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51
p. 173-177
SEANCE PUBLIQUE De l'Académie des inscriptions & Belles-Lettres.
Début :
L'Académie royale des Inscriptions & Belles-Lettres rentra publiquement [...]
Mots clefs :
Académie des inscriptions et Belles-Lettres, Prix, M. de Bougainville, Grèce
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texteReconnaissance textuelle : SEANCE PUBLIQUE De l'Académie des inscriptions & Belles-Lettres.
SEANCE PUBLIQUE
De l'Académie des infcriptions & Belles
Lettres.
' Académie royale des Infcriptions &
Belles Lettres rentra publiquement
le 12 Novembre 1754. M. de Bougainville
fon Secrétaire perpétuel , annonça
qu'elle propofoit pour le fujet du prix *
qui doit être diftribué en 1756 , d'examiner
quel fut l'état des villes & des répu
bliques fituées dans le continent de la
Grece Européenne , depuis la mort d'Ale
xandre jufqu'au tems qu'elle a été réduite
en province par les Romains. Après
cette annonce , il dit : » En rendant com-
» pre dans notre derniere affemblée publique
de la nouvelle fondation faite
par
»M. le Comte de Caylus , nous avons informé
les fçavans qu'elle avoit pour objet
» les antiquités proprement dites , & que
» le prix feroit une médaille d'or de la va-
"
leur de cinq cens livres. Nous ajoûtons
» aujourd'hui que le but de cette fondation
littéraire étant de ranimer l'étude
» des anciens monumens , l'Académie a
* Ce prix a été fondé par le Préfident Durey
de Noinville.
Hiij
174 MERCURE DE FRANCE.
>> cru ne pouvoir mieux entrer dans les
» vûes du fondateur , qu'en faifant de la
» médaille même qu'elle adjugera , un mo-
» nument glorieux aux Auteurs , & capa-
» ble d'exciter leur émulation . C'eſt dans
» cet efprit qu'en compofant cette mé-
» daille , elle ne s'eft pas bornée à marquer
l'époque & l'objet de l'établiffement :
elle a voulu qu'un des côtés fût orné
» d'un type honorable pour le fçavant
» qu'elle couronneroit , & que fon nom
gravé tous les ans dans l'exergue , pût
s'y tranfmettre à la poftérité. Par là on
rappellera en quelque forte ces infcrip-
» tions que la Grece confacroit à la gloi-
» re des athletes couronnés dans fes jeux.
Voici quelle fera la médaille du nou-
» veau prix , laquelle a été deffinée par M.
Bouchardon. Elle repréfentera d'un côté
» une couronne de lauriers , dans laquelle
> on lira cette infcription : Aufpiciis L-
» dovici XV , pramium folemne in regia Infcript.
& human . Litter. Academia conf-
» titutum , anno MDCCLIV. Autour de la
→ couronne feront pour légende ces mots :
» Promovendo veterum monumentorum ftudio
. Sur le revers une mufe couronnée
» de lauriers , tenant d'une main une pal-
» me , & s'appuyant de l'autre fur un type ,
avec cette légende : Certamen ecumenicum.
33
JANVIER. 1755. 175
» On laiffera pour l'exergue un efpace qui
» puiffe contenir deux ou trois lignes d'é-
» criture , & où l'on gravera tous les ans
» au burin le nom de l'auteur couronné ,
» avec la date de fa piece . L'Académie in-
» vite en conféquence ceux qui voudront
» concourir , à donner exactement dans le
» papier cacheté , leurs noms de famille &
» de baptême.
M. de Bougainville fit enfuite la lecture
de l'éloge hiftorique de M. Secouffe , penfionnaire
de l'Académie , mort le Is Mars
1754. On peut juger du mérite particulier
de cet Académicien & de l'élégance de fon
Panégyrifte par le morceau fuivant .
29
» Le feul art que connut M. Secouffe ,
& qu'il ait voulu pratiquer en traitant
» l'Hiſtoire , étoit celui d'analyfer les cir-
≫conftances d'un événement , de combiner
» les textes , & de les apprécier avec une
fcrupuleufe fidélité : c'eft la maniere de
» Tillemont ; il l'avoit prife pour modele ,
» par des motifs dont il a rendu compte
» dans un difcours qui fert d'introduction
» à fes mémoires. Le mérite de cette mé→
> thode eft de n'égarer jamais l'efprit ; il
eft vrai qu'elle le fatigue , en le menant
» par des chemins rudes & tortueux , dans
lefquels il eft obligé de difcuter le terrein
pas à pas. Mais rien ne rebutoit la
Hiiij
176 MERCURE DE FRANCE .
conftance de M. Secouffe , ou plutôt it
» n'avoit pas befoin de conftance , parce
» que tout intéreffe dans l'objet aimé , &
» qu'il aimoit paffionnément l'hiſtoire de
fa nation. Par une fuite de fon enthoufiafine
, il fuppofoit à fes lecteurs les
» fentimens dont il étoit animé , du moins
» les croyoit- il affez équitables pour l'ap
» prouver par réflexion , & nous remarque-
» rons comme un trait qui le caracteriſe ,
»que moins attaché à fes opinions qu'à fes
goûts , il fouffroit volontiers la difpute
lorfqu'elle pouvoit conduire à la fo-
» lution d'une difficulté hiftorique , mais
» qu'il auroit fouffert impatiemment qu'un
»François n'eût pas fait prefque autant de
» cas que lui-même de toutes les fortes de
» recherches qui peuvent jetter quelques
»lumieres fur les plus petites branches de
> l'Hiftoire de France.
DD
90
Après cet éloge , M. de Bougainville
parla du tableau préfenté par M. le Comte
de Caylus. M. l'Abbé Raynal a traité fi bien
cet article dans le premier volume de Décembre
, qu'il ne m'a rien laiffé à dire .
M. Danville lut une differtation fur la
nation des Geres , & fur le Pontife qui
étoit adoré chez ce peuple.
M. l'Abbé Belley termina la féance par
F'explication d'une pierre gravée du cabi-
•
h
JAN VIER. 1755. 177
net de M. le Duc d'Orleans. Cette pierre
eft une agathe blanche , gravée en creux :
elle repréfente la tête d'un Empereur Romain
, pofée en regard de celles d'une Impératrice
& d'un jeune Prince. Au milieu
eft une urne , d'où fortent deux palmes.
M. l'Abbé Belley prouva que cette pierre
avoit été gravée àl'occafion des jeux chryfantins
, que la ville de Sarde, en Lydie , fit
célébrer en l'honneur de l'Empereur Pertinax
, de l'Impératrice Titiana fa femme ,
& du jeune Pertinax leur fils .
De l'Académie des infcriptions & Belles
Lettres.
' Académie royale des Infcriptions &
Belles Lettres rentra publiquement
le 12 Novembre 1754. M. de Bougainville
fon Secrétaire perpétuel , annonça
qu'elle propofoit pour le fujet du prix *
qui doit être diftribué en 1756 , d'examiner
quel fut l'état des villes & des répu
bliques fituées dans le continent de la
Grece Européenne , depuis la mort d'Ale
xandre jufqu'au tems qu'elle a été réduite
en province par les Romains. Après
cette annonce , il dit : » En rendant com-
» pre dans notre derniere affemblée publique
de la nouvelle fondation faite
par
»M. le Comte de Caylus , nous avons informé
les fçavans qu'elle avoit pour objet
» les antiquités proprement dites , & que
» le prix feroit une médaille d'or de la va-
"
leur de cinq cens livres. Nous ajoûtons
» aujourd'hui que le but de cette fondation
littéraire étant de ranimer l'étude
» des anciens monumens , l'Académie a
* Ce prix a été fondé par le Préfident Durey
de Noinville.
Hiij
174 MERCURE DE FRANCE.
>> cru ne pouvoir mieux entrer dans les
» vûes du fondateur , qu'en faifant de la
» médaille même qu'elle adjugera , un mo-
» nument glorieux aux Auteurs , & capa-
» ble d'exciter leur émulation . C'eſt dans
» cet efprit qu'en compofant cette mé-
» daille , elle ne s'eft pas bornée à marquer
l'époque & l'objet de l'établiffement :
elle a voulu qu'un des côtés fût orné
» d'un type honorable pour le fçavant
» qu'elle couronneroit , & que fon nom
gravé tous les ans dans l'exergue , pût
s'y tranfmettre à la poftérité. Par là on
rappellera en quelque forte ces infcrip-
» tions que la Grece confacroit à la gloi-
» re des athletes couronnés dans fes jeux.
Voici quelle fera la médaille du nou-
» veau prix , laquelle a été deffinée par M.
Bouchardon. Elle repréfentera d'un côté
» une couronne de lauriers , dans laquelle
> on lira cette infcription : Aufpiciis L-
» dovici XV , pramium folemne in regia Infcript.
& human . Litter. Academia conf-
» titutum , anno MDCCLIV. Autour de la
→ couronne feront pour légende ces mots :
» Promovendo veterum monumentorum ftudio
. Sur le revers une mufe couronnée
» de lauriers , tenant d'une main une pal-
» me , & s'appuyant de l'autre fur un type ,
avec cette légende : Certamen ecumenicum.
33
JANVIER. 1755. 175
» On laiffera pour l'exergue un efpace qui
» puiffe contenir deux ou trois lignes d'é-
» criture , & où l'on gravera tous les ans
» au burin le nom de l'auteur couronné ,
» avec la date de fa piece . L'Académie in-
» vite en conféquence ceux qui voudront
» concourir , à donner exactement dans le
» papier cacheté , leurs noms de famille &
» de baptême.
M. de Bougainville fit enfuite la lecture
de l'éloge hiftorique de M. Secouffe , penfionnaire
de l'Académie , mort le Is Mars
1754. On peut juger du mérite particulier
de cet Académicien & de l'élégance de fon
Panégyrifte par le morceau fuivant .
29
» Le feul art que connut M. Secouffe ,
& qu'il ait voulu pratiquer en traitant
» l'Hiſtoire , étoit celui d'analyfer les cir-
≫conftances d'un événement , de combiner
» les textes , & de les apprécier avec une
fcrupuleufe fidélité : c'eft la maniere de
» Tillemont ; il l'avoit prife pour modele ,
» par des motifs dont il a rendu compte
» dans un difcours qui fert d'introduction
» à fes mémoires. Le mérite de cette mé→
> thode eft de n'égarer jamais l'efprit ; il
eft vrai qu'elle le fatigue , en le menant
» par des chemins rudes & tortueux , dans
lefquels il eft obligé de difcuter le terrein
pas à pas. Mais rien ne rebutoit la
Hiiij
176 MERCURE DE FRANCE .
conftance de M. Secouffe , ou plutôt it
» n'avoit pas befoin de conftance , parce
» que tout intéreffe dans l'objet aimé , &
» qu'il aimoit paffionnément l'hiſtoire de
fa nation. Par une fuite de fon enthoufiafine
, il fuppofoit à fes lecteurs les
» fentimens dont il étoit animé , du moins
» les croyoit- il affez équitables pour l'ap
» prouver par réflexion , & nous remarque-
» rons comme un trait qui le caracteriſe ,
»que moins attaché à fes opinions qu'à fes
goûts , il fouffroit volontiers la difpute
lorfqu'elle pouvoit conduire à la fo-
» lution d'une difficulté hiftorique , mais
» qu'il auroit fouffert impatiemment qu'un
»François n'eût pas fait prefque autant de
» cas que lui-même de toutes les fortes de
» recherches qui peuvent jetter quelques
»lumieres fur les plus petites branches de
> l'Hiftoire de France.
DD
90
Après cet éloge , M. de Bougainville
parla du tableau préfenté par M. le Comte
de Caylus. M. l'Abbé Raynal a traité fi bien
cet article dans le premier volume de Décembre
, qu'il ne m'a rien laiffé à dire .
M. Danville lut une differtation fur la
nation des Geres , & fur le Pontife qui
étoit adoré chez ce peuple.
M. l'Abbé Belley termina la féance par
F'explication d'une pierre gravée du cabi-
•
h
JAN VIER. 1755. 177
net de M. le Duc d'Orleans. Cette pierre
eft une agathe blanche , gravée en creux :
elle repréfente la tête d'un Empereur Romain
, pofée en regard de celles d'une Impératrice
& d'un jeune Prince. Au milieu
eft une urne , d'où fortent deux palmes.
M. l'Abbé Belley prouva que cette pierre
avoit été gravée àl'occafion des jeux chryfantins
, que la ville de Sarde, en Lydie , fit
célébrer en l'honneur de l'Empereur Pertinax
, de l'Impératrice Titiana fa femme ,
& du jeune Pertinax leur fils .
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Résumé : SEANCE PUBLIQUE De l'Académie des inscriptions & Belles-Lettres.
Lors d'une séance publique de l'Académie royale des Inscriptions & Belles Lettres le 12 novembre 1754, M. de Bougainville, Secrétaire perpétuel, annonça que le sujet du prix à décerner en 1756 serait l'examen de l'état des villes et des républiques situées dans le continent de la Grèce européenne, depuis la mort d'Alexandre jusqu'à leur réduction en province par les Romains. Ce prix, fondé par le Président Durey de Noinville, consistera en une médaille d'or d'une valeur de cinq cents livres, créée par M. Bouchardon. La médaille représentera une couronne de lauriers avec une inscription latine et une muse couronnée de lauriers tenant une palme et s'appuyant sur un type. L'exergue de la médaille gravera chaque année le nom de l'auteur couronné. M. de Bougainville lut ensuite l'éloge historique de M. Secouffe, pensionnaire de l'Académie, décédé le 1er mars 1754. Secouffe était connu pour son art d'analyser les circonstances des événements historiques, de combiner et d'apprécier les textes avec fidélité, suivant la méthode de Tillemont. Il était passionné par l'histoire de la France et appréciait les recherches approfondies sur les moindres détails historiques. La séance se poursuivit avec la présentation d'un tableau par M. le Comte de Caylus, une dissertation de M. Danville sur la nation des Gères et leur Pontife, et l'explication d'une pierre gravée par M. l'Abbé Belley. Cette pierre, une agathe blanche, représente les têtes de l'Empereur Pertinax, de l'Impératrice Titiana et de leur fils, gravée à l'occasion des jeux chrysanthins célébrés en leur honneur.
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52
p. 116-117
SEANCE PUBLIQUE De l'Académie des Belles-Lettres de Marseille, 1754.
Début :
L'Académie des Belles-Lettres de Marseille tint fon assemblée publique , selon [...]
Mots clefs :
Académie des Belles-Lettres de Marseille, Prix
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texteReconnaissance textuelle : SEANCE PUBLIQUE De l'Académie des Belles-Lettres de Marseille, 1754.
SEANCE PUBLIQUE
De l'Académie des Belles - Lettres de
Marſeille , 1754.
'Académie des Belles-Lettres de Marfeille
tint fon affemblée publique , felon
l'ufage , le 25 Août , fête de S. Louis ,
dans la falle que le Roi lui a accordée dans
l'Arfenal. { :
M. le Marquis de Pennes , Chancelier
faifant fonction de Directeur en abſence ,
ouvrit la féance par un difcours relatif au
fujet de l'affemblée, or ind
a
M. de Sinety lut un chant dun Poeme
de M. le Marquis de Mirabeau , affocié de
P'Académie , abfent , intitulé L'Art de la
Guerre. M. Guys lur une differtation fur
les danfes des Grecs nfodernes , comparées
à celles des anciens , qui fait partie d'un
plus long ouvrage. M. Guteu lut un ouvrage
en vers , intitulé : La guérison obtenue
par l'amour & Remerciment à la famé.
M. Guys lut un ouvrage en vers , intitulé
: Le Philofophe irréfolu
L'Académie ayant cette année réſervé
le prix , en aura deux à diftribuer l'anmée
prochaine. Elle avertit donc le public
FEVRIER. 1755. 117
>
que le 25 Août , jour & fête de S. Louis
de l'année prochaine 1755 , elle adjugera
un de ces prix à un poëme à rimes plates ,
de cent cinquante vers au plus , & de cent
au moins , à l'exclufion de toute Ode , dont
le fujet fera , la réunion de la Provence à
la Couronne ; & l'autre de ces prix à un difcours
d'un quart-d'heure , ou tout au plus
d'une demi -heure de lecture , dont le fujet
fera , l'homme eft plus grand par l'usage des
talens que par les talens même .
Le prix qu'elle décerne eft une médaille
d'or , de la valeur de trois cens livres , portant
d'un côté le bufte de M. le Maréchal
Duc de Villars , fondateur & premier protecteur
de l'Académie ; & fur le revers ces
mots , Premium Academia Maffilienfis , entourés
d'une couronne de laurier.
On adreffera les ouvrages à M. de Chalamont
de la Vifcleve , Secrétaire perpétuel
de l'Académie des Belles - Lettres, de
Marſeille , rue de l'Evêché. On affranchira
les paquets à la pofte , fans quoi ils ne feront
point retirés. Ils ne feront reçus que
jufqu'au premier Mai inclufivement.
De l'Académie des Belles - Lettres de
Marſeille , 1754.
'Académie des Belles-Lettres de Marfeille
tint fon affemblée publique , felon
l'ufage , le 25 Août , fête de S. Louis ,
dans la falle que le Roi lui a accordée dans
l'Arfenal. { :
M. le Marquis de Pennes , Chancelier
faifant fonction de Directeur en abſence ,
ouvrit la féance par un difcours relatif au
fujet de l'affemblée, or ind
a
M. de Sinety lut un chant dun Poeme
de M. le Marquis de Mirabeau , affocié de
P'Académie , abfent , intitulé L'Art de la
Guerre. M. Guys lur une differtation fur
les danfes des Grecs nfodernes , comparées
à celles des anciens , qui fait partie d'un
plus long ouvrage. M. Guteu lut un ouvrage
en vers , intitulé : La guérison obtenue
par l'amour & Remerciment à la famé.
M. Guys lut un ouvrage en vers , intitulé
: Le Philofophe irréfolu
L'Académie ayant cette année réſervé
le prix , en aura deux à diftribuer l'anmée
prochaine. Elle avertit donc le public
FEVRIER. 1755. 117
>
que le 25 Août , jour & fête de S. Louis
de l'année prochaine 1755 , elle adjugera
un de ces prix à un poëme à rimes plates ,
de cent cinquante vers au plus , & de cent
au moins , à l'exclufion de toute Ode , dont
le fujet fera , la réunion de la Provence à
la Couronne ; & l'autre de ces prix à un difcours
d'un quart-d'heure , ou tout au plus
d'une demi -heure de lecture , dont le fujet
fera , l'homme eft plus grand par l'usage des
talens que par les talens même .
Le prix qu'elle décerne eft une médaille
d'or , de la valeur de trois cens livres , portant
d'un côté le bufte de M. le Maréchal
Duc de Villars , fondateur & premier protecteur
de l'Académie ; & fur le revers ces
mots , Premium Academia Maffilienfis , entourés
d'une couronne de laurier.
On adreffera les ouvrages à M. de Chalamont
de la Vifcleve , Secrétaire perpétuel
de l'Académie des Belles - Lettres, de
Marſeille , rue de l'Evêché. On affranchira
les paquets à la pofte , fans quoi ils ne feront
point retirés. Ils ne feront reçus que
jufqu'au premier Mai inclufivement.
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Résumé : SEANCE PUBLIQUE De l'Académie des Belles-Lettres de Marseille, 1754.
La séance publique de l'Académie des Belles-Lettres de Marseille s'est déroulée le 25 août 1754, à l'occasion de la fête de Saint-Louis, dans la salle de l'Arsenal. M. le Marquis de Pennes, Directeur par intérim, a ouvert la séance. M. de Sinety a lu un extrait du poème 'L'Art de la Guerre' de M. le Marquis de Mirabeau. M. Guys a présenté une dissertation sur les danses des Grecs modernes comparées à celles des anciens. M. Guteu a lu deux œuvres en vers : 'La guérison obtenue par l'amour & Remerciment à la fame' et 'Le Philosophe irréfléchi'. Pour 1755, l'Académie a annoncé deux prix : un pour un poème de 100 à 150 vers sur la réunion de la Provence à la Couronne, et un autre pour un discours de 15 à 30 minutes sur le thème 'l'homme est plus grand par l'usage des talents que par les talents eux-mêmes'. Chaque prix consiste en une médaille d'or valant 300 livres. Les œuvres doivent être envoyées à M. de Chalamont de la Vifcleve avant le 1er mai 1755.
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53
p. 107-108
SEANCE PUBLIQUE De l'Académie royale des Sciences.
Début :
Le 9. l'Académie royale des Sciences rentra publiquement. M. de Fouchy, Secrétaire [...]
Mots clefs :
Académie royale des sciences, Prix, Constructeur des vaisseaux du roi, Navire
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texteReconnaissance textuelle : SEANCE PUBLIQUE De l'Académie royale des Sciences.
SEANCE PUBLIQUE
L
De l'Académie royale des Sciences .
E 9 l'Académie royale des Sciences rentra
publiquement . M. de Fouchy , Secrétaire
perpétuel de l'Académie , fit la lecture
de l'éloge du feu Baron Wolf , affocié
étranger. Elle fut fuivie de celle d'un
mémoire de M. de Mairan fur la balance
des Peintres , du feu Sr de Piles . M. le Roi
lut un mémoire fur l'Electricité. La féance
fut terminée par la lecture que fit M. Duhamel
de la Préface d'un ouvrage qu'il va
publier en deux volumes , fur les arbres&
arbuftes qu'on peut élever en pleine terre dans
les différentes provinces du royaume . Il doit
faire partie d'un grand traité fur les bois &
les forêts.
Le fujet du prix de cette année étoit la
maniere de diminuer , le plus qu'il eft poffible
, le roulis & le tangage d'un navire , fans
qu'il perde fenfiblement par cette diminution
- aucune des bonnes qualités que fa conftruction
doit lui donner. Ce prix a été adjugé à la
piéce Nos , qui a pour devife , per varios
ufus arfem experientia fecit. M. Chauchor ,
fous - conftructeur des vaiffeaux du Roi à
E vj
108 MERCURE DE FRANCE .
Breft , en eft l'auteur. Comme ce fujet eft
important , & qu'il peut être plus approfondi
, fur-tout par rapport au tangage ,
l'Académie le propofe une feconde fois
pour 1757 .
L
De l'Académie royale des Sciences .
E 9 l'Académie royale des Sciences rentra
publiquement . M. de Fouchy , Secrétaire
perpétuel de l'Académie , fit la lecture
de l'éloge du feu Baron Wolf , affocié
étranger. Elle fut fuivie de celle d'un
mémoire de M. de Mairan fur la balance
des Peintres , du feu Sr de Piles . M. le Roi
lut un mémoire fur l'Electricité. La féance
fut terminée par la lecture que fit M. Duhamel
de la Préface d'un ouvrage qu'il va
publier en deux volumes , fur les arbres&
arbuftes qu'on peut élever en pleine terre dans
les différentes provinces du royaume . Il doit
faire partie d'un grand traité fur les bois &
les forêts.
Le fujet du prix de cette année étoit la
maniere de diminuer , le plus qu'il eft poffible
, le roulis & le tangage d'un navire , fans
qu'il perde fenfiblement par cette diminution
- aucune des bonnes qualités que fa conftruction
doit lui donner. Ce prix a été adjugé à la
piéce Nos , qui a pour devife , per varios
ufus arfem experientia fecit. M. Chauchor ,
fous - conftructeur des vaiffeaux du Roi à
E vj
108 MERCURE DE FRANCE .
Breft , en eft l'auteur. Comme ce fujet eft
important , & qu'il peut être plus approfondi
, fur-tout par rapport au tangage ,
l'Académie le propofe une feconde fois
pour 1757 .
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Résumé : SEANCE PUBLIQUE De l'Académie royale des Sciences.
Lors d'une séance publique de l'Académie royale des Sciences, M. de Fouchy a lu l'éloge du Baron Wolf. M. de Mairan a ensuite présenté un mémoire sur la balance des Peintres, œuvre du défunt Sr de Piles. Le Roi a lu un mémoire sur l'Électricité. La séance s'est conclue par la lecture de la préface d'un ouvrage de M. Duhamel sur les arbres et arbustes cultivables en pleine terre dans les différentes provinces du royaume, destiné à faire partie d'un grand traité sur les bois et les forêts. Le sujet du prix de l'année concernait la réduction du roulis et du tangage d'un navire sans compromettre ses qualités de construction. Le prix a été attribué à M. Chauchor, sous-constructeur des vaisseaux du Roi à Brest, pour sa pièce intitulée 'per varios usus arsem experientia fecit'. En raison de l'importance du sujet, notamment en ce qui concerne le tangage, l'Académie a proposé de le soumettre à nouveau pour l'année 1757.
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54
p. 77-78
Sujets proposés par l'Académie royale des Sciences & Beaux Arts de Pau, [titre d'après la table]
Début :
SUJETS proposés par l'Académie royale des Sciences & beaux Arts, établie à [...]
Mots clefs :
Académie royale des sciences et beaux-arts de Pau, Prix
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texteReconnaissance textuelle : Sujets proposés par l'Académie royale des Sciences & Beaux Arts de Pau, [titre d'après la table]
SUJET UJETS propofés par l'Académie royale
des Sciences & beaux Arts , établie à
Pau , pour deux prix qui feront diftribués
le premier Jeudi du mois de Février 1756.
L'Académie ayant jugé à propos de referver
le prix ordinaire , en accordera deux
l'année prochaine , un à un ouvrage de
profe qui n'excédera pas une demi -heure
de lecture , dont le fujet fera : la droiture
du coeur eft-elle auſſi néceſſaire dans la recherche
de la vérité , que la jufteffe de l'efprit?
Et un autre à un ode ou à un poëme de
cent vers au plus , dont le fujet fera : l'uti
lité des découvertes faites dans les fciences &
dans les arts , fous le regne de Louis XV...!
Chaque Auteur enverra deux copies de
fon ouvrage ; il mettra à la fin une devife
on fentence, & il la repétera au - deffus
d'un billet cacheté , dans lequel il écrira
fon nom & fon adreffe.
On avertit que l'Académie n'accorde
point le prix aux auteurs qui négligent
d'inferer leur nom dans le billet cacheté
ou qui y mettent des noms fuppofés , non
Diij
78 MERCURE DE FRANCE.
plus qu'à ceux qui affectent de fe faire
connoître avant la décifion , ou en faveur
de qui on brigue les fuffrages.
Les ouvrages feront adreffés à M. de
Navailles Poëyferré , Secrétaire de l'Académie
on n'en recevra aucun après le
mois de Novembre , & s'ils ne font affranchis
du
port.
des Sciences & beaux Arts , établie à
Pau , pour deux prix qui feront diftribués
le premier Jeudi du mois de Février 1756.
L'Académie ayant jugé à propos de referver
le prix ordinaire , en accordera deux
l'année prochaine , un à un ouvrage de
profe qui n'excédera pas une demi -heure
de lecture , dont le fujet fera : la droiture
du coeur eft-elle auſſi néceſſaire dans la recherche
de la vérité , que la jufteffe de l'efprit?
Et un autre à un ode ou à un poëme de
cent vers au plus , dont le fujet fera : l'uti
lité des découvertes faites dans les fciences &
dans les arts , fous le regne de Louis XV...!
Chaque Auteur enverra deux copies de
fon ouvrage ; il mettra à la fin une devife
on fentence, & il la repétera au - deffus
d'un billet cacheté , dans lequel il écrira
fon nom & fon adreffe.
On avertit que l'Académie n'accorde
point le prix aux auteurs qui négligent
d'inferer leur nom dans le billet cacheté
ou qui y mettent des noms fuppofés , non
Diij
78 MERCURE DE FRANCE.
plus qu'à ceux qui affectent de fe faire
connoître avant la décifion , ou en faveur
de qui on brigue les fuffrages.
Les ouvrages feront adreffés à M. de
Navailles Poëyferré , Secrétaire de l'Académie
on n'en recevra aucun après le
mois de Novembre , & s'ils ne font affranchis
du
port.
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Résumé : Sujets proposés par l'Académie royale des Sciences & Beaux Arts de Pau, [titre d'après la table]
En février 1756, l'Académie royale des Sciences et beaux-Arts de Pau a annoncé l'attribution de deux prix. Le premier prix récompensera un ouvrage de prose ne dépassant pas une demi-heure de lecture, traitant du sujet : 'La droiture du cœur est-elle aussi nécessaire dans la recherche de la vérité que la justesse de l'esprit ?' Le second prix sera décerné à une ode ou un poème de cent vers maximum, sur le thème : 'L'utilité des découvertes faites dans les sciences et dans les arts sous le règne de Louis XV.' Les participants doivent soumettre deux copies de leur œuvre, accompagnées d'une devise ou d'une sentence à la fin, et d'un billet cacheté contenant leur nom et adresse. Les œuvres doivent être envoyées à M. de Navailles Poëyferré, Secrétaire de l'Académie, avant novembre, sans frais de port. Les auteurs omettant de mentionner leur nom ou utilisant des noms supposés seront disqualifiés.
Généré par Mistral AI et susceptible de contenir des erreurs.
Généré par Mistral AI et susceptible de contenir des erreurs.
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55
p. 130-132
Séance publique de l'Académie Françoise.
Début :
Le 25 Août, Fête de S. Louis, l'Académie Françoise tint l'après-midi sa séance [...]
Mots clefs :
Académie française, Prix, Poésie
Afficher :
texteReconnaissance textuelle : Séance publique de l'Académie Françoise.
Séance publique de l'Académie Françoiſe.
LE25 Août , Fête de S. Louis , l'Acadé
mie Françoife tint l'après - midi fa féance
publique , dans laquelle elle diftribua le
prix d'Eloquence & le prix de Poëfie. Le
P. Guenard , Jefuite , demeurant à Pontà-
Mouffon , a remporté le premier prix.
Le ſecond a été adjugé à M. le Miere
qui a été couronné pour la troifiéme fois.
OCTOBRE. 1755 . 131
L'Académie ayant arrêté avec l'agrément
du Roi , de ne former qu'un prix
des trois fondations de M. de Balzac , de
M. de Clermont - Tonnerre , Evêque de
Noyon , & de M , Gaudron , ne donnera
chaque année qu'un prix qui fera alterna
tivement d'éloquence & de poëfie.
Voici le programme pour l'année pro→
chaine.
Le 25 du mois d'Août 1756 , fête de S.
Louis , l'Académie Françoife donnera un
prix d'éloquence , qui fera une médaille
d'or de la valeur de fix cens livres.
Elle propofe pour fujet : Jufqu'à quel'
point il convient de multiplier les Sociétés littéraires.
Il faudra que le difcours ne foit que
d'environ une demi - heure de lecture.
On ne recevra aucun difcours fans une
approbation fignée de deux Docteurs de
la Faculté de Théologie de Paris ,
réfidans actuellement .
&
Y
Toutes perfonnes , excepté les quarante
de l'Académie , feront reçues à compoſer
pour ce prix.
Les auteurs ne mettront point leur nom
à leurs ouvrages , mais ils y mettront un
paraphe , avec une fentence ou devife telle:
qu'il leur plaira.
Ceux qui prétendent aux prix , font:
E vj.
132 MERCURE DE FRANCE.
avertis que les piéces des auteurs qui ſe
feront fait connoitre , foit par eux - mêmes ,
foit par leurs amis , ne concourront point ;
& que Meffieurs les Académiciens ont
promis de ne point opiner fur les piéces
dont les auteurs leur feront connus .
Les auteurs feront obligés de faire remettre
leurs ouvrages avant le premier
jour du mois de Juillet prochain à M. Brunet
, Imprimeur de l'Académie Françoiſe ,
rue S. Jacques , & d'en affranchir le port :
autrement ils ne feront point retirés.
HISTOIRE générale & particuliere
de l'Aftronomie , par M. Eftève , de la Societé
royale des Sciences , de Montpellier.
3 vol. in- 12 . Prix 8 liv . A Paris , chez
Jombert , rue Dauphine , à l'image Notre-
Dame , 1755. Nous en rendrons compte
au plutôt.
LE25 Août , Fête de S. Louis , l'Acadé
mie Françoife tint l'après - midi fa féance
publique , dans laquelle elle diftribua le
prix d'Eloquence & le prix de Poëfie. Le
P. Guenard , Jefuite , demeurant à Pontà-
Mouffon , a remporté le premier prix.
Le ſecond a été adjugé à M. le Miere
qui a été couronné pour la troifiéme fois.
OCTOBRE. 1755 . 131
L'Académie ayant arrêté avec l'agrément
du Roi , de ne former qu'un prix
des trois fondations de M. de Balzac , de
M. de Clermont - Tonnerre , Evêque de
Noyon , & de M , Gaudron , ne donnera
chaque année qu'un prix qui fera alterna
tivement d'éloquence & de poëfie.
Voici le programme pour l'année pro→
chaine.
Le 25 du mois d'Août 1756 , fête de S.
Louis , l'Académie Françoife donnera un
prix d'éloquence , qui fera une médaille
d'or de la valeur de fix cens livres.
Elle propofe pour fujet : Jufqu'à quel'
point il convient de multiplier les Sociétés littéraires.
Il faudra que le difcours ne foit que
d'environ une demi - heure de lecture.
On ne recevra aucun difcours fans une
approbation fignée de deux Docteurs de
la Faculté de Théologie de Paris ,
réfidans actuellement .
&
Y
Toutes perfonnes , excepté les quarante
de l'Académie , feront reçues à compoſer
pour ce prix.
Les auteurs ne mettront point leur nom
à leurs ouvrages , mais ils y mettront un
paraphe , avec une fentence ou devife telle:
qu'il leur plaira.
Ceux qui prétendent aux prix , font:
E vj.
132 MERCURE DE FRANCE.
avertis que les piéces des auteurs qui ſe
feront fait connoitre , foit par eux - mêmes ,
foit par leurs amis , ne concourront point ;
& que Meffieurs les Académiciens ont
promis de ne point opiner fur les piéces
dont les auteurs leur feront connus .
Les auteurs feront obligés de faire remettre
leurs ouvrages avant le premier
jour du mois de Juillet prochain à M. Brunet
, Imprimeur de l'Académie Françoiſe ,
rue S. Jacques , & d'en affranchir le port :
autrement ils ne feront point retirés.
HISTOIRE générale & particuliere
de l'Aftronomie , par M. Eftève , de la Societé
royale des Sciences , de Montpellier.
3 vol. in- 12 . Prix 8 liv . A Paris , chez
Jombert , rue Dauphine , à l'image Notre-
Dame , 1755. Nous en rendrons compte
au plutôt.
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Résumé : Séance publique de l'Académie Françoise.
Le 25 août 1755, l'Académie Française a célébré la fête de Saint-Louis en attribuant le prix d'Éloquence et le prix de Poésie. Le Père Guenard, Jésuite de Pont-à-Mousson, a remporté le premier prix d'Éloquence, tandis que M. le Mière a obtenu le second prix d'Éloquence pour la troisième fois. L'Académie, avec l'accord du Roi, a décidé de fusionner les prix de Balzac, de Clermont-Tonnerre et de Gaudron en un seul prix alternant chaque année entre éloquence et poésie. Pour 1756, un prix d'éloquence sera attribué le 25 août sur le sujet 'Jusqu'à quel point il convient de multiplier les Sociétés littéraires'. Le discours doit durer environ une demi-heure et être approuvé par deux Docteurs de la Faculté de Théologie de Paris. Les participants, à l'exception des membres de l'Académie, doivent soumettre leurs œuvres anonymement, avec un paraphe et une devise, avant le 1er juillet 1755, chez M. Brunet, imprimeur de l'Académie. Les œuvres dont les auteurs sont connus ne seront pas acceptées.
Généré par Mistral AI et susceptible de contenir des erreurs.
Généré par Mistral AI et susceptible de contenir des erreurs.
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56
p. 133-134
PROGRAMME.
Début :
L'ACADÉMIE de Bordeaux distribue toutes les années un Prix de Physique, [...]
Mots clefs :
Académie de Bordeaux, Dissertations , Prix
Afficher :
texteReconnaissance textuelle : PROGRAMME.
PROGRAMME.
'ACADÉMIE de Bordeaux diftribue tou-
L´tes
tes les années un Prix de Phyfique
fondé par feu M. le Duc de la Force . C'eſt
une Médaille d'Or de la valeur de trois
cens livres.
Elle avoit propofé pour le fujet du Prix
de cette année 1755. Quelle eft l'influence
de l'airfur les Végétaux ? Elle defiroit furtout
des Expériences nouvelles. Peut- être le
fujet a-t-il paru trop étendu pour être trai
té d'une maniere qui répondît à fes vues.
Ainfi l'Académie qui a jugé à propos de
réferver ce Prix pour l'année 1757. deman
de que , foit les
par Expériences déja faites
, foit principalement par de nouvelles ;
l'on tâche de determiner Le cours & la
tranſpiration de la Seve relativement aux
différentes qualités de l'air & aux differens
afpects du Soleil & de la Lune.
Elle a déja propofé pour la même année
1757. de déterminer Les meilleurs principes
de la Taille de la Vigne , par rapport à la
difference des efpeces de vignes & à la diverfué
des terroirs pour le Prix réfervé en 1754. :
134 MERCURE DE FRANCE.
Elle propofe pour fujet du Prix de l'année
1758. Quels font les meilleurs moyens
de faire des Prairies dans les lieux fecs , &
quelles Plantes y font les plus propres à
nourrir le gros & le menu Bétail.
y
Le fujer propofé pour l'année 1756,
eft de déterminer La meilleure maniere de
faire les Vins , de les clarifier , & de les conferver
? & l'Académie a annoncé qu'Elle
defiroit que l'on trouvât un moyen de les clarifierfans
oeufs , équivalant à celui des oeufs ,
on meilleur.
Les Differtations fur ce dernier fujet
ne feront reçues que jufqu'au premier Mai
1756. Elles peuvent être en François , ou
en Latin . On demande qu'elles foient
écrites en caracteres bien lifibles.
Au bas des Differtations , il y aura une
Sentence , & l'Auteur mettra dans un billet
féparé & cacheté , la même Sentence ,
avec fon nom , fon adreffe & fes qualités.
Les Paquets feront affranchis de Port , &ª
adreffés à M. le Préfident BARBOT , Secrétaire
de l'Académie , fur les Foffes du Chapeau
-rouge ; ou à la Veuve de P. BRUN ,
Imprimeur Aggrégé de ladite Académie , rue
Saint James.
A Bordeaux , ce 25 Août 1755.
'ACADÉMIE de Bordeaux diftribue tou-
L´tes
tes les années un Prix de Phyfique
fondé par feu M. le Duc de la Force . C'eſt
une Médaille d'Or de la valeur de trois
cens livres.
Elle avoit propofé pour le fujet du Prix
de cette année 1755. Quelle eft l'influence
de l'airfur les Végétaux ? Elle defiroit furtout
des Expériences nouvelles. Peut- être le
fujet a-t-il paru trop étendu pour être trai
té d'une maniere qui répondît à fes vues.
Ainfi l'Académie qui a jugé à propos de
réferver ce Prix pour l'année 1757. deman
de que , foit les
par Expériences déja faites
, foit principalement par de nouvelles ;
l'on tâche de determiner Le cours & la
tranſpiration de la Seve relativement aux
différentes qualités de l'air & aux differens
afpects du Soleil & de la Lune.
Elle a déja propofé pour la même année
1757. de déterminer Les meilleurs principes
de la Taille de la Vigne , par rapport à la
difference des efpeces de vignes & à la diverfué
des terroirs pour le Prix réfervé en 1754. :
134 MERCURE DE FRANCE.
Elle propofe pour fujet du Prix de l'année
1758. Quels font les meilleurs moyens
de faire des Prairies dans les lieux fecs , &
quelles Plantes y font les plus propres à
nourrir le gros & le menu Bétail.
y
Le fujer propofé pour l'année 1756,
eft de déterminer La meilleure maniere de
faire les Vins , de les clarifier , & de les conferver
? & l'Académie a annoncé qu'Elle
defiroit que l'on trouvât un moyen de les clarifierfans
oeufs , équivalant à celui des oeufs ,
on meilleur.
Les Differtations fur ce dernier fujet
ne feront reçues que jufqu'au premier Mai
1756. Elles peuvent être en François , ou
en Latin . On demande qu'elles foient
écrites en caracteres bien lifibles.
Au bas des Differtations , il y aura une
Sentence , & l'Auteur mettra dans un billet
féparé & cacheté , la même Sentence ,
avec fon nom , fon adreffe & fes qualités.
Les Paquets feront affranchis de Port , &ª
adreffés à M. le Préfident BARBOT , Secrétaire
de l'Académie , fur les Foffes du Chapeau
-rouge ; ou à la Veuve de P. BRUN ,
Imprimeur Aggrégé de ladite Académie , rue
Saint James.
A Bordeaux , ce 25 Août 1755.
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Résumé : PROGRAMME.
L'Académie de Bordeaux attribue annuellement un Prix de Physique, doté d'une Médaille d'Or valant trois cents livres, fondé par le Duc de la Force. En 1755, le sujet proposé, l'influence de l'air sur les végétaux, a été jugé trop vaste, reportant le prix à 1757. Pour cette année, l'Académie demande des expériences sur la transpiration de la sève en relation avec les qualités de l'air et les aspects du Soleil et de la Lune, ainsi que des principes de la taille de la vigne en fonction des espèces et des terroirs, sujet reporté de 1754. En 1758, le sujet concerne les meilleurs moyens de créer des prairies dans les lieux secs et les plantes adaptées pour nourrir le bétail. Pour 1756, le sujet porte sur la production, clarification et conservation du vin, avec une préférence pour des méthodes sans œufs. Les dissertations doivent être soumises avant le 1er mai 1756 en français ou en latin, avec une sentence au bas du travail et une copie cachetée contenant le nom, l'adresse et les qualifications de l'auteur. Les paquets doivent être adressés à M. le Président Barbot ou à la Veuve de P. Brun, imprimeur de l'Académie.
Généré par Mistral AI et susceptible de contenir des erreurs.
Généré par Mistral AI et susceptible de contenir des erreurs.
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57
p. 205-206
PEINTURE.
Début :
COMME la lettre que nous avons insérée dans le Mercure d'Octobre sur [...]
Mots clefs :
Prix, Académie royale de peinture
Afficher :
texteReconnaissance textuelle : PEINTURE.
PEINTURE.
Cférée dans le Mercure d'Octobre fur
OMME la lettre que nous avons in
la féance publique, tenue le ro Septembre
par l'Académie Royale de Peinture , n'eft
entrée dans aucun détail de la diftribution
des prix , nous allons y fuppléer avec
le plus de précision qu'il nous fera poffible.
M. le Marquis de Marigny , Directeur
& Ordonnateur général des bâtimens du
Roi , diftribua ce jour-là les médailles d'or
& d'argent , que Sa Majefté accorde aux
éleves de cette Académie leur encoupour
ragement. Son gout & fon amour pour les
arts lui font joindre tant de politeffe à
cette diftribution des graces du Roi , qu'en
quelque maniere elles en augmentent de
prix.
206 MERCURE DE FRANCE.
Le premier prix de peinture fut adjugé
au Sr Chardin , fils du célébre M. Chardin
, Confeiller & Tréforier de la même
Académie. Le premier prix de Sculpture
au fieur Bridau. Le fecond prix de Peinture
au Sr Joullain , & le fecond de Sculpture
au Sr Berré. M. le Directeur général fit
enfuite la diftribution des médailles d'argent
accordées aux éleves fur des Académies
deffinées ou modelées . Nous attendons
, comme tout Paris , avec la plus vive
impatience l'impreffion du Poëme dont M.
Watelet fit la lecture dans cette féance ,
pour en rendre compte au Public , & lui
donner toutes les louanges qu'il mérite.
Cférée dans le Mercure d'Octobre fur
OMME la lettre que nous avons in
la féance publique, tenue le ro Septembre
par l'Académie Royale de Peinture , n'eft
entrée dans aucun détail de la diftribution
des prix , nous allons y fuppléer avec
le plus de précision qu'il nous fera poffible.
M. le Marquis de Marigny , Directeur
& Ordonnateur général des bâtimens du
Roi , diftribua ce jour-là les médailles d'or
& d'argent , que Sa Majefté accorde aux
éleves de cette Académie leur encoupour
ragement. Son gout & fon amour pour les
arts lui font joindre tant de politeffe à
cette diftribution des graces du Roi , qu'en
quelque maniere elles en augmentent de
prix.
206 MERCURE DE FRANCE.
Le premier prix de peinture fut adjugé
au Sr Chardin , fils du célébre M. Chardin
, Confeiller & Tréforier de la même
Académie. Le premier prix de Sculpture
au fieur Bridau. Le fecond prix de Peinture
au Sr Joullain , & le fecond de Sculpture
au Sr Berré. M. le Directeur général fit
enfuite la diftribution des médailles d'argent
accordées aux éleves fur des Académies
deffinées ou modelées . Nous attendons
, comme tout Paris , avec la plus vive
impatience l'impreffion du Poëme dont M.
Watelet fit la lecture dans cette féance ,
pour en rendre compte au Public , & lui
donner toutes les louanges qu'il mérite.
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Résumé : PEINTURE.
Le 9 septembre, la distribution des prix de l'Académie Royale de Peinture a eu lieu sous la présidence de M. le Marquis de Marigny, Directeur et Ordonnateur général des bâtiments du Roi. Les médailles d'or et d'argent ont été remises aux lauréats. Le premier prix de peinture a été attribué au Sr Chardin, fils du célèbre M. Chardin, Conseiller et Trésorier de l'Académie. Le premier prix de sculpture a été décerné au Sr Bridau. Le second prix de peinture a été remporté par le Sr Joullain, et le second prix de sculpture par le Sr Berré. Des médailles d'argent ont également été distribuées aux élèves des académies dessinées ou modelées. Le poème de M. Watelet, lu lors de cette séance, sera imprimé pour être rendu public.
Généré par Mistral AI et susceptible de contenir des erreurs.
Généré par Mistral AI et susceptible de contenir des erreurs.
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58
p. 145-148
Prix proposés par l'Académie Royale des Sciences, Inscriptions & Belles-Lettres de Toulouse, pour les années 1756, 1757, & 1758.
Début :
La Ville de Toulouse, célébre par les prix qu'on y distribue depuis longtems [...]
Mots clefs :
Académie royale des sciences, inscriptions et belles-lettres de Toulouse, Toulouse, Auteurs, Sciences, Académie, Prix, Ouvrages
Afficher :
texteReconnaissance textuelle : Prix proposés par l'Académie Royale des Sciences, Inscriptions & Belles-Lettres de Toulouse, pour les années 1756, 1757, & 1758.
Prix propofes par l'Académie Royale des
Sciences , Infcriptions & Felles Lettres
de Toulouse , pour les années 1756 , 1757,
1758.
LA
A Ville de Toulouſe , célébre
par les
prix qu'on y diftribue depuis longtems
à l'Eloquence , à la Poéfie & aux Arts,
voulant
contribuer auffi au progrès des
Sciences & des Lettres , a , fous le bon
plaifir du Roi , fondé un prix de la valeur
de cinq cens livres , pour être diftribué
tous les ans par
l'Académie Royale des
Sciences ,
Infcriptions & Belles- Lettres , à
celui qui , au jugement de cette Compagnie
, aura le mieux traité le fujet qu'elle
aura propofé.
Le fujet doit être
alternativement de
Mathématique , de Médecine & de Littérature.
Le fujet proposé pour le prix double de
cette année 1755 , étoit l'Etat des Sciences
des Arts à Toulouſe fous les Rois Vifigots; &
quellesfurent les Loix & les Moeurs de cette
Villefous le gouvernement de ces Princes.
Quelques - uns des ouvrages préfentés
contiennent des recherches & des conjectures
qui auroient pu mériter le prix , fi
elles avoient été
fuffifamment dirigées vers
II. Vol. G
146 MERCURE DE FRANCE.
les principales parties du fujet propofé , &
fi les Auteurs euffent eu foin d'en tirer
tous les avantages qui pouvoient en réfulter.
Mais leur négligence à ces deux égards
a déterminé l'Académie à réferver encore
ce prix double , pour le joindre à celui de
1758 , qui fera de 1500 livres , & pour
lequel elle propofe de nouveau le même
fujet. Ceux qui compoferont pour ce prix ,
doivent s'attacher à déterminer avec le
plus de clarté & de folidité , qu'il fera
poffible , l'état des Loix , des Maurs , des
Sciences & des Arts à Toulouſe , & dans
l'étendue du Royaume dont cette Ville
fut la capitale fous les Rois Vifigots.
Lorfque les Sçavans furent informés
que le fujet du prix double de 1756 feroit
encore de déterminer la direction & la for
me la plus avantageufe d'une digue , pour
qu'elle refifte avec tout l'avantage poffible à
l'effort des eaux , en ayant égard aux diverfes
manieres dont elles tendent à la détruire ,
ils furent avertis que l'Académie n'a pas
moins en vue les digues deftinées à élevet
les eaux , ou à changer leur direction , que
celles qui ont pour objet de défendre les
bords de la mer ou ceux des rivieres .
Quant au prix triple de 1757 , qui a
pour fujet la Théorie de l'Ouie, les Sçavans
furent avertis l'année derniere , que l'ADECEMBRE.
1755. 147
cadémie , en priant les
Auteurs de fe renfermer
dans le fujet
propofé ,
demande
principalement une
expofition
exacte &
prouvée des
fonctions de chaque partie de
l'Oreille pour la
perception du fon.
Les
Auteurs qui ont déja remis des ouvrages
fur ces fujets ,
pourront les préfenter
derechef, après y avoir fait les changemens
qu'ils jugeront
convenables.
Les Sçavans font invités à travailler fur
ces fujets , & même les affociés étrangers
de
l'Académie. Ses autres membres font
exclus de
préténdre au prix.
Ceux qui
compoferont , font priés d'écrire
en
François ou en Latin , & de remettre
une copie de leurs
ouvrages qui foit
bien lisible , furtout quand il y aura des
calculs
algébriques.
Les Auteurs
écriront au bas de leurs
ouvrages une fentence ou devife ; mais ils
n'y mettront point leur nom . Ils pourront
néanmoins
y joindre un billet féparé &
cacheté , qui
contienne la même fentence
ou devife , avec leur nom , leurs qualités
& leur adreffe :
l'Académie exige même
qu'ils prennent cette
précaution , lorfqu'ils
adrefferont leurs écrits au
Secrétaire . Ce
billet ne fera point ouvert , fi la piece n'a
remporté le prix.
Ceux qui
travailleront pour le prix ,
意
Gij
148 MERCURE DE FRANCE.
pourront adreffer leurs ouvrages à M. l'Abbé
de Sapte , Secrétaire perpétuel de l'Académie
, ou les lui faire remettre par
quelque perfonne domiciliée à Toulouſe.
Dans ce dernier cas il en donnera fon récépiffé
, fur lequel fera écrite la fentence
de l'ouvrage , avec fon numero , felon
l'ordre dans lequel il aura été reçu.
Les paquets adreffés au Secrétaire doivent
être affranchis de port .
Les ouvrages ne feront reçus que jufqu'au
dernier Janvier des années pour le
prix defquelles ils auront été compofés.
L'Académie proclamera dans fon affemblée
publique du 25 du mois d'Août de
chaque année , la piece qu'elle aura couronnée.
Si l'ouvrage qui aura remporté le prix ,
a été envoyé au Secrétaire à droiture , le
Tréforier de l'Académie ne délivrera ce
prix qu'à l'Auteur même qui fe fera connoître
, ou au porteur d'une procuration
de fa part.
S'il y a un récépiffé du Secrétaire , le
prix fera délivré à celui qui le repréſentera.
L'Académie qui ne preferit aucunfyftême,
déclare auffi qu'elle n'entend point adopter les
principes des ouvrages qu'elle couronnera.
Sciences , Infcriptions & Felles Lettres
de Toulouse , pour les années 1756 , 1757,
1758.
LA
A Ville de Toulouſe , célébre
par les
prix qu'on y diftribue depuis longtems
à l'Eloquence , à la Poéfie & aux Arts,
voulant
contribuer auffi au progrès des
Sciences & des Lettres , a , fous le bon
plaifir du Roi , fondé un prix de la valeur
de cinq cens livres , pour être diftribué
tous les ans par
l'Académie Royale des
Sciences ,
Infcriptions & Belles- Lettres , à
celui qui , au jugement de cette Compagnie
, aura le mieux traité le fujet qu'elle
aura propofé.
Le fujet doit être
alternativement de
Mathématique , de Médecine & de Littérature.
Le fujet proposé pour le prix double de
cette année 1755 , étoit l'Etat des Sciences
des Arts à Toulouſe fous les Rois Vifigots; &
quellesfurent les Loix & les Moeurs de cette
Villefous le gouvernement de ces Princes.
Quelques - uns des ouvrages préfentés
contiennent des recherches & des conjectures
qui auroient pu mériter le prix , fi
elles avoient été
fuffifamment dirigées vers
II. Vol. G
146 MERCURE DE FRANCE.
les principales parties du fujet propofé , &
fi les Auteurs euffent eu foin d'en tirer
tous les avantages qui pouvoient en réfulter.
Mais leur négligence à ces deux égards
a déterminé l'Académie à réferver encore
ce prix double , pour le joindre à celui de
1758 , qui fera de 1500 livres , & pour
lequel elle propofe de nouveau le même
fujet. Ceux qui compoferont pour ce prix ,
doivent s'attacher à déterminer avec le
plus de clarté & de folidité , qu'il fera
poffible , l'état des Loix , des Maurs , des
Sciences & des Arts à Toulouſe , & dans
l'étendue du Royaume dont cette Ville
fut la capitale fous les Rois Vifigots.
Lorfque les Sçavans furent informés
que le fujet du prix double de 1756 feroit
encore de déterminer la direction & la for
me la plus avantageufe d'une digue , pour
qu'elle refifte avec tout l'avantage poffible à
l'effort des eaux , en ayant égard aux diverfes
manieres dont elles tendent à la détruire ,
ils furent avertis que l'Académie n'a pas
moins en vue les digues deftinées à élevet
les eaux , ou à changer leur direction , que
celles qui ont pour objet de défendre les
bords de la mer ou ceux des rivieres .
Quant au prix triple de 1757 , qui a
pour fujet la Théorie de l'Ouie, les Sçavans
furent avertis l'année derniere , que l'ADECEMBRE.
1755. 147
cadémie , en priant les
Auteurs de fe renfermer
dans le fujet
propofé ,
demande
principalement une
expofition
exacte &
prouvée des
fonctions de chaque partie de
l'Oreille pour la
perception du fon.
Les
Auteurs qui ont déja remis des ouvrages
fur ces fujets ,
pourront les préfenter
derechef, après y avoir fait les changemens
qu'ils jugeront
convenables.
Les Sçavans font invités à travailler fur
ces fujets , & même les affociés étrangers
de
l'Académie. Ses autres membres font
exclus de
préténdre au prix.
Ceux qui
compoferont , font priés d'écrire
en
François ou en Latin , & de remettre
une copie de leurs
ouvrages qui foit
bien lisible , furtout quand il y aura des
calculs
algébriques.
Les Auteurs
écriront au bas de leurs
ouvrages une fentence ou devife ; mais ils
n'y mettront point leur nom . Ils pourront
néanmoins
y joindre un billet féparé &
cacheté , qui
contienne la même fentence
ou devife , avec leur nom , leurs qualités
& leur adreffe :
l'Académie exige même
qu'ils prennent cette
précaution , lorfqu'ils
adrefferont leurs écrits au
Secrétaire . Ce
billet ne fera point ouvert , fi la piece n'a
remporté le prix.
Ceux qui
travailleront pour le prix ,
意
Gij
148 MERCURE DE FRANCE.
pourront adreffer leurs ouvrages à M. l'Abbé
de Sapte , Secrétaire perpétuel de l'Académie
, ou les lui faire remettre par
quelque perfonne domiciliée à Toulouſe.
Dans ce dernier cas il en donnera fon récépiffé
, fur lequel fera écrite la fentence
de l'ouvrage , avec fon numero , felon
l'ordre dans lequel il aura été reçu.
Les paquets adreffés au Secrétaire doivent
être affranchis de port .
Les ouvrages ne feront reçus que jufqu'au
dernier Janvier des années pour le
prix defquelles ils auront été compofés.
L'Académie proclamera dans fon affemblée
publique du 25 du mois d'Août de
chaque année , la piece qu'elle aura couronnée.
Si l'ouvrage qui aura remporté le prix ,
a été envoyé au Secrétaire à droiture , le
Tréforier de l'Académie ne délivrera ce
prix qu'à l'Auteur même qui fe fera connoître
, ou au porteur d'une procuration
de fa part.
S'il y a un récépiffé du Secrétaire , le
prix fera délivré à celui qui le repréſentera.
L'Académie qui ne preferit aucunfyftême,
déclare auffi qu'elle n'entend point adopter les
principes des ouvrages qu'elle couronnera.
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Résumé : Prix proposés par l'Académie Royale des Sciences, Inscriptions & Belles-Lettres de Toulouse, pour les années 1756, 1757, & 1758.
L'Académie Royale des Sciences, Inscriptions & Belles-Lettres de Toulouse a institué des prix pour les années 1756, 1757 et 1758, avec des sujets alternant entre Mathématiques, Médecine et Littérature. Pour l'année 1755, le sujet portait sur l'état des sciences et des arts à Toulouse sous les rois Wisigoths, ainsi que sur les lois et mœurs de la ville durant cette période. Cependant, les travaux présentés n'ont pas suffisamment abordé les aspects principaux du sujet, ce qui a conduit l'Académie à reporter le prix double de 1755 pour l'ajouter à celui de 1758, portant ainsi la valeur du prix à 1500 livres. Pour l'année 1756, le sujet concernait la construction de digues résistantes aux eaux. Les savants ont été informés que l'Académie considérait également les digues destinées à élever ou à changer la direction des eaux. En 1757, le sujet était la théorie de l'ouïe, avec une demande d'exposition exacte et prouvée des fonctions de chaque partie de l'oreille pour la perception du son. Les auteurs peuvent soumettre leurs travaux en français ou en latin, avec une devise mais sans nom. Ils peuvent inclure un billet séparé et cacheté contenant leur nom et leurs coordonnées. Les ouvrages doivent être adressés au Secrétaire perpétuel de l'Académie, M. l'Abbé de Sapte, avant le dernier janvier de l'année concernée. Le prix sera proclamé lors de l'assemblée publique du 25 août et délivré à l'auteur ou à son représentant muni d'une procuration ou d'un récépissé.
Généré par Mistral AI et susceptible de contenir des erreurs.
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59
p. 237-238
AVERTISSEMENT pour le Mercure de 1756.
Début :
Monsieur De Visé a commencé en 1678, à donner 16 volumes [...]
Mots clefs :
Abonnement, Prix, Périodicité
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texteReconnaissance textuelle : AVERTISSEMENT pour le Mercure de 1756.
AVERTISSEMENT
pour le Mercure de 1756.
Monfieur De Vifé a commencé en 1678 ,
à donner 16 volumes de fon Mercure Galant
, dont il y en avoit quatre fous le ti
tre d'Extraordinaires. Les années fuivantes
ont varié , elles ont été à 17 , 18 , & jufqu'à
22 volumes. Monfieur de La Roque,
fous le titre de Mercure de France , en a
donné 14 volumes , & quelquefois 15 par
année , ainfi que Meffieurs La Bruere &
Fufellier.
238 MERCURE DE FRANCE.
Monfieur de Boiffy a continué de même
à 14 , & auroit défiré de fe renfermer dans
ce nombre , mais il n'eft point fuffifant
relativement à celui des piéces & différens
morceaux qu'il reçoit , & qu'il a autant
d'impatience de faire paroître , que les
Auteurs peuvent en avoir ; ainfi il fe croit
non -feulement en état , mais encore dans
la néceffité indifpenfable de rétablir l'ancien
ufage des 4 extraordinaires.
L'année 1756 fera donc compofée de
16 volumes de trente - fix fols chacun pour
ceux qui ne s'abonneront pas , & feulement
de 30 fols pour les abonnés , qui
payeront d'avance 24 liv. pour 16 volu
mes qu'on leur portera aux adreffes qu'ils
indiqueront à Paris.
L'abonnement pour les perfonnes de
Province fera de 36 liv . pour 16 volumes
, y compris le port.
Celles qui auront des occafions pour le
faire venir , ou qui prendront les frais
dů port fur leur compte , ne payeront que
24 liv. pour 16 volumes , comme les perfonnes
qui demeurent à Paris.
On changera l'ordre des volumes : on
en donnera deux en janvier , deux en
avril , deux en juillet , & deux en octobre.
pour le Mercure de 1756.
Monfieur De Vifé a commencé en 1678 ,
à donner 16 volumes de fon Mercure Galant
, dont il y en avoit quatre fous le ti
tre d'Extraordinaires. Les années fuivantes
ont varié , elles ont été à 17 , 18 , & jufqu'à
22 volumes. Monfieur de La Roque,
fous le titre de Mercure de France , en a
donné 14 volumes , & quelquefois 15 par
année , ainfi que Meffieurs La Bruere &
Fufellier.
238 MERCURE DE FRANCE.
Monfieur de Boiffy a continué de même
à 14 , & auroit défiré de fe renfermer dans
ce nombre , mais il n'eft point fuffifant
relativement à celui des piéces & différens
morceaux qu'il reçoit , & qu'il a autant
d'impatience de faire paroître , que les
Auteurs peuvent en avoir ; ainfi il fe croit
non -feulement en état , mais encore dans
la néceffité indifpenfable de rétablir l'ancien
ufage des 4 extraordinaires.
L'année 1756 fera donc compofée de
16 volumes de trente - fix fols chacun pour
ceux qui ne s'abonneront pas , & feulement
de 30 fols pour les abonnés , qui
payeront d'avance 24 liv. pour 16 volu
mes qu'on leur portera aux adreffes qu'ils
indiqueront à Paris.
L'abonnement pour les perfonnes de
Province fera de 36 liv . pour 16 volumes
, y compris le port.
Celles qui auront des occafions pour le
faire venir , ou qui prendront les frais
dů port fur leur compte , ne payeront que
24 liv. pour 16 volumes , comme les perfonnes
qui demeurent à Paris.
On changera l'ordre des volumes : on
en donnera deux en janvier , deux en
avril , deux en juillet , & deux en octobre.
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Résumé : AVERTISSEMENT pour le Mercure de 1756.
Le texte est un avertissement concernant la publication du Mercure de France pour l'année 1756. Il rappelle l'histoire de la publication, initiée par Monsieur De Vifé avec le Mercure Galant en 1678, qui comptait 16 volumes, parfois augmentés jusqu'à 22. Par la suite, Monsieur de La Roque, ainsi que Messieurs La Bruere et Fuselier, ont publié le Mercure de France avec 14 à 15 volumes par an. Monsieur de Boiffy a continué cette tradition, mais a dû rétablir l'ancien usage des quatre volumes extraordinaires en raison du nombre croissant de pièces reçues. Pour 1756, l'année sera composée de 16 volumes de trente-six folios chacun pour les non-abonnés, et de trente folios pour les abonnés, qui paieront 24 livres pour 16 volumes. L'abonnement pour les personnes en province est de 36 livres, incluant le port. Ceux qui prennent en charge les frais de port paieront 24 livres. L'ordre des volumes sera modifié : deux volumes seront publiés en janvier, avril, juillet et octobre.
Généré par Mistral AI et susceptible de contenir des erreurs.
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60
p. 204-216
Edit du Roi, portant suppression de deux Chambres des Enquêtes, & de plusieurs Offices dans le Parlement de Paris.
Début :
Louis, &c. A tous présens & à venir ; Salut. Nous avons toujours regardé [...]
Mots clefs :
Édit du roi, Offices, Enquêtes, Chambres, Parlement, Conseillers, Présidents, Commissaires, Prix, Justice
Afficher :
texteReconnaissance textuelle : Edit du Roi, portant suppression de deux Chambres des Enquêtes, & de plusieurs Offices dans le Parlement de Paris.
Edit du Roi , portantfuppreſſion de deux Chambres
des Enquêtes , & de plusieurs Offices dans le
Parlement de Paris.
LOUIS , &c. A tous préſens & à venir ; Salut.
Nous avons toujours régardé l'adminiſtration de
la justice comme la fonction la plus auguſte de
notre puiſſance ſouveraine , &la plus importante
pour le bonheur & la tranquillité de nos ſujets.
Nous fentons tout ce qu'elle exige de notre attentiondans
le choix des Magiſtrats auxquels nous
confions le ſoinde la rendre , & qui deviennent
en cette partie , dépositaires de notre autorité.
Rien ne nous a jamais paru plus contraire au bien
de la justice , que le relâchement dans ce choix ,
&riende plus propre à l'introduire , que la multiplicité
desoffices dejudicature : auſſi nous avons
dans tous les temps envisagé la réduction de leur
nombre comme un véritable bien , & comme
unmoyen de conferver l'honneur & la dignité
de la Magiftrature , que nous avons à coeur
de maintenir. Ces mêmes ſentimens ont animé
les Rois nos prédéceſſeurs ; & fi la difficulté
des circonstances les a quelquefois obligés de
multiplier le nombre des offices, les édits mêmes
de leur création ſont autant de monumens qui
conferveront à jamais le regret qu'ils ont eude
faire uſage de ces reſſources , & qui rappelleront
fans ceſſe la néceflité de le réduire. Nous avons
FEVRIER. 1757 . 205
déja , dans cette vue , ſupprimé un grand nombre
de juridictions inférieures; & quoique les circonftances
actuelles euſſent pu nous engager à ſuſpendre
un ouvrage ſi utile , nous n'avons pu nous
refuſer plus long-temps au voeu des anciennes ordonnances
, & au defir que nous avons de procurer
cet avantage à notre Parlement de Paris.
Nous avons été également touché des viciffitudes
qu'ont éprouvé les prix des offices de notredit
Parlement; elles font ſentir la ſageſſe des ordonnances
, qui avoient pourvu à la fixation du prix
de ces offices , & la néceſſité d'en renouveller les
diſpoſitions. Enfin , ayant reconnu que le droit de
préſider appartient detoute anciennetéà nos Préſidens
du Parlement , dans tous les ſervices ou bureaux
denotredit Parlement , & que les offices de
Préſidens aux Enquêtes , qui n'étoient dans leur
origine que des commiſſions , n'ont été crées en
titre d'office que par l'édit du mois de Mai 1704 ,
Nous voulons rétablir nos Préſidens du Parlement
danslaplénitude des fonctions qui appartiennent
à leurs offices , avec d'autant plus de raiſon ,
que leur nombre , tel qu'il eſt fixé actuellement
&qu'il le demeure irrevocablement, nous femble
ſuffifant pour remplir avec exactitude toutes
les fonctions de la préſidence dans les différens fervices
de notredit Parlement. A ces cauſes , & autres
conſidérations à ce nous mouvant, de l'avis de
notre Conſeil, &de notre certaine ſcience , pleine
puiffance & autorité royale , Nous avons ,
par notre préſent édit perpétuel & irrévocable ,
dit, ſtatué & ordonné , diſons , ſtatuons & ordonnons
, voulons & nous plaît ce qui ſuit.
ART. I. Notre Cour de Parlement ſera com
poſée à l'avenir , & à comptes de ce jour , des
Grand-Chambre & Tournelle , de trois Chambres
206 MERCURE DE FRANCE .
des Enquêtes , &de deux Chambres des Requêtes
du Palais . Avons éteint & fupprimé , éteignons
& fupprimons , à compter pareillement de ce
jour , la quatrieme &lacinquieme Chambre des
Enquêtes; en conféquence , défendons à tous les
Prétidens & Confeillers ſervant actuellement dans
lefdites quatrieme & cinquieme Chambres des
Enquêtes , de s'y aſſembler ſous quelque prétexte
que ce puifle être , déclarant nuls toute délibération
, jugemens , arrêts & procédures qui
pourroient y intervenir , comme contraires à la
preſente diſpoſitions ſaufà être par Nous ſtatué
ci-après ſur le ſervice & la diſtribution des Préfidens&
Confeillers deſdites quatrieme & cinquieme
Chambres des Enquêtes.
II. Nous avons pareillement éteint &fupprimé,
éteignons & fupprimons par le préſent édit , à
compter de ce jour , deux offices de Préſidens
aux Enquêtes actuellement vacans par le décès des
titulaires. Eteignons pareillement & fupprimons
par le préſent édit , & fans qu'il en ſoit beſoin
d'autre, le ſurplus des offices de Préſidens aux
Enquêtes , créés par l'édit du mois de Mai 1604 ,
lorſque leſdits offices viendront à vaquer par mort
ou par démiſſion.
III. Nous avons auſſi éteint & fupprimé , éteignons
& fupprimons foixante offices de Confeillers
laïcs ,& quatre offices de Confeillers clercs en
notredit Parlement de Paris , & une Commiflion
aux Requêtes du Palais ; laquelle fuppreffion aura
lieu dès-à-préſent &à compter de ce jour pour
ceux deſdits offices de Conſeillers laïcs & Conſeillers
cleres , & pour ladite Commiffion , qui
vaquent actuellement; & ne fera effectuée pour
leſurplus que dans les cas de vacance deſdits offi
ees, par mortou par démiſſion ; Nous réſervam
FEVRIER. 1757 . 207
!
1
1
:
1
F
néanmoins la liberté de pourvoir alternativement
àun de deux deſdits offices de Conſeillers laïcs ou
clercs qui viendront à vaquer dans la fuite , & ce ,
juſqu'à ce que la ſuppreſſion par Nous ordonnée
ait eu fon plein&entier effet. :
IV. La Grand-Chambre ſera compoſée du Premier
Préſident , des neufPréfidens du Parlement ,
auquel nombre nous avons fixé irrévocablement
leurs offices , ſans que , ſous prétexte des diſpoſitions
du préſent édit , ou de tout autre , le
nombre deſdits offices puiſſe être augmenté: de
vingt-cinq Conſeillers laïcs , &de douze Conſeillers
clercs ; àl'effet de quoi les quatre plus anciensConſeillers
laïcs des Enquêtes , pafferont actuellement
au ſervice de la Grand-Chambre ; &
pourront leſdits quatre Conſeillers rapporter pendant
une année les procès qui leur auroient été
diftribués dans la Chambre où ils étoientde fervice
, conformément à l'uſage obſervé dans notredit
Parlement de Paris , ſi ce n'est qu'ils fortiffent
de la quatrieme ou cinquieme Chambre des Enquêtes
, ſupprimées par notre préſent édit : au
quel cas ils pourront rapporter leſdits procès pendant
ledit temps d'une année dans l'une des trois
Chambres deſdites Enquêtes.
V. Le Premier Préſident & trois des Préſidens
du Parlement feront toujours de ſervice à la
Grand Chambre , trois deſdits Préfidens du Parlement
ſerviront dans laChambre de la Tournelle,
avec douze Conſeillers laïcs de ladite Grand
Chambre, quatre Confeillers auffi laïcs de chacunedes
trois Chambres des Enquêtes qui y feront
le ſervice pendant les temps accoutumés ; & les
trois autres Préſidens du Parlement préſideront
à chacune deſdites trois Chambres des Enquêtes.
Autoriſons à cet effet lefdits neuf Préſidens du Par
208 MERCURE DE FRANCE.
lement à faire entr'eux, de concert avec le premier
Préſident , tous les ans à la Saint-Martin , la diftribution
de leur ſervice dans lesdites Grand-
Chambre , Tournelle & Chambres des Enquêtes ,
*ainſi qu'ils aviſeront bon être ; & néanmoins ,
voulons & ordonnons que , pour le temps ſeulement
qui reſte à expirer de la tenue actuelle de
notredit Parlement , le Premier Préſident , le ſecond,
le ſeptieme & le huitieme deſdits Préſidens
denotre Parlement , en ordre de réception , fervent
en laGrand-Chambre ; que le troiſieme préfide
en la Tournelle , & que les deux derniers ,
aufli en ordre de réception , y faſſent le ſervice ;
que le quatrieme , dans le même ordre , préſide
enlapremiere Chambre des Enquêtes, le cinquie
me en la ſeconde Chambre des Enquêtes , & le
fixieme en la troiſieme Chambre des Enquêtes :
leur enjoignons de ſe conformer à la diſpotion du
préſent article , à compter de ce jour.
: VI. LesConſeillersde la quatrieme &de la cinquieme
Chambre des Enquêtes paſſeront en nombre
égal dans la premiere , deuxieme & troifieme
Chambre des enquêtes , à l'effet d'y continuer
leurs fonctions , d'y prendre ſéance ſuivant
P'ordre de leur réception , d'y avoir voix & opinion
délibérative , même d'y rapporter les procès
qui leur auroient été diſtribuésdans les Chambres
dans leſquelles ils étoient de ſervice , & d'avoir
part à la diſtribution des procès qui feront échus
auxdites Chambres. Voulons que les Doyens des
Conſeillers deſdites quatrieme & cinquieme
Chambres des Enquêtes continuent dejouirchacunde
la penſion de mille livres dont ilsjouiffoient
, juſqu'a ce qu'ils ſoient en tour de monter
en la Grand-Chambre.
VII. Après que la ſuppreſſion ordonnée par no
FEVRIER. 1757. 209
1
f
f
tre préſent édit , de ſoixante offices deConſeillers
laïcs , de quatre de Conſeillers clercs, &d'une
commiſſion aux Requêtes du Palais , aura eu
ſa pleine& entiere exécution , chacune des trois
Chambres des Enquêtes , préſidées par l'un des
Préſidens du Parlement , ainſi qu'il eſt porté par
l'article V du préſent édit , ſera compoſée detrente-
quatre Conſeillers tant laïcs que clercs , & les
deux Chambres des Requêtes du Palais feront
compoſées chacune de trois Préſidens auxdites
Requêtes , & de quatorze Conſeillers-Commiſſaires
aux Requêtes du Palais.
VIII. Voulons , en conféquence de la diſpoſitiondes
articles V & VII du préſent édit , que les
Préſidens de la premiere , ſeconde & troiſieme
Chambre des Enquêtes , ſoient tenus , à compter
de ce jour , de céder la préſidence dans lesdites
Chambres à nos Préſidens de notredit Parlement
, tant aux audiences , qu'aux jugemens des
procès derapport & viſite des procés de petit ou de
grand Commiſſaire , auxquels néanmoins ils
continueront , fi bon leur ſemble , d'aſſiſter ,
ſans toutefois faire partie du nombre deſdits
Commiffaires, lequel ,pour la viſite des procès de
petit Commiſſaire, ſera compoſé de notredit Préfident
du Parlement , & des quatre plus anciens
Conſeillers deſdites trois Chambres des Enquêtes
&pour ceux des procès qui ſe jugent par Commiſſaires
, le nombre deſdits Commiſſaires ſera
rempli par les dix anciens Conſeillers de chacune
deſdites Chambres & notredit Préſident ; en telle
forte que noſdits Préſidens des Enquêtes ne puiſſent
dorénavant qu'aſſiſter & intervenir dans les
-jugemens eſdites Chambres , ſans y exercer aucune
préſidence , mais ſeulement y conſerver la
ſéance qu'ils y ont eue juſqu'à ce jour. Mainte
210 MERCURE DE FRANCE.
nons & gardons au ſurplus noſdits Préſidens des
Enquêtes dans le rang & féance qui leur ont été
attribués par leur édit de création , du mois de
Mai 1704 , tant aux affemblées de Chambres ,
qu'aux cérémonies publiques & accoutumées.
IX. Les Préfidens de la quatrieme & cinquieme
Chambre des Enquêtes , fupprimées par l'article
premier du préſent édit , pourront choiſir celle
defdites Chambres des Enquêtes qui leur agréera
le plus , pour ycontinuer leur ſervice , conformément
à la diſpoſition de l'article précédent : Et
voulant traiter favorablement tous les Préſidens
des Enquêtes , & les dédommager des droits d'affiſtance&
de la viſite des procès de grand & petit
Commiſſaire, attribuons à tous leſdits Préſidens les
mêmes gages qui avoient été fixés par ledit édit du
mois de Mai 1704 , pour le troiſieme Préſident
ſeulement de chacune des Chambres deſdites Enquêtes.
Ordonnons en conféquence qu'ils foient
tous employés pour leſdits gages dans l'état an.
nuel des gages de notredit Parlement de Paris ;
defquels néanmoins feront retranchés dudit état,
avenant le cas de vacance de chacun deſdits offices
par mort ou par démiſſion : confervons pareillement
aux deux anciens Préſidens des Enquêtes ,
leur vie durant , la penſion de quinze cens livres
que nous leur avons ci-devant accordée .
X. Et dans le cas où aucuns deſdits Préſidens
préféreroient de ſe démettre actuellement de leurs
offices , ordonnons qu'ils en ſoient remboursés ,
fuivant qu'il fera dit ci - après ; & dans ledit cas ſeront
expédiées auxdits Préſidens des Lettres d'Honoraires
, encore même qu'ils n'euſſent exercé
leurs offices pendant l'eſpace de vingt années ,
dont nous les difpenfons , pour , en vertu defdites
lettres , jouir pareux , leurs veuves & eй-
FEVRIER. 1757. : 211
1
E
1
1
$
fans des honneurs , féances & privileges y attachés.
XI . Les Conſeillers qui , après avoir ſervi dans la
quatrieme & cinquieme Chambre des Enquêtes ,
auront obtenu des lettres d'Honoraires pour continuer
d'y prendre place , feront tenus d'opter de
la premiere , de la ſeconde ou de la troiſfieme
Chambre des enquêtes , pour continuer leur fervice
dans l'une deſdites trois Chambres , juſqu'à
ce qu'ils foient en tour de monter à la Grand-
Chambre, fans qu'après ladite option ils puiffent
paffer dans une autre deſdites trois Chambres.
XII . Nous avons éteint & fupprimé , éteignons
& fupprimons les offices de Commis aux
greffes & de Buvetiers des quatrieme & cinquteme
Chambres des Enquêtes , enſemble les offices
des huiffiers ſervans près leſdites Chambres ;
maintenons néanmoins leſditsCommis aux greffes ,
Huiffiers & Buvetiers deſdites quatrieme & cinquieme
Chambres des Enquêtes dans tous les
privileges attribués à leurs offices , deſquels privileges
voulons qu'ils jouiffent pendant leur vie :
autoriſons notre Cour de Parlement à faire tel
reglement qu'elle jugera convenable pour la ſûreté
& conſervation des minutes , pieces , effets
ou deniers qui pourroient ſe trouver dans les
greffes deſdites deux Chambres fupprimées.
XIII. Au cas que leſdites quatrieme & cinquieme
Chambres des Enquêtes aient contracté
quelques dettes , par conſtitution de rente ou
autre ſemblable emprunt; deſquelles rentes ou
dettes les créanciers auroient coutume de percevoir
les arrérages ſur les deniers communs appartenans
auxdites Chambres ; nous déclarons que
nous entendons nous charger de l'acquittement
defdites rentes& dettes; à l'effet de quoi ſera par
212 MERCURE DE FRANCE .
l'ancien Préſident actuel deſdites Chambres , &
les Doyens des Conſeillers d'icelles , remis ès
mains du fieur Contrôleur général de nos finances
un état ſigné d'eux , contenant la qualité &
quotité deſdites dettes , & le nom deſdits créanciers
, pour , ſur ledit état ainſi ſigné&certifié
véritable , être fait fonds ès mains du Payeur des
gages de notredit Parlement , du montant annuel
des arrérages deſdites rentes ou dettes , lefquels
feront par ledit payeur délivrés aux créanciers
ſur leurs quittances, en la forme accoutumée,
tant& fi longuement que leſdites rentes auront
cours , &juſqu'à ce qu'il nous ait plu d'en ordonner
le rembourſement : voulons en outreque tous
les Préſidens & Conſeillers deſdites deux Chambres
demeurent déchargés , comme nous les déchargeons
par notre préſent édit , de tout acquittement
deſdites dettes ; faiſons défenſes de faire à ce
ſujet aucune demande & pourſuite contr'eux ,
àpeine nullité.
XIV. Les offices de Préſidens aux Enquêtes actuellement
vacans , enſemble ceux qui vaqueront
foit par mort ou par démiſſion , feront rembourfés
, ledit cas avenant , ſur le pied de deux cens
mille livres pour chacun deſdits offices , conformément
au prix porté par l'édit de création d'iceux
du mois de Mai 1704 , ou ſur le prix porté
par le contrat d'acquifition , pour ceux qui les auront
acquis àun prix inférieur à celui de ladite
fixation& création. Les offices de Conſeillers laïcs
& clercs , & commiſſions aux Requêtes du Palais
qui vaquent actuellement , & qui ſont ſupprimés
par notre préſent édit, feront rembourſés ſur le
pieddu prix du dernier contrat de vente de ſemblables
offices & commiffions ; & pour ceux qui
viendront à vaquer dans la ſuite , juſqu'à ce que
FEVRIER . 1757 . 213
ladite ſuppreſſion ſoit entièrement effectuée ,
-voulons qu'ils foient rembourſés ſur le pied du prix
du contrat d'acquiſition de chacun d'iceux, pourvu
- que ledit prix n'excede pas la ſomme de cinquante
mille livres. Les offices de Commis aux greffes ,
d'Huiſſiers & de Buvetiers deſdites quatrieme, cinquieme
Chambres des Enquêtes , ſupprimés par
notre préſent édit , feront remboursés aux titulaires
ou repréſentans , ſur le pied du prix des con
trats d'acquifition d'iceux ; même leur ferontpa
reillement rembourſés les frais de réception , à
l'effet de quoi les titulaires ou propriétaires defdits
offices ſupprimés feront tenus de remettre
leurs quittances de finance , contrats d'acquiſition
&autres titres de propriété de leurs offices
entre les mains du ſieur Contrôleur général de nos
finances , pour par eux recevoir leur rembourſement
des deniers qui ſeront par nous deſtinés à cet
effet.
Che
تا
de
XV. Ordonnons que les gages , augmenta
tions de gages attachés aux offices , fi aucuny
a, franc- falés& autres droits attribués aux offices
ſupprimés par notre édit , feront rejettés de nos
états à compter de ce jour ; ce qui n'aura lieu
toutefois à l'égard deſdits offices de Préſidens aux
Enquêtes, de Conſeillers laïes & clercs qui ne font
pas actuellement vacans , que lors de la vacance
d'iceux , juſqu'à la réductiondu nombre fixé par
le préſent édit pour leſdits officesde Conſeillers.
XVI. Defirant de fixer le prix des offices de notre
Parlement de Paris , nous avons ordonné &
ordonnons que le prix des offices de Préſidens de
notredit Parlement, demeurera fixé à la ſomme
de cinq cens mille livres , ſans que , ſous quelque
prétexte que ce ſoit , le prix deſdits offices puiffe
tre augmenté ; celui des offices dePréſidens aux
214 MERCURE DE FRANCE.
Requêtes du Palais , à celle de deux cens mille lilivres;
le prix des offices de Conſeillers laïcs , à la
ſomme de cinquante mille livres ; celui des offices
de Confeillers clercs , à la ſomme de quarante
mille livres ; celui des commiſſions aux Requêtes
du Palais , àcellede vingt mille livres; & le prix
des offices de nos Avocats généraux , à la ſomme
detrois cens mille livres ; révoquant à cet effet
les fixations faites deſdits offices , tant par nous
que par les Rois nos prédéceſſeurs .
,
XVII. Ceux qui defireront être pourvus d'offices
de Préfidens du Parlement Préſidens ès
Chambres des Requêtes du Palais , Conſeillers
laïcs ou clercs , de commiſſions aux Requêtes du
Palais , & d'offices d'Avocats généraux en notre
Parlement de Paris , après en avoir de nous obtenu
l'agrément , ſeront tenus , pour obtenir des
proviſions , de remettre ès mains de notre trèscher
& féal Chevalier Chancelier de France , une
copie en forme du contrat d'acquiſition qu'ils auroient
fait deſdits offices , avec une déclaration
également en forme , ſignée tant de l'acquéreur
que du vendeur deſdits offices , contenant que
le prix porté audit contrat eſt ſincere& véritable ,
qu'il n'y a enaucune façon été contrevenu au préſent
édit , & qu'il n'eſt ni excédant ni au deſſous
de celui porté par la préſente fixation , le tout à
peine de nullité des contrats d'acquifition , & d'êtredéchus
de notre agrément pour leſdits offices ;
en conféquence, défendons à tous Notaires & Tabellions
de paſſer aucun contrat deſdits offices , ni
ftipuler aucun autre prix que celui fixé par le préfent
édit, comme auſſi de recevoir aucune déclaration
ou contre- lettre tendante à diminuer ou augmenter
ledit prix , à peine de nullité deſdits actes
, & d'interdictions contre leſdits Notaires&
Tabellions.
FEVRIER . 1757 . 215
!
XVIII . Voulons & ordonnons que les Conſeillers.
Commiſſaires aux Requêtes du Palais , puiffent à
l'avenir , & à compter de ce jour , monter à la
Grand-Chambre , en ſuivant la date de leur réception
, & ce concurremment avec les Confeillers
des trois Chambres des Enquêtes ; à la charge
néanmoins par ceux deſdits Confeillers- Commiffaires
aux Requêtes du Palais qui voudront monter
à la Grand-Chambre , de ſe démettre de leur
commiſſion trois années avant qu'ils puiſſent
monter à ladite Grand-Chambre , & de venir pendant
leſdites trois années ſervir en l'une des
Chambres des Enquêtes , ou ils ſeront diftribués
en la maniere ordinaire ; & au cas que celui des
Conſeillers Commiſſaires aux Requêtes du Palais ,
qui, par ſon rangde réception, ſeroit naturellement
endroitdemonter à la Grand Chambre, ſe trouvât,
avenant la vacance d'une place en ladite Chambre,
poſſéder encore ſa commiſſion aux Requêtes du
Palais , il perdra pour cette fois ſon rang , ſauf
à le reprendre quand il aura ſervi , comme dit eſt ,
trois années en une Chambre des Enquêtes. Si donnons
en Mandement à nos amés & féaux Conſeillers
les Gens tenant notre Cour de Parlement à
Paris ; que notre préſent édit ils aient à faire lire ,
publier & régiſtrer , & le contenu en icelui garder,
obſerver& exécuter ſelon ſa forme&teneur.
Cartel eſt notre plaiſir. Et afin que ce ſoit choſe
ferme & ſtable àtoujours, nousy avons fait mettre
notre ſcel . Donné à Versailles au mois de Décembre
, l'an de grace mil ſept cent cinquante- fix ,
&de notre regne le quarante-deuxieme. Signé
Louis. Et plus bas , par le Roi , M.P. De Voyer
d'Argenſon. Visa Machault. Vu au Conſeil ,
Peirenc de Moras. Et ſcellé du grand ſceau de cise
verte , en lacs de foie rouge & verte .
?
>
216 MERCURE DE FRANCE.
:
Lu & publié , le Roiſéant enſon Lit de Justice,
& registré , oui , & ce requérant le Procureurgénéral
du Roi , pour être exécuté ſelonsa forme&
teneur. A Paris , en Parlement , le Roi tenantfon
Lit de Justice , le treize Décembre mil ſept cent
cinquante-fix. Signé Dufranc.
des Enquêtes , & de plusieurs Offices dans le
Parlement de Paris.
LOUIS , &c. A tous préſens & à venir ; Salut.
Nous avons toujours régardé l'adminiſtration de
la justice comme la fonction la plus auguſte de
notre puiſſance ſouveraine , &la plus importante
pour le bonheur & la tranquillité de nos ſujets.
Nous fentons tout ce qu'elle exige de notre attentiondans
le choix des Magiſtrats auxquels nous
confions le ſoinde la rendre , & qui deviennent
en cette partie , dépositaires de notre autorité.
Rien ne nous a jamais paru plus contraire au bien
de la justice , que le relâchement dans ce choix ,
&riende plus propre à l'introduire , que la multiplicité
desoffices dejudicature : auſſi nous avons
dans tous les temps envisagé la réduction de leur
nombre comme un véritable bien , & comme
unmoyen de conferver l'honneur & la dignité
de la Magiftrature , que nous avons à coeur
de maintenir. Ces mêmes ſentimens ont animé
les Rois nos prédéceſſeurs ; & fi la difficulté
des circonstances les a quelquefois obligés de
multiplier le nombre des offices, les édits mêmes
de leur création ſont autant de monumens qui
conferveront à jamais le regret qu'ils ont eude
faire uſage de ces reſſources , & qui rappelleront
fans ceſſe la néceflité de le réduire. Nous avons
FEVRIER. 1757 . 205
déja , dans cette vue , ſupprimé un grand nombre
de juridictions inférieures; & quoique les circonftances
actuelles euſſent pu nous engager à ſuſpendre
un ouvrage ſi utile , nous n'avons pu nous
refuſer plus long-temps au voeu des anciennes ordonnances
, & au defir que nous avons de procurer
cet avantage à notre Parlement de Paris.
Nous avons été également touché des viciffitudes
qu'ont éprouvé les prix des offices de notredit
Parlement; elles font ſentir la ſageſſe des ordonnances
, qui avoient pourvu à la fixation du prix
de ces offices , & la néceſſité d'en renouveller les
diſpoſitions. Enfin , ayant reconnu que le droit de
préſider appartient detoute anciennetéà nos Préſidens
du Parlement , dans tous les ſervices ou bureaux
denotredit Parlement , & que les offices de
Préſidens aux Enquêtes , qui n'étoient dans leur
origine que des commiſſions , n'ont été crées en
titre d'office que par l'édit du mois de Mai 1704 ,
Nous voulons rétablir nos Préſidens du Parlement
danslaplénitude des fonctions qui appartiennent
à leurs offices , avec d'autant plus de raiſon ,
que leur nombre , tel qu'il eſt fixé actuellement
&qu'il le demeure irrevocablement, nous femble
ſuffifant pour remplir avec exactitude toutes
les fonctions de la préſidence dans les différens fervices
de notredit Parlement. A ces cauſes , & autres
conſidérations à ce nous mouvant, de l'avis de
notre Conſeil, &de notre certaine ſcience , pleine
puiffance & autorité royale , Nous avons ,
par notre préſent édit perpétuel & irrévocable ,
dit, ſtatué & ordonné , diſons , ſtatuons & ordonnons
, voulons & nous plaît ce qui ſuit.
ART. I. Notre Cour de Parlement ſera com
poſée à l'avenir , & à comptes de ce jour , des
Grand-Chambre & Tournelle , de trois Chambres
206 MERCURE DE FRANCE .
des Enquêtes , &de deux Chambres des Requêtes
du Palais . Avons éteint & fupprimé , éteignons
& fupprimons , à compter pareillement de ce
jour , la quatrieme &lacinquieme Chambre des
Enquêtes; en conféquence , défendons à tous les
Prétidens & Confeillers ſervant actuellement dans
lefdites quatrieme & cinquieme Chambres des
Enquêtes , de s'y aſſembler ſous quelque prétexte
que ce puifle être , déclarant nuls toute délibération
, jugemens , arrêts & procédures qui
pourroient y intervenir , comme contraires à la
preſente diſpoſitions ſaufà être par Nous ſtatué
ci-après ſur le ſervice & la diſtribution des Préfidens&
Confeillers deſdites quatrieme & cinquieme
Chambres des Enquêtes.
II. Nous avons pareillement éteint &fupprimé,
éteignons & fupprimons par le préſent édit , à
compter de ce jour , deux offices de Préſidens
aux Enquêtes actuellement vacans par le décès des
titulaires. Eteignons pareillement & fupprimons
par le préſent édit , & fans qu'il en ſoit beſoin
d'autre, le ſurplus des offices de Préſidens aux
Enquêtes , créés par l'édit du mois de Mai 1604 ,
lorſque leſdits offices viendront à vaquer par mort
ou par démiſſion.
III. Nous avons auſſi éteint & fupprimé , éteignons
& fupprimons foixante offices de Confeillers
laïcs ,& quatre offices de Confeillers clercs en
notredit Parlement de Paris , & une Commiflion
aux Requêtes du Palais ; laquelle fuppreffion aura
lieu dès-à-préſent &à compter de ce jour pour
ceux deſdits offices de Conſeillers laïcs & Conſeillers
cleres , & pour ladite Commiffion , qui
vaquent actuellement; & ne fera effectuée pour
leſurplus que dans les cas de vacance deſdits offi
ees, par mortou par démiſſion ; Nous réſervam
FEVRIER. 1757 . 207
!
1
1
:
1
F
néanmoins la liberté de pourvoir alternativement
àun de deux deſdits offices de Conſeillers laïcs ou
clercs qui viendront à vaquer dans la fuite , & ce ,
juſqu'à ce que la ſuppreſſion par Nous ordonnée
ait eu fon plein&entier effet. :
IV. La Grand-Chambre ſera compoſée du Premier
Préſident , des neufPréfidens du Parlement ,
auquel nombre nous avons fixé irrévocablement
leurs offices , ſans que , ſous prétexte des diſpoſitions
du préſent édit , ou de tout autre , le
nombre deſdits offices puiſſe être augmenté: de
vingt-cinq Conſeillers laïcs , &de douze Conſeillers
clercs ; àl'effet de quoi les quatre plus anciensConſeillers
laïcs des Enquêtes , pafferont actuellement
au ſervice de la Grand-Chambre ; &
pourront leſdits quatre Conſeillers rapporter pendant
une année les procès qui leur auroient été
diftribués dans la Chambre où ils étoientde fervice
, conformément à l'uſage obſervé dans notredit
Parlement de Paris , ſi ce n'est qu'ils fortiffent
de la quatrieme ou cinquieme Chambre des Enquêtes
, ſupprimées par notre préſent édit : au
quel cas ils pourront rapporter leſdits procès pendant
ledit temps d'une année dans l'une des trois
Chambres deſdites Enquêtes.
V. Le Premier Préſident & trois des Préſidens
du Parlement feront toujours de ſervice à la
Grand Chambre , trois deſdits Préfidens du Parlement
ſerviront dans laChambre de la Tournelle,
avec douze Conſeillers laïcs de ladite Grand
Chambre, quatre Confeillers auffi laïcs de chacunedes
trois Chambres des Enquêtes qui y feront
le ſervice pendant les temps accoutumés ; & les
trois autres Préſidens du Parlement préſideront
à chacune deſdites trois Chambres des Enquêtes.
Autoriſons à cet effet lefdits neuf Préſidens du Par
208 MERCURE DE FRANCE.
lement à faire entr'eux, de concert avec le premier
Préſident , tous les ans à la Saint-Martin , la diftribution
de leur ſervice dans lesdites Grand-
Chambre , Tournelle & Chambres des Enquêtes ,
*ainſi qu'ils aviſeront bon être ; & néanmoins ,
voulons & ordonnons que , pour le temps ſeulement
qui reſte à expirer de la tenue actuelle de
notredit Parlement , le Premier Préſident , le ſecond,
le ſeptieme & le huitieme deſdits Préſidens
denotre Parlement , en ordre de réception , fervent
en laGrand-Chambre ; que le troiſieme préfide
en la Tournelle , & que les deux derniers ,
aufli en ordre de réception , y faſſent le ſervice ;
que le quatrieme , dans le même ordre , préſide
enlapremiere Chambre des Enquêtes, le cinquie
me en la ſeconde Chambre des Enquêtes , & le
fixieme en la troiſieme Chambre des Enquêtes :
leur enjoignons de ſe conformer à la diſpotion du
préſent article , à compter de ce jour.
: VI. LesConſeillersde la quatrieme &de la cinquieme
Chambre des Enquêtes paſſeront en nombre
égal dans la premiere , deuxieme & troifieme
Chambre des enquêtes , à l'effet d'y continuer
leurs fonctions , d'y prendre ſéance ſuivant
P'ordre de leur réception , d'y avoir voix & opinion
délibérative , même d'y rapporter les procès
qui leur auroient été diſtribuésdans les Chambres
dans leſquelles ils étoient de ſervice , & d'avoir
part à la diſtribution des procès qui feront échus
auxdites Chambres. Voulons que les Doyens des
Conſeillers deſdites quatrieme & cinquieme
Chambres des Enquêtes continuent dejouirchacunde
la penſion de mille livres dont ilsjouiffoient
, juſqu'a ce qu'ils ſoient en tour de monter
en la Grand-Chambre.
VII. Après que la ſuppreſſion ordonnée par no
FEVRIER. 1757. 209
1
f
f
tre préſent édit , de ſoixante offices deConſeillers
laïcs , de quatre de Conſeillers clercs, &d'une
commiſſion aux Requêtes du Palais , aura eu
ſa pleine& entiere exécution , chacune des trois
Chambres des Enquêtes , préſidées par l'un des
Préſidens du Parlement , ainſi qu'il eſt porté par
l'article V du préſent édit , ſera compoſée detrente-
quatre Conſeillers tant laïcs que clercs , & les
deux Chambres des Requêtes du Palais feront
compoſées chacune de trois Préſidens auxdites
Requêtes , & de quatorze Conſeillers-Commiſſaires
aux Requêtes du Palais.
VIII. Voulons , en conféquence de la diſpoſitiondes
articles V & VII du préſent édit , que les
Préſidens de la premiere , ſeconde & troiſieme
Chambre des Enquêtes , ſoient tenus , à compter
de ce jour , de céder la préſidence dans lesdites
Chambres à nos Préſidens de notredit Parlement
, tant aux audiences , qu'aux jugemens des
procès derapport & viſite des procés de petit ou de
grand Commiſſaire , auxquels néanmoins ils
continueront , fi bon leur ſemble , d'aſſiſter ,
ſans toutefois faire partie du nombre deſdits
Commiffaires, lequel ,pour la viſite des procès de
petit Commiſſaire, ſera compoſé de notredit Préfident
du Parlement , & des quatre plus anciens
Conſeillers deſdites trois Chambres des Enquêtes
&pour ceux des procès qui ſe jugent par Commiſſaires
, le nombre deſdits Commiſſaires ſera
rempli par les dix anciens Conſeillers de chacune
deſdites Chambres & notredit Préſident ; en telle
forte que noſdits Préſidens des Enquêtes ne puiſſent
dorénavant qu'aſſiſter & intervenir dans les
-jugemens eſdites Chambres , ſans y exercer aucune
préſidence , mais ſeulement y conſerver la
ſéance qu'ils y ont eue juſqu'à ce jour. Mainte
210 MERCURE DE FRANCE.
nons & gardons au ſurplus noſdits Préſidens des
Enquêtes dans le rang & féance qui leur ont été
attribués par leur édit de création , du mois de
Mai 1704 , tant aux affemblées de Chambres ,
qu'aux cérémonies publiques & accoutumées.
IX. Les Préfidens de la quatrieme & cinquieme
Chambre des Enquêtes , fupprimées par l'article
premier du préſent édit , pourront choiſir celle
defdites Chambres des Enquêtes qui leur agréera
le plus , pour ycontinuer leur ſervice , conformément
à la diſpoſition de l'article précédent : Et
voulant traiter favorablement tous les Préſidens
des Enquêtes , & les dédommager des droits d'affiſtance&
de la viſite des procès de grand & petit
Commiſſaire, attribuons à tous leſdits Préſidens les
mêmes gages qui avoient été fixés par ledit édit du
mois de Mai 1704 , pour le troiſieme Préſident
ſeulement de chacune des Chambres deſdites Enquêtes.
Ordonnons en conféquence qu'ils foient
tous employés pour leſdits gages dans l'état an.
nuel des gages de notredit Parlement de Paris ;
defquels néanmoins feront retranchés dudit état,
avenant le cas de vacance de chacun deſdits offices
par mort ou par démiſſion : confervons pareillement
aux deux anciens Préſidens des Enquêtes ,
leur vie durant , la penſion de quinze cens livres
que nous leur avons ci-devant accordée .
X. Et dans le cas où aucuns deſdits Préſidens
préféreroient de ſe démettre actuellement de leurs
offices , ordonnons qu'ils en ſoient remboursés ,
fuivant qu'il fera dit ci - après ; & dans ledit cas ſeront
expédiées auxdits Préſidens des Lettres d'Honoraires
, encore même qu'ils n'euſſent exercé
leurs offices pendant l'eſpace de vingt années ,
dont nous les difpenfons , pour , en vertu defdites
lettres , jouir pareux , leurs veuves & eй-
FEVRIER. 1757. : 211
1
E
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1
$
fans des honneurs , féances & privileges y attachés.
XI . Les Conſeillers qui , après avoir ſervi dans la
quatrieme & cinquieme Chambre des Enquêtes ,
auront obtenu des lettres d'Honoraires pour continuer
d'y prendre place , feront tenus d'opter de
la premiere , de la ſeconde ou de la troiſfieme
Chambre des enquêtes , pour continuer leur fervice
dans l'une deſdites trois Chambres , juſqu'à
ce qu'ils foient en tour de monter à la Grand-
Chambre, fans qu'après ladite option ils puiffent
paffer dans une autre deſdites trois Chambres.
XII . Nous avons éteint & fupprimé , éteignons
& fupprimons les offices de Commis aux
greffes & de Buvetiers des quatrieme & cinquteme
Chambres des Enquêtes , enſemble les offices
des huiffiers ſervans près leſdites Chambres ;
maintenons néanmoins leſditsCommis aux greffes ,
Huiffiers & Buvetiers deſdites quatrieme & cinquieme
Chambres des Enquêtes dans tous les
privileges attribués à leurs offices , deſquels privileges
voulons qu'ils jouiffent pendant leur vie :
autoriſons notre Cour de Parlement à faire tel
reglement qu'elle jugera convenable pour la ſûreté
& conſervation des minutes , pieces , effets
ou deniers qui pourroient ſe trouver dans les
greffes deſdites deux Chambres fupprimées.
XIII. Au cas que leſdites quatrieme & cinquieme
Chambres des Enquêtes aient contracté
quelques dettes , par conſtitution de rente ou
autre ſemblable emprunt; deſquelles rentes ou
dettes les créanciers auroient coutume de percevoir
les arrérages ſur les deniers communs appartenans
auxdites Chambres ; nous déclarons que
nous entendons nous charger de l'acquittement
defdites rentes& dettes; à l'effet de quoi ſera par
212 MERCURE DE FRANCE .
l'ancien Préſident actuel deſdites Chambres , &
les Doyens des Conſeillers d'icelles , remis ès
mains du fieur Contrôleur général de nos finances
un état ſigné d'eux , contenant la qualité &
quotité deſdites dettes , & le nom deſdits créanciers
, pour , ſur ledit état ainſi ſigné&certifié
véritable , être fait fonds ès mains du Payeur des
gages de notredit Parlement , du montant annuel
des arrérages deſdites rentes ou dettes , lefquels
feront par ledit payeur délivrés aux créanciers
ſur leurs quittances, en la forme accoutumée,
tant& fi longuement que leſdites rentes auront
cours , &juſqu'à ce qu'il nous ait plu d'en ordonner
le rembourſement : voulons en outreque tous
les Préſidens & Conſeillers deſdites deux Chambres
demeurent déchargés , comme nous les déchargeons
par notre préſent édit , de tout acquittement
deſdites dettes ; faiſons défenſes de faire à ce
ſujet aucune demande & pourſuite contr'eux ,
àpeine nullité.
XIV. Les offices de Préſidens aux Enquêtes actuellement
vacans , enſemble ceux qui vaqueront
foit par mort ou par démiſſion , feront rembourfés
, ledit cas avenant , ſur le pied de deux cens
mille livres pour chacun deſdits offices , conformément
au prix porté par l'édit de création d'iceux
du mois de Mai 1704 , ou ſur le prix porté
par le contrat d'acquifition , pour ceux qui les auront
acquis àun prix inférieur à celui de ladite
fixation& création. Les offices de Conſeillers laïcs
& clercs , & commiſſions aux Requêtes du Palais
qui vaquent actuellement , & qui ſont ſupprimés
par notre préſent édit, feront rembourſés ſur le
pieddu prix du dernier contrat de vente de ſemblables
offices & commiffions ; & pour ceux qui
viendront à vaquer dans la ſuite , juſqu'à ce que
FEVRIER . 1757 . 213
ladite ſuppreſſion ſoit entièrement effectuée ,
-voulons qu'ils foient rembourſés ſur le pied du prix
du contrat d'acquiſition de chacun d'iceux, pourvu
- que ledit prix n'excede pas la ſomme de cinquante
mille livres. Les offices de Commis aux greffes ,
d'Huiſſiers & de Buvetiers deſdites quatrieme, cinquieme
Chambres des Enquêtes , ſupprimés par
notre préſent édit , feront remboursés aux titulaires
ou repréſentans , ſur le pied du prix des con
trats d'acquifition d'iceux ; même leur ferontpa
reillement rembourſés les frais de réception , à
l'effet de quoi les titulaires ou propriétaires defdits
offices ſupprimés feront tenus de remettre
leurs quittances de finance , contrats d'acquiſition
&autres titres de propriété de leurs offices
entre les mains du ſieur Contrôleur général de nos
finances , pour par eux recevoir leur rembourſement
des deniers qui ſeront par nous deſtinés à cet
effet.
Che
تا
de
XV. Ordonnons que les gages , augmenta
tions de gages attachés aux offices , fi aucuny
a, franc- falés& autres droits attribués aux offices
ſupprimés par notre édit , feront rejettés de nos
états à compter de ce jour ; ce qui n'aura lieu
toutefois à l'égard deſdits offices de Préſidens aux
Enquêtes, de Conſeillers laïes & clercs qui ne font
pas actuellement vacans , que lors de la vacance
d'iceux , juſqu'à la réductiondu nombre fixé par
le préſent édit pour leſdits officesde Conſeillers.
XVI. Defirant de fixer le prix des offices de notre
Parlement de Paris , nous avons ordonné &
ordonnons que le prix des offices de Préſidens de
notredit Parlement, demeurera fixé à la ſomme
de cinq cens mille livres , ſans que , ſous quelque
prétexte que ce ſoit , le prix deſdits offices puiffe
tre augmenté ; celui des offices dePréſidens aux
214 MERCURE DE FRANCE.
Requêtes du Palais , à celle de deux cens mille lilivres;
le prix des offices de Conſeillers laïcs , à la
ſomme de cinquante mille livres ; celui des offices
de Confeillers clercs , à la ſomme de quarante
mille livres ; celui des commiſſions aux Requêtes
du Palais , àcellede vingt mille livres; & le prix
des offices de nos Avocats généraux , à la ſomme
detrois cens mille livres ; révoquant à cet effet
les fixations faites deſdits offices , tant par nous
que par les Rois nos prédéceſſeurs .
,
XVII. Ceux qui defireront être pourvus d'offices
de Préfidens du Parlement Préſidens ès
Chambres des Requêtes du Palais , Conſeillers
laïcs ou clercs , de commiſſions aux Requêtes du
Palais , & d'offices d'Avocats généraux en notre
Parlement de Paris , après en avoir de nous obtenu
l'agrément , ſeront tenus , pour obtenir des
proviſions , de remettre ès mains de notre trèscher
& féal Chevalier Chancelier de France , une
copie en forme du contrat d'acquiſition qu'ils auroient
fait deſdits offices , avec une déclaration
également en forme , ſignée tant de l'acquéreur
que du vendeur deſdits offices , contenant que
le prix porté audit contrat eſt ſincere& véritable ,
qu'il n'y a enaucune façon été contrevenu au préſent
édit , & qu'il n'eſt ni excédant ni au deſſous
de celui porté par la préſente fixation , le tout à
peine de nullité des contrats d'acquifition , & d'êtredéchus
de notre agrément pour leſdits offices ;
en conféquence, défendons à tous Notaires & Tabellions
de paſſer aucun contrat deſdits offices , ni
ftipuler aucun autre prix que celui fixé par le préfent
édit, comme auſſi de recevoir aucune déclaration
ou contre- lettre tendante à diminuer ou augmenter
ledit prix , à peine de nullité deſdits actes
, & d'interdictions contre leſdits Notaires&
Tabellions.
FEVRIER . 1757 . 215
!
XVIII . Voulons & ordonnons que les Conſeillers.
Commiſſaires aux Requêtes du Palais , puiffent à
l'avenir , & à compter de ce jour , monter à la
Grand-Chambre , en ſuivant la date de leur réception
, & ce concurremment avec les Confeillers
des trois Chambres des Enquêtes ; à la charge
néanmoins par ceux deſdits Confeillers- Commiffaires
aux Requêtes du Palais qui voudront monter
à la Grand-Chambre , de ſe démettre de leur
commiſſion trois années avant qu'ils puiſſent
monter à ladite Grand-Chambre , & de venir pendant
leſdites trois années ſervir en l'une des
Chambres des Enquêtes , ou ils ſeront diftribués
en la maniere ordinaire ; & au cas que celui des
Conſeillers Commiſſaires aux Requêtes du Palais ,
qui, par ſon rangde réception, ſeroit naturellement
endroitdemonter à la Grand Chambre, ſe trouvât,
avenant la vacance d'une place en ladite Chambre,
poſſéder encore ſa commiſſion aux Requêtes du
Palais , il perdra pour cette fois ſon rang , ſauf
à le reprendre quand il aura ſervi , comme dit eſt ,
trois années en une Chambre des Enquêtes. Si donnons
en Mandement à nos amés & féaux Conſeillers
les Gens tenant notre Cour de Parlement à
Paris ; que notre préſent édit ils aient à faire lire ,
publier & régiſtrer , & le contenu en icelui garder,
obſerver& exécuter ſelon ſa forme&teneur.
Cartel eſt notre plaiſir. Et afin que ce ſoit choſe
ferme & ſtable àtoujours, nousy avons fait mettre
notre ſcel . Donné à Versailles au mois de Décembre
, l'an de grace mil ſept cent cinquante- fix ,
&de notre regne le quarante-deuxieme. Signé
Louis. Et plus bas , par le Roi , M.P. De Voyer
d'Argenſon. Visa Machault. Vu au Conſeil ,
Peirenc de Moras. Et ſcellé du grand ſceau de cise
verte , en lacs de foie rouge & verte .
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216 MERCURE DE FRANCE.
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Lu & publié , le Roiſéant enſon Lit de Justice,
& registré , oui , & ce requérant le Procureurgénéral
du Roi , pour être exécuté ſelonsa forme&
teneur. A Paris , en Parlement , le Roi tenantfon
Lit de Justice , le treize Décembre mil ſept cent
cinquante-fix. Signé Dufranc.
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Résumé : Edit du Roi, portant suppression de deux Chambres des Enquêtes, & de plusieurs Offices dans le Parlement de Paris.
En février 1757, le roi Louis promulgue un édit visant à réformer l'administration de la justice en supprimant deux Chambres des Enquêtes et plusieurs offices au Parlement de Paris. Le roi considère la justice comme une fonction souveraine essentielle pour le bonheur et la tranquillité de ses sujets. Il souligne l'importance de la sélection rigoureuse des magistrats et la nécessité de réduire le nombre d'offices pour maintenir l'honneur et la dignité de la magistrature. L'édit supprime la quatrième et la cinquième Chambre des Enquêtes, ainsi que deux offices de Présidents aux Enquêtes vacants. Il supprime également soixante offices de Conseillers laïcs, quatre offices de Conseillers clercs, et une commission aux Requêtes du Palais. Les Conseillers et Présidents des Chambres supprimées sont redistribués dans les Chambres restantes. Le Premier Président et les Présidents du Parlement sont rétablis dans leurs fonctions de présidence, avec une répartition annuelle de leurs services. Les Conseillers des Chambres supprimées intègrent les Chambres restantes en conservant leurs droits et pensions. Les offices de Commis aux greffes, huissiers et buvetiers des Chambres supprimées sont également supprimés, mais leurs titulaires conservent leurs privilèges. L'édit est présenté comme perpétuel et irrévocable, visant à améliorer l'efficacité et la dignité de l'administration judiciaire. Le roi prend en charge le remboursement des dettes contractées par les Chambres supprimées, via un état signé par l'ancien Président et les Doyens des Conseillers, remis au Contrôleur général des finances. Les créanciers recevront les arrérages annuels jusqu'à ce que le roi ordonne le remboursement complet. Les Présidents et Conseillers sont déchargés de toute responsabilité concernant ces dettes. Les modalités de remboursement des offices vacants ou supprimés sont précisées. Les offices de Présidents aux Enquêtes seront remboursés à 200 000 livres, conformément à l'édit de mai 1704 ou au prix d'acquisition. Les offices de Conseillers laïcs et clercs, ainsi que les commissions aux Requêtes du Palais, seront remboursés au prix du dernier contrat de vente, avec une limite de 50 000 livres. Les offices de Commis aux greffes, d'Huissiers et de Buvetiers seront remboursés au prix d'acquisition, incluant les frais de réception. Les gages et autres droits attachés aux offices supprimés seront rejetés des états à compter de la date de l'édit, sauf pour les offices non vacants, qui le seront lors de leur vacance. Le prix des différents offices du Parlement de Paris est fixé, notamment ceux de Présidents, Conseillers laïcs et clercs, et Avocats généraux, avec interdiction d'augmenter ces prix. Enfin, les Conseillers Commissaires aux Requêtes du Palais pourront monter à la Grand-Chambre en suivant la date de leur réception, à condition de se démettre de leur commission trois années auparavant et de servir dans une Chambre des Enquêtes pendant cette période. L'édit est signé par le roi Louis et enregistré au Parlement de Paris le 13 décembre 1756.
Généré par Mistral AI et susceptible de contenir des erreurs.
Généré par Mistral AI et susceptible de contenir des erreurs.
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p. 210
DE VERSAILLES, le 15 Juillet.
Début :
Le sieur Vicaire, Recteur de l'Université, a eu l'honneur de présenter [...]
Mots clefs :
Vicaire, Recteur de l'université, Écoliers, Prix, Abbaye, Ordre, Diocèse, Nominations, Comte, Régiment
Afficher :
texteReconnaissance textuelle : DE VERSAILLES, le 15 Juillet.
DE VERSAILLES , le 15 Juillet.
E fieur Vicaire , Recteur de l'Univerſité, a eu
l'honneur de préfenter au Roi , à Monfeigneur
le Dauphin & à Monfeigneur le Duc de Bourgogne
la lifte des noms des Ecoliers qui ont été couronnés
à la diftribution des Prix généraux de
l'Univerfité.
Du 2 Août.
Le Roi a donné l'Abbaye de Vaucelles , Ordre
de Cheaux , Diocèfe de Cambrai , à Dom Pierre
Ruffin , Prieur de la même Abbaye.
Du 16.
Le 10 de ce mois , Sa Majeſté tint le Sceau.
Le Roi a accordé au Comte de Jumilhac , le
Régiment de Royal - Marine , Infanterie , vacant
par la démiffion du Marquis de Mirepoix.
E fieur Vicaire , Recteur de l'Univerſité, a eu
l'honneur de préfenter au Roi , à Monfeigneur
le Dauphin & à Monfeigneur le Duc de Bourgogne
la lifte des noms des Ecoliers qui ont été couronnés
à la diftribution des Prix généraux de
l'Univerfité.
Du 2 Août.
Le Roi a donné l'Abbaye de Vaucelles , Ordre
de Cheaux , Diocèfe de Cambrai , à Dom Pierre
Ruffin , Prieur de la même Abbaye.
Du 16.
Le 10 de ce mois , Sa Majeſté tint le Sceau.
Le Roi a accordé au Comte de Jumilhac , le
Régiment de Royal - Marine , Infanterie , vacant
par la démiffion du Marquis de Mirepoix.
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Résumé : DE VERSAILLES, le 15 Juillet.
Le 15 juillet, le Recteur de l'Université a présenté au Roi, au Dauphin et au Duc de Bourgogne les écoliers couronnés. Le 2 août, le Roi a attribué l'Abbaye de Vaucelles à Dom Pierre Ruffin. Le 16 août, le Roi a tenu le Sceau le 10 du mois. Il a nommé le Comte de Jumilhac au commandement du Régiment de Royal-Marine.
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62
p. 208
De METZ, le 18 Septembre.
Début :
Sa Majesté vient d'accorder des Lettres patentes à une nouvelle Société [...]
Mots clefs :
Lettres patentes, Société des sciences et des arts, Maréchal, Ministre, Progrès, Agriculture, Prix
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texteReconnaissance textuelle : De METZ, le 18 Septembre.
De METZ , le 18 Septembre.
'Sa Majesté vient d'accorder des Lettres patentes
à une nouvelle Société des Sciences & des Arts
établie dans cette Ville , fous les aufpices du ,
Maréchal Duc de Belle- Ifle , Pair de France , Miniftre
& Secrétaire d'Etat de la guerre , Gouverneur
des Trois Evéchés . L'objet de cet établiffement
eft de contribuer aux progrès de l'Agriculture
& des Arts utiles à l'économie & au Commerce
. Le Maréchal Duc de Belle -Ifle a fair en
fa faveur une fondation de trois mille livres de
renté annuelle. Cette Société propoſera chaque
année un fujet de Prix , qui fera toujours relatif
aux Arts utiles . Le prix fera une médaille d'Or
de la valeur de quatre cens livres & portant l'effigie
de fon Fondateur. Elle tiendra fa premiere
Allemblée publique le 17 Novembre prochain .
'Sa Majesté vient d'accorder des Lettres patentes
à une nouvelle Société des Sciences & des Arts
établie dans cette Ville , fous les aufpices du ,
Maréchal Duc de Belle- Ifle , Pair de France , Miniftre
& Secrétaire d'Etat de la guerre , Gouverneur
des Trois Evéchés . L'objet de cet établiffement
eft de contribuer aux progrès de l'Agriculture
& des Arts utiles à l'économie & au Commerce
. Le Maréchal Duc de Belle -Ifle a fair en
fa faveur une fondation de trois mille livres de
renté annuelle. Cette Société propoſera chaque
année un fujet de Prix , qui fera toujours relatif
aux Arts utiles . Le prix fera une médaille d'Or
de la valeur de quatre cens livres & portant l'effigie
de fon Fondateur. Elle tiendra fa premiere
Allemblée publique le 17 Novembre prochain .
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Résumé : De METZ, le 18 Septembre.
Le 18 septembre, Sa Majesté a créé la Société des Sciences et des Arts à Metz, sous la protection du Maréchal Duc de Belle-Isle. Cette société vise à promouvoir l'agriculture et les arts utiles. Une rente annuelle de trois mille livres a été fondée. Chaque année, un sujet de prix sera proposé avec une médaille d'or. La première assemblée publique se tiendra le 17 novembre.
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63
p. 204-205
« Dans le Mercure du mois dernier, on a annoncé le prix de la table Géométrique [...] »
Début :
Dans le Mercure du mois dernier, on a annoncé le prix de la table Géométrique [...]
Mots clefs :
Table géométrique, Prix, Corrections
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texteReconnaissance textuelle : « Dans le Mercure du mois dernier, on a annoncé le prix de la table Géométrique [...] »
Dans le Mercure du mois dernier , on a annoncé
le prix de la Table Géométrique ( que M. Dufour
vient de mettre au jour foit en François , foit en
Allemand être de 2 liv . & f. Pour les 4 planches
en feuilles réunies & collées enſemble , 2 liv . 12
f. collées fur toille avec bordure bleue liv 4. f.
& reliées en in- 4°. avec onglet , f . liv. 10. f.
On avoit commis une erreur dans l'énoncé de
ces prix , & on va indiquer à demeure les prix des
différens formats de cette Table Géométrique.
Les & Planches.
En feuilles. 218
NOVEMBRE. 1760. 105
Réunies & collées en papier.
Réunies & collées fur toile , avec bordure
en foie bleue.
Ces dernieres , montées fur gorge.
Reliées en in-4º bazane.
Relićes en veau in 4º.
I. f.
2 12
1
f 10
7 Ο
4 4
4.16
En outre des adreffes indiquées dans le Mercure
d'Octobre , on trouvera encore des Exemplaires
de ces Tables ( pour la construction defquelles
on a retranché la moitié des calculs de celle
de Pythagore , chez les fieurs Petit , Marchand
d'Eftampes rue S. Jacques , à l'image S. Jacques
& chez Chauvigny , Marchand Papetier , rue de
la Harpe , vis-a - vis le Collège d'Harcourt.
le prix de la Table Géométrique ( que M. Dufour
vient de mettre au jour foit en François , foit en
Allemand être de 2 liv . & f. Pour les 4 planches
en feuilles réunies & collées enſemble , 2 liv . 12
f. collées fur toille avec bordure bleue liv 4. f.
& reliées en in- 4°. avec onglet , f . liv. 10. f.
On avoit commis une erreur dans l'énoncé de
ces prix , & on va indiquer à demeure les prix des
différens formats de cette Table Géométrique.
Les & Planches.
En feuilles. 218
NOVEMBRE. 1760. 105
Réunies & collées en papier.
Réunies & collées fur toile , avec bordure
en foie bleue.
Ces dernieres , montées fur gorge.
Reliées en in-4º bazane.
Relićes en veau in 4º.
I. f.
2 12
1
f 10
7 Ο
4 4
4.16
En outre des adreffes indiquées dans le Mercure
d'Octobre , on trouvera encore des Exemplaires
de ces Tables ( pour la construction defquelles
on a retranché la moitié des calculs de celle
de Pythagore , chez les fieurs Petit , Marchand
d'Eftampes rue S. Jacques , à l'image S. Jacques
& chez Chauvigny , Marchand Papetier , rue de
la Harpe , vis-a - vis le Collège d'Harcourt.
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Résumé : « Dans le Mercure du mois dernier, on a annoncé le prix de la table Géométrique [...] »
Le texte corrige une erreur relative aux prix de la Table Géométrique, publiée par M. Dufour en français et en allemand. Les prix varient selon les formats : 2 livres et 8 sous pour les planches en feuilles, 2 livres et 12 sous pour les planches réunies et collées en papier, 4 livres et 4 sous pour les planches collées sur toile avec bordure bleue, et 10 livres pour les planches reliées en in-4° avec onglet. Le texte détaille également les prix pour différents formats et reliures. De plus, il fournit de nouvelles adresses pour se procurer des exemplaires : chez les sieurs Petit, Marchand d'Estampes rue Saint-Jacques, à l'image Saint-Jacques, et chez Chauvigny, Marchand Papetier, rue de la Harpe, vis-à-vis le Collège d'Harcourt.
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64
p. 124-127
SÉANCE publique de l'Académie de BESANÇON pour la distribution des Prix.
Début :
LE 24 Août 1762, l'Académie de Besançon fit célébrer dans l'Eglise des [...]
Mots clefs :
Académie, Prix, Séance, Ordre, Besançon, Discours, Comte
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texteReconnaissance textuelle : SÉANCE publique de l'Académie de BESANÇON pour la distribution des Prix.
SÉANCE publique de l'Académie de
BESANÇON pour la diftribution
des Prix.
LE 24 Août 1762 , l'Académie de
Befançon fit célébrer dans l'Eglife des
P P. Carmes une Meffe avec un Motet ;
le Panégyrique de S. Louis fut enfuite
AVRIL. 1763. 125
prononcé par M. Pavoy , Docteur en
Théologie , Curé de Pugé en Franche-
Comté. L'après - midi du même jour
l'Académie tint une Séance publique
pour la diftribution des Prix . M. de
Frafne , Avocat Général Honoraire du
Parlement de Franche-Comté , Préfident
de l'Académie , fit un difcours
relatif à l'objet de cette Séance. Il obferva
fur la réferve du Prix d'éloquence
pour l'année prochaine : " Que c'eſt un
» moment de repos qui devient l'affu-
» rance d'une récolte plus abondante
» pour l'avenir ; que d'efprit n'eft pas
» toujours également fertile dans fes
» productions ; qu'expofé à des varia-
» tions qui le rendent fouvent mécon-
» noiffable à lui-même , il reffent ainſi
» que la Nature , les influences du temps
» & des circonftances ; que dans un
" Sujet propofé pour un Difcours ,
" tout dépend de la manière de l'apper-
» cevoir , de l'impreffion plus ou moins
» vive qu'il fait dans l'âme & des idées
» qui en résultent ; que de là naît cet-
» te heureufe facilité à préfenter le
L
chofes fous l'afpect qui leur con-
» vient , à les traiter avec ordre , à leur
» appliquer des principes qui devien-
» nent une fource féconde de confé-
Fiij
126 MERCURE DE FRANCE.
» quences , & à répandre à propos fur
» tout l'ouvrage les agrémens du colo-
» ris ; qu'au contraire fi l'efprit foible-
» ment affecté ne faifit pas le véritable
» point de la queſtion à difcuter , il fe
» rétrécit en quelque forte , il tombe
» dans la langueur & de là dans les
» écarts.
M. de Frafne déclara enfuite que le
prix d'érudition avoit été décerné à
Dom Berthod , Bénédictin , Bibliothé
caire de l'Abbaye de S. Vincent de Befançon
, Auteur déja couronné plus d'une
fois par l'Académie ; que l'Acceffit
avoit été déféré en premier ordre à Dom
Coudret, Religieux de la même Abbaye,
& à l'Auteur de la Differtation qui a pour
devife Vivit poft funera Virtus. Le
mérite de ces deux derniers Ouvrages
fit remarquer à M. de Frafne » que
» quand on fuit d'auffi près le vainqueur
, on participe à fa gloire , &
» qu'il femble même que l'on peut
détacher
quelques fleurs de fa couronne
fans en diminuer l'éclat.
M. de Frafne annonça enfin que le
prix des Arts avoit été également adjugé
à M. Perreciot , Etudiant en Médecine
à Befançon & à André Vautheret,
Thuillier , demeurantau Village
AVRIL 1763. 127
"
de Four en Franche-Comté. Cette décifion
occafionna un acte de générosité
dont l'Académie eut la fatisfaction d'être
témoin avec le Public ; M. Perreciot
refufa de profiter du partage dont le
prix étoit fufceptible ; il s'empreffa de
céder à fon concurrent la médaille d'or
qui eft de la valeur de 200 liv . il ne fe
réferva que la gloire de la mériter deux
fois. Un procédé fi digne des Arts &
des Lettres aufquels il confacre fa jeuneffe
, excita l'admiration de toute l'Af
femblée. Dans la même Séance on inftalla
parmi les Affociés étrangers de l'Académie
le R. P. Pacioudi , Théatin
ancien Procureur général de fon Ordre,
Hiftoriographe de l'Ordre de Malthe ,
Bibliothécaire & Antiquaire de S. A. R.
le Duc de Parme , Membre de l'Académie
des Infcriptions & Belles-Lettres
de Paris , de celles de Florence , de Cortone
, de Pefaro , &c . On dérogea en
faveur de ce fçavant Etranger à l'ufage
des Académies de France ; on lui permit
de faire en Latin fon Difcours de réception,
auquel M. de Frafne , en qualité
de Préfident, répondit en François . La
Séance fut terminée par la lecture du
Programme des Sujets propofés pour
les Prix de 1763.
BESANÇON pour la diftribution
des Prix.
LE 24 Août 1762 , l'Académie de
Befançon fit célébrer dans l'Eglife des
P P. Carmes une Meffe avec un Motet ;
le Panégyrique de S. Louis fut enfuite
AVRIL. 1763. 125
prononcé par M. Pavoy , Docteur en
Théologie , Curé de Pugé en Franche-
Comté. L'après - midi du même jour
l'Académie tint une Séance publique
pour la diftribution des Prix . M. de
Frafne , Avocat Général Honoraire du
Parlement de Franche-Comté , Préfident
de l'Académie , fit un difcours
relatif à l'objet de cette Séance. Il obferva
fur la réferve du Prix d'éloquence
pour l'année prochaine : " Que c'eſt un
» moment de repos qui devient l'affu-
» rance d'une récolte plus abondante
» pour l'avenir ; que d'efprit n'eft pas
» toujours également fertile dans fes
» productions ; qu'expofé à des varia-
» tions qui le rendent fouvent mécon-
» noiffable à lui-même , il reffent ainſi
» que la Nature , les influences du temps
» & des circonftances ; que dans un
" Sujet propofé pour un Difcours ,
" tout dépend de la manière de l'apper-
» cevoir , de l'impreffion plus ou moins
» vive qu'il fait dans l'âme & des idées
» qui en résultent ; que de là naît cet-
» te heureufe facilité à préfenter le
L
chofes fous l'afpect qui leur con-
» vient , à les traiter avec ordre , à leur
» appliquer des principes qui devien-
» nent une fource féconde de confé-
Fiij
126 MERCURE DE FRANCE.
» quences , & à répandre à propos fur
» tout l'ouvrage les agrémens du colo-
» ris ; qu'au contraire fi l'efprit foible-
» ment affecté ne faifit pas le véritable
» point de la queſtion à difcuter , il fe
» rétrécit en quelque forte , il tombe
» dans la langueur & de là dans les
» écarts.
M. de Frafne déclara enfuite que le
prix d'érudition avoit été décerné à
Dom Berthod , Bénédictin , Bibliothé
caire de l'Abbaye de S. Vincent de Befançon
, Auteur déja couronné plus d'une
fois par l'Académie ; que l'Acceffit
avoit été déféré en premier ordre à Dom
Coudret, Religieux de la même Abbaye,
& à l'Auteur de la Differtation qui a pour
devife Vivit poft funera Virtus. Le
mérite de ces deux derniers Ouvrages
fit remarquer à M. de Frafne » que
» quand on fuit d'auffi près le vainqueur
, on participe à fa gloire , &
» qu'il femble même que l'on peut
détacher
quelques fleurs de fa couronne
fans en diminuer l'éclat.
M. de Frafne annonça enfin que le
prix des Arts avoit été également adjugé
à M. Perreciot , Etudiant en Médecine
à Befançon & à André Vautheret,
Thuillier , demeurantau Village
AVRIL 1763. 127
"
de Four en Franche-Comté. Cette décifion
occafionna un acte de générosité
dont l'Académie eut la fatisfaction d'être
témoin avec le Public ; M. Perreciot
refufa de profiter du partage dont le
prix étoit fufceptible ; il s'empreffa de
céder à fon concurrent la médaille d'or
qui eft de la valeur de 200 liv . il ne fe
réferva que la gloire de la mériter deux
fois. Un procédé fi digne des Arts &
des Lettres aufquels il confacre fa jeuneffe
, excita l'admiration de toute l'Af
femblée. Dans la même Séance on inftalla
parmi les Affociés étrangers de l'Académie
le R. P. Pacioudi , Théatin
ancien Procureur général de fon Ordre,
Hiftoriographe de l'Ordre de Malthe ,
Bibliothécaire & Antiquaire de S. A. R.
le Duc de Parme , Membre de l'Académie
des Infcriptions & Belles-Lettres
de Paris , de celles de Florence , de Cortone
, de Pefaro , &c . On dérogea en
faveur de ce fçavant Etranger à l'ufage
des Académies de France ; on lui permit
de faire en Latin fon Difcours de réception,
auquel M. de Frafne , en qualité
de Préfident, répondit en François . La
Séance fut terminée par la lecture du
Programme des Sujets propofés pour
les Prix de 1763.
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Résumé : SÉANCE publique de l'Académie de BESANÇON pour la distribution des Prix.
Le 24 août 1762, l'Académie de Besançon organisa une messe suivie d'un panégyrique de Saint Louis à l'église des Pères Carmes. L'après-midi, une séance publique eut lieu pour la distribution des prix. M. de Frafne, Président de l'Académie, prononça un discours soulignant que l'esprit n'est pas toujours également fertile. Le prix d'érudition fut attribué à Dom Berthod, Bénédictin et Bibliothécaire de l'Abbaye de Saint Vincent de Besançon, tandis que l'accessit fut partagé entre Dom Coudret et l'auteur de la dissertation 'Vivit post funera Virtus'. Le prix des Arts fut décerné à M. Perreciot et André Vautheret, ce dernier habitant Four en Franche-Comté. M. Perreciot céda sa médaille d'or à son concurrent, suscitant l'admiration de l'assemblée. La séance se conclut par l'installation du R. P. Pacioudi parmi les associés étrangers de l'Académie, qui fit un discours en latin, auquel M. de Frafne répondit en français. La séance se termina par la lecture des sujets proposés pour les prix de 1763.
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65
p. 129-131
PRIX proposés par l'Académie des Sciences, Belles-Lettres, & Arts de BESANÇON, pour l'année 1763.
Début :
L'ACADÉMIE des Sciences, Belles-Lettres, & Arts de Besançon, distribuera le [...]
Mots clefs :
Prix, Académie, Médaille, Arts, Sujet, Valeur
Afficher :
texteReconnaissance textuelle : PRIX proposés par l'Académie des Sciences, Belles-Lettres, & Arts de BESANÇON, pour l'année 1763.
PRIX propofés par l'Académie des
Sciences , Belles - Lettres , & Arts de
BESANÇON , pour l'année 1763. ,
L'ACADÉMIE 'ACADÉMIE des Sciences , Belles-
Lettres , & Arts de Befançon , diftribuera
le 24 Août 1763 trois Prix différens.
Le premier Prix , fondé par feu M. le
Duc de Tallard , eft deſtiné pour l'Eloquence
; il confifte en une Médaille
d'or de la valeur de trois cens cinquante
ivres. Le Sujet du Difcours fera :
Fv
130 MERCURE DE FRANCE.
•
Combien les moeurs donnent de luftre
aux talens ?
Le Difcours doit être à-peu-près d'u
ne demi- heure de lecture. L'Académie
ayant réfervé le Prix de 1762 , en aura
deux de la même efpéce à diftribuer en
1763.
Le fecond Prix , également fondé par
feu M. le Duc de Tallard , eſt deſtiné
pour l'Erudition ; il confifte en une Médaille
d'or de la valeur de deux cens
cinquante livres . Le Sujet de la Differtation
fera :
Comment fe font établis les Comtes
héréditaires de Bourgogne ; quelle fut
d'abord leur autorité , & de quelle nature
étoit leur Domaine ?
La Differtation doit être à- peu près
de trois quarts d'heure de lecture , fans
y comprendre le chapitre de preuves ,
qui devra être placé à la fin de l'Ouvrage.
Les Auteurs qui auront à produire
des Chartres non encore imprimées ,
font priés de les tranfcrire en entier ,
pour mettre l'Académie à portée de
mieux apprécier les preuves qui en réfulteront.
Le troifiéme Prix , fondé par la V
AVRIL 1763
131
12
de Besançon , eft deftiné pour les Arts ;
il confifte en une Médaille d'or de la
valeur de deux cens livres, Le Sujet du
Mémoire fera :
Quelle eft la nature des maladies épidémiques
qui attaquent le plus fouvent
les bêtes à cornes ; quelles en font les
caufes & les fymptômes , & quels font
les moyens de les prévenir ou de les
guérir?
Les Auteurs ne mettront point leurs
noms à leurs ouvrages , mais feulement
une devife ou fentence à leur choix
ils la répéteront dans un billet cacheté
dans lequel ils écriront leurs noms &
leurs adreffes . Ils enverront leurs ouvrages
francs de port , au fieur Daclin,
Imprimeur de l'Académie , avant le premier
du mois de Mai prochain.
Les ouvrages de ceux qui fe feront
connoître par eux-mêmes , ou par leurs
amis , feront exclus du concours..
Sciences , Belles - Lettres , & Arts de
BESANÇON , pour l'année 1763. ,
L'ACADÉMIE 'ACADÉMIE des Sciences , Belles-
Lettres , & Arts de Befançon , diftribuera
le 24 Août 1763 trois Prix différens.
Le premier Prix , fondé par feu M. le
Duc de Tallard , eft deſtiné pour l'Eloquence
; il confifte en une Médaille
d'or de la valeur de trois cens cinquante
ivres. Le Sujet du Difcours fera :
Fv
130 MERCURE DE FRANCE.
•
Combien les moeurs donnent de luftre
aux talens ?
Le Difcours doit être à-peu-près d'u
ne demi- heure de lecture. L'Académie
ayant réfervé le Prix de 1762 , en aura
deux de la même efpéce à diftribuer en
1763.
Le fecond Prix , également fondé par
feu M. le Duc de Tallard , eſt deſtiné
pour l'Erudition ; il confifte en une Médaille
d'or de la valeur de deux cens
cinquante livres . Le Sujet de la Differtation
fera :
Comment fe font établis les Comtes
héréditaires de Bourgogne ; quelle fut
d'abord leur autorité , & de quelle nature
étoit leur Domaine ?
La Differtation doit être à- peu près
de trois quarts d'heure de lecture , fans
y comprendre le chapitre de preuves ,
qui devra être placé à la fin de l'Ouvrage.
Les Auteurs qui auront à produire
des Chartres non encore imprimées ,
font priés de les tranfcrire en entier ,
pour mettre l'Académie à portée de
mieux apprécier les preuves qui en réfulteront.
Le troifiéme Prix , fondé par la V
AVRIL 1763
131
12
de Besançon , eft deftiné pour les Arts ;
il confifte en une Médaille d'or de la
valeur de deux cens livres, Le Sujet du
Mémoire fera :
Quelle eft la nature des maladies épidémiques
qui attaquent le plus fouvent
les bêtes à cornes ; quelles en font les
caufes & les fymptômes , & quels font
les moyens de les prévenir ou de les
guérir?
Les Auteurs ne mettront point leurs
noms à leurs ouvrages , mais feulement
une devife ou fentence à leur choix
ils la répéteront dans un billet cacheté
dans lequel ils écriront leurs noms &
leurs adreffes . Ils enverront leurs ouvrages
francs de port , au fieur Daclin,
Imprimeur de l'Académie , avant le premier
du mois de Mai prochain.
Les ouvrages de ceux qui fe feront
connoître par eux-mêmes , ou par leurs
amis , feront exclus du concours..
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Résumé : PRIX proposés par l'Académie des Sciences, Belles-Lettres, & Arts de BESANÇON, pour l'année 1763.
L'Académie des Sciences, Belles-Lettres et Arts de Besançon attribuera trois prix le 24 août 1763. Le premier prix, doté d'une médaille d'or valant 350 livres, récompense l'éloquence sur le sujet 'Combien les mœurs donnent de lustre aux talents'. Le discours doit durer environ une demi-heure. Deux prix seront distribués en 1763, car celui de 1762 a été réservé. Le second prix, fondé par le Duc de Tallard et valant 250 livres, est destiné à l'érudition et porte sur les comtes héréditaires de Bourgogne, leur autorité et leur domaine. La dissertation doit durer environ trois quarts d'heure, sans compter le chapitre des preuves. Le troisième prix, doté d'une médaille d'or valant 200 livres, est destiné aux arts et traite des maladies épidémiques des bêtes à cornes, leurs causes, symptômes et moyens de prévention ou de guérison. Les œuvres doivent être soumises anonymement, accompagnées d'une devise ou sentence, avant le 1er mai 1763. Les candidatures révélées par les auteurs ou leurs amis seront exclues.
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66
p. 116-120
ANNONCES DE LIVRES.
Début :
RÉFLEXIONS sur la Musique, & la vraie manière de l'exécuter sur le violon [...]
Mots clefs :
Libraire, Méthode, Prix
Afficher :
texteReconnaissance textuelle : ANNONCES DE LIVRES.
ANNONCES. DE LIVRES.
RÉFLEXIONS fur la Mufique , & la
vraie manière de l'exécuter fur le vioion.
Par M. Brijon . in-4° . Paris, 1763 .
Chez l'Auteur , chez M. Prudent , Profeffeur
de Mufique & d'Inftrumens , rue
du Petit-Pont , au bas de la rue S. Jacques
, la porte cochère à côté d'un Marchand
de Papier , dans la cour, l'efcalier
à gauche ; & chez M. Vandemont , rue
Beaurepaire , près la rue Montorgueil ,
& aux adreffes ordinaires. Prix,en blanc,
avec les exemples & les airs gravés , 3 1,
12 f
POÉTIQUE FRANÇOISE , par M.
Marmontel. in-8° . 2 vol. diſtribués en 3 .
Paris ; 1763. Chez l'Efclapart , Librai
re , quai de Gêvres. Avec Approbation
& Privilége du Roi.
" Je divife ma Poëtique ( dit l'Au-
" teur ) en deux parties : l'une contient
» les idées élémentaires & les principes
» généraux ; l'autre en fait l'application
» aux divers genres de Poëfie.
» Il y a dans les Arts productifs qua-
» tre objets à confidérer l'Artifte
l'inftrument , les matériaux & l'ouvra
AVRIL. 1763.
117
"
ge . Trois font les moyens de l'Art
» le quatriéme en eft la fin ; & le meil-
» leur ufage poffible des uns relative-
» ment à l'autre , eft le réſultat de tou-
» tes les régles. Tel eft le plan fur lequet
» j'ai dirigé ma méthode.
montrer Nous ne tarderons pas à
avec quelle fagacité & quelle étendue
de lumières , l'Auteur a fçu remplir ce
Plan auffi fimple qu'utile pour ceux qui
aiment où cultivent les talens qui font
du reffort de la Poëfie.
PLAIDOYERS & Mémoires , conte
nant des questions intéreffantes , tant
en matières civiles , canoniques & criminelles
, que de Police , de Commerce
, avec les jugemens & leurs motifs
fommaires , & plufieurs difcours fur
différentes matières , foit de Droit Pu
blic , foit d'Hiftoire . Par M. Mannory.
ancien Avocat en Parlement. Tome 8°.
In- 12. Paris , 1763. Chez Claude Hériffant
, Libraire- Imprimeur , rue neuve
Notre-Dame , à la Croix d'or. Ce nouveau
volume n'eft ni moins varié , ni
moins utile , ni moins intéreffant que
ceux qui l'ont précédé.
MELANGES intéreffans & curieux
118 MERCURE DE FRANCE.
ou Abrégé d'Hiftoire Naturelle , Morale
, Civile & Politique , de l'Afie , l'Afrique
, l'Amérique , & des Tèrres Polaires
. Par M. R. D. S *** . in - 12. 2
vol . Paris , 1763. Chez Durand , Libraire
, rue du Foin . Nous parlerons
plus amplement de ces deux volumes
dont l'on paroît fouhaiter la fuite .
CONTES MORAUX , dans le goût de
M. Marmontel , recueillis de divers Auteurs
; publiés par Mlle Uncy. In-8°.
Tomes 3 & 4. A Amfterdam ; & ſe
trouvent à Paris , chez Vincent , rue
S. Severin.
- ANALYSE de la Coutume générale
d'Artois , avec les dérogations des Coutumes
locales. In - 12 . Paris , 1763. Chez
·Charpentier , quai des Auguftins , à S.
Chryfoftôme.
DISCOURS fur l'Émulation , adreffé
à la Société Royale des Sciences &
Belles-Lettres de Nanci. Par M. Bollioud
Mermet , Secrétaire perpétuel de
l'Académie des Sciences , Belles - Lettres
& Arts de Lyon. Brochure in-8°. A
Lvon , 1763 , chez les frères Periffe ,
Libraires , grande rue Mercière ; & ſe ;
AVRIL. 1763. 119
=
trouve à Paris chez Bauche , quai des
Auguftins, Prix , 12 f.
NOUVELLE MÉTHODE de cultiver
la vigne dans tout le Royaume ; plus
oeconomique & plus favorable à la perfection
du vin , que la méthode ordinaire
, prouvée par des expériences . Par
M. Maupin , ancien Valet- de-Chambre
de la Reine. In- 12 . Paris , 1763. Chez
Mufier fils , Libraire , quai des Auguft.
TRAITÉ DE LA DANSE , qui contient
les premiers principes de l'Art , la
nanière de marcher , de fe préſenter
faluer avec grâce , la façon de daner
le menuet comme il fe danſe auourd'hui
, lleess ddiifffféérreennss pas & figures
les contredanfes en ufage. Ouvrage
tile aux jeunes perfonnes qui defirent
e perfectionner dans cet exercice. Par
e fieut Joffou l'aîné , Maître à danfer
de l'Académie Royale établie à Angers
pour les exercices du corps . In-16. Angers
, 1763. Chez A. J. Jahier , Libraire-
Imprimeur du Roi , rue S. Michel ;
& fe trouve à Paris , chez Guyllin ,
quai des Auguftins. Prix , 15 f. broché.
OPHILIE , Roman traduit de l'An120
MERCURE DE FRANCE .
glois , par M. B *** ; 2 vol . in- 12 . Amf
terdam , 1763. Et fe trouve chez les Libraires
qui vendent les Nouveautés.
RÉFLEXIONS fur la Mufique , & la
vraie manière de l'exécuter fur le vioion.
Par M. Brijon . in-4° . Paris, 1763 .
Chez l'Auteur , chez M. Prudent , Profeffeur
de Mufique & d'Inftrumens , rue
du Petit-Pont , au bas de la rue S. Jacques
, la porte cochère à côté d'un Marchand
de Papier , dans la cour, l'efcalier
à gauche ; & chez M. Vandemont , rue
Beaurepaire , près la rue Montorgueil ,
& aux adreffes ordinaires. Prix,en blanc,
avec les exemples & les airs gravés , 3 1,
12 f
POÉTIQUE FRANÇOISE , par M.
Marmontel. in-8° . 2 vol. diſtribués en 3 .
Paris ; 1763. Chez l'Efclapart , Librai
re , quai de Gêvres. Avec Approbation
& Privilége du Roi.
" Je divife ma Poëtique ( dit l'Au-
" teur ) en deux parties : l'une contient
» les idées élémentaires & les principes
» généraux ; l'autre en fait l'application
» aux divers genres de Poëfie.
» Il y a dans les Arts productifs qua-
» tre objets à confidérer l'Artifte
l'inftrument , les matériaux & l'ouvra
AVRIL. 1763.
117
"
ge . Trois font les moyens de l'Art
» le quatriéme en eft la fin ; & le meil-
» leur ufage poffible des uns relative-
» ment à l'autre , eft le réſultat de tou-
» tes les régles. Tel eft le plan fur lequet
» j'ai dirigé ma méthode.
montrer Nous ne tarderons pas à
avec quelle fagacité & quelle étendue
de lumières , l'Auteur a fçu remplir ce
Plan auffi fimple qu'utile pour ceux qui
aiment où cultivent les talens qui font
du reffort de la Poëfie.
PLAIDOYERS & Mémoires , conte
nant des questions intéreffantes , tant
en matières civiles , canoniques & criminelles
, que de Police , de Commerce
, avec les jugemens & leurs motifs
fommaires , & plufieurs difcours fur
différentes matières , foit de Droit Pu
blic , foit d'Hiftoire . Par M. Mannory.
ancien Avocat en Parlement. Tome 8°.
In- 12. Paris , 1763. Chez Claude Hériffant
, Libraire- Imprimeur , rue neuve
Notre-Dame , à la Croix d'or. Ce nouveau
volume n'eft ni moins varié , ni
moins utile , ni moins intéreffant que
ceux qui l'ont précédé.
MELANGES intéreffans & curieux
118 MERCURE DE FRANCE.
ou Abrégé d'Hiftoire Naturelle , Morale
, Civile & Politique , de l'Afie , l'Afrique
, l'Amérique , & des Tèrres Polaires
. Par M. R. D. S *** . in - 12. 2
vol . Paris , 1763. Chez Durand , Libraire
, rue du Foin . Nous parlerons
plus amplement de ces deux volumes
dont l'on paroît fouhaiter la fuite .
CONTES MORAUX , dans le goût de
M. Marmontel , recueillis de divers Auteurs
; publiés par Mlle Uncy. In-8°.
Tomes 3 & 4. A Amfterdam ; & ſe
trouvent à Paris , chez Vincent , rue
S. Severin.
- ANALYSE de la Coutume générale
d'Artois , avec les dérogations des Coutumes
locales. In - 12 . Paris , 1763. Chez
·Charpentier , quai des Auguftins , à S.
Chryfoftôme.
DISCOURS fur l'Émulation , adreffé
à la Société Royale des Sciences &
Belles-Lettres de Nanci. Par M. Bollioud
Mermet , Secrétaire perpétuel de
l'Académie des Sciences , Belles - Lettres
& Arts de Lyon. Brochure in-8°. A
Lvon , 1763 , chez les frères Periffe ,
Libraires , grande rue Mercière ; & ſe ;
AVRIL. 1763. 119
=
trouve à Paris chez Bauche , quai des
Auguftins, Prix , 12 f.
NOUVELLE MÉTHODE de cultiver
la vigne dans tout le Royaume ; plus
oeconomique & plus favorable à la perfection
du vin , que la méthode ordinaire
, prouvée par des expériences . Par
M. Maupin , ancien Valet- de-Chambre
de la Reine. In- 12 . Paris , 1763. Chez
Mufier fils , Libraire , quai des Auguft.
TRAITÉ DE LA DANSE , qui contient
les premiers principes de l'Art , la
nanière de marcher , de fe préſenter
faluer avec grâce , la façon de daner
le menuet comme il fe danſe auourd'hui
, lleess ddiifffféérreennss pas & figures
les contredanfes en ufage. Ouvrage
tile aux jeunes perfonnes qui defirent
e perfectionner dans cet exercice. Par
e fieut Joffou l'aîné , Maître à danfer
de l'Académie Royale établie à Angers
pour les exercices du corps . In-16. Angers
, 1763. Chez A. J. Jahier , Libraire-
Imprimeur du Roi , rue S. Michel ;
& fe trouve à Paris , chez Guyllin ,
quai des Auguftins. Prix , 15 f. broché.
OPHILIE , Roman traduit de l'An120
MERCURE DE FRANCE .
glois , par M. B *** ; 2 vol . in- 12 . Amf
terdam , 1763. Et fe trouve chez les Libraires
qui vendent les Nouveautés.
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Résumé : ANNONCES DE LIVRES.
Le document de 1763 présente plusieurs annonces de livres publiés cette année-là. Parmi les ouvrages mentionnés, 'RÉFLEXIONS fur la Mufique, & la vraie manière de l'exécuter fur le vioion' de M. Brijon est disponible chez divers libraires à Paris. 'POÉTIQUE FRANÇOISE' de M. Marmontel, en deux volumes, explore les principes généraux de la poésie et leur application aux différents genres. 'PLAIDOYERS & Mémoires' de M. Mannory, ancien avocat, contient des questions juridiques variées ainsi que des discours sur le droit public et l'histoire. 'MELANGES intéreffans & curieux' de M. R. D. S *** offre un abrégé d'histoire naturelle, morale, civile et politique des différents continents. 'CONTES MORAUX' dans le goût de M. Marmontel, publiés par Mlle Uncy, sont disponibles en deux tomes. D'autres ouvrages mentionnés incluent une analyse de la Coutume d'Artois, un discours sur l'émulation, une nouvelle méthode de cultiver la vigne, un traité de la danse, et un roman traduit de l'anglais intitulé 'OPHILIE'. Chaque livre est accompagné des informations sur les libraires et les prix.
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67
p. 212
ARTICLE VII. OECONOMIE ET COMMERCE.
Début :
Les prix des Grains, Fourrages & Volailles, n'ont varié que de 10 sols [...]
Mots clefs :
Prix, Grains, Volaille, Fourrages, Augmentation
Afficher :
texteReconnaissance textuelle : ARTICLE VII. OECONOMIE ET COMMERCE.
ARTICLE VII.
ECONOMIE ET COMMERCE.
Les prix des Grains , Fourrages & Volailles
n'ont varié que de 1o fols à 1 livre , depuis
notre dernier Mercure , fur les plus hauts prix.
ECONOMIE ET COMMERCE.
Les prix des Grains , Fourrages & Volailles
n'ont varié que de 1o fols à 1 livre , depuis
notre dernier Mercure , fur les plus hauts prix.
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68
p. 230-231
GRAINS.
Début :
Le prix des Grains n'a prèsque point varié depuis notre précédent [...]
Mots clefs :
Prix, Grains, Variations
Afficher :
texteReconnaissance textuelle : GRAINS.
GRAINS.
Le prix des Grains n'a prèſque point varié
JUI N. 1763. 231
depuis notre précédent Volume , ainſi ce même
article peut ſervir pour ce mois-ci.
Le prix des Grains n'a prèſque point varié
JUI N. 1763. 231
depuis notre précédent Volume , ainſi ce même
article peut ſervir pour ce mois-ci.
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69
p. 231
Fourrages, à la fin de Mai.
Début :
Le Foin a été vendu à la Porte S. Michel de [...]
Mots clefs :
Fourrages, Foin, Prix
Afficher :
texteReconnaissance textuelle : Fourrages, à la fin de Mai.
Fourrages , à la fin de Mai.
Le Foin a été vendu à la Porte S. Michel de
30 à 38 liv. le cent.
La Paille 14 à 16 l. le cent.
Le Foin a été vendu à la Porte S. Michel de
30 à 38 liv. le cent.
La Paille 14 à 16 l. le cent.
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70
p. 231
VOLAILLE & Gibier au Marché du premier du présent mois de Juin.
Début :
Gros Chapons (la piéce) 7 l. 10 L. Chapons paillés 2 l. [...]
Mots clefs :
Volaille, Gibier, Chapon, Poulet, Lapin, Prix, Cochon
Afficher :
texteReconnaissance textuelle : VOLAILLE & Gibier au Marché du premier du présent mois de Juin.
VOLAILLE & Gibier au Marché du
premier du préſent mois de Juin.
Gros Chapons ( la piéce ) 7 1. 10 .
Chapons paillés 2 1.
Poularde graffe 7 1.
Poularde nouvelle 8 1,
Poulet gras 3 1.5 1.
Poulet commun 1 1. 15 6.
Poulet à la Reine 1 1. 15 f.
Pigeon de Voliere 18 f.
Pigeon commun , 14 f.
Perdrix 1 liv. 4 .
,
Lievre , 2 1. 10 f.
Levreau , depuis 2 1. 10 f. juſqu'à 6 1.
Lapreau , I 1. 10 1.
Canneton de Rouen , s 1. 10 f.
Cannard commun , I L. 10 f
Cochon de lait , sl.
Cailles , 18. f..
premier du préſent mois de Juin.
Gros Chapons ( la piéce ) 7 1. 10 .
Chapons paillés 2 1.
Poularde graffe 7 1.
Poularde nouvelle 8 1,
Poulet gras 3 1.5 1.
Poulet commun 1 1. 15 6.
Poulet à la Reine 1 1. 15 f.
Pigeon de Voliere 18 f.
Pigeon commun , 14 f.
Perdrix 1 liv. 4 .
,
Lievre , 2 1. 10 f.
Levreau , depuis 2 1. 10 f. juſqu'à 6 1.
Lapreau , I 1. 10 1.
Canneton de Rouen , s 1. 10 f.
Cannard commun , I L. 10 f
Cochon de lait , sl.
Cailles , 18. f..
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71
p. 231-232
PRIX courant à Paris des Etoffes le plus en usage pour les habillemens d'Été.
Début :
En Soye. Taffetas d'Italie rayé & plein (l'aulne) 7 l. Taffetas d'Angleterre uni [...]
Mots clefs :
Prix, Étoffes, Soie, Couleurs, Taffetas, Laine
Afficher :
texteReconnaissance textuelle : PRIX courant à Paris des Etoffes le plus en usage pour les habillemens d'Été.
PRIX courant à Paris des Etoffes le
plus en usage pour les habillemens
d'Eté.
EN SOΥ Ε.
Taffetas d'Italie rayé & plein ( l'aulne ) 7 1.
Taffetas d'Angleterre uni de 6. 1. sl. à 61. 10. f.
232 MERCURE DE FRANCE .
Les couleurs fines , comme cramoiſi , violet , có
rife , Lilas , &c. 1 1. par aulne de plus.
Taffetas d'Angleterre rayé , sl.s fàs 1. 10f.
Gros de Tours de Niſmes , 4 1 .
Les mêmes d'Avignon , 4 1. 10 f.
Taffetas de Florence double , 4 1. 106.
Le demi florence , 31.10.6.
LesTaffetas chinés nouveaux , 10 & 81.
Les Luſtrines 3 couleurs , 14 1.
Les mêmes deux couleurs , 13 1 .
Les Pruffiennes , 12 1.
1
Etoffes , autres que Soyerie.
Camelots ſoyette de laine , ( l'aulne ) 2 1.15 L
Camelots mi-foye , 41.5 1. & 5 1. 10 f.
LesCamelots de Bruxelles , 8 1.10 à 9 1.
Les mêmes en couleur fine , 9 1. το [.
Les Bouracans fins des 1. 10 à 6 1. 10 fo
Les Bouracans communs, 4 1.10 £.
plus en usage pour les habillemens
d'Eté.
EN SOΥ Ε.
Taffetas d'Italie rayé & plein ( l'aulne ) 7 1.
Taffetas d'Angleterre uni de 6. 1. sl. à 61. 10. f.
232 MERCURE DE FRANCE .
Les couleurs fines , comme cramoiſi , violet , có
rife , Lilas , &c. 1 1. par aulne de plus.
Taffetas d'Angleterre rayé , sl.s fàs 1. 10f.
Gros de Tours de Niſmes , 4 1 .
Les mêmes d'Avignon , 4 1. 10 f.
Taffetas de Florence double , 4 1. 106.
Le demi florence , 31.10.6.
LesTaffetas chinés nouveaux , 10 & 81.
Les Luſtrines 3 couleurs , 14 1.
Les mêmes deux couleurs , 13 1 .
Les Pruffiennes , 12 1.
1
Etoffes , autres que Soyerie.
Camelots ſoyette de laine , ( l'aulne ) 2 1.15 L
Camelots mi-foye , 41.5 1. & 5 1. 10 f.
LesCamelots de Bruxelles , 8 1.10 à 9 1.
Les mêmes en couleur fine , 9 1. το [.
Les Bouracans fins des 1. 10 à 6 1. 10 fo
Les Bouracans communs, 4 1.10 £.
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Résumé : PRIX courant à Paris des Etoffes le plus en usage pour les habillemens d'Été.
Le document liste les prix des étoffes d'été à Paris. Les soieries comme le taffetas d'Italie coûtent 7 livres l'aulne. Le taffetas d'Angleterre varie de 6 livres 1 sol à 10 sols, avec des suppléments pour les couleurs fines. Les camelots de laine et de Bruxelles coûtent entre 2 livres 15 sols et 9 livres. Les bouracans varient de 1 livre 10 sols à 6 livres 10 sols.
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72
p. 213-214
AVIS AU PUBLIC.
Début :
Le Sieur Coué qui a été annoncé dans le Mercure du mois d'Avril 1761 & Janvier 1762 seul [...]
Mots clefs :
Cuirs de Chine, Lames, Canifs, Couteaux, Cuirs, Prix
Afficher :
texteReconnaissance textuelle : AVIS AU PUBLIC.
AVIS AU PUBLIC.
pa
Le Sieur Coué qui a été annoncé dans le Mer-
-cure du mois d'Avril 1761 & Janvier 1762 , feul
Auteur des véritables Cuirs de la Chine fans
reils pour repaffer toutes lames tranchantes
comme rafoirs , Canifs , Couteaux , & c , avec
lefquels Cuirs les pierres deviennent inutiles ,
l'huile étant la nourriture defdits Cuirs fait
214 MERCURE DE FRANCE .
auffi des Cuirs qui empêchent les rafoirs de grof
fir. Les applaudiffemens quil a recus & qu'il recoit
tous les jours de ces compofitions , lai ont
fait redoubler fes foins & fes attentions pour
parvenir au dernier degré de perfection dans ce
genre , & il prie les perfonnes qui douteront
de fon annonce , de venir chez lui en faire les
expériences . Cette derniere compofition' n'eft que
de deux fortes d'huiles avec lefquelles les Cuirs
font apprêtés & qui font la nourriture defdits
Cuirs.
3
Le prix des deux Phioles eft de
Le prix des Cuirs pour les rafoirs ,
Et idem ,
Ceux pour dégroffir ,
Pour les Couteaux
Pour les Canifs ,
71
3 liv.
2 liv.
3
liv.
6 liv.
1liv to f.
Iliv.
Pour les perfonnes qui defireront s'abonner
à l'année , le Sieur Coué tiendra un regiftre de
leurs noms , qualités & demenres , & il fournira
tous les ans des Cairs neufs de toutes les qualités
annoncées , en lui remettant les vieux . Ceux
qui feront coupés ou caffés feront payés au prix.
courant. I prie les perfonnes qui lui écriront
d'affranchir les Lettres.
5.Il demeuré rue S. Germain l'Auxerrois , visà-
vis l'Arche Pepin , à Paris.
·
9714
N. B: Par l'épreuve que nombre de perfonnes
& nous-mêmes avons faite de ces ? Cuirs ,
nous ne pouvons en porter qu'un très-bon témoignage.
pa
Le Sieur Coué qui a été annoncé dans le Mer-
-cure du mois d'Avril 1761 & Janvier 1762 , feul
Auteur des véritables Cuirs de la Chine fans
reils pour repaffer toutes lames tranchantes
comme rafoirs , Canifs , Couteaux , & c , avec
lefquels Cuirs les pierres deviennent inutiles ,
l'huile étant la nourriture defdits Cuirs fait
214 MERCURE DE FRANCE .
auffi des Cuirs qui empêchent les rafoirs de grof
fir. Les applaudiffemens quil a recus & qu'il recoit
tous les jours de ces compofitions , lai ont
fait redoubler fes foins & fes attentions pour
parvenir au dernier degré de perfection dans ce
genre , & il prie les perfonnes qui douteront
de fon annonce , de venir chez lui en faire les
expériences . Cette derniere compofition' n'eft que
de deux fortes d'huiles avec lefquelles les Cuirs
font apprêtés & qui font la nourriture defdits
Cuirs.
3
Le prix des deux Phioles eft de
Le prix des Cuirs pour les rafoirs ,
Et idem ,
Ceux pour dégroffir ,
Pour les Couteaux
Pour les Canifs ,
71
3 liv.
2 liv.
3
liv.
6 liv.
1liv to f.
Iliv.
Pour les perfonnes qui defireront s'abonner
à l'année , le Sieur Coué tiendra un regiftre de
leurs noms , qualités & demenres , & il fournira
tous les ans des Cairs neufs de toutes les qualités
annoncées , en lui remettant les vieux . Ceux
qui feront coupés ou caffés feront payés au prix.
courant. I prie les perfonnes qui lui écriront
d'affranchir les Lettres.
5.Il demeuré rue S. Germain l'Auxerrois , visà-
vis l'Arche Pepin , à Paris.
·
9714
N. B: Par l'épreuve que nombre de perfonnes
& nous-mêmes avons faite de ces ? Cuirs ,
nous ne pouvons en porter qu'un très-bon témoignage.
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Résumé : AVIS AU PUBLIC.
Le Sieur Coué présente ses véritables cuirs de la Chine sans reils, conçus pour réparer les lames tranchantes telles que rasoirs, canifs et couteaux. Ces cuirs éliminent le besoin de pierres à aiguiser et incluent une huile pour les nourrir. Coué propose également des cuirs pour prévenir l'émoussement des rasoirs. Encouragé par les éloges, il invite les sceptiques à tester ses produits. Les prix varient : deux fioles coûtent 3 livres, les cuirs pour rasoirs 2 livres, pour dégrossir 3 livres, pour couteaux 6 livres, et pour canifs 1 livre 10 sols. Les abonnés annuels recevront des cuirs neufs en échange des anciens, tandis que les cuirs endommagés seront facturés au prix courant. Coué réside rue Saint-Germain l'Auxerrois, vis-à-vis l'Arche Pepin, à Paris. Plusieurs personnes, y compris les rédacteurs, attestent de l'efficacité des cuirs de Coué.
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73
p. 207-210
LETTRE intéressante pour les bons Citoyens, à M. DE LA PLACE.
Début :
Monsieur, Une personne de ma connoissance que je ne puis vous nommer [...]
Mots clefs :
Éducation, Livres, Paroisse, Bienfaisance, Dons, Écoliers, Titre, Prix, Récompenses
Afficher :
texteReconnaissance textuelle : LETTRE intéressante pour les bons Citoyens, à M. DE LA PLACE.
LETTRE intéreſſante pour les bons
Citoyens , à M. DE LA PLACE.
MONSIEUR ,
Une perfonne de ma connoiffance que je ne puis
vous nommer , attendu qu'elle a voulu refter inconnue
à ceux même qu'elle oblige ; née dans une
Campagne éloignée des Villes , n'a eu d'autres
Maîtres pour apprendre à lire & à écrire que le
Magifter du Village. Quoiqu'elle ait affez bien profité
de tout ce que ce Maître pouvoit enfeigner ,
elle croit qu'elle auroit beaucoup mieux fait s'il y
avoit eu quelque motif d'émulation , quelques livres
, heures ou autres , donnés en prix , & auchentiquement
à ceux qui faifoient le mieux.
Cette confidération l'a portée à procurer à fes
jeunes compatriotes ce qu'elle voudroit avoir eu ,
& en conféquence elle a pris la réfolution de donner
à l'école où elle a été élevée , quatre prix par ':
an; & pour cela elle a envoyé une Caille de livres
au Curé de la Paroiffe , pour en diftribuer quatre ›
par an aux Ecoliers qui feront le mieur dans
chaque ordre , lui promettant de ne l'en pas laiffer
manquer tant qu'elle vivra , & même encore .
un nombre d'années après la mort , & elle a eu la
fatisfaction d'apprendre que ces prix font l'effet
qu'elle en attendoit.
Cet exemple , digne d'être fuivi , l'a déja été par
différentes perfonnes pieufes & très-respectables
par les qualités de leurs coeurs , il y a encore des
gens qui aiment leur patrie & leurs femblables ,
208 MERCURE DE FRANCE.
malgré l'indifférence de plufieurs : fouvent le biert
refte à faire faute d'y penfer ou d'y faire penfer les
autres. Vous vous plaiſez à publier tout ce qui peut
être utile à la fociété , & c'eſt par cette railon que
je vous envoye cette note . Il y a certainement des
ames bienfaifantes dans les Campagnes comme
dans les Villes ; -Seigneurs de Paroille , Curés ou,
habitans ailés qui imiteront ces zélés patriotes ;
plufieurs feront même fâchés de n'y avoir pas -
pensé plutôt , vu que pour très-peu de chofe on
peut produire un très-grand bien , par l'émulation
qu'on peut jetter parmi les enfans , & en
faire fortir plus de Sujets penfans & utiles.
Cette perfonne a cru que l'amour - propre des
enfans feroit bien plus piqué & l'émulation augmentée
, fi les livres mérités par leur application ,
portoient une marque diftinctive de tout autre livre,
comme ceux qu'on donne dans la plupart des
Colleges & pour cela , elle a fait faire de petits
imprimés , laiffant en blanc les noms & années à
remplir ; ils ont coûté fort peu de chofe ; on les
cole contre la couverture en dedans ; tous ces imprimés
font les mêmes , au titre près.
Ces titres font affez entendre ce qu'on demande
dés Ecoliers , pour mériter le prix : je dirai néan
moins ce qu'on exige pour le premier , por lequel
on deftine Telemaque ou l'abrégé dé l'ancien
& nouveau Teftament , ou autre plus convenable
à l'enfant , fi le Curé le juge tel ; ceux qui
ont ce bon efprit , méritent qu'on les flate davantage.
Les conditions qu'on demande pour mériter
le premier prix , peuvent accoutumer les enfans
de bonne heure à pratiquer & aimer la vertu , & les
autres bonnes qualités qu'on exige pour mériter
le prix , & ils peuvent prendre en même temps
de l'horreur ou au moins de la répugnance pour
le.vice.
1
AOUST. 1763. 209 :
On exclut de concourir pour les prix , tout en
fant qui auroit contracté la malheureuſe habitude
de mentir s'il ne s'en corrige pas.
Le premier prix intitulé de bonnes qualités , eft
deftiné pour l'enfant qui fera le plus refpectueux
peur fes pere & mere & fupérieurs , le plus vrai ,
le plus honnête , le plus doux , le plus exact à fes
devoirs; enfin pour celui qui fçaura le mieux ſe
faire aimer de tout le monde , ou qui fera paroître
les commencemens d'une plus belle âme , ou qui ..
réunira le plus de ces qualités eftimables ; on ne
donne ce prix qu'à un enfant déja un peu avancé
qui fçache lire & écrire pour avoir le tems de
mieux démêler fon caractère & fon efprit ; on ne
donne pas deux fois le prix du même titre au
même Ecolier quoiqu'en des années différentes.
Les livres que cetre perfonne a jugé a propos de
donner , font pour le premier prix.
Telemaque en un vol.
Ou l'abrégé du vieux ou nouveau Teftament.
Où l'Inftruction de la jeuneſſe de M. Gobinet.
Pour le 2 , les Confeils de la Sageffe.
Ou le Cathéchifme Hiftorique de M. Fleury.
Ou l'Inſtruction de la Jeuneſſe ci - deſſus .
Pour le troifiéme prix le Traité d'Arithmétique
de M. le Gendre ou recueil d'exemples d'écriture
ou des heures.
Enfin pour le quatrième , le Catéchiſme Hiſtori
que , le Manuel du Chrétien , ou des heures de
moindre prix , plufieurs de ces Livres en abrégé
& de moindre prix . Ainfi on peut faire du
bien à très-grand marché , & mettre un premier
& fecond prix s'il y a beaucoup d'Ecoliers.
Le Cure adjuge les prix conjointement , ou
aidé des avis du Vicaire & du Maître d'école ,
& la diftribution s'en fait dans l'Eglife un
I
210 MERCURE DE FRANCE.
Dimanche ou Fête après la Grande- Meffe větš
la fin de l'année ; on annonce en même temps
ceux de l'année prochaine , comme on avoir an
noncé ceux - la l'année d'auparavant , en exhortant
les Peres & Meres a veiller à l'affiduité de
leurs enfans , à les encourager à mériter l'hon
neur d'avoir un prix & a les rendre fenfibles à
cette diftinction.
On trouve tous les Livres ci-deſſus chez Ma
Herillant , Libraire , rue Saint Jacques.
J'ai l'honneur d'être & c.
Citoyens , à M. DE LA PLACE.
MONSIEUR ,
Une perfonne de ma connoiffance que je ne puis
vous nommer , attendu qu'elle a voulu refter inconnue
à ceux même qu'elle oblige ; née dans une
Campagne éloignée des Villes , n'a eu d'autres
Maîtres pour apprendre à lire & à écrire que le
Magifter du Village. Quoiqu'elle ait affez bien profité
de tout ce que ce Maître pouvoit enfeigner ,
elle croit qu'elle auroit beaucoup mieux fait s'il y
avoit eu quelque motif d'émulation , quelques livres
, heures ou autres , donnés en prix , & auchentiquement
à ceux qui faifoient le mieux.
Cette confidération l'a portée à procurer à fes
jeunes compatriotes ce qu'elle voudroit avoir eu ,
& en conféquence elle a pris la réfolution de donner
à l'école où elle a été élevée , quatre prix par ':
an; & pour cela elle a envoyé une Caille de livres
au Curé de la Paroiffe , pour en diftribuer quatre ›
par an aux Ecoliers qui feront le mieur dans
chaque ordre , lui promettant de ne l'en pas laiffer
manquer tant qu'elle vivra , & même encore .
un nombre d'années après la mort , & elle a eu la
fatisfaction d'apprendre que ces prix font l'effet
qu'elle en attendoit.
Cet exemple , digne d'être fuivi , l'a déja été par
différentes perfonnes pieufes & très-respectables
par les qualités de leurs coeurs , il y a encore des
gens qui aiment leur patrie & leurs femblables ,
208 MERCURE DE FRANCE.
malgré l'indifférence de plufieurs : fouvent le biert
refte à faire faute d'y penfer ou d'y faire penfer les
autres. Vous vous plaiſez à publier tout ce qui peut
être utile à la fociété , & c'eſt par cette railon que
je vous envoye cette note . Il y a certainement des
ames bienfaifantes dans les Campagnes comme
dans les Villes ; -Seigneurs de Paroille , Curés ou,
habitans ailés qui imiteront ces zélés patriotes ;
plufieurs feront même fâchés de n'y avoir pas -
pensé plutôt , vu que pour très-peu de chofe on
peut produire un très-grand bien , par l'émulation
qu'on peut jetter parmi les enfans , & en
faire fortir plus de Sujets penfans & utiles.
Cette perfonne a cru que l'amour - propre des
enfans feroit bien plus piqué & l'émulation augmentée
, fi les livres mérités par leur application ,
portoient une marque diftinctive de tout autre livre,
comme ceux qu'on donne dans la plupart des
Colleges & pour cela , elle a fait faire de petits
imprimés , laiffant en blanc les noms & années à
remplir ; ils ont coûté fort peu de chofe ; on les
cole contre la couverture en dedans ; tous ces imprimés
font les mêmes , au titre près.
Ces titres font affez entendre ce qu'on demande
dés Ecoliers , pour mériter le prix : je dirai néan
moins ce qu'on exige pour le premier , por lequel
on deftine Telemaque ou l'abrégé dé l'ancien
& nouveau Teftament , ou autre plus convenable
à l'enfant , fi le Curé le juge tel ; ceux qui
ont ce bon efprit , méritent qu'on les flate davantage.
Les conditions qu'on demande pour mériter
le premier prix , peuvent accoutumer les enfans
de bonne heure à pratiquer & aimer la vertu , & les
autres bonnes qualités qu'on exige pour mériter
le prix , & ils peuvent prendre en même temps
de l'horreur ou au moins de la répugnance pour
le.vice.
1
AOUST. 1763. 209 :
On exclut de concourir pour les prix , tout en
fant qui auroit contracté la malheureuſe habitude
de mentir s'il ne s'en corrige pas.
Le premier prix intitulé de bonnes qualités , eft
deftiné pour l'enfant qui fera le plus refpectueux
peur fes pere & mere & fupérieurs , le plus vrai ,
le plus honnête , le plus doux , le plus exact à fes
devoirs; enfin pour celui qui fçaura le mieux ſe
faire aimer de tout le monde , ou qui fera paroître
les commencemens d'une plus belle âme , ou qui ..
réunira le plus de ces qualités eftimables ; on ne
donne ce prix qu'à un enfant déja un peu avancé
qui fçache lire & écrire pour avoir le tems de
mieux démêler fon caractère & fon efprit ; on ne
donne pas deux fois le prix du même titre au
même Ecolier quoiqu'en des années différentes.
Les livres que cetre perfonne a jugé a propos de
donner , font pour le premier prix.
Telemaque en un vol.
Ou l'abrégé du vieux ou nouveau Teftament.
Où l'Inftruction de la jeuneſſe de M. Gobinet.
Pour le 2 , les Confeils de la Sageffe.
Ou le Cathéchifme Hiftorique de M. Fleury.
Ou l'Inſtruction de la Jeuneſſe ci - deſſus .
Pour le troifiéme prix le Traité d'Arithmétique
de M. le Gendre ou recueil d'exemples d'écriture
ou des heures.
Enfin pour le quatrième , le Catéchiſme Hiſtori
que , le Manuel du Chrétien , ou des heures de
moindre prix , plufieurs de ces Livres en abrégé
& de moindre prix . Ainfi on peut faire du
bien à très-grand marché , & mettre un premier
& fecond prix s'il y a beaucoup d'Ecoliers.
Le Cure adjuge les prix conjointement , ou
aidé des avis du Vicaire & du Maître d'école ,
& la diftribution s'en fait dans l'Eglife un
I
210 MERCURE DE FRANCE.
Dimanche ou Fête après la Grande- Meffe větš
la fin de l'année ; on annonce en même temps
ceux de l'année prochaine , comme on avoir an
noncé ceux - la l'année d'auparavant , en exhortant
les Peres & Meres a veiller à l'affiduité de
leurs enfans , à les encourager à mériter l'hon
neur d'avoir un prix & a les rendre fenfibles à
cette diftinction.
On trouve tous les Livres ci-deſſus chez Ma
Herillant , Libraire , rue Saint Jacques.
J'ai l'honneur d'être & c.
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Résumé : LETTRE intéressante pour les bons Citoyens, à M. DE LA PLACE.
Une lettre décrit une initiative philanthropique dans une campagne éloignée. Une personne anonyme, ayant reçu une éducation modeste, souhaite encourager les élèves méritants en leur offrant des prix. Elle décide de financer quatre prix annuels pour l'école de son village. Ces prix sont destinés aux élèves les plus performants dans chaque catégorie. La donatrice assure le financement de cette initiative jusqu'à sa mort et même au-delà. Cette initiative a déjà été imitée par d'autres personnes pieuses et respectables. Les prix visent à encourager des qualités telles que le respect, l'honnêteté et la douceur. Les livres offerts incluent des œuvres comme 'Télémaque', des abréviés de la Bible et des manuels éducatifs. Les prix sont attribués en présence de la communauté lors d'une cérémonie religieuse, et les parents sont encouragés à soutenir leurs enfants dans cette démarche. Les livres peuvent être obtenus chez un libraire nommé Ma Herillant, situé rue Saint Jacques.
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74
p. 206-208
DE PARIS, le 26 Août 1763.
Début :
Le 12, l'Académie Royale des Inscriptions & Belles-Lettres tint une Séance dans laquelle le sieur [...]
Mots clefs :
Académie royale des inscriptions et belles-lettres, Duchesse, Pape, Consistoire, Fête de l'Assomption, Procession, Assemblée générale, Université, Prix, Chevaliers, Loterie de l'Hôtel-de-ville, Tirage, Loterie de l'école royale militaire
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texteReconnaissance textuelle : DE PARIS, le 26 Août 1763.
DE PARIS , le 26 Août 1763.
Le 12 , l'Académie Royale des Inſcriptions & Belles-
Lettres tint une Séance dans laquelle le fieur
Tercier a été élu Penfionnaire à la place du feu
fieur de Bougainville. Le 26 Juillet , elle a élu
Académicien Affocié le fieur Anquetil.
OCTOBRE . 1763 . 207
La Ducheffe de Chatillon , Veuve du Duc de
Chatillon , Grand Fauconnier de France en ſurvivance
, eft accouchée ſur la fin du mois dernier
d'une fille. Il ne reste plus aucun rejetton mâle
de cette illuftre Maiſon.
Un Courrier extraordinaire de Rome a apporté
la nouvelle que le Pape a tenu le 18 du
mois dernier un Confiftoire , dans laquelle Sa
Sainteté a créé Cardinaux le Prélat Négroni ;
fon Auditeur , & le Préiat Burnaccorfi , Secré
taire de la Congrégation des Evêques & des Ré
guliers.
Le 15 de ce mois , fête de l'Affomption de la
Sainte Vierge , la Proceffion folemnelle qui fe fait
tous les ans à pareil jour , en exécution du Vou
de Louis XIII , fe fit avec les cérémonies ordinaires
, & l'Archevêque de Parissyy officia. Le Parlement
, la Chambre des Comptes , la Cour des
Aydes & le Corps de Ville y affifterent.
On tint le 16 , à l'Hôtel de Ville , une affemblée
générale dans laquelle le fieur Pouletier ,
Confeiller de Ville , & le fieur Phelippes de la
Marniere , ancien Bâtonnier de l'Ordre des
Avocats au Parlement , furent élus Echevins..
Le 8 de ce mois , l'Univerfité s'affembla dans
les Ecoles de Sorbonne pour la diftribution de
Les prix. Cette Cérémonie , à laquelle le Parlement
affifta , fut précédée d'un Difcours Latin
que prononça le fieur Nicolas Louvel , Profef
feur d'Humanités au Collège des Graffins. Le
fieur Coflon , Profeffeur de Rhétorique au
Collége de Metz , a remporté le prix d'Eloquence
Latine , fondé pour les Maîtres ès Arts , par le
fieur Jean- Baptifte Coignard , Secrétaire du Roi
& Confervateur des Hypothèques. Le Sujet propolé
pour cette année étoit : combien il importe
208 MERCURE DE FRANCE.
4
aux peuples qu'il y ait dans toutes les Ecoles
publiques une Doctrine uniforme fur la Religion ,
les moeurs & les Lettres. Parmi les jeunes gen's
qui ont été couronnés , on a diftingué le heur
Charles- Francois Dupuy , Elève du Collège d'Har
court , qui a remporté trois premiers prix & deux
feconds de la Claffe de Réthorique.
Her jour de la fête de S. Louis , le Corps
de Ville a accompagné la Proceflion des Carme
du grand Couvent , qui s'eſt rendue , fuivant
l'ufage , à la Chapelle du Palais des Thaileries
, où ces Religieux ont chanté la Melle.
Le 21 de ce mois , les Chevaliers de la Compagnie
Royale de l'Arbalère & de l'Arquebufe
de certe Ville , ont fait chanter dans l'Eglife des
Révérends Peres Minimes de la Place Royale un
Te Deum , à l'occafion de l'inauguration de la
Statue Equeftre du Roi & de la publication de
la Paix. Le même jour , ils fe font rendus en
leur Hôtel , & y ont tiré en préfence de MM .
les Prévôts des Marchands & Echevins , & du
Duc de Luynes , Colonel de la Compagnie , repréfentant
le Roi , le prix que Sa Majefté leur
a accordé. Ce prix a été remporté par le Duc
de Luynes au troifiéme coup que ce jeune 'Seigneur
a tiré pour le Roi.
Le trente- unićine tirage de la Loterie de l'Hôtel-
de- Ville s'eft fait le 26 du mois dernier ,
en la manière accoutumée . Le Lot de cinquante
mille livres eft échu au numéro 76658 , celui
de vingt mille livres au numéro 72923 , & les
deux de dix mille livres aux numéros 61250 &
63785.
Les de ce mois , on a tiré la Loterie de
l'Ecole Royale Militaire. Les numéros fortis de
la roue de fortune font : 9 , 64 , 22 , SI , 28.
Le prochain tirage fe fera les Septembre.
Le 12 , l'Académie Royale des Inſcriptions & Belles-
Lettres tint une Séance dans laquelle le fieur
Tercier a été élu Penfionnaire à la place du feu
fieur de Bougainville. Le 26 Juillet , elle a élu
Académicien Affocié le fieur Anquetil.
OCTOBRE . 1763 . 207
La Ducheffe de Chatillon , Veuve du Duc de
Chatillon , Grand Fauconnier de France en ſurvivance
, eft accouchée ſur la fin du mois dernier
d'une fille. Il ne reste plus aucun rejetton mâle
de cette illuftre Maiſon.
Un Courrier extraordinaire de Rome a apporté
la nouvelle que le Pape a tenu le 18 du
mois dernier un Confiftoire , dans laquelle Sa
Sainteté a créé Cardinaux le Prélat Négroni ;
fon Auditeur , & le Préiat Burnaccorfi , Secré
taire de la Congrégation des Evêques & des Ré
guliers.
Le 15 de ce mois , fête de l'Affomption de la
Sainte Vierge , la Proceffion folemnelle qui fe fait
tous les ans à pareil jour , en exécution du Vou
de Louis XIII , fe fit avec les cérémonies ordinaires
, & l'Archevêque de Parissyy officia. Le Parlement
, la Chambre des Comptes , la Cour des
Aydes & le Corps de Ville y affifterent.
On tint le 16 , à l'Hôtel de Ville , une affemblée
générale dans laquelle le fieur Pouletier ,
Confeiller de Ville , & le fieur Phelippes de la
Marniere , ancien Bâtonnier de l'Ordre des
Avocats au Parlement , furent élus Echevins..
Le 8 de ce mois , l'Univerfité s'affembla dans
les Ecoles de Sorbonne pour la diftribution de
Les prix. Cette Cérémonie , à laquelle le Parlement
affifta , fut précédée d'un Difcours Latin
que prononça le fieur Nicolas Louvel , Profef
feur d'Humanités au Collège des Graffins. Le
fieur Coflon , Profeffeur de Rhétorique au
Collége de Metz , a remporté le prix d'Eloquence
Latine , fondé pour les Maîtres ès Arts , par le
fieur Jean- Baptifte Coignard , Secrétaire du Roi
& Confervateur des Hypothèques. Le Sujet propolé
pour cette année étoit : combien il importe
208 MERCURE DE FRANCE.
4
aux peuples qu'il y ait dans toutes les Ecoles
publiques une Doctrine uniforme fur la Religion ,
les moeurs & les Lettres. Parmi les jeunes gen's
qui ont été couronnés , on a diftingué le heur
Charles- Francois Dupuy , Elève du Collège d'Har
court , qui a remporté trois premiers prix & deux
feconds de la Claffe de Réthorique.
Her jour de la fête de S. Louis , le Corps
de Ville a accompagné la Proceflion des Carme
du grand Couvent , qui s'eſt rendue , fuivant
l'ufage , à la Chapelle du Palais des Thaileries
, où ces Religieux ont chanté la Melle.
Le 21 de ce mois , les Chevaliers de la Compagnie
Royale de l'Arbalère & de l'Arquebufe
de certe Ville , ont fait chanter dans l'Eglife des
Révérends Peres Minimes de la Place Royale un
Te Deum , à l'occafion de l'inauguration de la
Statue Equeftre du Roi & de la publication de
la Paix. Le même jour , ils fe font rendus en
leur Hôtel , & y ont tiré en préfence de MM .
les Prévôts des Marchands & Echevins , & du
Duc de Luynes , Colonel de la Compagnie , repréfentant
le Roi , le prix que Sa Majefté leur
a accordé. Ce prix a été remporté par le Duc
de Luynes au troifiéme coup que ce jeune 'Seigneur
a tiré pour le Roi.
Le trente- unićine tirage de la Loterie de l'Hôtel-
de- Ville s'eft fait le 26 du mois dernier ,
en la manière accoutumée . Le Lot de cinquante
mille livres eft échu au numéro 76658 , celui
de vingt mille livres au numéro 72923 , & les
deux de dix mille livres aux numéros 61250 &
63785.
Les de ce mois , on a tiré la Loterie de
l'Ecole Royale Militaire. Les numéros fortis de
la roue de fortune font : 9 , 64 , 22 , SI , 28.
Le prochain tirage fe fera les Septembre.
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Résumé : DE PARIS, le 26 Août 1763.
En août 1763, l'Académie Royale des Inscriptions & Belles-Lettres élit Tercier comme pensionnaire et Anquetil comme académicien associé. La duchesse de Chatillon donne naissance à une fille, marquant la fin des héritiers mâles de sa maison. Le Pape crée cardinaux Négroni et Burnaccorsi. Le 15 octobre, une procession solennelle est organisée à Paris pour l'Assomption de la Sainte Vierge, en présence de diverses institutions. Le 16 octobre, Pouletier et Phelippes de la Marnière sont élus échevins. Le 8 octobre, l'Université se rassemble à la Sorbonne pour la distribution des prix, avec Nicolas Louvel prononçant un discours latin. Coslon remporte le prix d'éloquence latine. Charles-François Dupuy, élève du Collège d'Harcourt, se distingue en obtenant trois premiers prix et deux seconds en rhétorique. Le Corps de Ville accompagne la procession des Carmes le jour de la fête de Saint Louis. Le 21 octobre, les Chevaliers de la Compagnie Royale de l'Arbalète et de l'Arquebuse célèbrent l'inauguration de la statue équestre du Roi et la publication de la paix. Le 26 septembre, la loterie de l'Hôtel-de-Ville attribue des lots de cinquante mille, vingt mille et dix mille livres. Le 30 octobre, la loterie de l'École Royale Militaire se déroule avec les numéros 9, 64, 22, 51 et 28.
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75
p. 210
ARTICLE VIII. OECONOMIE ET COMMERCE. PRIX des Grains, à Paris, à la Mi-Décembre 1763.
Début :
Le Froment se vendoit, à la Halle, de 13 liv. 5. à 15 s. le Septier ; [...]
Mots clefs :
Froment, Seigle, Orge, Avoine, Prix
Afficher :
texteReconnaissance textuelle : ARTICLE VIII. OECONOMIE ET COMMERCE. PRIX des Grains, à Paris, à la Mi-Décembre 1763.
ARTICLE VIII.
ECONOMIE ET COMMERCE .
PRIX des Grains , à Paris , à la Mi-
Décembre 1763 .
Le Fromentle vendoit , à la Halle , der 3 liv. så
15 f. le Septier ; plufieurs ont vendu de 9 à 13 liv.
fur le Port de la Grêve de 14 liv . 10 f. à 15 liv. Il
en étoit vendu de 13 liv. S à 1 13 lîv. 10 f.
à
Le Seigle, à la Halle, de 4 liv.10 f. à 6 liv . 10 f.
L'Orge , des liv. rof. à 6 liv..
Vefce , fur le Port , 15 liv. à la Halle , 10 liv.
13 liv. 1 f.
L'Avoine , à la Halle , 12 liv . l'Avoine en facs
fur le Port is liv. en banne , 14 liv. à 14 liv . 10ſ,
ECONOMIE ET COMMERCE .
PRIX des Grains , à Paris , à la Mi-
Décembre 1763 .
Le Fromentle vendoit , à la Halle , der 3 liv. så
15 f. le Septier ; plufieurs ont vendu de 9 à 13 liv.
fur le Port de la Grêve de 14 liv . 10 f. à 15 liv. Il
en étoit vendu de 13 liv. S à 1 13 lîv. 10 f.
à
Le Seigle, à la Halle, de 4 liv.10 f. à 6 liv . 10 f.
L'Orge , des liv. rof. à 6 liv..
Vefce , fur le Port , 15 liv. à la Halle , 10 liv.
13 liv. 1 f.
L'Avoine , à la Halle , 12 liv . l'Avoine en facs
fur le Port is liv. en banne , 14 liv. à 14 liv . 10ſ,
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Résumé : ARTICLE VIII. OECONOMIE ET COMMERCE. PRIX des Grains, à Paris, à la Mi-Décembre 1763.
En décembre 1763 à Paris, les prix des grains variaient selon les types et les lieux de vente. Le froment coûtait entre 3 livres 15 sous et 15 livres. Le seigle se vendait entre 4 livres 10 sous et 6 livres 10 sous. L'orge était à 5-6 livres. La vesce variait entre 10 et 15 livres. L'avoine était à 12 livres à la Halle et 11-14 livres 10 sous au Port.
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76
p. 139-144
De COMPIEGNE, le 15 Août 1764.
Début :
Les Régimens de la Marine, Infanterie, ceux de Royal Normandie, [...]
Mots clefs :
Régiments, Infanterie, Marine, Cavalerie, Famille royale, Exercices, Ordonnance, Camp de l'artillerie , Duc, Prince, Visite des troupes, Intendant, Serment de fidélité, Ambassadeur, Cardinal, Nominations, Prix, Bénéfices donnés, Abbayes, Religieuses, Madame la Dauphine, Monseigneur le Dauphin, Reine
Afficher :
texteReconnaissance textuelle : De COMPIEGNE, le 15 Août 1764.
De COMPIEGNE , le 15 Acût 1764.
ES Régimens de la Marine , Infanterie , ceux
de Royal Normandie , & de la Reine , Cavalerie ,
ainsi que la Brigade de Defmazis , du Corps
Royal de l'Artillerie , ont eu ordre de fe rendre à
Compiegne , où ils font arrivés fucceffivement
au 18 du mois dernier : ces différens
Corps ont campé léparément.
du ta
Le 15 , Leurs Majeftés, accompagnées de toute
la Famille Royale , fe font rendues au Camp de
l'Artillerie. La Brigade , après avoir éxécuté les.
différens temps de l'éxercice prefcrits par la
nouvelle Ordonnance , a défilé devant le Roi ,
& a enfuite éxécuté , en préſence de Leurs Majeftés
& de la Famille Royale, l'école des bombes ,
des obus & du canon. Le Roi à paru très- fatis
fait de la préciſion avec laquelle cette Troupe a
fait l'Exercice , & fur- tout de la jufteffe avec laquelle
les Canoniers ont tiré les différentes bouches
à feu.
Le
17 , le Roi
s'eft
rendu
une
feconde
fois
avec
la
Reine
& toute
la Famille
Royale
au
Camp
de l'Artillerie
, & les
Canoniers
ont
éxécuré
de nouveau
, en préſence
de Leurs
Majefiés
,
l'Exercice
de la Bombe
, de l'Obus
& du Canon
,
& le
cheminement
de la Sappe
.
Le 18 , le Roi & la Reine , accompagnés de
140 MERCURE DE FRANCE.
la Famille Royale , & du Duc de Chartres , du
Prince de Condé & du Prince de Lamballe , fe
font rendus au Camp de la Cavalerie . Les deux
Régimens qui le compofoient ont éxécuté en préfence
de Leurs Majeftés , différentes manoeuvres
dont le Roi a paru très - fatisfait.
Le 22 , Leurs Majeftés & toute la Famille
Royale , accompagnées du Duc de Chartres , du
Prince de Condé , & du Prince de Lamballe , fe
fe font rendues au Camp du Régiment de la Marine
, qui a éxécuté devant le Roi, & à la fatisfac
tion de Sa Majefté , les différens temps de l'Exercice
, & les manoeuvres prefcrites par l'Ordonnance
du 20 Mars dernier .
Ces différens Corps font partis de leurs Camps
pour fe rendre à leurs deftinations refpectives.
Le Regiment de Royal Normandie eft parti le
23 , celui de la Reine , Cavalerie , le 24 , & celui
de la Marine , ainfi que la Brigade d'Artillerie
, le 25. Sa Majefté le propofe de faire venir
fucceffivement & chaque année les différentes parties
de fes Troupes , afin de juger par Elle- même
fi fes Ordonnances font bien éxécutées . Le
Şieur Amelot ayant été nommé à l'Intendance
de Bourgogne , le Roi a nommé pour remplir
la place de Préfident du Grand- Conſeil , dont il
étoit pourvu , le Sieur de Monthyon , qui , en
cette qualité a été préſenté le 18 , à Sa Majeſté.
Le Comte de Guerchy , Ambaffadeur du Roi
auprès du Roi de la Grande- Bretagne , eft arrivé
ici le 24 , & a été préſenté le 25 au matin à Sa
Majefté. Avant que de quitter la Cour de Londres ,
il a préfenté à Sa Majefté Britannique le Marquis
de Bloffet , Colonel d'un Régiment de Gre
nadiers-Royaux , que le Roi a nommé pour ré6-
NOVEMBRE . 1764. 141
der à ladite Cour en qualité de Miniſtre pendant
l'abſence de fon Ambaffadeur.
Les Sieurs Amelot, Intendant deBourgogne, le
Peletier de Morfontaine , Intendant de la Rochelle
, & Rouillé- d'Orfeuil , Intendant de Châlons
en Champagne , furent préfentés le 22 au
Roi par le Sieur de l'Averdy , Contrôleur -Gé
néral des Finances. Le même jour la Marquife
de Maulde fut auffi préfentée à Leurs Majeftés
& à la Famille Royale , par la Comteſſe de
Maulde .
Le 28 , Leopold- Charles de Choiſeul , Arche
vêque de Cambrai , a prêté ferment de fidélité
entre les mains du Roi.
ג
Le
23 , le
Comte
de
Woronzow
Grand
Chancelier
de
Ruffie
, a été
préſenté
à Leurs
Majeftés
& à la Famille
Royale
.
Le 29 , le fieur de Maupeou , fils du Premier
Préfident du Parlement de Paris , a eu l'honneur
d'être préfenté au Roi par fon Père , &
a remercié Sa Majefté de l'agrément qu'elle a
bien voulu lui accorder pour une Charge de
Confeiller au même Parlement , & pour celle
de Préfident à Mortier dont fon Père étoit revêtu.
mois ,
Le Marquis de Paulmy , Miniftre & ci-devant
Secrétaire d'Etat , ayant le Département de la
Guerre , Ambaffadeur du Roi auprès de la République
de Pologne , arriva ici le 6 de ce
& fut préſenté par le Duc de Praſlin .
Le Cardinal de Bernis a prêté ferment ,
9 , entre les mains du Roi , dans la Chapelle
du Château , pour l'Archevêché d'Alby . Il s'étoit
rendu , le 3 de ce mois , à Sens où il a
été facré dans la Cathédrale par le Cardinal
le
142 MERCURE DE FRANCE.
de Laynes qui avoit pour Alliſtans l'Evêque
d'Auxerre & celui de Béziers .
Le Sieur Turgot , Préfident à Mortier au Parlement
de Paris , ayant donné la démiffion de
fa Charge , le Roi vient d'y nommer le Sieur
Peletier de S. Fargeau , Avocat Général dudit
Parlement , dont la Place a été donnée au Sieur
Barentin . Le Sieur le Peletier de S. Fargeau &
le Sieur Barentin ont eu l'honneur d'erre préfentés
, à cette occafion , à Sa Majeſté.
Le fieur de Lamoignon de Montrevault ayant
donné fa démiffion de la Charge de Préfident
à Mortier du Parlement de Paris , le Roi y a
nommé le fieur de Gourgue , qui , à cette occafion
, a eu l'honneur d'être préfenté , le 8
à Sa Majesté.
Le 7 , le Sieur Mathieu , Principal du Collége
Royal de cette Ville , a eu l'honneur de
préfenter au Roi , à Monfeigneur le Dauphin ,
à Monfeigneur le Duc de Berry & à Monfeigneur
le Comte de Provence le Programme
de l'exercice qui s'eft fait le 9 dans lédit Collége
pour la diftribution folemnelle des Prix
accordés par Sa Majesté. Monfeigneur le Due
de Berry en a accordé un particulier au fieur
Herbet qui a foutenu l'exercice.
Le Roi a accordé au Duc de Trefmes &
au Comte de Guerchy les entrées du Ca
binet.
Sa Majesté à donné l'Abbaye de S. Méen
Ordre de S. Benoît , Diocéfe de S. Malo , à
l'Abbé de Moftueges , Sous- Précepteur des Enfans
de France ; l'Abbaye Régulière & Elective
de S. Nicolas d'Arrouaize , Ordre de S. Auguftin
, Diocéfe d'Arras , à Don Floride Tabary ,
Religieux de la même Abbaye ; & celle de Bon
N
NOVEM BR E. 1764 . 143
deville , Ordre de Citeaux , Diocéfe de Rouen ,
à la Dame de Fontenailles , Religieufe de l'Abbaye
de Bonlieu , même Ordre , Diocéfe du
Mans.
La Reine donna , le 4 de ce mois , le voile
noir à deux Religieufes Carmelites ; la Cérémonie
en fut faite par le Cardinal de Rochechouart.
Le Père Celaire , Carme Déchauffé
prêcha , à cette occaſion en préfence de la
Reine.
•
Le Sieur Maliffet , Munitionnaire chargé de
la fourniture du pain pour les Troupes duCamp
de Compiegne & de l'approvisionnement de
Paris , fe tranſporta , le 22 du mois dernier
au Camp du Régiment de la Reine , Cavalerie
, en conféquence des ordres du Duc de Choi
feul , & eut l'honneur de préfenter au Roi ,
après la revue , le pain qu'il avoit fait fuivant
la nouvelle méthode qu'il a imaginée. Sa Majeſté
en fit Elle-même l'eſſai , ainfi que les Princes
qui l'accompagnoient , & en parut fatisfaite.
Les Troupes auxquelles il a été diftribué , l'ont
trouvé très- bon . On donnera bientôt au Public
la coupe des différens moulins néceffaires
pour la nouvelle mouture que le feur Maliffer
emploie & par laquelle on gagne un fixiéme
fur le produit du grain , en même temps
qu'on donne au pain une qualité fupérieure
non feulement pour le goût , mais même pour
la couleur.
:
L'Evêque de S. Omer a donné le Pallium à
l'Archevêque Duc de Cambrai cette Cérémo
nie s'eft faite dans la Chapelle des Dames de la
Congrégation de cette Ville , le 4 de ce mois.
Monfeigneur le Duc de Berry & Monseigneur
le Comte de Provence font partis d'ici le 13
144 MERCURE DE FRANCE.
pour retourner à Versailles . Le Roi le propoſe
de partir demain pour le rendre à S. Ouen
où Sa Majefté foupera avec Monfeigneur le
Dauphin , Madame la Dauphine , Madame Adélaïde
, & Mefdames Victoire , Sophie & Louiſe
qui s'y rendront auffi ; le foir , Sa Majesté ira
coucher au Château de la Muette , d'où Elle
partira le lendemain pour le rendre à Verſailles
, ainfi que Monfeigneur le Dauphin , Madame
la Dauphine , Madame Adélaïde , Mefdames
Victoire , Sophie & Louife. La Reine quittera
cette Ville le 17 pour retourner à Verſailles.
ES Régimens de la Marine , Infanterie , ceux
de Royal Normandie , & de la Reine , Cavalerie ,
ainsi que la Brigade de Defmazis , du Corps
Royal de l'Artillerie , ont eu ordre de fe rendre à
Compiegne , où ils font arrivés fucceffivement
au 18 du mois dernier : ces différens
Corps ont campé léparément.
du ta
Le 15 , Leurs Majeftés, accompagnées de toute
la Famille Royale , fe font rendues au Camp de
l'Artillerie. La Brigade , après avoir éxécuté les.
différens temps de l'éxercice prefcrits par la
nouvelle Ordonnance , a défilé devant le Roi ,
& a enfuite éxécuté , en préſence de Leurs Majeftés
& de la Famille Royale, l'école des bombes ,
des obus & du canon. Le Roi à paru très- fatis
fait de la préciſion avec laquelle cette Troupe a
fait l'Exercice , & fur- tout de la jufteffe avec laquelle
les Canoniers ont tiré les différentes bouches
à feu.
Le
17 , le Roi
s'eft
rendu
une
feconde
fois
avec
la
Reine
& toute
la Famille
Royale
au
Camp
de l'Artillerie
, & les
Canoniers
ont
éxécuré
de nouveau
, en préſence
de Leurs
Majefiés
,
l'Exercice
de la Bombe
, de l'Obus
& du Canon
,
& le
cheminement
de la Sappe
.
Le 18 , le Roi & la Reine , accompagnés de
140 MERCURE DE FRANCE.
la Famille Royale , & du Duc de Chartres , du
Prince de Condé & du Prince de Lamballe , fe
font rendus au Camp de la Cavalerie . Les deux
Régimens qui le compofoient ont éxécuté en préfence
de Leurs Majeftés , différentes manoeuvres
dont le Roi a paru très - fatisfait.
Le 22 , Leurs Majeftés & toute la Famille
Royale , accompagnées du Duc de Chartres , du
Prince de Condé , & du Prince de Lamballe , fe
fe font rendues au Camp du Régiment de la Marine
, qui a éxécuté devant le Roi, & à la fatisfac
tion de Sa Majefté , les différens temps de l'Exercice
, & les manoeuvres prefcrites par l'Ordonnance
du 20 Mars dernier .
Ces différens Corps font partis de leurs Camps
pour fe rendre à leurs deftinations refpectives.
Le Regiment de Royal Normandie eft parti le
23 , celui de la Reine , Cavalerie , le 24 , & celui
de la Marine , ainfi que la Brigade d'Artillerie
, le 25. Sa Majefté le propofe de faire venir
fucceffivement & chaque année les différentes parties
de fes Troupes , afin de juger par Elle- même
fi fes Ordonnances font bien éxécutées . Le
Şieur Amelot ayant été nommé à l'Intendance
de Bourgogne , le Roi a nommé pour remplir
la place de Préfident du Grand- Conſeil , dont il
étoit pourvu , le Sieur de Monthyon , qui , en
cette qualité a été préſenté le 18 , à Sa Majeſté.
Le Comte de Guerchy , Ambaffadeur du Roi
auprès du Roi de la Grande- Bretagne , eft arrivé
ici le 24 , & a été préſenté le 25 au matin à Sa
Majefté. Avant que de quitter la Cour de Londres ,
il a préfenté à Sa Majefté Britannique le Marquis
de Bloffet , Colonel d'un Régiment de Gre
nadiers-Royaux , que le Roi a nommé pour ré6-
NOVEMBRE . 1764. 141
der à ladite Cour en qualité de Miniſtre pendant
l'abſence de fon Ambaffadeur.
Les Sieurs Amelot, Intendant deBourgogne, le
Peletier de Morfontaine , Intendant de la Rochelle
, & Rouillé- d'Orfeuil , Intendant de Châlons
en Champagne , furent préfentés le 22 au
Roi par le Sieur de l'Averdy , Contrôleur -Gé
néral des Finances. Le même jour la Marquife
de Maulde fut auffi préfentée à Leurs Majeftés
& à la Famille Royale , par la Comteſſe de
Maulde .
Le 28 , Leopold- Charles de Choiſeul , Arche
vêque de Cambrai , a prêté ferment de fidélité
entre les mains du Roi.
ג
Le
23 , le
Comte
de
Woronzow
Grand
Chancelier
de
Ruffie
, a été
préſenté
à Leurs
Majeftés
& à la Famille
Royale
.
Le 29 , le fieur de Maupeou , fils du Premier
Préfident du Parlement de Paris , a eu l'honneur
d'être préfenté au Roi par fon Père , &
a remercié Sa Majefté de l'agrément qu'elle a
bien voulu lui accorder pour une Charge de
Confeiller au même Parlement , & pour celle
de Préfident à Mortier dont fon Père étoit revêtu.
mois ,
Le Marquis de Paulmy , Miniftre & ci-devant
Secrétaire d'Etat , ayant le Département de la
Guerre , Ambaffadeur du Roi auprès de la République
de Pologne , arriva ici le 6 de ce
& fut préſenté par le Duc de Praſlin .
Le Cardinal de Bernis a prêté ferment ,
9 , entre les mains du Roi , dans la Chapelle
du Château , pour l'Archevêché d'Alby . Il s'étoit
rendu , le 3 de ce mois , à Sens où il a
été facré dans la Cathédrale par le Cardinal
le
142 MERCURE DE FRANCE.
de Laynes qui avoit pour Alliſtans l'Evêque
d'Auxerre & celui de Béziers .
Le Sieur Turgot , Préfident à Mortier au Parlement
de Paris , ayant donné la démiffion de
fa Charge , le Roi vient d'y nommer le Sieur
Peletier de S. Fargeau , Avocat Général dudit
Parlement , dont la Place a été donnée au Sieur
Barentin . Le Sieur le Peletier de S. Fargeau &
le Sieur Barentin ont eu l'honneur d'erre préfentés
, à cette occafion , à Sa Majeſté.
Le fieur de Lamoignon de Montrevault ayant
donné fa démiffion de la Charge de Préfident
à Mortier du Parlement de Paris , le Roi y a
nommé le fieur de Gourgue , qui , à cette occafion
, a eu l'honneur d'être préfenté , le 8
à Sa Majesté.
Le 7 , le Sieur Mathieu , Principal du Collége
Royal de cette Ville , a eu l'honneur de
préfenter au Roi , à Monfeigneur le Dauphin ,
à Monfeigneur le Duc de Berry & à Monfeigneur
le Comte de Provence le Programme
de l'exercice qui s'eft fait le 9 dans lédit Collége
pour la diftribution folemnelle des Prix
accordés par Sa Majesté. Monfeigneur le Due
de Berry en a accordé un particulier au fieur
Herbet qui a foutenu l'exercice.
Le Roi a accordé au Duc de Trefmes &
au Comte de Guerchy les entrées du Ca
binet.
Sa Majesté à donné l'Abbaye de S. Méen
Ordre de S. Benoît , Diocéfe de S. Malo , à
l'Abbé de Moftueges , Sous- Précepteur des Enfans
de France ; l'Abbaye Régulière & Elective
de S. Nicolas d'Arrouaize , Ordre de S. Auguftin
, Diocéfe d'Arras , à Don Floride Tabary ,
Religieux de la même Abbaye ; & celle de Bon
N
NOVEM BR E. 1764 . 143
deville , Ordre de Citeaux , Diocéfe de Rouen ,
à la Dame de Fontenailles , Religieufe de l'Abbaye
de Bonlieu , même Ordre , Diocéfe du
Mans.
La Reine donna , le 4 de ce mois , le voile
noir à deux Religieufes Carmelites ; la Cérémonie
en fut faite par le Cardinal de Rochechouart.
Le Père Celaire , Carme Déchauffé
prêcha , à cette occaſion en préfence de la
Reine.
•
Le Sieur Maliffet , Munitionnaire chargé de
la fourniture du pain pour les Troupes duCamp
de Compiegne & de l'approvisionnement de
Paris , fe tranſporta , le 22 du mois dernier
au Camp du Régiment de la Reine , Cavalerie
, en conféquence des ordres du Duc de Choi
feul , & eut l'honneur de préfenter au Roi ,
après la revue , le pain qu'il avoit fait fuivant
la nouvelle méthode qu'il a imaginée. Sa Majeſté
en fit Elle-même l'eſſai , ainfi que les Princes
qui l'accompagnoient , & en parut fatisfaite.
Les Troupes auxquelles il a été diftribué , l'ont
trouvé très- bon . On donnera bientôt au Public
la coupe des différens moulins néceffaires
pour la nouvelle mouture que le feur Maliffer
emploie & par laquelle on gagne un fixiéme
fur le produit du grain , en même temps
qu'on donne au pain une qualité fupérieure
non feulement pour le goût , mais même pour
la couleur.
:
L'Evêque de S. Omer a donné le Pallium à
l'Archevêque Duc de Cambrai cette Cérémo
nie s'eft faite dans la Chapelle des Dames de la
Congrégation de cette Ville , le 4 de ce mois.
Monfeigneur le Duc de Berry & Monseigneur
le Comte de Provence font partis d'ici le 13
144 MERCURE DE FRANCE.
pour retourner à Versailles . Le Roi le propoſe
de partir demain pour le rendre à S. Ouen
où Sa Majefté foupera avec Monfeigneur le
Dauphin , Madame la Dauphine , Madame Adélaïde
, & Mefdames Victoire , Sophie & Louiſe
qui s'y rendront auffi ; le foir , Sa Majesté ira
coucher au Château de la Muette , d'où Elle
partira le lendemain pour le rendre à Verſailles
, ainfi que Monfeigneur le Dauphin , Madame
la Dauphine , Madame Adélaïde , Mefdames
Victoire , Sophie & Louife. La Reine quittera
cette Ville le 17 pour retourner à Verſailles.
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Résumé : De COMPIEGNE, le 15 Août 1764.
Du 15 au 25 août 1764, plusieurs régiments de l'armée française, incluant ceux de la Marine, de l'Infanterie, de la Cavalerie, ainsi que la Brigade de l'Artillerie, se sont rassemblés à Compiègne. Le 15 août, Leurs Majestés et la Famille Royale ont assisté à des exercices militaires au Camp de l'Artillerie. La Brigade a exécuté divers exercices, tels que le tir des bombes, des obus et du canon, sous le regard satisfait du Roi. Le 17 août, le Roi et la Reine ont de nouveau assisté à des exercices de l'Artillerie. Le 18 août, ils ont observé des manœuvres de la Cavalerie. Le 22 août, le Régiment de la Marine a exécuté des exercices devant le Roi. Après ces démonstrations, les différents corps ont quitté Compiègne pour rejoindre leurs destinations respectives. Le Roi a exprimé son intention de faire venir chaque année les différentes parties de ses troupes pour vérifier l'exécution de ses ordonnances. Plusieurs nominations et présentations ont eu lieu, notamment celle du Sieur de Monthyon au poste de Président du Grand Conseil, du Comte de Guerchy comme Ambassadeur auprès du Roi de Grande-Bretagne, et de divers intendants. Le Cardinal de Bernis a prêté serment pour l'Archevêché d'Alby. Le Roi a également accordé diverses abbayes et charges, et la Reine a donné le voile noir à deux religieuses carmélites. Le Sieur Maliffet a présenté une nouvelle méthode de fabrication du pain, approuvée par le Roi et les Princes. L'Évêque de Saint-Omer a remis le Pallium à l'Archevêque de Cambrai. Enfin, la Famille Royale a quitté Compiègne pour retourner à Versailles.
Généré par Mistral AI et susceptible de contenir des erreurs.
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77
p. 156-158
De PARIS, le 10 Septembre 1764.
Début :
Le Corps de Ville a tenu, le 16 du mois dernier, [...]
Mots clefs :
Assemblée générale, Conseiller d'État, Prévôt des marchands, Université, Prix, Cérémonie, Procession, Fête de Saint-Louis, Académie française, Académie royale des sciences, Église, Incendie, Ornements, Dégâts
Afficher :
texteReconnaissance textuelle : De PARIS, le 10 Septembre 1764.
De PARIS , le 10 Septembre 1764.
Le Corps de Ville a tenu ,le 16 [du mois dernier
, une affemblée générale dans laquelle le
fieur Bignon , Confeiller d'Etat Commandeur des
Ordres du Roi & Bibliothécaire de Sa Majesté , a
éré élu Prévôt des Marchands ; les fieur de Martel
& Gauthier de Rougemont , ont été nommés
Echevins .
Le 8 du même mois l'Univerfité s'affembla
dans les Ecoles de Sorbonne pour la diftribution
de fes Prix . Cette cérémonie , à laquelle le
Parlement affifta ,fut précedée d'un Difcours Latin
que prononça le fieur Pierre Jacquin , Profeffeur
d'Eloquence au Collège de la Marche. L'Auteur
de l'ouvrage qui a mérité le Prix d'Eloquence
ne s'étant point fait connoître , ce Prix , fondé
pour les Maîtres - ès- Arts par le fieur Jean- Baptifte
Coignard , Secrétaire du Roi & Confervateur
des Hypothéques , a été remis à l'année prochaine
, le Sujet prononcé étoit : ibi optimam effe
juventutis inftitutionem , ubi viget maximè maſćuta
& virilis difciplina.
Le 25 Fêre de S. Louis , la Proceffion de
NOVEMBRE. 1764. 157
Carmes du Grand- Couvent à laquelle le Corps de
Ville afifta , fe rendit , felon la coutume , à la
Chapelle du Palais des Tuileries, où ces Religieux
chanterent la Meffe.
L'Académie Françoile célébra cette Fête dans
La Chapelle du Louvre où l'Abbé Varé prononça
le Panégyrique de S. Louis . La même Fête fut
célébrée par l'Académie Royale des Infcriptions.
& Belles- Lettres & par celle des Sciences dans l'E .
glfe des Prêtres de l'Oratoire ; l'Abbé Rouſſeau
prononça le Panégyrique du Saint.
Le arême jour l'Académie de S. Luc a fait l'ouverture
de fon Sallon de Peinture & de Sculpture
à l'Hôtel d'Aligre , rue S. Honoré.
L'Académie Royale des Sciences a nommé
les fieurs Hellot , Macques , de Montigny , Leroi
& Tiller pour examiner la nouvelle porcelaine de
la compofition du Comte de Lauraguais . Après
en avoir comparé la pâte avec celle de la porcelaine
du Japon , ces Académiciens ont certifié
n'y avoir apperçu aucune différence.
On a appris que , le 9 du mois dernier , l'Eglife
des Pères Chartreux de Bourbon -lez- Gaillon , à
fept lieues de Rouen , a été entierement confumée
par un incendie. Cet accident a été occafionné par
la négligence d'un Plombier qui travailloit audeffus
du Chapitre attenant à l'Eglife ; il avoit
envoyé chercher du feu dans un réchaux pour
fondre de la foudure : le manoeuvre qui l'appor
toit laiffa tomber le réchaux , & le Plombier ſe
contenta de jetter de l'eau fur les charbons allumés
qu'il apperçut : mais il en reſta vraiſemblablement
quelques - uns qui embraferent la charpente
; car à trois heures après minuit le feu prit
avec tant de violence que l'Eglife , le Chapitre ,
la Cellule du Sacriftain & la Tour où étoit l'hor
158 MERCURE DE FRANCE .
loge furent réduits en cendres en moins d'une
heure de temps : on n'a pu fauver ni les ornemens
d'Eglife , ni le linge , ni l'argenterie qui
étoient renfermés dans ces différens endroits .
Le 4 de ce mois , l'AcadémieRoyale des Infcriptions
& Belles - Lettres nomma le fieur de l'Averdy,
Controlleur- Général des Finances , à la
Place d'Académicien Honoraire vacante par la
mort du Comte d'Argenſon .
Le Corps de Ville a tenu ,le 16 [du mois dernier
, une affemblée générale dans laquelle le
fieur Bignon , Confeiller d'Etat Commandeur des
Ordres du Roi & Bibliothécaire de Sa Majesté , a
éré élu Prévôt des Marchands ; les fieur de Martel
& Gauthier de Rougemont , ont été nommés
Echevins .
Le 8 du même mois l'Univerfité s'affembla
dans les Ecoles de Sorbonne pour la diftribution
de fes Prix . Cette cérémonie , à laquelle le
Parlement affifta ,fut précedée d'un Difcours Latin
que prononça le fieur Pierre Jacquin , Profeffeur
d'Eloquence au Collège de la Marche. L'Auteur
de l'ouvrage qui a mérité le Prix d'Eloquence
ne s'étant point fait connoître , ce Prix , fondé
pour les Maîtres - ès- Arts par le fieur Jean- Baptifte
Coignard , Secrétaire du Roi & Confervateur
des Hypothéques , a été remis à l'année prochaine
, le Sujet prononcé étoit : ibi optimam effe
juventutis inftitutionem , ubi viget maximè maſćuta
& virilis difciplina.
Le 25 Fêre de S. Louis , la Proceffion de
NOVEMBRE. 1764. 157
Carmes du Grand- Couvent à laquelle le Corps de
Ville afifta , fe rendit , felon la coutume , à la
Chapelle du Palais des Tuileries, où ces Religieux
chanterent la Meffe.
L'Académie Françoile célébra cette Fête dans
La Chapelle du Louvre où l'Abbé Varé prononça
le Panégyrique de S. Louis . La même Fête fut
célébrée par l'Académie Royale des Infcriptions.
& Belles- Lettres & par celle des Sciences dans l'E .
glfe des Prêtres de l'Oratoire ; l'Abbé Rouſſeau
prononça le Panégyrique du Saint.
Le arême jour l'Académie de S. Luc a fait l'ouverture
de fon Sallon de Peinture & de Sculpture
à l'Hôtel d'Aligre , rue S. Honoré.
L'Académie Royale des Sciences a nommé
les fieurs Hellot , Macques , de Montigny , Leroi
& Tiller pour examiner la nouvelle porcelaine de
la compofition du Comte de Lauraguais . Après
en avoir comparé la pâte avec celle de la porcelaine
du Japon , ces Académiciens ont certifié
n'y avoir apperçu aucune différence.
On a appris que , le 9 du mois dernier , l'Eglife
des Pères Chartreux de Bourbon -lez- Gaillon , à
fept lieues de Rouen , a été entierement confumée
par un incendie. Cet accident a été occafionné par
la négligence d'un Plombier qui travailloit audeffus
du Chapitre attenant à l'Eglife ; il avoit
envoyé chercher du feu dans un réchaux pour
fondre de la foudure : le manoeuvre qui l'appor
toit laiffa tomber le réchaux , & le Plombier ſe
contenta de jetter de l'eau fur les charbons allumés
qu'il apperçut : mais il en reſta vraiſemblablement
quelques - uns qui embraferent la charpente
; car à trois heures après minuit le feu prit
avec tant de violence que l'Eglife , le Chapitre ,
la Cellule du Sacriftain & la Tour où étoit l'hor
158 MERCURE DE FRANCE .
loge furent réduits en cendres en moins d'une
heure de temps : on n'a pu fauver ni les ornemens
d'Eglife , ni le linge , ni l'argenterie qui
étoient renfermés dans ces différens endroits .
Le 4 de ce mois , l'AcadémieRoyale des Infcriptions
& Belles - Lettres nomma le fieur de l'Averdy,
Controlleur- Général des Finances , à la
Place d'Académicien Honoraire vacante par la
mort du Comte d'Argenſon .
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Résumé : De PARIS, le 10 Septembre 1764.
En août 1764, plusieurs événements marquants ont eu lieu à Paris. Le 16 août, le Corps de Ville a élu le sieur Bignon comme Prévôt des Marchands et les sieurs de Martel et Gauthier de Rougemont comme Échevins. Le 8 août, l'Université a organisé une cérémonie à la Sorbonne pour la distribution des prix, en présence du Parlement et d'un discours latin du sieur Pierre Jacquin. Le prix d'éloquence, fondé par Jean-Baptiste Coignard, n'a pas été attribué cette année-là. Le 25 août, une procession des Carmes du Grand-Couvent s'est rendue à la Chapelle du Palais des Tuileries, et diverses académies ont célébré la fête de Saint Louis avec des panégyriques. L'Académie de Saint Luc a également ouvert son salon de peinture et de sculpture. L'Académie Royale des Sciences a examiné la porcelaine du Comte de Lauraguais, la jugeant comparable à celle du Japon. Le 9 août, un incendie a détruit l'église des Pères Chartreux de Bourbon-lès-Gaillon. Le 4 septembre, l'Académie Royale des Inscriptions et Belles-Lettres a nommé le sieur de l'Averdy Contrôleur Général des Finances, succédant au Comte d'Argenson.
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