces Nations où les jeunes
hommes qui deviennent
amoureux, se pergnentune
figure de cœur sur le front,
& paroissent ainsi couronnez de feuilles devant leur
maistresse, & c'est un lignal de declaration d'amour; & siau bout d'un
certain temps ils ne sont
pas aimez,ils sont obligez
de recolorer ce cœur de
noir, sinonlafamille qui
ne veut point d'alliance
avec celle du jeune amoureux, se tiendroit deshonorêe, & s'ils sont agreez par
la maistresse, elle se peint
à l'imitation de lamant, &
l'amant jointunautrecœur
au premier qu'il avoir
peint
:
mais ces fortes de
peintures d'amour ne sont
quappliquées & non avec
des piqûres comme los
hyerogliphes,&ne durent
que peu de temps, apparemment autant que
,,
leur
amour qui n'est pas plus
confiant que celuy des Européens.
Les Sauvages estoient
armez de haches
,
de ce -
qu'ils appellent casse-testes
oumassues, d'un long couteau à Il ceinture
,
avec
leur arc, & leurs ca quois
garnis de fleches mis en
bandouliere.
Toutes ces differentes
Nations sauvages du Nord
de l'Amérique estant ainsi
rangées, Mr le Marquis
de Vaudreuil Gouverneur
général present, & accompagné de Mr le Chevalier
de Ramezé Gouverneur de
Montreal, le sieur Joncaire Officier François Negotiateur & Envoyé ordinaire chez les Iroquois,
parut au milieu de tous ces
Sauvages, dont oncomptoit treize ou quatorze Nations différentes, il estoie
armé d'une assez longue
perche, à lextremité de la-
quelle essais plantée une
teste de Chien à demy grillée, & qu'il montroit de
toutes parts.S'estant, après
plusieurs cours faits de cossé & d'autre, retiré à un
des bouts de l'assemblée
du costé des Iroquois qu'il
avoit ordre de haranguer,
un autre Officier François
bon lnterprete de la langue des Sauvages d'en
haut, marcha aussi le long
des rangs avec une autre
teste de Chien qu'ilmontra à droite & à gauche,
puis se fut ranger du costé-
des, Nations Outaouaises.,
Ces deux Officiers ainsi
portez, firentalternativement, &à l'extremité des
lignes que formoient toutes ces Nationssàuvages,
la harangue dont voicy la
substance à peu prés, èc
cela de la part d'Onnonthio
,
c'estainsi qu'ils appellent le Gouverneur general des François en Canada.
C'est icy un festin 'lie
guerre pour vous engager
à lever la hache contre: les
Anglais, vostre ennemy
& le nostre, ils ont relolu
de vous aller troublersur
vos nattes & dans vos cabanes. Onnonrhio espere
que vous vous comporterez en hommes,cest-à dire
,
en braves & vaillants
Guerriers.
Les harangues finies
, Mrjoncaire tenant au bout
de son grand baston latedte
de Chien élevée, dansa &
chanta en mesme temps
seul,quiest la maniere des
Sauvages, laissant tomber
négligemment le bras gauche le long des hanches,
& tournant comme un furieux la teste tantost à
droite, tantost à gauche, fe-"
Courbant & redressant le
corps parfaçades
,
écar- -
tant & ferrantles genoux,
quoyque les pieds restent
prcfque joints l'un contre
l'autre. La chanson ne consista qu'à prononcer avec
un assez grand effort de
poitrine, l'ïnterjection hê9
hé, hé, qui est à peu près
celle de nos fendeurs de
bois, ils répondirent à
cette espece de cri de guerre
par ho, ho9 bai, ho, ho,
huiy
hai
,
ce qui ressembloit
assezàunemauvaise musique Iralienne.
Plusieurs Officiers François qui sçavent les maniéres Iroquoises, danserent
&chanterent les unsaprés
les autres
,
portant tous à
la main un des bastons ou
estoit une teste de Chien.
Les danses des Officiers finies, & celles de plusieurs
Chefs des Sauvages, toutes
seul à seul;une teste de
Chien fut presentée au Chef des Iroquois de la
Mission de saint Louis proche l'Isle de Montreal; celuy-cy l'ayant prise la mit
sur ses genoux, car il (fioit
assis, puis il jetta un cri fort
aigu, pour signifier aux autres qu'ilalloit danser
; ce
Sauvage ayant joué foi*
rôle, presenta la teste de
Chien à un autre Chef ou
ancien qui dansa & chanta
assez long-temps il en fut
de mesme de plusieursautresf Chefs de cette Nation.
Les deux testes de Chien
ayantestéainsi portéesde
Chefen Chefdes Nations,
tant Iroquoises, qu'Algonkines & Outaoüaises, les
derniers d'entre les Anciens &Chefs à qui elles
écheurent, les croquerenc
en mangerent lacervelle,
& crieront en leur langage,
ainsiserons-nous de mis. nos enneLes dansesfinies entre
les plus considerables des
Sauvages au bout desept
heures d'horloge ou environ,MrleMarquis de Vaudreuil
,
Onnont hio
,
qui
leur faisoit le festin
,
fit distribuer abondamment à
chaque famille, de la viande& de la biere.
Dans le temps que Mr
le Gouverneur general envoyoit de bons Officiers &
-
des soldats agguerris en
Acadie, pour feconder les
intentions du brave saint
Cassin, Gentilhomme Ga£
con, tres -
fidele fervitcur
de sa Majesté
,
& fortaimé des Acadiens,il arriva
icy un petit bastiment que
des Canadiens en canot le
long des costes venoienc
de prendre; ce fut parcette prise que la nouvellecer-
taine vint - en Canada, de
l'armement des Anglois
contre nous, que leur flotte estoit en mer, contenant dix à douze mille
pommes, avec ce qu'ils
avoient pu ramasser à Baston& aux Villesvoisines,
de bastimentsde transport,
de barques, de doubles
chaloupes.
Un bastiment venant de
Plaisance en Terre-neuve,
& un Irlandois, qui avoit
deserté le party des ennemis, nous vinrent donner
avis quela flotte Angloise
avoit mis à la voile le dixiéme d'Aoust, de Baston.
Un de nos partis de SauvagesAlgonKins, amena
un Iroquois de la Nation
des Goïogoüens, qui asseura que lesjeunes gens d'entre ses freres, malgré le
conseil & le sentiment des
Anciens &desChefs,s'estoienc enfin laisse gagner
par les Anglois d'Orange
&de la Menade ( deux Villes de Newyork) un Sauvage Abnaki, appelle Cadenarec , qui apporroit la
cheveleured'un Anglois,-
& qui amenoit un soldat
qu'il avoit fait prisonnier,
vint nous apprendre qu'il
avoit veu faire lepartage
de quantité de canots &
de pirogues pour mettre
sur le lac Champlain
,
ce
qui confirmoit que le corps
de l'armée Angloise estoit
en marche.
Tant de témoinsnecertifioient que trop que nos
ennemis vouloient nous
attaquer par en haut, c'està dire, du costé de Montréal
; quant à celuy qu'ils
avoient formé de le faire
par en bas, & du costé de
Q)I-uCebcc.Lenomm'Guione
un de nos Flibustiers le plus
alerte, vint nous en asseurer: car ayant esté pris le
13. de Septembre dans la
riviere de saint Laurent,
& presqu'aussi
-
tost relasché (àcause que l'année
précédente1710. )
il avoit
pris luy. mesmel'Anglois
qui venoit de se rendre
maistre de son petit bastiment, & qu'il en avoir esté
traité humainement, il
nous rapporta qu'il avoit
veu la flotte des Anglois
vers
vers le Cap Matane ,& à
soixante lieuës de Quebec,
qu'il avoit compté plus de
quatre-vingt dix voiles.
Mr le Gouverneur génera l
,
sur des avis si marquez, ramassa tout le de-.'
tachement des troupes de
la Marine, qui sont les
troupes reglées dessinées à
garder la colonie; Mr de
Ramezay Gouverneur de
Montréalluy amena plus
de neuf cens Canadiens,
tous bons guerriers, enfin
on ramassa beaucoup de
troupes. La capitale de la
nouvelle France Quebec,
estoit fortifiée par Mr le
Chevalier de Beaucour Capitaine
,
& fort habile Ingenieur.
La seconde Ville du Canada qui est Ville
-
Marie, vulgairement appellee
Montréal
,
à cause d'une
montagne, qui traverse
dans sa longueur une petite partie de fIne: de ce
nom, n'est fortifiée que de
pallissades
,
elle est flanquée du costé de la campagne de trois bastions &
les choses estoient dans
cet estat lorsque nous apprismes par deux Canadiens venus de laTerrede
Labrador, à la coste du
nord du fleuve saint Laurent, la manœuvre des
Anglois depuisl'endroit où
est une baye aÍfez profonde à la coste du Sud jusques au Cap Matane du
mesme costé de la riviere,
& cela jour par jour. Ces
genslà ont veu des débris
de sept vaisseaux de hautbord, parmy lesquels estoit
l'amiral de la flotte, si on
en juge par le pavillon &
la flamme qui en ont elri
apportez icy par le fie ur de
la Valiere;ils ont compte
pendant cinq lieuës de
chemin le longdu rivage,
quinze cens corps noyez,
parmi lesquels estoit une
femme très- proprement
habillée qui tenoitsous un
de ses brasun petit enfant
qu'ellen'a voir pointlasché
en se noyant
,
&unjeune
Anglois qui tenoit encore
une planche, n'estoit pas
loin d'elle. Ces habitants
découvrirent aussi plufleurs chevaux morts, tout
cela esoit melle parmy
des hauts bans
,
des masts,
des cables de différentes
grossèurs, des banques, des
coffres de bord de toutes
façons, ils y remarquèrent
aussi quantité d'uftvnciJes
& de pièces de mesnage,
comme des chaudières, des
poëlons, des casseroles, des
matelats, des berceaux, &
mille autres choses qu'il feroit ennuyeux de vous rap.
porter. Un furieux coup
devenr,le troisième Septembre, quelques uns ont
dit que c'estoit du Sud Sud-
oueltJlesavoit portez avec
impecuollcé
,
sur rifle aux
œufa, & ensuite à la colle
du Nord, puisàcelle du
Sud, les bons Pilotes leur
manquaient. Il est certain
que le fleuve saint Laurent
est très-difficile à pratiquer, mesmes aux plus anciensPilotes
; car outre
qu'il est herisse d'isles, donc
les approches font trembler) les bords en cftant
efcarpez, il est plein de
battures
,
de brisants
,
ou
rochers, dont quelques-
-
uns fontà fleur d'eau.ou-
f tre cela le canal que l'on
prend ordinairement
,
a
peud'estenduë, c'est au
Nord, on est cependant
obligé de ranger d'afîcz
près cette coste, sur roue
vers t'iHe aux Coudres
,
le
CapTourmente la Traverse. La coste du Sud cft
beaucoup plus apparente,
quoyqu'elle foit très- certainement moins faine que
celledu Nord
:
je ne iciche que feu Mr le Chevalier d'iberville qui le foin
hafirdé de la ranger ,je
parle de la cofte du Sud du
fleuve saint Laurent.
Nousetions encore dans"
l'attente des ennemis à
Québec ,& nous nous tenions sur nos gardes au milieu de toutes ces nouvelles
de la défaite des Anglois
dans la riviere par la tempeste. Lorsque le Heros,.
vassfeau duRoy,commandé par Mr le Chevalier de'
Beauharnois de Marigny,
est venu mouiller dans la
rade de cette Vjne,çaefiéle sîxiéme d'Oâobre. Ce
gros navire a procuré à la
Colonie un secours consi
durable d'hommes & de
munirions de guerre, il a
faitdeux prises en venant)
& en a
bruslé une, il a amené l'autre jusques icy
,
& a
louvié & couru plusieurs
bordées,tantofl: à bas bord,
tantost à stribord pendant
l'espace de dix-sept jours
dans la fécondé riviere de
(iint Laurent sans avoir
rencontré aucun vaisseau
ennemy. Lacirconstance
d'un auni gros bastiment
que le Heros qui passe à
tr-aversunefloue ennemie
sans en estre arresté,for-
moit deftranges & fâcheux soupçons contre le
Flibufticr Canadien nomme Guyon, & quelques au.'
tres qui avoient compte
les Navires des Anglois
qui paroissoient occuper
tout le travers du grand
fleuve faint^Laurent. Tous
ces faits se font neanmoins
trouvez trèsconformes à
la verité, la flotteavoir repris le chemin d'Europe,
& on avoir renvoye quelques bastiments à Baston,
dans la nouvelle Angleterre.
Mr nostre General afleuré de la dispersion Ôa:' de la
ruine de la flotte Angloise, pensà d'abord à aller fecourir le haut Canada, je
veux dire le Montreal, &
tout le Gouvernement de
rIfle de ce nom, il prit à
cet effet mille ou douze
cens hommes
,
tant de
Quebec que des trois Rivieres, & vint en diligence
joindre Mr le Baron de
Longueil Lieutenant de
Roy de Ville-Marie, ou
Montreal) quiestoit desja
au Fort de Poiitchartrain,
ou de Chamblis) pour s'opposer, ôc aller delà au devant du General Nicholson
a
les Anglois venoient
attaquer la Colonie de ce
cofté- là pour faire diverfion de nos forces. -
Mr le Marquis de Vatidreuil ayantefté informé,
que les ennemis prenoienc
J-d. fuite,decacba apiés eux
Mrs de Rouville, la chau.
vinerie & de Vieuxpont,
pour donner sur l'arrieregar dedes ennemisle long
duLac de Champlain,
;Voila Mr où en clîoienç
les choses sur la fin d'Octobre dernier
y
nos ennemis se font défaitssans que
nous ayons perdu un seul
homme. Le Sauvage On.
iiontagué a
racontéa. nos
Officiers, que le restedes
Anglois reprenoit le chemin d'Orange & de la Mo.
nade.
Parmi les prisonniers que
les Sauvages Abnakis nos
alliez
,
ont faits cette année dans la nouvelle Angleterre) il s'en trouve un
bien remarquable, c'est
un Anglois de la Ville de
Northampton
,
âgé d'environ cent ans, son fils
qui l'accompagnoit dans
un champ où il alloit ra- maÍfer du foin, ayant esté
tue, sonPere courut à un
petit bois voisin, & s'y cacha en se courbant derriere un arbre, mais pas si
bien qu'un Sauvage ne l'y
appcrceuft>celuy -cy fuy
lalchaun coup de fusil donc
la balle passale long de l'épine du dos, & fut s'arrefier entre cuir & chair un
peu au dessous de l'épaule
gauche. Cet Anglois ayant
esté amené par le party des
Sauvages Abnaxis à Montreal
,
il a
esté pensé soigneusement, la balle qu'on
luya tirée s'esttrouvéeapplatie, &le prisonnier n'avoit jamais senti aucune
douleur dansles vertebres,
quoyque la balle eust passé
par tant d'endroits. & d'à* 1, II ne épaule à
l'autre, b
L'année a
estéabondante en ce pays
-
cy en toute
forte de grains, nous avons
eu le bonheur & le temps
d'en faire la recolte, & de
les ferrertous. L'hyver qui
est d'ordinaire iî senfilec
en Canada,a eslédoux.,,ia
quelques huit ou dix jours
près, qui ont cependant
suffi pour glacer le fleuve,
mais si ferme qu'on alloit
d'icy à Montreal en cariole & sur detraifneaux
,
le
froid n'a commencé que
vers les derniers jours de
Janvier ce qui est extraordinaire en Canada où la
grande Riviere de S. Laurent toute large & rapide
qu'elle est, prend ordinairement au moins sur les
bords vers le commencement
ment deNovembre du cossé d'en haut, je veux dire
en remontant le fleuve du
cossé de ritle de Montreal.
Des Sauvages de la Mis
sion de Mr de Breslay, ont
découvert à environ vingt
lieuës de Montreal au mois
de Juin dernier) une carriere qui semble estre toute de marbre
,
& mesme
d'une espece de jaspe, c'est
toute unemontagne a peu
prés longue d'une demi
lieuë, ce sont des Nepissings,ou Algonkins esta-
blis dans l'IsleauxTourtes,
à l'extremité d'en haut de
rIfle de Montreal,qui ont
fait cette découverte, &
en ont apporté de gros
morceaux au retour de
leur chasse qui dure des
quatre & cinq mois chez
les Sauvages. J'en ay veu
un morceau qu'ils ont apporté, dans lequel il m'a
paru quatre couleurs difserentes qui font espacées
regulierement
,
formant
comme des especes de flammes, avec des estoillesaux
extremitez, où l'on voit
comme des pailletes brillantes
,
& entre ces rangées de flammes il y a
des
especes de spirales ou limaçons du plus beau, couleur de feu & noir, & ce
qui rendroit ce marbre exquis, c'est qu'il est aussi dur
& aussi lié que le marbre
blanc.
11 Il y en a
d'autre plus
brun, qui a toutes les varierez de la pierre de jaspe, mais les quatre costez,
par exemple d'un carreau
de deux pieds cubes, sont
tous différentsen couleur
Ge mineral, quoyque pesant & dur,ma semble assez
facileàtailler. Cettemontagne qui n'est qu'une carriere, au rapport des Sauva ges,
ébloüit les yeux des
personnes.qui la regardent
un peu fixement à cause de
diverses couleurs que le
Soleil y
fait briller. Ces
Algonkins disent que cette
merveilleuse carriere n'est
esloignée du fleuve saint
Laurent que d'une demi
lieuë, que l'on y voit de
fort grosses pierres toutes
d'une mesmecouleur, les.
unes rouges,les autres de
couleur d'un beau bleu de
turquoise, quelques
0-
unes
de noires, ôc d'autres jaC*
pées,& tellesque le morceau dont je vous ay parlé.
Voicy une autre découverte .de' mineraux
,
c'est
- une mine de plomb qui a
esté trouvée par des habitansCanadiens à la coste
du Sud, que l'on, appelle
icy Coste de Varenne, du
nom du Seigneur de cette
contrée, c'est vis-à-vis la
partie d'en bas de l'Isle de
Montreal une lieue & de-
mie au dessous de Roucherville. Cette découverte a
esté faite cette année à la
fin du mois d'Aoust. On a
apporté de cette mine un
morceau du poids de soixante livres, qui aprés avoir
estéfondu, ne s'est trouvé
diminué que d'un demi
quart, & dont l'œil est rougeastre,mais pourtant argenté comme l'étain. Plusieurs morceaux de cette
espece de plomb furent
trouvez dans cette mine,
mais on les laissa. Les habitans des environs ageu-
rent n'avoir jamais pufaire
venir de bled dans leftcnduë de quatre ou cinq arpents qui occupe cette mine
,
qu'il y
avoit ordinairement beaucoup moins
de neiges en cet endroit
qu'ailleurs, & qu'elle s'y
fond beaucoup plustost.
Le pourpre a
fait bien
du ravage icy, ie dis dans
Quebec, carle mal ne s'est
point estendu jusqu'au
Montreal. Cette maladie
nous a
enlevé plusieurs Ecclesiastiques du Séminaire
des Missions Eftrangeres,
Jesuites., Recollets, ôc
Religieuses Hofpiralieres.
Nous comptons outre cela
trois cens Laiques morts
en tres peude temps dans
cette Ville ou aux environs.
OnOn donnera dans le
Mercure prochain, ou
dans celuy d'après une
autre Relation ou espece
de voyage meslé d'avajitures tres -
nouvelles c~
tres-veritables
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Résumé : SUITE DE LA LETTRE de Quebec, où l'on a adjousté quelques singularitez tirées d'autres memoires.
Le texte relate un festin organisé pour des nations amérindiennes près du fleuve Saint-Laurent, réunissant environ quinze cents convives. Ces derniers étaient assis par familles sur des troncs d'arbres disposés en forme de canapés champêtres. Les repas étaient servis dans de grandes claudières contenant des quartiers de bœufs, de moutons, de cochons et de chiens, cuits dans un bouillon épais avec des pois et des graines aromatiques. Les convives avaient des visages peints de diverses couleurs et portaient des médailles ou des cornes de caribou. Certains arboraient des hiéroglyphes représentant des animaux ou des symboles d'amour. Le gouverneur général, le Marquis de Vaudreuil, accompagné du Chevalier de Ramezé et de l'officier Joncaire, harangua les nations présentes pour les inciter à lever la hache contre les Anglais. Les officiers français dansèrent et chantèrent, portant des perches avec des têtes de chien grillées. Les chefs amérindiens firent de même, et les têtes de chien furent finalement mangées par les derniers chefs. Parallèlement, des nouvelles alarmantes arrivaient sur l'armement des Anglais et leur flotte en mer. Des témoins rapportèrent des débris de vaisseaux et des corps noyés le long du fleuve Saint-Laurent. La colonie se préparait à une attaque imminente, avec des troupes rassemblées à Québec et Montréal. La tempête avait causé la défaite de la flotte anglaise, et la colonie attendait l'arrivée des ennemis tout en restant sur ses gardes. Le texte mentionne également plusieurs événements et découvertes dans la région du fleuve Saint-Laurent et au Canada. Un navire a navigué pendant dix-sept jours sans rencontrer de vaisseaux ennemis, malgré la présence de navires anglais. Cette expédition a suscité des soupçons contre un flibustier nommé Guyon. La flotte ennemie a repris le chemin de l'Europe, et certains navires ont été envoyés à Boston. Le général canadien a décidé de se diriger vers Montréal pour défendre la colonie contre une attaque anglaise. Les forces ennemies ont été repoussées sans perte humaine du côté canadien. Parmi les prisonniers, un Anglais âgé d'environ cent ans a été capturé et soigné après avoir été blessé par une balle de fusil. L'année a été abondante en grains, et l'hiver a été doux, avec une glace sur le fleuve permettant les déplacements en cariole. Des Sauvages ont découvert une carrière de marbre et de jaspe près de Montréal, ainsi qu'une mine de plomb sur la côte de Varenne. La maladie du pourpre a causé de nombreuses victimes à Québec, notamment parmi les ecclésiastiques et les laïcs. Une relation détaillée de ces événements sera publiée dans le prochain Mercure. L'œuvre 'Les Trois Vérités' est attribuée à l'empereur romain Julien, connu sous le nom de Julien l'Apostat. Julien y expose sa vision de la divinité et de la nature humaine. Il affirme que la divinité est une réalité tangible et non une abstraction. Il distingue trois vérités : la divinité existe et est présente dans toutes les âmes humaines ; elle est une et indivisible ; elle est bonne et bienveillante. Julien explique que la divinité est à la fois immanente et transcendente, présente en chaque être humain mais aussi au-delà de la compréhension humaine. Il souligne que la connaissance de cette divinité est accessible par l'intellect et la contemplation. Julien critique les religions qui adorent des divinités multiples ou considèrent la divinité comme éloignée de l'humanité. Il insiste sur l'importance de la vertu et de la sagesse pour se rapprocher de la divinité. Enfin, il conclut en affirmant que la véritable connaissance de la divinité conduit à une vie vertueuse et harmonieuse.
Généré par Mistral AI et susceptible de contenir des erreurs.
Généré par Mistral AI et susceptible de contenir des erreurs.
Fermer
3064
p. 49-54
EXTRAIT DE LETTRE de Mr Funk, Envoyé Extraordinaire du Roy de Suede à Constantinople, du 22. Février 1712.
Début :
Nonobstant qu'on ait receu avis de l'évacuation d'Asaph, [...]
Mots clefs :
Constantinople, Empire Turc, Lettre, Tartares
Afficher :
texteReconnaissance textuelle : EXTRAIT DE LETTRE de Mr Funk, Envoyé Extraordinaire du Roy de Suede à Constantinople, du 22. Février 1712.
EXTRAIT DE LETTRE
de MrFunk, EnvoyéExtraordinaire du Roy de Suede à
Constantinople, du zi.
Février1712.
NOnobstant qu'on ait
receu avis de l'évacuation
d'Asaph
,
j'espere que le
Czar ne fera pas quitte des
Turcs par là ,mais que le
Grand Seigneur continuera aussi d'insister sur les
articles concernant la Pologne & l'Ukraine,suivant
le sens qu'illeur donne, &
qu'il aura foin des interests
du Roy. Ce qu'ilyadu
moins de certain,c'est que
le Roy retournera dans ses
Estats, ou en Pologne avec
une escorte Turque considerable. Le Sultan a
fait
dire aux Ministres d'Angleterre & de Hollande, sur
ce qu'ils luy ont fait connoistre qu'il n'estoit pas necessaire
,
s'il vouloir, qu'il
allast en campagne, qu'il
iroit du moins à Ifaxeze
,
près du Danube, lieu du
rendez-vous general de
l'armée
,
pour voir le Roy
son amy & son hoste avant
son départ. Le grand Visir m'a dit que vers la fin
du mois de Mars, les troupes marcheront de Constantinople vers le rendezvous, & que le départ du
Roy pourroit se faire dés
qu'il y
auroit de l'herbe en
campagne. Le Grand Seigneur, pour de son perron..
nel
,
a
de l'estime & de
l'amitié pour le Roy, il en
donnera des marques réelles à sa Majesté
,
nonobstant que les Ministres des
Anglois & Hollandois, &
une partie de ses propres
Ministres taschent de le
détourner des affaires du
Roy. Le Kam des Tartares est tousjours d'un grand
credit auprés de sa Hautesse
,
& luy écrit fort souvent, & le Grand Seigneur
fait plus de réflexion sur
ses conseils que sur ceux du
ministere
,
il prestera de
l'argent au Roy pour le
mettre en estat de pouvoir
partir, outre qu'il pourvoira l'armée Turque qui
escortera sa Majesté
,
de
l'argent necessaire pour payer sa subsistance en Po-
logne
,
afin de ne pas incommoder les habitanrs.
On ne doit point au reste
se laisser intimider par les
rapports des Ministres EC.
trangers à Constantinople,
au desavantage du Roy, ils
ne sont pas informez à
fonds de ce qui se passe entre sa Majesté &le Sultan,
& ce qu'une partie des Ministres de l'Em pereur Ottoman disentde temps en
1
temps a
ceux-là
,
qui leur
font croire que le Roy ne reiïfïira pas, ne merite pas l'attention qu'ilsyfont.
Depuis quelque temps le
Grand Seigneur est reservé enversson ministere, &
comme personnellement
il est bien intentionné pour
le Roy,l'effet de ses intentions ira plus loin qu'il ne
s'en est expliqué jusqu'icy.
Il y a
cependant un grand
fracas icy
,
& dans tout
l'Empire Turc au sujet des
conjonctures presentes,
mais il aboutira enfinàl'avantage de sa Majesté
de MrFunk, EnvoyéExtraordinaire du Roy de Suede à
Constantinople, du zi.
Février1712.
NOnobstant qu'on ait
receu avis de l'évacuation
d'Asaph
,
j'espere que le
Czar ne fera pas quitte des
Turcs par là ,mais que le
Grand Seigneur continuera aussi d'insister sur les
articles concernant la Pologne & l'Ukraine,suivant
le sens qu'illeur donne, &
qu'il aura foin des interests
du Roy. Ce qu'ilyadu
moins de certain,c'est que
le Roy retournera dans ses
Estats, ou en Pologne avec
une escorte Turque considerable. Le Sultan a
fait
dire aux Ministres d'Angleterre & de Hollande, sur
ce qu'ils luy ont fait connoistre qu'il n'estoit pas necessaire
,
s'il vouloir, qu'il
allast en campagne, qu'il
iroit du moins à Ifaxeze
,
près du Danube, lieu du
rendez-vous general de
l'armée
,
pour voir le Roy
son amy & son hoste avant
son départ. Le grand Visir m'a dit que vers la fin
du mois de Mars, les troupes marcheront de Constantinople vers le rendezvous, & que le départ du
Roy pourroit se faire dés
qu'il y
auroit de l'herbe en
campagne. Le Grand Seigneur, pour de son perron..
nel
,
a
de l'estime & de
l'amitié pour le Roy, il en
donnera des marques réelles à sa Majesté
,
nonobstant que les Ministres des
Anglois & Hollandois, &
une partie de ses propres
Ministres taschent de le
détourner des affaires du
Roy. Le Kam des Tartares est tousjours d'un grand
credit auprés de sa Hautesse
,
& luy écrit fort souvent, & le Grand Seigneur
fait plus de réflexion sur
ses conseils que sur ceux du
ministere
,
il prestera de
l'argent au Roy pour le
mettre en estat de pouvoir
partir, outre qu'il pourvoira l'armée Turque qui
escortera sa Majesté
,
de
l'argent necessaire pour payer sa subsistance en Po-
logne
,
afin de ne pas incommoder les habitanrs.
On ne doit point au reste
se laisser intimider par les
rapports des Ministres EC.
trangers à Constantinople,
au desavantage du Roy, ils
ne sont pas informez à
fonds de ce qui se passe entre sa Majesté &le Sultan,
& ce qu'une partie des Ministres de l'Em pereur Ottoman disentde temps en
1
temps a
ceux-là
,
qui leur
font croire que le Roy ne reiïfïira pas, ne merite pas l'attention qu'ilsyfont.
Depuis quelque temps le
Grand Seigneur est reservé enversson ministere, &
comme personnellement
il est bien intentionné pour
le Roy,l'effet de ses intentions ira plus loin qu'il ne
s'en est expliqué jusqu'icy.
Il y a
cependant un grand
fracas icy
,
& dans tout
l'Empire Turc au sujet des
conjonctures presentes,
mais il aboutira enfinàl'avantage de sa Majesté
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Résumé : EXTRAIT DE LETTRE de Mr Funk, Envoyé Extraordinaire du Roy de Suede à Constantinople, du 22. Février 1712.
En février 1712, Mr. Funk, représentant du roi de Suède à Constantinople, espère que le tsar ne se retirera pas après l'évacuation d'Asaph et que le sultan continuera de soutenir les intérêts suédois en Pologne et en Ukraine. Le sultan prévoit de rencontrer le roi de Suède près du Danube avant son départ, avec une escorte turque significative. Le grand vizir annonce que les troupes se déplaceront fin mars et que le départ du roi se fera dès que l'herbe repoussera. Le sultan montre de l'estime et de l'amitié envers le roi, malgré les efforts des ministres anglais, hollandais et certains ministres turcs pour l'influencer. Le khan des Tartares, influent auprès du sultan, est plus écouté que le ministère. Le sultan financera le départ du roi et l'armée turque pour éviter de troubler les habitants de Pologne. Les rapports défavorables des ministres étrangers ne reflètent pas les bonnes relations entre le roi et le sultan. Actuellement, l'Empire turc est agité, mais cela pourrait tourner à l'avantage du roi.
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3065
p. 55-58
NOUVELLES d'Allemagne.
Début :
Larchiduc a confirmé au Comte de Lewenstein Administrateur de Baviere [...]
Mots clefs :
Allemagne, Archiduc
Afficher :
texteReconnaissance textuelle : NOUVELLES d'Allemagne.
NOUVELLES
d'Allemagne.
LArchiduc
a
confirmé au
Comte de Lewenftein Administrateur de Baviere,la
dignitéde Prince de l'Empire,que l'Empereur Jofeph luy avoit accordée.
On dit que le Prince Charles de Neubourg Gouverneur du Tirol ,doit aller à
Barcelonne pour en ramener l'Archiduchesse. Un
Courier du Prince Eugene
a rapporte que la Reine de
la Grande Bretagne & le
Parlement ne paroissent
aucunement disposez à pa- -
yer les sommes *necessaires
pour l'entretien de quarance mille hommes en Espagne,ny à continuer celles qu'ils avoient accoustumé de fournir en Portugal. On publie que les recruës sont presque achevées, elles se font avec tant
de difficulté, qu'au lieu
d'augmenter le nombre de
soldats de chaque Compagnie, comme on se l'estoit
proposé, on a peine à les
rendre complettes. On
S.
mande de Vienne que l'Archiduc doit partir le 9. du
mois prochain pour Prefbourg, pour s'y fairecouronner Roy de Hongrie
dans la Diette qui s'y tiendra. On construit pource
su jet un pont sur le Danube ,& on a
fait deffense
d'y tailler entrer personne
sans paseport. On a
public
une Ordonnance contre le
luxe des habits
, qui deffend
aux Marchands de faire
venir des estoffes d'or &
d'argent.
LaCour de l'Imperatrice
Willelmine Amelie est entièrement reglée. on a
assigné trois cens mille florins pourelle, pour les deux
Archiduchessesses filles, &
pour toute sa maison.
d'Allemagne.
LArchiduc
a
confirmé au
Comte de Lewenftein Administrateur de Baviere,la
dignitéde Prince de l'Empire,que l'Empereur Jofeph luy avoit accordée.
On dit que le Prince Charles de Neubourg Gouverneur du Tirol ,doit aller à
Barcelonne pour en ramener l'Archiduchesse. Un
Courier du Prince Eugene
a rapporte que la Reine de
la Grande Bretagne & le
Parlement ne paroissent
aucunement disposez à pa- -
yer les sommes *necessaires
pour l'entretien de quarance mille hommes en Espagne,ny à continuer celles qu'ils avoient accoustumé de fournir en Portugal. On publie que les recruës sont presque achevées, elles se font avec tant
de difficulté, qu'au lieu
d'augmenter le nombre de
soldats de chaque Compagnie, comme on se l'estoit
proposé, on a peine à les
rendre complettes. On
S.
mande de Vienne que l'Archiduc doit partir le 9. du
mois prochain pour Prefbourg, pour s'y fairecouronner Roy de Hongrie
dans la Diette qui s'y tiendra. On construit pource
su jet un pont sur le Danube ,& on a
fait deffense
d'y tailler entrer personne
sans paseport. On a
public
une Ordonnance contre le
luxe des habits
, qui deffend
aux Marchands de faire
venir des estoffes d'or &
d'argent.
LaCour de l'Imperatrice
Willelmine Amelie est entièrement reglée. on a
assigné trois cens mille florins pourelle, pour les deux
Archiduchessesses filles, &
pour toute sa maison.
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Résumé : NOUVELLES d'Allemagne.
Le texte décrit divers événements politiques et militaires en Allemagne et en Europe. L'Archiduc a confirmé au Comte de Lewenftein, administrateur de Bavière, la dignité de Prince de l'Empire accordée par l'Empereur Joseph. Le Prince Charles de Neubourg, Gouverneur du Tyrol, est attendu à Barcelone pour escorter l'Archiduchesse. Un rapport du Prince Eugène indique que la Reine de Grande-Bretagne et le Parlement refusent de financer l'entretien de quarante mille hommes en Espagne et les fournitures au Portugal. Les recrutements militaires sont difficiles, complétant les compagnies existantes plutôt que d'en créer de nouvelles. De Vienne, il est annoncé que l'Archiduc partira le 9 du mois prochain pour Presbourg afin de se faire couronner Roi de Hongrie lors de la Diète. Un pont est construit sur le Danube, avec un accès interdit sans passeport. Une ordonnance contre le luxe des habits a été publiée, interdisant l'importation d'étoffes d'or et d'argent. La cour de l'Impératrice Wilhelmine Amélie est régularisée, avec une allocation de trois cents mille florins pour elle, les deux Archiduchesses et leur maison.
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3066
p. 58-59
Nouvelles de Londres.
Début :
Le Prince Eugene & le Comte de la Corsana second [...]
Mots clefs :
Londres
Afficher :
texteReconnaissance textuelle : Nouvelles de Londres.
Nouvelles de Londres.
Le Prince Eugène & le
Comte de la Corsana second Plénipotentiaire de
l'Archiduc,sont partis pour Utrecht, Dom Louis Acuncha Plenipotentiaire
de Portugal
,
le sieur de
BibersteinEnvoyé de Brandebourg, & le sieur Har-
ley Envoyé d'Angleterre
vers le Duc d'Hanover,
partirent de cette Cour,faisant tous voile vers la Hollande. Le jour du depart
du Duc d'Ormont n'est pas
encore fixé,seséquipages
font partis,ils doivent estre embarquez à Harwich.
& paÍftf en Flandres.
Le Prince Eugène & le
Comte de la Corsana second Plénipotentiaire de
l'Archiduc,sont partis pour Utrecht, Dom Louis Acuncha Plenipotentiaire
de Portugal
,
le sieur de
BibersteinEnvoyé de Brandebourg, & le sieur Har-
ley Envoyé d'Angleterre
vers le Duc d'Hanover,
partirent de cette Cour,faisant tous voile vers la Hollande. Le jour du depart
du Duc d'Ormont n'est pas
encore fixé,seséquipages
font partis,ils doivent estre embarquez à Harwich.
& paÍftf en Flandres.
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Résumé : Nouvelles de Londres.
Plusieurs plénipotentiaires et envoyés se rendent en Hollande. Le Prince Eugène et le Comte de la Corsana représentent l'Archiduc à Utrecht. Dom Louis Acuncha représente le Portugal, le sieur de Biberstein le Brandebourg, et le sieur Harley l'Angleterre, se dirigeant vers le Duc d'Hanover. Le Duc d'Ormont se prépare à partir pour la Flandres depuis Harwich.
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3067
p. 59-65
Nouvelles d'Espagne.
Début :
Le Roy a nommé les Officiers Generaux qui doivent servir [...]
Mots clefs :
Espagne, Grenadiers, Cavalerie, Comte
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texteReconnaissance textuelle : Nouvelles d'Espagne.
Nouvelles d'Espagne.
LeRoy a
nommé les Officiers Généraux qui doivent servir dansses armées
pendant cette Campagne.
On remplit les magasins
de Vinaros
,
de Mequinenia, de Tortose, de Penifcola & de Lerida. Le
Duc de Vendosme doit
partir dans peu pour aller
visiter lesplaces du Royaume de Valence. SaMajesté a
declaré Lieutenant
General de ses armées Dom
Miguel Pons. On mande
de Tarragone que les Anglois vendoient leurs chevaux & leurs équipa ges
,
pour s'embarquer sur les
vaiffiaux qu'ils attendoient. On écrit de Barcelone que la.cliertlé des vi-
vres est fort grande, que
le Comte de Staremberg
avoic esté obligé d'y envoyer son Regiment avec un
autre, que les Miquelers
ny les Soumettants ne font
plus si zelez pour le service de l'Archiduc.LesLettres du Gouverneur de la
Havane dans Tlfle de Cubai &celles des Magistrats
de lamesme Ville
,
marquent que leDuc de LinalésViceroy du Mexique a
envoyé une somme considerable d'argent à sa Majesté)afin qu'elle pust s'en
servir pour la campagne.
On écrit de Catalogne qu'-
un grand corps de Troupes & de Miquelets ennemisvouloients'emparer de
nouveau du pont de Suert,
mais Dom Miguel Pons en
ayant esté informé, les attaqua avec tant de vigueur
qu'il les obligea à se retirer
avec perte de plusieursdes
leurs tuez & faits prisonniers ;ilobligea le Colonel
Nebot qui venoit les secourir, à se retirer en diligence. On mande de la Conça du Tremps, qu'un Lieu-
tenant Colonel du Régiment d'Univés'estant avancé avec quelques Troupes
pour lever les contributions, rencontra un détachement desEnnemis qu'il
fit attaquer si brusquement
qu'il les mit en fuite à la
premiere décharge, en
ayant tue plusieurs & fait
plusieurs prisonniers, parmy lesquels sont quatre
Officiers. Onécrit deCervera que le General Fran-
~Kenberg estoit parti de Santa Colonna avec mille chevaux, quinze cents fantas-
sins,deux mortiers, & quelques pieces de canon dans
le dessein de surprendre
Cervera, mais le Comte
d'Hercelles qui y commande en ayant eu avis,s'estoit
préparé à les bien recevoir.
Les Ennemis arrivèrent le
14. à la pointe du jour
,
il
détachaun Lieutenant des
Grenadiers des Gardes Valonnes avec quarante Cavaliers, pour aller reconnoistre une troupe qui s'estoic avancée; il l'attaqua
avec tant de vigueur qu'il
les obligea à se retirer. Le
Comte
Comte d'Hercelles voyant
qu'ils se retiroient, sortit
avec toute sa cavalerie ôc
la pluspart des Grenadiers,
chargea leur arriere garde,
les mit en fuite
,
laissant
plusieurs morts, nombre
de prisonniers & leur artillerie. On apprend des
deserteurs & des paysans
que les Officiers & les soldats Anglois continuent à
s'embarquer, disant que
c'est pour retourner en Ail:
gleterre
LeRoy a
nommé les Officiers Généraux qui doivent servir dansses armées
pendant cette Campagne.
On remplit les magasins
de Vinaros
,
de Mequinenia, de Tortose, de Penifcola & de Lerida. Le
Duc de Vendosme doit
partir dans peu pour aller
visiter lesplaces du Royaume de Valence. SaMajesté a
declaré Lieutenant
General de ses armées Dom
Miguel Pons. On mande
de Tarragone que les Anglois vendoient leurs chevaux & leurs équipa ges
,
pour s'embarquer sur les
vaiffiaux qu'ils attendoient. On écrit de Barcelone que la.cliertlé des vi-
vres est fort grande, que
le Comte de Staremberg
avoic esté obligé d'y envoyer son Regiment avec un
autre, que les Miquelers
ny les Soumettants ne font
plus si zelez pour le service de l'Archiduc.LesLettres du Gouverneur de la
Havane dans Tlfle de Cubai &celles des Magistrats
de lamesme Ville
,
marquent que leDuc de LinalésViceroy du Mexique a
envoyé une somme considerable d'argent à sa Majesté)afin qu'elle pust s'en
servir pour la campagne.
On écrit de Catalogne qu'-
un grand corps de Troupes & de Miquelets ennemisvouloients'emparer de
nouveau du pont de Suert,
mais Dom Miguel Pons en
ayant esté informé, les attaqua avec tant de vigueur
qu'il les obligea à se retirer
avec perte de plusieursdes
leurs tuez & faits prisonniers ;ilobligea le Colonel
Nebot qui venoit les secourir, à se retirer en diligence. On mande de la Conça du Tremps, qu'un Lieu-
tenant Colonel du Régiment d'Univés'estant avancé avec quelques Troupes
pour lever les contributions, rencontra un détachement desEnnemis qu'il
fit attaquer si brusquement
qu'il les mit en fuite à la
premiere décharge, en
ayant tue plusieurs & fait
plusieurs prisonniers, parmy lesquels sont quatre
Officiers. Onécrit deCervera que le General Fran-
~Kenberg estoit parti de Santa Colonna avec mille chevaux, quinze cents fantas-
sins,deux mortiers, & quelques pieces de canon dans
le dessein de surprendre
Cervera, mais le Comte
d'Hercelles qui y commande en ayant eu avis,s'estoit
préparé à les bien recevoir.
Les Ennemis arrivèrent le
14. à la pointe du jour
,
il
détachaun Lieutenant des
Grenadiers des Gardes Valonnes avec quarante Cavaliers, pour aller reconnoistre une troupe qui s'estoic avancée; il l'attaqua
avec tant de vigueur qu'il
les obligea à se retirer. Le
Comte
Comte d'Hercelles voyant
qu'ils se retiroient, sortit
avec toute sa cavalerie ôc
la pluspart des Grenadiers,
chargea leur arriere garde,
les mit en fuite
,
laissant
plusieurs morts, nombre
de prisonniers & leur artillerie. On apprend des
deserteurs & des paysans
que les Officiers & les soldats Anglois continuent à
s'embarquer, disant que
c'est pour retourner en Ail:
gleterre
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Résumé : Nouvelles d'Espagne.
Le texte décrit divers événements militaires et logistiques en Espagne. LeRoy a nommé les officiers généraux pour la campagne en cours et a rempli les magasins de plusieurs villes, dont Vinaros, Mequinensia, Tortose, Penifcola et Lerida. Le Duc de Vendosme doit visiter les places du Royaume de Valence. Sa Majesté a désigné Dom Miguel Pons lieutenant général de ses armées. À Tarragone, les Anglais vendent leurs chevaux et équipements pour s'embarquer. À Barcelone, la cherté des vivres a conduit le Comte de Staremberg à envoyer des régiments pour maintenir l'ordre. Les Miquelers et les Soumettants montrent moins de zèle pour le service de l'Archiduc. Le Duc de Linares, Vice-roi du Mexique, a envoyé une somme d'argent pour la campagne. En Catalogne, Dom Miguel Pons a repoussé une attaque ennemie sur le pont de Suert. En Concà del Tremps, un lieutenant-colonel a mis en fuite un détachement ennemi. À Cervera, le Comte d'Hercelles a repoussé une attaque du Général Frankenberg, capturant plusieurs prisonniers et de l'artillerie. Des déserteurs et des paysans rapportent que les officiers et soldats anglais continuent de s'embarquer pour retourner en Angleterre.
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3068
p. 66-68
Nouvelles de Flandres.
Début :
Nous avons quatre-vingt mille hommes en Flandres, le Comte [...]
Mots clefs :
Flandre, Bataillons, Ennemis
Afficher :
texteReconnaissance textuelle : Nouvelles de Flandres.
Nouvelles de Flandres.
Nous avons quatre-vingt
mille hommes en Flandres,
le Comte de Broglioa desja commencé à estendre
soixante dix Bataillons depuis Biache à Arleux, Sailly
,
Marquion jusqu'à rE.
cluse
,
ensorte qu'il a
sa
droite à Cambray
,
& sa
gauche à Arras.
Les Ennemis sontassemblez de leur costé en grand
corpssur la Deüille,ils menacent d'assieger nos Places
,
sur tout Cambray &
Arras: nous sommes disposez de manière à leur
faire quelque embarras
pour y
reiilïir
,
puisqu'il
faut qu'ils partent la Censée & l'Escarpe devant
nous, nostre armée d'ailleurs se grossissant tous les
jours.
La Reine de la Grande
Bretagne a
fait reformer
trois Régiments qu'elle
avoit en Portugal, ainsi il
n'y reste plus grande chose.
Il est venu prés de cinq
millions de laflotte du
Guay-Troüin que l'on tra-
vaille actuellement à la
monnoye. Mr de Lomont
a
ordre de faire décharger
tous les vaisseaux qui sont
dans le port de Dunkerque. Mr Ducasse est parti
de la Corogne pour aller
trouver le Roy d'Espagne
Nous avons quatre-vingt
mille hommes en Flandres,
le Comte de Broglioa desja commencé à estendre
soixante dix Bataillons depuis Biache à Arleux, Sailly
,
Marquion jusqu'à rE.
cluse
,
ensorte qu'il a
sa
droite à Cambray
,
& sa
gauche à Arras.
Les Ennemis sontassemblez de leur costé en grand
corpssur la Deüille,ils menacent d'assieger nos Places
,
sur tout Cambray &
Arras: nous sommes disposez de manière à leur
faire quelque embarras
pour y
reiilïir
,
puisqu'il
faut qu'ils partent la Censée & l'Escarpe devant
nous, nostre armée d'ailleurs se grossissant tous les
jours.
La Reine de la Grande
Bretagne a
fait reformer
trois Régiments qu'elle
avoit en Portugal, ainsi il
n'y reste plus grande chose.
Il est venu prés de cinq
millions de laflotte du
Guay-Troüin que l'on tra-
vaille actuellement à la
monnoye. Mr de Lomont
a
ordre de faire décharger
tous les vaisseaux qui sont
dans le port de Dunkerque. Mr Ducasse est parti
de la Corogne pour aller
trouver le Roy d'Espagne
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Résumé : Nouvelles de Flandres.
Le texte décrit des opérations militaires et logistiques en Flandres. L'armée française, forte de quatre-vingt mille hommes sous le commandement du Comte de Broglio, est déployée de Biache à Récluse, avec la droite à Cambray et la gauche à Arras. Soixante-dix bataillons sont positionnés pour défendre ces places fortes contre les ennemis massés sur la Deüille, qui menacent d'assiéger Cambray et Arras. Les forces françaises sont prêtes à repousser ces menaces. Par ailleurs, la Reine de Grande-Bretagne a reformé trois régiments précédemment stationnés au Portugal, réduisant ainsi sa présence militaire dans ce pays. La flotte du Guay-Troüin a rapporté près de cinq millions, actuellement en cours de monnayage. Mr de Lomont a reçu l'ordre de décharger les vaisseaux à Dunkerque, et Mr Ducasse est parti de La Corogne pour rencontrer le Roi d'Espagne.
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3069
p. 68-74
L'AMOUR A IRIS malade. Par Mr C.
Début :
Iris je viens vous secourir, [...]
Mots clefs :
Iris, Amour, Malade, Guérir
Afficher :
texteReconnaissance textuelle : L'AMOUR A IRIS malade. Par Mr C.
L'AMOUR A IRIS
malade.
ParMrC, I Ris je viens vous secou
rir,
-
Le mal que vous souffrez
m'accable,
Lapitié,l'interestm'enga-
ge a vous guerir,
Mon Empire sans vous
n'auroit rien d'agréable.
Desja mes Temples sont
deserts,
Il faut l'avouërà ma honte;
J'ay veu cesser dans Amatonte,
Tous les voeux qui mettoient offerts.
Cette foule d'Amants de
qui l'unique envie
Est de vous plaire, ou de
mourir pour vous,
Et qui dans les transports
de leur ame ravie,
Attendaient leur bonheur
de quelqu'un de mes
coups,
Ne sont plus animez de cet
espoir sidoux.
Leurs tendres cœurs tremblent pour vostre vie,
Etce [cal Apollon dans ce
commun effroy,
Trouve un merveilleux
avantage
, Comme la Medecine ca
son premier employ
, On porte à ses Autels, &
l'encens, & l'hommage,
Qui n'auroient esté que
«
4\. pour moy. b
Transportécontre luyd'il»
ne juste colere,
J'ay volé vers Delos, j'ay
couru l'y chercher,
Et voicy de quelle maniere
Je m'y suis pris pour le toucher:
Dieu cruel, ay-je dit, redoute ma vengeance,
Tu m'as réduit au desespoir ;
Si la santéd'Iris dépend de
ta puissance,
Ton cœur dépend de mon
-
pouvoir.
Pour la Nymphe la plus
cruelle,
Jete feray brusser d'un
amour obstine',,
Et je blefferay cette belle
Du mesme trait dont je
blessay Daphné.
Apollon de tout temps fut
tendre,
-
Son penchant le force
d'aimer;
Pour éviter le sort que luy
faisoit attendre
Le courroux dont vos maux avoitsceum'enflammer,
Ila pris pour le desarmer
Le seul party qu'il pouvoit
prendre.
Amour, ioyons
t'il
eu dit aussi-tost,
Va rendre à ton Iris une
santé parfaite;
Ces anneaux constellez ont
la vertu qu'il faut.
Sans employer d'autre recette.
Tu la verras dans peubriller des mesmes charmes
Qu'elle eut aux plus beaux
de ses jours,
Va, cours, & sers-toy de
ses armes,
Le moindre de leurs coups
te fait regner toujours.
- Je fuis venu plein d'allégresse,
Vous offrir. ce secours divin. >
J'en vois le prompt effet,
&le malqui vous presse,
Me paroist desja sur sa fin.
Pour recompense legitime
D'avoir gueri ce mal prest
à vous accabler
,
Je n'exigede vous qu'un
peu de vostre estime
Pour celuy qui m'a fait
parler
malade.
ParMrC, I Ris je viens vous secou
rir,
-
Le mal que vous souffrez
m'accable,
Lapitié,l'interestm'enga-
ge a vous guerir,
Mon Empire sans vous
n'auroit rien d'agréable.
Desja mes Temples sont
deserts,
Il faut l'avouërà ma honte;
J'ay veu cesser dans Amatonte,
Tous les voeux qui mettoient offerts.
Cette foule d'Amants de
qui l'unique envie
Est de vous plaire, ou de
mourir pour vous,
Et qui dans les transports
de leur ame ravie,
Attendaient leur bonheur
de quelqu'un de mes
coups,
Ne sont plus animez de cet
espoir sidoux.
Leurs tendres cœurs tremblent pour vostre vie,
Etce [cal Apollon dans ce
commun effroy,
Trouve un merveilleux
avantage
, Comme la Medecine ca
son premier employ
, On porte à ses Autels, &
l'encens, & l'hommage,
Qui n'auroient esté que
«
4\. pour moy. b
Transportécontre luyd'il»
ne juste colere,
J'ay volé vers Delos, j'ay
couru l'y chercher,
Et voicy de quelle maniere
Je m'y suis pris pour le toucher:
Dieu cruel, ay-je dit, redoute ma vengeance,
Tu m'as réduit au desespoir ;
Si la santéd'Iris dépend de
ta puissance,
Ton cœur dépend de mon
-
pouvoir.
Pour la Nymphe la plus
cruelle,
Jete feray brusser d'un
amour obstine',,
Et je blefferay cette belle
Du mesme trait dont je
blessay Daphné.
Apollon de tout temps fut
tendre,
-
Son penchant le force
d'aimer;
Pour éviter le sort que luy
faisoit attendre
Le courroux dont vos maux avoitsceum'enflammer,
Ila pris pour le desarmer
Le seul party qu'il pouvoit
prendre.
Amour, ioyons
t'il
eu dit aussi-tost,
Va rendre à ton Iris une
santé parfaite;
Ces anneaux constellez ont
la vertu qu'il faut.
Sans employer d'autre recette.
Tu la verras dans peubriller des mesmes charmes
Qu'elle eut aux plus beaux
de ses jours,
Va, cours, & sers-toy de
ses armes,
Le moindre de leurs coups
te fait regner toujours.
- Je fuis venu plein d'allégresse,
Vous offrir. ce secours divin. >
J'en vois le prompt effet,
&le malqui vous presse,
Me paroist desja sur sa fin.
Pour recompense legitime
D'avoir gueri ce mal prest
à vous accabler
,
Je n'exigede vous qu'un
peu de vostre estime
Pour celuy qui m'a fait
parler
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Résumé : L'AMOUR A IRIS malade. Par Mr C.
Le texte 'L'AMOUR À IRIS' relate la détresse d'un narrateur face à la maladie d'Iris. Il exprime sa douleur et son désir de la guérir, notant que son empire perd de son attrait sans elle. Les temples sont désertés et les amants d'Amantonte, autrefois espérant plaire à Iris, sont désormais désespérés. Apollon, profitant de la situation, reçoit des hommages destinés au narrateur. Ce dernier se rend à Delos pour implorer Apollon, menaçant de le faire tomber amoureux d'une nymphe cruelle si Iris n'est pas guérie. Apollon, connu pour sa tendresse, accepte de rendre la santé à Iris en utilisant des anneaux constellés. Le narrateur revient avec ce remède divin, espérant voir Iris retrouver rapidement sa beauté et sa santé. En échange de ce secours, il ne demande qu'un peu d'estime pour celui qui a parlé en son nom.
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3070
p. 74-76
Response par Madame D.
Début :
L'amour est un frippon de qui je me défie, [...]
Mots clefs :
Amour, Vie
Afficher :
texteReconnaissance textuelle : Response par Madame D.
RifPonfi par Madame D.
L'amour ett un frippon de
qui jemedéfie,
, ,
Je ne veux point de son
secours,
S'ilm'avoit confervé la vie,
Il voudroit disposer du
reste de nos jours,
Ce mal me paroistroit toujours
Plus cruel que celuy dont
il m'auroit guerie.
Cependant pour ne point
me broüiller avec luy
,
Et ne pas m'exposer aux
traits de sa vengeance, f
Je veux bien luy payer le
tribut qu'aujourd'huy
Il prétend exiger de ma
reconnoissance.
Accordermon estime à qui
la fait parler,
N'est pas chofc fort malaisée,
Par son merire seul, ill'auroit bien causée,
Sans que l'amour deusts'en
mesler.
L'amour ett un frippon de
qui jemedéfie,
, ,
Je ne veux point de son
secours,
S'ilm'avoit confervé la vie,
Il voudroit disposer du
reste de nos jours,
Ce mal me paroistroit toujours
Plus cruel que celuy dont
il m'auroit guerie.
Cependant pour ne point
me broüiller avec luy
,
Et ne pas m'exposer aux
traits de sa vengeance, f
Je veux bien luy payer le
tribut qu'aujourd'huy
Il prétend exiger de ma
reconnoissance.
Accordermon estime à qui
la fait parler,
N'est pas chofc fort malaisée,
Par son merire seul, ill'auroit bien causée,
Sans que l'amour deusts'en
mesler.
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Résumé : Response par Madame D.
Madame D. décrit l'amour comme un fripon dans 'RifPonfi'. Le narrateur refuse son aide, craignant qu'il ne contrôle sa vie. Il accepte de lui témoigner de la reconnaissance pour éviter des représailles. Il note que respecter quelqu'un pour ses mérites est naturel, indépendamment de l'amour.
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3071
p. 76-77
« Mr le Marquis de saint Chaumont Brigadier des armées du [...] »
Début :
Mr le Marquis de saint Chaumont Brigadier des armées du [...]
Mots clefs :
Mariage, Larcher
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texteReconnaissance textuelle : « Mr le Marquis de saint Chaumont Brigadier des armées du [...] »
Mr le Marquis de saint
Chaumont Brigadier des
arméesdu Roy,cy devant
Colonel du Regiment Royal Estranger Cavalerie,
& à present Enseigne des
Gardes du Corps, a
espousé Mademoiselle Larcher
fille de Mr Larcher Pre'fi-'
dent à
la Chambre des
Comptes. La Maison de
saint Chaumont est assez
connuë
,
& l'on sçait que
c'est une des plus anciennes &des plus illustres de
la Province de Limosin.
Tout le monde connoist la
naissancedistinguée, & les
grandes alliances de Mr le
Président Larcher
Chaumont Brigadier des
arméesdu Roy,cy devant
Colonel du Regiment Royal Estranger Cavalerie,
& à present Enseigne des
Gardes du Corps, a
espousé Mademoiselle Larcher
fille de Mr Larcher Pre'fi-'
dent à
la Chambre des
Comptes. La Maison de
saint Chaumont est assez
connuë
,
& l'on sçait que
c'est une des plus anciennes &des plus illustres de
la Province de Limosin.
Tout le monde connoist la
naissancedistinguée, & les
grandes alliances de Mr le
Président Larcher
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Résumé : « Mr le Marquis de saint Chaumont Brigadier des armées du [...] »
Le mariage entre le Marquis de Saint-Chaumont et Mademoiselle Larcher est annoncé. Le Marquis est Brigadier des armées du Roy, ancien Colonel du Régiment Royal Estranger Cavalerie et Enseigne des Gardes du Corps. Mademoiselle Larcher est la fille du Président à la Chambre des Comptes Larcher. La Maison de Saint-Chaumont est l'une des plus anciennes et illustres de la Province de Limosin.
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3072
p. 77-80
Memoire touchant la mort de Mr l'Abbé de Cisteaux.
Début :
Le quatre du mois passé mourut à Cisteaux Illustrissime & Reverendissime [...]
Mots clefs :
Mémoire, Mort, Cisteaux, Élection
Afficher :
texteReconnaissance textuelle : Memoire touchant la mort de Mr l'Abbé de Cisteaux.
Mémoire touchant la mort de
Mr l'Abbé de Cisteaux.
Le quatre dumois passé
mourutà Cisteauxillustrissime&ReverendissimePe-
re en Dieu Médire Nicolas Larcher, Abbéde Cisteaux, Docteur de Sorbonne, premier Conseiller né
au Parlement de Bourgogne, Chef & General de
tout l'Ordre de Cisteaux,
âgé de quatrevingt ans.
Son élection fut faite du
consentement unanime du
Chapitre general de l'Ordre le 27. May 1692. Depuis son éleaion jusqu'à sa
mort il a
gouverné cet Ordre avec toute la prudence,
lasagesse,la douceur, ôc
l'habileté possible.
Outre la pieté solide &
le parfait détachement de
ce General
,
il estoit doüé
de cette éloquence naturelle qui s'insinuë si avant
dans les cœurs des qu'elle
s'explique
,
il avoit l'accez
facile, & prévenoit tousjours ceux qui avoient affaire à luy sans compromettre sa dignité, dont il soutenoit les droits & les prérogatives avec toute la vivacité ôc le succez possible
; en un mot, on peut
dire de luy qu'il estoit de
ces heureux genies qui se
font aimer par tout.
Sa grande douceur, ses
aumosnes & ses charitez
laisseront de luyun souvenir dans son Ordre, quine
fera jamais effacé.
J'espere vous en entretenir davantage en vous
parlant de son successeur,
& de l'élection qui s'en
doit faire dans le Chapitre
général de cet Ordre, convoqué pour le dix
-
neufdu -
mois prochain
Mr l'Abbé de Cisteaux.
Le quatre dumois passé
mourutà Cisteauxillustrissime&ReverendissimePe-
re en Dieu Médire Nicolas Larcher, Abbéde Cisteaux, Docteur de Sorbonne, premier Conseiller né
au Parlement de Bourgogne, Chef & General de
tout l'Ordre de Cisteaux,
âgé de quatrevingt ans.
Son élection fut faite du
consentement unanime du
Chapitre general de l'Ordre le 27. May 1692. Depuis son éleaion jusqu'à sa
mort il a
gouverné cet Ordre avec toute la prudence,
lasagesse,la douceur, ôc
l'habileté possible.
Outre la pieté solide &
le parfait détachement de
ce General
,
il estoit doüé
de cette éloquence naturelle qui s'insinuë si avant
dans les cœurs des qu'elle
s'explique
,
il avoit l'accez
facile, & prévenoit tousjours ceux qui avoient affaire à luy sans compromettre sa dignité, dont il soutenoit les droits & les prérogatives avec toute la vivacité ôc le succez possible
; en un mot, on peut
dire de luy qu'il estoit de
ces heureux genies qui se
font aimer par tout.
Sa grande douceur, ses
aumosnes & ses charitez
laisseront de luyun souvenir dans son Ordre, quine
fera jamais effacé.
J'espere vous en entretenir davantage en vous
parlant de son successeur,
& de l'élection qui s'en
doit faire dans le Chapitre
général de cet Ordre, convoqué pour le dix
-
neufdu -
mois prochain
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Résumé : Memoire touchant la mort de Mr l'Abbé de Cisteaux.
Le texte annonce la mort de l'Abbé de Citeaux, le Père Nicolas Larcher, survenue le 4 du mois précédent. Larcher, âgé de quatre-vingts ans, occupait les fonctions d'Abbé de Citeaux, de Docteur de Sorbonne et de premier Conseiller né au Parlement de Bourgogne. Il avait été élu à l'unanimité par le Chapitre général de l'Ordre de Citeaux le 27 mai 1692. Durant son mandat, il gouverna l'Ordre avec prudence, sagesse, douceur et habileté. Larcher se distinguait par sa piété, son détachement et son éloquence, qui lui permettaient de toucher les cœurs. Il était accessible et prévenant sans compromettre sa dignité. Il défendait les droits et prérogatives de sa fonction avec vivacité et succès. Sa douceur, ses aumônes et ses charités laisseront un souvenir impérissable dans son Ordre. Le texte mentionne également l'élection de son successeur, prévue lors du Chapitre général convoqué pour le 19 du mois prochain.
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3073
p. 81
« Les ceremonies funebres, & les autres pieces serieuses que j'ay [...] »
Début :
Les ceremonies funebres, & les autres pieces serieuses que j'ay [...]
Mots clefs :
Mercure, Énigme
Afficher :
texteReconnaissance textuelle : « Les ceremonies funebres, & les autres pieces serieuses que j'ay [...] »
rticle des Enigmes.
Les ceremoniesfunebres,
& les autres pieces serieuses que j'ay préferées à tou-
-
tes, pour accompagner des
sujets si tristes
,
ont occupé insensiblement tout le
Mercure de ce mois, il ne
m'est pointresté de place
pour les amusements. J'en
rempliray, si je puis, le
Mercure prochain,& j'espere que de long temps je
n'auray
occasion deles interrompre.
Les ceremoniesfunebres,
& les autres pieces serieuses que j'ay préferées à tou-
-
tes, pour accompagner des
sujets si tristes
,
ont occupé insensiblement tout le
Mercure de ce mois, il ne
m'est pointresté de place
pour les amusements. J'en
rempliray, si je puis, le
Mercure prochain,& j'espere que de long temps je
n'auray
occasion deles interrompre.
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3074
p. 82
Enigme du mois passé.
Début :
Le mot de la premiere Enigme estoit l'oeuf, a esté [...]
Mots clefs :
Oeuf
Afficher :
texteReconnaissance textuelle : Enigme du mois passé.
Enigme du mois passé.
Le mot de la premiere
Enigme estoit rauf,'a esté
devinépar PouletMignon,
Madame Hortense Joroboham.
Le mot de la premiere
Enigme estoit rauf,'a esté
devinépar PouletMignon,
Madame Hortense Joroboham.
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3075
p. 82
Envoy par Mr de P.
Début :
De mon esprit que penses-tu, [...]
Mots clefs :
Esprit, Oeuf
Afficher :
texteReconnaissance textuelle : Envoy par Mr de P.
Envoy par Mx de P.
De mon esprit que pensestu,
Pour deviner rien ne l'égale
Sans doute mon esprit n'est
ni rond ni pointu
, Mais il est en ovale
De mon esprit que pensestu,
Pour deviner rien ne l'égale
Sans doute mon esprit n'est
ni rond ni pointu
, Mais il est en ovale
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3076
p. 83-85
Parodie de la seconde Enigme.
Début :
QUENOUILLE, je n'ay point l'esprit de t'atiser, [...]
Mots clefs :
Quenouille, Coiffure
Afficher :
texteReconnaissance textuelle : Parodie de la seconde Enigme.
Parodie de la seconde Enigme.
QUF.N0UILLE,je n'ay
point l'esprit de t'atiser,
Ta coëffure est tousjours
pendante&négligée,
Les Fileuses pourtant passent mainte journée
A la coëffer & decoëffer ;
Mais sans se soucier beaucoup de sa parure,
L'une rêve à quelque aventure
,
Celle-cy pense à bien,
celle, la pense à mal,
Le village ou les bois sont
mon pays natal
,
Polie avec droiture, & ferme sansrudesse,
Je parviens dans le cercle
au rang de la Princesse
;
Souvent restelevée on m'y
voit dominer,
Mais malgré ma hauteur
pourriezvous deviner
Quel manege est le mien
pour parvenir à plaire ?
J'ay fait cent mouvements
autour d'un mercenaire, (C'est le tour d'un Tourneur je croy )
Qui tenté du profit qu'il
espere de moy,
A fccu me rendre enfin
( digne de mon employ.
Peu de gens ont deviné
cette Enigme
,
ou peu de
gens se sont souciez d'envoyer leurs noms, il n'y a
qu'Hercules, la Filandiere, Criquet Fuseau, & Madame Sexagénaire, dont
la coqueterie esttombée
en quenoüille
QUF.N0UILLE,je n'ay
point l'esprit de t'atiser,
Ta coëffure est tousjours
pendante&négligée,
Les Fileuses pourtant passent mainte journée
A la coëffer & decoëffer ;
Mais sans se soucier beaucoup de sa parure,
L'une rêve à quelque aventure
,
Celle-cy pense à bien,
celle, la pense à mal,
Le village ou les bois sont
mon pays natal
,
Polie avec droiture, & ferme sansrudesse,
Je parviens dans le cercle
au rang de la Princesse
;
Souvent restelevée on m'y
voit dominer,
Mais malgré ma hauteur
pourriezvous deviner
Quel manege est le mien
pour parvenir à plaire ?
J'ay fait cent mouvements
autour d'un mercenaire, (C'est le tour d'un Tourneur je croy )
Qui tenté du profit qu'il
espere de moy,
A fccu me rendre enfin
( digne de mon employ.
Peu de gens ont deviné
cette Enigme
,
ou peu de
gens se sont souciez d'envoyer leurs noms, il n'y a
qu'Hercules, la Filandiere, Criquet Fuseau, & Madame Sexagénaire, dont
la coqueterie esttombée
en quenoüille
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Résumé : Parodie de la seconde Enigme.
Le texte présente une parodie de la seconde énigme sous forme de poème. L'auteur décrit une coiffure négligée malgré les efforts des fileuses. Les femmes du village ou des bois sont polies et droites, tandis que l'auteur se compare à une princesse souvent élevée et dominante. Il mentionne des mouvements autour d'un mercenaire, probablement un tourneur, qui espère profiter d'elle. L'énigme a été difficile à résoudre, et seuls quelques individus, comme Hercule, la Filandière, Criquet Fuseau et Madame Sexagénaire, ont tenté de la deviner. Madame Sexagénaire est notée pour sa coquetterie tombée en quenouille. L'auteur affirme ne pas vouloir provoquer et décrit une situation où les efforts des fileuses sont vains face à la négligence de la coiffure.
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3077
p. 85-86
QUESTIONS.
Début :
Où l'on prie instamment de respondre pour fournir à l'envie [...]
Mots clefs :
Questions, Repas, Taille, Amour et haine
Afficher :
texteReconnaissance textuelle : QUESTIONS.
QUESTIONS.
Où l'on prie instamment
de respondre pour fournir
a
l'envie qu'on a
de bien
amuser le mois prochain,
pour dédommager ceux
qui sont las du serieux.
Premiere Question.
Si l'on doit préferer dans
un repas les grands verres
aux petits.
SecondeQuestion.
Si l'on peut hair ce qu'on
a une fois bien aimé.
Troisiéme Question.
S'il est plus avantageux
à un homme d'estred'une
grande taille que d'une petite.
Où l'on prie instamment
de respondre pour fournir
a
l'envie qu'on a
de bien
amuser le mois prochain,
pour dédommager ceux
qui sont las du serieux.
Premiere Question.
Si l'on doit préferer dans
un repas les grands verres
aux petits.
SecondeQuestion.
Si l'on peut hair ce qu'on
a une fois bien aimé.
Troisiéme Question.
S'il est plus avantageux
à un homme d'estred'une
grande taille que d'une petite.
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3078
p. 87
ENIGME NOUVELLE.
Début :
Dieux que je suis embarassée, [...]
Mots clefs :
Chevelure
Afficher :
texteReconnaissance textuelle : ENIGME NOUVELLE.
ENIGME NOUVELLE.
Dieux que jesuis embarassée,
Avant que desouffrir, decent
pointes percée,
Que le fer & le feu me gefnant
à leur tour,
Me mettent en estat de donner
de l'amour.
Quoyque le lieu de ma naissance,
D'humaines, ny d'humains ne
soit point habité,
Onyraisonne juste, ony réve.,
onypense :
Pourquoydoncn'ay-je pas cette
propriété.
Dieux que jesuis embarassée,
Avant que desouffrir, decent
pointes percée,
Que le fer & le feu me gefnant
à leur tour,
Me mettent en estat de donner
de l'amour.
Quoyque le lieu de ma naissance,
D'humaines, ny d'humains ne
soit point habité,
Onyraisonne juste, ony réve.,
onypense :
Pourquoydoncn'ay-je pas cette
propriété.
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3079
p. 88
AUTRE ENIGME. Par Mr MARTIN.
Début :
Je cache quelquefois des thresors de science, [...]
Mots clefs :
Portefeuille
Afficher :
texteReconnaissance textuelle : AUTRE ENIGME. Par Mr MARTIN.
AUTRE ENIGME.
Par Mr Martin.
Je cache quelquefois des thresors
de science,
Poete ,
Docteur & Greffier,
Seplaisent à remplir ma panse
:
Mes compagnons ouverts font
utiles en France,
Mes compagnonsfermez, plaisentà
l'usurier,
Etsoustenu par l'Ecolier,
se soutiensl'homme de finance.
Par Mr Martin.
Je cache quelquefois des thresors
de science,
Poete ,
Docteur & Greffier,
Seplaisent à remplir ma panse
:
Mes compagnons ouverts font
utiles en France,
Mes compagnonsfermez, plaisentà
l'usurier,
Etsoustenu par l'Ecolier,
se soutiensl'homme de finance.
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3080
p. 89-91
Chanson ancienne.
Début :
Reveillez-vous, belle dormeuse, [...]
Mots clefs :
Belle endormie, Baiser, Coeur, Songe
Afficher :
texteReconnaissance textuelle : Chanson ancienne.
Chanson ancienne.
J'ay fait ces couplets à
l'occasion d'unleger baifer dérobé à une fille trèsfcrupuleufc qui s'estoit endormie.
Sur l'air Reveillez
- vous
belle endormie.
J^EveilleZj
-
vous, belle
dormeuse,
Si ce baiser vousfaitplaisir;
Mais si vous estes fcriipuleuse,
Dormez^ ou jeïgneZj de
- dormir.
Craignez.., que je ne vous
reveille
,
Favorifez* ma trahison,
Voussouprerez,votre cœur
veille
Laissez,dormirvostreraison.
Pendant que la raison
sommeille,
On aimesansyconsentir,
Pourveu qu'amour ne
nous reveille
Qu'autantqu'ilfaut pour
le sentir.
Si je vous apparois en
songe
,
Profitez,, d'une douce erreur ;
Coustez les plaisirs du
mensonge
Si la vérité vous fait
peur.
J'ay fait ces couplets à
l'occasion d'unleger baifer dérobé à une fille trèsfcrupuleufc qui s'estoit endormie.
Sur l'air Reveillez
- vous
belle endormie.
J^EveilleZj
-
vous, belle
dormeuse,
Si ce baiser vousfaitplaisir;
Mais si vous estes fcriipuleuse,
Dormez^ ou jeïgneZj de
- dormir.
Craignez.., que je ne vous
reveille
,
Favorifez* ma trahison,
Voussouprerez,votre cœur
veille
Laissez,dormirvostreraison.
Pendant que la raison
sommeille,
On aimesansyconsentir,
Pourveu qu'amour ne
nous reveille
Qu'autantqu'ilfaut pour
le sentir.
Si je vous apparois en
songe
,
Profitez,, d'une douce erreur ;
Coustez les plaisirs du
mensonge
Si la vérité vous fait
peur.
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Résumé : Chanson ancienne.
Une chanson ancienne célèbre un baiser volé à une jeune fille avare endormie. Le narrateur l'invite à se réveiller si le baiser lui plaît, mais à dormir si elle le trouve audacieux. Il l'encourage à profiter de l'amour sans consentement, tant que la raison sommeille. Si le narrateur apparaît en songe, il conseille de savourer les plaisirs du mensonge si la vérité fait peur.
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3081
p. 92
Gouvernement donné.
Début :
Le Roy a donné le 10. de ce mois à [...]
Mots clefs :
Gouvernement, Roi
Afficher :
texteReconnaissance textuelle : Gouvernement donné.
Gouvernement donne.
Le Roy a
donné le io- de
ce mois à Mr le Marquis
de la Chastre Lieutenant
General deses armées, le
Gouvernement de Peccais
en Languedoc, situé prés
l'emboucheure du Rhosne, vacant par la mort de
Mr de Vandeüil. Ce Gouvernement est' d'autant
plus agreable, qu'il ne de-.;
mande point de residence,
& qu'il est payé par la
Province,
Le Roy a
donné le io- de
ce mois à Mr le Marquis
de la Chastre Lieutenant
General deses armées, le
Gouvernement de Peccais
en Languedoc, situé prés
l'emboucheure du Rhosne, vacant par la mort de
Mr de Vandeüil. Ce Gouvernement est' d'autant
plus agreable, qu'il ne de-.;
mande point de residence,
& qu'il est payé par la
Province,
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3082
p. 93-94
BOUQUET En envoyant un porte crayon à une Dame. Par Mr de B.
Début :
Le Dieu des Arts & de la lyre, [...]
Mots clefs :
Bouquet, Amour, Crayon, Porte-crayons
Afficher :
texteReconnaissance textuelle : BOUQUET En envoyant un porte crayon à une Dame. Par Mr de B.
BOU QJJ É T
En envoyant un porte crayon à une Dame,
ParMrdeB.
Le Dieu des Arts & de
la lyre,
Te fait avec l'amour ce
presentaujourd'huy
,
Soit que ta main dejfjï*
ne, ou que ton cœur
soupire,
Tu pourras te servir de
-- luy.
Lébauché dun portrait
,
d'un Palais, d'une
Roje
, Sans crayon jamais nese
fist,
Si pour peindre les maux
vqu'aux autres l'amour
cause,
Le plus h^er crayonJuf-
$t*
Tous les pinceaux qu'on
fit depuis Apelle,
A peineJujfiroient charmanteL**Ue,
Tourpeindre lemien en
---.
peti
En envoyant un porte crayon à une Dame,
ParMrdeB.
Le Dieu des Arts & de
la lyre,
Te fait avec l'amour ce
presentaujourd'huy
,
Soit que ta main dejfjï*
ne, ou que ton cœur
soupire,
Tu pourras te servir de
-- luy.
Lébauché dun portrait
,
d'un Palais, d'une
Roje
, Sans crayon jamais nese
fist,
Si pour peindre les maux
vqu'aux autres l'amour
cause,
Le plus h^er crayonJuf-
$t*
Tous les pinceaux qu'on
fit depuis Apelle,
A peineJujfiroient charmanteL**Ue,
Tourpeindre lemien en
---.
peti
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Résumé : BOUQUET En envoyant un porte crayon à une Dame. Par Mr de B.
Le poème 'BOU QJJ É T' envoyé par un porte-crayon à une dame invoque le Dieu des Arts. Il loue le crayon, indispensable pour dessiner ou exprimer des sentiments. Sans crayon, il est impossible de réaliser un portrait, un palais ou une rose. L'amour, comparé à ses maux, nécessite un crayon pour être exprimé. Aucun pinceau, même ceux d'Apelle, ne suffirait à peindre le visage de la dame aimée.
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3083
p. 95-96
RESPONSE Sur les mesmes rimes du Bouquet.
Début :
Ton magique Bouquet ma fait prendre la lire, [...]
Mots clefs :
Bouquet, Réponse
Afficher :
texteReconnaissance textuelle : RESPONSE Sur les mesmes rimes du Bouquet.
RESPONSE
Sur les mesmes rimes du
Bouquet.
Ton magiqueBouquet ma
* fait prendre la lire
,
Je deviens Poete.. *
aujourd'huy ;
Jefais des vers, Irisfane
que Phœbus m'inspire,
Tu n'en es pas
y
je crois
,
- moinssurprise que luy.
Sur un rustiquejonc cess
voir naistre une rcLê,
Hier jerevois à toy ce
prodige se fit,
Du prodigeje sens la
cause,
Pour faire l'impossible
,
ouj,monamoursuffit.
Jidais il ne suffitpas au- prés d'une cruelle,
Pourmefaire aimer.
<sTclIe
Sur les mesmes rimes du
Bouquet.
Ton magiqueBouquet ma
* fait prendre la lire
,
Je deviens Poete.. *
aujourd'huy ;
Jefais des vers, Irisfane
que Phœbus m'inspire,
Tu n'en es pas
y
je crois
,
- moinssurprise que luy.
Sur un rustiquejonc cess
voir naistre une rcLê,
Hier jerevois à toy ce
prodige se fit,
Du prodigeje sens la
cause,
Pour faire l'impossible
,
ouj,monamoursuffit.
Jidais il ne suffitpas au- prés d'une cruelle,
Pourmefaire aimer.
<sTclIe
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3084
p. 97-106
LIVRE NOUVEAU.
Début :
Les PP. Augustins Déchaussez de la Place des Victoires, eurent [...]
Mots clefs :
Livre nouveau, Maison royale de France, Généalogie
Afficher :
texteReconnaissance textuelle : LIVRE NOUVEAU.
LIVRE NOUVEAU. LEs PP. Augustins
Déchaussez de la
P lace des - -
Victoires
,
eurent l'honneurJeudy
31. du mois de Mars 1712.
de presenter au Roy
l'HistoireGenealogique
de la Maison Royalede
France, & des Grands
Officiers de la Couronne
,
qui est dediée à Sa Mal;
jesté. Le Pere Anselme,
Religieux du m^ne
Convent Auteurdecet
ouvrage, l'avoir faitimprimerà Paris en1674.
en deux volumes in 40.
Depuis ce temps- là il
n'avoit cessé de le revoir
&de l'augmenter, dans
la vue d'en donner une
sécondé édition,jusqu'à
ce que la mort l'empêchant de remplir ce dessein, il en remit l'execu-
tion à un de les amis,,
qui avoit beaucoup contribué à la premiereédition. Cet ami que l'on
lçaic ttre un Officier de lachambredesComptes,
respectable parson âge,
son érudition,sonamour
pour la vérité, & par une
modestiequ'ila poussée
jusqu'à ne vouloir pas
que son nomait paru,cet
ami
,
dis- je, vient de
rendre au public le dépôt que le Pere Anselme
lui avaitconfié; après y
avoir fait des augmenta.. tions trés-considerables,
& l'avoir continué jusqu'en 1712,. Ce* augmentations n'ont été faites
que sur la foy des titres
& preuves les plus autentiques, tirées du tresor & des Registresdes
Chartes du Roy, du Parlement, de la Chambre
des Comptes & du Châtelet
,
des Cartulaires
d'Eglises Cathedrales &C
Abbayes, de la Biblioteque du Roy, & des Cabinets qui ont le plus de
réputation dans Paris..
Cet Ouvrage est en
deux volumes in folio.
Le premier commence
par l'Histoiregénéalogique des trois Races
Royales de France, &
des différentes branches
qui en sont descendues.
Cette Histoire est suivie
decelle des Grands Officiers de la Couronne, &
de la Maison du Roy: &
ce premier volume contient les Sénéchaux, les
Connestables, les Chanceliers& les Marechaux
de France. Dans le second sont lesAmiraux,
lesGeneraux des galeres,
les grands Maîtres d'Artillerie, les Porte- Oriflammes
,
les Colonels
Generaux de l'Infanterie, les grands Aûmoniers,les grands Maîtres,
les grands Chambriers
,
les grands Chambellans;
les grands Ecuyers, les
grands Bouteillers, &
Echançons) les grands
Pannetiers, les grands
Veneurs, les grands Fauconniers,les grandsLou.
vetiers,les grandsQueux
&, les grands Maîtres des
Eaux & Forêts de France. On trouve à la fin les
Statuts de l'Ordre du S.
Esprit, & un catalogue
exact des Chevaliers,
Commandeurs & Offi-
ciers de cet Ordre avec
leur posterité. Chaque
volume a
ses tables alphabetiques contenant
les noms des Maisons
dont il est fait mention.
On voit assez parce détail que ce desseinrenferme la plus grande partie
des premieres, & des
plusillustresMaisonsde
France. Aussi peut-on
assurer qu'il n'a point
encore paru d'ouvrage
en ce genre
,
qui renfer-
me un aussigrand nombre de Genealogies, &
de faits prouvez par des
titres. Il reste à dire un
mot de la maniere dont
ce l
a
aétéexecuté. Dans
rémunération des Officiers qui ont rempli ces differentesChargesen
a
suivi l'ordre chronologique. On a
donné un
abrégé de la vie&des
actions de chacun en particulier, & cet abrégé
est suivi de la genealogie
de la Maisondont il s'agit. Cette Genealogie
n'est poussée quejusqu'
au temps que les titres la
peuvent prouver.
Si ce livrem'aideaujourd'hui à remplir mon
Mercure, il y
causerade
grands vuides dans la
suite, & rendra l'érudition des Genealogies si
commune, que je ferai
conscience d'en entretenir le public
Déchaussez de la
P lace des - -
Victoires
,
eurent l'honneurJeudy
31. du mois de Mars 1712.
de presenter au Roy
l'HistoireGenealogique
de la Maison Royalede
France, & des Grands
Officiers de la Couronne
,
qui est dediée à Sa Mal;
jesté. Le Pere Anselme,
Religieux du m^ne
Convent Auteurdecet
ouvrage, l'avoir faitimprimerà Paris en1674.
en deux volumes in 40.
Depuis ce temps- là il
n'avoit cessé de le revoir
&de l'augmenter, dans
la vue d'en donner une
sécondé édition,jusqu'à
ce que la mort l'empêchant de remplir ce dessein, il en remit l'execu-
tion à un de les amis,,
qui avoit beaucoup contribué à la premiereédition. Cet ami que l'on
lçaic ttre un Officier de lachambredesComptes,
respectable parson âge,
son érudition,sonamour
pour la vérité, & par une
modestiequ'ila poussée
jusqu'à ne vouloir pas
que son nomait paru,cet
ami
,
dis- je, vient de
rendre au public le dépôt que le Pere Anselme
lui avaitconfié; après y
avoir fait des augmenta.. tions trés-considerables,
& l'avoir continué jusqu'en 1712,. Ce* augmentations n'ont été faites
que sur la foy des titres
& preuves les plus autentiques, tirées du tresor & des Registresdes
Chartes du Roy, du Parlement, de la Chambre
des Comptes & du Châtelet
,
des Cartulaires
d'Eglises Cathedrales &C
Abbayes, de la Biblioteque du Roy, & des Cabinets qui ont le plus de
réputation dans Paris..
Cet Ouvrage est en
deux volumes in folio.
Le premier commence
par l'Histoiregénéalogique des trois Races
Royales de France, &
des différentes branches
qui en sont descendues.
Cette Histoire est suivie
decelle des Grands Officiers de la Couronne, &
de la Maison du Roy: &
ce premier volume contient les Sénéchaux, les
Connestables, les Chanceliers& les Marechaux
de France. Dans le second sont lesAmiraux,
lesGeneraux des galeres,
les grands Maîtres d'Artillerie, les Porte- Oriflammes
,
les Colonels
Generaux de l'Infanterie, les grands Aûmoniers,les grands Maîtres,
les grands Chambriers
,
les grands Chambellans;
les grands Ecuyers, les
grands Bouteillers, &
Echançons) les grands
Pannetiers, les grands
Veneurs, les grands Fauconniers,les grandsLou.
vetiers,les grandsQueux
&, les grands Maîtres des
Eaux & Forêts de France. On trouve à la fin les
Statuts de l'Ordre du S.
Esprit, & un catalogue
exact des Chevaliers,
Commandeurs & Offi-
ciers de cet Ordre avec
leur posterité. Chaque
volume a
ses tables alphabetiques contenant
les noms des Maisons
dont il est fait mention.
On voit assez parce détail que ce desseinrenferme la plus grande partie
des premieres, & des
plusillustresMaisonsde
France. Aussi peut-on
assurer qu'il n'a point
encore paru d'ouvrage
en ce genre
,
qui renfer-
me un aussigrand nombre de Genealogies, &
de faits prouvez par des
titres. Il reste à dire un
mot de la maniere dont
ce l
a
aétéexecuté. Dans
rémunération des Officiers qui ont rempli ces differentesChargesen
a
suivi l'ordre chronologique. On a
donné un
abrégé de la vie&des
actions de chacun en particulier, & cet abrégé
est suivi de la genealogie
de la Maisondont il s'agit. Cette Genealogie
n'est poussée quejusqu'
au temps que les titres la
peuvent prouver.
Si ce livrem'aideaujourd'hui à remplir mon
Mercure, il y
causerade
grands vuides dans la
suite, & rendra l'érudition des Genealogies si
commune, que je ferai
conscience d'en entretenir le public
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Résumé : LIVRE NOUVEAU.
Le 31 mars 1712, les Pères Augustins de la place des Victoires offrirent au roi l'Histoire Généalogique de la Maison Royale de France et des Grands Officiers de la Couronne. Initialement rédigée par le Père Anselme en 1674, cette œuvre fut imprimée en deux volumes in-4°. Le Père Anselme travailla à une seconde édition, mais sa mort interrompit ce projet. Un ami érudit, officier de la chambre des comptes, poursuivit la tâche et publia l'ouvrage en deux volumes in-folio après des augmentations considérables. L'ouvrage commence par l'histoire généalogique des trois races royales de France et de leurs branches, puis détaille les Grands Officiers de la Couronne et de la Maison du Roi. Le premier volume traite des Sénéchaux, Connétables, Chanceliers et Maréchaux de France. Le second volume couvre divers autres officiers, comme les Amiraux et les Grands Maîtres d'Artillerie, et inclut les statuts de l'Ordre du Saint-Esprit ainsi qu'un catalogue des Chevaliers et Commandeurs de cet Ordre. Chaque volume possède des tables alphabétiques des maisons mentionnées. Cet ouvrage est reconnu comme le plus complet en matière de généalogies et de faits prouvés par des titres.
Généré par Mistral AI et susceptible de contenir des erreurs.
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3085
p. 107-120
POEME SUR LA SAGESSE.
Début :
Non, non je ne viens point sur les bords du Permesse, [...]
Mots clefs :
Sagesse, Passions, Plaisir, Désirs
Afficher :
texteReconnaissance textuelle : POEME SUR LA SAGESSE.
POEME
SUR
LASAGESSE. NOnction,/>neviens
pointsurles bords
du Permesse,
Phœbits, te demander ta
frenenque yvresse
Sur d'autres va versertes
sçavantes fureurs,
La vérité ria pointbesoin
detessaveurs.
11 me faut cet éclat,cette
lumiere pure,
Quifaitfinltr le vrai,ton
fiu le défigure»
Atinerve,Ire-me
j'oserai te chanter,
Il y va de tagloire & tu
dois m'écouter.
Où suis-je? quelsjardins!
en ceslieux la nature
A-t-elle pris pour moysa
plus belle parure?
Jamais un Culsibeau
n'éclairal'univers;
Que ce Zephireestdoux,.
que ces coteaux
verds 0»m,„--"tran[porte,Jeduisantesagesse?
Ici la volupté regne avec
la paresse :
Que dis-je ?
cejt Ici le tranquileJejour
Où de sages heureux tu
composes ta Cour.
Tu mavois donc trompé,
ridiculeStoïque,
Charmé d'une vertu superbe & chimerique,
Tu disois que toujours,
sensible à nos <vœux, LaSagess~savoitsurdes
rochers~/t.
Tu nousla dépeignois fnste,seche& cruelle:
Tu la connoissois mal,vois
combien elle cft belle.
Unairmajestueux ; mais
mêlédedouceur,
Permet à les beaux yeux
une douce langueur:
Jamais sa majesté ne fit
rienperdreauxgraces
Faites depuislong-temps à
marchersursestraces;
Onles von aCenvirelever
sa attraits
De ce charme inconnu qui
ne doit rienaux traits:
Souvent aussiles ris ennuyez* à Cythere,
Pour suivre la Deep abandonnent leur mere.
ZUbas-tu donc de sauvage
,
& pourquoy les
Mortels,
Déee,laient-ilssansencenstesautels?
Toujours à leurs besoins
sensible,favorable,
Tu tends à cesingrats une mainsecourable,
Tu leur permets encor les
craintes, les desirs,
Tu sçais quec'estpareux
qu'onarrive aux
plaisirs.
Oui: SagejJeJ & voila de
ta bonté le gage, Jamais des pajjïons tu
n'interdis l'usage.
Telque le Souverain des
ventstumultueux
Aervit à son gré leur
sousseimpetueux;
11
Il ne les tient pas tousep
claves dans la chaîne,
On en voit quelquefois
s'échapper dans la
plaine:
Maisilssont ménagez,de
leurssouffles divers
Le fage mouvement anime l'univers.
Borée en vainfrémit,son
MaltrelereIJerre)
Un vent de tropsuffitpour
ravager la terre.
De la Sagesseainsi la redoutable voix
Impose auxpallionsd'imperieufes Loix.
Ne noty en plaignons
point,sa facilepuissance
Ne veut quereprimerleur
fougueuse insolence.
Sonzele ànousservir, &
sessoinsgenereux
Nous en laissent toujours
afJeZfour être heureux.
Helas!quelleferoit,Humains, vôtremisere,
Sipossesseursd'un cœur qui
riattroit rien àfaire,
A vous-mêmes toujours
vous voua ~f~
rendus ?
Grands Dieux!tous les
plaisirs pour <VQM(eroient perdus.
Mais nous legoûtons tous,
une heureusefoiblesse
Charme un Amant ravi
mêmedesa tristesse ;
De vifs ftl doux transports,sine timide ardeur,
L'élevent quelquefois au
comble du bonheur.
Oui, quand l'amourd'un
cœurefi unefoislemaître.
Ille sçait agiter autant
1
qu'ille doit être.
Au gré (le deux beaux
yeux laissons-nous donc
charmer,
On ne scauroit assez, ni
trop souvent aimer.
Faisonsplus, livrons-nom
à d'aimables chimeres,
La Sagasseleveut, elles
font necessaires,
C'efi par elle qu'un bien
que l'on n'obtiendra pas, Selaissantesperer
,
brille
demilleappas.
Sans elles, malheureux
,
pleins de notre indigence,
Nous n'avens du plaisir
que la seule apparence:
A nos befows encor par
elles ajusté,
Lejeu de la nature a toute
sa beauté.
Ce desirorgueilleux, cette sireurdeglotre
Que nepeut asouvir la
plus bellevictoire,
Cetteardeurpourl'estime,
à quil'hommeabuse
Croit ensacrifiant se voir
éternisé
C'estla mere des Arts,
r/en faisons point
myjlere,
De toutes les ruertUJ elle
estaussilamere.
Mais quoy ! des passions
l'excezj trop dangereux,
Jamaisàl'univers nefutil onereux ?
Non, ne redoutonspoint
leur utileravage,
L'airpoursecorrigerveut
souvent de l'orage.
O toy,que les humains doiventseule implorer,
S"'ge{fe,vo/J leurs cœurs st)
vienst'en emparer.
Qu'avectoy leplasirincessammentl'habite,
Déesse, l'universparmoy
t'en sollicite.
Tu le peux, tu n'es point
cettetristeraison,
Dont un mortel heureux
craint lefatalpoison:
JSion^nonjerieflpointtoy
qui veux nousfaire
entendre
Qae faits pour le plaisir,
- nom rien devons point prendre.
Sensibleànosdesirstu(j'ais
nom sèrvir mieux,
Tu scais, & de tes dons
cep le plus précieux,
Qtiune douce folieentout
temps nom possede,
Quepournous épuisée, un
autreluisuccede.
SUR
LASAGESSE. NOnction,/>neviens
pointsurles bords
du Permesse,
Phœbits, te demander ta
frenenque yvresse
Sur d'autres va versertes
sçavantes fureurs,
La vérité ria pointbesoin
detessaveurs.
11 me faut cet éclat,cette
lumiere pure,
Quifaitfinltr le vrai,ton
fiu le défigure»
Atinerve,Ire-me
j'oserai te chanter,
Il y va de tagloire & tu
dois m'écouter.
Où suis-je? quelsjardins!
en ceslieux la nature
A-t-elle pris pour moysa
plus belle parure?
Jamais un Culsibeau
n'éclairal'univers;
Que ce Zephireestdoux,.
que ces coteaux
verds 0»m,„--"tran[porte,Jeduisantesagesse?
Ici la volupté regne avec
la paresse :
Que dis-je ?
cejt Ici le tranquileJejour
Où de sages heureux tu
composes ta Cour.
Tu mavois donc trompé,
ridiculeStoïque,
Charmé d'une vertu superbe & chimerique,
Tu disois que toujours,
sensible à nos <vœux, LaSagess~savoitsurdes
rochers~/t.
Tu nousla dépeignois fnste,seche& cruelle:
Tu la connoissois mal,vois
combien elle cft belle.
Unairmajestueux ; mais
mêlédedouceur,
Permet à les beaux yeux
une douce langueur:
Jamais sa majesté ne fit
rienperdreauxgraces
Faites depuislong-temps à
marchersursestraces;
Onles von aCenvirelever
sa attraits
De ce charme inconnu qui
ne doit rienaux traits:
Souvent aussiles ris ennuyez* à Cythere,
Pour suivre la Deep abandonnent leur mere.
ZUbas-tu donc de sauvage
,
& pourquoy les
Mortels,
Déee,laient-ilssansencenstesautels?
Toujours à leurs besoins
sensible,favorable,
Tu tends à cesingrats une mainsecourable,
Tu leur permets encor les
craintes, les desirs,
Tu sçais quec'estpareux
qu'onarrive aux
plaisirs.
Oui: SagejJeJ & voila de
ta bonté le gage, Jamais des pajjïons tu
n'interdis l'usage.
Telque le Souverain des
ventstumultueux
Aervit à son gré leur
sousseimpetueux;
11
Il ne les tient pas tousep
claves dans la chaîne,
On en voit quelquefois
s'échapper dans la
plaine:
Maisilssont ménagez,de
leurssouffles divers
Le fage mouvement anime l'univers.
Borée en vainfrémit,son
MaltrelereIJerre)
Un vent de tropsuffitpour
ravager la terre.
De la Sagesseainsi la redoutable voix
Impose auxpallionsd'imperieufes Loix.
Ne noty en plaignons
point,sa facilepuissance
Ne veut quereprimerleur
fougueuse insolence.
Sonzele ànousservir, &
sessoinsgenereux
Nous en laissent toujours
afJeZfour être heureux.
Helas!quelleferoit,Humains, vôtremisere,
Sipossesseursd'un cœur qui
riattroit rien àfaire,
A vous-mêmes toujours
vous voua ~f~
rendus ?
Grands Dieux!tous les
plaisirs pour <VQM(eroient perdus.
Mais nous legoûtons tous,
une heureusefoiblesse
Charme un Amant ravi
mêmedesa tristesse ;
De vifs ftl doux transports,sine timide ardeur,
L'élevent quelquefois au
comble du bonheur.
Oui, quand l'amourd'un
cœurefi unefoislemaître.
Ille sçait agiter autant
1
qu'ille doit être.
Au gré (le deux beaux
yeux laissons-nous donc
charmer,
On ne scauroit assez, ni
trop souvent aimer.
Faisonsplus, livrons-nom
à d'aimables chimeres,
La Sagasseleveut, elles
font necessaires,
C'efi par elle qu'un bien
que l'on n'obtiendra pas, Selaissantesperer
,
brille
demilleappas.
Sans elles, malheureux
,
pleins de notre indigence,
Nous n'avens du plaisir
que la seule apparence:
A nos befows encor par
elles ajusté,
Lejeu de la nature a toute
sa beauté.
Ce desirorgueilleux, cette sireurdeglotre
Que nepeut asouvir la
plus bellevictoire,
Cetteardeurpourl'estime,
à quil'hommeabuse
Croit ensacrifiant se voir
éternisé
C'estla mere des Arts,
r/en faisons point
myjlere,
De toutes les ruertUJ elle
estaussilamere.
Mais quoy ! des passions
l'excezj trop dangereux,
Jamaisàl'univers nefutil onereux ?
Non, ne redoutonspoint
leur utileravage,
L'airpoursecorrigerveut
souvent de l'orage.
O toy,que les humains doiventseule implorer,
S"'ge{fe,vo/J leurs cœurs st)
vienst'en emparer.
Qu'avectoy leplasirincessammentl'habite,
Déesse, l'universparmoy
t'en sollicite.
Tu le peux, tu n'es point
cettetristeraison,
Dont un mortel heureux
craint lefatalpoison:
JSion^nonjerieflpointtoy
qui veux nousfaire
entendre
Qae faits pour le plaisir,
- nom rien devons point prendre.
Sensibleànosdesirstu(j'ais
nom sèrvir mieux,
Tu scais, & de tes dons
cep le plus précieux,
Qtiune douce folieentout
temps nom possede,
Quepournous épuisée, un
autreluisuccede.
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Résumé : POEME SUR LA SAGESSE.
Le poème 'Sur la Sagesse' commence par une invocation à Phœbus, le dieu du soleil, pour obtenir son inspiration. Le poète exprime son désir de vérité et de lumière pure, capable de révéler le vrai sans le défigurer. Il se prépare à chanter la sagesse, soulignant son importance et sa beauté. La sagesse est décrite comme majestueuse mais douce, permettant une langueur charmante. Elle n'est ni austère ni cruelle, mais accessible et bienveillante. Elle permet aux mortels d'éprouver des passions et des désirs, nécessaires pour atteindre les plaisirs. Le poète compare la sagesse à un souverain des vents, qui les maîtrise sans les réprimer complètement, permettant ainsi à l'univers de s'animer. La sagesse impose des lois aux passions, mais de manière douce et généreuse, permettant aux humains de rester heureux. Le poème explore également les plaisirs et les passions humaines, soulignant que même la tristesse peut être charmante. L'amour et les chimères aimables sont nécessaires pour apprécier pleinement les plaisirs. La sagesse est présentée comme la mère des arts et des vertus, mais son excès peut être dangereux. Cependant, les passions sont utiles et nécessaires, comme l'orage qui corrige l'air. Enfin, le poète invoque la sagesse, la déesse que les humains doivent implorer, car elle habite le plaisir et peut rendre l'univers heureux sans être une raison triste et fatale. La sagesse est sensible aux désirs humains et sait les servir, offrant une douce folie qui succède à une autre.
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3086
p. 121
DONS DU ROY D'ESPAGNE.
Début :
Le Roy a donné l'Ordre de la Toison d'Or au [...]
Mots clefs :
Roi d'Espagne, Ordre de la Toison d'Or
Afficher :
texteReconnaissance textuelle : DONS DU ROY D'ESPAGNE.
DONS DU ROY
D'E SPAGNE.
Le Roya donné l'Ordre
de laToison d'Orau
Duc d'Atri, Napolitain.
D'E SPAGNE.
Le Roya donné l'Ordre
de laToison d'Orau
Duc d'Atri, Napolitain.
Fermer
3087
p. 121-147
Discours sur l'Ordre de la Toison d'Or.
Début :
L'Ordre de la Toison d'Or a été institué par Philippe [...]
Mots clefs :
Ordre de la Toison d'Or, Espagne, Roi, Chevaliers, Bourgogne, Europe, Princes, Empereurs
Afficher :
texteReconnaissance textuelle : Discours sur l'Ordre de la Toison d'Or.
Discourssurl'Ordre de lA
Toisôn d'O,. L Ordrede laToison
d'Or aété institué
par PhilippeleBon,Duc
de Bourgogne , en la
ville de Bruges en Flandres, le 10.Janvier 1425.
le même jour qu'il épousa Isabeau de Portugal
sa troisiéme femme, il fit
au premier chapitre 24.
Chevaliers
Il y a
plusieurs opinions sur ce qui donna
occasion au Duc Philippe d'insti uer cer Ordre.
La première, que ce fut :
en mémoire du vaillant
Cedtoti,lequ,el avec trois
<
cent hommes combattit
une infinité de Madianites,& délivra le peuple
Israël: La feconde,qu'il
le fit en memoire des
grands revenus qu'il tiroit du trafic & marchandise des laines des
Pays-bas, pleins d'excellens pâturages pour noUrirlebétail à laine.
Il yenaunetroisiéme
qui est une galanterie t'
plusieurs auteurs le racôtcnt ainsi, & difèntque
le Duc Philippe étant
passionément amoureux
& aimé d'une Dame de
Bruges, entra un matin
chez elle, accompagné
de quelques familiers
courtisàs,& qu'ilsvirent
furfatoilete tout un côté
de ses cheveux blonds
dorez qu'elle avoittodus
pour faire des ouvrages
en cheveux, pour marquer sa passion à son Amant mant>;l'autre autrecôté cote dec
cheveux quilui restoit
ayant fait rire ces courtisans, fâchée de cette
rencontre, elle en rougit de colere, & le Duc
l'ayant appaifée par ses
caresses,lui fit ferment
que ceux qui s'étoient
moqué de satoison n'auroient pas l'honneurd'un
Ordrequ'ildefïgnoitdetablir pour l'amourd'elle. Voila les termes qui
font dans Favin&dans
Paliot, du moins si cela
n'a de lavérité, il est cer-
tain que ce Prince eut
quantité demaîtresses,
puisque de ses amours il
a
laissé huit bâtards &
six bâtardes.
Cet Ordre est un des
plus beaux & des plus
illustrer qui soyent en
Europe, il a
toujours
ere rempli par des Seigneurs de très- grande
distinction.LeDuc Philippe le Bon a
donc été
son infiitureur, & le premier Chef,Charles Duc
de Bourgogne son Fils
en a
été le fecond
,
Sç
comme il mourut sans
posterité masculine
,
n'ayanr laisse qu'une fille
unique, Marie Duchesse de Bourgogne, Comtesse de Flandres, &
Dame de tous les Paysbas
,
ayant hérité des
grands biens du Duc son
pere, elle épousa Maximilien, Archiducd'Autriche,RoidesRomai ns,
& depuis Empereur. Ce
mariage lui apporta le
Comtéde Flandre & la
Souveraineté des Paysbas, &le titre de Chef
& Souverain, Grand
Maître de la Toison
d'Or
5
duquel il fut le
troisiéme grand-Maître.
Il celebra sonpremier
chapitre en la ville de
Bruges en 1478. il ne
laissa qu'un fils, Philippe, Archiduc d'Autriche, qui ayantépousé
Jeanne, Reine & heri-
tiere de Castille, de
Leon & d'Arragon, par
ce mariage il devint
Roy d'Espagne, & étoit
Comte de Flandres, &
Souverain des Pays-bas
par samere, connu fous
le nom de Philippe I.
Roy d'Espagne:la mort
de son pere le rendit le
quatrième Chef, Se
grand-Maître dei'Ordre
de la Toison d'Or, &
en tint son premier chapitre en la ville de Ma-
lines en Flandres en
149ïSon fils Charles I. fut
Roy d'Espagne & Souverain des Pays
-
bas
après sa mort; depuis
fut élft Empereur des
Romains cinquième du
nom:ilfutlecinquiéme
Chef, & grand-Maître
de l'Ordre de la Toison
d'Or, comme Souverain
des Pays-bas. Ses successeurs Roys d'Espagne
ont aussi été Souverains
des Pays-bas; &C en cette
qualité ont été tous
grands Maîtres de la
Toison d'Or, & l'ont
conféré aux autres Princes Souverains, &
grands Seigneurs. Charles V. tint son premier
chapitre de l'Ordre en la
ville deBruxellesen1516.
& en augmenta le nombre jusques àcinquante,
n'ayant d'abord étéque
vingt-quatre lorsdel'institution par le Duc de
Bourgogne Philippe le
Bon. Charles V. ayantfait l'abdication de ses
Etatsà son fils Philippe
II. tint son premier chapitre de l'Ordre de la
Toison d'Or, comme
sixiéme Chef &
grand Maître, en la ville
d'Anvers en 1554. Philippe III. son fils lui ayant
succedé en tous sesEtats
fut le septiéme grand
Maîtrede l'Ordre, puis
étant mort en 1632. son
fils Philippe IV. comme
son successèur, fut
le huitième grand Maître:à samortil laissaà
son fils CharlesII. la
Couronne d'Espagne
,
la Souverainetédes
Pays-bas, & la grande
Maîtrisede l'Ordre, duquel il fut le neuviéme
grand Maître: mais ce
Prince, étant d'une fanté
trés-faible, mourut sans
posterité le I. Novembre 1700. laissant pour
son successeur par son
testament Philippe de
France, Duc d'Anjou,
second fils de Louis
Dauphin de France, &
de Marie- Anne Victoire,Duchesse de Bavière, petit -fils du Roy
Loüis X IV. dit Je
Grand,Roy deFrance&
de Navarre. Cette mort
du Roy CharlesII. a
donné la guerre à toute
l'Europe, à cause, des
prétentions &interêts
detous les Princes: mais
Philippe V. ne laisse pas
d'être reconnu de plusieurs Potentats pour
Roy d'Espagne, & Souverain des Pays-bas; Se
en cette qualitéest le
dixième grand Maître
de l'Ordre de laToison
d'Orainsides10. grands
Maîtres&Chefsdecet
ordre il yen a
deux Ducs
de Bourgogne,dont le
premier étoit l'instituteur, un Empereur &
-
septRoys d'Espagnede
fuite.
La splendeur & la
pureté de cet Ordre par
sa noblesse,&c parl'exactitude que ses grands
Maîtres ont prise à n'y
point recevoir que des
Princes, & des Seigneurs trés-distinguez,
a
été causé que les plus
grands Princes de l'Europe ont tenu à honneur
d'en être ornez: tous les
Empereurs de la Maison
d'Au-
d'Autriche ( depuis leur
alliance avec Marie de
Bourgogne) au nombre
de douze, en ont été re- vêtus; trois Roys de
France, sçavoir François
I. FrançoisII. & Charles IX. l'ont recû. Alfonce V. Roy d'Arragon, Jean II. Roy d'Arragon & de Navarre,
Ferdinand le Catolique
Roy d'Arragon, de Castille & de Leon) &
Ferdinand Roy de Na- -
pies, l'ont eû: troisRoys
d'Angleterre l'ont accepté 5
sçavoir Edouard
IV. Henry VII. &
Henry VIII. Louis Roy
de Hongrie & de Bohême, Emanuel & Jean
III. Rois de Portugal,
Jacques V. Roy d'Ecosse,Chretienne11. Roy
de Danemarck., Sigismond I. SigismondIII.
& Vladislas Sigismond,
Rois de Pologne & de
Suede l'ont aussi eûi ainsi
trente têtes couronnees
des plus grands Princes
de l'Europe, on fait honneur aux Chefs de cet
Ordre de le recevoir de
leurs mains, ou du moins
par leurs Ambassadeurs,
sans compterdes Ducs
de Savoye
,
des Electeurs de Baviere, de Saxe, de Brandebourg, des
grands Ducs de Toscane, & quantitéd'autres
PrincesSouverains de
l'Europe, & les plus
grands Seigneurs tant
de France) des Païs-bas,
d'Espagne
,
d'Allemagne, d'Italie, & de tous
les autres Royaumes:
aussi ceux qui reçoivent
à present cet honneur
doivent le regarder comme un des plus grands
qu'ils puissent recevoir.
Le Colier de cet Ordre est composé de doubles fusils alternez, entre
lesquels est une pierre à
,
fusil étincelante de feu,
lesquels fusils sont attachez par depetitschaînons les uns aux autres,
qui forment un collier
émaillé suivant l'art, au
bas duquel pend par
trois petits-chaînons une
Toison d'Or; ces fusils
font joints ensemble representans comme deux
doublesB9, font lettres
qui signifient Bourgogne, lescailloux qui
sont entre-mêlez marquent les Armes des
anciens Rois de Bourgogne du noble sangde
France(selonFavm )Ces
cailloux qui sont étincelans de feu étoit la devise
du Duc de Bourgogne,
quiavoit pourarme,ante
ferit quàmstammamicet.
Philippe le Bon, Duc
de Bourgogne, institua
son Ordre
en l'honneur
de Dieu, fous la protection de la très -
sainte
Vierge, & choisit pour
Patron saint Aiidxc:il
ordonna qu'aux trois
jours de la solemnité de
sa Feste les Chevaliers
s'habil lerooient de trois
habits differens, le premier jour d'écarlate avec
des orfrais en broderie
d'or, comme le Collier,
pour leur faireconnoître
que le, Ciel ne s'acquiert
que par l'effusion de
sang, & martyre pour
maintenir la foy Catlio,
lique le second jour de
noir pour marquer le
(
deuil des Chevalierstrépassez;&letroisiémejour
de damas blanc, en figne & marque de la
pureré del'ame,que tout
Chevalier doit avoir en
toutes les actions de sa
vie, &dans tous sesdéportemens.
L'Em )
pereur Charles
V.ordonna que les Chevaliers dudit Ordreportassent aux Festessolemnelles & dans la fenuë
deschapitres,la foutanne
de
de toile d'argent, & pardessus le manteau de velours cramoisi rouge, &
le mantelet ou chaperon
de velours violet,&dessus icelui le grand colier
d'or; & aux autres jours
simplement un ruban de
tasetas de foye rouge,avec la Toison d'or,
Plusieurs ont traité de
l'Ordre de la Toison
d'or; & entr'autres André Favin, Avocat au
Parlement de Paris, en
son Theatre d'Honneur
& de Chevalerie, en fait
une ample defeription.
Mais ce qu'ily a
de plus
beau, est un livre imprimé à Bruxelles en 1667.
fait par Jean-Baptiste
, Maurice, Heraut,&Roi
d'Armes de Sa Majesté
Catholique,intitulé, le
Blason des Armoiries de
tous les Chevaliers de
HOrdre de la Toisond'or,
depuis son institution)
dans lequeltes Statuts
de l'Ordre y
font imprimez en soixante-six articles.; après quoi les armes y
font trcs-bien gravées avec leurs ornemens sans supports, seulement le timbre & les
cimiers. Il feroit à souhaiter que l'on fist la continuation qui est à faire
depuis rimprefliôAêc ce
livre.
Toisôn d'O,. L Ordrede laToison
d'Or aété institué
par PhilippeleBon,Duc
de Bourgogne , en la
ville de Bruges en Flandres, le 10.Janvier 1425.
le même jour qu'il épousa Isabeau de Portugal
sa troisiéme femme, il fit
au premier chapitre 24.
Chevaliers
Il y a
plusieurs opinions sur ce qui donna
occasion au Duc Philippe d'insti uer cer Ordre.
La première, que ce fut :
en mémoire du vaillant
Cedtoti,lequ,el avec trois
<
cent hommes combattit
une infinité de Madianites,& délivra le peuple
Israël: La feconde,qu'il
le fit en memoire des
grands revenus qu'il tiroit du trafic & marchandise des laines des
Pays-bas, pleins d'excellens pâturages pour noUrirlebétail à laine.
Il yenaunetroisiéme
qui est une galanterie t'
plusieurs auteurs le racôtcnt ainsi, & difèntque
le Duc Philippe étant
passionément amoureux
& aimé d'une Dame de
Bruges, entra un matin
chez elle, accompagné
de quelques familiers
courtisàs,& qu'ilsvirent
furfatoilete tout un côté
de ses cheveux blonds
dorez qu'elle avoittodus
pour faire des ouvrages
en cheveux, pour marquer sa passion à son Amant mant>;l'autre autrecôté cote dec
cheveux quilui restoit
ayant fait rire ces courtisans, fâchée de cette
rencontre, elle en rougit de colere, & le Duc
l'ayant appaifée par ses
caresses,lui fit ferment
que ceux qui s'étoient
moqué de satoison n'auroient pas l'honneurd'un
Ordrequ'ildefïgnoitdetablir pour l'amourd'elle. Voila les termes qui
font dans Favin&dans
Paliot, du moins si cela
n'a de lavérité, il est cer-
tain que ce Prince eut
quantité demaîtresses,
puisque de ses amours il
a
laissé huit bâtards &
six bâtardes.
Cet Ordre est un des
plus beaux & des plus
illustrer qui soyent en
Europe, il a
toujours
ere rempli par des Seigneurs de très- grande
distinction.LeDuc Philippe le Bon a
donc été
son infiitureur, & le premier Chef,Charles Duc
de Bourgogne son Fils
en a
été le fecond
,
Sç
comme il mourut sans
posterité masculine
,
n'ayanr laisse qu'une fille
unique, Marie Duchesse de Bourgogne, Comtesse de Flandres, &
Dame de tous les Paysbas
,
ayant hérité des
grands biens du Duc son
pere, elle épousa Maximilien, Archiducd'Autriche,RoidesRomai ns,
& depuis Empereur. Ce
mariage lui apporta le
Comtéde Flandre & la
Souveraineté des Paysbas, &le titre de Chef
& Souverain, Grand
Maître de la Toison
d'Or
5
duquel il fut le
troisiéme grand-Maître.
Il celebra sonpremier
chapitre en la ville de
Bruges en 1478. il ne
laissa qu'un fils, Philippe, Archiduc d'Autriche, qui ayantépousé
Jeanne, Reine & heri-
tiere de Castille, de
Leon & d'Arragon, par
ce mariage il devint
Roy d'Espagne, & étoit
Comte de Flandres, &
Souverain des Pays-bas
par samere, connu fous
le nom de Philippe I.
Roy d'Espagne:la mort
de son pere le rendit le
quatrième Chef, Se
grand-Maître dei'Ordre
de la Toison d'Or, &
en tint son premier chapitre en la ville de Ma-
lines en Flandres en
149ïSon fils Charles I. fut
Roy d'Espagne & Souverain des Pays
-
bas
après sa mort; depuis
fut élft Empereur des
Romains cinquième du
nom:ilfutlecinquiéme
Chef, & grand-Maître
de l'Ordre de la Toison
d'Or, comme Souverain
des Pays-bas. Ses successeurs Roys d'Espagne
ont aussi été Souverains
des Pays-bas; &C en cette
qualité ont été tous
grands Maîtres de la
Toison d'Or, & l'ont
conféré aux autres Princes Souverains, &
grands Seigneurs. Charles V. tint son premier
chapitre de l'Ordre en la
ville deBruxellesen1516.
& en augmenta le nombre jusques àcinquante,
n'ayant d'abord étéque
vingt-quatre lorsdel'institution par le Duc de
Bourgogne Philippe le
Bon. Charles V. ayantfait l'abdication de ses
Etatsà son fils Philippe
II. tint son premier chapitre de l'Ordre de la
Toison d'Or, comme
sixiéme Chef &
grand Maître, en la ville
d'Anvers en 1554. Philippe III. son fils lui ayant
succedé en tous sesEtats
fut le septiéme grand
Maîtrede l'Ordre, puis
étant mort en 1632. son
fils Philippe IV. comme
son successèur, fut
le huitième grand Maître:à samortil laissaà
son fils CharlesII. la
Couronne d'Espagne
,
la Souverainetédes
Pays-bas, & la grande
Maîtrisede l'Ordre, duquel il fut le neuviéme
grand Maître: mais ce
Prince, étant d'une fanté
trés-faible, mourut sans
posterité le I. Novembre 1700. laissant pour
son successeur par son
testament Philippe de
France, Duc d'Anjou,
second fils de Louis
Dauphin de France, &
de Marie- Anne Victoire,Duchesse de Bavière, petit -fils du Roy
Loüis X IV. dit Je
Grand,Roy deFrance&
de Navarre. Cette mort
du Roy CharlesII. a
donné la guerre à toute
l'Europe, à cause, des
prétentions &interêts
detous les Princes: mais
Philippe V. ne laisse pas
d'être reconnu de plusieurs Potentats pour
Roy d'Espagne, & Souverain des Pays-bas; Se
en cette qualitéest le
dixième grand Maître
de l'Ordre de laToison
d'Orainsides10. grands
Maîtres&Chefsdecet
ordre il yen a
deux Ducs
de Bourgogne,dont le
premier étoit l'instituteur, un Empereur &
-
septRoys d'Espagnede
fuite.
La splendeur & la
pureté de cet Ordre par
sa noblesse,&c parl'exactitude que ses grands
Maîtres ont prise à n'y
point recevoir que des
Princes, & des Seigneurs trés-distinguez,
a
été causé que les plus
grands Princes de l'Europe ont tenu à honneur
d'en être ornez: tous les
Empereurs de la Maison
d'Au-
d'Autriche ( depuis leur
alliance avec Marie de
Bourgogne) au nombre
de douze, en ont été re- vêtus; trois Roys de
France, sçavoir François
I. FrançoisII. & Charles IX. l'ont recû. Alfonce V. Roy d'Arragon, Jean II. Roy d'Arragon & de Navarre,
Ferdinand le Catolique
Roy d'Arragon, de Castille & de Leon) &
Ferdinand Roy de Na- -
pies, l'ont eû: troisRoys
d'Angleterre l'ont accepté 5
sçavoir Edouard
IV. Henry VII. &
Henry VIII. Louis Roy
de Hongrie & de Bohême, Emanuel & Jean
III. Rois de Portugal,
Jacques V. Roy d'Ecosse,Chretienne11. Roy
de Danemarck., Sigismond I. SigismondIII.
& Vladislas Sigismond,
Rois de Pologne & de
Suede l'ont aussi eûi ainsi
trente têtes couronnees
des plus grands Princes
de l'Europe, on fait honneur aux Chefs de cet
Ordre de le recevoir de
leurs mains, ou du moins
par leurs Ambassadeurs,
sans compterdes Ducs
de Savoye
,
des Electeurs de Baviere, de Saxe, de Brandebourg, des
grands Ducs de Toscane, & quantitéd'autres
PrincesSouverains de
l'Europe, & les plus
grands Seigneurs tant
de France) des Païs-bas,
d'Espagne
,
d'Allemagne, d'Italie, & de tous
les autres Royaumes:
aussi ceux qui reçoivent
à present cet honneur
doivent le regarder comme un des plus grands
qu'ils puissent recevoir.
Le Colier de cet Ordre est composé de doubles fusils alternez, entre
lesquels est une pierre à
,
fusil étincelante de feu,
lesquels fusils sont attachez par depetitschaînons les uns aux autres,
qui forment un collier
émaillé suivant l'art, au
bas duquel pend par
trois petits-chaînons une
Toison d'Or; ces fusils
font joints ensemble representans comme deux
doublesB9, font lettres
qui signifient Bourgogne, lescailloux qui
sont entre-mêlez marquent les Armes des
anciens Rois de Bourgogne du noble sangde
France(selonFavm )Ces
cailloux qui sont étincelans de feu étoit la devise
du Duc de Bourgogne,
quiavoit pourarme,ante
ferit quàmstammamicet.
Philippe le Bon, Duc
de Bourgogne, institua
son Ordre
en l'honneur
de Dieu, fous la protection de la très -
sainte
Vierge, & choisit pour
Patron saint Aiidxc:il
ordonna qu'aux trois
jours de la solemnité de
sa Feste les Chevaliers
s'habil lerooient de trois
habits differens, le premier jour d'écarlate avec
des orfrais en broderie
d'or, comme le Collier,
pour leur faireconnoître
que le, Ciel ne s'acquiert
que par l'effusion de
sang, & martyre pour
maintenir la foy Catlio,
lique le second jour de
noir pour marquer le
(
deuil des Chevalierstrépassez;&letroisiémejour
de damas blanc, en figne & marque de la
pureré del'ame,que tout
Chevalier doit avoir en
toutes les actions de sa
vie, &dans tous sesdéportemens.
L'Em )
pereur Charles
V.ordonna que les Chevaliers dudit Ordreportassent aux Festessolemnelles & dans la fenuë
deschapitres,la foutanne
de
de toile d'argent, & pardessus le manteau de velours cramoisi rouge, &
le mantelet ou chaperon
de velours violet,&dessus icelui le grand colier
d'or; & aux autres jours
simplement un ruban de
tasetas de foye rouge,avec la Toison d'or,
Plusieurs ont traité de
l'Ordre de la Toison
d'or; & entr'autres André Favin, Avocat au
Parlement de Paris, en
son Theatre d'Honneur
& de Chevalerie, en fait
une ample defeription.
Mais ce qu'ily a
de plus
beau, est un livre imprimé à Bruxelles en 1667.
fait par Jean-Baptiste
, Maurice, Heraut,&Roi
d'Armes de Sa Majesté
Catholique,intitulé, le
Blason des Armoiries de
tous les Chevaliers de
HOrdre de la Toisond'or,
depuis son institution)
dans lequeltes Statuts
de l'Ordre y
font imprimez en soixante-six articles.; après quoi les armes y
font trcs-bien gravées avec leurs ornemens sans supports, seulement le timbre & les
cimiers. Il feroit à souhaiter que l'on fist la continuation qui est à faire
depuis rimprefliôAêc ce
livre.
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Résumé : Discours sur l'Ordre de la Toison d'Or.
L'Ordre de la Toison d'Or a été fondé par Philippe le Bon, Duc de Bourgogne, à Bruges en Flandres, le 10 janvier 1425, jour de son mariage avec Isabeau de Portugal. Le premier chapitre comptait 24 chevaliers. Plusieurs raisons expliquent sa création, notamment en mémoire de Judas Maccabée, en souvenir des revenus du trafic des laines des Pays-Bas, ou à la suite d'un incident galant impliquant Philippe le Bon. Cet ordre est l'un des plus prestigieux d'Europe, composé de seigneurs de grande distinction. Philippe le Bon en fut le premier grand-maître, suivi par son fils Charles, Duc de Bourgogne. Après la mort de Charles sans héritier mâle, sa fille Marie, Duchesse de Bourgogne, épousa Maximilien d'Autriche, qui devint le troisième grand-maître. Leur fils Philippe, connu sous le nom de Philippe I, Roi d'Espagne, fut le quatrième grand-maître. Les successeurs de Philippe I, tous Rois d'Espagne et Souverains des Pays-Bas, continuèrent à diriger l'Ordre. Charles Quint, cinquième grand-maître, augmenta le nombre de chevaliers à cinquante. Philippe V, Roi d'Espagne, fut le dixième grand-maître. La splendeur et la pureté de cet ordre sont dues à la noblesse de ses membres et à l'exactitude des grands-maîtres à n'y admettre que des princes et des seigneurs distingués. Le collier de l'Ordre est composé de doubles fusils alternés avec des pierres étincelantes, symbolisant les armes des anciens Rois de Bourgogne. Philippe le Bon institua l'Ordre en l'honneur de Dieu, sous la protection de la Vierge, et choisit saint André comme patron. L'Ordre possède des statuts détaillés et des armoiries gravées, décrites dans un livre imprimé à Bruxelles en 1667.
Généré par Mistral AI et susceptible de contenir des erreurs.
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3088
p. 148
CHANSON NOUVELLE. Par Monsieur P.
Début :
Inhumaine, c'est trop souffrir, [...]
Mots clefs :
Tombeau, Souffrir, Chaînes
Afficher :
texteReconnaissance textuelle : CHANSON NOUVELLE. Par Monsieur P.
CHANSON
NOUVELLE.
Par Monsieur P. I NhumAine,c'efl trop fouf
friry
Accabléfous lepoids d'unefatale chaînes
Un impuissant dépit ria pu
me
secourir;
A lafinjesuccombeà ma mor..
telle peine,
C'en estfait, & je vais pour
courir au tombeau,
7c vais percer & vuider mon
tonneau
NOUVELLE.
Par Monsieur P. I NhumAine,c'efl trop fouf
friry
Accabléfous lepoids d'unefatale chaînes
Un impuissant dépit ria pu
me
secourir;
A lafinjesuccombeà ma mor..
telle peine,
C'en estfait, & je vais pour
courir au tombeau,
7c vais percer & vuider mon
tonneau
Fermer
3089
p. 149
RÉPONSE. Par Mad. de R. Sur les mêmes rimes.
Début :
Cher Leandre, c'est trop souffrir, [...]
Mots clefs :
Souffrir, Chaînes, Tombeau
Afficher :
texteReconnaissance textuelle : RÉPONSE. Par Mad. de R. Sur les mêmes rimes.
REPONS E.
Par Mad. de R.
Sur les mêmes rimes.
CHer Leandre, c'esttrop
souffrir,
Je vais te délivrer de ta fatale chaîne;
Touchée de ta langueur jevais
te Jecourir>
A lafin j'ai pitié de ta mortelle peine;
Je vais, pour te tirer des horreurs du tombeau,
JevantaiderÀ vuider ton
-
tonneau
Par Mad. de R.
Sur les mêmes rimes.
CHer Leandre, c'esttrop
souffrir,
Je vais te délivrer de ta fatale chaîne;
Touchée de ta langueur jevais
te Jecourir>
A lafin j'ai pitié de ta mortelle peine;
Je vais, pour te tirer des horreurs du tombeau,
JevantaiderÀ vuider ton
-
tonneau
Fermer
3090
p. 150-191
MORTS.
Début :
Loüise-Marie-Elisabeth, Princesse d'Angleterre, mourut de la petite verole, [...]
Mots clefs :
Roi, Angleterre, Écosse, Prince, Duc, Fils, Fille
Afficher :
texteReconnaissance textuelle : MORTS.
MORTS.
Loiïise-Marie-Elisabeth,
Princessèd'Angleterre,
mourut de la petite verole,
à
saint Germain en Laye,
le 18.Avril1711. âgée de 10.
ans moins deux mois &
quelques jours.
La Maison de Stuart est
originaire & descenduë des
anciens Rois d'Ecosse.Kenneth, troisiéme du nom,
Roy d'Ecosse,épousa une
fille de Guillaume premier,
Duc deNormandie,de la-
quelle il eut deux fils
:
Maleome second , Roy d'Ecossè) qui continua la branche des Rois d'Ecosse jusques- à Alexandre troisiéme en 1186. & Ferquharc,
second fils de Kenneth,
eut pour son appanage le
pays de Lochabet
,
fous le
titre, de Thane. C'est de lui
qu'estdescendue la Maison
de Stuart, dont l'arrierepetit-fils Vvalterfut le premier qui prit le surnom de
Stuart, & fut créé grand
Senechal d'Ecosse en 1086.
& ont conservé cette qua-
lité pendant plusieurs génerations. Jacques Stuart,
grand Senechal d'Ecosse,
fut un des Regens du
Royaume après la mort du
Roy Alexandre troisième
,
qui fut tué en 1 302. en unè bataille
contre les Anglois,
Vvalter Sruarr, troisiéme
du nom, son fils, & aussi
grand Senechal d'Ecosse;
epousa Marie Bruce, fille
du Roy Robert premier. Il
mourut en 1327. De leur mariage il sortit RobertSruarr:)
second du nom, Roy d'Ecosse, qui mourut en 159Ov
& fut pere de Robert troi^.
siéme du nom, qui étoit le
cinquième ayeulde la Reine d'Ecosse Marie Stuart
,
qui épousa en premicres
noces François second Roy
deFrance, & en secondés
noces Henry-Stuart, Duc
d'Albanie,Seigneur d'Arnhùy^ son parent,quià caufc d'elle fut Royd'Ecosse.
Ce Prince fut- si malheur
reux,que ses sujetsconspirerentcontre lui, lesquels
ayant mis des poudres dans
le château d'Edimbourg,
le firent fauter la nuit du
10. Fevrier 1567. La Priru
cesse sa veuve en eut tant dedéplaisir,qu'elle en garda le triste souvenir pen- dant le reste de sa vie, qui
fut partagée de tousles malheurs qui peuventaccabler,
une Princesse, dont la vertu
a
été un modele de patience dans les souffrancès que
luiafait éprouver &fjbuf~:
frir la Reine d'Angleterre
Elisàbeth sa cousine
,
qui l'a
ténue prisonniere pendant
dix-huit ans, où ellea été
traitée contre la dignité
d'une si grande Princesse
,
comme la plus malLeureusedetoutes les femmes?
luy ayant fait finir sa vie par
la main d'un bourreau le 18.
Fevrier 1587. quilui coupa la
têteau château deFondrainga,yç,par unejalousie quela
Reine d'Angleterre sa cousine avoit conçue contr'elle.
Il n'ya qu'à lire ce que le P.
Hilarion de laCoste, Religieux Minime, en a
écrit, &
Florimond de Raymond
dans son traite du Schisme
d'Angletereen a
détaillé les
particularitez tout au long.
Il sortit de son second ma-
riage avec Henry Stuart
Duc d'Albanie, Seigneur
d'Arnlay,à caused'elleRoy
d'Ecossè, un fils
,
qui fut
- Jacques sîxiéme du nom,
- Roy d'Ecossè,qui succeda
au Royaume d'Angleterre àlaReine Elisabeth, Il fut
premier du nom,Royd'Angleterre. C'est lui qui a
commence la branche-des
Stuarts Rois d'Angleterre.;
ainsïil aété le premierqui ir.çré'Ro-y d'Angleterre,
d'Ecosse ôcd'Irlande,ayant
joint en sa personne ces.
trois Royaumes ensemble
tels qu'ils font encore aujourd'hui
: mais il n'a pas
rétabli le bonheur de sa
Maison fous l'abri de ces
trois Couronnes, puisque
ses successeurs y ont vêcu
trés-malheureusement.
Il épousa Anne, fille de
Federic second Roy de Danemark. Illaissa de ce mariage un fils& une fille: le
fils fut Charles premier,
Roy d'Angleterre qui suit;
& la fille a
été Elisabeth
d'Angleterre, femme de
Federic cinq, Comte Palatin du Rhin, Duc de Ba-
viere, Electeur de l'Empire,dont la posterité est tombée dans la maison d'Hanoüer, qui comme Protestante sur choisie pour succeder à la Couronne d'Angleterre.
Charles premier,fils de
Jacques premier, Roy de la
grande Bretagne, ou d'Angleterre ,d'Ecosse & d'Irlande,connuë à presentfous
le titre de Royaume de la
grande Bretagne,succeda
a
son pere en 1625. mais ce
Prince, quoique trés-bon,
fut si fort maltraité de Ces
sujets., qu'ils confpirerenc
contre lui
,
qui lui ayant
suscité des crimes, l'arrêterent en Ecosse, & fous la
conduited'Olivier Cronvel conspirerent sa ruïne,
& ayant été conduit à Londres
,
établirent une Chambre de Justice, Ôc par un
horrible attentat le condamnèrent à mort. Il eut la
tête tranchée en public le
,
neuvième jour de Fevrier
1649.
Ce Prince avoit épousé
en 1625. Henriette-Marie de
France, fille du Roy Henry
quatre & de Marie de Médicis. Il en eut Charlessecond, Roy de
la grande Bretagne,quifuit
Jacques Duc d'Yorc, depuis Roy de la grande Bretagne après son
-
frere, dont
je parlerai ci-apres.
Henriette-Maried'Angleterre
,
femme de Guillaume de NaŒau, Prince
d'Orange, dont je parlerai aussi ci-aprés.
Henriette-Anned'Anglererre,femme de Philippe de France, Duc d'Or.
leans, morre en1670. agee
de
devingt-six ans, qui alaissé
des enfans.
- La mort du Roy Charles premier, époux de Henriette-Marie de France, ôc
pere de tous ces infortunez
enfans, les dérangea tous.
La Reine leur mere se retira en France dés l'an 1644.
cinq ans avant la mort de
son époux. Quantà ses
enfans, ils se trouverent
dispersez & cachez; & aprés plusieurs révolutions,
Charlessecond fut reconnu
& couronné à Londres Iv
trois May 1661. Rov de la
grandeBretagne, & il a
régné jusqu'au 16. Fevrier
1685 qu'il mourut sans posterité de Catherine de Portugal, fille unique de Jean
quatriéme, Roy de Portugal, & de Loüise de Gusman; après la mort duquel
Charles second
,
Jacques
Duc d'Yorc fut reconnu
Roy de la grandeBretagne,
comme je le dirai ci-aprés.
Jacques d'Angleterre,
Duc d'Yorc, d'Albanie,
&c. frere unique du Roy
Charles second,servit en
France,oùilfutLieute-
nant general des armées
navales du Roy. Estant Duc
d'Yorcilépousaen 1660.
Anne Hyde, fille de Milord
Edoüard Hyde, grand
Chancelier d'Angleterre. Il
eut de ce mariage nombre
d'enfans, & entr'autres
deux Princesses, Marie, &
Anne, dont je parlerai aprés
leur pere, & qui ont eu
beaucoup de part aux af-,
faires de leurs temps.
Jacques d'Angleterre,
Duc d'Yorc,épousa en secondes noces en 1673. Marie-Eleonore d'Est, fille de
François Duc de Modene.
Il succeda au Roy Charles
fecond son frere auxRoyaumes d'Angletere, d'Ecosse & d'Irlande, ( autrement
dit de la grande Bretagne)
sous le nom de Jacques second. Il fut couronné le
jour de saint Georges, 23.
Avril1685. mais ce Prince,
auiti malheureux que ses
ancêtres du nom de Stuart,
a
éprouvél'inconstance de
ses peuples, & de son neveu
propre qui s'éleva contre
lui, qui fut le Duc de Montmouth
,
fils naturel du Roy
Charlessecond son frere.
Il a
enfinété obligé de ceder à la force, &dese retirer en France sur la fin de
i688.Wec beaucoup de peines & de dangers, par les
cabales du Prince d'Orange
son neveu & son cendre. LaReine son épouse ie sauva
aussi furtivement avec le
Prince de Galles son fils,
où ils ont été reçus par le
le Roy Louis XIV.tréscourtoisement, qui leur a
donné, pour demeure le
Château de saint Germain
en Laye,où le Roy Jacques
second est mort le 16. Septembre 1701. d'où son corps
a
été apporté à Parissen l'Egti(e des Benedictins Anglois, au fauxbourg saint
Jacques, où sa memoire est
révérée commed'un Prince
bienheureux,
Du mariage du Roy
Charles second & de la Reine Marie
-
Eleonore d'Est
il en est sorti plusieursensans. Il n'en a
survêcu que
deux: Jacques-FrançoisEdouard Prince de Galles,
qui nâquit enAngleterre le
20. Juin 1688.& quifut en-
levé par sa mere
,
qui fuyoit
la persecution
,
assisté du
Comte depuis Duc de Lauzun ;
lequel après lamort
de son pere a
été reconnu
en France Roy dela grande
Bretagne fous le nom de
Jacquestroisiéme.EtLoüise-MarieElisabeth d'Angleterre, dont la mort donne lieu à cet article.
Marie d'Angleterre,
Princessed'Yorc,fille aînée.
de Jacques Duc d'Yorc,
depuis Roy d'Angleterre
& de Anne Hyde sa premiere femme
:
elle épousa.
en 1677. Guillaumede Nar:,
sau Prince d'Orange, son
cousin
-
germain. Les An..
glois firent un traité avec
lui en 1688. & l'attirerent en
Angleterre, pour se soustraire de l'obeissance qu'ils
devoient à leur Roy legitime. Il y arriva avec la flote
Hollandoise
,
& débarqua
à Torbay le
1 5. Novembre
de lamêmeannée, se joignit ,
aux Anglois, qui con-r
spirérent d'enlever le Roy,
qui fut enfin contraint de
ceder à la force, ôç de fc
retirer en France avec la
Reine
Reine son épouse par des
routes différentes
:
ainsi le
gendre & neveudétrôna
son beaupere &
son oncle.
Ce Prince & la Princesse
son épouse furent proclamez Rois d'Angleterre,
d'Ecosse & d'Irlande le 13.
Fevrier 1689. & couronnez
le 21.
Avrilsuivant. La Reine Marie n'a vécudepuis
son couronnement que jusqu'au 2.8. Décembre 1694.
qui est cinq ans, sept mois
& sept jours, quelle mourut
uns
posterité, âgée de
trente-deux ans. Le Prince
son époux régna, ~n!j~
qu'au 19. Mars IJQI., qu'il
mourut à Kensington,&
fut enterré le 16.Avrilà
Veiftminfter. <;
La seconde fille du pre-,.
mier lit du Roy Jacques
second, auparavant
d'Yorc,est Anne d'Angle-,;
terre, Princesse dfYorç, ô$
de sa premiers semmçA
ne Hyde. Elleepousa Ge<^.
ges fil Prince de Dai*enw£*
de Federic troifiéirïef
Roy de Danemarc
,
& de
Sophie-Amélie de kune-,
bourg. ApfÇf la morfc de
Guillaume de Nassau, Prince d'Orange, ôc Roy de I*
grande Bretagne, elle fut
reconnue Reine le 19. Mars,
1702. & proclamée des l'aprésdînée devant le Palais
de [aine James, & aux autres endroits publics: elle
fut couronnée le 4 May
suivant. A l'égard du Prince Georges
son
époux, il
fut déclaré grand Amiral
d'Angleterre, & est mort
depuis sans posterité. La
Reine Anne regne aujourd'hui feule & tranquille en
Angleterre.
Ainsi, par le recit que
je viens de faire on voit
que la Maison deStuart
est une Maison sortiedes
Roisd'Ecosse; qu'elle est
rentrée sur le trône par rextiné\:ion de la brançhc aînéeàlaquelleelle
s'estralliée;qu'ellearégné en Ecosse par plu..,
sieurs générations, puis
a
joint ce Royaume à celui d'Angleterre, par la
mort de la Reine Elisabeth. Or cetteMaison a
regné depuis, mais trésmalheureusement. Ily a
beaucoup de branches de
cette Maison qui, comme Princes de laMaison
de Stuart, portent tous
pour leurs armes d'or à
la face échiquetée de
trois trajets d'argent èc
d'azur.
Henry de Lorraine,
Comte de Brione, Chevalier de l'Ordre du S. Esprit,
fils aîné de Loüis de Lorraine, Comte d'Armagnac,
Scc grand Senechal héréditaire de Bourgogne,Gouverneur pour SaMajesté de
la Province d'Anjou, Pair,
& grand Ecuyer de France,
Chevalier de l'Ordre du S.
Esprit
; & de Catherine de
NeuleyfilledefeuM.le
MaréchalDuc deVilleroy,
mourut à Verseilles le f,
jour d'Avril. Il étoit reçuen
survivance dés le ij. Fevrier
1677. delaCharge de grand
Ecuyer,duGouvernement
du pays d'Anjou: né dans
lamême année &au même
mois que Monseigneurpre-
îftiêtDauphin,le quinze
Nô\tèmbtt' 166ï. Dés sa
ividréieuâcffe ce futun
des Seigneurs des plus attachez auprès de sa personne 3& des plus accomplis. Il s'étoit distingué dans
tous les exercices convenables à un jeune Prince. Il
remporta deux fois de suite
le prix des courses en 1686. Ilavoitépousé le 13. Décembre1689. Mademoiselle
d'E^ktey, fille de Loüis
d'Epinay,Marquis de Bron,
& de feuë Marie-Françoise
du Cousin de S. Denis de
laquelle ila le Prince de
Lambefc^qu'il avoit marie
depuis deux ans àMademoisèlle de Duras, fille de
Jacques
- Henry Duc de
Duras,,
-mort depuis plusieurs années; & de Mademoifeile de la Mark, aujourd'hui Duchesse de Doras, qui a encore Mademoiselle de Duras.
,
Le Comte de Vandeüil
,est mort à la Source, prés
d'Orléans, le cinq du mois
d'Avril, dans sa vingt- fijûéme année. Il étoit filsaî-
né de MessireFrançois Clerembaud, Marquisde Vandeüil
,
& de Marie-Anne de
Rangeüil, fille de M. le
: Marquis deRangeüilMaréchal deCamp, & CatherinedeBeaufort. M.le Marquis deVandeüilavoit commencé à servir en 16 52. Il
Je trouvaà la bataille de S.
Godar en Hongrie,où il
étoit allé chercher occasion
de fè distinguer. Quand la
guerre recommença en
France il revint dans son
pays, s'est trouve à l'affaire
de Senes, à Steinquerque
'à Leuse, où il commandolt
lacavalerie fous M. le Duc
du Maine, & la commanda
en chefquand ce Prince fut
partidel'armée. Le Roy lui
fit l'honneur de lui confier
la personné de Monseigneur, pour lui faire faire
sa premiere campagne à
Philisbourg. 11 a eu l'honneur en dernierlieu de conduire le Roy d'Espagne en
Espagne, avec M.le Maréchal de Noailles.
Il étoit Lieutenant general des armées du Roy,
Lieutenant de sesGardesdu
Corps; en quelle qualité Il
a
commandé la Maison du
Roy pendant cinq ans. Il
étoit Gouverneur de Pecquais
,
dont il demanda la
survivance pour ion filsaîjné ,qui n'avoit que quinze
ans, laquelle grace SaMajesté lui accorda en recompense de seslongs services,
Jk le fit Chevalier de l'Or-
-<ire de S. Louis.
:..
Il avoit e'poufé^MarieAnne de Rangeüil, doiJ:il
avoit eu quatre enfans: 1ainé, qui vient de mourir, ôc
trois autres) quisont actuel-
lemént au service.
M. leComte de Vandeüil
âvoit commencé à servir à
l'âge de quinze ans, en en-
,trant dans les Mousquetaires, au sortir des Pages de la Chambre. Il fut
ensuite Aide de Camp de
M. le Maréchal de Villecray
,
puis Capitaine de cavalerie dans le regimerit de
Bar. A près la bataille de Rajiiilly il acheta le regiment
idc Monseigneur le Dauphin, cavalerie, se trouva
£
la bataille de Turin, où il
se distingua à la tête de son
regiment, depuis à
celle de
Malplaquet, témoignant
dans les actionsles plus perilleusesune intrépiditéaccompagnee d'une grande
prelencedespris.
Il étoit Gouverneur de
Pecquais en Languedoc,
&grand Baillifd'Orléans.
La maison de Vandeüil
tire son nom de la Terre
& Seigneurie de Vandeüil,
située sur la riviered'Oise,
prés S. Quentin, dont les
ancêtres de cette maison
étoient Seigneurs. Le premier de cette maison dont
on ait connossances'appelloit Clerembauld, Chcva,,.-"
lier Seigneur de Vajideiiil,
qui vivait en ito96. ce qui. se
voit dans les auteurs qui
ont é'c'Èit de la premiere
Croisade, & dansl'histoire
de la maison deBechune,.
par André duChêne, liv.
-+.,
page284. & suivantes, où
l'on voit danciens [ceans:
dans lesquels font les rna-,
mes armes queportent aujourd'hui Messieurs deVaivdeüil. La branche aînéede
cette maison finit par Jeaiv;
JQDame de Vandeüil 8(,
autresJcxtçsi Fille de Cletrembauld
,
troisiéme du - -
laquelleépousaMa-
~thieu iç Roye second du
tnoro, Seigneurde la Ferté
en Pontieu ,&lui apporta,
CII docçfttjr'mtrçs biens la
Terrede Vandeüil.
:
Pourplus grande preuve del'ancienneté de cette
unaifoo. il est en remarque
dans l'histoire dela guerre teinte, intitulée la Franciade
'Qricmtdle, au fol. 40. qu'un
Clerembauld de Vandeüil
fut arrêté prisonnier etanç Àh suite de Hugues le
Grand
,
Frere duRoy de
France, par le Lieutenant
de Nicephore Empereur,
sur lequel Alexis Comnenne usurpa l'Empire. Godefroy de Boüillon, Duc de
Lorraine, ayant envoyé des
ambassadeurs pour lesommer de rendre le Prince
Hugues, &les Gentilshommes prisonniers avec lui,
en ayant fait refus, Godefroy de Boüillons'étant
campé avec toute son armée devant Constantinople,obligea l'Empereur de
lui renvoyer le Prince, &
tous
tous lesGentilshommesde
sa Compagnie.
Clerembaudde Vandeüil,
Seigneur & Châtelain de
Vandeüil, prés la Fereen
Picardie,vivoit en l'an 1225.
il n'eut de son mariage que
deux filles, sçavoir Jeanne
& Melisende de Vandeüil.
Il avoit pour frere cadet
Guide Vandeüil, Seigneur
d'Aubigny. Jeanne de Vandeüil épousa Matthieu de
Roye
,
Sieur de Duri, la
Ferté y
saintValery, Diancourt.
Marie de Roye, fille de
Matthieu de Roye, & de
Jeanne de Vandeüil,épousa
Guillaume de Bethune
, Chevalier Seigneur de
Locres. Jean de Bethune
Chevalier, Seigneur de
Vandeüil,&c. épousa Jeanne deCoucy,Vicomtesse de
Meaux. Jeanne dela Bar,
Dame de Vandeüil, Oisy
, Condé, &c. Vicomtesse de
Soissons ôc de Marle,épousa.
Loüis de Luxembourg.
Comte de S. Paul, Ligni,
Roussi- le-Château, ôcc.
Marie,Soissons,&Connétable de France. Pierre de
Luxembourg, Comte de
S Pàul, &c. Sieur de Vandeüil,épousaMarguerite de
Savoye. Marie de Luxembourg
»
fille de Pierre de
Luxembourg, Comte de
S. Paul, & Sieur de Vandeüil, épousaFrançois de
Bourbon, Comte de Vandôme.
Messîre Nicolas le Camus, Chevalier Seigneur
dè la Grange du Milieu,
Bligny,Vvittemberg, &c.
Conseiller -
du Royen tous
ses Conseils
,
premier Pre-
sident de sa Cour des Aydes
à condition de survivance
, Maître des Requêteshonoraire de son Hôtel, mourut de l'opération de la taille
le15. Avril1711. âgé de
ans.
Il étoit fils de M. le premier President de la Cour
des Aydes, qui remplit ce
poste avec tant de dignité
& d'applaudissemensdepuis
plusieurs années. Feu M. le
Lieutenant Civil le Camus,
& M.le Cardinal le Camus
Evêque de Grenoble, étoient freres de M. Jp pre-
- mier President ,qui a eu
deux autres enfans
;
donc
l'un, nommé M.le Camus
de la Grange, est mort Intendant à Pau. Il a encore
une fille, mariée à M. le
Marquis de Flammanville,
Lieutenant general des armées du Roy, ci-devant
Capitaine des Gensdarmes
Bourguignons. La maison
de Camus le Beaulieu tire
son origine du Lionnois, &
est une des plus anciennes
de cetteProvince.
DameMarie-Genevieve
Larcher
,
veuve de Messire
Edoüard Colbert, Chevalier Marquis de Villacerf
& de Pajens, Seigneur de
saint Mesmin, Courlange,
&c. Conseiller du Royen
son Conseil d'Etat, premier.
Maître d'Hôtel de la feuë
Reine, & de Madame la
Duchesse de Bourgogne,
Surintendant & Ordonnateur general des Bâtimens
du Roy, Arts & Manufactures de Sa Majesté, mourut le 17. Avril, âgée de 7O
ans,Madame de Villacerfé-
toit fille au President JLar*
cher: elle a eu plusieurs
freres, dont l'un aété
Maître des Requêtes, &
Intendant en Champagne, & l'autre Chevalier
deMalte. *-
Charles le Nonr.anr,
ancien Secretaire du Roy,
&l'un desFermiers generaux de Sa Majcfté
,
mourut le vingt-huit Mars mil
sept cent douze.
Loiïise-Marie-Elisabeth,
Princessèd'Angleterre,
mourut de la petite verole,
à
saint Germain en Laye,
le 18.Avril1711. âgée de 10.
ans moins deux mois &
quelques jours.
La Maison de Stuart est
originaire & descenduë des
anciens Rois d'Ecosse.Kenneth, troisiéme du nom,
Roy d'Ecosse,épousa une
fille de Guillaume premier,
Duc deNormandie,de la-
quelle il eut deux fils
:
Maleome second , Roy d'Ecossè) qui continua la branche des Rois d'Ecosse jusques- à Alexandre troisiéme en 1186. & Ferquharc,
second fils de Kenneth,
eut pour son appanage le
pays de Lochabet
,
fous le
titre, de Thane. C'est de lui
qu'estdescendue la Maison
de Stuart, dont l'arrierepetit-fils Vvalterfut le premier qui prit le surnom de
Stuart, & fut créé grand
Senechal d'Ecosse en 1086.
& ont conservé cette qua-
lité pendant plusieurs génerations. Jacques Stuart,
grand Senechal d'Ecosse,
fut un des Regens du
Royaume après la mort du
Roy Alexandre troisième
,
qui fut tué en 1 302. en unè bataille
contre les Anglois,
Vvalter Sruarr, troisiéme
du nom, son fils, & aussi
grand Senechal d'Ecosse;
epousa Marie Bruce, fille
du Roy Robert premier. Il
mourut en 1327. De leur mariage il sortit RobertSruarr:)
second du nom, Roy d'Ecosse, qui mourut en 159Ov
& fut pere de Robert troi^.
siéme du nom, qui étoit le
cinquième ayeulde la Reine d'Ecosse Marie Stuart
,
qui épousa en premicres
noces François second Roy
deFrance, & en secondés
noces Henry-Stuart, Duc
d'Albanie,Seigneur d'Arnhùy^ son parent,quià caufc d'elle fut Royd'Ecosse.
Ce Prince fut- si malheur
reux,que ses sujetsconspirerentcontre lui, lesquels
ayant mis des poudres dans
le château d'Edimbourg,
le firent fauter la nuit du
10. Fevrier 1567. La Priru
cesse sa veuve en eut tant dedéplaisir,qu'elle en garda le triste souvenir pen- dant le reste de sa vie, qui
fut partagée de tousles malheurs qui peuventaccabler,
une Princesse, dont la vertu
a
été un modele de patience dans les souffrancès que
luiafait éprouver &fjbuf~:
frir la Reine d'Angleterre
Elisàbeth sa cousine
,
qui l'a
ténue prisonniere pendant
dix-huit ans, où ellea été
traitée contre la dignité
d'une si grande Princesse
,
comme la plus malLeureusedetoutes les femmes?
luy ayant fait finir sa vie par
la main d'un bourreau le 18.
Fevrier 1587. quilui coupa la
têteau château deFondrainga,yç,par unejalousie quela
Reine d'Angleterre sa cousine avoit conçue contr'elle.
Il n'ya qu'à lire ce que le P.
Hilarion de laCoste, Religieux Minime, en a
écrit, &
Florimond de Raymond
dans son traite du Schisme
d'Angletereen a
détaillé les
particularitez tout au long.
Il sortit de son second ma-
riage avec Henry Stuart
Duc d'Albanie, Seigneur
d'Arnlay,à caused'elleRoy
d'Ecossè, un fils
,
qui fut
- Jacques sîxiéme du nom,
- Roy d'Ecossè,qui succeda
au Royaume d'Angleterre àlaReine Elisabeth, Il fut
premier du nom,Royd'Angleterre. C'est lui qui a
commence la branche-des
Stuarts Rois d'Angleterre.;
ainsïil aété le premierqui ir.çré'Ro-y d'Angleterre,
d'Ecosse ôcd'Irlande,ayant
joint en sa personne ces.
trois Royaumes ensemble
tels qu'ils font encore aujourd'hui
: mais il n'a pas
rétabli le bonheur de sa
Maison fous l'abri de ces
trois Couronnes, puisque
ses successeurs y ont vêcu
trés-malheureusement.
Il épousa Anne, fille de
Federic second Roy de Danemark. Illaissa de ce mariage un fils& une fille: le
fils fut Charles premier,
Roy d'Angleterre qui suit;
& la fille a
été Elisabeth
d'Angleterre, femme de
Federic cinq, Comte Palatin du Rhin, Duc de Ba-
viere, Electeur de l'Empire,dont la posterité est tombée dans la maison d'Hanoüer, qui comme Protestante sur choisie pour succeder à la Couronne d'Angleterre.
Charles premier,fils de
Jacques premier, Roy de la
grande Bretagne, ou d'Angleterre ,d'Ecosse & d'Irlande,connuë à presentfous
le titre de Royaume de la
grande Bretagne,succeda
a
son pere en 1625. mais ce
Prince, quoique trés-bon,
fut si fort maltraité de Ces
sujets., qu'ils confpirerenc
contre lui
,
qui lui ayant
suscité des crimes, l'arrêterent en Ecosse, & fous la
conduited'Olivier Cronvel conspirerent sa ruïne,
& ayant été conduit à Londres
,
établirent une Chambre de Justice, Ôc par un
horrible attentat le condamnèrent à mort. Il eut la
tête tranchée en public le
,
neuvième jour de Fevrier
1649.
Ce Prince avoit épousé
en 1625. Henriette-Marie de
France, fille du Roy Henry
quatre & de Marie de Médicis. Il en eut Charlessecond, Roy de
la grande Bretagne,quifuit
Jacques Duc d'Yorc, depuis Roy de la grande Bretagne après son
-
frere, dont
je parlerai ci-apres.
Henriette-Maried'Angleterre
,
femme de Guillaume de NaŒau, Prince
d'Orange, dont je parlerai aussi ci-aprés.
Henriette-Anned'Anglererre,femme de Philippe de France, Duc d'Or.
leans, morre en1670. agee
de
devingt-six ans, qui alaissé
des enfans.
- La mort du Roy Charles premier, époux de Henriette-Marie de France, ôc
pere de tous ces infortunez
enfans, les dérangea tous.
La Reine leur mere se retira en France dés l'an 1644.
cinq ans avant la mort de
son époux. Quantà ses
enfans, ils se trouverent
dispersez & cachez; & aprés plusieurs révolutions,
Charlessecond fut reconnu
& couronné à Londres Iv
trois May 1661. Rov de la
grandeBretagne, & il a
régné jusqu'au 16. Fevrier
1685 qu'il mourut sans posterité de Catherine de Portugal, fille unique de Jean
quatriéme, Roy de Portugal, & de Loüise de Gusman; après la mort duquel
Charles second
,
Jacques
Duc d'Yorc fut reconnu
Roy de la grandeBretagne,
comme je le dirai ci-aprés.
Jacques d'Angleterre,
Duc d'Yorc, d'Albanie,
&c. frere unique du Roy
Charles second,servit en
France,oùilfutLieute-
nant general des armées
navales du Roy. Estant Duc
d'Yorcilépousaen 1660.
Anne Hyde, fille de Milord
Edoüard Hyde, grand
Chancelier d'Angleterre. Il
eut de ce mariage nombre
d'enfans, & entr'autres
deux Princesses, Marie, &
Anne, dont je parlerai aprés
leur pere, & qui ont eu
beaucoup de part aux af-,
faires de leurs temps.
Jacques d'Angleterre,
Duc d'Yorc,épousa en secondes noces en 1673. Marie-Eleonore d'Est, fille de
François Duc de Modene.
Il succeda au Roy Charles
fecond son frere auxRoyaumes d'Angletere, d'Ecosse & d'Irlande, ( autrement
dit de la grande Bretagne)
sous le nom de Jacques second. Il fut couronné le
jour de saint Georges, 23.
Avril1685. mais ce Prince,
auiti malheureux que ses
ancêtres du nom de Stuart,
a
éprouvél'inconstance de
ses peuples, & de son neveu
propre qui s'éleva contre
lui, qui fut le Duc de Montmouth
,
fils naturel du Roy
Charlessecond son frere.
Il a
enfinété obligé de ceder à la force, &dese retirer en France sur la fin de
i688.Wec beaucoup de peines & de dangers, par les
cabales du Prince d'Orange
son neveu & son cendre. LaReine son épouse ie sauva
aussi furtivement avec le
Prince de Galles son fils,
où ils ont été reçus par le
le Roy Louis XIV.tréscourtoisement, qui leur a
donné, pour demeure le
Château de saint Germain
en Laye,où le Roy Jacques
second est mort le 16. Septembre 1701. d'où son corps
a
été apporté à Parissen l'Egti(e des Benedictins Anglois, au fauxbourg saint
Jacques, où sa memoire est
révérée commed'un Prince
bienheureux,
Du mariage du Roy
Charles second & de la Reine Marie
-
Eleonore d'Est
il en est sorti plusieursensans. Il n'en a
survêcu que
deux: Jacques-FrançoisEdouard Prince de Galles,
qui nâquit enAngleterre le
20. Juin 1688.& quifut en-
levé par sa mere
,
qui fuyoit
la persecution
,
assisté du
Comte depuis Duc de Lauzun ;
lequel après lamort
de son pere a
été reconnu
en France Roy dela grande
Bretagne fous le nom de
Jacquestroisiéme.EtLoüise-MarieElisabeth d'Angleterre, dont la mort donne lieu à cet article.
Marie d'Angleterre,
Princessed'Yorc,fille aînée.
de Jacques Duc d'Yorc,
depuis Roy d'Angleterre
& de Anne Hyde sa premiere femme
:
elle épousa.
en 1677. Guillaumede Nar:,
sau Prince d'Orange, son
cousin
-
germain. Les An..
glois firent un traité avec
lui en 1688. & l'attirerent en
Angleterre, pour se soustraire de l'obeissance qu'ils
devoient à leur Roy legitime. Il y arriva avec la flote
Hollandoise
,
& débarqua
à Torbay le
1 5. Novembre
de lamêmeannée, se joignit ,
aux Anglois, qui con-r
spirérent d'enlever le Roy,
qui fut enfin contraint de
ceder à la force, ôç de fc
retirer en France avec la
Reine
Reine son épouse par des
routes différentes
:
ainsi le
gendre & neveudétrôna
son beaupere &
son oncle.
Ce Prince & la Princesse
son épouse furent proclamez Rois d'Angleterre,
d'Ecosse & d'Irlande le 13.
Fevrier 1689. & couronnez
le 21.
Avrilsuivant. La Reine Marie n'a vécudepuis
son couronnement que jusqu'au 2.8. Décembre 1694.
qui est cinq ans, sept mois
& sept jours, quelle mourut
uns
posterité, âgée de
trente-deux ans. Le Prince
son époux régna, ~n!j~
qu'au 19. Mars IJQI., qu'il
mourut à Kensington,&
fut enterré le 16.Avrilà
Veiftminfter. <;
La seconde fille du pre-,.
mier lit du Roy Jacques
second, auparavant
d'Yorc,est Anne d'Angle-,;
terre, Princesse dfYorç, ô$
de sa premiers semmçA
ne Hyde. Elleepousa Ge<^.
ges fil Prince de Dai*enw£*
de Federic troifiéirïef
Roy de Danemarc
,
& de
Sophie-Amélie de kune-,
bourg. ApfÇf la morfc de
Guillaume de Nassau, Prince d'Orange, ôc Roy de I*
grande Bretagne, elle fut
reconnue Reine le 19. Mars,
1702. & proclamée des l'aprésdînée devant le Palais
de [aine James, & aux autres endroits publics: elle
fut couronnée le 4 May
suivant. A l'égard du Prince Georges
son
époux, il
fut déclaré grand Amiral
d'Angleterre, & est mort
depuis sans posterité. La
Reine Anne regne aujourd'hui feule & tranquille en
Angleterre.
Ainsi, par le recit que
je viens de faire on voit
que la Maison deStuart
est une Maison sortiedes
Roisd'Ecosse; qu'elle est
rentrée sur le trône par rextiné\:ion de la brançhc aînéeàlaquelleelle
s'estralliée;qu'ellearégné en Ecosse par plu..,
sieurs générations, puis
a
joint ce Royaume à celui d'Angleterre, par la
mort de la Reine Elisabeth. Or cetteMaison a
regné depuis, mais trésmalheureusement. Ily a
beaucoup de branches de
cette Maison qui, comme Princes de laMaison
de Stuart, portent tous
pour leurs armes d'or à
la face échiquetée de
trois trajets d'argent èc
d'azur.
Henry de Lorraine,
Comte de Brione, Chevalier de l'Ordre du S. Esprit,
fils aîné de Loüis de Lorraine, Comte d'Armagnac,
Scc grand Senechal héréditaire de Bourgogne,Gouverneur pour SaMajesté de
la Province d'Anjou, Pair,
& grand Ecuyer de France,
Chevalier de l'Ordre du S.
Esprit
; & de Catherine de
NeuleyfilledefeuM.le
MaréchalDuc deVilleroy,
mourut à Verseilles le f,
jour d'Avril. Il étoit reçuen
survivance dés le ij. Fevrier
1677. delaCharge de grand
Ecuyer,duGouvernement
du pays d'Anjou: né dans
lamême année &au même
mois que Monseigneurpre-
îftiêtDauphin,le quinze
Nô\tèmbtt' 166ï. Dés sa
ividréieuâcffe ce futun
des Seigneurs des plus attachez auprès de sa personne 3& des plus accomplis. Il s'étoit distingué dans
tous les exercices convenables à un jeune Prince. Il
remporta deux fois de suite
le prix des courses en 1686. Ilavoitépousé le 13. Décembre1689. Mademoiselle
d'E^ktey, fille de Loüis
d'Epinay,Marquis de Bron,
& de feuë Marie-Françoise
du Cousin de S. Denis de
laquelle ila le Prince de
Lambefc^qu'il avoit marie
depuis deux ans àMademoisèlle de Duras, fille de
Jacques
- Henry Duc de
Duras,,
-mort depuis plusieurs années; & de Mademoifeile de la Mark, aujourd'hui Duchesse de Doras, qui a encore Mademoiselle de Duras.
,
Le Comte de Vandeüil
,est mort à la Source, prés
d'Orléans, le cinq du mois
d'Avril, dans sa vingt- fijûéme année. Il étoit filsaî-
né de MessireFrançois Clerembaud, Marquisde Vandeüil
,
& de Marie-Anne de
Rangeüil, fille de M. le
: Marquis deRangeüilMaréchal deCamp, & CatherinedeBeaufort. M.le Marquis deVandeüilavoit commencé à servir en 16 52. Il
Je trouvaà la bataille de S.
Godar en Hongrie,où il
étoit allé chercher occasion
de fè distinguer. Quand la
guerre recommença en
France il revint dans son
pays, s'est trouve à l'affaire
de Senes, à Steinquerque
'à Leuse, où il commandolt
lacavalerie fous M. le Duc
du Maine, & la commanda
en chefquand ce Prince fut
partidel'armée. Le Roy lui
fit l'honneur de lui confier
la personné de Monseigneur, pour lui faire faire
sa premiere campagne à
Philisbourg. 11 a eu l'honneur en dernierlieu de conduire le Roy d'Espagne en
Espagne, avec M.le Maréchal de Noailles.
Il étoit Lieutenant general des armées du Roy,
Lieutenant de sesGardesdu
Corps; en quelle qualité Il
a
commandé la Maison du
Roy pendant cinq ans. Il
étoit Gouverneur de Pecquais
,
dont il demanda la
survivance pour ion filsaîjné ,qui n'avoit que quinze
ans, laquelle grace SaMajesté lui accorda en recompense de seslongs services,
Jk le fit Chevalier de l'Or-
-<ire de S. Louis.
:..
Il avoit e'poufé^MarieAnne de Rangeüil, doiJ:il
avoit eu quatre enfans: 1ainé, qui vient de mourir, ôc
trois autres) quisont actuel-
lemént au service.
M. leComte de Vandeüil
âvoit commencé à servir à
l'âge de quinze ans, en en-
,trant dans les Mousquetaires, au sortir des Pages de la Chambre. Il fut
ensuite Aide de Camp de
M. le Maréchal de Villecray
,
puis Capitaine de cavalerie dans le regimerit de
Bar. A près la bataille de Rajiiilly il acheta le regiment
idc Monseigneur le Dauphin, cavalerie, se trouva
£
la bataille de Turin, où il
se distingua à la tête de son
regiment, depuis à
celle de
Malplaquet, témoignant
dans les actionsles plus perilleusesune intrépiditéaccompagnee d'une grande
prelencedespris.
Il étoit Gouverneur de
Pecquais en Languedoc,
&grand Baillifd'Orléans.
La maison de Vandeüil
tire son nom de la Terre
& Seigneurie de Vandeüil,
située sur la riviered'Oise,
prés S. Quentin, dont les
ancêtres de cette maison
étoient Seigneurs. Le premier de cette maison dont
on ait connossances'appelloit Clerembauld, Chcva,,.-"
lier Seigneur de Vajideiiil,
qui vivait en ito96. ce qui. se
voit dans les auteurs qui
ont é'c'Èit de la premiere
Croisade, & dansl'histoire
de la maison deBechune,.
par André duChêne, liv.
-+.,
page284. & suivantes, où
l'on voit danciens [ceans:
dans lesquels font les rna-,
mes armes queportent aujourd'hui Messieurs deVaivdeüil. La branche aînéede
cette maison finit par Jeaiv;
JQDame de Vandeüil 8(,
autresJcxtçsi Fille de Cletrembauld
,
troisiéme du - -
laquelleépousaMa-
~thieu iç Roye second du
tnoro, Seigneurde la Ferté
en Pontieu ,&lui apporta,
CII docçfttjr'mtrçs biens la
Terrede Vandeüil.
:
Pourplus grande preuve del'ancienneté de cette
unaifoo. il est en remarque
dans l'histoire dela guerre teinte, intitulée la Franciade
'Qricmtdle, au fol. 40. qu'un
Clerembauld de Vandeüil
fut arrêté prisonnier etanç Àh suite de Hugues le
Grand
,
Frere duRoy de
France, par le Lieutenant
de Nicephore Empereur,
sur lequel Alexis Comnenne usurpa l'Empire. Godefroy de Boüillon, Duc de
Lorraine, ayant envoyé des
ambassadeurs pour lesommer de rendre le Prince
Hugues, &les Gentilshommes prisonniers avec lui,
en ayant fait refus, Godefroy de Boüillons'étant
campé avec toute son armée devant Constantinople,obligea l'Empereur de
lui renvoyer le Prince, &
tous
tous lesGentilshommesde
sa Compagnie.
Clerembaudde Vandeüil,
Seigneur & Châtelain de
Vandeüil, prés la Fereen
Picardie,vivoit en l'an 1225.
il n'eut de son mariage que
deux filles, sçavoir Jeanne
& Melisende de Vandeüil.
Il avoit pour frere cadet
Guide Vandeüil, Seigneur
d'Aubigny. Jeanne de Vandeüil épousa Matthieu de
Roye
,
Sieur de Duri, la
Ferté y
saintValery, Diancourt.
Marie de Roye, fille de
Matthieu de Roye, & de
Jeanne de Vandeüil,épousa
Guillaume de Bethune
, Chevalier Seigneur de
Locres. Jean de Bethune
Chevalier, Seigneur de
Vandeüil,&c. épousa Jeanne deCoucy,Vicomtesse de
Meaux. Jeanne dela Bar,
Dame de Vandeüil, Oisy
, Condé, &c. Vicomtesse de
Soissons ôc de Marle,épousa.
Loüis de Luxembourg.
Comte de S. Paul, Ligni,
Roussi- le-Château, ôcc.
Marie,Soissons,&Connétable de France. Pierre de
Luxembourg, Comte de
S Pàul, &c. Sieur de Vandeüil,épousaMarguerite de
Savoye. Marie de Luxembourg
»
fille de Pierre de
Luxembourg, Comte de
S. Paul, & Sieur de Vandeüil, épousaFrançois de
Bourbon, Comte de Vandôme.
Messîre Nicolas le Camus, Chevalier Seigneur
dè la Grange du Milieu,
Bligny,Vvittemberg, &c.
Conseiller -
du Royen tous
ses Conseils
,
premier Pre-
sident de sa Cour des Aydes
à condition de survivance
, Maître des Requêteshonoraire de son Hôtel, mourut de l'opération de la taille
le15. Avril1711. âgé de
ans.
Il étoit fils de M. le premier President de la Cour
des Aydes, qui remplit ce
poste avec tant de dignité
& d'applaudissemensdepuis
plusieurs années. Feu M. le
Lieutenant Civil le Camus,
& M.le Cardinal le Camus
Evêque de Grenoble, étoient freres de M. Jp pre-
- mier President ,qui a eu
deux autres enfans
;
donc
l'un, nommé M.le Camus
de la Grange, est mort Intendant à Pau. Il a encore
une fille, mariée à M. le
Marquis de Flammanville,
Lieutenant general des armées du Roy, ci-devant
Capitaine des Gensdarmes
Bourguignons. La maison
de Camus le Beaulieu tire
son origine du Lionnois, &
est une des plus anciennes
de cetteProvince.
DameMarie-Genevieve
Larcher
,
veuve de Messire
Edoüard Colbert, Chevalier Marquis de Villacerf
& de Pajens, Seigneur de
saint Mesmin, Courlange,
&c. Conseiller du Royen
son Conseil d'Etat, premier.
Maître d'Hôtel de la feuë
Reine, & de Madame la
Duchesse de Bourgogne,
Surintendant & Ordonnateur general des Bâtimens
du Roy, Arts & Manufactures de Sa Majesté, mourut le 17. Avril, âgée de 7O
ans,Madame de Villacerfé-
toit fille au President JLar*
cher: elle a eu plusieurs
freres, dont l'un aété
Maître des Requêtes, &
Intendant en Champagne, & l'autre Chevalier
deMalte. *-
Charles le Nonr.anr,
ancien Secretaire du Roy,
&l'un desFermiers generaux de Sa Majcfté
,
mourut le vingt-huit Mars mil
sept cent douze.
Fermer
Résumé : MORTS.
Le texte relate plusieurs décès et événements historiques liés à la Maison de Stuart, une dynastie originaire des anciens rois d'Écosse. Louise-Marie-Élisabeth, princesse d'Angleterre, est décédée de la petite vérole à Saint-Germain-en-Laye le 18 avril 1711, à l'âge de dix ans. La Maison de Stuart a vu plusieurs de ses membres occuper des positions de pouvoir en Écosse et en Angleterre. Kenneth III, roi d'Écosse, a épousé une fille de Guillaume Ier, duc de Normandie, et leur descendance a continué à régner en Écosse jusqu'à Alexandre III. La branche des Stuart, issue de Ferquharc, a vu Walter Stuart devenir le premier à porter ce nom et être créé grand sénéchal d'Écosse en 1086. Jacques Stuart, grand sénéchal, a été régent du Royaume après la mort d'Alexandre III en 1302. Walter Stuart, troisième du nom, a épousé Marie Bruce, fille du roi Robert Ier. Leur fils, Robert Stuart, a été roi d'Écosse et père de Robert III, qui était l'arrière-grand-père de Marie Stuart. Marie Stuart, reine d'Écosse, a épousé François II de France et Henri Stuart, duc d'Albanie. Elle a été emprisonnée par Élisabeth Ire d'Angleterre et exécutée le 18 février 1587. Jacques VI d'Écosse, fils de Marie Stuart, a succédé à Élisabeth Ire sur le trône d'Angleterre, devenant Jacques Ier. Il a épousé Anne de Danemark et a eu deux enfants : Charles Ier et Élisabeth d'Angleterre. Charles Ier a été exécuté le 9 février 1649 après une conspiration. Son fils, Charles II, a régné jusqu'en 1685. Jacques II, frère de Charles II, a succédé au trône mais a été contraint de s'exiler en France en 1688. Il est mort à Saint-Germain-en-Laye le 16 septembre 1701. Marie d'Angleterre, princesse d'York, a épousé Guillaume d'Orange et a été proclamée reine d'Angleterre en 1689. Elle est décédée sans postérité en 1694. Anne d'Angleterre, sœur de Marie, a épousé Georges de Danemark et a régné seule après la mort de Guillaume d'Orange en 1702. Le texte mentionne également la mort de Henry de Lorraine, comte de Brione, et du comte de Vandeuil, tous deux chevaliers de l'Ordre du Saint-Esprit. La famille de Vandeuil tire son nom de la Terre et Seigneurie de Vandeuil, située sur la rivière d'Oise près de Saint-Quentin. Le premier ancêtre connu, Clerembauld, vivait en 1096 et est mentionné dans des écrits sur la première Croisade. La branche aînée de cette maison s'est éteinte avec Jeanne de Vandeuil, qui épousa Mathieu de Roye. Le comte de Vandeuil a commencé sa carrière militaire à l'âge de quinze ans en entrant dans les Mousquetaires, a servi comme Aide de Camp du Maréchal de Villecray, et a été Capitaine de cavalerie dans le régiment de Bar. Il s'est distingué lors des batailles de Turin et de Malplaquet et était Gouverneur de Pecquais en Languedoc et Grand Baillif d'Orléans.
Généré par Mistral AI et susceptible de contenir des erreurs.
Généré par Mistral AI et susceptible de contenir des erreurs.
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3091
p. 192-212
Discours sur l'Academie Royale des Sciences. [titre d'après la table]
Début :
L'Academie Royale des Sciences tint séance publique, le Mercredy 6. Avril [...]
Mots clefs :
Académie royale des sciences, Discours, Mercure, Opium, Vitriol, Vapeurs, Sel, Chaux, Tartre, Chimiste
Afficher :
texteReconnaissance textuelle : Discours sur l'Academie Royale des Sciences. [titre d'après la table]
Ne croyant pas pou voir donner ce mois-ci
le memoire suivant, on
avoir déja imprimé un
morceau de Monsieur
Parent. Quoique cette
Piece foitégalement belle &solide, on en trouvera peut-être trop de
ce même genre pour
un seul mois: mais à
coup sûr ce ne fera pas lessçavans quis'en plaindront.
L'Academie Royale des
Sciences tint séance publique, le Mercredy 6. Avril
Mr l'Abbé Bignon qui prefidoit felicita la Compagnie
sur ce que cette Assemblée
ne commençoit point
à@.
l'ordinaire par l'Eloge funebre de quelque Académicien
,
n'en étant mort aucun
dans le dernier Semestre.
Mr Lemery le fils, sçavant
Medecin & Chimistehabile, lut un memoire sur les
differentes couleurs des Précipitez du Mercure;il raporta plusieurs experiences des
changementsdecouleurs
qui arrivent à
ces précipitez,
le Mercure dissous dans
l'esprit de nitre est sans
couleurs, c'est-à-dire que
la dissolution est claire &
transparente, si on verse
dessus du sel Marin, la liqueur blanchit & il se précipire peu à peu une poudre
blanche qui cft le Mercure
dans sa couleur naturelle, le
sel Ammoniac la précipite
en un blanc sale, l'eau de
chaux en jaune, & le sel de
tartre en jaune orangé, &c.
Il dit que la couleur na-
•>
turelle du Mercure étoit le
blanc, que la couleur jaune
Du rouge luy étoit étrangère, & il l'anribua aux
parties dé ftü qui portées
avec la chaux où lé sel de
Tartre penetroient le Mercure, & se méslant avec luy
prenoient la couleur rougé
& naturelle à
ces mesmes
parties de feu.
Il prouva que la couleur
haturelle des parties de feu
étoit le rouge, par la couleur
mesme dufeuordinaire, par lacouleurque prend le Mercure seul calciné de long-
temps qui le convertit de
lui-mesme en une poudre
rouge, & par la couleur des
vapeurs du Salpêtre quand
on le convertit en cfprit de
nitre, car les vapeurs qui
emplissent le bâlon dans
cette operation font rouges
comme du sang; ce qui ne
peur provenir que des partics de feu. Il dit aussi que le
sel de tartre& la chaux ne
teignoient en jaune ou en
orange que parce que con'
tenant des parties de feu,
ces parties dans le melange
des matieres abandonnoient
la chaux ou le sel de tartre
pour fc joindre au Mercure.
Un homme quisetrouvoit
auprès de moy cm qui me crut
grând Chimiste
,
me demanda pourquoy ces mêmes partics de feu qui rougissoient
le Mercure, ne rougissoient
pas neantmoins la chaux &
le sel de tartre que l'on
joignoit au Mercure dans
ces expériences? je tiray m es Tablettes & ayant mis sa
demande par écrit je lui dis
que je pourrois lui rendre
réponse dans un mois, li
parut un peu surpris du long
terme, mais cependant cela
l'encourageaà me faire une
secondedemande, pourquoy les parties de feu qui
rougissent les vapeurs de
l'esprit de pitre ne rou- girent de elles^p^ lçs vapeurs
l'huille de Vitriol; je
voulus faire le sçavant pour
cette fois, & lui répondis
que si les vapeurs de l'huile
de Vitriol n'étoient pas
rouges, sans doute qu'iln'y.
avoirpointde partiesde feu;
mais il me soutint qu'il y
avoit des parties de feu I°.
parce qu'il faut un feu
bien plus violent pour tirer
l'huile de Vitriol que pour
£jre& l'esprit de n~rc~2.~
par l'action violente de
l'huile de Vitriol qui corrode & brule trèsfortement; enfin par ce que si
ron jette l'huile glaciale de
Vitriol dans de l'eau froide,
elle y
excite un gresillement
p^çil celuy que fait un
charbonrouge que l'onjette
dans l'eau froide. Comme
cela passoit ma portée j'écrivis&luy promisréponse
dans un mois, je prie ou
Mr Lémeri ou quelque
Chimiste de vouloir bien me dégager de ma parole en
m'envoyant réponseà ces deux demandes.
Mr Cassin le fils, digne
héritier du nom qu'il
porte, lut ensuite un mémoire sur le flux & le reflux
de la Mer, il y
donna des
moyens de trouver juste
l'heure des hautes,& basses
Marées dans les Ports de
France, il fit voir que les
Equinoxes ne sont pas les
temps des plus hautes Marées comme on se l'étoit
persuadé jufqucs icy, & il
démontra que ces mouvements reglez de la Mer dépendoient presque entièrement de la pression de la
Lune sur les eaux.
Mr Boulduc le pere, trèshabile Chimiste donna la
découverte d'un nouvel
Opium, après avoir tenté
plusieurs moyens de corri.
ger l'Opium ordinaire que
l'on ne sçauroit donner que
dans une dose très petite, &
qui souvent toute petite
qu'elle est ne laisse pas de
produire encore de fâcheux
effets,&voyant que toutes
ses corrections ne changeoient point l'Opium, il
essayade différentes si narco- çliçrch4 dans l'extrait des fleurs de Coquelicot
la qualité anodine, qu'il n'y
trQuya point, lprfqueJ'e^
trait n'étoitfait qu'avec lq,
seules feuilles de la fleur;
mais il observa que lesirop
de Coquelicot & l'extrait
croient un peu somnifères
lorsqu'on laissoit la reste des
Coquelicots avec les Feuilles
des fleurs,cela l'engagea de
fairel'extrait des testes
seules, & il trouva qyic
c'étaitfun somnifere des
plus doux qu'il y eut, qui a
la dose de quatre grains faisoit dormir sanslaisser aucun
trouble dans la teste: remede
d'autant plus utile qu'il ne
faut point l'aller chercher en
Turquieétant trèscommun
en France.
:
Deux de mes woifms
chausserentbeaucoup à l'occasion
de cette dissertation poursçavoir
si l'on déçoit mettre l'Opium
au rang des remedes ou des
poisonsfroids ou chauds. Je ne
rapporteray point leurs raisons
qui me parurentfort peu deci-
fivesi mais leurs disputefinit
par une demande que je rapporte icicommem'ayantparuplusimportante;sçavoir,s'ily aquelques marques pour connoistre
si
un hommeseroitmort d'avoir
pris une trop grande doss d'Opium? l'un deux dit qu'il n'y
avoit aucune marque. L'autre
dit que tous ceux qui mouroient
ayant pris beaucoup d'Opium
avoient le sang tellement
dissous qu'ilnesefigeoitjamais.
Unepetitedissertation de quelque
habile Medecinsur cette
matiere, aideroit àremplirmon
Mercure & pourroit estre
agreable &utile au public. Mr Vinflou habile &
sçavant Anatomiste, donna
un mémoire touchant les
glandes qui se rencontrent
dans les corps des animaux, illesdiftnbuaft fous ses différentesclasses qu'ilfubdivisa aussi en plusieurs especes.
Il range dansla première
Classe les glandes conglobéesj ce sont les glandesqui
font en quelquemanière
arrondies un peu fermes
d'une grandeur confiderablc,& d'une surface lisle
&unie comme les reins,&c.
Dans la sceonde Claffclefc
glandes conglomcrécs,qui
font des amas de plusieurs
pelotons étroitement collez ensemble & renfermez
fous une menbrane commune, comme le Pancreas,
les Parotides,&c.
Dans latroisiéme Classe,
les glandes en grain, il
nommaainfide petits corps
glanduleux tantost solitaires, tantost parfemez sur ua",
mesme plan de différentes
figures,telles font une
grande parties des glandes
intestinales, les çutan*écs.,&c.,
Dans la quatrième Classe
les glandes à poil ce font
celles qui forment
ce que l'on nomme le velouté de
l'estomach & des intestins,
composé d'une infinité de
petits tuyaux glanduleux en forme de panne ou de
velours.
Dans la cinquiémc Classe
les glandes irregulieres,qui
font celles qui par leur
forme extérieure ne se rapportent à
pas une des
precedentes, par exemple lefoye,&c.
;
:', Dans la sixiémeClasse les
glandes inperceptibles, qui
son celles qui sont sipetites
qu'onne les peut pas diflip*,
guersans microscope,ouque
l'onne découvre pas même
àl'aide du Microscope; mais
dontonne supposoit que
par leurs effets, ou à l'occasion de certaines maladies,
quiles rendent sensibles
celles sont les glandes du
Pericarde & du Pericorne
Il subdivisaensuitecessix
Classes générales en differentesespeccs, en les con.
siderant fous differens égards ,1 ; ou par raport
à leur uÍfu) ou par
raport aux sucs qu'elles
filtrent, ou par raport à
leursemploys, ou par raport
à leur durée.
Il donna ensuite la description & la figure de la
plus simple de ces glandes
pour la structure qui est la
glande à poil, dont l'assemblage forme le velouté de
l'estomach
,
ensuite celle du
rein, qui est un peu plus
composée
,
celle du
foye
qu'il dit estre une glandeconglobée cellulaire, dont chacune des cellules estgarnie
intérieurementd'un velouté
fort fin, dont chaque poil
estune glande comme auvelouté des intestins, & en
fin celle de la Ratte qui cft
U glande la plus composée;
puisque c'est selon luy unr.
glande conglobée, celluleuse, reticulaire & vasculeuse.
Il fcroit difficile de bien
faire comprendre la ftruc-4
ture de ces parties qu'en raportant sa propre description jointe aux figures, ce
quele peu de pratiqueque
ayAnqçpmicne m'apas
permis de faire.
Il raporta dans ces discours une chose fort singuliere, c'est que l'on pouvoit
avoir des preuves visiblesde
la transpiration des corps
vivants, en se presentant la
teste nuë, ou le corps de
quelque animal que ce soit
au grand soleil contre une
muraille blanche on aperçoir, dit il,une ombre legere
& voltigeante au dessus de
la teste ou du corps de l'animal, qui est l'ombre de la
waticre de l'insensible transpiration. Mes voisins se de*
manderent s'il étoit possible
qu'un corps invisible produisit une ombre visible,
chacun se promit de vérifier
l'expérience avant que d'en
chercher l'explication.
Mt l'Abbé Bignon reprit
à la fin de chaque mémoire
précis de ce qui avoitétédit,
& fit sentir au public l'utilité qu'il devoir attendre de
chacune deces observations
ou de ces découvertes, ce
qu'il fit avec cette facilité,
cette netteté
,
& cette
Eloquence qui luy font si natur
le memoire suivant, on
avoir déja imprimé un
morceau de Monsieur
Parent. Quoique cette
Piece foitégalement belle &solide, on en trouvera peut-être trop de
ce même genre pour
un seul mois: mais à
coup sûr ce ne fera pas lessçavans quis'en plaindront.
L'Academie Royale des
Sciences tint séance publique, le Mercredy 6. Avril
Mr l'Abbé Bignon qui prefidoit felicita la Compagnie
sur ce que cette Assemblée
ne commençoit point
à@.
l'ordinaire par l'Eloge funebre de quelque Académicien
,
n'en étant mort aucun
dans le dernier Semestre.
Mr Lemery le fils, sçavant
Medecin & Chimistehabile, lut un memoire sur les
differentes couleurs des Précipitez du Mercure;il raporta plusieurs experiences des
changementsdecouleurs
qui arrivent à
ces précipitez,
le Mercure dissous dans
l'esprit de nitre est sans
couleurs, c'est-à-dire que
la dissolution est claire &
transparente, si on verse
dessus du sel Marin, la liqueur blanchit & il se précipire peu à peu une poudre
blanche qui cft le Mercure
dans sa couleur naturelle, le
sel Ammoniac la précipite
en un blanc sale, l'eau de
chaux en jaune, & le sel de
tartre en jaune orangé, &c.
Il dit que la couleur na-
•>
turelle du Mercure étoit le
blanc, que la couleur jaune
Du rouge luy étoit étrangère, & il l'anribua aux
parties dé ftü qui portées
avec la chaux où lé sel de
Tartre penetroient le Mercure, & se méslant avec luy
prenoient la couleur rougé
& naturelle à
ces mesmes
parties de feu.
Il prouva que la couleur
haturelle des parties de feu
étoit le rouge, par la couleur
mesme dufeuordinaire, par lacouleurque prend le Mercure seul calciné de long-
temps qui le convertit de
lui-mesme en une poudre
rouge, & par la couleur des
vapeurs du Salpêtre quand
on le convertit en cfprit de
nitre, car les vapeurs qui
emplissent le bâlon dans
cette operation font rouges
comme du sang; ce qui ne
peur provenir que des partics de feu. Il dit aussi que le
sel de tartre& la chaux ne
teignoient en jaune ou en
orange que parce que con'
tenant des parties de feu,
ces parties dans le melange
des matieres abandonnoient
la chaux ou le sel de tartre
pour fc joindre au Mercure.
Un homme quisetrouvoit
auprès de moy cm qui me crut
grând Chimiste
,
me demanda pourquoy ces mêmes partics de feu qui rougissoient
le Mercure, ne rougissoient
pas neantmoins la chaux &
le sel de tartre que l'on
joignoit au Mercure dans
ces expériences? je tiray m es Tablettes & ayant mis sa
demande par écrit je lui dis
que je pourrois lui rendre
réponse dans un mois, li
parut un peu surpris du long
terme, mais cependant cela
l'encourageaà me faire une
secondedemande, pourquoy les parties de feu qui
rougissent les vapeurs de
l'esprit de pitre ne rou- girent de elles^p^ lçs vapeurs
l'huille de Vitriol; je
voulus faire le sçavant pour
cette fois, & lui répondis
que si les vapeurs de l'huile
de Vitriol n'étoient pas
rouges, sans doute qu'iln'y.
avoirpointde partiesde feu;
mais il me soutint qu'il y
avoit des parties de feu I°.
parce qu'il faut un feu
bien plus violent pour tirer
l'huile de Vitriol que pour
£jre& l'esprit de n~rc~2.~
par l'action violente de
l'huile de Vitriol qui corrode & brule trèsfortement; enfin par ce que si
ron jette l'huile glaciale de
Vitriol dans de l'eau froide,
elle y
excite un gresillement
p^çil celuy que fait un
charbonrouge que l'onjette
dans l'eau froide. Comme
cela passoit ma portée j'écrivis&luy promisréponse
dans un mois, je prie ou
Mr Lémeri ou quelque
Chimiste de vouloir bien me dégager de ma parole en
m'envoyant réponseà ces deux demandes.
Mr Cassin le fils, digne
héritier du nom qu'il
porte, lut ensuite un mémoire sur le flux & le reflux
de la Mer, il y
donna des
moyens de trouver juste
l'heure des hautes,& basses
Marées dans les Ports de
France, il fit voir que les
Equinoxes ne sont pas les
temps des plus hautes Marées comme on se l'étoit
persuadé jufqucs icy, & il
démontra que ces mouvements reglez de la Mer dépendoient presque entièrement de la pression de la
Lune sur les eaux.
Mr Boulduc le pere, trèshabile Chimiste donna la
découverte d'un nouvel
Opium, après avoir tenté
plusieurs moyens de corri.
ger l'Opium ordinaire que
l'on ne sçauroit donner que
dans une dose très petite, &
qui souvent toute petite
qu'elle est ne laisse pas de
produire encore de fâcheux
effets,&voyant que toutes
ses corrections ne changeoient point l'Opium, il
essayade différentes si narco- çliçrch4 dans l'extrait des fleurs de Coquelicot
la qualité anodine, qu'il n'y
trQuya point, lprfqueJ'e^
trait n'étoitfait qu'avec lq,
seules feuilles de la fleur;
mais il observa que lesirop
de Coquelicot & l'extrait
croient un peu somnifères
lorsqu'on laissoit la reste des
Coquelicots avec les Feuilles
des fleurs,cela l'engagea de
fairel'extrait des testes
seules, & il trouva qyic
c'étaitfun somnifere des
plus doux qu'il y eut, qui a
la dose de quatre grains faisoit dormir sanslaisser aucun
trouble dans la teste: remede
d'autant plus utile qu'il ne
faut point l'aller chercher en
Turquieétant trèscommun
en France.
:
Deux de mes woifms
chausserentbeaucoup à l'occasion
de cette dissertation poursçavoir
si l'on déçoit mettre l'Opium
au rang des remedes ou des
poisonsfroids ou chauds. Je ne
rapporteray point leurs raisons
qui me parurentfort peu deci-
fivesi mais leurs disputefinit
par une demande que je rapporte icicommem'ayantparuplusimportante;sçavoir,s'ily aquelques marques pour connoistre
si
un hommeseroitmort d'avoir
pris une trop grande doss d'Opium? l'un deux dit qu'il n'y
avoit aucune marque. L'autre
dit que tous ceux qui mouroient
ayant pris beaucoup d'Opium
avoient le sang tellement
dissous qu'ilnesefigeoitjamais.
Unepetitedissertation de quelque
habile Medecinsur cette
matiere, aideroit àremplirmon
Mercure & pourroit estre
agreable &utile au public. Mr Vinflou habile &
sçavant Anatomiste, donna
un mémoire touchant les
glandes qui se rencontrent
dans les corps des animaux, illesdiftnbuaft fous ses différentesclasses qu'ilfubdivisa aussi en plusieurs especes.
Il range dansla première
Classe les glandes conglobéesj ce sont les glandesqui
font en quelquemanière
arrondies un peu fermes
d'une grandeur confiderablc,& d'une surface lisle
&unie comme les reins,&c.
Dans la sceonde Claffclefc
glandes conglomcrécs,qui
font des amas de plusieurs
pelotons étroitement collez ensemble & renfermez
fous une menbrane commune, comme le Pancreas,
les Parotides,&c.
Dans latroisiéme Classe,
les glandes en grain, il
nommaainfide petits corps
glanduleux tantost solitaires, tantost parfemez sur ua",
mesme plan de différentes
figures,telles font une
grande parties des glandes
intestinales, les çutan*écs.,&c.,
Dans la quatrième Classe
les glandes à poil ce font
celles qui forment
ce que l'on nomme le velouté de
l'estomach & des intestins,
composé d'une infinité de
petits tuyaux glanduleux en forme de panne ou de
velours.
Dans la cinquiémc Classe
les glandes irregulieres,qui
font celles qui par leur
forme extérieure ne se rapportent à
pas une des
precedentes, par exemple lefoye,&c.
;
:', Dans la sixiémeClasse les
glandes inperceptibles, qui
son celles qui sont sipetites
qu'onne les peut pas diflip*,
guersans microscope,ouque
l'onne découvre pas même
àl'aide du Microscope; mais
dontonne supposoit que
par leurs effets, ou à l'occasion de certaines maladies,
quiles rendent sensibles
celles sont les glandes du
Pericarde & du Pericorne
Il subdivisaensuitecessix
Classes générales en differentesespeccs, en les con.
siderant fous differens égards ,1 ; ou par raport
à leur uÍfu) ou par
raport aux sucs qu'elles
filtrent, ou par raport à
leursemploys, ou par raport
à leur durée.
Il donna ensuite la description & la figure de la
plus simple de ces glandes
pour la structure qui est la
glande à poil, dont l'assemblage forme le velouté de
l'estomach
,
ensuite celle du
rein, qui est un peu plus
composée
,
celle du
foye
qu'il dit estre une glandeconglobée cellulaire, dont chacune des cellules estgarnie
intérieurementd'un velouté
fort fin, dont chaque poil
estune glande comme auvelouté des intestins, & en
fin celle de la Ratte qui cft
U glande la plus composée;
puisque c'est selon luy unr.
glande conglobée, celluleuse, reticulaire & vasculeuse.
Il fcroit difficile de bien
faire comprendre la ftruc-4
ture de ces parties qu'en raportant sa propre description jointe aux figures, ce
quele peu de pratiqueque
ayAnqçpmicne m'apas
permis de faire.
Il raporta dans ces discours une chose fort singuliere, c'est que l'on pouvoit
avoir des preuves visiblesde
la transpiration des corps
vivants, en se presentant la
teste nuë, ou le corps de
quelque animal que ce soit
au grand soleil contre une
muraille blanche on aperçoir, dit il,une ombre legere
& voltigeante au dessus de
la teste ou du corps de l'animal, qui est l'ombre de la
waticre de l'insensible transpiration. Mes voisins se de*
manderent s'il étoit possible
qu'un corps invisible produisit une ombre visible,
chacun se promit de vérifier
l'expérience avant que d'en
chercher l'explication.
Mt l'Abbé Bignon reprit
à la fin de chaque mémoire
précis de ce qui avoitétédit,
& fit sentir au public l'utilité qu'il devoir attendre de
chacune deces observations
ou de ces découvertes, ce
qu'il fit avec cette facilité,
cette netteté
,
& cette
Eloquence qui luy font si natur
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Résumé : Discours sur l'Academie Royale des Sciences. [titre d'après la table]
Lors d'une séance publique de l'Académie Royale des Sciences le 6 avril, l'Abbé Bignon félicita la compagnie pour l'absence de décès d'académiciens au dernier semestre. Plusieurs mémoires furent présentés. Mr Lemery, fils, lut un mémoire sur les différentes couleurs des précipités du mercure, expliquant que le mercure dissous dans l'esprit de nitre change de couleur selon les substances ajoutées. Il attribua la couleur jaune ou rouge du mercure à la présence de 'parties de feu' dans les substances mélangées. Mr Cassini, fils, présenta un mémoire sur le flux et le reflux de la mer, fournissant des moyens de déterminer l'heure des marées en France et démontrant que les mouvements réguliers de la mer dépendent principalement de la pression lunaire. Mr Boulduc, père, découvrit un nouvel opium à partir des fleurs de coquelicot, somnifère doux et utile, contrairement à l'opium ordinaire qui peut avoir des effets néfastes. Mr Vinflou, anatomiste, discuta des glandes animales, les classant en six catégories : glandes conglobées, conglomérées, en grain, à poil, irrégulières et imperceptibles. Il décrivit la structure de plusieurs glandes, comme celles de l'estomac, du rein, du foie et de la rate. L'Abbé Bignon conclut chaque présentation en soulignant l'utilité des observations et découvertes présentées.
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3092
p. 213-216
DONS DU ROY.
Début :
Le 4. de ce mois le Roy donna la charge [...]
Mots clefs :
Dons, Lieutenant général, Charge
Afficher :
texteReconnaissance textuelle : DONS DU ROY.
DONS DU ROY.
:. Le 4. de ce mois le Roy
donna la charge de Lieutenant General de Sa Majesté en la haute Guyenne,
à Mr le Comte de Lautrec,
Mettre de Camp d'un Régiment de Dragons; il sert
le Roy depuis plus de vingt
années avec distinction, Ôc
s'estsignalé en Italie en
plusieurs combats & Ba-,
tailles,& entr'autresà celles
de Luzara, Cassan,Lavicto.
ria & Turin, & en dernier
lieu à Rumersheim en Allemagneoù son Regiment
fut en partie cause du gain
de cette bataille; ilestfils
de Messire François,Comte
de Gelas Marquis Dambres
&deLeberon,seul Vicomte
de Lautrec qui possedoit
la mesme Charge depuis
fort long temps donc il
vient de donner sa dcmif,
ifoi), ledit sieur Marquis
Dambres est fils de Messire
HeCtOl de Gelas Marquis
Dambres de Leberon& de
Vignoles, Vicomte de Lautrec Lieutenant General du
Royen Languedoc, Gouverneur des Villes & CitC7,
de Carcassonne, qui l'étoit
t. de MessireLifanderdeGelas
[ Marquis de Leberon Mares- | chal des Camps & Armée$
* du Roy & Conseiller d'Etat,Capitaine de çent hommes d'armes des ordonnances, & celuy-cy l'étoit de
Mcffirc Antoine de Gelas
Seigneur de Leber()n.t çbc.4
valier rfe l'Ordre, CortÏa
puifnés de l'Illustre Mai.,
son des anciens Seigneurs
considérable deGelas, l'une delades Province plus
de Guyenne, descendus par
les Comtes de Gascogne &
de Fefenfac des anciens &
premiers Roys de Navarre,
comme l'ont remarqué plusieurs graves Historiens
:. Le 4. de ce mois le Roy
donna la charge de Lieutenant General de Sa Majesté en la haute Guyenne,
à Mr le Comte de Lautrec,
Mettre de Camp d'un Régiment de Dragons; il sert
le Roy depuis plus de vingt
années avec distinction, Ôc
s'estsignalé en Italie en
plusieurs combats & Ba-,
tailles,& entr'autresà celles
de Luzara, Cassan,Lavicto.
ria & Turin, & en dernier
lieu à Rumersheim en Allemagneoù son Regiment
fut en partie cause du gain
de cette bataille; ilestfils
de Messire François,Comte
de Gelas Marquis Dambres
&deLeberon,seul Vicomte
de Lautrec qui possedoit
la mesme Charge depuis
fort long temps donc il
vient de donner sa dcmif,
ifoi), ledit sieur Marquis
Dambres est fils de Messire
HeCtOl de Gelas Marquis
Dambres de Leberon& de
Vignoles, Vicomte de Lautrec Lieutenant General du
Royen Languedoc, Gouverneur des Villes & CitC7,
de Carcassonne, qui l'étoit
t. de MessireLifanderdeGelas
[ Marquis de Leberon Mares- | chal des Camps & Armée$
* du Roy & Conseiller d'Etat,Capitaine de çent hommes d'armes des ordonnances, & celuy-cy l'étoit de
Mcffirc Antoine de Gelas
Seigneur de Leber()n.t çbc.4
valier rfe l'Ordre, CortÏa
puifnés de l'Illustre Mai.,
son des anciens Seigneurs
considérable deGelas, l'une delades Province plus
de Guyenne, descendus par
les Comtes de Gascogne &
de Fefenfac des anciens &
premiers Roys de Navarre,
comme l'ont remarqué plusieurs graves Historiens
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Résumé : DONS DU ROY.
Le 4 du mois en cours, le roi a nommé le Comte de Lautrec au poste de Lieutenant Général de Sa Majesté en Haute Guyenne. Monsieur de Lautrec, Maître de Camp d'un Régiment de Dragons, sert le roi depuis plus de vingt ans avec distinction. Il s'est illustré en Italie lors de plusieurs combats et batailles, notamment à Luzara, Cassan, Lvictoria, Turin, et plus récemment à Rumersheim en Allemagne, où son régiment a contribué à la victoire. Monsieur de Lautrec est le fils de Messire François, Comte de Gelas, Marquis d'Ambres et de Leberon, et Vicomte de Lautrec, qui a récemment démissionné de la même charge. Le Marquis d'Ambres est le fils de Messire Hector de Gelas, Marquis d'Ambres de Leberon et de Vignoles, Vicomte de Lautrec, Lieutenant Général du Roi en Languedoc, et Gouverneur des villes et cité de Carcassonne. Ce dernier était le fils de Messire Lifander de Gelas, Marquis de Leberon, Maréchal des Camps et Armées du Roi, Conseiller d'État, et Capitaine de cent hommes d'armes des ordonnances. La lignée des Gelas est issue des anciens Seigneurs considérables de Gascogne, descendants des Comtes de Gascogne et de Fézensac, premiers Roys de Navarre.
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3093
p. 216-217
CLAVESSIN tres-particulier & tres-beau.
Début :
A quatre Claviers sçavoir deux à chaque bout, il est [...]
Mots clefs :
Clavecin, Collège des Quatre-Nations, Concerts
Afficher :
texteReconnaissance textuelle : CLAVESSIN tres-particulier & tres-beau.
CLAVESSIN
tres-particulier& tres-beau.
A quatre Clavierssçavoir
deux à chaque bout, il est
utile pour ceux qui font des
Concerrs & pour ceux qui
veulent entendre jouër des
picces de Clavessin à un bout
& -
les accompagner de
l'autre;
l'autre;le nom de l'autheur
Philippe Devis; ceux qui
souhaiteront le voir pourront s'adresser au Collége
des Quatre Nations.
tres-particulier& tres-beau.
A quatre Clavierssçavoir
deux à chaque bout, il est
utile pour ceux qui font des
Concerrs & pour ceux qui
veulent entendre jouër des
picces de Clavessin à un bout
& -
les accompagner de
l'autre;
l'autre;le nom de l'autheur
Philippe Devis; ceux qui
souhaiteront le voir pourront s'adresser au Collége
des Quatre Nations.
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3094
p. 224-260
POMPE FUNEBRE.
Début :
Samedy 16. Avril on transporta les Corps de Monseigneur le Dauphin [...]
Mots clefs :
Dauphin, Dauphine, Pompe funèbre, Corps, Croix, Mort
Afficher :
texteReconnaissance textuelle : POMPE FUNEBRE.
POMPE FUNEBRE.
Samedy16. Avril on
rranfporta les Corps de
Monfcigncur le Dauphin
&de Madame laDauphine,
du Chevet dans leChœur
sous la representation dont
nous allons parler, leursentrailles avoient déja été
mises dans le Caveau avant
qu'on l'eut refermé à lamort
du dernier Dauphin.
Le Dimanche
1 7. sur les
quatre heures, on chanta
Vefprcs des morts, ausquelles assista pontificalement
Monseigneur l'Evesque de
Mets, premier Aumonier
du Roy.
Madame la Duchesse du
Lude, Madame la Marquise
de Mailly, & les Dames
d'Atour & du Palais avec
toure la maison de Madame
la Qauphine,
y
assisterent,
ik auxVigilesà trois Noc.
turnes qui se dirent ensuite.
ausquels le premier Aumônier n"affiri pas.
*
Ensuite les Religieuxchanterent les Vêpres du Dimart.,
che, aprèslesquelles, depuis
six heures & demijusques à
huit oti laissa les portes du
Chœurouvertes
pour lepeuple; l'Autel estoit tendu dé
l'ornementnoir, sur lequel
bruloient des cierges autour dela representation,
Ifi roefnic quantité qu'ily
"en avoit eu lorsque les
Corps estoient au Chevet;
ils y
avoient resté dans une
Chapelle ardente qui tenoit tout le derriere de
l'Eglise,depuis le 24 Mars
qu'ils furent aportez à Saint
Denis, jour & nuit deux
Religieux venoient veiller &
prier, prés des Corps, &
on y
chantoit tous les matins une grande Me(Te solemnelle à laquelle tous les
Officiers de la maison assistoient, desGardes du Corps
se relevants pour garder
chacun à leur tour.
A sept heures &-demy
deux Religieux vinrent disposerl'Autel, en oster les
ornemens noirs, puis mirent
des Napes, ensuite on y
mit des cierges sur dix-huit
Chandeliers d'argent avec
la Croix, outre celle d'or
quiestau-dessus, sixauhaut
de la contre-table, six sur le
gradin, & six sur la table.
-
La Façade au-dcdùe &à
coiteconvoie en un grand
dossier ou tapis garni d'une
Croix cantonnée de quatre
grands écussons, les deux
premiers aux -1
Armes de
Monseigneurle Dauphin, &'
ceux d'au dessous aux Armes
de Monseigneur le Dauphin
& de Madame la Dauphine)
ceux
-
cy environnez de
feüilles d'Acante, ce tapis
surmonté d'un Dais dont
les pentes étoientd'orées,'
avec des Houpes à toutesles
quatres, au fond une Croix
avec de pareils écussons;
mais plus petits à proportion. Ce Dais étoit furmonté de quatre grandes
Aigrettes de plumes noires
& blanches.
Au-dessus jufqucs à la
Voute étoit un tapis noir;
auxdeuxcôtez tout-du long
regnoit un corps à la Mosaïque doré,& cette Façade
se terminoit par un quarré
long de, la mesme hauceui;
qui écoit formé d'un tapis
noir avec quatre bandes
herminées, suivant sa hauteur & sa longeur, dans lequel s'élevait une Piramide doréeaussi à la Mosaïque &ornée depuis le bas
jusqu'au haut des deux côtez de Ciergos & de Girandolcs
; une magnifique
>
corniche regnoit tout autour duChœur,au dessusde
six Arcades de chaque côté
& des deux Arcades au
clet:
sus du Jubé, qui par devant
en face du Mausoléeétoient
traversées par un balustre.
Au dessus de cette corniche
regnoit une pleinte avec des
moulures dorées sur du ve- lours noit & semées de fleurs
<ic lis.) larmes, Dauphins &
Croix, les Dauphins & les
fleursde-lis d'or, les larmes
& les Croix d'argent , ce qui
estoit mêlél'un dansl'autre *"
en quinconge.De chaque arcade partoient alternativement des rideaux fleurs delifez d'oren dessus,herminez
en dessous; dans la premiere
Arcade de chaquecosté en
retour de la Façade de
l'Autel
,
les rideaux étoient
surmontez d'un grand èeuf
son des Armes; simples de
Monseigneur leDauphin,
au1milieu des, deux rideaux ( 1
renoüez par les costez
contre les pilastres) au- desfous de l'ecuuon partoit
une chute de-mesme étoile
que les rideaux,
au
milieu
del'Arcade paroissoit une -
Médaille qui renfermoit,
uneVertu quisapliquoit,
aux qualitez de Monseigneur le Dauphin, au bas
de l'Arcade estoit une espece de terrasse qui estoie
garnie de bobéchesdorées
pour tenir des bougies sur
de petites consoles renverfées. Cette terrasse prenoit des deux extremitez
de l'arcade & s'élevoit par
le milieu, & par gradation
de chaque costé. La seconde
arcade de chaque costé étoit
aussi garnie de idéaux faille
fiiK l'effet d'un Pavillon,
donc les rideaux estoient
retroussez en festons. Et
fous etc Pavillon au milieu
de l'arcade étoit un Ecusson double des Armes do
Monseigneurle Dauphin &
de Madame la Dauphine,
éclairé de c
haque cosse d'une
girandole & de plusieurs
bougies, au-dessus & au bas
de l'Arcade en dedans estoit
un corps qui prenoir dans
la largeur de ladite arcade,
& s'élevoit par le milieu, representant des Médailles
tfHiefogkÉKjue* futs les
V K!
vertus du Prince & de 11
Princesse, & sur l'épaisseur
étoit des bougies allumées
qui suivoient la forme de
ce corps, tout autour entre
chaque arcade estoient des
pilastres marbrez, avec
chacun trois girandoles
,
celle du milieu soutenuë par
un pied d'éstal.
Toutes ces arcades étoient
autant d'Amphiteatres où
estoient placées les personnes dedistinction.Au-dessous de ces arcades regnoit
une autre pleinte tout autour du Chœur de velours
semé, comme j'ay dit, de
fleurs- de-lis d'or, croix
d'argent, Dauphins d'or,
larmes d'argent.
A cette pleinte d'en bas
pendoit une pente d'hermine plissée d'espace en espace
,
& sur la largeur de
chaque ply une Medaille.
Tour, hors cette décoration
estoit tendu de noir jusques
à la Voute.
Le Mausoléeestoit grand.
magnifique; mais sans confusion, c'estoit quatre
Courbes en consoles surun
pied d'estaL Ces consoles
soûtenoient une corniche
,
sur laquelle estoit une calotte, d'où partoient des
pentes avec leurs houpes.
Au dessus de la calotte
estoit un quarré surmonté
d'une Couronne, environnée de girandoles.
Des Voûtesparroit un
grand Dais avec ses rideaux;
le tout or & blanc, excepté
la calotte quiestoit noire, Se
sur laquelle étoient des Trophées
-
d'Armes. Chaque
grande Courbe estoitornée
à trois endroits de trois urJies jSe tout le long re-
gnoient des ciergesqui ùu
soient l'effet des feuilles d'Achanthes.
Sur une Estrade de cinq
gradins estok une forme de
tombeau rout doré, Coûtc.,
nu de griffes de Lyon. Sur
ce massifestoient lejs Cerceuik de Monfeigncur le
Dauphin & de Madame la
Dauphine, donc on a
parlé
ailleurs.
, Sur ces deux Cerecüils
estoie le Poësle de la Couronne de drap d'or hermine
par le bas. A la teste estoit
une Couronne sur un C&*
reau
,
le Cordon bleu sur
celuy de. Monseigneur le
Dauphin, & aux pieds par
dessus le drap d'or estoit un
Manteau Royal de velours
violet semé de fleurs delis
d'or. La Chaire de l'Oraison Funebre estoit au bout
des hautes chaises à gauche en entrant par la prio*
cipale Porte;l'entrée & la
Nefétaient tenduës jusques
aux fenestres avec dtua
rangées de petits écussons &
chiffres, ces deux rangées
separées des grands écusons
aux Armes de Monseigneur
& de Madame la Dauphine
auprèsdesquels étoient des
plaques dorées.
- A dix heures &demy
Monseigneur ,
le Duc de
Berry arriva avec Madame la Duchesse de Berry.
,
Le Parlement, toutes les
Cours Souveraines étant
assemblées, les Evcesques qui
étoient à la teste du Clergé,
étoient Monsieur l'Evesque
de Condon l'ancien, l'ancien Evesque de Tulles, l'Evesque deSenlis, l'Evesque
de Lombés,assemblez au son
des clochettes des Crieurs.
Mon,..
Monseigneur le Duc de
Berry, Madame la Duchesse
de Berry, Monseigneur le
Duc d'Orléans qui arriva
peu -
aprés. Madamela Duchesse d'Orleans, Monsieur
le Comte de Charolois, se
rendirent à l'Eglise sur les
onze heures & demie; on
commença le Requiem en Plein-chant les Instrumens
faisant le contrepoint.
Sur les onze heures Mr
l'Evesque de Mers premier
Aumônier Célébrant accompagné de Mrs les Evesqucs d'Auxerre, de Saine
O/ner,deSées,,deX«M#tçst !
deux en D4nwjque$$5
deux en Chapes,cescinq
Prelats precedezduMaistre
des Ceremonies, du, Royj
d'Armes& desHcçauts,
Turiferaire,desAcolithes,
des Religieux Induits, de*
Religieux.Di^çre 84, Soudiacre, quichanterentselon
leur fonction l'Epicre&, l'Evangile, vinrent, à. l;AAçç\
pendanc, l'Intr.Qïç cJ?&o'té
par la musique placée aiu( Jubé,rEvefquç Célébrant
aprésavoirfini à l'AqffiL*
lirçtix>«& IfcKyjîtfç r-in-)
gca^ avec les quatre Evêques
assistans du costé proche ta
petit AuicldcComtiautîiôiv
vis- à-vis la Clorgé,d'où ili
chanta l'CDrailgD &lueYW->
vangile, & ne montaà
l'Autel que pour la confa-.j
cration.
¡
Pendant l'Introït, Monsieurl'Evesque de Mets4
premier Aumônier accompagné de Monseigneur l'Evesqued'Auxerre, de Mbn-J
seigneur de Saint OrtK:r/
de Monseigneur de Sées &
de Monseigneur cfe Xaintes,
précedez des Religieux
Diacre & Soudiacre, des
Induits, des Turiferaircs,
des Acolithes, de la Croix,
les Acolithes ayant poséles
chandeliers, Monsieur l'Evesque de Mets Célébrant,
chanta l'Oraison de sa place
devant le petit Autel, auquelles Religieux communioienc fous les deux
Especes où on avoit rangé
cinq fauteuils pour l'Evêquc
Célébrant & les Officiants.
en Chapes. Le Religieux
Sou-diacre chanta l'Epitre.
Le Graduel étant chanté
par les Religieux en Chape,
le Chantre ayant son bâton
Cantoral garni d'un Crêpe,
fut suivi du Dies iræ dies illay
en Musique.
:
Le Religieux Diacre après
avoir reccu la Benediction
de Monseigneur l'Evesque,
de Mets, chanta l'Evangile,
& l'Offertoire chanté par
la Musique, en plainchanc
les violons faisans le contrepoids Le Roy d'Armes vint
faire les reverences, & en
fuite s'étant rangé le Roy
d'Armes presenta la represensation de LOUIS XIII.
il attendit queMonsieur de
DÏCUX eut fait sesrevercnces, ôd orfilut Monsieur
^cXXucdc Bcny eutfait les
siennes & futvenuà l'Offrande, les Evesquesrangez
toutcinqîlefiiont au milieu
du Sanctuaire, la face vers
Jafleinblîée, Mr le Duc de
Iktry en manteau &chapetenant ro,Mrdelamain, Sainre&.Maure saqueuë lujr
portée par Mrs de Sainrc
.Agnan,dcroyc&,Bctune,
v
IX Heraut d'Armesdonna le Cierge d'Offrande à
Mr le Marquis de Dreux
qui le donna à Mrde Berry,
Mrde Mets l'ayant receu
tfefetiama^rés'l'Offrande5
Mt Dtfgran^cs fitfcstcvcsen'ees,câpres unautreHtfâ'ût d'Af> & Madame
la Duchesse de Berry,Voit
faireles siennes aprés lestjucltes .:cette Princesse vint àl'Offrandeen grande
Mante, Mrs dt Roucy &
Birotv, pcfrtotem'(a quctre)
& Mrde Coëtenfau luy
ttofmoit la main
,
irn
grandvoile qui couvroit
fan visage,qu'elle
ne levast
'<Ji3Clorfqt^dlc' fut arrivée
vers le Célébrant; elle se
mità genoux sur un Careau
& ayant receu le Cierge
d'Offrande duMaistre des
Ceremonies & donnné à
l'Evesque, leva son voile
&s'en alla à sa place.
Monsieur le Duc d'Orleans fie la même ceremo- nie, la queuë portée par M*4-
d'Ecampes & Plavaux, &
Mr Darmencieres tenant la
main. Madame la Duchesse
suivoit. Mr Dusot tenoit sa
main, && M" de Montipaut
sa queuë; Mademoisellede Bourbon, Monsieur le Comte de Charol-
lois,firent les mêmes cercmonies, leur queuë portée
selon leur rang par leurs
Officiers.
1
Toutes ces reverences
faites
,
Mr l'Evêque d'Alec
monta en Chaire & commença son Ocaison, Fune.
bre.
L'Oraison Funebre finie,
Mr l'Evêquede Mets continua le grande Messe, il
estoitdeux heures & demie,
leDiscours avoit duré cinq
quarts d'heure; au Sanctus
douze Religieux en Tuniques vinrent à l'Autel avec
chacunun grandflambeau
depoing. La Messe fut achevée, aprèslaquelle se firent
les encensemens & lesaspersions. Ensuiteles Evêques
s'approcheront tdta Caveau,
on montaensuite sur TEftrade &Ccrciieils pour
ôter les Couronnes
,
les
Crospes, fc Cordon hlfcu,
&les Carreaux sur lesquels
lesCouronnesestoient posées, ensuitele Manteau
Royal. Le Drapd'or en
estantôté paroissoit encore
un Podte noir avecune
Croix de iaioirc d'argent.
CesCercüeils furent ôcez
de defltjs cette forme de
Tombeau par douze Gardes du Corps qui monterentsurl'Esttrade & apporrerent les Cercueilsprésdu
Caveau. Mr l'Evêquc: de
Mers chantaaprès le Kyrie
[llxïfon,PateT rJoftcr, puis
j'Oratfon;H encensa enco-
.Ie-&'jctta,de l'Eau benite.
Après cela il mit sur l'un &
sur1l'autre Cercüeil de la
1erne^u'on avoit tenuprés
sur une paële, puis ayantentonnéEgosum, lesReligieux
commencerent leBenedictus,
qui estant chanté les Evêves s'assurent au même endroit. Les Corps du Prince
& de la Princesseestant descendus, le Roy d'Armes dit
tout haut: Heraultss'Armes,
.'Vtne'{faire DOS Charges, lesquels s'estant approchez
comme luy de l'entrée du
Caveau, fie à haute voir
l'appel des principaux Officiers de Monseigneur le
Dauphin & de ceux de Madame la Dauphine,encet
ordre:
Mr le Marquis de Maillebois, Maistre de la Garde-
robe du Roy
,
apportez le
Manteau à la Royale de
Monseigneur le Dauphin.
Mr le Duc deBeauvilier,
Premier Gentilhomme de la
Chambre de Monseigneur
le Dauphin, apportez sa
Couronne.
Mr le Marquis de Villa-
-
cerf, Premier Maistre d'Hôtel; & vous, Messieurs les
Maistres d'Hôtel de Madame la Dauphine, apportez
vos Bâtons.
Mr le Marquis de Villacerf avança le premier avec
son Bâtor garni d'un crespe,
suividuMaistred'Hôtelordinaire
,
& des autres Ma!*
tresd'Hôtel. Ces Officiels
apportent leurs Bâtons &
les laissent entre les mains
d'un Herault d'Armes à
l'entrée du Caveau.
Le Roy d'Armes continuë. :-
Mt laMànq^isd:Qc,. qoi.
faites 1& fonction de Rre?-
mier Ecuyer dfc MadaroieIlvi
Dauphine
,
appoiiEcjs foflr;
ManteauàlaRoyale;
MrleMarcehaldeTessé,
qui faites la fonction de•
Chevalier difetoweur de
Madame la Dauphile,apportez la Couronne.
Mr le Maréchal de Ttfre,,
ayantdéposélaCouronne,
comme avoient fait les autres Officiers, les marques
de leurs Charges, dit aussi
àhaute voix:
Madame la Dauphineest
morte, Messieurs les OB;
ciers
,
vous pouvez vouç
pourvoir,nous n'avonsplus
d'Offices.
Apresquoy leRoy d'Antpes^répéta deux fois, Très*
Hauc,,T?esPtjtf!anc& Ex-
«lientBrmce>Monf:c%ignoui
Louis Dauphin ; & TresHaute, Tres- Puissante &
Verrueuse Princesse, MarieAdelaïde de Savoye, font
morts. Priez Dieu pour leurs
Ames.
Les Evêques se leverent
& allerent à la Sacristie,&
une partie du monde elbnc
sorti duChœur, Monseigneur le Duc de Berry,
Monsieur le Duc d'Orléans,
Monsieur le ComtédeCha-.
rollois, precedez des quatre
Heraults d'Armes & du Roy
d'Armes àleur teste,sortirent par la grande portedu
Chœur, & passerent par la
partie duCloistre opposée à
l'ancien Dortoir, &allerent
dans leur Appartement
,
dont l'Escalier, les Chambres
,
& le Corridor estoient
tendus sans Ecussons. Madame la Duchesse deBerry,
Madame la Duchesse,&Mademoiselle de Bourbon, se
retiterent dans leur Appartement tendu de meme,
prés la porte del'Abbaye.
Les Corps du Dauphin
& de la Dauphine, furent
rangez dans le Caveau fut
un berceau de (cr) à hauteur
d'appui, oncrc feu Manpiiigneur & le derniermort
le 8 Mars 1712. & son
aîné le Oiac de Bretagne, à
la fmue d'HenryIV, de
MâTîede Medicis fia femme,
d'Anne d'Autriche, Reine
de France,femme de Louis
XIII. de Marie-Therefc,
Reine de France, femme
de Louis. XIV. deMadame
laDauphinemorte en :1.'9 o.
&de Monseigneur.
,
A gauche ce sont les
Corps des freres & Cœurs 82
enfants de Henry 1111 de
Louis XIII) & de Louis
XIV: LoursXIII.enest
"éloigne parce qu'il est au
bas du degré en ertrant,
fous la Voute sur laquelle
partit Isa representationqui
repond tsts dtiïOî's»
LeJeudy 21. dumesme
^hbis,l'Aanniverfattc de
Monseigneur sesit avec h
mesme apareil, tout 11
mbnt luminaire renouvelé,
à la reservequ'on avoitosté
les armes deMadame la
Dâûjpfaitic, & les feuler
tlmts duDauphin resterent,
l'onChaire. avoie aussi, ôsté la
La décoration de la
Pompe Funebre, est de Mr
Berrin
Samedy16. Avril on
rranfporta les Corps de
Monfcigncur le Dauphin
&de Madame laDauphine,
du Chevet dans leChœur
sous la representation dont
nous allons parler, leursentrailles avoient déja été
mises dans le Caveau avant
qu'on l'eut refermé à lamort
du dernier Dauphin.
Le Dimanche
1 7. sur les
quatre heures, on chanta
Vefprcs des morts, ausquelles assista pontificalement
Monseigneur l'Evesque de
Mets, premier Aumonier
du Roy.
Madame la Duchesse du
Lude, Madame la Marquise
de Mailly, & les Dames
d'Atour & du Palais avec
toure la maison de Madame
la Qauphine,
y
assisterent,
ik auxVigilesà trois Noc.
turnes qui se dirent ensuite.
ausquels le premier Aumônier n"affiri pas.
*
Ensuite les Religieuxchanterent les Vêpres du Dimart.,
che, aprèslesquelles, depuis
six heures & demijusques à
huit oti laissa les portes du
Chœurouvertes
pour lepeuple; l'Autel estoit tendu dé
l'ornementnoir, sur lequel
bruloient des cierges autour dela representation,
Ifi roefnic quantité qu'ily
"en avoit eu lorsque les
Corps estoient au Chevet;
ils y
avoient resté dans une
Chapelle ardente qui tenoit tout le derriere de
l'Eglise,depuis le 24 Mars
qu'ils furent aportez à Saint
Denis, jour & nuit deux
Religieux venoient veiller &
prier, prés des Corps, &
on y
chantoit tous les matins une grande Me(Te solemnelle à laquelle tous les
Officiers de la maison assistoient, desGardes du Corps
se relevants pour garder
chacun à leur tour.
A sept heures &-demy
deux Religieux vinrent disposerl'Autel, en oster les
ornemens noirs, puis mirent
des Napes, ensuite on y
mit des cierges sur dix-huit
Chandeliers d'argent avec
la Croix, outre celle d'or
quiestau-dessus, sixauhaut
de la contre-table, six sur le
gradin, & six sur la table.
-
La Façade au-dcdùe &à
coiteconvoie en un grand
dossier ou tapis garni d'une
Croix cantonnée de quatre
grands écussons, les deux
premiers aux -1
Armes de
Monseigneurle Dauphin, &'
ceux d'au dessous aux Armes
de Monseigneur le Dauphin
& de Madame la Dauphine)
ceux
-
cy environnez de
feüilles d'Acante, ce tapis
surmonté d'un Dais dont
les pentes étoientd'orées,'
avec des Houpes à toutesles
quatres, au fond une Croix
avec de pareils écussons;
mais plus petits à proportion. Ce Dais étoit furmonté de quatre grandes
Aigrettes de plumes noires
& blanches.
Au-dessus jufqucs à la
Voute étoit un tapis noir;
auxdeuxcôtez tout-du long
regnoit un corps à la Mosaïque doré,& cette Façade
se terminoit par un quarré
long de, la mesme hauceui;
qui écoit formé d'un tapis
noir avec quatre bandes
herminées, suivant sa hauteur & sa longeur, dans lequel s'élevait une Piramide doréeaussi à la Mosaïque &ornée depuis le bas
jusqu'au haut des deux côtez de Ciergos & de Girandolcs
; une magnifique
>
corniche regnoit tout autour duChœur,au dessusde
six Arcades de chaque côté
& des deux Arcades au
clet:
sus du Jubé, qui par devant
en face du Mausoléeétoient
traversées par un balustre.
Au dessus de cette corniche
regnoit une pleinte avec des
moulures dorées sur du ve- lours noit & semées de fleurs
<ic lis.) larmes, Dauphins &
Croix, les Dauphins & les
fleursde-lis d'or, les larmes
& les Croix d'argent , ce qui
estoit mêlél'un dansl'autre *"
en quinconge.De chaque arcade partoient alternativement des rideaux fleurs delifez d'oren dessus,herminez
en dessous; dans la premiere
Arcade de chaquecosté en
retour de la Façade de
l'Autel
,
les rideaux étoient
surmontez d'un grand èeuf
son des Armes; simples de
Monseigneur leDauphin,
au1milieu des, deux rideaux ( 1
renoüez par les costez
contre les pilastres) au- desfous de l'ecuuon partoit
une chute de-mesme étoile
que les rideaux,
au
milieu
del'Arcade paroissoit une -
Médaille qui renfermoit,
uneVertu quisapliquoit,
aux qualitez de Monseigneur le Dauphin, au bas
de l'Arcade estoit une espece de terrasse qui estoie
garnie de bobéchesdorées
pour tenir des bougies sur
de petites consoles renverfées. Cette terrasse prenoit des deux extremitez
de l'arcade & s'élevoit par
le milieu, & par gradation
de chaque costé. La seconde
arcade de chaque costé étoit
aussi garnie de idéaux faille
fiiK l'effet d'un Pavillon,
donc les rideaux estoient
retroussez en festons. Et
fous etc Pavillon au milieu
de l'arcade étoit un Ecusson double des Armes do
Monseigneurle Dauphin &
de Madame la Dauphine,
éclairé de c
haque cosse d'une
girandole & de plusieurs
bougies, au-dessus & au bas
de l'Arcade en dedans estoit
un corps qui prenoir dans
la largeur de ladite arcade,
& s'élevoit par le milieu, representant des Médailles
tfHiefogkÉKjue* futs les
V K!
vertus du Prince & de 11
Princesse, & sur l'épaisseur
étoit des bougies allumées
qui suivoient la forme de
ce corps, tout autour entre
chaque arcade estoient des
pilastres marbrez, avec
chacun trois girandoles
,
celle du milieu soutenuë par
un pied d'éstal.
Toutes ces arcades étoient
autant d'Amphiteatres où
estoient placées les personnes dedistinction.Au-dessous de ces arcades regnoit
une autre pleinte tout autour du Chœur de velours
semé, comme j'ay dit, de
fleurs- de-lis d'or, croix
d'argent, Dauphins d'or,
larmes d'argent.
A cette pleinte d'en bas
pendoit une pente d'hermine plissée d'espace en espace
,
& sur la largeur de
chaque ply une Medaille.
Tour, hors cette décoration
estoit tendu de noir jusques
à la Voute.
Le Mausoléeestoit grand.
magnifique; mais sans confusion, c'estoit quatre
Courbes en consoles surun
pied d'estaL Ces consoles
soûtenoient une corniche
,
sur laquelle estoit une calotte, d'où partoient des
pentes avec leurs houpes.
Au dessus de la calotte
estoit un quarré surmonté
d'une Couronne, environnée de girandoles.
Des Voûtesparroit un
grand Dais avec ses rideaux;
le tout or & blanc, excepté
la calotte quiestoit noire, Se
sur laquelle étoient des Trophées
-
d'Armes. Chaque
grande Courbe estoitornée
à trois endroits de trois urJies jSe tout le long re-
gnoient des ciergesqui ùu
soient l'effet des feuilles d'Achanthes.
Sur une Estrade de cinq
gradins estok une forme de
tombeau rout doré, Coûtc.,
nu de griffes de Lyon. Sur
ce massifestoient lejs Cerceuik de Monfeigncur le
Dauphin & de Madame la
Dauphine, donc on a
parlé
ailleurs.
, Sur ces deux Cerecüils
estoie le Poësle de la Couronne de drap d'or hermine
par le bas. A la teste estoit
une Couronne sur un C&*
reau
,
le Cordon bleu sur
celuy de. Monseigneur le
Dauphin, & aux pieds par
dessus le drap d'or estoit un
Manteau Royal de velours
violet semé de fleurs delis
d'or. La Chaire de l'Oraison Funebre estoit au bout
des hautes chaises à gauche en entrant par la prio*
cipale Porte;l'entrée & la
Nefétaient tenduës jusques
aux fenestres avec dtua
rangées de petits écussons &
chiffres, ces deux rangées
separées des grands écusons
aux Armes de Monseigneur
& de Madame la Dauphine
auprèsdesquels étoient des
plaques dorées.
- A dix heures &demy
Monseigneur ,
le Duc de
Berry arriva avec Madame la Duchesse de Berry.
,
Le Parlement, toutes les
Cours Souveraines étant
assemblées, les Evcesques qui
étoient à la teste du Clergé,
étoient Monsieur l'Evesque
de Condon l'ancien, l'ancien Evesque de Tulles, l'Evesque deSenlis, l'Evesque
de Lombés,assemblez au son
des clochettes des Crieurs.
Mon,..
Monseigneur le Duc de
Berry, Madame la Duchesse
de Berry, Monseigneur le
Duc d'Orléans qui arriva
peu -
aprés. Madamela Duchesse d'Orleans, Monsieur
le Comte de Charolois, se
rendirent à l'Eglise sur les
onze heures & demie; on
commença le Requiem en Plein-chant les Instrumens
faisant le contrepoint.
Sur les onze heures Mr
l'Evesque de Mers premier
Aumônier Célébrant accompagné de Mrs les Evesqucs d'Auxerre, de Saine
O/ner,deSées,,deX«M#tçst !
deux en D4nwjque$$5
deux en Chapes,cescinq
Prelats precedezduMaistre
des Ceremonies, du, Royj
d'Armes& desHcçauts,
Turiferaire,desAcolithes,
des Religieux Induits, de*
Religieux.Di^çre 84, Soudiacre, quichanterentselon
leur fonction l'Epicre&, l'Evangile, vinrent, à. l;AAçç\
pendanc, l'Intr.Qïç cJ?&o'té
par la musique placée aiu( Jubé,rEvefquç Célébrant
aprésavoirfini à l'AqffiL*
lirçtix>«& IfcKyjîtfç r-in-)
gca^ avec les quatre Evêques
assistans du costé proche ta
petit AuicldcComtiautîiôiv
vis- à-vis la Clorgé,d'où ili
chanta l'CDrailgD &lueYW->
vangile, & ne montaà
l'Autel que pour la confa-.j
cration.
¡
Pendant l'Introït, Monsieurl'Evesque de Mets4
premier Aumônier accompagné de Monseigneur l'Evesqued'Auxerre, de Mbn-J
seigneur de Saint OrtK:r/
de Monseigneur de Sées &
de Monseigneur cfe Xaintes,
précedez des Religieux
Diacre & Soudiacre, des
Induits, des Turiferaircs,
des Acolithes, de la Croix,
les Acolithes ayant poséles
chandeliers, Monsieur l'Evesque de Mets Célébrant,
chanta l'Oraison de sa place
devant le petit Autel, auquelles Religieux communioienc fous les deux
Especes où on avoit rangé
cinq fauteuils pour l'Evêquc
Célébrant & les Officiants.
en Chapes. Le Religieux
Sou-diacre chanta l'Epitre.
Le Graduel étant chanté
par les Religieux en Chape,
le Chantre ayant son bâton
Cantoral garni d'un Crêpe,
fut suivi du Dies iræ dies illay
en Musique.
:
Le Religieux Diacre après
avoir reccu la Benediction
de Monseigneur l'Evesque,
de Mets, chanta l'Evangile,
& l'Offertoire chanté par
la Musique, en plainchanc
les violons faisans le contrepoids Le Roy d'Armes vint
faire les reverences, & en
fuite s'étant rangé le Roy
d'Armes presenta la represensation de LOUIS XIII.
il attendit queMonsieur de
DÏCUX eut fait sesrevercnces, ôd orfilut Monsieur
^cXXucdc Bcny eutfait les
siennes & futvenuà l'Offrande, les Evesquesrangez
toutcinqîlefiiont au milieu
du Sanctuaire, la face vers
Jafleinblîée, Mr le Duc de
Iktry en manteau &chapetenant ro,Mrdelamain, Sainre&.Maure saqueuë lujr
portée par Mrs de Sainrc
.Agnan,dcroyc&,Bctune,
v
IX Heraut d'Armesdonna le Cierge d'Offrande à
Mr le Marquis de Dreux
qui le donna à Mrde Berry,
Mrde Mets l'ayant receu
tfefetiama^rés'l'Offrande5
Mt Dtfgran^cs fitfcstcvcsen'ees,câpres unautreHtfâ'ût d'Af> & Madame
la Duchesse de Berry,Voit
faireles siennes aprés lestjucltes .:cette Princesse vint àl'Offrandeen grande
Mante, Mrs dt Roucy &
Birotv, pcfrtotem'(a quctre)
& Mrde Coëtenfau luy
ttofmoit la main
,
irn
grandvoile qui couvroit
fan visage,qu'elle
ne levast
'<Ji3Clorfqt^dlc' fut arrivée
vers le Célébrant; elle se
mità genoux sur un Careau
& ayant receu le Cierge
d'Offrande duMaistre des
Ceremonies & donnné à
l'Evesque, leva son voile
&s'en alla à sa place.
Monsieur le Duc d'Orleans fie la même ceremo- nie, la queuë portée par M*4-
d'Ecampes & Plavaux, &
Mr Darmencieres tenant la
main. Madame la Duchesse
suivoit. Mr Dusot tenoit sa
main, && M" de Montipaut
sa queuë; Mademoisellede Bourbon, Monsieur le Comte de Charol-
lois,firent les mêmes cercmonies, leur queuë portée
selon leur rang par leurs
Officiers.
1
Toutes ces reverences
faites
,
Mr l'Evêque d'Alec
monta en Chaire & commença son Ocaison, Fune.
bre.
L'Oraison Funebre finie,
Mr l'Evêquede Mets continua le grande Messe, il
estoitdeux heures & demie,
leDiscours avoit duré cinq
quarts d'heure; au Sanctus
douze Religieux en Tuniques vinrent à l'Autel avec
chacunun grandflambeau
depoing. La Messe fut achevée, aprèslaquelle se firent
les encensemens & lesaspersions. Ensuiteles Evêques
s'approcheront tdta Caveau,
on montaensuite sur TEftrade &Ccrciieils pour
ôter les Couronnes
,
les
Crospes, fc Cordon hlfcu,
&les Carreaux sur lesquels
lesCouronnesestoient posées, ensuitele Manteau
Royal. Le Drapd'or en
estantôté paroissoit encore
un Podte noir avecune
Croix de iaioirc d'argent.
CesCercüeils furent ôcez
de defltjs cette forme de
Tombeau par douze Gardes du Corps qui monterentsurl'Esttrade & apporrerent les Cercueilsprésdu
Caveau. Mr l'Evêquc: de
Mers chantaaprès le Kyrie
[llxïfon,PateT rJoftcr, puis
j'Oratfon;H encensa enco-
.Ie-&'jctta,de l'Eau benite.
Après cela il mit sur l'un &
sur1l'autre Cercüeil de la
1erne^u'on avoit tenuprés
sur une paële, puis ayantentonnéEgosum, lesReligieux
commencerent leBenedictus,
qui estant chanté les Evêves s'assurent au même endroit. Les Corps du Prince
& de la Princesseestant descendus, le Roy d'Armes dit
tout haut: Heraultss'Armes,
.'Vtne'{faire DOS Charges, lesquels s'estant approchez
comme luy de l'entrée du
Caveau, fie à haute voir
l'appel des principaux Officiers de Monseigneur le
Dauphin & de ceux de Madame la Dauphine,encet
ordre:
Mr le Marquis de Maillebois, Maistre de la Garde-
robe du Roy
,
apportez le
Manteau à la Royale de
Monseigneur le Dauphin.
Mr le Duc deBeauvilier,
Premier Gentilhomme de la
Chambre de Monseigneur
le Dauphin, apportez sa
Couronne.
Mr le Marquis de Villa-
-
cerf, Premier Maistre d'Hôtel; & vous, Messieurs les
Maistres d'Hôtel de Madame la Dauphine, apportez
vos Bâtons.
Mr le Marquis de Villacerf avança le premier avec
son Bâtor garni d'un crespe,
suividuMaistred'Hôtelordinaire
,
& des autres Ma!*
tresd'Hôtel. Ces Officiels
apportent leurs Bâtons &
les laissent entre les mains
d'un Herault d'Armes à
l'entrée du Caveau.
Le Roy d'Armes continuë. :-
Mt laMànq^isd:Qc,. qoi.
faites 1& fonction de Rre?-
mier Ecuyer dfc MadaroieIlvi
Dauphine
,
appoiiEcjs foflr;
ManteauàlaRoyale;
MrleMarcehaldeTessé,
qui faites la fonction de•
Chevalier difetoweur de
Madame la Dauphile,apportez la Couronne.
Mr le Maréchal de Ttfre,,
ayantdéposélaCouronne,
comme avoient fait les autres Officiers, les marques
de leurs Charges, dit aussi
àhaute voix:
Madame la Dauphineest
morte, Messieurs les OB;
ciers
,
vous pouvez vouç
pourvoir,nous n'avonsplus
d'Offices.
Apresquoy leRoy d'Antpes^répéta deux fois, Très*
Hauc,,T?esPtjtf!anc& Ex-
«lientBrmce>Monf:c%ignoui
Louis Dauphin ; & TresHaute, Tres- Puissante &
Verrueuse Princesse, MarieAdelaïde de Savoye, font
morts. Priez Dieu pour leurs
Ames.
Les Evêques se leverent
& allerent à la Sacristie,&
une partie du monde elbnc
sorti duChœur, Monseigneur le Duc de Berry,
Monsieur le Duc d'Orléans,
Monsieur le ComtédeCha-.
rollois, precedez des quatre
Heraults d'Armes & du Roy
d'Armes àleur teste,sortirent par la grande portedu
Chœur, & passerent par la
partie duCloistre opposée à
l'ancien Dortoir, &allerent
dans leur Appartement
,
dont l'Escalier, les Chambres
,
& le Corridor estoient
tendus sans Ecussons. Madame la Duchesse deBerry,
Madame la Duchesse,&Mademoiselle de Bourbon, se
retiterent dans leur Appartement tendu de meme,
prés la porte del'Abbaye.
Les Corps du Dauphin
& de la Dauphine, furent
rangez dans le Caveau fut
un berceau de (cr) à hauteur
d'appui, oncrc feu Manpiiigneur & le derniermort
le 8 Mars 1712. & son
aîné le Oiac de Bretagne, à
la fmue d'HenryIV, de
MâTîede Medicis fia femme,
d'Anne d'Autriche, Reine
de France,femme de Louis
XIII. de Marie-Therefc,
Reine de France, femme
de Louis. XIV. deMadame
laDauphinemorte en :1.'9 o.
&de Monseigneur.
,
A gauche ce sont les
Corps des freres & Cœurs 82
enfants de Henry 1111 de
Louis XIII) & de Louis
XIV: LoursXIII.enest
"éloigne parce qu'il est au
bas du degré en ertrant,
fous la Voute sur laquelle
partit Isa representationqui
repond tsts dtiïOî's»
LeJeudy 21. dumesme
^hbis,l'Aanniverfattc de
Monseigneur sesit avec h
mesme apareil, tout 11
mbnt luminaire renouvelé,
à la reservequ'on avoitosté
les armes deMadame la
Dâûjpfaitic, & les feuler
tlmts duDauphin resterent,
l'onChaire. avoie aussi, ôsté la
La décoration de la
Pompe Funebre, est de Mr
Berrin
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Résumé : POMPE FUNEBRE.
Le texte décrit les cérémonies funéraires du Dauphin et de la Dauphine, Louis et Marie-Adélaïde de Savoie, décédés en 1712. Le 16 avril, leurs corps furent transportés du chevet au chœur de la basilique de Saint-Denis. Le lendemain, des vêpres des morts furent chantées par Monseigneur l'Évêque de Metz, premier aumônier du roi, en présence de la Duchesse du Lude, de la Marquise de Mailly, et des Dames d'Atour et du Palais. Les vigiles se déroulèrent à trois nocturnes, suivies des vêpres du dimanche. Les portes du chœur restèrent ouvertes pour le peuple de six heures et demie à huit heures. L'autel était orné de noir, avec des cierges autour d'une représentation des défunts. Les cérémonies incluaient une chapelle ardente depuis le 24 mars, avec des religieux veillant et priant jour et nuit, et une messe solennelle chaque matin. À sept heures et demie, deux religieux préparaient l'autel, retirant les ornements noirs et ajoutant des nappes et des cierges. La façade était décorée d'un grand dossier ou tapis garni d'une croix et des armes du Dauphin et de la Dauphine, surmonté d'un dais avec des aigrettes de plumes noires et blanches. La corniche du chœur était ornée de moulures dorées et de fleurs de lys. Pendant l'introït, Monseigneur l'Évêque de Metz, accompagné d'autres évêques, célébra l'oraison. Les religieux communièrent sous les deux espèces. Le chantre chanta le Dies iræ en musique, suivi de l'évangile et de l'offrande. Le Roy d'Armes présenta la représentation de Louis XIII. Les évêques se levèrent et allèrent à la sacristie, tandis que les princes et princesses se retirèrent dans leurs appartements. Les corps du Dauphin et de la Dauphine furent placés dans un caveau, aux côtés des autres membres de la famille royale. Le 21 avril, l'anniversaire du Dauphin fut célébré avec le même appareil, à l'exception des armes de la Dauphine qui furent retirées.
Généré par Mistral AI et susceptible de contenir des erreurs.
Généré par Mistral AI et susceptible de contenir des erreurs.
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3095
p. 260
SAINTE Adelaide.
Début :
A Seltz en Alsace, Sainte Adelaide Imperatrice d'Occident, étoit épouse [...]
Mots clefs :
Sainte Adélaïde, Monastère
Afficher :
texteReconnaissance textuelle : SAINTE Adelaide.
SAINTE.
Adelaide.
ASeltz en
Alsace,Sainte
Adelaide Impératrice d'Occident
,
étoit époufc dOthon premier,fut fondatrice
du Monastere de Seltz où
elle mit pourAbbé Eccémagne, qu'elle avoit toujours auprès d'elle, luy pour
expliquer la Sainte
écriture
Adelaide.
ASeltz en
Alsace,Sainte
Adelaide Impératrice d'Occident
,
étoit époufc dOthon premier,fut fondatrice
du Monastere de Seltz où
elle mit pourAbbé Eccémagne, qu'elle avoit toujours auprès d'elle, luy pour
expliquer la Sainte
écriture
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3096
p. 261-263
ENIGME.
Début :
Voicy des Nations l'ecueil inévitable [...]
Afficher :
texteReconnaissance textuelle : ENIGME.
ENIGME.
Voicy des Nations
l'ecueil inévitable
Où sans droit d'accuser
les AJlres decevants
Sans l'ire de Neptune&
la fureur des Vents
Les plus fages Nochers
se perdent dans le
fable
Auxplus belles Saisons
ilefl épouvantable
Par des coups de malheur
l'un & l'autre Je
Juivarks
Parles noires horreurs des
PfmnîomesmomMvtàs
Et par tout et qui rend
laParqueredoutable
bITMit yta Tènvirànne
étonnelaffiènd&à'
De tieuic dont innivers
adore la grandeur
Defortune Ù* du temps
miserables victimes
Les Ccturslesplushardis
ar&gnent de l'arracher
Et les fins infúiet &
les fias nets de
crimes
Le rencontre par tout
sans jamais le
chercher.
Voicy des Nations
l'ecueil inévitable
Où sans droit d'accuser
les AJlres decevants
Sans l'ire de Neptune&
la fureur des Vents
Les plus fages Nochers
se perdent dans le
fable
Auxplus belles Saisons
ilefl épouvantable
Par des coups de malheur
l'un & l'autre Je
Juivarks
Parles noires horreurs des
PfmnîomesmomMvtàs
Et par tout et qui rend
laParqueredoutable
bITMit yta Tènvirànne
étonnelaffiènd&à'
De tieuic dont innivers
adore la grandeur
Defortune Ù* du temps
miserables victimes
Les Ccturslesplushardis
ar&gnent de l'arracher
Et les fins infúiet &
les fias nets de
crimes
Le rencontre par tout
sans jamais le
chercher.
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3097
p. 263-264
NOUVEAU JEU du Porte-Enseigne.
Début :
Où sont les principales Nations de l'Europe, avec les Armoiries [...]
Mots clefs :
Jeu, Porte-enseigne, Europe, Carte
Afficher :
texteReconnaissance textuelle : NOUVEAU JEU du Porte-Enseigne.
duPorteEnseigne.
Oùsont fa»pcTpopafet
Nacibm, derËurope, 4V©i
les Armoiries, la Carte, &
la Capitale de chaque
Nation.
Une description des
principaux Etats, du Blason & de la Religion des
Peuples. Dressé& gravé par
Liebaux, Geografe.
4. Ce Jeu s'apprend facilement;sçaVoir, la Geografie,
le Blason, &laReligion des
Peuples,& ce, plus en huit
jours que les plus habiles
Maîtres ne peuvent faire en
six mois. Il demeure à Paris
ruë S. Jacques, à la Colombe Royale, prés S. Yves
Oùsont fa»pcTpopafet
Nacibm, derËurope, 4V©i
les Armoiries, la Carte, &
la Capitale de chaque
Nation.
Une description des
principaux Etats, du Blason & de la Religion des
Peuples. Dressé& gravé par
Liebaux, Geografe.
4. Ce Jeu s'apprend facilement;sçaVoir, la Geografie,
le Blason, &laReligion des
Peuples,& ce, plus en huit
jours que les plus habiles
Maîtres ne peuvent faire en
six mois. Il demeure à Paris
ruë S. Jacques, à la Colombe Royale, prés S. Yves
Fermer
3098
p. 265-300
LES MERVEILLES des Abeilles, ou analyse du fond des Alveoles, dont leurs Rayons sont composez. Par Mr PARENT.
Début :
1. Plusieurs Naturalistes habilles ont admiré la figure exagonale des [...]
Mots clefs :
Abeilles, Rhombes, Alvéoles, Figures, Angles, Sphères, Géométrie
Afficher :
texteReconnaissance textuelle : LES MERVEILLES des Abeilles, ou analyse du fond des Alveoles, dont leurs Rayons sont composez. Par Mr PARENT.
LES MERVEILLES des Abeilles> ouanayse du fond des Alveoles, dont leurs Rayonssont composez. ParMrPARENT, I#l? Lufieurs Naturalistes habilles ont admiré la figure exagonale des alveoles ou cellules des mouches à miel; mais il ne me fouvienc pas quaucun ait rien écric sur celle du fond de ces cellules merveilleuses, & sur la maniere donc ellesfont as. semblees& opposées entre elles, quoyque ce (bit peut estre tout ce qu'il y à d'admirable dans cesujet, des figures exagonales pouvant estre forméesnaturellement , & par le seul mouvement descorps, sans presupposeraucune connoissance , comme je l'ayexpliqué dans une autre occasion Mais en examinant la figure du fond de ces Alveoles avec application , on trouve qu'elle renferme toute la perfection que l'esprit hu- main, muni de la plus subtile geometrie peut imaginer. Car elles ont de toutes les figures qu'elles pourroient recevoir la plus reguliere, par consequent la plus belle , & la plus aisée à bastir, & aussi la plus logeable, à moindres frais, ou la plus spatieuse , avec mesme surface, la plus aisée à s'y tourner en tout sens , & en mesme temps la plus solide , quiest tout ce quele plus habile Archirecte pourroit souhaiter. C'est ce qui ma fait penser que te public ne seroit peutestre pas fasché que je luy communiquasse mes re flexions fijr un sujet aussi curieux, & qui semble nous ouvrir une voye à la connoissance de l'ame des bestes; d'autant plus que j'espere l'y faire parvenir par la voye la plus abrégée , laquelle estant exempted'Algèbre, ôc de triangles spheriques, (quim'ont servi à - le developer)lemet à la portée de ceux qui ont les moindres teintures dela geometrie. 2.. Soit donc BSDTFR la base d'un tuyau prifmatique exagonal perpendiculaire à son axe VOI, lequel tuyau represente une des Alvéoles des Abeilles. Spit X le cenrre de cette bafe : soient R A K , BI,SCM,DN,TEP&FQ les six cotiez ou arestes des faces de l'Alveole; qu'on suppose veuë si l'on veut par le dedans,l'œil respondant directement au point V de la bafe qui est entre son centre X & sa circonférence , si l'on prend un point Ofùrl^âxc VOIau dessousde cette bafe, duquel onmene trois plans par les rrois collez BF,BD,DF,dutriangle équilateral inscrit à l'exagone, sçavoir AB O Fqui coupe AFenA; & les deux faces KAFQ, KABL, de l'Alveole enAF&AB; BODC qui coupe CMen Ç9 & les faces~BCML, DCMN en RC , & CD; DOFEqui coupe EPT enE , &les faces NDEP,PEFQ,enDE, EF ; ces trois plans se cou- pant les uns les autres dans les droites OB, OD,OF; le fond de l'Alveole se trouvera fermépartrois rhombesOBAF,ODEF,ODCB, qui feront égaux &semblables en tout, comme il est assez évident;car FB, par exemple , estant le costé' du triangle équilateral inscrit à l'exagone , si l'on mene le rayon XR de , l'exagone qui rencontre BF perpendiculairement: dans son milieu G, & qui est égal au rayon X F; on aura ( à cause de l'angle. XFG de trente degrez) X G égale à la moitié de XF, & par consequent aussi à la moitié de XR; menant donc encore la droite OA, elle rencontrera XRau point G,carelles font toutes deux dans le plan des paralleles VOI, KAR) & ne scauroient avoir que G de commun. On aura donc ( à cause des triangles rectangles semblablesAGR,XGO)l'analogie (QG: GA::XG'• GR. ) Donc G est le milieu des deux droites AO, FB. M Ainsi,) àcause des angles opposezégaux AGF,BGO, & AGB, OGF, ilest évident que les deux triangles AGF, BGO, & AGB,FGO, font parfaitement égaux ; c'est pourquoi AF est parallele &égale à OB,&AB, àFO: doncABOFestun Rhombe, puisque OB & OFsont égales. On prouvera de mesme que ODEF, OBCD font aussi des Rhombes; & d'aiileurs la régularité de la construction fait voir que ces 3. Rhombes font égaux en tout. 3. Il ne s'agit donc plus maintenant, que de trouver quelle doit estrel'inclinaifon des Rhombes B AFO,DEFO,DOBC, sur l'axe VOI,afin que l'Alveole ait toutes les persections dont on a parlé cy-dessus. Pour y parvenir je considerequ'à mesure qu'on prend le point A sur K AR plus proche de K, pour mener les droites AF,AB,( ou ce quiestle mesme , à mesure qu'on prend le point O plus audessous de X pour mener la faceABOF,) l'angle B A F devient moindre que l'angle BRF de 120. degrez , & l'angle F A K ou BAK , plus grand que l'angle droit ARF ou, A RB ; c'est pourquoy on peut prendre ces points A & O à telle distance de R ou X , que les 3. angles autour de A, feront égaux; ce qui est une des conditions proposées à trouver, &laplussimplede toutes: Et l'on verra ensuite que toutes les autres perfections en derivent, & que la prudente, & subtile Abeille ne s'y trompe jamais. Or je dis qu'il faut que pour cet effet ARou OX, (car ces 2. lignes font égales, puisque GXest égale à GR) soit le tiers de A F;ce.quiestàlavérité une équation d'Algèbre à réfoudre , puisque ces 2. lignes sontinconnues. Mais supposant la chose telle, le quarré de AR que je suppose valoir, I, estans I, celuy de A F vaudra 9, & celuy deF R 8.(à cause de l'an.;, gle droitA RF.) Mais Yans gleRFGestantde 30. degrez, demesme queXFG; 1,G fera la moitié de RF & son quarré fera le quart deceluy de RF, c'est à-dire qu'il vaudra 2; donc celuy de A G fera de3 )( à cause de l'angle droit AR G,) & celuy de F G de6. tà causedel'angle droit A - GF , ou,RGF,) donc le quarré de A G fera la moitié deceluy de FG, ou celuy de A O la moitié de celuy deFB.AinsiAOfera à F B, comme le costé d'un quarréest à sa diagonale. Si l'on mene maintenant AHsurFR qui fasse l'angleHARégalàFAG,les triangles rectangles ARH, AGF, feront semblables ; ainsi le quarré de AR fera aussi le double de celuy de HR, qui par conséquent vaudraiSciera la seiziéme partie de celui de RF Aui vaut 8. donc RH serale quart de RF, & le tiers de HF , demesmequeARest sup posée le tiers de AF; ainsi l'angle RAF fera double de l'angle RAH & double de AFG. Donc RAFfe- ra égal à AFO com plément au demi cercle de BAF(àcauseduRhombe BAFO. ) Mais le mesme R AF est le complement au demi cercle de l'angle K AF;donc les anglesBAF , KAF , & par consequent aussi KAB feront égaux, ce qu'il falloitprouver. Si l'on confidere maintenant que les angles alternes FA R, AFQ, font égaux, (à cause des parallèles KAR, QFO)on verra aussi-tost que les angles AFO,AF Q; & parconsequent aussi EFO , EFQ, font encore égaux, & les complemens au demi cercle des angles autour de A, donc les n. angles plans autour de B, F,D, font touségauxen- t'reux, de mesme que les îr. autour de A,C,E,O, & les uns font les complemens des autres au demi cercle. 4. De plus on ne peut douter que les Angles des faces autour de ACEO ne soient encore égaux entr'eux;de mesme qu'autour de BDF; puisqu'iln'y a a aucune raison, pourquoy quelqu'un feroit plus grand ou ,moindre que les autres, dumoment que touslesangles plansysont égaux ; & qu'ondémontre qu'un trian gle spherique quiales troiscostez égaux, a aussi les trois angles égaux -, donc tous les angles des faces, & du fond de l'Alveole,ou ses iy arestes font de 120.degrez chacune, puisque ceux de son contoursçavoir, BRF) BSD, SBR &c, ont cette valeur. D'ou il fuit évidem- ment que cette figure est plus commode pour se loger , que si les angles estoient inégaux; & que de plus une mesme Sphère en peut toucher toutes les faces. Or elle touchera celles du fond dans leurs centres G., Y, Z, & son centre fera sur l'axe VOI , comme en I, ensorte que les perpendiculaires IG, IY,IZ)'(eronc égales à ses rayons ce qui est évident par l'égalité desangles des faces & des Rhombes.Ainsila figure du fond de ces Alveoles doit participer de celle de cette Sphere , qui est de contenir plus d'espace que tout autre, qui auroit mesme surface &un mesme nombre de faces. 5. Pourconnoistre maintenant les angles BAF , AFO , des Rhombes , & en général tous les angles tant obtusqu'aigus autour des points A,C)E"0)lk B, D, F,on se souviendra de ce qu'on vient de voir; que le quarré de AF, étant de 9 celui de AG vaut 3, celui de FG , 6 , celui de FR, 8,ainsi celui de AO vaudra12,, & celui BF 24; parconséquentces4.quarrez feront entr'eux comme les nombres9. 8-11.2.4. & les lignes AF, RF, AO,FB, comme lesnombres3. 2R2.2R3.&2R6.)ou, Rt.R3.R6) connoissant donc les raportsdescostez FA,FO, AG, qui fontles finus des angles opposez, , dans le triangle rectangle : AGF, on aura aussi-tofi la valeur de ses angles aigus , qui font les moitiés des angles du Rhombe. Ou pluitolt prenant AR qui vaut 1. pour finustotal,ôc RF qui eu la racine de 8. oui 2R2. ) pour la tangente de l'angle FAR égal AFO on en tirera l'analogie ( si 1. donne 2. R 2.. combien 100000 )dontle quatrième terme 182842. est la tangente de 70. degrez 32.minutes 8. ou de AFO, ce qui fait voir que son complément BAF est de L09. d.28. ,min.conformémentaux experiences que les sçavants Mrs. de Cassini & Maraldi en ont faites avec toute la justesse que des figures aus si petites que celles de ces Alvéolés peuvent recevoir. Car ces Mefifeurs m'ont assuré les avoir toûjours trouves; de 70. & de 110. degrez. Je leur dois au reftecettejustice d'avouerque je leur ai l'obligation de m'avoir tiré de l'erreur où j'etois, que les Abeilles travaillassenten commun, & non feulesà seules comme elles font -,& quelles fissent'leurs Alvéoles plates parie fond; & de m'avoir par-là doané occasiond'ii magmer quelle devoit estre donc la figure du fond de ces cellules qui renfermoit le plus de perfection. Il est bon d'ajouster cnco. re icy qu'on peut parvenir à la connoissance du fond de ces cellules en fupofanc d'abord les angles en AEF chacun de 120. degrez concevant chacun de ces points au centre d'une Sphère, & les rayons A,B, AB, AK, AF, prolongées jusquà sa surface , ce qui donnera un triangle spherique à résoudre , dont chaqueangle fera de 120: degrez &dontontrouvera les costez de 109. degrez 28. minuteschacun, , 6. Il restemaintenantAc Faire voir quelafigure exagonale de ces cellulesleur a donne plusde régularité , que toute autre imaginable. Pour cet effet il est premierement évident quelles ne .peuvent avoir outre la figure exagonale , que taquarree,ou la triangulaire; puisqu'il n'y aque ces 3. figures régulières qui j>ui(Tenç feules couvrir un plan quarré , ou d'un triangulaire , ( comme nous avons fait ceuxd'un exagonal) parles milieux des cotez de sà bafe, les faces du fonds ; feront avec celles du contour des angles obtus; tandis que ces derniers en font de droits entrelles, ou de 60. degrez. Ainsi ces cellules triangulaires ou quarrées auroient moins de regularité & de commodité que les exagonales, & même moins de capacitépour une surface égale, puis quelles auroient un moindre nombre de faces. On peut même tirer de là que les éxagonales ont encore plus de solidité, puis quelles tiennent les unes avec les autres par plus de faces, & que lestuyaux les plusronds sont plus solides que ceux qui ont moins de faces, comme on le voit dans toutes les productions de la nature. 7. Il reste donc de conclure que ces alveoles admirables ont toute la per- , session qu'on pouvoit fou. haiter. Par où l'on voit que l'auteur dela nature, qui conduit ces animaux,Semble nous inviterà approfondir lesfecrets dela Geometrie & de la Physique, bien loin de les'meprHer ,comme font laplupart de ceux qui neconnoissent pasces merveilles. Cest cequima porte à chercher encore la valeur du rayon G de la sphere infcriptible àl'alveole; &pour y parvenir,jeconsidereque cette sphere (touchant les faces de l'alveoleopposées diametralehicnc ;tellesqtffc DC, EF AB,DE;AF, DC, & qui font paralleles entrelles, il est évidentque son diametre doit être égal à la distance de ces mêmes faces. Or cette distance est égale à chacun des côtez BF;, B D, DF, du triangle équilateral inscrit à l'exagone , ou à chacune des grandes diagonales des rhombes ; ce qui est aisé à voir, en ce que de l'angle de l'exagone AEF deno. degrez ôtant l'angle BFD de 60, il reste 60 degrez, dont la moitié est la valeur deIangleEFD ; lequel étant ajoutéà l'angle BFD, donne Fangle-BFE droit, &de même de FBC.Ainsi BFest perpendiculaire à ces mêmes faces, & en est par consequent atiffi la distance. Donc ce diametreest à FR comme R3 a ï , & à FA comme 2R6 à 3, ou comme 6 à —R 6. 8. J'ai été plus loin. J'ai terminé le dessus d'une alvéolé par 3 rhombes égaux & semblables à ceux du fond, en faisent en sorte que les faces du contour fuflènç aussi des rhombes pareils ; ce qui sefait, en prenant les arêtesAK,BL, &c.égales aux cotes des. fbpç&t}es:du fond, & leur menant par KL, &c. des ) paralleles,commeonlevoit dans la figure solide reprefernée en perspective. Ce qui m'a donné un nouveau corps solide terminé par ix rhombestous égaux & femblables, ayant tous les angles de ses faces égaux, & de 120 degrez ; de plus 14 angles plans aigus, chacun de 70 deg. 31. min. & 2.4 obtus, chacun de 109,28, & qui est circonscriptible à ,. une (pbcfe. Il est vrai qu'il a 6 angles solides composez chacun de4anglesplans aigus de70deg. 52. min. chacun, & 8 autres angles solides corpposez de 3 angles plans obtus, chacun de 109 deg. 28 min. Ainsi il n'est pas inscriptible, àune sphere. Ce nouveau corps ta au/ïi deux especes d'axes ; & ecanc coupe perpendiculairement a ceux qui passent par les premiers anglessolides opposez,sça- voir par son centre, la coupe cA toujours un quarré: au lieu que si on le coupe de même perpendiculairement a ceuxqui passent par les derniers opposez,lecoupe est toûjours un exagone. Ce qui fait que ce corps re- presente en tout sens (étant vu selon les derniers axes) des alveoles exagonales >- & étant vu selon les premiers, il represente des alveoles quarrees. 9. De plus, on peut l'environner de iz autres corps - tous pareils, posez sur cha- cuftc de ses faces; en forte qu'il ne restera aucun jour encre ces 13 corps, à cause que les angles de ces mêmes faces font chacun de 110 degrez : d'où il luit que ce nouveau corps (que je nomme dedecaëdre apiain ou rhombique ) peur exactement remplir l'univers; de même que l'exaëdre rhombique; dont le cube ri'est qu'une espece ; ou si l'on veut, de même que l'octaëdre joint avec le tetraedre , comme jel'ai demontré ailleurs. Nous a- vous joint ici le developemenr de ce nouveau dedecaëdre. 9. Enfin il est évident qu'on peut supposer une Sphère en chacun de ces 12, corps environnans qui les touche dans les centres de leursfaces. Ce qui nousfait connoître de quelle maniéré ezspheres doivent être rangées autour d'une treizièmeégale à chacune -d'elles, pour se toucher toutes ; & on voit qu'il n'y en a pas une feule des 13 qui n'en doivetoucher 5. au- -~ ••.7 1: 4 tres, & que de pluselles se touchenttoutes4à 4^.entfin elles sont rangées 6.z:6 autour de grands cercles de la premiere , qui font entr'eux les anglesdes r hombes ci-dessus ; & chaque cercle en a de plus3 dechaque côté dè son plan , qui se tou- chent mutuellement , & quitouchentles ô.xjiji sont toutautour delui.At (a, mirâtiliu*&>
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Résumé : LES MERVEILLES des Abeilles, ou analyse du fond des Alveoles, dont leurs Rayons sont composez. Par Mr PARENT.
Le texte 'LES MERVEILLES des Abeilles' de Mr Parent explore la structure des alvéoles des abeilles, en se concentrant particulièrement sur la forme hexagonale de leur fond. Les naturalistes ont souvent admiré la figure hexagonale des alvéoles, mais peu ont étudié la forme du fond de ces cellules. Parent découvre que cette forme est d'une perfection géométrique remarquable. Les alvéoles ont une forme hexagonale régulière, ce qui les rend esthétiques, faciles à construire et économes en espace. Cette structure assure également une grande solidité et une capacité maximale pour une surface donnée. Le texte décrit en détail la géométrie des alvéoles, utilisant des concepts de géométrie et d'algèbre pour expliquer comment les abeilles construisent ces structures parfaites. Les angles des rhombes formés au fond des alvéoles sont de 120 degrés, et ces rhombes sont égaux et semblables. Parent souligne que la structure hexagonale est la plus régulière et la plus efficace, comparée aux formes triangulaires ou carrées. Par ailleurs, le texte décrit les propriétés géométriques d'un corps solide et ses interactions avec d'autres corps similaires. Lorsqu'on coupe ce corps perpendiculairement à travers ses axes, la section obtenue est un carré si le coupe passe par les premiers angles solides opposés, et un hexagone si elle passe par les derniers angles opposés. Cela signifie que le corps présente des alvéoles carrées lorsqu'il est vu selon les premiers axes et des alvéoles hexagonales selon les derniers axes. Il est possible d'entourer ce corps de 12 autres corps identiques, chacun posé sur une face du corps central. Les angles des faces, chacun mesurant 110 degrés, permettent à ces 13 corps de s'emboîter parfaitement sans laisser d'espace vide. Ce nouvel ensemble, nommé 'dédécacèdre aplain ou rhombique', peut remplir l'univers de manière exacte, similaire à l'hexacèdre rhombique ou à la combinaison de l'octaèdre et du tétraèdre. De plus, il est possible de supposer une sphère en chacun des 12 corps environnants, touchant les centres des faces. Cela permet de comprendre comment les sphères doivent être disposées autour d'une treizième sphère égale pour se toucher toutes. Chaque sphère touche 5 autres sphères, et elles sont organisées en cercles autour de la sphère centrale. Ces cercles forment des angles rhombiques et chaque cercle a trois autres cercles de chaque côté de son plan, qui se touchent mutuellement et touchent ceux qui sont autour d'eux.
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3099
p. 301-307
MORTS.
Début :
Damoiselle Henriette de Conflans, Marquise d'Armentieres, mourut sans alliance le [...]
Mots clefs :
Conflans, Roi, Harville, Maison, Chancelier, Marquis, Comte
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texteReconnaissance textuelle : MORTS.
MOR T S.
Damoiselle Henriette de
Conslans, Marquised'Armentieres, mourut sans alliance le 14. Avril, dansun
âge fort avancé.
La maison de Conflans
est une des plus anciennes
du Royaume: elle pretend
tirerson origine des anciens
Comtes de Brieres. Elle a
été fertile en Seigneurs illustres, qui se font distinguez par leur valeur, par les belles actions qu'ils ont
faites auservice des Rois,
& les dignitez considerables qu'ilsontpossedées
dans le Royaume. Cette
Démoiselle est la derniere
desa branche. Il reste encor
de cette illustré maison M.
le Marquis d'Armentieres,
premier Gentilhomme de
la Chambre de Son Altesse
Royale Monseigneur le
Duc d'Orleans; & M. le
Marquis de Conslans, cidevant Colonel de Dragons
,
& M. le Chevalier
de Conslans, Colonel d'infanterie. Les deux premiers
deces Messieurs ont epoulé
deux Dames de lamailon
de Rochoir, filles du Marquis de Jussac, Lieutenant
general des arméesduRoy, j& de Madamela Marquile
de Jussac, ci-devant Gouvernante de Son Alteflc
RoyaleMadame la Du- chesse d'Orléans. Ils font
tous trois fils duMarquis
de saint Remy, & dune Dame de la maison d'AgueC.
tseau.
DamoiselleLoiiifc-Victoire d'Harville, Ellede
Messire Claude
-
Antoine
d'Harville,ChevalierComte dudit lieu, Seigneur de
la Selle
,
Beaumoret, ôcc.
Lieutenantgeneral pour le
Roy au pays Chartrain,
mourut sans alliance le six
Avril 1712.
M. le Comte d'Harville a
été marie deux fois. Il a eu
du premier lit N. d'Harville, épouse de N. Palatin de
Dio, Comte de Montperoux, MestredeCamp general de la Cavalerie Legere de France, & Lieutenantgeneral des armées du
Roy.
Roy. Ce Seigneur eut pour
frere M.le Marquis de Palezeau
,
Gouverneur de
Charleville, & pour sœurs
Mesdames la Duchesse de
Bethune d'Orval &la Marquise de Montmorenci-Fosseuse. Lamaison d'Harville-Palezeau est une des plus
considerables du Royaume
,
soit par les alliances
ou les dignitez. Lamaison
des UrUns est tombée dans
cette maison. Le fameux
Chancelier JuvenaldesUrsins est un des grands-peres
du Comte d'Harville.
Ilfaut remarquerque
dansges
temps*làladi—
gnité deChancelier de
Franceétoit possédée
pardes gens de guerre.
L'histoire rapporte que
fous leregne de Charles,VII. le Comte: de
Dunoisayant prisBordeaux surles Anglois,
faisantsonentrée à Bor*-
deaux avoitàcôtéde lui
le Chancelier
,
des Ursïns, qui étoit arçné1 de
toute /pièce* On remat'-
que pareillement que le
Chancelier deRochefort marchoit en pareil
équipagedevant leRoy
Loüis XI. Ilparoîtpar
l'histoirequec'est le dernier homme de guerre
- qui ait possedé cette dignité.
Damoiselle Henriette de
Conslans, Marquised'Armentieres, mourut sans alliance le 14. Avril, dansun
âge fort avancé.
La maison de Conflans
est une des plus anciennes
du Royaume: elle pretend
tirerson origine des anciens
Comtes de Brieres. Elle a
été fertile en Seigneurs illustres, qui se font distinguez par leur valeur, par les belles actions qu'ils ont
faites auservice des Rois,
& les dignitez considerables qu'ilsontpossedées
dans le Royaume. Cette
Démoiselle est la derniere
desa branche. Il reste encor
de cette illustré maison M.
le Marquis d'Armentieres,
premier Gentilhomme de
la Chambre de Son Altesse
Royale Monseigneur le
Duc d'Orleans; & M. le
Marquis de Conslans, cidevant Colonel de Dragons
,
& M. le Chevalier
de Conslans, Colonel d'infanterie. Les deux premiers
deces Messieurs ont epoulé
deux Dames de lamailon
de Rochoir, filles du Marquis de Jussac, Lieutenant
general des arméesduRoy, j& de Madamela Marquile
de Jussac, ci-devant Gouvernante de Son Alteflc
RoyaleMadame la Du- chesse d'Orléans. Ils font
tous trois fils duMarquis
de saint Remy, & dune Dame de la maison d'AgueC.
tseau.
DamoiselleLoiiifc-Victoire d'Harville, Ellede
Messire Claude
-
Antoine
d'Harville,ChevalierComte dudit lieu, Seigneur de
la Selle
,
Beaumoret, ôcc.
Lieutenantgeneral pour le
Roy au pays Chartrain,
mourut sans alliance le six
Avril 1712.
M. le Comte d'Harville a
été marie deux fois. Il a eu
du premier lit N. d'Harville, épouse de N. Palatin de
Dio, Comte de Montperoux, MestredeCamp general de la Cavalerie Legere de France, & Lieutenantgeneral des armées du
Roy.
Roy. Ce Seigneur eut pour
frere M.le Marquis de Palezeau
,
Gouverneur de
Charleville, & pour sœurs
Mesdames la Duchesse de
Bethune d'Orval &la Marquise de Montmorenci-Fosseuse. Lamaison d'Harville-Palezeau est une des plus
considerables du Royaume
,
soit par les alliances
ou les dignitez. Lamaison
des UrUns est tombée dans
cette maison. Le fameux
Chancelier JuvenaldesUrsins est un des grands-peres
du Comte d'Harville.
Ilfaut remarquerque
dansges
temps*làladi—
gnité deChancelier de
Franceétoit possédée
pardes gens de guerre.
L'histoire rapporte que
fous leregne de Charles,VII. le Comte: de
Dunoisayant prisBordeaux surles Anglois,
faisantsonentrée à Bor*-
deaux avoitàcôtéde lui
le Chancelier
,
des Ursïns, qui étoit arçné1 de
toute /pièce* On remat'-
que pareillement que le
Chancelier deRochefort marchoit en pareil
équipagedevant leRoy
Loüis XI. Ilparoîtpar
l'histoirequec'est le dernier homme de guerre
- qui ait possedé cette dignité.
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Résumé : MORTS.
Le texte relate le décès de deux dames et fournit des informations sur leurs familles respectives. La Marquise d'Armentières, Henriette de Conflans, est décédée sans alliance le 14 avril à un âge avancé. Issue de la maison de Conflans, l'une des plus anciennes du Royaume, elle est la dernière de cette branche. La famille compte encore le Marquis d'Armentières, premier Gentilhomme de la Chambre du Duc d'Orléans, le Marquis de Conflans, ancien Colonel de Dragons, et le Chevalier de Conflans, Colonel d'infanterie. Ces trois hommes sont fils du Marquis de Saint-Rémy et d'une dame de la maison d'Aguessau, et sont mariés à des dames de la maison de Rochoir. Louise-Victoire d'Harville, fille du Chevalier Comte Claude-Antoine d'Harville, est décédée sans alliance le 6 avril 1712. Le Comte d'Harville a été marié deux fois et a eu une fille, épouse du Comte de Montperoux. Il avait pour frère le Marquis de Palezeau et pour sœurs la Duchesse de Bethune d'Orval et la Marquise de Montmorency-Fosseuse. La maison d'Harville-Palezeau est notable par ses alliances et dignités, incluant la maison des Ursins. Le Chancelier Juvenal des Ursins, grand-père du Comte d'Harville, est mentionné pour son rôle militaire sous Charles VII.
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3100
p. 308-312
MARIAGES.
Début :
Monsieur Dupil, Receveur general, a épousé Mademoiselle de la Tour [...]
Mots clefs :
Angennes, Varennes, Marquis, Roi, Épouser, Maison, Dupil
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texteReconnaissance textuelle : MARIAGES.
MARIAGES.
Monsieur Dupil, ReceveurgeneralaépouseMademoiselle de la Tour.
Elle est fille d'un Controlleur general de la Maison de Madame la Dauphine de Baviere, & d'une
Damoiselle: de Mailly de
SreiiiL
M.d*Angennes épousalelé.Mars.Mademoilelle du
Breiiil.
La maison d'Angennes
est unedes plus grandes &
des plus considerables du
Royaume. On trouve dans
les anciennes chroniques
de France
,.
qu'un Baron
d'Angennes accompagnoit
le Roy [aine Loüis à la conquête de la Terre Sainte. Il
y a eu plusieurs Chevaliers
de l'Ordre
,
Gouverneurs
de Provinces
>.1
Capitaines
des Gardes du Corps, Ambassadeurs, Conseillers d'Etat; deux Evêques du Mans,
dont l'un a
été connu sous
le nom du CardinalRambouillet; & l'autre,Claude
d'Angennes, est mort en
odeur de sainteté.N.d'Angennes,Marquis de Ramboüillet, Capitaine des Gardes du Corpsépousa une
Prudhomme y Dame de
Maintenon, qui le fit pere
;
de neuf enfans :
dont N.
d'Angennes
,
Marquis de
Maintenon, grand Prevôt
de France. Chevalier des
Ordres du Roy,épousaune
Dame de la maison d'O.
C'est de ce Seigneur que
descend M. le Marquis
d'Angennes,Enseigne des
GensdarmesdelaGarde du
Roy, Mestre deCamp de
cavalerie
,
qui se trouve
chef de cetteillustre maison
,
& qui a
épouse Mademoiielle du BreiiiL
M. de Varennes a
épouse
Mademoiselle Bontemps. Il
estColonelduregiment dp
Lorraine d'infanterie. li-A
pour frere M. leChevalier
de Varennes,Colonel,.aùqi
d'un regiment d'Infanterie,& N. de Varennes Capitaine de dragons. Mademoiselle sa sœur a
épousé
M. le Comte de l'Ancre,
homme de qualité distingué dans la Bretagne, qui;
étoitveufd'une sœurdeM.
le MarquisdeCoëtensao,
Lieutenantgénéral des armées du Roy,premier SousLieutenant des Chevaux
Legers dela GardeduRoy,
& Chevalier d'honneurde
Madame la Duchesse de
Berry, fille deFrance
,
ôc
de Monseigneur l'Evêque
d'Avranches.
Monsieur Dupil, ReceveurgeneralaépouseMademoiselle de la Tour.
Elle est fille d'un Controlleur general de la Maison de Madame la Dauphine de Baviere, & d'une
Damoiselle: de Mailly de
SreiiiL
M.d*Angennes épousalelé.Mars.Mademoilelle du
Breiiil.
La maison d'Angennes
est unedes plus grandes &
des plus considerables du
Royaume. On trouve dans
les anciennes chroniques
de France
,.
qu'un Baron
d'Angennes accompagnoit
le Roy [aine Loüis à la conquête de la Terre Sainte. Il
y a eu plusieurs Chevaliers
de l'Ordre
,
Gouverneurs
de Provinces
>.1
Capitaines
des Gardes du Corps, Ambassadeurs, Conseillers d'Etat; deux Evêques du Mans,
dont l'un a
été connu sous
le nom du CardinalRambouillet; & l'autre,Claude
d'Angennes, est mort en
odeur de sainteté.N.d'Angennes,Marquis de Ramboüillet, Capitaine des Gardes du Corpsépousa une
Prudhomme y Dame de
Maintenon, qui le fit pere
;
de neuf enfans :
dont N.
d'Angennes
,
Marquis de
Maintenon, grand Prevôt
de France. Chevalier des
Ordres du Roy,épousaune
Dame de la maison d'O.
C'est de ce Seigneur que
descend M. le Marquis
d'Angennes,Enseigne des
GensdarmesdelaGarde du
Roy, Mestre deCamp de
cavalerie
,
qui se trouve
chef de cetteillustre maison
,
& qui a
épouse Mademoiielle du BreiiiL
M. de Varennes a
épouse
Mademoiselle Bontemps. Il
estColonelduregiment dp
Lorraine d'infanterie. li-A
pour frere M. leChevalier
de Varennes,Colonel,.aùqi
d'un regiment d'Infanterie,& N. de Varennes Capitaine de dragons. Mademoiselle sa sœur a
épousé
M. le Comte de l'Ancre,
homme de qualité distingué dans la Bretagne, qui;
étoitveufd'une sœurdeM.
le MarquisdeCoëtensao,
Lieutenantgénéral des armées du Roy,premier SousLieutenant des Chevaux
Legers dela GardeduRoy,
& Chevalier d'honneurde
Madame la Duchesse de
Berry, fille deFrance
,
ôc
de Monseigneur l'Evêque
d'Avranches.
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Résumé : MARIAGES.
Le texte décrit plusieurs mariages et lignées nobles. Monsieur Dupil, Receveur général, a épousé Mademoiselle de la Tour, fille d'un Contrôleur général de la Maison de Madame la Dauphine de Bavière et d'une Demoiselle de Mailly. Monsieur d'Angennes a épousé Mademoiselle du Breuil. La maison d'Angennes, l'une des plus grandes et considérées du Royaume, compte une histoire riche mentionnée dans les anciennes chroniques de France. Plusieurs membres de cette famille ont occupé des postes prestigieux, tels que Chevaliers de l'Ordre, Gouverneurs de Provinces, Capitaines des Gardes du Corps, Ambassadeurs, Conseillers d'État, et Évêques. Claude d'Angennes est mort en odeur de sainteté. Monsieur d'Angennes, Marquis de Rambouillet et Capitaine des Gardes du Corps, a épousé Prudhomme Dame de Maintenon, avec qui il a eu neuf enfants. Leur descendant, Monsieur le Marquis d'Angennes, Enseigne des Gens d'Armes de la Garde du Roy et Mestre de Camp de cavalerie, a épousé Mademoiselle du Breuil. De plus, Monsieur de Varennes, Colonel du régiment de Lorraine d'infanterie, a épousé Mademoiselle Bontemps. Sa sœur a épousé Monsieur le Comte de l'Ancre, veuf d'une sœur de Monsieur le Marquis de Coëtlogon, Lieutenant général des armées du Roy et Chevalier d'honneur de Madame la Duchesse de Berry.
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