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Liste
1
p. 235-237
Avis intéressant.
Début :
Le Baume de M. le Lievre opere tous les jours des guérisons surprenantes : [...]
Mots clefs :
Baume, M. le Lievre, Guérison, Témoignages de patients, Maux divers
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texteReconnaissance textuelle : Avis intéressant.
Avis intéressant.
LE Baume de M. le Lievre opere tous les jours
des guérifons furprenantes : parmi le grand nombre
, nous en citerons une très- finguliere ; elle eft
atteſtée par plufieurs témoins dignes de foi , & par
la malade elle-même que ce Baume a tiré des bras
236 MERCURE DE FRANCE .
de la mort , comme on va le voir dans la Lettre
que la reconnoiffance lui a dictée , & que nous
avons cru devoir rendre publique .
A M. le Lievre.
Je vous dois trop , Monfieur , pour ne pas émployer
les premiers momens de ma convalescence
àvous rendre grace de la meilleure fanté dont je
jouis de jour en jour , depuis l'inftant qu'un Ami
fenfible aux douleurs mortelles dont j'étois accablée
depuis fix mois , me perfuada de faire ufage de
votre Baume de vie . Je croirois d'ailleurs manquer
à l'humanité , fi je ne publiois continuellement les
merveilleux effets que j'en viens d'éprouver. Cet
Ami vous aura fans doute fait un détail de ma
maladie : ainfi vous fçavez qu'à une fievre lente
qui me rongeoit depuis fix mois font furvenus
des redoublemens , le tranfport au cerveau ; mais
ce qui a totalement fait defefpérer de mes jours ,
c'eft une infomnie depuis trois mois , une toux
affreufe qui me fuffoquoit , avec une rétention
d'urine & un dévoiement continuel pendant douze
jours. Les Médecins jugeant leur fecours inutile
dans cet état , & m'ayant abfolument abandonnée ,
j'attendois que la mort terminât mes peines , lorfque
cet Ami m'apporta la vie en me communiquant
votre Baume. Il y a quinze jours que j'en
fais l'ufage qu'il m'a preferit par vos ordres : il me
femble qu'à chaque minute je prends un nouvel
être toutes mes douleurs fe font infenfiblement
paffées ; & fi je n'étois retenue par la crainte de
m'expofer trop-tôt au grand air , j'aurois déja cedé
à l'empreffement que j'ai de voir mon Libérateur.
pour lui témoigner avec quels fentimens d'eftime
& de reconnoiffance , j'ai l'honneur , & c.
Signé , Antoinette de la Porte.
A Paris , le 16 Mars 1756.
JUIN. 1756. 237
Comme les grands maux qu'on a foufferts font
oublier facilement ceux qui nous font moins de
peine , j'oubliois de vous dire que j'avois encore
des dartres dont j'étois attaquée depuis plufieurs
années , & qu'elles ont également difparu. Je
crois , Monfieur , que vous ne ferez pas fâché de
voir ici ma guérifon atteftée par plufieurs perfonnes
dignes de foi , & qui ont été témoins de l'état
déplorable dans lequel j'étois avant de connoître
votre Baume.
De Bagarotty, Raucourt , Manon Vertely, Lavault.
LE Baume de M. le Lievre opere tous les jours
des guérifons furprenantes : parmi le grand nombre
, nous en citerons une très- finguliere ; elle eft
atteſtée par plufieurs témoins dignes de foi , & par
la malade elle-même que ce Baume a tiré des bras
236 MERCURE DE FRANCE .
de la mort , comme on va le voir dans la Lettre
que la reconnoiffance lui a dictée , & que nous
avons cru devoir rendre publique .
A M. le Lievre.
Je vous dois trop , Monfieur , pour ne pas émployer
les premiers momens de ma convalescence
àvous rendre grace de la meilleure fanté dont je
jouis de jour en jour , depuis l'inftant qu'un Ami
fenfible aux douleurs mortelles dont j'étois accablée
depuis fix mois , me perfuada de faire ufage de
votre Baume de vie . Je croirois d'ailleurs manquer
à l'humanité , fi je ne publiois continuellement les
merveilleux effets que j'en viens d'éprouver. Cet
Ami vous aura fans doute fait un détail de ma
maladie : ainfi vous fçavez qu'à une fievre lente
qui me rongeoit depuis fix mois font furvenus
des redoublemens , le tranfport au cerveau ; mais
ce qui a totalement fait defefpérer de mes jours ,
c'eft une infomnie depuis trois mois , une toux
affreufe qui me fuffoquoit , avec une rétention
d'urine & un dévoiement continuel pendant douze
jours. Les Médecins jugeant leur fecours inutile
dans cet état , & m'ayant abfolument abandonnée ,
j'attendois que la mort terminât mes peines , lorfque
cet Ami m'apporta la vie en me communiquant
votre Baume. Il y a quinze jours que j'en
fais l'ufage qu'il m'a preferit par vos ordres : il me
femble qu'à chaque minute je prends un nouvel
être toutes mes douleurs fe font infenfiblement
paffées ; & fi je n'étois retenue par la crainte de
m'expofer trop-tôt au grand air , j'aurois déja cedé
à l'empreffement que j'ai de voir mon Libérateur.
pour lui témoigner avec quels fentimens d'eftime
& de reconnoiffance , j'ai l'honneur , & c.
Signé , Antoinette de la Porte.
A Paris , le 16 Mars 1756.
JUIN. 1756. 237
Comme les grands maux qu'on a foufferts font
oublier facilement ceux qui nous font moins de
peine , j'oubliois de vous dire que j'avois encore
des dartres dont j'étois attaquée depuis plufieurs
années , & qu'elles ont également difparu. Je
crois , Monfieur , que vous ne ferez pas fâché de
voir ici ma guérifon atteftée par plufieurs perfonnes
dignes de foi , & qui ont été témoins de l'état
déplorable dans lequel j'étois avant de connoître
votre Baume.
De Bagarotty, Raucourt , Manon Vertely, Lavault.
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Résumé : Avis intéressant.
Le texte présente le témoignage d'Antoinette de la Porte sur les bienfaits du Baume de M. Le Lièvre. Après six mois de souffrance, elle a été guérie en quinze jours grâce à ce baume. Ses symptômes incluaient une fièvre lente, des troubles cérébraux, de l'insomnie, une toux sévère, une rétention d'urine et des diarrhées continues. Les médecins l'avaient abandonnée à son sort, mais un ami lui a administré le baume, lui permettant de retrouver la santé. Elle exprime sa gratitude envers M. Le Lièvre et mentionne également la disparition de dartres dont elle souffrait depuis plusieurs années. Plusieurs témoins, dont Bagarotty, Raucourt, Manon Vertely et Lavault, attestent de son état déplorable avant l'utilisation du baume.
Généré par Mistral AI et susceptible de contenir des erreurs.
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2
p. 212-215
« L[e] sieur Keyser a l'honneur de prévenir le Public, qu'ayant été attaqué de nouveau dans [...] »
Début :
L[e] sieur Keyser a l'honneur de prévenir le Public, qu'ayant été attaqué de nouveau dans [...]
Mots clefs :
M. Keyser, Attaque, Ouvrage, Défense, Vérité, Remède, Académie des sciences, Composants, Effets secondaires, Certificats, Cure, Palliatif, Maréchal de Biron, Témoignages de patients, Dragées
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texteReconnaissance textuelle : « L[e] sieur Keyser a l'honneur de prévenir le Public, qu'ayant été attaqué de nouveau dans [...] »
Lfeur
Keyfer
a
l'honneur
de
prévenir
le
P
blic
,
qu'ayant
été
attaqué
de nouveau
dans
un
Livre
,
qui a
pour
titre
,
Traité
des
Tumeurs
&
Ulceres
,
de
la
façon
la
plus
injufte
&
la
pl
légere
,
il
vient d'y
répondre par
un
écrit
part
culier
qui
fe
trouve chez
le fieur
Delornel
Mar
chand
Libraire
,
rue du
Foin
;
il
le ſupplie
de
lit
attentivement
les
objets
de
défenſes
, d'obfervet
la
vérité
&
l'autenticité
des
Certificats
qu'il
a
pro
duit
,
&
d'être
perfuadé
qu'il
n'y a
rien
avant
qu'il
ne
foit
en
état
de prouver
aux
yeux
de
tou
l'Univers
: il
n'a
jufqu'ici
combattu
tous
fes
Ad
verfaires
qu'avec
les
armes de
la
vérité
; il
cre
être
au
moment de
les faire taire
pour
toujours
,
AOUST
.
1759
.
213
&
l'Académie
des
Sciences
,
qui veut
bien être
ſon
Juge
,
prononcera
bientôt
fur
la
compofition
defon
remède
,
fur
les
effets
&
fon
efficacité
;
cette
Académie
ayant
déja
nominé
pour
cela
des
Com-
miffaires
dont
les
talens
,
les
lumières
&
la
haute
réputation
ne
lui
laiſſent
rien
à
defirer
.
En
atten-
´
dant
il
croit
devoir
donner
ici
l'Extrait
court
&
fuccinct
de
la
dernière attaque qui
lui
a
été
faite
de
la
part
de
l'Auteur
anonyme du
Traité des
Tumeurs
,
&
celui
de
la
réponſe
qu'il
a
faite
.
Premièrement
,
fon
Aggrelleur
foupçonne
,
préfume
,
&
quoiqu'il
n'en
convienne
point
,
conclut
même
qu'il
doit
entrer
du
Sublimé
cor-
rofif
dans
la
compofition
de
fon
remède
.
Il
rap-
porte
pour
appuyer
les
conjectures
&
les
foupçons
une
expérience
frivole
; il
donne
les
raisons
les
plus
fuperficielles
;
il
cherche
à
perfuader
,
&
par
conféquent
il
effraye
injuftement
le
Public
.
A cela le fieur Keyſer répond par des analyſes
aurentiques faites à Paris & dans les Provinces par
les plus habiles Gens de l'Art. Tous atteſtent n'a-
voir trouvé dans la décompofition de fon reméde,
aucun atôme de Sublimé. Par conféquent l'impu-
tation tombe d'elle-même. On a fçu meme depuis
que l'Anonyme s'en étoit affuré par fes propres
expériences , & qu'il étoit convenu qu'il n'y avoit
point de Sublimé.
Secondement , l'Anonyme fe déchaîne contre
les effets du reméde. A le croire ce ne font que
nauſies , vomiſlemens , coliques , inflammations ,
effets pernicieux , funefles &c.
A cela le fieur Keyſer répond en offrant de
-préfenter à l'Anonime ( ne pouvant citer mille au❤
tres malades qu'il a traités , qu'il a bien guéris ,
& qui fe portent à merveille j 400 Soldats guéris
dans l'Hôpital de Monfi ur le Maréchal de Bi-
ron ; il produir les Certificats les plus autenti-
ques de Paris , & de la Province. Tous les Gens
£
14
MERCURE
DE
FRANCE
.
de
l'Art
qui
les
ont
donnés
atteſtent après
avoit
traité
avec
fon
reméde
les
uns to
Malades
,
les autres
30
,
ainſi
du
reſte
,
n'en
avoir
jamzi
vû
réſulter
le
moindre
accident
.
Par
conséquen
F'Anonyme
qui
ne
connoît point
le
reméde
,
qui
n'a jamais
traité
avec
,
qui
n'a
même
vû
traiter
perfonne
,
a
feul
vû
tous ces
mauvais
effets
.
Que
répondre à
cela
? Le
Public
jugera
fi
les
témoigna
ges
de
plus
de
cent perfonnes
habiles
dans
l'Ar
de
la
Médecine
,
&
de
la
Chirurgie
,
connues
pour
les plus
honnêtes
gens
,
peuvent
avoir
été
toutes
gagnées pour
s'accorder
à
dire
un
bien
général
d'une chofe
auffi
dangereufe
,
&
furtout
lorfque
l'on
prouve
qu'il
n'eft
pas
mort
en
feul
homme
far quatre
cens
.
D'ailleurs
comme
il
vient
d'être
démontré
dans
l'Article
précédent
qu'il n'y a
pas
de Sublimé
corrofif
,
il
eſt
clair
que
les
effets da
reméde
ne
peuvent
être
tels
que
l'Anonyme
les
fuppofe
.
Troifiémement
,
l'Anonyme
ne
s'en
tient
pas
là
,
il
veut encore
que
le
reméde
foit
infuffifant
,
que
les
cures
prétendues
ne
foient
que
palliatives
,
&
qu'il
faut
en
revenir
aux
frictions
&
c
.
A
cela
le fieur
Keyſer
offre
encore de
préfente
fes
400
Soldats
pour
fubir
l'examen
de
l'Anonyme
lui
-
même
,
il
produit
les
Certificats
de
perfonne
habiles
qui
atteftent
qu'il
s'en
eft fait
chaque
an
née
depuis quatre ans
une
revue générale
,
que
les guérifons
fe
font trouvées conftantes
&
foli-
des
que
les
Soldats
jouiffent
de
la
meilleure
fanté
.
Tous
les
Correfpóndans
du
feur
Keyſer
qui
ont
traité
une
multitude
de Malades
,
difent
la
même
choſe
;
perfonne ne
vient
le
plaindre
d'avoir
été
manqué
.
M.
le Maréchal de Biron
,
fi
connu par
fon
amour
pour
la vérité
,
pour
la
juftice
&
pour
le
bien public
,
veut bien appuyer
toutes ces preuves
AOUST
.
1759
.
211de
fon
témoignage
.
Il
a
en
main
les
originaux
de
tous
les
Certificats
;
il
va
les
dépofer
de
la
part
du
Roi
entre
les
mains
de l'Académie
.
Enfin
le
feur
Keyſer
offre
à
l'Anonyme
de
traiter
ſous
les
yeur
douze Malades
qu'il
choifira
lui
-
même
,
&
de
ne
pas
leur
donner une
ſeule
dragée
qu'en ſa
préſence
:
il
ſupplie
l'Académie
de
nommer
des
Commiflaires
pour
en
faire
autant
fous
leurs
yeux
.
Que
peut
-
il
faire
de
plus
?
&
comment
ſe
refuſer
à
des preuves
de
cette
force
?
Keyfer
a
l'honneur
de
prévenir
le
P
blic
,
qu'ayant
été
attaqué
de nouveau
dans
un
Livre
,
qui a
pour
titre
,
Traité
des
Tumeurs
&
Ulceres
,
de
la
façon
la
plus
injufte
&
la
pl
légere
,
il
vient d'y
répondre par
un
écrit
part
culier
qui
fe
trouve chez
le fieur
Delornel
Mar
chand
Libraire
,
rue du
Foin
;
il
le ſupplie
de
lit
attentivement
les
objets
de
défenſes
, d'obfervet
la
vérité
&
l'autenticité
des
Certificats
qu'il
a
pro
duit
,
&
d'être
perfuadé
qu'il
n'y a
rien
avant
qu'il
ne
foit
en
état
de prouver
aux
yeux
de
tou
l'Univers
: il
n'a
jufqu'ici
combattu
tous
fes
Ad
verfaires
qu'avec
les
armes de
la
vérité
; il
cre
être
au
moment de
les faire taire
pour
toujours
,
AOUST
.
1759
.
213
&
l'Académie
des
Sciences
,
qui veut
bien être
ſon
Juge
,
prononcera
bientôt
fur
la
compofition
defon
remède
,
fur
les
effets
&
fon
efficacité
;
cette
Académie
ayant
déja
nominé
pour
cela
des
Com-
miffaires
dont
les
talens
,
les
lumières
&
la
haute
réputation
ne
lui
laiſſent
rien
à
defirer
.
En
atten-
´
dant
il
croit
devoir
donner
ici
l'Extrait
court
&
fuccinct
de
la
dernière attaque qui
lui
a
été
faite
de
la
part
de
l'Auteur
anonyme du
Traité des
Tumeurs
,
&
celui
de
la
réponſe
qu'il
a
faite
.
Premièrement
,
fon
Aggrelleur
foupçonne
,
préfume
,
&
quoiqu'il
n'en
convienne
point
,
conclut
même
qu'il
doit
entrer
du
Sublimé
cor-
rofif
dans
la
compofition
de
fon
remède
.
Il
rap-
porte
pour
appuyer
les
conjectures
&
les
foupçons
une
expérience
frivole
; il
donne
les
raisons
les
plus
fuperficielles
;
il
cherche
à
perfuader
,
&
par
conféquent
il
effraye
injuftement
le
Public
.
A cela le fieur Keyſer répond par des analyſes
aurentiques faites à Paris & dans les Provinces par
les plus habiles Gens de l'Art. Tous atteſtent n'a-
voir trouvé dans la décompofition de fon reméde,
aucun atôme de Sublimé. Par conféquent l'impu-
tation tombe d'elle-même. On a fçu meme depuis
que l'Anonyme s'en étoit affuré par fes propres
expériences , & qu'il étoit convenu qu'il n'y avoit
point de Sublimé.
Secondement , l'Anonyme fe déchaîne contre
les effets du reméde. A le croire ce ne font que
nauſies , vomiſlemens , coliques , inflammations ,
effets pernicieux , funefles &c.
A cela le fieur Keyſer répond en offrant de
-préfenter à l'Anonime ( ne pouvant citer mille au❤
tres malades qu'il a traités , qu'il a bien guéris ,
& qui fe portent à merveille j 400 Soldats guéris
dans l'Hôpital de Monfi ur le Maréchal de Bi-
ron ; il produir les Certificats les plus autenti-
ques de Paris , & de la Province. Tous les Gens
£
14
MERCURE
DE
FRANCE
.
de
l'Art
qui
les
ont
donnés
atteſtent après
avoit
traité
avec
fon
reméde
les
uns to
Malades
,
les autres
30
,
ainſi
du
reſte
,
n'en
avoir
jamzi
vû
réſulter
le
moindre
accident
.
Par
conséquen
F'Anonyme
qui
ne
connoît point
le
reméde
,
qui
n'a jamais
traité
avec
,
qui
n'a
même
vû
traiter
perfonne
,
a
feul
vû
tous ces
mauvais
effets
.
Que
répondre à
cela
? Le
Public
jugera
fi
les
témoigna
ges
de
plus
de
cent perfonnes
habiles
dans
l'Ar
de
la
Médecine
,
&
de
la
Chirurgie
,
connues
pour
les plus
honnêtes
gens
,
peuvent
avoir
été
toutes
gagnées pour
s'accorder
à
dire
un
bien
général
d'une chofe
auffi
dangereufe
,
&
furtout
lorfque
l'on
prouve
qu'il
n'eft
pas
mort
en
feul
homme
far quatre
cens
.
D'ailleurs
comme
il
vient
d'être
démontré
dans
l'Article
précédent
qu'il n'y a
pas
de Sublimé
corrofif
,
il
eſt
clair
que
les
effets da
reméde
ne
peuvent
être
tels
que
l'Anonyme
les
fuppofe
.
Troifiémement
,
l'Anonyme
ne
s'en
tient
pas
là
,
il
veut encore
que
le
reméde
foit
infuffifant
,
que
les
cures
prétendues
ne
foient
que
palliatives
,
&
qu'il
faut
en
revenir
aux
frictions
&
c
.
A
cela
le fieur
Keyſer
offre
encore de
préfente
fes
400
Soldats
pour
fubir
l'examen
de
l'Anonyme
lui
-
même
,
il
produit
les
Certificats
de
perfonne
habiles
qui
atteftent
qu'il
s'en
eft fait
chaque
an
née
depuis quatre ans
une
revue générale
,
que
les guérifons
fe
font trouvées conftantes
&
foli-
des
que
les
Soldats
jouiffent
de
la
meilleure
fanté
.
Tous
les
Correfpóndans
du
feur
Keyſer
qui
ont
traité
une
multitude
de Malades
,
difent
la
même
choſe
;
perfonne ne
vient
le
plaindre
d'avoir
été
manqué
.
M.
le Maréchal de Biron
,
fi
connu par
fon
amour
pour
la vérité
,
pour
la
juftice
&
pour
le
bien public
,
veut bien appuyer
toutes ces preuves
AOUST
.
1759
.
211de
fon
témoignage
.
Il
a
en
main
les
originaux
de
tous
les
Certificats
;
il
va
les
dépofer
de
la
part
du
Roi
entre
les
mains
de l'Académie
.
Enfin
le
feur
Keyſer
offre
à
l'Anonyme
de
traiter
ſous
les
yeur
douze Malades
qu'il
choifira
lui
-
même
,
&
de
ne
pas
leur
donner une
ſeule
dragée
qu'en ſa
préſence
:
il
ſupplie
l'Académie
de
nommer
des
Commiflaires
pour
en
faire
autant
fous
leurs
yeux
.
Que
peut
-
il
faire
de
plus
?
&
comment
ſe
refuſer
à
des preuves
de
cette
force
?
Fermer
Résumé : « L[e] sieur Keyser a l'honneur de prévenir le Public, qu'ayant été attaqué de nouveau dans [...] »
Le sieur Keyfer a publié une déclaration en réponse à une attaque dans un livre intitulé 'Traité des Tumeurs & Ulcères'. Il a rédigé une réponse disponible chez le libraire Delornel et invite le public à examiner les preuves et certificats qu'il a fournis pour appuyer ses affirmations. Keyfer affirme n'avoir jamais utilisé d'autres moyens que la vérité pour se défendre et se dit prêt à faire taire ses détracteurs. L'Académie des Sciences, chargée de juger de la composition et de l'efficacité de son remède, a nommé des commissaires compétents. En attendant leur verdict, Keyfer présente un extrait de la dernière attaque et de sa réponse. L'auteur anonyme du 'Traité des Tumeurs' accuse Keyfer d'utiliser du sublimé corrosif dans son remède. Keyfer réfute cette accusation en produisant des analyses authentiques réalisées par des experts, confirmant l'absence de sublimé. L'anonyme critique également les effets du remède, les qualifiant de pernicieux et funestes. Keyfer répond en offrant de présenter 400 soldats guéris à l'hôpital de Montsurr, sous la supervision du Maréchal de Biron, ainsi que des certificats authentiques de médecins et chirurgiens attestant de l'efficacité et de la sécurité de son remède. Il propose également de traiter douze malades choisis par l'anonyme sous la supervision de l'Académie des Sciences pour prouver l'efficacité de son remède.
Généré par Mistral AI et susceptible de contenir des erreurs.
Généré par Mistral AI et susceptible de contenir des erreurs.
Fermer
3
p. 251-254
AVIS.
Début :
S'il est de notre devoir de publier tout ce qui a rapport à la conservation des [...]
Mots clefs :
Remèdes, Maux incurables, Apoplexie, Maladie, Médecine, Guérison, Certificats, Médecins, Témoignages de patients, Sieur Arnoult
Afficher :
texteReconnaissance textuelle : AVIS.
AVIS.
"
S'il eft de notre devoir de publier tout ce qui
a rapport à la confervation des Citoyens , les
Remédes qui préviennent ou guériffent des maux
regardés comme incurables méritent furtout
cette attention de notre part. Tel eft le Spécifique
da fieur Arnoult contre l'Apoplexie , cette maladie
cruelle devenue aujourd'hui fi commune ,
dont les faites font fi funeftes , & qui refifte fi
fouvent aux remédes ordinaires de la Médecine.
Depuis plus de foixante ans , l'expérience la plus
conftante & une foule innombrable d'autorités
ont accru chaque jour la réputation de ce pré-
L vj
252 MERCURE DE FRANCE.
cieux Topique , fans que l'on ait pu prouver que
dans ce long pace de temps , il foit arrivé à
au un de ceux qui s'en font fervis exactement, un
feul accident d'Apoplexie.
Le Roi de France , fur le rapport de M. Chicoyneau
, Confeiller d'Etat , premier Médecin de
Sa Majefté , Chancelier de l'Univerfité de Montpellier
, & de l'Académie Royale des Sciences ,
par un Arrêt de fon Confeil d'Etat , maintient
le fieur Arnoult dans le droit de compofer
& de vendre feul le reméde anti -Apoplectique ,
& défend à toutes perfonnes de quelqu'état &
condition qu'elles foient , de contrefaire , vendre
ni débiter ce reméde , à peine de 1000 liv . d'amende.
Cet Arrêt a été auffi rendu fur les témoignages
authentiques des perfonnes les plus
éminentes en dignité , & fur un nombre infini
d'expériences heureuſes , atteftées par les plus
grands Médecins de l'Europe , entr'autres , par
MM. Dumoulin & Sylva , Médecins confultans du
Roi de France , & Wolter , premier Médecin de
l'Empereur Charles VII , dont les noms immortels
dureront autant que l'Art même auquel ils
ont fait tant d'honneur. On peut joindre à ces
autorités refpectables , l'exemple d'un des plus célèbres
Médecins de nos jours , dont le nom va de
pair avec ceux de Dumoulin & de Sylva. Une
Lettre de M le Gagneur , Médecin de l'Hôpital
Royal de Verfailles , diftingué par fon mérite &
par les connoiffances , attefte que M. Helvétius ,
Médecin de la Faculté de Paris , premier Médecin
de la Reine de France , & de l'Académie Royale
des Sciences, tomba en apoplexie & paralyfie en
1746 ; que tous remédes lui ayant été inutiles ,
on lui mit le Sachet du fieur Arnoult, qui le rézablit
parfaitement , fous les yeux de toute la
FEVRIER. 1760. 253
Cour ; qu'il l'a foigneufement porté pendant
douze ans & jufqu'à la mort , qui n'a été caufée par
par aucune atteinte de cette maladie. Cette Lettre
ajoute , que M. Helvétius avoit d'abord été contraire
à ce remède ; mais que des expériences
réïtérées , & une connoiffance plus particulière de
fes vertus , l'avoient enfin obligé de s'en fervir &
d'en conſeiller l'uſage aux autres ..
On peut encore ajouter , que ces graves témoi
gnages, une foule de certificats authentiques , délivrés
par des perfonnes de la plus haute diftinction ,
tant dans l'Eglife que dans la Robe , telles que le
feu Cardinal deFleury, premier Miniftre de France,
le Cardinal de Polignac , qui a fait l'éloge de ce
reméde en pleine Académie , en citant douze Seigneurs
de fes parens & amis qu'il a certifié avoir
été guéris de l'apoplexie par l'ufage de ces précieux
topiques , S. A. Madame la Princeffe Henriette de
Naffau,M.l'Abbé deS.Hubert, Prince, Monfeigneur
leDuc de Gévres , Gouverneur de Paris , M. Mérault,
Confeiller d'Etat , Procureur Général du Grand-
Confeil , M. Hérault , Confeiller d'Etat & Lieute
nant Général de Police de la Ville de Paris , M..
l'Abbé Franquini , ci - devant Envoyé de Florence ,
Milady Simpil , M. le Baron de Hooke , Lieutenant-
Général des Armées du Roi , M. le Baron de
Rol, Brigadier des Armées du Roi à Soleure ,
M. de Molondin , Gouverneur de Soleure en
Suiffe , & un très grand nombre de Médecins &
de Chirurgiens très éclairés , & d'une réputation
bien établie : tels que MM. Garnier, Médecin de
la Faculté de Paris , premier Médecin du Roi à la
Martinique ; Foreflier , Médecin du Roi à Saintes ;
Mauran , Médecin à Bergerac ; le Mercier , Médecin
des Hôpitaux militaires ; Gaulard , Médecin
ordinaire du Roi ; Santeuil , Docteur Régent
de la Faculté de Paris ; Procop , Docteur - Régent
254 MERCURE DE FRANCE.
de la même Faculté ; l'Archevêque , Médecin de
Rouen & de la Faculté de Paris , Dionis , Fourneau
& Befnier , Docteurs Régens de la même
Faculté , le Comte , Médecin à Réthel - Mazarin ;
la Croix , Médecin à Bailleul en Flandre , Fels ,
Médecin & Bourguemeftre de Scheleſtat en Alface
; des Ruelles , Médecin à Mons ; Fourchat,
Médecin à Bagnols en bas - Languedoc ; Tuyard,
Médecin à Sens ; Desjours , Fevrier , & Dubertran
, Chirurgiens Jurés a Paris , Difport , premier
Chirurgien des armées du Roi , & Chirurgien
ordinaire de la Reine ; Deformeaux , Chirur
gien à Blois & une infinité d'autres , que l'on a
cités dans tous les Ouvrages périodiques , & dans
le petit Mémoire qui accompagne le ſpécifique.
Le fieur ARNOULT , feul poffeffeur du Sachet
antique -apoplectique , demeure à Paris , ruë Quincampoix.
Il avertit , que tous les Sachets quife diftribuentfous
fon nom , font faux & contrefaits , &
qu'il ne reconnoît que ceux qui font accompagnés
d'un Imprimé figné defa main.
Le prix eft de 12 livres.
"
S'il eft de notre devoir de publier tout ce qui
a rapport à la confervation des Citoyens , les
Remédes qui préviennent ou guériffent des maux
regardés comme incurables méritent furtout
cette attention de notre part. Tel eft le Spécifique
da fieur Arnoult contre l'Apoplexie , cette maladie
cruelle devenue aujourd'hui fi commune ,
dont les faites font fi funeftes , & qui refifte fi
fouvent aux remédes ordinaires de la Médecine.
Depuis plus de foixante ans , l'expérience la plus
conftante & une foule innombrable d'autorités
ont accru chaque jour la réputation de ce pré-
L vj
252 MERCURE DE FRANCE.
cieux Topique , fans que l'on ait pu prouver que
dans ce long pace de temps , il foit arrivé à
au un de ceux qui s'en font fervis exactement, un
feul accident d'Apoplexie.
Le Roi de France , fur le rapport de M. Chicoyneau
, Confeiller d'Etat , premier Médecin de
Sa Majefté , Chancelier de l'Univerfité de Montpellier
, & de l'Académie Royale des Sciences ,
par un Arrêt de fon Confeil d'Etat , maintient
le fieur Arnoult dans le droit de compofer
& de vendre feul le reméde anti -Apoplectique ,
& défend à toutes perfonnes de quelqu'état &
condition qu'elles foient , de contrefaire , vendre
ni débiter ce reméde , à peine de 1000 liv . d'amende.
Cet Arrêt a été auffi rendu fur les témoignages
authentiques des perfonnes les plus
éminentes en dignité , & fur un nombre infini
d'expériences heureuſes , atteftées par les plus
grands Médecins de l'Europe , entr'autres , par
MM. Dumoulin & Sylva , Médecins confultans du
Roi de France , & Wolter , premier Médecin de
l'Empereur Charles VII , dont les noms immortels
dureront autant que l'Art même auquel ils
ont fait tant d'honneur. On peut joindre à ces
autorités refpectables , l'exemple d'un des plus célèbres
Médecins de nos jours , dont le nom va de
pair avec ceux de Dumoulin & de Sylva. Une
Lettre de M le Gagneur , Médecin de l'Hôpital
Royal de Verfailles , diftingué par fon mérite &
par les connoiffances , attefte que M. Helvétius ,
Médecin de la Faculté de Paris , premier Médecin
de la Reine de France , & de l'Académie Royale
des Sciences, tomba en apoplexie & paralyfie en
1746 ; que tous remédes lui ayant été inutiles ,
on lui mit le Sachet du fieur Arnoult, qui le rézablit
parfaitement , fous les yeux de toute la
FEVRIER. 1760. 253
Cour ; qu'il l'a foigneufement porté pendant
douze ans & jufqu'à la mort , qui n'a été caufée par
par aucune atteinte de cette maladie. Cette Lettre
ajoute , que M. Helvétius avoit d'abord été contraire
à ce remède ; mais que des expériences
réïtérées , & une connoiffance plus particulière de
fes vertus , l'avoient enfin obligé de s'en fervir &
d'en conſeiller l'uſage aux autres ..
On peut encore ajouter , que ces graves témoi
gnages, une foule de certificats authentiques , délivrés
par des perfonnes de la plus haute diftinction ,
tant dans l'Eglife que dans la Robe , telles que le
feu Cardinal deFleury, premier Miniftre de France,
le Cardinal de Polignac , qui a fait l'éloge de ce
reméde en pleine Académie , en citant douze Seigneurs
de fes parens & amis qu'il a certifié avoir
été guéris de l'apoplexie par l'ufage de ces précieux
topiques , S. A. Madame la Princeffe Henriette de
Naffau,M.l'Abbé deS.Hubert, Prince, Monfeigneur
leDuc de Gévres , Gouverneur de Paris , M. Mérault,
Confeiller d'Etat , Procureur Général du Grand-
Confeil , M. Hérault , Confeiller d'Etat & Lieute
nant Général de Police de la Ville de Paris , M..
l'Abbé Franquini , ci - devant Envoyé de Florence ,
Milady Simpil , M. le Baron de Hooke , Lieutenant-
Général des Armées du Roi , M. le Baron de
Rol, Brigadier des Armées du Roi à Soleure ,
M. de Molondin , Gouverneur de Soleure en
Suiffe , & un très grand nombre de Médecins &
de Chirurgiens très éclairés , & d'une réputation
bien établie : tels que MM. Garnier, Médecin de
la Faculté de Paris , premier Médecin du Roi à la
Martinique ; Foreflier , Médecin du Roi à Saintes ;
Mauran , Médecin à Bergerac ; le Mercier , Médecin
des Hôpitaux militaires ; Gaulard , Médecin
ordinaire du Roi ; Santeuil , Docteur Régent
de la Faculté de Paris ; Procop , Docteur - Régent
254 MERCURE DE FRANCE.
de la même Faculté ; l'Archevêque , Médecin de
Rouen & de la Faculté de Paris , Dionis , Fourneau
& Befnier , Docteurs Régens de la même
Faculté , le Comte , Médecin à Réthel - Mazarin ;
la Croix , Médecin à Bailleul en Flandre , Fels ,
Médecin & Bourguemeftre de Scheleſtat en Alface
; des Ruelles , Médecin à Mons ; Fourchat,
Médecin à Bagnols en bas - Languedoc ; Tuyard,
Médecin à Sens ; Desjours , Fevrier , & Dubertran
, Chirurgiens Jurés a Paris , Difport , premier
Chirurgien des armées du Roi , & Chirurgien
ordinaire de la Reine ; Deformeaux , Chirur
gien à Blois & une infinité d'autres , que l'on a
cités dans tous les Ouvrages périodiques , & dans
le petit Mémoire qui accompagne le ſpécifique.
Le fieur ARNOULT , feul poffeffeur du Sachet
antique -apoplectique , demeure à Paris , ruë Quincampoix.
Il avertit , que tous les Sachets quife diftribuentfous
fon nom , font faux & contrefaits , &
qu'il ne reconnoît que ceux qui font accompagnés
d'un Imprimé figné defa main.
Le prix eft de 12 livres.
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Résumé : AVIS.
L'avis présente un remède contre l'apoplexie, une maladie fréquente et sévère, proposé par le sieur Arnoult. Ce remède, utilisé depuis plus de soixante ans, a démontré son efficacité grâce à de nombreux témoignages et expériences réussies. Le Roi de France, sur le rapport de M. Chicoyneau, a accordé au sieur Arnoult un droit exclusif de composition et de vente de ce remède, interdisant toute contrefaçon sous peine d'amende. Les témoignages en faveur du remède proviennent de personnalités éminentes, notamment des médecins renommés comme MM. Dumoulin, Sylva et Wolter, ainsi que des figures politiques et religieuses de haut rang. Par exemple, M. Helvétius, médecin de la Reine de France, a été guéri d'une apoplexie grâce à ce remède. De nombreux certificats authentiques de personnes distinguées et de médecins éclairés confirment l'efficacité du remède. Le sieur Arnoult, résidant à Paris, rue Quincampoix, avertit que seuls les sachets accompagnés d'un imprimé signé de sa main sont authentiques. Le prix du remède est fixé à 12 livres.
Généré par Mistral AI et susceptible de contenir des erreurs.
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