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Liste
101
p. 1391-1392
EXTRAIT d'une Lettre écrite de Rome au sujet de l'Eglise de la Minerve, par M. l'Abbé ...
Début :
Tout le monde sçait que la raison qui fait appeller le Convent des [...]
Mots clefs :
Église de la Minerve
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texteReconnaissance textuelle : EXTRAIT d'une Lettre écrite de Rome au sujet de l'Eglise de la Minerve, par M. l'Abbé ...
EXTRAIT d'une Lettre écrite de Rome,
au fujet de l'Eglife de la Minerve , par
M. l'Abbé...
T
Out le monde fçait que la raifon
qui fait appeller le Convent des
Dominicains à Rome , Della Minerva
c'eft qu'on croit qu'il eft bâti fur les ruines
d'un Temple dédié à Minerve ; mais
un Prélat tres - diftingué par fon érudition
croit que c'eft une erreur populaire . En
effet , qu'un auffi grand bâtiment que l'eft
celui du Monaftere des Dominicains ait
été élevé fur un Temple , fans qu'on en
apperçoive aucun veftige ; c'eſt ce qu'on
ne perfuadera jamais à ceux qui reflechiffent
un peu ; refte donc à prétendre que
c'eft à peu près dans le même quartier que
ce Convent a été bâti . On ne fçauroit nier
que Pompée n'ait élevé dans Rome un
Temple à Minerve. Pline rapporte au 3
livre de fon Hiftoire , que ce Temple fut
conftruit & dédié par le grand Pompće ,
4
11. Vol.
F vj &
7392 MERCURE DE FRANCE.
& qu'il y dépofa toutes les Enfeignes Militaires
& les Monumens des Peuples qu'il
avoit fubjuguez . Il y fit mettre enfuite la
Statuë de Minerve . Perfonne ne doute de
cela , mais la difficulté confifte à déterminer
où étoit ce Temple , & c'est ce point
qui me paroît avoir été trop négligé par
nos Antiquaires. Car dire précifément
qu'il étoit où eft aujourd'hui le Convent
des Dominicains , & n'en point apporter
d'autre preuve que la voix du peuple ,
c'eft donner pour principe ce qui eſt en
queftion. S'il eut été bâti où on le prétend
, il eft probable qu'on y en trouveroit
quelques veftiges . J'avoue qu'il y a
au même lieu , dans des fouterrains , des
morceaux de bronze , qu'on dit fignifier
des chofes merveilleufes ; fçavoir , qu'ils
étoient à la Statuë de Minerve , comme
pour lui fervir de rempart , afin de la
préferver des injures de l'air. Mais le fçavant
Prélat qui vient de publier une Dif
fertation fur ce fujet , a fait voir que ces
idées étoient infoutenables , & c ..
au fujet de l'Eglife de la Minerve , par
M. l'Abbé...
T
Out le monde fçait que la raifon
qui fait appeller le Convent des
Dominicains à Rome , Della Minerva
c'eft qu'on croit qu'il eft bâti fur les ruines
d'un Temple dédié à Minerve ; mais
un Prélat tres - diftingué par fon érudition
croit que c'eft une erreur populaire . En
effet , qu'un auffi grand bâtiment que l'eft
celui du Monaftere des Dominicains ait
été élevé fur un Temple , fans qu'on en
apperçoive aucun veftige ; c'eſt ce qu'on
ne perfuadera jamais à ceux qui reflechiffent
un peu ; refte donc à prétendre que
c'eft à peu près dans le même quartier que
ce Convent a été bâti . On ne fçauroit nier
que Pompée n'ait élevé dans Rome un
Temple à Minerve. Pline rapporte au 3
livre de fon Hiftoire , que ce Temple fut
conftruit & dédié par le grand Pompće ,
4
11. Vol.
F vj &
7392 MERCURE DE FRANCE.
& qu'il y dépofa toutes les Enfeignes Militaires
& les Monumens des Peuples qu'il
avoit fubjuguez . Il y fit mettre enfuite la
Statuë de Minerve . Perfonne ne doute de
cela , mais la difficulté confifte à déterminer
où étoit ce Temple , & c'est ce point
qui me paroît avoir été trop négligé par
nos Antiquaires. Car dire précifément
qu'il étoit où eft aujourd'hui le Convent
des Dominicains , & n'en point apporter
d'autre preuve que la voix du peuple ,
c'eft donner pour principe ce qui eſt en
queftion. S'il eut été bâti où on le prétend
, il eft probable qu'on y en trouveroit
quelques veftiges . J'avoue qu'il y a
au même lieu , dans des fouterrains , des
morceaux de bronze , qu'on dit fignifier
des chofes merveilleufes ; fçavoir , qu'ils
étoient à la Statuë de Minerve , comme
pour lui fervir de rempart , afin de la
préferver des injures de l'air. Mais le fçavant
Prélat qui vient de publier une Dif
fertation fur ce fujet , a fait voir que ces
idées étoient infoutenables , & c ..
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Résumé : EXTRAIT d'une Lettre écrite de Rome au sujet de l'Eglise de la Minerve, par M. l'Abbé ...
L'auteur d'une lettre examine l'origine du nom du couvent des Dominicains à Rome, 'Della Minerva'. La croyance populaire attribue ce nom à un ancien temple dédié à Minerve situé sous le couvent. Un prélat érudit conteste cette croyance, jugeant improbable qu'un grand bâtiment ait été érigé sur les ruines d'un temple sans laisser de traces. L'auteur reconnaît que Pompée a construit un temple à Minerve à Rome, selon Pline, mais la localisation exacte de ce temple reste incertaine. Les antiquaires n'ont pas suffisamment exploré cette question et se reposent souvent sur la voix populaire. Si le temple avait été situé sous le couvent, des vestiges auraient probablement été découverts. Des morceaux de bronze trouvés dans les souterrains sont parfois interprétés comme des éléments de la statue de Minerve, mais un prélat a récemment démontré que cette interprétation est insoutenable.
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102
p. 1393-1395
RÉPONSE pour Mr. du Boile, au sujet de ce qui a été inseré dans le Mercure de May, page 970. sur les Microscopes par réfléxions.
Début :
Mr du Boile dit, qu'il n'est que l'Editeur du fameux Microscope [...]
Mots clefs :
Microscope, Savants, Honneur
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texteReconnaissance textuelle : RÉPONSE pour Mr. du Boile, au sujet de ce qui a été inseré dans le Mercure de May, page 970. sur les Microscopes par réfléxions.
REPONSE pour M' . du Boile , au
fujet de ce qui a été inferé dans le Mercure
de May, page 970. fur les Microf
copes par réfléxions.
M
par
R du Boile dit , qu'il n'éft que
l'Editeur du fameux Microſcope
réflection , qu'il a eu la complaifance.
de confronter contre tous ceux qu'on lui
préfentez , & avec lequel il a fait voir
des animaux dans le fang , aux Curieux
de Paris , lorfqu'il y étoit en 1727. &
qu'il n'a garde de s'attribuer un honneur
qui ne lui appartient point , en s'en difant
l'Inventeur.
Que n'étant point l'Auteur de ce Microſcope
, il ne lui convient point de le
publier.
Que n'ayant point l'honneur d'être
Membre d'Académie , ni d'aucune Profeffion
fcientifique , il peut s'en difpenfer,
fi bon lui femble.
Que ce qu'il a fait par complaifance &
fimplement pour fe réjouir , ne l'engage
ni en honneur , ni en aucune façon du
monde à negliger fes affaires domeftiques,
pour fe livrer entierement au progrès des
Arts & des Sciences qui ne permettent
point qu'on s'adonne à autre choſe.
Qu'ayant toujours oui dire , que les
II. Vol. Sçavans
1394 MERCURE DE FRANCE
Sçavans font d'Illuftres neceffiteux , il
n'ambitionne point ce glorieux titre .
Que depuis qu'il a vû la Terre d'un
Sçavant , mife en decret par fa négligence
, & qu'il a fçû que ce Scavant étoit à
fupputer fur les lieux , combien il falloit
de brouetées de terre pour faire le chemin
neuf, qui eft le long de la Riviere
entre Roüen & la côte Sainte Catherine ,
dans le temps qu'on faifoit l'adjudication
de fa Terre , au lieu d'être au Palais à folliciter
fes Juges , il eft en garde contre les
attraits de la Philofophie.
Que toutes réfléxions faites , il préfére
le peu de plaifir qu'il a à faire achever
une Maifon qu'il fait bâtir fur une de fes
Terres , dans le Boulonois , & la peine
utile qu'il va avoir à régler les affaires qui
lui font furvenues au fujet de la fucceffion
de Me la Marquife de Berniere , à
Pexceffive fatisfaction qu'il auroit à paffer
fa vie à philofopher ; étant perfuadé qu'il
faut toujours faire ceder l'agréable àl'utile
, lorsqu'il n'eft pas poffible de les marier
enfemble.
Qu'il y a long-temps qu'il fçait que
nombre de Sçavans travaillent à toute outrance
, pour tâcher à découvrir fon fecret,
& qu'il ne fera point furpris lorfque
quelqu'un d'eux y parviendra , parce que
cela n'eft pas impoffible.
Et
JUIN. 1730. 139'5'
Et qu'ainfi il verra , fans envie , le celebre
Membre de la Société des Arts dont
il s'agit , poffeder & meriter par fes recherches
& par fon travail affidu , la gloire
d'Inventeur des fameux Microfcopes
par reflection.
Voilà tout ce que M. du Boile dit , &
l'on ne croît pas qu'il en dife davantage,
du moins tant qu'il aura quelque chofe
de mieux à faire.
fujet de ce qui a été inferé dans le Mercure
de May, page 970. fur les Microf
copes par réfléxions.
M
par
R du Boile dit , qu'il n'éft que
l'Editeur du fameux Microſcope
réflection , qu'il a eu la complaifance.
de confronter contre tous ceux qu'on lui
préfentez , & avec lequel il a fait voir
des animaux dans le fang , aux Curieux
de Paris , lorfqu'il y étoit en 1727. &
qu'il n'a garde de s'attribuer un honneur
qui ne lui appartient point , en s'en difant
l'Inventeur.
Que n'étant point l'Auteur de ce Microſcope
, il ne lui convient point de le
publier.
Que n'ayant point l'honneur d'être
Membre d'Académie , ni d'aucune Profeffion
fcientifique , il peut s'en difpenfer,
fi bon lui femble.
Que ce qu'il a fait par complaifance &
fimplement pour fe réjouir , ne l'engage
ni en honneur , ni en aucune façon du
monde à negliger fes affaires domeftiques,
pour fe livrer entierement au progrès des
Arts & des Sciences qui ne permettent
point qu'on s'adonne à autre choſe.
Qu'ayant toujours oui dire , que les
II. Vol. Sçavans
1394 MERCURE DE FRANCE
Sçavans font d'Illuftres neceffiteux , il
n'ambitionne point ce glorieux titre .
Que depuis qu'il a vû la Terre d'un
Sçavant , mife en decret par fa négligence
, & qu'il a fçû que ce Scavant étoit à
fupputer fur les lieux , combien il falloit
de brouetées de terre pour faire le chemin
neuf, qui eft le long de la Riviere
entre Roüen & la côte Sainte Catherine ,
dans le temps qu'on faifoit l'adjudication
de fa Terre , au lieu d'être au Palais à folliciter
fes Juges , il eft en garde contre les
attraits de la Philofophie.
Que toutes réfléxions faites , il préfére
le peu de plaifir qu'il a à faire achever
une Maifon qu'il fait bâtir fur une de fes
Terres , dans le Boulonois , & la peine
utile qu'il va avoir à régler les affaires qui
lui font furvenues au fujet de la fucceffion
de Me la Marquife de Berniere , à
Pexceffive fatisfaction qu'il auroit à paffer
fa vie à philofopher ; étant perfuadé qu'il
faut toujours faire ceder l'agréable àl'utile
, lorsqu'il n'eft pas poffible de les marier
enfemble.
Qu'il y a long-temps qu'il fçait que
nombre de Sçavans travaillent à toute outrance
, pour tâcher à découvrir fon fecret,
& qu'il ne fera point furpris lorfque
quelqu'un d'eux y parviendra , parce que
cela n'eft pas impoffible.
Et
JUIN. 1730. 139'5'
Et qu'ainfi il verra , fans envie , le celebre
Membre de la Société des Arts dont
il s'agit , poffeder & meriter par fes recherches
& par fon travail affidu , la gloire
d'Inventeur des fameux Microfcopes
par reflection.
Voilà tout ce que M. du Boile dit , &
l'on ne croît pas qu'il en dife davantage,
du moins tant qu'il aura quelque chofe
de mieux à faire.
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Résumé : RÉPONSE pour Mr. du Boile, au sujet de ce qui a été inseré dans le Mercure de May, page 970. sur les Microscopes par réfléxions.
M. du Boile répond aux allégations du Mercure de mai concernant les microscopes par réflexion. Il précise qu'il est l'éditeur, non l'inventeur, de ce microscope et n'a pas l'intention de le publier. Ses actions en 1727 étaient motivées par le désir de divertir les curieux de Paris, sans engagement scientifique. Il préfère se consacrer à ses affaires domestiques, comme la construction d'une maison et la gestion de la succession de la marquise de Berniere. Conscient des difficultés financières des savants, il n'ambitionne pas ce titre et évite les attraits de la philosophie après avoir observé les conséquences de la négligence d'un savant. Il reconnaît que des savants cherchent à découvrir son secret et souhaite que la Société des Arts mérite la gloire de l'invention. M. du Boile conclut en affirmant qu'il n'a rien de plus à ajouter, étant occupé par des tâches plus pressantes.
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103
p. 1395
« L'Auteur du Supplément à la Méthode pour apprendre l'Ortographe par [...] »
Début :
L'Auteur du Supplément à la Méthode pour apprendre l'Ortographe par [...]
Mots clefs :
Orthographe
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texteReconnaissance textuelle : « L'Auteur du Supplément à la Méthode pour apprendre l'Ortographe par [...] »
L'Auteur du Supplément à la Méthode
pour apprendre l'Ortographe par
Principes , &c. laquelle fe vend chez le
Clerc , Jacques Joffe , le Gras & la veuve
Piffot , & dont on a parlé en dernier lieu
dans le Mercure d'Avril 1730. pag. 743 .
donne avis au Public que cette Méthode
& fon Supplément joints enfemble , ne fe
vendent chez lefdits Libraires que liv.
reliez , au lieu de 4 liv . comme on l'a imprimé
par
inadvertance dans ledit Journal
d'Avril.
pour apprendre l'Ortographe par
Principes , &c. laquelle fe vend chez le
Clerc , Jacques Joffe , le Gras & la veuve
Piffot , & dont on a parlé en dernier lieu
dans le Mercure d'Avril 1730. pag. 743 .
donne avis au Public que cette Méthode
& fon Supplément joints enfemble , ne fe
vendent chez lefdits Libraires que liv.
reliez , au lieu de 4 liv . comme on l'a imprimé
par
inadvertance dans ledit Journal
d'Avril.
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104
p. 1395-1398
Panegyrique de S. Jean-Baptiste, par l'Abbé Seguy, [titre d'après la table]
Début :
L'Abbé Ségui prêcha à Sceaux le 24 de ce mois, le Panegyrique de S. Jean-Baptiste [...]
Mots clefs :
Panégyrique, Saint Jean Baptiste, Dieu
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texteReconnaissance textuelle : Panegyrique de S. Jean-Baptiste, par l'Abbé Seguy, [titre d'après la table]
L'Abbé Ségui prêcha à Sceaux le 24 de
ce mois , le Panegyrique de S. Jean- Baptifte
, devant leurs A. S. Monfeigneur le
Duc du Maine & Madame la Ducheffe
du Maine . Nous aurions fouhaité pouvoir
donner l'Extrait de fon Difcours &
de celui qu'il avoit fait quelque temps
II. Vol. aupa1396
MERCURE DE FRANCE
·
auparavant fur une Profeffion Religieufe
; mais tout ce que nous avons pû obtenir
de lui , c'eft de mettre icy ce qu'il dit
fur la fin de fa premiere Partie du Panegyrique
de S. Jean , à la louange de S.A.S.
M. la Ducheffe du Maine , de Monfeigneur
le Duc du Maine & de Mademoi
felle du Maine..... Notre vie répondt-
elle aux vûës de celui qui nous a confié
cette forte de Miniftere & par nos
moeurs , nos difcours , nos exemples ;
rendons - nous à notre maniere , après
Jean Baptifte , quelque témoignage à
Jefus Chrift ? car c'eft ,mes freres, en être
vraiment le Prédicateur que d'en être lè
vrai difciple. N'alléguons point vainement
les féductions du fiecle & les trop
grandes difficultez de la vertu . Ćes
Grands du monde , ces Dieux de la terre ,
ou qui du moins le feroient s'ils n'étoient
mortels,bien plus expofez que nous, fans
doute , ne font pas plus difpenfez que
nous de ce devoir , & il en eft neanmoins ,
malgré la foule qui s'égare & les dangers
toujours plus grands au milieu des
humaines grandeurs , il en eft encore qui
fçavent rendre à J.C. le témoignage dont
je parle. Religion fainte qui les conduifez
, vous nous en faites voir icy deux
grands exemples . Un Prince aufli digne
de vos éloges qu'il l'a été de bonne heu-
II. Vol. re
JUIN. 1730 1397
re de l'amour des peuples & de l'eftime
de ce grand Roy dont la mémoire faira à
jamais honneur à la Royauté. Un Prince
à qui le Dieu qu'il adore a ménagé des
traits également éclatans de moderation
& de conftance ; un Prince en qui fe trouvent
tout à la fois les qualitez du Prince
& les lumieres du Sage , & la perfection
de l'honnête homme & les fentimens du
Heros , & la piété du chrétien qui confacre
toutes ces vertus ; piété conftante que
rien ne peut alterer dans fon efprit ni
déranger dans fes pratiques. Une Princef
fe,l'admiration des deux Sexes , & l'honneur
du fien , qui édifie par la fincerité
de fa Religion ceux qu'elle étonne par la
fupériorité de fon génie, pénétrant,beau,
jufte , facile , étendu jufqu'au prodige ;
une Princeffe qui joignant aux profon
deurs des Sciences qu'elle fubftitue à un
dangereux loifir , les plus vifs agrémens
que la fageffe peut avouer , ne fent de
toutes les veritez qu'elle a pénétrées , ne
fent rien tant que la vérité de la foy ,
n'aime rien tant qu'à la mettre en évidence
aux yeux des autres , n'admet à fa
Cour l'efprit même qu'à la recomman
dation de la vertu , & de la vertu fondée
fur le Chriftianifme ; heureufe de voir le
fruit fenfible de fes exemples dans cette
II. Vol. jeune
1398 MERCURE DE FRANCÉ
jeune Princeffe ( a ) qui la paye fi bien
de l'éducation précieufe qu'elle en reçut ,
enforte qu'on demande ce qu'elle a en
un dégré plus éminent des charmes de
l'efprit , des graces , ou des fentimens de
Religion. Ainfi fçait - on , quand on le veut ,
efficacement rendre témoignage à J.C. au
milieu des dangers attachez à la grandeur .
ce mois , le Panegyrique de S. Jean- Baptifte
, devant leurs A. S. Monfeigneur le
Duc du Maine & Madame la Ducheffe
du Maine . Nous aurions fouhaité pouvoir
donner l'Extrait de fon Difcours &
de celui qu'il avoit fait quelque temps
II. Vol. aupa1396
MERCURE DE FRANCE
·
auparavant fur une Profeffion Religieufe
; mais tout ce que nous avons pû obtenir
de lui , c'eft de mettre icy ce qu'il dit
fur la fin de fa premiere Partie du Panegyrique
de S. Jean , à la louange de S.A.S.
M. la Ducheffe du Maine , de Monfeigneur
le Duc du Maine & de Mademoi
felle du Maine..... Notre vie répondt-
elle aux vûës de celui qui nous a confié
cette forte de Miniftere & par nos
moeurs , nos difcours , nos exemples ;
rendons - nous à notre maniere , après
Jean Baptifte , quelque témoignage à
Jefus Chrift ? car c'eft ,mes freres, en être
vraiment le Prédicateur que d'en être lè
vrai difciple. N'alléguons point vainement
les féductions du fiecle & les trop
grandes difficultez de la vertu . Ćes
Grands du monde , ces Dieux de la terre ,
ou qui du moins le feroient s'ils n'étoient
mortels,bien plus expofez que nous, fans
doute , ne font pas plus difpenfez que
nous de ce devoir , & il en eft neanmoins ,
malgré la foule qui s'égare & les dangers
toujours plus grands au milieu des
humaines grandeurs , il en eft encore qui
fçavent rendre à J.C. le témoignage dont
je parle. Religion fainte qui les conduifez
, vous nous en faites voir icy deux
grands exemples . Un Prince aufli digne
de vos éloges qu'il l'a été de bonne heu-
II. Vol. re
JUIN. 1730 1397
re de l'amour des peuples & de l'eftime
de ce grand Roy dont la mémoire faira à
jamais honneur à la Royauté. Un Prince
à qui le Dieu qu'il adore a ménagé des
traits également éclatans de moderation
& de conftance ; un Prince en qui fe trouvent
tout à la fois les qualitez du Prince
& les lumieres du Sage , & la perfection
de l'honnête homme & les fentimens du
Heros , & la piété du chrétien qui confacre
toutes ces vertus ; piété conftante que
rien ne peut alterer dans fon efprit ni
déranger dans fes pratiques. Une Princef
fe,l'admiration des deux Sexes , & l'honneur
du fien , qui édifie par la fincerité
de fa Religion ceux qu'elle étonne par la
fupériorité de fon génie, pénétrant,beau,
jufte , facile , étendu jufqu'au prodige ;
une Princeffe qui joignant aux profon
deurs des Sciences qu'elle fubftitue à un
dangereux loifir , les plus vifs agrémens
que la fageffe peut avouer , ne fent de
toutes les veritez qu'elle a pénétrées , ne
fent rien tant que la vérité de la foy ,
n'aime rien tant qu'à la mettre en évidence
aux yeux des autres , n'admet à fa
Cour l'efprit même qu'à la recomman
dation de la vertu , & de la vertu fondée
fur le Chriftianifme ; heureufe de voir le
fruit fenfible de fes exemples dans cette
II. Vol. jeune
1398 MERCURE DE FRANCÉ
jeune Princeffe ( a ) qui la paye fi bien
de l'éducation précieufe qu'elle en reçut ,
enforte qu'on demande ce qu'elle a en
un dégré plus éminent des charmes de
l'efprit , des graces , ou des fentimens de
Religion. Ainfi fçait - on , quand on le veut ,
efficacement rendre témoignage à J.C. au
milieu des dangers attachez à la grandeur .
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Résumé : Panegyrique de S. Jean-Baptiste, par l'Abbé Seguy, [titre d'après la table]
Le 24 juin 1730, l'Abbé Ségui a prononcé un sermon à Sceaux en présence du Duc et de la Duchesse du Maine. L'Abbé Ségui avait déjà prêché sur la profession religieuse. Le texte mentionne un projet de publication d'extraits de ses discours, mais seul un passage final du panégyrique de Saint Jean-Baptiste est fourni. Ce passage encourage les auditeurs à vivre selon les vues de Dieu et à témoigner de leur foi en Jésus-Christ malgré les difficultés et les tentations du monde. L'Abbé Ségui cite les exemples du Duc et de la Duchesse du Maine, soulignant leurs vertus chrétiennes et leur piété constante. La Duchesse est particulièrement louée pour son intelligence, sa sagesse et son engagement envers la foi chrétienne, ainsi que pour son influence positive sur la jeune princesse qu'elle éduque.
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105
p. 1398-1400
Prix de l'Académie de Marseille, [titre d'après la table]
Début :
L'Académie des Belles Lettres de Marseille a jugé à propos de renvoyer à l'année [...]
Mots clefs :
Prix, Académie des Belles-Lettres de Marseille
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texteReconnaissance textuelle : Prix de l'Académie de Marseille, [titre d'après la table]
L'Académie des Belles Lettres de Marfeille
a jugé à propos de renvoyer à l'année
prochaine , le Prix qu'elle avoit deftiné
cette année à la Profe ; ainfi elle avertit
le Public que le premier Mecredi d'après
la Quafimodo de l'année 1731. elle
aura deux Prix à diftribuer ; l'un , à un
Ouvrage en Profe ; l'autre, à un Ouvrage
en Vers.
L'Ouvrage en Profe fera d'un quart
d'heure au moins , & d'une demie heure
de lecture au plus , fur ce fujet : Que la
Raillerie eft moins une marque de l'étendue
dela fécondité de l'efprit , que de fa petiteffe
& de fa fterilité , felon ces paroles des
Proverbes , chap . 14.6 . Quarit derifor
fapientiam & non invenit.
L'Ouvrage en Vers fera une Ode ou
un Poëme à rimes plates de 80 Vers au
moins, & de cent au plus , qui aura pour
( a ) Mademeifelle du Maine.
II. Vol. fujet
JUIN. 1730. 1399
fujet , le Commerce. On fçait que le Prix
confifte en une Médaille d'or , de la valeur
de 300 liv . que M. le Maréchal de
Villars , Protecteur de l'Académie , veut
bien lui fournir tous les ans .
On adreffera les Ouvrages à M.de Chalámont
de la Vifclede , Sécrétaire perpetuel
de l'Académie des Belles Lettres de
Marſeille , ruë de l'Evêché , à Marſeille.
On affranchira les Paquets à la Pofte
fans quoi ils ne feront point retirez. Ils
ne feront reçûs que jufqu'au premier Janvier
inclufivement . Les Auteurs n'y met
tront point leur nom , mais une Sentence
de l'Ecriture , des Peres ou des Auteurs
profanes. On pourra envoyer à M. le Sé
cretaire une adreffe à laquelle on envoyera
fon recepiffé .
On prie les Auteurs de prendre les précautions
néceffaires pour n'être point connus
avant le jour deftiné à la diftribution
des Prix ; & on les avertit que dès qu'ils
le feront par leur faute , ils feront exclus
du Concours.
Les Auteurs qui auront remporté les
Prix , viendront les recevoir eux-mêmes,
dans la Salle de l'Académie , le jour deftiné
à leur diftribution , qui fera toujours
dorénavant le premier Mecredy
après la Quafimodo , s'ils font à Marſeille,
& s'ils n'y font pas, ils envoyeront à une
II.Vol.
per1400
MERCURE DE FRANCÊ
Perfonne domiciliée dans cette Ville , une
Procuration qui fera remife à M. le Secretaire
, avec le recepiffé de leurs Ou
vrages , moyennant quoi on remettra le
Prix à cette perfonne.
a jugé à propos de renvoyer à l'année
prochaine , le Prix qu'elle avoit deftiné
cette année à la Profe ; ainfi elle avertit
le Public que le premier Mecredi d'après
la Quafimodo de l'année 1731. elle
aura deux Prix à diftribuer ; l'un , à un
Ouvrage en Profe ; l'autre, à un Ouvrage
en Vers.
L'Ouvrage en Profe fera d'un quart
d'heure au moins , & d'une demie heure
de lecture au plus , fur ce fujet : Que la
Raillerie eft moins une marque de l'étendue
dela fécondité de l'efprit , que de fa petiteffe
& de fa fterilité , felon ces paroles des
Proverbes , chap . 14.6 . Quarit derifor
fapientiam & non invenit.
L'Ouvrage en Vers fera une Ode ou
un Poëme à rimes plates de 80 Vers au
moins, & de cent au plus , qui aura pour
( a ) Mademeifelle du Maine.
II. Vol. fujet
JUIN. 1730. 1399
fujet , le Commerce. On fçait que le Prix
confifte en une Médaille d'or , de la valeur
de 300 liv . que M. le Maréchal de
Villars , Protecteur de l'Académie , veut
bien lui fournir tous les ans .
On adreffera les Ouvrages à M.de Chalámont
de la Vifclede , Sécrétaire perpetuel
de l'Académie des Belles Lettres de
Marſeille , ruë de l'Evêché , à Marſeille.
On affranchira les Paquets à la Pofte
fans quoi ils ne feront point retirez. Ils
ne feront reçûs que jufqu'au premier Janvier
inclufivement . Les Auteurs n'y met
tront point leur nom , mais une Sentence
de l'Ecriture , des Peres ou des Auteurs
profanes. On pourra envoyer à M. le Sé
cretaire une adreffe à laquelle on envoyera
fon recepiffé .
On prie les Auteurs de prendre les précautions
néceffaires pour n'être point connus
avant le jour deftiné à la diftribution
des Prix ; & on les avertit que dès qu'ils
le feront par leur faute , ils feront exclus
du Concours.
Les Auteurs qui auront remporté les
Prix , viendront les recevoir eux-mêmes,
dans la Salle de l'Académie , le jour deftiné
à leur diftribution , qui fera toujours
dorénavant le premier Mecredy
après la Quafimodo , s'ils font à Marſeille,
& s'ils n'y font pas, ils envoyeront à une
II.Vol.
per1400
MERCURE DE FRANCÊ
Perfonne domiciliée dans cette Ville , une
Procuration qui fera remife à M. le Secretaire
, avec le recepiffé de leurs Ou
vrages , moyennant quoi on remettra le
Prix à cette perfonne.
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Résumé : Prix de l'Académie de Marseille, [titre d'après la table]
L'Académie des Belles Lettres de Marseille a reporté à 1731 le Prix de prose. Le premier mercredi après la Quasimodo de cette année, deux prix seront attribués : un pour un ouvrage en prose et un autre pour un ouvrage en vers. L'ouvrage en prose doit durer entre un quart d'heure et une demi-heure de lecture et traiter du sujet 'La raillerie est moins une marque de l'étendue et de la fécondité de l'esprit, que de sa petitesse et de sa stérilité', selon les Proverbes, chapitre 14, verset 6. L'ouvrage en vers doit être une ode ou un poème à rimes plates de 80 à 100 vers sur le thème du commerce. Le prix consiste en une médaille d'or d'une valeur de 300 livres, offerte par M. le Maréchal de Villars. Les manuscrits doivent être envoyés à M. de Chalamont de la Visclede, secrétaire perpétuel de l'Académie, rue de l'Évêché à Marseille, avant le 1er janvier. Les auteurs doivent rester anonymes et utiliser une sentence de l'Écriture, des Pères ou des auteurs profanes comme identifiant. Les lauréats recevront leur prix en personne ou par procuration.
Généré par Mistral AI et susceptible de contenir des erreurs.
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106
p. 1400
« On apprend de Londres que des Ouvriers travaillant dans le Cloître de l'Hôpital [...] »
Début :
On apprend de Londres que des Ouvriers travaillant dans le Cloître de l'Hôpital [...]
Mots clefs :
Canons, Médailles
Afficher :
texteReconnaissance textuelle : « On apprend de Londres que des Ouvriers travaillant dans le Cloître de l'Hôpital [...] »
On aprend de Londres que des Ou
vriers travaillant dans le Cloître de l'Hôpital
de S. Barthelem , trouverent une
Boëte dans laquelle il y avoit cent Médailles
d'argent , du Roy Henri I. qui
fonda cet Hopital il y a environ 600 ans .
M. Thomas , Ingenieur du Roy , qui
a inventé les nouveaux Canons donton a
déja parlé , a auffi fait fabriquer depuis
peu une Machine où il y a trois Canons
aufquels on peut mettre le feu par une
feule lumiere , & qui tirent à la fois trois
Boulets de deux livres chacun . On doit
faire l'épreuve de cette Machine , que
deux hommes peuvent tranfporter ailément.
vriers travaillant dans le Cloître de l'Hôpital
de S. Barthelem , trouverent une
Boëte dans laquelle il y avoit cent Médailles
d'argent , du Roy Henri I. qui
fonda cet Hopital il y a environ 600 ans .
M. Thomas , Ingenieur du Roy , qui
a inventé les nouveaux Canons donton a
déja parlé , a auffi fait fabriquer depuis
peu une Machine où il y a trois Canons
aufquels on peut mettre le feu par une
feule lumiere , & qui tirent à la fois trois
Boulets de deux livres chacun . On doit
faire l'épreuve de cette Machine , que
deux hommes peuvent tranfporter ailément.
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Résumé : « On apprend de Londres que des Ouvriers travaillant dans le Cloître de l'Hôpital [...] »
Des ouvriers ont trouvé cent médailles d'argent du roi Henri Ier dans le Cloître de l'Hôpital de Saint-Barthélemy à Londres. M. Thomas a inventé une machine militaire avec trois canons, tirant trois boulets de deux livres chacun avec une seule source de lumière. La machine est transportable par deux hommes et sera bientôt testée.
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107
p. 1400-1401
« Le Sieur Baradelle, Ingénieur du Roy pour les Instrumens de Mathématique, [...] »
Début :
Le Sieur Baradelle, Ingénieur du Roy pour les Instrumens de Mathématique, [...]
Mots clefs :
Ingénieur du roi, Calendrier, Porte-crayons
Afficher :
texteReconnaissance textuelle : « Le Sieur Baradelle, Ingénieur du Roy pour les Instrumens de Mathématique, [...] »
Le Sieur Baradelle , Ingénieur du Roy
pour les Inftrumens de Mathématique ,
demeurant à Paris , Quay de l'Horloge du
Palais , à l'Enfeigne de l'Obfervatoire ,
donne avis qu'il a inventé une efpece de
Porte-Crayon , long de quatre pouces , quatre
lignes , avec un Compas au bout,fur
II. Vol. les
JUIN. 1730. 1401
re e
les faces duquel il a marqué un Calendrier
pour 56 années , à commencer par
1730. L'ufage de ce Calendrier eft également
fimple & facile ; on y trouvera le
jour de la femaine fur lequel tombera le
premier du mois & les jours fuivans , &
les jours du mois qui répondront à ceux
de la 1 , 2 , 3 & 4 femaine ; on y
trouvera les momens précis de la nouvelle
& de la pleine Lune ; du premier
& du dernier quartier pour chaque mois ;
l'âge de la Lune , à tel jour & à telle heure
qu'on voudra , on y trouvera auffi où
arriveront les Fêtes mobiles de chaque
années ; les Epactes pour toutes les années
qui font notées. Sur la huitiéme face , les
pouces & les lignes . Il donnera auffi une
inftruction imprimée pour l'ufage de ce
Calendrier. Il a conftruit des Tables pour
en faire de 5 & 6 pouces pour ceux qui
commanderont, afin que les Parties fe
trouvent plus au large , quoique celui
qu'il a fait de 4 pouces foit tres- vifible ,
n'ayant point de confufion dans les chifres.
Il continue à débiter un Encrier
connu par fa propriété de conferver
l'Encre plufieurs années fans ce fécher ni
s'épaiffir, & qui ne verfe point en quelque
fituation qu'il puiffe être.
pour les Inftrumens de Mathématique ,
demeurant à Paris , Quay de l'Horloge du
Palais , à l'Enfeigne de l'Obfervatoire ,
donne avis qu'il a inventé une efpece de
Porte-Crayon , long de quatre pouces , quatre
lignes , avec un Compas au bout,fur
II. Vol. les
JUIN. 1730. 1401
re e
les faces duquel il a marqué un Calendrier
pour 56 années , à commencer par
1730. L'ufage de ce Calendrier eft également
fimple & facile ; on y trouvera le
jour de la femaine fur lequel tombera le
premier du mois & les jours fuivans , &
les jours du mois qui répondront à ceux
de la 1 , 2 , 3 & 4 femaine ; on y
trouvera les momens précis de la nouvelle
& de la pleine Lune ; du premier
& du dernier quartier pour chaque mois ;
l'âge de la Lune , à tel jour & à telle heure
qu'on voudra , on y trouvera auffi où
arriveront les Fêtes mobiles de chaque
années ; les Epactes pour toutes les années
qui font notées. Sur la huitiéme face , les
pouces & les lignes . Il donnera auffi une
inftruction imprimée pour l'ufage de ce
Calendrier. Il a conftruit des Tables pour
en faire de 5 & 6 pouces pour ceux qui
commanderont, afin que les Parties fe
trouvent plus au large , quoique celui
qu'il a fait de 4 pouces foit tres- vifible ,
n'ayant point de confufion dans les chifres.
Il continue à débiter un Encrier
connu par fa propriété de conferver
l'Encre plufieurs années fans ce fécher ni
s'épaiffir, & qui ne verfe point en quelque
fituation qu'il puiffe être.
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Résumé : « Le Sieur Baradelle, Ingénieur du Roy pour les Instrumens de Mathématique, [...] »
Le Sieur Baradelle, ingénieur du roi pour les instruments de mathématiques, résidant à Paris, a inventé un porte-crayon de quatre pouces et quatre lignes, équipé d'un compas à son extrémité. Cet instrument inclut un calendrier couvrant 56 années à partir de 1730. Le calendrier permet de déterminer le jour de la semaine pour le premier jour du mois et les jours suivants, ainsi que les jours du mois correspondant aux différentes semaines. Il indique également les moments précis de la nouvelle et de la pleine Lune, ainsi que les premiers et derniers quartiers pour chaque mois. De plus, il fournit l'âge de la Lune à une date et une heure spécifiques, les fêtes mobiles de chaque année, et les épactes pour toutes les années notées. La huitième face de l'instrument mesure les pouces et les lignes. Baradelle propose une instruction imprimée pour l'usage de ce calendrier et a construit des tables pour des versions de 5 et 6 pouces, afin de permettre plus d'espace tout en conservant la visibilité et l'absence de confusion dans les chiffres. Il continue également à vendre un encrier conçu pour conserver l'encre plusieurs années sans qu'elle ne se fige ni s'épaississe, et qui ne verse pas, quelle que soit la situation.
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108
p. 1574-1575
Memoires pour servir à l'Histoire des Hommes illustres, &c. [titre d'après la table]
Début :
MEMOIRES pour servir à l'Histoire des Hommes Illustres dans la République [...]
Mots clefs :
Histoire, Mémoire, Hommes illustres
Afficher :
texteReconnaissance textuelle : Memoires pour servir à l'Histoire des Hommes illustres, &c. [titre d'après la table]
NOUVELLES LITTERAIRES
M
DES BEAUX ARTS & c.
EMOIRES pour fervir à l'Hiftoire
des Hommes Illuftres dans la Répu
blique des Lettres , avec un Catalogue raifonné
de leurs Ouvrages. Tome X. de 190.
pages , fans la Préface & les Tables. A Paris
, chez Briaffon , ruë S, Jacques , à la
Science . M. DCC. XXX.
L'Auteur commence de s'acquiter d'un
engagement qu'il a pris avec le Public
& que nous avons annoncé avec plaifir
dans un de nos Journaux. La moitié de
ce 10. Volume eft employée en changemens
, en corrections & additions pour
le premier Tome des Mémoires . L'autre
moitié contient une Table genérale des
Matieres qui ont été traitées par les Auteurs
contenus dans les dix premiers Volumes
, & une Table Nécrologique des
'Auteurs contenus dans ces mêmes dix
premiers Volumes. Il ne faut pas douter
que ces changemens , corrections & additions
ne foient en general bien neceffaires
pour la perfection de tout l'Ouvrage ;
mais elles ne font pas toutes d'une égale
importance ; on peut même dire qu'il y
en
JUILLET . 1730. 1575
en a de peu neceffaires , & que quelques
corrections auroient elles - mêmes befoin
- d'être corrigées : telle eft celle qui regarde
Louis Ferrand ; l'Auteur des Mémoires
s'exprime ainfi fur ſon ſujet : » On a dit
fur l'autorité du Journal des Sçavans
» qu'il avoit étudié au College des Prêtres
» de l'Oratoire de Toulon ; mais comme
>> ils n'ont point de College en ce lieu , il
» faut mettre feulement qu'il étudia dans
le College de Toulon . L'Editeur auroit
pû s'épargner cette prétendue correction ;
car il eft de notorieté publique que les
PP. de l'Oratoire ont un College à
Toulon , établi par des Lettres Patentes
depuis plus d'un fiecle.
M
DES BEAUX ARTS & c.
EMOIRES pour fervir à l'Hiftoire
des Hommes Illuftres dans la Répu
blique des Lettres , avec un Catalogue raifonné
de leurs Ouvrages. Tome X. de 190.
pages , fans la Préface & les Tables. A Paris
, chez Briaffon , ruë S, Jacques , à la
Science . M. DCC. XXX.
L'Auteur commence de s'acquiter d'un
engagement qu'il a pris avec le Public
& que nous avons annoncé avec plaifir
dans un de nos Journaux. La moitié de
ce 10. Volume eft employée en changemens
, en corrections & additions pour
le premier Tome des Mémoires . L'autre
moitié contient une Table genérale des
Matieres qui ont été traitées par les Auteurs
contenus dans les dix premiers Volumes
, & une Table Nécrologique des
'Auteurs contenus dans ces mêmes dix
premiers Volumes. Il ne faut pas douter
que ces changemens , corrections & additions
ne foient en general bien neceffaires
pour la perfection de tout l'Ouvrage ;
mais elles ne font pas toutes d'une égale
importance ; on peut même dire qu'il y
en
JUILLET . 1730. 1575
en a de peu neceffaires , & que quelques
corrections auroient elles - mêmes befoin
- d'être corrigées : telle eft celle qui regarde
Louis Ferrand ; l'Auteur des Mémoires
s'exprime ainfi fur ſon ſujet : » On a dit
fur l'autorité du Journal des Sçavans
» qu'il avoit étudié au College des Prêtres
» de l'Oratoire de Toulon ; mais comme
>> ils n'ont point de College en ce lieu , il
» faut mettre feulement qu'il étudia dans
le College de Toulon . L'Editeur auroit
pû s'épargner cette prétendue correction ;
car il eft de notorieté publique que les
PP. de l'Oratoire ont un College à
Toulon , établi par des Lettres Patentes
depuis plus d'un fiecle.
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Résumé : Memoires pour servir à l'Histoire des Hommes illustres, &c. [titre d'après la table]
Le texte décrit un ouvrage intitulé 'Mémoires pour servir à l'Histoire des Hommes Illustres dans la République des Lettres', publié par Briaffon à Paris. Le tome X, de 190 pages, est divisé en deux parties. La première moitié présente des changements, corrections et additions pour le premier tome des Mémoires. La seconde moitié inclut une table générale des matières des dix premiers volumes et une table nécrologique des auteurs de ces volumes. Certaines corrections sont jugées inutiles. Par exemple, une correction concernant Louis Ferrand est critiquée. L'auteur des Mémoires avait corrigé une information selon laquelle Ferrand avait étudié au Collège des Prêtres de l'Oratoire de Toulon, affirmant qu'il n'y avait pas de tel collège à Toulon. Cependant, il est noté que les Pères de l'Oratoire possèdent effectivement un collège à Toulon, établi par des lettres patentes depuis plus d'un siècle.
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109
p. 1575-1576
Histoire de l'Eglise de Meaux, [titre d'après la table]
Début :
L'HISTOIRE DE L'EGLISE DE MEAUX, par Dom Toussaint du Plessis, [...]
Mots clefs :
Histoire de l'Église de Meaux, Histoire, Meaux, Église
Afficher :
texteReconnaissance textuelle : Histoire de l'Eglise de Meaux, [titre d'après la table]
L'HISTOIRE DE L'EGLISE DE
MEAUX , par Dom Touffaint Du Plessis,
Benedictin de l'Abbaye de S. Germain
des Prez Auteur d'une Hiftoire de la
Ville & des Seigneurs de Couci , dont
nous avons rendu compte au Public , eft
actuellement fous la preffe , & fe débitera
chez Giffart , rue S. Jacques , au commencement
de l'année prochaine. Cet Ouvrage
entrepris fous les aufpices de S. E.
M. le Cardinal de Biffy , Abbé de Saint
Germain des Prez , doit contenir deux.
Volumes in 4°. Le premier renferme le
Corps de l'Hiftoire , avec des Differtations
E ij fur
1576 MERCURE DE FRANCE
fur quelques points difficiles qui demandent
d'être éclaircis , & divers Catalogues
des Evêques , Doyens , Generaux
d'Ordre , Abbés & Abbeffes de ce Diocéfe.
Le fecond Volume comprend les
Pieces juftificatives au nombre de près de
800. pour la plupart très - intereffantes ,
un Recueil complet des Statuts Synodaux
du Diocèfe depuis le 13. fiecle , & enfin
un Pouillié exact.
Le même Giffart acheve d'imprimer le
6. & dernier Volume de l'Edition de
Polybe , traduit par le R. P. Dom Vincent
Tuillier , avec les Commentaires de M. le
Chevalier de Folard.
MEAUX , par Dom Touffaint Du Plessis,
Benedictin de l'Abbaye de S. Germain
des Prez Auteur d'une Hiftoire de la
Ville & des Seigneurs de Couci , dont
nous avons rendu compte au Public , eft
actuellement fous la preffe , & fe débitera
chez Giffart , rue S. Jacques , au commencement
de l'année prochaine. Cet Ouvrage
entrepris fous les aufpices de S. E.
M. le Cardinal de Biffy , Abbé de Saint
Germain des Prez , doit contenir deux.
Volumes in 4°. Le premier renferme le
Corps de l'Hiftoire , avec des Differtations
E ij fur
1576 MERCURE DE FRANCE
fur quelques points difficiles qui demandent
d'être éclaircis , & divers Catalogues
des Evêques , Doyens , Generaux
d'Ordre , Abbés & Abbeffes de ce Diocéfe.
Le fecond Volume comprend les
Pieces juftificatives au nombre de près de
800. pour la plupart très - intereffantes ,
un Recueil complet des Statuts Synodaux
du Diocèfe depuis le 13. fiecle , & enfin
un Pouillié exact.
Le même Giffart acheve d'imprimer le
6. & dernier Volume de l'Edition de
Polybe , traduit par le R. P. Dom Vincent
Tuillier , avec les Commentaires de M. le
Chevalier de Folard.
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Résumé : Histoire de l'Eglise de Meaux, [titre d'après la table]
Le texte présente 'L'HISTOIRE DE L'EGLISE DE MEAUX', rédigé par Dom Touffaint Du Plessis, bénédictin de l'Abbaye de Saint-Germain-des-Prés. Cet ouvrage, publié sous le patronage du Cardinal de Bissy, Abbé de Saint-Germain-des-Prés, se compose de deux volumes in-4°. Le premier volume traite de l'histoire de l'Église de Meaux, aborde des points difficiles et inclut des catalogues des évêques, doyens, généraux d'ordre, abbés et abbesses du diocèse. Le second volume contient près de 800 pièces justificatives, un recueil des statuts synodaux du diocèse depuis le 13e siècle et un pouillé exact. Par ailleurs, l'éditeur Giffart finalise l'impression du sixième et dernier volume de l'édition de Polybe, traduite par le R. P. Dom Vincent Tuillier, accompagnée des commentaires du Chevalier de Folard.
Généré par Mistral AI et susceptible de contenir des erreurs.
Généré par Mistral AI et susceptible de contenir des erreurs.
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110
p. 1576-1579
« ELEMENS DE L'HISTOIRE, ou ce qu'il faut sçavoir de Chronologie, de Geographie, [...] »
Début :
ELEMENS DE L'HISTOIRE, ou ce qu'il faut sçavoir de Chronologie, de Geographie, [...]
Mots clefs :
Église, Histoire, Tragédie en prose, Morale chrétienne, Musique
Afficher :
texteReconnaissance textuelle : « ELEMENS DE L'HISTOIRE, ou ce qu'il faut sçavoir de Chronologie, de Geographie, [...] »
ELEMENS DE L'HISTOIRE ou ce
qu'il faut fçavoir de Chronologie , de Geo
graphie , de Blazon , de l'Hiftoire Univerfelle
, de l'Eglife de l'Ancien Teftament
, des Monarchies anciennes , de l'Eglife,
du Nouveau Teftament & des Monarchies
nouvelles ,avant que de lire l'Hiftoire
particuliere , Par M. l'Abbé de Vallemont
, nouvelle Edition continuée jufqu'à
préfent , & augmentée d'une fuite
de Médailles Imperiales , depuis Jules Cefar
jufqu'à Heraclius. A Paris , rue Saint
Jacques , chez Gab. Martin. 4. Vol. in 12 ,
1730.figures , prix 10. livres.
L'ART
JUILLET. 1730. 1577
L'ART DES ARME'ES NAVALES ,
ou Traité des évolutions navales , avec la
Théorie de la conftruction des Vaiffeaux.
Par le P. Hofte , de la Compagnie de Jefus
, Ouvrage enrichi d'un grand nombre
de figures en tailles douces, in fol. 15. liv. )
chez le même.
CONTINUATION de l'Hiftoire Ro
maine jufqu'à la prife de Conftantinople
par les Turcs . Traduite de l'Anglois par
Laurent Echard. 6. vol . in 12. fous preffe.
chez le même.
TRAITE DE PERSPECTIVE , ou
font contenus les fondemens de la Peinture.
Par le P. Bernard Lami , de l'Oratoire.
A Paris , rue S. Jacques , chez Gabi
Martin. in 8. figures . 5. liv .
LE PARFAIT NEGOCIANT , avec
les Pareres fur le Commerce . Par M. Savari
, derniere Edition. Chez le même. 2.
Vol. in 4.
LES FACETIEUSES NUITS de
Staparole , traduites de l'Italien. Idem , ž
Vol. in 12.
DES PROCESSIONS DE L'ÉGLISE,
avec un Recueil des plus celebres qu'on
E iij
a
1578 MERCURE DE FRANCE
a coûtume de faire tous les ans. Par le fieur
Vatar. Idem , in 12.
>
LA VERITABLE CONDUITE de
S. François de Sales pour la Confeffion &
Communion , fidelement extraite de fes
Ecrits , & faifant partie de fes Oeuvres
augmentée de l'Office & des Litanies en
l'honneur du très - Saint Sacrement , avec
des Actes de réparation d'honneur des facrileges
& des irreverences qui fe commettent.
A Paris , ruë de la Harp , chez
P. Simon 1730.
>
DISCOURS PATHETIQUE fur les
matieres les plus importantes & les plus
touchantes de la Morale Chrétienne , tiré
de l'Ecriture Sainte & des Peres de l'Eglife
, Ouvrage également propre aux Ecclefiaftiques
pour faire des Prônes & des
Exhortations dans les maifons & dans les
Retraites , & aux fimples fideles pour leur
fervir de lecture fpirituelle. Par M. Blanchard
, Prêtre , Prieur & Seigneur de Saint
Marc - lès - Vendôme. Ruë S. Jacques , chez
Henri 1730. 2. Vol . in 12 .
PREMIER ET SECOND OEUVRE
de Mufettes. Par M. Baptifte , ordinaire
de la Mufique du Roi . AParis , rue Saint
Honoré du Roule , chez Boivin & chez
le .
JUILLET. 1730. 1579
Le Clerc, prix 6 liv . 10 fols les deux Oeuvres.
D. MAGNI AUSONII BURDIGA
LENSIS OPERA &c. Les Oeuvres d'Au
fone , avec l'Interpretation & les Notes
de Julien Fleuri , Chanoine de Chartres ,
& c. & celles de J. B. Sonchay , de l'Académie
Royale des Infcriptions & Belles
Lettres , lequel a pris foin de cette Edition
&c. A Paris , de l'Imprimerie de Jacques
Guerin , Quay des Auguftins 1730. in
4. de 684. pages , fans les Prolegomenes
de 67. pages , la Table & 2 planches dé
tachées.
LA TRAGEDIE EN PROSE , on la
Tragedie extravagante , Comédie en un Acte.
Par M. Du Caftre. A Paris , chez Chaubert
, Quay des Auguftins , à la Renommée
& à la Prudence. Cette Piéce a eu plus
de quinze Repréſentations , & a été trouvée
bien écrite , & pleine de fel ; les portraits
en ont plû fans offenfer perfonne.
Le Rôle de la Femme Auteur a fur tout
paru neuf. Le prix eft de douze fols.
qu'il faut fçavoir de Chronologie , de Geo
graphie , de Blazon , de l'Hiftoire Univerfelle
, de l'Eglife de l'Ancien Teftament
, des Monarchies anciennes , de l'Eglife,
du Nouveau Teftament & des Monarchies
nouvelles ,avant que de lire l'Hiftoire
particuliere , Par M. l'Abbé de Vallemont
, nouvelle Edition continuée jufqu'à
préfent , & augmentée d'une fuite
de Médailles Imperiales , depuis Jules Cefar
jufqu'à Heraclius. A Paris , rue Saint
Jacques , chez Gab. Martin. 4. Vol. in 12 ,
1730.figures , prix 10. livres.
L'ART
JUILLET. 1730. 1577
L'ART DES ARME'ES NAVALES ,
ou Traité des évolutions navales , avec la
Théorie de la conftruction des Vaiffeaux.
Par le P. Hofte , de la Compagnie de Jefus
, Ouvrage enrichi d'un grand nombre
de figures en tailles douces, in fol. 15. liv. )
chez le même.
CONTINUATION de l'Hiftoire Ro
maine jufqu'à la prife de Conftantinople
par les Turcs . Traduite de l'Anglois par
Laurent Echard. 6. vol . in 12. fous preffe.
chez le même.
TRAITE DE PERSPECTIVE , ou
font contenus les fondemens de la Peinture.
Par le P. Bernard Lami , de l'Oratoire.
A Paris , rue S. Jacques , chez Gabi
Martin. in 8. figures . 5. liv .
LE PARFAIT NEGOCIANT , avec
les Pareres fur le Commerce . Par M. Savari
, derniere Edition. Chez le même. 2.
Vol. in 4.
LES FACETIEUSES NUITS de
Staparole , traduites de l'Italien. Idem , ž
Vol. in 12.
DES PROCESSIONS DE L'ÉGLISE,
avec un Recueil des plus celebres qu'on
E iij
a
1578 MERCURE DE FRANCE
a coûtume de faire tous les ans. Par le fieur
Vatar. Idem , in 12.
>
LA VERITABLE CONDUITE de
S. François de Sales pour la Confeffion &
Communion , fidelement extraite de fes
Ecrits , & faifant partie de fes Oeuvres
augmentée de l'Office & des Litanies en
l'honneur du très - Saint Sacrement , avec
des Actes de réparation d'honneur des facrileges
& des irreverences qui fe commettent.
A Paris , ruë de la Harp , chez
P. Simon 1730.
>
DISCOURS PATHETIQUE fur les
matieres les plus importantes & les plus
touchantes de la Morale Chrétienne , tiré
de l'Ecriture Sainte & des Peres de l'Eglife
, Ouvrage également propre aux Ecclefiaftiques
pour faire des Prônes & des
Exhortations dans les maifons & dans les
Retraites , & aux fimples fideles pour leur
fervir de lecture fpirituelle. Par M. Blanchard
, Prêtre , Prieur & Seigneur de Saint
Marc - lès - Vendôme. Ruë S. Jacques , chez
Henri 1730. 2. Vol . in 12 .
PREMIER ET SECOND OEUVRE
de Mufettes. Par M. Baptifte , ordinaire
de la Mufique du Roi . AParis , rue Saint
Honoré du Roule , chez Boivin & chez
le .
JUILLET. 1730. 1579
Le Clerc, prix 6 liv . 10 fols les deux Oeuvres.
D. MAGNI AUSONII BURDIGA
LENSIS OPERA &c. Les Oeuvres d'Au
fone , avec l'Interpretation & les Notes
de Julien Fleuri , Chanoine de Chartres ,
& c. & celles de J. B. Sonchay , de l'Académie
Royale des Infcriptions & Belles
Lettres , lequel a pris foin de cette Edition
&c. A Paris , de l'Imprimerie de Jacques
Guerin , Quay des Auguftins 1730. in
4. de 684. pages , fans les Prolegomenes
de 67. pages , la Table & 2 planches dé
tachées.
LA TRAGEDIE EN PROSE , on la
Tragedie extravagante , Comédie en un Acte.
Par M. Du Caftre. A Paris , chez Chaubert
, Quay des Auguftins , à la Renommée
& à la Prudence. Cette Piéce a eu plus
de quinze Repréſentations , & a été trouvée
bien écrite , & pleine de fel ; les portraits
en ont plû fans offenfer perfonne.
Le Rôle de la Femme Auteur a fur tout
paru neuf. Le prix eft de douze fols.
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Résumé : « ELEMENS DE L'HISTOIRE, ou ce qu'il faut sçavoir de Chronologie, de Geographie, [...] »
Le document répertorie des publications parues en 1730. Parmi elles, 'Éléments de l'Histoire' de l'Abbé de Vallemont, une édition augmentée de médailles impériales, publiée à Paris chez Gab. Martin, couvre divers sujets historiques, de la chronologie à l'histoire universelle et religieuse. D'autres ouvrages notables incluent 'L'Art des Armées Navales' du Père Hoste, enrichi de figures, et 'Continuation de l'Histoire Romaine' traduite par Laurent Echard. Le document mentionne également des traités techniques comme 'Traité de Perspective' du Père Bernard Lami et des ouvrages littéraires tels que 'Les Facétieuses Nuits' de Staparole. Des ouvrages religieux et moraux sont également listés, comme 'La Véritable Conduite de S. François de Sales' et 'Discours Pathétique' de M. Blanchard. Enfin, des œuvres musicales et littéraires, telles que les 'Premier et Second Œuvre de Musettes' de M. Baptiste et 'La Tragédie en Prose' de M. Du Caftre, sont mentionnées.
Généré par Mistral AI et susceptible de contenir des erreurs.
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111
p. 1579-1580
Lettre sur le choix des Saignées, &c. [titre d'après la table]
Début :
LETTRES sur le choix des saignées, écrites par M. Julien Morisson, Docteur en [...]
Mots clefs :
Saignée, Médecin
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texteReconnaissance textuelle : Lettre sur le choix des Saignées, &c. [titre d'après la table]
LETTRES fur le choix des faignées
écrites par M. Fulien Moriffon , Docteur en
Medecine , à Palnau en Bas Poitou ,
Medecin de la Faculté de Paris . A Paris ,
E iij chez
1580 MERCURE DE FRANCE
chez Chaubert , Quai des Auguftins , près
le Pont S. Michel , à la Renommée & à
la Prudence. brochure in 12. prix douze fols .
L'Auteur de ces Lettres qu'on pourroit
bien foupçonner être quelqu'autre
que celui dont elles portent le nom , ne
propofe ici les doutes & les difficultés
contre les differentes opinions des Medecins
en general que pour en attaquer plus
librement quelqu'un en particulier. L'Ouvrage
brillant fur le choix des faignées
dont il parle fur la fin de Ponziéme Lettre
, ne peut être autre que le Traité de
M. S ... quoiqu'il fuppofe ne le connoître
encore que par l'annonce qui lui en a
été faite par un Homme de Lettres il
eft aifé de fentir que c'eft principalement
à cet Ouvrage qu'il en veut ; la Critique
qu'il en fait, pour être indirecte , n'en eft
pas moins férieufe , & les onze Lettres
dont ce petit Ouvrage eft compofé , font
toutes remplies de traits vifs contre la
Medecine & les Medecins
écrites par M. Fulien Moriffon , Docteur en
Medecine , à Palnau en Bas Poitou ,
Medecin de la Faculté de Paris . A Paris ,
E iij chez
1580 MERCURE DE FRANCE
chez Chaubert , Quai des Auguftins , près
le Pont S. Michel , à la Renommée & à
la Prudence. brochure in 12. prix douze fols .
L'Auteur de ces Lettres qu'on pourroit
bien foupçonner être quelqu'autre
que celui dont elles portent le nom , ne
propofe ici les doutes & les difficultés
contre les differentes opinions des Medecins
en general que pour en attaquer plus
librement quelqu'un en particulier. L'Ouvrage
brillant fur le choix des faignées
dont il parle fur la fin de Ponziéme Lettre
, ne peut être autre que le Traité de
M. S ... quoiqu'il fuppofe ne le connoître
encore que par l'annonce qui lui en a
été faite par un Homme de Lettres il
eft aifé de fentir que c'eft principalement
à cet Ouvrage qu'il en veut ; la Critique
qu'il en fait, pour être indirecte , n'en eft
pas moins férieufe , & les onze Lettres
dont ce petit Ouvrage eft compofé , font
toutes remplies de traits vifs contre la
Medecine & les Medecins
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Résumé : Lettre sur le choix des Saignées, &c. [titre d'après la table]
Le document présente une brochure intitulée 'Lettres fur le choix des faignées', écrite par M. Fulien Moriffon, Docteur en Médecine, et publiée à Paris en 1580. L'auteur pourrait en réalité être une autre personne. Cet ouvrage critique un traité spécifique, identifié comme le Traité de M. S..., que l'auteur prétend ne connaître que par une annonce faite par un homme de lettres. La critique est indirecte mais sérieuse, et les onze lettres composant la brochure contiennent des attaques vives contre la médecine et les médecins. L'auteur discute des doutes et des difficultés concernant les différentes opinions des médecins.
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112
p. 1580-1581
« ABREGÉ CHRONOLOGIQUE de l'Histoire Universelle, Sacrée & Profane, [...] »
Début :
ABREGÉ CHRONOLOGIQUE de l'Histoire Universelle, Sacrée & Profane, [...]
Mots clefs :
Charlatanerie, Histoire universelle, Histoire sacrée et profane
Afficher :
texteReconnaissance textuelle : « ABREGÉ CHRONOLOGIQUE de l'Histoire Universelle, Sacrée & Profane, [...] »
ABREGE CHRONOLOGIQUE de
PHiftoire Univerfelle , Sacrée & Profane,
Traduction nouvelle fuivant la derniere
Edition Latine du P. Petau . Par M. de
Maucroix , & continuée juſqu'en 1701 .
avec un Traité de Chronologie par M. Delifle,
1730. in 12. 3.Vol . Rue S. Jacques ,
chez la Veuve Delaulne.
LI
JUILLET . 1730. 1581
LE TRIOMPHE DE LA CHAR-
و LATANERIE dédié au grand T ***
A Paris , chez Antoine de Heuqueville
Libraire rue Gillescoeur , à la Paix. Il
vend l'Eloge de Rien & l'Eloge de Quelque
chofe du même Auteur.
PHiftoire Univerfelle , Sacrée & Profane,
Traduction nouvelle fuivant la derniere
Edition Latine du P. Petau . Par M. de
Maucroix , & continuée juſqu'en 1701 .
avec un Traité de Chronologie par M. Delifle,
1730. in 12. 3.Vol . Rue S. Jacques ,
chez la Veuve Delaulne.
LI
JUILLET . 1730. 1581
LE TRIOMPHE DE LA CHAR-
و LATANERIE dédié au grand T ***
A Paris , chez Antoine de Heuqueville
Libraire rue Gillescoeur , à la Paix. Il
vend l'Eloge de Rien & l'Eloge de Quelque
chofe du même Auteur.
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Résumé : « ABREGÉ CHRONOLOGIQUE de l'Histoire Universelle, Sacrée & Profane, [...] »
Le document mentionne deux ouvrages. Le premier, traduit par M. de Maucroix, est un 'Abrégé Chronologique de l'Histoire Universelle' publié en 1730 en trois volumes. Le second, 'Le Triomphe de la Charité et de la Latanie', est dédié à un personnage non nommé et publié à Paris chez Antoine de Heuqueville.
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113
p. 1581-1595
LETTRE sur le Projet, pour perfectionner l'Ortografe des Langues de l'Europe. Par M. l'Abbé de Saint Pierre ; vol. in 8o. de 266. pag. chez Briasson, rüe saint Jacques. 1730.
Début :
MONSIEUR, Les Ouvrages & la réputation de Mr l'Abé de S. P. sont si conus dans la République [...]
Mots clefs :
Orthographe, Voyelles, Consonnes, Alphabet, Règles, Prononciation, Figures, Sons, Lecteurs, Grammairien
Afficher :
texteReconnaissance textuelle : LETTRE sur le Projet, pour perfectionner l'Ortografe des Langues de l'Europe. Par M. l'Abbé de Saint Pierre ; vol. in 8o. de 266. pag. chez Briasson, rüe saint Jacques. 1730.
LETTRE fur le Projet , pour perfection
ner l'Ortografe des Langues de l'Europe .
Par M. l'Abbé de Saint Pierre ; vol. in
8. de 266.pag. chez Briaffon , ruë faint
Jacques. 1730.
MONSIEUR ,
Les Ouvrages & la réputation de M*
l'Abé de S. P. font fi conus dans la République
des Letres , qu'à la feule infpection
d'un de fes livres , on peut hardiment conclure
que c'eſt un nouveau Projet pour la
perfection des Arts & des Siences . Cet
Auteur infatigable après avoir doné bien
des Projets fur les matieres les plus relevées
, vient d'en doner un autre pour perfectioner
l'Ortografe des Langues de l'Eu
rope . Le fujet , quelque petit qu'il parolffe
par lui-même , devient important entre
fes mains ; intereffe dans ce qu'il propoſe
toutes les Nations de l'Univers ; & s'il n'a
as la fatisfaction de voir metre en prati
Εν
1 que
P
1582 MERCURE DE FRANCE
que ce Projet , il a du moins l'avantage de
perfuader les perfones bien intentionées &
amies du bien public.
M. l'Abé de S. P. ne perdant jamais de
vue l'ordre qu'il a fuivi dans tous les ouvr
ges , comance par des Obfervations préliminaires
; & pour difpofer le lecteur à etre
moins choqué d'un nouveau fiftême d'ortographe
, ce favant Abé fuit d'abord une
ortografe melée de toutes les autres , pour
y acoutumer peu à peu les ieux des lecteurs
qui fans cete précaution feroient
fcandalifés de fe mélange bifare aux ïeux
des ignorans , ou des gens prévenus , mais
tres-neceffaires dans les vues d'un profond
grammairien. Il ne faudra pas metre fur
fon conte les fautes du Graveur , ni celles
de l'Imprimeur ; cependant il eft à craindre
que la vanité des lecteurs ne trouve:
plus aifé de condaner l'auteur , que d'aler
examiner de qui peuvent etre les fautes.
Je dis ceci par raport aus trois caracteres
a , f. g , que le graveur a trop couchés , &
qu'il a rendus italiques , au lieu de les
arondir & de les rendre quarés & romains
corps des autres letres.
ou du
Il eft de la nature du meilleur & fur tout du
beaucoup meilleur de faire perir peu à peu le
bon & de l'anéantir entierement , c'eft pourquoi
l'écriture hieroglifique des Egiptiens
anciens à peri peu de tems après que le
Legrer
JUILLET . 1730. 1583.
fegret d'écrire non les penfées , mais d'écrire
les paroles prononcées , a été publié.
L'ecriture des Tartares,fouverains dans
la Chine fera perir entierement & dans
peu de fiecles l'ecriture Chinoife ; & les
Chinois eux- memes adopteront peu à peu
l'Afabet Tartare, come beaucoup plus comode
; & peut-etre que notre Alfabet Européen
perfectioné , fervira un jour à perfectioner
le leur.
Le but de l'ortografe , eft certainement
d'exprimer exactement & fans laiffer aucun
doute , par un petit nombre defiguresfimples,
faciles àformer à diftinguer tous les mots
dont les hommes fe fervent enparlant.
Notre Ortografe doit toujours répondre , au
· tant qu'il eft poffible , non immediatement à la
penfee , mais au mot prononcé qui fignifie im
mediatement la pensée.
I1 y a trois ou quatre cens ans que l'ortografe
etoit beaucoup meilleure que la
nôtre, c'eft-à- dire qu'elle reffembloit beaucoup
plus à la maniere de prononcer , qui
étoit alors en ufage , que notre Ortografe
prefente ne reffemble à notre prononciation
prefente.
Durant le tems qu'un mot met à changer
tout à fait la premiere prononciation , il
continue toujours à conſerver ſa même ortografe.
Or y aïant peu
de gens intereffés à chan-
E vi ger
1584 MERCURE DE FRANCE
ger l'Ortografe de ce mot , & beaucoup
de gens intereffés à n'y rien changer ; il
paroit , dit le judicieux Auteur , que c'eft
une efpecede neceffité que les vices de l'ortografe
croiffent par l'autorité de l'ufage
abufif , & que ce fera une efpece de merveille
fi quelques- unes des regles que propoſe
la raifon , font fuivies de nos jours en
Europe,enFrance & en Angleterre, Royaumes
où la raifon eft plus refpectée , & où
elle a , ce femble , plus de credit qu'en aucune
autre partie de la terre.
Une autre caufe de la multitude épouventable
de défauts dans notre Ortografe,
c'eft le manque de figures ou de caracteres
dans l'alfabet ; car il faut une figure particuliere
, ou une voyele particuliere pour
fignifier chaque fon particulier fimple,
Nous connoiffons quinze fons fimples ,
& nous n'avons pour les exprimer que
ces cinq figures a , e , i , o , u.
De même nous conoiffons vint articuculations
diferentes , & nous n'avons que
quatorze caracteres ou confones écrites ancienes
, & deux nouveles ; favoir le carac
te J , & le caractere V. Ce defaut de figures
a fait employer les mêmes caracteres
pour des fonctions diferentes , & a caufé
bien des équivoques dans l'ortografe , &
fur rout dans l'ortografe des noms propres.
I
JUILLET .* 1730. 1585
1º. Négligence à fuivre dans l'Orto
grafe les changemens qui arrivent dans la
prononciation.
2º. Négligence à inventer autant de figures
qu'il y a de fons & d'articulations:
conuës.
3. Négligence à doner quelques marques
aux lettres quand on les employoit
quelqu'autre fonction qu'à leur fonction
ordinaire .
4° . Négligence à marquer dans chaque
mot les letres qui ne s'y prononcent plus
5º. Négligence à marquer les voyeles
longues.
M. l'Abbé de S. P. s'eft propofé d'indiquer
des remedes éficaces à ces fources &
à ces inconveniens de la coruption prefente
& de la coruption future de l'ortografe
: & pour ce perfectionement defirable
il fuit la fage maxime qui confeille de ne réformer
les abus univerfels introduis par voie
prefque infenfible, que par une voie femblable
prefque infenfible. Je fouhaite que le ри-
blic ne trouve point que l'auteur fe ſoit
écarté de cette maxime dans cet ouvrage,
& qu'on ne foit point fcandalifé de la li
berté d'ortografe que notre zele grammairien
demande : la feule tolerance en fait
d'ortografe , fera triomfer la moderne ; &
à la fin l'ortografe fera telle , que le lecteur
conoitra facilement fans aucun doute , fans
aucune
1586 MERCURE DE FRANCE
•
aucune équivoque , & avec certitude, la pro-
"nonciacion précife de tous les mots écrits.
Pour démontrer jufqu'où nous a conduit
infenfiblement l'ufage tiranique ,
M. l'Abbé de S. P. prend les trois lignes
du premier article de la preface du dic
tionaire de l'Academie françoife de l'édition
de 1718. ces trois lignes contienent
vingt - huit mots , & pour écrire fans
faute , felon la regle de la raifon & de
F'oreille , il y faudroit faire quarante
cinq changemens , c'eft- à - dire qu'il y a
quarante- cinq fautes contre la regle generale
de la bone ortografe de toute langue.
Le lecteur trouvera dans le livre de cet
Abé , les trois lignes & les quarante - cinq
fautes, letre à letre , mot à mot , & c.
Dans ces trois lignes il n'y a que les mots
une , de , ne, où M. l'Abbé de S. P. n'ait
trouvé aucune faute ; il en trouve quatre
dans le mot eft , il le démontre felon fes
principes , & établit en même-tems pour
regle importante que vu cette prodigieufe
quantité de fautes , il feroit ridicule de prétendre
les coriger toutes en même-tems , par
e qu'il faut avoir le loifir de nous acoutumer
peu peu à quelques-unes de ces com
rections avant que de fonger à en adopter
quelques autres.
à
Je dois ajoûter , au refte , qu'on auroit
tort de vouloir faire le mauvais plaifant
fur
JUILLET. 1730. 1587
fur les quarante-cinq fautes & fur les vinthuit
mots des trois lignes de la préface
du dictionaire de l'Academie Françoiſe ;
ces trois lignes font fans faute, felon l'ufage
abufif fuivi dans le dictionaire , come
dans les autres livres.
A l'égard des noms de famille , il faudroit
les écrire d'abord felon l'ortografe
reguliere & par rapport à la prononciacion
par exemple , le nom Danjo , &
écrire enfuite entre deux crochets & en
italique le même nom ( Dangean ) felon
fon ortografe anciene , qui répond aparament
à la prononciacion anciene.
Les écrivains doivent aprocher toûjours
mais
peu à peu
leur
ortografe
favante
&
vicieufe de l'ortografe ignorante & re
guliere ; parceque l'ortografe prefente doit
vifer à reprefenter à tout le monde , aus favans
, aus ignorans , aus femmes, aus enfans ,
& fur tout aus étrangers & à notre pofterité ,
notre veritable prononciacion prefente.
Notre zelé grammairien finit fes obfervations
préliminaires , en difant qu'on
ne doit point faire de reproche à celui
qui écrit le même mot de deux ou trois:
manieres differentes ; il fatisfait ainfi à
deux regles raifonables , la premiere eft
qu'il ne faut pas abandoner tout d'un coup
& entierement l'ufage abufif lorsqu'il eft univerfel
la fegonde eft qu'il faut s'éloigner
588 MERCURE DE FRANCE
a
gner quelquefois de cet ufage abufif, afin de
le rendre lui-même peu à peu raiſonable.
Après les obfervations préliminaires
M. l'Abé de S. P. en done fur les regles
qu'il divife en perpetueles & en paffageres.
Les perpetueles font pour tous les tems &
generales pour toutes les lingues écrites.
Les regles paffageres & particulieres ici
pour la langue françoife, ne doivent durer
qu'autant de tems que durera le paffage-de
Portografe vicieuſe à l'ortografe reguliere,
tant pour ffee defacoutumer
defacoutumer peu à peu de
P'une , que pour s'acoutumer peu à peu
à l'autre. Il y a onfe regles dont la plupart
ont des éclairciffemens & des confequences
dignes de la curiofité du lecteur.
La quantité d'équivoques dans notre
langue écrite , eft fi prodigieufe , que l'on
peut écrire de plus de trois cens manieres
le mot prononcé Haynault , province
dont Mons eft la capitale , & ces manieres
font toutes differentes en quelque chofe
& peuvent pourtant fignifier ce mot de
de ux filabes .
On lit dans les éclairciffemens de la quatriéme
regle les raifons qui ont obligé
M. l'Abé de S. P. à faire graver & fraper
huit caracteres diferens pour les fons a ,
ĩ , Sũ , cũyên , on ,en liant la confone
vec la voyele , ou les voyeles enfemble
par le trait de jo nction d'une letre à l'au-
> › > >
tre.
JULLLET. 1730. 1589
tre. A l'égard des fons exprimés par les
caracteres ch , gn , ill , notre auteur a mis
un petit trait entre le c , & l'h , lié leg,
avec l'n , & mis un point fous l'?, voilà
donc déja onfe caracteres de fa façon , &
pour achever la doufaine il a mis un point
fur la letre en faveur de l'articulation
guturale Efpagnole du mot D. Quixot.
Après une dépenfe fi genereufe de la part
de M. l'Abé de S. P. on devroit lui facrifier
fans regret d'ortografe , l'y grec & la
letre h des mots myftere , Phylofophe, Bacchus
, Rheteur , Theme , qu'il feroit mieux
d'écrire miftere , filofofe , bacus, reteur, tème.
Cet Alfabet eft encore enrichi de plufieurs
autres caracteres foulignez qui marquent
les voyeles longues & d'autres caracteres
furlignez qui marquent les letres muetes ;
ces caracteres foulignez feroient d'une
grande comodité pour les idolâtres de la
vielle ortografe; car moyenant ce furlignement
ils pouroient doubler & tripler inutilement
les cofones qu'ils afectioneroient
le plus , fans craindre d'expofer les lecteurs
aus équivoques de l'ufage abufif de la pre
fente ortografe .
Il y a enfuite dix regles paffageres que.
M. l'Abé de S. P. expofe come autant de
moyens de paffer par degrés prefque infenfibles
, par une augmentation continuele
, journaliere & anuele , de petits
chan1590
MERCURE DE FRANCE
changemens durant deux ou trois gene
fations de l'ortografe vicieufe à l'ortografe
reguliere , qui n'auroit pas befoin de mai
tre : en aprenant à lire on aprendroit l'or
tografe , aulieu qu'aujourd'ui il faut des
maitres pour aprendre l'ortografe ſavante ,
irreguliere & pleine d'exceptions.
Ces règles paffageres exigent que l'on
furligne les voyeles & les confones muetes;
que l'on écrive & que l'on imprime de
tėms en tems le même mot de diferentes
maniere ; & c'est ce que l'auteur a prati
qué dans cet ouvrage , où l'on trouvera
quelquefois les mots dictionaire , genre ,
Egiptiens , écriture, & c. écrits , digfionaires,
janre , Ejipfiens ; éqriture , &c. ce qui fufit
pour doner au lecteur une idée de ce
mêlange & de cette tolerance d'ortografe
à défirer dans la république des letres. On
peut donc fuivre à prefent dans ce tems
de trouble , de confufion & de fchifme
ortographique , l'ortografe que l'on voudra
, avec l'unique regle de reprefenter le
vrai fon des mots , & l'unique maniere
de lire fans équivoque , come dans les
mots çaje , qeur , oqcilière , & c. au lieu de
fage, coeur, auxiliaire, &c. en un mot écrire
come l'on prononce , & avoir plus d'égard
pour l'oreille que pour les ïeux . Cette regle
fera toujours dificile à fuivre par les
perfones qui ne favent pas bien lire , &
ic
JUILLET. 1730. 1591
je mets dans ce rang ceux qui écrivent ,
par exemple , gai fe de bones piques &
louvrage ave pafiance , & c. au lieu d'écrire
j'ai fait des bonèts piqués l'ouvrage
avec paffiance , pacience ou patience , &c.
- La dixiéme regle paffagere exorte les
imprimeurs à metre au comencement de
chaque ouvrage l'abregé du nouvel alfabet
fuivi dans le livre nouveau : cet alfabet
devroit être le plus fimple & le plus com →
plet qu'il feroit poffible , & contenir
non-feulement les letres regulieres , immuables
, mais encore les lettres ou figures
irregulieres , équivalentes , paffageres,
& c .
M. l'Abé de S. P. bien loin de mêler les
voyeles & les confones par une imitation
fervile dans notre a b c françois , a crû plus
raiſonable de metre toutes les voyeles de
fuite , avant que de doner les confones.
Les quinfe voyeles font a , a , e , é‚é‚è ,
i‚í‚o¸ó , u , ú , eu , eu , par où l'on voit
que cet Abé, trouve quinfe voyeles dans
notre langue , fans y faire entrer le fon
de l'au quelquefois diferent du fon de l'o,
Je ne crois pas que tout le monde conviene
de la diference de fon entre celui
d'й & d'eй , ni de la diference de fon entre
celui d'i & d'èn ou d'én , &c, il en fera
parlé plus au long dans l'A B C de Candiac
, ou dans le livre intitulé la Bibliote
que des enfans.
1592 MERCURE DE FRANCE
ples ,
Après les quinfe voyeles ou fons fimə
que notre favant grammairien trou.
ve dans la langue françoife , vienent les
vint confones ou les vint articulations
diferentes combinées avec les voyeles : il
eft vrai que le caractere h & le x des Efpagnols
font mis dans le nombre des vint
confones , ce qui fait en tout trente cinq
caracteres , aufquels ajoutant les quinfe
caracteres foulignés & les trente- cing furlignés
, cela fait quatre-vint-cinq poinçons :
& autant de matrices contenant la gravure
d'environ cent quinfe letres pour
le bas de cafe romain , il en faudroit autant
pour l'italique , autant pour le ca
pital , autant pour le petit majufcule du
corps , ce qui feroit quatre cens foixanteletres
à graver pour une fonte : de forte
que pour une vintaine de corps diferens
fuivis & reguliers , il faudroit faire graver
fondre & fraper neuf mile deux cens letres
caracteres , avec environ fix mile huit cens
poinçons , dépenfe digne du loifir pacifi
fique de quelque grand monarque.
Notre auteur, après avoir parle de l'Alfabet
regulier , parle enfuite des figures
équivalentes , la plupart paffageres , dont
on fe fert mal à propos à la place des
voyeles & des confones de l'Alfabet regulier.
M. l'Abé de S. P. done ſes obfervations
fur les trente- cinq caracteres &
les
JUILLET. 1730. 1593
•
?
feurs équivalens en trente- cinq articles
qu'un lecteur curieux fur cette matiere
lira toujours avec plaifir. On apele carac→
tere équivalent , celui ou ceux que l'on
emploie abufivement & ignorament pour
un autre , come em , en , eam pour le fon a
dans les mots employer , enfant, Jean , &c.
au lieu d'écrire felon la prononciation &
l'ortografe reguliere , aployer , afant , fã ‚
&c. fi quelqu'un invente de plus beaus'
caracteres que ceux de M. l'Abé de S. P. il
en fera bien -aife .
A l'égard de la denomination des confones
, ce Grammairien Filofofe- Geometre
dit qu'il conviendroit mieux , ce femble,
de döner un nom à chaque confone , dans
lequel on fentit l'articulation tant avant
qu'après la voyele , come dans les filabes
bab , faf, &c. & qu'on devroit preferer l'a
aux autres voyeles , pour la voyele auxiliaire
de l'articulation des confones, & dire.
lal, par ex, plutor que lel ou le ; ceci doit
s'entendre de l'alfabet regulier , & nom de
l'alfabet irregulier dont nous nous fervons.
On
peut, felon
notre
auteur
, continuer
l'ufage
des caracteres
italiques
dans
l'impreffion
, pour
avertir
le Lecteur
de
faire
plus
d'atention
à certains
mots
qu'à
d'autres
, ce qui eft tres comode
. On peut
auffi
fe fervir
encore
de la figure
& , &
de
1594 MERCURE DE FRANCE
de la figure & c.pour fignifier les conjonctions
, & les mots latins & cætera.Mais
je fouhaiterois que les Imprimeurs employaffent
quelquefois les deux letres, e, t,
au lieu du feul caractere & , pour la conjonction
& , fur tout après une virgule ,
& que l'on mit feulement le caractere &
loin des virgules , parce que l'union des
idées & des chofes eft plus grande .
M. l'Abé de S.P. toujours animé de l'efprit
du bien public, propofe modeftement
les Projets & les changemens qu'il a le
plus medités ; il écoute tout le monde , il
invite les bons citoyens à lui faire des objections
; il en raporte ici vint & unes ,
avec autant de réponſes. Ce qui mis en
deliberation entre les Partifans des Ortografes
diferentes , augmenteroit peut-être
le fchifme , bien loin de réunir les efprits
enemis de la raiſon & efclaves des ufages
& des abus quelconques.
Notre auteur ne fe contente pas d'inviter
les François libres du préjugé tirannique
; il ofre encore aux étrangers fon
ouvrage , & les exhorte à l'acomoder à
leur langue ; l'avertiffement eft bon pour
les Anglois dont l'ortografe eft encore
plus fauffe , plus dificile que la nôtre par
raport à la prononciation , Des efprits bornés
mepriſent cette partie de la grammaire
, mais on fera voir dans l'A , B , C ,
de
1
JUILLET . 1730. 1595
de Candiac que l'ortografe reguliere ne
doneroit pas lieu à tant d'équivoques
dans la lecture & dans la copie des actes
juridiques , dont la prononciation eft perdue
, faute d'avoir été bien reprefentée
par des caracteres reguliers.
Le Lecteur trouvera à la fin du livre
un abregé de l'ortografe reguliere , & un
Projet pour perfectioner les langues. Ce
n'a pas été fans quelque peine & même
fans quelque degout que M. l'Abé de S.P,
a mis cet ouvrage en l'état où il eft ; il a
confideré que peu de gens un peu habiles
fe refoudroient à travailler avec conftance
fur une matiere fi meprifée par le gros
des Lecteurs , fi dificile à bien traiter , &
cependant fi importante dans le fond au
bonheur des enfans & à l'honeur de la nation.
Ce genereux & bienfefant Abé croit
avoir lieu d'efperer qu'il aura des fucceffeurs
dans les fieçles fuivans qui travailleront
fur ce fujet , avec plus de facilité &
avec plus de fuccès qu'il n'a fait. Je fuis ,
Monfieur , &c.
ner l'Ortografe des Langues de l'Europe .
Par M. l'Abbé de Saint Pierre ; vol. in
8. de 266.pag. chez Briaffon , ruë faint
Jacques. 1730.
MONSIEUR ,
Les Ouvrages & la réputation de M*
l'Abé de S. P. font fi conus dans la République
des Letres , qu'à la feule infpection
d'un de fes livres , on peut hardiment conclure
que c'eſt un nouveau Projet pour la
perfection des Arts & des Siences . Cet
Auteur infatigable après avoir doné bien
des Projets fur les matieres les plus relevées
, vient d'en doner un autre pour perfectioner
l'Ortografe des Langues de l'Eu
rope . Le fujet , quelque petit qu'il parolffe
par lui-même , devient important entre
fes mains ; intereffe dans ce qu'il propoſe
toutes les Nations de l'Univers ; & s'il n'a
as la fatisfaction de voir metre en prati
Εν
1 que
P
1582 MERCURE DE FRANCE
que ce Projet , il a du moins l'avantage de
perfuader les perfones bien intentionées &
amies du bien public.
M. l'Abé de S. P. ne perdant jamais de
vue l'ordre qu'il a fuivi dans tous les ouvr
ges , comance par des Obfervations préliminaires
; & pour difpofer le lecteur à etre
moins choqué d'un nouveau fiftême d'ortographe
, ce favant Abé fuit d'abord une
ortografe melée de toutes les autres , pour
y acoutumer peu à peu les ieux des lecteurs
qui fans cete précaution feroient
fcandalifés de fe mélange bifare aux ïeux
des ignorans , ou des gens prévenus , mais
tres-neceffaires dans les vues d'un profond
grammairien. Il ne faudra pas metre fur
fon conte les fautes du Graveur , ni celles
de l'Imprimeur ; cependant il eft à craindre
que la vanité des lecteurs ne trouve:
plus aifé de condaner l'auteur , que d'aler
examiner de qui peuvent etre les fautes.
Je dis ceci par raport aus trois caracteres
a , f. g , que le graveur a trop couchés , &
qu'il a rendus italiques , au lieu de les
arondir & de les rendre quarés & romains
corps des autres letres.
ou du
Il eft de la nature du meilleur & fur tout du
beaucoup meilleur de faire perir peu à peu le
bon & de l'anéantir entierement , c'eft pourquoi
l'écriture hieroglifique des Egiptiens
anciens à peri peu de tems après que le
Legrer
JUILLET . 1730. 1583.
fegret d'écrire non les penfées , mais d'écrire
les paroles prononcées , a été publié.
L'ecriture des Tartares,fouverains dans
la Chine fera perir entierement & dans
peu de fiecles l'ecriture Chinoife ; & les
Chinois eux- memes adopteront peu à peu
l'Afabet Tartare, come beaucoup plus comode
; & peut-etre que notre Alfabet Européen
perfectioné , fervira un jour à perfectioner
le leur.
Le but de l'ortografe , eft certainement
d'exprimer exactement & fans laiffer aucun
doute , par un petit nombre defiguresfimples,
faciles àformer à diftinguer tous les mots
dont les hommes fe fervent enparlant.
Notre Ortografe doit toujours répondre , au
· tant qu'il eft poffible , non immediatement à la
penfee , mais au mot prononcé qui fignifie im
mediatement la pensée.
I1 y a trois ou quatre cens ans que l'ortografe
etoit beaucoup meilleure que la
nôtre, c'eft-à- dire qu'elle reffembloit beaucoup
plus à la maniere de prononcer , qui
étoit alors en ufage , que notre Ortografe
prefente ne reffemble à notre prononciation
prefente.
Durant le tems qu'un mot met à changer
tout à fait la premiere prononciation , il
continue toujours à conſerver ſa même ortografe.
Or y aïant peu
de gens intereffés à chan-
E vi ger
1584 MERCURE DE FRANCE
ger l'Ortografe de ce mot , & beaucoup
de gens intereffés à n'y rien changer ; il
paroit , dit le judicieux Auteur , que c'eft
une efpecede neceffité que les vices de l'ortografe
croiffent par l'autorité de l'ufage
abufif , & que ce fera une efpece de merveille
fi quelques- unes des regles que propoſe
la raifon , font fuivies de nos jours en
Europe,enFrance & en Angleterre, Royaumes
où la raifon eft plus refpectée , & où
elle a , ce femble , plus de credit qu'en aucune
autre partie de la terre.
Une autre caufe de la multitude épouventable
de défauts dans notre Ortografe,
c'eft le manque de figures ou de caracteres
dans l'alfabet ; car il faut une figure particuliere
, ou une voyele particuliere pour
fignifier chaque fon particulier fimple,
Nous connoiffons quinze fons fimples ,
& nous n'avons pour les exprimer que
ces cinq figures a , e , i , o , u.
De même nous conoiffons vint articuculations
diferentes , & nous n'avons que
quatorze caracteres ou confones écrites ancienes
, & deux nouveles ; favoir le carac
te J , & le caractere V. Ce defaut de figures
a fait employer les mêmes caracteres
pour des fonctions diferentes , & a caufé
bien des équivoques dans l'ortografe , &
fur rout dans l'ortografe des noms propres.
I
JUILLET .* 1730. 1585
1º. Négligence à fuivre dans l'Orto
grafe les changemens qui arrivent dans la
prononciation.
2º. Négligence à inventer autant de figures
qu'il y a de fons & d'articulations:
conuës.
3. Négligence à doner quelques marques
aux lettres quand on les employoit
quelqu'autre fonction qu'à leur fonction
ordinaire .
4° . Négligence à marquer dans chaque
mot les letres qui ne s'y prononcent plus
5º. Négligence à marquer les voyeles
longues.
M. l'Abbé de S. P. s'eft propofé d'indiquer
des remedes éficaces à ces fources &
à ces inconveniens de la coruption prefente
& de la coruption future de l'ortografe
: & pour ce perfectionement defirable
il fuit la fage maxime qui confeille de ne réformer
les abus univerfels introduis par voie
prefque infenfible, que par une voie femblable
prefque infenfible. Je fouhaite que le ри-
blic ne trouve point que l'auteur fe ſoit
écarté de cette maxime dans cet ouvrage,
& qu'on ne foit point fcandalifé de la li
berté d'ortografe que notre zele grammairien
demande : la feule tolerance en fait
d'ortografe , fera triomfer la moderne ; &
à la fin l'ortografe fera telle , que le lecteur
conoitra facilement fans aucun doute , fans
aucune
1586 MERCURE DE FRANCE
•
aucune équivoque , & avec certitude, la pro-
"nonciacion précife de tous les mots écrits.
Pour démontrer jufqu'où nous a conduit
infenfiblement l'ufage tiranique ,
M. l'Abbé de S. P. prend les trois lignes
du premier article de la preface du dic
tionaire de l'Academie françoife de l'édition
de 1718. ces trois lignes contienent
vingt - huit mots , & pour écrire fans
faute , felon la regle de la raifon & de
F'oreille , il y faudroit faire quarante
cinq changemens , c'eft- à - dire qu'il y a
quarante- cinq fautes contre la regle generale
de la bone ortografe de toute langue.
Le lecteur trouvera dans le livre de cet
Abé , les trois lignes & les quarante - cinq
fautes, letre à letre , mot à mot , & c.
Dans ces trois lignes il n'y a que les mots
une , de , ne, où M. l'Abbé de S. P. n'ait
trouvé aucune faute ; il en trouve quatre
dans le mot eft , il le démontre felon fes
principes , & établit en même-tems pour
regle importante que vu cette prodigieufe
quantité de fautes , il feroit ridicule de prétendre
les coriger toutes en même-tems , par
e qu'il faut avoir le loifir de nous acoutumer
peu peu à quelques-unes de ces com
rections avant que de fonger à en adopter
quelques autres.
à
Je dois ajoûter , au refte , qu'on auroit
tort de vouloir faire le mauvais plaifant
fur
JUILLET. 1730. 1587
fur les quarante-cinq fautes & fur les vinthuit
mots des trois lignes de la préface
du dictionaire de l'Academie Françoiſe ;
ces trois lignes font fans faute, felon l'ufage
abufif fuivi dans le dictionaire , come
dans les autres livres.
A l'égard des noms de famille , il faudroit
les écrire d'abord felon l'ortografe
reguliere & par rapport à la prononciacion
par exemple , le nom Danjo , &
écrire enfuite entre deux crochets & en
italique le même nom ( Dangean ) felon
fon ortografe anciene , qui répond aparament
à la prononciacion anciene.
Les écrivains doivent aprocher toûjours
mais
peu à peu
leur
ortografe
favante
&
vicieufe de l'ortografe ignorante & re
guliere ; parceque l'ortografe prefente doit
vifer à reprefenter à tout le monde , aus favans
, aus ignorans , aus femmes, aus enfans ,
& fur tout aus étrangers & à notre pofterité ,
notre veritable prononciacion prefente.
Notre zelé grammairien finit fes obfervations
préliminaires , en difant qu'on
ne doit point faire de reproche à celui
qui écrit le même mot de deux ou trois:
manieres differentes ; il fatisfait ainfi à
deux regles raifonables , la premiere eft
qu'il ne faut pas abandoner tout d'un coup
& entierement l'ufage abufif lorsqu'il eft univerfel
la fegonde eft qu'il faut s'éloigner
588 MERCURE DE FRANCE
a
gner quelquefois de cet ufage abufif, afin de
le rendre lui-même peu à peu raiſonable.
Après les obfervations préliminaires
M. l'Abé de S. P. en done fur les regles
qu'il divife en perpetueles & en paffageres.
Les perpetueles font pour tous les tems &
generales pour toutes les lingues écrites.
Les regles paffageres & particulieres ici
pour la langue françoife, ne doivent durer
qu'autant de tems que durera le paffage-de
Portografe vicieuſe à l'ortografe reguliere,
tant pour ffee defacoutumer
defacoutumer peu à peu de
P'une , que pour s'acoutumer peu à peu
à l'autre. Il y a onfe regles dont la plupart
ont des éclairciffemens & des confequences
dignes de la curiofité du lecteur.
La quantité d'équivoques dans notre
langue écrite , eft fi prodigieufe , que l'on
peut écrire de plus de trois cens manieres
le mot prononcé Haynault , province
dont Mons eft la capitale , & ces manieres
font toutes differentes en quelque chofe
& peuvent pourtant fignifier ce mot de
de ux filabes .
On lit dans les éclairciffemens de la quatriéme
regle les raifons qui ont obligé
M. l'Abé de S. P. à faire graver & fraper
huit caracteres diferens pour les fons a ,
ĩ , Sũ , cũyên , on ,en liant la confone
vec la voyele , ou les voyeles enfemble
par le trait de jo nction d'une letre à l'au-
> › > >
tre.
JULLLET. 1730. 1589
tre. A l'égard des fons exprimés par les
caracteres ch , gn , ill , notre auteur a mis
un petit trait entre le c , & l'h , lié leg,
avec l'n , & mis un point fous l'?, voilà
donc déja onfe caracteres de fa façon , &
pour achever la doufaine il a mis un point
fur la letre en faveur de l'articulation
guturale Efpagnole du mot D. Quixot.
Après une dépenfe fi genereufe de la part
de M. l'Abé de S. P. on devroit lui facrifier
fans regret d'ortografe , l'y grec & la
letre h des mots myftere , Phylofophe, Bacchus
, Rheteur , Theme , qu'il feroit mieux
d'écrire miftere , filofofe , bacus, reteur, tème.
Cet Alfabet eft encore enrichi de plufieurs
autres caracteres foulignez qui marquent
les voyeles longues & d'autres caracteres
furlignez qui marquent les letres muetes ;
ces caracteres foulignez feroient d'une
grande comodité pour les idolâtres de la
vielle ortografe; car moyenant ce furlignement
ils pouroient doubler & tripler inutilement
les cofones qu'ils afectioneroient
le plus , fans craindre d'expofer les lecteurs
aus équivoques de l'ufage abufif de la pre
fente ortografe .
Il y a enfuite dix regles paffageres que.
M. l'Abé de S. P. expofe come autant de
moyens de paffer par degrés prefque infenfibles
, par une augmentation continuele
, journaliere & anuele , de petits
chan1590
MERCURE DE FRANCE
changemens durant deux ou trois gene
fations de l'ortografe vicieufe à l'ortografe
reguliere , qui n'auroit pas befoin de mai
tre : en aprenant à lire on aprendroit l'or
tografe , aulieu qu'aujourd'ui il faut des
maitres pour aprendre l'ortografe ſavante ,
irreguliere & pleine d'exceptions.
Ces règles paffageres exigent que l'on
furligne les voyeles & les confones muetes;
que l'on écrive & que l'on imprime de
tėms en tems le même mot de diferentes
maniere ; & c'est ce que l'auteur a prati
qué dans cet ouvrage , où l'on trouvera
quelquefois les mots dictionaire , genre ,
Egiptiens , écriture, & c. écrits , digfionaires,
janre , Ejipfiens ; éqriture , &c. ce qui fufit
pour doner au lecteur une idée de ce
mêlange & de cette tolerance d'ortografe
à défirer dans la république des letres. On
peut donc fuivre à prefent dans ce tems
de trouble , de confufion & de fchifme
ortographique , l'ortografe que l'on voudra
, avec l'unique regle de reprefenter le
vrai fon des mots , & l'unique maniere
de lire fans équivoque , come dans les
mots çaje , qeur , oqcilière , & c. au lieu de
fage, coeur, auxiliaire, &c. en un mot écrire
come l'on prononce , & avoir plus d'égard
pour l'oreille que pour les ïeux . Cette regle
fera toujours dificile à fuivre par les
perfones qui ne favent pas bien lire , &
ic
JUILLET. 1730. 1591
je mets dans ce rang ceux qui écrivent ,
par exemple , gai fe de bones piques &
louvrage ave pafiance , & c. au lieu d'écrire
j'ai fait des bonèts piqués l'ouvrage
avec paffiance , pacience ou patience , &c.
- La dixiéme regle paffagere exorte les
imprimeurs à metre au comencement de
chaque ouvrage l'abregé du nouvel alfabet
fuivi dans le livre nouveau : cet alfabet
devroit être le plus fimple & le plus com →
plet qu'il feroit poffible , & contenir
non-feulement les letres regulieres , immuables
, mais encore les lettres ou figures
irregulieres , équivalentes , paffageres,
& c .
M. l'Abé de S. P. bien loin de mêler les
voyeles & les confones par une imitation
fervile dans notre a b c françois , a crû plus
raiſonable de metre toutes les voyeles de
fuite , avant que de doner les confones.
Les quinfe voyeles font a , a , e , é‚é‚è ,
i‚í‚o¸ó , u , ú , eu , eu , par où l'on voit
que cet Abé, trouve quinfe voyeles dans
notre langue , fans y faire entrer le fon
de l'au quelquefois diferent du fon de l'o,
Je ne crois pas que tout le monde conviene
de la diference de fon entre celui
d'й & d'eй , ni de la diference de fon entre
celui d'i & d'èn ou d'én , &c, il en fera
parlé plus au long dans l'A B C de Candiac
, ou dans le livre intitulé la Bibliote
que des enfans.
1592 MERCURE DE FRANCE
ples ,
Après les quinfe voyeles ou fons fimə
que notre favant grammairien trou.
ve dans la langue françoife , vienent les
vint confones ou les vint articulations
diferentes combinées avec les voyeles : il
eft vrai que le caractere h & le x des Efpagnols
font mis dans le nombre des vint
confones , ce qui fait en tout trente cinq
caracteres , aufquels ajoutant les quinfe
caracteres foulignés & les trente- cing furlignés
, cela fait quatre-vint-cinq poinçons :
& autant de matrices contenant la gravure
d'environ cent quinfe letres pour
le bas de cafe romain , il en faudroit autant
pour l'italique , autant pour le ca
pital , autant pour le petit majufcule du
corps , ce qui feroit quatre cens foixanteletres
à graver pour une fonte : de forte
que pour une vintaine de corps diferens
fuivis & reguliers , il faudroit faire graver
fondre & fraper neuf mile deux cens letres
caracteres , avec environ fix mile huit cens
poinçons , dépenfe digne du loifir pacifi
fique de quelque grand monarque.
Notre auteur, après avoir parle de l'Alfabet
regulier , parle enfuite des figures
équivalentes , la plupart paffageres , dont
on fe fert mal à propos à la place des
voyeles & des confones de l'Alfabet regulier.
M. l'Abé de S. P. done ſes obfervations
fur les trente- cinq caracteres &
les
JUILLET. 1730. 1593
•
?
feurs équivalens en trente- cinq articles
qu'un lecteur curieux fur cette matiere
lira toujours avec plaifir. On apele carac→
tere équivalent , celui ou ceux que l'on
emploie abufivement & ignorament pour
un autre , come em , en , eam pour le fon a
dans les mots employer , enfant, Jean , &c.
au lieu d'écrire felon la prononciation &
l'ortografe reguliere , aployer , afant , fã ‚
&c. fi quelqu'un invente de plus beaus'
caracteres que ceux de M. l'Abé de S. P. il
en fera bien -aife .
A l'égard de la denomination des confones
, ce Grammairien Filofofe- Geometre
dit qu'il conviendroit mieux , ce femble,
de döner un nom à chaque confone , dans
lequel on fentit l'articulation tant avant
qu'après la voyele , come dans les filabes
bab , faf, &c. & qu'on devroit preferer l'a
aux autres voyeles , pour la voyele auxiliaire
de l'articulation des confones, & dire.
lal, par ex, plutor que lel ou le ; ceci doit
s'entendre de l'alfabet regulier , & nom de
l'alfabet irregulier dont nous nous fervons.
On
peut, felon
notre
auteur
, continuer
l'ufage
des caracteres
italiques
dans
l'impreffion
, pour
avertir
le Lecteur
de
faire
plus
d'atention
à certains
mots
qu'à
d'autres
, ce qui eft tres comode
. On peut
auffi
fe fervir
encore
de la figure
& , &
de
1594 MERCURE DE FRANCE
de la figure & c.pour fignifier les conjonctions
, & les mots latins & cætera.Mais
je fouhaiterois que les Imprimeurs employaffent
quelquefois les deux letres, e, t,
au lieu du feul caractere & , pour la conjonction
& , fur tout après une virgule ,
& que l'on mit feulement le caractere &
loin des virgules , parce que l'union des
idées & des chofes eft plus grande .
M. l'Abé de S.P. toujours animé de l'efprit
du bien public, propofe modeftement
les Projets & les changemens qu'il a le
plus medités ; il écoute tout le monde , il
invite les bons citoyens à lui faire des objections
; il en raporte ici vint & unes ,
avec autant de réponſes. Ce qui mis en
deliberation entre les Partifans des Ortografes
diferentes , augmenteroit peut-être
le fchifme , bien loin de réunir les efprits
enemis de la raiſon & efclaves des ufages
& des abus quelconques.
Notre auteur ne fe contente pas d'inviter
les François libres du préjugé tirannique
; il ofre encore aux étrangers fon
ouvrage , & les exhorte à l'acomoder à
leur langue ; l'avertiffement eft bon pour
les Anglois dont l'ortografe eft encore
plus fauffe , plus dificile que la nôtre par
raport à la prononciation , Des efprits bornés
mepriſent cette partie de la grammaire
, mais on fera voir dans l'A , B , C ,
de
1
JUILLET . 1730. 1595
de Candiac que l'ortografe reguliere ne
doneroit pas lieu à tant d'équivoques
dans la lecture & dans la copie des actes
juridiques , dont la prononciation eft perdue
, faute d'avoir été bien reprefentée
par des caracteres reguliers.
Le Lecteur trouvera à la fin du livre
un abregé de l'ortografe reguliere , & un
Projet pour perfectioner les langues. Ce
n'a pas été fans quelque peine & même
fans quelque degout que M. l'Abé de S.P,
a mis cet ouvrage en l'état où il eft ; il a
confideré que peu de gens un peu habiles
fe refoudroient à travailler avec conftance
fur une matiere fi meprifée par le gros
des Lecteurs , fi dificile à bien traiter , &
cependant fi importante dans le fond au
bonheur des enfans & à l'honeur de la nation.
Ce genereux & bienfefant Abé croit
avoir lieu d'efperer qu'il aura des fucceffeurs
dans les fieçles fuivans qui travailleront
fur ce fujet , avec plus de facilité &
avec plus de fuccès qu'il n'a fait. Je fuis ,
Monfieur , &c.
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Résumé : LETTRE sur le Projet, pour perfectionner l'Ortografe des Langues de l'Europe. Par M. l'Abbé de Saint Pierre ; vol. in 8o. de 266. pag. chez Briasson, rüe saint Jacques. 1730.
La lettre expose un projet de l'Abbé de Saint-Pierre visant à améliorer l'orthographe des langues européennes. L'auteur, reconnu pour ses nombreuses propositions innovantes, présente une réforme orthographique qui, bien que modeste, suscite l'intérêt de diverses nations. Bien que ce projet n'ait pas été mis en pratique, il convainc les personnes bien intentionnées et soucieuses du bien public. L'Abbé de Saint-Pierre commence par des observations préliminaires pour préparer les lecteurs à un nouveau système orthographique. Il introduit une orthographe mélangée pour habituer progressivement les lecteurs et souligne que les erreurs du graveur ou de l'imprimeur ne doivent pas être imputées à l'auteur. L'objectif de l'orthographe est de représenter précisément les mots parlés à l'aide de figures simples et faciles à former. L'orthographe actuelle est critiquée pour ne pas refléter la prononciation actuelle et pour contenir de nombreux défauts dus au manque de caractères dans l'alphabet. L'Abbé identifie plusieurs causes de ces défauts, notamment la négligence à suivre les changements de prononciation, à inventer de nouveaux caractères, et à marquer les lettres muettes ou les voyelles longues. Il propose des remèdes pour ces problèmes et suggère une réforme progressive et tolérante. Le texte illustre les erreurs orthographiques actuelles en analysant trois lignes d'un dictionnaire de l'Académie française, où vingt-huit mots contiennent quarante-cinq fautes. L'auteur recommande d'écrire les noms de famille selon l'orthographe régulière et de noter l'ancienne orthographe entre crochets. L'Abbé de Saint-Pierre divise les règles en perpétuelles et passagères. Les règles perpétuelles sont générales pour toutes les langues, tandis que les règles passagères sont spécifiques à la langue française et visent à transitionner vers une orthographe régulière. Il propose également des caractères nouveaux pour représenter certains sons et des marques pour les voyelles longues et les lettres muettes. Enfin, l'auteur encourage les imprimeurs à inclure un abrégé du nouvel alphabet au début de chaque ouvrage pour faciliter la transition vers la nouvelle orthographe. Le texte traite également des observations de l'Abbé sur l'orthographe et la typographie de la langue française. Il suggère de nommer chaque consonne en fonction de son articulation avant et après la voyelle, et de préférer la voyelle 'a' comme auxiliaire. Il recommande l'utilisation des caractères italiques pour attirer l'attention sur certains mots et propose des améliorations pour l'utilisation du caractère '&'. Le texte se termine par une invitation aux lecteurs, notamment aux étrangers et aux Anglais, à adopter une orthographe régulière pour éviter les équivoques dans la lecture et la copie des actes juridiques. L'Abbé exprime son espoir de voir des successeurs poursuivre son travail sur cette matière importante mais méprisée.
Généré par Mistral AI et susceptible de contenir des erreurs.
Généré par Mistral AI et susceptible de contenir des erreurs.
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114
p. 1595-1596
« On débite depuis peu chez Emery, Saugrain & Martin, Libraires, un Livre [...] »
Début :
On débite depuis peu chez Emery, Saugrain & Martin, Libraires, un Livre [...]
Afficher :
texteReconnaissance textuelle : « On débite depuis peu chez Emery, Saugrain & Martin, Libraires, un Livre [...] »
On débite depuis peu chez Emery ;
Sangrain & Martin , Libraires , un Livre
important : EXPLICATIONS de plufieurs
Textes difficiles de l'Ancien & du
Nouveau Teftament qui n'ont été ni bien entendus
ni bien expliqués par les Interpretes,
avec
1596 MERCURE DE FRANCE
avec des regles certaines pour l'intelligence
du fens litteral de l'Ecriture. Ouvrage enrichi
de Figures en Taille douce. Par le
R. P. *** Religieux Benedictin de la
Congregation de S. Maur. 2. Vol . in 4 .
Ganeau , rue S. Jacques , aux Armes de
Dombes , diftribuë depuis le commencement
de ce mois des ESSAIS HEBDOMADAIRES
fur plufieurs fujets intereffans.
Par M. Dupuy , ci- devant Secretaire
au Traité de Paix de Rifwik. Brochure
in 12.
Sangrain & Martin , Libraires , un Livre
important : EXPLICATIONS de plufieurs
Textes difficiles de l'Ancien & du
Nouveau Teftament qui n'ont été ni bien entendus
ni bien expliqués par les Interpretes,
avec
1596 MERCURE DE FRANCE
avec des regles certaines pour l'intelligence
du fens litteral de l'Ecriture. Ouvrage enrichi
de Figures en Taille douce. Par le
R. P. *** Religieux Benedictin de la
Congregation de S. Maur. 2. Vol . in 4 .
Ganeau , rue S. Jacques , aux Armes de
Dombes , diftribuë depuis le commencement
de ce mois des ESSAIS HEBDOMADAIRES
fur plufieurs fujets intereffans.
Par M. Dupuy , ci- devant Secretaire
au Traité de Paix de Rifwik. Brochure
in 12.
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Résumé : « On débite depuis peu chez Emery, Saugrain & Martin, Libraires, un Livre [...] »
Un ouvrage intitulé 'Explications de plusieurs Textes difficiles de l'Ancien & du Nouveau Testament' a été publié par un religieux bénédictin de la Congrégation de Saint-Maur. Il clarifie des passages bibliques mal compris et inclut des règles pour comprendre le sens littéral des Écritures. Disponible en deux volumes in-4°, il est enrichi de figures gravées. L'ouvrage est vendu chez Ganeau, rue Saint-Jacques. Ganeau distribue aussi les 'Essais Hebdomadaires' de M. Dupuy.
Généré par Mistral AI et susceptible de contenir des erreurs.
Généré par Mistral AI et susceptible de contenir des erreurs.
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115
p. 1596-1601
Lettre à Milord *** sur le sieur Baron & la Dlle le Couvreur, &c. [titre d'après la table]
Début :
On vend depuis peu chez Antoine de Heuqueville, Quai des Augustins, une brochure [...]
Mots clefs :
Adrienne Lecouvreur, Comédienne, Théâtre, Baron, Rôle, Molière, Comédien
Afficher :
texteReconnaissance textuelle : Lettre à Milord *** sur le sieur Baron & la Dlle le Couvreur, &c. [titre d'après la table]
On vend depuis peu chez Antoine_de
Henqueville , Quai des Auguftins , une brochure
in 12. Voici le titre : Lettre à My-
Lord ... fur Baron & la D Le Couvreur.
Par GeorgeWink.
Nous n'examinerons point fi George
Wink eft veritablement exiftant , ou fi
M. l'Abbé d'Allainval , connu par plufieurs
Pieces joüées fur l'un & l'autre
Theatre eft caché fous ce nom Anglois ,
Il fuffit pour nous de dire que la Lettre
dont il s'agit contient diverſes particularités
qui peuvent fervir à l'Hiftoire du
Theatre François , & que les amateurs des
fpectacles lifent avec plaifir. Plufieurs de
ces traits étoient même abſolument inconnus
; outre ceux qui regardent le fieur
Baron
JUILLET . 1730. 1597
Baron & la Dlle Le Couvreur , on y trouve
des digreffions curieufes fur des Comédiens
morts depuis long-tems , & même
de la Critique . Ce qui fuit fuffira pour
donner une idée de ces anecdoctes , & dir
ftile de la Lettre.
» La nature l'avoit favorisé ( Baron ) de
»ces qualités corporelles qui gagnent les
» coeurs, & qui font fi avantageufes à ceux
» qui parlent en Public , particulierement
» fur le Theatre ; & l'air d'une Cour po-
» lie & fpirituelle qu'il fréquentoit avec
" affez d'agrément,lui avoit rendu comme
" naturelles des manieres aifées & char-
" mantes qui y naiffent avec la plûpart
" des Courtifans , & dont on n'acquiert
"& on ne copie ordinairement que le ri-
"dicule enfin il a été le plus grand Co-
" médien qui ait jamais brillé ſur le Thea-
" tre François , & il ne lui manquoit , dit
» le judicieux La Bruyere , que de parler
avec la bouche , on s'étoit même accoû-
" tumé à ce deffaut ; mais on a toûjours
» crié contre la mauvaiſe habitude qu'il
" avoit de tourner le dos à l'Acteur à qui-
"il parloit pour regarder les bancs du
>> Théatre ; on ne peut lui reprocher de
>> plus que quelques manques de bienféances
&c. La plupart des Comédiens
» font des Ames moutonnieres , qui ne fe
chargent ordinairement que des défauts
F des
1598 MERCURE DE FRANCE
1
» des grands Acteurs qu'ils veulent imiter.
» Dès que Baron commença à faire du
bruit , les Comédiens de Campagne cru
>> rent avoir attrapé fon jeu , en affectant ,
❤ & outrant même fon parler nazillard.
Voici d'autres exemples du même travers.
Bejard , camarade de Moliere , &
frere de fa femme , demeura eftropié
d'une bleffure qu'il reçut au pied en
» féparant deux de les amis qui fe battoient
» dans la Place du Palais Royal . Moliere
qui peu de tems après donna fon Avare,
chargea fon Beau -frere du Rôle de la
» Fleche , de qui Harpagon dit par allus
» fion , Je n'aime point à voir ce chien de
» boiteux là : comme Béjard faifoit beau
" coup de plaifir , on boita auffi- tôt fur
" tous les Théatres de Province , non - feu-
» lement dans le Rôle de la Fleche , où
» cela devenoit neceffaire , mais indiffe
» remment dans tous ceux que Béjard
» rempliffoit à Paris.
>>
>
Les premiers Crifpins furent faits pour
» Poiffon premier , de qui on a un petit
» Théatre : il parloit bref , & comme il
» n'avoit pas de gras de jambes , il ima-
>> gina de jouer en botines ; delà tous les
» Crifpins bredouillerent & fe botterent,
» Je m'étonne qu'ils ne poufferent pas
» l'extravagance jufqu'à s'agrandir la bou
» che , parceque Poiffon l'avoit énorme
auffi
JUILLET . 1730. 1599
"» aufli lui fit-on dire : Je vous réponds
» Monfieur , d'une bouche auffi large ...
» dans le Deuil , petite Comédie , qui ( auffi.
» bien que l'Esprit Follet) eft de Corneille lo
» jeune & du Comédien Hauteroche &c.
Baron n'eft gueres loué dans cette Lettre
que fur les talens qu'il avoit pour le Thea
tre ; il n'y eft pas épargné fur fes Ridicu
les. » Il a fourni , dit l'Auteur , les mate-
» riaux dont on s'eft fervi pour compofer
» l'une des Vies de Moliere , où il auroit
» pû donner des éclairciffemens curieux
& intereffans fur les Piéces de ce grand
homme , & fe plus ménager fur fes propres
louanges , & fur celles d'un Théa
» tre dont il n'étoit gueres que le parain .
On entre enfuite dans l'Hiftoire des Comédies
qui ont paru fous fon nom , & on
les reftitue à leurs veritables Auteurs , Ce
détail eft affez plaifant , & le feu S′ Dancourt
eft mis en paffant parmi ces geais
parés des plumes d'autrui.
»
On ne fait pas plus de quartier au S
Baron fur le filence qu'il a toûjours gardé
fur fon pere & fur fa mere qui étoient
tous deux de fort bons Comédiens.
Baron dans la Vie de Moliere ne dit qu'un
mot de ſa mere en paffant , & ne parle
point du tout de fon pere ,de qui on trou
ve ici un trai fort fingulier » que le Pu
> blic , dit l'Auteur , auroit lû avec plus
Fij de
1600 MERCURE DE FRANCE
» de plaifir que fes prétendues querelles
avec le celebre Racine .
Paffons à la Dile Le Couvreur dont il
eft auffi queftion dans cette Lettre. L'Auteur
la fuit depuis fa naiffance à Fimes
petite Ville entre Soiffons & Reims ; il
l'amene à Paris avec fon pere en 1702. &
il raconte d'une maniere très - intereſſante
& très-circonftanciée les premiers effais
de cette grande Comédienne , c'est - à - dire,
la partie qu'elle fit en 1705. avec quelques
jeunes gens , de jouer la Tragédie de
Poliencte & la Comédie du Deuil, dans une
Maifon Bourgeoife : il parle auffi d'un
jeune homme , nommé Minou , qui repréfentant
le Rôle de Severe , entra tellement
dans l'efprit de fon Rôle , qu'il tomba
en défaillance, en difant à Fabian , fon
Confident , foutiens - mois ce coup de foudre
eft grand il fallut lui ouvrir la veine .
L'Auteur fuit cette Comédienne dans les
Provinces , & il la ramene à Paris , où elle
débuta au mois de Mai 1717. & il trouve
moyen, en parlant d'elle, de ramener fouvent
Baron fur la fcene.
» La De Le Couvreur , dit -il dans un
» endroit , aimoit fon métier ; mais elle
» n'en penfoit pas fi emphatiquement que
» Baron , qui difoit qu'un Comédien étoit
un homme nourri dans le giron des
Rois. J'ai lû , difoit- il encore , toutes les
HifJUILLET.
1730 1601
» Hiftoiresanciennes & modernes ; j'y trouve
» que la Nature prodigue y a vomi dans tous
»les tems une foule de Héros & de grands
hommes dans chaque genre , elle femble
» n'avoir été avare que de grands Comédiens;
»je ne trouve que Rofcius & moi.
L'Hiftoire de la mort de notre Actrice
vient enfuite , & le refte de la Lettre eft
rempli par des Piéces qui ont été faites
fur elle pendant & après la vie. La premiere
eft une Epitre du celebre M. de
Voltaire. La feconde eft une autre Epitre
de M. de Beauchamps. La troifiéme eft
dattée des Champs Elizées ; elle eft écrite
à la Dlle Le Couvreur par M, Le Franc
fous le nom de Racine. Les Piéces que l'on
trouve après ont été faites depuis la mort
de la Dile Le Couvreur. La premiere eft
la Harangue que prononça un Comédien
le jour de la clôture du Théatre ; elle eft
de M. de Voltaire , dit P'Auteur ; elle eft
fuivie des Epitaphes Françoiſes & Latines
& des Infcriptions pour le portrait que
l'on grave actuellement d'après M. Coypel
qui l'a peinte en Cornelie. L'Auteur
finitpar dire qu'il efpere recueillir un affez
bon nombre des jolies Lettres que là D¹le
Le Couvreur a écrites pour les donner au
Public , qui verra toûjours avec plaifir
tout ce qui aura rapport avec cette grande
Comédienne qu'il a tant aimée , & qu'il
regrette tous les jours.
Henqueville , Quai des Auguftins , une brochure
in 12. Voici le titre : Lettre à My-
Lord ... fur Baron & la D Le Couvreur.
Par GeorgeWink.
Nous n'examinerons point fi George
Wink eft veritablement exiftant , ou fi
M. l'Abbé d'Allainval , connu par plufieurs
Pieces joüées fur l'un & l'autre
Theatre eft caché fous ce nom Anglois ,
Il fuffit pour nous de dire que la Lettre
dont il s'agit contient diverſes particularités
qui peuvent fervir à l'Hiftoire du
Theatre François , & que les amateurs des
fpectacles lifent avec plaifir. Plufieurs de
ces traits étoient même abſolument inconnus
; outre ceux qui regardent le fieur
Baron
JUILLET . 1730. 1597
Baron & la Dlle Le Couvreur , on y trouve
des digreffions curieufes fur des Comédiens
morts depuis long-tems , & même
de la Critique . Ce qui fuit fuffira pour
donner une idée de ces anecdoctes , & dir
ftile de la Lettre.
» La nature l'avoit favorisé ( Baron ) de
»ces qualités corporelles qui gagnent les
» coeurs, & qui font fi avantageufes à ceux
» qui parlent en Public , particulierement
» fur le Theatre ; & l'air d'une Cour po-
» lie & fpirituelle qu'il fréquentoit avec
" affez d'agrément,lui avoit rendu comme
" naturelles des manieres aifées & char-
" mantes qui y naiffent avec la plûpart
" des Courtifans , & dont on n'acquiert
"& on ne copie ordinairement que le ri-
"dicule enfin il a été le plus grand Co-
" médien qui ait jamais brillé ſur le Thea-
" tre François , & il ne lui manquoit , dit
» le judicieux La Bruyere , que de parler
avec la bouche , on s'étoit même accoû-
" tumé à ce deffaut ; mais on a toûjours
» crié contre la mauvaiſe habitude qu'il
" avoit de tourner le dos à l'Acteur à qui-
"il parloit pour regarder les bancs du
>> Théatre ; on ne peut lui reprocher de
>> plus que quelques manques de bienféances
&c. La plupart des Comédiens
» font des Ames moutonnieres , qui ne fe
chargent ordinairement que des défauts
F des
1598 MERCURE DE FRANCE
1
» des grands Acteurs qu'ils veulent imiter.
» Dès que Baron commença à faire du
bruit , les Comédiens de Campagne cru
>> rent avoir attrapé fon jeu , en affectant ,
❤ & outrant même fon parler nazillard.
Voici d'autres exemples du même travers.
Bejard , camarade de Moliere , &
frere de fa femme , demeura eftropié
d'une bleffure qu'il reçut au pied en
» féparant deux de les amis qui fe battoient
» dans la Place du Palais Royal . Moliere
qui peu de tems après donna fon Avare,
chargea fon Beau -frere du Rôle de la
» Fleche , de qui Harpagon dit par allus
» fion , Je n'aime point à voir ce chien de
» boiteux là : comme Béjard faifoit beau
" coup de plaifir , on boita auffi- tôt fur
" tous les Théatres de Province , non - feu-
» lement dans le Rôle de la Fleche , où
» cela devenoit neceffaire , mais indiffe
» remment dans tous ceux que Béjard
» rempliffoit à Paris.
>>
>
Les premiers Crifpins furent faits pour
» Poiffon premier , de qui on a un petit
» Théatre : il parloit bref , & comme il
» n'avoit pas de gras de jambes , il ima-
>> gina de jouer en botines ; delà tous les
» Crifpins bredouillerent & fe botterent,
» Je m'étonne qu'ils ne poufferent pas
» l'extravagance jufqu'à s'agrandir la bou
» che , parceque Poiffon l'avoit énorme
auffi
JUILLET . 1730. 1599
"» aufli lui fit-on dire : Je vous réponds
» Monfieur , d'une bouche auffi large ...
» dans le Deuil , petite Comédie , qui ( auffi.
» bien que l'Esprit Follet) eft de Corneille lo
» jeune & du Comédien Hauteroche &c.
Baron n'eft gueres loué dans cette Lettre
que fur les talens qu'il avoit pour le Thea
tre ; il n'y eft pas épargné fur fes Ridicu
les. » Il a fourni , dit l'Auteur , les mate-
» riaux dont on s'eft fervi pour compofer
» l'une des Vies de Moliere , où il auroit
» pû donner des éclairciffemens curieux
& intereffans fur les Piéces de ce grand
homme , & fe plus ménager fur fes propres
louanges , & fur celles d'un Théa
» tre dont il n'étoit gueres que le parain .
On entre enfuite dans l'Hiftoire des Comédies
qui ont paru fous fon nom , & on
les reftitue à leurs veritables Auteurs , Ce
détail eft affez plaifant , & le feu S′ Dancourt
eft mis en paffant parmi ces geais
parés des plumes d'autrui.
»
On ne fait pas plus de quartier au S
Baron fur le filence qu'il a toûjours gardé
fur fon pere & fur fa mere qui étoient
tous deux de fort bons Comédiens.
Baron dans la Vie de Moliere ne dit qu'un
mot de ſa mere en paffant , & ne parle
point du tout de fon pere ,de qui on trou
ve ici un trai fort fingulier » que le Pu
> blic , dit l'Auteur , auroit lû avec plus
Fij de
1600 MERCURE DE FRANCE
» de plaifir que fes prétendues querelles
avec le celebre Racine .
Paffons à la Dile Le Couvreur dont il
eft auffi queftion dans cette Lettre. L'Auteur
la fuit depuis fa naiffance à Fimes
petite Ville entre Soiffons & Reims ; il
l'amene à Paris avec fon pere en 1702. &
il raconte d'une maniere très - intereſſante
& très-circonftanciée les premiers effais
de cette grande Comédienne , c'est - à - dire,
la partie qu'elle fit en 1705. avec quelques
jeunes gens , de jouer la Tragédie de
Poliencte & la Comédie du Deuil, dans une
Maifon Bourgeoife : il parle auffi d'un
jeune homme , nommé Minou , qui repréfentant
le Rôle de Severe , entra tellement
dans l'efprit de fon Rôle , qu'il tomba
en défaillance, en difant à Fabian , fon
Confident , foutiens - mois ce coup de foudre
eft grand il fallut lui ouvrir la veine .
L'Auteur fuit cette Comédienne dans les
Provinces , & il la ramene à Paris , où elle
débuta au mois de Mai 1717. & il trouve
moyen, en parlant d'elle, de ramener fouvent
Baron fur la fcene.
» La De Le Couvreur , dit -il dans un
» endroit , aimoit fon métier ; mais elle
» n'en penfoit pas fi emphatiquement que
» Baron , qui difoit qu'un Comédien étoit
un homme nourri dans le giron des
Rois. J'ai lû , difoit- il encore , toutes les
HifJUILLET.
1730 1601
» Hiftoiresanciennes & modernes ; j'y trouve
» que la Nature prodigue y a vomi dans tous
»les tems une foule de Héros & de grands
hommes dans chaque genre , elle femble
» n'avoir été avare que de grands Comédiens;
»je ne trouve que Rofcius & moi.
L'Hiftoire de la mort de notre Actrice
vient enfuite , & le refte de la Lettre eft
rempli par des Piéces qui ont été faites
fur elle pendant & après la vie. La premiere
eft une Epitre du celebre M. de
Voltaire. La feconde eft une autre Epitre
de M. de Beauchamps. La troifiéme eft
dattée des Champs Elizées ; elle eft écrite
à la Dlle Le Couvreur par M, Le Franc
fous le nom de Racine. Les Piéces que l'on
trouve après ont été faites depuis la mort
de la Dile Le Couvreur. La premiere eft
la Harangue que prononça un Comédien
le jour de la clôture du Théatre ; elle eft
de M. de Voltaire , dit P'Auteur ; elle eft
fuivie des Epitaphes Françoiſes & Latines
& des Infcriptions pour le portrait que
l'on grave actuellement d'après M. Coypel
qui l'a peinte en Cornelie. L'Auteur
finitpar dire qu'il efpere recueillir un affez
bon nombre des jolies Lettres que là D¹le
Le Couvreur a écrites pour les donner au
Public , qui verra toûjours avec plaifir
tout ce qui aura rapport avec cette grande
Comédienne qu'il a tant aimée , & qu'il
regrette tous les jours.
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Résumé : Lettre à Milord *** sur le sieur Baron & la Dlle le Couvreur, &c. [titre d'après la table]
La brochure 'Lettre à My-Lord... fur Baron & la Dlle Le Couvreur' de George Wink, disponible chez Antoine de Henqueville, contient des informations précieuses pour l'histoire du théâtre français. Elle relate des anecdotes sur les comédiens Baron et Le Couvreur, ainsi que des critiques et des digressions sur des acteurs décédés. Baron est décrit comme un comédien doté de qualités physiques avantageuses pour le théâtre et de manières charmantes acquises à la cour. Il est reconnu comme l'un des plus grands comédiens français, malgré certains défauts, comme celui de tourner le dos à son interlocuteur sur scène. La lettre critique également les comédiens qui imitent les défauts des grands acteurs, citant par exemple Béjard boitant après avoir joué un rôle boiteux. Elle mentionne aussi les premiers Crispins, inspirés par Poiffon, qui parlait brièvement et jouait en bottines. La lettre reproche à Baron de ne pas avoir suffisamment loué Molière et de n'avoir rien dit sur ses parents, tous deux comédiens. Elle discute également des comédies publiées sous le nom de Baron, les attribuant à leurs vrais auteurs. Concernant Le Couvreur, la lettre suit sa carrière depuis sa naissance à Fismes jusqu'à ses débuts à Paris en 1717. Elle mentionne ses premiers rôles et un incident où un acteur, Minou, tomba en défaillance en jouant. La lettre se termine par des poèmes et des épîtres écrits en l'honneur de Le Couvreur, y compris ceux de Voltaire et Racine. L'auteur exprime son espoir de publier les lettres de Le Couvreur pour le public.
Généré par Mistral AI et susceptible de contenir des erreurs.
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116
p. 1602-1603
« Il paroît chez la Veuve Delaulne une nouvelle Traduction Françoise du Rationarium [...] »
Début :
Il paroît chez la Veuve Delaulne une nouvelle Traduction Françoise du Rationarium [...]
Mots clefs :
Traduction
Afficher :
texteReconnaissance textuelle : « Il paroît chez la Veuve Delaulne une nouvelle Traduction Françoise du Rationarium [...] »
Il paroît chez la Veuve Delanine une
nouvelle Traduction Françoife du Rationarium
Temporum du P. Petan. Il eft dit
dans la Préface , qu'auparavant il y en a cu
trois. La premiere de M. l'Abbé de Maucroix
, qui cft , à la verité , fort litterale ;
mais où il y a quantité d'endroits tronqués
par rapport à quelques Defcriptions
Chronologiques. Que la deuxième eft du
fieur Collin , differente de l'original en
plufieurs endroits , & que la troifiéme
publiée en 1708. eft veritablement plus
exacte que les deux précedentes. On apprend
par un Ecrit de M. Dupin , figné
de lui , imprimé à la Haye en 1715. dans
le Journal Litteraire de Novembre & Decembre
1714. page 453. que cette troifiéme
Traduction a été faite par M. Moreande
Mautour , dont il avoit déja paru deux
Volumes imprimés chez la Veuve Barbin
en 1708. approuvés par M. Danchet. Le
troifiéme Volume a été imprimé chez
Michel Clouzieren 1715. où finit à la page
421. la Traduction du neuviéme Livre du
P. Petau jufqu'en 163 2. & comprend l'augmentation
d'un dixiéme Livre par M.
l'Abbé Langlet , lequel contient onze
Chapitres qui font dans l'Edition Latine
de 1703. approuvés par M. Pouchard ;
mais la continuation dans l'Edition Françoife,
imprimée chez le mêmeCloufier, qui
comJUILLET
. 1730. 1603
commence au douzième Chapitre , page
616. & tout ce qui fuit dans ce troifiéme
Volume , avec le quatrième & le cinquiéme,
concernant lesTablesChronologiques,
& approuvé par M. l'Abbé de Vertot , eft
de M. Dupin ou du fieur Le Cointe , fon
ami , revû , approuvé & adopté par le même
M. Dupin , ainſi qu'il le dit lui - même
dans fon Écrit.
nouvelle Traduction Françoife du Rationarium
Temporum du P. Petan. Il eft dit
dans la Préface , qu'auparavant il y en a cu
trois. La premiere de M. l'Abbé de Maucroix
, qui cft , à la verité , fort litterale ;
mais où il y a quantité d'endroits tronqués
par rapport à quelques Defcriptions
Chronologiques. Que la deuxième eft du
fieur Collin , differente de l'original en
plufieurs endroits , & que la troifiéme
publiée en 1708. eft veritablement plus
exacte que les deux précedentes. On apprend
par un Ecrit de M. Dupin , figné
de lui , imprimé à la Haye en 1715. dans
le Journal Litteraire de Novembre & Decembre
1714. page 453. que cette troifiéme
Traduction a été faite par M. Moreande
Mautour , dont il avoit déja paru deux
Volumes imprimés chez la Veuve Barbin
en 1708. approuvés par M. Danchet. Le
troifiéme Volume a été imprimé chez
Michel Clouzieren 1715. où finit à la page
421. la Traduction du neuviéme Livre du
P. Petau jufqu'en 163 2. & comprend l'augmentation
d'un dixiéme Livre par M.
l'Abbé Langlet , lequel contient onze
Chapitres qui font dans l'Edition Latine
de 1703. approuvés par M. Pouchard ;
mais la continuation dans l'Edition Françoife,
imprimée chez le mêmeCloufier, qui
comJUILLET
. 1730. 1603
commence au douzième Chapitre , page
616. & tout ce qui fuit dans ce troifiéme
Volume , avec le quatrième & le cinquiéme,
concernant lesTablesChronologiques,
& approuvé par M. l'Abbé de Vertot , eft
de M. Dupin ou du fieur Le Cointe , fon
ami , revû , approuvé & adopté par le même
M. Dupin , ainſi qu'il le dit lui - même
dans fon Écrit.
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Résumé : « Il paroît chez la Veuve Delaulne une nouvelle Traduction Françoise du Rationarium [...] »
Le texte annonce la parution d'une nouvelle traduction française du 'Rationarium Temporum' du Père Petau chez la Veuve Delanine. Avant cette édition, trois traductions existaient déjà. La première, réalisée par l'Abbé de Maucroix, était très littérale mais contenait des passages tronqués concernant des descriptions chronologiques. La deuxième, due à Monsieur Collin, différait de l'original en plusieurs endroits. La troisième, publiée en 1708, était plus exacte et avait été traduite par Monsieur Moreande Mautour. Deux volumes de cette traduction avaient été imprimés chez la Veuve Barbin en 1708 et approuvés par Monsieur Danchet. Le troisième volume, imprimé chez Michel Clouzier en 1715, se terminait à la page 421 et comprenait la traduction du neuvième livre du Père Petau jusqu'en 1632, ainsi qu'un dixième livre ajouté par l'Abbé Langlet, contenant onze chapitres présents dans l'édition latine de 1703 et approuvés par Monsieur Pouchard. La continuation de cette édition française, imprimée chez le même Clouzier, débutait au douzième chapitre, page 616, et incluait les tables chronologiques. Les troisième, quatrième et cinquième volumes étaient l'œuvre de Monsieur Dupin ou de Monsieur Le Cointe, son ami, et avaient été revus, approuvés et adoptés par Monsieur Dupin lui-même.
Généré par Mistral AI et susceptible de contenir des erreurs.
Généré par Mistral AI et susceptible de contenir des erreurs.
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117
p. 1603-1605
Grammaire Hebraïque, &c. [titre d'après la table]
Début :
Le Sieur Collombat, Premier Imprimeur ordinaire du Roi, avertit le Public qu'il [...]
Mots clefs :
Dictionnaire, Dictionnaire hébraïque, Dictionnaire chaldaïque
Afficher :
texteReconnaissance textuelle : Grammaire Hebraïque, &c. [titre d'après la table]
Le Sieur Collombat ,Premier Imprimeur
ordinaire du Roi , avertit le Public qu'il
fait diftribuer actuellement aux Soufcrip
teurs le fecond Volume de la Grammaire
Hebraique & Chaldaïque de Dom Pierre
Guarin : le retardement qu'il y a eu de fatisfaire
dans le tems marqué à ceux qui
ont foufcrit pour ce Livre , vient de ce
qu'on a voulu inferer dans ce fecond Tome
une Tablature de la Mufique ufitée
parmi les Juifs d'Eſpagne , d'Allemagne
& d'Italie ; & comme on n'a jamais imprimé
en France des Caracteres de Mufique
femblables , il a fallu du tems pour
les graver & les faire fondre dans leur regularité
on fe flatte que le Public fe
trouvera dédommagé de ce retardement ,
Dom Guarin n'ayant rien omis de tout ce
qui pouvoit contribuer à l'intelligence parfaite
duTexte facré , & l'Imprimeur de fon
côté y ayant apporté toute la regularité
F iiij
&
1604 MERCURE DE FRANCE
& l'exactitude qu'on peut fouhaiter &
attendre de fon Art ; c'eft aux veritables-
Sçavans & Connoiffeurs à juger de l'un &
de l'autre .
Les Squfcripteurs en recevant le fecond.
Volume payeront dix livres fur la fomme
de vingt livres qui reste à payer, fuivant le
Profpectus , & n'auront plus à payer que
dix livres en recevant le troifiéme & dernier
Tome qui contiendra le Dictionnaire
Hebraïque & Chaldaïque que l'on a promis
par le Profpectus.
Quoique la mort ait enlevé Dom Pierre
Guarin , l'impreffion de ce Dictionnaire.
n'a point été interrompuë , elle fe continue
toujours , & les Superieurs de la
Congregation de S. Maur ont appellé à
Paris , à S. Germain des Prez , Dom Nicolas
le Tournois ( Eleve de feu Dom
Guarin , & qui a été Profeffeur des Langues
Orientales dans la même Congregation
pendant plus de dix ans ) pour achever
ce Dictionnaire , dont la moitié eft
déja imprimée , & dans lequel on trouverà
la même exactitude & regularité que
dans les deux premiers Volumes ; on affure.
le Public qu'il fera entierement fini dans.
le courant de l'année mil fept cent trente
deux .
Ceux qui n'ont pas foufcrit peuvent
encore le faire ; on leur delivrera les deux
preJUILLET.
1730. 1605
premiers Volumes,en payant la fomme de
trente livres , & celle de dix livres en recevant
le Dictionnaire
dernier Tome.
S
ou troifiéme &
On recevra encore des Soufcriptions
pendant le cours de cette prefente année
mil fept cent trente , après laquelle on
n'en recevra plus .
ordinaire du Roi , avertit le Public qu'il
fait diftribuer actuellement aux Soufcrip
teurs le fecond Volume de la Grammaire
Hebraique & Chaldaïque de Dom Pierre
Guarin : le retardement qu'il y a eu de fatisfaire
dans le tems marqué à ceux qui
ont foufcrit pour ce Livre , vient de ce
qu'on a voulu inferer dans ce fecond Tome
une Tablature de la Mufique ufitée
parmi les Juifs d'Eſpagne , d'Allemagne
& d'Italie ; & comme on n'a jamais imprimé
en France des Caracteres de Mufique
femblables , il a fallu du tems pour
les graver & les faire fondre dans leur regularité
on fe flatte que le Public fe
trouvera dédommagé de ce retardement ,
Dom Guarin n'ayant rien omis de tout ce
qui pouvoit contribuer à l'intelligence parfaite
duTexte facré , & l'Imprimeur de fon
côté y ayant apporté toute la regularité
F iiij
&
1604 MERCURE DE FRANCE
& l'exactitude qu'on peut fouhaiter &
attendre de fon Art ; c'eft aux veritables-
Sçavans & Connoiffeurs à juger de l'un &
de l'autre .
Les Squfcripteurs en recevant le fecond.
Volume payeront dix livres fur la fomme
de vingt livres qui reste à payer, fuivant le
Profpectus , & n'auront plus à payer que
dix livres en recevant le troifiéme & dernier
Tome qui contiendra le Dictionnaire
Hebraïque & Chaldaïque que l'on a promis
par le Profpectus.
Quoique la mort ait enlevé Dom Pierre
Guarin , l'impreffion de ce Dictionnaire.
n'a point été interrompuë , elle fe continue
toujours , & les Superieurs de la
Congregation de S. Maur ont appellé à
Paris , à S. Germain des Prez , Dom Nicolas
le Tournois ( Eleve de feu Dom
Guarin , & qui a été Profeffeur des Langues
Orientales dans la même Congregation
pendant plus de dix ans ) pour achever
ce Dictionnaire , dont la moitié eft
déja imprimée , & dans lequel on trouverà
la même exactitude & regularité que
dans les deux premiers Volumes ; on affure.
le Public qu'il fera entierement fini dans.
le courant de l'année mil fept cent trente
deux .
Ceux qui n'ont pas foufcrit peuvent
encore le faire ; on leur delivrera les deux
preJUILLET.
1730. 1605
premiers Volumes,en payant la fomme de
trente livres , & celle de dix livres en recevant
le Dictionnaire
dernier Tome.
S
ou troifiéme &
On recevra encore des Soufcriptions
pendant le cours de cette prefente année
mil fept cent trente , après laquelle on
n'en recevra plus .
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Résumé : Grammaire Hebraïque, &c. [titre d'après la table]
Le Sieur Collombat, Premier Imprimeur ordinaire du Roi, annonce la distribution du second volume de la 'Grammaire Hébraïque & Chaldaïque' de Dom Pierre Guarini. Le retard de la livraison est dû à l'ajout d'une tablature de musique utilisée par les Juifs d'Espagne, d'Allemagne et d'Italie, nécessitant la création de nouveaux caractères musicaux. Collombat garantit la qualité du travail de Dom Guarini et de l'imprimeur. Les souscripteurs recevront le second volume en payant dix livres sur les vingt restantes, et devront payer dix autres livres pour le troisième tome, contenant le 'Dictionnaire Hébraïque & Chaldaïque'. Malgré le décès de Dom Pierre Guarini, l'impression continue grâce à Dom Nicolas le Tournois, élève de Guarini et professeur des Langues Orientales, qui achèvera le dictionnaire. La moitié de ce dernier est déjà imprimée et devrait être terminée en 1732. Les personnes n'ayant pas encore souscrit peuvent le faire en payant trente livres pour les deux premiers volumes et dix livres supplémentaires pour le dernier tome. Les souscriptions seront acceptées jusqu'à la fin de l'année 1730.
Généré par Mistral AI et susceptible de contenir des erreurs.
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118
p. 1605-1607
« Livres de Medecine que Cavelier, Libraire, ruë S. Jacques, à Paris, a nouvellement [...] »
Début :
Livres de Medecine que Cavelier, Libraire, ruë S. Jacques, à Paris, a nouvellement [...]
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texteReconnaissance textuelle : « Livres de Medecine que Cavelier, Libraire, ruë S. Jacques, à Paris, a nouvellement [...] »
Livres de Medecine que Cavelier , Lië
braire , rue S. Jacques , à Paris , a nouvellement
reçûs de différens Païs. ·
Gouraigne ( Hug. ) Tractatus de Febribus
juxta circulationis leges , in 12. Monf
pelii 1730.
Manne ( Fr. ) Obfervation de Chirurgic
au fujet d'une playe à la tête , avec fracas
dans le crane , avec des Obfervations
des Sçavans confultés par l'Auteur -
à ce fujet , in 12. Avignon 1729.
Juncker ( Jo. ) Confpectus Chemiæ Theoret
Practicæ in forma Tabularum reprefentatus
, Dogmatibus Becheri &
Stahlii. in 4. Hala Magd. 1730.
Vaillant ( Sebaft. ) Botanicon Parifienfe
ou Dénombrement
des Plantes qui ſe
trouvent aux environs de Paris , avec
les figures deffinées par Aubinet , fol.
Amft. 1727.1
Hoffmanni ( Frid. ) Medicina Rationalis
fyftematica , quo Philofophia corporis
F- v hu- -
>
1606 MERCURE DE FRANCE
humani vivi & fani ex folidis Phyfico
Mecanicis & Anatomicis principiis methodo
planè demonftrativa . 4. vol . in-
4. Venetiis 1730.
Luifini ( Ant. )Aphrofidiacus, five de Lue
Venerea , vel Morbo Gallico , cum Præ
⚫fatione Boerhaave. in fol . 2. vol. Lug.
Bat. 1728.
Glandorpii ( Mat. ) Opera omnia , Speculum
Chirurgorum , in quo quid in vul
nere faciendum pertractatur , methodus
medendæ Paronychiæ , de Polypo
narium , Gazophylacium Polyplufium
fonticularum . in 4. Londini 1729.
Aurelianus ( Caelius ) de morbis acutis &
chronicis , cum animadverfionibus ab
Almelovun in 4. Amft. 1722.
Allen Synopfis univerfa Medicine Practicæ
, five Doct . virorum , de morbis
eorum quæ caufis ac remediis judicia.
Editio 3. auctior & emendatior , in 8 .
Amft: 1729.
Ruifch. ( Frid . ) Curæ renovate , feu Thefaurus
Anatomicus poft curas pofteriores
novus. in 4. fig. Amft . 1728 .
De la Digeftion & des maladies de l'eftomac
, fuivant le fiftême . de la trituration
& du broyement. Nov. Edition
contenant la Réponse à M. Sylva , cinq
Lettres fur la revulfion , la faignée &
le kermes mineral & les maladies.des
"
yeux
JUILLET. 1730. 1607
C
yeux &c. par M. Hecquet . 2. vol . in
12. Paris , chez Cavelier 1730. Tome
premier contient 619. pages , le Tome
fecond 630. fans la Préface & l'explication
des termes de Medecine & de
Phyfique .
Les Wetsteins & Smith , Libraires à Amf
terdam , ont achevé la magnifique impreffion
que les Antiquaires attendoient
avec une extrême impatience. C'eft la riche
Defcription du Cabinet de Médailles du
Prince de Saxe Gotha , publiée par M.
Chriftian Sigifmond Liebe ; elle eft intitulée
GOTHA NUMARIA fiftens
Thefauri Fredericani Numifmata antiqua
aurea , argentea , area , ea ratione defcripta,
utgenerali coram notitia exempla fingularia
fubjunguntur , Autore Chriftiano Sigifmundo.
Liebe. Accedunt ex Andrea Morellii ſpecimine
univerfa rei Numaria antiqua excerpta
, & Epiftola tres Ez. Spanhemii , quibus
rariores ejufdem Thefauri Numi illuftrantur ..
1730. in fol.
braire , rue S. Jacques , à Paris , a nouvellement
reçûs de différens Païs. ·
Gouraigne ( Hug. ) Tractatus de Febribus
juxta circulationis leges , in 12. Monf
pelii 1730.
Manne ( Fr. ) Obfervation de Chirurgic
au fujet d'une playe à la tête , avec fracas
dans le crane , avec des Obfervations
des Sçavans confultés par l'Auteur -
à ce fujet , in 12. Avignon 1729.
Juncker ( Jo. ) Confpectus Chemiæ Theoret
Practicæ in forma Tabularum reprefentatus
, Dogmatibus Becheri &
Stahlii. in 4. Hala Magd. 1730.
Vaillant ( Sebaft. ) Botanicon Parifienfe
ou Dénombrement
des Plantes qui ſe
trouvent aux environs de Paris , avec
les figures deffinées par Aubinet , fol.
Amft. 1727.1
Hoffmanni ( Frid. ) Medicina Rationalis
fyftematica , quo Philofophia corporis
F- v hu- -
>
1606 MERCURE DE FRANCE
humani vivi & fani ex folidis Phyfico
Mecanicis & Anatomicis principiis methodo
planè demonftrativa . 4. vol . in-
4. Venetiis 1730.
Luifini ( Ant. )Aphrofidiacus, five de Lue
Venerea , vel Morbo Gallico , cum Præ
⚫fatione Boerhaave. in fol . 2. vol. Lug.
Bat. 1728.
Glandorpii ( Mat. ) Opera omnia , Speculum
Chirurgorum , in quo quid in vul
nere faciendum pertractatur , methodus
medendæ Paronychiæ , de Polypo
narium , Gazophylacium Polyplufium
fonticularum . in 4. Londini 1729.
Aurelianus ( Caelius ) de morbis acutis &
chronicis , cum animadverfionibus ab
Almelovun in 4. Amft. 1722.
Allen Synopfis univerfa Medicine Practicæ
, five Doct . virorum , de morbis
eorum quæ caufis ac remediis judicia.
Editio 3. auctior & emendatior , in 8 .
Amft: 1729.
Ruifch. ( Frid . ) Curæ renovate , feu Thefaurus
Anatomicus poft curas pofteriores
novus. in 4. fig. Amft . 1728 .
De la Digeftion & des maladies de l'eftomac
, fuivant le fiftême . de la trituration
& du broyement. Nov. Edition
contenant la Réponse à M. Sylva , cinq
Lettres fur la revulfion , la faignée &
le kermes mineral & les maladies.des
"
yeux
JUILLET. 1730. 1607
C
yeux &c. par M. Hecquet . 2. vol . in
12. Paris , chez Cavelier 1730. Tome
premier contient 619. pages , le Tome
fecond 630. fans la Préface & l'explication
des termes de Medecine & de
Phyfique .
Les Wetsteins & Smith , Libraires à Amf
terdam , ont achevé la magnifique impreffion
que les Antiquaires attendoient
avec une extrême impatience. C'eft la riche
Defcription du Cabinet de Médailles du
Prince de Saxe Gotha , publiée par M.
Chriftian Sigifmond Liebe ; elle eft intitulée
GOTHA NUMARIA fiftens
Thefauri Fredericani Numifmata antiqua
aurea , argentea , area , ea ratione defcripta,
utgenerali coram notitia exempla fingularia
fubjunguntur , Autore Chriftiano Sigifmundo.
Liebe. Accedunt ex Andrea Morellii ſpecimine
univerfa rei Numaria antiqua excerpta
, & Epiftola tres Ez. Spanhemii , quibus
rariores ejufdem Thefauri Numi illuftrantur ..
1730. in fol.
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Résumé : « Livres de Medecine que Cavelier, Libraire, ruë S. Jacques, à Paris, a nouvellement [...] »
Le document énumère des livres de médecine récemment reçus par Cavelier, libraire à Paris. Les ouvrages couvrent divers sujets tels que les fièvres, les blessures à la tête, la chimie, la botanique, la médecine rationnelle, la syphilis, la chirurgie, et les maladies aiguës et chroniques. Les auteurs mentionnés incluent Gouraigne, Manne, Juncker, Vaillant, Hoffmann, Luifini, Glandorpii, Aurelianus, Allen, et Ruifch. Les livres proviennent de plusieurs villes européennes comme Avignon, Halle, Amsterdam, et Londres, et ont été publiés entre 1722 et 1730. Le document cite également une édition révisée d'un ouvrage sur la digestion et les maladies de l'estomac par M. Hecquet, publiée en 1730. De plus, il fait référence à une riche description du Cabinet de Médailles du Prince de Saxe Gotha, publiée par Christian Sigismond Liebe, avec des contributions d'Andrea Morellii et Ez. Spanhemii.
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119
p. 1607
Memoires Litteraires d'Angleterre, &c. [titre d'après la table]
Début :
MEMOIRES LITTERAIRES de la Grande Bretagne, &c. Tome 6me, 7me & 8me. 1722. [...]
Mots clefs :
Mémoires littéraires
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texteReconnaissance textuelle : Memoires Litteraires d'Angleterre, &c. [titre d'après la table]
MEMOIRES LITTERAIRES de la
Grande Bretagne , & c. Tome 6me me &
8me 1722..
Grande Bretagne , & c. Tome 6me me &
8me 1722..
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120
p. 1607
« Le Wetsteins & Smith, Libraires à Amsterdam, ont achevé la magnifique impression [...] »
Début :
Le Wetsteins & Smith, Libraires à Amsterdam, ont achevé la magnifique impression [...]
Mots clefs :
Médailles, Antiquaires
121
p. 1607-1610
« HISTOIRE NATURELLE DES INSECTES d'Angleterre, accompagnée de cent Planches [...] »
Début :
HISTOIRE NATURELLE DES INSECTES d'Angleterre, accompagnée de cent Planches [...]
Mots clefs :
Insectes, Histoire naturelle, Planches gravées, Mouches
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texteReconnaissance textuelle : « HISTOIRE NATURELLE DES INSECTES d'Angleterre, accompagnée de cent Planches [...] »
HISTOIRE NATURELLE DES INSECTES
d'Angleterre , accompagnée de cent Plan
F vj chess
1608 MERCURE DE FRANCE
ches gravées d'après nature , & enluminées
exactement , pour ceux qui le fouhaitent
, par l'Auteur Eleazar Albin
Peintre. A Londres , pour l'Auteur , & fe
vend chez W. F. Innys 1720. in 4º . en
Anglois.
L'Auteur obferve que ceux qui ont
travaillé avant lui fur le même fujet ,
n'ont pas affez fouvent jetté les yeux fur
leurs modeles, ou qu'ils ont affecté de ſurpaffer
la nature. Ce font deux deffauts que
M. Albin a foigneufement évités . Dans fes
Defcriptions il s'eft contenté de rapporter
les faits avec toute l'exactitude poffible.
Lorfqu'une Mouche perce l'écorce d'une
Plante , dit notre Auteur , & y fait fes
oeufs , cela cauſe un changement dans le
tiffu des vaiffeaux de la Plante , & la feve
qui y coule forme une excrefcence , laquelle
non feulement fert de nid au ver
éclos , mais auffi lui fournit une nourriture
convenable , jufqu'à ce qu'il devienne
Mouche. Alors cette Mouche paffe au
travers de l'excrefcence , quelque épaiffe
qu'elle foit; ce qui eft tout - à - fait admirable
, fi on confidere la petiteffe de quelques-
unes de ces Mouches , & l'épaiffeur
& la folidité des excrefcences où elles font
nourries.
L'Auteur admire avec raiſon l'Etre fisprême
JUILLET. 1730. 1609
prême, qui a donné à ces petites créatures
un inftinct capable de les diriger dans
toutes les chofes neceffaires pour leur
confervation & pour la propagation de
leur efpece.
Les Infectes ne font pas leurs oeufs négligemment
& d'une telle maniere que les
vents puiffent les difperfer. Ils font leurs
ceufs fur des Plantes ou fur d'autres Infetes
, qui fervent de nourriture aux vers
éclos. Les oeufs que les Infectes placent fur
les Plantes , y font fi fortement attachez
par une cole , que les pluyes ne fçauroient
les emporter , & lorfqu'ils font contigus ,
ils fe trouvent placez avec tant d'ordre &
d'exactitude , qu'il n'y en a aucun qui
puiffe empêcher un ver de fortir de fon
oeuf.
.
M. Albin trouve admirable la varieté
infinie que l'on remarque dans les figures
& les couleurs des Infectes , & l'uniformité
exacte qui fe trouve toujours dans chaque
efpece. Il n'y a aucune tache, remarquable
qui ne paroiffe dans chaque individu.
Les couleurs des Infectes & particulierement
des Papillons , reffemblent à une
pouffiere ; mais fi on les examine avec un
Microſcope , on voit que les particules de
ces couleurs font tout autant de vrayes
plumes
1610 MERCURE DE FRANCE
plumes , placées dans l'àîle , d'une manie
re exacte & reguliere.
L'Auteur conclud que les Infectes ne
font pas l'effet du hazard , ou d'une matiere
corrompuë , mais l'ouvrage d'une
Puiffance infinie .
Toutes les Planches font gravées avec
beaucoup d'exactitude. On y voit les Infectes
fur les Plantes , & leurs diverfes
transformations.
d'Angleterre , accompagnée de cent Plan
F vj chess
1608 MERCURE DE FRANCE
ches gravées d'après nature , & enluminées
exactement , pour ceux qui le fouhaitent
, par l'Auteur Eleazar Albin
Peintre. A Londres , pour l'Auteur , & fe
vend chez W. F. Innys 1720. in 4º . en
Anglois.
L'Auteur obferve que ceux qui ont
travaillé avant lui fur le même fujet ,
n'ont pas affez fouvent jetté les yeux fur
leurs modeles, ou qu'ils ont affecté de ſurpaffer
la nature. Ce font deux deffauts que
M. Albin a foigneufement évités . Dans fes
Defcriptions il s'eft contenté de rapporter
les faits avec toute l'exactitude poffible.
Lorfqu'une Mouche perce l'écorce d'une
Plante , dit notre Auteur , & y fait fes
oeufs , cela cauſe un changement dans le
tiffu des vaiffeaux de la Plante , & la feve
qui y coule forme une excrefcence , laquelle
non feulement fert de nid au ver
éclos , mais auffi lui fournit une nourriture
convenable , jufqu'à ce qu'il devienne
Mouche. Alors cette Mouche paffe au
travers de l'excrefcence , quelque épaiffe
qu'elle foit; ce qui eft tout - à - fait admirable
, fi on confidere la petiteffe de quelques-
unes de ces Mouches , & l'épaiffeur
& la folidité des excrefcences où elles font
nourries.
L'Auteur admire avec raiſon l'Etre fisprême
JUILLET. 1730. 1609
prême, qui a donné à ces petites créatures
un inftinct capable de les diriger dans
toutes les chofes neceffaires pour leur
confervation & pour la propagation de
leur efpece.
Les Infectes ne font pas leurs oeufs négligemment
& d'une telle maniere que les
vents puiffent les difperfer. Ils font leurs
ceufs fur des Plantes ou fur d'autres Infetes
, qui fervent de nourriture aux vers
éclos. Les oeufs que les Infectes placent fur
les Plantes , y font fi fortement attachez
par une cole , que les pluyes ne fçauroient
les emporter , & lorfqu'ils font contigus ,
ils fe trouvent placez avec tant d'ordre &
d'exactitude , qu'il n'y en a aucun qui
puiffe empêcher un ver de fortir de fon
oeuf.
.
M. Albin trouve admirable la varieté
infinie que l'on remarque dans les figures
& les couleurs des Infectes , & l'uniformité
exacte qui fe trouve toujours dans chaque
efpece. Il n'y a aucune tache, remarquable
qui ne paroiffe dans chaque individu.
Les couleurs des Infectes & particulierement
des Papillons , reffemblent à une
pouffiere ; mais fi on les examine avec un
Microſcope , on voit que les particules de
ces couleurs font tout autant de vrayes
plumes
1610 MERCURE DE FRANCE
plumes , placées dans l'àîle , d'une manie
re exacte & reguliere.
L'Auteur conclud que les Infectes ne
font pas l'effet du hazard , ou d'une matiere
corrompuë , mais l'ouvrage d'une
Puiffance infinie .
Toutes les Planches font gravées avec
beaucoup d'exactitude. On y voit les Infectes
fur les Plantes , & leurs diverfes
transformations.
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Résumé : « HISTOIRE NATURELLE DES INSECTES d'Angleterre, accompagnée de cent Planches [...] »
L'œuvre 'Histoire Naturelle des Insectes' d'Eleazar Albin, publiée en 1720 à Londres, critique les travaux antérieurs sur les insectes pour leur manque d'observation directe et leur tendance à surpasser la nature. Albin se distingue par l'exactitude de ses descriptions. Il observe que les mouches pondent leurs œufs dans l'écorce des plantes, provoquant une excroissance qui sert de nid et de nourriture au ver éclos. Albin admire la capacité des insectes à percer ces excroissances malgré leur petite taille. Les insectes pondent leurs œufs de manière stratégique, soit sur des plantes, soit sur d'autres insectes, pour assurer la survie des vers éclos. Les œufs sont solidement attachés et disposés avec ordre et exactitude. Albin note la variété infinie des formes et des couleurs des insectes, ainsi que l'uniformité au sein de chaque espèce. Les couleurs des insectes, particulièrement des papillons, apparaissent comme des poudres observées au microscope. Albin conclut que les insectes sont le résultat d'une puissance infinie et non du hasard. Les planches illustrant l'ouvrage montrent les insectes sur les plantes et leurs diverses transformations.
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122
p. 1610-1612
Recueil des Pieces du Chevalier Thomas Brown, Docteur en Medecine, [titre d'après la table]
Début :
RECUEIL de diverses Pieces, composées par le Chevalier Thomas Brown, [...]
Mots clefs :
Fauconnier, Fauconnerie, Chasse
Afficher :
texteReconnaissance textuelle : Recueil des Pieces du Chevalier Thomas Brown, Docteur en Medecine, [titre d'après la table]
RECUEIL de diverfes Pieces , compo
fées par le Chevalier Thomas Brown ,
Docteur en Medecine . A Londres , 1684.
in 8 ° . de 215 pages .
8
Dans le Difcours , l'Auteur parle des
Oifeaux de Chaffe & de la Fauconnerie
ancienne & moderne.
Cette Chaffe n'étoit prefque point connuë
des Anciens . A proprement parler
Julius Firmicus qui a vécu fous le regne
de l'Empereur Conftance , eft le premier
qui en ait fait mention.
Après cet Auteur , on peut confulter
Démétrius de Conftantinople & Albert
le Grand . Ces Ecrivains n'employent
qu'un petit nombre de termes d'Art. Ils
expriment d'une maniere fimple les maladies
des Oifeaux , & les remedes qu'on
y apportoit . Les François qui font les plus
habiles
JUILLET . 1730. 161F
و
habiles Fauconniers de l'Europe , ont introduit
un grand nombre de termes d'Art.
Cependant , dit l'Auteur , ils n'ont aucun
mot dans leur langue , qui fignifie en general
le mot Anglois , Hawk. Les Anciens
Ecrivains ne nous ont rien dit de la viteffe
des Oifeaux de chaffe . Heresbachius
nous apprend que Guillaume Duc de
Cléves , en avoit un qui alla en un jour
de Weftphalie en Pruffe. M. Brown affure
qu'un de ces Oifeaux , dans la Province
de Norfolk , pourfuivit une Beccaffe
pendant près de 30 milles en une heure.
On ne fait point certainement avec quelle
viteffe volent les Faucons , les Emerillons
, &c. qui viennent en Angleterre par
un vent du Nord - Weft . M. Brown dit
qu'il en a vu arriver fur les côtes de ce
pays , & qu'ils étoient fi fatiguez , qu'on
fes prenoit avec des Chiens , & qu'on les
tuoit à coups de baton & de pierre . Les
Fauconniers de nos jours , continue l'Auteur
, font mille fermens & mille imprécations
; mais Démétrius nous apprend
qu'autrefois ces Chaffeurs commençoient
feur chaffe par invoquer Dieu. Le fçavant
Rigault a cru que fi les Romains avoient
connu la chaffe , dont il s'agit icy , ils au
roient eu moins d'ardeur pour les diver
tiffemens du Cirque.
Ariftote connoiffait fi peu la Faucon✩
nerie ,
1612 MERCURE DE FRANCE
nerie , qu'il croyoit que les Faucons nė
mangeoient point le coeur des Oifeaux.
Ce Philofophe affure que les Faucons &
les autres Oifeaux de Proye ne boivent ja
mais. L'Auteur remarque à cette occafion
qu'il a eu chez lui pendant deux ans une
Aigle qui fe nourriffoit de petits Chats ,
de petits Chiens & de Rats, fans boire une
feule goute.
M. Brown , dans le 6 Difcours , parle
des Cymbales ; des Vers qu'on nomme
Rhopalici ; des Langues , & particulierement
de la Saxonne; de certaines éminences
que l'on voit en divers lieux d'Angleterre
; de Troas , & de la fituation de
Sodôme , de Gomorrhe, &c . de la Réponfe
que l'Oracle de Delphes fit à Crafus ,
Roy de Lydie , &c.
fées par le Chevalier Thomas Brown ,
Docteur en Medecine . A Londres , 1684.
in 8 ° . de 215 pages .
8
Dans le Difcours , l'Auteur parle des
Oifeaux de Chaffe & de la Fauconnerie
ancienne & moderne.
Cette Chaffe n'étoit prefque point connuë
des Anciens . A proprement parler
Julius Firmicus qui a vécu fous le regne
de l'Empereur Conftance , eft le premier
qui en ait fait mention.
Après cet Auteur , on peut confulter
Démétrius de Conftantinople & Albert
le Grand . Ces Ecrivains n'employent
qu'un petit nombre de termes d'Art. Ils
expriment d'une maniere fimple les maladies
des Oifeaux , & les remedes qu'on
y apportoit . Les François qui font les plus
habiles
JUILLET . 1730. 161F
و
habiles Fauconniers de l'Europe , ont introduit
un grand nombre de termes d'Art.
Cependant , dit l'Auteur , ils n'ont aucun
mot dans leur langue , qui fignifie en general
le mot Anglois , Hawk. Les Anciens
Ecrivains ne nous ont rien dit de la viteffe
des Oifeaux de chaffe . Heresbachius
nous apprend que Guillaume Duc de
Cléves , en avoit un qui alla en un jour
de Weftphalie en Pruffe. M. Brown affure
qu'un de ces Oifeaux , dans la Province
de Norfolk , pourfuivit une Beccaffe
pendant près de 30 milles en une heure.
On ne fait point certainement avec quelle
viteffe volent les Faucons , les Emerillons
, &c. qui viennent en Angleterre par
un vent du Nord - Weft . M. Brown dit
qu'il en a vu arriver fur les côtes de ce
pays , & qu'ils étoient fi fatiguez , qu'on
fes prenoit avec des Chiens , & qu'on les
tuoit à coups de baton & de pierre . Les
Fauconniers de nos jours , continue l'Auteur
, font mille fermens & mille imprécations
; mais Démétrius nous apprend
qu'autrefois ces Chaffeurs commençoient
feur chaffe par invoquer Dieu. Le fçavant
Rigault a cru que fi les Romains avoient
connu la chaffe , dont il s'agit icy , ils au
roient eu moins d'ardeur pour les diver
tiffemens du Cirque.
Ariftote connoiffait fi peu la Faucon✩
nerie ,
1612 MERCURE DE FRANCE
nerie , qu'il croyoit que les Faucons nė
mangeoient point le coeur des Oifeaux.
Ce Philofophe affure que les Faucons &
les autres Oifeaux de Proye ne boivent ja
mais. L'Auteur remarque à cette occafion
qu'il a eu chez lui pendant deux ans une
Aigle qui fe nourriffoit de petits Chats ,
de petits Chiens & de Rats, fans boire une
feule goute.
M. Brown , dans le 6 Difcours , parle
des Cymbales ; des Vers qu'on nomme
Rhopalici ; des Langues , & particulierement
de la Saxonne; de certaines éminences
que l'on voit en divers lieux d'Angleterre
; de Troas , & de la fituation de
Sodôme , de Gomorrhe, &c . de la Réponfe
que l'Oracle de Delphes fit à Crafus ,
Roy de Lydie , &c.
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Résumé : Recueil des Pieces du Chevalier Thomas Brown, Docteur en Medecine, [titre d'après la table]
Le texte est un recueil de pièces du Chevalier Thomas Brown, Docteur en Médecine, publié à Londres en 1684. Brown y discute des oiseaux de chasse et de la fauconnerie ancienne et moderne. La chasse aux oiseaux de proie était peu connue des Anciens. Julius Firmicus, Démétrius de Constantinople et Albert le Grand ont écrit sur les maladies des oiseaux et les remèdes. Les Français, reconnus comme les meilleurs fauconniers d'Europe, ont introduit de nombreux termes techniques mais n'ont pas de mot équivalent à 'Hawk'. Les Anciens n'ont pas décrit la vitesse des oiseaux de chasse. Heresbachius mentionne un oiseau capable de voler de Westphalie à la Prusse en une journée. Brown rapporte qu'un oiseau de Norfolk a poursuivi une bécasse sur près de 30 milles en une heure. Il note également la vitesse des faucons et des émerillons arrivant en Angleterre par un vent du nord-ouest. Les fauconniers modernes utilisent des serments et des imprécations, contrairement aux anciens qui invoquaient Dieu. Aristote croyait que les faucons ne mangeaient pas le cœur des oiseaux et ne buvaient jamais. Brown contredit cette croyance en mentionnant une aigle observée pendant deux ans, se nourrissant de petits animaux sans boire. Dans un autre discours, Brown aborde divers sujets comme les cymbales, certains vers, les langues, notamment la saxonne, et des lieux en Angleterre, ainsi que des réponses d'oracles antiques.
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123
p. 1612-1617
Description Philosophique des Ouvrages de la Nature, &c. [titre d'après la table]
Début :
DESCRIPTION PHILOSOPHIQUE des Ouvrages de la Nature, où l'on tache [...]
Mots clefs :
Poissons, Glands, Chêne, Oeufs de poissons, Plantes, Feuille
Afficher :
texteReconnaissance textuelle : Description Philosophique des Ouvrages de la Nature, &c. [titre d'après la table]
DESCRIPTION PHILOSOPHIQUE
des Ouvrages de la Nature , où l'on tache
de faire voir les diverfes gradations des
Mineraux & des Animaux. On y joine
une Defcription de l'état preſent du Jardinage
dans la grande Bretagne , & en
d'autres Pays de l'Europe , avec de nouvelles
experiences pour améliorer les
Terres fteriles , & pour multiplier toutes
ortes d'Arbres. Ouvrage enrichi de pluffeurs
belles Figures . Par Richard Bradley,
de la Societé Royale. A Londres , chez
W
>
JUILLET. 1730. 1613
W. Mears , 1721. grand in 4°. de 194
pages.
Dans l'examen de l'accroiffement des
Plantes , l'Auteur fuppofe que 12 Glands',
nouvellement cueillis , pefent une once ,
& qu'un Chefne dans fon état de perfection
, c'eſt- à - dire , au bout de cent ans
pefe environ 15 tonneaux ; de forte que
dans l'efpace de cent ans , un Gland du
poids de la 12 partie d'une onze , produit
un Arbre qui pefe 33600 liv. c'eft- à dire ,
$ 37600 onces , ou 6457200 Glands. On
voit par là que ce Gland , dans l'efpace de
cent ans , s'eft augmenté chaque année ,
l'une portant l'autre , de 64512 parties ,
ce qui fait 5376 onces. L'experience nous
enfeigne , continue l'auteur , que la premiere
année , le jeune Chene pefe environ
trois fois autant que le Gland ; que
2de année il peſe environ trois fois autant
que la premiere ; & la troisième année ,
environ trois fois autant que la 2de ; &
ainfi de fuite dans la même progreffion ,
pendant le principal temps de l'accroiffement
du Chene . M. Bradley ne compte
pas le poids , ou le nombre des Glands
qu'un Chene peut porter depuis fa 30
année jufqu'à la 100. Il croit que cet Arbre
n'en produit pas moins de cent Boiffeaux
, qui contiennent vrai - femblables
ment 384000 Glands ; car fi l'on compte
la
›
1614 MERCURE DE FRANCE
o Glinds par pinte , ce qui fait 3840
Glands par Boiffeau ; 100 Boiffeaux contiendront
le nombre que nous venons de
marquer. Et fi l'on fuppofe que 12 Glands
pefent une once le poids entier des Glands
montera à 32000 onces , ou 2000 livres ,
L'Auteur ajoute que fa fupputation des
Glands n'eft pas moins moderée que ce
qu'il a dit du poids du Chene , y com
pris fes racines & fes branches. Il a vû
cueillir 4 facs de Glands d'un feul Chene
, lefquels faifoient 16 boiffeaux . Il croit
donc que l'on peut compter cinq boif
feaux de Glands chaque année , l'une portant
l'autre ; ce qui fait en cent ans , soo
boiffeaux , lefquels pefent 10000 liv. fuivant
la fupputation précedente , & font
1920000 Glands . Et fi l'on fuppofe que
le poids des feuilles & des coffes des Glands
que le Chene produit pendant cent ans ,
cft égal au poids des Glands ; cet Arbre
aura tiré de la terre , de l'eau & de l'air ,
durant cet intervale , une nourriture du
poids de 524000 liv.ce qui eft un accroif
fement merveilleux.
L'Auteur entreprend de faire voir que
dans les Plantes annuelles , comme la Citrouille
ou la Courge , la proportion du
poids de la Plante , comparé avec le poids
de la femence, eft à peu près la même que
celle du Chene ; & que l'accroiffement
proJUILLET
. 1730. 1615
progreffif eft à peu près femblable , à proportion
du temps. Comme l'accroiffement
de ces Plantes fe fait fort vîte , M.Bridleydit
que l'on pourroit voir leur mouvement
avec un bon Microfcope . Il y a des
Microfcopes qui font paroire un fimple
Point de la groffeur d'un grain de fable ,
fous un Diametre de trois pouces. Si l'on
fuppofe qu'une feuille croît d'un pouce &
demi en 24 heures , & qu'un pouce contient
so points ; il s'enfuivra que cette
feuille s'augmente de 75 points en 24
heures .
Et fi chacun de ces Points paroit avoir
trois pouces de diametre par le Microfcope
, cet accroiffement fera de 18 pieds ,
pouces,
De forte que fi l'on mettoit un Microſcope
fur une feuille de Citroüille ,lorfque
le foleil luit , on y pourroit découvrir
la circulation de la féve , & l'on au
roit le plaifir de voir croître la Plante &
d'obferver le mouvement de fes parties ,
lequel feroit plus promt que celui d'une
Aiguille d'Horloge qui marque les minutes.
Les Maquereaux ,ajoute l'Auteur en parlant
des Poiffons ; les Harengs & plufieurs
autres fortes de Poiffons , paffent vers les
côtes de la grande Bretagne dans certai
nes faifons , pour chercher leur nourritu
re
1616 MERCURE DE FRANCE
re dans la Manché & dans les Rivieres &
pour y frayer. Le nombre des oeufs de
quelques poiffons eft prefque incroyable.
Dans le Merlus , par exemple , on compte
250 oeufs dans un cube de la 14 partic
d'un pouces & fuivant cette proportion ,
un Merlus doit contenir plus d'un million
d'oeufs. Suppofé que chaque cuf devint
un poiffon , & que dans les 5 ans
chacun de ces poiffons en produit d'autres
, il y en auroit 500 mille millions ; &
5 ans après, fuivant la même fupputation,
il y en auroit environ mille Myriades de
Myriades. Cet accroiffement produit originairement
par un feul poiffon , dans
l'efpace de dix ans , nous donne lieu de
croire que dans mille ans les Merlus occu
peroient un plus grand eſpace que celui
du Monde entier.
Tous ces oeufs ne font pas féconds ;
d'ailleurs ils font frequemment dévorez
par des poiffons d'une autre efpece , ou détruits
par d'autres accidens . Si la 40 ° partie
des oeufs de chaque année produifoit
d'autres poiffons , la Mer auroit de la
peine à les contenir. Les Poiffons des Rivieres
& des Lacs ne font pas moins féconds
en leur genre. Une Carpe fait 20000
oeufs , & la Tenche en fait peut - être dix
mille . On peut dire en general que plus un
poiffon a d'ennemis , plus la nature a eu
foin
JUILLET. 1730. 1617
Loin de la mettre en état de travailler abondamment
à la propagation de fon
Efpece.
des Ouvrages de la Nature , où l'on tache
de faire voir les diverfes gradations des
Mineraux & des Animaux. On y joine
une Defcription de l'état preſent du Jardinage
dans la grande Bretagne , & en
d'autres Pays de l'Europe , avec de nouvelles
experiences pour améliorer les
Terres fteriles , & pour multiplier toutes
ortes d'Arbres. Ouvrage enrichi de pluffeurs
belles Figures . Par Richard Bradley,
de la Societé Royale. A Londres , chez
W
>
JUILLET. 1730. 1613
W. Mears , 1721. grand in 4°. de 194
pages.
Dans l'examen de l'accroiffement des
Plantes , l'Auteur fuppofe que 12 Glands',
nouvellement cueillis , pefent une once ,
& qu'un Chefne dans fon état de perfection
, c'eſt- à - dire , au bout de cent ans
pefe environ 15 tonneaux ; de forte que
dans l'efpace de cent ans , un Gland du
poids de la 12 partie d'une onze , produit
un Arbre qui pefe 33600 liv. c'eft- à dire ,
$ 37600 onces , ou 6457200 Glands. On
voit par là que ce Gland , dans l'efpace de
cent ans , s'eft augmenté chaque année ,
l'une portant l'autre , de 64512 parties ,
ce qui fait 5376 onces. L'experience nous
enfeigne , continue l'auteur , que la premiere
année , le jeune Chene pefe environ
trois fois autant que le Gland ; que
2de année il peſe environ trois fois autant
que la premiere ; & la troisième année ,
environ trois fois autant que la 2de ; &
ainfi de fuite dans la même progreffion ,
pendant le principal temps de l'accroiffement
du Chene . M. Bradley ne compte
pas le poids , ou le nombre des Glands
qu'un Chene peut porter depuis fa 30
année jufqu'à la 100. Il croit que cet Arbre
n'en produit pas moins de cent Boiffeaux
, qui contiennent vrai - femblables
ment 384000 Glands ; car fi l'on compte
la
›
1614 MERCURE DE FRANCE
o Glinds par pinte , ce qui fait 3840
Glands par Boiffeau ; 100 Boiffeaux contiendront
le nombre que nous venons de
marquer. Et fi l'on fuppofe que 12 Glands
pefent une once le poids entier des Glands
montera à 32000 onces , ou 2000 livres ,
L'Auteur ajoute que fa fupputation des
Glands n'eft pas moins moderée que ce
qu'il a dit du poids du Chene , y com
pris fes racines & fes branches. Il a vû
cueillir 4 facs de Glands d'un feul Chene
, lefquels faifoient 16 boiffeaux . Il croit
donc que l'on peut compter cinq boif
feaux de Glands chaque année , l'une portant
l'autre ; ce qui fait en cent ans , soo
boiffeaux , lefquels pefent 10000 liv. fuivant
la fupputation précedente , & font
1920000 Glands . Et fi l'on fuppofe que
le poids des feuilles & des coffes des Glands
que le Chene produit pendant cent ans ,
cft égal au poids des Glands ; cet Arbre
aura tiré de la terre , de l'eau & de l'air ,
durant cet intervale , une nourriture du
poids de 524000 liv.ce qui eft un accroif
fement merveilleux.
L'Auteur entreprend de faire voir que
dans les Plantes annuelles , comme la Citrouille
ou la Courge , la proportion du
poids de la Plante , comparé avec le poids
de la femence, eft à peu près la même que
celle du Chene ; & que l'accroiffement
proJUILLET
. 1730. 1615
progreffif eft à peu près femblable , à proportion
du temps. Comme l'accroiffement
de ces Plantes fe fait fort vîte , M.Bridleydit
que l'on pourroit voir leur mouvement
avec un bon Microfcope . Il y a des
Microfcopes qui font paroire un fimple
Point de la groffeur d'un grain de fable ,
fous un Diametre de trois pouces. Si l'on
fuppofe qu'une feuille croît d'un pouce &
demi en 24 heures , & qu'un pouce contient
so points ; il s'enfuivra que cette
feuille s'augmente de 75 points en 24
heures .
Et fi chacun de ces Points paroit avoir
trois pouces de diametre par le Microfcope
, cet accroiffement fera de 18 pieds ,
pouces,
De forte que fi l'on mettoit un Microſcope
fur une feuille de Citroüille ,lorfque
le foleil luit , on y pourroit découvrir
la circulation de la féve , & l'on au
roit le plaifir de voir croître la Plante &
d'obferver le mouvement de fes parties ,
lequel feroit plus promt que celui d'une
Aiguille d'Horloge qui marque les minutes.
Les Maquereaux ,ajoute l'Auteur en parlant
des Poiffons ; les Harengs & plufieurs
autres fortes de Poiffons , paffent vers les
côtes de la grande Bretagne dans certai
nes faifons , pour chercher leur nourritu
re
1616 MERCURE DE FRANCE
re dans la Manché & dans les Rivieres &
pour y frayer. Le nombre des oeufs de
quelques poiffons eft prefque incroyable.
Dans le Merlus , par exemple , on compte
250 oeufs dans un cube de la 14 partic
d'un pouces & fuivant cette proportion ,
un Merlus doit contenir plus d'un million
d'oeufs. Suppofé que chaque cuf devint
un poiffon , & que dans les 5 ans
chacun de ces poiffons en produit d'autres
, il y en auroit 500 mille millions ; &
5 ans après, fuivant la même fupputation,
il y en auroit environ mille Myriades de
Myriades. Cet accroiffement produit originairement
par un feul poiffon , dans
l'efpace de dix ans , nous donne lieu de
croire que dans mille ans les Merlus occu
peroient un plus grand eſpace que celui
du Monde entier.
Tous ces oeufs ne font pas féconds ;
d'ailleurs ils font frequemment dévorez
par des poiffons d'une autre efpece , ou détruits
par d'autres accidens . Si la 40 ° partie
des oeufs de chaque année produifoit
d'autres poiffons , la Mer auroit de la
peine à les contenir. Les Poiffons des Rivieres
& des Lacs ne font pas moins féconds
en leur genre. Une Carpe fait 20000
oeufs , & la Tenche en fait peut - être dix
mille . On peut dire en general que plus un
poiffon a d'ennemis , plus la nature a eu
foin
JUILLET. 1730. 1617
Loin de la mettre en état de travailler abondamment
à la propagation de fon
Efpece.
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Résumé : Description Philosophique des Ouvrages de la Nature, &c. [titre d'après la table]
Le texte présente un ouvrage philosophique de Richard Bradley, membre de la Société Royale, publié à Londres en 1730. Cet ouvrage explore les gradations des minéraux et des animaux, ainsi que l'état actuel du jardinage en Grande-Bretagne et en Europe. Bradley propose des expériences pour améliorer les terres stériles et multiplier diverses espèces d'arbres, enrichissant son travail de nombreuses illustrations. Bradley étudie la croissance des plantes, en particulier celle des chênes. Il estime qu'un gland de 1/12 d'once peut produire un arbre pesant environ 15 tonneaux en 100 ans, soit une augmentation annuelle de 5376 onces. La croissance du chêne suit une progression géométrique, triplant de poids chaque année pendant les premières années. Bradley calcule également que chaque chêne produit environ 100 boisseaux de glands en 100 ans, soit environ 32000 onces ou 2000 livres. L'auteur compare cette croissance à celle des plantes annuelles comme la citrouille, dont la proportion de poids par rapport à la semence est similaire à celle du chêne. Il suggère que l'observation de cette croissance pourrait être possible avec un microscope. Le texte aborde également la reproduction des poissons. Les maquereaux et les harengs se déplacent vers les côtes britanniques pour se nourrir et se reproduire. Par exemple, un merlu peut contenir plus d'un million d'œufs, et en supposant que chaque œuf devienne un poisson, la population pourrait croître exponentiellement. Cependant, tous les œufs ne sont pas féconds et beaucoup sont détruits par des prédateurs ou des accidents. Les poissons d'eau douce, comme la carpe et la tanche, sont également très féconds.
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124
p. 1617-1618
MEMOIRE de M. Maureau de Mautour.
Début :
Il vient de paroître dans les Mémoires de Trevoux, du mois de May dernier [...]
Mots clefs :
Mémoires de Trévoux, Dispute littéraire, Traduction
Afficher :
texteReconnaissance textuelle : MEMOIRE de M. Maureau de Mautour.
MEMOIRE de M. Maureau
de Mautour.
L vient de paroître dans les Mémoi
res de Trevoux , du mois de May dernier,
article 47. une Critique contre moi ,
par un Auteur anonyme , défigné par ces
>
trois Lettres M. A. M. .concernant
une correction dans Suetone & dans Dion ,
imprimée fous mon nom , il y a plus de
dix-huit mois. Je n'ay jamais eu deffein ,
ni comme particulier , ni comme membre
de l'Académie , de rendre mon Ecrit
public. Ce fut deffunt le R. P. Chamillard
, avec lequel j'étois lié d'amitié & de
commerce d'antiquité , qui ayant vû chez
moi cet Ecrit , le prit en communication ,
& après l'avoir gardé le donna à imprimer
, comme il eft dans les Mémoires de
Novembre 1728. pendant mon abſence à
la Campagne , fans ofer fçavoir mauvais
gré à un ami eftimable , qui avoit cru me
faire plaifir ; & pour répondre à quelques
objections , que depuis quelques particuliers
m'avoient faites , il parut un petit
Ecrit de moi , dans les Mémoires de Mars
1729. dans l'article 38. & j'avois crû dèfà
toutes
1618 MERCURE DE FRANCE.
J.
au
toutes conteftations finies. J'ai lieu de
foupçonner que l'Auteur de la Critique ,
ou du moins celui qui en a follicité l'im
preffion , eft le même qui fous le nom de
M.le Hay , mari de Madle Cheron, fit imprimer
en 1710 , chez Jacques Etienne
Libraire , des Remarques contre moi ,
fujet d'une Eftampe du Cachet de Michel-
Ange , aufquelles il y eut une réponse , qui
fut auffi imprimée. La nouvelle Critique
auroit pû attirer une Replique ; mais
l'on a crû ne devoir pas entretenir une
difpute Litteraire , qui au fond ne merite
pas avoir de fuite. D'ailleurs je ne fuis
nullement prévenu ni de mes opinions ,
ni de mes Ecrits .
MAUREAU DE MAUTOUR
de Mautour.
L vient de paroître dans les Mémoi
res de Trevoux , du mois de May dernier,
article 47. une Critique contre moi ,
par un Auteur anonyme , défigné par ces
>
trois Lettres M. A. M. .concernant
une correction dans Suetone & dans Dion ,
imprimée fous mon nom , il y a plus de
dix-huit mois. Je n'ay jamais eu deffein ,
ni comme particulier , ni comme membre
de l'Académie , de rendre mon Ecrit
public. Ce fut deffunt le R. P. Chamillard
, avec lequel j'étois lié d'amitié & de
commerce d'antiquité , qui ayant vû chez
moi cet Ecrit , le prit en communication ,
& après l'avoir gardé le donna à imprimer
, comme il eft dans les Mémoires de
Novembre 1728. pendant mon abſence à
la Campagne , fans ofer fçavoir mauvais
gré à un ami eftimable , qui avoit cru me
faire plaifir ; & pour répondre à quelques
objections , que depuis quelques particuliers
m'avoient faites , il parut un petit
Ecrit de moi , dans les Mémoires de Mars
1729. dans l'article 38. & j'avois crû dèfà
toutes
1618 MERCURE DE FRANCE.
J.
au
toutes conteftations finies. J'ai lieu de
foupçonner que l'Auteur de la Critique ,
ou du moins celui qui en a follicité l'im
preffion , eft le même qui fous le nom de
M.le Hay , mari de Madle Cheron, fit imprimer
en 1710 , chez Jacques Etienne
Libraire , des Remarques contre moi ,
fujet d'une Eftampe du Cachet de Michel-
Ange , aufquelles il y eut une réponse , qui
fut auffi imprimée. La nouvelle Critique
auroit pû attirer une Replique ; mais
l'on a crû ne devoir pas entretenir une
difpute Litteraire , qui au fond ne merite
pas avoir de fuite. D'ailleurs je ne fuis
nullement prévenu ni de mes opinions ,
ni de mes Ecrits .
MAUREAU DE MAUTOUR
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Résumé : MEMOIRE de M. Maureau de Mautour.
M. Maureau de Mautour répond à une critique anonyme parue dans les Mémoires de Trevoux en mai dernier, concernant une correction dans les œuvres de Suétone et Dion publiée sous son nom il y a plus de dix-huit mois. Maureau précise qu'il n'avait pas prévu de rendre cet écrit public. Le Père Chamillard, ami de Maureau, l'avait communiqué et imprimé sans son consentement explicite. Pendant l'absence de Maureau, un autre de ses écrits a été publié en mars 1729 pour répondre à des objections. Maureau soupçonne que l'auteur de la critique ou celui qui en a sollicité l'impression est la même personne qui, sous le nom de M. le Hay, avait publié des remarques contre lui en 1710. Bien que la critique ait pu justifier une réplique, Maureau a décidé de ne pas entretenir une dispute littéraire jugée sans intérêt. Il affirme ne pas être influencé par des préjugés concernant ses opinions ou ses écrits.
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125
p. 1618
« LE Sr CHRISTOPHE PREVÔT, Expert, Teneur de Livre & Verificateur des Ecritures [...] »
Début :
LE Sr CHRISTOPHE PREVÔT, Expert, Teneur de Livre & Verificateur des Ecritures [...]
Afficher :
texteReconnaissance textuelle : « LE Sr CHRISTOPHE PREVÔT, Expert, Teneur de Livre & Verificateur des Ecritures [...] »
LE ST CHRISTOPHE PREVÔT , Expert
Teneur de Livre & Verificateur des Ecritures
de la Ville de Lille en Flandres ,
vient de faire approuver par M " de l'Académie
des Sciences , le Livre qu'il va
faire imprimer , intitulé : Inftructions fur
les Vérifications des Ecritures & Signatures,
par pieces de comparaison . Ouvrage tresutile
aux Juges , Magiftrats , Maîtres
Ecrivains & autres perſonnes publiques.
Teneur de Livre & Verificateur des Ecritures
de la Ville de Lille en Flandres ,
vient de faire approuver par M " de l'Académie
des Sciences , le Livre qu'il va
faire imprimer , intitulé : Inftructions fur
les Vérifications des Ecritures & Signatures,
par pieces de comparaison . Ouvrage tresutile
aux Juges , Magiftrats , Maîtres
Ecrivains & autres perſonnes publiques.
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126
p. 1618-1619
These en Sorbonne, [titre d'après la table]
Début :
Le 6 de ce mois, M. l'Abbé de Pont-Chartrain, (Charles-Henry Phelippeaux), [...]
Mots clefs :
Thèse, Soutenance de thèse, Abbé, Question théologique
Afficher :
texteReconnaissance textuelle : These en Sorbonne, [titre d'après la table]
Le 6 de ce mois , M. l'Abbé de Pont-
Chartrain , Charles-Henry Phel ppeaux ),
frere
JUILLET. 1730. 1619
frere de M. le Comte de Maurepas , Miniftre
& Secretaire d'Etat , foûtint en Sorbonne
une Thele : Pro Minore Ordina
ria ; à laquelle préfida Monfieur Frederic-
Jerôme de Roye de la Rochefoucault
Archevêque de Bourges , Primat d'Aquitaine
, Docteur de Sorbonne , fon oncle,
L'Affemblée , à laquelle M. l'Archevêque
de Paris , ainfi qu'un grand nombre d'autres
Prélats , & plufieurs perfonnes de diftinction
de la Cour & de la Ville affifterent
, fut des plus brillantes .
La Question Theologique de cette Thefe
étoit fur les Sacremens , & priſe de la
feconde Epitre aux Corinthiens , ch.1.v.22 ,
Qua funt pignora Spiritus in Cordibus noftris
? L'Illuftre Répondant y fit paroître
beaucoup d'efprit & d'érudition , & cet
Acte fut fort applaudi.
Toute la Thele étoit gravée au bas d'une
tres-belle Eftampe , reprefentant le Sauveur
dans le Temple , au milieu des Docteur
, à l'âge de 12 ans , d'après un Tableau
de Michel Corneille , avec ce Titre :
MATREM AD ALTIORA REVOCANTI.
Chartrain , Charles-Henry Phel ppeaux ),
frere
JUILLET. 1730. 1619
frere de M. le Comte de Maurepas , Miniftre
& Secretaire d'Etat , foûtint en Sorbonne
une Thele : Pro Minore Ordina
ria ; à laquelle préfida Monfieur Frederic-
Jerôme de Roye de la Rochefoucault
Archevêque de Bourges , Primat d'Aquitaine
, Docteur de Sorbonne , fon oncle,
L'Affemblée , à laquelle M. l'Archevêque
de Paris , ainfi qu'un grand nombre d'autres
Prélats , & plufieurs perfonnes de diftinction
de la Cour & de la Ville affifterent
, fut des plus brillantes .
La Question Theologique de cette Thefe
étoit fur les Sacremens , & priſe de la
feconde Epitre aux Corinthiens , ch.1.v.22 ,
Qua funt pignora Spiritus in Cordibus noftris
? L'Illuftre Répondant y fit paroître
beaucoup d'efprit & d'érudition , & cet
Acte fut fort applaudi.
Toute la Thele étoit gravée au bas d'une
tres-belle Eftampe , reprefentant le Sauveur
dans le Temple , au milieu des Docteur
, à l'âge de 12 ans , d'après un Tableau
de Michel Corneille , avec ce Titre :
MATREM AD ALTIORA REVOCANTI.
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Résumé : These en Sorbonne, [titre d'après la table]
Le 6 juillet 1730, Charles-Henry Phelppeaux, abbé de Pontchartrain et frère du comte de Maurepas, ministre et secrétaire d'État, soutint une thèse en Sorbonne. La cérémonie fut dirigée par Frédéric-Jérôme de Roye de La Rochefoucault, archevêque de Bourges, primat d'Aquitaine et docteur de Sorbonne, oncle de l'abbé de Pontchartrain. L'événement rassembla l'archevêque de Paris, plusieurs prélats et des personnalités distinguées de la cour et de la ville. La thèse portait sur les sacrements, basée sur la seconde épître aux Corinthiens, chapitre 1, verset 22 : 'Quæ sunt pignora Spiritus in cordibus nostris ?' Le répondant démontra une grande érudition et fut vivement applaudi. La thèse était illustrée par une estampe représentant le Sauveur dans le Temple, entouré des docteurs à l'âge de 12 ans, d'après un tableau de Michel Corneille, intitulée 'MATREM AD ALTIORA REVOCANTI'.
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127
p. 1619-1621
Nouvelle Machine pour trouver les Plans, &c. [titre d'après la table]
Début :
L'Inventeur d'un Instrument dont il est parlé dans les Mercures de Mars & de Novembre [...]
Mots clefs :
Inventeur, Instrument, Plans, Figures géométriques
Afficher :
texteReconnaissance textuelle : Nouvelle Machine pour trouver les Plans, &c. [titre d'après la table]
L'Inventeur d'un Inftrument dont il eft
parlé dans les Mercures de Mars & de Novembre
1725. avec lequel on trouve fur
le champ la quadrature de toute forte de
Cercles , & le jaugeage de toute forte de
Tonneaux
1620 MERCURE DE FRANCE
Tonneaux & Cubes , prétend avoir encore
trouvé qu'avec cet Inftrument on a
la racine quarrée , pour fervir à trouver
dans un moment le contenu de toute
forte de Plans & Figures géométriques ;
1'Inftrument étant marqué des mesures
neceffaires pour cela .
,
Il y a fix ans , dit le même Auteur
qu'il a trouvé une idée du mouvement
perpetuel , qui doit aller par lui- même
fans qu'on lui donne auçun mouvement.
Le modele qu'il en a fait eft de deux
pieces de cuivre en cercle , d'un pied de
diametre , ftable fur fes deux Pivots d'acier.
Chaque cercle a quatre chambres
obliquement faites , d'égale diſtance, dans
chacune defquelles il y a une boule plate ,
de trois pouces de diametre , qui va du
centre à la circonference du cercle , lequel
donne la pefanteur pour prendre le mouvement.
Ces boules defcendent l'une après
l'autre & font mouvoir les deux pieces
de cuivre en cercle fur leurs Pivots , &
quand elles font en bas , elles remontent
P'une après l'autre dans la même chambre
, n'étant fufpendues que pour ne remonter
que par le centre ; d'où quand
elles font en haut , elles defcendent continuellement
l'une après l'autre par l'extrêmité
du cercle , pour faire faire le
mouvement à toute la machine.
Au lieu de 8 boules , il en faudroit 30 à
40,afin qu'elles fe fuiviffent de plus près,
le mouvement fut plus vite.
parlé dans les Mercures de Mars & de Novembre
1725. avec lequel on trouve fur
le champ la quadrature de toute forte de
Cercles , & le jaugeage de toute forte de
Tonneaux
1620 MERCURE DE FRANCE
Tonneaux & Cubes , prétend avoir encore
trouvé qu'avec cet Inftrument on a
la racine quarrée , pour fervir à trouver
dans un moment le contenu de toute
forte de Plans & Figures géométriques ;
1'Inftrument étant marqué des mesures
neceffaires pour cela .
,
Il y a fix ans , dit le même Auteur
qu'il a trouvé une idée du mouvement
perpetuel , qui doit aller par lui- même
fans qu'on lui donne auçun mouvement.
Le modele qu'il en a fait eft de deux
pieces de cuivre en cercle , d'un pied de
diametre , ftable fur fes deux Pivots d'acier.
Chaque cercle a quatre chambres
obliquement faites , d'égale diſtance, dans
chacune defquelles il y a une boule plate ,
de trois pouces de diametre , qui va du
centre à la circonference du cercle , lequel
donne la pefanteur pour prendre le mouvement.
Ces boules defcendent l'une après
l'autre & font mouvoir les deux pieces
de cuivre en cercle fur leurs Pivots , &
quand elles font en bas , elles remontent
P'une après l'autre dans la même chambre
, n'étant fufpendues que pour ne remonter
que par le centre ; d'où quand
elles font en haut , elles defcendent continuellement
l'une après l'autre par l'extrêmité
du cercle , pour faire faire le
mouvement à toute la machine.
Au lieu de 8 boules , il en faudroit 30 à
40,afin qu'elles fe fuiviffent de plus près,
le mouvement fut plus vite.
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Résumé : Nouvelle Machine pour trouver les Plans, &c. [titre d'après la table]
Le texte décrit un inventeur ayant créé un instrument mentionné dans les Mercures de mars et novembre 1725. Cet instrument permet de trouver la quadrature de tout cercle et le jaugeage de tout tonneau. Il peut également déterminer la racine carrée, facilitant ainsi le calcul du contenu de diverses figures géométriques. L'instrument est marqué des mesures nécessaires pour ces calculs. L'inventeur affirme avoir découvert une idée de mouvement perpétuel six ans auparavant. Ce modèle est constitué de deux pièces de cuivre en cercle, d'un pied de diamètre, stables sur deux pivots d'acier. Chaque cercle comporte quatre chambres obliques, équidistantes, contenant chacune une boule plate de trois pouces de diamètre. Ces boules descendent successivement, faisant tourner les pièces de cuivre sur leurs pivots. Une fois en bas, elles remontent dans la même chambre et redescendent continuellement, assurant ainsi le mouvement de la machine. Pour améliorer la continuité du mouvement, il serait nécessaire d'utiliser 30 à 40 boules au lieu de 8.
Généré par Mistral AI et susceptible de contenir des erreurs.
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128
p. 1793-1794
Acta Eruditorum, &c. [titre d'après la table]
Début :
ACTA ERUDITORUM, anno M. DCC. XX. publicata, cum [...]
Mots clefs :
Savants, Journaux latins
Afficher :
texteReconnaissance textuelle : Acta Eruditorum, &c. [titre d'après la table]
ACTA ERUDITORUM ,
anno
M. DCC. XX. publicata , cum
S. Cæfareæ Majeftatis & Regis Pol . atque
Electoris Saxoniæ Privilegiis . LYPSIE ,
proftant apud Johan . Graffii hæredes ,
Joh . Frid . Gleditfchii B. Fil . & Thomam
Fritschium , typis Bernhardi- Chriftoph.
Breitkopfii. A. 1720. C'est-à-dire , LES
ACTES DES SCAVANS , publiez à
Lypfic , en l'année 1720. &c. 1. vol. in 4.
de 549. pages , fans les Tables ,
Le Projet dont nous avons parle dans
l'Avertiffement qui eft à la tête d'un
de nos Journaux , ne nous permet pas
d'omettre un Journal qui tient un rang
fi confiderable dans la République des
Lettres. C'est le premier & le plus eftimé
de tous les Journaux Latins . Il continue
fans interruption depuis le mois de Janvier
1794 MERCURE DE FRANCE
>
vier de l'année 1681. Son commencement
eft dû à Othon Menkenius & fa continuation
à un nombre de Sçavans choifis ,
à la tête defquels eft M. Jean Burcard
Menkenius , Confeiller de la Cour du
Roi de Pologne , Electeur de Saxe . Le
fuccès de ce Journal eft toûjours égal , &
c'eft fans fondement qu'on a publié dans
des Nouvelles Litteraires qu'il alloit être
diſcontinué , ou du moins qu'il ne feroit
plus compofé en Langue Latine , mais en
Allemand. Il ne faut pas omettre. que lès
Auteurs ont donné des Supplemens & des
Tables generales de dix en dix ans. Nous
ne croyons pas qu'on puiffe trouver des
Sçavans plus infatigables & plus dévouez
à l'avancement des Lettres.
anno
M. DCC. XX. publicata , cum
S. Cæfareæ Majeftatis & Regis Pol . atque
Electoris Saxoniæ Privilegiis . LYPSIE ,
proftant apud Johan . Graffii hæredes ,
Joh . Frid . Gleditfchii B. Fil . & Thomam
Fritschium , typis Bernhardi- Chriftoph.
Breitkopfii. A. 1720. C'est-à-dire , LES
ACTES DES SCAVANS , publiez à
Lypfic , en l'année 1720. &c. 1. vol. in 4.
de 549. pages , fans les Tables ,
Le Projet dont nous avons parle dans
l'Avertiffement qui eft à la tête d'un
de nos Journaux , ne nous permet pas
d'omettre un Journal qui tient un rang
fi confiderable dans la République des
Lettres. C'est le premier & le plus eftimé
de tous les Journaux Latins . Il continue
fans interruption depuis le mois de Janvier
1794 MERCURE DE FRANCE
>
vier de l'année 1681. Son commencement
eft dû à Othon Menkenius & fa continuation
à un nombre de Sçavans choifis ,
à la tête defquels eft M. Jean Burcard
Menkenius , Confeiller de la Cour du
Roi de Pologne , Electeur de Saxe . Le
fuccès de ce Journal eft toûjours égal , &
c'eft fans fondement qu'on a publié dans
des Nouvelles Litteraires qu'il alloit être
diſcontinué , ou du moins qu'il ne feroit
plus compofé en Langue Latine , mais en
Allemand. Il ne faut pas omettre. que lès
Auteurs ont donné des Supplemens & des
Tables generales de dix en dix ans. Nous
ne croyons pas qu'on puiffe trouver des
Sçavans plus infatigables & plus dévouez
à l'avancement des Lettres.
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Résumé : Acta Eruditorum, &c. [titre d'après la table]
Le texte décrit les 'Acta Eruditorum', un journal savant publié à Leipzig depuis 1720. Connu sous le nom de 'Les Actes des Savants', il est le premier et le plus respecté des journaux en latin. Fondé en janvier 1681 par Othon Menkenius, il est actuellement dirigé par Jean Burcard Menkenius, conseiller de la cour du Roi de Pologne et Électeur de Saxe. Le journal est publié sans interruption et connaît un succès continu. Contrairement à certaines rumeurs, il n'est pas discontinué et reste en langue latine. Les auteurs publient des suppléments et des tables générales tous les dix ans, témoignant de leur engagement pour l'avancement des lettres.
Généré par Mistral AI et susceptible de contenir des erreurs.
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129
p. 1794-1800
« MONUMENTI AElia Laelia Crispis, sive celeberrimi AEnigmatis Bononiensis, [...] »
Début :
MONUMENTI AElia Laelia Crispis, sive celeberrimi AEnigmatis Bononiensis, [...]
Mots clefs :
Épitaphe, Tombeau, Monument, Pyramide, Dieu
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texteReconnaissance textuelle : « MONUMENTI AElia Laelia Crispis, sive celeberrimi AEnigmatis Bononiensis, [...] »
MONUMENTI Elia Lælia Crifpis ,.
five celeberrimi Enigmatis Bononienfis ,
Hiftorica Explicatio , Fragmentum Anti--
quum incerti Auctoris Bononiæ Senatui :
FRANCISCUS MASTRIUS . Additis
aliquibus Notis D. D. D. Bononiæ , typis
Conftantini Pifarri , vol . in- 4. 1717. C'eſtà-
dire ,, EXPLICATION hiftorique de las
fameufe Epitaphe énigmatique de Boulogne ,
&c. dédiée au Sénat de cette Ville, parFrançois
Mafirius, & c..
+
Comme ces Sçavans Journaliſtes onts.
parlé de ce Livre en l'année 1706. à l'oc--
afion
AOUST. 1730. 1793
cafion de la premiere Edition qui en fut
faite à Veniſe en 1702. & que dès l'année
1684. ils avoient auffi parlé dans leur
Journal de l'Ouvrage compofé fur le même
fujet par le Docteur Charles- CefarMalvafia
, celebre Jurifconfulte & Profeffeur
en Droit à Boulogne , ils ont eftimé
inutile de donner deux Extraits de la Differtation
de Maftrius ; mais le Public doit
leur fçavoir gré de produire ici , au lieu
d'une répetition , l'Explication de la même
Enigme , donnée par M. Heuman ,
leur Collegue , dans une Differtation imprimée
en 1706. & réimprimée deux ans
après fous ce titre , De Fato Uxoris Loti.
Car ce Sçavant croit , & il eft étonnant ,
difent nos Journaliſtes , que cette penſée
ne foit encore venue à perfonne ; il croit ,
dis- je , que l'Auteur du Monument énigmatique
de Boulogne , n'a eu d'autre intention,
en le compofant ,que d'écrire d'u
ne maniere ingénieufe & obfcure , le
malheur arrivé à la femme de Lor . Mais
avant que de voir l'application qu'il fait
dés termes de l'Infcription au fujer que
nous venons de dire , il eft bon de rap
porter cette Infcription dans fon entier ,
& telle que Maftrius l'a donnée plus ré--
cemment dans la feconde Edition de fon
Ouvrage , faite , comme nous l'avons dit ,
à Boulogne même en l'année 1717.
E vj DI.
(1796 MERCURE DE FRANCE
D. M.
Alia Lalia Crifpis
Nec Vir Nec Mulier
Nec Androgyna
Nec Puella nec Juvenis
Nec Anus
Nec cafta nec Meretrix
Nec Pudica
Sed omnia
Sublata
Neque fame neque ferro
Neque Veneno
Sed omnibus
Nec Colo nec Terris
Nec Aquis
Sed Ubique jacet.
Lucius Agatho Prifcius
Nec Maritus nec Amator
Nec Neceffarius
Neque Moerens neque gaudens
Neque Flens
Hanc
Nec Molem nec Pyramidem
Nec
Sepulcrum
Sed omnia
Scit & nefcit cui Pofuerit.
Nous la donnerons auffi en François , afin
que tous nos Lecteurs puiffent l'entendre
juger de l'interpretation de M. Heuman ,
& ufer auffi du droit que tout le Monde
AOUST . 1730. 1797
a de s'exercer fur cette fameufe Enigme ;
dans un temps , fur tout,où les fujets énigmatiques
paroiffent devenir du gout du
Public.
AUX DIEUX MANE S.
Alia , Lalia Crifpis , qui n'eft ni Hom
me , ni Femme , ni Hermaphrodite , ni Fille,
nijeune , ni vieille , ni chafte , ni prostituée,
ni pudique, mais tout cela enfemble : qui n'eft
ni morte de faim , qui n'a été tuée ni par
le fer , ni par le poifon ; mais par ces trois
chofes ensemble : n'eft ni au Ciel , ni dans
Peau , ni dans la terre ; mais eft par tout.
Lucius Agathon Prifcius , qui n'eft ni fon
mari , ni fon amant , ni fon parent ; ni trifte
ni joyeux , ni pleurant ; fçait & ne sçait pas
pour qui il a pofé ceci , qui n'est ni Monument
, ni Pyramide , ni Tombeau.
Voici quelles font les penfées de M.Heuman.
La femme de Lot , dit- il , changée ,
felon la plus commune opinion , en Statuë
de Sel , n'étoit plus ni homme , ni femme
, ni hermaphrodite , ni rien de tout
ce que marquent les premieres lignes de
l'Epitaphe , cependant elle avoit été tout
cela enfemble. Car elle a été femme & vieille
, & d'elle ont pû fortir un homme , un
Hermaphrodite , une fille , &c. deforte qu'étant
, pour ainfi- dire , la matiere premiere
de
1798 MERCURE DE FRANCE
de toutes ces chofes , on peut dire avec
raifon qu'elle a été tout cela.
Ce qui fuit marque encore mieux fon
deftin , & convient parfaitement à la fenime
de Lot ; car elle n'a péri ni par la faim,
ni par le fer , ni par le poifon ; quoiqu'on
puiffe dire que ces trois chofes enfemble lui
ont ôté la vie. 1º . Elle avala un mortel
poifon répandu dans l'air par la pluye de
fouffre qui tomboit alors du Ciel. 2º . Elle
fouffrit une faim fpirituelle par le regret
qu'elle eut en regardant Sodome , aux
biens qu'elle y laiffoit , dont le defir &
la convoitife la devoroient , regret & faim -
dans lefquels elle ceffa de vivre. 3 ° . J'avouë
, continue M. Heuman , que le fer
m'embarraffe un peu ; peut-être l'Auteur
de l'Epitaphe a- t- il eu en vûe le récit de
quelques Voyageurs , qui content que
cette Statue de Sel eft fouvent mutilée
par ceux qui én coupent des morceauxavec
un couteau ou autre inftrument der
fer , ajoûtant que ce qu'ils en enlevent
eft auffi- tôt reproduit , enforte que la Sta--
tuë ne paroît preſque jamais défectueuſe,
ce que notre Interprete eftime fabuleux.-
Au refte , il est très - vrai de dire que
la femme de Loth n'eft ni au Ciel , ni dans
Les eaux , ni fur la terre , c'est-à - dire fépa--
rément, & cependant elle eſt partout. Car
elle eft fituée comme dans l'air , par con--
Lequenes
AOUST. 1730. 1799
fequent on peut dire qu'elle eft au Ciel ,
elle n'eft pas moins tout enſemble dans
·les eaux lorfqu'il pleut , & fur la terre
puifqu'elle eft pofée deffus .
L'Auteur de ce Monument eft Dieu.
même , ainfi il eft appellé très- à propos
Lucius , car il eft la lumiere , le Pere des
lumieres , qui habite dans une lumiere
inacceffible , &c. Le nom d'Agatho lui
convient auffi parfaitement , car nul n'eft
parfaitement bon , fi ce n'eft Dieu . Enfin ›
ce n'eſt pas fans raifon que Prifcius eft à·
la fuite de ces deux noms , c'eft en effet
ce Vieillard reſpectable qui eft ainfi repré--
fenté par le Prophete Daniel. On peut
bien dire auffi de Dieu , que ce neft ni
le Mari, ni l'Amant , ni le parent de la
femme de Loth , ainfi il n'eft pas éton--
nant qu'en dreffant ce Monument
il
n'ait été ni trifte , ni joyeux , ni en état de
verfer des larmes.
.
,
Si quelqu'un regarde ce Monument
comme une Piramide , un Sépulchre , & c . il·
s'écartera de la maniere ordinaire de par--
ler. Cependant on peut dire que la Statue
de Sel femble avoir été tout cela. En effet
elle a été tout enfemble & Monument &
Pyramide , s'élevant en l'air à la maniere
des Pyramides , elle a été auffi un Séput--
chre , qui contient une perfonne fans vie..
Enfin Dieu fait , fans doute , ce qu'il a :
Rosé,
1800 MERCURE DE FRANCE
pofé , mais on peut dire , en un lens , qu'il
nefçait pas fi c'eft là un Monument ou une
Pyramide , ou un Tombeau , car Dieu n'a
voulu faire aucune de ces trois choſes.
D'autres finiffent l'Epitaphe par ces paroles.
C'est ici un Tombeau qui ne renferme
point de Cadavre , c'eft un Cadavre qui n'a
point de Tombeau , mais c'eft un Cadavre
qui eft lui-même fon Tombeau. Ces paroles
font fi claires , dit M.Heuman , en finiffant
fon Interpretation , & s'appliquent fi parfaitement
à la femme de Loth , que ce
feror perdre le temps que d'en ajoûter ici
l'explication
five celeberrimi Enigmatis Bononienfis ,
Hiftorica Explicatio , Fragmentum Anti--
quum incerti Auctoris Bononiæ Senatui :
FRANCISCUS MASTRIUS . Additis
aliquibus Notis D. D. D. Bononiæ , typis
Conftantini Pifarri , vol . in- 4. 1717. C'eſtà-
dire ,, EXPLICATION hiftorique de las
fameufe Epitaphe énigmatique de Boulogne ,
&c. dédiée au Sénat de cette Ville, parFrançois
Mafirius, & c..
+
Comme ces Sçavans Journaliſtes onts.
parlé de ce Livre en l'année 1706. à l'oc--
afion
AOUST. 1730. 1793
cafion de la premiere Edition qui en fut
faite à Veniſe en 1702. & que dès l'année
1684. ils avoient auffi parlé dans leur
Journal de l'Ouvrage compofé fur le même
fujet par le Docteur Charles- CefarMalvafia
, celebre Jurifconfulte & Profeffeur
en Droit à Boulogne , ils ont eftimé
inutile de donner deux Extraits de la Differtation
de Maftrius ; mais le Public doit
leur fçavoir gré de produire ici , au lieu
d'une répetition , l'Explication de la même
Enigme , donnée par M. Heuman ,
leur Collegue , dans une Differtation imprimée
en 1706. & réimprimée deux ans
après fous ce titre , De Fato Uxoris Loti.
Car ce Sçavant croit , & il eft étonnant ,
difent nos Journaliſtes , que cette penſée
ne foit encore venue à perfonne ; il croit ,
dis- je , que l'Auteur du Monument énigmatique
de Boulogne , n'a eu d'autre intention,
en le compofant ,que d'écrire d'u
ne maniere ingénieufe & obfcure , le
malheur arrivé à la femme de Lor . Mais
avant que de voir l'application qu'il fait
dés termes de l'Infcription au fujer que
nous venons de dire , il eft bon de rap
porter cette Infcription dans fon entier ,
& telle que Maftrius l'a donnée plus ré--
cemment dans la feconde Edition de fon
Ouvrage , faite , comme nous l'avons dit ,
à Boulogne même en l'année 1717.
E vj DI.
(1796 MERCURE DE FRANCE
D. M.
Alia Lalia Crifpis
Nec Vir Nec Mulier
Nec Androgyna
Nec Puella nec Juvenis
Nec Anus
Nec cafta nec Meretrix
Nec Pudica
Sed omnia
Sublata
Neque fame neque ferro
Neque Veneno
Sed omnibus
Nec Colo nec Terris
Nec Aquis
Sed Ubique jacet.
Lucius Agatho Prifcius
Nec Maritus nec Amator
Nec Neceffarius
Neque Moerens neque gaudens
Neque Flens
Hanc
Nec Molem nec Pyramidem
Nec
Sepulcrum
Sed omnia
Scit & nefcit cui Pofuerit.
Nous la donnerons auffi en François , afin
que tous nos Lecteurs puiffent l'entendre
juger de l'interpretation de M. Heuman ,
& ufer auffi du droit que tout le Monde
AOUST . 1730. 1797
a de s'exercer fur cette fameufe Enigme ;
dans un temps , fur tout,où les fujets énigmatiques
paroiffent devenir du gout du
Public.
AUX DIEUX MANE S.
Alia , Lalia Crifpis , qui n'eft ni Hom
me , ni Femme , ni Hermaphrodite , ni Fille,
nijeune , ni vieille , ni chafte , ni prostituée,
ni pudique, mais tout cela enfemble : qui n'eft
ni morte de faim , qui n'a été tuée ni par
le fer , ni par le poifon ; mais par ces trois
chofes ensemble : n'eft ni au Ciel , ni dans
Peau , ni dans la terre ; mais eft par tout.
Lucius Agathon Prifcius , qui n'eft ni fon
mari , ni fon amant , ni fon parent ; ni trifte
ni joyeux , ni pleurant ; fçait & ne sçait pas
pour qui il a pofé ceci , qui n'est ni Monument
, ni Pyramide , ni Tombeau.
Voici quelles font les penfées de M.Heuman.
La femme de Lot , dit- il , changée ,
felon la plus commune opinion , en Statuë
de Sel , n'étoit plus ni homme , ni femme
, ni hermaphrodite , ni rien de tout
ce que marquent les premieres lignes de
l'Epitaphe , cependant elle avoit été tout
cela enfemble. Car elle a été femme & vieille
, & d'elle ont pû fortir un homme , un
Hermaphrodite , une fille , &c. deforte qu'étant
, pour ainfi- dire , la matiere premiere
de
1798 MERCURE DE FRANCE
de toutes ces chofes , on peut dire avec
raifon qu'elle a été tout cela.
Ce qui fuit marque encore mieux fon
deftin , & convient parfaitement à la fenime
de Lot ; car elle n'a péri ni par la faim,
ni par le fer , ni par le poifon ; quoiqu'on
puiffe dire que ces trois chofes enfemble lui
ont ôté la vie. 1º . Elle avala un mortel
poifon répandu dans l'air par la pluye de
fouffre qui tomboit alors du Ciel. 2º . Elle
fouffrit une faim fpirituelle par le regret
qu'elle eut en regardant Sodome , aux
biens qu'elle y laiffoit , dont le defir &
la convoitife la devoroient , regret & faim -
dans lefquels elle ceffa de vivre. 3 ° . J'avouë
, continue M. Heuman , que le fer
m'embarraffe un peu ; peut-être l'Auteur
de l'Epitaphe a- t- il eu en vûe le récit de
quelques Voyageurs , qui content que
cette Statue de Sel eft fouvent mutilée
par ceux qui én coupent des morceauxavec
un couteau ou autre inftrument der
fer , ajoûtant que ce qu'ils en enlevent
eft auffi- tôt reproduit , enforte que la Sta--
tuë ne paroît preſque jamais défectueuſe,
ce que notre Interprete eftime fabuleux.-
Au refte , il est très - vrai de dire que
la femme de Loth n'eft ni au Ciel , ni dans
Les eaux , ni fur la terre , c'est-à - dire fépa--
rément, & cependant elle eſt partout. Car
elle eft fituée comme dans l'air , par con--
Lequenes
AOUST. 1730. 1799
fequent on peut dire qu'elle eft au Ciel ,
elle n'eft pas moins tout enſemble dans
·les eaux lorfqu'il pleut , & fur la terre
puifqu'elle eft pofée deffus .
L'Auteur de ce Monument eft Dieu.
même , ainfi il eft appellé très- à propos
Lucius , car il eft la lumiere , le Pere des
lumieres , qui habite dans une lumiere
inacceffible , &c. Le nom d'Agatho lui
convient auffi parfaitement , car nul n'eft
parfaitement bon , fi ce n'eft Dieu . Enfin ›
ce n'eſt pas fans raifon que Prifcius eft à·
la fuite de ces deux noms , c'eft en effet
ce Vieillard reſpectable qui eft ainfi repré--
fenté par le Prophete Daniel. On peut
bien dire auffi de Dieu , que ce neft ni
le Mari, ni l'Amant , ni le parent de la
femme de Loth , ainfi il n'eft pas éton--
nant qu'en dreffant ce Monument
il
n'ait été ni trifte , ni joyeux , ni en état de
verfer des larmes.
.
,
Si quelqu'un regarde ce Monument
comme une Piramide , un Sépulchre , & c . il·
s'écartera de la maniere ordinaire de par--
ler. Cependant on peut dire que la Statue
de Sel femble avoir été tout cela. En effet
elle a été tout enfemble & Monument &
Pyramide , s'élevant en l'air à la maniere
des Pyramides , elle a été auffi un Séput--
chre , qui contient une perfonne fans vie..
Enfin Dieu fait , fans doute , ce qu'il a :
Rosé,
1800 MERCURE DE FRANCE
pofé , mais on peut dire , en un lens , qu'il
nefçait pas fi c'eft là un Monument ou une
Pyramide , ou un Tombeau , car Dieu n'a
voulu faire aucune de ces trois choſes.
D'autres finiffent l'Epitaphe par ces paroles.
C'est ici un Tombeau qui ne renferme
point de Cadavre , c'eft un Cadavre qui n'a
point de Tombeau , mais c'eft un Cadavre
qui eft lui-même fon Tombeau. Ces paroles
font fi claires , dit M.Heuman , en finiffant
fon Interpretation , & s'appliquent fi parfaitement
à la femme de Loth , que ce
feror perdre le temps que d'en ajoûter ici
l'explication
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Résumé : « MONUMENTI AElia Laelia Crispis, sive celeberrimi AEnigmatis Bononiensis, [...] »
Le texte traite de l'explication historique d'une épitaphe énigmatique de Boulogne, dédiée au Sénat de cette ville par François Mastrius en 1717. Cette épitaphe a été mentionnée dans des journaux savants dès 1706 et 1684, où ils parlaient également d'un ouvrage similaire du Docteur Charles-César Malvasia. Les journalistes ont choisi de ne pas reproduire deux extraits de la dissertation de Mastrius, mais ont présenté l'explication de l'énigme par M. Heuman, publiée en 1706 et réimprimée en 1708. M. Heuman propose que l'épigramme énigmatique de Boulogne fait référence à la femme de Lot, transformée en statue de sel. Il explique que cette femme n'était plus ni homme, ni femme, ni hermaphrodite, mais avait été tout cela ensemble. Elle n'est morte ni de faim, ni par le fer, ni par le poison, mais par une combinaison de ces éléments. Heuman interprète également que la femme de Lot n'est ni au ciel, ni dans les eaux, ni sur la terre, mais partout à la fois. L'auteur du monument est identifié comme étant Dieu, représenté sous le nom de Lucius Agatho Prifcius. Dieu n'est ni le mari, ni l'amant, ni le parent de la femme de Lot, et n'a pas de sentiments humains. L'épigramme est vue comme une métaphore complexe de la condition de la femme de Lot, transformée en statue de sel.
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130
p. 1800-1802
« SPECIMEN LINGUAE PUNICAE in hodierna Melitensium superstitis orbi erudito [...] »
Début :
SPECIMEN LINGUAE PUNICAE in hodierna Melitensium superstitis orbi erudito [...]
Mots clefs :
Langue punique, Malte, Langue
Afficher :
texteReconnaissance textuelle : « SPECIMEN LINGUAE PUNICAE in hodierna Melitensium superstitis orbi erudito [...] »
SPECIMEN LINGUE PUNICA in
hodierna Melitenfium fuperftitis orbi erudito
offert Jo. Henr. Majus Antiquit.
Græc. & OO. LL. Profeffor Gieffenfis ,
Marburgi Cattorum . Vol. in 8. 1718. C'està-
dire , Effay fur la Langue Punique qui
fubfifte encore aujourd'hui dans celle des Maltois
prefenté aux Sçavans , par Jean- Henry
Majus , Profeffeur des Antiquitez Grecques
&des Langues Orientales, à Gieſſen. 1. vol.
in 8. à Marpurg. 1718.
Pour prouver ce que M. Majus entreprend
de foutenir dans fa Differtation ,
il établit d'abord que le Peuple de l'Ifle
de Malthe , eft Phénicien d'origine. Les
Phéniciens , dit-il , du moins les Carthaginois
A O UST. 1730. 1801
ginois , leurs defcendans , y envoyerent
une Colonie à caufe de la commodité de
fa fituation entre l'Affrique & la Sicile ,
& de la fureté de fes Ports ; ils lui donnerent
le nom qu'elle porte encore aujourd'hui
, nom qui n'eft pas fans myftere
, & qui s'accorde parfaitement avec
tout ce qui convient à l'ancienne Malthe.
Cette origine eft d'ailleurs confirmée par
le culte commun que les Maltois , les Phé-
Iniciens & les Cartaginois ont rendu particulierement
à deux Divinitez , fçavoir ,
Junon & Hercules. De plus les Habitans
de Malthe ont de tout temps excellé comme
les Phéniciens , dans l'art de faire des
Robbes de pourpre , des Toiles , des Tapis
, &c d'une fabrique particuliere &
très - eftimée par tout où ils portoient leur
commerce. M. Majus venant enfuite au
point principal , rapporte une quantité
de termes très-ufitez dans la Langue des
Maltois d'aujourd'hui , qu'il prétend avoir
une affinité manifefte avec la Lanque Punique
, fans oublier la maniere d'exprimer
, & de tracer les principaux nombres
qui eft , felon lui toute Phénicienne , ce
qui acheve de prouver l'origine du Peuple
dont nous parlons. Le Sçavant Auteur
a mis à la fin de fa Piece l'Oraifon
Dominicale en Langue Maltoife , & il
prétend que les termes & les differentes
"
expreffions
1802 MERCURE DE FRANCE
expreffions qu'on y trouve fentent routà
- fait la Langue Punique.
Quoique M. Majus femble avoir épuifé
fon fujet. On peut affurer qu'il n'a pas
tout dit & que la preuve la plus décifive
lui eft échappée il l'auroit trouvée
dans les Hiftoriens , qui à l'occafion de
la Tranflation de l'Ordre des Chevaliers
de S. Jean de Jerufalem , * à Malthe , ont
parlé hiftoriquement de cette Ifle.M.l'Abbé
de Vertot , Commandeur de Santeni
qui vient d'écrire avec tant de force &
de dignité , l'Hiftoire entiere de cet Ordre
, nous la fournit dans fon troifiéme
Tome, Liv. 9. pag. 522. de l'Edition in 12.
1727. Nous l'emprunterons de cet illuftre
Auteur , perfuadez qu'elle fera plaifir à
M. Majus , & qu'il nous en fçaura gré.
Dans le temps que les Chevaliers de S. Fean
s'en mirent en poffeffion , on y trouvoit encore
fur des morceaux de Marbre & des Colomnes
brifées , des Infcriptions en Langue
Punique. Les Romains , pendant les guerres
de Sicile, en chafferent les Carthaginois, & c.
hodierna Melitenfium fuperftitis orbi erudito
offert Jo. Henr. Majus Antiquit.
Græc. & OO. LL. Profeffor Gieffenfis ,
Marburgi Cattorum . Vol. in 8. 1718. C'està-
dire , Effay fur la Langue Punique qui
fubfifte encore aujourd'hui dans celle des Maltois
prefenté aux Sçavans , par Jean- Henry
Majus , Profeffeur des Antiquitez Grecques
&des Langues Orientales, à Gieſſen. 1. vol.
in 8. à Marpurg. 1718.
Pour prouver ce que M. Majus entreprend
de foutenir dans fa Differtation ,
il établit d'abord que le Peuple de l'Ifle
de Malthe , eft Phénicien d'origine. Les
Phéniciens , dit-il , du moins les Carthaginois
A O UST. 1730. 1801
ginois , leurs defcendans , y envoyerent
une Colonie à caufe de la commodité de
fa fituation entre l'Affrique & la Sicile ,
& de la fureté de fes Ports ; ils lui donnerent
le nom qu'elle porte encore aujourd'hui
, nom qui n'eft pas fans myftere
, & qui s'accorde parfaitement avec
tout ce qui convient à l'ancienne Malthe.
Cette origine eft d'ailleurs confirmée par
le culte commun que les Maltois , les Phé-
Iniciens & les Cartaginois ont rendu particulierement
à deux Divinitez , fçavoir ,
Junon & Hercules. De plus les Habitans
de Malthe ont de tout temps excellé comme
les Phéniciens , dans l'art de faire des
Robbes de pourpre , des Toiles , des Tapis
, &c d'une fabrique particuliere &
très - eftimée par tout où ils portoient leur
commerce. M. Majus venant enfuite au
point principal , rapporte une quantité
de termes très-ufitez dans la Langue des
Maltois d'aujourd'hui , qu'il prétend avoir
une affinité manifefte avec la Lanque Punique
, fans oublier la maniere d'exprimer
, & de tracer les principaux nombres
qui eft , felon lui toute Phénicienne , ce
qui acheve de prouver l'origine du Peuple
dont nous parlons. Le Sçavant Auteur
a mis à la fin de fa Piece l'Oraifon
Dominicale en Langue Maltoife , & il
prétend que les termes & les differentes
"
expreffions
1802 MERCURE DE FRANCE
expreffions qu'on y trouve fentent routà
- fait la Langue Punique.
Quoique M. Majus femble avoir épuifé
fon fujet. On peut affurer qu'il n'a pas
tout dit & que la preuve la plus décifive
lui eft échappée il l'auroit trouvée
dans les Hiftoriens , qui à l'occafion de
la Tranflation de l'Ordre des Chevaliers
de S. Jean de Jerufalem , * à Malthe , ont
parlé hiftoriquement de cette Ifle.M.l'Abbé
de Vertot , Commandeur de Santeni
qui vient d'écrire avec tant de force &
de dignité , l'Hiftoire entiere de cet Ordre
, nous la fournit dans fon troifiéme
Tome, Liv. 9. pag. 522. de l'Edition in 12.
1727. Nous l'emprunterons de cet illuftre
Auteur , perfuadez qu'elle fera plaifir à
M. Majus , & qu'il nous en fçaura gré.
Dans le temps que les Chevaliers de S. Fean
s'en mirent en poffeffion , on y trouvoit encore
fur des morceaux de Marbre & des Colomnes
brifées , des Infcriptions en Langue
Punique. Les Romains , pendant les guerres
de Sicile, en chafferent les Carthaginois, & c.
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Résumé : « SPECIMEN LINGUAE PUNICAE in hodierna Melitensium superstitis orbi erudito [...] »
En 1718, Jean-Henry Majus, professeur des Antiquités Grecques et des Langues Orientales à Giessen, publie 'Specimen Lingue Punicae'. Cet ouvrage examine la persistance de la langue punique dans la langue maltaise contemporaine. Majus affirme que les Maltais sont d'origine phénicienne, les Carthaginois ayant fondé une colonie à Malte en raison de sa position stratégique entre l'Afrique et la Sicile. Cette origine est corroborée par le culte partagé de Junon et Hercule, ainsi que par l'expertise maltaise dans la fabrication de robes de pourpre, de toiles et de tapis, similaire à celle des Phéniciens. Majus identifie plusieurs termes maltais actuels qui montrent une affinité avec la langue punique, notamment dans l'expression et la notation des nombres. Il inclut l'Oraison Dominicale en maltais pour illustrer cette similitude linguistique. Cependant, le texte mentionne que Majus a omis de discuter des inscriptions puniques trouvées sur des morceaux de marbre et des colonnes brisées à Malte, preuves citées par des historiens comme l'Abbé de Vertot lors de la translation de l'Ordre des Chevaliers de Saint-Jean de Jérusalem.
Généré par Mistral AI et susceptible de contenir des erreurs.
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131
p. 1802-1804
« WERNERI JACOBI CLAUSII, Angelus Politianus, sive de ejus vitâ, Scriptis [...] »
Début :
WERNERI JACOBI CLAUSII, Angelus Politianus, sive de ejus vitâ, Scriptis [...]
Mots clefs :
Écrivains grecs, Ange Politien
Afficher :
texteReconnaissance textuelle : « WERNERI JACOBI CLAUSII, Angelus Politianus, sive de ejus vitâ, Scriptis [...] »
WERNERI JACOBI CLAUSII , Angelus
Politianus , five de ejus vitâ , Scripris
& Moribus Liber. Magdeburgi , typis
Viduæ Chrift. Salfeldii , 1718. C'eftà-
dire , Differtation de M. Werner , fur
* Cela arriva le 26. Octobre 1$ 30.
la
A O UST. 1730. 1803
fur la Vie , les Ouvrages & les Moeurs de
Politien. A Magdebourg , vol. in- 8 . 1718 .
Le nom de Politien eft fi connu dansla
République des Lettres , qu'il eft inutile
de s'étendre ici fur ce fujet. Nous dirons
feulement que M. Werner a entrepris de
le deffendre contre toutes les accufations
qui lui ont été intentées par plufieurs Sçavans
, principalement contre celle qui eft
la plus grave & la plus dehonorante ,
fçavoir , l'Athéïfme.
JOH. ALBERTI FABRICII , SS.
Th. D. & Prof. publici , Bibliothecæ Græ
cæ Volumen IX. feu Libri V. Pars V. &
ultima.Hamburgi , fumptu Chriftiani Lie
bezeit , 1719. in - 4. C'est - à- dire , neuviéme
Volume , ou cinquième & derniere Partie
du cinquième Livre de la Biblioteque Grecque
de M. Fabricius , vol. in 4. A Hambourg
, 1719.
Entre tous les Ecrivains Grecs dont il
eft parlé dans ce IX Tome , & qui font
la matiere d'un long Extrait dans le Journal
de Lipfic , nous choifirons Pallade ,
Auteur du IV. fiecle , pour donner un
échantillon du grand Ouvrage entrepris
par M. Fabrice. Pallade , originaire de
Galatie, & Difciple d'Evagre de Pont, fut
Evêque d'Helenopolis en Bithynie ; nous
avons de lui une Hiftoire parfaitement
bien
1804 MERCURE DE FRANCE
1
bien écrite , des Moines & des femmes
retirées du monde , qui sétoient rendues
recommandables par la fainteté de leur
vie. Elle eft intitulée Xavsand , ou Hif
toire Laufiaque. Ce nom n'eft pas pris du
fond de fon fujet , mais de celui de Laufus,
Gouverneur de Cappadoce , Chambellan
de l'Empereur Théodofe le jeune,
à qui l'Ouvrage eft adreffé. Cette Hiftoire
également curieufe & édifiante , fut d'abord
donnée en Grec par Meurfius , &
imprimée à Amfterdam en 1619. on la
trouve auffi dans la Bibliotheque des Peres
, Édition de 1680. Ceux qui voudront
être inftruits plus à fond fur cet Auteur
& fur fes Ecrits , pourront confulter au
deffaut de la Bibliotheque Grecque de
M. Fabricius , qui n'eft pas entre les mains
de tout le monde , celles de M. Dupin
& de M. Cave , fçavant Anglois . Nous
nous contenterons d'ajoûter que Dom
Jean-Baptifte Bonnaud , Marfeillois , Benedictin
de la Congrégation de S. Maur,
a entrepris une nouvelle Edition , du même
Auteur, où fera non- feulement le Texte
Grec de Pallade , revû furdes Manufcrits
autentiques , -mais encore une Verfion Latine
& des Notes de fa façon , fans compter
la Vie de Pallade , l'Hiftoire & la Critique
de fes Ouvrages , &c.
Politianus , five de ejus vitâ , Scripris
& Moribus Liber. Magdeburgi , typis
Viduæ Chrift. Salfeldii , 1718. C'eftà-
dire , Differtation de M. Werner , fur
* Cela arriva le 26. Octobre 1$ 30.
la
A O UST. 1730. 1803
fur la Vie , les Ouvrages & les Moeurs de
Politien. A Magdebourg , vol. in- 8 . 1718 .
Le nom de Politien eft fi connu dansla
République des Lettres , qu'il eft inutile
de s'étendre ici fur ce fujet. Nous dirons
feulement que M. Werner a entrepris de
le deffendre contre toutes les accufations
qui lui ont été intentées par plufieurs Sçavans
, principalement contre celle qui eft
la plus grave & la plus dehonorante ,
fçavoir , l'Athéïfme.
JOH. ALBERTI FABRICII , SS.
Th. D. & Prof. publici , Bibliothecæ Græ
cæ Volumen IX. feu Libri V. Pars V. &
ultima.Hamburgi , fumptu Chriftiani Lie
bezeit , 1719. in - 4. C'est - à- dire , neuviéme
Volume , ou cinquième & derniere Partie
du cinquième Livre de la Biblioteque Grecque
de M. Fabricius , vol. in 4. A Hambourg
, 1719.
Entre tous les Ecrivains Grecs dont il
eft parlé dans ce IX Tome , & qui font
la matiere d'un long Extrait dans le Journal
de Lipfic , nous choifirons Pallade ,
Auteur du IV. fiecle , pour donner un
échantillon du grand Ouvrage entrepris
par M. Fabrice. Pallade , originaire de
Galatie, & Difciple d'Evagre de Pont, fut
Evêque d'Helenopolis en Bithynie ; nous
avons de lui une Hiftoire parfaitement
bien
1804 MERCURE DE FRANCE
1
bien écrite , des Moines & des femmes
retirées du monde , qui sétoient rendues
recommandables par la fainteté de leur
vie. Elle eft intitulée Xavsand , ou Hif
toire Laufiaque. Ce nom n'eft pas pris du
fond de fon fujet , mais de celui de Laufus,
Gouverneur de Cappadoce , Chambellan
de l'Empereur Théodofe le jeune,
à qui l'Ouvrage eft adreffé. Cette Hiftoire
également curieufe & édifiante , fut d'abord
donnée en Grec par Meurfius , &
imprimée à Amfterdam en 1619. on la
trouve auffi dans la Bibliotheque des Peres
, Édition de 1680. Ceux qui voudront
être inftruits plus à fond fur cet Auteur
& fur fes Ecrits , pourront confulter au
deffaut de la Bibliotheque Grecque de
M. Fabricius , qui n'eft pas entre les mains
de tout le monde , celles de M. Dupin
& de M. Cave , fçavant Anglois . Nous
nous contenterons d'ajoûter que Dom
Jean-Baptifte Bonnaud , Marfeillois , Benedictin
de la Congrégation de S. Maur,
a entrepris une nouvelle Edition , du même
Auteur, où fera non- feulement le Texte
Grec de Pallade , revû furdes Manufcrits
autentiques , -mais encore une Verfion Latine
& des Notes de fa façon , fans compter
la Vie de Pallade , l'Hiftoire & la Critique
de fes Ouvrages , &c.
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Résumé : « WERNERI JACOBI CLAUSII, Angelus Politianus, sive de ejus vitâ, Scriptis [...] »
Le texte présente deux ouvrages historiques et leurs auteurs. Le premier est une 'Dissertation de M. Werner' sur la vie, les œuvres et les mœurs de Politien, publiée à Magdebourg en 1718. Werner défend Politien contre diverses accusations, notamment celle d'athéisme. Le second ouvrage est le neuvième volume de la 'Bibliothèque Grecque' de JOH. ALBERTI FABRICII, publié à Hambourg en 1719. Ce volume discute de Pallade, un auteur du IVe siècle, originaire de Galatie et disciple d'Evagre de Pont. Pallade fut évêque d'Helenopolis en Bithynie et est connu pour son œuvre 'Xavsand, ou Histoire Lausiaque', une histoire des moines et des femmes retirées du monde. Cette œuvre fut d'abord publiée en grec par Meursius à Amsterdam en 1619 et est également disponible dans la Bibliothèque des Pères (édition de 1680). Dom Jean-Baptiste Bonnaud, un bénédictin, a entrepris une nouvelle édition de l'œuvre de Pallade, incluant le texte grec révisé, une version latine et des notes.
Généré par Mistral AI et susceptible de contenir des erreurs.
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132
p. 1805-1810
« J. G. ECCARDI Observatio de Nummis ATTILAE Hunnorum Regis. Remarques [...] »
Début :
J. G. ECCARDI Observatio de Nummis ATTILAE Hunnorum Regis. Remarques [...]
Mots clefs :
Attila, Roi des Huns, Médaille, Cheval, Légende, Goths, Prince
Afficher :
texteReconnaissance textuelle : « J. G. ECCARDI Observatio de Nummis ATTILAE Hunnorum Regis. Remarques [...] »
J. G. ECCARDI Obfervatio de Nummis
ATTILE Hunnorum Regis . Remarques
de Jean- George Eccard ,fur les Medailles
d'Attila Roi des Huns .
Une Médaille d'Attila rapportée par le
P. Bandouri , Benedictin , dans fon bas Empire
, a donné lieu à M. Eccard , Hiftoriographe
& Bibliotequaire du Roi George
d'Angleterre , Electeur d'Hanover , & c.
de faire les Remarques dont il s'agit ici.
>
•
Il obferve d'abord que c'eft mal à propos
que quelques Auteurs , & furtout les
plus modernes , ont dépeint Attila avec
de noires couleurs ; felon eux ce Conquerant
étoit feroce ,-barbare , & extrê
mement cruel . Un Ecrivain ancien & contemporain
nous le repréfente , au contraire
comme un Prince d'un naturel doux
& de très - bonnes moeurs . Il eft vrai , dit
M. Eccard , que les Romains l'ayant extrêmement
irrité, & lui ayant fouvent tendu
des embuches , Attila mit tout en ufage,
pour le venger & c'eft cette vengeance
pouffée un peu loin qui lui a acquis la mauvaife
réputation dont notre Auteur tâche
de le laver. Il aura peut- être de la peine à
réuffit ; car il faut avouer que le préjugé
eft grand & déja ancien au fujet de ce
Prince. Un habile Hiſtorien ( M. l'Abbé
de Vertot, Hift. de Malte , Liv. VI. ) pour
nous donner une jufte idée du fameux
у
Ta1806
MERCURE DE FRANCE
Tamerlan , dit qu'on peut regarder ce
Conquerant Tartare comme un autre Attila,
comme un fleau de Dieu & c.
Quoiqu'il en foit , cette idée de ferocité
& de barbarie qu'on s'eft faite de la
perfonne d'Attila , a paffé jufques fur fes
Médailles ; ce qui paroît qui paroît principalement
fur celle du Cabinet de Jean André Bofius
, grand bronze , où l'on voit d'un
côté la tête de ce Prince reprefenté vultu
truculento , comme parle notre Auteur , &
la barbe fort longue , avec cette Legen
de, ATTILA REX , & fur le Revers la
Ville d'Aquilée avec fon nom AQUILEIA.
Mais M. Eccard foutient que les meilleurs
Antiquaires ont toujours crû cette
Médaille fauffe & fuppofée.
Il parle enfuite de deux autres Médailles
prétendues d'Attila par J.Jacques Chiflet
, & par lui rapportées , comme ayant
été trouvées dans la terre à Besançon ;
elles font d'argent : d'un côté on voit le
bufte d'un Prince encore jeune , ayant
des aîles aux épaules ; & pour Legende
ATEULA. Au Revers un Cheval, la tête
levée , avec une corne au milieu ; fur le
dos un Bâton augural , & entre les pieds
du Cheval un Pentagone : dans l'Exergue
la Lune dans fon décours , avec ce
mot VLATOS .
Notre Antiquaire fait mention d'une .
troiAOUST.
1730. 1807
rroifiéme Médaille prefque femblable
qui lui a été communiquée par un Sçavant
de fes amis ( Reverendiſſ. Abbas Lucenfis
Gerhardus ) dont la Legende de la
Tête eft AT IU LA, & il n'oublie pas celle
que rapporte le P. Bandouri , dont la Legende
eft ATEUL. ayant fur le Revers
un Cheval fans corne & fans lituus , avec
ce mot , comme à celles de Befançon
VLATOS.
Du Cange & Mezabarbe en ont donné
une autre de bronze , où l'on voit d'un côté
la tête nuë d'un jeune homme avec ce
mot ATILA. Au Revers un Lion , fans.
Legende. Mezabarbe affure en avoir vû
une autre auffi de bronze , où du côté de
la Tête on lifoit ATHIL. au Revers un
Cheval fans Legende.
Si on en croit le P. Bandouri , toutes
ces Médailles font du fameux Attila ; Beger
, au contraire , les attribue à Vlacus .
Ateulus , Prince Celte ; mais fes preuves
ont paru foibles à M. Eccard , qui croit
avec Cambden qu'elles ont été frappées
pour un Prince Breton , fentiment fuivi
Gibſon dans fes Additions à l'Ouvra
de Cambden fur la Grande Bretagne,
& confirmé par de pareilles Médailles qui
ont été trouvées dans le même Pays : outre
que l'argent pur dont -elles font fabriquées
ne convient point au fiecle de
par
gc
barbaric
1808 MERCURE DE FRANCE
barbarie du Vainqueur des Romains
tems auquel on fe fervoit d'une matiere
bien inferieure pour la fabrique des Monnoyes.
Nous ne ferons qu'efleurer les autres
preuves qui concourent à donner ces Médailles
au Prince Breton ; le Pentagone
qu'on y voit êtoit une figure facrée chez
les Celtes , & le fimbole du bonheur
d'où vient qu'encore aujourd'hui dans la
haute Allemagne on appelle cette Figure
mifterieufe Druttenfuſſ. c'eſt- à - dire , Pied
des Druides ou des Prêtres Celtiques. L'épi
qu'on voit fur les Médailles de Cambden
& de Gibfon font un fimbole de la Grande
Bretagne , qui fe trouve auffi fur pluſieurs
Médailles de Cunobellinus , Roi Breton
ainfi que la Lune , autre figne de bonheurs
le Lituus , ou Bâton augural défigne
la Religion , & on trouve le Cheval
prefque fur toutes les Médailles Celtiques
& Britanniques , parcequ'on en nouriffoit
beaucoup dans l'un & dans l'autre Pays.
A l'égard de la Figure aîlée , elle convient
parfaitement , & s'accorde avec la Figure
de la Victoire Britannique VICTORIA
BRITANNICA , fi connue par les Médailles
d'Antonin Pie , de Commode , de
Severe , de Geta & c . Dion dans la Vie de
Neron remarque d'ailleurs que la Victoire
étoit particulierement adorée chez les
Brea
A O UST. 1730. 1809
·
Bretons fous le nom d'Adrafte ; il rapporte
même une Priere addreffée à cette Divinité
par Boodix ou Bundovix , Amazone
* Britannique . Cette derniere preuve
eft fort étendue dans notre Auteur ; mais
en voilà affez pour appuyer un fentiment
qui eft avancé avec beaucoup d'apparence
& de folidité.
M. Eccard après avoir exercé fa critique
fur des Médailles trop legerement
attribuées à Attila , en produit une de ce
Conquerant tirée de fon Cabinet dont il
nous garantit la verité en ces termes :
Attila Numus fi unquamgenuinus extitit ,
nos poffidere certum eft . Elle eft de petit
bronze ; d'un côté ce Prince eft repréfenté
fans barbe avec un air & un regard fort
doux , la tête couverte d'une efpece de
Thiare , qui eft un peu défigurée ſur la
Médaille ; ce qui paroît du corps eft habillé
d'une maniere barbare , corpus paludamento
barbarico veftitum eft ; fur le Re-
* Nous avons employé le terme d'Amazonne
Britannique après M. Eccardo M M. de Lipfic.
Ce terme qui a quelque chofe d'extraordinaire
n'eft point dans le Grec de Dion.ni dans la vers
fion de Xilandre que nous avons confultés; mais
l'Héroïne dont il eft ici queftion le méritoit fans
doute : fon avanture fait un des plus beaux
morceaux de l'Hiftorien Grec
propofons de la prefenter unur à nos Lecteurs
nous nous
F vers
1810 MERCURE DE FRANCE
vers il n'y a autre chofe que ces deux
mots en caracteres fort nets & bien confervés
, A DULA (REX ; ils font enfermés
, auffi bien que la Figure du premier
côté de la Médaille,dans une couronne de
laurier. A bien confiderer l'image & l'ha
billement de ce Prince , on y trouve quelchofe
de reffemblant à Baduila ou Toque
tila , Roi des Goths ; mais cela n'empê
che pas M. Eccard de foûtenir que la Médaille
eft veritablement d'Attilla . Cette
reffemblance , dit- il , vient de l'ufage
dans lequel étoit ce Frince , qui aimoit
les moeurs & la Langue des Goths , de
s'habiller à la Gothique , trouvant cette
manieré plus commode , & fi l'on veut
plus galante , elegantiùs , que celle de fon
Pays , comme les Goths eux - mêmes
avoient emprunté l'habit des Getes après
leur avoir fuccedé , en les chaffant des
Regions qu'ils avoient occupées fur le Danube
, ainfi que M. Eccard s'engage de
le faire voir ailleurs.
ATTILE Hunnorum Regis . Remarques
de Jean- George Eccard ,fur les Medailles
d'Attila Roi des Huns .
Une Médaille d'Attila rapportée par le
P. Bandouri , Benedictin , dans fon bas Empire
, a donné lieu à M. Eccard , Hiftoriographe
& Bibliotequaire du Roi George
d'Angleterre , Electeur d'Hanover , & c.
de faire les Remarques dont il s'agit ici.
>
•
Il obferve d'abord que c'eft mal à propos
que quelques Auteurs , & furtout les
plus modernes , ont dépeint Attila avec
de noires couleurs ; felon eux ce Conquerant
étoit feroce ,-barbare , & extrê
mement cruel . Un Ecrivain ancien & contemporain
nous le repréfente , au contraire
comme un Prince d'un naturel doux
& de très - bonnes moeurs . Il eft vrai , dit
M. Eccard , que les Romains l'ayant extrêmement
irrité, & lui ayant fouvent tendu
des embuches , Attila mit tout en ufage,
pour le venger & c'eft cette vengeance
pouffée un peu loin qui lui a acquis la mauvaife
réputation dont notre Auteur tâche
de le laver. Il aura peut- être de la peine à
réuffit ; car il faut avouer que le préjugé
eft grand & déja ancien au fujet de ce
Prince. Un habile Hiſtorien ( M. l'Abbé
de Vertot, Hift. de Malte , Liv. VI. ) pour
nous donner une jufte idée du fameux
у
Ta1806
MERCURE DE FRANCE
Tamerlan , dit qu'on peut regarder ce
Conquerant Tartare comme un autre Attila,
comme un fleau de Dieu & c.
Quoiqu'il en foit , cette idée de ferocité
& de barbarie qu'on s'eft faite de la
perfonne d'Attila , a paffé jufques fur fes
Médailles ; ce qui paroît qui paroît principalement
fur celle du Cabinet de Jean André Bofius
, grand bronze , où l'on voit d'un
côté la tête de ce Prince reprefenté vultu
truculento , comme parle notre Auteur , &
la barbe fort longue , avec cette Legen
de, ATTILA REX , & fur le Revers la
Ville d'Aquilée avec fon nom AQUILEIA.
Mais M. Eccard foutient que les meilleurs
Antiquaires ont toujours crû cette
Médaille fauffe & fuppofée.
Il parle enfuite de deux autres Médailles
prétendues d'Attila par J.Jacques Chiflet
, & par lui rapportées , comme ayant
été trouvées dans la terre à Besançon ;
elles font d'argent : d'un côté on voit le
bufte d'un Prince encore jeune , ayant
des aîles aux épaules ; & pour Legende
ATEULA. Au Revers un Cheval, la tête
levée , avec une corne au milieu ; fur le
dos un Bâton augural , & entre les pieds
du Cheval un Pentagone : dans l'Exergue
la Lune dans fon décours , avec ce
mot VLATOS .
Notre Antiquaire fait mention d'une .
troiAOUST.
1730. 1807
rroifiéme Médaille prefque femblable
qui lui a été communiquée par un Sçavant
de fes amis ( Reverendiſſ. Abbas Lucenfis
Gerhardus ) dont la Legende de la
Tête eft AT IU LA, & il n'oublie pas celle
que rapporte le P. Bandouri , dont la Legende
eft ATEUL. ayant fur le Revers
un Cheval fans corne & fans lituus , avec
ce mot , comme à celles de Befançon
VLATOS.
Du Cange & Mezabarbe en ont donné
une autre de bronze , où l'on voit d'un côté
la tête nuë d'un jeune homme avec ce
mot ATILA. Au Revers un Lion , fans.
Legende. Mezabarbe affure en avoir vû
une autre auffi de bronze , où du côté de
la Tête on lifoit ATHIL. au Revers un
Cheval fans Legende.
Si on en croit le P. Bandouri , toutes
ces Médailles font du fameux Attila ; Beger
, au contraire , les attribue à Vlacus .
Ateulus , Prince Celte ; mais fes preuves
ont paru foibles à M. Eccard , qui croit
avec Cambden qu'elles ont été frappées
pour un Prince Breton , fentiment fuivi
Gibſon dans fes Additions à l'Ouvra
de Cambden fur la Grande Bretagne,
& confirmé par de pareilles Médailles qui
ont été trouvées dans le même Pays : outre
que l'argent pur dont -elles font fabriquées
ne convient point au fiecle de
par
gc
barbaric
1808 MERCURE DE FRANCE
barbarie du Vainqueur des Romains
tems auquel on fe fervoit d'une matiere
bien inferieure pour la fabrique des Monnoyes.
Nous ne ferons qu'efleurer les autres
preuves qui concourent à donner ces Médailles
au Prince Breton ; le Pentagone
qu'on y voit êtoit une figure facrée chez
les Celtes , & le fimbole du bonheur
d'où vient qu'encore aujourd'hui dans la
haute Allemagne on appelle cette Figure
mifterieufe Druttenfuſſ. c'eſt- à - dire , Pied
des Druides ou des Prêtres Celtiques. L'épi
qu'on voit fur les Médailles de Cambden
& de Gibfon font un fimbole de la Grande
Bretagne , qui fe trouve auffi fur pluſieurs
Médailles de Cunobellinus , Roi Breton
ainfi que la Lune , autre figne de bonheurs
le Lituus , ou Bâton augural défigne
la Religion , & on trouve le Cheval
prefque fur toutes les Médailles Celtiques
& Britanniques , parcequ'on en nouriffoit
beaucoup dans l'un & dans l'autre Pays.
A l'égard de la Figure aîlée , elle convient
parfaitement , & s'accorde avec la Figure
de la Victoire Britannique VICTORIA
BRITANNICA , fi connue par les Médailles
d'Antonin Pie , de Commode , de
Severe , de Geta & c . Dion dans la Vie de
Neron remarque d'ailleurs que la Victoire
étoit particulierement adorée chez les
Brea
A O UST. 1730. 1809
·
Bretons fous le nom d'Adrafte ; il rapporte
même une Priere addreffée à cette Divinité
par Boodix ou Bundovix , Amazone
* Britannique . Cette derniere preuve
eft fort étendue dans notre Auteur ; mais
en voilà affez pour appuyer un fentiment
qui eft avancé avec beaucoup d'apparence
& de folidité.
M. Eccard après avoir exercé fa critique
fur des Médailles trop legerement
attribuées à Attila , en produit une de ce
Conquerant tirée de fon Cabinet dont il
nous garantit la verité en ces termes :
Attila Numus fi unquamgenuinus extitit ,
nos poffidere certum eft . Elle eft de petit
bronze ; d'un côté ce Prince eft repréfenté
fans barbe avec un air & un regard fort
doux , la tête couverte d'une efpece de
Thiare , qui eft un peu défigurée ſur la
Médaille ; ce qui paroît du corps eft habillé
d'une maniere barbare , corpus paludamento
barbarico veftitum eft ; fur le Re-
* Nous avons employé le terme d'Amazonne
Britannique après M. Eccardo M M. de Lipfic.
Ce terme qui a quelque chofe d'extraordinaire
n'eft point dans le Grec de Dion.ni dans la vers
fion de Xilandre que nous avons confultés; mais
l'Héroïne dont il eft ici queftion le méritoit fans
doute : fon avanture fait un des plus beaux
morceaux de l'Hiftorien Grec
propofons de la prefenter unur à nos Lecteurs
nous nous
F vers
1810 MERCURE DE FRANCE
vers il n'y a autre chofe que ces deux
mots en caracteres fort nets & bien confervés
, A DULA (REX ; ils font enfermés
, auffi bien que la Figure du premier
côté de la Médaille,dans une couronne de
laurier. A bien confiderer l'image & l'ha
billement de ce Prince , on y trouve quelchofe
de reffemblant à Baduila ou Toque
tila , Roi des Goths ; mais cela n'empê
che pas M. Eccard de foûtenir que la Médaille
eft veritablement d'Attilla . Cette
reffemblance , dit- il , vient de l'ufage
dans lequel étoit ce Frince , qui aimoit
les moeurs & la Langue des Goths , de
s'habiller à la Gothique , trouvant cette
manieré plus commode , & fi l'on veut
plus galante , elegantiùs , que celle de fon
Pays , comme les Goths eux - mêmes
avoient emprunté l'habit des Getes après
leur avoir fuccedé , en les chaffant des
Regions qu'ils avoient occupées fur le Danube
, ainfi que M. Eccard s'engage de
le faire voir ailleurs.
Fermer
Résumé : « J. G. ECCARDI Observatio de Nummis ATTILAE Hunnorum Regis. Remarques [...] »
Le texte 'Obfervatio de Nummis' de Jean-George Eccard aborde les médailles attribuées à Attila, roi des Huns. Eccard conteste la vision moderne d'Attila comme un conquérant féroce et barbare, préférant suivre les descriptions des écrivains anciens qui le présentent comme un prince doux et de bonnes mœurs. Cette réputation négative serait le résultat de la vengeance d'Attila contre les Romains, qui lui tendaient souvent des pièges. Eccard analyse plusieurs médailles prétendument d'Attila. La première, en bronze, montre Attila avec une barbe longue et est considérée comme fausse par les antiquaires. Deux autres médailles, en argent et trouvées à Besançon, représentent un prince jeune avec des ailes et un cheval avec une corne. D'autres médailles portent des légendes variées comme 'ATEULA' ou 'ATILA'. Le texte discute des attributions de ces médailles, certaines étant attribuées à Vlacus Ateulus, un prince celte, tandis qu'Eccard les attribue à un prince breton. Les symboles sur les médailles, comme le pentagone et le cheval, sont des figures sacrées chez les Celtes. Eccard conclut en présentant une médaille d'Attila en petit bronze, où le roi est représenté sans barbe et avec un regard doux, habillé à la manière gothique.
Généré par Mistral AI et susceptible de contenir des erreurs.
Généré par Mistral AI et susceptible de contenir des erreurs.
Fermer
133
p. 1810-1816
« GEMMARUM affabrè sculptarum Thesaurus, quem suis sumptibus collegit J. [...] »
Début :
GEMMARUM affabrè sculptarum Thesaurus, quem suis sumptibus collegit J. [...]
Mots clefs :
Pierres précieuses, Marbre antique, Dissertation, Marbre
Afficher :
texteReconnaissance textuelle : « GEMMARUM affabrè sculptarum Thesaurus, quem suis sumptibus collegit J. [...] »
GEMMARUM affabrè fculptarum Thefaurus
, quem fuis fumptibus collegit J.
Mart. ab Ebermayer Norimbergenfis ,
Digeffit & recenfuit J. Jacobus Baierus
Ph . & Med. Doctor hujufque in Acad .
Altorfina Profeffor Primarius . Noribergæ
1. vol. in fol. 1720. &c. C'eſt - à-dire 9
Trefor
A O UST . 1730. 181 1
Trefor de Pierres précieufes excellemment gravées
, recueilli par Jean Martin d'Ebermayer
de Nuremberg , mis en ordre & expliqué
parJean Jacques Bayer , Docteur &
Premier Profeffeur en Medecine de l'Univerfité
d'Altor . 1. Vol. in fol. à Nuremberg,
1720. chez l'Auteur du Recueil.
M. d'Ebermayer eft un riche Marchand
de Nuremberg , qui poffede un fort beau
Cabinet , dont les Pierres gravées font la
plus belle & la principale partie . Les Antiquaires
lui doivent le foin qu'il a pris,
de les amaffer à grands frais , & ils doi
vent à M. Bayer la peine qu'il s'eft donnée
de les examiner & de les expliquer. Parmi
les Piéces les plus rares & les plus curieufes
de ce Tréfor , reprefenté dans le Livre
en 30. Planches , d'une très-belle gravure,
on diftingue la Déeffe Flore, l'Enlevement
de Proferpine , le Triomphe de Bacchus
& d'Adiadne , un double Sacrifice à Diane
, le Jugement de Pâris , fur une trèsbelle
Calcedoine ; l'Enlevement des Sabines
le Jugement d'Horace & l'Action
Héroïque de Scevola , divers Empereurs
Romains , le Triomphe de Tite , enfin
plufieurs Divinités & plufieurs Mifteres
de la Théologie Payenne , fur lefquels ,
M. Bayer fait paroître beaucoup d'érudition.
Fij COR
1812 MERCURE DE FRANCE
CORNELII VAN BYNKERSHOEK ,
& Senatoris opufculum de jure occidendi ,
vendendi & exponendi liberos apud veteres
Romanos. Lugduni Batav . 1719. in
4. c'est à dire , Opufcule de Corneille Van
Bynkershoek , Furifconfulte & Senateur , fur
le droit de faire mourir , de vendre & d'expofer
les enfans chez les anciens Romains.
A Leyde, vol . in 4. 1719.
Si nous jugeons de cet Ouvrage par
l'Extrait qu'en ont fait M M. du Journal
de Lipfic , il doit être fort étendu , & le.
Titre d'Opufcule eft un peu trop modefte .
Pour le fonds dans lequel nous nous dif-.
penfons d'entrer , il nous a paru que c'eft
une matiere plus curieufe qu'utile & intereffante
, & qui repreſente parfaitement
bien le génie de domination , la ferocité
& la dureté naturelle des anciensRomains.
ΠΕΡΙ ΤΩΝ ΚΑΘΗΚΟΝΤΩΝ BIBAO
& c. c'est-à-dire , Traité des Offices
ou des Devoirs de la Vi : Civile , écrit par le
Prince Jean Nicolas , Fils d'Alexandre
Maurocordato , Vaivode , & Seigneur de
toute la Valachie & c.1.vol. in 4. à Buchereft
1719 .
Parmi les Princes qui fe font appliqués
à l'étude des Lettres , on en compte plufieurs
qui ont laiffé à la pofterité des Monumens
refpectables de cette application,
&
Á O UST. 1730. 1813
que
>
& dans ce nombre on diftingue particulierement
ceux qui nous ont laiffé des
Traités de Morale ; tels font Marc- Aurele
, Empereur Romain , Leon le Philo
fophe , Bazile & Conftantin , Empereurs
Grecs , Jacques I. Roi d'Angleterre , &
voici le Sereniffime Prince Jean Nicolas
Maurocordato , qui de nos jours , en fuivant
les traces de ces Grands Hommes , à
l'honneur des Lettres & des Lettres
Grecques , dont on peut dire qu'il eft le
Reftaurateur & le Mecéne , nous donne
auffi un Ouvrage de Morale écrit en
Grec , avec autant d'élegance & de politeffe
de folidité ; il eft intitulé nel
Twv xaðnнóvTWV , ou des Devoirs qui conviennent
à la Vie Civile , en commençant
par la Religion , & traittant en particulier
des devoirs du Prince à cet égard . L'illuſtre
Auteur , outre l'Ecriture , les Peres & les
meilleurs Auteurs Ecclefiaftiqnes , n'oublie
pas ce que les Ecrivains Prophanes
ont dit de bon fur la Morale , appuyé
particulierement de l'autorité de S. Bafile
le Grand , qui a fait un excellent Traité
de l'utilité qu'on peut tirer des Ecrits des
Auteurs Prophanes. Nous fommes fâchés
de ne pouvoir pas entrer dans le détail
de cet Ouvrage ; M M. de Lipfic y ont
fuppléé en nous faifant connoître un bon
Livre , imprimé dans le fond de la Vala-
F iij chic
1814 MERCURE DE FRANCE
chie , qui fans eux feroit ignoré dans plu
fieurs Contrées de l'Europe Sçavante.
JOANNIS OLIVE RHODIGINI ,
in marmor Ifiacum Romæ nuper effoffum ,
Exercitationes ad Reverendiffimum Patrem
Magiftrum F. ANTONIUM CLOCHE
, totius Dominicanæ Familiæ Generalem.
1. vol. in 8. Romæ , apud Joannem
Mariam Salvioni , Typographus Vaticuni
, in Archigymnafio Sapientiæ 1719 ..
c'eft à- dire , Differtation de Jean Oliva
fur un marbre antique confacré à la Déeffe
Ifis , découvert depuis peu à Rome , addref
fée au R. P. Antoine Cloche , General des
Dominicains. A Rome vol . in 8. 1719 .
Il y a environ dix ans que les Religieux
de l'Ordre de S. Dominique , du Convent
de la Minerve , en faiſant creufer les fondemens
de quelques nouveaux Edifices ,
pour procurer principalement un eſpace
plus convenable à la fameufe Bibliotheque
du Cardinal Cafenate , trouverent un
Marbre antique , orné de Figures en bas
reliefs, d'une fculpture exquife fur fes
tre faces , bas reliefs qui charmerent les
Connoiffeurs , & qui les déterminerent à
juger que ce marbre a été un Monument
confacré au culte de la Déeffe Ifis . Peu
de tems aprés cette découverte , le fçayant
M. Oliva fe trouvant à Rome étudia ce
qua-
Monu
A O UST. 1730. 1815'
*
Monument, & prononça là deffus un Diſcours
dans la Bibliotheque dont nous venons
de parler. Il fut depuis invité par
les deux habiles hommes qui préſident à
cette Bibliotheque , de publier fon fentiment
, & de faire connoître à tout le mon
de fçavant ce qu'il penfe du Monument
dont il s'agit , ce que M. Oliva ne pût refufer
, & ce qui donna lieu à une Differtation
dont M M. de Lipfic ont fait un
Extrait qui fait honneur à leur goût & à
P'habileté de l'Auteur.
Cet Extrait eft fuivi d'une autre Differtation
fur le même fujet , imprimée toute
entiere dans le même Journal , laquelle
porte pour titre In idem illud marmor
Ifiacum GEORGII CHRISTIANI GEBAVERI,
Vratislavienfis Exercitatio . Ce
fecond Antiquaire fait paroître auffi beaucoup
d'érudition ; mais il n'eft pas du fentiment
de M. Oliva en expliquant les fimboles
qui fe trouvent fur ce marbre Egyptien.
Ils conviennent encore moins du nom
qu'il faut lui donner ; étoit-ce un Autel ?
la Bafe ou le Piédeftal d'une Statuë ? d'une
Colomne ou fimplement une Pierre Votive
&c. c'est ce qu'il n'eft pas aifé de déterminer.
Nous ren voyons les Curieux
aux Recherches de ces M M. & au deffein
parfaitement bien gravé des Bas - Reliefs
en queftion , qui fe trouve auffi dans
F iiij
le
#1816 MERCURE DE FRANCE
le Journal de Lipfic , page 394. de la même
année 1720 .
, quem fuis fumptibus collegit J.
Mart. ab Ebermayer Norimbergenfis ,
Digeffit & recenfuit J. Jacobus Baierus
Ph . & Med. Doctor hujufque in Acad .
Altorfina Profeffor Primarius . Noribergæ
1. vol. in fol. 1720. &c. C'eſt - à-dire 9
Trefor
A O UST . 1730. 181 1
Trefor de Pierres précieufes excellemment gravées
, recueilli par Jean Martin d'Ebermayer
de Nuremberg , mis en ordre & expliqué
parJean Jacques Bayer , Docteur &
Premier Profeffeur en Medecine de l'Univerfité
d'Altor . 1. Vol. in fol. à Nuremberg,
1720. chez l'Auteur du Recueil.
M. d'Ebermayer eft un riche Marchand
de Nuremberg , qui poffede un fort beau
Cabinet , dont les Pierres gravées font la
plus belle & la principale partie . Les Antiquaires
lui doivent le foin qu'il a pris,
de les amaffer à grands frais , & ils doi
vent à M. Bayer la peine qu'il s'eft donnée
de les examiner & de les expliquer. Parmi
les Piéces les plus rares & les plus curieufes
de ce Tréfor , reprefenté dans le Livre
en 30. Planches , d'une très-belle gravure,
on diftingue la Déeffe Flore, l'Enlevement
de Proferpine , le Triomphe de Bacchus
& d'Adiadne , un double Sacrifice à Diane
, le Jugement de Pâris , fur une trèsbelle
Calcedoine ; l'Enlevement des Sabines
le Jugement d'Horace & l'Action
Héroïque de Scevola , divers Empereurs
Romains , le Triomphe de Tite , enfin
plufieurs Divinités & plufieurs Mifteres
de la Théologie Payenne , fur lefquels ,
M. Bayer fait paroître beaucoup d'érudition.
Fij COR
1812 MERCURE DE FRANCE
CORNELII VAN BYNKERSHOEK ,
& Senatoris opufculum de jure occidendi ,
vendendi & exponendi liberos apud veteres
Romanos. Lugduni Batav . 1719. in
4. c'est à dire , Opufcule de Corneille Van
Bynkershoek , Furifconfulte & Senateur , fur
le droit de faire mourir , de vendre & d'expofer
les enfans chez les anciens Romains.
A Leyde, vol . in 4. 1719.
Si nous jugeons de cet Ouvrage par
l'Extrait qu'en ont fait M M. du Journal
de Lipfic , il doit être fort étendu , & le.
Titre d'Opufcule eft un peu trop modefte .
Pour le fonds dans lequel nous nous dif-.
penfons d'entrer , il nous a paru que c'eft
une matiere plus curieufe qu'utile & intereffante
, & qui repreſente parfaitement
bien le génie de domination , la ferocité
& la dureté naturelle des anciensRomains.
ΠΕΡΙ ΤΩΝ ΚΑΘΗΚΟΝΤΩΝ BIBAO
& c. c'est-à-dire , Traité des Offices
ou des Devoirs de la Vi : Civile , écrit par le
Prince Jean Nicolas , Fils d'Alexandre
Maurocordato , Vaivode , & Seigneur de
toute la Valachie & c.1.vol. in 4. à Buchereft
1719 .
Parmi les Princes qui fe font appliqués
à l'étude des Lettres , on en compte plufieurs
qui ont laiffé à la pofterité des Monumens
refpectables de cette application,
&
Á O UST. 1730. 1813
que
>
& dans ce nombre on diftingue particulierement
ceux qui nous ont laiffé des
Traités de Morale ; tels font Marc- Aurele
, Empereur Romain , Leon le Philo
fophe , Bazile & Conftantin , Empereurs
Grecs , Jacques I. Roi d'Angleterre , &
voici le Sereniffime Prince Jean Nicolas
Maurocordato , qui de nos jours , en fuivant
les traces de ces Grands Hommes , à
l'honneur des Lettres & des Lettres
Grecques , dont on peut dire qu'il eft le
Reftaurateur & le Mecéne , nous donne
auffi un Ouvrage de Morale écrit en
Grec , avec autant d'élegance & de politeffe
de folidité ; il eft intitulé nel
Twv xaðnнóvTWV , ou des Devoirs qui conviennent
à la Vie Civile , en commençant
par la Religion , & traittant en particulier
des devoirs du Prince à cet égard . L'illuſtre
Auteur , outre l'Ecriture , les Peres & les
meilleurs Auteurs Ecclefiaftiqnes , n'oublie
pas ce que les Ecrivains Prophanes
ont dit de bon fur la Morale , appuyé
particulierement de l'autorité de S. Bafile
le Grand , qui a fait un excellent Traité
de l'utilité qu'on peut tirer des Ecrits des
Auteurs Prophanes. Nous fommes fâchés
de ne pouvoir pas entrer dans le détail
de cet Ouvrage ; M M. de Lipfic y ont
fuppléé en nous faifant connoître un bon
Livre , imprimé dans le fond de la Vala-
F iij chic
1814 MERCURE DE FRANCE
chie , qui fans eux feroit ignoré dans plu
fieurs Contrées de l'Europe Sçavante.
JOANNIS OLIVE RHODIGINI ,
in marmor Ifiacum Romæ nuper effoffum ,
Exercitationes ad Reverendiffimum Patrem
Magiftrum F. ANTONIUM CLOCHE
, totius Dominicanæ Familiæ Generalem.
1. vol. in 8. Romæ , apud Joannem
Mariam Salvioni , Typographus Vaticuni
, in Archigymnafio Sapientiæ 1719 ..
c'eft à- dire , Differtation de Jean Oliva
fur un marbre antique confacré à la Déeffe
Ifis , découvert depuis peu à Rome , addref
fée au R. P. Antoine Cloche , General des
Dominicains. A Rome vol . in 8. 1719 .
Il y a environ dix ans que les Religieux
de l'Ordre de S. Dominique , du Convent
de la Minerve , en faiſant creufer les fondemens
de quelques nouveaux Edifices ,
pour procurer principalement un eſpace
plus convenable à la fameufe Bibliotheque
du Cardinal Cafenate , trouverent un
Marbre antique , orné de Figures en bas
reliefs, d'une fculpture exquife fur fes
tre faces , bas reliefs qui charmerent les
Connoiffeurs , & qui les déterminerent à
juger que ce marbre a été un Monument
confacré au culte de la Déeffe Ifis . Peu
de tems aprés cette découverte , le fçayant
M. Oliva fe trouvant à Rome étudia ce
qua-
Monu
A O UST. 1730. 1815'
*
Monument, & prononça là deffus un Diſcours
dans la Bibliotheque dont nous venons
de parler. Il fut depuis invité par
les deux habiles hommes qui préſident à
cette Bibliotheque , de publier fon fentiment
, & de faire connoître à tout le mon
de fçavant ce qu'il penfe du Monument
dont il s'agit , ce que M. Oliva ne pût refufer
, & ce qui donna lieu à une Differtation
dont M M. de Lipfic ont fait un
Extrait qui fait honneur à leur goût & à
P'habileté de l'Auteur.
Cet Extrait eft fuivi d'une autre Differtation
fur le même fujet , imprimée toute
entiere dans le même Journal , laquelle
porte pour titre In idem illud marmor
Ifiacum GEORGII CHRISTIANI GEBAVERI,
Vratislavienfis Exercitatio . Ce
fecond Antiquaire fait paroître auffi beaucoup
d'érudition ; mais il n'eft pas du fentiment
de M. Oliva en expliquant les fimboles
qui fe trouvent fur ce marbre Egyptien.
Ils conviennent encore moins du nom
qu'il faut lui donner ; étoit-ce un Autel ?
la Bafe ou le Piédeftal d'une Statuë ? d'une
Colomne ou fimplement une Pierre Votive
&c. c'est ce qu'il n'eft pas aifé de déterminer.
Nous ren voyons les Curieux
aux Recherches de ces M M. & au deffein
parfaitement bien gravé des Bas - Reliefs
en queftion , qui fe trouve auffi dans
F iiij
le
#1816 MERCURE DE FRANCE
le Journal de Lipfic , page 394. de la même
année 1720 .
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Résumé : « GEMMARUM affabrè sculptarum Thesaurus, quem suis sumptibus collegit J. [...] »
Le texte présente plusieurs ouvrages et découvertes historiques. Jean Martin d'Ebermayer, un riche marchand de Nuremberg, a compilé un recueil de pierres précieuses gravées intitulé 'GEMMARUM affabre fculptarum Thefaurus'. Cet ouvrage, publié en 1720, contient 30 planches de gravures représentant des scènes mythologiques et historiques, telles que 'La Déeffe Flore', 'L'Enlevement de Proserpine', et divers empereurs romains. Les explications des gravures ont été fournies par Jean Jacques Bayer, professeur de médecine à l'Université d'Altorf. Corneille Van Bynkershoek, juriste et sénateur, a publié en 1719 à Leyde un ouvrage sur le droit de faire mourir, de vendre et d'exposer les enfants chez les anciens Romains. Le prince Jean Nicolas Maurocordato, vaivode de Valachie, a écrit un traité de morale intitulé 'ΠΕΡΙ ΤΩΝ ΚΑΘΗΚΟΝΤΩΝ BIBAO' ou 'Traité des Offices ou des Devoirs de la Vie Civile'. Publié à Bucarest en 1719, cet ouvrage traite des devoirs civiques et religieux, s'appuyant sur des sources ecclésiastiques et profanes. Enfin, le texte mentionne la découverte d'un marbre antique consacré à la déesse Isis, trouvé à Rome par des dominicains. Jean Oliva et Georg Christian Gebauer ont publié des dissertations sur ce monument, chacune offrant des interprétations différentes des symboles et de la fonction du marbre. Ces dissertations ont été publiées à Rome en 1719 et dans le Journal de Lipfic.
Généré par Mistral AI et susceptible de contenir des erreurs.
Généré par Mistral AI et susceptible de contenir des erreurs.
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134
p. 1816-1818
L'Art d'enseigner le Latin aux enfans en les divertissant & sans qu'ils s'en apperçoivent, [titre d'après la table]
Début :
L'ART D'ENSEIGNER LE LATIN aux petits enfans en les divertissant & sans [...]
Mots clefs :
Latin, Enfants, Éducation
Afficher :
texteReconnaissance textuelle : L'Art d'enseigner le Latin aux enfans en les divertissant & sans qu'ils s'en apperçoivent, [titre d'après la table]
L'ART D'ENSEIGNER LE LATIN aux
petits enfans en les divertiffant & fans
qu'ils s'en aperçoivent. Dépendance de
L'Art d'élever la jeuneffe , felon la difference
des âges , du fexe & des conditions;
par M. de Vallanges . A Paris , Quay des
Auguftins & rue S. Jacques , chez Gandouin
& Laifnel , 1730.
M. de Vallanges ne fe dément point ;
continuellement animé d'un zele ardent
pour le bien public en general , & pour
l'avancement des Lettres & l'éducation
des enfans , defcend dans ce petit ouvrage
jufques dans les moindres détails ,
fur tout ce qu'il croit pouvoir être utile
à tous les vaftes projets. Quand on joindra
le Latin aux Arts & aux Sciences , dit il ,
on ne verra plus gueres de Faineans , qui
font les Chenilles , les Sauterelles & les
Hannetons de chaque Etat.... Outre les
avantages de la nouvelle Méthode , j'ajouterai
que l'on enfeigne le Latin à peu
de frais , parce qu'on n'eft pas long temps
à l'apprendre, & que l'on n'ufe ni encre ,
ni plumes , ni papier ; par ce moyen les
enfans ne tâcheront ni leur linge, ni leurs
habits , & ils ne gâteront pas leurs mains,
comme ils font à prefent en grifonant
leurs
A O UST. 1730. 1817
leurs Thémes. . . Et comme il n'y
a point de Thémes à compofer , on épargne
auffi les Verges & les Férules , inftrumens
qu'on ne connoît point du tout
dans mon fyftême d'étude .
Il prend la précaution à la page 16 ;
de prier le Lecteur d'excufer fes naïvetez
, les entretiens familiers ne demandant
pas tant de régularité . Je ne parle
point icy en Académicien , dit-il.
Dans l'art d'élever les enfans qui font à la
mammelle, l'Auteur ne veut point que les
enfans connoiffent leurs nourrices. On
peut tirer de tres- grands avantages de
cette pratique , pourfuit- il . Le commerce
d'entretien d'un enfant avec fa nourrice
ne peut être que très
préjudiciable
aux enfans , ainfi je ne le fouffrirois
point
du tout.Vous en verrez la raifon dans mon
Art d'élever
les enfans
à la mammelle
.
Dans ce qui regarde
l'éducation
de la
jeuneffe
, je vous confeille
de tout changer;
j'offre de fournir
dans tres- peu de
temps un tres- grand nombre
de Gouvernantes
& de Promeneufes
, & de Remueufes
Latiniftes
; il ne faudroit
pas un an
pour en fournir
tout Paris , toutes les
Villes de Province
, & tout les Païs Etrangers.
Une Chandelle
allumée
en allume
bien vîte dix autres , les dix autres
en allument
chacune
, &c. & ainfi dans peu de
F v A
(1818 MERCURE DE FRANCE .
temps toute la Terre feroit latine.
A la page 68 , & fuivantes, M. de Vallanges
, donne des idées generales d'Academies
inftructives
, propres
aux garçons
&
aux filles de differens états. N'oublions
pas
cette circonftance
: Je donnerai
le moyen
inceffamment
, dit- il , que cette éducation
ne coute rien du tout aux parens .
le
C'eft par le miniftere des filles , pourfuit
l'Auteur , que l'on donnera la forme
à tous les enfans des deux fexes , de quelques
conditions qu'ils foient . C'eſt par
moyen de ces filles que l'on enfeignera
les Langues , les Sciences , les Arts , les
Hiftoires & même les exercices du corps;
en plaifantera qui voudra , je fçai à quoi
m'en tenir.
petits enfans en les divertiffant & fans
qu'ils s'en aperçoivent. Dépendance de
L'Art d'élever la jeuneffe , felon la difference
des âges , du fexe & des conditions;
par M. de Vallanges . A Paris , Quay des
Auguftins & rue S. Jacques , chez Gandouin
& Laifnel , 1730.
M. de Vallanges ne fe dément point ;
continuellement animé d'un zele ardent
pour le bien public en general , & pour
l'avancement des Lettres & l'éducation
des enfans , defcend dans ce petit ouvrage
jufques dans les moindres détails ,
fur tout ce qu'il croit pouvoir être utile
à tous les vaftes projets. Quand on joindra
le Latin aux Arts & aux Sciences , dit il ,
on ne verra plus gueres de Faineans , qui
font les Chenilles , les Sauterelles & les
Hannetons de chaque Etat.... Outre les
avantages de la nouvelle Méthode , j'ajouterai
que l'on enfeigne le Latin à peu
de frais , parce qu'on n'eft pas long temps
à l'apprendre, & que l'on n'ufe ni encre ,
ni plumes , ni papier ; par ce moyen les
enfans ne tâcheront ni leur linge, ni leurs
habits , & ils ne gâteront pas leurs mains,
comme ils font à prefent en grifonant
leurs
A O UST. 1730. 1817
leurs Thémes. . . Et comme il n'y
a point de Thémes à compofer , on épargne
auffi les Verges & les Férules , inftrumens
qu'on ne connoît point du tout
dans mon fyftême d'étude .
Il prend la précaution à la page 16 ;
de prier le Lecteur d'excufer fes naïvetez
, les entretiens familiers ne demandant
pas tant de régularité . Je ne parle
point icy en Académicien , dit-il.
Dans l'art d'élever les enfans qui font à la
mammelle, l'Auteur ne veut point que les
enfans connoiffent leurs nourrices. On
peut tirer de tres- grands avantages de
cette pratique , pourfuit- il . Le commerce
d'entretien d'un enfant avec fa nourrice
ne peut être que très
préjudiciable
aux enfans , ainfi je ne le fouffrirois
point
du tout.Vous en verrez la raifon dans mon
Art d'élever
les enfans
à la mammelle
.
Dans ce qui regarde
l'éducation
de la
jeuneffe
, je vous confeille
de tout changer;
j'offre de fournir
dans tres- peu de
temps un tres- grand nombre
de Gouvernantes
& de Promeneufes
, & de Remueufes
Latiniftes
; il ne faudroit
pas un an
pour en fournir
tout Paris , toutes les
Villes de Province
, & tout les Païs Etrangers.
Une Chandelle
allumée
en allume
bien vîte dix autres , les dix autres
en allument
chacune
, &c. & ainfi dans peu de
F v A
(1818 MERCURE DE FRANCE .
temps toute la Terre feroit latine.
A la page 68 , & fuivantes, M. de Vallanges
, donne des idées generales d'Academies
inftructives
, propres
aux garçons
&
aux filles de differens états. N'oublions
pas
cette circonftance
: Je donnerai
le moyen
inceffamment
, dit- il , que cette éducation
ne coute rien du tout aux parens .
le
C'eft par le miniftere des filles , pourfuit
l'Auteur , que l'on donnera la forme
à tous les enfans des deux fexes , de quelques
conditions qu'ils foient . C'eſt par
moyen de ces filles que l'on enfeignera
les Langues , les Sciences , les Arts , les
Hiftoires & même les exercices du corps;
en plaifantera qui voudra , je fçai à quoi
m'en tenir.
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Résumé : L'Art d'enseigner le Latin aux enfans en les divertissant & sans qu'ils s'en apperçoivent, [titre d'après la table]
L'ouvrage 'L'Art d'enseigner le latin aux petits enfans en les divertissant & sans qu'ils s'en aperçoivent' de M. de Vallanges, publié à Paris en 1730, présente une méthode innovante pour l'apprentissage du latin chez les enfants. Vallanges vise à combiner l'enseignement du latin avec les arts et les sciences pour réduire l'oisiveté. Sa méthode permet un apprentissage rapide et économique, sans matériel coûteux, et évite de salir les vêtements et les mains des enfants, tout en supprimant les punitions corporelles. Vallanges recommande également que les nourrissons ne connaissent pas leurs nourrices pour éviter des influences négatives. Pour l'éducation des jeunes filles, il propose de former rapidement des gouvernantes et des promeneuses latinisantes afin de diffuser l'apprentissage du latin à Paris, en province et à l'étranger. L'auteur suggère la création d'académies instructives pour les garçons et les filles de différents milieux sociaux, financées par le ministère des filles, offrant une éducation gratuite en langues, sciences, arts, histoire et exercices physiques.
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135
p. 1818-1822
Recueil de Têtes de Caracteres de Leonard de Vinci, [titre d'après la table]
Début :
RECUEIL de Têtes de Caractere & de Charges, dessinées par Léonard de Vinci, [...]
Mots clefs :
Léonard de Vinci, Estampes, Dessins
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texteReconnaissance textuelle : Recueil de Têtes de Caracteres de Leonard de Vinci, [titre d'après la table]
RECUEIL de Têtes de Caractere & de
Charges , deffinées par Léonard de Vinci,
Florentin , & gravées par M. le C. de C ..
1730. A Paris , rue S. Jacques , aux Colonnes
d'Hercule , chez J. Mariette . Petit
in folio.
Il n'y a perfonne , pour peu qu'il foit
verfé dans la connoiffance des beaux
Arts , qui ne reconnoiffe Leonard de Vinci
pour un Peintre du premier ordre . Ceux
qui ont entrepris d'écrire fa vie , l'ont remplie
des Eloges les plus flateurs. Eh quelles
louanges , en effet , ne font pas dues à
celui
AOUST . 1730. 1819
celui qu'on peut regarder comme le Ref
taurateur de la Peinture & le modele fur
lequel fe font formez les deux plus excellens
Artiftes d'entre les modernes , Raphaël
& Michel-Ange ? Mais il reftoit encore
à prefenter au public quelque Corps.
d'ouvrage de ce fçavant Peintre , capable
de donner une idée plus complette
de fon mérite. Le Recueil de Deffeins qui
vient d'être mis au jour , y paroît trespropre.
L'application & la lagacité de
Léonard à bien exprimer la diverfité des
caracteres , s'y manifeſtent dans toute leur
étendue , & par là on peut juger des foins
qu'il s'eft donné pour approfondir les autres
parties de fon Art. La Nature qui fut
toujours le principal objet de fes études ,
s'y prefente avec cette naïveté qui en
fait toute la beauté. On y retrouve avec
plaifir ces Phyfionomies fingulieres & variées
que nous rencontrons tous les jours,
mais qui frappent davantage dans les deffeins
de Leonard ; parce que pour fe les
fixer lui- même dans la mémoire avec des.
caracteres plus durables , il les a chargées ,
c'est-à- dire, qu'en s'attachant à imiter les
traits du vilage de fes modeles , dans la
vûe d'en faire des Portraits reffemblans
il a groffi ou diminué certaines parties où
la nature fembloit s'être jouée avec plus
de bifarrerie ; & profitant avec adreffe de
Cep
1820 MERCURE DE FRANCE
cet avantage , il a fçû rendre les reffemblances
plus piquantes , & faire en quelque
forte oublier que les formes avoient
fouffert entre fes mains une altération.
Le talent de Léonard de Vinci pour
deffiner de ces fortes de Charges , étoit
furprenant ; & celles -cy font exécutées
avec un efprit , une légereté , une correction
& un fçavoir dignes de lui. On y
trouve dans un tres-petit efpace , la même
étude , & les mêmes détails qu'on
pourroit défirer dans une Tête de grandeur
naturelle , & le travail y eft diftribué
fi à propos , y eft fi bien ménagé ,
qu'il fait fon effet , fans qu'il y paroiſſe
de l'affectation. Telle eft l'idée qu'on peut
donner de ces rares deffeins de Léonard
de Vinci , qui font paflez depuis peu de
Londres à Paris.
·
Les Estampes qu'on en a gravées les
feront encore mieux connoître , puifqu'elles
font gravées avec beaucoup
d'exactitude & de précifion . Elles font
au nombre de foixante , qui reprefentent
toutes des Têtes de caractere , en
y comprenant celle qui eft à la fin du
livre , & qui eft d'après Louis Cigoli , excellent
Peintre Florentin. Quelques -unes
de cesTêtes avoient été gravées cy - devant
par Vencefis Hollar , Graveur de réputation
, fans doute lorfque les deffeins étoient
entre les mains du Comte d'Arundel , faA
O UST. 1730. 1821
meux curieux ; mais ce qu'il a fait , paroitra
tres- peu fidele , fi on le compare avec
ce qui vient d'être gravé.
Le Frontifpice de ce Recueil de Têtes
répond à la beauté des deffeins de Léonard
, il vient d'après un excellent def
fein d'Auguftin Carrache , qu'on a gràvé
dans la maniere appellée Clairobfcur
pour mieux imiter l'original qui eft lavé
d'Aquarelle.
Une Lettre de 22 pages fuit ce Frontif
pice. Léonard de Vinci , & en particulier
les deffeins dont on vient de parler en
font le fujet ; l'on s'y étend principalement
fur la maniere de penfer & d'operer
de ce grand homme.On s'eft même moins
appliqué à rapporter les faits de fa vie,qu'à
entrer dans le détail de l'Art ; l'un avoit
déja été fait par Vafari & par d'autres
Ecrivains ; l'autre maniere de traiter fon
Hiftoire a paru plus curieufe & peut- être
deviendra t -elle plus inftructive.C'eft dans
cette vûë qu'on y a relevé plufieurs fentimens
qui font particuliers à Léonard .
On n'y donne rien qui ne foit tiré de fes
propres Ecrits, ou de ceux d'Auteurs connus
qu'on a eu la précaution de citer.
L'Hiftoire de ce qui fe paffa à l'occafion dufameux
Tableau de la Cêne, que Léonard
peignit dans le Réfectoire du Monaſtere
de fainte Marie des Graces à Milan , y eſt
rapportée
1822 MERCURE DE FRANCE
rapportée dans un très-grand détail , autfi
étoit-elle néceffaire pour développer &
mettre dans tout fon jour la façon de
penfer ; la plupart des circonstances dont
elle eft chargée , avoient échappé à Vafari
, & ne contribuent pas peu à la rendre
intereffante . Cette Lettre eft encore
accompagnée de plufieurs Notes Hiftoriques
, qui roulent fur la Peinture , & qui
ont prefque toutes le mérite de la nouveauté.
On a auffi crû neceffaire d'ajoûter
à la fin de la Lettre un Catalogue détaillé
de tout ce qu'on fçait avoir été gravé d'après
les Tableaux ou Deffeins de Leonard.
Il ne feroit , fans doute , pas inutile que
quelqu'un prît la peine d'en donner autant
fur les autres Maitres.
Charges , deffinées par Léonard de Vinci,
Florentin , & gravées par M. le C. de C ..
1730. A Paris , rue S. Jacques , aux Colonnes
d'Hercule , chez J. Mariette . Petit
in folio.
Il n'y a perfonne , pour peu qu'il foit
verfé dans la connoiffance des beaux
Arts , qui ne reconnoiffe Leonard de Vinci
pour un Peintre du premier ordre . Ceux
qui ont entrepris d'écrire fa vie , l'ont remplie
des Eloges les plus flateurs. Eh quelles
louanges , en effet , ne font pas dues à
celui
AOUST . 1730. 1819
celui qu'on peut regarder comme le Ref
taurateur de la Peinture & le modele fur
lequel fe font formez les deux plus excellens
Artiftes d'entre les modernes , Raphaël
& Michel-Ange ? Mais il reftoit encore
à prefenter au public quelque Corps.
d'ouvrage de ce fçavant Peintre , capable
de donner une idée plus complette
de fon mérite. Le Recueil de Deffeins qui
vient d'être mis au jour , y paroît trespropre.
L'application & la lagacité de
Léonard à bien exprimer la diverfité des
caracteres , s'y manifeſtent dans toute leur
étendue , & par là on peut juger des foins
qu'il s'eft donné pour approfondir les autres
parties de fon Art. La Nature qui fut
toujours le principal objet de fes études ,
s'y prefente avec cette naïveté qui en
fait toute la beauté. On y retrouve avec
plaifir ces Phyfionomies fingulieres & variées
que nous rencontrons tous les jours,
mais qui frappent davantage dans les deffeins
de Leonard ; parce que pour fe les
fixer lui- même dans la mémoire avec des.
caracteres plus durables , il les a chargées ,
c'est-à- dire, qu'en s'attachant à imiter les
traits du vilage de fes modeles , dans la
vûe d'en faire des Portraits reffemblans
il a groffi ou diminué certaines parties où
la nature fembloit s'être jouée avec plus
de bifarrerie ; & profitant avec adreffe de
Cep
1820 MERCURE DE FRANCE
cet avantage , il a fçû rendre les reffemblances
plus piquantes , & faire en quelque
forte oublier que les formes avoient
fouffert entre fes mains une altération.
Le talent de Léonard de Vinci pour
deffiner de ces fortes de Charges , étoit
furprenant ; & celles -cy font exécutées
avec un efprit , une légereté , une correction
& un fçavoir dignes de lui. On y
trouve dans un tres-petit efpace , la même
étude , & les mêmes détails qu'on
pourroit défirer dans une Tête de grandeur
naturelle , & le travail y eft diftribué
fi à propos , y eft fi bien ménagé ,
qu'il fait fon effet , fans qu'il y paroiſſe
de l'affectation. Telle eft l'idée qu'on peut
donner de ces rares deffeins de Léonard
de Vinci , qui font paflez depuis peu de
Londres à Paris.
·
Les Estampes qu'on en a gravées les
feront encore mieux connoître , puifqu'elles
font gravées avec beaucoup
d'exactitude & de précifion . Elles font
au nombre de foixante , qui reprefentent
toutes des Têtes de caractere , en
y comprenant celle qui eft à la fin du
livre , & qui eft d'après Louis Cigoli , excellent
Peintre Florentin. Quelques -unes
de cesTêtes avoient été gravées cy - devant
par Vencefis Hollar , Graveur de réputation
, fans doute lorfque les deffeins étoient
entre les mains du Comte d'Arundel , faA
O UST. 1730. 1821
meux curieux ; mais ce qu'il a fait , paroitra
tres- peu fidele , fi on le compare avec
ce qui vient d'être gravé.
Le Frontifpice de ce Recueil de Têtes
répond à la beauté des deffeins de Léonard
, il vient d'après un excellent def
fein d'Auguftin Carrache , qu'on a gràvé
dans la maniere appellée Clairobfcur
pour mieux imiter l'original qui eft lavé
d'Aquarelle.
Une Lettre de 22 pages fuit ce Frontif
pice. Léonard de Vinci , & en particulier
les deffeins dont on vient de parler en
font le fujet ; l'on s'y étend principalement
fur la maniere de penfer & d'operer
de ce grand homme.On s'eft même moins
appliqué à rapporter les faits de fa vie,qu'à
entrer dans le détail de l'Art ; l'un avoit
déja été fait par Vafari & par d'autres
Ecrivains ; l'autre maniere de traiter fon
Hiftoire a paru plus curieufe & peut- être
deviendra t -elle plus inftructive.C'eft dans
cette vûë qu'on y a relevé plufieurs fentimens
qui font particuliers à Léonard .
On n'y donne rien qui ne foit tiré de fes
propres Ecrits, ou de ceux d'Auteurs connus
qu'on a eu la précaution de citer.
L'Hiftoire de ce qui fe paffa à l'occafion dufameux
Tableau de la Cêne, que Léonard
peignit dans le Réfectoire du Monaſtere
de fainte Marie des Graces à Milan , y eſt
rapportée
1822 MERCURE DE FRANCE
rapportée dans un très-grand détail , autfi
étoit-elle néceffaire pour développer &
mettre dans tout fon jour la façon de
penfer ; la plupart des circonstances dont
elle eft chargée , avoient échappé à Vafari
, & ne contribuent pas peu à la rendre
intereffante . Cette Lettre eft encore
accompagnée de plufieurs Notes Hiftoriques
, qui roulent fur la Peinture , & qui
ont prefque toutes le mérite de la nouveauté.
On a auffi crû neceffaire d'ajoûter
à la fin de la Lettre un Catalogue détaillé
de tout ce qu'on fçait avoir été gravé d'après
les Tableaux ou Deffeins de Leonard.
Il ne feroit , fans doute , pas inutile que
quelqu'un prît la peine d'en donner autant
fur les autres Maitres.
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Résumé : Recueil de Têtes de Caracteres de Leonard de Vinci, [titre d'après la table]
Le document présente un recueil de dessins et de charges réalisés par Léonard de Vinci et gravés par M. le C. de C., publié à Paris en 1730. Léonard de Vinci est reconnu pour son talent exceptionnel en tant que peintre, capable d'exprimer la diversité des caractères. Le recueil, intitulé 'Recueil de Têtes de Caractere & de Charges', met en évidence l'application et la sagacité de Léonard dans l'art de la définition. Les dessins capturent la nature avec une simplicité qui en accentue la beauté et représentent des physionomies singulières et variées avec précision. Léonard de Vinci avait l'habitude de mettre en relief certaines parties des visages pour accentuer les ressemblances. Son talent pour définir ces charges est remarquable, et les dessins sont exécutés avec esprit, légèreté, correction et savoir. Les estampes, au nombre de soixante, sont gravées avec exactitude et précision et représentent des têtes de caractère, dont une d'après Louis Cigoli. Le recueil inclut également une lettre de 22 pages sur Léonard de Vinci et ses définitions, se concentrant sur sa manière de penser et d'opérer. Cette lettre détaille l'histoire du célèbre tableau de la Cène, peint par Léonard dans le réfectoire du monastère de Sainte-Marie des Grâces à Milan, et inclut des notes historiques sur la peinture. Un catalogue détaillé des œuvres gravées d'après les tableaux ou définitions de Léonard est fourni à la fin de la lettre.
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136
p. 1822-1826
« MEDITATIONS pour tous les jours de l'année, tirées des Evangiles qui se lisent [...] »
Début :
MEDITATIONS pour tous les jours de l'année, tirées des Evangiles qui se lisent [...]
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texteReconnaissance textuelle : « MEDITATIONS pour tous les jours de l'année, tirées des Evangiles qui se lisent [...] »
MEDITATIONS pour tous les jours
de l'année , tirées des Evangiles qui fe lifent
à la Meffe , & pour les Fêtes principales
des S S. avec leurs Octaves , par
Dom Jean - Firmin Rainffant , Benedictin ,
&c. quatriéme Edition . A Paris , ruë
S. Jacques , chez G. Martin , in 4.
MEDITATION s fur la Regle de faint
Benoît . Par M. A. J. le B. de Rancé
Abbé de la Trape . Troifiéme Edition
augmentée de la veritable préparation à
la mort. In 12. 5o . fols. Chez le même.
MB
>>
"A O UST . 1730. 1823
MEMOIRES du Comte de Buffi
Rabutin . Deuxième Edition . A Paris ,
idem. 3. vol . in 12. 7. liv . 10. fols.
DISCOURS du Comte de Buffi à fes:
Enfans , fur le bon ufage des adverfitez
& des divers évenemens de fa Vie. Troifiéme
Edition , in 12. 50. fols . Chez le
même.
HISTOIRE des Plantes qui naiffent
aux environs de Paris , avec leur ufage
dans la Médecine . Par M. de Tournefort ,
de l'Académie Royale des Sciences . Troifiéme
Edition , augmentée par M. Bernard'
de Juffieu , de la même Académie. Chez.
le même. 2. vol . in 12. 5. livres
ABREGE' DES MEDITATION.S
fur la Vie de J. C. pour tous les jours
de l'année , & pour les Fêtes des Saints ,.
divifées felon les quatre faifons de l'année
; avec celles pour les Retraites . Part
le P. Haynenfve , de la Compagnie de Je
fus. Chez le même. huitiéme Edition . 4.
vol. in 12. 8. livres..
COURS DES SCIENCES fur des principes
nouveaux & fimples pour former le
Langage , l'efprit & le coeur , dans l'ufage
ordinaire de la vie. Par le R..P. Buffiers
Do
1824 MERCURE DE FRANCE
D. L. C. D. J. A Paris , rue S. Jacques
chez Cavelier & chez Giffaut , in folio de
8. à 900. pages, à deux colonnes . Caractere
de S. Auguftin .
ELEMENS HISTORIQUES , ou Méthode
courte & facile pour apprendre
l'Hiftoire aux enfans. Dédiez à S. A. S.
M. le Duc de Chartres. A Paris , ruë de la
vieille Bouclerie & rue du Foin , che J. B.
Lamefle, & la veuve de P. de Lormel ,
1730. 2. vol. in 12 .
LE TRIOMPHE DE L'ELOQUENCE,
dédié à M" de l'Académie Françoiſe . Par
Madame de Gomez. Quai des Auguftins,
& Quai de Gefures , chez le Clerc , Saugrain
& Prault , 1730. brochure in 12 .
de 86. pages.
LES REGLES DU DROIT FRAN
çois , par M. Claude Pocquet de la Livoniere
, A Paris , chez J. B. Coignard ,
ruë S. Jacques , 1730. in 12 .
COMMENTAIRE fur la Géométrie de
Defcantes , par le R. P. Robuel , de la Compagnie
de Jefus. A Lion , ruë Merciere ,
chez Marcellin Duplain , 1733. in 4. de
590. pages,
MIAOUST.
1730. 1825
MEDICINA MUSICA , &c. par M. Richard
Browne. A Londres , chez les Knaptons.
C'eft un Effai dans lequel on examine
l'effet que le Chant ou la Danfe , ou
la Mufique doit faire fur le corps humain ,
fuivant les loix de la Méchanique. On y
a joint un Traité fur la nature des Maladies
de la Rate & des Vapeurs , & fur
les manieres de les guérir.
SENATUS - CONSULTI DE BA CCHANALIBUS
, &c. Explication du
Senatus- Confulte , ou de l'Arrêt du Sénat
concernant les Bacchanales, gravé fur une
ancienne Table d'airain , confervé à Vienne
dans le Cabinet de l'Empereur , par
Mathieu Egittio . A Naples , chez Felix
Mufca , 1729. in folio de 221. pages . 2 .
Planches.
L'ETAT ET LES DELICES DE LA
SUISSE , en forme de Relation critique
, par plufieurs Auteurs celebres , enrichi
de Figures en Taille- douce , defſi- .
nées fur les lieux , & des Cartes Géographiques.
très- exactes. Amfterdam , chez les
Wefteins & Smith , 1730. 4. vol . in 12.
On apprend de Londres , que le Docteur Arthur
Bedford , a prefenté depuis peu au Roi , àla
Reine & au Prince de Galles , fon Livre intitulé,
Chronologie de la Sainte Ecriture , démontrée
par des Calculs Aftronomiques,
1826 MERCURE DE FRANCE
On apprend auffi de Londres , que M. Pope
a mis à la tête des OEuvres de Shakespear , dans
l'Edition nouvelle qu'il en a faite , une Préface
contre laquelle un Auteur , qui fe dit Comédien
de Campagne , a pris la deffenfe des Acteurs qui
ont autrefois repréſenté les Pieces de ce Poëte.
Il éclaircit en même-temps quelques points
de la Vie de Shakeſpear , & de l'Hiftoire du
Théatre de ce temps- là.
de l'année , tirées des Evangiles qui fe lifent
à la Meffe , & pour les Fêtes principales
des S S. avec leurs Octaves , par
Dom Jean - Firmin Rainffant , Benedictin ,
&c. quatriéme Edition . A Paris , ruë
S. Jacques , chez G. Martin , in 4.
MEDITATION s fur la Regle de faint
Benoît . Par M. A. J. le B. de Rancé
Abbé de la Trape . Troifiéme Edition
augmentée de la veritable préparation à
la mort. In 12. 5o . fols. Chez le même.
MB
>>
"A O UST . 1730. 1823
MEMOIRES du Comte de Buffi
Rabutin . Deuxième Edition . A Paris ,
idem. 3. vol . in 12. 7. liv . 10. fols.
DISCOURS du Comte de Buffi à fes:
Enfans , fur le bon ufage des adverfitez
& des divers évenemens de fa Vie. Troifiéme
Edition , in 12. 50. fols . Chez le
même.
HISTOIRE des Plantes qui naiffent
aux environs de Paris , avec leur ufage
dans la Médecine . Par M. de Tournefort ,
de l'Académie Royale des Sciences . Troifiéme
Edition , augmentée par M. Bernard'
de Juffieu , de la même Académie. Chez.
le même. 2. vol . in 12. 5. livres
ABREGE' DES MEDITATION.S
fur la Vie de J. C. pour tous les jours
de l'année , & pour les Fêtes des Saints ,.
divifées felon les quatre faifons de l'année
; avec celles pour les Retraites . Part
le P. Haynenfve , de la Compagnie de Je
fus. Chez le même. huitiéme Edition . 4.
vol. in 12. 8. livres..
COURS DES SCIENCES fur des principes
nouveaux & fimples pour former le
Langage , l'efprit & le coeur , dans l'ufage
ordinaire de la vie. Par le R..P. Buffiers
Do
1824 MERCURE DE FRANCE
D. L. C. D. J. A Paris , rue S. Jacques
chez Cavelier & chez Giffaut , in folio de
8. à 900. pages, à deux colonnes . Caractere
de S. Auguftin .
ELEMENS HISTORIQUES , ou Méthode
courte & facile pour apprendre
l'Hiftoire aux enfans. Dédiez à S. A. S.
M. le Duc de Chartres. A Paris , ruë de la
vieille Bouclerie & rue du Foin , che J. B.
Lamefle, & la veuve de P. de Lormel ,
1730. 2. vol. in 12 .
LE TRIOMPHE DE L'ELOQUENCE,
dédié à M" de l'Académie Françoiſe . Par
Madame de Gomez. Quai des Auguftins,
& Quai de Gefures , chez le Clerc , Saugrain
& Prault , 1730. brochure in 12 .
de 86. pages.
LES REGLES DU DROIT FRAN
çois , par M. Claude Pocquet de la Livoniere
, A Paris , chez J. B. Coignard ,
ruë S. Jacques , 1730. in 12 .
COMMENTAIRE fur la Géométrie de
Defcantes , par le R. P. Robuel , de la Compagnie
de Jefus. A Lion , ruë Merciere ,
chez Marcellin Duplain , 1733. in 4. de
590. pages,
MIAOUST.
1730. 1825
MEDICINA MUSICA , &c. par M. Richard
Browne. A Londres , chez les Knaptons.
C'eft un Effai dans lequel on examine
l'effet que le Chant ou la Danfe , ou
la Mufique doit faire fur le corps humain ,
fuivant les loix de la Méchanique. On y
a joint un Traité fur la nature des Maladies
de la Rate & des Vapeurs , & fur
les manieres de les guérir.
SENATUS - CONSULTI DE BA CCHANALIBUS
, &c. Explication du
Senatus- Confulte , ou de l'Arrêt du Sénat
concernant les Bacchanales, gravé fur une
ancienne Table d'airain , confervé à Vienne
dans le Cabinet de l'Empereur , par
Mathieu Egittio . A Naples , chez Felix
Mufca , 1729. in folio de 221. pages . 2 .
Planches.
L'ETAT ET LES DELICES DE LA
SUISSE , en forme de Relation critique
, par plufieurs Auteurs celebres , enrichi
de Figures en Taille- douce , defſi- .
nées fur les lieux , & des Cartes Géographiques.
très- exactes. Amfterdam , chez les
Wefteins & Smith , 1730. 4. vol . in 12.
On apprend de Londres , que le Docteur Arthur
Bedford , a prefenté depuis peu au Roi , àla
Reine & au Prince de Galles , fon Livre intitulé,
Chronologie de la Sainte Ecriture , démontrée
par des Calculs Aftronomiques,
1826 MERCURE DE FRANCE
On apprend auffi de Londres , que M. Pope
a mis à la tête des OEuvres de Shakespear , dans
l'Edition nouvelle qu'il en a faite , une Préface
contre laquelle un Auteur , qui fe dit Comédien
de Campagne , a pris la deffenfe des Acteurs qui
ont autrefois repréſenté les Pieces de ce Poëte.
Il éclaircit en même-temps quelques points
de la Vie de Shakeſpear , & de l'Hiftoire du
Théatre de ce temps- là.
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Résumé : « MEDITATIONS pour tous les jours de l'année, tirées des Evangiles qui se lisent [...] »
Le document présente une liste de publications diverses parues entre 1729 et 1826. Parmi les ouvrages mentionnés, on trouve des méditations religieuses, telles que les 'Méditations pour tous les jours de l'année' de Dom Jean-Firmin Rainffant et les 'Méditations sur la Règle de saint Benoît' de l'Abbé de Rancé. Les 'Mémoires du Comte de Buffi Rabutin' et ses 'Discours' sont également cités, ainsi qu'une 'Histoire des Plantes' de M. de Tournefort, augmentée par M. Bernard de Jussieu. D'autres publications incluent un 'Abrégé des Méditations' du Père Haynenfve, un 'Cours des Sciences' du Père Buffiers, et des 'Éléments Historiques' dédiés au Duc de Chartres. Le document mentionne aussi des œuvres littéraires et scientifiques, comme 'Le Triomphe de l'Éloquence' de Madame de Gomez, les 'Règles du Droit Français' de M. Claude Pocquet de la Livoniere, et un 'Commentaire sur la Géométrie' du Père Robuel. Des traités médicaux et musicaux, tels que 'Medicina Musica' de Richard Browne, et des ouvrages historiques comme 'L'État et les Délices de la Suisse' sont également listés. Enfin, le document rapporte des nouvelles littéraires concernant des publications récentes à Londres, notamment une 'Chronologie de la Sainte Écriture' du Docteur Arthur Bedford et une nouvelle édition des œuvres de Shakespeare avec une préface controversée de M. Pope.
Généré par Mistral AI et susceptible de contenir des erreurs.
Généré par Mistral AI et susceptible de contenir des erreurs.
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137
p. 1826-1829
LETTRE de M. Morand, Chirurgien, à M. Falconet le fils, Docteur en Medecine, de l'Académie des Belles-Lettres, &c.
Début :
MONSIEUR, Démontrer par le raisonnement qu'une découverte peut être bonne, c'est une façon de mettre [...]
Mots clefs :
Pierre, Opération, Malade, Guérison, Opération de la taille
Afficher :
texteReconnaissance textuelle : LETTRE de M. Morand, Chirurgien, à M. Falconet le fils, Docteur en Medecine, de l'Académie des Belles-Lettres, &c.
LETTRE de M. Morand , Chirurgien , à
M. Falconet le fils , Docteur en Medecine
, de l'Académie des Belles - Lettres
, &c.
MONSIEUR ;
Démontrer par le raifonnement qu'une décou
verte peut être bonne , c'eſt une façon de mettre
les connoiffeurs en état de juger du merite de
la choſe , mais elle ne perfuade pas tout le monde.
Prouver par des Experiences que la pratique
en eft utile , c'eſt une façon sûre de convaincre
les incrédules , & de ruiner les préjugés:appuyer
enfin cette découverte fur le raifonnement &
Pexperience en même- tems , n'est- ce pas remplir
tout ce que l'on peut exiger de celui qui la
propofe
>
Je n'examine point ici , Monfieur,fi la Méthode
de tailler de la Pierre par l'appareil lateral
que quelques - uns ont nommé à l'Angloife , eft
une opération nouvelle ou non , cela fera difcuzé
ailleurs ; il me fuffit de la propofer comme
une opération excellente , à laquelle on peut appliquer
A O UST . 1730. 1827
pliquer ce que je viens de dire fur une découverte
en general.
>
Tout ce qui regarde la théorie de cette opération
a été parfaitement traité , Monfieur , dans
votre fçavante Thefe : An , educendo calculo ,
cateris anteferendus Apparatus lateralis . Une
érudition recherchée , une Logique judicieufe ,
un parallele exact de cette Méthode avec les
autres en établiffent le mérite , mais il falloit
des faits , & les plus pénetrés de la verité de la
Thefe fe difoient mutuellement , il ne manque
plus que de mettre l'opération en pratique. Permettez
donc , Monfieur , que je vous adreffe
l'Argument victorieux de votre Theſe , c'eft ainfi
que je nomme la Lifte vraye de ceux qui ont
été taillés à Paris par l'Appareil latéral. /
1. Claude Mony , âgé de 8 ans , taillé chez,
une garde , dans la rue Jacob , le 7 Septembre
1729. par M. Perchet , guéri.
2. M. l'Abbé Lambert ; Curé de Sercey , Diocèfe
de Langres , âgé de 61 ans , je l'ai taillé le 9
mai 1730. je lui ai tiré cinq pierres groffes comme
des maffepains , guéri.
3. Pierre la Chapelle , âgé de 9 ans , je l'ai
taillé le 9. Mai : je lui ai tiré deux petites pierres
, guéri.
4. Louis - Martin Caillau , âgé de 8 aus ; je
l'ai taillé le 9 May : je lui ai tiré une pierre
groffe comme un gros Abricot , guéri.
f . Louis Durié , âgé de 7 ans : je l'ai taillé le
13 May , je lui ai tiré une petite pierre , guéri.
6 Louis - Jofeph Coquo , âgé de 9 ans : je l'ai
taillé le 13 May , jè lui ai tiré une groffe pierre ,
guéri.
7. Nicolas Desjardins , âgé de 26 ans , je l'ai
taillé le 23 May : je lui ai tiré une pierre murale
, pleine d'afperités , mort.
8.
1828 MERCURE DE FRANCE
8. Claude Barbereau , âgé de 22 ans : Je l'ai
taillé le 23 May ; je lui ai tiré une très- groffe
pierre , chargée de trois pointes , guéri.
9. Pierre Goupy , âgé de cinq ans , taillé par
M. Perchet le 9 May : la pierre étoit petite ,
guéri.
10. Jean- Noël Sellier , âgé de 5 ans , taillé
par M. Perchet , le 9 May : il avoit deux petites
pierres , mort.
11. Edme Fievet , âgé de 6 ans , taillé pár
M. Perchet le 13 May : la pierre étoit petite ,
guéri.
12. Jacques Defroſiers , âgé de 7 ans , taillé
par M. Perchet le 13 May : il avoit deux petites
pierres , guéri.
13. Louis Moutier , âgé de 12 ans
taillé pár
M. Perchet le 24 May , la pierre étoit groffe
comme un petit oeuf, guéri.
14. M. l'Abbé Turcan , âgé de 40 ans , taillé
le 16 May par M. Perchet ; la pierre étoit petite ,
guéri.
15. M. Le Muet , Marchand de Troyes , âgé de
55 ans ; je l'ai taillé le 30 Juillet dernier , malgré
la chaleur , attendu qu'il étoit en danger par
les grandes douleurs qu'il fouffroit de la pierre ,
je lui en ai tiré une affez groffe.
Voilà , Monfieur , quinze Malades taillés par
l'Appareil latéral , dont deux font morts , douze
font gueris & le dernier le fera inceffamment
>
Vous imagineriez
des gens
-
>
vous bien , Monfieur
affez déraisonnables pour nier ces faits
dans desAffemblées refpectables , & vouloir affoiblir
des témoignages vivans que Mr de l'Académie
Royale des Sciences ont vus avec plaifir, & que
les Curieux & les bons Citoyens , ont épluchés
eux-mêmes,pour rendre hommage à la verité, Oui,
Monfieur, il y a de ces gens déraisonnables; mais
ce
A O UST . 1730. 1329
ce qu'il y a de monftrueux , c'eft qu'il s'en trouve
parmi mes Confreres . En verité , tel qui jouit
de la réputation de bon Chirurgien , devroit
bien fe menager celle de veridique . C'est au Public.
équitable à juger d'un procedé pareil ; pour
moi je ne fouhaite rien tant que l'examen
des faits que j'avance , les Regiftres de l'Hôpital
de la Charité en prouveront douze , & rien n'eſt
plus facile à verifier que les trois autres. J'ay
T'honneur d'être , & c.
7
A Paris , ce 24 Août 1730.
M. Falconet le fils , Docteur en Medecine
, de l'Académie des Belles - Lettres
, &c.
MONSIEUR ;
Démontrer par le raifonnement qu'une décou
verte peut être bonne , c'eſt une façon de mettre
les connoiffeurs en état de juger du merite de
la choſe , mais elle ne perfuade pas tout le monde.
Prouver par des Experiences que la pratique
en eft utile , c'eſt une façon sûre de convaincre
les incrédules , & de ruiner les préjugés:appuyer
enfin cette découverte fur le raifonnement &
Pexperience en même- tems , n'est- ce pas remplir
tout ce que l'on peut exiger de celui qui la
propofe
>
Je n'examine point ici , Monfieur,fi la Méthode
de tailler de la Pierre par l'appareil lateral
que quelques - uns ont nommé à l'Angloife , eft
une opération nouvelle ou non , cela fera difcuzé
ailleurs ; il me fuffit de la propofer comme
une opération excellente , à laquelle on peut appliquer
A O UST . 1730. 1827
pliquer ce que je viens de dire fur une découverte
en general.
>
Tout ce qui regarde la théorie de cette opération
a été parfaitement traité , Monfieur , dans
votre fçavante Thefe : An , educendo calculo ,
cateris anteferendus Apparatus lateralis . Une
érudition recherchée , une Logique judicieufe ,
un parallele exact de cette Méthode avec les
autres en établiffent le mérite , mais il falloit
des faits , & les plus pénetrés de la verité de la
Thefe fe difoient mutuellement , il ne manque
plus que de mettre l'opération en pratique. Permettez
donc , Monfieur , que je vous adreffe
l'Argument victorieux de votre Theſe , c'eft ainfi
que je nomme la Lifte vraye de ceux qui ont
été taillés à Paris par l'Appareil latéral. /
1. Claude Mony , âgé de 8 ans , taillé chez,
une garde , dans la rue Jacob , le 7 Septembre
1729. par M. Perchet , guéri.
2. M. l'Abbé Lambert ; Curé de Sercey , Diocèfe
de Langres , âgé de 61 ans , je l'ai taillé le 9
mai 1730. je lui ai tiré cinq pierres groffes comme
des maffepains , guéri.
3. Pierre la Chapelle , âgé de 9 ans , je l'ai
taillé le 9. Mai : je lui ai tiré deux petites pierres
, guéri.
4. Louis - Martin Caillau , âgé de 8 aus ; je
l'ai taillé le 9 May : je lui ai tiré une pierre
groffe comme un gros Abricot , guéri.
f . Louis Durié , âgé de 7 ans : je l'ai taillé le
13 May , je lui ai tiré une petite pierre , guéri.
6 Louis - Jofeph Coquo , âgé de 9 ans : je l'ai
taillé le 13 May , jè lui ai tiré une groffe pierre ,
guéri.
7. Nicolas Desjardins , âgé de 26 ans , je l'ai
taillé le 23 May : je lui ai tiré une pierre murale
, pleine d'afperités , mort.
8.
1828 MERCURE DE FRANCE
8. Claude Barbereau , âgé de 22 ans : Je l'ai
taillé le 23 May ; je lui ai tiré une très- groffe
pierre , chargée de trois pointes , guéri.
9. Pierre Goupy , âgé de cinq ans , taillé par
M. Perchet le 9 May : la pierre étoit petite ,
guéri.
10. Jean- Noël Sellier , âgé de 5 ans , taillé
par M. Perchet , le 9 May : il avoit deux petites
pierres , mort.
11. Edme Fievet , âgé de 6 ans , taillé pár
M. Perchet le 13 May : la pierre étoit petite ,
guéri.
12. Jacques Defroſiers , âgé de 7 ans , taillé
par M. Perchet le 13 May : il avoit deux petites
pierres , guéri.
13. Louis Moutier , âgé de 12 ans
taillé pár
M. Perchet le 24 May , la pierre étoit groffe
comme un petit oeuf, guéri.
14. M. l'Abbé Turcan , âgé de 40 ans , taillé
le 16 May par M. Perchet ; la pierre étoit petite ,
guéri.
15. M. Le Muet , Marchand de Troyes , âgé de
55 ans ; je l'ai taillé le 30 Juillet dernier , malgré
la chaleur , attendu qu'il étoit en danger par
les grandes douleurs qu'il fouffroit de la pierre ,
je lui en ai tiré une affez groffe.
Voilà , Monfieur , quinze Malades taillés par
l'Appareil latéral , dont deux font morts , douze
font gueris & le dernier le fera inceffamment
>
Vous imagineriez
des gens
-
>
vous bien , Monfieur
affez déraisonnables pour nier ces faits
dans desAffemblées refpectables , & vouloir affoiblir
des témoignages vivans que Mr de l'Académie
Royale des Sciences ont vus avec plaifir, & que
les Curieux & les bons Citoyens , ont épluchés
eux-mêmes,pour rendre hommage à la verité, Oui,
Monfieur, il y a de ces gens déraisonnables; mais
ce
A O UST . 1730. 1329
ce qu'il y a de monftrueux , c'eft qu'il s'en trouve
parmi mes Confreres . En verité , tel qui jouit
de la réputation de bon Chirurgien , devroit
bien fe menager celle de veridique . C'est au Public.
équitable à juger d'un procedé pareil ; pour
moi je ne fouhaite rien tant que l'examen
des faits que j'avance , les Regiftres de l'Hôpital
de la Charité en prouveront douze , & rien n'eſt
plus facile à verifier que les trois autres. J'ay
T'honneur d'être , & c.
7
A Paris , ce 24 Août 1730.
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Résumé : LETTRE de M. Morand, Chirurgien, à M. Falconet le fils, Docteur en Medecine, de l'Académie des Belles-Lettres, &c.
La lettre de M. Morand, Chirurgien, adressée à M. Falconet, Docteur en Médecine, traite de la méthode de taille de la pierre par l'appareil latéral, une technique chirurgicale. Morand insiste sur l'importance de démontrer la valeur d'une découverte par le raisonnement et l'expérience pour convaincre les sceptiques et ruiner les préjugés. Il présente cette méthode comme excellente, sans se prononcer sur son caractère novateur. La théorie de cette opération a été abordée dans la thèse de Falconet, mais des faits concrets sont nécessaires pour prouver son efficacité. Morand fournit une liste de quinze patients opérés avec succès par l'appareil latéral, dont douze guéris et deux décédés. Les cas incluent des personnes de différents âges et conditions, opérées par Morand ou M. Perchet. Morand défie ceux qui nient ces faits, notamment certains de ses confrères, et invite à examiner les registres de l'Hôpital de la Charité pour vérifier les résultats. Il exprime son souhait que les faits soient examinés et jugés équitablement par le public. La lettre se conclut par l'expression de son honneur et de sa disponibilité à fournir des preuves supplémentaires.
Généré par Mistral AI et susceptible de contenir des erreurs.
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138
p. 1829-1830
EXTRAIT d'une Lettre de Marseille du 24 Juillet, sur une Machine singuliere & utile.
Début :
Il y a ici une Eglise assez jolie, où s'assemblent les Pénitens de la Rédemption des Esclaves [...]
Mots clefs :
Machine, Voûte, Machiniste
Afficher :
texteReconnaissance textuelle : EXTRAIT d'une Lettre de Marseille du 24 Juillet, sur une Machine singuliere & utile.
EXTRAIT d'une Lettre de Marseille du
24 Juillet ,fur une Machinefinguliere
& utile .
a ici une Eglife affez jolie , où s'affem-
I blent les Pénitens de la Rédemption des Efclaves
;
teur ,
>
cette Eglife a 17 toifes de longueur , & 4
toifes & demi de largeur dans oeuvre La voute
eft foutenue par deux murailles , l'une de 8 toifes
& demi , & l'autre de 7 toifes & demi de haucette
inégalité vient de l'inégalité du terrain.
La pouffée de la voute demandoit toute
l'épaiffeur du mur mais on n'avoit pas donné
à la terre toute la pouffée qui lui étoit neceffaire
pour l'empêcher de s'étendre ; cette inégalité de
terrain , & ce défaut de pouffée avoit caufé un
élargiffement de dix - huit pouces par le haut
& la voute s'étoit abaiffée de huit ou dix pieds
elle s'étoit même fendue par le milieu dans toute
fa longueur , tout l'édifice menaçoit ruine , on
craignoit qu'il ne vint à crouler tout à coup , on
fe difpofoit à le démolir entierement pour le reprendre
dès les fondemens. Un Machiniſte nommé
Pierre Veran de Vaux , s'offrit au commencement
>
18 30 MERCURE DE FRANCE
cement de cette année , de remettre l'Eglife en
fon premier état , de rapprocher les murailles, &
de relever la voute , on lui promit quinze cent
livres , s'il venoit à bout de fon deffein , il entreprit
ce grand ouvrage quinze jours avant Pâques
, il ne fe fervit que de fimples Leviers de
bois , de plufieurs cordages , & d'un Cabeſtan
la voute à été relevée , les murailles fe font approchées
, les fentes ont difparu , l'Eglife eft en
meilleur état qu'auparavant , & à préſent on y
fait l'Office Divin , au grand étonnement de
tous ceux qui avoient vû il y a quelques mois en
quel état étoit pour lors cette Eglife.
24 Juillet ,fur une Machinefinguliere
& utile .
a ici une Eglife affez jolie , où s'affem-
I blent les Pénitens de la Rédemption des Efclaves
;
teur ,
>
cette Eglife a 17 toifes de longueur , & 4
toifes & demi de largeur dans oeuvre La voute
eft foutenue par deux murailles , l'une de 8 toifes
& demi , & l'autre de 7 toifes & demi de haucette
inégalité vient de l'inégalité du terrain.
La pouffée de la voute demandoit toute
l'épaiffeur du mur mais on n'avoit pas donné
à la terre toute la pouffée qui lui étoit neceffaire
pour l'empêcher de s'étendre ; cette inégalité de
terrain , & ce défaut de pouffée avoit caufé un
élargiffement de dix - huit pouces par le haut
& la voute s'étoit abaiffée de huit ou dix pieds
elle s'étoit même fendue par le milieu dans toute
fa longueur , tout l'édifice menaçoit ruine , on
craignoit qu'il ne vint à crouler tout à coup , on
fe difpofoit à le démolir entierement pour le reprendre
dès les fondemens. Un Machiniſte nommé
Pierre Veran de Vaux , s'offrit au commencement
>
18 30 MERCURE DE FRANCE
cement de cette année , de remettre l'Eglife en
fon premier état , de rapprocher les murailles, &
de relever la voute , on lui promit quinze cent
livres , s'il venoit à bout de fon deffein , il entreprit
ce grand ouvrage quinze jours avant Pâques
, il ne fe fervit que de fimples Leviers de
bois , de plufieurs cordages , & d'un Cabeſtan
la voute à été relevée , les murailles fe font approchées
, les fentes ont difparu , l'Eglife eft en
meilleur état qu'auparavant , & à préſent on y
fait l'Office Divin , au grand étonnement de
tous ceux qui avoient vû il y a quelques mois en
quel état étoit pour lors cette Eglife.
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Résumé : EXTRAIT d'une Lettre de Marseille du 24 Juillet, sur une Machine singuliere & utile.
Une lettre de Marseille datée du 24 juillet décrit une église fréquentée par les Pénitents de la Rédemption des Esclaves. L'église mesure 17 toises de longueur et 4 toises et demi de largeur. Sa voûte, soutenue par deux murailles inégales en hauteur, a subi des dommages en raison de l'inégalité du terrain et d'un manque de pression sur la terre. Ces problèmes ont causé un élargissement et un abaissement de la voûte, ainsi qu'une fissure sur toute sa longueur, menaçant l'effondrement de l'édifice. Pierre Veran de Vaux, un machiniste, a proposé de restaurer l'église au début de l'année. Quinze jours avant Pâques, il a utilisé des leviers de bois, des cordages et un cabestan pour relever la voûte, rapprocher les murailles et réparer les fissures. L'église est désormais en meilleur état qu'auparavant, permettant la reprise des offices divins, au grand étonnement de tous.
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139
p. 1830-1831
« On nous écrit de Caën que le 12 du mois de Juillet dernier, il se fit un exercice public au [...] »
Début :
On nous écrit de Caën que le 12 du mois de Juillet dernier, il se fit un exercice public au [...]
Mots clefs :
Carte de l'Europe, Collège, Estampes , Antoine Watteau
Afficher :
texteReconnaissance textuelle : « On nous écrit de Caën que le 12 du mois de Juillet dernier, il se fit un exercice public au [...] »
On nous écrit de Caen que le 12 du mois de
Juillet dernier il fe fit un exercice public au
College du Bois , fur toute l'Andrienne de Terence
; on ouvrit l'Exercice par la récitation du fixiéme
Livre de Telemaque , traduit en Vers Latins
, comme nous l'avons dit dans un de nos
Journaux , par M. Heurtauld , Profeffeur dans
le même College.
Le 21 du même mois il y eut dans le même
College un autre Exercice fur les trois premiers
Livres de Quint- Curce ; on devoit ouvrir cet
Exercice par la récitation du feptiéme & du huitiéme
Livre de Telemaque , traduits par le même
Auteur qui a entrepris le Poeme entier , mais
l'indifpofition d'un Ecolier en empêcha l'éxecution.
L'Affemblée étoit confiderable , & compofée
de perfonnes de diftinction & de fçavoir , qui
ne font pas en petit nombre dans cette Ville.
Le fieur Guillaume Danet , vient de mettre
au jour une nouvelle Carte de l Europe , dreffée
fur les dernieres Obfervations Aftronomiques
, & fur les Itineraires anciens & modernes
;
A O UST. 1730. 1831
nes ; divifée en fes principales parties , exactement
conforme aux poffeffions des Rois & Prinornée
outre cela d'une Bor- ces d'aujourd'hui ;
dure d'un pouce de large , utile & curieuſe , reprefentant
les Armoiries des Royaumes , Républiques
ou Cantons , & autres Etats Souverains,
Cette Carte eft de la derniere utilité pour toutes
fortes de perfonnes , & particulierement
pour le
foulagement de la mémoire des jeunes perfonnes
qu'on veut inftruire dans la Géographie ou dans
la connoiffance de l'ufage de la Carte. Elle fe
Pont Novend
à Paris , chez ledit fieur Danet ,
tre-Dame , à la Sphere Royale,
Il vient de paroître deux nouvelles Eſtampes
en large , de Watteau , d'une compofition admirable
, & toujours d'un gout noble & galand.
Elles fe vendent chez Chereau , rue S. Jacque s ,
& Surugue , rue des Noyers , fous le titre de
Pifle de Cythere , & les Charmes de la vie.
> a ac-
M. de Maifons , Prefident à Mortier
quis depuis peu une très-belle Antique , repre- fentant l'Amour . On a mis au bas ces deux Vers
de M. de Voltaire.
Qui que tu fois , voici ton Maître.
Il l'eft , ou le fut , on doit l'être.
Le 4 Juillet dernier , le Roy fit choix du fieur
Godin pour remplir la place d'Aftronome
affocié
de l'Académie Royale des Sciences , vacante par la promotion du fieur Lieutaud , à celle d'Aftronome-
Penfionnaire
.
Juillet dernier il fe fit un exercice public au
College du Bois , fur toute l'Andrienne de Terence
; on ouvrit l'Exercice par la récitation du fixiéme
Livre de Telemaque , traduit en Vers Latins
, comme nous l'avons dit dans un de nos
Journaux , par M. Heurtauld , Profeffeur dans
le même College.
Le 21 du même mois il y eut dans le même
College un autre Exercice fur les trois premiers
Livres de Quint- Curce ; on devoit ouvrir cet
Exercice par la récitation du feptiéme & du huitiéme
Livre de Telemaque , traduits par le même
Auteur qui a entrepris le Poeme entier , mais
l'indifpofition d'un Ecolier en empêcha l'éxecution.
L'Affemblée étoit confiderable , & compofée
de perfonnes de diftinction & de fçavoir , qui
ne font pas en petit nombre dans cette Ville.
Le fieur Guillaume Danet , vient de mettre
au jour une nouvelle Carte de l Europe , dreffée
fur les dernieres Obfervations Aftronomiques
, & fur les Itineraires anciens & modernes
;
A O UST. 1730. 1831
nes ; divifée en fes principales parties , exactement
conforme aux poffeffions des Rois & Prinornée
outre cela d'une Bor- ces d'aujourd'hui ;
dure d'un pouce de large , utile & curieuſe , reprefentant
les Armoiries des Royaumes , Républiques
ou Cantons , & autres Etats Souverains,
Cette Carte eft de la derniere utilité pour toutes
fortes de perfonnes , & particulierement
pour le
foulagement de la mémoire des jeunes perfonnes
qu'on veut inftruire dans la Géographie ou dans
la connoiffance de l'ufage de la Carte. Elle fe
Pont Novend
à Paris , chez ledit fieur Danet ,
tre-Dame , à la Sphere Royale,
Il vient de paroître deux nouvelles Eſtampes
en large , de Watteau , d'une compofition admirable
, & toujours d'un gout noble & galand.
Elles fe vendent chez Chereau , rue S. Jacque s ,
& Surugue , rue des Noyers , fous le titre de
Pifle de Cythere , & les Charmes de la vie.
> a ac-
M. de Maifons , Prefident à Mortier
quis depuis peu une très-belle Antique , repre- fentant l'Amour . On a mis au bas ces deux Vers
de M. de Voltaire.
Qui que tu fois , voici ton Maître.
Il l'eft , ou le fut , on doit l'être.
Le 4 Juillet dernier , le Roy fit choix du fieur
Godin pour remplir la place d'Aftronome
affocié
de l'Académie Royale des Sciences , vacante par la promotion du fieur Lieutaud , à celle d'Aftronome-
Penfionnaire
.
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Résumé : « On nous écrit de Caën que le 12 du mois de Juillet dernier, il se fit un exercice public au [...] »
Le 12 juillet, le Collège du Bois à Caen a organisé un exercice public durant lequel l'Andrienne de Térence a été interprétée. L'événement a débuté par la récitation du sixième livre de Télémaque, traduit en vers latins par M. Heurtauld. Le 21 juillet, un autre exercice sur les trois premiers livres de Quint-Curce a été perturbé par l'indisposition d'un écolier. Les assemblées étaient composées de personnes distinguées et savantes. Guillaume Danet a publié une nouvelle carte de l'Europe, utile pour l'instruction géographique, disponible à Paris. Deux estampes de Watteau, 'Pilule de Cythère' et 'Les Charmes de la vie', sont en vente chez Chereau et Surugue. M. de Maisons a acquis une antique représentant l'Amour, accompagnée de vers de M. de Voltaire. Le 4 juillet, M. Godin a été choisi pour devenir astronome associé à l'Académie Royale des Sciences, remplaçant M. Lieutaud promu astronome pensionnaire.
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140
p. *1832-1832
AIR.
Début :
Quels affreux tourbillons ! quels éclairs ! quel tonnerre ! [...]
Mots clefs :
Dieux
Afficher :
texteReconnaissance textuelle : AIR.
AIR.
Uels affreux tourbillons ! quels éclairs !
quel tonnerre !
Quel débris ! Dieux ! que d'abîmes ouverts ?
Ah! C'en eft fait , les Elémens en guerre ,
Vont bientôt m'engloutir fous l'Empire des
Mers.
Le trépas n'a rien qui m'étonne ;
L'on defcend tôt ou tard dans la nuit du Tombeau.
Mais qu'un Buveur , qu'un enfant de la
Tonne ...
O défefpoir ! ah ! j'en friffonne.
Faudra-t-il , juftes Dieux , que je meure dans
l'eau !
Uels affreux tourbillons ! quels éclairs !
quel tonnerre !
Quel débris ! Dieux ! que d'abîmes ouverts ?
Ah! C'en eft fait , les Elémens en guerre ,
Vont bientôt m'engloutir fous l'Empire des
Mers.
Le trépas n'a rien qui m'étonne ;
L'on defcend tôt ou tard dans la nuit du Tombeau.
Mais qu'un Buveur , qu'un enfant de la
Tonne ...
O défefpoir ! ah ! j'en friffonne.
Faudra-t-il , juftes Dieux , que je meure dans
l'eau !
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141
p. 1990-1991
Abregé de l'Histoire d'Angleterre [titre d'après la table]
Début :
ABREGÉ DE L'HISTOIRE D'ANGLETERRE, avec des Reflexions [...]
Mots clefs :
Histoire de l'Angleterre, Angleterre, Histoire
Afficher :
texteReconnaissance textuelle : Abregé de l'Histoire d'Angleterre [titre d'après la table]
BREGE' DE L'HISTOIRE D'ANGLETERRE
, avec des Reflexions
Politiques & Hiftoriques fur les Regnes
des Rois , leurs caracteres , leurs moeurs ,
leurs fucceffions au Trône , & tous les
autres évenemens remarquables jufqu'à
la Révolution de 1688. inclufivement.
Tiré des Memoires & des Manufcrits
les plus autentiques , tirez de l'Anglois
de M. Higgons , par M. L. B. D. G. vol.
in- 8. de 414. pages fans la Préface de
l'Auteur , & celle du Traducteur . A la
Haye , chez T. Jonſton , 1729 .
Si nous en croyons l'Auteur Anglois
de cet Ouvrage , c'eft une Maxime reçûe
dans tous les temps & dans tous les Pays
de ne pas écrire l'Hiftoire du fiecle où
l'on vit , & c'eft en confequence qu'il a ,
dit- il, laiffé fon Manuſcrit enfeveli dans la
pouffiere pendant 26. ans . , &c. Cette maxime
paroîtra peut -être trop geherale, &
on pourroit dire bien des chofes en faveur
de l'Hiftoire écrite dans le temps auquel
les évenemens font arrivez . Quoiqu'il en
foit , le Traducteur prétend que de toutes
SEPTEMBRE. 1730. 1991
tes les Hiftoires d'Angleterre celle- cy eft
la plus intereffante , tant pour les Souverains
que pour les Miniftres , & même
pour tous ceux qui fouhaitent apprendre
foncierement la forme du Gouvernement,
les Loix fondamentales, les Maximes , les
Moeurs , les Coûtumes de la Grand'Bretagne
: c'eft de quoi nous laiffons le jugement
au Public .
A l'occafion de cet Ouvrage nous ap
prendrons aux Amateurs de l'Hiftoire ,
que M *** a traduit en François l'Hif
toire generale d'Angletetre , écrite par le
Chevalier Richard Baker , celebre Hiftorien
Anglois , & continuée par J. Philips
, jufqu'au Couronnement du Roi
Charles II . arrivé en 1661. ce qui fait un
Corps complet de toute l'Hiftoire d'Angleterre
, écrite en notre Langue & prête
à imprimer. On y trouve un grand nombre
de Pieces originales qui n'ont jamais
parues dans le Public , & plufieurs autres
chofes très remarquables. Le Traducteur,
au refte, quoique François , doit paffer pour
un homme très -verfé dans la Langue &
dans la connoiffance des affaires & du génie
de la Nation Angloife , ayant paffé
tout jeune en Angleterre , où il a demeuré
plus de quinze ans.
, avec des Reflexions
Politiques & Hiftoriques fur les Regnes
des Rois , leurs caracteres , leurs moeurs ,
leurs fucceffions au Trône , & tous les
autres évenemens remarquables jufqu'à
la Révolution de 1688. inclufivement.
Tiré des Memoires & des Manufcrits
les plus autentiques , tirez de l'Anglois
de M. Higgons , par M. L. B. D. G. vol.
in- 8. de 414. pages fans la Préface de
l'Auteur , & celle du Traducteur . A la
Haye , chez T. Jonſton , 1729 .
Si nous en croyons l'Auteur Anglois
de cet Ouvrage , c'eft une Maxime reçûe
dans tous les temps & dans tous les Pays
de ne pas écrire l'Hiftoire du fiecle où
l'on vit , & c'eft en confequence qu'il a ,
dit- il, laiffé fon Manuſcrit enfeveli dans la
pouffiere pendant 26. ans . , &c. Cette maxime
paroîtra peut -être trop geherale, &
on pourroit dire bien des chofes en faveur
de l'Hiftoire écrite dans le temps auquel
les évenemens font arrivez . Quoiqu'il en
foit , le Traducteur prétend que de toutes
SEPTEMBRE. 1730. 1991
tes les Hiftoires d'Angleterre celle- cy eft
la plus intereffante , tant pour les Souverains
que pour les Miniftres , & même
pour tous ceux qui fouhaitent apprendre
foncierement la forme du Gouvernement,
les Loix fondamentales, les Maximes , les
Moeurs , les Coûtumes de la Grand'Bretagne
: c'eft de quoi nous laiffons le jugement
au Public .
A l'occafion de cet Ouvrage nous ap
prendrons aux Amateurs de l'Hiftoire ,
que M *** a traduit en François l'Hif
toire generale d'Angletetre , écrite par le
Chevalier Richard Baker , celebre Hiftorien
Anglois , & continuée par J. Philips
, jufqu'au Couronnement du Roi
Charles II . arrivé en 1661. ce qui fait un
Corps complet de toute l'Hiftoire d'Angleterre
, écrite en notre Langue & prête
à imprimer. On y trouve un grand nombre
de Pieces originales qui n'ont jamais
parues dans le Public , & plufieurs autres
chofes très remarquables. Le Traducteur,
au refte, quoique François , doit paffer pour
un homme très -verfé dans la Langue &
dans la connoiffance des affaires & du génie
de la Nation Angloife , ayant paffé
tout jeune en Angleterre , où il a demeuré
plus de quinze ans.
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Résumé : Abregé de l'Histoire d'Angleterre [titre d'après la table]
Le texte présente 'Brége' de l'Histoire d'Angleterre', traduit de l'anglais par M. L. B. D. G. et publié en 1729. Cet ouvrage, rédigé par M. Higgons, couvre les règnes des rois d'Angleterre, leurs caractères, leurs mœurs, leurs successions et les événements marquants jusqu'à la Révolution de 1688. L'auteur a laissé son manuscrit inédit pendant 26 ans, respectant la règle de ne pas écrire l'histoire contemporaine. Le traducteur souligne l'intérêt de cette histoire pour comprendre les souverains, les ministres et le gouvernement britannique, ainsi que ses lois fondamentales, maximes, mœurs et coutumes. Le texte mentionne également une autre traduction en français de l'histoire générale d'Angleterre par le Chevalier Richard Baker, continuée par J. Philips jusqu'au couronnement du roi Charles II en 1661. Cette traduction inclut de nombreuses pièces originales inédites et est prête à être imprimée. Le traducteur, bien que français, est décrit comme très compétent en langue et affaires anglaises, ayant vécu plus de quinze ans en Angleterre.
Généré par Mistral AI et susceptible de contenir des erreurs.
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142
p. 1991-1992
« MEMOIRES D'ARTILLERIE, recüeillis par M. Surirey de S. Remy, Lieutenant [...] »
Début :
MEMOIRES D'ARTILLERIE, recüeillis par M. Surirey de S. Remy, Lieutenant [...]
Afficher :
texteReconnaissance textuelle : « MEMOIRES D'ARTILLERIE, recüeillis par M. Surirey de S. Remy, Lieutenant [...] »
MEMOIRES D'ARTILLERIE ,
recüeillis
1992 MERCURE DE FRANCE
cüeillis par M. Surirey de S. Remy , Lieutenant
du Grand - Maître de l'Artillerie
de France : Ouvrage enrichi de plus de
200. Planches en Taille- douce . Deuxième
Edition augmentée. A Paris , ruë S. Jacchez
Gab. Martin. 2. vol . in-4. prix
ques
40% livres
.
SUITE des Memoires & Avantures
'd'un homme de qualité qui s'eft retiré
du monde. Chez le même . 2. vol . in- 1 z.
3. livres.
OEUVRES de M. Jean de la Chapelle,
de l'Académie Françoife , contenant les
Amours de Catulle , fes Pieces de Théatre
& Difcours Académiques . Chez le
même. 2. vol . in - 12 . 5. livres .
NOUVEAU RECUEIL d'Ouvrages
'de M. de S. Evremont. Idem in- 12 .
35. fols.
recüeillis
1992 MERCURE DE FRANCE
cüeillis par M. Surirey de S. Remy , Lieutenant
du Grand - Maître de l'Artillerie
de France : Ouvrage enrichi de plus de
200. Planches en Taille- douce . Deuxième
Edition augmentée. A Paris , ruë S. Jacchez
Gab. Martin. 2. vol . in-4. prix
ques
40% livres
.
SUITE des Memoires & Avantures
'd'un homme de qualité qui s'eft retiré
du monde. Chez le même . 2. vol . in- 1 z.
3. livres.
OEUVRES de M. Jean de la Chapelle,
de l'Académie Françoife , contenant les
Amours de Catulle , fes Pieces de Théatre
& Difcours Académiques . Chez le
même. 2. vol . in - 12 . 5. livres .
NOUVEAU RECUEIL d'Ouvrages
'de M. de S. Evremont. Idem in- 12 .
35. fols.
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Résumé : « MEMOIRES D'ARTILLERIE, recüeillis par M. Surirey de S. Remy, Lieutenant [...] »
Le document liste plusieurs publications. Les 'Mémoires d'Artillerie' de M. Surirey de Saint-Remy sont disponibles en deux volumes in-4 au prix de 40 livres. La 'Suite des Mémoires & Aventures d'un homme de qualité' est publiée en deux volumes in-12 à 3 livres. Les 'Œuvres de M. Jean de la Chapelle' incluent des poèmes et des pièces de théâtre, en deux volumes in-12 à 5 livres. Le 'Nouveau Recueil d'Ouvrages de M. de Saint-Évremont' contient 35 feuilles en in-12. Toutes ces publications sont vendues chez Gab. Martin, rue Saint-Jacques.
Généré par Mistral AI et susceptible de contenir des erreurs.
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143
p. 1992-1998
Essais hebdomadaires sur plusieurs sujets, [titre d'après la table]
Début :
ESSAIS HEBDOMADAIRES sur plusieurs Sujets interessans. A Paris, ruë [...]
Mots clefs :
Femmes, Hommes, Coeur, Sentiments
Afficher :
texteReconnaissance textuelle : Essais hebdomadaires sur plusieurs sujets, [titre d'après la table]
ESSAIS HEBDOMADAIRES fur plu
fieurs Sujets intereffans. A Paris , ruë
Jacques , chez Et . Ganeau , 1730. Par
M. Dupuy, cy- devant Secretaire au Traité
de Paix de Rifwick. Brochure de 67. pages
, compris la Préface qui en contient
30. On diftribue ces Effais tous les Lundis
de chaque Semaine .
Cet
SEPTEMBRE. 1730. 1993
Cet Ouvrage ne paroît point du tout
fait à la hâte ; on le trouye écrit , au contraire
, avec grand fọin , & il y a lieu de
croire qu'il fera gouté du Public . L'Auteur
rapporte à la 59. page une Lettre de
M. Abbadic à M. Bayle , où l'on trouve
ce jugement fur les Ouvrages de ce dernier
: F'ai lu votre Journal , fans compliment
il m'a extraordinairement plû ; il y
a par tout de la politeffe , du tour , de l'efprit
, de l'érudition , du raifonnement & un
certain difcernement de Philofophe , une feverité
de raison que tous les grands hommes
&c. n'ont pas
On trouve dans la feconde femaine une
Lettre de M. Le Clerc à M. Bayle , qui
lui parle avec cette franchiſe au fujet de
fon Journal qui commençoit alors à paroître.
On dit en general que l'Auteur des
Nouvelles s'étend trop fur des chofes qui ne
ne font pas fi neceffaires , & qu'on pourroit
aifement réduire ... Quelques autres difent
que ce qu'on fouhaite n'est pas d'avoir tous
les mois des Reflexions de l'Auteur fur les
Livres qu'on imprime , mais des Extraits
fideles par où l'on puiffe voir s'ils meritent
qu'on les achete ou qu'on les life . On enſçaura
bienjuger enfuite fans les lumieres de l'Auteur
qui débite mal à propos ( ce font les termes
d'un homme d'efprit ) fes lieux communs
à l'occafion du titre des Livres .
Le
1994 MERCURE DE FRANCE
Le foin que l'Auteur prend de juftifier
par tout la Religion Proteftante , eft loudble,
dit- on , mais il n'eft pas de faifon , & il
doit referver les remarques qu'il fait fur ce
Sujet pour quelque Livre de Controverſe &c.
On dit que fur l'Article du P. Thomaffin
page 213. il valoit mieux faire un Extrait
des matieres qu'il traite & de la Méthode
qu'il obferve que de le railler & de railler.
les Peres.
Toutes ces Lettres écrites par des Sçavans
ou par des perfonnes de confideration
à M. Bayle , fe font lire avec plaifir.
La penultiéme qui remplit cette feconde
femaine , écrite par M. du Rondel en Septembre
1684. ( toutes les autres font de
cette année ) contient un fait affez ſingulier
; le voici :
A neuf heures du matin , après un quart
d'heure de pluye , le vent venant tout à
coup à écarter les nuages , les pouffa dans
une Vallée , & nous préfenta à quelques
500. pas de Rochefort en Ardenne un des
plus beaux fpectacles du monde ; c'étoit
un Iris tout nouveau ; la matiere qui le
formoit n'étoit point courbée vers la terre
, pour en faire un Arc en Ciel , comme
il arrive d'ordinaire , ni renversée vers le
Ciel , comme il arrive quelquefois . C'étoient
des nuages droits & perpendiculaires
, à peu près comme de longues colonnes
,
SEPTEMBRE. 1730. 1995
Ionnes dont la premiere étoit verte , la
feconde rouge , la troifiéme orangée & la
quatrième bleue , contre le mélange ordinaire
des couleurs de ce méteore . Ces
colonnes étoient toutes claires & tranfparentes
, & laiffoient voir diftinctement les
objets qui étoient derriere , comme des
Bois , des Collines , des Châteaux &c, &
quand elles vinrent à s'évanouir , elles
commencerent par l'orangée & par la
rouge. Ce fpectacle dura environ un demi
quart d'heure. Je ne doute point que
ce Phénomene , que j'appelle nouveau ,
n'ait été vû autrefois ; mais comme perfonne
n'a encore parlé d'un Iris perpendiculaire
, c'eft pour cette raifon que je
l'aiappellé nouveau .
On voit par la troifiéme Semaine que
cet Ouvrage fe foutient ; on y voit le
même ordre , même politeffe de ftile &
même efprit. Il eft queftion ici de Reflexions
fur les femmes ; en voici quel
ques unes.
Les hommes eftiment trop les femmes,
ou ne les eftiment pas affez .
Une femme coquette s'attache plus à
furprendre l'eftime des hommes qu'à la
mériter. Un homme galant eft de même
à l'égard des femmes &c .
La naïveté bien imitée flatte les hom
mes & fait honneur aux femmes ; de tous
les
1996 MERCURE DE FRANCE
"
"
les filets qu'elles nous tendent , il n'y en
a point où nous foyons pris plus agréablement
& plus promtement .
Si le goût que les hommes ont pour les
femmes n'avoit pas fes variations , fes ralentiffemens
, que deviendroient les Arts,
les Sciences & les affaires ?
Les femmes pour ſe garantir de l'amour
ont leur temperamment à furmonter , les
follicitations continuelles des hommes à
foûtenir , les détours artificieux de certaines
Emiffaires à demêler , la force de
l'exemple & de la coûtume à vaincre ;
tout confpire à amollir leur coeur. Dès
l'enfance , pour ainfi parler , de tendres
Chanfons les préparent à être fenfibles au
langage amoureux ; livres , fpectacles ,
entretiens , repas où regne la licence ; il
n'y a rien qui ne concoure à leur faire
fouhaiter de brûler d'un feu qui leur paroit
doux , dont elles fentent en ellesmêmes
la fource , & fans lequel la vie leur
paroît languiffante. Devons- nous être furpris
fi la chafteté eft une vertu fi rare ? &
ne devons-nous pas , au contraire , regarder
avec admiration les femmes qui au
milieu de tant d'écueils évitent le naufrage
?
Il eſt plus aifé à une femme qui n'eft
que belle de faire plufieurs conquêtes
que d'en conferver une : les triomphes
d'une
SEPTEMBRE . 1730. 1997
d'une femme qui a beaucoup d'efprit &
peu de beauté font moins faciles & plus
durables.
Fierté dans le maintien & dans le dif
cours , preuve très équivoque qu'il y en
ait dans la conduite & dans les fentimens.
Il y auroit de l'injuftice à ne pas convenir
que les hommes ont beaucoup d'obligation
aux Dames : ne leur doivent - ils
pas ce qu'ils ont d'agrément dans les manieres
, de délicatefle dans les fentimens ,
de complaifance dans l'humeur , de fineffe
dans l'eſprit ? le defir de leur plaire
eft pour eux un puiffant aiguillon pour
les animer à acquerir du mérite.
Quelque douceur , quelque fincerité
que nous annoncent les yeux , les traits
du vifage , le fon de la voix d'une femme
, nous n'en devons pas être plus affurés
des fentimens de fon coeur : le veritable
caractere des femmes eft communément
incompréhenfible ; elles ont le pri
vilege de tromper les hommes, quand elles
veulent leur foibleffe pour
elles augmente
la difficulté qu'il y a de les connoître
; non feulement ils ne fentent pas
quand elles les trompent avec adreffe ,
mais lors même qu'elles veulent s'épargner
le foin d'y employer l'artifice : foit
par leur art , foit par la vanité des hommes
, elles leur cachent prefque toûjours
E ce
1998 MERCURE DE FRANCE
ce qu'elles ont interêt qu'ils ignorent ,
fur tout quand ils les aiment de bonne
foi , & qu'elles ont fçû les perfuader qu'elles
les aiment.
pas
Nous finirons par cette Reflexion qu'on
trouve à la page 210. J'eftime , Monfieur,
qu'il n'y a que deux fortes de femmes qui
ne foient diffimulées : celles en qui
tous principes d'honneur font éteints , &
qui ont renoncé à tout ménagement pour
leur réputation , & celles qui ayant reçû
de leurs parens une bonne éducation
font comme naturellement vertueufes
n'ont jamais laiffé gliffer dans leur
coeur aucun fentiment qu'elles ne puiffent
avoüer.
fieurs Sujets intereffans. A Paris , ruë
Jacques , chez Et . Ganeau , 1730. Par
M. Dupuy, cy- devant Secretaire au Traité
de Paix de Rifwick. Brochure de 67. pages
, compris la Préface qui en contient
30. On diftribue ces Effais tous les Lundis
de chaque Semaine .
Cet
SEPTEMBRE. 1730. 1993
Cet Ouvrage ne paroît point du tout
fait à la hâte ; on le trouye écrit , au contraire
, avec grand fọin , & il y a lieu de
croire qu'il fera gouté du Public . L'Auteur
rapporte à la 59. page une Lettre de
M. Abbadic à M. Bayle , où l'on trouve
ce jugement fur les Ouvrages de ce dernier
: F'ai lu votre Journal , fans compliment
il m'a extraordinairement plû ; il y
a par tout de la politeffe , du tour , de l'efprit
, de l'érudition , du raifonnement & un
certain difcernement de Philofophe , une feverité
de raison que tous les grands hommes
&c. n'ont pas
On trouve dans la feconde femaine une
Lettre de M. Le Clerc à M. Bayle , qui
lui parle avec cette franchiſe au fujet de
fon Journal qui commençoit alors à paroître.
On dit en general que l'Auteur des
Nouvelles s'étend trop fur des chofes qui ne
ne font pas fi neceffaires , & qu'on pourroit
aifement réduire ... Quelques autres difent
que ce qu'on fouhaite n'est pas d'avoir tous
les mois des Reflexions de l'Auteur fur les
Livres qu'on imprime , mais des Extraits
fideles par où l'on puiffe voir s'ils meritent
qu'on les achete ou qu'on les life . On enſçaura
bienjuger enfuite fans les lumieres de l'Auteur
qui débite mal à propos ( ce font les termes
d'un homme d'efprit ) fes lieux communs
à l'occafion du titre des Livres .
Le
1994 MERCURE DE FRANCE
Le foin que l'Auteur prend de juftifier
par tout la Religion Proteftante , eft loudble,
dit- on , mais il n'eft pas de faifon , & il
doit referver les remarques qu'il fait fur ce
Sujet pour quelque Livre de Controverſe &c.
On dit que fur l'Article du P. Thomaffin
page 213. il valoit mieux faire un Extrait
des matieres qu'il traite & de la Méthode
qu'il obferve que de le railler & de railler.
les Peres.
Toutes ces Lettres écrites par des Sçavans
ou par des perfonnes de confideration
à M. Bayle , fe font lire avec plaifir.
La penultiéme qui remplit cette feconde
femaine , écrite par M. du Rondel en Septembre
1684. ( toutes les autres font de
cette année ) contient un fait affez ſingulier
; le voici :
A neuf heures du matin , après un quart
d'heure de pluye , le vent venant tout à
coup à écarter les nuages , les pouffa dans
une Vallée , & nous préfenta à quelques
500. pas de Rochefort en Ardenne un des
plus beaux fpectacles du monde ; c'étoit
un Iris tout nouveau ; la matiere qui le
formoit n'étoit point courbée vers la terre
, pour en faire un Arc en Ciel , comme
il arrive d'ordinaire , ni renversée vers le
Ciel , comme il arrive quelquefois . C'étoient
des nuages droits & perpendiculaires
, à peu près comme de longues colonnes
,
SEPTEMBRE. 1730. 1995
Ionnes dont la premiere étoit verte , la
feconde rouge , la troifiéme orangée & la
quatrième bleue , contre le mélange ordinaire
des couleurs de ce méteore . Ces
colonnes étoient toutes claires & tranfparentes
, & laiffoient voir diftinctement les
objets qui étoient derriere , comme des
Bois , des Collines , des Châteaux &c, &
quand elles vinrent à s'évanouir , elles
commencerent par l'orangée & par la
rouge. Ce fpectacle dura environ un demi
quart d'heure. Je ne doute point que
ce Phénomene , que j'appelle nouveau ,
n'ait été vû autrefois ; mais comme perfonne
n'a encore parlé d'un Iris perpendiculaire
, c'eft pour cette raifon que je
l'aiappellé nouveau .
On voit par la troifiéme Semaine que
cet Ouvrage fe foutient ; on y voit le
même ordre , même politeffe de ftile &
même efprit. Il eft queftion ici de Reflexions
fur les femmes ; en voici quel
ques unes.
Les hommes eftiment trop les femmes,
ou ne les eftiment pas affez .
Une femme coquette s'attache plus à
furprendre l'eftime des hommes qu'à la
mériter. Un homme galant eft de même
à l'égard des femmes &c .
La naïveté bien imitée flatte les hom
mes & fait honneur aux femmes ; de tous
les
1996 MERCURE DE FRANCE
"
"
les filets qu'elles nous tendent , il n'y en
a point où nous foyons pris plus agréablement
& plus promtement .
Si le goût que les hommes ont pour les
femmes n'avoit pas fes variations , fes ralentiffemens
, que deviendroient les Arts,
les Sciences & les affaires ?
Les femmes pour ſe garantir de l'amour
ont leur temperamment à furmonter , les
follicitations continuelles des hommes à
foûtenir , les détours artificieux de certaines
Emiffaires à demêler , la force de
l'exemple & de la coûtume à vaincre ;
tout confpire à amollir leur coeur. Dès
l'enfance , pour ainfi parler , de tendres
Chanfons les préparent à être fenfibles au
langage amoureux ; livres , fpectacles ,
entretiens , repas où regne la licence ; il
n'y a rien qui ne concoure à leur faire
fouhaiter de brûler d'un feu qui leur paroit
doux , dont elles fentent en ellesmêmes
la fource , & fans lequel la vie leur
paroît languiffante. Devons- nous être furpris
fi la chafteté eft une vertu fi rare ? &
ne devons-nous pas , au contraire , regarder
avec admiration les femmes qui au
milieu de tant d'écueils évitent le naufrage
?
Il eſt plus aifé à une femme qui n'eft
que belle de faire plufieurs conquêtes
que d'en conferver une : les triomphes
d'une
SEPTEMBRE . 1730. 1997
d'une femme qui a beaucoup d'efprit &
peu de beauté font moins faciles & plus
durables.
Fierté dans le maintien & dans le dif
cours , preuve très équivoque qu'il y en
ait dans la conduite & dans les fentimens.
Il y auroit de l'injuftice à ne pas convenir
que les hommes ont beaucoup d'obligation
aux Dames : ne leur doivent - ils
pas ce qu'ils ont d'agrément dans les manieres
, de délicatefle dans les fentimens ,
de complaifance dans l'humeur , de fineffe
dans l'eſprit ? le defir de leur plaire
eft pour eux un puiffant aiguillon pour
les animer à acquerir du mérite.
Quelque douceur , quelque fincerité
que nous annoncent les yeux , les traits
du vifage , le fon de la voix d'une femme
, nous n'en devons pas être plus affurés
des fentimens de fon coeur : le veritable
caractere des femmes eft communément
incompréhenfible ; elles ont le pri
vilege de tromper les hommes, quand elles
veulent leur foibleffe pour
elles augmente
la difficulté qu'il y a de les connoître
; non feulement ils ne fentent pas
quand elles les trompent avec adreffe ,
mais lors même qu'elles veulent s'épargner
le foin d'y employer l'artifice : foit
par leur art , foit par la vanité des hommes
, elles leur cachent prefque toûjours
E ce
1998 MERCURE DE FRANCE
ce qu'elles ont interêt qu'ils ignorent ,
fur tout quand ils les aiment de bonne
foi , & qu'elles ont fçû les perfuader qu'elles
les aiment.
pas
Nous finirons par cette Reflexion qu'on
trouve à la page 210. J'eftime , Monfieur,
qu'il n'y a que deux fortes de femmes qui
ne foient diffimulées : celles en qui
tous principes d'honneur font éteints , &
qui ont renoncé à tout ménagement pour
leur réputation , & celles qui ayant reçû
de leurs parens une bonne éducation
font comme naturellement vertueufes
n'ont jamais laiffé gliffer dans leur
coeur aucun fentiment qu'elles ne puiffent
avoüer.
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Résumé : Essais hebdomadaires sur plusieurs sujets, [titre d'après la table]
Le texte présente les 'Essais Hebdomadaires', une brochure publiée à Paris en 1730 par M. Dupuy, ancien secrétaire au Traité de Paix de Ryswick. Cette brochure, distribuée chaque lundi, contient des sujets variés et est rédigée avec soin. La première semaine inclut une lettre de M. Abbadie à M. Bayle, louant le journal de ce dernier pour sa politesse, son esprit et son érudition. La seconde semaine contient une lettre de M. Le Clerc à M. Bayle, discutant des critiques sur les 'Nouvelles', notamment sur l'étendue des réflexions de l'auteur et la préférence pour des extraits fidèles des livres. Le 'Mercure de France' mentionne que l'auteur des 'Essais Hebdomadaires' justifie fréquemment la religion protestante, mais de manière maladroite. Il est également critiqué pour avoir raillé le Père Thomassin plutôt que de faire un extrait de ses matières. Le texte inclut une lettre de M. du Rondel décrivant un phénomène météorologique rare observé en 1684 : un arc-en-ciel perpendiculaire avec des colonnes de couleurs distinctes. La troisième semaine de la brochure traite des réflexions sur les femmes, soulignant des aspects tels que l'estimation des hommes envers elles, la coquetterie, et la difficulté de conserver une conquête. Le texte explore également la naïveté, les variations du goût des hommes, et les défis auxquels les femmes font face pour préserver leur chasteté. Il conclut en affirmant que seules deux sortes de femmes ne sont pas dissimulées : celles sans principes d'honneur et celles éduquées pour être vertueuses.
Généré par Mistral AI et susceptible de contenir des erreurs.
Généré par Mistral AI et susceptible de contenir des erreurs.
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144
p. 1998-2001
Les quatre Facardins &c. [titre d'après la table]
Début :
LES QUATRE FACARDINS, Conte. Par M. le Comte Antoine Hamilton. [...]
Mots clefs :
Conte
Afficher :
texteReconnaissance textuelle : Les quatre Facardins &c. [titre d'après la table]
LES QUATRE FACARDINS , Conte.
Par M. le Comte Antoine Hamilton.
A Paris , ruë S. Jacques , chez Jean François
Joffe 1730. in 12. de 328. pages.
Cet Ouvrage prefque tout écrit en Profe
, & fort facilement , commence par des
Vers dont nous nous bornerons à mettre
ici quelques Strophes.
Faut- il après le Renard blane ,
Aprés fleur d'Epine la blonde
Après Tarare fon Amant ,
Par un nouveau déc hainement ,
Faire encor troter à la ronde
Et
SEPTEMBRE . 1730. 1999
Et l'heritiere d'Aſtrakan ·
Et le Prince de Trebizonde ?
Les Contes ont eu pour un tems
Des Lecteurs & des partifans ;
La Cour même en devint avide,
Et les plus celebres Romans
Pour les moeurs & les fentimens ,
Depuis Cyrus jufqu'à Zaïde ,
Ont vû languir leurs ornemens
Et cette lecture infipide
L'emporter fur leurs agrémens.
En vain des bords fameux d'Itaque
Le fage & renommé Mentor
Vint nous enrichir du tréfor
Que renferme fon Telemaque ;
En vain l'art de fon Precepteur
Etale avec délicateffe
Dans ce Roman de rare eſpèce
Ce qu'ont d'utile ou de trompeur
La politique & la tendreffe ,
Et cette fatale douceur
( Tendre fille de la moleffe )
Dont s'enyvre un Heros vainqueur
Aux pieds d'une jeune Maitreffe ,
Ou d'une habile Enchantereffe ,
Telle que les peint ce Docteur
É ij
E Inftruit
2000 MERCURE DE FRANCE
Inftruit de l'humaine foibleffe ,
Et curieux imitateur
Du ftile & des Fables de Grece,
La vogue qu'il eut dura peu ,
Et las de ne pouvoir comprendre
Les mifteres qu'il met en jeu ,
On courut au Palais les rendre
Et l'on s'empreffa d'y reprendre
Le Rameau d'or & l'Oifeau bleu :
Enfuite vinrent de Syrie
Volumes de Contes fans fin ,
Où l'on avoit mis à deffein
L'orientale Allegorie ,
Les Enigmes & le génie
Du Talmudiſte & du Rabbin ;
Et ce bon goût de leur Patrie ,
Qui loin de fe perdre en chemin
Parut fortant de chez Barbin
Plus Arabe qu'en Arabic,
- Mais enfin , graces au bon fens ;
Cette inondation fubite
De Califes & de Sultans ,
Qui formoit fa nombreuſe ſuite ,
Deformais en tous lieux profcrite ,
N'endort que les petits enfans,
Ce
SEPTEMBRE . 1730. 2001
Ce fut dans cette Paix profonde
Que moi , miferable pecheur ,
Je m'aviſai d'être l'Auteur
D'un fatras qu'on lut par le monde
Je l'entrepris en badinant ,
Et je fourrai dans cet Ouvrage
Ce qu'a de plus impertinent
Des Contes le vain étalage ;
Mais je ne fus pas affez fage
Pour m'en tenir à ce fragment ,
J'y joignis un fecond étage.
Pour marquer les abfurdités
De ces recits mal inventés ,
Un Effai peut être excufable ;
Mais dans ces Effais repetés
L'Ecrivain lui-même eſt la Fable
Des Contes qu'il a critiqués.
Par M. le Comte Antoine Hamilton.
A Paris , ruë S. Jacques , chez Jean François
Joffe 1730. in 12. de 328. pages.
Cet Ouvrage prefque tout écrit en Profe
, & fort facilement , commence par des
Vers dont nous nous bornerons à mettre
ici quelques Strophes.
Faut- il après le Renard blane ,
Aprés fleur d'Epine la blonde
Après Tarare fon Amant ,
Par un nouveau déc hainement ,
Faire encor troter à la ronde
Et
SEPTEMBRE . 1730. 1999
Et l'heritiere d'Aſtrakan ·
Et le Prince de Trebizonde ?
Les Contes ont eu pour un tems
Des Lecteurs & des partifans ;
La Cour même en devint avide,
Et les plus celebres Romans
Pour les moeurs & les fentimens ,
Depuis Cyrus jufqu'à Zaïde ,
Ont vû languir leurs ornemens
Et cette lecture infipide
L'emporter fur leurs agrémens.
En vain des bords fameux d'Itaque
Le fage & renommé Mentor
Vint nous enrichir du tréfor
Que renferme fon Telemaque ;
En vain l'art de fon Precepteur
Etale avec délicateffe
Dans ce Roman de rare eſpèce
Ce qu'ont d'utile ou de trompeur
La politique & la tendreffe ,
Et cette fatale douceur
( Tendre fille de la moleffe )
Dont s'enyvre un Heros vainqueur
Aux pieds d'une jeune Maitreffe ,
Ou d'une habile Enchantereffe ,
Telle que les peint ce Docteur
É ij
E Inftruit
2000 MERCURE DE FRANCE
Inftruit de l'humaine foibleffe ,
Et curieux imitateur
Du ftile & des Fables de Grece,
La vogue qu'il eut dura peu ,
Et las de ne pouvoir comprendre
Les mifteres qu'il met en jeu ,
On courut au Palais les rendre
Et l'on s'empreffa d'y reprendre
Le Rameau d'or & l'Oifeau bleu :
Enfuite vinrent de Syrie
Volumes de Contes fans fin ,
Où l'on avoit mis à deffein
L'orientale Allegorie ,
Les Enigmes & le génie
Du Talmudiſte & du Rabbin ;
Et ce bon goût de leur Patrie ,
Qui loin de fe perdre en chemin
Parut fortant de chez Barbin
Plus Arabe qu'en Arabic,
- Mais enfin , graces au bon fens ;
Cette inondation fubite
De Califes & de Sultans ,
Qui formoit fa nombreuſe ſuite ,
Deformais en tous lieux profcrite ,
N'endort que les petits enfans,
Ce
SEPTEMBRE . 1730. 2001
Ce fut dans cette Paix profonde
Que moi , miferable pecheur ,
Je m'aviſai d'être l'Auteur
D'un fatras qu'on lut par le monde
Je l'entrepris en badinant ,
Et je fourrai dans cet Ouvrage
Ce qu'a de plus impertinent
Des Contes le vain étalage ;
Mais je ne fus pas affez fage
Pour m'en tenir à ce fragment ,
J'y joignis un fecond étage.
Pour marquer les abfurdités
De ces recits mal inventés ,
Un Effai peut être excufable ;
Mais dans ces Effais repetés
L'Ecrivain lui-même eſt la Fable
Des Contes qu'il a critiqués.
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Résumé : Les quatre Facardins &c. [titre d'après la table]
Le texte présente 'Les Quatre Facardins', un conte écrit par le Comte Antoine Hamilton et publié à Paris en 1730. L'ouvrage, principalement en prose et facile à lire, commence par des vers. Il met en scène des personnages tels que l'héritière d'Astrakan et le Prince de Trebizonde. Le conte discute de la popularité passée des contes et des romans, qui ont été remplacés par d'autres lectures. Malgré l'arrivée d'œuvres comme 'Télémaque' de Fénelon, la vogue des contes a décliné, laissant place à des volumes de contes orientaux. L'auteur, se présentant comme un 'misérable pécheur', avoue avoir écrit ce 'fatras' par badinage, y incluant des éléments impertinents des contes. Il reconnaît également avoir ajouté un second niveau à son ouvrage pour critiquer les absurdités des récits mal inventés, tout en admettant que ces essais répétés font de lui-même la fable des contes qu'il critique.
Généré par Mistral AI et susceptible de contenir des erreurs.
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145
p. 2001-2005
« LA RHETORIQUE, ou les Regles de l'Eloquence. Par M. Gibert, Ancien [...] »
Début :
LA RHETORIQUE, ou les Regles de l'Eloquence. Par M. Gibert, Ancien [...]
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texteReconnaissance textuelle : « LA RHETORIQUE, ou les Regles de l'Eloquence. Par M. Gibert, Ancien [...] »
LA RHETORIQUE , ou les Regles
de l'Eloquence. Par M. Gibert , Ancien
Recteur de l'Univerfité , l'un des Profeffeurs
de Rhetorique , au College Mazarin.
A Paris , Place de Cambrai , chez Thibouft
1730. in 12. de 650. pages.
INSTRUCTION pour les Jardins
Fruitiers & Potagers , avec un Traité des
Orangers , & des Reflexions fur l'Agri-
E iij
culture.
2002 MERCURE DE FRANCE
culture. Par M. DE LA QUINTINYE ,
Directeur des Jardins Fruitiers & Potagers
du Roi . Nouvelle Edition , revuë ,
corrigée & augmentée d'une Inftruction
pour la culture des fleurs. A Paris , par
la Compagnie des Libraires. 1730. 2. vol.
in 4.
TRADUCTION des Satyres de Perfe
& de Juvenal. Par le R. P. Tarteron , de
la Compagnie de Jefus . Nouvelle Edition ,
augmentée d'Argumens à chaque Satire.
A Paris , par la Compagnie des Libraires
in 12. 1729 .
OBSERVATIONS CURIEUSES fur
toutes les parties de la Phyfique , extraites
& recueillies des meilleurs Mémoires . A
Paris , Place du Pont S. Michel , chez
Cailleau. 1730. in 12. troifiéme Volume.
COUTUME DE BRETAGNE & Ufances
de quelques Villes & Territoires
corrigée par feu M. P. Hevin , Avocat
au Parlement , fur fon Manufcrit , avec
quelques Arrêts rendus fur plufieurs Articles
de la Coûtume , tirés des Mémoires
de plufieurs celebres Avocats . A Rennes,
chez Guillaume Vatar. 1730. in 4. de 564.
pages , fans la Table. Troifiéme Edition .
D
SETEMBRE . 1730. 2003
DE L'USAGE DES POSTES chez les
Anciens & les Modernes , contenant tous
les Edits , Déclarations , Lettres Patentes,
Arrêts , Ordonnances & Reglemens que
nos Rois ont faits jufqu'à ce jour pour
perfectionner la Police des Poftes , depuis
leur inftitution en France par Louis XI.
le 19. de Juin 1464. jufqu'au dernier Arrêt
du Confeil du 30. Mai 1730. A Paris,
ruë de la Harpe , chez L. D. de la Tour.
in 12. Nouvelle Edition , revûë , corrigée
& augmentée de plus de la moitié.
MAXIMES DE BALTHAZAR
GRACIEN , traduites de l'Efpagnol . A
Paris , Quay des Auguftins , chez Rollin
fils, 1730. Cette nouvelle Traduction eſt
du P. de Courbeville , Jefuite.
REGLES DU DROIT FRANCOIS ,
par
par M. Pocquet de la Livoniere , Confeiller
au Préfidial d'Angers , & ancien Profeffeur
& c. A Paris , ruë S. Jacques , chez
J. B. Coignard in 12. de 711. pages . Prix
trois livres.
LE DIRECTEUR DANS LES VOYES
DU SALUT , fur les principes de Saint
Charles Borromée . A Paris , rue S. Jacques,
chez E. Ganeau in 12. de 416. pages.
Troifiéme Edition ; prix deux livres.
E iiij
JEUX
2004 MERCURE DE FRANCE
JEUX ET
DIVERTISSEMENS propres
à enfeigner le Latin aux petits Enfans
en les divertiffant. Seconde partie de
l'Art d'enfeigner le Latin &c . Par M. de
Vallange. A Paris , Quai des Auguftins ,
& rue S. Facques , chez Gandouin , Laiſnel
&c. 1730. broch. in 12. de 120. pages.
LA NULLITE'
DESORDINATIONS
ANGLOISES ,
démontrée de nouveau
tant pour les faits que pour le Droit
contre la Défenfe du R. P. Le Courayer ,
Docteur d'Oxford & Chanoine Regulier
de Sainte Genevieve. Par le R. P. Le
Quien , Profeffeur en Theologie , de l'Ordre
des Freres Prêcheurs. A Paris , rue
S. Jacques , chez F. Babuti , 1730. 2. VoL
in 12. de plus de 700. pages , fans la Préface
& la Table.
LE DISCIPLE PACIFIQUE de Saint
'Auguſtin fur la Prédeſtination , avec une
Differtation préliminaire touchant l'he
refie des prédeftinations. A Paris , chez
Caillean , Place du Pont S. Michel , 1730.
2. Vol. in 4.
LE
PARADIS
RECONQUIS DE
MILTON , traduit de l'Anglois avec
quelques autres Pieces de Poefies , chez le
même Libraire , 173 %
NouSEPTEMBRE.
1730. 2005
›
NOUVEAU CUISINIER Royal &
Bourgeois , qui apprend à ordonner toute
forte de Repas en gras & en maigre , &
la meilleure maniere des ragouts les plus
délicats & les plus à la mode & toutes
fortes de patifleries , avec de nouveaux
deffeins de tables. Ouvrage très utile dans
les familles , aux Maîtres d'Hôtel & Of
ficiers de bouche . A Paris , au Palais
chez Cl. Prudhomme 1730. Tome troifiéme
, fervant de Supplément aux deux
premiers volumes.
LES CHARMES DE LA SOCIETE
CHRETIENNE . A Paris , rue S.Jacques,
chez Jacques Etienne 1730. in 12. de 161 .
pages , fans la Préface de 24. Le Cenfeur
dit
que cet Ouvrage lui a paru rempli de
principes très folides , établis avec beau
coup d'ordre , & prouvés avec évidence.
de l'Eloquence. Par M. Gibert , Ancien
Recteur de l'Univerfité , l'un des Profeffeurs
de Rhetorique , au College Mazarin.
A Paris , Place de Cambrai , chez Thibouft
1730. in 12. de 650. pages.
INSTRUCTION pour les Jardins
Fruitiers & Potagers , avec un Traité des
Orangers , & des Reflexions fur l'Agri-
E iij
culture.
2002 MERCURE DE FRANCE
culture. Par M. DE LA QUINTINYE ,
Directeur des Jardins Fruitiers & Potagers
du Roi . Nouvelle Edition , revuë ,
corrigée & augmentée d'une Inftruction
pour la culture des fleurs. A Paris , par
la Compagnie des Libraires. 1730. 2. vol.
in 4.
TRADUCTION des Satyres de Perfe
& de Juvenal. Par le R. P. Tarteron , de
la Compagnie de Jefus . Nouvelle Edition ,
augmentée d'Argumens à chaque Satire.
A Paris , par la Compagnie des Libraires
in 12. 1729 .
OBSERVATIONS CURIEUSES fur
toutes les parties de la Phyfique , extraites
& recueillies des meilleurs Mémoires . A
Paris , Place du Pont S. Michel , chez
Cailleau. 1730. in 12. troifiéme Volume.
COUTUME DE BRETAGNE & Ufances
de quelques Villes & Territoires
corrigée par feu M. P. Hevin , Avocat
au Parlement , fur fon Manufcrit , avec
quelques Arrêts rendus fur plufieurs Articles
de la Coûtume , tirés des Mémoires
de plufieurs celebres Avocats . A Rennes,
chez Guillaume Vatar. 1730. in 4. de 564.
pages , fans la Table. Troifiéme Edition .
D
SETEMBRE . 1730. 2003
DE L'USAGE DES POSTES chez les
Anciens & les Modernes , contenant tous
les Edits , Déclarations , Lettres Patentes,
Arrêts , Ordonnances & Reglemens que
nos Rois ont faits jufqu'à ce jour pour
perfectionner la Police des Poftes , depuis
leur inftitution en France par Louis XI.
le 19. de Juin 1464. jufqu'au dernier Arrêt
du Confeil du 30. Mai 1730. A Paris,
ruë de la Harpe , chez L. D. de la Tour.
in 12. Nouvelle Edition , revûë , corrigée
& augmentée de plus de la moitié.
MAXIMES DE BALTHAZAR
GRACIEN , traduites de l'Efpagnol . A
Paris , Quay des Auguftins , chez Rollin
fils, 1730. Cette nouvelle Traduction eſt
du P. de Courbeville , Jefuite.
REGLES DU DROIT FRANCOIS ,
par
par M. Pocquet de la Livoniere , Confeiller
au Préfidial d'Angers , & ancien Profeffeur
& c. A Paris , ruë S. Jacques , chez
J. B. Coignard in 12. de 711. pages . Prix
trois livres.
LE DIRECTEUR DANS LES VOYES
DU SALUT , fur les principes de Saint
Charles Borromée . A Paris , rue S. Jacques,
chez E. Ganeau in 12. de 416. pages.
Troifiéme Edition ; prix deux livres.
E iiij
JEUX
2004 MERCURE DE FRANCE
JEUX ET
DIVERTISSEMENS propres
à enfeigner le Latin aux petits Enfans
en les divertiffant. Seconde partie de
l'Art d'enfeigner le Latin &c . Par M. de
Vallange. A Paris , Quai des Auguftins ,
& rue S. Facques , chez Gandouin , Laiſnel
&c. 1730. broch. in 12. de 120. pages.
LA NULLITE'
DESORDINATIONS
ANGLOISES ,
démontrée de nouveau
tant pour les faits que pour le Droit
contre la Défenfe du R. P. Le Courayer ,
Docteur d'Oxford & Chanoine Regulier
de Sainte Genevieve. Par le R. P. Le
Quien , Profeffeur en Theologie , de l'Ordre
des Freres Prêcheurs. A Paris , rue
S. Jacques , chez F. Babuti , 1730. 2. VoL
in 12. de plus de 700. pages , fans la Préface
& la Table.
LE DISCIPLE PACIFIQUE de Saint
'Auguſtin fur la Prédeſtination , avec une
Differtation préliminaire touchant l'he
refie des prédeftinations. A Paris , chez
Caillean , Place du Pont S. Michel , 1730.
2. Vol. in 4.
LE
PARADIS
RECONQUIS DE
MILTON , traduit de l'Anglois avec
quelques autres Pieces de Poefies , chez le
même Libraire , 173 %
NouSEPTEMBRE.
1730. 2005
›
NOUVEAU CUISINIER Royal &
Bourgeois , qui apprend à ordonner toute
forte de Repas en gras & en maigre , &
la meilleure maniere des ragouts les plus
délicats & les plus à la mode & toutes
fortes de patifleries , avec de nouveaux
deffeins de tables. Ouvrage très utile dans
les familles , aux Maîtres d'Hôtel & Of
ficiers de bouche . A Paris , au Palais
chez Cl. Prudhomme 1730. Tome troifiéme
, fervant de Supplément aux deux
premiers volumes.
LES CHARMES DE LA SOCIETE
CHRETIENNE . A Paris , rue S.Jacques,
chez Jacques Etienne 1730. in 12. de 161 .
pages , fans la Préface de 24. Le Cenfeur
dit
que cet Ouvrage lui a paru rempli de
principes très folides , établis avec beau
coup d'ordre , & prouvés avec évidence.
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Résumé : « LA RHETORIQUE, ou les Regles de l'Eloquence. Par M. Gibert, Ancien [...] »
Le texte présente une liste de publications parues en 1730. Parmi celles-ci, 'LA RHETORIQUE, ou les Regles de l'Eloquence' est une œuvre de M. Gibert, ancien recteur de l'Université et professeur de rhétorique au Collège Mazarin, publiée à Paris chez Thiboust. 'INSTRUCTION pour les Jardins Fruitiers & Potagers' par M. de La Quintinye, directeur des Jardins Fruitiers & Potagers du Roi, est une nouvelle édition augmentée d'une instruction pour la culture des fleurs, publiée par la Compagnie des Libraires. 'TRADUCTION des Satyres de Perse & de Juvenal' par le R. P. Tarteron, de la Compagnie de Jésus, est également une nouvelle édition augmentée d'arguments à chaque satire, publiée par la Compagnie des Libraires. 'OBSERVATIONS CURIEUSES fur toutes les parties de la Phyfique' est un troisième volume extrait et recueilli des meilleurs mémoires, publié chez Cailleau. 'COUTUME DE BRETAGNE & Usances de quelques Villes & Territoires' par feu M. P. Hevin, avocat au Parlement, est une troisième édition corrigée et augmentée d'arrêts, publiée à Rennes chez Guillaume Vatar. 'DE L'USAGE DES POSTES chez les Anciens & les Modernes' contient les édits et règlements relatifs aux postes en France depuis Louis XI jusqu'en 1730, publié chez L. D. de la Tour. 'MAXIMES DE BALTHAZAR GRACIEN' sont traduites de l'espagnol par le P. de Courbeville, jésuite, publiées chez Rollin fils. 'REGLES DU DROIT FRANCOIS' par M. Pocquet de la Livoniere, conseiller au Présidial d'Angers, est publié chez J. B. Coignard. 'LE DIRECTEUR DANS LES VOYES DU SALUT' est basé sur les principes de Saint Charles Borromée, publié chez E. Ganeau. 'JEUX ET DIVERTISSEMENS propres à enseigner le Latin aux petits Enfans' est la seconde partie de l'Art d'enseigner le Latin par M. de Vallange, publié chez Gandouin et Laisnel. 'LA NULLITE DES ORDINATIONS ANGLOISES' est une démonstration contre la défense du R. P. Le Courayer par le R. P. Le Quien, professeur en théologie, publiée chez F. Babuti. 'LE DISCIPLE PACIFIQUE de Saint'Augustin fur la Prédestination' est publié chez Cailleau. 'LE PARADIS RECONQUIS DE MILTON' est une traduction de l'anglais avec d'autres pièces de poésie, publiée chez le même libraire. 'NOUVEAU CUISINIER Royal & Bourgeois' est un ouvrage sur l'art de préparer des repas, publié chez Cl. Prudhomme. Enfin, 'LES CHARMES DE LA SOCIETE CHRETIENNE' est un ouvrage jugé rempli de principes solides, publié chez Jacques Etienne.
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146
p. 2010-2012
Oeuvres de S. Basile &c. [titre d'après la table]
Début :
Coignard, débite depuis peu le troisiéme & dernier volume des Oeuvres de S. Basile, qui comprend [...]
Mots clefs :
Religieux, Saint Basile, Religion chrétienne, Religion
Afficher :
texteReconnaissance textuelle : Oeuvres de S. Basile &c. [titre d'après la table]
Coignard, débite depuis peu le troifiéme &
dernier volume des OEuvres de S. Bafile, qui comprend
le Traité du S. Efprit & les Lettres rangées
par ordre Chronologique . On a mis dans
l'Appendix XXIV . Difcours que Metaphrafte a
tirés des Ouvrages de S. Bafile , & le Livre de la
Virginité, qu'on a eu tort d'attribuer à ce Saint,
quoiqu'il foit d'un Evêque du quatriéme fiecle.
On voit à la tête du volume une fçavante Préface ,
où l'on examine plufieurs queftions dogmatiques
& enfuite la Vie admirable de ce faint Archevêque.
Ily a huit ans que le fecond Volume de faint
Bafile a paru , & comme plufieurs perfonnes fe
plaignoient de ce retardemcnt , l'Auteur de la
Préface en fait connoître les raifons. Le fçavant
Religieux, dit- il, qui avoit entrepris l'Edition
Dom Julien Garnier , Religieux de S, Germain.
de
SEPTEMBRE. 1730. 2011
'de S. Bafile, étoit déja fort incommodé lorsqu'il
mit au jour le fecond Volume. Cependant l'envie
de rendre fervice au public , l'engagea à
préparer le troifiéme . Il ſe mit à revoir sa Traduction
,y ajoutant de tems en tems des Notes
Hiftoriques , tirées de M. Tillemond , pour ſuppléer
à la Vie de S. Bafile qu'il avoit promife ,
qu'il n'étoit plus en état de compofer. Mais
à peine en étoit - il à la moitié de ce travail
que les forces lui manquerent entierement ,
enfin il mourut le 3. de Juin 1725. Outre le regret
que fa mort caufa à tous fes Confreres , dont
il étoit fort estimé , on eut le déplaifir de voir
qu'un Ouvrage qui étoit attendu des Sçavans .
& que plufieurs avoient déja payé par avance,
ne paroitroit pas fi - tôt ; car quoique les Manufcrits
fuffent déja collationnés fort exactement
, à l'exception néanmoins de celui de M.
le Premier Président de Harlay , il reftoit bien
des chofes à faire pour donner une Edition
exacte , principalement en ce qui regarde l'arrangement
des Lettres par ordre Chronologique
, la vie de S. Bafile & l'examen de fa
doctrine,
Les Lettres de S. Bafile paroîtront bientôt traduites
en François par un Religieux de la Congrégation
de S. Maur , qui a eu communication
des feuilles de la nouvelle Edition , à méfure
que
l'on imprimoit.
&
Il nous refte à dire que Dom Prudent Maran,
Religieux de l'Abbaye de S. Germain des Prez ,
રે qui on doit entierement le troifiéme Tome ,
le plus important de l'Edition de S. Bafile , travaille
à une Edition de S. Juftin , Martir , qui
comprendra auffi ce que nous avons de Tatien ,
fon Difciple, de Menagore & de Théophile d'An-
Lioche , lefquels à l'exemple du faint Martir , ont
écrit
2012 MERCURE DE FRANCE
' écrit dans le fecond fiecle de l'Eglife des Apolo
gies en faveur de la Religion Chrétienne.
dernier volume des OEuvres de S. Bafile, qui comprend
le Traité du S. Efprit & les Lettres rangées
par ordre Chronologique . On a mis dans
l'Appendix XXIV . Difcours que Metaphrafte a
tirés des Ouvrages de S. Bafile , & le Livre de la
Virginité, qu'on a eu tort d'attribuer à ce Saint,
quoiqu'il foit d'un Evêque du quatriéme fiecle.
On voit à la tête du volume une fçavante Préface ,
où l'on examine plufieurs queftions dogmatiques
& enfuite la Vie admirable de ce faint Archevêque.
Ily a huit ans que le fecond Volume de faint
Bafile a paru , & comme plufieurs perfonnes fe
plaignoient de ce retardemcnt , l'Auteur de la
Préface en fait connoître les raifons. Le fçavant
Religieux, dit- il, qui avoit entrepris l'Edition
Dom Julien Garnier , Religieux de S, Germain.
de
SEPTEMBRE. 1730. 2011
'de S. Bafile, étoit déja fort incommodé lorsqu'il
mit au jour le fecond Volume. Cependant l'envie
de rendre fervice au public , l'engagea à
préparer le troifiéme . Il ſe mit à revoir sa Traduction
,y ajoutant de tems en tems des Notes
Hiftoriques , tirées de M. Tillemond , pour ſuppléer
à la Vie de S. Bafile qu'il avoit promife ,
qu'il n'étoit plus en état de compofer. Mais
à peine en étoit - il à la moitié de ce travail
que les forces lui manquerent entierement ,
enfin il mourut le 3. de Juin 1725. Outre le regret
que fa mort caufa à tous fes Confreres , dont
il étoit fort estimé , on eut le déplaifir de voir
qu'un Ouvrage qui étoit attendu des Sçavans .
& que plufieurs avoient déja payé par avance,
ne paroitroit pas fi - tôt ; car quoique les Manufcrits
fuffent déja collationnés fort exactement
, à l'exception néanmoins de celui de M.
le Premier Président de Harlay , il reftoit bien
des chofes à faire pour donner une Edition
exacte , principalement en ce qui regarde l'arrangement
des Lettres par ordre Chronologique
, la vie de S. Bafile & l'examen de fa
doctrine,
Les Lettres de S. Bafile paroîtront bientôt traduites
en François par un Religieux de la Congrégation
de S. Maur , qui a eu communication
des feuilles de la nouvelle Edition , à méfure
que
l'on imprimoit.
&
Il nous refte à dire que Dom Prudent Maran,
Religieux de l'Abbaye de S. Germain des Prez ,
રે qui on doit entierement le troifiéme Tome ,
le plus important de l'Edition de S. Bafile , travaille
à une Edition de S. Juftin , Martir , qui
comprendra auffi ce que nous avons de Tatien ,
fon Difciple, de Menagore & de Théophile d'An-
Lioche , lefquels à l'exemple du faint Martir , ont
écrit
2012 MERCURE DE FRANCE
' écrit dans le fecond fiecle de l'Eglife des Apolo
gies en faveur de la Religion Chrétienne.
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Résumé : Oeuvres de S. Basile &c. [titre d'après la table]
Le troisième et dernier volume des Œuvres de Saint Basile a été récemment publié par Coignard. Ce volume comprend le Traité du Saint Esprit et les Lettres de Saint Basile, classées par ordre chronologique. L'appendice inclut vingt-quatre discours de Métaphraste et le Livre de la Virginité, attribué à tort à Saint Basile. Le volume est introduit par une préface savante qui aborde des questions dogmatiques et présente la vie de cet archevêque. Le second volume avait été publié huit ans plus tôt. Le retard de la publication du troisième volume est dû à la maladie et au décès de Dom Julien Garnier, éditeur de Saint Basile, survenu le 3 juin 1725. Dom Prudent Maran, de l'Abbaye de Saint-Germain-des-Prés, a pris en charge la publication de ce tome. Les lettres de Saint Basile seront bientôt traduites en français par un religieux de la Congrégation de Saint Maur. Dom Maran travaille également à une édition des œuvres de Saint Justin, martyr, incluant celles de Tatien, Ménagore et Théophile d'Antioche.
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147
p. 2012
Dictionnaire Universel du Commerce &c [titre d'après la table]
Début :
Jacques Etienne, Libraire, ruë S. Jacques, distribuë depuis quelque tems un troisiéme Volume [...]
Mots clefs :
Commerce, Histoire ancienne
Afficher :
texteReconnaissance textuelle : Dictionnaire Universel du Commerce &c [titre d'après la table]
Jacques Etienne , Libraire , ruë S. Jacques
diftribue depuis quelque tems un troifiéme Volume
du Dictionnaire Univerfel de Commerce ,
par feu M. Savary , pour fervir de fupplément
aux deux premiers Volumes qui ont été donnés
au Public en 172 & en ont été reçûs avec un
applaudiffement univerfel. Ce Libraire n'a imprimé
ce dernier Volume que pour s'acquitter de la
promeffe qu'il avoit faite de donner par Supplé→
ment , & en faveur dé ceux qui avoient foufcrit
pour les deux premiers Volumes , toutes les ad→
ditions qu'on pourroit recouvrer , & que M. Philemon-
Louis Savary avoit perfectionnées avant fa
mort , qui arriva le 20. Septembre 1727. Il contient
d'excellens Mémoires & des additions cụ→
rieufes pour un grand nombre d'Articles qui n'étoient
pas affez exacts dans les deux premiers
Tomes.
Le même Libraire vient de donner auffi les Livres
fuivans.
Hiftoire ancienne des Egyptiens , des Cartaginois
&c. contenus dans le premier Volume.
>
Tome fecond , contenant les Affiriens , les
Babiloniens , les Medes & les Perfes . Par M.
Rollin , ancien Recteur de l'Univerfité de Paris
Profeffeur d'Eloquence au College Royal , & Affocié
à l'Académie Royale des Infcriptions &
Belles - Lettres.
La fuite de cet Ouvrage qui contiendra les Macedoniens
& les Grecs fera inceflamment fous
preffe ; l'Auteur y travaille avec beaucoup d'affiduité
pour fatisfaire à l'empreffement du Public
qui a enlevé avec avidité les deux premiers Volufumes
lefquels ont une approbation univerſelle
tant en France que chez tous les Etrangers
diftribue depuis quelque tems un troifiéme Volume
du Dictionnaire Univerfel de Commerce ,
par feu M. Savary , pour fervir de fupplément
aux deux premiers Volumes qui ont été donnés
au Public en 172 & en ont été reçûs avec un
applaudiffement univerfel. Ce Libraire n'a imprimé
ce dernier Volume que pour s'acquitter de la
promeffe qu'il avoit faite de donner par Supplé→
ment , & en faveur dé ceux qui avoient foufcrit
pour les deux premiers Volumes , toutes les ad→
ditions qu'on pourroit recouvrer , & que M. Philemon-
Louis Savary avoit perfectionnées avant fa
mort , qui arriva le 20. Septembre 1727. Il contient
d'excellens Mémoires & des additions cụ→
rieufes pour un grand nombre d'Articles qui n'étoient
pas affez exacts dans les deux premiers
Tomes.
Le même Libraire vient de donner auffi les Livres
fuivans.
Hiftoire ancienne des Egyptiens , des Cartaginois
&c. contenus dans le premier Volume.
>
Tome fecond , contenant les Affiriens , les
Babiloniens , les Medes & les Perfes . Par M.
Rollin , ancien Recteur de l'Univerfité de Paris
Profeffeur d'Eloquence au College Royal , & Affocié
à l'Académie Royale des Infcriptions &
Belles - Lettres.
La fuite de cet Ouvrage qui contiendra les Macedoniens
& les Grecs fera inceflamment fous
preffe ; l'Auteur y travaille avec beaucoup d'affiduité
pour fatisfaire à l'empreffement du Public
qui a enlevé avec avidité les deux premiers Volufumes
lefquels ont une approbation univerſelle
tant en France que chez tous les Etrangers
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Résumé : Dictionnaire Universel du Commerce &c [titre d'après la table]
Jacques Étienne, libraire au 12 rue Saint-Jacques, a publié un troisième volume du Dictionnaire Universel de Commerce, rédigé par le défunt M. Savary. Ce volume complète les deux premiers, parus en 1726 et bien accueillis par le public. Il inclut des additions et corrections apportées par M. Philemon-Louis Savary avant sa mort, survenue le 20 septembre 1727, ainsi que des mémoires et ajouts pour des articles incomplets des premiers tomes. Le libraire a également édité plusieurs ouvrages historiques, dont 'Histoire ancienne des Egyptiens, des Carthaginois, etc.' et le 'Tome second, contenant les Assyriens, les Babyloniens, les Mèdes et les Perses' par M. Rollin. Ce dernier est ancien recteur de l'Université de Paris, professeur d'éloquence au Collège Royal et associé à l'Académie Royale des Inscriptions et Belles-Lettres. La suite de cet ouvrage, traitant des Macédoniens et des Grecs, est en préparation pour répondre à la demande publique enthousiaste.
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148
p. 2013-2014
« Montalant, Imprimeur-Libraire à Paris, donne avis au Public qu'on trouve chez lui les [...] »
Début :
Montalant, Imprimeur-Libraire à Paris, donne avis au Public qu'on trouve chez lui les [...]
Mots clefs :
Ouvrages
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texteReconnaissance textuelle : « Montalant, Imprimeur-Libraire à Paris, donne avis au Public qu'on trouve chez lui les [...] »
Montalant , Imprimeur - Libraire à Paris ,
donne avis au Públic qu'on trouve chez lui les
Ouvrages fuivans .
Peż, Thefaurus Anedoctorum Noviffimus. fol.
6. vol. Augufta Vindelicorum 1730.
Ejufdem tom . 6. ſeparatim .
Patavii. Dogmata Theologiæ. fol. 6. vol . And
tuerpia.
Ejufdem , Doctrina temporum , fol z . Vol.
Ejufdem , Vranologium, fol.
Schilteri Antiquitates Teutonica , fol . 3. Vold
Ulmæ 1730.
Bullarium magnum , fol. 10. Vol. 1729. ĽuĮ
xemb.
Ejufdem tom. 6. 7. 8. 9. & 10. feparatim.
Hiftoire Litteraire de la Ville de Lyon. Par le
Pere de Colonia in 4. 2. Vol .
Du même Livre , le Tome 2. fe vend à part
Mémoires pourfervir à l' Hiftoire des Negocia
tions du 18. fiecle . Par M. Lamberti in 4. 8.
Vol.
{
Du même Ouvrage les Tom. 6. 7. & 8. fe
féparent.
Hiftoire de la Vie du Duc d'Epernon , conte
fiant ce qui s'eft paffé de plus fecret à la Cour de
France fous les Regnes d'Henri III . d'Henri IV.
& de Louis XIII . in 12. 4. Vol. 1730 .
La même in 4. 1730. Paris.
Hiftoire des Ouvrages des Sçavans , par Mª
Bafnage in 12. 26. Vol.
Les Voyages d'Adam Olearius , föl. 2. Vol.fig.
La Haye 1730 .
➡ de Thevenot. in 12. 5. Vol. Amft.
Les Colloques d'Erafme , en Latin & en Fran
çois, in 12, 6, Vol . Amſt,
Let
2014 MERCURE DE FRANCE
Les Commentaires fur la Geométrie de Defcartes,
Par Rabvel , in 4. 2. Vol. Lyon 1730.
L'Hiftoire Militaire du Prince Eugene & de
Marlboroug , fol. 3. Vol . in 8. La Haye. 1730.
Les Tom. 2 & 3. du même Livre ſe vendent
મે
part.
donne avis au Públic qu'on trouve chez lui les
Ouvrages fuivans .
Peż, Thefaurus Anedoctorum Noviffimus. fol.
6. vol. Augufta Vindelicorum 1730.
Ejufdem tom . 6. ſeparatim .
Patavii. Dogmata Theologiæ. fol. 6. vol . And
tuerpia.
Ejufdem , Doctrina temporum , fol z . Vol.
Ejufdem , Vranologium, fol.
Schilteri Antiquitates Teutonica , fol . 3. Vold
Ulmæ 1730.
Bullarium magnum , fol. 10. Vol. 1729. ĽuĮ
xemb.
Ejufdem tom. 6. 7. 8. 9. & 10. feparatim.
Hiftoire Litteraire de la Ville de Lyon. Par le
Pere de Colonia in 4. 2. Vol .
Du même Livre , le Tome 2. fe vend à part
Mémoires pourfervir à l' Hiftoire des Negocia
tions du 18. fiecle . Par M. Lamberti in 4. 8.
Vol.
{
Du même Ouvrage les Tom. 6. 7. & 8. fe
féparent.
Hiftoire de la Vie du Duc d'Epernon , conte
fiant ce qui s'eft paffé de plus fecret à la Cour de
France fous les Regnes d'Henri III . d'Henri IV.
& de Louis XIII . in 12. 4. Vol. 1730 .
La même in 4. 1730. Paris.
Hiftoire des Ouvrages des Sçavans , par Mª
Bafnage in 12. 26. Vol.
Les Voyages d'Adam Olearius , föl. 2. Vol.fig.
La Haye 1730 .
➡ de Thevenot. in 12. 5. Vol. Amft.
Les Colloques d'Erafme , en Latin & en Fran
çois, in 12, 6, Vol . Amſt,
Let
2014 MERCURE DE FRANCE
Les Commentaires fur la Geométrie de Defcartes,
Par Rabvel , in 4. 2. Vol. Lyon 1730.
L'Hiftoire Militaire du Prince Eugene & de
Marlboroug , fol. 3. Vol . in 8. La Haye. 1730.
Les Tom. 2 & 3. du même Livre ſe vendent
મે
part.
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Résumé : « Montalant, Imprimeur-Libraire à Paris, donne avis au Public qu'on trouve chez lui les [...] »
L'annonce publicitaire de l'imprimeur-libraire Montalant à Paris présente une sélection d'ouvrages disponibles dans sa boutique. Parmi les livres mentionnés, on trouve 'Peż, Thefaurus Anedoctorum Noviffimus' en six volumes, publié à Augsbourg en 1730, et 'Schilteri Antiquitates Teutonica' en trois volumes, publié à Ulm en 1730. D'autres ouvrages notables incluent 'Bullarium magnum' en dix volumes, publié en 1729, et 'Histoire Littéraire de la Ville de Lyon' en deux volumes, écrite par le Père de Colonia. L'annonce mentionne également des mémoires sur les négociations du 18ème siècle par M. Lamberti, une histoire de la vie du Duc d'Épernon couvrant les règnes d'Henri III, Henri IV et Louis XIII, et une histoire des ouvrages des savants par M. Basnage. Des ouvrages de voyage, comme 'Les Voyages d'Adam Olearius' et 'Les Voyages de Thevenot', sont également disponibles. Enfin, l'annonce liste des commentaires sur la géométrie de Descartes par Ravvel, une histoire militaire du Prince Eugène et de Marlborough, et divers autres ouvrages en latin et en français.
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149
p. 2014-2015
Nouveau Concert de simphonie &c. [titre d'après la table]
Début :
Il paroît depuis peu un Ouvrage de Musique, intitulé Concert de Simphonie, par M. Aubert, [...]
Mots clefs :
Musique, Concertos, Symphonie
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texteReconnaissance textuelle : Nouveau Concert de simphonie &c. [titre d'après la table]
Il paroît depuis peu un Ouvrage de Mufique ,
intitulé Concert de Simphonie , par M. Aubert ,
Intendant de la Mufique de S. A. S. M. le Duc ,
Ordinaire de la Chambre du Roi & de l'Acadé
mie Royale. Il fe vend à Paris , chez l'Auteur ,
rue de la Vieille Bouclerie , proche la rue de la
Huchette , à la Chaife Royale , chez le St Boivin
, rue S. Honoré , à la Regle d'Or , & chez
le Sr le Clerc , rue du Roule , à la Croix d'or.
Le prix eft de 3. livres iz fols , les trois parties
féparées. On trouve tous les Ouvrages de l'Auteur
à ces adreffes. Nous parlerons encore de la
fuite de celui- ci ; en attendant , voici un Avertiffement
que l'Auteur a mis à la tête.
Quoique les Concerto Italiens ayent eu quel
que fuccès depuis plufieurs années en France , ou
l'on a rendu juſtice à tout ce que Corelli , Vival
di & quelques autres ont fait d'excellent dans ce
genre , on a cependant remarqué que cette forte
de mufique, malgré l'habileté d'une partie de ceux
de tout le monde
, & fur tout de celui des Dames , dont le jugement
a toûjours déterminé les plaifirs de la
Nation. De plus la plupart des jeunes gens croyant
fe former la main par les difficultés & les traits
extraordinaires dont on charge depuis peu prefque
tous ces Ouvrages , perdent les graces , la
netteté & la belle fimplicité du gout François .
qui l'executent , n'eft pas du gout
On a encore obfervé que ces pieces ne peuvent
s'executer ni fur la fute , ni fur le hautbois ,
que
SEPTEMBRE . 1730. 2015
que par un très petit nombre de gens illuftres
c'eft ce qui a determiné à effayer un genre de
Mufique , qui non-feulement fut plus ailé à entendre
, mais auffi dont l'exécution fut à la portée
des écoliers plus ou moins habiles comme à
celle des Maîtres , & où toutes fortes d'Inftrumens
puffent conferver leurs fons naturels & les
plus imitateurs de la voix , ce qui a toujours dû
& doit toujours être leur objet. Le projet de
l'Auteur a été de joindre des traits vifs & de la
gayeté à ce que nous appellons des chants François
; il ne fe flatte pas de l'avoir rempli , mais
il ouvre la carriere à de plus habiles . Ces Piéces
peuvent s'executer à grand Choeur , comme les
Concerto , & font très utiles pour les Académies,
& tout ce qui s'appelle Orqueftre ; fi elles font
bien reçûës l'Auteur fera fes efforts pour en
donner une fuite nouvelle tous les deux mois
pendant une année.
intitulé Concert de Simphonie , par M. Aubert ,
Intendant de la Mufique de S. A. S. M. le Duc ,
Ordinaire de la Chambre du Roi & de l'Acadé
mie Royale. Il fe vend à Paris , chez l'Auteur ,
rue de la Vieille Bouclerie , proche la rue de la
Huchette , à la Chaife Royale , chez le St Boivin
, rue S. Honoré , à la Regle d'Or , & chez
le Sr le Clerc , rue du Roule , à la Croix d'or.
Le prix eft de 3. livres iz fols , les trois parties
féparées. On trouve tous les Ouvrages de l'Auteur
à ces adreffes. Nous parlerons encore de la
fuite de celui- ci ; en attendant , voici un Avertiffement
que l'Auteur a mis à la tête.
Quoique les Concerto Italiens ayent eu quel
que fuccès depuis plufieurs années en France , ou
l'on a rendu juſtice à tout ce que Corelli , Vival
di & quelques autres ont fait d'excellent dans ce
genre , on a cependant remarqué que cette forte
de mufique, malgré l'habileté d'une partie de ceux
de tout le monde
, & fur tout de celui des Dames , dont le jugement
a toûjours déterminé les plaifirs de la
Nation. De plus la plupart des jeunes gens croyant
fe former la main par les difficultés & les traits
extraordinaires dont on charge depuis peu prefque
tous ces Ouvrages , perdent les graces , la
netteté & la belle fimplicité du gout François .
qui l'executent , n'eft pas du gout
On a encore obfervé que ces pieces ne peuvent
s'executer ni fur la fute , ni fur le hautbois ,
que
SEPTEMBRE . 1730. 2015
que par un très petit nombre de gens illuftres
c'eft ce qui a determiné à effayer un genre de
Mufique , qui non-feulement fut plus ailé à entendre
, mais auffi dont l'exécution fut à la portée
des écoliers plus ou moins habiles comme à
celle des Maîtres , & où toutes fortes d'Inftrumens
puffent conferver leurs fons naturels & les
plus imitateurs de la voix , ce qui a toujours dû
& doit toujours être leur objet. Le projet de
l'Auteur a été de joindre des traits vifs & de la
gayeté à ce que nous appellons des chants François
; il ne fe flatte pas de l'avoir rempli , mais
il ouvre la carriere à de plus habiles . Ces Piéces
peuvent s'executer à grand Choeur , comme les
Concerto , & font très utiles pour les Académies,
& tout ce qui s'appelle Orqueftre ; fi elles font
bien reçûës l'Auteur fera fes efforts pour en
donner une fuite nouvelle tous les deux mois
pendant une année.
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Résumé : Nouveau Concert de simphonie &c. [titre d'après la table]
Le texte annonce la publication de l'ouvrage musical 'Concert de Simphonie' par Monsieur Aubert, Intendant de la Musique du Duc et Ordinaire de la Chambre du Roi et de l'Académie Royale. Cet ouvrage est disponible à Paris chez plusieurs libraires au prix de 3 livres 12 sols pour les trois parties séparées. L'auteur souligne que les concertos italiens, bien que populaires en France, présentent des difficultés qui nuisent à la simplicité et à la grâce du goût français. De plus, ces pièces nécessitent un petit nombre de musiciens, limitant ainsi leur accessibilité. Pour pallier ces inconvénients, Aubert a composé des pièces plus accessibles, adaptées à divers instruments et niveaux de compétence. Ces compositions allient des traits vifs et de la gaieté aux chants français et peuvent être exécutées en grand chœur, utiles pour les académies et les orchestres. L'auteur prévoit de publier une suite de ces pièces tous les deux mois pendant une année, si elles rencontrent un bon accueil.
Généré par Mistral AI et susceptible de contenir des erreurs.
Généré par Mistral AI et susceptible de contenir des erreurs.
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150
p. 2015
« L'Abbé de Monville, qui travaille actuellement à l'Histoire du Prince de Condé, par ordre [...] »
Début :
L'Abbé de Monville, qui travaille actuellement à l'Histoire du Prince de Condé, par ordre [...]
Mots clefs :
Prince de Condé
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texteReconnaissance textuelle : « L'Abbé de Monville, qui travaille actuellement à l'Histoire du Prince de Condé, par ordre [...] »
L'Abbé de Monville , qui travaille actuelle
ment à l'Hiftoire du Prince de Condé , par ordre
du Duc de Bourbon , prie les Sçavans de lui
communiquer les Mémoires anecdoctes qu'ils
gourront avoir fur la Vie de ce grand homme,
ment à l'Hiftoire du Prince de Condé , par ordre
du Duc de Bourbon , prie les Sçavans de lui
communiquer les Mémoires anecdoctes qu'ils
gourront avoir fur la Vie de ce grand homme,
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