Résultats : 68 texte(s)
Détail
Liste
1
p. 261-262
« J'ay promis ce Supplement, & j'en donneray un [...] »
Début :
J'ay promis ce Supplement, & j'en donneray un [...]
Mots clefs :
Nouvelles, Mercure
Afficher :
texteReconnaissance textuelle : « J'ay promis ce Supplement, & j'en donneray un [...] »
Jay
promis ceSupplement,
& j'en don*
neray un à la fin de chaque
Mercure. L'usage
m en parois commode,
car j'y pourray mettre
generalement toutes
les Nouvelles &
tous les Avis qui me
viendront sur la fin des
Mois. Vous aurez dans
celuy-cy presque toutes
les Nouvelles du
mois d'Aoust que j'abrege
le plus que je
puis, estant surchargé
de Nouvelles à cause
des trois Mois en un ;
comme je l'ay déjà dir.
J'auray encore lesNouvelles
de deux Mois en
un, dans mon premier
Mercure.
promis ceSupplement,
& j'en don*
neray un à la fin de chaque
Mercure. L'usage
m en parois commode,
car j'y pourray mettre
generalement toutes
les Nouvelles &
tous les Avis qui me
viendront sur la fin des
Mois. Vous aurez dans
celuy-cy presque toutes
les Nouvelles du
mois d'Aoust que j'abrege
le plus que je
puis, estant surchargé
de Nouvelles à cause
des trois Mois en un ;
comme je l'ay déjà dir.
J'auray encore lesNouvelles
de deux Mois en
un, dans mon premier
Mercure.
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2
p. 263-282
« De Paris le 18. Juin. LE 18. JUIN, Mlle de [...] »
Début :
De Paris le 18. Juin. LE 18. JUIN, Mlle de [...]
Mots clefs :
Roi, Duc, Lieutenant, Abbaye, Extraordinaire, Marquis, Audience, Évêque, Échevins, Duc de Lorraine, Famille royale, Parlement, Fête, Princesse, Paris, Versailles, Madrid, Londres
Afficher :
texteReconnaissance textuelle : « De Paris le 18. Juin. LE 18. JUIN, Mlle de [...] »
DeParule
LE18. ju1N,Mlle de
Rohan, fille de Mr leOuc
de RohanChabot,&c de
Me la Duchesse de Rohan,
a épousé Mr le Prince de
Bergh.
De Versailles le10.Juin.
LE20.JUIN,011areçu
des Lettres de Bayonequi
portoient qu'un Vaisseau
venant de S. Jean deLuz y
avoit amené une Fluste
Hollandoise venant de Surinam,
chargée de Sucre,
d'Indigo
,
de Cacao, &
d'autres Marchandises,estiméescentmille
Ecus. Í:
DeParislezq.Juin. ./*i
LE24. JUIN,Monsieur
le Cardinal de Noailles
a esté reçu Doyen
d'Honneur de laFaculté
de Droit de cette Université.
De Madridlez^.Juin.
- LE 16. de ce moisleRoy
d'Espagne ayant détaché
Mr leComte de Mahony
,
Lieutenant General; Don
Pedro Ronquillo
,
Maréchal
de Camp,& Mr le
Comte de Montemar, Brigadier
,
les deux premiers
ie font emparez de Cervera&
deTorra
3
& le dernier
a enlevé aux Ennemis
un Convoy de grains & de
farine.
DeParis le 3o.Juin.
LE30. JUIN,Mrl'Archevesque
d'Alby
,
sut
reçu à l'Académie Francoise
à la place de feu Mr
l'Evesque de Nismes.
Il est de la Maison de
Nesmond
, & il estoit
Evesque de Montauban
quand il fut nommé à rAr,
chevesché d'Alby. -
De Madrid leiyJuillet,
LE 6.JUILLY-T,Mr10
Baron de Huart,commandant
un Détachement de
l'armée duRoy d'Espagne,
s'est empare de la villede
Naval, poste important
dans le Comté de Ribagorça.
Il a rompu ensuite aux
Ennemis, lePont de Medianos
qui leur servoit de
communication., LA NUIT DU y.AU 8.
JUILLET, Don Juan de
Montenegro a pris par eC
calade laville deMiranda
de Duero sur les Portugais.
C'est une grandeVille qui
a de bonnes Tours
3
& une
Citadelle. Les Habitants
ont offert cent mille pistoles
pour Ce racheter du
pillage. La prise de cette
pbllairce a donné lieu d'estales
contributions dans
une bonne partie du Portugal.
De Parjis le., z6- .Juillet.
LE JUILLET,le
Roy a fait Lieutenant General
de ses Armées,Mr
de Brindelet,Colonel Suisse.
Il s'est distingué au siege
de Doüay.
Josse, Sieur de Brinde.
let, aesté Lieutenant-Colonel
du Regiment Suisse
deStouppe en 1692. Il en
fut fait Colonel en 1701.à
la mort de Mr de Stouppe,
Lieutenant-General; ilfut
fait Brigadieren IJQZ. &
Maréchal de Camp en
1709.
JDee PPaariislee28S..Juil1le! t.
LE 18. JUILLET,
Mrc Jean le Camus, Maistre
des Requestes de l'Hostel,
& Lieutenant Civil,
est mort âgé de 74. ans.
De Versailles le 6. AOtfl.
LE6.AOUST,Mr Alamanno
Salviati
)
Nonce
Extraordinaire du Pape ,
eutson Audiance de Congé-
-
De Londres le 7. Aoujl.
LE 6. AOUST
,
Mr
Creffer nommé pour aller
en qualité d'Envoyéd'Angleterre
à la Cour d'Ha:-
novre, est mort d'Apoplexie.
Il estoit allé à Kensington
pour prendre congé
de la Reine Anne.
- De Paris le 9. Aotifl.
:' «LE 9. AOUST
)
Mr le
Duc d'Harcourt fut reçu
Tair de France. ; au Parlement,
avec les ceremonies
accoustumées.
DeVersailles le ii. Aoust.
LE 12. AOUST,Mrle
Marquis de Lamberti Envoyé
Extraordinaire de
Monsieur le Duc de Lorraine,
a eu sa premicre Audiance
publique du Roy,
& des Princes & Princesses
de la Famille Royale, qu'il
complimenta sur le Mariage
de Monseigneur le
Duc de Berry. Ilestoit accompagnéde
Mr de Barrois,
aussi Envoyé Extraordinaire
de Monsieur le
Duc de Lorraine.
De Versailles ie13.Aomll.
LE13. A ousT ,les
Députez des Estats de Languedoc
ont eu Audiance
du Roy. Ils furent prerentez
parMr.leDuc du Maine
Gouverneur de la Province,
& par Mr le Marquis
delaVrilliere, Secretaire
d'Estat, & conduits
par Mr des Granges, Maistre
des Ceremonies.
Les Députez estoient
Mr l'Evesque de Montauban,
qui porta la parole
; Mr le Vicomte de Polignac
;Mr de Bonnesons,
Lieutenant du Maire de
Lodeve; Mr de Vermale,
Maire de Joyeuse ; Mr
Joubert, Syndic de la Province,&
Mr Pennautier,
Treibner.
De Pans le15.Aoufl.
1:.
;, LE 15.AOUST
,
Feste
de l'Assomption de laVierge,
on a fait la Procession
de rEglifc Metropolitaine.
Les Compagnies Superieures)
Mr le Prevost des
Marchands, les Echevins
& le Corps de Villes'y
trouvèrent.
L'élection de deux nouveaux
Echevins a este faite
le lendemain.
MrBignonaesté continué
Prevost des Marchands.
Mr Hazon, Quartinier
Et Mr Brillon,Avocat
en Parlement, ont esté élûs
Echevins.
DeVersaillesle 17.AOufl
LE 17, AOUST, le Roy
a donné l'Abbaye du Maf-
Garnier à Mr l'Evesque de
Soissons.
LE 17. AOUST,le Roy
a donné l'Abbaye de Montier
S.Jean à Mr l'Abbé de
Maulevrier ,Aumosnier
deSaMajesté.
LE 17. AOUST,le Roy
a donné l'Abbaye deChalivoy
àMr l'Abbé de Goazanvot,
Chapelain de Sa
Majesté.
LE 17. AOUST,se Roy
a donné l'Abbaye de Bertancourt
à Mede Mouchy,
Religieuse de la mesme
Abbaye.
Dans la précédente pro..
motion, le Roy donna
l'Abbaye de S. Éusebe à
Mr l'Abbé Despinouze,
Député de l'Assemblée du
Clergé.
De Verfailles le 18\Aouft<
LE18. AOUST, les
nouveaux Echevins ont
presté ferment entre les
mains du Roy. Le Scrutin
estoit porté par Mr de
Fourqueux,Conseiller au
Parlement. Ils ont salué
ensuite les Princes & les
Princesses de la Famille
Royale, 1
De Verfaillesle 19.4cujl.
,. r
7 LE 19. A 0UST j
Mr
Agostino Cusani
,
Nonce
ordinaire du Pape, a eu
Audiance particuliere du
Roy.
LE 19. AOUST
J
Mr le
Marquis deLamberty,En-.
voyé Extraordinaire de
Monsieur le Duc de Lorraine
a eu son Audiance
de Congé du Roy, & des
Princes ôc Princesses de la
Famille Royale.
LE 19. AOUST
,
Mr le
Comte de Bardy, Envoyé
Extraordinaire du Grand
Duc de Toscane a eu Audtiance
particuliereduRoy. v** De Paris le10. ^oujï.. t" '* w,,'.r"' f f-
LE 20. AouST }Ylr.
Charles Bernardin Gigault,
Marquis de Belsons,
est mort agé de 2 5.
ans. Il étoit Mestre de
CCaamvapledri'eu,n Regiment de
ôc Gouverneur
du Chasteau de Vincennes.
Ce Gouvernement aété
donné a Mr. le Marquis du
Chastelet, à la Charge d'une
Pension de 4000. Livres
pendant 10. ans pour
le fils de Mr. de Bessons.
Le Roy s'efl reservé la nomination
à la Lieutenance
de Roy, qui apartenoit cydevant
au Gouverneur.
LePere de Mr. du Chastelet
a été Grand Marechal
de Loraine.
De Paris le 25. Aoust.
LE 25. AOUST. MEK
sieurs de l'Academie Françoise
ont célébré la Feste
de S. Loüis dans l'Eglise
de S. Thomas du Louvre.
La Messea été celebrée
par Mr. l'ancien Evesque
d'Avranches, & le Panégyrique
duSaint a été prononcé
par Mr l'Abbe du
Buisson.
LE z5. AOUST
,
Meslieurs
del'AcademieRoyale
des Sciences
, Se Messieursdel'AcademieRoyale
des Médaillés Se Inscriptions,
ont celebré la Feste
de S. Loüis dans l'Eglise
desPrêtres del'Oratoire.
, Le Panegyrique du S.
a été prononcépar le Pefc
Poisson Cordelier.
LE18. ju1N,Mlle de
Rohan, fille de Mr leOuc
de RohanChabot,&c de
Me la Duchesse de Rohan,
a épousé Mr le Prince de
Bergh.
De Versailles le10.Juin.
LE20.JUIN,011areçu
des Lettres de Bayonequi
portoient qu'un Vaisseau
venant de S. Jean deLuz y
avoit amené une Fluste
Hollandoise venant de Surinam,
chargée de Sucre,
d'Indigo
,
de Cacao, &
d'autres Marchandises,estiméescentmille
Ecus. Í:
DeParislezq.Juin. ./*i
LE24. JUIN,Monsieur
le Cardinal de Noailles
a esté reçu Doyen
d'Honneur de laFaculté
de Droit de cette Université.
De Madridlez^.Juin.
- LE 16. de ce moisleRoy
d'Espagne ayant détaché
Mr leComte de Mahony
,
Lieutenant General; Don
Pedro Ronquillo
,
Maréchal
de Camp,& Mr le
Comte de Montemar, Brigadier
,
les deux premiers
ie font emparez de Cervera&
deTorra
3
& le dernier
a enlevé aux Ennemis
un Convoy de grains & de
farine.
DeParis le 3o.Juin.
LE30. JUIN,Mrl'Archevesque
d'Alby
,
sut
reçu à l'Académie Francoise
à la place de feu Mr
l'Evesque de Nismes.
Il est de la Maison de
Nesmond
, & il estoit
Evesque de Montauban
quand il fut nommé à rAr,
chevesché d'Alby. -
De Madrid leiyJuillet,
LE 6.JUILLY-T,Mr10
Baron de Huart,commandant
un Détachement de
l'armée duRoy d'Espagne,
s'est empare de la villede
Naval, poste important
dans le Comté de Ribagorça.
Il a rompu ensuite aux
Ennemis, lePont de Medianos
qui leur servoit de
communication., LA NUIT DU y.AU 8.
JUILLET, Don Juan de
Montenegro a pris par eC
calade laville deMiranda
de Duero sur les Portugais.
C'est une grandeVille qui
a de bonnes Tours
3
& une
Citadelle. Les Habitants
ont offert cent mille pistoles
pour Ce racheter du
pillage. La prise de cette
pbllairce a donné lieu d'estales
contributions dans
une bonne partie du Portugal.
De Parjis le., z6- .Juillet.
LE JUILLET,le
Roy a fait Lieutenant General
de ses Armées,Mr
de Brindelet,Colonel Suisse.
Il s'est distingué au siege
de Doüay.
Josse, Sieur de Brinde.
let, aesté Lieutenant-Colonel
du Regiment Suisse
deStouppe en 1692. Il en
fut fait Colonel en 1701.à
la mort de Mr de Stouppe,
Lieutenant-General; ilfut
fait Brigadieren IJQZ. &
Maréchal de Camp en
1709.
JDee PPaariislee28S..Juil1le! t.
LE 18. JUILLET,
Mrc Jean le Camus, Maistre
des Requestes de l'Hostel,
& Lieutenant Civil,
est mort âgé de 74. ans.
De Versailles le 6. AOtfl.
LE6.AOUST,Mr Alamanno
Salviati
)
Nonce
Extraordinaire du Pape ,
eutson Audiance de Congé-
-
De Londres le 7. Aoujl.
LE 6. AOUST
,
Mr
Creffer nommé pour aller
en qualité d'Envoyéd'Angleterre
à la Cour d'Ha:-
novre, est mort d'Apoplexie.
Il estoit allé à Kensington
pour prendre congé
de la Reine Anne.
- De Paris le 9. Aotifl.
:' «LE 9. AOUST
)
Mr le
Duc d'Harcourt fut reçu
Tair de France. ; au Parlement,
avec les ceremonies
accoustumées.
DeVersailles le ii. Aoust.
LE 12. AOUST,Mrle
Marquis de Lamberti Envoyé
Extraordinaire de
Monsieur le Duc de Lorraine,
a eu sa premicre Audiance
publique du Roy,
& des Princes & Princesses
de la Famille Royale, qu'il
complimenta sur le Mariage
de Monseigneur le
Duc de Berry. Ilestoit accompagnéde
Mr de Barrois,
aussi Envoyé Extraordinaire
de Monsieur le
Duc de Lorraine.
De Versailles ie13.Aomll.
LE13. A ousT ,les
Députez des Estats de Languedoc
ont eu Audiance
du Roy. Ils furent prerentez
parMr.leDuc du Maine
Gouverneur de la Province,
& par Mr le Marquis
delaVrilliere, Secretaire
d'Estat, & conduits
par Mr des Granges, Maistre
des Ceremonies.
Les Députez estoient
Mr l'Evesque de Montauban,
qui porta la parole
; Mr le Vicomte de Polignac
;Mr de Bonnesons,
Lieutenant du Maire de
Lodeve; Mr de Vermale,
Maire de Joyeuse ; Mr
Joubert, Syndic de la Province,&
Mr Pennautier,
Treibner.
De Pans le15.Aoufl.
1:.
;, LE 15.AOUST
,
Feste
de l'Assomption de laVierge,
on a fait la Procession
de rEglifc Metropolitaine.
Les Compagnies Superieures)
Mr le Prevost des
Marchands, les Echevins
& le Corps de Villes'y
trouvèrent.
L'élection de deux nouveaux
Echevins a este faite
le lendemain.
MrBignonaesté continué
Prevost des Marchands.
Mr Hazon, Quartinier
Et Mr Brillon,Avocat
en Parlement, ont esté élûs
Echevins.
DeVersaillesle 17.AOufl
LE 17, AOUST, le Roy
a donné l'Abbaye du Maf-
Garnier à Mr l'Evesque de
Soissons.
LE 17. AOUST,le Roy
a donné l'Abbaye de Montier
S.Jean à Mr l'Abbé de
Maulevrier ,Aumosnier
deSaMajesté.
LE 17. AOUST,le Roy
a donné l'Abbaye deChalivoy
àMr l'Abbé de Goazanvot,
Chapelain de Sa
Majesté.
LE 17. AOUST,se Roy
a donné l'Abbaye de Bertancourt
à Mede Mouchy,
Religieuse de la mesme
Abbaye.
Dans la précédente pro..
motion, le Roy donna
l'Abbaye de S. Éusebe à
Mr l'Abbé Despinouze,
Député de l'Assemblée du
Clergé.
De Verfailles le 18\Aouft<
LE18. AOUST, les
nouveaux Echevins ont
presté ferment entre les
mains du Roy. Le Scrutin
estoit porté par Mr de
Fourqueux,Conseiller au
Parlement. Ils ont salué
ensuite les Princes & les
Princesses de la Famille
Royale, 1
De Verfaillesle 19.4cujl.
,. r
7 LE 19. A 0UST j
Mr
Agostino Cusani
,
Nonce
ordinaire du Pape, a eu
Audiance particuliere du
Roy.
LE 19. AOUST
J
Mr le
Marquis deLamberty,En-.
voyé Extraordinaire de
Monsieur le Duc de Lorraine
a eu son Audiance
de Congé du Roy, & des
Princes ôc Princesses de la
Famille Royale.
LE 19. AOUST
,
Mr le
Comte de Bardy, Envoyé
Extraordinaire du Grand
Duc de Toscane a eu Audtiance
particuliereduRoy. v** De Paris le10. ^oujï.. t" '* w,,'.r"' f f-
LE 20. AouST }Ylr.
Charles Bernardin Gigault,
Marquis de Belsons,
est mort agé de 2 5.
ans. Il étoit Mestre de
CCaamvapledri'eu,n Regiment de
ôc Gouverneur
du Chasteau de Vincennes.
Ce Gouvernement aété
donné a Mr. le Marquis du
Chastelet, à la Charge d'une
Pension de 4000. Livres
pendant 10. ans pour
le fils de Mr. de Bessons.
Le Roy s'efl reservé la nomination
à la Lieutenance
de Roy, qui apartenoit cydevant
au Gouverneur.
LePere de Mr. du Chastelet
a été Grand Marechal
de Loraine.
De Paris le 25. Aoust.
LE 25. AOUST. MEK
sieurs de l'Academie Françoise
ont célébré la Feste
de S. Loüis dans l'Eglise
de S. Thomas du Louvre.
La Messea été celebrée
par Mr. l'ancien Evesque
d'Avranches, & le Panégyrique
duSaint a été prononcé
par Mr l'Abbe du
Buisson.
LE z5. AOUST
,
Meslieurs
del'AcademieRoyale
des Sciences
, Se Messieursdel'AcademieRoyale
des Médaillés Se Inscriptions,
ont celebré la Feste
de S. Loüis dans l'Eglise
desPrêtres del'Oratoire.
, Le Panegyrique du S.
a été prononcépar le Pefc
Poisson Cordelier.
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Résumé : « De Paris le 18. Juin. LE 18. JUIN, Mlle de [...] »
Le document relate divers événements survenus entre juin et août. Le 18 juin, Mlle de Rohan a épousé le Prince de Bergh. Le 20 juin, des lettres de Bayonne ont annoncé l'arrivée d'une flûte hollandaise chargée de sucre, d'indigo, de cacao et d'autres marchandises, estimées à cent mille écus. Le 24 juin, le Cardinal de Noailles a été reçu Doyen d'Honneur de la Faculté de Droit de l'Université de Paris. En Espagne, le 16 juin, le roi a envoyé des officiers prendre des villes et des convois. Le 30 juin, l'Archevêque d'Alby a été reçu à l'Académie Française. Le 6 juillet, le Baron de Huart a pris la ville de Naval. La nuit du 7 au 8 juillet, Don Juan de Montenegro a pris la ville de Miranda de Duero. Le 26 juillet, le roi a nommé Monsieur de Brindelet Lieutenant Général de ses Armées. Le 18 juillet, Jean le Camus, Maître des Requestes, est décédé à l'âge de 74 ans. Le 6 août, Alamanno Salviati, Nonce Extraordinaire du Pape, a eu son audience de congé. Le même jour, Creffer, nommé Envoyé en Angleterre, est mort d'apoplexie. Le 9 août, le Duc d'Harcourt a été reçu Pair de France. Le 12 août, le Marquis de Lamberti, Envoyé Extraordinaire du Duc de Lorraine, a eu sa première audience publique. Le 13 août, les députés des États de Languedoc ont été reçus par le roi. Le 15 août, une procession a eu lieu pour la fête de l'Assomption de la Vierge. Le 17 août, le roi a attribué plusieurs abbayes à divers ecclésiastiques. Le 18 août, les nouveaux échevins ont prêté serment. Le 19 août, Agostino Cusani, Nonce ordinaire du Pape, et le Marquis de Lamberti ont eu leurs audiences de congé. Le 20 août, Charles Bernardin Gigault, Marquis de Bessons, est décédé. Le 25 août, les académies française, des sciences et des médailles et inscriptions ont célébré la fête de Saint Louis.
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3
p. 311-314
Supplément d'Anonimes, [titre d'après la table]
Début :
Uranie d'Hanover & les Philosophes de Bruxelles trouveront ici [...]
Mots clefs :
Anonyme, Bruxelles, Hanovre
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texteReconnaissance textuelle : Supplément d'Anonimes, [titre d'après la table]
Uranied'Hanover&
les Philosophes deBruxelestrouverontici-
des excuses,
leurs réponsessont
venues trop tard; je
mettray d'ors en avant
pendant trois mois de sui--
te lesréponses anciennes
avec les nouvelles3
en faveur des Lettres cardives
des Pays Etrangers
& des Provinces, à qui
l'espace d'un mois ne
suffit pas pour recevoir
les Mercures, composer
leurs pièces & les envoyer,
cela fera commode
aussi pour les Anonimesde
Paris & de la
Cour
Cour, quile multiplient
de plus en plus
, & nie
fournissent en un mois
trop de vers pour un
seul Mercure. Je place
ici les premieres receuës*
& j'en obmets de trèsbonnes
,
dont les Auteurs
ont peut-être raison
de se plaindre,je leur
en fais excuse; les assujettissemens
de l'impression&
de l'arrengemet
m'empêchent de rendre
justice àplusieurs Anonimes
que j'estime, &C
que j'honore infiniment,
les Philosophes deBruxelestrouverontici-
des excuses,
leurs réponsessont
venues trop tard; je
mettray d'ors en avant
pendant trois mois de sui--
te lesréponses anciennes
avec les nouvelles3
en faveur des Lettres cardives
des Pays Etrangers
& des Provinces, à qui
l'espace d'un mois ne
suffit pas pour recevoir
les Mercures, composer
leurs pièces & les envoyer,
cela fera commode
aussi pour les Anonimesde
Paris & de la
Cour
Cour, quile multiplient
de plus en plus
, & nie
fournissent en un mois
trop de vers pour un
seul Mercure. Je place
ici les premieres receuës*
& j'en obmets de trèsbonnes
,
dont les Auteurs
ont peut-être raison
de se plaindre,je leur
en fais excuse; les assujettissemens
de l'impression&
de l'arrengemet
m'empêchent de rendre
justice àplusieurs Anonimes
que j'estime, &C
que j'honore infiniment,
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Résumé : Supplément d'Anonimes, [titre d'après la table]
L'auteur d'une publication périodique annonce la publication trimestrielle de contributions littéraires pour accommoder les auteurs anonymes et la réception des œuvres. Il s'excuse pour les omissions dues aux contraintes d'impression et honore les auteurs non inclus.
Généré par Mistral AI et susceptible de contenir des erreurs.
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4
p. 314-316
BOUTS RIMEZ. Par le genie Champêtre de L. R. D. P.
Début :
Philis tient peu compte d'un Albicrac, [...]
Afficher :
texteReconnaissance textuelle : BOUTS RIMEZ. Par le genie Champêtre de L. R. D. P.
BOUTS RIMEZ.
Par le genie Champêtre
deL.R.D.JP,
Philis tient peu compte
d'un Albicrac,
Dont l'esprit lent ne va
que trie& trac.,
Fade minois à Rubarbe,
à seringue,
Corps enchasse tout droit
danssa brelingue,
Jà dans son coeurnefera
fric m fricni frac.
Jeune étourdi vient - il
chez elle, crac.
Elle en estfolleen dépit
de Pibrac.
Contreunbabil où lesien
tope&tingue.
Philis tientpeu.
Elle lit plus Rabelaisque
L '1.', Balzac,
Toutsérieux est pour elle
un micmac;
L'ennui laprendsilepied
ne lui fringue,
Allant, venant comme
rideausur tringue,
En même lien la mit-on
dansun sac.
Philis tientpeu.
-
Par le genie Champêtre
deL.R.D.JP,
Philis tient peu compte
d'un Albicrac,
Dont l'esprit lent ne va
que trie& trac.,
Fade minois à Rubarbe,
à seringue,
Corps enchasse tout droit
danssa brelingue,
Jà dans son coeurnefera
fric m fricni frac.
Jeune étourdi vient - il
chez elle, crac.
Elle en estfolleen dépit
de Pibrac.
Contreunbabil où lesien
tope&tingue.
Philis tientpeu.
Elle lit plus Rabelaisque
L '1.', Balzac,
Toutsérieux est pour elle
un micmac;
L'ennui laprendsilepied
ne lui fringue,
Allant, venant comme
rideausur tringue,
En même lien la mit-on
dansun sac.
Philis tientpeu.
-
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Résumé : BOUTS RIMEZ. Par le genie Champêtre de L. R. D. P.
Philis montre peu d'intérêt pour Albicrac, décrit comme lent et peu attrayant, et reste indifférente à la visite d'un jeune homme étourdi. Elle trouve les œuvres de Rabelais et Balzac sérieuses et ennuyeuses, ce qui la rend apathique et indécise. Comparée à un rideau, elle est finalement mise dans un sac, soulignant son manque d'engagement.
Généré par Mistral AI et susceptible de contenir des erreurs.
Généré par Mistral AI et susceptible de contenir des erreurs.
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5
p. 316-318
AUTRE Sur les mêmes Bouts rimez. Par Monsieur d'Albicrac.
Début :
Philis tient peu sa place aux côtez d'Albicrac. [...]
Afficher :
texteReconnaissance textuelle : AUTRE Sur les mêmes Bouts rimez. Par Monsieur d'Albicrac.
AUTRE
Sur les mêmes Bouts
rimez.
Par Monsieur d'Albicrac,
Philis tient peusa place
aux côtez d'Albicrac.
Ce mariparle-t-il, elle
jouëau trictrac.
Veut-il aller en ville elle
prendla seringue,
L'arrose&le conduitjus-
: ques àsa brelingue.
Puisforçantsestiroirsni
laisse fric ni frac.
Veut-illui remontrer, elleluirépond
crac.
J'en sçais autant que
vous,n'ai-je pas là
Pibrac.
Desafamillesage ou bon
sensse dif tingue.
Philis tient peu.
JVlaaame, lui dit - on,
ausiecle deBalzac,
Nulmarin'eutsouffertcet
-
étrange micmac.
Elle écoute un moment,
:'. puis rit, gambade,
fringue.
Puisvêveufe, roulant un
rideau sur-sat,rin.- gue.
Elle promet, on croit l'asfaire
dans le lac.
Philistient peu.
Sur les mêmes Bouts
rimez.
Par Monsieur d'Albicrac,
Philis tient peusa place
aux côtez d'Albicrac.
Ce mariparle-t-il, elle
jouëau trictrac.
Veut-il aller en ville elle
prendla seringue,
L'arrose&le conduitjus-
: ques àsa brelingue.
Puisforçantsestiroirsni
laisse fric ni frac.
Veut-illui remontrer, elleluirépond
crac.
J'en sçais autant que
vous,n'ai-je pas là
Pibrac.
Desafamillesage ou bon
sensse dif tingue.
Philis tient peu.
JVlaaame, lui dit - on,
ausiecle deBalzac,
Nulmarin'eutsouffertcet
-
étrange micmac.
Elle écoute un moment,
:'. puis rit, gambade,
fringue.
Puisvêveufe, roulant un
rideau sur-sat,rin.- gue.
Elle promet, on croit l'asfaire
dans le lac.
Philistient peu.
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Résumé : AUTRE Sur les mêmes Bouts rimez. Par Monsieur d'Albicrac.
Le texte décrit les interactions entre Philis et Albicrac, incluant des activités quotidiennes et des jeux de mots. Philis refuse de donner de l'argent ou des vêtements à Albicrac, répondant 'crac'. Elle est comparée à des figures littéraires comme Pibrac et Balzac. Philis finit par se comporter comme une veuve, roulant un rideau sur sa rhingue, et promet, mais on doute qu'elle tienne parole.
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6
p. 132-135
« Il y aura dans la suite un Suplément à la fin de [...] »
Début :
Il y aura dans la suite un Suplément à la fin de [...]
Mots clefs :
Roi, Armée espagnole, Duc de Noailles
Afficher :
texteReconnaissance textuelle : « Il y aura dans la suite un Suplément à la fin de [...] »
Il y aura dans la fuite
un Suplément à la fin de
tous les Mercures
, pour
y placer les nouvelles qui
viendront aprés l'impref
fion ; on mettra feulement
deux mots de ces
nouvelles
, dont on fera
le détail dans le mois
fuivant.
Le Roy a fait cinq Maréchaux
de Camp. On
en parlera au Mercure
SUPLEMENT 133
prochain , ainfi que des
articles fuiyants . monol
Monfieur le Duc de
Fronzac a épousé Mademoiſelle
de Noailles.
On apprend par differentes
lettres que Monfieur
le Duc de Ven
dôme s'avance vers Barcelonne
avec l'Armée
Eſpagnole , il doit eftre
joint inceffamment par
Monfieur le Duc de
Noailles , avec 26 Batail
lons & 30 Eſcadrons
134 SUPLEMENT
feulement , ayant ordre
de renvoyer le refte de
fes Troupes en Dauphi- '
né.
P
S. M. C. a fait Monfieur
le Duc de Noilles
Grand d'Espagne , de
la premiere Claffe , &
a donné la Toifon à Mr
de Bafremont & à Mr
le Comte d'Eftaire.
On vient d'apprendre
que plufieurs Vaiſſeaux
des Ennemis qui alloient
à
Barcelonne avec 4000
SUPLEMENT 135
hommes & des provifions
pour l'Archiduc ,
ont efté entierement perdus
par la tempefte , &c.
un Suplément à la fin de
tous les Mercures
, pour
y placer les nouvelles qui
viendront aprés l'impref
fion ; on mettra feulement
deux mots de ces
nouvelles
, dont on fera
le détail dans le mois
fuivant.
Le Roy a fait cinq Maréchaux
de Camp. On
en parlera au Mercure
SUPLEMENT 133
prochain , ainfi que des
articles fuiyants . monol
Monfieur le Duc de
Fronzac a épousé Mademoiſelle
de Noailles.
On apprend par differentes
lettres que Monfieur
le Duc de Ven
dôme s'avance vers Barcelonne
avec l'Armée
Eſpagnole , il doit eftre
joint inceffamment par
Monfieur le Duc de
Noailles , avec 26 Batail
lons & 30 Eſcadrons
134 SUPLEMENT
feulement , ayant ordre
de renvoyer le refte de
fes Troupes en Dauphi- '
né.
P
S. M. C. a fait Monfieur
le Duc de Noilles
Grand d'Espagne , de
la premiere Claffe , &
a donné la Toifon à Mr
de Bafremont & à Mr
le Comte d'Eftaire.
On vient d'apprendre
que plufieurs Vaiſſeaux
des Ennemis qui alloient
à
Barcelonne avec 4000
SUPLEMENT 135
hommes & des provifions
pour l'Archiduc ,
ont efté entierement perdus
par la tempefte , &c.
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Résumé : « Il y aura dans la suite un Suplément à la fin de [...] »
Un supplément du Mercure sera publié pour inclure les nouvelles arrivées après l'impression. Plusieurs événements militaires et nobles sont mentionnés. Le roi a nommé cinq maréchaux de camp, dont les détails seront publiés dans le prochain Mercure. Le duc de Fronzac a épousé Mademoiselle de Noailles. Le duc de Vendôme avance vers Barcelone avec l'armée espagnole et doit être rejoint par le duc de Noailles, qui commande 26 bataillons et 30 escadrons. Le reste des troupes sera renvoyé en Dauphiné. Le duc de Noailles a été nommé Grand d'Espagne de la première classe. La toison d'or a été attribuée à Monsieur de Bâfreumont et au comte d'Effiat. Plusieurs vaisseaux ennemis, transportant 4000 hommes et des provisions pour l'archiduc, ont été perdus lors d'une tempête.
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7
p. 136-140
AVIS DE PRISES
Début :
Dieppe du 29 Janvier 1711. Le Capitaine Audibert de Calais [...]
Mots clefs :
Calais, Marseille, Le Havre, Dieppe, Cadix
Afficher :
texteReconnaissance textuelle : AVIS DE PRISES
AVIS DE PRISES
Dieppe du 29 Janvier 1711.
Le Capitaine Audibert de
Calais , a pris un Vaiffeau
Hollandois , nommé le S.
Georges , & l'a amené à
Dieppe.
LeHavre du 29 Janvier 1711 .
Le Capitaine Tanqueray a
fait deux prifes , l'une Hollandoife
& un Brigantin Anglois
qu'il a amenées au
Havre ; l'on eftime ces deux
priſes 900000 liv.
Du trois dudit mois
SUPLEMENT - 13
Le Capitaine Dunet de
Calais a auffi amené en ce
Port une prife du Port d'environ
100 tonneaux.
Calais du . Février 1711.
Il cft échoué àla coſte de
cette Ville un Vaiffeau Danois
de 400 tonneaux.
Marſeille du 13 Fevrier 1711.
Les Gapitaines Honoré &
François Bremond Commandans
le Sanspareil & la
Moquéufe, ont pris & amenez
à Marseille une Barque
fans nom , chargée d'huile
Cadix du 18 Fevrier 1711 .
- Il a cité mené en ce Port.
Février
1711 Ti
38 SUPLEMENT
trois prifes Angloifes par les
fieurs de la Jaille & du Bois
de la Motte commandans
les Fregattes du Roy , l'Amazonne
& l'Argonaute,
Autre prife Angloife faite
par Monfieur de Ballas,
&le CapitaineGraffon, qu'ils
ont brûlée aprés en avoir retiré
le chargement ; qu'ils
ont auffi conduit à Cadix
avec une rançon de 25 liv.
fterlin d'une Barque Angloife
.
·Cadix fuite du 18 Janvier
Le Vaiffeau du Roy le Tc-
X 1
7
SUPLEMENT 139
meraire , commandé par le
fieur Lambert, a auffi amené
en ce Port deux prifes Ant
gloifes chargées de vin , de
falé , & de florence.
Calais du 8 Fevrierr 1711.
Le Capitaine Larmet à
amené en ce Port Hôtage
d'une rançon Hollandoife
de 1800 florins , & les Capitaines
Leguillon & Senecat
, y ont auffi amené un
baftiment de Gotonneaux.
Dieppe le 10 Fevrier 17 11.
Le Capitaine Fiquet commandant
une Fregatte de
I ij
BIBLIOTE
LYON
1099
740 SUPLEMENT
Dunkerque , a amené en ce
Port un Vaiffeau Corfaire
d'Oftende.
Cadix du 25
Janvier 1711 .
Vaiffeau Anglois
nommé
le Werker , pris par deux
Frégattes
du Roy.
Le fieur Limovelon com .
mandant le Vaiffeau le S.
Elprit de S. Malo , a auffi
amené en ce Port deux prifes
Angloifes &un Vaiffeau
Portugais.
A Paris ce 20 Fevrier 1711.
Dieppe du 29 Janvier 1711.
Le Capitaine Audibert de
Calais , a pris un Vaiffeau
Hollandois , nommé le S.
Georges , & l'a amené à
Dieppe.
LeHavre du 29 Janvier 1711 .
Le Capitaine Tanqueray a
fait deux prifes , l'une Hollandoife
& un Brigantin Anglois
qu'il a amenées au
Havre ; l'on eftime ces deux
priſes 900000 liv.
Du trois dudit mois
SUPLEMENT - 13
Le Capitaine Dunet de
Calais a auffi amené en ce
Port une prife du Port d'environ
100 tonneaux.
Calais du . Février 1711.
Il cft échoué àla coſte de
cette Ville un Vaiffeau Danois
de 400 tonneaux.
Marſeille du 13 Fevrier 1711.
Les Gapitaines Honoré &
François Bremond Commandans
le Sanspareil & la
Moquéufe, ont pris & amenez
à Marseille une Barque
fans nom , chargée d'huile
Cadix du 18 Fevrier 1711 .
- Il a cité mené en ce Port.
Février
1711 Ti
38 SUPLEMENT
trois prifes Angloifes par les
fieurs de la Jaille & du Bois
de la Motte commandans
les Fregattes du Roy , l'Amazonne
& l'Argonaute,
Autre prife Angloife faite
par Monfieur de Ballas,
&le CapitaineGraffon, qu'ils
ont brûlée aprés en avoir retiré
le chargement ; qu'ils
ont auffi conduit à Cadix
avec une rançon de 25 liv.
fterlin d'une Barque Angloife
.
·Cadix fuite du 18 Janvier
Le Vaiffeau du Roy le Tc-
X 1
7
SUPLEMENT 139
meraire , commandé par le
fieur Lambert, a auffi amené
en ce Port deux prifes Ant
gloifes chargées de vin , de
falé , & de florence.
Calais du 8 Fevrierr 1711.
Le Capitaine Larmet à
amené en ce Port Hôtage
d'une rançon Hollandoife
de 1800 florins , & les Capitaines
Leguillon & Senecat
, y ont auffi amené un
baftiment de Gotonneaux.
Dieppe le 10 Fevrier 17 11.
Le Capitaine Fiquet commandant
une Fregatte de
I ij
BIBLIOTE
LYON
1099
740 SUPLEMENT
Dunkerque , a amené en ce
Port un Vaiffeau Corfaire
d'Oftende.
Cadix du 25
Janvier 1711 .
Vaiffeau Anglois
nommé
le Werker , pris par deux
Frégattes
du Roy.
Le fieur Limovelon com .
mandant le Vaiffeau le S.
Elprit de S. Malo , a auffi
amené en ce Port deux prifes
Angloifes &un Vaiffeau
Portugais.
A Paris ce 20 Fevrier 1711.
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Résumé : AVIS DE PRISES
Entre le 29 janvier et le 10 février 1711, plusieurs prises de navires ont été signalées dans divers ports français. À Dieppe, le capitaine Audibert a capturé le vaisseau hollandais Saint-Georges. Au Havre, le capitaine Tanqueray a fait deux prises : un vaisseau hollandais et un brigantin anglais, estimés à 900 000 livres. À Calais, un vaisseau danois de 400 tonneaux s'est échoué. À Marseille, les capitaines Honoré et François Bremond ont amené une barque chargée d'huile. À Cadix, trois navires anglais ont été capturés par les sieurs de la Jaille et du Bois de la Motte, une barque anglaise avec une rançon de 25 livres sterling, et deux navires anglais chargés de vin, de sel et de florence par le sieur Lambert. À Calais, le capitaine Larmet a amené un hôte d'une rançon hollandaise de 1800 florins, et les capitaines Leguillon et Senecat ont amené un bâtiment de Gotton. À Dieppe, le capitaine Fiquet a capturé un vaisseau corsaire d'Ostende. À Cadix, le vaisseau anglais Werker a été pris par deux frégates du roi, et le sieur Limovelon a amené deux prises anglaises et un vaisseau portugais.
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8
p. 249
« On ajouste un Supplement à la fin de tous les [...] »
Début :
On ajouste un Supplement à la fin de tous les [...]
Afficher :
texteReconnaissance textuelle : « On ajouste un Supplement à la fin de tous les [...] »
SUPPLEMENT,
On ajouste un Supplement
à la fin de tous
les Mercures pour y placer
les Nouvelles qui
viennent aprés l'impres
flan: on mettra seulement
deux mots de ces
Nouvelles dont on fera
le détail dans le mois suivant.
On ajouste un Supplement
à la fin de tous
les Mercures pour y placer
les Nouvelles qui
viennent aprés l'impres
flan: on mettra seulement
deux mots de ces
Nouvelles dont on fera
le détail dans le mois suivant.
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9
p. 240-242
« Le Roy d'Espagne a fait une promotion de Maréchaux [...] »
Début :
Le Roy d'Espagne a fait une promotion de Maréchaux [...]
Mots clefs :
Roi d'Espagne, Maréchaux, Brigadiers
Afficher :
texteReconnaissance textuelle : « Le Roy d'Espagne a fait une promotion de Maréchaux [...] »
te Roy d'Espagne a faitune
promotion de Maréchaux
deCamp& de Brigadiers.
-
Mare'chaux DE CAMP.
M. le Marquis de villa-.
-
tuerce.
Don Antonio Marin.
D. Antoniodel Castillo.
D. Pedro AriésdeOsores
D PatricioLaules.
M.le Vicomte d'Autresal.
M. le Comte de Rivieres..
Don Joseph de Chaves. ;
D.
D. Loüisde Cordoua.
D. FabricioRufo.
M. le Marquis de Palavicini
Mr le Baron de Huart.
Mrle Chevalier du Bas.
Don Marcos d'Araziel.
D. Francisco Ribadeo.
D Francisco Ybanes.
D. Antonio Piñatelli.
BRIGADIERS.
Don Diego Gonsales.
Mr le Comte de Gomiecourt.
D. Juan de Zercçeda.
D. Liberato Espinosa.
D. Felix d'Aragon.
D. Lope de Oses.
D. Nicolas San Séverine.
D. Joseph Vallejo.
Mr leComte de Melun.
Don Francisco de Evoli.
D. Fernando Costanzo.
D. Antonio deGusman.
D. Carlos de Arizaga.
Mr le Marquis deTorre-
Mayor.
Don Juan d'Aranda.
D. Loüis d' Apante.
D.Pedro Rubio.
Mr le Comte de Salvatierra.
promotion de Maréchaux
deCamp& de Brigadiers.
-
Mare'chaux DE CAMP.
M. le Marquis de villa-.
-
tuerce.
Don Antonio Marin.
D. Antoniodel Castillo.
D. Pedro AriésdeOsores
D PatricioLaules.
M.le Vicomte d'Autresal.
M. le Comte de Rivieres..
Don Joseph de Chaves. ;
D.
D. Loüisde Cordoua.
D. FabricioRufo.
M. le Marquis de Palavicini
Mr le Baron de Huart.
Mrle Chevalier du Bas.
Don Marcos d'Araziel.
D. Francisco Ribadeo.
D Francisco Ybanes.
D. Antonio Piñatelli.
BRIGADIERS.
Don Diego Gonsales.
Mr le Comte de Gomiecourt.
D. Juan de Zercçeda.
D. Liberato Espinosa.
D. Felix d'Aragon.
D. Lope de Oses.
D. Nicolas San Séverine.
D. Joseph Vallejo.
Mr leComte de Melun.
Don Francisco de Evoli.
D. Fernando Costanzo.
D. Antonio deGusman.
D. Carlos de Arizaga.
Mr le Marquis deTorre-
Mayor.
Don Juan d'Aranda.
D. Loüis d' Apante.
D.Pedro Rubio.
Mr le Comte de Salvatierra.
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Résumé : « Le Roy d'Espagne a fait une promotion de Maréchaux [...] »
Le roi d'Espagne a promu plusieurs maréchaux de camp et brigadiers. Parmi les maréchaux figurent le marquis de Villaturce, don Antonio Marin et don Antonio del Castillo. Les brigadiers promus incluent don Diego Gonsales, le comte de Gomiecourt et don Juan de Zercçeda.
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10
p. 243-245
Nouvelles d'Espagne.
Début :
La nuit du 23. au 24. de Février, la Garnison de [...]
Mots clefs :
Espagne, Barcelone
Afficher :
texteReconnaissance textuelle : Nouvelles d'Espagne.
Nouvelles à*EJpagne.
Lanuit du23. au24.
de Février, la Garnison de
Balaguer consistant en
deux Bataillons, abandonna
cette place après avoir
fait fauter une partie des
fortifications. M. le Marquis
deValdecañas qui cftoit
campé aux environs
& qui se disposoit à l'atta-,
quer, envoya incontinent
un détachement pour se
saisir des portes,& plusieurs
partis à la poursuite de la
Garnison. Le lendemain
ses Troupes entrerent dans
la Ville, où l'on trouva
h it pieces de Canon, deux
Mortiers,& des munitions,
&les Troupes qui avoient
poursuivi la Garnison ont
ramené deux cens Prisonniers.
1
Il y a des Lettres qui
portent qu'il y a de grandes
divisions à Barcelone;
que l'Archiduc ne s'y trouvant
point en Ceureté,.chcr..
choit les moyens de pouvoir
en sortir pour se retirer
en Italie; mais que les
Espagnols rebelles s'opposoient
à son dessein.
Lanuit du23. au24.
de Février, la Garnison de
Balaguer consistant en
deux Bataillons, abandonna
cette place après avoir
fait fauter une partie des
fortifications. M. le Marquis
deValdecañas qui cftoit
campé aux environs
& qui se disposoit à l'atta-,
quer, envoya incontinent
un détachement pour se
saisir des portes,& plusieurs
partis à la poursuite de la
Garnison. Le lendemain
ses Troupes entrerent dans
la Ville, où l'on trouva
h it pieces de Canon, deux
Mortiers,& des munitions,
&les Troupes qui avoient
poursuivi la Garnison ont
ramené deux cens Prisonniers.
1
Il y a des Lettres qui
portent qu'il y a de grandes
divisions à Barcelone;
que l'Archiduc ne s'y trouvant
point en Ceureté,.chcr..
choit les moyens de pouvoir
en sortir pour se retirer
en Italie; mais que les
Espagnols rebelles s'opposoient
à son dessein.
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Résumé : Nouvelles d'Espagne.
La nuit du 23 au 24 février, la garnison de Balaguer quitta la ville après avoir détruit des fortifications. Le Marquis de Valdecañas prit la ville, découvrit des armes et captura deux cents prisonniers. À Barcelone, des divisions importantes menacent l'Archiduc, qui cherche à se retirer en Italie.
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11
p. 245-246
NOUVELLES de Constantinople.
Début :
Les Lettres de Constantinople du 4 Février portent [...]
Mots clefs :
Constantinople
Afficher :
texteReconnaissance textuelle : NOUVELLES de Constantinople.
NOUVELLES
de Constantinople.
Les Lettres de Constantinople
du 4. Février portent
qu'on y avoit publié
l'ordre du Grand Seigneur
en forme de Manifeste
,
pour justifier la déclaration
de guerre contre les
Moscovites ; que l'Armée
qui fera commandée par
le Grand-Visir fera de plus
de deux cens mille hom
nies, sans y comprendre les
Tartares
,
donc le Kan eltoit
sorti de la Crimée, &
avoitpassè le Boristhene.
de Constantinople.
Les Lettres de Constantinople
du 4. Février portent
qu'on y avoit publié
l'ordre du Grand Seigneur
en forme de Manifeste
,
pour justifier la déclaration
de guerre contre les
Moscovites ; que l'Armée
qui fera commandée par
le Grand-Visir fera de plus
de deux cens mille hom
nies, sans y comprendre les
Tartares
,
donc le Kan eltoit
sorti de la Crimée, &
avoitpassè le Boristhene.
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12
p. 246-249
MORTS.
Début :
Nicolas Boileau sieur Despreaux, l'un des quarante [...]
Afficher :
texteReconnaissance textuelle : MORTS.
MORTS.
Nicolas Boileau sieur
Despreaux
,
l'un des quarante
de l'Académie Françoise
,
est mort sans alliance
le15. Mars 1711. âgé de
73. ans 4. mois. On en parlera
plus au long dans le
mois prochain.
MessireClaude deChotseus,
premier Maréchal de
France, Chevalier des Ordresdu
Roy, Gouverneur
delaVille & Citadelle de
Valenciennes, mourut le
15. Mars. Il estoit dans sa
soixante & dixhuitiéme
année. On en parlera au
mois prochain.
J.
RenéeBouthillierde
Chavigny,veuve de Jean
de Beuzelin
,
Chevalier
Seigneur de Bosmelet, Baron
d'Aufray
,
Seigneur de
Toste
, &c. Président à
Mortier au Parlement de
Normandie, est morte le
20. Mars17 H. âgée de 70.
ans, laissant pour fille unique
Anne-Marie de Beuzelin,
qui a épousé le
1 8.Juin
1698. Henry Jacques du
Caumont,Ducde la Force
)
Pair de France, &c.
Antoine Charles-Louis
Comte de Boufflers, Gouverneur
General de Flandres
>
Colonel d'un Regiment
d'Infanterie,filsaisné
de Louis François Duc
de Boufflers,Pair & Maréchal
de France, Chevalier
des Ordresdu Roy ôc de la
Toison d'Or, Capitaine
des Gardes du Corps de Sa
Majesté
, est mort le 22..
Mars IiII. âgé de 14. ans
3.mois.
MargueriteAngélique
deBethune,,Abbesse de S.
Pierre de R heims,est morte
âgée de 85. ans. Elle
estoitfille defeuMr le Duc
d'Orval, premier Ecuyer
de la Reine Mere
)
& il y
avoit soixante ans qu'elleestoit
Abbesse.
Donsfaitsparle
Nicolas Boileau sieur
Despreaux
,
l'un des quarante
de l'Académie Françoise
,
est mort sans alliance
le15. Mars 1711. âgé de
73. ans 4. mois. On en parlera
plus au long dans le
mois prochain.
MessireClaude deChotseus,
premier Maréchal de
France, Chevalier des Ordresdu
Roy, Gouverneur
delaVille & Citadelle de
Valenciennes, mourut le
15. Mars. Il estoit dans sa
soixante & dixhuitiéme
année. On en parlera au
mois prochain.
J.
RenéeBouthillierde
Chavigny,veuve de Jean
de Beuzelin
,
Chevalier
Seigneur de Bosmelet, Baron
d'Aufray
,
Seigneur de
Toste
, &c. Président à
Mortier au Parlement de
Normandie, est morte le
20. Mars17 H. âgée de 70.
ans, laissant pour fille unique
Anne-Marie de Beuzelin,
qui a épousé le
1 8.Juin
1698. Henry Jacques du
Caumont,Ducde la Force
)
Pair de France, &c.
Antoine Charles-Louis
Comte de Boufflers, Gouverneur
General de Flandres
>
Colonel d'un Regiment
d'Infanterie,filsaisné
de Louis François Duc
de Boufflers,Pair & Maréchal
de France, Chevalier
des Ordresdu Roy ôc de la
Toison d'Or, Capitaine
des Gardes du Corps de Sa
Majesté
, est mort le 22..
Mars IiII. âgé de 14. ans
3.mois.
MargueriteAngélique
deBethune,,Abbesse de S.
Pierre de R heims,est morte
âgée de 85. ans. Elle
estoitfille defeuMr le Duc
d'Orval, premier Ecuyer
de la Reine Mere
)
& il y
avoit soixante ans qu'elleestoit
Abbesse.
Donsfaitsparle
Fermer
Résumé : MORTS.
En mars 1711, plusieurs personnalités notables sont décédées. Nicolas Boileau, membre de l'Académie Française, est mort sans alliance le 15 mars à 73 ans et 4 mois. Le même jour, Claude de Chotseus, premier Maréchal de France et Gouverneur de Valenciennes, est décédé à 78 ans. Jean Renée Bouthillier de Chavigny, veuve de Jean de Beuzelin et Présidente à Mortier au Parlement de Normandie, est morte le 20 mars à 70 ans, laissant une fille unique, Anne-Marie de Beuzelin. Antoine Charles-Louis, Comte de Boufflers, Gouverneur Général de Flandres et Colonel d'un Régiment d'Infanterie, est décédé le 22 mars à l'âge de 14 ans et 3 mois. Marguerite Angélique de Bethune, Abbesse de Saint-Pierre de Reims, est morte à 85 ans après avoir occupé cette fonction pendant soixante ans. Des informations supplémentaires sur certains de ces décès seront fournies le mois suivant.
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13
p. 249-250
Dons faits par le Roy.
Début :
Sa Majesté a donné le Gouvernement de Valenciennes, vacant [...]
Mots clefs :
Roi, Dons
Afficher :
texteReconnaissance textuelle : Dons faits par le Roy.
onsfaitsparle Roy.
Sa Majesté a donné le
Gouvernement de Valenciennes,
vacant par la mort
de MrleMaréchal deChoiseul,
àMr le Chevalier de
Luxembourg; &celuy de
Langrcs à Mr le Chevalier
dePezeux. 'tJ.
Le Roy adonné l'Abbaye
du Port-Royal de Paris
àMe de Montperoux,
Abbesse du Paraclet d'Amiens;
& cette derniereà
Me le Vergeur de Saint
Souplet - Religieuse du
mesme Ordre.
A Peronne ce 25. Mars
1711.
MONSIEUR, :
Sa Majesté a donné le
Gouvernement de Valenciennes,
vacant par la mort
de MrleMaréchal deChoiseul,
àMr le Chevalier de
Luxembourg; &celuy de
Langrcs à Mr le Chevalier
dePezeux. 'tJ.
Le Roy adonné l'Abbaye
du Port-Royal de Paris
àMe de Montperoux,
Abbesse du Paraclet d'Amiens;
& cette derniereà
Me le Vergeur de Saint
Souplet - Religieuse du
mesme Ordre.
A Peronne ce 25. Mars
1711.
MONSIEUR, :
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14
p. 250-256
A Peronne ce 25. Mars 1711.
Début :
MONSIEUR, Vous serez bien aise de sçavoir le détail de [...]
Mots clefs :
Péronne
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texteReconnaissance textuelle : A Peronne ce 25. Mars 1711.
A Peronne ce 25. Mars
1711.
MONSIEUR, :1; Vousserezbienaise defça-
'Voir le détail de la nouvelle
trahison découverte à Peronne.
Un nomméJourdain dit
la Mothe vint à Peronne en
qualitédegarde; ily demeura
quelquetemps: enfin ilyépousa
une fille. Cet homme fust
révoquéde sa Commission peu
de temps aprésson mariage off
nesçachant plus que faire, il
proposa àMrle Major de Peronne
de le fairePartisans,
(7promit de faire des captures.
lienfitfaire uneesse£li~
vement depuis peu de jours.
Vonapprit par un Courier
dqéupeislcjhaéudoeituMnpradretyRfoenrttiiedree
Doüayous le commandement
de Mrle ColonelBaptiste. Ce
Baptiste estoit arcompagne de
trois personnes des environs de
Peronne, qui luyavoientpromis
de leur faire brusler les
magasins de fourrages quisont
icy. Une heure aprèsson a reçeu
un autre Courier de Mr
de Vieuxpont qui commande
dans Cambray qui apportoit le
mesmeavis, & ajoustoit qu'il
alloit faire sortir des Parjts
de Cambraypourtascher de
tombersur ces gens-là.Dans le
temps que l'on a reçu ces a'Vi;>
ce Lamotheestoit à Peronne
*
&yavoitintroduit des estran.
gers pour examiner tejlat dela
place, & prendre lesmesures
convenables pour leurdessein.
Le lendemain
ce la Mothe
parti de Peronne à lapointe
du jour poursi rendre au
rendez-vous qui luy avoit
esté donné, &où il devoit recevoirun
Cheval que le Gouverneur
deD OÜtry luienvoyoit.
Il se rendit ducostê Darleu
où il trouva le nomméle Suisse
païsan lui luy amena le
Cheval qu on luy avoit promis,
C luy dit que Mr Baptiste
avecsaTrouppe lesuivoit
de près. Dans ce temps il a
perçu un de nos Partis qui
estoient tous Grenadiers deGrederAllemand;
croyant que c'é.
toit le PartydeBaptiste ilse
jetta dans nostre Party, &
demanda d'abord où estoitMrr
Baptisse: le Commandantluy
repondit il est derriere, il DA
arriver,entrons dans ce bois.
Quant ily fust on l'arresta
Aussî-bien que le Suijje, £T
d'abord il dit jefuis un homme
perdu. Onle conduisit a
Cambray & le lendemain a
Arras,ou le xi. de ce mois il
sufl déclaré atteint & convaincu
de haute trahison pour
avoirvoulu livrer la,Villede
Peronne aux Ennemis &y
Avoir introduit des personnes
ennemiespourexaminer l'estat
de la Place : pour reparation
dse que ilfustcondamne à estre
rompuvif, un quartd'heure
après estranglé
, &son corps
porté à Peronnepour estre coupe
en 4. pièces & exposésur
les portes de la Ville yce qui
vient d'estreexecuté. On luy
a aussidonné la question ordinaire
& extraordinaire pour
connoistre ses complices.L'intention
de ce malheureux estoit
dintroduire dans Peronnt une
trentaine de Personnes &les
faire loger dans trente Cabarets
différents
)
qui devoient
tous mettre le feu dans leurs
Cabarets lamesmenuità une
mesme heure & pendant
quonauroit esté occupe aux
feux
,
introduire du monde
dans la Ville &s'en emparer.
Il ne luy auroitpoint eslèsaelle
de livrer la Ville
, parce
que nous arvons icy unegrosse
Garnison
,
maisils auroient
brusé toute la Ville, ou du
moins nos magasins.
OEUVRES
1711.
MONSIEUR, :1; Vousserezbienaise defça-
'Voir le détail de la nouvelle
trahison découverte à Peronne.
Un nomméJourdain dit
la Mothe vint à Peronne en
qualitédegarde; ily demeura
quelquetemps: enfin ilyépousa
une fille. Cet homme fust
révoquéde sa Commission peu
de temps aprésson mariage off
nesçachant plus que faire, il
proposa àMrle Major de Peronne
de le fairePartisans,
(7promit de faire des captures.
lienfitfaire uneesse£li~
vement depuis peu de jours.
Vonapprit par un Courier
dqéupeislcjhaéudoeituMnpradretyRfoenrttiiedree
Doüayous le commandement
de Mrle ColonelBaptiste. Ce
Baptiste estoit arcompagne de
trois personnes des environs de
Peronne, qui luyavoientpromis
de leur faire brusler les
magasins de fourrages quisont
icy. Une heure aprèsson a reçeu
un autre Courier de Mr
de Vieuxpont qui commande
dans Cambray qui apportoit le
mesmeavis, & ajoustoit qu'il
alloit faire sortir des Parjts
de Cambraypourtascher de
tombersur ces gens-là.Dans le
temps que l'on a reçu ces a'Vi;>
ce Lamotheestoit à Peronne
*
&yavoitintroduit des estran.
gers pour examiner tejlat dela
place, & prendre lesmesures
convenables pour leurdessein.
Le lendemain
ce la Mothe
parti de Peronne à lapointe
du jour poursi rendre au
rendez-vous qui luy avoit
esté donné, &où il devoit recevoirun
Cheval que le Gouverneur
deD OÜtry luienvoyoit.
Il se rendit ducostê Darleu
où il trouva le nomméle Suisse
païsan lui luy amena le
Cheval qu on luy avoit promis,
C luy dit que Mr Baptiste
avecsaTrouppe lesuivoit
de près. Dans ce temps il a
perçu un de nos Partis qui
estoient tous Grenadiers deGrederAllemand;
croyant que c'é.
toit le PartydeBaptiste ilse
jetta dans nostre Party, &
demanda d'abord où estoitMrr
Baptisse: le Commandantluy
repondit il est derriere, il DA
arriver,entrons dans ce bois.
Quant ily fust on l'arresta
Aussî-bien que le Suijje, £T
d'abord il dit jefuis un homme
perdu. Onle conduisit a
Cambray & le lendemain a
Arras,ou le xi. de ce mois il
sufl déclaré atteint & convaincu
de haute trahison pour
avoirvoulu livrer la,Villede
Peronne aux Ennemis &y
Avoir introduit des personnes
ennemiespourexaminer l'estat
de la Place : pour reparation
dse que ilfustcondamne à estre
rompuvif, un quartd'heure
après estranglé
, &son corps
porté à Peronnepour estre coupe
en 4. pièces & exposésur
les portes de la Ville yce qui
vient d'estreexecuté. On luy
a aussidonné la question ordinaire
& extraordinaire pour
connoistre ses complices.L'intention
de ce malheureux estoit
dintroduire dans Peronnt une
trentaine de Personnes &les
faire loger dans trente Cabarets
différents
)
qui devoient
tous mettre le feu dans leurs
Cabarets lamesmenuità une
mesme heure & pendant
quonauroit esté occupe aux
feux
,
introduire du monde
dans la Ville &s'en emparer.
Il ne luy auroitpoint eslèsaelle
de livrer la Ville
, parce
que nous arvons icy unegrosse
Garnison
,
maisils auroient
brusé toute la Ville, ou du
moins nos magasins.
OEUVRES
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Résumé : A Peronne ce 25. Mars 1711.
Le 25 mars 1711, à Peronne, une trahison fut découverte impliquant Jourdain, dit la Mothe, ancien garde marié à une femme locale. La Mothe proposa au major de Peronne de devenir partisan pour capturer des ennemis et recruta des complices, dont Baptiste, chargé de brûler les magasins de fourrages. Des courriers informèrent les autorités de cette trahison imminente. La Mothe, accompagné d'étrangers, inspecta les fortifications de Peronne. Le lendemain, il fut intercepté par des grenadiers allemands lors d'un rendez-vous pour recevoir un cheval. Arrêté, il avoua son plan de livrer Peronne aux ennemis. Condamné pour haute trahison, il fut exécuté et son corps exposé. La Mothe prévoyait d'introduire des personnes dans la ville pour y mettre le feu et s'en emparer, bien que la garnison importante de Peronne rendait cette entreprise risquée.
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15
p. 72-78
AVIS DE PRISES.
Début :
Toulon 26 Mars 1711. Le sieur Laigle a pris sept [...]
Mots clefs :
Calais, Saint-Malo, Marseille, Morlaix, Dieppe, Le Havre, La Corogne, Toulon, Capitaine
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texteReconnaissance textuelle : AVIS DE PRISES.
AVIS DEPRISES.
Toulon 26 Mars 1711;
Le sieur Laigle a pris
sept vaisseaux , tant Anglais
, Hollandois, que Catalans
,
donc il en a mène
partieà Malte,& l'autre à
Toulon.
Deuxième Avril1711.
Messieurs les Chevaliers de
Beaudinard & Cassard, ont
pris un vaisseau nommé le
Prince
Prince de Frise, qu'ils ont
amené à Toulon.
La Corogne I Mars 1711.
Le Capitaine Grandjean
commandannt la Fregate
la Guiuguettc de S. Jean de
Luz, a pristrois Flutes qu'il
a conduit à Pontavedre
nommées la , Paix, vaisseau
Hollandais, la deuxieme la
Perle vaisseau Hambourgois,
& la troisiéme autre
Vaisseau Hollandois,chargé
de bled, dont l'Equipage
s'est sauvé à terre à la Coste
de Portugal.
Le Capitaine Nau commandantlaFregatela
Gaillarde
de Bayonne,aconduit
au même Port de Poirtavedre
un vaisseau Anglois
de trente tonneaux.
Le même y a encoreconduit
une prise faite en compagnie
dudit sieur Grandjean,
nommée lePot àfleurs.
Le Havre le 16 Mars 17 11
Le ifeur de Blangues
commandant la Fregate les
Zephirs de Dunkerque, a
conduit en ce Porc un vaisseau
Hambourgois nommé
le Roy David.
Le9 Avril 1711.
Le même a aussiamené
au même Port une prise
Angloifc nommée l'Empereur.
Dieppele 8Avril 1711
Le sieur Duquesnel commandant
la Fregate le Mercure
volant de Calais, a pris
un vaisseau Anglois nommé
la Providence.
Morlaix le 6 Avril 1711.
Le sieur Joachim Poitevin,
commandant laFregate
la Marguerite de S. Malo
, a amené en ce Port une
-
prise nommée la Galete de
Londres do cent tonneaux.
La Fregate nommée le
Marquis d'O de S. Malo
commandée , par le sieur Çadiou,
a aussi amené en ce
Pott une prisenommée le
Jean de Londres.
Marseille le 30 Mars 1711
Qu'il est arrivé en ce Port
un vaisseau chargé de bled
par le Capitaine Bremond.
Calais le31 Mars 1711.
Le Capitaine Duplessis
a pris un Smack
,
nommé
l'Esperance de Stade, qu'il
a amené à Calais.
Les Capitaines Potier &
Batez ont aussi amenez au
Porc de Calais deux prises",
l'une de trente & l'autre de
cent tonneaux.
S. Malo 10 Avril ijiï.
Le sieurHainscommamdant
le Vaisseau la Reine
des Anges,a pris un vaisseau
nommé le Darquin de
Corck) qu'il a amené à S.
Malo.
Calais du if Avril 1711.
Le Capitaine Pierre Live
a amené ence Port 6rançons
Anglais, montant ensemble
à 7005. liv. argent
de France.
Le Capitaine Potier y a
aussi amené un Vaisseau
Hollandois, nommé la
Foy de Rotterdam estimé
60000 livres.
Toulon 26 Mars 1711;
Le sieur Laigle a pris
sept vaisseaux , tant Anglais
, Hollandois, que Catalans
,
donc il en a mène
partieà Malte,& l'autre à
Toulon.
Deuxième Avril1711.
Messieurs les Chevaliers de
Beaudinard & Cassard, ont
pris un vaisseau nommé le
Prince
Prince de Frise, qu'ils ont
amené à Toulon.
La Corogne I Mars 1711.
Le Capitaine Grandjean
commandannt la Fregate
la Guiuguettc de S. Jean de
Luz, a pristrois Flutes qu'il
a conduit à Pontavedre
nommées la , Paix, vaisseau
Hollandais, la deuxieme la
Perle vaisseau Hambourgois,
& la troisiéme autre
Vaisseau Hollandois,chargé
de bled, dont l'Equipage
s'est sauvé à terre à la Coste
de Portugal.
Le Capitaine Nau commandantlaFregatela
Gaillarde
de Bayonne,aconduit
au même Port de Poirtavedre
un vaisseau Anglois
de trente tonneaux.
Le même y a encoreconduit
une prise faite en compagnie
dudit sieur Grandjean,
nommée lePot àfleurs.
Le Havre le 16 Mars 17 11
Le ifeur de Blangues
commandant la Fregate les
Zephirs de Dunkerque, a
conduit en ce Porc un vaisseau
Hambourgois nommé
le Roy David.
Le9 Avril 1711.
Le même a aussiamené
au même Port une prise
Angloifc nommée l'Empereur.
Dieppele 8Avril 1711
Le sieur Duquesnel commandant
la Fregate le Mercure
volant de Calais, a pris
un vaisseau Anglois nommé
la Providence.
Morlaix le 6 Avril 1711.
Le sieur Joachim Poitevin,
commandant laFregate
la Marguerite de S. Malo
, a amené en ce Port une
-
prise nommée la Galete de
Londres do cent tonneaux.
La Fregate nommée le
Marquis d'O de S. Malo
commandée , par le sieur Çadiou,
a aussi amené en ce
Pott une prisenommée le
Jean de Londres.
Marseille le 30 Mars 1711
Qu'il est arrivé en ce Port
un vaisseau chargé de bled
par le Capitaine Bremond.
Calais le31 Mars 1711.
Le Capitaine Duplessis
a pris un Smack
,
nommé
l'Esperance de Stade, qu'il
a amené à Calais.
Les Capitaines Potier &
Batez ont aussi amenez au
Porc de Calais deux prises",
l'une de trente & l'autre de
cent tonneaux.
S. Malo 10 Avril ijiï.
Le sieurHainscommamdant
le Vaisseau la Reine
des Anges,a pris un vaisseau
nommé le Darquin de
Corck) qu'il a amené à S.
Malo.
Calais du if Avril 1711.
Le Capitaine Pierre Live
a amené ence Port 6rançons
Anglais, montant ensemble
à 7005. liv. argent
de France.
Le Capitaine Potier y a
aussi amené un Vaisseau
Hollandois, nommé la
Foy de Rotterdam estimé
60000 livres.
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Résumé : AVIS DE PRISES.
Entre mars et avril 1711, plusieurs prises de vaisseaux ont été réalisées par des capitaines français dans divers ports. À Toulon, Laigle a capturé sept vaisseaux anglais, hollandais et catalans, dont certains ont été menés à Malte et d'autres à Toulon. Les chevaliers Beaudinard et Cassard ont également amené à Toulon le vaisseau 'Prince de Frise'. À La Corogne, Grandjean a pris trois flûtes hollandaises et les a conduites à Pontavedre, tandis que Nau a amené un vaisseau anglais et une prise nommée 'le Pot à fleurs' au même port. Au Havre, de Blangues a conduit un vaisseau hambourgeois nommé 'le Roy David' et une prise anglaise nommée 'l'Empereur'. À Dieppe, Duquesnel a capturé le vaisseau anglais 'la Providence'. À Morlaix, Poitevin et Çadiou ont amené respectivement les prises 'la Galete de Londres' et 'le Jean de Londres'. À Marseille, un vaisseau chargé de blé est arrivé. À Calais, Duplessis a pris un smack nommé 'l'Espérance de Stade', et Potier et Batez ont amené deux autres prises. À Saint-Malo, Hains a capturé le vaisseau 'le Darquin de Cork'. Live a amené six frégates anglaises à Calais, et Potier a amené un vaisseau hollandais nommé 'la Foy de Rotterdam'.
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16
p. 78-82
LETTRE Ecrite de Sarragosse le 7 Avril.
Début :
Vous avez appris sans douste nostre resolution de faire le [...]
Mots clefs :
Troupes, Duc de Noailles, Catalogne
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texteReconnaissance textuelle : LETTRE Ecrite de Sarragosse le 7 Avril.
LETTRE
Ecrite de Sarragosse le 7
Avril.
rousa'Vez apprissansdousienostreresolutiondefaire
le
Siege de Barcelone, combien on
travaille pour préparer toutes
les choses quiyfiN. necessaires.
L'Artilleriecomposée de cent
pieces de canon ,
dontsoixante
de vingt quatre font en mouvement
, pour se trouver du
-
quinze au vingt de ce mois à
Adequinença; les quarante autres
de Campagne
,
dont ily
en a dix huit de seize ,font
icy prestes à marcher au premierordre.
Nous avons déjàa
Mequinença quinze mille
bombes,quinze milleboulets
de tous calibres
,
huit mille
quintaux depoudre, cinquante
mille outils àremuer la terre
, avec cinq milleMulets
ou Mulespour le transport.
LesTroupes qui doivent
servir en Catalogne font ait
nombredesoixante-douze Bataillons
& de quatre-vingtcinq
Escadrons, dont dix-sept
Bataillons & quinzeEscadronssont
destinez pourgarder
les Places frontieres & pour
escorter les Convois.
Les recrues au nombre dedixsept
mille hommes pour tinfanterie
, & de deux mille
cinq cent pour la Cavalerie
font entierement achevées
y
habillées
&preslesàjoindre leurs
Corps qui feront complets le
vingt de ce mois ,
ainsi que h,
nmmte de la Çavderirquv
excede troismille cinq centchevaux.
Il arriva hier au soit un
Courier de Cadix, quiarapporte
que le Capitaine de Barlovento
envoyépar Monsieur
le Duc de Lignarez y estoit arrive
j&quelle avoit apporté
au Roy un million de piastres
& deux millions & demipour
des particuliers EsPar,nàls,dont
SaMajestétirerapour son In*
dult sept ou huit cent mille
ecus.
Nos Troupes de Catalogne
occupent toujours les quartiers
de Ceryer*, de Tarrega , de
Verdun
,
de Guizona, de Pons
& de Solfona ; mais tlles ont
abandonnéCalaf, parce qu'étant
trop avancé dans le Pays
on n'y trouvait pas dequoi subsister.
Monsieur le Ducde A/ouifies
est arrivéicy.
Ecrite de Sarragosse le 7
Avril.
rousa'Vez apprissansdousienostreresolutiondefaire
le
Siege de Barcelone, combien on
travaille pour préparer toutes
les choses quiyfiN. necessaires.
L'Artilleriecomposée de cent
pieces de canon ,
dontsoixante
de vingt quatre font en mouvement
, pour se trouver du
-
quinze au vingt de ce mois à
Adequinença; les quarante autres
de Campagne
,
dont ily
en a dix huit de seize ,font
icy prestes à marcher au premierordre.
Nous avons déjàa
Mequinença quinze mille
bombes,quinze milleboulets
de tous calibres
,
huit mille
quintaux depoudre, cinquante
mille outils àremuer la terre
, avec cinq milleMulets
ou Mulespour le transport.
LesTroupes qui doivent
servir en Catalogne font ait
nombredesoixante-douze Bataillons
& de quatre-vingtcinq
Escadrons, dont dix-sept
Bataillons & quinzeEscadronssont
destinez pourgarder
les Places frontieres & pour
escorter les Convois.
Les recrues au nombre dedixsept
mille hommes pour tinfanterie
, & de deux mille
cinq cent pour la Cavalerie
font entierement achevées
y
habillées
&preslesàjoindre leurs
Corps qui feront complets le
vingt de ce mois ,
ainsi que h,
nmmte de la Çavderirquv
excede troismille cinq centchevaux.
Il arriva hier au soit un
Courier de Cadix, quiarapporte
que le Capitaine de Barlovento
envoyépar Monsieur
le Duc de Lignarez y estoit arrive
j&quelle avoit apporté
au Roy un million de piastres
& deux millions & demipour
des particuliers EsPar,nàls,dont
SaMajestétirerapour son In*
dult sept ou huit cent mille
ecus.
Nos Troupes de Catalogne
occupent toujours les quartiers
de Ceryer*, de Tarrega , de
Verdun
,
de Guizona, de Pons
& de Solfona ; mais tlles ont
abandonnéCalaf, parce qu'étant
trop avancé dans le Pays
on n'y trouvait pas dequoi subsister.
Monsieur le Ducde A/ouifies
est arrivéicy.
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Résumé : LETTRE Ecrite de Sarragosse le 7 Avril.
Le 7 avril, une lettre de Sarragosse annonce la préparation du siège de Barcelone. L'artillerie, composée de cent pièces de canon, est en mouvement. Soixante pièces de vingt-quatre livres doivent arriver à Adequinença entre le 15 et le 20 avril, et quarante pièces de campagne sont prêtes à partir. Les provisions incluent quinze mille bombes, quinze mille boulets de divers calibres, huit mille quintaux de poudre, cinquante mille outils pour creuser, et cinq mille mulets ou mules pour le transport. Les troupes destinées à la Catalogne comptent soixante-douze bataillons et quatre-vingt-cinq escadrons, dont dix-sept bataillons et quinze escadrons pour garder les frontières et escorter les convois. Les recrues, au nombre de dix-sept mille hommes pour l'infanterie et deux mille cinq cents pour la cavalerie, doivent rejoindre leurs corps le 20 avril. Un courrier de Cadix rapporte l'arrivée du Capitaine de Barlovento avec un million de piastres pour le roi et deux millions et demi pour des particuliers espagnols. Les troupes en Catalogne occupent plusieurs quartiers, mais ont abandonné Calaf faute de ressources. Le Duc d'Albuquerque est également arrivé.
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17
p. 82-85
A Amiens ce 18. Avril. 1711.
Début :
Il arrive incessamment cent vingt-six Escadrons sur la Somme [...]
Mots clefs :
Amiens, Régiment, Escadrons
Afficher :
texteReconnaissance textuelle : A Amiens ce 18. Avril. 1711.
A Amiens cc 18.Avril.
1711.
Il arrive incessammentcent
vingt-six Escadrons sur la
Somme, quiyseront aux ordresdeMonsieurleMarquis
ifex M^icres, Gouverneur
&Amiens LieutenantGenera.
i; vingt-six Escadrons
Aix-sept Bataillons, quiétoient
dans les environs d'Ivres
,
font
-$nmarche pour venirse cantonnerfur
la Canche sous les
ordres de Monsieurde Morsarri.
Le Régiment de Picardie.
estparti ce matin d'icy
, £7* va
Je poster entre Bonchain rr Valenciennes
; celuy du Roy en
.part Mardy, £7* s'en vaà,
Miraumont
,
cjuiefl la gauche
du Camp de Crinchon;celuy
dd'eAClbheavmipllaeg,nçeyvpaaàrtBudce^muaoiyn,
qui riefl qua deux lieuës de
A4iraumont.
Quelque mal- intentionné a
jetté une Jurée dans un de nos
Magasins de paille à Dourlens,
heureusement l'objet
n'cfi pas considerable; mais
cela ne laisse pas de faire faifè
des reflexions.
JIJe forme, icy quatre Pe.-
gimens de Milice, ausquels on
donne le nom de Regimens de
Picardie; cesquatre Regimtm
sont destinez pour la garde de
la Somme.
Monsieur le Comte d'Ef
trade eJ1 nommépourcommanIlr
en Picardie; il efl bon
Lieutenant General
, (7 fort
aimé des Troupes.
-
LesRecruës arrivent à
force,l'Infanterie est plus
belle qu'ellen'ajamais esté.
1711.
Il arrive incessammentcent
vingt-six Escadrons sur la
Somme, quiyseront aux ordresdeMonsieurleMarquis
ifex M^icres, Gouverneur
&Amiens LieutenantGenera.
i; vingt-six Escadrons
Aix-sept Bataillons, quiétoient
dans les environs d'Ivres
,
font
-$nmarche pour venirse cantonnerfur
la Canche sous les
ordres de Monsieurde Morsarri.
Le Régiment de Picardie.
estparti ce matin d'icy
, £7* va
Je poster entre Bonchain rr Valenciennes
; celuy du Roy en
.part Mardy, £7* s'en vaà,
Miraumont
,
cjuiefl la gauche
du Camp de Crinchon;celuy
dd'eAClbheavmipllaeg,nçeyvpaaàrtBudce^muaoiyn,
qui riefl qua deux lieuës de
A4iraumont.
Quelque mal- intentionné a
jetté une Jurée dans un de nos
Magasins de paille à Dourlens,
heureusement l'objet
n'cfi pas considerable; mais
cela ne laisse pas de faire faifè
des reflexions.
JIJe forme, icy quatre Pe.-
gimens de Milice, ausquels on
donne le nom de Regimens de
Picardie; cesquatre Regimtm
sont destinez pour la garde de
la Somme.
Monsieur le Comte d'Ef
trade eJ1 nommépourcommanIlr
en Picardie; il efl bon
Lieutenant General
, (7 fort
aimé des Troupes.
-
LesRecruës arrivent à
force,l'Infanterie est plus
belle qu'ellen'ajamais esté.
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Résumé : A Amiens ce 18. Avril. 1711.
Le document du 18 avril 1711 à Amiens décrit plusieurs mouvements militaires. Vingt-six escadrons sont placés sous les ordres du Marquis de Mires, gouverneur d'Amiens. Vingt-sept bataillons, précédemment près d'Ivry, se dirigent vers la Canche sous les ordres de Monsieur de Morsarri. Le régiment de Picardie se poste entre Bonchain et Valenciennes, tandis que le régiment du Roi se rend à Miraumont. Le régiment d'Albemarle part pour Bucquoy. Un incendie a endommagé un magasin de paille à Dourlens, mais les dégâts sont limités. Quatre régiments de milice, nommés régiments de Picardie, sont formés pour la garde de la Somme. Le Comte d'Estrades est nommé commandant en Picardie, apprécié pour ses qualités de lieutenant général. Les recrues affluent et l'infanterie est en excellent état.
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18
p. 85-87
« Le Duc de Medina-Celi estant mort sans enfans, le [...] »
Début :
Le Duc de Medina-Celi estant mort sans enfans, le [...]
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texteReconnaissance textuelle : « Le Duc de Medina-Celi estant mort sans enfans, le [...] »
Le Duc de Medina-Celi
estant mort sans enfans, le
Marquis de Priego ,fils de
sa soeur aînée, succede aux
grandes Terres & Seigneuries
qu'il possedoit, qui,
suivant ce qui se pratique
dans les Maisons Nobles
en Espagne, sont en Mayo.
râZg,°> ou substituées &
inallienabies Comme les".
biens de cette nature ne sont
point susceptibles d'hypotcque
, ny d'aucun privilegc,
les creanciers du defsunt
n'avoient aucune action
contre celuy qui recüeille
la subftittuion Un
avantage si considerable
auroit pûflater tout autre
que MrdePriego, quibien;
loin de s'enprévaloir
,
s'eflr
fait remettre un état des;
dettes contractées par son
oncle, montant à plus de
douze cens millivres, qu'il
Vell volontairement chargé
d'acquitter,sans y estreporté
que par un pur motif de
Justice & on peut dire même
par une generosité, dont
il donne peut-être le premier
exemple.
Le Grand Visirest seulement
parti de Constantinofie:
le 19. Mars pour aller
a Andrinople, où il a sejourné
jusqu'ausixiéme
Avril, & en est party pour
faire prendre lesherbes à sa
Cavalerie & se mettre en.
état de commencer la campagne.
estant mort sans enfans, le
Marquis de Priego ,fils de
sa soeur aînée, succede aux
grandes Terres & Seigneuries
qu'il possedoit, qui,
suivant ce qui se pratique
dans les Maisons Nobles
en Espagne, sont en Mayo.
râZg,°> ou substituées &
inallienabies Comme les".
biens de cette nature ne sont
point susceptibles d'hypotcque
, ny d'aucun privilegc,
les creanciers du defsunt
n'avoient aucune action
contre celuy qui recüeille
la subftittuion Un
avantage si considerable
auroit pûflater tout autre
que MrdePriego, quibien;
loin de s'enprévaloir
,
s'eflr
fait remettre un état des;
dettes contractées par son
oncle, montant à plus de
douze cens millivres, qu'il
Vell volontairement chargé
d'acquitter,sans y estreporté
que par un pur motif de
Justice & on peut dire même
par une generosité, dont
il donne peut-être le premier
exemple.
Le Grand Visirest seulement
parti de Constantinofie:
le 19. Mars pour aller
a Andrinople, où il a sejourné
jusqu'ausixiéme
Avril, & en est party pour
faire prendre lesherbes à sa
Cavalerie & se mettre en.
état de commencer la campagne.
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Résumé : « Le Duc de Medina-Celi estant mort sans enfans, le [...] »
Le Duc de Medina-Celi est décédé sans héritiers directs, ce qui a conduit à la succession du Marquis de Priego, fils de la sœur aînée du Duc. Selon les pratiques des Maisons Nobles en Espagne, les grandes terres et seigneuries du Duc sont passées au Marquis et sont inaliénables. Ces biens ne peuvent être hypothéqués ni faire l'objet de privilèges, protégeant ainsi le successeur des actions des créanciers du défunt. Le Marquis de Priego a choisi de rembourser les dettes de son oncle, s'élevant à plus de douze cents livres, par un geste de justice et de générosité. Par ailleurs, le Grand Visir a quitté Constantinople le 19 mars pour se rendre à Andrinople, où il est resté jusqu'au 6 avril. Il a ensuite quitté Andrinople pour préparer sa cavalerie et débuter la campagne.
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19
p. 88
MORTS.
Début :
Vincent le Mée, Fermier General, mourut le 23. Avril 1711. [...]
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texteReconnaissance textuelle : MORTS.
MORTS.
Vincent le Mée, Fermier
General, mourut le2,3.
Avril 1711,
Marie de Fourcy
, veuve
de Balchazard Phelypeaux.
Marquis de Châteauneuf,
Secretaire d'E-.
tat, Commandeur & Secretaire
des Ordres du Roy,
mourut à Versailles le onze
Avril 1711.
On vient d'apprendre
que l'Empereur est mort
de la petite verole, on
n'en peut parler que le
mois prochain.
Vincent le Mée, Fermier
General, mourut le2,3.
Avril 1711,
Marie de Fourcy
, veuve
de Balchazard Phelypeaux.
Marquis de Châteauneuf,
Secretaire d'E-.
tat, Commandeur & Secretaire
des Ordres du Roy,
mourut à Versailles le onze
Avril 1711.
On vient d'apprendre
que l'Empereur est mort
de la petite verole, on
n'en peut parler que le
mois prochain.
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20
p. 173
EXPLICATION de la troisiéme Enigme du I. Volume du Mercure du mois de Décembre 1723.
Début :
Cette machine utile dans les Villes, [...]
Mots clefs :
Chaise à porteurs
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texteReconnaissance textuelle : EXPLICATION de la troisiéme Enigme du I. Volume du Mercure du mois de Décembre 1723.
EXPLICATION de la misiême
Enigme du 1 . Volkme du Jfíercure ' .
du. mois de Décembre 1723.
Etre machine mile dans les Villes »
A qui veut s'en servir , quidoit avoir six piedí* ,
Dont on en voit quatre d'agiles ,
Gà les Grands en entrant sont tous humilie*^
Quoi qu'en marchant , jamais elle ne touche 4.
terre ,
' Auroit par fois besoin de décioteurs ,
. A íès trois lunettes de verre *
On connût la chaise à porteurs.
La Pèraudieréi^
Enigme du 1 . Volkme du Jfíercure ' .
du. mois de Décembre 1723.
Etre machine mile dans les Villes »
A qui veut s'en servir , quidoit avoir six piedí* ,
Dont on en voit quatre d'agiles ,
Gà les Grands en entrant sont tous humilie*^
Quoi qu'en marchant , jamais elle ne touche 4.
terre ,
' Auroit par fois besoin de décioteurs ,
. A íès trois lunettes de verre *
On connût la chaise à porteurs.
La Pèraudieréi^
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21
p. 173-175
ETRENNES à Madame la Marquise de Joyeuse, au premier jour de l'An.
Début :
L'an qui commence finira ; [...]
Mots clefs :
Mort
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texteReconnaissance textuelle : ETRENNES à Madame la Marquise de Joyeuse, au premier jour de l'An.
MTRENNE S * Madame la Matquise
de Joyeuse S au premier jtur
de l'An..
T 'An qui commence finirai
Il ne finira que trop vite,
Tel le commence qui seia ; ....
#74 MERCURE DE FRANCË..
Avant la fin au dernier giste ,
Hideuse mort le surprendra.
Heureux sont ceux , dit. on , dont les longues
années ,
Semblent ne devoir pas finir ,
Et dont les belles destinées
k Promirent un long avenir.- ^
pourvue d'un esprit sain , penetrant , sani
. i manie , ^
f^un coeur droit & constant , rempli de pro*
bité ,
D*un grand nom , de grands biens «d'une boíw
ne santé ,
Et des grâces de la beauté
©ans tous les âges de la vie.
Avec de si beaux dons , ne vous y trompez pasi .
Sage'Màrquise de JoyeuseV
Vivre long.temps toujours heureuse ,
Ne vous aífranchît pas de la loi du trépas.
Ne vous repaîslèz pas comme une ame còmm
mune,' . . .....
o" . A P'une
J A ft V I E tí vsi*- ifs
D'une fauíse felicité ,
Qui n'a rien de réel qu'ulle erreur importune;'
~ Gourez à l'immortalité.
, Dû seul souverain bien avide ,
Si la vertu vous sert de guide >
Vous arriveret à bon port.
c
Tbújours joyeuse , tòûjours belle ,
Vous vivrez fans vieillir les ans du vieuxNellori'
Ce font les droits qu'une immortelle
Exige même de la mort*
de Joyeuse S au premier jtur
de l'An..
T 'An qui commence finirai
Il ne finira que trop vite,
Tel le commence qui seia ; ....
#74 MERCURE DE FRANCË..
Avant la fin au dernier giste ,
Hideuse mort le surprendra.
Heureux sont ceux , dit. on , dont les longues
années ,
Semblent ne devoir pas finir ,
Et dont les belles destinées
k Promirent un long avenir.- ^
pourvue d'un esprit sain , penetrant , sani
. i manie , ^
f^un coeur droit & constant , rempli de pro*
bité ,
D*un grand nom , de grands biens «d'une boíw
ne santé ,
Et des grâces de la beauté
©ans tous les âges de la vie.
Avec de si beaux dons , ne vous y trompez pasi .
Sage'Màrquise de JoyeuseV
Vivre long.temps toujours heureuse ,
Ne vous aífranchît pas de la loi du trépas.
Ne vous repaîslèz pas comme une ame còmm
mune,' . . .....
o" . A P'une
J A ft V I E tí vsi*- ifs
D'une fauíse felicité ,
Qui n'a rien de réel qu'ulle erreur importune;'
~ Gourez à l'immortalité.
, Dû seul souverain bien avide ,
Si la vertu vous sert de guide >
Vous arriveret à bon port.
c
Tbújours joyeuse , tòûjours belle ,
Vous vivrez fans vieillir les ans du vieuxNellori'
Ce font les droits qu'une immortelle
Exige même de la mort*
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Résumé : ETRENNES à Madame la Marquise de Joyeuse, au premier jour de l'An.
La lettre adressée à la Marquise de Joyeuse souligne la brièveté de la vie et l'inévitabilité de la mort. Elle commence par une réflexion sur la rapidité avec laquelle l'année passe et la mort peut surprendre. Le texte contraste les vies longues et heureuses avec la réalité de la mort, qui touche chacun indépendamment de ses dons ou de ses mérites. La Marquise est décrite comme possédant un esprit sain, un cœur droit, de la probité, un grand nom, des biens, une bonne santé et de la beauté. Malgré ces qualités, elle n'est pas exemptée de la loi du trépas. Le texte met en garde contre une fausse félicité et encourage à aspirer à l'immortalité par la vertu, qui guide vers un bon port. Enfin, il suggère que la Marquise, en restant joyeuse et belle, vivra sans vieillir, bénéficiant des droits d'une immortelle même face à la mort.
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22
p. 175-176
AUX AUTEURS du Mercure sur les premiers Bouts-rimez qu'ils ont donnez au Public sous le nom d'Argasile. SONNET. Par une jeune Demoiselle de Provence, fort jolie & fort spirituelle, qui n'a jamais fait de Vers.
Début :
Vous allez voir bien-tôt votre Mercure à cu [...]
Mots clefs :
Mercure
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texteReconnaissance textuelle : AUX AUTEURS du Mercure sur les premiers Bouts-rimez qu'ils ont donnez au Public sous le nom d'Argasile. SONNET. Par une jeune Demoiselle de Provence, fort jolie & fort spirituelle, qui n'a jamais fait de Vers.
Í4V X A VTE U R S du Merçurefur
les premiers Bouts-rimez. qu'ils ont don-'
nez. au Public fous le nom d! Argo.-
file.
SONNE T.
Par une jeune Demoiselle de Provence y
fort jolie & sort ípirituelle, qui n'a
jamais fait de Vers.
"fr Ous allez voirbien.tôt votre Mercure à eu
1 " Ce Livre qui chez. vous fait bouillir la
marmite }
. . Pes
'lys MERCURE DÉ FRANCE.
í>es Bouts rimez , grands Dieux ! tòut le
monde * . t' irrités
Et se plaint qu'à Buchet vous.ayez survécu,
Síarrasin est défait , Ergafile a vaiwu ,
A remplir Bouts rimez tout pedant U invite j
Chez le Commis Moreau les Sonnets courent
vite »
Et pour les inferer , on lui donne un le».
Ergaíile charmé tous caresse , vous taise ,
Et de se voir moulé ce bouffon ravi d'aise ,
Promet en Bouts rimez de faire une thansen,
Qu'avec plaisir pair vous elle fèra chantée ;
Car dans votre Mercure , oeuvre si fort vanti*
Vous aimez à mêler la farine & le
les premiers Bouts-rimez. qu'ils ont don-'
nez. au Public fous le nom d! Argo.-
file.
SONNE T.
Par une jeune Demoiselle de Provence y
fort jolie & sort ípirituelle, qui n'a
jamais fait de Vers.
"fr Ous allez voirbien.tôt votre Mercure à eu
1 " Ce Livre qui chez. vous fait bouillir la
marmite }
. . Pes
'lys MERCURE DÉ FRANCE.
í>es Bouts rimez , grands Dieux ! tòut le
monde * . t' irrités
Et se plaint qu'à Buchet vous.ayez survécu,
Síarrasin est défait , Ergafile a vaiwu ,
A remplir Bouts rimez tout pedant U invite j
Chez le Commis Moreau les Sonnets courent
vite »
Et pour les inferer , on lui donne un le».
Ergaíile charmé tous caresse , vous taise ,
Et de se voir moulé ce bouffon ravi d'aise ,
Promet en Bouts rimez de faire une thansen,
Qu'avec plaisir pair vous elle fèra chantée ;
Car dans votre Mercure , oeuvre si fort vanti*
Vous aimez à mêler la farine & le
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Résumé : AUX AUTEURS du Mercure sur les premiers Bouts-rimez qu'ils ont donnez au Public sous le nom d'Argasile. SONNET. Par une jeune Demoiselle de Provence, fort jolie & fort spirituelle, qui n'a jamais fait de Vers.
Le texte discute des 'Bouts-rimez', des poèmes rimés publiés sous le nom d'Argofile. Il mentionne une jeune demoiselle de Provence, décrite comme jolie et spirituelle. Le 'Mercure de France' et des personnages comme Pesly, Buchet, Sarrasin et Ergafile sont impliqués dans des échanges littéraires. Ergafile, charmé, promet de composer une chanson en Bouts-rimez. Les poèmes suscitent divers intérêts dans le milieu littéraire.
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23
p. 177-179
DECRET Du Roy d'Espagne, Philippe V. du nom, contenant la résolution que S. M. a prise, d'abandonner le Gouvernement de ses Etats, & de le remettre au Prince des Asturies, son Fils aîné.
Début :
Ayant, depuis quatre ans, fait de serieuses & mûres reflexions sur les [...]
Mots clefs :
Espagne, Prince des Asturies
Afficher :
texteReconnaissance textuelle : DECRET Du Roy d'Espagne, Philippe V. du nom, contenant la résolution que S. M. a prise, d'abandonner le Gouvernement de ses Etats, & de le remettre au Prince des Asturies, son Fils aîné.
ÓECR ET
Jbn Roy cTEjspagne , Philippe V. du nom 5
contenant la résolution que S. As. a prise
d'abandonner le Gouvernement de sesx
Etau , & de le remettre an Prince des
jisturies , son Fils aîné.
. '
,
'
. ) .
AYant , depuis quatre ans, fait de se*
rieuses & mûres reflexions fur le»
miíères de cette vie, en me rapellant les
infirmités^ les guerres .& les troubles qu'il
a plu à Dieu de me faire éprouver dans
les vingt-trois afinéiás de mon Regne;con-
/îderanr auísi que mon Fils aîné , Prince.
juré d'Espagne ,. íê trouve dans un âge.
suffisant, déja maíié y Se avec la capacité,.
le jugement , & les qualités propres pour
régir 6c gouverner avec succès & justice.
cette Monarchie, j.'ai resolu d'en abandon
ner abíolument la jc.uislance ôc la condui*
se , y renonçant , & à tous les. Etats
Royaumes , Se Seigneuries qui la compo
sent , en faveur dudit Prince Dom Louis,
mon Fils aîné, & de me retirer avec la.
Reine , en qui j'ai trouvé une prompte
disposition & volonté à m'accompaíner^
avec plaisir, dans ce Palais Se lieu
* As*
7* MERCURE DE FRANCE;
de St. Ildepho*se , pour servir Dieu ; Se
débaraísé d'autres foins , penser à la mort,.
& travailler à mon íàlut. J'en fais parc
au Conseil , âfirt. qu'il s'en tienne pour in
struit, qu'il en donne avis aux personne*
qu'il conviendra , & que cette resolution
parvienne a la connoiflanée de tous. Au'
Palais de Saint Ildefonfe , le i Janvier
Í724. Signé y moi LE R O Y.
Cette Lettre fut adressée au Marquis de
Miraval , Gouverneur du Conseil , & luedans
ledit Côníèil le i6:. dudit mois , en*
presence du Prince des Asturies , &C de;
tous les Grands , qui y furent mandés.
. Ensuite on fit la lecture dès- der.nieres'
volontez du Roi , en forme de Lettre.
ádreiFée à fon:Fils , par' laquelle il l'ex
horte à bien gouverner, & lui recom
mande les Princes ses freres, la Reine'
son épouse, ia Reine Douairiere, qui est
à Bayonne , Se plusieurs Seigneurs. Pen- .
dant laquelle lecture le Prince des Astu-'
ries fondant en larmes , donna toutes'
les marques de íensibilité qu'un bon fils!
peut donner en pareille occasion.
• Aussi.tôt que le Roi d'Espagne eût si-'
gné le Decret que l'on vient de raporterl
S. M. chargea le Marquis de Grimaldor
d'aller à l'Eícurial faire part de fa resolu
tion au Prince des Asttiriss ,. lequel fic.
apeller
JANVIER 1724,. i.fy;
ápeller les Infants , & les Grands du
Royaume qui se trou voient à la Cour ,
poursigner,en leur presence, l'Acte d'ac-;
ceptation de la Couronne, & du Gouver
nement.
Jbn Roy cTEjspagne , Philippe V. du nom 5
contenant la résolution que S. As. a prise
d'abandonner le Gouvernement de sesx
Etau , & de le remettre an Prince des
jisturies , son Fils aîné.
. '
,
'
. ) .
AYant , depuis quatre ans, fait de se*
rieuses & mûres reflexions fur le»
miíères de cette vie, en me rapellant les
infirmités^ les guerres .& les troubles qu'il
a plu à Dieu de me faire éprouver dans
les vingt-trois afinéiás de mon Regne;con-
/îderanr auísi que mon Fils aîné , Prince.
juré d'Espagne ,. íê trouve dans un âge.
suffisant, déja maíié y Se avec la capacité,.
le jugement , & les qualités propres pour
régir 6c gouverner avec succès & justice.
cette Monarchie, j.'ai resolu d'en abandon
ner abíolument la jc.uislance ôc la condui*
se , y renonçant , & à tous les. Etats
Royaumes , Se Seigneuries qui la compo
sent , en faveur dudit Prince Dom Louis,
mon Fils aîné, & de me retirer avec la.
Reine , en qui j'ai trouvé une prompte
disposition & volonté à m'accompaíner^
avec plaisir, dans ce Palais Se lieu
* As*
7* MERCURE DE FRANCE;
de St. Ildepho*se , pour servir Dieu ; Se
débaraísé d'autres foins , penser à la mort,.
& travailler à mon íàlut. J'en fais parc
au Conseil , âfirt. qu'il s'en tienne pour in
struit, qu'il en donne avis aux personne*
qu'il conviendra , & que cette resolution
parvienne a la connoiflanée de tous. Au'
Palais de Saint Ildefonfe , le i Janvier
Í724. Signé y moi LE R O Y.
Cette Lettre fut adressée au Marquis de
Miraval , Gouverneur du Conseil , & luedans
ledit Côníèil le i6:. dudit mois , en*
presence du Prince des Asturies , &C de;
tous les Grands , qui y furent mandés.
. Ensuite on fit la lecture dès- der.nieres'
volontez du Roi , en forme de Lettre.
ádreiFée à fon:Fils , par' laquelle il l'ex
horte à bien gouverner, & lui recom
mande les Princes ses freres, la Reine'
son épouse, ia Reine Douairiere, qui est
à Bayonne , Se plusieurs Seigneurs. Pen- .
dant laquelle lecture le Prince des Astu-'
ries fondant en larmes , donna toutes'
les marques de íensibilité qu'un bon fils!
peut donner en pareille occasion.
• Aussi.tôt que le Roi d'Espagne eût si-'
gné le Decret que l'on vient de raporterl
S. M. chargea le Marquis de Grimaldor
d'aller à l'Eícurial faire part de fa resolu
tion au Prince des Asttiriss ,. lequel fic.
apeller
JANVIER 1724,. i.fy;
ápeller les Infants , & les Grands du
Royaume qui se trou voient à la Cour ,
poursigner,en leur presence, l'Acte d'ac-;
ceptation de la Couronne, & du Gouver
nement.
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Résumé : DECRET Du Roy d'Espagne, Philippe V. du nom, contenant la résolution que S. M. a prise, d'abandonner le Gouvernement de ses Etats, & de le remettre au Prince des Asturies, son Fils aîné.
Le roi Philippe V d'Espagne décide d'abandonner le gouvernement de ses États au profit de son fils aîné, le Prince des Asturies. Après quatre années de réflexion sur les épreuves subies durant son règne, Philippe V juge son fils apte à gouverner. Il lui remet la justice et la conduite de la monarchie, ainsi que tous les États, royaumes et seigneuries. Le roi et la reine se retirent au Palais de Saint Ildefonse pour se consacrer à la vie spirituelle. Cette décision est annoncée le 1er janvier 1724 au Conseil et aux personnes concernées par le Marquis de Miraval. Le Prince des Asturies, ému, montre sa sensibilité. Par la suite, le roi charge le Marquis de Grimaldi d'informer le Prince et de faire signer l'acte d'acceptation de la couronne en présence des Infants et des Grands du royaume.
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24
p. 179-182
LISTE Des personnes nommées pour le Gouvernement de l'Etat, par le Roi Catholique avant son abdication, & de celles que Sa Majesté a honorées de l'Ordre de la Toison.
Début :
Cabinet. L'Archevêque de Tolede. Le Grand Inquisiteur. Le President [...]
Mots clefs :
Espagne, Grimaldo, Philippe V
Afficher :
texteReconnaissance textuelle : LISTE Des personnes nommées pour le Gouvernement de l'Etat, par le Roi Catholique avant son abdication, & de celles que Sa Majesté a honorées de l'Ordre de la Toison.
LEST E
&es personnes nommées pwr le Gouverne-'
ment de l'Etat t par le Roi Catholique
avant son abdication & de celles que
Sa Majesté a honorées de l'Ordre de 1*
Toison*
Cabinet.
T ' 'Archevêque de Tolede.
Jt^j Le Grand Inquisiteur. . , .
Le President de Castille-
Le M » de Valero. V_ ,
Le M ir.de Lede. $ Grands ^fPW
Le Comte de Sant. lsievan , Plenipoten
tiaire à Cambray.
Don Miguel Franciíco Guerra.
President du Coríseil des Ordres.
Le Comte de Sant.Istevan, Plenipoteni
, tiaire à Cambray .
tïo' MERCURE DÉ FRANCE:
President dit Cónseil des Indes.
Le Marquis dtf Valero.'
President du Conseil de la Guerre.
íff Marquis d'Aitona, Grand d'Espagne*
Secrctairies d'Etat.
Celle dite del Dejpatbo de Estade , dit
Marquis de Grimaldo, à Don Juan.
Celle d'Éstat de Mr; le Marquis de Gri
maldo, à Don Juán Bâutiíta Orendain
íôn Commis'.
Celle des Indes & de la Marine , à Don
Antonio Sopéna, Commis dud. Minií
tre.
Éa Compagnie des fïallebardiers.'
Aw Prince MaíTerah , Grand d'Espagne, r
Chevaliers de la Toison.'
LeDucPriego deMedina.Celi .->
Le Duc del Arco.
Le Marquis de Santa Cruz.
Le ComtedeSant-Istevande
Gormas. j
Le Marquis de Grimaldoi .
Le Marquis d« Valouze.
Lé Duc de la Mirandole. T Grands
Le Duc de Medina Sidânia. $ d? Espagne.
Le Marquis Scotti.
Doa
G.ands
d'E/pagni
f 1 1 Jt 1724. ï8r.
Pon Antonio Arduino, Sicilien.
M. l'Abbé de Grimaldo, Grand Chance
lier de l'Ordre, exerçant pour son Ne
veu.
Gouverneur de C Infant D»n Philippe.
Le Marquis del Surco.
Soui-GoMverneur de ? Infant Don Philippe
M. de Conok, Exempt des Gardes.
Le Rojr Philippe rçste au Palais de St.
lldephqnsc , avec la .Reine. Sa Majesté
s'est reservé cent m.ille pistoles de pen_-
iìçn , à prendre iur tes .revenus de la Fer
me du Tabac, & sun million de piastres,
pour achever çe qui reste d'ouvrages à
faire à St. Ildefoníe. Elle a aussi assigné à
.chacun des Infants & Infante, vingt.cinq
mille.pistoles de pension. Leurs Majestez
Catholiques ne gardent pour leur service
qu'environ soixante personnes des deux
sexes , dont les principales font .:
Le Marquis de Grimaldo, comme Sur-
Intendant.
Le Marquis de Valouse , comme Chef
des Ecuries.
Le Revérend Pere Bermudez , Cpr>-
feffeur du Roy.
Don Domingo Guerra , Confesseur de
la Reine. Le
lù MERCURE DE FRANCE. «
Le Docteur Servi ., qui étoit Premieí
Medecin de la Reine.
M. le Gendre , Premier Chirurgien^
M. Ricçeur , -Premier Apoticaire.
M. Lacombe , Valet de Chambre.
M. Valois , Hem.
M. Vauvel , Tapissier.
„- ;M. Benoît , Chef de la Bouçhe.
Dams,
Madame la Princesse de Robecq»^£
Madame la Comtesse de Solre , pour fai^
te compagnie à la Reine.
Madame la Marquise de Las Nieves..
La Nourrice de la 'Reine.
Quatre Femmes de Chambre.
Le Roi d'Espagne a paru fort sensible k
l'empressement avec lequel les .Grands
^Officiers , & plusieurs Seigneurs lui
. avoient demandé la grace de rester auprès
de lui ; mais , malgré leurs instances , Sa
Majesté n'a retenu auprès de fa personne
. que ceux dont on vient de lire la liste.
Le Roi a voulu en même temps procurer
quelque soulagement à ses Peuples , en
ordonnant la diminution de quelques-
Mmes des impositions qu'on le voií fur eux,
&es personnes nommées pwr le Gouverne-'
ment de l'Etat t par le Roi Catholique
avant son abdication & de celles que
Sa Majesté a honorées de l'Ordre de 1*
Toison*
Cabinet.
T ' 'Archevêque de Tolede.
Jt^j Le Grand Inquisiteur. . , .
Le President de Castille-
Le M » de Valero. V_ ,
Le M ir.de Lede. $ Grands ^fPW
Le Comte de Sant. lsievan , Plenipoten
tiaire à Cambray.
Don Miguel Franciíco Guerra.
President du Coríseil des Ordres.
Le Comte de Sant.Istevan, Plenipoteni
, tiaire à Cambray .
tïo' MERCURE DÉ FRANCE:
President dit Cónseil des Indes.
Le Marquis dtf Valero.'
President du Conseil de la Guerre.
íff Marquis d'Aitona, Grand d'Espagne*
Secrctairies d'Etat.
Celle dite del Dejpatbo de Estade , dit
Marquis de Grimaldo, à Don Juan.
Celle d'Éstat de Mr; le Marquis de Gri
maldo, à Don Juán Bâutiíta Orendain
íôn Commis'.
Celle des Indes & de la Marine , à Don
Antonio Sopéna, Commis dud. Minií
tre.
Éa Compagnie des fïallebardiers.'
Aw Prince MaíTerah , Grand d'Espagne, r
Chevaliers de la Toison.'
LeDucPriego deMedina.Celi .->
Le Duc del Arco.
Le Marquis de Santa Cruz.
Le ComtedeSant-Istevande
Gormas. j
Le Marquis de Grimaldoi .
Le Marquis d« Valouze.
Lé Duc de la Mirandole. T Grands
Le Duc de Medina Sidânia. $ d? Espagne.
Le Marquis Scotti.
Doa
G.ands
d'E/pagni
f 1 1 Jt 1724. ï8r.
Pon Antonio Arduino, Sicilien.
M. l'Abbé de Grimaldo, Grand Chance
lier de l'Ordre, exerçant pour son Ne
veu.
Gouverneur de C Infant D»n Philippe.
Le Marquis del Surco.
Soui-GoMverneur de ? Infant Don Philippe
M. de Conok, Exempt des Gardes.
Le Rojr Philippe rçste au Palais de St.
lldephqnsc , avec la .Reine. Sa Majesté
s'est reservé cent m.ille pistoles de pen_-
iìçn , à prendre iur tes .revenus de la Fer
me du Tabac, & sun million de piastres,
pour achever çe qui reste d'ouvrages à
faire à St. Ildefoníe. Elle a aussi assigné à
.chacun des Infants & Infante, vingt.cinq
mille.pistoles de pension. Leurs Majestez
Catholiques ne gardent pour leur service
qu'environ soixante personnes des deux
sexes , dont les principales font .:
Le Marquis de Grimaldo, comme Sur-
Intendant.
Le Marquis de Valouse , comme Chef
des Ecuries.
Le Revérend Pere Bermudez , Cpr>-
feffeur du Roy.
Don Domingo Guerra , Confesseur de
la Reine. Le
lù MERCURE DE FRANCE. «
Le Docteur Servi ., qui étoit Premieí
Medecin de la Reine.
M. le Gendre , Premier Chirurgien^
M. Ricçeur , -Premier Apoticaire.
M. Lacombe , Valet de Chambre.
M. Valois , Hem.
M. Vauvel , Tapissier.
„- ;M. Benoît , Chef de la Bouçhe.
Dams,
Madame la Princesse de Robecq»^£
Madame la Comtesse de Solre , pour fai^
te compagnie à la Reine.
Madame la Marquise de Las Nieves..
La Nourrice de la 'Reine.
Quatre Femmes de Chambre.
Le Roi d'Espagne a paru fort sensible k
l'empressement avec lequel les .Grands
^Officiers , & plusieurs Seigneurs lui
. avoient demandé la grace de rester auprès
de lui ; mais , malgré leurs instances , Sa
Majesté n'a retenu auprès de fa personne
. que ceux dont on vient de lire la liste.
Le Roi a voulu en même temps procurer
quelque soulagement à ses Peuples , en
ordonnant la diminution de quelques-
Mmes des impositions qu'on le voií fur eux,
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Résumé : LISTE Des personnes nommées pour le Gouvernement de l'Etat, par le Roi Catholique avant son abdication, & de celles que Sa Majesté a honorées de l'Ordre de la Toison.
Le texte énumère des personnalités nommées par le gouvernement de l'État et le Roi Catholique avant son abdication, ainsi que celles décorées de l'Ordre de la Toison d'Or. Ces personnes incluent des dignitaires religieux et civils tels que l'Archevêque de Tolède, le Grand Inquisiteur, le Président de Castille, et divers marquis, comtes et ducs. Le Roi Philippe réside au Palais de Saint-Ildefonse avec la Reine. Il s'est attribué une pension de cent mille pistoles et un million de piastres pour terminer les travaux du palais. Il a également alloué une pension de vingt-cinq mille pistoles à chacun des Infants et Infantes. Le Roi et la Reine conservent environ soixante personnes à leur service, incluant des surintendants, chefs des écuries, confesseurs, médecins et femmes de chambre. Le Roi a refusé les demandes de nombreux Grands Officiers et seigneurs de rester à son service, ne retenant que ceux mentionnés dans la liste. Il a aussi ordonné la réduction de certaines impositions pour soulager ses sujets.
Généré par Mistral AI et susceptible de contenir des erreurs.
Généré par Mistral AI et susceptible de contenir des erreurs.
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25
p. 183-184
« Le 13. de ce mois, les Officiers des Eaux & Forêts de Montargis, firent [...] »
Début :
Le 13. de ce mois, les Officiers des Eaux & Forêts de Montargis, firent [...]
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texteReconnaissance textuelle : « Le 13. de ce mois, les Officiers des Eaux & Forêts de Montargis, firent [...] »
LE 13- de ce mois , les Officiers des
Eaux & Forêts de Montargis , firent
celebrer un Service Solemnel dans l'Eglise
des Reverends Peres Recolets de la mê
me Ville , pour feu Monsieur le Duc
d'Orleans. Toutes les Compagnies y fu
irent invitées , & le Reverend Pere Eloy
Huet, Recolet , âgé d'environ quatreyingt
ans > prononça l'Oraiíôn Funebre
4e «e Prince , avec applaudilíèment.
On aprend de .Venise , qu'on y publia
au commencement de ce mois une Or^
donnance du Conseil des Dix, par laquelle
il est défendu durant le Carnaval , d'aller
en Maíque les jours de Fêtes de Comman
dement , sinon le mis ; non plus que la
veille & le jour de la Fête de la Purifica
tion de la Vierge , durant lequel les
Théatres d'Opera & de Comedies seront
fermés , ainsi que toutes sortes d'Assem
blées de Jeu , & d'autres divertiilèmens.
Mr. le Duc d'Orleans a donné à Mr.
d'Argenson l'Apartement que le feu
.Cardinal Dubois occupoit au Palais Royal.
ILe
tt* MERCURE DE FRANCE.
Le Roy a accorde aux Theatins une
.somme de joooo. liv. pour acherer Içux
Eglise.
Eaux & Forêts de Montargis , firent
celebrer un Service Solemnel dans l'Eglise
des Reverends Peres Recolets de la mê
me Ville , pour feu Monsieur le Duc
d'Orleans. Toutes les Compagnies y fu
irent invitées , & le Reverend Pere Eloy
Huet, Recolet , âgé d'environ quatreyingt
ans > prononça l'Oraiíôn Funebre
4e «e Prince , avec applaudilíèment.
On aprend de .Venise , qu'on y publia
au commencement de ce mois une Or^
donnance du Conseil des Dix, par laquelle
il est défendu durant le Carnaval , d'aller
en Maíque les jours de Fêtes de Comman
dement , sinon le mis ; non plus que la
veille & le jour de la Fête de la Purifica
tion de la Vierge , durant lequel les
Théatres d'Opera & de Comedies seront
fermés , ainsi que toutes sortes d'Assem
blées de Jeu , & d'autres divertiilèmens.
Mr. le Duc d'Orleans a donné à Mr.
d'Argenson l'Apartement que le feu
.Cardinal Dubois occupoit au Palais Royal.
ILe
tt* MERCURE DE FRANCE.
Le Roy a accorde aux Theatins une
.somme de joooo. liv. pour acherer Içux
Eglise.
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Résumé : « Le 13. de ce mois, les Officiers des Eaux & Forêts de Montargis, firent [...] »
Le 13 du mois, les Officiers des Eaux & Forêts de Montargis ont organisé un service solennel en mémoire du Duc d'Orléans. Toutes les compagnies furent invitées, et le Père Eloy Huet, Recolet, âgé d'environ quatre-vingts ans, a prononcé l'oraison funèbre du Prince, suscitant des applaudissements. À Venise, une ordonnance du Conseil des Dix a interdit les promenades en masque les jours de fêtes commandées durant le Carnaval, ainsi que la veille et le jour de la fête de la Purification de la Vierge. Les théâtres d'opéra et de comédies, ainsi que toutes les assemblées de jeu et autres divertissements, seront fermés durant cette période. Le Duc d'Orléans a attribué à Monsieur d'Argenson l'appartement que le Cardinal Dubois occupait au Palais Royal. Le Roi a accordé une somme de 10 000 livres aux Théatins pour l'achat de leur église.
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26
p. 220-222
PHYSIQUE. Lettre de M. Ferrand, Maître-ès-Arts de la Faculté de Paris, & Chirurgien à l'Hôtel Royal des Invalides, à M. Vacher, Docteur en Médecine, sur la mort d'un homme, occasionnée par le tonnerre.
Début :
Monsieur, connoissant votre goût pour la Physique, & l'avidité avec laquelle [...]
Mots clefs :
Causes physiques, Tonnerre, Mort, Autopsie du cadavre, Soldat invalide, Observation médicale
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texteReconnaissance textuelle : PHYSIQUE. Lettre de M. Ferrand, Maître-ès-Arts de la Faculté de Paris, & Chirurgien à l'Hôtel Royal des Invalides, à M. Vacher, Docteur en Médecine, sur la mort d'un homme, occasionnée par le tonnerre.
PHYSIQUE.
LETTRE de M. Ferrand , Maître-ès-Arts
de la Faculté de Paris , & Chirurgien à
l'Hôtel Royal des Invalides , à MVacher,
Docteur en Médecine , fur la mort d'un
homme , occafionnée par le tonnerre.
Monfieur , connoiffant votre goût pour la
Phyfique , & l'avidité avec laquelle vous ſaiſillez
JU IN. 1756.
227
tous les objets qui ont rapport à votre art, j'ai cru
devoir vous communiquer ce qui a été obſervé à
l'ouverture du cadavre d'un Soldat Invalide , tué
par le tonnerre le 22 Mai.
Une petite portion de cheveux brûlés au côté
gauche de la tête , & une ( 1 ) échymofe affez confidérable
aux paupieres de l'oeil droit , firent d'abord
foupçonner que le coup avoit exercé fon
action fur le crâne & fur le cerveau ; ce qui déter
mina M. Guerin , Chirurgien - Major des Moufquetaires
, à examiner l'un & l'autre ' : mais il n'y
trouva rien qui pût vérifier le foupçon . Il n'y
avoit point de fente à la boîte offeuſe , point de
fracture , point de contufion. Le cerveau , avec fa
couleur & fa confiftance naturelle , paroiffoit n'avoir
fouffert aucun ébranlement . Il n'y avoit
point d'épanchement dans fes ventricules , ni fur
aucune partie de fa fubftance ; les vaiffeaux étoient
feulement engorgés comme ils le font à la fuite
des morts violentes : en un mot , le cervelet & la
moëlle alongée étoient abfolument fains .
On fut donc obligé de tourner fes recherches
du côté de la poitrine. J'en fis moi- même l'ouverture.
Le coeur étoit en bon état auffi -bien que
le lobe droit du poulmon ; mais le lobe gauche
étoit affaiffé , & les trois quarts environ de fa furface
poftérieure étoient couverts d'une tache violette
tirant fur le noir.
Je penfe , Monfieur , què d'après ce petit expofé
, on pourra deviner la caufe de la mort de cet
homme : l'affaiffement du lobe gauche du poulmon
femble l'indiquer. En effet , ne pare it- il , pas
vraisemblable qu'il a été étouffé foit par la vapeur
(1) Tache noire à la peau occafionnée par l'effe
fion du fang hors de fes vaiſſeaux.
K iij
222 MERCURE DE FRANCE.
foufre , qui , au fentiment des Phyficiens , eft un
poifon très-prompt pour tous les animaux , foir
par le défaut d'air . Car ne pourroit-on pas dire auffi
que lorfque la foudre , dans l'inftant de la détonation
aura chaffé ce fluide en le privant de fon
élafticité , cet homme ſe ſera trouvé dans un vuide
parfait , & qu'il fera mort de la même maniere
que les animaux que l'on enferme fous le récipient
de la machine pneumatique ?
Je pafferois les bornes que je me fuis prefcrites ,
fi je faifois les frais d'une differtation en regle.
Mon but a feulement été de vous faire part de
l'obſervation pour vous laiffer le foin d'en raifonner.
J'ai l'honneur d'être , & c .
LETTRE de M. Ferrand , Maître-ès-Arts
de la Faculté de Paris , & Chirurgien à
l'Hôtel Royal des Invalides , à MVacher,
Docteur en Médecine , fur la mort d'un
homme , occafionnée par le tonnerre.
Monfieur , connoiffant votre goût pour la
Phyfique , & l'avidité avec laquelle vous ſaiſillez
JU IN. 1756.
227
tous les objets qui ont rapport à votre art, j'ai cru
devoir vous communiquer ce qui a été obſervé à
l'ouverture du cadavre d'un Soldat Invalide , tué
par le tonnerre le 22 Mai.
Une petite portion de cheveux brûlés au côté
gauche de la tête , & une ( 1 ) échymofe affez confidérable
aux paupieres de l'oeil droit , firent d'abord
foupçonner que le coup avoit exercé fon
action fur le crâne & fur le cerveau ; ce qui déter
mina M. Guerin , Chirurgien - Major des Moufquetaires
, à examiner l'un & l'autre ' : mais il n'y
trouva rien qui pût vérifier le foupçon . Il n'y
avoit point de fente à la boîte offeuſe , point de
fracture , point de contufion. Le cerveau , avec fa
couleur & fa confiftance naturelle , paroiffoit n'avoir
fouffert aucun ébranlement . Il n'y avoit
point d'épanchement dans fes ventricules , ni fur
aucune partie de fa fubftance ; les vaiffeaux étoient
feulement engorgés comme ils le font à la fuite
des morts violentes : en un mot , le cervelet & la
moëlle alongée étoient abfolument fains .
On fut donc obligé de tourner fes recherches
du côté de la poitrine. J'en fis moi- même l'ouverture.
Le coeur étoit en bon état auffi -bien que
le lobe droit du poulmon ; mais le lobe gauche
étoit affaiffé , & les trois quarts environ de fa furface
poftérieure étoient couverts d'une tache violette
tirant fur le noir.
Je penfe , Monfieur , què d'après ce petit expofé
, on pourra deviner la caufe de la mort de cet
homme : l'affaiffement du lobe gauche du poulmon
femble l'indiquer. En effet , ne pare it- il , pas
vraisemblable qu'il a été étouffé foit par la vapeur
(1) Tache noire à la peau occafionnée par l'effe
fion du fang hors de fes vaiſſeaux.
K iij
222 MERCURE DE FRANCE.
foufre , qui , au fentiment des Phyficiens , eft un
poifon très-prompt pour tous les animaux , foir
par le défaut d'air . Car ne pourroit-on pas dire auffi
que lorfque la foudre , dans l'inftant de la détonation
aura chaffé ce fluide en le privant de fon
élafticité , cet homme ſe ſera trouvé dans un vuide
parfait , & qu'il fera mort de la même maniere
que les animaux que l'on enferme fous le récipient
de la machine pneumatique ?
Je pafferois les bornes que je me fuis prefcrites ,
fi je faifois les frais d'une differtation en regle.
Mon but a feulement été de vous faire part de
l'obſervation pour vous laiffer le foin d'en raifonner.
J'ai l'honneur d'être , & c .
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Résumé : PHYSIQUE. Lettre de M. Ferrand, Maître-ès-Arts de la Faculté de Paris, & Chirurgien à l'Hôtel Royal des Invalides, à M. Vacher, Docteur en Médecine, sur la mort d'un homme, occasionnée par le tonnerre.
La lettre de M. Ferrand, Maître-ès-Arts de la Faculté de Paris et chirurgien à l'Hôtel Royal des Invalides, adressée à M. Vacher, Docteur en Médecine, décrit l'autopsie d'un soldat invalide tué par la foudre le 22 mai 1756. Les premières observations notaient des cheveux brûlés et une ecchymose sur la paupière droite, suggérant une action du coup sur le crâne et le cerveau. Cependant, l'examen du crâne et du cerveau n'a révélé aucune fracture, contusion ou épanchement. Le cerveau semblait intact, et les vaisseaux sanguins étaient engorgés, comme souvent observé dans les morts violentes. Les recherches se sont ensuite orientées vers la poitrine. Le cœur et le lobe droit du poumon étaient en bon état, mais le lobe gauche du poumon était affaissé, avec environ trois quarts de sa surface postérieure couverts d'une tache violette tirant sur le noir. M. Ferrand suggère que cet affaissement pourrait être la cause de la mort, soit par l'effet toxique de la vapeur soufrée libérée par la foudre, soit par un manque d'air dû à la perte d'élasticité du fluide pulmonaire. Il conclut en laissant à M. Vacher le soin de réfléchir sur cette observation.
Généré par Mistral AI et susceptible de contenir des erreurs.
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27
p. 222-225
CHIRURGIE. Lettre qui prouve les progrès de l'avantage du Lithotome caché, pour l'opération de la pierre.
Début :
Monsieur & très-cher frere, permettez que je vous fasse mes très-humbles [...]
Mots clefs :
Opération, Lithotome, Nouvelle méthode, Maladie de la pierre, Succès, Chirurgien-Major de l'hôpital militaire, Chirurgien-Major du régiment de Bourbonnois
Afficher :
texteReconnaissance textuelle : CHIRURGIE. Lettre qui prouve les progrès de l'avantage du Lithotome caché, pour l'opération de la pierre.
CHIRURGIE.
LETTRE qui prouve les progrès de l'avantage
du Lithotome caché , pour l'opération de la
pierre.
Monfieur & très-cher frere , permettez que je
vous faffe mes très- humbles remerciemens de ce
que vous avez bien voulu m'envoyer vos inftrumens
pour la taille. J'avois pratiqué cette opération
avec le biftouri de M. Sechelden avec quelques
fuccès ; mais votre méthode m'ayant parue
fupérieure par le grand nombre d'épreuves que
j'avois faites fur les cadavres avec votre Lithoto
me , je pris le parti d'en injecter plufieurs , & da
repéter ces mêmes épreuves : elles me donnerent
lieu de me convaincre de plus en plus qu'elle
étoit préférable à toutes les autres . En effet , elle
xéunit les trois circonftances qui font la perfection,
JUI N. 1756 .
223
de nos opérations. Par votre méthode , on opere
sûrement , promptement & agréablement. On
opere sûrement ; j'ai vu ou j'ai taillé plus de 200
cadavres fans trouver une ligne de variation dans
la fection des parties. Cette fection eft toujours
rélative au degré d'écartement donné à votre Lithotome
.
L'opération fe fait promptement , en ce que
l'extraction fuit de fi près l'incifion , qu'à peine les
fpectateurs s'en apperçoivent.
L'opération fe fait agréablement ; car il n'en
réfulte qu'une plaie fimple , qui ne demande que
la réunion qui fe fait en peu de jours & prefque
fans aucun panfement . L'hiftoire fuivante va donner
un témoignage de cette vérité.
Le nommé Billon , dit la Violette , Soldat au
Régiment de Bourbonnois , Compagnie de Turenne
, âgé de 20 ans , entra dans l'Hôpital Militaire
de cette Place le 24 Mars dernier. Ses infirmités
étoient nombreuſes : outre un rhume de
poitrine & un cours de ventre , il reffentoit des
douleurs fourdes & inquiétantes dans les régions
iliaques ; il avoit de plus une incontinence d'urine
qu'il portoit depuis 12 ans . Lorfque fon rhume
& fon cours de ventre furent appaifés , j'examinai
s'il n'y avoit point de caufe qui entretînt l'écoulement
involontaire des urines , qui me parurent
chargées de quantité de glaires. Je l'interrogeai,
fur les fymptomes de la pierre , & quoiqu'il me
dit avoir été fondé en différens tems fans qu'on
s'en fût apperçu , j'eus la curiofité de le fonder à
mon tour. A peine ma fonde eut - elle pénétré dans
la veffie , qu'elle frappa un corps dur qui me fit
connoître l'exiſtence d'une pierre . Le malade défirant
en être débarraffé , il me preffa de lui en faire
l'extraction : je fis avertir pour cet effet M. Dageft,
Kiv
224 MERCURE DE FRANCE.
fon Chirurgien - Major ; M. Chaftanet , Maftre en
Chirurgie , Correfpondant de l'Académie Royale
de Chirurgie & Aide -Major dudit Hôpital ; Meffieurs
Prevoft & Warrocquier , Maîtres en Chirurgie
de cette Ville. Ces Meffieurs fe rendirent à
l'Hôpital le 29 d'Avril dernier , jour indiqué pour
l'opération. Je plaçai le malade dans la fituation
horizontale , & portai mon Lithotome au treizie-`
me degré d'écartement. L'opération fut faite avec
la plus grande promptitude : je tirai une pierre
ovale, plus longue que groffe , du poids d'une once
& un gros. Les urines commencerent à paffer par
les voies naturelles le troifieme jour , & le 15 la
plaie fut entiérement cicatrifée. Son incontinence
d'urine n'a plus eu lieu depuis le moment de l'extraction.
Je dois vous faire obferver que le malade
n'a pas fouffert le moindre accès de fievre .
Je vous ferois bien obligé de faire inférer ma
Lettre dans le Mercure. Je n'ai rien plus à coeur
que de faire connoître au Public ma façon de
penfer fur votre admirable Inftrument , & de pouvoir
vous convaincre qu'on ne peut être avec un
plus fincere attachement , &c.
Planeque , Chirurgien- Major de l'Hôpital
Militaire.
Nous fouffignés , certifions , que M. Planeque
nous a repréſenté fon taillé , & enfuite lu la préfente
Lettre écrite au Frere Côme , laquelle contient
la vérité de tout ce qui s'eft paffé . Ce que
nous promettons affirmer de nouveau fi nous en
fommes requis. Fait à l'Hôpital Militaire de Lille ,
ce 15 Mai 1756. L. Chastanet.
Dageft , Chirurgien- Major du Régiment de
Bourbonnois. L. E. Prevêt , A. Warocquier.
JUIN. 1756. 225
Je viens d'apprendre que M Maifonfort , Maître
Chirurgien à Tournay , a traité heureuſement
avec le Lithotome , & c.
LETTRE qui prouve les progrès de l'avantage
du Lithotome caché , pour l'opération de la
pierre.
Monfieur & très-cher frere , permettez que je
vous faffe mes très- humbles remerciemens de ce
que vous avez bien voulu m'envoyer vos inftrumens
pour la taille. J'avois pratiqué cette opération
avec le biftouri de M. Sechelden avec quelques
fuccès ; mais votre méthode m'ayant parue
fupérieure par le grand nombre d'épreuves que
j'avois faites fur les cadavres avec votre Lithoto
me , je pris le parti d'en injecter plufieurs , & da
repéter ces mêmes épreuves : elles me donnerent
lieu de me convaincre de plus en plus qu'elle
étoit préférable à toutes les autres . En effet , elle
xéunit les trois circonftances qui font la perfection,
JUI N. 1756 .
223
de nos opérations. Par votre méthode , on opere
sûrement , promptement & agréablement. On
opere sûrement ; j'ai vu ou j'ai taillé plus de 200
cadavres fans trouver une ligne de variation dans
la fection des parties. Cette fection eft toujours
rélative au degré d'écartement donné à votre Lithotome
.
L'opération fe fait promptement , en ce que
l'extraction fuit de fi près l'incifion , qu'à peine les
fpectateurs s'en apperçoivent.
L'opération fe fait agréablement ; car il n'en
réfulte qu'une plaie fimple , qui ne demande que
la réunion qui fe fait en peu de jours & prefque
fans aucun panfement . L'hiftoire fuivante va donner
un témoignage de cette vérité.
Le nommé Billon , dit la Violette , Soldat au
Régiment de Bourbonnois , Compagnie de Turenne
, âgé de 20 ans , entra dans l'Hôpital Militaire
de cette Place le 24 Mars dernier. Ses infirmités
étoient nombreuſes : outre un rhume de
poitrine & un cours de ventre , il reffentoit des
douleurs fourdes & inquiétantes dans les régions
iliaques ; il avoit de plus une incontinence d'urine
qu'il portoit depuis 12 ans . Lorfque fon rhume
& fon cours de ventre furent appaifés , j'examinai
s'il n'y avoit point de caufe qui entretînt l'écoulement
involontaire des urines , qui me parurent
chargées de quantité de glaires. Je l'interrogeai,
fur les fymptomes de la pierre , & quoiqu'il me
dit avoir été fondé en différens tems fans qu'on
s'en fût apperçu , j'eus la curiofité de le fonder à
mon tour. A peine ma fonde eut - elle pénétré dans
la veffie , qu'elle frappa un corps dur qui me fit
connoître l'exiſtence d'une pierre . Le malade défirant
en être débarraffé , il me preffa de lui en faire
l'extraction : je fis avertir pour cet effet M. Dageft,
Kiv
224 MERCURE DE FRANCE.
fon Chirurgien - Major ; M. Chaftanet , Maftre en
Chirurgie , Correfpondant de l'Académie Royale
de Chirurgie & Aide -Major dudit Hôpital ; Meffieurs
Prevoft & Warrocquier , Maîtres en Chirurgie
de cette Ville. Ces Meffieurs fe rendirent à
l'Hôpital le 29 d'Avril dernier , jour indiqué pour
l'opération. Je plaçai le malade dans la fituation
horizontale , & portai mon Lithotome au treizie-`
me degré d'écartement. L'opération fut faite avec
la plus grande promptitude : je tirai une pierre
ovale, plus longue que groffe , du poids d'une once
& un gros. Les urines commencerent à paffer par
les voies naturelles le troifieme jour , & le 15 la
plaie fut entiérement cicatrifée. Son incontinence
d'urine n'a plus eu lieu depuis le moment de l'extraction.
Je dois vous faire obferver que le malade
n'a pas fouffert le moindre accès de fievre .
Je vous ferois bien obligé de faire inférer ma
Lettre dans le Mercure. Je n'ai rien plus à coeur
que de faire connoître au Public ma façon de
penfer fur votre admirable Inftrument , & de pouvoir
vous convaincre qu'on ne peut être avec un
plus fincere attachement , &c.
Planeque , Chirurgien- Major de l'Hôpital
Militaire.
Nous fouffignés , certifions , que M. Planeque
nous a repréſenté fon taillé , & enfuite lu la préfente
Lettre écrite au Frere Côme , laquelle contient
la vérité de tout ce qui s'eft paffé . Ce que
nous promettons affirmer de nouveau fi nous en
fommes requis. Fait à l'Hôpital Militaire de Lille ,
ce 15 Mai 1756. L. Chastanet.
Dageft , Chirurgien- Major du Régiment de
Bourbonnois. L. E. Prevêt , A. Warocquier.
JUIN. 1756. 225
Je viens d'apprendre que M Maifonfort , Maître
Chirurgien à Tournay , a traité heureuſement
avec le Lithotome , & c.
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Résumé : CHIRURGIE. Lettre qui prouve les progrès de l'avantage du Lithotome caché, pour l'opération de la pierre.
Dans une lettre adressée à son frère, M. Planeque, Chirurgien-Major de l'Hôpital Militaire, décrit les avantages du lithotome caché pour l'opération de la pierre. Initialement, Planeque utilisait le bistouri de M. Sechelden avec succès, mais après de nombreuses expériences sur des cadavres, il a préféré le lithotome conçu par son frère. Cette méthode présente trois principaux avantages : la sécurité, la rapidité et le confort. L'opération est sûre car elle ne présente aucune variation dans la section des parties, rapide car l'extraction suit de près l'incision, et agréable car elle ne laisse qu'une plaie simple se cicatrisant rapidement. La lettre relate également le cas du soldat Billon, âgé de 20 ans, souffrant de diverses affections, dont une incontinence d'urine depuis 12 ans. Après avoir diagnostiqué une pierre dans la vessie, Planeque a effectué l'opération avec succès le 29 avril 1756, en présence de plusieurs chirurgiens. La pierre, pesant une once et un gros, a été extraite promptement, et le patient a récupéré sans fièvre ni incontinence ultérieure. La plaie était cicatrisée au bout de 15 jours. Planeque souhaite que cette lettre soit publiée pour témoigner de l'efficacité du lithotome. La lettre est certifiée par plusieurs chirurgiens présents lors de l'opération.
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28
p. 231-234
Hôpital de M. le Maréchal-Duc de Biron. Cinquieme traitement depuis son établissement.
Début :
I. Le nommé Coupet, de la Compagnie de Champignelles, avoit entr'autres symptômes [...]
Mots clefs :
Symptômes, Douleurs, Maux, Guérison, Santé, Malades, Remèdes
Afficher :
texteReconnaissance textuelle : Hôpital de M. le Maréchal-Duc de Biron. Cinquieme traitement depuis son établissement.
Hôpital de M. le Maréchal - Duc de Biron.
Cinquieme traitement depuisfon établiſſement,
E 1. II nommé Coupet , de la Compagnie de
Champignelles , avoit entr'autres fymptômes biex
232 MERCURE DE FRANCE:
caracterifés , des douleurs aigues dans les extrê
mités il ne pouvoit dormir depuis fort longtemps.
Il eft entré les de Mai , & eft forti le 14
Juin parfaitement guéri .
2. Le nommé Brunet , Compagnie de la Tour ,
étoit dans un état fâcheux . Il avoit depuis quatre
mois un exoſtoſe & un hypéroſtoſe au ſternum . If
eft entré les Mai , & eft forti le 14 Juin parfaitement
guéri.
3. Le nommé Cleret , de la Compagnie de
Vizé , avoit une maladie des plus graves ; fes
douleurs étoient univerfelles , il n'avoit pu prendre
aucun repes depuis cinq femaines . Il est entré
le 12 de Mai , & à peine fut-il à l'Hôpital , que
le fcorbut fe déclara fi confidérablement , qu'il
fallut ceffer le traitement pour commencer à détruire
le vice fcorbutique , au moyen de quoi ce
malade eft encore à l'Hôpital , mais fur la fin de
fon traitement, & dans la meilleure fanté du monde.
L'on annoncera fa fortie dans le compte fubféquent.
4. Le nommé Charly , Compagnie de Vizé ,
eft entré le 12 Mai , & eft forti le 12 Juin parfaitement
guéri.
5. Le nommé Giroudin , de la Compagnie de
Broc , entr'autres fymptômes , avoit des douleurs
de tête inexprimables , & d'autres très- confidérables
à toutes les extrêmités , des pefanteurs
& un anéantiffement périodique dans tous les
changemens de temps . Il eft entré le 12 Mai , &
eft forti le 14 Juin parfaitement guéri .
6. Le nommé Saint - Louis , de la Compagnie
d'Hallot , avoit également des douleurs de tête fi
vives & fi aigues , qu'il n'avoit pas fermé l'oeil
depuis 3 femaines , quand il eft entré dans l'Hô
pital : il y eft venu le 12 Mai , & eft forti le 21
Juin parfaitement gueri
&
SEPTEMBRE . 1757. 233
7 Le nommé Chevalier , de la Compagnie de
Champignelles , avoit à la gorge un ulcere fi confidérable
& fi profond , qu'il lui empêchoit la
déglutition , & de prendre des nourritures folides.
Il est entré le 12 Mai , & eft forti le 28
Juin parfaitement guéri .
S. Le nommé Francler , de la Compagnie de
Champignelles , outre les fymptômes que l'on ne
nomme plus , avoit également des douleurs aigues
, une infomnie continuelle & des pefanteurs.
Il eft entré le 12 Mai , & eft forti le 14 Juin parfaitement
guéri.
9. Le nommé Lifle , de la Compagnie de Ra
fitti , outre les fymptômes ordinaires , avoit un
ulcere au voile du palais , & un à l'oefophage. Il eſt
entré le 16 Mai , & eft forti le 21 Juin parfaitement
guéri .
10. Le nommé Baudot , de la Compagnie
Deaubonne , maladie ordinaire , eft entré le 16
Mai , & eft forti le 21 Juin parfaitement guéri.
11. Le nommé Saint-Martin , de la Compagnie
Deaubonne , ' eft entré le 19 Mai , & eft forti le
28 Juin , ne voulant pas continuer le remede dont
il avoit encore befoin. C'eſt pourquoi on ne le
compte pas guéri , & on le reprendra dans le premier
traitement.
12. Le nommé Coeur de Roi , de la Compagnie
de Chevalier , avoit outre les fymptômes
ordinaires , des douleurs univerfelles , & des
étourdiffemens fi fréquens , qu'il ne pouvoit ni
dormir , ni travailler. Il eſt entré le 19 Mai , & eft
forti parfaitement gueri.
Il vient d'entrer douze autres malades , dont on
rendra compte l'ordinaire prochain .
M. Keyfer croit devoir répéter, que , quoiqu'il ne
mette plus au bas de ces traitemens les certificats
234 MERCURE DE FRANCE .
de MM. Guerin , Faget & du Fouard , Inspecteurs
de l'Hôpital , ces Meffieurs fuivent néanmoins
toujours tous les traitemens qui s'y font , ainfi
qu'une trentaine d'autres perfonnes de l'art que
la curiofité y attire , & auxquelles les portes font
tous les jours ouvertes .
Il vient de donner l'adminiftration de fon re- .
mede à M. Ray , Maître en Chirurgie à Lyon ,
qui vient de faire déja plufieurs cures confidérables .
A M. Naudinat , à Marseille , auquel MM. les
Echevins & Directeurs de l'Hôpital ont donné
quatre hommes & quatre filles à traiter pour faire
fes preuves , & defquelles il fera rendu compte.
A M.de la Plaine , ancien Chirurgien de Mgr le
Maréchal de Biron.
Il fe fera un vrai plaifir , ainfi qu'il l'a promis
, de recevoir & de montrer la méthode à
tout les gens de l'art , qui voudront en prendre
connoiffance , & leur confiera fon remède dès
qu'ils feront en état de l'adminiftrer. Il n'en donnera
cependant pas à plufieurs perfonnes dans la
même Ville. Sa demeure eft toujours rue & IAE
Saint Louis , près du Pont -Rouge. Il fupplie
qu'on ait la bonté d'affranchir les Lettres qu'on
lui écrit journellement , foit pour le confulter
foit pour lui demander inutilement fon remede
faute de quoi lesdites lettres refteront au rebut .
Cinquieme traitement depuisfon établiſſement,
E 1. II nommé Coupet , de la Compagnie de
Champignelles , avoit entr'autres fymptômes biex
232 MERCURE DE FRANCE:
caracterifés , des douleurs aigues dans les extrê
mités il ne pouvoit dormir depuis fort longtemps.
Il eft entré les de Mai , & eft forti le 14
Juin parfaitement guéri .
2. Le nommé Brunet , Compagnie de la Tour ,
étoit dans un état fâcheux . Il avoit depuis quatre
mois un exoſtoſe & un hypéroſtoſe au ſternum . If
eft entré les Mai , & eft forti le 14 Juin parfaitement
guéri.
3. Le nommé Cleret , de la Compagnie de
Vizé , avoit une maladie des plus graves ; fes
douleurs étoient univerfelles , il n'avoit pu prendre
aucun repes depuis cinq femaines . Il est entré
le 12 de Mai , & à peine fut-il à l'Hôpital , que
le fcorbut fe déclara fi confidérablement , qu'il
fallut ceffer le traitement pour commencer à détruire
le vice fcorbutique , au moyen de quoi ce
malade eft encore à l'Hôpital , mais fur la fin de
fon traitement, & dans la meilleure fanté du monde.
L'on annoncera fa fortie dans le compte fubféquent.
4. Le nommé Charly , Compagnie de Vizé ,
eft entré le 12 Mai , & eft forti le 12 Juin parfaitement
guéri.
5. Le nommé Giroudin , de la Compagnie de
Broc , entr'autres fymptômes , avoit des douleurs
de tête inexprimables , & d'autres très- confidérables
à toutes les extrêmités , des pefanteurs
& un anéantiffement périodique dans tous les
changemens de temps . Il eft entré le 12 Mai , &
eft forti le 14 Juin parfaitement guéri .
6. Le nommé Saint - Louis , de la Compagnie
d'Hallot , avoit également des douleurs de tête fi
vives & fi aigues , qu'il n'avoit pas fermé l'oeil
depuis 3 femaines , quand il eft entré dans l'Hô
pital : il y eft venu le 12 Mai , & eft forti le 21
Juin parfaitement gueri
&
SEPTEMBRE . 1757. 233
7 Le nommé Chevalier , de la Compagnie de
Champignelles , avoit à la gorge un ulcere fi confidérable
& fi profond , qu'il lui empêchoit la
déglutition , & de prendre des nourritures folides.
Il est entré le 12 Mai , & eft forti le 28
Juin parfaitement guéri .
S. Le nommé Francler , de la Compagnie de
Champignelles , outre les fymptômes que l'on ne
nomme plus , avoit également des douleurs aigues
, une infomnie continuelle & des pefanteurs.
Il eft entré le 12 Mai , & eft forti le 14 Juin parfaitement
guéri.
9. Le nommé Lifle , de la Compagnie de Ra
fitti , outre les fymptômes ordinaires , avoit un
ulcere au voile du palais , & un à l'oefophage. Il eſt
entré le 16 Mai , & eft forti le 21 Juin parfaitement
guéri .
10. Le nommé Baudot , de la Compagnie
Deaubonne , maladie ordinaire , eft entré le 16
Mai , & eft forti le 21 Juin parfaitement guéri.
11. Le nommé Saint-Martin , de la Compagnie
Deaubonne , ' eft entré le 19 Mai , & eft forti le
28 Juin , ne voulant pas continuer le remede dont
il avoit encore befoin. C'eſt pourquoi on ne le
compte pas guéri , & on le reprendra dans le premier
traitement.
12. Le nommé Coeur de Roi , de la Compagnie
de Chevalier , avoit outre les fymptômes
ordinaires , des douleurs univerfelles , & des
étourdiffemens fi fréquens , qu'il ne pouvoit ni
dormir , ni travailler. Il eſt entré le 19 Mai , & eft
forti parfaitement gueri.
Il vient d'entrer douze autres malades , dont on
rendra compte l'ordinaire prochain .
M. Keyfer croit devoir répéter, que , quoiqu'il ne
mette plus au bas de ces traitemens les certificats
234 MERCURE DE FRANCE .
de MM. Guerin , Faget & du Fouard , Inspecteurs
de l'Hôpital , ces Meffieurs fuivent néanmoins
toujours tous les traitemens qui s'y font , ainfi
qu'une trentaine d'autres perfonnes de l'art que
la curiofité y attire , & auxquelles les portes font
tous les jours ouvertes .
Il vient de donner l'adminiftration de fon re- .
mede à M. Ray , Maître en Chirurgie à Lyon ,
qui vient de faire déja plufieurs cures confidérables .
A M. Naudinat , à Marseille , auquel MM. les
Echevins & Directeurs de l'Hôpital ont donné
quatre hommes & quatre filles à traiter pour faire
fes preuves , & defquelles il fera rendu compte.
A M.de la Plaine , ancien Chirurgien de Mgr le
Maréchal de Biron.
Il fe fera un vrai plaifir , ainfi qu'il l'a promis
, de recevoir & de montrer la méthode à
tout les gens de l'art , qui voudront en prendre
connoiffance , & leur confiera fon remède dès
qu'ils feront en état de l'adminiftrer. Il n'en donnera
cependant pas à plufieurs perfonnes dans la
même Ville. Sa demeure eft toujours rue & IAE
Saint Louis , près du Pont -Rouge. Il fupplie
qu'on ait la bonté d'affranchir les Lettres qu'on
lui écrit journellement , foit pour le confulter
foit pour lui demander inutilement fon remede
faute de quoi lesdites lettres refteront au rebut .
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Résumé : Hôpital de M. le Maréchal-Duc de Biron. Cinquieme traitement depuis son établissement.
Le document relate le cinquième traitement effectué à l'Hôpital de M. le Maréchal - Duc de Biron entre mai et juin 1757. Douze patients ont été traités durant cette période. Parmi eux, dix ont été guéris et ont quitté l'hôpital : Coupet, Brunet, Charly, Giroudin, Saint-Louis, Chevalier, Francler, Lifle, Baudot, et Coeur de Roi. Cleret, atteint du scorbut, est toujours en traitement mais se porte bien. Saint-Martin a quitté l'hôpital sans terminer son traitement. Douze nouveaux malades sont entrés et seront mentionnés dans le prochain rapport. M. Keyfer, responsable de l'hôpital, note que plusieurs médecins et personnes intéressées par l'art médical suivent les traitements. Il a également administré son remède à des chirurgiens à Lyon, Marseille, et à un ancien chirurgien de M. le Maréchal de Biron. Keyfer se tient disponible pour montrer sa méthode et son remède aux professionnels de la santé, tout en précisant qu'il ne le distribuera pas à plusieurs personnes dans la même ville. Il réside rue et Hôtel Saint-Louis, près du Pont-Rouge, et demande que les lettres lui soient envoyées affranchies.
Généré par Mistral AI et susceptible de contenir des erreurs.
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29
p. 234-236
A M. KEYSER, EPITRE.
Début :
A mes voeux, à mes pleurs, tu rends enfin Sylvie : [...]
Mots clefs :
Art, Morts, Succès, Humanité, Keyser
Afficher :
texteReconnaissance textuelle : A M. KEYSER, EPITRE.
A M. KEYSER ,
EPITRE.
mes voeux, à mes pleurs , tu rends enfin Sylvie:
Sçavant Keyfer ; enfin ton art vainqueur ,
Et de la mort , & de l'envie ,
SEPTEMBRE . 1757 . 235
Rétablit à jamais l'amoureufe harmonie
Des appas qui charment mon coeur .
Le calme par tes foins fuccede à la douleur.
Dans le fein de la mort , ton art porte la vie ,
Et déja tes travaux ont éclairé Perreur.
En vain tes ennemis qui te fervent peut - être ,
Combattent tes fuccès dont ils font envieux.
Mépriſe des méchans les complots ténébreux :
En confervant nos jours fais- leur toujours connoître
Que les brillants lauriers que les talens font naître
Sont immortels comme eux.
Qu'un nouveau jour s'éleve au ſein de ma patrie ,
Que le plaifir y renaiffe à ta voix !
Et vous , qui de Cypris fuivez les tendres loix ,
Que la crainte du blâme ou l'amour de la vie ,
Ne trouble plus le cours de vos galans exploits !
De ce mal effrayant , & qui fut incurable,
Des vices des humains monument douloureux ,
Keyſer vient arrêter le torrent furieux :
Il éteint dans nos flancs fon venin redoutable.
O mere des plaifirs ! Vénus , reine des coeurs ,
La honte , les remords & l'horrible fouffrance ,
Ne fuivront plus vos aimables ardeurs.
Comme aux jours fortunés de l'antique innocence,
Nous pourrons goûter tes faveurs.
Et toi , Keyſer , pourfuis ta brillante carriere :
Souviens-toi qu'un Héros , que la raiſon éclaire *,
M. le Duc de Biron.
236 MERCURE DE FRANCE .
Daigne y guider tes pas.
Pour impoſer filence aux cris de l'impofture ,
Que ne t'eft- il permis de nommer aux François
Tous ceux qui , par tes foins , rendus à la nature
Doivent le jour à tes fuccès !
De ces heureux humains le catalogue immenſe ,
Ajouteroit encore à ta célébrité.
Pourquoi faut- il que le filence
Soit le fceau de ta probité !
Mais n'importe , que rien n'altere ton courage ;
Sers ton pays , fais plus , fers la Divinité ,
En confervant en nous fon plus parfait ouvrage.
Bientôt de tes jaloux l'infructueuſe rage
S'éteindra comme un feu par la terre enfanté :
Va : qui fçait , comme toi , fervir l'humanité ,
Eft certain , tôt ou tard , d'en obtenir l'hommage.
EPITRE.
mes voeux, à mes pleurs , tu rends enfin Sylvie:
Sçavant Keyfer ; enfin ton art vainqueur ,
Et de la mort , & de l'envie ,
SEPTEMBRE . 1757 . 235
Rétablit à jamais l'amoureufe harmonie
Des appas qui charment mon coeur .
Le calme par tes foins fuccede à la douleur.
Dans le fein de la mort , ton art porte la vie ,
Et déja tes travaux ont éclairé Perreur.
En vain tes ennemis qui te fervent peut - être ,
Combattent tes fuccès dont ils font envieux.
Mépriſe des méchans les complots ténébreux :
En confervant nos jours fais- leur toujours connoître
Que les brillants lauriers que les talens font naître
Sont immortels comme eux.
Qu'un nouveau jour s'éleve au ſein de ma patrie ,
Que le plaifir y renaiffe à ta voix !
Et vous , qui de Cypris fuivez les tendres loix ,
Que la crainte du blâme ou l'amour de la vie ,
Ne trouble plus le cours de vos galans exploits !
De ce mal effrayant , & qui fut incurable,
Des vices des humains monument douloureux ,
Keyſer vient arrêter le torrent furieux :
Il éteint dans nos flancs fon venin redoutable.
O mere des plaifirs ! Vénus , reine des coeurs ,
La honte , les remords & l'horrible fouffrance ,
Ne fuivront plus vos aimables ardeurs.
Comme aux jours fortunés de l'antique innocence,
Nous pourrons goûter tes faveurs.
Et toi , Keyſer , pourfuis ta brillante carriere :
Souviens-toi qu'un Héros , que la raiſon éclaire *,
M. le Duc de Biron.
236 MERCURE DE FRANCE .
Daigne y guider tes pas.
Pour impoſer filence aux cris de l'impofture ,
Que ne t'eft- il permis de nommer aux François
Tous ceux qui , par tes foins , rendus à la nature
Doivent le jour à tes fuccès !
De ces heureux humains le catalogue immenſe ,
Ajouteroit encore à ta célébrité.
Pourquoi faut- il que le filence
Soit le fceau de ta probité !
Mais n'importe , que rien n'altere ton courage ;
Sers ton pays , fais plus , fers la Divinité ,
En confervant en nous fon plus parfait ouvrage.
Bientôt de tes jaloux l'infructueuſe rage
S'éteindra comme un feu par la terre enfanté :
Va : qui fçait , comme toi , fervir l'humanité ,
Eft certain , tôt ou tard , d'en obtenir l'hommage.
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Résumé : A M. KEYSER, EPITRE.
En septembre 1757, l'auteur adresse une épître à M. Keyser pour exprimer sa gratitude. Keyser est loué pour son art qui triomphe de la mort et de l'envie, et pour ses succès médicaux qui apportent la vie et éclairent l'erreur, malgré les complots de ses ennemis. L'auteur célèbre les talents immortels de Keyser et souhaite que ses travaux continuent de bénéficier à la patrie. Keyser est également salué pour avoir arrêté un mal incurable, permettant de goûter aux plaisirs de l'amour sans honte ni remords. L'épître se conclut par un appel à Keyser pour qu'il poursuive sa brillante carrière, guidé par la raison, et qu'il serve l'humanité, certain d'obtenir un jour son hommage.
Généré par Mistral AI et susceptible de contenir des erreurs.
Généré par Mistral AI et susceptible de contenir des erreurs.
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30
p. 204-207
Hôpital de M. le Maréchal-Duc de Biron. Sixieme traitement depuis son établissement.
Début :
Le nommé Saint-Martin, de la Compagnie Deaubonne, de la guérison duquel nous avions douté, [...]
Mots clefs :
Remèdes, Santé, Malades, Guérison, Douleurs, Symptômes
Afficher :
texteReconnaissance textuelle : Hôpital de M. le Maréchal-Duc de Biron. Sixieme traitement depuis son établissement.
Hôpital de M. le Maréchal- Duc de Biron.
Sixieme traitement depuis fon établiſſement.
B La nommé Saint - Martin , de la Compagnie
Deaubonne , de la guérifon duquel nous avions
douté , pour n'avoir pas voulu fur la fin du traitement
, continuer encore de prendre quelque dra
gés que nous avions cru néceffaires , fe trouvant
néanmoins bien & radicalement guéri , n'eſt pas
rentré dans l'hôpital , ainfi que nous l'avions an
noncé.
OCTOBRE , 1757 . 205
1. Le nommé la Roche , de la Compagnie Colonelle
, après avoir eu plufieurs gonorrhées
avoit deux exoftofes à l'extrêmité antérieure des
troifiemes côtes , & depuis trois femaines , il lui
étoit furvenu des fymptomes qui denoncoient la
maladie la plus grave. Il eft entré le 16 Juin ,
eft forti le 18 Juillet parfaitement guéri.
&
2. Le nommé Lemaret , de la Compagnie Delatour
, avoit des douleurs aiguës dans toutes les
extrêmités , & des puftules répandues dans toutes
les parties du corps , la plupart en fuppuration . Il
eft entré le 16 Juin , & eft forti le 26 Juillet parfaitement
guéri.
3. Le nommé Debaude , de la Compagnie de
Bragelongne s'étant fait paffer plufieurs fymptômes
véroliques avec la pierre de vitriol , il lui étoit
furvenu à l'aine droite un bubon confidérable qui
s'eft terminé par la fupuration. Il eft entré le 16
Juin , & eft forti le 2 Août parfaitement guéri..
4. Le nommé Marchand , de la Compagnie de
Bragelongne , avoit également un bubon à l'aine
gauche , avec quantité d'autres fymptomes bien
cara térifés , le bubon s'eft terminé par la fuppuration
, & il eft forti le même jour 2 Août parfaitement
guéri .
5. Le nommé Pointé , de la Compagnie de
Lautrec , étoit dans un état horrible , & cou
vert de puftules repandues dans toute l'habitude
du corps , lefquelles lui formoient une véri
table lepre.. Il eft entré le 23 Juin , & eft forti le 2
Août parfaitement guéri .
6. Le nommé Thibaut , de la Compagnie
d'Eaubonne , eft forti fans traitement , n'ayant
jamais voulu fouffrir l'adminiftration des bougies
qui lui étoient indifpenfablement néceffaires pour
guérir une fiftule qu'il avoit au periné.
206 MERCURE DE FRANCE.
7. Le nommé Bellerofe , de la Compagnie de
Voifinon , étoit dans un état très cruel : outre une
tumeur groffe comme un oeuf à la baſe de la mâil
choire , avec gonflement confidérable à l'os ,
avoit deux bubons dans les aines de droite , & de
gauche. Celui du côté droit s'eft terminé par réfolution
, & l'autre par fuppuration . Il eft entré le
23 Juin , & eft forti le 16 Août parfaitement.
guéri.
8. Le nommé Verly , de la Compagnie de Chevalier
, outre toutes fortes de fymptomes véroliques
très- confidérables , & en quantité , avoit un
phimofis , & un engorgement monftrueux aux
glandes jugulaires du côté gauche ; il avoit de
plus des douleurs de tête fi violentes , qu'il ne
pouvoit prendre de repos. Il est entré le 23 Juin ,
& eft forti le 16 Août parfaitement guéri .
9. Le nommé Senlis , de la compagnie de la
Vieuville , outre beaucoup de fymptomes bien ca
ractérisés , qu'on ne nomme plus , avoit un bubon
très - confidérable dans l'aine gauche , lequel
s'eft terminé par la fuppuration. Il eft entré le 23
Juin , & eft forti le 16 Août parfaitement guéri.
10. Le nommé Vincent , de la compagnie de
Sinety , avoit un phimofis & une quantité de puf
tules en fuppuration. Ileft entré le 30 Jain , & eft
forti le 9 Août parfaitement guéri .
11. Le nommé Bellecroix , de la Compagnie
d'Eaubonne avoit , outre les fymptomes les plus
caractérifés, un ulcere très-profond à la gorge, lequel
lui avoit occafionné une extinction de voir
totale , & empêchoit la déglutition des boiffons.
Il est entré le 30 Juin , & eft forti le 9 Août parfaitement
guéri.
12. Le nommé Cleret , annoncé dans le deraier
Mercure être refté à l'hôpital pour cauf
OCTOBRE. 1757. 207
d'une maladie fcorbutique des plus graves , fe
trouve dans le meilleur état du monde , & va fortir
inceffamment.
Il est entré douze autres malades , dont nous
rendrons compte dans le volume fuivant.
Le.fieur Keyfer fupplie le Public d'obferver :
1°. Que toutes les maladies qu'il détaille depuis
Pétabl ffement de l'hôpital , font presque toutes
des efpeces les plus graves & les plus difficiles
à traiter.
2°. Que ce dernier traitements'eft fait pendant
les chaleurs exceffives de la faifon , & lefquelles les
perfonnes jouillant de la meilleur fanté , avoient
peine à fupporter.
3°. Qu'il n'a employé ni bains , ni autres
moyens que fes feules dragées , pour parvenir à la
guérifon générale , fon remede n'ayant pour l'or
dinaire befoin d'aucun autre acceffoire.
Il prévient en même-temps le Publi :, qu'il a
répondu d'une façon authentique , & capable de
faire rougir fes advertaires à des fauffes imputa
tions inférées contre lui dans un volume du
Journal Economique , dont le titre la date du
mois de Janvier , quoiqu'il n'ait paru que dans le
mois de Juillet ; & que les démentis ont été formels
, même de la part des foldats qu'on a ofe
citer. Sa réponse que l'on diftribue gratis , fe
trouve chez la veuve de Lormel , & fils , Marchand
Libraire- Imprimeur , rue du Foin.
Comme fon unique but eft de faire voir de
plus en plus la vérité dans tout ſon jour , que d'ail
leurs il a promis de rendre un compte exact des
différens traitemens qui fe feroient par les éleves
déja répandus dans quelques provinces , il débute
aujourd'hui par rendre celui qui vient de lui être
envoyé de la part de M. Rey, Maître en chirurgie,
demeurant rue Tupin à Lyon.
Sixieme traitement depuis fon établiſſement.
B La nommé Saint - Martin , de la Compagnie
Deaubonne , de la guérifon duquel nous avions
douté , pour n'avoir pas voulu fur la fin du traitement
, continuer encore de prendre quelque dra
gés que nous avions cru néceffaires , fe trouvant
néanmoins bien & radicalement guéri , n'eſt pas
rentré dans l'hôpital , ainfi que nous l'avions an
noncé.
OCTOBRE , 1757 . 205
1. Le nommé la Roche , de la Compagnie Colonelle
, après avoir eu plufieurs gonorrhées
avoit deux exoftofes à l'extrêmité antérieure des
troifiemes côtes , & depuis trois femaines , il lui
étoit furvenu des fymptomes qui denoncoient la
maladie la plus grave. Il eft entré le 16 Juin ,
eft forti le 18 Juillet parfaitement guéri.
&
2. Le nommé Lemaret , de la Compagnie Delatour
, avoit des douleurs aiguës dans toutes les
extrêmités , & des puftules répandues dans toutes
les parties du corps , la plupart en fuppuration . Il
eft entré le 16 Juin , & eft forti le 26 Juillet parfaitement
guéri.
3. Le nommé Debaude , de la Compagnie de
Bragelongne s'étant fait paffer plufieurs fymptômes
véroliques avec la pierre de vitriol , il lui étoit
furvenu à l'aine droite un bubon confidérable qui
s'eft terminé par la fupuration. Il eft entré le 16
Juin , & eft forti le 2 Août parfaitement guéri..
4. Le nommé Marchand , de la Compagnie de
Bragelongne , avoit également un bubon à l'aine
gauche , avec quantité d'autres fymptomes bien
cara térifés , le bubon s'eft terminé par la fuppuration
, & il eft forti le même jour 2 Août parfaitement
guéri .
5. Le nommé Pointé , de la Compagnie de
Lautrec , étoit dans un état horrible , & cou
vert de puftules repandues dans toute l'habitude
du corps , lefquelles lui formoient une véri
table lepre.. Il eft entré le 23 Juin , & eft forti le 2
Août parfaitement guéri .
6. Le nommé Thibaut , de la Compagnie
d'Eaubonne , eft forti fans traitement , n'ayant
jamais voulu fouffrir l'adminiftration des bougies
qui lui étoient indifpenfablement néceffaires pour
guérir une fiftule qu'il avoit au periné.
206 MERCURE DE FRANCE.
7. Le nommé Bellerofe , de la Compagnie de
Voifinon , étoit dans un état très cruel : outre une
tumeur groffe comme un oeuf à la baſe de la mâil
choire , avec gonflement confidérable à l'os ,
avoit deux bubons dans les aines de droite , & de
gauche. Celui du côté droit s'eft terminé par réfolution
, & l'autre par fuppuration . Il eft entré le
23 Juin , & eft forti le 16 Août parfaitement.
guéri.
8. Le nommé Verly , de la Compagnie de Chevalier
, outre toutes fortes de fymptomes véroliques
très- confidérables , & en quantité , avoit un
phimofis , & un engorgement monftrueux aux
glandes jugulaires du côté gauche ; il avoit de
plus des douleurs de tête fi violentes , qu'il ne
pouvoit prendre de repos. Il est entré le 23 Juin ,
& eft forti le 16 Août parfaitement guéri .
9. Le nommé Senlis , de la compagnie de la
Vieuville , outre beaucoup de fymptomes bien ca
ractérisés , qu'on ne nomme plus , avoit un bubon
très - confidérable dans l'aine gauche , lequel
s'eft terminé par la fuppuration. Il eft entré le 23
Juin , & eft forti le 16 Août parfaitement guéri.
10. Le nommé Vincent , de la compagnie de
Sinety , avoit un phimofis & une quantité de puf
tules en fuppuration. Ileft entré le 30 Jain , & eft
forti le 9 Août parfaitement guéri .
11. Le nommé Bellecroix , de la Compagnie
d'Eaubonne avoit , outre les fymptomes les plus
caractérifés, un ulcere très-profond à la gorge, lequel
lui avoit occafionné une extinction de voir
totale , & empêchoit la déglutition des boiffons.
Il est entré le 30 Juin , & eft forti le 9 Août parfaitement
guéri.
12. Le nommé Cleret , annoncé dans le deraier
Mercure être refté à l'hôpital pour cauf
OCTOBRE. 1757. 207
d'une maladie fcorbutique des plus graves , fe
trouve dans le meilleur état du monde , & va fortir
inceffamment.
Il est entré douze autres malades , dont nous
rendrons compte dans le volume fuivant.
Le.fieur Keyfer fupplie le Public d'obferver :
1°. Que toutes les maladies qu'il détaille depuis
Pétabl ffement de l'hôpital , font presque toutes
des efpeces les plus graves & les plus difficiles
à traiter.
2°. Que ce dernier traitements'eft fait pendant
les chaleurs exceffives de la faifon , & lefquelles les
perfonnes jouillant de la meilleur fanté , avoient
peine à fupporter.
3°. Qu'il n'a employé ni bains , ni autres
moyens que fes feules dragées , pour parvenir à la
guérifon générale , fon remede n'ayant pour l'or
dinaire befoin d'aucun autre acceffoire.
Il prévient en même-temps le Publi :, qu'il a
répondu d'une façon authentique , & capable de
faire rougir fes advertaires à des fauffes imputa
tions inférées contre lui dans un volume du
Journal Economique , dont le titre la date du
mois de Janvier , quoiqu'il n'ait paru que dans le
mois de Juillet ; & que les démentis ont été formels
, même de la part des foldats qu'on a ofe
citer. Sa réponse que l'on diftribue gratis , fe
trouve chez la veuve de Lormel , & fils , Marchand
Libraire- Imprimeur , rue du Foin.
Comme fon unique but eft de faire voir de
plus en plus la vérité dans tout ſon jour , que d'ail
leurs il a promis de rendre un compte exact des
différens traitemens qui fe feroient par les éleves
déja répandus dans quelques provinces , il débute
aujourd'hui par rendre celui qui vient de lui être
envoyé de la part de M. Rey, Maître en chirurgie,
demeurant rue Tupin à Lyon.
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Résumé : Hôpital de M. le Maréchal-Duc de Biron. Sixieme traitement depuis son établissement.
Le document décrit le sixième traitement réalisé à l'hôpital du Maréchal-Duc de Biron en octobre 1757. Plusieurs cas de guérison y sont rapportés. Saint-Martin, de la Compagnie de Deaubonne, a été guéri malgré sa réticence à prendre certains médicaments. La Roche, de la Compagnie Colonelle, souffrait de gonorrhées et d'exostoses, mais est sorti guéri le 18 juillet. Lemaret, de la Compagnie Delatour, avait des douleurs aiguës et des pustules, mais est sorti guéri le 26 juillet. Debaude et Marchand, tous deux de la Compagnie de Bragelongne, avaient des bubons et des symptômes véroliques, mais sont sortis guéris le 2 août. Pointé, de la Compagnie de Lautrec, couvert de pustules, est sorti guéri le 2 août. Thibaut, de la Compagnie d'Eaubonne, n'a pas suivi le traitement pour une fistule et est sorti sans traitement. Bellerofe, de la Compagnie de Voisinon, avait une tumeur et des bubons, mais est sorti guéri le 16 août. Verly, de la Compagnie de Chevalier, souffrait de symptômes véroliques et d'un engorgement, mais est sorti guéri le 16 août. Senlis, de la Compagnie de la Vieuville, avait un bubon et est sorti guéri le 16 août. Vincent, de la Compagnie de Sinety, avait un phimosis et des pustules, mais est sorti guéri le 9 août. Bellecroix, de la Compagnie d'Eaubonne, avait un ulcère à la gorge et une extinction de voix, mais est sorti guéri le 9 août. Cleret, annoncé comme ayant une maladie scorbutique grave, se trouve en bon état et va sortir. Douze autres malades sont entrés, et leur compte sera rendu dans le volume suivant. Le sieur Keyfer souligne la gravité des maladies traitées, les conditions difficiles des chaleurs estivales, et l'efficacité de ses dragées sans autres moyens. Il répond aux accusations du Journal Economique et prévoit de rendre compte des traitements effectués par ses élèves dans différentes provinces.
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31
p. 208-211
LETTRE de M. Rey, à M. Keyser, en date du 29 Août.
Début :
Depuis que nous nous sommes quittés, Monsieur, & que vous avez bien voulu [...]
Mots clefs :
Remèdes, Symptômes, Dragées, Guérison, Malades
Afficher :
texteReconnaissance textuelle : LETTRE de M. Rey, à M. Keyser, en date du 29 Août.
LETTRE de M. Reg , à M. Keyfer , en date
du 29 Août .
Depuis que nous nous fommes quittés, Monfieur,
& que vous avez bien voulu me confier l'adminif
tration de votre remede , j'ai eu occafion de traiter
& de guérir cinq malades . Le hazard m'a fait
rencontrer les maladies les plus épineules , & quoi
qu'après tout ce que j'avois vu à l'hôpital de M.
le Maréchal de Biron , je ne fille aucun doute de
réuffir , je vous avouerai que fi j'ai été un peu hardi
d'entreprendre tout ce qu'il y avoit de plus grave
& de plus invétéré en maladies vénériennes , je
vous dois la juftice d'avouer qu'il faut abfolument
que votre remede ait bien de la vertu , & que malgré
vos ennemis & les miens , car je m'en fuis
fait un bon nombre , je ne puis n'empêcher de
dire hautement que ce remede eft fans contredit
le plus grand qui foit aujourd'hui dans la nature ;
& dans la médecine . C'eft un tribut qu'un galant
homme doit à la vérité ; & comme cette profesion
eft la premiere de toutes , je ne craindrai jamais
de lui donner la préférence .
Voici l'état & la guérifon de ces cinq malades ,
en attendant celle de plufieurs autres qui font entre
mes mairs,
Le premier avoit paffé , il y a huit ans , par les
grands remedes ; felon le récit du malade & des
parens dignes de foi , on l'avoit adminiftré dans
toutes les formes , en excitant une ample ſalivation
, & employant tous les moyens que des gens
habiles mettent en ufage pour parvenir à une gué
rifon radicale. Il avoit prefque tout ce que l'on
peut avoir en fymptomes , que ce premier traite
ment fit difparoître , & il fur jugé alors guéri par
OCTOBRE. 1757. 209,
les perfonnes qui l'avoient traité. Ces fymptomes
étant revenus quelque mois après , même avec
plus d'accidens , on le repaffa par extinction , &
ce fut encore inutilement . On lui a fait prendre
enfuite pendant des années des bols fondans ;
des panacées , des pillules de toutes façons , rien.
ne mordit , & il étoit dans un état affreux quand
il vint le préfenter à moi . Outre une immenfité de
fymptomes qu'on ne peut nommer , il avoit des
bubons à chaque aine , & des obftructions fi confidérables
dans les glandes axillaires & les ingui
nales, que je craignis d'abord qu'il n'y eût plus de
reffources . Je l'entrepris : vos feules dragées pouvoient
en faire la guérifon . Elle eft authentique ,
& j'en ai de bons certificats. Ce malade n'a ceflé
de vaquer à fes affaires : fon embonpoint eft
revenu , & fon teint qui étoit jaune & noir , a repris
la couleur naturelle . Il jouit enfin d'une fanté
qu'il n'avoit pas depuis huit années. Je l'ai tenu
près de deux mois , & fon état ne permettoit pas
d'être mené plus promptement.
Le fecond avoit pour fymptomes une chûte de
cheveux prefque totale , la voûte du palais dans un
défordre affreux , des ulcérations chancreufes , les
amygdales gonflées & ulcérées , enfin un mal de
tête fi cruel , que la chaleur du lit lui étoit devenue
infupportable , & qu'il ne pouvoit prendre aucun
repos . Je fuis obligé de vous dire qu'au bout de
15 jours de l'ufage de vos dragées , les ulceres fe
font cicatrifés , les obftructions fe font fondues
la chute des cheveux s'eft arrêté , & qu'enfin au
bout de 45 jours , la guériſon a été totale , &
qu'il jouit aujourd'hui de la meilleure fanté .
Le troifieme avoit une gonorrhée virulente de ,
la plus grave efpece qui lui occafionnoit une difurie
des plus mordicantes , & lui interdifoit toute
210 MERCURE DE FRANCE.
efpece de repos , quantité d'autres ſymptomes ;
dont un traverſoit dans la foffe naviculaire juſqu'à
P'extérieure , & s'étendoit vers le filet , un bubon
confidérable dans l'aine droite , & un tempérament
on ne peut pas plus délicat : l'ufage de vos
dragées en 25 jours a cicatrifé les ulceres , a enlevé
les maux de tête , le bubon s'eft terminé par
réfolution , & cela va vous paroître fort plaifant ,
mais quoique ce malade à mon infcu ait fait pendant
fon traitement à diverfes repriſes plus de
cent lieues en pofte pour des affaires indifpenfable
, le remede n'en a pas agi avec moins de vivacité
, & enfin il jouit de la meilleure fanté du
monde.
Le quatrieme étoit dans un état digne de pitié.
Tous les fymptomes étoient fi invétérés , que la premiere
fois que je le vis , je me crus dans l'obligation
indifpenfable de lui faire l'opération , tant la gangrene
menaçoit les parties attaquées. La guérifon
fuccéda cependant plus promptement & plus heureufement
que je ne pouvois l'imaginer , & après
les fympromes bien effacés , j'obfervai de continuer
encore quinze jours ou trois semaines , afin
de bien affurer le traitement .
Le cinquieme avoit une très - petite maladie ,
c'eft-à- dire fort peu de choſe Il a voulu abfolument
prendre le remede , malgré que je lui difois qu'il
pouvoit s'en paffer , & qu'il guériroit par le moindre
remede ordinaire . Toute fa maladie confiftoir
en un écoulement que je regardois de très - petite
conféquence. Il apris le remede pendant fix femaines
, & fon écoulement qui effectivement
avoit refifté à beaucoup de remedes que différentes
perfonnes de l'art lui avoit fuggetés inutilement ,
s'eft terminé , & il fe porte à merveille .
Voilà , Monfieur , le détail auffi vrai que fimOCTOBRE
. 1757. 211
ple & fuccinct des cures que j'ai déja faites . J'aurai
foin dans la fuite de vous apprendre les nouveaux
fuccès de vos dragées.
J'ai l'honneur d'être , &c.
REY.
du 29 Août .
Depuis que nous nous fommes quittés, Monfieur,
& que vous avez bien voulu me confier l'adminif
tration de votre remede , j'ai eu occafion de traiter
& de guérir cinq malades . Le hazard m'a fait
rencontrer les maladies les plus épineules , & quoi
qu'après tout ce que j'avois vu à l'hôpital de M.
le Maréchal de Biron , je ne fille aucun doute de
réuffir , je vous avouerai que fi j'ai été un peu hardi
d'entreprendre tout ce qu'il y avoit de plus grave
& de plus invétéré en maladies vénériennes , je
vous dois la juftice d'avouer qu'il faut abfolument
que votre remede ait bien de la vertu , & que malgré
vos ennemis & les miens , car je m'en fuis
fait un bon nombre , je ne puis n'empêcher de
dire hautement que ce remede eft fans contredit
le plus grand qui foit aujourd'hui dans la nature ;
& dans la médecine . C'eft un tribut qu'un galant
homme doit à la vérité ; & comme cette profesion
eft la premiere de toutes , je ne craindrai jamais
de lui donner la préférence .
Voici l'état & la guérifon de ces cinq malades ,
en attendant celle de plufieurs autres qui font entre
mes mairs,
Le premier avoit paffé , il y a huit ans , par les
grands remedes ; felon le récit du malade & des
parens dignes de foi , on l'avoit adminiftré dans
toutes les formes , en excitant une ample ſalivation
, & employant tous les moyens que des gens
habiles mettent en ufage pour parvenir à une gué
rifon radicale. Il avoit prefque tout ce que l'on
peut avoir en fymptomes , que ce premier traite
ment fit difparoître , & il fur jugé alors guéri par
OCTOBRE. 1757. 209,
les perfonnes qui l'avoient traité. Ces fymptomes
étant revenus quelque mois après , même avec
plus d'accidens , on le repaffa par extinction , &
ce fut encore inutilement . On lui a fait prendre
enfuite pendant des années des bols fondans ;
des panacées , des pillules de toutes façons , rien.
ne mordit , & il étoit dans un état affreux quand
il vint le préfenter à moi . Outre une immenfité de
fymptomes qu'on ne peut nommer , il avoit des
bubons à chaque aine , & des obftructions fi confidérables
dans les glandes axillaires & les ingui
nales, que je craignis d'abord qu'il n'y eût plus de
reffources . Je l'entrepris : vos feules dragées pouvoient
en faire la guérifon . Elle eft authentique ,
& j'en ai de bons certificats. Ce malade n'a ceflé
de vaquer à fes affaires : fon embonpoint eft
revenu , & fon teint qui étoit jaune & noir , a repris
la couleur naturelle . Il jouit enfin d'une fanté
qu'il n'avoit pas depuis huit années. Je l'ai tenu
près de deux mois , & fon état ne permettoit pas
d'être mené plus promptement.
Le fecond avoit pour fymptomes une chûte de
cheveux prefque totale , la voûte du palais dans un
défordre affreux , des ulcérations chancreufes , les
amygdales gonflées & ulcérées , enfin un mal de
tête fi cruel , que la chaleur du lit lui étoit devenue
infupportable , & qu'il ne pouvoit prendre aucun
repos . Je fuis obligé de vous dire qu'au bout de
15 jours de l'ufage de vos dragées , les ulceres fe
font cicatrifés , les obftructions fe font fondues
la chute des cheveux s'eft arrêté , & qu'enfin au
bout de 45 jours , la guériſon a été totale , &
qu'il jouit aujourd'hui de la meilleure fanté .
Le troifieme avoit une gonorrhée virulente de ,
la plus grave efpece qui lui occafionnoit une difurie
des plus mordicantes , & lui interdifoit toute
210 MERCURE DE FRANCE.
efpece de repos , quantité d'autres ſymptomes ;
dont un traverſoit dans la foffe naviculaire juſqu'à
P'extérieure , & s'étendoit vers le filet , un bubon
confidérable dans l'aine droite , & un tempérament
on ne peut pas plus délicat : l'ufage de vos
dragées en 25 jours a cicatrifé les ulceres , a enlevé
les maux de tête , le bubon s'eft terminé par
réfolution , & cela va vous paroître fort plaifant ,
mais quoique ce malade à mon infcu ait fait pendant
fon traitement à diverfes repriſes plus de
cent lieues en pofte pour des affaires indifpenfable
, le remede n'en a pas agi avec moins de vivacité
, & enfin il jouit de la meilleure fanté du
monde.
Le quatrieme étoit dans un état digne de pitié.
Tous les fymptomes étoient fi invétérés , que la premiere
fois que je le vis , je me crus dans l'obligation
indifpenfable de lui faire l'opération , tant la gangrene
menaçoit les parties attaquées. La guérifon
fuccéda cependant plus promptement & plus heureufement
que je ne pouvois l'imaginer , & après
les fympromes bien effacés , j'obfervai de continuer
encore quinze jours ou trois semaines , afin
de bien affurer le traitement .
Le cinquieme avoit une très - petite maladie ,
c'eft-à- dire fort peu de choſe Il a voulu abfolument
prendre le remede , malgré que je lui difois qu'il
pouvoit s'en paffer , & qu'il guériroit par le moindre
remede ordinaire . Toute fa maladie confiftoir
en un écoulement que je regardois de très - petite
conféquence. Il apris le remede pendant fix femaines
, & fon écoulement qui effectivement
avoit refifté à beaucoup de remedes que différentes
perfonnes de l'art lui avoit fuggetés inutilement ,
s'eft terminé , & il fe porte à merveille .
Voilà , Monfieur , le détail auffi vrai que fimOCTOBRE
. 1757. 211
ple & fuccinct des cures que j'ai déja faites . J'aurai
foin dans la fuite de vous apprendre les nouveaux
fuccès de vos dragées.
J'ai l'honneur d'être , &c.
REY.
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Résumé : LETTRE de M. Rey, à M. Keyser, en date du 29 Août.
Dans une lettre datée du 29 août, M. Rey informe M. Keyfer des succès obtenus avec un remède confié par ce dernier. Depuis leur séparation, M. Rey a traité et guéri cinq malades atteints de maladies vénériennes graves et invétérées. Il reconnaît la grande efficacité du remède, le qualifiant comme le plus grand actuellement connu en médecine. Le premier malade, après huit années de traitements infructueux et un état critique, a été guéri en deux mois grâce aux dragées de M. Keyfer. Le second, souffrant de symptômes variés dont une chute de cheveux et des ulcères, a été guéri en 45 jours. Le troisième, atteint d'une gonorrhée virulente, a vu ses symptômes disparaître en 25 jours, malgré des déplacements fréquents. Le quatrième, en état de gangrène, a été guéri rapidement et a continué le traitement pour assurer la guérison. Le cinquième, avec une maladie légère, a insisté pour prendre le remède et a été guéri après six semaines. M. Rey conclut en promettant de rapporter les futurs succès du remède.
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32
p. 202-206
Hôpital de M. le Maréchal-Duc de Biron. Septieme traitement depuis son établissement.
Début :
I. Le nommé Laplante, Compagnie de la Fériere, avoit les amygdales ulcérées, [...]
Mots clefs :
Malades, Guérison, Symptômes, Amygdales, Gonflement, Santé, Ulcères, Succès, Ennemis, Dragées, Réponse de M. Keyser, Saliver
Afficher :
texteReconnaissance textuelle : Hôpital de M. le Maréchal-Duc de Biron. Septieme traitement depuis son établissement.
Hôpital de M. le Maréchal- Duc de Biron.
Septieme traitement depuis fon établiſſement.
I. LE nommé Laplante , Compagnie de la Fériere
, avoit les amygdales ulcérées , une dureté confidérable
, & plufieurs excoriations . Il eft fortile
13 Août parfaitement guéri.
2. Le nommé Vandeuil , Compagnie Dutrévoux
, outre les fymptômes ordinaires , avoit
une inflammation confidérable aux amygdales , &
une ulcération à la partie poftérieure de l'afopha
NOVEMBRE. 1757. 203
ge. Il eft entré le 28 Juillet , & eft fortile 6 Septembre
parfaitement guéri.
3. Le nommé Guiot , Compagnie de Guer , outre
les fymptômes ordinaires , avoit un phimofis ,
& un gonflement aux glandes inguinales des deux
côtés. Il est entré le 9 Août , & eft forti le 13
Septembre parfaitement guéri .
4. Le nommé Belfleur , Compagnie de Guer
outre les fymptômes ordinaires , avoit une gonorrhée
, un phimofis , & un engorgement aux
glandes inguinales . Il eft entré le 4 Août , & eft
forti le 13 Septembre parfaitement guéri. De la
maladie vénérienne , ce foldat en entrant dans
P'Hôpital , avoit la poitrine extrêmement affectée
, & comme il a été jugé que cet accident
pouvoit lui être venu pour caufe du virus , après le
traitement , il lui a été ordonné de prendre le
lait , dont il fe trouve très - bien.
5. Le nommé Laîné , Compagnie d'Eaubonne ,
outre les fymptômes ordinaires , avoit un phimofis
, & étoit couvert de puftules à la tête , au vifage
& dans toute l'habitude du corps : il avoit des foibleffes
dans toutes les extrêmités , & un gonflement
à l'articulation du pied gauche. Il est entré
le 4 Août , & eft forti le 20 Septembre parfaitement
guéri.
6. Le nommé Saint- Germain , Compagnie de
Pondeux , avoit les fymptômes ordinaires en
grande quantité. Il eft entré le 11 Août , & eft forti
le 17 Septembre parfaitement guéri .
7. Le nommé Leveillé , Compagnie de Voifenon
, avoit également beaucoup de fymptômes
ordinaires. Il eft entré le 18 Août , & eft forti le
27 Septembre parfaitement guéri.
8. Le nommé fans Chagrin , Compagnie Dela
toar , étoit dans un très-mauvais état : outre les
1 vj
204 MERCURE DE FRANCE.
fymtômes ordinaires , il avoit un engorgement
général dans toutes les glandes inguinales , des
douleurs & un accablement inexprimable. Il eft
entré le 20 Août , & eft forti le 20 Septembre parfaitement
guéri.
9. Le nommé Billy , Compagnie de la Ferriere
, outre les fymptômes ordinaires , avoit un
paraphimofis , & une ulcération conſidérable à
l'endroit de l'étranglement. 11 eft entré le 16
Août , & eft forti le 13 Septembre parfaitement
guéri .
10. Le nommé Marne , Compagnie Datréyoux
, avoit les fymptômes ordinaires. Il eft entré
le 17 Août, & eft forti le 4 Septembre parfaitement
guéri.
11. Le nommé Laverdiere , idem.
12. Le nommé Cleret , fcorbutique , qui n'eft
pas encore forti ; mais qui va de mieux en mieux.
Comme Sa Majefté a bien voulu accorder à
Phôpital de M. le Maréchal de Biron des Lettres
patentes pour l'acquifition des terreins qui font
néceffaires , M. le Maréchal Duc de Biron ,
vient d'augmenter les lits du dit hôpital , au moyen
de quoi , le nombre des Soldats qui y pafferont ,
augmentant chaque jour , & excédant l'efpace
que M. de Boiffy peut & veut bien donner dans le
Mercure de chaque mois , on fe contentera déformais
de nommer feulement les Soldars , leurs
compagnies , & quelques maladies des plus graves
, fans plus entrer dans les détails de celles qui
font ordinaires , comme par le paffé. D'ailleurs
dix traitemens confécutifs , tant au faubourg Saint
Jacques qu'à l'Hôpital , & annoncés avec la plus
grande vérité , paroiffent fuffire pour perfuader
& convaincre .
M. Keyfer n'ignorant aucun des propos que fes
P
21
to
fe
£
2
C
Σ
F
NOVEMBRE . 1757.
ennemis tiennent chaque jour , propos qui aug-
2༠ ༔
mente à fur & mefure que fes fuccès fe multi-
Plient, prie inftamment toutes les perfonnes qui au-
Font quelques doutes ou méfiances fur des faits inventés
& repandus avec malice , de vouloir bien ,
avant d'y ajouter foi , s'en faire informer , foiz
à l'hôpital , foit en lui écrivant directement , ou en
anonyme , parce qu'il les fatisfera à tous égards ,
& leur prouvera d'une façon bien authentique
toute la fauffeté de ces imputations .
Ces propos qui ont varié tant de fois , fe réduifent
aujourd'hui à dire que fon remede excite une
falivation pareille à celle des frictions. Un Soldat
qui eft à la Charité , a , dit- on , dit tout haut ,
avoir pris 30 dragées , & ſalivé 25 jours. Delà ,
MM. les Antidragiftes s'applaudiffant d'avoir fait
cette belle trouvaille , vont criailler partout , &
répandre leur triomphe imaginaire .
A cela , M. Keyfer répond. 1 ° . Que fon reme
de n'excitera jamais de falivation à aucun malade
qui voudra donner le temps néceffaire , & que
cet incident n'arrive qu'en voulant preffer le traitement
, & donner des doſes trop fortes, pour
terminer en un mois une cure qui en exigeroit
deux ; ce qui alors feroit tout fimple , puifque fon
remede n'eft autre chofe , qu'un mercure plus
fubtil , & plus épuré qu'aucun autre connu jufqu'ici.
2°. Que cette falivation telle qu'elle foit , n'ap
proche pas à cent degrés près de celles que les frictions
occafionnent , puifque jamais les malades
ne ceffent de manger , & qu'il défie qu'on lui
prouve le contraire .
Qu'enfin à l'égard du Soldat en question , chacun
fçait que l'incident de cette falivation n'eft prévenu
que par la délicateffe & la fingularité de fon
1
206 MERCURE DE FRANCE.
tempérament ; puifqu'en entrant à l'Hôpital , il
a prévenu lui- même , qu'une fois pour une feule
friction qu'on lui avoit donnée , d'un ou deux gros
au plus de mercure , il avoit falivé pendant un
mois entier , & qu'en dernier lieu , ayant eu be
foin de fe frotter d'onguent gris , pareille chofe
lui étoit arrivé. Ce Soldat exifte ; il eſt , dit- on , à
la Charité , qu'on le queftionne ? D'ailleurs la
vérité de ce raifonnement fe prouve par le peu du
remede qu'il a pris , puifque 30 dragées ne font
- pas la dixieme partie de ce qu'il en faut pour un
traitement.
Au furplus qui oferoit fe flatter de contenter
tout le monde ? & furtout , des Soldats , qui quelquefois
font impatiens de fe voir retenus , & qui
voyant les fymptômes de leur maladies difparus ,
fe croyent guéris , & crient de ce que l'on les retient
encore 8 ou 15 jours après . Heureufement
que la plus grande partie eft raifonnable , & íçait
connoître combien eft grande la différence du trastement
avec les dragées , à celui des frictions.
Septieme traitement depuis fon établiſſement.
I. LE nommé Laplante , Compagnie de la Fériere
, avoit les amygdales ulcérées , une dureté confidérable
, & plufieurs excoriations . Il eft fortile
13 Août parfaitement guéri.
2. Le nommé Vandeuil , Compagnie Dutrévoux
, outre les fymptômes ordinaires , avoit
une inflammation confidérable aux amygdales , &
une ulcération à la partie poftérieure de l'afopha
NOVEMBRE. 1757. 203
ge. Il eft entré le 28 Juillet , & eft fortile 6 Septembre
parfaitement guéri.
3. Le nommé Guiot , Compagnie de Guer , outre
les fymptômes ordinaires , avoit un phimofis ,
& un gonflement aux glandes inguinales des deux
côtés. Il est entré le 9 Août , & eft forti le 13
Septembre parfaitement guéri .
4. Le nommé Belfleur , Compagnie de Guer
outre les fymptômes ordinaires , avoit une gonorrhée
, un phimofis , & un engorgement aux
glandes inguinales . Il eft entré le 4 Août , & eft
forti le 13 Septembre parfaitement guéri. De la
maladie vénérienne , ce foldat en entrant dans
P'Hôpital , avoit la poitrine extrêmement affectée
, & comme il a été jugé que cet accident
pouvoit lui être venu pour caufe du virus , après le
traitement , il lui a été ordonné de prendre le
lait , dont il fe trouve très - bien.
5. Le nommé Laîné , Compagnie d'Eaubonne ,
outre les fymptômes ordinaires , avoit un phimofis
, & étoit couvert de puftules à la tête , au vifage
& dans toute l'habitude du corps : il avoit des foibleffes
dans toutes les extrêmités , & un gonflement
à l'articulation du pied gauche. Il est entré
le 4 Août , & eft forti le 20 Septembre parfaitement
guéri.
6. Le nommé Saint- Germain , Compagnie de
Pondeux , avoit les fymptômes ordinaires en
grande quantité. Il eft entré le 11 Août , & eft forti
le 17 Septembre parfaitement guéri .
7. Le nommé Leveillé , Compagnie de Voifenon
, avoit également beaucoup de fymptômes
ordinaires. Il eft entré le 18 Août , & eft forti le
27 Septembre parfaitement guéri.
8. Le nommé fans Chagrin , Compagnie Dela
toar , étoit dans un très-mauvais état : outre les
1 vj
204 MERCURE DE FRANCE.
fymtômes ordinaires , il avoit un engorgement
général dans toutes les glandes inguinales , des
douleurs & un accablement inexprimable. Il eft
entré le 20 Août , & eft forti le 20 Septembre parfaitement
guéri.
9. Le nommé Billy , Compagnie de la Ferriere
, outre les fymptômes ordinaires , avoit un
paraphimofis , & une ulcération conſidérable à
l'endroit de l'étranglement. 11 eft entré le 16
Août , & eft forti le 13 Septembre parfaitement
guéri .
10. Le nommé Marne , Compagnie Datréyoux
, avoit les fymptômes ordinaires. Il eft entré
le 17 Août, & eft forti le 4 Septembre parfaitement
guéri.
11. Le nommé Laverdiere , idem.
12. Le nommé Cleret , fcorbutique , qui n'eft
pas encore forti ; mais qui va de mieux en mieux.
Comme Sa Majefté a bien voulu accorder à
Phôpital de M. le Maréchal de Biron des Lettres
patentes pour l'acquifition des terreins qui font
néceffaires , M. le Maréchal Duc de Biron ,
vient d'augmenter les lits du dit hôpital , au moyen
de quoi , le nombre des Soldats qui y pafferont ,
augmentant chaque jour , & excédant l'efpace
que M. de Boiffy peut & veut bien donner dans le
Mercure de chaque mois , on fe contentera déformais
de nommer feulement les Soldars , leurs
compagnies , & quelques maladies des plus graves
, fans plus entrer dans les détails de celles qui
font ordinaires , comme par le paffé. D'ailleurs
dix traitemens confécutifs , tant au faubourg Saint
Jacques qu'à l'Hôpital , & annoncés avec la plus
grande vérité , paroiffent fuffire pour perfuader
& convaincre .
M. Keyfer n'ignorant aucun des propos que fes
P
21
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C
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NOVEMBRE . 1757.
ennemis tiennent chaque jour , propos qui aug-
2༠ ༔
mente à fur & mefure que fes fuccès fe multi-
Plient, prie inftamment toutes les perfonnes qui au-
Font quelques doutes ou méfiances fur des faits inventés
& repandus avec malice , de vouloir bien ,
avant d'y ajouter foi , s'en faire informer , foiz
à l'hôpital , foit en lui écrivant directement , ou en
anonyme , parce qu'il les fatisfera à tous égards ,
& leur prouvera d'une façon bien authentique
toute la fauffeté de ces imputations .
Ces propos qui ont varié tant de fois , fe réduifent
aujourd'hui à dire que fon remede excite une
falivation pareille à celle des frictions. Un Soldat
qui eft à la Charité , a , dit- on , dit tout haut ,
avoir pris 30 dragées , & ſalivé 25 jours. Delà ,
MM. les Antidragiftes s'applaudiffant d'avoir fait
cette belle trouvaille , vont criailler partout , &
répandre leur triomphe imaginaire .
A cela , M. Keyfer répond. 1 ° . Que fon reme
de n'excitera jamais de falivation à aucun malade
qui voudra donner le temps néceffaire , & que
cet incident n'arrive qu'en voulant preffer le traitement
, & donner des doſes trop fortes, pour
terminer en un mois une cure qui en exigeroit
deux ; ce qui alors feroit tout fimple , puifque fon
remede n'eft autre chofe , qu'un mercure plus
fubtil , & plus épuré qu'aucun autre connu jufqu'ici.
2°. Que cette falivation telle qu'elle foit , n'ap
proche pas à cent degrés près de celles que les frictions
occafionnent , puifque jamais les malades
ne ceffent de manger , & qu'il défie qu'on lui
prouve le contraire .
Qu'enfin à l'égard du Soldat en question , chacun
fçait que l'incident de cette falivation n'eft prévenu
que par la délicateffe & la fingularité de fon
1
206 MERCURE DE FRANCE.
tempérament ; puifqu'en entrant à l'Hôpital , il
a prévenu lui- même , qu'une fois pour une feule
friction qu'on lui avoit donnée , d'un ou deux gros
au plus de mercure , il avoit falivé pendant un
mois entier , & qu'en dernier lieu , ayant eu be
foin de fe frotter d'onguent gris , pareille chofe
lui étoit arrivé. Ce Soldat exifte ; il eſt , dit- on , à
la Charité , qu'on le queftionne ? D'ailleurs la
vérité de ce raifonnement fe prouve par le peu du
remede qu'il a pris , puifque 30 dragées ne font
- pas la dixieme partie de ce qu'il en faut pour un
traitement.
Au furplus qui oferoit fe flatter de contenter
tout le monde ? & furtout , des Soldats , qui quelquefois
font impatiens de fe voir retenus , & qui
voyant les fymptômes de leur maladies difparus ,
fe croyent guéris , & crient de ce que l'on les retient
encore 8 ou 15 jours après . Heureufement
que la plus grande partie eft raifonnable , & íçait
connoître combien eft grande la différence du trastement
avec les dragées , à celui des frictions.
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Résumé : Hôpital de M. le Maréchal-Duc de Biron. Septieme traitement depuis son établissement.
Le document décrit le septième traitement effectué à l'hôpital du Maréchal-Duc de Biron en 1757, détaillant les cas de onze soldats présentant des symptômes variés en plus des symptômes ordinaires. Laplante, de la Compagnie de la Fériere, avait les amygdales ulcérées et des excoriations, et fut guéri le 13 août. Vandeuil, de la Compagnie Dutrévoux, souffrait d'une inflammation et d'une ulcération aux amygdales, et fut guéri le 6 septembre. Guiot, de la Compagnie de Guer, avait un phimosis et un gonflement aux glandes inguinales, et fut guéri le 13 septembre. Belfleur, également de la Compagnie de Guer, présentait une gonorrhée, un phimosis et un engorgement aux glandes inguinales, et fut guéri le 13 septembre. Laîné, de la Compagnie d'Eaubonne, était couvert de pustules et avait des faiblesses dans les extrémités, et fut guéri le 20 septembre. Saint-Germain, de la Compagnie de Pondeux, avait une grande quantité de symptômes ordinaires et fut guéri le 17 septembre. Leveillé, de la Compagnie de Voisenon, avait également beaucoup de symptômes ordinaires et fut guéri le 27 septembre. Sans Chagrin, de la Compagnie Dela Toar, était dans un état très mauvais avec un engorgement général des glandes inguinales, et fut guéri le 20 septembre. Billy, de la Compagnie de la Ferriere, avait un paraphimosis et une ulcération, et fut guéri le 13 septembre. Marne, de la Compagnie Datréyoux, fut guéri le 4 septembre. Laverdiere, de la même compagnie, et Cleret, scorbutique, n'était pas encore sorti mais allait mieux. Le document mentionne également que le nombre de lits à l'hôpital a été augmenté grâce à des lettres patentes accordées par Sa Majesté. M. Keyfer répond aux propos malveillants sur son remède, affirmant que la salivation observée chez certains patients est due à une administration incorrecte du traitement.
Généré par Mistral AI et susceptible de contenir des erreurs.
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33
p. 206-211
LETTRE de M. Naudinat, Administrateur des dragées, antivéneriennes, à Marseille, à M. Keyser, en date du 25 Septembre 1757.
Début :
Les bontés & la protection particuliere dont il a plu, Monsieur, à M. le Duc [...]
Mots clefs :
Dragées, Guérison, Malades, Succès, Symptômes, Douleurs, Maladies vénériennes, Certificats, Médecins, Marseille, Chirurgiens, Hôtel-Dieu, Échevins
Afficher :
texteReconnaissance textuelle : LETTRE de M. Naudinat, Administrateur des dragées, antivéneriennes, à Marseille, à M. Keyser, en date du 25 Septembre 1757.
LETTRE de M. Naudinat, Administrateur des
dragées , antivéneriennes , à Marseille , à M.
Keyfer , en date du 25 Septembre 1757.
Les bontés & la protection particuliere dont il
a plu , Monfieur , à M. le Duc de Villars de
m'honorer , celles de MM . les Magiftrats &
Echevins de cette Ville , le zele & l'amour da
bien public , qui a animé MM . les Recteurs de
l'Hôtel - Dieu & de l'Hôpital , les bons offices
& l'impartialité de M. le Médecin de quartier , &
de M. le Chirurgien Gagnant maîtrife ; tout a
concouru ici , Monfieur , à faire mes épreuves
avec tout l'agrément & l'authenticité poffibles
Fo
ΣΟ
E
27
C
C
E
NOVEMBRE. 1757. 207
Point de brigue point de jaloufie aidé par
tout , & éclairé cependant , tous les fecours
m'ont été procurés. Les malades m'ont été donnés
: mes traitemens ont été fuivis , la vérité s'eft
montrée dans tout fon jour . Chacun a voulu voir,a
été fatisfait de mes épreuves , & c'eft avec le plus
grand empreffement qu'il m'a été donné , Monheur
, les certificats authentiques que j'ai l'honneur
de vous envoyer , avec le compte des dix
malades ci joints . Permettez moi de vous ajouter
en même temps , que plus ces temoignages font
flatteurs pour vous , pour votre remede & pour
moi , plus nous en devons rendre les hommages les
plus refpectueux aux illuftres protecteurs qui nous
honorent , & plus nous devons redoubler de
zele ; vous , pour m'aider de vos confeils , & me
fournir les moyens d'être de plus en plus utile à
l'humanité , & moi , pour en profiter , en confacrant
mes jours au fervice des pauvres & de tous
ceux qui auront befoin de mes fecours .
ETAT de dix malades traités à l'Hôtel- Dieu da
Marfeille , avec les dragées de M. Keyfer , fuivant
l'état conftaté par M. Montagnier , Medecin
de quartier , & M. Melicy , Chirurgien
dudit Hopital ygagnant maitrife.
1º. Jean Baptifte Neton , âgé de 10 ans , né
avec la maladie vénérienne , avoit un ulcere au
gofier , large d'environ un écu de trois livres ,
lequel avoit détruit une partie de la cloifon de la
luette & de la glande amygdale droite ; il avoit
plufieurs autres ulceres dans la bouche : cet enfant
a été parfaitement guéri .
2º. Jean Arge , âgé de 22 ans , outre plufieurs
fymptômes bien caractérisés , avoit des douleurs
4
208 MERCURE DE FRANCE.
nocturnes à prefque toutes les parties du corps,
& une entr'autres très- vive au bras droit , avec
un gonflement fur la partie latérale externe de l'avant
bras , qui empêchoit de faire aucune fonction
de fon bras depuis 3 mois. Vers le quinzieme
jour de fon traitement , ce malade fut attaqué de
la petite vérole , & il a été délivré de ces deux ma
ladies fans aucune incommodité.
3. Chriftophe Jourdan âgé de 20 ans , à la
fuite de graves fymptômes qui lui avoient paru il
y a7 à 8 mois , avoit des puftules feches au front,
une dureté confidérable & d'un pouce d'épaiffeur,
des douleurs de tête affreufes , & qui lui occafion.
noient des infomnies perpétuelles. Ce malade a été
parfaitement guéri .
4°. Catherine Canonge , âgée de 18 ans , ou
tre des fymptômes bien caractérités , avoit des
douleurs nocturnes aux extrêmités fupérieures
& inférieures : elle a été parfaitement guérie.
5. Marie Audibert , âgée de 22 ans , outre
des fymptômes bien caractérisés , avoit une ulcération
dans l'aîne , & une dureté confidérable à
une des glandes inguinales de la groffeur de
noix , elle avoit de plus des douleurs très-aigués à
la cuiffe droite. Elle a été parfaitement guérie.
6. Agnès Roche , âgée de 25 ans , avoit gagné
la maladie vénérienne , d'un enfant qu'elle
avoit nourri . Ses mammelles étoient à moitié rongées
par le virus , & elle y avoit deux chancres de
la largeur d'une piece de 24 fols chacun : elle avoit
de plus des douleurs fi aiguës , qu'elle ne pouvoit
dormir la nuit. Elle a été parfaitement guérie.
Les quatre malades qui fuivent , font encore
dans les remedes ; mais fur la fin de leurs traitemens
, & dans le meilleur état du monde.
7°. Honoré Mouton, âgé de 18 ans, eft atteint de
NOVEMBRE. 1757. 209
Tymptômes bien caractérisés à chaque côté des al
nes & autres. La fuppuration s'eft bien établie , &
fa guérifon eft très prochaine.
8. Marguerite Michel , âgée de 32 ans , à la
fuite d'un mal contidérable , fe trouve atteinte de
deux ulceres au gofier , un à chaque glande amygdale
, de la largeur d'une piece de 24 fols chacun.
Ces deux ulceres font prefque cicatrifes & fa guézifon
très - prochaine.
9. Marie Caftellant , âgée de 26 ans, étoit atreinte
d'une quantité de fymptômes bien caractérifés
, & entr'autres de dix à douze puftules fuppurées.
Tout eft féché, & fa guérifon très prochaine.
10°. Marie Rochet , eft auffi atteinte , d'une
quantité de fymptômes , & entr'autres de plufieurs
puftules durcies. Sa guérifon cit de même trèsprochaine.
J'aurai l'honneur de vous envoyer par le premier
Courier , la confirmation de ces quatres guérifons
, & j'ai celui d'être bien fincérement
Monfieur , votre & c. NAUDINAT
Certificat de M.le Médecin de quartier , de l'Hôtel-
Dieu de Marfeille.
En qualité de Médecin de quartier actuellement
de fervice , j'attefte que les fix premiers malades
ei - deffus , font fortis , qu'ils nous ont paru
bien guéris , & que les quatre autres font en voie
de guérifon. A Marseille , le 22 Septembre 1797-
Montagnier , Médecin .
Certificat de M. Mélicy , Chirurgiengagnant mak
trife à l'Hôtel-Dieu de Marfeille.
Je, fouffigné Chirurgien gagnant maîtriſe à l'Hô
el- Dieu de Marſeille attefte avoir vifité les mala
210 MERCURE DE FRANCE.
des denoncés dans cet état , & les avoir trouvé
tous atteints des fymptômes y mentionnés , &
qu'ayant fuivi le traitement du fieur Naudinat , je
déclare qu'il ne s'eft fervi que des dragées antivénériennes
de M. Keyfer , que les fix premiers malades
font fortis guéris , & que les quatre autres
font en voie d'une heureuſe guériſon , attendu
qu'il n'ont commencé à uſer du remede , que
quelque jours après les autres . A Marseille , le 22
Septembre 1757. Melicy.
Certificat de MM. les Directeurs de l'Hôtel - Dien
de Marſeille.
Nous , Directeurs dudit Hôtel- Dieu , certifions
le contenu des deux certificats ci- deffus , & atteftons
à tous qu'il appartiendra , que ceux qui les
ont fignés , font tels qu'ils fe qualifient . En foi de
quoi , nous avons figné le prefent , & à icelui fait
appofer le fceau des armes de cet Hôpital . Fait à
Marseille , le 22 Septembre 1757. Nouvil , Orry ,
Granier , Boiffon , Daller , Arnaud , Gouffet.
Certificat de MM. les Echevins de Marſeillle.
Nous , Echevins , Confeillers du Roi , Lieutenants
Généraux de police de cette ville de Marfeille
, certifions & atteftons à tous qu'il appartiendra
, que le fieur Naudinat , Chirurgien,
éleve de M. Keyfer pour adminiftrer les dragées
antivénériennes , s'eft préfenté à nous , & nous
a requis de lui indiquer des perfonnes pauvres de
l'un & de l'autre fexe , atteintes du mal vénérien ,
pour les traiter gratis , à quoi adhéraus , & informés
de l'efficacité de ce remede , nous lui avons
affigné les dix pauvres malades dénommés dans l'état
ci-deffus , dont fix ont été parfaitement guéris
fous nos yeux , & les quatre autres font en vois
NOVEMBRE: 1757. 211
de guériſon , conformément à ce qui nous eft
porté par les certificats des fieurs Directeurs de
Î'Hôtel- Dieu , du Médecin de quartier , & du
Chirurgien gagnant maîtrife . En foi de quoi nous
avons figné les préfentes , & à icelles ,
fait appofer
le fceau & armes de la Ville , pour fervir & valoir
ce que de raifon. Fait & donné , dans l'Hôtel
de Ville de Marfeille , le 24 Septembre 1757.
Mennicard , Ricaud , Couturier , la Force.
dragées , antivéneriennes , à Marseille , à M.
Keyfer , en date du 25 Septembre 1757.
Les bontés & la protection particuliere dont il
a plu , Monfieur , à M. le Duc de Villars de
m'honorer , celles de MM . les Magiftrats &
Echevins de cette Ville , le zele & l'amour da
bien public , qui a animé MM . les Recteurs de
l'Hôtel - Dieu & de l'Hôpital , les bons offices
& l'impartialité de M. le Médecin de quartier , &
de M. le Chirurgien Gagnant maîtrife ; tout a
concouru ici , Monfieur , à faire mes épreuves
avec tout l'agrément & l'authenticité poffibles
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NOVEMBRE. 1757. 207
Point de brigue point de jaloufie aidé par
tout , & éclairé cependant , tous les fecours
m'ont été procurés. Les malades m'ont été donnés
: mes traitemens ont été fuivis , la vérité s'eft
montrée dans tout fon jour . Chacun a voulu voir,a
été fatisfait de mes épreuves , & c'eft avec le plus
grand empreffement qu'il m'a été donné , Monheur
, les certificats authentiques que j'ai l'honneur
de vous envoyer , avec le compte des dix
malades ci joints . Permettez moi de vous ajouter
en même temps , que plus ces temoignages font
flatteurs pour vous , pour votre remede & pour
moi , plus nous en devons rendre les hommages les
plus refpectueux aux illuftres protecteurs qui nous
honorent , & plus nous devons redoubler de
zele ; vous , pour m'aider de vos confeils , & me
fournir les moyens d'être de plus en plus utile à
l'humanité , & moi , pour en profiter , en confacrant
mes jours au fervice des pauvres & de tous
ceux qui auront befoin de mes fecours .
ETAT de dix malades traités à l'Hôtel- Dieu da
Marfeille , avec les dragées de M. Keyfer , fuivant
l'état conftaté par M. Montagnier , Medecin
de quartier , & M. Melicy , Chirurgien
dudit Hopital ygagnant maitrife.
1º. Jean Baptifte Neton , âgé de 10 ans , né
avec la maladie vénérienne , avoit un ulcere au
gofier , large d'environ un écu de trois livres ,
lequel avoit détruit une partie de la cloifon de la
luette & de la glande amygdale droite ; il avoit
plufieurs autres ulceres dans la bouche : cet enfant
a été parfaitement guéri .
2º. Jean Arge , âgé de 22 ans , outre plufieurs
fymptômes bien caractérisés , avoit des douleurs
4
208 MERCURE DE FRANCE.
nocturnes à prefque toutes les parties du corps,
& une entr'autres très- vive au bras droit , avec
un gonflement fur la partie latérale externe de l'avant
bras , qui empêchoit de faire aucune fonction
de fon bras depuis 3 mois. Vers le quinzieme
jour de fon traitement , ce malade fut attaqué de
la petite vérole , & il a été délivré de ces deux ma
ladies fans aucune incommodité.
3. Chriftophe Jourdan âgé de 20 ans , à la
fuite de graves fymptômes qui lui avoient paru il
y a7 à 8 mois , avoit des puftules feches au front,
une dureté confidérable & d'un pouce d'épaiffeur,
des douleurs de tête affreufes , & qui lui occafion.
noient des infomnies perpétuelles. Ce malade a été
parfaitement guéri .
4°. Catherine Canonge , âgée de 18 ans , ou
tre des fymptômes bien caractérités , avoit des
douleurs nocturnes aux extrêmités fupérieures
& inférieures : elle a été parfaitement guérie.
5. Marie Audibert , âgée de 22 ans , outre
des fymptômes bien caractérisés , avoit une ulcération
dans l'aîne , & une dureté confidérable à
une des glandes inguinales de la groffeur de
noix , elle avoit de plus des douleurs très-aigués à
la cuiffe droite. Elle a été parfaitement guérie.
6. Agnès Roche , âgée de 25 ans , avoit gagné
la maladie vénérienne , d'un enfant qu'elle
avoit nourri . Ses mammelles étoient à moitié rongées
par le virus , & elle y avoit deux chancres de
la largeur d'une piece de 24 fols chacun : elle avoit
de plus des douleurs fi aiguës , qu'elle ne pouvoit
dormir la nuit. Elle a été parfaitement guérie.
Les quatre malades qui fuivent , font encore
dans les remedes ; mais fur la fin de leurs traitemens
, & dans le meilleur état du monde.
7°. Honoré Mouton, âgé de 18 ans, eft atteint de
NOVEMBRE. 1757. 209
Tymptômes bien caractérisés à chaque côté des al
nes & autres. La fuppuration s'eft bien établie , &
fa guérifon eft très prochaine.
8. Marguerite Michel , âgée de 32 ans , à la
fuite d'un mal contidérable , fe trouve atteinte de
deux ulceres au gofier , un à chaque glande amygdale
, de la largeur d'une piece de 24 fols chacun.
Ces deux ulceres font prefque cicatrifes & fa guézifon
très - prochaine.
9. Marie Caftellant , âgée de 26 ans, étoit atreinte
d'une quantité de fymptômes bien caractérifés
, & entr'autres de dix à douze puftules fuppurées.
Tout eft féché, & fa guérifon très prochaine.
10°. Marie Rochet , eft auffi atteinte , d'une
quantité de fymptômes , & entr'autres de plufieurs
puftules durcies. Sa guérifon cit de même trèsprochaine.
J'aurai l'honneur de vous envoyer par le premier
Courier , la confirmation de ces quatres guérifons
, & j'ai celui d'être bien fincérement
Monfieur , votre & c. NAUDINAT
Certificat de M.le Médecin de quartier , de l'Hôtel-
Dieu de Marfeille.
En qualité de Médecin de quartier actuellement
de fervice , j'attefte que les fix premiers malades
ei - deffus , font fortis , qu'ils nous ont paru
bien guéris , & que les quatre autres font en voie
de guérifon. A Marseille , le 22 Septembre 1797-
Montagnier , Médecin .
Certificat de M. Mélicy , Chirurgiengagnant mak
trife à l'Hôtel-Dieu de Marfeille.
Je, fouffigné Chirurgien gagnant maîtriſe à l'Hô
el- Dieu de Marſeille attefte avoir vifité les mala
210 MERCURE DE FRANCE.
des denoncés dans cet état , & les avoir trouvé
tous atteints des fymptômes y mentionnés , &
qu'ayant fuivi le traitement du fieur Naudinat , je
déclare qu'il ne s'eft fervi que des dragées antivénériennes
de M. Keyfer , que les fix premiers malades
font fortis guéris , & que les quatre autres
font en voie d'une heureuſe guériſon , attendu
qu'il n'ont commencé à uſer du remede , que
quelque jours après les autres . A Marseille , le 22
Septembre 1757. Melicy.
Certificat de MM. les Directeurs de l'Hôtel - Dien
de Marſeille.
Nous , Directeurs dudit Hôtel- Dieu , certifions
le contenu des deux certificats ci- deffus , & atteftons
à tous qu'il appartiendra , que ceux qui les
ont fignés , font tels qu'ils fe qualifient . En foi de
quoi , nous avons figné le prefent , & à icelui fait
appofer le fceau des armes de cet Hôpital . Fait à
Marseille , le 22 Septembre 1757. Nouvil , Orry ,
Granier , Boiffon , Daller , Arnaud , Gouffet.
Certificat de MM. les Echevins de Marſeillle.
Nous , Echevins , Confeillers du Roi , Lieutenants
Généraux de police de cette ville de Marfeille
, certifions & atteftons à tous qu'il appartiendra
, que le fieur Naudinat , Chirurgien,
éleve de M. Keyfer pour adminiftrer les dragées
antivénériennes , s'eft préfenté à nous , & nous
a requis de lui indiquer des perfonnes pauvres de
l'un & de l'autre fexe , atteintes du mal vénérien ,
pour les traiter gratis , à quoi adhéraus , & informés
de l'efficacité de ce remede , nous lui avons
affigné les dix pauvres malades dénommés dans l'état
ci-deffus , dont fix ont été parfaitement guéris
fous nos yeux , & les quatre autres font en vois
NOVEMBRE: 1757. 211
de guériſon , conformément à ce qui nous eft
porté par les certificats des fieurs Directeurs de
Î'Hôtel- Dieu , du Médecin de quartier , & du
Chirurgien gagnant maîtrife . En foi de quoi nous
avons figné les préfentes , & à icelles ,
fait appofer
le fceau & armes de la Ville , pour fervir & valoir
ce que de raifon. Fait & donné , dans l'Hôtel
de Ville de Marfeille , le 24 Septembre 1757.
Mennicard , Ricaud , Couturier , la Force.
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Résumé : LETTRE de M. Naudinat, Administrateur des dragées, antivéneriennes, à Marseille, à M. Keyser, en date du 25 Septembre 1757.
Dans une lettre datée du 25 septembre 1757, M. Naudinat, administrateur des dragées antivénériennes à Marseille, informe M. Keyfer des résultats positifs des traitements effectués sur des malades atteints de la maladie vénérienne. Naudinat exprime sa gratitude envers le Duc de Villars, les magistrats et échevins de Marseille, ainsi que les recteurs de l'Hôtel-Dieu et de l'hôpital, pour leur soutien et leur collaboration. Les traitements ont été suivis avec succès, conduisant à la guérison ou à une amélioration notable des patients. L'état des dix malades traités à l'Hôtel-Dieu de Marseille, établi par M. Montagnier, médecin de quartier, et M. Melicy, chirurgien, révèle que six malades ont été parfaitement guéris. Les quatre autres sont en voie de guérison. Parmi les cas notables, Jean Baptiste Neton, âgé de 10 ans, a été guéri d'un ulcère au goitre et d'autres ulcères dans la bouche. Jean Arge, âgé de 22 ans, a été délivré de douleurs nocturnes et d'un gonflement au bras droit, tout en surmontant la petite vérole. Catherine Canonge, âgée de 18 ans, et Marie Audibert, âgée de 22 ans, ont également été parfaitement guéries de leurs symptômes. Les certificats des directeurs de l'Hôtel-Dieu, du médecin de quartier, du chirurgien, et des échevins de Marseille confirment l'efficacité des dragées antivénériennes de M. Keyfer et la guérison des malades. Naudinat conclut en exprimant son désir de continuer à servir l'humanité et de redoubler de zèle pour aider les pauvres et ceux qui ont besoin de ses soins.
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34
p. 204-205
Hôpital de M. le Maréchal-Duc de Biron. Huitième traitement depuis son établissement.
Début :
Nous avons prévenu le Public dans le dernier Mercure que nous lui [...]
Mots clefs :
Traitement, Maladies, Soldats, Guérison
Afficher :
texteReconnaissance textuelle : Hôpital de M. le Maréchal-Duc de Biron. Huitième traitement depuis son établissement.
Hôpital de M. le Maréchal - Duc de Biron.
Huitieme traitement depuis fon établiſſement ..
NOUS ous avons prévenu le Public dans le dernier
Mercure que nous lui épargnerons déformais les
détails défagréables des maladies de chaque foldat
nous croyons que huit traitemens confécugifs
à l'hôpital & trois précédemment faits au
JANVIER. 1758. zor
fauxbourg S. Jacques , doivent fuffire pour per
fuader & convaincre ; ainfi nous nous contenterons
déformais de lui nommer les foldats traités
& guéris , avec les noms de leurs compagnies ,
comme nous faifons aujourd'hui , & continuerons
dans la fuite.
Etat des Soldats traités à l'Hôpital de M. le Ma
réchal de Biron , & fortis guéris depuis le feptieme
traitement..
Le nommé Saint Germain , Compagnie de
Pondeux , guéri.
Le nommé Leveillé , Compagnie de Voifenon,
guéri.
Le nommé Margnet ; Compagnie du Trévoux,,
guéri.
Le nommé Meunier , Compagnie de Sinety ,
guéri ..
Le nommé Durofier , Compagnie de Bragelon,
gne , guéri.
Le nommé Cardin , Compagnie de Vifé , guéri .
Le nommé Chance , Compagnie de Bragelon
gne , guéri .
Le nommé Sans quartier , Compagnie du Tré
Youx , guéri.
Le nommé Joli- coeur , Compagnie de la Sone;
guéri .
Le nommé Chaperon , Compagnie Colonelle ,
guéri.
Le nommé Cleret , fcorbutique , forti pour
changer d'air , & n'ayant prefque plus de fymp
tômes de fcorbut..
Il fera fait au courant du mois prochain une revue
générale de tous les foldats traités avant & de,
puis l'établiffement de l'Hôpital , & nous en rens
dronsle compte le plus fidele..
Huitieme traitement depuis fon établiſſement ..
NOUS ous avons prévenu le Public dans le dernier
Mercure que nous lui épargnerons déformais les
détails défagréables des maladies de chaque foldat
nous croyons que huit traitemens confécugifs
à l'hôpital & trois précédemment faits au
JANVIER. 1758. zor
fauxbourg S. Jacques , doivent fuffire pour per
fuader & convaincre ; ainfi nous nous contenterons
déformais de lui nommer les foldats traités
& guéris , avec les noms de leurs compagnies ,
comme nous faifons aujourd'hui , & continuerons
dans la fuite.
Etat des Soldats traités à l'Hôpital de M. le Ma
réchal de Biron , & fortis guéris depuis le feptieme
traitement..
Le nommé Saint Germain , Compagnie de
Pondeux , guéri.
Le nommé Leveillé , Compagnie de Voifenon,
guéri.
Le nommé Margnet ; Compagnie du Trévoux,,
guéri.
Le nommé Meunier , Compagnie de Sinety ,
guéri ..
Le nommé Durofier , Compagnie de Bragelon,
gne , guéri.
Le nommé Cardin , Compagnie de Vifé , guéri .
Le nommé Chance , Compagnie de Bragelon
gne , guéri .
Le nommé Sans quartier , Compagnie du Tré
Youx , guéri.
Le nommé Joli- coeur , Compagnie de la Sone;
guéri .
Le nommé Chaperon , Compagnie Colonelle ,
guéri.
Le nommé Cleret , fcorbutique , forti pour
changer d'air , & n'ayant prefque plus de fymp
tômes de fcorbut..
Il fera fait au courant du mois prochain une revue
générale de tous les foldats traités avant & de,
puis l'établiffement de l'Hôpital , & nous en rens
dronsle compte le plus fidele..
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Résumé : Hôpital de M. le Maréchal-Duc de Biron. Huitième traitement depuis son établissement.
Le rapport traite des traitements réalisés à l'Hôpital de M. le Maréchal - Duc de Biron. Depuis l'établissement de l'hôpital, huit traitements ont été effectués, en plus de trois autres en janvier 1758 dans le faubourg Saint-Jacques. L'auteur ne détaillera plus les maladies des soldats, mais nommera ceux qui ont été traités et guéris, ainsi que leurs compagnies. Les soldats traités et guéris depuis le septième traitement incluent Saint Germain (Compagnie de Pondeux), Leveillé (Compagnie de Voisenon), Margnet (Compagnie du Trévoux), Meunier (Compagnie de Sinety), Durofier (Compagnie de Bragelon), Cardin (Compagnie de Visé), Chance (Compagnie de Bragelon), Sans quartier (Compagnie du Trévoux), Joli-coeur (Compagnie de la Sonne), Chaperon (Compagnie Colonelle), et Cleret, atteint de scorbut et nécessitant un changement d'air, mais presque sans symptômes. Une revue générale de tous les soldats traités avant et après l'établissement de l'hôpital est prévue pour le mois suivant, avec un compte rendu fidèle.
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35
p. 206
Lettre de M. Delaplaine, Chirurgien de M. de Thomond, écrite de Bordeaux, en date du 22 Octobre, à M. Keyser,
Début :
J'ai eu l'honneur de vous informer par mes précédentes, Monsieur, que j'avois entrepris [...]
Mots clefs :
Maladie, Soins, Dragées, Traitements, Succès, Guérison
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texteReconnaissance textuelle : Lettre de M. Delaplaine, Chirurgien de M. de Thomond, écrite de Bordeaux, en date du 22 Octobre, à M. Keyser,
Lettre de M. Delaplaine , Chirurgien de M.
de Thomond , écrite de Bordeaux , en date du
22 Octobre , à M. Keyfer,
>
J'ai eu l'honneur de vous informer par mes
précédentes , Monfieur , que j'avois entrepris de
traiter avec vos dragées, deux filles , dont l'état extrêmement
fâcheux étoit connu , & au fçu de
toute la Ville de Bordeaux ; qu'avant de les comcommencer
, je les avois préfentées à MM. de la
Montagne & Betbeder , Docteur en médecine
qui avoient eu la bonté de conftater avec moi l'état
cruel où ces deux malheureuſes fe trouvoient.
Sans rentrer dans les détails que je vous en ai fait ,
ni vous importuner de ceux des traitemens que j'aî
conduits , je crois n'avoir rien de mieux à faire
que de vous envoyer les certificats de Meffieurs
les Médecins ci - deffus nommés , par lefquels
Vous verrez la guérifon de ces deux filles , & le
fuccès de vos dragées entre mes mains . Ces traite
mens ont été comme publics : les filles font
trop connues dans la ville & à la Comédie , pour
que l'on puiffe révoquer leur guérifon en
doute les fuffrages n'ont point été mandiés , &
je crois pouvoir vous affurer que leur état & leur
curé n'ont pas laiffé que de faire du bruit dans
cette Ville.
de Thomond , écrite de Bordeaux , en date du
22 Octobre , à M. Keyfer,
>
J'ai eu l'honneur de vous informer par mes
précédentes , Monfieur , que j'avois entrepris de
traiter avec vos dragées, deux filles , dont l'état extrêmement
fâcheux étoit connu , & au fçu de
toute la Ville de Bordeaux ; qu'avant de les comcommencer
, je les avois préfentées à MM. de la
Montagne & Betbeder , Docteur en médecine
qui avoient eu la bonté de conftater avec moi l'état
cruel où ces deux malheureuſes fe trouvoient.
Sans rentrer dans les détails que je vous en ai fait ,
ni vous importuner de ceux des traitemens que j'aî
conduits , je crois n'avoir rien de mieux à faire
que de vous envoyer les certificats de Meffieurs
les Médecins ci - deffus nommés , par lefquels
Vous verrez la guérifon de ces deux filles , & le
fuccès de vos dragées entre mes mains . Ces traite
mens ont été comme publics : les filles font
trop connues dans la ville & à la Comédie , pour
que l'on puiffe révoquer leur guérifon en
doute les fuffrages n'ont point été mandiés , &
je crois pouvoir vous affurer que leur état & leur
curé n'ont pas laiffé que de faire du bruit dans
cette Ville.
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Résumé : Lettre de M. Delaplaine, Chirurgien de M. de Thomond, écrite de Bordeaux, en date du 22 Octobre, à M. Keyser,
M. Delaplaine, chirurgien de M. de Thomond, adresse une lettre à M. Keyfer depuis Bordeaux le 22 octobre. Il y relate le traitement de deux jeunes filles dont l'état de santé préoccupant était connu dans toute la ville. Avant de commencer le traitement, Delaplaine a présenté les patientes à MM. de la Montagne et Betbeder, docteur en médecine, qui ont confirmé leur état critique. Il ne détaille pas les traitements mais envoie les certificats médicaux attestant la guérison des deux filles grâce aux dragées de M. Keyfer. Les traitements ayant été publics, la guérison des patientes, bien connues à Bordeaux et à la Comédie, est incontestable. Leur état et leur rétablissement ont suscité une grande attention dans la ville.
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36
p. 206-208
Certificat de M. de la Montagne, Docteur en médecine à Bordeaux.
Début :
Premier Malade. Je, soussigné, Docteur en Médecine, Aggregé au College [...]
Mots clefs :
Certificats, Malades, Guérison, Traitement, Symptômes, Maux, Dragées, M. Keyser
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texteReconnaissance textuelle : Certificat de M. de la Montagne, Docteur en médecine à Bordeaux.
Certificat de M. de la Montagne , Docteur en médecine
à Bordeaux .
Premier Malade. Je , fouffigné , Docteur en
Médecine , Aggregé au College des Médecins de
Bordeaux , déclare avoir été appellé par M. de la
Plaine , Chirurgien de M. le Maréchal de Thomond
, Commandant en chef dans la province de
Guyenne , pour examiner une fille agée d'envi
JANVIER. 1758 . 207
ron vingt ans , qui avoit contracté depuis quatre
mois une G..... virulente , accompagnée d'un
grand nombre de puftules , & autres fymptômes
qu'on ne nommera plus. Dans cet état , elle
avoit eu recours à un Chirurgien , qui par le
moyen de quelque topiques , avoit fait difparoître
les puftules. Peu de temps après elle fut attaquée
d'un violent mal de tête , & de douleurs dans
tous les membres , qui vers le foir devenoient
plus vives , & lui ôtoient entiérement le fommeil.
Bientôt les puftules reparurent en plus grand
nombre : elles furent fuivies à l'entour de l'a ....
d'excroiffances fongueufes , en forme de champignons
très -larges , & tellement douloureufes ,
qu'elle avoit à peine la liberté de marcher . Dans
le même temps , le fond de la gorge & la cloiſon
du palais s'enflammerent , au point de rendre la
déglutition très-difficile . Plufieurs ulceres chancreux
fuccéderent à cette inflammation . L'état déplorable
de cete fille exigeoit les fecours les plus
prompts & les plus efficaces. M. de la Plaine entreprit
de les traiter avec les dragées , & felon la
méthode de M. Keyfer . Quelques jours après je
fus appellé pour être témoin des effets qu'avoit
déja produit l'ufage du remede. Le plus grand
nombre des puftules avoit difparu , les excroiffances
s'étoient fondues , l'inflammation de la
gorge étoit diffipée. Dix ou douze jours après ce
fecond examen , le fieur de la Plaine me prefenta
encore la malade , & je vis avec étonnement qu'il
ne reftoit plus aucune trace des fymptômes affreux
dont j'avois été le témoin . Au reſte , cette
fille m'a affuré n'avoir éprouvé aucun accident facheux
dans le cours du traitement de fa maladie , "
& avoir vaqué à fes différentes occupations , comme
dans le temps de la meilleure fanté. En foi de
ZoS MERCURE DE FRANCE.
quoi j'ai fouffigné le préfent certificat . A Bor
deaux le 30 Octobre 1757. Lamontagne.
Deuxieme Certificat pour la deuxieme Malade:
Je , fouffigné , déclare avoir été appellé par
M. de la Plaine , pour examiner une fille , âgée
de 17 ans , qui avoit depuis un an contracté une
maladie vénérienne des plus confidérables . Ici Pon
épargnera les noms des Symptômes dénoncés dans le
Certificat. La malade avoit de plus des douleurs
dans tous les membres , & étoit tourmentée d'un
mal de tête , dont la violence lui avoit fait pers
dre entiérement le fommeil, Le fieur de la Plaine
la mit à l'ufage des dragées antivénériennes , & la
traita felon la méthode de M. Keyfer. Environ
trois femaines après , j'ai vu la malade : elle m'a
paru parfaitement rétablie , & je n'ai rien obſervé
qui pût me faire douter de l'éfficacité merveil
leufe du remede de M. Keyfer. Cette fille n'a gardé
aucun regime , & quoique fa mifere l'empê
chât de prendre les plus légeres précautions , elle
m'a affuré n'avoir éprouvé dans tout le cours du
traitement , rien qui l'ait le moins du monde incommodée.
Les effets finguliers de ce remede
m'ont étonné , & ma furprife & mon admiration
font égales. A. Bordeaux le 20 Octobre 1757.
Lamontagne.
à Bordeaux .
Premier Malade. Je , fouffigné , Docteur en
Médecine , Aggregé au College des Médecins de
Bordeaux , déclare avoir été appellé par M. de la
Plaine , Chirurgien de M. le Maréchal de Thomond
, Commandant en chef dans la province de
Guyenne , pour examiner une fille agée d'envi
JANVIER. 1758 . 207
ron vingt ans , qui avoit contracté depuis quatre
mois une G..... virulente , accompagnée d'un
grand nombre de puftules , & autres fymptômes
qu'on ne nommera plus. Dans cet état , elle
avoit eu recours à un Chirurgien , qui par le
moyen de quelque topiques , avoit fait difparoître
les puftules. Peu de temps après elle fut attaquée
d'un violent mal de tête , & de douleurs dans
tous les membres , qui vers le foir devenoient
plus vives , & lui ôtoient entiérement le fommeil.
Bientôt les puftules reparurent en plus grand
nombre : elles furent fuivies à l'entour de l'a ....
d'excroiffances fongueufes , en forme de champignons
très -larges , & tellement douloureufes ,
qu'elle avoit à peine la liberté de marcher . Dans
le même temps , le fond de la gorge & la cloiſon
du palais s'enflammerent , au point de rendre la
déglutition très-difficile . Plufieurs ulceres chancreux
fuccéderent à cette inflammation . L'état déplorable
de cete fille exigeoit les fecours les plus
prompts & les plus efficaces. M. de la Plaine entreprit
de les traiter avec les dragées , & felon la
méthode de M. Keyfer . Quelques jours après je
fus appellé pour être témoin des effets qu'avoit
déja produit l'ufage du remede. Le plus grand
nombre des puftules avoit difparu , les excroiffances
s'étoient fondues , l'inflammation de la
gorge étoit diffipée. Dix ou douze jours après ce
fecond examen , le fieur de la Plaine me prefenta
encore la malade , & je vis avec étonnement qu'il
ne reftoit plus aucune trace des fymptômes affreux
dont j'avois été le témoin . Au reſte , cette
fille m'a affuré n'avoir éprouvé aucun accident facheux
dans le cours du traitement de fa maladie , "
& avoir vaqué à fes différentes occupations , comme
dans le temps de la meilleure fanté. En foi de
ZoS MERCURE DE FRANCE.
quoi j'ai fouffigné le préfent certificat . A Bor
deaux le 30 Octobre 1757. Lamontagne.
Deuxieme Certificat pour la deuxieme Malade:
Je , fouffigné , déclare avoir été appellé par
M. de la Plaine , pour examiner une fille , âgée
de 17 ans , qui avoit depuis un an contracté une
maladie vénérienne des plus confidérables . Ici Pon
épargnera les noms des Symptômes dénoncés dans le
Certificat. La malade avoit de plus des douleurs
dans tous les membres , & étoit tourmentée d'un
mal de tête , dont la violence lui avoit fait pers
dre entiérement le fommeil, Le fieur de la Plaine
la mit à l'ufage des dragées antivénériennes , & la
traita felon la méthode de M. Keyfer. Environ
trois femaines après , j'ai vu la malade : elle m'a
paru parfaitement rétablie , & je n'ai rien obſervé
qui pût me faire douter de l'éfficacité merveil
leufe du remede de M. Keyfer. Cette fille n'a gardé
aucun regime , & quoique fa mifere l'empê
chât de prendre les plus légeres précautions , elle
m'a affuré n'avoir éprouvé dans tout le cours du
traitement , rien qui l'ait le moins du monde incommodée.
Les effets finguliers de ce remede
m'ont étonné , & ma furprife & mon admiration
font égales. A. Bordeaux le 20 Octobre 1757.
Lamontagne.
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Résumé : Certificat de M. de la Montagne, Docteur en médecine à Bordeaux.
Le document contient deux certificats médicaux rédigés par M. de la Montagne, Docteur en médecine à Bordeaux. Le premier certificat, daté du 30 octobre 1757, concerne une fille d'environ vingt ans atteinte depuis quatre mois d'une maladie virulente avec pustules et autres symptômes. Après un traitement chirurgical, la patiente a développé des maux de tête, des douleurs dans les membres et des excroissances fongueuses douloureuses. M. de la Plaine a alors utilisé des dragées selon la méthode de M. Keyfer, améliorant rapidement l'état de la malade. En dix à douze jours, tous les symptômes avaient disparu sans effets secondaires. Le second certificat, daté du 20 octobre 1757, concerne une fille de dix-sept ans souffrant d'une maladie vénérienne depuis un an, accompagnée de douleurs et de maux de tête. M. de la Plaine a utilisé les dragées antivénériennes de M. Keyfer, et après trois semaines, la patiente était rétablie sans désagréments. M. de la Montagne exprime son admiration pour l'efficacité du remède.
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37
p. 208-210
Certificat de M. Betbeder, Professeur Royal à Bordeaux.
Début :
Je, soussigné, Professeur royal de médecine en l'université de Bordeaux, [...]
Mots clefs :
Certificats, Guérison, Maladies, Symptômes, Douleurs, Dragées, Maladie vénérienne
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texteReconnaissance textuelle : Certificat de M. Betbeder, Professeur Royal à Bordeaux.
Certificat de M. Betbeder Profeſſeur Royal à
Bordeaux.
Je , fouffigné , Profeffeur royal de médecine
en l'univerfité de Bordeaux , Médecin de l'Hôpital
de Saint André , certifie qu'ayant examiné le 12
Septembre dernier , une fille âgée de 18 ans , que
M. de la Plaine propofoit de traiter avec le remede
& fuivans la méthode de M. Keyfer , j'ai
JANVIER. 1758. 209
trouvé que cette fille avoit les plus graves fymptô
mes de la maladie vénérienne . Onfouftrait encore
ici tous les noms de ces fymptômes. Que l'ayant
interrogée fi elle n'éprouvoit pas encore d'autres
accidens , elle me dit reffentir de violentes
douleurs de tête , & dans tous les membres ,
particuliérement pendant la nuit , des infomnies
cruelles , & un grand mal de gorge . Ce qui
m'ayant fait examiner l'intérieur de la bouche ,
je vis la luette , les piliers des amygdales , & le
voile du palais confidérablement gonflés avec
exulcération dans ces parties . Que dans cet état ,
la malade paffa à l'ufage du remede de M. Keyſer,
adminiftré par M. de la Plaine , & qu'ayant été
invité une feconde fois d'examiner la malade le
18 Octobre fuivant , je vis avec plaifir que les fymp
tômes énoncés , avoient difparus , & la malade
m'affura ne point reffentir de douleurs de tête, ni
dans les membres , & qu'elle avoit recouvré le
fommeil le gonflement de la luette , du voile du
palais , & des piliers des amygdales avoit entiérement
difparu ; il ne fubfiftoit plus que quelque
petites ulcérations très-légeres aux gencives , qui
me parurent provenir d'un agacement occafionné
par le remede qui avoit pu porter à la bouche , &
qu'on avoit conduit avec autant de prudence que
de fagacité. En foi de quoi j'ai donné le préfent
certificat. A Bordeaux , le 21 Octobre 17573
Betheder , Profeſſeur royal de médecine.
Deuxieme Certificat.
Le 25 Septembre 1757 , j'examinai une fecon
de fille , âgée de 17 ans , pareillement atteinte depuis
15 mois d'une maladie vénérienne bien confirmée
& fort grave , au point même qu'elle étoit
hors d'état de marcher. L'on fupprime encore ici
210 MERCURE DE FRANCE.
tous les noms de maux déſagréables . Aux accidens
qui exiftoient lorfque je vifitai la malade , fe joignoient
de violentes douleurs de tête , & dans tous
les membres dans cet état la malade a paffé à
P'ufage du remede de M. Keyfer , adminiftré par
M. de la Plaine , Chirurgien de M. le Maréchal
de Thomond , & après trois femaines de traitement
, tous les fymptômes puftules , &c . avoient
difparus , ce que je declare très - vrai . A Bordeaux
le 21 Octobre 1757. Betbeder , Profeſſeur royal
de médecine.
Bordeaux.
Je , fouffigné , Profeffeur royal de médecine
en l'univerfité de Bordeaux , Médecin de l'Hôpital
de Saint André , certifie qu'ayant examiné le 12
Septembre dernier , une fille âgée de 18 ans , que
M. de la Plaine propofoit de traiter avec le remede
& fuivans la méthode de M. Keyfer , j'ai
JANVIER. 1758. 209
trouvé que cette fille avoit les plus graves fymptô
mes de la maladie vénérienne . Onfouftrait encore
ici tous les noms de ces fymptômes. Que l'ayant
interrogée fi elle n'éprouvoit pas encore d'autres
accidens , elle me dit reffentir de violentes
douleurs de tête , & dans tous les membres ,
particuliérement pendant la nuit , des infomnies
cruelles , & un grand mal de gorge . Ce qui
m'ayant fait examiner l'intérieur de la bouche ,
je vis la luette , les piliers des amygdales , & le
voile du palais confidérablement gonflés avec
exulcération dans ces parties . Que dans cet état ,
la malade paffa à l'ufage du remede de M. Keyſer,
adminiftré par M. de la Plaine , & qu'ayant été
invité une feconde fois d'examiner la malade le
18 Octobre fuivant , je vis avec plaifir que les fymp
tômes énoncés , avoient difparus , & la malade
m'affura ne point reffentir de douleurs de tête, ni
dans les membres , & qu'elle avoit recouvré le
fommeil le gonflement de la luette , du voile du
palais , & des piliers des amygdales avoit entiérement
difparu ; il ne fubfiftoit plus que quelque
petites ulcérations très-légeres aux gencives , qui
me parurent provenir d'un agacement occafionné
par le remede qui avoit pu porter à la bouche , &
qu'on avoit conduit avec autant de prudence que
de fagacité. En foi de quoi j'ai donné le préfent
certificat. A Bordeaux , le 21 Octobre 17573
Betheder , Profeſſeur royal de médecine.
Deuxieme Certificat.
Le 25 Septembre 1757 , j'examinai une fecon
de fille , âgée de 17 ans , pareillement atteinte depuis
15 mois d'une maladie vénérienne bien confirmée
& fort grave , au point même qu'elle étoit
hors d'état de marcher. L'on fupprime encore ici
210 MERCURE DE FRANCE.
tous les noms de maux déſagréables . Aux accidens
qui exiftoient lorfque je vifitai la malade , fe joignoient
de violentes douleurs de tête , & dans tous
les membres dans cet état la malade a paffé à
P'ufage du remede de M. Keyfer , adminiftré par
M. de la Plaine , Chirurgien de M. le Maréchal
de Thomond , & après trois femaines de traitement
, tous les fymptômes puftules , &c . avoient
difparus , ce que je declare très - vrai . A Bordeaux
le 21 Octobre 1757. Betbeder , Profeſſeur royal
de médecine.
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Résumé : Certificat de M. Betbeder, Professeur Royal à Bordeaux.
Le document contient deux certificats médicaux rédigés par M. Betbeder, Professeur Royal de médecine à l'université de Bordeaux, datés du 21 octobre 1757. Le premier certificat concerne une fille de 18 ans atteinte de la maladie vénérienne, présentant des douleurs de tête, des douleurs dans les membres, des insomnies et un mal de gorge. Un examen de la bouche révéla un gonflement de la luette, des piliers des amygdales et du voile du palais, avec des exulcérations. Après traitement avec le remède de M. Keyfer, administré par M. de la Plaine, les symptômes disparurent et la malade récupéra son sommeil. Le second certificat concerne une fille de 17 ans atteinte de la maladie vénérienne depuis 15 mois, au point qu'elle ne pouvait plus marcher. Après trois semaines de traitement avec le remède de M. Keyfer, administré par M. de la Plaine, tous les symptômes disparurent.
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38
p. 210-211
Lettre de M. Defréssiniat, Docteur en Médecine, à Limoges, écrites à M. Keyser, le 28 Octobre 1757.
Début :
C'est avec le plus grand plaisir, Monsieur, que je vous apprends que, [...]
Mots clefs :
Dragées, Malades, Remèdes, Succès, Guérison
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texteReconnaissance textuelle : Lettre de M. Defréssiniat, Docteur en Médecine, à Limoges, écrites à M. Keyser, le 28 Octobre 1757.
Lettre de M. Defréffiniat , Docteur en Médecine ,
à Limoges , écrites à M. Keyfer , le 28 Octobre
1757.
C'eft avec le plus grand plaifir , Monfieur ,
que je vous apprends que , graces à vos merveilleufes
dragées , le malade pour lequel je vous les
avois demandées , fe trouve parfaitement guéri.
C'est un homme nouveau qui ne fe reffent plus des
maux paffés , qui a pris l'embonpoint le plus parfait
, & enfin jouit d'une très-bonne fanté . Vous
pouvez me citer dans le Mercure , & dans tel
Journal qu'il vous plaira , parce que je me ferai
toujours gloire & honneur de procurer au Public
tous les fecours qu'il me fera poffible , & de lui
faire éprouver les avantages d'un remede dans
lequel je viens de voir par moi - même autant d'efficacité.
Je vous ferai très-obligé de m'en faire
paffer encore quelque boîtes , & vous exhorte à
prendre courage . L'on eft bien fort , quand on
combat avec les armes de la vérité. Jefuis , &c.
De Freffiniat , Docteur en médecine , à Limoges .
M. Keyfer avertit le Public , qu'il a encore
plus de 30 à 40 lettres , venues de toutes parts , &
à lui écrites , par les plus habiles maîtres de l'art
JANVIER, 1758. 211
dans toutes les provinces , lefquels ont fait par
eux-mêmes les expériences les plus authentiques ,
& defquels il rendra compte fucceffivement.
à Limoges , écrites à M. Keyfer , le 28 Octobre
1757.
C'eft avec le plus grand plaifir , Monfieur ,
que je vous apprends que , graces à vos merveilleufes
dragées , le malade pour lequel je vous les
avois demandées , fe trouve parfaitement guéri.
C'est un homme nouveau qui ne fe reffent plus des
maux paffés , qui a pris l'embonpoint le plus parfait
, & enfin jouit d'une très-bonne fanté . Vous
pouvez me citer dans le Mercure , & dans tel
Journal qu'il vous plaira , parce que je me ferai
toujours gloire & honneur de procurer au Public
tous les fecours qu'il me fera poffible , & de lui
faire éprouver les avantages d'un remede dans
lequel je viens de voir par moi - même autant d'efficacité.
Je vous ferai très-obligé de m'en faire
paffer encore quelque boîtes , & vous exhorte à
prendre courage . L'on eft bien fort , quand on
combat avec les armes de la vérité. Jefuis , &c.
De Freffiniat , Docteur en médecine , à Limoges .
M. Keyfer avertit le Public , qu'il a encore
plus de 30 à 40 lettres , venues de toutes parts , &
à lui écrites , par les plus habiles maîtres de l'art
JANVIER, 1758. 211
dans toutes les provinces , lefquels ont fait par
eux-mêmes les expériences les plus authentiques ,
& defquels il rendra compte fucceffivement.
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Résumé : Lettre de M. Defréssiniat, Docteur en Médecine, à Limoges, écrites à M. Keyser, le 28 Octobre 1757.
Le Docteur Defréffiniat de Limoges écrit à M. Keyfer le 28 octobre 1757 pour annoncer la guérison complète d'un patient grâce aux dragées de M. Keyfer. Le malade, désormais en parfaite santé, a retrouvé un poids idéal. Defréffiniat exprime sa satisfaction et son honneur à recommander ce remède, affirmant qu'il se fera toujours un plaisir de promouvoir les bienfaits de ce traitement. Il demande à M. Keyfer de lui envoyer d'autres boîtes de dragées et l'encourage à persévérer, soulignant la force de la vérité. En janvier 1758, M. Keyfer informe le public qu'il possède plus de 30 à 40 lettres de maîtres éminents de diverses provinces, attestant de l'efficacité des dragées après des expériences authentiques. Keyfer prévoit de rendre compte de ces témoignages successivement.
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39
p. 189-191
Hôpital de M. le Maréchal Duc de Biron. Neuvième traitement depuis son établissement.
Début :
Le nommé la Réjouissance, Compagnie Colonelle, entré le 13 Octobre, & sorti [...]
Mots clefs :
Malades, Guérison, Soldats, M. Keyser, Remèdes, Santé
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texteReconnaissance textuelle : Hôpital de M. le Maréchal Duc de Biron. Neuvième traitement depuis son établissement.
Hopital de M. le Maréchal Duc de Biron,
Neuvieme traitement depuisfon établiſſement.
LE nommé la Réjouiffance , Compagnie Colonelle,
entré le 13 Octobre, & forti le 8 Novembre,
parfaitement guéri,
Le nommé Thibault , Compagnie de la Tour ,
190 MERCURE DE FRANCE.
entré le 6 Octobre , & forti le 22 Novembre , part
faitement guéri ...
Le nommé Blois , Compagnie de Voifenon,
entré le 6 Octobre , & forti le 22 Novembre, parfaitement
guéri .
Le nommé Durel , Compagnie de la Vieuville, 1 :
entré le 16 , & forti le 29 Novembre , parfaitement
guéri.
Le nommé la Meule , Compagnie de Mathan ,
entré le 20 , & forti le 29 Novembre , parfaitement
guéri.
Le nommé Desjardins , Compagnie de Baglion,
entré le 21 , & forti le 29 Novembre , parfaitement
guéri.
Le nommé la Grenade , Compagnie de Tourville
, entré le 22 , & forti le 29 Novembre , parfaitement
guéri.
Le nommé Blanchet , Compagnie de Lautrec ,
entré le 27 , & forti le 29 Novembre , parfaitement
guéri.
Le nommé Arpin , Compagnie de Baglion ,
entré le 3 Novembre , & forti le 20 Décembre ,
parfaitement guéri .
Le nommé Condé , Compagnie de Nolivos ,
entré le 10 Novembre , & forti le 20 Décembre ,
parfaitement guéri .
Le nommé Bellehumeur, Compagnie de Cheva.
lier , entré le 10 Novembre , & forti le 20 Décembre
, parfaitement guéri .
Le nommé S. Paul , Compagnie de Rafilly ,
entré le 10 Novembre , & forti le 27 Décembre.
L'on n'aflure point la guériſon de ce foldat. Son
traitement ayant été interrompu par plufieurs acçès
desesgoutte , & lui n'ayant pas voulu donner le
semps qu'on l'achevât.
Nous avons annoncé dans le volume de Janvier
FEVRIER. 1758. 191
3 , &
qu'il fe feroit une révue générale ( on obfervera
que cette revue s'eſt déja faite trois fois de tous les
foldats quelconques , traités & guéris par M. Keyfer
, depuis l'établiffement de l'Hôpital jufqu'à ce
jour. Cette revue vient de fe faire le mardi
le vendredi 6 Janvier , en préfence de MM . les
Officiers -Majors du Régiment , de MM . Verdelan
, Médecin de S. A. S. Monfeigneur le Prince
de Condé , Poiffonnier le jeune , Boury & Demours
, Docteurs en Médecine , lefquels ont bien
voulu affifter à la premiere revue ; MM . Morand ,
Chirurgien -Major des Invalides , Faget & du Fouare
, Chirurgiens- Majors du Régiment des Gardes-
Françoiſes , & Guerin , Chirurgien- Major des
Moufquetaires , Infpecteur & Major de l'Hôpital
de M. le Maréchal de Biron .
Nous ne répéterons point ici les noms de chaque
foldat , ni les détails de leur traitement, dont
il a été rendu un compte exact dans les précédens
Mercures , ne voulant pas abuſer , ni de l'attention
du public , ni de la place que M. de Boiffy veut
bien nous donner dans ce volume , & nous nous
> contenterons de dire que dans le nombre confidérable
des foldats traités jufqu'ici , il ne s'en eft
trouvé que fept à huit qui ont été décidés à revoir
comme fufpectés , foit pour avoir revu des femmes
& repris de nouveau le mal , foit pour avoir
confervé des vices locaux & fait trop peu d'ufage
du remede , foit enfin , pour avoir été véritablement
manqués , ce dont on conviendra , & l'on
rendra un compte vrai à la revue prochaine quí
en fera faite ; toutes les guérifons des autres , au
nombre de près de deux cens , fe trouvant d'ail
leurs bien conftantes , & tous les foldats jouiffant :
de la meilleure fanté,
Neuvieme traitement depuisfon établiſſement.
LE nommé la Réjouiffance , Compagnie Colonelle,
entré le 13 Octobre, & forti le 8 Novembre,
parfaitement guéri,
Le nommé Thibault , Compagnie de la Tour ,
190 MERCURE DE FRANCE.
entré le 6 Octobre , & forti le 22 Novembre , part
faitement guéri ...
Le nommé Blois , Compagnie de Voifenon,
entré le 6 Octobre , & forti le 22 Novembre, parfaitement
guéri .
Le nommé Durel , Compagnie de la Vieuville, 1 :
entré le 16 , & forti le 29 Novembre , parfaitement
guéri.
Le nommé la Meule , Compagnie de Mathan ,
entré le 20 , & forti le 29 Novembre , parfaitement
guéri.
Le nommé Desjardins , Compagnie de Baglion,
entré le 21 , & forti le 29 Novembre , parfaitement
guéri.
Le nommé la Grenade , Compagnie de Tourville
, entré le 22 , & forti le 29 Novembre , parfaitement
guéri.
Le nommé Blanchet , Compagnie de Lautrec ,
entré le 27 , & forti le 29 Novembre , parfaitement
guéri.
Le nommé Arpin , Compagnie de Baglion ,
entré le 3 Novembre , & forti le 20 Décembre ,
parfaitement guéri .
Le nommé Condé , Compagnie de Nolivos ,
entré le 10 Novembre , & forti le 20 Décembre ,
parfaitement guéri .
Le nommé Bellehumeur, Compagnie de Cheva.
lier , entré le 10 Novembre , & forti le 20 Décembre
, parfaitement guéri .
Le nommé S. Paul , Compagnie de Rafilly ,
entré le 10 Novembre , & forti le 27 Décembre.
L'on n'aflure point la guériſon de ce foldat. Son
traitement ayant été interrompu par plufieurs acçès
desesgoutte , & lui n'ayant pas voulu donner le
semps qu'on l'achevât.
Nous avons annoncé dans le volume de Janvier
FEVRIER. 1758. 191
3 , &
qu'il fe feroit une révue générale ( on obfervera
que cette revue s'eſt déja faite trois fois de tous les
foldats quelconques , traités & guéris par M. Keyfer
, depuis l'établiffement de l'Hôpital jufqu'à ce
jour. Cette revue vient de fe faire le mardi
le vendredi 6 Janvier , en préfence de MM . les
Officiers -Majors du Régiment , de MM . Verdelan
, Médecin de S. A. S. Monfeigneur le Prince
de Condé , Poiffonnier le jeune , Boury & Demours
, Docteurs en Médecine , lefquels ont bien
voulu affifter à la premiere revue ; MM . Morand ,
Chirurgien -Major des Invalides , Faget & du Fouare
, Chirurgiens- Majors du Régiment des Gardes-
Françoiſes , & Guerin , Chirurgien- Major des
Moufquetaires , Infpecteur & Major de l'Hôpital
de M. le Maréchal de Biron .
Nous ne répéterons point ici les noms de chaque
foldat , ni les détails de leur traitement, dont
il a été rendu un compte exact dans les précédens
Mercures , ne voulant pas abuſer , ni de l'attention
du public , ni de la place que M. de Boiffy veut
bien nous donner dans ce volume , & nous nous
> contenterons de dire que dans le nombre confidérable
des foldats traités jufqu'ici , il ne s'en eft
trouvé que fept à huit qui ont été décidés à revoir
comme fufpectés , foit pour avoir revu des femmes
& repris de nouveau le mal , foit pour avoir
confervé des vices locaux & fait trop peu d'ufage
du remede , foit enfin , pour avoir été véritablement
manqués , ce dont on conviendra , & l'on
rendra un compte vrai à la revue prochaine quí
en fera faite ; toutes les guérifons des autres , au
nombre de près de deux cens , fe trouvant d'ail
leurs bien conftantes , & tous les foldats jouiffant :
de la meilleure fanté,
Fermer
Résumé : Hôpital de M. le Maréchal Duc de Biron. Neuvième traitement depuis son établissement.
Le document décrit le neuvième traitement de l'hôpital du Maréchal Duc de Biron, détaillant les cas de soldats traités et guéris. Plusieurs soldats, comme La Réjouissance, Thibault, Blois, Durel, La Meule, Desjardins, La Grenade, Blanchet, Arpin, Condé, et Bellehumeur, sont mentionnés avec leurs dates d'entrée et de sortie, tous déclarés parfaitement guéris. Le soldat S. Paul est un cas particulier, car son traitement a été interrompu par des accès de goutte, empêchant sa guérison complète. Une revue générale des soldats traités et guéris par M. Keyfer a eu lieu le 6 janvier 1758, en présence de plusieurs officiers et médecins, dont M. Verdelan, Médecin de S. A. S. Monseigneur le Prince de Condé. Sur près de deux cents soldats traités, seuls sept à huit ont été jugés suspects, soit pour avoir repris contact avec des femmes, soit pour des vices locaux ou un mauvais usage du remède. Les guérisons des autres soldats sont jugées constantes et ces derniers jouissent d'une bonne santé.
Généré par Mistral AI et susceptible de contenir des erreurs.
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40
p. 192-195
Etat des quatre Malades sur les dix qui ont été traités dans les Hôpitaux de Marseille, annoncés dans les volumes précédens, & dont on a promis de rendre compte.
Début :
I. Marie Cujés, âgée de 58 ans, avoit eu, il y a quatre ans, la Maladie Vénérienne, [...]
Mots clefs :
Malades, Maladie vénérienne, Ulcères, Douleurs, Guérison, Santé, Symptômes, Fistules, Certificats, Recteurs de l'Hôpital, M. Keyser, Succès, Remèdes, Fausses accusations
Afficher :
texteReconnaissance textuelle : Etat des quatre Malades sur les dix qui ont été traités dans les Hôpitaux de Marseille, annoncés dans les volumes précédens, & dont on a promis de rendre compte.
Etat des quatre Malades fur les dix qui ont été
traités dans les Hôpitaux de Marſeille , annoncés
dans les volumes précédens , & dont on a promis
de rendre compte.
. Marie Cujés , âgée de 8 ans , avoit eu , ily a
quatre ans , la Maladie Vénérienne , pour laquelle
elle avoit été traitée. Elle avoit un ulceré trèsprofond
à la partie fupérieure du. pariétat droit ,
de la largeur d'une piece de vingt- quatre fols ;
deux fur le front de la largeur d'un écu de trois
livress un fur la partie inférieure du fourcil droit ,
avec un finus qui perçoit le mufcle fourcillier ; ce
qui avoit occafionné une infiltration à la paupiere
fupérieure , & l'avoit rendue groffe comme un
ceufde poule ; un quatrieme ulcere fur la partie
fupérieure du nez , & deux finus au deffous du
grand angle de l'oeil gauche un cinquieme au mi- `
lieu de la mâchoire inférieure , avec dureté de la
groffeur d'une noix ; un fixieme ulcere de quatre
pouces de longueur , fur la partie fupérieure du
fternum avec une exoftofe de la groffeur d'une
noix ; un feptieme ulcere au milieu de la clavicule
; ; un cautere au bras gauche , des douleurs de
tête fi violentes qu'elle ne pouvoit prendre aucun
repos ; un appauvriffement de fang fi confidérable
que la malade étoit entiérement defféchée ; enfin
cette femme étoit dans un état fi fâcheux , qu'il
étoit très -problématique de l'entreprendre & de
fe flatter de la guérir . Elle jɔuit actuellement de
la meilleure fanté.
2. Pierre Cujés fon mari , avoit des douleurs
nocturnes dans tous les membres , & des fiſtulesi
fur toutes les parties de fon corps . Il eſt parfaite
ment guéri.
3. Marie Dupré avoit , outre les fymptômes orordinaires
,
FEVRIER. 1758. 193
dinaires , des douleurs très -aigues aux extrêmités
inférieures , dont elle ne fe reffent plus.
4. Anne Imbert , outre les fymptômes ordinaires,
avoit des douleurs aux cuiffes & aux genoux ,
fort aigues , dont elle eft parfaitement guérie.
CERTIFICAT de Meffieurs les Recteurs de l'Hôpital
, aufujet de ces quatre Malades.
Nous,fouffignés , Recteurs de l'Hôpital général
de la grande Miféricorde de cette Ville de Marfeille
, certifions que nous avons remis à M. Naudinat
les quatre Malades dont l'état est constaté
ci-deffus , & qu'il les a traités avec les dragées anti-
vénériennes de M. Keyfer , jufqu'à la parfaite
guériſon qui s'en eft enfuivie : en foi de quoi nous
avons donné le préfent certificat . A Marſeille , ce
2 Novembre 1757. Bruttier , Lafont , Lombaut
Barrot , Sabatier , Judavaque , Aubergy- Gouffé,
de Troivilles , Lefbrot , Teileire.
›
M. Keyfer annonce au public , qu'ayant actuel
lement multiplié les envois de fon remede à l'infini
& recevant tous les jours de mille endroits
des lettres & des certificats authentiques qui lui
apprennent les fuccès journaliers tant des épreuves
déja faites , que de celles qui fe font tous les jours ,
il n'en peut inférer ici le nombre qui devient immenfe
; mais qu'il en rendra compte à la fin de
chaque année , par un écrit féparé .
Qu'il donnera auffi inceffamment la lifte générale
de tous fes correfpondans , dans chaque Ville
du Royaume & celles des Pays étrangers , n'attendant
pour cela que le confentement de quelquesuns
qui n'ont point encore fini leurs épreuves ; &
qu'en attendant , il avertit le public de bien prendre
garde de donner légérement fa confiance à
I
194 MERCURE DE FRANCE.
le
beaucoup de gens qui , foit à Paris , foit dans les
Provinces , fe vantent d'avoir fon remede ,
contrefont , & difent être fes correſpondans ; ce
qui eft d'autant plus faux , qu'il ne l'a donné jufqu'ici
, & ne le donnera qu'à une feule perſonne
dans chaque endroit .
Au refte , il croit n'avoir plus à fe défendre , ni
devoir répondre à de faux & malins écrits qui ſe
multiplient tous les jours , n'ayant ni le goût ni le
temps de le faire , & convaincu que' les gens fenfés
verront clairement que des milliers d'épreuves annoncées
, faites dans tous les lieux par les perfonnes
les plus connues dans la Médecine & la Chirurgie
, & qui n'ont aucune espece d'intérêt à vanter
la bonté de fon remede , fuffiront pour confondre
& faire rougir des gens qui fe font fait un
métier d'écrire fans miffion , & qui font affez mauvais
citoyens pour chercher & employer toutes
fortes de manoeuvres à faire échouer un remede .
dont il réfulte tant d'avantages pour l'humanité.
Il ne fe flatte pas de contenter tout le monde,
11 eft clair que , dans le genre des maladies qu'il·
entreprend, ilfe trouve par fois des complications
incurables : mais comme il ne donne & n'a jamais
donné fon remede , que pour ce qui eft Maladie
Vénérienne , il croit qu'on ne peut ni ne doit lui
demander autre chofe. Ce qui le fàche davantage,
& qu'il eft forcé de dire avec douleur ', c'eft qu'il
fe rencontre quelquefois , dans le cours de les traitemens
, des gens dont la mauvaiſe foi & la fourberie
font au-delà de tout ce qui fe peut imaginer:
gens qui , étant venus implorer fon fecours , aux
moyens defquels il s'eft prêté en galant homme ,
qu'il a guéris , fans autre efpoir que celui de leurs
promeffes ou leurs paroles d'honneur , font affez
lâches & affez méprifables pour le fouftraire aux
1
FEVRIER . 1758. 195
:
paiemens qu'ils ont promis par des billets ou engagemens
convenus, en le menaçant de dire qu'ils
ne font pas guéris , que fon remede leur a fait du
mal , & de donner même des certificats contre
lui. Il eft en état de prouver ce qu'il avance. Il
veut bien ne pas nommer des efpeces auffi méprifables
mais il eft muni de certificats vrais & fa-.
vorables de la part de tels gens , qui , féduits par
fes adverfaires , n'ont pas eu honte de leur en donner
de contraires , & dont il a été fait ufage dans
un dernier mémoire compofé contre lui . D'autres
qui , ayant leurs billets entre fes mains , & ayant
repris du mal nouveau depuis leurs guérifons
croient pouvoir impunément lui redemander leurs
engagemens , en lui faiſant de pareilles menaces.
Il eft en état de fe juftifier bien authentiquement
de tout ce que l'on pourroit jamais lui reprocher,
à toutes fortes d'égards ; & comme il a la vérité
& les faits pour lui , il ne craindra jamais de les
expofer aux yeux de qui il appartiendra.
Nous croyons devoir ajouter à l'article de M.
Keyfer , qu'il nous eft adreffé à nous- mêmes des
lettres qu'on nous prie d'inférer dans nos volumes
, que le peu d'efpace ne nous permet pas d'y
ajouter , mais qui font on ne peut pas plus favo
rables au remede qu'il adminiftre.
traités dans les Hôpitaux de Marſeille , annoncés
dans les volumes précédens , & dont on a promis
de rendre compte.
. Marie Cujés , âgée de 8 ans , avoit eu , ily a
quatre ans , la Maladie Vénérienne , pour laquelle
elle avoit été traitée. Elle avoit un ulceré trèsprofond
à la partie fupérieure du. pariétat droit ,
de la largeur d'une piece de vingt- quatre fols ;
deux fur le front de la largeur d'un écu de trois
livress un fur la partie inférieure du fourcil droit ,
avec un finus qui perçoit le mufcle fourcillier ; ce
qui avoit occafionné une infiltration à la paupiere
fupérieure , & l'avoit rendue groffe comme un
ceufde poule ; un quatrieme ulcere fur la partie
fupérieure du nez , & deux finus au deffous du
grand angle de l'oeil gauche un cinquieme au mi- `
lieu de la mâchoire inférieure , avec dureté de la
groffeur d'une noix ; un fixieme ulcere de quatre
pouces de longueur , fur la partie fupérieure du
fternum avec une exoftofe de la groffeur d'une
noix ; un feptieme ulcere au milieu de la clavicule
; ; un cautere au bras gauche , des douleurs de
tête fi violentes qu'elle ne pouvoit prendre aucun
repos ; un appauvriffement de fang fi confidérable
que la malade étoit entiérement defféchée ; enfin
cette femme étoit dans un état fi fâcheux , qu'il
étoit très -problématique de l'entreprendre & de
fe flatter de la guérir . Elle jɔuit actuellement de
la meilleure fanté.
2. Pierre Cujés fon mari , avoit des douleurs
nocturnes dans tous les membres , & des fiſtulesi
fur toutes les parties de fon corps . Il eſt parfaite
ment guéri.
3. Marie Dupré avoit , outre les fymptômes orordinaires
,
FEVRIER. 1758. 193
dinaires , des douleurs très -aigues aux extrêmités
inférieures , dont elle ne fe reffent plus.
4. Anne Imbert , outre les fymptômes ordinaires,
avoit des douleurs aux cuiffes & aux genoux ,
fort aigues , dont elle eft parfaitement guérie.
CERTIFICAT de Meffieurs les Recteurs de l'Hôpital
, aufujet de ces quatre Malades.
Nous,fouffignés , Recteurs de l'Hôpital général
de la grande Miféricorde de cette Ville de Marfeille
, certifions que nous avons remis à M. Naudinat
les quatre Malades dont l'état est constaté
ci-deffus , & qu'il les a traités avec les dragées anti-
vénériennes de M. Keyfer , jufqu'à la parfaite
guériſon qui s'en eft enfuivie : en foi de quoi nous
avons donné le préfent certificat . A Marſeille , ce
2 Novembre 1757. Bruttier , Lafont , Lombaut
Barrot , Sabatier , Judavaque , Aubergy- Gouffé,
de Troivilles , Lefbrot , Teileire.
›
M. Keyfer annonce au public , qu'ayant actuel
lement multiplié les envois de fon remede à l'infini
& recevant tous les jours de mille endroits
des lettres & des certificats authentiques qui lui
apprennent les fuccès journaliers tant des épreuves
déja faites , que de celles qui fe font tous les jours ,
il n'en peut inférer ici le nombre qui devient immenfe
; mais qu'il en rendra compte à la fin de
chaque année , par un écrit féparé .
Qu'il donnera auffi inceffamment la lifte générale
de tous fes correfpondans , dans chaque Ville
du Royaume & celles des Pays étrangers , n'attendant
pour cela que le confentement de quelquesuns
qui n'ont point encore fini leurs épreuves ; &
qu'en attendant , il avertit le public de bien prendre
garde de donner légérement fa confiance à
I
194 MERCURE DE FRANCE.
le
beaucoup de gens qui , foit à Paris , foit dans les
Provinces , fe vantent d'avoir fon remede ,
contrefont , & difent être fes correſpondans ; ce
qui eft d'autant plus faux , qu'il ne l'a donné jufqu'ici
, & ne le donnera qu'à une feule perſonne
dans chaque endroit .
Au refte , il croit n'avoir plus à fe défendre , ni
devoir répondre à de faux & malins écrits qui ſe
multiplient tous les jours , n'ayant ni le goût ni le
temps de le faire , & convaincu que' les gens fenfés
verront clairement que des milliers d'épreuves annoncées
, faites dans tous les lieux par les perfonnes
les plus connues dans la Médecine & la Chirurgie
, & qui n'ont aucune espece d'intérêt à vanter
la bonté de fon remede , fuffiront pour confondre
& faire rougir des gens qui fe font fait un
métier d'écrire fans miffion , & qui font affez mauvais
citoyens pour chercher & employer toutes
fortes de manoeuvres à faire échouer un remede .
dont il réfulte tant d'avantages pour l'humanité.
Il ne fe flatte pas de contenter tout le monde,
11 eft clair que , dans le genre des maladies qu'il·
entreprend, ilfe trouve par fois des complications
incurables : mais comme il ne donne & n'a jamais
donné fon remede , que pour ce qui eft Maladie
Vénérienne , il croit qu'on ne peut ni ne doit lui
demander autre chofe. Ce qui le fàche davantage,
& qu'il eft forcé de dire avec douleur ', c'eft qu'il
fe rencontre quelquefois , dans le cours de les traitemens
, des gens dont la mauvaiſe foi & la fourberie
font au-delà de tout ce qui fe peut imaginer:
gens qui , étant venus implorer fon fecours , aux
moyens defquels il s'eft prêté en galant homme ,
qu'il a guéris , fans autre efpoir que celui de leurs
promeffes ou leurs paroles d'honneur , font affez
lâches & affez méprifables pour le fouftraire aux
1
FEVRIER . 1758. 195
:
paiemens qu'ils ont promis par des billets ou engagemens
convenus, en le menaçant de dire qu'ils
ne font pas guéris , que fon remede leur a fait du
mal , & de donner même des certificats contre
lui. Il eft en état de prouver ce qu'il avance. Il
veut bien ne pas nommer des efpeces auffi méprifables
mais il eft muni de certificats vrais & fa-.
vorables de la part de tels gens , qui , féduits par
fes adverfaires , n'ont pas eu honte de leur en donner
de contraires , & dont il a été fait ufage dans
un dernier mémoire compofé contre lui . D'autres
qui , ayant leurs billets entre fes mains , & ayant
repris du mal nouveau depuis leurs guérifons
croient pouvoir impunément lui redemander leurs
engagemens , en lui faiſant de pareilles menaces.
Il eft en état de fe juftifier bien authentiquement
de tout ce que l'on pourroit jamais lui reprocher,
à toutes fortes d'égards ; & comme il a la vérité
& les faits pour lui , il ne craindra jamais de les
expofer aux yeux de qui il appartiendra.
Nous croyons devoir ajouter à l'article de M.
Keyfer , qu'il nous eft adreffé à nous- mêmes des
lettres qu'on nous prie d'inférer dans nos volumes
, que le peu d'efpace ne nous permet pas d'y
ajouter , mais qui font on ne peut pas plus favo
rables au remede qu'il adminiftre.
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Résumé : Etat des quatre Malades sur les dix qui ont été traités dans les Hôpitaux de Marseille, annoncés dans les volumes précédens, & dont on a promis de rendre compte.
Le document relate l'état de quatre patients traités pour la maladie vénérienne dans les hôpitaux de Marseille. Marie Cujés, âgée de 8 ans, présentait plusieurs ulcères et fistules, ainsi que des douleurs violentes et un appauvrissement du sang. Elle est désormais en bonne santé. Pierre Cujés, son mari, souffrait de douleurs nocturnes et de fistules sur tout le corps, mais il est maintenant guéri. Marie Dupré et Anne Imbert avaient respectivement des douleurs aiguës aux extrémités inférieures et aux articulations, et elles sont également guéries. Les recteurs de l'Hôpital général de la grande Miséricorde de Marseille certifient que ces patients ont été traités avec les dragées antivenériennes de M. Keyfer et sont complètement guéris. M. Keyfer mentionne recevoir de nombreux témoignages de succès de son remède et met en garde contre les contrefaçons. Il déplore également la mauvaise foi de certains patients qui menacent de le diffamer pour éviter de payer leurs traitements.
Généré par Mistral AI et susceptible de contenir des erreurs.
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41
p. 206-207
Hôpital de M. le Maréchal Duc de Biron. Dixieme traitement depuis son établissement.
Début :
Le nommé Brindamour, de la Compagnie de Sinety, est entré le 24 Novembre, [...]
Mots clefs :
Malades, Soldats, Santé, Guérison, Succès
Afficher :
texteReconnaissance textuelle : Hôpital de M. le Maréchal Duc de Biron. Dixieme traitement depuis son établissement.
Hôpital de M. le Maréchal Duc de Biron.
Dixieme traitement depuis fon établiſſement.
Le nommé Brindamour , de la Compagnie de
Sinety , eft entré le 24 Novembre , & eft forti le
3 Janvier parfaitement guéri.
E
Le nommé Saint- Antoine , de la Compagnie de
Gauville , eft entré le 24 Novembre , & eft forti le
3 Janvier parfaitement guéri..
Le nommé la Fayeur , Compagnie de Ratilly
eft entré le premier Décembre , & eft forti le 3
Janvier parfaitement guéri.
Le nommé Lépine , Compagnie de Poudenx ,
eft entré le premier Décembre , & eft forti le
3Janvier parfaitement guéri.
AVRTE. 1758.
207
Le nommé Beaudevin , Compagnie de Guer ,
eft entré le premier Décembre, & eft forti le 3:
Janvier parfaitement guéri.
Le nominé Lapierre , Compagnie des Defpiez ,.
eft entré le premier Décembre , & eft forti le 3
Janvier parfaitement guéri.
Le nommé Comtois, Compagnie de la Ferriere ,.
eft entré le 28 Novembre , & eft forti le 3 Janvier
parfaitement guéri.
Le nommé Cuify , Compagnie de Chevalier ,
eft entré le 28 Novembre , & eft forti le 3 Janvier
parfaitement guéri.
Le nommé Alphonfe , de la Compagnie de.
Coëttrieux , eft entré le 28 Novembre , & eft forti
le 3 Janvier parfaitement guéri.
Le nommé la Sonde , Compagnie de la Vieuville
, eft entré le 28 Novembre , & eft forti le 3
Janvier parfaitement guéri.
Le nommé Robert , de la Compagnie de Vifé ,
eft entré le 28 Novembre, & eft forti le 3 Janvier
parfaitement guéri.
Dixieme traitement depuis fon établiſſement.
Le nommé Brindamour , de la Compagnie de
Sinety , eft entré le 24 Novembre , & eft forti le
3 Janvier parfaitement guéri.
E
Le nommé Saint- Antoine , de la Compagnie de
Gauville , eft entré le 24 Novembre , & eft forti le
3 Janvier parfaitement guéri..
Le nommé la Fayeur , Compagnie de Ratilly
eft entré le premier Décembre , & eft forti le 3
Janvier parfaitement guéri.
Le nommé Lépine , Compagnie de Poudenx ,
eft entré le premier Décembre , & eft forti le
3Janvier parfaitement guéri.
AVRTE. 1758.
207
Le nommé Beaudevin , Compagnie de Guer ,
eft entré le premier Décembre, & eft forti le 3:
Janvier parfaitement guéri.
Le nominé Lapierre , Compagnie des Defpiez ,.
eft entré le premier Décembre , & eft forti le 3
Janvier parfaitement guéri.
Le nommé Comtois, Compagnie de la Ferriere ,.
eft entré le 28 Novembre , & eft forti le 3 Janvier
parfaitement guéri.
Le nommé Cuify , Compagnie de Chevalier ,
eft entré le 28 Novembre , & eft forti le 3 Janvier
parfaitement guéri.
Le nommé Alphonfe , de la Compagnie de.
Coëttrieux , eft entré le 28 Novembre , & eft forti
le 3 Janvier parfaitement guéri.
Le nommé la Sonde , Compagnie de la Vieuville
, eft entré le 28 Novembre , & eft forti le 3
Janvier parfaitement guéri.
Le nommé Robert , de la Compagnie de Vifé ,
eft entré le 28 Novembre, & eft forti le 3 Janvier
parfaitement guéri.
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Résumé : Hôpital de M. le Maréchal Duc de Biron. Dixieme traitement depuis son établissement.
Le document décrit le dixième traitement de l'hôpital du Maréchal Duc de Biron, en se concentrant sur les patients et leurs guérisons. Entre le 24 novembre et le 1er décembre 1757, neuf soldats ont été admis et sont sortis guéris le 3 janvier 1758. Les soldats admis sont Brindamour de la Compagnie de Sinety, Saint-Antoine de la Compagnie de Gauville, la Fayeur de la Compagnie de Ratilly, Lépine de la Compagnie de Poudenx, Beaudevin de la Compagnie de Guer, Lapierre de la Compagnie des Despiez, Comtois de la Compagnie de la Ferrière, Cuisy de la Compagnie de Chevalier, Alphonce de la Compagnie de Coëttrieux, la Sonde de la Compagnie de la Vieuville et Robert de la Compagnie de Visé.
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42
p. 207-208
Expérience faite à Rheims. Lettre de M. Méric, Maitre en Chirurgie, à M. Keyser, en date du 14 Février 1758.
Début :
Je crois devoir vous faire part, Monsieur, du succès de vos dragées [...]
Mots clefs :
Dragées, Maladies vénériennes, Guérison
Afficher :
texteReconnaissance textuelle : Expérience faite à Rheims. Lettre de M. Méric, Maitre en Chirurgie, à M. Keyser, en date du 14 Février 1758.
Expériencefaite à Rheims
Lettre de M. Méric , Maitre en Chirurgie , à M..
Keyfer , en date du
Février 1758.
14
Je crois devoir vous faire part , Monfieur , du
fuccès de vos dragées antivénériennes , dont je
viens de me fervir fur une homme d'environ quarante
ans , lequel avoit deux larges & profondes
puftules véroliques avec un gonflement confidé--
rable dans les glandes inguinales. Ce qui lui étoir
furvenu à la fuite de plufieurs g... maltraitées , &
qui a été parfaitement guéri le trente- cinquieme
jour de l'ufage de vos dragées , quoique le maladefoit
forti tous les jours pour aller à les occupa
20 MERCURE DE FRANCE.
·
tions ordinaires , excepté les jours de purgation
Le tout a été exécuté fous les yeux d'un habile
Médecin de cette Ville. Cer exemple me prouve
l'efficacité de votre remede , que j'adminiftrerai
déformais avec la plus grande confiance à tous
ceux qui feront dans le cas d'en avoir beſoin , &
qui s'adrefferont à moi. Je me flatte qu'en fuivant
exactement votre méthode & vos confeils dans les
cas particuliers , je réuffirai toujours , & me ferai
gloire de contribuer avec vous au bien de lafo
ciété. J'ai l'honneur d'être , &c. Signé , Méric.
Lettre de M. Méric , Maitre en Chirurgie , à M..
Keyfer , en date du
Février 1758.
14
Je crois devoir vous faire part , Monfieur , du
fuccès de vos dragées antivénériennes , dont je
viens de me fervir fur une homme d'environ quarante
ans , lequel avoit deux larges & profondes
puftules véroliques avec un gonflement confidé--
rable dans les glandes inguinales. Ce qui lui étoir
furvenu à la fuite de plufieurs g... maltraitées , &
qui a été parfaitement guéri le trente- cinquieme
jour de l'ufage de vos dragées , quoique le maladefoit
forti tous les jours pour aller à les occupa
20 MERCURE DE FRANCE.
·
tions ordinaires , excepté les jours de purgation
Le tout a été exécuté fous les yeux d'un habile
Médecin de cette Ville. Cer exemple me prouve
l'efficacité de votre remede , que j'adminiftrerai
déformais avec la plus grande confiance à tous
ceux qui feront dans le cas d'en avoir beſoin , &
qui s'adrefferont à moi. Je me flatte qu'en fuivant
exactement votre méthode & vos confeils dans les
cas particuliers , je réuffirai toujours , & me ferai
gloire de contribuer avec vous au bien de lafo
ciété. J'ai l'honneur d'être , &c. Signé , Méric.
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Résumé : Expérience faite à Rheims. Lettre de M. Méric, Maitre en Chirurgie, à M. Keyser, en date du 14 Février 1758.
En février 1758, M. Méric, maître en chirurgie, écrit à M. Keyfer pour partager le succès des dragées antivénériennes de ce dernier. Méric a soigné un homme d'environ quarante ans atteint de deux pustules vénériennes profondes et d'un gonflement des glandes inguinales, suite à des relations sexuelles non protégées. Après trente-cinq jours de traitement par les dragées, le patient a été guéri, malgré ses activités quotidiennes, sauf les jours de purgation. Le traitement a été supervisé par un médecin compétent de Reims. Méric confirme l'efficacité du remède et s'engage à l'utiliser pour ses futurs patients en suivant les instructions de Keyfer. Il exprime son désir de collaborer avec Keyfer pour le bien-être de la société.
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43
p. 208-209
Lettre de M. Perrin maître en Chirurgie, & Greffier de M. le premier Chirurgien du Roi, à Vernon en Normandie, à M. Keyser.
Début :
J'ai été longtemps sans vous donner de mes nouvelles, Monsieur, parce qu'avant de rien [...]
Mots clefs :
Remèdes, Efficacité, Enfant, Nourrice, Boutons, Mort, Douleurs, Guérison
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texteReconnaissance textuelle : Lettre de M. Perrin maître en Chirurgie, & Greffier de M. le premier Chirurgien du Roi, à Vernon en Normandie, à M. Keyser.
Lettre de M. Perrin maître en Chirurgie , & Gref
fier de M. le premier Chirurgien du Roi ,
Vernon en Normandie , à M. Keyfer.
J'ai été longtemps fans vous donner de mes
nouvelles , Monfieur , parce qu'avant de rien pro
noncer fur l'efficacité de vos remedes , & malgré
la quantité des cures que je vous ai vu faire , j'ai
voulu par moi-même être sûr d'une qui fût bien
radicale ; la voici , & je me hâte de vous en faire
part , en vous priant de la faire inférer dans le
Mercure.
Elizabeth Laurent âgée de 35 ans , femme de
Jean Grenier Vigneron de la Paroiffe de Nieville
avoit pris à Paris en 1756 un nourriffon . Quel
que temps après fon retour , cet enfant deving
cruel ce qu'elle attribua à des tranchées , mala
dies affez ordinaires aux enfans nouveaux nés. Auk
mois de mars , il furvint des boutons à cet enfanc
efquels jettoient un pus verdâtre , & ne furent
pas regardés comme des puftules , quoique c'em
étoit bien effectivement. L'on fe contenta de faigner
& purger la nourrice , de lui faire prendre
des plantes rafraichiffantes , ce qui ne ' fit aucun
effer . Les boutons fe multiplierent de plus en plus
AVRIL 1758. 209
furvint des ulceres , l'enfant mourut & fon corps
devint dans une fi grande mortification , qu'on fut
obligé de l'enterrer deux heures après.
La nourrice vers ce même temps fut at aquée
des plus violens maux de tête , des douleurs dans
tous les membres & dans les articulations des démangeaifons
cruelles aux nymphos , des ulceres
& deux chancres , dont il y en avoit un qui conmençoit
à ronger les parties , un condiiôme ; enfin
cette femme étoit dans un état affreux , fans
qu'on eût voulu connoître fon mal , ni que le
Chirurgien qui la foignoit , eût imaginé de lui
donner le Mercure. Dans cet état , elle vint donc
me confulter , je n'eus rien de plus preffé que de
lui confeiller votre remede , je la fis voir à un
Seigneur de notre Ville , qui toujours prêt à fecourir
& protéger les malheureux , voulut bien
écrire à M. le Major des Gardes- Françoiſes , pour
lui procurer le remede qu'elle a pris , & au moyen
de quoi elle eft parfaitement guérie , dormant
bien , & dans le meilleur embonpoint . Je l'ai fuivie
exactement. Aucun fymptôme n'a reparu , &
la femme a accouché depuis très- heureuſement.
Or , quoique votre remede n'ait pas befoin , Monfieur
, de l'authenticité de cette cure pour le faire
adopter , je me ferois reproché de ne l'avoir pas
rendue publique , en certifiant avec vérité que
l'effet de la cure a été prompt & radical , le traitement
fort doux , & que cette malheureuſe n'a
fouffert en aucune maniere. A Vernon , ce 6 décembre
1757. Perrin
fier de M. le premier Chirurgien du Roi ,
Vernon en Normandie , à M. Keyfer.
J'ai été longtemps fans vous donner de mes
nouvelles , Monfieur , parce qu'avant de rien pro
noncer fur l'efficacité de vos remedes , & malgré
la quantité des cures que je vous ai vu faire , j'ai
voulu par moi-même être sûr d'une qui fût bien
radicale ; la voici , & je me hâte de vous en faire
part , en vous priant de la faire inférer dans le
Mercure.
Elizabeth Laurent âgée de 35 ans , femme de
Jean Grenier Vigneron de la Paroiffe de Nieville
avoit pris à Paris en 1756 un nourriffon . Quel
que temps après fon retour , cet enfant deving
cruel ce qu'elle attribua à des tranchées , mala
dies affez ordinaires aux enfans nouveaux nés. Auk
mois de mars , il furvint des boutons à cet enfanc
efquels jettoient un pus verdâtre , & ne furent
pas regardés comme des puftules , quoique c'em
étoit bien effectivement. L'on fe contenta de faigner
& purger la nourrice , de lui faire prendre
des plantes rafraichiffantes , ce qui ne ' fit aucun
effer . Les boutons fe multiplierent de plus en plus
AVRIL 1758. 209
furvint des ulceres , l'enfant mourut & fon corps
devint dans une fi grande mortification , qu'on fut
obligé de l'enterrer deux heures après.
La nourrice vers ce même temps fut at aquée
des plus violens maux de tête , des douleurs dans
tous les membres & dans les articulations des démangeaifons
cruelles aux nymphos , des ulceres
& deux chancres , dont il y en avoit un qui conmençoit
à ronger les parties , un condiiôme ; enfin
cette femme étoit dans un état affreux , fans
qu'on eût voulu connoître fon mal , ni que le
Chirurgien qui la foignoit , eût imaginé de lui
donner le Mercure. Dans cet état , elle vint donc
me confulter , je n'eus rien de plus preffé que de
lui confeiller votre remede , je la fis voir à un
Seigneur de notre Ville , qui toujours prêt à fecourir
& protéger les malheureux , voulut bien
écrire à M. le Major des Gardes- Françoiſes , pour
lui procurer le remede qu'elle a pris , & au moyen
de quoi elle eft parfaitement guérie , dormant
bien , & dans le meilleur embonpoint . Je l'ai fuivie
exactement. Aucun fymptôme n'a reparu , &
la femme a accouché depuis très- heureuſement.
Or , quoique votre remede n'ait pas befoin , Monfieur
, de l'authenticité de cette cure pour le faire
adopter , je me ferois reproché de ne l'avoir pas
rendue publique , en certifiant avec vérité que
l'effet de la cure a été prompt & radical , le traitement
fort doux , & que cette malheureuſe n'a
fouffert en aucune maniere. A Vernon , ce 6 décembre
1757. Perrin
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Résumé : Lettre de M. Perrin maître en Chirurgie, & Greffier de M. le premier Chirurgien du Roi, à Vernon en Normandie, à M. Keyser.
La lettre de M. Perrin, maître en chirurgie et greffier du premier chirurgien du roi, adressée à M. Keyfer, décrit une cure réussie grâce aux remèdes de ce dernier. M. Perrin a voulu vérifier personnellement l'efficacité des remèdes avant de les recommander. Il relate le cas d'Elizabeth Laurent, âgée de 35 ans, femme de Jean Grenier, vigneron de la paroisse de Nieville. En 1756, Elizabeth Laurent avait pris un nourrisson à Paris, qui tomba malade peu après leur retour. L'enfant développa des boutons purulents, des ulcères, et mourut rapidement. La nourrice contracta ensuite des maux de tête violents, des douleurs articulaires, des démangeaisons, des ulcères et des chancres. Un seigneur de Vernon intervint pour lui procurer le remède de M. Keyfer, qui la guérit parfaitement. M. Perrin certifie que le traitement a été prompt et radical, sans souffrances pour la patiente, qui accoucha ensuite heureusement. La lettre est datée du 6 décembre 1757.
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44
p. 209-210
« M. Keyser prévient Messieurs ses Correspondants, que ne pouvant insérer toutes [...] »
Début :
M. Keyser prévient Messieurs ses Correspondants, que ne pouvant insérer toutes [...]
Mots clefs :
Correspondances, Publication, Certificats, Remèdes, M. Keyser
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texteReconnaissance textuelle : « M. Keyser prévient Messieurs ses Correspondants, que ne pouvant insérer toutes [...] »
M. Keyfer prévient Meffieurs fes Correfpondans
, que ne pouvant inférer toutes les lettres &
Les certificats qu'ils lui envoient , dans le petit
eſpace du Mercure qui lui cft accordé , ils ne
210 MERCURE DE FRANCE.
foient pas étonnés de n'y voir que ceux , qui pa
Toiffant les plus authentiques , y feront mis de
préférence , mais en petit nombre, & il fera dans
un volume de l'année , un extrait de toutes les
autres cures qui auront été faites dans toutes les
Villes en général par telle & telle perfonne. Il les
prie auffi de vouloir bien obferver avec la plus
grande attention que comme il eft par fois
des tempéramens délicats & finguliers , fi fenfibles
à l'impreffion du mercure , que le moindre
ufage leur occafionne la falivation , quand il leur
tombera de ces tempéramens , ils ayent la bonté
de leur adminiftrer le remede, en très - petites dofes
, & de fe contenter de traîner la cure en longueur
, laquelle ne fera pas moins radicale, N'étant
pas poffible d'ailleurs de faire mieux , & fon
remede , quoique préparé différemment , étant
toujours le Mercure .
Il fupplie auffi le public d'obferver , que toutes
les lettres & certificats qu'il a l'honneur de lui préfenter
, font d'autant moins mandiées & fufpectes
, qu'elles lui viennent de la part de toutes fortes
de perfonnes , dont il n'a l'honneur , ni d'être
connu , ni d'être ami , qu'en envoyant par◄
tout , & il l'ofe dire avec vérité , pour des fommes.
confidérables , fon remede dans toutes les
Provinces, il a fupplié ces mêmes perfonnes d'en
faire les épreuves gratis pour foulager dans tous
les endroits , les malheureux qui leur tomberont
fous la main , & fe convaincre authentiquement
de la vérité & de l'efficacité du remede , avant
de lui donner la confiance qu'il efpere mériter ,
& avant d'en faire usage par préférence. Que
peut-il faire de plus
Il demeure toujours rue & ifle S. Louis , près le
Pont-rouge.
, que ne pouvant inférer toutes les lettres &
Les certificats qu'ils lui envoient , dans le petit
eſpace du Mercure qui lui cft accordé , ils ne
210 MERCURE DE FRANCE.
foient pas étonnés de n'y voir que ceux , qui pa
Toiffant les plus authentiques , y feront mis de
préférence , mais en petit nombre, & il fera dans
un volume de l'année , un extrait de toutes les
autres cures qui auront été faites dans toutes les
Villes en général par telle & telle perfonne. Il les
prie auffi de vouloir bien obferver avec la plus
grande attention que comme il eft par fois
des tempéramens délicats & finguliers , fi fenfibles
à l'impreffion du mercure , que le moindre
ufage leur occafionne la falivation , quand il leur
tombera de ces tempéramens , ils ayent la bonté
de leur adminiftrer le remede, en très - petites dofes
, & de fe contenter de traîner la cure en longueur
, laquelle ne fera pas moins radicale, N'étant
pas poffible d'ailleurs de faire mieux , & fon
remede , quoique préparé différemment , étant
toujours le Mercure .
Il fupplie auffi le public d'obferver , que toutes
les lettres & certificats qu'il a l'honneur de lui préfenter
, font d'autant moins mandiées & fufpectes
, qu'elles lui viennent de la part de toutes fortes
de perfonnes , dont il n'a l'honneur , ni d'être
connu , ni d'être ami , qu'en envoyant par◄
tout , & il l'ofe dire avec vérité , pour des fommes.
confidérables , fon remede dans toutes les
Provinces, il a fupplié ces mêmes perfonnes d'en
faire les épreuves gratis pour foulager dans tous
les endroits , les malheureux qui leur tomberont
fous la main , & fe convaincre authentiquement
de la vérité & de l'efficacité du remede , avant
de lui donner la confiance qu'il efpere mériter ,
& avant d'en faire usage par préférence. Que
peut-il faire de plus
Il demeure toujours rue & ifle S. Louis , près le
Pont-rouge.
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Résumé : « M. Keyser prévient Messieurs ses Correspondants, que ne pouvant insérer toutes [...] »
M. Keyfer informe ses correspondants qu'il ne peut pas publier toutes les lettres et certificats reçus dans le Mercure en raison de l'espace limité. Il privilégie les documents les plus authentiques et promet de publier un extrait des autres guérisons dans un volume annuel. Il recommande de traiter les tempéraments délicats avec des doses très petites et de prolonger les cures si nécessaire, car le remède reste efficace malgré les variations de préparation. M. Keyfer assure que les lettres et certificats présentés sont authentiques et proviennent de personnes qu'il ne connaît pas personnellement. Il a envoyé son remède dans toutes les provinces, offrant des échantillons gratuits pour soulager les malheureux et prouver l'efficacité du remède avant de demander une confiance ou un usage préférentiel. Il réside toujours rue et île Saint-Louis, près du Pont-Rouge.
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45
p. 202-203
LETTRE à l'Auteur du Mercure.
Début :
Monsieur, il est naturel de vous prendre pour Juge dans le différend poétique, [...]
Mots clefs :
Différend poétique, Vers, Poète, Poétesse
Afficher :
texteReconnaissance textuelle : LETTRE à l'Auteur du Mercure.
LETTRE à l'Auteur du Mercure.
t
MONSIEUR , il eft naturel de vous prendre
pour Juge dans le différend poétique,
qui s'eft élevé entre ma foeur & moi ; &
vous ne pourriez vous récufer dans certe
caufe , quoique vous y foyez intéreffé
fans nous faire le plus fenfible déplaifir.
Voici le fait. Nous nous difputons qui de
nous a le mieux réuffi, dans les vers cijoints
, que nous avons faits en réponſe à
ceux que vous adreffez à M. le Contrôleur
Général dans ce dernier Mercure. Lifez
Monfieur , & prononcez nous ferons
d'accord. Mais comme chez un galant- hom
me , le coeur prend fouvent la place de
refprit , quand il s'agit des intérêts du
beau fexe, c'est pour obvier à cet inconvénient
, que j'ai cru devoir vous cacher
lequel de ces deux petits morceaux eft de
ma foeur. Si par hazard , Monfieur , vous
trouviez qu'ils méritaffent , foit en les
laiffant féparés , foit en les fondant enfemble
, l'attention du public , je ferais.
AVRIL 1758.. 203.
fort aile , ainfi que ma foeur , qu'il vît
par le moyen du Mercure , ce témoignage.
de l'admiration que nous avons pour vos
talens , & de l'eftime parfaite avec laquelle
j'ai l'honneur d'être , & c.
Le Chevalier DE JUILLY -THOMASSIN ,
Garde du Corps du Roi.
A Arc- en - Barois , Le 14 8.
t
MONSIEUR , il eft naturel de vous prendre
pour Juge dans le différend poétique,
qui s'eft élevé entre ma foeur & moi ; &
vous ne pourriez vous récufer dans certe
caufe , quoique vous y foyez intéreffé
fans nous faire le plus fenfible déplaifir.
Voici le fait. Nous nous difputons qui de
nous a le mieux réuffi, dans les vers cijoints
, que nous avons faits en réponſe à
ceux que vous adreffez à M. le Contrôleur
Général dans ce dernier Mercure. Lifez
Monfieur , & prononcez nous ferons
d'accord. Mais comme chez un galant- hom
me , le coeur prend fouvent la place de
refprit , quand il s'agit des intérêts du
beau fexe, c'est pour obvier à cet inconvénient
, que j'ai cru devoir vous cacher
lequel de ces deux petits morceaux eft de
ma foeur. Si par hazard , Monfieur , vous
trouviez qu'ils méritaffent , foit en les
laiffant féparés , foit en les fondant enfemble
, l'attention du public , je ferais.
AVRIL 1758.. 203.
fort aile , ainfi que ma foeur , qu'il vît
par le moyen du Mercure , ce témoignage.
de l'admiration que nous avons pour vos
talens , & de l'eftime parfaite avec laquelle
j'ai l'honneur d'être , & c.
Le Chevalier DE JUILLY -THOMASSIN ,
Garde du Corps du Roi.
A Arc- en - Barois , Le 14 8.
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Résumé : LETTRE à l'Auteur du Mercure.
La lettre adressée à l'auteur du Mercure traite d'un différend poétique entre l'auteur de la lettre et sa sœur. Ils sollicitent l'arbitrage de l'auteur du Mercure pour déterminer qui a le mieux réussi dans les vers composés en réponse à ceux adressés à M. le Contrôleur Général dans le dernier numéro du Mercure. Pour garantir l'impartialité, l'auteur de la lettre ne révèle pas l'identité des auteurs des deux poèmes. Il demande à l'auteur du Mercure de juger les vers et, si ceux-ci méritent l'attention du public, de les publier. La lettre exprime le respect et l'admiration pour les talents de l'auteur du Mercure. Elle est signée par le Chevalier de Juilly-Thomassin, Garde du Corps du Roi, et datée du 14 août à Arc-en-Barois.
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46
p. 203
RÉPONSE Aux Vers de M. Tanevot, à M. le Contrôleur Général.
Début :
Pourquoi donc si mal présumer [...]
Mots clefs :
Muse, Printemps, Langage
Afficher :
texteReconnaissance textuelle : RÉPONSE Aux Vers de M. Tanevot, à M. le Contrôleur Général.
RÉPONSE
AuxVers de M. Tanevat , à M. le Contrôleur
Général.
POURQUOI donc fi mal préfumer
Des nouveaux accords de ta lyre ?
Comme autrefois , ta verve a droit de nous charmer
,'
Tu n'éprouvas jamais de plus heureux délire.
A fes tranfports fans crainte abandonne tes fens. i
Ta mufe femble n'être encor qu'à fon printemps
Pourrois-tu nous priver de ce qu'elle t'infpire
Quand exprimant tes voeux , par des fons ravif
fans,
Tu rends à ton Héros ce légitime hommage ;
Chacun , cher Tanevot , t'admire & le partage
Et l'oreille des Dieux , jaloux de ton encens,
Se plaît , fans doute , à tes accens
Tu parles leur plus pur langage.
AuxVers de M. Tanevat , à M. le Contrôleur
Général.
POURQUOI donc fi mal préfumer
Des nouveaux accords de ta lyre ?
Comme autrefois , ta verve a droit de nous charmer
,'
Tu n'éprouvas jamais de plus heureux délire.
A fes tranfports fans crainte abandonne tes fens. i
Ta mufe femble n'être encor qu'à fon printemps
Pourrois-tu nous priver de ce qu'elle t'infpire
Quand exprimant tes voeux , par des fons ravif
fans,
Tu rends à ton Héros ce légitime hommage ;
Chacun , cher Tanevot , t'admire & le partage
Et l'oreille des Dieux , jaloux de ton encens,
Se plaît , fans doute , à tes accens
Tu parles leur plus pur langage.
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Résumé : RÉPONSE Aux Vers de M. Tanevot, à M. le Contrôleur Général.
L'auteur répond à un poème de M. Tanevat, adressé à M. le Contrôleur Général, en admirant ses nouveaux accords lyriques. Il encourage Tanevat à suivre son inspiration, soulignant la vitalité de sa muse. L'auteur apprécie l'expression des vœux de Tanevat et note que chacun admire cet hommage, même les dieux, jaloux de son talent.
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47
p. 204
AUTRE.
Début :
Tu ne formas jamais ni des voeux, ni d'accens, [...]
Mots clefs :
Voeux, Hommage, Jupiter, Phébus
Afficher :
texteReconnaissance textuelle : AUTRE.
AUTRE.
Tu ne formas jamais ni des voeux , ni d'accens ,
Plus dignes du grand homme à qui tu rends hom
mage ;
Jupiter eft jaloux de ton nouvel encens ,
Et Phébus l'eft de ton langage.
Tu ne formas jamais ni des voeux , ni d'accens ,
Plus dignes du grand homme à qui tu rends hom
mage ;
Jupiter eft jaloux de ton nouvel encens ,
Et Phébus l'eft de ton langage.
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48
p. 204-205
REPLIQUE de M. Tanevot.
Début :
Dans cette aimable lutte, à ma gloire entreprise, [...]
Mots clefs :
Gloire, Lutte, Frère et soeur, Talents
Afficher :
texteReconnaissance textuelle : REPLIQUE de M. Tanevot.
REPLIQUE de M. Tanevot.
DAN'S ANs cette aimable lutte , à ma gloire entred
prife,
L'efprit ne reconnoît qu'un avantage égal :
L'on peut des mêmes fleurs , fans crainte de més
prife ,
Couronner à la fois l'un & l'autre Rival :
Que ne puis- je au Parnaffe en cueillir des plus
belles ..
J'en ornerois le front du frere & de la foeur ;
Les Pierides immortelles
Ne m'ont point accordé la charmante douceur
De moiffonner ces plantes fi chéries ,
Qui par le temps ne font jamais Rétries:
Nez tous deux pour vous reflembler ,
Vous avez le même génie ;
Et les talens , prompts à vous accoupler,
N'ont pas moins que le fang mis en vous d'hier
monie ;
Je gagerois qu'aux champs de Mars,
Prête à braves tous les hazards ,
AVRIL 1758. 20
Là foeurfùivant le frete ou le danger domine ,
Pour ne lui rien céder , feroit une héroïne.
DAN'S ANs cette aimable lutte , à ma gloire entred
prife,
L'efprit ne reconnoît qu'un avantage égal :
L'on peut des mêmes fleurs , fans crainte de més
prife ,
Couronner à la fois l'un & l'autre Rival :
Que ne puis- je au Parnaffe en cueillir des plus
belles ..
J'en ornerois le front du frere & de la foeur ;
Les Pierides immortelles
Ne m'ont point accordé la charmante douceur
De moiffonner ces plantes fi chéries ,
Qui par le temps ne font jamais Rétries:
Nez tous deux pour vous reflembler ,
Vous avez le même génie ;
Et les talens , prompts à vous accoupler,
N'ont pas moins que le fang mis en vous d'hier
monie ;
Je gagerois qu'aux champs de Mars,
Prête à braves tous les hazards ,
AVRIL 1758. 20
Là foeurfùivant le frete ou le danger domine ,
Pour ne lui rien céder , feroit une héroïne.
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Résumé : REPLIQUE de M. Tanevot.
M. Tanevot célèbre la rivalité amicale et l'égalité des talents entre deux rivaux. Il regrette de ne pouvoir offrir les plus belles fleurs du Parnasse à ces deux individus. Il reconnaît leur génie commun et leur capacité à s'unir. Il conclut en affirmant que la sœur serait héroïque sur les champs de Mars. Le texte est daté d'avril 1758.
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49
p. 203-204
Hôpital de M. le Maréchal-Duc de Biron. Onzieme traitement depuis son établissement.
Début :
Le nommé Daniel, Compagnie de Tourville, entré le premier Décembre, est sorti [...]
Mots clefs :
Malade, Guérison, Soldats
Afficher :
texteReconnaissance textuelle : Hôpital de M. le Maréchal-Duc de Biron. Onzieme traitement depuis son établissement.
Hôpital de M. le Maréchal - Duc de Biron.
Onzieme traitement depuis ſon établiſſement.
Le nommé Daniel , Compagnie LE de Tourville ,
entré le premier Décembre, eft forti le 10 Janvier
parfaitement guéri . I vj
204 MERCURE DE FRANCE.
Le nommé Lavertu , Compagnie de la Ferriere,
entré le premier Décembre , eft forti le 10 Janvier
parfaitement guéri.
Le nommé Mille , Compagnie de Champignelles
, entré le 22 Décembre , eft forti le 31 Janvier
parfaitement guéri ..
Le nommé Joly , Compagnie de Coettrieux
entré le 23 Décembre , eft forti le 31 Janvier
parfaitement guéri.
Le nommé Popin , Compagne de Gauville ,
entré le s Janvier , eft forti le 14 Février parfaitement
guéri .
f
Le nommé Pagnon , Compagnie de Poudenx ,
entré les Janvier , eft forti le 14 Février parfaitement
guéri.
Le nommé Légal , Compagnie de la Tour ,
entré les Janvier , eft forti le 14 Février parfaite.
ment guéri .
Il faut obferver que le nombre des malades
diminue par celui des foldats guéris , & par le
départ du Régiment des Gardes.
Onzieme traitement depuis ſon établiſſement.
Le nommé Daniel , Compagnie LE de Tourville ,
entré le premier Décembre, eft forti le 10 Janvier
parfaitement guéri . I vj
204 MERCURE DE FRANCE.
Le nommé Lavertu , Compagnie de la Ferriere,
entré le premier Décembre , eft forti le 10 Janvier
parfaitement guéri.
Le nommé Mille , Compagnie de Champignelles
, entré le 22 Décembre , eft forti le 31 Janvier
parfaitement guéri ..
Le nommé Joly , Compagnie de Coettrieux
entré le 23 Décembre , eft forti le 31 Janvier
parfaitement guéri.
Le nommé Popin , Compagne de Gauville ,
entré le s Janvier , eft forti le 14 Février parfaitement
guéri .
f
Le nommé Pagnon , Compagnie de Poudenx ,
entré les Janvier , eft forti le 14 Février parfaitement
guéri.
Le nommé Légal , Compagnie de la Tour ,
entré les Janvier , eft forti le 14 Février parfaite.
ment guéri .
Il faut obferver que le nombre des malades
diminue par celui des foldats guéris , & par le
départ du Régiment des Gardes.
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Résumé : Hôpital de M. le Maréchal-Duc de Biron. Onzieme traitement depuis son établissement.
Le document décrit le onzième traitement de l'hôpital du Maréchal-Duc de Biron. Plusieurs soldats ont été soignés et déclarés parfaitement guéris. Daniel, de la Compagnie LE de Tourville, est entré le 1er décembre et sorti le 10 janvier. Lavertu, de la Compagnie de la Ferriere, a suivi le même parcours. Mille, de la Compagnie de Champignelles, est entré le 22 décembre et sorti le 31 janvier. Joly, de la Compagnie de Coettrieux, a été soigné entre le 23 décembre et le 31 janvier. Popin, de la Compagnie de Gauville, est entré le 5 janvier et sorti le 14 février. Pagnon, de la Compagnie de Poudenx, et Légal, de la Compagnie de la Tour, sont entrés les 5 et 6 janvier respectivement et sont sortis le 14 février. Le nombre de malades diminue grâce aux soldats guéris et au départ du Régiment des Gardes.
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50
p. 204-211
Nouvelles épreuves faites à Toulouse, à Rennes en Bretagne, à Lyon, à Besançon & à l'Armée, sous les yeux des Magistrats, des Médecins & des Chirurgiens.
Début :
Vous recevrez, Monsieur, avec la présente, les certificats de MM. les Médecins [...]
Mots clefs :
Toulouse, M. Laboric, M. Keyser, Dragées, Maladies vénériennes, Succès, Certificats, Médecins, Chirurgiens, Guérison, Rennes, Cure, Besançon, Lyon, M. Rey, M. Dupont
Afficher :
texteReconnaissance textuelle : Nouvelles épreuves faites à Toulouse, à Rennes en Bretagne, à Lyon, à Besançon & à l'Armée, sous les yeux des Magistrats, des Médecins & des Chirurgiens.
Nouvelles épreuves faites à Toulouse , à Rennes en:
Bretagne , à Lyon , à Besançon & à l'Armée
fous les yeux des Magifirats , des Médecins &
des Chirurgiens.
TOULOUSE.
Lettre de M. Laborie , Maître en Chirurgie à Touloufe
, à M. Keyſer , en datte du 2 Mars 1758 .
Vous recevrez , Monfieur , avec la préfente , les
certificats de MM. les Médecins & Chirurgiens ,,
de MM. les Capitouls , & de M. le Préſident de
Nupces , qui a bien voulu me donner fon atteftation
particuliere , & que fon amour pour le bien
publie & le foulagement de l'humanité a engagé
JUILLET. 1758. 201
a permettre que je traitaffe chez lui & fous fes
yeux avec vos dragées , les deux derniers de mes
malades. Je me flatte , Monfieur , que l'on ne
doutera pas de l'authenticité de ces atteftations , &
je ne puis m'empêcher de rendre ici juftice à la
vérité , & au zele impartial de mes Confreres , &
en particulier de M. Camoire , notre Lieutenant ,
lefquels, bien loin de témoigner aucune forte de
répugnance à voir les effets de votre remede , ont
été enchantés de fes fuccès prompts & certains
& m'ont donné leurs certificats avec autant de
plaifir que de fatisfaction.
Certificat de Meffieurs Sicret & Lapuyade , Maitres
en Chirurgie , à Toulouse.
Nous , Maîtres en Chirurgie de la ville de Touloufe
, certifions à qui il appartiendra , que le
fieur Laboric , notre Confrere , a traité fous nos
yeux par l'ufage des dragées de M. Keyfer , deux
malades de cette Ville , mari & femme , qui, après
avoir fubi quatre traitemens inutiles par les frictions
, avoient encore plufieurs fymptômes de v...
des douleurs nocturnes dans tous les membres ,
des excroiffances vénériennes & un ulcere au gofier
qui avoit conftamment réfifté à tous les reme
des. Nous atteftons ici avec plaifir que tous ces
fymptômes ont cédé en très- peu de temps à l'ufage
des dragées , pendant la durée duquel ces ma
lades n'ont éprouvé aucune incommodité remarquable
, qu'ils ont toujours vaqué à leurs affaires ,
& que l'un & l'autre nous ont paru bien & parfaitement
guéris . A Toulouſe , le 2 Mars 1758.
Signé , Sicret & Lapuyade.
Certificat de Meffieurs les Caritouls.
Nous , Capitouls , Gouverneurs de la ville de
Touloufe , Chefs des Nobles , Juges des caufes
206 MERCURE DE FRANCE.
civiles & criminelles , & de la police de ladite
Ville & gardiage d'icelle , à tous ceux qui ces
préfentes Lettres verront , Salut. Sçavoir faiſons ,
& atteftons que les fignatures de MM . Sicret &
Lapuyade , Chirurgiens - Jurés de cette Ville , ciappofées
, font véritables , & que foi doit y être
ajoutée en jugement & dehors. En témoins de quoi
nous avons figné ces Préfentes , fait contrefigner
par notre Secretaire Greffier , & à icelles fait appoſer
le fceau des Armes de la Ville. A Toulouſe ,
ce 22 Mars 1758. Signé , Pagés - de Suttes : Tournico,
Capitoul, Chef du Confiftoire. Par Meffieurs.
Savanier.
Certificat de Meffieurs les Médecins , & de M. le
Lieutenant de M. le Premier Chirurgien.
"
Nous , Docteurs en Médecine , le Lieutenant
de M. le premier Chirurgien du Roi , & les Maîtres
en Chirurgie fouffignés , certifions avoir vu
& vérifié l'état actuel d'un homme & d'une femme
mariés auxquels nous avons trouvés , 1º. au mari
des puftules fulfureufes au front , à la tête , à la
bouche & au meaton , des tuméfactions & plufieurs
ulceres chancreux & quantité d'autres
fymptômes très - graves . L'on fupprime ici les
mots défagréables. A la femme un anneau de
crêtes , moles , indolentes & autres fymptômes
très -confidérables . Qu'enfuite des traitemens faits
par M. Laboric , notre Confrere , avec les dragées
de M. Keyſer , nous avons revus & examinés les
malades ci- deffus ; & qu'en conféquence , nous
certifions qu'après des examens & vifites réitérées,
nous avons trouvé tous les accidens & ſymptômes
dont il eft fait mention, radicalement détruits ,
de façon qu'il n'en refte point veftige , que l'homme
& la femme jouiffent d'une fanté parfaite , &
JUILLET. 1758. 207
que pendant l'ufage des remedes de M. Keyfer ,
ils n'ont éprouvé aucune espece d'incommodité.
En foi de quoi , &c. A Toulouſe > ce 25 Mars
1758. Signé , Meynard , Ponderous , Docteurs en
Médecine ; Camoire , Fronton ,
fils , Crouzet , Cazabon , &c .
pere , Fronten
Certificat de M. le Marquis de Nupces , Préfident à
Mortier au Parlement.
9
Je, fouffigné, déclare que la nommée Segonzat
& fon mari de ma terre de Florentin , attaqués
d'une maladie fi confidérable , qu'ils avoient été
obligés de fe faire tranfporter fur une charette ,
ont été traités dans mon hôtel par M. Laboric
& qu'ils font partis en très - bonne fanté , ce qui
annonce une guériſon parfaite. En foi de quoi
j'ai figné . A Toulouſe , le 28 Mars 1758. De
Nupces , Préfident au Parlement.
Certificat de Meffieurs les Capitouls .
.
Nous , Capitouls , Gouverneurs , & c. fçavoir
faifons que les feings appofés au bas du Préfent ,
fçavoir de MM . Ponderons & Meynard , Médecins
de cette Ville ; Camoire , Fronton pere &
fils , Crouzet & Cazabon , Chirurgiens , font les
feings véritables , & que foi doit y être ajoutée.
En témoin de quoi , & c. nous avons fignés. Tournico,
Pagés , Defuttes . Par Meffieurs , Savanier.
RENNE S.
Lettre de M. Dupont , Maître en Chirurgie , Démonftrateur
Royal , à M. Keyfer , en datte da
26 Mars.
C'eft avec le plus grand plaifir , Monfieur , que
je me trouve dans le cas de pouvoir attefter l'efficacité
de vos dragées pour la cure des maladies
t
208 MERCURE DE FRANCE.
vénériennes. Lorfque vous eûtes la bonté de me
propofer votre correfpondance , j'eus l'honneur
de vous répondre que je ne pouvois l'accepter
fans m'être convaincu par mes expériences de la
fupériorité de votre méthode : vous convîntes de
ce préalable. Les trois fujets de la maladie def
quels je vous ai précédemment fait le détail fe
préfenterent , je les ai guéris. Je fuis convaincu
& en conféquence j'accepte avec autant de plaifir
que de reconnoiffance l'offre que vous m'avez
faite. Je joins ici le certificat de M. Sevoy , Docteur
en Médecine , qui a vu & fuivi ces malades.
J'ai l'honneur d'être , &c . Dupont , Démonſtra
teur Royal en Chirurgie à Rennes.
Certificat de M. Sevoy , Docteur en Médecine a
Rennes , en Bretagne.
Je fouffigné Docteur en Médecine , Aggrégé
au College des Médecins de Rennes, certifie avoir
vu & vifité Pierre Coliant , âgé de 40 ans , Jeanne
Rocher, fa femme , âgée de 35 , & fon enfant d'environ
3 ans , tous trois attaqués de maladie vénérienne
très - grave, Pon fupprime ici les détails ,
lefquels, ayant été tous trois traités par les dragées
de M. Keyfer , adminiftrés par M. Dupont , Mai
tre Chirurgien à Rennes & ayant commencé à
en prendre le 2 Janvier 1758 , j'ai vu & vifité les
mêmes perfonnes deux mois après , & les ai trouvées
fans aucun de ces fymptômes , & paroiffant
jouir d'une bonne fanté, malgré l'inclémence de
la faifon. A Rennes , ce 23 Mars 1758. Sevoy »
Médecin.
"
BESANÇON.
Lettre de M. Juffy, Maître en Chirurgie , à M.
Keyfer , en datte du 24 Mars 1758.
Je ferois bien malheureux , Monfieur , fi votre
JUILLET. 175 269
remède ayant partout les plus heureux fuccès , je
n'avois la fatisfaction de vous apprendre qu'il m'a
parfaitement réuſſi ſur un Employé attaqué de la
maladie vénérienne la plus confirmée , & fur le
nommé Luguet , Aubergifte , qui avoit lavoûte &
le voile du palais ulcéré , & qui avoit été déja
inutilement traité par les frictions. L'on fupprime
ici les détails de ces maladies dont les vilains mots
ne paroiffent pas néceffaires , mais qui étoient des
plus graves , & lefquels font parfaitement guéris.
Ce qui me prouve autentiquement la vérité que
vous m'aviez annoncée , & in'engage à donner à
votre méthode la préférence qu'elle mérite à tous
égards , ces malades ayant vaqué à leurs affaires ,
& n'ayant reffenti aucune efpèce d'incommodités .
J'ai l'honneur d'être , &c. Juffy , Maître en Chirurgie
à Befançon.
ΕΥΟΝ.
Lettre de M. Rey , Maitre en Chirurgie, à M
Keyfer , en datte du 2 Avril 1758.
Celle - ci eft , Monfieur , pour vous prévenir
que les épreuves qu'il a plu à M. le Prévôt des
Marchands & à MM. les Recteurs de l'Hôtel-
Dieu , de me faire faire de deux malades attaqués
des maladies vénériennes les plus graves , étant
achevées , & ces deux malades venant de fortir
parfaitement guéris, un de Meffieurs les Recteurs
vient d'envoyer à M. le Prévôt des Marchands ,
actuellement à Paris , les Certificats qui m'ont
été donnés par mes Confreres chargés de fuivre ces
expériences , & lefquels Certificats doivent être
préſentés à M. le Duc de Villeroy & à M. le Ma
réchal de Biron. Tous les malades dont je vous ai
parlé dans mes dernieres font -entierement guéris ,
210 MERCURE DE FRANCE.
1
n'ont éprouvé aucuns accidens , & jouiffent de la
meilleure fanté . J'en ai plufieurs nouveaux , de
l'état defquels je vous entretiendrai par le Courier
prochain. J'ai l'honneur d'être , &c. Rey , Maître
en Chirurgie à Lyon.
Nouveau Certificat de M. Garengeot , à l'occasion
de l'ufage qu'il vient de faire par lui- même des
dragées à l'Armée du Roi.
E'on n'a encore vu dans les repliques de M.
Keyfer à fes adverfaires , que deux de mès Certificats
fous l'autorité de deux Seigneurs qui exigeoient
que je fuiviffe ce Praticien dans le traitement
d'un nombre déterminé de fes malades , &
que je leur en rendiffe compte fuivant la probité
qu'ils me connoiffoient . Or j'attefte de plus aujourd'hui
que ce Chirurgien m'ayant reconnu
verfé dans le genre de maladie qui l'occupe , m'a
confié de fon remede. Me trouvant enfuite dans
une pofition où je ne pouvois traiter trois Officiers
par la méthode ordinaire ; je me fuis fervi
avec fuccès dudit remede , quoique ces Militaires
fuffent affujettis à paffer toute une campagne
dans des plaines , à n'avoir d'autre domicile que
leur tente , aux exercices de leur état qui confiftent
à monter de temps à autre des gardes , à
coucher ſouvent au bivouac , à des marches trèsfréquentes
, & à un régime peu convenable . Je
donne moins ces trois exemples pour modele ,
que pour faire connoître aux perſonnes en état
d'obferver un certain régime , d'être à portée
d'une adminiftration judicieufe & journaliere du
remede , & des acceffoires qui font quelquefois
d'une néceffité abfolue , qu'elles fe trouveront
guéries fans s'être abfentées de leurs exercices que
l'on fuppofe modérés , & fans qu'on ſe ſoit apJUILLET.
1758.
21X
२
perçu de leur incommodité ; avantage très- grand
pour plufieurs. Fait à Paris , le 17 Mars 1758.
Croiffant- de Garengeot .
Bretagne , à Lyon , à Besançon & à l'Armée
fous les yeux des Magifirats , des Médecins &
des Chirurgiens.
TOULOUSE.
Lettre de M. Laborie , Maître en Chirurgie à Touloufe
, à M. Keyſer , en datte du 2 Mars 1758 .
Vous recevrez , Monfieur , avec la préfente , les
certificats de MM. les Médecins & Chirurgiens ,,
de MM. les Capitouls , & de M. le Préſident de
Nupces , qui a bien voulu me donner fon atteftation
particuliere , & que fon amour pour le bien
publie & le foulagement de l'humanité a engagé
JUILLET. 1758. 201
a permettre que je traitaffe chez lui & fous fes
yeux avec vos dragées , les deux derniers de mes
malades. Je me flatte , Monfieur , que l'on ne
doutera pas de l'authenticité de ces atteftations , &
je ne puis m'empêcher de rendre ici juftice à la
vérité , & au zele impartial de mes Confreres , &
en particulier de M. Camoire , notre Lieutenant ,
lefquels, bien loin de témoigner aucune forte de
répugnance à voir les effets de votre remede , ont
été enchantés de fes fuccès prompts & certains
& m'ont donné leurs certificats avec autant de
plaifir que de fatisfaction.
Certificat de Meffieurs Sicret & Lapuyade , Maitres
en Chirurgie , à Toulouse.
Nous , Maîtres en Chirurgie de la ville de Touloufe
, certifions à qui il appartiendra , que le
fieur Laboric , notre Confrere , a traité fous nos
yeux par l'ufage des dragées de M. Keyfer , deux
malades de cette Ville , mari & femme , qui, après
avoir fubi quatre traitemens inutiles par les frictions
, avoient encore plufieurs fymptômes de v...
des douleurs nocturnes dans tous les membres ,
des excroiffances vénériennes & un ulcere au gofier
qui avoit conftamment réfifté à tous les reme
des. Nous atteftons ici avec plaifir que tous ces
fymptômes ont cédé en très- peu de temps à l'ufage
des dragées , pendant la durée duquel ces ma
lades n'ont éprouvé aucune incommodité remarquable
, qu'ils ont toujours vaqué à leurs affaires ,
& que l'un & l'autre nous ont paru bien & parfaitement
guéris . A Toulouſe , le 2 Mars 1758.
Signé , Sicret & Lapuyade.
Certificat de Meffieurs les Caritouls.
Nous , Capitouls , Gouverneurs de la ville de
Touloufe , Chefs des Nobles , Juges des caufes
206 MERCURE DE FRANCE.
civiles & criminelles , & de la police de ladite
Ville & gardiage d'icelle , à tous ceux qui ces
préfentes Lettres verront , Salut. Sçavoir faiſons ,
& atteftons que les fignatures de MM . Sicret &
Lapuyade , Chirurgiens - Jurés de cette Ville , ciappofées
, font véritables , & que foi doit y être
ajoutée en jugement & dehors. En témoins de quoi
nous avons figné ces Préfentes , fait contrefigner
par notre Secretaire Greffier , & à icelles fait appoſer
le fceau des Armes de la Ville. A Toulouſe ,
ce 22 Mars 1758. Signé , Pagés - de Suttes : Tournico,
Capitoul, Chef du Confiftoire. Par Meffieurs.
Savanier.
Certificat de Meffieurs les Médecins , & de M. le
Lieutenant de M. le Premier Chirurgien.
"
Nous , Docteurs en Médecine , le Lieutenant
de M. le premier Chirurgien du Roi , & les Maîtres
en Chirurgie fouffignés , certifions avoir vu
& vérifié l'état actuel d'un homme & d'une femme
mariés auxquels nous avons trouvés , 1º. au mari
des puftules fulfureufes au front , à la tête , à la
bouche & au meaton , des tuméfactions & plufieurs
ulceres chancreux & quantité d'autres
fymptômes très - graves . L'on fupprime ici les
mots défagréables. A la femme un anneau de
crêtes , moles , indolentes & autres fymptômes
très -confidérables . Qu'enfuite des traitemens faits
par M. Laboric , notre Confrere , avec les dragées
de M. Keyſer , nous avons revus & examinés les
malades ci- deffus ; & qu'en conféquence , nous
certifions qu'après des examens & vifites réitérées,
nous avons trouvé tous les accidens & ſymptômes
dont il eft fait mention, radicalement détruits ,
de façon qu'il n'en refte point veftige , que l'homme
& la femme jouiffent d'une fanté parfaite , &
JUILLET. 1758. 207
que pendant l'ufage des remedes de M. Keyfer ,
ils n'ont éprouvé aucune espece d'incommodité.
En foi de quoi , &c. A Toulouſe > ce 25 Mars
1758. Signé , Meynard , Ponderous , Docteurs en
Médecine ; Camoire , Fronton ,
fils , Crouzet , Cazabon , &c .
pere , Fronten
Certificat de M. le Marquis de Nupces , Préfident à
Mortier au Parlement.
9
Je, fouffigné, déclare que la nommée Segonzat
& fon mari de ma terre de Florentin , attaqués
d'une maladie fi confidérable , qu'ils avoient été
obligés de fe faire tranfporter fur une charette ,
ont été traités dans mon hôtel par M. Laboric
& qu'ils font partis en très - bonne fanté , ce qui
annonce une guériſon parfaite. En foi de quoi
j'ai figné . A Toulouſe , le 28 Mars 1758. De
Nupces , Préfident au Parlement.
Certificat de Meffieurs les Capitouls .
.
Nous , Capitouls , Gouverneurs , & c. fçavoir
faifons que les feings appofés au bas du Préfent ,
fçavoir de MM . Ponderons & Meynard , Médecins
de cette Ville ; Camoire , Fronton pere &
fils , Crouzet & Cazabon , Chirurgiens , font les
feings véritables , & que foi doit y être ajoutée.
En témoin de quoi , & c. nous avons fignés. Tournico,
Pagés , Defuttes . Par Meffieurs , Savanier.
RENNE S.
Lettre de M. Dupont , Maître en Chirurgie , Démonftrateur
Royal , à M. Keyfer , en datte da
26 Mars.
C'eft avec le plus grand plaifir , Monfieur , que
je me trouve dans le cas de pouvoir attefter l'efficacité
de vos dragées pour la cure des maladies
t
208 MERCURE DE FRANCE.
vénériennes. Lorfque vous eûtes la bonté de me
propofer votre correfpondance , j'eus l'honneur
de vous répondre que je ne pouvois l'accepter
fans m'être convaincu par mes expériences de la
fupériorité de votre méthode : vous convîntes de
ce préalable. Les trois fujets de la maladie def
quels je vous ai précédemment fait le détail fe
préfenterent , je les ai guéris. Je fuis convaincu
& en conféquence j'accepte avec autant de plaifir
que de reconnoiffance l'offre que vous m'avez
faite. Je joins ici le certificat de M. Sevoy , Docteur
en Médecine , qui a vu & fuivi ces malades.
J'ai l'honneur d'être , &c . Dupont , Démonſtra
teur Royal en Chirurgie à Rennes.
Certificat de M. Sevoy , Docteur en Médecine a
Rennes , en Bretagne.
Je fouffigné Docteur en Médecine , Aggrégé
au College des Médecins de Rennes, certifie avoir
vu & vifité Pierre Coliant , âgé de 40 ans , Jeanne
Rocher, fa femme , âgée de 35 , & fon enfant d'environ
3 ans , tous trois attaqués de maladie vénérienne
très - grave, Pon fupprime ici les détails ,
lefquels, ayant été tous trois traités par les dragées
de M. Keyfer , adminiftrés par M. Dupont , Mai
tre Chirurgien à Rennes & ayant commencé à
en prendre le 2 Janvier 1758 , j'ai vu & vifité les
mêmes perfonnes deux mois après , & les ai trouvées
fans aucun de ces fymptômes , & paroiffant
jouir d'une bonne fanté, malgré l'inclémence de
la faifon. A Rennes , ce 23 Mars 1758. Sevoy »
Médecin.
"
BESANÇON.
Lettre de M. Juffy, Maître en Chirurgie , à M.
Keyfer , en datte du 24 Mars 1758.
Je ferois bien malheureux , Monfieur , fi votre
JUILLET. 175 269
remède ayant partout les plus heureux fuccès , je
n'avois la fatisfaction de vous apprendre qu'il m'a
parfaitement réuſſi ſur un Employé attaqué de la
maladie vénérienne la plus confirmée , & fur le
nommé Luguet , Aubergifte , qui avoit lavoûte &
le voile du palais ulcéré , & qui avoit été déja
inutilement traité par les frictions. L'on fupprime
ici les détails de ces maladies dont les vilains mots
ne paroiffent pas néceffaires , mais qui étoient des
plus graves , & lefquels font parfaitement guéris.
Ce qui me prouve autentiquement la vérité que
vous m'aviez annoncée , & in'engage à donner à
votre méthode la préférence qu'elle mérite à tous
égards , ces malades ayant vaqué à leurs affaires ,
& n'ayant reffenti aucune efpèce d'incommodités .
J'ai l'honneur d'être , &c. Juffy , Maître en Chirurgie
à Befançon.
ΕΥΟΝ.
Lettre de M. Rey , Maitre en Chirurgie, à M
Keyfer , en datte du 2 Avril 1758.
Celle - ci eft , Monfieur , pour vous prévenir
que les épreuves qu'il a plu à M. le Prévôt des
Marchands & à MM. les Recteurs de l'Hôtel-
Dieu , de me faire faire de deux malades attaqués
des maladies vénériennes les plus graves , étant
achevées , & ces deux malades venant de fortir
parfaitement guéris, un de Meffieurs les Recteurs
vient d'envoyer à M. le Prévôt des Marchands ,
actuellement à Paris , les Certificats qui m'ont
été donnés par mes Confreres chargés de fuivre ces
expériences , & lefquels Certificats doivent être
préſentés à M. le Duc de Villeroy & à M. le Ma
réchal de Biron. Tous les malades dont je vous ai
parlé dans mes dernieres font -entierement guéris ,
210 MERCURE DE FRANCE.
1
n'ont éprouvé aucuns accidens , & jouiffent de la
meilleure fanté . J'en ai plufieurs nouveaux , de
l'état defquels je vous entretiendrai par le Courier
prochain. J'ai l'honneur d'être , &c. Rey , Maître
en Chirurgie à Lyon.
Nouveau Certificat de M. Garengeot , à l'occasion
de l'ufage qu'il vient de faire par lui- même des
dragées à l'Armée du Roi.
E'on n'a encore vu dans les repliques de M.
Keyfer à fes adverfaires , que deux de mès Certificats
fous l'autorité de deux Seigneurs qui exigeoient
que je fuiviffe ce Praticien dans le traitement
d'un nombre déterminé de fes malades , &
que je leur en rendiffe compte fuivant la probité
qu'ils me connoiffoient . Or j'attefte de plus aujourd'hui
que ce Chirurgien m'ayant reconnu
verfé dans le genre de maladie qui l'occupe , m'a
confié de fon remede. Me trouvant enfuite dans
une pofition où je ne pouvois traiter trois Officiers
par la méthode ordinaire ; je me fuis fervi
avec fuccès dudit remede , quoique ces Militaires
fuffent affujettis à paffer toute une campagne
dans des plaines , à n'avoir d'autre domicile que
leur tente , aux exercices de leur état qui confiftent
à monter de temps à autre des gardes , à
coucher ſouvent au bivouac , à des marches trèsfréquentes
, & à un régime peu convenable . Je
donne moins ces trois exemples pour modele ,
que pour faire connoître aux perſonnes en état
d'obferver un certain régime , d'être à portée
d'une adminiftration judicieufe & journaliere du
remede , & des acceffoires qui font quelquefois
d'une néceffité abfolue , qu'elles fe trouveront
guéries fans s'être abfentées de leurs exercices que
l'on fuppofe modérés , & fans qu'on ſe ſoit apJUILLET.
1758.
21X
२
perçu de leur incommodité ; avantage très- grand
pour plufieurs. Fait à Paris , le 17 Mars 1758.
Croiffant- de Garengeot .
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Résumé : Nouvelles épreuves faites à Toulouse, à Rennes en Bretagne, à Lyon, à Besançon & à l'Armée, sous les yeux des Magistrats, des Médecins & des Chirurgiens.
En 1758, plusieurs villes françaises ont mené des épreuves et certifications pour évaluer l'efficacité des dragées de M. Keyser dans le traitement des maladies vénériennes. À Toulouse, M. Laborie, maître en chirurgie, a traité deux malades sous la supervision de médecins et chirurgiens. Ces derniers ont attesté de la guérison rapide et sans inconvénients des patients. Les Capitouls, les médecins, et M. le Président de Nupces ont confirmé l'authenticité de ces témoignages. À Rennes, M. Dupont et M. Sevoy ont certifié la guérison de trois patients grâce aux dragées de M. Keyser. À Besançon, M. Juffy a rapporté le succès du traitement sur un employé et un aubergiste. À Lyon, M. Rey a informé de la guérison de deux malades sous la supervision de M. le Prévôt des Marchands et des Recteurs de l'Hôtel-Dieu. Enfin, M. Garengeot a attesté de l'efficacité du remède sur trois officiers de l'armée, malgré les conditions difficiles de la campagne militaire.
Généré par Mistral AI et susceptible de contenir des erreurs.
Généré par Mistral AI et susceptible de contenir des erreurs.
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