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1
p. 1575-1576
Histoire de l'Eglise de Meaux, [titre d'après la table]
Début :
L'HISTOIRE DE L'EGLISE DE MEAUX, par Dom Toussaint du Plessis, [...]
Mots clefs :
Histoire de l'Église de Meaux, Histoire, Meaux, Église
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texteReconnaissance textuelle : Histoire de l'Eglise de Meaux, [titre d'après la table]
L'HISTOIRE DE L'EGLISE DE
MEAUX , par Dom Touffaint Du Plessis,
Benedictin de l'Abbaye de S. Germain
des Prez Auteur d'une Hiftoire de la
Ville & des Seigneurs de Couci , dont
nous avons rendu compte au Public , eft
actuellement fous la preffe , & fe débitera
chez Giffart , rue S. Jacques , au commencement
de l'année prochaine. Cet Ouvrage
entrepris fous les aufpices de S. E.
M. le Cardinal de Biffy , Abbé de Saint
Germain des Prez , doit contenir deux.
Volumes in 4°. Le premier renferme le
Corps de l'Hiftoire , avec des Differtations
E ij fur
1576 MERCURE DE FRANCE
fur quelques points difficiles qui demandent
d'être éclaircis , & divers Catalogues
des Evêques , Doyens , Generaux
d'Ordre , Abbés & Abbeffes de ce Diocéfe.
Le fecond Volume comprend les
Pieces juftificatives au nombre de près de
800. pour la plupart très - intereffantes ,
un Recueil complet des Statuts Synodaux
du Diocèfe depuis le 13. fiecle , & enfin
un Pouillié exact.
Le même Giffart acheve d'imprimer le
6. & dernier Volume de l'Edition de
Polybe , traduit par le R. P. Dom Vincent
Tuillier , avec les Commentaires de M. le
Chevalier de Folard.
MEAUX , par Dom Touffaint Du Plessis,
Benedictin de l'Abbaye de S. Germain
des Prez Auteur d'une Hiftoire de la
Ville & des Seigneurs de Couci , dont
nous avons rendu compte au Public , eft
actuellement fous la preffe , & fe débitera
chez Giffart , rue S. Jacques , au commencement
de l'année prochaine. Cet Ouvrage
entrepris fous les aufpices de S. E.
M. le Cardinal de Biffy , Abbé de Saint
Germain des Prez , doit contenir deux.
Volumes in 4°. Le premier renferme le
Corps de l'Hiftoire , avec des Differtations
E ij fur
1576 MERCURE DE FRANCE
fur quelques points difficiles qui demandent
d'être éclaircis , & divers Catalogues
des Evêques , Doyens , Generaux
d'Ordre , Abbés & Abbeffes de ce Diocéfe.
Le fecond Volume comprend les
Pieces juftificatives au nombre de près de
800. pour la plupart très - intereffantes ,
un Recueil complet des Statuts Synodaux
du Diocèfe depuis le 13. fiecle , & enfin
un Pouillié exact.
Le même Giffart acheve d'imprimer le
6. & dernier Volume de l'Edition de
Polybe , traduit par le R. P. Dom Vincent
Tuillier , avec les Commentaires de M. le
Chevalier de Folard.
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Résumé : Histoire de l'Eglise de Meaux, [titre d'après la table]
Le texte présente 'L'HISTOIRE DE L'EGLISE DE MEAUX', rédigé par Dom Touffaint Du Plessis, bénédictin de l'Abbaye de Saint-Germain-des-Prés. Cet ouvrage, publié sous le patronage du Cardinal de Bissy, Abbé de Saint-Germain-des-Prés, se compose de deux volumes in-4°. Le premier volume traite de l'histoire de l'Église de Meaux, aborde des points difficiles et inclut des catalogues des évêques, doyens, généraux d'ordre, abbés et abbesses du diocèse. Le second volume contient près de 800 pièces justificatives, un recueil des statuts synodaux du diocèse depuis le 13e siècle et un pouillé exact. Par ailleurs, l'éditeur Giffart finalise l'impression du sixième et dernier volume de l'édition de Polybe, traduite par le R. P. Dom Vincent Tuillier, accompagnée des commentaires du Chevalier de Folard.
Généré par Mistral AI et susceptible de contenir des erreurs.
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2
p. 687-692
REMARQUE sur un endroit de l'Histoire de l'Eglise de Meaux. Par Dom du Plessis.
Début :
Les Nouvellistes du Parnasse nous régalent si souvent de ce [...]
Mots clefs :
Histoire de l'Église de Meaux, Cloches, Inscription, Siècle
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texteReconnaissance textuelle : REMARQUE sur un endroit de l'Histoire de l'Eglise de Meaux. Par Dom du Plessis.
REMARQUE sur un endroit de
l'Histoire de l'Eglise de Meaux. Par
Dom du Plessis.
Es Nouvellistes du Parnasse nous réLgalent galent si souvent de ce qui leur paroît réjouissant dans l'Histoire de l'Eglise.
de Meaux; comme Epitaphes, Articles de
Testamens, Titres d'Eglises , &c. que cela
m'a fait naître l'envie de lire cette Histoire. En me donnant cette satisfaction ,
je suis tombé dès le second jour sur une
circonstance particuliere qui regarde l'an
tiquité d'un Prieuré de ce Diocèse.Quoique l'Auteur ne manque pas de preuves ,
qui établissent cette antiquité , il en va
chercher une jusques sur une Cloche ;
mais par malheur il ne prend pas, le veritable sens de l'Inscription qu'on y lit.
Et afin que vous n'en doutiez pas , il faut
vous nommer le Prieuré dont il est question. C'est celui de Nanteuil le Haudoin,
qui est sur les limites du Valois et du
Mulcien. Dom Toussaints du Plessis en
parle à la page 120. de son premier vo- Tume.
Il nous dit qu'une des deux Tours de
l'Eglise
·
683 MERCURE DE FRANCE
2.
l'Eglise de ce Prieuré , appellée la Tour
de Saint-Babylas , contient deux grosses
Cloches , sur l'une desquelles on lit ces
mots : Mentem sanctam , spontaneam , bo
norem Deo et patria liberationem. Radulfus
Silvanectensis nos fecit.Ces derniers mots,
dit- il , signifient : Raoul , Comte de Senlis
nous afaitfondre ; et il tire delà une seconde preuve de l'ancienneté de ce Monastere ; car , ajoute- t- il , le seul Raoul de
Senlis ou de Crépy , qui ait été Seigneur
de Nanteuil, vivoit sur la fin du dixième
siécle. Pour moy , en finissant de lire cet
endroit , je n'ai point hésité de dire que
Dom du Plessis ne donnoit point à l'Inscription de la Cloche, le sens qu'elle doir
avoir. Plein des noms personnels des Seigneurs du voisinage de Meaux , il a cru
en trouver jusques sur cette Cloche; et
quoique le Titre de Comes ne soit point
employé dans l'Inscription , il a cru pouvoir le sous- entendre.
Je ne sçai si Dom Toussains a visité ce
Prieuré en personne , et s'il a vû la Cloche dont il tire sa Preuve. Quelque soit
le caractere de l'fascription , il ne peut
être d'un siècle si reculé que le dixième.
Les Cloches sont sujettes à tant d'accidens , que ce seroit une merveille d'en
voir une grosse subsister depuis 7 à 8 cens
ans
AVRIL. 1732. 689
ans. Il n'y a qu'à faire attention aux differens malheurs , qui dans l'espace seulement d'un siecle , peuvent arriver à une
Eglise et à unClocher, pour comprendre.
que dans l'espace de huit siécles , ces accidens sont présumez, à plus forte raison,
avoir pu arriver. Comme l'Edifice de l'Eglise de Nanteuil , que j'ai vû et examiné, n'est point d'une si haute date, quoiqu'il soit ancien ; il faudroit dire encore ,
que cette Cloche proviendroit d'un Clocher de la Basilique précédente (a) ; mais
non , il n'y a qu'à s'en tenir au sens naturel de l'Inscription : Radulphus , Silvanectensis nos fecit , signifie tout naturellement : Raoul de Senlis nous a fonduës.
C'étoit un Fondeur , nommé Raoul, et
surnommé ou originaire de Senlis, qui fit
l'opération , et qui dirigea l'Inscription
de la Cloche.
Il n'y faut pas entendre plus de finesse , que dans les Inscriptions qu'on lit
au dessous des Statues , ou au bas des Tableaux. NN. sculpsit. NN. pinxit ; et
jamais on ne s'avisa de croire que les noms
propres , marquez au bas de ces ouvrages
soient ceux des personnes qui ont fait faire
les Tableaux ou les Statues. Chacun com-
(a )Il m'aparu que dans le côté droit , il ne
restoit que deux Pilliers de lapermiere Eglise.
prend
90 MERCURE DE FRANCE
prend que c'est celui des ouvriers.
Sa Sentence qui est avant la Note du
Fondeur,consiste dans l'Epitaphe de sainte Agathe. On la trouve dans la Légende de cette Sainte , et on la chante encore dans l'Office en plusieurs Eglises , le
jour du Martyre , de cette Vierge.
Tout ce que je puis en dire , est que
cette Inscription se mettoit communé
ment sur les Cloches,au quinziéme siècle.
L'Histoire des Evêques de Montpellier ,
du sieur Gariel , nous apprend qu'une
Cloche fondue , vers l'an 1450. pour les
Cordeliers de cette Ville , portoit la même Sentence : Mentem Sanctam , &c. Je
me souviens aussi qu'en l'an 1711. lorsqu'on eut descendu du Clocher de certains Religieux du même Ordre ( mais
d'une autre Province ) une Cloche cassée,
du poids d'environ 5 à 6 cens , j'y lûs les
mêmes paroles , en Lettres Gothiques, Capitales : MENTEM SANCTAM , &c. avec le
chiffre , M. CCCCXXV. Soit donc que ce fût
la Sentence favorite de quelques Fondeurs de Cloches au quinziéme siecle ,
soit que le Clergé ait eu en cela l'intention de mettre ces Cloches sous la protection de sainte Agathe; cela ne contribuë
pas davantage à faire croire que le Radul
phus de l'Inscription , fût un Comte de
Senlis ou de Crépy..
Il
AVRIL. 1732. €91
Il est vrai que l'on a pû être au quinziéme siécle dans l'usage d'opposer aux
accidens des Foudres et des Ouragans cette venerable Inscription qui a tant excité
la foy des Catanois , contre les périls menaçans du Mont Etna : Mais sans rafiner
dans la spiritualité plus qu'il ne convient,
le Cloche en question , ne viendroit- elle
point de l'Eglise de sainte Agathe de Crépy en Valois , qui n'est qu'à trois lieuës de
Nanteuil, et qui est tres-ancienne, à en juger par le Portail ? Il n'est pas rare de
voir une Cloche déplayée et portée d'un
Clocher dans un autre. Dom Toussaint
sçait à merveille que les Cloches de la
Cathedrale d'Orleans sont en vente , depuis que la Tour est abbatuë ; et que l'on
a eu quelques pensées de les transferer dans
les deux Tours de S. Laumer de Blois.On
pourroit produire des exemples de translation de Cloches d'une Eglise à une autre ; mais cette matiere est trop peu intéressante pour s'y étendre.
Vouspouvezjuger, M , par ce que j'ai
dit cy dessus , que je n'aurois aucune peine à croire qu'une petite Cloche , qui ne
seroit point d'usage , n'y exposée aux accidens , ne pûtsubsister des milliers d'années. Telle est celle que l'on montre à
S. Jeande Laon , et qu'on croit être du
temps
692 MERCURE DE FRANCE
peçe que
temps de Sainte Salaberge , Abbesse, c'està-dire , du septième siècle. Mais ce n'est
pas proprement une Cloche , c'est plutôt
une Sonnette en forme de Timbre,de l'esde celles les Soldats François, du
temps de la premiere Race , attachoient
au col de leurs Chevaux, lorsqu'ils les faisoient paître dans les Campagnes et dans
les Bois voisins du Camp. Il en est parlé
dans les Articles de la Loy Salique , sous
le nom de Skilla.
Le Pere Daniel en fait aussi mention
à l'an 593. Ce nom de Skilla a passé dans
le langage vulgaire de quelque Province
pour signifier une Cloche. Le College de
Equille , comme on parle à Toulouse,
est un des principaux de cette Ville.
l'Histoire de l'Eglise de Meaux. Par
Dom du Plessis.
Es Nouvellistes du Parnasse nous réLgalent galent si souvent de ce qui leur paroît réjouissant dans l'Histoire de l'Eglise.
de Meaux; comme Epitaphes, Articles de
Testamens, Titres d'Eglises , &c. que cela
m'a fait naître l'envie de lire cette Histoire. En me donnant cette satisfaction ,
je suis tombé dès le second jour sur une
circonstance particuliere qui regarde l'an
tiquité d'un Prieuré de ce Diocèse.Quoique l'Auteur ne manque pas de preuves ,
qui établissent cette antiquité , il en va
chercher une jusques sur une Cloche ;
mais par malheur il ne prend pas, le veritable sens de l'Inscription qu'on y lit.
Et afin que vous n'en doutiez pas , il faut
vous nommer le Prieuré dont il est question. C'est celui de Nanteuil le Haudoin,
qui est sur les limites du Valois et du
Mulcien. Dom Toussaints du Plessis en
parle à la page 120. de son premier vo- Tume.
Il nous dit qu'une des deux Tours de
l'Eglise
·
683 MERCURE DE FRANCE
2.
l'Eglise de ce Prieuré , appellée la Tour
de Saint-Babylas , contient deux grosses
Cloches , sur l'une desquelles on lit ces
mots : Mentem sanctam , spontaneam , bo
norem Deo et patria liberationem. Radulfus
Silvanectensis nos fecit.Ces derniers mots,
dit- il , signifient : Raoul , Comte de Senlis
nous afaitfondre ; et il tire delà une seconde preuve de l'ancienneté de ce Monastere ; car , ajoute- t- il , le seul Raoul de
Senlis ou de Crépy , qui ait été Seigneur
de Nanteuil, vivoit sur la fin du dixième
siécle. Pour moy , en finissant de lire cet
endroit , je n'ai point hésité de dire que
Dom du Plessis ne donnoit point à l'Inscription de la Cloche, le sens qu'elle doir
avoir. Plein des noms personnels des Seigneurs du voisinage de Meaux , il a cru
en trouver jusques sur cette Cloche; et
quoique le Titre de Comes ne soit point
employé dans l'Inscription , il a cru pouvoir le sous- entendre.
Je ne sçai si Dom Toussains a visité ce
Prieuré en personne , et s'il a vû la Cloche dont il tire sa Preuve. Quelque soit
le caractere de l'fascription , il ne peut
être d'un siècle si reculé que le dixième.
Les Cloches sont sujettes à tant d'accidens , que ce seroit une merveille d'en
voir une grosse subsister depuis 7 à 8 cens
ans
AVRIL. 1732. 689
ans. Il n'y a qu'à faire attention aux differens malheurs , qui dans l'espace seulement d'un siecle , peuvent arriver à une
Eglise et à unClocher, pour comprendre.
que dans l'espace de huit siécles , ces accidens sont présumez, à plus forte raison,
avoir pu arriver. Comme l'Edifice de l'Eglise de Nanteuil , que j'ai vû et examiné, n'est point d'une si haute date, quoiqu'il soit ancien ; il faudroit dire encore ,
que cette Cloche proviendroit d'un Clocher de la Basilique précédente (a) ; mais
non , il n'y a qu'à s'en tenir au sens naturel de l'Inscription : Radulphus , Silvanectensis nos fecit , signifie tout naturellement : Raoul de Senlis nous a fonduës.
C'étoit un Fondeur , nommé Raoul, et
surnommé ou originaire de Senlis, qui fit
l'opération , et qui dirigea l'Inscription
de la Cloche.
Il n'y faut pas entendre plus de finesse , que dans les Inscriptions qu'on lit
au dessous des Statues , ou au bas des Tableaux. NN. sculpsit. NN. pinxit ; et
jamais on ne s'avisa de croire que les noms
propres , marquez au bas de ces ouvrages
soient ceux des personnes qui ont fait faire
les Tableaux ou les Statues. Chacun com-
(a )Il m'aparu que dans le côté droit , il ne
restoit que deux Pilliers de lapermiere Eglise.
prend
90 MERCURE DE FRANCE
prend que c'est celui des ouvriers.
Sa Sentence qui est avant la Note du
Fondeur,consiste dans l'Epitaphe de sainte Agathe. On la trouve dans la Légende de cette Sainte , et on la chante encore dans l'Office en plusieurs Eglises , le
jour du Martyre , de cette Vierge.
Tout ce que je puis en dire , est que
cette Inscription se mettoit communé
ment sur les Cloches,au quinziéme siècle.
L'Histoire des Evêques de Montpellier ,
du sieur Gariel , nous apprend qu'une
Cloche fondue , vers l'an 1450. pour les
Cordeliers de cette Ville , portoit la même Sentence : Mentem Sanctam , &c. Je
me souviens aussi qu'en l'an 1711. lorsqu'on eut descendu du Clocher de certains Religieux du même Ordre ( mais
d'une autre Province ) une Cloche cassée,
du poids d'environ 5 à 6 cens , j'y lûs les
mêmes paroles , en Lettres Gothiques, Capitales : MENTEM SANCTAM , &c. avec le
chiffre , M. CCCCXXV. Soit donc que ce fût
la Sentence favorite de quelques Fondeurs de Cloches au quinziéme siecle ,
soit que le Clergé ait eu en cela l'intention de mettre ces Cloches sous la protection de sainte Agathe; cela ne contribuë
pas davantage à faire croire que le Radul
phus de l'Inscription , fût un Comte de
Senlis ou de Crépy..
Il
AVRIL. 1732. €91
Il est vrai que l'on a pû être au quinziéme siécle dans l'usage d'opposer aux
accidens des Foudres et des Ouragans cette venerable Inscription qui a tant excité
la foy des Catanois , contre les périls menaçans du Mont Etna : Mais sans rafiner
dans la spiritualité plus qu'il ne convient,
le Cloche en question , ne viendroit- elle
point de l'Eglise de sainte Agathe de Crépy en Valois , qui n'est qu'à trois lieuës de
Nanteuil, et qui est tres-ancienne, à en juger par le Portail ? Il n'est pas rare de
voir une Cloche déplayée et portée d'un
Clocher dans un autre. Dom Toussaint
sçait à merveille que les Cloches de la
Cathedrale d'Orleans sont en vente , depuis que la Tour est abbatuë ; et que l'on
a eu quelques pensées de les transferer dans
les deux Tours de S. Laumer de Blois.On
pourroit produire des exemples de translation de Cloches d'une Eglise à une autre ; mais cette matiere est trop peu intéressante pour s'y étendre.
Vouspouvezjuger, M , par ce que j'ai
dit cy dessus , que je n'aurois aucune peine à croire qu'une petite Cloche , qui ne
seroit point d'usage , n'y exposée aux accidens , ne pûtsubsister des milliers d'années. Telle est celle que l'on montre à
S. Jeande Laon , et qu'on croit être du
temps
692 MERCURE DE FRANCE
peçe que
temps de Sainte Salaberge , Abbesse, c'està-dire , du septième siècle. Mais ce n'est
pas proprement une Cloche , c'est plutôt
une Sonnette en forme de Timbre,de l'esde celles les Soldats François, du
temps de la premiere Race , attachoient
au col de leurs Chevaux, lorsqu'ils les faisoient paître dans les Campagnes et dans
les Bois voisins du Camp. Il en est parlé
dans les Articles de la Loy Salique , sous
le nom de Skilla.
Le Pere Daniel en fait aussi mention
à l'an 593. Ce nom de Skilla a passé dans
le langage vulgaire de quelque Province
pour signifier une Cloche. Le College de
Equille , comme on parle à Toulouse,
est un des principaux de cette Ville.
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Résumé : REMARQUE sur un endroit de l'Histoire de l'Eglise de Meaux. Par Dom du Plessis.
L'auteur critique une interprétation erronée d'une inscription sur une cloche du prieuré de Nanteuil-le-Haudouin, telle que présentée dans l'Histoire de l'Église de Meaux par Dom du Plessis. Dom du Plessis avait attribué l'inscription 'Radulfus Silvanectensis nos fecit' à Raoul, Comte de Senlis, vivant à la fin du dixième siècle, pour prouver l'antiquité du prieuré. Cependant, l'auteur conteste cette interprétation, affirmant que 'Radulfus Silvanectensis' désigne un fondeur de cloches nommé Raoul, originaire ou surnommé de Senlis. L'auteur souligne que les cloches sont sujettes à divers accidents et que leur conservation sur une longue période est improbable. Il mentionne également que l'inscription 'Mentem sanctam, spontaneam, bonorem Deo et patria liberationem' est courante au quinzième siècle et ne prouve pas l'antiquité du prieuré. Enfin, il suggère que la cloche pourrait provenir de l'église de Sainte-Agathe de Crépy-en-Valois, située près de Nanteuil.
Généré par Mistral AI et susceptible de contenir des erreurs.
Généré par Mistral AI et susceptible de contenir des erreurs.
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3
p. 2591-2594
LETTRE du R. P. Dom Toussaints du Plessis, écrite de Roüen le 14. Novembre 1732. sur quelques endroits de son Histoire de l'Eglise de Meaux.
Début :
On m'a fait remarquer une ou deux fautes qui me sont échappées dans [...]
Mots clefs :
Histoire de l'Église de Meaux, Fautes
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texteReconnaissance textuelle : LETTRE du R. P. Dom Toussaints du Plessis, écrite de Roüen le 14. Novembre 1732. sur quelques endroits de son Histoire de l'Eglise de Meaux.
LETTRE du R. P. Dom Toussaints
du Plessis , écrite de Rouen le 14. Novembre 1732. sur quelques endroits de
son Histoire de l'Eglise de Meaux.
O
fautes
qui
N m'a fait remarquer une ou deux
qui me sont échappées dans l'Histoire de l'Eglise de Meaux , et j'en
avois déja moi-même apperçu une autre.
Il est juste de me corriger ; cette Lettre
pourra servir d'Errata à mon Livre ; je
vous prie , Monsieur , de vouloir bien la
rendre publique.
1°. A la page 427. je dis que le second
Chapitre Generalde la Congrégation de Saint
Maur, se tint dans l'Abbaye de S. Faros
de Meaux en 1623. Il y eut , à la verité ,
un Chapitre General à S. Faron , le 14.
Septembre 1623. mais ce fut le cinquié
me, et non le second. Le premier fus
tenu à Paris aux Blancs-Manteaux , le 29.
Septembre 1618. Le second , au même
licu , le 7. Février 1720. Le troisième ,
dans l'Abbaye de Jumiege en Normandie , le 8. Juillet 1621. Le quatrième ,
dans celle de Corbie en Picardie , en 1622.
et enfin le cinquième à S. Faron, en 1623 .
1. Vol D 2 .
2592 MERCURE DE FRANCE
,
2. A la page 594. dans le Catalogue
des Abbesses de Jouarre , j'ai dit que
Jeanne de Lorraine étoit Professe du
Monastere de Promille Ordre de FontEvraud. On ne connoît point , dit-on ,
de Maison de ce nom dans tout l'Ordre.
Ainsi, ou elle n'étoit pas Professe de l'Or
dre de Fond- Evraud , ou elle l'étoit d'un
autre Monastere.
que
3º. Ala page 599. dans le Catalogue
des Abbesses de N. D. de Meaux , j'ai dit
Me de Mornay de Montchevreuil
étoit Niece d'une autre Dame de Montchevreuil , Abbesse de S. Antoine des
Champs à Paris. Elle étoit sa sœur , me
marque- t'on , et non sa niece.
A la page 161. où je parle du Monastere de Raroy , je dis que MM. de
Gesvres se sont approprié la Justice de
ce lieu ; et cette expression a fait de la
peine. C'est donner à entendre , me diton, qu'ils l'ont usurpée. Cependant je
ne farde point trop mes expressions quand
je veux parler d'usurpation , je ne vais
point chercher d'autre mot que celui d'usurpation même. Ici s'approprier ne peut
signifier autre chose qu'acquerir ou acheter; je renvoye même mon Lecteur à un
Traité de l'an 1618. que j'ai inseré dans
le second Tome , et qui fait foi de cette
.
I. Vol. acquisition
DECEMBRE. 1732. 2593
acquisition. C'en est assez , je crois , pour
me laver d'un pareil reproche.
A la page 638. de ce second Tome,
dans le Pouillié , on trouve l'article de
Croйy. Là , dit- on , j'avance que le Curé
de cette Paroisse , en abandonnant Raroy
à celle de Trêmes ou de Gesvres- le- Duc ,
n'a pû transiger sur cela au nom de ses
Successeurs. Or c'est ce que je ne dis en
aucune maniere ; j'observe seulement que
le Curé de Croüy le dit ainsi . Il est vrai
qu'en cela je parois donner quelque poids
à la prétention du Curé de Crouy ; et on
m'objecte une Sentence de M. le Cardinal de Bissy , qu'on ne date point , mais
qui attache , dit- on , pour toujours à la
Paroisse de Gesvres , les Domestiques du
dehors et les Fermiers de Raroy. Je ne
doute point que cette Sentence ne soit
dans toutes les formes , mais très- certai
nement elle ne m'a point été communiquée. Il en sera de même apparemment
de plusieurs autres omissions que l'on
pourra me reprocher ; mais que l'on auroit tort , par cette même raison , de re
jetter sur mon compte.
J'ai tâché de prouver dans une de mes
Notes ( Tome I. page 698. ) que sainte
Aubierge n'étoit point bâtarde , et que
le Filia naturalis du venerable Bede ne
I. Vol. Dij peur
2594 MERCURE DE FRANCE
peut signifier autre chose que Fille légi
time d'Anne , Roy d'Estanglie , et d'Hereswite , son Epouse. Comme mes preuves n'ont pas satisfait également tous mes
Lecteurs , je renvoye ceux qui ont de la
peine à se rendre au troisiéme Tome du
Spicilege de Dom Luc d'Achery , page
258. ils y trouveront que Hardecanut ,
fils légitime de Canut , est appellé filius
naturalis , par opposition même à Harold,
qui étoit son bâtard. Je suis , &c.
du Plessis , écrite de Rouen le 14. Novembre 1732. sur quelques endroits de
son Histoire de l'Eglise de Meaux.
O
fautes
qui
N m'a fait remarquer une ou deux
qui me sont échappées dans l'Histoire de l'Eglise de Meaux , et j'en
avois déja moi-même apperçu une autre.
Il est juste de me corriger ; cette Lettre
pourra servir d'Errata à mon Livre ; je
vous prie , Monsieur , de vouloir bien la
rendre publique.
1°. A la page 427. je dis que le second
Chapitre Generalde la Congrégation de Saint
Maur, se tint dans l'Abbaye de S. Faros
de Meaux en 1623. Il y eut , à la verité ,
un Chapitre General à S. Faron , le 14.
Septembre 1623. mais ce fut le cinquié
me, et non le second. Le premier fus
tenu à Paris aux Blancs-Manteaux , le 29.
Septembre 1618. Le second , au même
licu , le 7. Février 1720. Le troisième ,
dans l'Abbaye de Jumiege en Normandie , le 8. Juillet 1621. Le quatrième ,
dans celle de Corbie en Picardie , en 1622.
et enfin le cinquième à S. Faron, en 1623 .
1. Vol D 2 .
2592 MERCURE DE FRANCE
,
2. A la page 594. dans le Catalogue
des Abbesses de Jouarre , j'ai dit que
Jeanne de Lorraine étoit Professe du
Monastere de Promille Ordre de FontEvraud. On ne connoît point , dit-on ,
de Maison de ce nom dans tout l'Ordre.
Ainsi, ou elle n'étoit pas Professe de l'Or
dre de Fond- Evraud , ou elle l'étoit d'un
autre Monastere.
que
3º. Ala page 599. dans le Catalogue
des Abbesses de N. D. de Meaux , j'ai dit
Me de Mornay de Montchevreuil
étoit Niece d'une autre Dame de Montchevreuil , Abbesse de S. Antoine des
Champs à Paris. Elle étoit sa sœur , me
marque- t'on , et non sa niece.
A la page 161. où je parle du Monastere de Raroy , je dis que MM. de
Gesvres se sont approprié la Justice de
ce lieu ; et cette expression a fait de la
peine. C'est donner à entendre , me diton, qu'ils l'ont usurpée. Cependant je
ne farde point trop mes expressions quand
je veux parler d'usurpation , je ne vais
point chercher d'autre mot que celui d'usurpation même. Ici s'approprier ne peut
signifier autre chose qu'acquerir ou acheter; je renvoye même mon Lecteur à un
Traité de l'an 1618. que j'ai inseré dans
le second Tome , et qui fait foi de cette
.
I. Vol. acquisition
DECEMBRE. 1732. 2593
acquisition. C'en est assez , je crois , pour
me laver d'un pareil reproche.
A la page 638. de ce second Tome,
dans le Pouillié , on trouve l'article de
Croйy. Là , dit- on , j'avance que le Curé
de cette Paroisse , en abandonnant Raroy
à celle de Trêmes ou de Gesvres- le- Duc ,
n'a pû transiger sur cela au nom de ses
Successeurs. Or c'est ce que je ne dis en
aucune maniere ; j'observe seulement que
le Curé de Croüy le dit ainsi . Il est vrai
qu'en cela je parois donner quelque poids
à la prétention du Curé de Crouy ; et on
m'objecte une Sentence de M. le Cardinal de Bissy , qu'on ne date point , mais
qui attache , dit- on , pour toujours à la
Paroisse de Gesvres , les Domestiques du
dehors et les Fermiers de Raroy. Je ne
doute point que cette Sentence ne soit
dans toutes les formes , mais très- certai
nement elle ne m'a point été communiquée. Il en sera de même apparemment
de plusieurs autres omissions que l'on
pourra me reprocher ; mais que l'on auroit tort , par cette même raison , de re
jetter sur mon compte.
J'ai tâché de prouver dans une de mes
Notes ( Tome I. page 698. ) que sainte
Aubierge n'étoit point bâtarde , et que
le Filia naturalis du venerable Bede ne
I. Vol. Dij peur
2594 MERCURE DE FRANCE
peut signifier autre chose que Fille légi
time d'Anne , Roy d'Estanglie , et d'Hereswite , son Epouse. Comme mes preuves n'ont pas satisfait également tous mes
Lecteurs , je renvoye ceux qui ont de la
peine à se rendre au troisiéme Tome du
Spicilege de Dom Luc d'Achery , page
258. ils y trouveront que Hardecanut ,
fils légitime de Canut , est appellé filius
naturalis , par opposition même à Harold,
qui étoit son bâtard. Je suis , &c.
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Résumé : LETTRE du R. P. Dom Toussaints du Plessis, écrite de Roüen le 14. Novembre 1732. sur quelques endroits de son Histoire de l'Eglise de Meaux.
Dans une lettre datée du 14 novembre 1732, le R. P. Dom Toussaints du Plessis corrige plusieurs erreurs présentes dans son 'Histoire de l'Eglise de Meaux'. Il rectifie d'abord l'année du second Chapitre Général de la Congrégation de Saint Maur, précisant qu'il s'est tenu en 1623 à l'Abbaye de Saint-Faron de Meaux et qu'il s'agissait en réalité du cinquième Chapitre. Il détaille ensuite les dates et lieux des premiers Chapitres. Il corrige également une erreur concernant Jeanne de Lorraine, qui n'était pas Professe du Monastère de l'Ordre de Fontevraud. De plus, il précise que Me de Mornay de Montchevreuil était la sœur, et non la nièce, d'une autre Dame de Montchevreuil. La lettre aborde également des clarifications sur des expressions et des faits historiques, notamment concernant la justice du Monastère de Raroy et les prétentions du Curé de Croüy. Enfin, il défend la légitimité de sainte Aubierge, renvoyant les lecteurs à des sources pour des preuves supplémentaires.
Généré par Mistral AI et susceptible de contenir des erreurs.
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