Résultats : 17070 texte(s)
Détail
Liste
2501
p. 249-250
Dons faits par le Roy.
Début :
Sa Majesté a donné le Gouvernement de Valenciennes, vacant [...]
Mots clefs :
Roi, Dons
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texteReconnaissance textuelle : Dons faits par le Roy.
onsfaitsparle Roy.
Sa Majesté a donné le
Gouvernement de Valenciennes,
vacant par la mort
de MrleMaréchal deChoiseul,
àMr le Chevalier de
Luxembourg; &celuy de
Langrcs à Mr le Chevalier
dePezeux. 'tJ.
Le Roy adonné l'Abbaye
du Port-Royal de Paris
àMe de Montperoux,
Abbesse du Paraclet d'Amiens;
& cette derniereà
Me le Vergeur de Saint
Souplet - Religieuse du
mesme Ordre.
A Peronne ce 25. Mars
1711.
MONSIEUR, :
Sa Majesté a donné le
Gouvernement de Valenciennes,
vacant par la mort
de MrleMaréchal deChoiseul,
àMr le Chevalier de
Luxembourg; &celuy de
Langrcs à Mr le Chevalier
dePezeux. 'tJ.
Le Roy adonné l'Abbaye
du Port-Royal de Paris
àMe de Montperoux,
Abbesse du Paraclet d'Amiens;
& cette derniereà
Me le Vergeur de Saint
Souplet - Religieuse du
mesme Ordre.
A Peronne ce 25. Mars
1711.
MONSIEUR, :
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2502
p. 250-256
A Peronne ce 25. Mars 1711.
Début :
MONSIEUR, Vous serez bien aise de sçavoir le détail de [...]
Mots clefs :
Péronne
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texteReconnaissance textuelle : A Peronne ce 25. Mars 1711.
A Peronne ce 25. Mars
1711.
MONSIEUR, :1; Vousserezbienaise defça-
'Voir le détail de la nouvelle
trahison découverte à Peronne.
Un nomméJourdain dit
la Mothe vint à Peronne en
qualitédegarde; ily demeura
quelquetemps: enfin ilyépousa
une fille. Cet homme fust
révoquéde sa Commission peu
de temps aprésson mariage off
nesçachant plus que faire, il
proposa àMrle Major de Peronne
de le fairePartisans,
(7promit de faire des captures.
lienfitfaire uneesse£li~
vement depuis peu de jours.
Vonapprit par un Courier
dqéupeislcjhaéudoeituMnpradretyRfoenrttiiedree
Doüayous le commandement
de Mrle ColonelBaptiste. Ce
Baptiste estoit arcompagne de
trois personnes des environs de
Peronne, qui luyavoientpromis
de leur faire brusler les
magasins de fourrages quisont
icy. Une heure aprèsson a reçeu
un autre Courier de Mr
de Vieuxpont qui commande
dans Cambray qui apportoit le
mesmeavis, & ajoustoit qu'il
alloit faire sortir des Parjts
de Cambraypourtascher de
tombersur ces gens-là.Dans le
temps que l'on a reçu ces a'Vi;>
ce Lamotheestoit à Peronne
*
&yavoitintroduit des estran.
gers pour examiner tejlat dela
place, & prendre lesmesures
convenables pour leurdessein.
Le lendemain
ce la Mothe
parti de Peronne à lapointe
du jour poursi rendre au
rendez-vous qui luy avoit
esté donné, &où il devoit recevoirun
Cheval que le Gouverneur
deD OÜtry luienvoyoit.
Il se rendit ducostê Darleu
où il trouva le nomméle Suisse
païsan lui luy amena le
Cheval qu on luy avoit promis,
C luy dit que Mr Baptiste
avecsaTrouppe lesuivoit
de près. Dans ce temps il a
perçu un de nos Partis qui
estoient tous Grenadiers deGrederAllemand;
croyant que c'é.
toit le PartydeBaptiste ilse
jetta dans nostre Party, &
demanda d'abord où estoitMrr
Baptisse: le Commandantluy
repondit il est derriere, il DA
arriver,entrons dans ce bois.
Quant ily fust on l'arresta
Aussî-bien que le Suijje, £T
d'abord il dit jefuis un homme
perdu. Onle conduisit a
Cambray & le lendemain a
Arras,ou le xi. de ce mois il
sufl déclaré atteint & convaincu
de haute trahison pour
avoirvoulu livrer la,Villede
Peronne aux Ennemis &y
Avoir introduit des personnes
ennemiespourexaminer l'estat
de la Place : pour reparation
dse que ilfustcondamne à estre
rompuvif, un quartd'heure
après estranglé
, &son corps
porté à Peronnepour estre coupe
en 4. pièces & exposésur
les portes de la Ville yce qui
vient d'estreexecuté. On luy
a aussidonné la question ordinaire
& extraordinaire pour
connoistre ses complices.L'intention
de ce malheureux estoit
dintroduire dans Peronnt une
trentaine de Personnes &les
faire loger dans trente Cabarets
différents
)
qui devoient
tous mettre le feu dans leurs
Cabarets lamesmenuità une
mesme heure & pendant
quonauroit esté occupe aux
feux
,
introduire du monde
dans la Ville &s'en emparer.
Il ne luy auroitpoint eslèsaelle
de livrer la Ville
, parce
que nous arvons icy unegrosse
Garnison
,
maisils auroient
brusé toute la Ville, ou du
moins nos magasins.
OEUVRES
1711.
MONSIEUR, :1; Vousserezbienaise defça-
'Voir le détail de la nouvelle
trahison découverte à Peronne.
Un nomméJourdain dit
la Mothe vint à Peronne en
qualitédegarde; ily demeura
quelquetemps: enfin ilyépousa
une fille. Cet homme fust
révoquéde sa Commission peu
de temps aprésson mariage off
nesçachant plus que faire, il
proposa àMrle Major de Peronne
de le fairePartisans,
(7promit de faire des captures.
lienfitfaire uneesse£li~
vement depuis peu de jours.
Vonapprit par un Courier
dqéupeislcjhaéudoeituMnpradretyRfoenrttiiedree
Doüayous le commandement
de Mrle ColonelBaptiste. Ce
Baptiste estoit arcompagne de
trois personnes des environs de
Peronne, qui luyavoientpromis
de leur faire brusler les
magasins de fourrages quisont
icy. Une heure aprèsson a reçeu
un autre Courier de Mr
de Vieuxpont qui commande
dans Cambray qui apportoit le
mesmeavis, & ajoustoit qu'il
alloit faire sortir des Parjts
de Cambraypourtascher de
tombersur ces gens-là.Dans le
temps que l'on a reçu ces a'Vi;>
ce Lamotheestoit à Peronne
*
&yavoitintroduit des estran.
gers pour examiner tejlat dela
place, & prendre lesmesures
convenables pour leurdessein.
Le lendemain
ce la Mothe
parti de Peronne à lapointe
du jour poursi rendre au
rendez-vous qui luy avoit
esté donné, &où il devoit recevoirun
Cheval que le Gouverneur
deD OÜtry luienvoyoit.
Il se rendit ducostê Darleu
où il trouva le nomméle Suisse
païsan lui luy amena le
Cheval qu on luy avoit promis,
C luy dit que Mr Baptiste
avecsaTrouppe lesuivoit
de près. Dans ce temps il a
perçu un de nos Partis qui
estoient tous Grenadiers deGrederAllemand;
croyant que c'é.
toit le PartydeBaptiste ilse
jetta dans nostre Party, &
demanda d'abord où estoitMrr
Baptisse: le Commandantluy
repondit il est derriere, il DA
arriver,entrons dans ce bois.
Quant ily fust on l'arresta
Aussî-bien que le Suijje, £T
d'abord il dit jefuis un homme
perdu. Onle conduisit a
Cambray & le lendemain a
Arras,ou le xi. de ce mois il
sufl déclaré atteint & convaincu
de haute trahison pour
avoirvoulu livrer la,Villede
Peronne aux Ennemis &y
Avoir introduit des personnes
ennemiespourexaminer l'estat
de la Place : pour reparation
dse que ilfustcondamne à estre
rompuvif, un quartd'heure
après estranglé
, &son corps
porté à Peronnepour estre coupe
en 4. pièces & exposésur
les portes de la Ville yce qui
vient d'estreexecuté. On luy
a aussidonné la question ordinaire
& extraordinaire pour
connoistre ses complices.L'intention
de ce malheureux estoit
dintroduire dans Peronnt une
trentaine de Personnes &les
faire loger dans trente Cabarets
différents
)
qui devoient
tous mettre le feu dans leurs
Cabarets lamesmenuità une
mesme heure & pendant
quonauroit esté occupe aux
feux
,
introduire du monde
dans la Ville &s'en emparer.
Il ne luy auroitpoint eslèsaelle
de livrer la Ville
, parce
que nous arvons icy unegrosse
Garnison
,
maisils auroient
brusé toute la Ville, ou du
moins nos magasins.
OEUVRES
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Résumé : A Peronne ce 25. Mars 1711.
Le 25 mars 1711, à Peronne, une trahison fut découverte impliquant Jourdain, dit la Mothe, ancien garde marié à une femme locale. La Mothe proposa au major de Peronne de devenir partisan pour capturer des ennemis et recruta des complices, dont Baptiste, chargé de brûler les magasins de fourrages. Des courriers informèrent les autorités de cette trahison imminente. La Mothe, accompagné d'étrangers, inspecta les fortifications de Peronne. Le lendemain, il fut intercepté par des grenadiers allemands lors d'un rendez-vous pour recevoir un cheval. Arrêté, il avoua son plan de livrer Peronne aux ennemis. Condamné pour haute trahison, il fut exécuté et son corps exposé. La Mothe prévoyait d'introduire des personnes dans la ville pour y mettre le feu et s'en emparer, bien que la garnison importante de Peronne rendait cette entreprise risquée.
Généré par Mistral AI et susceptible de contenir des erreurs.
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2503
p. 257-279
Pour Me Pelissary, à qui on fit payer trois Millions de taxe en 1681.
Début :
Ne regrettez point, Uranie, [...]
Mots clefs :
Taxe
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texteReconnaissance textuelle : Pour Me Pelissary, à qui on fit payer trois Millions de taxe en 1681.
Pour Me Pelissary
,
a
qui on fit payer trois
,zfillions de taxe en
1681.
Neregrettezpoint,Uranie,
L'état ouvous avez cilé
Ce n'etf pas lai prosperité
Qui fait tousjours lebonheur
de la vie,
Et bien souvent l'adversité
Dont tost ou tard elle est
suivie, : -. N'enleve aux malheureux
qu'ellea persecucez,
Que ce qui fournissoit de
matiereà l'envie
Et met le reste en sureté.
La fortune a nos voeux a la - finexorable,
Au rang de fès mignonsà
peine nous a mis,
Qu'un traitement sifavorable
,
Du reste des mortels nous
fait des ennemis,
Chacun d'eux contrenous
s'irrite,
Et cette foule de jaloux
Ne fonge qu'à vanger sur
nous
L'affront que cette aveugle
a fait à leur merite;
Ainsi,loin de nous réjoüir
Des faveurs que sur nous il
luy plaist
de
répandre,
Nous commençons lors à
comprendre,(dre
Que la peine de les deffen-
Passeleplaisird'en joüir.
Il faut du bien dans la jeunesse
Pour fournir à tous les plaisirs,
Mais l'âge qui la suit & fait
nostre sagessè,
Fait aussi qu'on se passe aisémentderichesse
En affoiblissant nos desirs
Peu dechose fait l'opulence
Decette tranquille saison
Quand la nature & la rarson
Reglenc sepulesennostsreedéOn
ne voit jamais l'indigence
Troubler la paix de la maison.
Oubliez pour tousjours votre
tristeavanture,
Au lieu de tous ces biens
qu'on vient de vous ôter
Faites vous désormais une
richessesure,
Et vous accou stumez à ne
rien souhaiter.
Vous croiriez,dites-vous,
vostre fort supportable ,
Si vos seuls interests fatsoient
vostre douleur.
Et vous n'estes inconsolable
.: Qu'àcause que vostre malheur,
Fait perdre à vosenfansun
destin agréable
Ne permettez jamais que
cette illusion
D'un nouveau chagrin
vous accable,
Cette innocenteaffection,
N'est rien qu'un prétexte
honorable
Dont pour nous tourmearer
sesertl'ambition.
Donnez à vos enfans ce
qu'une mere fage
Peut encor leur donner
quand elle atout perdu.
En leur laissant pour heritage
L'exemple de vostre vertu
Apprenez-leur qu'un gros
partage
N'est pas ce qui fournit de
solidesplaisirs
Il est simal-aisé d'en faire
1 - un bonusage
Qu'ua si dangereuxavantage
Ne doit estre jamais l'objet
de leurs desirs
,
a
qui on fit payer trois
,zfillions de taxe en
1681.
Neregrettezpoint,Uranie,
L'état ouvous avez cilé
Ce n'etf pas lai prosperité
Qui fait tousjours lebonheur
de la vie,
Et bien souvent l'adversité
Dont tost ou tard elle est
suivie, : -. N'enleve aux malheureux
qu'ellea persecucez,
Que ce qui fournissoit de
matiereà l'envie
Et met le reste en sureté.
La fortune a nos voeux a la - finexorable,
Au rang de fès mignonsà
peine nous a mis,
Qu'un traitement sifavorable
,
Du reste des mortels nous
fait des ennemis,
Chacun d'eux contrenous
s'irrite,
Et cette foule de jaloux
Ne fonge qu'à vanger sur
nous
L'affront que cette aveugle
a fait à leur merite;
Ainsi,loin de nous réjoüir
Des faveurs que sur nous il
luy plaist
de
répandre,
Nous commençons lors à
comprendre,(dre
Que la peine de les deffen-
Passeleplaisird'en joüir.
Il faut du bien dans la jeunesse
Pour fournir à tous les plaisirs,
Mais l'âge qui la suit & fait
nostre sagessè,
Fait aussi qu'on se passe aisémentderichesse
En affoiblissant nos desirs
Peu dechose fait l'opulence
Decette tranquille saison
Quand la nature & la rarson
Reglenc sepulesennostsreedéOn
ne voit jamais l'indigence
Troubler la paix de la maison.
Oubliez pour tousjours votre
tristeavanture,
Au lieu de tous ces biens
qu'on vient de vous ôter
Faites vous désormais une
richessesure,
Et vous accou stumez à ne
rien souhaiter.
Vous croiriez,dites-vous,
vostre fort supportable ,
Si vos seuls interests fatsoient
vostre douleur.
Et vous n'estes inconsolable
.: Qu'àcause que vostre malheur,
Fait perdre à vosenfansun
destin agréable
Ne permettez jamais que
cette illusion
D'un nouveau chagrin
vous accable,
Cette innocenteaffection,
N'est rien qu'un prétexte
honorable
Dont pour nous tourmearer
sesertl'ambition.
Donnez à vos enfans ce
qu'une mere fage
Peut encor leur donner
quand elle atout perdu.
En leur laissant pour heritage
L'exemple de vostre vertu
Apprenez-leur qu'un gros
partage
N'est pas ce qui fournit de
solidesplaisirs
Il est simal-aisé d'en faire
1 - un bonusage
Qu'ua si dangereuxavantage
Ne doit estre jamais l'objet
de leurs desirs
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Résumé : Pour Me Pelissary, à qui on fit payer trois Millions de taxe en 1681.
Dans une lettre adressée à Me Pelissary, taxée de trois zillions en 1681, l'auteur s'adresse à Uranie pour discuter des méfaits de la prospérité. Il souligne que la fortune, bien que favorable au début, peut engendrer des ennemis jaloux et apporter plus de tracas que de plaisir. L'auteur conseille à Uranie de se contenter de peu dans la vieillesse, car la richesse devient moins nécessaire. Il l'encourage à oublier son malheur et à se créer une richesse sûre en se contentant de ce qu'elle a. Il met également en garde contre l'affection excessive pour ses enfants, qui pourrait être un prétexte pour l'ambition. Enfin, il recommande à Uranie de léguer à ses enfants l'exemple de sa vertu plutôt qu'un héritage matériel, car un gros partage n'apporte pas nécessairement des plaisirs solides et peut être source de dangers.
Généré par Mistral AI et susceptible de contenir des erreurs.
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2504
p. 280-289
AVIS à une jeune personne entrant dans le monde.
Début :
J'ay des conseils à vous donner ; [...]
Mots clefs :
Coeur, Conseils
Afficher :
texteReconnaissance textuelle : AVIS à une jeune personne entrant dans le monde.
AVIS
à une jeune personne entrant
dans le monde.
J'ay des conseils à vous
donner;
- Ce n'cil pas le moyen de
plaire,
Iris on ne divertit guere
Quand on ne fait que raisonner
:
Aussi )'a.u:rois gardé sagement
lesilence,
Où vous n'auriez de moi
que de vaines chansons,
Si
Si je n'avois connu qu'une
heureusenaissance
Avoit dans vostre coeur prévenu
mes leçons,
Souffrez donc que ces vers
aident à vous conduire
Dans cet âge charmant
dont vous allez joüir;
Assez d'autres sans moivoudront
vous réjouir;
Mais peu se chargeront du
foin de vous instruire.
Commencez aujourd'hui le
cours
D'une longue fuite d'annecs,
Esperez en croissant d'heureuses
destinées,
Et qu'une belle humeur anime
vos beaux jours,
Ilsiedmalà quinze ans d'être
triste & réveuse
Mais n'acordez à vos desirs,
Si vous avez dessein d'estre
long temps heureuse,
Que ce que la nature a d'innocens
plaisirs;
Vous n'avez pas besoin Iris
que je m'arreste
A vous montrer quelle est
cette severe Loi
Qui vous ordonne d'estre
honnestes
Le fang dont vons sortez
le fera mieux que moi,
Cet ordre souverain n'admet
point dedispenses,
Et l'honneur en est si jaloux,
Que sur les moindres aparences
Ce Juge rigoureux prononce
contre nous.
Fuyez dans vos discours l'enslure
& la bassesse ;
Qu'ainsi qu'en vos habits
rien n' y soit affeâë)
Qu'une noble simplicité
En fasse l'ornement, la grace
& la richesse,
Celles dont la temerité
-
De ces termessçavans pare
leur éloquence,
Au lieu de montrer leur
science,
Nefontvoir
que leur vanité.
Evitezla plaisanterie,
Dont les traits médisans
percent jusques au coeur,
Et pour réjoüir l'Auditeur
Ne faites point deraillerie,
Aux dépens de vostre pudeur
,
Si les paroles prononcées
Sont les images des pensées,
Voyez sans vous flater d'un
traitement trop doux.
Qu'une severe contenance,
Ne condamnejamais lamodeste
licence,
Des propos que vous entendrez,
Aux bons mots que l'on dit
joignez plûtost les vostres ;
Mais faites quand vous en
direz
, Que les gens dont vous rail-
- lerez
Puissent rire comme les autres.
Qui souffre l'assiduité,
De l'amant que fait sa beauté,
En vain auprés de lui veut
passer pour cruelle;
Un homme qui se voidd'une
femme écouté
A droit de tout esperer d'elle.
N'acoutumez point voitre
coeur
Seduit par la vertu de l'objet
- qui le tente
-
A s'atendrir par la douceur,
Même d'une amitié qui peut
estre innocente.
L'honneur dansce commerce
ctf fort mal assuré,
Ne vous y laissez pas surprendre
,
Un ami si sage & si tendre
Est bien plus dangereux qu'un
amant declaré,
Je ne deffendspas à la prude
De prendre un peu de foin de
ce qu'elle a d'atraits ;
Ce seroit une ingratitude
De négliger les dons que le
--
Ciel nous a faits;
Mais si vous prétendez qu'on
vous estime fage,
Aprenez que le trop de foin
De conserver cet avantage,
Est un infaillible témoin,
Qui montre qu'on en fait
quelque galantusage.
Il ne faut point chercher à
voir
Les interests cachez d'une intrigue
secrerte;
Quand on est curieu se, &
qu'on veut tout sçavoir,
On est seurement indiscret-
: te,
Si le secret vous est malgré
vous revelé,
Cachez le,s'il se peut,avecun
tel silence,
Même
Même à celui dont l'imprudence
Vous en a fait la confidence,
Qiril doute quelquefois s'il
vous en a parlé.
Lamode;est un tiran dont
rien ne nous délivre,
A son bizaicgoût il faut s'acommoder
;
Mais fous les folles Loix étant
forcé de vivre,
Le fage n'est jamais le premier
à les (uivrey
Ni le dernier à les garder.
à une jeune personne entrant
dans le monde.
J'ay des conseils à vous
donner;
- Ce n'cil pas le moyen de
plaire,
Iris on ne divertit guere
Quand on ne fait que raisonner
:
Aussi )'a.u:rois gardé sagement
lesilence,
Où vous n'auriez de moi
que de vaines chansons,
Si
Si je n'avois connu qu'une
heureusenaissance
Avoit dans vostre coeur prévenu
mes leçons,
Souffrez donc que ces vers
aident à vous conduire
Dans cet âge charmant
dont vous allez joüir;
Assez d'autres sans moivoudront
vous réjouir;
Mais peu se chargeront du
foin de vous instruire.
Commencez aujourd'hui le
cours
D'une longue fuite d'annecs,
Esperez en croissant d'heureuses
destinées,
Et qu'une belle humeur anime
vos beaux jours,
Ilsiedmalà quinze ans d'être
triste & réveuse
Mais n'acordez à vos desirs,
Si vous avez dessein d'estre
long temps heureuse,
Que ce que la nature a d'innocens
plaisirs;
Vous n'avez pas besoin Iris
que je m'arreste
A vous montrer quelle est
cette severe Loi
Qui vous ordonne d'estre
honnestes
Le fang dont vons sortez
le fera mieux que moi,
Cet ordre souverain n'admet
point dedispenses,
Et l'honneur en est si jaloux,
Que sur les moindres aparences
Ce Juge rigoureux prononce
contre nous.
Fuyez dans vos discours l'enslure
& la bassesse ;
Qu'ainsi qu'en vos habits
rien n' y soit affeâë)
Qu'une noble simplicité
En fasse l'ornement, la grace
& la richesse,
Celles dont la temerité
-
De ces termessçavans pare
leur éloquence,
Au lieu de montrer leur
science,
Nefontvoir
que leur vanité.
Evitezla plaisanterie,
Dont les traits médisans
percent jusques au coeur,
Et pour réjoüir l'Auditeur
Ne faites point deraillerie,
Aux dépens de vostre pudeur
,
Si les paroles prononcées
Sont les images des pensées,
Voyez sans vous flater d'un
traitement trop doux.
Qu'une severe contenance,
Ne condamnejamais lamodeste
licence,
Des propos que vous entendrez,
Aux bons mots que l'on dit
joignez plûtost les vostres ;
Mais faites quand vous en
direz
, Que les gens dont vous rail-
- lerez
Puissent rire comme les autres.
Qui souffre l'assiduité,
De l'amant que fait sa beauté,
En vain auprés de lui veut
passer pour cruelle;
Un homme qui se voidd'une
femme écouté
A droit de tout esperer d'elle.
N'acoutumez point voitre
coeur
Seduit par la vertu de l'objet
- qui le tente
-
A s'atendrir par la douceur,
Même d'une amitié qui peut
estre innocente.
L'honneur dansce commerce
ctf fort mal assuré,
Ne vous y laissez pas surprendre
,
Un ami si sage & si tendre
Est bien plus dangereux qu'un
amant declaré,
Je ne deffendspas à la prude
De prendre un peu de foin de
ce qu'elle a d'atraits ;
Ce seroit une ingratitude
De négliger les dons que le
--
Ciel nous a faits;
Mais si vous prétendez qu'on
vous estime fage,
Aprenez que le trop de foin
De conserver cet avantage,
Est un infaillible témoin,
Qui montre qu'on en fait
quelque galantusage.
Il ne faut point chercher à
voir
Les interests cachez d'une intrigue
secrerte;
Quand on est curieu se, &
qu'on veut tout sçavoir,
On est seurement indiscret-
: te,
Si le secret vous est malgré
vous revelé,
Cachez le,s'il se peut,avecun
tel silence,
Même
Même à celui dont l'imprudence
Vous en a fait la confidence,
Qiril doute quelquefois s'il
vous en a parlé.
Lamode;est un tiran dont
rien ne nous délivre,
A son bizaicgoût il faut s'acommoder
;
Mais fous les folles Loix étant
forcé de vivre,
Le fage n'est jamais le premier
à les (uivrey
Ni le dernier à les garder.
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Résumé : AVIS à une jeune personne entrant dans le monde.
L'auteur adresse un avis à une jeune personne entrant dans le monde, lui offrant des conseils pour naviguer dans la société. Bien que ces conseils puissent sembler vains, ils sont présentés comme nécessaires pour guider la jeune personne durant cette phase charmante de sa vie. L'auteur encourage à profiter des jeunes années tout en restant honnête et en évitant les désirs excessifs. Il souligne l'importance de l'honneur et de la modestie, mettant en garde contre les discours ensorceleurs et les plaisanteries médisantes. Il conseille également de ne pas se laisser séduire par des amitiés dangereuses et de ne pas négliger ses attraits naturels tout en évitant de les mettre en avant de manière excessive. Enfin, il recommande de ne pas chercher à connaître les secrets des autres et de suivre la mode avec discernement, sans être ni trop précurseur ni trop en retard.
Généré par Mistral AI et susceptible de contenir des erreurs.
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2505
p. 290-294
POUR une Dame qui avoit demandé des Vers à l'Auteur.
Début :
Cesse charmante Iris, cesse de souhaiter [...]
Mots clefs :
Plaisir
Afficher :
texteReconnaissance textuelle : POUR une Dame qui avoit demandé des Vers à l'Auteur.
POVRune Damequi
avoit demandé des
Versà lauteur.
Cesse charmante Iris,cesse
desouhaiter
Des vers qu'Apollon me refuse,
Et n'espere pas que ma Muse
Puisse à present te contenter;
Je ne fuis plus,quoi que ell
faÍfc:J
Ce que j'estois dans mes
beaux jours,
Quand à la suite dcsAmours
Je badinois avec les Grâces.
C'est alors que j'aurois chan-
Tousles charmes de ta beau- té,; Sur un ton si doux&si
tendre, ; :
Que ton coeur par tes sens
t.. fc laiss-antémouvoir
Auroit presque autant pris
de plaisir à m'entendre, "E
- Que mes yeux en ont à te
-
voir. :.
Cet heureux tempsn'estplus
excuse ma foiblesse ;
Tout ce que je puis faire en
l'estat où je suis,
C'est de combatre les ennuis
Qjc trînee avec soi la vieil- - lcflc5
Mon esprit plus timide&
mon corps plus pesant
Me font voir toute ma misere*,
Je pleurele passé, je me
plains du present,
Et l'avenir me desespere.
Non,non,puisque les cheveux
gris
Ont fait füÍr les jeux & les
ris;
Il ne faut pas que je tennuye
Quelagrément trouveroistu?
A m'entendre prêcher d'un
: ton de Jeremie, ,J
Qu'il n'est aucun plaisir sur
lafinde lavie, fl
Que celui d'avoir bien vécu.
Cependant, c'estce que je
pense,
Ce que chacun pense à son
tout,
- Ce que toi-même enfin tu
penserasunjour;
Heureuse si tu peut m'cJi
croire par avance,
Et si dés aujourd'huy faisant
quelques efforts;
Un sentiment si salutaire
T'arrache àdes plaisirs qui ne
dureront guere
Pour t'épargner de longs
remords.
avoit demandé des
Versà lauteur.
Cesse charmante Iris,cesse
desouhaiter
Des vers qu'Apollon me refuse,
Et n'espere pas que ma Muse
Puisse à present te contenter;
Je ne fuis plus,quoi que ell
faÍfc:J
Ce que j'estois dans mes
beaux jours,
Quand à la suite dcsAmours
Je badinois avec les Grâces.
C'est alors que j'aurois chan-
Tousles charmes de ta beau- té,; Sur un ton si doux&si
tendre, ; :
Que ton coeur par tes sens
t.. fc laiss-antémouvoir
Auroit presque autant pris
de plaisir à m'entendre, "E
- Que mes yeux en ont à te
-
voir. :.
Cet heureux tempsn'estplus
excuse ma foiblesse ;
Tout ce que je puis faire en
l'estat où je suis,
C'est de combatre les ennuis
Qjc trînee avec soi la vieil- - lcflc5
Mon esprit plus timide&
mon corps plus pesant
Me font voir toute ma misere*,
Je pleurele passé, je me
plains du present,
Et l'avenir me desespere.
Non,non,puisque les cheveux
gris
Ont fait füÍr les jeux & les
ris;
Il ne faut pas que je tennuye
Quelagrément trouveroistu?
A m'entendre prêcher d'un
: ton de Jeremie, ,J
Qu'il n'est aucun plaisir sur
lafinde lavie, fl
Que celui d'avoir bien vécu.
Cependant, c'estce que je
pense,
Ce que chacun pense à son
tout,
- Ce que toi-même enfin tu
penserasunjour;
Heureuse si tu peut m'cJi
croire par avance,
Et si dés aujourd'huy faisant
quelques efforts;
Un sentiment si salutaire
T'arrache àdes plaisirs qui ne
dureront guere
Pour t'épargner de longs
remords.
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Résumé : POUR une Dame qui avoit demandé des Vers à l'Auteur.
L'auteur répond à une dame qui lui a demandé des vers. Il explique qu'il ne peut plus écrire comme autrefois, lorsqu'il était jeune et inspiré. Il regrette de ne plus pouvoir chanter les charmes de la dame avec la même douceur et tendresse. Il avoue que l'âge l'a rendu plus faible et plus triste, et qu'il combat les ennuis de la vieillesse. Il exprime sa tristesse pour le passé, sa plainte pour le présent et son désespoir face à l'avenir. Il conseille à la dame de ne pas se laisser distraire par les plaisirs éphémères et de se préparer à une vieillesse sereine, en adoptant dès maintenant des sentiments salutaires pour éviter les remords futurs.
Généré par Mistral AI et susceptible de contenir des erreurs.
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2506
p. 295-298
SUR le recouvrement de la santé du Roy.
Début :
Nous n'avons qu'à nous réjoüir, [...]
Mots clefs :
Roi, Santé, Louis
Afficher :
texteReconnaissance textuelle : SUR le recouvrement de la santé du Roy.
SVR le recouvrement
delasantédu Roy.
Nous n'avons qu'à nous
réjouir,
La fanté de Louis cfi: enfin
rétablie;
Nous pouvons seurement
jouir
Des plaisirs innocents d'une
tranquile vie.
C<ontre nostre repos on a beau conspirer,
Observer la paix ou l'enfraindre,
Lui vivant, que pouvons
nous craindre?
Ou que nos Ennemis peu-
- vent ils esperer.
Malgré leurpolitique &
malgré leurpuissance
Nousverrons leurs desseins
sansdanger & sans peur,
Ou ipréllcnusr par sa
; prui- dence, Ou confondus par sa valeur.
En vainiçontre Louis l'Aigle
se fera suivre;
De tous les Partisans armez,
pour l'insulter,
Nous n'avons rien à rcdouter
Que le malheur de lui furvivre.
Aujourd'hui que le Ciel a
voulu nous cüir
Et délivrer nos jours d'une
telle disgrace;
C'est à tort que l'on s'embarasse
De cous ces vains projets qui
vontsévanoüir,
Quoi que toute l'Europe
fafle,
Nous n'avons qu'à nous rc*
joüir.
delasantédu Roy.
Nous n'avons qu'à nous
réjouir,
La fanté de Louis cfi: enfin
rétablie;
Nous pouvons seurement
jouir
Des plaisirs innocents d'une
tranquile vie.
C<ontre nostre repos on a beau conspirer,
Observer la paix ou l'enfraindre,
Lui vivant, que pouvons
nous craindre?
Ou que nos Ennemis peu-
- vent ils esperer.
Malgré leurpolitique &
malgré leurpuissance
Nousverrons leurs desseins
sansdanger & sans peur,
Ou ipréllcnusr par sa
; prui- dence, Ou confondus par sa valeur.
En vainiçontre Louis l'Aigle
se fera suivre;
De tous les Partisans armez,
pour l'insulter,
Nous n'avons rien à rcdouter
Que le malheur de lui furvivre.
Aujourd'hui que le Ciel a
voulu nous cüir
Et délivrer nos jours d'une
telle disgrace;
C'est à tort que l'on s'embarasse
De cous ces vains projets qui
vontsévanoüir,
Quoi que toute l'Europe
fafle,
Nous n'avons qu'à nous rc*
joüir.
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Résumé : SUR le recouvrement de la santé du Roy.
Le texte célèbre la guérison du roi Louis, exprimant joie et soulagement. Il affirme que la prudence et la valeur du roi protègent contre les ennemis et les conspirations. Malgré les menaces, la présence du roi garantit la sécurité. Le texte invite à se réjouir de cette délivrance divine.
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2507
p. 298-303
Sur la retraite de Mr de
Début :
Heureux qui se trouvant trop foible & trop tenté [...]
Mots clefs :
Monde, Heureux, Plaisir, Biens, Sage, Retraite
Afficher :
texteReconnaissance textuelle : Sur la retraite de Mr de
Sur la retraite de Mrde
Heureux qui se trouvant
trop foible & trop tenté
Du monde, enfin se déba- rasse ;
Heureux qui plein de cha-
Pourservir
Pour servir ssoonnprochain y
conferve sa place
Differens dans leur i veuë égaux
en piècej L'un cfpere tout de la grace,
L'autre apréhende tout de
sa fragilité.
Ce monde que Dieu mémo
cxclud de son partage,
N'est pas le monde qu'il a fait;
C'estiocemqurenl'heoimnmiepimpiiftc
ajoute à cet ouvrage, Qui fait que son auteur le
condamne&le haitj
Observez feulement le peu
qu'il vous ordonne,
Et sanscesse lebénissant,
Usez de son présent, mais
tel qu'il vous le donne
à
'r
Etvousn'aurez plus rien qui
ne soit innocent.
Croistu que le plaisir qu'en
toute la nature
Le premier Estre a répandu,
Soit un piege qu'il a tendu
Poursurprendre sacréature,
Nonnon, tous ces biens
que tu vois,
Te viennent d'une main &
: trop bonne &trop sage,
Et s'il en est quelqu'undont
les divines Loix
Ne te permettent pas l'u.
sage ;
Examine le bien, ce plaisir
prétendu,
Dontl'appa, tâche à te seduire,
Et tu verras ingrat qu'il ne
t'est deffendu,
Que parce qu'il te pourroit
nuire.
Sans les Loix & l'heureux
secours
Quelles te fournissentsans
cette ;
Comment avec tant de foiblesse
Pourrois-tu conserver &tes
biens & tes jours, :
Exposé chaque instant à mille
& mille injures;
Rien ne rassureroit ton coeur
1 - épouvanté,
Et ces justes decrets contre
qui tu murmures
Font taplus grande seuteté?
Voudrois tu que la Providence
Eut reglé l'Univers au gré
de tessouhaits,
Et qu'en le comblant de
bienfaits,
Dieu t'eut encor soustrait à
à sonobéissance?
Quelle étrange societé
Pormeroient entre nous l'crregr&
I'Injuitlcc.,
Si l'homme indépendant
n'avoit que soncaprice,
Pour conduire savolonté
Heureux qui se trouvant
trop foible & trop tenté
Du monde, enfin se déba- rasse ;
Heureux qui plein de cha-
Pourservir
Pour servir ssoonnprochain y
conferve sa place
Differens dans leur i veuë égaux
en piècej L'un cfpere tout de la grace,
L'autre apréhende tout de
sa fragilité.
Ce monde que Dieu mémo
cxclud de son partage,
N'est pas le monde qu'il a fait;
C'estiocemqurenl'heoimnmiepimpiiftc
ajoute à cet ouvrage, Qui fait que son auteur le
condamne&le haitj
Observez feulement le peu
qu'il vous ordonne,
Et sanscesse lebénissant,
Usez de son présent, mais
tel qu'il vous le donne
à
'r
Etvousn'aurez plus rien qui
ne soit innocent.
Croistu que le plaisir qu'en
toute la nature
Le premier Estre a répandu,
Soit un piege qu'il a tendu
Poursurprendre sacréature,
Nonnon, tous ces biens
que tu vois,
Te viennent d'une main &
: trop bonne &trop sage,
Et s'il en est quelqu'undont
les divines Loix
Ne te permettent pas l'u.
sage ;
Examine le bien, ce plaisir
prétendu,
Dontl'appa, tâche à te seduire,
Et tu verras ingrat qu'il ne
t'est deffendu,
Que parce qu'il te pourroit
nuire.
Sans les Loix & l'heureux
secours
Quelles te fournissentsans
cette ;
Comment avec tant de foiblesse
Pourrois-tu conserver &tes
biens & tes jours, :
Exposé chaque instant à mille
& mille injures;
Rien ne rassureroit ton coeur
1 - épouvanté,
Et ces justes decrets contre
qui tu murmures
Font taplus grande seuteté?
Voudrois tu que la Providence
Eut reglé l'Univers au gré
de tessouhaits,
Et qu'en le comblant de
bienfaits,
Dieu t'eut encor soustrait à
à sonobéissance?
Quelle étrange societé
Pormeroient entre nous l'crregr&
I'Injuitlcc.,
Si l'homme indépendant
n'avoit que soncaprice,
Pour conduire savolonté
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Résumé : Sur la retraite de Mr de
Le poème traite de la retraite spirituelle et de la sagesse de se détacher des tentations du monde. Il loue ceux qui, se sentant faibles et tentés, choisissent de se libérer du monde pour servir leur prochain. Le texte distingue deux types de personnes : ceux qui se confient entièrement à la grâce divine et ceux qui craignent leur propre fragilité. Le monde, modifié par les actions humaines, est exclu du partage de Dieu. Le poète conseille de suivre les ordres divins et d'utiliser les présents de Dieu de manière innocente. Les plaisirs de la nature ne sont pas des pièges, mais des dons d'une main bonne et sage. Certains plaisirs sont interdits pour éviter de nuire. Le texte souligne l'importance des lois divines pour protéger les biens et la vie des hommes, constamment exposés à des dangers. Les décrets divins apportent sécurité et certitude. Le poème conclut en rejetant l'idée d'une indépendance humaine basée sur le caprice, soulignant que l'homme doit obéir à la Providence divine.
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2508
p. 303-310
POUR Mademoiselle C**
Début :
La Beauté mit tout en usage, [...]
Mots clefs :
Beauté
Afficher :
texteReconnaissance textuelle : POUR Mademoiselle C**
POUR Mademoifellc
C**
",
La Beauté mit tout en usage,
Et sa main liberaleépuisa
ses trésors
Quand elle for,ma vostre
corps, Et les traits devostrevisage,
Le Printemps lui presta ses
roses& seslys;
La jeunesse fournit & les
Jeux & les Ris,
Et les Graces croyant faire;
encor davantage,
Avant que de s'en désaisir
Voulurent avoir le plaisir
„ D'animer un si bel ouvra-
-
ge.
On diroit que l'Amour pour
regner dans vos yeux, --
Quitte le sejour d'Amathonte,
Il- Cent beautez dont Paris
estoit si glorieux
N'y paroissent plus qu'à
leur honte,
Et estvousseule enfin que
l'on suit en tous lieux,
TelleVénus sortant de
l'onde
Parut autrefois dans le monde,
Et se fit adorer des Hommes
& des Dieux.
Mais répondez moi, je vous
prie.
Cette beauté
,
l'objet de
tant de jalousie,
Qu'on ne peut voir sans
l'admirer,
Où les veux même de l'en-
4 vie
Ne trouvent rien à censurer,
Croyezvous que ce foitun
bien sidesirable,
Et ne craignez-vous point
de ne l'avoir receu,
Que pour voir un heureux
coupable
Triompher devostre vertu?
Non,les folles Amours vous
trouveront cruelle.
Un Epoux fcul tendre& fidelle
Disposera de vostre coeur
Vousaimez encor plus
l'honneur,
Que vous ne cherissez la
gloired'estre belle;
Jeune Iris ne sçavez vous
pas,
Que malgré toure sa sagesse
Il en coûta cher à Lucrecc
D'estre néeavec tant d'appas.
De pareilles faveurs sont
souvent dangereuses
Le Ciel dans , les p resents
qu'ilfait,
Ne donne pas tout à souhait,
)
Et lesgrandesbeautez sont
rarement heureuses,
Leurs charmes inconstans
passent commeles fleurs,
Et vous trouverez que l'Histoire
Qui , nous vante tant leur
mémoire
,
Finit presque toûjours en
pleurant leurs malheurs.
Vous verrez à vos pieds le
rqndrcr
ne foulle d'Amans cmpressez
& fourmis,
Qi/oft a de peine à se dessendre
-- Detant d'aimablesennemis,
Il est. des momens de foiblesse
Ou la nature peut tomber,
Oncourt risque de succomber
Quand on est obligé de combatre
sans ce(Te.
Malgré tous les plaisirs on
vous peut engager ,
Une beauté qui charme, & laCour&laVille,
J'en connois plus demille ;,
Prestes avec vous de changer;
Qui quel que soit enfin le
.- fortqui vous menace
Prendroiçnt volonticrs le
danger ,
Ec voudroient estre à vostre
place.
C**
",
La Beauté mit tout en usage,
Et sa main liberaleépuisa
ses trésors
Quand elle for,ma vostre
corps, Et les traits devostrevisage,
Le Printemps lui presta ses
roses& seslys;
La jeunesse fournit & les
Jeux & les Ris,
Et les Graces croyant faire;
encor davantage,
Avant que de s'en désaisir
Voulurent avoir le plaisir
„ D'animer un si bel ouvra-
-
ge.
On diroit que l'Amour pour
regner dans vos yeux, --
Quitte le sejour d'Amathonte,
Il- Cent beautez dont Paris
estoit si glorieux
N'y paroissent plus qu'à
leur honte,
Et estvousseule enfin que
l'on suit en tous lieux,
TelleVénus sortant de
l'onde
Parut autrefois dans le monde,
Et se fit adorer des Hommes
& des Dieux.
Mais répondez moi, je vous
prie.
Cette beauté
,
l'objet de
tant de jalousie,
Qu'on ne peut voir sans
l'admirer,
Où les veux même de l'en-
4 vie
Ne trouvent rien à censurer,
Croyezvous que ce foitun
bien sidesirable,
Et ne craignez-vous point
de ne l'avoir receu,
Que pour voir un heureux
coupable
Triompher devostre vertu?
Non,les folles Amours vous
trouveront cruelle.
Un Epoux fcul tendre& fidelle
Disposera de vostre coeur
Vousaimez encor plus
l'honneur,
Que vous ne cherissez la
gloired'estre belle;
Jeune Iris ne sçavez vous
pas,
Que malgré toure sa sagesse
Il en coûta cher à Lucrecc
D'estre néeavec tant d'appas.
De pareilles faveurs sont
souvent dangereuses
Le Ciel dans , les p resents
qu'ilfait,
Ne donne pas tout à souhait,
)
Et lesgrandesbeautez sont
rarement heureuses,
Leurs charmes inconstans
passent commeles fleurs,
Et vous trouverez que l'Histoire
Qui , nous vante tant leur
mémoire
,
Finit presque toûjours en
pleurant leurs malheurs.
Vous verrez à vos pieds le
rqndrcr
ne foulle d'Amans cmpressez
& fourmis,
Qi/oft a de peine à se dessendre
-- Detant d'aimablesennemis,
Il est. des momens de foiblesse
Ou la nature peut tomber,
Oncourt risque de succomber
Quand on est obligé de combatre
sans ce(Te.
Malgré tous les plaisirs on
vous peut engager ,
Une beauté qui charme, & laCour&laVille,
J'en connois plus demille ;,
Prestes avec vous de changer;
Qui quel que soit enfin le
.- fortqui vous menace
Prendroiçnt volonticrs le
danger ,
Ec voudroient estre à vostre
place.
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Résumé : POUR Mademoiselle C**
La lettre célèbre la beauté exceptionnelle de Mademoiselle, attribuée à la Beauté, au Printemps, à la Jeunesse et aux Grâces. Sa beauté est si éclatante que l'Amour semble régner dans ses yeux, surpassant toutes les autres beautés. Cependant, le texte met en garde contre les dangers et les malheurs souvent associés à une grande beauté. L'exemple de Lucrèce, sage mais souffrante en raison de ses charmes, illustre ce risque. La beauté est décrite comme éphémère et potentiellement dangereuse, apportant souvent plus de malheurs que de bonheur. Malgré les plaisirs et les admirateurs, une beauté remarquable peut entraîner des moments de faiblesse et des risques.
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2509
p. 310-313
Sur le chagrin d'une Dame.
Début :
D'où peut venir vostre tristesse, [...]
Mots clefs :
Plaisirs, Chagrin
Afficher :
texteReconnaissance textuelle : Sur le chagrin d'une Dame.
Sur le chagrin d'une
Dame.
D'où peut venir vostre
tristesse,
On voit encor sur vostre
teint
Le même fard dont la jeunesse
Dans vos plus beaux jours
l'avoit peint,
Avecassez d'égards la fortune
vous traite
Tout le monde vous fait la
cour
S'il est quelqu'autre bien
que vostre coeur souhaite,
On vous l'a dit cent fois,&
je vous le répete,
Il ne tiendra pas à l'Amour
Que vous ne soyez satis-
- faite.
joüissez enpaix desdouceurs,
Que vous promettent tous
vos charmes,
Et laissez la plainte & les
larmes
A ceux qui souffrent vos rigueurs.
Un jour viendra que la vieillesse
Enlevera tous nos plaisirs,
Sans laisser à nostre foiblesse,
Quela honte de nos desirs;
Quand nous aurons vieilly
sans faire aucun usage
Des biens mis sur nostre
passage :
Ce fera vainement que pour
nous soustenir,
Nous voudrons appeler la
raison ànostre aide,
Contre
Contre tous les chagrins
d'un sitriste avenir;
Iris il n'estpoint de remede
Qu'unagréablesouvenir.
Bannissez donc cet humeur
noire,
Et goustant les plaisirs présens,
Faites quelque galante Histoire,
Dont quelque jour vostre
mémoite,
Puisse réjoüir vos vieux
ans.
Dame.
D'où peut venir vostre
tristesse,
On voit encor sur vostre
teint
Le même fard dont la jeunesse
Dans vos plus beaux jours
l'avoit peint,
Avecassez d'égards la fortune
vous traite
Tout le monde vous fait la
cour
S'il est quelqu'autre bien
que vostre coeur souhaite,
On vous l'a dit cent fois,&
je vous le répete,
Il ne tiendra pas à l'Amour
Que vous ne soyez satis-
- faite.
joüissez enpaix desdouceurs,
Que vous promettent tous
vos charmes,
Et laissez la plainte & les
larmes
A ceux qui souffrent vos rigueurs.
Un jour viendra que la vieillesse
Enlevera tous nos plaisirs,
Sans laisser à nostre foiblesse,
Quela honte de nos desirs;
Quand nous aurons vieilly
sans faire aucun usage
Des biens mis sur nostre
passage :
Ce fera vainement que pour
nous soustenir,
Nous voudrons appeler la
raison ànostre aide,
Contre
Contre tous les chagrins
d'un sitriste avenir;
Iris il n'estpoint de remede
Qu'unagréablesouvenir.
Bannissez donc cet humeur
noire,
Et goustant les plaisirs présens,
Faites quelque galante Histoire,
Dont quelque jour vostre
mémoite,
Puisse réjoüir vos vieux
ans.
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Résumé : Sur le chagrin d'une Dame.
Le texte 'Sur le chagrin d'une Dame' explore la tristesse d'une femme malgré ses succès et l'admiration qu'elle reçoit. La dame est incitée à jouir des avantages de ses charmes et à laisser les plaintes à ceux qui souffrent de son indifférence. Le poème avertit contre la vieillesse, qui éclipsera les plaisirs et laissera seulement la honte des désirs non réalisés. Il souligne l'impuissance de la raison face aux chagrins futurs et l'absence de remède contre les souvenirs désagréables. La conclusion encourage la dame à abandonner sa mélancolie, à savourer les plaisirs actuels et à créer des souvenirs agréables pour sa vieillesse.
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2510
p. 314-324
EPITHALAME nouvelle POUR Monsieur le Comte de Chastillon, & Mademoiselle Voysin.
Début :
Quelle merveille on voit dans ce séjour ? [...]
Mots clefs :
Amour, Hymen, Comte de Châtillon
Afficher :
texteReconnaissance textuelle : EPITHALAME nouvelle POUR Monsieur le Comte de Chastillon, & Mademoiselle Voysin.
EPITHALAME
nouvelle
POUR Monsieur le
Comte de Chastillon,
Mademoiselle Voy-
,
fin.
Quclle merveille on voit
dans ce sejour?
On y confond Hymen avec
l'Amour.
Jadis rivaux, ces Dieux en
mainte plage
Se molestoient par four bes
& combats;
Oncqucsne fut entre Rome
& Carthage
Tant de discord ;mais enfin
leurs débats
Sont terminez à commun
avantage.
Plus d'un Epoux me dénira
le cas:
Tout Mécreant se taira s'il
en sage,
Secrets chagr ins en fait de
Mariage
A Confidens ne se révèlent
pas;
Car Confidens en font souventusage,
Ddij
Qui des Conjoints augmente
l'Altercas.
Sous plus d'un coic les Amours
font fracas;
On n'entend pas crier à chaque
étage
, Quelle merveille on voit
dans ce séjour!
On y confond Hymen avec
Amour.
Ces Dieux d'accord ont
broüllé leur bagage,
Les deux enfans de ladite
Cypris
Ne seront plus connus à
l'équipage.
Quand guerroyoient ensemble
au temps jadis,
Non moins divers en leurs
faits qu'en leurs dits,
L'un serieux & quelquefois
sauvage,
Cherchant son aise & n'ufant
que de Lis;
Bien emplumez, l'autre
escorté des Ris,
Peu façonnier
)
aimant le
ba)dinage,
A fin Duvet préferant verd
Tapis,
Qui les eut cru gens de
mêmelignage, Irtgnage ?
Mais à presentquecesnouveaux
amis
Chez Chastillon ne font plus
qu'un Ménage,
Quelle merveille on voit
dans ce séjour?
On y confond Hymen avec
Amour.
Le jeune objet que ces Rivaux
engage
As'entr'aimer, porte coups
si chéris,
Que Scythe n'est qui ne s'en
trouve épris,
Tost ne devint un tendre
Abencerrage.
Dieux:quelle Feste ! ô nô ces
,
deThetis,
Vous n'en citiezqu'une imparfaite
Image;
Discorde ici n'excitera d'orage
Si pomme d',or s'y jette comme
prix
De la Beauté :
besoin nest
de Paris ;
Amour
,
Hymen,vous en
ferez hommage
Aux yeux charmans qui
vous ont réunis,
Et cet Arrestapprouvé par
Thecis
, Censé fera statut d'Areopage.
Que de beaux jours cet
heureux jour présage!
Vostre union console maint s
Maris,
Qui routes fois n'y trouveront
je gage,
Profit aucun enchantez & - surpris,
-
Ils vont par tout redire au
voisinage,
Quelle merveille on voit en » ce séjour!
On y confond Hymen avec
Amour.
Ou'en s'acordant ces Dieux
font digne ouvrage?
Guerrier aimable autant que
genereux,
De leur Traité Chastillon
estlegage;
Pas ne pouvoient avoir pltis
noble ôtage,
Il est issu de ces Princes f-,>
meux,
Que Loire vit jadis sur [on
rivage
Regner dans, Blois leur scal
pour héritage,
Comtes puissantsdont Cadcts
valeureux,
Gueldre ôc Bretagne eurent
pour appanage Seul rejetton du f,ang do
tant de Preux;
Aux Souverains de la Seine
&duTage,
Il est lié par cent illustres
noeuds.
Biensoûtiendra par faits
chevalureux
De ces grands noms le brillantassemblage
, Et bien sçauralaisser dignes
Neveux.
Or donc Epoux ne tardez
davantage,
Plus ne vous faut de cortège
facheux,
Cupidon seul vous servira
de Page;
Allez d'Hymenvanger l'antiqueoutrage
, Rétablissezla gloire de ses
feux,.
Et rassurez qui craint son
esclavage
,
Si que Mortels préconisant
entr'eux,
Vos coeurs constans, bien
que toûjours heureux,
Cent & cent fois repetent
cc langage,
Quelle merveille on voit
dans ce sejour!
On yconfond Hymenavec
Amour.
Charles Chastillon
,
Duc
deBretagne l'an 1341. IL
fils de Guy, 1e. du nom, Comte de Blois,&de Marguerite
de Valois, soeur du
Roy Philippe de Valois.
„ Jean deChastillon Duc de
Gueldre
,
l'an
1 372.. 1 r'
fils de Louis Ie. du nom, Comte de Blois,&deJeanne
de Hainaut..
Par Gaucher de Chastillon,
Ve. dunom
,Comte
de Porccau, &Connestable
de France sous six Rois.
nouvelle
POUR Monsieur le
Comte de Chastillon,
Mademoiselle Voy-
,
fin.
Quclle merveille on voit
dans ce sejour?
On y confond Hymen avec
l'Amour.
Jadis rivaux, ces Dieux en
mainte plage
Se molestoient par four bes
& combats;
Oncqucsne fut entre Rome
& Carthage
Tant de discord ;mais enfin
leurs débats
Sont terminez à commun
avantage.
Plus d'un Epoux me dénira
le cas:
Tout Mécreant se taira s'il
en sage,
Secrets chagr ins en fait de
Mariage
A Confidens ne se révèlent
pas;
Car Confidens en font souventusage,
Ddij
Qui des Conjoints augmente
l'Altercas.
Sous plus d'un coic les Amours
font fracas;
On n'entend pas crier à chaque
étage
, Quelle merveille on voit
dans ce séjour!
On y confond Hymen avec
Amour.
Ces Dieux d'accord ont
broüllé leur bagage,
Les deux enfans de ladite
Cypris
Ne seront plus connus à
l'équipage.
Quand guerroyoient ensemble
au temps jadis,
Non moins divers en leurs
faits qu'en leurs dits,
L'un serieux & quelquefois
sauvage,
Cherchant son aise & n'ufant
que de Lis;
Bien emplumez, l'autre
escorté des Ris,
Peu façonnier
)
aimant le
ba)dinage,
A fin Duvet préferant verd
Tapis,
Qui les eut cru gens de
mêmelignage, Irtgnage ?
Mais à presentquecesnouveaux
amis
Chez Chastillon ne font plus
qu'un Ménage,
Quelle merveille on voit
dans ce séjour?
On y confond Hymen avec
Amour.
Le jeune objet que ces Rivaux
engage
As'entr'aimer, porte coups
si chéris,
Que Scythe n'est qui ne s'en
trouve épris,
Tost ne devint un tendre
Abencerrage.
Dieux:quelle Feste ! ô nô ces
,
deThetis,
Vous n'en citiezqu'une imparfaite
Image;
Discorde ici n'excitera d'orage
Si pomme d',or s'y jette comme
prix
De la Beauté :
besoin nest
de Paris ;
Amour
,
Hymen,vous en
ferez hommage
Aux yeux charmans qui
vous ont réunis,
Et cet Arrestapprouvé par
Thecis
, Censé fera statut d'Areopage.
Que de beaux jours cet
heureux jour présage!
Vostre union console maint s
Maris,
Qui routes fois n'y trouveront
je gage,
Profit aucun enchantez & - surpris,
-
Ils vont par tout redire au
voisinage,
Quelle merveille on voit en » ce séjour!
On y confond Hymen avec
Amour.
Ou'en s'acordant ces Dieux
font digne ouvrage?
Guerrier aimable autant que
genereux,
De leur Traité Chastillon
estlegage;
Pas ne pouvoient avoir pltis
noble ôtage,
Il est issu de ces Princes f-,>
meux,
Que Loire vit jadis sur [on
rivage
Regner dans, Blois leur scal
pour héritage,
Comtes puissantsdont Cadcts
valeureux,
Gueldre ôc Bretagne eurent
pour appanage Seul rejetton du f,ang do
tant de Preux;
Aux Souverains de la Seine
&duTage,
Il est lié par cent illustres
noeuds.
Biensoûtiendra par faits
chevalureux
De ces grands noms le brillantassemblage
, Et bien sçauralaisser dignes
Neveux.
Or donc Epoux ne tardez
davantage,
Plus ne vous faut de cortège
facheux,
Cupidon seul vous servira
de Page;
Allez d'Hymenvanger l'antiqueoutrage
, Rétablissezla gloire de ses
feux,.
Et rassurez qui craint son
esclavage
,
Si que Mortels préconisant
entr'eux,
Vos coeurs constans, bien
que toûjours heureux,
Cent & cent fois repetent
cc langage,
Quelle merveille on voit
dans ce sejour!
On yconfond Hymenavec
Amour.
Charles Chastillon
,
Duc
deBretagne l'an 1341. IL
fils de Guy, 1e. du nom, Comte de Blois,&de Marguerite
de Valois, soeur du
Roy Philippe de Valois.
„ Jean deChastillon Duc de
Gueldre
,
l'an
1 372.. 1 r'
fils de Louis Ie. du nom, Comte de Blois,&deJeanne
de Hainaut..
Par Gaucher de Chastillon,
Ve. dunom
,Comte
de Porccau, &Connestable
de France sous six Rois.
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Résumé : EPITHALAME nouvelle POUR Monsieur le Comte de Chastillon, & Mademoiselle Voysin.
Le texte est un épithalame célébrant le mariage de Monsieur le Comte de Chastillon et de Mademoiselle Voy-. Il met en avant l'union harmonieuse entre Hymen et Amour, comparée à la paix entre Rome et Carthage. Le texte souligne la difficulté de percer les secrets des mariages et les risques de confidents augmentant les altercations. Le jeune couple est décrit comme un modèle d'amour, capable de charmer même les plus durs. Leur fête d'union est célébrée comme plus belle que celles des dieux, et des beaux jours sont prédits pour eux. Le Comte de Chastillon est loué pour sa noblesse et ses illustres ancêtres, incluant Charles Chastillon, Duc de Bretagne en 1341, Jean de Chastillon, Duc de Gueldre en 1372, et Gaucher de Chastillon, Connétable de France sous six rois. Le texte se termine par une exhortation à célébrer leur union avec l'aide de Cupidon, rétablissant la gloire du mariage et rassurant ceux qui craignent son esclavage.
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2511
s. p.
TABLE
Début :
Preface Livres nouveaux, Traduction en vers françois, [...]
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texteReconnaissance textuelle : TABLE
TABLE
Preface
Livresnouveaux
Traductionenve,rsfrançois,i
Nouvellesd'Hollande349.
Nouvelles dIt Nord,64^
Nouvellesdefpagne
>
83,
odesir la prijè de Gironne, f 6.
Du CavmprdeiVeillarlua, le 11. Fe- j96,
Fragment d'une autre Lettre , 98.
DonsduRoyd'Espagne, 99,
ArticledesMorts:1 100.
RemarquesJ 101, 106 ?11 &
114-
Mariages, 116,
TABLE.
Remarques,11
Remarques, 1130
Inondations, 116.
Ceremonie faite par VElefteur
deCologne, 1 3 -.
fiijloire generale de la Fonderie
des Lettres & de l'Imprimerie,
parPierre Cot, 137.
fiijloriettes& autres Amufepiens
,
Ilî*
Çhanjon contre k Cassé. 135,
Hifloriettepresque toute véritable,
193*
Suplément, *49»
foèjies deMrP.
Pour une Dame qui avoit deman.
dé des Vers à l'Auteur, 1j1.
SN' le recouvrement de la fante
duRoyy 25S.
Sur la retraite de 1^. de s98.
Pour Mademoiselle de 3°3.
Preface
Livresnouveaux
Traductionenve,rsfrançois,i
Nouvellesd'Hollande349.
Nouvelles dIt Nord,64^
Nouvellesdefpagne
>
83,
odesir la prijè de Gironne, f 6.
Du CavmprdeiVeillarlua, le 11. Fe- j96,
Fragment d'une autre Lettre , 98.
DonsduRoyd'Espagne, 99,
ArticledesMorts:1 100.
RemarquesJ 101, 106 ?11 &
114-
Mariages, 116,
TABLE.
Remarques,11
Remarques, 1130
Inondations, 116.
Ceremonie faite par VElefteur
deCologne, 1 3 -.
fiijloire generale de la Fonderie
des Lettres & de l'Imprimerie,
parPierre Cot, 137.
fiijloriettes& autres Amufepiens
,
Ilî*
Çhanjon contre k Cassé. 135,
Hifloriettepresque toute véritable,
193*
Suplément, *49»
foèjies deMrP.
Pour une Dame qui avoit deman.
dé des Vers à l'Auteur, 1j1.
SN' le recouvrement de la fante
duRoyy 25S.
Sur la retraite de 1^. de s98.
Pour Mademoiselle de 3°3.
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Résumé : TABLE
Le document est une table des matières d'un ouvrage historique. Il inclut des traductions en vers français, des nouvelles de Hollande, du Nord et d'Espagne, des lettres, des dons du roi d'Espagne, des articles de décès, des remarques, des mariages, des inondations, et des cérémonies. Il mentionne aussi la fonderie des lettres et de l'imprimerie par Pierre Cot, des historiettes, des suppléments, et des poèmes dédiés à des personnes spécifiques. Le texte se termine par des notes sur la santé du roi et la retraite de l'année 1698.
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2512
s. p.
[PRIVILEGE DU ROY.]
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texteReconnaissance textuelle : [PRIVILEGE DU ROY.]
<& de le faire vendre & débiter par tout
nôtre Royaume,pendant le temps de trois
années consecutives à compter du jour de
la datte des Presentes
;
Faisons défenses à
toutes sortes de personnes de quelque qualité
& condition qu'elles soient d'en introduire
d'Impressions Etrangères en aucun lieu
de nôtre obéïssance
,
& à tous Imprimeurs
Libraires ,
,
& Colporteurs
,
& tous autres
de faire Imprimer, vendre, & débiter,&
contrefaire ledit Livre, ni Graver aucunes
Planches servant à l'ornement d'icelui,
ni même de le donner à lire pendant ledit
temps sous quelque pretéxte que ce soit,
sans la permission expresse
,
& par écrit
dudit Exposant
, ou de ceux qui auront
droit de lui, à peine de confiscation des
Exemplaires contrefaits ; de six mil livres
d'amende contre chacun des contrevenants, dont un tiers à l'Hôtel Dieu de Paris, un
tiers au Dénonciateur
,
& l'autre tiers audit
Exposant
, & de tous dépens dommages&
interests à la charge que ces Presentes seront
enregistrées tout au long sur le Re-
CTiftrc de laCommunauté desImprimeurs
Se Libraires de Paris, & ce dans trois mois.
du jour&datte d'icelles; que l'impressîon
dudit Livre sera faite dans nôtre Royaume,
& non ailleurs, & ce conformémentaux
Reglemens de la Librairie; & qu'avant de
l'exposeren vente, il eu fera mis deux Èxeui"
plâares dans nôtre Bibliothèque publique
undans celle de nôtre Château duLouvre,
& un dans celle de nôtre très-cher & féal
Chevalier Chancelier de France, le Sieur
PHELIPPEAUX, Comte dePontchartrain,
Commandeur de nos Ordres, le tout
à peine de nullitédesdites Presentes
,
du
contenu desquelles
,
Vous MANDONS, &
enjoignons de faire jouir & userledit sieur
Exposant
, ou ses ayant cause
pleinement
& paisiblement sans souffrir qu'il leur soit
causé aucun trouble, ou empêchement.
Voulons qu'à la copie des Presentes qui fera
Imprimée au commencement,
ou àla
fin dudit Livre, soit tenue pour bien, &
duëment signifiée
,
& qu'aux Copies collationnées
par l'un de nos amez & seaux
Coseillers & Secretaires foy soit ajoûtée
comme à l'original. Commandons au Premier
nôtre HuissierouSergent de fairepour
l'exécution des Presentes tous Actes requis,
& necessaires sans .autres permissions,nonobstant
Clameur de Haro, Chartre Normande
, & Lettres à ce contraires : Car tel est nôtre
plaisir. DONNE à Versailles le trente-unième jour d'Août, l'an
de grace mil sept cent dix, & de nôtre Règne le soixante huit. Par Le Roy en son Conseil. Signé DE VANOLLES.
Registré sur le Registre num 3. de la communauté des Imprimeurs & Libraires.
nôtre Royaume,pendant le temps de trois
années consecutives à compter du jour de
la datte des Presentes
;
Faisons défenses à
toutes sortes de personnes de quelque qualité
& condition qu'elles soient d'en introduire
d'Impressions Etrangères en aucun lieu
de nôtre obéïssance
,
& à tous Imprimeurs
Libraires ,
,
& Colporteurs
,
& tous autres
de faire Imprimer, vendre, & débiter,&
contrefaire ledit Livre, ni Graver aucunes
Planches servant à l'ornement d'icelui,
ni même de le donner à lire pendant ledit
temps sous quelque pretéxte que ce soit,
sans la permission expresse
,
& par écrit
dudit Exposant
, ou de ceux qui auront
droit de lui, à peine de confiscation des
Exemplaires contrefaits ; de six mil livres
d'amende contre chacun des contrevenants, dont un tiers à l'Hôtel Dieu de Paris, un
tiers au Dénonciateur
,
& l'autre tiers audit
Exposant
, & de tous dépens dommages&
interests à la charge que ces Presentes seront
enregistrées tout au long sur le Re-
CTiftrc de laCommunauté desImprimeurs
Se Libraires de Paris, & ce dans trois mois.
du jour&datte d'icelles; que l'impressîon
dudit Livre sera faite dans nôtre Royaume,
& non ailleurs, & ce conformémentaux
Reglemens de la Librairie; & qu'avant de
l'exposeren vente, il eu fera mis deux Èxeui"
plâares dans nôtre Bibliothèque publique
undans celle de nôtre Château duLouvre,
& un dans celle de nôtre très-cher & féal
Chevalier Chancelier de France, le Sieur
PHELIPPEAUX, Comte dePontchartrain,
Commandeur de nos Ordres, le tout
à peine de nullitédesdites Presentes
,
du
contenu desquelles
,
Vous MANDONS, &
enjoignons de faire jouir & userledit sieur
Exposant
, ou ses ayant cause
pleinement
& paisiblement sans souffrir qu'il leur soit
causé aucun trouble, ou empêchement.
Voulons qu'à la copie des Presentes qui fera
Imprimée au commencement,
ou àla
fin dudit Livre, soit tenue pour bien, &
duëment signifiée
,
& qu'aux Copies collationnées
par l'un de nos amez & seaux
Coseillers & Secretaires foy soit ajoûtée
comme à l'original. Commandons au Premier
nôtre HuissierouSergent de fairepour
l'exécution des Presentes tous Actes requis,
& necessaires sans .autres permissions,nonobstant
Clameur de Haro, Chartre Normande
, & Lettres à ce contraires : Car tel est nôtre
plaisir. DONNE à Versailles le trente-unième jour d'Août, l'an
de grace mil sept cent dix, & de nôtre Règne le soixante huit. Par Le Roy en son Conseil. Signé DE VANOLLES.
Registré sur le Registre num 3. de la communauté des Imprimeurs & Libraires.
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Résumé : [PRIVILEGE DU ROY.]
L'édit royal du 31 août 1710 interdit l'importation, la reproduction et la vente d'un livre spécifique dans le Royaume de France pour trois années consécutives. Il interdit également la gravure des planches d'ornementation et la distribution du livre sans autorisation écrite. Les contrevenants risquent la confiscation des exemplaires contrefaits, une amende de six mille livres et des dommages-intérêts. L'impression du livre doit respecter les règlements de la librairie, et un exemplaire doit être déposé dans les bibliothèques publiques, celle du Château du Louvre et celle du Chancelier de France. L'édit doit être enregistré sur le registre de la communauté des imprimeurs et libraires de Paris dans un délai de trois mois.
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2513
p. 3-7
Mort de MONSEIGNEUR.
Début :
Les Peuples le pleurent, les Grands sont penetrez de douleur [...]
Mots clefs :
Bonté, Dauphin, Roi
Afficher :
texteReconnaissance textuelle : Mort de MONSEIGNEUR.
Es Peuples le
pleurent, les
Grands sont pe-
A. netrez de douleur par
sa mort; quel éloge
pourun Prince! sa grandeur
d'ame, sa valeur,
& tant d'autres vertus
se sont fait admirer en
luy:mais on le pleure
parce qu'il estoit bon
sa bonté , ne s'est jamais
démentie; cette bonté
luy estoit naturelle, elle
estoit attachée à son
sang, illa tenoit d'un
Pere, un Fils la tient
de luy&laseuleconsolation
dont nous
soyons capables en considerant
ce que nous
avons perdu, c'estl'e[-
perance de posseder
long-temps ce qui nous
reste.
MONSEIGNEUR,
LoüisDauphin est mort
à Meudon de la petite
Verole, le Mardy 14.
d'Avril1711. sur les onzeheuresdu
soir,âgé de
quarante-neufans,cinq
mois & quatorze jours
estant né à Fontaine-
Bleau le premier Novembre
1661. Il avoit
épousé en 1680. MarieAnne
deBaviere,&il
a eu de ce mariageMon- <
seigneur le Duc de j
Bourgogne ; le1Roy
d'Espagne & Monsei- J
gneur le Duc de Berry. >
Ilavoit toutes les grandes
quaHtez, convena- j
bles a sa haute Naissance,
un fonds d'amour
qu'il avoit naturellement,
pour les vertus éminentes,
cotribuoitencor
plus que les liensdu
sang, à former en luy
1
cet attachement plein
detendresse & de respect
qu'il a toûjours eu
pour le Roy son pere.
Le Roy a donné à
Monseigneur le Dnc
de Bourgogne le tître
de Dauphin.
Voicy un Mémoire
tres curieux sur l'origine
des premiers Dauphins
de France, je le
tiens d'un illustre Auteur
qui a donné un ouvrage
excellent sur
spareilles matieres. Uivant lesTraités
pleurent, les
Grands sont pe-
A. netrez de douleur par
sa mort; quel éloge
pourun Prince! sa grandeur
d'ame, sa valeur,
& tant d'autres vertus
se sont fait admirer en
luy:mais on le pleure
parce qu'il estoit bon
sa bonté , ne s'est jamais
démentie; cette bonté
luy estoit naturelle, elle
estoit attachée à son
sang, illa tenoit d'un
Pere, un Fils la tient
de luy&laseuleconsolation
dont nous
soyons capables en considerant
ce que nous
avons perdu, c'estl'e[-
perance de posseder
long-temps ce qui nous
reste.
MONSEIGNEUR,
LoüisDauphin est mort
à Meudon de la petite
Verole, le Mardy 14.
d'Avril1711. sur les onzeheuresdu
soir,âgé de
quarante-neufans,cinq
mois & quatorze jours
estant né à Fontaine-
Bleau le premier Novembre
1661. Il avoit
épousé en 1680. MarieAnne
deBaviere,&il
a eu de ce mariageMon- <
seigneur le Duc de j
Bourgogne ; le1Roy
d'Espagne & Monsei- J
gneur le Duc de Berry. >
Ilavoit toutes les grandes
quaHtez, convena- j
bles a sa haute Naissance,
un fonds d'amour
qu'il avoit naturellement,
pour les vertus éminentes,
cotribuoitencor
plus que les liensdu
sang, à former en luy
1
cet attachement plein
detendresse & de respect
qu'il a toûjours eu
pour le Roy son pere.
Le Roy a donné à
Monseigneur le Dnc
de Bourgogne le tître
de Dauphin.
Voicy un Mémoire
tres curieux sur l'origine
des premiers Dauphins
de France, je le
tiens d'un illustre Auteur
qui a donné un ouvrage
excellent sur
spareilles matieres. Uivant lesTraités
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Résumé : Mort de MONSEIGNEUR.
Le texte rend hommage à Louis, Dauphin de France, décédé à Meudon le 14 avril 1711 à l'âge de quarante-neuf ans, cinq mois et quatorze jours. Né à Fontainebleau le 1er novembre 1661, il était marié à Marie-Anne de Bavière et avait trois enfants : le Duc de Bourgogne, le Roi d'Espagne et le Duc de Berry. Le Dauphin était admiré pour sa grandeur d'âme, sa valeur et sa bonté naturelle, héritée de son père. Sa mort a suscité une grande douleur parmi les peuples et les grands. Le Roi a accordé au Duc de Bourgogne le titre de Dauphin. Le texte mentionne également un mémoire sur l'origine des premiers Dauphins de France, provenant d'un auteur illustre.
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2514
p. 8-31
« Suivant les Traités faits en 1343. & 1344. entre Philippe [...] »
Début :
Suivant les Traités faits en 1343. & 1344. entre Philippe [...]
Mots clefs :
Roi, Dauphin, Duc de Normandie
Afficher :
texteReconnaissance textuelle : « Suivant les Traités faits en 1343. & 1344. entre Philippe [...] »
Voicy un Mémoire
tres curieux sur l'origine
des premiers Dauphins
de France, je le
tiens d'un illustre Auteur
qui a donné un ouvrage
excellent sur
spareilles matieres. Uivant lesTraités
faits en 1543. & 1344.,
entre Ph- il-ippe de Val-ois &
le Dauphin Humbert. CeluidesenfansdeFrancequi
estoit appelle â la fuccJ.
sion de Humbert riypouvoir
pretendre qu'après sa.
mort, encore n'estoit-ce
que fous des conditions
dont l'évenement estoit
incertain: mais le dessein
d'entrer en religion qu'il
formât en 1349. rendit inutiles
toutes ces clauses,
voulant renoncer au monde,
&'ne songeant plus à
consenver la jouissancede
sesEtats,son Successeur
devoitenestremis déslors
en possession, & y estre reconnu
pour Souverain. Le
Royneût pas plûtôt appris
la disposition où il se
trouvoit,&les esperances
qu'il donnoit d'une prochaineabdication,
qu'illui
envoya des Députés pour
le confirmer de plus en
plus dans cette lituation
par de nouvelles offres:
Ceux
- cy s'estant rendus
à Tournon deslemois de
Février y eurent avec ce
Prince des conferences secretes
dont on ne fçût le
resultat que sur la fin du
même mois; ce fut alors
feulement qu'il declara le
party qu'il avoit pris, &
dans le quel il persista malgré
les effortsqu'on fit
pour l'en détournera negociation
fut continuée
à Romans pendant tout
le mois de Mars, c'est là
que rAtte de Transport
reçût la derniere main, il
fût ligné par le Dauphin
& par les Commissaires
du Roy & du Duc de Normandie,
on ne s'y attacha
pas absolument à suivre
les dispositions contenues
dans lestraités precedens
sur , tout à l'égard de la personne
du Succeueur. Le
choix tomba sur Charles,
fils aîné du Duc de Normandie,
pour estre revêtu
déslors des Droits de la
Souveraineté fans- reserves
& sans conditions. Si
on en excepte la remission
des fonds en Terre & en
argent qui devoit estre
faite au Dauphin par le
même Acte.
Il manquoit encore une
solemnité a ce Traité pour
estre dans toute sa. perfection
;
l'entrevûë des parties
paroissoit necessaire
pour donner elles-mêmes
un consentementauthentique
a tout ce qui avoit
esté promis en leur nom;
on convint d'un rendezvous
àLyon au mois de
Juillet suivant, où le Duc,
de Normandie & Charles
son fils aîné devoient se
-
trouver avec le Dauphin,
le dernier s'y rendit quelques
jours auparavant: Dans une Assemblée solemnelle
qui s'y tint le 16.
Juillet où estoient le Duc
de Normandie & plusieurs
Seigneurs de faiuite,
Humbert lit- une cefsion
pure&simpls de ses
Etats à Charles fils aîné
de ce Duc, il l'en mit en
possession par la tradition
du Sceptre,de l'Anneau,
de la Banniere & de l'Epée
ancienne de Dauphiné:
Les Comtes, Barons 8c
Seigneurs qui estoient
presens, dont laplupart
estoient intervenus comme
témoins dans TAde
public qui en fût dressé
prêterent hommage en
même temps au nouveau
Dauphin,& luy firent ferment
de fidelité
;
le Duc
de Bourbon, le Comte
d'Armagnac, le Comte
d'Auxerre & Jacques de
Bourbon, qui n'estoient
pas ses vassaux, en furent
exceptez. Les Baillifs &
les Chatelains de Dauphiné
Suivirentl'exemple de
ces premiers;le lendemain
quelquesautres Seigneurs
satisfirent au même devoir
; on peut voir à la
fuite de cet Acte le nom
-
de la plupart des nobles
du Viennois qui vinrent
reconnoistreleurnouveau
Seigneur, on envoya des
., lettres dans tous les Bailliages
pour informer les
Peuples du changement
arrivé dans le Gouvernement,
& pour leur faire
connoistre le nouveau
Maistre, à qui ils feroient
désormais tenus d'obéir,
ri ils apprirent ensuite par
une Déclaration de Humbert
qu'ils ne devoient
plus le regarder comme
leur Souverain,&qu'ils
estoientaffranchis à son
égard de tous leurs fermens
; c'estainsi que ce
Prince, pour ne se point
démenrir, voulut établir
l'autorité de son Succes.
leur sur le débris de la
sienne, il quitta le monde
dés le lendemain du transport
qu'il avoit fait de ses
Etats, & prit à Lyon ce
jour-là mêmel'Habit de
saint Dominique dans le
Convent des Freres Prêcheurs.
Les
Les chosesen cet: état,
le Duc de Normandie partit
pour retourner à Paris,
oùil rendit compte au Roy
du succés de son voyage; illuy representa en même
temps les consequences
avantageuses du Traité,
qu'il venoit de conclure
avec le Dauphin, &la necessité
de le rendre ferme
ôc stable, en détournant
tout ce qui pourroital'avenir
y donner quelque
atteinte: c'est par cette
confédération qu'il le porta
à faire renoncer Philippes
son second fils aux
esperances qu'il auroit pu
fonder sur la nomination
que Humbert avoir faite
en sa faveur par raéte de
1343. Ce Prince pour se
conformer aux volontez
du Roy,qui eut foin de le
dédommager d'ailleurs,
declara, par des Lettres du
mois de Septembre, que
non feulement il se départoit
de toutes les pretentions
qu'il pouvoit avoir
sur le Dauphiné, comme
héritier designé par Humbert,
mais aussi qu'il approuvoit
&ratifioit le nouvel
acte fait par le même,
en faveur de Charles son
Neveu, à qui il cedoit tous
les droits que les Traitez
precedenspouvoient luy
avoir acquis. Le Roy,qui
l'avoitautorisé pourl'acceptation
du Don, confirma
pareillement la renonciation
qu'il en fit pour la
rendre plus autentique.
Charles prit la qualité
de Dauphin après que les
droits luy en eurent esté
confirmez par l'acte du 16
Juillet, voulant se montrer
àses nouveaux sujets
il parcourut ses principales
Villes: Vienne fut la
premierequ'il visita, après
y avoir fait quelque séjour
il se rendit à Tain,
& de là à Romans, où il ;tomba malade
;
sa santé
s'estant rétablie sur la fin
de l'Automne, il se disposa
à faire son Entrée dans
sa Capitale; il y arriva
quinze jours avant la feste
de Noël, l'ancien Dauphin
s'y trouva dans le
même temps, fous l'habit
de Jacobin, & faisant sa
demeure parmyles Religieux
de cet Ordre. Dans
à une Assemblée où estoit
laprincipale Noblesse du
Bailliage de Graisivaudan,
Humbert declara publiquement
qu'il avoit fait
,
choix de Charles, fils aîné
du premier fils de France
pour estre son successeur,
que luy ayant remis les
•
droits & les honneurs de
la Souveraineté, c'estoit
le seul désormaisqu'ils devoient
reconnoître pour
leur Prince légitimer,&à
qui ils devoient jurer d'estre
toujours obéissans &
fîdeles,sousl'obligation
réciproque où il seroit envers
eux de garder leurs
Loix & leurs Coustumes,
& de conserver sur tout les
Privilèges de la NabletTe;
c'est ce que Charles jura
sur les Saints Evangiles
d'observerinviolablement
en ayant esté requis au
nom detoute l'Assemblée,
par Hugues Allemand,
Disdier deSassenage
,
6c
Estienne d'Arvillars; quelques
jours, après le nou-
,, veau Dauphin fut proclame
solemnellement dans
la même Ville, & reçut le
Serment de fidélité des
habitans
;
plusieurs Seigneurs
des environs s'empresserent
de luy venir
rendre leurs Hommages,
tout le reste du temps que
le Prince passa à Grenoble
fut employéauxaffaires
publiques.
L'Acte d'Investiture des
Estats de Humbert, qui
fut passé à Lyon le 16 Juillet
en execution du tranf-
,
port qu'il avoit fait de ses
Etats le 30. Mars precedent,
contient une clausè
qui merite d'estreremarquée
,il est porté expressement
que Humbertsedefsaisit
ie dévestitréelment
& corporelment, & de
fait desdizd'Alphiné. &
de toutes ses autres Terres,
Seigneuries & Noblesses
& , en saisi & vestireelment
& corporelment (3*
de fait, ledit Charles present
& acceptantpourli &
ses hoirs & Successeurs,present
ledit Monsieur le Duc
son pere, &àce consentant,
& transporta encore audit
CharCharles
jei boirs. &faccesseurs
-&.Ceauls qui murent
Gtufe deliperpetuelment &
heritablement,etsaisine &
propriétéplaine
,
ledit À'Al-,
]>hiné,&toutes lesautresTerres
dessus nomées
:
Il semble
qu'ona voulu expliquer
ces mots Successeurs ècAuvent
cause
, en faveur des.
:
premiers nez de France
- sqeunitesreuls pouvoient reprele
Dauphin Charles
& estre regardez comme
ses Successeurs fous cette
qualité, & non fous celle
de Roy qu'iln'avaitpas
alors: on s'est persuadé
que la condition estoit tacitement
renfermée dans
les termes de rAéteJ &
quoyquelle n'y fut pas
clairement exprimée, que
l'intention du Donateur
ne s'y faisoit pas moins appercevoir
; en effet on a
consideré depuis les premiers
Fils de France comme
Successeurs légitimes
des Dauphins;ils en ont
toûjours porté le titre, qui.
se trouvant réuni en leur
personne à celuy d'heritiers
de la Couronne, a
rendu le nom beaucoup
plus grand & plus auguste,
& l'a mis au-dessus de
toutes les autres Dignitez
du Royaume.
S'il faut chercher l'interpretation
des clauses
qu'on vient de rapporter
dans lexecution qu'elles
ont eu fous les Regnes
suivans, il semble qu'il n'y
a point eu d'usage constant,
qui puisse servir de
Loy sur cet article; les
Roys ont cedé quelquefois
cet état à leurs fils
aînez pour y exercer tous
les droits de la Souveraineté;
quelquefois ils en
ont joüi par eux-mêmes,
& se sont contentezde leur
en donner le Titre,il fèroit
aisé de citer plusieurs
exemples qur fontassez
connoistre qu'ils ont crû
pouvoir en user sur ce
point comme ils le jugeoient
à propos pour le
bien de leurs affaires, &
suivant les dispositions où ils
se trouvoient de gratîfierleurs
filsaînezj8c(ans qu'il
soit necessaire d'entrer sur
cela dans une plus longue
discussion
, on peut dire
qu'ils remplirent euxmêmes
les principales de
ces conditions, comme il
estoit porté par les Actes
du Transport,que le nom
&les Armes des Dauphins
feroient conservez par
ceux qui leur succede.
roientà perpétuité
5
& que
leur état seroit toûjours
possedé separément de la
Couronne de France, à
moins que l'Empire n'y
fût réuni. On ne peut douter
que les Rois nayent
eu en vûë de se conformer
à cette disposition dans
l'usage qu'ils ont toujours
suivi à l'égard des Declarations
& autres Lettres
expediées pour le Dauphinois
n'y ordonnent l'execution
de leur volonté
qu'en qualité de Dauphins
& fous le sceau & les Armes
des anciens Princes
de ce nom. D'ailleurs
quoyque leursOrdonnances
puissent estre générales
pour tout le Royaume
,
elles ne sont reçues
dans cette Province que
comme dans un état separé,
lorsqu'elles portent
les marques particulières
de leur autorité.
tres curieux sur l'origine
des premiers Dauphins
de France, je le
tiens d'un illustre Auteur
qui a donné un ouvrage
excellent sur
spareilles matieres. Uivant lesTraités
faits en 1543. & 1344.,
entre Ph- il-ippe de Val-ois &
le Dauphin Humbert. CeluidesenfansdeFrancequi
estoit appelle â la fuccJ.
sion de Humbert riypouvoir
pretendre qu'après sa.
mort, encore n'estoit-ce
que fous des conditions
dont l'évenement estoit
incertain: mais le dessein
d'entrer en religion qu'il
formât en 1349. rendit inutiles
toutes ces clauses,
voulant renoncer au monde,
&'ne songeant plus à
consenver la jouissancede
sesEtats,son Successeur
devoitenestremis déslors
en possession, & y estre reconnu
pour Souverain. Le
Royneût pas plûtôt appris
la disposition où il se
trouvoit,&les esperances
qu'il donnoit d'une prochaineabdication,
qu'illui
envoya des Députés pour
le confirmer de plus en
plus dans cette lituation
par de nouvelles offres:
Ceux
- cy s'estant rendus
à Tournon deslemois de
Février y eurent avec ce
Prince des conferences secretes
dont on ne fçût le
resultat que sur la fin du
même mois; ce fut alors
feulement qu'il declara le
party qu'il avoit pris, &
dans le quel il persista malgré
les effortsqu'on fit
pour l'en détournera negociation
fut continuée
à Romans pendant tout
le mois de Mars, c'est là
que rAtte de Transport
reçût la derniere main, il
fût ligné par le Dauphin
& par les Commissaires
du Roy & du Duc de Normandie,
on ne s'y attacha
pas absolument à suivre
les dispositions contenues
dans lestraités precedens
sur , tout à l'égard de la personne
du Succeueur. Le
choix tomba sur Charles,
fils aîné du Duc de Normandie,
pour estre revêtu
déslors des Droits de la
Souveraineté fans- reserves
& sans conditions. Si
on en excepte la remission
des fonds en Terre & en
argent qui devoit estre
faite au Dauphin par le
même Acte.
Il manquoit encore une
solemnité a ce Traité pour
estre dans toute sa. perfection
;
l'entrevûë des parties
paroissoit necessaire
pour donner elles-mêmes
un consentementauthentique
a tout ce qui avoit
esté promis en leur nom;
on convint d'un rendezvous
àLyon au mois de
Juillet suivant, où le Duc,
de Normandie & Charles
son fils aîné devoient se
-
trouver avec le Dauphin,
le dernier s'y rendit quelques
jours auparavant: Dans une Assemblée solemnelle
qui s'y tint le 16.
Juillet où estoient le Duc
de Normandie & plusieurs
Seigneurs de faiuite,
Humbert lit- une cefsion
pure&simpls de ses
Etats à Charles fils aîné
de ce Duc, il l'en mit en
possession par la tradition
du Sceptre,de l'Anneau,
de la Banniere & de l'Epée
ancienne de Dauphiné:
Les Comtes, Barons 8c
Seigneurs qui estoient
presens, dont laplupart
estoient intervenus comme
témoins dans TAde
public qui en fût dressé
prêterent hommage en
même temps au nouveau
Dauphin,& luy firent ferment
de fidelité
;
le Duc
de Bourbon, le Comte
d'Armagnac, le Comte
d'Auxerre & Jacques de
Bourbon, qui n'estoient
pas ses vassaux, en furent
exceptez. Les Baillifs &
les Chatelains de Dauphiné
Suivirentl'exemple de
ces premiers;le lendemain
quelquesautres Seigneurs
satisfirent au même devoir
; on peut voir à la
fuite de cet Acte le nom
-
de la plupart des nobles
du Viennois qui vinrent
reconnoistreleurnouveau
Seigneur, on envoya des
., lettres dans tous les Bailliages
pour informer les
Peuples du changement
arrivé dans le Gouvernement,
& pour leur faire
connoistre le nouveau
Maistre, à qui ils feroient
désormais tenus d'obéir,
ri ils apprirent ensuite par
une Déclaration de Humbert
qu'ils ne devoient
plus le regarder comme
leur Souverain,&qu'ils
estoientaffranchis à son
égard de tous leurs fermens
; c'estainsi que ce
Prince, pour ne se point
démenrir, voulut établir
l'autorité de son Succes.
leur sur le débris de la
sienne, il quitta le monde
dés le lendemain du transport
qu'il avoit fait de ses
Etats, & prit à Lyon ce
jour-là mêmel'Habit de
saint Dominique dans le
Convent des Freres Prêcheurs.
Les
Les chosesen cet: état,
le Duc de Normandie partit
pour retourner à Paris,
oùil rendit compte au Roy
du succés de son voyage; illuy representa en même
temps les consequences
avantageuses du Traité,
qu'il venoit de conclure
avec le Dauphin, &la necessité
de le rendre ferme
ôc stable, en détournant
tout ce qui pourroital'avenir
y donner quelque
atteinte: c'est par cette
confédération qu'il le porta
à faire renoncer Philippes
son second fils aux
esperances qu'il auroit pu
fonder sur la nomination
que Humbert avoir faite
en sa faveur par raéte de
1343. Ce Prince pour se
conformer aux volontez
du Roy,qui eut foin de le
dédommager d'ailleurs,
declara, par des Lettres du
mois de Septembre, que
non feulement il se départoit
de toutes les pretentions
qu'il pouvoit avoir
sur le Dauphiné, comme
héritier designé par Humbert,
mais aussi qu'il approuvoit
&ratifioit le nouvel
acte fait par le même,
en faveur de Charles son
Neveu, à qui il cedoit tous
les droits que les Traitez
precedenspouvoient luy
avoir acquis. Le Roy,qui
l'avoitautorisé pourl'acceptation
du Don, confirma
pareillement la renonciation
qu'il en fit pour la
rendre plus autentique.
Charles prit la qualité
de Dauphin après que les
droits luy en eurent esté
confirmez par l'acte du 16
Juillet, voulant se montrer
àses nouveaux sujets
il parcourut ses principales
Villes: Vienne fut la
premierequ'il visita, après
y avoir fait quelque séjour
il se rendit à Tain,
& de là à Romans, où il ;tomba malade
;
sa santé
s'estant rétablie sur la fin
de l'Automne, il se disposa
à faire son Entrée dans
sa Capitale; il y arriva
quinze jours avant la feste
de Noël, l'ancien Dauphin
s'y trouva dans le
même temps, fous l'habit
de Jacobin, & faisant sa
demeure parmyles Religieux
de cet Ordre. Dans
à une Assemblée où estoit
laprincipale Noblesse du
Bailliage de Graisivaudan,
Humbert declara publiquement
qu'il avoit fait
,
choix de Charles, fils aîné
du premier fils de France
pour estre son successeur,
que luy ayant remis les
•
droits & les honneurs de
la Souveraineté, c'estoit
le seul désormaisqu'ils devoient
reconnoître pour
leur Prince légitimer,&à
qui ils devoient jurer d'estre
toujours obéissans &
fîdeles,sousl'obligation
réciproque où il seroit envers
eux de garder leurs
Loix & leurs Coustumes,
& de conserver sur tout les
Privilèges de la NabletTe;
c'est ce que Charles jura
sur les Saints Evangiles
d'observerinviolablement
en ayant esté requis au
nom detoute l'Assemblée,
par Hugues Allemand,
Disdier deSassenage
,
6c
Estienne d'Arvillars; quelques
jours, après le nou-
,, veau Dauphin fut proclame
solemnellement dans
la même Ville, & reçut le
Serment de fidélité des
habitans
;
plusieurs Seigneurs
des environs s'empresserent
de luy venir
rendre leurs Hommages,
tout le reste du temps que
le Prince passa à Grenoble
fut employéauxaffaires
publiques.
L'Acte d'Investiture des
Estats de Humbert, qui
fut passé à Lyon le 16 Juillet
en execution du tranf-
,
port qu'il avoit fait de ses
Etats le 30. Mars precedent,
contient une clausè
qui merite d'estreremarquée
,il est porté expressement
que Humbertsedefsaisit
ie dévestitréelment
& corporelment, & de
fait desdizd'Alphiné. &
de toutes ses autres Terres,
Seigneuries & Noblesses
& , en saisi & vestireelment
& corporelment (3*
de fait, ledit Charles present
& acceptantpourli &
ses hoirs & Successeurs,present
ledit Monsieur le Duc
son pere, &àce consentant,
& transporta encore audit
CharCharles
jei boirs. &faccesseurs
-&.Ceauls qui murent
Gtufe deliperpetuelment &
heritablement,etsaisine &
propriétéplaine
,
ledit À'Al-,
]>hiné,&toutes lesautresTerres
dessus nomées
:
Il semble
qu'ona voulu expliquer
ces mots Successeurs ècAuvent
cause
, en faveur des.
:
premiers nez de France
- sqeunitesreuls pouvoient reprele
Dauphin Charles
& estre regardez comme
ses Successeurs fous cette
qualité, & non fous celle
de Roy qu'iln'avaitpas
alors: on s'est persuadé
que la condition estoit tacitement
renfermée dans
les termes de rAéteJ &
quoyquelle n'y fut pas
clairement exprimée, que
l'intention du Donateur
ne s'y faisoit pas moins appercevoir
; en effet on a
consideré depuis les premiers
Fils de France comme
Successeurs légitimes
des Dauphins;ils en ont
toûjours porté le titre, qui.
se trouvant réuni en leur
personne à celuy d'heritiers
de la Couronne, a
rendu le nom beaucoup
plus grand & plus auguste,
& l'a mis au-dessus de
toutes les autres Dignitez
du Royaume.
S'il faut chercher l'interpretation
des clauses
qu'on vient de rapporter
dans lexecution qu'elles
ont eu fous les Regnes
suivans, il semble qu'il n'y
a point eu d'usage constant,
qui puisse servir de
Loy sur cet article; les
Roys ont cedé quelquefois
cet état à leurs fils
aînez pour y exercer tous
les droits de la Souveraineté;
quelquefois ils en
ont joüi par eux-mêmes,
& se sont contentezde leur
en donner le Titre,il fèroit
aisé de citer plusieurs
exemples qur fontassez
connoistre qu'ils ont crû
pouvoir en user sur ce
point comme ils le jugeoient
à propos pour le
bien de leurs affaires, &
suivant les dispositions où ils
se trouvoient de gratîfierleurs
filsaînezj8c(ans qu'il
soit necessaire d'entrer sur
cela dans une plus longue
discussion
, on peut dire
qu'ils remplirent euxmêmes
les principales de
ces conditions, comme il
estoit porté par les Actes
du Transport,que le nom
&les Armes des Dauphins
feroient conservez par
ceux qui leur succede.
roientà perpétuité
5
& que
leur état seroit toûjours
possedé separément de la
Couronne de France, à
moins que l'Empire n'y
fût réuni. On ne peut douter
que les Rois nayent
eu en vûë de se conformer
à cette disposition dans
l'usage qu'ils ont toujours
suivi à l'égard des Declarations
& autres Lettres
expediées pour le Dauphinois
n'y ordonnent l'execution
de leur volonté
qu'en qualité de Dauphins
& fous le sceau & les Armes
des anciens Princes
de ce nom. D'ailleurs
quoyque leursOrdonnances
puissent estre générales
pour tout le Royaume
,
elles ne sont reçues
dans cette Province que
comme dans un état separé,
lorsqu'elles portent
les marques particulières
de leur autorité.
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Résumé : « Suivant les Traités faits en 1343. & 1344. entre Philippe [...] »
Le mémoire examine l'origine des premiers Dauphins de France, s'appuyant sur des traités de 1543 et 1344 entre Philippe de Valois et le Dauphin Humbert. Humbert, fils de France, envisageait de renoncer à ses droits en entrant en religion en 1349, rendant les clauses des traités inutiles. Informé de cette décision, le roi envoya des députés à Tournon pour confirmer Humbert dans sa résolution. Des négociations secrètes suivirent, et Humbert déclara son intention de renoncer à ses États. En mars 1349, un acte de transport fut rédigé à Romans, désignant Charles, fils aîné du Duc de Normandie, comme successeur sans conditions. Une cérémonie solennelle à Lyon le 16 juillet 1349 officialisa cette décision, où Humbert céda ses États à Charles en présence de nobles et de seigneurs. Humbert quitta le monde le lendemain en prenant l'habit de saint Dominique. Le Duc de Normandie retourna à Paris pour informer le roi, qui fit renoncer Philippe, son second fils, à ses prétentions sur le Dauphiné. Charles, confirmé dans ses droits, parcourut ses principales villes et fut proclamé Dauphin à Grenoble. L'acte d'investiture stipulait que Humbert se dépossédait réellement et corporellement de ses États, les transmettant à Charles et à ses successeurs. Les premiers fils de France furent alors considérés comme successeurs légitimes des Dauphins, portant ce titre en plus de celui d'héritiers de la Couronne. Les rois utilisèrent ce titre selon leurs besoins politiques et dynastiques, conservant les noms et armes des Dauphins dans leurs déclarations et ordonnances.
Généré par Mistral AI et susceptible de contenir des erreurs.
Généré par Mistral AI et susceptible de contenir des erreurs.
Fermer
2515
p. 31-43
SUITE DES ENFANS de France, qui ont porté le titre de Dauphins.
Début :
Le premier Dauphin de France, comme on vient de l'établir [...]
Mots clefs :
Dauphin, Roi, Prince
Afficher :
texteReconnaissance textuelle : SUITE DES ENFANS de France, qui ont porté le titre de Dauphins.
SUITE DES ENFANS
de France, qui ont porte
le titre de Dauphins, LE premier Dauphin
de France,commeon
vient de l'établir par les
actes du transport de Dauphiné,
fut Charles fils aîné
du Duc Jean de Normandie;
illuy succeda au Royaume
de France en 1364.
f1ous le nom de Charles V.
Charles, fils aîné de
Charles V. fut le second
qui porta le nom de Dauphin
du vivant du Roy
son Pere, sans que pourtant
la remission du Dauphiné
luy ait jamais esté
faite; il estvray que l'Empereur
Charles de Bohelue,
estant à Paris, l'établit
par une Bulle du mois
de Janvier 1378. Vicaire
de l'Empire en Dauphiné
& dans les Evêchez de
Valence ôc de Dye, quoiqu'il
ne fût alors âgéque
de dix ansLe
troisieme Dauphin
fut Loüis
,
fils aîné de
ClurlesVI. Le Roy, par
une Declaration du mois
de Janvier 1410. ajouta au
titre de Dauphin, qu'il
portoit déja, la remission
actuelle de cette Province,
dont il prit possession
le 19*,d'Avril [tiivant;-il
confirmaen cette qualité
Reynier Pot, dans le gouvernement
de Dauphiné.
Le même destituaen
1414$.Reynier Pot,&nomma
en sa pl ace Jean d'Angenes
, Seigneur de la
Loupe, après la mort du
DauphinLouis, arrivée le
18. Septembre 1415.Le Roy
commit le Conseil Delphinal
aux fondrions du
Gouvernement.
Le quatrième, fut Jean
puisné de Charles VI. qui
succeda en la possession
adluelledeDauphiné à
son frere Loüis, estant au
Quenoy en 1416. il nomma
Henry de Sassenage
pour exercer les fonctions
degouverneur de Dauphiné
: Ce même Prince ne
joüit pas long-temps du
Titre de Dauphin,estant
mort le 5. d'Avril1417.
On ne compte point
deux autres fils de Charles
VI. qui porterent auni
le-nom de Dauphin, parce
qu'ils moururent fort
jeunes, ¿k qu'il n'en est
point parlé dans l'hstoire.
Le sixiéme Dauphin fut
Charles, autre Fils de
Charles V I. Quclques
jours aprés la mort du
Dauphin Jean son frere le
Roy lui ceda le Dauphiné
par lettres du 18. Avril,
pour en joüir fous le meme
Titre; il confirma
en même temps Henryde
Sassenage dans les
fonctions du Gouvernemenacemême
Prince parvint
ensuiteàla Couronne
souslenom deCharlesVII.
Le sixieme fut Loüis fils
aîné deCharles VII.Quoi-,
qu'il n'eût encore que 5.
ans le Roy son pere lui remit
le Dauphiné le 16.
Juillet 1416. il confirma
ensuite en 1440. le 13. du
mois de Juin5 la cession
qu'il luy en avoit faite
en 1416. Ce n'est que de
ce temps que le Dauphin
Louis commença d'exercer
les droits de la Souveraineté
dans cette Provkw
ce: c'est le même qui eC
tant devenuRoy, est connu
sous le nom de Louis
XI. Depuis ce temps il ne
paroist pas que les Rois
ayent cedé la jouissance
actuelle decette Province
à leurs fils aînez;ils leur ont
feulement donné le Titre
& s'en sont reservélapos
session suivant la facutté
qu'ils en avoient.
Leseptiéme a esté Charles,
fils aisné de Loüis
XI. qui luy a succedé enfuite
sous le nom de Charles
VIII. Il porta le nom
de Dauphin pendant la
vie du Roy Loüis son pere,
sans avoir jamais esté
revêtu de la Souveraineté,
comme quelques-uns de
ceux qui l'avoient précedé.
Oh ne met pas dans le
Rang des Dauphins deux
enfans qu'eut ce Prince de
• son mariage avec Anne
de Bretagne, qui ne vecurent
que peu de jours, &
n'eurent point de nom de
Bâtême.
Charles VIII. & Loüis
XII. son successeurestant
morts sans enfans, la Courone
passa à FrançoisComte
d'Angoulême,quirégna
fous le nom de François I.
François fils de François
I. doit estre compté pour
le huitième des Dauphins
de France; il mourut en
1536. du vivant du Roy son
pere, n'estant encore âgé
que de 19. ans.
Henry II. fils de François
I. succeda au Titre & à
-
la qualité de Dauphin a-
prés la mort de François
son frere aîné
: C'est le
même qui estant devenu
Roy, porta le nom de
Henry II..
François fils aîné de1
Henry II. avoit le Titre
de Dauphin, lorsqu'il (uc-.rceda
au Roy son pere , estans
mort un an ou en-
viron aprèsqu'il fut mon- =
té sur le Trône,il n'y eut
point de son temps de
Prince qui porta le nom
de Dauphin non plus ,
que fous les Régnés de
CharCharles
1 X. &: de Henry
III. ses freres, qui moururent
comme luy sans ensans.
La Couronne ayant passé
dans la Maison de Bourbon
, en la personne de
Henry VI. on n'a point vû
de Dauphins en France
jusqu'àl'aîné de sesenfans
qui futrevêtu de ce
,Titre.
Louis qui esté depuis
Roy, sous le nom
de Louis XIII. est l'onzième
des Princes del'Auguste
Maison. de France, qui
a porté le nom de Dauphin
: il le quitta en 1610.
pour monter sur le Trône.
Ce na esté qu'en 1638.
que le titre de Dauphin a
esté rempli par l'heureue
naissance de Louis XIV.
qui regne apresent;il efl: .;
le douziéme des Dauphins
de France.
Louis, dont nous regrettons
la perte, a occupé
le rang de treizième
Dauphin de France. 1
Louis, petit-fils deLouis
le Grand remplit à pre- ;I
sent la place du 14. Dauphin
: Il est né le
& a esté nommé à cetitre
le Avril 17n.
de France, qui ont porte
le titre de Dauphins, LE premier Dauphin
de France,commeon
vient de l'établir par les
actes du transport de Dauphiné,
fut Charles fils aîné
du Duc Jean de Normandie;
illuy succeda au Royaume
de France en 1364.
f1ous le nom de Charles V.
Charles, fils aîné de
Charles V. fut le second
qui porta le nom de Dauphin
du vivant du Roy
son Pere, sans que pourtant
la remission du Dauphiné
luy ait jamais esté
faite; il estvray que l'Empereur
Charles de Bohelue,
estant à Paris, l'établit
par une Bulle du mois
de Janvier 1378. Vicaire
de l'Empire en Dauphiné
& dans les Evêchez de
Valence ôc de Dye, quoiqu'il
ne fût alors âgéque
de dix ansLe
troisieme Dauphin
fut Loüis
,
fils aîné de
ClurlesVI. Le Roy, par
une Declaration du mois
de Janvier 1410. ajouta au
titre de Dauphin, qu'il
portoit déja, la remission
actuelle de cette Province,
dont il prit possession
le 19*,d'Avril [tiivant;-il
confirmaen cette qualité
Reynier Pot, dans le gouvernement
de Dauphiné.
Le même destituaen
1414$.Reynier Pot,&nomma
en sa pl ace Jean d'Angenes
, Seigneur de la
Loupe, après la mort du
DauphinLouis, arrivée le
18. Septembre 1415.Le Roy
commit le Conseil Delphinal
aux fondrions du
Gouvernement.
Le quatrième, fut Jean
puisné de Charles VI. qui
succeda en la possession
adluelledeDauphiné à
son frere Loüis, estant au
Quenoy en 1416. il nomma
Henry de Sassenage
pour exercer les fonctions
degouverneur de Dauphiné
: Ce même Prince ne
joüit pas long-temps du
Titre de Dauphin,estant
mort le 5. d'Avril1417.
On ne compte point
deux autres fils de Charles
VI. qui porterent auni
le-nom de Dauphin, parce
qu'ils moururent fort
jeunes, ¿k qu'il n'en est
point parlé dans l'hstoire.
Le sixiéme Dauphin fut
Charles, autre Fils de
Charles V I. Quclques
jours aprés la mort du
Dauphin Jean son frere le
Roy lui ceda le Dauphiné
par lettres du 18. Avril,
pour en joüir fous le meme
Titre; il confirma
en même temps Henryde
Sassenage dans les
fonctions du Gouvernemenacemême
Prince parvint
ensuiteàla Couronne
souslenom deCharlesVII.
Le sixieme fut Loüis fils
aîné deCharles VII.Quoi-,
qu'il n'eût encore que 5.
ans le Roy son pere lui remit
le Dauphiné le 16.
Juillet 1416. il confirma
ensuite en 1440. le 13. du
mois de Juin5 la cession
qu'il luy en avoit faite
en 1416. Ce n'est que de
ce temps que le Dauphin
Louis commença d'exercer
les droits de la Souveraineté
dans cette Provkw
ce: c'est le même qui eC
tant devenuRoy, est connu
sous le nom de Louis
XI. Depuis ce temps il ne
paroist pas que les Rois
ayent cedé la jouissance
actuelle decette Province
à leurs fils aînez;ils leur ont
feulement donné le Titre
& s'en sont reservélapos
session suivant la facutté
qu'ils en avoient.
Leseptiéme a esté Charles,
fils aisné de Loüis
XI. qui luy a succedé enfuite
sous le nom de Charles
VIII. Il porta le nom
de Dauphin pendant la
vie du Roy Loüis son pere,
sans avoir jamais esté
revêtu de la Souveraineté,
comme quelques-uns de
ceux qui l'avoient précedé.
Oh ne met pas dans le
Rang des Dauphins deux
enfans qu'eut ce Prince de
• son mariage avec Anne
de Bretagne, qui ne vecurent
que peu de jours, &
n'eurent point de nom de
Bâtême.
Charles VIII. & Loüis
XII. son successeurestant
morts sans enfans, la Courone
passa à FrançoisComte
d'Angoulême,quirégna
fous le nom de François I.
François fils de François
I. doit estre compté pour
le huitième des Dauphins
de France; il mourut en
1536. du vivant du Roy son
pere, n'estant encore âgé
que de 19. ans.
Henry II. fils de François
I. succeda au Titre & à
-
la qualité de Dauphin a-
prés la mort de François
son frere aîné
: C'est le
même qui estant devenu
Roy, porta le nom de
Henry II..
François fils aîné de1
Henry II. avoit le Titre
de Dauphin, lorsqu'il (uc-.rceda
au Roy son pere , estans
mort un an ou en-
viron aprèsqu'il fut mon- =
té sur le Trône,il n'y eut
point de son temps de
Prince qui porta le nom
de Dauphin non plus ,
que fous les Régnés de
CharCharles
1 X. &: de Henry
III. ses freres, qui moururent
comme luy sans ensans.
La Couronne ayant passé
dans la Maison de Bourbon
, en la personne de
Henry VI. on n'a point vû
de Dauphins en France
jusqu'àl'aîné de sesenfans
qui futrevêtu de ce
,Titre.
Louis qui esté depuis
Roy, sous le nom
de Louis XIII. est l'onzième
des Princes del'Auguste
Maison. de France, qui
a porté le nom de Dauphin
: il le quitta en 1610.
pour monter sur le Trône.
Ce na esté qu'en 1638.
que le titre de Dauphin a
esté rempli par l'heureue
naissance de Louis XIV.
qui regne apresent;il efl: .;
le douziéme des Dauphins
de France.
Louis, dont nous regrettons
la perte, a occupé
le rang de treizième
Dauphin de France. 1
Louis, petit-fils deLouis
le Grand remplit à pre- ;I
sent la place du 14. Dauphin
: Il est né le
& a esté nommé à cetitre
le Avril 17n.
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Résumé : SUITE DES ENFANS de France, qui ont porté le titre de Dauphins.
Le texte expose la succession des Dauphins de France, titulaires du titre de Dauphin et héritiers présomptifs du trône de France. Le premier Dauphin fut Charles, fils aîné du Duc Jean de Normandie, qui devint roi en 1364 sous le nom de Charles V. Son fils aîné, également nommé Charles, fut le second Dauphin, établi par une bulle impériale en 1378. Le troisième Dauphin fut Louis, fils de Charles VI, qui reçut la remise du Dauphiné en 1410. Jean, autre fils de Charles VI, fut le quatrième Dauphin en 1416. Charles, fils de Charles VI, devint le cinquième Dauphin après la mort de son frère Jean en 1417 et accéda au trône sous le nom de Charles VII. Louis, fils de Charles VII, fut le sixième Dauphin en 1416 et devint roi sous le nom de Louis XI. Charles, fils de Louis XI, fut le septième Dauphin et succéda à son père sous le nom de Charles VIII. François, fils de François I, fut le huitième Dauphin. Henry II, fils de François I, devint le neuvième Dauphin après la mort de son frère François. François, fils aîné de Henry II, fut le dixième Dauphin mais mourut peu après son accession au trône. La couronne passa ensuite à la Maison de Bourbon avec Henry IV. Louis, fils de Henry IV, fut le onzième Dauphin et devint roi sous le nom de Louis XIII. Louis XIV fut le douzième Dauphin en 1638. Louis, fils de Louis XIV, fut le treizième Dauphin. Enfin, Louis, petit-fils de Louis XIV, fut le quatorzième Dauphin, né en avril 1711.
Généré par Mistral AI et susceptible de contenir des erreurs.
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2516
p. 44-46
PARAPHRASE DE L'ORAISON Visita quasumus Domine habitationem istam, & omnes insidias inimici, &c. Par un R. P. J.
Début :
Visite ce Palais où regne la Justice, [...]
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texteReconnaissance textuelle : PARAPHRASE DE L'ORAISON Visita quasumus Domine habitationem istam, & omnes insidias inimici, &c. Par un R. P. J.
PARAPHRASE
DE L'ORAISON
Visita qtasfttmttiDomine
habitationem iftam,
& omnes, initràcï,
çefc.
vPar un R. P. J. Isite ce Palais ou régné
la Justice,
4 1 Des ennemis de pai4x découvre
l'artifice,
Assiste dans tous lès besoins
Celuy qui fait l'objet de
tes plus tendres soins.
Il porte sur le front ton
caractère empreint,
Il est en seureté tant que
tu le regardes,
TesAnges sont les plus
seurs gardes
Que puisse avoir un Roy
qui t'aime & qui te craint.
Benis la pureté de ses intentions
Que , ta protection sur sa
personnebrille,
Et que son auguste famille
1
Soit comblée à jamais de
benedictions.
DE L'ORAISON
Visita qtasfttmttiDomine
habitationem iftam,
& omnes, initràcï,
çefc.
vPar un R. P. J. Isite ce Palais ou régné
la Justice,
4 1 Des ennemis de pai4x découvre
l'artifice,
Assiste dans tous lès besoins
Celuy qui fait l'objet de
tes plus tendres soins.
Il porte sur le front ton
caractère empreint,
Il est en seureté tant que
tu le regardes,
TesAnges sont les plus
seurs gardes
Que puisse avoir un Roy
qui t'aime & qui te craint.
Benis la pureté de ses intentions
Que , ta protection sur sa
personnebrille,
Et que son auguste famille
1
Soit comblée à jamais de
benedictions.
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Résumé : PARAPHRASE DE L'ORAISON Visita quasumus Domine habitationem istam, & omnes insidias inimici, &c. Par un R. P. J.
Une oraison prie Dieu de visiter une habitation et ses résidents. Un père jésuite demande justice et la découverte des artifices des ennemis de la paix. La personne protégée par Dieu est en sécurité et porte le caractère divin. Les anges gardent un roi pieux. La prière bénit les intentions pures et demande la protection divine et des bénédictions pour la famille.
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2517
p. 3-11
Histoire de l'Academie Royale des Sciences, Année 1709.
Début :
Messieurs de l'Academie Royale des Sciences viennent de donner au [...]
Mots clefs :
Académie royale des sciences, Mémoires, Public, Vérités
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texteReconnaissance textuelle : Histoire de l'Academie Royale des Sciences, Année 1709.
Histoire dePAc-ademieBodes .yaleder
Sciences, Année170p.
Messieurs de l'AcademieRoyale
des Sciences
viennent de donner au
public un volume de leur
Histoire ; c'est-à-dire un
Recueil de Pieces Académiques
sur toutes les
Sciences, précédéd'un
Ouvrage particulier du
Secrétaire*de la Compagnie,
danslequelilexpose
d'une maniéré plus
générale ce qui est explique
en détail dans chaque
Mémoire.
Ceux qui aiment les
Sciences çonnoissènt le
prix dece Livre. La curiosité
est satisfaite par
? Mr de FonTcwlic.
les nouvelles découvertes
que l'on y trouve;
elles sont la pluspart le
fruit de la plus profonde
méditation & de la
recherche la plus active
-& la plus industrieuse,
unbon esprit attentif
à la méthode que l'on a
suivie pour y parvenir
doit yadmirer cette vivacité
ingenieusequia
pénétré les misteres de la
Nature, & les secrets de
la Geometriela plus fublilne;
cette attention
exacte qui met le sceau
aux Expériences les plus
difficiles; cette force .&
cette justesse de raisonnement
qui fait la régularité
des systémes les plus
hardis, qui en fondela
vrai-semblance, &qui
dans les matieres douteuses
donne de l'autorité
aux simples conjectures.
.-
Les Scavans font toûjours
un present utile au
public quand ils lui donnent
leurs découvertes ;
mais le plus important
servicequ'ils puissent lui
rendre, c'est de lui ouvrir
les chemins qui les
ont conduits à la connoissance
delàvérité )&
de lui faire part d'une
excellente methode toûjours
propre à étendre
lesvûës de l'esprit & le
progrés des sciences. -C'estencela queconsiste
la principale utilité des
Mémoires de cette fçavante
Academie. Nonseulement
on y trouve
des veritez qui n'avoient
jamais cfté connuës,
mais quand on lit ces
Mémoires avecreflexion
onydécouvre à chaque
pas des regles fûres pour
se conduire dans ses recherches.
La première partie de
ce Livre est intitulée,
Histoire de l'Academie
Royale des Sciences. On
y reprend ce qui cft con-*
tenu en substance dans
chaque Mémoire;ç'en
est
, pour ainli- dire
,
le
précis.
Elle a deux avantages,
Ellesert comme d'introduction
&C de préparation
à ceux qui veulent
lire les Mémoires & leur
en facilite l'intelligence;
&; quand ces Mémoires
sont lûs, elle devientune
récapitulation de tout ce
, "r qu'on y a vu: en forte quV
elle dispose d'abord 1ef
pritàse laisser convaincre
des veritez qu'on luiannonce;
& fert ensuite à y
fixer ces mêmes veritez,
enfaisant voir comment
elles tiennent les unes
aux autres, & en les afsemblant
fous leurs principes,
dont on fait connoistre
en même temps
la juste étenduë, l'usage
& la fécondité.
L'élegance &c la politesse
qui regnent dans
cet ouvrage, toutherissé
- d'ailleurs deveritezabs
traites de tous les genres,
lont une preuve quesi
les graces & les sciences
ne font pas toujours en.,
semble; il n'y a pas entr'elles
tant d'incompatibilité
qu'on se l'imagine.
:
Je n'entreprens pas de
donner icy un Extrait
detout ce qui effc contenu
dans le dernier Volume
qui vient de paroistre.
i'
Sur tout je respecte cetic
grands morceaux de
Geometrie qui ne veulent
point estre démembrez
,
& qu'il faudroit
presentertout d'une piece
; je choisiray seulement
dans les matieres
moins abstraites, quelquesendroits
curieux
qui peuvent se détacher ,
des Mémoires, &c qui
pour estre entendus nO.
demandent ni une grande
contention d'elprit,
ni une connoissance de
principes trop élevez. A,
l'égard du relie , je me
contenterai de donner
unetable des Matières
particulières qui font
traitées dans les inemoires
; au moinsceuxqui
s'y interessent feront
bien aise de avoir l'en*
droitoù elles [onrexpli.
quées,afin d'y avoir re*
cours aubesoin.
Sciences, Année170p.
Messieurs de l'AcademieRoyale
des Sciences
viennent de donner au
public un volume de leur
Histoire ; c'est-à-dire un
Recueil de Pieces Académiques
sur toutes les
Sciences, précédéd'un
Ouvrage particulier du
Secrétaire*de la Compagnie,
danslequelilexpose
d'une maniéré plus
générale ce qui est explique
en détail dans chaque
Mémoire.
Ceux qui aiment les
Sciences çonnoissènt le
prix dece Livre. La curiosité
est satisfaite par
? Mr de FonTcwlic.
les nouvelles découvertes
que l'on y trouve;
elles sont la pluspart le
fruit de la plus profonde
méditation & de la
recherche la plus active
-& la plus industrieuse,
unbon esprit attentif
à la méthode que l'on a
suivie pour y parvenir
doit yadmirer cette vivacité
ingenieusequia
pénétré les misteres de la
Nature, & les secrets de
la Geometriela plus fublilne;
cette attention
exacte qui met le sceau
aux Expériences les plus
difficiles; cette force .&
cette justesse de raisonnement
qui fait la régularité
des systémes les plus
hardis, qui en fondela
vrai-semblance, &qui
dans les matieres douteuses
donne de l'autorité
aux simples conjectures.
.-
Les Scavans font toûjours
un present utile au
public quand ils lui donnent
leurs découvertes ;
mais le plus important
servicequ'ils puissent lui
rendre, c'est de lui ouvrir
les chemins qui les
ont conduits à la connoissance
delàvérité )&
de lui faire part d'une
excellente methode toûjours
propre à étendre
lesvûës de l'esprit & le
progrés des sciences. -C'estencela queconsiste
la principale utilité des
Mémoires de cette fçavante
Academie. Nonseulement
on y trouve
des veritez qui n'avoient
jamais cfté connuës,
mais quand on lit ces
Mémoires avecreflexion
onydécouvre à chaque
pas des regles fûres pour
se conduire dans ses recherches.
La première partie de
ce Livre est intitulée,
Histoire de l'Academie
Royale des Sciences. On
y reprend ce qui cft con-*
tenu en substance dans
chaque Mémoire;ç'en
est
, pour ainli- dire
,
le
précis.
Elle a deux avantages,
Ellesert comme d'introduction
&C de préparation
à ceux qui veulent
lire les Mémoires & leur
en facilite l'intelligence;
&; quand ces Mémoires
sont lûs, elle devientune
récapitulation de tout ce
, "r qu'on y a vu: en forte quV
elle dispose d'abord 1ef
pritàse laisser convaincre
des veritez qu'on luiannonce;
& fert ensuite à y
fixer ces mêmes veritez,
enfaisant voir comment
elles tiennent les unes
aux autres, & en les afsemblant
fous leurs principes,
dont on fait connoistre
en même temps
la juste étenduë, l'usage
& la fécondité.
L'élegance &c la politesse
qui regnent dans
cet ouvrage, toutherissé
- d'ailleurs deveritezabs
traites de tous les genres,
lont une preuve quesi
les graces & les sciences
ne font pas toujours en.,
semble; il n'y a pas entr'elles
tant d'incompatibilité
qu'on se l'imagine.
:
Je n'entreprens pas de
donner icy un Extrait
detout ce qui effc contenu
dans le dernier Volume
qui vient de paroistre.
i'
Sur tout je respecte cetic
grands morceaux de
Geometrie qui ne veulent
point estre démembrez
,
& qu'il faudroit
presentertout d'une piece
; je choisiray seulement
dans les matieres
moins abstraites, quelquesendroits
curieux
qui peuvent se détacher ,
des Mémoires, &c qui
pour estre entendus nO.
demandent ni une grande
contention d'elprit,
ni une connoissance de
principes trop élevez. A,
l'égard du relie , je me
contenterai de donner
unetable des Matières
particulières qui font
traitées dans les inemoires
; au moinsceuxqui
s'y interessent feront
bien aise de avoir l'en*
droitoù elles [onrexpli.
quées,afin d'y avoir re*
cours aubesoin.
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Résumé : Histoire de l'Academie Royale des Sciences, Année 1709.
L'Académie Royale des Sciences a publié un volume de son Histoire, regroupant des pièces académiques sur diverses sciences. Ce volume inclut un ouvrage du secrétaire de la compagnie, qui présente les détails de chaque mémoire. Les découvertes y sont issues de méditations profondes et de recherches actives, appréciées pour leur vivacité et leur exactitude. Les savants offrent au public des connaissances utiles et ouvrent des chemins vers la vérité, partageant des méthodes pour étendre les vues de l'esprit et le progrès des sciences. Le livre est divisé en deux parties. La première, 'Histoire de l'Académie Royale des Sciences', résume chaque mémoire et sert d'introduction et de récapitulation. Elle facilite la compréhension des mémoires et montre comment les vérités se tiennent entre elles. L'ouvrage est également remarquable pour son élégance et sa politesse, prouvant que les grâces et les sciences ne sont pas incompatibles. Le texte ne fournit pas un extrait complet du dernier volume, mais mentionne des sujets moins abstraits et propose une table des matières pour localiser facilement les sujets traités.
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2518
p. 12-15
De la formation & de l'acroissement des Coquilles des Animaux tant Terrestres que Aquatiques, soit de Mer soit de Terre. Par Mr de Reaumur.
Début :
Personne jusqu'icy n'avoit expliqué physiquement la formation & [...]
Mots clefs :
Coquillages
Afficher :
texteReconnaissance textuelle : De la formation & de l'acroissement des Coquilles des Animaux tant Terrestres que Aquatiques, soit de Mer soit de Terre. Par Mr de Reaumur.
De la formation & de l'acroissement des Coquilles
des Animaux
tant Terrestres que
: Aquatiques , foit de
Mer foit de Terre. si
;
Par Mr de Reaumur. :
Personne jusqu'icy n'avoit
expliqué physiquement
la formation &c
l'accroissement des Coquillages,
leur structure,
la diversité de leurs couleurs.
Mr de Reaumur
après avoir confideré
avec toute l'attention
d'un PhysicienGeomet-
(CC;, de quelle maniere
la nature s'y prend pour
former cet Ouvrage
merveilleux, est parvenu
le premier à pouvoir
rendre exactement raison
de toutes les particularitez
qu'on y remarque,
&en a rendu
compte a l'Academie
dans son Mémoire du
mois de Novembre 1709
J'en ay fait dans le
Memoire de Février
un extrait assez étendu
pour interesser les Glorieux
à rechercher eux.
mêmes lacausedetant
de singularitez qu'ils
se sontcontentez jusqu'icyd'admirer
, pour
peu qu'ils soient Physîciens
, les principes simples&
faciles que Mrde
Reaumur a établis leur
suffiront
, pour être en
état d'expliquer ce qu'ils
trouveront de plus re*
marquable: dans les di&
ferentes especes de Co-î
quillages.
des Animaux
tant Terrestres que
: Aquatiques , foit de
Mer foit de Terre. si
;
Par Mr de Reaumur. :
Personne jusqu'icy n'avoit
expliqué physiquement
la formation &c
l'accroissement des Coquillages,
leur structure,
la diversité de leurs couleurs.
Mr de Reaumur
après avoir confideré
avec toute l'attention
d'un PhysicienGeomet-
(CC;, de quelle maniere
la nature s'y prend pour
former cet Ouvrage
merveilleux, est parvenu
le premier à pouvoir
rendre exactement raison
de toutes les particularitez
qu'on y remarque,
&en a rendu
compte a l'Academie
dans son Mémoire du
mois de Novembre 1709
J'en ay fait dans le
Memoire de Février
un extrait assez étendu
pour interesser les Glorieux
à rechercher eux.
mêmes lacausedetant
de singularitez qu'ils
se sontcontentez jusqu'icyd'admirer
, pour
peu qu'ils soient Physîciens
, les principes simples&
faciles que Mrde
Reaumur a établis leur
suffiront
, pour être en
état d'expliquer ce qu'ils
trouveront de plus re*
marquable: dans les di&
ferentes especes de Co-î
quillages.
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Résumé : De la formation & de l'acroissement des Coquilles des Animaux tant Terrestres que Aquatiques, soit de Mer soit de Terre. Par Mr de Reaumur.
Monsieur de Reaumur a étudié la formation et l'accroissement des coquilles des animaux, tant terrestres qu'aquatiques. Avant ses travaux, ces processus, ainsi que la structure et la diversité des couleurs des coquillages, n'avaient pas été expliqués physiquement. Grâce à des observations minutieuses, Reaumur a réussi à expliquer ces particularités. Il a présenté ses découvertes à l'Académie dans un mémoire en novembre 1709. Un extrait de ce mémoire a été publié en février pour encourager les scientifiques à explorer davantage ces singularités. Les principes établis par Reaumur sont simples et accessibles, permettant aux chercheurs de comprendre les caractéristiques remarquables des différentes espèces de coquillages.
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2519
p. 15-26
Conjectures & reflexions sur la matiere du Feu, ou de la Lumiere. Par Mr Lemery le fils.
Début :
Le Feu, selon les Cartesiens, consiste uniquement dans une violente [...]
Mots clefs :
Feu, Eau, Soleil
Afficher :
texteReconnaissance textuelle : Conjectures & reflexions sur la matiere du Feu, ou de la Lumiere. Par Mr Lemery le fils.
Conjectures& rejiexions
sur la matiere du
Feu , ou de la Lu.
miere.
ParMrLemery le fils.
Le Feu, selon les Car.
tesiens, consiste uniquement
dans une violente
agitation des parties
d'une matiere crcs-iub"
tile.
-
Maiscommel'experiencefait
connoistre
que le Regule d'AntimoVine
calcinéau miroirardent augmente de•
poids, aussi
-
bien que
tous les corps métalliques
, quand ils oiu
filé expofez à un grand
feu :Mr Lemery qui
juge avec raison,qu'il.
s'efl: introduit necessaiféluent
dans ces Corps
de nouvelles parties,
sans quoy il feroit tresmalaisé
de concevoir
comment ilsseroient
devenus plus pesants
ilprétend , que ces nouvelles
parties sont matiere
de feu & de lu-
Iniere, &c qu'elles ont,
outre leur agicarionSe
leur subtilité, une figure
qui leur est propre, Se
qui les determine à être
essentiellement du feu.
En forte qu'une matiere
autrementfigurée (fûtelleplus
agitée &plus
subtile )neseroitpoint
matiere de feu; &que
lamatiere du feu ne
cesse point de récréa
quoyqu'elle ait perdu
une partie de son mouvement.
C'est l'action de cette
matiere
,
selon Mr
Lemery
, qui fait làchaleur,
la lumiere, la
fluidité des liqueurs, la
susion de métaux.
- Cette matière agic
d'autant plus vivement
qu'elle est plus abondante
& plus réunie.
i-r. Le Soleil est unamas
tres considerable de matiere
de feu & de lumière:
Il nous éclaire
& nous échauffe de fort
loin,par l'entremise de
semblables parties de
matieres , qui sont placéesdans
les Inrerstices.
du grand fluide.interposé
entre luy & nous
Se qui sont poussées vigoureusement
vers les
corpsTerrestres.
Ilen est de nôtre flame
ordinaire comme
du Soleil, proportion
gardée de leurs distances
& de l'agitation de
leurs parties; car le Soseil
& la plus petite flame
ne different point
essentiellenlent
,
mais
fmeulemoent idunplsus .au
L'Eau,quand elleest
glacée, eU dans l' estat
qui luy convient : L~
fluidité ne luy est point
naturelle,elle est causée
par l'action des parties
de feu , qui sont
rarement en assez petite
quantité pourcesser
de l'entretenir.
Au contraire, il faut
une grande abondance
de matiere de feu pour
fondre lesmétaux.Aussi
reprennent -
ils bien-tost
leur premier état de fod'
lidité quandon les éloigne
de la cause de leur
fusion.
Les corps inflammables
comme les huiles
èc les graisses ne sont
tels que parce qu'ils
contiennent beaucoup
de parties de matiere
de feu
,
qui demeurent
enfermées dans de petites
cellules jusqu'à ce
qu'elles soient mises en
liberté parun agentexterieur
,
qui venant à
briser leur prison , leur
donne lieu de se déclarer
& de paroîtresous
la forme de flame.
Quoyque les corps
calcinez ayent reçû de
la matiere de feu pendant
la calcination, ils
n'en ont pas fait uneassez
grande provision
pour se pouvoir enflamer
au feu comme les
huiles. L'effet decette
matiere ne laiiTe Pafd'être
bien marquédans
la chaux vive ,par la
violente effervescence
qui s'y fait quand on la
détrempe dans t'eau,
qui desunissant alors les
parties de la chaux, degage
celles du feu qui y
étoient emprisonnées.
Il faut remarquer:
1° Que cette matiere
qui s'est enfermée dans
les cavitez des corps calcinez,
& qui semble
y être interdite de ses
fonctions,
fondions ': ne cesse pas
d'être ce qu'elle étoit
avant d'y entrer; &c,
qu'une matiere beaucoup
plus subtile &
plus agitée coule incesfamment
dans les lieux
où elle est, &entretient
son mouvement. '-, .: -
2° Que la matieredu
feu ne sçauroit sortit
des corps calcinez corn*
elle y est entrée. La
raison en est que les
pores qui luy ont servi
depassage , parce qu'ils
étoient devenus plus
grands par Fanionchï
tèu" Ce sont retrécis depuis
la calcination.
Voila les principales
conjectures de Mr Lemery
sur la -ii-utiere du
Feu. Son Systême a cet
avantage sur les autres,
qu'il explique tres-naturellement
l'augmentation
du poids des métaux
calcinez au miroir
ardent.
sur la matiere du
Feu , ou de la Lu.
miere.
ParMrLemery le fils.
Le Feu, selon les Car.
tesiens, consiste uniquement
dans une violente
agitation des parties
d'une matiere crcs-iub"
tile.
-
Maiscommel'experiencefait
connoistre
que le Regule d'AntimoVine
calcinéau miroirardent augmente de•
poids, aussi
-
bien que
tous les corps métalliques
, quand ils oiu
filé expofez à un grand
feu :Mr Lemery qui
juge avec raison,qu'il.
s'efl: introduit necessaiféluent
dans ces Corps
de nouvelles parties,
sans quoy il feroit tresmalaisé
de concevoir
comment ilsseroient
devenus plus pesants
ilprétend , que ces nouvelles
parties sont matiere
de feu & de lu-
Iniere, &c qu'elles ont,
outre leur agicarionSe
leur subtilité, une figure
qui leur est propre, Se
qui les determine à être
essentiellement du feu.
En forte qu'une matiere
autrementfigurée (fûtelleplus
agitée &plus
subtile )neseroitpoint
matiere de feu; &que
lamatiere du feu ne
cesse point de récréa
quoyqu'elle ait perdu
une partie de son mouvement.
C'est l'action de cette
matiere
,
selon Mr
Lemery
, qui fait làchaleur,
la lumiere, la
fluidité des liqueurs, la
susion de métaux.
- Cette matière agic
d'autant plus vivement
qu'elle est plus abondante
& plus réunie.
i-r. Le Soleil est unamas
tres considerable de matiere
de feu & de lumière:
Il nous éclaire
& nous échauffe de fort
loin,par l'entremise de
semblables parties de
matieres , qui sont placéesdans
les Inrerstices.
du grand fluide.interposé
entre luy & nous
Se qui sont poussées vigoureusement
vers les
corpsTerrestres.
Ilen est de nôtre flame
ordinaire comme
du Soleil, proportion
gardée de leurs distances
& de l'agitation de
leurs parties; car le Soseil
& la plus petite flame
ne different point
essentiellenlent
,
mais
fmeulemoent idunplsus .au
L'Eau,quand elleest
glacée, eU dans l' estat
qui luy convient : L~
fluidité ne luy est point
naturelle,elle est causée
par l'action des parties
de feu , qui sont
rarement en assez petite
quantité pourcesser
de l'entretenir.
Au contraire, il faut
une grande abondance
de matiere de feu pour
fondre lesmétaux.Aussi
reprennent -
ils bien-tost
leur premier état de fod'
lidité quandon les éloigne
de la cause de leur
fusion.
Les corps inflammables
comme les huiles
èc les graisses ne sont
tels que parce qu'ils
contiennent beaucoup
de parties de matiere
de feu
,
qui demeurent
enfermées dans de petites
cellules jusqu'à ce
qu'elles soient mises en
liberté parun agentexterieur
,
qui venant à
briser leur prison , leur
donne lieu de se déclarer
& de paroîtresous
la forme de flame.
Quoyque les corps
calcinez ayent reçû de
la matiere de feu pendant
la calcination, ils
n'en ont pas fait uneassez
grande provision
pour se pouvoir enflamer
au feu comme les
huiles. L'effet decette
matiere ne laiiTe Pafd'être
bien marquédans
la chaux vive ,par la
violente effervescence
qui s'y fait quand on la
détrempe dans t'eau,
qui desunissant alors les
parties de la chaux, degage
celles du feu qui y
étoient emprisonnées.
Il faut remarquer:
1° Que cette matiere
qui s'est enfermée dans
les cavitez des corps calcinez,
& qui semble
y être interdite de ses
fonctions,
fondions ': ne cesse pas
d'être ce qu'elle étoit
avant d'y entrer; &c,
qu'une matiere beaucoup
plus subtile &
plus agitée coule incesfamment
dans les lieux
où elle est, &entretient
son mouvement. '-, .: -
2° Que la matieredu
feu ne sçauroit sortit
des corps calcinez corn*
elle y est entrée. La
raison en est que les
pores qui luy ont servi
depassage , parce qu'ils
étoient devenus plus
grands par Fanionchï
tèu" Ce sont retrécis depuis
la calcination.
Voila les principales
conjectures de Mr Lemery
sur la -ii-utiere du
Feu. Son Systême a cet
avantage sur les autres,
qu'il explique tres-naturellement
l'augmentation
du poids des métaux
calcinez au miroir
ardent.
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Résumé : Conjectures & reflexions sur la matiere du Feu, ou de la Lumiere. Par Mr Lemery le fils.
Le texte 'Conjectures & rejiexions sur la matière du Feu, ou de la Lumière' de Mr Lemery explore la nature du feu et de la lumière. Contrairement aux Cartésiens, qui voient le feu comme une agitation des parties d'une matière combustible, Lemery observe que les métaux calcinés augmentent de poids, suggérant l'ajout de nouvelles parties. Il propose que ces parties sont la matière du feu et de la lumière, caractérisées par leur agitation, subtilité et figure propre. Cette matière est responsable de la chaleur, de la lumière, de la fluidité des liquides et de la fusion des métaux. Le Soleil, par exemple, est une masse de cette matière qui éclaire et échauffe la Terre. Les corps inflammables, comme les huiles, contiennent cette matière enfermée dans des cellules, qui se libère sous forme de flamme lorsqu'elles sont brisées. Les corps calcinés, bien qu'ils contiennent de la matière de feu, ne peuvent pas s'enflammer comme les huiles. La chaux vive, par exemple, réagit violemment avec l'eau en libérant les parties de feu emprisonnées.
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2520
p. 27-31
OBSERVATIONS sur les Ecrevisses de Riviere. Par Mr Geoffroy le jeune
Début :
Ce qu'on appelle yeux d'Ecrevisses sont de petites [...]
Mots clefs :
Écrevisses
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texteReconnaissance textuelle : OBSERVATIONS sur les Ecrevisses de Riviere. Par Mr Geoffroy le jeune
OBSERVATIONS
sRur liesvEcireevissnesd.e
ParMrGeoffro*y le jeune ,Ce' qu'on appelle y<oe*
d'Ecrevisses sont de petites
pierres blanches,
rondes, & ordinairementplates
à qui 91?>
donnéce nom , parce
qu'effevtiveiwotelles(è
rirent desEcrevisses de
Riviere, &; que quoyqu'elles
ne ressemblent
guereà des yeux, elles
y ressem blent encore
plus qu'à toute autre
partie.
Il resulte des Obkr.
vations queMr Geoffroy
-à-faites queces pierres
jlnee,cseervfeoarmudenetpsaEscredvainfs- comme lesplus
habiles Naturalistes lavoient
crû.,, mais dans
-la regionde l^eftomac.
comme Vanhelmont l'a
trouve le premier.
, Ces pierres ne se trouvent
dans les écrévisses qu'au
temps de leur muë qui leur
arrive tous les ans au mois
de Juin. Alors elles se dépoüillent
de leur écaille.Une
membrane qui en tapiuc le
dedans devient en se durcissantune
écaillenouvel le.
Leur ancien estomac s'en
va 3- & apparemment aussi
l'intestin; au moins Mon*
sieurGeoffroy le conjecture;
& lesmembranes exterieures
de ces vifccres leur fuccedcnr,
Ciij
Les écrevissespendant
jettes muënt font foibles
&languissantes, & ne mangent
point.
Mais uneparticularité
tres remarquable; ctcfi que
l'ancien estomac estdigeré
par le nouveau ,
& leur sert
d'aliment pendant la muë.
Mr Geoffroy croit que
les pierres que l'on trouve
dans les écrevisses,
contribuënt à leur nourriture
pendant leur fftâladie.
La raison de cette
conjecture est que ces
pierres diminuënt toûjours
de grandeur,jusdqiusp'àacroeissent.
cii fin' celllleess
OBSERVATIONS
sRur liesvEcireevissnesd.e
ParMrGeoffro*y le jeune ,Ce' qu'on appelle y<oe*
d'Ecrevisses sont de petites
pierres blanches,
rondes, & ordinairementplates
à qui 91?>
donnéce nom , parce
qu'effevtiveiwotelles(è
rirent desEcrevisses de
Riviere, &; que quoyqu'elles
ne ressemblent
guereà des yeux, elles
y ressem blent encore
plus qu'à toute autre
partie.
Il resulte des Obkr.
vations queMr Geoffroy
-à-faites queces pierres
jlnee,cseervfeoarmudenetpsaEscredvainfs- comme lesplus
habiles Naturalistes lavoient
crû.,, mais dans
-la regionde l^eftomac.
comme Vanhelmont l'a
trouve le premier.
, Ces pierres ne se trouvent
dans les écrévisses qu'au
temps de leur muë qui leur
arrive tous les ans au mois
de Juin. Alors elles se dépoüillent
de leur écaille.Une
membrane qui en tapiuc le
dedans devient en se durcissantune
écaillenouvel le.
Leur ancien estomac s'en
va 3- & apparemment aussi
l'intestin; au moins Mon*
sieurGeoffroy le conjecture;
& lesmembranes exterieures
de ces vifccres leur fuccedcnr,
Ciij
Les écrevissespendant
jettes muënt font foibles
&languissantes, & ne mangent
point.
Mais uneparticularité
tres remarquable; ctcfi que
l'ancien estomac estdigeré
par le nouveau ,
& leur sert
d'aliment pendant la muë.
Mr Geoffroy croit que
les pierres que l'on trouve
dans les écrevisses,
contribuënt à leur nourriture
pendant leur fftâladie.
La raison de cette
conjecture est que ces
pierres diminuënt toûjours
de grandeur,jusdqiusp'àacroeissent.
cii fin' celllleess
OBSERVATIONS
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Résumé : OBSERVATIONS sur les Ecrevisses de Riviere. Par Mr Geoffroy le jeune
Monsieur Geoffroy le Jeune a observé les écrevisses de rivière, notant leur ressemblance avec des yeux. Il a constaté que des pierres se forment dans leur estomac, surtout durant la mue annuelle en juin. Pendant cette période, les écrevisses perdent leur ancienne écaille et développent une nouvelle membrane qui durcit. Leur ancien estomac et potentiellement leur intestin disparaissent, remplacés par de nouvelles membranes. Les écrevisses sont alors faibles et ne mangent pas. Cependant, l'ancien estomac est digéré par le nouveau, servant d'aliment pendant la mue. Geoffroy suppose que les pierres dans l'estomac contribuent à la nutrition des écrevisses pendant cette phase, diminuant de taille jusqu'à disparaître complètement à la fin de la mue.
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2521
p. 31-40
OBSERVATIONS sur le froid de l'Hiver 1709.
Début :
Il a esté étonnant que le froid de l'année 1709. [...]
Mots clefs :
Eau, Huile, Hiver, Grand froid, Gelée, Air
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texteReconnaissance textuelle : OBSERVATIONS sur le froid de l'Hiver 1709.
OBSERVATIONS
sur lefroid del'Hiver1709
Il a esté étonnant que
le froid de l'année 17°98
qui fut si extraorinaire & si
rigoureux, aie esté pendant
plusieurs jours à Paris par
un vent de Sud. Pour en
rendre raison Monsieur de
la Hire a dit queles Monragnes
d'Auvergne,qui sont
au Sud de Paris, estoient
toutes couvertes de nége;
& Monsieur Homberg,
qu'un vent du Nord tresfroid,
&qui venoit de loin
&s'étendoitloin ayant précedé,
le vent de Sud ne fut
qu'un reflux du même air
que le Nord avoit poussé,
& qui ne s'estoitéchauffé en
aucun pays. Ces deux causes
peuvent fortbiens'être
jointes.
On a sçû que dans le
même Hyver la glace du
Port de Copenhague avoit
estéépaisse de vingt-sept
pouces dans les endroits
mêmas où elle n'estoit
point accumulée. Ce faitc
c(V d'autant plus digne d'attention,
que dans la grande
gelée de 1683. la Société
Royale ayant fait mesurer
l'épaisseur de la Tamise,
quand on alloit dessus en
carosse
,
elle ne se trouva
que de onze pouces.
Cetteannée là Messieurs
de la Societé Royale des
Sciences établie à Montpellier
envoyerent à Messieurs
de l'Academie Royale
des Sciences de Paris an • Ouvrage de Monsieur Gauteron
un de leurs Associez,
pour entretenir l'union intime
qui doit estre entr'-
elles, comme ne faisant
qu'unseul Corps auxrermes
des Statuts accordez
parle Roy au mois de Fevrier
1706.
Cet Ouvrage est intitulé,
Observation sur l'évaporalion
qui arriveauxliquides
pendant le grand froid,
avec des remarques sur
quelques effets de la gelée.
Il cft surprenant que levaporation
des fluides qui
est. ordinairement causée
par un grand chaud
,
le
soit aussi parun grand
froid.
Voicy quelle est sur cela
la pensée de Mr Gauteron.
On est convaincu par
plusieurs experiences que
l'air contientun sel que
l'on croit estreàpeu prés
de la nature du Nitre.
L'air est plus condensé
en hyver que dans un autre
saison de l'année.Cette
condensationde l'air donne
lieu auxmolecules du Nitre
de se raprocher & de s'assembler
sous une plus grande
masse
,
d'où resulte avec
la même vitesse une plus
grande quantité de mouvement.
Il n'en faut pas davantage
pour faire agir ce sel
avec plus de force contre les
parties du fluide & le faire
évaporer, au lieu qu'enesté
l'évaporation des liquides
est causée par la violente
agitation de la matiere
etheré1e.
Les principales remarques
que Mr Gauteron a
faites sur la gelée de1709.
sont:
Que l'eau couverte d'huile
par-dessus &par lescôtez
a gelé environ demie
heure plus tard que l'eau
exposéeà l'air sans précaucaution
;& qu'en se gelant
elle a formé un champignon
deglace relevé d'un pouce
au dessus de la superficie
de l'huile.
Que l'huile de noixa
garanti 1* eau d'une gelée
mediocre
, ce que l'huile
d'olive n'avoit pas pu faire.
Quel'eau chaude &prê
te àboüilliragelé plus tarcl
d'environ demie heure que
la naturelle.
Que l'eau de vie, l'huile
de noix,& l'huiledeTherebentinen'ont
point gelé
du tout.
Que pendans la gelet'lu-cq>
que le ciel fûtfort serein,
le Soleil paroissoitun peu
pale.
Qu'à Montpellier les
Orangers,& les Grenadiers
ont perdu leurs feüilles &
leurs branches;que lapJus
grande partie de ces arbres
sont morts jusqu'àlaracine;
, 8. èt ce qu'on n'avoitjamais
vû dans cc Pays-là, lesLai>*
riers, les Figuiets. les Grenadiers,
les Jasmins; les
Yeuses, & quelques Chesncs
même ont eu le même
sort:Le Rhône a estégelé
jusqu'à la hauteur de douze
pieds par les couches de
glaces qui s'y sont amassées;
& l'étang de Thau ordinaiment
fort orageux, & qui
communique à la mer par
un court & large caonaI,s"eû
pris d'un bout à l'autre, ce
qui n'estoit jamais arrivé.
Enfin le dégel du 13.. de
Janvier, & celuy du ic;
, Février ont esté suivis d'un
rhume épidemique, dont
presque personne n'a esté
exempt.
Tous ces faits doivent
estredédoits de la rpême
cause, c'est- dire du changement
qui arrive à l'air
pendantla gelée.
-
Mr Gautheron dans son
memoireexplique d'une maniéréassezétendue,
en quoi
cansistexe changement
sur lefroid del'Hiver1709
Il a esté étonnant que
le froid de l'année 17°98
qui fut si extraorinaire & si
rigoureux, aie esté pendant
plusieurs jours à Paris par
un vent de Sud. Pour en
rendre raison Monsieur de
la Hire a dit queles Monragnes
d'Auvergne,qui sont
au Sud de Paris, estoient
toutes couvertes de nége;
& Monsieur Homberg,
qu'un vent du Nord tresfroid,
&qui venoit de loin
&s'étendoitloin ayant précedé,
le vent de Sud ne fut
qu'un reflux du même air
que le Nord avoit poussé,
& qui ne s'estoitéchauffé en
aucun pays. Ces deux causes
peuvent fortbiens'être
jointes.
On a sçû que dans le
même Hyver la glace du
Port de Copenhague avoit
estéépaisse de vingt-sept
pouces dans les endroits
mêmas où elle n'estoit
point accumulée. Ce faitc
c(V d'autant plus digne d'attention,
que dans la grande
gelée de 1683. la Société
Royale ayant fait mesurer
l'épaisseur de la Tamise,
quand on alloit dessus en
carosse
,
elle ne se trouva
que de onze pouces.
Cetteannée là Messieurs
de la Societé Royale des
Sciences établie à Montpellier
envoyerent à Messieurs
de l'Academie Royale
des Sciences de Paris an • Ouvrage de Monsieur Gauteron
un de leurs Associez,
pour entretenir l'union intime
qui doit estre entr'-
elles, comme ne faisant
qu'unseul Corps auxrermes
des Statuts accordez
parle Roy au mois de Fevrier
1706.
Cet Ouvrage est intitulé,
Observation sur l'évaporalion
qui arriveauxliquides
pendant le grand froid,
avec des remarques sur
quelques effets de la gelée.
Il cft surprenant que levaporation
des fluides qui
est. ordinairement causée
par un grand chaud
,
le
soit aussi parun grand
froid.
Voicy quelle est sur cela
la pensée de Mr Gauteron.
On est convaincu par
plusieurs experiences que
l'air contientun sel que
l'on croit estreàpeu prés
de la nature du Nitre.
L'air est plus condensé
en hyver que dans un autre
saison de l'année.Cette
condensationde l'air donne
lieu auxmolecules du Nitre
de se raprocher & de s'assembler
sous une plus grande
masse
,
d'où resulte avec
la même vitesse une plus
grande quantité de mouvement.
Il n'en faut pas davantage
pour faire agir ce sel
avec plus de force contre les
parties du fluide & le faire
évaporer, au lieu qu'enesté
l'évaporation des liquides
est causée par la violente
agitation de la matiere
etheré1e.
Les principales remarques
que Mr Gauteron a
faites sur la gelée de1709.
sont:
Que l'eau couverte d'huile
par-dessus &par lescôtez
a gelé environ demie
heure plus tard que l'eau
exposéeà l'air sans précaucaution
;& qu'en se gelant
elle a formé un champignon
deglace relevé d'un pouce
au dessus de la superficie
de l'huile.
Que l'huile de noixa
garanti 1* eau d'une gelée
mediocre
, ce que l'huile
d'olive n'avoit pas pu faire.
Quel'eau chaude &prê
te àboüilliragelé plus tarcl
d'environ demie heure que
la naturelle.
Que l'eau de vie, l'huile
de noix,& l'huiledeTherebentinen'ont
point gelé
du tout.
Que pendans la gelet'lu-cq>
que le ciel fûtfort serein,
le Soleil paroissoitun peu
pale.
Qu'à Montpellier les
Orangers,& les Grenadiers
ont perdu leurs feüilles &
leurs branches;que lapJus
grande partie de ces arbres
sont morts jusqu'àlaracine;
, 8. èt ce qu'on n'avoitjamais
vû dans cc Pays-là, lesLai>*
riers, les Figuiets. les Grenadiers,
les Jasmins; les
Yeuses, & quelques Chesncs
même ont eu le même
sort:Le Rhône a estégelé
jusqu'à la hauteur de douze
pieds par les couches de
glaces qui s'y sont amassées;
& l'étang de Thau ordinaiment
fort orageux, & qui
communique à la mer par
un court & large caonaI,s"eû
pris d'un bout à l'autre, ce
qui n'estoit jamais arrivé.
Enfin le dégel du 13.. de
Janvier, & celuy du ic;
, Février ont esté suivis d'un
rhume épidemique, dont
presque personne n'a esté
exempt.
Tous ces faits doivent
estredédoits de la rpême
cause, c'est- dire du changement
qui arrive à l'air
pendantla gelée.
-
Mr Gautheron dans son
memoireexplique d'une maniéréassezétendue,
en quoi
cansistexe changement
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Résumé : OBSERVATIONS sur le froid de l'Hiver 1709.
Le texte 'Observations sur le froid de l'Hiver 1709' relate un hiver particulièrement sévère à Paris, caractérisé par un vent de sud malgré la neige présente dans les montagnes d'Auvergne au sud de la ville. Deux hypothèses sont avancées pour expliquer ce phénomène. Monsieur de la Hire attribue le froid intense à la couverture neigeuse des montagnes, tandis que Monsieur Homberg propose que le vent de sud soit un reflux d'air froid provenant du nord. La glace sur le port de Copenhague a atteint une épaisseur de vingt-sept pouces, comparée aux onze pouces mesurés sur la Tamise en 1683. La Société Royale des Sciences de Montpellier a transmis à l'Académie Royale des Sciences de Paris un ouvrage de Monsieur Gauteron, qui détaille les observations sur l'évaporation des liquides en période de grand froid. Gauteron explique que l'air, plus condensé en hiver, contient un sel similaire au nitre, favorisant l'évaporation des fluides. Il observe également que l'eau couverte d'huile gèle plus tard et forme un champignon de glace, et que certaines substances comme l'eau-de-vie et l'huile de noix ne gèlent pas. À Montpellier, de nombreux arbres ont péri et le Rhône s'est gelé jusqu'à douze pieds de hauteur. Le dégel a été suivi d'un rhume épidémique. Tous ces phénomènes sont attribués à un changement dans l'air pendant la gelée.
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2522
p. 40-48
Sur le Delire melancolique.
Début :
Monsieur Vieussens le fils a expliqué le délire mélancolique par [...]
Mots clefs :
Mélancolie, Délire, Centre ovale, Esprit, Esprits
Afficher :
texteReconnaissance textuelle : Sur le Delire melancolique.
SurleDelire mélancolique.
riMonfieur VieufTcnsle
fils
fils a expliqué le délire
mélancolique par une
supposït ion nouvelle
assez curieuse.Ilétablit
le siege des fonctions de
l'esprit dans le centre ovale,&
non pas dans la
glande pineale, comme
l'a imaginé Mr Descartes.
Je ne sçaurois. mieux
faire que de trauscrire
icy les proprestermes de
Mrde Fontenelle,l'Hypothesede
Mr Vieussens
ne sçauroit-estre expliquéed'unemaniéré
plus
nette & plus abrégée.
„ Selon les découvertes &
„ le sistéme de Mr Vieussens
3,
le pere qui a pousse fort
,,
loin les recherches anato-
„ miques
,
le centre ovale
„ est un tiilù de petits Vais-
„ feaux très deilez.qui com-
„ muniquent tous les uns
„ avecles autres par une „infinité d'autres petits
y>
Vaisseaux encore infini- *
_„menc plus dcHez) que
,, produisenttous lespoints
de leur surface extérieure,
C'cll dans les premiers de .(C
ces petits Vaisseaux que le cc
fang arteriel se subtilise»
au point de deveniresprit“
animal
, & il coule dans »
les séconds fous la forme cc
l'esprit. Au dedans dece cr
nombre prodigieux decc
tuyaux presqueabsolu- »
ment imperceptibles, se <c
sont tous les mouvemens“
aufqucls répondent des»
idées, & les impressions«
queces mouvemens y lais- «
sent, font les traces cjuicc
l'apellent lesidéesque l'on «
a déjà eues. fÇ
Il ne faut pas oublier
„ que le centre ovale se
trouveplacé à l'origine
„ des nerfs; ce qui favorise
„ beaucoup la fonction
yy
qu'on lui donne icy.
„ Si cette méchanique est
3J une foisadmise,il estaisé
„ d'imaginer que la fanté
"de l'esprit ( en ce qu'elle a de mareriel) dépend de
„ la regularité,del'égalité.
J,
de la liberté du cours des
„ cfprits dans ces petits ca..
”naux. S'ilyenalaplupart
,,
d'affaissez,comme pen-
1)
dant le sommeil, les es.
pries qui coulentdans V*
ceux quirelient fortuitement
ouverts revei1illcnt."
au hasard des idées, en-cc
tre lesquelles il n'yale le'
plus souvent aucune liai- c,
son, & que l'ame ne laisse cc
pas d'assembler faute d'en Ct
avoir en même temps<e
d'autres qui lui en fassent
voir l'incompatibilité. Si ce
au contraire tous les pe- cc
tits tuyaux sont ouverts,
& que les esprits s'y por- cC
tenten trop grande abon- Cf
dance & avec une" trop ”
grande rapidité, il fc re:
#)
veille à la fois une foui*
J)
d'idées très-vives, que
„ l'ame n'a pas le temps de
J'
distinguer nyde compa-
9y
rer,&c'estlà la frenesie.
”S'il ya feulement dans
J)
quelques petits tuyaux “uneobstruction telle que
„ lesespritscessent d'ycou-
„ 1er, les idées qui yétoientf
”attachées sont absolu-
„ment perduës pour l'ame,
y, &ellen'en peut plusfaire
„aucune usage dans ses
,, operations,de forte qu'eU
vle portera un jugemen t
„iafenfé toutes les fois
que ces idées lui auront cc
esté necessaires pouren se
former un raisonnable.”
Hors de là tous ses jugc-.cc
mens feront fains. CVftl*
là le delire melancolique. t€
MrVieussens a fait voir”
combien sa supposition Cr'
saccorde avec tout ce qui”
s'observe dans cette ma- <e
ladie. Puisquellevient”
d'une obstruction ; elle cr
ca produite par un fang <f
trop épais & trop lent, ”
aussi n'd- t on point de t€
fiévre. Ceux qui habitent c,
les Pays chauds, &dont cC
„ le sang èst dépouillée de
- „ ses parties lesplus subti-
„ les par unetrop grande
» transpiration ; ceux qui
9)
usentd'alimenstropgros-
,,
siers ; ceux qui ontesté
>Y
frapez de quelque grande
„ crainte, &c. doivent eftrc
plus sujetsaudelire me- „,lancoliqueNousn'entre-
,y rons point dans unplus
„grand dénombrement»,
„iliroit peut-estre trop
loin ; il n'y a guerrede
>y
teste si saine, où il n'y ait
quelque petit tuyau du
„,centre Ovale bien bou-
„ché.
riMonfieur VieufTcnsle
fils
fils a expliqué le délire
mélancolique par une
supposït ion nouvelle
assez curieuse.Ilétablit
le siege des fonctions de
l'esprit dans le centre ovale,&
non pas dans la
glande pineale, comme
l'a imaginé Mr Descartes.
Je ne sçaurois. mieux
faire que de trauscrire
icy les proprestermes de
Mrde Fontenelle,l'Hypothesede
Mr Vieussens
ne sçauroit-estre expliquéed'unemaniéré
plus
nette & plus abrégée.
„ Selon les découvertes &
„ le sistéme de Mr Vieussens
3,
le pere qui a pousse fort
,,
loin les recherches anato-
„ miques
,
le centre ovale
„ est un tiilù de petits Vais-
„ feaux très deilez.qui com-
„ muniquent tous les uns
„ avecles autres par une „infinité d'autres petits
y>
Vaisseaux encore infini- *
_„menc plus dcHez) que
,, produisenttous lespoints
de leur surface extérieure,
C'cll dans les premiers de .(C
ces petits Vaisseaux que le cc
fang arteriel se subtilise»
au point de deveniresprit“
animal
, & il coule dans »
les séconds fous la forme cc
l'esprit. Au dedans dece cr
nombre prodigieux decc
tuyaux presqueabsolu- »
ment imperceptibles, se <c
sont tous les mouvemens“
aufqucls répondent des»
idées, & les impressions«
queces mouvemens y lais- «
sent, font les traces cjuicc
l'apellent lesidéesque l'on «
a déjà eues. fÇ
Il ne faut pas oublier
„ que le centre ovale se
trouveplacé à l'origine
„ des nerfs; ce qui favorise
„ beaucoup la fonction
yy
qu'on lui donne icy.
„ Si cette méchanique est
3J une foisadmise,il estaisé
„ d'imaginer que la fanté
"de l'esprit ( en ce qu'elle a de mareriel) dépend de
„ la regularité,del'égalité.
J,
de la liberté du cours des
„ cfprits dans ces petits ca..
”naux. S'ilyenalaplupart
,,
d'affaissez,comme pen-
1)
dant le sommeil, les es.
pries qui coulentdans V*
ceux quirelient fortuitement
ouverts revei1illcnt."
au hasard des idées, en-cc
tre lesquelles il n'yale le'
plus souvent aucune liai- c,
son, & que l'ame ne laisse cc
pas d'assembler faute d'en Ct
avoir en même temps<e
d'autres qui lui en fassent
voir l'incompatibilité. Si ce
au contraire tous les pe- cc
tits tuyaux sont ouverts,
& que les esprits s'y por- cC
tenten trop grande abon- Cf
dance & avec une" trop ”
grande rapidité, il fc re:
#)
veille à la fois une foui*
J)
d'idées très-vives, que
„ l'ame n'a pas le temps de
J'
distinguer nyde compa-
9y
rer,&c'estlà la frenesie.
”S'il ya feulement dans
J)
quelques petits tuyaux “uneobstruction telle que
„ lesespritscessent d'ycou-
„ 1er, les idées qui yétoientf
”attachées sont absolu-
„ment perduës pour l'ame,
y, &ellen'en peut plusfaire
„aucune usage dans ses
,, operations,de forte qu'eU
vle portera un jugemen t
„iafenfé toutes les fois
que ces idées lui auront cc
esté necessaires pouren se
former un raisonnable.”
Hors de là tous ses jugc-.cc
mens feront fains. CVftl*
là le delire melancolique. t€
MrVieussens a fait voir”
combien sa supposition Cr'
saccorde avec tout ce qui”
s'observe dans cette ma- <e
ladie. Puisquellevient”
d'une obstruction ; elle cr
ca produite par un fang <f
trop épais & trop lent, ”
aussi n'd- t on point de t€
fiévre. Ceux qui habitent c,
les Pays chauds, &dont cC
„ le sang èst dépouillée de
- „ ses parties lesplus subti-
„ les par unetrop grande
» transpiration ; ceux qui
9)
usentd'alimenstropgros-
,,
siers ; ceux qui ontesté
>Y
frapez de quelque grande
„ crainte, &c. doivent eftrc
plus sujetsaudelire me- „,lancoliqueNousn'entre-
,y rons point dans unplus
„grand dénombrement»,
„iliroit peut-estre trop
loin ; il n'y a guerrede
>y
teste si saine, où il n'y ait
quelque petit tuyau du
„,centre Ovale bien bou-
„ché.
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Résumé : Sur le Delire melancolique.
Le texte aborde le délire mélancolique et la théorie de Raymond Vieussens, un anatomiste. Contrairement à René Descartes, qui situait les fonctions de l'esprit dans la glande pinéale, Vieussens les localise dans le centre ovale du cerveau. Ce centre est composé de petits vaisseaux délicats interconnectés par des vaisseaux encore plus minuscules. Le sang artériel se transforme en esprit animal dans ces vaisseaux et circule sous cette forme. Les émotions intenses, telles que la peur, peuvent obstruer ces vaisseaux, augmentant ainsi la susceptibilité au délire mélancolique. Le texte précise que presque toutes les personnes présentent au moins un petit vaisseau du centre ovale obstrué.
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2523
p. 49-57
ELOGE de Mr de Tschirnhaus, de l'Academie Royale des Sciences. Par Mr de Fontenelle.
Début :
Mr de Tschirnhaus étant mort le 11 Octobre 1708. Mr [...]
Mots clefs :
Académie royale des sciences, Ehrenfried Walther von Tschirnhaus, Éloge
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texteReconnaissance textuelle : ELOGE de Mr de Tschirnhaus, de l'Academie Royale des Sciences. Par Mr de Fontenelle.
ELOGE de Mr de
Tschirnhaus, de ¡J,A.
1demie Royale des
Sciences,
ParMrde Fontcnelle.
Mr deTschirnhausétant
mort le xi Octobre 1708;
Mr de Fontenelle fit son
éloge à l'Academie des
Sciences.
:
,
Mr de Fontenelle après
avoir parlé de l'illustre extra&
ionde M, de Tfchirnhaus
; de son inclinationdominante
pour les Lettres
& pour la Géométrie des
sa plus grande jeunesse; du
fruit de ses voyages; de soncaractere
d'esprit vif, hardi,
original; des découvertes
qu'il a faites dans les
Mathématiques, qui luiont
acquis une si grande réputation
parmi les Sçavans;
de son Traité de Medecina
mentis & corporis: lui donne
du costé des sentimens &
des moeurs les louanges qu'il
mérité. Voici entr'autres
çhçfcs ce qùef dit Mrde
Fontenelle sur k dcfintç*.
reornentphiiofophtqucde
Mr de Tfehirnhaus.
.(;' Cette passion ardenreCe
pourl'étude doie natu- €f
relieraient:doftiier l'idée -
d'unhomme éxtrètncmcntf
evide de gloire;carenfin ic
il riy a point de grands
travaux sans âtgrands"
motifs^ lesSçàvans font <p
dès ambitieux )de cabinet. u
Cependant Mr de Tfchjr. «C'
nhausne l'était point; il cf
n'aspirait point partou-fC
tessesveilles à cette im- Cç
mortalité qui nous tou-1{
„
che, tant & nous appartient
si peu ; iladit à ses „amisque dés l'âge de 24 ans il croyoit s'être af-
»franchi de l'amour des
;,.
plaisirs, des richesses, &
même de la gloire. Il y a
des hommes qui ont droit de rendre témoignage
,,
d'eux mêmes. Il aimoic
,, donc les Sçiences de cet
"amour pur & desinteressé
„ qui fait tant d'honneur, »&àl'objetquil'inspire,&
„ au coeur qui le ressent;
„ la maniere dont il s'exl'
prime en quelques endroits
( de son Livre) sur u
le ravissement que cause
la joüissance de la vericé <c
est si vive & si animée, cc
qu'il auraitété inexcufa- cc
bledese proposeruneau-"
tre récompense.
On voit par là à quel
point Mr de Tschirnhaus
estoit Philosophe;
on en jugera demême
par la fin deson eloge.
Ilavaitdonne une par-"
tieconsiderablede son pa-<c
trimoineàson plaisir,c'eGcC
à dire auxLettres. Il pro- [i
"pole dans ion ouvrage le
„ plan d'une Société de gens
„ de condition,& amateurs „des Sciences, qui fourniyi
raiént à des ~sçavans plus
appliqués tout cequi
,, leur seraitnecessaire &
,,
pourleurs sciences & pour
„ eux;& l'on sent bien avec
„ quel plaisir il auroit porté
ses charges de cette Com-
,, munauté. Il les porroit dé- là sans l'avoirformée. Il
cherchoit des gens qui eussent
des talens, soit pour
„ lesSciencesutiles,soit pour
ks Arts; illestirait des tenebres
où ils habitent or- <c
dinairement, & était en c(
même-temps leur compagnon,
leur Directeur, &(<
leur Bienfacteur. Il s'est as- t€
sez souvent chargé du foincC
& de la dépense de fàirecC
imprimer les Livres d'au- cC
truy, dont il esperoit deCI
l'utilité pour le Public, en- (<
tr'autres le Cours de Chy- ct
mie de Mr Lemery, qu'il
avoit fait traduire en Alle- cc
mand, & cela sans se faire <c
rendre, ou sans se rendre
à lui même dans les Pre- cC
faces l'honneur qui luy/î
,,- était dû, & qu'un autre"
3>
n'auroit pas negligé. Dans
des occasions plus impoiv?
tantes, si cependantelles
ne le font pas toutes égament
pour la vanité, H
;, n'était pas moins éloigné
„deloflentatibil. Il faisoit
,,du bien à Ces ennemis avec chaleur, & sans qu'ilslé?'
~fçûssent,ce qu'à peine le
Christianisme ose exiger.
* Il n'était point Philosophe
par des conoiflances*
,,rares & homme vulgaire
?) par ses passions & par ses
faiblesses.La vraye Philosophie
avait penetré Conte
coeur, & y avait établi cette
delicieuse tranquillité,
qui est le plus grand & le c,
moins recherché de tous
les biens.
Tschirnhaus, de ¡J,A.
1demie Royale des
Sciences,
ParMrde Fontcnelle.
Mr deTschirnhausétant
mort le xi Octobre 1708;
Mr de Fontenelle fit son
éloge à l'Academie des
Sciences.
:
,
Mr de Fontenelle après
avoir parlé de l'illustre extra&
ionde M, de Tfchirnhaus
; de son inclinationdominante
pour les Lettres
& pour la Géométrie des
sa plus grande jeunesse; du
fruit de ses voyages; de soncaractere
d'esprit vif, hardi,
original; des découvertes
qu'il a faites dans les
Mathématiques, qui luiont
acquis une si grande réputation
parmi les Sçavans;
de son Traité de Medecina
mentis & corporis: lui donne
du costé des sentimens &
des moeurs les louanges qu'il
mérité. Voici entr'autres
çhçfcs ce qùef dit Mrde
Fontenelle sur k dcfintç*.
reornentphiiofophtqucde
Mr de Tfehirnhaus.
.(;' Cette passion ardenreCe
pourl'étude doie natu- €f
relieraient:doftiier l'idée -
d'unhomme éxtrètncmcntf
evide de gloire;carenfin ic
il riy a point de grands
travaux sans âtgrands"
motifs^ lesSçàvans font <p
dès ambitieux )de cabinet. u
Cependant Mr de Tfchjr. «C'
nhausne l'était point; il cf
n'aspirait point partou-fC
tessesveilles à cette im- Cç
mortalité qui nous tou-1{
„
che, tant & nous appartient
si peu ; iladit à ses „amisque dés l'âge de 24 ans il croyoit s'être af-
»franchi de l'amour des
;,.
plaisirs, des richesses, &
même de la gloire. Il y a
des hommes qui ont droit de rendre témoignage
,,
d'eux mêmes. Il aimoic
,, donc les Sçiences de cet
"amour pur & desinteressé
„ qui fait tant d'honneur, »&àl'objetquil'inspire,&
„ au coeur qui le ressent;
„ la maniere dont il s'exl'
prime en quelques endroits
( de son Livre) sur u
le ravissement que cause
la joüissance de la vericé <c
est si vive & si animée, cc
qu'il auraitété inexcufa- cc
bledese proposeruneau-"
tre récompense.
On voit par là à quel
point Mr de Tschirnhaus
estoit Philosophe;
on en jugera demême
par la fin deson eloge.
Ilavaitdonne une par-"
tieconsiderablede son pa-<c
trimoineàson plaisir,c'eGcC
à dire auxLettres. Il pro- [i
"pole dans ion ouvrage le
„ plan d'une Société de gens
„ de condition,& amateurs „des Sciences, qui fourniyi
raiént à des ~sçavans plus
appliqués tout cequi
,, leur seraitnecessaire &
,,
pourleurs sciences & pour
„ eux;& l'on sent bien avec
„ quel plaisir il auroit porté
ses charges de cette Com-
,, munauté. Il les porroit dé- là sans l'avoirformée. Il
cherchoit des gens qui eussent
des talens, soit pour
„ lesSciencesutiles,soit pour
ks Arts; illestirait des tenebres
où ils habitent or- <c
dinairement, & était en c(
même-temps leur compagnon,
leur Directeur, &(<
leur Bienfacteur. Il s'est as- t€
sez souvent chargé du foincC
& de la dépense de fàirecC
imprimer les Livres d'au- cC
truy, dont il esperoit deCI
l'utilité pour le Public, en- (<
tr'autres le Cours de Chy- ct
mie de Mr Lemery, qu'il
avoit fait traduire en Alle- cc
mand, & cela sans se faire <c
rendre, ou sans se rendre
à lui même dans les Pre- cC
faces l'honneur qui luy/î
,,- était dû, & qu'un autre"
3>
n'auroit pas negligé. Dans
des occasions plus impoiv?
tantes, si cependantelles
ne le font pas toutes égament
pour la vanité, H
;, n'était pas moins éloigné
„deloflentatibil. Il faisoit
,,du bien à Ces ennemis avec chaleur, & sans qu'ilslé?'
~fçûssent,ce qu'à peine le
Christianisme ose exiger.
* Il n'était point Philosophe
par des conoiflances*
,,rares & homme vulgaire
?) par ses passions & par ses
faiblesses.La vraye Philosophie
avait penetré Conte
coeur, & y avait établi cette
delicieuse tranquillité,
qui est le plus grand & le c,
moins recherché de tous
les biens.
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Résumé : ELOGE de Mr de Tschirnhaus, de l'Academie Royale des Sciences. Par Mr de Fontenelle.
Lors d'une séance à l'Académie des Sciences, Mr de Fontenelle a rendu hommage à Mr de Tschirnhaus, décédé le 11 octobre 1708. Il a souligné l'inclination précoce de Tschirnhaus pour les lettres et la géométrie, ainsi que les fruits de ses voyages. Tschirnhaus était reconnu pour son esprit vif, hardi et original, et pour ses découvertes en mathématiques, qui lui ont valu une grande réputation parmi les savants. Fontenelle a également mentionné le traité de médecine de Tschirnhaus, intitulé 'Medicina mentis & corporis'. Il a loué les sentiments et les mœurs de Tschirnhaus, le décrivant comme un homme passionné par l'étude, motivé par la gloire et les grands motifs. Tschirnhaus n'était pas guidé par la vanité et faisait du bien à ses ennemis avec chaleur et discrétion. Il n'était ni un philosophe par des connaissances rares ni un homme vulgaire par ses passions et ses faiblesses. La véritable philosophie avait pénétré son cœur, y établissant une tranquillité délicieuse, considérée comme le plus grand et le moins recherché des biens.
Généré par Mistral AI et susceptible de contenir des erreurs.
Généré par Mistral AI et susceptible de contenir des erreurs.
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2524
p. 57-60
« Je m'apperçois qu'insensiblement j'ay passé les bornes [...] »
Début :
Je m'apperçois qu'insensiblement j'ay passé les bornes [...]
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texteReconnaissance textuelle : « Je m'apperçois qu'insensiblement j'ay passé les bornes [...] »
Je m'apperçois qu'-
insensiblement j'ay passé
les bornes que je
m'étais prescrites, &
que je suis entré dans un
assez grand détailsur les
Mémoires dont je viens
deparler,au lieu d'en détacher
simplement qud:
ques endroirs remarquables
, comme je me
l'étais proposé.J'avois
envie de m'étendre
encore sur d,au,
tres pieces très- curieuses,
telles que font
les Observations deMr
Marchant sur quelques
Vegetations irregulieres
de différentes parties de
Plantes: les Reflexions
deMMagnol,deMontpellier,
sur lacirculation
de laséve dans les Plances
: celles de Mle Saurîn
, à l'occasionune
difficultéconsiderable
proposée par Monsieur
Hughens contrele Système
Cartesien sur la
cause de la Pesanteur.
Mais lepeude placequi
me resteicy m'oblige à
remettre au rçwis prochain
la Table de toutes
les matières contenues
dans ce Volume, que
j'aurais miseici, si l'ordre
que je me prescris
apxclcnc pour la faci«'
lité de l'impression &
pourl'utilité duPublic,
ne bornait parla fintte
certe feuille la féconde
Partie duMercure.
insensiblement j'ay passé
les bornes que je
m'étais prescrites, &
que je suis entré dans un
assez grand détailsur les
Mémoires dont je viens
deparler,au lieu d'en détacher
simplement qud:
ques endroirs remarquables
, comme je me
l'étais proposé.J'avois
envie de m'étendre
encore sur d,au,
tres pieces très- curieuses,
telles que font
les Observations deMr
Marchant sur quelques
Vegetations irregulieres
de différentes parties de
Plantes: les Reflexions
deMMagnol,deMontpellier,
sur lacirculation
de laséve dans les Plances
: celles de Mle Saurîn
, à l'occasionune
difficultéconsiderable
proposée par Monsieur
Hughens contrele Système
Cartesien sur la
cause de la Pesanteur.
Mais lepeude placequi
me resteicy m'oblige à
remettre au rçwis prochain
la Table de toutes
les matières contenues
dans ce Volume, que
j'aurais miseici, si l'ordre
que je me prescris
apxclcnc pour la faci«'
lité de l'impression &
pourl'utilité duPublic,
ne bornait parla fintte
certe feuille la féconde
Partie duMercure.
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Résumé : « Je m'apperçois qu'insensiblement j'ay passé les bornes [...] »
Le texte traite de la rédaction d'un mémoire. L'auteur admet avoir excédé les limites qu'il s'était imposées en fournissant trop de détails sur les mémoires mentionnés. Il avait initialement prévu de n'en extraire que quelques passages remarquables. Il exprime le souhait de développer plusieurs pièces intéressantes, notamment les 'Observations de Mr Marchant sur quelques végétations irrégulières de différentes parties de plantes', les 'Réflexions de MM. Magnol et de Montpellier sur la circulation de la sève dans les plantes', et les réflexions de Mlle Saurin concernant une difficulté proposée par Monsieur Hughens contre le système cartésien sur la cause de la pesanteur. Cependant, en raison de l'espace limité dans la présente feuille du Mercure, l'auteur doit reporter la table des matières à la prochaine édition.
Généré par Mistral AI et susceptible de contenir des erreurs.
Généré par Mistral AI et susceptible de contenir des erreurs.
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2525
p. 1-50
A Québec le 31. Octobre 1710.
Début :
MONSIEUR, Voici une suite non interrompuë des Nouvelles que j'ay [...]
Mots clefs :
Canada, Montréal, Sauvages, Québec, New York, Angleterre, Général, Officiers, Gouverneur
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texteReconnaissance textuelle : A Québec le 31. Octobre 1710.
A Qjtêbec le 31. Octobre
1710.
MONSIEUR,
Voici une suite non interrompue
des Nouvelles
que j'ai coustume de vous
donnerchaqueannée dece
qui s'ell: passé de plus nlé.
morable en Canada.
1
Le desseinque les Anglois
avaient eu l'année
derniere d'envahir la Colonie
ayant avorté, & s'es-
"- tant vûs eux-mêmes les
Artisans de leur propre défaite
& de leur ruine ,en
brûlant les Forts - qu'ils
avoient construits à grands
frais aux environs des lacs
dua Saint Sacrement & de
a Lacs de l'Amérique Septentrionale
entre la Nouvelle Angleterre &'
la Nouvelle France vers les 43. & les
45. Dégrez delatitude du Nord
,
(elon
les plusexafl.:.:s observations.
Champlain; &qui plusest
tous leurs Bateaux, b Pirogués,
Chaloupes, & bon
nombre de Canots de toutes
grandeurs ayant esté
brisés de leurs propres
mains,& toutes leurs munitions
de guerre & de
bouche jettées ça & là
,
difsipées
par leur ordre,ils ont
trouvé dans leur patrie l'imaged'une
mort aussi tristequecellede
l'epée, dont
ils menaçoient les habitans
AbrbPreectirtesuPsiem,feonrtstfeaniutssadge'usunrl~ed
fleuvedeMissisipi
dela Nouvelle France depuis
quatre ou cinq ans.
Les Anglois,dis je, ont
trouvéà leur retour dans
leur pays, la contagion répanduë
dans presque toutes
les famillesde la Nouvelle
Angleterre & de la
Nouvelle Yorck
,
funeste
fuite d'uneexpédition an1-
bitieuse, tentée sur nous &
non executée,restemalheureux
de tant d'inutiles
travaux, fruits des dépenses
immenses que nos Ennemis
ont faites» qui en
achevant de diminuer le
nombre des habitants ,
leur a ôté le moyen de nous
faire la guerre, en lesépuisant
d'argent qui en est le
nerf& prerque tout le soutien.
La crainte de l'Ennemi
étant éloignée vers lafin
de 1709. par le bon ordre
que mit par tout Mr le
Marquis de Vaudreüll
, Gouverneur general de Canada,
on envoya en qualitéd'Ambassadeur
chez les
Iroquois, Mr le Baron de
Longuëil
,
Chevalier de
l'Ordre Militaire de saint
Loüis.Comme cet Officieir
a le coeur des Sauvages ,
l'affection étant passée du
pere au c fils
,
le choix
qu'en a fait Mr le General
a esté tres-judicieux &
vousen jugerez vous-même
,
Mr,lorsqueje vous
assureray que Mr de Longuëil
a la cabane chez ces
Peuples du Nord c'est-àdire
sa Maisonà l'Iroquoise
y
qui luy est conservée
avec autant de respect que
c M. le Moine, pere de M. de
Longuëil, étoit appelle par les Iroç
quois à KrÚÚfliln
,
c'est-à-dire la
Perdrix.
les Palais où logentord inairement
les Ambassadeurs
en Europe.
Mr de la Chauvinerie
accompagnaMr le Moyne
de Longuëil ;
il entend
parfaitement la Langue
Iroquoise. LeCalumet de
Paix, qui est une grande
Pipe garnie de longues plumes
vertes, rouges, bleuës,
grises, &c. Fut arboré à nos
Canots, en arrivant chez
les cinq Nations: les principaux
chefs des Iroquois
enfirent autant; la joye se
répanditaussi-tôt par tout,
& l'AmbassadeurFrançois
futconduit à sa cabane au
bruit des chansons des jeur
nes guerriers; la foule l'empeschoit
de passer. Aprés
les repas ordinaires & les
danses entremeslées selon
l'usage de ces Sauvages
Ameriquains,leCalumet
de paix fut plantéau milieu
d'un grand cercleformé
par les Vieillards ôc les
plus considerez d'entre ces
chefs des Nations Iroquoises.
L'Officier Canadien
leur fit une courte harangue,&
leur exposa les raisons
qu'avoit Onnonito,
c'est-à-dire le Gouverneur
general des, François, de
l'envoyer chez eux. Celuy
des Iroquoisqui porroit la
parole pour les Nations, y
fit la réponsequevoicy à
peu prés. Que veritablement
les Anglois les avoient
engagez par de magnifiques
& de tics-riches
presens à se retirer au près
d'eux : qu'ils leur avoient
donné la Hache, ( stile sauvage
, cela veut dire qu'ils
leur avoient fourni des armes,)
mais qu'ilsn'avoient
jamais eu le dessein de la
décharger sur les François:
qu'ilsn'avoient eu d'autre
vue en toutes ces démarches,
quoyque tres-desavantageuses
en apparence
aux François
, que d'estre
spectateurs des coups qui
se donneroient de part &
d'autre, sans prendre d'autre
parti: que d'ailleurs ils
étoient tres-resolus de ne
rompre jamais le celebre
Traité fait avec feu Onnontio
Mr le Chevalier de
Callieres d leur pere en
duGouverneur General de la Nou1701.
entre treizeNations :
Que l'arbre e de Li Paix
étoit encore tout verd
,
6c
qu'ils n'y donneroient aucun
coup de hache: que
pour montrer la sincerité
de leurs intentions ils étoient
prests de choisirplusieurs
d'entre leurs chefs
pourenassurerOnnontio,
le grand General des François,
&: c'etf ce que ces Nations
sauvagesont executé
quelquetems après. Il faut
velleFrance, & frere du Plenipotentiaire
pour la Paix de R i(V ick.
e Stilefiguré très-usité chez Ici-
Sauvages du Nord.
avoüer, Monsieur, que le
sieur de Junquieres quidepuis
plusieurs annéess'acquitte
avec beaucoup de
soin de sa negociation auprés
des Iroquois, a beaucou
p contribué à nous gagner
ces Peuples sauvages
& guerriers, par son habileté
à manier des esprits
aussi difficiles que le sont
ceux-là.
Le trouble qu'avoient
cause ces grands préparatifs
de nos Ennemis voisins,
pour nous soumettre
à leur domination étant
âppaisé ôc les Iroquois
qu'ils avoient gagné autant
par menaces que par promesles
& encore davantage
par des effets, je veux
dire par de larges presens,
étant venus chanter la palinodie
, & reconnoître en
presenced'Onnontio qu'ils
s'étoient trop avancez en
écoutant les propoeitiens
de l'Anglois nostre Ennemi,
nous avons joui d'une
tranquillité charmante cette
année 1710mais comme
dans lapaix il faut sedéfier
d'un voisin jaloux
,
ambitieux
& inquiet ,Mr le
Marquis de Vaudrciiil,ciî,
homme habile,avoit en- fj voyeaucommencement
de la mesme année, dans
la nouvelle Anglecerre,
deux Officiers,Meilleurs
Dupuy & de la Periere ;
avec quelques Canadiensatercesy
qui en menageant
la liberté de quelques prisonniers
faitsde, part &
d'autre, apprendroient par
eux-mesmsl'étatdes ColoniesAngloises
ôc leurs
divers mouvements. Je
trouve, Monsïeur, quenostre
General a fait comme
dit le Proverbe) d'une pierre
deux coups, car par cet
te espece, d'ambassade il
içu au retour de ces Officiers
aucommencement
d'Avril bien des choies
dont il n'étoit point assùré.
parfaitement; au reste il
faut rendre icy le mente à
quiil appartient, & dire à
la louange des Anglois
qu'ils ont receu avec toute
forte d'honneur nos Envoyezy&
qu'ils n'ont point
seint d'avouer que l'alarme
avoit été chez eux en J702.
jusqu'aun pointqu'il éUJ
difficile d'exprimer [ur
bruit de la marche c
François resolus de les
taquer par tout où ils
rencontreraient
, & c'
dans letems mesme qui
estoient renfermez dz
leurs Forts du collé du D
Champlain. Cette terr*
répanditsi universel
ment danstoute laNo
velle York, que lèsfaà*
tants de la villed'Oran
vuderent avec beauco
f Ville de la Nouvelle Yorkq
appelleaussiAlbany.
- d'empressemt
dempressement leurs magazins
,
& transporterent
leurs effets a Manhate, qui
est le lieu de la residence
des Gouverneursde Ne$r-
.york,& s'appelle vulgairement
la Menade. Le*
fleurs Dupuy ôc Boucher
de la Periere ramenèrent
de ce Pays-là entr'autres
prisonniers échange
,
le
Pere de Mareuil, Jesuite
Missionnaire chez , les Sauvages
de laNation des On-
, montagues. Ce bon Pere
s'écoitréfugié chez les Flamands
deNew-York pour
éviter la fureur des Iroquoisquile
menaçoientdé
luy faire un mauvais quartier,
justement dans letems
que les Anglois employoient
le verd & le sec
pour attirer ces-Sauvages
dans leur parti contre nouy.
La garnison du Détroit
poste dontje vous aytant
parlé dans mespremieres
Lettres, efl défendue-au
mois de May en l'ille de
Montréal
,
fans- doute, par
g Fort environnéde quelques habitations
firué entre le lac Eric&kc
lac dcs Huronsau43e. degic d:luti-»
tude Septentrionale. 4'"'•*
ordre de la Cour. Mr de la
Mothe qui en est Gouverneur
y est resté avec les
Canadiens établis en cet
endroit: mais cet Officier
ayant esténommé par Sa
Majesté, Gouverneur de la
Louiliane autrement dite
leMissisipi il n'y demeurera
pas longtems.Mr de la
Forest:
,
Capitaine, est allé
le relever pour leDétroit
De plus de trente partis
que nous avons formez
,
tant de Canadiens h que de
hLesCanadiens font les Ff.mcoM
Sauvages
, pour tenir en
respect les Colonies Anglosses
)
il n'yena. paseu
un seul qui ne se foie
distingué par quelques ex.
ploits les uns en amenant
bonnombre de prisonniers,
& les autres en apportant
des chevelures:
ceuxcy regardent les Sauvvaaggeess,,
qquuiiaapprreèss aavvooiirr renverse
leurs Ennemis avec
la massue les fléchés où le
fusil, leurincitent la peau
dufront, & tout autourde
rez en Canada, il faut direCanada
&nonpis Canadois.
latête,puis leur levent la
chevelure, & la portent
au bout de leur arc ou de
leur fusil,&lorsqu'ilsfont
arrivez a leur cabane, les
arborent à l'entrée en maniere
de trophée & de dépouille
de l'Ennemy ; les
Anglois se font donc vus
réduits aux abois & exposez
à mourir de faim. Les
Sauvages nos alliez lesempeschent
( a la maniéré des
chiens couchans) de sortir
de leurs habitations, les
gardant à vûë, cela allait
si loin qu'à peine osoientils
sortir de ces cabanes, Se
pour les besoins les plus
pressants. ? 6-
-
Quinze denos Sauvages
s'étant mis en embuscade
dans un liois ont défait dixhuitAngloisarmezjusques?
aux dents & sur leurs gar-:,
des. Ces Anglois étoient
commandez par un Colonel
qui a été tué dans le
combat avec plusieurs des
fiens le reste fut mis en
fuire. :Voicy un fait assezsingulier
au sujet d'un parti
de Sauvages nos alliez.
DeuxAlgonKins de la Mission
de Lorette - establis
dans l'IsledeMontréal
sous, la conduite de i\'lef.
sieurs dé S. Sulpice,attaquent
deux Cavaliers du
côté de la Nouvelle Angleterre
, eux n'étant qu'à
pied à leur ordinaire,&en
prennent un. Voilà, Monssiieeuurr,
conlnle vous vovez,
, comme voyez,
ce qu'on peut appeller la
petite guerre. Les Sauvages
du Nord. del'Amerique,
ainsi que les chasseurs vont
à la poursuite des animaux,
cherchent les hommes
comme du gibier qui leur
convient. L'Anglois pris,
ils le lient & se mettent en
devoir de l'amener, la compassion
des deux Sauvages,
ne l'avoit fait lier quetrèslegerement
;les deux Sauvages
fatiguez s'arrestent
en chemin pour prendre
quelque repos ,
l'Anglais
les croyant fort endormis
& dans le premier sommeil
qui d'ordinaireest le plus
profond,se délie & court
se saisir d'une hache qui
appartenoit à ses vainqueurs,
mais non si adroitement
tement que l'un des Algonkins
ne s'en apperçust: celuy-
cyfrappédu desseindu
Prisonniercommun, éveille
son camarade: alors le
pauvre Anglois se voyant
découvert, met son fàluc
dans la suite; la circonstance
du temps luy estoit
favorable,à cause de la
nuit: cependant les deux
Sauvages le. suivent à la
blancheur de sa chemise
>,
car il estoit nud, ôc ne
pouvantl'ateindre de prés,
ils l'attraperent de loin,en
luy laschant un grand
coup de fusil qui arrefta,
ftouut, cyourtalerptris.onnier Le Printemps & l'Esté
de l'année où nous femmes
, ayant presque esté
sans pluye
,
la secheresse
s'est trouvée si excessive
que lesoiseauxqui dans ces
saisons seretirent pour l'ordinaire
dans les bois, ont
eâc obligez d'en sortir
pour trouverdequoy boire
&c mander sur les bords du '!
fleuve S. Laurent. On estime
icy que ce manque de
pluye & cette chaleur estonnante
nous oru: procure
une multitude infinie de
Tourtes,espèces de Ramiers
ou de Bisets qui ont
desolez une partie des bleds
&mesme les legumes
, comme pois, feves, &c.
en beaucoup d'endroits:
-mais de peur que ces animaux
ne nous mangeassent
davantage, nous les avens
mangé eux-mesmes par la
chasse que nous leur avons
donnée à grands coups de
fusil.,
Les Ours ces animaux si
feroces ont quitté leurs
trous,ôc se sont jettez sur
lesterres ensemencées;ils
ont porté leur audacejusqu'à
s'approcher des habitations
à
& on en voyoit
souvent à la pointe del'Isle
de Montréal qui est du côté
que l'on appelle la Chine.
Au mois d'Aoust quelques
Sauvages des nôtres
venant de la ville d'Orange
en New-YorK nous ont appris
qu'une flotte de la
vieille ! i Angleterre avoit
paru sur les costes de cette >?
i Vieille par rapport à la Nouvelle
tpidl: nostrevoisine.
contrée, ôc y amenoit un
nouveau Gouverneur:c'est
si je ne me trompe ,
le Colonel
Hunter
,
qui a esté
choisi par la Princesse Anne
pour succeder à Mylord
Lorelace mortGouverneur
de la Nouvelle York. Les
mesmes Sauvages ont rapportéque
Peter Schuiler
vulgairement pitre Schul-,
le ,Major d'Orange étoit
arrivéavec ces Sauvages
que les Gazettes de Roterdam
nous marquent avoir
esté traitez de Rois à Londres,
Ôc ce ne sont que trois
miserables Iroquois dela
Nation des Aniez que le
pauvre Pitre Schulleavoir
traisné avec luy, pourjetter
de la poudre aux yeux
& prelenter du brillant à
la Cour d'Angleterre parune
ambassade de trois
gueux venus de loin.
Des Lettres que l'on a
reçues de la même Colonie
, nous ont encore appris
que cinq cents familles
duPalatinat ont passé d'Europe
en Amérique, & sont
venus habiter le Pays des
Aniez
, une des cinq Nations
Iroquoisesfortamie
des Anglois. Ce sont ces
Palatins si souvent répétez
dans les nouvellespubliques
y
passez avec tant de
frais en Hollande, puis en
Angleterre, & delà dans
les Colonies Angloises de
IJAInerique septentrional.
Voilà du gibier pour les
Sauvagesytk il y a beir de
croire,Monsieur, ques'il
y a guerre entre les Iroquois
nos alliez, & ceux
qui peuvent estre gagnez
par les Anglois, ces bonnes
gens, qui ont fait tant
de chemin, courrontgrand
risquedese repentir bien
des fois,&de dire eneuxmesmes.
, que sommesnGous
veanuslfaeire dransecet.te
Le 8. de. Septembre dernier
nous avons eulajoye
de voir moüiller dans la
belle rade de Quebeç
,
le
Vaisseaudu Roy,l'Afriquain,
commandé par Mi
deMarigny.Ce Bastiment
est percé pour cinquante
canons. -.
-
Phenomene pour Messieurs
les Philosophes. Le
16, de Septembre de lapresente
année
,
sur les huit
heures du matin, il y Cà
un.tremblement & une secousse
deterredans l'Isle de
MonrreaI.Comme lemouvve&
mmenetnnienefruuttppoominttlolonngg,,
car il ne dura tout au plus
qu'un demi quart d'heure,
on serassura. Noussommes
icy assez sujets à ces
fortes de tremblements,
Le sieur Guyon Phlibustier
,amena le
10. de ce
moiscy devant Quebec
unepriseAngloise chargée,
deSel, de Moruë 5c d'Huile.
Cet Armateur rapports
qu'il avoir vu dix ou douze
gros vaisseaux Anglois
&trois Galiotes à bombes,
approcher des codes de
l'Acadie. Mr le Marquis
de Vaudreüil,nostre General
,
avoit envoyé des
Officiers & des Troupes des
renfort à Mr de Subercasse
Gouverneur dePort-Royal
& deFAcjdie.
Mr le Duc, cy-devant
Avocat au Parlement des
Paris & envoyéde France
pourremplir dans leConteil.
fouveraiii de Quebec
la Charge de Procureur
General, yest mort huit
rjours après son arrivée.
prépatoitàcequ'onm'a
dit une fort belle haran-
:j,gue,Quoyque la pluyeait
manque cette année crc
partie pour les biens de la
-
terre , nous avonscep ri-
;- dant fait une recolté Cft:
toute sortedegrains, & sur
tout en bled. L'année precedente
nous avons tiré, a
ce que l'on prérend, pour
,,
deux cent mil livres d'ar- t gent, du surplus de nos 1
bleds: mais cette année om
en usera autrement pour de)
bonnes raisons.
On vient d'achever unouvrage
dans le liautcaiiida,,
qui fera beaucoup d'honneurà
Mr le General aussibienqu'à
Mrle Chevalier
deBeaucour qui en a donn
le plan, ôc comme cetOfsicier
entend l'architecture
militaire
,
il l'a parfaitement
bien fait executer
C'est un Fort flanqué de
quatre bons Bastions. Il
environcentpieds en quar
ré & ca revestu de pierre
Te tailles dures comme du
marbre, que l'on a trouve
leplus heureusement du
monde dans une carriere
toifine. Ce quiest de merveilleux
,
c'estqu'onn'à
presque point eu besoinde
marteaux pour les mettre
en oeuvre s'eftariî^rèh'co'ni
tr¿es pour la pluparttoutéfc
taillées naturellement Ce
Fort eil: basti dansunlieu
appelleChambly, ;lesmurailles
sont élevées par dessus
le niveau de la campagne
devingt-cinq pieds au -
moffîs.j leur épaisseur est
de six pieds au bas vers les
talu ; elles sont faites de lac
pierre dontj'ay parlé; chaque
Bastion eL1 garni do
trois rangs de J^teriçs;
composées de bons-Canons
&de gros Pierriers'"?
Tout cet exterieur du Forn
couvreentierement les ma
gazins à poud re qui fonjr
bien voutez; les Caves tres
Je Ce sont de petites pieces d'artil
leues communement desa' ,
qui m
poneurras loin
,
mais qui font 1
-gr,in,d- écarts, on s'en sert à jetter do
pierres & des cailloux, desballes si
de la feraille enveloppées dans d'h
cartouches; cette espécede Canon
jtlurge p,tf la culalle avecune boeCGj
spatieuses & très-belles ;
les Boulangeriesfortadroitemen-
t menagé1es
,
&: par
dessus tout cela une Chapelle
d'unfort bon goust
& bien entenduë
;
les logements
dans ce Fort sont
!
si considerables que Mr le
Général, leGouverneur de
Montreal, ôc le Gouverneur
particulier du Fort
avec quarante ou cinquante
Officiers
, pourronty
estre placez à leur aise, sans
comptertrois ou quatre
centsSoldats &: huit cents
en cas d'attaque
, rangez
dans les bastiments le long
des courtines &en dedans,
la place d' rmes demeurant
libre & dégagée, quoyque
tout y aboutisse; en un
mot on ne peut rien de plus
beau & en mesme temps
de plusaiséà deffendre. Ce
Fortestsituéau46° degré
: de latitude Nord, au de[-,.
fous delacataracte formée ;
par les eaux du lac Cham-
-
plain, dans un terrain a.
vantageux&quifedtffend
presquedetous costez. La
chasse & la pesche contribuent
à l'entretien de laj,
garnison ,
garnison,& la riviere qui
fort LortChamplain,conduitau
fleuve S.Laurent,
vis-à-vis les Isles de Richelieu
, d'où l'on peut envoyer
des Canots à Quebec
& à Montreal :. tel est , Monsieur, le nouveau Fort
de Chambly ,qui met à
couvert tout le Gouvernement
de Montreal ,&qui
avec quatre ou cinq cents
hommes de garnison peut
resister à tous les efforts des
Anglois nos voisins ,les
empeschent de passer , èc
les obligent de retourner
chez eux,fussentils venus
jusques-là au nombre de
dix mille.
Mr deBreslay ce zeleM
MissionnairedeSulpice,
dont je vous ay parlé tant
de fois dans mes Lettres,
qui a quité la Cour des
Rois pour gagner des Sau--
vages d'Amerique au fbu--
verain maistre de l'Univers
, a fait construire une;
Fort dans l'isleaux Tourtrès
où est le principallieu
de sa Million, elle est f-1-
tuée entre le lac S. Louis&
le lac des deux montagnes.
Commeil a este autrefois
Ingenieur
, vouspourrez
juger Monsieur,qu'il na.
voit pas besoin de Conseil
pour l'aider; ce Fort est à
un quart de lieuë de celuy
deM. deSenneville quiest
à la pointe de Ile de Montréaldu
costé du lac sains
Louis;c'est: proprement là,
qu'est le bout du Canada.
Lemesme
1
Ecclesiastiquea
commencéune Eglisebastiede
bonnes psierres,dans
la petite Isle dontjeviens
de faire mention Le Roy
abien voulu signaler aspieté
dans ce nouvel establi
sement,& sa bonté envers
Mr de Breslay
, qui a este
un des Gentilliommes de
sa Chambre
, en luy envoyant
des Ornemens pour
son Eglise.
Il ya eu une pronlotion
d'Officiers de Guerre & do
Jullicc: en ce payscy Ministre la faite , cette ani
née par ordre du Roy, en-r
viron deux mois avant l
départ des derniers vaiC)
seaux pour le Canada, Mil
de Galifet cy-devantLieu
tenant de Roy auMontréa
a eilé choisi pour Gouverneur
des trois rivières
Ville également distante,
de Quebec & de Montréal,
à la place de feuMrleMarquis
de Chrysaphi, Mr des
Bergeres en a esté fait Major,
Mr le Baron de Longuëilest
Lieutenant deRoy
de Ville Marie ou Montréal,&:
Mrde la Chasaigne
Major de cette Ville
Mr le Marquis de , Vaudreüil
fils aisné de Mr le
General, a esté fait Capitaine
; Messieurs de la Pipardiere
,deBeaujeu,d'Argenteüil,
le Gardeur
, &c.
ont esté eslevez au mefmr
rang. A l'egard des Officiers
de Justice,Mrde la
Martiniere a esté nomme
Doyen du ConseilSouverain
de Québec,àla place
de feu Mr Chartier deLorbiniere,
dont un des filsa
esté faitConseiller dans 1*
mesmepromotion, &c.
Les plus remarquables
d'entre 1rs passagers qui
fontcetteannée le voyage
de France, sont Mr Raudot
le fils,Intendant confort;
Mr son Pere doit le
sui vre l'année prochaine ,
èc il fera relevé par Mr Bergon,
le filsdufeu Intendant
de R ochofort, homme
tressçavant ôc.des plusintelligens
que nous ayons
eu dans la Marine. Mr le
Fevre Ecclesiastique né en
Canada,qui dans un âge
peu avancé, possede plusieurs
Langues de l'Europe
& a de l'apritude pour toutes
les belles choses
; c'est
le premier Canad ien de
l'Isle de Montréal qui ait
pris le parti de l'Eglise, depuis
que les François en
font les maistres,.. Madame
le Vasseurfemme de
l'Ingénieur de Québec,
mené avec elle ses ensans.
Je ne trouve de considérableentre
les morts , parmi
ceux qui me frapent laS
mémoire, en achevant ma
Lettre, que Mr du Chut,
Capitaine expérimente, de
qui connoissoit à merveille,
leNord du Canada,aussi
bien que les grands lacs,
êc le sieur delaMorandiere
Garde-Magazin du Roy.
Mettons fin à cette Lettre
qui n'est déjà que trop
longue
longue par une petite avanture
que vous trouverez
assez plaisante, quoyque
tirée d'un sujet fort
serieux -, voicy le fait en
deux mots. La femme d'un
Sauvage Chrestien estant
morte, son mary est venu
avertir le Bedeau de l'Eglise
de Montreal de faire
une fosse pour elle; on a
sonné pour 11 personne
morte, ÔC lorsqu'on a esté
prest d'enlever le corps
pour le mettre en terre, le
Sauvage a demande du
temps alléguant pour ses
raisons que sa femme refpiroic
encore; que duresse
il avoit esté bien aise de
faire préparer toutes choses
de son vivant, & sonner
les cloches pour ne la point
faire attendre lorsqu'elle
seroit decedée tout de bon,
voulant luy faire connoistre
en cela la bonne volontéquil
avoit pourelle.
'0 Comme l'Afriquain va
mettre à la voile, & qu'il
n'y a pas de temps à per- ,
dre
, je me trouve obligé
de vous dire que dans cet
endroit je vous fuis
1710.
MONSIEUR,
Voici une suite non interrompue
des Nouvelles
que j'ai coustume de vous
donnerchaqueannée dece
qui s'ell: passé de plus nlé.
morable en Canada.
1
Le desseinque les Anglois
avaient eu l'année
derniere d'envahir la Colonie
ayant avorté, & s'es-
"- tant vûs eux-mêmes les
Artisans de leur propre défaite
& de leur ruine ,en
brûlant les Forts - qu'ils
avoient construits à grands
frais aux environs des lacs
dua Saint Sacrement & de
a Lacs de l'Amérique Septentrionale
entre la Nouvelle Angleterre &'
la Nouvelle France vers les 43. & les
45. Dégrez delatitude du Nord
,
(elon
les plusexafl.:.:s observations.
Champlain; &qui plusest
tous leurs Bateaux, b Pirogués,
Chaloupes, & bon
nombre de Canots de toutes
grandeurs ayant esté
brisés de leurs propres
mains,& toutes leurs munitions
de guerre & de
bouche jettées ça & là
,
difsipées
par leur ordre,ils ont
trouvé dans leur patrie l'imaged'une
mort aussi tristequecellede
l'epée, dont
ils menaçoient les habitans
AbrbPreectirtesuPsiem,feonrtstfeaniutssadge'usunrl~ed
fleuvedeMissisipi
dela Nouvelle France depuis
quatre ou cinq ans.
Les Anglois,dis je, ont
trouvéà leur retour dans
leur pays, la contagion répanduë
dans presque toutes
les famillesde la Nouvelle
Angleterre & de la
Nouvelle Yorck
,
funeste
fuite d'uneexpédition an1-
bitieuse, tentée sur nous &
non executée,restemalheureux
de tant d'inutiles
travaux, fruits des dépenses
immenses que nos Ennemis
ont faites» qui en
achevant de diminuer le
nombre des habitants ,
leur a ôté le moyen de nous
faire la guerre, en lesépuisant
d'argent qui en est le
nerf& prerque tout le soutien.
La crainte de l'Ennemi
étant éloignée vers lafin
de 1709. par le bon ordre
que mit par tout Mr le
Marquis de Vaudreüll
, Gouverneur general de Canada,
on envoya en qualitéd'Ambassadeur
chez les
Iroquois, Mr le Baron de
Longuëil
,
Chevalier de
l'Ordre Militaire de saint
Loüis.Comme cet Officieir
a le coeur des Sauvages ,
l'affection étant passée du
pere au c fils
,
le choix
qu'en a fait Mr le General
a esté tres-judicieux &
vousen jugerez vous-même
,
Mr,lorsqueje vous
assureray que Mr de Longuëil
a la cabane chez ces
Peuples du Nord c'est-àdire
sa Maisonà l'Iroquoise
y
qui luy est conservée
avec autant de respect que
c M. le Moine, pere de M. de
Longuëil, étoit appelle par les Iroç
quois à KrÚÚfliln
,
c'est-à-dire la
Perdrix.
les Palais où logentord inairement
les Ambassadeurs
en Europe.
Mr de la Chauvinerie
accompagnaMr le Moyne
de Longuëil ;
il entend
parfaitement la Langue
Iroquoise. LeCalumet de
Paix, qui est une grande
Pipe garnie de longues plumes
vertes, rouges, bleuës,
grises, &c. Fut arboré à nos
Canots, en arrivant chez
les cinq Nations: les principaux
chefs des Iroquois
enfirent autant; la joye se
répanditaussi-tôt par tout,
& l'AmbassadeurFrançois
futconduit à sa cabane au
bruit des chansons des jeur
nes guerriers; la foule l'empeschoit
de passer. Aprés
les repas ordinaires & les
danses entremeslées selon
l'usage de ces Sauvages
Ameriquains,leCalumet
de paix fut plantéau milieu
d'un grand cercleformé
par les Vieillards ôc les
plus considerez d'entre ces
chefs des Nations Iroquoises.
L'Officier Canadien
leur fit une courte harangue,&
leur exposa les raisons
qu'avoit Onnonito,
c'est-à-dire le Gouverneur
general des, François, de
l'envoyer chez eux. Celuy
des Iroquoisqui porroit la
parole pour les Nations, y
fit la réponsequevoicy à
peu prés. Que veritablement
les Anglois les avoient
engagez par de magnifiques
& de tics-riches
presens à se retirer au près
d'eux : qu'ils leur avoient
donné la Hache, ( stile sauvage
, cela veut dire qu'ils
leur avoient fourni des armes,)
mais qu'ilsn'avoient
jamais eu le dessein de la
décharger sur les François:
qu'ilsn'avoient eu d'autre
vue en toutes ces démarches,
quoyque tres-desavantageuses
en apparence
aux François
, que d'estre
spectateurs des coups qui
se donneroient de part &
d'autre, sans prendre d'autre
parti: que d'ailleurs ils
étoient tres-resolus de ne
rompre jamais le celebre
Traité fait avec feu Onnontio
Mr le Chevalier de
Callieres d leur pere en
duGouverneur General de la Nou1701.
entre treizeNations :
Que l'arbre e de Li Paix
étoit encore tout verd
,
6c
qu'ils n'y donneroient aucun
coup de hache: que
pour montrer la sincerité
de leurs intentions ils étoient
prests de choisirplusieurs
d'entre leurs chefs
pourenassurerOnnontio,
le grand General des François,
&: c'etf ce que ces Nations
sauvagesont executé
quelquetems après. Il faut
velleFrance, & frere du Plenipotentiaire
pour la Paix de R i(V ick.
e Stilefiguré très-usité chez Ici-
Sauvages du Nord.
avoüer, Monsieur, que le
sieur de Junquieres quidepuis
plusieurs annéess'acquitte
avec beaucoup de
soin de sa negociation auprés
des Iroquois, a beaucou
p contribué à nous gagner
ces Peuples sauvages
& guerriers, par son habileté
à manier des esprits
aussi difficiles que le sont
ceux-là.
Le trouble qu'avoient
cause ces grands préparatifs
de nos Ennemis voisins,
pour nous soumettre
à leur domination étant
âppaisé ôc les Iroquois
qu'ils avoient gagné autant
par menaces que par promesles
& encore davantage
par des effets, je veux
dire par de larges presens,
étant venus chanter la palinodie
, & reconnoître en
presenced'Onnontio qu'ils
s'étoient trop avancez en
écoutant les propoeitiens
de l'Anglois nostre Ennemi,
nous avons joui d'une
tranquillité charmante cette
année 1710mais comme
dans lapaix il faut sedéfier
d'un voisin jaloux
,
ambitieux
& inquiet ,Mr le
Marquis de Vaudrciiil,ciî,
homme habile,avoit en- fj voyeaucommencement
de la mesme année, dans
la nouvelle Anglecerre,
deux Officiers,Meilleurs
Dupuy & de la Periere ;
avec quelques Canadiensatercesy
qui en menageant
la liberté de quelques prisonniers
faitsde, part &
d'autre, apprendroient par
eux-mesmsl'étatdes ColoniesAngloises
ôc leurs
divers mouvements. Je
trouve, Monsïeur, quenostre
General a fait comme
dit le Proverbe) d'une pierre
deux coups, car par cet
te espece, d'ambassade il
içu au retour de ces Officiers
aucommencement
d'Avril bien des choies
dont il n'étoit point assùré.
parfaitement; au reste il
faut rendre icy le mente à
quiil appartient, & dire à
la louange des Anglois
qu'ils ont receu avec toute
forte d'honneur nos Envoyezy&
qu'ils n'ont point
seint d'avouer que l'alarme
avoit été chez eux en J702.
jusqu'aun pointqu'il éUJ
difficile d'exprimer [ur
bruit de la marche c
François resolus de les
taquer par tout où ils
rencontreraient
, & c'
dans letems mesme qui
estoient renfermez dz
leurs Forts du collé du D
Champlain. Cette terr*
répanditsi universel
ment danstoute laNo
velle York, que lèsfaà*
tants de la villed'Oran
vuderent avec beauco
f Ville de la Nouvelle Yorkq
appelleaussiAlbany.
- d'empressemt
dempressement leurs magazins
,
& transporterent
leurs effets a Manhate, qui
est le lieu de la residence
des Gouverneursde Ne$r-
.york,& s'appelle vulgairement
la Menade. Le*
fleurs Dupuy ôc Boucher
de la Periere ramenèrent
de ce Pays-là entr'autres
prisonniers échange
,
le
Pere de Mareuil, Jesuite
Missionnaire chez , les Sauvages
de laNation des On-
, montagues. Ce bon Pere
s'écoitréfugié chez les Flamands
deNew-York pour
éviter la fureur des Iroquoisquile
menaçoientdé
luy faire un mauvais quartier,
justement dans letems
que les Anglois employoient
le verd & le sec
pour attirer ces-Sauvages
dans leur parti contre nouy.
La garnison du Détroit
poste dontje vous aytant
parlé dans mespremieres
Lettres, efl défendue-au
mois de May en l'ille de
Montréal
,
fans- doute, par
g Fort environnéde quelques habitations
firué entre le lac Eric&kc
lac dcs Huronsau43e. degic d:luti-»
tude Septentrionale. 4'"'•*
ordre de la Cour. Mr de la
Mothe qui en est Gouverneur
y est resté avec les
Canadiens établis en cet
endroit: mais cet Officier
ayant esténommé par Sa
Majesté, Gouverneur de la
Louiliane autrement dite
leMissisipi il n'y demeurera
pas longtems.Mr de la
Forest:
,
Capitaine, est allé
le relever pour leDétroit
De plus de trente partis
que nous avons formez
,
tant de Canadiens h que de
hLesCanadiens font les Ff.mcoM
Sauvages
, pour tenir en
respect les Colonies Anglosses
)
il n'yena. paseu
un seul qui ne se foie
distingué par quelques ex.
ploits les uns en amenant
bonnombre de prisonniers,
& les autres en apportant
des chevelures:
ceuxcy regardent les Sauvvaaggeess,,
qquuiiaapprreèss aavvooiirr renverse
leurs Ennemis avec
la massue les fléchés où le
fusil, leurincitent la peau
dufront, & tout autourde
rez en Canada, il faut direCanada
&nonpis Canadois.
latête,puis leur levent la
chevelure, & la portent
au bout de leur arc ou de
leur fusil,&lorsqu'ilsfont
arrivez a leur cabane, les
arborent à l'entrée en maniere
de trophée & de dépouille
de l'Ennemy ; les
Anglois se font donc vus
réduits aux abois & exposez
à mourir de faim. Les
Sauvages nos alliez lesempeschent
( a la maniéré des
chiens couchans) de sortir
de leurs habitations, les
gardant à vûë, cela allait
si loin qu'à peine osoientils
sortir de ces cabanes, Se
pour les besoins les plus
pressants. ? 6-
-
Quinze denos Sauvages
s'étant mis en embuscade
dans un liois ont défait dixhuitAngloisarmezjusques?
aux dents & sur leurs gar-:,
des. Ces Anglois étoient
commandez par un Colonel
qui a été tué dans le
combat avec plusieurs des
fiens le reste fut mis en
fuire. :Voicy un fait assezsingulier
au sujet d'un parti
de Sauvages nos alliez.
DeuxAlgonKins de la Mission
de Lorette - establis
dans l'IsledeMontréal
sous, la conduite de i\'lef.
sieurs dé S. Sulpice,attaquent
deux Cavaliers du
côté de la Nouvelle Angleterre
, eux n'étant qu'à
pied à leur ordinaire,&en
prennent un. Voilà, Monssiieeuurr,
conlnle vous vovez,
, comme voyez,
ce qu'on peut appeller la
petite guerre. Les Sauvages
du Nord. del'Amerique,
ainsi que les chasseurs vont
à la poursuite des animaux,
cherchent les hommes
comme du gibier qui leur
convient. L'Anglois pris,
ils le lient & se mettent en
devoir de l'amener, la compassion
des deux Sauvages,
ne l'avoit fait lier quetrèslegerement
;les deux Sauvages
fatiguez s'arrestent
en chemin pour prendre
quelque repos ,
l'Anglais
les croyant fort endormis
& dans le premier sommeil
qui d'ordinaireest le plus
profond,se délie & court
se saisir d'une hache qui
appartenoit à ses vainqueurs,
mais non si adroitement
tement que l'un des Algonkins
ne s'en apperçust: celuy-
cyfrappédu desseindu
Prisonniercommun, éveille
son camarade: alors le
pauvre Anglois se voyant
découvert, met son fàluc
dans la suite; la circonstance
du temps luy estoit
favorable,à cause de la
nuit: cependant les deux
Sauvages le. suivent à la
blancheur de sa chemise
>,
car il estoit nud, ôc ne
pouvantl'ateindre de prés,
ils l'attraperent de loin,en
luy laschant un grand
coup de fusil qui arrefta,
ftouut, cyourtalerptris.onnier Le Printemps & l'Esté
de l'année où nous femmes
, ayant presque esté
sans pluye
,
la secheresse
s'est trouvée si excessive
que lesoiseauxqui dans ces
saisons seretirent pour l'ordinaire
dans les bois, ont
eâc obligez d'en sortir
pour trouverdequoy boire
&c mander sur les bords du '!
fleuve S. Laurent. On estime
icy que ce manque de
pluye & cette chaleur estonnante
nous oru: procure
une multitude infinie de
Tourtes,espèces de Ramiers
ou de Bisets qui ont
desolez une partie des bleds
&mesme les legumes
, comme pois, feves, &c.
en beaucoup d'endroits:
-mais de peur que ces animaux
ne nous mangeassent
davantage, nous les avens
mangé eux-mesmes par la
chasse que nous leur avons
donnée à grands coups de
fusil.,
Les Ours ces animaux si
feroces ont quitté leurs
trous,ôc se sont jettez sur
lesterres ensemencées;ils
ont porté leur audacejusqu'à
s'approcher des habitations
à
& on en voyoit
souvent à la pointe del'Isle
de Montréal qui est du côté
que l'on appelle la Chine.
Au mois d'Aoust quelques
Sauvages des nôtres
venant de la ville d'Orange
en New-YorK nous ont appris
qu'une flotte de la
vieille ! i Angleterre avoit
paru sur les costes de cette >?
i Vieille par rapport à la Nouvelle
tpidl: nostrevoisine.
contrée, ôc y amenoit un
nouveau Gouverneur:c'est
si je ne me trompe ,
le Colonel
Hunter
,
qui a esté
choisi par la Princesse Anne
pour succeder à Mylord
Lorelace mortGouverneur
de la Nouvelle York. Les
mesmes Sauvages ont rapportéque
Peter Schuiler
vulgairement pitre Schul-,
le ,Major d'Orange étoit
arrivéavec ces Sauvages
que les Gazettes de Roterdam
nous marquent avoir
esté traitez de Rois à Londres,
Ôc ce ne sont que trois
miserables Iroquois dela
Nation des Aniez que le
pauvre Pitre Schulleavoir
traisné avec luy, pourjetter
de la poudre aux yeux
& prelenter du brillant à
la Cour d'Angleterre parune
ambassade de trois
gueux venus de loin.
Des Lettres que l'on a
reçues de la même Colonie
, nous ont encore appris
que cinq cents familles
duPalatinat ont passé d'Europe
en Amérique, & sont
venus habiter le Pays des
Aniez
, une des cinq Nations
Iroquoisesfortamie
des Anglois. Ce sont ces
Palatins si souvent répétez
dans les nouvellespubliques
y
passez avec tant de
frais en Hollande, puis en
Angleterre, & delà dans
les Colonies Angloises de
IJAInerique septentrional.
Voilà du gibier pour les
Sauvagesytk il y a beir de
croire,Monsieur, ques'il
y a guerre entre les Iroquois
nos alliez, & ceux
qui peuvent estre gagnez
par les Anglois, ces bonnes
gens, qui ont fait tant
de chemin, courrontgrand
risquedese repentir bien
des fois,&de dire eneuxmesmes.
, que sommesnGous
veanuslfaeire dransecet.te
Le 8. de. Septembre dernier
nous avons eulajoye
de voir moüiller dans la
belle rade de Quebeç
,
le
Vaisseaudu Roy,l'Afriquain,
commandé par Mi
deMarigny.Ce Bastiment
est percé pour cinquante
canons. -.
-
Phenomene pour Messieurs
les Philosophes. Le
16, de Septembre de lapresente
année
,
sur les huit
heures du matin, il y Cà
un.tremblement & une secousse
deterredans l'Isle de
MonrreaI.Comme lemouvve&
mmenetnnienefruuttppoominttlolonngg,,
car il ne dura tout au plus
qu'un demi quart d'heure,
on serassura. Noussommes
icy assez sujets à ces
fortes de tremblements,
Le sieur Guyon Phlibustier
,amena le
10. de ce
moiscy devant Quebec
unepriseAngloise chargée,
deSel, de Moruë 5c d'Huile.
Cet Armateur rapports
qu'il avoir vu dix ou douze
gros vaisseaux Anglois
&trois Galiotes à bombes,
approcher des codes de
l'Acadie. Mr le Marquis
de Vaudreüil,nostre General
,
avoit envoyé des
Officiers & des Troupes des
renfort à Mr de Subercasse
Gouverneur dePort-Royal
& deFAcjdie.
Mr le Duc, cy-devant
Avocat au Parlement des
Paris & envoyéde France
pourremplir dans leConteil.
fouveraiii de Quebec
la Charge de Procureur
General, yest mort huit
rjours après son arrivée.
prépatoitàcequ'onm'a
dit une fort belle haran-
:j,gue,Quoyque la pluyeait
manque cette année crc
partie pour les biens de la
-
terre , nous avonscep ri-
;- dant fait une recolté Cft:
toute sortedegrains, & sur
tout en bled. L'année precedente
nous avons tiré, a
ce que l'on prérend, pour
,,
deux cent mil livres d'ar- t gent, du surplus de nos 1
bleds: mais cette année om
en usera autrement pour de)
bonnes raisons.
On vient d'achever unouvrage
dans le liautcaiiida,,
qui fera beaucoup d'honneurà
Mr le General aussibienqu'à
Mrle Chevalier
deBeaucour qui en a donn
le plan, ôc comme cetOfsicier
entend l'architecture
militaire
,
il l'a parfaitement
bien fait executer
C'est un Fort flanqué de
quatre bons Bastions. Il
environcentpieds en quar
ré & ca revestu de pierre
Te tailles dures comme du
marbre, que l'on a trouve
leplus heureusement du
monde dans une carriere
toifine. Ce quiest de merveilleux
,
c'estqu'onn'à
presque point eu besoinde
marteaux pour les mettre
en oeuvre s'eftariî^rèh'co'ni
tr¿es pour la pluparttoutéfc
taillées naturellement Ce
Fort eil: basti dansunlieu
appelleChambly, ;lesmurailles
sont élevées par dessus
le niveau de la campagne
devingt-cinq pieds au -
moffîs.j leur épaisseur est
de six pieds au bas vers les
talu ; elles sont faites de lac
pierre dontj'ay parlé; chaque
Bastion eL1 garni do
trois rangs de J^teriçs;
composées de bons-Canons
&de gros Pierriers'"?
Tout cet exterieur du Forn
couvreentierement les ma
gazins à poud re qui fonjr
bien voutez; les Caves tres
Je Ce sont de petites pieces d'artil
leues communement desa' ,
qui m
poneurras loin
,
mais qui font 1
-gr,in,d- écarts, on s'en sert à jetter do
pierres & des cailloux, desballes si
de la feraille enveloppées dans d'h
cartouches; cette espécede Canon
jtlurge p,tf la culalle avecune boeCGj
spatieuses & très-belles ;
les Boulangeriesfortadroitemen-
t menagé1es
,
&: par
dessus tout cela une Chapelle
d'unfort bon goust
& bien entenduë
;
les logements
dans ce Fort sont
!
si considerables que Mr le
Général, leGouverneur de
Montreal, ôc le Gouverneur
particulier du Fort
avec quarante ou cinquante
Officiers
, pourronty
estre placez à leur aise, sans
comptertrois ou quatre
centsSoldats &: huit cents
en cas d'attaque
, rangez
dans les bastiments le long
des courtines &en dedans,
la place d' rmes demeurant
libre & dégagée, quoyque
tout y aboutisse; en un
mot on ne peut rien de plus
beau & en mesme temps
de plusaiséà deffendre. Ce
Fortestsituéau46° degré
: de latitude Nord, au de[-,.
fous delacataracte formée ;
par les eaux du lac Cham-
-
plain, dans un terrain a.
vantageux&quifedtffend
presquedetous costez. La
chasse & la pesche contribuent
à l'entretien de laj,
garnison ,
garnison,& la riviere qui
fort LortChamplain,conduitau
fleuve S.Laurent,
vis-à-vis les Isles de Richelieu
, d'où l'on peut envoyer
des Canots à Quebec
& à Montreal :. tel est , Monsieur, le nouveau Fort
de Chambly ,qui met à
couvert tout le Gouvernement
de Montreal ,&qui
avec quatre ou cinq cents
hommes de garnison peut
resister à tous les efforts des
Anglois nos voisins ,les
empeschent de passer , èc
les obligent de retourner
chez eux,fussentils venus
jusques-là au nombre de
dix mille.
Mr deBreslay ce zeleM
MissionnairedeSulpice,
dont je vous ay parlé tant
de fois dans mes Lettres,
qui a quité la Cour des
Rois pour gagner des Sau--
vages d'Amerique au fbu--
verain maistre de l'Univers
, a fait construire une;
Fort dans l'isleaux Tourtrès
où est le principallieu
de sa Million, elle est f-1-
tuée entre le lac S. Louis&
le lac des deux montagnes.
Commeil a este autrefois
Ingenieur
, vouspourrez
juger Monsieur,qu'il na.
voit pas besoin de Conseil
pour l'aider; ce Fort est à
un quart de lieuë de celuy
deM. deSenneville quiest
à la pointe de Ile de Montréaldu
costé du lac sains
Louis;c'est: proprement là,
qu'est le bout du Canada.
Lemesme
1
Ecclesiastiquea
commencéune Eglisebastiede
bonnes psierres,dans
la petite Isle dontjeviens
de faire mention Le Roy
abien voulu signaler aspieté
dans ce nouvel establi
sement,& sa bonté envers
Mr de Breslay
, qui a este
un des Gentilliommes de
sa Chambre
, en luy envoyant
des Ornemens pour
son Eglise.
Il ya eu une pronlotion
d'Officiers de Guerre & do
Jullicc: en ce payscy Ministre la faite , cette ani
née par ordre du Roy, en-r
viron deux mois avant l
départ des derniers vaiC)
seaux pour le Canada, Mil
de Galifet cy-devantLieu
tenant de Roy auMontréa
a eilé choisi pour Gouverneur
des trois rivières
Ville également distante,
de Quebec & de Montréal,
à la place de feuMrleMarquis
de Chrysaphi, Mr des
Bergeres en a esté fait Major,
Mr le Baron de Longuëilest
Lieutenant deRoy
de Ville Marie ou Montréal,&:
Mrde la Chasaigne
Major de cette Ville
Mr le Marquis de , Vaudreüil
fils aisné de Mr le
General, a esté fait Capitaine
; Messieurs de la Pipardiere
,deBeaujeu,d'Argenteüil,
le Gardeur
, &c.
ont esté eslevez au mefmr
rang. A l'egard des Officiers
de Justice,Mrde la
Martiniere a esté nomme
Doyen du ConseilSouverain
de Québec,àla place
de feu Mr Chartier deLorbiniere,
dont un des filsa
esté faitConseiller dans 1*
mesmepromotion, &c.
Les plus remarquables
d'entre 1rs passagers qui
fontcetteannée le voyage
de France, sont Mr Raudot
le fils,Intendant confort;
Mr son Pere doit le
sui vre l'année prochaine ,
èc il fera relevé par Mr Bergon,
le filsdufeu Intendant
de R ochofort, homme
tressçavant ôc.des plusintelligens
que nous ayons
eu dans la Marine. Mr le
Fevre Ecclesiastique né en
Canada,qui dans un âge
peu avancé, possede plusieurs
Langues de l'Europe
& a de l'apritude pour toutes
les belles choses
; c'est
le premier Canad ien de
l'Isle de Montréal qui ait
pris le parti de l'Eglise, depuis
que les François en
font les maistres,.. Madame
le Vasseurfemme de
l'Ingénieur de Québec,
mené avec elle ses ensans.
Je ne trouve de considérableentre
les morts , parmi
ceux qui me frapent laS
mémoire, en achevant ma
Lettre, que Mr du Chut,
Capitaine expérimente, de
qui connoissoit à merveille,
leNord du Canada,aussi
bien que les grands lacs,
êc le sieur delaMorandiere
Garde-Magazin du Roy.
Mettons fin à cette Lettre
qui n'est déjà que trop
longue
longue par une petite avanture
que vous trouverez
assez plaisante, quoyque
tirée d'un sujet fort
serieux -, voicy le fait en
deux mots. La femme d'un
Sauvage Chrestien estant
morte, son mary est venu
avertir le Bedeau de l'Eglise
de Montreal de faire
une fosse pour elle; on a
sonné pour 11 personne
morte, ÔC lorsqu'on a esté
prest d'enlever le corps
pour le mettre en terre, le
Sauvage a demande du
temps alléguant pour ses
raisons que sa femme refpiroic
encore; que duresse
il avoit esté bien aise de
faire préparer toutes choses
de son vivant, & sonner
les cloches pour ne la point
faire attendre lorsqu'elle
seroit decedée tout de bon,
voulant luy faire connoistre
en cela la bonne volontéquil
avoit pourelle.
'0 Comme l'Afriquain va
mettre à la voile, & qu'il
n'y a pas de temps à per- ,
dre
, je me trouve obligé
de vous dire que dans cet
endroit je vous fuis
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Résumé : A Québec le 31. Octobre 1710.
En 1710, les Anglais ont échoué dans leur tentative d'envahir la colonie canadienne à Québec, subissant une défaite auto-infligée après avoir détruit leurs propres forts et munitions. De retour en Nouvelle-Angleterre et en Nouvelle-York, ils ont été frappés par une contagion, réduisant leur capacité militaire. La situation en Nouvelle-France s'est stabilisée grâce à l'ordre établi par le Marquis de Vaudreuil, gouverneur général du Canada. Le Baron de Longueuil, Chevalier de l'Ordre Militaire de Saint-Louis, a renforcé les alliances françaises en étant envoyé en ambassade chez les Iroquois. Ces derniers ont réaffirmé leur fidélité au traité de paix de 1701, malgré les tentatives de séduction des Anglais. Le Sieur de Junquières a joué un rôle crucial dans le maintien de ces alliances. La tranquillité a régné en 1710, mais le Marquis de Vaudreuil a envoyé des officiers en Nouvelle-Angleterre pour surveiller les mouvements ennemis. Les Anglais ont accueilli les envoyés français avec honneur, confirmant leur alarme de l'année précédente. Des expéditions françaises ont capturé des prisonniers et repoussé les Anglais, réduisant leurs colonies à une situation précaire. Les alliés autochtones ont empêché les Anglais de sortir de leurs habitations. Des incidents notables, comme la capture d'un Anglais par deux Algonquins, illustrent la 'petite guerre' menée par les Français et leurs alliés. Parallèlement, environ cinq cents familles du Palatinat ont émigré d'Europe vers l'Amérique et se sont installées dans le pays des Aniez, une des cinq Nations Iroquoises alliées des Anglais. Leur situation est préoccupante car ils risquent de se retrouver pris entre les Iroquois et les Anglais. Le 8 septembre, le vaisseau du roi, l'Afriquain, commandé par M. de Marigny, a accosté à Québec, armé de cinquante canons. Le 16 septembre, un tremblement de terre a été ressenti sur l'île de Montréal. Le sieur Guyon, un flibustier, a intercepté une prise anglaise près de Québec et signalé la présence de vaisseaux anglais près des côtes de l'Acadie. En réponse, M. le Marquis de Vaudreuil a envoyé des renforts à M. de Subercasse, gouverneur de Port-Royal et de l'Acadie. M. le Duc, ancien avocat au Parlement de Paris, est décédé peu après son arrivée en France pour remplir la charge de Procureur Général au Conseil souverain de Québec. Malgré une année sèche, la récolte a été bonne, surtout en blé. Un nouvel ouvrage, un fort flanqué de quatre bastions à Chambly, a été achevé pour protéger le gouvernement de Montréal. M. de Breslay, un missionnaire sulpicien, a construit un fort sur l'île aux Tourtres et commencé la construction d'une église en pierre. Plusieurs promotions d'officiers de guerre et de justice ont été annoncées, notamment M. de Galifet comme gouverneur des Trois-Rivières et M. le Baron de Longueuil comme lieutenant du roi à Montréal. Parmi les passagers arrivés de France, on note M. Raudot le fils, intendant confirmé, et M. le Fèvre, un ecclésiastique canadien polyglotte. Parmi les décès, on mentionne M. du Chast, capitaine expérimenté, et le sieur de la Morandière, garde-magazin du roi.
Généré par Mistral AI et susceptible de contenir des erreurs.
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2526
p. 51-55
EXTRAIT d'un Compliment prononcé à la Martinique à Mr de Phelypeaux.
Début :
MONSIEUR, Quelle obligation n'avons-vous pas à nostre grand [...]
Mots clefs :
Gouverneur, Martinique, Monarque, Roi
Afficher :
texteReconnaissance textuelle : EXTRAIT d'un Compliment prononcé à la Martinique à Mr de Phelypeaux.
EXTRAIT
d'un ComplimentproflancedlaMartmique
àMrdePhelypeaux.
MONSIEURY
Quelle obligation n'avons-
nous;pas à nostre
grand Monarquequi malgré
tant d'affaires qui sembloient
occuper toute sa
pnidence& son courage
pour soutenir son Royaume
contre l'envie de la
pluspart des Princes de
l'Europe, n'oublie cependant
pas les peuples qu'il a
loin de ses yeux, & leur
donne des marques de son
attention pour leur bonheur,
& a leur fureté en
vous choisissant pour son
Gouverneur general dans
UUEC partie dç l'Arnerique
qu'il possede.
Quel plaisir pour nous
de remarquer que le Roy.
regarde les Isles quoyqu'éloignées
de luy par cette
vaste étendue de mer ,
comme ua membre inseparable
de sa Monarchie,
puisqu'il nous donne un
Gouverneurd'un nom par
lequel non-seulement nostre
Nouvelle France se
soutient depuis si longtemps
,
mais encore qui
luy est si utile dans le coeur
de son Royaume où nous
le voyons remplir & la premiere
Charge de la Couronne
dans la personne de
l'auguste Chancelier
,
&
les grands travaux du ministere
dans ce' le de t'itiustre
Secretaire d'Estat de la
Marine, & enfin les premiersemploisdela
Guerre
&: du Conseil d'ilftat qui
sont réünis en vous.
Ce nom si connu si respecté,
si cheri, nousest un
gage du bonheur que nous
allons gouster. L es Loix la Police, le , COlnnlerce,
ôc la tranquillité vont fleurir
parmy nous, Se nous
aurons la consolation de
rendre long-temps des graces
singulieres au Seigneur
pqouu'ilr les longues années donnera au grand
Monarque,au grand Ministre,
Se àl'illustre Gouverneur,
qui daignent nous
proteger.
d'un ComplimentproflancedlaMartmique
àMrdePhelypeaux.
MONSIEURY
Quelle obligation n'avons-
nous;pas à nostre
grand Monarquequi malgré
tant d'affaires qui sembloient
occuper toute sa
pnidence& son courage
pour soutenir son Royaume
contre l'envie de la
pluspart des Princes de
l'Europe, n'oublie cependant
pas les peuples qu'il a
loin de ses yeux, & leur
donne des marques de son
attention pour leur bonheur,
& a leur fureté en
vous choisissant pour son
Gouverneur general dans
UUEC partie dç l'Arnerique
qu'il possede.
Quel plaisir pour nous
de remarquer que le Roy.
regarde les Isles quoyqu'éloignées
de luy par cette
vaste étendue de mer ,
comme ua membre inseparable
de sa Monarchie,
puisqu'il nous donne un
Gouverneurd'un nom par
lequel non-seulement nostre
Nouvelle France se
soutient depuis si longtemps
,
mais encore qui
luy est si utile dans le coeur
de son Royaume où nous
le voyons remplir & la premiere
Charge de la Couronne
dans la personne de
l'auguste Chancelier
,
&
les grands travaux du ministere
dans ce' le de t'itiustre
Secretaire d'Estat de la
Marine, & enfin les premiersemploisdela
Guerre
&: du Conseil d'ilftat qui
sont réünis en vous.
Ce nom si connu si respecté,
si cheri, nousest un
gage du bonheur que nous
allons gouster. L es Loix la Police, le , COlnnlerce,
ôc la tranquillité vont fleurir
parmy nous, Se nous
aurons la consolation de
rendre long-temps des graces
singulieres au Seigneur
pqouu'ilr les longues années donnera au grand
Monarque,au grand Ministre,
Se àl'illustre Gouverneur,
qui daignent nous
proteger.
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Résumé : EXTRAIT d'un Compliment prononcé à la Martinique à Mr de Phelypeaux.
Le texte est un hommage à Monsieur de Phélypeaux, nouvellement nommé gouverneur général d'une partie de l'Amérique. L'auteur exprime sa gratitude envers le roi pour son attention envers les peuples éloignés, malgré les nombreuses affaires européennes. Le choix de Phélypeaux souligne l'importance des îles américaines pour la monarchie. Phélypeaux est reconnu pour ses multiples rôles prestigieux : chancelier, secrétaire d'État de la Marine, et haut fonctionnaire dans les domaines de la guerre et du Conseil d'État. Son nom inspire respect et confiance, promettant prospérité, justice et tranquillité. L'auteur espère que le roi, le ministre et le gouverneur bénéficieront de longues années pour continuer à protéger et à gouverner.
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2527
p. 55-58
Nouvelles du Nord.
Début :
Les Lettres de Constantinople du 16. Janvier portent que les [...]
Mots clefs :
Tartares, Constantinople, Turcs
Afficher :
texteReconnaissance textuelle : Nouvelles du Nord.
Nouvelles du Nord.
Les Lettres de Constantinople
du 16. Janvier
portent que les Turcs continuent
à faire de grands
préparatifs par mer & par
terre, & qu'on avoit proposé
dans le Divan de desarmer
tous les Grecs, de
crainte qu'il n'yeust quelque
intelligence entr'eux à
cause de la conformité de
Religion.
Celles de Russieassurent
quequatre-vingt mille
Tartares sont en rez en
Moscovie
,
& en Ukraine,
afin de faire declarer les
Cosaques en faveur des
Rois de Suede& Stanislas.
Un Courrier arrivé à
Dresde a confirmé que le
Palatin de Kiovie avec le
fils Kandes Tartaresestoit
entré enUKraine, & qu'il
estoit suivi par le Roy de
Suede avec ses Troupes &
une ArméedeTurcs & de
Tartares
, & qu'il devoit
s'avancer vers la Vistule.
Cette nouvelle a fort consterné
la Cour de Saxe qui
travaille à bien faire munir
les Places frontieres.
Des Lettres de Bender
du 1 8. Février confirment
aussi que lePalatin deKiovie
marchoit vers l'Ukraine
avec quatre mille Polonois
six mille Cosaques,
& quarante mille Tartares,
commandez par le fils du
Kan; que le Kan s'avançoit
vers la Moscovie au delà
du Borifthene avec deux
cent mille Tartares en attendant
la grande Armée
¿cs.. Turcs que le Grand-
Vizirdoitcommander
Les Lettres de Constantinople
du 16. Janvier
portent que les Turcs continuent
à faire de grands
préparatifs par mer & par
terre, & qu'on avoit proposé
dans le Divan de desarmer
tous les Grecs, de
crainte qu'il n'yeust quelque
intelligence entr'eux à
cause de la conformité de
Religion.
Celles de Russieassurent
quequatre-vingt mille
Tartares sont en rez en
Moscovie
,
& en Ukraine,
afin de faire declarer les
Cosaques en faveur des
Rois de Suede& Stanislas.
Un Courrier arrivé à
Dresde a confirmé que le
Palatin de Kiovie avec le
fils Kandes Tartaresestoit
entré enUKraine, & qu'il
estoit suivi par le Roy de
Suede avec ses Troupes &
une ArméedeTurcs & de
Tartares
, & qu'il devoit
s'avancer vers la Vistule.
Cette nouvelle a fort consterné
la Cour de Saxe qui
travaille à bien faire munir
les Places frontieres.
Des Lettres de Bender
du 1 8. Février confirment
aussi que lePalatin deKiovie
marchoit vers l'Ukraine
avec quatre mille Polonois
six mille Cosaques,
& quarante mille Tartares,
commandez par le fils du
Kan; que le Kan s'avançoit
vers la Moscovie au delà
du Borifthene avec deux
cent mille Tartares en attendant
la grande Armée
¿cs.. Turcs que le Grand-
Vizirdoitcommander
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Résumé : Nouvelles du Nord.
Au début du XVIIIe siècle, des rapports indiquent des préparatifs militaires en Europe de l'Est et au Moyen-Orient. À Constantinople, les Turcs se préparent à désarmer les Grecs par crainte de complots religieux. En Russie, 80 000 Tartares sont présents en Moscovie et en Ukraine, cherchant à rallier les Cosaques aux rois de Suède et de Stanislas. À Dresde, on confirme l'entrée du Palatin de Kiev et du fils du Khan des Tartares en Ukraine, suivis par le roi de Suède et une armée turco-tartare se dirigeant vers la Vistule. Cette nouvelle alerte la cour de Saxe, qui renforce ses frontières. Des lettres de Bender du 18 février rapportent que le Palatin de Kiev avance vers l'Ukraine avec 4 000 Polonais, 6 000 Cosaques et 40 000 Tartares commandés par le fils du Khan. Le Khan lui-même progresse vers la Moscovie avec 200 000 Tartares, attendant une grande armée turque dirigée par le Grand-Vizir.
Généré par Mistral AI et susceptible de contenir des erreurs.
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2528
p. 58-63
Nouvelles d'Espagne.
Début :
Mr Graston, Maréchal de Camp, a défait un Corps de [...]
Mots clefs :
Troupes, Madrid, Marquis de Valdecañas
Afficher :
texteReconnaissance textuelle : Nouvelles d'Espagne.
Nouvelles £Efha?ne*
Jl CI Mr Grassois-Matci..
chal de Camp,adéfait u*
Corps de Troupes com«-
mandé par le GeneralSIK*.
srely ce qui a obligé les Ea«
nemisà abandonner Solfo*
ne, & plusieursautresportes,
dans lesquels Mr le
Marquis de Valdecanas a
mis-des Troupes pour teCferrer
de plus en plus les
Ennemis.
Les Lettres de Sarragosse
du 13. Mars portent
que les Miquelets rebelles
avoient surpris prés de Benavarri,
trois Compagnies
des GardesEspagnoles&
Walonnes
,
dont environ
quarante hommes avoient
esté tuez ou blessez : mais
que ces Miquelets avoient
estéensuite dispersez
,
&
qu'on avoit brusleplusieurs
de leurs Village
-,
que Mr le Comte d'Aguilar
avoir envoyé à l'Armée
huitmilleFusils, autant de
Bayonnettes
, Ôc qu'il envoyoit
les habits des Soldats
à mesure qu'il y en
avoit un certain nombre de
faits, que le President des
Finances avoit amassé un
fond suffisant pour lacampagne;
qu'il arrivoit d'Andalousie
& de plusieurs endroits
de la Castille un
grand nombre de Mulets
&de Boeufs pour voiturer
les vivres & les munitions;
qu'il estoit party de Madrid
un train d'artillerie
pour joindre à ceux qui
estoient déjaprests sur la
frontiere,& que l'on conduisoit
à Tortose les convois
de vivres & de munitionsqui
estoient arrivez à,
Peniscola
,
& qui y arrivoient
tous les jours.
Le 3,3. Mars on publia à
Madrid une Ordonnance
portant interdiction de
commerce vec les Hollandois,
& deffense de laisser
entrer en Espagne leurs
draps & leurs autres marchandises,
& de leur laisser
enlever des laines.
LesLettres deSarragosse
du 19. Mars portent
qu'on y devoit tenir un
conseil de guerre sur les
projets de la campagne, 3c
que Mr le Duc de Noailles
s'estoit mis en chemin pour
s'y trouver avec Mr de
Vendosme & les autres
principaux Officiers Generaux.
Mr le Marquis de Valdecañas
aprés avoir mis des
Troupes dans Solfone
,
marcha àCalafdans ledessein
de l'attaquer. Les Ennemis
ne se trouvant pas
en état d'en soustenir le
siége, prirent le party de
l'abandonner;maisn'ayant
puse retirer avec assezde
diligence, environ cent
cinquante furent faits Prisonniers
,
& on prit une
partie de leurs bagages. Ce
Posteconserve la communication
de laPlaineavec
les Montagnes, & donne
lieu aux TroupesEspagnoles
de s'étendre plus avant
dans la Catalogne de ce
costé là.
.ioitvelles
Jl CI Mr Grassois-Matci..
chal de Camp,adéfait u*
Corps de Troupes com«-
mandé par le GeneralSIK*.
srely ce qui a obligé les Ea«
nemisà abandonner Solfo*
ne, & plusieursautresportes,
dans lesquels Mr le
Marquis de Valdecanas a
mis-des Troupes pour teCferrer
de plus en plus les
Ennemis.
Les Lettres de Sarragosse
du 13. Mars portent
que les Miquelets rebelles
avoient surpris prés de Benavarri,
trois Compagnies
des GardesEspagnoles&
Walonnes
,
dont environ
quarante hommes avoient
esté tuez ou blessez : mais
que ces Miquelets avoient
estéensuite dispersez
,
&
qu'on avoit brusleplusieurs
de leurs Village
-,
que Mr le Comte d'Aguilar
avoir envoyé à l'Armée
huitmilleFusils, autant de
Bayonnettes
, Ôc qu'il envoyoit
les habits des Soldats
à mesure qu'il y en
avoit un certain nombre de
faits, que le President des
Finances avoit amassé un
fond suffisant pour lacampagne;
qu'il arrivoit d'Andalousie
& de plusieurs endroits
de la Castille un
grand nombre de Mulets
&de Boeufs pour voiturer
les vivres & les munitions;
qu'il estoit party de Madrid
un train d'artillerie
pour joindre à ceux qui
estoient déjaprests sur la
frontiere,& que l'on conduisoit
à Tortose les convois
de vivres & de munitionsqui
estoient arrivez à,
Peniscola
,
& qui y arrivoient
tous les jours.
Le 3,3. Mars on publia à
Madrid une Ordonnance
portant interdiction de
commerce vec les Hollandois,
& deffense de laisser
entrer en Espagne leurs
draps & leurs autres marchandises,
& de leur laisser
enlever des laines.
LesLettres deSarragosse
du 19. Mars portent
qu'on y devoit tenir un
conseil de guerre sur les
projets de la campagne, 3c
que Mr le Duc de Noailles
s'estoit mis en chemin pour
s'y trouver avec Mr de
Vendosme & les autres
principaux Officiers Generaux.
Mr le Marquis de Valdecañas
aprés avoir mis des
Troupes dans Solfone
,
marcha àCalafdans ledessein
de l'attaquer. Les Ennemis
ne se trouvant pas
en état d'en soustenir le
siége, prirent le party de
l'abandonner;maisn'ayant
puse retirer avec assezde
diligence, environ cent
cinquante furent faits Prisonniers
,
& on prit une
partie de leurs bagages. Ce
Posteconserve la communication
de laPlaineavec
les Montagnes, & donne
lieu aux TroupesEspagnoles
de s'étendre plus avant
dans la Catalogne de ce
costé là.
.ioitvelles
Fermer
Résumé : Nouvelles d'Espagne.
Le texte décrit des opérations militaires et logistiques en Espagne. Le général Sik, soutenu par le marquis de Valdecanas, a mené une campagne forçant les ennemis à abandonner Solfone et d'autres ports. Le 13 mars, des Miquelets rebelles ont attaqué près de Benavarri, causant des pertes à trois compagnies de gardes espagnoles et wallonnes. Les Miquelets ont été dispersés et plusieurs de leurs villages incendiés. Le comte d'Aguilar a fourni des fusils, des baïonnettes et des habits aux troupes. Des vivres et des munitions ont été envoyés à Tortose et Peniscola. À Madrid, une ordonnance du 3 mars a interdit le commerce avec les Hollandais. Le 19 mars, un conseil de guerre a été annoncé à Sarragosse pour planifier la campagne, avec la présence du duc de Noailles et d'autres officiers généraux. Le marquis de Valdecanas a pris Calaf après son abandon par les ennemis, capturant environ cent cinquante prisonniers et une partie de leurs bagages, améliorant ainsi le contrôle des communications en Catalogne.
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2529
p. 63-65
Nouvelles de Flandre.
Début :
Les Ennemis ont commencé les premier jours de ce mois [...]
Afficher :
texteReconnaissance textuelle : Nouvelles de Flandre.
ioitvelles de Flandre,
IL
es Ennemis ont commencé
les premiers jours
de ce mois à assembler un
Corps de vingt mille hommes
qui est commandé par
le Comte d'Albemarle.Ce
Corps est posté au-delà 6c
le long de laScarpe & du
Canal de Douay à Lille;
leur gauche està Saint Amand
où ils ont mis de
nouvelles Troupes, ainsi
qu'à Marchienne& à ISAb..
baye d'Hasmon, & leur
droite s'étend jusqu'à Pont
à Vendin où ils se retranchent.
Les Recruës des TroupesduRoyétoientpresque
toutes
toutes arrivées aux Corps
auxquels elles estoient destinées,
& il arriva le 2. à
Dunkerque quarente deux
Barques chargées de bled,
ce qui devoit suffire pour
achever de garnir les Magasins
de SaMajesté pour
toute la Campagne.
IL
es Ennemis ont commencé
les premiers jours
de ce mois à assembler un
Corps de vingt mille hommes
qui est commandé par
le Comte d'Albemarle.Ce
Corps est posté au-delà 6c
le long de laScarpe & du
Canal de Douay à Lille;
leur gauche està Saint Amand
où ils ont mis de
nouvelles Troupes, ainsi
qu'à Marchienne& à ISAb..
baye d'Hasmon, & leur
droite s'étend jusqu'à Pont
à Vendin où ils se retranchent.
Les Recruës des TroupesduRoyétoientpresque
toutes
toutes arrivées aux Corps
auxquels elles estoient destinées,
& il arriva le 2. à
Dunkerque quarente deux
Barques chargées de bled,
ce qui devoit suffire pour
achever de garnir les Magasins
de SaMajesté pour
toute la Campagne.
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Résumé : Nouvelles de Flandre.
Les ennemis ont assemblé un corps de vingt mille hommes dirigé par le Comte d'Albemarle, positionné au-delà de la Scarpe et du Canal de Douai à Lille. Leur gauche est à Saint Amand, Marchiennes et l'Abbaye d'Hasnon, leur droite à Pont-à-Vendin. Les recrues du Roi sont arrivées dans leurs corps respectifs. Le 2 du mois, quarante-deux barques de blé sont arrivées à Dunkerque pour approvisionner les magasins du Roi.
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2530
p. 65-67
Lettre d'Arras.
Début :
Le onze Avril Mr le Compte de Lille Commandant dans [...]
Mots clefs :
Arras
Afficher :
texteReconnaissance textuelle : Lettre d'Arras.
Lettre d'Arras,
Le
onze Avril Mr le
Comte de Lille Commandant
dans Arras,détacha
Mr du Clos avec cinquante
Grenadiers
, & Mr Sersosi
avec 50. Hussarts pour
aller en parti. En revenant
ils trouverent à trois lieues
d'Arras au Village de Vimy
un Party des Ennemis
de cinq cents Chevaux,
qu'ils désirententierement
avec leurs cent Maistres
feulement. Ils ont ramené
quarante prisonniers
, un
Capitaine& deux Lieutenants,
avec trente chevaux,
outre environ deux cent
chevaux qui se sont ccha-"
pez dans la campagne 6e
dont les Paysans ontprofité.
C'est là le premier coup
demain de l'ouverture de
cette campagne Mr Duclos
est le mesme quia
arrestéle nommé la Ha,e
à la teste des traistres qu'il
vouloir introduire dans
Peronne, dont je vous écrivis
l'aventure le mois pasle.
Le
onze Avril Mr le
Comte de Lille Commandant
dans Arras,détacha
Mr du Clos avec cinquante
Grenadiers
, & Mr Sersosi
avec 50. Hussarts pour
aller en parti. En revenant
ils trouverent à trois lieues
d'Arras au Village de Vimy
un Party des Ennemis
de cinq cents Chevaux,
qu'ils désirententierement
avec leurs cent Maistres
feulement. Ils ont ramené
quarante prisonniers
, un
Capitaine& deux Lieutenants,
avec trente chevaux,
outre environ deux cent
chevaux qui se sont ccha-"
pez dans la campagne 6e
dont les Paysans ontprofité.
C'est là le premier coup
demain de l'ouverture de
cette campagne Mr Duclos
est le mesme quia
arrestéle nommé la Ha,e
à la teste des traistres qu'il
vouloir introduire dans
Peronne, dont je vous écrivis
l'aventure le mois pasle.
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Résumé : Lettre d'Arras.
Le 11 avril, le comte de Lille, commandant à Arras, a envoyé M. du Clos et M. Sersosi avec des grenadiers et des hussards. Ils ont vaincu cinq cents cavaliers ennemis près de Vimy, capturant quarante prisonniers et trente chevaux. Deux cents chevaux ennemis ont été récupérés par les paysans. M. du Clos a aussi arrêté un individu nommé La Haie à Péronne.
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2531
p. 67-72
MARINE. Avis de Prises.
Début :
De Calais le 2. Mars 1711. Le Capitaine Larmet commendant la [...]
Mots clefs :
Calais, Morlaix, Saint-Malo, Nantes, Abbeville
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texteReconnaissance textuelle : MARINE. Avis de Prises.
MA RINE.
—AvisdePrises.
De Calais le 2. Alvlrs
17
"tko Le CapitaineLarmet
commendant la Fregate le
Comte de Toulouse, a
amené en ce Port leNavire
le Jacob d'Husum.
Le CapitaineDuplessis,
commentant leDogre l'Agneau,
a aussi pris unVais-
seau nommé la Bénédiction
de Dublin qu'il a amene
à Calais.
Le Vaisseau nommé la
Buchepale de Londres, pris
& mené au mesme Port
par les Capitaines Robert
& Jean Leguillon & Cardon.
De Calais le 8. Mars.
Le Capitaine Marc-Teste
a aussiamené au mesme
Porc un Vaisseau Anglois
nommé la NostreDame
duRosaire.
Et le Capitaine Bachelier
une autre prise nommée
la Fortune de Zerixée.
De Morlaix le 2. Mars.
LeVaisseau le Guillaume
& Anne de Baston,
pris& menéàMorlaix par
le heur de la Cité, commendant
la Fregate les
deux Amis de S. Malo.
Le François-Marie de
Bristol
,
pris & mené à
Morlaix par le sieurViel,
commandant laFregate le
Luzancey de Nantes.
De S.Malo le 2. Mars.
Le Jean & Jeanne de
Londres pris par la Frégate
le Chasseur de S. Malo.
Le Comeleon de Londres
pris par la mesme Frcgate.
La Christine de Flith,
pris & conduit à S. Malo
par la Fregatel'Amitié du
Havre.
L'Esabeth de Corek pris
par lamesme Fregate.
La Fregate nommée le
Brave de S. Malo, reprise
sur les Ennemis par le sieur
PaulDanican
, commandant
le Vaisseau les deux
Amis.
De Nantes le I. Adan.
Le sieur Filz Gerard
commandant la Fregate le
Barentin a amené en ce
Port une Flute chargée de
canons, & autres munitions
de guerre destinées
pourLisbone.
D'Abbevillele 6. Mars.
Un Vaisseau Ostendois
échoué à la coste de Berk,
venant d'Irlande.
—AvisdePrises.
De Calais le 2. Alvlrs
17
"tko Le CapitaineLarmet
commendant la Fregate le
Comte de Toulouse, a
amené en ce Port leNavire
le Jacob d'Husum.
Le CapitaineDuplessis,
commentant leDogre l'Agneau,
a aussi pris unVais-
seau nommé la Bénédiction
de Dublin qu'il a amene
à Calais.
Le Vaisseau nommé la
Buchepale de Londres, pris
& mené au mesme Port
par les Capitaines Robert
& Jean Leguillon & Cardon.
De Calais le 8. Mars.
Le Capitaine Marc-Teste
a aussiamené au mesme
Porc un Vaisseau Anglois
nommé la NostreDame
duRosaire.
Et le Capitaine Bachelier
une autre prise nommée
la Fortune de Zerixée.
De Morlaix le 2. Mars.
LeVaisseau le Guillaume
& Anne de Baston,
pris& menéàMorlaix par
le heur de la Cité, commendant
la Fregate les
deux Amis de S. Malo.
Le François-Marie de
Bristol
,
pris & mené à
Morlaix par le sieurViel,
commandant laFregate le
Luzancey de Nantes.
De S.Malo le 2. Mars.
Le Jean & Jeanne de
Londres pris par la Frégate
le Chasseur de S. Malo.
Le Comeleon de Londres
pris par la mesme Frcgate.
La Christine de Flith,
pris & conduit à S. Malo
par la Fregatel'Amitié du
Havre.
L'Esabeth de Corek pris
par lamesme Fregate.
La Fregate nommée le
Brave de S. Malo, reprise
sur les Ennemis par le sieur
PaulDanican
, commandant
le Vaisseau les deux
Amis.
De Nantes le I. Adan.
Le sieur Filz Gerard
commandant la Fregate le
Barentin a amené en ce
Port une Flute chargée de
canons, & autres munitions
de guerre destinées
pourLisbone.
D'Abbevillele 6. Mars.
Un Vaisseau Ostendois
échoué à la coste de Berk,
venant d'Irlande.
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Résumé : MARINE. Avis de Prises.
Entre le 2 mars et le 8 mars, plusieurs prises de navires ont été effectuées par des capitaines français dans divers ports. À Calais, le capitaine Larmet a capturé 'le Jacob d'Husum'. Les capitaines Duplessis, Robert, Jean Leguillon et Cardon ont respectivement pris 'la Bénédiction de Dublin', 'la Buchepale de Londres', 'la Notre-Dame du Rosaire' et 'la Fortune de Zerixée', tous amenés à Calais. À Morlaix, 'le Guillaume et Anne de Baston' a été pris par le heur de la Cité et 'le François-Marie de Bristol' par le sieur Viel. À Saint-Malo, des prises incluent 'le Jean et Jeanne de Londres', 'le Comeleon de Londres', 'la Christine de Flith' et 'l'Esabeth de Corek'. La frégate 'le Brave' a été reprise par le sieur Paul Danican. À Nantes, le sieur Filz Gerard a amené une flûte chargée de canons et de munitions pour Lisbonne. Un vaisseau ostendois s'est échoué sur la côte de Berk, venant d'Irlande.
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2532
p. 73-79
Liste des Grands Officiers de Monseigneur le Duc & de Madame la Duchesse de Berry.
Début :
Premiers Gentilshommes de la Chambre. Mr le Duc de Saint Aignan, [...]
Mots clefs :
Duc de Berry, Duchesse de Berry
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texteReconnaissance textuelle : Liste des Grands Officiers de Monseigneur le Duc & de Madame la Duchesse de Berry.
Lifte des Grands Officiers
de Monseigneur
le Duc & de Madame
la Duchelle de Berry.
Premiers Gentilshommes
dela Chambre.
Mr le Duc de SaintAignan,
Brigadier & Colonel
de Cavalerie.
Mr le M. de Bethune,
cy devant Colonel duRegiment
de la Reine.
Capitaines des Gardes
du Corps.
Mr le Chevalier de
Roye,Maréchal desCamps
& Armées du Roy.
Mr le Marquis deClermont,
Colonel de Dragons.
Cent Gardes, & cin-
- quante Suisses.
Premier Ecuyen
Mr de Razilly, cy-devant
Sous-Gouverneur de
Monseigneur le Duc de
Berry.
MlliftreJ: de la Garde-
Rp[?$>e. -,- - Mrle Marquis deMonchy,
Maréchal des Camps
&Armées du Roy.
-
Mr leMarquis dePons.
-
PremierMaifîre-
-.
d'Hostel. -
Mr le Marquis de Cbampigtiel.
Dame d'honneur.
Mela Duchesse de Saint
Simon.
--
Dame d'Atour,
Me la Marquise de la
Vieuville.
Chevalier d'Honneur.
Mr le Marquis de Coetanfo,
Lieutenannt General
desArmées du Roy, &
Sous-Lieutenantdes Gen-
darmes de la Garde.
Premier Ecuyer,
Mr le Chevalier d'Hautefort,
Maréchal desCamps
&: Armées du Roy,frere
de Mr de Surville.
Premier Adaijtred'Hojlel.
Mr le Comte de Saumery
,
frere de Mr de Saumery,
Sous-Gouverneur de
Monseigneur le Duc de
Bourgogne
, & fils du
Gouverneurde Chambort.
Premier (3*
Chambellan ordinaire.
Mrde la Hugé, Ecuyer
de Monseigneur le Duc
deBerry, premier
&Chambellan ordinaire.
Capitaine des Gardes
de la Porte.
Mr le Baron de Beauvais,
cy-devant Capitaine
des Chassesde la Garenne
du Louvre.
Premier Aumosnier. • Mr Turgot, Evesque
de Secz ,
cydevant Aumosnier
du Roy.
Chancelier.-
-.
Mr de la Rochepot, là
Berchere.
Sur-Intendant.
Mr Menon.
Me de Coetanfo, nommée.
pour laivre Madame
la Duchesse de Berry.
de Monseigneur
le Duc & de Madame
la Duchelle de Berry.
Premiers Gentilshommes
dela Chambre.
Mr le Duc de SaintAignan,
Brigadier & Colonel
de Cavalerie.
Mr le M. de Bethune,
cy devant Colonel duRegiment
de la Reine.
Capitaines des Gardes
du Corps.
Mr le Chevalier de
Roye,Maréchal desCamps
& Armées du Roy.
Mr le Marquis deClermont,
Colonel de Dragons.
Cent Gardes, & cin-
- quante Suisses.
Premier Ecuyen
Mr de Razilly, cy-devant
Sous-Gouverneur de
Monseigneur le Duc de
Berry.
MlliftreJ: de la Garde-
Rp[?$>e. -,- - Mrle Marquis deMonchy,
Maréchal des Camps
&Armées du Roy.
-
Mr leMarquis dePons.
-
PremierMaifîre-
-.
d'Hostel. -
Mr le Marquis de Cbampigtiel.
Dame d'honneur.
Mela Duchesse de Saint
Simon.
--
Dame d'Atour,
Me la Marquise de la
Vieuville.
Chevalier d'Honneur.
Mr le Marquis de Coetanfo,
Lieutenannt General
desArmées du Roy, &
Sous-Lieutenantdes Gen-
darmes de la Garde.
Premier Ecuyer,
Mr le Chevalier d'Hautefort,
Maréchal desCamps
&: Armées du Roy,frere
de Mr de Surville.
Premier Adaijtred'Hojlel.
Mr le Comte de Saumery
,
frere de Mr de Saumery,
Sous-Gouverneur de
Monseigneur le Duc de
Bourgogne
, & fils du
Gouverneurde Chambort.
Premier (3*
Chambellan ordinaire.
Mrde la Hugé, Ecuyer
de Monseigneur le Duc
deBerry, premier
&Chambellan ordinaire.
Capitaine des Gardes
de la Porte.
Mr le Baron de Beauvais,
cy-devant Capitaine
des Chassesde la Garenne
du Louvre.
Premier Aumosnier. • Mr Turgot, Evesque
de Secz ,
cydevant Aumosnier
du Roy.
Chancelier.-
-.
Mr de la Rochepot, là
Berchere.
Sur-Intendant.
Mr Menon.
Me de Coetanfo, nommée.
pour laivre Madame
la Duchesse de Berry.
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Résumé : Liste des Grands Officiers de Monseigneur le Duc & de Madame la Duchesse de Berry.
Le document énumère les Grands Officiers au service de Monseigneur le Duc et de Madame la Duchesse de Berry. Les Premiers Gentilshommes de la Chambre sont le Duc de Saint-Aignan et Monsieur de Béthune. Les Capitaines des Gardes du Corps sont le Chevalier de Roye et le Marquis de Clermont. Le Premier Écuyer est Monsieur de Razilly, et les Maréchaux de la Garde-Robe sont les Marquis de Monchy et de Pons. Le Premier Maître d'Hôtel est le Marquis de Champigniel. La Dame d'honneur est la Duchesse de Saint-Simon, et la Dame d'Atour est la Marquise de la Vieuville. Le Chevalier d'Honneur est le Marquis de Coëtanfao. Un autre Premier Écuyer est le Chevalier d'Hautefort, et le Premier Aide de l'Hôtel est le Comte de Saumery. Le Premier Chambellan ordinaire est Monsieur de la Hugué, le Capitaine des Gardes de la Porte est le Baron de Beauvais, et le Premier Aumônier est l'Évêque de Séez, Monsieur Turgot. Le Chancelier est Monsieur de la Rochepot, et le Sur-Intendant est Monsieur Menon. Madame de Coëtanfao est nommée pour servir Madame la Duchesse de Berry.
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2533
p. 79-84
MORTS. Article qu'on a omis dans les mois precedents.
Début :
Charles Calliope de Vaucouleurs, Seigneur de Lanjamet, Aide de Camp [...]
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texteReconnaissance textuelle : MORTS. Article qu'on a omis dans les mois precedents.
MORTS.
Article qu'onaomisdans
les moisprecedents.
Charles Calliope de
Vaucouleurs, Seigneur de
lanjamet, Aide de Camp
deSaMajesté Gouverneur
de Guerande &: le Croisic,
mourut à Verssailles le I-d.
Janvier. Il n'a point laisse
de posterité deMagdelaine
de Rez, fille de feu N. de
Rez ,
celebre Avocat au
Parlement. :
Jacques Pouletier, Conseiller
d'Estat ordinaire, Be
Intendant des Finances,
mourut le 4. Avril. Pierre
Pouletier
, Seigneur de
Nainville,Maistredes Requestes
, luy succede en la
Charge d'intendantdes
Finances.
Leopold Mathias, Prince
de Lamberg, Chevalier
de la Toisond'or, Chambellan
& Grand-Ecuyer
de 1 Empereur, mourut à
Vienne en sa54eannée. Il
n'a laisse que deux filles,
& le Comte Jean-Adam,
son frere,herite de sa dignité
de Prince de l'Empire,&
de la pluspart de ses
Terres.
LePereValernod
,
General
de l'Ordre de S. Ruf,
mourut à Valence en Dauphinéle14.
Février.
Françoise-Angeliquede
la Mothe Houdancourt
, veuvede Louis-Marie,Duc
d'Aumont, Pair de France
,
Chevalier des Ordres
du Roy , mourut le 5.
Avril.
Bachelier deBaubourg
, Receveur General
des Finances
9
est mort le
Avril Saveuve
efl soeur de Madame de la
Ravois.
La Comtesse de Turbilly
est morte en son Chasteau
de la Rongere dans le
Bas-Poitou âgée de 46. f
ans. Elleestoitfilled'Hyacinthe
de Quatrebarbes
Marquis de la , Rongere
7
Chevalier des Ordres du
:Roy,& Chevalier d'Honneur
de S. A. R. Madame
laDuchesse d'Orléans, &
de Françoise du Plessis
Chastillon.
Elle avoit estémariée
deux fois; la première à
FrançoisdeRousselé, Marqu
is de Sache, dont ellen'a
point eu d'enfants; & la
seconde à François de Menon
,
Comte de Tuibilly
dont elle laisse une fille
âgée de douze ans.Ses deux
Epoux estoient parents de
MessieursdeLuxembourg.
!
LeChevalierSebastiano
Foscarini, Procurateur det.
S. Marc Ambassadeur Ul
Plenipotentiairede la Républiquede
Vemfè auprés
des Estats Generaux, mourutà
la Haye le 23. Mars..
Il avoitesté Ambassadeur
en France & en Espagne.
Article qu'onaomisdans
les moisprecedents.
Charles Calliope de
Vaucouleurs, Seigneur de
lanjamet, Aide de Camp
deSaMajesté Gouverneur
de Guerande &: le Croisic,
mourut à Verssailles le I-d.
Janvier. Il n'a point laisse
de posterité deMagdelaine
de Rez, fille de feu N. de
Rez ,
celebre Avocat au
Parlement. :
Jacques Pouletier, Conseiller
d'Estat ordinaire, Be
Intendant des Finances,
mourut le 4. Avril. Pierre
Pouletier
, Seigneur de
Nainville,Maistredes Requestes
, luy succede en la
Charge d'intendantdes
Finances.
Leopold Mathias, Prince
de Lamberg, Chevalier
de la Toisond'or, Chambellan
& Grand-Ecuyer
de 1 Empereur, mourut à
Vienne en sa54eannée. Il
n'a laisse que deux filles,
& le Comte Jean-Adam,
son frere,herite de sa dignité
de Prince de l'Empire,&
de la pluspart de ses
Terres.
LePereValernod
,
General
de l'Ordre de S. Ruf,
mourut à Valence en Dauphinéle14.
Février.
Françoise-Angeliquede
la Mothe Houdancourt
, veuvede Louis-Marie,Duc
d'Aumont, Pair de France
,
Chevalier des Ordres
du Roy , mourut le 5.
Avril.
Bachelier deBaubourg
, Receveur General
des Finances
9
est mort le
Avril Saveuve
efl soeur de Madame de la
Ravois.
La Comtesse de Turbilly
est morte en son Chasteau
de la Rongere dans le
Bas-Poitou âgée de 46. f
ans. Elleestoitfilled'Hyacinthe
de Quatrebarbes
Marquis de la , Rongere
7
Chevalier des Ordres du
:Roy,& Chevalier d'Honneur
de S. A. R. Madame
laDuchesse d'Orléans, &
de Françoise du Plessis
Chastillon.
Elle avoit estémariée
deux fois; la première à
FrançoisdeRousselé, Marqu
is de Sache, dont ellen'a
point eu d'enfants; & la
seconde à François de Menon
,
Comte de Tuibilly
dont elle laisse une fille
âgée de douze ans.Ses deux
Epoux estoient parents de
MessieursdeLuxembourg.
!
LeChevalierSebastiano
Foscarini, Procurateur det.
S. Marc Ambassadeur Ul
Plenipotentiairede la Républiquede
Vemfè auprés
des Estats Generaux, mourutà
la Haye le 23. Mars..
Il avoitesté Ambassadeur
en France & en Espagne.
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Résumé : MORTS. Article qu'on a omis dans les mois precedents.
Le document relate plusieurs décès survenus au cours des mois précédents. Charles Calliope de Vaucouleurs, Seigneur de Lanjamet et Aide de Camp du Gouverneur de Guérande et du Croisic, est décédé à Versailles le 1er janvier. Il n'a pas laissé de descendance de Magdeleine de Rez. Jacques Pouletier, Conseiller d'État et Intendant des Finances, est mort le 4 avril. Son successeur, Pierre Pouletier, Seigneur de Nainville et Maître des Requêtes, a pris sa charge. Léopold Mathias, Prince de Lamberg, Chevalier de la Toison d'or et Chambellan de l'Empereur, est décédé à Vienne à l'âge de 54 ans, laissant deux filles et son frère, le Comte Jean-Adam, héritier de sa dignité et de ses terres. Le Père Valernod, Général de l'Ordre de Saint-Ruf, est mort à Valence en Dauphiné le 14 février. Françoise-Angélique de la Mothe Houdancourt, veuve du Duc d'Aumont, est décédée le 5 avril. Bachelier de Baubourg, Receveur Général des Finances, est mort le 9 avril, laissant une sœur, Madame de la Ravois. La Comtesse de Turbilly est morte à l'âge de 46 ans dans son château de la Rongère en Bas-Poitou, laissant une fille de douze ans de son second mariage avec François de Menon, Comte de Turbilly. Elle avait été mariée deux fois et ses époux étaient parents des Luxembourg. Le Chevalier Sebastiano Foscarini, Procurateur de Saint-Marc et Ambassadeur de la République de Venise auprès des États Généraux, est mort à La Haye le 23 mars. Il avait également été Ambassadeur en France et en Espagne.
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2534
p. 84-85
MARIAGES.
Début :
N .... de Boniface du Boslehart, troisiéme fils d'Alexandre [...]
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texteReconnaissance textuelle : MARIAGES.
MARIAGES.
N de Boniface du1
Boslehart, troisiéme fils
d'A lexandre de Boniface
& de Marie Elizabeth de
Roncherolles, a épousé Me!
e Mounier, veuve & riche
~heritiere de la Ville d'El-
?euf.
N de Boniface du1
Boslehart, troisiéme fils
d'A lexandre de Boniface
& de Marie Elizabeth de
Roncherolles, a épousé Me!
e Mounier, veuve & riche
~heritiere de la Ville d'El-
?euf.
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2535
p. 85-95
Remarques sur les Maisons de Boniface & de Roncherolles.
Début :
La Maison de Boniface tire son origine d'un Comte [...]
Afficher :
texteReconnaissance textuelle : Remarques sur les Maisons de Boniface & de Roncherolles.
Remarques sur les MaisonsdeBoniface
r5 de
Roncherolles.
La Maison de Boniface
cire son origine d'un Com-
~te de Boniface, Tribun &:
Gouverneur de toute l'Afrique,
Amy particulier de
5>. Augustin
, comme on
le remarque par trois Lettres
queceSaint écrivit à.cc
Comte.
La premiere de ces Lettres
qui estoit autrefois las.
50e.dans leRecuëildesLettres
de ce Saint,se trouve
la 185e. dans l'Edition que
les PP. Benedictins en ~ont
faite, parce qu'ils les ~ont
rangées selon l'ordre des;
temps où elles ont estéécri-i
tes. C'estcelle où S. Augustin
parle au livre Kc* do
sesRetractationsou Revue'i
de sesOuvrages. Elle fut*
écriteenviron l'an 417&£
ne traite presque que deîa
*
Affaires des Donatistes, &a
de quelle maniereon pou-i
voit ramener ces Hérétiques
à l'union de l'Eglise.
: Cette Lettre commence
ainsi: Laudo egratulore
admiror ,fiLi dilectissime Bonifaci
,
quod inter curas bellorum
& armorum, vehementer
desideras ea nosse quoe Dei
funt.4
5i- La seconde est la 189c,
du mesme ordre Benedictin,
ôc la 105e. de l'ancien;
& c'est dans cette Lettre
écrite aparemmentl'année
suivante418. qu'il luy
donne un Reglement de
vie pourl'armée & que
l'on voit ces beaux endroits
Pacemdebet habere volantas
bellum necessitas, non enim
pax quoeritur ut bellum excitetur,
sed bellum geritur ut
pax requiratur.in his erAt
sanctusDavid,&c. "':. La troisiéme qui sa à
present la 220e. & quiestoit
autrefois la 70e. fut écrite
l'an 427. trois ans
avantla mort de S.Augustin;
c'est proprement une 1
instruction pour les Séculiers.
Envoicyun des plus
beaux endroits:Ut Deum
diligas non diligas mundum,
sed
11
Jed ex mundi bonisfacias opera
bona, &proptermundi bottay
nonfaciasopera mala.
Il y a eu de la Maison
deBoniface plusieurs Chevaliers
de Malthe. Elie de
Boniface, Marquis de Fenestrelles,
servit de second
à Jarnac contre la Chastaigneraye
dans le combat
qu'il y eust en champ clos
le 16. Juille 1547 devant le
Roy Henry II. Il fut tué à
la bataille deVaureal donnée
entre les Catholiques
& les Heretiques dans le
ComtatVenaissin. Ses obseques
furent faitesavec
grande pompe dans 1 Eglisede
S. Symphorien d'A.:a.
vignon Les Corps dé Ville
y assisterent ainsi que le
Cardinal Legat dont il estoit
fort consideré. Il fut
fort regretté en France.
Ozias de Boniface, vint
à la Cour avec l'Amiral de
Villars, son parent, ôc le
Roy le fit Chevalier de
l'Ordre de Saint Michel
,
& Gouverneur du Fort
de Sainte Catherine de
Roüen.
Henry IV. érigea en
J606. la Terre du Boslehart
en Baronie à cause des
grands services que ceux
de cette Maison avoient
rendus à la Couronne. Mr
de Boniface vint joindre ce
Monarque au siege d'Amiens
avec son Regiment
de deux mille hommes de
pied, ce qui se connoist
par le Brevet que ce Prince
donna à cet Officier.
Il La Maison de Roncherollesest
aussi tres-ancienne.
Elle a donnée des
Chambellans à nos Rois,
des Gouverneurs de Provinces,
& des Amiraux.
Robert de Roncherolles
futChambellan de Philippe
Auguste en 1160. & ses
successeurs le furent de
Charles VI.VII.& VIII. ôe
de Loüis XL )[JPlfC,. li
Ln En 1232.PierredeRoncherolles
estoit Couver
neur de Vermandois, & du
Corps du Parlement de Paris
composé alors des Barons
du Royaume qui alloient
exercer une justice
ambulante dans les Provincesau
nomdu Roy»,j£
Lorsque les Danois descendirenten
Neustrie, ce
fut un Roncherolles qui
disputalepassage de lariviere
de Seine à Olric leur
chef, & quand Guillaume
le Conquerant passa en
Angleterre le Seigneur de
Villars,cadetde la Maison
de Roncherolles ypassa
avec luy. Il s'y establit, &:
c'estde luy que sont descendus
les Ducs de Bukir**
gham.
Dans le Prieuré des deux
Amants fondé par cette
Klaïfon)on voit un Tombeau
sur lequel lesmots suivants
font gravez: Beatrix
de Roncherolles
,
Miles egregius,
obiitanno960. ,:,,",,
Nos Rois ont accordé
auxAisnez de cette Maison
le privilege d'estre Con..:
seiller né au Parlement de
Roüen, ainsique l'ont les
Conseillers d'honneur aux
autres Parlements du
Royaume. C'est presentement
Mr le Marquis de
Pont S. Pierre qui estl'Aisné
de cette Maison
,
dont
les Armes sont d'argent à
deux faces ou lignes de
Gueules ;celles de Boniface
sont d'argent à trois regles
-Ou faces de Synople.
r5 de
Roncherolles.
La Maison de Boniface
cire son origine d'un Com-
~te de Boniface, Tribun &:
Gouverneur de toute l'Afrique,
Amy particulier de
5>. Augustin
, comme on
le remarque par trois Lettres
queceSaint écrivit à.cc
Comte.
La premiere de ces Lettres
qui estoit autrefois las.
50e.dans leRecuëildesLettres
de ce Saint,se trouve
la 185e. dans l'Edition que
les PP. Benedictins en ~ont
faite, parce qu'ils les ~ont
rangées selon l'ordre des;
temps où elles ont estéécri-i
tes. C'estcelle où S. Augustin
parle au livre Kc* do
sesRetractationsou Revue'i
de sesOuvrages. Elle fut*
écriteenviron l'an 417&£
ne traite presque que deîa
*
Affaires des Donatistes, &a
de quelle maniereon pou-i
voit ramener ces Hérétiques
à l'union de l'Eglise.
: Cette Lettre commence
ainsi: Laudo egratulore
admiror ,fiLi dilectissime Bonifaci
,
quod inter curas bellorum
& armorum, vehementer
desideras ea nosse quoe Dei
funt.4
5i- La seconde est la 189c,
du mesme ordre Benedictin,
ôc la 105e. de l'ancien;
& c'est dans cette Lettre
écrite aparemmentl'année
suivante418. qu'il luy
donne un Reglement de
vie pourl'armée & que
l'on voit ces beaux endroits
Pacemdebet habere volantas
bellum necessitas, non enim
pax quoeritur ut bellum excitetur,
sed bellum geritur ut
pax requiratur.in his erAt
sanctusDavid,&c. "':. La troisiéme qui sa à
present la 220e. & quiestoit
autrefois la 70e. fut écrite
l'an 427. trois ans
avantla mort de S.Augustin;
c'est proprement une 1
instruction pour les Séculiers.
Envoicyun des plus
beaux endroits:Ut Deum
diligas non diligas mundum,
sed
11
Jed ex mundi bonisfacias opera
bona, &proptermundi bottay
nonfaciasopera mala.
Il y a eu de la Maison
deBoniface plusieurs Chevaliers
de Malthe. Elie de
Boniface, Marquis de Fenestrelles,
servit de second
à Jarnac contre la Chastaigneraye
dans le combat
qu'il y eust en champ clos
le 16. Juille 1547 devant le
Roy Henry II. Il fut tué à
la bataille deVaureal donnée
entre les Catholiques
& les Heretiques dans le
ComtatVenaissin. Ses obseques
furent faitesavec
grande pompe dans 1 Eglisede
S. Symphorien d'A.:a.
vignon Les Corps dé Ville
y assisterent ainsi que le
Cardinal Legat dont il estoit
fort consideré. Il fut
fort regretté en France.
Ozias de Boniface, vint
à la Cour avec l'Amiral de
Villars, son parent, ôc le
Roy le fit Chevalier de
l'Ordre de Saint Michel
,
& Gouverneur du Fort
de Sainte Catherine de
Roüen.
Henry IV. érigea en
J606. la Terre du Boslehart
en Baronie à cause des
grands services que ceux
de cette Maison avoient
rendus à la Couronne. Mr
de Boniface vint joindre ce
Monarque au siege d'Amiens
avec son Regiment
de deux mille hommes de
pied, ce qui se connoist
par le Brevet que ce Prince
donna à cet Officier.
Il La Maison de Roncherollesest
aussi tres-ancienne.
Elle a donnée des
Chambellans à nos Rois,
des Gouverneurs de Provinces,
& des Amiraux.
Robert de Roncherolles
futChambellan de Philippe
Auguste en 1160. & ses
successeurs le furent de
Charles VI.VII.& VIII. ôe
de Loüis XL )[JPlfC,. li
Ln En 1232.PierredeRoncherolles
estoit Couver
neur de Vermandois, & du
Corps du Parlement de Paris
composé alors des Barons
du Royaume qui alloient
exercer une justice
ambulante dans les Provincesau
nomdu Roy»,j£
Lorsque les Danois descendirenten
Neustrie, ce
fut un Roncherolles qui
disputalepassage de lariviere
de Seine à Olric leur
chef, & quand Guillaume
le Conquerant passa en
Angleterre le Seigneur de
Villars,cadetde la Maison
de Roncherolles ypassa
avec luy. Il s'y establit, &:
c'estde luy que sont descendus
les Ducs de Bukir**
gham.
Dans le Prieuré des deux
Amants fondé par cette
Klaïfon)on voit un Tombeau
sur lequel lesmots suivants
font gravez: Beatrix
de Roncherolles
,
Miles egregius,
obiitanno960. ,:,,",,
Nos Rois ont accordé
auxAisnez de cette Maison
le privilege d'estre Con..:
seiller né au Parlement de
Roüen, ainsique l'ont les
Conseillers d'honneur aux
autres Parlements du
Royaume. C'est presentement
Mr le Marquis de
Pont S. Pierre qui estl'Aisné
de cette Maison
,
dont
les Armes sont d'argent à
deux faces ou lignes de
Gueules ;celles de Boniface
sont d'argent à trois regles
-Ou faces de Synople.
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Résumé : Remarques sur les Maisons de Boniface & de Roncherolles.
Le texte présente les maisons nobles de Boniface et de Roncherolles, en soulignant leurs origines et leurs membres notables. La Maison de Boniface trouve ses racines dans un comte du même nom, tribun et gouverneur de l'Afrique, ami de saint Augustin. Trois lettres de saint Augustin adressées à ce comte sont mentionnées : la première, écrite vers 417, traite des affaires des Donatistes ; la seconde, datée de 418, contient des règlements pour la vie militaire ; la troisième, écrite en 427, est une instruction pour les séculiers. Plusieurs membres de cette maison ont été chevaliers de Malte. Elie de Boniface, marquis de Fenestrelles, a servi lors du combat de Jarnac en 1547 et a été tué à la bataille de Vaureal. Ozias de Boniface a été fait chevalier de l'Ordre de Saint-Michel et gouverneur du Fort de Sainte-Catherine de Rouen. En 1606, Henri IV a érigé la Terre du Boslehart en baronnie en reconnaissance des services rendus par cette maison. La Maison de Roncherolles est également très ancienne. Elle a fourni des chambellans aux rois de France, des gouverneurs de provinces et des amiraux. Robert de Roncherolles a été chambellan de Philippe Auguste en 1160. Pierre de Roncherolles a été gouverneur de Vermandois en 1232. Un membre de cette maison a disputé le passage de la Seine aux Danois en Neustrie. Le seigneur de Villars, cadet de la Maison de Roncherolles, a accompagné Guillaume le Conquerant en Angleterre. Les armes de la maison sont d'argent à deux faces ou lignes de gueules. Les aînés de cette maison bénéficient du privilège d'être conseiller né au Parlement de Rouen. Actuellement, le marquis de Pont-Saint-Pierre est l'aîné de cette maison.
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2536
p. 95-96
BENEFICES.
Début :
Le Roy a donné l'Archevesché d'Arles à Mr [...]
Mots clefs :
Roi, Arles
Afficher :
texteReconnaissance textuelle : BENEFICES.
LBeENEFICES. Royidonnél'Ar-
-n«LeRoyadonnéTArchevesché
d'Arles à Mr
l'Abbé de Janson
,
Grand
Vicaire 6c Chanoine honoraire
de laCathédraledc
Beauvais.
f':- Il estfilsde Laurent de
Fourbin
,
Marquis de Janson
en Provence, & de
Françoise de Briançon la
Saludie, & neveu de Tout
saint de Fourbin,Cardinal
de Janson, Evesque de
Beauvais, Grand-Aumosnier
de France, & Commandeur
des Ordres du
Roy.
-n«LeRoyadonnéTArchevesché
d'Arles à Mr
l'Abbé de Janson
,
Grand
Vicaire 6c Chanoine honoraire
de laCathédraledc
Beauvais.
f':- Il estfilsde Laurent de
Fourbin
,
Marquis de Janson
en Provence, & de
Françoise de Briançon la
Saludie, & neveu de Tout
saint de Fourbin,Cardinal
de Janson, Evesque de
Beauvais, Grand-Aumosnier
de France, & Commandeur
des Ordres du
Roy.
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2537
p. 96-98
REMARQUE.
Début :
Arles est une Ville de Provence, Métropole particuliere de la [...]
Mots clefs :
Arles
Afficher :
texteReconnaissance textuelle : REMARQUE.
EMAR QUE.
Arles est une Ville de
Provence, Métropole par
ticuliere dela secondeNarbonnoise.
Arles autrefois
Arelate qui fignisioit en
LangueCeltique une Ville
bastie dansun marais. Ou
appelle encoreen Languedoc
docun Etan Late. Arles est
une des plus anciennes ôc
des plus illustres Villes des
Gaules; on l'appelloit la
Rome des Gaules,GtlluU
Roma Arelas. La statuë de
Diane qui fut découverte
il y a quelques années
,
&
qu'on voit aujourd'huy à
l'HosteldeVille,est peutestre
une de celles que les
Fociens apporterent lorsqu'ils
vinrent s'establir
dans les Gaules, à Arles
ainsi qu'à Marseille. Il y
trouvera le détail dans l'histoire
de l'Eglise d'Arles
parMrDuport; ce Livre
a paru en i6.9o. Il y a dans
le Chapitre un Provost
,
un Archidiacre, un Sacriltain,
un Archiprestre, un
Capiscol
, un Primicier
,
un Tresorier
, & treize
Chanoines
,
dont l'un eil:
Theologal. L'Archevêque
a pour suffragans, Marseille,
Orange, S. Paul Trois
Chasteaux, & Toulon. Son
Diocese a cinquante& une
Paroisse.
Arles est une Ville de
Provence, Métropole par
ticuliere dela secondeNarbonnoise.
Arles autrefois
Arelate qui fignisioit en
LangueCeltique une Ville
bastie dansun marais. Ou
appelle encoreen Languedoc
docun Etan Late. Arles est
une des plus anciennes ôc
des plus illustres Villes des
Gaules; on l'appelloit la
Rome des Gaules,GtlluU
Roma Arelas. La statuë de
Diane qui fut découverte
il y a quelques années
,
&
qu'on voit aujourd'huy à
l'HosteldeVille,est peutestre
une de celles que les
Fociens apporterent lorsqu'ils
vinrent s'establir
dans les Gaules, à Arles
ainsi qu'à Marseille. Il y
trouvera le détail dans l'histoire
de l'Eglise d'Arles
parMrDuport; ce Livre
a paru en i6.9o. Il y a dans
le Chapitre un Provost
,
un Archidiacre, un Sacriltain,
un Archiprestre, un
Capiscol
, un Primicier
,
un Tresorier
, & treize
Chanoines
,
dont l'un eil:
Theologal. L'Archevêque
a pour suffragans, Marseille,
Orange, S. Paul Trois
Chasteaux, & Toulon. Son
Diocese a cinquante& une
Paroisse.
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Résumé : REMARQUE.
Arles, située en Provence, est une ville historique de la seconde Narbonnaise, autrefois connue sous le nom d'Arelate. Construite dans un marais, elle est également appelée 'Etan Late' en Languedoc. Arles est l'une des plus anciennes et des plus illustres villes des Gaules, surnommée la 'Rome des Gaules' ou 'Gallia Roma Arelas'. Une statue de Diane, récemment découverte et exposée à l'Hôtel de Ville, pourrait avoir été apportée par les Phocéens lors de leur établissement à Arles et à Marseille. Les détails de cette histoire sont disponibles dans l'ouvrage 'Histoire de l'Église d'Arles' de M. Duport, publié en 1690. Le chapitre de la ville comprend plusieurs dignitaires : un provost, un archidiacre, un sacristain, un archiprêtre, un capiscol, un primicier, un trésorier et treize chanoines, dont un théologal. L'archevêque d'Arles a pour suffragants les diocèses de Marseille, Orange, Saint-Paul-Trois-Châteaux et Toulon. Son diocèse compte cinquante-et-une paroisses.
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2538
p. 98-99
« L'Evesché de Lombez, à Mr l'Abbé Fagon, premier [...] »
Début :
L'Evesché de Lombez, à Mr l'Abbé Fagon, premier [...]
Mots clefs :
Lombez
Afficher :
texteReconnaissance textuelle : « L'Evesché de Lombez, à Mr l'Abbé Fagon, premier [...] »
L'Evesché de Lombez,
à Mr l'AbbéFagon, premier
Medecin du Roy &:
Conseiller d'Estat.
à Mr l'AbbéFagon, premier
Medecin du Roy &:
Conseiller d'Estat.
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2539
p. 99-100
REMARQUE.
Début :
L'Evesché de Lombez est suffragant de l'Archevesché [...]
Mots clefs :
Lombez
Afficher :
texteReconnaissance textuelle : REMARQUE.
REMARQUE.
L'Evesché de Lombez
est suffragant de l'Archevesché
de Toulouse. Lombez
ou selon Duchesne
Lombers, Lombaria,située
sur la riviere de Save ou
Seve,audelà de la Garonne
à quatre lieuësd'Auch,
àcinq de Rieux,àhuit de
Toulouse
,
environnée de
vignobles d'un tbfté
, &
d'une plate campagne de
l'autre; la Cathedrale se
nommel'Assomption, ancienne
Abbaye que le Pape
JeanXXII, érigea en Evek
ché l'an 1317. Arnoul Roger
de Cominge en fut le
premier Evesque. Ily 3.
quatre-vingtdix Paroisses
dans ceDiocese, & l'Evesque
est Seigneur de Lombez,
.: -7
L'Evesché
L'Evesché de Lombez
est suffragant de l'Archevesché
de Toulouse. Lombez
ou selon Duchesne
Lombers, Lombaria,située
sur la riviere de Save ou
Seve,audelà de la Garonne
à quatre lieuësd'Auch,
àcinq de Rieux,àhuit de
Toulouse
,
environnée de
vignobles d'un tbfté
, &
d'une plate campagne de
l'autre; la Cathedrale se
nommel'Assomption, ancienne
Abbaye que le Pape
JeanXXII, érigea en Evek
ché l'an 1317. Arnoul Roger
de Cominge en fut le
premier Evesque. Ily 3.
quatre-vingtdix Paroisses
dans ceDiocese, & l'Evesque
est Seigneur de Lombez,
.: -7
L'Evesché
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Résumé : REMARQUE.
L'Évêché de Lombez, diocèse suffragant de Toulouse, est situé sur la rivière Save, à quatre lieues d'Auch. La cathédrale de Lombez, dédiée à l'Assomption, fut élevée au rang d'évêché en 1317 par le Pape Jean XXII. Le diocèse compte 390 paroisses et l'évêque est seigneur de Lombez.
Généré par Mistral AI et susceptible de contenir des erreurs.
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2540
p. 100-106
« L'Evesché de Saintes, à Mr l'Abbé le Pileur, Visiteur [...] »
Début :
L'Evesché de Saintes, à Mr l'Abbé le Pileur, Visiteur [...]
Mots clefs :
Saintes
Afficher :
texteReconnaissance textuelle : « L'Evesché de Saintes, à Mr l'Abbé le Pileur, Visiteur [...] »
L'Evesché de Saintes, a
MrlabbélePileur,Visiteur
General des Carmelites
de France. Il est neveu
de Mr du BuifTQa, Çotv
seiller d'Estat & Intendant
desFinances
Sa Majesté vient de justifier
par un nouveau traie
son glorieux titre de Fils
Aisnéde l'Eglise, attenti f,
comme S. Loüis , à luy
procurer de dignes Ministres,
il sçait demefler les
meilleurs sujets qui se ca- chent dans
l'obscurité
du
Cloistre le plushumble &
; le plus austere; il a nom-
, mé ces jours cy à l'Evesché
de Graffe le R. P. Athanase
de Mesgrigny
,
Capucin,
homme bien plus recommandable
encore par sa capacité
& par ses vertus que
parsanaissance. Il s'appelloit
dans le monde Baptiste-
Josep-Ignace,Vicomte
de Troyes; il est fils de
Jean de Mesgrigny,Marquis
de Villeneuve,de Mesgrigny
& de Vendeuvre,
Vicomte deTroye, Doyen
des Conseillers d'Estat ordinaires
;il avoiresté Conseiller
au Grand-Conseil,
Maistre des Requestes, Intendant
dejusticeen Biour*
bonnois & Auvergne, premier
President du Parlede
Provence, & de HuberteRenée
de Buffi, Baronne
d'Emery & de Lorme,fille
de Joachim de Bussi
,
Comte de Brion, & de
Françoise de Saulx de Tavanne.
,
Le Pere de Mesgrigny a
eu pour frere aisnéJean-
François de Mefgrigny
,
Marquis de Vendeuvre
,
Baron de Concheri, Scigneur
de Montmartin, lequel
a épousé Henriette-
Françoisedu Mesnil-simon
Dame de Beaujeu, fille
d'Edme, Marquis de Beaujeu,
Lieutenant de la Compagnie
des ChevauxLégers
de Mr le Prince, & de
Loüise Pot de Rode, dont
ila Jean- Loüis, Charles-
Hubert
à
& Gabrielle de
Mesgrigny,neveux&nio
ces du P de Mesgrigny.
Pour oncle paternel
,
il
avait François de Mesgrigny,
ChevalierdeMalthe,
Gouverneur des Tours de
Toulon,& de Balaguier,
Capitaine -
Commandant
de Vaisseaux & Galeres ,
Seigneur de Briel, d'Echarson,
&c.lequel a épousé
RenéedeBeüil,fille de
Jean de Beüil
,
Comte de
Marans
,
Seigneur de la:
Marchere,Vouvray. &c.
dontil a François Joseph,
Chevalier de rvlalrhc; RenéeFrançoise
, Simone-
Marie, & Loüise de NIe!:
grigny. Il porte d argent au
Lion de sable, Heaume
couronné d'une couronne,
de Marquis, Cimier un
Grifon
,
Supports deux
Grisons
1
L'Abbaye de S Martin
d*Aucun àtVIr l'Abbé Mon..
gin, Précepteur des Enfans
de Mr le Duc, & qui el1 à
present de FAendémie Françoise.
MrlabbélePileur,Visiteur
General des Carmelites
de France. Il est neveu
de Mr du BuifTQa, Çotv
seiller d'Estat & Intendant
desFinances
Sa Majesté vient de justifier
par un nouveau traie
son glorieux titre de Fils
Aisnéde l'Eglise, attenti f,
comme S. Loüis , à luy
procurer de dignes Ministres,
il sçait demefler les
meilleurs sujets qui se ca- chent dans
l'obscurité
du
Cloistre le plushumble &
; le plus austere; il a nom-
, mé ces jours cy à l'Evesché
de Graffe le R. P. Athanase
de Mesgrigny
,
Capucin,
homme bien plus recommandable
encore par sa capacité
& par ses vertus que
parsanaissance. Il s'appelloit
dans le monde Baptiste-
Josep-Ignace,Vicomte
de Troyes; il est fils de
Jean de Mesgrigny,Marquis
de Villeneuve,de Mesgrigny
& de Vendeuvre,
Vicomte deTroye, Doyen
des Conseillers d'Estat ordinaires
;il avoiresté Conseiller
au Grand-Conseil,
Maistre des Requestes, Intendant
dejusticeen Biour*
bonnois & Auvergne, premier
President du Parlede
Provence, & de HuberteRenée
de Buffi, Baronne
d'Emery & de Lorme,fille
de Joachim de Bussi
,
Comte de Brion, & de
Françoise de Saulx de Tavanne.
,
Le Pere de Mesgrigny a
eu pour frere aisnéJean-
François de Mefgrigny
,
Marquis de Vendeuvre
,
Baron de Concheri, Scigneur
de Montmartin, lequel
a épousé Henriette-
Françoisedu Mesnil-simon
Dame de Beaujeu, fille
d'Edme, Marquis de Beaujeu,
Lieutenant de la Compagnie
des ChevauxLégers
de Mr le Prince, & de
Loüise Pot de Rode, dont
ila Jean- Loüis, Charles-
Hubert
à
& Gabrielle de
Mesgrigny,neveux&nio
ces du P de Mesgrigny.
Pour oncle paternel
,
il
avait François de Mesgrigny,
ChevalierdeMalthe,
Gouverneur des Tours de
Toulon,& de Balaguier,
Capitaine -
Commandant
de Vaisseaux & Galeres ,
Seigneur de Briel, d'Echarson,
&c.lequel a épousé
RenéedeBeüil,fille de
Jean de Beüil
,
Comte de
Marans
,
Seigneur de la:
Marchere,Vouvray. &c.
dontil a François Joseph,
Chevalier de rvlalrhc; RenéeFrançoise
, Simone-
Marie, & Loüise de NIe!:
grigny. Il porte d argent au
Lion de sable, Heaume
couronné d'une couronne,
de Marquis, Cimier un
Grifon
,
Supports deux
Grisons
1
L'Abbaye de S Martin
d*Aucun àtVIr l'Abbé Mon..
gin, Précepteur des Enfans
de Mr le Duc, & qui el1 à
present de FAendémie Françoise.
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Résumé : « L'Evesché de Saintes, à Mr l'Abbé le Pileur, Visiteur [...] »
Le texte relate plusieurs nominations et distinctions au sein de l'Église et de la noblesse française. Le roi, en tant que 'Fils Aîné de l'Église', a nommé le Père Athanase de Mesgrigny à l'évêché de Graffe. Ce dernier, anciennement Baptiste-Joseph-Ignace, Vicomte de Troyes, est issu d'une famille noble. Il est le fils de Jean de Mesgrigny, Marquis de Villeneuve, et de Huberte-Renée de Buffi. Athanase de Mesgrigny a occupé divers postes prestigieux, notamment Conseiller au Grand-Conseil, Maître des Requêtes, Intendant de justice en Bourbonnais et Auvergne, et Premier Président du Parlement de Provence. Le texte mentionne également des membres de sa famille, tels que son frère aîné Jean-François de Mesgrigny, Marquis de Vendeuvre, et son oncle François de Mesgrigny, Chevalier de Malthe. Enfin, il est fait référence à l'Abbaye de Saint-Martin d'Auch, dirigée par l'Abbé Mongin, Précepteur des Enfants de Monsieur le Duc et actuellement à la tête de l'Académie Françoise.
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2541
p. 106
REMARQUE.
Début :
Cette Abbaye est l'Ordre de S. Benoist. Aimon le [...]
Mots clefs :
Saintes
Afficher :
texteReconnaissance textuelle : REMARQUE.
REMARQVE.
Cette Abbaye est de
l'Ordre de S. Benoist. Aimon
le Moine dit que la
Reine Brunehaud dont le
corps y repose
, en est la
Fondatrice. S. Mederic,
natifd'Autun, aestéAbbé
deSaint Martin avant que
d'allerresiderà Paris où il
est mort.
L'Abbaye
Cette Abbaye est de
l'Ordre de S. Benoist. Aimon
le Moine dit que la
Reine Brunehaud dont le
corps y repose
, en est la
Fondatrice. S. Mederic,
natifd'Autun, aestéAbbé
deSaint Martin avant que
d'allerresiderà Paris où il
est mort.
L'Abbaye
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2542
p. 106-107
« L'Abbaye de Savigny à Mr l'Abbé de Damas [...] »
Début :
L'Abbaye de Savigny à Mr l'Abbé de Damas [...]
Mots clefs :
Ordre de Saint Benoît, Abbaye
Afficher :
texteReconnaissance textuelle : « L'Abbaye de Savigny à Mr l'Abbé de Damas [...] »
L'Abbaye de Savigny, à
Mr l'Abbé de Damas; il
est frere de Mr de DaniasY
Maréchal deCamp ; qui
estdistinguéau siege de
Gironne.
Mr l'Abbé de Damas; il
est frere de Mr de DaniasY
Maréchal deCamp ; qui
estdistinguéau siege de
Gironne.
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2543
p. 107-108
REMARQUE.
Début :
Cette Abbaye, nommée en Latin Sabiniacum, est de l'Ordre [...]
Mots clefs :
Abbaye, Ordre de Saint Benoît
Afficher :
texteReconnaissance textuelle : REMARQUE.
REMAR,QVE.
Cette Abbaye
, nommée
en
LatinSabiniacum,
est de l'Ordre desBenoist,
& situéeà quatre lieuës de
Lyon.
Il y a dans la BasseNormandie
une autreAbbaye
qui porte le nom deS,;,vigny.
Elle est dans le Diocesc
d'Avranches & Domfront,
environà une lieuë
de la rivière d'Aidée. Les
anciennes Chroniques de
cette Abbaye portent que
leSolitaire Virai quienfut
le premier Abbé acheva de
la bastir dans les bois de
Savigny, sousl'invocation
de la sainte Trinité
,
l'an
III2. par les hberalirefc de
Robert, Seigneur de Fougères,
& qu'il donnaaux
Religieux la Régie de Cisteauxdans
route sa pureté.
Il mourut le 7.JanvierIII9.
&. eut Gcofroy pour successeur.
Cette Abbaye
, nommée
en
LatinSabiniacum,
est de l'Ordre desBenoist,
& situéeà quatre lieuës de
Lyon.
Il y a dans la BasseNormandie
une autreAbbaye
qui porte le nom deS,;,vigny.
Elle est dans le Diocesc
d'Avranches & Domfront,
environà une lieuë
de la rivière d'Aidée. Les
anciennes Chroniques de
cette Abbaye portent que
leSolitaire Virai quienfut
le premier Abbé acheva de
la bastir dans les bois de
Savigny, sousl'invocation
de la sainte Trinité
,
l'an
III2. par les hberalirefc de
Robert, Seigneur de Fougères,
& qu'il donnaaux
Religieux la Régie de Cisteauxdans
route sa pureté.
Il mourut le 7.JanvierIII9.
&. eut Gcofroy pour successeur.
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Résumé : REMARQUE.
Le texte mentionne deux abbayes : Sabiniacum, bénédictine, près de Lyon, et Savigny, en Basse-Normandie, dans le diocèse d'Avranches et Domfront. Virial, premier abbé, construisit Savigny en 1112 avec l'aide de Robert de Fougères. Virial mourut en 1119 et Geoffroy lui succéda.
Généré par Mistral AI et susceptible de contenir des erreurs.
Généré par Mistral AI et susceptible de contenir des erreurs.
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2544
p. 109
« L'Abbaye de la Magdelaine de Chasteaudun à [...] »
Début :
L'Abbaye de la Magdelaine de Chasteaudun à [...]
Mots clefs :
Abbaye de la Madeleine, Châteaudun
Afficher :
texteReconnaissance textuelle : « L'Abbaye de la Magdelaine de Chasteaudun à [...] »
Magdelaine
de ChasteaudunàMr
l'Abbé de Saumery.
de ChasteaudunàMr
l'Abbé de Saumery.
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2545
p. 109
REMARQUE.
Début :
Cette Abbaye, qui sert aussi de Paroisse, a esté fondée [...]
Mots clefs :
Abbaye de la Madeleine, Châteaudun
Afficher :
texteReconnaissance textuelle : REMARQUE.
REMJRQJVE.
Cette Abbaye, qui sert
aussi de Paroisse,aesté fondée
par Charlemagne.
L'Abbaye d'Entremont
Cette Abbaye, qui sert
aussi de Paroisse,aesté fondée
par Charlemagne.
L'Abbaye d'Entremont
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2546
p. 109-110
« L'Abbaye d'Entremont à Mr l'Abbé Viala, Grand-Vicaire [...] »
Début :
L'Abbaye d'Entremont à Mr l'Abbé Viala, Grand-Vicaire [...]
Mots clefs :
Abbaye d'Entremont
Afficher :
texteReconnaissance textuelle : « L'Abbaye d'Entremont à Mr l'Abbé Viala, Grand-Vicaire [...] »
L'Abbaye d'Entremont
àMr l'Abbé Viala, Grand-
Vicaire d'Ambrun.
L'Abbayede S. Pierre
de Rheims
,
à Madame de
Roye,dela Maison de la
Rochesoucault
,
& soeur de Mrs les Comtes de
[
Roye oc de Roucy ,&de
seuë Me de Pontchartrain.
àMr l'Abbé Viala, Grand-
Vicaire d'Ambrun.
L'Abbayede S. Pierre
de Rheims
,
à Madame de
Roye,dela Maison de la
Rochesoucault
,
& soeur de Mrs les Comtes de
[
Roye oc de Roucy ,&de
seuë Me de Pontchartrain.
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2547
p. 110-111
REMARQUE.
Début :
Cette Abbaye fut d'abord bastie dans le Faux-bourg [...]
Mots clefs :
Abbaye d'Entremont
Afficher :
texteReconnaissance textuelle : REMARQUE.
REMARQUE
Cette Abbaye sur d'abord
bastie dans le Fauxbourg
par saint Baldric,
frere de sainte Dode, niece
de sainte Bcuve
, toutes
deux Abbesses de S. Pierre.
Sainte Beuve gouverna cette
Abbaye en 61.7. ôcmourut
en 673. Leurs trois
Corps furent transportez
dans la nouvelle Abbaye
de saint Pierre qui est dans
l'enceinte de la Ville de
Rheims prés les Cordeliers.
Cette Abbaye sur d'abord
bastie dans le Fauxbourg
par saint Baldric,
frere de sainte Dode, niece
de sainte Bcuve
, toutes
deux Abbesses de S. Pierre.
Sainte Beuve gouverna cette
Abbaye en 61.7. ôcmourut
en 673. Leurs trois
Corps furent transportez
dans la nouvelle Abbaye
de saint Pierre qui est dans
l'enceinte de la Ville de
Rheims prés les Cordeliers.
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2548
p. 111
« L'Abbaye de Juvigny, à Me de Vassinhac. [...] »
Début :
L'Abbaye de Juvigny, à Me de Vassinhac. [...]
Mots clefs :
Abbaye de Juvigny
Afficher :
texteReconnaissance textuelle : « L'Abbaye de Juvigny, à Me de Vassinhac. [...] »
L'Abbaye de Juvigny,
à Me deVassinhac.
à Me deVassinhac.
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2549
p. 111
REMARQUE.
Début :
Cette Abbaye, nommée en Latin Joviniacum, est du Diocese de [...]
Mots clefs :
Abbaye de Juvigny
Afficher :
texteReconnaissance textuelle : REMARQUE.
REMJRQJVE.
Cette Abbave
, nommée
en Latin Joviniacum
, efl: du Diocese de Treves,
dans le Duché de Luxembourg
,à (ept ou huit lieuës
de Verdun. Elle fut sondée
dans le 9e siecle.
Cette Abbave
, nommée
en Latin Joviniacum
, efl: du Diocese de Treves,
dans le Duché de Luxembourg
,à (ept ou huit lieuës
de Verdun. Elle fut sondée
dans le 9e siecle.
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2550
p. 111-115
« L'Abbaye de la Barre, à Me du Bois. Au [...] »
Début :
L'Abbaye de la Barre, à Me du Bois. Au [...]
Mots clefs :
Abbaye Notre-Dame de La Barre
Afficher :
texteReconnaissance textuelle : « L'Abbaye de la Barre, à Me du Bois. Au [...] »
L'Abbaye de la Barre,
à Me du Bois.
Au mois de Mars Mre
Antoine SicauldAbbé de
Bonlieu
,
Grand Vicaire
de Lyon , Chanoine &
Chantre de SaineNizier,
futnomméEvesquesuffragant
deLyon.
L'Abbé de Dromesnil ,
Aumosnier du Roy
,
fut
sacréEvesque d'Autun,
Dimanche 22. Mars dants
l'Eglis de la MaisonProfessedes
Jesuites, par Mr
le Cardinal de Noailles,
assisté de l'EvesqueDucde
l-wn, & de l'Evesque de : Troye.L'Abbé deDromcfnil
mesnilest Docteur de Sorbonne
;il eut le premier
lieu de sa licenceen 1704,
l'année precedente il avoit,
remporté le prix d'Eloquence
del'Académie
Françoise,& dans la: mer..,
me année, il fut fait A umosnierdu
Roy. Cet AbbéestdelaMaisond'Hallencourt,
l'une des plusanciennes,&
des mieuxalliées
dé Picardie;cetAbbé elfe
frere d'EmmanuelJoseph
d'Hallencourt ,Marquis
de Dronicfnul- cy-devant
Capitaine Lieutenantdela
Compagnie des Chevaux
Legers de M. le Dauphin.
Il est fils ainsi que l'Evêque
d'Autun, de Loüis
François d'Hallencourt
Comte de Dromesnil ,
, &
de Françoise de Proisi;&
petit fils de Françoisede
Boufflers, soeur depere du
Mareschal
deBouffltrsr.
les
autres fillesquisont entrées
dans la Maison d'Hallencourt,
onttou rtaiflanceelleseftoienédes 4
Maisons de l'IsleMarivaut;
Estampes, Valençay,Humieres
,
Boulainvilliers, ;
& d'autres Maisons illustres.
Le 31. Mars Mrc Henry
Charles du Cambout
, Evesque de Mets,prit seance
au Parlement en qualitè
de Duc de Coislin
, Pair
de France.
En finissant
à Me du Bois.
Au mois de Mars Mre
Antoine SicauldAbbé de
Bonlieu
,
Grand Vicaire
de Lyon , Chanoine &
Chantre de SaineNizier,
futnomméEvesquesuffragant
deLyon.
L'Abbé de Dromesnil ,
Aumosnier du Roy
,
fut
sacréEvesque d'Autun,
Dimanche 22. Mars dants
l'Eglis de la MaisonProfessedes
Jesuites, par Mr
le Cardinal de Noailles,
assisté de l'EvesqueDucde
l-wn, & de l'Evesque de : Troye.L'Abbé deDromcfnil
mesnilest Docteur de Sorbonne
;il eut le premier
lieu de sa licenceen 1704,
l'année precedente il avoit,
remporté le prix d'Eloquence
del'Académie
Françoise,& dans la: mer..,
me année, il fut fait A umosnierdu
Roy. Cet AbbéestdelaMaisond'Hallencourt,
l'une des plusanciennes,&
des mieuxalliées
dé Picardie;cetAbbé elfe
frere d'EmmanuelJoseph
d'Hallencourt ,Marquis
de Dronicfnul- cy-devant
Capitaine Lieutenantdela
Compagnie des Chevaux
Legers de M. le Dauphin.
Il est fils ainsi que l'Evêque
d'Autun, de Loüis
François d'Hallencourt
Comte de Dromesnil ,
, &
de Françoise de Proisi;&
petit fils de Françoisede
Boufflers, soeur depere du
Mareschal
deBouffltrsr.
les
autres fillesquisont entrées
dans la Maison d'Hallencourt,
onttou rtaiflanceelleseftoienédes 4
Maisons de l'IsleMarivaut;
Estampes, Valençay,Humieres
,
Boulainvilliers, ;
& d'autres Maisons illustres.
Le 31. Mars Mrc Henry
Charles du Cambout
, Evesque de Mets,prit seance
au Parlement en qualitè
de Duc de Coislin
, Pair
de France.
En finissant
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Résumé : « L'Abbaye de la Barre, à Me du Bois. Au [...] »
En mars, Antoine Sicauld, Abbé de Bonlieu, fut nommé évêque suffragant de Lyon. Le même mois, l'Abbé de Dromesnil, aumônier du roi, fut sacré évêque d'Autun le 22 mars dans l'église de la Maison Professe des Jésuites par le Cardinal de Noailles, assisté des évêques de Luçon et de Troyes. L'Abbé de Dromesnil, docteur de Sorbonne, avait obtenu sa licence en 1704 et remporté le prix d'éloquence de l'Académie Française l'année précédente. Il appartenait à la Maison d'Hallencourt, une des plus anciennes et des mieux alliées de Picardie, et était frère d'Emmanuel Joseph d'Hallencourt, Marquis de Droncin. Il était également fils de Louis François d'Hallencourt, Comte de Dromesnil, et de Françoise de Proisi, et petit-fils de Françoise de Boufflers, sœur du père du Maréchal de Boufflers. Les autres filles de la Maison d'Hallencourt avaient épousé des membres des Maisons de l'Isle Marivaut, Estampes, Valençay, Humieres, Boulainvilliers, et d'autres Maisons illustres. Le 31 mars, Henry Charles du Cambout, évêque de Metz, prit séance au Parlement en qualité de Duc de Coislin, Pair de France.
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