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1
p. 262-267
Extrait d'une Lettre de Lisbone le 28. de Septembre.
Début :
On attend icy de jour à autre notre Flote du [...]
Mots clefs :
Lisbonne, Flotte, Corsaires , Troupes, Paix, Négociants, Vaisseaux, Méditerranée
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texteReconnaissance textuelle : Extrait d'une Lettre de Lisbone le 28. de Septembre.
Extraitd'une Lettre de Lisbone
le 28. de Septembre.
On artcnd icy de jour à
autre notre Flote du Bresil,
& on a envoyé à sa rencontre
huit Vaisseaux de guerre
sur l'avis que plusieurs Bastimens
Corsaires de Salé croisoient
sur la route.. La reformedes
Troupes qui avoic
cité arrêté dans le Conseil il
« y a plusde deux mois n'est
point encore commencée,on
ne croit pas même qu'ettc se
fasse avant la conclusion de
la Paix avec l'Espagne. Nous
venons d'apprendre que deux
de nos Bastimens qui venoient
du Levant ont esté pris dans
la Mediterranée par ks Corsaires
d'Alger. La perte est
considerable pour nos Negotians
>
leurs charges estans de
plus d'un million. On apprend
de Cadix qu'il est arrivé
ii" Vaisseaux de guerre
Anglois qui retournent de la
Mediterranée dans les Ports
d'A ngleterre.
On mande de Marseille
que le 10. Octobre le Maréchal
de Tessé alerté avec
quatre Galleres à la rencontre
de leurs Altesses Royales
de Savoye, & leurs a porté
toutes sortes derafraîchissemens.
Il fut à bord du Vaisseau
Amiraloù leurs Altesses
estoient; il y sur reçû avec
tous les « bc>nncurs IInables.
bles. Ils firent de grandes
largesses àtoute la Chiourme.
On a amené dans ce Port la
semaine passéeuneTartane de
Naples, chargée de munitions
de guerre pour Barcelone,
& une Barque Genoise
chargée de bleds pour la
mêmeVille. Ces Bastimens
ont esté pris par une de
nos Fregates. Un Vaisseau de
guerre Malthois a pris aprés
un combat de trois heures
un Cor faired'Alger où il y
avoit quarante-six Esclaves
Chretiens qui ont esté remis
en liberté.
On écrit de Thionville,
qu'un parti ennemi de soixante
Cavaliers ayant p<,lfé
la Morelle à un gué au dessous
de Treves, pour venir
piller dans les trois Eveschez
a esté coupé & défait, qu'il
ne s'en est fauvé que dix, les
autres ayant esté tuez ou faits
pri fonniers.
Il en arrivé à Compiegne
des Chariots venants de Bruxelles
qui ont raporté à Mt
de Baviere tous les effets qu'il
y avoit laissé lorsqu'il fut obligé
après la bataille de Ramillies
de se retirer de cette
place.
On mande de Flandres
qu'on tiroit tous les nouveaux
Regimens qui y sont
pour les envoyer en Alsace,
où on dit qu'ils y feront
cassez, & ensuite incorporez
dans les vieux Corps, auC.
quels ils serviront de recruës.
le 28. de Septembre.
On artcnd icy de jour à
autre notre Flote du Bresil,
& on a envoyé à sa rencontre
huit Vaisseaux de guerre
sur l'avis que plusieurs Bastimens
Corsaires de Salé croisoient
sur la route.. La reformedes
Troupes qui avoic
cité arrêté dans le Conseil il
« y a plusde deux mois n'est
point encore commencée,on
ne croit pas même qu'ettc se
fasse avant la conclusion de
la Paix avec l'Espagne. Nous
venons d'apprendre que deux
de nos Bastimens qui venoient
du Levant ont esté pris dans
la Mediterranée par ks Corsaires
d'Alger. La perte est
considerable pour nos Negotians
>
leurs charges estans de
plus d'un million. On apprend
de Cadix qu'il est arrivé
ii" Vaisseaux de guerre
Anglois qui retournent de la
Mediterranée dans les Ports
d'A ngleterre.
On mande de Marseille
que le 10. Octobre le Maréchal
de Tessé alerté avec
quatre Galleres à la rencontre
de leurs Altesses Royales
de Savoye, & leurs a porté
toutes sortes derafraîchissemens.
Il fut à bord du Vaisseau
Amiraloù leurs Altesses
estoient; il y sur reçû avec
tous les « bc>nncurs IInables.
bles. Ils firent de grandes
largesses àtoute la Chiourme.
On a amené dans ce Port la
semaine passéeuneTartane de
Naples, chargée de munitions
de guerre pour Barcelone,
& une Barque Genoise
chargée de bleds pour la
mêmeVille. Ces Bastimens
ont esté pris par une de
nos Fregates. Un Vaisseau de
guerre Malthois a pris aprés
un combat de trois heures
un Cor faired'Alger où il y
avoit quarante-six Esclaves
Chretiens qui ont esté remis
en liberté.
On écrit de Thionville,
qu'un parti ennemi de soixante
Cavaliers ayant p<,lfé
la Morelle à un gué au dessous
de Treves, pour venir
piller dans les trois Eveschez
a esté coupé & défait, qu'il
ne s'en est fauvé que dix, les
autres ayant esté tuez ou faits
pri fonniers.
Il en arrivé à Compiegne
des Chariots venants de Bruxelles
qui ont raporté à Mt
de Baviere tous les effets qu'il
y avoit laissé lorsqu'il fut obligé
après la bataille de Ramillies
de se retirer de cette
place.
On mande de Flandres
qu'on tiroit tous les nouveaux
Regimens qui y sont
pour les envoyer en Alsace,
où on dit qu'ils y feront
cassez, & ensuite incorporez
dans les vieux Corps, auC.
quels ils serviront de recruës.
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Résumé : Extrait d'une Lettre de Lisbone le 28. de Septembre.
La lettre du 28 septembre de Lisbonne mentionne divers événements maritimes et militaires. Huit vaisseaux de guerre ont été envoyés pour protéger la flotte du Brésil contre les corsaires de Salé. La réforme des troupes, décidée depuis plus de deux mois, est retardée jusqu'à la conclusion de la paix avec l'Espagne. Deux navires marchands revenant du Levant ont été capturés par des corsaires d'Alger, causant des pertes importantes aux négociants. À Cadix, deux vaisseaux de guerre anglais sont revenus de la Méditerranée. À Marseille, le maréchal de Tessé a accueilli les Altesses Royales de Savoie. Une tartane de Naples et une barque génoise, chargées de munitions et de blé pour Barcelone, ont été capturées par une frégate française. Un vaisseau de guerre maltais a libéré quarante-six esclaves chrétiens après un combat contre un corsaire d'Alger. En Allemagne, un parti ennemi de soixante cavaliers a été défait près de Trèves. À Compiègne, des chariots de Bruxelles ont rapporté les effets du prince de Bavière après la bataille de Ramillies. En Flandre, de nouveaux régiments sont envoyés en Alsace pour être intégrés dans les vieux corps.
Généré par Mistral AI et susceptible de contenir des erreurs.
Généré par Mistral AI et susceptible de contenir des erreurs.
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2
p. 820-828
ARRESTS, DECLARATIONS, ORDONNANCES, &c.
Début :
ARREST du 21. Novembre 1730. qui ordonne que le sieur [...]
Mots clefs :
Arrêt, Déclaration du roi, Ordonnance, Commerce, Brevets, Militaires, Médecine, Négociants
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texteReconnaissance textuelle : ARRESTS, DECLARATIONS, ORDONNANCES, &c.
ARRESTS , DECLARATIONS
ORDONNANCES , &c.
RREST du 21. Novembre 1730. qui or-
Adonne que le sieur Jacques Auriol et ses
Associez , jouiront pendant dix années à commencer
au premier Janvier 1731. au lieu & place
de la Compagnie des Indes , du commerce de la
Côte de Barbarie , pour en jouir et y faire le
commerce exclusif , sous le nom de COMPAGNIE
D'AFRIQUE.
" DECLARATION DU ROY , concernant
les Scellez des Officiers Militaires. Donnée
à Versailles le 3. Février 1731. Registrée en
Parlement. Par laquelle S. M. établit un nouveau
Reglement pour prévenir toutes les difficul
tez qui pourroient survenir sur cette matiere.
ARREST du 11. Fevrier , portant . Reglement
pour les Toiles , Batistes et Linons qui se
fabriquent dans les Generalitez de Paris et de
Soissons.
AUTRE , du 13. Fevrier , qui ordonne que
les Acquereurs des Offices sur les Quais , Ports et
Halles de Paris , rétablis par Edit du mois de Juin
1730 seront mis en possession des fonctions et
Droits y attribuez , lorsque tous les Offices auront
été acquis ; que les acquereurs des Offices
d'une Communauté , dont la totalité n'aura point
encore été levée , jouiront seulement de la portion
AVRIL. 1731. 821
tion des droits attachez à leurs Offices ; et qu'en
attendant que la totalité des Offices de chaque
Communauté soit levée , Remy Barbier et ses
Cautions continueront la perception desdits droits
à la charge de payer tous les mois à chaque acquereur
d'Office la portion des droits à lui revenante.
DECLARATION DU ROY , sur les
Insinuations. Donnée à Versailles le 17. Fevrier
1731. Registrée en Parlement le 9. Mars , par
laquelle S. M. a . jugé nécessaire de rappeller les
dispositions des anciens Reglemens à cet égard, et
même de fixer d'une maniere encore plus précise
qu'il n'a été fait jusqu'à present, les Bureaux dans
lesquels les Insinuations des Donations entre-vifs
doivent êtres faites , &c.
ARREST du 5. Mars , qui regle la distribution
des fonds destinez au soulagement des pauvres
Maisons et Communautez de filles Religieuses
du Royaume.
AUTRE du 6. Mars , par lequel Sa Majesté
accorde une Loterie d'Etoffes de Soye , Or et
Argent , en faveur des Créanciers de Gazon -Galpin.
Et veut qu'elle soit , composée de 133000.
Billets de 3. livres chacun , et que les Lots desdites
Etoffes soient, en nombre proportionné,suivant
la division qu'il conviendra faire desdites
Marchandises , dont sera dressé un Etat visé du
Lieutenant General de Police. Ladite Loterie a été
ouverte le 19. Mars et doit être tirée pour la premiere
fois le 11. May suivant , et ensuite de mois
en mois . On a publié differens Avis pour
former le Public de la disposition de ladite Loterie
, avec un Etat des Marchandises qui doivent
la composer , et une Liste de ceux qui ont été
I j commis
in822
MERCURE DE FRANCE
commis par M. Herault , pour la distribution
des Billets.
2
2
ORDONNANCE DU ROI , du io . Mars
concernant les Cavaliers , Dragons et Soldats ,
qui aprés avoir obtenu leurs Congez absolus
voudront prendre de nouveaux Engagemens. Par
laquelle il est dit , que Sa Majesté étant informée
que la plus grande partie des Cavaliers , Dragons
et Soldats , qui sont dans le cas d'obtenir des
Congez absolus , aprés avoir rempli le temps de
leurs engagemens , au lieu d'en prendre de nouveaux
avec leurs Capitaines , lorsqu'ils ont intention
de continuer leurs services dans les Troupes
, en sont souvent détournez par les proposi
tions qui leur sont faites avant l'expiration desdits
Congez , par d'autres Capitaines de la même
garnison , pour les attirer dans leurs Compagnies
; Et voulant remedier à un abus égaleanent
contraire au bien de son Service , et à la
bonne intelligence qui doit regner entre les differens
corps et les Officiers dont ils sont composez
, 5. M. a défendu et défend très expressement
à tous Capitaines d'Infanterie , Cavalerie et
Dragons , d'engager et recevoir en leurs Compagnies
aucun Cavalier , Dragon ou Saldat des
autres Compagnies , avec lesquelles ils seront en
garnison , quoique porteur d'un Congé absolu ;
à peine ausdits Capitaines d'être cassez , et de
perdre ce qu'ils auront payé pour lesdits engagemens
, et ausdits Soldats , Cavaliers ou Dragons
, de continuer à servir dans la Compagnie
qu'ils auront quitté , pendant le temps porté par
leur nouvel engagement , et d'être punis comme
déserteurs s'ils s'en absentent sans Congé. Défend
pareillement Sa Majesté à tous Capitaines ,
quoique de garnison differente , de recevoir en
·
leurs
AVRIL. 1731. 823
Jeurs Compagnies aucun Cavalier , Dragon on
Soldat sortant d'une autre Compagnie avec Congé
absolu , pendant le temps d'un mois , à compter
du jour de la date dudit Congé : Permet Sa
Majesté , en cas de contravention , au Capitaine
de la Compagnie que ledit Cavalier , Dragon ou
Soldat aura quitté , de le reprendre en celle on it
aura passé avant ledir terme expiré , pour continuer
ses services en sa premiere Compagnie pen-
"dant le tems de son nouvel enrollement , ainsi
qu'il est dit ci-dessus , en restituant au nouveau
Capitaine la somme de trente livres seulement
pour le prix d'icelui. Veur au surplus , Sa Majesté
, qu'après ledit terme d'un mois passé , il soit
libre à tous Cavaliers , Dragons et Soldats por
teurs de Congez absolus , de prendre partie en
telle Compagnie qu'ils jugeront à propos , à
l'exception seulement de celles avec lesquelles ils
étoient en garnison lors de l'expedition de leurs
Congez absolus ; et à tous Capitaines étant en
garnisons , ou, quartiers differens , de les recevoir
en leurs Compagnies , sans pouvoir être repetez
sous quelque prétexte que ce puisse être , &c.
ARREST du Conseil du 17. Mars , concermant
la Discipline et la Police des trois Corps
de la Medecine .
Le Roi s'étant fait représenter les Arrêts de
son Conseil , des trois Juillet , vingt-cinq Octobré
mil sept cent vingt-huit , et onze Mars mil
sept cent trente-un , Par lesquels sa Majesté , pour
prévenir les dangereux inconveniens de la distribution
d'un nombre considerable de Remedes appellez
Specifiques et autres , qui se fait par diffesens
Particuliers , auroit ordonné qu'ils seroient
examinez , et auroit à cet effet choisi son prenier
Medecin et son premier Chirurgien , avec
I iiij
ceur:
824 MERCURE DE FRANCE
ceux des differens Corps de la Medecine , de la
Chirurgie et des Apotiquaires , qu'Elle a jugé les
-plus capables pour proceder à cet examen. Vu
PAvis du Sieur Herault , Conseiller d'Etat , Lieutenant
General de Police , Oui le rapport , Sa
Majesté étant en son Conseil , a ordonné et or
donne , que les Arrêts des 3. Juillet , 25. Octobre
1728. , et 11. Mars 1731. seront executez selon
leur forme et teneur , et en consequence ordonné
la
I. Qu'il ne sera à l'avenir expedié ni délivré
aucuns Brevets par son Premier Medecin pour
distribution des Remedes particuliers , qu'aprés
avoir été examinez à la Commission , et en conséquence
d'une Déliberation signée de tous ceux
qui la composent ; et que pour plus grande sûreté
dans l'usage desdits Remedes , les Maladies et
les circonstances ausquelles ils seront jugez applicables
, soient specifiez dans lesdits Brevets et
Privileges.
II. Ne pourront lesdits Brevets et Privileges
être accordez que pour le tems et espace de trois
ans , passé lequel temps , seront tenus ceux en
faveur de qui ils auront été expedicz , de les rapporter
, pour en obtenir le renouvellement , qui
ne sera délivré que sur les Certificats donnez par
les Medecins et Chirurgiens des lieux où lesdits
Remedes auront été employez , sur le bon effet
qu'ils auront produit ; Et en cas qu'aucuns desdits
Brevets on Privileges ayent été expediez pour
un temps indéfini , ils ne pourront avoir lieu que
pendant ledit temps de trois années , à compter
du jour de leur date , le tout à peine de nullité
mille livres d'amende applicable aux Hôpitaux
des Lieux , même de punition exemplaire contre
ceux qui auront , ledit temps passé , continué à
distribuer leurs Remedes sans avoir obtenu le
renouAVRIL.
1731. 825
renouvellement de leurs Brevets dans la forme
prescrite ci dessus. 2
III . Veut Sa Majesté que les Minutes desdies
Brevets et Privileges , ainsi que le Registre
qui en sera tenu ,
demeurent entre les mains du
Premier Medecin , pour y avoir recours en cas de
besoin.
2
IV. Et pour éviter toute surprise dans le Public
de la part des Distributeurs desdits Remedes
qui auront été examinez et approuvez , ordonne
Sa Majesté que l'Original des Affiches sera conforme
à la teneur des Brevets qui les autoriseront,
et visé du Premier Medecin , ou de tel autre qui
sera par lui préposé à cet effet à peine de cing
cens livres d'amende.
,
V. Ordonne Sa Majesté que son Premier Me,
decin sera tenu d'adresser un double Imprimé de
chaque Brevet ou Privilege , aux Doyens des Facultez
ou Aggregations de Medecine lesquels
auront soin de l'informer exactement du succès
ou des inconveniens desdits Remedes.
2
VI. Entend pareillement Sa Majesté , que lorsqu'il
arrivera des Maladies Epidemiques ou des
cas extraordinaires jusqu'ici inconnus soit en
fait de Medecine ou de Chirurgie dans la Ville
de Paris , il en soit donné avis à la Commission
par les Medecins ou Chirurgiens chargez du soin
des Malades , lesquels seront invitez , s'il est ainsi
jugé à propos , a venir faire le détail de ladite
Maladie ou desdits cas extraordinaires à ladite
Commission , à laquelle les Medecins et Chirurgiens
des Provinces seront pareillement tenus dans
les mêmes cas d'en envoyer le récit , qui sera
adressé au Premier Medecin , et qui contiendra
aussi la maniere dont les Malades auront été trai
tez , et du tout en sera tenu Registre , dans le
quel sera fait mention du progrès et de l'issue de
la
$26 MERCURE DE FRANCE
la Maladie ou desdits cas extraordinaires.
VII. Enjoint trés-expressément Sa Majesté
tous les Corps des Facultez de Medecine et d'Aggregations
du Royaume , ainsi qu'à tous les
Lieutenans du Premier Chirurgien , de dénoncer
ladite Commission tous Distributeurs de Remedes
, et Colporteurs qui ne se trouveront munis
d'aucun Brevet du Premier Medecin dans
la forme ci - dessus prescrite .
VIII. Et pour prévenir toutes sortes de contestations
et de procès entre les trois professions ,
des Medecins , Chirurgiens et Apoticaires en co
qui peut regarder les differens objets et la police
desdites Professions , veut Sa Majesté que ladite
Commission aprés s'être fait représenter les Statuts
et Reglemens , donne son Avis sur les difficultez
nées ou à naître , concernant l'exercice
la discipline et les limites de chacune desdites
Professions , pour , ledit avis vû et rapporté , y
être pourvû par Sa Majesté.
>
IX. Fait Sa Majesté défenses à tous Gouverneurs
et Magistrats des Villes dans les Provinces,
de permettre à des gens sans qualité comme
Operateurs ou autres , de distribuer et débiter aucuns
Remedes s'ils n'ont été approuvez de
la Commission , et qu'il ne leur soit apparu de
Pexpedition des Brevets ou Privileges dans les
formes 'ci dessus , &c.
AUTRE du 20. Mars , portant Reglement
pour le droit d'Amortissement des sommes données
aux gens de main- morte , à charge de fondation
perpetuelle , quoique sans stipulation
d'emploi.
ORDONNANCE du Roi
Mars , qui fixe à dix ans , la résidence des
du 21.
NégoAVRIL.
173.1 . 827
Négocians et Artisans François dans les Eschelles
du Levant et de Barbarie. Par laquelle S. M.
ordonne ce qui suit.
1. Les Négocians François , qui sont présentement
établis dans les Eschelle's du Levant et de
Barbarie , sur les permissions de la Chambre du
Commerce de Marseille , pourront y continuer
leur résidence pendant dix années , à compter du
jour que la présente Ordonnance aura été enregistrée
dans les Chancelleries de chacune desdites
Eschelles ; aprés lequel temps de dix années , Sa
Majesté enjoint ausdits Negocians de revenir dans
le Royaume , à peine de désobéissance , et aux
Consuls et Vice - Consuls de les y contraindre.
II. Les Negocians qui voudront à l'avenir passer
en Levant et en Barbarie pour s'y établir
prendront le Certificat de la Chambre du Cominerce
de Marseille , en la maniere ordinaire , er:
ne pourront résider que dix ans dans l'Eschelle
qu'ils auront choisie , lesquels dix ans ne compteront
que du jour de leur arrivée sur l'Eschelle
dont le Chancelier adressera son Certificat à ladite
Chambre,
III. Veut et entend Sa Majesté , que les dis
positions des deux précedens Articles ayent licu
et soient observées à l'égard des Artisans et gens
de mêtier , de quelque Profession qu'ils soient
lesquels se trouvent présentement établis dans les
Eschelles de Levant êt de Barbarie , au qui pourront
s'y établir dans la suite,
IV. Les Marchands et Artisans , qui après
avoir résidé en Levant et en Barbarie seront revenus
en France , ne pourront y retourner qu'à
prés un terme de cinq ans au moins , comp
ter du jour de leur départ desdits Pays.
V. Les Commis des Négocians ne seront point
soumis aux mêmes dispositions , pendant tout le
temps
828 MERCURE DE FRANCE.
temps qu'ils seront au service desdits Négocians
François , et qu'ils s'instruiront pour se rendre
capables de participer à leur commerce , et les
remplacer lors de leur retraite , ou en cas de mort,
ou de tout autre évennement.
VI.. Les Domestiques pourront demeurer chez
leurs Maîtres autant de temps qu'ils voudront
les garder ; mais lorsqu'ils leur donneront congé
, et qu'ils seront inutiles sur les Eschelles , les
Consuls les teront embarquer sur le premier bâtiment
destiné pour France.
ORDONNANCES , &c.
RREST du 21. Novembre 1730. qui or-
Adonne que le sieur Jacques Auriol et ses
Associez , jouiront pendant dix années à commencer
au premier Janvier 1731. au lieu & place
de la Compagnie des Indes , du commerce de la
Côte de Barbarie , pour en jouir et y faire le
commerce exclusif , sous le nom de COMPAGNIE
D'AFRIQUE.
" DECLARATION DU ROY , concernant
les Scellez des Officiers Militaires. Donnée
à Versailles le 3. Février 1731. Registrée en
Parlement. Par laquelle S. M. établit un nouveau
Reglement pour prévenir toutes les difficul
tez qui pourroient survenir sur cette matiere.
ARREST du 11. Fevrier , portant . Reglement
pour les Toiles , Batistes et Linons qui se
fabriquent dans les Generalitez de Paris et de
Soissons.
AUTRE , du 13. Fevrier , qui ordonne que
les Acquereurs des Offices sur les Quais , Ports et
Halles de Paris , rétablis par Edit du mois de Juin
1730 seront mis en possession des fonctions et
Droits y attribuez , lorsque tous les Offices auront
été acquis ; que les acquereurs des Offices
d'une Communauté , dont la totalité n'aura point
encore été levée , jouiront seulement de la portion
AVRIL. 1731. 821
tion des droits attachez à leurs Offices ; et qu'en
attendant que la totalité des Offices de chaque
Communauté soit levée , Remy Barbier et ses
Cautions continueront la perception desdits droits
à la charge de payer tous les mois à chaque acquereur
d'Office la portion des droits à lui revenante.
DECLARATION DU ROY , sur les
Insinuations. Donnée à Versailles le 17. Fevrier
1731. Registrée en Parlement le 9. Mars , par
laquelle S. M. a . jugé nécessaire de rappeller les
dispositions des anciens Reglemens à cet égard, et
même de fixer d'une maniere encore plus précise
qu'il n'a été fait jusqu'à present, les Bureaux dans
lesquels les Insinuations des Donations entre-vifs
doivent êtres faites , &c.
ARREST du 5. Mars , qui regle la distribution
des fonds destinez au soulagement des pauvres
Maisons et Communautez de filles Religieuses
du Royaume.
AUTRE du 6. Mars , par lequel Sa Majesté
accorde une Loterie d'Etoffes de Soye , Or et
Argent , en faveur des Créanciers de Gazon -Galpin.
Et veut qu'elle soit , composée de 133000.
Billets de 3. livres chacun , et que les Lots desdites
Etoffes soient, en nombre proportionné,suivant
la division qu'il conviendra faire desdites
Marchandises , dont sera dressé un Etat visé du
Lieutenant General de Police. Ladite Loterie a été
ouverte le 19. Mars et doit être tirée pour la premiere
fois le 11. May suivant , et ensuite de mois
en mois . On a publié differens Avis pour
former le Public de la disposition de ladite Loterie
, avec un Etat des Marchandises qui doivent
la composer , et une Liste de ceux qui ont été
I j commis
in822
MERCURE DE FRANCE
commis par M. Herault , pour la distribution
des Billets.
2
2
ORDONNANCE DU ROI , du io . Mars
concernant les Cavaliers , Dragons et Soldats ,
qui aprés avoir obtenu leurs Congez absolus
voudront prendre de nouveaux Engagemens. Par
laquelle il est dit , que Sa Majesté étant informée
que la plus grande partie des Cavaliers , Dragons
et Soldats , qui sont dans le cas d'obtenir des
Congez absolus , aprés avoir rempli le temps de
leurs engagemens , au lieu d'en prendre de nouveaux
avec leurs Capitaines , lorsqu'ils ont intention
de continuer leurs services dans les Troupes
, en sont souvent détournez par les proposi
tions qui leur sont faites avant l'expiration desdits
Congez , par d'autres Capitaines de la même
garnison , pour les attirer dans leurs Compagnies
; Et voulant remedier à un abus égaleanent
contraire au bien de son Service , et à la
bonne intelligence qui doit regner entre les differens
corps et les Officiers dont ils sont composez
, 5. M. a défendu et défend très expressement
à tous Capitaines d'Infanterie , Cavalerie et
Dragons , d'engager et recevoir en leurs Compagnies
aucun Cavalier , Dragon ou Saldat des
autres Compagnies , avec lesquelles ils seront en
garnison , quoique porteur d'un Congé absolu ;
à peine ausdits Capitaines d'être cassez , et de
perdre ce qu'ils auront payé pour lesdits engagemens
, et ausdits Soldats , Cavaliers ou Dragons
, de continuer à servir dans la Compagnie
qu'ils auront quitté , pendant le temps porté par
leur nouvel engagement , et d'être punis comme
déserteurs s'ils s'en absentent sans Congé. Défend
pareillement Sa Majesté à tous Capitaines ,
quoique de garnison differente , de recevoir en
·
leurs
AVRIL. 1731. 823
Jeurs Compagnies aucun Cavalier , Dragon on
Soldat sortant d'une autre Compagnie avec Congé
absolu , pendant le temps d'un mois , à compter
du jour de la date dudit Congé : Permet Sa
Majesté , en cas de contravention , au Capitaine
de la Compagnie que ledit Cavalier , Dragon ou
Soldat aura quitté , de le reprendre en celle on it
aura passé avant ledir terme expiré , pour continuer
ses services en sa premiere Compagnie pen-
"dant le tems de son nouvel enrollement , ainsi
qu'il est dit ci-dessus , en restituant au nouveau
Capitaine la somme de trente livres seulement
pour le prix d'icelui. Veur au surplus , Sa Majesté
, qu'après ledit terme d'un mois passé , il soit
libre à tous Cavaliers , Dragons et Soldats por
teurs de Congez absolus , de prendre partie en
telle Compagnie qu'ils jugeront à propos , à
l'exception seulement de celles avec lesquelles ils
étoient en garnison lors de l'expedition de leurs
Congez absolus ; et à tous Capitaines étant en
garnisons , ou, quartiers differens , de les recevoir
en leurs Compagnies , sans pouvoir être repetez
sous quelque prétexte que ce puisse être , &c.
ARREST du Conseil du 17. Mars , concermant
la Discipline et la Police des trois Corps
de la Medecine .
Le Roi s'étant fait représenter les Arrêts de
son Conseil , des trois Juillet , vingt-cinq Octobré
mil sept cent vingt-huit , et onze Mars mil
sept cent trente-un , Par lesquels sa Majesté , pour
prévenir les dangereux inconveniens de la distribution
d'un nombre considerable de Remedes appellez
Specifiques et autres , qui se fait par diffesens
Particuliers , auroit ordonné qu'ils seroient
examinez , et auroit à cet effet choisi son prenier
Medecin et son premier Chirurgien , avec
I iiij
ceur:
824 MERCURE DE FRANCE
ceux des differens Corps de la Medecine , de la
Chirurgie et des Apotiquaires , qu'Elle a jugé les
-plus capables pour proceder à cet examen. Vu
PAvis du Sieur Herault , Conseiller d'Etat , Lieutenant
General de Police , Oui le rapport , Sa
Majesté étant en son Conseil , a ordonné et or
donne , que les Arrêts des 3. Juillet , 25. Octobre
1728. , et 11. Mars 1731. seront executez selon
leur forme et teneur , et en consequence ordonné
la
I. Qu'il ne sera à l'avenir expedié ni délivré
aucuns Brevets par son Premier Medecin pour
distribution des Remedes particuliers , qu'aprés
avoir été examinez à la Commission , et en conséquence
d'une Déliberation signée de tous ceux
qui la composent ; et que pour plus grande sûreté
dans l'usage desdits Remedes , les Maladies et
les circonstances ausquelles ils seront jugez applicables
, soient specifiez dans lesdits Brevets et
Privileges.
II. Ne pourront lesdits Brevets et Privileges
être accordez que pour le tems et espace de trois
ans , passé lequel temps , seront tenus ceux en
faveur de qui ils auront été expedicz , de les rapporter
, pour en obtenir le renouvellement , qui
ne sera délivré que sur les Certificats donnez par
les Medecins et Chirurgiens des lieux où lesdits
Remedes auront été employez , sur le bon effet
qu'ils auront produit ; Et en cas qu'aucuns desdits
Brevets on Privileges ayent été expediez pour
un temps indéfini , ils ne pourront avoir lieu que
pendant ledit temps de trois années , à compter
du jour de leur date , le tout à peine de nullité
mille livres d'amende applicable aux Hôpitaux
des Lieux , même de punition exemplaire contre
ceux qui auront , ledit temps passé , continué à
distribuer leurs Remedes sans avoir obtenu le
renouAVRIL.
1731. 825
renouvellement de leurs Brevets dans la forme
prescrite ci dessus. 2
III . Veut Sa Majesté que les Minutes desdies
Brevets et Privileges , ainsi que le Registre
qui en sera tenu ,
demeurent entre les mains du
Premier Medecin , pour y avoir recours en cas de
besoin.
2
IV. Et pour éviter toute surprise dans le Public
de la part des Distributeurs desdits Remedes
qui auront été examinez et approuvez , ordonne
Sa Majesté que l'Original des Affiches sera conforme
à la teneur des Brevets qui les autoriseront,
et visé du Premier Medecin , ou de tel autre qui
sera par lui préposé à cet effet à peine de cing
cens livres d'amende.
,
V. Ordonne Sa Majesté que son Premier Me,
decin sera tenu d'adresser un double Imprimé de
chaque Brevet ou Privilege , aux Doyens des Facultez
ou Aggregations de Medecine lesquels
auront soin de l'informer exactement du succès
ou des inconveniens desdits Remedes.
2
VI. Entend pareillement Sa Majesté , que lorsqu'il
arrivera des Maladies Epidemiques ou des
cas extraordinaires jusqu'ici inconnus soit en
fait de Medecine ou de Chirurgie dans la Ville
de Paris , il en soit donné avis à la Commission
par les Medecins ou Chirurgiens chargez du soin
des Malades , lesquels seront invitez , s'il est ainsi
jugé à propos , a venir faire le détail de ladite
Maladie ou desdits cas extraordinaires à ladite
Commission , à laquelle les Medecins et Chirurgiens
des Provinces seront pareillement tenus dans
les mêmes cas d'en envoyer le récit , qui sera
adressé au Premier Medecin , et qui contiendra
aussi la maniere dont les Malades auront été trai
tez , et du tout en sera tenu Registre , dans le
quel sera fait mention du progrès et de l'issue de
la
$26 MERCURE DE FRANCE
la Maladie ou desdits cas extraordinaires.
VII. Enjoint trés-expressément Sa Majesté
tous les Corps des Facultez de Medecine et d'Aggregations
du Royaume , ainsi qu'à tous les
Lieutenans du Premier Chirurgien , de dénoncer
ladite Commission tous Distributeurs de Remedes
, et Colporteurs qui ne se trouveront munis
d'aucun Brevet du Premier Medecin dans
la forme ci - dessus prescrite .
VIII. Et pour prévenir toutes sortes de contestations
et de procès entre les trois professions ,
des Medecins , Chirurgiens et Apoticaires en co
qui peut regarder les differens objets et la police
desdites Professions , veut Sa Majesté que ladite
Commission aprés s'être fait représenter les Statuts
et Reglemens , donne son Avis sur les difficultez
nées ou à naître , concernant l'exercice
la discipline et les limites de chacune desdites
Professions , pour , ledit avis vû et rapporté , y
être pourvû par Sa Majesté.
>
IX. Fait Sa Majesté défenses à tous Gouverneurs
et Magistrats des Villes dans les Provinces,
de permettre à des gens sans qualité comme
Operateurs ou autres , de distribuer et débiter aucuns
Remedes s'ils n'ont été approuvez de
la Commission , et qu'il ne leur soit apparu de
Pexpedition des Brevets ou Privileges dans les
formes 'ci dessus , &c.
AUTRE du 20. Mars , portant Reglement
pour le droit d'Amortissement des sommes données
aux gens de main- morte , à charge de fondation
perpetuelle , quoique sans stipulation
d'emploi.
ORDONNANCE du Roi
Mars , qui fixe à dix ans , la résidence des
du 21.
NégoAVRIL.
173.1 . 827
Négocians et Artisans François dans les Eschelles
du Levant et de Barbarie. Par laquelle S. M.
ordonne ce qui suit.
1. Les Négocians François , qui sont présentement
établis dans les Eschelle's du Levant et de
Barbarie , sur les permissions de la Chambre du
Commerce de Marseille , pourront y continuer
leur résidence pendant dix années , à compter du
jour que la présente Ordonnance aura été enregistrée
dans les Chancelleries de chacune desdites
Eschelles ; aprés lequel temps de dix années , Sa
Majesté enjoint ausdits Negocians de revenir dans
le Royaume , à peine de désobéissance , et aux
Consuls et Vice - Consuls de les y contraindre.
II. Les Negocians qui voudront à l'avenir passer
en Levant et en Barbarie pour s'y établir
prendront le Certificat de la Chambre du Cominerce
de Marseille , en la maniere ordinaire , er:
ne pourront résider que dix ans dans l'Eschelle
qu'ils auront choisie , lesquels dix ans ne compteront
que du jour de leur arrivée sur l'Eschelle
dont le Chancelier adressera son Certificat à ladite
Chambre,
III. Veut et entend Sa Majesté , que les dis
positions des deux précedens Articles ayent licu
et soient observées à l'égard des Artisans et gens
de mêtier , de quelque Profession qu'ils soient
lesquels se trouvent présentement établis dans les
Eschelles de Levant êt de Barbarie , au qui pourront
s'y établir dans la suite,
IV. Les Marchands et Artisans , qui après
avoir résidé en Levant et en Barbarie seront revenus
en France , ne pourront y retourner qu'à
prés un terme de cinq ans au moins , comp
ter du jour de leur départ desdits Pays.
V. Les Commis des Négocians ne seront point
soumis aux mêmes dispositions , pendant tout le
temps
828 MERCURE DE FRANCE.
temps qu'ils seront au service desdits Négocians
François , et qu'ils s'instruiront pour se rendre
capables de participer à leur commerce , et les
remplacer lors de leur retraite , ou en cas de mort,
ou de tout autre évennement.
VI.. Les Domestiques pourront demeurer chez
leurs Maîtres autant de temps qu'ils voudront
les garder ; mais lorsqu'ils leur donneront congé
, et qu'ils seront inutiles sur les Eschelles , les
Consuls les teront embarquer sur le premier bâtiment
destiné pour France.
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Résumé : ARRESTS, DECLARATIONS, ORDONNANCES, &c.
Entre novembre 1730 et avril 1731, plusieurs ordonnances et déclarations royales ont été émises. Le 21 novembre 1730, un arrêt accorda à Jacques Auriol et ses associés le monopole du commerce sur la Côte de Barbarie pour dix ans, à partir du 1er janvier 1731, sous le nom de Compagnie d'Afrique. Le 3 février 1731, une déclaration royale établit un nouveau règlement concernant les sceaux des officiers militaires. Le 11 février, un arrêt régula la fabrication des toiles, batistes et linons dans les généralités de Paris et de Soissons. Le 13 février, un autre arrêt organisa la mise en possession des acquéreurs d'offices sur les quais, ports et halles de Paris. Le 17 février, une déclaration royale rappela les dispositions des anciens règlements sur les insinuations des donations entre vifs. Le 5 mars, un arrêt régula la distribution des fonds destinés au soulagement des pauvres maisons et communautés de filles religieuses. Le 6 mars, une ordonnance royale accorda une loterie d'étoffes de soie, or et argent en faveur des créanciers de Gazon-Galpin. Le 10 mars, une ordonnance royale concerna les engagements des cavaliers, dragons et soldats. Le 17 mars, un arrêt du Conseil régula la discipline et la police des trois corps de la médecine. Le 20 mars, un arrêt porta règlement sur le droit d'amortissement des sommes données aux gens de main-morte. Enfin, le 21 mars, une ordonnance royale fixa à dix ans la résidence des négociants et artisans français dans les échelles du Levant et de Barbarie. Le texte mentionne également deux points concernant les relations commerciales et les domestiques dans un contexte colonial. Premièrement, il permet aux individus de participer à des activités commerciales et de se faire remplacer en cas de retraite, de décès ou d'autres événements. Deuxièmement, il stipule que les domestiques peuvent rester au service de leurs maîtres aussi longtemps que ceux-ci le souhaitent. Cependant, lorsqu'ils sont congédiés et deviennent inutiles sur les lieux de travail désignés, les consuls doivent les faire embarquer sur le premier navire en partance pour la France.
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3
p. 2606-2608
Almanach, fixe, perpetuel , &c. [titre d'après la table]
Début :
On distribuë depuis peu un Almanach de Cabinet, gravé, qui a pour titre : [...]
Mots clefs :
Almanach, Cabinet, Gens d'affaires, Marchands, Négociants
Afficher :
texteReconnaissance textuelle : Almanach, fixe, perpetuel , &c. [titre d'après la table]
On distribue depuis peu un Almanach
de Cabinet , gravé , qui a pour titre :
Almanach fixe , mobile , perpetuel , dedié
24
OCTOBRE . 1731. 2607
>
à Monseigneur le Dauphin . Cet Almanach
est fort curieux et des mieux inventés
; il est fixe par lui- même , mobile
par un simple mouvement , et perpetuel
dans toute son étenduë ; son invention
est toute nouvelle et presque inconnuë ;
il est d'une grande commodité pour les
Gens d'Affaires » pour les Marchands
Negocians , et generalement pour toutes
sortes de Personnes . En faisant les Retrogradations
des révolutions portées sur
l'Almanach , et observant la même disposition
établie , on levera les difficultez
qui pourroient se rencontrer , tant dans
les dattes des Pieces de procedures , que
pour les dattes qui interessent differens
Particuliers dans leurs affaires ; on voit
toute la disposition de l'Almanach en
face , sans le détacher de sa place ; on y
trouve Pâques , les Fêtes Mobiles , et les
Lunes à perpetuité ; on voit dans quel
signe du Zodiaque est la Lune tous les
jours de l'Année aussi à perpetuité , avec
les differentes qualitez des signes à la tête
de chaque Mois ; enfin , on y trouve
tous les arrangemens nécessaires pour
rendre un Almanach perpetuellement
utile . On a mis aussi sur chaque Colonne
et Table , les Instructions utiles pour
s'en servir avec des exemples qui y sont
Fiiij rap2608
MERCURE DE FRANCE
il
rapportés pour en faciliter l'intelligence ;
la petite manoeuvre de cet Almanach ne
consiste qu'à tirer une fois le Ruban d'en
bas d'une ligne dans chaques années communes
, et deux fois dans les Années Bissextiles.
Si les Curieux vont chez l'Auteur
pour en prendre connoissance
les satisfera autant qu'il lui sera possible ,
et ceux qui trouveront quelques difficultés
à proposer , l'Auteur en profitera
avec docilité . Il se vend chez Girard de
la Motte , Marchand Epicier , cour et ruë
Abbatiale de S. Germain des Prez , au
Fasmin fleury , et chez M. de la Motte x
au College de Reims , à Paris.
de Cabinet , gravé , qui a pour titre :
Almanach fixe , mobile , perpetuel , dedié
24
OCTOBRE . 1731. 2607
>
à Monseigneur le Dauphin . Cet Almanach
est fort curieux et des mieux inventés
; il est fixe par lui- même , mobile
par un simple mouvement , et perpetuel
dans toute son étenduë ; son invention
est toute nouvelle et presque inconnuë ;
il est d'une grande commodité pour les
Gens d'Affaires » pour les Marchands
Negocians , et generalement pour toutes
sortes de Personnes . En faisant les Retrogradations
des révolutions portées sur
l'Almanach , et observant la même disposition
établie , on levera les difficultez
qui pourroient se rencontrer , tant dans
les dattes des Pieces de procedures , que
pour les dattes qui interessent differens
Particuliers dans leurs affaires ; on voit
toute la disposition de l'Almanach en
face , sans le détacher de sa place ; on y
trouve Pâques , les Fêtes Mobiles , et les
Lunes à perpetuité ; on voit dans quel
signe du Zodiaque est la Lune tous les
jours de l'Année aussi à perpetuité , avec
les differentes qualitez des signes à la tête
de chaque Mois ; enfin , on y trouve
tous les arrangemens nécessaires pour
rendre un Almanach perpetuellement
utile . On a mis aussi sur chaque Colonne
et Table , les Instructions utiles pour
s'en servir avec des exemples qui y sont
Fiiij rap2608
MERCURE DE FRANCE
il
rapportés pour en faciliter l'intelligence ;
la petite manoeuvre de cet Almanach ne
consiste qu'à tirer une fois le Ruban d'en
bas d'une ligne dans chaques années communes
, et deux fois dans les Années Bissextiles.
Si les Curieux vont chez l'Auteur
pour en prendre connoissance
les satisfera autant qu'il lui sera possible ,
et ceux qui trouveront quelques difficultés
à proposer , l'Auteur en profitera
avec docilité . Il se vend chez Girard de
la Motte , Marchand Epicier , cour et ruë
Abbatiale de S. Germain des Prez , au
Fasmin fleury , et chez M. de la Motte x
au College de Reims , à Paris.
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Résumé : Almanach, fixe, perpetuel , &c. [titre d'après la table]
Un nouvel Almanach de Cabinet, intitulé 'Almanach fixe, mobile, perpétuel', a été récemment distribué. Dédié à Monseigneur le Dauphin, cet ouvrage est décrit comme très curieux et bien conçu. Il est fixe par nature, mobile par un simple mouvement, et perpétuel dans son étendue. Cet Almanach est particulièrement utile pour les gens d'affaires, les marchands, les négociants, et diverses personnes. Il permet de résoudre les difficultés liées aux dates des pièces de procédure et aux affaires personnelles. Il affiche la disposition des Pâques, des fêtes mobiles, et des lunes à perpétuité, ainsi que le signe zodiacal de la Lune chaque jour de l'année, avec les qualités des signes à la tête de chaque mois. Des instructions et des exemples facilitent son utilisation. La manipulation de l'Almanach consiste à tirer un ruban une fois par an pour les années communes et deux fois pour les années bissextiles. L'auteur invite les curieux à le consulter pour toute difficulté. L'Almanach est disponible chez Girard de la Motte, Marchand Epicier, cour et rue Abbatiale de Saint-Germain-des-Prés, au Fasmin Fleury, et chez M. de la Motte au Collège de Reims, à Paris.
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4
p. 2616-2618
La Boussole perpetuelle des Banquiers, &c. [titre d'après la table]
Début :
On donne avis aux Banquiers, Négocians, Gens d'Affaires, Agens de Change [...]
Mots clefs :
Banquiers, Négociants, Agents de change, Gens d'affaires, Perte et bénéfice
Afficher :
texteReconnaissance textuelle : La Boussole perpetuelle des Banquiers, &c. [titre d'après la table]
On donne avis aux Banquiers , Négo
cians , Gens d'Affaires , Agens de Chan-
& c. que M. Giraudeau Neveu , mettra
sous Presse aur commencement de
l'Année prochaine 1732. un ouvrage
qu'il vient de composer en un seul Volume
sous ce titre La Boussole perpetuelle
des Banquiers de l'Europe : Ouvrage
nouveau , calculé sur tous les differens Pays,
dans lequel on trouve en un seul endroit
et sans aucun calcul , la Perte et le Bénéfice
pour cent , que chaque Place fait sur
sa Monnoye dans toutes les operations
>
:
>
de
NOVEMBRE 1731. 2617
de Banque qu'elle peut faire , et à quelque
prix de Change qu'elles soient faites.
Avec des Principes et des Exemples pour
faire , par regle , les Changes Etrangers
les Arbitrages , et les Ordres et Commissions
en Banque , &c. Pour donner une
idée de cer ouvrage , on va exposer de
quelle maniere il est arrangé.
Il contient plusieurs Chapitres , divisez
en Sections. Le premier pour la France
et les Places de sa correspondance di
recte ; ainsi la premiere section de ce
Chapitre , est pour la Hollande , la 2.
pour la Flandre , la 3. pour l'Angleterre,
la 4. pour Hambourg , la f . pour Francfort
, la 6. pour Nuremberg , la 7. pour
Saint Gal , la 8. pour Genéve , la 9. pour
Rome , la 10. pour Venise , la 11. pour
Genes , la 12. pour Ligourne , la 13. pour
l'Espagne , la 14. pour le Portugal , &c.
Comme Bordeaux , Nantes et la Rochelle
changent pour l'Etranger differemment
de Paris , on a eu soin de faire des
Tables particulieres à l'usage de ces trois
Places .
Le second Chapitre est pour la Hollan
de et les Places de sa correspondance directe
, le 3. pour la Flandre , le 4. pour
P'Angleterre , le 5. pour Hambourg ,
le 6. pour Francfort , le 7. pour Nurem
berg
2618 MERCURE DE FRANCE
pour
berg , le 8. Saint Gal , le 9. pour
:
Geneve
, le io . pour Rome , le 11. pour
Venise , le 12. pour Genes , le 13. pour
Ligourne
, le 14. pour l'Espagne
, le 15. pour le Portugal.
On trouve au commencement de cha-
و
que Chapitre , le nom , la division et
la valeur des Monnoyes les differens
Pays ; la maniere dont on tient les Ecritures
dans toutes les Places dont il est
parlé , celle dont toutes ces Places changent
entr'elles ; enfin des Principes et
des Exemples pour faire par Regle les
Changes Etrangers , les Arbitrages , et
les Ordres et Commissions en Banque des
Places dont il est fait mention dans chaque
Chapitre.
,
Un mois avant que l'Ouvrage soit
achevé d'imprimer on aura soin d'en
avertir le Public , de lui dire le prix , et
l'endroit où il se vendra.
cians , Gens d'Affaires , Agens de Chan-
& c. que M. Giraudeau Neveu , mettra
sous Presse aur commencement de
l'Année prochaine 1732. un ouvrage
qu'il vient de composer en un seul Volume
sous ce titre La Boussole perpetuelle
des Banquiers de l'Europe : Ouvrage
nouveau , calculé sur tous les differens Pays,
dans lequel on trouve en un seul endroit
et sans aucun calcul , la Perte et le Bénéfice
pour cent , que chaque Place fait sur
sa Monnoye dans toutes les operations
>
:
>
de
NOVEMBRE 1731. 2617
de Banque qu'elle peut faire , et à quelque
prix de Change qu'elles soient faites.
Avec des Principes et des Exemples pour
faire , par regle , les Changes Etrangers
les Arbitrages , et les Ordres et Commissions
en Banque , &c. Pour donner une
idée de cer ouvrage , on va exposer de
quelle maniere il est arrangé.
Il contient plusieurs Chapitres , divisez
en Sections. Le premier pour la France
et les Places de sa correspondance di
recte ; ainsi la premiere section de ce
Chapitre , est pour la Hollande , la 2.
pour la Flandre , la 3. pour l'Angleterre,
la 4. pour Hambourg , la f . pour Francfort
, la 6. pour Nuremberg , la 7. pour
Saint Gal , la 8. pour Genéve , la 9. pour
Rome , la 10. pour Venise , la 11. pour
Genes , la 12. pour Ligourne , la 13. pour
l'Espagne , la 14. pour le Portugal , &c.
Comme Bordeaux , Nantes et la Rochelle
changent pour l'Etranger differemment
de Paris , on a eu soin de faire des
Tables particulieres à l'usage de ces trois
Places .
Le second Chapitre est pour la Hollan
de et les Places de sa correspondance directe
, le 3. pour la Flandre , le 4. pour
P'Angleterre , le 5. pour Hambourg ,
le 6. pour Francfort , le 7. pour Nurem
berg
2618 MERCURE DE FRANCE
pour
berg , le 8. Saint Gal , le 9. pour
:
Geneve
, le io . pour Rome , le 11. pour
Venise , le 12. pour Genes , le 13. pour
Ligourne
, le 14. pour l'Espagne
, le 15. pour le Portugal.
On trouve au commencement de cha-
و
que Chapitre , le nom , la division et
la valeur des Monnoyes les differens
Pays ; la maniere dont on tient les Ecritures
dans toutes les Places dont il est
parlé , celle dont toutes ces Places changent
entr'elles ; enfin des Principes et
des Exemples pour faire par Regle les
Changes Etrangers , les Arbitrages , et
les Ordres et Commissions en Banque des
Places dont il est fait mention dans chaque
Chapitre.
,
Un mois avant que l'Ouvrage soit
achevé d'imprimer on aura soin d'en
avertir le Public , de lui dire le prix , et
l'endroit où il se vendra.
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Résumé : La Boussole perpetuelle des Banquiers, &c. [titre d'après la table]
En 1732, M. Giraudeau Neveu annonce la publication de 'La Boussole perpétuelle des Banquiers de l'Europe'. Cet ouvrage en un volume fournit des informations sur les pertes et bénéfices des places financières dans diverses opérations bancaires, indépendamment du prix de change. Il inclut des principes et des exemples pour les changes étrangers, les arbitrages, et les ordres et commissions en banque. L'ouvrage est structuré en chapitres et sections couvrant différents pays et leurs places financières. Le premier chapitre traite de la France et de ses places de correspondance directe, avec des sections dédiées à la Hollande, la Flandre, l'Angleterre, Hambourg, Francfort, Nuremberg, Saint-Gall, Genève, Rome, Venise, Gênes, Livourne, l'Espagne, et le Portugal. Des tables spécifiques sont incluses pour Bordeaux, Nantes, et La Rochelle. Le second chapitre couvre la Hollande et ses places de correspondance directe, suivi de chapitres similaires pour d'autres pays. Chaque chapitre commence par le nom, la division, et la valeur des monnaies des différents pays, ainsi que la manière de tenir les écritures et les changes entre ces places. Le public sera informé un mois avant la fin de l'impression de l'ouvrage, avec des détails sur le prix et l'endroit où il sera disponible.
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5
p. 221-222
GRANDE BRETAGNE.
Début :
La garde qui veille sur la personne de l'Amiral Byng, vient d'être [...]
Mots clefs :
Amiral Byng, Hôpital Greenwich, Parlement, Jugement, Amiral Hawke, Scorbut des marins, Négociants, Armateurs français, Corsaires , Rançon
Afficher :
texteReconnaissance textuelle : GRANDE BRETAGNE.
GRANDE BREETTAAGGNNE.
DE LONDRES , le 14 Septembre.
La garde qui veille fur la perfonne de l'Amiral
Byng , vient d'être doublée , & l'on a grillé les
fenêtres de la chambre où il eft logé dans l'Hôpital
de Greenwich. Il paroît qu'il fera jugé par
le Parlement , & non par un Confeil de guerre.
On a fait la vifite du Vaiffeau de guerre Hollandois
, & des vingt-cinq Navires de la même Nation
, qui furent amenés le 17 du mois dernier
aux Dunes. Comme on n'y a trouvé aucune marchandiſe
de contrebande , on leur a notifié qu'ils
pouvoient continuer leur navigation. Le bois de
coaftruction , qu'ils avoient à bord , a été retenu
pour le compte de Sa Majefté , & payé argent
Comptant. Trois bataillons des Gardes , & huir
Régimens d'Infanterie , ont ordre de fe tenir prêts
à s'embarquer.
Selon les nouvelles de la Méditerranée , l'Amiral
Hawke a quitté les parages de l'Ile Minorque
, & a fait voile vers l'Eft . L'efcadre de cet
Amiral , ainfi que celle de l'Amital Boscawen
font réduites à un très - fâcheux état par le fcorbut
& par d'autres maladies. Le Gouvernement vient
d'envoyer ordre à Portsmouth , à Plymouth , à
3
Kiij
222 MERCURE DE FRANCE.
Chatham & à Wolwich , que tous les Vaiſſeaux de
guerre , qui s'y trouvent , fe préparent à fe mettre
en mer , pour aller renforcer l'une & l'autre
Efcadre. On prétend que l'Amiral Knowls doit
relever inceffamment l'Amiral Boscawen.
Divers Négocians de cette Ville font en peine
pour les Navires qu'ils attendent de la Mer Baltique.
Leur inquiétude eft d'autant mieux fondée ,
que les Armateurs François croiſent actuellement
en grand nombre fur les côtes d'Angleterre. Depuis
quelques jours , ces Armateurs ont pris plufieurs
Bâtimens dont les uns ont été conduits en
France , & les autres ont été rançonnés. Comme
le nombre des Corfaires ennemis augmente de
jour en jour , on a ordonné à quelques Vaiffeaux
de guerre , de leur donner la chaffe. On fe propofe
d'accorder à nos Armateurs les mêmes gratifications
, qui font promifes aux Capitaines &
aux Equipages des Vaiffeaux & des Frégates de
Sa Majefté , pour les prifes faites fur les François.
DE LONDRES , le 14 Septembre.
La garde qui veille fur la perfonne de l'Amiral
Byng , vient d'être doublée , & l'on a grillé les
fenêtres de la chambre où il eft logé dans l'Hôpital
de Greenwich. Il paroît qu'il fera jugé par
le Parlement , & non par un Confeil de guerre.
On a fait la vifite du Vaiffeau de guerre Hollandois
, & des vingt-cinq Navires de la même Nation
, qui furent amenés le 17 du mois dernier
aux Dunes. Comme on n'y a trouvé aucune marchandiſe
de contrebande , on leur a notifié qu'ils
pouvoient continuer leur navigation. Le bois de
coaftruction , qu'ils avoient à bord , a été retenu
pour le compte de Sa Majefté , & payé argent
Comptant. Trois bataillons des Gardes , & huir
Régimens d'Infanterie , ont ordre de fe tenir prêts
à s'embarquer.
Selon les nouvelles de la Méditerranée , l'Amiral
Hawke a quitté les parages de l'Ile Minorque
, & a fait voile vers l'Eft . L'efcadre de cet
Amiral , ainfi que celle de l'Amital Boscawen
font réduites à un très - fâcheux état par le fcorbut
& par d'autres maladies. Le Gouvernement vient
d'envoyer ordre à Portsmouth , à Plymouth , à
3
Kiij
222 MERCURE DE FRANCE.
Chatham & à Wolwich , que tous les Vaiſſeaux de
guerre , qui s'y trouvent , fe préparent à fe mettre
en mer , pour aller renforcer l'une & l'autre
Efcadre. On prétend que l'Amiral Knowls doit
relever inceffamment l'Amiral Boscawen.
Divers Négocians de cette Ville font en peine
pour les Navires qu'ils attendent de la Mer Baltique.
Leur inquiétude eft d'autant mieux fondée ,
que les Armateurs François croiſent actuellement
en grand nombre fur les côtes d'Angleterre. Depuis
quelques jours , ces Armateurs ont pris plufieurs
Bâtimens dont les uns ont été conduits en
France , & les autres ont été rançonnés. Comme
le nombre des Corfaires ennemis augmente de
jour en jour , on a ordonné à quelques Vaiffeaux
de guerre , de leur donner la chaffe. On fe propofe
d'accorder à nos Armateurs les mêmes gratifications
, qui font promifes aux Capitaines &
aux Equipages des Vaiffeaux & des Frégates de
Sa Majefté , pour les prifes faites fur les François.
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Résumé : GRANDE BRETAGNE.
Le 14 septembre, la garde de l'Amiral Byng a été renforcée et ses fenêtres grillées. Il sera jugé par le Parlement plutôt que par un conseil de guerre. Une inspection de navires hollandais aux Dunes n'a révélé aucune contrebande, mais le bois de construction à bord a été retenu et payé par la couronne. Trois bataillons des Gardes et huit régiments d'infanterie sont prêts à s'embarquer. En Méditerranée, l'Amiral Hawke a quitté Minorque et navigue vers l'Est. Les escadres des Amiraux Hawke et Boscawen sont affaiblies par le scorbut et d'autres maladies. Le gouvernement ordonne aux vaisseaux de guerre de Portsmouth, Plymouth, Chatham et Woolwich de renforcer ces escadres. L'Amiral Knowls doit remplacer l'Amiral Boscawen. À Londres, les négociants s'inquiètent des navires attendus de la Mer Baltique en raison des armateurs français. Plusieurs bâtiments ont été capturés ou rançonnés. Des vaisseaux de guerre ont été envoyés pour contrer cette menace. On envisage d'accorder aux armateurs britanniques les mêmes gratifications promises aux capitaines et équipages des vaisseaux de Sa Majesté pour les prises faites sur les Français.
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6
p. 203-204
DE LA HAYE, le 12. Décembre.
Début :
La Ville d'Amsterdam a envoyé cinq Députés à Alphen, où ils vont [...]
Mots clefs :
Députés, Vaisseaux, Anglais, Négociants, Mémoire, Audience, Princesse gouvernante, Troupes, Vaisseaux
Afficher :
texteReconnaissance textuelle : DE LA HAYE, le 12. Décembre.
DE LA HAYE , le 12. Décembre:
La Ville d'Amfterdam a envoyé cinq Députés ,
Alphen , où ils ont trouvé cinq autres Députés
de la Ville de Rotterdam . L'objet de cette députation
étoit de délibérer enſemble fur ce qu'il
convenoit de faire dans la conjoncture préfente.
Il n'y a aucune efpérance que les Vaiffeaux pris
par les Anglois , foient rendus. L'infenfibilité du
Ministére de Londres aux plaintes de nos Négociants
, a déterminé à préfenter un nouveau
Mémoire à la Princeffe Gouvernante qui n'y a répondu
que par de foibles affurances de protec
tion.
Le 6. de ce mois il artiva une quatriéme Dé--
putation des Négociants , plus nombreuſe que
les précédentes. Les Députés , après avoir con
féré d'abord avec le Président de femaine & les
autres Membres de l'Etat , fe rendirent à l'Au--
dience de la Princeffe Gouvernante , & lur préfenterent
un nouveau Mémoire ou les griefs ,
dont on s'eft déja plein tant de fois , étoient exprimés
avec beaucoup d'énergie. Ce Mémoire
dont il s'eft répandu des copies , a fait ici de
fortes impreffions. Le Général York s'eſt donné
de grands mouvements pour les détruire , il
dit qu'il avoit reçu ordre de fa Cour , d'entre
a
Lvj
204 MERCURE DE FRANCE.
en Négociation avec leurs Hautes fuifances, pour
donner aux Intéreffés la fatisfaction qu'ils demandoient
; & il a propofé de nommer des Commiffaires
chargés fpécialement de traiter cette
affaire avec lui.
On eft convaincu que cette démarche de fa
part n'eft qu'un moyen imaginé pour fufpendre
le bon effet du Mémoire ; & qu'il n'a parlé de
négociation , que dans l'efpérance de faire naître
des incidents & des longueurs propres à anéantir
les difpofitions où l'on paroît être de ſe faire
juſtice .
Du 26.
Les Etats Généraux ont écrit une Lettre aux
Etats de Hollande & de Weftfrife fur l'augmen
cation des troupes. Cette Lettre , en date du 11 .
Décembre , porte en fubftance : que la Princefle
Gouvernante s'étoit préſentée à l'Aſſemblée afin
d'expofer combien il étoit important de prendre
une derniere réfolution fur l'augmentation des
troupes de terre , néceffaire à la fureté du Pays ,
& fur l'équipement des Vailleaux , vivement
follicité par les Négociants ; qu'il paroît en effet
que la tranquillité de la République exige , qu'on
fe décide promptement fur ces deux points ;
& que le feul moyen de les remplir efficacement ,
c'eft de mettre plus de concert qu'il y en a eu
jufqu'à préfent dans les délibérations particuliéres
des Provinces-Unies , & d'empêcher que leurs
vue's oppofées ne produifent un Schifme dont
les fuites ne pourroient être que funeſtes. La Princeffe
Gouvernante eft fort mal. Sa maladie eft
une Hydropifie que les Médecins jugent d'une
efpéce très-dangereuſe.
La Ville d'Amfterdam a envoyé cinq Députés ,
Alphen , où ils ont trouvé cinq autres Députés
de la Ville de Rotterdam . L'objet de cette députation
étoit de délibérer enſemble fur ce qu'il
convenoit de faire dans la conjoncture préfente.
Il n'y a aucune efpérance que les Vaiffeaux pris
par les Anglois , foient rendus. L'infenfibilité du
Ministére de Londres aux plaintes de nos Négociants
, a déterminé à préfenter un nouveau
Mémoire à la Princeffe Gouvernante qui n'y a répondu
que par de foibles affurances de protec
tion.
Le 6. de ce mois il artiva une quatriéme Dé--
putation des Négociants , plus nombreuſe que
les précédentes. Les Députés , après avoir con
féré d'abord avec le Président de femaine & les
autres Membres de l'Etat , fe rendirent à l'Au--
dience de la Princeffe Gouvernante , & lur préfenterent
un nouveau Mémoire ou les griefs ,
dont on s'eft déja plein tant de fois , étoient exprimés
avec beaucoup d'énergie. Ce Mémoire
dont il s'eft répandu des copies , a fait ici de
fortes impreffions. Le Général York s'eſt donné
de grands mouvements pour les détruire , il
dit qu'il avoit reçu ordre de fa Cour , d'entre
a
Lvj
204 MERCURE DE FRANCE.
en Négociation avec leurs Hautes fuifances, pour
donner aux Intéreffés la fatisfaction qu'ils demandoient
; & il a propofé de nommer des Commiffaires
chargés fpécialement de traiter cette
affaire avec lui.
On eft convaincu que cette démarche de fa
part n'eft qu'un moyen imaginé pour fufpendre
le bon effet du Mémoire ; & qu'il n'a parlé de
négociation , que dans l'efpérance de faire naître
des incidents & des longueurs propres à anéantir
les difpofitions où l'on paroît être de ſe faire
juſtice .
Du 26.
Les Etats Généraux ont écrit une Lettre aux
Etats de Hollande & de Weftfrife fur l'augmen
cation des troupes. Cette Lettre , en date du 11 .
Décembre , porte en fubftance : que la Princefle
Gouvernante s'étoit préſentée à l'Aſſemblée afin
d'expofer combien il étoit important de prendre
une derniere réfolution fur l'augmentation des
troupes de terre , néceffaire à la fureté du Pays ,
& fur l'équipement des Vailleaux , vivement
follicité par les Négociants ; qu'il paroît en effet
que la tranquillité de la République exige , qu'on
fe décide promptement fur ces deux points ;
& que le feul moyen de les remplir efficacement ,
c'eft de mettre plus de concert qu'il y en a eu
jufqu'à préfent dans les délibérations particuliéres
des Provinces-Unies , & d'empêcher que leurs
vue's oppofées ne produifent un Schifme dont
les fuites ne pourroient être que funeſtes. La Princeffe
Gouvernante eft fort mal. Sa maladie eft
une Hydropifie que les Médecins jugent d'une
efpéce très-dangereuſe.
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Résumé : DE LA HAYE, le 12. Décembre.
Le 12 décembre à La Haye, des députés d'Amsterdam et de Rotterdam se sont réunis pour discuter de la situation actuelle. Les vaisseaux pris par les Anglais ne seront pas rendus malgré les plaintes des négociants. Un nouveau mémoire a été présenté à la princesse gouvernante, qui a répondu par des assurances de protection jugées insuffisantes. Le 6 décembre, une quatrième délégation de négociants a présenté un mémoire énergique à la princesse gouvernante, suscitant de fortes impressions. Le général York a proposé une négociation pour suspendre l'effet du mémoire. Le 26 décembre, les États Généraux ont demandé aux États de Hollande et de Westfrise d'augmenter les troupes et d'équiper les vaisseaux, sollicité par les négociants. La princesse gouvernante a souligné l'importance de ces mesures pour la sûreté du pays et a appelé à une plus grande unité dans les délibérations des Provinces-Unies. La princesse gouvernante est gravement malade, souffrant d'une hydropisie jugée très dangereuse par les médecins.
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7
p. 201
De Leipsick, le 25 Décembre.
Début :
On vient de publier une Déclaration émanée du Directoire général de Guerre [...]
Mots clefs :
Déclaration, Directoire de guerre, Roi de Prusse, Foire, Négociants, Chambre des finances, Or
Afficher :
texteReconnaissance textuelle : De Leipsick, le 25 Décembre.
De Leipfick , le 25 Décembre.
On vient de publier une Déclaration émanée
du Directoire général de Guerre Pruffien , dans
laquelle le Roi de Pruffe renouvelle aux Négoeians
les affurances de fa protection pour la pro- -
chaine Foire de Leipfick.
Les Confeillers de la Chambre des Finances
de Saxe font entrés en accommodement ; ils fe
font engagés à fournir douze tonnes d'or pour
l'année prochaine. Le fieur de Borcke les a fair
remettre en liberté , & il a fufpendu la vente
des bois de bruyeres de Drefde , jufqu'à ce qu'il
ait reçu de nouveaux ordres à ce ſujer.
On vient de publier une Déclaration émanée
du Directoire général de Guerre Pruffien , dans
laquelle le Roi de Pruffe renouvelle aux Négoeians
les affurances de fa protection pour la pro- -
chaine Foire de Leipfick.
Les Confeillers de la Chambre des Finances
de Saxe font entrés en accommodement ; ils fe
font engagés à fournir douze tonnes d'or pour
l'année prochaine. Le fieur de Borcke les a fair
remettre en liberté , & il a fufpendu la vente
des bois de bruyeres de Drefde , jufqu'à ce qu'il
ait reçu de nouveaux ordres à ce ſujer.
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Résumé : De Leipsick, le 25 Décembre.
Le 25 décembre, le Directoire général de Guerre prussien a publié une déclaration assurant la protection des Néerlandais pour la Foire de Leipzig. Les conseillers de la Chambre des Finances de Saxe ont accepté de fournir douze tonnes d'or pour l'année suivante. Le seigneur de Borcke a libéré ces conseillers et suspendu la vente des bois de bruyères de Dresde en attendant de nouveaux ordres.
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8
p. 205-207
De la Haye, le 11 Janvier.
Début :
Les Députés des Négociants d'Amsterdam ont présenté une Requête aux Etats de [...]
Mots clefs :
Députés, Négociants, Requête, Jugements, Commerce, Princesse gouvernante, Navires, Cargaison, Hollande, Mémoire, Ministre, Violences, Nations
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texteReconnaissance textuelle : De la Haye, le 11 Janvier.
De la Haye , le 11 Janvier.".
Les Députés des Négociants d'Amſterdam ont
préfenté une Requête auxiEtats de Hollande &
de Weftfrife, qui porte en fubftance qu'ils ont
déja pris la liberté de s'adreffer aux Etats Généraux
& à la Princeffe. Gouvernante , pour fe
plaindre des Pirateries , des confifcations & des
Jugements injuftes des Anglois ; que bien loin
que leurs plaintes ayent produit quelqu'effet , ils
voyent au contraire augmenter de jour en jour
les donmages caufés au commerce de la Ré
publique , qu'afin de prévenir fa ruine totale» ,
ils fe font adreffés pour la quatrième fois le fept
du mois dernier à la Princeffe Gouvernante
en lui représentant que le mal étoit parvenu à
fan comble , qu'il étoit d'une néceffité abſolue
C
206 MERCURE DE FRANCE.
d'y remédier , en faifant les plus fortes inftances
à la Cour de Londres , pour obtenir la reftitue
tion des Navires enlevés & de leur cargaison ,
& en accordant pour l'avenir au commerce des
Hollandois , une protection fuffifante , qu'ils ont
vû avec douleur par la réponſe de la Princeſſe ,
qu'il y avoit peu d'eſpérance de voir ces deux objets
remplis qu'il eft pourtant néceffaire qu'ils
le foient au plutôt , fi l'on ne veut pas que plufieurs
milliers d'habitans fe trouvent réduits à
la mifére ; qu'ils ont recours à leurs nobles Puiſfances
, comme aux peres de la patrie , pour les
prier de prendre à ce fujet les réfolutions que
leur fagelle jugera les plus propres à prévenir la
ruine du commerce & de la navigation.
.Du II.
Les Etats de Hollande & de Weſtfriſe ſe raffemblerent
hier pour reprendre le cours de leurs délibérations.
Le Mémoire qui fut préfenté aux Etats
Généraux le 22 du mois dernier par le Général
York , Miniftre Plénipotentiaire de la Cour de
Londres , a été rendu public. Ce Mémoire porte
en fubftance , que le Roi d'Angleterre ne sçauroit
efpérer de terminer heureuſement la guerre dans
laquelle il s'eft engagé contre la France , fi les
Puillances neutres s'arrogent le droit de faire le
commerce des ennemis de la Grande Bretagne ;
qu'il ne peut fe perfuader que d'anciens Alliés
veuillent , pour le profit paffager de quelques
Particuliers , que l'Angleterre foit lézée dans un
point auffi ellentiel .
L'Auteur du Mémoire entre enfuite dans la
difcution des plaintes faites par les Négociants
Hollandois. Il prétend que toutes les prites faites
fur eux , ont été faites avec juftice ; que les plaintes
excitées par les excès de quelques Armateurs
Anglois , ne font peut-être que trop fondées ;
FEVRIER. 1759. 207
que Sa Majefté Britanique déplore véritablement
ces violences commifes à la honte de la Nation .
Les Députés des Négociants d'Amſterdam ont
préfenté une Requête auxiEtats de Hollande &
de Weftfrife, qui porte en fubftance qu'ils ont
déja pris la liberté de s'adreffer aux Etats Généraux
& à la Princeffe. Gouvernante , pour fe
plaindre des Pirateries , des confifcations & des
Jugements injuftes des Anglois ; que bien loin
que leurs plaintes ayent produit quelqu'effet , ils
voyent au contraire augmenter de jour en jour
les donmages caufés au commerce de la Ré
publique , qu'afin de prévenir fa ruine totale» ,
ils fe font adreffés pour la quatrième fois le fept
du mois dernier à la Princeffe Gouvernante
en lui représentant que le mal étoit parvenu à
fan comble , qu'il étoit d'une néceffité abſolue
C
206 MERCURE DE FRANCE.
d'y remédier , en faifant les plus fortes inftances
à la Cour de Londres , pour obtenir la reftitue
tion des Navires enlevés & de leur cargaison ,
& en accordant pour l'avenir au commerce des
Hollandois , une protection fuffifante , qu'ils ont
vû avec douleur par la réponſe de la Princeſſe ,
qu'il y avoit peu d'eſpérance de voir ces deux objets
remplis qu'il eft pourtant néceffaire qu'ils
le foient au plutôt , fi l'on ne veut pas que plufieurs
milliers d'habitans fe trouvent réduits à
la mifére ; qu'ils ont recours à leurs nobles Puiſfances
, comme aux peres de la patrie , pour les
prier de prendre à ce fujet les réfolutions que
leur fagelle jugera les plus propres à prévenir la
ruine du commerce & de la navigation.
.Du II.
Les Etats de Hollande & de Weſtfriſe ſe raffemblerent
hier pour reprendre le cours de leurs délibérations.
Le Mémoire qui fut préfenté aux Etats
Généraux le 22 du mois dernier par le Général
York , Miniftre Plénipotentiaire de la Cour de
Londres , a été rendu public. Ce Mémoire porte
en fubftance , que le Roi d'Angleterre ne sçauroit
efpérer de terminer heureuſement la guerre dans
laquelle il s'eft engagé contre la France , fi les
Puillances neutres s'arrogent le droit de faire le
commerce des ennemis de la Grande Bretagne ;
qu'il ne peut fe perfuader que d'anciens Alliés
veuillent , pour le profit paffager de quelques
Particuliers , que l'Angleterre foit lézée dans un
point auffi ellentiel .
L'Auteur du Mémoire entre enfuite dans la
difcution des plaintes faites par les Négociants
Hollandois. Il prétend que toutes les prites faites
fur eux , ont été faites avec juftice ; que les plaintes
excitées par les excès de quelques Armateurs
Anglois , ne font peut-être que trop fondées ;
FEVRIER. 1759. 207
que Sa Majefté Britanique déplore véritablement
ces violences commifes à la honte de la Nation .
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Résumé : De la Haye, le 11 Janvier.
Le 11 janvier, les députés des négociants d'Amsterdam ont soumis une requête aux États de Hollande et de Westfrise, dénonçant les pirateries, confiscations et jugements injustes des Anglais, qui nuisent au commerce de la République. Malgré plusieurs plaintes auprès des États Généraux et de la Princesse Gouvernante, aucune solution n'a été trouvée. Les négociants demandent une intervention urgente auprès de la Cour de Londres pour récupérer les navires et cargaisons confisqués, et assurer une protection future au commerce hollandais. La réponse de la Princesse est peu encourageante, mais les négociants insistent sur la nécessité de ces mesures pour éviter la misère de milliers de personnes et prévenir la ruine du commerce et de la navigation. Parallèlement, les États de Hollande et de Westfrise ont repris leurs délibérations et rendu public un mémoire du Général York, ministre plénipotentiaire de la Cour de Londres. Ce mémoire affirme que le Roi d'Angleterre ne peut terminer la guerre contre la France si les puissances neutres continuent de commercer avec les ennemis de la Grande-Bretagne, tout en reconnaissant les excès de certains armateurs anglais.
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9
p. 201-202
DE LEIPSICK, le 10 Janvier.
Début :
Le 5 de ce mois l'Officier Prussien qui commande ici, donna ordre à vingt-six de nos [...]
Mots clefs :
Officier, Négociants, Roi de Prusse, Prisonniers, Somme, Travaux forcés, Dresde
Afficher :
texteReconnaissance textuelle : DE LEIPSICK, le 10 Janvier.
DE LEIPSICk , le 10 Janvier:
Le de ce mois l'Officier Pruffien qui com
mande ici , donna ordre à vingt- fix de nos prin
cipaux Négocians de fe rendre a l'Hôtel - de-Ville.
On leur fignifia que le Roi de Prulle avoit ordonné
de les conftituer Prifonniers , fi dans:24 heures
ils ne payoient pas les trois cent mille écus exige
1.4 .
202 MERCURE DE FRANCE.
depuis longtemps par S. M. Pruffienne. Ces Négocians
repréfenterent qu'il leur étoit impoffible
de fournir une fomme auffi exorbitante . Sur cette
réponſe on les fit enfermer dans un cachot où ils
refterent toute la nuitfuivante , & où ils effuyerent
toutes fortes de mauvais traitemens de la part des
Soldats qui les gardoient . Le lendemain le Commandant
les fit fortir du cachot : il leur montra
l'ordre qu'il avoit reçu de leur faire mettre les
fers aux pieds & aux mains , de les faire tranfporter
dans cet état à Magdebourg , pour y être
condamnés aux travaux des forçats , de faire abattre
leurs maifons , & de faire vendre leurs marchandiſes
à l'enchere.
On les enferma dans l'Hôtel-de-Ville d'où ils
ne fortirent que le 7 au foir , après qu'on les eur
forcés de figner chacun en particulier , une obligation
de fournir une partie de la fomme , le 8 ,
plufieurs autres Négocians ont été arrêtés & foumis
au même traitement.
Du 17.
On eft à Drefde dans de grandes inquiétudes au
fujet des progrès que les Croates & les Pandours
Autrichiens ont fait depuis peu dans la Saxe.
Le de ce mois l'Officier Pruffien qui com
mande ici , donna ordre à vingt- fix de nos prin
cipaux Négocians de fe rendre a l'Hôtel - de-Ville.
On leur fignifia que le Roi de Prulle avoit ordonné
de les conftituer Prifonniers , fi dans:24 heures
ils ne payoient pas les trois cent mille écus exige
1.4 .
202 MERCURE DE FRANCE.
depuis longtemps par S. M. Pruffienne. Ces Négocians
repréfenterent qu'il leur étoit impoffible
de fournir une fomme auffi exorbitante . Sur cette
réponſe on les fit enfermer dans un cachot où ils
refterent toute la nuitfuivante , & où ils effuyerent
toutes fortes de mauvais traitemens de la part des
Soldats qui les gardoient . Le lendemain le Commandant
les fit fortir du cachot : il leur montra
l'ordre qu'il avoit reçu de leur faire mettre les
fers aux pieds & aux mains , de les faire tranfporter
dans cet état à Magdebourg , pour y être
condamnés aux travaux des forçats , de faire abattre
leurs maifons , & de faire vendre leurs marchandiſes
à l'enchere.
On les enferma dans l'Hôtel-de-Ville d'où ils
ne fortirent que le 7 au foir , après qu'on les eur
forcés de figner chacun en particulier , une obligation
de fournir une partie de la fomme , le 8 ,
plufieurs autres Négocians ont été arrêtés & foumis
au même traitement.
Du 17.
On eft à Drefde dans de grandes inquiétudes au
fujet des progrès que les Croates & les Pandours
Autrichiens ont fait depuis peu dans la Saxe.
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Résumé : DE LEIPSICK, le 10 Janvier.
Le 10 janvier à Leipsick, un officier prussien convoqua vingt-six négociants locaux à l'Hôtel de Ville et exigea le paiement de trois cent mille écus, une somme réclamée depuis longtemps par la monarchie prussienne. Incapables de réunir cette somme, les négociants furent emprisonnés et maltraités toute la nuit. Le lendemain, ils furent menacés de fers et de travaux forcés à Magdebourg, ainsi que de la destruction de leurs biens. Ils furent libérés le 7 février après avoir accepté de payer une partie de la somme. D'autres négociants subirent le même traitement. Parallèlement, à Dresde, des préoccupations croissantes émergèrent concernant l'avancée des Croates et des Pandours autrichiens en Saxe.
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10
p. 209-210
De Paris, le 31 Mars.
Début :
Quatre Batillons des Gardes-Françoises sont partis d'ici les 20, [...]
Mots clefs :
Bataillons, Gardes suisses, Colonel, Détachement, Provisions, La Rochelle, Négociants, Ordonnance, Corps des saxons, Officiers, Menaces
Afficher :
texteReconnaissance textuelle : De Paris, le 31 Mars.
De Paris , le 31 Mars.
Quatre Batillons des Gardes - Françoiſes font
partis d'ici les 20 , 22 , 24 & 26 de ce mois , pour
S. Omer ; & deux Bataillons des Gardes- Suiffes fe
font mis en marche les 28 & 30 pour se rendre à
Aire. Le fieur de Dalke , Colonel , qui a été envoyé
210 MERCURE DE FRANCE.
avec un Détachement vers Pofen , a mandé que
l'ennemi entra à Pofen le 28 Février. Son princi
pal objet étoit de s'emparer des provifions qu'on
y avoit raffemblées , & qui étoient bien moins confidérables
qu'ils ne l'avoient cru . Ils s'en faifirent ,
& firent jetter dans l'eau une partie des bleds , &
difpersèrent le reſte.
Du 7 Avril.
Sa Majesté étant informée des ſervices qu'ont
rendus les Négocians de la Ville de la Rochelle ,
& du zéle qu'ils ont montré pour la défenſe des
Côtes , & voulant leur en montrer fa fatisfaction ,
Elle a ordonné qu'il fera formé entre les Négocians
de la Ville de la Rochelle , un Corps de deux
cens Volontaires , fous le titre de Volontaires
d'Aunis , dont Sa Majeſté a donné le Commandement
au fieur de Selines , Lieutenant- Colonel
d'Infanterie,
Le Roi a rendu une autre Ordonnance concernant
le Corps des Saxons , au Service de Sa Majefté
, où Elle déclare que , fi le Roi de Pruffe
entreprenoit d'exécuter les menaces qu'il a faites
aux Généraux & Officiers des Troupes Saxonnes
qui font à fon Service en qualité d'auxiliaires
& dont la conduite eft pleinement juſtifiée , il
expoferoit fes Troupes à un traitement réciproque
, dont Elle efpére que ce Prince les garantira
, par la juftice qu'il rendra auxdits Généraux
& Officiers.
Quatre Batillons des Gardes - Françoiſes font
partis d'ici les 20 , 22 , 24 & 26 de ce mois , pour
S. Omer ; & deux Bataillons des Gardes- Suiffes fe
font mis en marche les 28 & 30 pour se rendre à
Aire. Le fieur de Dalke , Colonel , qui a été envoyé
210 MERCURE DE FRANCE.
avec un Détachement vers Pofen , a mandé que
l'ennemi entra à Pofen le 28 Février. Son princi
pal objet étoit de s'emparer des provifions qu'on
y avoit raffemblées , & qui étoient bien moins confidérables
qu'ils ne l'avoient cru . Ils s'en faifirent ,
& firent jetter dans l'eau une partie des bleds , &
difpersèrent le reſte.
Du 7 Avril.
Sa Majesté étant informée des ſervices qu'ont
rendus les Négocians de la Ville de la Rochelle ,
& du zéle qu'ils ont montré pour la défenſe des
Côtes , & voulant leur en montrer fa fatisfaction ,
Elle a ordonné qu'il fera formé entre les Négocians
de la Ville de la Rochelle , un Corps de deux
cens Volontaires , fous le titre de Volontaires
d'Aunis , dont Sa Majeſté a donné le Commandement
au fieur de Selines , Lieutenant- Colonel
d'Infanterie,
Le Roi a rendu une autre Ordonnance concernant
le Corps des Saxons , au Service de Sa Majefté
, où Elle déclare que , fi le Roi de Pruffe
entreprenoit d'exécuter les menaces qu'il a faites
aux Généraux & Officiers des Troupes Saxonnes
qui font à fon Service en qualité d'auxiliaires
& dont la conduite eft pleinement juſtifiée , il
expoferoit fes Troupes à un traitement réciproque
, dont Elle efpére que ce Prince les garantira
, par la juftice qu'il rendra auxdits Généraux
& Officiers.
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Résumé : De Paris, le 31 Mars.
Au printemps 1748, plusieurs mouvements militaires ont eu lieu en France. Du 20 au 26 mars, quatre bataillons des Gardes-Françaises se sont déplacés de Paris vers Saint-Omer, tandis que deux bataillons des Gardes-Suisses ont rejoint Aire les 28 et 30 mars. Le colonel Dalke a signalé que l'ennemi avait pris Posen le 28 février pour s'emparer des provisions, mais celles-ci étaient moins abondantes que prévu. Les ennemis ont détruit une partie des blés et dispersé le reste. Le 7 avril, le roi a reconnu les services des négociants de La Rochelle pour la défense des côtes et a créé un corps de deux cents volontaires, les 'Volontaires d'Aunis', sous le commandement du lieutenant-colonel de Selines. De plus, le roi a émis une ordonnance stipulant que toute action hostile du roi de Prusse envers les généraux et officiers saxons serait réciproquement sanctionnée.
Généré par Mistral AI et susceptible de contenir des erreurs.
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11
p. *198-198
DE LA HAYE, le 2 Avril.
Début :
Tous les fonds baissent en Angleterre. Les Anglois invitent nos Négocians [...]
Mots clefs :
Angleterre, Négociants, Fonds, Emprunt, Refus, Députés, Général York, Corsaires , Armements
Afficher :
texteReconnaissance textuelle : DE LA HAYE, le 2 Avril.
De LA HAY E , le 2 Avril.
Tous les fonds baiſſent en Angleterre. Les An
glois invitent nos Négocians d'Amſterdam & de
Rotterdam à mettre des fonds dans l'emprunt
qu'on a ouvert à Londres ; mais, malgré l'avan
tage de deux & de quatre pour cent ſur le capital ,
& de ſix mois d'intérêt de plus qu'on a promis,
nos Négocians ont refuſé conſtamment de riſquer
leur argent en Angleterre, où ils ſçavent qu'il K
a peu de ſureté. -
Du 8. -
Le Général Yorc a fait part aux Députés des
Etats Généraux de quelques réſolutions favorables
du Conſeil d'Angleterre. Cependant, pour éviter
toute ſurpriſe, & pour ne pas nous abandonner à
une ſécurité dont les Corſaires Anglois pourroient
ſe prévaloir , les Colléges de l'Amirauté font tra
vailler avec diligence à l'armement des vingt-cinq
vaiſſeaux de guerre.
Tous les fonds baiſſent en Angleterre. Les An
glois invitent nos Négocians d'Amſterdam & de
Rotterdam à mettre des fonds dans l'emprunt
qu'on a ouvert à Londres ; mais, malgré l'avan
tage de deux & de quatre pour cent ſur le capital ,
& de ſix mois d'intérêt de plus qu'on a promis,
nos Négocians ont refuſé conſtamment de riſquer
leur argent en Angleterre, où ils ſçavent qu'il K
a peu de ſureté. -
Du 8. -
Le Général Yorc a fait part aux Députés des
Etats Généraux de quelques réſolutions favorables
du Conſeil d'Angleterre. Cependant, pour éviter
toute ſurpriſe, & pour ne pas nous abandonner à
une ſécurité dont les Corſaires Anglois pourroient
ſe prévaloir , les Colléges de l'Amirauté font tra
vailler avec diligence à l'armement des vingt-cinq
vaiſſeaux de guerre.
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Résumé : DE LA HAYE, le 2 Avril.
Le 2 avril, les fonds baissent en Angleterre. Les Anglais proposent aux négociants néerlandais des taux d'intérêt plus élevés et six mois d'intérêts supplémentaires pour investir à Londres, mais ceux-ci refusent en raison de l'insécurité. Le 8 avril, le Général York informe les députés des États Généraux de résolutions favorables du Conseil d'Angleterre. Les collèges de l'Amirauté armement vingt-cinq vaisseaux pour prévenir les attaques des corsaires anglais.
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12
p. 214
De l'Armée du Bas-Rhin.
Début :
Tout est encore tranquille, dans nos quartiers. Le Maréchal de Broglie n'attend que le moment d'agir. [...]
Mots clefs :
Maréchal Broglie, Foire, Négociants, Régiment, Officiers, Régiments, Prisonniers
Afficher :
texteReconnaissance textuelle : De l'Armée du Bas-Rhin.
De l'Armée du Bas-Rhin.
Tout est encore tranquille , dans nos quar
tiers. Le Maréchal de Broglie n'attend que
le
moment d'agir. La foire de Francfort le tiendra
cette année comme les précédentes , le Maréchal
ayant fait publier que les Négocians qui voudront
y venir , jouiront de toute liberté , & feront
en toute fureté .
Un Caporal du Régiment de Baroniay , qui
étoit envoyé en patrouille dans les environs de
Naumbourg , a trouvé le moyen d'entrer dans
cette Ville , & d'y enlever un bas Officier & fix
Cuiraffiers Prulliens du Régiment des Gardes ,
avec leurs chevaux Ces prifonniers ont
été conduits
au Prince de Stolberg, fans que la patrouilie
ait fait la moindre perte.
Tout est encore tranquille , dans nos quar
tiers. Le Maréchal de Broglie n'attend que
le
moment d'agir. La foire de Francfort le tiendra
cette année comme les précédentes , le Maréchal
ayant fait publier que les Négocians qui voudront
y venir , jouiront de toute liberté , & feront
en toute fureté .
Un Caporal du Régiment de Baroniay , qui
étoit envoyé en patrouille dans les environs de
Naumbourg , a trouvé le moyen d'entrer dans
cette Ville , & d'y enlever un bas Officier & fix
Cuiraffiers Prulliens du Régiment des Gardes ,
avec leurs chevaux Ces prifonniers ont
été conduits
au Prince de Stolberg, fans que la patrouilie
ait fait la moindre perte.
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Résumé : De l'Armée du Bas-Rhin.
Dans le Bas-Rhin, le Maréchal de Broglie assure la sécurité de la foire de Francfort. Un caporal du Régiment de Baroniay a capturé un bas-officier et six cuirassiers prussiens près de Naumbourg, sans perte. Les prisonniers ont été conduits au Prince de Stolberg.
Généré par Mistral AI et susceptible de contenir des erreurs.
Généré par Mistral AI et susceptible de contenir des erreurs.
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13
p. 200-201
DE LEIPSICK, le premier Avril.
Début :
Nos Magistrats & nos principaux Négocians, renfermés depuis longtemps dans [...]
Mots clefs :
Magistrats, Négociants, Prisonniers, Taxes, Lettres de change, Prussiens, Contributions financières, Biens, Maison royale
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texteReconnaissance textuelle : DE LEIPSICK, le premier Avril.
De LEIPSICK , le premier Avril.
Nos Magiftrats & nos principaux Négocians ,
renfermés depuis longtemps dans le Château de
Pleillembourg , ont été élargis le 29 du mois dernier
, en donnant de nouvelles lettres de change
pour les fommes aufquelles ils ont été taxés. Mais
on a déclaré aux autres habitans , de payer en
argent comptant celles qu'on leur a impofées
depuis peu.
Les Prulliens continuent d'exiger , avec la même
rigueur , les contributions & les recrues auxquelles
ils ont taxé cet Electorat.
Les effets les plus précieux de Poftdam & des
autres Maiſons Royales de Sa Majesté Pruffienne ,
ainfi que les Archives de Brandebourg ,
envoyés à Magdebourg . On dit que le Général
ont
été
M A I. 1760.
201
Fermer s'avance vers Colberg avec un Corps de
crente mille hommes , & une nombreuſe Artillerie.
Nos Magiftrats & nos principaux Négocians ,
renfermés depuis longtemps dans le Château de
Pleillembourg , ont été élargis le 29 du mois dernier
, en donnant de nouvelles lettres de change
pour les fommes aufquelles ils ont été taxés. Mais
on a déclaré aux autres habitans , de payer en
argent comptant celles qu'on leur a impofées
depuis peu.
Les Prulliens continuent d'exiger , avec la même
rigueur , les contributions & les recrues auxquelles
ils ont taxé cet Electorat.
Les effets les plus précieux de Poftdam & des
autres Maiſons Royales de Sa Majesté Pruffienne ,
ainfi que les Archives de Brandebourg ,
envoyés à Magdebourg . On dit que le Général
ont
été
M A I. 1760.
201
Fermer s'avance vers Colberg avec un Corps de
crente mille hommes , & une nombreuſe Artillerie.
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Résumé : DE LEIPSICK, le premier Avril.
Le 29 mars 1760, les magistrats et négociants de Leipsick, détenus au château de Pleillembourg, sont libérés après avoir fourni de nouvelles lettres de change. Les autres habitants doivent payer en argent les nouvelles contributions. Les Prussiens exigent toujours des contributions et des recrues. Les effets précieux de Potsdam et les archives de Brandebourg sont envoyés à Magdebourg. Le général Fermer avance vers Colberg avec trente mille hommes et une artillerie nombreuse.
Généré par Mistral AI et susceptible de contenir des erreurs.
Généré par Mistral AI et susceptible de contenir des erreurs.
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14
p. 197-198
De LONDRES, le 24 Juin.
Début :
Quoique les forces navales de l'Angleterr n'ayant jamais été si formidables [...]
Mots clefs :
Forces navales, Angleterre, Vaisseaux, Pertes, Caroline, Guerre, Amérique, Colons, Négociants, Québec, Défaite, Français, Marche
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texteReconnaissance textuelle : De LONDRES, le 24 Juin.
De LONDRES , le 24 Juin.
Quoique les forces navales de l'Angleterr
n'ayent jamais été fi formidables qu'à préfent , le
commerce de la nation ne laiffe pas de fouffrir
beaucoup des prifes que les Armateurs François
font continuellement. On compte deux cens de
nos Vailleaux pris depuis le commencement de
Mars ; fçavoir , trente deux au mois de Mars ,
quarante-fept dans le cours d'Avril , quatre- vingt
en Mai & quarante- un depuis le commencement
de ce mois . On obferve, avec chagrin, cet accroiffement
journalier de nos pertes . Toutes ces prifes
font évaluées à quatre cens cinquante mille livres
fterlings.
On s'apprête dans la Caroline à pouffer vigoureulement
la guerre contre les Chiroquois Nous
avons remporté fur cux quelques avantages , mais
peu décififs . Les Colons qui habitent leurs frontierés
font toujours dans la derniere confternation ,
& ils abandonnent le pays de crainte d'être les
victimes de leur cruauté.
Les Négocians qui ont fait des envois pour
Québec , font dans de grandes allarmes depuis
lés fâcheufes nouvelles que l'on a reçues de la
défaite des troupes du Brigadier général Murray .
On dit que les François , profitant de leur avan
I iij
198 MERCURE DE FRANCE.
tage , ont continué leur marche vers cette Capitale
du Canada , & que nos troupes l'ont abandonnées
Quoique les forces navales de l'Angleterr
n'ayent jamais été fi formidables qu'à préfent , le
commerce de la nation ne laiffe pas de fouffrir
beaucoup des prifes que les Armateurs François
font continuellement. On compte deux cens de
nos Vailleaux pris depuis le commencement de
Mars ; fçavoir , trente deux au mois de Mars ,
quarante-fept dans le cours d'Avril , quatre- vingt
en Mai & quarante- un depuis le commencement
de ce mois . On obferve, avec chagrin, cet accroiffement
journalier de nos pertes . Toutes ces prifes
font évaluées à quatre cens cinquante mille livres
fterlings.
On s'apprête dans la Caroline à pouffer vigoureulement
la guerre contre les Chiroquois Nous
avons remporté fur cux quelques avantages , mais
peu décififs . Les Colons qui habitent leurs frontierés
font toujours dans la derniere confternation ,
& ils abandonnent le pays de crainte d'être les
victimes de leur cruauté.
Les Négocians qui ont fait des envois pour
Québec , font dans de grandes allarmes depuis
lés fâcheufes nouvelles que l'on a reçues de la
défaite des troupes du Brigadier général Murray .
On dit que les François , profitant de leur avan
I iij
198 MERCURE DE FRANCE.
tage , ont continué leur marche vers cette Capitale
du Canada , & que nos troupes l'ont abandonnées
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Résumé : De LONDRES, le 24 Juin.
Le 24 juin à Londres, malgré la supériorité navale britannique, le commerce national subit des pertes significatives dues aux captures de navires par les armateurs français. Depuis mars, 200 vaisseaux ont été capturés : 32 en mars, 47 en avril, 80 en mai et 41 en juin. Ces pertes, évaluées à 450 000 livres sterling, augmentent quotidiennement, provoquant une grande inquiétude. En Caroline, les préparatifs pour la guerre contre les Chiroquois sont en cours. Quelques avantages ont été obtenus, mais ils ne sont pas décisifs. Les colons frontaliers vivent dans la consternation et abandonnent leurs terres par crainte des attaques. Les négociants envoyant des marchandises à Québec sont alarmés par la défaite des troupes du brigadier général Murray. Les Français, profitant de leur avantage, avancent vers Québec, contraignant les troupes britanniques à se retirer.
Généré par Mistral AI et susceptible de contenir des erreurs.
Généré par Mistral AI et susceptible de contenir des erreurs.
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15
p. 198-205
De PARIS, le 2 Avril 1764.
Début :
Sa Majesté, par des Lettres-Patentes, datées du 2 Septembre 1763, & enregistrées [...]
Mots clefs :
Lettres patentes, Sa Majesté, Règlements, Ordonnance, Recrues, Colonels, Lieutenants, Négociants, Navires, Commerce, Princes, Chambre des pairs, Assemblée, Arrêts, Registres, Parlement, Cour, Jésuites, Serment, Officiers, Remontrances, Procession
Afficher :
texteReconnaissance textuelle : De PARIS, le 2 Avril 1764.
De PARIs, le 2 Avril 1764.
Sa Majeſté, par des Lettres-Patentes, datées du
2 Septembre 1763 , & enregiſtrées au Parlement
le 12 Décembre ſuivant, voulant contribuer à la
perfection de l'Ecole Royale de Chirurgie qu'Elle
a établie à Orléans, par Lettres-Patentes du 23
juin 1759 , fixe des Réglemens relatifs aux obli
gations de ceux qui prétendront à la Maîtriſe, &
aux droits & prérogatives attachés aux Places de
Profeſſeurs,
Par une Ordonnance du premier Septembre
dernier, Sa Majeſté crée & établit dans le Régi
ment des Recrues de la Ville de Paris, un Colonel,
un Lieutenant-Colonel & un Major, leſquels joui
ront de tous les droits & prérogatives dont jouiſ
ſent les autres Colonels, Lieutenans-Colonels &
Majors de ſon Infanterie Françoiſe. Sa Majeſté fixe
en même temps les appointemens du Colonel à
36oo liv. par an, ceux du Lieutenant-Colonel à
24oo liv. & ceux du Major à 18oo liv,
M A I. 1764. Iq
Les Négocians & Armateurs de Grandville,
ayant repréſenté au Roi que leur Port eſt aſſez
ſpacieux, pour y contenir beaucoup de Navires,
& qu'il eſt ſitué dans un pays où l'on peut ſe pro
curer aiſément tout ce qui eſt propre à l'avitaille
ment des Navires, & qui peut ſervir à étendre la
Navigation, par la facilité § l'on a de faire ve
' nir de Paris & de plufieurs autres Villes toutes ſor
tes ſortes de Marchandiſes; Sa Majeſté, par un
Arrêt de ſon Conſeil d'Etat, du 29 Décembre der
nier, leur permet de faire directement par le Port
de ladite Ville le Commerce des Iſles & Colonies
Françoiſes de l'Amérique, & ordonne en conſé
quence qu'ils jouiſſent du privilége de l'entrepôt &
des autres priviléges & exemptions portés par les
Lettres-Patentes du mois d'Avril 1717 , ainſi qu'en
jouiſſent les Négocians des Ports admis à Com
11162fC6º,
La Société Royale de Londres a reçu, le 26
Janvier dernier, au nombre de ſes Membres le
ſieur Camus, de l'Académie Royale des Sciences,
Examinateur des Ecoles du Corps Royal de l'Artit
lerie & du Génie, Profeſſeur & Secrétaire de l'Aca
démie Royale d'Architecture, & Honoraire de
celle de Marine. -
-
Les Princes & Pairs ayant reçu avis que les
Chambres ſeroient aſſemblées le Mercredi 22
pour fixer les objets des Remontrances arrêtées
le 23 Janvier à l'occaſion de l'exil de l'Archevêque
de Paris , ſe ſont rendus au Parlement ledit jour
22 & dans cette ſéance les objets ont été fixés, &
l'aſſemblée a été remiſe au Mercredi 29 du mois•
on a auſſi dénoncé à l'aſſemblée des Chambres
différens faits & pluſieurs Ecrits ſur le Réquiſitoire
I iv
2OO MERCURE DE FRANCE.
des Gens du Roi, les Ecrits ont été condamnés à
être lacérés & brûlés par l'Exécuteur de la Haute
Juſtice; & il a été rendu Arrêt dont l'Extrait vient
dêtre imprimé dans la forme ſuivante.
ExTRAIT DEs REGIsTREs DU PARLEMENT.
- Du 22 Février 1763.
» APPERT, entr'autres diſpoſitions, avoir été
» ordonné par Arrêt rendu ledit jour par la
-» Cour , toutes les Chambres aſſemblées, que
» dans huitaine, à compter du jour de la pu
» blication dudit Arrêt , même par l'extrait ,
» tous ceux qui étoient Membres de la Société
» ſe diſant de Jeſus, au 6 Août 1761 , étant
, » actuellement dans le reſſort de la Cour, prête
» ront ſerment , de ne point vivre déſormais en
» commun, ou ſéparément, ſous l'empire de l'Inſ
» titut & des Conſtitutions de la ci-devant So
» ciété ſe diſant de Jeſus, de n'entretenir aucune
» correſpondance directe ou indirecte , par lettres ,
, º ou par perſonnes interpoſées, ou autrement, en
• • quelques forme & maniere que ce puiſſe être ,
. » avec le Général, le Régime & les Supérieurs
, » de ladite ci-devant Société, ou autres perſon
* nes pas eux propoſées, ni avec aucuns Mem
* bres d'icelle réſidans en Pays étrangers, & de
:** tenir pour impie la Doctrine contenue dans le
* Recueil des Aſſertions, tendante à compromettre
, » la ſüreté de la Perſonne ſacrée des Rois ; leſ
» quels ſermens, à l'égard de tous ceux deſdits ci
» devant ſoi diſans Jéſuites, qui ſont actuelle
» ment dans la Ville, Prévôté & Vicomté de
. » Paris, ſeront reçus pardevant Me Joſeph-Marie
, ºº Terray, Conſeiller-Rapporteur , que la Cour
, » a commis à cet effet : & qu'à l'égard de tous les
2º autres ci devant ſoi-diſans Jéſuites demeurans
M A I. 1764. 2.OI
a» actuellement hors de la Ville , Prévôté &
» Vicomté de Paris & dans le reſſort de la Cour,
» leſdits ſermens ſeront reçus dans les Bailliages
» & Sénéchauſſées du reſſort, dans le diſtrict deſ
» quels ils ſe trouveront lors de la ſuſdite publica
» tion dudit Arrêt, par le Lieutenant-Général ou
» autre Officier , ſuivant l'ordre du Tableau ; deſ
2» quels ſermens ſera donné acte, qui ſera ſouſcrit
» par celui qui aura fait ledit ſerment, & dépoſé
» au Greffe de la Cour ou aux Greffes des Baillia -
» ges & Sénéchauſſées du Reſſort, dont expédition
» en forme ſera envoyée au Procureur-Général
» du Roi, pour être pareillement par lui dépoſée
» au Greffe de la Cour, pour, ſur le compte quî
» ſera par lui rendu, être par la Cour, toutes les
» Chambres aſſemblées, ftatué ce qu'il appartien
» dra , le tout ſans préjudice du ſerment preſcrit
» par l'Arrêt du 6 Août 1726 , à l'égard de ceux
» qui voudroient remplir des grades dans les
» Univerſités du Reſſort, poſſéder Canonicats ou
» Bénéfices à charge d'âmes, Vicariats, emplois
» ou fonctions ayant même charge, Chaires ou
» Enſeignement public, Offices de Judicature ou
» Municipaux, & généralement remplir aucunes
» fonctions publiques, comme auſſi ſans préjudice
» de l'exécution de l'Arrêt du 7 Septembre ſuivant
• rendu en conſéquence. Ordonne que ledit Arrêt
» ſera imprimé, lû, publié & affiché par-tout oû
» beſoin ſera , que l'Affiche d'icelui, même par
» Extrait , vaudra ſignification & injonction à
» chacun de ceux qui audit jour 6 Août 1761 ,
» étoient Membres de ladite ci-devant Société ,
» & qu'Extraits collationnés d'icelui ſerontenvoyés
» aux Bailliages & Sénéchauſſées du Reſſort, en
» ſemble aux Conſeil Provincial d'Artois, Baillia
» ges, Gouvernances & Officiers Municipaux de
L,v.
2 o2 MERCURE DE FRANCE.
» l'Artois, pour y être pareillement lû, publié &
» regiſtré. Enjoint aux Subſtituts du Procureur
» Général du Roi d'y tenir la main, & d'en certi
» fier la Cour. Collationné. REGNAULT.
» Signé, DUFRANC. »
Le 29, les Princes & les Pairs ſe ſont rendus au
Parlement ; il y a été fait lecture des Remontran
ces rédigées d'après les Articles qui avoient été
précédemment agrées ; les Gens du Roi ont été
chargés de ſe retirer pardevers Sa Majeſté pour
ſçavoir le lieu, le jour & l'heure où il lui plaira de .
recevoir ces Remontrances & de rendre compte le
Samedi 3 Mars, de l'éxécution de cette Miſſion.
Ils ont été chargés auſſi de prendre communica
tion du Procez-Verbal de la vérification des Aſſer
tions citées dans l'Inſtruction Paſtorale de l'Ar
chevêque de Paris, & de prendre leurs Conclu
fions ſur cet objet le 3 Mars. Enfin ils ont été char
gé ſde prendre communication d'un Imprimé in
titulé : Lettre Paſtorale de Monſeigneur l'Evêque de
Langres au Clergé Séculier & Régulier de ſon
Diocèſe, lequel a été dépoſé au Greffe, enſemble
du récit fait à ce ſujet par un de MM. & de prendre
des Concluſions ſur le tout le même jour 3 Mars.
Le 3 Mars, les Princes & les Pairs ſe ſont
rendus au Parlement, Les Gens du Roi, rendant
compte de la Miſſion dont ils avoient été chargés,
le 29 du mois dernier, ont dit que le Roi recevroit
à Verſailles, Dimanche 4 du même mois à midi ,
les Remontrances de ſon Parlement, & que ſon
* intention étoit qu'elles lui fuſſent préſentées par le
Premier Préſident & deux Préſidens. Le Prince de
Condé ayant propoſé de mettre en délibération ce
qu'il convenoit de faire au ſujet de ce qui ſe trouve
dans les Remontrances du Parlement de Bretagne
M A I. 1764. 2o3
concernant la Cour des Pairs, il a été arrêté qu'il
ſeroit nommé des Commiſſaires qui s'aſſemble
roient Jeudi 8 , à l'effet d'examiner ces Remon
trances & de recueillir les principes & les faits ſur
cette matiére, pour rendre compte du tout au
Parlement. Enſuite les Gens du Roi ont rendu
compte du Procès-Verbal de la vérification des Aſ
ſertions citées dans l'Inſtruction Paſtorale de l'Ar
chevêque de Paris, ainſi que de l'Imprimé intitulé;
Lettre Paſtorale de Monſeigneur l'Evêque de Lan
gres au Clergé Séculier & Régulier de ſon Diocèſe,
& ils ont laiſſé concernant ces deux objets leurs
concluſions par écrit, ſur leſquelles il a été rendu
deux Arrêts. Par le premier, il eſt ordonné que
pour remplir de plus en plus les vues que le Par
lement s'étoit propoſées par ſon Arrêt du 5 Mars
1762 , des copies collationnées du Procès-Verbal
dépoſé au Greffe par Arrêt du 29 Février dernier ,
feroient envoyées ſans délai par le Procureur-Gé
néral du Roi à tous les Archevêques & Evêques du
Reſſort & à tous les Bailliages & Sénéchauſſées ;il
a été arrêté de plus que le premier Préſident, en
préſentant au Roi les très-humbles & très-reſpec
tueuſes Remontrances de ſon Parlement arrêtées
le 23 Février dernier, remettra à Sa Majefté co
pie collationnée du Procès-Verbal de vérification,
& on a ordonné que, pour que le Procès-Verbal
foit plus promptement & plus facilement envoyé
aux Archevêques & Evêques & aux Bailliages &
Sénéchauſſées du Reſſort, il ſera imprimé & que le
préſent Arrêt ſera imprimé en tête du Procès-Ver
bal. Il a été fait enſuite un Arrêté portant qu'un
exemplaire imprimé du Procès-Verbal de la véri
fication des Extraits das Aſſertions, collationné
par un Secrétaire du Parlement, ſera envoyé aux
Parlemens & Conſeils Supérieurs auxquels ont été
I vj
2o4 MERCURE DE FRANCE.
adreſſés des exemplaires des Aſſertions. Dans le
cours des opinions, un des Membres du Parle
ment s'étant réſervé de faire mettre en délibéra
tion ce qu'il convenoit de faire au ſujet du nom
bre d'Evêques qui ſe trouvoient à Paris, il a été
arrêté qué le Procureur Général du Roi ſeroit
chargé de veiller à l'exécution des Ordonnances &
Arrêts en ce quiconcerne la réſidence des Archevê
, ques & Evêques dans leur Diocèſe , & qu'il ren
droit compte dans la quinzaine aux Chambres aſ
ſemblées des diligences qu'il aura faites. Il a été
rendu enfin au ſujet de l'Imprimé ayant pour titre :
Lettre Paſtorale de Monſeigneur l'Evêque de Lan
gres, & c. un ſecond Arrêt qui ordonne que cet
Imprimé ſera lacéré & brûlé par l'Exécuteur de
la Haute-Juſtice, & que l'Arrêt ſera imprimé &
affiché tant à Paris qu'a Langres & par-tout où
, beſoin ſera.
Le 9 les Princes & les Pairs ſe ſont rendus au
Parlement. Le Premier Préſident ayant rendu
compte de la réponſe faite par le Roi aux Remon
, trances de ſon Parlement , on a arrêté qu'il ſeroit
fait Procès-Verbal du récit fait par le Premier Pré
ſident; &, quant au fond de l'affaire de l'Archevê
que de Paris, il a été arrêté que la délibération
, ſeroit continuée au premier jour avec les Princes
& les Pairs, en vertu de la convocation du 2 1 Jan
vier dernier, & ſans qu'il en ſoit beſoin d'autre.
Les Gens du Roi ayant enſuite rendu compte des
Inform ations faites au ſujet de la diſtribution de
Il'nſtruction Paſtorale de l'Archevêque de Paris,
& des différens Actes de ſerment faits en exécution
de l'Arrêt du 21 Février, & ayant pris des conclu
· ſions ſur le tout, le Parlement a rendu un Arrêt
par lequel il eſt enjoint aux ci-devant ſoi-diſant
Jéſuites, qui n'ont pas prêté ſerment dans le terme
M A I. 1764. , 2o5
preſcrit par l'Arrêt du 22 Février, de ſe retirer du
Royaume dans un mois , à compter du jour de la
publication du préſent Arrêt, tant dans cette Ville
| que dans les Bailliages & Sénéchauſſées du Reſ
ſort, ſauf a ceux qui par leur grand âge ou pour
cauſe d'infirmité ne pourroient ſatisfaire au pré
· ſent Arrêt, à préſenter leurs requêtes en la Cour,
tontes les Chambres aſſemblées, dans le ſuſdit dé
lai, pour être ſur leſdites requêtes & ſur les con
, cluſions du Procureur-Général du Roi ſtatué ce
qu'il appartiendra. Les Gens du Roi étant rentrés
en l'aſſemblée des Chambres, ont rendu compte
d'un Ecrit intitulé Adhéſion de Monſeigneur l'Evê
que d'Amiens a l'Inſtruction Paſtorale de Mon
ſeigneur l'Archevêque de Paris, & ont pris leurs
concluſions tendantes a ce que cet Ecrit fût lacéré
& brûlé : ſur quoi eſt intervenu Arrêt conforme
aux concluſions. -
Le 22 du même mois , on fit la Proceſſion ſo
lemnelle qu'on a coutume de faire tous les ans
en mémoire de la ré*uction de cette Capitale
ſous l'obédience de HENRY IV. Le Corps de
Ville aſſiſta , ſelon l'uſage, a cette Cérémonie,
La Société Royale de Londres reçut, le 13
Janvier dernier, au nombre de ſes Membres,
le ſieur Ferdinand Berthoud, habile Horloger
de cette Capitale. Cet Artiſte fut choiſi l'année
dernière par l'Académie Royale des Sciences &
, envoyé a Londres par Sa Majeſté, pour aſſiſter,
- conjointement avec M le Camus, à l'examen
de l'Horloge de M. Harriſſon. Il eſt Auteur du
Livre de l'Art de régier les Pendules & les Mon
tres, de l'Eſſai ſur l'Horlogerie , & de pluſieurs
- ouvrages relatifs à ſon Art, qu'il a préſentés à
. l'Académie, entr'autres de trois différentes hor
: loges de Marine pour la découverte des longi2
tudes en mer,
Sa Majeſté, par des Lettres-Patentes, datées du
2 Septembre 1763 , & enregiſtrées au Parlement
le 12 Décembre ſuivant, voulant contribuer à la
perfection de l'Ecole Royale de Chirurgie qu'Elle
a établie à Orléans, par Lettres-Patentes du 23
juin 1759 , fixe des Réglemens relatifs aux obli
gations de ceux qui prétendront à la Maîtriſe, &
aux droits & prérogatives attachés aux Places de
Profeſſeurs,
Par une Ordonnance du premier Septembre
dernier, Sa Majeſté crée & établit dans le Régi
ment des Recrues de la Ville de Paris, un Colonel,
un Lieutenant-Colonel & un Major, leſquels joui
ront de tous les droits & prérogatives dont jouiſ
ſent les autres Colonels, Lieutenans-Colonels &
Majors de ſon Infanterie Françoiſe. Sa Majeſté fixe
en même temps les appointemens du Colonel à
36oo liv. par an, ceux du Lieutenant-Colonel à
24oo liv. & ceux du Major à 18oo liv,
M A I. 1764. Iq
Les Négocians & Armateurs de Grandville,
ayant repréſenté au Roi que leur Port eſt aſſez
ſpacieux, pour y contenir beaucoup de Navires,
& qu'il eſt ſitué dans un pays où l'on peut ſe pro
curer aiſément tout ce qui eſt propre à l'avitaille
ment des Navires, & qui peut ſervir à étendre la
Navigation, par la facilité § l'on a de faire ve
' nir de Paris & de plufieurs autres Villes toutes ſor
tes ſortes de Marchandiſes; Sa Majeſté, par un
Arrêt de ſon Conſeil d'Etat, du 29 Décembre der
nier, leur permet de faire directement par le Port
de ladite Ville le Commerce des Iſles & Colonies
Françoiſes de l'Amérique, & ordonne en conſé
quence qu'ils jouiſſent du privilége de l'entrepôt &
des autres priviléges & exemptions portés par les
Lettres-Patentes du mois d'Avril 1717 , ainſi qu'en
jouiſſent les Négocians des Ports admis à Com
11162fC6º,
La Société Royale de Londres a reçu, le 26
Janvier dernier, au nombre de ſes Membres le
ſieur Camus, de l'Académie Royale des Sciences,
Examinateur des Ecoles du Corps Royal de l'Artit
lerie & du Génie, Profeſſeur & Secrétaire de l'Aca
démie Royale d'Architecture, & Honoraire de
celle de Marine. -
-
Les Princes & Pairs ayant reçu avis que les
Chambres ſeroient aſſemblées le Mercredi 22
pour fixer les objets des Remontrances arrêtées
le 23 Janvier à l'occaſion de l'exil de l'Archevêque
de Paris , ſe ſont rendus au Parlement ledit jour
22 & dans cette ſéance les objets ont été fixés, &
l'aſſemblée a été remiſe au Mercredi 29 du mois•
on a auſſi dénoncé à l'aſſemblée des Chambres
différens faits & pluſieurs Ecrits ſur le Réquiſitoire
I iv
2OO MERCURE DE FRANCE.
des Gens du Roi, les Ecrits ont été condamnés à
être lacérés & brûlés par l'Exécuteur de la Haute
Juſtice; & il a été rendu Arrêt dont l'Extrait vient
dêtre imprimé dans la forme ſuivante.
ExTRAIT DEs REGIsTREs DU PARLEMENT.
- Du 22 Février 1763.
» APPERT, entr'autres diſpoſitions, avoir été
» ordonné par Arrêt rendu ledit jour par la
-» Cour , toutes les Chambres aſſemblées, que
» dans huitaine, à compter du jour de la pu
» blication dudit Arrêt , même par l'extrait ,
» tous ceux qui étoient Membres de la Société
» ſe diſant de Jeſus, au 6 Août 1761 , étant
, » actuellement dans le reſſort de la Cour, prête
» ront ſerment , de ne point vivre déſormais en
» commun, ou ſéparément, ſous l'empire de l'Inſ
» titut & des Conſtitutions de la ci-devant So
» ciété ſe diſant de Jeſus, de n'entretenir aucune
» correſpondance directe ou indirecte , par lettres ,
, º ou par perſonnes interpoſées, ou autrement, en
• • quelques forme & maniere que ce puiſſe être ,
. » avec le Général, le Régime & les Supérieurs
, » de ladite ci-devant Société, ou autres perſon
* nes pas eux propoſées, ni avec aucuns Mem
* bres d'icelle réſidans en Pays étrangers, & de
:** tenir pour impie la Doctrine contenue dans le
* Recueil des Aſſertions, tendante à compromettre
, » la ſüreté de la Perſonne ſacrée des Rois ; leſ
» quels ſermens, à l'égard de tous ceux deſdits ci
» devant ſoi diſans Jéſuites, qui ſont actuelle
» ment dans la Ville, Prévôté & Vicomté de
. » Paris, ſeront reçus pardevant Me Joſeph-Marie
, ºº Terray, Conſeiller-Rapporteur , que la Cour
, » a commis à cet effet : & qu'à l'égard de tous les
2º autres ci devant ſoi-diſans Jéſuites demeurans
M A I. 1764. 2.OI
a» actuellement hors de la Ville , Prévôté &
» Vicomté de Paris & dans le reſſort de la Cour,
» leſdits ſermens ſeront reçus dans les Bailliages
» & Sénéchauſſées du reſſort, dans le diſtrict deſ
» quels ils ſe trouveront lors de la ſuſdite publica
» tion dudit Arrêt, par le Lieutenant-Général ou
» autre Officier , ſuivant l'ordre du Tableau ; deſ
2» quels ſermens ſera donné acte, qui ſera ſouſcrit
» par celui qui aura fait ledit ſerment, & dépoſé
» au Greffe de la Cour ou aux Greffes des Baillia -
» ges & Sénéchauſſées du Reſſort, dont expédition
» en forme ſera envoyée au Procureur-Général
» du Roi, pour être pareillement par lui dépoſée
» au Greffe de la Cour, pour, ſur le compte quî
» ſera par lui rendu, être par la Cour, toutes les
» Chambres aſſemblées, ftatué ce qu'il appartien
» dra , le tout ſans préjudice du ſerment preſcrit
» par l'Arrêt du 6 Août 1726 , à l'égard de ceux
» qui voudroient remplir des grades dans les
» Univerſités du Reſſort, poſſéder Canonicats ou
» Bénéfices à charge d'âmes, Vicariats, emplois
» ou fonctions ayant même charge, Chaires ou
» Enſeignement public, Offices de Judicature ou
» Municipaux, & généralement remplir aucunes
» fonctions publiques, comme auſſi ſans préjudice
» de l'exécution de l'Arrêt du 7 Septembre ſuivant
• rendu en conſéquence. Ordonne que ledit Arrêt
» ſera imprimé, lû, publié & affiché par-tout oû
» beſoin ſera , que l'Affiche d'icelui, même par
» Extrait , vaudra ſignification & injonction à
» chacun de ceux qui audit jour 6 Août 1761 ,
» étoient Membres de ladite ci-devant Société ,
» & qu'Extraits collationnés d'icelui ſerontenvoyés
» aux Bailliages & Sénéchauſſées du Reſſort, en
» ſemble aux Conſeil Provincial d'Artois, Baillia
» ges, Gouvernances & Officiers Municipaux de
L,v.
2 o2 MERCURE DE FRANCE.
» l'Artois, pour y être pareillement lû, publié &
» regiſtré. Enjoint aux Subſtituts du Procureur
» Général du Roi d'y tenir la main, & d'en certi
» fier la Cour. Collationné. REGNAULT.
» Signé, DUFRANC. »
Le 29, les Princes & les Pairs ſe ſont rendus au
Parlement ; il y a été fait lecture des Remontran
ces rédigées d'après les Articles qui avoient été
précédemment agrées ; les Gens du Roi ont été
chargés de ſe retirer pardevers Sa Majeſté pour
ſçavoir le lieu, le jour & l'heure où il lui plaira de .
recevoir ces Remontrances & de rendre compte le
Samedi 3 Mars, de l'éxécution de cette Miſſion.
Ils ont été chargés auſſi de prendre communica
tion du Procez-Verbal de la vérification des Aſſer
tions citées dans l'Inſtruction Paſtorale de l'Ar
chevêque de Paris, & de prendre leurs Conclu
fions ſur cet objet le 3 Mars. Enfin ils ont été char
gé ſde prendre communication d'un Imprimé in
titulé : Lettre Paſtorale de Monſeigneur l'Evêque de
Langres au Clergé Séculier & Régulier de ſon
Diocèſe, lequel a été dépoſé au Greffe, enſemble
du récit fait à ce ſujet par un de MM. & de prendre
des Concluſions ſur le tout le même jour 3 Mars.
Le 3 Mars, les Princes & les Pairs ſe ſont
rendus au Parlement, Les Gens du Roi, rendant
compte de la Miſſion dont ils avoient été chargés,
le 29 du mois dernier, ont dit que le Roi recevroit
à Verſailles, Dimanche 4 du même mois à midi ,
les Remontrances de ſon Parlement, & que ſon
* intention étoit qu'elles lui fuſſent préſentées par le
Premier Préſident & deux Préſidens. Le Prince de
Condé ayant propoſé de mettre en délibération ce
qu'il convenoit de faire au ſujet de ce qui ſe trouve
dans les Remontrances du Parlement de Bretagne
M A I. 1764. 2o3
concernant la Cour des Pairs, il a été arrêté qu'il
ſeroit nommé des Commiſſaires qui s'aſſemble
roient Jeudi 8 , à l'effet d'examiner ces Remon
trances & de recueillir les principes & les faits ſur
cette matiére, pour rendre compte du tout au
Parlement. Enſuite les Gens du Roi ont rendu
compte du Procès-Verbal de la vérification des Aſ
ſertions citées dans l'Inſtruction Paſtorale de l'Ar
chevêque de Paris, ainſi que de l'Imprimé intitulé;
Lettre Paſtorale de Monſeigneur l'Evêque de Lan
gres au Clergé Séculier & Régulier de ſon Diocèſe,
& ils ont laiſſé concernant ces deux objets leurs
concluſions par écrit, ſur leſquelles il a été rendu
deux Arrêts. Par le premier, il eſt ordonné que
pour remplir de plus en plus les vues que le Par
lement s'étoit propoſées par ſon Arrêt du 5 Mars
1762 , des copies collationnées du Procès-Verbal
dépoſé au Greffe par Arrêt du 29 Février dernier ,
feroient envoyées ſans délai par le Procureur-Gé
néral du Roi à tous les Archevêques & Evêques du
Reſſort & à tous les Bailliages & Sénéchauſſées ;il
a été arrêté de plus que le premier Préſident, en
préſentant au Roi les très-humbles & très-reſpec
tueuſes Remontrances de ſon Parlement arrêtées
le 23 Février dernier, remettra à Sa Majefté co
pie collationnée du Procès-Verbal de vérification,
& on a ordonné que, pour que le Procès-Verbal
foit plus promptement & plus facilement envoyé
aux Archevêques & Evêques & aux Bailliages &
Sénéchauſſées du Reſſort, il ſera imprimé & que le
préſent Arrêt ſera imprimé en tête du Procès-Ver
bal. Il a été fait enſuite un Arrêté portant qu'un
exemplaire imprimé du Procès-Verbal de la véri
fication des Extraits das Aſſertions, collationné
par un Secrétaire du Parlement, ſera envoyé aux
Parlemens & Conſeils Supérieurs auxquels ont été
I vj
2o4 MERCURE DE FRANCE.
adreſſés des exemplaires des Aſſertions. Dans le
cours des opinions, un des Membres du Parle
ment s'étant réſervé de faire mettre en délibéra
tion ce qu'il convenoit de faire au ſujet du nom
bre d'Evêques qui ſe trouvoient à Paris, il a été
arrêté qué le Procureur Général du Roi ſeroit
chargé de veiller à l'exécution des Ordonnances &
Arrêts en ce quiconcerne la réſidence des Archevê
, ques & Evêques dans leur Diocèſe , & qu'il ren
droit compte dans la quinzaine aux Chambres aſ
ſemblées des diligences qu'il aura faites. Il a été
rendu enfin au ſujet de l'Imprimé ayant pour titre :
Lettre Paſtorale de Monſeigneur l'Evêque de Lan
gres, & c. un ſecond Arrêt qui ordonne que cet
Imprimé ſera lacéré & brûlé par l'Exécuteur de
la Haute-Juſtice, & que l'Arrêt ſera imprimé &
affiché tant à Paris qu'a Langres & par-tout où
, beſoin ſera.
Le 9 les Princes & les Pairs ſe ſont rendus au
Parlement. Le Premier Préſident ayant rendu
compte de la réponſe faite par le Roi aux Remon
, trances de ſon Parlement , on a arrêté qu'il ſeroit
fait Procès-Verbal du récit fait par le Premier Pré
ſident; &, quant au fond de l'affaire de l'Archevê
que de Paris, il a été arrêté que la délibération
, ſeroit continuée au premier jour avec les Princes
& les Pairs, en vertu de la convocation du 2 1 Jan
vier dernier, & ſans qu'il en ſoit beſoin d'autre.
Les Gens du Roi ayant enſuite rendu compte des
Inform ations faites au ſujet de la diſtribution de
Il'nſtruction Paſtorale de l'Archevêque de Paris,
& des différens Actes de ſerment faits en exécution
de l'Arrêt du 21 Février, & ayant pris des conclu
· ſions ſur le tout, le Parlement a rendu un Arrêt
par lequel il eſt enjoint aux ci-devant ſoi-diſant
Jéſuites, qui n'ont pas prêté ſerment dans le terme
M A I. 1764. , 2o5
preſcrit par l'Arrêt du 22 Février, de ſe retirer du
Royaume dans un mois , à compter du jour de la
publication du préſent Arrêt, tant dans cette Ville
| que dans les Bailliages & Sénéchauſſées du Reſ
ſort, ſauf a ceux qui par leur grand âge ou pour
cauſe d'infirmité ne pourroient ſatisfaire au pré
· ſent Arrêt, à préſenter leurs requêtes en la Cour,
tontes les Chambres aſſemblées, dans le ſuſdit dé
lai, pour être ſur leſdites requêtes & ſur les con
, cluſions du Procureur-Général du Roi ſtatué ce
qu'il appartiendra. Les Gens du Roi étant rentrés
en l'aſſemblée des Chambres, ont rendu compte
d'un Ecrit intitulé Adhéſion de Monſeigneur l'Evê
que d'Amiens a l'Inſtruction Paſtorale de Mon
ſeigneur l'Archevêque de Paris, & ont pris leurs
concluſions tendantes a ce que cet Ecrit fût lacéré
& brûlé : ſur quoi eſt intervenu Arrêt conforme
aux concluſions. -
Le 22 du même mois , on fit la Proceſſion ſo
lemnelle qu'on a coutume de faire tous les ans
en mémoire de la ré*uction de cette Capitale
ſous l'obédience de HENRY IV. Le Corps de
Ville aſſiſta , ſelon l'uſage, a cette Cérémonie,
La Société Royale de Londres reçut, le 13
Janvier dernier, au nombre de ſes Membres,
le ſieur Ferdinand Berthoud, habile Horloger
de cette Capitale. Cet Artiſte fut choiſi l'année
dernière par l'Académie Royale des Sciences &
, envoyé a Londres par Sa Majeſté, pour aſſiſter,
- conjointement avec M le Camus, à l'examen
de l'Horloge de M. Harriſſon. Il eſt Auteur du
Livre de l'Art de régier les Pendules & les Mon
tres, de l'Eſſai ſur l'Horlogerie , & de pluſieurs
- ouvrages relatifs à ſon Art, qu'il a préſentés à
. l'Académie, entr'autres de trois différentes hor
: loges de Marine pour la découverte des longi2
tudes en mer,
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Résumé : De PARIS, le 2 Avril 1764.
Le document du 2 avril 1764 relate plusieurs décisions royales et événements parlementaires. Le roi Louis XV a établi des règlements pour l'École Royale de Chirurgie à Orléans et créé des postes de Colonel, Lieutenant-Colonel et Major dans le régiment des recrues de Paris, avec des salaires annuels respectifs de 3600, 2400 et 1800 livres. Les négociants de Grandville ont reçu l'autorisation de commercer directement avec les colonies françaises d'Amérique via leur port. La Société Royale de Londres a accueilli deux nouveaux membres : le sieur Camus et Ferdinand Berthoud, un horloger. Au Parlement, les Princes et Pairs ont discuté des remontrances concernant l'exil de l'Archevêque de Paris et ont pris des mesures contre les Jésuites. Ces derniers ont été contraints de prêter serment de ne plus vivre sous les constitutions de leur ordre et de ne pas correspondre avec leurs supérieurs. Les écrits jugés contraires à ces décisions ont été condamnés à être lacérés et brûlés. Le Parlement a également ordonné la distribution d'un procès-verbal de vérification des assertions contenues dans l'instruction pastorale de l'Archevêque de Paris et a pris des mesures contre les évêques ne résidant pas dans leur diocèse. Par ailleurs, le texte mentionne l'existence de l'Académie, qui comprend trois types distincts de loges de Marine. Ces loges sont spécifiquement dédiées à la découverte des longitudes en mer.
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16
p. 138
De LISBONNE, le 10 Juillet 1764.
Début :
Le Chevalier de Saint Priest, Ministre de la Cour [...]
Mots clefs :
Ministre, Négociants, Guerre, Naturalisation
Afficher :
texteReconnaissance textuelle : De LISBONNE, le 10 Juillet 1764.
De LISBONNE , le 10 Juillet 1764.
Le Chevalier de Saint Prieſt , Miniftre de la
Cour de France auprès du Roi , vient de faire
favoir aux Négocians François , qui , pendant cette
derniere guerre, s'étoient fait naturalifer Portugais ,
que Sa Majefté très-Fidéle les relevoit de leur
ferment de Naturalilation , & leur permettoit
d'en remettre l'Acte au Secrétariat des Embargo
& des Dépêches.
Le Chevalier de Saint Prieſt , Miniftre de la
Cour de France auprès du Roi , vient de faire
favoir aux Négocians François , qui , pendant cette
derniere guerre, s'étoient fait naturalifer Portugais ,
que Sa Majefté très-Fidéle les relevoit de leur
ferment de Naturalilation , & leur permettoit
d'en remettre l'Acte au Secrétariat des Embargo
& des Dépêches.
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17
p. 199-202
AVIS DIVERS.
Début :
On a établi depuis peu dans cette Capitale, par privilége exclusif [...]
Mots clefs :
Bureau, Paris, Vente, Adresse, Lettres, Étrangers, Établissement, Renseignements, Province, Objets, Négociants, Marchands, Privilège
Afficher :
texteReconnaissance textuelle : AVIS DIVERS.
A VIS DIVER S.
On a établi depuis peu dans cette Capitale ,
par privilége exclufif , un Bureau Général d'Indication
, d'Avis , d'Adreffe & de Rencontre.
Cet Etabliſſement , confacré à l'utilité publique,
a pour but d'indiquer par voies d'adreffe , tous
les objets à vendre ou à louer tant à Paris qu'en
Provinces , comme Terres , Maiſons , Domaines ,
Rentes , Charges , Fonds de Commerce , Meubles
, Bijoux , &c. Meubles ou Appartemens
meublés ou non-meublés ; en forte que les perfonnes
tant de Paris que des Provinces qui ont
quelques objets à vendre , à louer ou à acheter ,
peuvent en adreffer à ce Bureau une note circonftancice
, franche de port , en payant feulement
pour tous frais ; fçavoir , pour les objets à
vendre , une livre ; quatre fols, pour ceux du prix
jufqu'à 1000 liv . 3 liv. pour ceux juſqu'à 10000
liv. & 6 liv. pour ceux de 10 , 15 , 20000 liv . &
au-deffus. A l'égard de ceux à louer , les enregiftremens
font de fix fols pour le loyer jufqu'à
300 liv . de douze fols jufqu'à 1000 liv . & de
vingt-quatre fols jufqu'à 3000 liv. & de trois liv.
pour ceux de 3000 liv . & au- deffus. L'on paye le
double de ce prix pour le renfeignement , & lorfque
les perfonnes ne s'accommodent pas de l'ob-
Liv
200 MERCURE DE FRANCE.
et dont on a délivré lé renfeignement , on leur
en donne d'autres gratis , jnfqu'a ce qu'elles foient
fatisfaites.
Ce Bureau préfente enfin au Public un avantage
fupérieur à toutes les voies dont on s'eft fervi
jufqu'à préfent , foit pour vendre , foit pour rencontrer
l'objet que l'on a envie de fe procurer :
1 ° , par la réunion générale de toutes les chofes
qui fe trouvoient auparavant difperfées , & qui
échappoient à ceux qui en faifoient la recherche :
2 ° , parce que les objets que l'on y fait enregif
trer ne font fupprimés du Tableau qui leur eft
propre , qu'après que l'on en a difpofé.
Les Etrangers qui defireront auſſi trouver à
leur arrivée à Paris un appartement prêt à occuper
, pourront écrire directement à ce Bureau ,
qui fe chargera de leur en procurer , enjoignant.
feulement a leur Lettre un Mandat payable à
Paris , au moins pour le montant du premier
mois .
On peut aufli s'y adreffer pour les Extraits de
Baptême , Mariages , Sépultures , & c. & pour
toutes autres recherches & expéditions .
Ce Bureau , pour ne négliger aucun des objets
utiles à la Société , enregistre auffi les diverſes
Penfions Collégiales , Conventuelles & Bourgeoifes
, tant de Paris que des Provinces , moyennant
un abonnement de 3 liv . par année ſealement , &
à la faveur du Tableau détaillé que l'on y aura
fait inférer des prix , nourritures , foins & éducations
qu'on y reçoit , le Particulier ou le Père
de Famille feront moins embarraffés dans le
choix que leur fortune ou les circonstances exigeront.
On a encore réuni un nouvel objet à ce Bureau
qui intérefle particulièrement les Etrangers qui
NOVEMBRE. 1764. 20-
venant à Paris , n'ayant pas de domicile abfoluz
ment fixe & permanent , font fouvent expofes
perdre les Letrres ou effets qui leur font adref
fés , foit par les fréquens changemens de demeu
re , ou par la négligence de ceux chez qui l'on
pourroit le les faire adreffer , foit enfin pour év
ter les incommodités qui peuvent réfulter de la
curiofité , fouvent même de l'indifcrétion de ceux
entre les mains de qui pourroient tomber ces
Lettres. Or ce Bureau préfente un moyen facile
de prévenir ces fortes de défagrémens , par la
railon qu'on peut s'y faire adreffer directement
ces Lettres comme à un domicile qui devient
commun à tous Etrangers & Citoyens ; & que par
l'ordre qu'on y tient, elles font exactement remifes
à la volonté des Commettans , ce qui s'entend
pareillement de toutes les Villes où l'on fe
propofe d'établir de femblables Bureaux .
Il eft effentiel d'obferver qu'on ne fe charge de
la réception defdites Lettres , qu'autant que le
port en eft acquitté , ou que l'on auroit pris avec
le Bureau des arrangemens particuliers & relatifs
à cet objet , en payant deux fols pour la remife de
chacune defdites Lettres.
N. B. Ceux qui defireront former un pareil Etabliffement
dans les principales Villes du Royaume
s'adrefferont , pour en traiter , au Bureau Général ,
rue S. Honoré , à l'Hôtel d'Aligre.
Quoique ce que nous venons d'annoncer ne
foit qu'un extrait fort abrégé de l'utilité de cet
établiſſement , nous pensons qu'il eft fuffisamment
étendu pour que chacun juge en particulier de
l'avantage qu'il peut y trouver.
Les Négocians , les Marchands ou Artiftes ,
&c , qui étant difpofés à augmenter leur Commerce
ou a quitter leur Etat , & qui n'attendent fouvent
Iy
>
202 MERCURE DE FRANCE:
que l'occafion favorable de céder leur fond , ou
enfin les Charges ou Priviléges auxquels ils font
attachés, & ceux qui n'attendent également qu'une
femblable rencontre pour former leur Etabliffement
, envifageront aifément la facilité que leur
préfente à cet égard ce nouveau Bureau. En effet
tous ceux qui font dans l'un & dans l'autre cas
pouvant ufer de la voie qui leur eft ouverte , il est
évident qu'ils feront plus à portée qu'auparavant
de remplir réciproquement leurs vues.
On conçoit qu'il en peut être la même choſe à
l'égard des perfonnes qui defirent fe procurer un
Secrétaire , un Intendant , un Régiffeur , &c , &
de celles qui defirent fe placer en cette qualité.
Nous remarquons auffi qu'il ne feroit pas
moins intéreſſant aux Négocians, aux Marchands,
foit en gros , foit en détail , & à bien d'autres
Particuliers , de faire mettre leurs adreffes audit
Bureau chaque fois qu'ils changent de demeure
, parce que quelques circonftances les obligent
à quitter un quartier où ils auront acquis une
réputation avantageufe , les perfonnes qui leur
feront attachées auront par-là un moyen fûr de
les retrouver.
On a établi depuis peu dans cette Capitale ,
par privilége exclufif , un Bureau Général d'Indication
, d'Avis , d'Adreffe & de Rencontre.
Cet Etabliſſement , confacré à l'utilité publique,
a pour but d'indiquer par voies d'adreffe , tous
les objets à vendre ou à louer tant à Paris qu'en
Provinces , comme Terres , Maiſons , Domaines ,
Rentes , Charges , Fonds de Commerce , Meubles
, Bijoux , &c. Meubles ou Appartemens
meublés ou non-meublés ; en forte que les perfonnes
tant de Paris que des Provinces qui ont
quelques objets à vendre , à louer ou à acheter ,
peuvent en adreffer à ce Bureau une note circonftancice
, franche de port , en payant feulement
pour tous frais ; fçavoir , pour les objets à
vendre , une livre ; quatre fols, pour ceux du prix
jufqu'à 1000 liv . 3 liv. pour ceux juſqu'à 10000
liv. & 6 liv. pour ceux de 10 , 15 , 20000 liv . &
au-deffus. A l'égard de ceux à louer , les enregiftremens
font de fix fols pour le loyer jufqu'à
300 liv . de douze fols jufqu'à 1000 liv . & de
vingt-quatre fols jufqu'à 3000 liv. & de trois liv.
pour ceux de 3000 liv . & au- deffus. L'on paye le
double de ce prix pour le renfeignement , & lorfque
les perfonnes ne s'accommodent pas de l'ob-
Liv
200 MERCURE DE FRANCE.
et dont on a délivré lé renfeignement , on leur
en donne d'autres gratis , jnfqu'a ce qu'elles foient
fatisfaites.
Ce Bureau préfente enfin au Public un avantage
fupérieur à toutes les voies dont on s'eft fervi
jufqu'à préfent , foit pour vendre , foit pour rencontrer
l'objet que l'on a envie de fe procurer :
1 ° , par la réunion générale de toutes les chofes
qui fe trouvoient auparavant difperfées , & qui
échappoient à ceux qui en faifoient la recherche :
2 ° , parce que les objets que l'on y fait enregif
trer ne font fupprimés du Tableau qui leur eft
propre , qu'après que l'on en a difpofé.
Les Etrangers qui defireront auſſi trouver à
leur arrivée à Paris un appartement prêt à occuper
, pourront écrire directement à ce Bureau ,
qui fe chargera de leur en procurer , enjoignant.
feulement a leur Lettre un Mandat payable à
Paris , au moins pour le montant du premier
mois .
On peut aufli s'y adreffer pour les Extraits de
Baptême , Mariages , Sépultures , & c. & pour
toutes autres recherches & expéditions .
Ce Bureau , pour ne négliger aucun des objets
utiles à la Société , enregistre auffi les diverſes
Penfions Collégiales , Conventuelles & Bourgeoifes
, tant de Paris que des Provinces , moyennant
un abonnement de 3 liv . par année ſealement , &
à la faveur du Tableau détaillé que l'on y aura
fait inférer des prix , nourritures , foins & éducations
qu'on y reçoit , le Particulier ou le Père
de Famille feront moins embarraffés dans le
choix que leur fortune ou les circonstances exigeront.
On a encore réuni un nouvel objet à ce Bureau
qui intérefle particulièrement les Etrangers qui
NOVEMBRE. 1764. 20-
venant à Paris , n'ayant pas de domicile abfoluz
ment fixe & permanent , font fouvent expofes
perdre les Letrres ou effets qui leur font adref
fés , foit par les fréquens changemens de demeu
re , ou par la négligence de ceux chez qui l'on
pourroit le les faire adreffer , foit enfin pour év
ter les incommodités qui peuvent réfulter de la
curiofité , fouvent même de l'indifcrétion de ceux
entre les mains de qui pourroient tomber ces
Lettres. Or ce Bureau préfente un moyen facile
de prévenir ces fortes de défagrémens , par la
railon qu'on peut s'y faire adreffer directement
ces Lettres comme à un domicile qui devient
commun à tous Etrangers & Citoyens ; & que par
l'ordre qu'on y tient, elles font exactement remifes
à la volonté des Commettans , ce qui s'entend
pareillement de toutes les Villes où l'on fe
propofe d'établir de femblables Bureaux .
Il eft effentiel d'obferver qu'on ne fe charge de
la réception defdites Lettres , qu'autant que le
port en eft acquitté , ou que l'on auroit pris avec
le Bureau des arrangemens particuliers & relatifs
à cet objet , en payant deux fols pour la remife de
chacune defdites Lettres.
N. B. Ceux qui defireront former un pareil Etabliffement
dans les principales Villes du Royaume
s'adrefferont , pour en traiter , au Bureau Général ,
rue S. Honoré , à l'Hôtel d'Aligre.
Quoique ce que nous venons d'annoncer ne
foit qu'un extrait fort abrégé de l'utilité de cet
établiſſement , nous pensons qu'il eft fuffisamment
étendu pour que chacun juge en particulier de
l'avantage qu'il peut y trouver.
Les Négocians , les Marchands ou Artiftes ,
&c , qui étant difpofés à augmenter leur Commerce
ou a quitter leur Etat , & qui n'attendent fouvent
Iy
>
202 MERCURE DE FRANCE:
que l'occafion favorable de céder leur fond , ou
enfin les Charges ou Priviléges auxquels ils font
attachés, & ceux qui n'attendent également qu'une
femblable rencontre pour former leur Etabliffement
, envifageront aifément la facilité que leur
préfente à cet égard ce nouveau Bureau. En effet
tous ceux qui font dans l'un & dans l'autre cas
pouvant ufer de la voie qui leur eft ouverte , il est
évident qu'ils feront plus à portée qu'auparavant
de remplir réciproquement leurs vues.
On conçoit qu'il en peut être la même choſe à
l'égard des perfonnes qui defirent fe procurer un
Secrétaire , un Intendant , un Régiffeur , &c , &
de celles qui defirent fe placer en cette qualité.
Nous remarquons auffi qu'il ne feroit pas
moins intéreſſant aux Négocians, aux Marchands,
foit en gros , foit en détail , & à bien d'autres
Particuliers , de faire mettre leurs adreffes audit
Bureau chaque fois qu'ils changent de demeure
, parce que quelques circonftances les obligent
à quitter un quartier où ils auront acquis une
réputation avantageufe , les perfonnes qui leur
feront attachées auront par-là un moyen fûr de
les retrouver.
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Résumé : AVIS DIVERS.
Un Bureau Général d'Indication, d'Avis, d'Adresse et de Rencontre a été créé à Paris. Cet établissement facilite la vente, la location ou l'achat de divers objets, tels que terres, maisons, domaines, rentes, charges, fonds de commerce, meubles, bijoux, et appartements meublés ou non. Les intéressés peuvent soumettre une note détaillée en payant des frais spécifiques selon la valeur des objets. Le Bureau propose également des services de renseignements gratuits jusqu'à satisfaction et enregistre les pensions collégiales, conventuelles et bourgeoises pour aider les particuliers dans leurs choix. Les étrangers peuvent utiliser ce Bureau pour trouver des appartements ou recevoir leur courrier, évitant ainsi les pertes dues aux changements fréquents de domicile. Le Bureau garantit la réception et la remise exacte des lettres contre paiement des frais de port. Pour établir des bureaux similaires dans d'autres villes, il est possible de contacter le Bureau Général à l'Hôtel d'Aligre, rue Saint-Honoré. Ce service est particulièrement utile pour les négociants, marchands, artisans et autres particuliers cherchant à augmenter leur commerce ou à trouver des opportunités d'emploi. Il facilite également la recherche de secrétaires, intendants, régisseurs, et autres postes similaires. Les particuliers sont encouragés à mettre à jour leurs adresses auprès du Bureau pour maintenir le contact avec leurs relations professionnelles.
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