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1
p. 2471
DE TURQUIE ET DE PERSE.
Début :
On a appris que le General de l'Armée de Scah-Thamas, qui alloit au-devant du secours [...]
Mots clefs :
Turquie, Perse, Bagdad, Siège d'Erivan
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texteReconnaissance textuelle : DE TURQUIE ET DE PERSE.
DE TURQUIE ET DE PERSE.
Na appris que le General de l'Armée de
Scah Thamas , qui alloit au- devant du secours que le Grand- Seigneur devoit envoyer à
Bagdad , pour l'attaquer , avoit rencontréà trois
journées de cette Ville Achmet Pacha , campé avantageusement sur une hauteur avec un corps
de Troupes de IS à 16000. hommes ; qu'il n'avoit pas osé le forcer dans ses retranchemens
ni avancer plus loin , parce que les défilez qu'il
étoit obligé de passer , étoient occupez par les
Turcs , et qu'il avoit pris le parti de retourner
sur ses pas , et de se retirer en Géorgie , d'où
l'on croit qu'il s'étoit déterminé depuis à aller
rejoindre le reste de l'Armée du Roi de Perse qui
fait le Siége d'Erivan.
On mande de Constantinople qu'il y est mort
de la peste près de 60000. Turcs , et plus de
4000. Esclaves Chrétiens qu'on a obligez de né
toyer les maisons infectées
Na appris que le General de l'Armée de
Scah Thamas , qui alloit au- devant du secours que le Grand- Seigneur devoit envoyer à
Bagdad , pour l'attaquer , avoit rencontréà trois
journées de cette Ville Achmet Pacha , campé avantageusement sur une hauteur avec un corps
de Troupes de IS à 16000. hommes ; qu'il n'avoit pas osé le forcer dans ses retranchemens
ni avancer plus loin , parce que les défilez qu'il
étoit obligé de passer , étoient occupez par les
Turcs , et qu'il avoit pris le parti de retourner
sur ses pas , et de se retirer en Géorgie , d'où
l'on croit qu'il s'étoit déterminé depuis à aller
rejoindre le reste de l'Armée du Roi de Perse qui
fait le Siége d'Erivan.
On mande de Constantinople qu'il y est mort
de la peste près de 60000. Turcs , et plus de
4000. Esclaves Chrétiens qu'on a obligez de né
toyer les maisons infectées
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Résumé : DE TURQUIE ET DE PERSE.
Le général Scah Thamas, envoyé par le roi de Perse, n'a pas attaqué Bagdad en raison des défenses turques. Il s'est retiré en Géorgie puis a rejoint l'armée perse à Erivan. À Constantinople, une épidémie de peste a tué près de 60 000 Turcs et plus de 4 000 esclaves chrétiens.
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2
p. 2472-2477
PRISE de la Sultane Neuve, Vaisseau de Guerre Turc, commandé par le Contre-Amiral Ali-Bey. Extrait d'une Lettre écrite de Malte le 5 Octobre 1732. par M. le Commandeur DE CHAMBRAY de l'Auberge de France, Lieutenantn Général de la Religion, et Commandant des Vaisseaux.
Début :
Mr le Grand-Maître m'ayant ordonné d'aller croiser dans le Mers du Levant [...]
Mots clefs :
Prise de la Sultane Neuve, Mers du Levant, Vaisseaux, S. George, Contre-amiral, Ali-Bey, Canon
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texteReconnaissance textuelle : PRISE de la Sultane Neuve, Vaisseau de Guerre Turc, commandé par le Contre-Amiral Ali-Bey. Extrait d'une Lettre écrite de Malte le 5 Octobre 1732. par M. le Commandeur DE CHAMBRAY de l'Auberge de France, Lieutenantn Général de la Religion, et Commandant des Vaisseaux.
PRISE de la Sultáne Neuve , Vaissean
de Guerre Turc , commandé par le Contre- Amiral Ali-Bey. Extrait d'une Lettre écrite de Malte le 5 Octobre 1732.
par M. le Commandeur DE CHAMBRAY
de l'Auberge de France , Lieutenant Général de la Religion , et Commandant
des Vaisseaux.
M
R le Grand Maître m'ayant ordonné d'aller croiser dans les Mers du Levant
avec deux Vaisseaux de la Religion. Le S. Antoi
ne et le S. George, je partis de Malte le 23 Juillet
faisant route vers l'Isle de Chypre , d'où nous
étions informez que deux Vaisseaux de Tunis
étoient depuis long- tems dans ces Mers
qu'ils avoient fait plusieurs prises sur les Sujets de l'Empereur et de la République de Venise.
et
Je me trouvai le 3 Août à la hauteur de cette
Isle , assez près de terre. J'appris dans ce parage
que huit Sultanes , ou Vaisseaux de Guerre
étoient sortis depuis peu du Port de Constantinople. La Capitane , selon les mêmes avis.
Suivie de cinq autres Vaisseaux , devoit servir de convoi aux Bâtimens Marchands d'Alexandrie , et croiser contre les Armateurs Maltois. La
Réale de 70 piéces de Canon avec un équipage
proportionné, et une autre Sultane , devoient assûrer la navigation de ceux de Damiette , qui
n'attendoient que l'accroissement du Nil pour
partir.
Je fis route pour rencontrer la Réale , ayant
avec moi deux Tartanes Maltoises , armées en
cour-
NOVEMBRE. 1732. 2473
course , qui m'avoient joint à Chypre. Le 15
Août me trouvant près de Damiette , je donnai
ordre au S. George , mon second Vaisseau
commandé par le Chevalier Thomasi, d'attaquer quand il en seroit tems , la Sultane , me réservant de combattre la Réale , nominée aussi le
Contre-Amiral.
Le lendemain à la pointe dujour je ne vis qu'un
gros Vaisseau , qui à notre approche mit à la
voile. Peu de tems après il arbora ses Pavillons,
portant celui de Contre-Amiral , et tira un coup
de Canon. Je le suivis pendant cinq heures à une
portée et demie de Canon , lui donnant ainsi le
tems de prendre le large , pour éviter les bas
fonds qui sont sur cette Côte , et pour l'empêcher de prendre le moüillage
à
Dans cet intervale , j'ordonnai, aux deux petits Armateurs de donner sur les Bâtimens Marchands , ce qui fut si bien éxecuté , que malgré le Canon de la Forteresse de Damiette , ils en
pillerent et brûlerent une bonne partic.
Enfin , sur les onze heures du matin , quatre lienës seulement de Damiette , me trouvant à
fis commencer le portée du Contre- Amiral , je Combat , et dans deux heures de tems je le dé
mâtai de son grand Mât et du Perroquet de fougue. On s'apperçut aussi que ceux de l'avant
et de l'artimon chanceloient beaucoup. Cependant mon Vaisseau ayant beaucoup souffert d'un
si gros travail , je fis place au S. George pour reprendre mes manoeuvres , et pour assûrer ma Mâture , me trouvant dans le fonds du Levant
sans sçavoir où pouvoir me raccommoder en cas
d'accident .
Le S. George executa parfaitement bien mes
ordres , continuant un Combat des plus opiniâ- tres
2474 MERCURE DE FRANCE
tres. Je revins cependant à la charge , et j'abattis la Mizaine du Contre- Amiral : on vint bien- tôt
à l'abordage , qui fut rude et sanglant , en sorte
qu'en peu de tems on vit plutot un massacre
qu'un combat. L'intrépidité ou plutôt le désespoir du Contre-Amiral , a quelque chose de remarquable. On ne voyoit plus qu'un homme
qui résistoit encore , après avoir abandonné les
Gaillards et le Pont , s'étant retranché à la
premiere baterie avec un opiniâtre et téméraire
entêtement. Je lui criai moi-même que j'allois
le couler bas s'il continuoit dans son obstination.
Il répondit qu'un Contre- Amiral du G. S. ne
se rendoit jamais qu'à la derniere extrémité.
Alors j'envoyai ordre aux Officiers qui comman- doient les Batteries de faire tirer à couler à fond.
De la derniere bordée que je lui donnai après le
Soleil couché , il eut son timon coupé en deux .à quatre pieds de l'eau , et son Arcasse fracassée.
Je fis cesser le combat pour attendre le jour , ce
Vaisseau étant tout- à-fait hors d'état de nous
échaper.
En effet , le 17 au matin il mit Pavillon blanc,
et tira un coup de Canon ; je l'envoyai aussi-tôt
amariner , et je le fis mouiller sur la pointe des
bas fonds. On me rapporta que ce Bâtiment
étoit absolument hors d'état de naviger , faisant
de l'eau de tous côtez : je me déterminai donc
à embarquer sur mon bord toute son Artillerie
de Bronze , la Poudre , et quelques manœuvres
de rechange , abandonnant le reste à mon Equipage.
Le Combat a été si rude , et il y a péri tant de
monde , que nous n'avons fait que 117 Esclaves
en état de servir. 49 Chrétiens ont recouvré la
liberté.
Le
NOVEMBRE. 1732. 2473
Le Contre - Amiral Ali- Bey , Commandant de
>ce Vaisseau , est un homme d'environ soixante
ans , recommandable à la Porte par sa valeur
ayant rendu 16 différens Combats contre les Venitiens le dernier est celui de Passaux , portant le même Pavillon du Contre- Amiral. Il doit être
content, au reste, du bon traitement que nous lui
avons fait.
:
Dans cette action , le Chevalier du Lau de la
Coste , François , a été tué , ainsi que huit des
principaux bas Officiers , et je n'ai eu que hommes de blessez.
douze
Le 19. au soir , je mis à la voile , après avoir
envoyé brûler le Vaisseau ennemi ; et je fis route
vers la Caramanie où je devois faire de l'eau .
En doublant le Cap S. André de l'Isle de Chypres nous apperçûmes l'autre Sultane , conserve
du Contre-Amirai , laquelle venoit de Syrie pour
joindre le Convoy de Damiette. Je lui donnai
chasse pendant 16 heures , ce qui l'obligea de
gagner enfin le fonds duGolfe d'Antioche: mesPi
lotes, ne connoissant pas assez ceGolte, me conseillerent de cesser notre poursuite. Je m'apperçus
en même-tems que nos Vaisseaux n'étoient plus
guéres en état de croiser , et qu'il étoit tems d'al
ler décharger à Malte notre Artillerie , et nous
radouber.
Le 27. nous fîmes de l'eau au Port Orland ,
avec les précautions nécessaires en Pays ennemi
et je mis à la voile le lendemain.
Le 4 Septembre me trouvant à 36 lieuës au
Sud des Sept-Cavy, je découvris trois gros Vaisseaux , qui mirent en panne à trois lieuës au
vent à nous , portant Pavillon Turc : une heure
après ils manoeuvrerent pendant une demie heure
pour arriver sur nous. Je les attendis en bon or-
2476 MERCURE DE FRANCE
ordre , ayant à mon arriere le S. George , mais
à notre contenance ils forcerenr de voile , et firent route pour Alexandrie.
Je les chassai inutilement jusqu'au Soleil
couché que je les perdis de vue. Alors je fis tenir la bordée au Sud- Ouest. Le Contre-Amiral
Ali- Bey m'assûra que c'étoit la Capitane de 80.
Canons , suivie de deux autres Sultanes plus
grosses que nos Vaisseaux , qui devoient , selon mes avis , aller à Alexandrie,
Le lendemain je ne vis plus aucun Bâtiment
ce qui me détermina à profiter du premier tems
favorable pour nous retirer à Malte. Le 2 Octobre je me trouvai au Parage du Cap Passaro
en Sicile , où j'écrivis le détail de notre course ;
et enfin le 4. nous mouillâmes heureusement à
Malte.
...Depuis cette Lettre écrite , on a appris que
le Grand- Seigneur avoit fait sortir de ses Ports 12 Vaisseaux de Guerre , avec ordre de chercher dans les Mers du Levant , les deux Vaisseaux
Maltois qui ont pris devant Damiette la Sultanè Neuve,
M. de Chambrai qui a écrit la Lettre , dont
ou vient de voir l'Extrait , est Commandeur de
Vircour , et se signale depuis long- temps , avec
autant de prudence que de valeur , pour les interêts de son Ordre , qui sont ceux de la Religion et du Bien public. C'esr le même qui en l'année 1723. rendit un fameux combat , lequel
fat terminé par la prise de la Patrone ou Vaisseau Amiral de la Regence de Tripoli , dont le
détail fut alors rendu public. 11 est Frere du
Marquis de Chambrai, et de Dame N.de Chambrai ,Abbesse d'Alménéches , Diocèse de Séez .
Sh. La Maison de Chambrai a toujours été distia-
NOVEMBRE. 1732. 2477
tinguée parmi la haute Noblesse de la Province de Normandie. Elle est du Diocèse d'Evreux , et
tire son origine d'Amaury , Seigneur de Chambrai , qui en l'année 1099. accompagna le Duc
Robert à la Conquête de la Terre- Sainte. Cette distinction est fondée sur les Alliances illustres
et sur les Postes éminens , dont plusieurs Seigneurs de Chambrai ont été honorez , tant dans
P'Eglise, qu'auprès de la Personne de nos Rois er dans leurs Armées. Il y a eu aussi plusieurs Gou-'
verneurs et Baillifs d'Evreux , des Abbez et Ab- besses de diverses Abbayes de la Province, &c.
de Guerre Turc , commandé par le Contre- Amiral Ali-Bey. Extrait d'une Lettre écrite de Malte le 5 Octobre 1732.
par M. le Commandeur DE CHAMBRAY
de l'Auberge de France , Lieutenant Général de la Religion , et Commandant
des Vaisseaux.
M
R le Grand Maître m'ayant ordonné d'aller croiser dans les Mers du Levant
avec deux Vaisseaux de la Religion. Le S. Antoi
ne et le S. George, je partis de Malte le 23 Juillet
faisant route vers l'Isle de Chypre , d'où nous
étions informez que deux Vaisseaux de Tunis
étoient depuis long- tems dans ces Mers
qu'ils avoient fait plusieurs prises sur les Sujets de l'Empereur et de la République de Venise.
et
Je me trouvai le 3 Août à la hauteur de cette
Isle , assez près de terre. J'appris dans ce parage
que huit Sultanes , ou Vaisseaux de Guerre
étoient sortis depuis peu du Port de Constantinople. La Capitane , selon les mêmes avis.
Suivie de cinq autres Vaisseaux , devoit servir de convoi aux Bâtimens Marchands d'Alexandrie , et croiser contre les Armateurs Maltois. La
Réale de 70 piéces de Canon avec un équipage
proportionné, et une autre Sultane , devoient assûrer la navigation de ceux de Damiette , qui
n'attendoient que l'accroissement du Nil pour
partir.
Je fis route pour rencontrer la Réale , ayant
avec moi deux Tartanes Maltoises , armées en
cour-
NOVEMBRE. 1732. 2473
course , qui m'avoient joint à Chypre. Le 15
Août me trouvant près de Damiette , je donnai
ordre au S. George , mon second Vaisseau
commandé par le Chevalier Thomasi, d'attaquer quand il en seroit tems , la Sultane , me réservant de combattre la Réale , nominée aussi le
Contre-Amiral.
Le lendemain à la pointe dujour je ne vis qu'un
gros Vaisseau , qui à notre approche mit à la
voile. Peu de tems après il arbora ses Pavillons,
portant celui de Contre-Amiral , et tira un coup
de Canon. Je le suivis pendant cinq heures à une
portée et demie de Canon , lui donnant ainsi le
tems de prendre le large , pour éviter les bas
fonds qui sont sur cette Côte , et pour l'empêcher de prendre le moüillage
à
Dans cet intervale , j'ordonnai, aux deux petits Armateurs de donner sur les Bâtimens Marchands , ce qui fut si bien éxecuté , que malgré le Canon de la Forteresse de Damiette , ils en
pillerent et brûlerent une bonne partic.
Enfin , sur les onze heures du matin , quatre lienës seulement de Damiette , me trouvant à
fis commencer le portée du Contre- Amiral , je Combat , et dans deux heures de tems je le dé
mâtai de son grand Mât et du Perroquet de fougue. On s'apperçut aussi que ceux de l'avant
et de l'artimon chanceloient beaucoup. Cependant mon Vaisseau ayant beaucoup souffert d'un
si gros travail , je fis place au S. George pour reprendre mes manoeuvres , et pour assûrer ma Mâture , me trouvant dans le fonds du Levant
sans sçavoir où pouvoir me raccommoder en cas
d'accident .
Le S. George executa parfaitement bien mes
ordres , continuant un Combat des plus opiniâ- tres
2474 MERCURE DE FRANCE
tres. Je revins cependant à la charge , et j'abattis la Mizaine du Contre- Amiral : on vint bien- tôt
à l'abordage , qui fut rude et sanglant , en sorte
qu'en peu de tems on vit plutot un massacre
qu'un combat. L'intrépidité ou plutôt le désespoir du Contre-Amiral , a quelque chose de remarquable. On ne voyoit plus qu'un homme
qui résistoit encore , après avoir abandonné les
Gaillards et le Pont , s'étant retranché à la
premiere baterie avec un opiniâtre et téméraire
entêtement. Je lui criai moi-même que j'allois
le couler bas s'il continuoit dans son obstination.
Il répondit qu'un Contre- Amiral du G. S. ne
se rendoit jamais qu'à la derniere extrémité.
Alors j'envoyai ordre aux Officiers qui comman- doient les Batteries de faire tirer à couler à fond.
De la derniere bordée que je lui donnai après le
Soleil couché , il eut son timon coupé en deux .à quatre pieds de l'eau , et son Arcasse fracassée.
Je fis cesser le combat pour attendre le jour , ce
Vaisseau étant tout- à-fait hors d'état de nous
échaper.
En effet , le 17 au matin il mit Pavillon blanc,
et tira un coup de Canon ; je l'envoyai aussi-tôt
amariner , et je le fis mouiller sur la pointe des
bas fonds. On me rapporta que ce Bâtiment
étoit absolument hors d'état de naviger , faisant
de l'eau de tous côtez : je me déterminai donc
à embarquer sur mon bord toute son Artillerie
de Bronze , la Poudre , et quelques manœuvres
de rechange , abandonnant le reste à mon Equipage.
Le Combat a été si rude , et il y a péri tant de
monde , que nous n'avons fait que 117 Esclaves
en état de servir. 49 Chrétiens ont recouvré la
liberté.
Le
NOVEMBRE. 1732. 2473
Le Contre - Amiral Ali- Bey , Commandant de
>ce Vaisseau , est un homme d'environ soixante
ans , recommandable à la Porte par sa valeur
ayant rendu 16 différens Combats contre les Venitiens le dernier est celui de Passaux , portant le même Pavillon du Contre- Amiral. Il doit être
content, au reste, du bon traitement que nous lui
avons fait.
:
Dans cette action , le Chevalier du Lau de la
Coste , François , a été tué , ainsi que huit des
principaux bas Officiers , et je n'ai eu que hommes de blessez.
douze
Le 19. au soir , je mis à la voile , après avoir
envoyé brûler le Vaisseau ennemi ; et je fis route
vers la Caramanie où je devois faire de l'eau .
En doublant le Cap S. André de l'Isle de Chypres nous apperçûmes l'autre Sultane , conserve
du Contre-Amirai , laquelle venoit de Syrie pour
joindre le Convoy de Damiette. Je lui donnai
chasse pendant 16 heures , ce qui l'obligea de
gagner enfin le fonds duGolfe d'Antioche: mesPi
lotes, ne connoissant pas assez ceGolte, me conseillerent de cesser notre poursuite. Je m'apperçus
en même-tems que nos Vaisseaux n'étoient plus
guéres en état de croiser , et qu'il étoit tems d'al
ler décharger à Malte notre Artillerie , et nous
radouber.
Le 27. nous fîmes de l'eau au Port Orland ,
avec les précautions nécessaires en Pays ennemi
et je mis à la voile le lendemain.
Le 4 Septembre me trouvant à 36 lieuës au
Sud des Sept-Cavy, je découvris trois gros Vaisseaux , qui mirent en panne à trois lieuës au
vent à nous , portant Pavillon Turc : une heure
après ils manoeuvrerent pendant une demie heure
pour arriver sur nous. Je les attendis en bon or-
2476 MERCURE DE FRANCE
ordre , ayant à mon arriere le S. George , mais
à notre contenance ils forcerenr de voile , et firent route pour Alexandrie.
Je les chassai inutilement jusqu'au Soleil
couché que je les perdis de vue. Alors je fis tenir la bordée au Sud- Ouest. Le Contre-Amiral
Ali- Bey m'assûra que c'étoit la Capitane de 80.
Canons , suivie de deux autres Sultanes plus
grosses que nos Vaisseaux , qui devoient , selon mes avis , aller à Alexandrie,
Le lendemain je ne vis plus aucun Bâtiment
ce qui me détermina à profiter du premier tems
favorable pour nous retirer à Malte. Le 2 Octobre je me trouvai au Parage du Cap Passaro
en Sicile , où j'écrivis le détail de notre course ;
et enfin le 4. nous mouillâmes heureusement à
Malte.
...Depuis cette Lettre écrite , on a appris que
le Grand- Seigneur avoit fait sortir de ses Ports 12 Vaisseaux de Guerre , avec ordre de chercher dans les Mers du Levant , les deux Vaisseaux
Maltois qui ont pris devant Damiette la Sultanè Neuve,
M. de Chambrai qui a écrit la Lettre , dont
ou vient de voir l'Extrait , est Commandeur de
Vircour , et se signale depuis long- temps , avec
autant de prudence que de valeur , pour les interêts de son Ordre , qui sont ceux de la Religion et du Bien public. C'esr le même qui en l'année 1723. rendit un fameux combat , lequel
fat terminé par la prise de la Patrone ou Vaisseau Amiral de la Regence de Tripoli , dont le
détail fut alors rendu public. 11 est Frere du
Marquis de Chambrai, et de Dame N.de Chambrai ,Abbesse d'Alménéches , Diocèse de Séez .
Sh. La Maison de Chambrai a toujours été distia-
NOVEMBRE. 1732. 2477
tinguée parmi la haute Noblesse de la Province de Normandie. Elle est du Diocèse d'Evreux , et
tire son origine d'Amaury , Seigneur de Chambrai , qui en l'année 1099. accompagna le Duc
Robert à la Conquête de la Terre- Sainte. Cette distinction est fondée sur les Alliances illustres
et sur les Postes éminens , dont plusieurs Seigneurs de Chambrai ont été honorez , tant dans
P'Eglise, qu'auprès de la Personne de nos Rois er dans leurs Armées. Il y a eu aussi plusieurs Gou-'
verneurs et Baillifs d'Evreux , des Abbez et Ab- besses de diverses Abbayes de la Province, &c.
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Résumé : PRISE de la Sultane Neuve, Vaisseau de Guerre Turc, commandé par le Contre-Amiral Ali-Bey. Extrait d'une Lettre écrite de Malte le 5 Octobre 1732. par M. le Commandeur DE CHAMBRAY de l'Auberge de France, Lieutenantn Général de la Religion, et Commandant des Vaisseaux.
Le 23 juillet 1732, M. le Commandeur de Chambray, Lieutenant Général de la Religion et Commandant des vaisseaux, quitta Malte avec deux navires, le Saint Antoine et le Saint George, pour patrouiller dans les mers du Levant. Informé de la présence de vaisseaux tunisiens et turcs, il se dirigea vers Chypre, puis vers Damiette. Le 3 août, il apprit que huit vaisseaux turcs, dont la Réale de 70 pièces de canon, devaient escorter des bâtiments marchands et croiser contre les armateurs maltais. Le 15 août, près de Damiette, Chambray ordonna au Saint George d'attaquer une sultane turque, tandis qu'il se réservait de combattre la Réale. Le lendemain, il engagea un combat contre le vaisseau amiral turc, commandé par le Contre-Amiral Ali-Bey. Après cinq heures de poursuite, Chambray attaqua le vaisseau, qui fut démâté et endommagé. Le combat fut rude et sanglant, mais Ali-Bey résista farouchement avant de se rendre. Le 17 août, le vaisseau turc, gravement endommagé, hissa pavillon blanc. Chambray s'empara de l'artillerie et de la poudre, abandonnant le reste à son équipage. Le combat fit 117 esclaves et libéra 49 chrétiens. Chambray mit ensuite à la voile vers la Caramanie, où il fit de l'eau. En doublant le Cap Saint-André de Chypre, il aperçut une autre sultane turque, qu'il poursuivit pendant 16 heures avant de cesser la chasse. Le 4 septembre, il découvrit trois gros vaisseaux turcs, qui prirent la fuite. Chambray rentra à Malte le 4 octobre. Après cette expédition, il fut rapporté que le Grand Seigneur avait envoyé 12 vaisseaux de guerre pour chercher les vaisseaux maltais ayant pris la sultane devant Damiette. M. de Chambray est connu pour ses actions distinguées, notamment la prise d'un vaisseau amiral de Tripoli en 1723. Sa famille est renommée dans la haute noblesse normande.
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2
3
p. 2477
RUSSIE.
Début :
Le 18 Septembre, M. de Westphalen, Envoyé Extraordinaire du Roy de Dannemarck, [...]
Mots clefs :
Russie, Impératrice, Tsarine
Afficher :
texteReconnaissance textuelle : RUSSIE.
RUSSIE.
E 18 Septembre, M. de Westphalen , Envoyé Extraordinaire duRoy de Dannemarck,
eat Audience publique de la Czarine , dans laquelle il lui déclara au nom du Roy son Maître ,
que S M. Dan. la reconnoissoit en qualité d'Imperatrice. S. M. Cz. étoit assise sur son Trône ,
sous un Dais magnifique , ayant à ses côtez les
principaux Ministres de sa Cour , les Generaux et autres Personnes de distinction des deux sexes.
E 18 Septembre, M. de Westphalen , Envoyé Extraordinaire duRoy de Dannemarck,
eat Audience publique de la Czarine , dans laquelle il lui déclara au nom du Roy son Maître ,
que S M. Dan. la reconnoissoit en qualité d'Imperatrice. S. M. Cz. étoit assise sur son Trône ,
sous un Dais magnifique , ayant à ses côtez les
principaux Ministres de sa Cour , les Generaux et autres Personnes de distinction des deux sexes.
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4
p. 2477-2478
POLOGNE.
Début :
On apprend de Warsovie que la Diette Génerale se separa le 2 du mois dernier, sans [...]
Mots clefs :
Pologne, Diète générale, Varsovie, Suède, Tsarine
Afficher :
texteReconnaissance textuelle : POLOGNE.
POLO N E.
N apprend de Warsovie que la Diette Génerale se separa le 2 du mois dernier , sans
prendre aucune résolution , et dès le même jour
la plupart des Nonces partirent pour retourner dans leurs Terres.
Le même jour , le Roy fit remettre aux Sénateurs un Mémoire , au sujet de la nomination
aux Charges vacantes de Grand-General et dè Grand-Chancelier de la Couronne , afin de sçaH voir
2478 MERCURE DE FRANCE
voir s'il peut en disposer malgré les protestations de quelques Nonces.
Le 3 , les Sénateurs donnerent leurs avis par
écrit , et S. M. ayant vû qu'ils étoient partagez ,
Elle a résolu d'assembler un Conseil de Sénateurs avant son départ pour Dresde. On assure
que le Roy convoquera une nouvelle Diette extraordinaire pour le mois de Février prochain.
L'Envoyé extraordinaire de la Czarine se prépare à retourner à Petersbourg sans avoir pú réussir dans ses Négociations ; parce que les
Commissaires du Roy et de la République de
Pologne ont demandé que S. M. Cz. n'insistat
plus sur le payement des sommes qu'elle pré- tend lui être dûës par cette Couronne ; qu'elle cessat de s'interesser aux affaires du Duché de
' Curlande , et qu'elle retirat les Troupes Mosce .
vites qu'elle entretient depuis plusieurs années dans ce Duché.
On publia à Warsovie , après le départ du
Roy , une Déclaration de S. M. pour le rétablis
sement de la bonne intelligence entre la Pologne
et la Suede. Cette Déclaration à laquelle le Roy a
donné la même force que pourroient avoir des
Actes solemnels de Paix et d'Alliance, sera échangée contre une pareille Déclaration du Roy de
Suede , et des Etats , et après l'échange , tout
commerce sera rétabli entre les deux Royaumes.
Le Roy de Pologne partit le 15 du mois der- nier de Warsovie et arriva à Dresde le du
même mois , et S. M. doit revenir en Pologne
à la fin du mois de Janvier
N apprend de Warsovie que la Diette Génerale se separa le 2 du mois dernier , sans
prendre aucune résolution , et dès le même jour
la plupart des Nonces partirent pour retourner dans leurs Terres.
Le même jour , le Roy fit remettre aux Sénateurs un Mémoire , au sujet de la nomination
aux Charges vacantes de Grand-General et dè Grand-Chancelier de la Couronne , afin de sçaH voir
2478 MERCURE DE FRANCE
voir s'il peut en disposer malgré les protestations de quelques Nonces.
Le 3 , les Sénateurs donnerent leurs avis par
écrit , et S. M. ayant vû qu'ils étoient partagez ,
Elle a résolu d'assembler un Conseil de Sénateurs avant son départ pour Dresde. On assure
que le Roy convoquera une nouvelle Diette extraordinaire pour le mois de Février prochain.
L'Envoyé extraordinaire de la Czarine se prépare à retourner à Petersbourg sans avoir pú réussir dans ses Négociations ; parce que les
Commissaires du Roy et de la République de
Pologne ont demandé que S. M. Cz. n'insistat
plus sur le payement des sommes qu'elle pré- tend lui être dûës par cette Couronne ; qu'elle cessat de s'interesser aux affaires du Duché de
' Curlande , et qu'elle retirat les Troupes Mosce .
vites qu'elle entretient depuis plusieurs années dans ce Duché.
On publia à Warsovie , après le départ du
Roy , une Déclaration de S. M. pour le rétablis
sement de la bonne intelligence entre la Pologne
et la Suede. Cette Déclaration à laquelle le Roy a
donné la même force que pourroient avoir des
Actes solemnels de Paix et d'Alliance, sera échangée contre une pareille Déclaration du Roy de
Suede , et des Etats , et après l'échange , tout
commerce sera rétabli entre les deux Royaumes.
Le Roy de Pologne partit le 15 du mois der- nier de Warsovie et arriva à Dresde le du
même mois , et S. M. doit revenir en Pologne
à la fin du mois de Janvier
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Résumé : POLOGNE.
En Pologne, la Diète générale s'est dissoute le 2 du mois précédent sans décision. Le roi a proposé des nominations pour les postes de Grand-Général et de Grand-Chancelier, malgré les oppositions. Le 3, les sénateurs ont donné leurs avis par écrit, et le roi a convoqué un conseil avant son départ pour Dresde. Une nouvelle Diète extraordinaire est prévue pour février. L'envoyé de la czarine retourne à Petersbourg sans succès dans ses négociations. Les commissaires polonais ont demandé à la czarine de cesser d'insister sur des paiements et de retirer les troupes moscovites du Duché de Courlande. Après le départ du roi, une déclaration royale a été publiée pour rétablir la bonne intelligence avec la Suède, équivalente à des actes de paix et d'alliance. Le commerce entre les deux royaumes sera rétabli après l'échange de déclarations similaires. Le roi de Pologne est parti de Varsovie le 15 du mois précédent et est arrivé à Dresde le 21, prévoyant un retour en Pologne fin janvier.
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5
p. 2478-2479
SUEDE.
Début :
Le Roy a donné ses Ordres au Prince Guillaume de Hesse-Cassel son Frere, pour [...]
Mots clefs :
Suède, Guillaume de Hesse-Cassel, Traité d'alliance, Pologne
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texteReconnaissance textuelle : SUEDE.
SUE DE.
E Roy a donné ses Ordres au Prince Guil
laume de Hesse- Cassel son Frere , pour augmenter les Troupes du Landgraviat , confor
mement
NOVEMBRE. 1732. 2479
hement aux conditions particulieres du nouveau Traité d'Alliance que le Roy de Suede ,
comme Landgrave de Hesse , a conclu avec le
Roy de Pologne , pour la deffense mutuelle de
leurs Etats d'Allemagne
E Roy a donné ses Ordres au Prince Guil
laume de Hesse- Cassel son Frere , pour augmenter les Troupes du Landgraviat , confor
mement
NOVEMBRE. 1732. 2479
hement aux conditions particulieres du nouveau Traité d'Alliance que le Roy de Suede ,
comme Landgrave de Hesse , a conclu avec le
Roy de Pologne , pour la deffense mutuelle de
leurs Etats d'Allemagne
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6
p. 2479
DANNEMARCK.
Début :
Le Comte de Seckendorff eut au commencement du mois dernier une Audiance particuliere [...]
Mots clefs :
Danemark, Traité, Hambourg
Afficher :
texteReconnaissance textuelle : DANNEMARCK.
DANNEMARCK.
E Comte de Seckendorff eut au commence.
ment du mois dernier une Audience particuliere du Roy , dans laquelle il lui remit , de la
part de l'Empereur , la Ratification du Traité
conclu à Copenhague depuis quelques mois
entre les Ministres de S. M. Imp. ceux du Roy ,
et ceux de la Czarine.On assure que par ce Traité , l'Empereur s'est engagé à la garantie du Du-.
ché de Sleswick , à condition d'un équivalent
qui sera donné par le Roy au Duc de Holstein ;
qu'il a été stipulé que tous les Sujets de l'Empefeur jouiront d'une liberté entière de Commerce dans toutes les Villes Maritimes de la domination de S. M, Dan. et qu'on travaillera inces-`
samment à terminer les differends qui ont interrompu le Commerce de la Ville d'Hambourg avec le Dannemarck.
E Comte de Seckendorff eut au commence.
ment du mois dernier une Audience particuliere du Roy , dans laquelle il lui remit , de la
part de l'Empereur , la Ratification du Traité
conclu à Copenhague depuis quelques mois
entre les Ministres de S. M. Imp. ceux du Roy ,
et ceux de la Czarine.On assure que par ce Traité , l'Empereur s'est engagé à la garantie du Du-.
ché de Sleswick , à condition d'un équivalent
qui sera donné par le Roy au Duc de Holstein ;
qu'il a été stipulé que tous les Sujets de l'Empefeur jouiront d'une liberté entière de Commerce dans toutes les Villes Maritimes de la domination de S. M, Dan. et qu'on travaillera inces-`
samment à terminer les differends qui ont interrompu le Commerce de la Ville d'Hambourg avec le Dannemarck.
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Résumé : DANNEMARCK.
Le comte de Seckendorff a rencontré le roi pour lui remettre la ratification d'un traité de Copenhague. Ce traité implique les ministres de l'Empereur, du roi et de la Czarine. L'Empereur garantit le duché de Schleswig si le roi compense le duc de Holstein. Le traité accorde la liberté de commerce aux sujets de l'Empereur dans les villes maritimes danoises et prévoit de résoudre les différends commerciaux entre Hambourg et le Danemark.
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7
p. 2479-2480
ALLEMAGNE,
Début :
On apprend de Vienne que le 17 Octobre on y mit au Carcan, dans la grande Place [...]
Mots clefs :
Allemagne, Carcan, Suisse, Traité
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texteReconnaissance textuelle : ALLEMAGNE,
ALLEM A G N E.
N apprend de Vienne que le
17 Octobre
on y mit au Carcan , dans la grande Place
du Marché aux Poissons , 45 Mandians et autres gens sans aveu , qui ont été bannis des Païs héréditaires dê la Maison d'Autriche.
Le Comte de Reichenstein , l'un des Ministres de l'Empereur auprés du Corps Helvétique ,
Hij ន
2480 MERCURE DE FRANCE
se prépare à retourner en Suisse , avec de nouelles Instructions. On croit qu'il aura ordre de
se joindre au Comte de Wolckenstein , autre
Ministre de S. M. Imp. en Suisse , pour presser
le renouvellement du Capitulat de Milan ; convention qui subsiste depuis près de 12 ans , entre
l'Empereur et les Grisons. Elle a pour objet , le
Commerce entre ces Ligues et les Peuples du Milanez; le passage des Troupes de S. M. Imp.sans
payer de contributions ; la Traite des Bestiaux et
fele passage des Marchandises étrangeres. Ce
Traité sera signé à Milan , où on a préparé des
appartemens, pour les Députez des Ligues Grise
N apprend de Vienne que le
17 Octobre
on y mit au Carcan , dans la grande Place
du Marché aux Poissons , 45 Mandians et autres gens sans aveu , qui ont été bannis des Païs héréditaires dê la Maison d'Autriche.
Le Comte de Reichenstein , l'un des Ministres de l'Empereur auprés du Corps Helvétique ,
Hij ន
2480 MERCURE DE FRANCE
se prépare à retourner en Suisse , avec de nouelles Instructions. On croit qu'il aura ordre de
se joindre au Comte de Wolckenstein , autre
Ministre de S. M. Imp. en Suisse , pour presser
le renouvellement du Capitulat de Milan ; convention qui subsiste depuis près de 12 ans , entre
l'Empereur et les Grisons. Elle a pour objet , le
Commerce entre ces Ligues et les Peuples du Milanez; le passage des Troupes de S. M. Imp.sans
payer de contributions ; la Traite des Bestiaux et
fele passage des Marchandises étrangeres. Ce
Traité sera signé à Milan , où on a préparé des
appartemens, pour les Députez des Ligues Grise
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Résumé : ALLEMAGNE,
Le 17 octobre à Vienne, 45 Mandians et individus sans aveu furent mis au carcan. Le Comte de Reichenstein se prépare à retourner en Suisse pour renouveler le Capitulat de Milan, traité régissant le commerce entre les Ligues grisonnes et les Milanais, le passage des troupes impériales et la traite des bestiaux. La signature doit avoir lieu à Milan.
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8
p. 2480-2485
ITALIE.
Début :
Dans le Consistoire secret que le Pape tint le 1 Octobre, le Cardinal Otthoboni proposa [...]
Mots clefs :
Italie, Cardinal Ottoboni, Congrégation, Jurisconsule, Te Deum, Don Carlos, Infant
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texteReconnaissance textuelle : ITALIE.
ITALIE.
Ans le Consistoire secret que le Pape tint
le 1 Octobre , le Cardinal Otthoboni proEvêché de Lodeve pour l'Abbé de Souil lac; il préconisa ensuite l'Evêque de Lomber
pour l'Abbaye de S. Pierre de Lézat , Diocèse de
Rieux.
On,assure qu'il a été résolu que les 4 Cardinaux que le Pape a nommez pour être de la Cóngrégation de Non nullis , assisteront aux nou veaux Interrogatoires que le Cardinal Coscia
doit subir pour l'éclaircissement de quelques faits qu'il n'a pas niez ; qu'on lui donnera le terme de
2 mois pour travailler à ses deffenfes ; qu'il lui
sera permis de choisir un Jurisconsulte étranger
pour plaider sa cause devant la Congrégation ; mais que ce Jurisconsulte sera as- isté d'un Audireur-Romain ; que M. Fiorelli , Secretaire de la Congrégation , sera tenu de fournir au Card. Coscia toutes les Pieces du Procès , dont il aura
besoin pour sa deffense , .en prenant les précau tions
NOVEMBRE. 1732. 248€
2
tions necessaires pour empêcher qu'elles ne soient
soustraites ; et qu'il ira de la part du Pape renou- veller à ce Cardinal la deffense de sortir de Rome
sous quelque prétexte et par quelque moyen que ce puisse être , à peine d'être privé de son Titre
de Cardinal , de tous ses Benefices et Revenus
Ecclesiastiques et de confiscation de tous ses autres biens , qui , en cas de fuite , seront dévolus
à la Chambre Apostolique. Cependant le 6 Oc tobre , on leva la Garde du Cardinal de Coscia
et il eut la permission de recevoir des visites et
de reprendre un certain nombre de ses anciens
Domestiques. Il a depuis obtenu du Pape la permission de sortir de temps en temps du Convent où il fait sa résidence , et il alla le 28 Octobre
se promener du côté de sainte Croix en Jeru- salem.
-
On apprend- de Florence , que le 4 Octobre l'Infant Don Carlos alla visiter le Grand Duc
et l'Electrice Palatine Douairiere ; il partit le 6 .
pour se rendre à Parme , accompagné du Comte
de Sant-Estevan. S. A. R. coucha le 7. à Bo
logne , d'où il partit le 8. pour continuer sa route. Elle a choisi pour Gentilshommes de sa
Chambre le Comte de San- Severin , Milanois
et le Comte Bologini de Plaisance , et pour son
Majordome de Semaine; le Comte Tarafoni de
Parme.
Ce Prince arriva à Parme le 9. Octobre vers
les 3. heures après midi. Il se rendit d'abord à
P'Eglise du Dôme où on chanta le Te Deum, en
actions de graces de son heureuse arrivée ; après
quoi S.A. R. fut conduite au Palais par un nombreux Cortege de Noblesse et aux acclamations,
réiterées du peuple, qui fit le soir des Feux de joye et des Illuminations dans toutes les Rues de la
le.
Spe
Hviij D'aut
2482 MERCURE DE FRANCE
D'autres Lettres portent, que la veille de son départ de Florence il avoit été visité par le Grand
Duc ,qui lui avoit [envoyé le matin un tres- beau
Tableau,peint par Marc Tuscher de Nuremberg,
représentant la Cérémonie de l'hommage des
Etats du Grand Duché de Toscane , que S.A.R.
a reçu cette année au nom du Grand Duc , le
24 juin dernier , Fête de S. Jean- Baptiste.
L'Infant Don Carlos étant arrivé le 6 Octobre à la Scarperie , y fut salué par une decharge générale de l'Artillerie du Fort de S. Martin.
Le soir il arriva à Firenzuola , d'où il congédia
les Carabiniers et autres Troupes que le Grand
Duc avoit fait partir avec lui pour l'escorter
jusqu'à la Frontiere de ses Etats.
Le 7 , ce Prince dîna dans le Convent des
Cordeliers de Lojano , et le soir il alla coucher
dans celui des Religieux Olivetains de S. Michel
in Bosco , hors des Portes de la Ville de Bologne,
où il fut complimenté par le Comte Marc-Antoine Ranuzzi , de la part du Grand Duc , et de l'Electrice Doüairiere Palatine.
Le 8 , S. A. R. étant entrée dans le Duché de
Modéne,trouva sur la Frontiere le Marquis Rangoni , qui la complimenta au nom du Duc de
Modéne , lequel lui avoit enyoyé trois Carosses
à six Chevaux , dont l'Infant Don Carlos le remercia. Aussi- tôt qu'il fut à la vûë de Modéne il
fut salué de cent coups de Canon, tant de la Ville que de la Forteresse. Le chemin qui conduit à
cette Ville , avoit été arrosé par ordre du Duc de
Modéne , afin d'abbatrre la poussiere.
Le Duc de Modéne vint audevant de ce Prince,
étant accompagné d'une nombreuse suite de Seigneurs de sa Cour , pour l'engager à entrer dans
la Ville et à faire quelque séjour dans son Palais.
Ils
NOVEMBRE. 1732. 2493
Ils se donnerent réciproquement de grandes marques de tendresse ; mais l'Infant Don Carlos:
n'ayant pas accepté l'offre du Duc de Modéne ,
ils se séparerent , et S. A. R. continua sa route
par les dehors de la Ville.
Etant arrivée à la Rubiera , elle envoya un des
Gentilhommes de sa Chambre complimenter le Duc de Modéne de sa part.
L'Infant Don Carlos se rendit l'après midi à
Pantaro , Maison de plaisance de la Comtesse
Borri , où il trouva un tres-grand nombre de Gentilhommes des Duchez de Parme et de Plaisance , qui étoient venus pour lui rendre leurs
respects. La Duchesse Dorothée, Duchesse Douairiere de Parme et Ayeule maternelle de S. A. R. y
arriva peu de temps après pour le complimenter..
L'Infant Don Carlos alla la recevoir à la portè de
sa Chambre et demeura avec elle pendant une
heure. Cette Princesse lui presenta les Dames de
sa suite , qui eurent l'honneur de baiser la main de S. A. R.
Le , l'Infant alla dîner au Convent de
la Certosa , à un mille de Parme ; après le
diné , ayant pris un habit magnifique, il mon ta à Cheval pour faire son Entrée publique dans
cette Ville, à la porte de laquelle on avoit dressé
un Autel , où il fut reçu par le Chapitre de l'Eglise Cathédrale de S.Michel, le plus ancien Cha
noine lui ayant presenté l'Eau-benite et un Crucifix à baiser. S. A R.se plaça ensuite dans un Fau
teuil , sous un Dais magnifique , du côté de l'E
vangile où le Gouverneur lui presenta les Clefs
de la Ville , que ce Prince lui rendit. Après les Prières ordinaires , l'Infant Don Carlos remonta
à Cheval et entra dans la Ville au bruit des Salves réiterées de l'Artillerie , du son de toutes les
2 Hiiij Clos
2484 MERCURE DE FRANCE
Cloches et des acclamations de joïe du Peuple.
La marche se fit dans l'ordre suivant :
Une Compagnie d'Infanterie Irlandoise , deux
Compagnies des Cuirassiers de Parme et de Plaisance , et deux Compagnies de Carabiniers préacedoient 54 Gentilhommes des deux Duchez, habillez magnifiquement , et montez sur des Chevaux richement harnachez ; ils étoient suivis des
Majord'hommes de semaine de S. A. R. et des
Gentilhommes de sa Chambre aussi à Cheval ,
des Ordres Mandians , des grandes Confrairies ,
- du Clergé Séculier des Paroisses , et de celui de
'Eglise Cathédrale.
L'Infant Don Carlos marchoit ensuite , monté
sur un tres- beau Cheval d'Espagne et sous un
Dais d'Etoffe d'argent , dont les douze Cordons
étoient tenus par douze Députez , représentant les Etats des deux Duchez.
S. A. R. étoit suivie du Comte de Sant Estevan,Grand Maître de sa Maison, du Prince Corsi
ni , son Grand-Ecuyer , de Don Lélio Caraffe ,
Capitaine de ses Gardes du Corps , et de trois autres des principaux Officiers de sa Garde , et la
marche étoit fermée par un détachement d'Infanterie de 400 hommes , qui étoient habillez de
neuf, ainsi que toutes les autres Troupes qui s'é- toient mises en haye et sous les Armes , dans
toutes les rues de son passage.
S.A. R. fut reçue dans le Parvis de l'Eglise
Cathedrale par les principaux Magistrats , et à la
porte de l'Eglise par l'Abbé de Castromonte ,
Grand-Chapelain, qui lui présenta l'Eau -benite ,
et le conduisit dans le Choeur, où le Te Deumfut
chanté à plusieurs Choeurs de Musique. Après le
Te Deum , l'Infant monta en Carosse avec le
Comte de Sant- Estevan, et le Pr. Corsini. H
trouva
NOVEMBRE. 1732. 2485
trouva au Palais la Duchesse Doüairiere Dorothée , qui le conduisit dans l'appartement qu'on
lui avoit préparé , et une heure après il donna audience au Chevalier Antinori, qui vint le com
plimenter de la part du Grand Duc , et de l'Electrice Douairiere Palatine,
On écrit de Génes que le grand Conseil n'a voit encore rien déterminé touchant la liberté
des quatre Chefs des Mécontens de l'Isle de Corse; que Don Louis Giafferi , l'un de ces Chefsétoit dangereusement malade ; que le P. Certa
zini , Capucin , autrefois Prédicateur des Mécon
tens, et qui avoit été conduit à Génes il y a 3 ou
4 mois, avoit été remis entre les mains de ses Supérieurs qui l'avoient condamné au painet à l'eau
pour le reste de ses jours , et l'avoient renfermé
dans la Prison de leur Convent.
On apprend en dernier lieu que les 4 Chefs avoient été transferez à Savonne ; qu'on les y
traitoit avec beaucoup de douceur et d'humanité;
qu'ils avoient été visitez par le Gouverneur de cette Ville , qui leur avoit dit , de la part du
Grand- Conseil , qu'ils avoient la liberté de s'y promener . et qu'on avoit renvoyé chez eux les
Otages des Mécontens retenus jusqu'à present à />
la Bastia.
On mande de Naples , que le 24 Septembre
plusieurs-Dames de distinction , commencerent
à faire une quête chez tous les habitans de cette
Ville , pour rassembler 3000 Ducats , qu'on doit employer à faire en argent une Statuë de Ste Iré- ne , Vierge , que le peuple a choisie pour être
la Patrone particuliere de cette Ville , contre les offers du Tonnerre »
Ans le Consistoire secret que le Pape tint
le 1 Octobre , le Cardinal Otthoboni proEvêché de Lodeve pour l'Abbé de Souil lac; il préconisa ensuite l'Evêque de Lomber
pour l'Abbaye de S. Pierre de Lézat , Diocèse de
Rieux.
On,assure qu'il a été résolu que les 4 Cardinaux que le Pape a nommez pour être de la Cóngrégation de Non nullis , assisteront aux nou veaux Interrogatoires que le Cardinal Coscia
doit subir pour l'éclaircissement de quelques faits qu'il n'a pas niez ; qu'on lui donnera le terme de
2 mois pour travailler à ses deffenfes ; qu'il lui
sera permis de choisir un Jurisconsulte étranger
pour plaider sa cause devant la Congrégation ; mais que ce Jurisconsulte sera as- isté d'un Audireur-Romain ; que M. Fiorelli , Secretaire de la Congrégation , sera tenu de fournir au Card. Coscia toutes les Pieces du Procès , dont il aura
besoin pour sa deffense , .en prenant les précau tions
NOVEMBRE. 1732. 248€
2
tions necessaires pour empêcher qu'elles ne soient
soustraites ; et qu'il ira de la part du Pape renou- veller à ce Cardinal la deffense de sortir de Rome
sous quelque prétexte et par quelque moyen que ce puisse être , à peine d'être privé de son Titre
de Cardinal , de tous ses Benefices et Revenus
Ecclesiastiques et de confiscation de tous ses autres biens , qui , en cas de fuite , seront dévolus
à la Chambre Apostolique. Cependant le 6 Oc tobre , on leva la Garde du Cardinal de Coscia
et il eut la permission de recevoir des visites et
de reprendre un certain nombre de ses anciens
Domestiques. Il a depuis obtenu du Pape la permission de sortir de temps en temps du Convent où il fait sa résidence , et il alla le 28 Octobre
se promener du côté de sainte Croix en Jeru- salem.
-
On apprend- de Florence , que le 4 Octobre l'Infant Don Carlos alla visiter le Grand Duc
et l'Electrice Palatine Douairiere ; il partit le 6 .
pour se rendre à Parme , accompagné du Comte
de Sant-Estevan. S. A. R. coucha le 7. à Bo
logne , d'où il partit le 8. pour continuer sa route. Elle a choisi pour Gentilshommes de sa
Chambre le Comte de San- Severin , Milanois
et le Comte Bologini de Plaisance , et pour son
Majordome de Semaine; le Comte Tarafoni de
Parme.
Ce Prince arriva à Parme le 9. Octobre vers
les 3. heures après midi. Il se rendit d'abord à
P'Eglise du Dôme où on chanta le Te Deum, en
actions de graces de son heureuse arrivée ; après
quoi S.A. R. fut conduite au Palais par un nombreux Cortege de Noblesse et aux acclamations,
réiterées du peuple, qui fit le soir des Feux de joye et des Illuminations dans toutes les Rues de la
le.
Spe
Hviij D'aut
2482 MERCURE DE FRANCE
D'autres Lettres portent, que la veille de son départ de Florence il avoit été visité par le Grand
Duc ,qui lui avoit [envoyé le matin un tres- beau
Tableau,peint par Marc Tuscher de Nuremberg,
représentant la Cérémonie de l'hommage des
Etats du Grand Duché de Toscane , que S.A.R.
a reçu cette année au nom du Grand Duc , le
24 juin dernier , Fête de S. Jean- Baptiste.
L'Infant Don Carlos étant arrivé le 6 Octobre à la Scarperie , y fut salué par une decharge générale de l'Artillerie du Fort de S. Martin.
Le soir il arriva à Firenzuola , d'où il congédia
les Carabiniers et autres Troupes que le Grand
Duc avoit fait partir avec lui pour l'escorter
jusqu'à la Frontiere de ses Etats.
Le 7 , ce Prince dîna dans le Convent des
Cordeliers de Lojano , et le soir il alla coucher
dans celui des Religieux Olivetains de S. Michel
in Bosco , hors des Portes de la Ville de Bologne,
où il fut complimenté par le Comte Marc-Antoine Ranuzzi , de la part du Grand Duc , et de l'Electrice Doüairiere Palatine.
Le 8 , S. A. R. étant entrée dans le Duché de
Modéne,trouva sur la Frontiere le Marquis Rangoni , qui la complimenta au nom du Duc de
Modéne , lequel lui avoit enyoyé trois Carosses
à six Chevaux , dont l'Infant Don Carlos le remercia. Aussi- tôt qu'il fut à la vûë de Modéne il
fut salué de cent coups de Canon, tant de la Ville que de la Forteresse. Le chemin qui conduit à
cette Ville , avoit été arrosé par ordre du Duc de
Modéne , afin d'abbatrre la poussiere.
Le Duc de Modéne vint audevant de ce Prince,
étant accompagné d'une nombreuse suite de Seigneurs de sa Cour , pour l'engager à entrer dans
la Ville et à faire quelque séjour dans son Palais.
Ils
NOVEMBRE. 1732. 2493
Ils se donnerent réciproquement de grandes marques de tendresse ; mais l'Infant Don Carlos:
n'ayant pas accepté l'offre du Duc de Modéne ,
ils se séparerent , et S. A. R. continua sa route
par les dehors de la Ville.
Etant arrivée à la Rubiera , elle envoya un des
Gentilhommes de sa Chambre complimenter le Duc de Modéne de sa part.
L'Infant Don Carlos se rendit l'après midi à
Pantaro , Maison de plaisance de la Comtesse
Borri , où il trouva un tres-grand nombre de Gentilhommes des Duchez de Parme et de Plaisance , qui étoient venus pour lui rendre leurs
respects. La Duchesse Dorothée, Duchesse Douairiere de Parme et Ayeule maternelle de S. A. R. y
arriva peu de temps après pour le complimenter..
L'Infant Don Carlos alla la recevoir à la portè de
sa Chambre et demeura avec elle pendant une
heure. Cette Princesse lui presenta les Dames de
sa suite , qui eurent l'honneur de baiser la main de S. A. R.
Le , l'Infant alla dîner au Convent de
la Certosa , à un mille de Parme ; après le
diné , ayant pris un habit magnifique, il mon ta à Cheval pour faire son Entrée publique dans
cette Ville, à la porte de laquelle on avoit dressé
un Autel , où il fut reçu par le Chapitre de l'Eglise Cathédrale de S.Michel, le plus ancien Cha
noine lui ayant presenté l'Eau-benite et un Crucifix à baiser. S. A R.se plaça ensuite dans un Fau
teuil , sous un Dais magnifique , du côté de l'E
vangile où le Gouverneur lui presenta les Clefs
de la Ville , que ce Prince lui rendit. Après les Prières ordinaires , l'Infant Don Carlos remonta
à Cheval et entra dans la Ville au bruit des Salves réiterées de l'Artillerie , du son de toutes les
2 Hiiij Clos
2484 MERCURE DE FRANCE
Cloches et des acclamations de joïe du Peuple.
La marche se fit dans l'ordre suivant :
Une Compagnie d'Infanterie Irlandoise , deux
Compagnies des Cuirassiers de Parme et de Plaisance , et deux Compagnies de Carabiniers préacedoient 54 Gentilhommes des deux Duchez, habillez magnifiquement , et montez sur des Chevaux richement harnachez ; ils étoient suivis des
Majord'hommes de semaine de S. A. R. et des
Gentilhommes de sa Chambre aussi à Cheval ,
des Ordres Mandians , des grandes Confrairies ,
- du Clergé Séculier des Paroisses , et de celui de
'Eglise Cathédrale.
L'Infant Don Carlos marchoit ensuite , monté
sur un tres- beau Cheval d'Espagne et sous un
Dais d'Etoffe d'argent , dont les douze Cordons
étoient tenus par douze Députez , représentant les Etats des deux Duchez.
S. A. R. étoit suivie du Comte de Sant Estevan,Grand Maître de sa Maison, du Prince Corsi
ni , son Grand-Ecuyer , de Don Lélio Caraffe ,
Capitaine de ses Gardes du Corps , et de trois autres des principaux Officiers de sa Garde , et la
marche étoit fermée par un détachement d'Infanterie de 400 hommes , qui étoient habillez de
neuf, ainsi que toutes les autres Troupes qui s'é- toient mises en haye et sous les Armes , dans
toutes les rues de son passage.
S.A. R. fut reçue dans le Parvis de l'Eglise
Cathedrale par les principaux Magistrats , et à la
porte de l'Eglise par l'Abbé de Castromonte ,
Grand-Chapelain, qui lui présenta l'Eau -benite ,
et le conduisit dans le Choeur, où le Te Deumfut
chanté à plusieurs Choeurs de Musique. Après le
Te Deum , l'Infant monta en Carosse avec le
Comte de Sant- Estevan, et le Pr. Corsini. H
trouva
NOVEMBRE. 1732. 2485
trouva au Palais la Duchesse Doüairiere Dorothée , qui le conduisit dans l'appartement qu'on
lui avoit préparé , et une heure après il donna audience au Chevalier Antinori, qui vint le com
plimenter de la part du Grand Duc , et de l'Electrice Douairiere Palatine,
On écrit de Génes que le grand Conseil n'a voit encore rien déterminé touchant la liberté
des quatre Chefs des Mécontens de l'Isle de Corse; que Don Louis Giafferi , l'un de ces Chefsétoit dangereusement malade ; que le P. Certa
zini , Capucin , autrefois Prédicateur des Mécon
tens, et qui avoit été conduit à Génes il y a 3 ou
4 mois, avoit été remis entre les mains de ses Supérieurs qui l'avoient condamné au painet à l'eau
pour le reste de ses jours , et l'avoient renfermé
dans la Prison de leur Convent.
On apprend en dernier lieu que les 4 Chefs avoient été transferez à Savonne ; qu'on les y
traitoit avec beaucoup de douceur et d'humanité;
qu'ils avoient été visitez par le Gouverneur de cette Ville , qui leur avoit dit , de la part du
Grand- Conseil , qu'ils avoient la liberté de s'y promener . et qu'on avoit renvoyé chez eux les
Otages des Mécontens retenus jusqu'à present à />
la Bastia.
On mande de Naples , que le 24 Septembre
plusieurs-Dames de distinction , commencerent
à faire une quête chez tous les habitans de cette
Ville , pour rassembler 3000 Ducats , qu'on doit employer à faire en argent une Statuë de Ste Iré- ne , Vierge , que le peuple a choisie pour être
la Patrone particuliere de cette Ville , contre les offers du Tonnerre »
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Résumé : ITALIE.
En octobre 1732, le pape organisa un Consistoire secret où le cardinal Otthoboni nomma l'abbé de Souilac à l'évêché de Lodève et l'évêque de Lombez à l'abbaye de Saint-Pierre de Lézat, diocèse de Rieux. Quatre cardinaux furent désignés pour assister aux interrogatoires du cardinal Coscia afin d'éclaircir certains faits. Coscia disposa de deux mois pour préparer sa défense, avec l'aide d'un jurisconsulte étranger et d'un auditeur romain. Le secrétaire de la Congrégation, M. Fiorelli, devait fournir toutes les pièces du procès nécessaires à la défense de Coscia. Le 6 octobre, la garde du cardinal Coscia fut levée, lui permettant de recevoir des visites et de sortir occasionnellement du couvent où il résidait. À Florence, l'infant Don Carlos visita le grand-duc et l'électrice palatine douairière le 4 octobre, avant de partir pour Parme le 6 octobre, accompagné du comte de Sant-Estevan. Il fut accueilli par divers dignitaires et nobles lors de son passage à Bologne et Modène. Le 9 octobre, il arriva à Parme, où il fut reçu par une procession solennelle et des festivités publiques. Il fut accueilli par la duchesse Dorothée, duchesse douairière de Parme, et reçut les hommages des nobles des duchés de Parme et Plaisance. En Corse, le grand Conseil de Gênes n'avait pas encore décidé du sort des quatre chefs des mécontents de l'île. Don Louis Giafferi était gravement malade, et le père Certa zini, capucin, avait été condamné au pain et à l'eau pour le reste de ses jours. Les chefs furent transférés à Savone, où ils furent traités avec humanité, et les otages des mécontents furent renvoyés chez eux. À Naples, le 24 septembre, plusieurs dames de distinction commencèrent une quête pour rassembler 3000 ducats afin de faire une statue en argent de Sainte Irène, choisie par le peuple.
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9
p. 2486-2488
ESPAGNE.
Début :
On a appris d'Oran, que les deux Convois qu'on y avoit envoyez de Cadix et d'Alicante [...]
Mots clefs :
Espagne, Oran, Dey d'Alger, Divan, Marquis de Santa Cruz
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texteReconnaissance textuelle : ESPAGNE.
ESPAGNE.
Na appris d'Oran , que les deux Convois
qu'on y avoit envoyez de Cadix et d'Alicante , y étoient arrivez ; que quelques Troupes
de Maures descendus des Montagnes , continuoient d'inquieter la Garnison qui est occupée
à de nouvelles fortifications qu'on y construitt;
que le Marquis de Santa-Cruz avoit envoyé contre eux quelques détachemens qui les avoient
obligez à prendre la fuite; et qu'il ne paroissoit pas qu'on eût rien à craindre de leur part ,
tant que les Algeriens seroient hors d'état de
mettre une Flotte en Mer ; que le Dey d'Alger
étoit mort le 3. de Septembre , âgé d'environ 88 .
ans , et que le Cnafnagi ou Trésorier de la Régence, son beau-frere , avoit été élu en sa place.
Les dernieres Lettres d'Oran , portent que les
Maures avoient commencé le Siege de cette Place
avec deux Armées , l'une commandée par Bigotillo , qui en étoit cy-devant Gouverneur , et
l'autre par le fils du feu Dey d'Alger ; que le Marquis de Santa- Cruz ayant détaché roo.
hommes de sa Garnison pour escorter un Convoi qu'il vouloit faire entrer dans le Fort de
fainte Croix , les Maures avoient attaqué l'es- Corte ; que l'action avoit été très- vive d'abord ,
mais que les Espagnols ayant mis la bayonette
aubout du fusil, les Maures avoient pris la fuite
après avoir perdu près de 1200. hommes , et que le Convoi étoit entré dans le Fort , dont on avoit
réparé la breche qui y avoit êté faite quelques
jours auparavant ; que depuis cette action ;
Maures s'étoient emparez d'un poste important
qui ôtoit la communication entre la Ville ee le
>
les
{Fort
NOVEMBRE. 1732. 2487
Fort , que ce poste n'étant pas éloigné de la Mer,
quelques Vaisseaux de guerre Espagnols arrivez d'Alicante , avoient cañonné les Ennemis et les
avoient obligez de l'abandonner ; que l'Artillerie
des Maures étoit mal servie , qu'ils manquoient
de munitions de guerre,et qu'on avoit appris par
un Deserteur qu'il s'étoit tenu à Alger un Divan,
dans lequel le nouveau Dey avoit demandé des
secours pour continuer le Siege d'Oran , mais que
Jes autres Chefs de la Régence avoient réprésenté
que c'étoit une entreprise témeraire , et qu'il étoit
impossible de reprendre cette Place tant que la
Régence n'auroit pas de Flotte pour empêcher
l'arrivée des secours. Ces Lettres ajoûtent que le
Marquis de Santa Cruz étoit résolu d'attaquer les
Maures dans leurs tranchées, et de les obliger à lever le Siege , aussi - tôt qu'il auroit reçu le renfort de Troupes qu'il attendoit de Barcelone et d'Alicante.
$ On a reçû avis que le 17. Octobre , le Gouverneur de Ceuta a fait une sortie composée de
12. Bataillons de 14. Compagnies de Grenadiers
et de toute la Cavalerie de la Garnison ; que ces Troupes ayant attaqué les Maures dans leurs
tranchées , les avoient obligez de prendre la fuite
après un combat de six heures , qu'ils avoient abandonné leurs munitions de leur Ar- guerre ,
tillerie et toutes leurs provisions ; qu'on avoit
encloüé leurs Canons, brulé leurs Baraques, comblé leurs tranchées et abandonné leur Camp au
pillage des Soldats Espaglols.
Le Marquis de Santa Cruz ayant écrit en Cour
depuis , qu'il avoit paru dans le Canal d'Oran ,
neuf Vaisseaux de guerre Algeriens , un de 70.
pieces de Canon , quatre de so. et les autres de
30. à 40. le Roi a envoyé des Ordres aux ComHvj mandans
2498 MERCURE DE FRANCE
mandans des Vaisseaux de guerre la Galice
l'Andalousie , le Conquerant et le Lion , de join- dre trois autres Vaisseaux de guerre Maltois qui
sont sortis depuis peu d'Alicante , et d'aller en
semble attaquer les Vaisseaux Algeriens.
Na appris d'Oran , que les deux Convois
qu'on y avoit envoyez de Cadix et d'Alicante , y étoient arrivez ; que quelques Troupes
de Maures descendus des Montagnes , continuoient d'inquieter la Garnison qui est occupée
à de nouvelles fortifications qu'on y construitt;
que le Marquis de Santa-Cruz avoit envoyé contre eux quelques détachemens qui les avoient
obligez à prendre la fuite; et qu'il ne paroissoit pas qu'on eût rien à craindre de leur part ,
tant que les Algeriens seroient hors d'état de
mettre une Flotte en Mer ; que le Dey d'Alger
étoit mort le 3. de Septembre , âgé d'environ 88 .
ans , et que le Cnafnagi ou Trésorier de la Régence, son beau-frere , avoit été élu en sa place.
Les dernieres Lettres d'Oran , portent que les
Maures avoient commencé le Siege de cette Place
avec deux Armées , l'une commandée par Bigotillo , qui en étoit cy-devant Gouverneur , et
l'autre par le fils du feu Dey d'Alger ; que le Marquis de Santa- Cruz ayant détaché roo.
hommes de sa Garnison pour escorter un Convoi qu'il vouloit faire entrer dans le Fort de
fainte Croix , les Maures avoient attaqué l'es- Corte ; que l'action avoit été très- vive d'abord ,
mais que les Espagnols ayant mis la bayonette
aubout du fusil, les Maures avoient pris la fuite
après avoir perdu près de 1200. hommes , et que le Convoi étoit entré dans le Fort , dont on avoit
réparé la breche qui y avoit êté faite quelques
jours auparavant ; que depuis cette action ;
Maures s'étoient emparez d'un poste important
qui ôtoit la communication entre la Ville ee le
>
les
{Fort
NOVEMBRE. 1732. 2487
Fort , que ce poste n'étant pas éloigné de la Mer,
quelques Vaisseaux de guerre Espagnols arrivez d'Alicante , avoient cañonné les Ennemis et les
avoient obligez de l'abandonner ; que l'Artillerie
des Maures étoit mal servie , qu'ils manquoient
de munitions de guerre,et qu'on avoit appris par
un Deserteur qu'il s'étoit tenu à Alger un Divan,
dans lequel le nouveau Dey avoit demandé des
secours pour continuer le Siege d'Oran , mais que
Jes autres Chefs de la Régence avoient réprésenté
que c'étoit une entreprise témeraire , et qu'il étoit
impossible de reprendre cette Place tant que la
Régence n'auroit pas de Flotte pour empêcher
l'arrivée des secours. Ces Lettres ajoûtent que le
Marquis de Santa Cruz étoit résolu d'attaquer les
Maures dans leurs tranchées, et de les obliger à lever le Siege , aussi - tôt qu'il auroit reçu le renfort de Troupes qu'il attendoit de Barcelone et d'Alicante.
$ On a reçû avis que le 17. Octobre , le Gouverneur de Ceuta a fait une sortie composée de
12. Bataillons de 14. Compagnies de Grenadiers
et de toute la Cavalerie de la Garnison ; que ces Troupes ayant attaqué les Maures dans leurs
tranchées , les avoient obligez de prendre la fuite
après un combat de six heures , qu'ils avoient abandonné leurs munitions de leur Ar- guerre ,
tillerie et toutes leurs provisions ; qu'on avoit
encloüé leurs Canons, brulé leurs Baraques, comblé leurs tranchées et abandonné leur Camp au
pillage des Soldats Espaglols.
Le Marquis de Santa Cruz ayant écrit en Cour
depuis , qu'il avoit paru dans le Canal d'Oran ,
neuf Vaisseaux de guerre Algeriens , un de 70.
pieces de Canon , quatre de so. et les autres de
30. à 40. le Roi a envoyé des Ordres aux ComHvj mandans
2498 MERCURE DE FRANCE
mandans des Vaisseaux de guerre la Galice
l'Andalousie , le Conquerant et le Lion , de join- dre trois autres Vaisseaux de guerre Maltois qui
sont sortis depuis peu d'Alicante , et d'aller en
semble attaquer les Vaisseaux Algeriens.
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Résumé : ESPAGNE.
En Espagne, des convois de Cadix et Alicante ont atteint Oran, où la garnison construit de nouvelles fortifications. Les troupes mauresques, descendues des montagnes, inquiètent la garnison. Le Marquis de Santa-Cruz a repoussé les Maures, dont la menace est limitée par l'absence de flotte algérienne. Le Dey d'Alger est décédé, et son beau-frère, le Cnafnagi, a été élu à sa place. Les Maures ont commencé le siège d'Oran avec deux armées commandées par Bigotillo et le fils du défunt Dey. Le Marquis de Santa-Cruz a envoyé 100 hommes pour escorter un convoi vers le Fort de Sainte-Croix, repoussant les assaillants qui ont perdu près de 1200 hommes. Les Maures ont coupé la communication entre la ville et le fort, mais des vaisseaux espagnols les ont forcés à abandonner le poste. Les Maures manquent de munitions et d'artillerie efficace. Le Marquis de Santa-Cruz prévoit d'attaquer les Maures dès l'arrivée de renforts. À Ceuta, le gouverneur a repoussé les Maures après un combat de six heures. Neuf vaisseaux algériens ont été repérés dans le canal d'Oran. Le roi a ordonné aux commandants des vaisseaux de guerre de Galice, Andalousie, Conquerant et Lion de se joindre à trois vaisseaux maltais pour attaquer les vaisseaux algériens.
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10
p. 2488-2489
PORTUGAL.
Début :
On a appris de Campo-Major, sur la Frontiere d'Espagne, que la nuit du 15. au 16, [...]
Mots clefs :
Portugal, Campo-Major, Orage, Lisbonne, Dey, Oran
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texteReconnaissance textuelle : PORTUGAL.
PORTUGA L..
Na appris de Campo- Major , fur la Fron
tiere d'Espagne , que la nuit du 15. au 16,
Septembre, on y avoit essuyé un Orage terrible , et
que le tonnerre étant tombé sur la grande Tour du Château de cette Ville , il avoit mis le feu au
Magazin des Poudres , dans lequel il y en avort
près de 120. milliers , outre une grande quantité de Bombes et de Grenades toutes chargées ; que
Peffet de la poudre avoit été si violent , que tout
Te Château et les quatre Tours inferieures avoient
sauté en l'air , et que plus des trois quarts de la
Ville avoient été entierement détruits ; qu'il n'en
seroit pas resté une seule maison sur pied , si le
feu s'étoit communiqué à une autre Tour peu
éloignée , dans laquelle il y avoit encore so. barils de poudre , qu'outre les maisons renversées ,
celles qui restent avoient été fort endommagées
par la chute des pierres du Château , qui en ont brisé les couvertures et la charpente ; que l'Hôpital des Freres de la Charité avoit été entierement ruiné ; qu'un des Religieux avoit été écrasé,
que dans le Convent de l'Ordre de S. François ,
trois Religieux avoient été tuez , et tous les autres blessez que le Portail de la principale Eglife
avoit été abbatu , l'Hôpital de la Misericorde totalement détruit ; que le 19. on avoit retiré de dessous les ruines 3 ou 400. blessez , et plus de
200, corps morts. Le Roi y a envoyé un grand
;
>
nombre
NOVEMBRE. 1732. 2489
nombre de Chirurgiens de Lisbonne , pour panser les blessez , ausquels S. M. a envoyé tous les
autres secours necessaires dans leurs besoins et
S. M. a donné des ordres pour travailler au plu
tôt aux réparations des Fortifications de cette -
Place.
¿
Le Patron d'une Barque arrivée depuis peu
de Tripoli à Livourne , a rapporté que le G. S.
avoit fait present au Dey de cette Régence d'un
Vaisseau de so. Canons , chargé de munitions
de guerre ; que le Dey avoit envoyé du côté d'O,
ran un corps de Troupes commandé par son fils,
avec quelques pieces de Canon ; qu'on croyoit
que ces Troupes joindroient celles de la Régence
d'Alger , pour inquiéter la Garnison Espagnole d'Oran.
G
Na appris de Campo- Major , fur la Fron
tiere d'Espagne , que la nuit du 15. au 16,
Septembre, on y avoit essuyé un Orage terrible , et
que le tonnerre étant tombé sur la grande Tour du Château de cette Ville , il avoit mis le feu au
Magazin des Poudres , dans lequel il y en avort
près de 120. milliers , outre une grande quantité de Bombes et de Grenades toutes chargées ; que
Peffet de la poudre avoit été si violent , que tout
Te Château et les quatre Tours inferieures avoient
sauté en l'air , et que plus des trois quarts de la
Ville avoient été entierement détruits ; qu'il n'en
seroit pas resté une seule maison sur pied , si le
feu s'étoit communiqué à une autre Tour peu
éloignée , dans laquelle il y avoit encore so. barils de poudre , qu'outre les maisons renversées ,
celles qui restent avoient été fort endommagées
par la chute des pierres du Château , qui en ont brisé les couvertures et la charpente ; que l'Hôpital des Freres de la Charité avoit été entierement ruiné ; qu'un des Religieux avoit été écrasé,
que dans le Convent de l'Ordre de S. François ,
trois Religieux avoient été tuez , et tous les autres blessez que le Portail de la principale Eglife
avoit été abbatu , l'Hôpital de la Misericorde totalement détruit ; que le 19. on avoit retiré de dessous les ruines 3 ou 400. blessez , et plus de
200, corps morts. Le Roi y a envoyé un grand
;
>
nombre
NOVEMBRE. 1732. 2489
nombre de Chirurgiens de Lisbonne , pour panser les blessez , ausquels S. M. a envoyé tous les
autres secours necessaires dans leurs besoins et
S. M. a donné des ordres pour travailler au plu
tôt aux réparations des Fortifications de cette -
Place.
¿
Le Patron d'une Barque arrivée depuis peu
de Tripoli à Livourne , a rapporté que le G. S.
avoit fait present au Dey de cette Régence d'un
Vaisseau de so. Canons , chargé de munitions
de guerre ; que le Dey avoit envoyé du côté d'O,
ran un corps de Troupes commandé par son fils,
avec quelques pieces de Canon ; qu'on croyoit
que ces Troupes joindroient celles de la Régence
d'Alger , pour inquiéter la Garnison Espagnole d'Oran.
G
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Résumé : PORTUGAL.
Le 15 au 16 septembre, un violent orage a frappé Campo-Mayor, à la frontière d'Espagne. La foudre a touché la grande tour du château, provoquant un incendie dans le magasin à poudre, qui contenait environ 120 000 livres de poudre, ainsi que des bombes et grenades chargées. L'explosion a détruit le château et ses quatre tours inférieures, ravageant plus des trois quarts de la ville. Quelques maisons ont été épargnées grâce à l'absence de communication du feu à une autre tour contenant encore 50 barils de poudre. L'hôpital des Frères de la Charité a été entièrement détruit, causant la mort d'un religieux et blessant les autres. Dans le couvent de l'Ordre de Saint-François, trois religieux ont été tués et les autres blessés. Le portail de la principale église et l'hôpital de la Miséricorde ont également été détruits. Le 19 septembre, environ 300 à 400 blessés et plus de 200 morts ont été retirés des ruines. Le roi a envoyé des chirurgiens de Lisbonne pour soigner les blessés et a ordonné des réparations urgentes des fortifications. Par ailleurs, le Dey de Tripoli a reçu un vaisseau de 50 canons chargé de munitions de guerre du Grand Seigneur, et a envoyé des troupes vers Oran pour menacer la garnison espagnole.
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11
p. 2489-2490
GRANDE BRETAGNE.
Début :
Le Comte de Montijo, Ambassadeur Extraordinaire du Roi d'Espange, arriva à Londres [...]
Mots clefs :
Grande-Bretagne, Londres, Comte de Montijo, Malborough, Lettres patentes
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texteReconnaissance textuelle : GRANDE BRETAGNE.
GRANDE BRETAGNE..
E Comte de Montijo , Ambassadeur ExtraotIdinaire du Roi d'Espagne,arriva àLondres
Is le d'Octobre avec la Comtesse son Epouse , er
le 16 il eut à Whitehall une longue conférence avec le Duc de Newcastle , Secretaire d'Etat
qui l'accompagna jusqu'à Kensington , où il eur.
sa premiere Audience particuliere du Roi , étant
conduit par le Chevalier Clement Cotterel , Maî tre des Cérémonies ; ensuite il eut Audience de
la Reine , et le lendemain du Prince de Galles
du Duc de Cumberland et des Princes.
"
La Duchesse Douairiere de Malborough a demeuré quelque-tems à S. Albans , où elle a établi une Maison de Retraite pour un nombre
d'Officiers qui ont servi pendant la derniere
Guerre sous le feu Duc son Epoux , et qui n'ont:
pas assez de revenu pour subsister sans son se cours
2490 MERCURE DE FRANCE
cours : on dit qu'elle doit affecter à cette Maison
un revenu fixe de 4 à 500 liv. sterl.
Le Roi a accordé aux Commissaires de l'Amirauté , des Lettres Patentes qui leur permettent d'établir une Corporation en faveur des pauvres veuves d'Officiers de Marine : elle sera
composée des Commissaires de l'Antirauté , des
Commissaires de la Marine, de ceux de l'Avitaillement de la Flotte et d'un certain nombre d'an - `
ciens Capitaines et Lieutenans de Vaisseaux.
Pour la réussite d'un établissement si charitable
le Roi a accordé une somme de 10000. liv. ster.
sur les revenus de la Couronne , et les Commissaires de l'Amirauté , de la Marine et de l'Avitaillement ont souscrit pour des sommes considerables. Par le Réglement dont ils sont convenus
et qui doit être rendu public , la veuve d'un Officier qui aura commandé une Escadre , aura so 1.
sterl. par an ; celle d'un Capitaine de Vaisseau
40 liv. sterl. celle d'un Lieutenant , 30 liv. ster.
et celles des autres Officiers inferieurs , 20 liv.
sterl. chacune. Mais comme il faut des fonds
considerables pour payer un si grand nombre
de pensions , il a été résolu que, tous les Officiers actuellement employez dans la Marine , re- mettront à la Caisse de la Corporation 3. sols
par liv. ster. de leur paye , et que les veuves de
ceux qui auront refusé de faire cette remise ne
pourront jouir de la pension.
E Comte de Montijo , Ambassadeur ExtraotIdinaire du Roi d'Espagne,arriva àLondres
Is le d'Octobre avec la Comtesse son Epouse , er
le 16 il eut à Whitehall une longue conférence avec le Duc de Newcastle , Secretaire d'Etat
qui l'accompagna jusqu'à Kensington , où il eur.
sa premiere Audience particuliere du Roi , étant
conduit par le Chevalier Clement Cotterel , Maî tre des Cérémonies ; ensuite il eut Audience de
la Reine , et le lendemain du Prince de Galles
du Duc de Cumberland et des Princes.
"
La Duchesse Douairiere de Malborough a demeuré quelque-tems à S. Albans , où elle a établi une Maison de Retraite pour un nombre
d'Officiers qui ont servi pendant la derniere
Guerre sous le feu Duc son Epoux , et qui n'ont:
pas assez de revenu pour subsister sans son se cours
2490 MERCURE DE FRANCE
cours : on dit qu'elle doit affecter à cette Maison
un revenu fixe de 4 à 500 liv. sterl.
Le Roi a accordé aux Commissaires de l'Amirauté , des Lettres Patentes qui leur permettent d'établir une Corporation en faveur des pauvres veuves d'Officiers de Marine : elle sera
composée des Commissaires de l'Antirauté , des
Commissaires de la Marine, de ceux de l'Avitaillement de la Flotte et d'un certain nombre d'an - `
ciens Capitaines et Lieutenans de Vaisseaux.
Pour la réussite d'un établissement si charitable
le Roi a accordé une somme de 10000. liv. ster.
sur les revenus de la Couronne , et les Commissaires de l'Amirauté , de la Marine et de l'Avitaillement ont souscrit pour des sommes considerables. Par le Réglement dont ils sont convenus
et qui doit être rendu public , la veuve d'un Officier qui aura commandé une Escadre , aura so 1.
sterl. par an ; celle d'un Capitaine de Vaisseau
40 liv. sterl. celle d'un Lieutenant , 30 liv. ster.
et celles des autres Officiers inferieurs , 20 liv.
sterl. chacune. Mais comme il faut des fonds
considerables pour payer un si grand nombre
de pensions , il a été résolu que, tous les Officiers actuellement employez dans la Marine , re- mettront à la Caisse de la Corporation 3. sols
par liv. ster. de leur paye , et que les veuves de
ceux qui auront refusé de faire cette remise ne
pourront jouir de la pension.
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Résumé : GRANDE BRETAGNE.
Le comte de Montijo, ambassadeur extraordinaire du roi d'Espagne, arriva à Londres le 10 octobre avec la comtesse son épouse. Le 16 octobre, il rencontra le duc de Newcastle, secrétaire d'État, et eut une audience privée avec le roi, accompagnée par le chevalier Clement Cotterel. Il rencontra également la reine, le prince de Galles, le duc de Cumberland et les princes. La duchesse douairière de Marlborough séjourna à Saint Albans, où elle fonda une maison de retraite pour les officiers ayant servi sous son époux et manquant de revenus. Elle alloua un revenu fixe de 4 à 500 livres sterling pour cette maison. Le roi accorda aux commissaires de l'Amirauté des lettres patentes pour créer une corporation en faveur des veuves d'officiers de marine. Cette corporation, composée de divers commissaires et anciens officiers, reçut une somme de 10 000 livres sterling de la Couronne et des souscriptions des commissaires. Les veuves recevront des pensions annuelles de 10 à 80 livres sterling selon le grade de leur mari. Les officiers en service contribueront à hauteur de 3 sols par livre sterling de leur paie pour financer ces pensions.
Généré par Mistral AI et susceptible de contenir des erreurs.
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12
p. 2491-2492
MORTS DES PAYS ETRANGERS.
Début :
Le Roi Victor Amedée II. Pere du Roi de Sardaigne, mourut le 31 Octobre dernier à [...]
Mots clefs :
Roi Victor Amedée II, Sardaigne, Duc de Savoie, Petite vérole, Vienne, Jeunes personnes
Afficher :
texteReconnaissance textuelle : MORTS DES PAYS ETRANGERS.
MORTS DES PAYS ETRANGERS.
E Roi Victor Amedée II. Pere du Roi de
Sardaigne ,mourut le 31 Octobredernier
Montcalier. Ce Prince étoit né le 14 Mai 1666.
Il étoit fils de Charles- Emanuel , Duc de Savoye ,
mort le 12 Juin 1675. et de Marie-Jeanne- Baptiste de Savoye , fille ainée du Duc de Nemours,
sa seconde femme , laquelle mourut le 15 Mars
1724. agée de 80 ans. Il avoit épousé le 10.
Avril 1684. Anne-Marie d'Orleans , fille puisnée
de Philippe , Fils de France , Frere unique du feu
Roi Louis XIV. laquelle mourut le 26 Août 1728. âgée de 59 ans presque accomplis ; il
avoit eu de ce Mariage un Prince né le 8 Novembre 1697. mort une heure après ; VictorAmedée-Joseph- Philippe , né le 6. Mai 1699.
.mort le 22 Mars 1715. Charles - Emanuel- Victor , à présent Roi de Sardaigne , né le 27 Avril
1701. Emanuel Philibert , Duc de Chablais , né
le premier Décembre 1705. mort le 19 du même
mois , Marie- Adelaïde, née le 6 Décembre 1685.
mariée le Décembre 1697. à Louis , Duc de
Bourgogne , puis Dauphin de Viennois , Pere
du Roi Très- Chrétien , laquelle mourut le 12.
Février 1712. et Marie- Louise- Gabrielle , née le
17 Septembre 1688. mariée le 11 Septembre 1701.
au Roi d'Espagne , et morte le 14. Février
1714
Le Roi Victor avoit été couronné Roi de Sicileà Palerme le 24 Décembre 1713. en vertu de
la cession que le Roi d'Espagne Philippe V. lui
2492 MERCURE DE FRANCE
en avoit faite par le Traité d'Utrecht ; mais par
le Traité de la Quadruple Alliance qui fut signe à Londres au mois d'Août 1718. il étoit convenu d'échanger avec l'Empereur le Royaume de
Sicile contre celui de Sardaigne dont il prit alors
le Titre. Après un Regne de 55 ans , pendant lequel il s'est acquis la réputation d'un des plus
grands Princes de son tems, il fit en plein Con
seil le 3 Septembre 1730. une abdication genera
le de tous ses Etats en faveur du Prince de Piémont son Fils , qu'il fit reconnoître pour son Successeur.
Charles-Emanuel-Victor , Roi de Sardaigne ;
depuis cette abdication , a épousé en premieres
Nôces le 13 Mars 1722. Anne- Christine- Louisey
fille de Theodore , Comte Palatin de Sultzbach
qui mourut le 12 Mars 1723. étant accouchée
cinqjours auparavant de Victor- Amedée- Theo
dore , Duc d'Aoste , mort le 11 Août 1725. Il a
épousé en secondes Nôces le 2 Juillet 1724. Poli
xene Christine Jeanne , fille d'Ernest- Léopold
Landgrave de Hesse- Rheinfels- Rottembourg , at
d'Eleonore-Marie- Anne de Louvenstein , dont
il a eu Victor- Amedée - Marie , né à Turin le 26
Juin 1726 à présent Duc de Savoye et Prince
de Piémont Joseph Charles- Emanuel , Duc
d'Aoste , né le 17 Mai 1731. et deux Princesses ,
l'une née le 28 Fevrier 1728. l'autre le 19 Mars
1730.
>
On apprend d'Allemagne que la petite verole
qui régne à Vienne depuis environ trois mois
a attaqué presque toutes les jeunes personnes de
la Ville , dont plusieurs sont mortes dans les
cinq ou six premiers jours de leur maladie : le
jeune Marquis de Rofrano , Prince de Capece ,
Napolitain , a été de ce nombre.
E Roi Victor Amedée II. Pere du Roi de
Sardaigne ,mourut le 31 Octobredernier
Montcalier. Ce Prince étoit né le 14 Mai 1666.
Il étoit fils de Charles- Emanuel , Duc de Savoye ,
mort le 12 Juin 1675. et de Marie-Jeanne- Baptiste de Savoye , fille ainée du Duc de Nemours,
sa seconde femme , laquelle mourut le 15 Mars
1724. agée de 80 ans. Il avoit épousé le 10.
Avril 1684. Anne-Marie d'Orleans , fille puisnée
de Philippe , Fils de France , Frere unique du feu
Roi Louis XIV. laquelle mourut le 26 Août 1728. âgée de 59 ans presque accomplis ; il
avoit eu de ce Mariage un Prince né le 8 Novembre 1697. mort une heure après ; VictorAmedée-Joseph- Philippe , né le 6. Mai 1699.
.mort le 22 Mars 1715. Charles - Emanuel- Victor , à présent Roi de Sardaigne , né le 27 Avril
1701. Emanuel Philibert , Duc de Chablais , né
le premier Décembre 1705. mort le 19 du même
mois , Marie- Adelaïde, née le 6 Décembre 1685.
mariée le Décembre 1697. à Louis , Duc de
Bourgogne , puis Dauphin de Viennois , Pere
du Roi Très- Chrétien , laquelle mourut le 12.
Février 1712. et Marie- Louise- Gabrielle , née le
17 Septembre 1688. mariée le 11 Septembre 1701.
au Roi d'Espagne , et morte le 14. Février
1714
Le Roi Victor avoit été couronné Roi de Sicileà Palerme le 24 Décembre 1713. en vertu de
la cession que le Roi d'Espagne Philippe V. lui
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en avoit faite par le Traité d'Utrecht ; mais par
le Traité de la Quadruple Alliance qui fut signe à Londres au mois d'Août 1718. il étoit convenu d'échanger avec l'Empereur le Royaume de
Sicile contre celui de Sardaigne dont il prit alors
le Titre. Après un Regne de 55 ans , pendant lequel il s'est acquis la réputation d'un des plus
grands Princes de son tems, il fit en plein Con
seil le 3 Septembre 1730. une abdication genera
le de tous ses Etats en faveur du Prince de Piémont son Fils , qu'il fit reconnoître pour son Successeur.
Charles-Emanuel-Victor , Roi de Sardaigne ;
depuis cette abdication , a épousé en premieres
Nôces le 13 Mars 1722. Anne- Christine- Louisey
fille de Theodore , Comte Palatin de Sultzbach
qui mourut le 12 Mars 1723. étant accouchée
cinqjours auparavant de Victor- Amedée- Theo
dore , Duc d'Aoste , mort le 11 Août 1725. Il a
épousé en secondes Nôces le 2 Juillet 1724. Poli
xene Christine Jeanne , fille d'Ernest- Léopold
Landgrave de Hesse- Rheinfels- Rottembourg , at
d'Eleonore-Marie- Anne de Louvenstein , dont
il a eu Victor- Amedée - Marie , né à Turin le 26
Juin 1726 à présent Duc de Savoye et Prince
de Piémont Joseph Charles- Emanuel , Duc
d'Aoste , né le 17 Mai 1731. et deux Princesses ,
l'une née le 28 Fevrier 1728. l'autre le 19 Mars
1730.
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On apprend d'Allemagne que la petite verole
qui régne à Vienne depuis environ trois mois
a attaqué presque toutes les jeunes personnes de
la Ville , dont plusieurs sont mortes dans les
cinq ou six premiers jours de leur maladie : le
jeune Marquis de Rofrano , Prince de Capece ,
Napolitain , a été de ce nombre.
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Résumé : MORTS DES PAYS ETRANGERS.
Victor-Amédée II, roi de Sardaigne, est décédé le 31 octobre. Né le 14 mai 1666, il était le fils de Charles-Emmanuel, duc de Savoie, et de Marie-Jeanne-Baptiste de Savoie. Il épousa Anne-Marie d'Orléans le 10 avril 1684. Leur union donna naissance à plusieurs enfants, dont Charles-Emmanuel-Victor, roi de Sardaigne, et Marie-Adélaïde, mariée à Louis, duc de Bourgogne. Victor-Amédée II fut couronné roi de Sicile à Palerme le 24 décembre 1713, avant d'échanger ce royaume contre celui de Sardaigne en 1718. Après un règne de 55 ans, il abdiqua en faveur de son fils le 3 septembre 1730. Charles-Emmanuel-Victor se maria deux fois : d'abord avec Anne-Christine-Louise, puis avec Polixène Christine Jeanne, avec qui il eut plusieurs enfants, dont Victor-Amédée-Marie, duc de Savoie, et Joseph Charles-Emmanuel, duc d'Aoste. Le texte mentionne également une épidémie de petite vérole à Vienne, ayant causé la mort de plusieurs jeunes personnes, dont le jeune Marquis de Rofrano, Prince de Capece, Napolitain.
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