Résultats : 47 texte(s)
Détail
Liste
1
p. 169-170
GRANDE BRETAGNE.
Début :
Sur la fin du mois dernier, près de 160 Vaisseaux Marchands sont partis de differens [...]
Mots clefs :
Commerce, Traité de paix, Brouillard
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texteReconnaissance textuelle : GRANDE BRETAGNE.
Grande B r. s ta gine»
SUr la fin du mois dernier , près de irfo Vaisa
seaux Marchands font partis de disserens*
Bores 4e ce Royaume pour aller dans les Pays.
Etrangeis*
i7<5 MERCURE DE FRANCE.
Étrangers , ce qu'on n'avoit pas vû depuis píttlîeuis~
années.
Le t. Janvier , il arriva à Londres un Cou
rier dépêché de Seville avec les Cedules du
Roi d'Espagne que la Compagnie de la Mer du
Sud attendòit pour continuer son Commerce ,
& pour faire partir le nouveau Vaiiïèau qu'elle
fait construire» j
Le Comte de Stair . ci-devanr Ambassadeur
de France , a été nommé par le»Roi Admirai
d' Ecosse avec mille liv. sterlings d'apointemens.
Le 17. il y eut à Londres' un brouillard fí
-épais 1 que vers les quatre heures après midi
on fut obligé d'allumer des Lanternes & des
Flambeaux pour aller dans les ruës : il arriva
plusieurs accidens fur la Tamise , & un Gen
tilhomme qui se promenoit dans le Parc de
5. James, ne voyant plus à le conduire ,
tomba dans le Canal , où il se seroit noyé in
failliblement . fi deux Soldats qui étoienc au
près , ne l'euííent secouru.
Le 18. on publia dans les Places , Carre»
fours, & aurres lieux accoutumez, le Traité
de Paix d'union , d'amitié & d'alliance défen
sive, conclu à Seville , le 9. du mois de No
vembre dernier.
SUr la fin du mois dernier , près de irfo Vaisa
seaux Marchands font partis de disserens*
Bores 4e ce Royaume pour aller dans les Pays.
Etrangeis*
i7<5 MERCURE DE FRANCE.
Étrangers , ce qu'on n'avoit pas vû depuis píttlîeuis~
années.
Le t. Janvier , il arriva à Londres un Cou
rier dépêché de Seville avec les Cedules du
Roi d'Espagne que la Compagnie de la Mer du
Sud attendòit pour continuer son Commerce ,
& pour faire partir le nouveau Vaiiïèau qu'elle
fait construire» j
Le Comte de Stair . ci-devanr Ambassadeur
de France , a été nommé par le»Roi Admirai
d' Ecosse avec mille liv. sterlings d'apointemens.
Le 17. il y eut à Londres' un brouillard fí
-épais 1 que vers les quatre heures après midi
on fut obligé d'allumer des Lanternes & des
Flambeaux pour aller dans les ruës : il arriva
plusieurs accidens fur la Tamise , & un Gen
tilhomme qui se promenoit dans le Parc de
5. James, ne voyant plus à le conduire ,
tomba dans le Canal , où il se seroit noyé in
failliblement . fi deux Soldats qui étoienc au
près , ne l'euííent secouru.
Le 18. on publia dans les Places , Carre»
fours, & aurres lieux accoutumez, le Traité
de Paix d'union , d'amitié & d'alliance défen
sive, conclu à Seville , le 9. du mois de No
vembre dernier.
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Résumé : GRANDE BRETAGNE.
À la fin du mois précédent, plusieurs navires marchands ont quitté le Royaume depuis Irfo Vaisa pour des pays étrangers, un événement rare depuis plusieurs années. Le 1er janvier, un courrier est arrivé à Londres depuis Séville, apportant des cédules du roi d'Espagne destinées à la Compagnie de la Mer du Sud pour poursuivre son commerce et lancer un nouveau vaisseau en construction. Le comte de Stair, ancien ambassadeur de France, a été nommé amiral d'Écosse avec une rémunération de mille livres sterling. Le 17 janvier, un épais brouillard à Londres a nécessité l'allumage de lanternes et de flambeaux pour la circulation. Plusieurs accidents se sont produits sur la Tamise, et un gentilhomme a failli se noyer dans un canal du parc de Saint James avant d'être secouru par deux soldats. Le 18 janvier, le traité de paix d'union, d'amitié et d'alliance défensive, conclu à Séville le 9 novembre précédent, a été publié dans les lieux publics.
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2
p. 388-389
GRANDE BRETAGNE.
Début :
Il s'est formé à Londres une Compagnie qui a obtenu des Lettres Patentes pour faire fabriquer [...]
Mots clefs :
Roi, Seigneurs, Officiers
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texteReconnaissance textuelle : GRANDE BRETAGNE.
Grande Brïtagbí.
I' L s'est formé à Londres une Compagnie qta
a obtenu des Lettres Patentes pour faire ira-
Briquer des Tapifleries de Hautélisse , sem-»
biables à celles dé Bruxelles.
On assure qu'on doit présenter un Bill au
Parlement , poúr fixer les gages des domese
tiques i & poUr empêcher que les jeunes
gens les mieux fairs ne quittent les campai
gnes pour venir servir dans la ViHev
î>eux Officiers , dont l'un est Major Gd> .
rierat , & l'autre Lieutenant dans le Régi»,
ment de* Gardes , 'ayant pris querelle ait
Bal du Théâtre du Marché au foin , altèrent
Çgs jours passez lè battre en duel à Hideparc,
Í1s se tirèrent d'abord deux coups de pistolet?
chacun fa.ns se blesser ; & étant descendus de
cheval pour mettre I'épée à la main , ils furenc
séparez par la Garde du Parc. í)eux Officiers!
Generauj; qui font leurs amis communs , ons .
promis au Roy de les réconcilier^
Les Seigneurs ont présenté une Adresse a»
Roy í pour remercier Sa Majesté de ce c^u'ella'
a bien voulu leur communiquer le Traité de
à
FEVRIER. T7?e». )*9
Paix , d'union & d'alliance deffensive , conclut
à Seville le >. Novembre dernier , Sc pouf
l'assurer qu'après l'avoir examiné , ils ont
trouvé qu'il contenoit toutes les stipulation*
neceílàires pour le maintien & la fureté dç
l'honneur , de la dignité , des droits &r pofíesfions
de cette Couronne, & que toutes les
précautions nécessaires y font prises pour l'avantage
dur commerce de ce Royaume , & la
réparation des pertes que les Marchands Anglois
ont fouffertes pendant le temps des hoftïlitez.
La resolution de présenter cette Adresse'
au Roy , avoit passé le jour précédent à la>
pluralité de soixante- dix - neuf voix contre?
trente 5 mais deux jours après vingt quatra
des Seigneurs , qui s'y étoient opposez, pro
testèrent contre elle , & firent enregistrer leu*
protestation.
I' L s'est formé à Londres une Compagnie qta
a obtenu des Lettres Patentes pour faire ira-
Briquer des Tapifleries de Hautélisse , sem-»
biables à celles dé Bruxelles.
On assure qu'on doit présenter un Bill au
Parlement , poúr fixer les gages des domese
tiques i & poUr empêcher que les jeunes
gens les mieux fairs ne quittent les campai
gnes pour venir servir dans la ViHev
î>eux Officiers , dont l'un est Major Gd> .
rierat , & l'autre Lieutenant dans le Régi»,
ment de* Gardes , 'ayant pris querelle ait
Bal du Théâtre du Marché au foin , altèrent
Çgs jours passez lè battre en duel à Hideparc,
Í1s se tirèrent d'abord deux coups de pistolet?
chacun fa.ns se blesser ; & étant descendus de
cheval pour mettre I'épée à la main , ils furenc
séparez par la Garde du Parc. í)eux Officiers!
Generauj; qui font leurs amis communs , ons .
promis au Roy de les réconcilier^
Les Seigneurs ont présenté une Adresse a»
Roy í pour remercier Sa Majesté de ce c^u'ella'
a bien voulu leur communiquer le Traité de
à
FEVRIER. T7?e». )*9
Paix , d'union & d'alliance deffensive , conclut
à Seville le >. Novembre dernier , Sc pouf
l'assurer qu'après l'avoir examiné , ils ont
trouvé qu'il contenoit toutes les stipulation*
neceílàires pour le maintien & la fureté dç
l'honneur , de la dignité , des droits &r pofíesfions
de cette Couronne, & que toutes les
précautions nécessaires y font prises pour l'avantage
dur commerce de ce Royaume , & la
réparation des pertes que les Marchands Anglois
ont fouffertes pendant le temps des hoftïlitez.
La resolution de présenter cette Adresse'
au Roy , avoit passé le jour précédent à la>
pluralité de soixante- dix - neuf voix contre?
trente 5 mais deux jours après vingt quatra
des Seigneurs , qui s'y étoient opposez, pro
testèrent contre elle , & firent enregistrer leu*
protestation.
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Résumé : GRANDE BRETAGNE.
En Grande-Bretagne, une compagnie londonienne a reçu des lettres patentes pour produire des tapisseries de haute qualité, rivales de celles de Bruxelles. Un projet de loi vise à réguler les salaires des domestiques et à dissuader les jeunes talents de quitter les campagnes pour la ville. À Hyde Park, un major et un lieutenant du régiment des Gardes se sont affrontés en duel après une dispute au bal du Théâtre du Marché au foin. Ils ont échangé des coups de pistolet sans se blesser et ont été séparés par la Garde du Parc. Leurs amis communs ont promis au roi de les réconcilier. Les Seigneurs ont adressé une lettre au roi pour le remercier du traité de paix, d'union et d'alliance défensive signé à Séville le 1er novembre précédent. Ce traité garantit l'honneur, la dignité, les droits et possessions de la couronne, ainsi que la protection du commerce et la réparation des pertes des marchands anglais durant les hostilités. La résolution d'adresser cette lettre a été adoptée par 79 voix contre 35, mais 24 Seigneurs ont ensuite protesté contre cette décision.
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3
p. 595
GRANDE BRETAGNE.
Début :
MR Keene, chargé des Affaires du Roi à la Cour du Roi d'Espagne, a envoyé à [...]
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texteReconnaissance textuelle : GRANDE BRETAGNE.
GRANDE BRETAGNE .
Mla Cour du Roi d'Efpagne , a envoyé à
R Keene , chargé des Affaires du Roi à
Londres la Scedule de S. M. Cath. pour la confirmation
du Traité de l'Affieute & les ordres
neceffaires pour la reftitution des prifes qui peuvent
avoir été faites injuftement fur les Anglois
dans les Indes Occidentales ; le Vaiffeau de Guerre
la Leurette , qui eft à Portſmouth , doit partir
dans peu pour porter ces ordres aux Gouverneurs
Eſpagnols.
Mla Cour du Roi d'Efpagne , a envoyé à
R Keene , chargé des Affaires du Roi à
Londres la Scedule de S. M. Cath. pour la confirmation
du Traité de l'Affieute & les ordres
neceffaires pour la reftitution des prifes qui peuvent
avoir été faites injuftement fur les Anglois
dans les Indes Occidentales ; le Vaiffeau de Guerre
la Leurette , qui eft à Portſmouth , doit partir
dans peu pour porter ces ordres aux Gouverneurs
Eſpagnols.
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4
p. 819-821
GRANDE BRETAGNE.
Début :
Le 9. du mois dernier, le Colonel Charles se presenta à la Cour de Old-Baily, pour répondre [...]
Mots clefs :
Roi d'Angleterre
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texteReconnaissance textuelle : GRANDE BRETAGNE.
GRANDE BRETAGNE .
E 9. du mois dernier , le Colonel Charles fe
prefenta à la Cour de Old- Baily , pour ré→
pondre à l'accufation de viol & de rapt , intenté
contre:
820 MERCURE DE FRANCE
contre lui la nommée Anne Blond , fa Do- par
meftique. Le fait ayant été prouvé par témoins ,
ce Colonel fut convaincu de crime capital, arrêté
par l'ordre des Juges & conduit dans la priſon de
Newgate. Comme il fera vrai-femblablement con
damné à mort dans la feffion prochaine de ce
Tribunal , tous fes biens , qui font très-confiderables,
étans dans le cas de confifcation , le Grand-
Baily de Weſtminſter alla le même jour au foir
à la maifon de ce Colonel pour faifir tous fes Effets,
mais fes Domeftiques ayant fait une vigoureufe
réfiftance , l'execution fut remife au lendemain
, qu'on enleva de chez lui une grande quantité
de Vaiffelle d'argent , de très -beaux Meubles,
un Caroffe , une Berline & vingt Chevaux. Le
même jour il fut défendu au Teneur de Livres dè
la Mer du Sud de faire aucun tranſport des Actions
appartenantes à ce Colonel , qui a été déjà
condamné en Ecoffe pour un pareil crime dont
il obtint fa grace.
Le 11. de Mars on convint dans la Chambre
des Communes , de dreffer un Bill pour déclarer
incapables d'avoir féance dans la Chambre & d'y
donner leurs voix, tous ceux qui ont des penfions
particulieres du Roi , ou des Charges auprès de
S. M.
On affure que le Vice- Amiral Cavendifch"
commandera l'Efcadre Angloife, que le Roi doit
joindre à celle que S. M. Cath. fait équiper pour
tranfporter les 6000. hommes de Troupes Efpagnoles
qu'il a deffein d'envoyer en Italic.
Le Frederick , Vaiffeau de la Compagnie des
Indes Orientales , eft arrivé à Plimouth , venant
de Moka & de Bombay , d'où il étoit parti le 27.
Juillet dernier. Sa principale Charge confifte en
Caffé , d'où il apporte 2905. Balles .
}
Le Roi a donné fon confentement Royal a
1'Acte
AVRIL . 1730. 821
1
P'Acte qui défend à fes Sujets de prêter aucune
fomme aux Puiffances Etrangeres fans la permiffron
expreffe de S. M.
Le 13. Avril , le Roi & la Reine allerent au
Theatre de Drury - Lane , voir la Comédie du
Moine Efpagnol . Quelques jours auparavant le
Prince de Galles & la Princeffe Royale , virent
fur le Théatre du Marché au Foin l'Opera de
Jules Cefar.
E 9. du mois dernier , le Colonel Charles fe
prefenta à la Cour de Old- Baily , pour ré→
pondre à l'accufation de viol & de rapt , intenté
contre:
820 MERCURE DE FRANCE
contre lui la nommée Anne Blond , fa Do- par
meftique. Le fait ayant été prouvé par témoins ,
ce Colonel fut convaincu de crime capital, arrêté
par l'ordre des Juges & conduit dans la priſon de
Newgate. Comme il fera vrai-femblablement con
damné à mort dans la feffion prochaine de ce
Tribunal , tous fes biens , qui font très-confiderables,
étans dans le cas de confifcation , le Grand-
Baily de Weſtminſter alla le même jour au foir
à la maifon de ce Colonel pour faifir tous fes Effets,
mais fes Domeftiques ayant fait une vigoureufe
réfiftance , l'execution fut remife au lendemain
, qu'on enleva de chez lui une grande quantité
de Vaiffelle d'argent , de très -beaux Meubles,
un Caroffe , une Berline & vingt Chevaux. Le
même jour il fut défendu au Teneur de Livres dè
la Mer du Sud de faire aucun tranſport des Actions
appartenantes à ce Colonel , qui a été déjà
condamné en Ecoffe pour un pareil crime dont
il obtint fa grace.
Le 11. de Mars on convint dans la Chambre
des Communes , de dreffer un Bill pour déclarer
incapables d'avoir féance dans la Chambre & d'y
donner leurs voix, tous ceux qui ont des penfions
particulieres du Roi , ou des Charges auprès de
S. M.
On affure que le Vice- Amiral Cavendifch"
commandera l'Efcadre Angloife, que le Roi doit
joindre à celle que S. M. Cath. fait équiper pour
tranfporter les 6000. hommes de Troupes Efpagnoles
qu'il a deffein d'envoyer en Italic.
Le Frederick , Vaiffeau de la Compagnie des
Indes Orientales , eft arrivé à Plimouth , venant
de Moka & de Bombay , d'où il étoit parti le 27.
Juillet dernier. Sa principale Charge confifte en
Caffé , d'où il apporte 2905. Balles .
}
Le Roi a donné fon confentement Royal a
1'Acte
AVRIL . 1730. 821
1
P'Acte qui défend à fes Sujets de prêter aucune
fomme aux Puiffances Etrangeres fans la permiffron
expreffe de S. M.
Le 13. Avril , le Roi & la Reine allerent au
Theatre de Drury - Lane , voir la Comédie du
Moine Efpagnol . Quelques jours auparavant le
Prince de Galles & la Princeffe Royale , virent
fur le Théatre du Marché au Foin l'Opera de
Jules Cefar.
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Résumé : GRANDE BRETAGNE.
Le 9 du mois dernier, le colonel Charles fut jugé à la Cour de Old Bailey pour viol et rapt. Reconnu coupable grâce à des témoignages, il fut incarcéré à Newgate et ses biens risquent la confiscation. Le Grand-Bailli de Westminster tenta de saisir ses effets, mais les domestiques s'opposèrent à cette action. Le lendemain, des objets de valeur furent enlevés, incluant de la vaisselle d'argent, des meubles, un carrosse, une berline et vingt chevaux. Le teneur de livres de la Mer du Sud reçut l'ordre de bloquer les actions du colonel, déjà condamné pour un crime similaire. Le 11 mars, la Chambre des Communes décida de rédiger un projet de loi pour déclarer inéligibles les personnes ayant des pensions ou des charges auprès du roi. Le vice-amiral Cavendish fut nommé pour commander l'escadre anglaise transportant 6 000 hommes de troupes espagnoles en Italie. Le vaisseau Frederick, de la Compagnie des Indes Orientales, arriva à Plymouth avec 2 905 balles de café. Le roi approuva un acte interdisant aux sujets de prêter de l'argent aux puissances étrangères sans autorisation. Le 13 avril, le roi et la reine assistèrent à la comédie 'Le Moine Espagnol' au théâtre de Drury Lane, tandis que le prince de Galles et la princesse royale virent l'opéra 'Jules César' au théâtre du Marché au Foin quelques jours auparavant.
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5
p. 1032-1033
GRANDE BRETAGNE.
Début :
Les Juges qui présidoient au Jugement rendu contre le Colonel Chatres, accusé du viol par [...]
Mots clefs :
Charge, Colonel, Théâtre du marché au foin
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texteReconnaissance textuelle : GRANDE BRETAGNE.
GRANDE BRETAGNE .
Es Juges qui préfidoient au Jugement renda
contre le Colonel Chatres , accufé du viol par
une fille Domeftique qui demeuroit chez lui ,
ayant fait à Sa Majeſté un rapport favorable de
cette
MCA Y. 1739. 1033
"
cette affaire , ce Colonel a obtenu fa grace , à la
charge de donner caution de fe représenter à la
prochaine ceffion de Olds Bailly.
Le 20. Avril , le Chevalier Richard Grayefnor,
Baronet , pofa à Londres la premiere pierre d'une
nouvelle Chapelle qu'on bâtit dans le quartier
qui porte le nom de ce Chevalier , & dont il
a donné le fonds pour 99. ans , à la charge d'une
redevance annuelle d'un grain de Poivre.
Le 26. le Roi & la Reine , accompagnez des
Princefles , allerent voir l'Opera d'Armide , en
Italien , fur le Théatre du Marché au Foin , &
vers les dix heures , il y eut Bal au même Théatre
, où le Roi affifta avec le Prince de Galles.
Dix- neuf Seigneurs de la Chambre des Pairs ;
ont proteſté contre la réfolution prife dans cette
Chambre le 28. Avril , de continuer à fournir des
fonds pour P'entretien de 12000. hommes de
Troupes de Heffe , que le Rois a depuis quelques
années à fa folde.
Es Juges qui préfidoient au Jugement renda
contre le Colonel Chatres , accufé du viol par
une fille Domeftique qui demeuroit chez lui ,
ayant fait à Sa Majeſté un rapport favorable de
cette
MCA Y. 1739. 1033
"
cette affaire , ce Colonel a obtenu fa grace , à la
charge de donner caution de fe représenter à la
prochaine ceffion de Olds Bailly.
Le 20. Avril , le Chevalier Richard Grayefnor,
Baronet , pofa à Londres la premiere pierre d'une
nouvelle Chapelle qu'on bâtit dans le quartier
qui porte le nom de ce Chevalier , & dont il
a donné le fonds pour 99. ans , à la charge d'une
redevance annuelle d'un grain de Poivre.
Le 26. le Roi & la Reine , accompagnez des
Princefles , allerent voir l'Opera d'Armide , en
Italien , fur le Théatre du Marché au Foin , &
vers les dix heures , il y eut Bal au même Théatre
, où le Roi affifta avec le Prince de Galles.
Dix- neuf Seigneurs de la Chambre des Pairs ;
ont proteſté contre la réfolution prife dans cette
Chambre le 28. Avril , de continuer à fournir des
fonds pour P'entretien de 12000. hommes de
Troupes de Heffe , que le Rois a depuis quelques
années à fa folde.
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Résumé : GRANDE BRETAGNE.
En 1739, en Grande-Bretagne, le Colonel Chatres fut accusé de viol par une domestique. Les juges rendirent un rapport favorable au roi, permettant au colonel d'obtenir sa grâce sous condition de fournir une caution. Le 20 avril, le Chevalier Richard Graefenfor posa la première pierre d'une nouvelle chapelle à Londres, financée pour 99 ans avec une redevance annuelle symbolique d'un grain de poivre. Le 26 avril, le roi et la reine assistèrent à l'opéra 'Armide' au Théâtre du Marché au Foin, suivi d'un bal auquel le roi et le Prince de Galles participèrent. Le 28 avril, dix-neuf membres de la Chambre des Pairs protestèrent contre le financement de 12 000 hommes de troupes de Hesse à la solde du roi depuis plusieurs années.
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6
p. 1454
GRANDE BRETAGNE.
Début :
Le Vaisseau que la Compagnie de la Mer du Sud envoye tous les ans aux Indes Occidentales, [...]
Afficher :
texteReconnaissance textuelle : GRANDE BRETAGNE.
GRANDE BRETAGNE.
E Vaiffeau que la Compagnie de la Mer du
Sud envoye tous les ans aux Indes Occidentales,
en vertu du Traité de l'Affiente, partit vers
la fin du mois de Juin des Dunes , pour
dre à la Vera- Cruz.
fe ren-
Sur la fin de ce mois on déclara à la Doüanne
40000 mille onces d'argent , 3000 onces d'or
& 1000 onces de poudre d'or,pour la Hollande,
E Vaiffeau que la Compagnie de la Mer du
Sud envoye tous les ans aux Indes Occidentales,
en vertu du Traité de l'Affiente, partit vers
la fin du mois de Juin des Dunes , pour
dre à la Vera- Cruz.
fe ren-
Sur la fin de ce mois on déclara à la Doüanne
40000 mille onces d'argent , 3000 onces d'or
& 1000 onces de poudre d'or,pour la Hollande,
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7
p. 1879-1880
GRANDE BRETAGNE.
Début :
On a publié à Gibraltar le nouveau Traité de Pacification que M. Jean Russel, Ministre [...]
Mots clefs :
Roi d'Angleterre, Traité de paix, Commerce, Roi du Maroc
Afficher :
texteReconnaissance textuelle : GRANDE BRETAGNE.
GRANDE BRETAGNE.
Na publié à Gibraltar le nouveau Traité de
Pacification que M. Jean Ruffel , Miniftre
Plenipotentiaire du Roi d'Angleterre , a conclu
avec le Roi de Maroc depuis quelques mois ; il
eft ftipulé par les principaux Articles de ce Traité
que tous les Maures ou Juifs , Sujets du Roi de
Maroc , auront la liberté de commercer dans la
Ville de Gibraltar & dans l'Ile de Minorque ;
qu'il leur fera permis d'y féjourner pendant 30.
jours toutes les fois qu'ils y apporteront des Marchandifes
de leur Pays, ou qu'ils viendront ache
ter de celles de l'Europe ; que les Sujets du Roi
d'Angleterre qui pour leur commerce feront
obligés de féjourner dans les Villes de la dépendance
du Royaume de Maroc , ne feront pas
contraints , en cas de conteftation avec les habitans
de ces Villes , de comparoître devant le Cadi
, ou Juge du lieu , & qu'il ne fera permis qu'au
Gouverneur de la Ville & au Conful de la Nation
Angloife de connoître de ces differends ;
que tous les Sujets de S. M. Brit . tant Anglois
qu'Hannoveriens qui feront pris par les mateurs
du Roi de Maroc fur quelque Vaiffeau
ce puiffe être , feront mis en liberté & renvoyés
à Gibraltar ; qu'il fera permis aux Commiffaires
Anglois d'acheter des provifions & tout ce qui
leur fera neceffaire , tant pour les Vaiffeaux de
Guerre du Roi d'Angleterre que pour la Garnifon
de Gibraltar dans tous les Ports du Roi de
Maroc , au prix courant du marché , & que ces
provifions feront portées à bord des Vaiffeaux
Anglois fans payer aucun droit de fortie. Tous
les autres Articles de ce Traité confirment celui
que
qui
1880 MERCURE DE FRANCE
qui fut conclu il y a quelques années entre le feu
Roi d'Angleterre George I. & le feu Roi de Maroc
, pere de celui qui regne aujourd'hui.
On apprend de Londres que le Prince Guillaume
, Vaiffeau de la Compagnie de la Mer du
Sud , étant entierement chargé pour Cartagene
& Porto- Bello , a defcendu la Riviere jufqu'à
Long-Reach , au - deffus de Gravefend ; & perfonne
ne s'étant prefenté de la part du Roi
d'Efpagne pour le jauger & le meſurer , conformément
au Traité de l'Affiente , les Directeurs
l'ont fait jauger par quatre perfonnes dignes de
foi , aufquelles on a fait prêter ferment , & on
croit que leur Certificat fera fuffifant s'il ne fe
préfente aucun Agent de S. M. Cath. après un
délai raifonnable .
Les fept Chefs des Nations Indiennes dont
nous avons parlé , qui étoient à Windfor depuis
quelque tems , ayant pris congé de L. M. font
allés à Londres pour voir ce qu'il y a de plus
curieux dans cette Ville , en attendant qu'il y ait
un Vaiffeau prêt à partir pour les tranfporter
dans leur Pays.
Cinq Voleurs arrêtés à Londres au commencement
de ce mois , ont déclaré dans leur Interrogatoire
qu'ils avoient formé le deffein de voler
le Roi & la Reine lorfque L. M. iroient le matin
fe promener à pied , fans Gardes , dans le Parc
de Windfor..
Na publié à Gibraltar le nouveau Traité de
Pacification que M. Jean Ruffel , Miniftre
Plenipotentiaire du Roi d'Angleterre , a conclu
avec le Roi de Maroc depuis quelques mois ; il
eft ftipulé par les principaux Articles de ce Traité
que tous les Maures ou Juifs , Sujets du Roi de
Maroc , auront la liberté de commercer dans la
Ville de Gibraltar & dans l'Ile de Minorque ;
qu'il leur fera permis d'y féjourner pendant 30.
jours toutes les fois qu'ils y apporteront des Marchandifes
de leur Pays, ou qu'ils viendront ache
ter de celles de l'Europe ; que les Sujets du Roi
d'Angleterre qui pour leur commerce feront
obligés de féjourner dans les Villes de la dépendance
du Royaume de Maroc , ne feront pas
contraints , en cas de conteftation avec les habitans
de ces Villes , de comparoître devant le Cadi
, ou Juge du lieu , & qu'il ne fera permis qu'au
Gouverneur de la Ville & au Conful de la Nation
Angloife de connoître de ces differends ;
que tous les Sujets de S. M. Brit . tant Anglois
qu'Hannoveriens qui feront pris par les mateurs
du Roi de Maroc fur quelque Vaiffeau
ce puiffe être , feront mis en liberté & renvoyés
à Gibraltar ; qu'il fera permis aux Commiffaires
Anglois d'acheter des provifions & tout ce qui
leur fera neceffaire , tant pour les Vaiffeaux de
Guerre du Roi d'Angleterre que pour la Garnifon
de Gibraltar dans tous les Ports du Roi de
Maroc , au prix courant du marché , & que ces
provifions feront portées à bord des Vaiffeaux
Anglois fans payer aucun droit de fortie. Tous
les autres Articles de ce Traité confirment celui
que
qui
1880 MERCURE DE FRANCE
qui fut conclu il y a quelques années entre le feu
Roi d'Angleterre George I. & le feu Roi de Maroc
, pere de celui qui regne aujourd'hui.
On apprend de Londres que le Prince Guillaume
, Vaiffeau de la Compagnie de la Mer du
Sud , étant entierement chargé pour Cartagene
& Porto- Bello , a defcendu la Riviere jufqu'à
Long-Reach , au - deffus de Gravefend ; & perfonne
ne s'étant prefenté de la part du Roi
d'Efpagne pour le jauger & le meſurer , conformément
au Traité de l'Affiente , les Directeurs
l'ont fait jauger par quatre perfonnes dignes de
foi , aufquelles on a fait prêter ferment , & on
croit que leur Certificat fera fuffifant s'il ne fe
préfente aucun Agent de S. M. Cath. après un
délai raifonnable .
Les fept Chefs des Nations Indiennes dont
nous avons parlé , qui étoient à Windfor depuis
quelque tems , ayant pris congé de L. M. font
allés à Londres pour voir ce qu'il y a de plus
curieux dans cette Ville , en attendant qu'il y ait
un Vaiffeau prêt à partir pour les tranfporter
dans leur Pays.
Cinq Voleurs arrêtés à Londres au commencement
de ce mois , ont déclaré dans leur Interrogatoire
qu'ils avoient formé le deffein de voler
le Roi & la Reine lorfque L. M. iroient le matin
fe promener à pied , fans Gardes , dans le Parc
de Windfor..
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Résumé : GRANDE BRETAGNE.
Le texte évoque plusieurs accords et événements impliquant la Grande-Bretagne. Un nouveau traité de pacification entre le Royaume-Uni et le Maroc a été publié à Gibraltar. Ce traité autorise les sujets marocains, qu'ils soient Maures ou Juifs, à commercer et séjourner à Gibraltar et à Minorque pendant 30 jours. Les sujets britanniques au Maroc sont exemptés de la juridiction locale en cas de litige, les différends étant résolus par le gouverneur de la ville et le consul britannique. Les Britanniques capturés par des navires marocains doivent être libérés et renvoyés à Gibraltar. Les commissaires britanniques peuvent acheter des provisions dans les ports marocains sans droits de sortie. Ce traité confirme un accord antérieur entre le roi George I et le père du roi marocain actuel. Par ailleurs, le prince Guillaume a descendu la rivière jusqu'à Long-Reach à bord d'un vaisseau de la Compagnie de la Mer du Sud, en direction de Carthagène et Porto-Bello. En l'absence d'agents espagnols, les directeurs ont fait jauger le vaisseau par des personnes dignes de foi. Enfin, sept chefs indiens, ayant pris congé du roi à Windsor, attendent à Londres un vaisseau pour retourner dans leur pays. Cinq voleurs arrêtés à Londres ont avoué avoir projeté de voler le roi et la reine lors de leurs promenades à pied et sans gardes au parc de Windsor.
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8
p. 2074-2075
GRANDE BRETAGNE.
Début :
Le Roi a nommé pour son Ambassadeur Ordinaire & Plenipotentiaire à la Cour de France [...]
Mots clefs :
Roi, Ambassadeur
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texteReconnaissance textuelle : GRANDE BRETAGNE.
GRANDE BRETAGNE .
E Roi a nommé pour fon Ambaffadeur Ordinaire
& Plenipotentiaire à la Cour de France
le Comte de Waldegrave , ci- devant fon Envoyé
Extraordinaire à la Cour de l'Empereur.
Le Comte de Carliſle a été nommé Capitaine
de l'Equipage du Roi pour la Chaffe du Renard
& du Lievre , Charge qui avoit été fupprimée
fous le Regne du Roi Guillaume.
Il y eut à Londres le 11. du mois dernier un
grand defordre dans l'Eglife Paroiffiale de Saint
Gilles , à l'occafion d'un filou que les Bedeaux
vouloient arrêter ; le bruit qu'ils firent en le pourfuivant
ayant fait croire à quelques Paroiffiens
que l'Eglife alloit tomber , le Ministre fauta de
la Chaire en bas pour fe fauver , & le Peuple
s'empreffant de fortir il y eut deux ou trois
perfonnes d'étouffées dans la preffe , & d'autres
dangereuſement bleffées .
›
Treize Vaiffeaux de la Compagnie de la Mer
du Sud , arrivés du Groenland n'ont apporté que
12. Baleines . Cette pêche n'a pas été meilleure
cette année pour les autres Nations ; car on apprend
que les Hollandois , les Hambourgois&
les Négocians de Breme qui y avoient envoyé
120. Bâtimens , n'ont pris que 26. Baleines. Les
François & les Biſcayens qui y avoient 36. Navires
n'en ont pris que quatre.
Le Roi a accordé au Comte de Waldgrave ,
fon Ambaffadeur Extraordinaire & Plenipotentiaire
auprès du Roi T. Ch. 1500. livres fterlin
pour fes équipages , & 100. livres fterlin par femaine
pour fa dépenfe ordinaire . On affure que
cet Ambaffadeur a ordre de faire une Entrée publique
à Paris.
Les
SEPTEMBRE . 1730. 2075
Les nouvelles qu'on reçoit de tous côtés d'une
très abondante recolte ont encore fait diminuer
le prix du pain. Hy a cependant quelques Cantons
dont les grains & les fruits ont été ravagés
par des chenilles inconnues jufqu'à préſent ,'
& qui ont huit à dix pouces de long.
Un Courrier depêché par M. Keene , Miniftre
Plenipotentiaire du Roi auprès de S. M. Cat. a
apporté aux Directeurs de la Compagnie de la
Mer du Sud la fcedule originale du Roi d'Eſpagne
pour le départ de leur Vaiffeau de l'Affiente.
On a reçu depuis peu des Lettres de Gibraltar
qui marquent que le Roi d'Efpagne avoit permis
que la Porte de terre fut ouverte , & que la Garnifon
eut communication avec les Espagnols
pour en acheter les provifions dont elle aura be
foin.
E Roi a nommé pour fon Ambaffadeur Ordinaire
& Plenipotentiaire à la Cour de France
le Comte de Waldegrave , ci- devant fon Envoyé
Extraordinaire à la Cour de l'Empereur.
Le Comte de Carliſle a été nommé Capitaine
de l'Equipage du Roi pour la Chaffe du Renard
& du Lievre , Charge qui avoit été fupprimée
fous le Regne du Roi Guillaume.
Il y eut à Londres le 11. du mois dernier un
grand defordre dans l'Eglife Paroiffiale de Saint
Gilles , à l'occafion d'un filou que les Bedeaux
vouloient arrêter ; le bruit qu'ils firent en le pourfuivant
ayant fait croire à quelques Paroiffiens
que l'Eglife alloit tomber , le Ministre fauta de
la Chaire en bas pour fe fauver , & le Peuple
s'empreffant de fortir il y eut deux ou trois
perfonnes d'étouffées dans la preffe , & d'autres
dangereuſement bleffées .
›
Treize Vaiffeaux de la Compagnie de la Mer
du Sud , arrivés du Groenland n'ont apporté que
12. Baleines . Cette pêche n'a pas été meilleure
cette année pour les autres Nations ; car on apprend
que les Hollandois , les Hambourgois&
les Négocians de Breme qui y avoient envoyé
120. Bâtimens , n'ont pris que 26. Baleines. Les
François & les Biſcayens qui y avoient 36. Navires
n'en ont pris que quatre.
Le Roi a accordé au Comte de Waldgrave ,
fon Ambaffadeur Extraordinaire & Plenipotentiaire
auprès du Roi T. Ch. 1500. livres fterlin
pour fes équipages , & 100. livres fterlin par femaine
pour fa dépenfe ordinaire . On affure que
cet Ambaffadeur a ordre de faire une Entrée publique
à Paris.
Les
SEPTEMBRE . 1730. 2075
Les nouvelles qu'on reçoit de tous côtés d'une
très abondante recolte ont encore fait diminuer
le prix du pain. Hy a cependant quelques Cantons
dont les grains & les fruits ont été ravagés
par des chenilles inconnues jufqu'à préſent ,'
& qui ont huit à dix pouces de long.
Un Courrier depêché par M. Keene , Miniftre
Plenipotentiaire du Roi auprès de S. M. Cat. a
apporté aux Directeurs de la Compagnie de la
Mer du Sud la fcedule originale du Roi d'Eſpagne
pour le départ de leur Vaiffeau de l'Affiente.
On a reçu depuis peu des Lettres de Gibraltar
qui marquent que le Roi d'Efpagne avoit permis
que la Porte de terre fut ouverte , & que la Garnifon
eut communication avec les Espagnols
pour en acheter les provifions dont elle aura be
foin.
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Résumé : GRANDE BRETAGNE.
En Grande-Bretagne, le roi a nommé le comte de Waldegrave ambassadeur ordinaire et plénipotentiaire à la cour de France, poste qu'il occupait précédemment à la cour de l'empereur. Le comte de Carlisle a été désigné capitaine de l'équipage royal pour la chasse au renard et au lièvre, une charge rétablie après avoir été supprimée sous le règne du roi Guillaume. À Londres, un désordre dans l'église paroissiale de Saint Gilles a causé la mort de plusieurs personnes étouffées et d'autres blessées lors de la poursuite d'un voleur. Treize vaisseaux de la Compagnie de la Mer du Sud, revenus du Groenland, ont rapporté seulement 12 baleines. La pêche a également été mauvaise pour les Hollandais, les Hambourgeois et les négociants de Brême, qui ont capturé 26 baleines malgré 120 bâtiments envoyés. Les Français et les Basques ont capturé quatre baleines avec 36 navires. Le roi a accordé au comte de Waldegrave 1500 livres sterling pour ses équipages et 100 livres sterling par semaine pour ses dépenses ordinaires. En septembre 1730, les nouvelles d'une récolte abondante ont fait baisser le prix du pain, mais certains cantons ont vu leurs grains et fruits ravagés par des chenilles inconnues. Un courrier de M. Keene, ministre plénipotentiaire du roi auprès du roi d'Espagne, a apporté aux directeurs de la Compagnie de la Mer du Sud la schedule originale du roi d'Espagne pour le départ de leur vaisseau de l'Assiente. Des lettres de Gibraltar indiquent que le roi d'Espagne a permis l'ouverture de la porte de terre, permettant à la garnison de communiquer avec les Espagnols pour acheter des provisions.
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9
p. 2295-2296
GRANDE BRETAGNE.
Début :
On mande de Londres, que la Male de Bristol ayant été volée le 10. Septembre [...]
Mots clefs :
Compagnie de la Mer du Sud
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texteReconnaissance textuelle : GRANDE BRETAGNE.
GRANDE BRETAGNE.
ON mande de Londres , que - la Male de Brif--
tol ayant été volée le io . de Septembre au
foir , près de Muydenhein , par un homme qui
monta fur le cheval du Poftillon pour ſe fauver ,
on a publié une Proclamation , promettant la
grace à ce Voleur s'il vient avouer fon crime , &
une récompenfe de 20. livres fterling à ceux qui
le feront arrêter.
M. de Beaufort , Gentilhomme François , que¨
Te Roi d'Eſpagne a nommé fon Agent en cette
Cour , alla le 17. Septembre avec les Directeurs de
la Compagnie de la Mer du Sud , à bord du Vaiffeau
le Prince Guillaume , qui partira dans
peu pour Cartagene & Porto - Bello , pour être
prefent au Jaugeage qui en fut fait ce jour- là ; il
fut reçu par M. Cleland , Capitaine de ce Bâtiment
, au bruit de neuf Canons , des Timbales &
des Trompettes. Après quoi les mêmes Directeurs
le conduifirent à Graveſend , où ils lui donnerent
un repas magnifique. On a donné au Capitaine
de ce Vaiffeau , une Commiffion de l'Amirauté ,
pour attaquer les Forbans & les Corfaires qu'il
pourra rencontrer dans fa route. M. de Beaufort
délivra le 6.de ce mois,aux Directeurs de la Compagnie
de la Mer du Sud , le Certificat du Jau
geage de ce Nayire.……
Tous
2296 MERCURE DE FRANCE
Tous les Vaiffeaux de la Compagnie de la Mer
du Sud , qui étoient allez dans les Mers du Nord,
font rentrez dans les Ports : la Péche qu'ils ont
faite cette année . ne fera pas d'un grand produit
pour la Compagnie , parce qu'ils n'ont pris que
douze Baleines à eux tous.
Le Duc de Riperda , cy -devant Premier Minitre
du Roi d'efpagne, & qui depuis fon évafion
du Château de Ségovie , a paffé près deux ans à
Londres , incognito , fut prefenté au Roi d'Angleterre
le 14. par le Duc de Newcaſtle ,
taire d'Etat.
Secre-
On apprend de Blackftonne , dans le Comte de
Lancaftre , qu'on y a vu un Animal de la figure
d'un Serpent , lequel a fix Verges de long & près
de deux de tour. Comme les Payfans des environs
ont perdu depuis quelque temps plufieurs de leurs
Moutons , ils croyent qu'ils ont été dévorez par
cet Animal.
ON mande de Londres , que - la Male de Brif--
tol ayant été volée le io . de Septembre au
foir , près de Muydenhein , par un homme qui
monta fur le cheval du Poftillon pour ſe fauver ,
on a publié une Proclamation , promettant la
grace à ce Voleur s'il vient avouer fon crime , &
une récompenfe de 20. livres fterling à ceux qui
le feront arrêter.
M. de Beaufort , Gentilhomme François , que¨
Te Roi d'Eſpagne a nommé fon Agent en cette
Cour , alla le 17. Septembre avec les Directeurs de
la Compagnie de la Mer du Sud , à bord du Vaiffeau
le Prince Guillaume , qui partira dans
peu pour Cartagene & Porto - Bello , pour être
prefent au Jaugeage qui en fut fait ce jour- là ; il
fut reçu par M. Cleland , Capitaine de ce Bâtiment
, au bruit de neuf Canons , des Timbales &
des Trompettes. Après quoi les mêmes Directeurs
le conduifirent à Graveſend , où ils lui donnerent
un repas magnifique. On a donné au Capitaine
de ce Vaiffeau , une Commiffion de l'Amirauté ,
pour attaquer les Forbans & les Corfaires qu'il
pourra rencontrer dans fa route. M. de Beaufort
délivra le 6.de ce mois,aux Directeurs de la Compagnie
de la Mer du Sud , le Certificat du Jau
geage de ce Nayire.……
Tous
2296 MERCURE DE FRANCE
Tous les Vaiffeaux de la Compagnie de la Mer
du Sud , qui étoient allez dans les Mers du Nord,
font rentrez dans les Ports : la Péche qu'ils ont
faite cette année . ne fera pas d'un grand produit
pour la Compagnie , parce qu'ils n'ont pris que
douze Baleines à eux tous.
Le Duc de Riperda , cy -devant Premier Minitre
du Roi d'efpagne, & qui depuis fon évafion
du Château de Ségovie , a paffé près deux ans à
Londres , incognito , fut prefenté au Roi d'Angleterre
le 14. par le Duc de Newcaſtle ,
taire d'Etat.
Secre-
On apprend de Blackftonne , dans le Comte de
Lancaftre , qu'on y a vu un Animal de la figure
d'un Serpent , lequel a fix Verges de long & près
de deux de tour. Comme les Payfans des environs
ont perdu depuis quelque temps plufieurs de leurs
Moutons , ils croyent qu'ils ont été dévorez par
cet Animal.
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Résumé : GRANDE BRETAGNE.
En Grande-Bretagne, une proclamation du 10 septembre offre la grâce au voleur de la mule du poste de Muydenhein s'il avoue son crime, ou une récompense de 20 livres sterling pour son arrestation. Le 17 septembre, M. de Beaufort, agent du roi d'Espagne, a assisté au jaugeage du vaisseau le Prince Guillaume en présence des directeurs de la Compagnie de la Mer du Sud. Il a été accueilli par le capitaine Cleland avec des salves de canons et des fanfares, puis invité à un repas somptueux à Gravesend. Le capitaine a reçu une commission de l'Amirauté pour attaquer les forbans et les corsaires. M. de Beaufort a remis aux directeurs le certificat de jaugeage du navire. Les vaisseaux de la Compagnie de la Mer du Sud, ayant pêché dans les mers du Nord, sont rentrés avec seulement douze baleines, limitant ainsi les bénéfices. Le duc de Riperda, ancien Premier ministre du roi d'Espagne, a été présenté au roi d'Angleterre le 14 septembre par le duc de Newcastle. À Blackstone, dans le comté de Lancastre, un animal ressemblant à un serpent, mesurant six verges de long et deux de tour, a été aperçu, et les paysans pensent qu'il a dévoré plusieurs moutons.
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10
p. 2519
GRANDE BRETAGNE.
Début :
Le Duc de Riperda, qui étoit à Londres depuis environ deux ans, en est parti sur la fin [...]
Afficher :
texteReconnaissance textuelle : GRANDE BRETAGNE.
GRANDE BRETAGNE.
E Duc de Riperda , qui étoit à Londres de-
Louisenviron deux ans , en eft parti fur la fin >
du mois dernier pour la Hollande.
On mande de Dublin , qu'il y étoit arrivé le
24. Octobre , un Colonel & d'autres Officiers au
fervice du Roi Tr. Chr. pour y engager , avec
permiffion du Roi , 750. Soldats qui doivent fervir
de recrue aux Régimens Irlandois qui font
en France.
E Duc de Riperda , qui étoit à Londres de-
Louisenviron deux ans , en eft parti fur la fin >
du mois dernier pour la Hollande.
On mande de Dublin , qu'il y étoit arrivé le
24. Octobre , un Colonel & d'autres Officiers au
fervice du Roi Tr. Chr. pour y engager , avec
permiffion du Roi , 750. Soldats qui doivent fervir
de recrue aux Régimens Irlandois qui font
en France.
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11
p. 2746-2747
GRANDE BRETAGNE.
Début :
Le 29 du mois dernier, on publia à Londres une Proclamation du Roy, portant récompense [...]
Mots clefs :
Roi, Lettres anonymes
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texteReconnaissance textuelle : GRANDE BRETAGNE.
GRANDE BRETAGNE.
E 29 du mois dernier , on publia à Londres
une Proclamation du Roy , portant récompenfe
de 30 liv. Sterlin , pour ceux qui découvriront
les Auteurs des Lettres Anonimes menaçantes
, qui ont été écrites depuis peu à plufieurs
particuliers de Briftol & d'autres Villes . Ceux
d'entre les coupables qui viendront déclarer leurs
complices , auront leur grace & la même récompenfe.
Les de ce mois , Myladi Betti Germain , foeur
du Comte de Berkley , reçut une Lettre Anonime
, par laquelle on la menaçoit de l'affaffiner,fi
elle ne faifoit mettre dans un endroit indiqué les
jo Guinées qu'on lui demandoit. Le Duc de
Dorfet ayant porté cette Lettre au Palais de faint
James , le Roy donna ordre qu'on mit toutes les
1. Vole
nuits
DECEMBRE. 1730. 2747
nuits près de la maiſon de cette Dame fix Soldats
du Regiment des Gardes , avec un Sergent.
Aux Seffions qui s'affemblerent le 14. à Hickf
hall , le grand Juré y porta des Billets d'accufation
contre divers Prifonniers de la Prifon de
Newgatte , acculez d'avoir écrit les Lettres Anonimes
menaçantes , à l'ocafion defquels on a pu
plié la Proclamation du Roy ; & comme il n'y a
point de Loy affez fevere contre ce crime , on af
fure qu'on paffera un acte dans le prochain Parlement
, pour les punir avec la derniere rigueur.
L'Envoyé Extraordinairè de la Regence d'Alger
, dans une Audience particuliere qu'il a eu du
Roy & de la Reine , prefenta à L. M. Brit . deux
Léopards de la part du Dey de cette Regence.
Le Prince de Galles & la Princeffe Amelie al
lerent le 29 au Théâtre de Drurylane voir la
Comédie du Rehearsal, du feu Duc de Buckingham
, & le 12 de ce mois , le Roy , la Reine &
la Famille Royale , allerent au Théatre du Mar
ché au Foin , voir l'Opera d'Armide.
E 29 du mois dernier , on publia à Londres
une Proclamation du Roy , portant récompenfe
de 30 liv. Sterlin , pour ceux qui découvriront
les Auteurs des Lettres Anonimes menaçantes
, qui ont été écrites depuis peu à plufieurs
particuliers de Briftol & d'autres Villes . Ceux
d'entre les coupables qui viendront déclarer leurs
complices , auront leur grace & la même récompenfe.
Les de ce mois , Myladi Betti Germain , foeur
du Comte de Berkley , reçut une Lettre Anonime
, par laquelle on la menaçoit de l'affaffiner,fi
elle ne faifoit mettre dans un endroit indiqué les
jo Guinées qu'on lui demandoit. Le Duc de
Dorfet ayant porté cette Lettre au Palais de faint
James , le Roy donna ordre qu'on mit toutes les
1. Vole
nuits
DECEMBRE. 1730. 2747
nuits près de la maiſon de cette Dame fix Soldats
du Regiment des Gardes , avec un Sergent.
Aux Seffions qui s'affemblerent le 14. à Hickf
hall , le grand Juré y porta des Billets d'accufation
contre divers Prifonniers de la Prifon de
Newgatte , acculez d'avoir écrit les Lettres Anonimes
menaçantes , à l'ocafion defquels on a pu
plié la Proclamation du Roy ; & comme il n'y a
point de Loy affez fevere contre ce crime , on af
fure qu'on paffera un acte dans le prochain Parlement
, pour les punir avec la derniere rigueur.
L'Envoyé Extraordinairè de la Regence d'Alger
, dans une Audience particuliere qu'il a eu du
Roy & de la Reine , prefenta à L. M. Brit . deux
Léopards de la part du Dey de cette Regence.
Le Prince de Galles & la Princeffe Amelie al
lerent le 29 au Théâtre de Drurylane voir la
Comédie du Rehearsal, du feu Duc de Buckingham
, & le 12 de ce mois , le Roy , la Reine &
la Famille Royale , allerent au Théatre du Mar
ché au Foin , voir l'Opera d'Armide.
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Résumé : GRANDE BRETAGNE.
En Grande-Bretagne, le 29 du mois précédent, une proclamation royale offrit une récompense de 30 livres sterling pour identifier les auteurs de lettres anonymes menaçantes envoyées à des particuliers de Bristol et d'autres villes. Les complices se dénonçant eux-mêmes bénéficieraient de la grâce et de la récompense. Le 14 décembre, Lady Betti Germain reçut une lettre anonyme la menaçant de mort si elle ne plaçait pas 50 guinées dans un endroit spécifié. Le Duc de Dorset porta cette lettre au Palais de Saint James, conduisant le roi à ordonner la surveillance nocturne de la maison de Lady Betti par des soldats. Lors des sessions du 14 décembre à Hickshall, le grand jury présenta des billets d'accusation contre divers prisonniers de la prison de Newgate, accusés d'avoir écrit les lettres anonymes. En raison de l'absence de loi sévère contre ce crime, il fut décidé de proposer un acte au prochain Parlement pour punir les coupables avec rigueur. Par ailleurs, l'Envoyé Extraordinaire de la Régence d'Alger offrit deux léopards au roi et à la reine. Le Prince de Galles et la Princesse Amélie assistèrent à la comédie 'The Rehearsal' au Théâtre de Drury Lane le 29 décembre, tandis que le roi, la reine et la famille royale se rendirent au Théâtre du Marché au Foin pour voir l'opéra 'Armide' le 12 décembre.
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12
p. 2963-2964
GRANDE BRETAGNE.
Début :
On a arrêté depuis peu à Winchester un Gentilhomme, d'une des plus anciennes Familles [...]
Mots clefs :
Enfants, Morts
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texteReconnaissance textuelle : GRANDE BRETAGNE.
GRANDE BRETAGNE .
Orilhomme, d'une des plus anciennes Familles
Na arrêté depuis peu à Wincheſter un Gendu
Comté de Warwick , & un Lieutenant d'un
II. Vol. Vaif-
I iij
2964 MERCURE DE FRANCE
Vaiffeau de Guerre du Roy , accufez d'avoir fait
deux vols de grand chemin.
On mande de Dublin , du z 5 du mois dernier
que ce jour-là le fieur Richard Johnfton , frere
d'un fameux Avocat , & le fieur Jean Porter , fils
aîné de M. Porter , Alderman de cette Ville,&
cy devant Maire , y avoient été exécutez pour
meurtre, quoiqu'ï's euffent nié le fait juſques à la
-mort; & que peu après leur exécution , il y arriva
un répit pour 40 jours , du Duc de Dorfet ,
Viceroy d'Irlande , mais trop tard , au grand
regret de tous les Spectateurs , qui étoient extrê
mement touchez du malheur de ces deux Gentilshommes
.
Suivant l'Extrait des Regiftres Baptiftaires &
Mortuaires des Paroiffes de Londres , on a bap-
-tifé pendant l'année 1730., tant dans cette Ville ,
que dans les dépendances de Weftminſter 8606
garçons , & 812. filles , ce qui fait en tout
17118 enfans. Il eft mort pendant la même an.
née 13306 hommes ou enfans , & 13455 femmes
ou filles . Le nombre des morts eft moindre que
celui de l'année précedente de 2951, Dans le
nombre des morts de cette année, il y en a 10368
au deffous de l'âge de 2 ans , 2448. entre 2 & 5
ans , 1092 entre 5 & 10 ans , 901. entre 10 &
entre 30
20 ans , 2048. entre 20 & 30. 2471
40. 2373. entre 40 & 50. 1713. entre 50 & 60.
1577. entre 60 & 70. 1001. entre 70 & 80.
622. entre 80 & 90. 138. entre 90 & 100. 22
101 ans. 2 à 103. ans. 3 à 104. & un à 105 .
Orilhomme, d'une des plus anciennes Familles
Na arrêté depuis peu à Wincheſter un Gendu
Comté de Warwick , & un Lieutenant d'un
II. Vol. Vaif-
I iij
2964 MERCURE DE FRANCE
Vaiffeau de Guerre du Roy , accufez d'avoir fait
deux vols de grand chemin.
On mande de Dublin , du z 5 du mois dernier
que ce jour-là le fieur Richard Johnfton , frere
d'un fameux Avocat , & le fieur Jean Porter , fils
aîné de M. Porter , Alderman de cette Ville,&
cy devant Maire , y avoient été exécutez pour
meurtre, quoiqu'ï's euffent nié le fait juſques à la
-mort; & que peu après leur exécution , il y arriva
un répit pour 40 jours , du Duc de Dorfet ,
Viceroy d'Irlande , mais trop tard , au grand
regret de tous les Spectateurs , qui étoient extrê
mement touchez du malheur de ces deux Gentilshommes
.
Suivant l'Extrait des Regiftres Baptiftaires &
Mortuaires des Paroiffes de Londres , on a bap-
-tifé pendant l'année 1730., tant dans cette Ville ,
que dans les dépendances de Weftminſter 8606
garçons , & 812. filles , ce qui fait en tout
17118 enfans. Il eft mort pendant la même an.
née 13306 hommes ou enfans , & 13455 femmes
ou filles . Le nombre des morts eft moindre que
celui de l'année précedente de 2951, Dans le
nombre des morts de cette année, il y en a 10368
au deffous de l'âge de 2 ans , 2448. entre 2 & 5
ans , 1092 entre 5 & 10 ans , 901. entre 10 &
entre 30
20 ans , 2048. entre 20 & 30. 2471
40. 2373. entre 40 & 50. 1713. entre 50 & 60.
1577. entre 60 & 70. 1001. entre 70 & 80.
622. entre 80 & 90. 138. entre 90 & 100. 22
101 ans. 2 à 103. ans. 3 à 104. & un à 105 .
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Résumé : GRANDE BRETAGNE.
En Grande-Bretagne, deux individus, un gentilhomme du comté de Warwick et un lieutenant de vaisseau de guerre, ont été arrêtés à Winchester pour des vols de grand chemin. À Dublin, Richard Johnston et Jean Porter ont été exécutés pour meurtre le 25 du mois précédent, malgré leurs dénégations. Un répit du Duc de Dorset est arrivé trop tard. En 1730, à Londres, 8606 garçons et 812 filles ont été baptisés, totalisant 17118 enfants. La même année, 13306 hommes ou enfants et 13455 femmes ou filles sont décédés, soit 2951 de moins que l'année précédente. Les décès étaient répartis selon les tranches d'âge suivantes : 10368 enfants de moins de 2 ans, 2448 entre 2 et 5 ans, 1092 entre 5 et 10 ans, 901 entre 10 et 20 ans, 2048 entre 20 et 30 ans, 2471 entre 30 et 40 ans, 2373 entre 40 et 50 ans, 1713 entre 50 et 60 ans, 1577 entre 60 et 70 ans, 1001 entre 70 et 80 ans, 622 entre 80 et 90 ans, 138 entre 90 et 100 ans, 2 à 101 ans, 3 à 104 ans et 1 à 105 ans.
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13
p. 382-388
GRANDE BRETAGNE.
Début :
Le premier Février, après midi, le Roi se rendit à la Chambre des Pairs, et S. M. Ayant [...]
Mots clefs :
Chambre des pairs, Communes, Grand Chancelier, Traité de Séville, Couronne d'Espagne, Palais de S. James
Afficher :
texteReconnaissance textuelle : GRANDE BRETAGNE.
GRANDE BRETAGNE.
E premier Février , après midi, le Roi se ren
dit à la Chambre des Pairs , et S. M. ayant
mandé les Communes , le Grand - Chancelier par
lant au nom du Roi , fit le Discours suivant :
MILORDS ILORDS ET MESSIEURS ,
Il ne peut vous rester aucun doute les
que
mesures qu'on avoit prises cy devant , et la
conclusion du Traité de Seville , n'ayent prévenu
et déconcerté les suites dangereuses qu'on
avoit si juste sujet d'appréhender du Traité de
Vienne , et non - seulement nous voyons que cetFEVRIER.
1731. 383
te union qui avoit alarmé toute l'Europe , n'a
eu aucun effet , mais encore que les Alliez du
Traité d'Hanover sont fortifiez par l'addition
du pouvoir de la Couronne d'Espagne, Cette
situation des affaires nous faisoit attendre
avec raison , une Facification generale , et
nous donnoit de justes esperances d'un acquies
cement aux conditions du Traité de Seville,
sans être obligés d'en venir à des extremitez ; on
n'a négligé aucun moyen conforme aux engagemens
où je suis entré avec mes Alliez, pour
obtenir une si heureuse fin , mais cet évenement
si desirable , ayant été differé jusqu'à present ,
Le Traité de Séville oblige indispensablement
toutes les Parties contractantes à se préparer
pour le mettre à execution , et nous devons étre
prêts à le faire en ce qui nous regarde , et en
continuant à prendre les mesures convenables ».
il faut convaincre nos Alliez que nous remplirons
fide ement nos engagemens , et qu'aurant
qu'il dépendra de nous , nous leur procurerons
·la satisfaction qui leur est duë, soit par les
moyens qu'il sera à propos de choisir , ou par
ceux qui deviendront absolument necessaires.
Le tems de crise où nous nous trouvons presen
tement , semble devoir mériter votre attention.
d'une maniere particuliere et il est inutile de
vous dire avec combien d'impatience on attend
les résolutions de ce Parlement . Je suis incapable
de vouloir influer ur vos déliberations par
des craintes et par des appréhensions mal fondées
; je suis également incapable de vous amuser
par des attentes et des esperances vaines
mais comme les Négociations qui se font actuellement
dans les differentes Cours de ' Eu-
·rope , sont sur le point d'être terminées , vos
premieres résolutions pourront contribuer à déterminer
384 MERCURE DE FRANCE
•
terminer sur le parti de la Paix ou de la guerre.
Ea continuation du zele et de la vigueur que
vous avez fait paroître jusqu'ici pour me soutenir
et pour m'aider à remplir mes engagemens
, doit être dans ce temps - cy d'un grand
poids et de la derniere importance , tant par
rapport à mes Alliez , qui ne pourront croire
alors que leurs interêts et la cause commune
·sont negligez , avant que les conditions de leurs
Traitez soient accomplis , que par rapport à
ceux qui peuvent être disposez à prévenir par
un acconmodement les consequences fatales
d'une rupture generale , laquelle ils auront peu
de sujet d'apprehender , s'ils trouvent que les
Alliez de Séville ne sont pas préparez à se faire
justice eux mêmes. Le Plan des operations pour
l'execution du Traité de Séville par la force ,
au cas que nous soyons réduits à cette necessité,
est àpresent en déliberation et jusqu'à ce qu'on
Sait entièrement reglé les proportions des forces
confederees & les dispositions convenables pour
les employer , il ne sera pas aisé de déterminer
de combien les dépenses necessaires pour le service
de l'année courante , peuvent exceder les
fonds qui ont été fournis pour le service de
l'année derniere . Cependant je suis persua
de que vous apporterez toute la diligence
possible à finir les affaires publiques , et s'il est
necessaire , je ne manquera pas de demander de
nouveau les voix et 'assistance de mon Parlement
, suivant les circonstames des affaires , et
Lorsqu'uunne occasion convenable le requerera.
Messieurs de la Chambre des Communes , j'ai
donné ordre de préparer et de remettre devant -
vous le estimations nécessaires , et je ne doute
pas que l'affection que vous avez toujours fait
paroître pour moi et pour mon honneur , et que
votre
FEVRIER . 1731. 38
votre juste attachement aux veritables interêts
de votre Patrie , ne vous portent à m'accorder
les subsides necessaires et à me mettre en état
de satisfaire à mes engagemens avec mes Alliez
avec cette joye et cette affection qui convien
nent à une Chambre des Commuues de la Grande
Bretagne , si délicate et si jalouse sur l'honneur
de la Couronne , attentive et interessée à
la gloire et prosperité du Royaume Milords er
Messieurs , le temps de n'admettre plus de nouveaux
délais s'approche , si on peut établir la
tranquillité de l'Europe sans effusion de sang ,
et sans être obligé à de nouvelles depenses , cette
situation sera certainement la plus heureuse
et la plus souhaitable ; mais si on ne peut obter.
mir cette félicité , l'honneur , la justice et la foi
sacrée due auxTraitez solemnels exigent de nous
que nous fassions nos efforts pour procurer par la
force ce qu'on ne pourra obtenir à des conditions
justes et raisonnables.
Le Roy étant retourné au Palais de S. 'James ,
après cette Harangue , les deux Chambres résolu
rent de présenter leur Aidresse de remerciement.
à S. M. mais il y eut à cette occasion de grandes
contestations , parce que quelques - uns des Mem
bres du Parlement vouloient qu'on inserât dans
l'Addresse , que le Roi seroit prié de prendre des
mesures pour empêcher que la guerre ne s'allu
mât sur le Rhin ou dans les Pays- Bas . Cette proposition
ayant été mise en déliberation , elle fur
rejettée dans la Chambre des Seigneurs , à la plu
ralité de 84. voix contre 23. et dans celle des
Communes d'une voix unanime .
Le 2. les Seigneurs présenterent à S. M. l'Ad
dresse suivante :
TRES
386 MERCURE DE FRANCE
T RES- GRACIEUX SOUVERAIN
?
3
NOUS, les tres - obéissans et fideles Sujeta
de V. M. les Seigneurs Spirituels et Temporels
assemblez en Parlement , demandons la permistion
de remercier tres- humblement V. M., de sa
tres-gracieuse Harangue émanée du Trône.
Les suites fatales du Traité de Vienne qui affectoit
toute l'Europe , mais particulierement
cette Nation ne pouvoient être prévenuës que
par la dissolution de cette dangereuse union.
Non seulement ce Projet si sage a été accompli
par les mesures qu'on avoit fy.devant prises
et par la conclusion du Traité de Séville qui
a uni aux Alliez d'Hanover, une des plus grandes
Puissances contractantes du Traité de
Vienne. Ainsi V. M. ayant posé un fondement
assuré de la tranquillité publique , si on cut
arquiesce aux justes conditions du Traité de
Seville ; et ayantfait d'ailleurs toutes sortes
d'efforts pour parvenir à cette tranquillité, con.
formément aux engagemens que vous avez pris
avec vos Alliez ; il est de notre devoir de donner
des preuves de notre zéle pour l'honneur de
V. M. et pour la foy publique de la Nation , afin
que toutes les Puissances contractantes de ce
Traité , qui sont dans des ob igations mutuelles
et indispensables de l'exécuter , puissent connoître
qu'on n'a rien négligé de la part de la
Grande Bretagne ; c'est pourquoi nous deman
dons tres -humblement permission d'assurer V.
M. que le même zele et la méme vigueur qui
ent parujusqu'à present dans cette Chambre ,
pour soutenir V. M. dans l'exécution de ses Engagemens
, continueront dans no; délibérations ,
ahm
FEVRIER. 1731 .
387
afin qu'il ne reste aucun doute aux Puissances
Etrangeres que V. M. ne soit par Nous mise en
état , à tout évenement , de procurer satisfae.
tion à vos Alliez , s'il étoit necessaire de le faire
par la force , étant persuadez de notre part que
V. M. préférera toujours un juste accommodement
aux suites fâcheuses d'une rupture gene
ra'e. Nous expédierens , en attendant les affaires
publiques , avec toute la diligence possible
at lorsqu'il plaira à V. M de demander de nous
veau notre avis et notre assistance ; cette Cham
bre prendra alors les résolutions qui convien
ment à de tres humbles et de tres fideles sujets ,
scrupuleux lorsqu'il s'agit de répandre le sang
et de dépenser les fonds publics , mais inalterablement
fermes orsqu'il faut maintenir l'hon
neur de la Nation et la foy sacrée dûë aux
Traitez publics , ayant toujours dans l'espris
que nous devons la jouissance de notre heureuse
constitution à l'établissement de la Couronne ,
dans la Famille Royale de V.M.et toujours préts
à contribuer de tout notre pouvoir à ce que V.
M puisse porter cette Couronne avec honneur
et sens être troub'ée par les ennemis , tant du
dedans que du dehors du Royaume.
La Chambre des Communes a résolu en grand
Comité d'accorder un subside au Roy, tant pour
l'entretien de 10000 Matelots, à raison de 4 1.sterl .
par mois chacun,que pour l'entretien des Troupes
de Hesse , dont l'Etat qui a été fourni par la Secretaire
des Guerres , est de 2224 Cavaliers, 1836
Dragons , er de 8034 Fantassins , qui sont à la
solde de S. M.
On proposă le 12 de ce mois , dans la même
Chambre des Communes , d'en exclure tous ceux
qui reçoivent des pensions de la Couronne , et
apres
388 MERCURE DE FRANCE.
après de grandes contestations , cette proposi
tion fut approuvée à la pluralité de 140 voix
contre 134 ; ensuite la Chambre s'étant mise en
grand comité , sur l'état des Troupes , il a été résolu
que pour les gardes et garnisons de la Gran
de Bretagne , des Isles de Guernesey et de Jersey ,
on entretiendroit pendant le courant de cette
année 17709 hommes effectifs , y compris les
1815 Invalides , et les 555 hommes qui compo
sent les Compagnies indépendantes , qui sont
dans les Montagnes d'Ecosse , et qu'on accorde→
roit au Roy 657484 liv. sterlin , pour la paye de
ces Troupes et de leurs Officiers en Commission
ou sans Commission.
M. Pultney , Membre du Parlement, pour Heyden
, dans le Comté d'York , reçut le , un
Cartel du Lord Harvey , fils et heritier du Comte
de Bristol , et membre du Parlement , pour S Ede
mond Eury , dans le Comté de Suffolx . S'étant
trouvez l'après midy dans le Parc de S. James ,
avec leurs seconds ; le Lord Harvey fut blessé
et ensuite desarmé. On assure que la cause de
leur querelle provenoit d'une réponse que Monsieur
Paltney a faite à un Ecrit, intitulé : Sédition
et Diffamation développée , dans laquelle le Lord
Harvey est maltraité.
E premier Février , après midi, le Roi se ren
dit à la Chambre des Pairs , et S. M. ayant
mandé les Communes , le Grand - Chancelier par
lant au nom du Roi , fit le Discours suivant :
MILORDS ILORDS ET MESSIEURS ,
Il ne peut vous rester aucun doute les
que
mesures qu'on avoit prises cy devant , et la
conclusion du Traité de Seville , n'ayent prévenu
et déconcerté les suites dangereuses qu'on
avoit si juste sujet d'appréhender du Traité de
Vienne , et non - seulement nous voyons que cetFEVRIER.
1731. 383
te union qui avoit alarmé toute l'Europe , n'a
eu aucun effet , mais encore que les Alliez du
Traité d'Hanover sont fortifiez par l'addition
du pouvoir de la Couronne d'Espagne, Cette
situation des affaires nous faisoit attendre
avec raison , une Facification generale , et
nous donnoit de justes esperances d'un acquies
cement aux conditions du Traité de Seville,
sans être obligés d'en venir à des extremitez ; on
n'a négligé aucun moyen conforme aux engagemens
où je suis entré avec mes Alliez, pour
obtenir une si heureuse fin , mais cet évenement
si desirable , ayant été differé jusqu'à present ,
Le Traité de Séville oblige indispensablement
toutes les Parties contractantes à se préparer
pour le mettre à execution , et nous devons étre
prêts à le faire en ce qui nous regarde , et en
continuant à prendre les mesures convenables ».
il faut convaincre nos Alliez que nous remplirons
fide ement nos engagemens , et qu'aurant
qu'il dépendra de nous , nous leur procurerons
·la satisfaction qui leur est duë, soit par les
moyens qu'il sera à propos de choisir , ou par
ceux qui deviendront absolument necessaires.
Le tems de crise où nous nous trouvons presen
tement , semble devoir mériter votre attention.
d'une maniere particuliere et il est inutile de
vous dire avec combien d'impatience on attend
les résolutions de ce Parlement . Je suis incapable
de vouloir influer ur vos déliberations par
des craintes et par des appréhensions mal fondées
; je suis également incapable de vous amuser
par des attentes et des esperances vaines
mais comme les Négociations qui se font actuellement
dans les differentes Cours de ' Eu-
·rope , sont sur le point d'être terminées , vos
premieres résolutions pourront contribuer à déterminer
384 MERCURE DE FRANCE
•
terminer sur le parti de la Paix ou de la guerre.
Ea continuation du zele et de la vigueur que
vous avez fait paroître jusqu'ici pour me soutenir
et pour m'aider à remplir mes engagemens
, doit être dans ce temps - cy d'un grand
poids et de la derniere importance , tant par
rapport à mes Alliez , qui ne pourront croire
alors que leurs interêts et la cause commune
·sont negligez , avant que les conditions de leurs
Traitez soient accomplis , que par rapport à
ceux qui peuvent être disposez à prévenir par
un acconmodement les consequences fatales
d'une rupture generale , laquelle ils auront peu
de sujet d'apprehender , s'ils trouvent que les
Alliez de Séville ne sont pas préparez à se faire
justice eux mêmes. Le Plan des operations pour
l'execution du Traité de Séville par la force ,
au cas que nous soyons réduits à cette necessité,
est àpresent en déliberation et jusqu'à ce qu'on
Sait entièrement reglé les proportions des forces
confederees & les dispositions convenables pour
les employer , il ne sera pas aisé de déterminer
de combien les dépenses necessaires pour le service
de l'année courante , peuvent exceder les
fonds qui ont été fournis pour le service de
l'année derniere . Cependant je suis persua
de que vous apporterez toute la diligence
possible à finir les affaires publiques , et s'il est
necessaire , je ne manquera pas de demander de
nouveau les voix et 'assistance de mon Parlement
, suivant les circonstames des affaires , et
Lorsqu'uunne occasion convenable le requerera.
Messieurs de la Chambre des Communes , j'ai
donné ordre de préparer et de remettre devant -
vous le estimations nécessaires , et je ne doute
pas que l'affection que vous avez toujours fait
paroître pour moi et pour mon honneur , et que
votre
FEVRIER . 1731. 38
votre juste attachement aux veritables interêts
de votre Patrie , ne vous portent à m'accorder
les subsides necessaires et à me mettre en état
de satisfaire à mes engagemens avec mes Alliez
avec cette joye et cette affection qui convien
nent à une Chambre des Commuues de la Grande
Bretagne , si délicate et si jalouse sur l'honneur
de la Couronne , attentive et interessée à
la gloire et prosperité du Royaume Milords er
Messieurs , le temps de n'admettre plus de nouveaux
délais s'approche , si on peut établir la
tranquillité de l'Europe sans effusion de sang ,
et sans être obligé à de nouvelles depenses , cette
situation sera certainement la plus heureuse
et la plus souhaitable ; mais si on ne peut obter.
mir cette félicité , l'honneur , la justice et la foi
sacrée due auxTraitez solemnels exigent de nous
que nous fassions nos efforts pour procurer par la
force ce qu'on ne pourra obtenir à des conditions
justes et raisonnables.
Le Roy étant retourné au Palais de S. 'James ,
après cette Harangue , les deux Chambres résolu
rent de présenter leur Aidresse de remerciement.
à S. M. mais il y eut à cette occasion de grandes
contestations , parce que quelques - uns des Mem
bres du Parlement vouloient qu'on inserât dans
l'Addresse , que le Roi seroit prié de prendre des
mesures pour empêcher que la guerre ne s'allu
mât sur le Rhin ou dans les Pays- Bas . Cette proposition
ayant été mise en déliberation , elle fur
rejettée dans la Chambre des Seigneurs , à la plu
ralité de 84. voix contre 23. et dans celle des
Communes d'une voix unanime .
Le 2. les Seigneurs présenterent à S. M. l'Ad
dresse suivante :
TRES
386 MERCURE DE FRANCE
T RES- GRACIEUX SOUVERAIN
?
3
NOUS, les tres - obéissans et fideles Sujeta
de V. M. les Seigneurs Spirituels et Temporels
assemblez en Parlement , demandons la permistion
de remercier tres- humblement V. M., de sa
tres-gracieuse Harangue émanée du Trône.
Les suites fatales du Traité de Vienne qui affectoit
toute l'Europe , mais particulierement
cette Nation ne pouvoient être prévenuës que
par la dissolution de cette dangereuse union.
Non seulement ce Projet si sage a été accompli
par les mesures qu'on avoit fy.devant prises
et par la conclusion du Traité de Séville qui
a uni aux Alliez d'Hanover, une des plus grandes
Puissances contractantes du Traité de
Vienne. Ainsi V. M. ayant posé un fondement
assuré de la tranquillité publique , si on cut
arquiesce aux justes conditions du Traité de
Seville ; et ayantfait d'ailleurs toutes sortes
d'efforts pour parvenir à cette tranquillité, con.
formément aux engagemens que vous avez pris
avec vos Alliez ; il est de notre devoir de donner
des preuves de notre zéle pour l'honneur de
V. M. et pour la foy publique de la Nation , afin
que toutes les Puissances contractantes de ce
Traité , qui sont dans des ob igations mutuelles
et indispensables de l'exécuter , puissent connoître
qu'on n'a rien négligé de la part de la
Grande Bretagne ; c'est pourquoi nous deman
dons tres -humblement permission d'assurer V.
M. que le même zele et la méme vigueur qui
ent parujusqu'à present dans cette Chambre ,
pour soutenir V. M. dans l'exécution de ses Engagemens
, continueront dans no; délibérations ,
ahm
FEVRIER. 1731 .
387
afin qu'il ne reste aucun doute aux Puissances
Etrangeres que V. M. ne soit par Nous mise en
état , à tout évenement , de procurer satisfae.
tion à vos Alliez , s'il étoit necessaire de le faire
par la force , étant persuadez de notre part que
V. M. préférera toujours un juste accommodement
aux suites fâcheuses d'une rupture gene
ra'e. Nous expédierens , en attendant les affaires
publiques , avec toute la diligence possible
at lorsqu'il plaira à V. M de demander de nous
veau notre avis et notre assistance ; cette Cham
bre prendra alors les résolutions qui convien
ment à de tres humbles et de tres fideles sujets ,
scrupuleux lorsqu'il s'agit de répandre le sang
et de dépenser les fonds publics , mais inalterablement
fermes orsqu'il faut maintenir l'hon
neur de la Nation et la foy sacrée dûë aux
Traitez publics , ayant toujours dans l'espris
que nous devons la jouissance de notre heureuse
constitution à l'établissement de la Couronne ,
dans la Famille Royale de V.M.et toujours préts
à contribuer de tout notre pouvoir à ce que V.
M puisse porter cette Couronne avec honneur
et sens être troub'ée par les ennemis , tant du
dedans que du dehors du Royaume.
La Chambre des Communes a résolu en grand
Comité d'accorder un subside au Roy, tant pour
l'entretien de 10000 Matelots, à raison de 4 1.sterl .
par mois chacun,que pour l'entretien des Troupes
de Hesse , dont l'Etat qui a été fourni par la Secretaire
des Guerres , est de 2224 Cavaliers, 1836
Dragons , er de 8034 Fantassins , qui sont à la
solde de S. M.
On proposă le 12 de ce mois , dans la même
Chambre des Communes , d'en exclure tous ceux
qui reçoivent des pensions de la Couronne , et
apres
388 MERCURE DE FRANCE.
après de grandes contestations , cette proposi
tion fut approuvée à la pluralité de 140 voix
contre 134 ; ensuite la Chambre s'étant mise en
grand comité , sur l'état des Troupes , il a été résolu
que pour les gardes et garnisons de la Gran
de Bretagne , des Isles de Guernesey et de Jersey ,
on entretiendroit pendant le courant de cette
année 17709 hommes effectifs , y compris les
1815 Invalides , et les 555 hommes qui compo
sent les Compagnies indépendantes , qui sont
dans les Montagnes d'Ecosse , et qu'on accorde→
roit au Roy 657484 liv. sterlin , pour la paye de
ces Troupes et de leurs Officiers en Commission
ou sans Commission.
M. Pultney , Membre du Parlement, pour Heyden
, dans le Comté d'York , reçut le , un
Cartel du Lord Harvey , fils et heritier du Comte
de Bristol , et membre du Parlement , pour S Ede
mond Eury , dans le Comté de Suffolx . S'étant
trouvez l'après midy dans le Parc de S. James ,
avec leurs seconds ; le Lord Harvey fut blessé
et ensuite desarmé. On assure que la cause de
leur querelle provenoit d'une réponse que Monsieur
Paltney a faite à un Ecrit, intitulé : Sédition
et Diffamation développée , dans laquelle le Lord
Harvey est maltraité.
Fermer
Résumé : GRANDE BRETAGNE.
Le 1er février 1731, le roi de Grande-Bretagne s'adresse à la Chambre des Pairs et aux Communes. Il met en avant les mesures prises et le Traité de Séville, qui ont empêché les dangers du Traité de Vienne et renforcé les alliés du Traité d'Hanover avec l'Espagne. Le roi espère une pacification générale et un acquiescement aux conditions du Traité de Séville sans recourir à des extrémités. Il insiste sur la préparation à l'exécution du traité et la nécessité de convaincre les alliés de la fidélité de la Grande-Bretagne à ses engagements. Le roi souligne que les négociations en cours en Europe pourraient déterminer le choix entre la paix et la guerre. Il appelle à un zèle continu pour soutenir les engagements et préparer les forces nécessaires. Il demande également des subsides pour l'entretien des troupes et des matelots. Les Chambres décident de remercier le roi, bien que des contestations surviennent sur l'inclusion de mesures pour éviter la guerre sur le Rhin ou dans les Pays-Bas, proposition rejetée. Les Seigneurs présentent une adresse remerciant le roi et affirmant leur soutien pour l'exécution des engagements de la Grande-Bretagne. La Chambre des Communes vote un subside pour l'entretien des troupes et des matelots, et décide de l'effectif des gardes et garnisons pour l'année 1731. Par ailleurs, un duel entre deux membres du Parlement, M. Pultney et le Lord Harvey, se solde par la blessure de ce dernier.
Généré par Mistral AI et susceptible de contenir des erreurs.
Généré par Mistral AI et susceptible de contenir des erreurs.
Fermer
14
p. 602
GRANDE BRETAGNE.
Début :
Le 18. Février au matin, le Lord Jacques Cavendish, frere [...]
Mots clefs :
Lord, Grande-Bretagne, Duc, Gageure
Afficher :
texteReconnaissance textuelle : GRANDE BRETAGNE.
GRANDE BRETAGNE.
E 18. Février au matin , le Lord Jacques Cavendish
, frere du Duc de Devonshire , qui
avoit parié 1000 Guinées contre le Chevalier
Robert Hagi , d'aller à cheval en 65. minutes du
coin d'Hidepark à la Loge de Windsor , gagna
cette gageure , ayant fait en 61. minutes cette
course qui est de 21. milles.
E 18. Février au matin , le Lord Jacques Cavendish
, frere du Duc de Devonshire , qui
avoit parié 1000 Guinées contre le Chevalier
Robert Hagi , d'aller à cheval en 65. minutes du
coin d'Hidepark à la Loge de Windsor , gagna
cette gageure , ayant fait en 61. minutes cette
course qui est de 21. milles.
Fermer
15
p. 785-786
GRANDE BRETAGNE.
Début :
Le 16. du mois on apprit à Londres par les [...]
Mots clefs :
Londres, Ambassadeur extraordinaire, Chambre des pairs, Chambre des communes
Afficher :
texteReconnaissance textuelle : GRANDE BRETAGNE.
GRANDE BRETAGNE.
E 16. du mois on apprit à Londres par les
Lettres de Winchester , que le Chevalier Ba
ronet Simon Clark et M. Robert Arnot , Lieutenant
d'Infanterie , y avoient été jugez et con→
damnez à mort pour vol de grand chemin.
On a appris depuis que le Grand- Scherif et le
Grand-Juré du Comté de Southampton , ont envoyé
une Adresse au Roi , pour le prier d'accor
der des Lettres de grace à ces deux Criminels
Gentilshommes de ce Comté. Le Roi a renvoyé
cette Adresse aux douze Grands-Juges pour examiner
cette affaire et lui en faire leur rapport , et
S. M. a accordé un répit sans terme limité.
Le Roi a accordé au Comte d'Essex , son Ambassadeur
Extraordinaire à la Cour du Roi de
Sardaigne , 1500. livres sterlins pour ses Equipages
, et 8. liv. sterl . par jour pour son entretien
ordinaire pendant le temps de son Ambassade.
Le premier Avril , un Courrier de Vienne ar
riva à Londres avec la copie d'un Traité conclu
entre l'Empereur et S. M. Brit.
La Chambre des Pairs , ayant fait deux
Fectures du Bil passé dans la Chambre des Communes
,pour exclure de cette Chambre les Membres
qui jouissent des Pensions du Roi , ou qui
786 MERCURE DE FRANCE
ont des Charges à la Cour , il y eut des contesta
tions qui durerent jusqu'à huit heures du soir
et ce Bill fut rejetté à la pluralité de 36.voix contre
40. Le lendemain , 27.. Membres de cette
Chambre signerent la protestation qu'ils avoient
faite la veille contre cette résolution , et ils firent
enregistrer leur Protestation .
Quelques Membres de la Chambre des Communes
ayant proposé de dresser une Liste de ceux
qui jouissent des Pensions de la Cour directement
ou indirectement, ou qui ont des Charges auprès
du Roy , sous le nom de Titulaires supposez ,
cette proposition fut rejettée à la pluralité de 2 06.
voix contre 143 .
La même Chambre a passé un Bill par lequel
il est ordonné de faire dorénavant les Procedures
en Anglois dans tous les Tribunaux de ce
Royaume.
Le 13. de ce mois , le Prince de Galles , la
Princesse Royale et la Princesse Caroline , allerent
au Théatre de Drury- Lane , voir la Tragedie
intitulée > Tout pour l'Amour , ou le Monde
bien perdu.
Le 31. du mois dernier , le feu prit dans la petite
Ville d'Enniscorthy , du Comté de Wexford,
et en moins de trois heures , il y eut 42. Maisons
de Manufacturiers qui ne purent rien sauver
de leurs Effets.
* Le Roi Guillaume I. Duc de Normandie ,
après avoir conquis l'Angleterre , introduisit
plusieurs Loix de Normandie , ordonnant qu'elles
seroient écrites en Langue Françoise, et que
les Causes seroient plaidées aussi en François,
et que les matieres importantes qui demandoient
quelque formalité , seroeint aussi expediées en
François. La plupart des termes de Pratique sont
encore aujourd'hui en Latin ou en François .
E 16. du mois on apprit à Londres par les
Lettres de Winchester , que le Chevalier Ba
ronet Simon Clark et M. Robert Arnot , Lieutenant
d'Infanterie , y avoient été jugez et con→
damnez à mort pour vol de grand chemin.
On a appris depuis que le Grand- Scherif et le
Grand-Juré du Comté de Southampton , ont envoyé
une Adresse au Roi , pour le prier d'accor
der des Lettres de grace à ces deux Criminels
Gentilshommes de ce Comté. Le Roi a renvoyé
cette Adresse aux douze Grands-Juges pour examiner
cette affaire et lui en faire leur rapport , et
S. M. a accordé un répit sans terme limité.
Le Roi a accordé au Comte d'Essex , son Ambassadeur
Extraordinaire à la Cour du Roi de
Sardaigne , 1500. livres sterlins pour ses Equipages
, et 8. liv. sterl . par jour pour son entretien
ordinaire pendant le temps de son Ambassade.
Le premier Avril , un Courrier de Vienne ar
riva à Londres avec la copie d'un Traité conclu
entre l'Empereur et S. M. Brit.
La Chambre des Pairs , ayant fait deux
Fectures du Bil passé dans la Chambre des Communes
,pour exclure de cette Chambre les Membres
qui jouissent des Pensions du Roi , ou qui
786 MERCURE DE FRANCE
ont des Charges à la Cour , il y eut des contesta
tions qui durerent jusqu'à huit heures du soir
et ce Bill fut rejetté à la pluralité de 36.voix contre
40. Le lendemain , 27.. Membres de cette
Chambre signerent la protestation qu'ils avoient
faite la veille contre cette résolution , et ils firent
enregistrer leur Protestation .
Quelques Membres de la Chambre des Communes
ayant proposé de dresser une Liste de ceux
qui jouissent des Pensions de la Cour directement
ou indirectement, ou qui ont des Charges auprès
du Roy , sous le nom de Titulaires supposez ,
cette proposition fut rejettée à la pluralité de 2 06.
voix contre 143 .
La même Chambre a passé un Bill par lequel
il est ordonné de faire dorénavant les Procedures
en Anglois dans tous les Tribunaux de ce
Royaume.
Le 13. de ce mois , le Prince de Galles , la
Princesse Royale et la Princesse Caroline , allerent
au Théatre de Drury- Lane , voir la Tragedie
intitulée > Tout pour l'Amour , ou le Monde
bien perdu.
Le 31. du mois dernier , le feu prit dans la petite
Ville d'Enniscorthy , du Comté de Wexford,
et en moins de trois heures , il y eut 42. Maisons
de Manufacturiers qui ne purent rien sauver
de leurs Effets.
* Le Roi Guillaume I. Duc de Normandie ,
après avoir conquis l'Angleterre , introduisit
plusieurs Loix de Normandie , ordonnant qu'elles
seroient écrites en Langue Françoise, et que
les Causes seroient plaidées aussi en François,
et que les matieres importantes qui demandoient
quelque formalité , seroeint aussi expediées en
François. La plupart des termes de Pratique sont
encore aujourd'hui en Latin ou en François .
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Résumé : GRANDE BRETAGNE.
En Grande-Bretagne, Simon Clark et Robert Arnot ont été condamnés à mort pour vol de grand chemin. Leur demande de grâce a été renvoyée aux Grands-Juges pour examen, et un répit sans terme limité leur a été accordé. Le roi a également alloué des fonds au comte d'Essex, ambassadeur en Sardaigne. Un traité entre l'empereur et le roi de Grande-Bretagne a été signé. À la Chambre des Pairs, une proposition visant à exclure les membres jouissant de pensions royales a été rejetée, et 27 membres ont protesté. À la Chambre des Communes, une proposition similaire a été rejetée, et un bill ordonnant l'usage de l'anglais dans les tribunaux a été adopté. Le prince de Galles et les princesses ont assisté à une pièce de théâtre. Un incendie a détruit 42 maisons à Enniscorthy. Guillaume I a introduit des lois normandes en langue française après la conquête de l'Angleterre.
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16
p. 1378-1382
GRANDE-BRETAGNE.
Début :
Sur la fin du mois dernier, le Capitaine Bulfing-Lambe, cy-devant Facteur de la Compagnie [...]
Mots clefs :
Compagnie royale d'Afrique, Roi nègre, Sucre, Tamise, Londres
Afficher :
texteReconnaissance textuelle : GRANDE-BRETAGNE.
GRANDE - BRETAGNE.
Ur la fin du mois dernier , le Capitaine Bul
fing Facteur la -
•
gnie Royale d'Afrique à Jacquim , sur la Côte
1. Val, de
JUIN. 1731. 1:73
t
•
>
de Guinée , alla à Richmond avec un Prince
Affricain envoyé à Londres par le Roy de
Pawpaw. Il remit à S. M. une Lettre de ce
Roy , et le complimenta de sa parte Le Capitaine
Lambe avoit été fait Esclave àla Conquête d'Ar
dah , et envoyé à plus de cent milles , dans l'in
terieur du País , où ce Roi Negre qui n'avoit ja
mais vû de Blancs , le traita avec beaucoup de
douceur , et il l'a tellement affectionné depuis ,
qu'il ne lui a permis de retourner dans son Pais ,
que sur la parole que ce Capitaine lui a donnée
de venir le retrouver. E
Les Lettres d'Antigoa du 28. Avril dernier ,
portent que cette Iſle étoit dans un fort triste état
faute de pluye ; qu'il y avoit très - peu de sucre ""
quoique plusieurs Vaisseaux y fussent arrivés
pour en charger ; que si la secheresse conti
nuoit , il n'y auroit point de Récolte l'Année
prochaine , à cause que les nouvelles Cannes.
étoient déja beaucoup brûlées ; que les Etangs
étoient presque secs , et l'eau si rare qu'un seau
de celle de citerne se vendoit trois Chelins, On
ajoûte que les Cannes de Sucre à Nevis & à Mont
ferrat étoient aussi en fort mauvais état .
La Riviere de la Tamise est plus basse qu'elle
n'ait été de mémoire d'homme , ensorte qu'un
grand nombre de Bâtimens ne peuvent aller jus
qu'à Londres faute d'eau.
M. Thomas Robinson , Résident du Roi à la
Cour de l'Empereur , qui a négocié le dernier
Traité conclu à Vienne , a été nommé Envoyé
Extraordinaire et Plénipotentiaire dans la même
Cour ; et il vient d'être nommé par S. M. Cheva
lier Baronet de la Grande - Bretagne.
Le 18. May , après midi , le Roi s'étant rendu
à la Chambre des Pairs , avec les ceremonies ac
I. Vol, Hy coûtu
1380 MERCURE DE FRANCE
coutumées , et y ayant mandé les Communes ,
S. M. parla ainsi :
C'est avec ungrand plaisir que je me trouve
en état , à la clôture de cette séance du Parle
ment , de vous informer que les esperances que
j'avois conçues, et que je vous avois données ,
de voir bien-tôt une heureuse fin des troubles
et desordres qu'on avoit appréhendez depuis si
long tems , sont à present remplies et effectuées
par le Traité signé à Vienne.
Un Projet d'accommodement entre l'Empe
reur et les Puissances Maritimes , pour termi
ner les differends qui subsistoient ayant étéfor
mé , le Traité en a été conclu et signé par moi
et par S. M. Imp. et ce même Traité est presen
tement sous la consideration des Etats Gene
raux, la forme de leur Gouvernement n'admet
tant pas un concert préalable dans une Négo
ciation de cette nature : or , ce Traité regar
dant principalement l'execution du Traité de
Serville , il a été pareillement communiqué aux.
Cours de France et d'Espagne , comme Par
ties du Traité de Seville ; et je viens de re
cevoir avis que les Ratifications entre moi etɛ
Empereur , sont échangées.
16
Les conditions et les engagemens dans les
quels je suis entré à cette occasion , sont con
formes à l'interêt necessaire que cette Nation
doit toûjours avoir pour maintenir la sûretéet
la conservation de la Balance du pouvoir en
Europe ; et comme l'état incertain et violent des
affaires auquel l'Europe étoit réduite , cesse à
-present , et les malheurt d'une guerre im
mediate et generale , qu'on commençoit à jurer.
inévitable , ne sont plus à craindre , cet heu
reux changement duëment ménagé , avec un
A. Kola
·
que
jusse
wp
1
I
JUIN. 1737. 1387
juste égardpour nos précedentes Alliances , que
Je conserverai soigneusement , nous donne liew
d'esperer de voir la tranquillité publique réta¬
blie , &c.
J'espere qu'à votre retour dans les Provinces ,
vous trouverez que tous les efforts pour susciter
par des clameurs injustes et de fausses représen
tations un esprit de mécontentement parmi
mon Peuple, auront été vains et inéficaces . Tou
tes les insinuations malicieuses , au préjudice
de mes mesures s'évanouiront , sans doute
quand il paroîtra que mon premier et principal
soin a toujours été pour l'interêt et l'honneur
de ce Royaume que ce soit donc l'objet de vos
efforts , d'éloigner toutes jalousies et appréhen
sions mal fondées , afin que la satisfaction de
la Nation puisse être aussi generale que mon
desir pour son bonheur est sincere ; que tout
mon Peuple, que tout Ordre de personnes , jouis
sent tranquillement et sans être envils , des
Droits , Privileges et Concessions ausquels
ils ont droit de prétendre par la loi . Qu'au
cune innovation ne trouble quelque partie
de mes Sujets dans la possession de leurs lé→
gitimes propriétez ; que tous ceux qui sont zelez
pour le soutien de ma Personne et de mon Gou
vernement participent aux avantages du pre
sent heureux établissement ; enfin , que votre
affection soit mutuelle entre vous et aussi éren
due que ma protection , à laquelle tous més bons
et fideles Sujets ont un droit égal , et sur laquel
le ils peuvent se reposer également.
,
* Le 9. Juin , on celebra à Londres , avec les
Ceremonies accoutumées , l'Anniversaire du
rétablissement du Roy Charles II. sur le Trône
1. Vol
Hvj de
1382 MERCURE DE FRANCE
de la Grande Bretagne , et le Docteur Hawkins
prêcha à cette occasion dans l'Eglise , de S. Paul
devant le Lord Maire et les Aldermans.
Le Roy a donné mille Guinées à M. Robinson
son Ministre Plenipotentiaire à la Cour de l'Em
pereur , pour le récompenser d'avoir negocié c
Conclu le dernier Traité de Vienne.
Ur la fin du mois dernier , le Capitaine Bul
fing Facteur la -
•
gnie Royale d'Afrique à Jacquim , sur la Côte
1. Val, de
JUIN. 1731. 1:73
t
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>
de Guinée , alla à Richmond avec un Prince
Affricain envoyé à Londres par le Roy de
Pawpaw. Il remit à S. M. une Lettre de ce
Roy , et le complimenta de sa parte Le Capitaine
Lambe avoit été fait Esclave àla Conquête d'Ar
dah , et envoyé à plus de cent milles , dans l'in
terieur du País , où ce Roi Negre qui n'avoit ja
mais vû de Blancs , le traita avec beaucoup de
douceur , et il l'a tellement affectionné depuis ,
qu'il ne lui a permis de retourner dans son Pais ,
que sur la parole que ce Capitaine lui a donnée
de venir le retrouver. E
Les Lettres d'Antigoa du 28. Avril dernier ,
portent que cette Iſle étoit dans un fort triste état
faute de pluye ; qu'il y avoit très - peu de sucre ""
quoique plusieurs Vaisseaux y fussent arrivés
pour en charger ; que si la secheresse conti
nuoit , il n'y auroit point de Récolte l'Année
prochaine , à cause que les nouvelles Cannes.
étoient déja beaucoup brûlées ; que les Etangs
étoient presque secs , et l'eau si rare qu'un seau
de celle de citerne se vendoit trois Chelins, On
ajoûte que les Cannes de Sucre à Nevis & à Mont
ferrat étoient aussi en fort mauvais état .
La Riviere de la Tamise est plus basse qu'elle
n'ait été de mémoire d'homme , ensorte qu'un
grand nombre de Bâtimens ne peuvent aller jus
qu'à Londres faute d'eau.
M. Thomas Robinson , Résident du Roi à la
Cour de l'Empereur , qui a négocié le dernier
Traité conclu à Vienne , a été nommé Envoyé
Extraordinaire et Plénipotentiaire dans la même
Cour ; et il vient d'être nommé par S. M. Cheva
lier Baronet de la Grande - Bretagne.
Le 18. May , après midi , le Roi s'étant rendu
à la Chambre des Pairs , avec les ceremonies ac
I. Vol, Hy coûtu
1380 MERCURE DE FRANCE
coutumées , et y ayant mandé les Communes ,
S. M. parla ainsi :
C'est avec ungrand plaisir que je me trouve
en état , à la clôture de cette séance du Parle
ment , de vous informer que les esperances que
j'avois conçues, et que je vous avois données ,
de voir bien-tôt une heureuse fin des troubles
et desordres qu'on avoit appréhendez depuis si
long tems , sont à present remplies et effectuées
par le Traité signé à Vienne.
Un Projet d'accommodement entre l'Empe
reur et les Puissances Maritimes , pour termi
ner les differends qui subsistoient ayant étéfor
mé , le Traité en a été conclu et signé par moi
et par S. M. Imp. et ce même Traité est presen
tement sous la consideration des Etats Gene
raux, la forme de leur Gouvernement n'admet
tant pas un concert préalable dans une Négo
ciation de cette nature : or , ce Traité regar
dant principalement l'execution du Traité de
Serville , il a été pareillement communiqué aux.
Cours de France et d'Espagne , comme Par
ties du Traité de Seville ; et je viens de re
cevoir avis que les Ratifications entre moi etɛ
Empereur , sont échangées.
16
Les conditions et les engagemens dans les
quels je suis entré à cette occasion , sont con
formes à l'interêt necessaire que cette Nation
doit toûjours avoir pour maintenir la sûretéet
la conservation de la Balance du pouvoir en
Europe ; et comme l'état incertain et violent des
affaires auquel l'Europe étoit réduite , cesse à
-present , et les malheurt d'une guerre im
mediate et generale , qu'on commençoit à jurer.
inévitable , ne sont plus à craindre , cet heu
reux changement duëment ménagé , avec un
A. Kola
·
que
jusse
wp
1
I
JUIN. 1737. 1387
juste égardpour nos précedentes Alliances , que
Je conserverai soigneusement , nous donne liew
d'esperer de voir la tranquillité publique réta¬
blie , &c.
J'espere qu'à votre retour dans les Provinces ,
vous trouverez que tous les efforts pour susciter
par des clameurs injustes et de fausses représen
tations un esprit de mécontentement parmi
mon Peuple, auront été vains et inéficaces . Tou
tes les insinuations malicieuses , au préjudice
de mes mesures s'évanouiront , sans doute
quand il paroîtra que mon premier et principal
soin a toujours été pour l'interêt et l'honneur
de ce Royaume que ce soit donc l'objet de vos
efforts , d'éloigner toutes jalousies et appréhen
sions mal fondées , afin que la satisfaction de
la Nation puisse être aussi generale que mon
desir pour son bonheur est sincere ; que tout
mon Peuple, que tout Ordre de personnes , jouis
sent tranquillement et sans être envils , des
Droits , Privileges et Concessions ausquels
ils ont droit de prétendre par la loi . Qu'au
cune innovation ne trouble quelque partie
de mes Sujets dans la possession de leurs lé→
gitimes propriétez ; que tous ceux qui sont zelez
pour le soutien de ma Personne et de mon Gou
vernement participent aux avantages du pre
sent heureux établissement ; enfin , que votre
affection soit mutuelle entre vous et aussi éren
due que ma protection , à laquelle tous més bons
et fideles Sujets ont un droit égal , et sur laquel
le ils peuvent se reposer également.
,
* Le 9. Juin , on celebra à Londres , avec les
Ceremonies accoutumées , l'Anniversaire du
rétablissement du Roy Charles II. sur le Trône
1. Vol
Hvj de
1382 MERCURE DE FRANCE
de la Grande Bretagne , et le Docteur Hawkins
prêcha à cette occasion dans l'Eglise , de S. Paul
devant le Lord Maire et les Aldermans.
Le Roy a donné mille Guinées à M. Robinson
son Ministre Plenipotentiaire à la Cour de l'Em
pereur , pour le récompenser d'avoir negocié c
Conclu le dernier Traité de Vienne.
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Résumé : GRANDE-BRETAGNE.
En juin 1731, le capitaine Bulfinch, de la Marine Royale d'Afrique, se rendit à Richmond avec un prince africain envoyé par le roi de Pawpaw. Ce prince remit au roi de Grande-Bretagne une lettre du roi de Pawpaw et le complimenta en son nom. Parallèlement, le capitaine Lambe, fait esclave lors de la conquête d'Ardah, fut envoyé dans l'intérieur du pays. Le roi noir, n'ayant jamais vu de Blancs, le traita avec douceur et l'affectionna au point de ne le laisser repartir qu'à la condition qu'il revienne. Les lettres d'Antigua du 28 avril rapportaient que l'île était en triste état à cause du manque de pluie, entraînant une faible production de sucre. La sécheresse menaçait la récolte de l'année suivante, les étangs étaient presque secs, et l'eau était rare. Les cannes à sucre à Nevis et Montserrat étaient également en mauvais état. En Grande-Bretagne, la Tamise était à un niveau très bas, empêchant de nombreux bâtiments d'atteindre Londres. Thomas Robinson, résident du roi à la cour de l'empereur, fut nommé Envoyé Extraordinaire et Plénipotentiaire et reçut le titre de Chevalier Baronet. Le 18 mai, le roi informa le Parlement de la conclusion d'un traité à Vienne, mettant fin aux troubles et désordres. Ce traité, concernant l'exécution du traité de Séville, fut communiqué aux cours de France et d'Espagne. Les ratifications entre le roi et l'empereur furent échangées. Le roi exprima son espoir de voir la tranquillité publique rétablie et exhorta à éloigner les jalousies et appréhensions mal fondées. Le 9 juin, l'anniversaire du rétablissement du roi Charles II sur le trône de Grande-Bretagne fut célébré à Londres. Le roi récompensa Thomas Robinson avec mille guinées pour son rôle dans la négociation du traité de Vienne.
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17
p. 1612-1613
GRANDE BRETAGNE.
Début :
Le Chevalier Charles Wager a été nommé par le Roi, commandant en Chef de la [...]
Mots clefs :
Chevalier, Flotte, Distillateur
Afficher :
texteReconnaissance textuelle : GRANDE BRETAGNE.
GRANDE BRETAGNE .
L
E Chevalier Charles Wager a été nommé
par le Roi , Commandant en Chef de la *
IL. Vol. Flotte
JUIN. 1731. 1613
3
3
4
1
Flotte qui doit mettre en mer au commencement
du mois prochain.
On apprend de Blandfort , dans le Comté de
Dorset, que le feu y ayant pris toute la Ville avoit
été reduite en cendres , à la reserve de 26. Mai
sons et de l'Eglise.
Il y a eu aussi un Incendie à Thwerton, dans le
Comté de Devonshire , où prés d'un tiers des
Maisons a été réduit en cendres .
Le 20, le feu prit dans la maison d'un Distilateur
de la Ville de Londres , dans le quartier de Hol
born , et s'étant communiqué aux maisons voi
sines , il y en eût trente consommées par les flam
mes , et plusieurs autres endommagées.
L'Ecuyer du Comte Kinnoul , Ambassadeur du
Roi à Constantinople , est arrivé à Londres , avec
des Lettres du Grand Seigneur , pour donner part
de son avenement au Trone.
L
E Chevalier Charles Wager a été nommé
par le Roi , Commandant en Chef de la *
IL. Vol. Flotte
JUIN. 1731. 1613
3
3
4
1
Flotte qui doit mettre en mer au commencement
du mois prochain.
On apprend de Blandfort , dans le Comté de
Dorset, que le feu y ayant pris toute la Ville avoit
été reduite en cendres , à la reserve de 26. Mai
sons et de l'Eglise.
Il y a eu aussi un Incendie à Thwerton, dans le
Comté de Devonshire , où prés d'un tiers des
Maisons a été réduit en cendres .
Le 20, le feu prit dans la maison d'un Distilateur
de la Ville de Londres , dans le quartier de Hol
born , et s'étant communiqué aux maisons voi
sines , il y en eût trente consommées par les flam
mes , et plusieurs autres endommagées.
L'Ecuyer du Comte Kinnoul , Ambassadeur du
Roi à Constantinople , est arrivé à Londres , avec
des Lettres du Grand Seigneur , pour donner part
de son avenement au Trone.
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Résumé : GRANDE BRETAGNE.
En juin 1731, le Chevalier Charles Wager a été nommé Commandant en Chef de la flotte britannique. Des incendies ont détruit Blandfort dans le Dorset, Thwerton dans le Devonshire et une partie du quartier de Holborn à Londres. L'écuyer du Comte Kinnoul est arrivé à Londres avec des lettres du Grand Seigneur de Constantinople.
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18
p. 2448-2449
GRANDE BRETAGNE.
Début :
On attend à Londres le Duc de Lorraine qui doit y arriver d'Hollande. Le Duc de S. Albans [...]
Mots clefs :
Londres, Duc de Lorraine, Yacht, Étoile d'or
Afficher :
texteReconnaissance textuelle : GRANDE BRETAGNE.
GRANDE BRETAGNE .
N attend à Londres le Duc de Lorraine qui
doit yarriver d'Hollande. Le Duc de S. Albans
, le Comte d'Essex et deux autres Gentilshommes
de la Chambre du Roy, on été nommez
pour accompagner ce Prince pendant tout le sé→
jour qu'il fera en Angleterre , où il sera traité au
dépens du Roy. Le Comte de Kinski , Ministre
de l'Empereur , a reçû des ordres de S. M. Imp.
pour aller le recevoir à son débarquement .
La Maison du Duc de Cumberland qui doit
être formée après le retour de la Cour au Palais
de S James , sera composée de deux Gentilshommes
de la Chambre , d'un Maître de la Garderobe
, de deux Huissiers de la Chambre , de trois
Pages de la Chambre , de quatre Ecuyers de la
Chambre , d'un Trésorier , d'un Receveur General
, d'un premier Secretaire, d'un premier Ecuyer ,
de deux Sous Ecuyers , de deux Pages d'honneur ,
et de plusieurs Domestiques de livrée .
Le Yacht du Roy est parti pour aller en Hol
lande , prendre le Duc de Lorraine à Roterdam ,,
d'où il devoit partir le 17 , et le conduire en Angleterre
où il gardera l'incognito , sous le nom du
ComtOCTOBRE
1733. 2449
Comte de Blamont. Ce Prince logera chez le
Comte de Kinski, Envoyé extraordinaire de l'Empereur
, qui lui a fait meubler des appartemens:
d'une magnificence extraordinaire . Sa suite sera
de trente- huir personnes.
On apprend de Mewmarket , que les Gagures
qui s'y sont faites pour les Courses de Chevaux >
ont été très- considérables ; qu'il y en avoit eu
une qui montoit à dix mille liv. Sterlin , entre le
Duc de Devons- Hire et le Duc de Bolton , et que
le premier avoit gagné ce pary ; que le prix d'argenterie,
donné par le Roy , avoit été couru cette
année par des Jumens de six ans, erremporté par
celle du Chevalier Gardner.
Le bruit court qu'on a présenté à la Reine , un
projet pour distinguer un certain nombre de
Dames , par une marque d'honneur , dont la Reine
disposera. Cette marque sera une Etoile d'or
qu'elles porteront sur la poitrine.
La Ville de Cockthorpe , dans le Comté de
Norfolck , a été entierement consumée par le
feu.
N attend à Londres le Duc de Lorraine qui
doit yarriver d'Hollande. Le Duc de S. Albans
, le Comte d'Essex et deux autres Gentilshommes
de la Chambre du Roy, on été nommez
pour accompagner ce Prince pendant tout le sé→
jour qu'il fera en Angleterre , où il sera traité au
dépens du Roy. Le Comte de Kinski , Ministre
de l'Empereur , a reçû des ordres de S. M. Imp.
pour aller le recevoir à son débarquement .
La Maison du Duc de Cumberland qui doit
être formée après le retour de la Cour au Palais
de S James , sera composée de deux Gentilshommes
de la Chambre , d'un Maître de la Garderobe
, de deux Huissiers de la Chambre , de trois
Pages de la Chambre , de quatre Ecuyers de la
Chambre , d'un Trésorier , d'un Receveur General
, d'un premier Secretaire, d'un premier Ecuyer ,
de deux Sous Ecuyers , de deux Pages d'honneur ,
et de plusieurs Domestiques de livrée .
Le Yacht du Roy est parti pour aller en Hol
lande , prendre le Duc de Lorraine à Roterdam ,,
d'où il devoit partir le 17 , et le conduire en Angleterre
où il gardera l'incognito , sous le nom du
ComtOCTOBRE
1733. 2449
Comte de Blamont. Ce Prince logera chez le
Comte de Kinski, Envoyé extraordinaire de l'Empereur
, qui lui a fait meubler des appartemens:
d'une magnificence extraordinaire . Sa suite sera
de trente- huir personnes.
On apprend de Mewmarket , que les Gagures
qui s'y sont faites pour les Courses de Chevaux >
ont été très- considérables ; qu'il y en avoit eu
une qui montoit à dix mille liv. Sterlin , entre le
Duc de Devons- Hire et le Duc de Bolton , et que
le premier avoit gagné ce pary ; que le prix d'argenterie,
donné par le Roy , avoit été couru cette
année par des Jumens de six ans, erremporté par
celle du Chevalier Gardner.
Le bruit court qu'on a présenté à la Reine , un
projet pour distinguer un certain nombre de
Dames , par une marque d'honneur , dont la Reine
disposera. Cette marque sera une Etoile d'or
qu'elles porteront sur la poitrine.
La Ville de Cockthorpe , dans le Comté de
Norfolck , a été entierement consumée par le
feu.
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Résumé : GRANDE BRETAGNE.
En octobre 1733, le duc de Lorraine est attendu à Londres, où il sera accueilli par plusieurs dignitaires, dont le duc de Saint-Albans et le comte d'Essex. Le comte de Kinski, ministre de l'empereur, doit l'accueillir à son débarquement. Le duc voyagera incognito sous le nom de comte de Blamont et logera chez le comte de Kinski, dont les appartements ont été préparés pour l'occasion. Sa suite compte trente-huit personnes. Le yacht du roi est parti pour Rotterdam afin de le conduire en Angleterre. La maison du duc de Cumberland, formée après le retour de la cour au palais de Saint James, comprendra divers gentilshommes, pages, écuyers et domestiques. À Newmarket, les courses de chevaux ont vu des mises considérables, avec une victoire du duc de Devonshire. Un projet a été présenté à la reine pour distinguer certaines dames par une étoile d'or portée sur la poitrine. La ville de Cockthorpe, dans le comté de Norfolk, a été détruite par un incendie.
Généré par Mistral AI et susceptible de contenir des erreurs.
Généré par Mistral AI et susceptible de contenir des erreurs.
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19
p. 2661-2663
GRANDE BRETAGNE.
Début :
Le 21 Octobre vers les 8. heures du soir, le Duc de Lorraine arriva à Greenwich dans [...]
Mots clefs :
Duc de Lorraine, Ambassadeur, Statue équestre
Afficher :
texteReconnaissance textuelle : GRANDE BRETAGNE.
GRANDE BRETAGNE.
E 21 Octobre vers les 8. heures du soir , le
Duc de Lorraine arriva à Greenwich dans
le Yacht des Etats - Generaux , à bord duquel il
Pasta
2662 MERCURE DE FRANCE
>
,
passa la nuit. Le 24. vers les neuf heures diz
matin il alla débarquer à la Tour , où le
Comte de Kinski , Envoyé Extr . de l'Empereur,.
alla le recevoir et le conduisit à son Hôtel ,
dans la Place d'Hanover où ce Prince recût
les complimens des Ministres Etrangers , et de
plusieurs Seigneurs de la Cour. L'après-midy,
il fut complimenté de la part du Roy par le
Comte de Scarborough , et de la part du Prince:
de Galles par le Lord Malpas .
>
le
Le 2s ,le Duc de Lorraine partit pour Hamp
toncourt , dans le Carosse du Comte de Kinski
où étoient cet Ambassadeur , et deux autres Personnes
de distinction . Ce Prince étant arrivé à
Hamptoncourt vers les deux heures après midy
il fut reçu par le Lord . Chambellan et par
Comte de Dunmore , Gentil-homme de la Chambre
en quartier ,, qui le conduisirent dans le
Cabinet de S. M d'où il fut conduit à l'Appartement
de la Reine par le Comte de Gran--
tham et ensuite à celui du Prince de Galles..
Vers les 4. heures après midi , le Duc de Lorraine
alla diner à la Maison de Campagne du
Comte de Kinski . Le 27. le Roy , la Reine et
le Duc de Lorraine allerent courir le Cerf dans.
la Forêt de Windsor , avec les Princes et Prin
cesses de la Famille Royale ; vers les
4. heures
êtant revenus à Hamploncourt , ce Prince dina
avec L. M.
•
On apprend de Londres , que le 2 de ce
mois il se tint une Assemblée à l'Hôtel de Ville ,
dans laquelle on présenta une Requête , signée
par un grand nombre de Citoyens et autres 2
pour demander permission d'ériger à leurs propres
frais une Statue Equestre du feu Roy
Guillaume , à l'entrée de Cheapside , qui est la
plus
NOVEMBRE. 1731. 2663
plus belle rue de la Cité ; mais la question ayant:
été proposée , si on feroit la lecture de cette Requête
, la Negative l'emporta de 77. voix contre :
25 , quoique le Lord Maire et huit des Aldermans
qui y étoient presens , eussent vôté
nimement pour en faire la lecture.
E 21 Octobre vers les 8. heures du soir , le
Duc de Lorraine arriva à Greenwich dans
le Yacht des Etats - Generaux , à bord duquel il
Pasta
2662 MERCURE DE FRANCE
>
,
passa la nuit. Le 24. vers les neuf heures diz
matin il alla débarquer à la Tour , où le
Comte de Kinski , Envoyé Extr . de l'Empereur,.
alla le recevoir et le conduisit à son Hôtel ,
dans la Place d'Hanover où ce Prince recût
les complimens des Ministres Etrangers , et de
plusieurs Seigneurs de la Cour. L'après-midy,
il fut complimenté de la part du Roy par le
Comte de Scarborough , et de la part du Prince:
de Galles par le Lord Malpas .
>
le
Le 2s ,le Duc de Lorraine partit pour Hamp
toncourt , dans le Carosse du Comte de Kinski
où étoient cet Ambassadeur , et deux autres Personnes
de distinction . Ce Prince étant arrivé à
Hamptoncourt vers les deux heures après midy
il fut reçu par le Lord . Chambellan et par
Comte de Dunmore , Gentil-homme de la Chambre
en quartier ,, qui le conduisirent dans le
Cabinet de S. M d'où il fut conduit à l'Appartement
de la Reine par le Comte de Gran--
tham et ensuite à celui du Prince de Galles..
Vers les 4. heures après midi , le Duc de Lorraine
alla diner à la Maison de Campagne du
Comte de Kinski . Le 27. le Roy , la Reine et
le Duc de Lorraine allerent courir le Cerf dans.
la Forêt de Windsor , avec les Princes et Prin
cesses de la Famille Royale ; vers les
4. heures
êtant revenus à Hamploncourt , ce Prince dina
avec L. M.
•
On apprend de Londres , que le 2 de ce
mois il se tint une Assemblée à l'Hôtel de Ville ,
dans laquelle on présenta une Requête , signée
par un grand nombre de Citoyens et autres 2
pour demander permission d'ériger à leurs propres
frais une Statue Equestre du feu Roy
Guillaume , à l'entrée de Cheapside , qui est la
plus
NOVEMBRE. 1731. 2663
plus belle rue de la Cité ; mais la question ayant:
été proposée , si on feroit la lecture de cette Requête
, la Negative l'emporta de 77. voix contre :
25 , quoique le Lord Maire et huit des Aldermans
qui y étoient presens , eussent vôté
nimement pour en faire la lecture.
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Résumé : GRANDE BRETAGNE.
Du 21 au 27 octobre, le Duc de Lorraine effectua une visite officielle en Angleterre. Le 21 octobre, il arriva à Greenwich et passa la nuit à bord du yacht des États-Généraux. Le 24 octobre, il débarqua à la Tour de Londres où il fut accueilli par le Comte de Kinski, envoyé de l'Empereur, et reçut les compliments des ministres étrangers et de plusieurs seigneurs de la cour. Dans l'après-midi, il fut salué par le Comte de Scarborough au nom du roi et par le Lord Malpas au nom du Prince de Galles. Le 25 octobre, il se rendit à Hampton Court dans le carrosse du Comte de Kinski et fut reçu par le Lord Chambellan et le Comte de Dunmore, qui le conduisirent dans les appartements royaux. Vers 16 heures, il dîna à la maison de campagne du Comte de Kinski. Le 27 octobre, le roi, la reine et le Duc de Lorraine participèrent à une chasse au cerf dans la forêt de Windsor avec les princes et princesses de la famille royale, avant de dîner ensemble à Hampton Court. Par ailleurs, le 2 novembre, une assemblée à l'Hôtel de Ville de Londres rejeta une requête pour ériger une statue équestre du roi Guillaume à l'entrée de Cheapside, malgré le soutien du Lord Maire et de huit aldermen.
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20
p. 2878
GRANDE BRETAGNE.
Début :
On a appris de Dublin, que les Dettes du Royaume d'Irlande montaient le 25 Mars [...]
Mots clefs :
Dublin, Dettes, Royaume d'Irlande, Manufactures de toiles
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texteReconnaissance textuelle : GRANDE BRETAGNE.
GRANDE BRETAGNE.
Na appris de Dublin , que les Dettes du
Royaume 25. Mars
dernier à 335400. livres sterlings ; que le Comité
de la Chambre des Communes, avoit été d'avis
d'accorder au Roy un Subside de 624323, livres
sterlings , de donner zooo livres sterlings tous
les ans pendant deux ou trois années aux Entrepreneurs
des Manufactures de Toiles , pour les
encourager à continuer la culture du Chanvre et
du Lin et 2000, livres differens autres
usages.
J pour
Le 6. de ce mois , le Duc de Lorraine prir
séance à Londres dans la Société Royale , et en
signala les Statuts en presence du Prince de Galles
et de toutes les Personnes de distinction qui
sont de cette Societé.
Na appris de Dublin , que les Dettes du
Royaume 25. Mars
dernier à 335400. livres sterlings ; que le Comité
de la Chambre des Communes, avoit été d'avis
d'accorder au Roy un Subside de 624323, livres
sterlings , de donner zooo livres sterlings tous
les ans pendant deux ou trois années aux Entrepreneurs
des Manufactures de Toiles , pour les
encourager à continuer la culture du Chanvre et
du Lin et 2000, livres differens autres
usages.
J pour
Le 6. de ce mois , le Duc de Lorraine prir
séance à Londres dans la Société Royale , et en
signala les Statuts en presence du Prince de Galles
et de toutes les Personnes de distinction qui
sont de cette Societé.
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Résumé : GRANDE BRETAGNE.
Le 25 mars, les dettes du Royaume-Uni étaient de 335 400 livres sterlings. La Chambre des Communes a recommandé un subside de 624 323 livres sterlings au roi. 2 000 livres sterlings annuelles ont été allouées pour encourager la culture du chanvre et du lin. Le Duc de Lorraine a présidé une séance à Londres le 6 mars, en présence du Prince de Galles.
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21
p. 164-165
GRANDE BRETAGNE.
Début :
On écrit de Londres que le 8. de ce mois, [...]
Mots clefs :
Grande-Bretagne, Parlement d'Irlande
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texteReconnaissance textuelle : GRANDE BRETAGNE.
GRANDE BRETAGNE.
N écrit de Londres que le 8 de ce mois
Adgi Mahomet Said et Adgi Ali , Envoyez de la Regence d'Alger, eurent leur premiere Audience particuliere du Roy , dans l'appar
tement duquel ils furent introduits par le Lord
Harrington , Secretaire d'Etat. Ils eurent ensuite
Audience de la Reine, étant présentez par le Com
te de Grantham , Lord Chambellan de S. M. Le
lendemain ils eurent Audience du Pr. de Galles ee
du Duc de Cumberland. Le Roy a accordé à ces
deux Envoyez 80 liv. sterl. par mois, pendant leur
séjour en Angleterre.
་
LeParlement d'Irlande a continué la taxe sur la
Biere , le Vin et les Eaux Spiriteuses , et pour
être en état de fournir un nouveau subside auRoy,
ila mis une imposition de quatre Chelins par liv.
sur tous les revenus des terres , rentes et pensions.
Quelques Gentils- hommes ayant formé dans、
de
JANVIER. 1732. 165
le même Royaume une Société , pour le progrès
de l'Agriculture , ils ont choisi le Duc de Dorset,
Viceroy, pour leur Président , et le Primat dus
Royaume pour leur Vice-Président..
-
L'Amiral Wager arriva sur la fin du mois dernier à Londres , de retour de Livourne , avec
la Flotte Angloise. Il fut tres favorablement
reçu du Roy et de la Reine ; et fit voir à L. M.
le magnifique Portrait du Roy d'Espagne , dontS. M. Cath. lui a fait présent. Il est enrichi de deux rangs de Diamans brillans, surmonté d'une
Couronne , au haut de laquelle est un tres-gros
Diamant , estimé 800liv. sterl, et le tout ensein.
ble sooo liv. sterl.
N écrit de Londres que le 8 de ce mois
Adgi Mahomet Said et Adgi Ali , Envoyez de la Regence d'Alger, eurent leur premiere Audience particuliere du Roy , dans l'appar
tement duquel ils furent introduits par le Lord
Harrington , Secretaire d'Etat. Ils eurent ensuite
Audience de la Reine, étant présentez par le Com
te de Grantham , Lord Chambellan de S. M. Le
lendemain ils eurent Audience du Pr. de Galles ee
du Duc de Cumberland. Le Roy a accordé à ces
deux Envoyez 80 liv. sterl. par mois, pendant leur
séjour en Angleterre.
་
LeParlement d'Irlande a continué la taxe sur la
Biere , le Vin et les Eaux Spiriteuses , et pour
être en état de fournir un nouveau subside auRoy,
ila mis une imposition de quatre Chelins par liv.
sur tous les revenus des terres , rentes et pensions.
Quelques Gentils- hommes ayant formé dans、
de
JANVIER. 1732. 165
le même Royaume une Société , pour le progrès
de l'Agriculture , ils ont choisi le Duc de Dorset,
Viceroy, pour leur Président , et le Primat dus
Royaume pour leur Vice-Président..
-
L'Amiral Wager arriva sur la fin du mois dernier à Londres , de retour de Livourne , avec
la Flotte Angloise. Il fut tres favorablement
reçu du Roy et de la Reine ; et fit voir à L. M.
le magnifique Portrait du Roy d'Espagne , dontS. M. Cath. lui a fait présent. Il est enrichi de deux rangs de Diamans brillans, surmonté d'une
Couronne , au haut de laquelle est un tres-gros
Diamant , estimé 800liv. sterl, et le tout ensein.
ble sooo liv. sterl.
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Résumé : GRANDE BRETAGNE.
En janvier 1732, Adgi Mahomet Said et Adgi Ali, représentants de la Régence d'Alger, ont été reçus à Londres par le roi, la reine, le prince de Galles et le duc de Cumberland. Le roi leur a accordé une allocation mensuelle de 80 livres sterling. En Irlande, le Parlement a maintenu des taxes sur la bière, le vin et les spiritueux, et a instauré une nouvelle imposition de quatre shillings par livre sur les revenus des terres, rentes et pensions. Parallèlement, des gentilshommes ont fondé une société pour le progrès de l'agriculture, avec le duc de Dorset comme président et le primat du royaume comme vice-président. L'amiral Wager est rentré à Londres avec la flotte anglaise après un voyage à Livourne. Il a été accueilli par le roi et la reine, et a présenté un portrait du roi d'Espagne orné de diamants, estimé à 5000 livres sterling.
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22
p. 599-600
GRANDE BRETAGNE.
Début :
On apprend de Londres, que le Duc de Cumberland a [...]
Mots clefs :
Grande-Bretagne, Régiment
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texteReconnaissance textuelle : GRANDE BRETAGNE.
GRANDE BRETAGNE.
N apprend de Londres, que le Duc de Cum
berland a formé une Compagnie de Grénadiers , qui est composée de jeunes gens de la premiere distinction , qu'il a fait habiller de l'uni
forme du second Régiment des Gardes Infante- rie. Le fils du Colonel Carskarh a l'honneur de
commander cette Compagnie , dont le Duc de Cumberland n'a voulu être que le Caporal. Le 2
Mars , elle fit ses exercices devant le Roy et la
Reine, qui en furent tres-satisfaits.
M
600 MERCURE DE FRANCE
M. Hammond arriva de la Haye le 25 de Février , de la part du Comte de Chesterfied , avec
la coppie de l'Acte d'Approbation des Etats Généraux , du Traité conclu à Vienne , le 16 Mars
de l'année derniere , lequel avoit été signé le 20
Là la Haye.
N apprend de Londres, que le Duc de Cum
berland a formé une Compagnie de Grénadiers , qui est composée de jeunes gens de la premiere distinction , qu'il a fait habiller de l'uni
forme du second Régiment des Gardes Infante- rie. Le fils du Colonel Carskarh a l'honneur de
commander cette Compagnie , dont le Duc de Cumberland n'a voulu être que le Caporal. Le 2
Mars , elle fit ses exercices devant le Roy et la
Reine, qui en furent tres-satisfaits.
M
600 MERCURE DE FRANCE
M. Hammond arriva de la Haye le 25 de Février , de la part du Comte de Chesterfied , avec
la coppie de l'Acte d'Approbation des Etats Généraux , du Traité conclu à Vienne , le 16 Mars
de l'année derniere , lequel avoit été signé le 20
Là la Haye.
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Résumé : GRANDE BRETAGNE.
Le Duc de Cumberland a formé une compagnie de grenadiers composée de jeunes de haute distinction, portant l'uniforme du second régiment des Gardes Infanterie. Le fils du Colonel Carskarh en est le commandant, tandis que le Duc est caporal. Le 2 mars, ils ont exercé devant le roi et la reine, qui en ont été satisfaits. M. Hammond a apporté l'Acte d'Approbation des États Généraux et le Traité de Vienne signé le 16 mars précédent.
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23
p. 1006
GRANDE BRETAGNE.
Début :
On apprend de Londres une chose aussi cruelle que singulière [...]
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texteReconnaissance textuelle : GRANDE BRETAGNE.
GRANDE BRETAGNE.
N aprend de Londres une chose aussi
O
cruelle que singuliere : Le nommé Richard
Smith , Relieur , ayant été inquiété pour quel- que argent qu'une Parente de sa femme lui avoit
prêté , pendit sa femme à une des Colonnes de
son lit ; il tua ensuite, d'un coup.de Pistolet, son
enfant , âgé d'environ deux ans , qui étoit dans
un Berceau , après quoi il se pendit aussi à l'autre Colomne du lit.
Aux Sessions de Old Barly , du 3 May , sept
Malfaicteurs y reçurent Sentence de mort. Le
nommé Guillaume Hurst , qui étoit du nombre mourut immédiatement après qu'on l'a lui
cut prononcée.
9
Les de ce mois , les,Malles de Bristol et de
Glocester furent volées par un homme masqué ,
qui arrêta le Postillon , le fit descendre de Cheval , monta dessus et s'enfuit. On a promis 200 "liv. sterl . de récompense pour la découverte de
ce Voleur.
2
Il est arrivé à Londres deux Députez de la
Compagnie d'Ostende pour traiter avec la Com- pagnie des Indes de ce Païs , des Effets et Etablissemens que celle d'Ostende a aux Indes Orientales.
N aprend de Londres une chose aussi
O
cruelle que singuliere : Le nommé Richard
Smith , Relieur , ayant été inquiété pour quel- que argent qu'une Parente de sa femme lui avoit
prêté , pendit sa femme à une des Colonnes de
son lit ; il tua ensuite, d'un coup.de Pistolet, son
enfant , âgé d'environ deux ans , qui étoit dans
un Berceau , après quoi il se pendit aussi à l'autre Colomne du lit.
Aux Sessions de Old Barly , du 3 May , sept
Malfaicteurs y reçurent Sentence de mort. Le
nommé Guillaume Hurst , qui étoit du nombre mourut immédiatement après qu'on l'a lui
cut prononcée.
9
Les de ce mois , les,Malles de Bristol et de
Glocester furent volées par un homme masqué ,
qui arrêta le Postillon , le fit descendre de Cheval , monta dessus et s'enfuit. On a promis 200 "liv. sterl . de récompense pour la découverte de
ce Voleur.
2
Il est arrivé à Londres deux Députez de la
Compagnie d'Ostende pour traiter avec la Com- pagnie des Indes de ce Païs , des Effets et Etablissemens que celle d'Ostende a aux Indes Orientales.
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Résumé : GRANDE BRETAGNE.
En Grande-Bretagne, un drame familial a eu lieu à Londres où Richard Smith, un relieur, a tué sa femme et son enfant de deux ans avant de se suicider. À Old Barly, sept malfaiteurs ont été condamnés à mort le 3 mai, dont Guillaume Hurst, décédé peu après sa condamnation. Par ailleurs, les malles postales de Bristol et de Gloucester ont été volées par un homme masqué, qui a arrêté le postillon et s'est enfui. Une récompense de 200 livres sterling a été promise pour la capture du voleur. Enfin, deux députés de la Compagnie d'Ostende sont arrivés à Londres pour négocier avec la Compagnie des Indes concernant les effets et établissements de la Compagnie d'Ostende aux Indes Orientales.
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24
p. 1232-1233
GRANDE BRETAGNE.
Mots clefs :
Grande-Bretagne, Chambre des communes
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texteReconnaissance textuelle : GRANDE BRETAGNE.
GRANDE BRETAGNE.
A Compagnie de la Mer du Sud a reçû de- Seville la Scedule du Roy d'Espagne pour le
départ du Vaisseau qu'elle envoye tous les ans à
la Mer du Sud , et ce sera le Prince Guillaume ,
dont le nom est changé en celui de Royale Caroline , qui fera cette année le voyage ; on commencera incessamment à le charger , et il aura
pour Leste 80. Tonneaux de fer.
Le Comte d'Albemarle doit partir incessam- ment pour Gibraltar , où l'on envoyera dans peu
quelques Régimens de l'établissement d'Irlande
pour renforcer la Garnison de cette Place et de
celle de Port Mahon.
La Chambre des Communes ayant entendu le
rapport des affaires de la charitable corporation
et reconnu que plusieurs Commissaires , Assis- I. Vol tans
JUIN. 1732. 1233
tans ou Agens de cette Compagnie, avoient malversé, a passé un Bill , par lequel il est deffendu au Chevalier Rob. Sutton , au Chevalier Baronet
Archibard Grant , à M. Denis Bond et à plusieurs autres, de sortir du Royaume pendant l'espace d'un an , ou jusqu'à la fin de la prochaine
Session du Parlement , leur ordonnant de four--
nir un Etat de leurs Biens et de leurs Effets , avec
deffenses d'en rien aliéner sans permission. Ce
Bill ayant été porté à la Chambre des Pairs , on
en a fait les deux premieres lectures.
Le Chevalier Sutton a obtenu depuis de la
Chambre des Pairs , la permission de faire en-,
rendre ses Avocats pour sa justification , avant
que cette Chambre fit la derniere lecture du Bill ,
qui lui deffend de sortir du Royaume pendant un
an. It a communiqué aussi à la même Chambre
des Lettres de Rome, par lesquelles il a appris
qu'on y avoit arrêté et conduit au Château Saint
Ange , M. Jean Tompson , cy- devant Caissier
de la charitable Corporation , et qui s'étoit sauvé
d'Angleterre avec une grande quantité d'Effets ap
partenans à cette Compagnie.
La Chambre des Communes ayant lû depuis
la Traduction qu'elle a fait faire d'une Lettre da.
sieur Belloni , Banquier de Rome , contenant des
propositions faites par le même Jean Tompson ,
prisonnier à Rome, a déclaré que c'étoit un Libelle insolent et audacieux , tendant à en imposer au Parlement et à la Nation ; et comme tel 2
elle l'a condamné à être brulé p
A Compagnie de la Mer du Sud a reçû de- Seville la Scedule du Roy d'Espagne pour le
départ du Vaisseau qu'elle envoye tous les ans à
la Mer du Sud , et ce sera le Prince Guillaume ,
dont le nom est changé en celui de Royale Caroline , qui fera cette année le voyage ; on commencera incessamment à le charger , et il aura
pour Leste 80. Tonneaux de fer.
Le Comte d'Albemarle doit partir incessam- ment pour Gibraltar , où l'on envoyera dans peu
quelques Régimens de l'établissement d'Irlande
pour renforcer la Garnison de cette Place et de
celle de Port Mahon.
La Chambre des Communes ayant entendu le
rapport des affaires de la charitable corporation
et reconnu que plusieurs Commissaires , Assis- I. Vol tans
JUIN. 1732. 1233
tans ou Agens de cette Compagnie, avoient malversé, a passé un Bill , par lequel il est deffendu au Chevalier Rob. Sutton , au Chevalier Baronet
Archibard Grant , à M. Denis Bond et à plusieurs autres, de sortir du Royaume pendant l'espace d'un an , ou jusqu'à la fin de la prochaine
Session du Parlement , leur ordonnant de four--
nir un Etat de leurs Biens et de leurs Effets , avec
deffenses d'en rien aliéner sans permission. Ce
Bill ayant été porté à la Chambre des Pairs , on
en a fait les deux premieres lectures.
Le Chevalier Sutton a obtenu depuis de la
Chambre des Pairs , la permission de faire en-,
rendre ses Avocats pour sa justification , avant
que cette Chambre fit la derniere lecture du Bill ,
qui lui deffend de sortir du Royaume pendant un
an. It a communiqué aussi à la même Chambre
des Lettres de Rome, par lesquelles il a appris
qu'on y avoit arrêté et conduit au Château Saint
Ange , M. Jean Tompson , cy- devant Caissier
de la charitable Corporation , et qui s'étoit sauvé
d'Angleterre avec une grande quantité d'Effets ap
partenans à cette Compagnie.
La Chambre des Communes ayant lû depuis
la Traduction qu'elle a fait faire d'une Lettre da.
sieur Belloni , Banquier de Rome , contenant des
propositions faites par le même Jean Tompson ,
prisonnier à Rome, a déclaré que c'étoit un Libelle insolent et audacieux , tendant à en imposer au Parlement et à la Nation ; et comme tel 2
elle l'a condamné à être brulé p
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Résumé : GRANDE BRETAGNE.
En juin 1732, la Compagnie de la Mer du Sud a reçu le calendrier du roi d'Espagne pour le départ annuel du vaisseau vers la Mer du Sud. Le vaisseau, nommé Prince Guillaume et rebaptisé Royale Caroline, transportera 80 tonneaux de fer. Le Comte d'Albemarle doit partir pour Gibraltar afin de renforcer les garnisons de Gibraltar et de Port Mahon avec des régiments d'Irlande. La Chambre des Communes a découvert des malversations impliquant plusieurs commissaires et agents de la charitable corporation. Un bill a été adopté, interdisant à des individus comme le Chevalier Robert Sutton, le Chevalier Archibald Grant et M. Denis Bond de quitter le Royaume pendant un an ou jusqu'à la fin de la prochaine session parlementaire. Ils doivent fournir un état de leurs biens et ne peuvent les aliéner sans permission. Ce bill a été lu deux fois à la Chambre des Pairs. Le Chevalier Sutton a obtenu la permission de présenter ses avocats pour sa justification avant la dernière lecture du bill. Il a également communiqué des lettres de Rome indiquant l'arrestation de M. Jean Tompson, ancien caissier de la charitable corporation, qui s'était enfui d'Angleterre avec des biens de la compagnie. La Chambre des Communes a condamné une lettre de M. Belloni, banquier de Rome, comme un libelle visant à tromper le Parlement et la Nation, et a ordonné sa destruction.
Généré par Mistral AI et susceptible de contenir des erreurs.
Généré par Mistral AI et susceptible de contenir des erreurs.
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25
p. 1420-1432
GRANDE BRETAGNE.
Début :
Le 28. du mois dernier, le Vicomte de Mecklewaith et [...]
Mots clefs :
Grande-Bretagne, Chambre des communes, Chambre des pairs
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texteReconnaissance textuelle : GRANDE BRETAGNE.
GRANDE BRETAGNE.
се
E 28. du mois dernier , le Vicomte de Mec- Lklewaith etAs Crowie, Avocat,se battirent.
>
en duel au haut du Parc S. James ; le Vicomte
ayant été desarmé avant qu'il y eut eu aucune
blessure de part et d'autre , leurs seconds les séparerent on dit que leur querelle procede de
quelques paroles lâchées par le Lord Mekletwaith
contre M.Crowle, lorsque celui-ci plaidoit sur la fin de l'année derniere une cause dans laquelle le
premier étoit interessé.
Le 12. de ce mois , le Roi se rendit à la Cham
bre des Pairs , et S. M. ayant mandé les Communes , fit aux Chambres le Discours suivant.
MILORDS ET MESSIEURS,
Comme vous avez expedié les affaires publiques
autant qu'il vous a étépossible , et quela saison est
déja fort avancée, Je crois vous faire plaisir de vous
procurer le moyen de vous retirer dans vos Provinces
enfaisant finir cette séance du Parlement. Il m'est
inutile de vous répresenter l'état et la situation heu- reuse des affaires publiques , tant au dehors qu'au
dedans du Royaume ; vous devez tous être sensibles
a ce qui aété negocié pour vous assurer lajoüissance
d'une Paix generale. Le consentement que les Etats.
II. Vol. Generaux
JUIN. 1732. 1437 Generaux ont donné au dernier Traité de Vienne,
a perfectionné l'établissement de la tranquillité publique , et paroît assurer l'execution fidelle des Traitez et Alliances faits entre les differens Princes et
Puissances de l'Europe , et comme il n'y a plus de
jalousie mal fondée et de vies d'ambition , le bonbeur et la tranquillité de ce Royaume en seront plus
assurez.
MESSIEURS DE LA CHAMBRE DES COMMUNES.
Je vous remercie de ce que vous avez pourvû à
ce qui est necessaire pour la deffense et pour la sen- reté de ce Royaume , etpour le service de l'année
courante. Je suis très-satisfait de ce que vous avez
cherché les moyens de lever les subsides necessaires
d'une maniere qui fût moins à charge à mon peuple;
et comme cela doit être agreable aux Provinces ,
vous serez engagez à suivre les mêmes vûës à l'avenir et à prendre les mêmes mesures.
MILORDS IT MESSIEURS ,
Comme je ne puis me dispenser de visiter cette
année mes Etats d'Allemagne , j'ai résolu de laisser la Reine Regente de ce Royaume pendant mon
absence, et je ne doute point que vous ne fassiez vos
`efforts pour lui rendre le Gouvernement aussi aisé,
que je suis persuadé qu'elle s'appliquera à mériter
vos devoirs et vos égards par une juste et prudente administration. Je vous recommande à tous dans vos
differens états , de vous étudier à procuer la conservation de la Paix et de la tranquillité dans ce
Royaume
Après ce Discours , le Lord- Chancelier , par
ordre du Roy, prorogea le Parlement jusqu'au
7. du mois d'Août prochain,
EL Vol.
Le • Hij
7432 MERCURE DE FRANCE
Le 14. le Roy , après avoir reçû sur son départ les Complimens des Seigneurs de sa Cour ,
se rendit en Chaise à Whitehall ; et ayant traversé la Riviere à Lambeth , S. M. monta dans
une Caleche , et fut escortée jusqu'à Greenwich ,
par un Détachement des Gardes du. Corps. Le Roy s'y embarqua en arrivant , sur le Yacht la
Caroline , où il dîna. Vers les cinq heures le
Yacht leva l'Ancre ; et comme il n'y avoit point
de vent , il se fit remorquer par des Bateaux jusqu'à Woolwich , où le vent se trouva contraire ,
ce qui fut cause que le Roy ne put aller cette
nuit- là que jusqu'à Long- Reach.
On a appris depuis de Scherneff , que le Roy
y avoit été retenu par les vents contraires jusqu'au 19. au matin , que son Escadre avoit mis
a la Voile pour la Hollande. On a appris depuis
que S. M. y avoit débarqué le 21 à 8. heures
du matin , que le 22 à minuit , elle étoit arrivée.
à Utrecht , d'où elle partit le 23. à 9. heures du
matin pour, Hanover ; elle arriva le lendemain
à trois heures après midi en bonne santé au Châ
teau d'Herrenhausen , où elle reçut les Complimens de la principale Noblesse.
Les dernieres Lettres de Londres , portent que
la Reine avoit dépêché un Courier à Hanover à
l'issue d'un Conseil extraordinaire qui fut tenu
le 28. de Juin , et le bruit court qu'il a été résolu dans ce Conseil , d'équiper une Escadre de 25.
Vaisseaux de ligne , sans comprendre les VaisseauxGarde- Côtes, et ceux qui ont escorté le Roy
dans son passage en Hollande.
се
E 28. du mois dernier , le Vicomte de Mec- Lklewaith etAs Crowie, Avocat,se battirent.
>
en duel au haut du Parc S. James ; le Vicomte
ayant été desarmé avant qu'il y eut eu aucune
blessure de part et d'autre , leurs seconds les séparerent on dit que leur querelle procede de
quelques paroles lâchées par le Lord Mekletwaith
contre M.Crowle, lorsque celui-ci plaidoit sur la fin de l'année derniere une cause dans laquelle le
premier étoit interessé.
Le 12. de ce mois , le Roi se rendit à la Cham
bre des Pairs , et S. M. ayant mandé les Communes , fit aux Chambres le Discours suivant.
MILORDS ET MESSIEURS,
Comme vous avez expedié les affaires publiques
autant qu'il vous a étépossible , et quela saison est
déja fort avancée, Je crois vous faire plaisir de vous
procurer le moyen de vous retirer dans vos Provinces
enfaisant finir cette séance du Parlement. Il m'est
inutile de vous répresenter l'état et la situation heu- reuse des affaires publiques , tant au dehors qu'au
dedans du Royaume ; vous devez tous être sensibles
a ce qui aété negocié pour vous assurer lajoüissance
d'une Paix generale. Le consentement que les Etats.
II. Vol. Generaux
JUIN. 1732. 1437 Generaux ont donné au dernier Traité de Vienne,
a perfectionné l'établissement de la tranquillité publique , et paroît assurer l'execution fidelle des Traitez et Alliances faits entre les differens Princes et
Puissances de l'Europe , et comme il n'y a plus de
jalousie mal fondée et de vies d'ambition , le bonbeur et la tranquillité de ce Royaume en seront plus
assurez.
MESSIEURS DE LA CHAMBRE DES COMMUNES.
Je vous remercie de ce que vous avez pourvû à
ce qui est necessaire pour la deffense et pour la sen- reté de ce Royaume , etpour le service de l'année
courante. Je suis très-satisfait de ce que vous avez
cherché les moyens de lever les subsides necessaires
d'une maniere qui fût moins à charge à mon peuple;
et comme cela doit être agreable aux Provinces ,
vous serez engagez à suivre les mêmes vûës à l'avenir et à prendre les mêmes mesures.
MILORDS IT MESSIEURS ,
Comme je ne puis me dispenser de visiter cette
année mes Etats d'Allemagne , j'ai résolu de laisser la Reine Regente de ce Royaume pendant mon
absence, et je ne doute point que vous ne fassiez vos
`efforts pour lui rendre le Gouvernement aussi aisé,
que je suis persuadé qu'elle s'appliquera à mériter
vos devoirs et vos égards par une juste et prudente administration. Je vous recommande à tous dans vos
differens états , de vous étudier à procuer la conservation de la Paix et de la tranquillité dans ce
Royaume
Après ce Discours , le Lord- Chancelier , par
ordre du Roy, prorogea le Parlement jusqu'au
7. du mois d'Août prochain,
EL Vol.
Le • Hij
7432 MERCURE DE FRANCE
Le 14. le Roy , après avoir reçû sur son départ les Complimens des Seigneurs de sa Cour ,
se rendit en Chaise à Whitehall ; et ayant traversé la Riviere à Lambeth , S. M. monta dans
une Caleche , et fut escortée jusqu'à Greenwich ,
par un Détachement des Gardes du. Corps. Le Roy s'y embarqua en arrivant , sur le Yacht la
Caroline , où il dîna. Vers les cinq heures le
Yacht leva l'Ancre ; et comme il n'y avoit point
de vent , il se fit remorquer par des Bateaux jusqu'à Woolwich , où le vent se trouva contraire ,
ce qui fut cause que le Roy ne put aller cette
nuit- là que jusqu'à Long- Reach.
On a appris depuis de Scherneff , que le Roy
y avoit été retenu par les vents contraires jusqu'au 19. au matin , que son Escadre avoit mis
a la Voile pour la Hollande. On a appris depuis
que S. M. y avoit débarqué le 21 à 8. heures
du matin , que le 22 à minuit , elle étoit arrivée.
à Utrecht , d'où elle partit le 23. à 9. heures du
matin pour, Hanover ; elle arriva le lendemain
à trois heures après midi en bonne santé au Châ
teau d'Herrenhausen , où elle reçut les Complimens de la principale Noblesse.
Les dernieres Lettres de Londres , portent que
la Reine avoit dépêché un Courier à Hanover à
l'issue d'un Conseil extraordinaire qui fut tenu
le 28. de Juin , et le bruit court qu'il a été résolu dans ce Conseil , d'équiper une Escadre de 25.
Vaisseaux de ligne , sans comprendre les VaisseauxGarde- Côtes, et ceux qui ont escorté le Roy
dans son passage en Hollande.
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Résumé : GRANDE BRETAGNE.
Le 28 du mois précédent, le Vicomte de Mekletwaith et M. Crowie, Avocat, se battirent en duel au haut du Parc S. James. Le duel fut interrompu avant toute blessure, les seconds séparant les duelistes. La querelle provenait de paroles prononcées par Lord Mekletwaith contre M. Crowie lors d'un procès. Le 12 du mois en cours, le Roi se rendit à la Chambre des Pairs et convoqua les Communes. Il annonça la fin de la session parlementaire, soulignant la situation favorable des affaires publiques et la paix générale assurée par le Traité de Vienne. Le Roi exprima sa satisfaction quant aux mesures prises pour la défense du Royaume et la levée des subsides nécessaires. Il annonça également son départ pour visiter ses États d'Allemagne, laissant la Reine régente pendant son absence. Après ce discours, le Lord-Chancelier prorogea le Parlement jusqu'au 7 août. Le 14, le Roi quitta Londres pour Greenwich, où il s'embarqua sur le yacht la Caroline. En raison des vents contraires, il fut retardé à Scherneff jusqu'au 19, date à laquelle il mit voile pour la Hollande. Il débarqua le 21 à Utrecht, arriva à Hanover le 23, et fut accueilli au Château d'Herrenhausen. Des lettres de Londres mentionnent qu'un conseil extraordinaire fut tenu le 28 juin, durant lequel il fut décidé d'équiper une escadre de 25 vaisseaux de ligne.
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26
p. 1635-1636
GRANDE BRETAGNE.
Début :
Le Roy d'Espagne a fait proposer à la Compagne [...]
Mots clefs :
Compagnie de la Mer du Sud, Grande-Bretagne, Marchandises
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texteReconnaissance textuelle : GRANDE BRETAGNE.
GRANDE BRETAGNE.
Lpagne de la Mer da Sul , d'annuler la con- E Roy d'Espagne a fait proposer à la Comvention , suivant laquelle elle envoye tous les ans
'un Vaisseau à la Mer du Sud , ce qui fait tort à
tous les Négocians de l'Europe , et en particulier
à la Nation Angloise , et de lui donner en échange un équivalent de deux pour cent sur toutes Ies Marchandises du retour des Gallions et de la
Flotille , et qui pour cette année seroit un peu
plus fort , en considération de ce que cette Compagnie a déja acheté les Marchandises qu'elle de- voit envoyer au mois d'Août à la Mer du Sud.
On ne sçait pas encore si ces propositions seront
acceptées , mais la plupart des Négocians les
trouvent très-favorables , parce que cette Compagnie leur fait un très - grand tort.
Le Chevalier Rob. Sutton , qui a été exclus de la Chambre des Communes à l'occasion des affaires de la Charitable Corporation , a signé de- vant
Hiiij
3636 MERCURE DE FRANCE
vant les Barons de l'Echiquier sa soumission de
ne point sortir du Royaume jusqu'à la fin de la
prochaine Séance du Parlement.
Lpagne de la Mer da Sul , d'annuler la con- E Roy d'Espagne a fait proposer à la Comvention , suivant laquelle elle envoye tous les ans
'un Vaisseau à la Mer du Sud , ce qui fait tort à
tous les Négocians de l'Europe , et en particulier
à la Nation Angloise , et de lui donner en échange un équivalent de deux pour cent sur toutes Ies Marchandises du retour des Gallions et de la
Flotille , et qui pour cette année seroit un peu
plus fort , en considération de ce que cette Compagnie a déja acheté les Marchandises qu'elle de- voit envoyer au mois d'Août à la Mer du Sud.
On ne sçait pas encore si ces propositions seront
acceptées , mais la plupart des Négocians les
trouvent très-favorables , parce que cette Compagnie leur fait un très - grand tort.
Le Chevalier Rob. Sutton , qui a été exclus de la Chambre des Communes à l'occasion des affaires de la Charitable Corporation , a signé de- vant
Hiiij
3636 MERCURE DE FRANCE
vant les Barons de l'Echiquier sa soumission de
ne point sortir du Royaume jusqu'à la fin de la
prochaine Séance du Parlement.
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Résumé : GRANDE BRETAGNE.
Le texte aborde deux sujets principaux concernant la Grande-Bretagne. Premièrement, il mentionne une proposition du roi d'Espagne à la Convention nationale française. Cette proposition consiste à envoyer annuellement un vaisseau dans la Mer du Sud, ce qui nuit aux négociants européens, notamment aux Britanniques. En échange, la Compagnie devrait recevoir un équivalent de deux pour cent sur toutes les marchandises ramenées par les galions et la flotille. Pour l'année en cours, ce pourcentage serait légèrement plus élevé en raison des achats déjà effectués par la Compagnie pour l'expédition d'août vers la Mer du Sud. L'acceptation de ces propositions est encore incertaine, mais la majorité des négociants les trouvent favorables car la Compagnie leur cause un préjudice significatif. Deuxièmement, le texte évoque le cas du Chevalier Robert Sutton. Exclu de la Chambre des Communes à la suite des affaires de la Charitable Corporation, il a signé devant les Barons de l'Echiquier sa soumission de ne pas quitter le Royaume jusqu'à la fin de la prochaine séance du Parlement.
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27
p. 1866
GRANDE BRETAGNE
Début :
On écrit de Londre, que le 8. de ce mois, trois Vaisseaux de la Compagnie de la Mer [...]
Mots clefs :
Londres, Compagnie de la Mer du Sud, Baleines
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texteReconnaissance textuelle : GRANDE BRETAGNE
GRANDE BRETAGNE E
N écrit de Londres , que le 8. de ce mois
Otrois Vaisseaux de la Compagnie de la Mer
du Sud entrerent dans le Port de Deptfort , venant du Groenland avec huit Baleines. Ils ont
laissé onze autres Vaisseaux de la Compagnie ,
qui avoient déja pris treize Baleines et qui de voient aller dans le Détroit de S. Dávid, desorte
qu'on espere que cette Pêche aura cette année un
meilleur succès que les années précédentes.
N écrit de Londres , que le 8. de ce mois
Otrois Vaisseaux de la Compagnie de la Mer
du Sud entrerent dans le Port de Deptfort , venant du Groenland avec huit Baleines. Ils ont
laissé onze autres Vaisseaux de la Compagnie ,
qui avoient déja pris treize Baleines et qui de voient aller dans le Détroit de S. Dávid, desorte
qu'on espere que cette Pêche aura cette année un
meilleur succès que les années précédentes.
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28
p. 2276
GRANDE BRETAGNE.
Début :
On apprend de Londres que les Directeurs de la Compagnie d'Afrique avoient reçû [...]
Mots clefs :
Grande-Bretagne, Londres, Animaux, Dettes de la nation
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texteReconnaissance textuelle : GRANDE BRETAGNE.
GRANDE BRETAGNE.
ON apprend de Londres que les Directeurs de la Compagnie d'Afrique avoient reçû
plusieurs animaux du pays , entr'autres un jeune
Lion , un Loup des Deserts , une Autruche de sept pieds et demi de haut et deux Oiseaux
Royaux , ou couronnez.
›
Il paroit par le dernier Etat des dettes de la
Nation qu'on a rendu public , qu'elles montoient
le 31 Décembre dernier à 48 millions , 985..
mille 438 liv. sterling.
Le Roi d'Angleterre étant arrivé d'Hanover à
Helleroetsluys en Hollande le 27Septembre, y
fut retenu par les vents contraires jusqu'au 5 de
ce mois que S. M. s'embarqua et partit avec un vent favorable. Elle aborda heureusement le 7.
en Angleterre , et arrivé vers les cinq heures du soir à Kinsington.
HOLLAN
ON apprend de Londres que les Directeurs de la Compagnie d'Afrique avoient reçû
plusieurs animaux du pays , entr'autres un jeune
Lion , un Loup des Deserts , une Autruche de sept pieds et demi de haut et deux Oiseaux
Royaux , ou couronnez.
›
Il paroit par le dernier Etat des dettes de la
Nation qu'on a rendu public , qu'elles montoient
le 31 Décembre dernier à 48 millions , 985..
mille 438 liv. sterling.
Le Roi d'Angleterre étant arrivé d'Hanover à
Helleroetsluys en Hollande le 27Septembre, y
fut retenu par les vents contraires jusqu'au 5 de
ce mois que S. M. s'embarqua et partit avec un vent favorable. Elle aborda heureusement le 7.
en Angleterre , et arrivé vers les cinq heures du soir à Kinsington.
HOLLAN
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Résumé : GRANDE BRETAGNE.
À Londres, la Compagnie d'Afrique a reçu des animaux exotiques, dont un lion, un loup, une autruche et deux oiseaux royaux. La dette nationale britannique était de 48 millions 985 mille 438 livres sterling au 31 décembre précédent. En Hollande, le roi d'Angleterre est arrivé le 27 septembre et a accosté en Angleterre le 7 octobre.
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29
p. 2489-2490
GRANDE BRETAGNE.
Début :
Le Comte de Montijo, Ambassadeur Extraordinaire du Roi d'Espange, arriva à Londres [...]
Mots clefs :
Grande-Bretagne, Londres, Comte de Montijo, Malborough, Lettres patentes
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texteReconnaissance textuelle : GRANDE BRETAGNE.
GRANDE BRETAGNE..
E Comte de Montijo , Ambassadeur ExtraotIdinaire du Roi d'Espagne,arriva àLondres
Is le d'Octobre avec la Comtesse son Epouse , er
le 16 il eut à Whitehall une longue conférence avec le Duc de Newcastle , Secretaire d'Etat
qui l'accompagna jusqu'à Kensington , où il eur.
sa premiere Audience particuliere du Roi , étant
conduit par le Chevalier Clement Cotterel , Maî tre des Cérémonies ; ensuite il eut Audience de
la Reine , et le lendemain du Prince de Galles
du Duc de Cumberland et des Princes.
"
La Duchesse Douairiere de Malborough a demeuré quelque-tems à S. Albans , où elle a établi une Maison de Retraite pour un nombre
d'Officiers qui ont servi pendant la derniere
Guerre sous le feu Duc son Epoux , et qui n'ont:
pas assez de revenu pour subsister sans son se cours
2490 MERCURE DE FRANCE
cours : on dit qu'elle doit affecter à cette Maison
un revenu fixe de 4 à 500 liv. sterl.
Le Roi a accordé aux Commissaires de l'Amirauté , des Lettres Patentes qui leur permettent d'établir une Corporation en faveur des pauvres veuves d'Officiers de Marine : elle sera
composée des Commissaires de l'Antirauté , des
Commissaires de la Marine, de ceux de l'Avitaillement de la Flotte et d'un certain nombre d'an - `
ciens Capitaines et Lieutenans de Vaisseaux.
Pour la réussite d'un établissement si charitable
le Roi a accordé une somme de 10000. liv. ster.
sur les revenus de la Couronne , et les Commissaires de l'Amirauté , de la Marine et de l'Avitaillement ont souscrit pour des sommes considerables. Par le Réglement dont ils sont convenus
et qui doit être rendu public , la veuve d'un Officier qui aura commandé une Escadre , aura so 1.
sterl. par an ; celle d'un Capitaine de Vaisseau
40 liv. sterl. celle d'un Lieutenant , 30 liv. ster.
et celles des autres Officiers inferieurs , 20 liv.
sterl. chacune. Mais comme il faut des fonds
considerables pour payer un si grand nombre
de pensions , il a été résolu que, tous les Officiers actuellement employez dans la Marine , re- mettront à la Caisse de la Corporation 3. sols
par liv. ster. de leur paye , et que les veuves de
ceux qui auront refusé de faire cette remise ne
pourront jouir de la pension.
E Comte de Montijo , Ambassadeur ExtraotIdinaire du Roi d'Espagne,arriva àLondres
Is le d'Octobre avec la Comtesse son Epouse , er
le 16 il eut à Whitehall une longue conférence avec le Duc de Newcastle , Secretaire d'Etat
qui l'accompagna jusqu'à Kensington , où il eur.
sa premiere Audience particuliere du Roi , étant
conduit par le Chevalier Clement Cotterel , Maî tre des Cérémonies ; ensuite il eut Audience de
la Reine , et le lendemain du Prince de Galles
du Duc de Cumberland et des Princes.
"
La Duchesse Douairiere de Malborough a demeuré quelque-tems à S. Albans , où elle a établi une Maison de Retraite pour un nombre
d'Officiers qui ont servi pendant la derniere
Guerre sous le feu Duc son Epoux , et qui n'ont:
pas assez de revenu pour subsister sans son se cours
2490 MERCURE DE FRANCE
cours : on dit qu'elle doit affecter à cette Maison
un revenu fixe de 4 à 500 liv. sterl.
Le Roi a accordé aux Commissaires de l'Amirauté , des Lettres Patentes qui leur permettent d'établir une Corporation en faveur des pauvres veuves d'Officiers de Marine : elle sera
composée des Commissaires de l'Antirauté , des
Commissaires de la Marine, de ceux de l'Avitaillement de la Flotte et d'un certain nombre d'an - `
ciens Capitaines et Lieutenans de Vaisseaux.
Pour la réussite d'un établissement si charitable
le Roi a accordé une somme de 10000. liv. ster.
sur les revenus de la Couronne , et les Commissaires de l'Amirauté , de la Marine et de l'Avitaillement ont souscrit pour des sommes considerables. Par le Réglement dont ils sont convenus
et qui doit être rendu public , la veuve d'un Officier qui aura commandé une Escadre , aura so 1.
sterl. par an ; celle d'un Capitaine de Vaisseau
40 liv. sterl. celle d'un Lieutenant , 30 liv. ster.
et celles des autres Officiers inferieurs , 20 liv.
sterl. chacune. Mais comme il faut des fonds
considerables pour payer un si grand nombre
de pensions , il a été résolu que, tous les Officiers actuellement employez dans la Marine , re- mettront à la Caisse de la Corporation 3. sols
par liv. ster. de leur paye , et que les veuves de
ceux qui auront refusé de faire cette remise ne
pourront jouir de la pension.
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Résumé : GRANDE BRETAGNE.
Le comte de Montijo, ambassadeur extraordinaire du roi d'Espagne, arriva à Londres le 10 octobre avec la comtesse son épouse. Le 16 octobre, il rencontra le duc de Newcastle, secrétaire d'État, et eut une audience privée avec le roi, accompagnée par le chevalier Clement Cotterel. Il rencontra également la reine, le prince de Galles, le duc de Cumberland et les princes. La duchesse douairière de Marlborough séjourna à Saint Albans, où elle fonda une maison de retraite pour les officiers ayant servi sous son époux et manquant de revenus. Elle alloua un revenu fixe de 4 à 500 livres sterling pour cette maison. Le roi accorda aux commissaires de l'Amirauté des lettres patentes pour créer une corporation en faveur des veuves d'officiers de marine. Cette corporation, composée de divers commissaires et anciens officiers, reçut une somme de 10 000 livres sterling de la Couronne et des souscriptions des commissaires. Les veuves recevront des pensions annuelles de 10 à 80 livres sterling selon le grade de leur mari. Les officiers en service contribueront à hauteur de 3 sols par livre sterling de leur paie pour financer ces pensions.
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30
p. 2906
GRANDE BRETAGNE.
Début :
La Duchesse Doüairiere de Marlbourough, va faire bâtir dans la Ville de S. Albans, une [...]
Mots clefs :
Maison de charité, Londres, Grande-Bretagne
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texteReconnaissance textuelle : GRANDE BRETAGNE.
GRANDE BRETAGNE.
A Duchesse Doüairiere de Marlbourough , va
faire bâtir dans la Ville de S. Albans , une
Maison de Charité , où elle retirera 40. pauvres
Familles , qui y seront pourvues de tout ce qui
sera necessaire pour leur nourriture et pour leur entretien ; les veuves et les enfans des pauvres
Officiers qui ont servi sous le feu Duc de Marlbourough , seront préferéz à tous autres.
Le 18. de ce mois , on débarqua à la Tour de
Londres, 31 Cerfs , que le Roy à fait venir de ses
Bois d'Hanover , pour les mettre dans les Pares de Richmond et de Windsor.
A Duchesse Doüairiere de Marlbourough , va
faire bâtir dans la Ville de S. Albans , une
Maison de Charité , où elle retirera 40. pauvres
Familles , qui y seront pourvues de tout ce qui
sera necessaire pour leur nourriture et pour leur entretien ; les veuves et les enfans des pauvres
Officiers qui ont servi sous le feu Duc de Marlbourough , seront préferéz à tous autres.
Le 18. de ce mois , on débarqua à la Tour de
Londres, 31 Cerfs , que le Roy à fait venir de ses
Bois d'Hanover , pour les mettre dans les Pares de Richmond et de Windsor.
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Résumé : GRANDE BRETAGNE.
La duchesse douairière de Marlborough prévoit une maison de charité à Saint Albans pour 40 familles pauvres, priorité aux veuves et enfants d'officiers du duc de Marlborough. Le 18 du mois, 31 cerfs d'Hanover ont été amenés à la Tour de Londres par le roi pour les parcs de Richmond et Windsor.
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31
p. 154-156
GRANDE BRETAGNE.
Début :
Le 27 de ce mois, vers les deux heures après midi, le Roi se rendit à la Chambre des [...]
Mots clefs :
Roi, Chambre des communes, Bien public, Subsides, Bonheur, Affaires publiques
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texteReconnaissance textuelle : GRANDE BRETAGNE.
GRANDE BRETAGNE.
' -E a7 de ce mois ,' vers les deux heures après
midi, le Roi se rendit â. la Chambre des
Pairs avec les cerémonies aecoûtumées ; et S. M.
ayant mandé les Communes, fit le Discours sui
vant, , . .
Mylorals et Mëssieurs , je ressens une grande sa-J
s-Ïtisfaetion de ce ue la situation présente des
sa alÏairesJant au-de ans qu’au dehors du Royau.
., me , ne me donne diantre’ raison de vous as
assembler aujourrPhui quefexpédition des afä
n faires
JANVIER.‘ 1733. i”.
le faires publiques et l'envie de trouver une.ocä
a casion de recevoir vos avis sur les affaires qui
o: pourront se présenter , et qui demanderont
a Pattention et la considération du Parle
p ment.
Messieurs de I4 Chambre des Communesÿ Ie
adonnerai ordre de préparer et de remettre de
n vaut vous l’Etat de la dépense pour le service
n de Pannée courante: je ne doute point que
avons ne leviez eflîcacement les subsides que
h vous jugerez nécessaires pour Phonneur , l1
u sûreté et la défense du Royaume avec le même
a empressement que j’ai toujours éprouvé en
p vous , et: je ne puis m’empêcher de vous re
o» commander comme une considération digne
u de la Chambre des Communes de la Grande
» Bretagne , de prendre dans vos délibérations ,
æ soit en levant les subsides annuels, soit en dis
uttibuant les revenus publics , les mesures que
n vous croirez les plus capables de contribuer au.
s; soulagement présent et futur de ceux que voue
u représentez. '
‘Mylam’: et Messieurs. Vous devez être con-é
avaincus combien il est à souhaiter que vous
o; travailliez avec le plus de diligence qu’il sera
n possible aux affaires publiques , et que rien ne
a: donnera plus de poids et de crédit à vos déli
.21 bérations , que le soin avec lequel vous éviterez
se des animositez et des emportemens déraison
nnables , et l'attention que vous aurez de vous
a: occuper constamment du veritable interêt de
a: votre Patrie, sansvvous. laisser détourner de
uCCt objet par aucun prétexte , quelque spéeieu;
- s3 qu’il partit. Qre cela soit donc votre premier’
a) et_ prmcipalsoin , et le peuple sera sensible aux
wavanzages qu'il recevra de la sagesse et de læ‘
_ _ . H l} l) fCÎo
‘_
,
152M ERCURE m: FRANCE.‘
s, fermeté qui vous feront préfèrer son soulage:
a. ment et le bien public a toutes autres coustdég‘
v: rations. .
ce Discours fut prononcéau nom du Roi par
le Lord Raymond , chef de Justice de la Cou:
du Banc du Roi’, â cause de Pindisposition du
Grand-Chancelier. Après que le Roi se fut reti
xé , les Seigneurs résolurent de présenter une
Adresse à S. M, pour la remercier de sa Haran
gue , pour ICCODBOÎIÏC la bonté que le Roi avoir
cuë de témoigner tant d’envie de recevoir leurs
avis sur les matieres qui demanderoient Parten
tion du Parlement, et pour assûrar S. M. que la
Chambre expediera les affaires publiques le plus
promptement qu’il se pourra , ce travaillera avec
autant de sagesse quede zele sur tout ce qui in
teressera le bonheur du peuple et le bien public.
La Chambre des Communes résoluraussi de préc
semer une Adresse à S. M. pour la remercier de
sa Haranguc , pour témoigner leur satisfaction
de la situation présente des affaires , tant au-de...
dans qtÿau dehors du Royaume, et pour Passûv‘
ree du zele avec lequel elle entreroit dans toutes
les vuës de S. M. et se couformeroit à ce qu'elle
lui avoit recommandé. a
- Le les Seigneurs allerent présenterleurAdt-csè
se au Rol qui leur répondit ;
ytYLozeDs,
u je‘ vous remercie de cette respectueuse et 5-‘
en dele Adresse. Comme le bonheur de mon peu
vple et Febien public ont toujours été mon pring’
‘ucipal objet, le zcle que vous me témoignez d'y
’° contribuer , ne peut nfêrre que très-agréable ,
>°et il vous asslîre de plus en Plus ma faveur et
“m; ‘protection,
' -E a7 de ce mois ,' vers les deux heures après
midi, le Roi se rendit â. la Chambre des
Pairs avec les cerémonies aecoûtumées ; et S. M.
ayant mandé les Communes, fit le Discours sui
vant, , . .
Mylorals et Mëssieurs , je ressens une grande sa-J
s-Ïtisfaetion de ce ue la situation présente des
sa alÏairesJant au-de ans qu’au dehors du Royau.
., me , ne me donne diantre’ raison de vous as
assembler aujourrPhui quefexpédition des afä
n faires
JANVIER.‘ 1733. i”.
le faires publiques et l'envie de trouver une.ocä
a casion de recevoir vos avis sur les affaires qui
o: pourront se présenter , et qui demanderont
a Pattention et la considération du Parle
p ment.
Messieurs de I4 Chambre des Communesÿ Ie
adonnerai ordre de préparer et de remettre de
n vaut vous l’Etat de la dépense pour le service
n de Pannée courante: je ne doute point que
avons ne leviez eflîcacement les subsides que
h vous jugerez nécessaires pour Phonneur , l1
u sûreté et la défense du Royaume avec le même
a empressement que j’ai toujours éprouvé en
p vous , et: je ne puis m’empêcher de vous re
o» commander comme une considération digne
u de la Chambre des Communes de la Grande
» Bretagne , de prendre dans vos délibérations ,
æ soit en levant les subsides annuels, soit en dis
uttibuant les revenus publics , les mesures que
n vous croirez les plus capables de contribuer au.
s; soulagement présent et futur de ceux que voue
u représentez. '
‘Mylam’: et Messieurs. Vous devez être con-é
avaincus combien il est à souhaiter que vous
o; travailliez avec le plus de diligence qu’il sera
n possible aux affaires publiques , et que rien ne
a: donnera plus de poids et de crédit à vos déli
.21 bérations , que le soin avec lequel vous éviterez
se des animositez et des emportemens déraison
nnables , et l'attention que vous aurez de vous
a: occuper constamment du veritable interêt de
a: votre Patrie, sansvvous. laisser détourner de
uCCt objet par aucun prétexte , quelque spéeieu;
- s3 qu’il partit. Qre cela soit donc votre premier’
a) et_ prmcipalsoin , et le peuple sera sensible aux
wavanzages qu'il recevra de la sagesse et de læ‘
_ _ . H l} l) fCÎo
‘_
,
152M ERCURE m: FRANCE.‘
s, fermeté qui vous feront préfèrer son soulage:
a. ment et le bien public a toutes autres coustdég‘
v: rations. .
ce Discours fut prononcéau nom du Roi par
le Lord Raymond , chef de Justice de la Cou:
du Banc du Roi’, â cause de Pindisposition du
Grand-Chancelier. Après que le Roi se fut reti
xé , les Seigneurs résolurent de présenter une
Adresse à S. M, pour la remercier de sa Haran
gue , pour ICCODBOÎIÏC la bonté que le Roi avoir
cuë de témoigner tant d’envie de recevoir leurs
avis sur les matieres qui demanderoient Parten
tion du Parlement, et pour assûrar S. M. que la
Chambre expediera les affaires publiques le plus
promptement qu’il se pourra , ce travaillera avec
autant de sagesse quede zele sur tout ce qui in
teressera le bonheur du peuple et le bien public.
La Chambre des Communes résoluraussi de préc
semer une Adresse à S. M. pour la remercier de
sa Haranguc , pour témoigner leur satisfaction
de la situation présente des affaires , tant au-de...
dans qtÿau dehors du Royaume, et pour Passûv‘
ree du zele avec lequel elle entreroit dans toutes
les vuës de S. M. et se couformeroit à ce qu'elle
lui avoit recommandé. a
- Le les Seigneurs allerent présenterleurAdt-csè
se au Rol qui leur répondit ;
ytYLozeDs,
u je‘ vous remercie de cette respectueuse et 5-‘
en dele Adresse. Comme le bonheur de mon peu
vple et Febien public ont toujours été mon pring’
‘ucipal objet, le zcle que vous me témoignez d'y
’° contribuer , ne peut nfêrre que très-agréable ,
>°et il vous asslîre de plus en Plus ma faveur et
“m; ‘protection,
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Résumé : GRANDE BRETAGNE.
Le 7 janvier 1733, le roi de Grande-Bretagne s'adressa à la Chambre des Pairs et convoqua les Communes. Il exprima sa satisfaction quant à la situation intérieure et extérieure du royaume et sollicita les avis du Parlement sur les affaires futures. Le roi demanda à la Chambre des Communes de préparer un état des dépenses pour l'année en cours et d'obtenir les subsides nécessaires pour l'honneur, la sûreté et la défense du royaume, tout en soulageant le peuple. Il encouragea les députés à travailler avec diligence et à éviter les animosités, en se concentrant sur l'intérêt de la patrie. Le discours fut prononcé par le Lord Raymond en raison de l'indisposition du Grand-Chancelier. Après le discours, les Seigneurs et la Chambre des Communes résolurent de présenter des adresses au roi pour le remercier et assurer de leur zèle à expédier les affaires publiques promptement et avec sagesse. Le roi répondit en remerciant les Seigneurs et en exprimant son agrément face à leur zèle pour le bonheur du peuple et le bien public.
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32
p. 382-383
GRANDE BRETAGNE.
Début :
Le 29 du mois dernier, la Chambre des Communes alla présenter son adresse au Roy, qui [...]
Mots clefs :
Dépense, Chambre des communes, Subside, Livres sterling
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texteReconnaissance textuelle : GRANDE BRETAGNE.
GRANDE BRETAGNE.
E 29 du mois dernier , la Chambre des Com
nunes alla présenter son adresse au Roy , qui
y répondit en ces termes :
MESSIEURS ,
Je vous remercie des respectueuses assurances.
que vous me donnez de votre zéle et de votre affection
pour moi. La résolution où vous êtes de
prendre dans vos délibérations les mesures qui
contribueront le plus au bonheur et au veritable
interêt de tous mes Sujets , m'est tres-agréable , et
je ne doute point que de si bonnes intentions ne
vous procurent la bonne opinion et l'estime de mon
Peuple.
Le rapport de cette réponse ayant été fait à la
Chambre , elle résolut d'accorder un subside au
Roy , et de supplier S. M. de lui faire remettre
les Etats de la dépense de l'année courante .
Le 9 de ce mois , la Chambre des Communes
en grand Comité , résolut d'accorder 8000 hommes
au Roy , pour le service de la Flote , pendant
le courant de cette année , et de lui fournir
un subside de 416000 livres Sterlin , pour
cette dépense .
Le
FEVRIER. 1733. 383
•
et
Le 13 , la même Chambre accorda à S. M.
17709 hommes pour les Gardes et. Garnisons
dans le Royaume , et dans les Isles de Jersey et
de Guernesey , y compris les 1815 Invalides ,
es 55 hommes , qui forment les six Companies
indépendantes , employez contre les Montagnards
d'Ecosse . Elle accorda en même-temps,
pour l'entretien de ces Troupes , un subside de
653216 liv. Sterlin , un autre subside de 77816
liv . Sterlin , pour la dépense de l'Artillerie , et une
somme de 1375 liv. Sterlin , pour quelqu'autre
dépense extraordinaire , ausquelles le Parlement
n'avoit pas pourvû dans la derniere Session .
Le 12 , vers les heures du matin , le feu prit ,
dans le Faubourg de Southwark , à un Magazin
de Goudron , qui fut entierement consumé par
les flammes ; quatorze Maisons voisines furent
réduites en cendres , et plusieurs autres fort en
dommagées.
E 29 du mois dernier , la Chambre des Com
nunes alla présenter son adresse au Roy , qui
y répondit en ces termes :
MESSIEURS ,
Je vous remercie des respectueuses assurances.
que vous me donnez de votre zéle et de votre affection
pour moi. La résolution où vous êtes de
prendre dans vos délibérations les mesures qui
contribueront le plus au bonheur et au veritable
interêt de tous mes Sujets , m'est tres-agréable , et
je ne doute point que de si bonnes intentions ne
vous procurent la bonne opinion et l'estime de mon
Peuple.
Le rapport de cette réponse ayant été fait à la
Chambre , elle résolut d'accorder un subside au
Roy , et de supplier S. M. de lui faire remettre
les Etats de la dépense de l'année courante .
Le 9 de ce mois , la Chambre des Communes
en grand Comité , résolut d'accorder 8000 hommes
au Roy , pour le service de la Flote , pendant
le courant de cette année , et de lui fournir
un subside de 416000 livres Sterlin , pour
cette dépense .
Le
FEVRIER. 1733. 383
•
et
Le 13 , la même Chambre accorda à S. M.
17709 hommes pour les Gardes et. Garnisons
dans le Royaume , et dans les Isles de Jersey et
de Guernesey , y compris les 1815 Invalides ,
es 55 hommes , qui forment les six Companies
indépendantes , employez contre les Montagnards
d'Ecosse . Elle accorda en même-temps,
pour l'entretien de ces Troupes , un subside de
653216 liv. Sterlin , un autre subside de 77816
liv . Sterlin , pour la dépense de l'Artillerie , et une
somme de 1375 liv. Sterlin , pour quelqu'autre
dépense extraordinaire , ausquelles le Parlement
n'avoit pas pourvû dans la derniere Session .
Le 12 , vers les heures du matin , le feu prit ,
dans le Faubourg de Southwark , à un Magazin
de Goudron , qui fut entierement consumé par
les flammes ; quatorze Maisons voisines furent
réduites en cendres , et plusieurs autres fort en
dommagées.
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Résumé : GRANDE BRETAGNE.
Le 29 du mois précédent, la Chambre des Communes de Grande-Bretagne a adressé une pétition au roi, qui a exprimé sa gratitude pour leur zèle et leur affection. Le roi a salué leur résolution de prendre des mesures pour le bonheur et l'intérêt de ses sujets. En réponse, la Chambre des Communes a décidé d'accorder un subside au roi et de demander les états de la dépense de l'année courante. Le 9 février 1733, elle a résolu d'accorder 8 000 hommes pour le service de la flotte et un subside de 416 000 livres sterling. Le 13 février, elle a alloué 17 709 hommes pour les gardes et garnisons dans le royaume et les îles de Jersey et de Guernesey, incluant 1 815 invalides et 55 hommes contre les montagnards d'Écosse. Un subside de 653 216 livres sterling a été alloué pour l'entretien de ces troupes, 77 816 livres sterling pour l'artillerie, et 1 375 livres sterling pour d'autres dépenses extraordinaires. Le 12 février, un incendie a détruit un magasin de goudron dans le faubourg de Southwark, consumant quatorze maisons voisines et endommageant plusieurs autres.
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33
p. 594
GRANDE BRETAGNE.
Début :
Le 20. Février, la Chambre des Communes en grand Comité, résolut d'accorder au [...]
Mots clefs :
Chambre des communes, Gardes, Garnisons, Négociants en diamants
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texteReconnaissance textuelle : GRANDE BRETAGNE.
GRANDE BRETAGNE.
E 20. Février , la Chambre des Communes
en grand Comité , résolut d'accorder au
Roy la somme de 164835. livres sterlin pour
Pentretien des Gardes et Garnisons dans les Plantations
, à Minorque , à Gibraltar , à Annapolis
Royale , et a Plaisance pendant l'année 1733 .
25128. liv. sterl. pour les Pensionnaires externes
de Chelsea ; 10000. livres sterl. pour l'Hôpital
de Greenwich , et 7256. pour quelques dépenses
extraordinaires ausquelles le Parlement n'avoit
pas encore pourvû.
Dans l'Assemblée que les Commissaires de
PAmirauté tinrent le 26. du mois dernier , il a
été reglé qu'on équiperoit 13. Vaisseaux Gardes-
Côtes , et que le Contre- Amiral Stewart en auroit
le commandement.
La Chambre des Communes , sur une Requête
des Négocians en Diamans , a résolu en grand
Comité , qu'à l'avenir les Diamans et les autres
Pierres précieuses ne payeroient aucun droit d'entrée
ni de sortie dans tous les Ports de la domimarion
de la Grande- Bretagne.
E 20. Février , la Chambre des Communes
en grand Comité , résolut d'accorder au
Roy la somme de 164835. livres sterlin pour
Pentretien des Gardes et Garnisons dans les Plantations
, à Minorque , à Gibraltar , à Annapolis
Royale , et a Plaisance pendant l'année 1733 .
25128. liv. sterl. pour les Pensionnaires externes
de Chelsea ; 10000. livres sterl. pour l'Hôpital
de Greenwich , et 7256. pour quelques dépenses
extraordinaires ausquelles le Parlement n'avoit
pas encore pourvû.
Dans l'Assemblée que les Commissaires de
PAmirauté tinrent le 26. du mois dernier , il a
été reglé qu'on équiperoit 13. Vaisseaux Gardes-
Côtes , et que le Contre- Amiral Stewart en auroit
le commandement.
La Chambre des Communes , sur une Requête
des Négocians en Diamans , a résolu en grand
Comité , qu'à l'avenir les Diamans et les autres
Pierres précieuses ne payeroient aucun droit d'entrée
ni de sortie dans tous les Ports de la domimarion
de la Grande- Bretagne.
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Résumé : GRANDE BRETAGNE.
Le 20 février, la Chambre des Communes a alloué 164 835 livres sterling pour les gardes et garnisons dans les colonies et divers postes. Elle a également attribué 25 128 livres sterling aux pensionnaires de Chelsea, 10 000 livres sterling à l'Hôpital de Greenwich et 7 256 livres sterling pour des dépenses extraordinaires. Les Commissaires de l'Amirauté ont décidé d'équiper 13 vaisseaux gardes-côtes. Les diamants et pierres précieuses sont exemptés de droits dans les ports britanniques.
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34
p. 813-814
GRANDE BRETAGNE.
Début :
Le 2 de ce mois, Jeudi-Saint, l'Archevêque d'Yorck, Grand-Aumônier du Roi, lava [...]
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texteReconnaissance textuelle : GRANDE BRETAGNE.
GRANDE BRETAGNE.
•
L'Yorck, Grand- Aumônier du Roi , lava
E2 de ce mois , Jeudi - Saint , l'Archevêque
les pieds , selon l'usage , à autant de Pauvres
que S. M. á d'années . et il leur distribua les au
mônes ordinaires.
I ij
814 MERCURE DE FRANCE
Le 21. le Roi , la Reine , le Prince de Galles ,
le, Duc de Cumberland , et les Princesses , virent
au Théatre du Marché au foin , une Représenta
tion de l'Opéra de Débora,
•
L'Yorck, Grand- Aumônier du Roi , lava
E2 de ce mois , Jeudi - Saint , l'Archevêque
les pieds , selon l'usage , à autant de Pauvres
que S. M. á d'années . et il leur distribua les au
mônes ordinaires.
I ij
814 MERCURE DE FRANCE
Le 21. le Roi , la Reine , le Prince de Galles ,
le, Duc de Cumberland , et les Princesses , virent
au Théatre du Marché au foin , une Représenta
tion de l'Opéra de Débora,
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35
p. 1020-1023
GRANDE BRETAGNE.
Début :
Le 23 du mois dernier, on délibera dans la Chambre des Communes, si on feroit une [...]
Mots clefs :
Chambre des communes, Membres, Parlement, Bill, Ville, Londres, Westminster
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texteReconnaissance textuelle : GRANDE BRETAGNE.
GRANDE BRETAGNE .
du mois dernier , on délibera dans la
Chambre des Communes , si on feroit une
seconde lecture du Bill, présenté le 17 à la Chambre
le Chevalier Charles Turner , pour établir
un nouveau Droit sur le Tabac , et d'un
autre Bill pour augmenter les impositions sur
le Vin et sur les Liqueurs fortes , et pour
changer la maniere de les percevoir : plusieurs
Membres insisterent pour que ces deux
Bills fussent rejettés. , et il fut résolu qu'on en
renverroit la lecture au 12 de Juin. Le soir , le
peuple ayant appris cette résolution , donna des
démonstrations de sa joye : on sonna les Cloches
, et la plupart des maisons de la Ville de
LonMAY.
1021 1733.
2
2
>
Condres furent illuminées : divers Membres du '
Parlement soupçonnez d'approuver les deux
ills proposez farent insultez par la populace en
etournant chez eux , et l'on brûla dans diffe-
S entes Places publiques , des figures de paille
usquelles ils avoient mis un cordon bleu en
charpe , tel que le portoient les Chevaliers de
Ordre de la Jarretiere. Le lendemain , sur les
plaintes qui furent portées à la Chambre par
eux de ses Membres qui avoient été insultés
t sur les remontrances qui lui furent faites
qu'il étoit de dangereuse conséquence de souffrir
que le peuple s'assemblat tumultueusement
autour de Westminster pendant les séances de
fa Chambre , elle déclara qu'attaquer ou menacer
un de ses Membres au sujet de sa conduite
dans le Parlement , et former des assemblées tumultueuses
pour faire passer un Bill , ou pour
empêcher qu'il ne passat , c'étoit violer les
droits du Parlement , donner atteinte à sa liberté
, et par conséquent désobéir à une des
plus anciennes et des plus importantes Loix de
l'Etat il fut ordonné que les Membres qui représentent
dans la Chambre la Ville de Londres
, le Comté de Middlesex et la Ville de
Westminster , signifieroient cette déclaration au
Lord Maire de Londres , au Sheriff de Middlesex
, et au Grand Bailly de Westminster , et
leur enjoindroient de la part de la Chambre , de
faire punir les Refractaires selon toute la ri
gueur
des Loix ,
ཌ་ ་
La nouvelle de la résolution prise par la
Chambre des Communes le 23 du mois dernier
au sujet de ce Bill concernant le Tabac , &c . a
été reçue par les habitans des Provinces ,
es inêmes démonstrations de joye que par ceux
avec
de
1022 MERCURE DE FRANCE
de la Ville de Londres. Dans les Villes principales
on a sonné les Cloches , et il y a eu des
feux et des illuminations. Le Conseil Commun
de Londres a fait remercier le Lord Maire , les
Aldermans et les Sheriffs , des soins qu'ils se
sont donnez pour que la Chambre reçût à tems
la Requête qu'ils avoient été chargez de lui présenter.
Il a fait aussi remercier Mrs François
Child , Jean Williams , et Geo . Caswell , Membres
du Parlement pour cette Ville , de la fermeté
avec laquelle ils se sont opposez aux deux
Bills présentez . Tous les Membres du Parlement
qui ont opiné pour qu'on les rejettat
ou pour qu'on en renvoyat la lecture , ont reçû
des complimens de la part des Villes qu'ils représentent
dans la Chambre.
Le 30 du mois dernier , la Chambre des
Communes délibera en grand Comité sur un
Bill pour empêcher les Mariages clandestins ,
et il fut resolu qu'à l'avenir il ne poarra se faire
aucun Mariage , si les Parties ne donnent une
déclaration affirmée par serment , et signée
de l'une des deux , portant leur âge , leur condition
, et leur demeure : qu'elles s'engageront
par un Acte public à payer une amende pour
laquelle elles seront poursuivies en justice , s'il
paroît dans la suite qu'elles ayent donné une
fausse déclaration ; qu'on ne délivrera point de
permissions de Mariage aux personnes qui ne
sont pas en âge de contracter , si elles n apportent
un consentement de leurs Parens et de
leurs Curateurs , et que le droit de marier sera
interdit à tout Ministre qui sera en prison. Mais
l'Article portant deffenses de délivrer aucune
permission de mariage aux personnes qui ne
sont pas en âge de contracter , si elles n'apporzent
MAY.
1023 1733
ent un consentement de leurs Parens et de
leurs Curateurs , a été rejetté à la pluralité des
voix.
Le Roi enverra dans peu un Messager au Parlement,
pour demander qu'il soit pourvû à la dot
de la Princesse Royale , et on compte que cette
dot sera de cent mille liv. sterl . d'argent comptant
, et de 10000. sterl. par an .
du mois dernier , on délibera dans la
Chambre des Communes , si on feroit une
seconde lecture du Bill, présenté le 17 à la Chambre
le Chevalier Charles Turner , pour établir
un nouveau Droit sur le Tabac , et d'un
autre Bill pour augmenter les impositions sur
le Vin et sur les Liqueurs fortes , et pour
changer la maniere de les percevoir : plusieurs
Membres insisterent pour que ces deux
Bills fussent rejettés. , et il fut résolu qu'on en
renverroit la lecture au 12 de Juin. Le soir , le
peuple ayant appris cette résolution , donna des
démonstrations de sa joye : on sonna les Cloches
, et la plupart des maisons de la Ville de
LonMAY.
1021 1733.
2
2
>
Condres furent illuminées : divers Membres du '
Parlement soupçonnez d'approuver les deux
ills proposez farent insultez par la populace en
etournant chez eux , et l'on brûla dans diffe-
S entes Places publiques , des figures de paille
usquelles ils avoient mis un cordon bleu en
charpe , tel que le portoient les Chevaliers de
Ordre de la Jarretiere. Le lendemain , sur les
plaintes qui furent portées à la Chambre par
eux de ses Membres qui avoient été insultés
t sur les remontrances qui lui furent faites
qu'il étoit de dangereuse conséquence de souffrir
que le peuple s'assemblat tumultueusement
autour de Westminster pendant les séances de
fa Chambre , elle déclara qu'attaquer ou menacer
un de ses Membres au sujet de sa conduite
dans le Parlement , et former des assemblées tumultueuses
pour faire passer un Bill , ou pour
empêcher qu'il ne passat , c'étoit violer les
droits du Parlement , donner atteinte à sa liberté
, et par conséquent désobéir à une des
plus anciennes et des plus importantes Loix de
l'Etat il fut ordonné que les Membres qui représentent
dans la Chambre la Ville de Londres
, le Comté de Middlesex et la Ville de
Westminster , signifieroient cette déclaration au
Lord Maire de Londres , au Sheriff de Middlesex
, et au Grand Bailly de Westminster , et
leur enjoindroient de la part de la Chambre , de
faire punir les Refractaires selon toute la ri
gueur
des Loix ,
ཌ་ ་
La nouvelle de la résolution prise par la
Chambre des Communes le 23 du mois dernier
au sujet de ce Bill concernant le Tabac , &c . a
été reçue par les habitans des Provinces ,
es inêmes démonstrations de joye que par ceux
avec
de
1022 MERCURE DE FRANCE
de la Ville de Londres. Dans les Villes principales
on a sonné les Cloches , et il y a eu des
feux et des illuminations. Le Conseil Commun
de Londres a fait remercier le Lord Maire , les
Aldermans et les Sheriffs , des soins qu'ils se
sont donnez pour que la Chambre reçût à tems
la Requête qu'ils avoient été chargez de lui présenter.
Il a fait aussi remercier Mrs François
Child , Jean Williams , et Geo . Caswell , Membres
du Parlement pour cette Ville , de la fermeté
avec laquelle ils se sont opposez aux deux
Bills présentez . Tous les Membres du Parlement
qui ont opiné pour qu'on les rejettat
ou pour qu'on en renvoyat la lecture , ont reçû
des complimens de la part des Villes qu'ils représentent
dans la Chambre.
Le 30 du mois dernier , la Chambre des
Communes délibera en grand Comité sur un
Bill pour empêcher les Mariages clandestins ,
et il fut resolu qu'à l'avenir il ne poarra se faire
aucun Mariage , si les Parties ne donnent une
déclaration affirmée par serment , et signée
de l'une des deux , portant leur âge , leur condition
, et leur demeure : qu'elles s'engageront
par un Acte public à payer une amende pour
laquelle elles seront poursuivies en justice , s'il
paroît dans la suite qu'elles ayent donné une
fausse déclaration ; qu'on ne délivrera point de
permissions de Mariage aux personnes qui ne
sont pas en âge de contracter , si elles n apportent
un consentement de leurs Parens et de
leurs Curateurs , et que le droit de marier sera
interdit à tout Ministre qui sera en prison. Mais
l'Article portant deffenses de délivrer aucune
permission de mariage aux personnes qui ne
sont pas en âge de contracter , si elles n'apporzent
MAY.
1023 1733
ent un consentement de leurs Parens et de
leurs Curateurs , a été rejetté à la pluralité des
voix.
Le Roi enverra dans peu un Messager au Parlement,
pour demander qu'il soit pourvû à la dot
de la Princesse Royale , et on compte que cette
dot sera de cent mille liv. sterl . d'argent comptant
, et de 10000. sterl. par an .
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Résumé : GRANDE BRETAGNE.
En Grande-Bretagne, la Chambre des Communes a examiné deux projets de loi. Le premier visait à instaurer un nouveau droit sur le tabac, et le second à augmenter les taxes sur le vin et les liqueurs fortes. Plusieurs membres ont plaidé pour le rejet de ces projets, et il a été décidé de reporter leur lecture au 12 juin. La population londonienne a manifesté sa satisfaction par des démonstrations, des illuminations et des insultes envers certains parlementaires. La Chambre a condamné toute attaque ou menace contre ses membres et a ordonné aux représentants de Londres, Middlesex et Westminster de punir les perturbateurs selon la loi. La résolution de la Chambre a été accueillie avec joie dans les provinces, où des cloches ont sonné et des illuminations ont eu lieu. Le Conseil Commun de Londres a remercié les autorités et les membres du Parlement ayant s'opposé aux projets de loi. Le 30 du mois précédent, la Chambre des Communes a discuté d'un projet de loi visant à empêcher les mariages clandestins. Ce projet stipule que les mariages nécessitent une déclaration signée par l'une des parties, indiquant leur âge, condition et domicile. Les mariages des mineurs nécessitent le consentement de leurs parents et tuteurs, et les ministres en prison sont interdits de célébrer des mariages. Cependant, l'article sur le consentement des parents a été rejeté par la majorité des voix. Le Roi enverra prochainement un messager au Parlement pour demander de pourvoir à la dot de la Princesse Royale, estimée à cent mille livres sterling en argent comptant et dix mille livres sterling par an.
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36
p. 1225-1226
GRANDE BRETAGNE.
Début :
Le 19. May, le Duc de Newcastle remit à la Chambre des Pairs, un Message du Roy, par [...]
Mots clefs :
Mariage, Roi, Princesse royale, Prince d'Orange-Nassau
Afficher :
texteReconnaissance textuelle : GRANDE BRETAGNE.
GRANDE BRETAGNE.
E 19. May , le Duc de Newcastle remit à la
Chambre des Pairs , un Message du Roy , par
lequel S. M. leur donnoit part des propositions
qu'il avoit reçûës de la part du Prince de Nassau
Orange , pour le Mariage de la Princesse Royale
avec ce Prince , qui ayant obtenu le consentement
du Roy, avoit envoyé à Londres un Ministre
avec les pouvoirs nécessaires pour en signer
les articles .
Le Roy ajoûtoit dans ce Message , que ne dou
tant point que ce Mariage ne donnât une satisfaction
générale à tous ses bons Sujets , il se promettoit
l'approbation de la Chambre des Seigneurs
, en accomplissant une a fiance qui contribuoit
à maintenir la succession à la Couronne
dans une Maison Protestante. Les Seigneurs ayant
déliberé sur ce Message , allerent le lendemain
présenter au Roy une Adresse de Remerciment
et de félicitation , S. M leur répondit :
MILORDS , je vous remercie de cette marque
d'affection pour moi et pour ma Famills ; ce m'est
une grande satisfaction de voir que le Mariage projetté
entre ma Fille et le Prince d'Orange , vous
I. Vol. soit
1226 MERCURE DE FRANCE
être
assurez que La
soit si agréable : vous pouvez
conservation des libertez de mon Peuple , sera mon
principal soin et mon unique attention .
Le Chancelier de l'Echiquier ayant présenté à
la Chambre des Communes , un Message semblable
à celui que le Roy avoit envoyé à celle des
Pairs , dans lequel S. M. ajoûtoit qu'elle se pro--
mettoit que la Chambre la mettroit en état de
donner à la Princesse Royale une dot convenable
à l'occasion présente , et qui pût la mettre en état
de soutenir son rang avec dignité , la Chambre
résolut d'accorder une dot de 80000. liv. sterlins
à la Princesse Royale , et elle présenta une Adresse
au Roy , pour le remercier d'avoir bien voulu
lui communiquer ses intentions touchant le Mariage
de la Princesse sa . Fille , et pour assurer
S. M. que la Chambre contribueroit de tout son
pouvoir à la conclusion de ce Mariage.
On a envoyé ordre à tous les Ministres du
Roy d'Angleterre dans les Cours étrangeres , de
donner part aux Princes auprès desquels ils résident
, du Mariage de la Princesse Royale avec le
Prince de Nassau- Orange. On frappe à la Tour
plusieurs Médailles d'or et d'argent à l'occasion
de ce Mariage.
E 19. May , le Duc de Newcastle remit à la
Chambre des Pairs , un Message du Roy , par
lequel S. M. leur donnoit part des propositions
qu'il avoit reçûës de la part du Prince de Nassau
Orange , pour le Mariage de la Princesse Royale
avec ce Prince , qui ayant obtenu le consentement
du Roy, avoit envoyé à Londres un Ministre
avec les pouvoirs nécessaires pour en signer
les articles .
Le Roy ajoûtoit dans ce Message , que ne dou
tant point que ce Mariage ne donnât une satisfaction
générale à tous ses bons Sujets , il se promettoit
l'approbation de la Chambre des Seigneurs
, en accomplissant une a fiance qui contribuoit
à maintenir la succession à la Couronne
dans une Maison Protestante. Les Seigneurs ayant
déliberé sur ce Message , allerent le lendemain
présenter au Roy une Adresse de Remerciment
et de félicitation , S. M leur répondit :
MILORDS , je vous remercie de cette marque
d'affection pour moi et pour ma Famills ; ce m'est
une grande satisfaction de voir que le Mariage projetté
entre ma Fille et le Prince d'Orange , vous
I. Vol. soit
1226 MERCURE DE FRANCE
être
assurez que La
soit si agréable : vous pouvez
conservation des libertez de mon Peuple , sera mon
principal soin et mon unique attention .
Le Chancelier de l'Echiquier ayant présenté à
la Chambre des Communes , un Message semblable
à celui que le Roy avoit envoyé à celle des
Pairs , dans lequel S. M. ajoûtoit qu'elle se pro--
mettoit que la Chambre la mettroit en état de
donner à la Princesse Royale une dot convenable
à l'occasion présente , et qui pût la mettre en état
de soutenir son rang avec dignité , la Chambre
résolut d'accorder une dot de 80000. liv. sterlins
à la Princesse Royale , et elle présenta une Adresse
au Roy , pour le remercier d'avoir bien voulu
lui communiquer ses intentions touchant le Mariage
de la Princesse sa . Fille , et pour assurer
S. M. que la Chambre contribueroit de tout son
pouvoir à la conclusion de ce Mariage.
On a envoyé ordre à tous les Ministres du
Roy d'Angleterre dans les Cours étrangeres , de
donner part aux Princes auprès desquels ils résident
, du Mariage de la Princesse Royale avec le
Prince de Nassau- Orange. On frappe à la Tour
plusieurs Médailles d'or et d'argent à l'occasion
de ce Mariage.
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Résumé : GRANDE BRETAGNE.
Le 19 mai, le Duc de Newcastle a transmis à la Chambre des Pairs un message du roi de Grande-Bretagne annonçant les propositions du Prince de Nassau Orange pour le mariage de la Princesse Royale. Le roi a espéré l'approbation de la Chambre des Seigneurs, soulignant que ce mariage maintiendrait la succession à la Couronne dans une maison protestante. Les Seigneurs ont remercié et félicité le roi, qui a assuré que la conservation des libertés de son peuple serait sa priorité. Le Chancelier de l'Échiquier a informé la Chambre des Communes du souhait du roi d'accorder une dot convenable à la Princesse Royale. La Chambre a résolu d'accorder une dot de 80 000 livres sterling et a remercié le roi, assurant son soutien au mariage. Des ordres ont été envoyés aux ministres du roi dans les cours étrangères pour annoncer le mariage, et des médailles commémoratives ont été frappées.
Généré par Mistral AI et susceptible de contenir des erreurs.
Généré par Mistral AI et susceptible de contenir des erreurs.
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37
p. 1453-1455
GRANDE BRETAGNE.
Début :
On écrit de Londres, que M. Guillaume Rener, convaincu d'avoir publié un Libelle [...]
Mots clefs :
Londres, Roi, Chambre des communes, Parlement, Princesse royale, Chambre des pairs
Afficher :
texteReconnaissance textuelle : GRANDE BRETAGNE.
GRANDE BRETAGNE .
One de un
N écrit de Londres , que M. Guillaume Rener
, convaincu d'avoir publié un Libelle
scandaleux et séditieux , intitulé , La Chance de
sept , a été condamné par la Cour du Banc du
Roy, à payer cinquante livres sterlings , à garder
prison pendant deux ans , et à donner pendant
sept des cautions de sa conduite.
Le 24. Juin , vers les quatre heures du soir ,
- le Roy se rendit à la Chambre des Pairs , avec les
ceremonies accoûtumées , et S. M. ayant mandé
la Chambre des Communes , donna son consentement
Royal au Bill , pour employer soo. mille
livres sterlings du fonds d'amortissement , au
service de l'année courante , et pour prendre sur
l'argent restant dans la Caisse de l'Echiquier les
80000. liv. sterl . accordées par le Parlement pour
la Dot de la Princesse Royale , et à plusieurs autres
Bills publics et particuliers ; S. M. fit ensuite
saux deux Chambres le Discours suivant.
Mylords et Messieurs , la saison où nous sommes
, et la diligence avec laquelle vous avez terminé
les affaires publiques , me font trouver à
propos de mettre fin à cette Séance du Parlement.
Messieurs de la Chambre des Communes , je
Nous remercie du zele avec lequel vous avez
II. Vol. I iiij pourvû
1454 MERCURE DE FRANCE
pourvû au service de l'année courante. Je n'ai
jamais demandé aucuns subsides à monPeuple que
ceux qui étoient absolument nécessaires pour
l'honneur , la sûreté et la deffense de ma Personne
et de mon Royaume , et je suis toujours trèssatisfait
, lorsqu'on peut fournir aux dépenses publiques
d'une maniere moins onereuse à mes
Sujets.
Mylords et Messieurs , je ne puis m'empêcher
de remarquer les efforts dont on a eu en dernier
lieu la méchanceté de se servir pour aigrir l'esprit
du Peuple , et pour exciter par les plus injustes
et les plus fausses représentations des tumultes
et des désordres qui ont presque menacé
la tranquillité du Royaume ; mais je me repose
sur la force de la verité pour dissiper des soupçons
mal fondez qui ont été répandus dans le
Public , qu'on formoit des desseins contre la liberté
de la Nation et sur votre fidelité , pour
› renverser et détruire les espérances de ceux qui
se plaisent dans la confusion . C'est mon inclination
, et ç'a toujours été mon étude de conserver
les droits de la Religion et de mes Sujets.De vo
tre côté, appliquez-vous à détromper ceux qui s'en
sont laissé imposer , et à les rendre sensibles au
bonheur dont ils joüissent , et au danger qu'ils
courent,en se laissant entraîner inconsidérément,
par des prétextes peu specieux , à leur propre
destruction.
Ensuite le Lord - Chancelier › par ordre du
Roy , prorogea le Parlement jusqu'au 26. de
Juillet prochain.
Dans la Session d'Amirauté , qui se tint le 16.
de Juin à Old- Baly , le Capitaine Harris , cydevant
Commandant le Vaisseau le Jean et Richard,
fut jugé pour le meurtre du nomméBeard,
II. Val.
JUIN. 1733. 1455
an de ses Matelots , qu'il tua le 2. Juin 173 1.
dans son passage de la Côte de Guinée à la Jamaïque
, et après une Séance d'environ 5. heu
res , il fut condamné à mort .
Le bruit court que le Prince d'Orange n'ira pas
en Angleterre , parce que plusieurs Ducs refursent
de lui ceder le pas , et que son Mariage avec
la Princesse Royale se fera par Procureur , aussi
bien que son installation en qualité de Chevalier
de l'Ordre de la Jarretiere.
One de un
N écrit de Londres , que M. Guillaume Rener
, convaincu d'avoir publié un Libelle
scandaleux et séditieux , intitulé , La Chance de
sept , a été condamné par la Cour du Banc du
Roy, à payer cinquante livres sterlings , à garder
prison pendant deux ans , et à donner pendant
sept des cautions de sa conduite.
Le 24. Juin , vers les quatre heures du soir ,
- le Roy se rendit à la Chambre des Pairs , avec les
ceremonies accoûtumées , et S. M. ayant mandé
la Chambre des Communes , donna son consentement
Royal au Bill , pour employer soo. mille
livres sterlings du fonds d'amortissement , au
service de l'année courante , et pour prendre sur
l'argent restant dans la Caisse de l'Echiquier les
80000. liv. sterl . accordées par le Parlement pour
la Dot de la Princesse Royale , et à plusieurs autres
Bills publics et particuliers ; S. M. fit ensuite
saux deux Chambres le Discours suivant.
Mylords et Messieurs , la saison où nous sommes
, et la diligence avec laquelle vous avez terminé
les affaires publiques , me font trouver à
propos de mettre fin à cette Séance du Parlement.
Messieurs de la Chambre des Communes , je
Nous remercie du zele avec lequel vous avez
II. Vol. I iiij pourvû
1454 MERCURE DE FRANCE
pourvû au service de l'année courante. Je n'ai
jamais demandé aucuns subsides à monPeuple que
ceux qui étoient absolument nécessaires pour
l'honneur , la sûreté et la deffense de ma Personne
et de mon Royaume , et je suis toujours trèssatisfait
, lorsqu'on peut fournir aux dépenses publiques
d'une maniere moins onereuse à mes
Sujets.
Mylords et Messieurs , je ne puis m'empêcher
de remarquer les efforts dont on a eu en dernier
lieu la méchanceté de se servir pour aigrir l'esprit
du Peuple , et pour exciter par les plus injustes
et les plus fausses représentations des tumultes
et des désordres qui ont presque menacé
la tranquillité du Royaume ; mais je me repose
sur la force de la verité pour dissiper des soupçons
mal fondez qui ont été répandus dans le
Public , qu'on formoit des desseins contre la liberté
de la Nation et sur votre fidelité , pour
› renverser et détruire les espérances de ceux qui
se plaisent dans la confusion . C'est mon inclination
, et ç'a toujours été mon étude de conserver
les droits de la Religion et de mes Sujets.De vo
tre côté, appliquez-vous à détromper ceux qui s'en
sont laissé imposer , et à les rendre sensibles au
bonheur dont ils joüissent , et au danger qu'ils
courent,en se laissant entraîner inconsidérément,
par des prétextes peu specieux , à leur propre
destruction.
Ensuite le Lord - Chancelier › par ordre du
Roy , prorogea le Parlement jusqu'au 26. de
Juillet prochain.
Dans la Session d'Amirauté , qui se tint le 16.
de Juin à Old- Baly , le Capitaine Harris , cydevant
Commandant le Vaisseau le Jean et Richard,
fut jugé pour le meurtre du nomméBeard,
II. Val.
JUIN. 1733. 1455
an de ses Matelots , qu'il tua le 2. Juin 173 1.
dans son passage de la Côte de Guinée à la Jamaïque
, et après une Séance d'environ 5. heu
res , il fut condamné à mort .
Le bruit court que le Prince d'Orange n'ira pas
en Angleterre , parce que plusieurs Ducs refursent
de lui ceder le pas , et que son Mariage avec
la Princesse Royale se fera par Procureur , aussi
bien que son installation en qualité de Chevalier
de l'Ordre de la Jarretiere.
Fermer
Résumé : GRANDE BRETAGNE.
En Grande-Bretagne, M. Guillaume Rener a été condamné par la Cour du Banc du Roy à payer cinquante livres sterlings, à passer deux ans en prison et à fournir des cautions pour sa conduite après avoir publié un libelle scandaleux et séditieux intitulé 'La Chance de sept'. Le 24 juin, le roi a donné son consentement royal à plusieurs bills, notamment pour employer 500 000 livres sterlings du fonds d'amortissement et pour prélever 80 000 livres sterlings de la Caisse de l'Échiquier pour la dot de la Princesse Royale. Il a prononcé un discours, remerciant les membres du Parlement pour leur zèle et soulignant les efforts malveillants visant à troubler l'ordre public. Il a exprimé sa confiance en la vérité pour dissiper les soupçons et a prorogé le Parlement jusqu'au 26 juillet. Par ailleurs, le capitaine Harris a été jugé et condamné à mort pour le meurtre d'un matelot lors d'un voyage de la Côte de Guinée à la Jamaïque. Des rumeurs circulent également sur le mariage du Prince d'Orange avec la Princesse Royale, qui pourrait se faire par procureur en raison de désaccords protocolaires.
Généré par Mistral AI et susceptible de contenir des erreurs.
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38
p. 2266
GRANDE BRETAGNE.
Début :
On écrit de Londres, que sur la fin du mois dernier, un Cerf que Leurs Majestez chassoient, [...]
Mots clefs :
Cerf, Chasse
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texteReconnaissance textuelle : GRANDE BRETAGNE.
GRANDE BRETAGNE.
N écrit de Londres , que sur la fin du mois -
dernier , un Cerf que Leurs Majestez chassoient
, étant entré dans un Champ, auquel on ne
pouvoit arriver que par un passage fort étroit,
le Proprietaire ferma ce passage avec une chaîne,
et: déclara qu'il ne souffriroit point que les
Chasseurs suivissent le Cerf , à moins qu'on ne
le dédommageât du dégât qu'ils feroient sur sa
terre ; quelques jeunes Seigneurs , qui étoient à
la suite du Roy , voulurent passer malgré l'oppofition
du Paysan , mais le Roy le leur déf
fendit , et fit donner plusieurs guinées à cet hommes
qui moyennant ce présent , consentit qu'on
ôtât cette chaîne..
Le Chevalier Ossorio , Envoyé extraordinaire
du Roy de Sardaigne , a ed depuis peu une Audience
particuliere du Roy , à qui il donna part
2
du Traité d'alliance conclu entre le Roy de Franca
et le Roy son Maître.
N écrit de Londres , que sur la fin du mois -
dernier , un Cerf que Leurs Majestez chassoient
, étant entré dans un Champ, auquel on ne
pouvoit arriver que par un passage fort étroit,
le Proprietaire ferma ce passage avec une chaîne,
et: déclara qu'il ne souffriroit point que les
Chasseurs suivissent le Cerf , à moins qu'on ne
le dédommageât du dégât qu'ils feroient sur sa
terre ; quelques jeunes Seigneurs , qui étoient à
la suite du Roy , voulurent passer malgré l'oppofition
du Paysan , mais le Roy le leur déf
fendit , et fit donner plusieurs guinées à cet hommes
qui moyennant ce présent , consentit qu'on
ôtât cette chaîne..
Le Chevalier Ossorio , Envoyé extraordinaire
du Roy de Sardaigne , a ed depuis peu une Audience
particuliere du Roy , à qui il donna part
2
du Traité d'alliance conclu entre le Roy de Franca
et le Roy son Maître.
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Résumé : GRANDE BRETAGNE.
En Grande-Bretagne, un cerf chassé par le roi s'est réfugié dans un champ privé. Le propriétaire a bloqué l'accès et exigé une compensation. Le roi a offert plusieurs guinées pour retirer la chaîne. Par ailleurs, le Chevalier Ossorio a informé le roi de Grande-Bretagne d'un traité d'alliance entre la France et la Sardaigne.
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39
p. 2715-2717
GRANDE BRETAGNE.
Début :
Au commencement de ce mois, plusieurs Gentilshommes allerent chez divers Habitans [...]
Mots clefs :
Prince de Galles, Reine, Roi, Palais de Sommerset, Appartement, Princesse, Grand chambellan
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texteReconnaissance textuelle : GRANDE BRETAGNE.
GRANDE BRETAGNE.
U commencement de ce mois , plusieurs
bitans de Westminster , les prier de nommer
le Chevalier Charles Wager et M. Claiton ,
Membres du Parlement , mais la plupart de ceux
dont on briguoit les suffrages , répondirent qu'ils
ne pouvoient donner leurs voix à des personnes
qui avoient opiné dans la derniere cession du
Parlement pour l'établissement de l'Excise .
Le 18. Novembre à trois heures après midi, le
Prince d'Orange arriva à Londres de Greenwich,
dans un Berge du Roy et il débarqua au Quay
de la Tour, où il fut reçû par le Comte de Leices
ter , qui en est Gouverneur , et par plusieurs autres
Seigneurs ; il monta ensuite dans les Carrosses
de S. M. accompagné de M. Horace Walpool
, du Comte d'Albermarle , et de M. Dun
can , il se rendit au Palais de Sommerset . Peu de
temps après son arrivée , le Roy , la Reine , le
Prince de Galles , le Duc de Cumberland , et les
cinq Princesses P'envoyerent complimenter , er
la plupart des Conseillers du Conseil Privé , allerent
le saluer.
Hiiij Le
2716 MERCURE DE FRANCE
Le 19. au matin , ce Prince reçut la visite du
Prince de Galles et le Chevalier Clement Cotterel
, Maître des Céremonies , lui présenta les Ministres
Etrangers , les Grand- Officiers de la Couronne,
et les principaux Seigneurs, le même jour,
à une heure après midi , le Maître des Céremonies
le fut peendre dans les Garosses de S. M. et
le conduisit au Palais de S. James. Il fut reçû
à la descente du Carosse par un Ecuyer du Roy ,
au haut de l'Escalier par le Duc de Grafton ,
Grand- Chambellan de S. M. et par le Lord Harvey,
Vice-Chambellan , et dans la Chambre du
Lit , par le Lord Hinton , Gentilhomme de la
Chambre , qui l'introduisit dans le Cabinet de
S. M. les mêmes Officiers le conduisirent à l'Appartement
de la Reine , à l'entrée duquel il fut
reçû par le Comte de Grantham , Grand-Chambellan
de S. M. et par M. Cooke , Vice- Chambellan
, précedez de l'Ecuyer de la Reine. Il alla
ensuite à l'Appartement du Prince de Galles , ou
Ie Marquis de Carnarvon l'introduisit , et delà
à celui du Duc de Cumberland , où M. Points
Pintroduisit ; il retourna à l'Appartement de la
Reine , où L. M. et toute la Famille Royale , se
trouverent , et sur les trois heures il alla dîner au
Palais de Sommerzet.
Le lendemain il rendit une seconde visite à la
Reine , et de -là il fut reconduit au Palais de
Sommerset. Plusieurs Conseillers du Conseil Privé
et quelques Seigneurs , eurent l'honneur de
dîner avec lui. Ce Prince reçut les complimens
du Comte de Mentijo , Ambassadeur Extraor
dinaire du Roy d'Espagne ; et après avoir été
conduit pour la premiere fois à l'Appartement
de la Princesse Royale , il se rendit chez la Reine.
La fievre dont ce Prince a éte attaqué quel-
I. Vol.
ques
DECEMBRE. 1733. 2717
ques jours après son arrivée , et dont il est entierement
rétabli , a fait differer son Mariage
avec la Princesse Royale , qui ne sera celebré que
vers le 20. du mois prochain,
Le 11. de ce mois , vieux stile , Fête de S. André
, L. M. et les Princes et Princesses de la Famille
Royale , porterent , selon la coûtume , la
Croix de l'Ordre de S. André sur leurs habits
le Prince d'Orange en porta aussi une garnie do
diamans d'un prix considerable , dont le Roy lui.
fait présent à cette occasion.
M. Hop , Ministre de la République d'Hollande
en cette Cour , eut le lendemain une Audience
de S. M. à qui il donna part de la résolu
tion prise par les Etats Géneraux , de garder.
une exacte neutralité dans la conjoncture présen
te des affaires.
Le 9. de ce mois , le Baron de Starck , Envoyé
Extraordinaire du Duc de Holstein - Gottorp
, eut une Audience particuliere de L. M. er
l'on assure qu'il a demandé la Princesse Amelie
en mariage pour le Prince son Maître , qui a ré
solu de venir demeurer en Angleterre , s'il épouse
cette Princesse .
U commencement de ce mois , plusieurs
bitans de Westminster , les prier de nommer
le Chevalier Charles Wager et M. Claiton ,
Membres du Parlement , mais la plupart de ceux
dont on briguoit les suffrages , répondirent qu'ils
ne pouvoient donner leurs voix à des personnes
qui avoient opiné dans la derniere cession du
Parlement pour l'établissement de l'Excise .
Le 18. Novembre à trois heures après midi, le
Prince d'Orange arriva à Londres de Greenwich,
dans un Berge du Roy et il débarqua au Quay
de la Tour, où il fut reçû par le Comte de Leices
ter , qui en est Gouverneur , et par plusieurs autres
Seigneurs ; il monta ensuite dans les Carrosses
de S. M. accompagné de M. Horace Walpool
, du Comte d'Albermarle , et de M. Dun
can , il se rendit au Palais de Sommerset . Peu de
temps après son arrivée , le Roy , la Reine , le
Prince de Galles , le Duc de Cumberland , et les
cinq Princesses P'envoyerent complimenter , er
la plupart des Conseillers du Conseil Privé , allerent
le saluer.
Hiiij Le
2716 MERCURE DE FRANCE
Le 19. au matin , ce Prince reçut la visite du
Prince de Galles et le Chevalier Clement Cotterel
, Maître des Céremonies , lui présenta les Ministres
Etrangers , les Grand- Officiers de la Couronne,
et les principaux Seigneurs, le même jour,
à une heure après midi , le Maître des Céremonies
le fut peendre dans les Garosses de S. M. et
le conduisit au Palais de S. James. Il fut reçû
à la descente du Carosse par un Ecuyer du Roy ,
au haut de l'Escalier par le Duc de Grafton ,
Grand- Chambellan de S. M. et par le Lord Harvey,
Vice-Chambellan , et dans la Chambre du
Lit , par le Lord Hinton , Gentilhomme de la
Chambre , qui l'introduisit dans le Cabinet de
S. M. les mêmes Officiers le conduisirent à l'Appartement
de la Reine , à l'entrée duquel il fut
reçû par le Comte de Grantham , Grand-Chambellan
de S. M. et par M. Cooke , Vice- Chambellan
, précedez de l'Ecuyer de la Reine. Il alla
ensuite à l'Appartement du Prince de Galles , ou
Ie Marquis de Carnarvon l'introduisit , et delà
à celui du Duc de Cumberland , où M. Points
Pintroduisit ; il retourna à l'Appartement de la
Reine , où L. M. et toute la Famille Royale , se
trouverent , et sur les trois heures il alla dîner au
Palais de Sommerzet.
Le lendemain il rendit une seconde visite à la
Reine , et de -là il fut reconduit au Palais de
Sommerset. Plusieurs Conseillers du Conseil Privé
et quelques Seigneurs , eurent l'honneur de
dîner avec lui. Ce Prince reçut les complimens
du Comte de Mentijo , Ambassadeur Extraor
dinaire du Roy d'Espagne ; et après avoir été
conduit pour la premiere fois à l'Appartement
de la Princesse Royale , il se rendit chez la Reine.
La fievre dont ce Prince a éte attaqué quel-
I. Vol.
ques
DECEMBRE. 1733. 2717
ques jours après son arrivée , et dont il est entierement
rétabli , a fait differer son Mariage
avec la Princesse Royale , qui ne sera celebré que
vers le 20. du mois prochain,
Le 11. de ce mois , vieux stile , Fête de S. André
, L. M. et les Princes et Princesses de la Famille
Royale , porterent , selon la coûtume , la
Croix de l'Ordre de S. André sur leurs habits
le Prince d'Orange en porta aussi une garnie do
diamans d'un prix considerable , dont le Roy lui.
fait présent à cette occasion.
M. Hop , Ministre de la République d'Hollande
en cette Cour , eut le lendemain une Audience
de S. M. à qui il donna part de la résolu
tion prise par les Etats Géneraux , de garder.
une exacte neutralité dans la conjoncture présen
te des affaires.
Le 9. de ce mois , le Baron de Starck , Envoyé
Extraordinaire du Duc de Holstein - Gottorp
, eut une Audience particuliere de L. M. er
l'on assure qu'il a demandé la Princesse Amelie
en mariage pour le Prince son Maître , qui a ré
solu de venir demeurer en Angleterre , s'il épouse
cette Princesse .
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Résumé : GRANDE BRETAGNE.
En novembre 1733, des citoyens de Westminster ont refusé de nommer le Chevalier Charles Wager et M. Claiton au Parlement en raison de leur soutien à l'Excise. Le 18 novembre, le Prince d'Orange est arrivé à Londres depuis Greenwich et a été accueilli par le Comte de Leicester et d'autres seigneurs. Il a ensuite été conduit au Palais de Somerset, où il a reçu les compliments du roi, de la reine, du Prince de Galles, du Duc de Cumberland et des princesses. Le lendemain, il a rencontré le Prince de Galles, les ministres étrangers, les grands officiers de la couronne et les principaux seigneurs. Le Prince d'Orange a ensuite été conduit au Palais de Saint James, où il a été reçu par divers dignitaires et a rencontré la famille royale. La fièvre contractée par le Prince d'Orange a retardé son mariage avec la Princesse Royale, prévu pour le 20 décembre. Le 11 décembre, la famille royale a porté la croix de l'Ordre de Saint André, le Prince d'Orange ayant reçu une croix garnie de diamants offerte par le roi. M. Hop, ministre de la République d'Hollande, a informé le roi de la décision des États Généraux de maintenir une neutralité stricte. Le 9 décembre, le Baron de Starck a demandé la main de la Princesse Amélie pour le Prince de Holstein-Gottorp.
Généré par Mistral AI et susceptible de contenir des erreurs.
Généré par Mistral AI et susceptible de contenir des erreurs.
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40
p. 2913
GRANDE BRETAGNE.
Début :
On écrit de Londres que l'Empereur y fait chercher 250000 liv. Sterlings qu'il veut [...]
Afficher :
texteReconnaissance textuelle : GRANDE BRETAGNE.
GRANDE BRETAGNE.
N écrit de Londres que l'Empereur y fait
chercher 250000 liv. Sterlings qu'il veut
emprunter à six pour cent d'intérêt , mais on
doute que les sûretez qu'offre S. M. I. soient
jugées suffisantes.
N écrit de Londres que l'Empereur y fait
chercher 250000 liv. Sterlings qu'il veut
emprunter à six pour cent d'intérêt , mais on
doute que les sûretez qu'offre S. M. I. soient
jugées suffisantes.
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41
p. 157-161
GRANDE BRETAGNE.
Début :
On apprend de Londres, que le 28. de ce mois, vers les deux heures après midi, le [...]
Mots clefs :
Chambre des pairs, Chambre des communes, Roi, Guerre, Honneur, Couronne, Peuple, Parlement, Attention, Nation
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texteReconnaissance textuelle : GRANDE BRETAGNE.
GRANDE BRETAGNE.
7
N append de Londres , que le 28. de ce
mois , vers les deux heures après midi , lė
Roi s'étoit rendu à la Chambre des Pairs avec les
ceremonies accoûtumées , et S. M. après avoir
mandé la Chambre des Communes , à fait le
Discours suivant.
MYLORDS ET MISSIEURS.
La guerre commencée depuis peu, et qui est poussée
avec tant de vigueur contre l'Empereur par les
Puissances réunies de France , d'Espagne et de Sardaigne
, est devenue l'objet de l'attenion de l'Europ
.Quoique je ne m'y sois engagé en aucune maniere,
et que je n'y aye de part que par mes bons officesdans
les négociations qu'on a citées comme les principales
causes et les motifs de cette guerre , je ne peus
me dispenser sur cet évenement , ni être indifferent
sur les conséquences d'une guerre entreprise es
soutenuepar des Alliez si puissants . Si jamais une
occasion a demandé quelque chose de plus qu'une
prudence et une circonspection ordinaire , c'est celle
qui se présente , et nous force d'user de la derniere
précaution , pour ne nous pas déterminer trop précipitamment
dans une conjoncture si critique et si
importante : elle demande que nous examinions à
fond ce que l'honneur et la dignité de ma Couronne
et de mes Royaumes , le veritable interét de
mon Peuple , et les engagemens que nous avons pris
avec diverses puissances dont nous sommes alliez .
peuvent exiger de nous avec justice . C'est par cette
raison que j'ai crû qu'il convenoit de prendre du
temps pour examiner les faits alleguez de part et
d'autre , et d'attendre le résultat des Conseils des
Puissances qui sont le plus interessées à cette guerre,
Hij
158 MERCURE DE FRANCE
et de concert avec celles qui ont des engagemens
avec moi, et qui n'ont point pris part à la guerre ,
plus ( particulierement avec les Etats generaux des
Provinces- Unies ) les mesures qui paroîtront les plus
convenables à notre sûreté commune et les plus propres
à rétablir la paix daus l'Europe. Les résolutions
du Parlement de la Grande-Bretagne sont
d'une trop grande importance dans une conjoncture
si délicate, pour ne pas exciter l'attention et l'impatience
de ceux qui esperent tirer avantage de nos
résolutions , et de s'en servir au préjudice de ce
Royaume ; ainsi nous devons déliberer avec une
grande précaution, et examiner avec toute la prudence
imaginable toutes les circonstances , avant que
de nous déterminer à prendre un parti . Comme dans
toutes mes reflexions sur cette importante affaire ,
J'aurai principalement égard à l'honneur de ma
Couronne et à l'interêt de mon Peuple , et que je ne
me gouvernerai que par ces vûës , je ne doute pas
que je ne puisse compter entierement sur l'appui et
assistance de mon Parlement , sans m'exposer par
gtune Déclaration précipuée à des inconveniens
op'on deix éviter autant qu'il est possible . En attendivot
je suis persuadé que vous prendrez les précautions
nécessaires pour mettre mes Royaumes , mes
droits et mes possessions à couvert de tous dangers et
de toute insulte , et pour conserver à la Nation Bri
tannique les égards qui lui sont dûs.Quel que soit le
parti auquel nous nous déterminerons , il est très-raisonnable
de nous mettre en état de deffense, sur tout
dans le temps que toute l'Europe est armée . Par la
nous conserverons mieux la paix dans ce Royaume ,
et nous donnerons plus de poids aux mesures qu'il
conviendra de prendre avec nos Alliez ; sans cette
précaution nous nous ferioms mépriser au- dehors ,
et nousferions naître la tentation et l'encouragement
AUX
JANVIER 1734 159
Bux ves dangereuses de ceux qui se flatttent toujours
de tirer quelque avantage des troubles et des
désordres publics.
MESSIEURS de la Chambre des Communes.
Je ferai remettre devant vous l'état des dépenses
qui exigent de vous une attention actuelle et immé
diate ; l'augmentation qu'on vous proposera pour te
service de Mer , sera tres - considerable , mais je suis
assuré qu'elle vous paroîtra raisonnable et necessaire.
Je dois particulierement recommander à vos
soins les Dettes de la Marine , qui vous ont été présentées
tous les ans . La circonstance présente me
fait croire que vous penserez qu'il est nécessaire d'y
pourvoir , et que le service public souffriroit d'un plus
long retardement à prendre une résolution sur cette
affaire. Comme ces Charges et dépenses sont inévi
tables , je ne fais aucun doute que vous ne leviez les
secours d'argent qui sont nécessaires, avec beaucoup
de diligence et avec le zéle que ce Parlement a
marqué dans toutes les occasions pour les véritables
interêts de mon penple.
MYLORDS ET MESSIEURS ,
Si on a toujours souhaité que les affaires du Parlementy
fussent traitées sans chaleur et sans animosité
, mais avec la modération qui fait connoître
la justice de la sagesse de la Nation ; c'est à present
qu'on doit le desirer plus particulierement, afin
que cette session ne soit point prolongée par des dér
fais inutiles , lorsque tout le Royaume paroît préparé
par l'élection d'un nouveau Parlement , évenement
quifait l'attention de toute l'Europe. Je suis tressatisfait
que le choix des nouveaux Deputez soit
une occasion pour moi de connoître les veritables
sentimens de mon Peuple, et de faire voir qu'ils ont
Hiiij été
1 MERCURE DE FRANCE
été mal rendus et déguisez. On peut aisement en
imposer à ceux qui ne voient et n'entendent les choses
que de loin , et les exposer à concevoir defausses
esperances ou à se livrer à des craintes peu fondées ;
mais j'espere qu'un peu de temps détruira ces opiniens
et qu'on reconnoîtra que la Grande Bretagne
est toujours disposée à faire ce que l'honneur et l'in
terêt de la Nation exigent d'elle.
Le Roy s'étant retiré de la Chambre des Pairs,
après que le Grand Chancelier eut prononcé au
nom de S. M. la Harangue aux deux Chambres;
les Seigneurs résolurent de présenter une adresse
au Roy pour le remercier , ils s'assemblerent le
lendemain , et après s'être ajournez au 30 , ils se
rendirent au Palais de Saint James , où ils présenterent
leur adresse , par laquelle ils assurerent
le Roy qu'ils entreroient avec autant de zéle que
de confiance dans toutes les vûës que S. M. leur
avoit expliquées dans sa Harangue . Le Roy leas
répondit :
MYLORDS ,
Je vous remercie de cette respectueuse et fidele
adresse ; la satisfaction que vous me témoignez de
mon attention et de mes efforts continuels à conserver
la paix et la tranquillité publique , m'est_extrémement
agreable, et comme je n'ai autre chose en vuë
que l'honneur et la dignité de ma Couronne et lø
bien de mes Royaumes , vous pouvez être assurez
de la continuation de mes soins et de ma vigilance
pour parvenir à ces fins desirables , et de la ferme
resolution où je suis , quelques evenemens qui_arrivent
de prendre les mesures les plus capables de repondre
à la confiance que vous avez en moi , et de
procurer la sureté et le bonheur de la Nation.
La
JANVIER . 1734. 161
La Chambre des Communes a aussi présenté
son adresse au Roy , qui y a fait la réponse suivante.
MESSIEURS ,
Je vous remercie de cette respectueuse et fidele adres
se et de la confiance que vous avez en moi , vous
pouvez être assurez que je ne m'en servirai quepour
Phonneur de la Couronne et le veritable interét de
mon peuple.
7
N append de Londres , que le 28. de ce
mois , vers les deux heures après midi , lė
Roi s'étoit rendu à la Chambre des Pairs avec les
ceremonies accoûtumées , et S. M. après avoir
mandé la Chambre des Communes , à fait le
Discours suivant.
MYLORDS ET MISSIEURS.
La guerre commencée depuis peu, et qui est poussée
avec tant de vigueur contre l'Empereur par les
Puissances réunies de France , d'Espagne et de Sardaigne
, est devenue l'objet de l'attenion de l'Europ
.Quoique je ne m'y sois engagé en aucune maniere,
et que je n'y aye de part que par mes bons officesdans
les négociations qu'on a citées comme les principales
causes et les motifs de cette guerre , je ne peus
me dispenser sur cet évenement , ni être indifferent
sur les conséquences d'une guerre entreprise es
soutenuepar des Alliez si puissants . Si jamais une
occasion a demandé quelque chose de plus qu'une
prudence et une circonspection ordinaire , c'est celle
qui se présente , et nous force d'user de la derniere
précaution , pour ne nous pas déterminer trop précipitamment
dans une conjoncture si critique et si
importante : elle demande que nous examinions à
fond ce que l'honneur et la dignité de ma Couronne
et de mes Royaumes , le veritable interét de
mon Peuple , et les engagemens que nous avons pris
avec diverses puissances dont nous sommes alliez .
peuvent exiger de nous avec justice . C'est par cette
raison que j'ai crû qu'il convenoit de prendre du
temps pour examiner les faits alleguez de part et
d'autre , et d'attendre le résultat des Conseils des
Puissances qui sont le plus interessées à cette guerre,
Hij
158 MERCURE DE FRANCE
et de concert avec celles qui ont des engagemens
avec moi, et qui n'ont point pris part à la guerre ,
plus ( particulierement avec les Etats generaux des
Provinces- Unies ) les mesures qui paroîtront les plus
convenables à notre sûreté commune et les plus propres
à rétablir la paix daus l'Europe. Les résolutions
du Parlement de la Grande-Bretagne sont
d'une trop grande importance dans une conjoncture
si délicate, pour ne pas exciter l'attention et l'impatience
de ceux qui esperent tirer avantage de nos
résolutions , et de s'en servir au préjudice de ce
Royaume ; ainsi nous devons déliberer avec une
grande précaution, et examiner avec toute la prudence
imaginable toutes les circonstances , avant que
de nous déterminer à prendre un parti . Comme dans
toutes mes reflexions sur cette importante affaire ,
J'aurai principalement égard à l'honneur de ma
Couronne et à l'interêt de mon Peuple , et que je ne
me gouvernerai que par ces vûës , je ne doute pas
que je ne puisse compter entierement sur l'appui et
assistance de mon Parlement , sans m'exposer par
gtune Déclaration précipuée à des inconveniens
op'on deix éviter autant qu'il est possible . En attendivot
je suis persuadé que vous prendrez les précautions
nécessaires pour mettre mes Royaumes , mes
droits et mes possessions à couvert de tous dangers et
de toute insulte , et pour conserver à la Nation Bri
tannique les égards qui lui sont dûs.Quel que soit le
parti auquel nous nous déterminerons , il est très-raisonnable
de nous mettre en état de deffense, sur tout
dans le temps que toute l'Europe est armée . Par la
nous conserverons mieux la paix dans ce Royaume ,
et nous donnerons plus de poids aux mesures qu'il
conviendra de prendre avec nos Alliez ; sans cette
précaution nous nous ferioms mépriser au- dehors ,
et nousferions naître la tentation et l'encouragement
AUX
JANVIER 1734 159
Bux ves dangereuses de ceux qui se flatttent toujours
de tirer quelque avantage des troubles et des
désordres publics.
MESSIEURS de la Chambre des Communes.
Je ferai remettre devant vous l'état des dépenses
qui exigent de vous une attention actuelle et immé
diate ; l'augmentation qu'on vous proposera pour te
service de Mer , sera tres - considerable , mais je suis
assuré qu'elle vous paroîtra raisonnable et necessaire.
Je dois particulierement recommander à vos
soins les Dettes de la Marine , qui vous ont été présentées
tous les ans . La circonstance présente me
fait croire que vous penserez qu'il est nécessaire d'y
pourvoir , et que le service public souffriroit d'un plus
long retardement à prendre une résolution sur cette
affaire. Comme ces Charges et dépenses sont inévi
tables , je ne fais aucun doute que vous ne leviez les
secours d'argent qui sont nécessaires, avec beaucoup
de diligence et avec le zéle que ce Parlement a
marqué dans toutes les occasions pour les véritables
interêts de mon penple.
MYLORDS ET MESSIEURS ,
Si on a toujours souhaité que les affaires du Parlementy
fussent traitées sans chaleur et sans animosité
, mais avec la modération qui fait connoître
la justice de la sagesse de la Nation ; c'est à present
qu'on doit le desirer plus particulierement, afin
que cette session ne soit point prolongée par des dér
fais inutiles , lorsque tout le Royaume paroît préparé
par l'élection d'un nouveau Parlement , évenement
quifait l'attention de toute l'Europe. Je suis tressatisfait
que le choix des nouveaux Deputez soit
une occasion pour moi de connoître les veritables
sentimens de mon Peuple, et de faire voir qu'ils ont
Hiiij été
1 MERCURE DE FRANCE
été mal rendus et déguisez. On peut aisement en
imposer à ceux qui ne voient et n'entendent les choses
que de loin , et les exposer à concevoir defausses
esperances ou à se livrer à des craintes peu fondées ;
mais j'espere qu'un peu de temps détruira ces opiniens
et qu'on reconnoîtra que la Grande Bretagne
est toujours disposée à faire ce que l'honneur et l'in
terêt de la Nation exigent d'elle.
Le Roy s'étant retiré de la Chambre des Pairs,
après que le Grand Chancelier eut prononcé au
nom de S. M. la Harangue aux deux Chambres;
les Seigneurs résolurent de présenter une adresse
au Roy pour le remercier , ils s'assemblerent le
lendemain , et après s'être ajournez au 30 , ils se
rendirent au Palais de Saint James , où ils présenterent
leur adresse , par laquelle ils assurerent
le Roy qu'ils entreroient avec autant de zéle que
de confiance dans toutes les vûës que S. M. leur
avoit expliquées dans sa Harangue . Le Roy leas
répondit :
MYLORDS ,
Je vous remercie de cette respectueuse et fidele
adresse ; la satisfaction que vous me témoignez de
mon attention et de mes efforts continuels à conserver
la paix et la tranquillité publique , m'est_extrémement
agreable, et comme je n'ai autre chose en vuë
que l'honneur et la dignité de ma Couronne et lø
bien de mes Royaumes , vous pouvez être assurez
de la continuation de mes soins et de ma vigilance
pour parvenir à ces fins desirables , et de la ferme
resolution où je suis , quelques evenemens qui_arrivent
de prendre les mesures les plus capables de repondre
à la confiance que vous avez en moi , et de
procurer la sureté et le bonheur de la Nation.
La
JANVIER . 1734. 161
La Chambre des Communes a aussi présenté
son adresse au Roy , qui y a fait la réponse suivante.
MESSIEURS ,
Je vous remercie de cette respectueuse et fidele adres
se et de la confiance que vous avez en moi , vous
pouvez être assurez que je ne m'en servirai quepour
Phonneur de la Couronne et le veritable interét de
mon peuple.
Fermer
Résumé : GRANDE BRETAGNE.
Le 28 janvier 1734, le roi de Grande-Bretagne a adressé un discours à la Chambre des Pairs et à la Chambre des Communes pour aborder la guerre en cours entre l'Empereur et les Puissances réunies de France, d'Espagne et de Sardaigne. Bien que la Grande-Bretagne ne soit pas directement impliquée dans ce conflit, le roi a souligné l'importance de cette guerre pour l'Europe et la nécessité de prendre des précautions pour éviter des décisions hâtives. Il a mis en avant l'honneur de sa couronne, l'intérêt de son peuple et les engagements avec diverses puissances alliées. Le roi a également insisté sur la nécessité de se préparer à la défense, surtout dans un contexte où toute l'Europe est en état d'alerte. Il a recommandé aux Communes de lever les fonds nécessaires pour les dépenses de la marine et de traiter les affaires parlementaires avec modération pour éviter des prolongations inutiles. En réponse, les Chambres ont présenté des adresses au roi pour le remercier de ses efforts en faveur de la paix et de la tranquillité publique. Le roi a assuré de sa continuité dans ces efforts.
Généré par Mistral AI et susceptible de contenir des erreurs.
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42
p. 382
GRANDE BRETAGNE.
Début :
Le 5. de ce mois, les Seigneurs agiterent s'ils prieroient le Roy de communiquer à la [...]
Mots clefs :
Guerre, Seigneurs
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texteReconnaissance textuelle : GRANDE BRETAGNE.
GRANDE BRETAGNE.
Er. de ce mois , les Seigneurs agiterent s'ils
prieroient le Roy de communiquer à la
Chambre , les intentions que Sa Majesté a données
à ses Ministres par rapport aux négociations
qui sont alleguées comme les causes et les
principaux motifs de la guerre que les Puissances
Unies de France , d'Espagne et de Sardaigne ,
ont déclaré à l'Empereur , et il fut décidé à la
pluralité de cinquante- sept voix contre trente
qu'on ne feroit point cette demande à S. M.
Er. de ce mois , les Seigneurs agiterent s'ils
prieroient le Roy de communiquer à la
Chambre , les intentions que Sa Majesté a données
à ses Ministres par rapport aux négociations
qui sont alleguées comme les causes et les
principaux motifs de la guerre que les Puissances
Unies de France , d'Espagne et de Sardaigne ,
ont déclaré à l'Empereur , et il fut décidé à la
pluralité de cinquante- sept voix contre trente
qu'on ne feroit point cette demande à S. M.
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43
p. 6[0]5-606
GRANDE BRETAGNE.
Début :
La Chambre des Communes résolut en grand Commité le 26. du mois dernier, d'accorder [...]
Mots clefs :
Roi, Officiers, Dépenses, Chevalier, Rang, Amiral, Hôpital, Chambre des communes
Afficher :
texteReconnaissance textuelle : GRANDE BRETAGNE.
GRANDE BRETAGNE.
résolutd'accor- LA
A Chambre des Communes résolut en grand
der du Roy 202670. livres sterlins pour la Flotte,
y compris les appointemens des Officiers de Ma
rine à la demie paye pour cette année , dix mille
pour l'Hôpital de Greenwich , 48126. pour les
dépenses auxquelles le Parlement n'avoit pas
pourvû dans la derniere Session , 25057. pour
les Pensionnaires externes de l'Hôpital de Chelsea
; 52690. pour les Officiers réformez de Terre
et de Mer , 5386. pour les pensions des veuves
d'Officiers , 85199. pour les dépenses du Bureau
de l'Artillerie ; 1614. pour quelques dépenses
extraordinaires , et 287343. pour suppléer aux
non- valeurs des fonds accordez l'année derniere.
Le 9. de ce mois , le Roy nomma pour commander
laFlote que S. M. doit avoir en Mer
I iij
Cette
606 MERCURE DE FRANCE
cette année , le Chevalier Jean Norris , qui doit
arborer son Pavillon à bord duVaisseau de guerre
la Britannia du premier rang , de 110. Pieces
de Canon et de roco. hommes d'Equipage , et
qu'il aura sous ses ordres le Chevalier Georges
Valton, Vice- Amiral de l'Escadre Rouge , et le
Contre-Amiral Stevvart , lesquels arboreront
leurs Pavillons , le premier abord du Vaisseau
le Namur , du second rang , et de 90. Canons ,
et le second abord du Torbay , de 80. Canons
et du troisiéme rang . Le Lord Forbes , Envoyé
Extraordinaire du Roy à Petersbourg , et le Capitaine
Nicolas Haddork , ont été faits Amiraux,
à la place du Chevalier Jean Jennings , et de l'Amiral
Guillaume Morres , qui ont remis , leurs
Emplois , à cause de leurs infirmitez.
résolutd'accor- LA
A Chambre des Communes résolut en grand
der du Roy 202670. livres sterlins pour la Flotte,
y compris les appointemens des Officiers de Ma
rine à la demie paye pour cette année , dix mille
pour l'Hôpital de Greenwich , 48126. pour les
dépenses auxquelles le Parlement n'avoit pas
pourvû dans la derniere Session , 25057. pour
les Pensionnaires externes de l'Hôpital de Chelsea
; 52690. pour les Officiers réformez de Terre
et de Mer , 5386. pour les pensions des veuves
d'Officiers , 85199. pour les dépenses du Bureau
de l'Artillerie ; 1614. pour quelques dépenses
extraordinaires , et 287343. pour suppléer aux
non- valeurs des fonds accordez l'année derniere.
Le 9. de ce mois , le Roy nomma pour commander
laFlote que S. M. doit avoir en Mer
I iij
Cette
606 MERCURE DE FRANCE
cette année , le Chevalier Jean Norris , qui doit
arborer son Pavillon à bord duVaisseau de guerre
la Britannia du premier rang , de 110. Pieces
de Canon et de roco. hommes d'Equipage , et
qu'il aura sous ses ordres le Chevalier Georges
Valton, Vice- Amiral de l'Escadre Rouge , et le
Contre-Amiral Stevvart , lesquels arboreront
leurs Pavillons , le premier abord du Vaisseau
le Namur , du second rang , et de 90. Canons ,
et le second abord du Torbay , de 80. Canons
et du troisiéme rang . Le Lord Forbes , Envoyé
Extraordinaire du Roy à Petersbourg , et le Capitaine
Nicolas Haddork , ont été faits Amiraux,
à la place du Chevalier Jean Jennings , et de l'Amiral
Guillaume Morres , qui ont remis , leurs
Emplois , à cause de leurs infirmitez.
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Résumé : GRANDE BRETAGNE.
La Chambre des Communes en Grande-Bretagne a alloué 606 270 livres sterling pour diverses dépenses militaires. Cette somme inclut 202 670 livres pour la Flotte, les appointements des officiers de marine à demi-paye, et les hôpitaux de Greenwich et Chelsea. Des fonds ont également été attribués aux officiers réformés, aux veuves d'officiers, aux dépenses du Bureau de l'Artillerie, et pour compenser les non-valeurs des fonds accordés l'année précédente. Le 9 du mois, le roi a nommé le Chevalier Jean Norris pour commander la flotte à bord du vaisseau Britannia. Norris sera assisté par les Chevaliers Georges Valton, Vice-Amiral, et Stevvart, Contre-Amiral. De plus, le Lord Forbes et le Capitaine Nicolas Haddork ont été nommés Amiraux, remplaçant les Chevaliers Jean Jennings et Guillaume Morres en raison de leurs infirmités.
Généré par Mistral AI et susceptible de contenir des erreurs.
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44
p. 785-790
GRANDE BRETAGNE.
Début :
On mande de Londres, qu'un Officier de Marine, commis pour prendre de force des [...]
Mots clefs :
Chambre des communes, Roi, Prince de Nassau, Princesse de Nassau, Seigneurs, Dépenses, Honneur, Parlement, Augmentation, Grande-Bretagne
Afficher :
texteReconnaissance textuelle : GRANDE BRETAGNE.
GRANDE BRETAGNE.
N mande de Londres , qu'un Officier de
Marine , commis pour prendre de force des
Matelots , entra dernierement à main armée avec
sa Suite chez M. Imberti , Résident de la République
de Venise,et qu'il enleva quelques Matelots
Etrangers , malgré l'opposition des Domestiques
de ce Ministre, qui en a porté ses plaintes à S. M.
Le Prince de Nassau dîna le 18 du mois dernier
chez le Chevalier Hans- Sloane , & après
avoir vu le Cabinet de ce Medecin , il se rendit
à la Societé Royale dont il fût reçû Membre le
du même mois.
24
Le 26 Mars à six heures du soir , le Prince de
Nassau, accompagné du Chevalier Clement Cotterel
Maître des cérémonies , qui étoit allé le
prendre au Palais de Sommerset dans les Carosses
du Roy , se rendit au Palais de Saint James ; le
Carosse de Sa Majesté dans lequel étoit le Prince
étoit précedé de plusieurs autres , remplis par les
Gentilshommes de sa suite , et il étoit suivi des
Carosses de la Reine , du Prince de Galles , du
DC
786 MERCURE DE FRANCE
Duc de Cumberland , et de la Princesse Royale.
Vers les huit heures , les Grands Officiers de la
Couronne , les Pairs d'Angleterre , ceux d'Ecosse
et les autres personnes de distinction , qui par
leurs charges ou par leur rang ont droit d'assister
aux Mariages des Princes et des Princesses
de la Grande Bretagne,commencerent à se mettre
en marche pour aller à la Chapelle Françoise où
ils se rendirent par une galerie qu'on avoit construite
depuis le Palais jusqu'à cette Chapelle . Le
Roy y étant arrivé un peu avant neuf heures
on celebra le Mariage de la Princesse Royale ,
avec le Prince de Nassau , et l'Evêque de Londres
leur donna la Benediction Nuptiale, au bruit
des Salves réïterées du Canon du Parc et de la
Tour.
Après la cérémonie , leurs Majestez précedées
du même cortege , retournerent au Palais avec le
Prince et la Princesse de Nassau, qui étant entrez
dans la Chambre du Roy , se mirent à genoux
devant leurs Majestez pour recevoir leur benediction
.
A onze heures , le Roy et la Famille Royale
souperent en public dans la grande chambre du
Bal Leurs Majestez étoient placées au haut de
la table sous un Dais ; à leur droite étoient le
Prince de Galles , le Duc de Cumberland , etj le
Prince de Nassau , et à la gauche , la Princesse
de Nassau , et les Princesses Amelie , Caroline ,
et Marie.
Pendant toute la nuit , il y eût des feux et
des illuminations dans les rues , et le peuple
donna de très grandes démonstrations de joye .
Aucun Pair d'Irlande n'a assisté au Mariage
de la Princesse de Nassau , parce que le Comte
de Tilney , les Vicomtes de Gallouway , Brundell
,
>
AVRIL. 1724. 787
dell , Gage , Grimston et Vane , les Lords Kingsale
, Southowel , Ranelagh , et les autres Seigneurs
Irlandois, qui étoient à Londres, n'avoient
point été invitez à se trouver à cette cérémonie
en qualité de Pairs d'Irlande , et qu'ils ont
prétendus qu'ils ne pouvoient sans déroger à
leurs prérogatives , y assister comme simples.
spectateurs , et qu'ils devoient avoir rang dans
la marche et à la Chapelle , immédiatement
après les Pairs d'Ecosse .
Le 26 , le Roy et la Reine reçûrent les Compliments
des Ministres Etrangers , des Ministres
d'Etat et des Seigneurs ; toute la Cour se rendit
ensuite chez la Princesse de Nassau qui
trouva sur sa toillette une Corbeille d'or , remplie
de fleurs , sous lesquelles il y avoit plusieurs
bijoux enrichis de diamants d'un prix
considérable , dont le Prince son Epoux lui a fait
présent.
La Chambre des Pairs s'assembla le 29 , et il
y fût résolu que les Seigneurs à Baguettes blanches
iroient feliciter le Roy de la part de la
Chambre sur le Mariage de la Princesse de
Nassau ; que les Comtes de Chesterfield , et de
Scarborough , et le Lord Hardwick porteroient
un Message à la Reine sur le même sujet , et
qu'on en envoyeroit un au Prince de Nassau , et
a la Princesse de Nassau par le Comte de Cholmondeley
, et le Lord de Lawar : on ordonna
ensuite de porter un Bill pour naturaliser le
Prince de Nassau , et le Lord Chef de Justice
de la Cour des Communs Plaidoyers fût chargé
d'en dresser le Proer
Le premier d'Avril le Roy se rendit à la
Chambre des Pairs avec les cérémonies accoûtumées
, et Sa Majesté ayant mandé la Chambre
des
788 MERCURE DE FRANCE
des Communes , donna son consentement Royal
au Bill pour naturaliser Guillaume- Charles-
Henry , Prince de Nassau .
Ce Prince doit être créé Duc de Glocester
êt îl prendra place dans la Chambre des Pairs
après les Princes du Sang.
Le 8 de ce mois , le Duc de Newcastle ICmit
de la part du Roy à la Chambre un Message
, lequel contient , que Sa Majesté a vû avec
beaucoup de plaisir le zele et l'affection que les
Seigneurs ont fait paroître dans l'Expedition des
affaires , qu'elle n'a rien plus à coeur que de voir
la Paix rétablie en Europe , et d'éviter , s'il est
possible , d'engager ses sujets dans les dépenses
et les hazards de la Guerre , et qu'elle desire en
même temps de ne donner aucune juste allarme
aux autres Nations ; qu'il est convenable de prendre
des mesures afin que les efforts de S. M. et ceux
de ses Alliez pour procurer un accommodement,
puissent avoir l'effet desiré; et afin qu'elle soit en
état de contracter et de remplir les engagemens
que l'honneur,la justice, et la prudence exigeront,
et d'empêcher que ses Royaumes ne demeurent
exposez aux insultes imprévues lorsqu'il ne lui
sera plus possible d'avoir sur le champ dans chacune
des occafions qui naîtront de la conjoncture
presente des affaires , et qui interesseront la sûreté
de la Grande Bretagne , l'avis et l'assistance
de son Parlement ; que Sa Majesté espere que le
Parlement lui fournira les secours nécessaires
pour cet effet , en ordonnant une augmentation
des forces de Terre et de mer , telle qu'il conviendra
pour l'honneur et la deffense de la nation
, que les dépenses que cette augmentation
pourra occafionner, seront faites avec le plus d'oesonomie
qu'il sera possible, et qu'il en sera remis
un
AVRIL 1734. 789
un compte devant le prochain Parlement.
Le 9 , les Seigneurs ayant deliberé sur le
Message du Roy , résolurent à la pluralité de
101 voix , contre 58 , de présenter une Adresse
à Sa Majesté pour l'assurer de leur respect et
de leur fidelité , de la reconnoissance que leur
inspirent ses soins , et son attention pour l'honneur
et la sureté de ses Etats , et de la disposi
tion où ils sont de concourir de tout leur pouvoir
à ses vues pour la Paix , et d'augmenter
les forces de la nation autant qu'il sera nécessaire
pour la mettre à couvert de toute insulte
et pour remercier Sa Majesté de la promesse
qu'Elle a faite d'ordonner qu'on remette devant
le prochain Parlement un compte des dépenses
que l'augmenration des Troupes rendra nécessaires.
¿ Le 10. Les Seigneurs présenterent leur Adresse
au Roy , qui rêpondit en ces termes : Je reçois
cette Adresse comme une grande marque de vôtre
zele, et de vôtre affection pour ma Perfonne et pour
mon Gouvernement. Je vous remercie de la confiance
que vous avez en moi , et vous pouvez
être
assurez que je ne m'en servirai que pour les fins
que vous vous proposez et avec tout l'égard possible
pour les veritables interêts de mon Peuple.
de
Le 8 Avril , la Chambre des Communes recut
par le Chancelier de l'Echiquier un Message
du Roy semblable à celui que Sa Majesté avoit
envoyé à la Chambre des Pairs , et il fut résolu
à la pluralité de 248 voix contre 147 ,
présenter une Adresse à Sa Majesté pour lui
faire de très-humbles remercimens de son application
continuelle au bien Public , et pour la
prier de faire dans les Troupes l'augmentation
qu'elle jugera nécessaire , et d'être persuadée que
H la
I
795 MERCURE DE FRANCE
la Chambre approuvera toutes les dépenses que
Sa Majesté fera pour l'honneur , l'interêt et la
deffense de ses Royaumes.
Le 12 , la Chambre alla présenter son Adresse
au Roy ; Sa Majesté y fit la réponse suivante :
Messieurs , Je vous remercie de çes assurances de
vôtre respect et de votre fidelité pour ma personne et
pour mon Gouvernement , et de la confiance que
Vous avez en moi. Je desire seulement de pouvoir
être en état de soutenir l'honneur et l'interét de ma
Couronne et de mon Peuple , et je n'employerai jamais
dans d'autres vûës le pouvoir que vous m'avez
donné.
> Le 1s on lut dans la Chambre
pour la troisiéme
fois , et l'on passa sans aucun changement
Le Bill pour accorder
une indemnité
à ceux qui
ont été obligez
de se démettre
de leurs Emplois
,
parce qu'ils n'ont pas voulu
prêter
les serments
ordinaires
.
que
La veille la Chambre des Communes délibera
en grand Commité si l'on porteroit un Bill pour
donner pouvoir au Roy de prendre les mesures
Sa Majesté jugera nécessaires à la sureté et
ala deffense de la Grande Bretagne , et de tirer
de la Caisse du fonds d'amortissement les sommes
dont Sa Majesté aura besoin pour l'augmentation
des foices de terre et de mer , et Paffirmative
l'emporta à la pluralité de 155 voix contre
60.
Le 16 , la Chambre passa le Bill pour autori
ser le Roy à employer 120000 livres sterlings ,
aux dépenses qu'exige le service de l'année coutante.
33 Signeurs ont fait inserer dans les Registres?
de la Chamb e ars ans une protestation contre
PAdresse que cente Chambre présenta le zo
au Roy au sujet du Message de Sa Majesté.
N mande de Londres , qu'un Officier de
Marine , commis pour prendre de force des
Matelots , entra dernierement à main armée avec
sa Suite chez M. Imberti , Résident de la République
de Venise,et qu'il enleva quelques Matelots
Etrangers , malgré l'opposition des Domestiques
de ce Ministre, qui en a porté ses plaintes à S. M.
Le Prince de Nassau dîna le 18 du mois dernier
chez le Chevalier Hans- Sloane , & après
avoir vu le Cabinet de ce Medecin , il se rendit
à la Societé Royale dont il fût reçû Membre le
du même mois.
24
Le 26 Mars à six heures du soir , le Prince de
Nassau, accompagné du Chevalier Clement Cotterel
Maître des cérémonies , qui étoit allé le
prendre au Palais de Sommerset dans les Carosses
du Roy , se rendit au Palais de Saint James ; le
Carosse de Sa Majesté dans lequel étoit le Prince
étoit précedé de plusieurs autres , remplis par les
Gentilshommes de sa suite , et il étoit suivi des
Carosses de la Reine , du Prince de Galles , du
DC
786 MERCURE DE FRANCE
Duc de Cumberland , et de la Princesse Royale.
Vers les huit heures , les Grands Officiers de la
Couronne , les Pairs d'Angleterre , ceux d'Ecosse
et les autres personnes de distinction , qui par
leurs charges ou par leur rang ont droit d'assister
aux Mariages des Princes et des Princesses
de la Grande Bretagne,commencerent à se mettre
en marche pour aller à la Chapelle Françoise où
ils se rendirent par une galerie qu'on avoit construite
depuis le Palais jusqu'à cette Chapelle . Le
Roy y étant arrivé un peu avant neuf heures
on celebra le Mariage de la Princesse Royale ,
avec le Prince de Nassau , et l'Evêque de Londres
leur donna la Benediction Nuptiale, au bruit
des Salves réïterées du Canon du Parc et de la
Tour.
Après la cérémonie , leurs Majestez précedées
du même cortege , retournerent au Palais avec le
Prince et la Princesse de Nassau, qui étant entrez
dans la Chambre du Roy , se mirent à genoux
devant leurs Majestez pour recevoir leur benediction
.
A onze heures , le Roy et la Famille Royale
souperent en public dans la grande chambre du
Bal Leurs Majestez étoient placées au haut de
la table sous un Dais ; à leur droite étoient le
Prince de Galles , le Duc de Cumberland , etj le
Prince de Nassau , et à la gauche , la Princesse
de Nassau , et les Princesses Amelie , Caroline ,
et Marie.
Pendant toute la nuit , il y eût des feux et
des illuminations dans les rues , et le peuple
donna de très grandes démonstrations de joye .
Aucun Pair d'Irlande n'a assisté au Mariage
de la Princesse de Nassau , parce que le Comte
de Tilney , les Vicomtes de Gallouway , Brundell
,
>
AVRIL. 1724. 787
dell , Gage , Grimston et Vane , les Lords Kingsale
, Southowel , Ranelagh , et les autres Seigneurs
Irlandois, qui étoient à Londres, n'avoient
point été invitez à se trouver à cette cérémonie
en qualité de Pairs d'Irlande , et qu'ils ont
prétendus qu'ils ne pouvoient sans déroger à
leurs prérogatives , y assister comme simples.
spectateurs , et qu'ils devoient avoir rang dans
la marche et à la Chapelle , immédiatement
après les Pairs d'Ecosse .
Le 26 , le Roy et la Reine reçûrent les Compliments
des Ministres Etrangers , des Ministres
d'Etat et des Seigneurs ; toute la Cour se rendit
ensuite chez la Princesse de Nassau qui
trouva sur sa toillette une Corbeille d'or , remplie
de fleurs , sous lesquelles il y avoit plusieurs
bijoux enrichis de diamants d'un prix
considérable , dont le Prince son Epoux lui a fait
présent.
La Chambre des Pairs s'assembla le 29 , et il
y fût résolu que les Seigneurs à Baguettes blanches
iroient feliciter le Roy de la part de la
Chambre sur le Mariage de la Princesse de
Nassau ; que les Comtes de Chesterfield , et de
Scarborough , et le Lord Hardwick porteroient
un Message à la Reine sur le même sujet , et
qu'on en envoyeroit un au Prince de Nassau , et
a la Princesse de Nassau par le Comte de Cholmondeley
, et le Lord de Lawar : on ordonna
ensuite de porter un Bill pour naturaliser le
Prince de Nassau , et le Lord Chef de Justice
de la Cour des Communs Plaidoyers fût chargé
d'en dresser le Proer
Le premier d'Avril le Roy se rendit à la
Chambre des Pairs avec les cérémonies accoûtumées
, et Sa Majesté ayant mandé la Chambre
des
788 MERCURE DE FRANCE
des Communes , donna son consentement Royal
au Bill pour naturaliser Guillaume- Charles-
Henry , Prince de Nassau .
Ce Prince doit être créé Duc de Glocester
êt îl prendra place dans la Chambre des Pairs
après les Princes du Sang.
Le 8 de ce mois , le Duc de Newcastle ICmit
de la part du Roy à la Chambre un Message
, lequel contient , que Sa Majesté a vû avec
beaucoup de plaisir le zele et l'affection que les
Seigneurs ont fait paroître dans l'Expedition des
affaires , qu'elle n'a rien plus à coeur que de voir
la Paix rétablie en Europe , et d'éviter , s'il est
possible , d'engager ses sujets dans les dépenses
et les hazards de la Guerre , et qu'elle desire en
même temps de ne donner aucune juste allarme
aux autres Nations ; qu'il est convenable de prendre
des mesures afin que les efforts de S. M. et ceux
de ses Alliez pour procurer un accommodement,
puissent avoir l'effet desiré; et afin qu'elle soit en
état de contracter et de remplir les engagemens
que l'honneur,la justice, et la prudence exigeront,
et d'empêcher que ses Royaumes ne demeurent
exposez aux insultes imprévues lorsqu'il ne lui
sera plus possible d'avoir sur le champ dans chacune
des occafions qui naîtront de la conjoncture
presente des affaires , et qui interesseront la sûreté
de la Grande Bretagne , l'avis et l'assistance
de son Parlement ; que Sa Majesté espere que le
Parlement lui fournira les secours nécessaires
pour cet effet , en ordonnant une augmentation
des forces de Terre et de mer , telle qu'il conviendra
pour l'honneur et la deffense de la nation
, que les dépenses que cette augmentation
pourra occafionner, seront faites avec le plus d'oesonomie
qu'il sera possible, et qu'il en sera remis
un
AVRIL 1734. 789
un compte devant le prochain Parlement.
Le 9 , les Seigneurs ayant deliberé sur le
Message du Roy , résolurent à la pluralité de
101 voix , contre 58 , de présenter une Adresse
à Sa Majesté pour l'assurer de leur respect et
de leur fidelité , de la reconnoissance que leur
inspirent ses soins , et son attention pour l'honneur
et la sureté de ses Etats , et de la disposi
tion où ils sont de concourir de tout leur pouvoir
à ses vues pour la Paix , et d'augmenter
les forces de la nation autant qu'il sera nécessaire
pour la mettre à couvert de toute insulte
et pour remercier Sa Majesté de la promesse
qu'Elle a faite d'ordonner qu'on remette devant
le prochain Parlement un compte des dépenses
que l'augmenration des Troupes rendra nécessaires.
¿ Le 10. Les Seigneurs présenterent leur Adresse
au Roy , qui rêpondit en ces termes : Je reçois
cette Adresse comme une grande marque de vôtre
zele, et de vôtre affection pour ma Perfonne et pour
mon Gouvernement. Je vous remercie de la confiance
que vous avez en moi , et vous pouvez
être
assurez que je ne m'en servirai que pour les fins
que vous vous proposez et avec tout l'égard possible
pour les veritables interêts de mon Peuple.
de
Le 8 Avril , la Chambre des Communes recut
par le Chancelier de l'Echiquier un Message
du Roy semblable à celui que Sa Majesté avoit
envoyé à la Chambre des Pairs , et il fut résolu
à la pluralité de 248 voix contre 147 ,
présenter une Adresse à Sa Majesté pour lui
faire de très-humbles remercimens de son application
continuelle au bien Public , et pour la
prier de faire dans les Troupes l'augmentation
qu'elle jugera nécessaire , et d'être persuadée que
H la
I
795 MERCURE DE FRANCE
la Chambre approuvera toutes les dépenses que
Sa Majesté fera pour l'honneur , l'interêt et la
deffense de ses Royaumes.
Le 12 , la Chambre alla présenter son Adresse
au Roy ; Sa Majesté y fit la réponse suivante :
Messieurs , Je vous remercie de çes assurances de
vôtre respect et de votre fidelité pour ma personne et
pour mon Gouvernement , et de la confiance que
Vous avez en moi. Je desire seulement de pouvoir
être en état de soutenir l'honneur et l'interét de ma
Couronne et de mon Peuple , et je n'employerai jamais
dans d'autres vûës le pouvoir que vous m'avez
donné.
> Le 1s on lut dans la Chambre
pour la troisiéme
fois , et l'on passa sans aucun changement
Le Bill pour accorder
une indemnité
à ceux qui
ont été obligez
de se démettre
de leurs Emplois
,
parce qu'ils n'ont pas voulu
prêter
les serments
ordinaires
.
que
La veille la Chambre des Communes délibera
en grand Commité si l'on porteroit un Bill pour
donner pouvoir au Roy de prendre les mesures
Sa Majesté jugera nécessaires à la sureté et
ala deffense de la Grande Bretagne , et de tirer
de la Caisse du fonds d'amortissement les sommes
dont Sa Majesté aura besoin pour l'augmentation
des foices de terre et de mer , et Paffirmative
l'emporta à la pluralité de 155 voix contre
60.
Le 16 , la Chambre passa le Bill pour autori
ser le Roy à employer 120000 livres sterlings ,
aux dépenses qu'exige le service de l'année coutante.
33 Signeurs ont fait inserer dans les Registres?
de la Chamb e ars ans une protestation contre
PAdresse que cente Chambre présenta le zo
au Roy au sujet du Message de Sa Majesté.
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Résumé : GRANDE BRETAGNE.
En 1724, plusieurs événements marquants ont eu lieu en Grande-Bretagne. Un officier de marine a forcé l'entrée chez M. Imberti, Résident de la République de Venise, pour enlever des matelots étrangers. Le Prince de Nassau a été accueilli au sein de la Société Royale et a dîné chez le Chevalier Hans-Sloane. Le 26 mars, le mariage de la Princesse Royale avec le Prince de Nassau a été célébré au Palais de Saint James, en présence de la famille royale et des pairs. Aucun pair d'Irlande n'a assisté à la cérémonie en raison de l'absence d'invitation officielle. Le même jour, le roi et la reine ont reçu les compliments des ministres étrangers et des seigneurs. La Chambre des Pairs a décidé d'envoyer des félicitations au roi et à la reine pour le mariage et a approuvé un bill pour naturaliser le Prince de Nassau, qui devait devenir Duc de Gloucester. Le roi a exprimé son désir de maintenir la paix en Europe et d'augmenter les forces de terre et de mer. La Chambre des Pairs et la Chambre des Communes ont approuvé des adresses au roi pour augmenter les troupes et les dépenses nécessaires à la défense du royaume. La Chambre des Communes a également approuvé un bill pour accorder une indemnité à ceux qui ont dû démissionner de leurs emplois pour refus de prêter serment. Enfin, la Chambre des Communes a voté pour autoriser le roi à utiliser 120 000 livres sterling pour les dépenses de l'année en cours.
Généré par Mistral AI et susceptible de contenir des erreurs.
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45
p. 988-991
GRANDE BRETAGNE.
Début :
Le 22. du mois dernier, la Populace s'étant assemblée tumultueusement dans divers endroits [...]
Mots clefs :
Peuple, Parlement, Droits, Roi, Intérêt, Chambre des communes, Établissement
Afficher :
texteReconnaissance textuelle : GRANDE BRETAGNE.
GRANDE BRETAGNE.
2
E 22. du mois dernier , la Populace s'étant
Lassemblée cumultueusement dans divers en
droits de Londres , aliuma des feux dans les ruës
pour témoigner sa joye de ce que l'année derniere
à pareil jour , la Chambre des Communes
rejetta le Bill pour augmenter les droits sur les
Boissons fortes , et pour établir une nouvelle maniere
de les percevoir. Elle cassa les vitres de
P'Hôtel du Lord- Maire et de toutes les maisons,
de ceux qui refuserent de mettre des lumieres sur
leurs fenêtres , et les efforts que firent les Officiers
chargez de la Police , pour faire cesser le désor
dre , furent inutiles.
Le 27. Avril , à 3. heures après midy , le Roy
se rendit à la Chambre des Pairs avec les ceremonies
accoutumées , et S. M. ayant mandé la
Chambre des Communes , donna son consentement
à divers Bills , et fit ensuite le Discours
suivant.
MY LORDS ET MESSIEURS.
>
Je vous remercie d'avoir dépêché si promptement
les affaires publiques , et de la confiance que vous
avez prise en moi pour l'honneur et la seureté de mon
Royaume. Une Session si courte terminée avec
tant d'unanimité et de si justes égards pour le veritable
interêt de la Nation dans une conjoncture si dé-
"
licate
MAY. 7734-
34
licate , donnera beaucoup de poids et de crédit à tou
tes nos démarches , et assurera au Parlement le respect
et la confiance si nécessaires pour maintenir
Phonneur et l'interêt de la Grande-Bretagne , tant
au dedans qu'en dehors.
MESSIEURS DE LA CHAMBRE DES COMMUNES
Je dois reconnoître d'une maniere particuliere le Zele
et la promptitude que vous avez montrez dans ce
qui concerna la levée des subsides nécessaires pour le
service de cette année . L'attention que vous avez
eue d'assigner des fonds pour acquitter une grande
partie des dettes de la Marine , dettes qu'on a été
nécessairement et inévitablement obligé de contracter
, et qui portant un interêt plus fort que les anciennes
dettes de la Nation , et étant sujettes à un
décomte , augmentoient la dépense dans tous les
Contracts pour la Flote et pour l'avituaillement ,
doit certainement être regardée comme un servicê
essentiel rendu au Public.
MYLORDS ET MESSIEURS ,
Le temps limitépour l'expiration de ce Parlemens
étant prochain , j'ai resolu de faire publier une Proclamation
pour le dissoudre et pour convoquer un
nouveau Parlement, afin de mettre fin aussi -tôt qu'il
sera possible aux inconveniens qui sont les suites inévitables
d'une Election generale , mais je me croirois
inexcusable si je quittois ce Parlement sans lui
faire la justice de reconnoître toutes les preuves écla
tantes que durant le cours de 7 années il a donné
de son fidele attachement pour ma Personne et pour
mon Gouvernement et de ses égards constants pour
le veritable interêt de la Patrie. La prosperité et
La gloire de mon Regne dépendent de l'affection et
du bonheur de mon Peuple , et le bonheur de mon
Peuple
990 MERCURE DE FRANCE
Peuple dépend de la conservation de tous ses legitimes
droits et Privileges , tels qu'ils sont assurez par
l'établissement présent de la Couronne dans la Ligne
Protestante. L'exacte observation et la juste
execution des Loix sont la meilleure et l'unique sireté,
tant pour le Souverain que pour les Sujets ;
leur interêt est mutuel et indivisible , et par consequent
leurs efforts pour se soutenir mutuellement doivent
être égaux et réciproques ; toute usurpation des
droits du Roy ou de ceux du Peuple , est une diminution
du pouvoir de l'un et de l'autre, qui étant tenu
des deux parts dans ses justes bornes ,fait la balance
qui est si nécessaire pour l'honneur et la dignité
de la Couronne et pour la prosperité du Peuple.
J'observerai religieusement pout cet effet tout ce qui
dépendra de moi , ne doutant point d'un juste retour
de soumission et de reconnoissance de mes Sujeis . Je
dois vous recommander particulierement , et j'attends
cette marque de votre affection si connue , de
faire tous vos efforts pour faire cesser les malheu
reuses divisions de cette Nation , et pour concilier
les esprits de tous ceux qui souhaitent sincerement
la sûreté et la prosperité du Royaume. Ce me seroit
une très-grande satisfaction de voir une parfaite
harmonie rétablie parmi ceux qui n'ont et ne doi→
vent avoir à coeur qu'un même objet , afin qu'il n'y
ait plus de distinction qu'entre ceux qui souhaitent
le maintien de notre heureux établissement présent
dans l'Eglise et dans l'Etat , et ceux qui voudroient
renverser l'une et l'autre ; c'est la seule distinction
qui devroit être remarquée dans un pays où l'interêt
du Roy et du Peuple est le même. Si dans aucun
temps les Droits de la Religion , de la liberté
et de la proprieté , n'ont été maintenus avec plus
d'ardeur de la part du Gouvernement , et si jamais
le Peuple n'en ajoui plus pleinement , qu'on ne met
te doac
MAY. 1734. 991
że donc plus en usage ces noms sacrez comme des
prétextes artificieux etplausibles pour renverser l'établissement
présent sous lequel elles sont à couvert.
Je n'ai rien à souhaiter si non que mon Peuple ne
se laisse point surprendre. J'en appelle à sa conscience
pour ma conduite et j'espere que la Providence
divine le dirigera dans le choix de Deputez
dignes , que le soin et la conservation de la Religion
Protestante , de l'établissement présent et de
tous les Droits Religieux et Civils de la Grande-
Bretagne leur soient confiez .
Le Duc de Buckingham , à qui le Roy a permis
de servir dans l'Armée Françoise , sur le
Rhin , en qualité d'Ayde de Camp du Maréchal
de Berwick , partit le 28. du mois dernier pour
s'y rendre .
Le 3. de ce mois , le Prince et la Princesse
d'Orange, s'étant rendus en Chaises à Porteurs à
Whitehall , s'embarquerent sur une des Berges
du Roy , et descendirent la Tamise jusqu'à Lambeth
, pour y prendre les Carosses du Roy , qui
les ont conduits à Gravesend , d'où le Yacht le
Fubbs doit les transporter en Hollande , sous
l'escorte de cinq Vaisseaux de Guerre.
On apprend en dernier lieu de Londres , qu'il
y a déja 350. Membres du Parlement élûs , ét
dans ce nombre on en compte plus de 200. qui
étoient du dernier Parlement. Plusieurs Habitans
de Douvres ont été accusez d'avoir reçû des
sommes considerables pour donner leurs voix à
certaines personnes dans l'Election qu'ils ont faite
dernierement de leurs Députez au Parlement ,
les Magistrats doivent les poursuivre juridiquemont
, en execution de l'Acte du Parlement contre
ceux qui se laissent corrompre.
2
E 22. du mois dernier , la Populace s'étant
Lassemblée cumultueusement dans divers en
droits de Londres , aliuma des feux dans les ruës
pour témoigner sa joye de ce que l'année derniere
à pareil jour , la Chambre des Communes
rejetta le Bill pour augmenter les droits sur les
Boissons fortes , et pour établir une nouvelle maniere
de les percevoir. Elle cassa les vitres de
P'Hôtel du Lord- Maire et de toutes les maisons,
de ceux qui refuserent de mettre des lumieres sur
leurs fenêtres , et les efforts que firent les Officiers
chargez de la Police , pour faire cesser le désor
dre , furent inutiles.
Le 27. Avril , à 3. heures après midy , le Roy
se rendit à la Chambre des Pairs avec les ceremonies
accoutumées , et S. M. ayant mandé la
Chambre des Communes , donna son consentement
à divers Bills , et fit ensuite le Discours
suivant.
MY LORDS ET MESSIEURS.
>
Je vous remercie d'avoir dépêché si promptement
les affaires publiques , et de la confiance que vous
avez prise en moi pour l'honneur et la seureté de mon
Royaume. Une Session si courte terminée avec
tant d'unanimité et de si justes égards pour le veritable
interêt de la Nation dans une conjoncture si dé-
"
licate
MAY. 7734-
34
licate , donnera beaucoup de poids et de crédit à tou
tes nos démarches , et assurera au Parlement le respect
et la confiance si nécessaires pour maintenir
Phonneur et l'interêt de la Grande-Bretagne , tant
au dedans qu'en dehors.
MESSIEURS DE LA CHAMBRE DES COMMUNES
Je dois reconnoître d'une maniere particuliere le Zele
et la promptitude que vous avez montrez dans ce
qui concerna la levée des subsides nécessaires pour le
service de cette année . L'attention que vous avez
eue d'assigner des fonds pour acquitter une grande
partie des dettes de la Marine , dettes qu'on a été
nécessairement et inévitablement obligé de contracter
, et qui portant un interêt plus fort que les anciennes
dettes de la Nation , et étant sujettes à un
décomte , augmentoient la dépense dans tous les
Contracts pour la Flote et pour l'avituaillement ,
doit certainement être regardée comme un servicê
essentiel rendu au Public.
MYLORDS ET MESSIEURS ,
Le temps limitépour l'expiration de ce Parlemens
étant prochain , j'ai resolu de faire publier une Proclamation
pour le dissoudre et pour convoquer un
nouveau Parlement, afin de mettre fin aussi -tôt qu'il
sera possible aux inconveniens qui sont les suites inévitables
d'une Election generale , mais je me croirois
inexcusable si je quittois ce Parlement sans lui
faire la justice de reconnoître toutes les preuves écla
tantes que durant le cours de 7 années il a donné
de son fidele attachement pour ma Personne et pour
mon Gouvernement et de ses égards constants pour
le veritable interêt de la Patrie. La prosperité et
La gloire de mon Regne dépendent de l'affection et
du bonheur de mon Peuple , et le bonheur de mon
Peuple
990 MERCURE DE FRANCE
Peuple dépend de la conservation de tous ses legitimes
droits et Privileges , tels qu'ils sont assurez par
l'établissement présent de la Couronne dans la Ligne
Protestante. L'exacte observation et la juste
execution des Loix sont la meilleure et l'unique sireté,
tant pour le Souverain que pour les Sujets ;
leur interêt est mutuel et indivisible , et par consequent
leurs efforts pour se soutenir mutuellement doivent
être égaux et réciproques ; toute usurpation des
droits du Roy ou de ceux du Peuple , est une diminution
du pouvoir de l'un et de l'autre, qui étant tenu
des deux parts dans ses justes bornes ,fait la balance
qui est si nécessaire pour l'honneur et la dignité
de la Couronne et pour la prosperité du Peuple.
J'observerai religieusement pout cet effet tout ce qui
dépendra de moi , ne doutant point d'un juste retour
de soumission et de reconnoissance de mes Sujeis . Je
dois vous recommander particulierement , et j'attends
cette marque de votre affection si connue , de
faire tous vos efforts pour faire cesser les malheu
reuses divisions de cette Nation , et pour concilier
les esprits de tous ceux qui souhaitent sincerement
la sûreté et la prosperité du Royaume. Ce me seroit
une très-grande satisfaction de voir une parfaite
harmonie rétablie parmi ceux qui n'ont et ne doi→
vent avoir à coeur qu'un même objet , afin qu'il n'y
ait plus de distinction qu'entre ceux qui souhaitent
le maintien de notre heureux établissement présent
dans l'Eglise et dans l'Etat , et ceux qui voudroient
renverser l'une et l'autre ; c'est la seule distinction
qui devroit être remarquée dans un pays où l'interêt
du Roy et du Peuple est le même. Si dans aucun
temps les Droits de la Religion , de la liberté
et de la proprieté , n'ont été maintenus avec plus
d'ardeur de la part du Gouvernement , et si jamais
le Peuple n'en ajoui plus pleinement , qu'on ne met
te doac
MAY. 1734. 991
że donc plus en usage ces noms sacrez comme des
prétextes artificieux etplausibles pour renverser l'établissement
présent sous lequel elles sont à couvert.
Je n'ai rien à souhaiter si non que mon Peuple ne
se laisse point surprendre. J'en appelle à sa conscience
pour ma conduite et j'espere que la Providence
divine le dirigera dans le choix de Deputez
dignes , que le soin et la conservation de la Religion
Protestante , de l'établissement présent et de
tous les Droits Religieux et Civils de la Grande-
Bretagne leur soient confiez .
Le Duc de Buckingham , à qui le Roy a permis
de servir dans l'Armée Françoise , sur le
Rhin , en qualité d'Ayde de Camp du Maréchal
de Berwick , partit le 28. du mois dernier pour
s'y rendre .
Le 3. de ce mois , le Prince et la Princesse
d'Orange, s'étant rendus en Chaises à Porteurs à
Whitehall , s'embarquerent sur une des Berges
du Roy , et descendirent la Tamise jusqu'à Lambeth
, pour y prendre les Carosses du Roy , qui
les ont conduits à Gravesend , d'où le Yacht le
Fubbs doit les transporter en Hollande , sous
l'escorte de cinq Vaisseaux de Guerre.
On apprend en dernier lieu de Londres , qu'il
y a déja 350. Membres du Parlement élûs , ét
dans ce nombre on en compte plus de 200. qui
étoient du dernier Parlement. Plusieurs Habitans
de Douvres ont été accusez d'avoir reçû des
sommes considerables pour donner leurs voix à
certaines personnes dans l'Election qu'ils ont faite
dernierement de leurs Députez au Parlement ,
les Magistrats doivent les poursuivre juridiquemont
, en execution de l'Acte du Parlement contre
ceux qui se laissent corrompre.
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Résumé : GRANDE BRETAGNE.
Le 22 du mois précédent, la population de Londres a célébré le rejet par la Chambre des Communes d'un projet de loi visant à augmenter les droits sur les boissons fortes et à modifier leur perception. Cette célébration s'est manifestée par des feux dans les rues et des bris de vitres chez ceux refusant de mettre des lumières à leurs fenêtres. Les efforts de la police pour rétablir l'ordre ont été inutiles. Le 27 avril, le roi s'est rendu à la Chambre des Pairs pour donner son consentement à divers projets de loi. Dans son discours, il a remercié les parlementaires pour leur promptitude et leur unanimité dans la gestion des affaires publiques. Il a souligné l'importance de maintenir l'honneur et l'intérêt de la Grande-Bretagne, tant à l'intérieur qu'à l'extérieur du royaume. Le roi a également reconnu les efforts des Communes pour lever les subsides nécessaires et acquitter une partie des dettes de la Marine. Le roi a annoncé la dissolution du Parlement et la convocation d'un nouveau Parlement pour éviter les inconvénients des élections générales. Il a exprimé sa gratitude pour l'attachement et les égards constants du Parlement envers sa personne et le gouvernement. Il a insisté sur la nécessité de conserver les droits et privilèges légitimes du peuple et de maintenir l'observation des lois pour la sécurité mutuelle du souverain et des sujets. Le Duc de Buckingham est parti le 28 du mois précédent pour servir dans l'armée française sur le Rhin. Le Prince et la Princesse d'Orange ont quitté Londres pour la Hollande, escortés par des vaisseaux de guerre. À ce jour, 350 membres du nouveau Parlement ont été élus, dont plus de 200 étaient membres du dernier Parlement. Plusieurs habitants de Douvres ont été accusés de corruption lors des élections et doivent être poursuivis en justice.
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46
p. 1222-1223
GRANDE BRETAGNE.
Début :
On a appris par une Lettre du Gouverneur de la Jamaïque, datée du 31. Mars dernier, [...]
Mots clefs :
Jamaïque, Nègres, Gouverneur, Maison, Armes, Révolte
Afficher :
texteReconnaissance textuelle : GRANDE BRETAGNE.
GRANDE BRETAGNE.
Na appris par une Lettre du Gouverneur
de la Jamaïque , datée du 31. Mars dernier,
qu'un nombre considerable de Negres s'étoit ré
J
IVol. volié
JUIN 1734% 7223
•
volté ; qu'après avoir enlevé dans les Magasins et
dans les Vaisseaux qui étoient à la Rade , un
grande quantité d'armes et de munitions de guerre
, ils s'étoient retirez au Nord de l'Isle du côté
de Port Antonio , où ils avoient détruit la plupart
des Plantations et commis beaucoup d'autres
désordres , et qu'il y avoit peu d'habitations
d'où il ne s'échapât tous les jours plusieurs Negres.
Le Gouverneur ajoute qu'il avoit ordonné
tous les Habitans de prendre les armes et de
marcher contre les Rebelles ; mais qu'il avoit
lieu de craindre , s'il ne recevoit promptement:
du secours , de ne pouvoir appaiser la Révolte
dont les suites sont d'autant plus à redouter ,
qu'il y a dans cette Isle 80000. Negres , et qu'on
n'y compte qu'environ 9000. Blancs .
37
Le feu prit le 25. du mois dernier chez M Cantillon
, dont la maison fut entierement brûlée , et
qui périt lui - même dans les flâmes ; on a arrêté
deux hommes et une femme de ses domestiques
qu'on soupçonne d'avoir tué et volé leur Maître
et d'avoir mis ensuite le feu à sa Maison.
Na appris par une Lettre du Gouverneur
de la Jamaïque , datée du 31. Mars dernier,
qu'un nombre considerable de Negres s'étoit ré
J
IVol. volié
JUIN 1734% 7223
•
volté ; qu'après avoir enlevé dans les Magasins et
dans les Vaisseaux qui étoient à la Rade , un
grande quantité d'armes et de munitions de guerre
, ils s'étoient retirez au Nord de l'Isle du côté
de Port Antonio , où ils avoient détruit la plupart
des Plantations et commis beaucoup d'autres
désordres , et qu'il y avoit peu d'habitations
d'où il ne s'échapât tous les jours plusieurs Negres.
Le Gouverneur ajoute qu'il avoit ordonné
tous les Habitans de prendre les armes et de
marcher contre les Rebelles ; mais qu'il avoit
lieu de craindre , s'il ne recevoit promptement:
du secours , de ne pouvoir appaiser la Révolte
dont les suites sont d'autant plus à redouter ,
qu'il y a dans cette Isle 80000. Negres , et qu'on
n'y compte qu'environ 9000. Blancs .
37
Le feu prit le 25. du mois dernier chez M Cantillon
, dont la maison fut entierement brûlée , et
qui périt lui - même dans les flâmes ; on a arrêté
deux hommes et une femme de ses domestiques
qu'on soupçonne d'avoir tué et volé leur Maître
et d'avoir mis ensuite le feu à sa Maison.
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Résumé : GRANDE BRETAGNE.
En juin 1734, une lettre du gouverneur de la Jamaïque, datée du 31 mars, signale une révolte d'esclaves. Ces derniers ont dérobé des armes et des munitions dans les magasins et les vaisseaux, puis se sont réfugiés au nord de l'île, près de Port Antonio. Ils ont détruit plusieurs plantations et causé des troubles, tandis que de nombreux esclaves continuaient de fuir quotidiennement. Le gouverneur a ordonné aux habitants de s'armer contre les rebelles, mais il craint de ne pouvoir réprimer la révolte sans renforts. La situation est alarmante en raison du déséquilibre démographique : 80 000 esclaves contre environ 9 000 Blancs. Par ailleurs, le 25 du mois précédent, un incendie a détruit la maison de M. Cantillon, qui a péri dans les flammes. Trois domestiques ont été arrêtés, soupçonnés d'avoir tué et volé leur maître avant d'incendier la maison.
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47
p. 1423-1424
GRANDE BRETAGNE.
Début :
L'Election des seize Pairs Ecossois qui doivent avoir séance dans le Parlement de la Grande [...]
Mots clefs :
Grande-Bretagne, Élection, Parlement, Duc, Marquis
Afficher :
texteReconnaissance textuelle : GRANDE BRETAGNE.
GRANDE BRETAGNE.
L'Election des seize Pairs Ecossois qui doivent
avoir séance dans le Parlement de la GranH*- Bretagne, se fit le 1f. Juin à Edimbourg pluralité des suffrages et la se déclara poulie Duc
d Athol, le Marquis de Lothian
.
les Comteç
À.JEioptoun
, d'Ilay
,
de Cra\vford
,
d'Orknevr
1424 MERCURE DE FRANCE
de Selkirck , de Moreton et de Dunmore , qui
étoient du dernier Parlement et pour le Duc
de Buccleugh , les Comtes de Finlater , de Portmore
, de Balcarras , de Loudown et de Sowtherlard
et le ord Cathéart. Les Ducs d'Hamilton,
de Queensbury , de Montrose , de Roxburgh , le
Marquis de Twedale et vingt autres Seigneurs
du Royaume d'Ecosse , ont protesté contre cette
Election , qu'ils prétendent n'avoir pas été faite
selon les Loix.
Le feu prit le 25. au matin à la maison que
M. de Chavigni , Ministre du Roy de France en
cette Cour , occupoit à Twickenham , qui fut
entierement brulée , on n'a pû sauver aucun des
Meubles et des autres Effets qui y étoient.
L'Election des seize Pairs Ecossois qui doivent
avoir séance dans le Parlement de la GranH*- Bretagne, se fit le 1f. Juin à Edimbourg pluralité des suffrages et la se déclara poulie Duc
d Athol, le Marquis de Lothian
.
les Comteç
À.JEioptoun
, d'Ilay
,
de Cra\vford
,
d'Orknevr
1424 MERCURE DE FRANCE
de Selkirck , de Moreton et de Dunmore , qui
étoient du dernier Parlement et pour le Duc
de Buccleugh , les Comtes de Finlater , de Portmore
, de Balcarras , de Loudown et de Sowtherlard
et le ord Cathéart. Les Ducs d'Hamilton,
de Queensbury , de Montrose , de Roxburgh , le
Marquis de Twedale et vingt autres Seigneurs
du Royaume d'Ecosse , ont protesté contre cette
Election , qu'ils prétendent n'avoir pas été faite
selon les Loix.
Le feu prit le 25. au matin à la maison que
M. de Chavigni , Ministre du Roy de France en
cette Cour , occupoit à Twickenham , qui fut
entierement brulée , on n'a pû sauver aucun des
Meubles et des autres Effets qui y étoient.
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Résumé : GRANDE BRETAGNE.
Le 1er juin, seize pairs écossais, dont le Duc d'Athol et le Marquis de Lothian, ont été élus pour le Parlement de Grande-Bretagne à Édimbourg. Plusieurs Ducs et Marquis ont protesté, estimant l'élection illégale. Le 25 juin, un incendie a détruit la maison de M. de Chavigni, ministre français à Twickenham, sans sauver aucun bien.
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