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Détail
Liste
1
p. 935-943
Discours du P. de le Sante. Extrait, [titre d'après la table]
Début :
Nous avions promis un Extrait du Discours Latin que le [...]
Mots clefs :
Discours latin, Orateur, Français, Histoire, Caractère des français, Rois de France
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texteReconnaissance textuelle : Discours du P. de le Sante. Extrait, [titre d'après la table]
NOUVELLES LITTERAIRES
N
DES BEAUX ARTS, &c.
Ous avions promis un Extrait du
Discours Latin que le R. P. de la
Sante , Professeur de Rhétorique au Collége de Louis le Grand, prononça au mois
de Janvier , devant une illustre et nom
breuse Assemblée , sur l'Histoire de Fran
ce: Voici cet Extrait.
Dans son Exorde , l'Orateur témoigne
sa surprise , sur ce que les François ont
un si petit nombre d'Ecrivains qui ayent réüssi nous donner une Histoire complette et achevée de la Nation , eux qui
écrivent si volontiers , et avec assez de
succès sur d'autres sujets , et même sur
PHistoire. Après quelques discussions , le
P. la Sante en rejette la cause , sur ceque
Histoite de France est par elle - même
aussi difficile à écrire , qu'elle est agréable
à lire. Et voilà les deux Propositions qui
partagent son Discours.
E iij
Dan's
936 MERCURE DE " FRANCE
Dans la premiere Partie , l'Orateur ne
voit rien de plus brillant pour un homme de Lettres que de réussir dans l'Histoi
re. Mais cela même, selon lui , en fait la
grande difficulté. L'historien soutient en
quelque sorte le Personnage de Juge et
de Maître.Son Tribunal est comme placé
entre les siécles passez et les siècles à ve÷
nir , pourjuger ceux-là , et instruire ceuxcy.
Les principales qualitez d'un homme
qui veut écrire notre Histoire , sont un
bon esprit , unjugement sain , utie profonde connoissance de cette Histoire ; un
amour impartial de la vérité, un stile décemment poli ; de sorte que pour former
un Ecrivain de ce caractere, il faut réunir
les talens naturels , l'usage de la vie ; un
travail pénible , une raison supérieure, et
toute la culture que l'art peut donner.
Lucien et Ciceron ont dequoi épouvan
ter quiconque entreprend d'écrire l'Histoire , par la singularité des talens qu'ils
exigent pour écrire ; l'un , l'Histoire Gre
que; l'autre , l'Histoire Romaine. Or ce
n'est rien , selon notre Orateur ; si l'on
compare les difficultés , dont parlent ces
grands hommes , à celles que notre Histoire oppose à ceux qui entreprennent de
la manier.
Y
MAY. 1732 937
Y a-t-il d'Histoire qui comprenne un
plus ample détail de faits et d'évenemens
obscurs dans leur origine, envelopez dans
leurs causes , reculez dans la suite des sié
cles , éloignez dans la vaste étendue du
Théatre où ils se sont passez , et tout-àfait merveilleux dans leur issue , quoique
dépouillez du faux merveilleux des faBles des Grecs et des Romains ?
et
Une des grandes difficultez de notre
Histoire vient de ce que le caractere des
François , formé dans un climat doux
temperé, demande une modération d'esprit extraordinaire , dans tout homme
qui entreprend de plaire à la Nation, par
un Ouvrage comme celui- là , qui est plus
particulierement fait qu'aucune autre espece d'Ouvrage pour la Nation.Cette raison est fort ingénieusement trouvée , et a
même un fonds de vérité. Il 'est pourtant
vrai que Paterculus, Tacite et Mainbourg
à qui l'Orateur reproche justement leurs
excès d'esprit , de politique ou de feu d'imagination , ont toujours trouvé et trouveront sans doute toujours des Lecteurs
et des admirateurs , même en grand nombre parmi nous.
Le P. de la Sante veut qu'une Histoire
de France ressemble à un grand Fleuve ,
dont les eaux claires , quoique profondes,
E iiij rou- 419.03
938 MERCURE DE FRANCE
roulent avec majesté leurs flors, et il com
pare les petites Histoires , dont notre Nation ne laisse pas de se faire un assez agréable amusement;à ces Eaux,détournées dans
des Canaux, qui s'élancent en Jets- d'eaux,
en Cascades , et prenent toutes sortes de
formes , plus propres à repaître là vaine
curiosité des Spectateurs , qu'à fertiliser
les Jardins qu'elles font semblant d'arroser.
·
L'Orateur écarte toutes ces gentillesses
de notre Histoire , et ne la consacre qu'à
nourrir solidement l'esprit. Pour cela il
exige unjugement sain et une grande sagacité de critique dans quiconque veut y
réussir. Il touche à cette occasion la diversité des opinions , sur l'origine des
François , sur les commencemens de la
Monarchie , que quelques uns fixent à
Clovis , que d'autres font remonter
Pharamond ; les differends du Roy Philippe le Bel avec le Pape Boniface VIII.
sur lesquels sans rien ôter à nos Rois, sans
trop donner aux Papes ; il faut se souvenir qu'on est François , qu'on est Catholique , qu'on est Historien ; trois qualitez.
qu'on n'allie pasfacilement sans une gran
de solidité d'esprit , sans un grand art de narration.
Pour ce qui est de l'érudition d'un His.
torien
MAY, 1732. 939
torien de France, il est visible qu'elle doit
être des plus étendues ; nulle Monarchie,
nul Empire n'ayant égalé celui- cy pour
la durée. Car les Dominations des Assyrtens a été de mille ans , celle des Medes
⚫de 300 , celle des Perses 230 , celle des
Macédoniens 640, celle des Romains 1200.
L'Empire François compte plus de 1300
ans.
L'Orateur après avoir parlé de l'amour
de la vérité qui doit animer un Historien de France , et du stile pur et noble
qu'on en exige , fait le caractere de nos
principaux Historiens. Il rend justice à
Mezerai , et ne dit rien de trop en faveur
du P. Daniel , applaudissant à ce que celui-là a de bon , et ne dissimulant pas ce
que ce dernier a de mauvais.
Dans la seconde Partie de ce Discours
il entreprend de prouver , ce qui est sans
doute plus facile, que l'histoire de France,
est des plus agréables à lire, sur tout pour
les François.
Deux sortes de gens lisent l'Histoire
les uns pour lire et s'amuser , les autres
pour s'instruire et profiter ; ceux- là ne
veulent que des fleurs , ceux-cy veulent
des fruits ; pour contenter tous les goûts,
il faut plaire et instruire ; et c'est dequoi
le P. de la Sante croit notre Histoire tout
E v à
940 MERCURE DE FRANCE
à- fait capable ; de plaire par la singularité
des évenemens , d'instruire par la gramdeur des exemples.
Cet Orateur ne laisse pas de citer des
traits merveilleux de l'Histoire de France,
qui peuvent aller de pair avec plusieurs
traits de l'Histoire Romaine.Clovis est un
vrai conquerant; la défaite du Général des
Romains, et celle d'Alaric, Roy des Visi
gots les grands exploits de Charlemagne , et bien d'autres , étonneroient bien
autant , si les esprits n'étoient déja étonnez et comme gagnez par l'Histoire Romaine , dont on se trouve tout préoccupé lorsqu'on commence, en France même,
à lire l'Histoire de France. On n'est plus
alors si jeune ni si capable d'éblouissement;ón ne trouve donc rien de nouveau,
on ne revoit que des coppies , et les Romains restent toujours en possession d'un
esprit nourri de la Langue même de Ro
me, avant que d'avoir connu celle de son
Païs ailleurs que dans des conversations
familieres et domestiques.
L'Orateur François se sert de tout, même
de nos défaites et de nos malheurs qu'il
met en parallele avec ceux des Romains.
Nos Rois pris à Pavie et à Poitiers , nos
Vêpres Siciliennes , avec les Fourches caudines , avec la Bataille de Cannes , &c.-
Tout
M.AY. 1732 942
Tout cela ya au but , et fait le merveilleux et l'amusement d'une histoire.
2
Le Pont de Naples, deffendu par Bayard,
vaut bien celui de Rome deff ndu par
Cocles;à Clelie on compare fort à propos la Pucelle d'Orleans , aux Camilles et
aux Marcels Bertrand du Guesclin ; aux
Luculles et aux Pompées , le Maréchal de
Boucicaut, aux Scipions le Comte de Dunois ; aux Vespasiens , Godefroi de Bouillon ; à Germanicus , le Comte de Montfort ; à Drusus , le Maréchal de Brisac ; à
Fabricius , Catinat ; à Emilius , Luxembourg; à Fabius , Turenne ; à César
Condé,
Après ce parallele avec les Romains
l'Orateur défie et peutbien défier toutes
les autres Nations ensemble de l'empor
ter sur les François. Il passe ensuite à l'instruction , dont il prétend que notre Histoire est plus pleine qu'aucune autre.
Et il est vrai que rien n'égale, par exemple , la constance des François à maintenir
leurs Loix, sur tout les Loix fondamenta
les du Royaume , telles que la Loy Sali
que. Il est étonnant , et peut être unique
de voir une Loy portée par les hommes ,
mais , sans doute , tout à fait inspirée de
Dieu , se maintenir, pendant un si long,
E vj tems
942 MERCURE DE FRANCE
temps sans altération ; et cela malgré
des efforts extraordinaires faits en divers
temps par l'Angleterre , par l'Espagne ,
et par la France même , qui n'a pourtant
jamais osé franchir cette Barriere , lors
qu'il a fallu en venir à une décision précise et positive.
L'amour des François pour leurs Rois légitimes , leur fidelité inviolable ont constamment maintenu une Loy si belle' , si
sage , si divine qui rend cet Empire com- me éternel ; et cet amour et cette fidelité
deviennent , par là-même , un des grands
exemples , une des plus solides instruc
tions , qu'aucune histoire puisse soutenir.
L'ardeur des François pour les Croisades , n'est pas sans instruction non plus,
et on y trouve pour le moins autant de
bien à imiter dans l'ente rise , que de
mauvais à éviter dans l'execution . Mais
leur constance à proscrire toute Hérésie ,
tout Fanatisme , toute Religion nouvelle
est aus i d'un grand exemple. L'Arianisme
et les autres erreurs des Grecs ne purent
jamais s'y glisser , les Albigeois ne firent pas de grands progrès. Le Calvinisme
se glissa pas tout, s'empara de tout et à la
fin ne tint rien. Il est surprenant qu'on
ite par tout le François comme un molele de légereté et d'inconstance. On en
juge
MAY. 1732. 943
juge par de petits airs , de petites manieres qui épuisent la vivacité de la Nation , et par là -même , lui laissent toute
sa solidité , toute sa maturité pour les
choses essentielles qui en valent la peine,
C'est par le fond même et par de grands
résultats qu'on doit juger en general d'une Nation comme la nôtre.
N
DES BEAUX ARTS, &c.
Ous avions promis un Extrait du
Discours Latin que le R. P. de la
Sante , Professeur de Rhétorique au Collége de Louis le Grand, prononça au mois
de Janvier , devant une illustre et nom
breuse Assemblée , sur l'Histoire de Fran
ce: Voici cet Extrait.
Dans son Exorde , l'Orateur témoigne
sa surprise , sur ce que les François ont
un si petit nombre d'Ecrivains qui ayent réüssi nous donner une Histoire complette et achevée de la Nation , eux qui
écrivent si volontiers , et avec assez de
succès sur d'autres sujets , et même sur
PHistoire. Après quelques discussions , le
P. la Sante en rejette la cause , sur ceque
Histoite de France est par elle - même
aussi difficile à écrire , qu'elle est agréable
à lire. Et voilà les deux Propositions qui
partagent son Discours.
E iij
Dan's
936 MERCURE DE " FRANCE
Dans la premiere Partie , l'Orateur ne
voit rien de plus brillant pour un homme de Lettres que de réussir dans l'Histoi
re. Mais cela même, selon lui , en fait la
grande difficulté. L'historien soutient en
quelque sorte le Personnage de Juge et
de Maître.Son Tribunal est comme placé
entre les siécles passez et les siècles à ve÷
nir , pourjuger ceux-là , et instruire ceuxcy.
Les principales qualitez d'un homme
qui veut écrire notre Histoire , sont un
bon esprit , unjugement sain , utie profonde connoissance de cette Histoire ; un
amour impartial de la vérité, un stile décemment poli ; de sorte que pour former
un Ecrivain de ce caractere, il faut réunir
les talens naturels , l'usage de la vie ; un
travail pénible , une raison supérieure, et
toute la culture que l'art peut donner.
Lucien et Ciceron ont dequoi épouvan
ter quiconque entreprend d'écrire l'Histoire , par la singularité des talens qu'ils
exigent pour écrire ; l'un , l'Histoire Gre
que; l'autre , l'Histoire Romaine. Or ce
n'est rien , selon notre Orateur ; si l'on
compare les difficultés , dont parlent ces
grands hommes , à celles que notre Histoire oppose à ceux qui entreprennent de
la manier.
Y
MAY. 1732 937
Y a-t-il d'Histoire qui comprenne un
plus ample détail de faits et d'évenemens
obscurs dans leur origine, envelopez dans
leurs causes , reculez dans la suite des sié
cles , éloignez dans la vaste étendue du
Théatre où ils se sont passez , et tout-àfait merveilleux dans leur issue , quoique
dépouillez du faux merveilleux des faBles des Grecs et des Romains ?
et
Une des grandes difficultez de notre
Histoire vient de ce que le caractere des
François , formé dans un climat doux
temperé, demande une modération d'esprit extraordinaire , dans tout homme
qui entreprend de plaire à la Nation, par
un Ouvrage comme celui- là , qui est plus
particulierement fait qu'aucune autre espece d'Ouvrage pour la Nation.Cette raison est fort ingénieusement trouvée , et a
même un fonds de vérité. Il 'est pourtant
vrai que Paterculus, Tacite et Mainbourg
à qui l'Orateur reproche justement leurs
excès d'esprit , de politique ou de feu d'imagination , ont toujours trouvé et trouveront sans doute toujours des Lecteurs
et des admirateurs , même en grand nombre parmi nous.
Le P. de la Sante veut qu'une Histoire
de France ressemble à un grand Fleuve ,
dont les eaux claires , quoique profondes,
E iiij rou- 419.03
938 MERCURE DE FRANCE
roulent avec majesté leurs flors, et il com
pare les petites Histoires , dont notre Nation ne laisse pas de se faire un assez agréable amusement;à ces Eaux,détournées dans
des Canaux, qui s'élancent en Jets- d'eaux,
en Cascades , et prenent toutes sortes de
formes , plus propres à repaître là vaine
curiosité des Spectateurs , qu'à fertiliser
les Jardins qu'elles font semblant d'arroser.
·
L'Orateur écarte toutes ces gentillesses
de notre Histoire , et ne la consacre qu'à
nourrir solidement l'esprit. Pour cela il
exige unjugement sain et une grande sagacité de critique dans quiconque veut y
réussir. Il touche à cette occasion la diversité des opinions , sur l'origine des
François , sur les commencemens de la
Monarchie , que quelques uns fixent à
Clovis , que d'autres font remonter
Pharamond ; les differends du Roy Philippe le Bel avec le Pape Boniface VIII.
sur lesquels sans rien ôter à nos Rois, sans
trop donner aux Papes ; il faut se souvenir qu'on est François , qu'on est Catholique , qu'on est Historien ; trois qualitez.
qu'on n'allie pasfacilement sans une gran
de solidité d'esprit , sans un grand art de narration.
Pour ce qui est de l'érudition d'un His.
torien
MAY, 1732. 939
torien de France, il est visible qu'elle doit
être des plus étendues ; nulle Monarchie,
nul Empire n'ayant égalé celui- cy pour
la durée. Car les Dominations des Assyrtens a été de mille ans , celle des Medes
⚫de 300 , celle des Perses 230 , celle des
Macédoniens 640, celle des Romains 1200.
L'Empire François compte plus de 1300
ans.
L'Orateur après avoir parlé de l'amour
de la vérité qui doit animer un Historien de France , et du stile pur et noble
qu'on en exige , fait le caractere de nos
principaux Historiens. Il rend justice à
Mezerai , et ne dit rien de trop en faveur
du P. Daniel , applaudissant à ce que celui-là a de bon , et ne dissimulant pas ce
que ce dernier a de mauvais.
Dans la seconde Partie de ce Discours
il entreprend de prouver , ce qui est sans
doute plus facile, que l'histoire de France,
est des plus agréables à lire, sur tout pour
les François.
Deux sortes de gens lisent l'Histoire
les uns pour lire et s'amuser , les autres
pour s'instruire et profiter ; ceux- là ne
veulent que des fleurs , ceux-cy veulent
des fruits ; pour contenter tous les goûts,
il faut plaire et instruire ; et c'est dequoi
le P. de la Sante croit notre Histoire tout
E v à
940 MERCURE DE FRANCE
à- fait capable ; de plaire par la singularité
des évenemens , d'instruire par la gramdeur des exemples.
Cet Orateur ne laisse pas de citer des
traits merveilleux de l'Histoire de France,
qui peuvent aller de pair avec plusieurs
traits de l'Histoire Romaine.Clovis est un
vrai conquerant; la défaite du Général des
Romains, et celle d'Alaric, Roy des Visi
gots les grands exploits de Charlemagne , et bien d'autres , étonneroient bien
autant , si les esprits n'étoient déja étonnez et comme gagnez par l'Histoire Romaine , dont on se trouve tout préoccupé lorsqu'on commence, en France même,
à lire l'Histoire de France. On n'est plus
alors si jeune ni si capable d'éblouissement;ón ne trouve donc rien de nouveau,
on ne revoit que des coppies , et les Romains restent toujours en possession d'un
esprit nourri de la Langue même de Ro
me, avant que d'avoir connu celle de son
Païs ailleurs que dans des conversations
familieres et domestiques.
L'Orateur François se sert de tout, même
de nos défaites et de nos malheurs qu'il
met en parallele avec ceux des Romains.
Nos Rois pris à Pavie et à Poitiers , nos
Vêpres Siciliennes , avec les Fourches caudines , avec la Bataille de Cannes , &c.-
Tout
M.AY. 1732 942
Tout cela ya au but , et fait le merveilleux et l'amusement d'une histoire.
2
Le Pont de Naples, deffendu par Bayard,
vaut bien celui de Rome deff ndu par
Cocles;à Clelie on compare fort à propos la Pucelle d'Orleans , aux Camilles et
aux Marcels Bertrand du Guesclin ; aux
Luculles et aux Pompées , le Maréchal de
Boucicaut, aux Scipions le Comte de Dunois ; aux Vespasiens , Godefroi de Bouillon ; à Germanicus , le Comte de Montfort ; à Drusus , le Maréchal de Brisac ; à
Fabricius , Catinat ; à Emilius , Luxembourg; à Fabius , Turenne ; à César
Condé,
Après ce parallele avec les Romains
l'Orateur défie et peutbien défier toutes
les autres Nations ensemble de l'empor
ter sur les François. Il passe ensuite à l'instruction , dont il prétend que notre Histoire est plus pleine qu'aucune autre.
Et il est vrai que rien n'égale, par exemple , la constance des François à maintenir
leurs Loix, sur tout les Loix fondamenta
les du Royaume , telles que la Loy Sali
que. Il est étonnant , et peut être unique
de voir une Loy portée par les hommes ,
mais , sans doute , tout à fait inspirée de
Dieu , se maintenir, pendant un si long,
E vj tems
942 MERCURE DE FRANCE
temps sans altération ; et cela malgré
des efforts extraordinaires faits en divers
temps par l'Angleterre , par l'Espagne ,
et par la France même , qui n'a pourtant
jamais osé franchir cette Barriere , lors
qu'il a fallu en venir à une décision précise et positive.
L'amour des François pour leurs Rois légitimes , leur fidelité inviolable ont constamment maintenu une Loy si belle' , si
sage , si divine qui rend cet Empire com- me éternel ; et cet amour et cette fidelité
deviennent , par là-même , un des grands
exemples , une des plus solides instruc
tions , qu'aucune histoire puisse soutenir.
L'ardeur des François pour les Croisades , n'est pas sans instruction non plus,
et on y trouve pour le moins autant de
bien à imiter dans l'ente rise , que de
mauvais à éviter dans l'execution . Mais
leur constance à proscrire toute Hérésie ,
tout Fanatisme , toute Religion nouvelle
est aus i d'un grand exemple. L'Arianisme
et les autres erreurs des Grecs ne purent
jamais s'y glisser , les Albigeois ne firent pas de grands progrès. Le Calvinisme
se glissa pas tout, s'empara de tout et à la
fin ne tint rien. Il est surprenant qu'on
ite par tout le François comme un molele de légereté et d'inconstance. On en
juge
MAY. 1732. 943
juge par de petits airs , de petites manieres qui épuisent la vivacité de la Nation , et par là -même , lui laissent toute
sa solidité , toute sa maturité pour les
choses essentielles qui en valent la peine,
C'est par le fond même et par de grands
résultats qu'on doit juger en general d'une Nation comme la nôtre.
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Résumé : Discours du P. de le Sante. Extrait, [titre d'après la table]
Le Père de la Sante, professeur de rhétorique au Collège de Louis le Grand, a prononcé un discours en janvier devant une assemblée nombreuse et illustre. Il exprime sa surprise que les Français, malgré leur talent pour l'écriture, aient peu d'historiens ayant réussi à produire une histoire complète et achevée de la France. Il attribue cette difficulté à la complexité de l'histoire française, qui est à la fois difficile à écrire et agréable à lire. Dans la première partie de son discours, l'orateur souligne que l'histoire est un domaine où les écrivains peuvent briller, mais où les défis sont nombreux. L'historien doit être un juge impartial, placé entre les siècles passés et futurs, avec des qualités telles qu'un bon esprit, un jugement sain, une connaissance profonde de l'histoire, un amour impartial de la vérité et un style décemment poli. Les difficultés de l'histoire française sont comparées à celles des histoires grecque et romaine, décrites par Lucien et Cicéron. L'orateur mentionne également les particularités du caractère français, formé dans un climat tempéré, qui nécessite une modération d'esprit extraordinaire. Il compare l'histoire de France à un grand fleuve aux eaux claires et profondes, contrastant avec les petites histoires qui amusent mais ne nourrissent pas solidement l'esprit. La seconde partie du discours met en avant l'agrément de l'histoire de France, riche en événements singuliers et en exemples grandioses. L'orateur cite des traits merveilleux de l'histoire française, comparables à ceux de l'histoire romaine, et souligne la constance des Français à maintenir leurs lois fondamentales, comme la loi salique. Il mentionne également l'amour des Français pour leurs rois légitimes et leur fidélité inviolable, ainsi que leur ardeur pour les croisades et leur constance à proscrire les hérésies. Malgré les jugements extérieurs sur la légèreté et l'inconstance des Français, l'orateur affirme que la nation montre une grande solidité et maturité dans les choses essentielles.
Généré par Mistral AI et susceptible de contenir des erreurs.
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2
p. 943-944
« ETUDES MILITAIRES. Premiere Partie, qui comprend le Plan general [...] »
Début :
ETUDES MILITAIRES. Premiere Partie, qui comprend le Plan general [...]
Mots clefs :
Livre de Job, Prix de l'Académie royale des sciences, Études militaires, Livre de la Genèse, Perkin
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texteReconnaissance textuelle : « ETUDES MILITAIRES. Premiere Partie, qui comprend le Plan general [...] »
ETUDES MILITAIRES. Premiere Partie ,
qui comprend le Plan general de tout
l'Ouvrage , et l'Exercice de l'Infanterie ,
avec des figures ; dédié au Roy , par
M. Bottée , Capitaine au Régiment de la
Fere. A Paris , ruë S. Jacques et Quay de
Conty , chezJombert et chezTabarie , 1731.
in 12. de 514. pages , sans l'Epitre , la Préface , l'Avertissement , les figures et 23.
Planches gravées in 12.
MEMOIRE sur le sujet du Prix proposé
par l'Académie Royale des Sciences en
l'année 1729. touchant la meilleure Méthode d'observer sur Mer la déclinaison
de l'Eguille aimantée , ou la variation de
la Boussole. Par M. Meynier , Ingenieur
du Roy pour la Marine , cy- devant Professeur Royal d'Hydrographie, au Havre.
Nouvelle Edition. A Paris , chez Jacq.
Guerin , Quay des Augustins , 1732.
Ex.
944 MERCURE DE FRANCE
EXPLICATION du Livre de la Genese ,
où selon la Méthode des Peres , on s'attache à découvrir les Mysteres de J. C,
et les Regles des mœurs renfermées dans
la Lettre même de l'Ecriture. A Paris
ruë S. Jacques , chez Babuti , 1732.6. vol.
in 12.
EXPLICATION du Livre de Job , selon la
même Méthode. Chez le même 51732.
4. vol. in 12.
PERKIN , faux Duc d'York sous
Henry VII. Roy d'Angleterre. Nouvelle
Historique. Par le sieur la Paix de Lizan
cour. A Paris , Quay de Conty et Pon
S.Michel, chez Nyon ,fils, et Hardil 1732.
qui comprend le Plan general de tout
l'Ouvrage , et l'Exercice de l'Infanterie ,
avec des figures ; dédié au Roy , par
M. Bottée , Capitaine au Régiment de la
Fere. A Paris , ruë S. Jacques et Quay de
Conty , chezJombert et chezTabarie , 1731.
in 12. de 514. pages , sans l'Epitre , la Préface , l'Avertissement , les figures et 23.
Planches gravées in 12.
MEMOIRE sur le sujet du Prix proposé
par l'Académie Royale des Sciences en
l'année 1729. touchant la meilleure Méthode d'observer sur Mer la déclinaison
de l'Eguille aimantée , ou la variation de
la Boussole. Par M. Meynier , Ingenieur
du Roy pour la Marine , cy- devant Professeur Royal d'Hydrographie, au Havre.
Nouvelle Edition. A Paris , chez Jacq.
Guerin , Quay des Augustins , 1732.
Ex.
944 MERCURE DE FRANCE
EXPLICATION du Livre de la Genese ,
où selon la Méthode des Peres , on s'attache à découvrir les Mysteres de J. C,
et les Regles des mœurs renfermées dans
la Lettre même de l'Ecriture. A Paris
ruë S. Jacques , chez Babuti , 1732.6. vol.
in 12.
EXPLICATION du Livre de Job , selon la
même Méthode. Chez le même 51732.
4. vol. in 12.
PERKIN , faux Duc d'York sous
Henry VII. Roy d'Angleterre. Nouvelle
Historique. Par le sieur la Paix de Lizan
cour. A Paris , Quay de Conty et Pon
S.Michel, chez Nyon ,fils, et Hardil 1732.
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Résumé : « ETUDES MILITAIRES. Premiere Partie, qui comprend le Plan general [...] »
Le document présente plusieurs ouvrages publiés au début du XVIIIe siècle. 'Études Militaires', œuvre en deux parties de M. Bottée, capitaine au Régiment de la Fère, a été dédiée au roi et publiée à Paris en 1731 par Jombert et Tabarie. Elle compte 514 pages, des figures et 23 planches gravées. Le 'Mémoire sur le sujet du Prix proposé par l'Académie Royale des Sciences en 1729' de M. Meynier, ingénieur du roi pour la Marine et ancien professeur royal d'hydrographie au Havre, traite de la meilleure méthode pour observer en mer la déclinaison de l'aiguille aimantée. Cet ouvrage a été publié à Paris en 1732 par Jacq. Guerin. Le document mentionne également des explications des Livres de la Genèse et de Job, selon la méthode des Pères, visant à découvrir les mystères de Jésus-Christ et les règles des mœurs dans l'Écriture, publiés en 1732 par Babuti. Enfin, une 'Nouvelle Historique' sur Perkin, faux Duc d'York sous Henry VII, roi d'Angleterre, a été écrite par le sieur la Paix de Lizan et publiée en 1732 par Nyon, fils, et Hardil.
Généré par Mistral AI et susceptible de contenir des erreurs.
Généré par Mistral AI et susceptible de contenir des erreurs.
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3
p. 944-945
Observations de Mathématiques, [titre d'après la table]
Début :
OBSERVATIONS MATHEMATIQUES, Astronomiques, Géographiques, Chronologiques et Physiques, tirées des anciens [...]
Mots clefs :
Mathématiques, Livres chinois
Afficher :
texteReconnaissance textuelle : Observations de Mathématiques, [titre d'après la table]
OBSERVATIONS MATHEMATIQUES
Astronomiques , Géographiques , Chronologiques et Physiques , tirées des anciens Livres Chinois ou faites nouvellement aux Indes , à la Chine et
ailleurs , par les PP. de la Compagnie de
Jesus , rédigées et publiées par le RP.
Etienne Souciet, A Paris , Quay, des Augustins , chez Rollin , pere , 17:32 . in 4.
Tome 2. et 3.
•
Le premier volume de ce Recueil fur
publié en 1729. par les soins du même
Pere
MA Y. 1732. 945
Pere Souciet , Bibliothecaire du College
de Louis le Grand ; il étoit rempli d'Observations également curieuses et importantes. Les deux Tomes qu'on annonce
ici, contiennent , l'un toute l'Histoire abregée de l'Astronomie Chinoise , et l'autre un Traité de la même Astronomie , par le
P. Gaubil , Jesuite.
Astronomiques , Géographiques , Chronologiques et Physiques , tirées des anciens Livres Chinois ou faites nouvellement aux Indes , à la Chine et
ailleurs , par les PP. de la Compagnie de
Jesus , rédigées et publiées par le RP.
Etienne Souciet, A Paris , Quay, des Augustins , chez Rollin , pere , 17:32 . in 4.
Tome 2. et 3.
•
Le premier volume de ce Recueil fur
publié en 1729. par les soins du même
Pere
MA Y. 1732. 945
Pere Souciet , Bibliothecaire du College
de Louis le Grand ; il étoit rempli d'Observations également curieuses et importantes. Les deux Tomes qu'on annonce
ici, contiennent , l'un toute l'Histoire abregée de l'Astronomie Chinoise , et l'autre un Traité de la même Astronomie , par le
P. Gaubil , Jesuite.
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Résumé : Observations de Mathématiques, [titre d'après la table]
En 1732, le Père Étienne Souciet publie 'Observations Mathématiques' en deux tomes. Le premier, sorti en 1729, rassemble des observations astronomiques, géographiques, chronologiques et physiques des anciens livres chinois et des Pères jésuites aux Indes et en Chine. Le Père Souciet, bibliothécaire du Collège de Louis le Grand, compile ces données. Le second tome inclut une histoire abrégée de l'astronomie chinoise et un traité rédigé par le Père Gaubil.
Généré par Mistral AI et susceptible de contenir des erreurs.
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4
p. 945-947
« LES AVANTURES DU PRINCE JAKAYA, ou le Triomphe de l'Amour [...] »
Début :
LES AVANTURES DU PRINCE JAKAYA, ou le Triomphe de l'Amour [...]
Mots clefs :
Prince Jakaya, Apocalypse, Lettres héroïques, Femmes galantes de l'Antiquité, Le Zodiaque de la vie, Histoire de l'Empire, Pratiques superstitieuses
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texteReconnaissance textuelle : « LES AVANTURES DU PRINCE JAKAYA, ou le Triomphe de l'Amour [...] »
LES AVANTURES DU PRINCE JAKAYA,
ou le Triomphe de l'Amour sur l'Ambition ; Anecdotes secrettes de la Cour
Ottomane. A Paris , chez Jacques Clowzier , rue S. Jacques , 2. vol. in 12. Prix
3. liv. broché.
REFLEXIONS INSTRUCTIVES ET MORALES
sur l'Apocalypse. Par M. l'Abbé Genreau,
Guré de Notre Dame de Dijon. Ru
S. Severin , chez d'Houry , 1732. in 12.
de 636. pages.
LETTRES HEROÏQUES , Historiques et
interessantes , sur differens sujets . Rue
S. Severin , chez Mesnier, 1732. in 12.
de 220. pages.
HISTOIRE SECRETTE des Femmes Galantes de l'Antiquité. A Rožen , chez Jore,
et se trouve à Paris , ruë S. Jacques , chez
Et.
34 MERCURE DE FRANCE
Et. Ganeau , 1732. 3. vol. in 12. Prix
6. livres, reliez.
LE ZODIAQUE DE LA VIE , ou Précepte
pour diriger la conduite et les mœurs des
hommes. Traduit- du Poëme Latin de
Marcel Palingene , celebre Poëte de la
Stellada , par M. de la Monnerie , 2. vol.
in 12. de 250. pages. A Paris , ruë S. Jacques, chez Briasson.
HISTOIRE DE L'EMPIRE , contenant son
origine , son progrès , ses Révolutions ,
la forme de son Gouvernement , sa politique , ses négociations, et les nouveaux
Reglemens qui ont été faits par les Traitez deWestphalie et autres. Par M. Heisse.
Nouvelle Edition , augmentée de Notes
Historiques et Politiques , continuée jusqu'à present par M. V. G. J. D. G. S.
A Paris , 1731. in 12. dix volumes , et
in 4. 3. vol:
HISTOIRE CRITIQUE des Pratiques superstitieuses qui ont séduit les Peuples et
embarassé les Sçavans ; avec la Méthode
et les Principes pour discerner les effets
naturels d'avec ceux qui ne le sont pas.
Par le P. le Brun , Prêtre de l'Oratoire..
Seconde Edition , considerablement aug
mentée ,
MAY. 7732 947
mentée , 3. vol. in 12. avec figures. Chez
la veuve Delaulne , et chez Chaubert.
ou le Triomphe de l'Amour sur l'Ambition ; Anecdotes secrettes de la Cour
Ottomane. A Paris , chez Jacques Clowzier , rue S. Jacques , 2. vol. in 12. Prix
3. liv. broché.
REFLEXIONS INSTRUCTIVES ET MORALES
sur l'Apocalypse. Par M. l'Abbé Genreau,
Guré de Notre Dame de Dijon. Ru
S. Severin , chez d'Houry , 1732. in 12.
de 636. pages.
LETTRES HEROÏQUES , Historiques et
interessantes , sur differens sujets . Rue
S. Severin , chez Mesnier, 1732. in 12.
de 220. pages.
HISTOIRE SECRETTE des Femmes Galantes de l'Antiquité. A Rožen , chez Jore,
et se trouve à Paris , ruë S. Jacques , chez
Et.
34 MERCURE DE FRANCE
Et. Ganeau , 1732. 3. vol. in 12. Prix
6. livres, reliez.
LE ZODIAQUE DE LA VIE , ou Précepte
pour diriger la conduite et les mœurs des
hommes. Traduit- du Poëme Latin de
Marcel Palingene , celebre Poëte de la
Stellada , par M. de la Monnerie , 2. vol.
in 12. de 250. pages. A Paris , ruë S. Jacques, chez Briasson.
HISTOIRE DE L'EMPIRE , contenant son
origine , son progrès , ses Révolutions ,
la forme de son Gouvernement , sa politique , ses négociations, et les nouveaux
Reglemens qui ont été faits par les Traitez deWestphalie et autres. Par M. Heisse.
Nouvelle Edition , augmentée de Notes
Historiques et Politiques , continuée jusqu'à present par M. V. G. J. D. G. S.
A Paris , 1731. in 12. dix volumes , et
in 4. 3. vol:
HISTOIRE CRITIQUE des Pratiques superstitieuses qui ont séduit les Peuples et
embarassé les Sçavans ; avec la Méthode
et les Principes pour discerner les effets
naturels d'avec ceux qui ne le sont pas.
Par le P. le Brun , Prêtre de l'Oratoire..
Seconde Edition , considerablement aug
mentée ,
MAY. 7732 947
mentée , 3. vol. in 12. avec figures. Chez
la veuve Delaulne , et chez Chaubert.
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Résumé : « LES AVANTURES DU PRINCE JAKAYA, ou le Triomphe de l'Amour [...] »
Le document énumère diverses publications du début du XVIIIe siècle. Parmi elles, 'Les Aventures du Prince Jakaya' est publié à Paris chez Jacques Clowzier en deux volumes in-12 au prix de 3 livres broché. 'Réflexions instructives et morales sur l'Apocalypse' par l'Abbé Genreau, curé de Notre Dame de Dijon, est publié en 1732 chez d'Houry à Paris et contient 636 pages. 'Lettres héroïques, historiques et intéressantes' est également publié en 1732 chez Mesnier à Paris, en un volume in-12 de 220 pages. 'Histoire secrète des Femmes galantes de l'Antiquité' est disponible chez Etienne Ganeau à Paris en trois volumes in-12 au prix de 6 livres reliés. 'Le Zodiaque de la vie' est traduit du poème latin de Marcel Palingène par M. de la Monnerie et publié en deux volumes in-12 de 250 pages chez Briasson à Paris. 'Histoire de l'Empire' par M. Heisse, augmentée de notes historiques et politiques, est publiée en 1731 en dix volumes in-12 et trois volumes in-4. Enfin, 'Histoire critique des Pratiques superstitieuses' par le Père le Brun est publié en seconde édition augmentée en trois volumes in-12 avec figures chez la veuve Delaulne et Chaubert.
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5
p. 947-950
L'Invention de la Poudre à Canon, Poëme, [titre d'après la table]
Début :
L'INVENTION DE LA POUDRE, Poëme divisé en trois Chants [...]
Mots clefs :
Poudre à canon, Invention , Poème
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texteReconnaissance textuelle : L'Invention de la Poudre à Canon, Poëme, [titre d'après la table]
L'INVENTION DE LA POUDRE, Poëme divisé en trois Chants , dédié à S. A. S.M. le
Duc du Maine. Rue S. Jacques , chez.
J. F. Josse , 1732. in 8. de 54. pages,
Ce Poëme commence ainsi.
J'entreprends de chanter une Poudre fatale ;
Cruelle invention de la rage infernale ,
Dont les terribles feur à nos ardens souhaits ,
Rendent plus cher encor le regne de la Paix.
Ovous qui tant de fois en faveur de la France , :
Fêtes de cette Pondre éclater la puissance ,
Lorsque du Grand Louis secondant les efforts ,
De l'Escaut er du Rhin vous foudroyież les bords,.
Et bravant des dangers l'impuissante menace ,
D'un Peuple d'Alliez vous confondiez l'audace :
Grand Prince, si marchant sur les pas des Ce
sars ,
La Paix vous rend, comme eux , tout entier aux
Beaux Arts , &c. n 10 dag se da
Ala page 9. le Poëte fait en ces termes ,
la description du lieu où l'Auteur de la
Poudre travailloit dans le fond d'une Fo
rêt du Tirol.
Sous le toit redouté de cos antiques Tours ,
Un
948 MERCURE DE FRANCE
Un farouche Vieillard usoit ses derniers jours
On le nommoit Teter. La pénible Chimie ,
Faisoit l'unique emploi des restes de sa vie.
Là tantôt avec soin allumant ses Fourneaux
Il fouilloit à loisir dans le sein des Métaux ;
Tantôt dans un Mortier rappellant son courage
Et réchauffant un bras déja glacé par l'âge
Des Mineraux divers au hazard assemblez ,>
Il formoit un seul tout sous ses coups redoublez
Dans ce rude travail il devançoit l'Aurore
Et l'Astre de Venus l'y retrouvoit encore ,
Lorque sur l'horison en dépit du sommeil ,
Il venoit annoncer le retour du Soleil ,
Heureux, si dans cet Art sa longue experience,
Eût au bien des Mortels , consacré sa science !
Mais un jaloux Demon de haine et de fureur ,
Contre eux dès sa jeunesse empoisonna son cœur
Triste de leurs plaisirs, et joyeux de leurs larmes,
Le seul amour de nuire eut pour lui quelques charmes ,
2
8112
I
De son ame cruelle il eut seul, tous les vœux ;
Et jamais il ne vit assez de malheureux, *
Comme en un Pré que baigne une Onde fayo rable ,
Des Troupeaux du pays , pasturage agréable ' ,
Si par hazard sous l'herbe un dangereux Serpent,
Cache soncorps livide et se traîne en rampant,
Le sinistre animal dans ses routes obscures &
Ne
MAY. 1732 949
Ne s'attachera point aux Plantes les plus pures,
Mais toujours à l'écart d'un simple redouté ,
Nourrira sa colere et sa malignité.
Ainsi , loin de chercher quels secours efficaces ,
La Nature en secret prépare à nos disgraces ,
Le Chymiste infernal , par d'odieux efforts ,
Ramassoit les poisons dispersez dans les corps ,
Et sous l'éclat menteur des liqueurs les plus belles,
En semoit en tous lieux les essences cruelles.
Ala fin du premier Livre , la Discorde
se présente à Teter , et lui parle ainsi :
Puisque fidelle encor au culte de tes Dieux ,
Le bonheur des Humains blesse toujours tes yeux
Pour leur porter enfin un coup inévitable ,
Et détruire à jamais leur race détestable ,
Ecoute et voy , Teter. Alors ouvrant les mains
Elle montre au Chimiste un tas de petits grains ,
Un noir amas de corps de figure conique ,
De la Poudre à canon , modele qu'elle explique.
Elle dit , quel mêlange a composé ces corps ,
Quel art ingénieux pourra , sans trop d'efforts ,
Pour leur donner à tous une grosseur égale ,
Diviser sagement leur masse generale .
Leur effet , poursuit-elle , est de lancer aux Cieux,
Des plus vastes Rochers , les poids prodigieux
Et dumilieu des Airs, ainsi que le Tonnerre,
Faire
10 MERCURE DE FRANCE
Faire passer le jour au centre de la Terre :
Aidé du feu secret dans leur sein préparé ,
Tu peux de l'Univers te jouer à ton gré ,
Troubler les Élemens , et dépeuplant le Monde,-
A leur premier-cahos rendre la Terre et l'Onde.
Rallume donc pour moi ton ancienne ferveur ,
Et sois digne , Teter , de toute ma faveur , &c.
Ce Poëme est plein d'imagination et
de traits poëtiques.
Duc du Maine. Rue S. Jacques , chez.
J. F. Josse , 1732. in 8. de 54. pages,
Ce Poëme commence ainsi.
J'entreprends de chanter une Poudre fatale ;
Cruelle invention de la rage infernale ,
Dont les terribles feur à nos ardens souhaits ,
Rendent plus cher encor le regne de la Paix.
Ovous qui tant de fois en faveur de la France , :
Fêtes de cette Pondre éclater la puissance ,
Lorsque du Grand Louis secondant les efforts ,
De l'Escaut er du Rhin vous foudroyież les bords,.
Et bravant des dangers l'impuissante menace ,
D'un Peuple d'Alliez vous confondiez l'audace :
Grand Prince, si marchant sur les pas des Ce
sars ,
La Paix vous rend, comme eux , tout entier aux
Beaux Arts , &c. n 10 dag se da
Ala page 9. le Poëte fait en ces termes ,
la description du lieu où l'Auteur de la
Poudre travailloit dans le fond d'une Fo
rêt du Tirol.
Sous le toit redouté de cos antiques Tours ,
Un
948 MERCURE DE FRANCE
Un farouche Vieillard usoit ses derniers jours
On le nommoit Teter. La pénible Chimie ,
Faisoit l'unique emploi des restes de sa vie.
Là tantôt avec soin allumant ses Fourneaux
Il fouilloit à loisir dans le sein des Métaux ;
Tantôt dans un Mortier rappellant son courage
Et réchauffant un bras déja glacé par l'âge
Des Mineraux divers au hazard assemblez ,>
Il formoit un seul tout sous ses coups redoublez
Dans ce rude travail il devançoit l'Aurore
Et l'Astre de Venus l'y retrouvoit encore ,
Lorque sur l'horison en dépit du sommeil ,
Il venoit annoncer le retour du Soleil ,
Heureux, si dans cet Art sa longue experience,
Eût au bien des Mortels , consacré sa science !
Mais un jaloux Demon de haine et de fureur ,
Contre eux dès sa jeunesse empoisonna son cœur
Triste de leurs plaisirs, et joyeux de leurs larmes,
Le seul amour de nuire eut pour lui quelques charmes ,
2
8112
I
De son ame cruelle il eut seul, tous les vœux ;
Et jamais il ne vit assez de malheureux, *
Comme en un Pré que baigne une Onde fayo rable ,
Des Troupeaux du pays , pasturage agréable ' ,
Si par hazard sous l'herbe un dangereux Serpent,
Cache soncorps livide et se traîne en rampant,
Le sinistre animal dans ses routes obscures &
Ne
MAY. 1732 949
Ne s'attachera point aux Plantes les plus pures,
Mais toujours à l'écart d'un simple redouté ,
Nourrira sa colere et sa malignité.
Ainsi , loin de chercher quels secours efficaces ,
La Nature en secret prépare à nos disgraces ,
Le Chymiste infernal , par d'odieux efforts ,
Ramassoit les poisons dispersez dans les corps ,
Et sous l'éclat menteur des liqueurs les plus belles,
En semoit en tous lieux les essences cruelles.
Ala fin du premier Livre , la Discorde
se présente à Teter , et lui parle ainsi :
Puisque fidelle encor au culte de tes Dieux ,
Le bonheur des Humains blesse toujours tes yeux
Pour leur porter enfin un coup inévitable ,
Et détruire à jamais leur race détestable ,
Ecoute et voy , Teter. Alors ouvrant les mains
Elle montre au Chimiste un tas de petits grains ,
Un noir amas de corps de figure conique ,
De la Poudre à canon , modele qu'elle explique.
Elle dit , quel mêlange a composé ces corps ,
Quel art ingénieux pourra , sans trop d'efforts ,
Pour leur donner à tous une grosseur égale ,
Diviser sagement leur masse generale .
Leur effet , poursuit-elle , est de lancer aux Cieux,
Des plus vastes Rochers , les poids prodigieux
Et dumilieu des Airs, ainsi que le Tonnerre,
Faire
10 MERCURE DE FRANCE
Faire passer le jour au centre de la Terre :
Aidé du feu secret dans leur sein préparé ,
Tu peux de l'Univers te jouer à ton gré ,
Troubler les Élemens , et dépeuplant le Monde,-
A leur premier-cahos rendre la Terre et l'Onde.
Rallume donc pour moi ton ancienne ferveur ,
Et sois digne , Teter , de toute ma faveur , &c.
Ce Poëme est plein d'imagination et
de traits poëtiques.
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Résumé : L'Invention de la Poudre à Canon, Poëme, [titre d'après la table]
Le poème 'L'INVENTION DE LA POUDRE', dédié au Duc du Maine, est publié en 1732 par J. F. Josse. Il reflète sur la poudre à canon, la qualifiant d'invention fatale et cruelle, tout en exaltant la paix et reconnaissant la puissance de cette invention au service de la France sous Louis XIV. Le poème décrit ensuite le lieu de travail de son inventeur, Teter, un vieillard vivant dans une forêt du Tyrol. Passionné par la chimie, Teter passe ses jours et nuits à expérimenter avec des métaux et des minéraux. Son cœur, empoisonné par un démon de haine, le pousse à nuire aux hommes. La Discorde apparaît à Teter et lui montre la poudre à canon, expliquant son pouvoir destructeur. Elle l'encourage à créer cette poudre, capable de lancer des rochers dans les cieux et de troubler les éléments. Le poème est apprécié pour son imagination et ses traits poétiques.
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6
p. 950-959
Bibliotheque choisie de Colomiés, [titre d'après la table]
Début :
LA BIBLIOTHEQUE CHOISIE de M. Colomiés. Nouvelle Edition, augmentée des [...]
Mots clefs :
Bibliothèque choisie, Colomiés, Éditions, Livres, Belles-lettres, Vie de l'auteur
Afficher :
texteReconnaissance textuelle : Bibliotheque choisie de Colomiés, [titre d'après la table]
LA BIBLIOTHEQUE CHOISIE de M. Co
lomiés. Nouvelle Edition , augmentée des
Notes de M M. Bourdelot et de la Monnoye et autres , avec quelques Opuscules
du même Colomiés , qui n'avoient point
été recueillis. Vol. in 12. de 376. pages
sans la Préface et les Tables. A Paris
chez Gabriel Martin , ruë S. Jacques
P'Etoile , 1731.
On peut juger du mérite de cet Ouvrage par les Editions qui en ont été faites. La premiere fut publiée à la Rochelle
en 1682. in 8. La deuxieme à Amsterdam en 1750. in 8. Dans cette Edition
M. Colomiés retrancha quelques traits
qui se trouvoient dans la premiere , et
y insera quelques Additions , comme il
nous l'apprend lui-même dans l'Avertissement
MAY. 17328 958
sement qu'il met à la tête. La troisiéme
fut publiée à Hambourg, réunie avec les
autres Ouvrages du même Auteur , dont
M. Fabricius donna la collection en 1709.
Dans celle- cy on a suivi la seconde Edition donnée par l'Auteur , comme avoit
fait M. Fabricius ; on y a même ajoûté
aubas des pages plusieurs traits queM.Colomiés avoir retranchez de la premiere
Edition : Elle est encore enrichie des Notes que Pierre Bonet Bourdelot , avoit faites sur cette Biblio.heque et de celles que
M. de la Monnoye y ajoûta depuis.
Cette Bibliotheque ne renferme pas le
détail de toute sorte de Livres; M. Colomiés n'a eu en vûë dans cet Ouvrage
que quelques- uns de ceux qui regardent
les Belles Lettres ou qui ont fait et font
encore les délices des Sçavans ; c'est ce
qu'il dit lui-même dans l'Avertissement
dont nous avons parlé plus haut. Il ne
rend compte qued'une centaine de Livres.
Son but principal , est de nous en faire connoître les vrais Auteurs , lorsqu'ils se
sont déguisez sous des noms étrangers ,
ou que faute d'avoir mis leur nom à la
tête de leurs Ouvrages , on est en peine
de sçavoir à qui les attribuer, Il à soin de marquer les meilleures Editions qui
ca ont été faites de son temps ; il y mêle
des
952 MERCURE DE FRANCE
des Anecdotes qui servent à faire connoî
tre le caractere de chaque Auteur , et
l'occasion qui a fait naître son Ouvrage.
Il s'attache à recueillir tous les Eloges que
lesSçavans ont donnés à celui dont il parle.
Quelquefois il assaisonne ses Remarques
Historiques de quelques traits de Criti
que , par lesquels il releve des fautes
mais il le fait toujours avec une moderation qui lui fait honneur et dont personne
ne peut lui sçavoir mauvais gré. Et ce qui
n'est pas peu rare , et qui devroit servir
de modele aux Ecrivains de Religion differente , M. Colomiés , quoique né et
mort Protestant , en donnant aux Sçavans
de son parti les louanges qu'ils méritent
n'a pas frustré les Catholiques de celles qui
leur étoient dûës. Les Auteurs de la Bibliotheque Raisonnée , imprimée à Amsterdam , et ceux de la Bibliotheque Germanique , pourront-ils rendre compte de
celle- cy au Public sans y reconnoître la
condamnation de leur partialité ? M. Colomiés a fait plus , car il a composé la vie
de l'illustre P. Sirmond , Jesuite ; il a
même poussé son impartialité jusqu'à
donner des éloges à ceux d'entre les Protestans qui s'étoient de son temps soumis
à l'Eglise Romaine, il en donne une es
pece de Catalogue dans un des articles de
sa
M A Y. 17320 953
sa Bibliotheque choisie , pag. 191. et 192.
Entre tant d'articles , tous plus interessans les uns que les autres , dont cette
Bibliotheque est composée ; nous n'en
cho sirons que deux. Le premier peut faire connoître que M. Colomiés étoit en
état de hazarder des conjectures aussi justes que celles des Turnebes , des Lipses ,
des Scaliger , &c. C'est à la page 124.
l'Auteur y parte d'un Ouvrage intitulé :
Ezech. Spanhemii Dissertationes de prastantia et usu numismatum. Amstel. 1671.
in 4. deux volumes.
Il n'est jamais sorti de la Presse des Imprimeurs , dit M. Colamiés , un si docte Livre que celui - cy touchant les Médailles. Feu M. Seguin en avoit loüé l'ébauche dès l'an 1665. dans ses Médailles
choisies ; aujourd'hui tous les Antiquaires font , comme à l'envi , l'éloge de cette
seconde Edition , qui est beaucoup plus
ample que celle de Rome. Il y a un seul
endroit qui me fait de la peine ; c'est à la
page 385. où ce sçavant homme prétend
que Scaliger s'est trompé , assurant sur
la foi d'une Médaille de Cléopatre , que
cette Reine fut surnommée en Egyptien
Daravow Tespa. Que dira M. Spanheim de
la Médaille de Cléopatre , dont parle Antoine le Pois , qui avoit pour Inscription
BA-
954 MERCURE DE FRANCE
ΒΑΣΙΛΙΣΣΗΣ ΚΛΗΟΠΑΤΡΑΣ ΩΣΣΑΝ
ENTHPAZ , que ce même Le Pois interprete , Regina Cleopatra omnium (sive uni
versi ) Servatricis Soutiendra - t'il aussi
que Le Pois s'est trompé ? Pour moi , j'in.
clinerois volontiers à croire qu'OZEAN
seroit un mot Egyptien , signifiant Tout
ou l'Univers , me souvenant d'avoir lû
dans le Traité de Plutarque d'Isis et d'Osiris, qu'o en Egyptien , vouloit dire
plusieurs d'où j'infere qu'OZZAN pourroit
biendans la même LanguesignifierTout.Je
m'en rapporte pourtant à M" Spanheim,
Carcavi , Patin , Spon , dont les décisions
me seront toûjours des Loix. Depuis la
premiere Edition de cet Ouvrage sur une
Médaille de Marc- Antoine et de Cléopatre, rapportée par M. Spanheim , dans
son Commentaire sur les Cesars de l'Empereur Julien, je conjecture qu'il faut lire,
dans celle de Le Poix , ΒΑΣΙΛΙΣΣΗΣ
ΚΑΜΟΠΑΤΡΑΣ ΘΗΑΣ ΝΕΩΤΕΡΑΣ.
Le reste de cet Article est une énumération des Ouvrages de M. Spanheim ; le
même Auteur le croit Auteur d'une Lettre anonime écrite à un ami , sur l'Histoire Critique du vieux Testament du
P. Simon.
Lesecond article est à la page 196. il
sontient des Anecdotes curieuses. Le voicy.
MAY.
•
&
1732.
cy.
Desiderii Erasmi Colloquia , cum notis 955
Arnoldi Montani,
Amstelodami , 1658. in
12.
Bien que l'on ait fait à diverses fois des Notes sur les Entretiens d'Erasme
c'est encore M. Colomiés qui parle , il
reste pourtant des endroits que l'on n'a
pas encore éclaircis. Par exemple , quand
Erasme parle sur la fin de l'Entretien qui
a pour titre Abbatis et Erudita , de quelques femmes sçavantes de l'Angleterre
et de l'Allemagne , qu'il nomme Moricas ,
Bilibaldicas et Blaurericas , personne ne nous a dit bien distinctement qui
elles étoient. Il faut donc sçavoir que
Morica sont les filles de Thomas Morus,
Chancelier d'Angleterre ,
Marguerite ,
Elizabeth et Cecile.
Marguerite entre les
autres étoit fort heureuse à corriger les
Auteurs. Jean Costerius dans ses Notes
sur Vincent de Lerins , rapporte d'elle
une correction d'un passage de S.Cyprien
qui ne cede point , à mon avis , à celles
des Scaligers , des Tunerbes et des Saumaises. B.libal lica sont les sœurs de Bilibaldus Pirck. ymerus , Conseiller de l'Empereur, dont l'une se nommoit Charité
et l'autre Claire , toutes deux Religieuses.
Ce Pirckeymerus , de qui le sçavant et
pieux Rittershusius a écrit la Vie , dédie
956 MERCURE DE FRANCE
sa sœur Charité la Traduction d'un
Traité de Plutarque , et ses œuvres de
S. Fulgence ; et à Claire son autre sœur
la Traduction des Sentences de Nilus Evêque et Martyr. Voici comme il parle de
ses deux sœurs dans une Lettre à Erasme
écrite de Nuremberg le 20. Mars 1516.
Salutant te gemina mea sorores , Abbatissa
S. Clare una ( c'est Charité qui étoit l'aînée ) altera ejusd. Regula Sectatrix , qua
assiduè tua scripta manibus retinent; maximè veròjam novo ablectanturTestamento :
quo mirè afficiuntur mulieres , multis viris
qui sibi scioli videntur , doctiores. Scribe-.
rent ad te latinè nisi indignas suas existimarent Litteras. Il y a plusieurs Lettres
de Charité dans les Oeuvres de Pirckeymerus, recueillies et publiées par Goldart.
Pour Blaurerice, je crois qu'Erasme entend
par là Marguerite Blaurer , dont Bullinger
fait l'éloge à la page 339. de son Commentaire sur les Epitres. Rodolphe Gualter
Théologien de Zurich, a fait des Vers Lagins sur sa mort , qu'il adresse à Ambroise
et à Thomas Blaurer ses freres. On ne nous
a point dit non-plus qui étoit ce Cephalus,
wir trium linguarum gnarus , dont Erasme
parle dans l'Entretien de Piscium esu. Ce
Cephalus est Wolphgang Fabrice Lapito,
Théologien de Strasbourg , qui mourut
Pan
MAY. 1732. 957
l'an 1541. et qui a fait plusieurs Livres.
Les Entretiens d'Erasme ont été fort bien
traduits en Italien par Pietro Lauro de
Modéne , qui a aussi traduit Joseph; mais
ils ont été mal tournez en notre Langue
par un nommé Chapuzeau. Touchant ces
Entretiens voici ce qu'écrit Clenard à un
Evêque nommé Jean Petit de Fez le 4.
Decembre 1540. Scripsit modo ad me Bominus Marchio Granatensis Colloquia Erasmi ignibus destinata esse ; periclitari etiam
vivum. Quid mefuturum censes ubi nomen
Aiccrani audiverint. Finissons par ce joli
distique de Louis Mosius sur la mort d'Erasme.
Fatalis series nobis invidit Erasmum ;
Sed Desiderium tollere non potuit.
Nous finirons le compte que nous rendons au Public de cet Ouvrage , par donner une idée de la vie de notre Auteur.
Paul Colomiés naquit à la Rochelle en
1638. de parens élevez dans la Religion
Protestante. Il étoit fils d'un Docteur en
Medecine , et petit-fils d'un Ministre.
Jean Colomies son pere , qui étoit sçavant , lui fit faire ses prémieres études
sous ses yeux , et l'envoya ensuite à Saumur, âgé de 16. ans , où le jeune homme
Fij fit
MERCURE
DE FRANCE
fit son cours de Philosophie et de Théologie et apprit l'Hebreu sous Louis Cappel. En 1664. il vint à Paris , âgé alors
de 26. ans. Il y lia avec Isaac Vossius une
amitié très-étroite qui dura toute sa vie.
Vossius l'emmena avec lui en Hollande,
d'où Colomiés revint en France un an
après. Il y demeura jusqu'en 1681. qu'il
passa en Angleterre où Vossius le reçut encore chez lui. Là il fut fait Lecteur
d'une Eglise Françoise qu'on y érigea ,
selon le Rit des Episcopaux , pour le
parti desquels il inclinoit depuis quelque temps, comme il le fit assez entendre
dans un Ouvrage intitulé , Theologorum Presbyterianorum Icon , qui lui attira bien
des ennemis.
-Deux ans après Colomiés quitta Londres pour aller à Lambeth , en qualité
de Bibliothecaire de l'Archevêque de
Cantorbery Guillaume Sancrost. Ĉe Prélat ayant été disgracié de la Cour d'Angleterre et dépouillé de son Temporel,
Colomiés perdit son emploi et en conçut
un tel chagrin qu'il en tomba dabord
malade, et ensuite dans une langueur
qui le conduisit enfin à la mort , ce fur
à Londres , âgé seulement de 54. ans en
1692 , dans le temps même qu'on parloit
delui faire avoir la Direction de la belle
Bibliotheque
MAY. 1732 95%
Bibliotheque de Gottorp , qui est dans le
Palais d'Holstein ; ses Livres et ses Manuscrits passerent entre les mains de son
cousin germain et son heritier M. Ha
melot.
Les deux Pieces de Colòmiés , qui sont
ajoûtées dans cette derniere Edition de sa
Bibliotheque choisie, sont la Vie du P. Sitmond, Jesuite , imprimée à la Rochelle
en 1671. petit in 8. et l'Exhortation aux
Martyrs , traduite de Tertullien , imprimée à la Rochelle en 1673. petit in 8.
Ilya à la fin de cette Edition , des Notes de M. de là Monnoye , sur plusieurs
autres Ouvrages de Colomiés ; et enfin
une Table des Auteurs dont il est parlé
dans cette Bibliothèque choisie.
lomiés. Nouvelle Edition , augmentée des
Notes de M M. Bourdelot et de la Monnoye et autres , avec quelques Opuscules
du même Colomiés , qui n'avoient point
été recueillis. Vol. in 12. de 376. pages
sans la Préface et les Tables. A Paris
chez Gabriel Martin , ruë S. Jacques
P'Etoile , 1731.
On peut juger du mérite de cet Ouvrage par les Editions qui en ont été faites. La premiere fut publiée à la Rochelle
en 1682. in 8. La deuxieme à Amsterdam en 1750. in 8. Dans cette Edition
M. Colomiés retrancha quelques traits
qui se trouvoient dans la premiere , et
y insera quelques Additions , comme il
nous l'apprend lui-même dans l'Avertissement
MAY. 17328 958
sement qu'il met à la tête. La troisiéme
fut publiée à Hambourg, réunie avec les
autres Ouvrages du même Auteur , dont
M. Fabricius donna la collection en 1709.
Dans celle- cy on a suivi la seconde Edition donnée par l'Auteur , comme avoit
fait M. Fabricius ; on y a même ajoûté
aubas des pages plusieurs traits queM.Colomiés avoir retranchez de la premiere
Edition : Elle est encore enrichie des Notes que Pierre Bonet Bourdelot , avoit faites sur cette Biblio.heque et de celles que
M. de la Monnoye y ajoûta depuis.
Cette Bibliotheque ne renferme pas le
détail de toute sorte de Livres; M. Colomiés n'a eu en vûë dans cet Ouvrage
que quelques- uns de ceux qui regardent
les Belles Lettres ou qui ont fait et font
encore les délices des Sçavans ; c'est ce
qu'il dit lui-même dans l'Avertissement
dont nous avons parlé plus haut. Il ne
rend compte qued'une centaine de Livres.
Son but principal , est de nous en faire connoître les vrais Auteurs , lorsqu'ils se
sont déguisez sous des noms étrangers ,
ou que faute d'avoir mis leur nom à la
tête de leurs Ouvrages , on est en peine
de sçavoir à qui les attribuer, Il à soin de marquer les meilleures Editions qui
ca ont été faites de son temps ; il y mêle
des
952 MERCURE DE FRANCE
des Anecdotes qui servent à faire connoî
tre le caractere de chaque Auteur , et
l'occasion qui a fait naître son Ouvrage.
Il s'attache à recueillir tous les Eloges que
lesSçavans ont donnés à celui dont il parle.
Quelquefois il assaisonne ses Remarques
Historiques de quelques traits de Criti
que , par lesquels il releve des fautes
mais il le fait toujours avec une moderation qui lui fait honneur et dont personne
ne peut lui sçavoir mauvais gré. Et ce qui
n'est pas peu rare , et qui devroit servir
de modele aux Ecrivains de Religion differente , M. Colomiés , quoique né et
mort Protestant , en donnant aux Sçavans
de son parti les louanges qu'ils méritent
n'a pas frustré les Catholiques de celles qui
leur étoient dûës. Les Auteurs de la Bibliotheque Raisonnée , imprimée à Amsterdam , et ceux de la Bibliotheque Germanique , pourront-ils rendre compte de
celle- cy au Public sans y reconnoître la
condamnation de leur partialité ? M. Colomiés a fait plus , car il a composé la vie
de l'illustre P. Sirmond , Jesuite ; il a
même poussé son impartialité jusqu'à
donner des éloges à ceux d'entre les Protestans qui s'étoient de son temps soumis
à l'Eglise Romaine, il en donne une es
pece de Catalogue dans un des articles de
sa
M A Y. 17320 953
sa Bibliotheque choisie , pag. 191. et 192.
Entre tant d'articles , tous plus interessans les uns que les autres , dont cette
Bibliotheque est composée ; nous n'en
cho sirons que deux. Le premier peut faire connoître que M. Colomiés étoit en
état de hazarder des conjectures aussi justes que celles des Turnebes , des Lipses ,
des Scaliger , &c. C'est à la page 124.
l'Auteur y parte d'un Ouvrage intitulé :
Ezech. Spanhemii Dissertationes de prastantia et usu numismatum. Amstel. 1671.
in 4. deux volumes.
Il n'est jamais sorti de la Presse des Imprimeurs , dit M. Colamiés , un si docte Livre que celui - cy touchant les Médailles. Feu M. Seguin en avoit loüé l'ébauche dès l'an 1665. dans ses Médailles
choisies ; aujourd'hui tous les Antiquaires font , comme à l'envi , l'éloge de cette
seconde Edition , qui est beaucoup plus
ample que celle de Rome. Il y a un seul
endroit qui me fait de la peine ; c'est à la
page 385. où ce sçavant homme prétend
que Scaliger s'est trompé , assurant sur
la foi d'une Médaille de Cléopatre , que
cette Reine fut surnommée en Egyptien
Daravow Tespa. Que dira M. Spanheim de
la Médaille de Cléopatre , dont parle Antoine le Pois , qui avoit pour Inscription
BA-
954 MERCURE DE FRANCE
ΒΑΣΙΛΙΣΣΗΣ ΚΛΗΟΠΑΤΡΑΣ ΩΣΣΑΝ
ENTHPAZ , que ce même Le Pois interprete , Regina Cleopatra omnium (sive uni
versi ) Servatricis Soutiendra - t'il aussi
que Le Pois s'est trompé ? Pour moi , j'in.
clinerois volontiers à croire qu'OZEAN
seroit un mot Egyptien , signifiant Tout
ou l'Univers , me souvenant d'avoir lû
dans le Traité de Plutarque d'Isis et d'Osiris, qu'o en Egyptien , vouloit dire
plusieurs d'où j'infere qu'OZZAN pourroit
biendans la même LanguesignifierTout.Je
m'en rapporte pourtant à M" Spanheim,
Carcavi , Patin , Spon , dont les décisions
me seront toûjours des Loix. Depuis la
premiere Edition de cet Ouvrage sur une
Médaille de Marc- Antoine et de Cléopatre, rapportée par M. Spanheim , dans
son Commentaire sur les Cesars de l'Empereur Julien, je conjecture qu'il faut lire,
dans celle de Le Poix , ΒΑΣΙΛΙΣΣΗΣ
ΚΑΜΟΠΑΤΡΑΣ ΘΗΑΣ ΝΕΩΤΕΡΑΣ.
Le reste de cet Article est une énumération des Ouvrages de M. Spanheim ; le
même Auteur le croit Auteur d'une Lettre anonime écrite à un ami , sur l'Histoire Critique du vieux Testament du
P. Simon.
Lesecond article est à la page 196. il
sontient des Anecdotes curieuses. Le voicy.
MAY.
•
&
1732.
cy.
Desiderii Erasmi Colloquia , cum notis 955
Arnoldi Montani,
Amstelodami , 1658. in
12.
Bien que l'on ait fait à diverses fois des Notes sur les Entretiens d'Erasme
c'est encore M. Colomiés qui parle , il
reste pourtant des endroits que l'on n'a
pas encore éclaircis. Par exemple , quand
Erasme parle sur la fin de l'Entretien qui
a pour titre Abbatis et Erudita , de quelques femmes sçavantes de l'Angleterre
et de l'Allemagne , qu'il nomme Moricas ,
Bilibaldicas et Blaurericas , personne ne nous a dit bien distinctement qui
elles étoient. Il faut donc sçavoir que
Morica sont les filles de Thomas Morus,
Chancelier d'Angleterre ,
Marguerite ,
Elizabeth et Cecile.
Marguerite entre les
autres étoit fort heureuse à corriger les
Auteurs. Jean Costerius dans ses Notes
sur Vincent de Lerins , rapporte d'elle
une correction d'un passage de S.Cyprien
qui ne cede point , à mon avis , à celles
des Scaligers , des Tunerbes et des Saumaises. B.libal lica sont les sœurs de Bilibaldus Pirck. ymerus , Conseiller de l'Empereur, dont l'une se nommoit Charité
et l'autre Claire , toutes deux Religieuses.
Ce Pirckeymerus , de qui le sçavant et
pieux Rittershusius a écrit la Vie , dédie
956 MERCURE DE FRANCE
sa sœur Charité la Traduction d'un
Traité de Plutarque , et ses œuvres de
S. Fulgence ; et à Claire son autre sœur
la Traduction des Sentences de Nilus Evêque et Martyr. Voici comme il parle de
ses deux sœurs dans une Lettre à Erasme
écrite de Nuremberg le 20. Mars 1516.
Salutant te gemina mea sorores , Abbatissa
S. Clare una ( c'est Charité qui étoit l'aînée ) altera ejusd. Regula Sectatrix , qua
assiduè tua scripta manibus retinent; maximè veròjam novo ablectanturTestamento :
quo mirè afficiuntur mulieres , multis viris
qui sibi scioli videntur , doctiores. Scribe-.
rent ad te latinè nisi indignas suas existimarent Litteras. Il y a plusieurs Lettres
de Charité dans les Oeuvres de Pirckeymerus, recueillies et publiées par Goldart.
Pour Blaurerice, je crois qu'Erasme entend
par là Marguerite Blaurer , dont Bullinger
fait l'éloge à la page 339. de son Commentaire sur les Epitres. Rodolphe Gualter
Théologien de Zurich, a fait des Vers Lagins sur sa mort , qu'il adresse à Ambroise
et à Thomas Blaurer ses freres. On ne nous
a point dit non-plus qui étoit ce Cephalus,
wir trium linguarum gnarus , dont Erasme
parle dans l'Entretien de Piscium esu. Ce
Cephalus est Wolphgang Fabrice Lapito,
Théologien de Strasbourg , qui mourut
Pan
MAY. 1732. 957
l'an 1541. et qui a fait plusieurs Livres.
Les Entretiens d'Erasme ont été fort bien
traduits en Italien par Pietro Lauro de
Modéne , qui a aussi traduit Joseph; mais
ils ont été mal tournez en notre Langue
par un nommé Chapuzeau. Touchant ces
Entretiens voici ce qu'écrit Clenard à un
Evêque nommé Jean Petit de Fez le 4.
Decembre 1540. Scripsit modo ad me Bominus Marchio Granatensis Colloquia Erasmi ignibus destinata esse ; periclitari etiam
vivum. Quid mefuturum censes ubi nomen
Aiccrani audiverint. Finissons par ce joli
distique de Louis Mosius sur la mort d'Erasme.
Fatalis series nobis invidit Erasmum ;
Sed Desiderium tollere non potuit.
Nous finirons le compte que nous rendons au Public de cet Ouvrage , par donner une idée de la vie de notre Auteur.
Paul Colomiés naquit à la Rochelle en
1638. de parens élevez dans la Religion
Protestante. Il étoit fils d'un Docteur en
Medecine , et petit-fils d'un Ministre.
Jean Colomies son pere , qui étoit sçavant , lui fit faire ses prémieres études
sous ses yeux , et l'envoya ensuite à Saumur, âgé de 16. ans , où le jeune homme
Fij fit
MERCURE
DE FRANCE
fit son cours de Philosophie et de Théologie et apprit l'Hebreu sous Louis Cappel. En 1664. il vint à Paris , âgé alors
de 26. ans. Il y lia avec Isaac Vossius une
amitié très-étroite qui dura toute sa vie.
Vossius l'emmena avec lui en Hollande,
d'où Colomiés revint en France un an
après. Il y demeura jusqu'en 1681. qu'il
passa en Angleterre où Vossius le reçut encore chez lui. Là il fut fait Lecteur
d'une Eglise Françoise qu'on y érigea ,
selon le Rit des Episcopaux , pour le
parti desquels il inclinoit depuis quelque temps, comme il le fit assez entendre
dans un Ouvrage intitulé , Theologorum Presbyterianorum Icon , qui lui attira bien
des ennemis.
-Deux ans après Colomiés quitta Londres pour aller à Lambeth , en qualité
de Bibliothecaire de l'Archevêque de
Cantorbery Guillaume Sancrost. Ĉe Prélat ayant été disgracié de la Cour d'Angleterre et dépouillé de son Temporel,
Colomiés perdit son emploi et en conçut
un tel chagrin qu'il en tomba dabord
malade, et ensuite dans une langueur
qui le conduisit enfin à la mort , ce fur
à Londres , âgé seulement de 54. ans en
1692 , dans le temps même qu'on parloit
delui faire avoir la Direction de la belle
Bibliotheque
MAY. 1732 95%
Bibliotheque de Gottorp , qui est dans le
Palais d'Holstein ; ses Livres et ses Manuscrits passerent entre les mains de son
cousin germain et son heritier M. Ha
melot.
Les deux Pieces de Colòmiés , qui sont
ajoûtées dans cette derniere Edition de sa
Bibliotheque choisie, sont la Vie du P. Sitmond, Jesuite , imprimée à la Rochelle
en 1671. petit in 8. et l'Exhortation aux
Martyrs , traduite de Tertullien , imprimée à la Rochelle en 1673. petit in 8.
Ilya à la fin de cette Edition , des Notes de M. de là Monnoye , sur plusieurs
autres Ouvrages de Colomiés ; et enfin
une Table des Auteurs dont il est parlé
dans cette Bibliothèque choisie.
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Résumé : Bibliotheque choisie de Colomiés, [titre d'après la table]
Le texte présente la 'Bibliothèque choisie' de Paul Colomiés, une œuvre enrichie des notes de Bourdelot et de la Monnoye, ainsi que de quelques opuscules de Colomiés. Cette édition, publiée en 1731 à Paris chez Gabriel Martin, compte 376 pages sans la préface et les tables. L'ouvrage a connu plusieurs éditions : la première à La Rochelle en 1682, la deuxième à Amsterdam en 1750, et la troisième à Hambourg en 1709, réunie avec d'autres œuvres de Colomiés par Fabricius. La 'Bibliothèque choisie' ne couvre pas tous les livres, mais se concentre sur ceux relatifs aux Belles Lettres et aux délices des savants. Colomiés y identifie les vrais auteurs de certains ouvrages, marque les meilleures éditions de son temps, et inclut des anecdotes sur les auteurs et les circonstances de publication de leurs œuvres. Il rend également hommage aux savants, qu'ils soient protestants ou catholiques, et critique avec modération les erreurs qu'il relève. L'ouvrage contient des articles notables, comme celui sur les 'Dissertationes de præstantia et usu numismatum' d'Ezechiel Spanheim, et un autre sur les 'Colloquia' d'Érasme. Colomiés y partage des conjectures sur des médailles antiques et des anecdotes sur des femmes savantes. Paul Colomiés, né en 1638 à La Rochelle dans une famille protestante, a étudié à Saumur et à Paris. Il a entretenu une amitié avec Isaac Vossius et a travaillé comme lecteur et bibliothécaire en Angleterre. Il est décédé à Londres en 1692 à l'âge de 54 ans. Cette édition inclut également la vie du Père Sirmond et une traduction de Tertullien.
Généré par Mistral AI et susceptible de contenir des erreurs.
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7
p. 959-960
La Physique Sacrée, &c. [titre d'après la table]
Début :
LA PHYSIQUE SACRÉE, ou l'Histoire naturelle de la Bible [...]
Mots clefs :
Physique sacrée, Bible
Afficher :
texteReconnaissance textuelle : La Physique Sacrée, &c. [titre d'après la table]
LA PHYSIQUE SACRE'E , ou l'Histoire
naturelle de la Bible , traduite en François du Latin de M. Jean Jacq Scheuchzer,
Docteur en Medecine , Professeur de Methémathique à Zurich , &c. C'est un Livre qui s'imprime par Souscription à
Amsterdam , chez P. Scheuk et P. Mortier , en 8. vol. in folio , enrichi de plus
de 700. figures en Taille douce , &c.
Cet Ouvrage a déja paru en Latin , en
Allemand et en Hollandois ; l'Auteur y
examine en Physicien et en Critique , tous
Fij les
80 MERCURE DE FRANCE
les Passages de la Bible qui ont rapport
aux choses naturelles ; les figures , quoi.
que faites pour instruire , ne laissent pas
de plaire aux yeux par l'ingenieuse varieté des ornemens qui accompagnent chaque Planche , et par la délicatesse des
vures. Il y a déja plus de 400. Planches
gravées, et l'on croit que les Libraires rempliront leur engagement. Les Souscriptions seront ouvertes jusqu'au dernier
Juin prochain.
naturelle de la Bible , traduite en François du Latin de M. Jean Jacq Scheuchzer,
Docteur en Medecine , Professeur de Methémathique à Zurich , &c. C'est un Livre qui s'imprime par Souscription à
Amsterdam , chez P. Scheuk et P. Mortier , en 8. vol. in folio , enrichi de plus
de 700. figures en Taille douce , &c.
Cet Ouvrage a déja paru en Latin , en
Allemand et en Hollandois ; l'Auteur y
examine en Physicien et en Critique , tous
Fij les
80 MERCURE DE FRANCE
les Passages de la Bible qui ont rapport
aux choses naturelles ; les figures , quoi.
que faites pour instruire , ne laissent pas
de plaire aux yeux par l'ingenieuse varieté des ornemens qui accompagnent chaque Planche , et par la délicatesse des
vures. Il y a déja plus de 400. Planches
gravées, et l'on croit que les Libraires rempliront leur engagement. Les Souscriptions seront ouvertes jusqu'au dernier
Juin prochain.
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Résumé : La Physique Sacrée, &c. [titre d'après la table]
'La Physique Sacrée' est une œuvre traduite en français par Jean Jacques Scheuchzer, médecin et professeur de mathématiques. Imprimée à Amsterdam, elle comprend huit volumes in-folio avec plus de 700 illustrations. Scheuchzer y analyse les phénomènes naturels décrits dans la Bible. Les souscriptions pour l'achat sont ouvertes jusqu'au 30 juin.
Généré par Mistral AI et susceptible de contenir des erreurs.
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8
p. 960-961
« LES INTERESTS PRESENS DES PUISSANCES DE L'EUROPE, fondez sur [...] »
Début :
LES INTERESTS PRESENS DES PUISSANCES DE L'EUROPE, fondez sur [...]
Mots clefs :
Intérêts des puissances d'Europe, Abbé Pascoli, Grammaire Turque
Afficher :
texteReconnaissance textuelle : « LES INTERESTS PRESENS DES PUISSANCES DE L'EUROPE, fondez sur [...] »
LES INTERESTS PRESENS DES PUISSANCES
DE L'EUROPE , fondez sur les Traitez
conclus depuis la Paix d'Utrecht inclu
sivement, et sur les preuves de leurs prétentions particulieres , par M. Rousset ,
Membre de la Societé Royale des Sciences de Berlin , 2. vol. in 4. Cet Ouvrage
s'imprime par Souscription , à la Haye
chez Adrien Moetjens. On trouve le Programe chez les principaux Libraires ; ont
recevra les Souscriptions jusqu'au dernier
d'Avril de cette année. L'Ouvrage entier
sera livré dans neuf mois. On payera pour
le papier ordinaire un Ducat en souscrivant , et autant en recevant les deux volumes ; pour le grand papier 8. Florins
et autant en recevant l'Exemplaire.
Lrs-
MAY. 1732. 961
LES VIES DES PEINTRES , Sculpteurs es
Architectes modernes. Par M.l'Abbé Pas-"
coli. Tome I. in 4. On y trouve les Vies"
de 40. Maîtres habiles. A Rome , &c. Lesecond volume paroîtra bien-tôt.
GRAMMAIRE TURQTE , ou Méthode
courte et facile pour apprendre la LangueTurques avec un Recueil des Noms , des
Verbes et des manieres de parler les plus
necessaires à sçavoir avec plusieurs
Dialogues familiers. A Constantinople a
1730. in 4. pp. 194
DE L'EUROPE , fondez sur les Traitez
conclus depuis la Paix d'Utrecht inclu
sivement, et sur les preuves de leurs prétentions particulieres , par M. Rousset ,
Membre de la Societé Royale des Sciences de Berlin , 2. vol. in 4. Cet Ouvrage
s'imprime par Souscription , à la Haye
chez Adrien Moetjens. On trouve le Programe chez les principaux Libraires ; ont
recevra les Souscriptions jusqu'au dernier
d'Avril de cette année. L'Ouvrage entier
sera livré dans neuf mois. On payera pour
le papier ordinaire un Ducat en souscrivant , et autant en recevant les deux volumes ; pour le grand papier 8. Florins
et autant en recevant l'Exemplaire.
Lrs-
MAY. 1732. 961
LES VIES DES PEINTRES , Sculpteurs es
Architectes modernes. Par M.l'Abbé Pas-"
coli. Tome I. in 4. On y trouve les Vies"
de 40. Maîtres habiles. A Rome , &c. Lesecond volume paroîtra bien-tôt.
GRAMMAIRE TURQTE , ou Méthode
courte et facile pour apprendre la LangueTurques avec un Recueil des Noms , des
Verbes et des manieres de parler les plus
necessaires à sçavoir avec plusieurs
Dialogues familiers. A Constantinople a
1730. in 4. pp. 194
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Résumé : « LES INTERESTS PRESENS DES PUISSANCES DE L'EUROPE, fondez sur [...] »
Le texte présente trois ouvrages distincts. Le premier, 'Les intérêts présents des puissances de l'Europe, fondez sur les Traitez conclus depuis la Paix d'Utrecht inclusivement, et sur les preuves de leurs prétentions particulières', est écrit par M. Rousset, membre de la Société Royale des Sciences de Berlin. Cet ouvrage en deux volumes est imprimé par souscription à La Haye chez Adrien Moetjens. Les souscriptions sont acceptées jusqu'au 30 avril 1732, et la livraison complète est prévue dans neuf mois. Le coût pour le papier ordinaire est d'un Ducat à la souscription et autant à la réception des deux volumes, tandis que pour le grand papier, le prix est de 8 Florins à la souscription et autant à la réception. Le second ouvrage mentionné est 'Les Vies des Peintres, Sculpteurs et Architectes modernes' par l'Abbé Pascoli. Le premier tome, en format in-4, contient les biographies de 40 maîtres renommés. Il est disponible à Rome et le second volume est annoncé pour une prochaine publication. Enfin, le texte décrit une 'Grammatique Turque', ou méthode pour apprendre la langue turque, publiée à Constantinople en 1730. Cet ouvrage inclut un recueil de noms, de verbes et d'expressions nécessaires, ainsi que plusieurs dialogues familiers. Il est imprimé en format in-4 et compte 194 pages.
Généré par Mistral AI et susceptible de contenir des erreurs.
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9
p. 961-965
Journal Litteraire, [titre d'après la table]
Début :
JOURNAL LITTERAIRE année 1731. Tome XVII. Premiere et seconde Partie. [...]
Mots clefs :
Journal littéraire, Pensées secrètes, Observations de chirurgie, Essais sur la Providence, Ministre public, Journal exact, Vie de Mahomet, Traité de l'art métallique, Hyacinte
Afficher :
texteReconnaissance textuelle : Journal Litteraire, [titre d'après la table]
JOURNAL LITTERAIRE , année 1731.
Tome XVII. Premiere et seconde Partie.
Ala Haye , chez Gosse et Neaulme 1731.-
in 12:
Ce Volume est très- bien rempli , et tout
l'Ouvrage est toûjours également bien
écrit. Parmi les Livres qu'on y annonce.
et dont on fait l'Extrait , on trouve :
PENSEE'S SECRETTES , divisées en deux
Parties. Premiere Partie , Refléxions sur la
Religion , avec des Résolutions pratiques
qui en sont tirées. Seconde Partie , Refléxions surla vie Chrétienne , &c. Par Guill.
Beveridge , Docteur en Théologie , Evêque de S. Asaph. Traduit de l'Anglois sur
4
Fiiij l'an-
962 MERCURE DE FRANCE
l'ancienne Edition. A Amsterdam , chez
lesWetsteins et Smith , 1731. 2. vol. in 12.
de 245. pages pour le premier , et de 286.
pour le second , sans les Préfaces et les
Tables.
>
OBSERVATIONS DE CHIRURGIE , sur les
Pierres qu'on trouve dans les Reins , dans
la Vessie , et dans l'Uretere , sur la Lithotomie et sur la maniere de faire la
Ponction de la Vessie. On y démontre
aussi que la maniere de faire l'Opération
de la Taille suivant la Méthode de
M. J. Jacq. Ran , est la mieux fondée
la plus sure , et la plus heureuse de toutes
celles qu'on a employées jusqu'à présent.
Par M. Jacq. Denis , Lithotomiste et Accoucheur à Leyde. A Leyde , chez Ch.
J. Kerchchem , 1730. in 8. de 200. pages.
Tout l'Ouvrage est en Hollandois.
ESSAIS SUR LA PROVIDENCE .et sur la
possibilité physique de la Résurrection ;
traduits de l'Anglois du Doct. B ... A
Amterdam, chez Elie Ledet , &c. 1731,
in 12. de 247. pages.
LE MINISTRE PUBLIC dans les Cours
étrangeres , ses fonctions et ses prérogatives. Par M. de la Sarraz du Franquesnay.
AAmsterdam , 1731. in 12. de 164. pages.
HIS-
MAY. 1732.
963 HISTOIRE de la Mere et du Fils
c'est-à- dire , de Marie de Medicis et de
Louis XIII. Roy de France , &c. depuis
l'an 1616. jusqu'en 1619. par Franç. Eudes de Mezeray. A Amsterdam , chez
Mich. Ch. le Cene , 1730. in 4. de 353.
pages , in 12. deux vol. l'un de 350. pages , et l'autre de 406.
JOURNAL EXACT , ou Description circonstanciée de tout ce qui s'est passé dans
le grand Campement du Roy de Pologne , Elect. de Saxe , entre Radivitz et
Mulberg en Saxe, près de l'Elbe , depuis
le 31. de May 1730. jusqu'au 25 de Juin.
A Amsterdam, chez Jacques Desbordes ,
1730. in 8.
RECUEIL DE DISCOURS sur diverses ma
tieres importantes , traduits ou composez par Jean Barbeyrac , Professeur en
Droit dans l'Université de Groningue ,
qui y a joint un Eloge historique de feu
M. Noodt. A Amsterdam , chez P. Hum
bert , 173 1. in 8. deux volumes , dont le
premier de 327. p. et le second de 344.
TRAITE DE L'ART METALLIQUE , EXtrait des Oeuvres d'Alvare Alphonse Barba , celebre Artiste dans les Mines du
F v
Potosi ,
964 MERCURE DE FRANCE
Potosi , auquel on a joint un Memoire
concernant les Mines de France ; avec un
Tarif qui démontre les Opérations qu'il
faudroit faire pour tirer de ces Mines
l'or et l'argent , qu'en tiroient les Romains lorsqu'ils étoient maîtres des Gaules. Ouvrage enrichi de figures en Taille douce. A Paris , chez Saugrain pere ,.
1730. in 12. de 269. pages.
LA VIE DE MAHOMET. Par M. le Comte
de Boulainvilliers , Auteur de l'Etat de la
France , et des Memoires Historiques qui
l'accompagnent. A‹ Londres , 1730. in 8%.
de 406. pages.
OEUVRES PHILOSOPHIQUES , ou Dě--
monstration de l'Existence de Dieu , tirée de l'Art , de la Nature , dans la premiere Partie , et dans la seconde , dess
preuves purement intellectuelles , et de
l'idée de l'Infini même , par M. François =
de Salignac de la Motte Fenelon. On ya
joint ses Lettres sur divers sujets concernant la Religion et la Métaphisique , et
ses Sermons. A Amsterdam , chez Zach.
Chatelain , 1731. deux vol. in 8.
HYACINTHE , ou le Marquis de Celtas
Dirorgo , Nouvelle Espagnole , A Amsterdam
MAY.
17328 935
terdam , chez Jacq. Desbordes , 1731. deux
vol. in 12.
RECHERCHES Sur l'évidence de la Religion Chrétienne. A Londres , chez W.
Innys , 1732. in 8. Le Traité est écrit
en Anglois par une Dame.
Tome XVII. Premiere et seconde Partie.
Ala Haye , chez Gosse et Neaulme 1731.-
in 12:
Ce Volume est très- bien rempli , et tout
l'Ouvrage est toûjours également bien
écrit. Parmi les Livres qu'on y annonce.
et dont on fait l'Extrait , on trouve :
PENSEE'S SECRETTES , divisées en deux
Parties. Premiere Partie , Refléxions sur la
Religion , avec des Résolutions pratiques
qui en sont tirées. Seconde Partie , Refléxions surla vie Chrétienne , &c. Par Guill.
Beveridge , Docteur en Théologie , Evêque de S. Asaph. Traduit de l'Anglois sur
4
Fiiij l'an-
962 MERCURE DE FRANCE
l'ancienne Edition. A Amsterdam , chez
lesWetsteins et Smith , 1731. 2. vol. in 12.
de 245. pages pour le premier , et de 286.
pour le second , sans les Préfaces et les
Tables.
>
OBSERVATIONS DE CHIRURGIE , sur les
Pierres qu'on trouve dans les Reins , dans
la Vessie , et dans l'Uretere , sur la Lithotomie et sur la maniere de faire la
Ponction de la Vessie. On y démontre
aussi que la maniere de faire l'Opération
de la Taille suivant la Méthode de
M. J. Jacq. Ran , est la mieux fondée
la plus sure , et la plus heureuse de toutes
celles qu'on a employées jusqu'à présent.
Par M. Jacq. Denis , Lithotomiste et Accoucheur à Leyde. A Leyde , chez Ch.
J. Kerchchem , 1730. in 8. de 200. pages.
Tout l'Ouvrage est en Hollandois.
ESSAIS SUR LA PROVIDENCE .et sur la
possibilité physique de la Résurrection ;
traduits de l'Anglois du Doct. B ... A
Amterdam, chez Elie Ledet , &c. 1731,
in 12. de 247. pages.
LE MINISTRE PUBLIC dans les Cours
étrangeres , ses fonctions et ses prérogatives. Par M. de la Sarraz du Franquesnay.
AAmsterdam , 1731. in 12. de 164. pages.
HIS-
MAY. 1732.
963 HISTOIRE de la Mere et du Fils
c'est-à- dire , de Marie de Medicis et de
Louis XIII. Roy de France , &c. depuis
l'an 1616. jusqu'en 1619. par Franç. Eudes de Mezeray. A Amsterdam , chez
Mich. Ch. le Cene , 1730. in 4. de 353.
pages , in 12. deux vol. l'un de 350. pages , et l'autre de 406.
JOURNAL EXACT , ou Description circonstanciée de tout ce qui s'est passé dans
le grand Campement du Roy de Pologne , Elect. de Saxe , entre Radivitz et
Mulberg en Saxe, près de l'Elbe , depuis
le 31. de May 1730. jusqu'au 25 de Juin.
A Amsterdam, chez Jacques Desbordes ,
1730. in 8.
RECUEIL DE DISCOURS sur diverses ma
tieres importantes , traduits ou composez par Jean Barbeyrac , Professeur en
Droit dans l'Université de Groningue ,
qui y a joint un Eloge historique de feu
M. Noodt. A Amsterdam , chez P. Hum
bert , 173 1. in 8. deux volumes , dont le
premier de 327. p. et le second de 344.
TRAITE DE L'ART METALLIQUE , EXtrait des Oeuvres d'Alvare Alphonse Barba , celebre Artiste dans les Mines du
F v
Potosi ,
964 MERCURE DE FRANCE
Potosi , auquel on a joint un Memoire
concernant les Mines de France ; avec un
Tarif qui démontre les Opérations qu'il
faudroit faire pour tirer de ces Mines
l'or et l'argent , qu'en tiroient les Romains lorsqu'ils étoient maîtres des Gaules. Ouvrage enrichi de figures en Taille douce. A Paris , chez Saugrain pere ,.
1730. in 12. de 269. pages.
LA VIE DE MAHOMET. Par M. le Comte
de Boulainvilliers , Auteur de l'Etat de la
France , et des Memoires Historiques qui
l'accompagnent. A‹ Londres , 1730. in 8%.
de 406. pages.
OEUVRES PHILOSOPHIQUES , ou Dě--
monstration de l'Existence de Dieu , tirée de l'Art , de la Nature , dans la premiere Partie , et dans la seconde , dess
preuves purement intellectuelles , et de
l'idée de l'Infini même , par M. François =
de Salignac de la Motte Fenelon. On ya
joint ses Lettres sur divers sujets concernant la Religion et la Métaphisique , et
ses Sermons. A Amsterdam , chez Zach.
Chatelain , 1731. deux vol. in 8.
HYACINTHE , ou le Marquis de Celtas
Dirorgo , Nouvelle Espagnole , A Amsterdam
MAY.
17328 935
terdam , chez Jacq. Desbordes , 1731. deux
vol. in 12.
RECHERCHES Sur l'évidence de la Religion Chrétienne. A Londres , chez W.
Innys , 1732. in 8. Le Traité est écrit
en Anglois par une Dame.
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Résumé : Journal Litteraire, [titre d'après la table]
Le document est un extrait du Journal Littéraire de l'année 1731, Tome XVII, publié à La Haye par Gosse et Neaulme. Il présente divers ouvrages et leurs caractéristiques. Parmi les livres mentionnés, 'Pensées Secrètes' de Guill. Beveridge, traduit de l'anglais, traite de la religion et de la vie chrétienne. 'Observations de Chirurgie' de M. Jacq. Denis aborde les calculs rénaux et la lithotomie, en recommandant la méthode de M. J. Jacq. Ran. 'Essais sur la Providence' et 'Le Ministre Public dans les Cours étrangères' sont également cités. Une 'Histoire de la Mère et du Fils' sur Marie de Médicis et Louis XIII par François Eudes de Mézeray est également mentionnée. Le document évoque aussi des ouvrages sur des sujets variés, tels qu'un texte sur le campement du roi de Pologne. Il cite des discours juridiques de Jean Barbeyrac et un traité sur l'art métallique par Alvare Alphonse Barba. Une biographie de Mahomet par le Comte de Boulainvilliers est également listée. Enfin, des œuvres philosophiques de François de Salignac de la Motte Fénelon et une nouvelle espagnole intitulée 'Hyacinthe' sont mentionnées.
Généré par Mistral AI et susceptible de contenir des erreurs.
Généré par Mistral AI et susceptible de contenir des erreurs.
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10
p. 965
« M. Wrist a donné dans ses Observations en 2. volumes [...] »
Début :
M. Wrist a donné dans ses Observations en 2. volumes [...]
Mots clefs :
M. Wrist, M. Eleazar Albin
Afficher :
texteReconnaissance textuelle : « M. Wrist a donné dans ses Observations en 2. volumes [...] »
M. Wrist a donné dans ses Observations en 2. volumes in 4. ornés de 40.
Planches , ce qui s'est présenté à lui de
plus curieux en Ouvrages de Peinture
de Sculpture et d'Architecture dans le
Voyage de France et d'Italie , qu'il fit
en 1720. 21. et 22. avec Mylord Parker, ›
fils du Comte de Macclesfield,
M. Eleazar Albin , qui a donné il y
a quelque temps une Histoire Naturelle :
des Insectes , a mis au jour depuis peu
une Histoire Naturelle des Oiseaux en
101. Planches gravées , où les figures
sont dessinées et enluminées d'après des
Oiseaux vivans ; les Planches sont accompagnées de Remarques sur chaque
Oiseau , dont le nom est marqué en
Anglois et en Latin. A Londres , chez
W. Innys , &c. 17:32. in 4
Planches , ce qui s'est présenté à lui de
plus curieux en Ouvrages de Peinture
de Sculpture et d'Architecture dans le
Voyage de France et d'Italie , qu'il fit
en 1720. 21. et 22. avec Mylord Parker, ›
fils du Comte de Macclesfield,
M. Eleazar Albin , qui a donné il y
a quelque temps une Histoire Naturelle :
des Insectes , a mis au jour depuis peu
une Histoire Naturelle des Oiseaux en
101. Planches gravées , où les figures
sont dessinées et enluminées d'après des
Oiseaux vivans ; les Planches sont accompagnées de Remarques sur chaque
Oiseau , dont le nom est marqué en
Anglois et en Latin. A Londres , chez
W. Innys , &c. 17:32. in 4
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Résumé : « M. Wrist a donné dans ses Observations en 2. volumes [...] »
M. Wrist a publié ses 'Observations' en deux volumes illustrés de 40 planches, décrivant les œuvres d'art observées en France et en Italie entre 1720 et 1722 avec Mylord Parker. M. Eleazar Albin a édité une 'Histoire Naturelle des Oiseaux' en 101 planches gravées, publiée à Londres en 1732 chez W. Innys.
Généré par Mistral AI et susceptible de contenir des erreurs.
Généré par Mistral AI et susceptible de contenir des erreurs.
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11
p. 966-971
SUITE de l'Extrait du second Tome de la Bibliotheque Italique.
Début :
Après ce que nous avons dit dans le Mercure du [...]
Mots clefs :
Bibliothèque italique, Histoire littéraire de l'Italie, Inscription, Maffei
Afficher :
texteReconnaissance textuelle : SUITE de l'Extrait du second Tome de la Bibliotheque Italique.
SUITE de l'Extrait du second Tome de
la Biblioth que Italique.
Après ce que nous avons dit dans le
Mercure du mois de Janvier dernier , au
sujet de l'Histoire Litteraire de l'Italie , par
le Docteur Hiancinthe Gimma. Nous
ne trouvons rien de plus curieux et de
plus digne de l'attention de nos Lecteurs
dans la suite de ce volume , que le grand
ouvrage du Marquis Scipion Maffeï. Il fait
le vii article du Journal, et porte le titre
qui suit.
ISTORIA DIPLOMATICA , che serve d'Introduzione all'Arte critica in tal Materia
con Racolta de Documenti non ancor divul--
gati, Cherimangono, in Papiro Egizio , &c.
c'est-à- dire , HISTOIRE DIPLOMATIQUE
pour servir d'introduction à l'Art critique sur cette matiere , avec un Recueil
de Documens , qui n'avoient pas éré publiez et qui subsistent encore en Papier
d'Egypte. DISSERTATION sur les premiers
habitans de l'Italie , faite à l'occasion de
cet ouvrage , dans laquelle on découvre
l'origine des Etrusques et des Latins, rec
un supplément qui contient la LETTRE à
Césarius expliquée , et quelques autres
monumens. Enfin l'ARC de Suse , avec
son Inscription , qui n'avoit pas encore
été
MAY. 1732. 967
été copiée. A Mantoüe , chez Tumermani, M.DCC. XXVI. in 4. de 338 pages pour
l'Ouvrage , et 22 pour l'Epître d'dicatoire , et la Table des deux premiers Livres , qui contiennent l'Histoire Diplo
matique.
La longueur de ce titre ne doit surprendre Personne. M. le Marquis Maffei
l'un des plus Illustres Membres de la République des Lettres , l'enrichit icy de
trois differens Ouvrages à la fois , et ces
Ouvrages ont chacun un mérite particu
lier. Le plus considérable est sans doute
celui qui concerne la Diplomatique , c'est
aussi le plus étendu , et sur lequel les Aureurs du Journal , dont nous rendons
compte, se sont le plus arrêtez. Il étoit
impossible de faire autrement , puisque
dans l'Histoire des Diplomes , M. Maffei
remonte jusqu'aux Juifs , aux Grecs et à
d'autres anciens Peuples , et qu'il descend
fort bas dans les siècles posterieurs , sans.
compter les differens genres de littérature
qu'il embrasse dans la même Histoire , et
qui y entrent naturellement.
Pour nous , qui sommes assujettis à certaines bornes , il nous suffira d'instruire
nos Lecreurs , avec le plus de briéveté que
nous pourrons , de ce que l'illustre Auteur a écrit dans l'un de ces trois Ouvra
ges
258 MERCURE DE FRANCE
ges, au sujet de l'Arc de Suse,élevé à l'honneur d'Auguste. C'est une matiere curieuse d'elle-même , et sur laquelle nous n'avions encore rien que de superficiel et
d'incertain.
On remarque d'abord qu'André Novager, Ambassadeur de Venise , auprès des
Charles V. alla à Suse , l'an 1524. Luc de
Holstein y alla centans après, et le P.Mabillon y passa dans son voyage d'Italie.
Ces trois Sçavans Antiquaires jugerent
que l'Inscription de ce Monument ne
pouvoit être déchiffré. Ce que Pierre Geofroi Nizzardo , Historien , en a pû coppier , a été inseré dans le Théatre des Etats
de Savoye, imprimé en Hollande. Mais les
Figures de l'un des côtez sont , dit- on
faites d'imagination ; l'Arc même y a été
défiguré , et quelques mots de l'Inscription n'y forment aucun sens raisonnable.
L'attention et l'exactitude de M. Maffei, ne laissent rien à désirer dans le des.
sein de ce beau Monument. L'Estampe
qu'il en donne est tres nette. Nous parlons après nos Journalistes , qui auroient
obligé bien du monde , s'ils avoient euxmêmes donné cette Estampe gravée dans
leur Journal , auquel cas nous aurions pû
les imiter, tous les Curieux n'étant pas à
portée de voir le Livre de M.Maffei.
114
M-A Y. 17325 969
Il n'y a , continuent-ils , que le côté ·
qui regarde le Septentrion , dont les Fi--
gures soient rongées. Les deux Faces op--
posées de l'Arc sont chargées au dessous .
des Inscriptions , de Figures en bas- reliefs , qui representent deux Sacrifices
solemnels.
Ces Sacrifices furentfaits apparemment,
le premier, quand on posa les fondemens
de l'Arc; le second, quand on l'eut achevé. Le Bas- Relief qui paroît sur le côté ·
méridional , semble marquer un Traité
d'Alliance.
Voicy l'Inscription telle que M. Maffei l'a déchiffrée et rétablie , en se servant
des Lettres qui sont visibles sur l'une des
Façades , pour les substituer à celles qui
manquent à l'autre. Les Inscriptions des
deux Façades disent absolument la même
chose, suivant M. Maffei. Qu'il nous soit
permis de mettre icy cette Inscription :
sans aucune distinction de lignes. Les Auteurs de la Bibliothèque Italique n'ayanɛ
donné là-dessus aucune instruction, nous
ne devinons pas si leur arrangement est
conforme à l'original , ou si l'Imprimeur :
a suivi seulement la forme de son papier,
&c.
IMP. CESARI AVGVSTO. DIVI. F.PONTI
FICI. MAXIMO. TRIBVNICIA, POTESTATE
s
XV
975 MERCURE DE FRANCE
XV. IMP. XIII. M. IVLIVS. REGIS. DONNE. F.
CO TIVS. PROEFECTVS, CIVITATVM. QUÆ.
SVBSCRIPTÆ. SVNT. SEG VIORVM. SEGVSINORVM. BELACORVM. CATVRIGym. MEDVLLORVM. TEBAVIORVM. ADANATIVM.
SAVINCANTIVM . EGDINIORVM: VEAMINIORVM. VENISAMORVM. IRIORVM. ESVBIAM
NIORVM. OVADIAVIVM. ET. CIVITATES
QVÆ SVB. EO. PRÆFECTO, FVERVNT.
Cette Inscription et les Bas- Reliefs ont
paru si considérables à M. Maffei , qu'il
a conseillé au Roy de Sardaigne , à qui
son Livre est dédié , de faire transporter
cę Monument à Turin , où les Sçavans ,
tant de la Ville, qu'Etrangers, pourroient
s'appliquer à en donner l'explication ; ce
qui pourroit servir à éclaircir l'Histoire ,
et la Géographie , et à donner l'intelli
gence de plusieurs endroits des Ouvrages
d'Auteurs anciens. Le Transport seroit ,
dit- il , d'autant plus facile que les Ro mains élevoient ces Edifices de telle maniere qu'on pouvoit les défaire et les refaire comme des Ouvrages mobiles, ou de
rapport. Ils faisoient pour cela tailler de
grandes Pierres , qui s'appliquoient parfaitement les unes aux autres, et se lioient
sans mortier par des Cloud; de fer , que
du plomb fondu autour , defendoit de la
roüille.
Nous
MAY. 1732 972
Nous avons crû , en donnant cette Inscription , devoir éviter la méprise de
PImprimeur de la Bibliotheque Italique ,
qui ignore , sans doute , que dans les Inscriptions Romaines , sur tout celles de ce
temps-là , cette Lettre U n'a jamais été
employée. Les Romains n'ont connu que
celle- cy V , tant pour la consonne , que
pour la voyelle. On est fort éloigné de
croire que M. le Marquis Maffei ait souffert une pareille inadvertance dans son
Livre.Cela seroit capable de détruire tout
sonsystême d'antiquité sur ce Monument,
&c.
Les Nouvelles Litteraires qui sont à la
fin de ce second Tome , apprennent , art.
de Venise , que le P. Dom Angelo Callogiera , Religieux Camaldule , y fait imprimer , sous le nom de Jean Angeli , et
sous la protection de M. Soranzo de Ris
Marin , un Journal Litteraire , qui pa--
roît tous les mois sous le titre de Gionarle d'Europa.
la Biblioth que Italique.
Après ce que nous avons dit dans le
Mercure du mois de Janvier dernier , au
sujet de l'Histoire Litteraire de l'Italie , par
le Docteur Hiancinthe Gimma. Nous
ne trouvons rien de plus curieux et de
plus digne de l'attention de nos Lecteurs
dans la suite de ce volume , que le grand
ouvrage du Marquis Scipion Maffeï. Il fait
le vii article du Journal, et porte le titre
qui suit.
ISTORIA DIPLOMATICA , che serve d'Introduzione all'Arte critica in tal Materia
con Racolta de Documenti non ancor divul--
gati, Cherimangono, in Papiro Egizio , &c.
c'est-à- dire , HISTOIRE DIPLOMATIQUE
pour servir d'introduction à l'Art critique sur cette matiere , avec un Recueil
de Documens , qui n'avoient pas éré publiez et qui subsistent encore en Papier
d'Egypte. DISSERTATION sur les premiers
habitans de l'Italie , faite à l'occasion de
cet ouvrage , dans laquelle on découvre
l'origine des Etrusques et des Latins, rec
un supplément qui contient la LETTRE à
Césarius expliquée , et quelques autres
monumens. Enfin l'ARC de Suse , avec
son Inscription , qui n'avoit pas encore
été
MAY. 1732. 967
été copiée. A Mantoüe , chez Tumermani, M.DCC. XXVI. in 4. de 338 pages pour
l'Ouvrage , et 22 pour l'Epître d'dicatoire , et la Table des deux premiers Livres , qui contiennent l'Histoire Diplo
matique.
La longueur de ce titre ne doit surprendre Personne. M. le Marquis Maffei
l'un des plus Illustres Membres de la République des Lettres , l'enrichit icy de
trois differens Ouvrages à la fois , et ces
Ouvrages ont chacun un mérite particu
lier. Le plus considérable est sans doute
celui qui concerne la Diplomatique , c'est
aussi le plus étendu , et sur lequel les Aureurs du Journal , dont nous rendons
compte, se sont le plus arrêtez. Il étoit
impossible de faire autrement , puisque
dans l'Histoire des Diplomes , M. Maffei
remonte jusqu'aux Juifs , aux Grecs et à
d'autres anciens Peuples , et qu'il descend
fort bas dans les siècles posterieurs , sans.
compter les differens genres de littérature
qu'il embrasse dans la même Histoire , et
qui y entrent naturellement.
Pour nous , qui sommes assujettis à certaines bornes , il nous suffira d'instruire
nos Lecreurs , avec le plus de briéveté que
nous pourrons , de ce que l'illustre Auteur a écrit dans l'un de ces trois Ouvra
ges
258 MERCURE DE FRANCE
ges, au sujet de l'Arc de Suse,élevé à l'honneur d'Auguste. C'est une matiere curieuse d'elle-même , et sur laquelle nous n'avions encore rien que de superficiel et
d'incertain.
On remarque d'abord qu'André Novager, Ambassadeur de Venise , auprès des
Charles V. alla à Suse , l'an 1524. Luc de
Holstein y alla centans après, et le P.Mabillon y passa dans son voyage d'Italie.
Ces trois Sçavans Antiquaires jugerent
que l'Inscription de ce Monument ne
pouvoit être déchiffré. Ce que Pierre Geofroi Nizzardo , Historien , en a pû coppier , a été inseré dans le Théatre des Etats
de Savoye, imprimé en Hollande. Mais les
Figures de l'un des côtez sont , dit- on
faites d'imagination ; l'Arc même y a été
défiguré , et quelques mots de l'Inscription n'y forment aucun sens raisonnable.
L'attention et l'exactitude de M. Maffei, ne laissent rien à désirer dans le des.
sein de ce beau Monument. L'Estampe
qu'il en donne est tres nette. Nous parlons après nos Journalistes , qui auroient
obligé bien du monde , s'ils avoient euxmêmes donné cette Estampe gravée dans
leur Journal , auquel cas nous aurions pû
les imiter, tous les Curieux n'étant pas à
portée de voir le Livre de M.Maffei.
114
M-A Y. 17325 969
Il n'y a , continuent-ils , que le côté ·
qui regarde le Septentrion , dont les Fi--
gures soient rongées. Les deux Faces op--
posées de l'Arc sont chargées au dessous .
des Inscriptions , de Figures en bas- reliefs , qui representent deux Sacrifices
solemnels.
Ces Sacrifices furentfaits apparemment,
le premier, quand on posa les fondemens
de l'Arc; le second, quand on l'eut achevé. Le Bas- Relief qui paroît sur le côté ·
méridional , semble marquer un Traité
d'Alliance.
Voicy l'Inscription telle que M. Maffei l'a déchiffrée et rétablie , en se servant
des Lettres qui sont visibles sur l'une des
Façades , pour les substituer à celles qui
manquent à l'autre. Les Inscriptions des
deux Façades disent absolument la même
chose, suivant M. Maffei. Qu'il nous soit
permis de mettre icy cette Inscription :
sans aucune distinction de lignes. Les Auteurs de la Bibliothèque Italique n'ayanɛ
donné là-dessus aucune instruction, nous
ne devinons pas si leur arrangement est
conforme à l'original , ou si l'Imprimeur :
a suivi seulement la forme de son papier,
&c.
IMP. CESARI AVGVSTO. DIVI. F.PONTI
FICI. MAXIMO. TRIBVNICIA, POTESTATE
s
XV
975 MERCURE DE FRANCE
XV. IMP. XIII. M. IVLIVS. REGIS. DONNE. F.
CO TIVS. PROEFECTVS, CIVITATVM. QUÆ.
SVBSCRIPTÆ. SVNT. SEG VIORVM. SEGVSINORVM. BELACORVM. CATVRIGym. MEDVLLORVM. TEBAVIORVM. ADANATIVM.
SAVINCANTIVM . EGDINIORVM: VEAMINIORVM. VENISAMORVM. IRIORVM. ESVBIAM
NIORVM. OVADIAVIVM. ET. CIVITATES
QVÆ SVB. EO. PRÆFECTO, FVERVNT.
Cette Inscription et les Bas- Reliefs ont
paru si considérables à M. Maffei , qu'il
a conseillé au Roy de Sardaigne , à qui
son Livre est dédié , de faire transporter
cę Monument à Turin , où les Sçavans ,
tant de la Ville, qu'Etrangers, pourroient
s'appliquer à en donner l'explication ; ce
qui pourroit servir à éclaircir l'Histoire ,
et la Géographie , et à donner l'intelli
gence de plusieurs endroits des Ouvrages
d'Auteurs anciens. Le Transport seroit ,
dit- il , d'autant plus facile que les Ro mains élevoient ces Edifices de telle maniere qu'on pouvoit les défaire et les refaire comme des Ouvrages mobiles, ou de
rapport. Ils faisoient pour cela tailler de
grandes Pierres , qui s'appliquoient parfaitement les unes aux autres, et se lioient
sans mortier par des Cloud; de fer , que
du plomb fondu autour , defendoit de la
roüille.
Nous
MAY. 1732 972
Nous avons crû , en donnant cette Inscription , devoir éviter la méprise de
PImprimeur de la Bibliotheque Italique ,
qui ignore , sans doute , que dans les Inscriptions Romaines , sur tout celles de ce
temps-là , cette Lettre U n'a jamais été
employée. Les Romains n'ont connu que
celle- cy V , tant pour la consonne , que
pour la voyelle. On est fort éloigné de
croire que M. le Marquis Maffei ait souffert une pareille inadvertance dans son
Livre.Cela seroit capable de détruire tout
sonsystême d'antiquité sur ce Monument,
&c.
Les Nouvelles Litteraires qui sont à la
fin de ce second Tome , apprennent , art.
de Venise , que le P. Dom Angelo Callogiera , Religieux Camaldule , y fait imprimer , sous le nom de Jean Angeli , et
sous la protection de M. Soranzo de Ris
Marin , un Journal Litteraire , qui pa--
roît tous les mois sous le titre de Gionarle d'Europa.
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Résumé : SUITE de l'Extrait du second Tome de la Bibliotheque Italique.
Le texte présente l'ouvrage du Marquis Scipion Maffei intitulé 'ISTORIA DIPLOMATICA', qui introduit l'art critique en matière diplomatique. Cet ouvrage rassemble des documents inédits conservés sur du papier égyptien et inclut une dissertation sur les premiers habitants de l'Italie, expliquant l'origine des Étrusques et des Latins. Il contient également un supplément avec la lettre à Césarius et d'autres monuments. L'ouvrage se termine par une description de l'arc de Suse, accompagné de son inscription, jamais copiée auparavant. Maffei explore l'histoire des diplômes en remontant jusqu'aux Juifs, aux Grecs et à d'autres anciens peuples, puis descend dans les siècles postérieurs. Il mentionne l'arc de Suse, érigé en l'honneur d'Auguste, et les tentatives de déchiffrement de son inscription par divers savants. Maffei fournit une estampe précise de ce monument et déchiffre l'inscription, suggérant au roi de Sardaigne de le transporter à Turin pour une étude plus approfondie. Le texte se conclut par une note sur les nouvelles littéraires, signalant la publication d'un journal littéraire à Venise par le Père Dom Angelo Callogiera.
Généré par Mistral AI et susceptible de contenir des erreurs.
Généré par Mistral AI et susceptible de contenir des erreurs.
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12
p. 971-972
« MEMOIRES FIDELES de la Vie, des Amours et des Ouvrages [...] »
Début :
MEMOIRES FIDELES de la Vie, des Amours et des Ouvrages [...]
Mots clefs :
Mademoiselle Oldefield, Histoire du théâtre anglais
Afficher :
texteReconnaissance textuelle : « MEMOIRES FIDELES de la Vie, des Amours et des Ouvrages [...] »
MEMOIRES FIDELES de la Vie , des
Amours et des Ouvrages de Made Olde
field , la plus celebre et la plus parfaite
Actrice de son temps. A Londres , 1731 .
La plus grande partie de cet Ouvrage ,
écrit en Anglois , contient une espece d'His
972 MERCURE DE FRANCE
d'Histoire du Théatre Anglois
Amours et des Ouvrages de Made Olde
field , la plus celebre et la plus parfaite
Actrice de son temps. A Londres , 1731 .
La plus grande partie de cet Ouvrage ,
écrit en Anglois , contient une espece d'His
972 MERCURE DE FRANCE
d'Histoire du Théatre Anglois
Fermer
13
p. 972
Memoires de Castelnau, &c. [titre d'après la table]
Début :
MEMOIRES de Messire Michel de Castelnau, Seigneur de Mauvissiere, illustrez [...]
Mots clefs :
Michel de Castelnau, Mémoires, Maison de Castelnau
Afficher :
texteReconnaissance textuelle : Memoires de Castelnau, &c. [titre d'après la table]
MEMOIRES de Messire Michel de Cas
telnau, Seigneur de Mauvissiere, illustrez
et augmentez de plusieurs Commentai
res et Manuscrits , tant Lettres , Instruc
tions, Traitéz , qu'autres Pieces, Secrettes *
et Originales , servant à donner la vérité.
de l'Histoire des Regnes de François II.et
Charles IX. Henry III. et de la Regence
et du Gouvernement de Catherine de
Médicis , avec les Eloges des Rois , Reines , Princesses et autres Personnes Illustres de l'unes et de l'autre Religion ,
sous ces trois Regnes. L'histoire généalogique , de la Maison de Castelnau , par
Jean le Laboureur , Conseiller et Aumônier du Roy , Prieur de Suvigné. Nouvelle édition , revûë avec soin et augmentée de plusieurs Manuscrits , avec près de
400 Armoiries gravées en tailles douces.
A Bruxelles , 1731. 3 vol. in fol . et se
trouve à Paris , chez Giffard et Briasson ,
ruë S. Jacques
telnau, Seigneur de Mauvissiere, illustrez
et augmentez de plusieurs Commentai
res et Manuscrits , tant Lettres , Instruc
tions, Traitéz , qu'autres Pieces, Secrettes *
et Originales , servant à donner la vérité.
de l'Histoire des Regnes de François II.et
Charles IX. Henry III. et de la Regence
et du Gouvernement de Catherine de
Médicis , avec les Eloges des Rois , Reines , Princesses et autres Personnes Illustres de l'unes et de l'autre Religion ,
sous ces trois Regnes. L'histoire généalogique , de la Maison de Castelnau , par
Jean le Laboureur , Conseiller et Aumônier du Roy , Prieur de Suvigné. Nouvelle édition , revûë avec soin et augmentée de plusieurs Manuscrits , avec près de
400 Armoiries gravées en tailles douces.
A Bruxelles , 1731. 3 vol. in fol . et se
trouve à Paris , chez Giffard et Briasson ,
ruë S. Jacques
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Résumé : Memoires de Castelnau, &c. [titre d'après la table]
Les 'Mémoires de Messire Michel de Castelnau' relatent les règnes de François II, Charles IX et Henri III, ainsi que la régence de Catherine de Médicis. L'ouvrage inclut des lettres, traités et éloges de personnalités illustres des deux religions. Il contient une histoire généalogique de la Maison de Castelnau et près de 400 armoiries. Publié en 1731 à Bruxelles en trois volumes, il est disponible à Paris chez Giffard et Briasson.
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14
p. 972-976
Memoire sur la maniere de colorer les Pierres, [titre d'après la table]
Début :
Dans la derniere assemblée publique de l'Académie Royale des [...]
Mots clefs :
Académie royale des sciences, Colorer, Pierres
Afficher :
texteReconnaissance textuelle : Memoire sur la maniere de colorer les Pierres, [titre d'après la table]
Dáns la derniere assemblée publique de
L'Académie Royale des Sciences , M. Dufay lut un second Mémoire sur la maniere
de colorer les Pierres ; nous avons donné
l'Extrait du premier dans le Mercure de
Decembre 1730. 1. vol. Celui- cy- contient
MAY. 1732.
973*
tient deux parties ; dans la premiere M..
Dufay remedie à quelques inconveniens
qui se rencontroient dans l'emploi de certaines couleurs , décrites dans son premier Mémoire , et il en ajoute quelquesunes , qu'il n'a découvertes que depuis
peu ; dans la seconde partie , il donne la
maniere de former des desseins en blanc
sur la Cornaline, ou de blanchir le champ
de la Cornaline, et d'y tracer des desseins
en rouge.
La maniere dont l'Auteur employe la
Gomme , appellée Sang de Dragon , pour
fair le rouge sur du Marbre blanc , est
bien simple; il broye cette Gomme dans
un Mortier d'Agathe , et y met quelques.
goutes d'Esprit de vin ; il l'employe ainsi
avec le Pinceau , sans qu'elle se grumele,
ou s'empâte , comme il arrive , en la dissolvant à l'ordinaire ; pour faireun rouges
très brun , il y ajoûte de la Poix noire ,
suivant la nuance qu'il désire, il employe
la Gomme gutte pour le jaune de la même maniere; et si avec l'une ou l'autre de
ces couleurs on veut réserver des Parties
blanches au milieu de la tache , fl suffit de
mettre un enduitde blanc d'Espagne.avec
de l'Eau gommée dans les endroits que
l'on veut conserver ; on peut passer la
couleur pardessus , sans craindre qu'elles
les endommage.. Lors
974 MERCURE DE FRANCE
Lorsque ces couleurs sont employées ,
on porte la piece de marbre dans un Four
ordinaire , et on l'y laisse jusques à ce
qu'on s'apperçoive par quelque échantil
lon que les couleurs sont fonduës et ont
bien pénétré.
Le marbre étant froid , on y met la dissolution de Sang de dragon pour faire la
couleur de chair ; le marbre n'a pas -besoin d'être chaud pour cette nuance,
non plus que pour le bleu , qui se fait
avec une dissolution de tournesol, dans
une lessive de chaux et d'urine ; cette liqueur pénétre le marbre à froid et entre
très-avant. Elle fait un très beau bleu , tirant quelquefois sur le violet , suivant
que la liqueur est plus ou moins chargée
de Tournesol , ou qu'elle a digéré plus
long- temps:
Lorsque le marbre est entierement peint,
on le ponce pour enlever le marc des couleurs , et on le polit à l'ordinaire ; de la
sorte on peut faire pénétrer dans le marbre blanc toutes les couleurs imaginables,
et par consequent imiter les marbres les
plus beaux et les plus précieux.
A l'égard de la seconde Partie qui regarde Is Cornalines , la pratique en est
fort simple, et voicy comme M. Dufay
en a fait la découverte ; il voulut essayer
d'é-
MA Y. 17327 975
d'émailler une Cornaline ; elle ne put pas
soutenir,sans se casser,la chaleur nécessaire pour fondre l'émail ; mais l'ayant retiré du feu , il s'apperçut que les endroits
qui avoient été couverts d'émail , étoient
blancs , le reste étant demeuré rouge ; il
imagina que l'émail avoit occasionne plus
de chaleur dans les endroits où il avoit été
appliqué, et il essaya de faire la même chose
avec d'autres matieres terreuses ; en ayant
essayéplusieurs, il trouva qu'aucune ne faisoit mieux que le Colchotar dissous dans
l'Eau gommée, on forme avec cette matiere des desseins sur la Cornaline , et en la
chauffantpetit à petit sous uneMoufle, tout
ce qui est couvert de Colchorar blanchit,
et le champ de la pierre demeure rouge.
M.Dufay a aussi remarqué qu'on pouvoit
nuancer ce blanc et le faire plus mat en
des endroits qu'en d'autres , en donnant
plus ou moins d'épaisseur à l'enduit de
Colchotar ; on peut aussi ombrer ces sortes de desseins avec la dissolution d'argent dans l'Esprit de Nitre, en sorte qu'il
ne faut présentement qu'un ouvrier hapour porter cet art à son plus haut
dégré de perfection. M. Dufay finit par
quelques Observations sur le choix des
Cornalines les plus propres à cette sorte
de travail , parce qu'elles ne le sont pas
bile
tou
976 MERCURE DE FRANCE
toutes également , et qu'il y en a même
qui n'y sçauroient absolument être employées
L'Académie Royale des Sciences , M. Dufay lut un second Mémoire sur la maniere
de colorer les Pierres ; nous avons donné
l'Extrait du premier dans le Mercure de
Decembre 1730. 1. vol. Celui- cy- contient
MAY. 1732.
973*
tient deux parties ; dans la premiere M..
Dufay remedie à quelques inconveniens
qui se rencontroient dans l'emploi de certaines couleurs , décrites dans son premier Mémoire , et il en ajoute quelquesunes , qu'il n'a découvertes que depuis
peu ; dans la seconde partie , il donne la
maniere de former des desseins en blanc
sur la Cornaline, ou de blanchir le champ
de la Cornaline, et d'y tracer des desseins
en rouge.
La maniere dont l'Auteur employe la
Gomme , appellée Sang de Dragon , pour
fair le rouge sur du Marbre blanc , est
bien simple; il broye cette Gomme dans
un Mortier d'Agathe , et y met quelques.
goutes d'Esprit de vin ; il l'employe ainsi
avec le Pinceau , sans qu'elle se grumele,
ou s'empâte , comme il arrive , en la dissolvant à l'ordinaire ; pour faireun rouges
très brun , il y ajoûte de la Poix noire ,
suivant la nuance qu'il désire, il employe
la Gomme gutte pour le jaune de la même maniere; et si avec l'une ou l'autre de
ces couleurs on veut réserver des Parties
blanches au milieu de la tache , fl suffit de
mettre un enduitde blanc d'Espagne.avec
de l'Eau gommée dans les endroits que
l'on veut conserver ; on peut passer la
couleur pardessus , sans craindre qu'elles
les endommage.. Lors
974 MERCURE DE FRANCE
Lorsque ces couleurs sont employées ,
on porte la piece de marbre dans un Four
ordinaire , et on l'y laisse jusques à ce
qu'on s'apperçoive par quelque échantil
lon que les couleurs sont fonduës et ont
bien pénétré.
Le marbre étant froid , on y met la dissolution de Sang de dragon pour faire la
couleur de chair ; le marbre n'a pas -besoin d'être chaud pour cette nuance,
non plus que pour le bleu , qui se fait
avec une dissolution de tournesol, dans
une lessive de chaux et d'urine ; cette liqueur pénétre le marbre à froid et entre
très-avant. Elle fait un très beau bleu , tirant quelquefois sur le violet , suivant
que la liqueur est plus ou moins chargée
de Tournesol , ou qu'elle a digéré plus
long- temps:
Lorsque le marbre est entierement peint,
on le ponce pour enlever le marc des couleurs , et on le polit à l'ordinaire ; de la
sorte on peut faire pénétrer dans le marbre blanc toutes les couleurs imaginables,
et par consequent imiter les marbres les
plus beaux et les plus précieux.
A l'égard de la seconde Partie qui regarde Is Cornalines , la pratique en est
fort simple, et voicy comme M. Dufay
en a fait la découverte ; il voulut essayer
d'é-
MA Y. 17327 975
d'émailler une Cornaline ; elle ne put pas
soutenir,sans se casser,la chaleur nécessaire pour fondre l'émail ; mais l'ayant retiré du feu , il s'apperçut que les endroits
qui avoient été couverts d'émail , étoient
blancs , le reste étant demeuré rouge ; il
imagina que l'émail avoit occasionne plus
de chaleur dans les endroits où il avoit été
appliqué, et il essaya de faire la même chose
avec d'autres matieres terreuses ; en ayant
essayéplusieurs, il trouva qu'aucune ne faisoit mieux que le Colchotar dissous dans
l'Eau gommée, on forme avec cette matiere des desseins sur la Cornaline , et en la
chauffantpetit à petit sous uneMoufle, tout
ce qui est couvert de Colchorar blanchit,
et le champ de la pierre demeure rouge.
M.Dufay a aussi remarqué qu'on pouvoit
nuancer ce blanc et le faire plus mat en
des endroits qu'en d'autres , en donnant
plus ou moins d'épaisseur à l'enduit de
Colchotar ; on peut aussi ombrer ces sortes de desseins avec la dissolution d'argent dans l'Esprit de Nitre, en sorte qu'il
ne faut présentement qu'un ouvrier hapour porter cet art à son plus haut
dégré de perfection. M. Dufay finit par
quelques Observations sur le choix des
Cornalines les plus propres à cette sorte
de travail , parce qu'elles ne le sont pas
bile
tou
976 MERCURE DE FRANCE
toutes également , et qu'il y en a même
qui n'y sçauroient absolument être employées
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Résumé : Memoire sur la maniere de colorer les Pierres, [titre d'après la table]
Lors de la dernière assemblée publique de l'Académie Royale des Sciences, M. Du Fay a présenté un second mémoire sur la manière de colorer les pierres, publié en mai 1732. Ce mémoire est divisé en deux parties. Dans la première, Du Fay corrige des inconvénients mentionnés dans son premier mémoire et ajoute de nouvelles couleurs récemment découvertes. Il décrit également comment former des dessins en blanc sur la cornaline ou blanchir son champ pour tracer des dessins en rouge. Pour obtenir du rouge sur du marbre blanc, Du Fay utilise la gomme appelée Sang de Dragon, qu'il broie dans un mortier d'agate avec quelques gouttes d'esprit de vin, puis applique avec un pinceau. Pour des rouges plus bruns, il ajoute de la poix noire. Il utilise la gomme gutte pour obtenir du jaune de la même manière. Pour préserver des parties blanches, il applique un enduit de blanc d'Espagne mélangé à de l'eau gommée. Après l'application des couleurs, la pièce de marbre est placée dans un four jusqu'à ce que les couleurs soient fondues et bien pénétrées. Pour la couleur de chair et le bleu, le marbre n'a pas besoin d'être chaud. Le bleu est obtenu avec une dissolution de tournesol dans une lessive de chaux et d'urine, qui pénètre le marbre à froid. Une fois le marbre entièrement peint, il est poncé pour enlever les résidus de couleur, puis poli. Ainsi, toutes les couleurs peuvent être intégrées dans le marbre blanc, permettant d'imiter les marbres les plus beaux et les plus précieux. Dans la seconde partie, Du Fay explique comment créer des dessins sur la cornaline. Il a découvert que l'émail, en fondant, blanchit les zones couvertes. Il utilise ensuite le colchotar dissous dans l'eau gommée pour former des dessins, qui blanchissent en chauffant. Il est également possible de nuancer ces blancs et de les ombrer avec une dissolution d'argent dans l'esprit de nitre. Du Fay conclut avec des observations sur le choix des cornalines les plus adaptées à ce type de travail.
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15
p. 976-977
SUITE des Médailles du Roy.
Début :
Depuis la derniere Médaille dont nous avons donné la gravure [...]
Mots clefs :
Médailles, Gravure, Pont
Afficher :
texteReconnaissance textuelle : SUITE des Médailles du Roy.
SUITE des Médailles du Roy.
Depuis la derniere Médaille dont nous
avons donné la gravure dans le Mercure
du mois de Mars 1731. frappée au sujet
de la Naissance DU DUC D'ANJOU , on en
a frappé deux autres , dont nous nous
faisons un devoir de parler et d'illustrer
ce Livre , par la représentation des deux
differens Revers , qui sont autant de Monumens Historiques du glorieux Regne
de S. M. Nous nous dispensons d'en donner la Face, parce que c'est la même qui
a déja paru sur les derniers Médailles ,
c'est- à-dire , la Tête de cet Auguste Prince , couronnée de Laurier , avec la Lé
gende ordinaire.
Le Revers de la premiere de ces deux
Médailles , représente le magnifique Pont
que le Roy a fait construire à Compiégne , ville de Picardie , située au conAuent des Rivieres d'Oise & d'Aisne, avec
cette Légende : COMPENDIUM ORNATUM
ET LOCUPLETATUM; et dans l'Exergue :
PONTE NOVO ISARA IMPOSITO. M. DCC.
XXX .
Dans le Revers de l'autre Médaille , on
NOC
MORNATUA
MPENDIUM
PAX
SARA
ET
LOCUPLE!
PLETATU
PONTE NOVO 1SARE IMPOSITO MDCC XXX.
PROVI
META NOVIS
OPERIBUS MUNITA MDCCXXXIL
DA
THE
NEW
YORK
PUBLIC
LIBRARY
.
ASTOR
, LENOX
AND
TILDEN
FOUNDATIONS
.
MAY. 1732. 1977
voit Minerve assise et environnée des
principaux attributs de la Prudence et de
la Paix, qui remet au génie de l'Architec
ture Militaire le Plan des nouvelles Fortifications de Mets , avec ces mots : Pax
PROVIDA. L'Exergue contient cette Inscription : METE NOVIS OPERIBUS MUNITE. M. DCC. XXXII.
Depuis la derniere Médaille dont nous
avons donné la gravure dans le Mercure
du mois de Mars 1731. frappée au sujet
de la Naissance DU DUC D'ANJOU , on en
a frappé deux autres , dont nous nous
faisons un devoir de parler et d'illustrer
ce Livre , par la représentation des deux
differens Revers , qui sont autant de Monumens Historiques du glorieux Regne
de S. M. Nous nous dispensons d'en donner la Face, parce que c'est la même qui
a déja paru sur les derniers Médailles ,
c'est- à-dire , la Tête de cet Auguste Prince , couronnée de Laurier , avec la Lé
gende ordinaire.
Le Revers de la premiere de ces deux
Médailles , représente le magnifique Pont
que le Roy a fait construire à Compiégne , ville de Picardie , située au conAuent des Rivieres d'Oise & d'Aisne, avec
cette Légende : COMPENDIUM ORNATUM
ET LOCUPLETATUM; et dans l'Exergue :
PONTE NOVO ISARA IMPOSITO. M. DCC.
XXX .
Dans le Revers de l'autre Médaille , on
NOC
MORNATUA
MPENDIUM
PAX
SARA
ET
LOCUPLE!
PLETATU
PONTE NOVO 1SARE IMPOSITO MDCC XXX.
PROVI
META NOVIS
OPERIBUS MUNITA MDCCXXXIL
DA
THE
NEW
YORK
PUBLIC
LIBRARY
.
ASTOR
, LENOX
AND
TILDEN
FOUNDATIONS
.
MAY. 1732. 1977
voit Minerve assise et environnée des
principaux attributs de la Prudence et de
la Paix, qui remet au génie de l'Architec
ture Militaire le Plan des nouvelles Fortifications de Mets , avec ces mots : Pax
PROVIDA. L'Exergue contient cette Inscription : METE NOVIS OPERIBUS MUNITE. M. DCC. XXXII.
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Résumé : SUITE des Médailles du Roy.
Le texte évoque deux médailles royales frappées après celle célébrant la naissance du duc d'Anjou en mars 1731. Ces médailles commémorent des réalisations du règne du roi. La première médaille représente un pont construit à Compiègne, ville de Picardie située à la confluence des rivières Oise et Aisne. La légende de cette médaille est 'COMPENDIUM ORNATUM ET LOCUPLETATUM' et l'exergue indique 'PONTE NOVO ISARA IMPOSITO. M. DCC. XXX.' La seconde médaille montre Minerve, déesse de la Prudence et de la Paix, remettant au génie de l'architecture militaire le plan des nouvelles fortifications de Metz. La légende de cette médaille est 'PAX PROVIDA' et l'exergue 'METE NOVIS OPERIBUS MUNITE. M. DCC. XXXII.' Les deux médailles partagent la même face, représentant la tête du roi couronnée de laurier avec la légende ordinaire.
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16
p. 877-978
Monumens de la Monarchie Françoise, &c. [titre d'après la table]
Début :
On débite chez Pierre Giffart et Julien-Michel Gandoüin: LES [...]
Mots clefs :
Monuments, Monarchie française
Afficher :
texteReconnaissance textuelle : Monumens de la Monarchie Françoise, &c. [titre d'après la table]
On débite chez Pierre Giffart et Julien-Michel
Gandouin : LES MONUMENS DE LA MONARCHIE FRANÇOISE , par le R. P. Dom Bernard
de Montfaucon. Tom. iv. qui comprend les Regnes de Charles VIII. de Louis XIÌ.et de Frans
çois I.
Les Monumens se multiplient avec les Faits ,
dans les derniers siecles de notre Histoire , et le
celebre Auteur a fait choix de ce qu'il a trouvé
de plus interessant. Charles VIII. dans un original du temps est représenté vétu et couronné
Comme Empereur d'Orient , tel qu'il parut à son
Entrée triomphante à Napies. Le Regne de Louis
XII. fournit plusieurs belles Miniatures faites la
plupart à l'usage de la Reine Anne de Bretagne ,
dont on a les Livres originaux, qui nous apprennent bien des choses inconnues jusqu'à présent.
On y voit la Guerre contre les Génois,la reprise
de Génes , l'Entrée triomphante du Roy dans
cette Ville ; ce Prince quelquefois avec ses habits
Royaux, et quelquefois en habit Militaire ; la
Reine Anne , dans son appartement , avec les
Princesses et les Dames de sa Cour, assises à terre
devant elle.Ce quatriéme volume représente aussi , en plusieurs Tableaux , le Convoi de la même Reine, depuis Blois jusqu'à S. Denis, le plus
magnifique
978 MERCURE DE FRANCE
31 magnifique qu'on ait vûen France. L'Histoire de
François I. renferme plusieurs particularitez qui
avoient échappé à nos Historiens précédens , en- tre autres , un Journal de l'Entrevue celebre du
Camp du Drap d'or , avec la figure de cette Entrevue , tirée de cinq Tables de Marbre , qu'on
voit à Rouen, où elle est sculptée en demi relief.
Rien de plus instructif en ce genre que les figures
de la Cour de François I. du Procès du Cổnné table de Bourbon et tant d'autres semblables ,
toutes coppies de Tableaux ou de Miniatures du
temps.
Gandouin : LES MONUMENS DE LA MONARCHIE FRANÇOISE , par le R. P. Dom Bernard
de Montfaucon. Tom. iv. qui comprend les Regnes de Charles VIII. de Louis XIÌ.et de Frans
çois I.
Les Monumens se multiplient avec les Faits ,
dans les derniers siecles de notre Histoire , et le
celebre Auteur a fait choix de ce qu'il a trouvé
de plus interessant. Charles VIII. dans un original du temps est représenté vétu et couronné
Comme Empereur d'Orient , tel qu'il parut à son
Entrée triomphante à Napies. Le Regne de Louis
XII. fournit plusieurs belles Miniatures faites la
plupart à l'usage de la Reine Anne de Bretagne ,
dont on a les Livres originaux, qui nous apprennent bien des choses inconnues jusqu'à présent.
On y voit la Guerre contre les Génois,la reprise
de Génes , l'Entrée triomphante du Roy dans
cette Ville ; ce Prince quelquefois avec ses habits
Royaux, et quelquefois en habit Militaire ; la
Reine Anne , dans son appartement , avec les
Princesses et les Dames de sa Cour, assises à terre
devant elle.Ce quatriéme volume représente aussi , en plusieurs Tableaux , le Convoi de la même Reine, depuis Blois jusqu'à S. Denis, le plus
magnifique
978 MERCURE DE FRANCE
31 magnifique qu'on ait vûen France. L'Histoire de
François I. renferme plusieurs particularitez qui
avoient échappé à nos Historiens précédens , en- tre autres , un Journal de l'Entrevue celebre du
Camp du Drap d'or , avec la figure de cette Entrevue , tirée de cinq Tables de Marbre , qu'on
voit à Rouen, où elle est sculptée en demi relief.
Rien de plus instructif en ce genre que les figures
de la Cour de François I. du Procès du Cổnné table de Bourbon et tant d'autres semblables ,
toutes coppies de Tableaux ou de Miniatures du
temps.
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Résumé : Monumens de la Monarchie Françoise, &c. [titre d'après la table]
Le texte présente l'ouvrage 'Les Monumens de la Monarchie Françoise' du R. P. Dom Bernard de Montfaucon. Le quatrième tome se concentre sur les règnes de Charles VIII, Louis XII et François Ier. Pour Charles VIII, une illustration montre le roi vêtu et couronné comme Empereur d'Orient lors de son entrée triomphale à Naples. Le règne de Louis XII est illustré par plusieurs miniatures, souvent destinées à la Reine Anne de Bretagne, représentant des scènes de guerre, des entrées triomphales et des portraits royaux. Le volume inclut aussi des représentations du convoi funéraire de la Reine Anne, décrit comme le plus magnifique jamais vu en France. Concernant François Ier, l'ouvrage révèle des détails inédits, comme un journal de l'entrevue du Camp du Drap d'Or, avec des figures sculptées à Rouen. Les illustrations de la cour de François Ier, du procès du connétable de Bourbon et d'autres événements sont des copies de tableaux ou de miniatures contemporaines.
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17
p. 978-979
« Barthelemi Alix, ruë S. Jacques, au Griffon, vient de mettre [...] »
Début :
Barthelemi Alix, ruë S. Jacques, au Griffon, vient de mettre [...]
Mots clefs :
Instructions chrétienes, Endymion
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texteReconnaissance textuelle : « Barthelemi Alix, ruë S. Jacques, au Griffon, vient de mettre [...] »
Barthelemi Alix , rue S. Jacques , au Griffon ,
vient de mettre en vente : Instructions Chrétiennes
Sur les souffrances , par M. l'Abbé ... vol. in 12.
a liv. 10 f.
Racines Hébraïques , sans paints-voyelles , ou,
Dictionnaire Hébraïque , par Racines , où sont
expliquez ,suivant les anciens et nouveaux Interpretes , tous les mots Hébreux et Caldaïques ,
du Texte original des Livres Saints , Vol. 8.5 liv.
On a imprimé depuis peu chez Ballard , l'Opera 'Endimion de M.de Blamont , Sur- Intendant de
la Musique du Roy, in 4. de 355 pag. Il se vend
au Mont Parnasse , ruë S. Jean de Beauvais et chez
P'Auteur.
Le même Auteur vient de faire graver un Livre de Motets , in fol. de 172 Planches ; à une et
deux voix , sans Symphonie , et avec Symphonie
et à grand Choeur. Il se vend chez Boivin , ruë
S. Honoré , à la Regle d'Or , et Leclerc , ruë du Roule , à la Croix d'Or , et chez l'Auteur.
Le prix est de 9୨ liv. en blanc.
On vend aussi chez les mêmes, tous les Ouvrages de cet Auteur ; sçavoir, les Fêtes Grecques *et
MAY. 17328 979
et Romaines , Ballet en trois Actes , et un Prologue, Partition , in 4. 12 liv.
Premier Livre de Cantates
Second Livre de Cantates ,
Troisiéme Livre de Cantates ,
To liv.
in Folio. 9 liv.
3 liv,
Le Retour desDieux, Divertissement, in 4. 3 1.
Le Caprice d'Erato ou les caracteres de la Musique , Divertissement , in 4. 4 1.4 f
PremierRecueil d'Airs sérieux et à boire. 2 18 f.
Second Recueil d'Airs sérieux et à boire, 3 1.
vient de mettre en vente : Instructions Chrétiennes
Sur les souffrances , par M. l'Abbé ... vol. in 12.
a liv. 10 f.
Racines Hébraïques , sans paints-voyelles , ou,
Dictionnaire Hébraïque , par Racines , où sont
expliquez ,suivant les anciens et nouveaux Interpretes , tous les mots Hébreux et Caldaïques ,
du Texte original des Livres Saints , Vol. 8.5 liv.
On a imprimé depuis peu chez Ballard , l'Opera 'Endimion de M.de Blamont , Sur- Intendant de
la Musique du Roy, in 4. de 355 pag. Il se vend
au Mont Parnasse , ruë S. Jean de Beauvais et chez
P'Auteur.
Le même Auteur vient de faire graver un Livre de Motets , in fol. de 172 Planches ; à une et
deux voix , sans Symphonie , et avec Symphonie
et à grand Choeur. Il se vend chez Boivin , ruë
S. Honoré , à la Regle d'Or , et Leclerc , ruë du Roule , à la Croix d'Or , et chez l'Auteur.
Le prix est de 9୨ liv. en blanc.
On vend aussi chez les mêmes, tous les Ouvrages de cet Auteur ; sçavoir, les Fêtes Grecques *et
MAY. 17328 979
et Romaines , Ballet en trois Actes , et un Prologue, Partition , in 4. 12 liv.
Premier Livre de Cantates
Second Livre de Cantates ,
Troisiéme Livre de Cantates ,
To liv.
in Folio. 9 liv.
3 liv,
Le Retour desDieux, Divertissement, in 4. 3 1.
Le Caprice d'Erato ou les caracteres de la Musique , Divertissement , in 4. 4 1.4 f
PremierRecueil d'Airs sérieux et à boire. 2 18 f.
Second Recueil d'Airs sérieux et à boire, 3 1.
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Résumé : « Barthelemi Alix, ruë S. Jacques, au Griffon, vient de mettre [...] »
Le document présente diverses publications et œuvres musicales disponibles à la vente. Barthelemi Alix, situé rue Saint-Jacques, au Griffon, propose les 'Instructions Chrétiennes Sur les souffrances' de l'Abbé à 10 francs et le 'Dictionnaire Hébraïque' de Racines à 8,5 livres. Chez Ballard, l''Opéra Endimion' de M. de Blamont, surintendant de la Musique du Roy, est en vente au Mont Parnasse, rue Saint-Jean de Beauvais, et chez l'auteur. M. de Blamont a également fait graver un livre de Motets, in-folio, contenant 172 planches, vendu 90 livres en blanc. D'autres œuvres de M. de Blamont, telles que les 'Fêtes Grecques et Romaines', les 'Cantates', 'Le Retour des Dieux', et divers recueils d'airs, sont disponibles chez Boivin, rue Saint-Honoré, et Leclerc, rue du Roule, avec des prix variant de 2 à 12 livres.
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18
p. 979
Commentaire sur la Coûtume d'Orleans, &c. [titre d'après la table]
Début :
On écrit d'Orleans qu'on doit réimprimer incessamment dans [...]
Mots clefs :
Coutume d'Orléans
Afficher :
texteReconnaissance textuelle : Commentaire sur la Coûtume d'Orleans, &c. [titre d'après la table]
On écrit d'Orleans , qu'on doit réimprimer incessamment dans cette Ville , le Commentaire de
M. de la Lande , sur la Coûtume d'Orleans. Cette
Edition , qui sera la troisiéme, se fera sur la premiere , et contiendia un Volume in fol. lie sera
corrigée par M de la Lande de Lumeau fils de
l'Auteur , qui y joindra les Notes posthumes de
son Pere. Le même Editeur se prépare de donner incessamment la Traduction d'un Ouvrage
de M, son Pere , intitulé : Jus Romano - Gallicum
ad Pandectas, seu Digesta , dont on a vû un essai
des huic premiers Titres du premier Livre , imprimez à Orleans en 1690. et qui a été favorablement reçu. Cet Ouvrage , où l'on joindra le
Texte latin, conciendra 2 vol. in fol. après quoi,
si le public paroît content , le même Edi eur se
propose de rassembler en un corps differens
Traitez, imprimez et non imprimez , tant de M.
de la Lande que de Jean Davezan , mort Professeur en Droit en l'Université de Paris er a’Orleans , et Conseiller d'Etat son Acul maternel.
M. de la Lande , sur la Coûtume d'Orleans. Cette
Edition , qui sera la troisiéme, se fera sur la premiere , et contiendia un Volume in fol. lie sera
corrigée par M de la Lande de Lumeau fils de
l'Auteur , qui y joindra les Notes posthumes de
son Pere. Le même Editeur se prépare de donner incessamment la Traduction d'un Ouvrage
de M, son Pere , intitulé : Jus Romano - Gallicum
ad Pandectas, seu Digesta , dont on a vû un essai
des huic premiers Titres du premier Livre , imprimez à Orleans en 1690. et qui a été favorablement reçu. Cet Ouvrage , où l'on joindra le
Texte latin, conciendra 2 vol. in fol. après quoi,
si le public paroît content , le même Edi eur se
propose de rassembler en un corps differens
Traitez, imprimez et non imprimez , tant de M.
de la Lande que de Jean Davezan , mort Professeur en Droit en l'Université de Paris er a’Orleans , et Conseiller d'Etat son Acul maternel.
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Résumé : Commentaire sur la Coûtume d'Orleans, &c. [titre d'après la table]
L'éditeur d'Orléans réimprime le Commentaire de M. de la Lande sur la Coutume d'Orléans, corrigé par son fils. Il prévoit aussi la traduction de 'Jus Romano-Gallicum ad Pandectas'. En cas de succès, il publiera des traités de M. de la Lande et de Jean Davezan.
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19
p. 979-981
« On écrit de Rome qu'on y travaille actuellement, par [...] »
Début :
On écrit de Rome qu'on y travaille actuellement, par [...]
Mots clefs :
Rome, Londres, Vérole, Académie royale d'architecture
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texteReconnaissance textuelle : « On écrit de Rome qu'on y travaille actuellement, par [...] »
On écrit de Rome qu'on y travaille actuellement , par ordre du Pape , à une Edition comG plecte
980 MERCURE DE FRANCE
plette de toutes les Bulles de Papes , Decrets &
autres Constitutions , qu'ils ont accordés pen- dant leurs Pontificats , et cet Ouvrage sera intitulé: Le Bullaire Romain.
On apprend de Londres un fait qui doit inte
resser ceux qui s'appliquent à la Mécanique et
aux Arts utiles.On a établi depuis peu à Derby,
dans une des Manufactures d'Etoffes de Soye, de
cette Ville,une Machine fort utile , qui a 26586
Roues ou Bobines , muës par une seule Roye à
Godets , qu'un courant d'eau fait tourner d'un
mouvement toujours égal , on peut arrêter chacune de ces Roues séparément, sans interrompre
le mouvement des autres ; lesquelles toutes ensemble peuvent filer 73726 Verges de Soye, d'un
seul tour de la Roue à Godets , qui faisant trois tours en une minute , peur fournir par conse
quent en 24 heures , 318 millions , 104960 Verges de Soye filée, Un seul homme suffit pour gou- Verner toute la machine.
Ces Lettres ajoutent qu'on avoit donné la petite Vérole par insertion aux deux Neveux du
Chevalier Thomas Littleton , l'un des Commissaires de l'Amirauté ; l'aîné des deux , qui avoit
environ 20 ans , mourut le 4e jour de l'éruption;
Pautre est hors de danger. On a remarqué que.
cette opération n'a pas été favorable cette année,
et qu'il est mort au moins un cinquième de ceux
ausquels on l'a faite. M.West , jeune Gentilhomme, âgé d'environ 20 ans, est aussi mort à Cambridge , sur la fin du mois dernier , de la petite
verole quelques jours après l'inoculation.
Lesicur Beausire le fils , Architecte, du Roy et
.
de
MAY. 17326 981
de la Ville de Paris , fut reçu le 28 du mois dernier à l'Academie Royale d'Architecture , à la
place de feu M. Mathieu , qui étoit Ingénieur en
chefsur la Loire.
980 MERCURE DE FRANCE
plette de toutes les Bulles de Papes , Decrets &
autres Constitutions , qu'ils ont accordés pen- dant leurs Pontificats , et cet Ouvrage sera intitulé: Le Bullaire Romain.
On apprend de Londres un fait qui doit inte
resser ceux qui s'appliquent à la Mécanique et
aux Arts utiles.On a établi depuis peu à Derby,
dans une des Manufactures d'Etoffes de Soye, de
cette Ville,une Machine fort utile , qui a 26586
Roues ou Bobines , muës par une seule Roye à
Godets , qu'un courant d'eau fait tourner d'un
mouvement toujours égal , on peut arrêter chacune de ces Roues séparément, sans interrompre
le mouvement des autres ; lesquelles toutes ensemble peuvent filer 73726 Verges de Soye, d'un
seul tour de la Roue à Godets , qui faisant trois tours en une minute , peur fournir par conse
quent en 24 heures , 318 millions , 104960 Verges de Soye filée, Un seul homme suffit pour gou- Verner toute la machine.
Ces Lettres ajoutent qu'on avoit donné la petite Vérole par insertion aux deux Neveux du
Chevalier Thomas Littleton , l'un des Commissaires de l'Amirauté ; l'aîné des deux , qui avoit
environ 20 ans , mourut le 4e jour de l'éruption;
Pautre est hors de danger. On a remarqué que.
cette opération n'a pas été favorable cette année,
et qu'il est mort au moins un cinquième de ceux
ausquels on l'a faite. M.West , jeune Gentilhomme, âgé d'environ 20 ans, est aussi mort à Cambridge , sur la fin du mois dernier , de la petite
verole quelques jours après l'inoculation.
Lesicur Beausire le fils , Architecte, du Roy et
.
de
MAY. 17326 981
de la Ville de Paris , fut reçu le 28 du mois dernier à l'Academie Royale d'Architecture , à la
place de feu M. Mathieu , qui étoit Ingénieur en
chefsur la Loire.
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Résumé : « On écrit de Rome qu'on y travaille actuellement, par [...] »
Le texte mentionne plusieurs événements marquants. À Rome, une édition complète des bulles papales, décrets et constitutions, intitulée 'Le Bullaire Romain', est en préparation sur ordre du Pape. À Derby, une innovation mécanique est signalée avec une machine à 26 586 roues ou bobines, actionnée par une seule roue à godets, capable de filer 73 726 verges de soie par tour. Cette machine, alimentée par un courant d'eau, peut être arrêtée individuellement sans interrompre les autres roues et nécessite un seul opérateur. Par ailleurs, des cas de variole inoculée sont rapportés, notamment chez les neveux du Chevalier Thomas Littleton, dont l'aîné est décédé, et chez un jeune gentilhomme, M. West, à Cambridge. Enfin, l'architecte Le Sicur Beausire a été reçu à l'Académie Royale d'Architecture à Paris, succédant à M. Mathieu, ingénieur en chef sur la Loire.
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20
p. 981
AVIS IMPORTANT.
Début :
L'Académie de Chirurgie, établie à Paris, sous la protection [...]
Mots clefs :
Académie de chirurgie, Prix
Afficher :
texteReconnaissance textuelle : AVIS IMPORTANT.
AVIS IMPORTANT.
L'Académie de Chirurgie , établie à Paris, sous
la protection du Roy,ayant déterminé de donner
ceux qui aspirent au Prix qu'elle a proposé
pour l'année 1732.plus de temps pour travailler,
qu'elle n'en avoit accordé d'abord , recevra jusqu'au 31 Decembre inclusivement les Mémoires
qui lui seront envoyez à ce sujet. Elle invite les Auteurs à soutenir leurs raisonnemens par des
faits de pratique , choisis et bien avérez , et les
prie de se conformer pour le reste , à ce qui est
porté dans le Programme qu'elle a publié ca
Janvier.
L'Académie de Chirurgie , établie à Paris, sous
la protection du Roy,ayant déterminé de donner
ceux qui aspirent au Prix qu'elle a proposé
pour l'année 1732.plus de temps pour travailler,
qu'elle n'en avoit accordé d'abord , recevra jusqu'au 31 Decembre inclusivement les Mémoires
qui lui seront envoyez à ce sujet. Elle invite les Auteurs à soutenir leurs raisonnemens par des
faits de pratique , choisis et bien avérez , et les
prie de se conformer pour le reste , à ce qui est
porté dans le Programme qu'elle a publié ca
Janvier.
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Résumé : AVIS IMPORTANT.
L'Académie de Chirurgie de Paris a prolongé le délai de soumission des mémoires pour le prix de 1732 jusqu'au 31 décembre. Elle encourage les auteurs à utiliser des faits pratiques vérifiés et à suivre les directives publiées en janvier.
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