Résultats : 4 texte(s)
Accéder à la liste des mots clefs.
Détail
Liste
1
p. 190-191
LETTRE DE S. A. R. à M. le Duc de S. Aignan.
Début :
Monsieur ayant reçeu cette Lettre, y fit de sa main [...]
Mots clefs :
Armée du roi, Tendresse
Afficher :
texteReconnaissance textuelle : LETTRE DE S. A. R. à M. le Duc de S. Aignan.
Monfieur ayant receu cette Lettre , y fit deſamain
ponſe ſuivante.
la re
NORD
LETTRE DE SON ALTESSE
Royale à Monfieur le Duc
de S. Aignan .
DEVIL LA
.
On Cousin,Vous croirezfa- cilementlajoyequeiereçois par l'aſſuranceque vous me
donnezdecelleque vous avez re- ceuë de l'heureux fuccés qu'ent Dimanche dernierl'Arméequele
Roy m'afait l'honneur deme confier,puisque cela acause unmo- ment deplaisir au Roy,&l'aobligéde medonner en cette occafion des marquesdeſatendreſſe , quoy
que ie fuſſe celuy qui avoic eu le
moins depart au bonheur deses
Armes. Iene laiſſepas de vous en
138 LE MERCURE
4
estrefort obligé ; &devous prier decroirequeiefuis,
MON COVSIN,
Voſtrebienbon Coufin,
PHILIPPE,
Le18.Avril, nuCamp deMont Caffel.
ponſe ſuivante.
la re
NORD
LETTRE DE SON ALTESSE
Royale à Monfieur le Duc
de S. Aignan .
DEVIL LA
.
On Cousin,Vous croirezfa- cilementlajoyequeiereçois par l'aſſuranceque vous me
donnezdecelleque vous avez re- ceuë de l'heureux fuccés qu'ent Dimanche dernierl'Arméequele
Roy m'afait l'honneur deme confier,puisque cela acause unmo- ment deplaisir au Roy,&l'aobligéde medonner en cette occafion des marquesdeſatendreſſe , quoy
que ie fuſſe celuy qui avoic eu le
moins depart au bonheur deses
Armes. Iene laiſſepas de vous en
138 LE MERCURE
4
estrefort obligé ; &devous prier decroirequeiefuis,
MON COVSIN,
Voſtrebienbon Coufin,
PHILIPPE,
Le18.Avril, nuCamp deMont Caffel.
Fermer
Résumé : LETTRE DE S. A. R. à M. le Duc de S. Aignan.
Le roi Philippe, dans une lettre datée du 18 avril depuis le camp de Mont Cassel, exprime sa joie au Duc de Saint-Aignan pour le succès militaire du dimanche précédent. Il remercie le duc et lui assure de son amitié, bien qu'il ait eu peu de part dans ce succès.
Généré par Mistral AI et susceptible de contenir des erreurs.
Généré par Mistral AI et susceptible de contenir des erreurs.
Fermer
2
p. 317-351
Suite des Nouvelles d'Espagne. [titre d'après la table]
Début :
Extrait d'une Lettre d'Aranda du 31. Septembre. [...]
Mots clefs :
Madrid, Aranda, Vitoria, Ennemis, Espagne, Tolède, Roi d'Espagne, Armée du roi
Afficher :
texteReconnaissance textuelle : Suite des Nouvelles d'Espagne. [titre d'après la table]
Extrait d'une Lettre d'Aranda
du 31.Septembre.
DOmJoseph Vallejo
, Colonel deCavalerie
,
qui
avoit estédetachépour inco rmoder
les Ennemis, ayant esté
informé que le General Wet-
ZCI
,
qui commande les Troupes
de VElecteur Palatin marchoit
vers L'Aragon avec un
Colonel. L'Ï une escorte de
deux cens Chevaux
,
marcha
le 30. dans le dessein de les
combattre.Illesjoignità Vaidés
et deux lêltCStcy.) où il
les attaqua si vivementque
malgré la grande resistance
qu'ils firent ils furententièrement
défaits. Plus de cinquante
furent tuez, &soixante
faitsprisonniers avec
un Capitaine C, unautre
Officier &' on prit tous U$
Equipages du General dans
lesquels on trouva plus detrois
mille Pistolesen or, &beau*
coup de Vaisselled'Argent
le toutfut pillé. Ce. General
(fg- le Colonel avec le reste de
leurs Cavaliers,sesauverent
aSizuenca<5oùlesEn.emii It Siguença ou CS.- n ': em¡.~ avaientzoo.Fantaffins$
mais ne s'y croyant pas en
seureté
, par la crainte qu'ils
avoient des habitans
,
demanderent
à capituler. On leur
accorda un passeportqu'ils demanderent
pour quatorze personnes.
Aprés cette action qui
ne cousta que quelques Cavaliers
à Mr de Vallejo
,
il envoya
icy les prisonniers
, &
marcha le lendemain à Guadalara
afin de pouvoir observer
les Ennemis de plus prés.
LEtrois Octobre le
Roy d'ESpsgne,& Monsieur
de Vendosme arriverent
à Tordesillas sur l£
Duero pouraller se mettre
à la teste de l'Armée
qui estoit à Salamanque
& qui devoit estrejointe,
par les Garnisons de Pampelune,
de Jaca en Aragon,
de Fontarabie, de S.
Sebastien & du Passage
ces Garnisons devant estre
relevées Dar d'autres Tioupes
;)
sçavoir celles de Pampelune
& de Jaca; par trois
Regiments tirez de Bayone
,
& celles de S. Sebastien
, de Fonrarabie & du
Passage par de nouvelles
Troupes que les Estats de
Biscaye
,
d'A lava & de
Guipuscoa doivent lever
& entretenir à leurs dé- pens.
DesLettres deMadrid du
4, portent que l'Archiduc
n'y estoit entré que le 28.
Septembre,qu'il estoit precedé
parle Regiment de
Cavalerie de Galvés,&
accompagné de ses Gardes
; qu'il entra par la ruë
d'Alcala &: qu'il continua
sa marche par la Grande
ruë jUÍllutà la Porte de
Guadalaxara, qu'il allai
l'Eglise deNostre-Dame
d'Atocha où il entendit la
Messe ; qu'il alla ensuite,
sansentrer au Palais; à la
Maison de Campagne de
Ivlrle Comte d'Aguilar&
-de-'li'auPirdo où ilestoit
encore le 4. qu'une partie
estoit dans le Voisinage ,
ôtl'autre le long de la Riviere
deXarama ;qu'elle
n'estoit composée que de
14000. hommes de Troupes
reglées &d'environ
Z500. Miquelests ou Bandits
qui faisoient de grands
desordres
,
ayantpilléplusieursVillages
aux,,, environs
du Pardo, & commis
plusieurs Sacrileges dans
les Eglises en emportant
les Vases, Sacrez & en jettant
les hosties consacrées
par terre; que les Curez
quiavoientesté en demander
justice au Comte de
Staremberg avoient ea
pour reponse, qu'il ne pouvoit
empescher ces desordres
faute d'argent dequoy
payer les Troupes ,
que la Ville de Madrid
n'estoit gouvernée que pas
les Alcaldes; que les Generaux
avoient reglé la contribution
à quarente deux
mille Ecus par mois, &
qu'on en avoit fait le premier
payement d'un Magatin
de farine que la Reine
avoitordonnéde jetter
parce q'uelle estoit gastée,
& de laquelle neanmoins
les Ennemis faisoient faire
du pain pour leurs Troupes
;qu'ils tiroienc des contributions
en grains des
autres lieux, ce qui n'empeschoit
pas que le pain ne fustbeaucoup plus cher à
Mad11d qua 1ordmairc.
Voicy ce que porte uneletre
de Madrid. Malgrécette
cherté du pain le peuple ria
pointvouluramasserl'Argent
que l'Archiduc a fait jetter
dans les rucs,CM ce mesme peuple
ordinairement amateur des
Spectaclesserenferma dans le
temps des Illuminations, &
assomma quelques Comediens
qui avoient joüé dans un des
Fauxbourgs un Prologue de
rejoüissance
,& mesme que le
Poëte qui l'avoitcomposé,
avoit aujjt esté trouvé mort le
lendemain dans la rot,
:' LE Roy d'Espagne
arrivaà Salamanque le 5.
avec Monsieur de Vendosme
,
où ils ne demeurerent
qu'un jour parce que l'Arméecontinuoit
de marcher
vers Placentia quoy
que toutes les Troupes
n'eussent pas encore joint.
Elle trouvoit par tout une
grandeabondance de vivres
& de fourages, & il
arrivoit ous les jours des
Recruës & des Corps de
Troupes tirées de divers
endroits.
• tes Regiments de Castille
& de Madrid passerent
le 15.enrevûë devant
sa Majesté Catholique qui
les trouvacomplets &en
tres bon estat. On a distribué
des Officiers François
quiestoient sans employ,
dans les Regiments où il
en manquoit. L'Estramadure
a donné des Chevaux
de remonte pour la Cavalerie,
& il y avoit quarente
pieces de Canon en estat
de marcher.
On a mis la Cavalerie
en quartier de rafraichissement
en attendant la
jonction du r<.fte des
Troupes
,
à l'exception de
neufcens Chevaux qui ont
esté detachez vers Talavera
de la Reyna,pour mieux
observer les mouvements
des Ennemis.Les Dragons,
commandez par Mr le
Comte Mahoni sontallez
a Oropezaen deçade Talavera;
toute l'Infanterie
partit le 17. pour aller camper
à Casa Tejada à huit
lieues de Placentia.
Un détachement de la
Garnison de Pampelune,
joint
joint par un bon nombre
d'habitans armez ayant
pane l'Ebre s'est emparé
de la Ville de Corella où
les Ennemis avoient des
Troupes, entre Calahorra
,
& Tudela
,
& a fait la
Garnison prisonniere.Plusieurs
Maisons de mal intentionnez
ontesté pillées,
entr'autres ce ledu nommé
Ferrer qui a esté aussi
rasée parce queson Fils
estoit à teste dela Garnison.
Copied'uneLettre écrite
deVittoria du 21.
Octobre. JE reçois une lettre de
D. Henriquez deCavaillas
Capitaine au Regiment
de Toledequin'a point
quitté le Roy depuis sa
sortie de Madrid. Il me
marque que depuis l'arrivée
de S. M. C. à Placentia
les Troupes estoient
campées entreCoria &Almara
; que Mrde Vendosllle
estantentré dans cette
derniere Place avec un
gros detachementen avoit
fait rompre le Pont le 14.
& que ceGeneral ayant ensuite
marché le long du
Tage pourreconnoistre la
disposition de l'Armée de
l'Archiduc dans laCastille
, il s'avança jusquà une
lieuë d'Oropesa où il fut
attaqué par 500. Cavaliers
Alemans embusquez qui
le prirent par derriere 6c
crurent pouvoir l'enveloper.
Son detachemenc n'estoit
que de 260. Cavaliers
avec lesquelsil fit une
sivigoureiife deffense qu'il
mit les ennemis en fuite
,
entua ou blessa plus de
ioo. & en prit 41. quiont
eslé amenez hier icy. Il dit
que l'Archiduc ne paroilt
plus avoir le dessein defaire
la jonction des Troupes
de Portugal depuis que
8000. hommes de (es troupesqui
s'estoient avancez
vers Albuquerqueavoienc
retourné sur leurs pas à l'aproche
de l'ArméeEfpagnole.
Mr de Vendosme
alla encore hier reconnoiftre
rAmee Ennemiequi a
remonte le lage. Mr b
Marquis de Bay tient les
Portugais dans le refpetl:.
On amena hier au Camp
ii. Miquelers qui couroient
les Montagnes de
Tolede dont quelqoues-uns
assurent que l'Archiduc
meditoit La retraitte dans
l'Arragon. Nous attendons
lereste de l'Artillerieavec
les munitions Se les provisions
de bouchepour8jours
qui feront prêtes au plus
tard le 18. après quoy nous
marcherons aux Ennemis
qui desolent la Castillepar
leursvexations. On nous
écrit icy de la frontiere de
Navarrecjue les Ennemis
retirent les petites garni-*
fons qui font sur la Frontiere.
d'Arragon dont ils
forment un Corps a Saragosse
avec lequel ilspré-,
tendent assurer le paisage
dCe cettae Proivilncelpear la.
Extrait d'une autre
Lettre de Vittoria.
LE Roy d'Espagne a
devancé huit mille Portugaise
de2,4.heuresy &sejtemparédu
Pontd'Almaraz. On
erojoit quilefloïtimpojjïble de
les prévenir & on a admiré
la diligence quesa M. C. c-
Mr de Vendosme ont fait
ainsi que Mr le Marquis de
Bay qui les a ensuite con•>'
traints de se retirer:LArchiduceffort
embarrassépourfç
retirer noyant que quinze
mille hommes dont trois mille
font malades. Il ravage les
Maisons & Chasteaux des
Grands & brusle beaucoupde
Villages aux environs de
Madrid. On a surpris une
lettre de /'Archidu:hejje 2
Aiadamefd Mere par laquelle
elle luy mande que les affaires
du Roy son Mary*
vont si mal que ii cela continueelle
apprehende que
les Catalans ne prennent
des resolutions violentes.
&Armée J^Jpagnolc efl
presentement de vingt deux
mille hommes effiaifs. Le
Roy cherche à donnerBataille
; maisMonsîeur de Vertdosme
le retient, le suppliant
de temporiser enattendantMr
le Duc de Moailles. La Ville
de Cadiz a vingt quatre Bataillons
y
taillons
y
& a offert au Roy
J'Espagne de luyen envoyer ce
quilluy plairoit. Sa Majeflé
atémoignéqu'il ejioitnecejfau
requ'ils restassentJ & qu'elle
estoit très Jatisfaite dailleurs
.de leur bonne volonté.
A Vittoria le13.
«
Offabre.
L'Armée du Roy
d'Espagne est prefente-
Hienc composée de douze lmille hommes de pied & de sept mille chevaux; &
, cp nombre est effedtify- le
Roy attend encore deux
millechevaux dans peu de
jours, de forte qu'il (ira.
bien plus fort en Cavalerie
que sesEnnemis. l'A rgent
n'a pointmanquéjur.
qu'àpreient,$d'onne/çauroit
pouffer plus loin la ûr
délité que le font tous les
peuples d'Espagne. Le
Royaume de Murcie a pri$
les Armes dans la refoluçion
de se bien deffendre si
les Ennemis viennent 1attaquer,
celuy de Valence
en a fait autant. Il court
un bruit depuis hier midy
que les Ennemis feignant
-d'envoyer un detachemenc
à Tolede se retirent
véritablement ce qui est
fort naturel à croire s'il est
vray que les Portugais se
soient retirezcomme on
le publie. La Province de
Biicaye vient de donner
5000. pistoles à la Reine;
Il vient de tems en tems de
pareils petits lecours icy
aussi bien qu'à tArmée du
Roy d'Espagne.
Quelques traitres avoient
tramé une conspirationà
Tortose; mais elle a ellé
decouverte, & les auteurs
ont été pris &arrestez. Un
autretraître avoit livré aux
Ennemisla Ville de Xerès
de los Cavalleros vers
la Frontière de l'Alentejo,
mais il n'en ont pas profité
j'en estant retirez après
avoir néanmoins fait farter
quelques fortifications
lX. bruslé quelques munitions.
On vient de recevoir
nouvelle que les Ennemis
marchentàS. Pozuelo qui
est sur le chemin de Tolede
; cestaussi celuy d'Aragon
& de Valençe. On ne
sçait point lequel ils prendront,
Latesse de Armée
du Roy decpaone ea à
Talavera de la Reina àn.
lieuës de Madrid On dit
mesme que le Colonel Vallejo
est à Alcala. Nous
sommes icy dans un tresvilain
pays entouré de
montagnes;mais qui est
bon pour la feurecé de la
Reine.
A Vînoriale 3°,Oélobrea
tat-des affaires ¿,Ef.
P (,-;?Ï' n'est pas augi mauvais
que vous l'avek. pu croire.
LesEnnemis font toujours
campez aux environs de Madrid.
L'Archiduc est au Pardo.
Les Villagessontpillez &'
bruslezjusqu'aux Eglises où
les Anglois& les Holandois
font des impietez & des sacrileges
abominables.LesMaisons
de tous lesFrançois&de
tous ceux qui ont suivi la
Couront estépilléesà Madrid,
& la noflre par consequent ,
ejl du nombre. Les François
ont eu ordre de sortir de cette
Ville dans 24. heures sous
peine de la viey &les Dames
qui font restées à Madrid,
ordre d'aller à Tolede ; la plus
part ontdéja obey
, & les autres
se disposent à le faire.
Ellesfont prés de 60. dans le
cas. On nefait quelle peut
estrel'intentiondel'Archiduc,
à moins qu'il ne croye engager
par-là les Marisqui font auprès
du Roy & de la Reine
d'aller trouver leurs femmes.
Ony a ordonné encore à tous
ceux qui ont des Armes
,
de
les porter a la Caza delCampo
; on craint que ce ne foit
dans la vue defaire un pillage
général ensortant de Cette
Capitale. Mrle Marquisde
Manfera, qui ayant prés de
cent ans, n'avoit pas pusuivre
le Roy,quelque bonne en'"
viequ'ilen eust, estant rcflêà
Madrid, le GeneralStanhope
lalla voir pour l'exhorter
d'allerse mettre aux pieds du
Roy Carlos tercero. illuy
répondit qu'il pouvoit le
mettre aux pieds de l'Archiduc
d'Autriche, ter~
dontse servent les Espagnols
pour dire assurer de leurs respects;
qu'ill'honoroitcomme
un grand Prince; qu'il
pouvoit luy dire de sapart,
quil n'avoit qu'un Dieu,
uneLoy & un Roy; que
son Dieu & sa Loy H1y
estoient connus; que pour
son Roy,s'il ignoroit qui
il estoit,il luy apprenoit
quec'estoitPhilippeV. de
Bourbon legitime Roy
d'Espagne, a qui il avait
presté le ferment defidèle
lé
;
qu'il ne vouloit pas que
le peu de joursqu'il avoità
vivre, fussent tachez,
de l'infamie de luy estre
parjure; quec'estoitlà tout
ce qu'il pouvoir dire de sa
part à l'Archiduc. Ilfiâit
son discours, en disant qu'il
estoit las d'estre debout,
& qu'il s'alloit coucher.
De-la le General Stanhope
fut chez Mrle Marquis de
Frezno, qui luy répondit en
substance la mesmechose,ajoustant
que l'Archiduc estoit
maist. e de le traitter comme
prisonnier; mais que
sans son grand âge & ses
infirmitez qui l'avoient
mis hors d'estat de suivre
son Roy, il ne l'auroit pas
trouvé à Madrid.
Monsieur de Vendosme efi
charmé de lafidélité des peuples.
Elle va dela de tout ce
que l'on en peut dire.Je ne vous
enciteray qu'un exemple qui
vousferajuger du reste. Les
Ennemis ayant ordonné dans
un Village près de Madrid
qu'oncriastvivat Carlostercero,
tes habitants crierent
vivat Felippé Quinto. On
les menaça dufeu;ils crierent
encore plus fort; onmit lefeu
à leursMaisonsilss'assemblerent,
& danserent autour
desflames jusqu'à ce que tout
just redu t encendres, disant
que c'estoient leurs illuminations
& leurs feux de jojt
qu'ilssaisoient par avarie?
pour le retour de leur Roy à
Madrid.Ce détail, & les
réponses de Mr de Manfera
& de Mr de Frezno au
General Stanbope ontesté envoyées
à la Reine dans ces
mesmes termes.
Le R<jy esttousjours depuis
le 19. à Casa Tejada
,
soft
Armée en quartier
,
qui se
peutassemblerendeuxjoursa
trois lieues de-là. Mr de Vallejo
est avec un détachement
entreSegovie & Madrid;
Mrde, Bagamonteavec500.
Chevaux, à Torre Lodana
prés l'Escurial ; MrMahoni,
avec lesDragons de l'Armée
à Calçada d'Oropeza
, &
MrLanceroti avecun autre
détachement, à Talavera de
la Reyna. On estinformé par
ces Officiers. Generaux
,
de
toutceque font les Ennemis.,
les paysans ayant un grand
foin de les en instruire, & les
Ennemissontsipeu informe";\.
de ce qui nousregarde
, que
dans des lettres qu'onleura
surprisces derniersjours, leurs
Generaux demandaient s'il
estoitvray que Mr de Vendosme
eust joint Philippe V.
Onprend la plupartde leurs
Courriers, ce qui nous est trèsutilepoursçavoirl'eflat
omils
sont
, & quellessont leurs
intentions: lesilencedes paysans
à leur égard, & le peu
d'avisquonleur donne, ont
fait dire icy 3quele secours
de France qui vientjoindre
Mrde JSloailIcs enCatalogne,
aura joint avant quils sçachent
quilsoit party de Dauphiné'.
Il
y d'autres Lettres
qui portentqueMrdeVendosmeavoitdétache
4000.
Chevaux sur les ailes de
l'Arméedel'Archiduc;
,qu'il avoit plus de seize
,cens prifonners ; que les
Ennemis ayant fait une
descente sur les Costes du
Royaume de Valence, Mr
Gaëtano les avoit repoussez
avec les Troupes de
Murcie, & qu'il y en avoit
eu quatre cens Tele pris ou
de tuez.
du 31.Septembre.
DOmJoseph Vallejo
, Colonel deCavalerie
,
qui
avoit estédetachépour inco rmoder
les Ennemis, ayant esté
informé que le General Wet-
ZCI
,
qui commande les Troupes
de VElecteur Palatin marchoit
vers L'Aragon avec un
Colonel. L'Ï une escorte de
deux cens Chevaux
,
marcha
le 30. dans le dessein de les
combattre.Illesjoignità Vaidés
et deux lêltCStcy.) où il
les attaqua si vivementque
malgré la grande resistance
qu'ils firent ils furententièrement
défaits. Plus de cinquante
furent tuez, &soixante
faitsprisonniers avec
un Capitaine C, unautre
Officier &' on prit tous U$
Equipages du General dans
lesquels on trouva plus detrois
mille Pistolesen or, &beau*
coup de Vaisselled'Argent
le toutfut pillé. Ce. General
(fg- le Colonel avec le reste de
leurs Cavaliers,sesauverent
aSizuenca<5oùlesEn.emii It Siguença ou CS.- n ': em¡.~ avaientzoo.Fantaffins$
mais ne s'y croyant pas en
seureté
, par la crainte qu'ils
avoient des habitans
,
demanderent
à capituler. On leur
accorda un passeportqu'ils demanderent
pour quatorze personnes.
Aprés cette action qui
ne cousta que quelques Cavaliers
à Mr de Vallejo
,
il envoya
icy les prisonniers
, &
marcha le lendemain à Guadalara
afin de pouvoir observer
les Ennemis de plus prés.
LEtrois Octobre le
Roy d'ESpsgne,& Monsieur
de Vendosme arriverent
à Tordesillas sur l£
Duero pouraller se mettre
à la teste de l'Armée
qui estoit à Salamanque
& qui devoit estrejointe,
par les Garnisons de Pampelune,
de Jaca en Aragon,
de Fontarabie, de S.
Sebastien & du Passage
ces Garnisons devant estre
relevées Dar d'autres Tioupes
;)
sçavoir celles de Pampelune
& de Jaca; par trois
Regiments tirez de Bayone
,
& celles de S. Sebastien
, de Fonrarabie & du
Passage par de nouvelles
Troupes que les Estats de
Biscaye
,
d'A lava & de
Guipuscoa doivent lever
& entretenir à leurs dé- pens.
DesLettres deMadrid du
4, portent que l'Archiduc
n'y estoit entré que le 28.
Septembre,qu'il estoit precedé
parle Regiment de
Cavalerie de Galvés,&
accompagné de ses Gardes
; qu'il entra par la ruë
d'Alcala &: qu'il continua
sa marche par la Grande
ruë jUÍllutà la Porte de
Guadalaxara, qu'il allai
l'Eglise deNostre-Dame
d'Atocha où il entendit la
Messe ; qu'il alla ensuite,
sansentrer au Palais; à la
Maison de Campagne de
Ivlrle Comte d'Aguilar&
-de-'li'auPirdo où ilestoit
encore le 4. qu'une partie
estoit dans le Voisinage ,
ôtl'autre le long de la Riviere
deXarama ;qu'elle
n'estoit composée que de
14000. hommes de Troupes
reglées &d'environ
Z500. Miquelests ou Bandits
qui faisoient de grands
desordres
,
ayantpilléplusieursVillages
aux,,, environs
du Pardo, & commis
plusieurs Sacrileges dans
les Eglises en emportant
les Vases, Sacrez & en jettant
les hosties consacrées
par terre; que les Curez
quiavoientesté en demander
justice au Comte de
Staremberg avoient ea
pour reponse, qu'il ne pouvoit
empescher ces desordres
faute d'argent dequoy
payer les Troupes ,
que la Ville de Madrid
n'estoit gouvernée que pas
les Alcaldes; que les Generaux
avoient reglé la contribution
à quarente deux
mille Ecus par mois, &
qu'on en avoit fait le premier
payement d'un Magatin
de farine que la Reine
avoitordonnéde jetter
parce q'uelle estoit gastée,
& de laquelle neanmoins
les Ennemis faisoient faire
du pain pour leurs Troupes
;qu'ils tiroienc des contributions
en grains des
autres lieux, ce qui n'empeschoit
pas que le pain ne fustbeaucoup plus cher à
Mad11d qua 1ordmairc.
Voicy ce que porte uneletre
de Madrid. Malgrécette
cherté du pain le peuple ria
pointvouluramasserl'Argent
que l'Archiduc a fait jetter
dans les rucs,CM ce mesme peuple
ordinairement amateur des
Spectaclesserenferma dans le
temps des Illuminations, &
assomma quelques Comediens
qui avoient joüé dans un des
Fauxbourgs un Prologue de
rejoüissance
,& mesme que le
Poëte qui l'avoitcomposé,
avoit aujjt esté trouvé mort le
lendemain dans la rot,
:' LE Roy d'Espagne
arrivaà Salamanque le 5.
avec Monsieur de Vendosme
,
où ils ne demeurerent
qu'un jour parce que l'Arméecontinuoit
de marcher
vers Placentia quoy
que toutes les Troupes
n'eussent pas encore joint.
Elle trouvoit par tout une
grandeabondance de vivres
& de fourages, & il
arrivoit ous les jours des
Recruës & des Corps de
Troupes tirées de divers
endroits.
• tes Regiments de Castille
& de Madrid passerent
le 15.enrevûë devant
sa Majesté Catholique qui
les trouvacomplets &en
tres bon estat. On a distribué
des Officiers François
quiestoient sans employ,
dans les Regiments où il
en manquoit. L'Estramadure
a donné des Chevaux
de remonte pour la Cavalerie,
& il y avoit quarente
pieces de Canon en estat
de marcher.
On a mis la Cavalerie
en quartier de rafraichissement
en attendant la
jonction du r<.fte des
Troupes
,
à l'exception de
neufcens Chevaux qui ont
esté detachez vers Talavera
de la Reyna,pour mieux
observer les mouvements
des Ennemis.Les Dragons,
commandez par Mr le
Comte Mahoni sontallez
a Oropezaen deçade Talavera;
toute l'Infanterie
partit le 17. pour aller camper
à Casa Tejada à huit
lieues de Placentia.
Un détachement de la
Garnison de Pampelune,
joint
joint par un bon nombre
d'habitans armez ayant
pane l'Ebre s'est emparé
de la Ville de Corella où
les Ennemis avoient des
Troupes, entre Calahorra
,
& Tudela
,
& a fait la
Garnison prisonniere.Plusieurs
Maisons de mal intentionnez
ontesté pillées,
entr'autres ce ledu nommé
Ferrer qui a esté aussi
rasée parce queson Fils
estoit à teste dela Garnison.
Copied'uneLettre écrite
deVittoria du 21.
Octobre. JE reçois une lettre de
D. Henriquez deCavaillas
Capitaine au Regiment
de Toledequin'a point
quitté le Roy depuis sa
sortie de Madrid. Il me
marque que depuis l'arrivée
de S. M. C. à Placentia
les Troupes estoient
campées entreCoria &Almara
; que Mrde Vendosllle
estantentré dans cette
derniere Place avec un
gros detachementen avoit
fait rompre le Pont le 14.
& que ceGeneral ayant ensuite
marché le long du
Tage pourreconnoistre la
disposition de l'Armée de
l'Archiduc dans laCastille
, il s'avança jusquà une
lieuë d'Oropesa où il fut
attaqué par 500. Cavaliers
Alemans embusquez qui
le prirent par derriere 6c
crurent pouvoir l'enveloper.
Son detachemenc n'estoit
que de 260. Cavaliers
avec lesquelsil fit une
sivigoureiife deffense qu'il
mit les ennemis en fuite
,
entua ou blessa plus de
ioo. & en prit 41. quiont
eslé amenez hier icy. Il dit
que l'Archiduc ne paroilt
plus avoir le dessein defaire
la jonction des Troupes
de Portugal depuis que
8000. hommes de (es troupesqui
s'estoient avancez
vers Albuquerqueavoienc
retourné sur leurs pas à l'aproche
de l'ArméeEfpagnole.
Mr de Vendosme
alla encore hier reconnoiftre
rAmee Ennemiequi a
remonte le lage. Mr b
Marquis de Bay tient les
Portugais dans le refpetl:.
On amena hier au Camp
ii. Miquelers qui couroient
les Montagnes de
Tolede dont quelqoues-uns
assurent que l'Archiduc
meditoit La retraitte dans
l'Arragon. Nous attendons
lereste de l'Artillerieavec
les munitions Se les provisions
de bouchepour8jours
qui feront prêtes au plus
tard le 18. après quoy nous
marcherons aux Ennemis
qui desolent la Castillepar
leursvexations. On nous
écrit icy de la frontiere de
Navarrecjue les Ennemis
retirent les petites garni-*
fons qui font sur la Frontiere.
d'Arragon dont ils
forment un Corps a Saragosse
avec lequel ilspré-,
tendent assurer le paisage
dCe cettae Proivilncelpear la.
Extrait d'une autre
Lettre de Vittoria.
LE Roy d'Espagne a
devancé huit mille Portugaise
de2,4.heuresy &sejtemparédu
Pontd'Almaraz. On
erojoit quilefloïtimpojjïble de
les prévenir & on a admiré
la diligence quesa M. C. c-
Mr de Vendosme ont fait
ainsi que Mr le Marquis de
Bay qui les a ensuite con•>'
traints de se retirer:LArchiduceffort
embarrassépourfç
retirer noyant que quinze
mille hommes dont trois mille
font malades. Il ravage les
Maisons & Chasteaux des
Grands & brusle beaucoupde
Villages aux environs de
Madrid. On a surpris une
lettre de /'Archidu:hejje 2
Aiadamefd Mere par laquelle
elle luy mande que les affaires
du Roy son Mary*
vont si mal que ii cela continueelle
apprehende que
les Catalans ne prennent
des resolutions violentes.
&Armée J^Jpagnolc efl
presentement de vingt deux
mille hommes effiaifs. Le
Roy cherche à donnerBataille
; maisMonsîeur de Vertdosme
le retient, le suppliant
de temporiser enattendantMr
le Duc de Moailles. La Ville
de Cadiz a vingt quatre Bataillons
y
taillons
y
& a offert au Roy
J'Espagne de luyen envoyer ce
quilluy plairoit. Sa Majeflé
atémoignéqu'il ejioitnecejfau
requ'ils restassentJ & qu'elle
estoit très Jatisfaite dailleurs
.de leur bonne volonté.
A Vittoria le13.
«
Offabre.
L'Armée du Roy
d'Espagne est prefente-
Hienc composée de douze lmille hommes de pied & de sept mille chevaux; &
, cp nombre est effedtify- le
Roy attend encore deux
millechevaux dans peu de
jours, de forte qu'il (ira.
bien plus fort en Cavalerie
que sesEnnemis. l'A rgent
n'a pointmanquéjur.
qu'àpreient,$d'onne/çauroit
pouffer plus loin la ûr
délité que le font tous les
peuples d'Espagne. Le
Royaume de Murcie a pri$
les Armes dans la refoluçion
de se bien deffendre si
les Ennemis viennent 1attaquer,
celuy de Valence
en a fait autant. Il court
un bruit depuis hier midy
que les Ennemis feignant
-d'envoyer un detachemenc
à Tolede se retirent
véritablement ce qui est
fort naturel à croire s'il est
vray que les Portugais se
soient retirezcomme on
le publie. La Province de
Biicaye vient de donner
5000. pistoles à la Reine;
Il vient de tems en tems de
pareils petits lecours icy
aussi bien qu'à tArmée du
Roy d'Espagne.
Quelques traitres avoient
tramé une conspirationà
Tortose; mais elle a ellé
decouverte, & les auteurs
ont été pris &arrestez. Un
autretraître avoit livré aux
Ennemisla Ville de Xerès
de los Cavalleros vers
la Frontière de l'Alentejo,
mais il n'en ont pas profité
j'en estant retirez après
avoir néanmoins fait farter
quelques fortifications
lX. bruslé quelques munitions.
On vient de recevoir
nouvelle que les Ennemis
marchentàS. Pozuelo qui
est sur le chemin de Tolede
; cestaussi celuy d'Aragon
& de Valençe. On ne
sçait point lequel ils prendront,
Latesse de Armée
du Roy decpaone ea à
Talavera de la Reina àn.
lieuës de Madrid On dit
mesme que le Colonel Vallejo
est à Alcala. Nous
sommes icy dans un tresvilain
pays entouré de
montagnes;mais qui est
bon pour la feurecé de la
Reine.
A Vînoriale 3°,Oélobrea
tat-des affaires ¿,Ef.
P (,-;?Ï' n'est pas augi mauvais
que vous l'avek. pu croire.
LesEnnemis font toujours
campez aux environs de Madrid.
L'Archiduc est au Pardo.
Les Villagessontpillez &'
bruslezjusqu'aux Eglises où
les Anglois& les Holandois
font des impietez & des sacrileges
abominables.LesMaisons
de tous lesFrançois&de
tous ceux qui ont suivi la
Couront estépilléesà Madrid,
& la noflre par consequent ,
ejl du nombre. Les François
ont eu ordre de sortir de cette
Ville dans 24. heures sous
peine de la viey &les Dames
qui font restées à Madrid,
ordre d'aller à Tolede ; la plus
part ontdéja obey
, & les autres
se disposent à le faire.
Ellesfont prés de 60. dans le
cas. On nefait quelle peut
estrel'intentiondel'Archiduc,
à moins qu'il ne croye engager
par-là les Marisqui font auprès
du Roy & de la Reine
d'aller trouver leurs femmes.
Ony a ordonné encore à tous
ceux qui ont des Armes
,
de
les porter a la Caza delCampo
; on craint que ce ne foit
dans la vue defaire un pillage
général ensortant de Cette
Capitale. Mrle Marquisde
Manfera, qui ayant prés de
cent ans, n'avoit pas pusuivre
le Roy,quelque bonne en'"
viequ'ilen eust, estant rcflêà
Madrid, le GeneralStanhope
lalla voir pour l'exhorter
d'allerse mettre aux pieds du
Roy Carlos tercero. illuy
répondit qu'il pouvoit le
mettre aux pieds de l'Archiduc
d'Autriche, ter~
dontse servent les Espagnols
pour dire assurer de leurs respects;
qu'ill'honoroitcomme
un grand Prince; qu'il
pouvoit luy dire de sapart,
quil n'avoit qu'un Dieu,
uneLoy & un Roy; que
son Dieu & sa Loy H1y
estoient connus; que pour
son Roy,s'il ignoroit qui
il estoit,il luy apprenoit
quec'estoitPhilippeV. de
Bourbon legitime Roy
d'Espagne, a qui il avait
presté le ferment defidèle
lé
;
qu'il ne vouloit pas que
le peu de joursqu'il avoità
vivre, fussent tachez,
de l'infamie de luy estre
parjure; quec'estoitlà tout
ce qu'il pouvoir dire de sa
part à l'Archiduc. Ilfiâit
son discours, en disant qu'il
estoit las d'estre debout,
& qu'il s'alloit coucher.
De-la le General Stanhope
fut chez Mrle Marquis de
Frezno, qui luy répondit en
substance la mesmechose,ajoustant
que l'Archiduc estoit
maist. e de le traitter comme
prisonnier; mais que
sans son grand âge & ses
infirmitez qui l'avoient
mis hors d'estat de suivre
son Roy, il ne l'auroit pas
trouvé à Madrid.
Monsieur de Vendosme efi
charmé de lafidélité des peuples.
Elle va dela de tout ce
que l'on en peut dire.Je ne vous
enciteray qu'un exemple qui
vousferajuger du reste. Les
Ennemis ayant ordonné dans
un Village près de Madrid
qu'oncriastvivat Carlostercero,
tes habitants crierent
vivat Felippé Quinto. On
les menaça dufeu;ils crierent
encore plus fort; onmit lefeu
à leursMaisonsilss'assemblerent,
& danserent autour
desflames jusqu'à ce que tout
just redu t encendres, disant
que c'estoient leurs illuminations
& leurs feux de jojt
qu'ilssaisoient par avarie?
pour le retour de leur Roy à
Madrid.Ce détail, & les
réponses de Mr de Manfera
& de Mr de Frezno au
General Stanbope ontesté envoyées
à la Reine dans ces
mesmes termes.
Le R<jy esttousjours depuis
le 19. à Casa Tejada
,
soft
Armée en quartier
,
qui se
peutassemblerendeuxjoursa
trois lieues de-là. Mr de Vallejo
est avec un détachement
entreSegovie & Madrid;
Mrde, Bagamonteavec500.
Chevaux, à Torre Lodana
prés l'Escurial ; MrMahoni,
avec lesDragons de l'Armée
à Calçada d'Oropeza
, &
MrLanceroti avecun autre
détachement, à Talavera de
la Reyna. On estinformé par
ces Officiers. Generaux
,
de
toutceque font les Ennemis.,
les paysans ayant un grand
foin de les en instruire, & les
Ennemissontsipeu informe";\.
de ce qui nousregarde
, que
dans des lettres qu'onleura
surprisces derniersjours, leurs
Generaux demandaient s'il
estoitvray que Mr de Vendosme
eust joint Philippe V.
Onprend la plupartde leurs
Courriers, ce qui nous est trèsutilepoursçavoirl'eflat
omils
sont
, & quellessont leurs
intentions: lesilencedes paysans
à leur égard, & le peu
d'avisquonleur donne, ont
fait dire icy 3quele secours
de France qui vientjoindre
Mrde JSloailIcs enCatalogne,
aura joint avant quils sçachent
quilsoit party de Dauphiné'.
Il
y d'autres Lettres
qui portentqueMrdeVendosmeavoitdétache
4000.
Chevaux sur les ailes de
l'Arméedel'Archiduc;
,qu'il avoit plus de seize
,cens prifonners ; que les
Ennemis ayant fait une
descente sur les Costes du
Royaume de Valence, Mr
Gaëtano les avoit repoussez
avec les Troupes de
Murcie, & qu'il y en avoit
eu quatre cens Tele pris ou
de tuez.
Fermer
Résumé : Suite des Nouvelles d'Espagne. [titre d'après la table]
La lettre d'Aranda du 31 septembre 1706 décrit plusieurs événements militaires et politiques en Espagne. Le colonel Vallejo a attaqué et vaincu les troupes du général Wet-ZCI près de Vaidés et de Lécetcy, tuant plus de cinquante ennemis et en capturant soixante. Les Espagnols ont également pillé des équipements précieux, incluant trois mille pistoles en or et de la vaisselle d'argent. Les généraux ennemis se sont réfugiés à Siguenza. L'archiduc, confronté à la retraite de ses troupes, a ravagé des maisons et villages autour de Madrid. Une lettre interceptée indique que les affaires du roi d'Espagne sont en difficulté, ce qui inquiète les Catalans. L'armée espagnole, forte de quinze mille hommes dont trois mille malades, attend des renforts. Cadix a proposé son aide au roi, mais celui-ci a refusé, se déclarant satisfait de leur bonne volonté. À Vittoria, l'armée du roi d'Espagne compte douze mille hommes de pied et sept mille chevaux, avec deux mille autres chevaux attendus. Les royaumes de Murcie et de Valence se préparent à se défendre. Des conspirations à Tortose et des trahisons à Xerès ont été découvertes et réprimées. Les ennemis se dirigent vers S. Pozuelo, tandis que l'armée du roi est à Talavera de la Reina. Le 30 octobre à Vitoria, les ennemis campent autour de Madrid, pillant et brûlant les villages, y compris les églises. Les Français ont reçu l'ordre de quitter Madrid, et les dames doivent se rendre à Tolède. Les habitants de Madrid restent fidèles à Philippe V. Les marquis de Manfera et de Frezno ont refusé de se rendre à l'archiduc, affirmant leur loyauté envers Philippe V. Le roi est à Casa Tejada, et plusieurs détachements surveillent les mouvements ennemis. Les courriers ennemis sont souvent interceptés, fournissant des informations précieuses sur leurs intentions et mouvements.
Généré par Mistral AI et susceptible de contenir des erreurs.
Généré par Mistral AI et susceptible de contenir des erreurs.
Fermer
3
p. 205
De Paris, le 10 Mars.
Début :
Le 2 de ce mois, le Roi fit dans la plaine des Sablons, la revue [...]
Mots clefs :
Gardes suisses, Lieutenant général, Armée du roi, Bataillons, Compagnies, Artillerie, Canons, Marquis
Afficher :
texteReconnaissance textuelle : De Paris, le 10 Mars.
De Paris , le 10 Mars.
Le 2 de ce mois , le Roi fit dans la plaine des
Sablons , la revue du Régiment des Gardes-Françoifes
, & de celui des Gardes- Suiffes.
Le 28 Avril de l'année dernière , le fieur de
Lally , Lieutenant - Général des armées du Roi ,
débarqua à Pontichéry avec deux Bataillons de
fon Régiment , vers les deux heures après midi.
Le même jour à cinq heures , il détacha le
Comte d'Estaing avec deux Bataillons du Régiment
de Lorraine & trois cens hommes des Troupes
de l'Inde , pour aller inveftir Goudelour , &
partit dans la nuit avec un détachement du Corps
Royal de l'Artillerie , deux piéces de campagne ,
deux groffes piéces , & les deux Compagnies de
Grenadiers de fon Régiment , pour aller joindre
le Comte d'Estaing devant cette Ville , qui capitula
le quatrième jour.
Il fit tout de fuite inveftir le fort Saint-David;
& trois jour après fit emporter l'épée à la main
les trois forts qui en défendoient les approches. Les
difficultés du terrein ayant fufpendu l'arrivée
de l'Artillerie , il ne put faire ouvrir la tranchée
que le 20 Mai. Le fort Saint- David capitula le 2.
Juin , & la garnifon de fept ,cens vingt Anglois
& dix- fept cens Soldats noirs , a été faite priſonnière
de guerre.
Il envoya le même jour un détachement à onze
lieues du fort Saint- David à Divicottey , que la
garnifon Angloife avoit évacué.
Il s'eft trouvé cent quatre - vingt canons ou
mortiers , dans le fort Saint- David , & quatrevingt
piéces de canon dans Divicottey.
Le Marquis de Montmorency-Laval , Colonel
d'Infanterie , a été envoyé par le fieur de Lally ,
pour porter au Roi les détails de la prife des
forts.
Le 2 de ce mois , le Roi fit dans la plaine des
Sablons , la revue du Régiment des Gardes-Françoifes
, & de celui des Gardes- Suiffes.
Le 28 Avril de l'année dernière , le fieur de
Lally , Lieutenant - Général des armées du Roi ,
débarqua à Pontichéry avec deux Bataillons de
fon Régiment , vers les deux heures après midi.
Le même jour à cinq heures , il détacha le
Comte d'Estaing avec deux Bataillons du Régiment
de Lorraine & trois cens hommes des Troupes
de l'Inde , pour aller inveftir Goudelour , &
partit dans la nuit avec un détachement du Corps
Royal de l'Artillerie , deux piéces de campagne ,
deux groffes piéces , & les deux Compagnies de
Grenadiers de fon Régiment , pour aller joindre
le Comte d'Estaing devant cette Ville , qui capitula
le quatrième jour.
Il fit tout de fuite inveftir le fort Saint-David;
& trois jour après fit emporter l'épée à la main
les trois forts qui en défendoient les approches. Les
difficultés du terrein ayant fufpendu l'arrivée
de l'Artillerie , il ne put faire ouvrir la tranchée
que le 20 Mai. Le fort Saint- David capitula le 2.
Juin , & la garnifon de fept ,cens vingt Anglois
& dix- fept cens Soldats noirs , a été faite priſonnière
de guerre.
Il envoya le même jour un détachement à onze
lieues du fort Saint- David à Divicottey , que la
garnifon Angloife avoit évacué.
Il s'eft trouvé cent quatre - vingt canons ou
mortiers , dans le fort Saint- David , & quatrevingt
piéces de canon dans Divicottey.
Le Marquis de Montmorency-Laval , Colonel
d'Infanterie , a été envoyé par le fieur de Lally ,
pour porter au Roi les détails de la prife des
forts.
Fermer
Résumé : De Paris, le 10 Mars.
Le 2 mars, le Roi passa en revue les régiments des Gardes-Françoises et des Gardes-Suisses à la plaine des Sablons. En avril de l'année précédente, le lieutenant-général Thomas Arthur de Lally, baron de Tollendal, débarqua à Pondichéry avec deux bataillons de son régiment. Le même jour, il envoya le comte d'Estaing avec des troupes pour investir Goudelour, que d'Estaing prit le quatrième jour. Lally investit ensuite le fort Saint-David et prit trois forts environnants en trois jours. En raison des difficultés du terrain, l'artillerie n'arriva que le 20 mai. Le fort Saint-David capitula le 2 juin, rendant prisonniers 720 Anglais et 170 soldats noirs. Lally envoya également un détachement à Divicottey, où il trouva 180 canons ou mortiers et 80 pièces d'artillerie. Le marquis de Montmorency-Laval fut chargé d'informer le Roi de ces détails.
Généré par Mistral AI et susceptible de contenir des erreurs.
Généré par Mistral AI et susceptible de contenir des erreurs.
Fermer
4
p. 190
De MADRID, le 26 Octobre.
Début :
L'Armée du Roi , qui conferve son Quartier Général à Sarceda, s'est réunie sur les bords du [...]
Mots clefs :
Armée du roi
Afficher :
texteReconnaissance textuelle : De MADRID, le 26 Octobre.
L'Armée du Roi , qui conferve fon Quartier
Général à Sarceda , s'eft réunie fur les bords du
Tage , aux environs de Caftelblanco .
Général à Sarceda , s'eft réunie fur les bords du
Tage , aux environs de Caftelblanco .
Fermer