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301
p. 220-222
PHYSIQUE. Lettre de M. Ferrand, Maître-ès-Arts de la Faculté de Paris, & Chirurgien à l'Hôtel Royal des Invalides, à M. Vacher, Docteur en Médecine, sur la mort d'un homme, occasionnée par le tonnerre.
Début :
Monsieur, connoissant votre goût pour la Physique, & l'avidité avec laquelle [...]
Mots clefs :
Causes physiques, Tonnerre, Mort, Autopsie du cadavre, Soldat invalide, Observation médicale
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texteReconnaissance textuelle : PHYSIQUE. Lettre de M. Ferrand, Maître-ès-Arts de la Faculté de Paris, & Chirurgien à l'Hôtel Royal des Invalides, à M. Vacher, Docteur en Médecine, sur la mort d'un homme, occasionnée par le tonnerre.
PHYSIQUE.
LETTRE de M. Ferrand , Maître-ès-Arts
de la Faculté de Paris , & Chirurgien à
l'Hôtel Royal des Invalides , à MVacher,
Docteur en Médecine , fur la mort d'un
homme , occafionnée par le tonnerre.
Monfieur , connoiffant votre goût pour la
Phyfique , & l'avidité avec laquelle vous ſaiſillez
JU IN. 1756.
227
tous les objets qui ont rapport à votre art, j'ai cru
devoir vous communiquer ce qui a été obſervé à
l'ouverture du cadavre d'un Soldat Invalide , tué
par le tonnerre le 22 Mai.
Une petite portion de cheveux brûlés au côté
gauche de la tête , & une ( 1 ) échymofe affez confidérable
aux paupieres de l'oeil droit , firent d'abord
foupçonner que le coup avoit exercé fon
action fur le crâne & fur le cerveau ; ce qui déter
mina M. Guerin , Chirurgien - Major des Moufquetaires
, à examiner l'un & l'autre ' : mais il n'y
trouva rien qui pût vérifier le foupçon . Il n'y
avoit point de fente à la boîte offeuſe , point de
fracture , point de contufion. Le cerveau , avec fa
couleur & fa confiftance naturelle , paroiffoit n'avoir
fouffert aucun ébranlement . Il n'y avoit
point d'épanchement dans fes ventricules , ni fur
aucune partie de fa fubftance ; les vaiffeaux étoient
feulement engorgés comme ils le font à la fuite
des morts violentes : en un mot , le cervelet & la
moëlle alongée étoient abfolument fains .
On fut donc obligé de tourner fes recherches
du côté de la poitrine. J'en fis moi- même l'ouverture.
Le coeur étoit en bon état auffi -bien que
le lobe droit du poulmon ; mais le lobe gauche
étoit affaiffé , & les trois quarts environ de fa furface
poftérieure étoient couverts d'une tache violette
tirant fur le noir.
Je penfe , Monfieur , què d'après ce petit expofé
, on pourra deviner la caufe de la mort de cet
homme : l'affaiffement du lobe gauche du poulmon
femble l'indiquer. En effet , ne pare it- il , pas
vraisemblable qu'il a été étouffé foit par la vapeur
(1) Tache noire à la peau occafionnée par l'effe
fion du fang hors de fes vaiſſeaux.
K iij
222 MERCURE DE FRANCE.
foufre , qui , au fentiment des Phyficiens , eft un
poifon très-prompt pour tous les animaux , foir
par le défaut d'air . Car ne pourroit-on pas dire auffi
que lorfque la foudre , dans l'inftant de la détonation
aura chaffé ce fluide en le privant de fon
élafticité , cet homme ſe ſera trouvé dans un vuide
parfait , & qu'il fera mort de la même maniere
que les animaux que l'on enferme fous le récipient
de la machine pneumatique ?
Je pafferois les bornes que je me fuis prefcrites ,
fi je faifois les frais d'une differtation en regle.
Mon but a feulement été de vous faire part de
l'obſervation pour vous laiffer le foin d'en raifonner.
J'ai l'honneur d'être , & c .
LETTRE de M. Ferrand , Maître-ès-Arts
de la Faculté de Paris , & Chirurgien à
l'Hôtel Royal des Invalides , à MVacher,
Docteur en Médecine , fur la mort d'un
homme , occafionnée par le tonnerre.
Monfieur , connoiffant votre goût pour la
Phyfique , & l'avidité avec laquelle vous ſaiſillez
JU IN. 1756.
227
tous les objets qui ont rapport à votre art, j'ai cru
devoir vous communiquer ce qui a été obſervé à
l'ouverture du cadavre d'un Soldat Invalide , tué
par le tonnerre le 22 Mai.
Une petite portion de cheveux brûlés au côté
gauche de la tête , & une ( 1 ) échymofe affez confidérable
aux paupieres de l'oeil droit , firent d'abord
foupçonner que le coup avoit exercé fon
action fur le crâne & fur le cerveau ; ce qui déter
mina M. Guerin , Chirurgien - Major des Moufquetaires
, à examiner l'un & l'autre ' : mais il n'y
trouva rien qui pût vérifier le foupçon . Il n'y
avoit point de fente à la boîte offeuſe , point de
fracture , point de contufion. Le cerveau , avec fa
couleur & fa confiftance naturelle , paroiffoit n'avoir
fouffert aucun ébranlement . Il n'y avoit
point d'épanchement dans fes ventricules , ni fur
aucune partie de fa fubftance ; les vaiffeaux étoient
feulement engorgés comme ils le font à la fuite
des morts violentes : en un mot , le cervelet & la
moëlle alongée étoient abfolument fains .
On fut donc obligé de tourner fes recherches
du côté de la poitrine. J'en fis moi- même l'ouverture.
Le coeur étoit en bon état auffi -bien que
le lobe droit du poulmon ; mais le lobe gauche
étoit affaiffé , & les trois quarts environ de fa furface
poftérieure étoient couverts d'une tache violette
tirant fur le noir.
Je penfe , Monfieur , què d'après ce petit expofé
, on pourra deviner la caufe de la mort de cet
homme : l'affaiffement du lobe gauche du poulmon
femble l'indiquer. En effet , ne pare it- il , pas
vraisemblable qu'il a été étouffé foit par la vapeur
(1) Tache noire à la peau occafionnée par l'effe
fion du fang hors de fes vaiſſeaux.
K iij
222 MERCURE DE FRANCE.
foufre , qui , au fentiment des Phyficiens , eft un
poifon très-prompt pour tous les animaux , foir
par le défaut d'air . Car ne pourroit-on pas dire auffi
que lorfque la foudre , dans l'inftant de la détonation
aura chaffé ce fluide en le privant de fon
élafticité , cet homme ſe ſera trouvé dans un vuide
parfait , & qu'il fera mort de la même maniere
que les animaux que l'on enferme fous le récipient
de la machine pneumatique ?
Je pafferois les bornes que je me fuis prefcrites ,
fi je faifois les frais d'une differtation en regle.
Mon but a feulement été de vous faire part de
l'obſervation pour vous laiffer le foin d'en raifonner.
J'ai l'honneur d'être , & c .
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Résumé : PHYSIQUE. Lettre de M. Ferrand, Maître-ès-Arts de la Faculté de Paris, & Chirurgien à l'Hôtel Royal des Invalides, à M. Vacher, Docteur en Médecine, sur la mort d'un homme, occasionnée par le tonnerre.
La lettre de M. Ferrand, Maître-ès-Arts de la Faculté de Paris et chirurgien à l'Hôtel Royal des Invalides, adressée à M. Vacher, Docteur en Médecine, décrit l'autopsie d'un soldat invalide tué par la foudre le 22 mai 1756. Les premières observations notaient des cheveux brûlés et une ecchymose sur la paupière droite, suggérant une action du coup sur le crâne et le cerveau. Cependant, l'examen du crâne et du cerveau n'a révélé aucune fracture, contusion ou épanchement. Le cerveau semblait intact, et les vaisseaux sanguins étaient engorgés, comme souvent observé dans les morts violentes. Les recherches se sont ensuite orientées vers la poitrine. Le cœur et le lobe droit du poumon étaient en bon état, mais le lobe gauche du poumon était affaissé, avec environ trois quarts de sa surface postérieure couverts d'une tache violette tirant sur le noir. M. Ferrand suggère que cet affaissement pourrait être la cause de la mort, soit par l'effet toxique de la vapeur soufrée libérée par la foudre, soit par un manque d'air dû à la perte d'élasticité du fluide pulmonaire. Il conclut en laissant à M. Vacher le soin de réfléchir sur cette observation.
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302
p. 222-225
CHIRURGIE. Lettre qui prouve les progrès de l'avantage du Lithotome caché, pour l'opération de la pierre.
Début :
Monsieur & très-cher frere, permettez que je vous fasse mes très-humbles [...]
Mots clefs :
Opération, Lithotome, Nouvelle méthode, Maladie de la pierre, Succès, Chirurgien-Major de l'hôpital militaire, Chirurgien-Major du régiment de Bourbonnois
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texteReconnaissance textuelle : CHIRURGIE. Lettre qui prouve les progrès de l'avantage du Lithotome caché, pour l'opération de la pierre.
CHIRURGIE.
LETTRE qui prouve les progrès de l'avantage
du Lithotome caché , pour l'opération de la
pierre.
Monfieur & très-cher frere , permettez que je
vous faffe mes très- humbles remerciemens de ce
que vous avez bien voulu m'envoyer vos inftrumens
pour la taille. J'avois pratiqué cette opération
avec le biftouri de M. Sechelden avec quelques
fuccès ; mais votre méthode m'ayant parue
fupérieure par le grand nombre d'épreuves que
j'avois faites fur les cadavres avec votre Lithoto
me , je pris le parti d'en injecter plufieurs , & da
repéter ces mêmes épreuves : elles me donnerent
lieu de me convaincre de plus en plus qu'elle
étoit préférable à toutes les autres . En effet , elle
xéunit les trois circonftances qui font la perfection,
JUI N. 1756 .
223
de nos opérations. Par votre méthode , on opere
sûrement , promptement & agréablement. On
opere sûrement ; j'ai vu ou j'ai taillé plus de 200
cadavres fans trouver une ligne de variation dans
la fection des parties. Cette fection eft toujours
rélative au degré d'écartement donné à votre Lithotome
.
L'opération fe fait promptement , en ce que
l'extraction fuit de fi près l'incifion , qu'à peine les
fpectateurs s'en apperçoivent.
L'opération fe fait agréablement ; car il n'en
réfulte qu'une plaie fimple , qui ne demande que
la réunion qui fe fait en peu de jours & prefque
fans aucun panfement . L'hiftoire fuivante va donner
un témoignage de cette vérité.
Le nommé Billon , dit la Violette , Soldat au
Régiment de Bourbonnois , Compagnie de Turenne
, âgé de 20 ans , entra dans l'Hôpital Militaire
de cette Place le 24 Mars dernier. Ses infirmités
étoient nombreuſes : outre un rhume de
poitrine & un cours de ventre , il reffentoit des
douleurs fourdes & inquiétantes dans les régions
iliaques ; il avoit de plus une incontinence d'urine
qu'il portoit depuis 12 ans . Lorfque fon rhume
& fon cours de ventre furent appaifés , j'examinai
s'il n'y avoit point de caufe qui entretînt l'écoulement
involontaire des urines , qui me parurent
chargées de quantité de glaires. Je l'interrogeai,
fur les fymptomes de la pierre , & quoiqu'il me
dit avoir été fondé en différens tems fans qu'on
s'en fût apperçu , j'eus la curiofité de le fonder à
mon tour. A peine ma fonde eut - elle pénétré dans
la veffie , qu'elle frappa un corps dur qui me fit
connoître l'exiſtence d'une pierre . Le malade défirant
en être débarraffé , il me preffa de lui en faire
l'extraction : je fis avertir pour cet effet M. Dageft,
Kiv
224 MERCURE DE FRANCE.
fon Chirurgien - Major ; M. Chaftanet , Maftre en
Chirurgie , Correfpondant de l'Académie Royale
de Chirurgie & Aide -Major dudit Hôpital ; Meffieurs
Prevoft & Warrocquier , Maîtres en Chirurgie
de cette Ville. Ces Meffieurs fe rendirent à
l'Hôpital le 29 d'Avril dernier , jour indiqué pour
l'opération. Je plaçai le malade dans la fituation
horizontale , & portai mon Lithotome au treizie-`
me degré d'écartement. L'opération fut faite avec
la plus grande promptitude : je tirai une pierre
ovale, plus longue que groffe , du poids d'une once
& un gros. Les urines commencerent à paffer par
les voies naturelles le troifieme jour , & le 15 la
plaie fut entiérement cicatrifée. Son incontinence
d'urine n'a plus eu lieu depuis le moment de l'extraction.
Je dois vous faire obferver que le malade
n'a pas fouffert le moindre accès de fievre .
Je vous ferois bien obligé de faire inférer ma
Lettre dans le Mercure. Je n'ai rien plus à coeur
que de faire connoître au Public ma façon de
penfer fur votre admirable Inftrument , & de pouvoir
vous convaincre qu'on ne peut être avec un
plus fincere attachement , &c.
Planeque , Chirurgien- Major de l'Hôpital
Militaire.
Nous fouffignés , certifions , que M. Planeque
nous a repréſenté fon taillé , & enfuite lu la préfente
Lettre écrite au Frere Côme , laquelle contient
la vérité de tout ce qui s'eft paffé . Ce que
nous promettons affirmer de nouveau fi nous en
fommes requis. Fait à l'Hôpital Militaire de Lille ,
ce 15 Mai 1756. L. Chastanet.
Dageft , Chirurgien- Major du Régiment de
Bourbonnois. L. E. Prevêt , A. Warocquier.
JUIN. 1756. 225
Je viens d'apprendre que M Maifonfort , Maître
Chirurgien à Tournay , a traité heureuſement
avec le Lithotome , & c.
LETTRE qui prouve les progrès de l'avantage
du Lithotome caché , pour l'opération de la
pierre.
Monfieur & très-cher frere , permettez que je
vous faffe mes très- humbles remerciemens de ce
que vous avez bien voulu m'envoyer vos inftrumens
pour la taille. J'avois pratiqué cette opération
avec le biftouri de M. Sechelden avec quelques
fuccès ; mais votre méthode m'ayant parue
fupérieure par le grand nombre d'épreuves que
j'avois faites fur les cadavres avec votre Lithoto
me , je pris le parti d'en injecter plufieurs , & da
repéter ces mêmes épreuves : elles me donnerent
lieu de me convaincre de plus en plus qu'elle
étoit préférable à toutes les autres . En effet , elle
xéunit les trois circonftances qui font la perfection,
JUI N. 1756 .
223
de nos opérations. Par votre méthode , on opere
sûrement , promptement & agréablement. On
opere sûrement ; j'ai vu ou j'ai taillé plus de 200
cadavres fans trouver une ligne de variation dans
la fection des parties. Cette fection eft toujours
rélative au degré d'écartement donné à votre Lithotome
.
L'opération fe fait promptement , en ce que
l'extraction fuit de fi près l'incifion , qu'à peine les
fpectateurs s'en apperçoivent.
L'opération fe fait agréablement ; car il n'en
réfulte qu'une plaie fimple , qui ne demande que
la réunion qui fe fait en peu de jours & prefque
fans aucun panfement . L'hiftoire fuivante va donner
un témoignage de cette vérité.
Le nommé Billon , dit la Violette , Soldat au
Régiment de Bourbonnois , Compagnie de Turenne
, âgé de 20 ans , entra dans l'Hôpital Militaire
de cette Place le 24 Mars dernier. Ses infirmités
étoient nombreuſes : outre un rhume de
poitrine & un cours de ventre , il reffentoit des
douleurs fourdes & inquiétantes dans les régions
iliaques ; il avoit de plus une incontinence d'urine
qu'il portoit depuis 12 ans . Lorfque fon rhume
& fon cours de ventre furent appaifés , j'examinai
s'il n'y avoit point de caufe qui entretînt l'écoulement
involontaire des urines , qui me parurent
chargées de quantité de glaires. Je l'interrogeai,
fur les fymptomes de la pierre , & quoiqu'il me
dit avoir été fondé en différens tems fans qu'on
s'en fût apperçu , j'eus la curiofité de le fonder à
mon tour. A peine ma fonde eut - elle pénétré dans
la veffie , qu'elle frappa un corps dur qui me fit
connoître l'exiſtence d'une pierre . Le malade défirant
en être débarraffé , il me preffa de lui en faire
l'extraction : je fis avertir pour cet effet M. Dageft,
Kiv
224 MERCURE DE FRANCE.
fon Chirurgien - Major ; M. Chaftanet , Maftre en
Chirurgie , Correfpondant de l'Académie Royale
de Chirurgie & Aide -Major dudit Hôpital ; Meffieurs
Prevoft & Warrocquier , Maîtres en Chirurgie
de cette Ville. Ces Meffieurs fe rendirent à
l'Hôpital le 29 d'Avril dernier , jour indiqué pour
l'opération. Je plaçai le malade dans la fituation
horizontale , & portai mon Lithotome au treizie-`
me degré d'écartement. L'opération fut faite avec
la plus grande promptitude : je tirai une pierre
ovale, plus longue que groffe , du poids d'une once
& un gros. Les urines commencerent à paffer par
les voies naturelles le troifieme jour , & le 15 la
plaie fut entiérement cicatrifée. Son incontinence
d'urine n'a plus eu lieu depuis le moment de l'extraction.
Je dois vous faire obferver que le malade
n'a pas fouffert le moindre accès de fievre .
Je vous ferois bien obligé de faire inférer ma
Lettre dans le Mercure. Je n'ai rien plus à coeur
que de faire connoître au Public ma façon de
penfer fur votre admirable Inftrument , & de pouvoir
vous convaincre qu'on ne peut être avec un
plus fincere attachement , &c.
Planeque , Chirurgien- Major de l'Hôpital
Militaire.
Nous fouffignés , certifions , que M. Planeque
nous a repréſenté fon taillé , & enfuite lu la préfente
Lettre écrite au Frere Côme , laquelle contient
la vérité de tout ce qui s'eft paffé . Ce que
nous promettons affirmer de nouveau fi nous en
fommes requis. Fait à l'Hôpital Militaire de Lille ,
ce 15 Mai 1756. L. Chastanet.
Dageft , Chirurgien- Major du Régiment de
Bourbonnois. L. E. Prevêt , A. Warocquier.
JUIN. 1756. 225
Je viens d'apprendre que M Maifonfort , Maître
Chirurgien à Tournay , a traité heureuſement
avec le Lithotome , & c.
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Résumé : CHIRURGIE. Lettre qui prouve les progrès de l'avantage du Lithotome caché, pour l'opération de la pierre.
Dans une lettre adressée à son frère, M. Planeque, Chirurgien-Major de l'Hôpital Militaire, décrit les avantages du lithotome caché pour l'opération de la pierre. Initialement, Planeque utilisait le bistouri de M. Sechelden avec succès, mais après de nombreuses expériences sur des cadavres, il a préféré le lithotome conçu par son frère. Cette méthode présente trois principaux avantages : la sécurité, la rapidité et le confort. L'opération est sûre car elle ne présente aucune variation dans la section des parties, rapide car l'extraction suit de près l'incision, et agréable car elle ne laisse qu'une plaie simple se cicatrisant rapidement. La lettre relate également le cas du soldat Billon, âgé de 20 ans, souffrant de diverses affections, dont une incontinence d'urine depuis 12 ans. Après avoir diagnostiqué une pierre dans la vessie, Planeque a effectué l'opération avec succès le 29 avril 1756, en présence de plusieurs chirurgiens. La pierre, pesant une once et un gros, a été extraite promptement, et le patient a récupéré sans fièvre ni incontinence ultérieure. La plaie était cicatrisée au bout de 15 jours. Planeque souhaite que cette lettre soit publiée pour témoigner de l'efficacité du lithotome. La lettre est certifiée par plusieurs chirurgiens présents lors de l'opération.
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303
p. 235-237
Avis intéressant.
Début :
Le Baume de M. le Lievre opere tous les jours des guérisons surprenantes : [...]
Mots clefs :
Baume, M. le Lievre, Guérison, Témoignages de patients, Maux divers
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texteReconnaissance textuelle : Avis intéressant.
Avis intéressant.
LE Baume de M. le Lievre opere tous les jours
des guérifons furprenantes : parmi le grand nombre
, nous en citerons une très- finguliere ; elle eft
atteſtée par plufieurs témoins dignes de foi , & par
la malade elle-même que ce Baume a tiré des bras
236 MERCURE DE FRANCE .
de la mort , comme on va le voir dans la Lettre
que la reconnoiffance lui a dictée , & que nous
avons cru devoir rendre publique .
A M. le Lievre.
Je vous dois trop , Monfieur , pour ne pas émployer
les premiers momens de ma convalescence
àvous rendre grace de la meilleure fanté dont je
jouis de jour en jour , depuis l'inftant qu'un Ami
fenfible aux douleurs mortelles dont j'étois accablée
depuis fix mois , me perfuada de faire ufage de
votre Baume de vie . Je croirois d'ailleurs manquer
à l'humanité , fi je ne publiois continuellement les
merveilleux effets que j'en viens d'éprouver. Cet
Ami vous aura fans doute fait un détail de ma
maladie : ainfi vous fçavez qu'à une fievre lente
qui me rongeoit depuis fix mois font furvenus
des redoublemens , le tranfport au cerveau ; mais
ce qui a totalement fait defefpérer de mes jours ,
c'eft une infomnie depuis trois mois , une toux
affreufe qui me fuffoquoit , avec une rétention
d'urine & un dévoiement continuel pendant douze
jours. Les Médecins jugeant leur fecours inutile
dans cet état , & m'ayant abfolument abandonnée ,
j'attendois que la mort terminât mes peines , lorfque
cet Ami m'apporta la vie en me communiquant
votre Baume. Il y a quinze jours que j'en
fais l'ufage qu'il m'a preferit par vos ordres : il me
femble qu'à chaque minute je prends un nouvel
être toutes mes douleurs fe font infenfiblement
paffées ; & fi je n'étois retenue par la crainte de
m'expofer trop-tôt au grand air , j'aurois déja cedé
à l'empreffement que j'ai de voir mon Libérateur.
pour lui témoigner avec quels fentimens d'eftime
& de reconnoiffance , j'ai l'honneur , & c.
Signé , Antoinette de la Porte.
A Paris , le 16 Mars 1756.
JUIN. 1756. 237
Comme les grands maux qu'on a foufferts font
oublier facilement ceux qui nous font moins de
peine , j'oubliois de vous dire que j'avois encore
des dartres dont j'étois attaquée depuis plufieurs
années , & qu'elles ont également difparu. Je
crois , Monfieur , que vous ne ferez pas fâché de
voir ici ma guérifon atteftée par plufieurs perfonnes
dignes de foi , & qui ont été témoins de l'état
déplorable dans lequel j'étois avant de connoître
votre Baume.
De Bagarotty, Raucourt , Manon Vertely, Lavault.
LE Baume de M. le Lievre opere tous les jours
des guérifons furprenantes : parmi le grand nombre
, nous en citerons une très- finguliere ; elle eft
atteſtée par plufieurs témoins dignes de foi , & par
la malade elle-même que ce Baume a tiré des bras
236 MERCURE DE FRANCE .
de la mort , comme on va le voir dans la Lettre
que la reconnoiffance lui a dictée , & que nous
avons cru devoir rendre publique .
A M. le Lievre.
Je vous dois trop , Monfieur , pour ne pas émployer
les premiers momens de ma convalescence
àvous rendre grace de la meilleure fanté dont je
jouis de jour en jour , depuis l'inftant qu'un Ami
fenfible aux douleurs mortelles dont j'étois accablée
depuis fix mois , me perfuada de faire ufage de
votre Baume de vie . Je croirois d'ailleurs manquer
à l'humanité , fi je ne publiois continuellement les
merveilleux effets que j'en viens d'éprouver. Cet
Ami vous aura fans doute fait un détail de ma
maladie : ainfi vous fçavez qu'à une fievre lente
qui me rongeoit depuis fix mois font furvenus
des redoublemens , le tranfport au cerveau ; mais
ce qui a totalement fait defefpérer de mes jours ,
c'eft une infomnie depuis trois mois , une toux
affreufe qui me fuffoquoit , avec une rétention
d'urine & un dévoiement continuel pendant douze
jours. Les Médecins jugeant leur fecours inutile
dans cet état , & m'ayant abfolument abandonnée ,
j'attendois que la mort terminât mes peines , lorfque
cet Ami m'apporta la vie en me communiquant
votre Baume. Il y a quinze jours que j'en
fais l'ufage qu'il m'a preferit par vos ordres : il me
femble qu'à chaque minute je prends un nouvel
être toutes mes douleurs fe font infenfiblement
paffées ; & fi je n'étois retenue par la crainte de
m'expofer trop-tôt au grand air , j'aurois déja cedé
à l'empreffement que j'ai de voir mon Libérateur.
pour lui témoigner avec quels fentimens d'eftime
& de reconnoiffance , j'ai l'honneur , & c.
Signé , Antoinette de la Porte.
A Paris , le 16 Mars 1756.
JUIN. 1756. 237
Comme les grands maux qu'on a foufferts font
oublier facilement ceux qui nous font moins de
peine , j'oubliois de vous dire que j'avois encore
des dartres dont j'étois attaquée depuis plufieurs
années , & qu'elles ont également difparu. Je
crois , Monfieur , que vous ne ferez pas fâché de
voir ici ma guérifon atteftée par plufieurs perfonnes
dignes de foi , & qui ont été témoins de l'état
déplorable dans lequel j'étois avant de connoître
votre Baume.
De Bagarotty, Raucourt , Manon Vertely, Lavault.
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Résumé : Avis intéressant.
Le texte présente le témoignage d'Antoinette de la Porte sur les bienfaits du Baume de M. Le Lièvre. Après six mois de souffrance, elle a été guérie en quinze jours grâce à ce baume. Ses symptômes incluaient une fièvre lente, des troubles cérébraux, de l'insomnie, une toux sévère, une rétention d'urine et des diarrhées continues. Les médecins l'avaient abandonnée à son sort, mais un ami lui a administré le baume, lui permettant de retrouver la santé. Elle exprime sa gratitude envers M. Le Lièvre et mentionne également la disparition de dartres dont elle souffrait depuis plusieurs années. Plusieurs témoins, dont Bagarotty, Raucourt, Manon Vertely et Lavault, attestent de son état déplorable avant l'utilisation du baume.
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304
p. 237-238
AVIS.
Début :
Le sieur le Comte, Vinaigrier ordinaire du Roi, de la Reine, & Princes, [...]
Mots clefs :
Sieur le Comte, Vinaigrier, Vinaigre admirable, Raffermissement de la peau, Teint clair, Rougeurs de la peau, Soins
Afficher :
texteReconnaissance textuelle : AVIS.
AVIS,
LE fieur le Comte , Vinaigtier ordinaire du
•
>
Roi , de la Reine , & Princes, Inventeur des Vinaigres
, tant de table que de toilette , de propreté ,
& Pharmacie , juſqu'au nombre de cent foixante ,
donne avis au Public qu'ayant inventé & compofé
en 1754 , le Vinaigre admirable & fans pareil
ayant eu l'applaudiffement des Seigneurs & Dames
de la Cour , & approuvé de la faculté fe croit
obligé , par l'efficacité & les vertus dudit Vinaigre,
de renouveller au Public fes propriétés , qui font
de blanchir le vifage , d'unir & affermir la peau, &
lui donnerl'agrément d'un teint clair & frais , d'oter
les boutons , dartres , taches , & le hâle du vifage
& de la peau ; de rétablir & remettre les viſages
couperofés de différens âges dans leur naturel ; d'éteindre
promptement les rougeurs de la petite vérole.
Il raffermit la vue , ôte les rougeurs & inflammations
qu'il peut y avoir : il n'eft point mordant ,
ni corrofif, & ne peut endommager le teint ni la
peau. Ce Vinaigre a une odeur très agréable &
s'emploie pur & à froid, en s'en étuvant avec un linge imbibe le matin & le loir, & même dans la
journée. Les moindres bouteilles sont de neuf livres,
& la pinte trente-six livres.
Ledit sieur prévient qu'il n'y a que lui seul qui
a la. composition des Vinaigres fins, tant de table
que de toilette
,
& propriété pour le transport dans
les cours étrangeres& au delà des mers ,
sans que
lesdits Vinaigres se corrompent ; & pour assurance
,& confiance des personnes qui envoient chez lui,
les bouteilles sont cachetées des armes de leurs
Majestés
,
ainsi que sur les étiquettes de la
bouteille, qui enseignent sa demeure, pour éviter
que l'on soit trompé : & comme quelques partial- "
liers se mêlent de le contrefairé, & font distribuer
dans le Public des cartes imprimées
, comme font
les charlatans
,
sa demeure est toujours place de
l'Ecole, près le Pont-Neuf, à Paris, à l'enseignç
Renommée des Vinaigres fins.
LE fieur le Comte , Vinaigtier ordinaire du
•
>
Roi , de la Reine , & Princes, Inventeur des Vinaigres
, tant de table que de toilette , de propreté ,
& Pharmacie , juſqu'au nombre de cent foixante ,
donne avis au Public qu'ayant inventé & compofé
en 1754 , le Vinaigre admirable & fans pareil
ayant eu l'applaudiffement des Seigneurs & Dames
de la Cour , & approuvé de la faculté fe croit
obligé , par l'efficacité & les vertus dudit Vinaigre,
de renouveller au Public fes propriétés , qui font
de blanchir le vifage , d'unir & affermir la peau, &
lui donnerl'agrément d'un teint clair & frais , d'oter
les boutons , dartres , taches , & le hâle du vifage
& de la peau ; de rétablir & remettre les viſages
couperofés de différens âges dans leur naturel ; d'éteindre
promptement les rougeurs de la petite vérole.
Il raffermit la vue , ôte les rougeurs & inflammations
qu'il peut y avoir : il n'eft point mordant ,
ni corrofif, & ne peut endommager le teint ni la
peau. Ce Vinaigre a une odeur très agréable &
s'emploie pur & à froid, en s'en étuvant avec un linge imbibe le matin & le loir, & même dans la
journée. Les moindres bouteilles sont de neuf livres,
& la pinte trente-six livres.
Ledit sieur prévient qu'il n'y a que lui seul qui
a la. composition des Vinaigres fins, tant de table
que de toilette
,
& propriété pour le transport dans
les cours étrangeres& au delà des mers ,
sans que
lesdits Vinaigres se corrompent ; & pour assurance
,& confiance des personnes qui envoient chez lui,
les bouteilles sont cachetées des armes de leurs
Majestés
,
ainsi que sur les étiquettes de la
bouteille, qui enseignent sa demeure, pour éviter
que l'on soit trompé : & comme quelques partial- "
liers se mêlent de le contrefairé, & font distribuer
dans le Public des cartes imprimées
, comme font
les charlatans
,
sa demeure est toujours place de
l'Ecole, près le Pont-Neuf, à Paris, à l'enseignç
Renommée des Vinaigres fins.
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Résumé : AVIS.
En 1754, le Comte, vinaigrier ordinaire du Roi, de la Reine et des Princes, a inventé un vinaigre remarquable approuvé par la Cour et la faculté. Ce vinaigre blanchit le visage, unifie et raffermit la peau, élimine les boutons, taches et hâle, et rétablit les visages marqués par l'âge ou la variole. Il est non mordant, non corrosif, possède une odeur agréable et s'applique pur et à froid. Les bouteilles, cachetées des armes royales, sont disponibles en formats de neuf livres et trente-six livres la pinte. Le Comte met en garde contre les contrefaçons et indique sa demeure à Paris, place de l'Ecole, près le Pont-Neuf, à l'enseigne 'Renommée des Vinaigres fins'.
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305
p. 235-236
AVIS.
Début :
Béchique souverain ou Syrop pectoral, approuvé par Brevet du [...]
Mots clefs :
Sirop pectoral, Sirop béchique, Maladies de poitrine, Dame veuve Mouton, Guérison
Afficher :
texteReconnaissance textuelle : AVIS.
AVIS.
Béchique fouverain ou Syrop pectoral , approuvé
par Brevet du 24 Août 1750 , pour les
maladies de poitrine , comme rhume , toux invétérées
, oppreflion , foibleffe de poitrine , & afthme
-humide. Ce Béchique ayant la propriété de fondre
& d'atténuer les humeurs engorgées dans le poulmon
, d'adoucir l'acrimonie de la lymphe en tant
que balfamique , & de rétablir les forces abattues
en rappellant peu à peu l'appétit & le fommeil ;
comme parfait reftaurant , produit des effets fi rapides
dans les maladies énoncées , que la bouteille
taxée à fix livres , fcellée & étiquetée à l'ordinai
re , eft fuffifante pour en éprouver toute l'effica
cité avec fuccès.
236 MERCURE DE FRANCE.
Il ne fe débite que chez la Dame veuve Mouton
Marchande Apothicaire de Paris , rue Saint Denis,
à côté de la rue Thevenot , vis -à- vis le Roi Fran
çois.
Béchique fouverain ou Syrop pectoral , approuvé
par Brevet du 24 Août 1750 , pour les
maladies de poitrine , comme rhume , toux invétérées
, oppreflion , foibleffe de poitrine , & afthme
-humide. Ce Béchique ayant la propriété de fondre
& d'atténuer les humeurs engorgées dans le poulmon
, d'adoucir l'acrimonie de la lymphe en tant
que balfamique , & de rétablir les forces abattues
en rappellant peu à peu l'appétit & le fommeil ;
comme parfait reftaurant , produit des effets fi rapides
dans les maladies énoncées , que la bouteille
taxée à fix livres , fcellée & étiquetée à l'ordinai
re , eft fuffifante pour en éprouver toute l'effica
cité avec fuccès.
236 MERCURE DE FRANCE.
Il ne fe débite que chez la Dame veuve Mouton
Marchande Apothicaire de Paris , rue Saint Denis,
à côté de la rue Thevenot , vis -à- vis le Roi Fran
çois.
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Résumé : AVIS.
Le médicament 'Béchique fouverain' ou 'Syrop pectoral', approuvé en 1750, traite les maladies de poitrine comme le rhume, la toux et l'asthme. Il fond et atténue les humeurs pulmonaires, adoucit la lymphe et restaure les forces. Une bouteille, six livres, est disponible chez la Dame veuve Mouton, apothicaire à Paris, rue Saint-Denis.
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306
p. 236
AUTRE.
Début :
La veuve Simon Bailly continue à débiter les véritables Savonettes légères, [...]
Mots clefs :
Veuve Simon Bailly, Savonnette, Contrefaçon
Afficher :
texteReconnaissance textuelle : AUTRE.
AUTRE.
A veuve Simon Bailly continue à débiter les
véritables Savonnettes légeres , de pure crême de
favon , & Pains de pâte graffe pour les mains
dont elle a feule le fecret . Comme plufieurs perfonnes
fe mêlent de les contrefaire & les marquent
comme elle , pour n'y pas être trompé , il faut
s'adreffer chez elle , rue Pavée S. Sauveur , au bas
de celle du Petit Lion , à l'image S. Nicolas , une
porte cochere prefque vis-à-vis la rue Françoiſe ,
quartier de la Comédie Italienne.
Nous pouvons attefter la bonté de ces Savonnettes
par l'uſage journalier que nous en faiſons .
A veuve Simon Bailly continue à débiter les
véritables Savonnettes légeres , de pure crême de
favon , & Pains de pâte graffe pour les mains
dont elle a feule le fecret . Comme plufieurs perfonnes
fe mêlent de les contrefaire & les marquent
comme elle , pour n'y pas être trompé , il faut
s'adreffer chez elle , rue Pavée S. Sauveur , au bas
de celle du Petit Lion , à l'image S. Nicolas , une
porte cochere prefque vis-à-vis la rue Françoiſe ,
quartier de la Comédie Italienne.
Nous pouvons attefter la bonté de ces Savonnettes
par l'uſage journalier que nous en faiſons .
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Résumé : AUTRE.
L'annonce publicitaire de la veuve Simon Bailly présente des savonnettes légères à base de pure crème de favon et des pains de pâte grasse pour les mains. Pour éviter les contrefaçons, il est conseillé de les acheter directement chez elle, rue Pavée S. Sauveur, près de la Comédie Italienne. La qualité des produits est confirmée par leur usage quotidien.
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307
p. 236
AUTRE.
Début :
Un particulier de la Martinique a déposé une fourniture considérable [...]
Mots clefs :
Martinique, Sirop de calebasse
Afficher :
texteReconnaissance textuelle : AUTRE.
AUTRE.
N Particulier de la Martinique a déposé une
fourniture confidérable d'excellent Sirop de Calebaffe
fort chargé du fuc du fruit de cette Plante
chez le fieur Becqueret, Marchand Apothicaire , à
Paris , rue de Condé , vis -à - vis celle des Foffés
M. le Prince.
N Particulier de la Martinique a déposé une
fourniture confidérable d'excellent Sirop de Calebaffe
fort chargé du fuc du fruit de cette Plante
chez le fieur Becqueret, Marchand Apothicaire , à
Paris , rue de Condé , vis -à - vis celle des Foffés
M. le Prince.
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308
p. 237-238
AUTRE.
Début :
Le Mercure de France annonça au Public au mois de Juillet 1740, [...]
Mots clefs :
Sieur de la Salle, Maitre Chirurgien, Loupes, Remèdes externes, Guérison, Certificats
Afficher :
texteReconnaissance textuelle : AUTRE.
AUTRE.
L E Mercure de France annonça au Public au
mois de Juillet'1740
, que le sieur de la Salle Maître Chirurgien à la Rochelle ,guérissoit radi-,
calement toute sorte de loupes, sans se servir
l'aucuninstrument de-Chirurgie, mais seulement
par l'application de quelques topiques ou remedes
çxternes ; ce qu'iljustifiait alors par plusieurs cer*<
tificats originaux & en bonne forme, comme
de M. Bourot,Chanoine de la Cathédrale,& Administrateur
de l'Hôpital Général de la même
Ville, de M. Hulin
,
Commandant des Milices
Bourgeoises de Loix en l'Isle de Ré, & d'autres : aujourd'hui il renouvelle au Public le même avis,
produisant de nouveaux certificats de nombre de
guérisons qu'il a faites depuis par le même remede.
Mais ce qui dort incéresserdavantage se Puj"
blic
, c est qu il a trouve le moyen de transporter
ce remededans tous les lieux sans altération
donnant la maniéré de s'en servir sans inconvénient,
& (ans employer la main au Chirurgien
pour peu -qu'on soit attentif au Mémoire qu'il,'
fournira pour s en seivir. Ceux qui auront recours à lui ,auront la bonté d'affranchir les lettres, Se d'indiquer la voie par laquelle ils voudront qu'on'
leur faiTe tenir le susdit remede.
L E Mercure de France annonça au Public au
mois de Juillet'1740
, que le sieur de la Salle Maître Chirurgien à la Rochelle ,guérissoit radi-,
calement toute sorte de loupes, sans se servir
l'aucuninstrument de-Chirurgie, mais seulement
par l'application de quelques topiques ou remedes
çxternes ; ce qu'iljustifiait alors par plusieurs cer*<
tificats originaux & en bonne forme, comme
de M. Bourot,Chanoine de la Cathédrale,& Administrateur
de l'Hôpital Général de la même
Ville, de M. Hulin
,
Commandant des Milices
Bourgeoises de Loix en l'Isle de Ré, & d'autres : aujourd'hui il renouvelle au Public le même avis,
produisant de nouveaux certificats de nombre de
guérisons qu'il a faites depuis par le même remede.
Mais ce qui dort incéresserdavantage se Puj"
blic
, c est qu il a trouve le moyen de transporter
ce remededans tous les lieux sans altération
donnant la maniéré de s'en servir sans inconvénient,
& (ans employer la main au Chirurgien
pour peu -qu'on soit attentif au Mémoire qu'il,'
fournira pour s en seivir. Ceux qui auront recours à lui ,auront la bonté d'affranchir les lettres, Se d'indiquer la voie par laquelle ils voudront qu'on'
leur faiTe tenir le susdit remede.
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Résumé : AUTRE.
En juillet 1740, le Mercure de France rapporta que le sieur de la Salle, maître chirurgien à La Rochelle, guérissait diverses sortes de loupes sans instruments chirurgicaux, mais par des remèdes externes. Cette affirmation était appuyée par des certificats, notamment ceux de M. Bourot, chanoine de la cathédrale et administrateur de l'hôpital général de La Rochelle, et de M. Hulin, commandant des milices bourgeoises de Loix sur l'île de Ré. En 1740, le sieur de la Salle renouvela cette annonce, présentant de nouveaux certificats attestant des guérisons obtenues par le même remède. Il mentionna également avoir trouvé un moyen de transporter ce remède sans altération et fournit des instructions pour son utilisation sans l'intervention d'un chirurgien. Les personnes intéressées devaient affranchir leurs lettres et indiquer la voie de livraison souhaitée pour recevoir le remède.
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309
p. 237-238
AUTRE.
Début :
Le Sieur Maille, Vinaigrier-Distillateur ordinaire de leurs Majestés Impériales, & [...]
Mots clefs :
Sieur Maille, Vinaigrier, Vinaigre de turbie, Maux de dents, Guérison, Vinaigres divers, Boutons, Dartres, Peau, Moutardes
Afficher :
texteReconnaissance textuelle : AUTRE.
AUTRE.
LE Sieur Maille , Vinaigrier- Diftillateur or
dinaire de Leurs Majeftés Impériales , & le feul
pour la compofition des Vinaigres de propriétés ,
donne avis qu'il continue avec les plus heureux
fuccès , la vente du Vinaigre de Turbie ,
pour la guérifon des maux de dent , ainfi que
celle du Vinaigre Romain , qui les blanchit parfaitement
, arrête le progrès de la carie , & empêche
que les autres dents ne cariffent , & les raffermit
dans leur alvéole , guérit tous les chancres
de la bouche , & previent l'haleine forte. Les heureux
effet que ce Vinaigre a produits dans la bouche
d'un très - grand nombre de perfonnes , fait
connoître que cette compofition eft la plus parfaite
que l'on ait encore trouvée , & qu'elle renferme
des propriétés admirables pour la confervation
de la bouche . Il fe trouve chez ledit Sieur
Maille , différens Vinaigres fervant à l'uſage de la
peau , foit pour en ôter les boutons , dartres
farineufes , taches de rouffeurs , & la blanchir ,
noircir les cheveux & fourcils roux ou blancs ,
fans que cela foit préjudiciable à la tête ni aux
yeux. Ledit Sieur Maille tient magaſin général
de toutes fortes . de Vinaigres , tant pour la ta
238 MERCURE DE FRANCE.
ble que pour les bains & toilettes , au nombre
de cent foixante - deux fortes , & différens fruits
confits au vinaigre. L'on continue le débit de
la nouvelle Moutarde des fix graines , & l'excellente
Moutarde aux capes & anchois , par extrait
d'herbes fines à quatre livres le pot de pinte.
Les perfonnes des Provinces de France & des
Royaumes étrangers , font avertis qu'il n'y a que
1 : dit Sieur Maille qui fait & compofe ces fortes
de Vinaigres. Les perfonnes qui feront dans le cas
d'en avoir befoin , en écrivant une lettre d'avis
audit Sieur , & remettant l'argent par la pofte
tout affranchi de port , on leur enverra exactement
le Vinaigre dont elles auront beſoin , avec la
façon de s'en fervir. Les moindres bouteilles de
cès fortes de Vinaigres de propriété , ſoit pour
les dents ou le vifage , font de trois livres .
Il demeure à Paris rue de l'Hirondelle , aux
armes Impériales .
LE Sieur Maille , Vinaigrier- Diftillateur or
dinaire de Leurs Majeftés Impériales , & le feul
pour la compofition des Vinaigres de propriétés ,
donne avis qu'il continue avec les plus heureux
fuccès , la vente du Vinaigre de Turbie ,
pour la guérifon des maux de dent , ainfi que
celle du Vinaigre Romain , qui les blanchit parfaitement
, arrête le progrès de la carie , & empêche
que les autres dents ne cariffent , & les raffermit
dans leur alvéole , guérit tous les chancres
de la bouche , & previent l'haleine forte. Les heureux
effet que ce Vinaigre a produits dans la bouche
d'un très - grand nombre de perfonnes , fait
connoître que cette compofition eft la plus parfaite
que l'on ait encore trouvée , & qu'elle renferme
des propriétés admirables pour la confervation
de la bouche . Il fe trouve chez ledit Sieur
Maille , différens Vinaigres fervant à l'uſage de la
peau , foit pour en ôter les boutons , dartres
farineufes , taches de rouffeurs , & la blanchir ,
noircir les cheveux & fourcils roux ou blancs ,
fans que cela foit préjudiciable à la tête ni aux
yeux. Ledit Sieur Maille tient magaſin général
de toutes fortes . de Vinaigres , tant pour la ta
238 MERCURE DE FRANCE.
ble que pour les bains & toilettes , au nombre
de cent foixante - deux fortes , & différens fruits
confits au vinaigre. L'on continue le débit de
la nouvelle Moutarde des fix graines , & l'excellente
Moutarde aux capes & anchois , par extrait
d'herbes fines à quatre livres le pot de pinte.
Les perfonnes des Provinces de France & des
Royaumes étrangers , font avertis qu'il n'y a que
1 : dit Sieur Maille qui fait & compofe ces fortes
de Vinaigres. Les perfonnes qui feront dans le cas
d'en avoir befoin , en écrivant une lettre d'avis
audit Sieur , & remettant l'argent par la pofte
tout affranchi de port , on leur enverra exactement
le Vinaigre dont elles auront beſoin , avec la
façon de s'en fervir. Les moindres bouteilles de
cès fortes de Vinaigres de propriété , ſoit pour
les dents ou le vifage , font de trois livres .
Il demeure à Paris rue de l'Hirondelle , aux
armes Impériales .
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Résumé : AUTRE.
Le document présente les produits du Sieur Maille, vinaigrier-distillateur des Majestés Impériales. Maille propose divers vinaigres, dont le Vinaigre de Turbie pour les maux de dents et le Vinaigre Romain pour blanchir les dents, prévenir la carie, la mauvaise haleine et guérir les chancres buccaux. Il offre également des vinaigres pour la peau, éliminant les boutons, les dartres, les taches de rousseur et blanchissant la peau, ainsi que des vinaigres pour noircir les cheveux et sourcils roux ou blancs sans effets secondaires. Maille vend aussi des vinaigres pour la table, les bains et les toilettes, ainsi que des fruits confits au vinaigre. Il propose la nouvelle moutarde aux six graines et la moutarde aux câpres et anchois. Les commandes peuvent être passées par lettre avec paiement à l'avance, et les produits sont expédiés avec les instructions d'utilisation. Les prix des bouteilles de vinaigres de propriété commencent à trois livres. Maille réside à Paris, rue de l'Hirondelle, aux armes Impériales.
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310
p. 219-221
ITALIE.
Début :
Les chaleurs excessives qu'on a essuyées ici depuis le 15 du mois [...]
Mots clefs :
Messine, Rome, Livourne, Chaleurs excessives, Maladies, Fièvre épidémique, Fouilles archéologiques, Pape, Charge de secrétaire d'État, Cardinaux, Siège, Navire, Tunis
Afficher :
texteReconnaissance textuelle : ITALIE.
ITALI E.
DE MESSINES , le 24 Août.
Les chaleurs exceffives qu'on a effuyées ici depuis
le 15 du mois de Juin , ont produit des maladies
dont les fymptômes & les fuites ont caufé
d'abord beaucoup d'effroi. Toutes les perfonnes
qui en étoient attaquées , tomboient au bout de
quelques heures dans une violente phrénéfie . Leur
tête s'enfloit extraordinairement ; elles perdoient
l'ufage de leurs organes , & bientôt une fievre violente
les emportoit. On a trouvé le moyen de
prévenir ces funeftes effets , en baignant la tête
du malade dans de l'eau froide.
Kij
220 MERCURE DE FRANCE.
DE ROME , le 11 Septembre.
En fouillant la terre dans un jardin du Comte
perucchi , on a découvert une Úrne qui , felon
Pinfcription gravée deffus , content les cendres
du Maitre de la Garde-robe de P'Empereur Auguf
te. On a trouvé auffi fous terre , dans l'endroit où
le Duc de Zagarola fe propofe de faire conftruire
un nouveau Palais , une petite Chapelle dont les
peintures font bien confervées.
Le Pape a difpofé de la charge de Secretaire
d'Etat , & de celle de Vice -Chancelier en faveur
du Cardinal Aubri Archinto , Gouverneur de
Rome. Sa Sainteté a accordé au Cardinal Jérôme
Colonne , qui étoit Vice -Chancelier , celle de
Camerlingue du Saint Siege, à laquelle eft attaché
le titre de Président de la Chambre Apoftolique.
La place de Préfet de la Congrégation de Prapaganda
Fide a été donnée au Cardinal Jofeph
Spinelli , & le Cardinal Fortuné Tamburini a été
déclaré Protecteur de la Congrégation du Mont
Caffin . Les Cardinaux Jean - Jacques Millo & Clément
Hargenvilliers ont été mis au nombre des
Commiffaires de la Congrégation établie pour les
affaires du Comtat Vénaiffin. Le fieur Corneille
Caprara , frere du Marquis de Monti , Maréchal
des Camps & Armées de Sa Majeſté Très Chrétienne
, a été nommé Gouverneur de Rome , & il
eft remplacé dans la Chambre de la Rote par le
fieur Alexandre Ratta . Le Saint Pere a conféré à
un fils du Marquis Cavalieri un Canonicat de
Saint Pierre du Vatican , dont l'Evêque de Col
tanza s'eft démis .
OCTOBRE. 1756. 227
DE LIVOURNE , le 13 Septembre.
Un Navire , arrivé de l'Ile du Goze , a rapporté
que les Algériens ayant mis le fiege devant
Tunis , le Bey, pour ne pas tomber entre leurs
mains , s'elt fauvé avec les tréfors & trente- deux
Eſclaves , & qu'il s'eft retiré à Malte .
DE MESSINES , le 24 Août.
Les chaleurs exceffives qu'on a effuyées ici depuis
le 15 du mois de Juin , ont produit des maladies
dont les fymptômes & les fuites ont caufé
d'abord beaucoup d'effroi. Toutes les perfonnes
qui en étoient attaquées , tomboient au bout de
quelques heures dans une violente phrénéfie . Leur
tête s'enfloit extraordinairement ; elles perdoient
l'ufage de leurs organes , & bientôt une fievre violente
les emportoit. On a trouvé le moyen de
prévenir ces funeftes effets , en baignant la tête
du malade dans de l'eau froide.
Kij
220 MERCURE DE FRANCE.
DE ROME , le 11 Septembre.
En fouillant la terre dans un jardin du Comte
perucchi , on a découvert une Úrne qui , felon
Pinfcription gravée deffus , content les cendres
du Maitre de la Garde-robe de P'Empereur Auguf
te. On a trouvé auffi fous terre , dans l'endroit où
le Duc de Zagarola fe propofe de faire conftruire
un nouveau Palais , une petite Chapelle dont les
peintures font bien confervées.
Le Pape a difpofé de la charge de Secretaire
d'Etat , & de celle de Vice -Chancelier en faveur
du Cardinal Aubri Archinto , Gouverneur de
Rome. Sa Sainteté a accordé au Cardinal Jérôme
Colonne , qui étoit Vice -Chancelier , celle de
Camerlingue du Saint Siege, à laquelle eft attaché
le titre de Président de la Chambre Apoftolique.
La place de Préfet de la Congrégation de Prapaganda
Fide a été donnée au Cardinal Jofeph
Spinelli , & le Cardinal Fortuné Tamburini a été
déclaré Protecteur de la Congrégation du Mont
Caffin . Les Cardinaux Jean - Jacques Millo & Clément
Hargenvilliers ont été mis au nombre des
Commiffaires de la Congrégation établie pour les
affaires du Comtat Vénaiffin. Le fieur Corneille
Caprara , frere du Marquis de Monti , Maréchal
des Camps & Armées de Sa Majeſté Très Chrétienne
, a été nommé Gouverneur de Rome , & il
eft remplacé dans la Chambre de la Rote par le
fieur Alexandre Ratta . Le Saint Pere a conféré à
un fils du Marquis Cavalieri un Canonicat de
Saint Pierre du Vatican , dont l'Evêque de Col
tanza s'eft démis .
OCTOBRE. 1756. 227
DE LIVOURNE , le 13 Septembre.
Un Navire , arrivé de l'Ile du Goze , a rapporté
que les Algériens ayant mis le fiege devant
Tunis , le Bey, pour ne pas tomber entre leurs
mains , s'elt fauvé avec les tréfors & trente- deux
Eſclaves , & qu'il s'eft retiré à Malte .
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Résumé : ITALIE.
En août 1756, à Messine, des chaleurs extrêmes depuis mi-juin ont provoqué des maladies caractérisées par une phrénésie violente, un gonflement de la tête, une perte des fonctions corporelles et une fièvre mortelle. Un remède a été trouvé en baignant la tête des malades dans de l'eau froide. À Rome, en septembre 1756, une urne contenant les cendres du maître de la garde-robe de l'empereur Auguste a été découverte dans un jardin du Comte Perucchi. Une chapelle bien conservée a également été trouvée sur le site de construction d'un nouveau palais du Duc de Zagarola. Le Pape a nommé plusieurs cardinaux à des postes clés : le Cardinal Aubri Archinto aux postes de Secrétaire d'État et de Vice-Chancelier, le Cardinal Jérôme Colonne au poste de Camerlingue du Saint-Siège, le Cardinal Joseph Spinelli comme Préfet de la Congrégation de Propaganda Fide, et le Cardinal Fortuné Tamburini comme Protecteur de la Congrégation du Mont Cassin. Les Cardinaux Jean-Jacques Millo et Clément Hargenvilliers ont été nommés commissaires pour les affaires du Comtat Venaissin. Corneille Caprara a été nommé Gouverneur de Rome, et un fils du Marquis Cavalieri a reçu un canonicat de Saint-Pierre du Vatican. À Livourne, en septembre 1756, un navire en provenance de l'île de Gozo a rapporté que les Algériens avaient mis le siège devant Tunis. Le Bey s'est enfui avec les trésors et trente-deux esclaves, se réfugiant à Malte.
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311
p. 237
AUTRE.
Début :
Le Sieur Musard, Marchand Parfumeur du Paris, donne avis au Public [...]
Mots clefs :
Parfumeur, Pâté, Engelures et crevasses, Mains
Afficher :
texteReconnaissance textuelle : AUTRE.
AUTRE.
LE Sieur Mufard , Marchand Parfumeur de Pa- ".
ris , donne avis au Public qu'il vend une Pâte
pour les engelures & les crevaffes : ladite Pâte
lave les mains auffi proprement que la pâte d'amandes
ordinaires. Les bons effets de ladite Pâte
lui ont procuré une permiffion de M. le premier
Médecin .
Ladice Pâte ſe vend 3 liv . le paquet , 1 liv. 1p f.
le demi , & 15 fols le petit paquet ; étant liquide
& au miel 6 liv. le pot , 3 liv. le demi pot , &
1 liv. 10 fols le petit pot. Son adreffe eft rue des
Anglois , près la Place Maubert ; & pour la commodité
du Public , on en trouvera rue S. Victor
chez le Sieur Guérin , Parfumeur , vis -à-vis le
Séminaire Saint Nicolas .
LE Sieur Mufard , Marchand Parfumeur de Pa- ".
ris , donne avis au Public qu'il vend une Pâte
pour les engelures & les crevaffes : ladite Pâte
lave les mains auffi proprement que la pâte d'amandes
ordinaires. Les bons effets de ladite Pâte
lui ont procuré une permiffion de M. le premier
Médecin .
Ladice Pâte ſe vend 3 liv . le paquet , 1 liv. 1p f.
le demi , & 15 fols le petit paquet ; étant liquide
& au miel 6 liv. le pot , 3 liv. le demi pot , &
1 liv. 10 fols le petit pot. Son adreffe eft rue des
Anglois , près la Place Maubert ; & pour la commodité
du Public , on en trouvera rue S. Victor
chez le Sieur Guérin , Parfumeur , vis -à-vis le
Séminaire Saint Nicolas .
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Résumé : AUTRE.
Le Sieur Mufard, marchand parfumeur à Paris, vend une pâte traitant les engelures et les crevasses, autorisée par le premier Médecin. Disponible en plusieurs formats et versions liquides, elle nettoie les mains efficacement. La pâte est vendue rue des Anglois et rue Saint-Victor chez le Sieur Guérin.
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312
p. 68
LOGOGRYPHE.
Début :
Je suis, ami Lecteur, un hideux phénomene, [...]
Mots clefs :
Hydrocéphale
Afficher :
texteReconnaissance textuelle : LOGOGRYPHE.
LOGO GRTPH E.
JE füis , ami Lecteur , un hideux phénomene
Redoutable fléau dans la nature humaine.
;
Je renferme en mon ſein l'arbre du Mont Liban,
Qui fe perd dans les airs , un fleuve du Braban
Le nom fi révéré des Maîtres de la terre ;
Ce qui fait aux mortels affronter le tonnerre ,
Ce qui dans le befoin fert de retranchement
Un ornement d'Eglife , un antique bftrument ;
Le mari de Procris , un monftre de la fable ;
L'objet qui pour un fils doit eae reſpectable ;
Ce que cherche un Marin ; un Tile du Levant ;
Ce qui porte un pendu quand on le jette au vent.
Quoique mille autres mots forment mon exiſtence,
C'eft affez éprouver , Lecteur , ta patience :
Je n'en dirai plus qu'un ; fi tu veux de mes maux
Connoître les effets , cherche-moi dans Bordeaux.
Par M.l'Abbé de M.Vic. Gén. de M. l'Ev . de B.
JE füis , ami Lecteur , un hideux phénomene
Redoutable fléau dans la nature humaine.
;
Je renferme en mon ſein l'arbre du Mont Liban,
Qui fe perd dans les airs , un fleuve du Braban
Le nom fi révéré des Maîtres de la terre ;
Ce qui fait aux mortels affronter le tonnerre ,
Ce qui dans le befoin fert de retranchement
Un ornement d'Eglife , un antique bftrument ;
Le mari de Procris , un monftre de la fable ;
L'objet qui pour un fils doit eae reſpectable ;
Ce que cherche un Marin ; un Tile du Levant ;
Ce qui porte un pendu quand on le jette au vent.
Quoique mille autres mots forment mon exiſtence,
C'eft affez éprouver , Lecteur , ta patience :
Je n'en dirai plus qu'un ; fi tu veux de mes maux
Connoître les effets , cherche-moi dans Bordeaux.
Par M.l'Abbé de M.Vic. Gén. de M. l'Ev . de B.
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313
p. 235
AVIS.
Début :
Le Sieur Viale, Chirurgien expert, reçu à S. Côme pour les [...]
Mots clefs :
Sieur Viale, Chirurgien, Hernies, Descente de boyaux , Remède, Guérison, Eau
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texteReconnaissance textuelle : AVIS.
AVIS.
LE Sieur Viale , Chirurgien expert , reçu à S.
Côme pour les Hernies ou defcentes de Boyaux
vend une Eau de fimples , qui guérit radicalement
toutes fortes de defcentes fans opérations &
en très- peu de tems tant pour femmes que
pour hommes , & même pour Hernies Ombilicales...
C'eſt un remede qui a été expérimenté dans toute
la Bretagne , ainfi qu'il eft conftaté par plufieurs
Certificats qui lui ont été expédiés , & notamment
par un arrêt du Parlement de Rennes & un Certificat
de la faculté d'Angers .
Depuis fept mois que le fieur Viale eft à Paris , ..
il a guéri plufieurs perfonnes diftinguées , dont
il a les Certificats . Il en a un de M. Petit , Medecin
de Monfeigneur le Duc d'Orléans , un de M.
Hoftie , Medecin de la Faculté de Paris , &c.
Ceux qui pourront être tranquilles dans leurs
chambres n'auront pas beſoin de tenir un ban
dage.
Le prix de la bouteille de cette Eau eft de
48 livres , & une feule fuffit pour la maladie la
plus invétérée. On s'en fert en trempant un morceau
de linge fin dans cette Liqueur , pour
en baffiner la partie affligée matin & foir.
Il demeure à Paris , rue du Sépulchre , dans la
maifon de M. de Bréaud , vis-à- vis le corps-de-
Garde , au fecond en entrant par l'efcalier à droite.
On le trouvera le matin , depuis 10 heures jufqu'à
midi , & l'après-midi , depuis 2 heures jufqu'à
fept.
LE Sieur Viale , Chirurgien expert , reçu à S.
Côme pour les Hernies ou defcentes de Boyaux
vend une Eau de fimples , qui guérit radicalement
toutes fortes de defcentes fans opérations &
en très- peu de tems tant pour femmes que
pour hommes , & même pour Hernies Ombilicales...
C'eſt un remede qui a été expérimenté dans toute
la Bretagne , ainfi qu'il eft conftaté par plufieurs
Certificats qui lui ont été expédiés , & notamment
par un arrêt du Parlement de Rennes & un Certificat
de la faculté d'Angers .
Depuis fept mois que le fieur Viale eft à Paris , ..
il a guéri plufieurs perfonnes diftinguées , dont
il a les Certificats . Il en a un de M. Petit , Medecin
de Monfeigneur le Duc d'Orléans , un de M.
Hoftie , Medecin de la Faculté de Paris , &c.
Ceux qui pourront être tranquilles dans leurs
chambres n'auront pas beſoin de tenir un ban
dage.
Le prix de la bouteille de cette Eau eft de
48 livres , & une feule fuffit pour la maladie la
plus invétérée. On s'en fert en trempant un morceau
de linge fin dans cette Liqueur , pour
en baffiner la partie affligée matin & foir.
Il demeure à Paris , rue du Sépulchre , dans la
maifon de M. de Bréaud , vis-à- vis le corps-de-
Garde , au fecond en entrant par l'efcalier à droite.
On le trouvera le matin , depuis 10 heures jufqu'à
midi , & l'après-midi , depuis 2 heures jufqu'à
fept.
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Résumé : AVIS.
L'avis concerne le Sieur Viale, un chirurgien expert reçu à Saint-Côme, qui propose une Eau de simples pour traiter les hernies ou descentes de boyaux. Ce remède guérit radicalement diverses formes de hernies, y compris les hernies ombilicales, sans opération et en peu de temps, pour les hommes et les femmes. Il a été expérimenté en Bretagne et confirmé par plusieurs certificats, notamment un arrêt du Parlement de Rennes et un certificat de la faculté d'Angers. À Paris, depuis sept mois, Viale a guéri plusieurs personnes distinguées, dont des certificats de M. Petit, médecin du Duc d'Orléans, et M. Hoftie, médecin de la Faculté de Paris. Le prix de la bouteille est de 48 livres, une seule bouteille suffisant pour la maladie la plus invétérée. L'application se fait en trempant un morceau de linge fin dans la liqueur pour baigner la partie affectée matin et soir. Viale réside à Paris, rue du Sépulcre, dans la maison de M. de Bréaud, vis-à-vis le corps-de-garde. Il est disponible le matin de 10 heures à midi et l'après-midi de 2 heures à 7 heures.
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314
p. 236
AUTRE.
Début :
Le Public est averti que le sieur Nivard vend & débite [...]
Mots clefs :
Sieur Nivard, Remède, Dysenterie, Flux de sang
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texteReconnaissance textuelle : AUTRE.
AUTR E.
E Public eft averti que le fieur Nivard vend
& débite , par permiffion de M. le premier Médecin
du Roy , & de la commiffion Royale de
Médecine , un remede fpécifique pour les diffenteries
, & pour le flux de fang.
Ce remede qui eft fous la forme d'un extrait ;
fe délaye dans une taffe d'eau tiede , & il eft
rare qu'il foit néceffaire d'en donner plus d'une
où deux prifes .
Il demeure rue S. Louis au Marais , au coin
de celle de S. François chez M. le Febvre , à
Paris.
On le trouve tout le matin jufqu'à midi.
E Public eft averti que le fieur Nivard vend
& débite , par permiffion de M. le premier Médecin
du Roy , & de la commiffion Royale de
Médecine , un remede fpécifique pour les diffenteries
, & pour le flux de fang.
Ce remede qui eft fous la forme d'un extrait ;
fe délaye dans une taffe d'eau tiede , & il eft
rare qu'il foit néceffaire d'en donner plus d'une
où deux prifes .
Il demeure rue S. Louis au Marais , au coin
de celle de S. François chez M. le Febvre , à
Paris.
On le trouve tout le matin jufqu'à midi.
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Résumé : AUTRE.
Le sieur Nivard vend un remède contre les dysenteries et les flux de sang. Ce remède, dilué dans une tasse d'eau tiède, nécessite une ou deux prises. Autorisé par le premier Médecin du Roy et la commission Royale de Médecine, il est disponible tous les matins jusqu'à midi chez M. le Febvre, rue Saint-Louis au Marais, à Paris.
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315
p. 237-238
AUTRE.
Début :
Elixir Stomachique du Sieur Camus, Marchand Epicier-Droguiste, [...]
Mots clefs :
Elixir stomachique, Sieur Camus, Estomac, Digestion, Toux, Asthme
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texteReconnaissance textuelle : AUTRE.
AUTRE.
Elixir Stomachique du Sieur Camus , Marchand
Epicier-Droguifte , rue S. Denis , vis -à- vis la rue
Guerin - Boileau , au figne de la Croix du Fer à
Cheval , à Paris. Cet Elixir fortifie l'eftomac ;
facilite la digeftion , recrée les efprits animaux &
chaffe les vents ; il foulage auffi les perfonnes attaquées
de Toux pituiteufe & d'Afthme humide ; il
eft un préfervatif contre le mauvais air. C'eſt un
très-bon cordial d'un goût fort agréable. Les perfonnes
en fanté peuvent auffi en faire ufage avec
fuccès. On donnera la maniere de s'en fervir
238 MERCURE DE FRANCE.
avec les bouteilles fcellées du cachet, & l'étiquette
fignée de l'Auteur . Pour la facilité du Public , il y
a des bouteilles de 4 liv. & de 8 liv.
Elixir Stomachique du Sieur Camus , Marchand
Epicier-Droguifte , rue S. Denis , vis -à- vis la rue
Guerin - Boileau , au figne de la Croix du Fer à
Cheval , à Paris. Cet Elixir fortifie l'eftomac ;
facilite la digeftion , recrée les efprits animaux &
chaffe les vents ; il foulage auffi les perfonnes attaquées
de Toux pituiteufe & d'Afthme humide ; il
eft un préfervatif contre le mauvais air. C'eſt un
très-bon cordial d'un goût fort agréable. Les perfonnes
en fanté peuvent auffi en faire ufage avec
fuccès. On donnera la maniere de s'en fervir
238 MERCURE DE FRANCE.
avec les bouteilles fcellées du cachet, & l'étiquette
fignée de l'Auteur . Pour la facilité du Public , il y
a des bouteilles de 4 liv. & de 8 liv.
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Résumé : AUTRE.
L'Elixir Stomachique du Sieur Camus, épicier-droguiste à Paris, fortifie l'estomac, facilite la digestion et traite la toux et l'asthme. Il prévient les effets du mauvais air et est un cordial au goût agréable. Disponible en bouteilles de 4 et 8 livres, il est accompagné d'instructions d'utilisation.
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316
p. 238
AVIS.
Début :
Bechique souverain ou Syrop pectoral, approuvé par Brevet du 24 [...]
Mots clefs :
Sirop béchique, Sirop pectoral, Maladies de poitrine, Humeurs engorgées, Dame veuve Mouton
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texteReconnaissance textuelle : AVIS.
AVIS.
BEchique fouverain ou Syrop pectoral , approuvé
par Brevet du 24 Août 1750 , pour les
maladies de poitrine , comme rhume , toux invétérée
, oppreffion , foibleffe de poitrine , & afthme
humide. Ce Béchique ayant la propriété de fondre
& d'atténuer les humeurs engorgées dans le poulmon
, d'adoucir l'acrimonie de la lymphe en tant
que balfamique , & de rétablir les forces abattues
en rappellant peu à peu l'appétit & le fommeil
, comme parfait reftaurant , produit des effets
fi rapides dans les maladies énoncées , que
la bouteille taxée à fix livres , fcellée & étiquetée
à l'ordinaire , eft fuffifante pour en éprouver toute
l'efficacité avec fuccès .
Il ne fe débite que chez la Dame veuve Mouton ,
Marchande Apothicaire de Paris , rue Saint Denis ,
à côté de la rue Thevenot , vis-à- vis le Roi François
.
BEchique fouverain ou Syrop pectoral , approuvé
par Brevet du 24 Août 1750 , pour les
maladies de poitrine , comme rhume , toux invétérée
, oppreffion , foibleffe de poitrine , & afthme
humide. Ce Béchique ayant la propriété de fondre
& d'atténuer les humeurs engorgées dans le poulmon
, d'adoucir l'acrimonie de la lymphe en tant
que balfamique , & de rétablir les forces abattues
en rappellant peu à peu l'appétit & le fommeil
, comme parfait reftaurant , produit des effets
fi rapides dans les maladies énoncées , que
la bouteille taxée à fix livres , fcellée & étiquetée
à l'ordinaire , eft fuffifante pour en éprouver toute
l'efficacité avec fuccès .
Il ne fe débite que chez la Dame veuve Mouton ,
Marchande Apothicaire de Paris , rue Saint Denis ,
à côté de la rue Thevenot , vis-à- vis le Roi François
.
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Résumé : AVIS.
L'Avis concerne le Béchique souverain, un sirop pectoral approuvé en 1750 pour traiter les maladies de poitrine comme le rhume, la toux et l'asthme. Il fond et atténue les humeurs dans les poumons, adoucit la lymphe et rétablit les forces. Une bouteille, taxée à six livres, est disponible chez la Dame veuve Mouton, apothicaire à Paris.
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317
p. 237-238
AVIS.
Début :
Lecomte, Vinaigrier ordinaire du Roi & de la Reine, [...]
Mots clefs :
Lecomte, Vinaigrier, Vinaigre à la tronchin, Petite vérole, Rougeole, Maladies pestilentielles, Soin préventif, Vinaigre de turbie, Moutarde, Maladies des soldats
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texteReconnaissance textuelle : AVIS.
AVIS.
ECOMTE , Vinaigrier ordinaire du Roi &
de la Reine , des Princes & Princeſſes de la Cour ,
donne avis au Public qu'il a fini , & met en
vente le vinaigre à la tronchin , qui eft un excellent
préfervatifcontre la petite Vérole , la Rougeole
, & autres maladies peftilencielles : fes vertus
font fi grandes , qu'il eft utile & même néceffaire
d'en avoir un flacon fur foi , afin d'être
à portée dans le beſoin de s'en frotter les temples
& mains , & d'en refpirer : il eft non feulement
utile aux perfonnes qui font obligées par
état de traiter & garder les malades , mais encore
à celles qui les vifitent par devoir , ou par
amitié, Il eft d'une qualité au deffus du vinaigre
des quatre voleurs , & eft approuvé de la Faculté
de la Cour. La maniere de s'en fervir eft de
tremper deux bracelets de toile préparée dans
ledit vinaigre , & d'en mettre un fur chaque
poignet tous les foirs en fe couchant ; on en
238 MERCURE DE FRANCE.
4
trouve de tout préparé chez ledit Lecomte.
Ledit Lecomte continue toujours avec fuccès
la vente du vinaigre fans pareil , qui non feulement
blanchit la peau du vifage , mais a encore
beaucoup d'autres propriétés.
Et le Radical , dit Turbie, pour la parfaite guérifon
des maux de dents. Le Romain qui les
blanchit & les conferve , ainfi que la bouche ,
& arrête le progrès de la carie . Sa poudre &
tartre de vinaigre préparé qui conferve l'émail
des dents , détruifant le limon qui s'y attache ,
& empêche qu'elles fe déchauffent.
Il vient d'augmenter fa Moutarde aux capres , &
aux anchois qui eft d'un goût agréable & gracieux ;
elle fe conferve deux ans dans fa même bonté.
Meffieurs les Officiers - Généraux & autres, trouveront
toujours chez lui pour les proviſions de
l'armée , tous les vinaigres qu'ils defireront ,
auffi -bien que les moutardes & fruits confits au
vinaigre , étant le mieux afforti , & en ayant déja
fourni beaucoup pendant les campagnes dernieres.
11 fe croit indifpenfablement obligé pour l'intérêt
de l'Etat & pour le bien public , d'annoncer
fon Vinaigre Royal , qui guérit la gangrene
la plus invétérée & abandonnée , auffi- bien
que les coups de feu , ce qui eft abfolument néceffaire
aux perfonnes qui font dans les armées ;
c'est ce que l'expérience prouve tous les jours.
Ledit Lecomte auroit déja fait inférer dans le
Mercure de France fon Vinaigre nouveau à la
tronchin , s'il n'avoit eu une grande maladie ,
dont il eft parfaitement rétabli ; quoique quelques-
uns de fes confreres ayent répandu dans les
provinces , où il continue de faire de confiderables
envois , qu'il étoit mort.
Sa demeure est toujours au quai de l'Ecole , près
le Pont- neuf , à la Renominée des vinaigres fins .
ECOMTE , Vinaigrier ordinaire du Roi &
de la Reine , des Princes & Princeſſes de la Cour ,
donne avis au Public qu'il a fini , & met en
vente le vinaigre à la tronchin , qui eft un excellent
préfervatifcontre la petite Vérole , la Rougeole
, & autres maladies peftilencielles : fes vertus
font fi grandes , qu'il eft utile & même néceffaire
d'en avoir un flacon fur foi , afin d'être
à portée dans le beſoin de s'en frotter les temples
& mains , & d'en refpirer : il eft non feulement
utile aux perfonnes qui font obligées par
état de traiter & garder les malades , mais encore
à celles qui les vifitent par devoir , ou par
amitié, Il eft d'une qualité au deffus du vinaigre
des quatre voleurs , & eft approuvé de la Faculté
de la Cour. La maniere de s'en fervir eft de
tremper deux bracelets de toile préparée dans
ledit vinaigre , & d'en mettre un fur chaque
poignet tous les foirs en fe couchant ; on en
238 MERCURE DE FRANCE.
4
trouve de tout préparé chez ledit Lecomte.
Ledit Lecomte continue toujours avec fuccès
la vente du vinaigre fans pareil , qui non feulement
blanchit la peau du vifage , mais a encore
beaucoup d'autres propriétés.
Et le Radical , dit Turbie, pour la parfaite guérifon
des maux de dents. Le Romain qui les
blanchit & les conferve , ainfi que la bouche ,
& arrête le progrès de la carie . Sa poudre &
tartre de vinaigre préparé qui conferve l'émail
des dents , détruifant le limon qui s'y attache ,
& empêche qu'elles fe déchauffent.
Il vient d'augmenter fa Moutarde aux capres , &
aux anchois qui eft d'un goût agréable & gracieux ;
elle fe conferve deux ans dans fa même bonté.
Meffieurs les Officiers - Généraux & autres, trouveront
toujours chez lui pour les proviſions de
l'armée , tous les vinaigres qu'ils defireront ,
auffi -bien que les moutardes & fruits confits au
vinaigre , étant le mieux afforti , & en ayant déja
fourni beaucoup pendant les campagnes dernieres.
11 fe croit indifpenfablement obligé pour l'intérêt
de l'Etat & pour le bien public , d'annoncer
fon Vinaigre Royal , qui guérit la gangrene
la plus invétérée & abandonnée , auffi- bien
que les coups de feu , ce qui eft abfolument néceffaire
aux perfonnes qui font dans les armées ;
c'est ce que l'expérience prouve tous les jours.
Ledit Lecomte auroit déja fait inférer dans le
Mercure de France fon Vinaigre nouveau à la
tronchin , s'il n'avoit eu une grande maladie ,
dont il eft parfaitement rétabli ; quoique quelques-
uns de fes confreres ayent répandu dans les
provinces , où il continue de faire de confiderables
envois , qu'il étoit mort.
Sa demeure est toujours au quai de l'Ecole , près
le Pont- neuf , à la Renominée des vinaigres fins .
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Résumé : AVIS.
Ecomte, vinaigrier ordinaire du Roi, de la Reine et des Princes de la Cour, annonce la vente de vinaigre à la tronchin, un préventif contre la petite vérole, la rougeole et autres maladies pestilentielles. Ce vinaigre est recommandé pour se frotter les temples et les mains, et pour en respirer les vapeurs. Il est utile aux personnes soignant ou visitant des malades. Le vinaigre à la tronchin est de meilleure qualité que le vinaigre des quatre voleurs et est approuvé par la Faculté de la Cour. La méthode d'utilisation consiste à tremper des bracelets de toile dans le vinaigre et à les porter sur les poignets chaque soir. Ecomte vend également divers produits, notamment un vinaigre pour blanchir la peau, un remède pour les maux de dents, et une moutarde aux câpres et aux anchois. Il fournit des vinaigres, moutardes et fruits confits au vinaigre pour les provisions de l'armée. Son vinaigre royal est efficace contre la gangrène et les blessures par armes à feu, essentiel pour les personnes dans les armées. Ecomte réside au quai de l'Ecole, près du Pont-Neuf, à la Renommée des vinaigres fins. Il dément les rumeurs de sa mort propagées par certains de ses confrères, affirmant s'être rétabli d'une maladie.
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318
p. 237-238
AUTRE.
Début :
Il paroît un mémoire concis sur le nouveau Ventilateur, inventé [...]
Mots clefs :
Mémoire, Ventilateur, Renouvellement de l'air, Certificats, Soin aux malades
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texteReconnaissance textuelle : AUTRE.
AUTRE.
L paroît un mémoire concis ſur le nouveau Ventilateur
, inventé par M. de Soubeiran de Monteforgues
. On y annonce les effets falubres de
cette ingénieuſe machine. Par ſon ſecours on
renouvelle l'air des appartemens , des mines
des hôpitaux , des vaiſleaux , &c. & après avoir
foulé Pair intérieur , on pompe l'air extérieur ,
qui , paſſant par une piece intermédiaire de
la machine , s'imprégne des parties falubres , balſamiques
, aromatiques , que l'on veut diftribuer
dans les lieux nommés ci-deſſus. L'expérience
qui a été faite aux Invalides dans la falle des
ſcorbutiques , a determiné la commiffion de Médecine
à donner les certificats auſſi favorables ,
que juſtement méritées en faveur de cette machine
, auffi utile que ſimple. On a enfin trouvé
par le moyen de ce méchaniſme ce que l'on
cherchoit depuis long- temps , c'eſt à dire , de
corriger l'air , & de le charger des parties telles
que les vues des Médecins & les beſoins des
malades peuvent l'exiger. Au reſte , Monfieur
de Soubeiran ayant trouvé l'art de réunir dans
ſon invention l'agréable & l'utile , il n'y a point
à douter que les fuffrages du Public ne le recompenfent
d'avoir travaillé pour le bien de
Phumanité.
On recevra & l'on remettra le linge depuis
9 heures du matin juſqu'à midi ,& depuis 3 heures
juſqu'à fix : on le rendra exactement 36 heures
après avoir été apporté.
238 MERCURE DE FRANCE.
i
Comme nous prenons pour baſe l'utile , ſans
cependant perdre de vue l'agréable , nous offrons
de donner , après la ventilation falubre ,
une ventilation qui imprégnera le linge de l'odeur
que chacun aura le ſoin de faire demander
en l'envoyant.
Le bureau eſt rue S. Honoré , à l'Hôtel d'Aligre ,
ci-devant le grand Conſeil. Le prix de la ventilation
* des pieces eſt indiqué dans un avis particulier.
L paroît un mémoire concis ſur le nouveau Ventilateur
, inventé par M. de Soubeiran de Monteforgues
. On y annonce les effets falubres de
cette ingénieuſe machine. Par ſon ſecours on
renouvelle l'air des appartemens , des mines
des hôpitaux , des vaiſleaux , &c. & après avoir
foulé Pair intérieur , on pompe l'air extérieur ,
qui , paſſant par une piece intermédiaire de
la machine , s'imprégne des parties falubres , balſamiques
, aromatiques , que l'on veut diftribuer
dans les lieux nommés ci-deſſus. L'expérience
qui a été faite aux Invalides dans la falle des
ſcorbutiques , a determiné la commiffion de Médecine
à donner les certificats auſſi favorables ,
que juſtement méritées en faveur de cette machine
, auffi utile que ſimple. On a enfin trouvé
par le moyen de ce méchaniſme ce que l'on
cherchoit depuis long- temps , c'eſt à dire , de
corriger l'air , & de le charger des parties telles
que les vues des Médecins & les beſoins des
malades peuvent l'exiger. Au reſte , Monfieur
de Soubeiran ayant trouvé l'art de réunir dans
ſon invention l'agréable & l'utile , il n'y a point
à douter que les fuffrages du Public ne le recompenfent
d'avoir travaillé pour le bien de
Phumanité.
On recevra & l'on remettra le linge depuis
9 heures du matin juſqu'à midi ,& depuis 3 heures
juſqu'à fix : on le rendra exactement 36 heures
après avoir été apporté.
238 MERCURE DE FRANCE.
i
Comme nous prenons pour baſe l'utile , ſans
cependant perdre de vue l'agréable , nous offrons
de donner , après la ventilation falubre ,
une ventilation qui imprégnera le linge de l'odeur
que chacun aura le ſoin de faire demander
en l'envoyant.
Le bureau eſt rue S. Honoré , à l'Hôtel d'Aligre ,
ci-devant le grand Conſeil. Le prix de la ventilation
* des pieces eſt indiqué dans un avis particulier.
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Résumé : AUTRE.
Le mémoire décrit un ventilateur innovant conçu par M. de Soubeiran de Monteforgues. Cette machine renouvelle l'air dans divers environnements tels que les appartements, les mines, les hôpitaux et les vaisseaux. Elle fonctionne en aspirant l'air extérieur, qui traverse une pièce intermédiaire pour s'imprégner de substances salutaires, balsamiques ou aromatiques, avant d'être diffusé. Une expérience réalisée aux Invalides sur des patients atteints de scorbut a reçu des certificats favorables de la commission de Médecine, soulignant l'utilité et la simplicité de la machine. Cette invention permet de purifier l'air et de l'enrichir de substances nécessaires aux besoins médicaux. M. de Soubeiran a réussi à allier l'agréable à l'utile, ce qui devrait lui valoir la reconnaissance du public. Le texte mentionne également un service de ventilation pour le linge, disponible à des heures spécifiques, avec une odeur personnalisable. Le bureau se trouve rue Saint-Honoré, à l'Hôtel d'Aligre.
Généré par Mistral AI et susceptible de contenir des erreurs.
Généré par Mistral AI et susceptible de contenir des erreurs.
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319
p. 224-227
SUPPLEMENT A L'ARTICLE CHIRURGIE.
Début :
Nous avons annoncé le mois dernier l'établissement de l'hôpital de [...]
Mots clefs :
Duc de Biron, Registres de l'hôpital, États de santé, Guérison, Maux de tête, Urètre, Engorgement, Pustules, Traitement, Sortie des malades
Afficher :
texteReconnaissance textuelle : SUPPLEMENT A L'ARTICLE CHIRURGIE.
SUPPLEMENT
A L'ARTICLE CHIRURGIE.
1
NOUouSs avons annoncé le mois dernier l'établifſement
de l'hôpital de M. le Duc de Biron , &
promis de rendre au Public le compte le plus
exact & le plus fidele des maladies & traitemens
par les dragées du ſieur Keyfer. En conféquence
voici le compte du premier traitement fait fous
les yeux de MM. Morand , Guerin , Faget , du
Fouard, & autres..
:
EXTRAIT des Regiſtres de l'hôpital de M.
le Duc de Biron.
Le 18 Novembre 1756 , il entra dans ledit hôpital
douze ſoldats du Régiment desGardes. Nous
croyons en devoir rapporter les noms , l'état où
FEVRIER . 1757 . 225
ils étoient lors de leur entrée & leur guérifon
, le tout atteſté par MM. les Chirurgiens
ci-deſſus , ſuivant leurs certificats déposés dans les
archives dudit hôpital.
Premier malade. Le nommé Briſſon avoit une
ch. .... depuis trois mois & pluſieurs ch.....
& un engorgement conſidérable aux glandes inguinales
des deux côtés , eſt ſorti le 28 Décembre
1756 entiérement guéri , & ne reſſent plus
aucune incommodité.
Deuxieme malade. Le nommé Bellerofe avoit
des puſtules répandues ſur toutes les parties du
corps , à la ſuite de pluſieurs accidens vénériens ,
eft forti le même jour entiérement guéri.
Troisieme malade. Le nommé S. Julien avoit
un ch... conſidérable qui rongeoit le filet , eft
forti le même jour entiérement guéri.
Quatrieme malade. Le nommé Piot avoit des
douleurs conſidérables à la tête , un aſſoupiſſement
continuel , des bouffiſſures , une ſurdité furvenue
à la ſuite d'un bubon rentré, eſt ſorti le
même jour entiérement guéri , & a recouvré l'entendement.
Cinquieme malade. Le nommé d'Amour avoit
un phim... & pluſieurs ch... , eſt ſorti le même
jour entiérement guéri.
Sixieme malade. Le nommé Vermenton avoit
deux p... fuppurant , une ch...depuis 4 ans ,& un
engorgementdans le canal de l'uretre , qui empêchoit
la libre iſſue desurines , entiérement guéri de
la maladie vénerienne & des accidens ci-deſſus ;
mais a reſté quelques jours de plus que les autres
, pour prendre encore quelques dragées.
Septieme malade. Le nommé Bavoyau avoit
des ch.... & des pustules ſuppurantes aux cuiffes
& dans diverſes autres parties de ſon corps ,
226 MERCURE DE FRANCE.
eſt ſorti le même jour entiérement gueri.
Huitieme malade. Le nommé Robert avoit
un bubon ou p... chancreux au prépuce , &un
autre plus conſidérable à la racine de la V...
avec des pustules aux parties ſupérieures de la
cuiffe , eſt ſorti le mêmejour entiérement guéri.
Neuvieme malade. Le nommé la Vertu avoit
des ch... repandus en diverſes parties , des porreaux
& des crêtes , eſt ſorti le même jour entierément
guéri.
Dixieme malade. Le nommé Simon avoit des
douleurs vagues par tout le corps , pour leſquelles
il avoit été traité inutilement par les remedes
ordinaires , eſt ſorti le mêmejour , & ne reffent
plus aucune douleur.
Onzieme malade. Le nommé Blondin avoit
des ulceres & des pustules en diverſes parties du
corps , eſt ſorti le même jour entiérement guéri .
Douzieme malade. Le nommé Julien avoit un
phim... & quantité de pustules ſur toutes les parties
, eſt ſorti le même jour entiérement guéri.
Tous les états ci-deſſus ont été vérifiés , les
traitemens ſuivis , & les guériſons conftatées&
certifiées par MM. Faget , du Fouard , Morand,
Guerin& pluſieurs autres Docteurs en Médecine
& Maîtres en Chirurgie , qui ont voulu voir.
Il eſt aiſé d'ailleurs d'examiner les ſoldats qui
ſont ſortis &que l'on nomme, & après des faits
auſſi vrais , auffi authentiquement reconnus , &
expoſés au plus grand jour , il ſeroit bien difficile
, & il y auroit bien de l'entêtement de ſe
refufer à la vérité.
Il faut obſerver auſſi queles foldatsci-deſſusen
trés dans l'hôpital dans laſaiſon laplus rude , n'ont
eu ni bains , ni diette , qu'ilsyont vécu de viande ,
&bu du vin pendant tout le traitement , & qu'ils
FEVRIER. 1757. 227
:
Tont fortis avec l'embonpoint le meilleur , fans
reſſentir aucune eſpece d'incommodité , & ont
pu aller faire leur ſervice le même jour.
Il eſt entré le 28 Décembre 1756 , jour de
lafortie de ces malades , onze autres ſoldats dont
nous rendrons pareillement le mois prochain un
compte auſſi fidele.
A L'ARTICLE CHIRURGIE.
1
NOUouSs avons annoncé le mois dernier l'établifſement
de l'hôpital de M. le Duc de Biron , &
promis de rendre au Public le compte le plus
exact & le plus fidele des maladies & traitemens
par les dragées du ſieur Keyfer. En conféquence
voici le compte du premier traitement fait fous
les yeux de MM. Morand , Guerin , Faget , du
Fouard, & autres..
:
EXTRAIT des Regiſtres de l'hôpital de M.
le Duc de Biron.
Le 18 Novembre 1756 , il entra dans ledit hôpital
douze ſoldats du Régiment desGardes. Nous
croyons en devoir rapporter les noms , l'état où
FEVRIER . 1757 . 225
ils étoient lors de leur entrée & leur guérifon
, le tout atteſté par MM. les Chirurgiens
ci-deſſus , ſuivant leurs certificats déposés dans les
archives dudit hôpital.
Premier malade. Le nommé Briſſon avoit une
ch. .... depuis trois mois & pluſieurs ch.....
& un engorgement conſidérable aux glandes inguinales
des deux côtés , eſt ſorti le 28 Décembre
1756 entiérement guéri , & ne reſſent plus
aucune incommodité.
Deuxieme malade. Le nommé Bellerofe avoit
des puſtules répandues ſur toutes les parties du
corps , à la ſuite de pluſieurs accidens vénériens ,
eft forti le même jour entiérement guéri.
Troisieme malade. Le nommé S. Julien avoit
un ch... conſidérable qui rongeoit le filet , eft
forti le même jour entiérement guéri.
Quatrieme malade. Le nommé Piot avoit des
douleurs conſidérables à la tête , un aſſoupiſſement
continuel , des bouffiſſures , une ſurdité furvenue
à la ſuite d'un bubon rentré, eſt ſorti le
même jour entiérement guéri , & a recouvré l'entendement.
Cinquieme malade. Le nommé d'Amour avoit
un phim... & pluſieurs ch... , eſt ſorti le même
jour entiérement guéri.
Sixieme malade. Le nommé Vermenton avoit
deux p... fuppurant , une ch...depuis 4 ans ,& un
engorgementdans le canal de l'uretre , qui empêchoit
la libre iſſue desurines , entiérement guéri de
la maladie vénerienne & des accidens ci-deſſus ;
mais a reſté quelques jours de plus que les autres
, pour prendre encore quelques dragées.
Septieme malade. Le nommé Bavoyau avoit
des ch.... & des pustules ſuppurantes aux cuiffes
& dans diverſes autres parties de ſon corps ,
226 MERCURE DE FRANCE.
eſt ſorti le même jour entiérement gueri.
Huitieme malade. Le nommé Robert avoit
un bubon ou p... chancreux au prépuce , &un
autre plus conſidérable à la racine de la V...
avec des pustules aux parties ſupérieures de la
cuiffe , eſt ſorti le mêmejour entiérement guéri.
Neuvieme malade. Le nommé la Vertu avoit
des ch... repandus en diverſes parties , des porreaux
& des crêtes , eſt ſorti le même jour entierément
guéri.
Dixieme malade. Le nommé Simon avoit des
douleurs vagues par tout le corps , pour leſquelles
il avoit été traité inutilement par les remedes
ordinaires , eſt ſorti le mêmejour , & ne reffent
plus aucune douleur.
Onzieme malade. Le nommé Blondin avoit
des ulceres & des pustules en diverſes parties du
corps , eſt ſorti le même jour entiérement guéri .
Douzieme malade. Le nommé Julien avoit un
phim... & quantité de pustules ſur toutes les parties
, eſt ſorti le même jour entiérement guéri.
Tous les états ci-deſſus ont été vérifiés , les
traitemens ſuivis , & les guériſons conftatées&
certifiées par MM. Faget , du Fouard , Morand,
Guerin& pluſieurs autres Docteurs en Médecine
& Maîtres en Chirurgie , qui ont voulu voir.
Il eſt aiſé d'ailleurs d'examiner les ſoldats qui
ſont ſortis &que l'on nomme, & après des faits
auſſi vrais , auffi authentiquement reconnus , &
expoſés au plus grand jour , il ſeroit bien difficile
, & il y auroit bien de l'entêtement de ſe
refufer à la vérité.
Il faut obſerver auſſi queles foldatsci-deſſusen
trés dans l'hôpital dans laſaiſon laplus rude , n'ont
eu ni bains , ni diette , qu'ilsyont vécu de viande ,
&bu du vin pendant tout le traitement , & qu'ils
FEVRIER. 1757. 227
:
Tont fortis avec l'embonpoint le meilleur , fans
reſſentir aucune eſpece d'incommodité , & ont
pu aller faire leur ſervice le même jour.
Il eſt entré le 28 Décembre 1756 , jour de
lafortie de ces malades , onze autres ſoldats dont
nous rendrons pareillement le mois prochain un
compte auſſi fidele.
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Résumé : SUPPLEMENT A L'ARTICLE CHIRURGIE.
Le document est un supplément à un article sur la chirurgie, annonçant la création de l'hôpital du Duc de Biron et promettant un compte précis des traitements effectués par les dragées du sieur Keyfer. Le 18 novembre 1756, douze soldats du Régiment des Gardes ont été admis à cet hôpital. Les noms des malades, leurs états de santé à l'entrée et leur guérison ont été attestés par plusieurs chirurgiens. Les soldats présentaient divers maux, notamment des chancres, des pustules, des engorgements, des douleurs, des bouffissures et des maladies vénériennes. Tous ont été guéris et ont quitté l'hôpital le 28 décembre 1756, sans ressentir d'inconvénients. Les traitements et les guérisons ont été vérifiés et certifiés par plusieurs docteurs en médecine et maîtres en chirurgie. Les soldats ont été traités pendant la saison la plus rude sans bénéficier de bains ou de régimes spécifiques, vivant de viande et de vin. Malgré cela, ils ont récupéré avec un bon embonpoint et ont pu reprendre leur service immédiatement après leur sortie. Le 28 décembre 1756, onze autres soldats ont été admis à l'hôpital, et un compte fidèle de leur traitement sera rendu le mois suivant.
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320
p. 228-229
AVIS.
Début :
Le Sieur Cartier, Anglois, donne avis au Public, qu'il continue [...]
Mots clefs :
Sieur Cartier, Remède, Maladie de la pierre, Guérison, Dissolvant, Reins, Pierre et Gravelle
Afficher :
texteReconnaissance textuelle : AVIS.
AVIS.
LEE Sieur Cartier , Anglois , donne avis au
Public , qu'il continue à diſtribuer avec ſuccès fon
Remede pour la guériſon de la Pierre &de la
Gravelle , en vertu d'une Permiſſion de M. Senac
Premier Médecin du Roy , & de la Commiffion
Royale de Médecine. Ce Diffolvant qui diſſout
la Pierre dans la veſſie &débarraſſe les reins &
les autres viſceres de tout ſable & gravier , n'eſt
compoſé que de ſeules Simples réduites en poudre
FEVRIER . 1757 . 229
:
100
!
C
fans aucune mixtion chimique , comme M. le
Premier Médecin du Roi eſt en état de le certifier.
Ce Remede eſt agréable au goût & à l'odeur ,
& ne peut faire le moindre préjudice au corps.
Il eſt au contraire ftomachique , & plus les malades
en prennent , mieux ils s'en trouvent pour
la gaieté & pour l'embonpoint. Il ſe conſerve trèslong-
temps , & peut ſe tranſporter partout , même
dans les Pays étrangers. On ne sçauroit fixer
au juſte la quantité qu'il en faut pour l'entiere
diffolution de la pierre , elle doit être proportionnée
à la groſſeur & à la dureté du caillou.
Tout ce qu'on peut aſſurer , c'eſt que vingt à
trente priſes ſuffiſent ordinairement pour guérir
la gravelle. Le prix de chaque priſe qui peſe deux
gros , eſt de trois livres .
L'adreſſe du ſieur Cartier eſt au College de
Narbonne , rue de la Harpe à Paris. On affranchira
les ports de Lettres.
LEE Sieur Cartier , Anglois , donne avis au
Public , qu'il continue à diſtribuer avec ſuccès fon
Remede pour la guériſon de la Pierre &de la
Gravelle , en vertu d'une Permiſſion de M. Senac
Premier Médecin du Roy , & de la Commiffion
Royale de Médecine. Ce Diffolvant qui diſſout
la Pierre dans la veſſie &débarraſſe les reins &
les autres viſceres de tout ſable & gravier , n'eſt
compoſé que de ſeules Simples réduites en poudre
FEVRIER . 1757 . 229
:
100
!
C
fans aucune mixtion chimique , comme M. le
Premier Médecin du Roi eſt en état de le certifier.
Ce Remede eſt agréable au goût & à l'odeur ,
& ne peut faire le moindre préjudice au corps.
Il eſt au contraire ftomachique , & plus les malades
en prennent , mieux ils s'en trouvent pour
la gaieté & pour l'embonpoint. Il ſe conſerve trèslong-
temps , & peut ſe tranſporter partout , même
dans les Pays étrangers. On ne sçauroit fixer
au juſte la quantité qu'il en faut pour l'entiere
diffolution de la pierre , elle doit être proportionnée
à la groſſeur & à la dureté du caillou.
Tout ce qu'on peut aſſurer , c'eſt que vingt à
trente priſes ſuffiſent ordinairement pour guérir
la gravelle. Le prix de chaque priſe qui peſe deux
gros , eſt de trois livres .
L'adreſſe du ſieur Cartier eſt au College de
Narbonne , rue de la Harpe à Paris. On affranchira
les ports de Lettres.
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Résumé : AVIS.
L'avis informe le public que le sieur Cartier, un Anglais, distribue avec succès un remède pour soigner la pierre et la gravelle. Ce remède, composé de simples réduits en poudre sans mixtion chimique, dissout les pierres dans la vessie et élimine le sable et le gravier des reins et autres viscères. Il est agréable au goût et à l'odeur et ne cause aucun préjudice au corps. Au contraire, il est stomachique et améliore la gaieté et l'embonpoint des malades. Le remède se conserve longtemps et peut être transporté partout, même à l'étranger. La quantité nécessaire pour dissoudre complètement la pierre varie selon la taille et la dureté du caillou, mais vingt à trente prises suffisent généralement pour guérir la gravelle. Le prix de chaque prise, pesant deux gros, est de trois livres. Le sieur Cartier peut être contacté au Collège de Narbonne, rue de la Harpe à Paris, et les frais de port des lettres seront pris en charge.
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321
p. 229
AUTRE.
Début :
Eau pour les dents, faite par le sieur Vaccossain, Marchand [...]
Mots clefs :
Eau, Dents, Blanchiment, Humeur glaireuse, Gencives
Afficher :
texteReconnaissance textuelle : AUTRE.
AUTRE.
t
EAU pour les dents , faite par le ſieur Vaccofſain
, Marchand Epicier- Diſtillateur à Paris , rue
& vis-à- vis Saint André des Arts , au Mortierd'or .
Cette Eau a la propriété de conſerver & blanchir
les dents , & de diſſoudre l'humeur glaireuſe
qui s'y attache , ce qui les corrode , mange les
gencives , & rend les dents chancelantes. Le prix
de la bouteille eſt de douze ſols. On distribue
avec , un imprimé , qui apprend toutes les autres
propriétés de cette Eau, &la maniere d'en faire
ufage.
t
EAU pour les dents , faite par le ſieur Vaccofſain
, Marchand Epicier- Diſtillateur à Paris , rue
& vis-à- vis Saint André des Arts , au Mortierd'or .
Cette Eau a la propriété de conſerver & blanchir
les dents , & de diſſoudre l'humeur glaireuſe
qui s'y attache , ce qui les corrode , mange les
gencives , & rend les dents chancelantes. Le prix
de la bouteille eſt de douze ſols. On distribue
avec , un imprimé , qui apprend toutes les autres
propriétés de cette Eau, &la maniere d'en faire
ufage.
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Résumé : AUTRE.
Le texte décrit 'EAU pour les dents', une eau dentaire fabriquée par le sieur Vaccofsain, épicier-distillateur à Paris, rue Saint-André des Arts, au Mortier d'or. Elle conserve et blanchit les dents, dissout l'humeur glaireuse corrosive. Le prix est de douze sols. Un imprimé joint précise ses propriétés et son usage.
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322
p. 230-233
SUPPLÉMENT A L'ARTICLE CHIRURGIE.
Début :
Nous avons rendu compte dans le second Volume du mois de [...]
Mots clefs :
Chirurgie, Hôpital, Dragées, Maladies vénériennes, Registres des malades, Guérison, Soins
Afficher :
texteReconnaissance textuelle : SUPPLÉMENT A L'ARTICLE CHIRURGIE.
SUPPLEMENT
A
L'ARTICLE
CHIRURGIE.
Nous avons rendu compte dans le fecond Vo
lume du mois de Février dernier , du
tement fait audit Hôpital par la méthode & avec
premier trailes
dragées anti-vénériennes de M. Keyfer. Nous
avons promis de continuer
fucceffivement à fur &
mefure qu'il entreroit des malades audit Hôpital.
En conféquence , voici le compte du fecond traitement
opéré fous les yeux des Docteurs en Médecine
& Maîtres en Chirurgie , que nous avons
précédemment
annoncés.
EXTRAIT des Regiftres de l'Hôpital , en date
du 30 Décembre
1756,
Le nommé
Vermanthon , douzieme malade du
premier traitement , & qui n'eft point forti avec
les autres , ne fortira point encore
ayant un ulcere au pli de l'aine , occafionné par
, ce foldat
in p .... chancreux , dont la cicatrice eft d'ordi
naire très-longue & très- difficile ; étant très -bien
guéri d'ailleurs , ne faifant plus ufage de remedes ,
& dans le meilleur
embonpoint.Meffieurs Morand ,
Guérin , Faget & du Fouard en ont donné leurs
certificats , & l'on peut aller voir ce malade.
Etat des onze Soldats entrés le 30 Décembre 1756.
Premier malade. Le nomméDupré qui avoit une
quantité de p . & autres fymptomes vénériens
bien
caractérisés , eft forti le premier Février entiérement
guéri.
....
Deuxieme malade . Le nommé Léopold qui avoit
des ch .... & beaucoup de puſtules en
différentes
MAR S. 1757. 231
parties du corps , eft également forti le premier
Février entiérement guéri.
Troisieme malade. Le nommé l'Evêque eft tombé
le furlendemain de fon entrée à l'Hôpital ma
lade d'une fluxion de poitrine : l'on avoit à peine
commencé à lui adminiftrer le remede pour la maladie
vénérienne , il a fallu le fufpendre ; & quoique
cette complication ait fait appréhender beaucoup
pour fa vie , les foins continuels & généreux
de M. Bourbelain , Maître en Chirurgie , ont fau
vé les jours de ce malheureux : comme fa convalefcence
ne permet pas encore de lui adminiftrer
les dragées , il eft forti pour ſe remettre & fe difpofer
à rentrer , pour y être traité de ſa maladie
vénérienne. Nous rendrons compte en fon temps
de fa maladie & de fon traitement.
Quatrieme malade. Le nommé l'Ami , quí
avoit un ch ... conſidérable , un commencement
d'exoftofe bien conftaté au front , & un gonflement
très- douloureux au genouil , eft forti le 8 Fé
vrier entiérement guéri.
Cinquieme malade. Le nommé Sourdet , qui
avoit des ch ... des p ... & une dartre confidérable
à l'anus , & des douleurs très-vives au genouil,
eft forti le même jour entiérement guéri,
Sixieme malade. Le nommé Montplaifir , qui
avoit une ch ... depuis quatre mois , & quantité
de ch.... à l'anus & ailleurs , eft forti le même
jour entiérement guéri..
Septieme malade. Le nommé Sans fouci , qui
avoit deux p.... dont un ouvert & l'autre fuppurant
, des puftules , ragattes ; &c. , eft forti le mê
me jour entiérement guéti.
Huitieme malade. Le nommé Laplante , quil
avoit un phim.... très- conſidérable , occafionné
par des ch.... au couronnement & des puftules
232 MERCURE DE FRANCE.
eft forti le même jour entiérement guéri fans opé
ration ni topique quelconque .
Neuvieme malade. Le nomméAcoulon,qui avoit
des crêtes très-confidérables , & des ch... à toute
la circonférence de l'anus , avec un engorgement
dans les glandes inguinales , eft forti le 15 Février
entiérement guéri.
Le nommé Dauvain , qui avoit quantité de ch...
une dartre humide à la cuiffe gauche , un ulcere à
la cloiſon & aux amigdales , avec une quantité de
puftules très-confidérables fur toute l'habitude du
corps , eft forti le même jour 15 Février entiérement
guéri.
Onzieme malade. Le nommé Decombe , qui
avoit quatre exoftofes , fçavoir un à la clavicule
droite , un à la partie fupérieure du fternum , un
à la partie moyenne & latérale du même os , & un
à la derniere des vraies côtes , large de fix travers
de doigts , des douleurs partout le corps , & une
tumeur à la partie fupérieure du coronal , qui paroiffoit
lymphatique , eft refté à l'Hôpital , pour
attendre l'exfoliation de l'os malade , M. Bourbelain
ayant apperçu une carie qui pénétroit juſqu'au
diploé. Ce foldat étoit dans un état véritablement
déplorable ; il eft actuellement dans le meilleur
train de guérifon. Nous annoncerons dans le tems
fa fortie , ainfi que l'état où il fe trouvera ; & il
eft aifé de fentir que les traitemens de maladies
aufli graves demanderont un peu plus de temps &
de foins.
10
11 eft inutile de répéter que tous ces malades
font fuivis & éclairés par les yeux les plus habiles,
-& qu'il n'en eft pas un feul dont le traitement &
la guérifon ne foit atteftée par des certificats authentiques
, & couchés fur les regiftres de l'Hô~
pital.
MARS. 1757. 233
Il eſt entré dix malades , dont nous rendrons
compte le mois prochain .
M. Keyfer croit devoir avertir le Public qu'il y
a beaucoup de gens qui ofent fe vanter d'avoir de
fes dragées , & qui , foit en les imitant , foit en
prétendant en avoir la compofition , en donnent à
divers malades , fous fon nom , & comme venant
de lui : que cependant il n'en donne à qui que ce
foit , finon à fes Affociés : que fon remede eft indécompofable
, & que tout autre eft une impofture
contre laquelle il prie le Public d'être en garde ,
ne répondant que de celui qu'il adminiſtrera luimême
, ou qui le fera par fes Affociés.
Comme on lui adreffe des lettres journellement
à l'Hôpital , & qu'il n'y demeure point , il prie
ceux qui lui feront l'honneur de lui écrire , de
mettre fon adreffe , rue & Iſle S. Louis , où il demeure.
A
L'ARTICLE
CHIRURGIE.
Nous avons rendu compte dans le fecond Vo
lume du mois de Février dernier , du
tement fait audit Hôpital par la méthode & avec
premier trailes
dragées anti-vénériennes de M. Keyfer. Nous
avons promis de continuer
fucceffivement à fur &
mefure qu'il entreroit des malades audit Hôpital.
En conféquence , voici le compte du fecond traitement
opéré fous les yeux des Docteurs en Médecine
& Maîtres en Chirurgie , que nous avons
précédemment
annoncés.
EXTRAIT des Regiftres de l'Hôpital , en date
du 30 Décembre
1756,
Le nommé
Vermanthon , douzieme malade du
premier traitement , & qui n'eft point forti avec
les autres , ne fortira point encore
ayant un ulcere au pli de l'aine , occafionné par
, ce foldat
in p .... chancreux , dont la cicatrice eft d'ordi
naire très-longue & très- difficile ; étant très -bien
guéri d'ailleurs , ne faifant plus ufage de remedes ,
& dans le meilleur
embonpoint.Meffieurs Morand ,
Guérin , Faget & du Fouard en ont donné leurs
certificats , & l'on peut aller voir ce malade.
Etat des onze Soldats entrés le 30 Décembre 1756.
Premier malade. Le nomméDupré qui avoit une
quantité de p . & autres fymptomes vénériens
bien
caractérisés , eft forti le premier Février entiérement
guéri.
....
Deuxieme malade . Le nommé Léopold qui avoit
des ch .... & beaucoup de puſtules en
différentes
MAR S. 1757. 231
parties du corps , eft également forti le premier
Février entiérement guéri.
Troisieme malade. Le nommé l'Evêque eft tombé
le furlendemain de fon entrée à l'Hôpital ma
lade d'une fluxion de poitrine : l'on avoit à peine
commencé à lui adminiftrer le remede pour la maladie
vénérienne , il a fallu le fufpendre ; & quoique
cette complication ait fait appréhender beaucoup
pour fa vie , les foins continuels & généreux
de M. Bourbelain , Maître en Chirurgie , ont fau
vé les jours de ce malheureux : comme fa convalefcence
ne permet pas encore de lui adminiftrer
les dragées , il eft forti pour ſe remettre & fe difpofer
à rentrer , pour y être traité de ſa maladie
vénérienne. Nous rendrons compte en fon temps
de fa maladie & de fon traitement.
Quatrieme malade. Le nommé l'Ami , quí
avoit un ch ... conſidérable , un commencement
d'exoftofe bien conftaté au front , & un gonflement
très- douloureux au genouil , eft forti le 8 Fé
vrier entiérement guéri.
Cinquieme malade. Le nommé Sourdet , qui
avoit des ch ... des p ... & une dartre confidérable
à l'anus , & des douleurs très-vives au genouil,
eft forti le même jour entiérement guéri,
Sixieme malade. Le nommé Montplaifir , qui
avoit une ch ... depuis quatre mois , & quantité
de ch.... à l'anus & ailleurs , eft forti le même
jour entiérement guéri..
Septieme malade. Le nommé Sans fouci , qui
avoit deux p.... dont un ouvert & l'autre fuppurant
, des puftules , ragattes ; &c. , eft forti le mê
me jour entiérement guéti.
Huitieme malade. Le nommé Laplante , quil
avoit un phim.... très- conſidérable , occafionné
par des ch.... au couronnement & des puftules
232 MERCURE DE FRANCE.
eft forti le même jour entiérement guéri fans opé
ration ni topique quelconque .
Neuvieme malade. Le nomméAcoulon,qui avoit
des crêtes très-confidérables , & des ch... à toute
la circonférence de l'anus , avec un engorgement
dans les glandes inguinales , eft forti le 15 Février
entiérement guéri.
Le nommé Dauvain , qui avoit quantité de ch...
une dartre humide à la cuiffe gauche , un ulcere à
la cloiſon & aux amigdales , avec une quantité de
puftules très-confidérables fur toute l'habitude du
corps , eft forti le même jour 15 Février entiérement
guéri.
Onzieme malade. Le nommé Decombe , qui
avoit quatre exoftofes , fçavoir un à la clavicule
droite , un à la partie fupérieure du fternum , un
à la partie moyenne & latérale du même os , & un
à la derniere des vraies côtes , large de fix travers
de doigts , des douleurs partout le corps , & une
tumeur à la partie fupérieure du coronal , qui paroiffoit
lymphatique , eft refté à l'Hôpital , pour
attendre l'exfoliation de l'os malade , M. Bourbelain
ayant apperçu une carie qui pénétroit juſqu'au
diploé. Ce foldat étoit dans un état véritablement
déplorable ; il eft actuellement dans le meilleur
train de guérifon. Nous annoncerons dans le tems
fa fortie , ainfi que l'état où il fe trouvera ; & il
eft aifé de fentir que les traitemens de maladies
aufli graves demanderont un peu plus de temps &
de foins.
10
11 eft inutile de répéter que tous ces malades
font fuivis & éclairés par les yeux les plus habiles,
-& qu'il n'en eft pas un feul dont le traitement &
la guérifon ne foit atteftée par des certificats authentiques
, & couchés fur les regiftres de l'Hô~
pital.
MARS. 1757. 233
Il eſt entré dix malades , dont nous rendrons
compte le mois prochain .
M. Keyfer croit devoir avertir le Public qu'il y
a beaucoup de gens qui ofent fe vanter d'avoir de
fes dragées , & qui , foit en les imitant , foit en
prétendant en avoir la compofition , en donnent à
divers malades , fous fon nom , & comme venant
de lui : que cependant il n'en donne à qui que ce
foit , finon à fes Affociés : que fon remede eft indécompofable
, & que tout autre eft une impofture
contre laquelle il prie le Public d'être en garde ,
ne répondant que de celui qu'il adminiſtrera luimême
, ou qui le fera par fes Affociés.
Comme on lui adreffe des lettres journellement
à l'Hôpital , & qu'il n'y demeure point , il prie
ceux qui lui feront l'honneur de lui écrire , de
mettre fon adreffe , rue & Iſle S. Louis , où il demeure.
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Résumé : SUPPLÉMENT A L'ARTICLE CHIRURGIE.
En décembre 1756, douze malades ont été traités à l'hôpital avec des dragées anti-vénériennes de M. Keyfer. Parmi eux, Vermanthon, bien que guéri de la syphilis, est resté hospitalisé en raison d'un ulcère à l'aine. Le 30 décembre 1756, onze autres soldats ont reçu le même traitement. Dix d'entre eux ont été guéris de diverses manifestations syphilitiques, telles que des chancres, des pustules et des douleurs articulaires. L'Évêque, le troisième malade, a développé une fluxion de poitrine et a dû interrompre son traitement. Decombe, le onzième malade, souffrait d'exostoses et d'une carie osseuse, nécessitant une hospitalisation prolongée pour une guérison complète. Tous les traitements ont été supervisés par des médecins et des chirurgiens compétents, et des certificats authentiques ont été délivrés. M. Keyfer a mis en garde le public contre les imitations de son remède, affirmant qu'il ne le distribue qu'à ses associés et ne répond que de celui qu'il administre personnellement.
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323
p. 234-236
AVIS INTÉRESSANT, A L'AUTEUR DU MERCURE.
Début :
Zélé pour le bien de l'humanité, Monsieur ; & desirant de faire connoître à ma [...]
Mots clefs :
Remède, Rage, Campagne, Eau, Cure, Guérison, Saint-Malo, Morsure, Chien
Afficher :
texteReconnaissance textuelle : AVIS INTÉRESSANT, A L'AUTEUR DU MERCURE.
AVIS INTÉRESSANT ,
A L'AUTEUR DU MERCURE.
ZÉLÉ pour le bien de l'humanité , Monſieur ;
& defirant de faire connoître à ma Patrie un
remede infaillible pour la plus terribles des maladies
, je vous envoie , le détail des effets prodigieux
de ce remede contre la rage. Je ne doute
pas qu'étant inféré dans votre Ouvrage , il ne
piqué la charité de quelque grand , & ne l'engage
MAR S. 1757 : 235
à acheter ce fecret , que le poffeffeur ne veut point
découvrir , quelques inftances qu'on lui faffe, bien
qu'il diftribue ce remede gratis .
Dans la Paroiffe de Gael , Province de Breta
gne , Diocefe de S. Malo , le Recteur du lieu diftribue
une eau qui prévient & guérit les accès de
rage : le fait eft hors de doute ; & comme cette affreufe
maladie n'eft que trop commune à la campagne
, où l'on n'a pas l'attention de tenir les
chiens à la chaîne , les guérifons de cette efpece ,
opérées par l'eau en queftion , font ici très-mul..
tipliées. Il n'eft perfonne à dix lieues à la ronde
de Gaél , qui n'ait vu ou oui parler de ces cures.
M. de la Motte , Comte de Montmurand , de qui
je tiens ce Mémoire , a été témoin oculaire de
celle qui fuit. La nommée Marie Joffe , femme de
Mathurin Guillemer , âgée de dix- neuf ans , &
enceinte , demeurant pour- lors en la Paroiffe des
Iffs , Dioceſe de S. Malo , fut mordue d'un chien
au mois de Décembre 1750 : mais , comme elle
ignoroit que ce chien fût enragé , & que d'ailleurs
la morfure étoit légere ,
elle n'y fit aucune attention
. Peu de jours après paffant un ruiffeau , elle
crut appercevoir dans l'eau ce même chien qui l'avoit
mordue : la même image fe retraçoit à fes
yeux toutes les fois qu'elle regardoit dans l'eau .
Dès le feptieme jour de fa morfure elle reffentit
un accès de rage , caractérisé par l'écume qui fortoit
de fa bouche par l'augmentation de fes forces
, par le defir de mordre , & autres ſymptomes.
Au fecond accès il fallut l'enfermer dans un de ces
lits clos où elle étoit liée : le troifieme & le qua
trieme furent fi violens , qu'elle coupoit les barreaux
de bois avec les dents. Dans ces intervalles
elle demandoit avec inftance qu'on allât à Gaél
mais , comme la diſtance des lieux eft grande ,
236 MERCURE DE FRANCE.
l'eau n'arriva qu'après le quatrieme accès ; dès le
lendemain qu'elle en eut fait ufage , il ne lui
refta que la foibleffe caufée par fes convulfions
violentes : cinq cens perfonnes furent témoins de
ce prodige. Cette femme vit , & ſon fruit eft venu
à bien. Depuis cette cure , cette eau en a opéré
encore nombre d'auffi merveilleuſes , & l'effet n'a
jamais trompé l'attente des malades qui y ont eu
recours. Ce Prêtre a toujours ( je le répéte ) refuſé
de divulguer fon fecret , quoiqu'il diftribue ce remede
gratuitement.
A L'AUTEUR DU MERCURE.
ZÉLÉ pour le bien de l'humanité , Monſieur ;
& defirant de faire connoître à ma Patrie un
remede infaillible pour la plus terribles des maladies
, je vous envoie , le détail des effets prodigieux
de ce remede contre la rage. Je ne doute
pas qu'étant inféré dans votre Ouvrage , il ne
piqué la charité de quelque grand , & ne l'engage
MAR S. 1757 : 235
à acheter ce fecret , que le poffeffeur ne veut point
découvrir , quelques inftances qu'on lui faffe, bien
qu'il diftribue ce remede gratis .
Dans la Paroiffe de Gael , Province de Breta
gne , Diocefe de S. Malo , le Recteur du lieu diftribue
une eau qui prévient & guérit les accès de
rage : le fait eft hors de doute ; & comme cette affreufe
maladie n'eft que trop commune à la campagne
, où l'on n'a pas l'attention de tenir les
chiens à la chaîne , les guérifons de cette efpece ,
opérées par l'eau en queftion , font ici très-mul..
tipliées. Il n'eft perfonne à dix lieues à la ronde
de Gaél , qui n'ait vu ou oui parler de ces cures.
M. de la Motte , Comte de Montmurand , de qui
je tiens ce Mémoire , a été témoin oculaire de
celle qui fuit. La nommée Marie Joffe , femme de
Mathurin Guillemer , âgée de dix- neuf ans , &
enceinte , demeurant pour- lors en la Paroiffe des
Iffs , Dioceſe de S. Malo , fut mordue d'un chien
au mois de Décembre 1750 : mais , comme elle
ignoroit que ce chien fût enragé , & que d'ailleurs
la morfure étoit légere ,
elle n'y fit aucune attention
. Peu de jours après paffant un ruiffeau , elle
crut appercevoir dans l'eau ce même chien qui l'avoit
mordue : la même image fe retraçoit à fes
yeux toutes les fois qu'elle regardoit dans l'eau .
Dès le feptieme jour de fa morfure elle reffentit
un accès de rage , caractérisé par l'écume qui fortoit
de fa bouche par l'augmentation de fes forces
, par le defir de mordre , & autres ſymptomes.
Au fecond accès il fallut l'enfermer dans un de ces
lits clos où elle étoit liée : le troifieme & le qua
trieme furent fi violens , qu'elle coupoit les barreaux
de bois avec les dents. Dans ces intervalles
elle demandoit avec inftance qu'on allât à Gaél
mais , comme la diſtance des lieux eft grande ,
236 MERCURE DE FRANCE.
l'eau n'arriva qu'après le quatrieme accès ; dès le
lendemain qu'elle en eut fait ufage , il ne lui
refta que la foibleffe caufée par fes convulfions
violentes : cinq cens perfonnes furent témoins de
ce prodige. Cette femme vit , & ſon fruit eft venu
à bien. Depuis cette cure , cette eau en a opéré
encore nombre d'auffi merveilleuſes , & l'effet n'a
jamais trompé l'attente des malades qui y ont eu
recours. Ce Prêtre a toujours ( je le répéte ) refuſé
de divulguer fon fecret , quoiqu'il diftribue ce remede
gratuitement.
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Résumé : AVIS INTÉRESSANT, A L'AUTEUR DU MERCURE.
L'auteur d'un avis informe le rédacteur du Mercure de France d'un remède efficace contre la rage, distribué gratuitement par le recteur de la paroisse de Gael en Bretagne. La maladie est fréquente dans les campagnes où les chiens ne sont pas tenus en laisse. Le comte de Montmurand a observé une guérison notable : Marie Joffe, une femme enceinte mordue par un chien enragé en décembre 1750, a été soignée par cette eau miraculeuse après avoir souffert de violents accès de rage. L'eau a été administrée après le quatrième accès et a rapidement apaisé ses symptômes. Depuis, cette eau a guéri de nombreux autres cas de rage sans jamais échouer. Le recteur refuse de révéler la composition de ce remède, malgré les demandes insistantes.
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324
p. 236-237
A M. DE BOISSY.
Début :
Le Beaume de vie de M. le Lievre, Distillateur ordinaire du Roi, [...]
Mots clefs :
Baume de vie, Distillateur, Allaitement maternel, Boutons, Démangeaison, Pue, Maux de tête, Guérison
Afficher :
texteReconnaissance textuelle : A M. DE BOISSY.
A M. DE BOISS r
E Beaume de vie de M. le Lievre , Diſtillateur
ordinaire du Roi , a produit de fi bons effets fur
moi & fur mes deux jeunes filles , que je ne pourrois
m'en taire fans ingratitude. Daignez donc ,
Monfieur , m'aider à faire connoître ma vive reconnoiffance.
Après une couche , j'avois un lait répandu , qui
me caufoit au bras droit une telle incommodité ,
que je ne pouvois en faire aucun ufage . Au bout
de quatre ans de fouffrances , je pris du Baume
de vie ; & d'abord , comme fi je venois encore
d'accoucher , il fortit , par la voie ordinaire , une
fi grande quantité d'humeurs laiteufes , que je me
trouvai entiérement guérie .
En fecond lieu , une de mes filles , fortant de
nourrice , étoit fi couverte fur tout le corps de
clous & de boutons , qu'on la jugeoit attaquée
d'une très- dangereufe galle. Très- affligée de la
voir dans un fi pitoyable état , je confultai un fçavant
Médecin , qui me dit qu'il ne fçavois rien
de plus fouverain pour la fecourir , que ce Baume.
MARS. 1757. 237
L'enfant qui ne pouvoit fouffrir aucune médecine
, en prit heureuſement , & dès la premiere bouteille
jetta plufieurs vers : cela fat ſuivi d'un dévoiement
qui ne fourniffoit que de l'eau claire ,
mais dont l'odeur étoit infupportable ; alors , au
lieu de deux cueillerées de baume qu'on lui donnoit
chaque jour , on lai en fit prendre quatre :
par ce puiffant remede la inalade rendit à diverſes
fois jufqu'à foixante vers ; les boutons difparurent ,
& le dévoiement fut arrêté. Il eft à remarquer que
pendant environ deux mois que dura ce traitement
, l'enfant ne perdit ni fon fommeil ni ſon appétit
, &
que fon teint conferva toujours les vives
couleurs.
Troifiémement , étant furvenu à mon aînée un
mal fous les aiffelles , & la voyant tourmentée par
de petits boutons , d'où fortoit une eau rouffe , &
qui lui caufoient une cruelle démangeaifon , j'eus
recours au Baume de vie ; j'en employai le marc ,
délayé dans de l'huile d'holive , à frotter les parties
malades ; je fis boire à cette enfant de cette liqueur,
& dès la deuxieme bouteille elle a joui d'une parfaite
fanté.
Je crois devoir , pour l'intérêt public , ajouter
que mon époux étant fujet aux maux de tête les
plus accablans , en a été plufieurs fois délivré , foit
en refpirant de ce Baume par le nez , foit en le
prenant par la bouche,
Je fuis , Monfieur , &c. Femme Chenų.
E Beaume de vie de M. le Lievre , Diſtillateur
ordinaire du Roi , a produit de fi bons effets fur
moi & fur mes deux jeunes filles , que je ne pourrois
m'en taire fans ingratitude. Daignez donc ,
Monfieur , m'aider à faire connoître ma vive reconnoiffance.
Après une couche , j'avois un lait répandu , qui
me caufoit au bras droit une telle incommodité ,
que je ne pouvois en faire aucun ufage . Au bout
de quatre ans de fouffrances , je pris du Baume
de vie ; & d'abord , comme fi je venois encore
d'accoucher , il fortit , par la voie ordinaire , une
fi grande quantité d'humeurs laiteufes , que je me
trouvai entiérement guérie .
En fecond lieu , une de mes filles , fortant de
nourrice , étoit fi couverte fur tout le corps de
clous & de boutons , qu'on la jugeoit attaquée
d'une très- dangereufe galle. Très- affligée de la
voir dans un fi pitoyable état , je confultai un fçavant
Médecin , qui me dit qu'il ne fçavois rien
de plus fouverain pour la fecourir , que ce Baume.
MARS. 1757. 237
L'enfant qui ne pouvoit fouffrir aucune médecine
, en prit heureuſement , & dès la premiere bouteille
jetta plufieurs vers : cela fat ſuivi d'un dévoiement
qui ne fourniffoit que de l'eau claire ,
mais dont l'odeur étoit infupportable ; alors , au
lieu de deux cueillerées de baume qu'on lui donnoit
chaque jour , on lai en fit prendre quatre :
par ce puiffant remede la inalade rendit à diverſes
fois jufqu'à foixante vers ; les boutons difparurent ,
& le dévoiement fut arrêté. Il eft à remarquer que
pendant environ deux mois que dura ce traitement
, l'enfant ne perdit ni fon fommeil ni ſon appétit
, &
que fon teint conferva toujours les vives
couleurs.
Troifiémement , étant furvenu à mon aînée un
mal fous les aiffelles , & la voyant tourmentée par
de petits boutons , d'où fortoit une eau rouffe , &
qui lui caufoient une cruelle démangeaifon , j'eus
recours au Baume de vie ; j'en employai le marc ,
délayé dans de l'huile d'holive , à frotter les parties
malades ; je fis boire à cette enfant de cette liqueur,
& dès la deuxieme bouteille elle a joui d'une parfaite
fanté.
Je crois devoir , pour l'intérêt public , ajouter
que mon époux étant fujet aux maux de tête les
plus accablans , en a été plufieurs fois délivré , foit
en refpirant de ce Baume par le nez , foit en le
prenant par la bouche,
Je fuis , Monfieur , &c. Femme Chenų.
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Résumé : A M. DE BOISSY.
Madame Chenų adresse une lettre à Monsieur de Boiss r pour témoigner des bienfaits du Baume de vie de Monsieur le Lièvre, distillateur du Roi. Après une grossesse, elle souffrait d'une incommodité au bras droit due à un lait répandu. Quatre ans de souffrances plus tard, elle prit du Baume de vie, ce qui provoqua l'expulsion de liquides laiteux et la guérit. Sa fille cadette, atteinte de boutons et de clous sur le corps, fut soignée avec le Baume. L'enfant, qui ne supportait pas les médicaments, prit du Baume et expulsa plusieurs vers, ce qui arrêta la maladie sans perturber son sommeil ou son appétit. Sa fille aînée, souffrant de boutons sous les aisselles, fut également guérie après avoir utilisé le Baume. De plus, son époux fut soulagé de maux de tête en utilisant le Baume par inhalation ou ingestion. Madame Chenų exprime sa reconnaissance et souhaite faire connaître les bienfaits du Baume pour l'intérêt public.
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325
p. 237-238
AVIS.
Début :
Mademoiselle Collet continue de vendre pour l'utilité du Public une [...]
Mots clefs :
Pommade, Hémorroïdes, Guérison, Certificat, Mademoiselle Collet
Afficher :
texteReconnaissance textuelle : AVIS.
AVIS.
MADEMOISELLE Collet continue de vendre pour
Putilité du Public une Pommade de fa compofition,
qui foulage dans l'inftant & guérit radicalement
les hémorroïdes tant internes qu'externes , fuflent
238 MERCURE DE FRANCE.
elles ulcérés & fiftuleufes. Cette Pommade eft fi
connue , qu'elle n'a pas befoin d'autre recommendation
: l'épreuve en a été faite à l'Hôtel royal des
Invalides , par ordre de feu Monfeigneur de Breteuil
; & M, Morand , Chirurgien , lui a délivré
fon certificat , après avoir vu les guérifons des per-
Lonnes qui en étoient affligées ; de même que M.
Peirard , Chirurgien & Accoucheur de la Reine ,
& plufieurs autres Chirurgiens & perfonnes de diftinction.
Cette Pommade ne peut produire aucun
mauvais effet. Ceux qui craignent , par un préju
gé mal fondé , de fe faire guérir radicalement ,
pourront en ufer feulement pour ſe foulager dans
leurs fouffrances . Nous ne devons pas craindre d'af
furer le Public qu'il n'eft point de remede plus sûr
& plus efficace pour en opérer la guérifon .
Cette Pommade fe garde autant de temps quel'on
veut , & fe peut tranfporter partout , pourvu qu'on
ait foin de la garantir de la chaleur & du feu.
Il y a des pots de 3 livres , de 6 livres , de
10 liv. , de 12 liv. , de 18 liv. , de 20 liv. , & de
tous les prix que l'on fouhaitera. On donnera la
façon de s'en fervir. Les perfonnes étrangeres qui
voudront en faire uſage , auront la bonté d'affran
chir les ports des Lettres . :
Mademoiſelle Collet demeure à-préfent rue des
petits champs , vis- à- vis la petite porte S. Honoré
, chez M. Jollivet , Marchand Papetier , à l'enfeigne
de l'Espérance,
MADEMOISELLE Collet continue de vendre pour
Putilité du Public une Pommade de fa compofition,
qui foulage dans l'inftant & guérit radicalement
les hémorroïdes tant internes qu'externes , fuflent
238 MERCURE DE FRANCE.
elles ulcérés & fiftuleufes. Cette Pommade eft fi
connue , qu'elle n'a pas befoin d'autre recommendation
: l'épreuve en a été faite à l'Hôtel royal des
Invalides , par ordre de feu Monfeigneur de Breteuil
; & M, Morand , Chirurgien , lui a délivré
fon certificat , après avoir vu les guérifons des per-
Lonnes qui en étoient affligées ; de même que M.
Peirard , Chirurgien & Accoucheur de la Reine ,
& plufieurs autres Chirurgiens & perfonnes de diftinction.
Cette Pommade ne peut produire aucun
mauvais effet. Ceux qui craignent , par un préju
gé mal fondé , de fe faire guérir radicalement ,
pourront en ufer feulement pour ſe foulager dans
leurs fouffrances . Nous ne devons pas craindre d'af
furer le Public qu'il n'eft point de remede plus sûr
& plus efficace pour en opérer la guérifon .
Cette Pommade fe garde autant de temps quel'on
veut , & fe peut tranfporter partout , pourvu qu'on
ait foin de la garantir de la chaleur & du feu.
Il y a des pots de 3 livres , de 6 livres , de
10 liv. , de 12 liv. , de 18 liv. , de 20 liv. , & de
tous les prix que l'on fouhaitera. On donnera la
façon de s'en fervir. Les perfonnes étrangeres qui
voudront en faire uſage , auront la bonté d'affran
chir les ports des Lettres . :
Mademoiſelle Collet demeure à-préfent rue des
petits champs , vis- à- vis la petite porte S. Honoré
, chez M. Jollivet , Marchand Papetier , à l'enfeigne
de l'Espérance,
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Résumé : AVIS.
L'avis porte sur une pommade fabriquée par Mademoiselle Collet, destinée au traitement des hémorroïdes internes et externes, ulcérées et fistuleuses. Cette pommade est reconnue pour son efficacité immédiate et sa capacité à guérir radicalement. Elle a été testée à l'Hôtel royal des Invalides sur ordre de feu Monseigneur de Breteuil et a reçu des certificats de M. Morand, chirurgien, ainsi que de M. Peirard, chirurgien et accoucheur de la Reine, et d'autres chirurgiens et personnes de distinction. La pommade est sans effets secondaires nocifs et peut être utilisée par ceux qui craignent une guérison radicale. Elle se conserve bien et peut être transportée à condition d'être protégée de la chaleur et du feu. Elle est disponible en différents formats, allant de 3 livres à 20 livres, et peut être commandée à d'autres poids selon les besoins. Les instructions d'utilisation sont fournies. Les personnes étrangères peuvent commander la pommade en affranchissant les frais de port. Mademoiselle Collet réside actuellement rue des petits champs, vis-à-vis de la petite porte Saint-Honoré, chez M. Jollivet, marchand papetier, à l'enseigne de l'Espérance.
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326
p. 202-204
SUPPLÉMENT A L'ARTICLE CHIRURGIE.
Début :
Des gens sans doute mal intentionnés, & jaloux de voir que le remede de M. [...]
Mots clefs :
Sieur Keyfer, Jalousie, Considération, Soldats, Dragées, Rumeurs, Vérité, Guérison, Santé
Afficher :
texteReconnaissance textuelle : SUPPLÉMENT A L'ARTICLE CHIRURGIE.
SUPPLÉMENT
A L'ARTICLE CHIRURGIE.
Hôpital de M. le Maréchal- Duc de Biron.
Des gens fans doute mal intentionnés , & jaloux
de voir que le remede de M. Keyfer non ſeulement
ne s'eft point encore démenti dans fes effets , mais
même acquiert de jour en jour la confidération
qu'il mérite , répandant fans ceffe dans Paris des
impoſtures malignes contre le remede & fes effets ,
en difant , tantôt que quantité de Soldats traités
par les dragées ont été manqués , & ont eù re-
Cours aux traitemens des Hôpitaux publics , tantôt
que la plus grande partie a la poitrine affectée &
Peftomac dérangé , tantôt qu'il fe donne des frictions
clandeftines à l'Hôpital de M. le Maréchal ,
impoſture d'autant plus groffiere & d'autant plus
ftupidement imaginée , qu'il y a trop d'yeux
non fufpects pour éclairer chaque jour les
traitemens qui s'y font , & que d'ailleurs on ne
fe fert pas même pour les panfemens de remedes
ordinaires ; pour
confondre toutes ces fauffetés
& faire une fois pour toutes parler la vérité , qui
feule préfide à cet Hôpital , M. le Maréchal ordonna
le onze du mois dernier , qu'il fût fait une
revue générale de tous les Soldats qui ont été
traités jufqu'à ce jour par ce remede , non feulement
dans fon Hôpital depuis fon établiſſement
mais même de ceux qui l'ont été il y a quinze &
dix-huit mois dans le temps des expériences faites
au Fauxbourg S.Jacques . En conféquence de quoi
>
AVRIL 1757. 203
>
cette revue s'étant faite ledit jour chez M. de
Cornillon , Major du Régiment des Gardes Fran
çoifes , en fa préfence , & celle d'un grand nom◄
bre d'Officiers & Sergens , par Meffieurs Guérin
Chirurgien-Major des Moufquetaires , Bourbelain
& Dieuzayde , Adminiſtrateurs de l'Hôpital
nous croyons devoir rendre compte & expoſer
aux yeux du Public les noms d'une trentaine de
ces Soldats traités tels qu'on les a pu raffembler ;
le refte étant abfent par congé ou montant alors
la garde à Verſailles , ajoutant néanmoins que les
Sergens des Compagnies des Soldats abfens , ont
certifié leur bon état , & qu'à leur retour il en
fera faite une pareille revue dont nous rendrons
également compte.
Etat des Soldats traités il y a 15 ou 18 mois an
: Fauxbourg Saint Jacques dans le temps des
expériences.
Bellerose , Saint-Julien , Francoeur , Laliberté ,
Tranquille , Maffon , Valentin , Laplume , Comtois
, Caumont , Latendreffe , Lefueur , Beauget ,
Lavigne , Leger.
Etat des Soldats nouvellement traités dans
l'Hôpital.
Francoeur , Simon , Blandin , Comtois , Léopold
, Lavertu , Gabriel , Acoulon , Dauvin ,
Laplante , Bavoyau , Vermenthon , Laloés , Lami
, Lourder , Briffau .
Certificat de M. Guerin , & de MM. Bourbelain
Dieuzayde.
Nous fouffignés , Chirurgien-Major des Monf
quetaires , invité par M, le Maréchal de Biron à
I vj
204 MERCURE DE FRANCE.
faire une revue générale de tous les Soldats du
Régiment des Gardes , traités , tant au Fauxbourg
S. Jacques , depuis le 22 Octobre 1756 , que dans
l'Hôpital du Fauxbourg S. Marceau , par les dragées
anti- véneriennes de M. Keyfer ; & nous
Bourbelain & Dieuzayde , Adminiſtrateurs dudit
Hôpital , certifions à M. le Maréchal , & à qui
il appartiendra , que tous les malades qui nous
ont été préſentés & dont les noms font ci - deffus ,
font parfaitement guéris , jouiffent de la meilleure
Tanté , & ne fe font plaint en aucune façon
de la poitrine ni de l'eftomac. En foi de quoi
nous avons figné le préfent Certificat. A Paris ,
le 12 Mars 1757. Guerin, Bourbelain , Dieuzayde.
Comme les effets des dragées anti- vénériennes
paroiffent aujourd'hui bien conftatés , & ne laiſfent
plus rien à defirer dans les comptes que nous
allons continuer de rendre tous les mois des nouveaux
traitemens , nous épargnerons aux yeux
de nos Lecteurs les détails défagréables que nous
avons inférés précédemment , & nous défignerons
feulement les noms des différens Malades, & ceux
de leurs Compagnies.
M. Keyfer nous prie de répéter qu'il fupplie
le Public d'être en garde , & de n'ajouter aucune
foi à quantité de gens qui ofent fe vanter d'avoir
de fes dragées , gens qui les contrefont , & defquels
il feroit à craindre qu'on ne devînt la
dupe, & peut-être la victime , ne répondant que
de celles qui feront adminiftrées par lui-même ,
ou par fes Affociés qui font actuellement au fait
de fa méthode.
I prie les perfonnes qui ont à lui écrire
d'adreffer leurs lettres rue & Ife S. Louis
A L'ARTICLE CHIRURGIE.
Hôpital de M. le Maréchal- Duc de Biron.
Des gens fans doute mal intentionnés , & jaloux
de voir que le remede de M. Keyfer non ſeulement
ne s'eft point encore démenti dans fes effets , mais
même acquiert de jour en jour la confidération
qu'il mérite , répandant fans ceffe dans Paris des
impoſtures malignes contre le remede & fes effets ,
en difant , tantôt que quantité de Soldats traités
par les dragées ont été manqués , & ont eù re-
Cours aux traitemens des Hôpitaux publics , tantôt
que la plus grande partie a la poitrine affectée &
Peftomac dérangé , tantôt qu'il fe donne des frictions
clandeftines à l'Hôpital de M. le Maréchal ,
impoſture d'autant plus groffiere & d'autant plus
ftupidement imaginée , qu'il y a trop d'yeux
non fufpects pour éclairer chaque jour les
traitemens qui s'y font , & que d'ailleurs on ne
fe fert pas même pour les panfemens de remedes
ordinaires ; pour
confondre toutes ces fauffetés
& faire une fois pour toutes parler la vérité , qui
feule préfide à cet Hôpital , M. le Maréchal ordonna
le onze du mois dernier , qu'il fût fait une
revue générale de tous les Soldats qui ont été
traités jufqu'à ce jour par ce remede , non feulement
dans fon Hôpital depuis fon établiſſement
mais même de ceux qui l'ont été il y a quinze &
dix-huit mois dans le temps des expériences faites
au Fauxbourg S.Jacques . En conféquence de quoi
>
AVRIL 1757. 203
>
cette revue s'étant faite ledit jour chez M. de
Cornillon , Major du Régiment des Gardes Fran
çoifes , en fa préfence , & celle d'un grand nom◄
bre d'Officiers & Sergens , par Meffieurs Guérin
Chirurgien-Major des Moufquetaires , Bourbelain
& Dieuzayde , Adminiſtrateurs de l'Hôpital
nous croyons devoir rendre compte & expoſer
aux yeux du Public les noms d'une trentaine de
ces Soldats traités tels qu'on les a pu raffembler ;
le refte étant abfent par congé ou montant alors
la garde à Verſailles , ajoutant néanmoins que les
Sergens des Compagnies des Soldats abfens , ont
certifié leur bon état , & qu'à leur retour il en
fera faite une pareille revue dont nous rendrons
également compte.
Etat des Soldats traités il y a 15 ou 18 mois an
: Fauxbourg Saint Jacques dans le temps des
expériences.
Bellerose , Saint-Julien , Francoeur , Laliberté ,
Tranquille , Maffon , Valentin , Laplume , Comtois
, Caumont , Latendreffe , Lefueur , Beauget ,
Lavigne , Leger.
Etat des Soldats nouvellement traités dans
l'Hôpital.
Francoeur , Simon , Blandin , Comtois , Léopold
, Lavertu , Gabriel , Acoulon , Dauvin ,
Laplante , Bavoyau , Vermenthon , Laloés , Lami
, Lourder , Briffau .
Certificat de M. Guerin , & de MM. Bourbelain
Dieuzayde.
Nous fouffignés , Chirurgien-Major des Monf
quetaires , invité par M, le Maréchal de Biron à
I vj
204 MERCURE DE FRANCE.
faire une revue générale de tous les Soldats du
Régiment des Gardes , traités , tant au Fauxbourg
S. Jacques , depuis le 22 Octobre 1756 , que dans
l'Hôpital du Fauxbourg S. Marceau , par les dragées
anti- véneriennes de M. Keyfer ; & nous
Bourbelain & Dieuzayde , Adminiſtrateurs dudit
Hôpital , certifions à M. le Maréchal , & à qui
il appartiendra , que tous les malades qui nous
ont été préſentés & dont les noms font ci - deffus ,
font parfaitement guéris , jouiffent de la meilleure
Tanté , & ne fe font plaint en aucune façon
de la poitrine ni de l'eftomac. En foi de quoi
nous avons figné le préfent Certificat. A Paris ,
le 12 Mars 1757. Guerin, Bourbelain , Dieuzayde.
Comme les effets des dragées anti- vénériennes
paroiffent aujourd'hui bien conftatés , & ne laiſfent
plus rien à defirer dans les comptes que nous
allons continuer de rendre tous les mois des nouveaux
traitemens , nous épargnerons aux yeux
de nos Lecteurs les détails défagréables que nous
avons inférés précédemment , & nous défignerons
feulement les noms des différens Malades, & ceux
de leurs Compagnies.
M. Keyfer nous prie de répéter qu'il fupplie
le Public d'être en garde , & de n'ajouter aucune
foi à quantité de gens qui ofent fe vanter d'avoir
de fes dragées , gens qui les contrefont , & defquels
il feroit à craindre qu'on ne devînt la
dupe, & peut-être la victime , ne répondant que
de celles qui feront adminiftrées par lui-même ,
ou par fes Affociés qui font actuellement au fait
de fa méthode.
I prie les perfonnes qui ont à lui écrire
d'adreffer leurs lettres rue & Ife S. Louis
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Résumé : SUPPLÉMENT A L'ARTICLE CHIRURGIE.
Le texte est un supplément à un article sur la chirurgie, traitant de l'hôpital du Maréchal-Duc de Biron. Des rumeurs malveillantes circulent concernant le remède de M. Keyfer, affirmant que des soldats traités par ce remède ont échoué et ont dû recourir à des soins hospitaliers publics, ou qu'ils souffrent de problèmes pulmonaires et gastriques. Ces allégations incluent également des accusations de frictions clandestines à l'hôpital. Pour réfuter ces fausses informations, le Maréchal a ordonné une revue générale des soldats traités par le remède de M. Keyfer. Cette revue a eu lieu le 11 avril 1757 chez M. de Cornillon, sous la supervision d'officiers et de chirurgiens. Une trentaine de soldats ont été examinés et déclarés guéris et en bonne santé. Les sergents des compagnies absentes ont certifié l'état de santé des soldats manquants. Un certificat signé par M. Guerin, Bourbelain et Dieuzayde confirme que les soldats traités par les dragées anti-vénériennes de M. Keyfer sont parfaitement guéris et ne souffrent d'aucun problème pulmonaire ou gastrique. M. Keyfer met en garde le public contre les contrefaçons de son remède et invite les personnes souhaitant le contacter à lui écrire rue et île Saint-Louis.
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327
p. 210-211
AVIS.
Début :
Le Sieur Fagonde, Marchand à Paris, rue S. Denis, à côté de Sainte [...]
Mots clefs :
Sieur Fagonde, Eau anticaustique, Brûlures, Guérison, Mal, Peau, Fièvre, Douleur
Afficher :
texteReconnaissance textuelle : AVIS.
AVIS.
La Sieur Fagonde , Marchand à Paris , rue S.
Denis , à côté de Sainte Catherine , à l'enſeigne
de la Toilette , débite l'Eau anticauftique , ainfi
appellée à caufe de fa vertu fouveraine pour la
guériſon prompte & sûre de toutes fortes de brûlures
, de quelque nature qu'elles puiffent être.
Perfonne n'ignore combien eft vive la douleur
excitée par l'action du feu ; la guériſon d'une brû-
Jure eft ordinairement affez longue , parce que le
mal augmente pendant dix à douze jours. Ce n'eft
d'abord qu'une rougeur plus ou moins grande;
furviennent enfuite des tumeurs féreuſes , vulgairement
appellées cloches ; la partie affligée fe
gonfle , & s'enfiamme de plus en plus : tout cela
eft accompagné de douleurs aigues qui fouvent oc
cafionnent la fievre ; la peau du malade fe roidit ;
les petites fibres ne pouvant plus faire leurs fonctions
, le détruiſent ; & enfin on refte ſouvent eftropié.
La liqueur anticauftique , appliquée àfroid , &
fouvent renouvellée , remédie tous ces accidens
: elle commence par appaifer la douleur , &
elle arrête enfuite très- promptement tout le
grès que le mal pourroit faire.
proAVRIL.
1757. 211
Le prix eft de 3 liv. le flacon de demi-fetier ;
le demi -flacon , 30 fols. Cette eau peut fe tranfporter
en tous lieux , & fe conſerve toujours ,
pourvu que les bouteilles foient bien bouchées.
La Sieur Fagonde , Marchand à Paris , rue S.
Denis , à côté de Sainte Catherine , à l'enſeigne
de la Toilette , débite l'Eau anticauftique , ainfi
appellée à caufe de fa vertu fouveraine pour la
guériſon prompte & sûre de toutes fortes de brûlures
, de quelque nature qu'elles puiffent être.
Perfonne n'ignore combien eft vive la douleur
excitée par l'action du feu ; la guériſon d'une brû-
Jure eft ordinairement affez longue , parce que le
mal augmente pendant dix à douze jours. Ce n'eft
d'abord qu'une rougeur plus ou moins grande;
furviennent enfuite des tumeurs féreuſes , vulgairement
appellées cloches ; la partie affligée fe
gonfle , & s'enfiamme de plus en plus : tout cela
eft accompagné de douleurs aigues qui fouvent oc
cafionnent la fievre ; la peau du malade fe roidit ;
les petites fibres ne pouvant plus faire leurs fonctions
, le détruiſent ; & enfin on refte ſouvent eftropié.
La liqueur anticauftique , appliquée àfroid , &
fouvent renouvellée , remédie tous ces accidens
: elle commence par appaifer la douleur , &
elle arrête enfuite très- promptement tout le
grès que le mal pourroit faire.
proAVRIL.
1757. 211
Le prix eft de 3 liv. le flacon de demi-fetier ;
le demi -flacon , 30 fols. Cette eau peut fe tranfporter
en tous lieux , & fe conſerve toujours ,
pourvu que les bouteilles foient bien bouchées.
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Résumé : AVIS.
L'avis traite de la vente de l'Eau anticauffique par le Sieur Fagonde, marchand à Paris, rue Saint-Denis, près de Sainte Catherine, à l'enseigne de la Toilette. Cette eau est reconnue pour son efficacité dans le traitement rapide et sûr des brûlures, indépendamment de leur nature. Les brûlures causent une douleur intense et une guérison lente, souvent accompagnée de complications telles que des rougeurs, des tumeurs, des gonflements, des inflammations, des douleurs aiguës, de la fièvre, et parfois des séquelles esthétiques. L'Eau anticauffique, appliquée à froid et renouvelée fréquemment, soulage la douleur et arrête rapidement la progression des dommages. Le prix de l'Eau anticauffique est de 3 livres pour un flacon de demi-setier et de 30 sols pour un demi-flacon. Elle peut être transportée et conservée dans des bouteilles bien bouchées.
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328
p. 211
AUTRE.
Début :
Les grands progrès de l'Eau tirée de simples que le sieur Viale, [...]
Mots clefs :
Sieur Viale, Eau souveraine, Hernies, Bandages, Guérison, Contrefaçon
Afficher :
texteReconnaissance textuelle : AUTRE.
AUTRE.
part
Les grands progrès de l'Eau tirée de fimples que
le fieur Viale , Expert reçu à S. Cofme , compofe
pour toutes fortes de defcentes & hernies de tout
lexe & de toute nature , l'obligent d'en faire
au Public. C'eſt une Eau fouveraine qui ne peut
porter aucun préjudice à perfonne : ce qui eft
prouvé par un grand nombre d'expériences. C'eft
un topique dont ledit fieur donnera par écrit la
façon de fe fervir à ceux qui voudront le mettre
en ufage. Le prix de cette Eau eft de deux louis la
bouteille , qui feule fuffit pour la guériſon radicale
, comme on l'a pu lire dans les Gazettes du 6 &
du 30 Juillet dernier..
L'adreffe du fieur Viale eft toujours rue du Sépulchre
, vis-à-vis le corps- de -garde. Les perſonnes
qui ne fe pourront pas tenir tranquilles , feront
obligés de porter un bandage jufqu'à parfaite
guérifon . Il s'oblige auffi de fournir aux malades
des bandages très-parfaits , & à un prix convenable
; il s'offre même de reprendre ceux qu'il aura
fournis , & en rendra l'argent s'ils ne font pas
bien conditionnés. De plus , il donne avis que fon
remede a été contrefait , & que ceux qui en voudront
, s'adrefferont directement à lui pour en
avoir du véritable.
part
Les grands progrès de l'Eau tirée de fimples que
le fieur Viale , Expert reçu à S. Cofme , compofe
pour toutes fortes de defcentes & hernies de tout
lexe & de toute nature , l'obligent d'en faire
au Public. C'eſt une Eau fouveraine qui ne peut
porter aucun préjudice à perfonne : ce qui eft
prouvé par un grand nombre d'expériences. C'eft
un topique dont ledit fieur donnera par écrit la
façon de fe fervir à ceux qui voudront le mettre
en ufage. Le prix de cette Eau eft de deux louis la
bouteille , qui feule fuffit pour la guériſon radicale
, comme on l'a pu lire dans les Gazettes du 6 &
du 30 Juillet dernier..
L'adreffe du fieur Viale eft toujours rue du Sépulchre
, vis-à-vis le corps- de -garde. Les perſonnes
qui ne fe pourront pas tenir tranquilles , feront
obligés de porter un bandage jufqu'à parfaite
guérifon . Il s'oblige auffi de fournir aux malades
des bandages très-parfaits , & à un prix convenable
; il s'offre même de reprendre ceux qu'il aura
fournis , & en rendra l'argent s'ils ne font pas
bien conditionnés. De plus , il donne avis que fon
remede a été contrefait , & que ceux qui en voudront
, s'adrefferont directement à lui pour en
avoir du véritable.
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Résumé : AUTRE.
Le texte décrit une eau médicinale préparée par le sieur Viale, expert à Saint-Côme, destinée au traitement des descentes et hernies. Cette eau, qualifiée de souveraine et sans danger, est vendue à deux louis la bouteille, quantité suffisante pour une guérison complète. Viale fournit des instructions écrites sur son utilisation et réside rue du Sépulchre, face au corps-de-garde. Pour les patients incapables de rester tranquilles, il recommande le port d'un bandage jusqu'à guérison complète. Il propose également des bandages de qualité à un prix raisonnable, avec possibilité de remboursement en cas de mauvais conditionnement. Viale avertit que son remède a été contrefait et invite à s'adresser directement à lui pour obtenir le produit authentique.
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329
p. 212-213
AUTRE.
Début :
Bechique souverain, ou Sirop pectoral, approuvé par Brevet du 24 [...]
Mots clefs :
Sirop béchique, Sirop pectoral, Humeurs engorgées, Poumons, Guérison, Dame veuve Mouton
Afficher :
texteReconnaissance textuelle : AUTRE.
AUTRE.
BECHIQUE fouverain , ou Sirop pectoral , approuvé
par Brevet du 24 Août 1750 , pour les maladies
de poitrine , comme rhume , toux invéterées
, oppreffion , foibleffe de poitrine , & afAVRIL.
1757. 213
thme humide . Ce Béchique ayant la propriété
de fondre & d'atténuer les humeurs engorgées
dans le poulmon , d'adoucir l'acrimonie de la
lymphe , entant que Balfamique , & rétablir les
forces abattues en rappellant peu à peu l'appétit
& le fommeil , comme parfait reftaurant , produit
des effets fi rapides dans les maladies énoncées
, que la Bouteille taxée à fix livres , fcellée
& étiquetée à l'ordinaire , eft fuffifante pour en
éprouver toute l'efficacité avec fuccès.
Il ne fe débite que chez la Dame veuve Mou
ton , Marchande Apothicaire de Paris , rue Saint-
Denis, à côté de la rue Thevenot , vis - à - vis le
Roi François , à Paris.
BECHIQUE fouverain , ou Sirop pectoral , approuvé
par Brevet du 24 Août 1750 , pour les maladies
de poitrine , comme rhume , toux invéterées
, oppreffion , foibleffe de poitrine , & afAVRIL.
1757. 213
thme humide . Ce Béchique ayant la propriété
de fondre & d'atténuer les humeurs engorgées
dans le poulmon , d'adoucir l'acrimonie de la
lymphe , entant que Balfamique , & rétablir les
forces abattues en rappellant peu à peu l'appétit
& le fommeil , comme parfait reftaurant , produit
des effets fi rapides dans les maladies énoncées
, que la Bouteille taxée à fix livres , fcellée
& étiquetée à l'ordinaire , eft fuffifante pour en
éprouver toute l'efficacité avec fuccès.
Il ne fe débite que chez la Dame veuve Mou
ton , Marchande Apothicaire de Paris , rue Saint-
Denis, à côté de la rue Thevenot , vis - à - vis le
Roi François , à Paris.
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Résumé : AUTRE.
Le médicament 'Béchique' ou 'Sirop pectoral', approuvé par brevet le 24 août 1750, traite les maladies de poitrine comme le rhume, la toux et l'asthme. Il fluidifie les humeurs pulmonaires, adoucit la lymphe et restaure les forces. Vendu en bouteilles de six livres, il est disponible chez la Dame veuve Mouton, apothicaire à Paris, rue Saint-Denis.
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330
p. 213
AUTRE.
Début :
Mademoiselle Desmoulins continue de distribuer la pâte de Guimauve, & le suc [...]
Mots clefs :
Pâte de guimauve, Suc de réglisse, Mlle Desmoulins, Maladies pulmonaires, Rhume, Asthme, Fluxion
Afficher :
texteReconnaissance textuelle : AUTRE.
AUTRE.
ADEMOISELLE Defmoulins continue de diftribuer
la pâte de Guimauve , & le fuc de regliffe ,
ainfi que le faifoit feu Madame fa mere depuis
plus de so ans , de l'aveu & approbation de Meffieurs
les premiers Médecins du Roi , & avec confirmation
de fon Privilege , par Arrêt du Parlement
des 17 Mai & 4 Septembre 1747. On emploie
cette pâte pour toutes les maladies du
poulmon , toux , rhume , afthme , chaleur de
gorge , pituite , fluxions de poitrine & crachemens
de fang. Meffieurs les Médecins du Roi &
de la Faculté de Paris , s'en fervent dans toutes
les maladies , & en ordonnent l'ufage à leurs malades.
Le prix de ladite pâte & fuc eft de 8 livres
la livre,
Mlle Defmoulins demeure préfentement rue
du Cimetiere S. André des Arts , la premiere allée
à droite en fortant du Cloître , au premier étage
au deffus du Sculpteur , chez Mlle Charmeton,
ADEMOISELLE Defmoulins continue de diftribuer
la pâte de Guimauve , & le fuc de regliffe ,
ainfi que le faifoit feu Madame fa mere depuis
plus de so ans , de l'aveu & approbation de Meffieurs
les premiers Médecins du Roi , & avec confirmation
de fon Privilege , par Arrêt du Parlement
des 17 Mai & 4 Septembre 1747. On emploie
cette pâte pour toutes les maladies du
poulmon , toux , rhume , afthme , chaleur de
gorge , pituite , fluxions de poitrine & crachemens
de fang. Meffieurs les Médecins du Roi &
de la Faculté de Paris , s'en fervent dans toutes
les maladies , & en ordonnent l'ufage à leurs malades.
Le prix de ladite pâte & fuc eft de 8 livres
la livre,
Mlle Defmoulins demeure préfentement rue
du Cimetiere S. André des Arts , la premiere allée
à droite en fortant du Cloître , au premier étage
au deffus du Sculpteur , chez Mlle Charmeton,
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Résumé : AUTRE.
Mademoiselle Defmoulins distribue de la pâte de guimauve et du sirop de réglisse, une pratique approuvée par les Médecins du Roi et confirmée par un arrêt du Parlement en 1747. Ces produits traitent diverses maladies pulmonaires comme la toux et l'asthme. Ils sont prescrits par les Médecins du Roi et ceux de la Faculté de Paris. Le prix est de huit livres la livre. Mademoiselle Defmoulins réside rue du Cimetière Saint-André des Arts.
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331
p. 198-200
SUPPLÉMENT A L'ARTICLE CHIRURGIE.
Début :
Nous avons prévenu dans le volume du mois d'Avril, que nous [...]
Mots clefs :
Sieur Keyfer, Traitement, Remèdes, Guérison, État de santé, Registres de l'hôpital
Afficher :
texteReconnaissance textuelle : SUPPLÉMENT A L'ARTICLE CHIRURGIE.
SUPPLÉMENT
A L'ARTICLE CHIRURGIE.
Hôpital de M. le Maréchal Duc de Biron.
Troifieme traitement par le Remede du fieur
Keyfer.
Extrait des Regiftres de l'Hôpital , du 17 Mars.
Nous ous avons prévenu dans le volume du mois
d'Avril , que nous épargnerions dorénavant aux
yeux de nos Lecteurs les détails défagréables de
ces maladies ; ainfi nous nous contenterons de
donner les noms des Soldats , ceux de leurs Compagnies
, & d'ajouter qu'ils étoient tous attaqués
des maux de ce genre les plus graves & les plus
difficiles à traiter.
ETAT des douze Malades du troiſieme traitement,
nouvellement guéris.
Premier malade. Dominique Albain , Compagnie
de la Tour. Ce malade , indépendamment
de quantité de fymptomes caractérifés , avoit de
grands maux de poitrine , dont il ne fe reffent
plus , & une infomnie continuelle qui l'a quitté.
Il eft entré à l'Hôpital le 3 Février , & eft forti
le 22 Mars parfaitement guéri.
Deuxieme malade. Bertrand Furcatte , Compagnie
d'Eaubonne , eft entré le même jour 3 Février
, & eft forti le 17 Mars, parfaitement guéri.
Troifieme malade. Le nommé Dardart , Compagnie
Colonelle , eft entré le même jour 3 FéAVRIL
1757. 199
vrier, & eft forti le 17 Mars parfaitement guéri.
Quatrieme malade . Morinal, dit la Fleur , Compagnie
d'Afpremont. Ce malade, indépendamment
des fymptomes ordinaires, avoit des douleurs trèsconfidérables
dans le genouil droit , dont il ne fe
reffent plus : il eft entré le 10 Février , & eft forti
le 22 Mars parfaitement guéri.
Cinquieme malade. Gibert , Compagnie de Bouville
, eft entré le 10 Février , & eft forti le 22
Mars parfaitement guérí .
Sixieme malade. Champigny , Compagnie de
Bragelongne. Ce malade ayant des puftules répandues
fur tout le corps , à la tête , au vifage , &
inflammation confidérable dans les amygdales , eft
entré le 10 Février, & eft forti le 22 Mars parfaitement
guéri.
Septieme malade. Decombe , malade de l'avantdernier
traitement , qu'on avoit annoncé dans le
Volume de Mars être refté encore à l'Hôpital pour
attendre l'exfoliation de la carie du coral dont on
a fait mention , eft forti le 22 Mars parfaitement
guéri .
Huitieme malade. Thiercelin , Compagnie de
Chevalier. Ce malade étoit dans un état pitoyable
, & couvert de dartres fuppurantes ; il eft entré
le 10 Février , & eft forti le 22 Mars parfaitement
guéri.
Neuvieme malade. Alard , Compagnie de Coettrieux
. Ce malade avoit , outre les ſymptomes or
dinaires , un gonflement confidérable fur les os du
métatarfe du pied gauche , & une douleur aigue à
la plante du pied droit , qui l'empêchoit de marcher
; il eft entré le 17 Février , & eft forti le 29
Mars parfaitement guéri.
Dixieme malade. Duval , Compagnie de Poudeux.
Ce malade avoit les glandes inguinales du
I iv
200 MERCURE DE FRANCE.
côté droit gonflées & dures , & la jugulaire de la
groffeur d'un gros cuf; il eft entré le 17 Février ,
& eft forti le 29 Mars parfaitement guéris
Onzieme malade. Vauffier , Compagnie d'Argenlieu
, eft forti fans être traité , ayant été attaqué
de la colique des Plombiers , étant fondeur
en caracteres de fon métier : l'on rendra compte
de fon traitement à fa rentrée dans l'Hôpital .
Douzieme malade. L'Efpérance , Compagnie
d'Efpiés. Ce foldat étoit dans un état affreux , rempli
de dartres fuppurantes au corps & à la tête ,
deux bubons gros comme des oeufs , & quantité
d'autres fymptomes confidérables : il eft entré le
23 Février , & eft forti le 22 Mars . Tous les fymptomes
de fa maladie ont bien difparu ; mais on
n'aflure point fa guérifon , parce qu'il n'a pu
prendre affez de remedes , vu la complicité dominante
d'un vice fcorbutique qui a obligé de lui
faire changer d'air , & de lui donner les anti-fcorbutiques
: on ne manquéra cependant pas de rendre
compte de fon état tel qu'il fera dans un mois
ou fix femaines ; & quoique l'on n'affure pas fa
guérifon , on ne doute cependant pas qu'il ne foit
quitte de la premiere maladie.
Il vient d'entrer douze autres malades , tous attaqués
des maladies les plus graves , dont on rendra
compte le mois prochain.
A L'ARTICLE CHIRURGIE.
Hôpital de M. le Maréchal Duc de Biron.
Troifieme traitement par le Remede du fieur
Keyfer.
Extrait des Regiftres de l'Hôpital , du 17 Mars.
Nous ous avons prévenu dans le volume du mois
d'Avril , que nous épargnerions dorénavant aux
yeux de nos Lecteurs les détails défagréables de
ces maladies ; ainfi nous nous contenterons de
donner les noms des Soldats , ceux de leurs Compagnies
, & d'ajouter qu'ils étoient tous attaqués
des maux de ce genre les plus graves & les plus
difficiles à traiter.
ETAT des douze Malades du troiſieme traitement,
nouvellement guéris.
Premier malade. Dominique Albain , Compagnie
de la Tour. Ce malade , indépendamment
de quantité de fymptomes caractérifés , avoit de
grands maux de poitrine , dont il ne fe reffent
plus , & une infomnie continuelle qui l'a quitté.
Il eft entré à l'Hôpital le 3 Février , & eft forti
le 22 Mars parfaitement guéri.
Deuxieme malade. Bertrand Furcatte , Compagnie
d'Eaubonne , eft entré le même jour 3 Février
, & eft forti le 17 Mars, parfaitement guéri.
Troifieme malade. Le nommé Dardart , Compagnie
Colonelle , eft entré le même jour 3 FéAVRIL
1757. 199
vrier, & eft forti le 17 Mars parfaitement guéri.
Quatrieme malade . Morinal, dit la Fleur , Compagnie
d'Afpremont. Ce malade, indépendamment
des fymptomes ordinaires, avoit des douleurs trèsconfidérables
dans le genouil droit , dont il ne fe
reffent plus : il eft entré le 10 Février , & eft forti
le 22 Mars parfaitement guéri.
Cinquieme malade. Gibert , Compagnie de Bouville
, eft entré le 10 Février , & eft forti le 22
Mars parfaitement guérí .
Sixieme malade. Champigny , Compagnie de
Bragelongne. Ce malade ayant des puftules répandues
fur tout le corps , à la tête , au vifage , &
inflammation confidérable dans les amygdales , eft
entré le 10 Février, & eft forti le 22 Mars parfaitement
guéri.
Septieme malade. Decombe , malade de l'avantdernier
traitement , qu'on avoit annoncé dans le
Volume de Mars être refté encore à l'Hôpital pour
attendre l'exfoliation de la carie du coral dont on
a fait mention , eft forti le 22 Mars parfaitement
guéri .
Huitieme malade. Thiercelin , Compagnie de
Chevalier. Ce malade étoit dans un état pitoyable
, & couvert de dartres fuppurantes ; il eft entré
le 10 Février , & eft forti le 22 Mars parfaitement
guéri.
Neuvieme malade. Alard , Compagnie de Coettrieux
. Ce malade avoit , outre les ſymptomes or
dinaires , un gonflement confidérable fur les os du
métatarfe du pied gauche , & une douleur aigue à
la plante du pied droit , qui l'empêchoit de marcher
; il eft entré le 17 Février , & eft forti le 29
Mars parfaitement guéri.
Dixieme malade. Duval , Compagnie de Poudeux.
Ce malade avoit les glandes inguinales du
I iv
200 MERCURE DE FRANCE.
côté droit gonflées & dures , & la jugulaire de la
groffeur d'un gros cuf; il eft entré le 17 Février ,
& eft forti le 29 Mars parfaitement guéris
Onzieme malade. Vauffier , Compagnie d'Argenlieu
, eft forti fans être traité , ayant été attaqué
de la colique des Plombiers , étant fondeur
en caracteres de fon métier : l'on rendra compte
de fon traitement à fa rentrée dans l'Hôpital .
Douzieme malade. L'Efpérance , Compagnie
d'Efpiés. Ce foldat étoit dans un état affreux , rempli
de dartres fuppurantes au corps & à la tête ,
deux bubons gros comme des oeufs , & quantité
d'autres fymptomes confidérables : il eft entré le
23 Février , & eft forti le 22 Mars . Tous les fymptomes
de fa maladie ont bien difparu ; mais on
n'aflure point fa guérifon , parce qu'il n'a pu
prendre affez de remedes , vu la complicité dominante
d'un vice fcorbutique qui a obligé de lui
faire changer d'air , & de lui donner les anti-fcorbutiques
: on ne manquéra cependant pas de rendre
compte de fon état tel qu'il fera dans un mois
ou fix femaines ; & quoique l'on n'affure pas fa
guérifon , on ne doute cependant pas qu'il ne foit
quitte de la premiere maladie.
Il vient d'entrer douze autres malades , tous attaqués
des maladies les plus graves , dont on rendra
compte le mois prochain.
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Résumé : SUPPLÉMENT A L'ARTICLE CHIRURGIE.
Le document est un supplément à un article sur la chirurgie, détaillant le troisième traitement par un remède du sieur Keyfer à l'hôpital du Maréchal Duc de Biron. Les registres de l'hôpital du 17 mars indiquent que douze malades ont été nouvellement guéris. Les noms des soldats, leurs compagnies, leurs symptômes, ainsi que les dates d'entrée et de sortie sont listés. Les patients souffraient de divers maux graves, tels que des douleurs de poitrine, des inflammations, des dartres suppurantes et des gonflements. Tous les malades ont été déclarés parfaitement guéris, à l'exception d'un cas où la guérison n'est pas assurée en raison d'un vice scorbutique. Par ailleurs, douze nouveaux malades, atteints de maladies graves, viennent d'entrer à l'hôpital.
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332
p. 204
AVIS.
Début :
La veuve Fauvel avertit le Public qu'elle continue de faire & de vendre, [...]
Mots clefs :
Bandages, Ressorts, Hernies, Pessaires, Instrument de Roohuissen
Afficher :
texteReconnaissance textuelle : AVIS.
AVIS.
LA
A veuve Fauvel avertit le Public qu'elle continue
de faire & de vendre , avec l'applaudiffement
des gens de l'Art , les Bandages d'yvoire , tant fimples
que compofés , tant à reffort que fans reffort ,
que fon mari avoit inventé pour toutes fortes de
hernies. On trouve auffi chez elle des Peffaires d'yvoire
de toutes efpeces pour les chûtes de fondement
& les defcentes de matrice ; l'Inftrument ingénieux
de Roohuiffen , pour les accouchemens
laborieux ou contre nature ; des Urinoirs , pour
l'incontinence d'urine dans les deux fexes ; des
Sufpenfoirs & des Porte- ventres. Ceux qui auront
befoin de ces fecours , lui fourniront les éclairciflemens
convenables . Elle les applique elle- même
aux perfonnes de fon fexe ; & un Chirurgien
habile , dont elle a fait choix , les applique aux
hommes. Son adreffe eft toujours rue Macon
l'Enfeigne du Bandage d'yvoire , près S. André
des Arts. Elle ne répond pas aux lettres qui ne
font point affranchies.
LA
A veuve Fauvel avertit le Public qu'elle continue
de faire & de vendre , avec l'applaudiffement
des gens de l'Art , les Bandages d'yvoire , tant fimples
que compofés , tant à reffort que fans reffort ,
que fon mari avoit inventé pour toutes fortes de
hernies. On trouve auffi chez elle des Peffaires d'yvoire
de toutes efpeces pour les chûtes de fondement
& les defcentes de matrice ; l'Inftrument ingénieux
de Roohuiffen , pour les accouchemens
laborieux ou contre nature ; des Urinoirs , pour
l'incontinence d'urine dans les deux fexes ; des
Sufpenfoirs & des Porte- ventres. Ceux qui auront
befoin de ces fecours , lui fourniront les éclairciflemens
convenables . Elle les applique elle- même
aux perfonnes de fon fexe ; & un Chirurgien
habile , dont elle a fait choix , les applique aux
hommes. Son adreffe eft toujours rue Macon
l'Enfeigne du Bandage d'yvoire , près S. André
des Arts. Elle ne répond pas aux lettres qui ne
font point affranchies.
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Résumé : AVIS.
La veuve Fauvel fabrique et vend des bandages d'ivoire pour traiter les hernies, ainsi que des dispositifs pour les chutes de fondement et les descentes de matrice. Elle propose aussi des urinoirs, suspensoires et porte-ventres. Elle applique elle-même ces dispositifs aux femmes. Elle réside rue Macon, près de l'église Saint-André-des-Arts.
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333
p. 204-205
AUTRE.
Début :
Le sieur Simonneau, Maître en Chirurgie par l'Hôtel-Dieu de Paris, [...]
Mots clefs :
Topique, Paralysie, Curés, Guérison, Sieur Simonneau
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texteReconnaissance textuelle : AUTRE.
AUTRE.
> à
LE fieur Simonneau , Maître en Chirurgie par
P'Hôtel-Dieu de Paris , poffede un Topique qui
guérit radicalement la paralyfie , ayant fait plufieurs
cures , tant des malades dudit Hôtel- Dieu ,
que de plufieurs autres perfonnes de la Ville qui fe
font adreffées à lui pour leur guérifon , ainsi que de
Province, Ce remede peut fe tranſporter partout:
AVRIL 1757. 205
il donnera la maniere de s'en fervir ; pour l'ordinaire
ce remede n'eft pas long à opérer. Il fera néceffaire
de lui expliquer le temps de la maladie , les
accidens qui ont précédé ou fuivi cette maladie aujourd'hui
fi fréquente. Les perfonnes de Province
qui fouhaiteront trouver guérifon , auront la bonté
d'affranchir leurs lettres. Sa demeure eft rue S.
Jacques , la porte cochere attenant la Sphere
royale , au fond de la cour , au premier. Si les
perfonnes qui le demanderont ne trouvoient perfonne
chez lui , elles auroient la bonté de laiffer
une adreſſe en-bas au Menuifier.
> à
LE fieur Simonneau , Maître en Chirurgie par
P'Hôtel-Dieu de Paris , poffede un Topique qui
guérit radicalement la paralyfie , ayant fait plufieurs
cures , tant des malades dudit Hôtel- Dieu ,
que de plufieurs autres perfonnes de la Ville qui fe
font adreffées à lui pour leur guérifon , ainsi que de
Province, Ce remede peut fe tranſporter partout:
AVRIL 1757. 205
il donnera la maniere de s'en fervir ; pour l'ordinaire
ce remede n'eft pas long à opérer. Il fera néceffaire
de lui expliquer le temps de la maladie , les
accidens qui ont précédé ou fuivi cette maladie aujourd'hui
fi fréquente. Les perfonnes de Province
qui fouhaiteront trouver guérifon , auront la bonté
d'affranchir leurs lettres. Sa demeure eft rue S.
Jacques , la porte cochere attenant la Sphere
royale , au fond de la cour , au premier. Si les
perfonnes qui le demanderont ne trouvoient perfonne
chez lui , elles auroient la bonté de laiffer
une adreſſe en-bas au Menuifier.
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Résumé : AUTRE.
Le Maître en Chirurgie Simonneau, à l'Hôtel-Dieu de Paris, propose un remède topique pour guérir la paralysie. Ce traitement a déjà aidé des patients à Paris et en province. Simonneau précise qu'il explique son utilisation et que le remède agit rapidement. Il réside rue Saint-Jacques, près de la Sphère royale. Les patients doivent décrire leur maladie et affranchir leurs lettres.
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334
p. 205
AUTRE.
Début :
La Commission royale de Médecine a approuvé avec éloge un remede qui guérit [...]
Mots clefs :
Commission royale de médecine, Remèdes, Dysenterie
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texteReconnaissance textuelle : AUTRE.
AUTRE.
LA Commiffion royale de Médecine a approuvé
avec éloge un remede qui guérit les dyfenteries
les plus fortes & les plus invétérées. Ce remede eft
fimple & facile à prendre ; il convient aux tempéramens
les plus plus délicats , & il fe donne en
très - petite dofe on n'eft quelquefois pas obligé
d'en prendre deux fois pour guérir . Il fe trouve
à Paris , rue S. Louis au marais , au coin de la rue
neuve S. François , chez M. Nivard : on le trouve
tous les matins jufqu'à midi. Les pauvres qui auront
un certificat de Meffieurs leurs Curés ,feront
traités gratuitement. S'il fe trouve quelqu'un en
Province qui veuille du remede , ils n'auront qu'à
affranchir leurs lettres , on leur en enverra.
LA Commiffion royale de Médecine a approuvé
avec éloge un remede qui guérit les dyfenteries
les plus fortes & les plus invétérées. Ce remede eft
fimple & facile à prendre ; il convient aux tempéramens
les plus plus délicats , & il fe donne en
très - petite dofe on n'eft quelquefois pas obligé
d'en prendre deux fois pour guérir . Il fe trouve
à Paris , rue S. Louis au marais , au coin de la rue
neuve S. François , chez M. Nivard : on le trouve
tous les matins jufqu'à midi. Les pauvres qui auront
un certificat de Meffieurs leurs Curés ,feront
traités gratuitement. S'il fe trouve quelqu'un en
Province qui veuille du remede , ils n'auront qu'à
affranchir leurs lettres , on leur en enverra.
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Résumé : AUTRE.
La Commission royale de Médecine a validé un remède efficace contre les dysentéries sévères. Ce traitement, simple et adapté à tous, se prend en petite dose. Disponible à Paris chez M. Nivard, il est gratuit pour les nécessiteux munis d'un certificat de curé. Les provinciaux peuvent le recevoir en affranchissant leur lettre.
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335
p. 205-206
AUTRE.
Début :
Le Public est averti que le sieur Maget, Maître Chirurgien demeurant [...]
Mots clefs :
Hernie, Descente de boyaux , Guérison, Sieur Maget
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texteReconnaissance textuelle : AUTRE.
AUTRE.
LE Public eft averti que le fieur Maget , Maître
Chirurgien demeurant à Bray-fur- Seine , après
206 MERCURE DE FRANCE.
avoir médité depuis long- temps fur la caufe , fz
nature & les effets de la fimple & de la double
Hernie, & de toutes efpeces de defcente de boyaux ,
a trouvé le fecret d'en guérir fouverainement dans
l'efpace de deux à trois mois, fans être affujetti
dans la fuite à porter des bandages. La guériſon
en eft fi complete , qu'on peut au bout de ce temps
monter à cheval ou aller en voiture , & éprouver
les plus fortes fecouffes fans aucun danger ; beaucoup
d'expériences ont confirmé l'infaillibilité de
fon fecret. La ville de Brai -fur-Seine & les environs
ont été témoins de fes fuccès , & les Certifi
cats authentiques dont il eft muni , en font foi. Il
guérit de cette maladie depuis l'âge d'un an jufqu'à
vingt-cinq ou trente ans. Pour mériter la
confiance du Public , & pour lui fournir toutes
fûretés défirables , le fieur Maget confent à donner
aux perfonnes malades un Billet de garantie ,
depuis l'âge d'un an jufqu'à l'âge de quinze ans.
Le fieur Mager s'offre de guérir gratuitement les
pauvres qui fe feront connoître pour tels .
LE Public eft averti que le fieur Maget , Maître
Chirurgien demeurant à Bray-fur- Seine , après
206 MERCURE DE FRANCE.
avoir médité depuis long- temps fur la caufe , fz
nature & les effets de la fimple & de la double
Hernie, & de toutes efpeces de defcente de boyaux ,
a trouvé le fecret d'en guérir fouverainement dans
l'efpace de deux à trois mois, fans être affujetti
dans la fuite à porter des bandages. La guériſon
en eft fi complete , qu'on peut au bout de ce temps
monter à cheval ou aller en voiture , & éprouver
les plus fortes fecouffes fans aucun danger ; beaucoup
d'expériences ont confirmé l'infaillibilité de
fon fecret. La ville de Brai -fur-Seine & les environs
ont été témoins de fes fuccès , & les Certifi
cats authentiques dont il eft muni , en font foi. Il
guérit de cette maladie depuis l'âge d'un an jufqu'à
vingt-cinq ou trente ans. Pour mériter la
confiance du Public , & pour lui fournir toutes
fûretés défirables , le fieur Maget confent à donner
aux perfonnes malades un Billet de garantie ,
depuis l'âge d'un an jufqu'à l'âge de quinze ans.
Le fieur Mager s'offre de guérir gratuitement les
pauvres qui fe feront connoître pour tels .
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Résumé : AUTRE.
Le sieur Maget, maître chirurgien à Bray-sur-Seine, a découvert un remède pour guérir les hernies simples et doubles, ainsi que les descentes de boyaux. Ce traitement assure une guérison complète en deux à trois mois, sans nécessiter de bandages ultérieurs. Les patients peuvent ensuite monter à cheval, voyager ou subir des efforts physiques sans risque. De nombreuses expériences ont confirmé l'efficacité de cette méthode, et la ville de Bray-sur-Seine et ses environs ont témoigné de ses succès, validés par des certificats authentiques. Maget traite cette maladie chez des patients âgés d'un an à vingt-cinq ou trente ans. Pour inspirer confiance, il offre un billet de garantie aux malades âgés d'un an à quinze ans. De plus, il propose de soigner gratuitement les pauvres qui se feront connaître comme tels.
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336
p. 206
AUTRE.
Début :
Le sieur Vial Expert, reçu à Saint Côme, qui demeure rue du Sepulcre, [...]
Mots clefs :
Sieur Viale, Eau, Hernies
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texteReconnaissance textuelle : AUTRE.
AUTRE,
Le fieur Vial Expert , reçu à Saint Côme , qui
demeure rue du Sepulcre , continue de débiter fon
eau de fimples pour les hernies ou defcentes . Il a
guéri beaucoup de perfonnes de qualités , Militaires
& autres , à Paris & dans plufieurs provin
ces du Royaume.
Le fieur Vial Expert , reçu à Saint Côme , qui
demeure rue du Sepulcre , continue de débiter fon
eau de fimples pour les hernies ou defcentes . Il a
guéri beaucoup de perfonnes de qualités , Militaires
& autres , à Paris & dans plufieurs provin
ces du Royaume.
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337
p. 207-209
A L'AUTEUR DU MERCURE.
Début :
Monsieur, je vous prie d'insérer dans votre Mercure de France, l'observation suivante [...]
Mots clefs :
Sieur la Salle, Guérisons, Loupes, Charlatanerie, Incurable, Tumeur, Maladie, Crédulité, Danger
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texteReconnaissance textuelle : A L'AUTEUR DU MERCURE.
A L'AUTEUR DU MERCURE.
MONSIEUR , je vous prie d'inférer dans votre
Mercure de France , Pobfervation fuivante fur
l'Avis au Public donné par le fieur de la Salle, Chirurgien
, dans le Mercure de France du mois de
Juillet dernier , à la page 237.
Je croirois manquer à ce que je dois au Public,
fi je différois plus long- temps à le précautionner
contre le fecret du fieur la Salle , Chirurgien empirique.
Il donne à ce fecret des vertus fingulieres
pour guérir indéfiniment toutes fortes de loupes
vraie charlatanerie , dont le Public n'eft que trop
fouvent la dupe & la victime ! la perte de fon argent
eft le moindre rifque qu'on court : en s'y prê
tant , la fanté en fouffre ; & l'expérience nous apprend
par des accidens , que le fieur la Salle ne
devroit pas fe diffimuler que les maladies empirent
par ces fortes de remedes , & deviennent fouvent
incurables. Cette réflexion ne fuffiroit peut-être
pas pour mettre en garde le Public contre le fecret
dont il s'agit ; en voici d'autres plus frappantes :
falfe le Ciel qu'elles arrêtent ceux qu'une confiance
aveugle pourroit livrer entre les mains du fienr
la Salle . Il est évident que ce Chirurgien ignore la
force & l'étendue du mot de loupe. Qu'est- ce que
loupe ou tumeur enkiftée : S'il étoit tant foit
verfé dans la théorie de fon métier , il fçauroit que
le nom de loupe eft un terme générique qui renferme
plufieurs efpeces , auxquels la fituation & lat
qualité de la matiere font donner différens noms.
mais il n'eft pas néceffaire d'entrer dans ce détail
& de parcourir les différentes parties ou les tumeurs
fe jettent & s'enkiftent. Il me fuffira , pour
peu
2
208 MERCURE DE FRANCE.
démontrer la charlatanerie du fieur la Salle , de
faire obferver que fon fecret , tel qu'il l'annonce ,
doit guérir toute forte de loupes , fans qu'il ait befoin
de fe fervir d'aucuns inftrumens de Chirurgie.
Il a fans doute fes raiſons pour s'en tenir à ſon ſecret.
Il faut , pour en venir aux opérations de la
main,une grande connoiffance de fon fujet; & c'eſt
ce qu'ignorent les Charlatans : mais ce que le fieur
la Salle , en qualité de Chirurgien , devroit fçavoir,
c'eft que l'application de ces prétendus fpécifiques
eft prefque toujours dangereufe. S'il avoit lu les
Mémoires de l'Académie royale de Chirurgie ,
page 347 , il auroit vu que dans cette efpece de
maladie les topiques font pernicieux ; c'eft la remarque
de M. Petit , Auteur de cette obſervation .
Il n'a pas lu fans doute la brochure de M. Louis
contre les perfonnages à fecret ; cette lecture lui
cût ôté l'envie de faire imprimer le fien . Quoi
qu'il en foit , on prie le fieur la Salle de nous dire
comment il pourroit guérir une loupe pefant
plufieurs livres nous en voyons fouvent de femblables.
Son remede ne feroit-il point dans ce caslà
infructueux ? De plus , on a trouvé , à l'ouverture
de ces fortes de tumeurs , plufieurs corps
étrangers de tous genres , jufqu'à des os de différentes
figures , comme l'a remarqué M. de Ruylely,
& nombre d'autres Auteurs qui traitent de cette
efpece de maladie. Or , dans le fecond cas quel
effet doit produire l'application de fon remede
Les gens un peu éclairés doivent en appercevoir
ici l'inutilité & le danger. On n'a garde d'accufer
de malice le fieur la Salle : c'eft l'amour du bien
public qui lui a fait faire toutes les recherches néceffaires
pour la compofition de ſon ſecret . Il a encore
trouvé le moyen de le tranſporter dans tous
les lieux fans la moindre altération voilà ce qu'il
AVRIL. 1757. 209
T
nous affure. Dans quelque autre profeffion que la
fienne , l'application & le travail peuvent mériter
quelques éloges, indépendamment du fuccès : mais
en fait de fecret qui intéreffe la fanté , les feuls
fuccès foutenus font la gloire & le mérite de ceux
qui les ont trouvés . Il faut que les recherches du
fieur la Salle aient été bien longues , ou que le fuccès
ait été bien douteux , puifqu'il a attendu ſeize
ans pour faire encore imprimer cette curieuſe dé-
Couverte. N'y a-t'il pas lieu de douter qu'elle ait
eu aucun fuccès , puiſqu'il ne l'appuie d'aucun fait
de pratique ? Si cependant il trouve dans cette obfervation
quelque chofe à relever , comme on
ne craint point les objections , on ſe fera un vrai
plaifir d'y répondre.
MONSIEUR , je vous prie d'inférer dans votre
Mercure de France , Pobfervation fuivante fur
l'Avis au Public donné par le fieur de la Salle, Chirurgien
, dans le Mercure de France du mois de
Juillet dernier , à la page 237.
Je croirois manquer à ce que je dois au Public,
fi je différois plus long- temps à le précautionner
contre le fecret du fieur la Salle , Chirurgien empirique.
Il donne à ce fecret des vertus fingulieres
pour guérir indéfiniment toutes fortes de loupes
vraie charlatanerie , dont le Public n'eft que trop
fouvent la dupe & la victime ! la perte de fon argent
eft le moindre rifque qu'on court : en s'y prê
tant , la fanté en fouffre ; & l'expérience nous apprend
par des accidens , que le fieur la Salle ne
devroit pas fe diffimuler que les maladies empirent
par ces fortes de remedes , & deviennent fouvent
incurables. Cette réflexion ne fuffiroit peut-être
pas pour mettre en garde le Public contre le fecret
dont il s'agit ; en voici d'autres plus frappantes :
falfe le Ciel qu'elles arrêtent ceux qu'une confiance
aveugle pourroit livrer entre les mains du fienr
la Salle . Il est évident que ce Chirurgien ignore la
force & l'étendue du mot de loupe. Qu'est- ce que
loupe ou tumeur enkiftée : S'il étoit tant foit
verfé dans la théorie de fon métier , il fçauroit que
le nom de loupe eft un terme générique qui renferme
plufieurs efpeces , auxquels la fituation & lat
qualité de la matiere font donner différens noms.
mais il n'eft pas néceffaire d'entrer dans ce détail
& de parcourir les différentes parties ou les tumeurs
fe jettent & s'enkiftent. Il me fuffira , pour
peu
2
208 MERCURE DE FRANCE.
démontrer la charlatanerie du fieur la Salle , de
faire obferver que fon fecret , tel qu'il l'annonce ,
doit guérir toute forte de loupes , fans qu'il ait befoin
de fe fervir d'aucuns inftrumens de Chirurgie.
Il a fans doute fes raiſons pour s'en tenir à ſon ſecret.
Il faut , pour en venir aux opérations de la
main,une grande connoiffance de fon fujet; & c'eſt
ce qu'ignorent les Charlatans : mais ce que le fieur
la Salle , en qualité de Chirurgien , devroit fçavoir,
c'eft que l'application de ces prétendus fpécifiques
eft prefque toujours dangereufe. S'il avoit lu les
Mémoires de l'Académie royale de Chirurgie ,
page 347 , il auroit vu que dans cette efpece de
maladie les topiques font pernicieux ; c'eft la remarque
de M. Petit , Auteur de cette obſervation .
Il n'a pas lu fans doute la brochure de M. Louis
contre les perfonnages à fecret ; cette lecture lui
cût ôté l'envie de faire imprimer le fien . Quoi
qu'il en foit , on prie le fieur la Salle de nous dire
comment il pourroit guérir une loupe pefant
plufieurs livres nous en voyons fouvent de femblables.
Son remede ne feroit-il point dans ce caslà
infructueux ? De plus , on a trouvé , à l'ouverture
de ces fortes de tumeurs , plufieurs corps
étrangers de tous genres , jufqu'à des os de différentes
figures , comme l'a remarqué M. de Ruylely,
& nombre d'autres Auteurs qui traitent de cette
efpece de maladie. Or , dans le fecond cas quel
effet doit produire l'application de fon remede
Les gens un peu éclairés doivent en appercevoir
ici l'inutilité & le danger. On n'a garde d'accufer
de malice le fieur la Salle : c'eft l'amour du bien
public qui lui a fait faire toutes les recherches néceffaires
pour la compofition de ſon ſecret . Il a encore
trouvé le moyen de le tranſporter dans tous
les lieux fans la moindre altération voilà ce qu'il
AVRIL. 1757. 209
T
nous affure. Dans quelque autre profeffion que la
fienne , l'application & le travail peuvent mériter
quelques éloges, indépendamment du fuccès : mais
en fait de fecret qui intéreffe la fanté , les feuls
fuccès foutenus font la gloire & le mérite de ceux
qui les ont trouvés . Il faut que les recherches du
fieur la Salle aient été bien longues , ou que le fuccès
ait été bien douteux , puifqu'il a attendu ſeize
ans pour faire encore imprimer cette curieuſe dé-
Couverte. N'y a-t'il pas lieu de douter qu'elle ait
eu aucun fuccès , puiſqu'il ne l'appuie d'aucun fait
de pratique ? Si cependant il trouve dans cette obfervation
quelque chofe à relever , comme on
ne craint point les objections , on ſe fera un vrai
plaifir d'y répondre.
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Résumé : A L'AUTEUR DU MERCURE.
La lettre adressée à l'éditeur du Mercure de France met en garde le public contre les pratiques du sieur de la Salle, un chirurgien empirique. L'auteur critique les prétentions de ce dernier, qui affirme pouvoir guérir toutes sortes de loupes grâce à un secret. Ce secret est qualifié de charlatanerie, mettant en danger la santé des patients et aggravant souvent leurs maladies. L'auteur souligne l'ignorance du sieur de la Salle concernant la diversité des tumeurs appelées loupes et la nécessité d'instruments chirurgicaux pour les traiter. Il est également mentionné que les remèdes topiques sont généralement pernicieux dans ce type de maladie, comme le note M. Petit dans les Mémoires de l'Académie royale de Chirurgie. La lettre questionne l'efficacité du remède du sieur de la Salle face à des tumeurs volumineuses et contenant des corps étrangers. Enfin, l'auteur exprime son scepticisme quant au succès réel du secret du sieur de la Salle, qui n'est appuyé par aucun fait de pratique et a mis seize ans à être publié.
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338
p. 212-213
AUTRE.
Début :
Le sieur Cousin Expert, reçu à Saint Côme pour les descentes, donne avis [...]
Mots clefs :
Bandage, Perfectionnement, Solidité, Commodité, Exomphale, Hernie
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texteReconnaissance textuelle : AUTRE.
AUTR E.
Le fieur Coufin Expert , reçu à Saint Côme
pour les defcentes , donne avis qu'il a confidérablement
perfectionné le bandage à reffort pour
l'exomphale reduit , en lui donnant plus de folidité
& de commodité . C'eft fur ces raifons que la
Faculté de Médecine , fur le rapport des Commiffaires
qu'elle a nommés pour l'examen de ce bandage
lui a accordé une approbation authentique ,
& a jugé que les avantages de ce bandage
AVRIL. 1757. 217
furpaffoient tous ceux des autres bandages qui
avoient été propofés pour cette maladie . On trouve
auffi chez lui des bandages élastiques à reffort &
fans reffort , à charniere & à corps ouvert.
Il demeure , rue Comteffe d'Artois.
Le fieur Coufin Expert , reçu à Saint Côme
pour les defcentes , donne avis qu'il a confidérablement
perfectionné le bandage à reffort pour
l'exomphale reduit , en lui donnant plus de folidité
& de commodité . C'eft fur ces raifons que la
Faculté de Médecine , fur le rapport des Commiffaires
qu'elle a nommés pour l'examen de ce bandage
lui a accordé une approbation authentique ,
& a jugé que les avantages de ce bandage
AVRIL. 1757. 217
furpaffoient tous ceux des autres bandages qui
avoient été propofés pour cette maladie . On trouve
auffi chez lui des bandages élastiques à reffort &
fans reffort , à charniere & à corps ouvert.
Il demeure , rue Comteffe d'Artois.
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Résumé : AUTRE.
Le texte annonce M. Coufin, expert en bandages, reçu à Saint Côme pour les défenses. Il a amélioré le bandage à ressort pour l'exomphale réduite, jugé supérieur par la Faculté de Médecine. M. Coufin propose aussi divers bandages élastiques. Il réside rue Comtesse d'Artois.
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339
p. 198-200
SUPPLÉMENT A L'ARTICLE CHIRURGIE. Hôpital de M. le Maréchal-Duc de Biron.
Début :
Le nommé Leroi, de la Compagnie Colonelles, avoit, outre les syptômes [...]
Mots clefs :
Hôpital, Symptômes, M. Keyser, Maladies, Guérison
Afficher :
texteReconnaissance textuelle : SUPPLÉMENT A L'ARTICLE CHIRURGIE. Hôpital de M. le Maréchal-Duc de Biron.
SUPPLEMENT
A L'ARTICLE CHIRURGIE.
Hôpital de M. le Maréchal-Duc de Biron.
E
Quatrieme traitement depuis ſon établiſſement.
Ls nommé Leroi , de la Compagnie Colonelle
avoit , outre les fymptômes les plus graves , un ulcere
confidérable , des chairs fongueufes à la racine
du gros orteil du pied gauche : on l'avoit traité
plufieurs fois inutilement fans pouvoir le guérir ,
& ce n'eft qu'au remede de M. Keyfer, & auxfoins
particuliers de M. Bourbelain , Maître en Chirurgie
& Adminiftrateur dudit Hôpital , qu'il doit
aujourd'hui fa guériſon . Il est entré le 10 Mars &
eft forti le 3 Mai.
JUIN. 1757.
199
Le nommé Briere , de la Compagnie de Ma
than , eft entré le 24 Mars , & eft forti le 3 Mai
parfaitement guéri.
Le nommé Vivarais , de la Compagnie Colonelle
, eft entré le 17 Mars , & eft forti le 10 Mai
parfaitement guéri.
Le nommé Jefquy , de la Compagnie de Launoy
, eft entré le 24 Mars , & eft forti le 10 Mai.
Ce foldat étoit dans un état fâcheux tous les
fymptômes de fa maladie ont été bien effacés ;
mais l'on ne répond point de la guérifon , parce
que quelque inftance qu'on ait pu lui faire , il n'a
pas été poffible de lui faire prendre exactement le
remede , & qu'il auroit été néceffaire qu'il en prft
encore quelques jours.
Le nommé Bromont, de la Compagnie de Broc,
eft entré le 24 Mars , & eft forti le zo Mai parfaitement
guéri.
Le nommé Point du Jour , de la Compagnie de
la Sône , eft entré le 24 Mars , & eft forti le 10
Mai parfaitement guéri.
Le nommé Orléans , de la Compagnie du Trévon
, avoit des douleurs infupportables par tout le
corps , & furtout à la tête où elles étoient continuelles
; il en étoit fi cruellement tourmenté pendant
la nuit , que depuis long-temps il ne pouvoit
fermer l'oeil. Il eſt entré le 24 Mars , & eft ſorti le
10 Mai parfaitement guéri.
Le nommé le Bon , de la Compagnie de la Ferriere
; ce Soldat , outre les fymptômes ordinaires ,
avoit le bras droit impotent , des douleurs trèsvives
dans les lombes & à la cuiffe du même côté.
Il eft entré le 24 Mars , & eft forti le 10 Mai parfaitement
guéri .
Le nommé Chamarais , de la Compagnie de
Bouville , eft entré le 24 Mars , & eft forti le 10
liv
200 MERCURE DE FRANCE
Mai parfaitement guéri.
Le nommé Vitré , de la Compagnie de Coettrieux
, eft entré le 31 Mars , & eft forti le 10 Mai
parfaitement guéri.
Le nommé Gallée , de la Compagnie de Champignelles
; ce Soldat étoit dans un état cruel ,
reffentant depuis plus de deux ans des douleurs
de tête qui lui caufoient des étourdiffemens
continuels ; il en reffentoit encore à toutes les
extrêmités ; il ne pouvoit repoſer ni travailler . II
eft entré le 31 Mars ,& eft forti le 10 Mai parfaitement
guéri .
Le nommé Beaufoleil , de la Compagnie de
Poudeux, eft entré le 31 Mars , & eft forti le 17
Mai parfaitement guéri.
Il vient d'entrer douze autres malades dont on
rendra pareillement compte le mois prochain.
A L'ARTICLE CHIRURGIE.
Hôpital de M. le Maréchal-Duc de Biron.
E
Quatrieme traitement depuis ſon établiſſement.
Ls nommé Leroi , de la Compagnie Colonelle
avoit , outre les fymptômes les plus graves , un ulcere
confidérable , des chairs fongueufes à la racine
du gros orteil du pied gauche : on l'avoit traité
plufieurs fois inutilement fans pouvoir le guérir ,
& ce n'eft qu'au remede de M. Keyfer, & auxfoins
particuliers de M. Bourbelain , Maître en Chirurgie
& Adminiftrateur dudit Hôpital , qu'il doit
aujourd'hui fa guériſon . Il est entré le 10 Mars &
eft forti le 3 Mai.
JUIN. 1757.
199
Le nommé Briere , de la Compagnie de Ma
than , eft entré le 24 Mars , & eft forti le 3 Mai
parfaitement guéri.
Le nommé Vivarais , de la Compagnie Colonelle
, eft entré le 17 Mars , & eft forti le 10 Mai
parfaitement guéri.
Le nommé Jefquy , de la Compagnie de Launoy
, eft entré le 24 Mars , & eft forti le 10 Mai.
Ce foldat étoit dans un état fâcheux tous les
fymptômes de fa maladie ont été bien effacés ;
mais l'on ne répond point de la guérifon , parce
que quelque inftance qu'on ait pu lui faire , il n'a
pas été poffible de lui faire prendre exactement le
remede , & qu'il auroit été néceffaire qu'il en prft
encore quelques jours.
Le nommé Bromont, de la Compagnie de Broc,
eft entré le 24 Mars , & eft forti le zo Mai parfaitement
guéri.
Le nommé Point du Jour , de la Compagnie de
la Sône , eft entré le 24 Mars , & eft forti le 10
Mai parfaitement guéri.
Le nommé Orléans , de la Compagnie du Trévon
, avoit des douleurs infupportables par tout le
corps , & furtout à la tête où elles étoient continuelles
; il en étoit fi cruellement tourmenté pendant
la nuit , que depuis long-temps il ne pouvoit
fermer l'oeil. Il eſt entré le 24 Mars , & eft ſorti le
10 Mai parfaitement guéri.
Le nommé le Bon , de la Compagnie de la Ferriere
; ce Soldat , outre les fymptômes ordinaires ,
avoit le bras droit impotent , des douleurs trèsvives
dans les lombes & à la cuiffe du même côté.
Il eft entré le 24 Mars , & eft forti le 10 Mai parfaitement
guéri .
Le nommé Chamarais , de la Compagnie de
Bouville , eft entré le 24 Mars , & eft forti le 10
liv
200 MERCURE DE FRANCE
Mai parfaitement guéri.
Le nommé Vitré , de la Compagnie de Coettrieux
, eft entré le 31 Mars , & eft forti le 10 Mai
parfaitement guéri.
Le nommé Gallée , de la Compagnie de Champignelles
; ce Soldat étoit dans un état cruel ,
reffentant depuis plus de deux ans des douleurs
de tête qui lui caufoient des étourdiffemens
continuels ; il en reffentoit encore à toutes les
extrêmités ; il ne pouvoit repoſer ni travailler . II
eft entré le 31 Mars ,& eft forti le 10 Mai parfaitement
guéri .
Le nommé Beaufoleil , de la Compagnie de
Poudeux, eft entré le 31 Mars , & eft forti le 17
Mai parfaitement guéri.
Il vient d'entrer douze autres malades dont on
rendra pareillement compte le mois prochain.
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Résumé : SUPPLÉMENT A L'ARTICLE CHIRURGIE. Hôpital de M. le Maréchal-Duc de Biron.
En juin 1757, un supplément à un article sur la chirurgie relate le quatrième traitement effectué à l'hôpital du Maréchal-Duc de Biron. Plusieurs soldats ont été traités avec succès. Leroi, de la Compagnie Colonelle, souffrait d'un ulcère et de chairs fongueuses au gros orteil. Après plusieurs traitements infructueux, il a été guéri grâce au remède de M. Keyfer et aux soins de M. Bourbelain, entrant le 10 mars et sortant le 3 mai. D'autres soldats, tels que Briere, Vivarais, Bromont, Point du Jour, Orléans, le Bon, Chamarais, Vitré, Gallée et Beaufoleil, ont également été guéris de diverses affections après des périodes de traitement allant du 24 mars au 17 mai. Jefquy, bien que montrant des améliorations, n'a pas suivi correctement le traitement, rendant sa guérison incertaine. Douze nouveaux malades sont récemment entrés à l'hôpital.
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340
p. 200-201
Avertissement.
Début :
Le sieur Keyser avertit le Public que quoique son plus grand desir [...]
Mots clefs :
M. Keyser, Remède, Bien commun, Lettres accablantes, Enseignement de sa méthode, Traitements
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texteReconnaissance textuelle : Avertissement.
Avertiffement.
Le fieur Keyfer avertit le Public que quoique
fon plus grand defir & fon unique objet foit de
contribuer au bien général de l'humanité par l'extenfion
de fon remede dans les Provinces & les
pays étrangers ; cependant comme ce remede ,
ainfi qu'il l'a déja annoncé plufieurs fois , demande
une certaine adminiſtration , que l'on ne peut
apprendre fans avoir vu & fuivi un certain nombre
de malades traités par fa méthode , il ne fe
réfoudra jamais d'en envoyer au dehors pour être
adminiftré au hazard par des mains inhabiles , &
que parconféquent il eft inutile qu'on l'accable
tous les jours , & de toutes parts , de lettres à ce
fujet pour lui en demander. Que toutefois étant
férieufement occupé des moyens de le participer ,
'il eft poffible , à toute la terre , il inftruit actuellement
de fa méthode différens Maîtres en Chiurgie
de diverfes Provinces , qui font venus le
JUIN. 1757. 201
trouver , & qui jugeant fans prévention & fans
partialité , par leurs propres yeux , fuivent avec
exactitude les maladies , les traitemens , & apprennent
l'adminiftration , en fe convainquant
par les expériences qu'ils voient & qu'ils font
eux-mêmes , de la vérité & de la fupériorité de
fon remede. Qu'il fe fera le plus grand plaifir de
recevoir également tous ceux qui voudront ou
pourront venir paffer quelque mois à en apprendre
l'adminiftration , & qu'alors au bout d'un
temps fuffifant , mais qui ne fera jamais long ,
quand il fera certain que ceux qui auront fuivi &
adminiftré fous fes yeux , feront parfaitement inftruits
; il le leur confiera pour aller par euxmêmes
l'adminiftrer en quelque endroit que ce
foit , & ne les en laiffera jamais manquer ; & afin
que le Public ne puiffe être la dupe & la victime
de ceux qui pourroient fe vanter fauffement d'en
avoir , il aura foin de donner tous les ans , par la
voie du Mercure de France , les noms. exacts des
perfonnes à qui il l'aura confié fucceffivement , &
il commence conféquemment aujourd'hui à annoncer
qu'il vient de le donner à M. Ray, Maître
en Chirurgie, demeurant rue Turpin, à Lyon , qui
étant venu à Paris fuivre fes traitemens , voir l'administration
, & adminiftrer lui-même , eft parfaitement
inftruft , & en état de traiter avec fon
remede & par fa méthode , toutes les maladies vénériennes
quelconques.
Il en partira inceffamment d'autres pour plu
fieurs principales Villes du Royaume.
Le fieur Keyfer avertit le Public que quoique
fon plus grand defir & fon unique objet foit de
contribuer au bien général de l'humanité par l'extenfion
de fon remede dans les Provinces & les
pays étrangers ; cependant comme ce remede ,
ainfi qu'il l'a déja annoncé plufieurs fois , demande
une certaine adminiſtration , que l'on ne peut
apprendre fans avoir vu & fuivi un certain nombre
de malades traités par fa méthode , il ne fe
réfoudra jamais d'en envoyer au dehors pour être
adminiftré au hazard par des mains inhabiles , &
que parconféquent il eft inutile qu'on l'accable
tous les jours , & de toutes parts , de lettres à ce
fujet pour lui en demander. Que toutefois étant
férieufement occupé des moyens de le participer ,
'il eft poffible , à toute la terre , il inftruit actuellement
de fa méthode différens Maîtres en Chiurgie
de diverfes Provinces , qui font venus le
JUIN. 1757. 201
trouver , & qui jugeant fans prévention & fans
partialité , par leurs propres yeux , fuivent avec
exactitude les maladies , les traitemens , & apprennent
l'adminiftration , en fe convainquant
par les expériences qu'ils voient & qu'ils font
eux-mêmes , de la vérité & de la fupériorité de
fon remede. Qu'il fe fera le plus grand plaifir de
recevoir également tous ceux qui voudront ou
pourront venir paffer quelque mois à en apprendre
l'adminiftration , & qu'alors au bout d'un
temps fuffifant , mais qui ne fera jamais long ,
quand il fera certain que ceux qui auront fuivi &
adminiftré fous fes yeux , feront parfaitement inftruits
; il le leur confiera pour aller par euxmêmes
l'adminiftrer en quelque endroit que ce
foit , & ne les en laiffera jamais manquer ; & afin
que le Public ne puiffe être la dupe & la victime
de ceux qui pourroient fe vanter fauffement d'en
avoir , il aura foin de donner tous les ans , par la
voie du Mercure de France , les noms. exacts des
perfonnes à qui il l'aura confié fucceffivement , &
il commence conféquemment aujourd'hui à annoncer
qu'il vient de le donner à M. Ray, Maître
en Chirurgie, demeurant rue Turpin, à Lyon , qui
étant venu à Paris fuivre fes traitemens , voir l'administration
, & adminiftrer lui-même , eft parfaitement
inftruft , & en état de traiter avec fon
remede & par fa méthode , toutes les maladies vénériennes
quelconques.
Il en partira inceffamment d'autres pour plu
fieurs principales Villes du Royaume.
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Résumé : Avertissement.
Le fieur Keyfer exprime son intention de diffuser son remède pour le bien général de l'humanité, mais insiste sur la nécessité d'une expertise pour son administration. Il refuse d'envoyer son remède à des personnes non qualifiées et se consacre à former des maîtres en chirurgie de diverses provinces. Ces derniers, après avoir suivi ses traitements sous sa supervision, sont jugés compétents pour administrer le remède. Keyfer accepte de former ceux qui souhaitent apprendre et promet de les recommander une fois formés. Pour éviter les abus, il publiera annuellement les noms des personnes autorisées. Il annonce que M. Ray, maître en chirurgie à Lyon, est désormais autorisé à traiter les maladies vénériennes avec son remède. D'autres maîtres en chirurgie partiront bientôt vers plusieurs villes principales du royaume.
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341
p. 211-212
AVIS.
Début :
Le sieur Peromet fait une cire épilatoire, pour dégarnir les sourcils, [...]
Mots clefs :
Sieur Peromet, Cire épilatoire, Sourcils, Joues, Bras
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texteReconnaissance textuelle : AVIS.
AVIS.
La fieur Peromet fait une cire épilatoire , pour
dégarnir les fourcils , qui font trop couverts , le
front , les joues , les bras & mains qui font chargés
de poil. Il a établi fon bureau chez le fleur
Malivoire , Marchand Parfumeur , rue Bardubec ,
près la rue S. Méry; & chez le fieur Milon , Diftillateur-
Parfumeur , dans l'Abbaye Saint Germain-
des-Prés , cour des Religieux , chez le Mis.
roitier , près lafontaine. Le prix eft de 6 liv. & de :
1
212 MERCURE DE FRANCE.
3 liv. la douzaine. Il donne par écrit la façon de
s'en fervir.
La fieur Peromet fait une cire épilatoire , pour
dégarnir les fourcils , qui font trop couverts , le
front , les joues , les bras & mains qui font chargés
de poil. Il a établi fon bureau chez le fleur
Malivoire , Marchand Parfumeur , rue Bardubec ,
près la rue S. Méry; & chez le fieur Milon , Diftillateur-
Parfumeur , dans l'Abbaye Saint Germain-
des-Prés , cour des Religieux , chez le Mis.
roitier , près lafontaine. Le prix eft de 6 liv. & de :
1
212 MERCURE DE FRANCE.
3 liv. la douzaine. Il donne par écrit la façon de
s'en fervir.
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Résumé : AVIS.
L'avis porte sur une cire épilatoire de la fieur Peromet, destinée à enlever les poils superflus sur les sourcils, le front, les joues, les bras et les mains. Elle est vendue chez Malivoire, rue Bardubec, et Milon, à l'Abbaye Saint-Germain-des-Prés. Le prix est de 6 livres l'unité et 3 livres la douzaine, avec un mode d'emploi fourni.
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342
p. 212
AUTRE.
Début :
Le vinaigre de Turbie qui a la propriété de guérir le mal de dents, [...]
Mots clefs :
Vinaigre de turbie, Maux de dents, Gencives, Sieur Maille, Vinaigres divers, Usages multiples
Afficher :
texteReconnaissance textuelle : AUTRE.
AUTRE.
E vinaigre de Turbie qui a la propriété de gué
rir le mal de dents , & le vinaigre Romain qui les
blanchit , raffermit les gencives , & fe diftribuent
toujours avec fuccès chez le fieur Maille , Vinaigrier-
Diftillateur ordinaire de Leurs Majeſtés Imperialles
, feul poffeffeur du fecret de les compofer.
On y trouve également le véritable vinaigre
des quatre voleurs , dont la vertu eft de préferver
de tout air contagieux , comme auffi différens
vinaigres , pour blanchir & entretenir la
peau , guérir les boutons &c. , & généralement
toutes fortes de vinaigres à l'uſage de la table ,
bains & toilette , au nombre de cent foixante :
les moindres bouteilles font de trois livres . En
écrivant une lettre d'avis au fieur Maille , & ent
voyant. Pargent par la pofte le tout affranchi
de port , il fera tenir très - exactement les vinaigres
qu'on lui demandera , avec la facon de
s'en fervir. Il demeure rue Saint André des Arts ,
aux armes impériales , la troifieme porte cochere
à main droite , en entrant par le bout qui fait face
à la rue de la Huchette.
E vinaigre de Turbie qui a la propriété de gué
rir le mal de dents , & le vinaigre Romain qui les
blanchit , raffermit les gencives , & fe diftribuent
toujours avec fuccès chez le fieur Maille , Vinaigrier-
Diftillateur ordinaire de Leurs Majeſtés Imperialles
, feul poffeffeur du fecret de les compofer.
On y trouve également le véritable vinaigre
des quatre voleurs , dont la vertu eft de préferver
de tout air contagieux , comme auffi différens
vinaigres , pour blanchir & entretenir la
peau , guérir les boutons &c. , & généralement
toutes fortes de vinaigres à l'uſage de la table ,
bains & toilette , au nombre de cent foixante :
les moindres bouteilles font de trois livres . En
écrivant une lettre d'avis au fieur Maille , & ent
voyant. Pargent par la pofte le tout affranchi
de port , il fera tenir très - exactement les vinaigres
qu'on lui demandera , avec la facon de
s'en fervir. Il demeure rue Saint André des Arts ,
aux armes impériales , la troifieme porte cochere
à main droite , en entrant par le bout qui fait face
à la rue de la Huchette.
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Résumé : AUTRE.
Le texte décrit les divers vinaigres proposés par le sieur Maille, vinaigrier-distillateur des Majestés Impériales. Parmi les produits, on trouve le vinaigre de Turbie, efficace contre le mal de dents, et le vinaigre Romain, qui blanchit les dents et raffermit les gencives. Le texte mentionne également le véritable vinaigre des quatre voleurs, connu pour ses propriétés préservatrices contre les airs contagieux. Maille offre aussi des vinaigres pour blanchir et entretenir la peau, guérir les boutons, et d'autres usages domestiques, totalisant cent soixante variétés. Les plus petites bouteilles contiennent trois livres. Pour commander, il suffit d'envoyer une lettre d'avis au sieur Maille avec l'argent affranchi de port. Les vinaigres seront expédiés avec les instructions d'utilisation. Le sieur Maille réside rue Saint André des Arts, aux armes impériales, troisième porte cochère à main droite en entrant par le bout face à la rue de la Huchette.
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343
p. 231-234
Hôpital de M. le Maréchal-Duc de Biron. Cinquieme traitement depuis son établissement.
Début :
I. Le nommé Coupet, de la Compagnie de Champignelles, avoit entr'autres symptômes [...]
Mots clefs :
Symptômes, Douleurs, Maux, Guérison, Santé, Malades, Remèdes
Afficher :
texteReconnaissance textuelle : Hôpital de M. le Maréchal-Duc de Biron. Cinquieme traitement depuis son établissement.
Hôpital de M. le Maréchal - Duc de Biron.
Cinquieme traitement depuisfon établiſſement,
E 1. II nommé Coupet , de la Compagnie de
Champignelles , avoit entr'autres fymptômes biex
232 MERCURE DE FRANCE:
caracterifés , des douleurs aigues dans les extrê
mités il ne pouvoit dormir depuis fort longtemps.
Il eft entré les de Mai , & eft forti le 14
Juin parfaitement guéri .
2. Le nommé Brunet , Compagnie de la Tour ,
étoit dans un état fâcheux . Il avoit depuis quatre
mois un exoſtoſe & un hypéroſtoſe au ſternum . If
eft entré les Mai , & eft forti le 14 Juin parfaitement
guéri.
3. Le nommé Cleret , de la Compagnie de
Vizé , avoit une maladie des plus graves ; fes
douleurs étoient univerfelles , il n'avoit pu prendre
aucun repes depuis cinq femaines . Il est entré
le 12 de Mai , & à peine fut-il à l'Hôpital , que
le fcorbut fe déclara fi confidérablement , qu'il
fallut ceffer le traitement pour commencer à détruire
le vice fcorbutique , au moyen de quoi ce
malade eft encore à l'Hôpital , mais fur la fin de
fon traitement, & dans la meilleure fanté du monde.
L'on annoncera fa fortie dans le compte fubféquent.
4. Le nommé Charly , Compagnie de Vizé ,
eft entré le 12 Mai , & eft forti le 12 Juin parfaitement
guéri.
5. Le nommé Giroudin , de la Compagnie de
Broc , entr'autres fymptômes , avoit des douleurs
de tête inexprimables , & d'autres très- confidérables
à toutes les extrêmités , des pefanteurs
& un anéantiffement périodique dans tous les
changemens de temps . Il eft entré le 12 Mai , &
eft forti le 14 Juin parfaitement guéri .
6. Le nommé Saint - Louis , de la Compagnie
d'Hallot , avoit également des douleurs de tête fi
vives & fi aigues , qu'il n'avoit pas fermé l'oeil
depuis 3 femaines , quand il eft entré dans l'Hô
pital : il y eft venu le 12 Mai , & eft forti le 21
Juin parfaitement gueri
&
SEPTEMBRE . 1757. 233
7 Le nommé Chevalier , de la Compagnie de
Champignelles , avoit à la gorge un ulcere fi confidérable
& fi profond , qu'il lui empêchoit la
déglutition , & de prendre des nourritures folides.
Il est entré le 12 Mai , & eft forti le 28
Juin parfaitement guéri .
S. Le nommé Francler , de la Compagnie de
Champignelles , outre les fymptômes que l'on ne
nomme plus , avoit également des douleurs aigues
, une infomnie continuelle & des pefanteurs.
Il eft entré le 12 Mai , & eft forti le 14 Juin parfaitement
guéri.
9. Le nommé Lifle , de la Compagnie de Ra
fitti , outre les fymptômes ordinaires , avoit un
ulcere au voile du palais , & un à l'oefophage. Il eſt
entré le 16 Mai , & eft forti le 21 Juin parfaitement
guéri .
10. Le nommé Baudot , de la Compagnie
Deaubonne , maladie ordinaire , eft entré le 16
Mai , & eft forti le 21 Juin parfaitement guéri.
11. Le nommé Saint-Martin , de la Compagnie
Deaubonne , ' eft entré le 19 Mai , & eft forti le
28 Juin , ne voulant pas continuer le remede dont
il avoit encore befoin. C'eſt pourquoi on ne le
compte pas guéri , & on le reprendra dans le premier
traitement.
12. Le nommé Coeur de Roi , de la Compagnie
de Chevalier , avoit outre les fymptômes
ordinaires , des douleurs univerfelles , & des
étourdiffemens fi fréquens , qu'il ne pouvoit ni
dormir , ni travailler. Il eſt entré le 19 Mai , & eft
forti parfaitement gueri.
Il vient d'entrer douze autres malades , dont on
rendra compte l'ordinaire prochain .
M. Keyfer croit devoir répéter, que , quoiqu'il ne
mette plus au bas de ces traitemens les certificats
234 MERCURE DE FRANCE .
de MM. Guerin , Faget & du Fouard , Inspecteurs
de l'Hôpital , ces Meffieurs fuivent néanmoins
toujours tous les traitemens qui s'y font , ainfi
qu'une trentaine d'autres perfonnes de l'art que
la curiofité y attire , & auxquelles les portes font
tous les jours ouvertes .
Il vient de donner l'adminiftration de fon re- .
mede à M. Ray , Maître en Chirurgie à Lyon ,
qui vient de faire déja plufieurs cures confidérables .
A M. Naudinat , à Marseille , auquel MM. les
Echevins & Directeurs de l'Hôpital ont donné
quatre hommes & quatre filles à traiter pour faire
fes preuves , & defquelles il fera rendu compte.
A M.de la Plaine , ancien Chirurgien de Mgr le
Maréchal de Biron.
Il fe fera un vrai plaifir , ainfi qu'il l'a promis
, de recevoir & de montrer la méthode à
tout les gens de l'art , qui voudront en prendre
connoiffance , & leur confiera fon remède dès
qu'ils feront en état de l'adminiftrer. Il n'en donnera
cependant pas à plufieurs perfonnes dans la
même Ville. Sa demeure eft toujours rue & IAE
Saint Louis , près du Pont -Rouge. Il fupplie
qu'on ait la bonté d'affranchir les Lettres qu'on
lui écrit journellement , foit pour le confulter
foit pour lui demander inutilement fon remede
faute de quoi lesdites lettres refteront au rebut .
Cinquieme traitement depuisfon établiſſement,
E 1. II nommé Coupet , de la Compagnie de
Champignelles , avoit entr'autres fymptômes biex
232 MERCURE DE FRANCE:
caracterifés , des douleurs aigues dans les extrê
mités il ne pouvoit dormir depuis fort longtemps.
Il eft entré les de Mai , & eft forti le 14
Juin parfaitement guéri .
2. Le nommé Brunet , Compagnie de la Tour ,
étoit dans un état fâcheux . Il avoit depuis quatre
mois un exoſtoſe & un hypéroſtoſe au ſternum . If
eft entré les Mai , & eft forti le 14 Juin parfaitement
guéri.
3. Le nommé Cleret , de la Compagnie de
Vizé , avoit une maladie des plus graves ; fes
douleurs étoient univerfelles , il n'avoit pu prendre
aucun repes depuis cinq femaines . Il est entré
le 12 de Mai , & à peine fut-il à l'Hôpital , que
le fcorbut fe déclara fi confidérablement , qu'il
fallut ceffer le traitement pour commencer à détruire
le vice fcorbutique , au moyen de quoi ce
malade eft encore à l'Hôpital , mais fur la fin de
fon traitement, & dans la meilleure fanté du monde.
L'on annoncera fa fortie dans le compte fubféquent.
4. Le nommé Charly , Compagnie de Vizé ,
eft entré le 12 Mai , & eft forti le 12 Juin parfaitement
guéri.
5. Le nommé Giroudin , de la Compagnie de
Broc , entr'autres fymptômes , avoit des douleurs
de tête inexprimables , & d'autres très- confidérables
à toutes les extrêmités , des pefanteurs
& un anéantiffement périodique dans tous les
changemens de temps . Il eft entré le 12 Mai , &
eft forti le 14 Juin parfaitement guéri .
6. Le nommé Saint - Louis , de la Compagnie
d'Hallot , avoit également des douleurs de tête fi
vives & fi aigues , qu'il n'avoit pas fermé l'oeil
depuis 3 femaines , quand il eft entré dans l'Hô
pital : il y eft venu le 12 Mai , & eft forti le 21
Juin parfaitement gueri
&
SEPTEMBRE . 1757. 233
7 Le nommé Chevalier , de la Compagnie de
Champignelles , avoit à la gorge un ulcere fi confidérable
& fi profond , qu'il lui empêchoit la
déglutition , & de prendre des nourritures folides.
Il est entré le 12 Mai , & eft forti le 28
Juin parfaitement guéri .
S. Le nommé Francler , de la Compagnie de
Champignelles , outre les fymptômes que l'on ne
nomme plus , avoit également des douleurs aigues
, une infomnie continuelle & des pefanteurs.
Il eft entré le 12 Mai , & eft forti le 14 Juin parfaitement
guéri.
9. Le nommé Lifle , de la Compagnie de Ra
fitti , outre les fymptômes ordinaires , avoit un
ulcere au voile du palais , & un à l'oefophage. Il eſt
entré le 16 Mai , & eft forti le 21 Juin parfaitement
guéri .
10. Le nommé Baudot , de la Compagnie
Deaubonne , maladie ordinaire , eft entré le 16
Mai , & eft forti le 21 Juin parfaitement guéri.
11. Le nommé Saint-Martin , de la Compagnie
Deaubonne , ' eft entré le 19 Mai , & eft forti le
28 Juin , ne voulant pas continuer le remede dont
il avoit encore befoin. C'eſt pourquoi on ne le
compte pas guéri , & on le reprendra dans le premier
traitement.
12. Le nommé Coeur de Roi , de la Compagnie
de Chevalier , avoit outre les fymptômes
ordinaires , des douleurs univerfelles , & des
étourdiffemens fi fréquens , qu'il ne pouvoit ni
dormir , ni travailler. Il eſt entré le 19 Mai , & eft
forti parfaitement gueri.
Il vient d'entrer douze autres malades , dont on
rendra compte l'ordinaire prochain .
M. Keyfer croit devoir répéter, que , quoiqu'il ne
mette plus au bas de ces traitemens les certificats
234 MERCURE DE FRANCE .
de MM. Guerin , Faget & du Fouard , Inspecteurs
de l'Hôpital , ces Meffieurs fuivent néanmoins
toujours tous les traitemens qui s'y font , ainfi
qu'une trentaine d'autres perfonnes de l'art que
la curiofité y attire , & auxquelles les portes font
tous les jours ouvertes .
Il vient de donner l'adminiftration de fon re- .
mede à M. Ray , Maître en Chirurgie à Lyon ,
qui vient de faire déja plufieurs cures confidérables .
A M. Naudinat , à Marseille , auquel MM. les
Echevins & Directeurs de l'Hôpital ont donné
quatre hommes & quatre filles à traiter pour faire
fes preuves , & defquelles il fera rendu compte.
A M.de la Plaine , ancien Chirurgien de Mgr le
Maréchal de Biron.
Il fe fera un vrai plaifir , ainfi qu'il l'a promis
, de recevoir & de montrer la méthode à
tout les gens de l'art , qui voudront en prendre
connoiffance , & leur confiera fon remède dès
qu'ils feront en état de l'adminiftrer. Il n'en donnera
cependant pas à plufieurs perfonnes dans la
même Ville. Sa demeure eft toujours rue & IAE
Saint Louis , près du Pont -Rouge. Il fupplie
qu'on ait la bonté d'affranchir les Lettres qu'on
lui écrit journellement , foit pour le confulter
foit pour lui demander inutilement fon remede
faute de quoi lesdites lettres refteront au rebut .
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Résumé : Hôpital de M. le Maréchal-Duc de Biron. Cinquieme traitement depuis son établissement.
Le document relate le cinquième traitement effectué à l'Hôpital de M. le Maréchal - Duc de Biron entre mai et juin 1757. Douze patients ont été traités durant cette période. Parmi eux, dix ont été guéris et ont quitté l'hôpital : Coupet, Brunet, Charly, Giroudin, Saint-Louis, Chevalier, Francler, Lifle, Baudot, et Coeur de Roi. Cleret, atteint du scorbut, est toujours en traitement mais se porte bien. Saint-Martin a quitté l'hôpital sans terminer son traitement. Douze nouveaux malades sont entrés et seront mentionnés dans le prochain rapport. M. Keyfer, responsable de l'hôpital, note que plusieurs médecins et personnes intéressées par l'art médical suivent les traitements. Il a également administré son remède à des chirurgiens à Lyon, Marseille, et à un ancien chirurgien de M. le Maréchal de Biron. Keyfer se tient disponible pour montrer sa méthode et son remède aux professionnels de la santé, tout en précisant qu'il ne le distribuera pas à plusieurs personnes dans la même ville. Il réside rue et Hôtel Saint-Louis, près du Pont-Rouge, et demande que les lettres lui soient envoyées affranchies.
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344
p. 236-238
AVIS. LETTRE de M. Giraud, Médecin, à l'Auteur du Mercure.
Début :
Monsieur, l'attention que vous avez d'insérer dans votre Mercure tout ce [...]
Mots clefs :
Remède, Rhumatismes, Sciatique, Paralysie, Tumeurs, Guérison, Médecin, Malades
Afficher :
texteReconnaissance textuelle : AVIS. LETTRE de M. Giraud, Médecin, à l'Auteur du Mercure.
AVIS.
LETTRE de M. Giraud, Médecin, à l'Auteur
du Mercure.
MONSIEUR , l'attention que vous avez d'inférer
dans votre Mercure tout ce qui peut concourir
à l'avantage & à la fatisfaction du public , me
fait efpérer que vous voudrez bien lui annoncer
un remede nouveau , dont les bons effets ont été
conftatés par un grand nombre de cures furprenantes.
C'eft un topique éprouvé avec le plus
grand fuccès, pour les rhumatifmes fimples & goutteux
; pour la fciatique , la paralyfie commençante
; pour toutes les maladies de nerf, pour les fraî
SEPTEMBRE. 1757. 237
cheurs des parties , contre les enchilofes , exoftofes
commençantes , & généralement contre toutes
les tumeurs froides. Il ne garantit pas de la carie.
Ce remede agit principalement par les urines ,
fouvent par un fuintement confidérable qui évacue
l'humeur , & quelquefois par les felles.
Comme on doit être en garde contre les nouveautés
en fait de médecine , j'ai voulu par moimême
reconnoître les effets du remede, & j'ai fuivi
quelques maladies dont la guériſon radicale a levé
tous mes doutes . Vous me permettrez d'en citer
une que je croyois au deffus de toutes les reffources
de l'art .
La nommée le Roi , âgée d'environ 60 ans , de
meurant rue Dauphine , chez un Ceinturonnier ,
étoit travaillée depuis plus de trois mois d'un
rhumatifme goutteux qui lui faifoit fouffrir les
plus cuifantes douleurs. Elle avoit été traitée inutilement
par plufieurs Médecins & Chirurgiens ,
qui défefpéroient de fa guérifon ; je la trouvai au
lit dans un état pitoyable , & avec des douleurs fi
vives , qu'elle ne pouvoit fe remuer , ni fouffrir
qu'on la touchât ; le bras gauche perclu & entiérement
defféché , & au genouil du même côté ,
une enchilofe énorme ; enfin elle étoit à l'extrêmité
: un mois de l'ufage du remede l'a rétablie
entiérement. Je vous en citerois un grand nombres
d'autres , fi les bornes de votre Recueil me
permettoient de donner plus d'étendue à cette
Lettre. Soyez perfuadé , Monfieur , que c'eſt l'intérêt
feul de la vérité & celui du public , qui m'ont
déterminé à vous écrire. Ceux qui me connoiffent
n'en douteront point , & les malades qui auront
éprouvé par l'uſage l'efficacité du topique , nous
fçauront gré à l'un & à l'autre de l'avoir indiqué.
Le Privilege qui vient d'être délivré par M, le
238 MERCURE DE FRANCE.
premier Médecin du Roi , & par MM . de la Com
miffion royale de Médecine , prouve encore plus
que tout ce que je pourrois , dire qu'on ne fçauroit
avoir trop de confiance en ce remede.
Le fieur Berthelot , qui le diftribue , demeure
chez M. Thomas , Maître Perruquier , rue du
Temple au coin de la rue Meſlé ; & avertit qu'il
ne retirera point de lettres qu'elles n'aient été affranchies.
J'ai l'honneur d'être , &c.
Paris , ce 12 Août 1757.
LETTRE de M. Giraud, Médecin, à l'Auteur
du Mercure.
MONSIEUR , l'attention que vous avez d'inférer
dans votre Mercure tout ce qui peut concourir
à l'avantage & à la fatisfaction du public , me
fait efpérer que vous voudrez bien lui annoncer
un remede nouveau , dont les bons effets ont été
conftatés par un grand nombre de cures furprenantes.
C'eft un topique éprouvé avec le plus
grand fuccès, pour les rhumatifmes fimples & goutteux
; pour la fciatique , la paralyfie commençante
; pour toutes les maladies de nerf, pour les fraî
SEPTEMBRE. 1757. 237
cheurs des parties , contre les enchilofes , exoftofes
commençantes , & généralement contre toutes
les tumeurs froides. Il ne garantit pas de la carie.
Ce remede agit principalement par les urines ,
fouvent par un fuintement confidérable qui évacue
l'humeur , & quelquefois par les felles.
Comme on doit être en garde contre les nouveautés
en fait de médecine , j'ai voulu par moimême
reconnoître les effets du remede, & j'ai fuivi
quelques maladies dont la guériſon radicale a levé
tous mes doutes . Vous me permettrez d'en citer
une que je croyois au deffus de toutes les reffources
de l'art .
La nommée le Roi , âgée d'environ 60 ans , de
meurant rue Dauphine , chez un Ceinturonnier ,
étoit travaillée depuis plus de trois mois d'un
rhumatifme goutteux qui lui faifoit fouffrir les
plus cuifantes douleurs. Elle avoit été traitée inutilement
par plufieurs Médecins & Chirurgiens ,
qui défefpéroient de fa guérifon ; je la trouvai au
lit dans un état pitoyable , & avec des douleurs fi
vives , qu'elle ne pouvoit fe remuer , ni fouffrir
qu'on la touchât ; le bras gauche perclu & entiérement
defféché , & au genouil du même côté ,
une enchilofe énorme ; enfin elle étoit à l'extrêmité
: un mois de l'ufage du remede l'a rétablie
entiérement. Je vous en citerois un grand nombres
d'autres , fi les bornes de votre Recueil me
permettoient de donner plus d'étendue à cette
Lettre. Soyez perfuadé , Monfieur , que c'eſt l'intérêt
feul de la vérité & celui du public , qui m'ont
déterminé à vous écrire. Ceux qui me connoiffent
n'en douteront point , & les malades qui auront
éprouvé par l'uſage l'efficacité du topique , nous
fçauront gré à l'un & à l'autre de l'avoir indiqué.
Le Privilege qui vient d'être délivré par M, le
238 MERCURE DE FRANCE.
premier Médecin du Roi , & par MM . de la Com
miffion royale de Médecine , prouve encore plus
que tout ce que je pourrois , dire qu'on ne fçauroit
avoir trop de confiance en ce remede.
Le fieur Berthelot , qui le diftribue , demeure
chez M. Thomas , Maître Perruquier , rue du
Temple au coin de la rue Meſlé ; & avertit qu'il
ne retirera point de lettres qu'elles n'aient été affranchies.
J'ai l'honneur d'être , &c.
Paris , ce 12 Août 1757.
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Résumé : AVIS. LETTRE de M. Giraud, Médecin, à l'Auteur du Mercure.
M. Giraud, médecin, annonce dans une lettre au Mercure un nouveau remède topique aux effets surprenants. Ce remède traite efficacement les rhumatismes simples et goutteux, la sciatique, la paralysie débutante, les maladies des nerfs, les engelures, les enchiloses, les exostoses naissantes et les tumeurs froides. Il agit principalement par les urines, parfois par un suintement ou les selles. M. Giraud atteste de l'efficacité du remède en citant le cas de la nommée le Roi, âgée d'environ 60 ans, guérie en un mois de douleurs rhumatismales et goutteuses après trois mois de souffrance. La lettre mentionne un privilège accordé par le premier Médecin du Roi et la Commission royale de Médecine. Le distributeur, M. Berthelot, réside chez M. Thomas, Maître Perruquier, rue du Temple au coin de la rue Meslé.
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346
p. 204-207
Hôpital de M. le Maréchal-Duc de Biron. Sixieme traitement depuis son établissement.
Début :
Le nommé Saint-Martin, de la Compagnie Deaubonne, de la guérison duquel nous avions douté, [...]
Mots clefs :
Remèdes, Santé, Malades, Guérison, Douleurs, Symptômes
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texteReconnaissance textuelle : Hôpital de M. le Maréchal-Duc de Biron. Sixieme traitement depuis son établissement.
Hôpital de M. le Maréchal- Duc de Biron.
Sixieme traitement depuis fon établiſſement.
B La nommé Saint - Martin , de la Compagnie
Deaubonne , de la guérifon duquel nous avions
douté , pour n'avoir pas voulu fur la fin du traitement
, continuer encore de prendre quelque dra
gés que nous avions cru néceffaires , fe trouvant
néanmoins bien & radicalement guéri , n'eſt pas
rentré dans l'hôpital , ainfi que nous l'avions an
noncé.
OCTOBRE , 1757 . 205
1. Le nommé la Roche , de la Compagnie Colonelle
, après avoir eu plufieurs gonorrhées
avoit deux exoftofes à l'extrêmité antérieure des
troifiemes côtes , & depuis trois femaines , il lui
étoit furvenu des fymptomes qui denoncoient la
maladie la plus grave. Il eft entré le 16 Juin ,
eft forti le 18 Juillet parfaitement guéri.
&
2. Le nommé Lemaret , de la Compagnie Delatour
, avoit des douleurs aiguës dans toutes les
extrêmités , & des puftules répandues dans toutes
les parties du corps , la plupart en fuppuration . Il
eft entré le 16 Juin , & eft forti le 26 Juillet parfaitement
guéri.
3. Le nommé Debaude , de la Compagnie de
Bragelongne s'étant fait paffer plufieurs fymptômes
véroliques avec la pierre de vitriol , il lui étoit
furvenu à l'aine droite un bubon confidérable qui
s'eft terminé par la fupuration. Il eft entré le 16
Juin , & eft forti le 2 Août parfaitement guéri..
4. Le nommé Marchand , de la Compagnie de
Bragelongne , avoit également un bubon à l'aine
gauche , avec quantité d'autres fymptomes bien
cara térifés , le bubon s'eft terminé par la fuppuration
, & il eft forti le même jour 2 Août parfaitement
guéri .
5. Le nommé Pointé , de la Compagnie de
Lautrec , étoit dans un état horrible , & cou
vert de puftules repandues dans toute l'habitude
du corps , lefquelles lui formoient une véri
table lepre.. Il eft entré le 23 Juin , & eft forti le 2
Août parfaitement guéri .
6. Le nommé Thibaut , de la Compagnie
d'Eaubonne , eft forti fans traitement , n'ayant
jamais voulu fouffrir l'adminiftration des bougies
qui lui étoient indifpenfablement néceffaires pour
guérir une fiftule qu'il avoit au periné.
206 MERCURE DE FRANCE.
7. Le nommé Bellerofe , de la Compagnie de
Voifinon , étoit dans un état très cruel : outre une
tumeur groffe comme un oeuf à la baſe de la mâil
choire , avec gonflement confidérable à l'os ,
avoit deux bubons dans les aines de droite , & de
gauche. Celui du côté droit s'eft terminé par réfolution
, & l'autre par fuppuration . Il eft entré le
23 Juin , & eft forti le 16 Août parfaitement.
guéri.
8. Le nommé Verly , de la Compagnie de Chevalier
, outre toutes fortes de fymptomes véroliques
très- confidérables , & en quantité , avoit un
phimofis , & un engorgement monftrueux aux
glandes jugulaires du côté gauche ; il avoit de
plus des douleurs de tête fi violentes , qu'il ne
pouvoit prendre de repos. Il est entré le 23 Juin ,
& eft forti le 16 Août parfaitement guéri .
9. Le nommé Senlis , de la compagnie de la
Vieuville , outre beaucoup de fymptomes bien ca
ractérisés , qu'on ne nomme plus , avoit un bubon
très - confidérable dans l'aine gauche , lequel
s'eft terminé par la fuppuration. Il eft entré le 23
Juin , & eft forti le 16 Août parfaitement guéri.
10. Le nommé Vincent , de la compagnie de
Sinety , avoit un phimofis & une quantité de puf
tules en fuppuration. Ileft entré le 30 Jain , & eft
forti le 9 Août parfaitement guéri .
11. Le nommé Bellecroix , de la Compagnie
d'Eaubonne avoit , outre les fymptomes les plus
caractérifés, un ulcere très-profond à la gorge, lequel
lui avoit occafionné une extinction de voir
totale , & empêchoit la déglutition des boiffons.
Il est entré le 30 Juin , & eft forti le 9 Août parfaitement
guéri.
12. Le nommé Cleret , annoncé dans le deraier
Mercure être refté à l'hôpital pour cauf
OCTOBRE. 1757. 207
d'une maladie fcorbutique des plus graves , fe
trouve dans le meilleur état du monde , & va fortir
inceffamment.
Il est entré douze autres malades , dont nous
rendrons compte dans le volume fuivant.
Le.fieur Keyfer fupplie le Public d'obferver :
1°. Que toutes les maladies qu'il détaille depuis
Pétabl ffement de l'hôpital , font presque toutes
des efpeces les plus graves & les plus difficiles
à traiter.
2°. Que ce dernier traitements'eft fait pendant
les chaleurs exceffives de la faifon , & lefquelles les
perfonnes jouillant de la meilleur fanté , avoient
peine à fupporter.
3°. Qu'il n'a employé ni bains , ni autres
moyens que fes feules dragées , pour parvenir à la
guérifon générale , fon remede n'ayant pour l'or
dinaire befoin d'aucun autre acceffoire.
Il prévient en même-temps le Publi :, qu'il a
répondu d'une façon authentique , & capable de
faire rougir fes advertaires à des fauffes imputa
tions inférées contre lui dans un volume du
Journal Economique , dont le titre la date du
mois de Janvier , quoiqu'il n'ait paru que dans le
mois de Juillet ; & que les démentis ont été formels
, même de la part des foldats qu'on a ofe
citer. Sa réponse que l'on diftribue gratis , fe
trouve chez la veuve de Lormel , & fils , Marchand
Libraire- Imprimeur , rue du Foin.
Comme fon unique but eft de faire voir de
plus en plus la vérité dans tout ſon jour , que d'ail
leurs il a promis de rendre un compte exact des
différens traitemens qui fe feroient par les éleves
déja répandus dans quelques provinces , il débute
aujourd'hui par rendre celui qui vient de lui être
envoyé de la part de M. Rey, Maître en chirurgie,
demeurant rue Tupin à Lyon.
Sixieme traitement depuis fon établiſſement.
B La nommé Saint - Martin , de la Compagnie
Deaubonne , de la guérifon duquel nous avions
douté , pour n'avoir pas voulu fur la fin du traitement
, continuer encore de prendre quelque dra
gés que nous avions cru néceffaires , fe trouvant
néanmoins bien & radicalement guéri , n'eſt pas
rentré dans l'hôpital , ainfi que nous l'avions an
noncé.
OCTOBRE , 1757 . 205
1. Le nommé la Roche , de la Compagnie Colonelle
, après avoir eu plufieurs gonorrhées
avoit deux exoftofes à l'extrêmité antérieure des
troifiemes côtes , & depuis trois femaines , il lui
étoit furvenu des fymptomes qui denoncoient la
maladie la plus grave. Il eft entré le 16 Juin ,
eft forti le 18 Juillet parfaitement guéri.
&
2. Le nommé Lemaret , de la Compagnie Delatour
, avoit des douleurs aiguës dans toutes les
extrêmités , & des puftules répandues dans toutes
les parties du corps , la plupart en fuppuration . Il
eft entré le 16 Juin , & eft forti le 26 Juillet parfaitement
guéri.
3. Le nommé Debaude , de la Compagnie de
Bragelongne s'étant fait paffer plufieurs fymptômes
véroliques avec la pierre de vitriol , il lui étoit
furvenu à l'aine droite un bubon confidérable qui
s'eft terminé par la fupuration. Il eft entré le 16
Juin , & eft forti le 2 Août parfaitement guéri..
4. Le nommé Marchand , de la Compagnie de
Bragelongne , avoit également un bubon à l'aine
gauche , avec quantité d'autres fymptomes bien
cara térifés , le bubon s'eft terminé par la fuppuration
, & il eft forti le même jour 2 Août parfaitement
guéri .
5. Le nommé Pointé , de la Compagnie de
Lautrec , étoit dans un état horrible , & cou
vert de puftules repandues dans toute l'habitude
du corps , lefquelles lui formoient une véri
table lepre.. Il eft entré le 23 Juin , & eft forti le 2
Août parfaitement guéri .
6. Le nommé Thibaut , de la Compagnie
d'Eaubonne , eft forti fans traitement , n'ayant
jamais voulu fouffrir l'adminiftration des bougies
qui lui étoient indifpenfablement néceffaires pour
guérir une fiftule qu'il avoit au periné.
206 MERCURE DE FRANCE.
7. Le nommé Bellerofe , de la Compagnie de
Voifinon , étoit dans un état très cruel : outre une
tumeur groffe comme un oeuf à la baſe de la mâil
choire , avec gonflement confidérable à l'os ,
avoit deux bubons dans les aines de droite , & de
gauche. Celui du côté droit s'eft terminé par réfolution
, & l'autre par fuppuration . Il eft entré le
23 Juin , & eft forti le 16 Août parfaitement.
guéri.
8. Le nommé Verly , de la Compagnie de Chevalier
, outre toutes fortes de fymptomes véroliques
très- confidérables , & en quantité , avoit un
phimofis , & un engorgement monftrueux aux
glandes jugulaires du côté gauche ; il avoit de
plus des douleurs de tête fi violentes , qu'il ne
pouvoit prendre de repos. Il est entré le 23 Juin ,
& eft forti le 16 Août parfaitement guéri .
9. Le nommé Senlis , de la compagnie de la
Vieuville , outre beaucoup de fymptomes bien ca
ractérisés , qu'on ne nomme plus , avoit un bubon
très - confidérable dans l'aine gauche , lequel
s'eft terminé par la fuppuration. Il eft entré le 23
Juin , & eft forti le 16 Août parfaitement guéri.
10. Le nommé Vincent , de la compagnie de
Sinety , avoit un phimofis & une quantité de puf
tules en fuppuration. Ileft entré le 30 Jain , & eft
forti le 9 Août parfaitement guéri .
11. Le nommé Bellecroix , de la Compagnie
d'Eaubonne avoit , outre les fymptomes les plus
caractérifés, un ulcere très-profond à la gorge, lequel
lui avoit occafionné une extinction de voir
totale , & empêchoit la déglutition des boiffons.
Il est entré le 30 Juin , & eft forti le 9 Août parfaitement
guéri.
12. Le nommé Cleret , annoncé dans le deraier
Mercure être refté à l'hôpital pour cauf
OCTOBRE. 1757. 207
d'une maladie fcorbutique des plus graves , fe
trouve dans le meilleur état du monde , & va fortir
inceffamment.
Il est entré douze autres malades , dont nous
rendrons compte dans le volume fuivant.
Le.fieur Keyfer fupplie le Public d'obferver :
1°. Que toutes les maladies qu'il détaille depuis
Pétabl ffement de l'hôpital , font presque toutes
des efpeces les plus graves & les plus difficiles
à traiter.
2°. Que ce dernier traitements'eft fait pendant
les chaleurs exceffives de la faifon , & lefquelles les
perfonnes jouillant de la meilleur fanté , avoient
peine à fupporter.
3°. Qu'il n'a employé ni bains , ni autres
moyens que fes feules dragées , pour parvenir à la
guérifon générale , fon remede n'ayant pour l'or
dinaire befoin d'aucun autre acceffoire.
Il prévient en même-temps le Publi :, qu'il a
répondu d'une façon authentique , & capable de
faire rougir fes advertaires à des fauffes imputa
tions inférées contre lui dans un volume du
Journal Economique , dont le titre la date du
mois de Janvier , quoiqu'il n'ait paru que dans le
mois de Juillet ; & que les démentis ont été formels
, même de la part des foldats qu'on a ofe
citer. Sa réponse que l'on diftribue gratis , fe
trouve chez la veuve de Lormel , & fils , Marchand
Libraire- Imprimeur , rue du Foin.
Comme fon unique but eft de faire voir de
plus en plus la vérité dans tout ſon jour , que d'ail
leurs il a promis de rendre un compte exact des
différens traitemens qui fe feroient par les éleves
déja répandus dans quelques provinces , il débute
aujourd'hui par rendre celui qui vient de lui être
envoyé de la part de M. Rey, Maître en chirurgie,
demeurant rue Tupin à Lyon.
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Résumé : Hôpital de M. le Maréchal-Duc de Biron. Sixieme traitement depuis son établissement.
Le document décrit le sixième traitement réalisé à l'hôpital du Maréchal-Duc de Biron en octobre 1757. Plusieurs cas de guérison y sont rapportés. Saint-Martin, de la Compagnie de Deaubonne, a été guéri malgré sa réticence à prendre certains médicaments. La Roche, de la Compagnie Colonelle, souffrait de gonorrhées et d'exostoses, mais est sorti guéri le 18 juillet. Lemaret, de la Compagnie Delatour, avait des douleurs aiguës et des pustules, mais est sorti guéri le 26 juillet. Debaude et Marchand, tous deux de la Compagnie de Bragelongne, avaient des bubons et des symptômes véroliques, mais sont sortis guéris le 2 août. Pointé, de la Compagnie de Lautrec, couvert de pustules, est sorti guéri le 2 août. Thibaut, de la Compagnie d'Eaubonne, n'a pas suivi le traitement pour une fistule et est sorti sans traitement. Bellerofe, de la Compagnie de Voisinon, avait une tumeur et des bubons, mais est sorti guéri le 16 août. Verly, de la Compagnie de Chevalier, souffrait de symptômes véroliques et d'un engorgement, mais est sorti guéri le 16 août. Senlis, de la Compagnie de la Vieuville, avait un bubon et est sorti guéri le 16 août. Vincent, de la Compagnie de Sinety, avait un phimosis et des pustules, mais est sorti guéri le 9 août. Bellecroix, de la Compagnie d'Eaubonne, avait un ulcère à la gorge et une extinction de voix, mais est sorti guéri le 9 août. Cleret, annoncé comme ayant une maladie scorbutique grave, se trouve en bon état et va sortir. Douze autres malades sont entrés, et leur compte sera rendu dans le volume suivant. Le sieur Keyfer souligne la gravité des maladies traitées, les conditions difficiles des chaleurs estivales, et l'efficacité de ses dragées sans autres moyens. Il répond aux accusations du Journal Economique et prévoit de rendre compte des traitements effectués par ses élèves dans différentes provinces.
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347
p. 208-211
LETTRE de M. Rey, à M. Keyser, en date du 29 Août.
Début :
Depuis que nous nous sommes quittés, Monsieur, & que vous avez bien voulu [...]
Mots clefs :
Remèdes, Symptômes, Dragées, Guérison, Malades
Afficher :
texteReconnaissance textuelle : LETTRE de M. Rey, à M. Keyser, en date du 29 Août.
LETTRE de M. Reg , à M. Keyfer , en date
du 29 Août .
Depuis que nous nous fommes quittés, Monfieur,
& que vous avez bien voulu me confier l'adminif
tration de votre remede , j'ai eu occafion de traiter
& de guérir cinq malades . Le hazard m'a fait
rencontrer les maladies les plus épineules , & quoi
qu'après tout ce que j'avois vu à l'hôpital de M.
le Maréchal de Biron , je ne fille aucun doute de
réuffir , je vous avouerai que fi j'ai été un peu hardi
d'entreprendre tout ce qu'il y avoit de plus grave
& de plus invétéré en maladies vénériennes , je
vous dois la juftice d'avouer qu'il faut abfolument
que votre remede ait bien de la vertu , & que malgré
vos ennemis & les miens , car je m'en fuis
fait un bon nombre , je ne puis n'empêcher de
dire hautement que ce remede eft fans contredit
le plus grand qui foit aujourd'hui dans la nature ;
& dans la médecine . C'eft un tribut qu'un galant
homme doit à la vérité ; & comme cette profesion
eft la premiere de toutes , je ne craindrai jamais
de lui donner la préférence .
Voici l'état & la guérifon de ces cinq malades ,
en attendant celle de plufieurs autres qui font entre
mes mairs,
Le premier avoit paffé , il y a huit ans , par les
grands remedes ; felon le récit du malade & des
parens dignes de foi , on l'avoit adminiftré dans
toutes les formes , en excitant une ample ſalivation
, & employant tous les moyens que des gens
habiles mettent en ufage pour parvenir à une gué
rifon radicale. Il avoit prefque tout ce que l'on
peut avoir en fymptomes , que ce premier traite
ment fit difparoître , & il fur jugé alors guéri par
OCTOBRE. 1757. 209,
les perfonnes qui l'avoient traité. Ces fymptomes
étant revenus quelque mois après , même avec
plus d'accidens , on le repaffa par extinction , &
ce fut encore inutilement . On lui a fait prendre
enfuite pendant des années des bols fondans ;
des panacées , des pillules de toutes façons , rien.
ne mordit , & il étoit dans un état affreux quand
il vint le préfenter à moi . Outre une immenfité de
fymptomes qu'on ne peut nommer , il avoit des
bubons à chaque aine , & des obftructions fi confidérables
dans les glandes axillaires & les ingui
nales, que je craignis d'abord qu'il n'y eût plus de
reffources . Je l'entrepris : vos feules dragées pouvoient
en faire la guérifon . Elle eft authentique ,
& j'en ai de bons certificats. Ce malade n'a ceflé
de vaquer à fes affaires : fon embonpoint eft
revenu , & fon teint qui étoit jaune & noir , a repris
la couleur naturelle . Il jouit enfin d'une fanté
qu'il n'avoit pas depuis huit années. Je l'ai tenu
près de deux mois , & fon état ne permettoit pas
d'être mené plus promptement.
Le fecond avoit pour fymptomes une chûte de
cheveux prefque totale , la voûte du palais dans un
défordre affreux , des ulcérations chancreufes , les
amygdales gonflées & ulcérées , enfin un mal de
tête fi cruel , que la chaleur du lit lui étoit devenue
infupportable , & qu'il ne pouvoit prendre aucun
repos . Je fuis obligé de vous dire qu'au bout de
15 jours de l'ufage de vos dragées , les ulceres fe
font cicatrifés , les obftructions fe font fondues
la chute des cheveux s'eft arrêté , & qu'enfin au
bout de 45 jours , la guériſon a été totale , &
qu'il jouit aujourd'hui de la meilleure fanté .
Le troifieme avoit une gonorrhée virulente de ,
la plus grave efpece qui lui occafionnoit une difurie
des plus mordicantes , & lui interdifoit toute
210 MERCURE DE FRANCE.
efpece de repos , quantité d'autres ſymptomes ;
dont un traverſoit dans la foffe naviculaire juſqu'à
P'extérieure , & s'étendoit vers le filet , un bubon
confidérable dans l'aine droite , & un tempérament
on ne peut pas plus délicat : l'ufage de vos
dragées en 25 jours a cicatrifé les ulceres , a enlevé
les maux de tête , le bubon s'eft terminé par
réfolution , & cela va vous paroître fort plaifant ,
mais quoique ce malade à mon infcu ait fait pendant
fon traitement à diverfes repriſes plus de
cent lieues en pofte pour des affaires indifpenfable
, le remede n'en a pas agi avec moins de vivacité
, & enfin il jouit de la meilleure fanté du
monde.
Le quatrieme étoit dans un état digne de pitié.
Tous les fymptomes étoient fi invétérés , que la premiere
fois que je le vis , je me crus dans l'obligation
indifpenfable de lui faire l'opération , tant la gangrene
menaçoit les parties attaquées. La guérifon
fuccéda cependant plus promptement & plus heureufement
que je ne pouvois l'imaginer , & après
les fympromes bien effacés , j'obfervai de continuer
encore quinze jours ou trois semaines , afin
de bien affurer le traitement .
Le cinquieme avoit une très - petite maladie ,
c'eft-à- dire fort peu de choſe Il a voulu abfolument
prendre le remede , malgré que je lui difois qu'il
pouvoit s'en paffer , & qu'il guériroit par le moindre
remede ordinaire . Toute fa maladie confiftoir
en un écoulement que je regardois de très - petite
conféquence. Il apris le remede pendant fix femaines
, & fon écoulement qui effectivement
avoit refifté à beaucoup de remedes que différentes
perfonnes de l'art lui avoit fuggetés inutilement ,
s'eft terminé , & il fe porte à merveille .
Voilà , Monfieur , le détail auffi vrai que fimOCTOBRE
. 1757. 211
ple & fuccinct des cures que j'ai déja faites . J'aurai
foin dans la fuite de vous apprendre les nouveaux
fuccès de vos dragées.
J'ai l'honneur d'être , &c.
REY.
du 29 Août .
Depuis que nous nous fommes quittés, Monfieur,
& que vous avez bien voulu me confier l'adminif
tration de votre remede , j'ai eu occafion de traiter
& de guérir cinq malades . Le hazard m'a fait
rencontrer les maladies les plus épineules , & quoi
qu'après tout ce que j'avois vu à l'hôpital de M.
le Maréchal de Biron , je ne fille aucun doute de
réuffir , je vous avouerai que fi j'ai été un peu hardi
d'entreprendre tout ce qu'il y avoit de plus grave
& de plus invétéré en maladies vénériennes , je
vous dois la juftice d'avouer qu'il faut abfolument
que votre remede ait bien de la vertu , & que malgré
vos ennemis & les miens , car je m'en fuis
fait un bon nombre , je ne puis n'empêcher de
dire hautement que ce remede eft fans contredit
le plus grand qui foit aujourd'hui dans la nature ;
& dans la médecine . C'eft un tribut qu'un galant
homme doit à la vérité ; & comme cette profesion
eft la premiere de toutes , je ne craindrai jamais
de lui donner la préférence .
Voici l'état & la guérifon de ces cinq malades ,
en attendant celle de plufieurs autres qui font entre
mes mairs,
Le premier avoit paffé , il y a huit ans , par les
grands remedes ; felon le récit du malade & des
parens dignes de foi , on l'avoit adminiftré dans
toutes les formes , en excitant une ample ſalivation
, & employant tous les moyens que des gens
habiles mettent en ufage pour parvenir à une gué
rifon radicale. Il avoit prefque tout ce que l'on
peut avoir en fymptomes , que ce premier traite
ment fit difparoître , & il fur jugé alors guéri par
OCTOBRE. 1757. 209,
les perfonnes qui l'avoient traité. Ces fymptomes
étant revenus quelque mois après , même avec
plus d'accidens , on le repaffa par extinction , &
ce fut encore inutilement . On lui a fait prendre
enfuite pendant des années des bols fondans ;
des panacées , des pillules de toutes façons , rien.
ne mordit , & il étoit dans un état affreux quand
il vint le préfenter à moi . Outre une immenfité de
fymptomes qu'on ne peut nommer , il avoit des
bubons à chaque aine , & des obftructions fi confidérables
dans les glandes axillaires & les ingui
nales, que je craignis d'abord qu'il n'y eût plus de
reffources . Je l'entrepris : vos feules dragées pouvoient
en faire la guérifon . Elle eft authentique ,
& j'en ai de bons certificats. Ce malade n'a ceflé
de vaquer à fes affaires : fon embonpoint eft
revenu , & fon teint qui étoit jaune & noir , a repris
la couleur naturelle . Il jouit enfin d'une fanté
qu'il n'avoit pas depuis huit années. Je l'ai tenu
près de deux mois , & fon état ne permettoit pas
d'être mené plus promptement.
Le fecond avoit pour fymptomes une chûte de
cheveux prefque totale , la voûte du palais dans un
défordre affreux , des ulcérations chancreufes , les
amygdales gonflées & ulcérées , enfin un mal de
tête fi cruel , que la chaleur du lit lui étoit devenue
infupportable , & qu'il ne pouvoit prendre aucun
repos . Je fuis obligé de vous dire qu'au bout de
15 jours de l'ufage de vos dragées , les ulceres fe
font cicatrifés , les obftructions fe font fondues
la chute des cheveux s'eft arrêté , & qu'enfin au
bout de 45 jours , la guériſon a été totale , &
qu'il jouit aujourd'hui de la meilleure fanté .
Le troifieme avoit une gonorrhée virulente de ,
la plus grave efpece qui lui occafionnoit une difurie
des plus mordicantes , & lui interdifoit toute
210 MERCURE DE FRANCE.
efpece de repos , quantité d'autres ſymptomes ;
dont un traverſoit dans la foffe naviculaire juſqu'à
P'extérieure , & s'étendoit vers le filet , un bubon
confidérable dans l'aine droite , & un tempérament
on ne peut pas plus délicat : l'ufage de vos
dragées en 25 jours a cicatrifé les ulceres , a enlevé
les maux de tête , le bubon s'eft terminé par
réfolution , & cela va vous paroître fort plaifant ,
mais quoique ce malade à mon infcu ait fait pendant
fon traitement à diverfes repriſes plus de
cent lieues en pofte pour des affaires indifpenfable
, le remede n'en a pas agi avec moins de vivacité
, & enfin il jouit de la meilleure fanté du
monde.
Le quatrieme étoit dans un état digne de pitié.
Tous les fymptomes étoient fi invétérés , que la premiere
fois que je le vis , je me crus dans l'obligation
indifpenfable de lui faire l'opération , tant la gangrene
menaçoit les parties attaquées. La guérifon
fuccéda cependant plus promptement & plus heureufement
que je ne pouvois l'imaginer , & après
les fympromes bien effacés , j'obfervai de continuer
encore quinze jours ou trois semaines , afin
de bien affurer le traitement .
Le cinquieme avoit une très - petite maladie ,
c'eft-à- dire fort peu de choſe Il a voulu abfolument
prendre le remede , malgré que je lui difois qu'il
pouvoit s'en paffer , & qu'il guériroit par le moindre
remede ordinaire . Toute fa maladie confiftoir
en un écoulement que je regardois de très - petite
conféquence. Il apris le remede pendant fix femaines
, & fon écoulement qui effectivement
avoit refifté à beaucoup de remedes que différentes
perfonnes de l'art lui avoit fuggetés inutilement ,
s'eft terminé , & il fe porte à merveille .
Voilà , Monfieur , le détail auffi vrai que fimOCTOBRE
. 1757. 211
ple & fuccinct des cures que j'ai déja faites . J'aurai
foin dans la fuite de vous apprendre les nouveaux
fuccès de vos dragées.
J'ai l'honneur d'être , &c.
REY.
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Résumé : LETTRE de M. Rey, à M. Keyser, en date du 29 Août.
Dans une lettre datée du 29 août, M. Rey informe M. Keyfer des succès obtenus avec un remède confié par ce dernier. Depuis leur séparation, M. Rey a traité et guéri cinq malades atteints de maladies vénériennes graves et invétérées. Il reconnaît la grande efficacité du remède, le qualifiant comme le plus grand actuellement connu en médecine. Le premier malade, après huit années de traitements infructueux et un état critique, a été guéri en deux mois grâce aux dragées de M. Keyfer. Le second, souffrant de symptômes variés dont une chute de cheveux et des ulcères, a été guéri en 45 jours. Le troisième, atteint d'une gonorrhée virulente, a vu ses symptômes disparaître en 25 jours, malgré des déplacements fréquents. Le quatrième, en état de gangrène, a été guéri rapidement et a continué le traitement pour assurer la guérison. Le cinquième, avec une maladie légère, a insisté pour prendre le remède et a été guéri après six semaines. M. Rey conclut en promettant de rapporter les futurs succès du remède.
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348
p. 213-214
AUTRE.
Début :
Le sieur Arnaud Matges, Chirurgien-Dentiste ordinaire de S. A. S. [...]
Mots clefs :
Dents, Chirurgien, Chicots, Racines, Bouche
Afficher :
texteReconnaissance textuelle : AUTRE.
AUTRE.
La fieur Arnaud Matges , Chirurgien- Dentiſte
ordinaire de S. A. S. Monfeigneur le Comte de
Clermont , Prince du Sang , a une connoiffance fi
parfaite des dents , opere d'une façon fi adroite &
avec tant de fuccès , qu'il faut l'avoir vu ou le voir
pour le croire. Il ôre avec une facilité inexprimable
les racines ou chicots les plus difficiles , même
ceux qui jufqu'à lui avoient été regardés comme
ne pouvant être ôtés , fans qu'il s'enfuive jamais
ni hémorragie, ni fluxion ; il redrefle les dents qui
font hors de rang , fans les ébranler & fans fil ; il
transporte celles d'une bouche étrangere dans une
autre , pourvu que les chicots y foient , & elles
font attachées pendant huit jours feulement , fans
être obligé de garder la chambre ; après quoi elles
tiennent d'elles - mêmes , comme fi elles avoient
pris racine dans la bouche où étoient les chicors .
İl a auffi un excellent remede pour faciliter la
fortie des dents aux enfans .
214 MERCURE DE FRANCE.
Pour la commodité du Public , attendu qu'il
étoit logé trop haut dans le Palais abbatial , il
demeure à préfent à l'hôtel de Suede , rue de Bourbon
le château , entre celle de Buffy & l'abbaye
de Saint Germain- des -Prés , au premier fur le
devant.
La fieur Arnaud Matges , Chirurgien- Dentiſte
ordinaire de S. A. S. Monfeigneur le Comte de
Clermont , Prince du Sang , a une connoiffance fi
parfaite des dents , opere d'une façon fi adroite &
avec tant de fuccès , qu'il faut l'avoir vu ou le voir
pour le croire. Il ôre avec une facilité inexprimable
les racines ou chicots les plus difficiles , même
ceux qui jufqu'à lui avoient été regardés comme
ne pouvant être ôtés , fans qu'il s'enfuive jamais
ni hémorragie, ni fluxion ; il redrefle les dents qui
font hors de rang , fans les ébranler & fans fil ; il
transporte celles d'une bouche étrangere dans une
autre , pourvu que les chicots y foient , & elles
font attachées pendant huit jours feulement , fans
être obligé de garder la chambre ; après quoi elles
tiennent d'elles - mêmes , comme fi elles avoient
pris racine dans la bouche où étoient les chicors .
İl a auffi un excellent remede pour faciliter la
fortie des dents aux enfans .
214 MERCURE DE FRANCE.
Pour la commodité du Public , attendu qu'il
étoit logé trop haut dans le Palais abbatial , il
demeure à préfent à l'hôtel de Suede , rue de Bourbon
le château , entre celle de Buffy & l'abbaye
de Saint Germain- des -Prés , au premier fur le
devant.
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Résumé : AUTRE.
Le texte présente Arnaud Matges, chirurgien-dentiste au service de Son Altesse Sérénissime Monseigneur le Comte de Clermont, Prince du Sang. Matges est reconnu pour sa maîtrise exceptionnelle des soins dentaires. Il excelle dans l'extraction des racines ou chicots difficiles sans provoquer d'hémorragie ou de fluxion. Il redresse également les dents mal alignées sans les ébranler ni causer de douleur, et transplante des dents d'une bouche à une autre, les attachant seulement pendant huit jours avant qu'elles ne tiennent seules. Matges possède aussi un remède efficace pour faciliter la sortie des dents chez les enfants. Pour faciliter l'accès au public, il a déménagé de l'abbaye abbatiale à l'hôtel de Suède, situé rue de Bourbon-le-Château, entre la rue de Buffy et l'abbaye de Saint-Germain-des-Prés, au premier étage sur l'avant.
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349
p. 214
AUTRE.
Début :
Le sieur Coquelin, maître Perruquier, vient de parvenir à composer parfaitement l'eau [...]
Mots clefs :
Sieur Coquelin, Eau, Peau, Épilation
Afficher :
texteReconnaissance textuelle : AUTRE.
AUTRE.
LE fieur Coquelin , maître Perruquier , vient
de parvenir à compofer parfaitement l'eau qu'il
annonce. Cette liqueur eft à un tel degré de perfection
, que loin d'altérer la peau , elle lui donne
une nouvelle fraîcheur. La rapidité avec laquelle
elle dépouille les parties velues , eft propre à latif
faire les plus impatiens. Les deux fexes en peuvent
tirer une égale utilité ; elle va à toutes les parties
du corps ; elle eft d'un merveilleux fecours pour
l'épilation du front. Les Chirurgiens pourront s'en
fervir dans les endroits où le razoir , quoique Dé
ceffaire , eft fouvent dangereux . Enfin , fans s'arrêter
à dire qu'elle furpafle tout ce qui a paru juf
qu'à préfent dans ce genre , le fieur Coquelin prie
les curieux d'en faire l'épreuve , & oſe déja ſe flatter
d'avoir leurs fuffrages. Il demeure rue de la
Heaumerie , à Paris.
LE fieur Coquelin , maître Perruquier , vient
de parvenir à compofer parfaitement l'eau qu'il
annonce. Cette liqueur eft à un tel degré de perfection
, que loin d'altérer la peau , elle lui donne
une nouvelle fraîcheur. La rapidité avec laquelle
elle dépouille les parties velues , eft propre à latif
faire les plus impatiens. Les deux fexes en peuvent
tirer une égale utilité ; elle va à toutes les parties
du corps ; elle eft d'un merveilleux fecours pour
l'épilation du front. Les Chirurgiens pourront s'en
fervir dans les endroits où le razoir , quoique Dé
ceffaire , eft fouvent dangereux . Enfin , fans s'arrêter
à dire qu'elle furpafle tout ce qui a paru juf
qu'à préfent dans ce genre , le fieur Coquelin prie
les curieux d'en faire l'épreuve , & oſe déja ſe flatter
d'avoir leurs fuffrages. Il demeure rue de la
Heaumerie , à Paris.
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Résumé : AUTRE.
Le maître perruquier Coquelin a créé une eau d'épilation efficace et sans danger pour la peau. Elle élimine rapidement les poils et convient aux deux sexes. Utilisable sur tout le corps, elle est particulièrement utile pour l'épilation du front et dans les zones où le rasoir est risqué. Coquelin affirme la supériorité de son produit et invite à l'essayer. Il réside rue de la Heaumerie à Paris.
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350
p. 202-206
Hôpital de M. le Maréchal-Duc de Biron. Septieme traitement depuis son établissement.
Début :
I. Le nommé Laplante, Compagnie de la Fériere, avoit les amygdales ulcérées, [...]
Mots clefs :
Malades, Guérison, Symptômes, Amygdales, Gonflement, Santé, Ulcères, Succès, Ennemis, Dragées, Réponse de M. Keyser, Saliver
Afficher :
texteReconnaissance textuelle : Hôpital de M. le Maréchal-Duc de Biron. Septieme traitement depuis son établissement.
Hôpital de M. le Maréchal- Duc de Biron.
Septieme traitement depuis fon établiſſement.
I. LE nommé Laplante , Compagnie de la Fériere
, avoit les amygdales ulcérées , une dureté confidérable
, & plufieurs excoriations . Il eft fortile
13 Août parfaitement guéri.
2. Le nommé Vandeuil , Compagnie Dutrévoux
, outre les fymptômes ordinaires , avoit
une inflammation confidérable aux amygdales , &
une ulcération à la partie poftérieure de l'afopha
NOVEMBRE. 1757. 203
ge. Il eft entré le 28 Juillet , & eft fortile 6 Septembre
parfaitement guéri.
3. Le nommé Guiot , Compagnie de Guer , outre
les fymptômes ordinaires , avoit un phimofis ,
& un gonflement aux glandes inguinales des deux
côtés. Il est entré le 9 Août , & eft forti le 13
Septembre parfaitement guéri .
4. Le nommé Belfleur , Compagnie de Guer
outre les fymptômes ordinaires , avoit une gonorrhée
, un phimofis , & un engorgement aux
glandes inguinales . Il eft entré le 4 Août , & eft
forti le 13 Septembre parfaitement guéri. De la
maladie vénérienne , ce foldat en entrant dans
P'Hôpital , avoit la poitrine extrêmement affectée
, & comme il a été jugé que cet accident
pouvoit lui être venu pour caufe du virus , après le
traitement , il lui a été ordonné de prendre le
lait , dont il fe trouve très - bien.
5. Le nommé Laîné , Compagnie d'Eaubonne ,
outre les fymptômes ordinaires , avoit un phimofis
, & étoit couvert de puftules à la tête , au vifage
& dans toute l'habitude du corps : il avoit des foibleffes
dans toutes les extrêmités , & un gonflement
à l'articulation du pied gauche. Il est entré
le 4 Août , & eft forti le 20 Septembre parfaitement
guéri.
6. Le nommé Saint- Germain , Compagnie de
Pondeux , avoit les fymptômes ordinaires en
grande quantité. Il eft entré le 11 Août , & eft forti
le 17 Septembre parfaitement guéri .
7. Le nommé Leveillé , Compagnie de Voifenon
, avoit également beaucoup de fymptômes
ordinaires. Il eft entré le 18 Août , & eft forti le
27 Septembre parfaitement guéri.
8. Le nommé fans Chagrin , Compagnie Dela
toar , étoit dans un très-mauvais état : outre les
1 vj
204 MERCURE DE FRANCE.
fymtômes ordinaires , il avoit un engorgement
général dans toutes les glandes inguinales , des
douleurs & un accablement inexprimable. Il eft
entré le 20 Août , & eft forti le 20 Septembre parfaitement
guéri.
9. Le nommé Billy , Compagnie de la Ferriere
, outre les fymptômes ordinaires , avoit un
paraphimofis , & une ulcération conſidérable à
l'endroit de l'étranglement. 11 eft entré le 16
Août , & eft forti le 13 Septembre parfaitement
guéri .
10. Le nommé Marne , Compagnie Datréyoux
, avoit les fymptômes ordinaires. Il eft entré
le 17 Août, & eft forti le 4 Septembre parfaitement
guéri.
11. Le nommé Laverdiere , idem.
12. Le nommé Cleret , fcorbutique , qui n'eft
pas encore forti ; mais qui va de mieux en mieux.
Comme Sa Majefté a bien voulu accorder à
Phôpital de M. le Maréchal de Biron des Lettres
patentes pour l'acquifition des terreins qui font
néceffaires , M. le Maréchal Duc de Biron ,
vient d'augmenter les lits du dit hôpital , au moyen
de quoi , le nombre des Soldats qui y pafferont ,
augmentant chaque jour , & excédant l'efpace
que M. de Boiffy peut & veut bien donner dans le
Mercure de chaque mois , on fe contentera déformais
de nommer feulement les Soldars , leurs
compagnies , & quelques maladies des plus graves
, fans plus entrer dans les détails de celles qui
font ordinaires , comme par le paffé. D'ailleurs
dix traitemens confécutifs , tant au faubourg Saint
Jacques qu'à l'Hôpital , & annoncés avec la plus
grande vérité , paroiffent fuffire pour perfuader
& convaincre .
M. Keyfer n'ignorant aucun des propos que fes
P
21
to
fe
£
2
C
Σ
F
NOVEMBRE . 1757.
ennemis tiennent chaque jour , propos qui aug-
2༠ ༔
mente à fur & mefure que fes fuccès fe multi-
Plient, prie inftamment toutes les perfonnes qui au-
Font quelques doutes ou méfiances fur des faits inventés
& repandus avec malice , de vouloir bien ,
avant d'y ajouter foi , s'en faire informer , foiz
à l'hôpital , foit en lui écrivant directement , ou en
anonyme , parce qu'il les fatisfera à tous égards ,
& leur prouvera d'une façon bien authentique
toute la fauffeté de ces imputations .
Ces propos qui ont varié tant de fois , fe réduifent
aujourd'hui à dire que fon remede excite une
falivation pareille à celle des frictions. Un Soldat
qui eft à la Charité , a , dit- on , dit tout haut ,
avoir pris 30 dragées , & ſalivé 25 jours. Delà ,
MM. les Antidragiftes s'applaudiffant d'avoir fait
cette belle trouvaille , vont criailler partout , &
répandre leur triomphe imaginaire .
A cela , M. Keyfer répond. 1 ° . Que fon reme
de n'excitera jamais de falivation à aucun malade
qui voudra donner le temps néceffaire , & que
cet incident n'arrive qu'en voulant preffer le traitement
, & donner des doſes trop fortes, pour
terminer en un mois une cure qui en exigeroit
deux ; ce qui alors feroit tout fimple , puifque fon
remede n'eft autre chofe , qu'un mercure plus
fubtil , & plus épuré qu'aucun autre connu jufqu'ici.
2°. Que cette falivation telle qu'elle foit , n'ap
proche pas à cent degrés près de celles que les frictions
occafionnent , puifque jamais les malades
ne ceffent de manger , & qu'il défie qu'on lui
prouve le contraire .
Qu'enfin à l'égard du Soldat en question , chacun
fçait que l'incident de cette falivation n'eft prévenu
que par la délicateffe & la fingularité de fon
1
206 MERCURE DE FRANCE.
tempérament ; puifqu'en entrant à l'Hôpital , il
a prévenu lui- même , qu'une fois pour une feule
friction qu'on lui avoit donnée , d'un ou deux gros
au plus de mercure , il avoit falivé pendant un
mois entier , & qu'en dernier lieu , ayant eu be
foin de fe frotter d'onguent gris , pareille chofe
lui étoit arrivé. Ce Soldat exifte ; il eſt , dit- on , à
la Charité , qu'on le queftionne ? D'ailleurs la
vérité de ce raifonnement fe prouve par le peu du
remede qu'il a pris , puifque 30 dragées ne font
- pas la dixieme partie de ce qu'il en faut pour un
traitement.
Au furplus qui oferoit fe flatter de contenter
tout le monde ? & furtout , des Soldats , qui quelquefois
font impatiens de fe voir retenus , & qui
voyant les fymptômes de leur maladies difparus ,
fe croyent guéris , & crient de ce que l'on les retient
encore 8 ou 15 jours après . Heureufement
que la plus grande partie eft raifonnable , & íçait
connoître combien eft grande la différence du trastement
avec les dragées , à celui des frictions.
Septieme traitement depuis fon établiſſement.
I. LE nommé Laplante , Compagnie de la Fériere
, avoit les amygdales ulcérées , une dureté confidérable
, & plufieurs excoriations . Il eft fortile
13 Août parfaitement guéri.
2. Le nommé Vandeuil , Compagnie Dutrévoux
, outre les fymptômes ordinaires , avoit
une inflammation confidérable aux amygdales , &
une ulcération à la partie poftérieure de l'afopha
NOVEMBRE. 1757. 203
ge. Il eft entré le 28 Juillet , & eft fortile 6 Septembre
parfaitement guéri.
3. Le nommé Guiot , Compagnie de Guer , outre
les fymptômes ordinaires , avoit un phimofis ,
& un gonflement aux glandes inguinales des deux
côtés. Il est entré le 9 Août , & eft forti le 13
Septembre parfaitement guéri .
4. Le nommé Belfleur , Compagnie de Guer
outre les fymptômes ordinaires , avoit une gonorrhée
, un phimofis , & un engorgement aux
glandes inguinales . Il eft entré le 4 Août , & eft
forti le 13 Septembre parfaitement guéri. De la
maladie vénérienne , ce foldat en entrant dans
P'Hôpital , avoit la poitrine extrêmement affectée
, & comme il a été jugé que cet accident
pouvoit lui être venu pour caufe du virus , après le
traitement , il lui a été ordonné de prendre le
lait , dont il fe trouve très - bien.
5. Le nommé Laîné , Compagnie d'Eaubonne ,
outre les fymptômes ordinaires , avoit un phimofis
, & étoit couvert de puftules à la tête , au vifage
& dans toute l'habitude du corps : il avoit des foibleffes
dans toutes les extrêmités , & un gonflement
à l'articulation du pied gauche. Il est entré
le 4 Août , & eft forti le 20 Septembre parfaitement
guéri.
6. Le nommé Saint- Germain , Compagnie de
Pondeux , avoit les fymptômes ordinaires en
grande quantité. Il eft entré le 11 Août , & eft forti
le 17 Septembre parfaitement guéri .
7. Le nommé Leveillé , Compagnie de Voifenon
, avoit également beaucoup de fymptômes
ordinaires. Il eft entré le 18 Août , & eft forti le
27 Septembre parfaitement guéri.
8. Le nommé fans Chagrin , Compagnie Dela
toar , étoit dans un très-mauvais état : outre les
1 vj
204 MERCURE DE FRANCE.
fymtômes ordinaires , il avoit un engorgement
général dans toutes les glandes inguinales , des
douleurs & un accablement inexprimable. Il eft
entré le 20 Août , & eft forti le 20 Septembre parfaitement
guéri.
9. Le nommé Billy , Compagnie de la Ferriere
, outre les fymptômes ordinaires , avoit un
paraphimofis , & une ulcération conſidérable à
l'endroit de l'étranglement. 11 eft entré le 16
Août , & eft forti le 13 Septembre parfaitement
guéri .
10. Le nommé Marne , Compagnie Datréyoux
, avoit les fymptômes ordinaires. Il eft entré
le 17 Août, & eft forti le 4 Septembre parfaitement
guéri.
11. Le nommé Laverdiere , idem.
12. Le nommé Cleret , fcorbutique , qui n'eft
pas encore forti ; mais qui va de mieux en mieux.
Comme Sa Majefté a bien voulu accorder à
Phôpital de M. le Maréchal de Biron des Lettres
patentes pour l'acquifition des terreins qui font
néceffaires , M. le Maréchal Duc de Biron ,
vient d'augmenter les lits du dit hôpital , au moyen
de quoi , le nombre des Soldats qui y pafferont ,
augmentant chaque jour , & excédant l'efpace
que M. de Boiffy peut & veut bien donner dans le
Mercure de chaque mois , on fe contentera déformais
de nommer feulement les Soldars , leurs
compagnies , & quelques maladies des plus graves
, fans plus entrer dans les détails de celles qui
font ordinaires , comme par le paffé. D'ailleurs
dix traitemens confécutifs , tant au faubourg Saint
Jacques qu'à l'Hôpital , & annoncés avec la plus
grande vérité , paroiffent fuffire pour perfuader
& convaincre .
M. Keyfer n'ignorant aucun des propos que fes
P
21
to
fe
£
2
C
Σ
F
NOVEMBRE . 1757.
ennemis tiennent chaque jour , propos qui aug-
2༠ ༔
mente à fur & mefure que fes fuccès fe multi-
Plient, prie inftamment toutes les perfonnes qui au-
Font quelques doutes ou méfiances fur des faits inventés
& repandus avec malice , de vouloir bien ,
avant d'y ajouter foi , s'en faire informer , foiz
à l'hôpital , foit en lui écrivant directement , ou en
anonyme , parce qu'il les fatisfera à tous égards ,
& leur prouvera d'une façon bien authentique
toute la fauffeté de ces imputations .
Ces propos qui ont varié tant de fois , fe réduifent
aujourd'hui à dire que fon remede excite une
falivation pareille à celle des frictions. Un Soldat
qui eft à la Charité , a , dit- on , dit tout haut ,
avoir pris 30 dragées , & ſalivé 25 jours. Delà ,
MM. les Antidragiftes s'applaudiffant d'avoir fait
cette belle trouvaille , vont criailler partout , &
répandre leur triomphe imaginaire .
A cela , M. Keyfer répond. 1 ° . Que fon reme
de n'excitera jamais de falivation à aucun malade
qui voudra donner le temps néceffaire , & que
cet incident n'arrive qu'en voulant preffer le traitement
, & donner des doſes trop fortes, pour
terminer en un mois une cure qui en exigeroit
deux ; ce qui alors feroit tout fimple , puifque fon
remede n'eft autre chofe , qu'un mercure plus
fubtil , & plus épuré qu'aucun autre connu jufqu'ici.
2°. Que cette falivation telle qu'elle foit , n'ap
proche pas à cent degrés près de celles que les frictions
occafionnent , puifque jamais les malades
ne ceffent de manger , & qu'il défie qu'on lui
prouve le contraire .
Qu'enfin à l'égard du Soldat en question , chacun
fçait que l'incident de cette falivation n'eft prévenu
que par la délicateffe & la fingularité de fon
1
206 MERCURE DE FRANCE.
tempérament ; puifqu'en entrant à l'Hôpital , il
a prévenu lui- même , qu'une fois pour une feule
friction qu'on lui avoit donnée , d'un ou deux gros
au plus de mercure , il avoit falivé pendant un
mois entier , & qu'en dernier lieu , ayant eu be
foin de fe frotter d'onguent gris , pareille chofe
lui étoit arrivé. Ce Soldat exifte ; il eſt , dit- on , à
la Charité , qu'on le queftionne ? D'ailleurs la
vérité de ce raifonnement fe prouve par le peu du
remede qu'il a pris , puifque 30 dragées ne font
- pas la dixieme partie de ce qu'il en faut pour un
traitement.
Au furplus qui oferoit fe flatter de contenter
tout le monde ? & furtout , des Soldats , qui quelquefois
font impatiens de fe voir retenus , & qui
voyant les fymptômes de leur maladies difparus ,
fe croyent guéris , & crient de ce que l'on les retient
encore 8 ou 15 jours après . Heureufement
que la plus grande partie eft raifonnable , & íçait
connoître combien eft grande la différence du trastement
avec les dragées , à celui des frictions.
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Résumé : Hôpital de M. le Maréchal-Duc de Biron. Septieme traitement depuis son établissement.
Le document décrit le septième traitement effectué à l'hôpital du Maréchal-Duc de Biron en 1757, détaillant les cas de onze soldats présentant des symptômes variés en plus des symptômes ordinaires. Laplante, de la Compagnie de la Fériere, avait les amygdales ulcérées et des excoriations, et fut guéri le 13 août. Vandeuil, de la Compagnie Dutrévoux, souffrait d'une inflammation et d'une ulcération aux amygdales, et fut guéri le 6 septembre. Guiot, de la Compagnie de Guer, avait un phimosis et un gonflement aux glandes inguinales, et fut guéri le 13 septembre. Belfleur, également de la Compagnie de Guer, présentait une gonorrhée, un phimosis et un engorgement aux glandes inguinales, et fut guéri le 13 septembre. Laîné, de la Compagnie d'Eaubonne, était couvert de pustules et avait des faiblesses dans les extrémités, et fut guéri le 20 septembre. Saint-Germain, de la Compagnie de Pondeux, avait une grande quantité de symptômes ordinaires et fut guéri le 17 septembre. Leveillé, de la Compagnie de Voisenon, avait également beaucoup de symptômes ordinaires et fut guéri le 27 septembre. Sans Chagrin, de la Compagnie Dela Toar, était dans un état très mauvais avec un engorgement général des glandes inguinales, et fut guéri le 20 septembre. Billy, de la Compagnie de la Ferriere, avait un paraphimosis et une ulcération, et fut guéri le 13 septembre. Marne, de la Compagnie Datréyoux, fut guéri le 4 septembre. Laverdiere, de la même compagnie, et Cleret, scorbutique, n'était pas encore sorti mais allait mieux. Le document mentionne également que le nombre de lits à l'hôpital a été augmenté grâce à des lettres patentes accordées par Sa Majesté. M. Keyfer répond aux propos malveillants sur son remède, affirmant que la salivation observée chez certains patients est due à une administration incorrecte du traitement.
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