Le Sieur Julien , Apoticaire ordinaire du Roy,
en son Artillerie de France , continue , avec suc
cès ,decomposer un Syrop souverain pour guérir les maladies de Poitrine , la Toux séche , et
quand on est tourmenté de Fluxions , qui tom- bent sur la Trachée- Artere et les Poûmons ; il en
adoucit l'Acrimonie , soulage, les inflammations
et maux de gorge ainsi que les Phtisiques er
Asmatiques. On s'appercevra de ses bons effets
par l'usage qu'on en fera. La doze est d'une cuile
lerée à bouche , trois fois par jour; le matin
jeun , deux heures après le dîner , et deux heu
res après le souper.Il est tres -agréable à prendre.
Onen use seul ou bien dans du Thé, Capilai
a
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1 ICS
1452 MERCURE DE FRANCE
res , Vulneraires de Suissetisanne ou Eau chau de. On trouve aussi chez lui la bonne Pâte de
Guimauve et Suc de Réglisse blanc. Il demeure
à Paris , ruë de la Verrerie , près la rue des Bil- lettes. On trouve les mêmes choses à Versailles ,
chez Madame le Reux , Marchande Epiciere, Place
Dauphine.
On donne avis que le véritable Suc de Réglisse
et Guimauve blanc , si estimé pour toutes les
maladies du Poulmon , Inflammations , Enrouë
mens , Toux , Rhumes , Pituite , Asthme , Poulmonie , &c. continue à se débiter depuis plus de
trente ans , de l'aveu et approbation de M.le Premier Médecin du Roy , chez Madame Desmoulins , qui est la seule qui en a le secret de feu
Madame Guy ; quoique depuis quelques années des Particuliers ayent voulu le contrefaire , lesquels se sont dits enfans de M. Guy. La différence s'en connoîtra aisément , par la comparaison qu'on en pourra faire. Onpeut s'en servir en tout
tems, le transporter par tout, et le garder si longtems que l'on veut sans jamais se gâter , ni rien
perdre de sa qualité.
,
La Dame Desmoulins demeure ruë Guenegaud ,
Fauxbourg S. Germain , du côté de la ruë Mazazine, chez M. Toulin , Aubergiste.
E
Papillon , Graveur en Bois , demeurant présen tement au milieu du Pont S. Michel , à l'Enseigne du Papillon , donne avis que son petit Almanach de Paris , sera augmenté d'une grande Planthe ; &c. pour l'année prochaine 1733.
Le Sieur Briart ; qui demeure toujours Cour
Abbatiale de S. Germain des Prez , rue Cardi.
nale
NOVEMBRE. 1732. 2458
hale , vis- à- vis le- Bailliage , à Paris , fait depuis Peu une
DE
LYON
VILLE,
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res Vulneraires de Suissetisanne ou Eau chau
Pâte de
NOVEMBRE. 1732. 2458.
pale , vis-à- vis le Bailliage , à Paris , fait depuis
peu une Essence d'Ogni-Fiori,ou de toutes Fleurs,
d'une odeur agréable ; on en met quelques goutes dans l'eau dont on se lave après avoir été
rasé , elle blanchit l'eau les Dames s'en servent pour se décrasser ; elle rend la peau douce et
unie , ne nuit point au teint et se conserve longtemps. Les plus petites Bouteilles sont d'environ
sonces ; on la vend 15 sous l'once.
Il continue à faire la veritable Essence de Sa--
von à la Bergamotte , et autres odeurs douces
dont on se sert pour la Barbe , au lieu de Sa- vonnette ; les Dames s'en servent aussi pour se
laver le visage et les mains. Il en a de deux prix,
à sous , et à 8 sous l'once. Il avertit que sesBouteilles ont toujours été cachetées ; autour du
cachet on y lit son nom et sa demeure ; dans le
milieu du cachet il y a une Bouteille où est le
nom de la Liqueur , comme à l'Ogni-Fiori.
Il fait aussi de bons Cuirs à repasser les Rasoirs , avec lesquels il ne faut point de Pierre à
éguiser. Il les vend depuis 40 sous , jusqu'à 8 liv.
Il donne la maniere de s'en servir