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1
p. 149-166
Memoire Littéraire.
Début :
J'ay promis des liaisons. Il faut tenir parole. Mais je / La Médecine a pris naissance des observations, dont le hazard [...]
Mots clefs :
Liaisons, Mémoires littéraires, Médecine, Maladies, Ouvrage, Ouvrages, Nouveauté, Vérité, Remède, Nature
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texteReconnaissance textuelle : Memoire Littéraire.
J'ay promis des liaiſons.
Il faut tenir parole. Mais je
ne ſçay comment m'y prendre
pour paffer d'une façon agra
Niij
150 MERCURE
ble & naturelle , d'une matiere
que je connois un peu ,
à une que je ne connois point
du tour. On m'a fait preſent
de deux Memoires Litteraires
fur la Medecine; on m'aſſure
qu'ils annoncent des chofes
qu'ils
dont l'uſage eft excellent pour
prolonger nos jours. C'eſt co
que je ne ſçay pas encore , parce
que je n'ay jamais cû beſoin
de l'apprendre.
Quoy qu'il en ſoit , ils me
paroiſſent affez bien écrits , &
la force de leurs raiſonnemens
qui me fait en quelque facon
juger du merite de leurs AuGALANT
S
teurs ,
noMemoite Litteraire
R
of La Medecine a pris naiſſancodesobfervations
,dont lehazard
fut peüt- eſtre la premiere
&la plus feconde ſource,
aprés tuy vint l'experience, qui
les multiplia durant pluſieurs
Siecles , & forma le premier
plan d'un art qui devoit reme
dier aux maladies dont la fant
té des hommes eſt ſi ſouvent
combatuë. Cette Medecine
empirique n'eſtoit d'abord oc-
Niiij
152 MERCURE
cupée qu'à reconnoître les vertus
des Simples & de leurs differ
ens mélanges : Mais la diverfiré
deleurs effets , ſelon les
differences des accidens , ou
celles du temperament , de
l'âge, du temps , du licu , des
alimens , des paffions de l'ame
, &c. fit bien- toſt connoiſtre
que puiſque la nature,
plus changeanteque Prothée,
ne ſetrouve preſque jamais la
même , il falloit entrer dans
le détail de ſes inconſtances
pour y trouver la regle de la
juſte application des remedes.
Cette folide reflexion donna
GALANT
lieu de romarquer tous les
ſignes, qui établiſſent les pré
ſages des maladies qui diſtinguent
les unes des autres, qui
marquent leurs eſpeces dans
chaque genre , & font juger
de leurs caufes & de leurs ef
fets. Une auffi utile recherche
produifit les regles& les prin.
cipes du grand Art de guerir;
cette étude enfantales divinso
racles queHippocrateaprés les
célebresMedecin de l'Ecole de
Cnyde& les Prêtres du Tem
ple d'Eſculape, raſſembla dans
ſes ouvrages qui l'ont immortalifé
, ces fondemens de la
154 MERCURE
Medecine , avoüez, de toutes
les Ecoles du monde , auffi
anciens& auffi nouveaux que
la verité,ſont les ſeuls qui ont
mis le prix à la doctrine des
Medecins de tous les temps:
au lieu que les,vains rafine,
mens des Siſtemes , enfans
d'une ignorance preſomptucuſe
, quelques legitimes qu'ils
ayont paru , n'ont jamais porté
bien loin la Renomée deleurs
Auteurs , ni fixé pour longtemps
llastention des habiles
Praticiens. En effet quoy que
des conjectures vray- fomblables
leurs en impofent quel
2GALANT. 155
quefois , ils n'ont pas de peine
à ſe détromper, ſi- toſt qu'ils
rappellent de leurs préjugez à
la reglede l'obſervation. Ces
démarches de la nature dans
les maladies , ces points fixez
que le Medecin nedoit jamais
perdre de veuë , rempliffent
toutes les pages du ſçavant
livresde Lommius , dont Mon.
fieur le Breton , Docteur en
Medecinede la Falculté de Paris
a mis au jour l'excellente
traduction , qu'il en a faire ,
ſous le titre de Tableau des
maladies , où l'on découvre leurs
fignes & leurs évenemens, tra
156 MERCURE
duit du latın de Lommius , 4-
vec de nouvelles remarques ; ouvrage
qui renferme les obferuations
les plus importantes pour
acquerir une parfaite connoissance
detoutes les maladies , en prévoir
les ſuites , en pénétrer les cauſes ,
s' aßurer de leurs remed. s. A
Paris , chez Claude Jombert
Libraire.Quay des Augustins à
la defcente du Pont Neuf.
On vend chez le même Libraire
un Livre nouveau , inti
tulé, Principes de Phifique ,rapportez
à la Medecine Pratique,
& autres traitezsur cet Art,par
Mr Chambon, cy- devantMede
GALANT. }}
cin de Jean Sobieski , Roy de
Pologne.
**Cet ouvrage ſeroit nouveau
ſi la verité n'eſtoit pas de
tous les temps. Il eſt néan
moins nouveau en la maniere
de la propoſer. Tout lemonde
ſçait que chaque choſe àfa
naiſſance , c'est- à-dire eft faite
de l'union des ſes principes,
fonaccroiſſement , lamaturité,
ſon décroiſſement ,& en
fin ſa diſolution. C'eſt un or
drede la naturetoûjoursconftante
dans ſon inconſtance.
Il n'y a point de Phyficien qui
ne ſoit convaincude cette verité.
Cependant on nes'eftoit
158 MERCURE
3
&
point encore avisé dans les
Ecoles de parler ainfi ; parce
que des principes ſi faciles
fi ſurs ne plaifent pas aux perſonnes
qui aiment à faire mif.
tere de tout , & peut- eftre à
égarer les autres , afin de les
ramener par plufieurs détours,
au chemin d'où ils oftoient
partisang b
Mr Chambon qui joint
une sextrémehidroiture de
coeur àune parfaire connoif
fance de la nature, à évité
l'écücil des Phyſiciens ordinaires
, & nous propoſe dans
cet ouvrage les principes les
plus facilespavec une netteté
GALANT. 139
toute finguliere. La nature ,
dit- il , fait tous ſes ouvrages
en diffolvant & en coagulant;
lorſqu'elle diffout elte sein
erude; & lorſqu'elle coagule
elle cuir &meunit. C'eſt fur
ce grand principe que roule
rouve la Phyſique r& toute la
Medecine, Car enfin lainatu
reou coagule ondiffour ou
fe ropoſe quandfes ouvrages
font à leur matafités Ibreſt
vrayqu'elle nedemeute guard
en reposh qulellé,n'a pas
pluſtoſt conduit ſesouvrages
àleur perfection ,qu'elle travaille
à les détruige. Tout
160 MERCURE
ace
que doit donc faire un fage
Medecin eſt de ſuivre, la
nature dans ſes operations
fin d'empêcher les coagulations
prématurées,&les diſſolutions
trop precipitées.L'une
fert de romede à l'autre, la
coagulation empêche da trop
grande diffolution , lai diễ
folution bempèche da nerop
grande coagulations Opine
peut pas donner d'idée plus
fimple desoperations de la na
ture , & du devoirdes Medeeins
qucocelle-lashion flokar
-De ce principe il s'enfuit
quola ſaignée eſt ſouvent la
choſe
GALANT. 161
choſe la plus dangereuſe de
toutes celles que pratiquent
aujourd'huy les Medecins , &
qui a affez de rapport avec ces
fortes de remedes communs
qu'on diftribuë dans les boutiques
, ainſi que Mr Chambon
ledémontre dans ſon ouvrage.
En effet , ou le ſang
tend à ſe coaguler, ce qui cauferoit
des obſtructions dans
les viſeerés ou à ſe diffoudre ,
ce qui en ruineroit le baume ;
car de dire qu'il peut pêcher
en quantité, c'eſt une prévention
qui n'eſt formée fur
aucun princip craifonnable ,
Juin 1714.
162 MERCURE
s'il ſe coagule il y a des
remedes pour empêcher cet
te coagulation , & pour le re
mettre à fon bon naturel , s'il
tend à la diſſolution de ſes
principes,on peut l'empêcher
par des remedes coagulants.
Tous les corps , die Me
Chambon , ſont compoſez de
fel , de ſouffre & de Mercure.
La partie mercuriale continuët'il
, fait la fluidité ; la ſaline
fait le poids & la fixité , & k
fouffre la fuſibilité, le reſſerrement
,les faveurs & les couleurs.
Suivant ce principe , il
traise amplement des teintures
GALANT. 163
dont il donne les préparations
avec la netteté, & fa profondeur
ordinaire .
Il paffe de là au mal deNaples
que les Napolitains appellent
le mal François , dont il
explique la nature & les differentes
fortes conformement à
fes principes ; & aprés avoir
montré que le Mercure ne le
peut guerir radicalement , il
propoſe des ſpecifiques pour
lestrois eſpeces de cette maladie
ſçavoir la naiſſance, l'inveterée,&
l'hereditaire. Labontéde
cesſpecifiques eſt prouvée
par des raiſonnemens , & par
Oij
164 MERCURE
les experiences qu'il en faites à
cette occaſion; ildonne lespréparations
du Mercure , de
l'antimoine , du plomb , de
l'Elixir animal , de Lilium ,des
pilulles , &c. De- là pour récréer
le Lecteur , il paſſe au
récit de ſon voyage dans les
Monts de Pologne , où il entra
dans les mines de ſel , de
ſouffre, de bitume& autres ,
dont il rapporte les particula
ritez , & plufieurs autres mer
veilles de la même Pologne,
avec beaucoup d'exactitude
&de politeffe. Enfin il finit
par un traité de l'apoplexic
GALANT. 165
dontil explique la nature d'une
maniere mécanique &
conforme à fes principes ; enfuite
il établit les differentes
efpeces d'apoplexie ,& donne
les préparations des remedes
neceffaires dans ces fortes de
maladies.
On peut dire en general
que cet ouvrage eft , pour fa
folidité , fa varieté & fa nouveauté
, un des plus beaux
Chefs-d'oeuvres de la Medeci
ne,&de la Phyſique. Il ſeroit à
fouhaiter que l'Auteur voulût
faire part au Public des autres
découvertes qu'il a faites fur
166 MERCURE
quantité d'autres maladies ,
avec leurs remedes : ce ſeroir
luy faire un preſent d'autant
plus eftimable , que l'homme
n'ariende plus cher,ny de plus
précieux que la ſanté. Sans
elle il ne fait que languir ; les
plaiſirs n'ont pour luy aucun
charme , & il eſt incommode
non ſeulement à tout le monde
, mais encore à luy-même.
Il faut tenir parole. Mais je
ne ſçay comment m'y prendre
pour paffer d'une façon agra
Niij
150 MERCURE
ble & naturelle , d'une matiere
que je connois un peu ,
à une que je ne connois point
du tour. On m'a fait preſent
de deux Memoires Litteraires
fur la Medecine; on m'aſſure
qu'ils annoncent des chofes
qu'ils
dont l'uſage eft excellent pour
prolonger nos jours. C'eſt co
que je ne ſçay pas encore , parce
que je n'ay jamais cû beſoin
de l'apprendre.
Quoy qu'il en ſoit , ils me
paroiſſent affez bien écrits , &
la force de leurs raiſonnemens
qui me fait en quelque facon
juger du merite de leurs AuGALANT
S
teurs ,
noMemoite Litteraire
R
of La Medecine a pris naiſſancodesobfervations
,dont lehazard
fut peüt- eſtre la premiere
&la plus feconde ſource,
aprés tuy vint l'experience, qui
les multiplia durant pluſieurs
Siecles , & forma le premier
plan d'un art qui devoit reme
dier aux maladies dont la fant
té des hommes eſt ſi ſouvent
combatuë. Cette Medecine
empirique n'eſtoit d'abord oc-
Niiij
152 MERCURE
cupée qu'à reconnoître les vertus
des Simples & de leurs differ
ens mélanges : Mais la diverfiré
deleurs effets , ſelon les
differences des accidens , ou
celles du temperament , de
l'âge, du temps , du licu , des
alimens , des paffions de l'ame
, &c. fit bien- toſt connoiſtre
que puiſque la nature,
plus changeanteque Prothée,
ne ſetrouve preſque jamais la
même , il falloit entrer dans
le détail de ſes inconſtances
pour y trouver la regle de la
juſte application des remedes.
Cette folide reflexion donna
GALANT
lieu de romarquer tous les
ſignes, qui établiſſent les pré
ſages des maladies qui diſtinguent
les unes des autres, qui
marquent leurs eſpeces dans
chaque genre , & font juger
de leurs caufes & de leurs ef
fets. Une auffi utile recherche
produifit les regles& les prin.
cipes du grand Art de guerir;
cette étude enfantales divinso
racles queHippocrateaprés les
célebresMedecin de l'Ecole de
Cnyde& les Prêtres du Tem
ple d'Eſculape, raſſembla dans
ſes ouvrages qui l'ont immortalifé
, ces fondemens de la
154 MERCURE
Medecine , avoüez, de toutes
les Ecoles du monde , auffi
anciens& auffi nouveaux que
la verité,ſont les ſeuls qui ont
mis le prix à la doctrine des
Medecins de tous les temps:
au lieu que les,vains rafine,
mens des Siſtemes , enfans
d'une ignorance preſomptucuſe
, quelques legitimes qu'ils
ayont paru , n'ont jamais porté
bien loin la Renomée deleurs
Auteurs , ni fixé pour longtemps
llastention des habiles
Praticiens. En effet quoy que
des conjectures vray- fomblables
leurs en impofent quel
2GALANT. 155
quefois , ils n'ont pas de peine
à ſe détromper, ſi- toſt qu'ils
rappellent de leurs préjugez à
la reglede l'obſervation. Ces
démarches de la nature dans
les maladies , ces points fixez
que le Medecin nedoit jamais
perdre de veuë , rempliffent
toutes les pages du ſçavant
livresde Lommius , dont Mon.
fieur le Breton , Docteur en
Medecinede la Falculté de Paris
a mis au jour l'excellente
traduction , qu'il en a faire ,
ſous le titre de Tableau des
maladies , où l'on découvre leurs
fignes & leurs évenemens, tra
156 MERCURE
duit du latın de Lommius , 4-
vec de nouvelles remarques ; ouvrage
qui renferme les obferuations
les plus importantes pour
acquerir une parfaite connoissance
detoutes les maladies , en prévoir
les ſuites , en pénétrer les cauſes ,
s' aßurer de leurs remed. s. A
Paris , chez Claude Jombert
Libraire.Quay des Augustins à
la defcente du Pont Neuf.
On vend chez le même Libraire
un Livre nouveau , inti
tulé, Principes de Phifique ,rapportez
à la Medecine Pratique,
& autres traitezsur cet Art,par
Mr Chambon, cy- devantMede
GALANT. }}
cin de Jean Sobieski , Roy de
Pologne.
**Cet ouvrage ſeroit nouveau
ſi la verité n'eſtoit pas de
tous les temps. Il eſt néan
moins nouveau en la maniere
de la propoſer. Tout lemonde
ſçait que chaque choſe àfa
naiſſance , c'est- à-dire eft faite
de l'union des ſes principes,
fonaccroiſſement , lamaturité,
ſon décroiſſement ,& en
fin ſa diſolution. C'eſt un or
drede la naturetoûjoursconftante
dans ſon inconſtance.
Il n'y a point de Phyficien qui
ne ſoit convaincude cette verité.
Cependant on nes'eftoit
158 MERCURE
3
&
point encore avisé dans les
Ecoles de parler ainfi ; parce
que des principes ſi faciles
fi ſurs ne plaifent pas aux perſonnes
qui aiment à faire mif.
tere de tout , & peut- eftre à
égarer les autres , afin de les
ramener par plufieurs détours,
au chemin d'où ils oftoient
partisang b
Mr Chambon qui joint
une sextrémehidroiture de
coeur àune parfaire connoif
fance de la nature, à évité
l'écücil des Phyſiciens ordinaires
, & nous propoſe dans
cet ouvrage les principes les
plus facilespavec une netteté
GALANT. 139
toute finguliere. La nature ,
dit- il , fait tous ſes ouvrages
en diffolvant & en coagulant;
lorſqu'elle diffout elte sein
erude; & lorſqu'elle coagule
elle cuir &meunit. C'eſt fur
ce grand principe que roule
rouve la Phyſique r& toute la
Medecine, Car enfin lainatu
reou coagule ondiffour ou
fe ropoſe quandfes ouvrages
font à leur matafités Ibreſt
vrayqu'elle nedemeute guard
en reposh qulellé,n'a pas
pluſtoſt conduit ſesouvrages
àleur perfection ,qu'elle travaille
à les détruige. Tout
160 MERCURE
ace
que doit donc faire un fage
Medecin eſt de ſuivre, la
nature dans ſes operations
fin d'empêcher les coagulations
prématurées,&les diſſolutions
trop precipitées.L'une
fert de romede à l'autre, la
coagulation empêche da trop
grande diffolution , lai diễ
folution bempèche da nerop
grande coagulations Opine
peut pas donner d'idée plus
fimple desoperations de la na
ture , & du devoirdes Medeeins
qucocelle-lashion flokar
-De ce principe il s'enfuit
quola ſaignée eſt ſouvent la
choſe
GALANT. 161
choſe la plus dangereuſe de
toutes celles que pratiquent
aujourd'huy les Medecins , &
qui a affez de rapport avec ces
fortes de remedes communs
qu'on diftribuë dans les boutiques
, ainſi que Mr Chambon
ledémontre dans ſon ouvrage.
En effet , ou le ſang
tend à ſe coaguler, ce qui cauferoit
des obſtructions dans
les viſeerés ou à ſe diffoudre ,
ce qui en ruineroit le baume ;
car de dire qu'il peut pêcher
en quantité, c'eſt une prévention
qui n'eſt formée fur
aucun princip craifonnable ,
Juin 1714.
162 MERCURE
s'il ſe coagule il y a des
remedes pour empêcher cet
te coagulation , & pour le re
mettre à fon bon naturel , s'il
tend à la diſſolution de ſes
principes,on peut l'empêcher
par des remedes coagulants.
Tous les corps , die Me
Chambon , ſont compoſez de
fel , de ſouffre & de Mercure.
La partie mercuriale continuët'il
, fait la fluidité ; la ſaline
fait le poids & la fixité , & k
fouffre la fuſibilité, le reſſerrement
,les faveurs & les couleurs.
Suivant ce principe , il
traise amplement des teintures
GALANT. 163
dont il donne les préparations
avec la netteté, & fa profondeur
ordinaire .
Il paffe de là au mal deNaples
que les Napolitains appellent
le mal François , dont il
explique la nature & les differentes
fortes conformement à
fes principes ; & aprés avoir
montré que le Mercure ne le
peut guerir radicalement , il
propoſe des ſpecifiques pour
lestrois eſpeces de cette maladie
ſçavoir la naiſſance, l'inveterée,&
l'hereditaire. Labontéde
cesſpecifiques eſt prouvée
par des raiſonnemens , & par
Oij
164 MERCURE
les experiences qu'il en faites à
cette occaſion; ildonne lespréparations
du Mercure , de
l'antimoine , du plomb , de
l'Elixir animal , de Lilium ,des
pilulles , &c. De- là pour récréer
le Lecteur , il paſſe au
récit de ſon voyage dans les
Monts de Pologne , où il entra
dans les mines de ſel , de
ſouffre, de bitume& autres ,
dont il rapporte les particula
ritez , & plufieurs autres mer
veilles de la même Pologne,
avec beaucoup d'exactitude
&de politeffe. Enfin il finit
par un traité de l'apoplexic
GALANT. 165
dontil explique la nature d'une
maniere mécanique &
conforme à fes principes ; enfuite
il établit les differentes
efpeces d'apoplexie ,& donne
les préparations des remedes
neceffaires dans ces fortes de
maladies.
On peut dire en general
que cet ouvrage eft , pour fa
folidité , fa varieté & fa nouveauté
, un des plus beaux
Chefs-d'oeuvres de la Medeci
ne,&de la Phyſique. Il ſeroit à
fouhaiter que l'Auteur voulût
faire part au Public des autres
découvertes qu'il a faites fur
166 MERCURE
quantité d'autres maladies ,
avec leurs remedes : ce ſeroir
luy faire un preſent d'autant
plus eftimable , que l'homme
n'ariende plus cher,ny de plus
précieux que la ſanté. Sans
elle il ne fait que languir ; les
plaiſirs n'ont pour luy aucun
charme , & il eſt incommode
non ſeulement à tout le monde
, mais encore à luy-même.
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Résumé : Memoire Littéraire.
Le texte aborde la médecine et deux mémoires littéraires sur ce sujet. L'auteur exprime son intérêt pour une matière qu'il ne connaît pas encore, tout en reconnaissant la qualité des mémoires qu'il a lus. La médecine, née des observations et de l'expérience accumulées sur plusieurs siècles, était initialement empirique. Elle a évolué pour reconnaître les vertus des simples et leurs mélanges. La variabilité des effets des remèdes en fonction de divers facteurs a conduit à une réflexion approfondie sur les inconstances de la nature, aboutissant à l'établissement des signes présageant les maladies et à la formulation des règles et principes de l'art de guérir. Hippocrate, après les médecins de l'École de Cnide et les prêtres du Temple d'Esculape, a rassemblé ces fondements dans ses ouvrages, considérés comme les plus anciens et les plus novateurs. Les systèmes vains et présomptueux n'ont pas porté loin la renommée de leurs auteurs. Les démarches de la nature dans les maladies et les points fixes que le médecin ne doit jamais perdre de vue sont détaillés dans les livres de Lommius, traduits par Monsieur le Breton. Le texte mentionne également un ouvrage de Monsieur Chambon, ancien médecin de Jean Sobieski, roi de Pologne. Cet ouvrage présente les principes de la physique appliqués à la médecine pratique. Chambon explique que la nature agit par dissolution et coagulation, et que le rôle du médecin est de suivre ces opérations pour empêcher les coagulations prématurées et les dissolutions trop précipitées. Il critique la saignée, jugée souvent dangereuse, et propose des remèdes alternatifs. Chambon traite également du mal de Naples, de l'apoplexie et partage ses observations sur les mines de Pologne. L'ouvrage est loué pour sa solidité, sa variété et sa nouveauté, et l'auteur espère que Chambon partagera d'autres découvertes sur les maladies et leurs remèdes.
Généré par Mistral AI et susceptible de contenir des erreurs.
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2
p. 1607
Memoires Litteraires d'Angleterre, &c. [titre d'après la table]
Début :
MEMOIRES LITTERAIRES de la Grande Bretagne, &c. Tome 6me, 7me & 8me. 1722. [...]
Mots clefs :
Mémoires littéraires
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texteReconnaissance textuelle : Memoires Litteraires d'Angleterre, &c. [titre d'après la table]
MEMOIRES LITTERAIRES de la
Grande Bretagne , & c. Tome 6me me &
8me 1722..
Grande Bretagne , & c. Tome 6me me &
8me 1722..
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