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Destinataire probable (4)
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Détail
Liste
Résultats : 1 texte(s)
1
p. 190-191
LETTRE DE S. A. R. à M. le Duc de S. Aignan.
Début :
Monsieur ayant reçeu cette Lettre, y fit de sa main [...]
Mots clefs :
Armée du roi, Tendresse
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texteReconnaissance textuelle : LETTRE DE S. A. R. à M. le Duc de S. Aignan.
Monfieur ayant receu cette Lettre , y fit deſamain
ponſe ſuivante.
la re
NORD
LETTRE DE SON ALTESSE
Royale à Monfieur le Duc
de S. Aignan .
DEVIL LA
.
On Cousin,Vous croirezfa- cilementlajoyequeiereçois par l'aſſuranceque vous me
donnezdecelleque vous avez re- ceuë de l'heureux fuccés qu'ent Dimanche dernierl'Arméequele
Roy m'afait l'honneur deme confier,puisque cela acause unmo- ment deplaisir au Roy,&l'aobligéde medonner en cette occafion des marquesdeſatendreſſe , quoy
que ie fuſſe celuy qui avoic eu le
moins depart au bonheur deses
Armes. Iene laiſſepas de vous en
138 LE MERCURE
4
estrefort obligé ; &devous prier decroirequeiefuis,
MON COVSIN,
Voſtrebienbon Coufin,
PHILIPPE,
Le18.Avril, nuCamp deMont Caffel.
ponſe ſuivante.
la re
NORD
LETTRE DE SON ALTESSE
Royale à Monfieur le Duc
de S. Aignan .
DEVIL LA
.
On Cousin,Vous croirezfa- cilementlajoyequeiereçois par l'aſſuranceque vous me
donnezdecelleque vous avez re- ceuë de l'heureux fuccés qu'ent Dimanche dernierl'Arméequele
Roy m'afait l'honneur deme confier,puisque cela acause unmo- ment deplaisir au Roy,&l'aobligéde medonner en cette occafion des marquesdeſatendreſſe , quoy
que ie fuſſe celuy qui avoic eu le
moins depart au bonheur deses
Armes. Iene laiſſepas de vous en
138 LE MERCURE
4
estrefort obligé ; &devous prier decroirequeiefuis,
MON COVSIN,
Voſtrebienbon Coufin,
PHILIPPE,
Le18.Avril, nuCamp deMont Caffel.
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Résumé : LETTRE DE S. A. R. à M. le Duc de S. Aignan.
Le roi Philippe, dans une lettre datée du 18 avril depuis le camp de Mont Cassel, exprime sa joie au Duc de Saint-Aignan pour le succès militaire du dimanche précédent. Il remercie le duc et lui assure de son amitié, bien qu'il ait eu peu de part dans ce succès.
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Résultats : 7 texte(s)
1
p. 186
A MONSIEUR SUR SA VICTOIRE.
Début :
Surmonter en tous lieux, la Nature & le Temps, [...]
Mots clefs :
Victoire, France, Philippe, Louis
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texteReconnaissance textuelle : A MONSIEUR SUR SA VICTOIRE.
A MONSIEVR
Sur ſa Victoire .
S
Vrmonterentous lieux,laNature&le Temps,
Prendre Villes &Forts, &donner
des batailles,
134 LE MERCURE
:
Oùtu domptes l'orgueilde cesfærs combatans ,
Dont la Flandre aux aboispleure
les funerailles,
Suprendre l'Univers pardes Faits
inoüis,
Etcontraindrel'Espagne& l'en- vie àfetaire,
Onnepeutfaireplus; Maispou- vois-tu moinsfaire Philippe, Fils deFrance, &frere de Loüis?
Sur ſa Victoire .
S
Vrmonterentous lieux,laNature&le Temps,
Prendre Villes &Forts, &donner
des batailles,
134 LE MERCURE
:
Oùtu domptes l'orgueilde cesfærs combatans ,
Dont la Flandre aux aboispleure
les funerailles,
Suprendre l'Univers pardes Faits
inoüis,
Etcontraindrel'Espagne& l'en- vie àfetaire,
Onnepeutfaireplus; Maispou- vois-tu moinsfaire Philippe, Fils deFrance, &frere de Loüis?
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2
p. 187-189
LETTRE DE MONSIEUR le Duc de S. Aignan, à Son Altesse Royale.
Début :
Toute la France a pris part à cette Victoire; & / Monseigneur, Je n'oserois quasi mesler ma voix au bruit des [...]
Mots clefs :
Louanges, Altesse royale, Valeur, Triomphe
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texteReconnaissance textuelle : LETTRE DE MONSIEUR le Duc de S. Aignan, à Son Altesse Royale.
Toute la France a pris part
àcette Victoire; &le jour même que Monfieur le Duc de S.Aignan l'aprit ,il en témoi- gnaſa joye à SonAlteſſeRoya- le par unelettre que voicy.
GALANT. 13.5
1
LETTRE DE MONSIEVR
le Duc de S.Aignan , à Son AlteſſeRoyale.
M°
ONSEIGNEVR,
Ien'oferois quasi mester mavoix au bruit des applaudiffemens & des loüanges qui vous font deues,&quevous recevezde
toutes parts. Mais , MONSEI- GNEVR,monprofond respectpour
VOSTRE ALTESSE ROYALE,
1
fijosey adjoûter ce mot, mon estime tres parfaite , me font prendre cette liberté. Voila
MONSEIGNEVR , deglorieuses fuites des premieres marques de cette valeur naiſſante dont j'avois esté témoin ily avingtansau
6
fiegedeMontmedy.le ne doutepas que dans une action fi glorieuse
136 LE MERCURE
-
vous nefoyez plus Satisfait d'a- voirvaincu pourle Roy, que d'avoir vaincu par vous même.
Triomphez , MONSEIGNEVR,
de reſte des ennemisdont vousvenez defurmonterunfi grand nom- bre; &foyez,s'il vous plaiſt,bien persuadé que personne ne s'inte- reffe plus que reſuis en voſtre con- Servation , nynepeut eftre avec
plus de respect que moy ,
MONSEIGNEUR,
DeVostreAlteffe Royale,
Letres humble, tres-obeïffant &tres- ſoûmisServiteur,
LEDUCDES.AIGNAN
DeParis le 13, d'Avril 1677
àcette Victoire; &le jour même que Monfieur le Duc de S.Aignan l'aprit ,il en témoi- gnaſa joye à SonAlteſſeRoya- le par unelettre que voicy.
GALANT. 13.5
1
LETTRE DE MONSIEVR
le Duc de S.Aignan , à Son AlteſſeRoyale.
M°
ONSEIGNEVR,
Ien'oferois quasi mester mavoix au bruit des applaudiffemens & des loüanges qui vous font deues,&quevous recevezde
toutes parts. Mais , MONSEI- GNEVR,monprofond respectpour
VOSTRE ALTESSE ROYALE,
1
fijosey adjoûter ce mot, mon estime tres parfaite , me font prendre cette liberté. Voila
MONSEIGNEVR , deglorieuses fuites des premieres marques de cette valeur naiſſante dont j'avois esté témoin ily avingtansau
6
fiegedeMontmedy.le ne doutepas que dans une action fi glorieuse
136 LE MERCURE
-
vous nefoyez plus Satisfait d'a- voirvaincu pourle Roy, que d'avoir vaincu par vous même.
Triomphez , MONSEIGNEVR,
de reſte des ennemisdont vousvenez defurmonterunfi grand nom- bre; &foyez,s'il vous plaiſt,bien persuadé que personne ne s'inte- reffe plus que reſuis en voſtre con- Servation , nynepeut eftre avec
plus de respect que moy ,
MONSEIGNEUR,
DeVostreAlteffe Royale,
Letres humble, tres-obeïffant &tres- ſoûmisServiteur,
LEDUCDES.AIGNAN
DeParis le 13, d'Avril 1677
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Résumé : LETTRE DE MONSIEUR le Duc de S. Aignan, à Son Altesse Royale.
Le Duc de Saint-Aignan adresse une lettre à Son Altesse Royale le 13 avril 1677, exprimant sa joie et son admiration pour une récente victoire. Il souligne que toute la France a contribué à cette victoire et rappelle avoir observé la valeur naissante de Son Altesse Royale lors du siège de Montmédy, vingt ans plus tôt. Le Duc espère que Son Altesse Royale sera satisfait d'avoir combattu pour le roi et par lui-même. Il encourage Son Altesse Royale à triompher des ennemis restants et assure de son intérêt pour la conservation de Son Altesse Royale. La lettre se conclut par des marques de respect et de soumission.
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3
p. 220-221
POUR MONSIEUR, Sur la Bataille du Mont-Cassel.
Début :
Au bruit des grands Exploits que font aux Champs de Mars [...]
Mots clefs :
Victoire, Exploits, Bataille du Mont-Cassel
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texteReconnaissance textuelle : POUR MONSIEUR, Sur la Bataille du Mont-Cassel.
POUR MONSIEUR ,
SurlaBatailledu Mont-Caſſel.
Avbruit que des auxgrands ChapsdeEploits Mars Deux Chefs qu'à ce Combatmê- me chaleurentraine ,
GALANT. 163
-
LaVictoire fur eux tourne tous
Ses regards :
Puis ſur ſes aisles d'or dans les airsſepromene,
Etpartageant entreeux lagloire &les hazards ,
Balance &demeure incertaine.
Maisl'unſe distinguantparcent efforts guerriers,
Et l'emportant sur l'autre aux
১ yeux de la Victoire ,
La Victoire ne sçait que croire.
Elle qui pour Loüis garde tous SesLauriers.
Si ce n'est pas Loüis,dit- elle, c'est fon Frere ;
Ie le connois àce qu'il vientde
faire.
Elle part , &dunvol quin'est plus incertain,
Dansle Campde PILIPPE elle
Seprécipite.
164 LE MERCURE.
Luypreſente aussi-toft les Lau- riers qu'ilmerite
Et le couronne deſa main.
SurlaBatailledu Mont-Caſſel.
Avbruit que des auxgrands ChapsdeEploits Mars Deux Chefs qu'à ce Combatmê- me chaleurentraine ,
GALANT. 163
-
LaVictoire fur eux tourne tous
Ses regards :
Puis ſur ſes aisles d'or dans les airsſepromene,
Etpartageant entreeux lagloire &les hazards ,
Balance &demeure incertaine.
Maisl'unſe distinguantparcent efforts guerriers,
Et l'emportant sur l'autre aux
১ yeux de la Victoire ,
La Victoire ne sçait que croire.
Elle qui pour Loüis garde tous SesLauriers.
Si ce n'est pas Loüis,dit- elle, c'est fon Frere ;
Ie le connois àce qu'il vientde
faire.
Elle part , &dunvol quin'est plus incertain,
Dansle Campde PILIPPE elle
Seprécipite.
164 LE MERCURE.
Luypreſente aussi-toft les Lau- riers qu'ilmerite
Et le couronne deſa main.
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Résumé : POUR MONSIEUR, Sur la Bataille du Mont-Cassel.
Lors d'une bataille au Mont-Cassel, deux chefs se distinguent. La Victoire hésite à attribuer la gloire, mais reconnaît finalement la valeur de Philippe. Elle lui offre les lauriers et le couronne, mettant fin à son incertitude initiale.
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4
p. 36-37
POUR MONSIEUR. SONNET.
Début :
Tu serviras d'exemple un jour à nos Nevuex, [...]
Mots clefs :
Lauriers, Exploits, Champs de Mars
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texteReconnaissance textuelle : POUR MONSIEUR. SONNET.
POVR MONSIEVR
SONNET.
TVferviras d'exemple unjour Neveux ànos
Digne Frere d'un Roy , leplus grand Roydumonde;
S'il paffe les Cefars , ta Valeur le ſe- conde,
↑ Et foutient ſes Laurierspardes Ex- ploitsfameux.
24 LE MERCVRE
:
Ates traits delicats , à ton air gra- cieux ,
Tuſembles estre né pour une Paix pro.
fonde;
Etdans leChampde Mars,dés que le Canongronde,
Ton cœur anime tout , ton brasfrape en tous lieux.
Apreſent qu'apres-toy tufais marcher la Gloire ,
Que tu ne combats pointſans avoir la
Victoire ,
Loüis n'est plus lefeulqui triomphe detous ;
Maisluyfeul toute-fois des Princesde laTerre ,
Deceuxqui font enpaix , ou qui nous
font laguerre ,
Peut voir tes grands Exploits fans en eftre jaloux.
SONNET.
TVferviras d'exemple unjour Neveux ànos
Digne Frere d'un Roy , leplus grand Roydumonde;
S'il paffe les Cefars , ta Valeur le ſe- conde,
↑ Et foutient ſes Laurierspardes Ex- ploitsfameux.
24 LE MERCVRE
:
Ates traits delicats , à ton air gra- cieux ,
Tuſembles estre né pour une Paix pro.
fonde;
Etdans leChampde Mars,dés que le Canongronde,
Ton cœur anime tout , ton brasfrape en tous lieux.
Apreſent qu'apres-toy tufais marcher la Gloire ,
Que tu ne combats pointſans avoir la
Victoire ,
Loüis n'est plus lefeulqui triomphe detous ;
Maisluyfeul toute-fois des Princesde laTerre ,
Deceuxqui font enpaix , ou qui nous
font laguerre ,
Peut voir tes grands Exploits fans en eftre jaloux.
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Résumé : POUR MONSIEUR. SONNET.
Le sonnet célèbre un membre de la famille royale française pour sa valeur militaire et ses exploits, le comparant aux Césars. Il loue sa grâce, son courage et ses victoires constantes. Louis admire ses exploits, qu'ils soient en paix ou en guerre, sans jalousie.
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5
p. 74-79
SUR LE JUBILÉ DE SON ALTESSE ROYALE.
Début :
Dans le mesme temps que le Roy a fait éclater / Vous pensez donc, Seigneur, gagner le jubilé, [...]
Mots clefs :
Jubilé, Prince d'Orange, Saint Omer, Furie, Boucherie
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texteReconnaissance textuelle : SUR LE JUBILÉ DE SON ALTESSE ROYALE.
Dans le meſme temps que le Roy a fait éclater ſa pieté par toutes ces magnificences,
Monfieur a donné des marques publiques de la fienne ,
en venant gagner icy fon Ju
GALANT.
55 bile , qu'il n'avoit pû gagner à l'Armée. Il a faitſes Stations
avec un zele qui a édifié tout
le monde. Cependant il s'eſt
trouvé un Scrupuleux qui luy a donné quelque avis ſur la préparation où ce grandPrince ſe devoit mettre pour une
action fi pieuſe. Jugez , Mada- me , par la lecture de ces Vers,
fi le ſcrupule adû l'arreſter.
SUR LE JUBILE'
DE
SON ALTESSE ROYALE.
Ous pensezdonc, Seigneur, Vousgagner leJubilé ,
Sansreparer l'outrage &l'affront Signalé,
56 LE MERCVRE Quepar une injustice étrange,
Dont toute l'Europe aparlé,
Vous fiſtes au Prince d'Orange Dans vostre dernier Démeflé?
Ne vous souvient - il plus avec quelle furie Vous fustes l'attaquer au milieu defes Gens ,
LeSaintjour de Pasquesfleurie;
Et quelle horrible boucherie
Vousfiftes des pauvres Flamans,
Qui vouloient défendreſavie?
Pour luy,graces àſon Cheval,
Qui l'a plus d'une fois secouru dans lafuite;
Ilcut plus de peur quede mal,
Etpar uneſage conduite ,
Abandonnant ſon bagage &Sa Suite ,
Ilalla repaſſeràBruges le Canal.
GALANT. 57
Mais en estes-vous moins coupable?
Et renvoyer ainſi ce Prince àfa Maiſon ,
Confus , dansun état lugubre, pi- toyable,
Sans luy faire aucune raifon,
N'est-cepas un crime effroyable,
Dont on nepeut jamais efperer le pardon ?
Jenesçay qu'un moyen pour vous tirer d'affaire ,
L'avis m'en est venu d'un fage Directcur;
Mais à vous direvray, Seigneur,
SaMorale est un peufevere,
Et la chose pour un Vainqueur
Eftaffez difficile àfaire.
Furezqu'estant vaincu dans quatre ou cinq Combats,
58 LE MERCVRE Vous quitterez aux Flamans la
Campagne;
Que vous rendrez Saint Omer à
l'Espagne ,
Que vous fouffrirez tout des Troupes d'Allemagne ;
Etcelafait , ne doutez pas Qu'on nevouspuiffe abfoudre de
tout cas.
Monfieur a donné des marques publiques de la fienne ,
en venant gagner icy fon Ju
GALANT.
55 bile , qu'il n'avoit pû gagner à l'Armée. Il a faitſes Stations
avec un zele qui a édifié tout
le monde. Cependant il s'eſt
trouvé un Scrupuleux qui luy a donné quelque avis ſur la préparation où ce grandPrince ſe devoit mettre pour une
action fi pieuſe. Jugez , Mada- me , par la lecture de ces Vers,
fi le ſcrupule adû l'arreſter.
SUR LE JUBILE'
DE
SON ALTESSE ROYALE.
Ous pensezdonc, Seigneur, Vousgagner leJubilé ,
Sansreparer l'outrage &l'affront Signalé,
56 LE MERCVRE Quepar une injustice étrange,
Dont toute l'Europe aparlé,
Vous fiſtes au Prince d'Orange Dans vostre dernier Démeflé?
Ne vous souvient - il plus avec quelle furie Vous fustes l'attaquer au milieu defes Gens ,
LeSaintjour de Pasquesfleurie;
Et quelle horrible boucherie
Vousfiftes des pauvres Flamans,
Qui vouloient défendreſavie?
Pour luy,graces àſon Cheval,
Qui l'a plus d'une fois secouru dans lafuite;
Ilcut plus de peur quede mal,
Etpar uneſage conduite ,
Abandonnant ſon bagage &Sa Suite ,
Ilalla repaſſeràBruges le Canal.
GALANT. 57
Mais en estes-vous moins coupable?
Et renvoyer ainſi ce Prince àfa Maiſon ,
Confus , dansun état lugubre, pi- toyable,
Sans luy faire aucune raifon,
N'est-cepas un crime effroyable,
Dont on nepeut jamais efperer le pardon ?
Jenesçay qu'un moyen pour vous tirer d'affaire ,
L'avis m'en est venu d'un fage Directcur;
Mais à vous direvray, Seigneur,
SaMorale est un peufevere,
Et la chose pour un Vainqueur
Eftaffez difficile àfaire.
Furezqu'estant vaincu dans quatre ou cinq Combats,
58 LE MERCVRE Vous quitterez aux Flamans la
Campagne;
Que vous rendrez Saint Omer à
l'Espagne ,
Que vous fouffrirez tout des Troupes d'Allemagne ;
Etcelafait , ne doutez pas Qu'on nevouspuiffe abfoudre de
tout cas.
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Résumé : SUR LE JUBILÉ DE SON ALTESSE ROYALE.
Le texte décrit les actions de deux figures royales. Le roi a montré sa piété par des démonstrations de magnificence. Monsieur a choisi de gagner son jubilé à Paris après ne pas avoir pu le faire à l'armée. Il a accompli ses dévotions avec zèle, mais un scrupuleux lui a conseillé de se préparer spirituellement pour une action pieuse. Un poème critique reproche à Monsieur de n'avoir pas réparé l'injustice commise envers le Prince d'Orange. Le poème rappelle une attaque brutale menée par Monsieur contre le Prince d'Orange lors du jour de Pâques, entraînant une boucherie parmi les Flamands. Le Prince d'Orange a échappé à la mort grâce à son cheval et à une sage conduite. Le poème accuse également Monsieur d'avoir renvoyé le Prince d'Orange dans un état pitoyable sans lui offrir de raison, qualifiant cet acte de crime effroyable. Pour se racheter, le scrupuleux suggère que Monsieur abandonne la campagne aux Flamands, rende Saint-Omer à l'Espagne et tolère les troupes d'Allemagne. En suivant ces conseils, il pourrait espérer éviter la damnation.
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6
p. 80-84
A MONSIEUR, Sur ses Conquestes.
Début :
Puis que nous sommes revenus à la Bataille de Cassel, / CASSEL estoit connu par ces grandes journées [...]
Mots clefs :
Cassel, Philippe, Héros, Victoire
Afficher :
texteReconnaissance textuelle : A MONSIEUR, Sur ses Conquestes.
Puis que nous ſommes re- venus àlaBataille de Caſſel , il
faut que je vous faffe part de ces Vers qu'a faits M'Marti- net, Ayde des Ceremonies, fur les Victoires de Son Alteſſe
Royale.
骨骨や骨好好好好好炉炉炉炉
A MONSIEUR,
Sur les Conqueſtes.
C
ASSEL estoit connu partes
grandes journées ,
Qui couvrirent d'honneur deux
Teftes couronnées.
Sous lenomde PHILIPPE , égale- mentheureux ,
Si l'on vit triompher ces Princes
genereux ,
60 LE MERCVRE
Superbes de leur Nom , &jaloux
de leur Gloire ,
Comme eux d'un pas hardy tu
cours àla Victoire ;
Mais ta rare conduite a dequoy
nous charmer ,
Tu cherches l'Ennemy fans quitter Saint Omer.
Sans détacher les tiens du pied
de lamuraille ,
Tupréviens le Secours , tu gagnes
La Bataille,
Et tout couvert deSang, reviens
d'un pas vainqueur Donneraux Affiegeans de laforce
&ducœur.
Sevoyant hors d'estat de defendre
la Place ,
Déja les Aſſiegezont recours àta
grace:
D'une Ame fi Royale on doit tout
esperer ,
Et
GALANT. 61
8*
18939
Et ta Blemence est feûre à qui veut l'implorer.
Deces fameux Héros tu ranimes
la cendre,
On croit en te voyantvoir unautreAlexandre:
Ta Valeur admirable,&tes Faits
inoüis
Font reconnoiſtre en toy le par fang de Loürs.
Viens bannir de nos cœurs la
trainte&les alarmes ,
Au Vainqueur des Vainqueurs
viens consacrer tesArmes ,
Des Drapeaux Ennemis viens chargerſes Autels ,
Payeràses grandeurs des Tributs
immortels ,
Et par un humble aveu de Sa hautepuiſſance ,
Signaler & ton zele & tareconnoiffance.
Tome V. F
}
62 LE MERCVRE
٢٠
Sans elle un coup fatal cust rompu
les accords
Qui tiennent attachez & ton
ame & ton corps ;
Laiffe pour quelques jours refpirer ton Armée,
Ettandis que partout laprompte
Renommée
Ira femel le buit de tes travaux
guerriers ,
Viens respirer toy-mefme à l'ombre
des Lauriers.
faut que je vous faffe part de ces Vers qu'a faits M'Marti- net, Ayde des Ceremonies, fur les Victoires de Son Alteſſe
Royale.
骨骨や骨好好好好好炉炉炉炉
A MONSIEUR,
Sur les Conqueſtes.
C
ASSEL estoit connu partes
grandes journées ,
Qui couvrirent d'honneur deux
Teftes couronnées.
Sous lenomde PHILIPPE , égale- mentheureux ,
Si l'on vit triompher ces Princes
genereux ,
60 LE MERCVRE
Superbes de leur Nom , &jaloux
de leur Gloire ,
Comme eux d'un pas hardy tu
cours àla Victoire ;
Mais ta rare conduite a dequoy
nous charmer ,
Tu cherches l'Ennemy fans quitter Saint Omer.
Sans détacher les tiens du pied
de lamuraille ,
Tupréviens le Secours , tu gagnes
La Bataille,
Et tout couvert deSang, reviens
d'un pas vainqueur Donneraux Affiegeans de laforce
&ducœur.
Sevoyant hors d'estat de defendre
la Place ,
Déja les Aſſiegezont recours àta
grace:
D'une Ame fi Royale on doit tout
esperer ,
Et
GALANT. 61
8*
18939
Et ta Blemence est feûre à qui veut l'implorer.
Deces fameux Héros tu ranimes
la cendre,
On croit en te voyantvoir unautreAlexandre:
Ta Valeur admirable,&tes Faits
inoüis
Font reconnoiſtre en toy le par fang de Loürs.
Viens bannir de nos cœurs la
trainte&les alarmes ,
Au Vainqueur des Vainqueurs
viens consacrer tesArmes ,
Des Drapeaux Ennemis viens chargerſes Autels ,
Payeràses grandeurs des Tributs
immortels ,
Et par un humble aveu de Sa hautepuiſſance ,
Signaler & ton zele & tareconnoiffance.
Tome V. F
}
62 LE MERCVRE
٢٠
Sans elle un coup fatal cust rompu
les accords
Qui tiennent attachez & ton
ame & ton corps ;
Laiffe pour quelques jours refpirer ton Armée,
Ettandis que partout laprompte
Renommée
Ira femel le buit de tes travaux
guerriers ,
Viens respirer toy-mefme à l'ombre
des Lauriers.
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Résumé : A MONSIEUR, Sur ses Conquestes.
Le poème de M. Martinet célèbre les victoires du prince Philippe lors de la bataille de Cassel. L'auteur loue la stratégie et le courage du prince, soulignant que Cassel a été le théâtre de grandes journées honorant deux têtes couronnées. Sous le nom de Philippe, les princes ont triomphé, fiers de leur nom et de leur gloire. Le prince a cherché l'ennemi sans quitter Saint-Omer, a prévenu les secours, gagné la bataille et est revenu victorieux pour encourager les assiégés. Ces derniers, incapables de défendre la place, ont imploré la grâce du prince, connue pour sa bonté. Le prince est comparé à Alexandre pour sa valeur et ses exploits. Le poème appelle à bannir la crainte, à consacrer les armes au vainqueur et à offrir les drapeaux ennemis comme tribut à sa puissance. Enfin, il est conseillé au prince de laisser son armée se reposer et de profiter de sa renommée pour se reposer à l'ombre des lauriers.
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7
s. p.
A SON ALTESSE ROYALE MONSEIGNEUR LE DUC D'ORLEANS FRERE UNIQUE DU ROY.
Début :
MONSEIGNEUR, S'il n'y a rien de plus difficile [...]
Mots clefs :
Monseigneur, Roi, Siège, Prince, Ennemis, Place, Vie, Temps, Ordres, Âge, Lieux, Monarque, Places, Guerre, Troupes, Combat, Reine, Admiration, Actions, Attaque
Afficher :
texteReconnaissance textuelle : A SON ALTESSE ROYALE MONSEIGNEUR LE DUC D'ORLEANS FRERE UNIQUE DU ROY.
ASON ALTESSE ROYALE
201
و
MONSEIGNEUR
:
0
LE DUC
D'ORLEANS
FRERE UNIQUE DU ROY
M ONSEIGNEUR,
م
S'il n'y a rien de plus
difficile àfaire que les EpiEPISTRE
.
Stres de la nature de celle
que j'ofe entreprendre ,
c'eſt ſur tout lors qu'onse
propose de donner quelque
idée d'une Vie toute glorieuse
, & qui s'est formée
Sur un Modelle où les
plushautes Vertus se trouvent
dans leur plus brillant
éclat. Quoy que les
bonnes inclinations qu'un
Prince fait voir si - toft
qu'il fort de l'Enfance ,
Semblent devoir faire croire
que la ſuite répondra à de Mon
EPISTRE .
fi beaux commencemens ,
'Histoire ne laiſſe pas de
nous fournir de grands
exemples du contrairs.
Mais , MONSEIGNEUR ,
on n'a pas douté un moment
que le temps ne donnaft
de la force aux vertus
naiſſantes deVoftreAlteffe
Royale , quand on vous a
veu pour la feuë Reyne vostre
Mere un respect 15
une tendreffe qui caufoient
de la joye & de l'admiration
à tous ceux qui avoient
EPISTRE.
P'honneur de vous aprocher.
V. A. R. n'estoit jamais
plus contente , que lors qu'-
Elle estoit avec cette Princeffe.
Vous quittiez fouvent
les plaiſirs qui ont accoutumé
d'attacher les Per-
Sonnes d'un age peu avancé
, pour ſuivre cette vertueuse
Reyne dans les lieux
où sa pieté la conduiſoit..
Vostre chagrin paroiſſoit
fenſible, lors que vous croyiez
luy avoir déplû en quelque
chofe ; & dés queV. A. R.
EPISTRE .
eut remarqué que cettefage
Princeffe fouhaitoit que
vous vous attachaßiez au
Roy, ces voeux furent außitoſt
remplis ; mais , MONSEIGNEUR
, comme vous ne
faites en cela que ſuivre
voſtre penchant naturel , il
a toûjours paru depuis ce
temps-là que rien ne pouvoit
alterer la reſpectueuse
amitié que vous aviez pour
un Monarque quieft devenu
les delices defes Peuples,
& l'admiration de toute la
EPISTRE.
Terre ; le temps n'a fait
qu'augmenter cette union ,
& la tendreſſe vous ayant
joint au Roy ainfi que le
Sang, tout a marqué la
parfaite intelligence dans
laquelle vous vivez. Lors
qu'il s'estagy des divertiffemens
que l'age autorise , &
des Spectacles qu'unSouverain
doit donner pour la
gloire deſon Etat , & pour
occuper la plus vive Feuneſſe
de fa Cour, qui ſans
ces plaisirs neceſſaires auroit
EPISTRE.
pû en chercher d'autres
moins permis on vous a vûs
briller enfemble , &vous
faire reconnoiſtre par voſtre
bonne grace & par vostre
bon air, toutes les fois que
l'usage observé dans ces
fortes de Spectacles demandoit
que vous fußiez caché.
Quandde cesfeux on apaffé
à quelque divertiſſement
Martial , on vous a veus
dans ces Festes guerrieres
dans ces Carrousels commander
l'un l'autre les
EPISTRE .
premieres Quadrilles.Enfin
lors qu'il s'estagy de veritables
fatigues , & de perils
eff ctifs, on peut dire,MONSEIGNEUR
, que vous n'avez
pas feulement accom
pagnéleRoy, mais que vous
avez toujours esté ſonOm
bre,s'ilm' eftpermisdeparler
ainsi, à moins que V.A.R.
n'ait quitté cet Augufte
Frere pour aller vaincre
fes Ennemis en prenant
des Places, ou en gagnant
des Batailles. Le doy parler
EPISTRE.
de cette union , puis que d'e
toutes les merveilles de ce
floriffantEtat, c'est ceque le
Roy deSiam ale plus admiré.
Les Relations conviennent
toutes que lors que ce
Monarque l'eut apprise, il
ditqu'il nes'étonnoitplusdes
prosperitez de la France ,
ny du malheur de quelques
Roisfes voifins, dont la di
viſion de la Famille Royale
avoit cauſe laruine. Enfin
ce Prince en parla d'une
maniere quifit paroiſtre que
EPISTRE.
cestoit la seule chose qui
manquoit au bonheur deSa
Vie , esque s'il euſt eu quelques
Souhaits à former , ils
ne pouvoient estre quesur
une choſe dans laquelle il
faisoit confifter leſouverain
bonheurd'unEtat. LesAmbaffadeurs
de ce Monarque
ne luy diront pas seulement
ce qu'ils ont veu de cetteunion;
mais aprés luy avoir
confirmé tout ce que la Renommée
a prisſoin de luy aprendre
des merveilles de la
i
Vie
EPISTRE.
Viedu Roy , ils parleront de
V. A. R. Ils enfont charmez
, & voicy la troiſiéme
Relation , où l'on peut voir
de quelle maniere ils ont expliqué
ce qu'ils en penſent.
Vostre bonté , MONSEIGNEUR,
leur a paru dans
les choses obligeantes queV.
AR a bien voulu leur dire,
Vostre magnificence a brillé
à leurs yeux dans vos Palais
&&dans vos Festes , &
ils ont paßé pendant leur
Voyage de Flandre dans
EPISTRE.
quelques - uns des lieux où
V. A. R. a fait marcher la
Victoireàses coſtez. Mais
comme ils n'ont vũ qu'une
partie de ce que vous avez
conquis pour le Roy , je ne
Sçaurois m'empescher de
marquer icy tout ce que vous
avez fait lors que vous avez
commandé en Chef les
Armées d'un FrereAuguste
qui vous est plus cher que
vous- même. QuandceMonarque
entreprit la glorieu-
Se Guerre qui vangea tant
EPISTRE.
de Rois , en humiliant une
Puissance inferieure à ces
Souverains , & qui s'en di-
Soit lArbitre. SaMajesté
commença pardesEntrepri-
Ses dont tous les Siecles paf-
Sezne luy fourniffoient aucun
exemple. Elle ouvrit la
Campagne par quatre Sieges
àla fois , &vous euftes
Pavantage , MONSEL
GNEUR, de triompher le
premier en forçant la Ville
d'Orsoy de ſe rendre à dif
cretion ; de forte qu'on ne
Tij
EPISTRE .
1
peut s'entretenir de cette fameuse
Guerre qu'aprés avoir
admiré le Roy dans
tout ce qu'il a fait pour la
Soûtenir außi glorieusement
qu'il l'avoit commencée , on
ne paſſe aux Actions du
Prince à qui est deuë la
conqueste de cette Place.Elle
couta peu de temps & peu
d'hommes ; & cependant ,
MONSEIGNEUR , le Roy ,
&V. A.R toûjours inſepables
, ſur tout dans le
peril , vous courustes risque
EPISTRE .
L
de la Vie. Sa Majestévoulant
tout voir , & donner
par ttoouuttſeess ordres elle-mefme
, alloit tantoft àun Siege
& tantoſt à l'autre. Ainfi
on peut dire qu' Ellé estoiten
meſme temps devant les
quatre Places aßiegées. Ce
Monarque estant un jour
venu dans vostre Camp ,
vous allaſtes enſemble voir
quelques attaques . Vous
bravaſtes le peril , & demeuraſtes
quelque tempsen
un lieu où M. le Chevalier
EPISTRE .
preff aftes
d Arquin,qui vousſuivoit,
fut tué d'un coup de Canon
avant que vous fußiezhors
deſa portée. Ce Siege fut
bien-toft finy, mais la maniere
dont vous preffaftes
cette Place , & voſtre inébranlable
fermetéfirent connoiſtre
que vous eſtiez capable
des plus hautes entreprifes.
Le Roy enfut bien per
Suadé, puis qu'aprés cette
conqueſte il choisit V. A. R.
pour faire le Siege de Zutphen,
Placeforte , & Capi
EPISTRE .
tale d'une Province. L'impatiente
ardeur que vous
fiftes alors paroistre fut une
preuve incontestable es de
voſtre valeur , & du desir
que vous aviez d'acquerir
de la gloire. Vous partiſtes
à trois heures du matin , &
demeurastes quatorze heures
àcheval. Enfin , MONSEIGNEUR,
vous n'arrestates
qu'àla veuë de laPlace,
où vous deviez cueillir des
Lauriers, &fi elle avoit esté
plus éloignée, l'ardeur quié
EPSSTRE .
chaufoit votre courage,vous
auroit empeſché desentirles
fatiques ausquelles l'homme
le plus robuſte auroit dûfuccomber
Vous allastes reconnoiſtre
la Place jusqu'à la
portée du Mousquet. Vous
marquâtes l'endroit où vous
vouliez que la Tranchée
fust ouverte , es les lieux
où l'on devoit drefferles Bateries
; vous poursuiviſtes le
Siege avec vigueur ,
triomphant &des ruſes que
les Ennemis mirent en ufaEPISTRE.
ام
ge, &de toute la valeur
qu'ils firent paroiſtre , vous
réduiistes ſous l'obeiffance
du Roy unePlace forte par
elle-mesme,&par une nombreuse
Garnison , &munie
de tout ce qui pouvoitfervir
àune longue défense;mais
vostre pieté vous empefcha
d'y entrer , avant que d'y
avoir rétably le culte des
Autels , eny faisant celebrer
laMeffe.
L'année ſuivante le Roy
ayant aßiegeMastric, donEPISTRE.
naà V. A. R. l'attaque dis
Fort de Veich. Ce ne devoit
estre qu'unefaufſe Attaque,
mais vous la poufſfaſtes avec
tant de chaleur le jour que
vos Troupes donnerent pour
favorifer la veritable , que
vousfiſtesrompre les Palif-
Sades,&emporterla Demylune
; deforte quefi on eust
préparé des échelles , on se
Seroit rendu Maistre de la
Place par escalade , tant
vous ſcavez inſpirer d'ardeur
aux Troupes qui com-
د.
EPISTRE.
battent ſous vos ordres .
Pendant le cours de cette
Guerre , V. A. R. prit encore
deux Places importantes,
5gagna une Bataille qui
en afſeura beaucoup autres.
Bouchain fut la premiere
qui connut que vous n'attaquezjamais
fans triompher.
Aprés avoir reconnu
vous- mefmes les endroits les
plus avantageux , vous ré-
Solûtes d'ataquer deux Baſtions
. L'un estoit convert
par un Ouvrage à corne,
>
EPISTRE .
LaCourtine qui estoit entre
ces deux Bastions estoitaußi
couverte d'une Demy-lune ,
&pour diviſerle feu desAffiegezpar
une diverſion neceffaire,
&faciliterles Travaux
de cette attaque qui
embrafſoit plusieurs grands
Ouvrages , V. A. R. jugea
àpropos d'en faire commencer
une du costé de la baffe-
Ville.
Vous estiez appliqué à
ce Siege , lors que le Roy
vous envoya avertir, fuivant
EPISTRE.
vant la parole qu'il vous
avoit donnée , Qu'il voyoit
quelque apparence deBataille
,& qu'il croyoit que
le Prince d'Orange expoſeroit
plûtoſt cinquante
mille hommes, que d'eſtre
témoin de la priſe de Bouchain.
Vous marchastes
außi- toft,laiſſant vos ordres
pour la continuation du Siege.
Vous trouvaſtes leRoy
en Bataille en presence des
Ennemis, &vous vousmi
tes àla teſte de l'aifle gauche
ū
EPISTRE .
que vous deviez commander.
Le Prince d'Orange
ayant évitéle Combat, vous
retournaſtes au Camp , 5
tout remply encore de l'ardeur
dont vous eſtiez animé
, vous ordonnaſtes qu'on
emportaft tous les Dehors
de Bouchain l'épée à la
main, ce qui fut executé,
laPlace ſe rendit bien- toft
aprés. Tant que ce Siege
dura, V. A. R. paffa toutes
les nuits à cheval. Elle viſitoit
les Attaques , les BateEPISTRE.
ries , & les Gardes des Lignes.
Elle entroit dans tous
les détails , & envoyoit
fans ceffe des rafraichiffemens
aux Soldats pour les
encourager au travail.
Fedeurois parlericy d'une
Conqueſte bien plus importante
, &dire ce que V. A.
R. fit devant Saint Omer
mais comme on en peut jugerpar
les Sieges des Places
que vous avez prifes ,dont
Je viens d'ébaucher quelques
Actions, je ne parleray
EPISTRE.
plus que de la Bataille de
Caffel ; elle est remplie de
trop de circonstances glorieuses
àV. A. R. pourn'en
marquerpas au moins quelques-
unes . L'Armée ennemie
estoit plus forte que celle
du Roy,elle estoit postée dans
des lieux naturellementfortifiez.
Des hayes vives &
des foſſez pleins d'eau luy
fervoient de rempart, elle
n'estoit point obligée de di
viſerſes forces comme vous,
MONSEIGNEUR , qui de
EPISTRE .
viez laiffer des Troupes
dans la Tranchée de Saint-
Omer,& dans les postes que
que vous aviez gagnez autour
de cette Place. Cependant
voyant la neceßité , ou
de combattre , ou d'eſtre contraint
à lever le Siege que
vous aviez ſi heureuſement
commencé, vous ne balançastes
point,quoy que leConfeildeGuerre
euft de lapeine
àSerefoudre au Combat,
dites, Que vous ne vouliez
pas eſtre obligé à lever le
EPISTRE.
Siege , & que fous voſtre
Commandement les Armes
du Roy receuffent un
affront qui ne leur eſtoit
point encorearrivé depuis
le commencement de la
Guerre. Vous vous avançaftes
enfuitepour reconnoiſtre
les Ennemis , & donnastes
des ordres pour les
aller attaquer. Ce fut - là
que vous remplistes les devoirs
& d'un brave Capitaine
, & d'un General experimenté
Vous exhortaftes
EPISTRE.
les Soldats, vous leur inspiraſtes
de l'ardeur , & vous
les menaſtes à la charge.
Ainsi vostre esprit esvostre
coeur n'agirent pas moins
que vostre bras. Dés que les
Ennemis faisoient quelque
mouvement , vous donniez
de nouveaux ordres , & vous
fuftes toûjours defangfroid
au milieu des dangers ,Sans
paroiſtre un seul moment
embaraßé. Lefeu des Ennemis
ne vous étonna point;
vous vistes pluſieurs de vos
A
EPISTRE.
Officiers bleffez autour de
vous ; vous eustes mesme un
cheval bleßé , & receustes
un coup de Mousquet dans
vos Armes. Tout cela ne
vous empécha point de chargerſouvent
à la teste des
EscadronsedesBataillons,
d'estre toûjours au plus fort
de la mêlée , & de remener
vous-mesme au Combat,des
Troupes qui avoient plié.
Le lendemain la douceur
ayant pris la place du feu
qui brilloit dans vos yeux
EPISTRE..
ود
le jour du Combat ,le foin
que vous fiftes prendre des
Bleſſez,vous rendit l'amour
des Vaincus dont vous
aviez esté la terreur , comme
vous devinſtes l'admiration
des Vainqueurs..
Mais, MONSEIGNEUR, ce
n'est pas affez , qu'aprés a
voir fait voir voſtre ſage
conduite dans un âge où la
prudence eft fi peu ordinatre
àla jeunesse , jaye fait une
legere peinture d'une partie
de vos éclatantes Actions ;
aa
EPISTRE.
Jedois ajoûter icy que nousne
voyons point de Souverains
, meſmeparmy les plus
puiſſans Monarques , qui
ayent porté la magnificence
außi loin que V. A. R. Vos
Superbes Bastimens , vos
Meubles magnifiques, &la
riche abondance de vosPierrerits
, tout marque le Sang
dont vous fortez. Cependant,
MONSEIGNEUR,tant
dechoſes n'empeſchent point
que la Nobleffe infortunée
ne trouve un azile auprés
EPSSTRE.
de vous , es que beaucoup
d'illustres Malheureux ne
foient tous les ans vangez
par vos bienfaits des injuſtices
de la fortune. Si l'on
joint à toutes ces dépenses
les grandes &galantes Feſtes
que vous donnez ſouvent
, on connoistra, MONSEIGNEUR
, que vous fçavezfoûtenir
de toutes manieres
l'éclat de vostre augufterang;
außı perſonne n'en
connoift-il mieux la grandeur
,&les droits queV.A
EPISTRE .
R. Maisquoy que vous les
Coûteniez ſi dignement ,
vous avez une bonté naturelle
, qui ſans vous faire
defcendre de vostre rang
vous attire tous les coeurs.
Iusqu où ne va- t- elle point
pour les auguſtes Perfonnes
qui vous touchent ? Quels
Soins ne prenez - vous pas
de l'éducation d'un Prince,
dont l'efprit a brillé avant
l'âge , &à qui vous donnez
ſi ſouvent d'utiles leçons.?
Quelle tendreffe n'avez-
VOUS
EPISTRE.
C
pas pour la Reyne d'Eſpagne
, & pour Madame la
DucheffeRoyalede Savoye,
vos augustes Filles ! On en
peut juger par l'empreſſo
ment que vous avez à leur
apprendre de vos nouvelles ,
& à recevoir des leurs , &
par les Preſens que vous
leur faites continuellement;
de forte que si elles ne tenoient
point la vie de vous ,
vous paroiftriez peut- estre
trop galant à leur égard.
Mais , MONSEIGNEUR
ee
EPISTRE.
on peut dire quesi l'avan
tage eft grandde vous avoir
pour Pere , il y en a außi
beaucoup à vous avoir pour
Maistre. Ceux qui ont
I'honneur de vous fervir ,
trouvent unProtecteurdans
V. A. R. Vous avez la
bonté d'entrer jusque dans
le détail de leurs affaires.
S'ils ont des proces que vous
trouviez juftes , vous les
faites recommander ; &sit
faut obtenir du Roy quetque
grace en leur faveur .
EPISTR E.
V. A. R. ne dédaigne
point de parler pour eux.
Enfin ,MONSEIGNEUR ,
-Si on vous rend quelque
Service diftingué , vous
accablez de bienfaits ceux
dont vous le recevez .Mais,
MONSEIGNEUR , je
voy qu'il faut que je finiffe
malgré l'abondance de
la matiere qui me reste ,
& que pour ne point pas-
Ser tes bornes d'une Epiſtre
, j'ajoûteſeulement icy
EPISTRE.
que je suis avec le plus profond
respect,
MONSEIGNEUR,
De Voſtre Alteſſe Royale
Le tres -humble & tres
obeïllant Serviteur
DEVIZE .
201
و
MONSEIGNEUR
:
0
LE DUC
D'ORLEANS
FRERE UNIQUE DU ROY
M ONSEIGNEUR,
م
S'il n'y a rien de plus
difficile àfaire que les EpiEPISTRE
.
Stres de la nature de celle
que j'ofe entreprendre ,
c'eſt ſur tout lors qu'onse
propose de donner quelque
idée d'une Vie toute glorieuse
, & qui s'est formée
Sur un Modelle où les
plushautes Vertus se trouvent
dans leur plus brillant
éclat. Quoy que les
bonnes inclinations qu'un
Prince fait voir si - toft
qu'il fort de l'Enfance ,
Semblent devoir faire croire
que la ſuite répondra à de Mon
EPISTRE .
fi beaux commencemens ,
'Histoire ne laiſſe pas de
nous fournir de grands
exemples du contrairs.
Mais , MONSEIGNEUR ,
on n'a pas douté un moment
que le temps ne donnaft
de la force aux vertus
naiſſantes deVoftreAlteffe
Royale , quand on vous a
veu pour la feuë Reyne vostre
Mere un respect 15
une tendreffe qui caufoient
de la joye & de l'admiration
à tous ceux qui avoient
EPISTRE.
P'honneur de vous aprocher.
V. A. R. n'estoit jamais
plus contente , que lors qu'-
Elle estoit avec cette Princeffe.
Vous quittiez fouvent
les plaiſirs qui ont accoutumé
d'attacher les Per-
Sonnes d'un age peu avancé
, pour ſuivre cette vertueuse
Reyne dans les lieux
où sa pieté la conduiſoit..
Vostre chagrin paroiſſoit
fenſible, lors que vous croyiez
luy avoir déplû en quelque
chofe ; & dés queV. A. R.
EPISTRE .
eut remarqué que cettefage
Princeffe fouhaitoit que
vous vous attachaßiez au
Roy, ces voeux furent außitoſt
remplis ; mais , MONSEIGNEUR
, comme vous ne
faites en cela que ſuivre
voſtre penchant naturel , il
a toûjours paru depuis ce
temps-là que rien ne pouvoit
alterer la reſpectueuse
amitié que vous aviez pour
un Monarque quieft devenu
les delices defes Peuples,
& l'admiration de toute la
EPISTRE.
Terre ; le temps n'a fait
qu'augmenter cette union ,
& la tendreſſe vous ayant
joint au Roy ainfi que le
Sang, tout a marqué la
parfaite intelligence dans
laquelle vous vivez. Lors
qu'il s'estagy des divertiffemens
que l'age autorise , &
des Spectacles qu'unSouverain
doit donner pour la
gloire deſon Etat , & pour
occuper la plus vive Feuneſſe
de fa Cour, qui ſans
ces plaisirs neceſſaires auroit
EPISTRE.
pû en chercher d'autres
moins permis on vous a vûs
briller enfemble , &vous
faire reconnoiſtre par voſtre
bonne grace & par vostre
bon air, toutes les fois que
l'usage observé dans ces
fortes de Spectacles demandoit
que vous fußiez caché.
Quandde cesfeux on apaffé
à quelque divertiſſement
Martial , on vous a veus
dans ces Festes guerrieres
dans ces Carrousels commander
l'un l'autre les
EPISTRE .
premieres Quadrilles.Enfin
lors qu'il s'estagy de veritables
fatigues , & de perils
eff ctifs, on peut dire,MONSEIGNEUR
, que vous n'avez
pas feulement accom
pagnéleRoy, mais que vous
avez toujours esté ſonOm
bre,s'ilm' eftpermisdeparler
ainsi, à moins que V.A.R.
n'ait quitté cet Augufte
Frere pour aller vaincre
fes Ennemis en prenant
des Places, ou en gagnant
des Batailles. Le doy parler
EPISTRE.
de cette union , puis que d'e
toutes les merveilles de ce
floriffantEtat, c'est ceque le
Roy deSiam ale plus admiré.
Les Relations conviennent
toutes que lors que ce
Monarque l'eut apprise, il
ditqu'il nes'étonnoitplusdes
prosperitez de la France ,
ny du malheur de quelques
Roisfes voifins, dont la di
viſion de la Famille Royale
avoit cauſe laruine. Enfin
ce Prince en parla d'une
maniere quifit paroiſtre que
EPISTRE.
cestoit la seule chose qui
manquoit au bonheur deSa
Vie , esque s'il euſt eu quelques
Souhaits à former , ils
ne pouvoient estre quesur
une choſe dans laquelle il
faisoit confifter leſouverain
bonheurd'unEtat. LesAmbaffadeurs
de ce Monarque
ne luy diront pas seulement
ce qu'ils ont veu de cetteunion;
mais aprés luy avoir
confirmé tout ce que la Renommée
a prisſoin de luy aprendre
des merveilles de la
i
Vie
EPISTRE.
Viedu Roy , ils parleront de
V. A. R. Ils enfont charmez
, & voicy la troiſiéme
Relation , où l'on peut voir
de quelle maniere ils ont expliqué
ce qu'ils en penſent.
Vostre bonté , MONSEIGNEUR,
leur a paru dans
les choses obligeantes queV.
AR a bien voulu leur dire,
Vostre magnificence a brillé
à leurs yeux dans vos Palais
&&dans vos Festes , &
ils ont paßé pendant leur
Voyage de Flandre dans
EPISTRE.
quelques - uns des lieux où
V. A. R. a fait marcher la
Victoireàses coſtez. Mais
comme ils n'ont vũ qu'une
partie de ce que vous avez
conquis pour le Roy , je ne
Sçaurois m'empescher de
marquer icy tout ce que vous
avez fait lors que vous avez
commandé en Chef les
Armées d'un FrereAuguste
qui vous est plus cher que
vous- même. QuandceMonarque
entreprit la glorieu-
Se Guerre qui vangea tant
EPISTRE.
de Rois , en humiliant une
Puissance inferieure à ces
Souverains , & qui s'en di-
Soit lArbitre. SaMajesté
commença pardesEntrepri-
Ses dont tous les Siecles paf-
Sezne luy fourniffoient aucun
exemple. Elle ouvrit la
Campagne par quatre Sieges
àla fois , &vous euftes
Pavantage , MONSEL
GNEUR, de triompher le
premier en forçant la Ville
d'Orsoy de ſe rendre à dif
cretion ; de forte qu'on ne
Tij
EPISTRE .
1
peut s'entretenir de cette fameuse
Guerre qu'aprés avoir
admiré le Roy dans
tout ce qu'il a fait pour la
Soûtenir außi glorieusement
qu'il l'avoit commencée , on
ne paſſe aux Actions du
Prince à qui est deuë la
conqueste de cette Place.Elle
couta peu de temps & peu
d'hommes ; & cependant ,
MONSEIGNEUR , le Roy ,
&V. A.R toûjours inſepables
, ſur tout dans le
peril , vous courustes risque
EPISTRE .
L
de la Vie. Sa Majestévoulant
tout voir , & donner
par ttoouuttſeess ordres elle-mefme
, alloit tantoft àun Siege
& tantoſt à l'autre. Ainfi
on peut dire qu' Ellé estoiten
meſme temps devant les
quatre Places aßiegées. Ce
Monarque estant un jour
venu dans vostre Camp ,
vous allaſtes enſemble voir
quelques attaques . Vous
bravaſtes le peril , & demeuraſtes
quelque tempsen
un lieu où M. le Chevalier
EPISTRE .
preff aftes
d Arquin,qui vousſuivoit,
fut tué d'un coup de Canon
avant que vous fußiezhors
deſa portée. Ce Siege fut
bien-toft finy, mais la maniere
dont vous preffaftes
cette Place , & voſtre inébranlable
fermetéfirent connoiſtre
que vous eſtiez capable
des plus hautes entreprifes.
Le Roy enfut bien per
Suadé, puis qu'aprés cette
conqueſte il choisit V. A. R.
pour faire le Siege de Zutphen,
Placeforte , & Capi
EPISTRE .
tale d'une Province. L'impatiente
ardeur que vous
fiftes alors paroistre fut une
preuve incontestable es de
voſtre valeur , & du desir
que vous aviez d'acquerir
de la gloire. Vous partiſtes
à trois heures du matin , &
demeurastes quatorze heures
àcheval. Enfin , MONSEIGNEUR,
vous n'arrestates
qu'àla veuë de laPlace,
où vous deviez cueillir des
Lauriers, &fi elle avoit esté
plus éloignée, l'ardeur quié
EPSSTRE .
chaufoit votre courage,vous
auroit empeſché desentirles
fatiques ausquelles l'homme
le plus robuſte auroit dûfuccomber
Vous allastes reconnoiſtre
la Place jusqu'à la
portée du Mousquet. Vous
marquâtes l'endroit où vous
vouliez que la Tranchée
fust ouverte , es les lieux
où l'on devoit drefferles Bateries
; vous poursuiviſtes le
Siege avec vigueur ,
triomphant &des ruſes que
les Ennemis mirent en ufaEPISTRE.
ام
ge, &de toute la valeur
qu'ils firent paroiſtre , vous
réduiistes ſous l'obeiffance
du Roy unePlace forte par
elle-mesme,&par une nombreuse
Garnison , &munie
de tout ce qui pouvoitfervir
àune longue défense;mais
vostre pieté vous empefcha
d'y entrer , avant que d'y
avoir rétably le culte des
Autels , eny faisant celebrer
laMeffe.
L'année ſuivante le Roy
ayant aßiegeMastric, donEPISTRE.
naà V. A. R. l'attaque dis
Fort de Veich. Ce ne devoit
estre qu'unefaufſe Attaque,
mais vous la poufſfaſtes avec
tant de chaleur le jour que
vos Troupes donnerent pour
favorifer la veritable , que
vousfiſtesrompre les Palif-
Sades,&emporterla Demylune
; deforte quefi on eust
préparé des échelles , on se
Seroit rendu Maistre de la
Place par escalade , tant
vous ſcavez inſpirer d'ardeur
aux Troupes qui com-
د.
EPISTRE.
battent ſous vos ordres .
Pendant le cours de cette
Guerre , V. A. R. prit encore
deux Places importantes,
5gagna une Bataille qui
en afſeura beaucoup autres.
Bouchain fut la premiere
qui connut que vous n'attaquezjamais
fans triompher.
Aprés avoir reconnu
vous- mefmes les endroits les
plus avantageux , vous ré-
Solûtes d'ataquer deux Baſtions
. L'un estoit convert
par un Ouvrage à corne,
>
EPISTRE .
LaCourtine qui estoit entre
ces deux Bastions estoitaußi
couverte d'une Demy-lune ,
&pour diviſerle feu desAffiegezpar
une diverſion neceffaire,
&faciliterles Travaux
de cette attaque qui
embrafſoit plusieurs grands
Ouvrages , V. A. R. jugea
àpropos d'en faire commencer
une du costé de la baffe-
Ville.
Vous estiez appliqué à
ce Siege , lors que le Roy
vous envoya avertir, fuivant
EPISTRE.
vant la parole qu'il vous
avoit donnée , Qu'il voyoit
quelque apparence deBataille
,& qu'il croyoit que
le Prince d'Orange expoſeroit
plûtoſt cinquante
mille hommes, que d'eſtre
témoin de la priſe de Bouchain.
Vous marchastes
außi- toft,laiſſant vos ordres
pour la continuation du Siege.
Vous trouvaſtes leRoy
en Bataille en presence des
Ennemis, &vous vousmi
tes àla teſte de l'aifle gauche
ū
EPISTRE .
que vous deviez commander.
Le Prince d'Orange
ayant évitéle Combat, vous
retournaſtes au Camp , 5
tout remply encore de l'ardeur
dont vous eſtiez animé
, vous ordonnaſtes qu'on
emportaft tous les Dehors
de Bouchain l'épée à la
main, ce qui fut executé,
laPlace ſe rendit bien- toft
aprés. Tant que ce Siege
dura, V. A. R. paffa toutes
les nuits à cheval. Elle viſitoit
les Attaques , les BateEPISTRE.
ries , & les Gardes des Lignes.
Elle entroit dans tous
les détails , & envoyoit
fans ceffe des rafraichiffemens
aux Soldats pour les
encourager au travail.
Fedeurois parlericy d'une
Conqueſte bien plus importante
, &dire ce que V. A.
R. fit devant Saint Omer
mais comme on en peut jugerpar
les Sieges des Places
que vous avez prifes ,dont
Je viens d'ébaucher quelques
Actions, je ne parleray
EPISTRE.
plus que de la Bataille de
Caffel ; elle est remplie de
trop de circonstances glorieuses
àV. A. R. pourn'en
marquerpas au moins quelques-
unes . L'Armée ennemie
estoit plus forte que celle
du Roy,elle estoit postée dans
des lieux naturellementfortifiez.
Des hayes vives &
des foſſez pleins d'eau luy
fervoient de rempart, elle
n'estoit point obligée de di
viſerſes forces comme vous,
MONSEIGNEUR , qui de
EPISTRE .
viez laiffer des Troupes
dans la Tranchée de Saint-
Omer,& dans les postes que
que vous aviez gagnez autour
de cette Place. Cependant
voyant la neceßité , ou
de combattre , ou d'eſtre contraint
à lever le Siege que
vous aviez ſi heureuſement
commencé, vous ne balançastes
point,quoy que leConfeildeGuerre
euft de lapeine
àSerefoudre au Combat,
dites, Que vous ne vouliez
pas eſtre obligé à lever le
EPISTRE.
Siege , & que fous voſtre
Commandement les Armes
du Roy receuffent un
affront qui ne leur eſtoit
point encorearrivé depuis
le commencement de la
Guerre. Vous vous avançaftes
enfuitepour reconnoiſtre
les Ennemis , & donnastes
des ordres pour les
aller attaquer. Ce fut - là
que vous remplistes les devoirs
& d'un brave Capitaine
, & d'un General experimenté
Vous exhortaftes
EPISTRE.
les Soldats, vous leur inspiraſtes
de l'ardeur , & vous
les menaſtes à la charge.
Ainsi vostre esprit esvostre
coeur n'agirent pas moins
que vostre bras. Dés que les
Ennemis faisoient quelque
mouvement , vous donniez
de nouveaux ordres , & vous
fuftes toûjours defangfroid
au milieu des dangers ,Sans
paroiſtre un seul moment
embaraßé. Lefeu des Ennemis
ne vous étonna point;
vous vistes pluſieurs de vos
A
EPISTRE.
Officiers bleffez autour de
vous ; vous eustes mesme un
cheval bleßé , & receustes
un coup de Mousquet dans
vos Armes. Tout cela ne
vous empécha point de chargerſouvent
à la teste des
EscadronsedesBataillons,
d'estre toûjours au plus fort
de la mêlée , & de remener
vous-mesme au Combat,des
Troupes qui avoient plié.
Le lendemain la douceur
ayant pris la place du feu
qui brilloit dans vos yeux
EPISTRE..
ود
le jour du Combat ,le foin
que vous fiftes prendre des
Bleſſez,vous rendit l'amour
des Vaincus dont vous
aviez esté la terreur , comme
vous devinſtes l'admiration
des Vainqueurs..
Mais, MONSEIGNEUR, ce
n'est pas affez , qu'aprés a
voir fait voir voſtre ſage
conduite dans un âge où la
prudence eft fi peu ordinatre
àla jeunesse , jaye fait une
legere peinture d'une partie
de vos éclatantes Actions ;
aa
EPISTRE.
Jedois ajoûter icy que nousne
voyons point de Souverains
, meſmeparmy les plus
puiſſans Monarques , qui
ayent porté la magnificence
außi loin que V. A. R. Vos
Superbes Bastimens , vos
Meubles magnifiques, &la
riche abondance de vosPierrerits
, tout marque le Sang
dont vous fortez. Cependant,
MONSEIGNEUR,tant
dechoſes n'empeſchent point
que la Nobleffe infortunée
ne trouve un azile auprés
EPSSTRE.
de vous , es que beaucoup
d'illustres Malheureux ne
foient tous les ans vangez
par vos bienfaits des injuſtices
de la fortune. Si l'on
joint à toutes ces dépenses
les grandes &galantes Feſtes
que vous donnez ſouvent
, on connoistra, MONSEIGNEUR
, que vous fçavezfoûtenir
de toutes manieres
l'éclat de vostre augufterang;
außı perſonne n'en
connoift-il mieux la grandeur
,&les droits queV.A
EPISTRE .
R. Maisquoy que vous les
Coûteniez ſi dignement ,
vous avez une bonté naturelle
, qui ſans vous faire
defcendre de vostre rang
vous attire tous les coeurs.
Iusqu où ne va- t- elle point
pour les auguſtes Perfonnes
qui vous touchent ? Quels
Soins ne prenez - vous pas
de l'éducation d'un Prince,
dont l'efprit a brillé avant
l'âge , &à qui vous donnez
ſi ſouvent d'utiles leçons.?
Quelle tendreffe n'avez-
VOUS
EPISTRE.
C
pas pour la Reyne d'Eſpagne
, & pour Madame la
DucheffeRoyalede Savoye,
vos augustes Filles ! On en
peut juger par l'empreſſo
ment que vous avez à leur
apprendre de vos nouvelles ,
& à recevoir des leurs , &
par les Preſens que vous
leur faites continuellement;
de forte que si elles ne tenoient
point la vie de vous ,
vous paroiftriez peut- estre
trop galant à leur égard.
Mais , MONSEIGNEUR
ee
EPISTRE.
on peut dire quesi l'avan
tage eft grandde vous avoir
pour Pere , il y en a außi
beaucoup à vous avoir pour
Maistre. Ceux qui ont
I'honneur de vous fervir ,
trouvent unProtecteurdans
V. A. R. Vous avez la
bonté d'entrer jusque dans
le détail de leurs affaires.
S'ils ont des proces que vous
trouviez juftes , vous les
faites recommander ; &sit
faut obtenir du Roy quetque
grace en leur faveur .
EPISTR E.
V. A. R. ne dédaigne
point de parler pour eux.
Enfin ,MONSEIGNEUR ,
-Si on vous rend quelque
Service diftingué , vous
accablez de bienfaits ceux
dont vous le recevez .Mais,
MONSEIGNEUR , je
voy qu'il faut que je finiffe
malgré l'abondance de
la matiere qui me reste ,
& que pour ne point pas-
Ser tes bornes d'une Epiſtre
, j'ajoûteſeulement icy
EPISTRE.
que je suis avec le plus profond
respect,
MONSEIGNEUR,
De Voſtre Alteſſe Royale
Le tres -humble & tres
obeïllant Serviteur
DEVIZE .
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Résumé : A SON ALTESSE ROYALE MONSEIGNEUR LE DUC D'ORLEANS FRERE UNIQUE DU ROY.
L'épître est adressée à Monseigneur le Duc d'Orléans, frère unique du roi, et met en lumière les vertus et les exploits du Duc. L'auteur reconnaît la difficulté de décrire une vie aussi glorieuse et vertueuse, tout en soulignant que les bonnes inclinations d'un prince peuvent se manifester dès l'enfance, bien que l'histoire offre des exemples contraires. Le Duc d'Orléans est loué pour son respect et sa tendresse envers la reine, sa mère, ainsi que pour son attachement au roi. Il a souvent préféré la compagnie de la reine aux plaisirs habituels de son âge, et son chagrin était visible lorsqu'il croyait lui avoir déplu. La reine souhaitait qu'il se rapproche du roi, ce qui fut réalisé. Leur relation est marquée par une respectueuse amitié et une parfaite intelligence, renforcée par des divertissements et des spectacles où ils brillaient ensemble. Lors des divertissements martiaux, le Duc et le roi se distinguaient dans les carrousels et les fêtes guerrières. Leur union a été admirée par le roi de Siam, qui y voyait une clé du bonheur et de la prospérité de l'État français. L'épître détaille également les exploits militaires du Duc, notamment lors de la guerre contre une puissance inférieure. Le Duc a joué un rôle crucial dans la prise de plusieurs places fortes, comme Orsoy, Zutphen, et Bouchain, montrant un courage et une détermination exceptionnels, souvent au péril de sa vie. Il a également participé à la bataille de Cassel, où il a mené les troupes avec ardeur et stratégie. Sa conduite sage et brave a été saluée par tous. Enfin, l'épître souligne la magnificence du Duc, visible dans ses bâtiments superbes, ses meubles magnifiques, et la richesse de ses pierreries, tout en notant que ces richesses n'entravent pas sa noblesse et sa générosité.
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Résultats : 4 texte(s)
1
p. 32-33
A MONSIEUR, Sur la Victoire, & sur son humanité apres la Bataille. SONNET,
Début :
On celebre par tout vos belles Actions, [...]
Mots clefs :
France, Chef, Gloire
Afficher :
texteReconnaissance textuelle : A MONSIEUR, Sur la Victoire, & sur son humanité apres la Bataille. SONNET,
A MONSIEUR,
Sur la Victoire qu'il a rem- portée , & fur ſon humani- té apres la Bataille.
SONNET,
Ncelebre par tout vos belles Actions ,
La France retentit du bruit de
vostre gloire ;
Et le récit pompeux de cettegrandeHistoire,
Vafaire l'entretien de milleNations.
DeChef & de Soldat faisant les
fonctions ,
Votre rare Valeur nous donne la
Victoire,
Et
GALANT. 25
Etla Posterité ne pourrajamais
croire ,
Que l'on ait triomphe de tant de
Legions.
६००३
Surmonter à la fois l'Espagne &
laHollande,
Ce n'est pas tout l'honneur que
voſtre cœur demande :
S'il a paru terrible, il veut paroîtrehumain.
Tel qui vous vit plus fier que le Dieu des Batailles
Le jour que vostre Bras fit tant deFunerail les ,
N'apoint veu de Vainqueur plus
doux, le lendemain.
Sur la Victoire qu'il a rem- portée , & fur ſon humani- té apres la Bataille.
SONNET,
Ncelebre par tout vos belles Actions ,
La France retentit du bruit de
vostre gloire ;
Et le récit pompeux de cettegrandeHistoire,
Vafaire l'entretien de milleNations.
DeChef & de Soldat faisant les
fonctions ,
Votre rare Valeur nous donne la
Victoire,
Et
GALANT. 25
Etla Posterité ne pourrajamais
croire ,
Que l'on ait triomphe de tant de
Legions.
६००३
Surmonter à la fois l'Espagne &
laHollande,
Ce n'est pas tout l'honneur que
voſtre cœur demande :
S'il a paru terrible, il veut paroîtrehumain.
Tel qui vous vit plus fier que le Dieu des Batailles
Le jour que vostre Bras fit tant deFunerail les ,
N'apoint veu de Vainqueur plus
doux, le lendemain.
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Résumé : A MONSIEUR, Sur la Victoire, & sur son humanité apres la Bataille. SONNET,
Un sonnet célèbre un chef militaire victorieux après une bataille entre l'Espagne et la Hollande. La France résonne de ses exploits glorieux, connus mondialement. Il est loué pour sa valeur exceptionnelle et son humanité, redoutable au combat mais doux le lendemain. Sa victoire semble incroyable.
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2
p. 35-36
A MONSIEUR, Sur la Bataille de Cassel, & la prise de S. Omer. SONNET.
Début :
Attaquer Saint Omer, & d'une noble audace [...]
Mots clefs :
Saint Omer, Bataille de Cassel, Philippe, Gloire
Afficher :
texteReconnaissance textuelle : A MONSIEUR, Sur la Bataille de Cassel, & la prise de S. Omer. SONNET.
A MONSIEVR,
Sur la Baraille deCaffel , &la
priſe de S.Omer.
SONNET..
A
Itaquer Saint Omer, &
d'une noble audace
GALANT. 27
Aller remplir d'effroy le Camp
des Ennemis ,
Les combattre, les vaincre, & les
ayent Soûmis ,
Deux fois victorieux entrer dans
cette Place
3-
AL
Forcer les Aſſiegez à luy demander grace ,
Leur faire aimer lejoug où fon
Brasles amis,
Remplir tous les Emplois à Sa
Valeurcommis ,
C'eſtſuivrele chemin que la Gloire luy trace 1
Les plus fameux Héros quait
vûs l'Antiquité,
N'alloient que pas àpas àl'ImmortalitéS TH
Ils estoient couronnezapresde longues peines .
Bij
28 LE MERCURE
2003
PHILIPPE vaplus vite , &ſon
courage est tel ,
Quepassant les Exploits des plus
grands Capitaines ,
Dés fon premier. Triomphe ilſe rend Immortel
Sur la Baraille deCaffel , &la
priſe de S.Omer.
SONNET..
A
Itaquer Saint Omer, &
d'une noble audace
GALANT. 27
Aller remplir d'effroy le Camp
des Ennemis ,
Les combattre, les vaincre, & les
ayent Soûmis ,
Deux fois victorieux entrer dans
cette Place
3-
AL
Forcer les Aſſiegez à luy demander grace ,
Leur faire aimer lejoug où fon
Brasles amis,
Remplir tous les Emplois à Sa
Valeurcommis ,
C'eſtſuivrele chemin que la Gloire luy trace 1
Les plus fameux Héros quait
vûs l'Antiquité,
N'alloient que pas àpas àl'ImmortalitéS TH
Ils estoient couronnezapresde longues peines .
Bij
28 LE MERCURE
2003
PHILIPPE vaplus vite , &ſon
courage est tel ,
Quepassant les Exploits des plus
grands Capitaines ,
Dés fon premier. Triomphe ilſe rend Immortel
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Résumé : A MONSIEUR, Sur la Bataille de Cassel, & la prise de S. Omer. SONNET.
Le sonnet célèbre les exploits militaires de Philippe IV d'Espagne lors de la bataille de Caffel et la prise de Saint-Omer. Il loue sa bravoure, son audace et sa capacité à semer la terreur parmi les ennemis. Philippe IV a gagné l'amour et le respect de ses alliés et a atteint l'immortalité rapidement grâce à son courage, surpassant ainsi les plus grands capitaines.
Généré par Mistral AI et susceptible de contenir des erreurs.
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3
p. 37-39
« Le grand Philippe Auguste & celuy de Valois, [...] »
Début :
Le grand Philippe Auguste & celuy de Valois, [...]
Mots clefs :
Philippe, Français, Victoire, Glorieux exploits
Afficher :
texteReconnaissance textuelle : « Le grand Philippe Auguste & celuy de Valois, [...] »
TE grand philippe Auguste
GALANT. 29
Et Philippe le Bel , tous trois Rois
des François,
....
Ont pres du Mont Caſſelemporté
laVictoire;
Mais avec plus d'éclat Philippe de Bourbon ,
Portant come euxlemémeNom,
Vient d'estre au méme lieucouronnépar laGloire.
Vous avezdéja veu trois fois,
Espagnols, Flamans, Holandois,
Pres dece Mont fameux défaire
vostre Armée ,
Parnos redoutables François.
LaVictoire avec eux est trop accoustumée, 1 of
Quitez vostre arrogance ,elle est
-... bien reprimée ::
Partant de glorieux Exploits.
CeMont Caffel a vew SonAlteffe Royale Fairedes efforts plusqu'humains:
B iij
30 LE MERCURE
Agir de la teste &des mains,
Avec une vigueur àSaprudence
égale.
Héros qui diſputiez l'Empire des
Romains,
Vous nefiftes pas mieux dans les Champs de Pharſale.
N'en Soyons pointSurpris ; depuis que le Soleil Eclairefurnôtre Hemisphere,
Ilne s'est rienveu de pareil
Anôtre Grand Monarque , &
Philippeeft fon Frere.
GALANT. 29
Et Philippe le Bel , tous trois Rois
des François,
....
Ont pres du Mont Caſſelemporté
laVictoire;
Mais avec plus d'éclat Philippe de Bourbon ,
Portant come euxlemémeNom,
Vient d'estre au méme lieucouronnépar laGloire.
Vous avezdéja veu trois fois,
Espagnols, Flamans, Holandois,
Pres dece Mont fameux défaire
vostre Armée ,
Parnos redoutables François.
LaVictoire avec eux est trop accoustumée, 1 of
Quitez vostre arrogance ,elle est
-... bien reprimée ::
Partant de glorieux Exploits.
CeMont Caffel a vew SonAlteffe Royale Fairedes efforts plusqu'humains:
B iij
30 LE MERCURE
Agir de la teste &des mains,
Avec une vigueur àSaprudence
égale.
Héros qui diſputiez l'Empire des
Romains,
Vous nefiftes pas mieux dans les Champs de Pharſale.
N'en Soyons pointSurpris ; depuis que le Soleil Eclairefurnôtre Hemisphere,
Ilne s'est rienveu de pareil
Anôtre Grand Monarque , &
Philippeeft fon Frere.
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Résumé : « Le grand Philippe Auguste & celuy de Valois, [...] »
Le texte célèbre les victoires des rois Philippe Auguste, Philippe le Bel et Philippe de Bourbon, ce dernier ayant triomphé près du Mont Cassel contre les Espagnols, les Flamands et les Hollandais. Le roi y a montré une vigueur et une prudence exceptionnelles, qualifiées de 'plus qu'humaines'.
Généré par Mistral AI et susceptible de contenir des erreurs.
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4
p. 41-42
A MONSIEUR, SUR SES VICTOIRES. SONNET.
Début :
Que tu nous parois Grand dans la Lice de Mars, [...]
Mots clefs :
Victoires, Héros, Renom
Afficher :
texteReconnaissance textuelle : A MONSIEUR, SUR SES VICTOIRES. SONNET.
A MONSIEUR ,
SUR SES VICTOIRES.
Q
SONNET.
De tu nous parois Grand
dans la LicedeMars,
Où ton Cœur &ton Bras moiſſfonnent tant de Gloire !
Oufaisant le Mestier du premier des Cefars ,
:
On te voit remporterVictore fur
Victoire!
TaValeur Sçait trouver dansles affreuxHazards,
Le Renom qu'aux Héros on conSacre en l'Histoire.
Tuſçais fur des débris d'Hommes
&de Remparts,
Toy- méme te baštir un Templede
Mémoire.
:
GALANT. 33
Apres tes grandsExploits, brillant, victorieux ,
Vien recevoir l'honneurqu'on doit
aux demy-Dieux........... Vien joüir du Triomphe & fi
doux &ſi juste.
LesMuses, àl'envy , te chantent dans leurs Vers, pour
Et font voler ton Nom aux bout de l'Universblyrataf
Avec le Nom fameux d'un Roy
plus grandqu'Auguste
SUR SES VICTOIRES.
Q
SONNET.
De tu nous parois Grand
dans la LicedeMars,
Où ton Cœur &ton Bras moiſſfonnent tant de Gloire !
Oufaisant le Mestier du premier des Cefars ,
:
On te voit remporterVictore fur
Victoire!
TaValeur Sçait trouver dansles affreuxHazards,
Le Renom qu'aux Héros on conSacre en l'Histoire.
Tuſçais fur des débris d'Hommes
&de Remparts,
Toy- méme te baštir un Templede
Mémoire.
:
GALANT. 33
Apres tes grandsExploits, brillant, victorieux ,
Vien recevoir l'honneurqu'on doit
aux demy-Dieux........... Vien joüir du Triomphe & fi
doux &ſi juste.
LesMuses, àl'envy , te chantent dans leurs Vers, pour
Et font voler ton Nom aux bout de l'Universblyrataf
Avec le Nom fameux d'un Roy
plus grandqu'Auguste
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Résumé : A MONSIEUR, SUR SES VICTOIRES. SONNET.
Le sonnet célèbre un héros victorieux, comparé à un grand chef militaire pour sa bravoure et ses succès. Il transforme les dangers en gloire et se construit une réputation héroïque. Après ses victoires, il reçoit les honneurs des demi-dieux. Les Muses chantent ses louanges, associant son nom à celui d'un roi plus grand qu'Auguste.
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