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1
p. 1405-1406
« On croit ne devoir pas obmettre que c'est aux [...] »
Début :
On croit ne devoir pas obmettre que c'est aux [...]
Mots clefs :
Travaux, Exécution
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texteReconnaissance textuelle : « On croit ne devoir pas obmettre que c'est aux [...] »
On croit ne devoir pas obmettre que c'est aux
soins & à l'activité de Mr l'Abbé Collin , Trésorier de l'Eglise , que l'on doir la prompte et la II. Vola G iiij parfaite
1406 MERCURE DE FRANCE .
parfaite exécution de tous les travaux dont on
vient de parler
soins & à l'activité de Mr l'Abbé Collin , Trésorier de l'Eglise , que l'on doir la prompte et la II. Vola G iiij parfaite
1406 MERCURE DE FRANCE .
parfaite exécution de tous les travaux dont on
vient de parler
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2
p. 1607-1611
L'Art d'apprendre la Musique, exposé d'une maniere nouvelle, [titre d'après la table]
Début :
Il paroîtra dans peu un nouveau Traité, intitulé : l'Art d'apprendre la Musique, exposé d'une [...]
Mots clefs :
Méthode, Difficultés, Musique, Apprendre, Pratique, Intelligible, Manière, Nomination, Exécution
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texteReconnaissance textuelle : L'Art d'apprendre la Musique, exposé d'une maniere nouvelle, [titre d'après la table]
Il paroîtra dans peu un nouveau Traité , intitulé
: l'Art d'apprendre la Musique , exposé d'une
maniere nouvelle et intelligible , par une suite de
Leçons qui se servent successivement de préparation.
Le prix sera de six livres broché. Il se vendra
chez la veuve Ribou , vis à vis la Comédie Françoise
, à l'Image S. Louis. Chez Boivin , ruë saint
Honoré , à la Regle d'Or , et chez le Clair , rưë du
Roulle , à la Croix d'or , 1733. in 4.
Ce n'est point ici une répetition de ce qu'on
pourroit avoir lû dans les autres Méthodes . L'Auteur
s'est tracé des routes nouvelles . Il paroît
qu'il a découvert et saisi le vrai sistême , et que
le moyen qu'il en donne pour parvenir à l'execution
de la Musique , est une voye également
facile , courte et sûre. Il ne propose pour premiere
Leçon que la pratique dépouillée de
toute difficulté embarrassante. Celle qu'il s'agit
de surmonter d'abord , n'est point composée de
plusieurs autres ; elle est vrayement une et indivisible.
Cette premiere pratique est liée à celle
qui la doit immédiatement suivre dans l'ordre
naturel , et qui par consequent n'a que le degré.
de difficulté qu'il faut , pour qu'un Commençant
puisse se servir de la connoissance de cette premiere
pratique pour arriver à une seconde. Îl en
est de-même de celle- cy à l'égard de la troisiéme.
Ainsi depuis le commencement jusqu'à la fin
» tout est enchaîné , tout est nuancé de façon
» qu'on passe d'une difficulté à l'autre , sans pres-
» que s'appecevoir d'aucune résistance . Plus cette
maniere d'enseigner est facile , plus elle est courte
1608 MERCURE DE FRANCE
te et sûre. On marche presque tout seul dans de
telles routes. Rien n'y arrête et tout y conduit
au terme sûrement et sans détour . Je prévois ,
dit l'Auteur , que les ménagemens dont je me
sers pour conduire de proche en proche à l'exccution
de la Musique , paroîtront une voye bien
longue à quelques- uns ; mais enfin ces difficultez
que je présente une à une dans un ordre sistematique
, existent et dans les Méthodes où elle viennent
s'offrir en foule , enveloppées confusément
l'une dans l'autre , et dans les Leçons que j'ay
données , où elles paroissent successivement au
grand jour. Sans de pareilles précautions , on
peut bien , à force de répetition , saisir enfin les
difficultez , mais non pas l'Art par lequel on les
surmonte.
res ,
>
Dans la Préface , l'Auteur explique d'abord ce
qu'il entend par le terme de Méthode. Elle ne
consiste pas, dit - il , à se faire de sistêmes arbitraifaux
et embrouillez , mais à fixer avec attention
et à étudier profondément celui qui est
tout-à- fait dans l'idée qui représente la science
qu'on veut enseigner. Il n'est pas question , continuë
- t'il de ramasser des principes mal conçus
et plus mal digerez , de les jetter sur le papier,
sans choix , sans sistême , sans liaison , sans défi
nition , et d'embrouiller si bien l'arrangement
naturel des principes , qu'on ne sçache où prendre
ceux qu'on ¡ cherche ; mais il s'agit de voir
quelle est la nature de la Science dont on veut traiter
, quels en sont les divers membres , les distinctions
, les liaisons , les notions primitives ,
les
routes faciles. Et quand on a bien penetré toutes
ees choses , il faut les présenter aux Commençans
dans l'ordre qu'elles se trouvent naturellement
rangées ; exposer à leurs yeux à quoi chacunc
JUILLET. 1733. 1609
"
cune d'elles se rapportent comme à son centre.
Il paroît que l'Auteur s'est par tout appliqué à
être intelligible , vrai , solide et houveau. La pres
miere regle qu'il s'est prescrite pour être intelligible
, c'est de se mettre et de se tenir constamment
à la place de ceux qui commencent ; ce
n'est que là qu'on peut sentir quels secours
leur sont nécessaires. Pour peu qu'on s'écarte
»de ce poste , on croit leur parler , tandis qu'on
» ne parle plus qu'à soi- même , et ce qu'on dit
n'est plus qu'un amas informe et ténebreux de
ce qu'on sçait , et non une Méthode de ce qu'on
» s'imagine d'enseigner.
en-
Après avoir promis de ne perdre jamais cette
regle de vûë , il remarque que toute l'execution
de la Musique ne consiste qu'à nommer ,
tonner , mesurer les sons , d'où il conclut que
routes les difficultez de ces faits se rapportent à
l'un de ces trois Chefs. Voilà d'où naît la premiere
division de son Ouvrage en trois Parties.
Chacune de ces trois parties à plusieurs sortes de
difficultez , lesquelles ne peuvent être traitées immédiatement
les unes à la suite des autres , sans
jetter un extrême embarras dans l'esprit des Com
mençans ; la raison en est qu'on ne sçauroit entendre
ni pratiquer ce que la nomination a de
plus difficile , qu'après avoir sçû en partie ce qui
regarde l'intonation , &c. C'est ce qui a obligé
l'Auteur à séparer ce que la nomination , l'intonation
et la mesure ont de plus facile et d'intelligible
, indépendamment l'une de l'autre , et de
le traiter en trois Chapitres dans la premiere Section
; il reprend ensuite dans la seconde ces trois
Parties , chacune à son tour , et il explique ce
qu'elles ont de moins aisé , mais qu'on peut desormais
entendre sans peine , après en avoir pré-
'G paré
1610 MERCURE DE FRANCE
paré les voyes dans la premiere Section . Il réserve
enfin
pour la troisiéme tour ce qui ne seroit
qu'un son vuide de sens , si on ne sçavoit pas tout
ce qu'il a expliqué auparavant . Au surplus chaque
Chapitre est divisé en autant d'articles que
la difficulté qu'on y traite a de degrez subordonnez
les unes aux autres,
•
Le second trait qui caracterise cette Méthode,
c'est que les pratiques que l'Auteur y propose
sont dans le vrai. Il se trouvera peut- être des
personnes qui les regarderont comme des moyens
trop faciles et même inutiles pour conduire à l'execution.
L'Auteur le prévoyoit; tout paroît aisé,
dit-il , à ceux.qui oublient ce qui leur en a coûté
pour surmonter ce qu'ils appellent ensuite des
difficultez pueriles . Ces difficultez qui n'ont pas
toujours été pueriles pour eux , se sont peu à
peu évanouies après bien des années d'exercice
et de patience. Ils ont enfin saisi le but ; l'execu
tion ne leur paroît plus qu'un jeu ; mais en estelle
devenue plus aisée pour les Commençans ?
Est-ce qu'on en sera moins capable d'executer
les chants qui auront ailleurs les mêmes difficul-
"rez , parce qu'on ne se sera pas cassé la tête à les
surmonter quand on en apprenoit la Méthode ?
Ainsi l'Auteur n'avance rien sans prenve. S'il
s'agit de quelque pratique nouvelle , de quelque
maniere de s'y prendre inusitée , il apporte sur
le champ la raison de ce qu'il conseille , où il arrange
les moyens qu'il propose , de façon qu'on
voit qu'ils sont naturellement faits, les uns pour
préparer voyes aux autres. La solidité de cette
Méthode paroît en ce que l'Auteur commence
d'abord par jetter de bons fondemens , en s'arrê
tant aux premieres et aux plus faciles difficultez,
qu'il ne quitte que lorsqu'ilprésume qu'un Commençant
les
JUILLET . 1733. 16TI
mençant peut monter plus haut sans peine ; il
n'abandonne jamais ceux qu'il conduit ; il les
encourage ; il leur fait entrevoir de loin en loin
et peu à peu les difficultez qui les décourageroient,
si elles se presentoient tout à coup sans ce ménagement
; il leur montre en tout la maniere aisée
d'en venir à bout. Il les avertit de temps en
temps du terrain qu'ils ont déja gagné , sa liaison
avec celui qui leur reste encore , et les rou
tes faciles pour passer outre , enfin il y a bien
du neuf et du curieux dans cet Ouvrage , soit
sur la nomination , l'intonation et la . mesure
des sons.
: l'Art d'apprendre la Musique , exposé d'une
maniere nouvelle et intelligible , par une suite de
Leçons qui se servent successivement de préparation.
Le prix sera de six livres broché. Il se vendra
chez la veuve Ribou , vis à vis la Comédie Françoise
, à l'Image S. Louis. Chez Boivin , ruë saint
Honoré , à la Regle d'Or , et chez le Clair , rưë du
Roulle , à la Croix d'or , 1733. in 4.
Ce n'est point ici une répetition de ce qu'on
pourroit avoir lû dans les autres Méthodes . L'Auteur
s'est tracé des routes nouvelles . Il paroît
qu'il a découvert et saisi le vrai sistême , et que
le moyen qu'il en donne pour parvenir à l'execution
de la Musique , est une voye également
facile , courte et sûre. Il ne propose pour premiere
Leçon que la pratique dépouillée de
toute difficulté embarrassante. Celle qu'il s'agit
de surmonter d'abord , n'est point composée de
plusieurs autres ; elle est vrayement une et indivisible.
Cette premiere pratique est liée à celle
qui la doit immédiatement suivre dans l'ordre
naturel , et qui par consequent n'a que le degré.
de difficulté qu'il faut , pour qu'un Commençant
puisse se servir de la connoissance de cette premiere
pratique pour arriver à une seconde. Îl en
est de-même de celle- cy à l'égard de la troisiéme.
Ainsi depuis le commencement jusqu'à la fin
» tout est enchaîné , tout est nuancé de façon
» qu'on passe d'une difficulté à l'autre , sans pres-
» que s'appecevoir d'aucune résistance . Plus cette
maniere d'enseigner est facile , plus elle est courte
1608 MERCURE DE FRANCE
te et sûre. On marche presque tout seul dans de
telles routes. Rien n'y arrête et tout y conduit
au terme sûrement et sans détour . Je prévois ,
dit l'Auteur , que les ménagemens dont je me
sers pour conduire de proche en proche à l'exccution
de la Musique , paroîtront une voye bien
longue à quelques- uns ; mais enfin ces difficultez
que je présente une à une dans un ordre sistematique
, existent et dans les Méthodes où elle viennent
s'offrir en foule , enveloppées confusément
l'une dans l'autre , et dans les Leçons que j'ay
données , où elles paroissent successivement au
grand jour. Sans de pareilles précautions , on
peut bien , à force de répetition , saisir enfin les
difficultez , mais non pas l'Art par lequel on les
surmonte.
res ,
>
Dans la Préface , l'Auteur explique d'abord ce
qu'il entend par le terme de Méthode. Elle ne
consiste pas, dit - il , à se faire de sistêmes arbitraifaux
et embrouillez , mais à fixer avec attention
et à étudier profondément celui qui est
tout-à- fait dans l'idée qui représente la science
qu'on veut enseigner. Il n'est pas question , continuë
- t'il de ramasser des principes mal conçus
et plus mal digerez , de les jetter sur le papier,
sans choix , sans sistême , sans liaison , sans défi
nition , et d'embrouiller si bien l'arrangement
naturel des principes , qu'on ne sçache où prendre
ceux qu'on ¡ cherche ; mais il s'agit de voir
quelle est la nature de la Science dont on veut traiter
, quels en sont les divers membres , les distinctions
, les liaisons , les notions primitives ,
les
routes faciles. Et quand on a bien penetré toutes
ees choses , il faut les présenter aux Commençans
dans l'ordre qu'elles se trouvent naturellement
rangées ; exposer à leurs yeux à quoi chacunc
JUILLET. 1733. 1609
"
cune d'elles se rapportent comme à son centre.
Il paroît que l'Auteur s'est par tout appliqué à
être intelligible , vrai , solide et houveau. La pres
miere regle qu'il s'est prescrite pour être intelligible
, c'est de se mettre et de se tenir constamment
à la place de ceux qui commencent ; ce
n'est que là qu'on peut sentir quels secours
leur sont nécessaires. Pour peu qu'on s'écarte
»de ce poste , on croit leur parler , tandis qu'on
» ne parle plus qu'à soi- même , et ce qu'on dit
n'est plus qu'un amas informe et ténebreux de
ce qu'on sçait , et non une Méthode de ce qu'on
» s'imagine d'enseigner.
en-
Après avoir promis de ne perdre jamais cette
regle de vûë , il remarque que toute l'execution
de la Musique ne consiste qu'à nommer ,
tonner , mesurer les sons , d'où il conclut que
routes les difficultez de ces faits se rapportent à
l'un de ces trois Chefs. Voilà d'où naît la premiere
division de son Ouvrage en trois Parties.
Chacune de ces trois parties à plusieurs sortes de
difficultez , lesquelles ne peuvent être traitées immédiatement
les unes à la suite des autres , sans
jetter un extrême embarras dans l'esprit des Com
mençans ; la raison en est qu'on ne sçauroit entendre
ni pratiquer ce que la nomination a de
plus difficile , qu'après avoir sçû en partie ce qui
regarde l'intonation , &c. C'est ce qui a obligé
l'Auteur à séparer ce que la nomination , l'intonation
et la mesure ont de plus facile et d'intelligible
, indépendamment l'une de l'autre , et de
le traiter en trois Chapitres dans la premiere Section
; il reprend ensuite dans la seconde ces trois
Parties , chacune à son tour , et il explique ce
qu'elles ont de moins aisé , mais qu'on peut desormais
entendre sans peine , après en avoir pré-
'G paré
1610 MERCURE DE FRANCE
paré les voyes dans la premiere Section . Il réserve
enfin
pour la troisiéme tour ce qui ne seroit
qu'un son vuide de sens , si on ne sçavoit pas tout
ce qu'il a expliqué auparavant . Au surplus chaque
Chapitre est divisé en autant d'articles que
la difficulté qu'on y traite a de degrez subordonnez
les unes aux autres,
•
Le second trait qui caracterise cette Méthode,
c'est que les pratiques que l'Auteur y propose
sont dans le vrai. Il se trouvera peut- être des
personnes qui les regarderont comme des moyens
trop faciles et même inutiles pour conduire à l'execution.
L'Auteur le prévoyoit; tout paroît aisé,
dit-il , à ceux.qui oublient ce qui leur en a coûté
pour surmonter ce qu'ils appellent ensuite des
difficultez pueriles . Ces difficultez qui n'ont pas
toujours été pueriles pour eux , se sont peu à
peu évanouies après bien des années d'exercice
et de patience. Ils ont enfin saisi le but ; l'execu
tion ne leur paroît plus qu'un jeu ; mais en estelle
devenue plus aisée pour les Commençans ?
Est-ce qu'on en sera moins capable d'executer
les chants qui auront ailleurs les mêmes difficul-
"rez , parce qu'on ne se sera pas cassé la tête à les
surmonter quand on en apprenoit la Méthode ?
Ainsi l'Auteur n'avance rien sans prenve. S'il
s'agit de quelque pratique nouvelle , de quelque
maniere de s'y prendre inusitée , il apporte sur
le champ la raison de ce qu'il conseille , où il arrange
les moyens qu'il propose , de façon qu'on
voit qu'ils sont naturellement faits, les uns pour
préparer voyes aux autres. La solidité de cette
Méthode paroît en ce que l'Auteur commence
d'abord par jetter de bons fondemens , en s'arrê
tant aux premieres et aux plus faciles difficultez,
qu'il ne quitte que lorsqu'ilprésume qu'un Commençant
les
JUILLET . 1733. 16TI
mençant peut monter plus haut sans peine ; il
n'abandonne jamais ceux qu'il conduit ; il les
encourage ; il leur fait entrevoir de loin en loin
et peu à peu les difficultez qui les décourageroient,
si elles se presentoient tout à coup sans ce ménagement
; il leur montre en tout la maniere aisée
d'en venir à bout. Il les avertit de temps en
temps du terrain qu'ils ont déja gagné , sa liaison
avec celui qui leur reste encore , et les rou
tes faciles pour passer outre , enfin il y a bien
du neuf et du curieux dans cet Ouvrage , soit
sur la nomination , l'intonation et la . mesure
des sons.
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Résumé : L'Art d'apprendre la Musique, exposé d'une maniere nouvelle, [titre d'après la table]
Le texte présente un nouveau traité intitulé 'L'Art d'apprendre la Musique', écrit par un auteur proposant une méthode innovante et accessible pour enseigner la musique. Ce traité est structuré en leçons progressives, chacune préparant la suivante afin de surmonter les difficultés de manière graduelle et sans résistance. L'auteur met l'accent sur l'importance de comprendre et d'étudier profondément le système naturel de la musique, plutôt que de se perdre dans des systèmes arbitraires et embrouillés. Le traité est divisé en trois parties principales : la nomination, l'intonation et la mesure des sons. Chaque partie est ensuite subdivisée en chapitres et articles, abordant les difficultés de manière progressive. L'auteur adopte le point de vue des débutants pour offrir des explications claires et nécessaires, évitant ainsi de parler uniquement pour lui-même. Il anticipe que certains pourraient trouver ses méthodes trop simples, mais justifie chaque pratique par des raisons solides et naturelles. L'ouvrage est disponible chez plusieurs libraires à Paris en 1733, au prix de six livres broché. L'auteur promet une méthode solide, encourageante et progressive, adaptée aux besoins des débutants.
Généré par Mistral AI et susceptible de contenir des erreurs.
Généré par Mistral AI et susceptible de contenir des erreurs.
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3
p. 406-410
ARRESTS NOTABLES.
Début :
ORDONNANCE DU ROY, du 15 Février 1734. portant reglement sur les Equipages, [...]
Mots clefs :
Sa Majesté, Officiers généraux, Armées, Vivandiers, Ordonnances, Chariot, Charrette, Régiment, Exécution, Équipages
Afficher :
texteReconnaissance textuelle : ARRESTS NOTABLES.
ARRESTS NOTABLES.
RDONNANCE DU ROY , du 15 Février
1734 portant reglement sur les Equipages ,
tant des Officiers generaux et particuliers , que
des Vivandiers qui serviront dans les Armées
de Sa Majesté
SA MAJESTE' étant informée des embarras
que le grand nombre de Chariots , Charrettes et
autres Voitures à rouës , cause dans les marches
d'armées ; et jugeant nécessaire d'y pourvoir , en
reglant les Equipages que pourront avoir les Officiers
generaux et particuliers qui y serviront :
Sa Majesté, en confirmant les Ordonnances rendues
par le feu Roy son bisayeul , les 1 Avril
1703. 25 Février et 1 Avril 1705 , et autres
rendues en conséquence , a ordonné et ordonne
ce qui suit :
ART. I. Il sera permis aux Generaux d'Armées
, d'avoir tel nombre de gros Equipages
qu'ils jugeront à propos . A l'égard des autres
Officiers desdites Armées , chaque Lieutenant
general ne pourra avoir que deux ou trois charettes
ou chariots ; chaque Maréchal de camp ,
une ou deux charettes ou un chariot ; et chaque
Brigadier , Colonel ou Mestre de camp, une
charette seulement.
>
II. Les Lieutenans - Colonels , Capitaines et autres
Officiers subalternes , ne pourront avoir aucun
gros Equipage , soit chariot , charrette
fourgon , surtout , ni aucune autre voiture
roues , telle qu'elle puisse être , à la réserve toutefois
de ceux qui , à cause de leurs infirmitez ,
ne
FEVRIER. 1734. 407
ne pourront supporter la fatigue du chevals
auquel cas S. M. trouve bon que le General leur
permette d'avoir une Chaise roulante. Laquelle
permission leur sera donnée par écrit .
III.Il pourra y avoir par chaque Bataillon une
charette ou un chariot pour un Vivandier , mais
sous condition expresse , que cette voiture sera
attelée de quatre bons chevaux.
IV. Un Régiment de Cavalerie ou de Dra
gons , soit de deux , ou trois Escadrons , pourra
aussi avoir à sa suite un Vivandier avec une
charette ou chariot , pour tout le Regiment ,
lequel Vivandier pourra camper avec lui ; et s'il
s'y trouve d'autres Vivandiers , ils ne pourront
point avoir de voitures à roues , mais seulement
des Chevaux de bast : A l'égard de tous les autres
Vivandiers qui auront des voitures à rouës,
ils seront obligez de camper au quartier du Roy
ou à celui des Officiers generaux de la droite ou
de la gauche , aux endroits qui leur seront marquez
par le Prevôt de l'armée , ou ses Officiers,
en tel nombre que lesdits Vivandiers puissent
être , pourvû que leurs voitures soient attelées
chacune de quatre bons cheaux. Il será en outre
permis à chaque Régiment de Cavalerie ou de
Dragons , et à chaque Regiment d'Infanterie ,
d'avoir un Boulanger avec une charette , attelée
pareillement de quatre bons chevaux.
V. Quand même les Régimens de Cavalerie,
Dragons ou Infanterie , n'auroient pas à leur
suite , de Vivandiers ou Boulangers avec des
charettes , il ne sera pas pour cela permis aux
Colonels , ou autres Officiers desdits Regimens,
d'avoir deux charettes à la place de celles desdits
Boulangers ou Vivandiers. Sa Majesté ne
permettant ces dernieres , que pour le besoin de
la subsistance de chaque Régiment.
VI.
48 MERCURE DE FRANCE
VI. Comme il pourra arriver que beaucoup
d'Officiers generaux auront des Marchands de
Vin à leur suite . Sa Majesté ordonne que lesdits
Marchands de Vin camperont avec les autres, ay
quartier où seront lesdits Officiers generaux,auxquels
Sa Majesté deffend de les faire loger avec
leurs Equipages.
VII. Deffend Sa Majesté très - expressément à
tous Officiers generaux , Colonels , et autres Officiers
de ses Arinées , de prendre et se servir
d'aucun chariot de Paysan , ni d'aucune charette
des vivres. Deffend pareillement aux Directeurs
des vivres, d'en donner aucune à qui que
ce puisse être.
VIII. Deffend pareillement Sa Majesté à qui
que ce soit , de donner une escorte armée à son
Equipage , ni d'y cavoyer aucun Soldat , à peine
d'interdiction contre le Commandant du Corps
dont sera ladite Escorte.
IX. Enjoint très expressément Sa Majesté à
ceux qui commanderont ses Armées en chef, de
tenir ponctuellement la main à l'exécution de ce
qui est cy - dessus explique de ses intentions , et
d'avoir soin de l'informer , sans aucun ménage◄
ment , de ceux qui y contreviendront ; déclarant,
Sa Majesté , qu'elle les fera rester dans une Place
voisine de la Frontiere pendant toute la Campagne
, sans leur permettre de servir à l'armée .
Mande et ordonne Sa Majesté aux Généraux
de sesdites Armées , à ses Lieutenans Generaux ,
Maréchaux de Camp , Intendans et autres Officiers
, soit Généraux ou Particuliers , employez
eu icelles , de s'employer et tenir la main, chacun
en ce qui les concernera, à l'exécution de la Presente.
Fait à Marly , &c.
ORDONFEVRIER
1734 409
ORDONNANCE DU ROY , du même jour,
qui surseoit pendant uois ans l'exécution des
Ordonnances , des 10 Mars 1729 et 25 Août
1733. concernant les Engagemens limitez .
SA MAJESTE' s'étant fait représenter ses
Ordonnances , des 10 Mars 1729 , et 25 Août
1733. par lesquelles Elle auroit , entre autres
choses , ordonné qu'il seroit délivré pendant
P'Hyver de chaque année , trois congez absolus
par Compagnie aux trois Soldats , Cavaliers ou
Dragons engagez pour un temps iimité , qui se
trouveroient par Pancienneté de leurs services ,
les premiers dans le cas de les obtenir. Et considérant
le préjudice que causeroit au bien de son
servide , dans une Guerre aussi vive que celle
qu'Elle se trouve obligée de soutenir , le grand
nombre de vieux Soldats , qu'on seroit tenu renvoyer
, en les remplaçant par des Soldats de recrue
, bien moins propres à soutenir les fatigues
et le service de campagne : Sa Majesté a sursis
et surseoit pendant trois ans , à compter du jour
de la Présente, l'exécution desdites Ordonnances,
des 10 Mars 1729. et 25 Août 1733. et en conséquence
a ordonné et ordonne qu'il ne sera
délivré aucun congé absolu , avant le 15 Février
1737 . à ceux dont les engagemens sont actuellement
expirez , ou qui expireront pendant
lesdites trois années ; l'intention de Sa Majesté
étant qu'à mesure que les temps ausquels ils auroient
été en droit d'obtenir lesdits congez , suivant
la disposition desdites Ordonnances , viendront
à échéoir pendant le cours de ladite surséance
, il leur soit payé à chacun par leur Capitaine
, la somme de 10 liv. pour raison de la prolongation
de leurs services ; et que lorsqu'après
l'expiration des trois ans de surséance , Sa Majesté
410 MERCURE DE FRANCE
jesté aura jugé à propos d'ordonner la délivrance
desdits congez , il ne puisse être rien repeté
du prix de l'enrollement à ceux qui auront outrepassé
de trois ans le temps auquel ils auroient
dû les obtenir.
Mande et ordonne Sa Majesté aux Gouverneurs
et ses Lieutenans Generaux en ses Provinces
et Armées , Intendans , Commissaires dépar
tis en icelles , Gouverneurs et Commandans de
ses Villes ee Places , Directeurs et Inspecteurs Generaux
sur ses Troupes , Colonels d'Infanterie
Mestres-de-Camp de Cavalerie et de Dragons ,
Commissaires ordinaires de ses Guerres,et à tous
autres ses Officiers , de tenir la main , chacun et
ainsi qu'il lui appartiendra , à l'exécution de la
Présente, et de la faire publier et afficher par tout
où besoin sera , à ce qu'aucun n'en ignore. Fait à
Marly, &c.
RDONNANCE DU ROY , du 15 Février
1734 portant reglement sur les Equipages ,
tant des Officiers generaux et particuliers , que
des Vivandiers qui serviront dans les Armées
de Sa Majesté
SA MAJESTE' étant informée des embarras
que le grand nombre de Chariots , Charrettes et
autres Voitures à rouës , cause dans les marches
d'armées ; et jugeant nécessaire d'y pourvoir , en
reglant les Equipages que pourront avoir les Officiers
generaux et particuliers qui y serviront :
Sa Majesté, en confirmant les Ordonnances rendues
par le feu Roy son bisayeul , les 1 Avril
1703. 25 Février et 1 Avril 1705 , et autres
rendues en conséquence , a ordonné et ordonne
ce qui suit :
ART. I. Il sera permis aux Generaux d'Armées
, d'avoir tel nombre de gros Equipages
qu'ils jugeront à propos . A l'égard des autres
Officiers desdites Armées , chaque Lieutenant
general ne pourra avoir que deux ou trois charettes
ou chariots ; chaque Maréchal de camp ,
une ou deux charettes ou un chariot ; et chaque
Brigadier , Colonel ou Mestre de camp, une
charette seulement.
>
II. Les Lieutenans - Colonels , Capitaines et autres
Officiers subalternes , ne pourront avoir aucun
gros Equipage , soit chariot , charrette
fourgon , surtout , ni aucune autre voiture
roues , telle qu'elle puisse être , à la réserve toutefois
de ceux qui , à cause de leurs infirmitez ,
ne
FEVRIER. 1734. 407
ne pourront supporter la fatigue du chevals
auquel cas S. M. trouve bon que le General leur
permette d'avoir une Chaise roulante. Laquelle
permission leur sera donnée par écrit .
III.Il pourra y avoir par chaque Bataillon une
charette ou un chariot pour un Vivandier , mais
sous condition expresse , que cette voiture sera
attelée de quatre bons chevaux.
IV. Un Régiment de Cavalerie ou de Dra
gons , soit de deux , ou trois Escadrons , pourra
aussi avoir à sa suite un Vivandier avec une
charette ou chariot , pour tout le Regiment ,
lequel Vivandier pourra camper avec lui ; et s'il
s'y trouve d'autres Vivandiers , ils ne pourront
point avoir de voitures à roues , mais seulement
des Chevaux de bast : A l'égard de tous les autres
Vivandiers qui auront des voitures à rouës,
ils seront obligez de camper au quartier du Roy
ou à celui des Officiers generaux de la droite ou
de la gauche , aux endroits qui leur seront marquez
par le Prevôt de l'armée , ou ses Officiers,
en tel nombre que lesdits Vivandiers puissent
être , pourvû que leurs voitures soient attelées
chacune de quatre bons cheaux. Il será en outre
permis à chaque Régiment de Cavalerie ou de
Dragons , et à chaque Regiment d'Infanterie ,
d'avoir un Boulanger avec une charette , attelée
pareillement de quatre bons chevaux.
V. Quand même les Régimens de Cavalerie,
Dragons ou Infanterie , n'auroient pas à leur
suite , de Vivandiers ou Boulangers avec des
charettes , il ne sera pas pour cela permis aux
Colonels , ou autres Officiers desdits Regimens,
d'avoir deux charettes à la place de celles desdits
Boulangers ou Vivandiers. Sa Majesté ne
permettant ces dernieres , que pour le besoin de
la subsistance de chaque Régiment.
VI.
48 MERCURE DE FRANCE
VI. Comme il pourra arriver que beaucoup
d'Officiers generaux auront des Marchands de
Vin à leur suite . Sa Majesté ordonne que lesdits
Marchands de Vin camperont avec les autres, ay
quartier où seront lesdits Officiers generaux,auxquels
Sa Majesté deffend de les faire loger avec
leurs Equipages.
VII. Deffend Sa Majesté très - expressément à
tous Officiers generaux , Colonels , et autres Officiers
de ses Arinées , de prendre et se servir
d'aucun chariot de Paysan , ni d'aucune charette
des vivres. Deffend pareillement aux Directeurs
des vivres, d'en donner aucune à qui que
ce puisse être.
VIII. Deffend pareillement Sa Majesté à qui
que ce soit , de donner une escorte armée à son
Equipage , ni d'y cavoyer aucun Soldat , à peine
d'interdiction contre le Commandant du Corps
dont sera ladite Escorte.
IX. Enjoint très expressément Sa Majesté à
ceux qui commanderont ses Armées en chef, de
tenir ponctuellement la main à l'exécution de ce
qui est cy - dessus explique de ses intentions , et
d'avoir soin de l'informer , sans aucun ménage◄
ment , de ceux qui y contreviendront ; déclarant,
Sa Majesté , qu'elle les fera rester dans une Place
voisine de la Frontiere pendant toute la Campagne
, sans leur permettre de servir à l'armée .
Mande et ordonne Sa Majesté aux Généraux
de sesdites Armées , à ses Lieutenans Generaux ,
Maréchaux de Camp , Intendans et autres Officiers
, soit Généraux ou Particuliers , employez
eu icelles , de s'employer et tenir la main, chacun
en ce qui les concernera, à l'exécution de la Presente.
Fait à Marly , &c.
ORDONFEVRIER
1734 409
ORDONNANCE DU ROY , du même jour,
qui surseoit pendant uois ans l'exécution des
Ordonnances , des 10 Mars 1729 et 25 Août
1733. concernant les Engagemens limitez .
SA MAJESTE' s'étant fait représenter ses
Ordonnances , des 10 Mars 1729 , et 25 Août
1733. par lesquelles Elle auroit , entre autres
choses , ordonné qu'il seroit délivré pendant
P'Hyver de chaque année , trois congez absolus
par Compagnie aux trois Soldats , Cavaliers ou
Dragons engagez pour un temps iimité , qui se
trouveroient par Pancienneté de leurs services ,
les premiers dans le cas de les obtenir. Et considérant
le préjudice que causeroit au bien de son
servide , dans une Guerre aussi vive que celle
qu'Elle se trouve obligée de soutenir , le grand
nombre de vieux Soldats , qu'on seroit tenu renvoyer
, en les remplaçant par des Soldats de recrue
, bien moins propres à soutenir les fatigues
et le service de campagne : Sa Majesté a sursis
et surseoit pendant trois ans , à compter du jour
de la Présente, l'exécution desdites Ordonnances,
des 10 Mars 1729. et 25 Août 1733. et en conséquence
a ordonné et ordonne qu'il ne sera
délivré aucun congé absolu , avant le 15 Février
1737 . à ceux dont les engagemens sont actuellement
expirez , ou qui expireront pendant
lesdites trois années ; l'intention de Sa Majesté
étant qu'à mesure que les temps ausquels ils auroient
été en droit d'obtenir lesdits congez , suivant
la disposition desdites Ordonnances , viendront
à échéoir pendant le cours de ladite surséance
, il leur soit payé à chacun par leur Capitaine
, la somme de 10 liv. pour raison de la prolongation
de leurs services ; et que lorsqu'après
l'expiration des trois ans de surséance , Sa Majesté
410 MERCURE DE FRANCE
jesté aura jugé à propos d'ordonner la délivrance
desdits congez , il ne puisse être rien repeté
du prix de l'enrollement à ceux qui auront outrepassé
de trois ans le temps auquel ils auroient
dû les obtenir.
Mande et ordonne Sa Majesté aux Gouverneurs
et ses Lieutenans Generaux en ses Provinces
et Armées , Intendans , Commissaires dépar
tis en icelles , Gouverneurs et Commandans de
ses Villes ee Places , Directeurs et Inspecteurs Generaux
sur ses Troupes , Colonels d'Infanterie
Mestres-de-Camp de Cavalerie et de Dragons ,
Commissaires ordinaires de ses Guerres,et à tous
autres ses Officiers , de tenir la main , chacun et
ainsi qu'il lui appartiendra , à l'exécution de la
Présente, et de la faire publier et afficher par tout
où besoin sera , à ce qu'aucun n'en ignore. Fait à
Marly, &c.
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Résumé : ARRESTS NOTABLES.
Le document expose deux ordonnances royales du 15 février 1734. La première ordonnance régule les équipages des officiers et des vivandiers dans les armées de Sa Majesté. Elle impose des limites au nombre de chariots et charrettes que peuvent posséder les officiers généraux et particuliers. Les officiers subalternes sont interdits d'avoir des gros équipages, sauf en cas d'infirmité. Les vivandiers et boulangers sont également régis par cette ordonnance. De plus, il est interdit d'utiliser des chariots de paysans et d'escorter les équipages de manière armée. La seconde ordonnance suspend pour trois ans l'application des ordonnances des 10 mars 1729 et 25 août 1733, qui concernent les congés absolus des soldats engagés pour une durée limitée. Cette suspension vise à éviter le renvoi de vieux soldats pendant une guerre active. Les soldats concernés recevront une compensation financière pour la prolongation de leurs services. Les deux ordonnances doivent être strictement exécutées par les officiers concernés.
Généré par Mistral AI et susceptible de contenir des erreurs.
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4
p. 220-221
ALLEMAGNE.
Début :
L'Impératrice-Reine vient d'établir pour la noblesse une Académie, dans laquelle [...]
Mots clefs :
Vienne, Berlin, Hanovre, Impératrice-Reine, Académie, Exécution, Magistrats, Académie royale des sciences et belles-lettres, Princesse, Prince du Landgraviat
Afficher :
texteReconnaissance textuelle : ALLEMAGNE.
ALLEMAGNE,
DE VIENNE , le 19 Avril.
L'Impératrice - Reine vient d'établir pour la
nobleffe une Académie , dans laquelle on enfeighera
non feulement à monter à cheval , à faire
des armes & à danfer , mais encore l'hiſtoire , le
droit , la politique , la géométrie , & les langues
françoife & italienne . Chaque penfionnaire payera
fept cens florins par an. Le Comte de Solms ,
Confeiller privé , aura la direction de cet établiſ
fement.
Les anciennes extravagances au fujet des Vampires
venant de fe renouveller dans la haute Si
lefie , l'Impératrice- Reine a adreffé à la Régence
de cette province un refcrit , portant » qu'elle a
appris avec peine que le peuple pût le laiffér
>> féduire par des idées fi ridicules ; qu'elle exhorte
les Magiftrats à ne rien négliger pour le
convaincre de la fauffeté de femblables préven-
» tions ; qu'elle regarde l'exécution qui s'eft faite
» à l'égard de plufieurs cadavres , comme une action
qui répugne au bon ordre & à l'humanité ;
» que comme cette exécution a été faite à Pin-
» fçu des Magiftrats , Sa Majeſté veut qu'on en
» recherche les auteurs , & qu'on procéde contre
eux fuivant la rigueur des loix . »
DE BERLIN , le 18 Avril.
Hier , l'Académie royale des Sciences & Belles-
Lettres élut pour Académicien le feur pinus ,
& pour Affocié étranger le Sr de Secondar, Préfi
dent du Parlement de Guyenne , fils du célebre
Président de Montesquieu .
JUIN." 1755. 221
DE HANOV RE , le 2 Mai.
Ce matin , le Roi de la Grande - Bretagne eft
arrivé de Londres : on a dépêché des couriers
pour annoncer Gette nouvelle à plufieurs Cours
de l'Empire. Le Landgrave de Heffe- Caffel , & la
Princeffe , époufe du Prince héréditaire du Landgraviat
de ce nom , font attendus ici dans quelques
jours.
DE VIENNE , le 19 Avril.
L'Impératrice - Reine vient d'établir pour la
nobleffe une Académie , dans laquelle on enfeighera
non feulement à monter à cheval , à faire
des armes & à danfer , mais encore l'hiſtoire , le
droit , la politique , la géométrie , & les langues
françoife & italienne . Chaque penfionnaire payera
fept cens florins par an. Le Comte de Solms ,
Confeiller privé , aura la direction de cet établiſ
fement.
Les anciennes extravagances au fujet des Vampires
venant de fe renouveller dans la haute Si
lefie , l'Impératrice- Reine a adreffé à la Régence
de cette province un refcrit , portant » qu'elle a
appris avec peine que le peuple pût le laiffér
>> féduire par des idées fi ridicules ; qu'elle exhorte
les Magiftrats à ne rien négliger pour le
convaincre de la fauffeté de femblables préven-
» tions ; qu'elle regarde l'exécution qui s'eft faite
» à l'égard de plufieurs cadavres , comme une action
qui répugne au bon ordre & à l'humanité ;
» que comme cette exécution a été faite à Pin-
» fçu des Magiftrats , Sa Majeſté veut qu'on en
» recherche les auteurs , & qu'on procéde contre
eux fuivant la rigueur des loix . »
DE BERLIN , le 18 Avril.
Hier , l'Académie royale des Sciences & Belles-
Lettres élut pour Académicien le feur pinus ,
& pour Affocié étranger le Sr de Secondar, Préfi
dent du Parlement de Guyenne , fils du célebre
Président de Montesquieu .
JUIN." 1755. 221
DE HANOV RE , le 2 Mai.
Ce matin , le Roi de la Grande - Bretagne eft
arrivé de Londres : on a dépêché des couriers
pour annoncer Gette nouvelle à plufieurs Cours
de l'Empire. Le Landgrave de Heffe- Caffel , & la
Princeffe , époufe du Prince héréditaire du Landgraviat
de ce nom , font attendus ici dans quelques
jours.
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Résumé : ALLEMAGNE.
L'Impératrice-Reine d'Allemagne a fondé une Académie pour la noblesse à Vienne, où les élèves étudieront l'équitation, les armes, la danse, l'histoire, le droit, la politique, la géométrie, ainsi que les langues française et italienne. Le coût annuel est de sept cents florins par pensionnaire, et le Comte de Solms en assurera la direction. Parallèlement, des superstitions sur les vampires ayant resurgi, l'Impératrice-Reine a adressé un rescrit à la Régence de la province, condamnant les exécutions de cadavres et ordonnant de poursuivre les responsables. À Berlin, l'Académie royale des Sciences et Belles-Lettres a élu Pinius comme Académicien et de Secondat, fils de Montesquieu, comme Associé étranger. À Hanovre, le Roi de Grande-Bretagne est arrivé de Londres, et des courriers ont annoncé cette nouvelle à plusieurs cours de l'Empire. Le Landgrave de Hesse-Cassel et la Princesse, épouse du Prince héréditaire du Landgraviat, sont attendus prochainement.
Généré par Mistral AI et susceptible de contenir des erreurs.
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5
p. 175
DU LEVANT.
Début :
Le 25 du mois dernier, Nischangi Pacha, Grand Visir, fut mandé [...]
Mots clefs :
Constantinople, Nischangi Pacha, Grand vizir, Exécution, Trahison, Saïd Effendi
Afficher :
texteReconnaissance textuelle : DU LEVANT.
D U L E V" A A7 7 .
DE CoNsTANTINoPLE, le 2 Novembre.
LE 2 5 du mois dernier, Niſchangi Tacha ;
Grand Viſir , fut mandé par le Grand Seigneur,
qui ſur le champ lui ôta les Sceaux de l'Empire,
& le fit conduire entre les deux portes intérieures
du Palais. Il y demeura juſqu'au lendemain après
midi, qu'on lui apporta le fatal cordon. Ce Grand
Viſir n'étoit âgé que de trente-quatre ans.Son
corps a été expoſé à la vue du peuple avec un
écriteau conçu en ces termes : Voilà le corps du
fervers Niſchangi, qui a trahi la confiance du
Sultan ſon maître, & qui a mérité l'indignation
de Sa Hauteſſe par les forfaits dont il s'eſt rendu
coupable. Que chacun profite de cet exemple. Saïd
Effendi, dont le mérite & la probité ſont géné
ralement reconnus, a été déclaré Grand Vifir ;
& la place de Kiaya qu'il occupoit, a été donnée
au Reis Effendi.
DE CoNsTANTINoPLE, le 2 Novembre.
LE 2 5 du mois dernier, Niſchangi Tacha ;
Grand Viſir , fut mandé par le Grand Seigneur,
qui ſur le champ lui ôta les Sceaux de l'Empire,
& le fit conduire entre les deux portes intérieures
du Palais. Il y demeura juſqu'au lendemain après
midi, qu'on lui apporta le fatal cordon. Ce Grand
Viſir n'étoit âgé que de trente-quatre ans.Son
corps a été expoſé à la vue du peuple avec un
écriteau conçu en ces termes : Voilà le corps du
fervers Niſchangi, qui a trahi la confiance du
Sultan ſon maître, & qui a mérité l'indignation
de Sa Hauteſſe par les forfaits dont il s'eſt rendu
coupable. Que chacun profite de cet exemple. Saïd
Effendi, dont le mérite & la probité ſont géné
ralement reconnus, a été déclaré Grand Vifir ;
& la place de Kiaya qu'il occupoit, a été donnée
au Reis Effendi.
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Résumé : DU LEVANT.
Le 25 octobre, Nischangi Tacha, Grand Visir âgé de 34 ans, fut destitué et exécuté sur ordre du Grand Seigneur. Son corps fut exposé avec un écriteau dénonçant sa trahison. Saïd Effendi, connu pour son mérite, le remplaça. La fonction de Kiaya fut attribuée au Reis Effendi.
Généré par Mistral AI et susceptible de contenir des erreurs.
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6
p. 186-189
GRANDE BRETAGNE.
Début :
Les efforts, que les amis du sieur Byng ont faits pour le sauver, [...]
Mots clefs :
Londres, Amiral Byng, Exécution, Derniers sentiments, Écrit, Soldats, Mort par balle, Public, État, Jugement, Irlande
Afficher :
texteReconnaissance textuelle : GRANDE BRETAGNE.
GRANDE BRETAGNE.
DE LONDRES , le 18 Mars.
•
Les efforts , que les amis du fieur Byng ont
faits le fauver , ayant été fans fuccès ; cet
pour
Amiral , par la fermeté avec laquelle il s'eft préparé
à la mort , a montré qu'on lui avoit reproché
injuftement trop d'attache à la vie. Le 14 jour
fixé pour l'exécution de la fentence prononcée
contre cet Officier , les Chaloupes de la Flotte
remplies par les Officiers des Vaiffeaux de guerre
& par les Soldats de Marine , fe font placées aux
stations , qui leur avoient été indiquées près du
Vaiffeau le Monarque . Sur le midi , le fieur Byng
eft forti de la chambre où il étoit détenu à bord
de ce Bâtiment. Le Chapelain du Vaiffeau , &
deux Officiers , l'accompagnoient . Il les a priés
d'accepter chacun une bourfe de cinquante guinées
: il a fait diftribuer auffi dix guinées à chacun
des neuf Soldats commandés pour l'arquebufer.
Enfuite il a remis un papier au fieur Guillaume
Brough , Maréchal de la Cour d'Amirauté , en
AVRIL. 1757. 187
2
lui difant : Monfieur , voici mes derniers fentimens.
Je vous prie de les rendre publics , afin de détruire
les imputations odieufes dont on m'a noirci . Le
double de cet écrit eft entre les mains d'un de mes
parens. Après avoir pris congé des performes qui
l'environnoient , le malheureux Amiral plus
tranquille que les témoins de ce lugubre fpectacle
, s'eft mis à genoux , & s'eft bandé lui-même
les yeux avec un mouchoir. Il en tenoit un autre ,
& il l'a laiffé tomber. C'étoit le fignal dont il
étoit convenu avec les foldats deftinés pour exécuter
la fentence. Auffi- tôt font partis fix coups
de fufil , tirés par fix de ces foldats . Trois autres
étoient prêts à faire feu : mais une ſeconde décharge
n'a pas été néceffaire ; l'Amiral ayant
reçu cinq balles dans la poitrine , & une dans le
milieu du front , eft tombé roide mort fur le côté
gauche. Ainfi a fini le fieur Byng , dont le nom
fera cité parmi ceux des illuftres infortunés , comme
le nom de fon frere le fera dans la lifte des
modeles de la tendreffe fraternelle. Une foule
innombrable de peuple étoit accourue fur le
rivage pour affifter à cette exécution . La multitude
n'a pu refufer fa fenfibilité à la mort d'un
homme , dont elle avoit pourſuivi la condamnation
avec tant d'ardeur. L'écrit que le fieur Byng
a remis au fieur Brough , contient ce qui fuit :
« Dans quelques inftans , je ferai délivré de la
» violente perfécution de mes ennemis , & je ne
» ferai plus en butte aux traits de leur méchan-
» ceté. Je n'ai garde de leur envier une vie qu'ils
doivent paffer dans les remords inféparables du
» crime. Après ma mort , on me rendra la juftice
» qui m'a été refuſée pendant ma vie. La maniere
>> dont on a excité contre moi les clameurs du
» peuple , & les motifs qu'on a eus de les entre188
MERCURE DE FRANCE.
» tenir , paroîtront dans tout leur jour . Ôn me
» regardera comme une victime deſtinée à détour-
» ner de leur véritable objet l'indignation & le
>> reffentiment d'une Nation offenfee & abuſée.
» Mes ennemis , eux- mêmes intérieurement , ne
>> font pas moins convaincus que mes amis de
» mon innocence . Il eſt heureux pour moi de
≫pouvoir emporter au tombeau cette perfuafion .
» Je ſouhaite de tout mon coeur que le ſacrifice
» de mon ſang puiſſe contribuer au bonheur pu-
» blic. Mais ma confcience ne me reprochant
» aucun des malheurs arrivés à ma patrie , je
>> ne puis me refuſer à moi-même la fatisfaction
» de protefter hautement que j'ai rempli fidéle-
➤ment mon devoir , & que j'ai fait tout l'uſage
» que j'ai pu de mes lumieres & de ma capacité ,
» pour l'honneur du Roi & pour le ſervice de
» l'Etat . Je ſuis mortifié que ma bonne volonté
» n'ait pas été ſuivie d'un fuccès plus heureux , &
» que l'armement , dont le commandement m'a
» été confié , ait été trop foible pour l'importance
» de l'expédition auquel il étoit deftiné . La vérité
» toutefois a triomphé du menſonge & de la ca-
» lomnie , & la juſtice elle- même à lavé la tache
>> ignominieuſe dont on m'avoit couvert , en
» m'imputant malignement d'avoir manqué de
» fidélité ou de courage. Mon coeur me rend té-
» moignagne que je ne fuis point en faute à ces
» deux égards . Mais quel eft l'homme affez pré-
»fomptueux pour le flatter qu'il ne fe trompe
» point dans les jugemens ? Je me crois inno-
» cent , & mes Juges m'ont cru coupable. Si je
» me trompe , on doit excuſer mon erreur , com-
» me étant le partage de l'humanité . Si ce font
» mes Juges qui fe font trompés , que Dieu leur
» pardonne , comme je fais , leur illuſion ! Puiffent
AVRIL 1757. 189
» le trouble & les allarmes qu'ils ont fait paroître
, lorfqu'ils m'ont condamné , fe calmer &
>> ceffer , comme tout reffentiment ceffe actuelle-
» ment de ma part ! Grand Dieu ! Juge ſuprême
de tous les coeurs ! tu as connu le mien : c'eſt à
» toi que je foumets la juftice de ma cauſe. »>
Signé , J. Byng. A bord du Vaiſſeau de guerre le
Monarque , dans le Havre de Portsmouth , le 14
ל כ
Mars
1757.
Le corps du fieur Byng a été tranfporté de
Portſmouth à fa terre de Southill , que cet Amiral
poffédoit dans le Duché de Bedfort.
Selon les avis reçus d'Irlande , cent Bâtimens de
tranſports , ayant à bord les troupes destinées
pour l'Amérique , ont fait voile de Cork , fous
Peſcorte de deux Vaiffeaux de guerre.
DE LONDRES , le 18 Mars.
•
Les efforts , que les amis du fieur Byng ont
faits le fauver , ayant été fans fuccès ; cet
pour
Amiral , par la fermeté avec laquelle il s'eft préparé
à la mort , a montré qu'on lui avoit reproché
injuftement trop d'attache à la vie. Le 14 jour
fixé pour l'exécution de la fentence prononcée
contre cet Officier , les Chaloupes de la Flotte
remplies par les Officiers des Vaiffeaux de guerre
& par les Soldats de Marine , fe font placées aux
stations , qui leur avoient été indiquées près du
Vaiffeau le Monarque . Sur le midi , le fieur Byng
eft forti de la chambre où il étoit détenu à bord
de ce Bâtiment. Le Chapelain du Vaiffeau , &
deux Officiers , l'accompagnoient . Il les a priés
d'accepter chacun une bourfe de cinquante guinées
: il a fait diftribuer auffi dix guinées à chacun
des neuf Soldats commandés pour l'arquebufer.
Enfuite il a remis un papier au fieur Guillaume
Brough , Maréchal de la Cour d'Amirauté , en
AVRIL. 1757. 187
2
lui difant : Monfieur , voici mes derniers fentimens.
Je vous prie de les rendre publics , afin de détruire
les imputations odieufes dont on m'a noirci . Le
double de cet écrit eft entre les mains d'un de mes
parens. Après avoir pris congé des performes qui
l'environnoient , le malheureux Amiral plus
tranquille que les témoins de ce lugubre fpectacle
, s'eft mis à genoux , & s'eft bandé lui-même
les yeux avec un mouchoir. Il en tenoit un autre ,
& il l'a laiffé tomber. C'étoit le fignal dont il
étoit convenu avec les foldats deftinés pour exécuter
la fentence. Auffi- tôt font partis fix coups
de fufil , tirés par fix de ces foldats . Trois autres
étoient prêts à faire feu : mais une ſeconde décharge
n'a pas été néceffaire ; l'Amiral ayant
reçu cinq balles dans la poitrine , & une dans le
milieu du front , eft tombé roide mort fur le côté
gauche. Ainfi a fini le fieur Byng , dont le nom
fera cité parmi ceux des illuftres infortunés , comme
le nom de fon frere le fera dans la lifte des
modeles de la tendreffe fraternelle. Une foule
innombrable de peuple étoit accourue fur le
rivage pour affifter à cette exécution . La multitude
n'a pu refufer fa fenfibilité à la mort d'un
homme , dont elle avoit pourſuivi la condamnation
avec tant d'ardeur. L'écrit que le fieur Byng
a remis au fieur Brough , contient ce qui fuit :
« Dans quelques inftans , je ferai délivré de la
» violente perfécution de mes ennemis , & je ne
» ferai plus en butte aux traits de leur méchan-
» ceté. Je n'ai garde de leur envier une vie qu'ils
doivent paffer dans les remords inféparables du
» crime. Après ma mort , on me rendra la juftice
» qui m'a été refuſée pendant ma vie. La maniere
>> dont on a excité contre moi les clameurs du
» peuple , & les motifs qu'on a eus de les entre188
MERCURE DE FRANCE.
» tenir , paroîtront dans tout leur jour . Ôn me
» regardera comme une victime deſtinée à détour-
» ner de leur véritable objet l'indignation & le
>> reffentiment d'une Nation offenfee & abuſée.
» Mes ennemis , eux- mêmes intérieurement , ne
>> font pas moins convaincus que mes amis de
» mon innocence . Il eſt heureux pour moi de
≫pouvoir emporter au tombeau cette perfuafion .
» Je ſouhaite de tout mon coeur que le ſacrifice
» de mon ſang puiſſe contribuer au bonheur pu-
» blic. Mais ma confcience ne me reprochant
» aucun des malheurs arrivés à ma patrie , je
>> ne puis me refuſer à moi-même la fatisfaction
» de protefter hautement que j'ai rempli fidéle-
➤ment mon devoir , & que j'ai fait tout l'uſage
» que j'ai pu de mes lumieres & de ma capacité ,
» pour l'honneur du Roi & pour le ſervice de
» l'Etat . Je ſuis mortifié que ma bonne volonté
» n'ait pas été ſuivie d'un fuccès plus heureux , &
» que l'armement , dont le commandement m'a
» été confié , ait été trop foible pour l'importance
» de l'expédition auquel il étoit deftiné . La vérité
» toutefois a triomphé du menſonge & de la ca-
» lomnie , & la juſtice elle- même à lavé la tache
>> ignominieuſe dont on m'avoit couvert , en
» m'imputant malignement d'avoir manqué de
» fidélité ou de courage. Mon coeur me rend té-
» moignagne que je ne fuis point en faute à ces
» deux égards . Mais quel eft l'homme affez pré-
»fomptueux pour le flatter qu'il ne fe trompe
» point dans les jugemens ? Je me crois inno-
» cent , & mes Juges m'ont cru coupable. Si je
» me trompe , on doit excuſer mon erreur , com-
» me étant le partage de l'humanité . Si ce font
» mes Juges qui fe font trompés , que Dieu leur
» pardonne , comme je fais , leur illuſion ! Puiffent
AVRIL 1757. 189
» le trouble & les allarmes qu'ils ont fait paroître
, lorfqu'ils m'ont condamné , fe calmer &
>> ceffer , comme tout reffentiment ceffe actuelle-
» ment de ma part ! Grand Dieu ! Juge ſuprême
de tous les coeurs ! tu as connu le mien : c'eſt à
» toi que je foumets la juftice de ma cauſe. »>
Signé , J. Byng. A bord du Vaiſſeau de guerre le
Monarque , dans le Havre de Portsmouth , le 14
ל כ
Mars
1757.
Le corps du fieur Byng a été tranfporté de
Portſmouth à fa terre de Southill , que cet Amiral
poffédoit dans le Duché de Bedfort.
Selon les avis reçus d'Irlande , cent Bâtimens de
tranſports , ayant à bord les troupes destinées
pour l'Amérique , ont fait voile de Cork , fous
Peſcorte de deux Vaiffeaux de guerre.
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Résumé : GRANDE BRETAGNE.
Le 14 mars 1757, l'amiral John Byng fut exécuté à bord du vaisseau le Monarque à Portsmouth. Malgré les tentatives de ses partisans pour le sauver, Byng accepta sa sentence avec dignité. Accompagné du chapelain du vaisseau et de deux officiers, il distribua des sommes d'argent aux personnes présentes et remit un écrit à Guillaume Brough, maréchal de la Cour d'Amirauté, dans lequel il exprimait son innocence et sa fidélité à son devoir. L'exécution se déroula en présence d'une foule nombreuse, dont la sensibilité contrastait avec l'ardeur précédente pour sa condamnation. Dans son écrit, Byng souligna son innocence, son dévouement à son pays et sa tristesse face à l'échec de son expédition. Son corps fut ensuite transporté à sa propriété de Southill dans le Duché de Bedford. Par ailleurs, cent bâtiments de transport, escortés par deux vaisseaux de guerre, quittèrent Cork en direction de l'Amérique avec des troupes à bord.
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7
p. 245-246
DE LONDRES, le 2 Mai.
Début :
Les bruits de paix se soutiennent toujours ici, malgré les immenses préparatifs de [...]
Mots clefs :
Paix, Cour, Comte, Ministre, Ambassadeur, Lord, Exécution, Aliénation
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texteReconnaissance textuelle : DE LONDRES, le 2 Mai.
De LONDRES , le 2 Mai.
Les bruits de paix fe foutiennent toujours ici ,
malgré les immenfes préparatifs de guerre qui fe
font. La Cour reçut, le 19 du mois dernier, des dé-
L iij
246 MERCURE DE FRANCE.
êches du Comte de Briſtol , notre Ambaffadeur -
à Madrid ; & le Marquis d'Abreu , Miniſtre d'E
pagne en notre Cour , reçut en même temps de
nouvelles inftructions relatives au rétabliſſement.
de la paix . Il a conféré , ces derniers jours , avec
nos Miniftres On attend ici avec impatience le
Comte de Fuentes , Ambaffa deur extraordinaire &
Miniftre plénipotentiaire d'Efpagne ; & l'on augure
favorablement du fuccès de fa miffion.
Sa Majesté a prononcé fur l'affaire du Lord
Sackville. Elle l'a déclaré incapable de remplir
aucun emploi militaire.
Tout elt pret pour l'exécution de la Sentence
portée contre le Lord Ferrers , accufé d'avoir tué
de fang froid fon maître d'hôtel , & condamné
par les l'airs à être pendu . Le Roi a 4gné les
deux ordres néceffaires pour cette exécution , qui
doit être faite les de ce mois , fi fa famille n'obtient
point la grâce.
Ce Lord a allegué, pour fa défenſe, une maladie
de famille qui lui caufoir dans certains tems une
aliénation d'efprit En effet , plufieurs perfonnes
dépoferent,qu'il avoit commis en divers tems des
actions d'extravagance, qui ne pouvoient partir que
d'un efprit aliéné .
Les bruits de paix fe foutiennent toujours ici ,
malgré les immenfes préparatifs de guerre qui fe
font. La Cour reçut, le 19 du mois dernier, des dé-
L iij
246 MERCURE DE FRANCE.
êches du Comte de Briſtol , notre Ambaffadeur -
à Madrid ; & le Marquis d'Abreu , Miniſtre d'E
pagne en notre Cour , reçut en même temps de
nouvelles inftructions relatives au rétabliſſement.
de la paix . Il a conféré , ces derniers jours , avec
nos Miniftres On attend ici avec impatience le
Comte de Fuentes , Ambaffa deur extraordinaire &
Miniftre plénipotentiaire d'Efpagne ; & l'on augure
favorablement du fuccès de fa miffion.
Sa Majesté a prononcé fur l'affaire du Lord
Sackville. Elle l'a déclaré incapable de remplir
aucun emploi militaire.
Tout elt pret pour l'exécution de la Sentence
portée contre le Lord Ferrers , accufé d'avoir tué
de fang froid fon maître d'hôtel , & condamné
par les l'airs à être pendu . Le Roi a 4gné les
deux ordres néceffaires pour cette exécution , qui
doit être faite les de ce mois , fi fa famille n'obtient
point la grâce.
Ce Lord a allegué, pour fa défenſe, une maladie
de famille qui lui caufoir dans certains tems une
aliénation d'efprit En effet , plufieurs perfonnes
dépoferent,qu'il avoit commis en divers tems des
actions d'extravagance, qui ne pouvoient partir que
d'un efprit aliéné .
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Résumé : DE LONDRES, le 2 Mai.
À Londres, le 2 mai, des rumeurs de paix subsistent malgré les préparatifs de guerre. Le 19 avril, la Cour a reçu des dépêches du Comte de Bristol, ambassadeur à Madrid, et le Marquis d'Abreu, ministre d'Espagne en Angleterre, a également reçu de nouvelles instructions pour rétablir la paix. Des conférences entre le Marquis d'Abreu et les ministres britanniques ont récemment eu lieu. L'arrivée du Comte de Fuentes, ambassadeur extraordinaire et ministre plénipotentiaire d'Espagne, est attendue avec impatience, et son succès est anticipé favorablement. Le roi a statué sur l'affaire du Lord Sackville, le déclarant inapte à exercer toute fonction militaire. De plus, tout est prêt pour l'exécution de la sentence contre le Lord Ferrers, condamné pour le meurtre de son maître d'hôtel. L'exécution est prévue pour le 6 mai, sauf si la grâce est accordée par la famille. Lord Ferrers a invoqué une maladie familiale causant une aliénation mentale pour sa défense, et plusieurs témoignages ont rapporté des actions extravagantes compatibles avec cette condition.
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8
p. 198-199
DE LONDRES, le 1 Juin.
Début :
On a été fort déconcerté ici de la résolution prise par les Puissances du Nord [...]
Mots clefs :
Résolution, Flotte, Mer baltique, Accès, Roi de Prusse, Incendies, Dégâts, Pondichéry, Combat, Amiral, Chef d'escadre, Comte, Conseil, Exécution, Maison de Shirley
Afficher :
texteReconnaissance textuelle : DE LONDRES, le 1 Juin.
De LONDRES , le n. Juin.
On a été fort déconcerté ici de la réfolution
prife par les Puiflances du Nord de fermer à nos
Flottes l'entrée de la Mer Baltique . On ne s'atten
doit pas à la triple alliance qui vient d'être conclue.
L'impoffibilité de fecourir le Roi de Pruffe
de ce côté , paroît avoir déterminé la Cour à faire
de plus grands efforts en Allemagne
On a reçu , de Bo on , laitre nouvelle de
trois incendies confécutifs arrivés dans cette Ville.
Le dernier , qui a été le plus confidérable , a réduit
en cendres plus de quatre cens maiſons &
magazins remplis d'effers de toute espéce . Cet
événement eft du zo Mars.
Les nouvelles arrivées, depuis peu , de Madras,
font évanouir le bruit qui s'étoit répandu de la
prife de Pondichéri Elles contiennent des détails
du Combat donné , au moi d'Octobre dernier ,
entre notre flote commandée par l'Amiral Pocock
& celle de France fous les ordres du fieur
Daché , Chef d'Efcadre. Ce combat a duré trois
heures , pendant le quelles nous avons eu cinq
cens hommes tués ou bleflés . Les Lettres du continent
confirment au la nouvelle du combat
de Vandavachi , & du défavantage que nos troupes
y ont eu.
Le prétendu Comte de S. Germain , qui avoit
été arrêté dans cette Ville , & confié à la garde
d'un Mellager d'Etat , a été relâché fous la conJUILLET.
1760.
23111 :
199
dition de fortir inceffamment du Royaume : ce
qu'il a exécuté.
1. 3
+
Laurent Shirley , Comte de Ferrers , Pair d'An- ,
gleterre , fubit , les du mois dernier , la peine
portée contre lui le 18 du mois précédent. Il fue
conduit à Tiburn , dans fon Caroffe à fix chevaux ,
& vêtu de fon habit le plus magnifique. L'échafaur
& la potence , étoient tendus de noir. Il monta
avec fermeté fur féchafauty & après une courte
priere , il fe livra à l'Exécuteur . Une heure après
T'exécution , fon corps fut envoyé, fuivant la Sentence
, à l'Amphithéâtre des Chirurgiens . Après
y avoir fervi à une jours à
démonstration anatomique, &
avoir été expofé deux jours à la vue du Public ,
il a été rendu à fes parens qui l'ont fait tranfporter
dins le Comté de Leiceftre , buieft lehchef lieu
de fa maifon & la fepulture de fes Ancêtres. Le
cercueil oùil a été dépofé , porté cette Infcription go
Laurent Ferrers éxécuté le 5 Mai 1760. La maifon!
de Shirley , dont le chef fur décoré en 1711. des
Titres héréditaires de Comte , Vicomte & Pair ▸
d'Angleterre, eft une des plus anciennes du Royau
me. Elle tire fon origine de Safwato , qui étoit un
des premiers Seigneurs Anglo- Saxons , lors de la
conquête de l'Angleterre par Guillaume , Duc de
Normandie.
On a été fort déconcerté ici de la réfolution
prife par les Puiflances du Nord de fermer à nos
Flottes l'entrée de la Mer Baltique . On ne s'atten
doit pas à la triple alliance qui vient d'être conclue.
L'impoffibilité de fecourir le Roi de Pruffe
de ce côté , paroît avoir déterminé la Cour à faire
de plus grands efforts en Allemagne
On a reçu , de Bo on , laitre nouvelle de
trois incendies confécutifs arrivés dans cette Ville.
Le dernier , qui a été le plus confidérable , a réduit
en cendres plus de quatre cens maiſons &
magazins remplis d'effers de toute espéce . Cet
événement eft du zo Mars.
Les nouvelles arrivées, depuis peu , de Madras,
font évanouir le bruit qui s'étoit répandu de la
prife de Pondichéri Elles contiennent des détails
du Combat donné , au moi d'Octobre dernier ,
entre notre flote commandée par l'Amiral Pocock
& celle de France fous les ordres du fieur
Daché , Chef d'Efcadre. Ce combat a duré trois
heures , pendant le quelles nous avons eu cinq
cens hommes tués ou bleflés . Les Lettres du continent
confirment au la nouvelle du combat
de Vandavachi , & du défavantage que nos troupes
y ont eu.
Le prétendu Comte de S. Germain , qui avoit
été arrêté dans cette Ville , & confié à la garde
d'un Mellager d'Etat , a été relâché fous la conJUILLET.
1760.
23111 :
199
dition de fortir inceffamment du Royaume : ce
qu'il a exécuté.
1. 3
+
Laurent Shirley , Comte de Ferrers , Pair d'An- ,
gleterre , fubit , les du mois dernier , la peine
portée contre lui le 18 du mois précédent. Il fue
conduit à Tiburn , dans fon Caroffe à fix chevaux ,
& vêtu de fon habit le plus magnifique. L'échafaur
& la potence , étoient tendus de noir. Il monta
avec fermeté fur féchafauty & après une courte
priere , il fe livra à l'Exécuteur . Une heure après
T'exécution , fon corps fut envoyé, fuivant la Sentence
, à l'Amphithéâtre des Chirurgiens . Après
y avoir fervi à une jours à
démonstration anatomique, &
avoir été expofé deux jours à la vue du Public ,
il a été rendu à fes parens qui l'ont fait tranfporter
dins le Comté de Leiceftre , buieft lehchef lieu
de fa maifon & la fepulture de fes Ancêtres. Le
cercueil oùil a été dépofé , porté cette Infcription go
Laurent Ferrers éxécuté le 5 Mai 1760. La maifon!
de Shirley , dont le chef fur décoré en 1711. des
Titres héréditaires de Comte , Vicomte & Pair ▸
d'Angleterre, eft une des plus anciennes du Royau
me. Elle tire fon origine de Safwato , qui étoit un
des premiers Seigneurs Anglo- Saxons , lors de la
conquête de l'Angleterre par Guillaume , Duc de
Normandie.
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Résumé : DE LONDRES, le 1 Juin.
Le 17 juin 1760, à Londres, la décision des puissances du Nord de fermer la mer Baltique aux flottes britanniques a surpris les autorités. Cette mesure, non anticipée malgré la récente triple alliance, a conduit la Cour à renforcer ses efforts en Allemagne pour aider le roi de Prusse. À Boston, trois incendies ont été signalés, le dernier ayant détruit plus de quatre cents maisons et magasins le 20 mars. Des nouvelles de Madras ont clarifié la situation à Pondichéry, détaillant un combat naval d'octobre entre les flottes britannique et française, causant la mort ou la blessure de cinq cents Britanniques. Des lettres confirment également la défaite britannique à Vandavachi. Le prétendu Comte de Saint-Germain, arrêté à Londres, a été libéré à condition de quitter le royaume. Laurent Shirley, Comte de Ferrers, a été exécuté le 5 mai 1760 à Tyburn après avoir été condamné le 18 avril précédent. Son corps a été utilisé pour des démonstrations anatomiques avant d'être rendu à sa famille pour inhumation dans le comté de Leicester. La maison de Shirley est l'une des plus anciennes du royaume, remontant à Sawato, seigneur anglo-saxon lors de la conquête normande.
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9
p. 204-207
De PARIS, le 17 Février 1764.
Début :
Le 19 du mois dernier, le Premier Président & deux Présidens du Parlement se sont [...]
Mots clefs :
Président, Parlement, Déclaration, Procureurs, Impératrice de Russie, Académie des sciences, Médecins, Roi de Prusse, Juridiction consulaire, Scrutin, Consuls, Exécution, Souscription, Tirage, Loterie de l'école royale militaire, Loterie de l'Hôtel-de-ville, Numéros
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texteReconnaissance textuelle : De PARIS, le 17 Février 1764.
De PARIs , le 17 Février 1764.
Le 19 du mois dernier , le Premier Préſident
-
º
A V R I L. 1764. 2o5
& deux Préſidens du Parlement ſe ſont rendus 2
Verſailles & ont eu l'honneur de préſenter à
Sa Majeſté les remontrances qui avoient été ar
rêtées le 18. -
Le 21 , le Roi a envoyé à ſon Parlement
une Déclaration qui a été enregiſtrée le même
joux , & par laquelle Sa Majeſté ordonne que
Sa Déclaration du 2 1 Novembre dernier ſera
éxécutée ſelon ſa forme & teneur, impoſe un
ſilence abſolu ſur ce qui s'eſt paſſé juſqu'à pré
ſent relativement aux objets qui ont donné lieu
à ſadite Déclaration, & fait défenſes à toutes
perſonnes , ſans exception, même ſes à Procu
reurs-Généraux , de faire & continuer aucunes
pourſuites à ce ſujet , pour † cauſe &
ſous quelque prétexte que ce puiſſe être.
Le Comte de Colloredo, Lieutenant-Général .
, au ſervice de Leurs Majeſtés Impériales & Royale,
, eſt arrivé ici de Bruxelles, & a été préſenté à Ver
ſailles, au Roi & à la Famille Royale par le Comte
de Starhenberg , Ambaſſadeur de la Cour de
Vienne.
L'Impératrice de Ruſſie, voulant reconnoître
les ſoins que le Sieur Morand, de l'Académie des
Sciences & de celle de Chirurgie, s'eſt donnés pour
procurer à la Chancellerie de Médecine de Pe
terſbourg une belle collection de Piéces d'Ana
tomie, d'inſtrument de machines employés en
, Chirurgie , &c. Sa Majeſté Impériale a char
gé le Prince de Gallitzin, ſon Miniſtre Pléni
potentiaire en cette Cour , de remettre au ſieur
Morand une ſuite de Médailles d'or & d'argent
de toutes les grandeurs, qui ont été frappées
à l'occaſion de ſon avénement au Trône.
On écrit de Péterſbourg que l'Académie Im
périale des Sciences de cette Ville a admis
2o6 MERCURE DE FRANCE.
nombre de ſes tMembres le ſieur Delalande , de
l'Académie Royale des Sciences.
On a appris de Berlin, que le Roi de Pruſſe
avoit déſigné pour un des Aſſeciés Etrangers de
ſon Académie , le Chevalier de Jaucourt, Mem
bre de la Société Royale de Londres, & de l'Aca
démie de Stockolm , connu par différens Ouvra
ges de Science & de Littérature. -
Le 28 du mois dernier, la Juriſdiction Conſu
· laire de Paris, aſſemblée avec les différens Corps
de Communautés des Marchands de cette Ville, a
élu, ſuivant l'uſage, par la voie du Scrutin , les
Juge & Conſuls qui exerceront pendant le cours
de cette année : le ſieur Darlu, Ecuyer, ancien
Echevin & du Collége des anciens Conſuls, du
Corps de la Mercerie , a été nommé Juge; le Sieur
Vaudichon fils, du Corps de la Pelleterie, premier
'Conſul; le Sieur Hériſſant, Imprimeur du Cabi
net du Roi, du Corps de la Librairie , ſecond Con
ſul ; le Sieur de la Voye-Pierre, du Corps de l'Epi
cerie, troiſième Conſul ; & le Sieur de Hay
nault, du Corps de l'Orfévrerie, quatriéme Conſul.
Les obſtacles qui ont ſuſpendu juſqu'ici l'exé
cution de la Gazette Littéraire de l'Europe ,
ayant ceſſé, la première feuille de cet Ouvrage
périodique paroîtra le premier Mercredi du mois
de Mars prochain. On ſuivra le plan & la forme
annoncés dans le Proſpectus. Le prix de la Souſ
cription ſera, comme on l'a dit, de 24 liv. par an,
papier ordinaire : & de 3o liv, papier plus grand &
plus fin. On aura ſoin d'affranchir le port de l'ar
gent & des lettres. On ſouſcrira, pour les Provin
ces, au Bureau Général de la Gazette de France,
rue neuve S. Roch , & pour Paris, au Bureau des
Galleries du Louvre. On s'adreſſera, quant à la
partie Littéraire, à l'Abbé Arnaud, de l'Académie
A V R I L. 1764. 2o7
- Royale des Inſcriptions & Belles-Lettres, & au
Sieur Suard, chargés de la Rédaction & de la Di
rection Générale de l'une & l'autre Gazettes.
Le trente-ſeptième Tirage de la Loterie de
l'Hôtel-de-Ville s'eſt fait le 24 Janvier, en la ma
nière accoutumée. Le lot de cinquante mille livres
" eſt échu au numéro 9984 r , § de vingt mille
« livres au numéro 9o333 , & les deux de dix mille
livres aux numéros 89o92 & 89598.
Le 6 Février, on a tiré la Loterie de l'Ecole
Royale Militaire. Les numéros, ſortis de la Roue
de fortune, ſont 37, 87,73 , 64 , 27. Le prochain
Tirage ſe fera le 5 Mars.
Le 19 du mois dernier , le Premier Préſident
-
º
A V R I L. 1764. 2o5
& deux Préſidens du Parlement ſe ſont rendus 2
Verſailles & ont eu l'honneur de préſenter à
Sa Majeſté les remontrances qui avoient été ar
rêtées le 18. -
Le 21 , le Roi a envoyé à ſon Parlement
une Déclaration qui a été enregiſtrée le même
joux , & par laquelle Sa Majeſté ordonne que
Sa Déclaration du 2 1 Novembre dernier ſera
éxécutée ſelon ſa forme & teneur, impoſe un
ſilence abſolu ſur ce qui s'eſt paſſé juſqu'à pré
ſent relativement aux objets qui ont donné lieu
à ſadite Déclaration, & fait défenſes à toutes
perſonnes , ſans exception, même ſes à Procu
reurs-Généraux , de faire & continuer aucunes
pourſuites à ce ſujet , pour † cauſe &
ſous quelque prétexte que ce puiſſe être.
Le Comte de Colloredo, Lieutenant-Général .
, au ſervice de Leurs Majeſtés Impériales & Royale,
, eſt arrivé ici de Bruxelles, & a été préſenté à Ver
ſailles, au Roi & à la Famille Royale par le Comte
de Starhenberg , Ambaſſadeur de la Cour de
Vienne.
L'Impératrice de Ruſſie, voulant reconnoître
les ſoins que le Sieur Morand, de l'Académie des
Sciences & de celle de Chirurgie, s'eſt donnés pour
procurer à la Chancellerie de Médecine de Pe
terſbourg une belle collection de Piéces d'Ana
tomie, d'inſtrument de machines employés en
, Chirurgie , &c. Sa Majeſté Impériale a char
gé le Prince de Gallitzin, ſon Miniſtre Pléni
potentiaire en cette Cour , de remettre au ſieur
Morand une ſuite de Médailles d'or & d'argent
de toutes les grandeurs, qui ont été frappées
à l'occaſion de ſon avénement au Trône.
On écrit de Péterſbourg que l'Académie Im
périale des Sciences de cette Ville a admis
2o6 MERCURE DE FRANCE.
nombre de ſes tMembres le ſieur Delalande , de
l'Académie Royale des Sciences.
On a appris de Berlin, que le Roi de Pruſſe
avoit déſigné pour un des Aſſeciés Etrangers de
ſon Académie , le Chevalier de Jaucourt, Mem
bre de la Société Royale de Londres, & de l'Aca
démie de Stockolm , connu par différens Ouvra
ges de Science & de Littérature. -
Le 28 du mois dernier, la Juriſdiction Conſu
· laire de Paris, aſſemblée avec les différens Corps
de Communautés des Marchands de cette Ville, a
élu, ſuivant l'uſage, par la voie du Scrutin , les
Juge & Conſuls qui exerceront pendant le cours
de cette année : le ſieur Darlu, Ecuyer, ancien
Echevin & du Collége des anciens Conſuls, du
Corps de la Mercerie , a été nommé Juge; le Sieur
Vaudichon fils, du Corps de la Pelleterie, premier
'Conſul; le Sieur Hériſſant, Imprimeur du Cabi
net du Roi, du Corps de la Librairie , ſecond Con
ſul ; le Sieur de la Voye-Pierre, du Corps de l'Epi
cerie, troiſième Conſul ; & le Sieur de Hay
nault, du Corps de l'Orfévrerie, quatriéme Conſul.
Les obſtacles qui ont ſuſpendu juſqu'ici l'exé
cution de la Gazette Littéraire de l'Europe ,
ayant ceſſé, la première feuille de cet Ouvrage
périodique paroîtra le premier Mercredi du mois
de Mars prochain. On ſuivra le plan & la forme
annoncés dans le Proſpectus. Le prix de la Souſ
cription ſera, comme on l'a dit, de 24 liv. par an,
papier ordinaire : & de 3o liv, papier plus grand &
plus fin. On aura ſoin d'affranchir le port de l'ar
gent & des lettres. On ſouſcrira, pour les Provin
ces, au Bureau Général de la Gazette de France,
rue neuve S. Roch , & pour Paris, au Bureau des
Galleries du Louvre. On s'adreſſera, quant à la
partie Littéraire, à l'Abbé Arnaud, de l'Académie
A V R I L. 1764. 2o7
- Royale des Inſcriptions & Belles-Lettres, & au
Sieur Suard, chargés de la Rédaction & de la Di
rection Générale de l'une & l'autre Gazettes.
Le trente-ſeptième Tirage de la Loterie de
l'Hôtel-de-Ville s'eſt fait le 24 Janvier, en la ma
nière accoutumée. Le lot de cinquante mille livres
" eſt échu au numéro 9984 r , § de vingt mille
« livres au numéro 9o333 , & les deux de dix mille
livres aux numéros 89o92 & 89598.
Le 6 Février, on a tiré la Loterie de l'Ecole
Royale Militaire. Les numéros, ſortis de la Roue
de fortune, ſont 37, 87,73 , 64 , 27. Le prochain
Tirage ſe fera le 5 Mars.
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Résumé : De PARIS, le 17 Février 1764.
En février 1764, plusieurs événements marquants se déroulèrent en France et en Europe. Le 19 février, le Premier Président et deux Présidents du Parlement se rendirent à Versailles pour présenter au roi les remontrances arrêtées le 18 février. Le 21 février, le roi publia une Déclaration ordonnant l'exécution de celle du 21 novembre précédent et imposant un silence absolu sur les événements passés relatifs à cette Déclaration, interdisant toute poursuite à ce sujet. Le Comte de Colloredo, Lieutenant-Général au service des Majestés Impériales et Royale, arriva de Bruxelles et fut présenté à Versailles au roi et à la Famille Royale par le Comte de Starhenberg, Ambassadeur de la Cour de Vienne. L'Impératrice de Russie reconnut les efforts du Sieur Morand, membre de l'Académie des Sciences et de Chirurgie, en lui remettant des médailles d'or et d'argent via le Prince de Gallitzin, son Ministre Plénipotentiaire. Par ailleurs, l'Académie Impériale des Sciences de Pétersbourg admit le Sieur Delalande comme membre, tandis que le Roi de Prusse désigna le Chevalier de Jaucourt comme Associé Étranger de son Académie. Le 28 février, la Jurisdiction Consulaire de Paris élut les Juges et Consuls pour l'année : le Sieur Darlu fut nommé Juge, et les Sieurs Vaudichon, Hérissant, de la Voye-Pierre et de Haynault furent élus Consuls. La Gazette Littéraire de l'Europe, dont les obstacles à la publication avaient cessé, devait paraître le premier mercredi de mars. Le prix de la souscription était de 24 livres pour le papier ordinaire et de 30 livres pour un papier plus grand et plus fin. Le 24 janvier, le trente-septième tirage de la Loterie de l'Hôtel-de-Ville eut lieu, attribuant des lots de 50 000, 20 000 et 10 000 livres. Le 6 février, la Loterie de l'École Royale Militaire fut tirée, avec les numéros 37, 87, 73, 64 et 27. Le prochain tirage devait se faire le 5 mars.
Généré par Mistral AI et susceptible de contenir des erreurs.
Généré par Mistral AI et susceptible de contenir des erreurs.
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