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1
p. 1371-1375
Bibliotheque Raisonnée, &c, [titre d'après la table]
Début :
BIBLIOTHEQUE RAISONNÉE des Ouvrages des Sçavans de l'Europe, pour [...]
Mots clefs :
Bibliothèque raisonnée des ouvrages des savants, L'État et les Délices de la Suisse, Traités géographiques et historiques, Entendement humain, Dissertation sur le Thé
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texteReconnaissance textuelle : Bibliotheque Raisonnée, &c, [titre d'après la table]
IBLIOTHEQUE RAISONNE'E des Ouvrages des Sçavans de l'Europe , pour
les mois de Janvier , Fevrier , Mars ,
Avril, May et Juin 1730 Tome quatriéme, premiere et seconde Partie. A Amsterdam , chez les Westeins et Shmit , 1730.
in 12.
Voicy quelques Titres de Livres dont
les Extraits sont très bien faits dans ce
Journal.
·
L'ETAT ET LES DELICES DE LA SUISSE
6 >
en forme de Relation Critique , par plu
sieurs Auteurs celebres , enrichis de figures en Tailles douces , dessinées sur les
lieux , et de Cartes Géographiques trèsexactes , en 4. volumes in 12. A Amsterdam , chez les Westeins et Smit , 1730.
TRAITEZ GEOGRAPHIQUES ET HISTO
RIQUES , pour faciliter l'intelligence de
l'Ecriture Sainte ; par divers Auteurs celebres. A la Haye , chez G. Vander Poël,
1730. 2. vol. in 12 d'environ 750. pages.
II. Vol. ESSAY
37% MERCURE DE FRANCE
,
ESSAY PHILOSOPHIQUE sur la formation"
des Sels et des Cristaux , et sur la géne
ration et le Méchanisme organique des
Plantes et des Animaux , à l'occasion de
la Pierre Belennite , et de la Pierre Lenticulaire. Avec un Mémoire sur la Théorie de la Terre. Par M. Bourguet. A
Amsterdam, chez Franç. Honoré , 17 : 9 .
in 12. de 220. pages pour l'Ouvrage , et
44. pour l'Epitre et la Préface.
ESSAY PHILOSOPHIQUE,Concernant
l'Entendement humain , où l'on montre
quelle est l'étendue de nos connoissances
certaines , et la maniere dont nous y parvenons. Par M. Locke. Traduit de l'Anglois par M. Coste. Seconde Edition , revûë, corrigée et augmentée de quelques
Additions importantes de l'Auteur , qui
n'ont paru qu'après sa mort , et de quelques Remarques du Traducteur. A Ams
terdam, chez Pierre Mortier, 1729. in 4..
595. pour le corps de l'Ouvrage, et 46.
pour les Prefaces , &c. et la Table des
Chapitres , sans compter l'Epitre dédicatoire et la Table des Matieres.
On apprend dans les Nouvelles Litteraires ; Article de Londres , qu'on y a
imprimé en Anglois , chez Gyles , DisH.Vol. sertation
JUIN. 17320 1373:
sertation sur le Thé , où l'on explique sa
nature et ses proprietez , par plusieurs
nouvelles experiences ; et l'on démontre
par des principes philosophiques, les divers
effets qu'il produit sur des temperamens
differens. On y a ajoûté l'Histoire naturelle du Thé ; la découverte de plusieurs
fraudes qui se commettent en le préparant un Discours sur les vertus de la
Sauge et de l'eau ; et un Trairé où l'on
Lecherche les raisons pourquoi les mêmes
viandes ne conviennent pas également à
toutes sortes de temperamens. Par Thom.
Short , Docteur en Medecine. In 4.
les mois de Janvier , Fevrier , Mars ,
Avril, May et Juin 1730 Tome quatriéme, premiere et seconde Partie. A Amsterdam , chez les Westeins et Shmit , 1730.
in 12.
Voicy quelques Titres de Livres dont
les Extraits sont très bien faits dans ce
Journal.
·
L'ETAT ET LES DELICES DE LA SUISSE
6 >
en forme de Relation Critique , par plu
sieurs Auteurs celebres , enrichis de figures en Tailles douces , dessinées sur les
lieux , et de Cartes Géographiques trèsexactes , en 4. volumes in 12. A Amsterdam , chez les Westeins et Smit , 1730.
TRAITEZ GEOGRAPHIQUES ET HISTO
RIQUES , pour faciliter l'intelligence de
l'Ecriture Sainte ; par divers Auteurs celebres. A la Haye , chez G. Vander Poël,
1730. 2. vol. in 12 d'environ 750. pages.
II. Vol. ESSAY
37% MERCURE DE FRANCE
,
ESSAY PHILOSOPHIQUE sur la formation"
des Sels et des Cristaux , et sur la géne
ration et le Méchanisme organique des
Plantes et des Animaux , à l'occasion de
la Pierre Belennite , et de la Pierre Lenticulaire. Avec un Mémoire sur la Théorie de la Terre. Par M. Bourguet. A
Amsterdam, chez Franç. Honoré , 17 : 9 .
in 12. de 220. pages pour l'Ouvrage , et
44. pour l'Epitre et la Préface.
ESSAY PHILOSOPHIQUE,Concernant
l'Entendement humain , où l'on montre
quelle est l'étendue de nos connoissances
certaines , et la maniere dont nous y parvenons. Par M. Locke. Traduit de l'Anglois par M. Coste. Seconde Edition , revûë, corrigée et augmentée de quelques
Additions importantes de l'Auteur , qui
n'ont paru qu'après sa mort , et de quelques Remarques du Traducteur. A Ams
terdam, chez Pierre Mortier, 1729. in 4..
595. pour le corps de l'Ouvrage, et 46.
pour les Prefaces , &c. et la Table des
Chapitres , sans compter l'Epitre dédicatoire et la Table des Matieres.
On apprend dans les Nouvelles Litteraires ; Article de Londres , qu'on y a
imprimé en Anglois , chez Gyles , DisH.Vol. sertation
JUIN. 17320 1373:
sertation sur le Thé , où l'on explique sa
nature et ses proprietez , par plusieurs
nouvelles experiences ; et l'on démontre
par des principes philosophiques, les divers
effets qu'il produit sur des temperamens
differens. On y a ajoûté l'Histoire naturelle du Thé ; la découverte de plusieurs
fraudes qui se commettent en le préparant un Discours sur les vertus de la
Sauge et de l'eau ; et un Trairé où l'on
Lecherche les raisons pourquoi les mêmes
viandes ne conviennent pas également à
toutes sortes de temperamens. Par Thom.
Short , Docteur en Medecine. In 4.
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Résumé : Bibliotheque Raisonnée, &c, [titre d'après la table]
Le document est une bibliothèque raisonnée des ouvrages des savants d'Europe pour les mois de janvier à juin 1730, publiée en deux parties à Amsterdam par les Westeins et Schmit. Il présente plusieurs titres notables, dont 'L'État et les Délices de la Suisse' en quatre volumes, enrichi de figures et de cartes géographiques. Un autre ouvrage mentionné est 'Traitez Géographiques et Historiques' pour faciliter l'intelligence de l'Écriture Sainte, publié en deux volumes à La Haye. Le document cite également un 'Essay Philosophique sur la formation des Sels et des Cristaux' par M. Bourguet, ainsi qu'un 'Essay Philosophique concernant l'Entendement humain' de M. Locke, traduit par M. Coste. Enfin, les Nouvelles Littéraires rapportent la publication en anglais d'une dissertation sur le thé, expliquant sa nature et ses propriétés, ainsi que des discussions sur les vertus de la sauge et les compatibilités alimentaires selon les tempéraments, par le Docteur Thomas Short.
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2
p. 1375-1377
LIVRES que Cavelier, Libraire, ruë S. Jacques à Paris, a nouvellement reçus des Pays Etrangers.
Début :
Histoire de Suede, avant et depuis la fondation de la [...]
Mots clefs :
Cavelier, Libraire, Livres des pays étrangers
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texteReconnaissance textuelle : LIVRES que Cavelier, Libraire, ruë S. Jacques à Paris, a nouvellement reçus des Pays Etrangers.
LIVRES que Cavélier , Libraire , rue
S. Jacques à Paris,, a nouvellement reçûs
des Pays Etrangers.
Histoire de Suede , avant et depuis la fondation de la Monarchie , par le Baron
de Puffendorf, nouvelle Edition , continuée jusqu'à l'année 1730. 3. vol.
in 12. Amst. 1732.
La Vie de Mahomet , traduite et compidée de l'Alcoran , des Traditions authentiques de la Sunna , et des meilleurs Auteurs Arabes. Par J. Gagnier ,
2, vol. in 12. fig. Amst, 1732.
Bibliotheque Italique , ou Histoire Litteaire de l'Italie , Septembre, Octobre,
11. Vol. No-
1374 MERCURE DE FRANCE
Novembre et Décembre 173 1. in 8.
Genève , Tome XII.
›
Journal Litteraire , année 1731. Tome
XVIII. seconde Partie , in 8. La Haye.
Traité de l'organe de l'Ouye , contenant la
structure les usages et les maladies
de toutes les parties de l'Oreille. Par
M. Duverney , in 12. fig. Leyde , 1731.
Eutropii Breviarium Hist. Romana, cum
Metaphrosi , Græca Pacanii et Notis
variorum , recensuit Havercampus ,
in 8. Lug. Bat. 1729.
Hippocratis Aphorismi , Gr. Lat. cum Notis Almeloveen , in 24. Lug. Bat. 1732.
Bohnii ( Jo ) de renuntiatione vulnerum
lethalium , in 8. Amst. 1732.
Ridley ( Hen. ) Anatomia Cerebri , come
plectens Méchanismum etPhisiologiam
simulque nova quædam inventa ex
Anglico in Latinum tranflata , in 8.
fig. Lug. Bat. 1725.
Torsi ( Fr. ) Therapeutice specialis ad Ficbres Periodicas perniciosas. Editio al
tera auctior , in 4. Mutinæ , 1730.
Tentamina Experimentorum naturalium
captorum in Academia del Clemento
ex Italico in Latinum conversa , quibus nova Experimenta addidit Musschenbrack , in 4. fig. Lug. Bat. 1731.
Verbejen ( Phil. ) Corporis Humani AnaII. Vol. tomia
JUIN. 17328 1375
tomia, Editio nova novis observ. aucta,
2. vol. in 8. Amst. 1731. cum figuris.
Mazino ( Jo. Bapt. ) Mechanices Morborum desumptæ à motu sanguinis
Solidorum , et Febrium , in 4.3 . vol.
offembaci , 1731.
Keilii ( Jacob) Tentamina Medico- Phfsica V. de velocitate Sanguinis , de vi
Cordis, de Secretione animali, de Motu
musculari , & . in 4. Lug. Bat. 1730.
Vaillant ( Sebast. ) Botanicon Parisiense ,
in 8. Lug. Bat. 1723 .
}
Theses varia Medica , Preside Alberti ;
No. 57.in 4.
Les Metamorphoses d'Ovide , traduites en
François , avec des Remarques et des
Explications historiques ; par l'Abbé
Banier , 3. vol. in 12. fig. Amst. 1732.
Journal Litteraire. Année 1732. Tome
XIX. Premiere Partie , in 8. La Haye.
Bibliotheque Raisonnée des Ouvrages des
Sçavans de l'Europe , Octobre , Novembre et Decembre 1731. in 8.-Amst.
Acta Eruditorum. Anno 1731. publicata
in 4. Lipsia.
Entretien instructif d'un Pere avec son Fils
sur les premiers Principes de la Religion et de la Morale , ou Cathéchisme
raisonné ; traduit de l'Anglois , in 12.
Amst. 1732
11. Vol. Bi-
137% MERCURE DE FRANCE
Bibliotheque raisonnée des Ouvrages des
Sçavans de l'Europe , Janvier , Fevrier,
Mars 1732. Tome VIII. Premiere Partie , in 8. Amst.
Bibliotheque Germanique , ou Histoire Litteraire des Pays du Nord , Année 1732.
Tome 23. in 8. Amst.
Schulfens ( Alb. ) Animadversiones Philologica et Criticæ in loca vet. Testamenti , in 8. Amst. 1732.1
Newton (Isaac ) Arithmetica , sive de
Compositione etResolutione Arithmetica , liber 4. Lug. Bat. 1732. fig.
Horssii ( Jac. ) Paradisus Anime Christianæ ,in 8. Col. Agr. fig. 1732.
Codex Medicamentarius , seu Pharmacopola , Parisiensis in 4. Parisiis , apud
Cavelier, 1732. via Jacobea. Nota. Ce
Livre, quia été travaillé pendant longtemps par M" de la Faculté de Paris
et attendu avec impatience , paroît depuis peu de jours , à la satisfaction des
Connoisseurs en Pharmacie.
Traité complet de Chirurgie , contenant des Observations et Reflexions sur toutes
les maladies Chirurgicales et sur la maniere de les traiter. Par M. Manquest
de la Motte , Chirurgien Juré à Valognes , et Chirurgien de l'Hôpital des
Troupes du Roy, en basse Normandie,
M.II. Vol.
JUIN. 17327 1377
et établi dans ce lieu , 4. vol. in 12.
AParis , chezCavelier, rue S. Jacques,
1732. Le débit de la premiere Edition
de ce Livre et l'estime que les Con--
noisseurs enfont , ont porté le Libraire
à en donner une seconde Edition que
l'Auteur a corrigée et augmentée de
nouvelles Observations très - interessantes.
La Science des Négocians et Teneurs de
Livres , ou Instruction generale pour
tout ce qui se pratique dans les Comptoirs des Négocians , tant pour les af
faires de Banque ,. que pour les Marchandises , et chez les Financiers pour
les Comptes. Par M. de la Porte. Nouvelle Edition , augmentée , in 8. Paris,
1732. Chez le même.
S. Jacques à Paris,, a nouvellement reçûs
des Pays Etrangers.
Histoire de Suede , avant et depuis la fondation de la Monarchie , par le Baron
de Puffendorf, nouvelle Edition , continuée jusqu'à l'année 1730. 3. vol.
in 12. Amst. 1732.
La Vie de Mahomet , traduite et compidée de l'Alcoran , des Traditions authentiques de la Sunna , et des meilleurs Auteurs Arabes. Par J. Gagnier ,
2, vol. in 12. fig. Amst, 1732.
Bibliotheque Italique , ou Histoire Litteaire de l'Italie , Septembre, Octobre,
11. Vol. No-
1374 MERCURE DE FRANCE
Novembre et Décembre 173 1. in 8.
Genève , Tome XII.
›
Journal Litteraire , année 1731. Tome
XVIII. seconde Partie , in 8. La Haye.
Traité de l'organe de l'Ouye , contenant la
structure les usages et les maladies
de toutes les parties de l'Oreille. Par
M. Duverney , in 12. fig. Leyde , 1731.
Eutropii Breviarium Hist. Romana, cum
Metaphrosi , Græca Pacanii et Notis
variorum , recensuit Havercampus ,
in 8. Lug. Bat. 1729.
Hippocratis Aphorismi , Gr. Lat. cum Notis Almeloveen , in 24. Lug. Bat. 1732.
Bohnii ( Jo ) de renuntiatione vulnerum
lethalium , in 8. Amst. 1732.
Ridley ( Hen. ) Anatomia Cerebri , come
plectens Méchanismum etPhisiologiam
simulque nova quædam inventa ex
Anglico in Latinum tranflata , in 8.
fig. Lug. Bat. 1725.
Torsi ( Fr. ) Therapeutice specialis ad Ficbres Periodicas perniciosas. Editio al
tera auctior , in 4. Mutinæ , 1730.
Tentamina Experimentorum naturalium
captorum in Academia del Clemento
ex Italico in Latinum conversa , quibus nova Experimenta addidit Musschenbrack , in 4. fig. Lug. Bat. 1731.
Verbejen ( Phil. ) Corporis Humani AnaII. Vol. tomia
JUIN. 17328 1375
tomia, Editio nova novis observ. aucta,
2. vol. in 8. Amst. 1731. cum figuris.
Mazino ( Jo. Bapt. ) Mechanices Morborum desumptæ à motu sanguinis
Solidorum , et Febrium , in 4.3 . vol.
offembaci , 1731.
Keilii ( Jacob) Tentamina Medico- Phfsica V. de velocitate Sanguinis , de vi
Cordis, de Secretione animali, de Motu
musculari , & . in 4. Lug. Bat. 1730.
Vaillant ( Sebast. ) Botanicon Parisiense ,
in 8. Lug. Bat. 1723 .
}
Theses varia Medica , Preside Alberti ;
No. 57.in 4.
Les Metamorphoses d'Ovide , traduites en
François , avec des Remarques et des
Explications historiques ; par l'Abbé
Banier , 3. vol. in 12. fig. Amst. 1732.
Journal Litteraire. Année 1732. Tome
XIX. Premiere Partie , in 8. La Haye.
Bibliotheque Raisonnée des Ouvrages des
Sçavans de l'Europe , Octobre , Novembre et Decembre 1731. in 8.-Amst.
Acta Eruditorum. Anno 1731. publicata
in 4. Lipsia.
Entretien instructif d'un Pere avec son Fils
sur les premiers Principes de la Religion et de la Morale , ou Cathéchisme
raisonné ; traduit de l'Anglois , in 12.
Amst. 1732
11. Vol. Bi-
137% MERCURE DE FRANCE
Bibliotheque raisonnée des Ouvrages des
Sçavans de l'Europe , Janvier , Fevrier,
Mars 1732. Tome VIII. Premiere Partie , in 8. Amst.
Bibliotheque Germanique , ou Histoire Litteraire des Pays du Nord , Année 1732.
Tome 23. in 8. Amst.
Schulfens ( Alb. ) Animadversiones Philologica et Criticæ in loca vet. Testamenti , in 8. Amst. 1732.1
Newton (Isaac ) Arithmetica , sive de
Compositione etResolutione Arithmetica , liber 4. Lug. Bat. 1732. fig.
Horssii ( Jac. ) Paradisus Anime Christianæ ,in 8. Col. Agr. fig. 1732.
Codex Medicamentarius , seu Pharmacopola , Parisiensis in 4. Parisiis , apud
Cavelier, 1732. via Jacobea. Nota. Ce
Livre, quia été travaillé pendant longtemps par M" de la Faculté de Paris
et attendu avec impatience , paroît depuis peu de jours , à la satisfaction des
Connoisseurs en Pharmacie.
Traité complet de Chirurgie , contenant des Observations et Reflexions sur toutes
les maladies Chirurgicales et sur la maniere de les traiter. Par M. Manquest
de la Motte , Chirurgien Juré à Valognes , et Chirurgien de l'Hôpital des
Troupes du Roy, en basse Normandie,
M.II. Vol.
JUIN. 17327 1377
et établi dans ce lieu , 4. vol. in 12.
AParis , chezCavelier, rue S. Jacques,
1732. Le débit de la premiere Edition
de ce Livre et l'estime que les Con--
noisseurs enfont , ont porté le Libraire
à en donner une seconde Edition que
l'Auteur a corrigée et augmentée de
nouvelles Observations très - interessantes.
La Science des Négocians et Teneurs de
Livres , ou Instruction generale pour
tout ce qui se pratique dans les Comptoirs des Négocians , tant pour les af
faires de Banque ,. que pour les Marchandises , et chez les Financiers pour
les Comptes. Par M. de la Porte. Nouvelle Edition , augmentée , in 8. Paris,
1732. Chez le même.
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Résumé : LIVRES que Cavelier, Libraire, ruë S. Jacques à Paris, a nouvellement reçus des Pays Etrangers.
Le document énumère une série de livres récemment reçus par Cavélier, libraire à Paris, en provenance de divers pays étrangers. Ces ouvrages couvrent plusieurs domaines, notamment l'histoire, la littérature, la médecine et les sciences. Parmi les titres historiques, on trouve 'Histoire de Suede' rédigée par le Baron de Puffendorf et 'La Vie de Mahomet' traduite par J. Gagnier. La collection 'Bibliotheque Italique' est également mentionnée, comprenant plusieurs volumes. Dans le domaine scientifique, des ouvrages tels que 'Traité de l'organe de l'Ouye' par M. Duverney et 'Anatomia Cerebri' par Hen. Ridley sont listés. Le document mentionne aussi des traductions et des éditions révisées de classiques anciens, comme les 'Aphorismi' d'Hippocrate et le 'Breviarium Hist. Romana' d'Eutrope. Des ouvrages de botanique, de médecine et de philosophie sont également présents, tels que 'Botanicon Parisiense' de Sebast. Vaillant et 'Tentamina Medico-Physica' de Jacob Keilii. Enfin, le document fait référence à des publications périodiques et des traités pratiques, comme 'La Science des Négocians' par M. de la Porte.
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3
p. 1377-1379
« DISCOURS sur les Vies des Saints de l'Ancien Testament. [...] »
Début :
DISCOURS sur les Vies des Saints de l'Ancien Testament. [...]
Mots clefs :
Vies des Saints, Scanderberg, Aventures choisies, La théorie de la manoeuvre des vaisseaux, Fables d'Esope, Triomphe de l'Amour, Pharsamon, La fidelité récompensée, Osman, Melisthène
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texteReconnaissance textuelle : « DISCOURS sur les Vies des Saints de l'Ancien Testament. [...] »
Ancien Testament. A Paris , ruë saint
Jacques , chez Osmont et Henry , 1732.
6. vol. in 12.
SCANDERBERG , ou les Avantures du
Prince d'Albanie. Ruë S. Jacques et an
Palais , chez Delespine et Dupuis , 1732.
2. vol. in 12. de 769. pages les 2. vol.
AVANTURES CHOISIES , Contenant l'AII. Vol. F. mous
1378 MERCURE DE FRANCE
mour innocent persecuté , l'Esprit folet,
ou le Sylphe amoureux , le Cœur volant
ou l'Amant étourdi , et la belle Avanturiere. A Paris , chez Pierre Prault , Quay
de Gesures , 1732.
LA THEORIE DE LA MANOEUVRE DES
VAISSEAUX , réduite en pratique , ou les
principes et les regles pour naviguer le
plus avantageusement qu'il est possible.
Par M. Pitot , de l'Académie Royale des
Sciences. Rue S. Jacques , chez Cl. Jombert,
1731. in 4,0 de 119. pages.
NOUVEAU RECUEIL DES FABLES D'ESOPE , mises en François avec le sens moral , en quatre Vers , et des figures à chaque Fable. Dédié à la Jeunesse, Nouvelle Edition , augmentée des Quatrains de
M. de Benserade. A Paris , chez P. Prauli,
Quay de Gesvres , 1731. in 12. de 442.
pages , contenant 223. Fables.
LE TRIOMPHE DE L'AMOUR , Comédie
de M. de Mux, représentée par les
Comédiens Italiens , au mois de Mars dernier. Chez le même Libraire , 1732. in 12.
de 144. pages.
Cette Piece est en Prose et en trois Acces , nous en avons donné l'Extrait et
II. Vol. rap
JUIN. 17322 1 1379
rapporté le Jugement du Public quand
elle a paru.
PHARSAMON , ou les nouvelles Folies
Romanesques , du même Auteur ; chez
le même Libraire , 2. vol. in 12. sous presse.
LA FIDELITE RECOMPENSE'E ,
Histoire Portugaise , 17 32. in 12. Chez
le même Libraire.
HISTOIRE D'OSMAN , Empereur des
Turcs. Chez le même. in 12. sous presse.
ELOGE DE LA FOLIE. Chez le même ;
1731. in 12. avec fig.
MELISTHENE, ou l'Illustre Persan. Nouvelle , par M. de P ... Chez le même,
1732. in 12. de 265. pages.
Jacques , chez Osmont et Henry , 1732.
6. vol. in 12.
SCANDERBERG , ou les Avantures du
Prince d'Albanie. Ruë S. Jacques et an
Palais , chez Delespine et Dupuis , 1732.
2. vol. in 12. de 769. pages les 2. vol.
AVANTURES CHOISIES , Contenant l'AII. Vol. F. mous
1378 MERCURE DE FRANCE
mour innocent persecuté , l'Esprit folet,
ou le Sylphe amoureux , le Cœur volant
ou l'Amant étourdi , et la belle Avanturiere. A Paris , chez Pierre Prault , Quay
de Gesures , 1732.
LA THEORIE DE LA MANOEUVRE DES
VAISSEAUX , réduite en pratique , ou les
principes et les regles pour naviguer le
plus avantageusement qu'il est possible.
Par M. Pitot , de l'Académie Royale des
Sciences. Rue S. Jacques , chez Cl. Jombert,
1731. in 4,0 de 119. pages.
NOUVEAU RECUEIL DES FABLES D'ESOPE , mises en François avec le sens moral , en quatre Vers , et des figures à chaque Fable. Dédié à la Jeunesse, Nouvelle Edition , augmentée des Quatrains de
M. de Benserade. A Paris , chez P. Prauli,
Quay de Gesvres , 1731. in 12. de 442.
pages , contenant 223. Fables.
LE TRIOMPHE DE L'AMOUR , Comédie
de M. de Mux, représentée par les
Comédiens Italiens , au mois de Mars dernier. Chez le même Libraire , 1732. in 12.
de 144. pages.
Cette Piece est en Prose et en trois Acces , nous en avons donné l'Extrait et
II. Vol. rap
JUIN. 17322 1 1379
rapporté le Jugement du Public quand
elle a paru.
PHARSAMON , ou les nouvelles Folies
Romanesques , du même Auteur ; chez
le même Libraire , 2. vol. in 12. sous presse.
LA FIDELITE RECOMPENSE'E ,
Histoire Portugaise , 17 32. in 12. Chez
le même Libraire.
HISTOIRE D'OSMAN , Empereur des
Turcs. Chez le même. in 12. sous presse.
ELOGE DE LA FOLIE. Chez le même ;
1731. in 12. avec fig.
MELISTHENE, ou l'Illustre Persan. Nouvelle , par M. de P ... Chez le même,
1732. in 12. de 265. pages.
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Résumé : « DISCOURS sur les Vies des Saints de l'Ancien Testament. [...] »
Le document répertorie des publications parues à Paris entre 1731 et 1732. Parmi les ouvrages notables, l'Ancien Testament, édité par Osmont et Henry en 1732, compte six volumes in-12. 'Scanderbeg, ou les Aventures du Prince d'Albanie', édité par Delespine et Dupuis en 1732, comprend deux volumes in-12 totalisant 769 pages. 'Aventures Choisies', publié par Pierre Prault en 1732, inclut des récits comme 'Le Mercure de France' et 'Le Cœur volant ou l'Amant étourdi'. 'La Théorie de la Manœuvre des Vaisseaux' par M. Pitot, membre de l'Académie Royale des Sciences, est paru en 1731 chez Cl. Jombert, en un volume in-4 de 119 pages. 'Nouveau Recueil des Fables d'Ésope', édité par P. Prault en 1731, contient 223 fables en un volume in-12 de 442 pages. 'Le Triomphe de l'Amour', une comédie de M. de Mux, a été représentée par les Comédiens Italiens en mars 1732 et publiée en un volume in-12 de 144 pages. D'autres œuvres mentionnées incluent 'Pharsamon, ou les nouvelles Folies Romanesques', 'La Fidélité Recompensée', 'Histoire d'Osman, Empereur des Turcs', 'Éloge de la Folie' et 'Mélisthène, ou l'Illustre Persan'. Certaines publications étaient en cours d'impression ou récemment parues.
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4
p. 1379-1388
Discours lûs à l'Académie Françoise, &c. [titre d'après la table]
Début :
M. l'Abbé Terrasson ayant été lû par l'Académie [...]
Mots clefs :
Abbé Terrasson, Académie française, Académie des sciences, Académie des Belles-Lettres, Langue, Éloquence, Académicien, Archevêque de Sens
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texteReconnaissance textuelle : Discours lûs à l'Académie Françoise, &c. [titre d'après la table]
M. l'Abbé Terrasson ayant été élû par
l'Académie Françoise , à la place du feu
Comte de Morville , y prit séance le Jeudi 29. May , et prononça un Discours ,
auquel M. l'Archevêque de Sens répondit au nom de l'Académie. Ils parlerent
tous deux , sans doute , avec éloquence ;
cela est également aisé à croire et à dire;
mais ce qui est très - difficile , c'est
d'extraire de ces Discours ce qui peut en
II. Vol.
Fij donner
180 MERCURE DE FRANCE
donner une juste idée , sans que les Lecteurs et les Auteurs y perdent.
L'Abbé Terrasson , loue d'abord d'une
maniere assez neuve, et sans pousser la modestie tropioin sur le choix desa personne,
'Académie Françoise, celle des Sciences et
des Belles Lettres, et le Cardinal de Richedieu. C'est , sans doute , une des plus grandes preuves de son intelligence , dit-il ,d'avoir conçu qu'il feroit sortir tous les genres
de Literature du soin qu'il prendroit d'abord
de la Langue. Il a senti que cet objet general
qu'on croyoit borné à la superficie des choses,
Jes embrassoit toutes. L'Académie des Sciences , fondée la premiere , r'auroit peut- être
donné lieu , ni à celle qui cultive l'érudition
litteraire , ni à la vôtre. Mais la vôtre s'ézant remplie dès ses commencemens d'excellens hommes de tout ordre, a fait comprendre
qu'il pouvoit seformer diverses Compagnies
d'habiles gens , qui sçachant toutes qu'elles
toient instituées sur votre modele , non- seulement porteroient au plus haut point leur
valent propre, mais s'efforceroient encore de
préter aux matieres les plus épineuses , cette
clarté et cette élegance dont vous leur avez
donné Pexemple.
On auroit en tort de craindre que la po
Litesse du style , à laquelle vos prédecesseurs
s'appliquoient avestant de soin , ne fit pré
ferer JI, Vol.
JUIN. 1732. #381*
ferer l'agrément à la solidité du Discours.
L'Experience a fait voir que le choix des
paroles amenoit celui des pensées , que l'éloquence ne plaisoit principalement que par
les choses , et que le pouvoir bien approfondi
des mots mis en leur place , n'étoit le plus
souvent que le pouvoir des idées et des rai.
sons mises dans leur ordre , &c.
Nous sentons que la difficulté d'abreger
augmente à mesure que nous avançons ,
par le danger presque inévitable de ne pas
alterer un Discours ou plutôt un précisdéja réduit avec beaucoup d'art , aux plus
justes bornes de l'éloquence ; en décom
posant , pour ainsi-dire , un morceau si
bien ordonné , tâchons de conserver lestraits heureux ,les expressions fines et déficates , et les pensées solides et brillantes,
L'Abbé Terrasson termine l'Eloge de
Louis XIV. par les instructions que ce
grand Prince donna à son Petit- Fils , et
poursuit ainsi. Mais quel sera l'Instituteur
du Roy Enfant , capable de faire germer le
fruit renfermé dans cette importante Leçon ?
où le Ministre capable de la suivre sous ses
yeux , lorsqu'elle sera devenue l'inclination
et la volonté propre du Roy , plus avancé
en âge ? Nous sommes trop heureux , Messieurs , que ces deux fonctions se soient suivies dans un seul homme ; et vous êtes , josé
II. Vol. Fiij Le
1382 MERCURE DE FRANCE
le dire, trop glorieux que cet homme unique soit un de vous , &c.
Les travauxguerriers ont un grand éclat,
et quand ils ne seroient pas toujours suivis
du succès , l'entreprise seule accroît sagloire...
L'entretien d'une longue Paix , bien plus
difficile que les conquêtes et les conventions
les plus avantageuses , n'a aucun terme où
le Ministre recueille la gloire de ses efforts ,
parce qu'ils ne finissent jamais , leur durée
mêne les prive de ces acclamations et de ces
triomphes , dont on fixe le jour ; et qu'une
sage politique autorise pour animer les hommes ordinaires. Disons encore que l'abondance procurée aux Citoyens n'est un objet
quepourceuxqui veulent le voir , et qu'ainsi
l'héroïsme de l'administration consiste à entreteniret à faire croître le bonheur des Peuples
au milieu de leur insensibilité , et sur tout
àpréparer la continuation de ce bonheurpar
un partage de sa propre autorité , d'autant
plus genereux , que l'on choisit un plus digne Associé.
Le nouvel Académicien passe ensuite
à l'hommage dû à la memoire de M. le
Comte de Morville ; il en parle ainsi :
Né avec des inclinations vertueuses , il ent
de bonne heure cette bienseance , cette décence
qui sauve à laJeunesse ces dérangemens d'esprit et de mœurs , que le Public pardonne
II. Vol. encore
JUIN. 1732. 1383
encore plus volontiers à l'âge , lorsqu'il les
voit , que l'homme fait ne se les pardonne
à lui-même , lorsqu'il s'en ressouvient. Il
n'avoit parû jeune que par des amusemens
ingenieux et par ces graces de l'esprit qui
l'ont suivi jusques dans l'exercice des talens
superieurs et des grands emplois. Entré dans
Les fonctions publiques par cette partie de la
Magistrature qui demande une comparaison
continuelle des Loix primitives et generales
avec les circonstances présentes et particulieres , une équité severe dans le principe, et
une indulgence dans l'application ; une place
enfin plus propre que toutes les autres à faire
sentir que les interêts des Princes et des Sujets ne sont que la même chose ...
Sur son Ambassade et ses négociations,
POrateur ajoûte : Mais quel effort de génie
y réussira mieux que cet esprit d'insinuation , tiré plutôt de la douceur du caractere ,
que d'une adresse étudiée. M. de Morville
fut ami des Hollandois , et leur fit aimer les
François en sa personne. Cefut aussi ce qui
engagea le Prince Regent , Grand- Maître
lui- même en l'art de gagner les coeurs , à lui
confier à son retour cette partie du Ministere , qui est en quelque sorte une naviga-nego.
tion continue .... Plein degoût pour toutes
les belles choses , il passoit agréablement des
objets qui occupent les Académies des Gens 11. worpent Vol.
Fij de
1384 MERCURE DE FRANCE
de Lettres , aux objets que cultivent les Académies qui tirent leur nom des Beaux Arts.
M. l'Archevêque de Sens répondit en
ces termes :
MONSIEUR ,
Il est glorieux , sans doute , d'être adopté
parmi nous par un concours rapide de tous
les suffrages. Mais c'est une autre sorte de
gloire qui n'est pas moins douce , d'avoir das
Rivaux et de l'emporter sur eux , la difficulté et l'incertitude rendent le succès plus
interessant ; et si un Concurrent d'un mérite connu a balancé les voix , la préference a quelque chose de bien flateur. C'est
ce qui vous est arrivé , Monsieur ; un Concurrent aimé de plusieurs , et estimé de tous:
par des Ouvrages connus , &c...... Le
Discours éloquent que vous venez de prononcer honore notre choix en même temps
qu'il justifie votre ambition.
L'éloquent Prélat parle ensuite des Ouvrages du nouvel Académicien , qui lui
ont frayé depuis long temps la route vers
l'Académie : Grande érudition , dit-il , stile
élegant , goût délicat , et surtout une justesse
de raison et de Philosophie , superieure au
goût , au stile et à l'érudition , &c....
Viennent ensuite les Eloges dûs à la Dissertation sur Homere et à l'Histoire de
11. Vol. Sethos
JUIN. 1752. 1385
Sethos. Celle- cy en mérite particulierement ,
dit l'Orateur , par le dessein que vous vous
y êtes proposé , non d'amuser,
non , mais d'instruire le Lecteur et deformer ses moeurs. Dans
ce siecle , livré peut être plus qu'aucun aux
bagatelles indécentes , aux liberte amüsantes , aux Satyres qui n'épargnent ni les hommes ni les Dieux , on est heureux de trouver encore quelques Ecrivains aussi sages
qu'ingénieux , qui veüillent bien s'étudier à
déguiser adroitement , sous ce frivole qu'on recherche et dont on ne s'amuse que trop; des
Leçons utiles de probité, de Religion , de mo- destie et de desinteressement.
Sur l'amitié et l'estime que l'Abbé Terrasson a mérité de ses Confreres dans l'A--
cadémie des Sciences , l'Archevêque de
Sens ajoûte L'Académie Françoise ne fait
pas moins de cas de la vertu et de la probité;
elle compte ces qualitez au nombre de celles
qu'elle cherche dans ceux dont ellefait choix.
Ciceron mettoit la probité au nombre des
qualitez de l'Orateur , il la plaçoit même la
premiere. L Académie Françoise adopte saz
maxime en imitant son éloquence , elle - méprise les talens quelques brillans qu'ils soient
si ce lustre leur manque ; et malgré les mur
mures du vulgaire , ces Ecrivains dont la
plume impie , médisante ou impure , attiroit
de frivoles applaudissemens, sont parmi nous
méconnus ou détestez. FY C'est
1386 MERCURE DE FRANCE
>
C'est par les vertus , si je l'ose dire , de societé et de commerce , que vous nous devez
dédommager de la perte que nous avonsfaite
de M. le C. de M. dont vous prenez la place. C'est par cet endroit seul que l'Académie a besoin d'être consolée , d'être dédomagée ; car pour la réputation et la gloire que
ses vertus lui ont acquise parmi nous , elle
subsistera toute entiere , et la mort n'ôte rien
ni à lui , ni à nous. C'est le privilege des
Societez comme la nôtre de s'enrichir chaque
jour de leurs propres pertes , et de conserver
à jamais la gloire dont chacun de ses Membres l'enrichit en y entrant.
A40. ans , M. de Morville avoit déja
épuisé tous les degrez de lafortune et tous ses
revers………. Orateur , Magistrat , Ambassadeur , Secretaire d'Etat , Ministre de la
Marine, Ministre des Affaires Etrangeres
enfin simple particulier 5 toujours égal dans
ces divers états , et toujours aimé.
>
On peutjuger de M. le C. de M. par les
négociations plus importantes et plus difficiles , dont il fut charge au bout de deux ans
en qualité de Plénipotentiaire au Congrès de
Cambray. Là , se conduisoit cette négocia
tion singuliere , qui sera un Problême pour
les siécles à venir: négociation qui sans paroître rien décider , opéroit dans toute l'Europe une paix plus durable que celle qui est
II. Vol. fixée
JUIN. 1732 1337
3
fixée par des Traitez, et qui prolongée pendant plusieurs années , suspenduë ensuite
transferée à Soissons , separée enfin comme
hazard , se trouve en apparence sans '
conclusion , et cependane sans rupture.
par
Ministre secret sans être rusé , caressant
sans s'avilir , franc et sincere sans imprudence , grave sans être fier : c'est trop pen
dire qu'il gagna l'estime de tant d'hommes
choisis de toutes les Nations , elle alloitjusqu'à la confiance et à l'amitié : et tous se sont
fait un plaisir de lui en conserver les marques , lorsque la Fortune toujours legere dans
ses caresses, s'offensa de ce qu'il sembloit vouloir la fixerpar l'égalité de son humeur et de
son caractere.
Elle lui préparoit une chûte aussi rapide
que son élevation , lorsqu'il sçût la prevenir
par une retraite genereuse , honoré de l'estime
et des graces de son Maître. Il n'avoit pas
couru après lafortune , elle étoit venuë comme d'elle-même s'effrir à lui , il lui ôta leplai- .
sir de consommer sur lui sa legereté ; il renonça de lui-même à son Empires et il montra:
par son choix qu'on peut être heureux sans
ses caresses , content sans ses trésors, et grand
sans ses bienfaits , & c.
Les Dignitez l'élevent au- dessus de nous ,
dit l'Orateur , en parlant du Cardinal de
Fleury , mais sa modestie len raproche, elle
II. Vola F vj lui
1388 MERCURE DE FRANCE
lui fait oublier tout ce que son rang a de
grandeu , et le plus puissant des Sujets est
aujourd'hui le plus simple , le plus modeste ,
le plus affable.
Et en parlant de notre Auguste Monarque: Heureux son peuple, si malgré le penchant qui le porte à murmurer toujours , à
critiquer et à se plaindre , il sçait connoître le
bonheur qu'il a d'obéir à un Roiffable dans
sa Cour, pacifique dans ses desseins , religieux dans ses devoirs , chaste dans ses plaisirs , moderé dans tous ses desirs.
l'Académie Françoise , à la place du feu
Comte de Morville , y prit séance le Jeudi 29. May , et prononça un Discours ,
auquel M. l'Archevêque de Sens répondit au nom de l'Académie. Ils parlerent
tous deux , sans doute , avec éloquence ;
cela est également aisé à croire et à dire;
mais ce qui est très - difficile , c'est
d'extraire de ces Discours ce qui peut en
II. Vol.
Fij donner
180 MERCURE DE FRANCE
donner une juste idée , sans que les Lecteurs et les Auteurs y perdent.
L'Abbé Terrasson , loue d'abord d'une
maniere assez neuve, et sans pousser la modestie tropioin sur le choix desa personne,
'Académie Françoise, celle des Sciences et
des Belles Lettres, et le Cardinal de Richedieu. C'est , sans doute , une des plus grandes preuves de son intelligence , dit-il ,d'avoir conçu qu'il feroit sortir tous les genres
de Literature du soin qu'il prendroit d'abord
de la Langue. Il a senti que cet objet general
qu'on croyoit borné à la superficie des choses,
Jes embrassoit toutes. L'Académie des Sciences , fondée la premiere , r'auroit peut- être
donné lieu , ni à celle qui cultive l'érudition
litteraire , ni à la vôtre. Mais la vôtre s'ézant remplie dès ses commencemens d'excellens hommes de tout ordre, a fait comprendre
qu'il pouvoit seformer diverses Compagnies
d'habiles gens , qui sçachant toutes qu'elles
toient instituées sur votre modele , non- seulement porteroient au plus haut point leur
valent propre, mais s'efforceroient encore de
préter aux matieres les plus épineuses , cette
clarté et cette élegance dont vous leur avez
donné Pexemple.
On auroit en tort de craindre que la po
Litesse du style , à laquelle vos prédecesseurs
s'appliquoient avestant de soin , ne fit pré
ferer JI, Vol.
JUIN. 1732. #381*
ferer l'agrément à la solidité du Discours.
L'Experience a fait voir que le choix des
paroles amenoit celui des pensées , que l'éloquence ne plaisoit principalement que par
les choses , et que le pouvoir bien approfondi
des mots mis en leur place , n'étoit le plus
souvent que le pouvoir des idées et des rai.
sons mises dans leur ordre , &c.
Nous sentons que la difficulté d'abreger
augmente à mesure que nous avançons ,
par le danger presque inévitable de ne pas
alterer un Discours ou plutôt un précisdéja réduit avec beaucoup d'art , aux plus
justes bornes de l'éloquence ; en décom
posant , pour ainsi-dire , un morceau si
bien ordonné , tâchons de conserver lestraits heureux ,les expressions fines et déficates , et les pensées solides et brillantes,
L'Abbé Terrasson termine l'Eloge de
Louis XIV. par les instructions que ce
grand Prince donna à son Petit- Fils , et
poursuit ainsi. Mais quel sera l'Instituteur
du Roy Enfant , capable de faire germer le
fruit renfermé dans cette importante Leçon ?
où le Ministre capable de la suivre sous ses
yeux , lorsqu'elle sera devenue l'inclination
et la volonté propre du Roy , plus avancé
en âge ? Nous sommes trop heureux , Messieurs , que ces deux fonctions se soient suivies dans un seul homme ; et vous êtes , josé
II. Vol. Fiij Le
1382 MERCURE DE FRANCE
le dire, trop glorieux que cet homme unique soit un de vous , &c.
Les travauxguerriers ont un grand éclat,
et quand ils ne seroient pas toujours suivis
du succès , l'entreprise seule accroît sagloire...
L'entretien d'une longue Paix , bien plus
difficile que les conquêtes et les conventions
les plus avantageuses , n'a aucun terme où
le Ministre recueille la gloire de ses efforts ,
parce qu'ils ne finissent jamais , leur durée
mêne les prive de ces acclamations et de ces
triomphes , dont on fixe le jour ; et qu'une
sage politique autorise pour animer les hommes ordinaires. Disons encore que l'abondance procurée aux Citoyens n'est un objet
quepourceuxqui veulent le voir , et qu'ainsi
l'héroïsme de l'administration consiste à entreteniret à faire croître le bonheur des Peuples
au milieu de leur insensibilité , et sur tout
àpréparer la continuation de ce bonheurpar
un partage de sa propre autorité , d'autant
plus genereux , que l'on choisit un plus digne Associé.
Le nouvel Académicien passe ensuite
à l'hommage dû à la memoire de M. le
Comte de Morville ; il en parle ainsi :
Né avec des inclinations vertueuses , il ent
de bonne heure cette bienseance , cette décence
qui sauve à laJeunesse ces dérangemens d'esprit et de mœurs , que le Public pardonne
II. Vol. encore
JUIN. 1732. 1383
encore plus volontiers à l'âge , lorsqu'il les
voit , que l'homme fait ne se les pardonne
à lui-même , lorsqu'il s'en ressouvient. Il
n'avoit parû jeune que par des amusemens
ingenieux et par ces graces de l'esprit qui
l'ont suivi jusques dans l'exercice des talens
superieurs et des grands emplois. Entré dans
Les fonctions publiques par cette partie de la
Magistrature qui demande une comparaison
continuelle des Loix primitives et generales
avec les circonstances présentes et particulieres , une équité severe dans le principe, et
une indulgence dans l'application ; une place
enfin plus propre que toutes les autres à faire
sentir que les interêts des Princes et des Sujets ne sont que la même chose ...
Sur son Ambassade et ses négociations,
POrateur ajoûte : Mais quel effort de génie
y réussira mieux que cet esprit d'insinuation , tiré plutôt de la douceur du caractere ,
que d'une adresse étudiée. M. de Morville
fut ami des Hollandois , et leur fit aimer les
François en sa personne. Cefut aussi ce qui
engagea le Prince Regent , Grand- Maître
lui- même en l'art de gagner les coeurs , à lui
confier à son retour cette partie du Ministere , qui est en quelque sorte une naviga-nego.
tion continue .... Plein degoût pour toutes
les belles choses , il passoit agréablement des
objets qui occupent les Académies des Gens 11. worpent Vol.
Fij de
1384 MERCURE DE FRANCE
de Lettres , aux objets que cultivent les Académies qui tirent leur nom des Beaux Arts.
M. l'Archevêque de Sens répondit en
ces termes :
MONSIEUR ,
Il est glorieux , sans doute , d'être adopté
parmi nous par un concours rapide de tous
les suffrages. Mais c'est une autre sorte de
gloire qui n'est pas moins douce , d'avoir das
Rivaux et de l'emporter sur eux , la difficulté et l'incertitude rendent le succès plus
interessant ; et si un Concurrent d'un mérite connu a balancé les voix , la préference a quelque chose de bien flateur. C'est
ce qui vous est arrivé , Monsieur ; un Concurrent aimé de plusieurs , et estimé de tous:
par des Ouvrages connus , &c...... Le
Discours éloquent que vous venez de prononcer honore notre choix en même temps
qu'il justifie votre ambition.
L'éloquent Prélat parle ensuite des Ouvrages du nouvel Académicien , qui lui
ont frayé depuis long temps la route vers
l'Académie : Grande érudition , dit-il , stile
élegant , goût délicat , et surtout une justesse
de raison et de Philosophie , superieure au
goût , au stile et à l'érudition , &c....
Viennent ensuite les Eloges dûs à la Dissertation sur Homere et à l'Histoire de
11. Vol. Sethos
JUIN. 1752. 1385
Sethos. Celle- cy en mérite particulierement ,
dit l'Orateur , par le dessein que vous vous
y êtes proposé , non d'amuser,
non , mais d'instruire le Lecteur et deformer ses moeurs. Dans
ce siecle , livré peut être plus qu'aucun aux
bagatelles indécentes , aux liberte amüsantes , aux Satyres qui n'épargnent ni les hommes ni les Dieux , on est heureux de trouver encore quelques Ecrivains aussi sages
qu'ingénieux , qui veüillent bien s'étudier à
déguiser adroitement , sous ce frivole qu'on recherche et dont on ne s'amuse que trop; des
Leçons utiles de probité, de Religion , de mo- destie et de desinteressement.
Sur l'amitié et l'estime que l'Abbé Terrasson a mérité de ses Confreres dans l'A--
cadémie des Sciences , l'Archevêque de
Sens ajoûte L'Académie Françoise ne fait
pas moins de cas de la vertu et de la probité;
elle compte ces qualitez au nombre de celles
qu'elle cherche dans ceux dont ellefait choix.
Ciceron mettoit la probité au nombre des
qualitez de l'Orateur , il la plaçoit même la
premiere. L Académie Françoise adopte saz
maxime en imitant son éloquence , elle - méprise les talens quelques brillans qu'ils soient
si ce lustre leur manque ; et malgré les mur
mures du vulgaire , ces Ecrivains dont la
plume impie , médisante ou impure , attiroit
de frivoles applaudissemens, sont parmi nous
méconnus ou détestez. FY C'est
1386 MERCURE DE FRANCE
>
C'est par les vertus , si je l'ose dire , de societé et de commerce , que vous nous devez
dédommager de la perte que nous avonsfaite
de M. le C. de M. dont vous prenez la place. C'est par cet endroit seul que l'Académie a besoin d'être consolée , d'être dédomagée ; car pour la réputation et la gloire que
ses vertus lui ont acquise parmi nous , elle
subsistera toute entiere , et la mort n'ôte rien
ni à lui , ni à nous. C'est le privilege des
Societez comme la nôtre de s'enrichir chaque
jour de leurs propres pertes , et de conserver
à jamais la gloire dont chacun de ses Membres l'enrichit en y entrant.
A40. ans , M. de Morville avoit déja
épuisé tous les degrez de lafortune et tous ses
revers………. Orateur , Magistrat , Ambassadeur , Secretaire d'Etat , Ministre de la
Marine, Ministre des Affaires Etrangeres
enfin simple particulier 5 toujours égal dans
ces divers états , et toujours aimé.
>
On peutjuger de M. le C. de M. par les
négociations plus importantes et plus difficiles , dont il fut charge au bout de deux ans
en qualité de Plénipotentiaire au Congrès de
Cambray. Là , se conduisoit cette négocia
tion singuliere , qui sera un Problême pour
les siécles à venir: négociation qui sans paroître rien décider , opéroit dans toute l'Europe une paix plus durable que celle qui est
II. Vol. fixée
JUIN. 1732 1337
3
fixée par des Traitez, et qui prolongée pendant plusieurs années , suspenduë ensuite
transferée à Soissons , separée enfin comme
hazard , se trouve en apparence sans '
conclusion , et cependane sans rupture.
par
Ministre secret sans être rusé , caressant
sans s'avilir , franc et sincere sans imprudence , grave sans être fier : c'est trop pen
dire qu'il gagna l'estime de tant d'hommes
choisis de toutes les Nations , elle alloitjusqu'à la confiance et à l'amitié : et tous se sont
fait un plaisir de lui en conserver les marques , lorsque la Fortune toujours legere dans
ses caresses, s'offensa de ce qu'il sembloit vouloir la fixerpar l'égalité de son humeur et de
son caractere.
Elle lui préparoit une chûte aussi rapide
que son élevation , lorsqu'il sçût la prevenir
par une retraite genereuse , honoré de l'estime
et des graces de son Maître. Il n'avoit pas
couru après lafortune , elle étoit venuë comme d'elle-même s'effrir à lui , il lui ôta leplai- .
sir de consommer sur lui sa legereté ; il renonça de lui-même à son Empires et il montra:
par son choix qu'on peut être heureux sans
ses caresses , content sans ses trésors, et grand
sans ses bienfaits , & c.
Les Dignitez l'élevent au- dessus de nous ,
dit l'Orateur , en parlant du Cardinal de
Fleury , mais sa modestie len raproche, elle
II. Vola F vj lui
1388 MERCURE DE FRANCE
lui fait oublier tout ce que son rang a de
grandeu , et le plus puissant des Sujets est
aujourd'hui le plus simple , le plus modeste ,
le plus affable.
Et en parlant de notre Auguste Monarque: Heureux son peuple, si malgré le penchant qui le porte à murmurer toujours , à
critiquer et à se plaindre , il sçait connoître le
bonheur qu'il a d'obéir à un Roiffable dans
sa Cour, pacifique dans ses desseins , religieux dans ses devoirs , chaste dans ses plaisirs , moderé dans tous ses desirs.
Fermer
Résumé : Discours lûs à l'Académie Françoise, &c. [titre d'après la table]
Le 29 mai, l'Abbé Terrasson a été élu à l'Académie Française pour succéder au Comte de Morville. Lors de sa prise de fonction, Terrasson a prononcé un discours, auquel l'Archevêque de Sens a répondu au nom de l'Académie. Terrasson a loué l'Académie Française, ainsi que les Académies des Sciences et des Belles-Lettres, et a souligné l'importance de la langue dans la littérature. Il a également rendu hommage au Cardinal de Richelieu et a mentionné que l'Académie Française, grâce à ses membres éminents, a servi de modèle à d'autres institutions. Dans son discours, Terrasson a terminé par un éloge de Louis XIV, mentionnant les instructions données par le roi à son petit-fils. Il a ensuite rendu hommage à la mémoire du Comte de Morville, le décrivant comme un homme vertueux et distingué, ayant excellé dans divers rôles publics, notamment en tant que magistrat, ambassadeur et ministre. Morville était apprécié pour son esprit d'insinuation et sa capacité à gagner les cœurs. L'Archevêque de Sens a répondu en félicitant Terrasson pour son élection et en soulignant la difficulté et l'honneur de surpasser des concurrents de mérite. Il a également loué les œuvres de Terrasson, notamment son érudition, son style élégant et sa justesse de raison. L'Archevêque a mentionné la Dissertation sur Homère et l'Histoire de Sethos, saluant l'ambition de Terrasson d'instruire et de former les mœurs des lecteurs. L'Archevêque a souligné l'importance de la vertu et de la probité au sein de l'Académie Française, imitant Cicéron en plaçant la probité au premier rang des qualités de l'orateur. Il a conclu en soulignant que l'Académie se console de la perte de Morville grâce aux vertus de ses nouveaux membres.
Généré par Mistral AI et susceptible de contenir des erreurs.
Généré par Mistral AI et susceptible de contenir des erreurs.
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5
p. 1388
« Le 24 Mai, l'Académie Royale des Sciences, proceda à l'élection [...] »
Début :
Le 24 Mai, l'Académie Royale des Sciences, proceda à l'élection [...]
Mots clefs :
Académie royale des sciences, Élection
Afficher :
texteReconnaissance textuelle : « Le 24 Mai, l'Académie Royale des Sciences, proceda à l'élection [...] »
Le 24 Mai , l'Académie Royale des
Sciences , proceda à l'élection de deux
Sujets , pour remplir la place d'Associélibre , vacante par la mort de M. Chirac,
Premier Médecin du Roi ; la pluralité
des suffrages tomba sur M. Chicoyneau ,
aujourd'hui Premier Médecin de S. M.
et sur M. de Gamaches , Chanoine Régulier de Sainte Croix de la Bretonerie , ct
Vicaire General de son Ordre en France.
Le 30 du même mois , le Comte de
Maurepas écrivit à l'Académie que le Roi
avoit accepté ces deux Sujets pour remplir cette seule place , sans que cela pût
tirer à conséquence pour l'avenir.
Sciences , proceda à l'élection de deux
Sujets , pour remplir la place d'Associélibre , vacante par la mort de M. Chirac,
Premier Médecin du Roi ; la pluralité
des suffrages tomba sur M. Chicoyneau ,
aujourd'hui Premier Médecin de S. M.
et sur M. de Gamaches , Chanoine Régulier de Sainte Croix de la Bretonerie , ct
Vicaire General de son Ordre en France.
Le 30 du même mois , le Comte de
Maurepas écrivit à l'Académie que le Roi
avoit accepté ces deux Sujets pour remplir cette seule place , sans que cela pût
tirer à conséquence pour l'avenir.
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Résumé : « Le 24 Mai, l'Académie Royale des Sciences, proceda à l'élection [...] »
Le 24 mai, l'Académie Royale des Sciences élit M. Chicoyneau et M. de Gamaches pour remplacer M. Chirac, Premier Médecin du Roi. Le 30 mai, le Comte de Maurepas annonce que le Roi accepte ces deux candidats pour une seule place vacante, sans créer de précédent.
Généré par Mistral AI et susceptible de contenir des erreurs.
Généré par Mistral AI et susceptible de contenir des erreurs.
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6
p. 1388-1389
Dame de Bologne qui prend les Grades de Docteur, [titre d'après la table]
Début :
Voici un Evenement qui fait autant d'honneur à notre [...]
Mots clefs :
Beau sexe, Laure Bassi, Degré de Docteur, Université
Afficher :
texteReconnaissance textuelle : Dame de Bologne qui prend les Grades de Docteur, [titre d'après la table]
oici un Evenement qui fait autant
11. Vol. d'hon-
JUIN. 1732. 1389-*
d'honneur à notre siecle , qu'il est flateur
pour le beau Sexe , lequel, par les préjugez de l'éducation , connoît rarement
les forces de son esprit et toute. l'étenduë de ses lumieres. On apprend par les
Lettres d'Italie, que le 10. du mois dernier
une Bourgeoise de la Ville de Boulogne ,
nommée Laure Bassi , v reçût le degré de
Docteur , en présence du Sénat , du Cardinal de Polignac , de deux Evêques , de la
principale Noblesse et du Corps des Doce
teurs de l'Université. Ces Lettres ajoûtent
que cette personne excelle en tous genres
d'érudition , et qu'elle joint à cela un tour
d'esprit extrémement vif et agréable ,
avec une memoire si exacte sur tous les
faits qu'elle a une fois lûs , qu'il n'y a
personne en, Italic qui puisse lui disputer
ce talent. Les Gonfalonniers et les Anciens de Boulogne lui ont donné un repas magnifique , auquel ils avoient invité tout ce qu'il y avoit de plus distingué.
dans la Ville.
Dans le dernier siecle Mesdemoiselles
Cornaro et Patin , donnerent le même.
spectacle , ayant reçû le même Grade dans
PUniversité de Padoüie.
11. Vol. d'hon-
JUIN. 1732. 1389-*
d'honneur à notre siecle , qu'il est flateur
pour le beau Sexe , lequel, par les préjugez de l'éducation , connoît rarement
les forces de son esprit et toute. l'étenduë de ses lumieres. On apprend par les
Lettres d'Italie, que le 10. du mois dernier
une Bourgeoise de la Ville de Boulogne ,
nommée Laure Bassi , v reçût le degré de
Docteur , en présence du Sénat , du Cardinal de Polignac , de deux Evêques , de la
principale Noblesse et du Corps des Doce
teurs de l'Université. Ces Lettres ajoûtent
que cette personne excelle en tous genres
d'érudition , et qu'elle joint à cela un tour
d'esprit extrémement vif et agréable ,
avec une memoire si exacte sur tous les
faits qu'elle a une fois lûs , qu'il n'y a
personne en, Italic qui puisse lui disputer
ce talent. Les Gonfalonniers et les Anciens de Boulogne lui ont donné un repas magnifique , auquel ils avoient invité tout ce qu'il y avoit de plus distingué.
dans la Ville.
Dans le dernier siecle Mesdemoiselles
Cornaro et Patin , donnerent le même.
spectacle , ayant reçû le même Grade dans
PUniversité de Padoüie.
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Résumé : Dame de Bologne qui prend les Grades de Docteur, [titre d'après la table]
En juin 1732, Laure Bassi, une bourgeoise de Bologne, a reçu le titre de Docteur en présence de nombreuses personnalités, dont le Sénat, le Cardinal de Polignac, deux évêques, la principale noblesse et le corps des docteurs de l'Université. Cet événement a mis en lumière les capacités intellectuelles des femmes, souvent sous-estimées. Les lettres d'Italie soulignaient son excellence en érudition, son esprit vif et agréable, ainsi que sa mémoire exceptionnelle. Les autorités de Bologne lui ont offert un repas magnifique en son honneur, auquel étaient invités les personnalités les plus distinguées de la ville. Au siècle précédent, les demoiselles Cornaro et Patin avaient également reçu le même grade à l'Université de Padoue.
Généré par Mistral AI et susceptible de contenir des erreurs.
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7
p. 1390-1395
LETTRE écrite de Sens le 10. Mai 1732. à l'occasion d'une grosse Horloge nouvellement construite dans cette Ville.
Début :
Je serai charmé, Monsieur, si je puis satisfaire votre curiosité [...]
Mots clefs :
Horloge, Sens, M. le Faucheur, Pilastre, Cage, Cadran
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texteReconnaissance textuelle : LETTRE écrite de Sens le 10. Mai 1732. à l'occasion d'une grosse Horloge nouvellement construite dans cette Ville.
LETTRE écrite de Sens le ro. Mai
1732 à l'occafion d'une grosse Horloge
nouvellement construite dans cette Ville.
E serai charmé , "Monsieur , si je puis:
satisfaire votre curiosité , en vous donnant une simple idée de notre nouvelleHorloge de Sens , et si vous trouvez du
raport avec ce qu'on vous en a.dejà dit ;
* je ne doute point que vous ne continuïez
d'admirer ce bel Ouvrage , dont le merite consiste plus dans une juste proportion de toutes les parties , et dans une
soigneuse recherche de l'Art , pour la
perfection et la durée d'une Horloge de
clocher , que dans une multiplicité de
machines , qui sont ou doivent être regardées comme étrangeres à l'horlogerie.
L'auteur ( M. le Faucheur , Maître
Horloger de Paris , rue de la Verrerie au
Roi de France ) s'est principalement at
taché , dans sa composition , à pouvoir
satisfaire les personnes les plus difficiles
à l'égard de la mesure du tems , qui est ,
selon moi , tout ce qu'on doit exiger ; elle
marque le tems vrai , et le tems moyen
par son grand cadran qui orne toute la
fate du portail de notre Eglise Cathe
dr ale.
11. Koh L'Hor
JUIN. 1732. 1393
L'Horloge a été placée à la fin de l'année derniere dans le même lieu qu'étoit
l'ancienne la cage est tres- propre , chaque pilastre est orné d'une base et
d'un chapiteau d'Architecture
:
-
avec و
un vase au dessus. Les roues sont
aussi de cuivre , et tres fortes , bien
écrouées , tournées et polies sur leurs arbres , dont les pivots , pignons et lanternes sont d'acier , tournés , finis et finis et po
lis avec tout le soin possible , pour éviter les frotemens et pour donner une
plus grande facilité à toutes les piéces de mouvoir.
- L'échapement , aussi bon qu'ingénieux,
est à rocher , composé de deux leviers ,
chacun sur une verge, ou arbre different,
faisant un angle d'environ 45. degrez ;.
ces deux leviers ou palettes , qui portent
près de 5. pouces et demi de longueur ,
agissent l'un après l'autre par le moyen
de deux portions de roues qui engren
nent l'une dans l'autre ; l'arbre d'un de.
ces leviers porte la fourchette ; la longueur du Pendule est de plus de six pieds
et la lentille pese environ 30. livres ,.
avec une suspension tres solide et naturelle , sans que l'on ressente de dureté
dans les vibrations ; cet échapement est
tres-doux et marche avec tres-peu de
II. Vol. poids3
1393 MERCURE DE FRANCE
poids ; la piéce va également avec différentes pesanteurs , c'est- à- dire , depuis 14.
livres jusqu'à plus de 100. Je puis l'assurer, en ayant vu faire l'expérience dans
le tems que M. le Faucheur la regioit
ce qui est une preuve évidente que les
frottemens ne produiront aucune varia
tion par la régularité de celle- cy ; puisque differentes forces ne produisent au
cun effet sur le Pendule.
Le mouvement peut aller plus de 100 heures sans le remonter ; il conduit 4
Cadrans à la fois dont le principal est
éloigné de 150. pieds au moins ; et quoique les conduites fassent beaucoup d'équerre ou angle , excepté celles de naissance ; il n'y a ni roues ni molertes , afin
d'éviter le jeu qu'elles donneroient à l'Eguille par leur multiplication ; ce sont
deux demi Cercles rivez sur les Tringles
qui portent dans leur section les Pivots
d'une Croix , et qui tournent à chaque
Angle , sans prendre aucun jeu ; ce qu'on
ne peut pas éviter avec les engrenages.
Le grand Cadran est curieux par sa
construction nouvelle et solide , par sa
grandeur et par ses effets ; il est de treize
pieds et demi de diamettre ; les heures:
sont d'une composition d'Email- et de
Fayence , en 12 cartouches et 12. autres
LI. Vol. petits
JUIN.. 1732. 1397
petits pour les demies ; les chiffres sont
bleus sur fond blanc et portent près de
30. pouces ; chaque Cartouche est armé -
de fer et retenu par des vis et des écrous dés
tout le reste est à jour rempli d'ornemens
de Serrurerie et Fleurons de Cuivre doré;
le fond du milieu est de même matiere
pour résister aux injures du temps. On
peint dessus un Paysage et des Montagnes en lointain , au-dessus desquelles
paroît la Lune , qui a 2. pieds de diamétre et marque ses differentes faces , et son
quantiéme , avec beaucoup de régularité,
faisant sa révolution en 29. jours et demi
45. minutes.
Au- dessous de ce grand Cadran , entre
les deux Tours , il y a une grande Ro--
sette , et de chaque côté deux especes de
Vitraux , dans lesquels on a fait au milieu une ouverture perpendiculaire d'en
viron 13. à 14. pieds de hauteur , sur
4. pouces de largeur pour passer un arbre de fer , qui porte un Soleil de Cuivre
doré, lequel parcourant dans une année
cette ouverture , marque d'un côté à chaque jour,l'heure qu'il se leve et se couche,
et de l'autre côté Equation de l'Horloge ; c'est- à- dire , les avances ou retards.
que fait chaque jour le Soleil en passant par le Meridien ; ce qui fait la
II. Vol. diffe
1394 MERCURE DE FRANCE
difference du temps vrai et du temps
moyen; la quadrature qui fait mouvoir tout
cela est très-curieuse ; ce sont deux grands
Leviers de fer qui portent d'un bout une
portion de Cercle , et de l'autre bout une
Poulie de Métail , qui , en appuyant sur
une Courbe fixée à la grande Roüe an-.
nuelle , donne chaque jour les variations
solaires pour l'Equation d'un côté , et le
lever et le coucher de l'autre. Cette Roue
annuelle a 4 pieds 2. pouces de diamétre.
les Mois et les Signes sont marquez sur son
Cercle , divisez par quantiéme et par degrez ; ainsi on peut voir dans quel Signe
entre le Soleil et à quel degré de hauteur il est chaque jour.
Afin de soulager le Mouvement de
l'Horloge dans la conduite de ces differentes Machines , il y a un Rouleau sur
F'arbre de la roue annuelle , avec un poids
qui fait marcher toute la quadrature et les
conduites , ainsi le Mouvement n'a aucune peine et va avec très - peu de poids:-
car avec 60. livres moufflées , il a marché
très- régulierement pendant quatre mois,
quoiqu'il menât toutes les conduites des
Cadrans et la quadrature de la Lune ,
qui est fort pesante ; enfin il faut avoüer
que tout est bien ajusté et bien libre , il
y a plusieurs grandes Poulies jointes aux II. Vol. Leviers
JUIN. 17321 1393
Leviers dont je ne vous parle point , pour
abreger.
Je puis dire,à la loüange de M* Baudry,
notre Maire de Ville , et de Mr ses Col
legues , que nous verrons peu de leur
successeurs, chercher avec autant de soin,
les commoditez et l'embellissement de la
Ville qu'ils l'ont fait dans cette occasion ,
sans qu'il en coûte rien au public. Je suis,
Monsieur , &c.
1732 à l'occafion d'une grosse Horloge
nouvellement construite dans cette Ville.
E serai charmé , "Monsieur , si je puis:
satisfaire votre curiosité , en vous donnant une simple idée de notre nouvelleHorloge de Sens , et si vous trouvez du
raport avec ce qu'on vous en a.dejà dit ;
* je ne doute point que vous ne continuïez
d'admirer ce bel Ouvrage , dont le merite consiste plus dans une juste proportion de toutes les parties , et dans une
soigneuse recherche de l'Art , pour la
perfection et la durée d'une Horloge de
clocher , que dans une multiplicité de
machines , qui sont ou doivent être regardées comme étrangeres à l'horlogerie.
L'auteur ( M. le Faucheur , Maître
Horloger de Paris , rue de la Verrerie au
Roi de France ) s'est principalement at
taché , dans sa composition , à pouvoir
satisfaire les personnes les plus difficiles
à l'égard de la mesure du tems , qui est ,
selon moi , tout ce qu'on doit exiger ; elle
marque le tems vrai , et le tems moyen
par son grand cadran qui orne toute la
fate du portail de notre Eglise Cathe
dr ale.
11. Koh L'Hor
JUIN. 1732. 1393
L'Horloge a été placée à la fin de l'année derniere dans le même lieu qu'étoit
l'ancienne la cage est tres- propre , chaque pilastre est orné d'une base et
d'un chapiteau d'Architecture
:
-
avec و
un vase au dessus. Les roues sont
aussi de cuivre , et tres fortes , bien
écrouées , tournées et polies sur leurs arbres , dont les pivots , pignons et lanternes sont d'acier , tournés , finis et finis et po
lis avec tout le soin possible , pour éviter les frotemens et pour donner une
plus grande facilité à toutes les piéces de mouvoir.
- L'échapement , aussi bon qu'ingénieux,
est à rocher , composé de deux leviers ,
chacun sur une verge, ou arbre different,
faisant un angle d'environ 45. degrez ;.
ces deux leviers ou palettes , qui portent
près de 5. pouces et demi de longueur ,
agissent l'un après l'autre par le moyen
de deux portions de roues qui engren
nent l'une dans l'autre ; l'arbre d'un de.
ces leviers porte la fourchette ; la longueur du Pendule est de plus de six pieds
et la lentille pese environ 30. livres ,.
avec une suspension tres solide et naturelle , sans que l'on ressente de dureté
dans les vibrations ; cet échapement est
tres-doux et marche avec tres-peu de
II. Vol. poids3
1393 MERCURE DE FRANCE
poids ; la piéce va également avec différentes pesanteurs , c'est- à- dire , depuis 14.
livres jusqu'à plus de 100. Je puis l'assurer, en ayant vu faire l'expérience dans
le tems que M. le Faucheur la regioit
ce qui est une preuve évidente que les
frottemens ne produiront aucune varia
tion par la régularité de celle- cy ; puisque differentes forces ne produisent au
cun effet sur le Pendule.
Le mouvement peut aller plus de 100 heures sans le remonter ; il conduit 4
Cadrans à la fois dont le principal est
éloigné de 150. pieds au moins ; et quoique les conduites fassent beaucoup d'équerre ou angle , excepté celles de naissance ; il n'y a ni roues ni molertes , afin
d'éviter le jeu qu'elles donneroient à l'Eguille par leur multiplication ; ce sont
deux demi Cercles rivez sur les Tringles
qui portent dans leur section les Pivots
d'une Croix , et qui tournent à chaque
Angle , sans prendre aucun jeu ; ce qu'on
ne peut pas éviter avec les engrenages.
Le grand Cadran est curieux par sa
construction nouvelle et solide , par sa
grandeur et par ses effets ; il est de treize
pieds et demi de diamettre ; les heures:
sont d'une composition d'Email- et de
Fayence , en 12 cartouches et 12. autres
LI. Vol. petits
JUIN.. 1732. 1397
petits pour les demies ; les chiffres sont
bleus sur fond blanc et portent près de
30. pouces ; chaque Cartouche est armé -
de fer et retenu par des vis et des écrous dés
tout le reste est à jour rempli d'ornemens
de Serrurerie et Fleurons de Cuivre doré;
le fond du milieu est de même matiere
pour résister aux injures du temps. On
peint dessus un Paysage et des Montagnes en lointain , au-dessus desquelles
paroît la Lune , qui a 2. pieds de diamétre et marque ses differentes faces , et son
quantiéme , avec beaucoup de régularité,
faisant sa révolution en 29. jours et demi
45. minutes.
Au- dessous de ce grand Cadran , entre
les deux Tours , il y a une grande Ro--
sette , et de chaque côté deux especes de
Vitraux , dans lesquels on a fait au milieu une ouverture perpendiculaire d'en
viron 13. à 14. pieds de hauteur , sur
4. pouces de largeur pour passer un arbre de fer , qui porte un Soleil de Cuivre
doré, lequel parcourant dans une année
cette ouverture , marque d'un côté à chaque jour,l'heure qu'il se leve et se couche,
et de l'autre côté Equation de l'Horloge ; c'est- à- dire , les avances ou retards.
que fait chaque jour le Soleil en passant par le Meridien ; ce qui fait la
II. Vol. diffe
1394 MERCURE DE FRANCE
difference du temps vrai et du temps
moyen; la quadrature qui fait mouvoir tout
cela est très-curieuse ; ce sont deux grands
Leviers de fer qui portent d'un bout une
portion de Cercle , et de l'autre bout une
Poulie de Métail , qui , en appuyant sur
une Courbe fixée à la grande Roüe an-.
nuelle , donne chaque jour les variations
solaires pour l'Equation d'un côté , et le
lever et le coucher de l'autre. Cette Roue
annuelle a 4 pieds 2. pouces de diamétre.
les Mois et les Signes sont marquez sur son
Cercle , divisez par quantiéme et par degrez ; ainsi on peut voir dans quel Signe
entre le Soleil et à quel degré de hauteur il est chaque jour.
Afin de soulager le Mouvement de
l'Horloge dans la conduite de ces differentes Machines , il y a un Rouleau sur
F'arbre de la roue annuelle , avec un poids
qui fait marcher toute la quadrature et les
conduites , ainsi le Mouvement n'a aucune peine et va avec très - peu de poids:-
car avec 60. livres moufflées , il a marché
très- régulierement pendant quatre mois,
quoiqu'il menât toutes les conduites des
Cadrans et la quadrature de la Lune ,
qui est fort pesante ; enfin il faut avoüer
que tout est bien ajusté et bien libre , il
y a plusieurs grandes Poulies jointes aux II. Vol. Leviers
JUIN. 17321 1393
Leviers dont je ne vous parle point , pour
abreger.
Je puis dire,à la loüange de M* Baudry,
notre Maire de Ville , et de Mr ses Col
legues , que nous verrons peu de leur
successeurs, chercher avec autant de soin,
les commoditez et l'embellissement de la
Ville qu'ils l'ont fait dans cette occasion ,
sans qu'il en coûte rien au public. Je suis,
Monsieur , &c.
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Résumé : LETTRE écrite de Sens le 10. Mai 1732. à l'occasion d'une grosse Horloge nouvellement construite dans cette Ville.
La lettre du 17 mai 1732 relate la construction d'une nouvelle horloge à Sens, réalisée par M. le Faucheur, Maître Horloger de Paris. Cette horloge se distingue par sa juste proportion des parties et sa recherche de perfection et de durée. Elle indique à la fois le temps vrai et le temps moyen grâce à un grand cadran situé sur le portail de l'église cathédrale. Installée à la fin de l'année précédente, l'horloge remplace une ancienne horloge au même emplacement. La cage de l'horloge est soignée, avec des pilastres ornés de bases et de chapiteaux architecturaux, et des vases au-dessus. Les roues sont en cuivre, robustes et bien polies, avec des pivots, pignons et lanternes en acier pour minimiser les frottements. L'échapement, de type à rocher, est composé de deux leviers agissant l'un après l'autre, assurant une marche douce et régulière. Le pendule mesure plus de six pieds et pèse environ 30 livres, avec une suspension solide et naturelle. L'horloge peut fonctionner plus de 100 heures sans remontage et conduit quatre cadrans simultanément, dont le principal est éloigné de 150 pieds. Le grand cadran, de treize pieds et demi de diamètre, est remarquable par sa construction solide et ses ornements. Il affiche les heures en émail et faïence, avec des chiffres bleus sur fond blanc. Une rosace et des vitraux encadrent un arbre de fer portant un soleil doré, marquant l'heure de lever et de coucher du soleil ainsi que l'équation de l'horloge. La quadrature, composée de deux grands leviers, permet de suivre les variations solaires et la position du soleil dans les signes zodiacaux. Un rouleau avec un poids soulage le mouvement de l'horloge, permettant une marche régulière avec peu de poids. La lettre loue également M. Baudry, le maire de Sens, et ses collègues pour leur soin apporté à l'embellissement de la ville sans coût pour le public.
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8
p. 1395-1396
ENFANT né avec deux Langues. Extrait d'une Lettre écrite d'Evreux, le 3 Juin 1732. par M. le Curé de Valdavid, à M. D. L. R.
Début :
Que penser, Monsieur, d'une fille venuë au monde il [...]
Mots clefs :
Double langue, Académie de chirurgie
Afficher :
texteReconnaissance textuelle : ENFANT né avec deux Langues. Extrait d'une Lettre écrite d'Evreux, le 3 Juin 1732. par M. le Curé de Valdavid, à M. D. L. R.
ENFANTné avec deux Langues. Extrait d'une Lettre écrite d'Evreux, le 3
Juin 1732. par M. le Curé de Valdavid,
à M. D. L. R.
Q
Ue penser, Monsieur , d'une fille
venue au monde il y a environ 15
jours , avec une double langue bien distincte et bien conditionnée ? L'enfant est
d'une bonne santé; le pere et la mere sont
surpris de cet Evenement , avec tout le
public. La mere a été bien questionnée
sur les differens temps de la production de
sa fille , ce qui n'a pas donné beaucoup
d'éclaircissement. On ne doute pas qu'il
ne faille couper une de ces langues ; mais
dans quels temps et avec quelles précautions ? J'ai proposé de la faire porter à la
nouvelle Academie de Chirurgie , ou à
II. Vol Saint
1396 MERCURE DE FRANCE
S. Côme. C'est une petite Bourgeoise de
notreVille, voisine deM.notre Promoteur,
qui me charge de ses complimens , et de
Vous prier de rendre la chose publique ,
our exercer la sagacité des Physiciens ,
et pour ce qui concerne l'opération , &c
Juin 1732. par M. le Curé de Valdavid,
à M. D. L. R.
Q
Ue penser, Monsieur , d'une fille
venue au monde il y a environ 15
jours , avec une double langue bien distincte et bien conditionnée ? L'enfant est
d'une bonne santé; le pere et la mere sont
surpris de cet Evenement , avec tout le
public. La mere a été bien questionnée
sur les differens temps de la production de
sa fille , ce qui n'a pas donné beaucoup
d'éclaircissement. On ne doute pas qu'il
ne faille couper une de ces langues ; mais
dans quels temps et avec quelles précautions ? J'ai proposé de la faire porter à la
nouvelle Academie de Chirurgie , ou à
II. Vol Saint
1396 MERCURE DE FRANCE
S. Côme. C'est une petite Bourgeoise de
notreVille, voisine deM.notre Promoteur,
qui me charge de ses complimens , et de
Vous prier de rendre la chose publique ,
our exercer la sagacité des Physiciens ,
et pour ce qui concerne l'opération , &c
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Résumé : ENFANT né avec deux Langues. Extrait d'une Lettre écrite d'Evreux, le 3 Juin 1732. par M. le Curé de Valdavid, à M. D. L. R.
Le 3 juin 1732, une fille naît à Évreux avec deux langues distinctes. En bonne santé, elle surprend ses parents et le public. Les circonstances de la grossesse n'apportent pas d'éclaircissements. La famille, des bourgeois, souhaite rendre l'affaire publique pour obtenir des avis médicaux sur une éventuelle opération.
Généré par Mistral AI et susceptible de contenir des erreurs.
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9
p. 1396-1398
Estampes nouvelles de sainte Sophie, &c. [titre d'après la table]
Début :
Le sieur Surugue, Graveur du Roy, à Paris, ruë des [...]
Mots clefs :
Estampe, Sainte Sophie, Mosquée, Constantinople
Afficher :
texteReconnaissance textuelle : Estampes nouvelles de sainte Sophie, &c. [titre d'après la table]
Le sieur Surugue , Graveur du Roy ,
à Paris , rue des Noyers , vient de graver
en une feuille , l'élevation en Perspective
de la principale Face de la Mosquée de
sainte Sophie de. Constantinople , avec
tous ses Accompagnemens, Galeries, Minarez , &c. ce qui fait un Morceau trescurieux .
Tout le monde sçait que ce superbe
Temple a été bâti originairement parl'Empereur Justin , en l'honneur de la Sagesse
Eternelles maisqu'il fut beaucoup amplifié,
enrichi, et orné par Justinien , en l'année
$37.1Les Turcs en ont fait leur principalo
Mosquée, et n'ont point changé son nom,
SelonM.Thevenot,l'un de nos plus habiles
Voyageurs ; ce Vaisseau a 114 pas de longueur , sur so de largeur. L'Edifice dans
euvreest quarré en dehors, et presque tout
rond en dedans. Il y a quatre principales
Portes qui conduisent àun grand vestibule
en portique , qui s'étend le long de toute la face. On trouve ensuite sept Portes
II. Vol. quis
JUI N. 17328 1397
1
qui conduisent à une espece de Nef, et
ensuite neuf autres portes de Bronze,
dontla principale est fort grande , et c'est
par là qu'on entre dans la Mosquée.
Il y a au milieu un superbe Dôme, plus
grand en hauteur et en largeur que celui de S.Pierre de Rome. Sa Voute est faite en
forme de demi globe , et fort surbaissée,
ce qui la rend unique dans son espece. Il
y a aussi un Porche , qui regne tout àutour en dedans ; lequel porte une Galerie voutée , dont la largeur est de 30
pas , soutenue de 60 Colonnes de Marbre,
de Jappe , de Porphyre , &c. lesquelles
portentencore d'autres Galeries. On monte jusqu'à la derniere , par un dégré assez
aisé. On voit dans cette Mosquée le Tombeau d'un Empereur Chrétien , qu'on
croit être un des Constantins, et on montre une Pierre quarrée , creusée en petit
Bassin , dans laquelle les Turcs croient
que la Sainte Vierge lavoit les Langes du
Messie. Ils ont un grand respect pour cette Pierre , qu'ils disent avoir été apportée
de Judée.
L'interieur de ce Temple é oit autrefois tres- enrichi et peint d'un Mosaïque,
que les Turcs n'ont qu'à demi effacé. En
dehors sont 4 Minarets ou Clochers fort
auts et délicz ; au sommet desquels il y
II.Vol.
1398 MERCURE DE FRANCE
a des Balcons , d'où les Officiers de la
Mosquée appellent le peuple à la priere.
C'estsur le modele de sainte Sophie, que les
Empereurs Turcs ont fait bâtir les 6 ou 7
autres Mosquées Royales qu'on voit à
Constantinople , mais qui sont bien inferieures.
Des Voyageurs distinguez ont donné
divers desseins , qui ont été gravez de l'interieur et de l'exterieur de cet Edifice .
entre autres , Grelot et Corneille le Bruyn ;
mais on n'avoit point encore vû sa Face ,
si exactement et si nettement representée
que dans l'Estampe nouvellement gravée
par le St Surugue.
La Mosquée de Ste Sophie , a dit-on
été peinte par Bibiano, Peintre fort renommé pour ces sortes de représentations.
à Paris , rue des Noyers , vient de graver
en une feuille , l'élevation en Perspective
de la principale Face de la Mosquée de
sainte Sophie de. Constantinople , avec
tous ses Accompagnemens, Galeries, Minarez , &c. ce qui fait un Morceau trescurieux .
Tout le monde sçait que ce superbe
Temple a été bâti originairement parl'Empereur Justin , en l'honneur de la Sagesse
Eternelles maisqu'il fut beaucoup amplifié,
enrichi, et orné par Justinien , en l'année
$37.1Les Turcs en ont fait leur principalo
Mosquée, et n'ont point changé son nom,
SelonM.Thevenot,l'un de nos plus habiles
Voyageurs ; ce Vaisseau a 114 pas de longueur , sur so de largeur. L'Edifice dans
euvreest quarré en dehors, et presque tout
rond en dedans. Il y a quatre principales
Portes qui conduisent àun grand vestibule
en portique , qui s'étend le long de toute la face. On trouve ensuite sept Portes
II. Vol. quis
JUI N. 17328 1397
1
qui conduisent à une espece de Nef, et
ensuite neuf autres portes de Bronze,
dontla principale est fort grande , et c'est
par là qu'on entre dans la Mosquée.
Il y a au milieu un superbe Dôme, plus
grand en hauteur et en largeur que celui de S.Pierre de Rome. Sa Voute est faite en
forme de demi globe , et fort surbaissée,
ce qui la rend unique dans son espece. Il
y a aussi un Porche , qui regne tout àutour en dedans ; lequel porte une Galerie voutée , dont la largeur est de 30
pas , soutenue de 60 Colonnes de Marbre,
de Jappe , de Porphyre , &c. lesquelles
portentencore d'autres Galeries. On monte jusqu'à la derniere , par un dégré assez
aisé. On voit dans cette Mosquée le Tombeau d'un Empereur Chrétien , qu'on
croit être un des Constantins, et on montre une Pierre quarrée , creusée en petit
Bassin , dans laquelle les Turcs croient
que la Sainte Vierge lavoit les Langes du
Messie. Ils ont un grand respect pour cette Pierre , qu'ils disent avoir été apportée
de Judée.
L'interieur de ce Temple é oit autrefois tres- enrichi et peint d'un Mosaïque,
que les Turcs n'ont qu'à demi effacé. En
dehors sont 4 Minarets ou Clochers fort
auts et délicz ; au sommet desquels il y
II.Vol.
1398 MERCURE DE FRANCE
a des Balcons , d'où les Officiers de la
Mosquée appellent le peuple à la priere.
C'estsur le modele de sainte Sophie, que les
Empereurs Turcs ont fait bâtir les 6 ou 7
autres Mosquées Royales qu'on voit à
Constantinople , mais qui sont bien inferieures.
Des Voyageurs distinguez ont donné
divers desseins , qui ont été gravez de l'interieur et de l'exterieur de cet Edifice .
entre autres , Grelot et Corneille le Bruyn ;
mais on n'avoit point encore vû sa Face ,
si exactement et si nettement representée
que dans l'Estampe nouvellement gravée
par le St Surugue.
La Mosquée de Ste Sophie , a dit-on
été peinte par Bibiano, Peintre fort renommé pour ces sortes de représentations.
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Résumé : Estampes nouvelles de sainte Sophie, &c. [titre d'après la table]
Le sieur Surugue, graveur du Roi à Paris, a récemment gravé une perspective de la principale façade de la mosquée Sainte-Sophie de Constantinople, incluant ses galeries et minarets. Sainte-Sophie, initialement construite par l'empereur Justin en l'honneur de la Sagesse Éternelle, fut amplifiée et enrichie par Justinien en 537. Les Turcs en firent leur principale mosquée sans changer son nom. L'édifice mesure 114 pas de longueur sur 50 de largeur, est carré à l'extérieur et presque rond à l'intérieur. Il possède quatre portes principales menant à un vestibule en portique, suivi de sept puis neuf portes de bronze. Au centre se trouve un dôme plus grand que celui de Saint-Pierre de Rome, en forme de demi-globe surbaissé. Une galerie voûtée, soutenue par 60 colonnes de marbre, de jaspe et de porphyre, entoure l'intérieur. La mosquée abrite le tombeau d'un empereur chrétien et une pierre creusée en bassin, vénérée par les Turcs. L'intérieur, autrefois richement décoré de mosaïques, a été partiellement effacé par les Turcs. Quatre minarets élevés permettent aux officiers d'appeler à la prière. Sainte-Sophie a servi de modèle pour d'autres mosquées royales à Constantinople, bien que celles-ci soient inférieures. Plusieurs voyageurs, dont Grelot et Corneille le Bruyn, ont dessiné l'édifice, mais la gravure de Surugue est la plus précise. La mosquée a été peinte par Bibiano, renommé pour ses représentations.
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10
p. 1398-1400
Perspective à la Bibliotheque Ste. Geneviéve, [titre d'après la table]
Début :
La Bibliotheque de l'Abbaye de Ste Geneviéve a été [...]
Mots clefs :
Bibliothèque de l'Abbaye de Sainte Geneviève, Armoires, Décoration
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texteReconnaissance textuelle : Perspective à la Bibliotheque Ste. Geneviéve, [titre d'après la table]
La Bibliotheque de l'Abbaye de Ste Geneviéve a été depuis peu considérablement augmentée dans son Bâtiment. Ce
Vaisseau est dans sa construction aujourd'hui partagé en quatre Parties , qui forment une croisée , éclairée au milieu d'une
grande Lanterne, qui donne beaucoup de
lumiere. La partie de la croisée , du côté de la Cour se trouve directement sous
le Clocher de l'Eglise de Ste Geneviève ,
et elle est plus courte que les trojs autres
Parties.
II. Vol. Pour
JUIN. 1732. 1399
Pour faire disparoître cette irrégularité,
on a eu recours au prestige de la Peinture,
et M. Jacques de la Jouë , Peintre ordinaire du Roy, en son Académie Royale ,
y a si heureusement employé la Magie de
son Art , que tous les yeux y sont nonseulement trompez , mais encore extremement satisfaits. Ce morceau fait beau-
-coup d'honneur au génie et au Pinceau de
M. de la Jouë , dont les talens sont assez connus. Tâchons de donner une idée de
Let Ouvrage , que les Curieux vont voir
avec empressement.
La décoration de la Bibliotheque est
d'une Menuiserie uniforme dans son Architecture ; les Armoires sont de 15 pieds
de large sur toute la hauteur ; entre chacune il y a une croisée ; et à chaque côté
de ces Armoires est une Guesne de Menuiserie qui en marque la séparation
portant sont Buste en Marbre blanc , et
representant des Sçavans et Hommes Illustres , tant anciens que modernes.
C'est cette même décoration et dans le
même alignement que l'on a suivi dans
les deux côtez de la Perspective en plate
Peinture, au fond de laquelle on voit un
Salon ovale , éclairé par une grande croisée dans le milieu , et deux issuës de GalLeries , qui partent à droite et à gauche.
II. Vol.
Ce
400 MERCURE DE FRANCE
Ce Salon est feint de Menuiserie , orné
de Panaches , de Colonnes et Pilastres ,
avec des Armoires garnies de Livres , &c.
A l'entrée du Salon,il y a deux Consoles,
surmontées de deux Urnes de Marbre antique ; sur le devant est une Sphere , representant le Sistême de Copernic , montée sur un pied de Bronze , un peu caché
par son Rideau verd jetté négligemment. La Sphere avec son pied porte environ 6 pieds. Tout d'ouvrage a 24 pieds de
large , sur 18 de haut.
Vaisseau est dans sa construction aujourd'hui partagé en quatre Parties , qui forment une croisée , éclairée au milieu d'une
grande Lanterne, qui donne beaucoup de
lumiere. La partie de la croisée , du côté de la Cour se trouve directement sous
le Clocher de l'Eglise de Ste Geneviève ,
et elle est plus courte que les trojs autres
Parties.
II. Vol. Pour
JUIN. 1732. 1399
Pour faire disparoître cette irrégularité,
on a eu recours au prestige de la Peinture,
et M. Jacques de la Jouë , Peintre ordinaire du Roy, en son Académie Royale ,
y a si heureusement employé la Magie de
son Art , que tous les yeux y sont nonseulement trompez , mais encore extremement satisfaits. Ce morceau fait beau-
-coup d'honneur au génie et au Pinceau de
M. de la Jouë , dont les talens sont assez connus. Tâchons de donner une idée de
Let Ouvrage , que les Curieux vont voir
avec empressement.
La décoration de la Bibliotheque est
d'une Menuiserie uniforme dans son Architecture ; les Armoires sont de 15 pieds
de large sur toute la hauteur ; entre chacune il y a une croisée ; et à chaque côté
de ces Armoires est une Guesne de Menuiserie qui en marque la séparation
portant sont Buste en Marbre blanc , et
representant des Sçavans et Hommes Illustres , tant anciens que modernes.
C'est cette même décoration et dans le
même alignement que l'on a suivi dans
les deux côtez de la Perspective en plate
Peinture, au fond de laquelle on voit un
Salon ovale , éclairé par une grande croisée dans le milieu , et deux issuës de GalLeries , qui partent à droite et à gauche.
II. Vol.
Ce
400 MERCURE DE FRANCE
Ce Salon est feint de Menuiserie , orné
de Panaches , de Colonnes et Pilastres ,
avec des Armoires garnies de Livres , &c.
A l'entrée du Salon,il y a deux Consoles,
surmontées de deux Urnes de Marbre antique ; sur le devant est une Sphere , representant le Sistême de Copernic , montée sur un pied de Bronze , un peu caché
par son Rideau verd jetté négligemment. La Sphere avec son pied porte environ 6 pieds. Tout d'ouvrage a 24 pieds de
large , sur 18 de haut.
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Résumé : Perspective à la Bibliotheque Ste. Geneviéve, [titre d'après la table]
La Bibliothèque de l'Abbaye de Sainte-Geneviève a été agrandie et restructurée. Le bâtiment est organisé en quatre parties formant une croisée éclairée par une grande lanterne centrale. La section côté cour est plus courte et se trouve sous le clocher de l'église de Sainte-Geneviève. Pour dissimuler cette irrégularité, Jacques de la Jouë a utilisé la peinture trompe-l'œil. La décoration de la bibliothèque est uniforme, avec des armoires de 15 pieds de large sur toute la hauteur, séparées par des croisées et des guênes de menuiserie. Entre ces armoires, des bustes en marbre blanc représentent des savants et hommes illustres, anciens et modernes. Au fond, une perspective en plate peinture montre un salon ovale éclairé par une grande croisée et flanqué de deux galeries. Ce salon, feint de menuiserie, est orné de panaches, colonnes, pilastres et armoires garnies de livres. À l'entrée du salon, deux consoles surmontées d'urnes de marbre antique encadrent une sphère représentant le système de Copernic, montée sur un pied de bronze et mesurant environ 6 pieds. L'ensemble de l'œuvre mesure 24 pieds de large sur 18 pieds de haut.
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11
p. 1400-1404
Embellisemens faits à Notre-Dame de Paris, [titre d'après la table]
Début :
On sçait que l'Eglise de Notre-Dame de Paris [...]
Mots clefs :
Église de Notre-Dame de Paris, Chapitre, Louis XIV, Cardinal de Noailles, Voûte, Tableaux
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texteReconnaissance textuelle : Embellisemens faits à Notre-Dame de Paris, [titre d'après la table]
On sçait que l'Eglise de Notre- Dame
de Paris est en possession d'attirer l'admitation de tous les habitans de cette
grande Ville et des Etrangers ; mais depuis que son illustre Chapitre a fait mettre , pour ainsi dire , la derniere main à
ce superbe Edifice , en achevant ce que
LOUIS XIV. et le feu Cardinal de Noailles
avoient commencé avec tant de zele et de
magnificence , on peut dire qu'elle paroît
dans tout son éclats car cette belle et vas
te Fabrique semble sortir des mains de
l'Ouvrier. Nous croyons faire plaisir au
public de lui donner icy une idée en racourci de ces travaux, en attendant qu'ils
soient achevez, et qu'on puisse entrer dans
un plus grand détail,
II. Vol.
Sans
JUI N. 1732 1401
Sans entrer dans le détail de la premiere origine et des differentes fondations .
de cette Eglise, bâtie dans un goût Gothique , mais des plus majestueux dans sa
simplicité;nous dirons que ce grand Vaisseau a été commencé par Maurice de Sully , Evêque de Paris , vers le milieu du
12 siécle. La premiere pierre fut mise avec
beaucoup de solemnité, par le Pape Alexandre III . alors refugié en France, lequel
fit ensuite consacrer le Grand Autel l'an
1182. par Henry, Legat Apostolique.
Ce ne fut que bien avant dans le 13
siecle que ce vaste bâtiment fut achevé ;
sa longueur est de 65 toises , sa largeur
de 24, et sa hauteur de 17 , sous clef :
il est soutenu par 20 gros Pilliers. Les
deux grosses Tours quarrées, qui s'élevent
sur le frontispice , ont 34 toises de hauteur.
LOUIS XIII. ayant résolu d'orner cette
Eglise , en conséquence d'un vœu solemnel qui interressoit tout le Royaume ; on
devoit construire un Maître-Autel , qui
répondit à sa beauté ; ce qui n'a été exécuté que par LOUIS XIV. Ce Prince est
allé au-delà des intentions de Louis le ™
Juste son Pere. On peut voir la description qui en a été faite dans Felibien,Ger
main Brice , et Piganiol de Laforce.
11. Vol G Le
402 MERCURE DE FRANCE
Le Cardinal de Noailles , Archevêque
de Paris , voulant seconder de si pieux
desseins , se proposa de continuer les décorations de ce Temple. Il commença
par la construction de la Chapelle de la
Vierge , dont l'Autel est tout de Marbre ,
avec des Colonnes enrichies d'ornemens
de Bronze doré ; il la benit le 6 de May
1719.11 fit ensuite construire la Chapellle
de S.Denys, autrement dite des Martyrs,
de la même maniere que celle de la Vierge , et dela même simétrie.
La Voute du milieu de la Croisée dépérissant de jour en jour, et la Fléche qui
est au dessus, menaçant ruine, il employa
de grandes sommes pour l'entiere réparation de l'une et de l'autre , aussi - bien que
pour la Couverture en-Plomb, dont il'a fait
refaire à neufla plus grande partie, sous la
conduite de l'Abbé de la Croix , Chanoi- ;
ne,qui s'est toujours fait un devoir de Religion d'être le Coopérateur de tant de
pieux travaux.Il a aussi présidé au rétablissementde la grande Roze qui est ducôté
de l'Archevêché ; on prétend que cette ·
seule partie a coûté près de 80000 liv. Ce
fut Claude Pinet , Appareilleur , qui executa cette entreprise en 1727. sous les ofdresde M.de Bosfrant, Architecte du Roy.
Le Cardinal de Noailles a fait aussi tra11.1.2.
vailler
JUIN. 1732. 1403
vailler à la construction d'une grande.
partie de la Chapelle , destinée pour la
Sépulture de sa Famille.
On fait monter toutes les dépenses que
le Cardinal de Noailles a faites, soit pour
les réparations ou embellissemens , à des
sommes très considérables ; et ceux qui
les estiment le moins,les portent à plus de
300000 liv.
• C'est que marcher sur ses traces ,
pour
le Chapitre s'est déterminé à achever les
réparations et les embellissemens de cette
Eglise. Il a fait reblanchir tout le dedans
par le moyen d'Echaffaurs volants , dont
P'invention hardie a été d'un tres-grand
secours ; il a fait mettre tous les Vitraux
dela Nef en Verres blancs , et réparé la
Rose du dessus de l'Orgue , qui est d'un
travail aussi ingénieux que délicat. C'est
aussi au même Chapitre que l'Orgue doit
sa parfaite restauration , et une augmen-.
tion de 1400 Tuyaux , ce qui va faire un
des Orgues les plus parfaits , et le plus
fort qu'il y ait en Europe. Le St François
Thierry a été choisi comme le plus habile
Facteur pour ces sortes d'Ouvrages , et le
S Calvieres pour le toucher; on sçait qu'il
est un des plus habiles Organistes de ce
temps.
C'est aussi aux soins , et au zéle du mêII. Vol. Gij me
1404 MERCURE DE FRANCE
me Chapitre ( a ) , qu'on est redevable de
la restauration et du nettoyement des Tableaux de cette Eglise, qui étoient depuis
long-temps dans un fort mauvais état.
Le St Gregoire, Peintre, Eleve de M² Res
tout , qui a été choisi pour cela , s'en est
acquitté avec un succès merveilleux les
deux Certificats cy - joints en font foy.
C'est aussi lui qui a donné un nouvel
arrangement à ces mêmes Tableaux,
dont les sujets , tirez de l'Evangile et des
Actes des Apôtres, étoient confondus ensemble.Il a rangé tous les sujets de l'Evangile à main gauche, en entrant dans la
Nef par le grand Portail, et les Actes des
Apôtres , à droite.
de Paris est en possession d'attirer l'admitation de tous les habitans de cette
grande Ville et des Etrangers ; mais depuis que son illustre Chapitre a fait mettre , pour ainsi dire , la derniere main à
ce superbe Edifice , en achevant ce que
LOUIS XIV. et le feu Cardinal de Noailles
avoient commencé avec tant de zele et de
magnificence , on peut dire qu'elle paroît
dans tout son éclats car cette belle et vas
te Fabrique semble sortir des mains de
l'Ouvrier. Nous croyons faire plaisir au
public de lui donner icy une idée en racourci de ces travaux, en attendant qu'ils
soient achevez, et qu'on puisse entrer dans
un plus grand détail,
II. Vol.
Sans
JUI N. 1732 1401
Sans entrer dans le détail de la premiere origine et des differentes fondations .
de cette Eglise, bâtie dans un goût Gothique , mais des plus majestueux dans sa
simplicité;nous dirons que ce grand Vaisseau a été commencé par Maurice de Sully , Evêque de Paris , vers le milieu du
12 siécle. La premiere pierre fut mise avec
beaucoup de solemnité, par le Pape Alexandre III . alors refugié en France, lequel
fit ensuite consacrer le Grand Autel l'an
1182. par Henry, Legat Apostolique.
Ce ne fut que bien avant dans le 13
siecle que ce vaste bâtiment fut achevé ;
sa longueur est de 65 toises , sa largeur
de 24, et sa hauteur de 17 , sous clef :
il est soutenu par 20 gros Pilliers. Les
deux grosses Tours quarrées, qui s'élevent
sur le frontispice , ont 34 toises de hauteur.
LOUIS XIII. ayant résolu d'orner cette
Eglise , en conséquence d'un vœu solemnel qui interressoit tout le Royaume ; on
devoit construire un Maître-Autel , qui
répondit à sa beauté ; ce qui n'a été exécuté que par LOUIS XIV. Ce Prince est
allé au-delà des intentions de Louis le ™
Juste son Pere. On peut voir la description qui en a été faite dans Felibien,Ger
main Brice , et Piganiol de Laforce.
11. Vol G Le
402 MERCURE DE FRANCE
Le Cardinal de Noailles , Archevêque
de Paris , voulant seconder de si pieux
desseins , se proposa de continuer les décorations de ce Temple. Il commença
par la construction de la Chapelle de la
Vierge , dont l'Autel est tout de Marbre ,
avec des Colonnes enrichies d'ornemens
de Bronze doré ; il la benit le 6 de May
1719.11 fit ensuite construire la Chapellle
de S.Denys, autrement dite des Martyrs,
de la même maniere que celle de la Vierge , et dela même simétrie.
La Voute du milieu de la Croisée dépérissant de jour en jour, et la Fléche qui
est au dessus, menaçant ruine, il employa
de grandes sommes pour l'entiere réparation de l'une et de l'autre , aussi - bien que
pour la Couverture en-Plomb, dont il'a fait
refaire à neufla plus grande partie, sous la
conduite de l'Abbé de la Croix , Chanoi- ;
ne,qui s'est toujours fait un devoir de Religion d'être le Coopérateur de tant de
pieux travaux.Il a aussi présidé au rétablissementde la grande Roze qui est ducôté
de l'Archevêché ; on prétend que cette ·
seule partie a coûté près de 80000 liv. Ce
fut Claude Pinet , Appareilleur , qui executa cette entreprise en 1727. sous les ofdresde M.de Bosfrant, Architecte du Roy.
Le Cardinal de Noailles a fait aussi tra11.1.2.
vailler
JUIN. 1732. 1403
vailler à la construction d'une grande.
partie de la Chapelle , destinée pour la
Sépulture de sa Famille.
On fait monter toutes les dépenses que
le Cardinal de Noailles a faites, soit pour
les réparations ou embellissemens , à des
sommes très considérables ; et ceux qui
les estiment le moins,les portent à plus de
300000 liv.
• C'est que marcher sur ses traces ,
pour
le Chapitre s'est déterminé à achever les
réparations et les embellissemens de cette
Eglise. Il a fait reblanchir tout le dedans
par le moyen d'Echaffaurs volants , dont
P'invention hardie a été d'un tres-grand
secours ; il a fait mettre tous les Vitraux
dela Nef en Verres blancs , et réparé la
Rose du dessus de l'Orgue , qui est d'un
travail aussi ingénieux que délicat. C'est
aussi au même Chapitre que l'Orgue doit
sa parfaite restauration , et une augmen-.
tion de 1400 Tuyaux , ce qui va faire un
des Orgues les plus parfaits , et le plus
fort qu'il y ait en Europe. Le St François
Thierry a été choisi comme le plus habile
Facteur pour ces sortes d'Ouvrages , et le
S Calvieres pour le toucher; on sçait qu'il
est un des plus habiles Organistes de ce
temps.
C'est aussi aux soins , et au zéle du mêII. Vol. Gij me
1404 MERCURE DE FRANCE
me Chapitre ( a ) , qu'on est redevable de
la restauration et du nettoyement des Tableaux de cette Eglise, qui étoient depuis
long-temps dans un fort mauvais état.
Le St Gregoire, Peintre, Eleve de M² Res
tout , qui a été choisi pour cela , s'en est
acquitté avec un succès merveilleux les
deux Certificats cy - joints en font foy.
C'est aussi lui qui a donné un nouvel
arrangement à ces mêmes Tableaux,
dont les sujets , tirez de l'Evangile et des
Actes des Apôtres, étoient confondus ensemble.Il a rangé tous les sujets de l'Evangile à main gauche, en entrant dans la
Nef par le grand Portail, et les Actes des
Apôtres , à droite.
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Résumé : Embellisemens faits à Notre-Dame de Paris, [titre d'après la table]
La cathédrale Notre-Dame de Paris est renommée pour son architecture imposante et attire tant les Parisiens que les visiteurs étrangers. Le chapitre de la cathédrale a récemment terminé des travaux de restauration et d'embellissement, initiés par Louis XIV et le cardinal de Noailles. La construction de la cathédrale a été commencée par Maurice de Sully au milieu du XIIe siècle et consacrée en 1182 par le pape Alexandre III. Elle mesure 65 toises de longueur, 24 de largeur et 17 de hauteur sous clef, et est soutenue par 20 piliers. Les deux tours du frontispice atteignent 34 toises de hauteur. Louis XIII avait prévu d'orner l'église, mais c'est Louis XIV qui a réalisé ce projet. Le cardinal de Noailles a poursuivi les décorations en construisant la chapelle de la Vierge et celle de Saint-Denis, en réparant la voûte et la flèche, et en refaisant la couverture en plomb. Il a également restauré la grande rose et construit une chapelle pour la sépulture de sa famille. Les dépenses du cardinal pour les réparations et embellissements sont estimées à plus de 300 000 livres. Le chapitre de la cathédrale a continué les travaux en reblanchissant l'intérieur, en réparant les vitraux et la rose au-dessus de l'orgue, et en restaurant l'orgue en ajoutant 1400 tuyaux. Les tableaux de l'église, restaurés par le peintre Saint Grégoire, ont été réorganisés pour séparer les sujets de l'Évangile et des Actes des Apôtres.
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12
p. 1404-1405
Tableaux, &c. [titre d'après la table]
Début :
Nous soussignez Loüis de Boulogne, Ecuyer Chevalier de l'Ordre [...]
Mots clefs :
Peintre du roi, Académie royale de peinture et de sculpture, Tableaux de l'Église de Paris
Afficher :
texteReconnaissance textuelle : Tableaux, &c. [titre d'après la table]
Qus soussignez Louis de Boulogne , Ecuyer, N.Chevalier de l'Ordre de S. Michel, Premier Peintre du Roy , Directeur et Recteur de l'Académie Royale de Peinture et Sculpture , et Corneille Van-Cleve , ancien Directeur , Chancelier, Recteur ; Nicolas Coustou , Recteur ; Nicolas de Largilliere , Recteur ; Guillaume Couston, Adjoint, Recteur , Claude Hallé, Adjoint , Recteur ; Hyacinthe Rigaud , Ecuyer , Chevalier de l'Ordre de S. Michel , Professeur ; certifions à tous ceux à qui il appartiendra , qu'Achille - René Gregoire , Peintre et Eleve de M. Restout , qui a eu tous les Tableaux de l'Eglise de Paris à nettoyer et réta- , ( a ) Voyez le Mercure du mois d'Avril dermier , page 771. Al. Vol. blir; JUIN 77320 1405 blir, s'en eft acquitté avec tout le succès que l'on pouvoit désirer , les ayant fait revivre dans tout leur brillant et leur ancien éclat , et nettoyez : fond , sans y avoir causé aucune altération , aux endroits même les plus délicats , quoiqu'ils fussent des plus obscurcis et des plus maltraitez ; ce qui a été vû et examiné de près par Nous. Ledit Sr Gregoire par un secret particulier à lui connu , a trouvé le moyen de les faire reparoître aussi beaux et aussi frais qu'ils étoient sortis jadis de la main de leurs Auteurs , et sans aucune altération de sa part. En foy de quoi nous avons crû ne pouvoir lui refuser le present Certificat , signé de Nous , comme ayant été les témoins d'un Ouvrage qui a été universellement -applaudi. Fait à Paris , ce 9. Juin 1732. L Signé , de Boulogne. C.Van-Cleve , &.c
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Résumé : Tableaux, &c. [titre d'après la table]
Le document est un certificat signé par des personnalités éminentes de l'Académie Royale de Peinture et Sculpture, dont Louis de Boulogne, Premier Peintre du Roy et Directeur de l'Académie, ainsi que Corneille Van-Cleve, Nicolas Coustou, Nicolas de Largilliere, Guillaume Couston, Claude Hallé et Hyacinthe Rigaud. Ils attestent qu'Achille-René Gregoire, élève de M. Restout, a nettoyé et restauré les tableaux de l'église de Paris avec succès. Gregoire a réussi à redonner leur éclat original aux œuvres sans endommager les parties délicates ou obscurcies. Après une inspection minutieuse, les signataires ont jugé son travail exemplaire et ont décidé de lui délivrer ce certificat en témoignage de leur approbation. Le document est daté du 9 juin 1732.
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13
p. 1405
« Les Doyen, Chanoines et Chapitre de l'Eglise de Paris [...] »
Début :
Les Doyen, Chanoines et Chapitre de l'Eglise de Paris [...]
Mots clefs :
Tableaux de l'Église de Paris, Nettoyer
Afficher :
texteReconnaissance textuelle : « Les Doyen, Chanoines et Chapitre de l'Eglise de Paris [...] »
L
Signé , de Boulogne. C.Van-Cleve , &.c.
Es Doyen, Chanoines et Chapitre de l'Eglise
de Paris , certifions à tous qu'il appartiendra,
que le Sr Gregoire , Peintre , s'étant engagé de nettoyer et retablir tous les grands Tableaux de
notre Eglise , a pleinement satisfait aux engage- mens par lui pris avec le Chapitre , concernant
ledit travail,dont nous sommes parfaitement contens.C'est le témoignage que nous avons crû être
obligez de lui rendre , et en foy de quoi nous lui
avons donné le present Certificat, signé de notre
Sécretaire, et scellé du Sceau de notre Eglise.Fair
à Paris , en notre Chapitre , le Vendredi 13
Juin 1732
Signé , C. ANDRY , Secretaire du Chapitre
Signé , de Boulogne. C.Van-Cleve , &.c.
Es Doyen, Chanoines et Chapitre de l'Eglise
de Paris , certifions à tous qu'il appartiendra,
que le Sr Gregoire , Peintre , s'étant engagé de nettoyer et retablir tous les grands Tableaux de
notre Eglise , a pleinement satisfait aux engage- mens par lui pris avec le Chapitre , concernant
ledit travail,dont nous sommes parfaitement contens.C'est le témoignage que nous avons crû être
obligez de lui rendre , et en foy de quoi nous lui
avons donné le present Certificat, signé de notre
Sécretaire, et scellé du Sceau de notre Eglise.Fair
à Paris , en notre Chapitre , le Vendredi 13
Juin 1732
Signé , C. ANDRY , Secretaire du Chapitre
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Résumé : « Les Doyen, Chanoines et Chapitre de l'Eglise de Paris [...] »
Le 13 juin 1732, le Doyen, les Chanoines et le Chapitre de l'Église de Paris ont certifié que Monsieur Gregoire, peintre, a restauré avec satisfaction tous les grands tableaux de l'église. Un certificat, signé par le secrétaire et scellé du sceau de l'église, témoigne de cette satisfaction.
Généré par Mistral AI et susceptible de contenir des erreurs.
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14
p. 1405-1406
« On croit ne devoir pas obmettre que c'est aux [...] »
Début :
On croit ne devoir pas obmettre que c'est aux [...]
Mots clefs :
Travaux, Exécution
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texteReconnaissance textuelle : « On croit ne devoir pas obmettre que c'est aux [...] »
On croit ne devoir pas obmettre que c'est aux
soins & à l'activité de Mr l'Abbé Collin , Trésorier de l'Eglise , que l'on doir la prompte et la II. Vola G iiij parfaite
1406 MERCURE DE FRANCE .
parfaite exécution de tous les travaux dont on
vient de parler
soins & à l'activité de Mr l'Abbé Collin , Trésorier de l'Eglise , que l'on doir la prompte et la II. Vola G iiij parfaite
1406 MERCURE DE FRANCE .
parfaite exécution de tous les travaux dont on
vient de parler
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15
p. *1406-1406
« M. Petit, ancien Chirurgien Major des Gardes du Corps du [...] »
Début :
M. Petit, ancien Chirurgien Major des Gardes du Corps du [...]
Mots clefs :
Remède, Maladie vénériennes
Afficher :
texteReconnaissance textuelle : « M. Petit, ancien Chirurgien Major des Gardes du Corps du [...] »
M. Petir , ancien Chirurgien Major des Gar
des du Corps du Roy , Compagnie de CharIost , nous prie d'annoncer au public , que par
son application et une longue experience , il assure être parvenu à guérir les Maladies Veneriennes , tant celles qui auroient été manquées ,
que celles qu'on traite pour la premiere fois. Le
Remede dont il se sert , agit par les sueurs en
dormant , procurant le sommeil , et n'excite aucun accident sensible , n'assujettit presque
cun regime , et laisse la liberté au Malade d'agir dans ses affaires.
à auIl demeure à Paris , ruë des Saints Peres , à l'Hô- tel de Brissac.
des du Corps du Roy , Compagnie de CharIost , nous prie d'annoncer au public , que par
son application et une longue experience , il assure être parvenu à guérir les Maladies Veneriennes , tant celles qui auroient été manquées ,
que celles qu'on traite pour la premiere fois. Le
Remede dont il se sert , agit par les sueurs en
dormant , procurant le sommeil , et n'excite aucun accident sensible , n'assujettit presque
cun regime , et laisse la liberté au Malade d'agir dans ses affaires.
à auIl demeure à Paris , ruë des Saints Peres , à l'Hô- tel de Brissac.
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Résumé : « M. Petit, ancien Chirurgien Major des Gardes du Corps du [...] »
M. Petir, ancien Chirurgien Major des Gardes du Corps du Roi, propose un remède pour les maladies vénériennes. Son traitement, efficace même après des échecs précédents, agit par les sueurs nocturnes et n'impose presque aucun régime. Il permet de continuer les activités quotidiennes. M. Petir réside à Paris, rue des Saints Pères, à l'Hôtel de Brissac.
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