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Détail
Liste
1
p. 169-173
« Le premier Janvier les Princes et Princesses du Sang et les Seigneurs [...] »
Début :
Le premier Janvier les Princes et Princesses du Sang et les Seigneurs [...]
Mots clefs :
Roi, Comte, Château, Reine, Marquis, Chevaliers, Gouverneur
Afficher :
texteReconnaissance textuelle : « Le premier Janvier les Princes et Princesses du Sang et les Seigneurs [...] »
Nouvelles de la Cour , de Paris , &c.;
L
E premier Janvier les Princes et
Princesses du Sang et les Seigneurs
et Dames de la Cour , curent l'honneur
de complimenter le Roy et la Reine sur
la nouvelle année.
170 MERCURE DE FRANCE
,
Le même jour le Roy accompagné du
Duc d'Orleans , du Duc de Bourbon
du Comte de Charolois , du Comte de
Clermont , du Prince de Conty du
Duc du Maine , du Prince de Dombes
du Comte d'Eu , du Comte de Toulouse,
et des Chevaliers Commandeurs et Officiers
des ordres qui s'étoient assemblez
dans le Cabinet de S. M. se rendit à la
Chapelle du Château de Versailles . Le
Roy devant lequel les deux Huissiers de
la Chambre portoient leurs Masses , étoit
en Manteau , le Collier de l'Ordre par
dessus , ainsi que les Chevaliers. Le Roy
entendit la Gran P'Messe chantée par la
Musique à laquelle l'Archevêque de
Vienne , Prélat Commandeur de l'Ordre
officia pontificalement. Après la Messe
$. M. fut reconduite dans son Appartement
avec les Cérémonies accoutumées.
,
Le 2 le Roy accompagné comme le
jour précédent , se rendit à la Chipelle
vers les onze heures : S. M. étoit en
Habit violet er en Manteau court ,
la
Collier de l'Ordre par - dessus, et les Chevaliers
en Habits noirs et Manteau court,
le Roy assista à la Grand'Messe qui fut
célébrée par le même Prélat , pour le repos
des Ames des Chevaliers et Commandeurs
de l'Ordre, morts depuis le Service
solemJANVIER
1734 171
solemnel fait pour le même sujet le 5 Juin
1724, Ce Service ordonné par les Statuts
de l'Ordre , et qui depuis quelque tems
n'avoit été célébré , le sera dans la
pas
suite tous les ans le 2 Janvier où le lendemain
de la Fête de la Purification .
Le 3 la Reine communia par les mains
du Cardinal de Fleury son Grand Aumonier.
Le 3 de ce mois les Députez des Etats
de Bretagne curent audiance publique du
Roy , étant présentez par le Comte de
Toulouze , Gouverneur de la Province ,
et par le Comte de S. Florentin , Sécretaire
d'Etat , et conduits par le Grand
Maître et par le Maître des Cérémonies.
Ils eurent le même jour audiance de la
Reine , de Monseigneur le Dauphin er
de Mesdames de France. La Députation
étoit composée pour le Clergé de l'Evêque
de Tréguier qui porta la parole , du
Sr Baillon Sénéchal de la Ville de Rennes
pour le Tiers - Etar et du Comte de
Coëtlogon , Syndic de la Province. Le
Député pour la Noblesse étoit le Marquis
de Lannion , Maréchal de Camp , qui ne
s'eft point trouvé à l'audiance de S. M.
parce qu'il est actuellement employê à
l'Armée d'Italie.
172 MERCURE DE FRANCE
Le Roy a accordé au Comte de Tous
louze , Amiral de France , la Survivance
de cette Charge pour le Duc de Penthiévre
son fils , qui prêta serment le 4. entre
les mains de S. M.
Le Marquis de Villars qui étoit parti
e Milan le 30. Décembre après midi,
arriva àVersailles le 4. de ce mois au soir,
et apporta au Roy la nouvelle de la prise
du Château de Milan .
Le 14 après midi , le Roy reçut par le
Marquis de Firmarcon que le Maréchal
de Villars a dépêché à S. M. la nouvelle
de la prise de Novarre et du Fort
d'Arrona.
La Duchesse d'Alincourt ayant demandé
à S. M. la permission de remettre sa
place de Dame du Palais de la Réine
le Roy a nommé pour la remplacer la
Duchesse de Bouflers.
François de Franquetot , Marquis de
Coigny , Chevalier des Ordres du Roy ,
Lieutenant General de ses Armées , servant
actuellement en son Armée d'Italie,
et Gouverneur de la Ville , Château et
Principauté de Sédan , a obtenu l'agrément
du Roy de se démettre de la Charge
JANVIER. 1734 175
ge
de Colonel Generai des Dragons , en
faveur de Jean Antoine-François de Franqu
tot , Comte de Coigry , son fils , né
le 27 Septembre 1702. Grand Bailli et
Gouverneur de la Ville et Château de
Caën Le Marquis de Coigny avoit été
pourvû de cette Charge de Colonel General
le 7 Décembre 1704 .
Le Régiment de Cavalerie vacant par
la mort du Marquis d'Urfé , a été donné
à François Bernardin du Chastelet, Marquis
d'Aubigny , Comte de Clémont ,
connu sous le nom de Marquis du Chastelet
, Brigadier des Armées du Roy , du
premier Février 1719 , et Gouverneur du
Château de Vincennes.
L
E premier Janvier les Princes et
Princesses du Sang et les Seigneurs
et Dames de la Cour , curent l'honneur
de complimenter le Roy et la Reine sur
la nouvelle année.
170 MERCURE DE FRANCE
,
Le même jour le Roy accompagné du
Duc d'Orleans , du Duc de Bourbon
du Comte de Charolois , du Comte de
Clermont , du Prince de Conty du
Duc du Maine , du Prince de Dombes
du Comte d'Eu , du Comte de Toulouse,
et des Chevaliers Commandeurs et Officiers
des ordres qui s'étoient assemblez
dans le Cabinet de S. M. se rendit à la
Chapelle du Château de Versailles . Le
Roy devant lequel les deux Huissiers de
la Chambre portoient leurs Masses , étoit
en Manteau , le Collier de l'Ordre par
dessus , ainsi que les Chevaliers. Le Roy
entendit la Gran P'Messe chantée par la
Musique à laquelle l'Archevêque de
Vienne , Prélat Commandeur de l'Ordre
officia pontificalement. Après la Messe
$. M. fut reconduite dans son Appartement
avec les Cérémonies accoutumées.
,
Le 2 le Roy accompagné comme le
jour précédent , se rendit à la Chipelle
vers les onze heures : S. M. étoit en
Habit violet er en Manteau court ,
la
Collier de l'Ordre par - dessus, et les Chevaliers
en Habits noirs et Manteau court,
le Roy assista à la Grand'Messe qui fut
célébrée par le même Prélat , pour le repos
des Ames des Chevaliers et Commandeurs
de l'Ordre, morts depuis le Service
solemJANVIER
1734 171
solemnel fait pour le même sujet le 5 Juin
1724, Ce Service ordonné par les Statuts
de l'Ordre , et qui depuis quelque tems
n'avoit été célébré , le sera dans la
pas
suite tous les ans le 2 Janvier où le lendemain
de la Fête de la Purification .
Le 3 la Reine communia par les mains
du Cardinal de Fleury son Grand Aumonier.
Le 3 de ce mois les Députez des Etats
de Bretagne curent audiance publique du
Roy , étant présentez par le Comte de
Toulouze , Gouverneur de la Province ,
et par le Comte de S. Florentin , Sécretaire
d'Etat , et conduits par le Grand
Maître et par le Maître des Cérémonies.
Ils eurent le même jour audiance de la
Reine , de Monseigneur le Dauphin er
de Mesdames de France. La Députation
étoit composée pour le Clergé de l'Evêque
de Tréguier qui porta la parole , du
Sr Baillon Sénéchal de la Ville de Rennes
pour le Tiers - Etar et du Comte de
Coëtlogon , Syndic de la Province. Le
Député pour la Noblesse étoit le Marquis
de Lannion , Maréchal de Camp , qui ne
s'eft point trouvé à l'audiance de S. M.
parce qu'il est actuellement employê à
l'Armée d'Italie.
172 MERCURE DE FRANCE
Le Roy a accordé au Comte de Tous
louze , Amiral de France , la Survivance
de cette Charge pour le Duc de Penthiévre
son fils , qui prêta serment le 4. entre
les mains de S. M.
Le Marquis de Villars qui étoit parti
e Milan le 30. Décembre après midi,
arriva àVersailles le 4. de ce mois au soir,
et apporta au Roy la nouvelle de la prise
du Château de Milan .
Le 14 après midi , le Roy reçut par le
Marquis de Firmarcon que le Maréchal
de Villars a dépêché à S. M. la nouvelle
de la prise de Novarre et du Fort
d'Arrona.
La Duchesse d'Alincourt ayant demandé
à S. M. la permission de remettre sa
place de Dame du Palais de la Réine
le Roy a nommé pour la remplacer la
Duchesse de Bouflers.
François de Franquetot , Marquis de
Coigny , Chevalier des Ordres du Roy ,
Lieutenant General de ses Armées , servant
actuellement en son Armée d'Italie,
et Gouverneur de la Ville , Château et
Principauté de Sédan , a obtenu l'agrément
du Roy de se démettre de la Charge
JANVIER. 1734 175
ge
de Colonel Generai des Dragons , en
faveur de Jean Antoine-François de Franqu
tot , Comte de Coigry , son fils , né
le 27 Septembre 1702. Grand Bailli et
Gouverneur de la Ville et Château de
Caën Le Marquis de Coigny avoit été
pourvû de cette Charge de Colonel General
le 7 Décembre 1704 .
Le Régiment de Cavalerie vacant par
la mort du Marquis d'Urfé , a été donné
à François Bernardin du Chastelet, Marquis
d'Aubigny , Comte de Clémont ,
connu sous le nom de Marquis du Chastelet
, Brigadier des Armées du Roy , du
premier Février 1719 , et Gouverneur du
Château de Vincennes.
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Résumé : « Le premier Janvier les Princes et Princesses du Sang et les Seigneurs [...] »
Le 1er janvier, les membres de la cour ont félicité le roi et la reine pour la nouvelle année. Le roi, accompagné de plusieurs ducs et princes, a assisté à la grand-messe à la chapelle du château de Versailles, officiée par l'archevêque de Vienne. Le 2 janvier, le roi a de nouveau participé à la grand-messe, cette fois en mémoire des chevaliers et commandeurs de l'ordre décédés depuis le service solennel du 5 juin 1724. Le 3 janvier, la reine a communié et les députés des États de Bretagne ont été reçus en audience publique par le roi, le dauphin et les princesses de France. À cette occasion, le comte de Toulouse a été nommé amiral de France et son fils a prêté serment pour la survivance de cette charge. Le marquis de Villars a annoncé la prise du château de Milan. Le 14 janvier, le roi a appris la prise de Novarre et du fort d'Arrona. La duchesse d'Alincourt a été remplacée par la duchesse de Bouflers comme dame du palais de la reine. Le marquis de Coigny a obtenu l'approbation du roi pour transmettre la charge de colonel général des dragons à son fils. Enfin, le régiment de cavalerie vacant à la suite du décès du marquis d'Urfé a été attribué au marquis du Chastelet.
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2
p. 173-175
« Le premier jour de l'An le Roy entendit à son lever les Hautbois de sa Chambre, [...] »
Début :
Le premier jour de l'An le Roy entendit à son lever les Hautbois de sa Chambre, [...]
Mots clefs :
Prologue, Rôles, Destouches, Omphale, Éléments, Marthésie
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texteReconnaissance textuelle : « Le premier jour de l'An le Roy entendit à son lever les Hautbois de sa Chambre, [...] »
Le premier jour de l'An le Roy entendit
à son lever les Hautbois de sa Chambre,
et pendant son diner les vingt- quatre
exécuterent une suite d'Airs de la composition
de M. Destouches , Sur- Inten
dant de la Musique du Roy , en semestre,
Le 4 , la Reine entendit dans son Salon
de Versailles , le Prologue et le premier
Acte de l'Opéra d'Omphale , du
même M. Destouches. Il fut continué
à Marly le 9 par le second et le troisiéme,
les deux derniers furent chantez le Lundi
suivant.Les Dlles Courvasieret Duhamel,
de
174 MERCURE DE FRANCE
de la Musique du Roy ,firent les rolles des
deux Graces dans le Prologue ; la Dlle
Antier et le Sr Chassé ceux d'Argine et
d'Alcide avec beaucoup de succès , de
méme que la Dlle Lenner et le Sr Petillot,
dans les rolles d'Omphale et d'Iphis . Les
Choeurs de la Simphonie furent rendus
dans tout le gout et la précision qu'on
pouvoit désirer.
Le 13 , la Reine ordonna pour Concert
le Prologue et le premier Acte du Ballet
des Elemens , dont le second et le troisiéme
furent continuez le 16 , et le 18 on chanta
le dernier Acte , précédé du Prologue
de Marthesie . La Dlle Antier fit le rolle
d'Emilie , le Sr d'Angerville , celui de
Valere et d'Ixion , et ceux de Pomoncet ,
de Vertumne , furent chantez par la Dlle
Lenner et par le Sr Petillot , lequel remplit
aussi le rolle d'Arion. La Dlle Courvafier
exécuta les rôlles de Junon et de
Leucosie. La Dlle Lenner et le Sr d'Angerville
remplirent dans le Prologue ceux
de Venus et du Destin qui furent très
bien rendus. On applaudit beaucoup le
Prologue de Marthesie , dont les rolles ,
la Simphonie et les Choeurs parurent
très brillans. Les Auteurs de cet Opéra
sont , feu M. de la Mothe , et M. Destouches
; le Public auroit souhaité que
le
JANVIER
+
1734. 175
le Poëte eut bien voulu retoucher ce
Poëme , l'Auteur de la Musique avoüe
qu'il auroit de son cô é réparé beaucoup
de négligences qu'il convient qui lui sont
échapées , si des paroles plus interressantesl'avoient
excité à ce travail .
,
Le 20 , on chanta devant la Reine , le
Prologue et le premier Acte d'Amadis
de Grece , lequel fut continué le 23 , et
le 25 la Dile Antier fit le rolle de
Zirphée dans le Prologue , et celui
d'Argine dans la Piéce ; ce dernier rolle
a aussi été rempli avec succès par la Dile
Courvasier. La Dlie Lenner , chanta celui
de Niquée , et ceux d'Amadis et idu
Prince de Thrace, par les Srs d'Angerville
et le Prince. On louia infiniment l'exécution
de cet Opéra , et sur tout la vivacité
des Airs et des Choeurs de la Magie dans
le troisiéme Acte.
à son lever les Hautbois de sa Chambre,
et pendant son diner les vingt- quatre
exécuterent une suite d'Airs de la composition
de M. Destouches , Sur- Inten
dant de la Musique du Roy , en semestre,
Le 4 , la Reine entendit dans son Salon
de Versailles , le Prologue et le premier
Acte de l'Opéra d'Omphale , du
même M. Destouches. Il fut continué
à Marly le 9 par le second et le troisiéme,
les deux derniers furent chantez le Lundi
suivant.Les Dlles Courvasieret Duhamel,
de
174 MERCURE DE FRANCE
de la Musique du Roy ,firent les rolles des
deux Graces dans le Prologue ; la Dlle
Antier et le Sr Chassé ceux d'Argine et
d'Alcide avec beaucoup de succès , de
méme que la Dlle Lenner et le Sr Petillot,
dans les rolles d'Omphale et d'Iphis . Les
Choeurs de la Simphonie furent rendus
dans tout le gout et la précision qu'on
pouvoit désirer.
Le 13 , la Reine ordonna pour Concert
le Prologue et le premier Acte du Ballet
des Elemens , dont le second et le troisiéme
furent continuez le 16 , et le 18 on chanta
le dernier Acte , précédé du Prologue
de Marthesie . La Dlle Antier fit le rolle
d'Emilie , le Sr d'Angerville , celui de
Valere et d'Ixion , et ceux de Pomoncet ,
de Vertumne , furent chantez par la Dlle
Lenner et par le Sr Petillot , lequel remplit
aussi le rolle d'Arion. La Dlle Courvafier
exécuta les rôlles de Junon et de
Leucosie. La Dlle Lenner et le Sr d'Angerville
remplirent dans le Prologue ceux
de Venus et du Destin qui furent très
bien rendus. On applaudit beaucoup le
Prologue de Marthesie , dont les rolles ,
la Simphonie et les Choeurs parurent
très brillans. Les Auteurs de cet Opéra
sont , feu M. de la Mothe , et M. Destouches
; le Public auroit souhaité que
le
JANVIER
+
1734. 175
le Poëte eut bien voulu retoucher ce
Poëme , l'Auteur de la Musique avoüe
qu'il auroit de son cô é réparé beaucoup
de négligences qu'il convient qui lui sont
échapées , si des paroles plus interressantesl'avoient
excité à ce travail .
,
Le 20 , on chanta devant la Reine , le
Prologue et le premier Acte d'Amadis
de Grece , lequel fut continué le 23 , et
le 25 la Dile Antier fit le rolle de
Zirphée dans le Prologue , et celui
d'Argine dans la Piéce ; ce dernier rolle
a aussi été rempli avec succès par la Dile
Courvasier. La Dlie Lenner , chanta celui
de Niquée , et ceux d'Amadis et idu
Prince de Thrace, par les Srs d'Angerville
et le Prince. On louia infiniment l'exécution
de cet Opéra , et sur tout la vivacité
des Airs et des Choeurs de la Magie dans
le troisiéme Acte.
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Résumé : « Le premier jour de l'An le Roy entendit à son lever les Hautbois de sa Chambre, [...] »
En janvier 1734, plusieurs événements musicaux eurent lieu à la cour royale. Le 1er janvier, le roi écouta des hautbois à son lever et des airs composés par M. Destouches durant son dîner. Le 4 janvier, la reine assista à 'Omphale' de M. Destouches à Versailles, avec des représentations à Marly les 9 et 11 janvier. Les rôles des Grâces furent interprétés par les demoiselles Courvasier et Duhamel, ceux d'Argine et d'Alcide par la demoiselle Antier et M. Chassé, et ceux d'Omphale et d'Iphis par la demoiselle Lenner et M. Petillot. Le 13 janvier, la reine ordonna un concert avec le prologue et le premier acte du ballet 'Les Éléments'. Les deuxième et troisième actes furent joués les 16 et 18 janvier, précédés du prologue de 'Marthésie'. Les rôles principaux furent interprétés par la demoiselle Antier, M. d'Angerville, la demoiselle Lenner et M. Petillot. Les auteurs de cet opéra étaient feu M. de la Motte et M. Destouches. Le 20 janvier, le prologue et le premier acte de 'Amadis de Grèce' furent chantés devant la reine, avec des représentations supplémentaires les 23 et 25 janvier. Les rôles principaux furent interprétés par la demoiselle Antier, la demoiselle Courvasier, la demoiselle Lenner, les sieurs d'Angerville et le Prince. L'exécution de cet opéra fut particulièrement louée pour la vivacité des airs et des chœurs.
Généré par Mistral AI et susceptible de contenir des erreurs.
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3
p. 175-176
« On a appris de Metz que le 3 de ce mois on avoit licentié par ordre du Roy, [...] »
Début :
On a appris de Metz que le 3 de ce mois on avoit licentié par ordre du Roy, [...]
Mots clefs :
Lieutenant, Livres, Roi, Compagnie, Cadets, Sous-lieutenant
Afficher :
texteReconnaissance textuelle : « On a appris de Metz que le 3 de ce mois on avoit licentié par ordre du Roy, [...] »
On a appris de Metz que le 3 de ce
-mois on avoit licentié par ordre du Roy,
la Compagnie des 600 Cadets que S. M.
entretenoit, le Roy donne au Lieutenant
decette Compagnie 800 livres de pension ,
400 livres au Sous Lieutenant et 200
livres à chaque Sergent à qui S. M. permet
d'entrer dans la Milice en qualité de
Capitaines. Les Cadets qui seront pro-
,
pres
17% MERCURE DE FRANCE
pres à remplir les po tes de Lieutenant et
de Sous - Lieutenant dans les Régiments
de M.fce , y seront admis.
-mois on avoit licentié par ordre du Roy,
la Compagnie des 600 Cadets que S. M.
entretenoit, le Roy donne au Lieutenant
decette Compagnie 800 livres de pension ,
400 livres au Sous Lieutenant et 200
livres à chaque Sergent à qui S. M. permet
d'entrer dans la Milice en qualité de
Capitaines. Les Cadets qui seront pro-
,
pres
17% MERCURE DE FRANCE
pres à remplir les po tes de Lieutenant et
de Sous - Lieutenant dans les Régiments
de M.fce , y seront admis.
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Résumé : « On a appris de Metz que le 3 de ce mois on avoit licentié par ordre du Roy, [...] »
Le 3 du mois, la Compagnie des 600 Cadets a été dissoute par ordre du roi. Le lieutenant reçoit une pension de 800 livres, le sous-lieutenant 400 livres, et chaque sergent 200 livres. Les sergents peuvent intégrer la milice en tant que capitaines. Les cadets aptes peuvent devenir lieutenants ou sous-lieutenants dans l'infanterie.
Généré par Mistral AI et susceptible de contenir des erreurs.
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4
p. 176-179
RÉPONSE à la Lettre d'un Evêque sur la nomination de l'Abbé de la Motte à l'Evêché d'Amiens.
Début :
MONSEIGNEUR, Jamais empressement ne fut ni plus juste, ni plus [...]
Mots clefs :
Abbé de La Motte, Église, Diocèse, Carpentras, Évêché, Épiscopat, Amiens
Afficher :
texteReconnaissance textuelle : RÉPONSE à la Lettre d'un Evêque sur la nomination de l'Abbé de la Motte à l'Evêché d'Amiens.
REPONSE à la Lettre d'un Evêque sur
la nomination de l'Abbé de la Motte à
l'Evêché d'Amiens,
MONSEIGNEUR ,
que
Jamais empressement ne fut ni plus
juste , ni plus loü ble
celui
> que
vous avez , de connoître le sujet que la
Providence vient de vous associer à l'Episcopat.
Messire Louis - François Gabriel d'Or
leans la Motte nâquit à Carpentras le 13 .
Janvier de l'an 1683. de Joseph d'Orleans ,
Chevalier , Seigneur de la Motte , et de
Dame Marthe- Ursule de Blégiers - d'Antelon.
( a) La nature et la grace s'unirent
en lui pour en faire un modéle dans l'Etat
qu'il embrassa. Né de parents également
distinguez par leur noblesse et par leur
vertu, il en fit d'abord les délices. L'Education
qu'on lui donna fut digne de lui
(a) La Maison d'Orleans la Mothe originaire de
Vicence eft transplantée depuis plus de 300. ans dans
le Comté Venaissin , où elle a toujours tenu rang
parmi la principale Noblesse.
et
JANVIER: 1734: 177
et toûjours soutenue par des progrès préle
maturez en science et en vertu . Parvenu
de bonne heure au dégré de Docteur en
Theologie , Clement XI. ce grand Pape ,
nomma pour être Chanoine Theologal
de l'Eglise Cathedrale de Carpentras.'
(a ) M. l'Abbé de la Motte en voye d'instruire
et d'édifier , s'y porta dès- lors avec
cette application et ce zele qui lui acquirent
l'estime et la veneration publique .
Les Conferences en forme d'instructions
qu'il fit dans son Eglise , lui attirerent des
auditeurs en foule de tous les Ordres de
la Ville : à ces Conferences familieres , il
en fit succeder sur la Theologie qu'il donna
chez lui aux Ecclefiastiques du Diocese.
Dans les intervalles que la Chaire et
le Choeur lui laissoient , M. l'Abbé de la
Motte ouvroit sa maison à tout le monde.
L'orphelin et la veuve y trouvoient un
pere et un protecteur , les affligez un consolateur
, les riches de sages conseils , les
pauvres des charitez en abondance et sans
reserve ; on le vit souvent s'épuiser et se
dépouiller lui- même pour revêtir J. C.
dans la personne de ses Pauvres.
il a ra
Eloquent jusques à convaincre ,
mené au sein de l'Eglise des personnes in-
( a ) Cefut en 1708. qu'ilfucceda à Louis Anif
Son
I fectées
MERCURE DE FRANCE
1
fectées du Calvinisme, ( a ) Des personnes
du monde et du cloître , des Communautez
entieres lui doivent leur établissement
et leur perfection ( b )
Par cette confiance que des jours fi
remplis lui mériterent , M. l'Abbé de la
Motte devint le reconciliateur des familles
divisées , et l'arbitre de leurs differends ;
il fut député par son Chapitre en qualité
de Theologien au Concile Provincial d'Avignon
tenu en 1725. il fut cheri , il fue
respecté des siens , de ses confreres ; deses
compatriotes et si l'occasion d'operer
un plus grand bien hors de sa parrie , l'en
fit éloigner ; que de larmes , que de regrets
ont suivi cette absence ! M. l'Archevêque
d'Arles , ce Prélat fi recommandable
par sa pieté voulu partager avec lui
les soins de l'Episcopat , il le fit son Grand
Vicaire et Official Métropolitain , il le
nomma pour assister en qualité de son
Theologien au Concile d'Ambrun , où
M. l'Abbé de la Motte donna des preu.
ves de son sçavoir et de son zele . Le Roi
ayant nommé M. de Salcon à l'Evêché
d'Agen , M. de la Motte fur choisi pour
lui succeder en l'administration du Diocese
de Senez . Ses travaux , ses heureux
( a )Des Dames de condition du Diocèse d'Apt.
(b ) A Carpentras , à l'Isle , ¿c,
succès
JANVIER. 1734- 179
> succès sont connus de vous Monseigneur
, et le sont de toute l'Eglise de
France. Jusqu'ici , Monseigneur , vous
reconnoissés une conduite sur laquelle
Dieu a versé ses benedictions , une conduite
digne de l't piscopat , il ne manquoit
à Monsieur l'Abbé de la Motte que d'en
être revetu. Digne du Diocèse auquel Sa
Majefté , ( par le juste discernement qui
l'a guidé par tout , ) vient de le donner ;
il ne nous reste qu'à souhaitter , qu'il vive
long tems pour la consolation d'un Eglise
illustre par sa foi et par sa régularité ,
et pour l'édification du Clergé de Franc .
J'ai l'honneur d'être avec respect , etc.
P. C.
De Paris 25. Octobre 1733 .
la nomination de l'Abbé de la Motte à
l'Evêché d'Amiens,
MONSEIGNEUR ,
que
Jamais empressement ne fut ni plus
juste , ni plus loü ble
celui
> que
vous avez , de connoître le sujet que la
Providence vient de vous associer à l'Episcopat.
Messire Louis - François Gabriel d'Or
leans la Motte nâquit à Carpentras le 13 .
Janvier de l'an 1683. de Joseph d'Orleans ,
Chevalier , Seigneur de la Motte , et de
Dame Marthe- Ursule de Blégiers - d'Antelon.
( a) La nature et la grace s'unirent
en lui pour en faire un modéle dans l'Etat
qu'il embrassa. Né de parents également
distinguez par leur noblesse et par leur
vertu, il en fit d'abord les délices. L'Education
qu'on lui donna fut digne de lui
(a) La Maison d'Orleans la Mothe originaire de
Vicence eft transplantée depuis plus de 300. ans dans
le Comté Venaissin , où elle a toujours tenu rang
parmi la principale Noblesse.
et
JANVIER: 1734: 177
et toûjours soutenue par des progrès préle
maturez en science et en vertu . Parvenu
de bonne heure au dégré de Docteur en
Theologie , Clement XI. ce grand Pape ,
nomma pour être Chanoine Theologal
de l'Eglise Cathedrale de Carpentras.'
(a ) M. l'Abbé de la Motte en voye d'instruire
et d'édifier , s'y porta dès- lors avec
cette application et ce zele qui lui acquirent
l'estime et la veneration publique .
Les Conferences en forme d'instructions
qu'il fit dans son Eglise , lui attirerent des
auditeurs en foule de tous les Ordres de
la Ville : à ces Conferences familieres , il
en fit succeder sur la Theologie qu'il donna
chez lui aux Ecclefiastiques du Diocese.
Dans les intervalles que la Chaire et
le Choeur lui laissoient , M. l'Abbé de la
Motte ouvroit sa maison à tout le monde.
L'orphelin et la veuve y trouvoient un
pere et un protecteur , les affligez un consolateur
, les riches de sages conseils , les
pauvres des charitez en abondance et sans
reserve ; on le vit souvent s'épuiser et se
dépouiller lui- même pour revêtir J. C.
dans la personne de ses Pauvres.
il a ra
Eloquent jusques à convaincre ,
mené au sein de l'Eglise des personnes in-
( a ) Cefut en 1708. qu'ilfucceda à Louis Anif
Son
I fectées
MERCURE DE FRANCE
1
fectées du Calvinisme, ( a ) Des personnes
du monde et du cloître , des Communautez
entieres lui doivent leur établissement
et leur perfection ( b )
Par cette confiance que des jours fi
remplis lui mériterent , M. l'Abbé de la
Motte devint le reconciliateur des familles
divisées , et l'arbitre de leurs differends ;
il fut député par son Chapitre en qualité
de Theologien au Concile Provincial d'Avignon
tenu en 1725. il fut cheri , il fue
respecté des siens , de ses confreres ; deses
compatriotes et si l'occasion d'operer
un plus grand bien hors de sa parrie , l'en
fit éloigner ; que de larmes , que de regrets
ont suivi cette absence ! M. l'Archevêque
d'Arles , ce Prélat fi recommandable
par sa pieté voulu partager avec lui
les soins de l'Episcopat , il le fit son Grand
Vicaire et Official Métropolitain , il le
nomma pour assister en qualité de son
Theologien au Concile d'Ambrun , où
M. l'Abbé de la Motte donna des preu.
ves de son sçavoir et de son zele . Le Roi
ayant nommé M. de Salcon à l'Evêché
d'Agen , M. de la Motte fur choisi pour
lui succeder en l'administration du Diocese
de Senez . Ses travaux , ses heureux
( a )Des Dames de condition du Diocèse d'Apt.
(b ) A Carpentras , à l'Isle , ¿c,
succès
JANVIER. 1734- 179
> succès sont connus de vous Monseigneur
, et le sont de toute l'Eglise de
France. Jusqu'ici , Monseigneur , vous
reconnoissés une conduite sur laquelle
Dieu a versé ses benedictions , une conduite
digne de l't piscopat , il ne manquoit
à Monsieur l'Abbé de la Motte que d'en
être revetu. Digne du Diocèse auquel Sa
Majefté , ( par le juste discernement qui
l'a guidé par tout , ) vient de le donner ;
il ne nous reste qu'à souhaitter , qu'il vive
long tems pour la consolation d'un Eglise
illustre par sa foi et par sa régularité ,
et pour l'édification du Clergé de Franc .
J'ai l'honneur d'être avec respect , etc.
P. C.
De Paris 25. Octobre 1733 .
Fermer
Résumé : RÉPONSE à la Lettre d'un Evêque sur la nomination de l'Abbé de la Motte à l'Evêché d'Amiens.
Louis-François Gabriel d'Orléans la Motte, né à Carpentras le 13 janvier 1683, est issu d'une famille noble et vertueuse. Éduqué dignement, il obtint le titre de Docteur en Théologie et fut nommé Chanoine Théologal de l'Église Cathédrale de Carpentras par Clément XI. Reconnu pour son zèle et son application, il attirait une foule d'auditeurs lors de ses conférences et instructions théologiques. Sa charité envers les pauvres et les affligés était également notable. En 1708, il réussit à convertir des personnes au catholicisme et à réconcilier des familles divisées. En 1725, il fut député au Concile Provincial d'Avignon et nommé Grand Vicaire et Official Métropolitain par l'Archevêque d'Arles. Le Roi le choisit pour administrer le Diocèse de Senez après la nomination de M. de Salcon à l'Évêché d'Agen. Ses travaux et succès sont reconnus dans toute l'Église de France. Sa conduite, bénie par Dieu, le rend digne de l'épiscopat, justifiant ainsi sa nomination à l'évêché d'Amiens.
Généré par Mistral AI et susceptible de contenir des erreurs.
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5
p. 179-180
LETTRE DU ROY, dattée de Marly le 10. Janvier 1734. écrite à M. l'Archevêque de Paris, pour faire chanter le Te Deum, en actions de graces de la Prise du Château de Milan.
Début :
MON COUSIN, la conquête du Château de Milan, augmente encore la gloire [...]
Mots clefs :
Prise du château de Milan, Lettre, Roi, Chanter, Te Deum
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texteReconnaissance textuelle : LETTRE DU ROY, dattée de Marly le 10. Janvier 1734. écrite à M. l'Archevêque de Paris, pour faire chanter le Te Deum, en actions de graces de la Prise du Château de Milan.
LETTRE DU ROY , dattée de
Marly le 10. Janvier 1734. écrite à
M. l'Archevêque de Paris , pour faire
chanter le Te Deum , en actions de
graces de la Prise du Château de Milan.
Mc
ON COUSIN, la conquête du Châ→
teau de Milan , augmente encore la gloire
de mes Armes en Italie , cette Place connue dans
toute l'Europe pour une des mieux fortifiées ,
s'est rendue le 30. du mois dernier , après 13 .
jours de tranchée ouverte , en six semaines de
temps tout le Pays qui est entre des Rivieres du
Tesin et de l'Oglio a été soumis par mes Trou
I ij pes
180 MERCURE DE FRANCE
pes unies à celles de mon Frere et Oncle le Roy
de Sardaigne . C'est à Dieu que je dois rapporter
des succès si rapides ; c'est lui qui a donné à
mes Soldats la force de surmonter les obstacles
des chemins et de la saison , et qui les soutient
encore dans une nouvelle entreprise qui est commencée.
Tant de faveurs exigent que je continue
à lui rendre des actions de graces des marques
de la Protection qu'il ne cesse de m'accorder. Je
yous écris donc cette Lettre pour vous dire que
mon intention est que vous fassiez chanter le
Te Deum dans votre Eglise Métropolitaine et
autres de votre Diocèse , avec les solemnitez requises,
et que vous y invitiez tous ceux à qui il
Conviendra d'y assister . Sur ce je prie Dieu qu'il
yous ait , mon Cousin , en sa sainte et digne
garde , &c.
Marly le 10. Janvier 1734. écrite à
M. l'Archevêque de Paris , pour faire
chanter le Te Deum , en actions de
graces de la Prise du Château de Milan.
Mc
ON COUSIN, la conquête du Châ→
teau de Milan , augmente encore la gloire
de mes Armes en Italie , cette Place connue dans
toute l'Europe pour une des mieux fortifiées ,
s'est rendue le 30. du mois dernier , après 13 .
jours de tranchée ouverte , en six semaines de
temps tout le Pays qui est entre des Rivieres du
Tesin et de l'Oglio a été soumis par mes Trou
I ij pes
180 MERCURE DE FRANCE
pes unies à celles de mon Frere et Oncle le Roy
de Sardaigne . C'est à Dieu que je dois rapporter
des succès si rapides ; c'est lui qui a donné à
mes Soldats la force de surmonter les obstacles
des chemins et de la saison , et qui les soutient
encore dans une nouvelle entreprise qui est commencée.
Tant de faveurs exigent que je continue
à lui rendre des actions de graces des marques
de la Protection qu'il ne cesse de m'accorder. Je
yous écris donc cette Lettre pour vous dire que
mon intention est que vous fassiez chanter le
Te Deum dans votre Eglise Métropolitaine et
autres de votre Diocèse , avec les solemnitez requises,
et que vous y invitiez tous ceux à qui il
Conviendra d'y assister . Sur ce je prie Dieu qu'il
yous ait , mon Cousin , en sa sainte et digne
garde , &c.
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Résumé : LETTRE DU ROY, dattée de Marly le 10. Janvier 1734. écrite à M. l'Archevêque de Paris, pour faire chanter le Te Deum, en actions de graces de la Prise du Château de Milan.
Le roi Louis XV informe l'archevêque de Paris, par une lettre du 10 janvier 1734, de la prise du château de Milan le 30 décembre précédent. Cette victoire a été obtenue après 13 jours de tranchées et six semaines de campagne, durant lesquelles les troupes françaises, alliées à celles du roi de Sardaigne, ont soumis la région entre les rivières du Tessin et de l'Oglio. Louis XV attribue ces succès à la protection divine et au courage de ses soldats, qui ont surmonté les difficultés des chemins et de la saison. Il ordonne que le Te Deum soit chanté dans l'église métropolitaine et dans les autres églises du diocèse, avec les solennités appropriées, et invite toutes les personnes concernées à y assister. La lettre se conclut par une prière pour la protection divine de l'archevêque.
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6
p. 180-182
Mandement sur ce sujet, [titre d'après la table]
Début :
Le 12. M. l'Archevêque destina sur ce sujet un Mandement, dont voici la teneur. [...]
Mots clefs :
Paix, Archevêque, Mandement, Paris, Roi, Dieu
Afficher :
texteReconnaissance textuelle : Mandement sur ce sujet, [titre d'après la table]
Le 12. M. l'Archevêque destina sur ce sujet
un Mandement , dont yoici la teneur.
Harles-Gaspard - Guillaume de Vintimille
séricorde Divine , et par la grace du S. Siége
Apostolique , Archevêque de Paris , Duc de Saint
Cloud , Fair de France , Commandeur de l'Ordre
du S. Esprit, &c. Aux Archiprêtres de Sainte
Marie Magdelaine et de Saint Severin , et aux
Doyens Ruraux de notre Diocèse : Salut et Benedition
. Dieų , mes très- chers Freres , par la
prise du Château de Milan , vient encore de se
déclarer en faveur du Roy et de ses Alliez.
-
Quelques louanges qui soient dûes à la valeur
des Troupes , à la capacité des Generaux de Sa
Majesté , au courage et à l'activité de ses Alliez ;
ce n'est point aux moiens humains , mais à la
Providence de celui qui regle à son gré le sort
des
JANVIER 1734. 181
des Armes et des Empires , qui éleve et qui abbaisse
les Thrones , comme il lui plaît , que le
Roy attribue tant de succès inesperez ; et quelques
glorieux que soient ces évenemens, ils n'affoiblissent
point son amour pour la paix.
Entrez donc dans les sentimens de Religion et
dans les vues pacifiques d'un Roy , selon le coeur
de Dieu , qui rend hommage à la Majesté Divine
, de tout ce qui lui arrive d'heureux , et qui
tout occupé du bonheur de ses Peuples, sera toujours
prêt à préferer leur repos à sa propre gloire.
Venez , à son exemple , reconnoître au pied
des Autels , les graces et les bienfaits du Dieu qui
protege la France : * Demandez - lui ardemment
que les succès d'une Guerre juste et necessaire
nous conduisent à une prompte paix , plus dési
rable que les victoires , et pour laquelle Dieu
nous ordonne de recourir à lui , parce que c'est
de la paix de l'Etat que dépendent notre paix et
notre tranquillité.
A ces causes , après en avoir conféré avec nos
venrables Freres les Doyen , Chanoines et Cha
pitre de notre Eglise Metropolitaine : Nous or
donnons qu'après demain Jeudi , 14 du present
mois , le Te Deum sera chanté dans notredite
Eglise Métropolitaine , en actions de graces de la
prise du Château de Milan : Dimanche 17 da
courant dans toutes les Abbayes , Chapitres, Pa
roisses et Couvens , exempts et non exempts , de
la Ville et Fauxbourgs ; et dans toutes les autres
Eglises de notre Diocèse , le Dimanche après la reception
du present Mandement . Si mandons aux
* Quarite pacem civitatis ad quam transmigrare
vos feci , et orate pro ea ad Dominum, quia in pace
illius erit pax vobis. Jerem. 29.7·
I iij
Ar❤
182 MERCURE DE FRANCE
Archiprêtres de sainte Marie- Magdelaine et S.Severin
de notifier notre present Mandement à tous
Abbez Prieurs , Curez , Superieurs et Superieures
de la Ville et desdirs Fauxbourgs ; et aux Doyens
Ruraux de l'envoyer aux Curez de la Campagne ,
Superieurs et Superieures des Communautez ,
exemptes et et non exemptes , à ce qu'ils n'en
ignorent , et qu'ils l'observent et fassent observer
par les personnes qui leur sont soumises.
Donné à Paris , en notre Palais Archiepiscopal
le 12 Janvier 1734. Signé, CHARLES , Archevêque
de Paris , c.
un Mandement , dont yoici la teneur.
Harles-Gaspard - Guillaume de Vintimille
séricorde Divine , et par la grace du S. Siége
Apostolique , Archevêque de Paris , Duc de Saint
Cloud , Fair de France , Commandeur de l'Ordre
du S. Esprit, &c. Aux Archiprêtres de Sainte
Marie Magdelaine et de Saint Severin , et aux
Doyens Ruraux de notre Diocèse : Salut et Benedition
. Dieų , mes très- chers Freres , par la
prise du Château de Milan , vient encore de se
déclarer en faveur du Roy et de ses Alliez.
-
Quelques louanges qui soient dûes à la valeur
des Troupes , à la capacité des Generaux de Sa
Majesté , au courage et à l'activité de ses Alliez ;
ce n'est point aux moiens humains , mais à la
Providence de celui qui regle à son gré le sort
des
JANVIER 1734. 181
des Armes et des Empires , qui éleve et qui abbaisse
les Thrones , comme il lui plaît , que le
Roy attribue tant de succès inesperez ; et quelques
glorieux que soient ces évenemens, ils n'affoiblissent
point son amour pour la paix.
Entrez donc dans les sentimens de Religion et
dans les vues pacifiques d'un Roy , selon le coeur
de Dieu , qui rend hommage à la Majesté Divine
, de tout ce qui lui arrive d'heureux , et qui
tout occupé du bonheur de ses Peuples, sera toujours
prêt à préferer leur repos à sa propre gloire.
Venez , à son exemple , reconnoître au pied
des Autels , les graces et les bienfaits du Dieu qui
protege la France : * Demandez - lui ardemment
que les succès d'une Guerre juste et necessaire
nous conduisent à une prompte paix , plus dési
rable que les victoires , et pour laquelle Dieu
nous ordonne de recourir à lui , parce que c'est
de la paix de l'Etat que dépendent notre paix et
notre tranquillité.
A ces causes , après en avoir conféré avec nos
venrables Freres les Doyen , Chanoines et Cha
pitre de notre Eglise Metropolitaine : Nous or
donnons qu'après demain Jeudi , 14 du present
mois , le Te Deum sera chanté dans notredite
Eglise Métropolitaine , en actions de graces de la
prise du Château de Milan : Dimanche 17 da
courant dans toutes les Abbayes , Chapitres, Pa
roisses et Couvens , exempts et non exempts , de
la Ville et Fauxbourgs ; et dans toutes les autres
Eglises de notre Diocèse , le Dimanche après la reception
du present Mandement . Si mandons aux
* Quarite pacem civitatis ad quam transmigrare
vos feci , et orate pro ea ad Dominum, quia in pace
illius erit pax vobis. Jerem. 29.7·
I iij
Ar❤
182 MERCURE DE FRANCE
Archiprêtres de sainte Marie- Magdelaine et S.Severin
de notifier notre present Mandement à tous
Abbez Prieurs , Curez , Superieurs et Superieures
de la Ville et desdirs Fauxbourgs ; et aux Doyens
Ruraux de l'envoyer aux Curez de la Campagne ,
Superieurs et Superieures des Communautez ,
exemptes et et non exemptes , à ce qu'ils n'en
ignorent , et qu'ils l'observent et fassent observer
par les personnes qui leur sont soumises.
Donné à Paris , en notre Palais Archiepiscopal
le 12 Janvier 1734. Signé, CHARLES , Archevêque
de Paris , c.
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Résumé : Mandement sur ce sujet, [titre d'après la table]
Le 12 janvier 1734, l'Archevêque de Paris, Charles-Gaspard-Guillaume de Vintimille, a publié un mandement célébrant la prise du Château de Milan. Ce succès est attribué à la Providence divine plutôt qu'aux efforts humains. Le Roi exprime sa gratitude envers Dieu et son désir de paix, malgré les victoires militaires. L'Archevêque appelle les fidèles à reconnaître les bienfaits de Dieu et à prier pour une paix rapide. Il ordonne que le Te Deum soit chanté dans l'église métropolitaine le 14 janvier et dans toutes les églises du diocèse le dimanche suivant la réception du mandement. Les archiprêtres et les doyens ruraux doivent notifier ce mandement à tous les ecclésiastiques et communautés religieuses pour assurer son observation.
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7
p. 182
« Le 14, après midi, on chanta dans l'Eglise Métropolitaine, le Te Deum, en [...] »
Début :
Le 14, après midi, on chanta dans l'Eglise Métropolitaine, le Te Deum, en [...]
Mots clefs :
Prise du château de Milan, Te Deum, Église métropolitaine
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texteReconnaissance textuelle : « Le 14, après midi, on chanta dans l'Eglise Métropolitaine, le Te Deum, en [...] »
Le 14 , après midi , on chanta dans
l'Eglise Métropolitaine , le Te Deum , en
actions de graces de la prise du Château
de Milan, et l'Archevêque de Paris y of
ficia pontificalement. Le Chancelier de
France et le Garde des Sceaux , accompa
gnez de plusieurs Conseillers d'Etat et
Maîtres des Requêtes , y assisterent , ainsi
que le Parlement , la Chambre des
Comptes , la Cour des Aydes, et le Corps
de Ville , qui y avoient été invitez en la
maniere accoutumée .
Le soir il y eur des Feux de joïe et d'autres
marques de réjouissances dans toutes
les rues de la Ville.
l'Eglise Métropolitaine , le Te Deum , en
actions de graces de la prise du Château
de Milan, et l'Archevêque de Paris y of
ficia pontificalement. Le Chancelier de
France et le Garde des Sceaux , accompa
gnez de plusieurs Conseillers d'Etat et
Maîtres des Requêtes , y assisterent , ainsi
que le Parlement , la Chambre des
Comptes , la Cour des Aydes, et le Corps
de Ville , qui y avoient été invitez en la
maniere accoutumée .
Le soir il y eur des Feux de joïe et d'autres
marques de réjouissances dans toutes
les rues de la Ville.
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Résumé : « Le 14, après midi, on chanta dans l'Eglise Métropolitaine, le Te Deum, en [...] »
Le 14 juillet, un Te Deum fut chanté à l'Église Métropolitaine pour célébrer la prise du Château de Milan. L'Archevêque de Paris officia. Des personnalités officielles, dont le Chancelier de France et des Conseillers d'État, assistèrent à la cérémonie. En soirée, des feux de joie et des réjouissances eurent lieu dans les rues.
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8
p. 182-183
Mandement du Cardinal de Bissi, et Te Deum sur le même sujet, [titre d'après la table]
Début :
Le 15. on chanta pareillement le Te Deum, avec beaucoup de solemnité, dans l'Eglise [...]
Mots clefs :
Église, Abbaye royale de Saint-Germain-des-Prés, Cardinal de Bissy, Te Deum
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texteReconnaissance textuelle : Mandement du Cardinal de Bissi, et Te Deum sur le même sujet, [titre d'après la table]
Le 15.on chanta pareillement le Te Deum ,
avec beaucoup de solemnité , dans l'Eglise
de l'Abbaye Royale de S. Germain , en
con
JANVIER. 1734
183
conséquence d'un Mandement du Cardinal
de Bissy , dont voici la teneur :
Henry de Thiard de Bissy , par le grace de
Dieu , et du S. Siege Apostolique, Cardinal de la
farnte Eglise Romaine , du Titre de S. Bernard,
Evêque de Meaux , Commandeur de l'Orûre du
S. Esprit , Abbé Commandataire de l'Abbaye
Royale de S. Germain des Prez : A tous ceux qui
sont soumis à notre Jurisdiction : Salut e Benediction
. Le Seigneur , Dieu des Armées , a répandu
ses nouvelles Benedictions sur les Armes
du Roy , et sur celles de ses Augustes Alliez.
Milan , une des principales Villes d'Italie ,
ouvert ses Portes aux approches de l'Armée
Royale Son Château , après 13 -jours de tranchées
, a été forcé de se rendre, Tout le Païs
renfermé entre les Rivieres du Tessin et de l'Oglio
est à present soumis à la Puissance de Sa
Majesté. Un cours si heureux et si rapide de tant
de succès , exige de nous la plus vive reconnoissance
envers le Souverain Arbitre des Etats qui
fait pancher la Victoire où il lui plaît , et qui
dispose de tout l'Univers avec poids , sagesse et
mesure. Continuons à faire des voeux les plus ardens
pnur la prosperité de notre auguste Monarque
, qui n'attaque ses ennimis que pour procurer
à l'Europe une Paix solide , et pour maintenir
les différens Princes qui y regnent dans leurs
juftes et légitimes droits. A ces causes : Nous
ordonnons que Vendredy , 15 du présent mois ,
à l'issue des Vêpres , le Te Deum sera chanté
dans notre Eglise Abbatiale , en actions de graces
des Benedictions que Dieu a répandues sur les
Armes du Roy. Donné à Paris , dans notre Pa-
Tais Abbatial , ce 13 Janvier 1734.
Signê, HENRY , Cardinal de Bissy.
avec beaucoup de solemnité , dans l'Eglise
de l'Abbaye Royale de S. Germain , en
con
JANVIER. 1734
183
conséquence d'un Mandement du Cardinal
de Bissy , dont voici la teneur :
Henry de Thiard de Bissy , par le grace de
Dieu , et du S. Siege Apostolique, Cardinal de la
farnte Eglise Romaine , du Titre de S. Bernard,
Evêque de Meaux , Commandeur de l'Orûre du
S. Esprit , Abbé Commandataire de l'Abbaye
Royale de S. Germain des Prez : A tous ceux qui
sont soumis à notre Jurisdiction : Salut e Benediction
. Le Seigneur , Dieu des Armées , a répandu
ses nouvelles Benedictions sur les Armes
du Roy , et sur celles de ses Augustes Alliez.
Milan , une des principales Villes d'Italie ,
ouvert ses Portes aux approches de l'Armée
Royale Son Château , après 13 -jours de tranchées
, a été forcé de se rendre, Tout le Païs
renfermé entre les Rivieres du Tessin et de l'Oglio
est à present soumis à la Puissance de Sa
Majesté. Un cours si heureux et si rapide de tant
de succès , exige de nous la plus vive reconnoissance
envers le Souverain Arbitre des Etats qui
fait pancher la Victoire où il lui plaît , et qui
dispose de tout l'Univers avec poids , sagesse et
mesure. Continuons à faire des voeux les plus ardens
pnur la prosperité de notre auguste Monarque
, qui n'attaque ses ennimis que pour procurer
à l'Europe une Paix solide , et pour maintenir
les différens Princes qui y regnent dans leurs
juftes et légitimes droits. A ces causes : Nous
ordonnons que Vendredy , 15 du présent mois ,
à l'issue des Vêpres , le Te Deum sera chanté
dans notre Eglise Abbatiale , en actions de graces
des Benedictions que Dieu a répandues sur les
Armes du Roy. Donné à Paris , dans notre Pa-
Tais Abbatial , ce 13 Janvier 1734.
Signê, HENRY , Cardinal de Bissy.
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Résumé : Mandement du Cardinal de Bissi, et Te Deum sur le même sujet, [titre d'après la table]
Le 15 janvier 1734, un Te Deum fut chanté solennellement à l'Église de l'Abbaye Royale de Saint-Germain-des-Prés, conformément à un mandement du Cardinal de Bissy daté du 13 janvier. Ce mandement célébrait les récentes victoires militaires du roi de France et de ses alliés. Milan, une ville majeure d'Italie, avait été conquise après la reddition de son château, et la région entre les rivières Tessin et Oglio était désormais sous la domination française. Le Cardinal de Bissy exprimait sa reconnaissance envers Dieu pour ces succès et appelait à prier pour la prospérité du monarque, qui combattait pour une paix durable en Europe et pour la défense des droits légitimes des princes. Le Te Deum fut chanté en actions de grâce pour les bénédictions divines accordées aux armes du roi.
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9
p. 184-185
LES DAMES de la Ville du Saint Esprit à Madame la Contesse du R.....
Début :
Il paroît, aimable Comtesse, [...]
Mots clefs :
Vers
Afficher :
texteReconnaissance textuelle : LES DAMES de la Ville du Saint Esprit à Madame la Contesse du R.....
LES DAMES de la Ville du Sains
Esprit à Madame la Contesse du R.....
IL paroît , aimable Comtesse ,
Aux Vers qui de ta part nous ont été rendus
Que les pas que tu fais sur les bords du Permesse
Ne furent jamais pas perdus.
On y reconnoît le génie ,
Qui préside au sacré vallon ;
Le Tour , la Raison , l'Harmonie ;
Tout semble partir d'Apollon.
C'est lui qui te prête sa Lire
Pour former des Accords si remplis de douceurs
' est de lui que vient le délire
D'où naissent ces Enfans avoüez de neuf Soeurs
Si comme toi nous avions l'avantage
De parler dignement le langage des Dieux ,
Cent fois en ta faveur nous aurions fait usage
D'un talent aussi précieux .
Cent fois sur pegaze montées ,
Nous aurions trouvé aux yeux
grace
du Dic
des Vers ;
Tes Louanges par nous auroient été chantées ,
Et sur l'aîle des Vents portées,
Auroient parcouru l'Univers
C'est
JANVIER . 1734. 185
>
C'est ainsi , Madame , que tâchant
d'imiter votre stile , car nous ne sçaurions
nous proposer un plus parfait modele
, et nous appropriant même quel
ques-uns de vos Vers , nous prônerions
par tout votre Beauté , votre Esprit et
la nature a si ces graces sans nombre que
libéralement répandues sur votre personne
; nous joindrions à votre Eloge
célui de M. le Comte votre illustre
Epoux moins recommandable par sa
naissance et par son rang que par
les rares
qualitez que le Ciel lui a départies.
Nous aurions sur tout plaisir , Madame ,
à nous étendre sur la bonté de vos coeurs,
qui se sont attirez tous les nôtres : mais
comme les routes du Parnasse nous sont
peu connuës , nous laisserons aux nonrrissons
des Muses à traiter cette nobit
matiere ; nous contentant de vous témoi
gner en Langue vulgaire que nous sommes
fort sensibles à l'honneur de vetre
souvenir , que nous supportons impatiemment
votre absence , et qu'il nous
tarde extrémement de vous revoir en ce
Pays , pour vous faire notre cour ; c'est
avec ses sentimens accompagnés de beaucoup
de respect et de zele , que nous
sommes & c.
Esprit à Madame la Contesse du R.....
IL paroît , aimable Comtesse ,
Aux Vers qui de ta part nous ont été rendus
Que les pas que tu fais sur les bords du Permesse
Ne furent jamais pas perdus.
On y reconnoît le génie ,
Qui préside au sacré vallon ;
Le Tour , la Raison , l'Harmonie ;
Tout semble partir d'Apollon.
C'est lui qui te prête sa Lire
Pour former des Accords si remplis de douceurs
' est de lui que vient le délire
D'où naissent ces Enfans avoüez de neuf Soeurs
Si comme toi nous avions l'avantage
De parler dignement le langage des Dieux ,
Cent fois en ta faveur nous aurions fait usage
D'un talent aussi précieux .
Cent fois sur pegaze montées ,
Nous aurions trouvé aux yeux
grace
du Dic
des Vers ;
Tes Louanges par nous auroient été chantées ,
Et sur l'aîle des Vents portées,
Auroient parcouru l'Univers
C'est
JANVIER . 1734. 185
>
C'est ainsi , Madame , que tâchant
d'imiter votre stile , car nous ne sçaurions
nous proposer un plus parfait modele
, et nous appropriant même quel
ques-uns de vos Vers , nous prônerions
par tout votre Beauté , votre Esprit et
la nature a si ces graces sans nombre que
libéralement répandues sur votre personne
; nous joindrions à votre Eloge
célui de M. le Comte votre illustre
Epoux moins recommandable par sa
naissance et par son rang que par
les rares
qualitez que le Ciel lui a départies.
Nous aurions sur tout plaisir , Madame ,
à nous étendre sur la bonté de vos coeurs,
qui se sont attirez tous les nôtres : mais
comme les routes du Parnasse nous sont
peu connuës , nous laisserons aux nonrrissons
des Muses à traiter cette nobit
matiere ; nous contentant de vous témoi
gner en Langue vulgaire que nous sommes
fort sensibles à l'honneur de vetre
souvenir , que nous supportons impatiemment
votre absence , et qu'il nous
tarde extrémement de vous revoir en ce
Pays , pour vous faire notre cour ; c'est
avec ses sentimens accompagnés de beaucoup
de respect et de zele , que nous
sommes & c.
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Résumé : LES DAMES de la Ville du Saint Esprit à Madame la Contesse du R.....
En janvier 1734, une lettre est adressée à Madame la Contesse du R. Les auteurs y louent son génie et son talent poétique, qu'ils comparent à une inspiration divine, similaire à celle d'Apollon. Ils expriment leur admiration pour ses vers et souhaitent pouvoir chanter ses louanges comme les dieux. La beauté, l'esprit et les nombreuses grâces de la comtesse sont également admirés, ainsi que les qualités exceptionnelles de son époux, le comte. Les auteurs regrettent leur absence et expriment leur impatience de la revoir pour lui rendre hommage. La lettre se conclut par des sentiments de respect et de zèle.
Généré par Mistral AI et susceptible de contenir des erreurs.
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10
p. 186-187
REMERCIMENT de Madame la Comtesse du R..... Gouvernante de la Ville du S. Esprit.
Début :
Sensible à votre politesse, [...]
Mots clefs :
Phébus, Madame, Esprit, Dieu, Lyre, Célébrer, Ciel, Bonnefons
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texteReconnaissance textuelle : REMERCIMENT de Madame la Comtesse du R..... Gouvernante de la Ville du S. Esprit.
REMERCIMENTde Madame la
Comtesse du R..... Gouvernante de la
Ville du S. Esprit.
S Ensible à votre politesse ,
Que ne puis-je grimpant au séjour de Phebus ;
Emprunter son secours ; mais aux bords de
Permesse
Les pas que nous faisons sont souvent pas
perdus.
Ah ! si ce Dieu daignoit me confier sa Lyre :
Pour célébrer vos rares qualitez ,
Mes Vers enfans heureux du plus noble délire
Sur les aîles des vents nous seroient apportez ,
Castellane d'abord se présente à ma vûë ,
Et cette Mere aux charmes les plus doux
Ne peut être mieux reconnuë 群
Qu'au digne fruit des feux de son Epour ,
Cazeneuve avec Prat partageront ensemble
Ces Eloges qui leur sont dûs ;
Le Ciel en toutes deux avec éclat rassemble
Ce qu'il a de plus rare , esprit , attraits , vertus ¿
Parmi la troupe respectable
Par le mérite et par le sang ,
La Perdris peut ainsi qu'à table
Occuper noblement son rang.
• Madame de Villeperdrix ,fille de M. le Mar.
quis de Lachaux de Montauban .
Je
JANVIER. 1734. 187
Je chanterois sur même note ,
Mille objets enchanteurs , sources de l'agrément,
Cavaillon et Piolene , Vanel , Bernard , Lamotte ,
Lirac et Lysleroy , Pourcet également ;
Mais Ciel ! je vois Phebus sur un Trône de nues
Les doctes Soeurs parfument sts Autels;
Autour de lui les jeux , les graces ingenuës
Forment des Concerts immortels ;
J'approuve, me dit - il,le zele qui t'inspire ,
Mais donne le Bouquet au galant Bonnefons
Ii est connu dans mon Empire ;
Il te servira ; j'en répons.
C'est ainsi qu'a parlé le Maître du Parnasse :
Bonnefons voudroit-il faire mentir ce Dieu ?
Non , sans doute , il sçait trop que de pareille
audace
On se souvient en temps et lieu ;
Déja sa veine est animée ,
Il nous chante , j'entens les sons harmonieux
De cette Lyre accoutumée
A célébrer les Belles et les Dieux ;
Quoiqu'il fasse pour vous , oui, j'ose ici le dire ,
Ce que vous méritez est encore au- dessus :
Et pour le bien d'écrire
Ce ne seroit pas trop que d'implorer Phébus.
Comtesse du R..... Gouvernante de la
Ville du S. Esprit.
S Ensible à votre politesse ,
Que ne puis-je grimpant au séjour de Phebus ;
Emprunter son secours ; mais aux bords de
Permesse
Les pas que nous faisons sont souvent pas
perdus.
Ah ! si ce Dieu daignoit me confier sa Lyre :
Pour célébrer vos rares qualitez ,
Mes Vers enfans heureux du plus noble délire
Sur les aîles des vents nous seroient apportez ,
Castellane d'abord se présente à ma vûë ,
Et cette Mere aux charmes les plus doux
Ne peut être mieux reconnuë 群
Qu'au digne fruit des feux de son Epour ,
Cazeneuve avec Prat partageront ensemble
Ces Eloges qui leur sont dûs ;
Le Ciel en toutes deux avec éclat rassemble
Ce qu'il a de plus rare , esprit , attraits , vertus ¿
Parmi la troupe respectable
Par le mérite et par le sang ,
La Perdris peut ainsi qu'à table
Occuper noblement son rang.
• Madame de Villeperdrix ,fille de M. le Mar.
quis de Lachaux de Montauban .
Je
JANVIER. 1734. 187
Je chanterois sur même note ,
Mille objets enchanteurs , sources de l'agrément,
Cavaillon et Piolene , Vanel , Bernard , Lamotte ,
Lirac et Lysleroy , Pourcet également ;
Mais Ciel ! je vois Phebus sur un Trône de nues
Les doctes Soeurs parfument sts Autels;
Autour de lui les jeux , les graces ingenuës
Forment des Concerts immortels ;
J'approuve, me dit - il,le zele qui t'inspire ,
Mais donne le Bouquet au galant Bonnefons
Ii est connu dans mon Empire ;
Il te servira ; j'en répons.
C'est ainsi qu'a parlé le Maître du Parnasse :
Bonnefons voudroit-il faire mentir ce Dieu ?
Non , sans doute , il sçait trop que de pareille
audace
On se souvient en temps et lieu ;
Déja sa veine est animée ,
Il nous chante , j'entens les sons harmonieux
De cette Lyre accoutumée
A célébrer les Belles et les Dieux ;
Quoiqu'il fasse pour vous , oui, j'ose ici le dire ,
Ce que vous méritez est encore au- dessus :
Et pour le bien d'écrire
Ce ne seroit pas trop que d'implorer Phébus.
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Résumé : REMERCIMENT de Madame la Comtesse du R..... Gouvernante de la Ville du S. Esprit.
En janvier 1734, la Comtesse du R..... Gouvernante de la Ville du Saint-Esprit, adresse un remerciement. Elle exprime son admiration pour plusieurs personnes, notamment Castellane, Cazeneuve et Prat, qu'elle loue pour leur esprit, leurs attraits et leurs vertus. Elle mentionne également Madame de Villeperdrix, fille du Marquis de Lachaux de Montauban, ainsi que Cavaillon, Piolene, Vanel, Bernard, Lamotte, Lirac, Lysleroy et Pourcet. L'auteur évoque le dieu Phébus, qui lui conseille de remettre un bouquet à Bonnefons, reconnu dans son domaine. Inspiré par Phébus, Bonnefons se prépare à célébrer les belles et les dieux. L'auteur conclut en affirmant que les mérites des personnes citées surpassent ce que Bonnefons pourrait écrire.
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11
p. 188-195
MORTS[,] NAISSANCES, et Mariages.
Début :
Le nommé Nicolas-François Petit, Gagne deniers, mourut à Paris, ruë [...]
Mots clefs :
Dame, Âge, Seigneur, Maison, Paris, Roi, Mestre de camp de cavalerie, Parlement de Metz, Thomas Honoré de Francini, Louis-Christophe de La Rochefoucauld de Lascaris, Bernard du Mas de La Vergne, Armand François de Bretagne, Louise de Montguillon, William Stafford-Howard, Joseph Hyacinthe de Kersulguen, Marie Hélène Moreau de Séchelles
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texteReconnaissance textuelle : MORTS[,] NAISSANCES, et Mariages.
MORTS NAISSANCES
311
et Mariages.
E nommé Nicolas - François Petit
Gagne deniers ,mourut à Paris , rue
Cadet , le 2. Novembre 1733. dans la
centiéme année de son âge , et fit inhumé
dans le cimetiere de S. Joseph , annexe
de la Paroisse S. Eustache,
M. Thomas Honoré de Francini , Prê
tre- Docteur en Theologie de la Faculté de
Paris , de la Maison Royale de Navarre
et Doyen de la même Faculté , mourut le
5. Janvier 1734 au College de Boncours ,
dans la 78. année de son âge. Son corps
fût transporté à S. Germain en Laye pour
être inhumé dans l'Eglise des Recollets Y
lieu de la sépulture de sa famille , qui est
originaire de la Ville de Florence , et com
prise au nombre de celles qui étoient admises
aux dignitez de la République dès
l'an 1318. Elle vint s'établir en France
sous le regne de Henry IV. et fut naturalisée
en 1500. Jean Nicolas de Francini,
ancien Maître d'Hôtel du Roy qui
avoit épousé en 1684. Magdelaine Catherine
de Lully , morte en 1703. fille du
celebre Jean- Baptiste Lulli , est de cette
>
famille.
JANVIER. 1734. 189
famille. Francini porte d'Azur à une main
gantelée d'argent mouvante du flanc seneftre
de l'Ecu , tenant une pomme de pin d'or surmontée
d'une étoile de même , & accompagnée
de trois fleurs de Lys d'or, deux en chef
une en pointe.
Louis- Christophe de la Rochefoucaud
de Lascaris , Marquis d'Urfé , Grand Bailly
du Pays et Comté de Forez , Mestre de
Camp de Cavalerie , mourut le 7. Janvier
près de Tortonne dans le Milanez , dans
la trentiéme année de son âge . Il étoit fils
aîné de Jean Antoine de la Rochefou
caud , Marquis de Langheac , & c. et
de Dame Marie-Therese de Guerin de Lugeac.
Il avoit succedé aux biens de la Maison
d'Urfé en vertu d'anciennes substitutions
, par la mort de Joseph Marie de
Lascaris , Marquis d'Urfé , le dernier de
cette illustre Maison , arrivé le 13. Octobre
1724. celui qui vient de mourir avoit
été marié le 11. Septembre 1724. avec.
Dame Jeanne Camus de Pontcarré , fille
de Nicolas- Pierre Camus , Seigneur de
Pontcarré Premier Président du Parlement
de Normandie , et de feuë Dame
Marie -Michelle de Bragelongne sa scconde
femme . Il en a laissé des enfans.
Bernard du Mas de la Vergne , Maréchal
190 MERCURE DE FRANCE
chal des Logis de la premiere Compagnie
des Mousquetaires de la Garde du Roy ,
Mestre de Camp de Cavalerie , et Chevalier
de S. Louis , mourut le 16. Janvier
âgé d'environ 76. ans Il avoit été marié
le 30. Avril 1697. avec Anne Geneviève
Portier , fille de François Portier , Ecuyer
sieur de Compiegne et de Maillezais , Secretaire
des Commandemens , et Intendant
des Maisons et affaires du Duc de
Longueville , et de Catherine Cantot.
Armand François de Bretagne , premier
Baron de Bretagne , Baron d'Avangour ,
Comte de Vertus et de Goello , &c. Maréchal
des Camps et Armées du Roy ,
Chevalier de S. Louis , mourut à Paris le
12. Janvier , âgé de 52. ans . Il avoit été
successivement Guidon et Enseigne de la
Compagnie des Gendarmes de la Garde dur
Roy . Il n'a point été marié , laissant seulement
un frere et une soeur , qui sont
Henry François de Bretagne , Colonel
d'Infanterie , qu'il a institué son légataire
universel , et Dame Marie-Claire - Geneviéve
de Bretagne , veuve de Charles Roger
, Prince de Courtenay , mort en
1730.
Dame Louise de Montguillon , veuve
en premieres nôces d'Alexandre leMazier,
Auditeur en la Chambre des Comtes ; et
en
JANVIER 1734 191
en secondes de Claude- Auguste Vitart de
Passy , Ecuyer , Seigneur de Barzy , Capitaine
de Dragons , mourut le 14. Janvier
dans un âge avancé , laissant des enfans
de ses deux mariages.
M. Pierre Renard , Prêtre Superieur de
la Maison et Hôpital Royal de la Trinité
à Paris , mourut le même jour 14. âgé de
85. ans.
Dame Marie Angelique Cadeau , veuve
de Guillaume Fremin , Comte de Moras,
et Président à Mortier au Parlement de
Metz , mourut le 16. âgée de 87. ans . Elle
a laissé pour fille unique Marie Angelique
Fremin de Moras , qui a été mariée
le 17. Décembre 1709. avec Louis Antoine
de Brancas , Duc de Villars , Pair de
France , Chevalier des Ordres du Roy' ,
& c.
Guillaume Stafford Howard , Comte
de Stafford , Pair de la Grande Bretagne ,
mourut le 18. Janvier en la Maison des
Religieuses Chanoinesses Angloises , ruë
des Fossez S. Victor , d'une apoplexie
dont il fût attaqué étant à la grille . Il
étoit âgé d'environ 49. ans. Ses obseques
ont été celebrées le 20. dans l'Eglise Paroissiale
de S. Nicolas du Chardonnet ,
et il a été inhumé dans l'Eglise des mêmes
Chanoinesses Angloises, La Maison Howard
192 MERCURE DE FRANCE
ward est une des plus anciennes et des
plus illustres d'Angleterre. Guillaume
Howard , ayeul de celui qui vient de
mourir , étoit cadet des Ducs de Norfolck
, Aînez de toute la Maison Howard,
qui est fort nombreuse. Il prit le nom de
Stafford ; dont il avoit épousé l'heritiere.
Ce Seigneur , qui avoit embrassé la Religion
Catholique , ayant été accusé faussement
par deux scelerats de tremper dans
une prétendue conspiration des Catholiques
contre le Roy Charles II. eût la tête
tranchée à Londres le 8. Janvier 1681 .
à l'âge de 70. ans . Son fils , pere de celui
qui donne lieu à cet article , avoit suivi la
fortune du Roy Jacques II . en France , et
faisoit aussi profession de la Religion Catholique.
>
Charles de Creil , ancien Capitaine de
Cavalerie , ci devant Gentilhomme ordinaire
de la Maison du Roy , mourut le
24. Janvier âgé de 68. ans . Il étoit Fils de
feu Pierre de Creil , Seigneur de Grand-
Mesnil , Maître ordinaire en la Chambre
des Comtes , et de Jeanne Crié sa seconde
femme .
On apprend de Bretagne que Messirǝ
Jofeph- Hyacinte de Kersulguen , Chevalier
Seigneur , Marquis de Klorec , mourut le
19. de ce mois , en son Chasteau de Chefdu-
Bois
JANVIER 1734 193
du- Bois , où il avoit fixé depuis long- tems
sa demeure , mais où il ne s'est pas moins
rendu utile aux interêts du Roy , qu'à ceux
de sa Province ; tous les Officiers Generaux
qu'il recevoit chez lui avec une magnificence
et une noblesse qui l'auroient
distingué à la Cour , l'honoroient de leur
confiance et de leur amitié , et abandon
noient entierement à sa prudence ce qu'ils
ne pouvoient ou connoître ou executer
par eux mêmes , et l'associoient toûjours
à leur conseil . Il fut sur tout l'ami intime
du feu Maréchal de Vauban .
Egalement estimé de la Noblesse de
Bretagne , et connu par son zele pour les
interêts de la Province. Il fût élu deux
fois d'une voix unanime Président de
l'Assemblée des Etats de 1731. en l'absen
ce du Duc de la Tremouille .
Outre un esprit élevé , pénétrant , vif
plein d'un enjoüement noble et délicat ; il
possedoit à un si haut dégré le don de la
parole , qu'on le regardoit comme l'oracle
de la Province. Le caractere de son
coeur honoroit encore les qualitez supé
rieures de son esprit. Il alloit au- levant de
tous lei démêlez . Il calmoit toutes les querelles
, et la décision de tous les interêts
lui étoit confiée , sans que qui que ce soit.
ait jamais été tenté d'en appeller à un autie
Tribunal. Sa
194 MERCURE DE FRANCE.
ne
Sa tendresse pour les
pauvres , et sur
tout , pour les pauvres de ses terres ,
peut être mieux publiée que par les larmes
qu'ils ont répandues à sa mort ; moment
qu'il a rendu précieux aux hommes
et aux yeux de Dieu , par les sentimens
de religion , de paix , et de tranquillité ,
que le témoignage seul de la bonne conscience
peut donner.
,
Il laissa deux fils , l'aisné aujourd'hui
Marquis de Klorec , que la longue interruption
de la guerre où il s'étoit distingué
dans le service de la Marine , a fixé à la
tête de sa famille , et le Chevalier de
Klorec , Lieutenant de Vais eaux , fort
connu par ses services et son mérit . personnel
, l'un et l'autre Chevaliers de Saint
Louis .
Cet illustre Mort étoit de la Maison
de Kersulguen , l'une des plus anciennes
Maisons de Bretagne , et alliée de tout
tems à ce qu'il y a de plus considerable.
Jamais homme ne fut plus aimé
pendant sa vie , ni plus regretté après sa
mort.
Dame Marie-Helene Moreau de Se
chelles , épouse de M. René Herault
Chevalier , Seigneur de Fontaine- Labbé,
et de Vaucresson , Conseiller d'Etat , et
Lieutenant
JANVIER 1734. 195
> Lieutenant General de Police de la Ville
Prévôté et Vicomté de Paris , mariez le
30. Décembre 1732., accoucha le 23. Janvier
d'un fils , son premier enfant ,
quifut
nommé Jean René , ayant été tenu șur
les Fonts par M. Jean Moreau , Cheva
lier , Seigneur de Sechelles , Maistre des
Requestes , et Intendant du Haynault ,
son ayeul maternel , et par Dame Jeanne-
Charlotte Guillard , veuve de Louis Herault
, Seigneur d'Epone , et Mazieres , da
grande belle-mere paternelle.
Guy de Chartraire , Seigneur de Rugny
, de Montreal , & c. fils d'Emilien de
Chartraire de Romilly , Conseiller honofaire
au Parlement de Metz , et de Dame
Jeanne- Marie Girard , épousa le 20. Janvier
Dame Marie- Reine Chauvelin , fille
de M. Chauvelin , Seigneur de Beausejour
, &c. Conseiller d'Etat , et de Dame
Catherine Martin .
311
et Mariages.
E nommé Nicolas - François Petit
Gagne deniers ,mourut à Paris , rue
Cadet , le 2. Novembre 1733. dans la
centiéme année de son âge , et fit inhumé
dans le cimetiere de S. Joseph , annexe
de la Paroisse S. Eustache,
M. Thomas Honoré de Francini , Prê
tre- Docteur en Theologie de la Faculté de
Paris , de la Maison Royale de Navarre
et Doyen de la même Faculté , mourut le
5. Janvier 1734 au College de Boncours ,
dans la 78. année de son âge. Son corps
fût transporté à S. Germain en Laye pour
être inhumé dans l'Eglise des Recollets Y
lieu de la sépulture de sa famille , qui est
originaire de la Ville de Florence , et com
prise au nombre de celles qui étoient admises
aux dignitez de la République dès
l'an 1318. Elle vint s'établir en France
sous le regne de Henry IV. et fut naturalisée
en 1500. Jean Nicolas de Francini,
ancien Maître d'Hôtel du Roy qui
avoit épousé en 1684. Magdelaine Catherine
de Lully , morte en 1703. fille du
celebre Jean- Baptiste Lulli , est de cette
>
famille.
JANVIER. 1734. 189
famille. Francini porte d'Azur à une main
gantelée d'argent mouvante du flanc seneftre
de l'Ecu , tenant une pomme de pin d'or surmontée
d'une étoile de même , & accompagnée
de trois fleurs de Lys d'or, deux en chef
une en pointe.
Louis- Christophe de la Rochefoucaud
de Lascaris , Marquis d'Urfé , Grand Bailly
du Pays et Comté de Forez , Mestre de
Camp de Cavalerie , mourut le 7. Janvier
près de Tortonne dans le Milanez , dans
la trentiéme année de son âge . Il étoit fils
aîné de Jean Antoine de la Rochefou
caud , Marquis de Langheac , & c. et
de Dame Marie-Therese de Guerin de Lugeac.
Il avoit succedé aux biens de la Maison
d'Urfé en vertu d'anciennes substitutions
, par la mort de Joseph Marie de
Lascaris , Marquis d'Urfé , le dernier de
cette illustre Maison , arrivé le 13. Octobre
1724. celui qui vient de mourir avoit
été marié le 11. Septembre 1724. avec.
Dame Jeanne Camus de Pontcarré , fille
de Nicolas- Pierre Camus , Seigneur de
Pontcarré Premier Président du Parlement
de Normandie , et de feuë Dame
Marie -Michelle de Bragelongne sa scconde
femme . Il en a laissé des enfans.
Bernard du Mas de la Vergne , Maréchal
190 MERCURE DE FRANCE
chal des Logis de la premiere Compagnie
des Mousquetaires de la Garde du Roy ,
Mestre de Camp de Cavalerie , et Chevalier
de S. Louis , mourut le 16. Janvier
âgé d'environ 76. ans Il avoit été marié
le 30. Avril 1697. avec Anne Geneviève
Portier , fille de François Portier , Ecuyer
sieur de Compiegne et de Maillezais , Secretaire
des Commandemens , et Intendant
des Maisons et affaires du Duc de
Longueville , et de Catherine Cantot.
Armand François de Bretagne , premier
Baron de Bretagne , Baron d'Avangour ,
Comte de Vertus et de Goello , &c. Maréchal
des Camps et Armées du Roy ,
Chevalier de S. Louis , mourut à Paris le
12. Janvier , âgé de 52. ans . Il avoit été
successivement Guidon et Enseigne de la
Compagnie des Gendarmes de la Garde dur
Roy . Il n'a point été marié , laissant seulement
un frere et une soeur , qui sont
Henry François de Bretagne , Colonel
d'Infanterie , qu'il a institué son légataire
universel , et Dame Marie-Claire - Geneviéve
de Bretagne , veuve de Charles Roger
, Prince de Courtenay , mort en
1730.
Dame Louise de Montguillon , veuve
en premieres nôces d'Alexandre leMazier,
Auditeur en la Chambre des Comtes ; et
en
JANVIER 1734 191
en secondes de Claude- Auguste Vitart de
Passy , Ecuyer , Seigneur de Barzy , Capitaine
de Dragons , mourut le 14. Janvier
dans un âge avancé , laissant des enfans
de ses deux mariages.
M. Pierre Renard , Prêtre Superieur de
la Maison et Hôpital Royal de la Trinité
à Paris , mourut le même jour 14. âgé de
85. ans.
Dame Marie Angelique Cadeau , veuve
de Guillaume Fremin , Comte de Moras,
et Président à Mortier au Parlement de
Metz , mourut le 16. âgée de 87. ans . Elle
a laissé pour fille unique Marie Angelique
Fremin de Moras , qui a été mariée
le 17. Décembre 1709. avec Louis Antoine
de Brancas , Duc de Villars , Pair de
France , Chevalier des Ordres du Roy' ,
& c.
Guillaume Stafford Howard , Comte
de Stafford , Pair de la Grande Bretagne ,
mourut le 18. Janvier en la Maison des
Religieuses Chanoinesses Angloises , ruë
des Fossez S. Victor , d'une apoplexie
dont il fût attaqué étant à la grille . Il
étoit âgé d'environ 49. ans. Ses obseques
ont été celebrées le 20. dans l'Eglise Paroissiale
de S. Nicolas du Chardonnet ,
et il a été inhumé dans l'Eglise des mêmes
Chanoinesses Angloises, La Maison Howard
192 MERCURE DE FRANCE
ward est une des plus anciennes et des
plus illustres d'Angleterre. Guillaume
Howard , ayeul de celui qui vient de
mourir , étoit cadet des Ducs de Norfolck
, Aînez de toute la Maison Howard,
qui est fort nombreuse. Il prit le nom de
Stafford ; dont il avoit épousé l'heritiere.
Ce Seigneur , qui avoit embrassé la Religion
Catholique , ayant été accusé faussement
par deux scelerats de tremper dans
une prétendue conspiration des Catholiques
contre le Roy Charles II. eût la tête
tranchée à Londres le 8. Janvier 1681 .
à l'âge de 70. ans . Son fils , pere de celui
qui donne lieu à cet article , avoit suivi la
fortune du Roy Jacques II . en France , et
faisoit aussi profession de la Religion Catholique.
>
Charles de Creil , ancien Capitaine de
Cavalerie , ci devant Gentilhomme ordinaire
de la Maison du Roy , mourut le
24. Janvier âgé de 68. ans . Il étoit Fils de
feu Pierre de Creil , Seigneur de Grand-
Mesnil , Maître ordinaire en la Chambre
des Comtes , et de Jeanne Crié sa seconde
femme .
On apprend de Bretagne que Messirǝ
Jofeph- Hyacinte de Kersulguen , Chevalier
Seigneur , Marquis de Klorec , mourut le
19. de ce mois , en son Chasteau de Chefdu-
Bois
JANVIER 1734 193
du- Bois , où il avoit fixé depuis long- tems
sa demeure , mais où il ne s'est pas moins
rendu utile aux interêts du Roy , qu'à ceux
de sa Province ; tous les Officiers Generaux
qu'il recevoit chez lui avec une magnificence
et une noblesse qui l'auroient
distingué à la Cour , l'honoroient de leur
confiance et de leur amitié , et abandon
noient entierement à sa prudence ce qu'ils
ne pouvoient ou connoître ou executer
par eux mêmes , et l'associoient toûjours
à leur conseil . Il fut sur tout l'ami intime
du feu Maréchal de Vauban .
Egalement estimé de la Noblesse de
Bretagne , et connu par son zele pour les
interêts de la Province. Il fût élu deux
fois d'une voix unanime Président de
l'Assemblée des Etats de 1731. en l'absen
ce du Duc de la Tremouille .
Outre un esprit élevé , pénétrant , vif
plein d'un enjoüement noble et délicat ; il
possedoit à un si haut dégré le don de la
parole , qu'on le regardoit comme l'oracle
de la Province. Le caractere de son
coeur honoroit encore les qualitez supé
rieures de son esprit. Il alloit au- levant de
tous lei démêlez . Il calmoit toutes les querelles
, et la décision de tous les interêts
lui étoit confiée , sans que qui que ce soit.
ait jamais été tenté d'en appeller à un autie
Tribunal. Sa
194 MERCURE DE FRANCE.
ne
Sa tendresse pour les
pauvres , et sur
tout , pour les pauvres de ses terres ,
peut être mieux publiée que par les larmes
qu'ils ont répandues à sa mort ; moment
qu'il a rendu précieux aux hommes
et aux yeux de Dieu , par les sentimens
de religion , de paix , et de tranquillité ,
que le témoignage seul de la bonne conscience
peut donner.
,
Il laissa deux fils , l'aisné aujourd'hui
Marquis de Klorec , que la longue interruption
de la guerre où il s'étoit distingué
dans le service de la Marine , a fixé à la
tête de sa famille , et le Chevalier de
Klorec , Lieutenant de Vais eaux , fort
connu par ses services et son mérit . personnel
, l'un et l'autre Chevaliers de Saint
Louis .
Cet illustre Mort étoit de la Maison
de Kersulguen , l'une des plus anciennes
Maisons de Bretagne , et alliée de tout
tems à ce qu'il y a de plus considerable.
Jamais homme ne fut plus aimé
pendant sa vie , ni plus regretté après sa
mort.
Dame Marie-Helene Moreau de Se
chelles , épouse de M. René Herault
Chevalier , Seigneur de Fontaine- Labbé,
et de Vaucresson , Conseiller d'Etat , et
Lieutenant
JANVIER 1734. 195
> Lieutenant General de Police de la Ville
Prévôté et Vicomté de Paris , mariez le
30. Décembre 1732., accoucha le 23. Janvier
d'un fils , son premier enfant ,
quifut
nommé Jean René , ayant été tenu șur
les Fonts par M. Jean Moreau , Cheva
lier , Seigneur de Sechelles , Maistre des
Requestes , et Intendant du Haynault ,
son ayeul maternel , et par Dame Jeanne-
Charlotte Guillard , veuve de Louis Herault
, Seigneur d'Epone , et Mazieres , da
grande belle-mere paternelle.
Guy de Chartraire , Seigneur de Rugny
, de Montreal , & c. fils d'Emilien de
Chartraire de Romilly , Conseiller honofaire
au Parlement de Metz , et de Dame
Jeanne- Marie Girard , épousa le 20. Janvier
Dame Marie- Reine Chauvelin , fille
de M. Chauvelin , Seigneur de Beausejour
, &c. Conseiller d'Etat , et de Dame
Catherine Martin .
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Résumé : MORTS[,] NAISSANCES, et Mariages.
En janvier 1734, plusieurs décès notables ont été enregistrés. Nicolas-François Petit, âgé de 100 ans, est décédé à Paris et inhumé dans le cimetière de Saint-Joseph. M. Thomas Honoré de Francini, Prêtre et Docteur en Théologie, est mort à 78 ans au Collège de Boncours et inhumé à Saint-Germain-en-Laye. La famille Francini, originaire de Florence, s'était établie en France sous le règne de Henri IV et avait été naturalisée en 1500. Louis-Christophe de La Rochefoucauld de Lascaris, Marquis d'Urfé, est décédé à 30 ans près de Tortonne. Bernard du Mas de La Vergne, Maréchal des Logis des Mousquetaires du Roi, est mort à 76 ans. Armand-François de Bretagne, Maréchal des Camps et Armées du Roi, est décédé à 52 ans à Paris. Parmi les autres décès notables, on compte Dame Louise de Montguillon, M. Pierre Renard, Prêtre Supérieur de la Maison de la Trinité, et Dame Marie-Angélique Cadeau, veuve du Comte de Moras. Guillaume Stafford Howard, Comte de Stafford, est mort à 49 ans à Paris. Charles de Creil, ancien Capitaine de Cavalerie, est décédé à 68 ans. Joseph-Hyacinte de Kersulguen, Marquis de Klorec, est mort à 62 ans en Bretagne. Du côté des naissances et mariages, Dame Marie-Hélène Moreau de Séchelles a accouché d'un fils nommé Jean-René le 23 janvier 1734. Guy de Chartraire a épousé Dame Marie-Reine Chauvelin le 20 janvier 1734.
Généré par Mistral AI et susceptible de contenir des erreurs.
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12
p. 195-198
ARRETS NOTABLES.
Début :
ARREST du 8. Décembre, par lequel S. M. proroge jusqu'au dernier Décembre [...]
Mots clefs :
Roi, Déclarations, Dixième, Contrôle, Papier non timbré, Règle de foi
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texteReconnaissance textuelle : ARRETS NOTABLES.
ARRESTS NOTABLES.
RREST du 8. Décembre , par lequel
S. M. proroge jusqu'au dernier Décembre
1734. le prix des anciennes Especes et matieres
d'or et d'argent.
OR196
MERCURE DE FRANCE
ORDONNANCE DU ROY , du 14. Décem
bre , portant augmentation de quinze hommes
dans chacune des quinze Compagnies franches
des Galeres , par laquelle S. M. ordonne qu'à
commencer du premier Janvier prochain , lesdites
Compagnies soient augmentées de quinze
hommes chacune , et composées de soixante- cinq
hommes ; sçavoir , un Capitaine d'armes , deux
Sergens , deux Caporaux , deux Anspessades , un
Tambour , un Fifre , dix Grenadiers et quarantesix
Soldats. Et pour faciliter aux Capitaines la
levée de ces quinze Soldats , avant le mois de
Mars de l'année prochaine . S. M. veut qu'il leur
soit payé vingt livres pour chacun de ceux qu'ils
présenteront , et qui seront reçûs .
DECLARATION du Roy , du 20. Décembre
, en interprétation de l'Edit du mois de No
vembre dernier , qui rétablit les Offices Municipaux.
Registrée en Parlement le 22. dudit mois.
ARREST du 22. Décembre , qui ordonne
que la perception de la levée du Dixiéme des
biens , ne commencera qu'au premier Janvier
1734. au lieu du premier Octobre 1733 .
AUTRE du 29. Décembre , qui ordonne
que toutes les déclarations que les Proprietaires
des biens-fonds voudront passer devant Notaires
seront faites sur du papier non timbré, et sans aucun
contrôle, et qui permet ausdits Notaires d'énoncer
dans lesdites déclarations , les Baux et
autres Actes sous seing privé , qui serviront à les
constater sans pouvoir encourir l'amende prononcée
par les Reglemens.
AU
JANVIER. 1734
197
'AUTRE du 2. Janvier , qui ordonne que le
recouvrement du Dixiéme des gages , appointe
mens des Commis , tant generaux que particuliers
, ou autres Employez à la régie des Fermes
et Sous- Fermes , soit en titre ou par commission,
cera fait à la requête du sieur de Ternantes.
*
AUTRE du même jour , qui ordonne que toutes
les déclarations , rôles qui seront arrêtez en
conséquence , les Extraits desdits rôles , les quit .
tances , exploits , assignations et autres expeditions
et procedures qui se feront pour la levée
du Dixième , pourront être faites sur papier
non timbré , et décharge du contrôle des exploits
toutes les significations qui seront faites en conséquence,
AUTRE du 5. Janvier, qui accorde un délai
jusqu'au premier Juillet prochain , pour le contrôle
des Actes de foi et hommage , déclarations
et reconnoissances aux Papiers terriers et autres ,
le-
ARREST DU CONSEIL D'ETAT , du 26
Janvier , qui ordonne l'exécution des Arrêts du
Conseil , du 10 Mars, et du 5 Septembre 1731 .
et la suppression de plusieurs Ouvrages , par
quel S.M.ordonne que lesdits Arrêts du 10 Mars
et dus Septembre 1731 , soient exécutez selon
leur forme et teneur , et en conséquence , ordonne
que les Ecrits intitulez ; Instruction Pastorale
de M. l'Illustrissime et Reverendissime Evêque de
Marseille , sur les libertez de l'Eglise Gallicane.
A Marseille, de l'Imprimerie de Jean - Pierre Brebion
, &c. Le droit des Souverains , dans l'administration
de l'Eglise , & c . A Paris , 1734. ou ,
suivant une autre Edition du même Ouvrage :
Traité des bornes de la puissance ecclesiastique , et
de la puissance civile , avec un sommai Chronologia
198 MERCURE DE FRANCE
logique des entreprises des Papes , pour étendre la
puissance spirituelle , et du succès que ses entreprises
ont eu , surtout en France , comme aussi des faits :
concernant les disputes du temps . A Amsterdam .
chez François Changuion . 1734.Anecdotes ou Mémoires
secrets sur la Constitution Unigenitus ,
I partie, 1730. 2partie . A Utrech, 1732. Tom. 3.
A Trevoux, 1733. Réfutation des Anecdotes, adressée
à leur Auteur , par M. Pierre - François Lafi
tau , Eveque de Sisteron , cy devant chargé des af
faires du Roy auprès du S. Siége. A Aix , chez
Joseph David, Imprimeur du Roy , 1734. Disser–
tation , dans laquelle on explique en quel sens on
peut dire qu'un ugement de l'Eglise Catholique ,
qui condamne plusieurs Propositions de quelque écrit
dogmatique , sous une multitude de qualifications.
respectives , est une regle de foy , et en quel sens ce
n'est pas une regle de foy ; par M. Charles, Evéque
de Tulle , pour l'instruction du Clergé et des Fidelles
de son Diocèse . A Tulle , chez Jean - Léonard
Dalvy , &c. 1733. seront et demeureront suppri
mez , comme contraires à la disposition des Arrêts
, des 10 Mars et 5 Septembre 1731. Enjoint
S.M à tous ceux qui en ont des Exemplaires
, de les remettre incessamment au Greffe du
Conseil , pour y être supprimez . Fait deffenses à
tous Imprimeurs , Libraires , Colporteurs , et
autres , de quelque état , qualité et condition
qu'ils soient , d'en imprimer , vendre , débiter ,
ou autrement distribuer , à peine de punition
exemplaire , &c.
RREST du 8. Décembre , par lequel
S. M. proroge jusqu'au dernier Décembre
1734. le prix des anciennes Especes et matieres
d'or et d'argent.
OR196
MERCURE DE FRANCE
ORDONNANCE DU ROY , du 14. Décem
bre , portant augmentation de quinze hommes
dans chacune des quinze Compagnies franches
des Galeres , par laquelle S. M. ordonne qu'à
commencer du premier Janvier prochain , lesdites
Compagnies soient augmentées de quinze
hommes chacune , et composées de soixante- cinq
hommes ; sçavoir , un Capitaine d'armes , deux
Sergens , deux Caporaux , deux Anspessades , un
Tambour , un Fifre , dix Grenadiers et quarantesix
Soldats. Et pour faciliter aux Capitaines la
levée de ces quinze Soldats , avant le mois de
Mars de l'année prochaine . S. M. veut qu'il leur
soit payé vingt livres pour chacun de ceux qu'ils
présenteront , et qui seront reçûs .
DECLARATION du Roy , du 20. Décembre
, en interprétation de l'Edit du mois de No
vembre dernier , qui rétablit les Offices Municipaux.
Registrée en Parlement le 22. dudit mois.
ARREST du 22. Décembre , qui ordonne
que la perception de la levée du Dixiéme des
biens , ne commencera qu'au premier Janvier
1734. au lieu du premier Octobre 1733 .
AUTRE du 29. Décembre , qui ordonne
que toutes les déclarations que les Proprietaires
des biens-fonds voudront passer devant Notaires
seront faites sur du papier non timbré, et sans aucun
contrôle, et qui permet ausdits Notaires d'énoncer
dans lesdites déclarations , les Baux et
autres Actes sous seing privé , qui serviront à les
constater sans pouvoir encourir l'amende prononcée
par les Reglemens.
AU
JANVIER. 1734
197
'AUTRE du 2. Janvier , qui ordonne que le
recouvrement du Dixiéme des gages , appointe
mens des Commis , tant generaux que particuliers
, ou autres Employez à la régie des Fermes
et Sous- Fermes , soit en titre ou par commission,
cera fait à la requête du sieur de Ternantes.
*
AUTRE du même jour , qui ordonne que toutes
les déclarations , rôles qui seront arrêtez en
conséquence , les Extraits desdits rôles , les quit .
tances , exploits , assignations et autres expeditions
et procedures qui se feront pour la levée
du Dixième , pourront être faites sur papier
non timbré , et décharge du contrôle des exploits
toutes les significations qui seront faites en conséquence,
AUTRE du 5. Janvier, qui accorde un délai
jusqu'au premier Juillet prochain , pour le contrôle
des Actes de foi et hommage , déclarations
et reconnoissances aux Papiers terriers et autres ,
le-
ARREST DU CONSEIL D'ETAT , du 26
Janvier , qui ordonne l'exécution des Arrêts du
Conseil , du 10 Mars, et du 5 Septembre 1731 .
et la suppression de plusieurs Ouvrages , par
quel S.M.ordonne que lesdits Arrêts du 10 Mars
et dus Septembre 1731 , soient exécutez selon
leur forme et teneur , et en conséquence , ordonne
que les Ecrits intitulez ; Instruction Pastorale
de M. l'Illustrissime et Reverendissime Evêque de
Marseille , sur les libertez de l'Eglise Gallicane.
A Marseille, de l'Imprimerie de Jean - Pierre Brebion
, &c. Le droit des Souverains , dans l'administration
de l'Eglise , & c . A Paris , 1734. ou ,
suivant une autre Edition du même Ouvrage :
Traité des bornes de la puissance ecclesiastique , et
de la puissance civile , avec un sommai Chronologia
198 MERCURE DE FRANCE
logique des entreprises des Papes , pour étendre la
puissance spirituelle , et du succès que ses entreprises
ont eu , surtout en France , comme aussi des faits :
concernant les disputes du temps . A Amsterdam .
chez François Changuion . 1734.Anecdotes ou Mémoires
secrets sur la Constitution Unigenitus ,
I partie, 1730. 2partie . A Utrech, 1732. Tom. 3.
A Trevoux, 1733. Réfutation des Anecdotes, adressée
à leur Auteur , par M. Pierre - François Lafi
tau , Eveque de Sisteron , cy devant chargé des af
faires du Roy auprès du S. Siége. A Aix , chez
Joseph David, Imprimeur du Roy , 1734. Disser–
tation , dans laquelle on explique en quel sens on
peut dire qu'un ugement de l'Eglise Catholique ,
qui condamne plusieurs Propositions de quelque écrit
dogmatique , sous une multitude de qualifications.
respectives , est une regle de foy , et en quel sens ce
n'est pas une regle de foy ; par M. Charles, Evéque
de Tulle , pour l'instruction du Clergé et des Fidelles
de son Diocèse . A Tulle , chez Jean - Léonard
Dalvy , &c. 1733. seront et demeureront suppri
mez , comme contraires à la disposition des Arrêts
, des 10 Mars et 5 Septembre 1731. Enjoint
S.M à tous ceux qui en ont des Exemplaires
, de les remettre incessamment au Greffe du
Conseil , pour y être supprimez . Fait deffenses à
tous Imprimeurs , Libraires , Colporteurs , et
autres , de quelque état , qualité et condition
qu'ils soient , d'en imprimer , vendre , débiter ,
ou autrement distribuer , à peine de punition
exemplaire , &c.
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Résumé : ARRETS NOTABLES.
En décembre 1733 et janvier 1734, plusieurs ordonnances et arrêts royaux ont été émis. Le 8 décembre, le roi a prolongé jusqu'au 31 décembre 1734 le prix des anciennes espèces et matières d'or et d'argent. Le 14 décembre, une ordonnance royale a augmenté de quinze hommes chacune des quinze compagnies franches des galères, portant leur effectif total à soixante-cinq hommes, incluant divers grades et soldats. Pour faciliter cette levée, le roi a ordonné le paiement de vingt livres pour chaque soldat recruté avant mars 1734. Le 20 décembre, une déclaration royale a interprété un édit de novembre 1733 rétablissant les offices municipaux. Le 22 décembre, un arrêt a reporté la perception de la levée du dixième des biens au 1er janvier 1734. Le 29 décembre, un autre arrêt a permis aux propriétaires de biens-fonds de passer des déclarations devant notaires sur papier non timbré, sans contrôle, et d'énoncer les baux et autres actes sous seing privé. En janvier 1734, plusieurs arrêts ont été émis. Le 2 janvier, un arrêt a ordonné le recouvrement du dixième des gages des commis des Fermes et Sous-Fermes à la requête du sieur de Ternantes, et a autorisé l'utilisation de papier non timbré pour diverses procédures liées à la levée du dixième. Un autre arrêt du 5 janvier a accordé un délai jusqu'au 1er juillet 1734 pour le contrôle des actes de foi et hommage. Le 26 janvier, un arrêt du Conseil d'État a ordonné l'exécution des arrêts du 10 mars et du 5 septembre 1731, supprimant plusieurs ouvrages jugés contraires à ces arrêts, notamment des écrits sur les libertés de l'Église gallicane et des mémoires secrets sur la Constitution Unigenitus.
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