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1
p. 184-216
Tout ce qui s'et passé en Catalogne depuis l'ouverture de la Campagne, avec les Noms des Morts & des Blessez, & de ceux qui se sont signalez dans la derniere Défaite des Ennemis. [titre d'après la table]
Début :
Les Espagnols avoient formé le dessein d'une grande diversion de [...]
Mots clefs :
Ennemis, Espagnols, Pays, Catalogne, Valence, Duc de Navailles, Bataillons, Canon, Régiment, Marche, Hauteur, Royaume, Combat, Troupes, Cavalerie, Morts, Bagages, Blessés, Capitaines, Tués
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texteReconnaissance textuelle : Tout ce qui s'et passé en Catalogne depuis l'ouverture de la Campagne, avec les Noms des Morts & des Blessez, & de ceux qui se sont signalez dans la derniere Défaite des Ennemis. [titre d'après la table]
Les Eſpagnols avoient formé le deffein d'une grande diver- ſion de ce coſté-là ,&cela par politique. CePaïs eſt plus pres d'eux , & les avantages qu'ils ſe tenoient affurez d'y rem- porter, devoient faire une plus forte impreffion fur l'eſprit des Peuples. Ils firent des levées
GALANT. 129
&د
dans toutes leurs Provinces ,
auſquelles ils donnent le nom de Royaumes , & choiſirent le Comte de Monterey pour Viceroy de Catalogne pourGeneral de cette Armée.
Il eſt adroit , vigilant, &d'une exactitude merveilleuſe àfaire
bien ſervir ſon Prince. Ces
grandes levées eſtant faites , &
la plupart des Nobles ayant joint l'Armée , partie comme Volontaires , partie comme Officiers , la Cour d'Eſpagne en eſpera tout , & fe fortifia encor plus dans le deſſein de de faire quelque entrepriſe conſidérable fur les François en Catalogne , pour faire oublier au Peuple de Madrid les Conquestes du Roy en Flan- dre. Ainfi le Comte de Monterey reçeut ordre de partir en
130 LE MERCURE pofte de Sarragofſe où il eſtoit,
d'aller à Barcelone , d'y arrê- ter fix Vaiſſeaux chargez de Troupes pour la Sicile , &de les faire ſervir en Catalogne.
Douze cens Fantaſſins levez
dans le Royaume de Grenade ,
arriverent en mefme temps à
Barcelone.Le Mestre de Camp
de Valence luy mena deux mille Hommes un peu apres;
&d'autres levées faites dans le
meſme Royaume &dansl'Andaloufie , les joignirent pref- que auffitoft . Le Comte de Monterey eſtant arrivé dans l'Armée qu'ildevoit comman- der , Monfieur le Marefchal
Duc de Navailles &luy s'en- voyerent faire de grandes ci- vilitez , & fe firent dire qu'ils ſe verroient. Ce Comte voufut paroiſtre le plus civil. Il fit
GALANT. 131
- avancer ſes Troupes , & mar- cha du coſté de Saint Pierre
Peſcador , où Monfieurde Navailles eſtoit poſté. Ce Duc eſtant bien aiſe de ſuy épar- gner la moitié du chemin , en- voya huit cens Chevaux pour reconnoiſtre les Ennemis , &
ces huit cens Chevaux enleverent leur grande Garde.
Deux jours apres , le Comte deMontereyvoulant paſſer un Défilé à la veuë de noſtre Armée , Monfieur de Navailles
le fit charger , &le contraignit deſe retirer en deſordre apres
une Efcarmouche de trois
2
heures , où les Eſpagnols per- dirent beaucoup de monde.
Quelque temps aprés , Mon- fieur le Duc de Navailles
ayant eu avis que le Comte de Monterey avoit comman
132 LE MERCVRE
de huit cens Miquelets avec un Détachement de Cavalerie , pour nous ofter la com- munication avec le Lampour- dan , il envoya quelques trou- pes ſous Mº de la Rablie- re , Marefchal de Camp , qui les défit. On tua les deux
Commandans, & on prit deux autres Officiers. Voilà toute la
Campagne en peu de mots juſqu'au jour delagrandeDé- faite des Ennemis dont vous
avez entendu parler , & que je vay vous apprendre , avec des particularitez que vous n'avez aſſurément point veuës enſemble. Vous treblez peut- eftre déja que je ne vous aille faire une longue Relation, que
je ne vous accable d'une infi nité de termes de Guerre , &
que je ne vous nomme tous
GALANT. 133 les Villages par où l'on a paſſé,
&tous les poſtes qu'on a oc- cupez. Rafſurez-vous , Madame , je ne vous parleray de la Guerrequed'une maniere qui n'aura rien d'ennuyeux pour vous , & qui fera tres- intelli- gible aux Dames à qui vous faites partde mes Lettres.C'eſt pour elles particulierement que j'écris , & je ne feray ce Recit que comme vousle fe- ON
riez vous-mefme. S'il n'a pas le tour aifé & naturel que vous luy donneriez , il aura du moins le charme de la brié
veté. Fiez - vous en moy , je vous prie , & hazardez - vous fur ma parole à lire ce que je vous envoye. Nous étionsen- trez en Catalogne malgré les grandes forces que les Enne- mis y avoient ; nous avions
134 LE MERCVRE
د
fait chez eux tous les dégaſts imaginables , confommé leurs Fourages , enlevé leurs Bef- tiaux & donné en meſme
temps aux Noftres le moyen de faire paiſiblement leur ré- colte dans le Rouffillon ; mais
nous n'avions pû entrer dans le Païs Ennemy , que par des paſſages étroits qui font entre les Montagnes , & queles Ef- pagnols pouvoient aiſement occuper pour nous empeſcher le retour. En effet ils s'étoient
déja ſaiſis de quelques-uns en intention de nous attaquer.
Nos Troupes leur cedoient en nombre. Il eſtoit queſtion de fortir des Montsoù nous nous
eftions engagez, & ce fut dans cette difficulté qu'éclata la prudence & la conduite de
Monfieurle Ducde Navailles.
Il
GALANT. 135 Il envoya ſes ordres à M le Chevalier d'Aubeterre , Gouverneur de Collioure,&Lieu
tenant Generaldes Arméesdu
Roy, de ſe rendre maître d'un Paſſage appellé le Col de Ba- gnols, qu'il ſçavoit qu'on avoit deſſein de luy fermer. M le Chevalier d'Aubeterre partie environ àminuit , avec undé
tachement de ſa Garniſon &
- des Milices du Païs. Il trouva
queles Ennemis avoient occu- -pé des Hauteurs &des Ro- chers eſcarpez. Il les en chaf- ſa avec une vigueur incroya- ble, &fit fuïrdeux Bataillons
qui venoient à leur ſecours.
Le chemin eſtantouvert,MonſieurdeNavailles commença à
faire marcher dés ce jour-là.
Les Ennemis vinrent camper àla portée de noſtre Canon;
D
S
S
Tome VI. M
1
136 LE MERCURE il y eut quelques eſcarmou- ches, &on les recommença le lendemain. Les Eſpagnols en Bataille voulurent gagner une Montagne fort haute, mais on les en empefcha. Cétobſtacle rompit leurs meſures , & nous occupâmes une Hauteur qui nous ofta tout lieu de rien
craindre d'eux. On demeura
trois jours en preſence,&pen- dant tout ce temps on ne fit que des eſcarmouches. On chargea trois EſcadronsEnne-- mis qui avoient paſſé une Ri- viere, &qui estoient foûtenus de ſept Regimens d'Infante- rie. L'avantage nous demeura,
avec perte pour les Eſpagnols de plus de ſept cens Hommes,
qui furent ou tuez ,
prifonniers , ou mis hors de
ou faits
combat. Nôtre General n'ayat
GALANT. 137
ان
S
و
plus rien à faire dans le Païs ,
fongea à s'en retirer , & fit marcher les premiers Bagages.
Cette marche fut dérobée à la
connoiſſance des Ennemis
auffi-bien que celle de toute l'Armée qui commença à dé- filer àminuit.Lors que le Com- te de Monterey en fut averty,
cette nouvelle le mit au deſefpoir , & il marcha avec tant de précipitation , qu'il joignit noſtre Arrieregarde. Monfieur de Navailles avec une adreffe
& une prudence admirable ,
trouva moyen de faire avan- cer encor noftre Armée ce
qui fit perdre haleine aux En- nemis qui nous pourſuivoient.
Les Eſpagnols ayans plus de
,
Troupes eftant compoſées de
S Troupes que nous ,
& ces
1
toute la Nobleſſe de leurs
Mij
138 LE MERCURE Royaumes, ſe répondoient tel- lementde la Victoire,que dans l'impatience de combattre, ils vinrentenfin àboutd'attacher
l'eſcarmouche , ce qu'ils firent avec une impétuoſité qui ſe peut àpeine concevoir. Ils oc- cuperent des Hauteurs; mais les Noſtres aprés les en avoir chaſſez en gagnerent d'autres,
& conferverent fi bien cét
avantage pendattoute la jour- née, qu'ils donnerentlieu aux Bagages d'avancer beaucoup,
&de ſe mettre en ſeureté. M
de Navailles ne craignant plus rien , & ayant fait voir au Comte de Monterey qu'il en fçavoit plus que luy , mit ſon Armée en bataille dans le lieu
qu'il jugea le plus avantageux,
&fit pofter fon Canonde for- te qu'il fut tres-bien fervy , &
GALANT. 139
1
1
incommoda fort les Ennemis.
Noftre General voulut encor
gagnerune Hauteur, &ce qui paroift incroyable , nos Trou- pes qui devoient eſtre fati- guées de tant de mouvemens,
ypaſſerent avec diligence &
fans aucune confufion , parun effet des ordres que Monfieur ☐ de Navailles donnoit avecune application & une prefence d'eſpritqui n'avoient rien d'égal que fon courage. Il animoit tous les Officiers à bien faire ;
& les Soldats encouragez par fon exemple &parſes paroles,
réſolurentde périr plûtoſt que d'abandoner ce dernierPofte.
Les Ennemis vinrent aufſi- toft
ànous en tres-bon ordre , &
le Combat s'engagea. On tira pendant trois heuresde la ſeu le longueur de deux Piques ,
Miij
140 LE MERCURE Bataillons contre Bataillons , la
Cavalerie de part & d'autre eſtant derriere l'Infanterie..
Nos Troupes ne firent aucun méchant mouvement , & on ne les pût obliger à reculer d'un ſeul pas. La Cavalerie quenous avionsſur l'aifle gau- che fit des merveilles : Elle
monta fur une Hauteur pref- que inacceffible , & en chaffa lesEnnemis. Celle de ladroite alla pluſieurs fois à la char- ge , & en tua grand nom.
bre. L'Occafion dura cinq heures & demie , &fe termina avec beaucoup de gloire pour le Roy. Les Eſpagnolsy
ont perdu plus de deux mille Hommes. On leur a entierement défait les Regimensd'Ar--
ragon, de Medina Sidonia , &
deMonteleone. TouslesOffi-
GALANT.: 141 ciers de ces trois Regimens ont eſté tuez , bleffez , ou faits
prifonniers. On a fort mal trai- té ceux de Grenade & de la
Cofte , & il y a eu un tres- grand nombre de prifonniers,
entre leſquels ſont plufieurs Perſonnes de qualité , dont quelques-uns, comme le Com- te de la Fuente, le Vicomte de S.George,& le Colonel Heffe,
✓ font morts de leurs bleſſures..
Cette Action eſt d'autant plus
glorieuſe, qu'on a batu les Ennemisdans leur Païs, quoyque plus forts, qu'ony eft demeuré maître du Champ de Bataille,
qu'on leur a pris des Dra peaux ,&tout cela en ſe reti rant ; ce qui eſt une circon - ſtance remarquable : car les
Retraites font ordinairement
- dangereuses , & on y est rar
142 LE MERCURE
rement attaqué qu'on ne ſoit batu. Les Eſpagnols n'ont rien entrepris depuis ce temps-là ,
& voilà à quoy ont abouty tous ces grands Armemens, &
toutes ces Levées, qui avoient épuiſé leurs RoyaumesdeGre- nade &d'Andaloufie. Jevous
ay tenu parole , Madame. Ce Récit n'eſt embaraſſe d'aucuns'
Noms de Paſſages,&je ne l'ay pas meſme voulu charger de ceux de nos Officiers qui ſe font fait remarquer , afin de vous en laiſſer plus aiſement fuivre le fil . Cela ne me doit
pas empeſcher de leur rendre preſentement juſtice; & pour faire honneur aux Etrangers ,
je vous diray d'abord que les Suiffes & les Allemands ne
donnerent quartier à perſon- ne , fur ce qu'un Trompette
GALANT. 143 des Ennemis vint declarer -qu'ils n'en feroient point aux Etrangers. Si les François euf- ſent ſuivy cet exemple , il ne ſeroit guere demeuré d'Eſpa- gnols.
Les Regimens de Sault, de Furſtemberg , de Navailles ,
d'Erlac , de Gaſſion , de la Rabliere , de Lanſon , de Lebret ,
&de Villeneuve , ſe ſont dif
tinguez , aufli bien que les Dragons., que rien n'a efte ca- pable d'ébranler. Jamais onn'a fi genéralement bien faitdans aucun Combat. Onn'a pas re- marqué un feul Soldat qui ait reculé,&on ne ſçait qui loüer,
particulierement des Officiers,
parce qu'ils meritent tous d'égales loüanges.
*
Monfieur le Mareſchal Duc
de Navailles diviſa ſes Trou-
144 LE MERCURE
pes enpluſieurs Corps,&quoy qu'il fuſt par tout, il ne laiſſa pas de ſe mettre à la teſte d'un de
ces Corps qu'il avoit fi judi- cieuſement diviſez. Mr de la
Rabliere Mareſchal de Camp,
eſtoit à la teſte d'un autre , &
monta fur une Hauteur où il
batit les Ennemis. Mrde Gafſion Lieutenant General , pаreillementàla teſte d'un Corps,
occupa une autre Hauteur ; &
Mr Chevreau Brigadier deCa- valerie , ſe ſignala à la teſte du quatrième Corps. Mr du Sauf- fay donna beaucoup de mar- *ques de cœur & de conduite
en cette occaſion; il commandoit la Cavalerie. M² le Marquis d'Apremont Mareſchalde Camp, y fit des merveilles. II eſtoit par tout. Ce fut luy qui foûtint les premiers efforts des
GALANT. 145
Ennemis , & qui commença à
leur faire connoiſtre qu'ils s'é- toient trompez quand ils s'é- toient voulu répondre ſi fortement de la Victoire. La con- duite des Bagages fut donnée à Mr d'Urban Brigadier d'In- fanterie. Il les mit en ſeûreté,
&revint en ſuite prendre part à la gloire de cette fameuſe journée. M' le Marquis de Villeneuve , Colonel de Cavalerie , après avoir foûtenu les efforts des Ennemis , les chargea vigoureuſement. M le Che- valier de Ganges fit des choſes
ſurprenantes , & forma des Eſcadrons , malgré tout le feu des Ennemis. Mr le Marquis
de Navailles ſervit de Briga- dier en la place de M de S. André , qui avoit eſté envoyé
depuis deux jours à Bellegarde.
146 LE MERCURE 1
Ce Marquis agit avec autant de prudence que de courage.
Il mena les Bataillons à la
Charge , & fe montradigne du Sang dont il fort. M. des
Fontaines Lieutenant d'Artillerie , fit tout ce qu'on pou- voit attendre de luy. Son Ca- non fut bien ſervy, & fi à pro- pos , que les Ennemis en fou- frirent beaucoup. Toutes les Relations parlent fi avanta- geufement de Meſſieurs de la
Rabliere & deGaffion , qu'on ne leur peut donner trop de loüanges, non--plus qu'àMon- fieur le Chevalier d'Aubeterre , qui ayant apporté une vi- gilance incroyable à ſe faifir du Col de Bagnols avant le Combat, montra une vigueur extraordinaire à chaffer les
Ennemis qui avoient occupé les
GALANT. 147
les Hauteurs des environs de
ce Paſſage, quoy qu'ils fuſſent beaucoup mieux poftez & en plus grand nombre. Monfieur de Raiſon , Capitaine au Regi- ment de Sault ,& un petit Corps de Suiffes , executerent
tres-bien ſes ordres, Monfieur
le Camus deBeaulicu , Intendant General de tout le Païs,
donna les ſiens fort à propos.
Il avoit receu une Lettre en
chifre de Monfieur le Duc de
Navailles pour faire marcher toute la Milice du Païs avec
M' le Chevalier d'Aubeterre,
& pour tenir preſtes les Munir)
tions de guerre & de bouche,
& il prit ſoin de tout avecune diligence & une ponctualité qui nepeuvent etre allezoſti mées. Il chargea Monfieur He ron, Commiſſaire ordinaire des
Tome VI. N
148 LE MERCVRE Guerres , & des Convois tant
par terre que par Mer, de l'e- xecution'de beaucoup de cho- ſes dont il s'acquita tres-fide- lement. Il ne me reſte plus qu'à vous dire les noms des Morts&des Bleſſez , tant d'actions vigoureuſes n'ayant pû fe faire ſans qu'il nous en ait couſté quelque choſe.
Capitaines tuez.
M.Choueraſqui, м. le Chevalier du Cros, M.Duran.
Capitaines bleſſez.
Mrs Praflon , Davénes, Bardonanche, Maurniay, De Tu- bas , Revellas , Tronc , Romp,
Geſſeret,Bandron,Quantagril,
Guaſque, Saint Géniez , La- barte, Sainte-Coulombe, Lan- glade, Barriere, Brouffan,Cha- tonville Vulaine M. le Marquis deVilleneu
GALANT. 149
ve Colonel de Cavalerie , &
M.de Conflans Major du Re- gimentde laRabliere, ont auffi efté bleſſez .
a
Je ne vous parle point des Eſpagnols morts oubleſſez. Ce font noms qui vous font en tierement inconnus , &d'ailleurs le nombre eneſt ſi grand,
qu'ils ne pourroient que vous ennuyer. Le ComtedeMonterey envoyé demander le Corps du Comtede la Fuente par un Trompete , & dire à
Monfieur de Navailles qu'il avoit eſté plus heureux que luy. Ce Trompete le pria en meſme temps de ſa part d'a- voir ſoin de la Nobleſſe d'ef
pagne qu'il avoit entre ſes mains.
GALANT. 129
&د
dans toutes leurs Provinces ,
auſquelles ils donnent le nom de Royaumes , & choiſirent le Comte de Monterey pour Viceroy de Catalogne pourGeneral de cette Armée.
Il eſt adroit , vigilant, &d'une exactitude merveilleuſe àfaire
bien ſervir ſon Prince. Ces
grandes levées eſtant faites , &
la plupart des Nobles ayant joint l'Armée , partie comme Volontaires , partie comme Officiers , la Cour d'Eſpagne en eſpera tout , & fe fortifia encor plus dans le deſſein de de faire quelque entrepriſe conſidérable fur les François en Catalogne , pour faire oublier au Peuple de Madrid les Conquestes du Roy en Flan- dre. Ainfi le Comte de Monterey reçeut ordre de partir en
130 LE MERCURE pofte de Sarragofſe où il eſtoit,
d'aller à Barcelone , d'y arrê- ter fix Vaiſſeaux chargez de Troupes pour la Sicile , &de les faire ſervir en Catalogne.
Douze cens Fantaſſins levez
dans le Royaume de Grenade ,
arriverent en mefme temps à
Barcelone.Le Mestre de Camp
de Valence luy mena deux mille Hommes un peu apres;
&d'autres levées faites dans le
meſme Royaume &dansl'Andaloufie , les joignirent pref- que auffitoft . Le Comte de Monterey eſtant arrivé dans l'Armée qu'ildevoit comman- der , Monfieur le Marefchal
Duc de Navailles &luy s'en- voyerent faire de grandes ci- vilitez , & fe firent dire qu'ils ſe verroient. Ce Comte voufut paroiſtre le plus civil. Il fit
GALANT. 131
- avancer ſes Troupes , & mar- cha du coſté de Saint Pierre
Peſcador , où Monfieurde Navailles eſtoit poſté. Ce Duc eſtant bien aiſe de ſuy épar- gner la moitié du chemin , en- voya huit cens Chevaux pour reconnoiſtre les Ennemis , &
ces huit cens Chevaux enleverent leur grande Garde.
Deux jours apres , le Comte deMontereyvoulant paſſer un Défilé à la veuë de noſtre Armée , Monfieur de Navailles
le fit charger , &le contraignit deſe retirer en deſordre apres
une Efcarmouche de trois
2
heures , où les Eſpagnols per- dirent beaucoup de monde.
Quelque temps aprés , Mon- fieur le Duc de Navailles
ayant eu avis que le Comte de Monterey avoit comman
132 LE MERCVRE
de huit cens Miquelets avec un Détachement de Cavalerie , pour nous ofter la com- munication avec le Lampour- dan , il envoya quelques trou- pes ſous Mº de la Rablie- re , Marefchal de Camp , qui les défit. On tua les deux
Commandans, & on prit deux autres Officiers. Voilà toute la
Campagne en peu de mots juſqu'au jour delagrandeDé- faite des Ennemis dont vous
avez entendu parler , & que je vay vous apprendre , avec des particularitez que vous n'avez aſſurément point veuës enſemble. Vous treblez peut- eftre déja que je ne vous aille faire une longue Relation, que
je ne vous accable d'une infi nité de termes de Guerre , &
que je ne vous nomme tous
GALANT. 133 les Villages par où l'on a paſſé,
&tous les poſtes qu'on a oc- cupez. Rafſurez-vous , Madame , je ne vous parleray de la Guerrequed'une maniere qui n'aura rien d'ennuyeux pour vous , & qui fera tres- intelli- gible aux Dames à qui vous faites partde mes Lettres.C'eſt pour elles particulierement que j'écris , & je ne feray ce Recit que comme vousle fe- ON
riez vous-mefme. S'il n'a pas le tour aifé & naturel que vous luy donneriez , il aura du moins le charme de la brié
veté. Fiez - vous en moy , je vous prie , & hazardez - vous fur ma parole à lire ce que je vous envoye. Nous étionsen- trez en Catalogne malgré les grandes forces que les Enne- mis y avoient ; nous avions
134 LE MERCVRE
د
fait chez eux tous les dégaſts imaginables , confommé leurs Fourages , enlevé leurs Bef- tiaux & donné en meſme
temps aux Noftres le moyen de faire paiſiblement leur ré- colte dans le Rouffillon ; mais
nous n'avions pû entrer dans le Païs Ennemy , que par des paſſages étroits qui font entre les Montagnes , & queles Ef- pagnols pouvoient aiſement occuper pour nous empeſcher le retour. En effet ils s'étoient
déja ſaiſis de quelques-uns en intention de nous attaquer.
Nos Troupes leur cedoient en nombre. Il eſtoit queſtion de fortir des Montsoù nous nous
eftions engagez, & ce fut dans cette difficulté qu'éclata la prudence & la conduite de
Monfieurle Ducde Navailles.
Il
GALANT. 135 Il envoya ſes ordres à M le Chevalier d'Aubeterre , Gouverneur de Collioure,&Lieu
tenant Generaldes Arméesdu
Roy, de ſe rendre maître d'un Paſſage appellé le Col de Ba- gnols, qu'il ſçavoit qu'on avoit deſſein de luy fermer. M le Chevalier d'Aubeterre partie environ àminuit , avec undé
tachement de ſa Garniſon &
- des Milices du Païs. Il trouva
queles Ennemis avoient occu- -pé des Hauteurs &des Ro- chers eſcarpez. Il les en chaf- ſa avec une vigueur incroya- ble, &fit fuïrdeux Bataillons
qui venoient à leur ſecours.
Le chemin eſtantouvert,MonſieurdeNavailles commença à
faire marcher dés ce jour-là.
Les Ennemis vinrent camper àla portée de noſtre Canon;
D
S
S
Tome VI. M
1
136 LE MERCURE il y eut quelques eſcarmou- ches, &on les recommença le lendemain. Les Eſpagnols en Bataille voulurent gagner une Montagne fort haute, mais on les en empefcha. Cétobſtacle rompit leurs meſures , & nous occupâmes une Hauteur qui nous ofta tout lieu de rien
craindre d'eux. On demeura
trois jours en preſence,&pen- dant tout ce temps on ne fit que des eſcarmouches. On chargea trois EſcadronsEnne-- mis qui avoient paſſé une Ri- viere, &qui estoient foûtenus de ſept Regimens d'Infante- rie. L'avantage nous demeura,
avec perte pour les Eſpagnols de plus de ſept cens Hommes,
qui furent ou tuez ,
prifonniers , ou mis hors de
ou faits
combat. Nôtre General n'ayat
GALANT. 137
ان
S
و
plus rien à faire dans le Païs ,
fongea à s'en retirer , & fit marcher les premiers Bagages.
Cette marche fut dérobée à la
connoiſſance des Ennemis
auffi-bien que celle de toute l'Armée qui commença à dé- filer àminuit.Lors que le Com- te de Monterey en fut averty,
cette nouvelle le mit au deſefpoir , & il marcha avec tant de précipitation , qu'il joignit noſtre Arrieregarde. Monfieur de Navailles avec une adreffe
& une prudence admirable ,
trouva moyen de faire avan- cer encor noftre Armée ce
qui fit perdre haleine aux En- nemis qui nous pourſuivoient.
Les Eſpagnols ayans plus de
,
Troupes eftant compoſées de
S Troupes que nous ,
& ces
1
toute la Nobleſſe de leurs
Mij
138 LE MERCURE Royaumes, ſe répondoient tel- lementde la Victoire,que dans l'impatience de combattre, ils vinrentenfin àboutd'attacher
l'eſcarmouche , ce qu'ils firent avec une impétuoſité qui ſe peut àpeine concevoir. Ils oc- cuperent des Hauteurs; mais les Noſtres aprés les en avoir chaſſez en gagnerent d'autres,
& conferverent fi bien cét
avantage pendattoute la jour- née, qu'ils donnerentlieu aux Bagages d'avancer beaucoup,
&de ſe mettre en ſeureté. M
de Navailles ne craignant plus rien , & ayant fait voir au Comte de Monterey qu'il en fçavoit plus que luy , mit ſon Armée en bataille dans le lieu
qu'il jugea le plus avantageux,
&fit pofter fon Canonde for- te qu'il fut tres-bien fervy , &
GALANT. 139
1
1
incommoda fort les Ennemis.
Noftre General voulut encor
gagnerune Hauteur, &ce qui paroift incroyable , nos Trou- pes qui devoient eſtre fati- guées de tant de mouvemens,
ypaſſerent avec diligence &
fans aucune confufion , parun effet des ordres que Monfieur ☐ de Navailles donnoit avecune application & une prefence d'eſpritqui n'avoient rien d'égal que fon courage. Il animoit tous les Officiers à bien faire ;
& les Soldats encouragez par fon exemple &parſes paroles,
réſolurentde périr plûtoſt que d'abandoner ce dernierPofte.
Les Ennemis vinrent aufſi- toft
ànous en tres-bon ordre , &
le Combat s'engagea. On tira pendant trois heuresde la ſeu le longueur de deux Piques ,
Miij
140 LE MERCURE Bataillons contre Bataillons , la
Cavalerie de part & d'autre eſtant derriere l'Infanterie..
Nos Troupes ne firent aucun méchant mouvement , & on ne les pût obliger à reculer d'un ſeul pas. La Cavalerie quenous avionsſur l'aifle gau- che fit des merveilles : Elle
monta fur une Hauteur pref- que inacceffible , & en chaffa lesEnnemis. Celle de ladroite alla pluſieurs fois à la char- ge , & en tua grand nom.
bre. L'Occafion dura cinq heures & demie , &fe termina avec beaucoup de gloire pour le Roy. Les Eſpagnolsy
ont perdu plus de deux mille Hommes. On leur a entierement défait les Regimensd'Ar--
ragon, de Medina Sidonia , &
deMonteleone. TouslesOffi-
GALANT.: 141 ciers de ces trois Regimens ont eſté tuez , bleffez , ou faits
prifonniers. On a fort mal trai- té ceux de Grenade & de la
Cofte , & il y a eu un tres- grand nombre de prifonniers,
entre leſquels ſont plufieurs Perſonnes de qualité , dont quelques-uns, comme le Com- te de la Fuente, le Vicomte de S.George,& le Colonel Heffe,
✓ font morts de leurs bleſſures..
Cette Action eſt d'autant plus
glorieuſe, qu'on a batu les Ennemisdans leur Païs, quoyque plus forts, qu'ony eft demeuré maître du Champ de Bataille,
qu'on leur a pris des Dra peaux ,&tout cela en ſe reti rant ; ce qui eſt une circon - ſtance remarquable : car les
Retraites font ordinairement
- dangereuses , & on y est rar
142 LE MERCURE
rement attaqué qu'on ne ſoit batu. Les Eſpagnols n'ont rien entrepris depuis ce temps-là ,
& voilà à quoy ont abouty tous ces grands Armemens, &
toutes ces Levées, qui avoient épuiſé leurs RoyaumesdeGre- nade &d'Andaloufie. Jevous
ay tenu parole , Madame. Ce Récit n'eſt embaraſſe d'aucuns'
Noms de Paſſages,&je ne l'ay pas meſme voulu charger de ceux de nos Officiers qui ſe font fait remarquer , afin de vous en laiſſer plus aiſement fuivre le fil . Cela ne me doit
pas empeſcher de leur rendre preſentement juſtice; & pour faire honneur aux Etrangers ,
je vous diray d'abord que les Suiffes & les Allemands ne
donnerent quartier à perſon- ne , fur ce qu'un Trompette
GALANT. 143 des Ennemis vint declarer -qu'ils n'en feroient point aux Etrangers. Si les François euf- ſent ſuivy cet exemple , il ne ſeroit guere demeuré d'Eſpa- gnols.
Les Regimens de Sault, de Furſtemberg , de Navailles ,
d'Erlac , de Gaſſion , de la Rabliere , de Lanſon , de Lebret ,
&de Villeneuve , ſe ſont dif
tinguez , aufli bien que les Dragons., que rien n'a efte ca- pable d'ébranler. Jamais onn'a fi genéralement bien faitdans aucun Combat. Onn'a pas re- marqué un feul Soldat qui ait reculé,&on ne ſçait qui loüer,
particulierement des Officiers,
parce qu'ils meritent tous d'égales loüanges.
*
Monfieur le Mareſchal Duc
de Navailles diviſa ſes Trou-
144 LE MERCURE
pes enpluſieurs Corps,&quoy qu'il fuſt par tout, il ne laiſſa pas de ſe mettre à la teſte d'un de
ces Corps qu'il avoit fi judi- cieuſement diviſez. Mr de la
Rabliere Mareſchal de Camp,
eſtoit à la teſte d'un autre , &
monta fur une Hauteur où il
batit les Ennemis. Mrde Gafſion Lieutenant General , pаreillementàla teſte d'un Corps,
occupa une autre Hauteur ; &
Mr Chevreau Brigadier deCa- valerie , ſe ſignala à la teſte du quatrième Corps. Mr du Sauf- fay donna beaucoup de mar- *ques de cœur & de conduite
en cette occaſion; il commandoit la Cavalerie. M² le Marquis d'Apremont Mareſchalde Camp, y fit des merveilles. II eſtoit par tout. Ce fut luy qui foûtint les premiers efforts des
GALANT. 145
Ennemis , & qui commença à
leur faire connoiſtre qu'ils s'é- toient trompez quand ils s'é- toient voulu répondre ſi fortement de la Victoire. La con- duite des Bagages fut donnée à Mr d'Urban Brigadier d'In- fanterie. Il les mit en ſeûreté,
&revint en ſuite prendre part à la gloire de cette fameuſe journée. M' le Marquis de Villeneuve , Colonel de Cavalerie , après avoir foûtenu les efforts des Ennemis , les chargea vigoureuſement. M le Che- valier de Ganges fit des choſes
ſurprenantes , & forma des Eſcadrons , malgré tout le feu des Ennemis. Mr le Marquis
de Navailles ſervit de Briga- dier en la place de M de S. André , qui avoit eſté envoyé
depuis deux jours à Bellegarde.
146 LE MERCURE 1
Ce Marquis agit avec autant de prudence que de courage.
Il mena les Bataillons à la
Charge , & fe montradigne du Sang dont il fort. M. des
Fontaines Lieutenant d'Artillerie , fit tout ce qu'on pou- voit attendre de luy. Son Ca- non fut bien ſervy, & fi à pro- pos , que les Ennemis en fou- frirent beaucoup. Toutes les Relations parlent fi avanta- geufement de Meſſieurs de la
Rabliere & deGaffion , qu'on ne leur peut donner trop de loüanges, non--plus qu'àMon- fieur le Chevalier d'Aubeterre , qui ayant apporté une vi- gilance incroyable à ſe faifir du Col de Bagnols avant le Combat, montra une vigueur extraordinaire à chaffer les
Ennemis qui avoient occupé les
GALANT. 147
les Hauteurs des environs de
ce Paſſage, quoy qu'ils fuſſent beaucoup mieux poftez & en plus grand nombre. Monfieur de Raiſon , Capitaine au Regi- ment de Sault ,& un petit Corps de Suiffes , executerent
tres-bien ſes ordres, Monfieur
le Camus deBeaulicu , Intendant General de tout le Païs,
donna les ſiens fort à propos.
Il avoit receu une Lettre en
chifre de Monfieur le Duc de
Navailles pour faire marcher toute la Milice du Païs avec
M' le Chevalier d'Aubeterre,
& pour tenir preſtes les Munir)
tions de guerre & de bouche,
& il prit ſoin de tout avecune diligence & une ponctualité qui nepeuvent etre allezoſti mées. Il chargea Monfieur He ron, Commiſſaire ordinaire des
Tome VI. N
148 LE MERCVRE Guerres , & des Convois tant
par terre que par Mer, de l'e- xecution'de beaucoup de cho- ſes dont il s'acquita tres-fide- lement. Il ne me reſte plus qu'à vous dire les noms des Morts&des Bleſſez , tant d'actions vigoureuſes n'ayant pû fe faire ſans qu'il nous en ait couſté quelque choſe.
Capitaines tuez.
M.Choueraſqui, м. le Chevalier du Cros, M.Duran.
Capitaines bleſſez.
Mrs Praflon , Davénes, Bardonanche, Maurniay, De Tu- bas , Revellas , Tronc , Romp,
Geſſeret,Bandron,Quantagril,
Guaſque, Saint Géniez , La- barte, Sainte-Coulombe, Lan- glade, Barriere, Brouffan,Cha- tonville Vulaine M. le Marquis deVilleneu
GALANT. 149
ve Colonel de Cavalerie , &
M.de Conflans Major du Re- gimentde laRabliere, ont auffi efté bleſſez .
a
Je ne vous parle point des Eſpagnols morts oubleſſez. Ce font noms qui vous font en tierement inconnus , &d'ailleurs le nombre eneſt ſi grand,
qu'ils ne pourroient que vous ennuyer. Le ComtedeMonterey envoyé demander le Corps du Comtede la Fuente par un Trompete , & dire à
Monfieur de Navailles qu'il avoit eſté plus heureux que luy. Ce Trompete le pria en meſme temps de ſa part d'a- voir ſoin de la Nobleſſe d'ef
pagne qu'il avoit entre ſes mains.
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Résumé : Tout ce qui s'et passé en Catalogne depuis l'ouverture de la Campagne, avec les Noms des Morts & des Blessez, & de ceux qui se sont signalez dans la derniere Défaite des Ennemis. [titre d'après la table]
Les Espagnols préparèrent une diversion en Catalogne pour compenser les conquêtes françaises en Flandre. Ils levèrent des troupes dans diverses provinces et nommèrent le Comte de Monterey vice-roi de Catalogne et général de l'armée. Les préparatifs incluaient l'arrivée de vaisseaux chargés de troupes à Barcelone et des renforts de régions comme Grenade et Valence. Le Comte de Monterey reçut l'ordre de se rendre à Barcelone et de préparer des troupes pour la Sicile. Il marcha vers Saint-Pierre-Pescador où le Duc de Navailles était posté. Après une escarmouche, les Espagnols furent contraints de se retirer en désordre. Plus tard, le Duc de Navailles envoya des troupes pour défaire un détachement espagnol près du Lampourdan. Les Français, malgré les forces espagnoles, réussirent à faire des dégâts en Catalogne et à sécuriser les récoltes dans le Roussillon. Cependant, ils étaient limités par des passages étroits entre les montagnes. Le Duc de Navailles envoya le Chevalier d'Aubeterre sécuriser le Col de Bagnols, permettant ainsi aux troupes françaises de progresser. Lors de plusieurs escarmouches, les Espagnols, bien que plus nombreux, furent repoussés. Le Duc de Navailles réussit à retirer ses troupes en sécurité malgré la poursuite des Espagnols. La bataille finale dura cinq heures et demie, se terminant par une victoire française. Les Espagnols perdirent plus de deux mille hommes et plusieurs régiments furent détruits. Les régiments français, notamment ceux de Sault, Furstemberg, et Navailles, se distinguèrent par leur bravoure. Le Duc de Navailles et plusieurs autres officiers reçurent des éloges pour leur conduite et leur courage. Après cette défaite, les Espagnols n'entreprirent plus aucune action militaire significative. Le texte mentionne également les capitaines tués et blessés lors des actions militaires, ainsi que la demande du Comte de Monterey pour le corps du Comte de la Fuente, soulignant la supériorité militaire du Duc de Navailles.
Généré par Mistral AI et susceptible de contenir des erreurs.
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2
p. 270-288
Suite des Nouvelles d'Espagne.
Début :
Le 23. Novembre toute l'Armée de Sa Majesté Catholique [...]
Mots clefs :
Armée, Ennemis, Archiduc, Madrid, Troupes, Marquis, Espagne, Lieutenant général, Staremberg, Vitoria, Torroella de Montgrí, Bayonne, Ejea de los Caballeros, Catalogne
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texteReconnaissance textuelle : Suite des Nouvelles d'Espagne.
Suite des Nouvelles
d'Espagne.
I
-
e23.Novembre toute
l'Armée de Sa Majesté
Catholiqueestoitarrivée
à Talavera où elle séjourna
quelques jours pendant lesquels
elleavait esté augmentéede
présde quinze
cens Espagnols qui navoient
encore pu rejoindre
depuis la bataille de Saragosse.
Toutes les Troupes
témoienoient une grande
ardeur de combattre.
Plusieurs Officiers ont
écrit qu'elles n'avoient ja-
.,' mais esté mieux habillées,
mieux nourries,& mieux
payées; & qu'on ne pouvoit
trop loüer le zele Ôc
J'attention de Monsieur de
Vendosme & de Mr le
Comted'Aguilar qui avoient
donné tous leurs
soins pour que l'Armée
fut pourvûë abondamment
detoutes les choses
necessaires avant que de rienentreprendre.
Extrait d'une Lettre de
Vittoriadu29.
Novembre.
U
n Courierarrivéle 28.
ausoir a rapportéque l'Archiduc
avec1000.Chevaux
avoitpassé a Pastrana, marchantàgrandes
journées vers
Saragosse ; que l'Infanterie
&lerestede son Armée le
suivoit ; que le IL. le Comte
deStaremberg qui avoit passé
le Xaramas, qui tombe dans le
Tage prés d'Aranjuez, en
avoit fait rompre tous les
Ponts &brisertoutes les Barquespourretarder
ceuxqui le
suivoient; il avo.-.t sa tenlever
toutes les munitions &
leurs vivres de Tolede ,y
ayantlaisséseulement quelques
Troupes pourcachersa retraite.
Tous les Rebelles qui estoient
venus avec l'Archiduc
s'enretournentdemesme suivis
de toutce qui rejîoit de
gens mal intentionnez ;de
maniere qu'il nendemeurait
aucun à Madrid. Onne peut
pas exprimer la haine que les
Castillans ont pour Archiducy
à OMise des sacrileges & des
cruautéz de ses Troupes.
Quelques jours avant leur
retraite de Tolede, ilyeut un
tumulte à la Comedie où quelques
Espagnols ne pouvant
souffrir des derisions que fai
-
soient de Philippe V. quelques
Auteurs; ils en tuernt
trois.
Au sortir de Madrid ils
ils avoient emmené Don Antonio
GordonezDirecteur de
la Doüanne decette Vaille
,
luy
demandant 6000. Pistoles
pour sa rançon que sa femme
ramassa; mais ceux qui les
emportoientfurent rencontrez
parun Partyde Don Feliciano
de Bracamonte qui les leur
enleva&lesenvoya au Roy*,
ilfitencore deuxColonels Prisonniers.
Lorsquel'onpresenta
les 6000. Pistoles à fit
A4.ijefie> Elle repondit qu'elle
les feroit rendre à celuy qui
avoit esté forcé de les donner
aux Ennemis'< Dés quelle fut
informée de leurretraitte xelle
envoya à leurpoursuite4000
Chevaux des meilleursqu'il
y eust dans son Armée, fouï
le Commandement de lvlrs de
Zerezed , de Carvillas
Mahoni ,
,
çjrVailejo.
Sa MajestéCatholique
a fait Lieutenant General
Mr le C heval ier de Croix
& luy a donnél'ancienneté
sur ses Cadets qui avoient
esté nommez i ieutenans
Generaux l'hyver dernier.
S. M. C. luya donne en
mesmetemps lecommandement
des Troupes de
Navarre fous Mr le Duc de
S. Jean qui en est Viceroy.
") Lettre d'un Officier Get-
neral de l'Armée du Royen Catalogne,
du 30. Novembre
,
à
Torreil de Montgri.
-.N
ous voicy dans le pays
ennemi; Ce n'est pas avoir
perdu le temps depuis que nos
preparatifsontpris date qui est
au commencement de ce mois ,
de s'estre mis en estat d'entrer
en action. La plus grande partièdenostre
artillerie est arrivée
à Rose ;nosfubfijlances.
ayantesté extremement traversées
par les temps affreux
qu'ilfait. NosTroupessont
repanduës dans des quartiers
des deux costésdu Ter&vivent
aux dépens du Païs ;
nous avons une teste de Cavaleriejusques
dans laplaine
de Calonge,Ilresteencore il.
Bataillons & 18. Escadrons
àjoindreLepaïs estfortabatu
&ce quilui arrive dansun
temps où il sembloitqu'il duft
avoir moinssujetde lecraindre
, l'abatra encore davrtntâge
; mais commeil n'asouffert
que des peines passageres depuis
la revolte )ilne faut pas
douter qu'il n'attende les En.
nemis pour donnerquelquessignes
de vie.Nous n'avons.
iry aucune nouvelle de Mr de
Staremberg
, ce qui me fait
croirequ'ilest encore en CajliL
le où il riy a pas long-temps
qu'il doit l'avoirquitté. Peu
de jours nous eclaircirons.
Un Courier qui arriva
le 3. Decembre àVictoria
rapporta que les Ennemis
avoient entierement évacuéTolede
le 29. Novembre;
que cette Ville qu'ils
,
avoient choisie pour faire
leur Place d'Armes, avoit
esté abandonnée avec tant
de précipitation
, que ne
pouvant sauver les Magasinsqu'ilsavoient
mis dans
l'Alcaçar & dans plusieurs
maisons, y avoient mis le
feu ,&placé une mèche
qui devoit faire fauter soixante
barils de poudre, ce
qui auroit detruitcePalais
magnifique. Mais que les
habitansy estant accourus
en dilip-enceavoient.osié
la meche ôc esteintlefeu ;
qu'ils
qu'iIs- furent si irritez contre
lés Ennemisqu'ils prirent
les armes&chargerent
leur arriere garde, enquoy
ils furent secondez par cinq
cens Chevaux que Dom
PedroRonquillo fasoit entrer
par une Porte pendant
que les
Ennemis
fuyoient
par l'autre.
Que Mr de Vallejo qui
commandoit un détachement
de Cavalerie pour les
incommoderavoitsurpris
parune march e forcée de
douze lieuës, un Régiment
deCavaleriePortugaise qui
estoit en Quartier àOcana 1a &àune pareille distance
de l'Armée ennemie ;
qu'il
avoit d'abord investi ce
Poste de tous les costez
afin que personne n'en pust
sortir; qu'ensuite il yestoit
entrél'épée à la main, &
avoit obligé ce Regiment
à serendre;que tout avoit
esté pris depuis le Colonel
jusqu'aux Trompettes ; a
présquoy il s'estoit retiré
avec beaucoup dediligence
; que le General Staremberg
qui en futinforméaussitost
envoya un détachement
pour chercher
les Bagages que Mr de Vallejo
n'avait pû faire emporter
&que les Habitants avoient
pillez; que ce détachement
lesobligea de
les rapporter dans la place;
mais qu'ils furent contraints
de les abandonner
& de se retirer avec une
grande précipitation, Mr
de Vallejoestant revenu
sur ses pas pourles charger.
Mr le Marquis de Lançarote
quis'estoit distigué
en plusieurs occasions
pendant le sejour que les
Ennemis ont fait à Madrid,
&entr'autres par la
défaite d'unParty de cent
quatre vingtChevaux, est
mort de maladieauCamp
deCasa Texada. Ce Marquis
est fort regreté.
Extrait d'une Lettre de
Vittoria du 4.
Décembre.
On vientd'apprendre
par un Courier arrivé de
l'ArméeduRoyquesaMajestédevoit
entrer hier 3.à
Madrid, &que les Ennemis
se retiraient en Arragon; que
quatreRegidors Deputé de la
Ville estoient arrivez au
Camp de Talavera le
2 7.
Novembre baiser la main de
sa Majesté& luy faire présent
desixmille Pistoles, &
qu'onyarresta le 16. le Marquis
d'Aracava
,
Partisan diton, de l'Archiduc. ,
De Bajome le 10.
Décembre,
n Courier qui a passe
icy ce matin a rapporté
que leRoy d'Espagneestoit
entréàMadrid le 3. qu'il
estoit allé d'abord à Nostre-
Damed'Atocha pour
rendre grâces à Dieu; que
peu de temps aprés la foule
estoit si grande qu'on ne
pouvoir passer dans lesruës
des environs ,en forte que
Sa Majesté Catholique
mesme fut obligée d'attendre
long-temps avant que
de pouvoir sortir,ne voulant
pas que ses Gardes firent
faire place estant tout
chée des larmes de joye
qu'Elle voyoir répandre à
ses fidelles sujets qu'enfin
on ne pouvoit exprimer
jusqu'à tel point ont esté
les réjoüissances des Peuples
de cette Capitale qui
pendantlesejour que les
Ennemis yont faitont tant
donné de marques de leur
fidélité & de le1 ur attachement
pourleur Roy legitime.
Toutes les Lettres d'Espagne
sont remplies d'exemplessur
ce sujet; & il
yenadetres-singulieres.;
; LesEnnemis estant dans
Madrid
,
& ayant reconnu
lafermeté du Peuple, voulurent
à force de caresses &
de menaces obliger les Enfants
à crier Vivat Carlos
terceros mais ils n'y purent
réüssir;& désqu'ils en furent
sortis ces mesmes Enfants
crierent par toute la
Ville, sans que leurs peres
& leurs meres le leur fissent
faire, Vivat Felipe quinto.
Un Particulier ayant en
presence des Ennemis parlé
avantageusement de
PhilippeV.&ditquel'Archiduc
n'estoit pas Roy
d'Efpagiie.,
d'Espagne
,
& qu'il ne le
feroit jamais, futconduit
en prison
,
après quoy on
le maltraita pour le faire
retracter; mais au lieu d'en
estre intimidé
,
à chaque
coup qu'on luy donnoit, il
crioit de toute sa force
, Vivat Felipe quinto.
-
Sa Majesté Catholique
a honoré Don Joseph de
Echarri, du titre de Marquis
de Salinas, pour le recompenser
de les services.
Mr du Rozel, Lieutenant
General, a chassé les
Ennemis de Sanguessa
, a
surpris Canfrane,&introduit
un Convoy dans Jaca.
Du Camp d'Exea le 3.
Décembre 1710.
N
Nous tentions entrer en
Espagne par Bayonne. On
nous afait marcher à Pompelune
Destols C, Persuit : ce
sont les passages qui communiquententre
les deux Royaumes.
Nous nous sommes assembles
à Pampelune22.Battaillons,&
14. Escadrons venus
des costes du Poitou &de
la Guienne&nous avons esté
jointsparquelques Troupes de
Dauphiné, le tout composant
une Armée 1 8000. hommes
effectifs qui ne manquent de
rien. Nousavons reçeuun
Courrier de MrdeVendosme;
il afaitchangernostre route
qui estoitd'aller droit à Afadrid.
Ce Courriernous a appris
que l'Archiduc avot
pris les devants pour gagner
Sarragoce afin d'y passerl'Ebre
(;;'se retirer en Catalogne;
&que le Comte de Staremberg
le suivoit avec le reste de
son Armée.Nostre ordre a esté
de marcherpromptement pour
prendre les devants & s,opposerà
leurs passages. Ona
fait prendre le devantàtoute
la Cavallerieque nous avons
suivie. Noussommes entrez
dans lArragon le z9. dupassé,
& nous avons marché
a
Exea
,
petite Ville dans laquelle
estoient 400. Miquelets
; (j qui a estéemportée
d'assaut le 2. de ce mois. Les
400 Miquelets ont esté passés
au fil de l'épée sans en
avoirépargné aucun. Nous
allons continuernostremarche
,,'1.)e.rs l'Ebre
,
&si nousy arrivons
avant que l'Archiduc
l'aitpassé nousenrendrons bon
compte.
Lettre d'un Officier General
de l'Armée du
-. RoyenCatalogne
, commandee par Mr
le Duc de Noailles, à
Torreil de Montgri le
6. Décembre.><,;
Il
y avoit lieu de croire
que le retour del Archiduc
en Catalogne yannonceroit
celuy de son armée;
mais on apprend qu'il ne
revient qu'avec 1500. Chevaux,
l'on ne scait encore
à quoyMr de Scaremberg
s'estdéterminé. Cette dé marche - si peu attendue de
l'Archiducest un premier
effet de la diversion qui se
fait de ce costé-cy
,
& fait
connoistre les raisons qui
l'ont obligé de se venir
montrer en ce pays.Ilestoit
necessaire qu'il y revint, à
moins de s'exposer à perdre
cette Province, où la
desolation & la consternation
sont au plus haut
point, le peuple ne menaçantpasmoins
que de Ce
revolter. On verra bientost
l'effet quela presence de ce
Princeauraproduit, & si
elle fera capable de calmer
inquiétude du Peuple, &
de lerassurer. Nous travaillons
le plus diligemment
qu'il est possible à
amasser des fafeines3 & à
achevertous les préparatifs
necessaires pour ce quel'on
se propose. Ils ont esté retardez
considerablement
par les grandes eaux, mais
nos subsistances commentât
a arriver,& 7. ou 8.
jours avanceront beaucoup.
Les Troupes achevent
d'arriver le7. &le 8.
& on espere qu'elles ne resteront
pas long-temps sans
entrer en action ; on vit
pendant ce temps aux dépens
du pays.
d'Espagne.
I
-
e23.Novembre toute
l'Armée de Sa Majesté
Catholiqueestoitarrivée
à Talavera où elle séjourna
quelques jours pendant lesquels
elleavait esté augmentéede
présde quinze
cens Espagnols qui navoient
encore pu rejoindre
depuis la bataille de Saragosse.
Toutes les Troupes
témoienoient une grande
ardeur de combattre.
Plusieurs Officiers ont
écrit qu'elles n'avoient ja-
.,' mais esté mieux habillées,
mieux nourries,& mieux
payées; & qu'on ne pouvoit
trop loüer le zele Ôc
J'attention de Monsieur de
Vendosme & de Mr le
Comted'Aguilar qui avoient
donné tous leurs
soins pour que l'Armée
fut pourvûë abondamment
detoutes les choses
necessaires avant que de rienentreprendre.
Extrait d'une Lettre de
Vittoriadu29.
Novembre.
U
n Courierarrivéle 28.
ausoir a rapportéque l'Archiduc
avec1000.Chevaux
avoitpassé a Pastrana, marchantàgrandes
journées vers
Saragosse ; que l'Infanterie
&lerestede son Armée le
suivoit ; que le IL. le Comte
deStaremberg qui avoit passé
le Xaramas, qui tombe dans le
Tage prés d'Aranjuez, en
avoit fait rompre tous les
Ponts &brisertoutes les Barquespourretarder
ceuxqui le
suivoient; il avo.-.t sa tenlever
toutes les munitions &
leurs vivres de Tolede ,y
ayantlaisséseulement quelques
Troupes pourcachersa retraite.
Tous les Rebelles qui estoient
venus avec l'Archiduc
s'enretournentdemesme suivis
de toutce qui rejîoit de
gens mal intentionnez ;de
maniere qu'il nendemeurait
aucun à Madrid. Onne peut
pas exprimer la haine que les
Castillans ont pour Archiducy
à OMise des sacrileges & des
cruautéz de ses Troupes.
Quelques jours avant leur
retraite de Tolede, ilyeut un
tumulte à la Comedie où quelques
Espagnols ne pouvant
souffrir des derisions que fai
-
soient de Philippe V. quelques
Auteurs; ils en tuernt
trois.
Au sortir de Madrid ils
ils avoient emmené Don Antonio
GordonezDirecteur de
la Doüanne decette Vaille
,
luy
demandant 6000. Pistoles
pour sa rançon que sa femme
ramassa; mais ceux qui les
emportoientfurent rencontrez
parun Partyde Don Feliciano
de Bracamonte qui les leur
enleva&lesenvoya au Roy*,
ilfitencore deuxColonels Prisonniers.
Lorsquel'onpresenta
les 6000. Pistoles à fit
A4.ijefie> Elle repondit qu'elle
les feroit rendre à celuy qui
avoit esté forcé de les donner
aux Ennemis'< Dés quelle fut
informée de leurretraitte xelle
envoya à leurpoursuite4000
Chevaux des meilleursqu'il
y eust dans son Armée, fouï
le Commandement de lvlrs de
Zerezed , de Carvillas
Mahoni ,
,
çjrVailejo.
Sa MajestéCatholique
a fait Lieutenant General
Mr le C heval ier de Croix
& luy a donnél'ancienneté
sur ses Cadets qui avoient
esté nommez i ieutenans
Generaux l'hyver dernier.
S. M. C. luya donne en
mesmetemps lecommandement
des Troupes de
Navarre fous Mr le Duc de
S. Jean qui en est Viceroy.
") Lettre d'un Officier Get-
neral de l'Armée du Royen Catalogne,
du 30. Novembre
,
à
Torreil de Montgri.
-.N
ous voicy dans le pays
ennemi; Ce n'est pas avoir
perdu le temps depuis que nos
preparatifsontpris date qui est
au commencement de ce mois ,
de s'estre mis en estat d'entrer
en action. La plus grande partièdenostre
artillerie est arrivée
à Rose ;nosfubfijlances.
ayantesté extremement traversées
par les temps affreux
qu'ilfait. NosTroupessont
repanduës dans des quartiers
des deux costésdu Ter&vivent
aux dépens du Païs ;
nous avons une teste de Cavaleriejusques
dans laplaine
de Calonge,Ilresteencore il.
Bataillons & 18. Escadrons
àjoindreLepaïs estfortabatu
&ce quilui arrive dansun
temps où il sembloitqu'il duft
avoir moinssujetde lecraindre
, l'abatra encore davrtntâge
; mais commeil n'asouffert
que des peines passageres depuis
la revolte )ilne faut pas
douter qu'il n'attende les En.
nemis pour donnerquelquessignes
de vie.Nous n'avons.
iry aucune nouvelle de Mr de
Staremberg
, ce qui me fait
croirequ'ilest encore en CajliL
le où il riy a pas long-temps
qu'il doit l'avoirquitté. Peu
de jours nous eclaircirons.
Un Courier qui arriva
le 3. Decembre àVictoria
rapporta que les Ennemis
avoient entierement évacuéTolede
le 29. Novembre;
que cette Ville qu'ils
,
avoient choisie pour faire
leur Place d'Armes, avoit
esté abandonnée avec tant
de précipitation
, que ne
pouvant sauver les Magasinsqu'ilsavoient
mis dans
l'Alcaçar & dans plusieurs
maisons, y avoient mis le
feu ,&placé une mèche
qui devoit faire fauter soixante
barils de poudre, ce
qui auroit detruitcePalais
magnifique. Mais que les
habitansy estant accourus
en dilip-enceavoient.osié
la meche ôc esteintlefeu ;
qu'ils
qu'iIs- furent si irritez contre
lés Ennemisqu'ils prirent
les armes&chargerent
leur arriere garde, enquoy
ils furent secondez par cinq
cens Chevaux que Dom
PedroRonquillo fasoit entrer
par une Porte pendant
que les
Ennemis
fuyoient
par l'autre.
Que Mr de Vallejo qui
commandoit un détachement
de Cavalerie pour les
incommoderavoitsurpris
parune march e forcée de
douze lieuës, un Régiment
deCavaleriePortugaise qui
estoit en Quartier àOcana 1a &àune pareille distance
de l'Armée ennemie ;
qu'il
avoit d'abord investi ce
Poste de tous les costez
afin que personne n'en pust
sortir; qu'ensuite il yestoit
entrél'épée à la main, &
avoit obligé ce Regiment
à serendre;que tout avoit
esté pris depuis le Colonel
jusqu'aux Trompettes ; a
présquoy il s'estoit retiré
avec beaucoup dediligence
; que le General Staremberg
qui en futinforméaussitost
envoya un détachement
pour chercher
les Bagages que Mr de Vallejo
n'avait pû faire emporter
&que les Habitants avoient
pillez; que ce détachement
lesobligea de
les rapporter dans la place;
mais qu'ils furent contraints
de les abandonner
& de se retirer avec une
grande précipitation, Mr
de Vallejoestant revenu
sur ses pas pourles charger.
Mr le Marquis de Lançarote
quis'estoit distigué
en plusieurs occasions
pendant le sejour que les
Ennemis ont fait à Madrid,
&entr'autres par la
défaite d'unParty de cent
quatre vingtChevaux, est
mort de maladieauCamp
deCasa Texada. Ce Marquis
est fort regreté.
Extrait d'une Lettre de
Vittoria du 4.
Décembre.
On vientd'apprendre
par un Courier arrivé de
l'ArméeduRoyquesaMajestédevoit
entrer hier 3.à
Madrid, &que les Ennemis
se retiraient en Arragon; que
quatreRegidors Deputé de la
Ville estoient arrivez au
Camp de Talavera le
2 7.
Novembre baiser la main de
sa Majesté& luy faire présent
desixmille Pistoles, &
qu'onyarresta le 16. le Marquis
d'Aracava
,
Partisan diton, de l'Archiduc. ,
De Bajome le 10.
Décembre,
n Courier qui a passe
icy ce matin a rapporté
que leRoy d'Espagneestoit
entréàMadrid le 3. qu'il
estoit allé d'abord à Nostre-
Damed'Atocha pour
rendre grâces à Dieu; que
peu de temps aprés la foule
estoit si grande qu'on ne
pouvoir passer dans lesruës
des environs ,en forte que
Sa Majesté Catholique
mesme fut obligée d'attendre
long-temps avant que
de pouvoir sortir,ne voulant
pas que ses Gardes firent
faire place estant tout
chée des larmes de joye
qu'Elle voyoir répandre à
ses fidelles sujets qu'enfin
on ne pouvoit exprimer
jusqu'à tel point ont esté
les réjoüissances des Peuples
de cette Capitale qui
pendantlesejour que les
Ennemis yont faitont tant
donné de marques de leur
fidélité & de le1 ur attachement
pourleur Roy legitime.
Toutes les Lettres d'Espagne
sont remplies d'exemplessur
ce sujet; & il
yenadetres-singulieres.;
; LesEnnemis estant dans
Madrid
,
& ayant reconnu
lafermeté du Peuple, voulurent
à force de caresses &
de menaces obliger les Enfants
à crier Vivat Carlos
terceros mais ils n'y purent
réüssir;& désqu'ils en furent
sortis ces mesmes Enfants
crierent par toute la
Ville, sans que leurs peres
& leurs meres le leur fissent
faire, Vivat Felipe quinto.
Un Particulier ayant en
presence des Ennemis parlé
avantageusement de
PhilippeV.&ditquel'Archiduc
n'estoit pas Roy
d'Efpagiie.,
d'Espagne
,
& qu'il ne le
feroit jamais, futconduit
en prison
,
après quoy on
le maltraita pour le faire
retracter; mais au lieu d'en
estre intimidé
,
à chaque
coup qu'on luy donnoit, il
crioit de toute sa force
, Vivat Felipe quinto.
-
Sa Majesté Catholique
a honoré Don Joseph de
Echarri, du titre de Marquis
de Salinas, pour le recompenser
de les services.
Mr du Rozel, Lieutenant
General, a chassé les
Ennemis de Sanguessa
, a
surpris Canfrane,&introduit
un Convoy dans Jaca.
Du Camp d'Exea le 3.
Décembre 1710.
N
Nous tentions entrer en
Espagne par Bayonne. On
nous afait marcher à Pompelune
Destols C, Persuit : ce
sont les passages qui communiquententre
les deux Royaumes.
Nous nous sommes assembles
à Pampelune22.Battaillons,&
14. Escadrons venus
des costes du Poitou &de
la Guienne&nous avons esté
jointsparquelques Troupes de
Dauphiné, le tout composant
une Armée 1 8000. hommes
effectifs qui ne manquent de
rien. Nousavons reçeuun
Courrier de MrdeVendosme;
il afaitchangernostre route
qui estoitd'aller droit à Afadrid.
Ce Courriernous a appris
que l'Archiduc avot
pris les devants pour gagner
Sarragoce afin d'y passerl'Ebre
(;;'se retirer en Catalogne;
&que le Comte de Staremberg
le suivoit avec le reste de
son Armée.Nostre ordre a esté
de marcherpromptement pour
prendre les devants & s,opposerà
leurs passages. Ona
fait prendre le devantàtoute
la Cavallerieque nous avons
suivie. Noussommes entrez
dans lArragon le z9. dupassé,
& nous avons marché
a
Exea
,
petite Ville dans laquelle
estoient 400. Miquelets
; (j qui a estéemportée
d'assaut le 2. de ce mois. Les
400 Miquelets ont esté passés
au fil de l'épée sans en
avoirépargné aucun. Nous
allons continuernostremarche
,,'1.)e.rs l'Ebre
,
&si nousy arrivons
avant que l'Archiduc
l'aitpassé nousenrendrons bon
compte.
Lettre d'un Officier General
de l'Armée du
-. RoyenCatalogne
, commandee par Mr
le Duc de Noailles, à
Torreil de Montgri le
6. Décembre.><,;
Il
y avoit lieu de croire
que le retour del Archiduc
en Catalogne yannonceroit
celuy de son armée;
mais on apprend qu'il ne
revient qu'avec 1500. Chevaux,
l'on ne scait encore
à quoyMr de Scaremberg
s'estdéterminé. Cette dé marche - si peu attendue de
l'Archiducest un premier
effet de la diversion qui se
fait de ce costé-cy
,
& fait
connoistre les raisons qui
l'ont obligé de se venir
montrer en ce pays.Ilestoit
necessaire qu'il y revint, à
moins de s'exposer à perdre
cette Province, où la
desolation & la consternation
sont au plus haut
point, le peuple ne menaçantpasmoins
que de Ce
revolter. On verra bientost
l'effet quela presence de ce
Princeauraproduit, & si
elle fera capable de calmer
inquiétude du Peuple, &
de lerassurer. Nous travaillons
le plus diligemment
qu'il est possible à
amasser des fafeines3 & à
achevertous les préparatifs
necessaires pour ce quel'on
se propose. Ils ont esté retardez
considerablement
par les grandes eaux, mais
nos subsistances commentât
a arriver,& 7. ou 8.
jours avanceront beaucoup.
Les Troupes achevent
d'arriver le7. &le 8.
& on espere qu'elles ne resteront
pas long-temps sans
entrer en action ; on vit
pendant ce temps aux dépens
du pays.
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Résumé : Suite des Nouvelles d'Espagne.
En novembre 1710, l'armée de Sa Majesté Catholique, renforcée par environ quinze cents Espagnols, séjourna à Talavera. Les troupes, bien équipées, nourries et payées grâce aux efforts de Monsieur de Vendôme et du Comte d'Aguilar, manifestaient une grande ardeur au combat. Un courrier rapporta que l'Archiduc, accompagné de mille chevaux, se dirigeait vers Saragosse, suivi par son infanterie. Le Comte de Staremberg avait détruit les ponts et les barques sur le Tage pour retarder ses poursuivants et avait emporté les munitions et vivres de Tolède. À Madrid, les Castillans exprimaient une haine profonde envers l'Archiduc en raison des sacrilèges et des cruautés de ses troupes. Les rebelles et les gens mal intentionnés quittaient la ville. À Tolède, un tumulte éclata à la comédie après des dérisions faites sur Philippe V. Lors de leur retraite, les ennemis emmenèrent Don Antonio Gordonez, directeur de la douane, en exigeant une rançon de six mille pistoles, mais furent interceptés par Don Feliciano de Bracamonte, qui libéra Gordonez et fit prisonnier deux colonels. La reine refusa la rançon et envoya quatre mille chevaux à la poursuite des ennemis. Sa Majesté Catholique nomma Lieutenant Général Monsieur le Chevalier de Croix, lui confiant le commandement des troupes de Navarre sous le Duc de Saint-Jean. En Catalogne, les troupes françaises étaient entrées en territoire ennemi et se préparaient à entrer en action. L'artillerie était arrivée à Roses, tandis que les subsistances avaient été retardées par des conditions météorologiques difficiles. Les ennemis évacuèrent Tolède précipitamment, laissant derrière eux des magasins incendiés. Monsieur de Vallejo surprit un régiment de cavalerie portugaise à Ocana et le força à se rendre. Le Marquis de Lanzarote, distingué pour ses actions à Madrid, mourut de maladie. L'armée de Sa Majesté Catholique entra à Madrid le 3 décembre, où elle fut accueillie avec joie par la population. Des exemples de fidélité au roi légitime furent rapportés, comme celui d'enfants criant 'Vive Felipe quinto' malgré la présence des ennemis. Le roi honora Don Joseph de Echarri du titre de Marquis de Salinas pour ses services. Monsieur du Rozel chassa les ennemis de Sanguessa et surprit Canfranc. L'armée française, composée de 18 000 hommes, entra en Aragon et prit d'assaut la ville d'Exea, massacrant les défenseurs. L'Archiduc revint en Catalogne avec seulement 1500 chevaux, tandis que les préparatifs pour une nouvelle action se poursuivaient.
Généré par Mistral AI et susceptible de contenir des erreurs.
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3
p. 78-82
LETTRE Ecrite de Sarragosse le 7 Avril.
Début :
Vous avez appris sans douste nostre resolution de faire le [...]
Mots clefs :
Troupes, Duc de Noailles, Catalogne
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texteReconnaissance textuelle : LETTRE Ecrite de Sarragosse le 7 Avril.
LETTRE
Ecrite de Sarragosse le 7
Avril.
rousa'Vez apprissansdousienostreresolutiondefaire
le
Siege de Barcelone, combien on
travaille pour préparer toutes
les choses quiyfiN. necessaires.
L'Artilleriecomposée de cent
pieces de canon ,
dontsoixante
de vingt quatre font en mouvement
, pour se trouver du
-
quinze au vingt de ce mois à
Adequinença; les quarante autres
de Campagne
,
dont ily
en a dix huit de seize ,font
icy prestes à marcher au premierordre.
Nous avons déjàa
Mequinença quinze mille
bombes,quinze milleboulets
de tous calibres
,
huit mille
quintaux depoudre, cinquante
mille outils àremuer la terre
, avec cinq milleMulets
ou Mulespour le transport.
LesTroupes qui doivent
servir en Catalogne font ait
nombredesoixante-douze Bataillons
& de quatre-vingtcinq
Escadrons, dont dix-sept
Bataillons & quinzeEscadronssont
destinez pourgarder
les Places frontieres & pour
escorter les Convois.
Les recrues au nombre dedixsept
mille hommes pour tinfanterie
, & de deux mille
cinq cent pour la Cavalerie
font entierement achevées
y
habillées
&preslesàjoindre leurs
Corps qui feront complets le
vingt de ce mois ,
ainsi que h,
nmmte de la Çavderirquv
excede troismille cinq centchevaux.
Il arriva hier au soit un
Courier de Cadix, quiarapporte
que le Capitaine de Barlovento
envoyépar Monsieur
le Duc de Lignarez y estoit arrive
j&quelle avoit apporté
au Roy un million de piastres
& deux millions & demipour
des particuliers EsPar,nàls,dont
SaMajestétirerapour son In*
dult sept ou huit cent mille
ecus.
Nos Troupes de Catalogne
occupent toujours les quartiers
de Ceryer*, de Tarrega , de
Verdun
,
de Guizona, de Pons
& de Solfona ; mais tlles ont
abandonnéCalaf, parce qu'étant
trop avancé dans le Pays
on n'y trouvait pas dequoi subsister.
Monsieur le Ducde A/ouifies
est arrivéicy.
Ecrite de Sarragosse le 7
Avril.
rousa'Vez apprissansdousienostreresolutiondefaire
le
Siege de Barcelone, combien on
travaille pour préparer toutes
les choses quiyfiN. necessaires.
L'Artilleriecomposée de cent
pieces de canon ,
dontsoixante
de vingt quatre font en mouvement
, pour se trouver du
-
quinze au vingt de ce mois à
Adequinença; les quarante autres
de Campagne
,
dont ily
en a dix huit de seize ,font
icy prestes à marcher au premierordre.
Nous avons déjàa
Mequinença quinze mille
bombes,quinze milleboulets
de tous calibres
,
huit mille
quintaux depoudre, cinquante
mille outils àremuer la terre
, avec cinq milleMulets
ou Mulespour le transport.
LesTroupes qui doivent
servir en Catalogne font ait
nombredesoixante-douze Bataillons
& de quatre-vingtcinq
Escadrons, dont dix-sept
Bataillons & quinzeEscadronssont
destinez pourgarder
les Places frontieres & pour
escorter les Convois.
Les recrues au nombre dedixsept
mille hommes pour tinfanterie
, & de deux mille
cinq cent pour la Cavalerie
font entierement achevées
y
habillées
&preslesàjoindre leurs
Corps qui feront complets le
vingt de ce mois ,
ainsi que h,
nmmte de la Çavderirquv
excede troismille cinq centchevaux.
Il arriva hier au soit un
Courier de Cadix, quiarapporte
que le Capitaine de Barlovento
envoyépar Monsieur
le Duc de Lignarez y estoit arrive
j&quelle avoit apporté
au Roy un million de piastres
& deux millions & demipour
des particuliers EsPar,nàls,dont
SaMajestétirerapour son In*
dult sept ou huit cent mille
ecus.
Nos Troupes de Catalogne
occupent toujours les quartiers
de Ceryer*, de Tarrega , de
Verdun
,
de Guizona, de Pons
& de Solfona ; mais tlles ont
abandonnéCalaf, parce qu'étant
trop avancé dans le Pays
on n'y trouvait pas dequoi subsister.
Monsieur le Ducde A/ouifies
est arrivéicy.
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Résumé : LETTRE Ecrite de Sarragosse le 7 Avril.
Le 7 avril, une lettre de Sarragosse annonce la préparation du siège de Barcelone. L'artillerie, composée de cent pièces de canon, est en mouvement. Soixante pièces de vingt-quatre livres doivent arriver à Adequinença entre le 15 et le 20 avril, et quarante pièces de campagne sont prêtes à partir. Les provisions incluent quinze mille bombes, quinze mille boulets de divers calibres, huit mille quintaux de poudre, cinquante mille outils pour creuser, et cinq mille mulets ou mules pour le transport. Les troupes destinées à la Catalogne comptent soixante-douze bataillons et quatre-vingt-cinq escadrons, dont dix-sept bataillons et quinze escadrons pour garder les frontières et escorter les convois. Les recrues, au nombre de dix-sept mille hommes pour l'infanterie et deux mille cinq cents pour la cavalerie, doivent rejoindre leurs corps le 20 avril. Un courrier de Cadix rapporte l'arrivée du Capitaine de Barlovento avec un million de piastres pour le roi et deux millions et demi pour des particuliers espagnols. Les troupes en Catalogne occupent plusieurs quartiers, mais ont abandonné Calaf faute de ressources. Le Duc d'Albuquerque est également arrivé.
Généré par Mistral AI et susceptible de contenir des erreurs.
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4
p. 14-23
TRADUCTION de la Lettre écrite par l'Archiduc à la Dépude Catalogne
Début :
LE ROY. Illustres, Venerables, Excellens, Nobles, Magnifiques, & nos Amez [...]
Mots clefs :
Ennemis, Allemagne, Épouse, Consolation, Catalogne, Barcelone, Roi
Afficher :
texteReconnaissance textuelle : TRADUCTION de la Lettre écrite par l'Archiduc à la Dépude Catalogne
TRADUCTION
- de la Lettre écrite par
l'Archiduc à la Dépude
Catalogne.
LE ROY.
lllustres, Venerables,
Excellens,Nobles, Magnifiques,
& nos Amez
&tres-fidelles Députez,
& Auditeurs des Comtes
de la Généralité de cette
Principautéde Catalogne.
La prompte & imprévue
mort de l'Empereur
Joseph, mon Frere, qui a
laisséle Trône Impérial
vaccant, mefitd'abord
penser que mapresence
estoit necessaire en Allemagne
pour my opposer
aux pernicieuxdesseins
des Ennemis qui ne manquerontpas
dans cettefatale
conjonctured'essayer
à troubler le repos de mes
Royaumes&Pays hereditaires
, & à brouiller
toute £si Umagies mais
la considération du chagrin
que vous auroitcause
mon absence, m'afait
sùsPendreJufèJues icycette
juste & convenable rsolution.
Cependantcomme
ma presence (JI absolument
necessaire dans mes
Domaines & Etats hereaitairespouryétablirla
seureté; & principalement
poury travaillerau
bien de nostresainte Religion
, & en particulier
pour vousyprepareravec
toute la diligence possible
~desTroupes&desfubfî*
des pour la deffense de
cette tres-fidellePricipauté,
&pourfinir cetteguerre
; considerations qui ont
obligé les Princesd'Allemagne
de solliciter mon
départ pour prévenir les
grands préjudices que
pourroient causer les pernicieux
desseins des Ennemis.
Tout cela ma déterminé
à passer pour un
peu de temps in Allemagne
; & quoy qu'ilfust
tres-convenable pour moy
& pour tous mes bons
vassauxdenemepoint
separer de la Reine mon
Epouse, je veux pourtant
vous donner la plus
grande marque de cet
amour que vous avez
mérité de moy par vôtre
confiance en vous laissant
& confiant à votreifdélité
ce que j'ayde plus
cher&de plusprécieux ;
cette separation mesera
tres-sensible, mais elle cft
aducieparlapenséeque
je travaille par la à votre
plus grande consolation.
C'estsurl'experience
quej'ay eue de vdtrejidelitéqueje
mefonde dans
laresolution quejeprens ;
le glorieuxsacrifice que
vous m'avez fait dans
les temps les plusfâcheux
me rassure donc, ~& me
fait esperer que dans toutes
les occasions presenteront,
vous donnerez
tous lessecours neceJJairtJ.
à la Reine mon Epouse
,
ce quiseul est capable de
me consolerpendant mon
absence qui ne sera pas
~longue,&durantlaquelle
je vous affurc que je
feray les derniers efforts
pourfinir une guerre qui
vous afflige ~tant,&pour
vous délivrerpar laforce
des Armes detout ce que
vous avezsouffert avec
tant de constance de la
partde mes Ennemis.Je
Vous recommandede nouveau
leprecieuxgage que
je vouslaisse. Et comme
vous trouverezvôtre consolation
en elle ,
elle trou- -
vera aussi lasienne dans
votre constante fidelité.
Vous devez cela à l'amour
paternel que fay
pour vous , & dont je
vais travailler à vous
donner encore deplus
grandes marques parla
réduction entiere de la
MonarchIe d'EJpagne>.
ce qui relèveraextrêmementlelustre
delaNation
Catalanne&quoy
que Mrs les Presidents
ayent merité d'entendre
de ma bouche ces expressions
de matendresse.,&
qu'ils vous les ayent redites
enparticulier,j'ay
crû devoirencorevous les
repeterafin de vous faire
mieux connoistrecombien
est grande ma tendresse
pour vous, &pour vous
engager par là à continuer
la vostre pour le
service de la Reine mon
Epouse
, & à pourvoir
parvotresecours&votre
application à tous les bc-
Joms indispensables dans -
les conjonctures presentes
pour le biendecettePrincipauté,
en attendant que
je revienne moy - même
vous y animerpourvôtre
plusgrande consolation.
De Barcelone le 6. Sept. 1 711.
MOY LE ROY.
Don Raymond de Villanéc
dePerlas.
- de la Lettre écrite par
l'Archiduc à la Dépude
Catalogne.
LE ROY.
lllustres, Venerables,
Excellens,Nobles, Magnifiques,
& nos Amez
&tres-fidelles Députez,
& Auditeurs des Comtes
de la Généralité de cette
Principautéde Catalogne.
La prompte & imprévue
mort de l'Empereur
Joseph, mon Frere, qui a
laisséle Trône Impérial
vaccant, mefitd'abord
penser que mapresence
estoit necessaire en Allemagne
pour my opposer
aux pernicieuxdesseins
des Ennemis qui ne manquerontpas
dans cettefatale
conjonctured'essayer
à troubler le repos de mes
Royaumes&Pays hereditaires
, & à brouiller
toute £si Umagies mais
la considération du chagrin
que vous auroitcause
mon absence, m'afait
sùsPendreJufèJues icycette
juste & convenable rsolution.
Cependantcomme
ma presence (JI absolument
necessaire dans mes
Domaines & Etats hereaitairespouryétablirla
seureté; & principalement
poury travaillerau
bien de nostresainte Religion
, & en particulier
pour vousyprepareravec
toute la diligence possible
~desTroupes&desfubfî*
des pour la deffense de
cette tres-fidellePricipauté,
&pourfinir cetteguerre
; considerations qui ont
obligé les Princesd'Allemagne
de solliciter mon
départ pour prévenir les
grands préjudices que
pourroient causer les pernicieux
desseins des Ennemis.
Tout cela ma déterminé
à passer pour un
peu de temps in Allemagne
; & quoy qu'ilfust
tres-convenable pour moy
& pour tous mes bons
vassauxdenemepoint
separer de la Reine mon
Epouse, je veux pourtant
vous donner la plus
grande marque de cet
amour que vous avez
mérité de moy par vôtre
confiance en vous laissant
& confiant à votreifdélité
ce que j'ayde plus
cher&de plusprécieux ;
cette separation mesera
tres-sensible, mais elle cft
aducieparlapenséeque
je travaille par la à votre
plus grande consolation.
C'estsurl'experience
quej'ay eue de vdtrejidelitéqueje
mefonde dans
laresolution quejeprens ;
le glorieuxsacrifice que
vous m'avez fait dans
les temps les plusfâcheux
me rassure donc, ~& me
fait esperer que dans toutes
les occasions presenteront,
vous donnerez
tous lessecours neceJJairtJ.
à la Reine mon Epouse
,
ce quiseul est capable de
me consolerpendant mon
absence qui ne sera pas
~longue,&durantlaquelle
je vous affurc que je
feray les derniers efforts
pourfinir une guerre qui
vous afflige ~tant,&pour
vous délivrerpar laforce
des Armes detout ce que
vous avezsouffert avec
tant de constance de la
partde mes Ennemis.Je
Vous recommandede nouveau
leprecieuxgage que
je vouslaisse. Et comme
vous trouverezvôtre consolation
en elle ,
elle trou- -
vera aussi lasienne dans
votre constante fidelité.
Vous devez cela à l'amour
paternel que fay
pour vous , & dont je
vais travailler à vous
donner encore deplus
grandes marques parla
réduction entiere de la
MonarchIe d'EJpagne>.
ce qui relèveraextrêmementlelustre
delaNation
Catalanne&quoy
que Mrs les Presidents
ayent merité d'entendre
de ma bouche ces expressions
de matendresse.,&
qu'ils vous les ayent redites
enparticulier,j'ay
crû devoirencorevous les
repeterafin de vous faire
mieux connoistrecombien
est grande ma tendresse
pour vous, &pour vous
engager par là à continuer
la vostre pour le
service de la Reine mon
Epouse
, & à pourvoir
parvotresecours&votre
application à tous les bc-
Joms indispensables dans -
les conjonctures presentes
pour le biendecettePrincipauté,
en attendant que
je revienne moy - même
vous y animerpourvôtre
plusgrande consolation.
De Barcelone le 6. Sept. 1 711.
MOY LE ROY.
Don Raymond de Villanéc
dePerlas.
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Résumé : TRADUCTION de la Lettre écrite par l'Archiduc à la Dépude Catalogne
Dans une lettre adressée à ses fidèles députés et auditeurs des comtes de la Généralité de la Principauté de Catalogne, un roi annonce la mort imprévue de son frère, l'Empereur Joseph, laissant le trône impérial vacant. Cette situation l'oblige à se rendre en Allemagne pour contrer les menaces des ennemis et protéger ses royaumes héréditaires. Le roi exprime son chagrin à l'idée de quitter la Catalogne et souligne la nécessité de sa présence en Allemagne pour assurer la sécurité et le bien de la religion. Il décide de partir pour un court moment, malgré la douleur de se séparer de la reine, son épouse. Il confie la défense de la Catalogne et la protection de la reine aux députés, en se fondant sur leur fidélité éprouvée. Le roi les encourage à soutenir la reine et à continuer à servir la Principauté avec constance et fidélité. Il promet de revenir rapidement et de mettre fin à la guerre qui afflige la Catalogne. Le roi réitère son amour paternel pour la nation catalane et son désir de la voir relevée par la réduction de la Monarchie d'Espagne. La lettre se termine par une expression de tendresse et un appel à la fidélité et au service de la reine et de la Principauté.
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5
p. 314-318
Nouvelles de Catalogne.
Début :
On mande de Catalogne que Don Miguel Pons, Lieutenant general, [...]
Mots clefs :
Prisonniers, Catalogne, Butin de guerre, Gouverneur
Afficher :
texteReconnaissance textuelle : Nouvelles de Catalogne.
NouwliesdeCdttlozne.
.: On mande de Catalogneque Don Miguel Pons,
Lieutenant général ,étant
parti du pont de Suert,pour
s'emparer du château de
Saroca,ayant étéinformé
qus lesennemis vouloient
forcer le Marquis de Villa
Hermofà dans un poste im.
portant- qu'il occupoit
,
changea de route pour le
Recourir. Sitôt qu'il parut,
les ennemis seretirerent
4vec précipitation, & repasserent laSegre.Un regimerit Espagnol ayant eu
avis qu'un corps des en
nemis avoir dessein de le
iorprendre, semit enmarche, les{ùrprit.éux-irïêxùcs
,
les" contraignit de
éprendre la suite, Ht cent
quatre-vingt prisonniers,
& se saisitde leurs équipa-
ges,nayantpaseuletemps
Remmener leur butin. Les
ennemis ayant reçûunren- fort, contraignirent les Espagnols à se retirer avec
précipitation.Ilsfirent quatre-vingt prisonniers. Cependant. les Espagnols emliienerent leur butin, &
-les cent quatre -vingt prilonniers qu'ils avoient pris.
On écrit de Barcelone que
fArchiducheife ne pourroitpartir avant le 15. Avril;
>que la disettey
est toujours
fort grande.
Les lettres d'Estrama-
dure portent que trente-six
grenadiets Portugais sortis
d'Albuquerque
,
pour escorter des
chevaux
qui alloient charger des vivres,
avoientété faits prisonniers.
On manded'Alicante
>
qu'un vaisseau Anglois
monté ,
de cinquante-deux
pieces de canon & deux
^cens hommesd'équipage,
donnant chasse à deux Làtimens quivenoient de-porter des vivres à Vinaroz,
ayant échoué sur la côte -à
la vûë de Denia, avoit été
obligé de lerendre.
< On écritdeCologne,
queles partis François font
continuellement des courses le long du Rhin. Ils ont
pillé auvoisinage de Bonne
plusieurs batteaux qui n'avoient point de passeports.
Le Gouverneur de Bonne
détachadeux censhommes
desa garnison pour reprenPre le butin: mais deux ou
trois de ces partissejoigni
.: On mande de Catalogneque Don Miguel Pons,
Lieutenant général ,étant
parti du pont de Suert,pour
s'emparer du château de
Saroca,ayant étéinformé
qus lesennemis vouloient
forcer le Marquis de Villa
Hermofà dans un poste im.
portant- qu'il occupoit
,
changea de route pour le
Recourir. Sitôt qu'il parut,
les ennemis seretirerent
4vec précipitation, & repasserent laSegre.Un regimerit Espagnol ayant eu
avis qu'un corps des en
nemis avoir dessein de le
iorprendre, semit enmarche, les{ùrprit.éux-irïêxùcs
,
les" contraignit de
éprendre la suite, Ht cent
quatre-vingt prisonniers,
& se saisitde leurs équipa-
ges,nayantpaseuletemps
Remmener leur butin. Les
ennemis ayant reçûunren- fort, contraignirent les Espagnols à se retirer avec
précipitation.Ilsfirent quatre-vingt prisonniers. Cependant. les Espagnols emliienerent leur butin, &
-les cent quatre -vingt prilonniers qu'ils avoient pris.
On écrit de Barcelone que
fArchiducheife ne pourroitpartir avant le 15. Avril;
>que la disettey
est toujours
fort grande.
Les lettres d'Estrama-
dure portent que trente-six
grenadiets Portugais sortis
d'Albuquerque
,
pour escorter des
chevaux
qui alloient charger des vivres,
avoientété faits prisonniers.
On manded'Alicante
>
qu'un vaisseau Anglois
monté ,
de cinquante-deux
pieces de canon & deux
^cens hommesd'équipage,
donnant chasse à deux Làtimens quivenoient de-porter des vivres à Vinaroz,
ayant échoué sur la côte -à
la vûë de Denia, avoit été
obligé de lerendre.
< On écritdeCologne,
queles partis François font
continuellement des courses le long du Rhin. Ils ont
pillé auvoisinage de Bonne
plusieurs batteaux qui n'avoient point de passeports.
Le Gouverneur de Bonne
détachadeux censhommes
desa garnison pour reprenPre le butin: mais deux ou
trois de ces partissejoigni
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Résumé : Nouvelles de Catalogne.
En Catalogne, le Lieutenant général Don Miguel Pons a modifié son itinéraire pour secourir le Marquis de Villa Hermosa, forçant les ennemis à se retirer et à traverser la Segre. Un régiment espagnol a capturé 180 prisonniers et leur butin près de la Segre, avant de se retirer face à un renfort ennemi. À Barcelone, une grande disette est rapportée et le départ de l'Archiduc est retardé jusqu'au 15 avril. En Estrémadure, 36 grenadiers portugais ont été capturés près d'Albuquerque. À Alicante, un vaisseau anglais de 52 canons a échoué près de Denia en poursuivant des bateaux latins. À Cologne, des partisans français pillent des bateaux sur le Rhin près de Bonn, malgré les tentatives du gouverneur pour récupérer le butin.
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6
p. 80-88
Nouvelle d'Espagne.
Début :
Le Roy a donné la Clef de Gentilhomme de la Chambre [...]
Mots clefs :
Général, Espagne, Roi, Gouverneur, Catalogne, Aragon
Afficher :
texteReconnaissance textuelle : Nouvelle d'Espagne.
Nouvelle d'Espagne.
Le Roy a donné la Clef
de Gentilhomme de la
GALANT 31
Chambre à Don Louis de
Caravajal Mexia & Cueva ,
en confideration de fes fervices , & de ceux de Don
Francifco Caravajah fon
pere..
Sa Majesté a auffi donné
la Charge de Confeiller au
Confeil de Caftille à Don
Franciſco de Arana , ci-devant Prefident de la Chan
cellerie de Valladolid.
La Charge de Gouver
neur & Capitaine general
de la nouvelle Biſcaye, dans
l'Amerique feptentrionale ,
à Don Gabriel Tinaguero
de la Efcalera,
82 MERCURE
Le regiment de Vallado
lid à DonNicolas Ceffar &
Gudiel , Chevalier de l'Ordre de Calatrava , ci-devant
Lieutenant- Colonel du regiment d'infanterie Elpagnole de Salamanque , qui
eft en Sicile.
Sa Majeſté a fait Colonel
d'un regiment nouvellement levé fur la frontiere
de Catalogne , le fils du
Comte de Herſel , Maré
chal de Camp & Commandant de Cervera.m
Le Pere Pantaleon Gar
cia , Provincial de la Pro
GALANT. 83
3
7.
vince d'Arragon , fut élû le
14. May General de l'Ordre
de la Mercy , dans le Chapitre tenu à Alcala , auquel
prefidoir le Cardinal del
Giudice Inquifiteur genepal.
On ' mande de Catalogne que Don Miguel Pons
ayant deffein d'enlever un
quartier des ennemis dans
la Conca de Trems , avoit
paffé la Noguera Ribagor
çana fur le pont de Suert
avec deux cent hommes ,
qu'il avoit été envelopé par
mille hommes de troupes
$4
MERCURE
reglées , & deux mille Mi
quelets , qui l'avoient bleffe
& pris aprés s'être vigou
reuſement défendu.
Les lettres de Perpignan
portent que les troupes que
le General Staremberg a
voit envoyées vers le Lam
pourdan , n'ont rien entre
pris.
On mande d'Arragon
que les Miquelets & les vo
lontaires s'étant avancez
pour s'emparer du pont de
Suert fur la Noguera Riba.
gorçana ont été défaits par
Don Patricia Laules , Ma
GALANT.
יב
a
1
70
12
גר
21
réchal de Camp Irlandois ;
qu'un grand nombre avoit
été tué , & foixante faits
prifonniers , parmi lesquels
étoit leur Commandant
Don Jofeph Iniquez d'Abarca , à qui l'Archiduc a
voit donné le titre de Marquis de las Navas , le Chef
des volontaires , appellé
Bravo , & quelques autres
Officiers. On a pris aux environs de Cervera trentefix volontaires , qui ont été
conduits à Lerida. :
On écrit de Tortofe , que
le Duc de Vendôme y eſt
›
86 MERCURE
arrivé , où il donne les or
dresneceffaires pour ſe mettre encampagne. L'on continue d'envoyer en cette ville-là & à Vinaros dės pro
vifions , des habits pour les
, & des felles pour
les chevaux. !
Onmande des frontieres
de Catalogne, qu'on avoit
prefque achevé de prati
quer un chemin commode
le long de l'Ebro , depuis
Mequinença jufqu'à Tortofe: les ennemis s'étant affemblez de ce côté- là pour
interrompre cet ouvrage ,
GALANT. 87
ont été repouffez par le
Comte de Muret Lieutenant general.
Les lettres d'Eftremadure
portent que le Marquis de
Bay avoit affemblé au voifinage de Badajoz fon armée de quatorze mille fantaffins , & de plus de fept
mille chevaux, qu'il devoit
dans peufe mettre en campagne , qu'il avoit fait un
detachement pour obferver les Portugais qui marchoient des frontieres de
Leon & de Galice , pour
joindre leur armée, qui s'af
88 MERCURE
•
fembloit aux environs d'E
tremoz. Les dernieres lettres d'Eftremadure affurent
que le Marquis de Bay s'ëtoit mis en marche le 20.
May avec toute fon armée
&un grand train d'artillerie pour paffer la riviere de
Caya, & aller camper à la
Fuente de los Zapateros en
Portugal.
Le Roy a donné la Clef
de Gentilhomme de la
GALANT 31
Chambre à Don Louis de
Caravajal Mexia & Cueva ,
en confideration de fes fervices , & de ceux de Don
Francifco Caravajah fon
pere..
Sa Majesté a auffi donné
la Charge de Confeiller au
Confeil de Caftille à Don
Franciſco de Arana , ci-devant Prefident de la Chan
cellerie de Valladolid.
La Charge de Gouver
neur & Capitaine general
de la nouvelle Biſcaye, dans
l'Amerique feptentrionale ,
à Don Gabriel Tinaguero
de la Efcalera,
82 MERCURE
Le regiment de Vallado
lid à DonNicolas Ceffar &
Gudiel , Chevalier de l'Ordre de Calatrava , ci-devant
Lieutenant- Colonel du regiment d'infanterie Elpagnole de Salamanque , qui
eft en Sicile.
Sa Majeſté a fait Colonel
d'un regiment nouvellement levé fur la frontiere
de Catalogne , le fils du
Comte de Herſel , Maré
chal de Camp & Commandant de Cervera.m
Le Pere Pantaleon Gar
cia , Provincial de la Pro
GALANT. 83
3
7.
vince d'Arragon , fut élû le
14. May General de l'Ordre
de la Mercy , dans le Chapitre tenu à Alcala , auquel
prefidoir le Cardinal del
Giudice Inquifiteur genepal.
On ' mande de Catalogne que Don Miguel Pons
ayant deffein d'enlever un
quartier des ennemis dans
la Conca de Trems , avoit
paffé la Noguera Ribagor
çana fur le pont de Suert
avec deux cent hommes ,
qu'il avoit été envelopé par
mille hommes de troupes
$4
MERCURE
reglées , & deux mille Mi
quelets , qui l'avoient bleffe
& pris aprés s'être vigou
reuſement défendu.
Les lettres de Perpignan
portent que les troupes que
le General Staremberg a
voit envoyées vers le Lam
pourdan , n'ont rien entre
pris.
On mande d'Arragon
que les Miquelets & les vo
lontaires s'étant avancez
pour s'emparer du pont de
Suert fur la Noguera Riba.
gorçana ont été défaits par
Don Patricia Laules , Ma
GALANT.
יב
a
1
70
12
גר
21
réchal de Camp Irlandois ;
qu'un grand nombre avoit
été tué , & foixante faits
prifonniers , parmi lesquels
étoit leur Commandant
Don Jofeph Iniquez d'Abarca , à qui l'Archiduc a
voit donné le titre de Marquis de las Navas , le Chef
des volontaires , appellé
Bravo , & quelques autres
Officiers. On a pris aux environs de Cervera trentefix volontaires , qui ont été
conduits à Lerida. :
On écrit de Tortofe , que
le Duc de Vendôme y eſt
›
86 MERCURE
arrivé , où il donne les or
dresneceffaires pour ſe mettre encampagne. L'on continue d'envoyer en cette ville-là & à Vinaros dės pro
vifions , des habits pour les
, & des felles pour
les chevaux. !
Onmande des frontieres
de Catalogne, qu'on avoit
prefque achevé de prati
quer un chemin commode
le long de l'Ebro , depuis
Mequinença jufqu'à Tortofe: les ennemis s'étant affemblez de ce côté- là pour
interrompre cet ouvrage ,
GALANT. 87
ont été repouffez par le
Comte de Muret Lieutenant general.
Les lettres d'Eftremadure
portent que le Marquis de
Bay avoit affemblé au voifinage de Badajoz fon armée de quatorze mille fantaffins , & de plus de fept
mille chevaux, qu'il devoit
dans peufe mettre en campagne , qu'il avoit fait un
detachement pour obferver les Portugais qui marchoient des frontieres de
Leon & de Galice , pour
joindre leur armée, qui s'af
88 MERCURE
•
fembloit aux environs d'E
tremoz. Les dernieres lettres d'Eftremadure affurent
que le Marquis de Bay s'ëtoit mis en marche le 20.
May avec toute fon armée
&un grand train d'artillerie pour paffer la riviere de
Caya, & aller camper à la
Fuente de los Zapateros en
Portugal.
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Résumé : Nouvelle d'Espagne.
Le texte relate diverses nominations et événements militaires en Espagne et en Amérique du Nord. Le roi a décerné la clé de Gentilhomme de la Chambre à Don Louis de Caravajal Mexia & Cueva, en reconnaissance des services rendus par lui et son père. Don Francisco de Arana a été nommé Conseiller au Conseil de Castille, ancien Président de la Chancellerie de Valladolid. Don Gabriel Tinaguero de la Escalera a été désigné Gouverneur et Capitaine général de la Nouvelle-Biscaye. Le régiment de Valladolid a été confié à Don Nicolás Ceffar & Gudiel, Chevalier de l'Ordre de Calatrava. Le fils du Comte de Hersel a été promu Colonel d'un régiment nouvellement levé en Catalogne. En Aragon, le Père Pantaleon Garcia a été élu Général de l'Ordre de la Mercy. En Catalogne, Don Miguel Pons a été capturé lors d'une tentative de prise d'un quartier ennemi. Les troupes du Général Staremberg n'ont pas entrepris d'action vers le Lampourdan. En Aragon, les Miquelets et volontaires ont été défaits par Don Patricia Laules. Trente-six volontaires ont été capturés près de Cervera. À Tortose, le Duc de Vendôme a donné des ordres pour se mettre en campagne. Des provisions continuent d'être envoyées à Tortose et Vinaros. Un chemin le long de l'Ebro a été presque achevé malgré les tentatives ennemies. En Estrémadure, le Marquis de Bay a rassemblé une armée près de Badajoz et a observé les Portugais se déplacer vers Estrémoz. Le Marquis de Bay s'est mis en marche le 20 mai avec son armée pour traverser la rivière de Caya.
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7
p. 211-216
NOUVELLES d'Espagne.
Début :
Les Lettres d'Estremadure du 27. de Juin, portent que [...]
Mots clefs :
Espagne, Estrémadure, Marquis de Bay, Dragons, Catalogne, Décret
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texteReconnaissance textuelle : NOUVELLES d'Espagne.
NOUVELLES
d'Espagne.
Les Lettres d'Eftremadu
re du 27. deJuin ,
portent
que les Portugais ayant eu
avis que le Marquis de Bay
avoit fait un détachement
de Cavalerie & deDragons
fous les ordres de Don
Gonçalo de Carvajal Brigadier, pour enlever leur
Convoyqu'ils conduifoient
d'Elvas a Campo Mayor ,
rentrerent dans Elvas avec
tant de diligence qu'on ne
put prendre que quelques
Sij
12 MERCURE
Cavaliers ou Dragons avec
leurs Chevaux. On parle
de mettre l'armée en quartier de rafraichiffement .
On mande de Catalogne
que les Ennemis ne font
aucun mouvement , que le
Prince Tferclas avoit donné ordre aux troupes de
fortir de leurs quartiers
pour former l'armée.
Le 7. Juin jour de la
naiffance de l'Infant , il
fut baptifé felon la couftume , par le Patriarche des
Indes & nommé Philippe.
Lemême jour la Cour
GALANT. 213
quitta le deuil , que l'on
porte pour Monſeigneur
le Dauphin & pour Madame la Dauphine , le foir
& les deux nuits fuivantes.
il y eut de grandes illumina
tions par toute la Ville.
On mande de Saragoffe
du 6. Juillet , que divers
Officiers Generaux des
troupes Françoifes qui ſervent en Catalogne s'y eftoient rendus pour tenir
confeil fur les projets de la
Campagne avec le Prince
Tferclas de Tilly , qu'il
avoit renforcé les poftes du
•
26 MERCURE
demandoit une réfolution
de cette importance il s'étoit d'abord déterminé à
préferer laMonarchie d'Ef
pagne aux droits qu'il avoit
à la fucceffion de la Couronne de France.
Ce Decret eftoit fait en
termes qui exprimoient fi
bienl'amour defa Majefté
pour les fujets qu'auffitoft
le Confeil d'Eftat réfolut
de luy demander la permif
fion d'aller lui baifer la
main pour luy faire leurs
tres humbles remercimens
& luy témoigner leur re
connoiffance.
d'Espagne.
Les Lettres d'Eftremadu
re du 27. deJuin ,
portent
que les Portugais ayant eu
avis que le Marquis de Bay
avoit fait un détachement
de Cavalerie & deDragons
fous les ordres de Don
Gonçalo de Carvajal Brigadier, pour enlever leur
Convoyqu'ils conduifoient
d'Elvas a Campo Mayor ,
rentrerent dans Elvas avec
tant de diligence qu'on ne
put prendre que quelques
Sij
12 MERCURE
Cavaliers ou Dragons avec
leurs Chevaux. On parle
de mettre l'armée en quartier de rafraichiffement .
On mande de Catalogne
que les Ennemis ne font
aucun mouvement , que le
Prince Tferclas avoit donné ordre aux troupes de
fortir de leurs quartiers
pour former l'armée.
Le 7. Juin jour de la
naiffance de l'Infant , il
fut baptifé felon la couftume , par le Patriarche des
Indes & nommé Philippe.
Lemême jour la Cour
GALANT. 213
quitta le deuil , que l'on
porte pour Monſeigneur
le Dauphin & pour Madame la Dauphine , le foir
& les deux nuits fuivantes.
il y eut de grandes illumina
tions par toute la Ville.
On mande de Saragoffe
du 6. Juillet , que divers
Officiers Generaux des
troupes Françoifes qui ſervent en Catalogne s'y eftoient rendus pour tenir
confeil fur les projets de la
Campagne avec le Prince
Tferclas de Tilly , qu'il
avoit renforcé les poftes du
•
26 MERCURE
demandoit une réfolution
de cette importance il s'étoit d'abord déterminé à
préferer laMonarchie d'Ef
pagne aux droits qu'il avoit
à la fucceffion de la Couronne de France.
Ce Decret eftoit fait en
termes qui exprimoient fi
bienl'amour defa Majefté
pour les fujets qu'auffitoft
le Confeil d'Eftat réfolut
de luy demander la permif
fion d'aller lui baifer la
main pour luy faire leurs
tres humbles remercimens
& luy témoigner leur re
connoiffance.
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Résumé : NOUVELLES d'Espagne.
En juin, les Portugais évitèrent la capture de leur convoi en se repliant à Elvas face à un détachement espagnol dirigé par Don Gonçalo de Carvajal. L'armée espagnole pourrait entrer en période de rafraîchissement. En Catalogne, les troupes ennemies restèrent immobiles, mais le Prince Tserclas ordonna la formation de l'armée. Le 7 juin, l'Infant fut baptisé et nommé Philippe, mettant fin au deuil à la cour pour le Dauphin et la Dauphine, célébré par des illuminations. À Saragosse, des officiers généraux français se réunirent avec le Prince Tserclas de Tilly pour discuter des projets de campagne. Un décret royal exprima l'amour du roi pour ses sujets, et le Conseil d'État décida de demander la permission au roi de lui baiser la main pour exprimer leur reconnaissance.
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8
p. 303-306
Nouvelles de Catalogne.
Début :
Les Lettres de Catalogne portent que l'Armée du Roy [...]
Mots clefs :
Catalogne, Espagne, Fourrages, Portugal, Suspension d'armes
Afficher :
texteReconnaissance textuelle : Nouvelles de Catalogne.
Nouvelles de Catalogne.up
Les Lettres de Catalogne
portent que l'Armée du
Roy occupoit toûjours le
304 MERCURE
même Camp, & continuoit
d'enlever & confommer les
fourages au- delà de la Segre;
que le Comtede Staremberg étoit parti de Barcelonne pour Cervera fort
mal fatisfait du mauvais
état des recrues qu'on luy
aenvoyé d'Italie au nombre
de mille hommes auffi bien
que des chevaux à cauſe
qu'au lieu de douze ou
quinze cent qu'on luy avoit
promis , on n'en avoit
embarqué que huit cent
dont on avoit eſté obligé
de jetter trois cens à la
GALANT. 305
Mer dans la traversée , que
fon armée étoit en tresmauvais état faute de vivres
& de fourages ; qu'il n'avoit
point encore reçû d'Artil
lerie faute d'argent ; que
ceux qui fe font chargez de
la voiturer one vouloient
point fortir de Barcelonnes
qu'ils ne fuffent payez des
fommes qu'on leur à ptomifes.
tb whiteb
Les Lettres d'Eftremadure portent que l'Armée
du Roy devoit eftre affemblée le 20 Septembre du
cofté de Badajoz pour
C c
306 MERCURE
commencer la Campagne
d'Automne; queles Troupes
Angloifes qui fervoient en
Portugal marchoient vers
Lifbone pour s'y embar
quer & retourner en An
gleterre, que le Royde
Portugal avoit envoyéordré
à fes Plenipotentiaires de
convenir d'une Sufpenfion
Armes avec la France à
condition de la conclure
env meſmee temps avec
J'Eſpagne.
Les Lettres de Catalogne
portent que l'Armée du
Roy occupoit toûjours le
304 MERCURE
même Camp, & continuoit
d'enlever & confommer les
fourages au- delà de la Segre;
que le Comtede Staremberg étoit parti de Barcelonne pour Cervera fort
mal fatisfait du mauvais
état des recrues qu'on luy
aenvoyé d'Italie au nombre
de mille hommes auffi bien
que des chevaux à cauſe
qu'au lieu de douze ou
quinze cent qu'on luy avoit
promis , on n'en avoit
embarqué que huit cent
dont on avoit eſté obligé
de jetter trois cens à la
GALANT. 305
Mer dans la traversée , que
fon armée étoit en tresmauvais état faute de vivres
& de fourages ; qu'il n'avoit
point encore reçû d'Artil
lerie faute d'argent ; que
ceux qui fe font chargez de
la voiturer one vouloient
point fortir de Barcelonnes
qu'ils ne fuffent payez des
fommes qu'on leur à ptomifes.
tb whiteb
Les Lettres d'Eftremadure portent que l'Armée
du Roy devoit eftre affemblée le 20 Septembre du
cofté de Badajoz pour
C c
306 MERCURE
commencer la Campagne
d'Automne; queles Troupes
Angloifes qui fervoient en
Portugal marchoient vers
Lifbone pour s'y embar
quer & retourner en An
gleterre, que le Royde
Portugal avoit envoyéordré
à fes Plenipotentiaires de
convenir d'une Sufpenfion
Armes avec la France à
condition de la conclure
env meſmee temps avec
J'Eſpagne.
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Résumé : Nouvelles de Catalogne.
Le texte décrit des nouvelles militaires concernant la Catalogne et l'Estrémadure. En Catalogne, l'armée du roi est stationnée au même endroit et rassemble des fourrages au-delà de la Segre. Le comte de Starhemberg, en route de Barcelone à Cervera, exprime son mécontentement face à l'état des recrues italiennes, soit mille hommes et des chevaux. Sur les douze à quinze cents chevaux promis, seuls huit cents ont été embarqués, dont trois cents ont péri en mer. L'armée manque de vivres et de fourrages et n'a pas encore reçu d'artillerie en raison de problèmes financiers. Les transporteurs refusent de quitter Barcelone tant qu'ils ne sont pas payés. En Estrémadure, l'armée du roi doit se rassembler près de Badajoz le 20 septembre pour la campagne d'automne. Les troupes anglaises au Portugal se dirigent vers Lisbonne pour s'embarquer vers l'Angleterre. Le roi du Portugal a ordonné à ses plénipotentiaires de négocier une suspension des armes avec la France, à condition que celle-ci soit simultanée avec l'Espagne.
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9
p. 284-290
Supplement aux Nouvelles d'Espagne.
Début :
Le Roy a donné la charge de Corregidor des Villes [...]
Mots clefs :
Espagne, Corregidor, Te Deum, Bouchain, Catalogne, Troupes anglaises
Afficher :
texteReconnaissance textuelle : Supplement aux Nouvelles d'Espagne.
Supplement aux Nouvelles
- d'Efyagnc.
: Le Roy a
donné la char-
.,
ge de Corregidor des Villes
de Guadix & de R>ça dans
Je Royaume de Grenade à
Don Diego de Noboa &
Villamarin, Colonel d)Insanterie, en consideration
de ses fervices. Le 3 NoVerrtbre Sa Moellefie
chanter le Te Deumen
a£fciot* de grace de la prise
deBouchain. Le 5. leRoy
jftgnat'aétc de Renonciation
*
à la succession à la Couronne de France, pour luy Se
pour ses descendants, de
fmefme que les Princes dela
Maison de France doivent
renoncer à la succession delà Monarchie d'Espagne, à
jaqucHe le Ducde ,Savoye
& ses descendentsmasles
succederont au defaut de la
posterité de Sa Majesté
Catholique. La principale
;NôbIcfJe :dEfpagÛG,assi(li
,à la ceremonie de cet aâcqui fut figné par les Con
seillers du Conseil d'Etat
:$aric» PiefUejHs^esCoe-
seils, par les grands Officiers
des Maisons Royales, par
le Duc dePopoli, comme
Capitaine des Gardes du
Corps en quartier, par le
Marquis de Valdecannas,
Conseiller de la guerre, &
par le Comte de Condomar
Conseiller d'Etat & de la
Chambre de Castille. Le
mesme jour le Roy fit l'ouverture des Corréesou Etats,
accompagne du President
du Conseil avec les Ministres
de la Chambre comme assistants des Etars, &< le
Secretaire de la Chambre &
Etatde Castiille selon la maniere accoutumée
,
avec
deux Deputez de chacune
des vingt-neuf Citez &
Villes qui representent les
Royaumes de Castille,
d'Arragon & de Valence.
Les lettres d'Estremadurenr portent que la saison
étant fort avancée & que
les pluyes continuelles qui
innondoient les tranc hées
ayant rendu la continuation
du Siege de Campo-Major
très-diiffcile.
Le Marquis de Bay fit
donnes un assaut à la placc
quoyque la bréche ne fut
pas encore perfectionnée.
Le 27 Octobre au matin
il fit avancer 1 les Grenadiers
qui gagnerent le haut de la
brèche,oiï ils furent arrettezpar un retranchement
que les Assiegez avoir fait
derriere
;
il étoit enrré dans
la Ville quelques heures
auparavantunsecours demille
Bommc9, lesAssiegezsim*'si grand feu, que ksaffichans ne pouvantni
avancer ni faire un logementsur la bréche,furent
obligez Lade se«
*
:
Le Marquis de Bay se
maintintdans les attaques,
jusqu'àce qu'on eutçmniené
tousles Canons, les ,mOf,,!
tiers, avec tous lesprépa-*
ratifsduSiège,&ensuite
il décampa
,
ayanteu au
plus dans cetassautenviron
troiscenstrente Jwmmcl
tuez ou blessez.
On mande de Catalogne
<jue l'armée étoit deqtojpéç
d'Agramunt & qu'elle avoic
repasséla Segre sans que les
Ennemis ayent paru. Selon
le rapport des deserteurs,
lrstroubles étoient aug-:
mentez à Un tel point dans
Barcelone, que tout étoit
disposéà une émotion genérait. Depuis quelesEnnemis bnc abandonnéCervera, ils n'ont fait aucun
mouvement nyenvoyéde
détachement dans le Lara-*
pourdan.Onécritqueles
Troupes Angloisess'étoient embarquées
pour aller au Port-Mahon
Nouvelleset & àItalie. Gibraltar
- d'Efyagnc.
: Le Roy a
donné la char-
.,
ge de Corregidor des Villes
de Guadix & de R>ça dans
Je Royaume de Grenade à
Don Diego de Noboa &
Villamarin, Colonel d)Insanterie, en consideration
de ses fervices. Le 3 NoVerrtbre Sa Moellefie
chanter le Te Deumen
a£fciot* de grace de la prise
deBouchain. Le 5. leRoy
jftgnat'aétc de Renonciation
*
à la succession à la Couronne de France, pour luy Se
pour ses descendants, de
fmefme que les Princes dela
Maison de France doivent
renoncer à la succession delà Monarchie d'Espagne, à
jaqucHe le Ducde ,Savoye
& ses descendentsmasles
succederont au defaut de la
posterité de Sa Majesté
Catholique. La principale
;NôbIcfJe :dEfpagÛG,assi(li
,à la ceremonie de cet aâcqui fut figné par les Con
seillers du Conseil d'Etat
:$aric» PiefUejHs^esCoe-
seils, par les grands Officiers
des Maisons Royales, par
le Duc dePopoli, comme
Capitaine des Gardes du
Corps en quartier, par le
Marquis de Valdecannas,
Conseiller de la guerre, &
par le Comte de Condomar
Conseiller d'Etat & de la
Chambre de Castille. Le
mesme jour le Roy fit l'ouverture des Corréesou Etats,
accompagne du President
du Conseil avec les Ministres
de la Chambre comme assistants des Etars, &< le
Secretaire de la Chambre &
Etatde Castiille selon la maniere accoutumée
,
avec
deux Deputez de chacune
des vingt-neuf Citez &
Villes qui representent les
Royaumes de Castille,
d'Arragon & de Valence.
Les lettres d'Estremadurenr portent que la saison
étant fort avancée & que
les pluyes continuelles qui
innondoient les tranc hées
ayant rendu la continuation
du Siege de Campo-Major
très-diiffcile.
Le Marquis de Bay fit
donnes un assaut à la placc
quoyque la bréche ne fut
pas encore perfectionnée.
Le 27 Octobre au matin
il fit avancer 1 les Grenadiers
qui gagnerent le haut de la
brèche,oiï ils furent arrettezpar un retranchement
que les Assiegez avoir fait
derriere
;
il étoit enrré dans
la Ville quelques heures
auparavantunsecours demille
Bommc9, lesAssiegezsim*'si grand feu, que ksaffichans ne pouvantni
avancer ni faire un logementsur la bréche,furent
obligez Lade se«
*
:
Le Marquis de Bay se
maintintdans les attaques,
jusqu'àce qu'on eutçmniené
tousles Canons, les ,mOf,,!
tiers, avec tous lesprépa-*
ratifsduSiège,&ensuite
il décampa
,
ayanteu au
plus dans cetassautenviron
troiscenstrente Jwmmcl
tuez ou blessez.
On mande de Catalogne
<jue l'armée étoit deqtojpéç
d'Agramunt & qu'elle avoic
repasséla Segre sans que les
Ennemis ayent paru. Selon
le rapport des deserteurs,
lrstroubles étoient aug-:
mentez à Un tel point dans
Barcelone, que tout étoit
disposéà une émotion genérait. Depuis quelesEnnemis bnc abandonnéCervera, ils n'ont fait aucun
mouvement nyenvoyéde
détachement dans le Lara-*
pourdan.Onécritqueles
Troupes Angloisess'étoient embarquées
pour aller au Port-Mahon
Nouvelleset & àItalie. Gibraltar
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Résumé : Supplement aux Nouvelles d'Espagne.
Le texte relate plusieurs événements politiques et militaires. Le roi a nommé Don Diego de Noboa et Villamarin corregidor des villes de Guadix et de Baza dans le Royaume de Grenade. Le 3 novembre, un Te Deum a été chanté pour célébrer la prise de Bouchain. Le 5 novembre, le roi a signé un acte de renonciation à la succession à la couronne de France, valable pour lui-même et ses descendants, ainsi que pour les princes de la Maison de France concernant la monarchie d'Espagne. En cas de défaut de postérité, le duc de Savoie et ses descendants mâles succéderont. La cérémonie d'acceptation de cet acte a été signée par divers conseillers et grands officiers. Le même jour, le roi a ouvert les Cortes, accompagné du président du Conseil et des ministres. En Estrémadure, le siège de Campo-Major a été interrompu par des pluies et un assaut infructueux du marquis de Bay, qui a perdu environ trois cents hommes. En Catalogne, l'armée s'est déplacée sans rencontrer l'ennemi, tandis que des troubles augmentaient à Barcelone. Les ennemis ont abandonné Cervera, et des troupes anglaises se sont embarquées pour Port-Mahon et l'Italie. Gibraltar est également mentionné.
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10
p. 136-143
NOUVELLES d'Espagne.
Début :
Le Roy a fait Lieutenant General Don Tiberio Carafa. [...]
Mots clefs :
Marquis, Espagne, Catalogne, Blocus, Gérone, Prisonniers, Maréchal de Berwick, Tortose, Tarragone, Lisbonne
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texteReconnaissance textuelle : NOUVELLES d'Espagne.
NOVVELLES
d'Ejpagne.
LE Royafait Lieutenant
General Don Tiberio Carasa.
Le Connefiable deCastille
mourut le dix-neuf
Janvier après une longue,
maladie,îon corps accompagné
des Officiers de la
Maison du Roy
,
de la
principale Noblesse dela
Cour & des Ordres Religieux
, fut enterré le lendemain
dans l'Eglise des
Trinicaires Deschaussez.
Sa Charge de Majordome
Major fut donnée
le mesme jour par Sa Majestsé
, avec un applaudissement
général au Duc
d'Efcalona Marquis de Villena,
en consideration de
ses services & de safidélité.
Les Lettres de Catalogne
portent que l'armée
Françoise s'estantavancée
le deux Janvier pour faire
lever le blocus de Gironde
,
le General Scarem.
berg avoit rassemblé toutes
les troupes qu'il avoit
postées à la garde du pat
sage, & s'estoit retiré vers
Oftalric
, que deux cens
cinquante hommes qui
couvroient l'arriegarde de
son armée, ayant voulu
disputer un partage,
avoient tous esté tuez ou
faits prisonniers, outre
plus de quinze cens
hommes qu'il avoit perdus
durant le blocus ou
dans trois assautsqu'il
avoit donnez aux ouvrages
extérieurs delaplace,
& qu'ensuite le Mareschal
de Berwick y avoit fait
entrer tous les secours necessaires.
Sa Majestéafait publier
un Decret par lequel il
accorde une amnistie génerale
à tous les Catalans
qui viendront se presenter
à quelqu'un de ses Généraux
, & que tous leurs
biens mesme confisquez,
leur feront restituez ; que
s'ils ne profitent de cette
grace ,
ils feront traitez
avec toutes les rigueurs de
la justice.
Les Lettres de Tortose
portent que l'armée estoit
preste à se mettre en marche
vers la campagne de
Tarragone
, qu'on avoit
amassé des provisions pour
la faire subsister pendant
deux mois, qu'il estoit arrivé
à Vinaroz entre Pcnifcola
& l'Ebro huit barques
chargées de blé
.0
ou
d'orge, & qu'on en prépa-,
roit encore d'autresà Alicante
& à Cartagene, que
les Troupes Portugaises
qui retournent par terre
deCatalogneenleurpays,
devoient passer rEbro le
douze Janvier à Mequinença.
On mande de Lcrida
que le Marquis de
Cera Grimaldi Lieutenant
General, ayant appris que lesEnnemis avoient abardonné
Cervera & les postes
des environs,s'estoit
avancé avec ses Troupes,
&s'en estoit emparé après
avoirdéfait un grand
nombre de Miquelets qui
avoient voulu s'opposerà
Belpuch à son passage,
qu'il en avoit tué plus de
cent cinquante. D'autres
Lettres de Lerida portent
que le Marquis Grimaldi
estoit tousjours à Cervera
,
d'où les Ennemis s'estoient
retirez avec tant de
précipitation, qu'ils avoient
abandonné deux
- mille sacs de farine, de
blé, & d'orge, avec beaucoup
de munitions de
guerre. Que le Prince
Tserclas de Tilly estoit encore
campe avec l'armée
au delà de Tortose, où il
attendoit les ordres pour
se mettre en marche.
Les Lettres de Lifbonne
portent que le Roy de
Portugal reformoit ses
Troupes pour les réduire
surlepiedoù ellesestoient
avant la guerre; qu'on
desarmoit aussi les Vaisseaux
de guerre, à la reserve
de huit destinez à ef
corter les Vaisseaux Marchands
contre les Corsaires
de Barbarie, & qu'un
Armateur de Vigoen Galice
y avoit amené un Navire
Hollandois chargé de
Café, de Raisins de passe)
& d'autres marchandises.
d'Ejpagne.
LE Royafait Lieutenant
General Don Tiberio Carasa.
Le Connefiable deCastille
mourut le dix-neuf
Janvier après une longue,
maladie,îon corps accompagné
des Officiers de la
Maison du Roy
,
de la
principale Noblesse dela
Cour & des Ordres Religieux
, fut enterré le lendemain
dans l'Eglise des
Trinicaires Deschaussez.
Sa Charge de Majordome
Major fut donnée
le mesme jour par Sa Majestsé
, avec un applaudissement
général au Duc
d'Efcalona Marquis de Villena,
en consideration de
ses services & de safidélité.
Les Lettres de Catalogne
portent que l'armée
Françoise s'estantavancée
le deux Janvier pour faire
lever le blocus de Gironde
,
le General Scarem.
berg avoit rassemblé toutes
les troupes qu'il avoit
postées à la garde du pat
sage, & s'estoit retiré vers
Oftalric
, que deux cens
cinquante hommes qui
couvroient l'arriegarde de
son armée, ayant voulu
disputer un partage,
avoient tous esté tuez ou
faits prisonniers, outre
plus de quinze cens
hommes qu'il avoit perdus
durant le blocus ou
dans trois assautsqu'il
avoit donnez aux ouvrages
extérieurs delaplace,
& qu'ensuite le Mareschal
de Berwick y avoit fait
entrer tous les secours necessaires.
Sa Majestéafait publier
un Decret par lequel il
accorde une amnistie génerale
à tous les Catalans
qui viendront se presenter
à quelqu'un de ses Généraux
, & que tous leurs
biens mesme confisquez,
leur feront restituez ; que
s'ils ne profitent de cette
grace ,
ils feront traitez
avec toutes les rigueurs de
la justice.
Les Lettres de Tortose
portent que l'armée estoit
preste à se mettre en marche
vers la campagne de
Tarragone
, qu'on avoit
amassé des provisions pour
la faire subsister pendant
deux mois, qu'il estoit arrivé
à Vinaroz entre Pcnifcola
& l'Ebro huit barques
chargées de blé
.0
ou
d'orge, & qu'on en prépa-,
roit encore d'autresà Alicante
& à Cartagene, que
les Troupes Portugaises
qui retournent par terre
deCatalogneenleurpays,
devoient passer rEbro le
douze Janvier à Mequinença.
On mande de Lcrida
que le Marquis de
Cera Grimaldi Lieutenant
General, ayant appris que lesEnnemis avoient abardonné
Cervera & les postes
des environs,s'estoit
avancé avec ses Troupes,
&s'en estoit emparé après
avoirdéfait un grand
nombre de Miquelets qui
avoient voulu s'opposerà
Belpuch à son passage,
qu'il en avoit tué plus de
cent cinquante. D'autres
Lettres de Lerida portent
que le Marquis Grimaldi
estoit tousjours à Cervera
,
d'où les Ennemis s'estoient
retirez avec tant de
précipitation, qu'ils avoient
abandonné deux
- mille sacs de farine, de
blé, & d'orge, avec beaucoup
de munitions de
guerre. Que le Prince
Tserclas de Tilly estoit encore
campe avec l'armée
au delà de Tortose, où il
attendoit les ordres pour
se mettre en marche.
Les Lettres de Lifbonne
portent que le Roy de
Portugal reformoit ses
Troupes pour les réduire
surlepiedoù ellesestoient
avant la guerre; qu'on
desarmoit aussi les Vaisseaux
de guerre, à la reserve
de huit destinez à ef
corter les Vaisseaux Marchands
contre les Corsaires
de Barbarie, & qu'un
Armateur de Vigoen Galice
y avoit amené un Navire
Hollandois chargé de
Café, de Raisins de passe)
& d'autres marchandises.
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Résumé : NOUVELLES d'Espagne.
En Espagne, le connétable de Castille est décédé le 19 janvier et a été enterré le lendemain. Sa charge a été attribuée au duc d'Escalion, marquis de Villena. En Catalogne, l'armée française, dirigée par le général Scharenberg, s'est retirée après des pertes lors du blocus de Gironde. Le maréchal de Berwick a apporté des secours. Le roi a publié un décret d'amnistie pour les Catalans, avec restitution des biens confisqués. À Tortose, l'armée se préparait à marcher vers Tarragone avec des provisions pour deux mois. Des barques chargées de blé et d'orge sont arrivées à Vinaroz, et d'autres étaient prévues à Alicante et Carthagène. Les troupes portugaises retournaient dans leur pays en passant l'Èbre à Mequinença. À Lerida, le marquis de Cera Grimaldi a repris Cervera après avoir défait les Miquelets, récupérant des sacs de farine, de blé et d'orge, ainsi que des munitions. Le prince Tserclas de Tilly campait au-delà de Tortose, attendant les ordres. À Lisbonne, le roi de Portugal réformait ses troupes et désarmait les vaisseaux de guerre, sauf huit pour escorter les vaisseaux marchands contre les corsaires de Barbarie. Un armateur de Vigo a amené un navire hollandais chargé de marchandises.
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11
p. 128-132
NOUVELLES d'Utrecht & de Flandres.
Début :
Les Conferences entre les Ministres des Alliez sont plus frequentes [...]
Mots clefs :
Archiduc, Régiment, Catalogne, Utrecht, Flandre, Conférence, Traité de la Barrière, Électeur de Brandebourg
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texteReconnaissance textuelle : NOUVELLES d'Utrecht & de Flandres.
NOUVELLES
d'Utrecht & de
Flandres.
LEs Conferences entre
les Ministres des Alliez
sont plus frequentes qu'auparavant,
il y en a mesme
eu plusieurs entre les Plenipotentiaires
de France,
d'Angleterre, des Estats
Généraux &de l'Archiduc..
Les Lettres de Hollande
portent que les Estats Géneraux
ont ratifié le Traitré
de la Barriere, & de la
Succession à la Couronne
de la grande Bretagne. On
asseure que l'évacuation de
la Catalogne eil reglée.
On mande de Tournay
que le Regiment Saxon de
Seckendorf de deux Bataillons,
qui estoit à lasolde
Angloise
, ayant receu
ordre de s'en retourner,
voulut sortir le13 Février,
le Commandant dela Ela*
ce pria le Colonel de ce
Regiment, d'attendre qu'il
eust receu les ordres de la
Haye. Les Lettres de Bruxelles
portent que les Troupes
Danoises à la solde
d'Angleterre s'estoientas-
Semblées à Vilvorde au
nombre de Gx mille hommes
pour retourner en leur
pays, ayant esté rappellées
par le Roy de Danneniarc.
Celles de Liege du
18 porrent que les Troupes
de l'Electeur de Brandebourg
qui composent la
plus grande partie de la
garnison
,
refufoient depuis
quelques jours de faire
le service jusqu'à ce qu'
on leur paye tous les arrerages
qui leur sont deus;
elles se font faisies des portes
d'Auroix & de sainte
Marguerite,disant qu'elles
leurestoient necessaires
pour avoir communication
avec celles qui logent dans
lleess FFaauuxxbboouurrggss.. On rmnaann,..~"
de de Cambray que deux
Partis de Maubeuge & de
Condé avoient surpris près
d'Ath un poste gardé par
quatre - vingt Fantassinsd'un
des Regimenrs ds
l'Archiduc, qui furent cous
faits prisonniers.
MORTS.
d'Utrecht & de
Flandres.
LEs Conferences entre
les Ministres des Alliez
sont plus frequentes qu'auparavant,
il y en a mesme
eu plusieurs entre les Plenipotentiaires
de France,
d'Angleterre, des Estats
Généraux &de l'Archiduc..
Les Lettres de Hollande
portent que les Estats Géneraux
ont ratifié le Traitré
de la Barriere, & de la
Succession à la Couronne
de la grande Bretagne. On
asseure que l'évacuation de
la Catalogne eil reglée.
On mande de Tournay
que le Regiment Saxon de
Seckendorf de deux Bataillons,
qui estoit à lasolde
Angloise
, ayant receu
ordre de s'en retourner,
voulut sortir le13 Février,
le Commandant dela Ela*
ce pria le Colonel de ce
Regiment, d'attendre qu'il
eust receu les ordres de la
Haye. Les Lettres de Bruxelles
portent que les Troupes
Danoises à la solde
d'Angleterre s'estoientas-
Semblées à Vilvorde au
nombre de Gx mille hommes
pour retourner en leur
pays, ayant esté rappellées
par le Roy de Danneniarc.
Celles de Liege du
18 porrent que les Troupes
de l'Electeur de Brandebourg
qui composent la
plus grande partie de la
garnison
,
refufoient depuis
quelques jours de faire
le service jusqu'à ce qu'
on leur paye tous les arrerages
qui leur sont deus;
elles se font faisies des portes
d'Auroix & de sainte
Marguerite,disant qu'elles
leurestoient necessaires
pour avoir communication
avec celles qui logent dans
lleess FFaauuxxbboouurrggss.. On rmnaann,..~"
de de Cambray que deux
Partis de Maubeuge & de
Condé avoient surpris près
d'Ath un poste gardé par
quatre - vingt Fantassinsd'un
des Regimenrs ds
l'Archiduc, qui furent cous
faits prisonniers.
MORTS.
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Résumé : NOUVELLES d'Utrecht & de Flandres.
Le texte décrit plusieurs événements politiques et militaires en Europe. Les conférences entre les ministres des Alliés, incluant ceux de France, d'Angleterre, des États Généraux et de l'Archiduc, se sont multipliées. Les États Généraux des Pays-Bas ont approuvé le traité de la Barrière et de la Succession à la Couronne de la Grande-Bretagne. L'évacuation de la Catalogne est en cours de régulation. À Tournay, le régiment saxon de Seckendorf, sous commandement anglais, a reçu l'ordre de se retirer, mais attend les instructions de La Haye. Les troupes danoises au service de l'Angleterre se sont rassemblées à Vilvorde pour retourner dans leur pays, suite à un rappel du roi du Danemark. À Liège, les troupes de l'Électeur de Brandebourg ont refusé de servir jusqu'au paiement de leurs arriérés, se barricadant aux portes d'Auroix et de Sainte-Marguerite. Enfin, des troupes de Maubeuge et de Condé ont surpris un poste près d'Ath, capturant quatre-vingts fantassins d'un régiment de l'Archiduc.
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12
p. 275-278
NOUVELLES.
Début :
On mande de Catalogne, qu'on attendoit à Barcelonne des côtes [...]
Mots clefs :
Catalogne, Barcelone, Lettres, Cour de Vienne
Afficher :
texteReconnaissance textuelle : NOUVELLES.
NOVVELLES.
">
On mande de Catalogne,
qu'on attendoit-à Barcelonne
des côtes d'Italie
l'escadre Angloise, & un
grand nombre de bâtimens.
de transport, avec un Commissaire
general Anglais,
qui devoit assisteràl'évacuation
de h Catalogne;
que le Comte de Staremberg
avoir revoqué toutes
les Commissions & Passeports
que d'autresGeneraux
ou Chefs de volontaires
auroient accordez;qu'il
avoit fait venir le Colonel
Nebor & les Gouverneurs
d'Urgel & de la Montagne,
& les tenoit en arrêt à Barcelone,
pour avoir pillé &
ravagé le pays. Les lettres
d'Allemagne portentqu'on
travaille aux levées pour
faire la guerre à la France;
que les regimens de cavalerie
deGronfeld &deRabutin,
& celui d'infanterie
de Neubourg,s'étoientmis
en marche de Hongrie
pour aller vers le haut
Rhin; que le Prince Eugene,
quidoit commander
enchefl'arméedel'Empi,
rc, ne pourra partir que
vers le 10. May. Celles de
Londres portent que l'ordre
a été envoyé en Flandres
de faire entrer dans
Nieuport trois regimens
Anglois pour garder cette * place, jusqua ce que la
Cour de Vienne ait accepté
les offres de la France, &
donné(atisfadlion aux Electeurs
de Cologne & de
Baviere , que le regiment
du General Palmes avoit
étédonné au Sieur Blakvvel,
qui en étoit Lieutenant
Colonel; & celui que
commandoit le Chevalier
Richard Temple au Gene.
ral Hill. La Charge qu'avoit
Mylord Cholmondley
à Mylord Langsdovvn,
Controlleur de la même
milon; que le Sieur Bridges
,
Payeur general des armées
darts les pays étrangers,
avoir été privé de son
employ,& que le Duc d'Or.
mond avoit été fait Gouverneur
du Comté de Nortfolk.
">
On mande de Catalogne,
qu'on attendoit-à Barcelonne
des côtes d'Italie
l'escadre Angloise, & un
grand nombre de bâtimens.
de transport, avec un Commissaire
general Anglais,
qui devoit assisteràl'évacuation
de h Catalogne;
que le Comte de Staremberg
avoir revoqué toutes
les Commissions & Passeports
que d'autresGeneraux
ou Chefs de volontaires
auroient accordez;qu'il
avoit fait venir le Colonel
Nebor & les Gouverneurs
d'Urgel & de la Montagne,
& les tenoit en arrêt à Barcelone,
pour avoir pillé &
ravagé le pays. Les lettres
d'Allemagne portentqu'on
travaille aux levées pour
faire la guerre à la France;
que les regimens de cavalerie
deGronfeld &deRabutin,
& celui d'infanterie
de Neubourg,s'étoientmis
en marche de Hongrie
pour aller vers le haut
Rhin; que le Prince Eugene,
quidoit commander
enchefl'arméedel'Empi,
rc, ne pourra partir que
vers le 10. May. Celles de
Londres portent que l'ordre
a été envoyé en Flandres
de faire entrer dans
Nieuport trois regimens
Anglois pour garder cette * place, jusqua ce que la
Cour de Vienne ait accepté
les offres de la France, &
donné(atisfadlion aux Electeurs
de Cologne & de
Baviere , que le regiment
du General Palmes avoit
étédonné au Sieur Blakvvel,
qui en étoit Lieutenant
Colonel; & celui que
commandoit le Chevalier
Richard Temple au Gene.
ral Hill. La Charge qu'avoit
Mylord Cholmondley
à Mylord Langsdovvn,
Controlleur de la même
milon; que le Sieur Bridges
,
Payeur general des armées
darts les pays étrangers,
avoir été privé de son
employ,& que le Duc d'Or.
mond avoit été fait Gouverneur
du Comté de Nortfolk.
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Résumé : NOUVELLES.
Le texte présente plusieurs nouvelles provenant de diverses régions. En Catalogne, l'arrivée de l'escadre anglaise et de bâtiments de transport à Barcelone était attendue, supervisée par un commissaire général anglais pour l'évacuation de la région. Le Comte de Staremberg avait révoqué les commissions et passeports délivrés par d'autres généraux et arrêté plusieurs personnes pour pillage et ravages. En Allemagne, des levées étaient en cours pour préparer la guerre contre la France. Les régiments de cavalerie de Gronfeld et de Rabutin, ainsi que celui d'infanterie de Neubourg, se dirigeaient vers le haut Rhin. Le Prince Eugène, destiné à commander l'armée de l'Empire, ne pouvait partir avant le 10 mai. À Londres, des ordres avaient été envoyés en Flandre pour faire entrer trois régiments anglais à Nieuport. Plusieurs changements dans les commandements militaires étaient mentionnés, notamment les transmissions des régiments du Général Palmes et du Chevalier Richard Temple. Mylord Cholmondley avait cédé sa charge à Mylord Langsdovvn, et le Sieur Bridges avait été démis de ses fonctions de payeur général des armées. Le Duc d'Ormond avait été nommé Gouverneur du Comté de Norfolk.
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13
p. 100-107
Nouvelles d'Espagne.
Début :
Le Roy a fait Brigadier de ses armées Don Francisco [...]
Mots clefs :
Brigadier, Armées, Colonel, Recrues, Magasins, Officiers, Gouvernement, Catalogne, Évacuation, Troupes
Afficher :
texteReconnaissance textuelle : Nouvelles d'Espagne.
Nouvellesd'Espagne.
Le Roy a fait Brigadier
de ses armées Don Francisco
Bruno de Cano, Colonel
du regiment d'infanterie
d'Ostende,enconsideration
des services qu'il
a rendus aux Pays-Bas,surtout
au blocus de Girone,
où il s'est fort distingué.
Les recruës & la remonte
de la cavalerie sont achevées,
& tous les magasins
de la frontiere font remplis
: neanmoins le Roy a
fait donner quatre cent
mille écus aux Munitionnaires,
de l'argent qui lui
est venu des Indes, afin que
les troupes soient abondamment
pourvues de toutes
les choses necessaires.
Sa Majeste a nommc
cinq Officiers de Robe,tous
Catalans, pour regler le
gouvernement politique
de la Caralogne, avec ordre
d'accorder a cette Principauré
tous les privileges
qui ne porteront point de
prejudice à sa Souveraineté.
On croit qu'ils seront
reglez sur le pied des
Royaumes d'Arragon & de
Valence.
Les lettres de Catalogne
du 19 Juin portent que Tefcadre
Angloise étoit revenuë
dePort Mahon,oùdie
e,rolt retourne,e pour y
charger des provisions,pendant
que le Vice-Amiral
Jennings, qui étoitresté a |
arcelone, prenoit avec le
Comte de Staremberg des
mesures pour lembarquement
des troupes Allemanles;
que le Marquis de Cera
Grimaldi, Commissaire
general pour l'évacuation
le la Catalogne, avoit reçû
me lettre du Comte de Staemberg
,
qui lui marquoic
que s'il vouloit se rendre le
3.àCervera,ilytrouveaoít
un Commissaire Alleman,
qu'il avoit nomine
pour regler avec lui la sortie
des troupes de l'Archiduc,
& qu'on croit qu'on
fera avancer l'armée du
Roy pour couvrir leur em
barquement, & empêcher
qu'elles ne soient insultées
par les Catalans, qui [ontj
irritez de leur depart; que
les Officiers Allemans étoient
obligez de vendre la
plupart de leurs equipages,
à cause qu'ils manquoienc
de vaisseaux de transport
pour les embarquer tous.
Les dernieres lettres de
Catalogne portent que le
Marquis de Ceva Grimaldi
& Don FranciscoPineda
qui ont été nommez CommiiTaires
pour regler l'évacuation
de la Catalog ne, &
v assister,s'ecoienc assemblez
à Cervera avec les
Commissaires nommez par
le General Staremberg;
que les troupes du Roy
s'assembloient
pour prendre
possession decette Principauré:
mais que l'evacuadon
étoit retardée, parce fluil n'y avoir Dre pas un nom, suffisant de bátimens de
charge pour transporter
toutes les troupes Allemandes
} qu une partie de ceux
tG.u'on avoir fretez en Italie
refusoient de partir, à moins
qu'on ne leur payât d'avance
ce qui leura ere promis.
On écrit de Girone que
le Sieur de Maleden, Commandant
de Cadaquez
,
ayant appcrcù quatre galiotes
Majorquines faisant
route vers le Cap de Creus,
jugea qu'elles viendroient
se mettre à l'abri de la petite
Ille Fredosa, pour enlever
huit barques chargées
de farine qui alloient à Roses
,
prit cinquante grenadiers
du regiment Suisse de
Castelas, & alla se mettre
n embuscade dans cette
sle. Deux galiotes,l'une
pontée de quatre-vingtix
hommes, ôc l'autre de
eize, entrerent dans le
rort) les aucres les suivant: -
nais ayant été decouvert,
1 fut contraint de charger
es deux premiéres, qui
iprés avoir soutenu un
grand feu, furent obligées
de se rendre, aprés avoir
eu quinze hommes tuez, plusieurs blessez, IX soixante
& quinze faits prisonniers.
Le Roy a fait Brigadier
de ses armées Don Francisco
Bruno de Cano, Colonel
du regiment d'infanterie
d'Ostende,enconsideration
des services qu'il
a rendus aux Pays-Bas,surtout
au blocus de Girone,
où il s'est fort distingué.
Les recruës & la remonte
de la cavalerie sont achevées,
& tous les magasins
de la frontiere font remplis
: neanmoins le Roy a
fait donner quatre cent
mille écus aux Munitionnaires,
de l'argent qui lui
est venu des Indes, afin que
les troupes soient abondamment
pourvues de toutes
les choses necessaires.
Sa Majeste a nommc
cinq Officiers de Robe,tous
Catalans, pour regler le
gouvernement politique
de la Caralogne, avec ordre
d'accorder a cette Principauré
tous les privileges
qui ne porteront point de
prejudice à sa Souveraineté.
On croit qu'ils seront
reglez sur le pied des
Royaumes d'Arragon & de
Valence.
Les lettres de Catalogne
du 19 Juin portent que Tefcadre
Angloise étoit revenuë
dePort Mahon,oùdie
e,rolt retourne,e pour y
charger des provisions,pendant
que le Vice-Amiral
Jennings, qui étoitresté a |
arcelone, prenoit avec le
Comte de Staremberg des
mesures pour lembarquement
des troupes Allemanles;
que le Marquis de Cera
Grimaldi, Commissaire
general pour l'évacuation
le la Catalogne, avoit reçû
me lettre du Comte de Staemberg
,
qui lui marquoic
que s'il vouloit se rendre le
3.àCervera,ilytrouveaoít
un Commissaire Alleman,
qu'il avoit nomine
pour regler avec lui la sortie
des troupes de l'Archiduc,
& qu'on croit qu'on
fera avancer l'armée du
Roy pour couvrir leur em
barquement, & empêcher
qu'elles ne soient insultées
par les Catalans, qui [ontj
irritez de leur depart; que
les Officiers Allemans étoient
obligez de vendre la
plupart de leurs equipages,
à cause qu'ils manquoienc
de vaisseaux de transport
pour les embarquer tous.
Les dernieres lettres de
Catalogne portent que le
Marquis de Ceva Grimaldi
& Don FranciscoPineda
qui ont été nommez CommiiTaires
pour regler l'évacuation
de la Catalog ne, &
v assister,s'ecoienc assemblez
à Cervera avec les
Commissaires nommez par
le General Staremberg;
que les troupes du Roy
s'assembloient
pour prendre
possession decette Principauré:
mais que l'evacuadon
étoit retardée, parce fluil n'y avoir Dre pas un nom, suffisant de bátimens de
charge pour transporter
toutes les troupes Allemandes
} qu une partie de ceux
tG.u'on avoir fretez en Italie
refusoient de partir, à moins
qu'on ne leur payât d'avance
ce qui leura ere promis.
On écrit de Girone que
le Sieur de Maleden, Commandant
de Cadaquez
,
ayant appcrcù quatre galiotes
Majorquines faisant
route vers le Cap de Creus,
jugea qu'elles viendroient
se mettre à l'abri de la petite
Ille Fredosa, pour enlever
huit barques chargées
de farine qui alloient à Roses
,
prit cinquante grenadiers
du regiment Suisse de
Castelas, & alla se mettre
n embuscade dans cette
sle. Deux galiotes,l'une
pontée de quatre-vingtix
hommes, ôc l'autre de
eize, entrerent dans le
rort) les aucres les suivant: -
nais ayant été decouvert,
1 fut contraint de charger
es deux premiéres, qui
iprés avoir soutenu un
grand feu, furent obligées
de se rendre, aprés avoir
eu quinze hommes tuez, plusieurs blessez, IX soixante
& quinze faits prisonniers.
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Résumé : Nouvelles d'Espagne.
Le roi a promu Don Francisco Bruno de Cano au grade de brigadier pour ses services aux Pays-Bas, notamment lors du blocus de Girone. Les recrutements et les approvisionnements de la cavalerie sont achevés, et le roi a alloué quatre cent mille écus aux munitionnaires pour assurer l'approvisionnement des troupes. Sa Majesté a nommé cinq officiers catalans pour régler le gouvernement politique de la Catalogne, en accordant des privilèges similaires à ceux des royaumes d'Aragon et de Valence. Les lettres de Catalogne du 19 juin rapportent le retour de la flotte anglaise à Port Mahon pour charger des provisions, tandis que le vice-amiral Jennings et le comte de Staremberg prenaient des mesures pour l'embarquement des troupes allemandes. Le marquis de Ceva Grimaldi, commissaire général pour l'évacuation de la Catalogne, a reçu une lettre du comte de Staremberg proposant une rencontre à Cervera pour régler la sortie des troupes de l'Archiduc. L'évacuation est retardée en raison du manque de navires de transport. À Girone, le sieur de Maleden a capturé deux galiotes majorquines après une embuscade, faisant quinze morts, plusieurs blessés et soixante-quinze prisonniers.
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14
p. 118-134
Nouvelles d'Espagne.
Début :
On mande de Madrid du 17. Juillet, qu'un courier [...]
Mots clefs :
Madrid, Catalogne, Duc de Popoli, Tarragone, Rébellion, Archevêque, Traite, Ratification , Trésorerie
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texteReconnaissance textuelle : Nouvelles d'Espagne.
NouvellesJtEfyagnc.
On mande de Madrid
du 17. Juillet, qu'un courier
dépêché par le Duc de
Popoli y étoic arrivé avec
des lettres,qui portent que
dans une assemblée des trois
Estats de Catalogne tenuë
à Barcelonne, le Clergé &
la plupart de la Noblesse ôc
des principaux bourgeois
avoient été d'avis de se soûmettre
à l'obeïssance du
Roy: mais que le député
de Manresa, appellé Sinos,
& quelques autres, avoient
persuadé à la populace de
se défendre jusqu'à ce qu'-
on leur eût accordé la conservation
de leurs privileges
; qu'ensuite ils avoient
publie la guerre au son des
tambours & des trompettes
contre la France &contre
l'Espagne, & nommé des
chefs pour les commander;
qu'il étoit arrivé le
1 3. un
courier de Tarragonne ,
avec des lettres trés-respectueuses
de l'Archevêque
& du Clergé, pour assurer
le Roy qu'ils étoient prêts
de se soûmettre à son obeïssance
; que les rebeles en
ay ant été informez,avoient
envoyé le General Nebot
avec quatre-vingt chevaux,
pour
pour obliger les peuples
de la campagne de Tarragonne
à prendre les armes:
mais qu'au contraire ils les
avoient tournées contre lui,
fait plusieurs de ses gens
prisonniers, & que les rebeles
n'avoient pas eu un meilleur
succés à Oftalric
; que
les troupes du Roy étoient
entrées le 1J. dans Tarragonne)
& avoient été reçûës
par les habitans avec
des cris de Vi'-tt le Roy Philippe
V. que le Comte de
Staremberg s'étoit embarqué
,& avoit fait voile avec
les croupes Allemandes,à
la reserve de quatre mille
hommes de l'Electeur Palatin,
ausquels les rebeles
avoient enlevé les bâtimens
de transportoù ils devoient
s'embarquer, & qu'ils s'étoient
campez & retranchez
sur le bord de la mer,
en attendant une autre
commodité pour leur départ.
Les dernieres lettres de
Catalogne confirmentl'entrée
du Marquis de Leede
avec son détachement dans
Tarragonne, pendant que
les troupes Allemandes en
sortoient par une autre porte.
Elles sont restées au
voisinage, en attendant
l'escorte que le Marquis de
Leede leura promise pour
les mettre à couvert des infuites
des Catalans, & aller
en fûreté joindre deux regimens
Allemans qui n'avoient
pus'embarquer avec
le Comte de Staremberg,
& qui devoient être conduits
à quelque port au-delà
de Barcelonne, où les vaiCseaux
doivent revenir pour
les transporter aussi en Italie;
que le Marquis de Leede
avoirdétachéun Officier,
avec des troupes, & un ordre
du Commandant Allemand
de Tarragonne pour
prendre possession de la
tour de Salo, située sur la
côte,àtrois lieuës de l'ouest,
de Tarragonne : ce qui a
étéexecuté de bonne foy.
On assure qu'avant l'arrivéc
du Marquis de Leede
à Tarragonne, plus de
vingt-cinq villes & bourgs
envoyerent leurs deputez
pour se remettre à la clemence
du Roy, que ceux
cjui font de Barcelonne le
feroient au ssi soûmis, s'ils
n'en avoient été empêchez
par quatre cent volontaires
commandez par Raphaël
Nebot. Les lettres de Cervera
portent que le Duc de
Popoli en devoit partir le
16. avec toute l'armée pour
marcher vers Igualada, &
de là vers la plaine de Barcelonne,
où il devoit arriver
le 24. & qu'on croyoit
qu'il entreroit dans cette
villelà, nonobstant la resolution
que la populace avoit
prise
de
se défendre. On
écrit de Girone que les
Erats de Catalogne furent
assemblez le 30. Juin, pour
deliberer sur le parti qu'ils
devoient prendre après
avoir été abandonnez par
l'Archiduc ; que le Clergé
avoit été d'avis de se soûmettre
à leur Roy legitime
; que la Noblesse avoit
été du même sentiment, à
la pluralité de deux voix
seulement: maisque le tiers
Etat,excité par les auteurs
de la revolte
J
avoit resolu
de se défendre, à moins
qu'on ne leur accordât la
confirmation de tous leurs
privileges que plusieurs
des principaux de la Noblesse
se sont retirez dans
leurs maisons, ou sont venus
à Girone, entr'autres le
Comte de Fuentes Arragonnois,
qui avoit été Viceroy
de Sardaigne; & le
Comte de Palma, qui ayant
été Viceroy de Caralogne
pour Sa Majesté Catholique,
avoit embrassé le parti
de l'Archiduc,s'est retiré à
Mattaro ; que les rebeles
ont choisi pour leurs chefs
le nommé Ragas, auteur
de la revolte de la plaine de
Vich; Buffet, qui fie revolter
le Royaume de Valence;
Nebot, qui desertaavec
son regiment & l'argent du
Roy d'Espagne; & d'autres
personnes semblables. Que
Nebot étoit sorti de Barcelonne
avec quatre ou cinq
mille hommes, pour surprendre
Tarragonne, quoique
le Gouverneur lui eût
fait dire que s'il approchoit
on tireroit sur lui;qu'il s'étoit
approché d'une porte
gardée par les bourgeois,
qu'il esperoit seduire,& qui
tirerent sur les gens: ce
qui l'obligea à abandonner
cette entreprise. Que le
18. nonobstant lacessation
d'armes, ils s'étoient emparez
du poste de Riu d'Arenas
,
à une lieuë au deçà
d'Ostalric, où il y avoir cinquante
hommes du regimenr
de Beauvoisis, dont
leCapitaine fut tué avec
plusieurs soldats, & les autres
faits prisonniers
; que
le Marquis de Leede avoir
dressé une embuscade de
six cent cavaliers à un gros
corps de Miquelets que Nebor
commandoit, qui ICSi
avoic surpris & les avoit entièrement
défdÍts; ôc qu'on
ne sçavoit pas ce qu'étoit
devenu Nebot, & que les
rebeles -de Barcelonne avoienc
envoyé au Gouverneur
de Gironne le regiment
de la Ciudad pour
augmenter sa garnison r
mais qu'ilavoirrefusé de
le recevoir, & qu'il avoit
répondu qu'il vouloit remettre
la place à Sa Majesté
Catholique. Les dernieres
lettres de Catalogne portent
que le Duc de Popoli
étoit aux environs de Barcelonne
avec son armée;
que Sa Majesté Catholique
étoit maître de toute la Catalogne
,
à la reserve de
cette Capitale &: de Cardone,
où étoient les Miquelets
: mais qu'ils en seroient
bientôt chassez.
On écrit de Torro{e.
qu'un convoy de trente bâtimens,
parmi lesquels il y
avoit six galeres, croie sorti
le 15.Juillet du port des AL
faqués, à l'embouchure de
l'Ebro, chargé de neuf
mille quintaux de farine,
de quatorze mille quintaux
de bled, ôc de vingt mille
d'orge & d'avoine pour
Tarragonne.
On mande de Madrid,
que le Comte de Montijo
y eH: arrivé d'Utrecht, avec
la ratification du traité fait
par les Plenipotentiaires
d'Espagne aveclaReine de
la Grande Bretagne, le
Duc de Savoye & le Roy
de Prusse ; qu'il y passa il y
a quelques jours un courier
venant d'Utrecht, & allant
à Lisbonne, au sujet de
quelques difficultez qui retardent
la conclusion de 1$
paix entre l'Espagne & le
Portugal;que le Duc & la
Duchesse d'Albuquerque y,
étoient venus, leur affaire
ayant ece terminée, moyennant
une lomrne considerableque
le Duc a apnnée
au Roy pour les dépenses
de la guerre;& qu'il y étoit
arrivé un convoy d'argent,
qui est le produit de l'induit
de huit ,& un quart
pour cent,dont on est convenu
avec les interessez sur
les effetsde laflote. Il consiste
en sept centmille piastres
,
dont deux cent mille
sont pour les Officiers, &
les cinq cent mille autres
pour le Roy, qui les a fait
porter à la Tresorerie generale
de la guerre.
On mande de Madrid
du 17. Juillet, qu'un courier
dépêché par le Duc de
Popoli y étoic arrivé avec
des lettres,qui portent que
dans une assemblée des trois
Estats de Catalogne tenuë
à Barcelonne, le Clergé &
la plupart de la Noblesse ôc
des principaux bourgeois
avoient été d'avis de se soûmettre
à l'obeïssance du
Roy: mais que le député
de Manresa, appellé Sinos,
& quelques autres, avoient
persuadé à la populace de
se défendre jusqu'à ce qu'-
on leur eût accordé la conservation
de leurs privileges
; qu'ensuite ils avoient
publie la guerre au son des
tambours & des trompettes
contre la France &contre
l'Espagne, & nommé des
chefs pour les commander;
qu'il étoit arrivé le
1 3. un
courier de Tarragonne ,
avec des lettres trés-respectueuses
de l'Archevêque
& du Clergé, pour assurer
le Roy qu'ils étoient prêts
de se soûmettre à son obeïssance
; que les rebeles en
ay ant été informez,avoient
envoyé le General Nebot
avec quatre-vingt chevaux,
pour
pour obliger les peuples
de la campagne de Tarragonne
à prendre les armes:
mais qu'au contraire ils les
avoient tournées contre lui,
fait plusieurs de ses gens
prisonniers, & que les rebeles
n'avoient pas eu un meilleur
succés à Oftalric
; que
les troupes du Roy étoient
entrées le 1J. dans Tarragonne)
& avoient été reçûës
par les habitans avec
des cris de Vi'-tt le Roy Philippe
V. que le Comte de
Staremberg s'étoit embarqué
,& avoit fait voile avec
les croupes Allemandes,à
la reserve de quatre mille
hommes de l'Electeur Palatin,
ausquels les rebeles
avoient enlevé les bâtimens
de transportoù ils devoient
s'embarquer, & qu'ils s'étoient
campez & retranchez
sur le bord de la mer,
en attendant une autre
commodité pour leur départ.
Les dernieres lettres de
Catalogne confirmentl'entrée
du Marquis de Leede
avec son détachement dans
Tarragonne, pendant que
les troupes Allemandes en
sortoient par une autre porte.
Elles sont restées au
voisinage, en attendant
l'escorte que le Marquis de
Leede leura promise pour
les mettre à couvert des infuites
des Catalans, & aller
en fûreté joindre deux regimens
Allemans qui n'avoient
pus'embarquer avec
le Comte de Staremberg,
& qui devoient être conduits
à quelque port au-delà
de Barcelonne, où les vaiCseaux
doivent revenir pour
les transporter aussi en Italie;
que le Marquis de Leede
avoirdétachéun Officier,
avec des troupes, & un ordre
du Commandant Allemand
de Tarragonne pour
prendre possession de la
tour de Salo, située sur la
côte,àtrois lieuës de l'ouest,
de Tarragonne : ce qui a
étéexecuté de bonne foy.
On assure qu'avant l'arrivéc
du Marquis de Leede
à Tarragonne, plus de
vingt-cinq villes & bourgs
envoyerent leurs deputez
pour se remettre à la clemence
du Roy, que ceux
cjui font de Barcelonne le
feroient au ssi soûmis, s'ils
n'en avoient été empêchez
par quatre cent volontaires
commandez par Raphaël
Nebot. Les lettres de Cervera
portent que le Duc de
Popoli en devoit partir le
16. avec toute l'armée pour
marcher vers Igualada, &
de là vers la plaine de Barcelonne,
où il devoit arriver
le 24. & qu'on croyoit
qu'il entreroit dans cette
villelà, nonobstant la resolution
que la populace avoit
prise
de
se défendre. On
écrit de Girone que les
Erats de Catalogne furent
assemblez le 30. Juin, pour
deliberer sur le parti qu'ils
devoient prendre après
avoir été abandonnez par
l'Archiduc ; que le Clergé
avoit été d'avis de se soûmettre
à leur Roy legitime
; que la Noblesse avoit
été du même sentiment, à
la pluralité de deux voix
seulement: maisque le tiers
Etat,excité par les auteurs
de la revolte
J
avoit resolu
de se défendre, à moins
qu'on ne leur accordât la
confirmation de tous leurs
privileges que plusieurs
des principaux de la Noblesse
se sont retirez dans
leurs maisons, ou sont venus
à Girone, entr'autres le
Comte de Fuentes Arragonnois,
qui avoit été Viceroy
de Sardaigne; & le
Comte de Palma, qui ayant
été Viceroy de Caralogne
pour Sa Majesté Catholique,
avoit embrassé le parti
de l'Archiduc,s'est retiré à
Mattaro ; que les rebeles
ont choisi pour leurs chefs
le nommé Ragas, auteur
de la revolte de la plaine de
Vich; Buffet, qui fie revolter
le Royaume de Valence;
Nebot, qui desertaavec
son regiment & l'argent du
Roy d'Espagne; & d'autres
personnes semblables. Que
Nebot étoit sorti de Barcelonne
avec quatre ou cinq
mille hommes, pour surprendre
Tarragonne, quoique
le Gouverneur lui eût
fait dire que s'il approchoit
on tireroit sur lui;qu'il s'étoit
approché d'une porte
gardée par les bourgeois,
qu'il esperoit seduire,& qui
tirerent sur les gens: ce
qui l'obligea à abandonner
cette entreprise. Que le
18. nonobstant lacessation
d'armes, ils s'étoient emparez
du poste de Riu d'Arenas
,
à une lieuë au deçà
d'Ostalric, où il y avoir cinquante
hommes du regimenr
de Beauvoisis, dont
leCapitaine fut tué avec
plusieurs soldats, & les autres
faits prisonniers
; que
le Marquis de Leede avoir
dressé une embuscade de
six cent cavaliers à un gros
corps de Miquelets que Nebor
commandoit, qui ICSi
avoic surpris & les avoit entièrement
défdÍts; ôc qu'on
ne sçavoit pas ce qu'étoit
devenu Nebot, & que les
rebeles -de Barcelonne avoienc
envoyé au Gouverneur
de Gironne le regiment
de la Ciudad pour
augmenter sa garnison r
mais qu'ilavoirrefusé de
le recevoir, & qu'il avoit
répondu qu'il vouloit remettre
la place à Sa Majesté
Catholique. Les dernieres
lettres de Catalogne portent
que le Duc de Popoli
étoit aux environs de Barcelonne
avec son armée;
que Sa Majesté Catholique
étoit maître de toute la Catalogne
,
à la reserve de
cette Capitale &: de Cardone,
où étoient les Miquelets
: mais qu'ils en seroient
bientôt chassez.
On écrit de Torro{e.
qu'un convoy de trente bâtimens,
parmi lesquels il y
avoit six galeres, croie sorti
le 15.Juillet du port des AL
faqués, à l'embouchure de
l'Ebro, chargé de neuf
mille quintaux de farine,
de quatorze mille quintaux
de bled, ôc de vingt mille
d'orge & d'avoine pour
Tarragonne.
On mande de Madrid,
que le Comte de Montijo
y eH: arrivé d'Utrecht, avec
la ratification du traité fait
par les Plenipotentiaires
d'Espagne aveclaReine de
la Grande Bretagne, le
Duc de Savoye & le Roy
de Prusse ; qu'il y passa il y
a quelques jours un courier
venant d'Utrecht, & allant
à Lisbonne, au sujet de
quelques difficultez qui retardent
la conclusion de 1$
paix entre l'Espagne & le
Portugal;que le Duc & la
Duchesse d'Albuquerque y,
étoient venus, leur affaire
ayant ece terminée, moyennant
une lomrne considerableque
le Duc a apnnée
au Roy pour les dépenses
de la guerre;& qu'il y étoit
arrivé un convoy d'argent,
qui est le produit de l'induit
de huit ,& un quart
pour cent,dont on est convenu
avec les interessez sur
les effetsde laflote. Il consiste
en sept centmille piastres
,
dont deux cent mille
sont pour les Officiers, &
les cinq cent mille autres
pour le Roy, qui les a fait
porter à la Tresorerie generale
de la guerre.
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Résumé : Nouvelles d'Espagne.
Le 17 juillet, un courrier du Duc de Popoli a rapporté des événements en Catalogne à Madrid. À Barcelone, le clergé, la noblesse et les bourgeois ont décidé de se soumettre au roi, mais certains, comme le député de Manresa, Sinos, ont incité la population à se défendre pour conserver leurs privilèges. Les rebelles ont déclaré la guerre à la France et à l'Espagne, nommant des chefs pour les commander. À Tarragone, l'archevêque et le clergé ont assuré le roi de leur soumission, mais les rebelles ont tenté de lever des troupes dans la campagne sans succès. Les troupes royales sont entrées à Tarragone et ont été accueillies favorablement. Le Comte de Staremberg a quitté Tarragone avec les troupes allemandes, à l'exception de quatre mille hommes de l'Électeur Palatin, dont les bâtiments de transport ont été pris par les rebelles. Le Marquis de Leede est entré à Tarragone avec son détachement pendant que les troupes allemandes sortaient. Plusieurs villes et bourgs ont envoyé des députés pour se soumettre au roi. Le Duc de Popoli a quitté Tarragone avec son armée pour marcher vers Barcelone. À Girone, les États de Catalogne se sont réunis pour délibérer après l'abandon par l'Archiduc. Le clergé et la noblesse ont voté pour la soumission, mais le tiers état a résolu de se défendre sans la confirmation de leurs privilèges. Les rebelles ont choisi des chefs, dont Nebot, qui a tenté sans succès de surprendre Tarragone. Le Marquis de Leede a défait un groupe de Miquelets commandés par Nebot. Le Duc de Popoli est aux environs de Barcelone avec son armée, et le roi est maître de toute la Catalogne sauf Barcelone et Cardone. Un convoi de vivres a quitté l'embouchure de l'Ebro pour Tarragone. À Madrid, le Comte de Montijo est arrivé avec la ratification d'un traité entre l'Espagne et plusieurs puissances européennes. Des difficultés retardent la conclusion de la paix entre l'Espagne et le Portugal. Un convoi d'argent, produit de l'indult, a été porté à la trésorerie générale de la guerre.
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15
p. 83-92
Nouvelles d'Espagne.
Début :
Le Roy a donné l'Ordre de la Toison d'Or au Maré [...]
Mots clefs :
Ordre de la Toison d'Or, Maréchal de Villars, Catalogne, Artillerie, Troupes espagnoles, Valence
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texteReconnaissance textuelle : Nouvelles d'Espagne.
Nouvelles d'Espagne.
Le Roy a donné l'Ordre
de la Toison d'Or au Maré,
chal de Villars, en consideration
des services qu'il a
rendus aux deux Couronnes.
On a déja parlé de la
Maison de Villars, & de
l'institution de laToison;
on renvoye le lecteur à ce
qu'on en a dit dans les Mercures
precedens.
On mande de Catalogne
, que le Marquis de
Ledeayantété détaché
avec un corps de cinq mrle
hommes ôc quatre pieces
de canon, pour punir la seconde
revolte des habitans
de Manresa, en avoit fait
raser les murailles & brûler
huit cent maisons
; que la
ville de Cardone s'étoit soûmise
à l'obeïssance du Roy:
mais que Don Manuel Desvais,
Gouverneur du Château,
avoit refusé de deferer
aux ordres du General
Valles Allemand, d'évacuer
la place conformément
au traité;que le Lieutenant
général Zerezeda
avoit defait un parti de volontaires
à cheval, dont
8. furent tuez & n, faits
prisonniers
; & qu'il avoit
châtié les habitans du lieu
de saint Clement,au- deçà
de Llobregat, sur le che- 1
min de Tarragonne, qui
couroient sur cent cavaliers
qui passoient
; que le
9. Août on avoir vu sortir
du port de Barcelone quatorze
bâtimens & plusieurs
chaloupes, qui avoient pris
la route du Levant.Croyant
qu'ils avoient quelque dessein
sur la ville de Mataro,
qui s'est soûmise, on yenvoya
le Colonel du régimentdes
Asturiesavec cent
cavaliers & cent fantassins.
Le lendemain il fut suivi
par un gros detachement
de troupes Françoises. On
a appris depuis que ces bâtimens
sortis de Barcelone
avoient débarqué à Masnou,
au- deçà de Mataro
y des troupes des regimens
de la Foy & de Nebot, la
plûpart à cheval, commandées
par les deputez militaires
des rebeles. Don Antonio
Berenguer, natif de
Lerida, accompagné de
Don Salvador de Tamarit,
de Don Philippe de Aguilar,
avec Sebastien Dalmau,&
Philippe Marti,
l'un des chefs de la révolté
de Vvich
; que leur dessein
étoit de faire soûlever les
peuples. Pendant leur marche
quelques miquelets &
volontaires s'approcherent
des fauxbourgs de Mataro,
& menacerent la ville:
mais ils ne purent rien entreprendre.
Ils tenterent
d'attaquer un convoy qui
venoit de Mataro à l'armée
: mais ils furent contraints
de se retirer, voyant
qu'il étoit escorté par un
corps de troupes Françoises.
On
On écrit d'Ostalric, que
les Allemans en sortirent
le 17. Août, & que Don
Melchior Cano y étoit entré
avec les troupes Valones
; que les Allemans qui
restoient en Catalogne
acheverent de s'embarquer
le 19. D'autres lettres d'Q£:
talric portent que quatre
mille miquelets & huit cent
chevaux, commandez par
Nebot, avoient occupé les
passages autour de cette
ville: mais que Don Tiberio
Carafa, Lieutenant general,
ayant marché à eux
avec des troupes du Lampourdan
,
les attaqua, &
les défit avec peu de resistance
; qu'il leur avoit tué
plus de soixante hommes,
sans autre perte que de trois
soldats
; que le Marquis
d'Arpajon étoit parti pour
retourner à l'armée, qui
attendoit l'arrivée des troupes
d'Estramadure & de
France, des munitions &
de l'artillerie;que le Comte
de Fiennes avoit chassé les
rebeles des portesqu'ils occupoientaux
environs d'Ostalric
;
qu'il avoit acheté la
plûpart des chevaux des Allemans,
dont les rebeles
croyoient profiter; & qu'il
avoit fait entrer dans Ostalric
Don Tiberio Carafa
avec les troupes du Roy;
que l'armée était abondamment
pourvue de vivres,
qui lui viennent par mer,
& que fournissent les peuples
qui ont prêté au Roy
le ferment de fidelité
; que
le Comte de Fiennes étoit
en campagne avec un corps
de six mille hommes, pour
soûmettre les peuples à lobeïssance
de Sa Majesté.On
mande de Madrid, qu'on
ne fera pas le siege de Barcelone
, jusqu'à ce que le
Duc de Popoli air été joint
par les croupes Espagnoles
& Françoises
)
& qu'il ait
reçu l'artillerie qu'il attend
de Valence, de Tortose &
de Tarragone, au nombre
de quarante pieces de canon
de baterie & de vingt
mortiers.
Le Roy a donné l'Ordre
de la Toison d'Or au Maré,
chal de Villars, en consideration
des services qu'il a
rendus aux deux Couronnes.
On a déja parlé de la
Maison de Villars, & de
l'institution de laToison;
on renvoye le lecteur à ce
qu'on en a dit dans les Mercures
precedens.
On mande de Catalogne
, que le Marquis de
Ledeayantété détaché
avec un corps de cinq mrle
hommes ôc quatre pieces
de canon, pour punir la seconde
revolte des habitans
de Manresa, en avoit fait
raser les murailles & brûler
huit cent maisons
; que la
ville de Cardone s'étoit soûmise
à l'obeïssance du Roy:
mais que Don Manuel Desvais,
Gouverneur du Château,
avoit refusé de deferer
aux ordres du General
Valles Allemand, d'évacuer
la place conformément
au traité;que le Lieutenant
général Zerezeda
avoit defait un parti de volontaires
à cheval, dont
8. furent tuez & n, faits
prisonniers
; & qu'il avoit
châtié les habitans du lieu
de saint Clement,au- deçà
de Llobregat, sur le che- 1
min de Tarragonne, qui
couroient sur cent cavaliers
qui passoient
; que le
9. Août on avoir vu sortir
du port de Barcelone quatorze
bâtimens & plusieurs
chaloupes, qui avoient pris
la route du Levant.Croyant
qu'ils avoient quelque dessein
sur la ville de Mataro,
qui s'est soûmise, on yenvoya
le Colonel du régimentdes
Asturiesavec cent
cavaliers & cent fantassins.
Le lendemain il fut suivi
par un gros detachement
de troupes Françoises. On
a appris depuis que ces bâtimens
sortis de Barcelone
avoient débarqué à Masnou,
au- deçà de Mataro
y des troupes des regimens
de la Foy & de Nebot, la
plûpart à cheval, commandées
par les deputez militaires
des rebeles. Don Antonio
Berenguer, natif de
Lerida, accompagné de
Don Salvador de Tamarit,
de Don Philippe de Aguilar,
avec Sebastien Dalmau,&
Philippe Marti,
l'un des chefs de la révolté
de Vvich
; que leur dessein
étoit de faire soûlever les
peuples. Pendant leur marche
quelques miquelets &
volontaires s'approcherent
des fauxbourgs de Mataro,
& menacerent la ville:
mais ils ne purent rien entreprendre.
Ils tenterent
d'attaquer un convoy qui
venoit de Mataro à l'armée
: mais ils furent contraints
de se retirer, voyant
qu'il étoit escorté par un
corps de troupes Françoises.
On
On écrit d'Ostalric, que
les Allemans en sortirent
le 17. Août, & que Don
Melchior Cano y étoit entré
avec les troupes Valones
; que les Allemans qui
restoient en Catalogne
acheverent de s'embarquer
le 19. D'autres lettres d'Q£:
talric portent que quatre
mille miquelets & huit cent
chevaux, commandez par
Nebot, avoient occupé les
passages autour de cette
ville: mais que Don Tiberio
Carafa, Lieutenant general,
ayant marché à eux
avec des troupes du Lampourdan
,
les attaqua, &
les défit avec peu de resistance
; qu'il leur avoit tué
plus de soixante hommes,
sans autre perte que de trois
soldats
; que le Marquis
d'Arpajon étoit parti pour
retourner à l'armée, qui
attendoit l'arrivée des troupes
d'Estramadure & de
France, des munitions &
de l'artillerie;que le Comte
de Fiennes avoit chassé les
rebeles des portesqu'ils occupoientaux
environs d'Ostalric
;
qu'il avoit acheté la
plûpart des chevaux des Allemans,
dont les rebeles
croyoient profiter; & qu'il
avoit fait entrer dans Ostalric
Don Tiberio Carafa
avec les troupes du Roy;
que l'armée était abondamment
pourvue de vivres,
qui lui viennent par mer,
& que fournissent les peuples
qui ont prêté au Roy
le ferment de fidelité
; que
le Comte de Fiennes étoit
en campagne avec un corps
de six mille hommes, pour
soûmettre les peuples à lobeïssance
de Sa Majesté.On
mande de Madrid, qu'on
ne fera pas le siege de Barcelone
, jusqu'à ce que le
Duc de Popoli air été joint
par les croupes Espagnoles
& Françoises
)
& qu'il ait
reçu l'artillerie qu'il attend
de Valence, de Tortose &
de Tarragone, au nombre
de quarante pieces de canon
de baterie & de vingt
mortiers.
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Résumé : Nouvelles d'Espagne.
Le roi a décerné l'Ordre de la Toison d'Or au maréchal de Villars pour ses services aux deux couronnes. En Catalogne, le marquis de Lede a été envoyé punir la révolte de Manresa, dont les murailles ont été rasées et huit cents maisons brûlées. Cardone s'est soumise au roi, mais le gouverneur du château a refusé d'évacuer la place. Le lieutenant général Zerezeda a vaincu un groupe de volontaires, tuant huit hommes et en capturant onze. Les habitants de Saint-Clément ont été punis pour avoir attaqué des cavaliers. Le 9 août, quatorze bâtiments ont quitté Barcelone, suscitant des craintes d'une attaque sur Mataro. Des troupes françaises ont été envoyées en renfort et ont débarqué à Masnou, où les rebelles ont échoué à soulever la population. À Ostalric, les Allemands ont quitté la ville, remplacés par des troupes valonnes. Les rebelles, dirigés par Nebot, ont été défaits par Don Tiberio Carafa. Le marquis d'Arpajon a rejoint l'armée, qui attendait des renforts et des munitions. Le comte de Fiennes a chassé les rebelles des portes d'Ostalric, permettant l'entrée des troupes royales. L'armée est bien approvisionnée en vivres. À Madrid, il a été décidé de ne pas assiéger Barcelone avant l'arrivée du duc de Popoli et de l'artillerie attendue de Valence, Tortose et Tarragone.
Généré par Mistral AI et susceptible de contenir des erreurs.
Généré par Mistral AI et susceptible de contenir des erreurs.
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16
p. 279-284
SUPPLEMENT aux Nouvelles d'Allemagne, d'Espagne, & d'Angleterre.
Début :
On mande de Vienne que les maladies contagieuses y regnoient [...]
Mots clefs :
Vienne, Maladies contagieuses, Catalogne, Régiment d'infanterie, Rebelles, Fortifications
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texteReconnaissance textuelle : SUPPLEMENT aux Nouvelles d'Allemagne, d'Espagne, & d'Angleterre.
SUPPLEMENT
aux Nouvelles d'Allemagne
, d'Espagne,£7*<tAngleterre.
On mande de Vienne
que les maladies contagieufes
y regnoient toûjours
; quon ne permettoit
plus l'entrée du Palais qua
ceux quiestoient pourveus
d'un billet du Maréchal de
la Cour;que le Regiment
d'Infanterie de Heister ôc
celuy deDragons de Bareith
y estoient arrivez;
qu'on y avoit publié des
Avocatoires par lesquelles
il elt deffendu fous de rigoureuses
peines dans tout
l'Empire d'avoir aucune
correspondance avec la
France ni avec les Princes
de son parti.
Les Lettres de Catalogne
gne portent que les Rebelles
ayant construit un Fort
au bas de Montjoüy pour
y mettre de l'artillerieafin dincommoder l'Armée;
que le Duc dePopoli avoit
commandé un Détachement
des Gardes d'Infanterie
& quelques Compagnies
de Grenadiers qui
emportèrent ce Poste l'é-*
pée à la main, & en ruinerent
les Fortifications
; que
Nebot ayant esté battu tndeux
rencontres par le Detachemenr
commandé par
Don Feliciano de ]3racam.
monte; qu'estant informé
qu'il le poursuivoit,& que
l'Armée du Duc de Popoli
avoit fermé tous les pacages
paroùIl dévoit rentrer
dans Barcelone,s'etoitjetté
dans un Village dans la
Montagne, endroit trésforr
par son assiete à cinq
lieuës de Barcelone; que
trois Galeres de l'Escadre
d'Espagne commandées
par Don Baltazar de Cuevara
avoitpris versMataro
deux gros Bastimens chargez
de grains pour Barcelone.
Il y en avoit unmonté
de vin gt deux Canons
& percé pour quarante; l'autre estoit monté de dix-
-
huit & percé pour trentequatre.
Que le Roy avoit
donné au Commandant
Don Baltasar de Guevara laCommanderie de la Reine
de l'OrdredeS.Jacques,
& aux deux autres Capitaines
la Croix de Chevalier
des Ordres Militaires..
l
On écrit de Londres que
le DucôctaDuchcHc de
Shrewsbury debarquerent
àDouvres le 4.Septembre,
& que le 5. ilsestoient arrivezen
cette Ville;que-lë*
Duc d'Aumont Ambassadeur
Extraordinaire de
France alla le 10.à Windsor
où il eut Audience de
Congé de la Reine avec les.
Ceremonies accoustumées.
Les Lettres de la Haye
jdun. de Septembre por-
;
tent que la Ratification de
Paix du Roy d'Espagne 6c
du Duc de Savoye avoit
esté échangée & envoyée à
Madrid;que le 18.le Mar
aux Nouvelles d'Allemagne
, d'Espagne,£7*<tAngleterre.
On mande de Vienne
que les maladies contagieufes
y regnoient toûjours
; quon ne permettoit
plus l'entrée du Palais qua
ceux quiestoient pourveus
d'un billet du Maréchal de
la Cour;que le Regiment
d'Infanterie de Heister ôc
celuy deDragons de Bareith
y estoient arrivez;
qu'on y avoit publié des
Avocatoires par lesquelles
il elt deffendu fous de rigoureuses
peines dans tout
l'Empire d'avoir aucune
correspondance avec la
France ni avec les Princes
de son parti.
Les Lettres de Catalogne
gne portent que les Rebelles
ayant construit un Fort
au bas de Montjoüy pour
y mettre de l'artillerieafin dincommoder l'Armée;
que le Duc dePopoli avoit
commandé un Détachement
des Gardes d'Infanterie
& quelques Compagnies
de Grenadiers qui
emportèrent ce Poste l'é-*
pée à la main, & en ruinerent
les Fortifications
; que
Nebot ayant esté battu tndeux
rencontres par le Detachemenr
commandé par
Don Feliciano de ]3racam.
monte; qu'estant informé
qu'il le poursuivoit,& que
l'Armée du Duc de Popoli
avoit fermé tous les pacages
paroùIl dévoit rentrer
dans Barcelone,s'etoitjetté
dans un Village dans la
Montagne, endroit trésforr
par son assiete à cinq
lieuës de Barcelone; que
trois Galeres de l'Escadre
d'Espagne commandées
par Don Baltazar de Cuevara
avoitpris versMataro
deux gros Bastimens chargez
de grains pour Barcelone.
Il y en avoit unmonté
de vin gt deux Canons
& percé pour quarante; l'autre estoit monté de dix-
-
huit & percé pour trentequatre.
Que le Roy avoit
donné au Commandant
Don Baltasar de Guevara laCommanderie de la Reine
de l'OrdredeS.Jacques,
& aux deux autres Capitaines
la Croix de Chevalier
des Ordres Militaires..
l
On écrit de Londres que
le DucôctaDuchcHc de
Shrewsbury debarquerent
àDouvres le 4.Septembre,
& que le 5. ilsestoient arrivezen
cette Ville;que-lë*
Duc d'Aumont Ambassadeur
Extraordinaire de
France alla le 10.à Windsor
où il eut Audience de
Congé de la Reine avec les.
Ceremonies accoustumées.
Les Lettres de la Haye
jdun. de Septembre por-
;
tent que la Ratification de
Paix du Roy d'Espagne 6c
du Duc de Savoye avoit
esté échangée & envoyée à
Madrid;que le 18.le Mar
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Résumé : SUPPLEMENT aux Nouvelles d'Allemagne, d'Espagne, & d'Angleterre.
Le texte fournit des mises à jour sur diverses régions. À Vienne, des maladies contagieuses persistent, limitant l'accès au Palais aux détenteurs de billets du Maréchal de la Cour. Les régiments d'Infanterie de Heister et de Dragons de Bareith sont arrivés. Des avocatoires interdisent toute correspondance avec la France ou ses alliés, sous peine de sanctions sévères dans tout l'Empire. En Catalogne, les rebelles ont construit un fort près de Montjuïc, mais le Duc de Popoli l'a pris et détruit. Nebot, battu à deux reprises, s'est réfugié dans un village montagneux près de Barcelone. Trois galères espagnoles ont capturé deux navires chargés de grains destinés à Barcelone. À Londres, les Ducs d'Octeville et de Shrewsbury sont arrivés le 5 septembre, et le Duc d'Aumont a obtenu une audience de congé de la Reine à Windsor le 10 septembre. Aux Pays-Bas, la ratification de paix du Roi d'Espagne et du Duc de Savoie a été échangée et envoyée à Madrid.
Généré par Mistral AI et susceptible de contenir des erreurs.
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17
p. 86-104
Nouvelles d'Espagne.
Début :
On écrit de Madrid du 28. Septembre, que le 23 [...]
Mots clefs :
Madrid, Reine, Duc d'Arcos , Barcelone, Guerre, Catalogne, Tranchée, Monastère, Munitions, Duc de Popoli
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texteReconnaissance textuelle : Nouvelles d'Espagne.
Nouvelles etEfpagnc.
OnécritdeMadriddu28.
Septembre,que le 23la Reine
y éroit heureusement accouchée
d'un Prince qui
doit être nommé D. Ferdinand,
que le Roy accompafgincéfldce&
s Grands, de laNod'un
nombre infini
de peuple,alla faire chanter
le Te Deum à Nôtre-Dame
d'Atochaen action de graces
, que les trois nuits
suivantes la naissance du
Prince avoit été celebrée
par des feux de joye & des
illuminations par toute la
ville, & qu'en cette confi-
.deration le Roy avoitrappellé
le Duc d'Arcos qui
avoit été relegué en une
de ses terres. Plusieurs lettres
de Madrid portent que
les Officiers des Maisons
Royales, les Presidents de
divers Tribunaux, ceux
qui en dépendent, &presque
tous les chefs de familles,
avoient fait des dons
gratuits pour les dépenses
de la guerre de Catalogne,
& qu'on ne doutoit pas que
lesautresvilles,&toutesles
Provinces n'en fissent de
même:que les Gardes de
Sa MajeÍÍé, & beaucoup
d'autres troupes de cavalerie
& d'infanterie, outre
celles qui viennent d'Estramadure,
marchoient vers
l'armée campée devant
Barcelonne. On mande de
l'armée de devantBarcelonne
lonne que le Duc de Popoli
l'avoit fait enfermer par
une ligne qui s'étend depuis
la riviere de Befos
jusqu'au Llobregat, avec
des redoutes d'espace en
espace, & deux forts aux
extremitez,pour faciliter le
débarquement des vivres ôc
des munitions à l'embouchure
des deux
-'
rivieres,que
les assiegez n'avoient fait
que quelques sorties, dans
lesquelles ils avoient été
repoussez vigoureufement
& avec perte, qu'ils avouent
peu de vivres, manquoient
d'argent, & de plusieurs
autres commoditez;que la
garnison n'étoit que de
deux mille cinq cens hommes
de troupes reglées
5
la
plûpart Allemans des troupes
de l'Archiduc, qu'ils
ont engagez à prendre parti
avec eux & que plusieurs
Vigueries avoient prêté l'obeissance
) entre autres la
ville Episcopale d'Urgel , qui avoit envoyé offrir de
(e soumettre
,
& d'ouvrir
ses portes; que les rebelles
avoient fortifié un poste
appelle le Calvaire prés des
Capucins, lequel les Orfévres
& les Droguistes de
la ville s'étoient chargez
de défendre: mais que le
Duc de Popoli l'ayant fait
attaquer, ilsavoient été
forcez,& presque tous pasfez
au fil de l'épée. On
mande de Vich que Don
Feliciano de Bracamonte y
étoit entré, & qu'il travailloit
à reduire à l'obeissance
les païs voisins, où il y
avoit encore plusieurs rebelles,
que le Comte de
Fienne avoit chassé Nebot
d'Aulos [ur le Fluvian, ez
quil le poursuivoit vers la
Cerdagne) où il s'étoit re- tiré,pendant que leMarquis
d'Arpajon le poursuivoit
d'un autre côté1 avec un ddétachement
de l'armée du
Duc de Popoli, que cerebelle
avoit dans fà. retraite
augmenté sa troupe jusquau
nombre de douze cens
chevaux, ôcde quatre mille
fantassins, & qu'il avoit
marché avec tant de dili-
# gence qu'5i-1l éftoit arrivé le
1 5. Septembre dans la plaine
de Cerdagne à une lieuë
de Mont louis, où ilfaisoit
de grands desordres, que
toutes ses troupes subsistoient
des provinons qu'elles
faisoientdans le plat païs,
qu'il menaçoit d'attaquer
Puycerda, dont les fortifications
font démolies. Les
lettres du camp devant
Barcelonne du 16. Septembre
portent que les rebelles
ayant fortifié le Monastere
de santa Madrona dans la
montagne au -
desson du
Château de Monrjouy, le
Duc de Popoli fit dressr
unebatterie pour les en
chasser;les asseiegezfirent
une sortie pour interrompre
ce travail: mais ils furent
repoussez avec perte
de quarante hommes, l'artillerie
ayant fait des breches
considerables à ce
porte; leDuc de Popoli le
fit attaquer par les Gardes
Espagnoles, qui l'emporterent
avec peu de resistance,
ôc poursuivirent ceux qui le
defendoient jusqu'aux chemins
couverts de la ville &
du Château de Montjouy,
on en tua un grand nombre,
& trenre furent faits
prisonners
; que le détachement
commandé par
Don Feliciano de Bracamonte,
qui poursuivoitNebot
,
l'avoit attaqué,& obligé
de se retirer vers Caldas
de Monbuy, où ce rebelle
n'osa l'attendre, quoique
ce lieu fût fort par sa situation,
& entouré de murailles.
Il voulut gagner la
plaine de Vich :
maisil fut
coupé par le Comte de
Fienne,&par DonTiberio
Carafa, ce qui l'obligea à
se retirer dans les montagnes.
On écrit de Puycerda
que le Comte de Fienne
avoit chassé Nebot de la
Cerdagne, & qu'il l'a obligé
à se retirer du côté
d'Urgel, que les troupes
de ce rebelle avoient fait
de grands desordres dans
tous les lieux où elles ont
passé, que néanmoins leur
nombre diminuoit de jour
en jour par la desertion, &
que Nebot continuoit sa
suite avec toute la diligence
possible vers la Conca de
Tremps, que le Comte de
Fienne le poursuivoit,tandis
que Don Feliciano de Bracamonte
marche avec un
détadétahement
de quatre à
cinq mille hommes pour
lui couper le chemin du
côté de Cardone.
Les lettres de Girone du
25. Septembre portent qu'-
un des Principaux Chefs
des rebelles, accompagné
de vingt-deuxhommes,
étoit venu se soûmettreau
Commandant de Vich, &
qu'un député du Baillide
Roda étoit venu encette
villeavecquatre des principauxauteurs
de la révolte,
pour implorer la C\'OmenceduRoy.
Lesdernieres
lettres du camp de.
vant Barcelone portent que
ceux qui commandentdans
la ville avoient fait publier
une ordonnance pour obliger
tous les habitans, fous
peine de la vie, à dénoncer
tout ce qu'ils ont de monnoye,
de vaisselle d'or &
d'argent, & de joyaux,dont
le Receveur leur donnera
des reçus payables par la
députation, quand elle fera
en état de le faire, qu'on
avoit par ce moyen trouve
quelque quantité d'argent
monnoyé&enmatiere,
1 V
qu'ils avoient reçûquelques
rafraîchissemens pendant
que les Galeres étoienc
allé escorter un convoy
de blé, d'artillerie ôc de
munitions, ce qui a obligé
le Duc de Popoli a renouveller
les défenses d'y porter
aucunes provisions
changeant la peine des , galeres
en celle de la vie:
qu'il étoit arrivé au camp
vingt bataillons 6c vingt
escadrons des troupes d'Ei:
tramadure
,
6c autres Provinces
d'Espagne, & qu'on
travailloit a décharger le
cpnvoy que lesgaleresavoient
efçojrté
; que le Duc
de Popoli avoit envoyé un
trompette aux Magistrats
de la villepour lés sommer
de se rendre,avec menaces
que s'ils attendoientque
les batteries fussent en état,
il n'y auroitpoint dequartier
pour eux. :'
On mande de Naples
que le Comte de Thaun
n'oublierien pour le foulagemenc
des peuples, qu'il
apporte tous ses soins pour
faire diminuer les vivres
qui y sontfort chers. On
a distribué dans les places
fortesdu Royaume les
troupes qui sont venuës de
Catalogne, & les troupes
Allemandesdoiventêtre envoyées
dansleMilanez:qu'il
estvenu un ordre delaCour
de Vienne d'envoyer des
vivres & des munitions
de guerre aux Barcelonois,
ce qui fera de difficile execution
,d'autant qu'onsçait
qu'il est sorti du port de
Toulon plusieursvaisseaux
de guerre qui sont allé
croiser dans les mers de
Catalogne, avec ordre de
se saisir de tous les bâtimens
qu'ils trouveroient
être chargez pour Barcelone,
de telle nation qu'ils
puissent être.
On mande de Cadix du
y qu'il est parti de ce port
quatre vaisseaux de guerre;
pour aller croiser dans h
Mediteranée, & être eiru
ployez au siege de Barcelonne.
On a aussi embarqué
toutes les troupes de l'Andalousie,
lesquelles avoient
été employées au blocus de
Gibraltar. On a aussi embarqué
du canon, desmortiers,
& beaucoup de munitions
de guerre. On équipe
encore deux autres vaiCseaux,
qui prendront la.
même route. On a publié
dans cette ville la suspension
d'armes avec les Portugais
: le temps n'cft pas
limité, elle doit toûjours
durer jusqu'à la conclusion
de la paix entre les deux
Couronnes. Un vaisseau
Portugais attaqua avanthier
prés du Cap de saint
Vincent, deux Corsaires
qui y croisoient depuis 15.
jours, & après deux heures
de combat il en coula
une à fond, & on obligea
l'autre à se rendre.
Un vaisseau François vint
hier moüiller à nôtre rade;
il vient de la Martinique:
on le tient riche de plus de
huit millions pour le compte
des Negocians François.
Il prend des rafraîchissemens,
&remettra en
bref à la voile pour les ports
de France.
OnécritdeMadriddu28.
Septembre,que le 23la Reine
y éroit heureusement accouchée
d'un Prince qui
doit être nommé D. Ferdinand,
que le Roy accompafgincéfldce&
s Grands, de laNod'un
nombre infini
de peuple,alla faire chanter
le Te Deum à Nôtre-Dame
d'Atochaen action de graces
, que les trois nuits
suivantes la naissance du
Prince avoit été celebrée
par des feux de joye & des
illuminations par toute la
ville, & qu'en cette confi-
.deration le Roy avoitrappellé
le Duc d'Arcos qui
avoit été relegué en une
de ses terres. Plusieurs lettres
de Madrid portent que
les Officiers des Maisons
Royales, les Presidents de
divers Tribunaux, ceux
qui en dépendent, &presque
tous les chefs de familles,
avoient fait des dons
gratuits pour les dépenses
de la guerre de Catalogne,
& qu'on ne doutoit pas que
lesautresvilles,&toutesles
Provinces n'en fissent de
même:que les Gardes de
Sa MajeÍÍé, & beaucoup
d'autres troupes de cavalerie
& d'infanterie, outre
celles qui viennent d'Estramadure,
marchoient vers
l'armée campée devant
Barcelonne. On mande de
l'armée de devantBarcelonne
lonne que le Duc de Popoli
l'avoit fait enfermer par
une ligne qui s'étend depuis
la riviere de Befos
jusqu'au Llobregat, avec
des redoutes d'espace en
espace, & deux forts aux
extremitez,pour faciliter le
débarquement des vivres ôc
des munitions à l'embouchure
des deux
-'
rivieres,que
les assiegez n'avoient fait
que quelques sorties, dans
lesquelles ils avoient été
repoussez vigoureufement
& avec perte, qu'ils avouent
peu de vivres, manquoient
d'argent, & de plusieurs
autres commoditez;que la
garnison n'étoit que de
deux mille cinq cens hommes
de troupes reglées
5
la
plûpart Allemans des troupes
de l'Archiduc, qu'ils
ont engagez à prendre parti
avec eux & que plusieurs
Vigueries avoient prêté l'obeissance
) entre autres la
ville Episcopale d'Urgel , qui avoit envoyé offrir de
(e soumettre
,
& d'ouvrir
ses portes; que les rebelles
avoient fortifié un poste
appelle le Calvaire prés des
Capucins, lequel les Orfévres
& les Droguistes de
la ville s'étoient chargez
de défendre: mais que le
Duc de Popoli l'ayant fait
attaquer, ilsavoient été
forcez,& presque tous pasfez
au fil de l'épée. On
mande de Vich que Don
Feliciano de Bracamonte y
étoit entré, & qu'il travailloit
à reduire à l'obeissance
les païs voisins, où il y
avoit encore plusieurs rebelles,
que le Comte de
Fienne avoit chassé Nebot
d'Aulos [ur le Fluvian, ez
quil le poursuivoit vers la
Cerdagne) où il s'étoit re- tiré,pendant que leMarquis
d'Arpajon le poursuivoit
d'un autre côté1 avec un ddétachement
de l'armée du
Duc de Popoli, que cerebelle
avoit dans fà. retraite
augmenté sa troupe jusquau
nombre de douze cens
chevaux, ôcde quatre mille
fantassins, & qu'il avoit
marché avec tant de dili-
# gence qu'5i-1l éftoit arrivé le
1 5. Septembre dans la plaine
de Cerdagne à une lieuë
de Mont louis, où ilfaisoit
de grands desordres, que
toutes ses troupes subsistoient
des provinons qu'elles
faisoientdans le plat païs,
qu'il menaçoit d'attaquer
Puycerda, dont les fortifications
font démolies. Les
lettres du camp devant
Barcelonne du 16. Septembre
portent que les rebelles
ayant fortifié le Monastere
de santa Madrona dans la
montagne au -
desson du
Château de Monrjouy, le
Duc de Popoli fit dressr
unebatterie pour les en
chasser;les asseiegezfirent
une sortie pour interrompre
ce travail: mais ils furent
repoussez avec perte
de quarante hommes, l'artillerie
ayant fait des breches
considerables à ce
porte; leDuc de Popoli le
fit attaquer par les Gardes
Espagnoles, qui l'emporterent
avec peu de resistance,
ôc poursuivirent ceux qui le
defendoient jusqu'aux chemins
couverts de la ville &
du Château de Montjouy,
on en tua un grand nombre,
& trenre furent faits
prisonners
; que le détachement
commandé par
Don Feliciano de Bracamonte,
qui poursuivoitNebot
,
l'avoit attaqué,& obligé
de se retirer vers Caldas
de Monbuy, où ce rebelle
n'osa l'attendre, quoique
ce lieu fût fort par sa situation,
& entouré de murailles.
Il voulut gagner la
plaine de Vich :
maisil fut
coupé par le Comte de
Fienne,&par DonTiberio
Carafa, ce qui l'obligea à
se retirer dans les montagnes.
On écrit de Puycerda
que le Comte de Fienne
avoit chassé Nebot de la
Cerdagne, & qu'il l'a obligé
à se retirer du côté
d'Urgel, que les troupes
de ce rebelle avoient fait
de grands desordres dans
tous les lieux où elles ont
passé, que néanmoins leur
nombre diminuoit de jour
en jour par la desertion, &
que Nebot continuoit sa
suite avec toute la diligence
possible vers la Conca de
Tremps, que le Comte de
Fienne le poursuivoit,tandis
que Don Feliciano de Bracamonte
marche avec un
détadétahement
de quatre à
cinq mille hommes pour
lui couper le chemin du
côté de Cardone.
Les lettres de Girone du
25. Septembre portent qu'-
un des Principaux Chefs
des rebelles, accompagné
de vingt-deuxhommes,
étoit venu se soûmettreau
Commandant de Vich, &
qu'un député du Baillide
Roda étoit venu encette
villeavecquatre des principauxauteurs
de la révolte,
pour implorer la C\'OmenceduRoy.
Lesdernieres
lettres du camp de.
vant Barcelone portent que
ceux qui commandentdans
la ville avoient fait publier
une ordonnance pour obliger
tous les habitans, fous
peine de la vie, à dénoncer
tout ce qu'ils ont de monnoye,
de vaisselle d'or &
d'argent, & de joyaux,dont
le Receveur leur donnera
des reçus payables par la
députation, quand elle fera
en état de le faire, qu'on
avoit par ce moyen trouve
quelque quantité d'argent
monnoyé&enmatiere,
1 V
qu'ils avoient reçûquelques
rafraîchissemens pendant
que les Galeres étoienc
allé escorter un convoy
de blé, d'artillerie ôc de
munitions, ce qui a obligé
le Duc de Popoli a renouveller
les défenses d'y porter
aucunes provisions
changeant la peine des , galeres
en celle de la vie:
qu'il étoit arrivé au camp
vingt bataillons 6c vingt
escadrons des troupes d'Ei:
tramadure
,
6c autres Provinces
d'Espagne, & qu'on
travailloit a décharger le
cpnvoy que lesgaleresavoient
efçojrté
; que le Duc
de Popoli avoit envoyé un
trompette aux Magistrats
de la villepour lés sommer
de se rendre,avec menaces
que s'ils attendoientque
les batteries fussent en état,
il n'y auroitpoint dequartier
pour eux. :'
On mande de Naples
que le Comte de Thaun
n'oublierien pour le foulagemenc
des peuples, qu'il
apporte tous ses soins pour
faire diminuer les vivres
qui y sontfort chers. On
a distribué dans les places
fortesdu Royaume les
troupes qui sont venuës de
Catalogne, & les troupes
Allemandesdoiventêtre envoyées
dansleMilanez:qu'il
estvenu un ordre delaCour
de Vienne d'envoyer des
vivres & des munitions
de guerre aux Barcelonois,
ce qui fera de difficile execution
,d'autant qu'onsçait
qu'il est sorti du port de
Toulon plusieursvaisseaux
de guerre qui sont allé
croiser dans les mers de
Catalogne, avec ordre de
se saisir de tous les bâtimens
qu'ils trouveroient
être chargez pour Barcelone,
de telle nation qu'ils
puissent être.
On mande de Cadix du
y qu'il est parti de ce port
quatre vaisseaux de guerre;
pour aller croiser dans h
Mediteranée, & être eiru
ployez au siege de Barcelonne.
On a aussi embarqué
toutes les troupes de l'Andalousie,
lesquelles avoient
été employées au blocus de
Gibraltar. On a aussi embarqué
du canon, desmortiers,
& beaucoup de munitions
de guerre. On équipe
encore deux autres vaiCseaux,
qui prendront la.
même route. On a publié
dans cette ville la suspension
d'armes avec les Portugais
: le temps n'cft pas
limité, elle doit toûjours
durer jusqu'à la conclusion
de la paix entre les deux
Couronnes. Un vaisseau
Portugais attaqua avanthier
prés du Cap de saint
Vincent, deux Corsaires
qui y croisoient depuis 15.
jours, & après deux heures
de combat il en coula
une à fond, & on obligea
l'autre à se rendre.
Un vaisseau François vint
hier moüiller à nôtre rade;
il vient de la Martinique:
on le tient riche de plus de
huit millions pour le compte
des Negocians François.
Il prend des rafraîchissemens,
&remettra en
bref à la voile pour les ports
de France.
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Résumé : Nouvelles d'Espagne.
Le 23 septembre, la reine d'Espagne a accouché d'un prince nommé Ferdinand. Cet événement a été célébré par un Te Deum à Notre-Dame d'Atocha, en présence du roi et des grands du royaume. La ville a été illuminée et des feux de joie ont été allumés pendant trois nuits. Le roi a rappelé le Duc d'Arcos, précédemment relégué. Divers officiers, présidents de tribunaux et chefs de familles ont fait des dons pour financer la guerre de Catalogne. Des troupes de cavalerie et d'infanterie, y compris celles d'Estramadure, se dirigent vers l'armée assiégeant Barcelone. À Barcelone, le Duc de Popoli a renforcé les lignes autour de la ville, facilitant le débarquement de vivres et de munitions. Les assiégés, manquant de vivres et d'argent, ont été repoussés lors de sorties. La garnison, composée principalement de troupes allemandes de l'Archiduc, est estimée à 2 500 hommes. Plusieurs vigueries, dont la ville épiscopale d'Urgel, ont prêté allégeance. Les rebelles ont été repoussés lors d'une attaque sur un poste près des Capucins. Dans d'autres régions, Don Feliciano de Bracamonte et le Comte de Fienne poursuivent les rebelles, notamment Nebot, qui a augmenté ses troupes et causé des désordres. Nebot a été contraint de se retirer après plusieurs affrontements. À Girone, des chefs rebelles se sont soumis aux autorités. À Barcelone, une ordonnance oblige les habitants à déclarer leurs biens précieux sous peine de mort. Des renforts sont arrivés au camp, et le Duc de Popoli a sommé la ville de se rendre. À Naples, le Comte de Thaun travaille à réduire les prix des vivres. Des troupes ont été redistribuées dans les places fortes du royaume. La Cour de Vienne a ordonné l'envoi de vivres et de munitions à Barcelone, malgré les menaces de vaisseaux de guerre français. De Cadix, quatre vaisseaux de guerre et des troupes ont été envoyés vers la Méditerranée pour le siège de Barcelone. Une suspension d'armes a été publiée avec les Portugais. Un vaisseau français, riche de plusieurs millions, a mouillé à Cadix avant de repartir pour la France.
Généré par Mistral AI et susceptible de contenir des erreurs.
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18
p. 279-284
Supplement aux Nouvelles.
Début :
On mande de Catalogne que le Duc de Popoli ayant [...]
Mots clefs :
Catalogne, Duc de Popoli, Miquelets, Nebot
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texteReconnaissance textuelle : Supplement aux Nouvelles.
Supplémentaux Nouvelles.
-
On mande de Catalogne
que le Ducde Popoli ayant
esté informé que les Miquelets
rebeles faisoient secretement
un amas de vivres à
Badalona sur le bord de la -
Mer au de-là du Befos à
dessein de les transporter la
nuit dans de petits bastimens
à Barcelone, que sur cetavis
il avoir donné ordre à un
détachement de la garnison
de Matare de s'emparer de ce
-
lieu là, ce qu'il executa 4"
s'empara de tout ce que les
rebeles y avoient amassez &
d'un Magasin de provisieons
qui se trouva dans le Monastere
des Chartreux. Que
le Duc de Popoli avoit a pris
que Don Feliciano de Bracamonté
estoit arrivé devant
Castel-Ciudad, prés d'Urgél,-
avec le détachement qu'il
commande, continuant
-
de
poursuivre Nebot, que 4.
cens hommes de ceux qui le
suvoient, desabusez desesperances
qu'il leur avoir donné,
que toute la Province se declareroit
pour eux,estoient
venus se soumettre, & que
Don Feliciano de Bracamonté
avoit fait sommer le
Commandant deCastelCiudad
qui avoit con senti de lui
rendre la Place sur la promesse
qu'illui avoit faite au
nom du Roy, de lui faire
jouir de l'amnistie, & de lui
obtenir des lettres de No.
blesse, qu'il y avoir fait entrer
des Troupes, & yavoit
établi Gouverneur par provision
Don- Pedro deCaforo,
Capitaine au Regmient
dei Gatdes, & qu'ensuite il
*s'étoitjrenais .en marche sur
laVbufceqiicNebot avoit tenuedans
le dessein de le
pour suivre jusqu'à ce -'
qu'il
ÎW!*éR&tr.cmcntdéfait.
On écrit de Londres que
le Duc de Shrewsbury nommé
Viceroy d'Irlande, devoir
s'y rendre dans peu,
& que ses bagages estdient
déjàembarquez, que le p.
Ocl;.)bre il étoit arrivé à
Spuhead trois Vaisseaux de
guerre de l'Escadre du Chevalier
Jean Jennings, chargez
de l'Artillerie Angloise
qui avoit esté employée en
Espagne, que la Reine avoit
nommé le Lieutenant General
Rosse Ecossois pour aller
à la Cour de France en qualité
dEnvoyé extraordinaire,
&le ColonelWorsoleg pour
aqlleruen Paortlugialteén la.même
Les Lettres de Francfort
portent que les Troupes de
Prune, de Hanover & de
Hesse-Casselestoient encore
du costé de Mayence, &
que
-
On mande de Catalogne
que le Ducde Popoli ayant
esté informé que les Miquelets
rebeles faisoient secretement
un amas de vivres à
Badalona sur le bord de la -
Mer au de-là du Befos à
dessein de les transporter la
nuit dans de petits bastimens
à Barcelone, que sur cetavis
il avoir donné ordre à un
détachement de la garnison
de Matare de s'emparer de ce
-
lieu là, ce qu'il executa 4"
s'empara de tout ce que les
rebeles y avoient amassez &
d'un Magasin de provisieons
qui se trouva dans le Monastere
des Chartreux. Que
le Duc de Popoli avoit a pris
que Don Feliciano de Bracamonté
estoit arrivé devant
Castel-Ciudad, prés d'Urgél,-
avec le détachement qu'il
commande, continuant
-
de
poursuivre Nebot, que 4.
cens hommes de ceux qui le
suvoient, desabusez desesperances
qu'il leur avoir donné,
que toute la Province se declareroit
pour eux,estoient
venus se soumettre, & que
Don Feliciano de Bracamonté
avoit fait sommer le
Commandant deCastelCiudad
qui avoit con senti de lui
rendre la Place sur la promesse
qu'illui avoit faite au
nom du Roy, de lui faire
jouir de l'amnistie, & de lui
obtenir des lettres de No.
blesse, qu'il y avoir fait entrer
des Troupes, & yavoit
établi Gouverneur par provision
Don- Pedro deCaforo,
Capitaine au Regmient
dei Gatdes, & qu'ensuite il
*s'étoitjrenais .en marche sur
laVbufceqiicNebot avoit tenuedans
le dessein de le
pour suivre jusqu'à ce -'
qu'il
ÎW!*éR&tr.cmcntdéfait.
On écrit de Londres que
le Duc de Shrewsbury nommé
Viceroy d'Irlande, devoir
s'y rendre dans peu,
& que ses bagages estdient
déjàembarquez, que le p.
Ocl;.)bre il étoit arrivé à
Spuhead trois Vaisseaux de
guerre de l'Escadre du Chevalier
Jean Jennings, chargez
de l'Artillerie Angloise
qui avoit esté employée en
Espagne, que la Reine avoit
nommé le Lieutenant General
Rosse Ecossois pour aller
à la Cour de France en qualité
dEnvoyé extraordinaire,
&le ColonelWorsoleg pour
aqlleruen Paortlugialteén la.même
Les Lettres de Francfort
portent que les Troupes de
Prune, de Hanover & de
Hesse-Casselestoient encore
du costé de Mayence, &
que
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Résumé : Supplement aux Nouvelles.
Le texte relate des événements militaires et politiques dans diverses régions. En Catalogne, le Duc de Popoli a découvert que les Miquelets rebelles stockaient des vivres à Badalona pour les transporter à Barcelone. Il a ordonné à un détachement de Mataró de s'emparer de ces vivres et d'un magasin de provisions dans le monastère des Chartreux. De plus, Don Feliciano de Bracamonté a pris Castel-Ciudad près d'Urgell, où cent hommes ont abandonné Nebot. Don Feliciano a proposé une amnistie et des lettres de noblesse au commandant de Castel-Ciudad en échange de la reddition. Il a ensuite nommé Don Pedro de Caforo gouverneur provisoire et poursuivi Nebot jusqu'à sa défaite. À Londres, le Duc de Shrewsbury, nommé Vice-roi d'Irlande, se prépare à partir. Trois vaisseaux de guerre de l'escadre du Chevalier Jean Jennings, chargés d'artillerie utilisée en Espagne, sont arrivés à Spithead. La Reine a nommé le Lieutenant Général Rosse Écossais comme envoyé extraordinaire en France et le Colonel Worsley pour le Portugal. Enfin, des lettres de Francfort indiquent que les troupes de Prusse, de Hanovre et de Hesse-Cassel sont toujours à Mayence.
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19
p. 73-85
Nouvelles d'Espagne.
Début :
Les lettres de Madrid portent que le Clergé, la Noblesse [...]
Mots clefs :
Espagne, Barcelone, Catalogne, Troupes, Marquis, Vaisseaux, Guerre
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texteReconnaissance textuelle : Nouvelles d'Espagne.
Nouvelles <££fj>agne.
Leslettres de Madrid
portent que le Clergé, la
Noblesse & les peuples
s'empressent volontairement
à contribuer au don
gratuit que le Roy leur a
fait demander pour les dépenses
de la guerre de Catalogne;
entr'autres le Duc
de Veraguas & Don Carlos
Carafa, Gouverneur de
la côte d'Andalousie, avoient
envoyé à la Monnoye
toute leur vaisselle
d'argent; que les sommes
amassées à Cadixétoient
employées à l'armement
des vaisseauxqui,sonten
état de partir pour faire
voile vers les côtes de Catalogne
; que le Comte de
Lexingron, Ambassadeur
d'Angleterre, avoit fait
partir ses bagages & fait ses
visites de congé pour par-
- tir incessamment pour Londres
; que le Marquis de
Brancas, Ambassadeur de
France, y étoit arrivé, &
le Marquis de Toüy , Lieutenant
general, qui doit
servir dans les armées du
Roy en qualité de Capitaine
general. On écrit du
camp devant Barcelonne,
quelanuit du6. au 7. d'Octobrecinquante
volontaires
tenterent d'entrer dans
la ville par la droite de l'armée
: mais qu'ayant été reconnus,
vingt-cinq furent
pris, & les autres se sauverent
à la faveur de la nuit;
qu'undetachement commandé
par Don Juan de
Zerezedaavoit prix dixneufcavaliers
rebeles; que
lestroupes que commandoit
Nebot étoient défaites
ou dissipées;quc)craignant'
d'êtrepris ou livré par ses
propres gens , il les avoit
engagez à attaquer les lignes
de l'armée du Roy. Il
leur dit qu'il étoit necessairequ'ilallât
à Barcelone
pour faire une sortie , afin
de leur faciliter le pacage
pendant qu'ils attaqueroient
leslignes ; qu'il s'étoit
embarqué avec cinq
ou six de ses confidens, entr'autresle
députéDalmau;
dquu'iiltaevnoipt réitséoanrarêvteéc&Dcoanl--
maa,u., par ordre du Gouvernement,
qui vouloir faire
leur procès à cause de leur
mauvaise conduite & de
leurs concussions
; que ses
troupes avoient attaqué les
lignes, suivant l'ordre qu'il
leur avoit donné: mais qu'
elles avoient été repoussées,
qu'on en avoir tué plus de
trois cent ,
fait plusieurs
prisonniers,&lereste poursuivi
; que le Duc de Pn,
poli faisoit travailler à faire
des, lignes plus prés de la
ville, afin de la resserrer
plus étroitement, & que
les troupes du Lampourdan
se preparoient à aller prendre
leurs quartiers d'hyver
le long de la mer, pour empêcher
que les peuples de
la côte ne portent aucuns
vivres ni autres provisions
a Barcelone, &que les bâtiment
de cette ville n'y
puissent aborder.
-
Les dernieres
lettres du camp devantBarcelone
portent que
les pluyes y étoient,tombées
ça si grande abondance,
qu'elles avoient fait deborder
lariviere de Llobrei
gat;que les assiegezvou-
~.*~,~
lantprofiter de cette occasion,
étoient sortis parle
château de Montjoüy au
nombre de quatre ou cinq
mille, v à dessein des'emparer
d'une maison où il y
avoitgarnison, pour assurer
la communication du
camp avec la mer: mais les
piquets y étant venus en
diligence, obligèrent les
rebeles à prendre la fuite
avec precipitation. Ils les
poursuivirent jusqu'au chemin
couvert du château de
Montjoüy, & en tuerent un
grand nombre, sans autre
perte que du Capitaine qui
commandoit dans la m&b
son d'un Lieutenant des
Gardes Espagnoles
, & de
quelques soldats.Don Francisco
de Ebuli, Brigadier
d'armée, y fut blessé au
bras d'un coup de mousquet
; que le Duc de Popoli
avoit fait arrêter le Commandant
de Mataro,àcause
qu'ilpermettoit que quelques
,bâtimens portassent
des grains à Barcelone, Çc
qu'un Commandant Espagnol
avoir étémis en sa place
; qu'un navireétranger
t ",.
voulant entrer au port de
Barcelone, deux vaisseaux
-
Espagnols avoient été à sa
rencontre pour l'empêcher;
tirerent sur luy
,
& l'obligerent
à se rendre. ';.;
Les lettres de Palerme du
II. Octobre portent que le
Roy & la Reine de Sicile y
étoient arrivez heureusement
le 10. & que les bâtimens
sur lesquels étoient
embarquées les troupes y
étoient aussiarrivez; que sitôtquel'escadre eut
moüilléàl'entrée du Mole,
le Marquis los Balbazez,
Viceroy deSicile, vint avec
les galeres,& les complimenta
à bord de leur vaisseau;
que l'Archevêque de
Palerme les complimenta
au nom du Clergé. Lamer
,
étoit couverte de barques
remplies de personnes de
qualité, & le peupleétoit
en foule sur le Mole,té- * moignant unejoyeextraordinaire
de voir. leur nouveau
Roy, qui demeurasur
son bord jusqu'au, lendemain
, afin de donner le
temps aux préparatifs necessaires
au débarquement.
pour lequel on avoir construit
un pont magnifiquement
orné,qui s'estfait le
II. aumatinau bruit de l'artillerie
de laville, du mole,
des vaisseaux & des galeres,
parmi les acclamations du
peuple. Le Roy & la Reine
étant débarquez, accompagner
de toute la Cour,
& d'un très- grand nombre
de Seigneurs Siciliens, tous
vêtus magnifiquement&
suivis d'une foule infinie de
peuple,allerent d'abord à
l'Eglise Metropolitaine rendregraces
à Dieu de l'heureux
succés de leur voyage;
puis ils se rendirent au
Palais, où ils ont -ét¿J:om.
plimentez par tous les
Corps.
Les troupes arrivées sur
l'escadre quia conduit leurs
Majestez sont presque toutes
debarquées, & à mesure
qu'elles entreront dans
la place, celles du Roy d'Espagne
qui sont icy en garnison,
à Messine & en d'autres
villes de ce Royaume,
se rendront à Palerme, pour
être embarquées sur les mêmes
vaisseaux & être transportées
en Espagne.
Leslettres de Madrid
portent que le Clergé, la
Noblesse & les peuples
s'empressent volontairement
à contribuer au don
gratuit que le Roy leur a
fait demander pour les dépenses
de la guerre de Catalogne;
entr'autres le Duc
de Veraguas & Don Carlos
Carafa, Gouverneur de
la côte d'Andalousie, avoient
envoyé à la Monnoye
toute leur vaisselle
d'argent; que les sommes
amassées à Cadixétoient
employées à l'armement
des vaisseauxqui,sonten
état de partir pour faire
voile vers les côtes de Catalogne
; que le Comte de
Lexingron, Ambassadeur
d'Angleterre, avoit fait
partir ses bagages & fait ses
visites de congé pour par-
- tir incessamment pour Londres
; que le Marquis de
Brancas, Ambassadeur de
France, y étoit arrivé, &
le Marquis de Toüy , Lieutenant
general, qui doit
servir dans les armées du
Roy en qualité de Capitaine
general. On écrit du
camp devant Barcelonne,
quelanuit du6. au 7. d'Octobrecinquante
volontaires
tenterent d'entrer dans
la ville par la droite de l'armée
: mais qu'ayant été reconnus,
vingt-cinq furent
pris, & les autres se sauverent
à la faveur de la nuit;
qu'undetachement commandé
par Don Juan de
Zerezedaavoit prix dixneufcavaliers
rebeles; que
lestroupes que commandoit
Nebot étoient défaites
ou dissipées;quc)craignant'
d'êtrepris ou livré par ses
propres gens , il les avoit
engagez à attaquer les lignes
de l'armée du Roy. Il
leur dit qu'il étoit necessairequ'ilallât
à Barcelone
pour faire une sortie , afin
de leur faciliter le pacage
pendant qu'ils attaqueroient
leslignes ; qu'il s'étoit
embarqué avec cinq
ou six de ses confidens, entr'autresle
députéDalmau;
dquu'iiltaevnoipt réitséoanrarêvteéc&Dcoanl--
maa,u., par ordre du Gouvernement,
qui vouloir faire
leur procès à cause de leur
mauvaise conduite & de
leurs concussions
; que ses
troupes avoient attaqué les
lignes, suivant l'ordre qu'il
leur avoit donné: mais qu'
elles avoient été repoussées,
qu'on en avoir tué plus de
trois cent ,
fait plusieurs
prisonniers,&lereste poursuivi
; que le Duc de Pn,
poli faisoit travailler à faire
des, lignes plus prés de la
ville, afin de la resserrer
plus étroitement, & que
les troupes du Lampourdan
se preparoient à aller prendre
leurs quartiers d'hyver
le long de la mer, pour empêcher
que les peuples de
la côte ne portent aucuns
vivres ni autres provisions
a Barcelone, &que les bâtiment
de cette ville n'y
puissent aborder.
-
Les dernieres
lettres du camp devantBarcelone
portent que
les pluyes y étoient,tombées
ça si grande abondance,
qu'elles avoient fait deborder
lariviere de Llobrei
gat;que les assiegezvou-
~.*~,~
lantprofiter de cette occasion,
étoient sortis parle
château de Montjoüy au
nombre de quatre ou cinq
mille, v à dessein des'emparer
d'une maison où il y
avoitgarnison, pour assurer
la communication du
camp avec la mer: mais les
piquets y étant venus en
diligence, obligèrent les
rebeles à prendre la fuite
avec precipitation. Ils les
poursuivirent jusqu'au chemin
couvert du château de
Montjoüy, & en tuerent un
grand nombre, sans autre
perte que du Capitaine qui
commandoit dans la m&b
son d'un Lieutenant des
Gardes Espagnoles
, & de
quelques soldats.Don Francisco
de Ebuli, Brigadier
d'armée, y fut blessé au
bras d'un coup de mousquet
; que le Duc de Popoli
avoit fait arrêter le Commandant
de Mataro,àcause
qu'ilpermettoit que quelques
,bâtimens portassent
des grains à Barcelone, Çc
qu'un Commandant Espagnol
avoir étémis en sa place
; qu'un navireétranger
t ",.
voulant entrer au port de
Barcelone, deux vaisseaux
-
Espagnols avoient été à sa
rencontre pour l'empêcher;
tirerent sur luy
,
& l'obligerent
à se rendre. ';.;
Les lettres de Palerme du
II. Octobre portent que le
Roy & la Reine de Sicile y
étoient arrivez heureusement
le 10. & que les bâtimens
sur lesquels étoient
embarquées les troupes y
étoient aussiarrivez; que sitôtquel'escadre eut
moüilléàl'entrée du Mole,
le Marquis los Balbazez,
Viceroy deSicile, vint avec
les galeres,& les complimenta
à bord de leur vaisseau;
que l'Archevêque de
Palerme les complimenta
au nom du Clergé. Lamer
,
étoit couverte de barques
remplies de personnes de
qualité, & le peupleétoit
en foule sur le Mole,té- * moignant unejoyeextraordinaire
de voir. leur nouveau
Roy, qui demeurasur
son bord jusqu'au, lendemain
, afin de donner le
temps aux préparatifs necessaires
au débarquement.
pour lequel on avoir construit
un pont magnifiquement
orné,qui s'estfait le
II. aumatinau bruit de l'artillerie
de laville, du mole,
des vaisseaux & des galeres,
parmi les acclamations du
peuple. Le Roy & la Reine
étant débarquez, accompagner
de toute la Cour,
& d'un très- grand nombre
de Seigneurs Siciliens, tous
vêtus magnifiquement&
suivis d'une foule infinie de
peuple,allerent d'abord à
l'Eglise Metropolitaine rendregraces
à Dieu de l'heureux
succés de leur voyage;
puis ils se rendirent au
Palais, où ils ont -ét¿J:om.
plimentez par tous les
Corps.
Les troupes arrivées sur
l'escadre quia conduit leurs
Majestez sont presque toutes
debarquées, & à mesure
qu'elles entreront dans
la place, celles du Roy d'Espagne
qui sont icy en garnison,
à Messine & en d'autres
villes de ce Royaume,
se rendront à Palerme, pour
être embarquées sur les mêmes
vaisseaux & être transportées
en Espagne.
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Résumé : Nouvelles d'Espagne.
Les lettres de Madrid rapportent que le clergé, la noblesse et les peuples se sont engagés à financer la guerre de Catalogne. Le Duc de Veraguas et Don Carlos Carafa ont envoyé leur vaisselle d'argent à la monnaie. Les fonds collectés à Cadix servent à armer des vaisseaux pour les côtes de Catalogne. Le Comte de Lexingron, Ambassadeur d'Angleterre, a quitté Madrid, tandis que le Marquis de Brancas, Ambassadeur de France, est arrivé. Le Marquis de Toüy, Lieutenant général, doit servir dans les armées du Roi en tant que Capitaine général. À Barcelone, cinquante volontaires ont tenté d'entrer dans la ville, mais vingt-cinq ont été capturés. Un détachement commandé par Don Juan de Zerezeda a capturé dix-neuf cavaliers rebelles. Les troupes de Nebot, défaites, ont attaqué les lignes de l'armée royale sur ordre de Nebot, qui a ensuite fui avec quelques confidents. Les troupes ont été repoussées, subissant de lourdes pertes. Le Duc de Popoli construit de nouvelles lignes pour resserrer le siège de Barcelone. Les troupes du Lampourdan se préparent à prendre leurs quartiers d'hiver pour empêcher les provisions d'atteindre Barcelone. Les pluies abondantes ont fait déborder la rivière Llobregat, permettant aux assiégés de tenter une sortie, mais ils ont été repoussés avec de lourdes pertes. Le Duc de Popoli a arrêté le Commandant de Mataro pour avoir permis des livraisons de grains à Barcelone. Un navire étranger a été forcé de se rendre par deux vaisseaux espagnols. À Palerme, le Roi et la Reine de Sicile sont arrivés le 10 octobre, accueillis par le Viceroy et l'Archevêque. Le débarquement a été marqué par des célébrations et des acclamations. Les troupes arrivées avec le Roi et la Reine sont en train de débarquer, remplaçant les troupes espagnoles qui seront transportées en Espagne.
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20
p. 165-173
LETTRE. de Catalogne.
Début :
Il y a long-temps, Monsieur, que je n'ay eu l'honneur [...]
Mots clefs :
Catalogne, Rebelles, Troupes, Comte de Montemart, Duc de Popoli, Plaine de Vic
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texteReconnaissance textuelle : LETTRE. de Catalogne.
LETTRE.
de Catalogne.
| Ilya long-tem ps, Moru.
sieur, que je n'a y eu l'honneur
de vous escrire, parce
qu'il n'y a rien eu quifust
digne de vous e stre mandé,
mais ce qui se passe icy
presentement merite bien
que vousen soyezinformé;
tous les peuples de la Catalogne
se sont soulevés&
ont pris les armes. Mr. le
Duc de Popoly a fait de
gros détachements,l'un
pour envoyer sur laViguerre
deVillaFranca,& l'autre
dans leValles.
J'a pprends par unCourier
qu'il m'envoye qu'ils
ontfort bien fait l'un ôc
l'autre,queceluy de Valles
commandé par le Comte
de Montemart aprés
avoir chassé les rebelles de
plu sieurs postes qu'ils oc-
CUPOIent ,
bruslé entieremenc
Caldas de Montbouy
& une partie de S.
Manat
,
le calme paroifsoit
restably de ce costé Ii.
Il est depuis entre dans la
plaine de Vich, & comme
l'arrivée des troupes dans
celuy-cy avoit attiré tous
les rebelles de ce costé
pour nous disputer un paC.
fage que l'on appelle le
Col Secabra, il trouva celuy
du Congostlibre &
sans resistance, il chassa les
Miquelets & rebelles qui
en formoient le blocus &
qui tenoient Mr de Bracamonte
très resserré dans
cette Ville. :., Il les suivit avec toute la
Ji'
diligence possible & lesattaqua
cLns un poste
avantageux que l'on appelleN.
Senorade laGleva,
il les y força. aprés en
avoir tué 200. & 104. faits
prisonniers
,
& a prèsayoir
chasséun corps de revoltés.
qui croient dans la montagne
de S. Hypolite,il fie"
piller ce Village& le fit
ddbréuéspleper en&ndtoôdutioccei.-qtu.i»en
J'avois envoyé un déftachemenr
assez considerableàl'Equerol
pour dissiper
les rebellesqui le pourroient
roient trouver de ce costé,
mais ils n'attendirent pas
l'arrivée des troupes & tout
se retira dans le moment,
cela paroist encore finie
pour un temps dans la
plaine de Vich à la reserve
des Villages du Mont
Senis qui ont encore les
armes à la main, le Comte
de Montemart doit aller
- dans le Lluzanes y
joindre le Brigadier Dom
JosephVallejo. Tous les
rebelles se sont retirés de
ce costé - là & de celuy
de Manresa& de Solsonne
J
il me paroist que le
costé de Solfonne est celuyqui
donne le plus d'inquiétude
; Dom Joseph
Vallejoavoit beaucoup, de
troupes à ses ordres & les
avoit fort divisées dans des
quartiersdifferens pour,
resserrer autant qu'il pourroit
la garnison de Cardonne,
mais tout d'un
coup elles se trouverent
inverties sans se pouvoir
donner la main l'un à l'autre
,
mesme Vallejo ayant
assembleun Corps de troupes
assez considerable, ne
pusty aller luy mesme leur
porter du secours, le grand
nombre des rebelles qu'il
y a de ce coftc-sa
,
luy en
ayant fermé le partage.
Dom Diego Gonzales
qui estoit party du Camp
avec un autre destachement
arriva tres à propos
pour secourir le Regiment
de Brabant Cavalerie Walone,
qui estoit assiegé
dans Yqualada où il se
deffendoit, & ayant bruslé
le Village de S. Quintinil
marcha à laPuëbla
oùles rebelles s'étoient
retirés & fortifiez, & les
y ayantforcé &passé au
fil de l'espée toutce qui se
rencontroit, il y avoit mis
le feu, il estoitrevenudepuis
à Mattorell oùil attendoit
du Canon & des
mineurs pour attaquer
trois Chasteaux qui sont
prés de-là, occupés par les rebelles, tres- bons
pour leurs situations ôc
qui incommodent fort la
communication du Camp.
La nouvelle la plus inw
portante, est celle de l'arrivée
de la Flotte de Cadix
à Tarragone avec
toutes les munitions de
guerre & de bouche que
l'on attendoit dont M. le
Duc de Popoly me fait
part par son dernier Courrier
, il compte quelle fera
incessamment devant Barcelonne.
J'ayl'honneur d'estre
avec un respectueux attachement,
Monsieur, vostre
trés- humble & tresobéïssant
Serviteur
FiEN NIis.
de Catalogne.
| Ilya long-tem ps, Moru.
sieur, que je n'a y eu l'honneur
de vous escrire, parce
qu'il n'y a rien eu quifust
digne de vous e stre mandé,
mais ce qui se passe icy
presentement merite bien
que vousen soyezinformé;
tous les peuples de la Catalogne
se sont soulevés&
ont pris les armes. Mr. le
Duc de Popoly a fait de
gros détachements,l'un
pour envoyer sur laViguerre
deVillaFranca,& l'autre
dans leValles.
J'a pprends par unCourier
qu'il m'envoye qu'ils
ontfort bien fait l'un ôc
l'autre,queceluy de Valles
commandé par le Comte
de Montemart aprés
avoir chassé les rebelles de
plu sieurs postes qu'ils oc-
CUPOIent ,
bruslé entieremenc
Caldas de Montbouy
& une partie de S.
Manat
,
le calme paroifsoit
restably de ce costé Ii.
Il est depuis entre dans la
plaine de Vich, & comme
l'arrivée des troupes dans
celuy-cy avoit attiré tous
les rebelles de ce costé
pour nous disputer un paC.
fage que l'on appelle le
Col Secabra, il trouva celuy
du Congostlibre &
sans resistance, il chassa les
Miquelets & rebelles qui
en formoient le blocus &
qui tenoient Mr de Bracamonte
très resserré dans
cette Ville. :., Il les suivit avec toute la
Ji'
diligence possible & lesattaqua
cLns un poste
avantageux que l'on appelleN.
Senorade laGleva,
il les y força. aprés en
avoir tué 200. & 104. faits
prisonniers
,
& a prèsayoir
chasséun corps de revoltés.
qui croient dans la montagne
de S. Hypolite,il fie"
piller ce Village& le fit
ddbréuéspleper en&ndtoôdutioccei.-qtu.i»en
J'avois envoyé un déftachemenr
assez considerableàl'Equerol
pour dissiper
les rebellesqui le pourroient
roient trouver de ce costé,
mais ils n'attendirent pas
l'arrivée des troupes & tout
se retira dans le moment,
cela paroist encore finie
pour un temps dans la
plaine de Vich à la reserve
des Villages du Mont
Senis qui ont encore les
armes à la main, le Comte
de Montemart doit aller
- dans le Lluzanes y
joindre le Brigadier Dom
JosephVallejo. Tous les
rebelles se sont retirés de
ce costé - là & de celuy
de Manresa& de Solsonne
J
il me paroist que le
costé de Solfonne est celuyqui
donne le plus d'inquiétude
; Dom Joseph
Vallejoavoit beaucoup, de
troupes à ses ordres & les
avoit fort divisées dans des
quartiersdifferens pour,
resserrer autant qu'il pourroit
la garnison de Cardonne,
mais tout d'un
coup elles se trouverent
inverties sans se pouvoir
donner la main l'un à l'autre
,
mesme Vallejo ayant
assembleun Corps de troupes
assez considerable, ne
pusty aller luy mesme leur
porter du secours, le grand
nombre des rebelles qu'il
y a de ce coftc-sa
,
luy en
ayant fermé le partage.
Dom Diego Gonzales
qui estoit party du Camp
avec un autre destachement
arriva tres à propos
pour secourir le Regiment
de Brabant Cavalerie Walone,
qui estoit assiegé
dans Yqualada où il se
deffendoit, & ayant bruslé
le Village de S. Quintinil
marcha à laPuëbla
oùles rebelles s'étoient
retirés & fortifiez, & les
y ayantforcé &passé au
fil de l'espée toutce qui se
rencontroit, il y avoit mis
le feu, il estoitrevenudepuis
à Mattorell oùil attendoit
du Canon & des
mineurs pour attaquer
trois Chasteaux qui sont
prés de-là, occupés par les rebelles, tres- bons
pour leurs situations ôc
qui incommodent fort la
communication du Camp.
La nouvelle la plus inw
portante, est celle de l'arrivée
de la Flotte de Cadix
à Tarragone avec
toutes les munitions de
guerre & de bouche que
l'on attendoit dont M. le
Duc de Popoly me fait
part par son dernier Courrier
, il compte quelle fera
incessamment devant Barcelonne.
J'ayl'honneur d'estre
avec un respectueux attachement,
Monsieur, vostre
trés- humble & tresobéïssant
Serviteur
FiEN NIis.
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Résumé : LETTRE. de Catalogne.
La lettre, rédigée en Catalogne, relate les récents soulèvements dans la région. Les habitants se sont armés et ont été confrontés par des détachements militaires envoyés par le Duc de Popoly. Le Comte de Montemart a dirigé une opération dans le Valles, chassant les rebelles de plusieurs postes et rétablissant l'ordre après avoir brûlé Caldas de Montbouy et une partie de Saint-Manat. Il a également libéré le Col Secabra et débloqué la ville de Bracamonte. Dans la plaine de Vich, les rebelles se sont retirés, mais les villages du Mont Senis restent armés. Le Comte de Montemart doit rejoindre le Brigadier Dom Joseph Vallejo dans le Lluzanes. La situation à Solsonne est critique, car les troupes de Vallejo sont divisées. Dom Diego Gonzales a secouru le régiment de Brabant Cavalerie Walone assiégé à Yqualada et repoussé les rebelles à la Puëbla. Une flotte de Cadix, chargée de munitions, est arrivée à Tarragone et se dirigera prochainement vers Barcelone.
Généré par Mistral AI et susceptible de contenir des erreurs.
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21
p. 185-192
RELATION de Catalogne. A Ripouilh le 22. Mars.
Début :
Depuis le secours & le ravitaillement de Bergue, les rebelles [...]
Mots clefs :
Rebelles, Troupes, Cahier, États généraux , Artois, Catalogne, Cardonne, Roi, Bracamonte
Afficher :
texteReconnaissance textuelle : RELATION de Catalogne. A Ripouilh le 22. Mars.
RELATION
de Catalogne.
A Ripouilh le 22. Mars.
DEpuis
le fecours
& le
ravitaillement de Bergue
, les rebelles qui s'étoient
raffemblez au Pont de Miralle
, s'eftant difperfez dans
le Luzanes & aux environs de
Cardonne , je marchay d'icy
à Alot avec les Troupes pour
les renvoyer
dans leurs quartiers
, & m'en retourner à
Mars 1714
.
186 MERCURE
Gironne , laiffant feulement
quelques fufiliers des Mon--
tagnes à porté de cette Ville
obferver ce qui fe paſſepour
roit de ce cofté.cy & m'en
rendre compte ; mais à peine
les Troupes furent- elles retournez
dans leurs quartiers
que j'appris que 4000. rebelles
partant des environs de
Cardonne eftoient venus icy
pour faire foulever cette
Montagne & attaquer noftre
pofte de Campredon , & aller
enfuite en Cerdaigne par le
Val de Rives & de Toffa ,
qui eft le feul paffage par on
GALANT . 187
on y peut entrer prefentement
à caufe des neiges qu'il
ya dans cette Montagne ; il
m'a paru même qu'ils avoient
deffein de s'établir ici ; ils avoient
tout difpofé pour cela
, ainfi il n'y avoit pas de
temps à perdre à raffembler
les Troupes & à marcher à
eux , ce que j'ay fait . Le 20. je.
me mis en marche & ne put
venir en un jour à caufe des
mauvais chemins & neiges
qu'il tomboit ; le Col de
Canes par où je devois paffer
en eftoit rempli . Le 20. je
continuay ma route ; mais
Qij
188 MERCURE
j'appris par les Confuls de
cette Ville que les rebelles en
eftoient fortis & avoient pris
le chemin de S. Guiry , j'avois
prié Monfieur de Bracamonte
de marcher de fon
cofté par la Gravelofa & S.
Guiry pour tacher de les mertre
entre nous - deux ou de
les couper dans leur retraite ;
mais les rebelles le croyant
foible marcherent
en partant
d'icy pour l'aller attaquer, Mr
de Bracamonte eftant averty
-les chargea fi à propos , qu'il
mit leur avant- garde en déroute;
il y en cut plus de cent
GALANT. 189
pi: fur la place ; il a fait des priafonniers
, & que cette Troupe
s'étoit retirée en grand defordre
vers la Guardia où ils fe ,
raffemblerent toute la nuit.
Ils ont marché depuis vers
S. Roy dans le Luzanes , &
de-là ils doivent aller à Centeillas,
dans la Plaine de Vich,
à ce qu'ils difent.
J'apprends par des Lettres
de S. Filiou , Quiyols & Blanes
du 18. que l'on y voyoit paffer
l'Elcadre de Mr du Caffe ,
avec un vent trés favorable.
On le prepare ferieuſement au
Siege de Barcelonne ; mais on
190 MERCURE
affure que la tranchée ne fera
ouverte au pluſtoſt que le
15. du mois prochain.
Le Roy répondit au difcours
que l'Evêque d'Arras fic
le 19. du mois à Sa Majefté,
en lui prefentant le Cayer
des Etats d'Artois , en ces
termes :
MESSIEURS ,
J'examineray voftre Cayer
& l'état de mes affaires ;
jay cu de la peine des maux
que vous avez fouffert penGALANT.
191
dant cette guerre ; mais je
n'ay pas efté le maistre de les
empefcher. Je me ſouviens de
vous avoir promis d'y avoir
égard quand l'état de mes
affaires me le permettroit , &
je fuis fort fafché qu'il ne
m'ait point encore permis de
vous foulager autant que je
l'ay fouhaité à prefent. La
Paix eft faite , mais les chofe
rétabliffent pas tout
d'un coup : Cependant aprés
avoir examiné voftre Cayer
je verray ce que je pourray
faire pour vous , & vous don
neray des marques de mon
fes ne
192 MERCURE
eftime & de mon affection.
Je vous prie, Meffieurs , d'en
affurer mes peuples d'Artois.
de Catalogne.
A Ripouilh le 22. Mars.
DEpuis
le fecours
& le
ravitaillement de Bergue
, les rebelles qui s'étoient
raffemblez au Pont de Miralle
, s'eftant difperfez dans
le Luzanes & aux environs de
Cardonne , je marchay d'icy
à Alot avec les Troupes pour
les renvoyer
dans leurs quartiers
, & m'en retourner à
Mars 1714
.
186 MERCURE
Gironne , laiffant feulement
quelques fufiliers des Mon--
tagnes à porté de cette Ville
obferver ce qui fe paſſepour
roit de ce cofté.cy & m'en
rendre compte ; mais à peine
les Troupes furent- elles retournez
dans leurs quartiers
que j'appris que 4000. rebelles
partant des environs de
Cardonne eftoient venus icy
pour faire foulever cette
Montagne & attaquer noftre
pofte de Campredon , & aller
enfuite en Cerdaigne par le
Val de Rives & de Toffa ,
qui eft le feul paffage par on
GALANT . 187
on y peut entrer prefentement
à caufe des neiges qu'il
ya dans cette Montagne ; il
m'a paru même qu'ils avoient
deffein de s'établir ici ; ils avoient
tout difpofé pour cela
, ainfi il n'y avoit pas de
temps à perdre à raffembler
les Troupes & à marcher à
eux , ce que j'ay fait . Le 20. je.
me mis en marche & ne put
venir en un jour à caufe des
mauvais chemins & neiges
qu'il tomboit ; le Col de
Canes par où je devois paffer
en eftoit rempli . Le 20. je
continuay ma route ; mais
Qij
188 MERCURE
j'appris par les Confuls de
cette Ville que les rebelles en
eftoient fortis & avoient pris
le chemin de S. Guiry , j'avois
prié Monfieur de Bracamonte
de marcher de fon
cofté par la Gravelofa & S.
Guiry pour tacher de les mertre
entre nous - deux ou de
les couper dans leur retraite ;
mais les rebelles le croyant
foible marcherent
en partant
d'icy pour l'aller attaquer, Mr
de Bracamonte eftant averty
-les chargea fi à propos , qu'il
mit leur avant- garde en déroute;
il y en cut plus de cent
GALANT. 189
pi: fur la place ; il a fait des priafonniers
, & que cette Troupe
s'étoit retirée en grand defordre
vers la Guardia où ils fe ,
raffemblerent toute la nuit.
Ils ont marché depuis vers
S. Roy dans le Luzanes , &
de-là ils doivent aller à Centeillas,
dans la Plaine de Vich,
à ce qu'ils difent.
J'apprends par des Lettres
de S. Filiou , Quiyols & Blanes
du 18. que l'on y voyoit paffer
l'Elcadre de Mr du Caffe ,
avec un vent trés favorable.
On le prepare ferieuſement au
Siege de Barcelonne ; mais on
190 MERCURE
affure que la tranchée ne fera
ouverte au pluſtoſt que le
15. du mois prochain.
Le Roy répondit au difcours
que l'Evêque d'Arras fic
le 19. du mois à Sa Majefté,
en lui prefentant le Cayer
des Etats d'Artois , en ces
termes :
MESSIEURS ,
J'examineray voftre Cayer
& l'état de mes affaires ;
jay cu de la peine des maux
que vous avez fouffert penGALANT.
191
dant cette guerre ; mais je
n'ay pas efté le maistre de les
empefcher. Je me ſouviens de
vous avoir promis d'y avoir
égard quand l'état de mes
affaires me le permettroit , &
je fuis fort fafché qu'il ne
m'ait point encore permis de
vous foulager autant que je
l'ay fouhaité à prefent. La
Paix eft faite , mais les chofe
rétabliffent pas tout
d'un coup : Cependant aprés
avoir examiné voftre Cayer
je verray ce que je pourray
faire pour vous , & vous don
neray des marques de mon
fes ne
192 MERCURE
eftime & de mon affection.
Je vous prie, Meffieurs , d'en
affurer mes peuples d'Artois.
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Résumé : RELATION de Catalogne. A Ripouilh le 22. Mars.
En mars 1714, des opérations militaires eurent lieu en Catalogne. Après avoir dispersé des rebelles près du Pont de Miralle, les troupes se dirigèrent vers Alot puis retournèrent à Gironne. Environ 4 000 rebelles des environs de Cardonne menacèrent de soulever la montagne et d'attaquer le poste de Campredon. Les troupes se rassemblèrent pour les affronter. Le 20 mars, malgré les mauvais chemins et les neiges, elles avancèrent. Les rebelles, croyant les forces de Monsieur de Bracamonte faibles, les attaquèrent mais furent repoussés avec des pertes significatives. Ils se retirèrent ensuite vers S. Roy dans le Luzanes, en direction de Centeillas. Parallèlement, des préparatifs pour le siège de Barcelone étaient en cours, avec une tranchée prévue pour être ouverte le 15 du mois suivant. Le roi répondit à l'évêque d'Arras concernant les souffrances des habitants d'Artois pendant la guerre, promettant d'examiner leur situation et de les soulager dès que possible.
Généré par Mistral AI et susceptible de contenir des erreurs.
Généré par Mistral AI et susceptible de contenir des erreurs.
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22
p. 2407-2411
« On mande de Barcelonne, que la petite Verole est devenuë epidemique cette année dans [...] »
Début :
On mande de Barcelonne, que la petite Verole est devenuë epidemique cette année dans [...]
Mots clefs :
Petite vérole, Catalogne, Bonnet de Docteur en Théologie, Tremblement de terre, Estampe, Violon
Afficher :
texteReconnaissance textuelle : « On mande de Barcelonne, que la petite Verole est devenuë epidemique cette année dans [...] »
On mande de Barcelonne , que la petite Ve
role est devenue epidemique cette année dans
toute la Catalogne , qu'elle attaque toutes sortes
de Personnes et à tout âge mais qu'elle n'est
pas mortelle. On mande au contraire de Milan
que la même maladie y fait de grands ravages ,
et qu'il y est mort depuis quelque temps plus de
3000. Enfans,
-
On apprend de Lisbonne , que le 31. Aoust ,
le P. Pierre de la Conception , Religieux du
Tiers Ordre de S. François , reçût le Bonnet
de Docteur en Theologie dans l'Université de
Coimbre. C'est le premier Religieux de l'Ordre
de S. François qui ait été reçû Docteur
› non.
seulement dans cette Université , mais dans toutes
les autres du Royaume de Portugal : il eût
pour Parrain le P. Manuel de S. Jerome , Provincial
du Tiers-Ordre de S. François en Por
tugal.
Les Académies Litteraires se multiplient ent
Portugal ; outre celle de l'Histoire établie à Lisbonne
et celle de Guimaraens , qui a publić :
depuis peu diverses Pieces de Poësie , qui sont
fort applaudies , il vient de s'en établir une nou◄
velle dans la Ville de Braga.
2408 MERCURE DE FRANCE
On apprend en même temps de la Ville de
Chaves en Portugal , que le 8. Août on y avoit
essuyé une Tempête affreuse , qui s'étoit formée
autour d'une Montagne voisine de cette Ville ,
qu'en très-peu de temps la Riviere d'Avelans
s'étoit tellement enflée par la Pluye , que dans
l'espace de trois heures elle avoit entrainé toutes
les Maisons voisines , déraciné tous les Arbres
et fait perir une partie des Habitans.
?
Le Comte d'Orrery , sçavant Anglois , mort
depuis peu , a laissé à l'Université d'Oxford ,
sa belle Bibliotheque qu'on estime 6000. livres
sterlings.
On apprend de la Haye , que le Docteur Desaguliers
y donne depuis le mois dernier , un
cours de Philosophie experimentale , auquel assistent
un grand nombre de Personnes de distinction
le Duc de Lorraine , aussi curieux que
versé dans ce genre de Science , l'a honoré plusieurs
fois de sa presence.
::
On a appris en dernier lieu de la Chine ,
que le Tremblement de Terre dont nous avons
déja parlé , arrivé à Pekim et aux environs , le
30. Septembre 1730. à dix heures trois quarts
fût si violent et si subit , qu'il ne
de se mettre en su-
>
le
temps
›
du matin
donna à personne
reté. Au moment qu'on l'apperçût on vît les
Maisons tomber : l'effort se faisoit par- dessous ,
et les Murailles s'élevoient comme si ç'eût été
l'effet d'une Mine. La premiere sécoussé qui fût
P'unique violente ne dura qu'une minute , et
dans ce peu de temps elle renversa la moitié de
la Ville de Pekin. On compte déja plus de cent
mille personnes qui ont péri
OCTOBRE. 1731. 2409
A quatre lieues au Nord de Pekin , la Terre
s'est ouverte ; il en est sorti une fumée ou un
Brouillard épais ; la Terre s'est trouvée ensuite
couverte d'une eau noire en un endroit , jaúnatre
dans un autre , noire et rougeatre
ailleurs e
un gros Village appellé Tcha - ho a été entie
rement abîmé.
>
"
2
On n'est pas encore sans crainte le Tremblement
n'êtant pas fini. Le jour qu'il commença
, il y eût huit ou neuf secousses mais legeres
; depuis le 30. Septembre jusqu'au 12. d'Öctobre
, il y en cût 23. Lorsque a premiere secousse
se fit sentir P'Empereur étoit dans une
Barque sur un Canal de ses Jardins ; il se prosterna
aussi tôt , acora l'Esprit du Ciel , et l'invoqua
, en s'accusant et attribuant ce fleau du
Ciel à sa négligence dans le Gouvernement. .
>
On écrit de Florence , que le Riposodi Rafaele
paroît imprimé avec de nouvelles figures. C'est
un Dialogue sur la Feinture et la Sculpture ,
très bien écrit et très estimé où l'on traitte
de l'invention , de la disposition , du choix des
attitudes , du dessein et du coloris.
>
Il paroît une nouvelle Estampe dont le
sujet est la Ceremonie du Mariage de Louis
XIV avec Marie Therese d'Autriche. Elle est
de parei le grandeur des six qui ont déja paru ,
dont cinq sont gravées par le celebre SEBASTIEN
LE CLERC , la sixiéme representant l'Entrevuë
des deux Rois Louis XIV. et Philippe IV. Roi
d'Espagne , et celle qui donne lieu à cet article
sont du Sieur Jeorat , d'après aes Tableaux de
Ja composition de M. Le Brun ces deux dernieres
Estampes se vendent chez ledit Jcorat ,
•
Graveur
AIO MERCURE DE FRANCE
>
Graveur , ruë S. Jacques , vis - à- vis les Mathu
rins au Livre d'Or. On trouve aussi chez lui
beaucoup d'Estampes du même Sebastien Le
Clerc , son Beau Pere ; cet avis est d'autant plus
necessaire , que l'on expose en Public quantité
de copies des ouvrages de cet excellent Maître ;
et qu'à deux entr'autres ( l'Académie des Sciences
et des beaux Arts , et l'Entrée d'Alexandre
dans Babilone ) pour les rendre plus conformes
aux Originales , on en a imité jusqu'aux dedicaces
avec le nom de l'Auteur , exactitude , à la
verité , dont le motif est aussi visible que condamnable
par les honnêtes gens et par les cu
rieux intelligens.
Le Sieur le Blanc , Fondeur du Roy , extrê
mement connu par les beaux Ouvrages qu'il fair
d'un Métal de sa composition , couleur d'Or ,
qu'on a bien de la peine à distinguer du vrai or ,
nous prie d'avertir le Public , qu'il est trompé
tous les jours par de méchants Ouvriers , qui
veulent imiter sa composition et son travail , se
Bervant même de son nom pour vendre de mauvaises
Marchandises. Le Sr. le Blanc fait depuis
dix ans un grand débit de ses ouvrages , qu'on
peut voir chez le Roy , chez les Princes et chez
quantité de Seigneurs de la Ville et de la Cour,
Il demeure dans le Cloître S. Germain l'Au
xerrois.
Les Curieux trouveront chez lui quantité d'ouvrages
de goût , utiles et agréables , comme ornemens
de toute espece , Boucles , Pommes de
Cannes , Gardes d'Epées , Tabatieres , Garnitures
de Boutons , Flambeaux , Toilettes , Bras
Lustres , sur-tout de Table , Grilles à feu , & c.
Le
THE
NEW
YORK
PUBLIC
LIBRARY
.
ASTOR
, LENOX
AND TILDEN
FOUNDATIONS
.
O IL
ASTOR, LENOX AND
TILDEN FOUNDATIONS
.
Le
OCTOBRE. 1731. 2411
Le Sieur Aubert , Intendant de la Musique
de S. A. S. M. le Duc , vient de donner au Public
un quatriéme Livre de Sonnates ; les Ouvra➡
,
de cet Auteur sont très recherchez. Il suffira
de dire qu'il a sçû joindre dans ce dernier , le
beau chant et les au neuf. On le peut
graces
executer sur la Flute comme sur le Violon ; il
donnera aussi dans le cours de l'Hyver prochain
sa quatriéme suite de Concert de Simphonie ;
on trouvera tous ses ouvrages chez le Sr. Boivin,
rue S. Honoré , à laregle d'or , le Sr. le Clerc ,
rue du Roule , à la Croix d'or , et chez l'Auteur
ruë S. Honoré , vis - à- vis la ruë de Gre➡
nelle , aux Dames de France. Il fera les envois
en Province tels qu'on les souhaittera , en lui
écrivant et lui marquant une adresse exacte.
Le prix de ce Livre de Sonnates est de 8. liv.
et celui de ses Concerts de Symphonie est de
3. liv. 12. fols.
› Papillon , Graveur en bois ruë S. Louis ,
près le Palais , à Paris , donne avis que le petit
Almanach de Paris , pour l'Année 1732. sera
augmenté et embelli de plusieurs choses curieuses.
Avec deux nouvelles planches des mois
qui feront la moitié de l'Année complette .
role est devenue epidemique cette année dans
toute la Catalogne , qu'elle attaque toutes sortes
de Personnes et à tout âge mais qu'elle n'est
pas mortelle. On mande au contraire de Milan
que la même maladie y fait de grands ravages ,
et qu'il y est mort depuis quelque temps plus de
3000. Enfans,
-
On apprend de Lisbonne , que le 31. Aoust ,
le P. Pierre de la Conception , Religieux du
Tiers Ordre de S. François , reçût le Bonnet
de Docteur en Theologie dans l'Université de
Coimbre. C'est le premier Religieux de l'Ordre
de S. François qui ait été reçû Docteur
› non.
seulement dans cette Université , mais dans toutes
les autres du Royaume de Portugal : il eût
pour Parrain le P. Manuel de S. Jerome , Provincial
du Tiers-Ordre de S. François en Por
tugal.
Les Académies Litteraires se multiplient ent
Portugal ; outre celle de l'Histoire établie à Lisbonne
et celle de Guimaraens , qui a publić :
depuis peu diverses Pieces de Poësie , qui sont
fort applaudies , il vient de s'en établir une nou◄
velle dans la Ville de Braga.
2408 MERCURE DE FRANCE
On apprend en même temps de la Ville de
Chaves en Portugal , que le 8. Août on y avoit
essuyé une Tempête affreuse , qui s'étoit formée
autour d'une Montagne voisine de cette Ville ,
qu'en très-peu de temps la Riviere d'Avelans
s'étoit tellement enflée par la Pluye , que dans
l'espace de trois heures elle avoit entrainé toutes
les Maisons voisines , déraciné tous les Arbres
et fait perir une partie des Habitans.
?
Le Comte d'Orrery , sçavant Anglois , mort
depuis peu , a laissé à l'Université d'Oxford ,
sa belle Bibliotheque qu'on estime 6000. livres
sterlings.
On apprend de la Haye , que le Docteur Desaguliers
y donne depuis le mois dernier , un
cours de Philosophie experimentale , auquel assistent
un grand nombre de Personnes de distinction
le Duc de Lorraine , aussi curieux que
versé dans ce genre de Science , l'a honoré plusieurs
fois de sa presence.
::
On a appris en dernier lieu de la Chine ,
que le Tremblement de Terre dont nous avons
déja parlé , arrivé à Pekim et aux environs , le
30. Septembre 1730. à dix heures trois quarts
fût si violent et si subit , qu'il ne
de se mettre en su-
>
le
temps
›
du matin
donna à personne
reté. Au moment qu'on l'apperçût on vît les
Maisons tomber : l'effort se faisoit par- dessous ,
et les Murailles s'élevoient comme si ç'eût été
l'effet d'une Mine. La premiere sécoussé qui fût
P'unique violente ne dura qu'une minute , et
dans ce peu de temps elle renversa la moitié de
la Ville de Pekin. On compte déja plus de cent
mille personnes qui ont péri
OCTOBRE. 1731. 2409
A quatre lieues au Nord de Pekin , la Terre
s'est ouverte ; il en est sorti une fumée ou un
Brouillard épais ; la Terre s'est trouvée ensuite
couverte d'une eau noire en un endroit , jaúnatre
dans un autre , noire et rougeatre
ailleurs e
un gros Village appellé Tcha - ho a été entie
rement abîmé.
>
"
2
On n'est pas encore sans crainte le Tremblement
n'êtant pas fini. Le jour qu'il commença
, il y eût huit ou neuf secousses mais legeres
; depuis le 30. Septembre jusqu'au 12. d'Öctobre
, il y en cût 23. Lorsque a premiere secousse
se fit sentir P'Empereur étoit dans une
Barque sur un Canal de ses Jardins ; il se prosterna
aussi tôt , acora l'Esprit du Ciel , et l'invoqua
, en s'accusant et attribuant ce fleau du
Ciel à sa négligence dans le Gouvernement. .
>
On écrit de Florence , que le Riposodi Rafaele
paroît imprimé avec de nouvelles figures. C'est
un Dialogue sur la Feinture et la Sculpture ,
très bien écrit et très estimé où l'on traitte
de l'invention , de la disposition , du choix des
attitudes , du dessein et du coloris.
>
Il paroît une nouvelle Estampe dont le
sujet est la Ceremonie du Mariage de Louis
XIV avec Marie Therese d'Autriche. Elle est
de parei le grandeur des six qui ont déja paru ,
dont cinq sont gravées par le celebre SEBASTIEN
LE CLERC , la sixiéme representant l'Entrevuë
des deux Rois Louis XIV. et Philippe IV. Roi
d'Espagne , et celle qui donne lieu à cet article
sont du Sieur Jeorat , d'après aes Tableaux de
Ja composition de M. Le Brun ces deux dernieres
Estampes se vendent chez ledit Jcorat ,
•
Graveur
AIO MERCURE DE FRANCE
>
Graveur , ruë S. Jacques , vis - à- vis les Mathu
rins au Livre d'Or. On trouve aussi chez lui
beaucoup d'Estampes du même Sebastien Le
Clerc , son Beau Pere ; cet avis est d'autant plus
necessaire , que l'on expose en Public quantité
de copies des ouvrages de cet excellent Maître ;
et qu'à deux entr'autres ( l'Académie des Sciences
et des beaux Arts , et l'Entrée d'Alexandre
dans Babilone ) pour les rendre plus conformes
aux Originales , on en a imité jusqu'aux dedicaces
avec le nom de l'Auteur , exactitude , à la
verité , dont le motif est aussi visible que condamnable
par les honnêtes gens et par les cu
rieux intelligens.
Le Sieur le Blanc , Fondeur du Roy , extrê
mement connu par les beaux Ouvrages qu'il fair
d'un Métal de sa composition , couleur d'Or ,
qu'on a bien de la peine à distinguer du vrai or ,
nous prie d'avertir le Public , qu'il est trompé
tous les jours par de méchants Ouvriers , qui
veulent imiter sa composition et son travail , se
Bervant même de son nom pour vendre de mauvaises
Marchandises. Le Sr. le Blanc fait depuis
dix ans un grand débit de ses ouvrages , qu'on
peut voir chez le Roy , chez les Princes et chez
quantité de Seigneurs de la Ville et de la Cour,
Il demeure dans le Cloître S. Germain l'Au
xerrois.
Les Curieux trouveront chez lui quantité d'ouvrages
de goût , utiles et agréables , comme ornemens
de toute espece , Boucles , Pommes de
Cannes , Gardes d'Epées , Tabatieres , Garnitures
de Boutons , Flambeaux , Toilettes , Bras
Lustres , sur-tout de Table , Grilles à feu , & c.
Le
THE
NEW
YORK
PUBLIC
LIBRARY
.
ASTOR
, LENOX
AND TILDEN
FOUNDATIONS
.
O IL
ASTOR, LENOX AND
TILDEN FOUNDATIONS
.
Le
OCTOBRE. 1731. 2411
Le Sieur Aubert , Intendant de la Musique
de S. A. S. M. le Duc , vient de donner au Public
un quatriéme Livre de Sonnates ; les Ouvra➡
,
de cet Auteur sont très recherchez. Il suffira
de dire qu'il a sçû joindre dans ce dernier , le
beau chant et les au neuf. On le peut
graces
executer sur la Flute comme sur le Violon ; il
donnera aussi dans le cours de l'Hyver prochain
sa quatriéme suite de Concert de Simphonie ;
on trouvera tous ses ouvrages chez le Sr. Boivin,
rue S. Honoré , à laregle d'or , le Sr. le Clerc ,
rue du Roule , à la Croix d'or , et chez l'Auteur
ruë S. Honoré , vis - à- vis la ruë de Gre➡
nelle , aux Dames de France. Il fera les envois
en Province tels qu'on les souhaittera , en lui
écrivant et lui marquant une adresse exacte.
Le prix de ce Livre de Sonnates est de 8. liv.
et celui de ses Concerts de Symphonie est de
3. liv. 12. fols.
› Papillon , Graveur en bois ruë S. Louis ,
près le Palais , à Paris , donne avis que le petit
Almanach de Paris , pour l'Année 1732. sera
augmenté et embelli de plusieurs choses curieuses.
Avec deux nouvelles planches des mois
qui feront la moitié de l'Année complette .
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Résumé : « On mande de Barcelonne, que la petite Verole est devenuë epidemique cette année dans [...] »
En 1731, plusieurs événements historiques et culturels marquants ont eu lieu. En Catalogne, une épidémie de variole est devenue endémique, affectant toutes les classes d'âge sans être mortelle. À Milan, la variole a causé la mort de plus de 3000 enfants. Au Portugal, le Père Pierre de la Conception a obtenu le bonnet de docteur en théologie à l'Université de Coimbre, devenant le premier religieux de l'Ordre de Saint-François à recevoir ce titre dans le pays. Les académies littéraires se sont multipliées avec de nouvelles créations à Braga et Guimaraens. À Chaves, une tempête a causé des ravages et entraîné la mort de nombreux habitants. Le Comte d'Orrery a légué sa bibliothèque à l'Université d'Oxford. À La Haye, le Docteur Desaguliers a donné des cours de philosophie expérimentale, fréquentés par des personnalités distinguées. En Chine, un violent tremblement de terre a frappé Pékin, causant la mort de plus de cent mille personnes et des destructions massives. À Florence, un dialogue sur la peinture et la sculpture a été publié. Une nouvelle estampe représentant le mariage de Louis XIV avec Marie-Thérèse d'Autriche a été mise en vente. Le fondeur Le Blanc a averti contre les contrefaçons de ses œuvres. Le musicien Aubert a publié un quatrième livre de sonates et annoncé une suite de concerts pour l'hiver prochain. Enfin, le graveur Papillon a annoncé l'augmentation et l'embellissement de l'Almanach de Paris pour l'année 1732.
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