Auteur du texte (4)
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Auteur probable (5)
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Détail
Liste
Résultats : 4 texte(s)
1
p. 664-667
PARAPHRASE DE L'ODE XIV. DU SECOND LIVRE D'HORACE, Sur la necessité de la Mort.
Début :
Le tems s'écoule incessamment, [...]
Mots clefs :
Mort, Destinées, Pluton, Cercueil, Cyprès
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texteReconnaissance textuelle : PARAPHRASE DE L'ODE XIV. DU SECOND LIVRE D'HORACE, Sur la necessité de la Mort.
PARAPHRASE DE L'ODE XIV .
DU SECOND LIVRE D'HORACE,
Sur la necessité de la Mort.
LEE tems s'écoule incessamment
Tel est l'ordre des destinées ;
La Parque si rapidement ,
Des Humains file les années ,
Que de leurs déplorables jours ,
Souvent dans leur printems se termine le cours
En vain pour nous rendre propices ,
Les Deitez des tristes bords ,
Nous consumons en Sacrifices ,
Nos revenus et nos trésors
A
AVRIL. 1731. 665
A tous nos voeux inexorables ,
Rien ne peut arrêter leurs decrets implacables.
A ce superbe Souverain ,
Atropos ravit la lumiere ,
Un Berger sous la même main ,
Ferme sa mourante paupiere ,
En abordant le Phlegeton ,
Ils sont au même rang sous les Loix de Pluton.
Pourrois- je m'exempter de boire ,
De l'eau dont burent mes Ayeux ?
Ils ont tous passé l'Onde noire ,
Je la dois passer après eux ;
En me transmettant leur fortune ,
Ne m'ont-ils pas soumis à cette Loi commune è
Un Guerrier sort des Champs de Mars ,
Couronné des mains de la Gloire ,
Il a triomphé des hazards ,
Dont on peut payer la victoire ,
Sous une legere langueur ,
Je vois l'instant d'aprés succomber sa valeur.
Remarquez ce Nocher habile ;
Au gré des Matelots contens ,
Eviter et Caribde et Scille ,
Triompher
666 MERCURE DE FRANCE
Triompher des flots et des vents ;
Au Port il revient dans sa Barque ,
Chercher le trait mortel que lui garde la Parque.
Tel échappe au poison fatal ,
Sous une maligne influence ,
Que bien- tôt au Fleuve infernal ,
Précipite une défaillance ;
Heureux s'il sçait sans murmurer ,
Se soumettre à l'Arrêt qu'il ne peut differer !
C'est en vain que sur tes Boccages ,
Ton coeur s'égare avec ton oeil ;
Qu'attends- tu de ton Jardinage ,
Que l'arbre qui fait ton cercueil ?
Seul de sa livide verdure ,
Le funeste Cyprès couvre ta Sépulture.
Hélas ! digne objet de mes voeux ,
Celimene allumoit ma flamme ;
Quel Mortel étoit plus heureux ?
Mon ardeur embrasoit son ame;
Jaloux de ma felicité,
Le Destin la conduit sur les bords du Lethé.
> De tes amis illegitimes ,
Qui n'ont satisfait que tes yeux ,
Quem
AVRIL. 1731. 667
Qu'emportes-tu dans les abîmes ,
Où tu vas trouver tes Ayeux ?
Fruits et principes de tout crime ,
Tes avides neveux t'en rendent la victime.
Gardois- tu pour tes heritiers ,
Tes vins délicats de Falerne ?
Pour eux s'enfoncent tes Celliers ,
Pour toi s'ouvre le sombre Averne ;
La mort te frappe ce matin ,
Ce soir sur ton Cercueil ils feront un festin.
Le Chevalier de Montador.
DU SECOND LIVRE D'HORACE,
Sur la necessité de la Mort.
LEE tems s'écoule incessamment
Tel est l'ordre des destinées ;
La Parque si rapidement ,
Des Humains file les années ,
Que de leurs déplorables jours ,
Souvent dans leur printems se termine le cours
En vain pour nous rendre propices ,
Les Deitez des tristes bords ,
Nous consumons en Sacrifices ,
Nos revenus et nos trésors
A
AVRIL. 1731. 665
A tous nos voeux inexorables ,
Rien ne peut arrêter leurs decrets implacables.
A ce superbe Souverain ,
Atropos ravit la lumiere ,
Un Berger sous la même main ,
Ferme sa mourante paupiere ,
En abordant le Phlegeton ,
Ils sont au même rang sous les Loix de Pluton.
Pourrois- je m'exempter de boire ,
De l'eau dont burent mes Ayeux ?
Ils ont tous passé l'Onde noire ,
Je la dois passer après eux ;
En me transmettant leur fortune ,
Ne m'ont-ils pas soumis à cette Loi commune è
Un Guerrier sort des Champs de Mars ,
Couronné des mains de la Gloire ,
Il a triomphé des hazards ,
Dont on peut payer la victoire ,
Sous une legere langueur ,
Je vois l'instant d'aprés succomber sa valeur.
Remarquez ce Nocher habile ;
Au gré des Matelots contens ,
Eviter et Caribde et Scille ,
Triompher
666 MERCURE DE FRANCE
Triompher des flots et des vents ;
Au Port il revient dans sa Barque ,
Chercher le trait mortel que lui garde la Parque.
Tel échappe au poison fatal ,
Sous une maligne influence ,
Que bien- tôt au Fleuve infernal ,
Précipite une défaillance ;
Heureux s'il sçait sans murmurer ,
Se soumettre à l'Arrêt qu'il ne peut differer !
C'est en vain que sur tes Boccages ,
Ton coeur s'égare avec ton oeil ;
Qu'attends- tu de ton Jardinage ,
Que l'arbre qui fait ton cercueil ?
Seul de sa livide verdure ,
Le funeste Cyprès couvre ta Sépulture.
Hélas ! digne objet de mes voeux ,
Celimene allumoit ma flamme ;
Quel Mortel étoit plus heureux ?
Mon ardeur embrasoit son ame;
Jaloux de ma felicité,
Le Destin la conduit sur les bords du Lethé.
> De tes amis illegitimes ,
Qui n'ont satisfait que tes yeux ,
Quem
AVRIL. 1731. 667
Qu'emportes-tu dans les abîmes ,
Où tu vas trouver tes Ayeux ?
Fruits et principes de tout crime ,
Tes avides neveux t'en rendent la victime.
Gardois- tu pour tes heritiers ,
Tes vins délicats de Falerne ?
Pour eux s'enfoncent tes Celliers ,
Pour toi s'ouvre le sombre Averne ;
La mort te frappe ce matin ,
Ce soir sur ton Cercueil ils feront un festin.
Le Chevalier de Montador.
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Résumé : PARAPHRASE DE L'ODE XIV. DU SECOND LIVRE D'HORACE, Sur la necessité de la Mort.
Le texte paraphrase l'Ode XIV du second livre d'Horace, abordant la nécessité de la mort. Il souligne que le temps passe inévitablement et que la mort frappe sans distinction, que ce soit un souverain ou un simple berger. Tous les êtres humains sont soumis aux mêmes lois de la mort, symbolisées par Atropos, l'une des Parques. Le texte mentionne des exemples variés, comme un guerrier triomphant ou un marin habile, pour illustrer que personne ne peut échapper à la mort. Il met en garde contre la vanité des biens terrestres et des plaisirs, rappelant que la mort égalise tous les hommes. Le poème se conclut par une réflexion sur la perte d'un être cher, Célimène, et sur les conséquences des actions humaines, soulignant que les biens accumulés peuvent devenir une source de malheur pour les héritiers.
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2
p. 1282-1284
A MADLLE DE LA GUYTERIE. BOUQUET.
Début :
Peu ne s'en faut, ravissante Chichon, [...]
Mots clefs :
Muse, Balades, Ratures, Triolets, Constante froidure, Bise, Marchandise, Belle
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texteReconnaissance textuelle : A MADLLE DE LA GUYTERIE. BOUQUET.
A MADLLE DE LA GUYTERIE.
BOUQUET.
PEu ne s'en faut , ravissante Chichon ,
Que je ne puisse obtenir de ma Muse
Des Vers pour toi : j'aurois plus d'une excuse
Je ne sçavois qu'on te nommât Fanchon ;
Si j'avois sçû , prenant bien mes mesures
Depuis long- temps Balades ou Sonnets ,
Rondeaux , Chansons , à force de ratures.
Eussent trouvé place entre tes Bouquets.
Non que ce soit une chose facile ,.
De te chanter ... mais quelques Triolets ,
>
እ
I. Vol. Ou
JUI N. 1731. 1253
Où j'aurois fait passer tes Briolets .... *
Ah ! par ma foi je deviens imbécile ,
Parler pour vingt , ce n'est chose facile ,
Et c'est pourtant moins qu'on ne t'en connoît
Il me restoit pour me tirer d'affaire ,
D'avoir au moins des fleurs à présenter ;
Assez n'y font pas de plus grand mystere ?
Mais le moyen ? autant vaudroit brouter.
De la saison la constante froidure
A tout gelé , pas même de verdure ;
Mais pour Chichon , rien n'étant mal- aisé ,
Voicy ce dont je me suis avisé.
Flore , ai- je dit , bon gré malgré la bise ,
Ne peut manquer de telle Marchandise ;
Il ne s'agit donc pour en obtenir ,
Que de sçavoir ce qui peut convenir .
Nommer la. Belle , est justement l'affaire ,,
Son nom vaut seul un éloquent Discours
Et j'ai trouvé le seul point necessaire ,
Puisqu'elle sçait.commander aux Amours ;
Fut dit et fait , je cours avec vîtesse ;
En arrivant je vois les Jeux , les Ris ,
Qui recevoient des mains de la Déesse ;.
Bouquets de goût pour leur mere Cypris ;;
( Car c'est demain qu'on celebre à Cythere ,
Le jour natal.de cette Deïté ;
Terme du Pays pour dire Amans.
29
I.. Vol. Vous DV
1284 MERCURE DE FRANCE
Vous entendez à demi mot l'affaire ;
Vous deux avez même solemnité . )
Zéphir, de Flore excitoit la tendresse
Flore à Zéphir faisoit mainte caresse ,
Et Cupidon étoit à leur côté ,
Qui finissoit d'orner une Guirlande,
Dont à Venus il destinoit l'offrande ;
En te nommant il me donna le choix ,
De mille fleurs nouvellement écloses,
Chichon , lui dis- je , aime sur tout les Roses
Il en tenoit une en ses petits doigts ,
Dont je croyois qu'il dût payer mon zele ,
Lors qu'il me dit n'aspire à tant d'honneur
C'est de ma main qu'elle aura cette fleur ,
Le seul Amour peut l'offrir à la Belle.
*
Le Chevalier de Neufville de Montador ;
Enseigne au Régiment de la Marche.
A Auch , le 8. Mars 1731 ..
BOUQUET.
PEu ne s'en faut , ravissante Chichon ,
Que je ne puisse obtenir de ma Muse
Des Vers pour toi : j'aurois plus d'une excuse
Je ne sçavois qu'on te nommât Fanchon ;
Si j'avois sçû , prenant bien mes mesures
Depuis long- temps Balades ou Sonnets ,
Rondeaux , Chansons , à force de ratures.
Eussent trouvé place entre tes Bouquets.
Non que ce soit une chose facile ,.
De te chanter ... mais quelques Triolets ,
>
እ
I. Vol. Ou
JUI N. 1731. 1253
Où j'aurois fait passer tes Briolets .... *
Ah ! par ma foi je deviens imbécile ,
Parler pour vingt , ce n'est chose facile ,
Et c'est pourtant moins qu'on ne t'en connoît
Il me restoit pour me tirer d'affaire ,
D'avoir au moins des fleurs à présenter ;
Assez n'y font pas de plus grand mystere ?
Mais le moyen ? autant vaudroit brouter.
De la saison la constante froidure
A tout gelé , pas même de verdure ;
Mais pour Chichon , rien n'étant mal- aisé ,
Voicy ce dont je me suis avisé.
Flore , ai- je dit , bon gré malgré la bise ,
Ne peut manquer de telle Marchandise ;
Il ne s'agit donc pour en obtenir ,
Que de sçavoir ce qui peut convenir .
Nommer la. Belle , est justement l'affaire ,,
Son nom vaut seul un éloquent Discours
Et j'ai trouvé le seul point necessaire ,
Puisqu'elle sçait.commander aux Amours ;
Fut dit et fait , je cours avec vîtesse ;
En arrivant je vois les Jeux , les Ris ,
Qui recevoient des mains de la Déesse ;.
Bouquets de goût pour leur mere Cypris ;;
( Car c'est demain qu'on celebre à Cythere ,
Le jour natal.de cette Deïté ;
Terme du Pays pour dire Amans.
29
I.. Vol. Vous DV
1284 MERCURE DE FRANCE
Vous entendez à demi mot l'affaire ;
Vous deux avez même solemnité . )
Zéphir, de Flore excitoit la tendresse
Flore à Zéphir faisoit mainte caresse ,
Et Cupidon étoit à leur côté ,
Qui finissoit d'orner une Guirlande,
Dont à Venus il destinoit l'offrande ;
En te nommant il me donna le choix ,
De mille fleurs nouvellement écloses,
Chichon , lui dis- je , aime sur tout les Roses
Il en tenoit une en ses petits doigts ,
Dont je croyois qu'il dût payer mon zele ,
Lors qu'il me dit n'aspire à tant d'honneur
C'est de ma main qu'elle aura cette fleur ,
Le seul Amour peut l'offrir à la Belle.
*
Le Chevalier de Neufville de Montador ;
Enseigne au Régiment de la Marche.
A Auch , le 8. Mars 1731 ..
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Résumé : A MADLLE DE LA GUYTERIE. BOUQUET.
Le poème est adressé à Mademoiselle de La Guyterie, surnommée Chichon. L'auteur exprime son désir de composer des vers en son honneur, mais avoue ignorer son surnom jusqu'alors. Il regrette de ne pas avoir préparé des poèmes plus tôt et mentionne diverses formes poétiques qu'il aurait pu utiliser. En raison du froid hivernal, il ne peut lui offrir des fleurs. Il se rend alors auprès de la déesse Flore, qui célèbre la fête de Vénus à Cythère, accompagné de Zéphyr et de Cupidon. Il choisit des roses pour Chichon, car elle les aime particulièrement. Cependant, Cupidon insiste pour offrir lui-même la rose, soulignant que seul l'amour peut offrir une telle fleur. Le poème se conclut par une mention du Chevalier de Neufville de Montador, enseigne au Régiment de la Marche, datée du 8 mars 1731 à Auch.
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3
p. 1692
MADRIGAL
Début :
Les Étoiles alloient se cacher dans les Cieux, [...]
Mots clefs :
Madrigal, Étoiles, Cœur, Maux, Expirer
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texteReconnaissance textuelle : MADRIGAL
MADRIGAL ,
A Made M ... D ...
Les Etoiles alloient se cacher dans les Cieux ;
Et le Jour , de la Nuit , plioit le voile sombre
Lorsque je m'approchai des lieux ,
Od tu t'assis hier à l'ombre :
2
Puissant Dieu , dis- jealors à l'Enfant de Paphos Į
Daigne ici renvoyer au lever de l'Aurore ,
Celle qui de mon coeur fait les biens et les maux.
D .... par qui je t'adore ,
Que veux- tu , me dit-il ? si tu l'y vois encore
On t'y verra mourir d'amour.
Ah ! dusse-je expirer avant la fin du jour ,
Si tu peux égaler sa tendresse à la mienne ,
Divin Enfant , qu'elle y revienne.
Le Chevalier de Montador.
A Made M ... D ...
Les Etoiles alloient se cacher dans les Cieux ;
Et le Jour , de la Nuit , plioit le voile sombre
Lorsque je m'approchai des lieux ,
Od tu t'assis hier à l'ombre :
2
Puissant Dieu , dis- jealors à l'Enfant de Paphos Į
Daigne ici renvoyer au lever de l'Aurore ,
Celle qui de mon coeur fait les biens et les maux.
D .... par qui je t'adore ,
Que veux- tu , me dit-il ? si tu l'y vois encore
On t'y verra mourir d'amour.
Ah ! dusse-je expirer avant la fin du jour ,
Si tu peux égaler sa tendresse à la mienne ,
Divin Enfant , qu'elle y revienne.
Le Chevalier de Montador.
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Résumé : MADRIGAL
Le madrigal du Chevalier de Montador décrit une nuit où le narrateur, amoureux d'une femme identifiée par les initiales 'M...', prie l'Enfant de Paphos pour son retour. Le dieu répond que le voir la causera sa mort. Le narrateur souhaite mourir d'amour si elle partage sa tendresse et supplie le dieu de la faire revenir.
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4
p. 64-65
MADRIGAL. Pour Mlle de Malcrais de la Vigne.
Début :
Esprits communs, ames vulgaires, [...]
Afficher :
texteReconnaissance textuelle : MADRIGAL. Pour Mlle de Malcrais de la Vigne.
M A D R I G A L.
Pour M“ de Malcmi: de la Vigne.‘
1 Esprits communs, amcs vulgaires,
Implorez dans le saint Vallon ,
Les Muses et même Apollon;
Moy , je xfinvoquc plus «Pêtzcs imaginaires; C
3
JA NVIER.‘ m3. g;
Ëe n’esr pas qu’enuuyé du langage des Dieux ,
je m’apprête à briser ma Lyre,
feu puis tirer encor des sons harmonieux;
Mais il faut que Malcrais mïnspire ;
Charméde ses doctes Chansons ,
Pour rnïmmortalise: je brigue son sutfl-age,‘
Et je veux en suivant ses utiles leçons ,
Mériter de lui rendre hommage.
_ Le Chevalier de Neufvill: d: Montador;
Pour M“ de Malcmi: de la Vigne.‘
1 Esprits communs, amcs vulgaires,
Implorez dans le saint Vallon ,
Les Muses et même Apollon;
Moy , je xfinvoquc plus «Pêtzcs imaginaires; C
3
JA NVIER.‘ m3. g;
Ëe n’esr pas qu’enuuyé du langage des Dieux ,
je m’apprête à briser ma Lyre,
feu puis tirer encor des sons harmonieux;
Mais il faut que Malcrais mïnspire ;
Charméde ses doctes Chansons ,
Pour rnïmmortalise: je brigue son sutfl-age,‘
Et je veux en suivant ses utiles leçons ,
Mériter de lui rendre hommage.
_ Le Chevalier de Neufvill: d: Montador;
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Résumé : MADRIGAL. Pour Mlle de Malcrais de la Vigne.
Le Chevalier de Neufville de Montador dédie un poème à M. de Malcmi de la Vigne. Il souhaite s'élever au-dessus des esprits communs et invoque des esprits imaginaires. Il exprime son besoin de l'inspiration de Malcmi pour continuer à écrire. Charmé par les chansons doctes de Malcmi, il souhaite immortaliser son nom et suivre ses leçons utiles.
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1
p. [2551]-2554
ARIANE ET THESÉE. CANTATE.
Début :
Dans l'Isle de Naxos quel bruit vien-je d'entendre ? [...]
Mots clefs :
Amour, Amant, Amante
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texteReconnaissance textuelle : ARIANE ET THESÉE. CANTATE.
ARTANE ET THESE'E.
D
CANTATE.
Ans l'Ile de Naxos quel bruit vienje
d'entendre ?
Quel tumulte agite les flots ?
Sur les bords de la Mer , quel mortel va ſe rendre
?
C'eft le Grec qu'a fuivi la fille de Minos.
Ce Héros qui lui doit tout l'éclat de fa gloire
1. Vela AN Va
2552 MERCURE DE FRANCE
Và payer en ce jour
Le plus fidele amour
Far la cruauté la plus noires
語
Fuyez l'amour , jeunes coeurs ;
Quoiqu'il préfente des charmes
De fes plaifirs impofteurs ,
Coule une fource de larmes.
Sous fes pas naiffent des Aeurs ,
Qui furprennent notre vûë ;
De leurs mortelles odeurs
S'exhale un venin qui tuë.
Fayez l'amour , &c.
W
Je le vois ce perfide amant ,
Sur un Rocher affreux conduire fon amante ,
Infenfible à fes pleurs , à fa voix gémiffante
Il s'enyvre à longs traits de fon cruel tourment ;
Envain pour l'arêter Ariane abuſée ,
Par fes embraffemens , veut amolir fon coeur ,
L'Ingrat en s'échapant fe rit de fa langueur,
Elle ne verra plus Thefée.
Un facile amour déplaît,
Un Rigoureux nous engage ,
1. Vol.
DECEMBRE. 1730. 2553
Un coeur trop tôt fatisfait ,
Vous méprife ou vous outrage,
Pour conferver un amant
Marquez de l'indifference ,
En amour , le plus content
A moins de reconnoiffance,
Un facile , & c.
Sur la rive agitée , en détournant les yeux
Ariane du coeur cherche encor l'infidelle ; ·
Mais il ne paroit plus . A fa douleur mortelle
Succedent des tranfports tendres & furieux ,
Non , à mon lâche coeur , tu n'es pas odieux
Hélas ! & malgré ton parjure ,
Barbare ,je t'appele , &je voudrois te voir...
Approche ... ses regards hâtent mon defefpoir
,
Et je fens terminer les tourmens que fendure
Elle dit , & foudain à la clarté des Cieux ,
Ferme fa paupiere mourante ,
En laiffant par l'ordre des Dieux ,
Cet unique Tableau d'une fidelle amante.
Non , on ne voit plus aimer
Avec tant de violence ;
Iv Val. Aviij
On
2554 MERCURE DE FRANCE
On confent de fe charmer
Sans fe piquer de conftance.
Le plaifir eft de changer;
Se fixer eft efclavage :
L'amant veut fe dégager,
Et l'amante fe dégage.
Non , on ne , &c.
Le Chevalier DE MONTADOR.
D
CANTATE.
Ans l'Ile de Naxos quel bruit vienje
d'entendre ?
Quel tumulte agite les flots ?
Sur les bords de la Mer , quel mortel va ſe rendre
?
C'eft le Grec qu'a fuivi la fille de Minos.
Ce Héros qui lui doit tout l'éclat de fa gloire
1. Vela AN Va
2552 MERCURE DE FRANCE
Và payer en ce jour
Le plus fidele amour
Far la cruauté la plus noires
語
Fuyez l'amour , jeunes coeurs ;
Quoiqu'il préfente des charmes
De fes plaifirs impofteurs ,
Coule une fource de larmes.
Sous fes pas naiffent des Aeurs ,
Qui furprennent notre vûë ;
De leurs mortelles odeurs
S'exhale un venin qui tuë.
Fayez l'amour , &c.
W
Je le vois ce perfide amant ,
Sur un Rocher affreux conduire fon amante ,
Infenfible à fes pleurs , à fa voix gémiffante
Il s'enyvre à longs traits de fon cruel tourment ;
Envain pour l'arêter Ariane abuſée ,
Par fes embraffemens , veut amolir fon coeur ,
L'Ingrat en s'échapant fe rit de fa langueur,
Elle ne verra plus Thefée.
Un facile amour déplaît,
Un Rigoureux nous engage ,
1. Vol.
DECEMBRE. 1730. 2553
Un coeur trop tôt fatisfait ,
Vous méprife ou vous outrage,
Pour conferver un amant
Marquez de l'indifference ,
En amour , le plus content
A moins de reconnoiffance,
Un facile , & c.
Sur la rive agitée , en détournant les yeux
Ariane du coeur cherche encor l'infidelle ; ·
Mais il ne paroit plus . A fa douleur mortelle
Succedent des tranfports tendres & furieux ,
Non , à mon lâche coeur , tu n'es pas odieux
Hélas ! & malgré ton parjure ,
Barbare ,je t'appele , &je voudrois te voir...
Approche ... ses regards hâtent mon defefpoir
,
Et je fens terminer les tourmens que fendure
Elle dit , & foudain à la clarté des Cieux ,
Ferme fa paupiere mourante ,
En laiffant par l'ordre des Dieux ,
Cet unique Tableau d'une fidelle amante.
Non , on ne voit plus aimer
Avec tant de violence ;
Iv Val. Aviij
On
2554 MERCURE DE FRANCE
On confent de fe charmer
Sans fe piquer de conftance.
Le plaifir eft de changer;
Se fixer eft efclavage :
L'amant veut fe dégager,
Et l'amante fe dégage.
Non , on ne , &c.
Le Chevalier DE MONTADOR.
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Résumé : ARIANE ET THESÉE. CANTATE.
La cantate 'Artane et Thésée', publiée dans le Mercure de France en décembre 1730, se déroule sur l'île de Naxos. Thésée, après avoir fui, abandonne Ariane, qui se retrouve seule et désespérée. Malgré sa douleur, Ariane exprime encore son amour pour Thésée, qu'elle qualifie de 'perfide amant'. Thésée, insensible à ses pleurs et supplications, se réjouit de son tourment. Ariane, dans sa souffrance, appelle Thésée et souhaite le voir une dernière fois avant de succomber à sa douleur. Le texte se conclut par la mort d'Ariane, illustrant son amour fidèle. La cantate explore également les dangers de l'amour, mettant en garde contre ses charmes trompeurs et ses conséquences mortelles.
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2
p. 2801-2803
VERTUMNE ET POMONE, CANTATE.
Début :
Dans les charmans Vergers qu'embellit sa presence, [...]
Mots clefs :
Coeur, Amour
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texteReconnaissance textuelle : VERTUMNE ET POMONE, CANTATE.
VERTUMNE ET POMONE .
CANTATE.
Ans les charmans Vergers qu'embellit fa
D prefence ,
Pomone , peu fenfible au pouvoir de fes yeux ,
Affure par ces mots fa paifible innocence
Contre les Traits victorieux ,
Que l'Enfant de Cithere fance
Vous faites ma felicité ,
Bois épais , agréable ombrage ;
Sous votre aimable obfcurité ,
Je fais l'amoureux efclavage ,
Je fais gloire de ma fierté ,
A l'abri de votre feüillage.
Si nos coeurs vouloient réfifter ,
L'Amour n'auroit point de victoire
Nous lui cedons fans difputer ;
Notre foibleffe fait fa gloire.
Quelles féduifantes erreurs !
Accable de maux neceffaires ,
On peut ménager fes douleurs
On en cherche de volontaires,
Si nos coeurs , &c.
>
II.Vol. B vį Malgré
2802 MERCURE DE FRANCE
Malgré l'excès de fa rigueur ,
Vertumne , dès long- temps languiffant fous fa
chaine ,
Suit les traces de l'Inhumaine ,
#
Qu'il veut perfuader de fa fincere ardeur,
Et pour fléchir l'objet de fa tendreffe ,
Il emprunte foudain par un prompt changement ;
Le vifage de la Vieilleffe .
Vainement vous bravez le plus puissant des
Dieux ,
Dit-il en l'abordant , ceffex , jeune Pomone ,
De refufer des foins qu'exigent vos beaux yeux;
Au coeur que Vertumne vous donne .
N'oppofez plus de regards dédaigneux ;
La fincerité de fes feux ,
Mérite qu'àjamais votre ardeur les couronne.
Quand l'Amour nous fait languir ,
C'eft l'effet de ſa vengeance ;
Cédons lui fans réſiſtance ,
Ou redoutons de l'aigrir .
Loin la fiere indifference:
Un coeur en eft le martir ;
'Aimons , & loin de punir ,
Le petit Dieu récompenfe.
Quand l'Amour , &c
dl. Vol
DECEMBRE. 1730. 2803
Il parle un baiſer plein de flamme ,
Suit auffi -tôt fon diſcours enchanteur ,
L'Amour qui conſume ſon ame ,
A
Des levres de Pomone a coulé jufqu'au coeur ,
Il découvre ſes traits : la Belle qu'il enflamme ,
Pour le dédommager de fa longue rigueur ;
Entre fes bras tombe en langueur ;
Dans les doux tranſports qui la pâme ,
Le tendre Amant affure ſon bonheur
Elle eft forcée à chérir fon erreur.
Un coeur qui peut fe contraindre ,
Tôt ou tard fe fait aimer ;
Amans , fi vous fçavez feindre ;
Soyez certains de charmer..
Aimez-vous une Rebelle ?"
Confultez le tendre Amour ;
Il fe déguiſe auprès d'elle ,
Pour l'enchaîner à ſon tour
Un coeur , &c .
"
Le Chevalier de Montador
CANTATE.
Ans les charmans Vergers qu'embellit fa
D prefence ,
Pomone , peu fenfible au pouvoir de fes yeux ,
Affure par ces mots fa paifible innocence
Contre les Traits victorieux ,
Que l'Enfant de Cithere fance
Vous faites ma felicité ,
Bois épais , agréable ombrage ;
Sous votre aimable obfcurité ,
Je fais l'amoureux efclavage ,
Je fais gloire de ma fierté ,
A l'abri de votre feüillage.
Si nos coeurs vouloient réfifter ,
L'Amour n'auroit point de victoire
Nous lui cedons fans difputer ;
Notre foibleffe fait fa gloire.
Quelles féduifantes erreurs !
Accable de maux neceffaires ,
On peut ménager fes douleurs
On en cherche de volontaires,
Si nos coeurs , &c.
>
II.Vol. B vį Malgré
2802 MERCURE DE FRANCE
Malgré l'excès de fa rigueur ,
Vertumne , dès long- temps languiffant fous fa
chaine ,
Suit les traces de l'Inhumaine ,
#
Qu'il veut perfuader de fa fincere ardeur,
Et pour fléchir l'objet de fa tendreffe ,
Il emprunte foudain par un prompt changement ;
Le vifage de la Vieilleffe .
Vainement vous bravez le plus puissant des
Dieux ,
Dit-il en l'abordant , ceffex , jeune Pomone ,
De refufer des foins qu'exigent vos beaux yeux;
Au coeur que Vertumne vous donne .
N'oppofez plus de regards dédaigneux ;
La fincerité de fes feux ,
Mérite qu'àjamais votre ardeur les couronne.
Quand l'Amour nous fait languir ,
C'eft l'effet de ſa vengeance ;
Cédons lui fans réſiſtance ,
Ou redoutons de l'aigrir .
Loin la fiere indifference:
Un coeur en eft le martir ;
'Aimons , & loin de punir ,
Le petit Dieu récompenfe.
Quand l'Amour , &c
dl. Vol
DECEMBRE. 1730. 2803
Il parle un baiſer plein de flamme ,
Suit auffi -tôt fon diſcours enchanteur ,
L'Amour qui conſume ſon ame ,
A
Des levres de Pomone a coulé jufqu'au coeur ,
Il découvre ſes traits : la Belle qu'il enflamme ,
Pour le dédommager de fa longue rigueur ;
Entre fes bras tombe en langueur ;
Dans les doux tranſports qui la pâme ,
Le tendre Amant affure ſon bonheur
Elle eft forcée à chérir fon erreur.
Un coeur qui peut fe contraindre ,
Tôt ou tard fe fait aimer ;
Amans , fi vous fçavez feindre ;
Soyez certains de charmer..
Aimez-vous une Rebelle ?"
Confultez le tendre Amour ;
Il fe déguiſe auprès d'elle ,
Pour l'enchaîner à ſon tour
Un coeur , &c .
"
Le Chevalier de Montador
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Résumé : VERTUMNE ET POMONE, CANTATE.
Le texte décrit la cantate 'Vertumne et Pomone'. Pomone, déesse des fruits, exprime son bonheur et sa soumission à l'amour sous la protection des bois. Elle reconnaît la puissance de l'amour, auquel elle finit par céder malgré sa résistance initiale. Vertumne, dieu des saisons et des cultures, est amoureux de Pomone mais est repoussé par elle. Pour la convaincre, il se déguise en vieille femme et lui parle avec sincérité, l'exhortant à ne pas résister à l'amour. Il l'embrasse passionnément, révélant ainsi son véritable visage. Touché par ce geste, Pomone finit par succomber à l'amour de Vertumne. Le texte souligne que la résistance à l'amour est vaine et que feindre l'indifférence ne fait que renforcer la puissance de l'amour. Il conseille aux amants de consulter l'amour pour charmer une personne rebelle, car l'amour sait se déguiser pour conquérir les cœurs.
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3
p. 479-480
IMITATION De l'Ode IX. du troisieme Livre d'Horace, Donec gratus eram &c. DIALOGUE. Tirsis, Philis.
Début :
Philis tant que sensible à mes vives tendresses [...]
Mots clefs :
Dialogue, Ode, Horace, Trahison, Fidélité, Réconciliation
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texteReconnaissance textuelle : IMITATION De l'Ode IX. du troisieme Livre d'Horace, Donec gratus eram &c. DIALOGUE. Tirsis, Philis.
IMITATION
De l'Ode IX. du troisieme Livre d'Horace ..
Donec gratus eram & c.
DIALOGUE ,
Tirsis , Philis.
Tirsis.
PHilis tant que sensible à mes vives tendresses
De tout autre Berger tu dédaignas la foi ,
Je préferois ton coeur à l'éclat des Richesses
Je le préferois même à la pourpre d'un Roi.
Philis
480 MERCURE DE FRANCE
Philis.
Ingrat , jusqu'au moment que je te vis changer
J'estimois plus mon sort que celui d'une Reine ; -
Le beau Médor n'eut pû rendre mon coeur leger
Lorsque tu me quittas pour la jeune Climene..
Tirsis.
Elle chante souvent nos amoureux transports;
Le charme de sa voix tient mon ame ravie ;
Climene me feroit voler à mille morts
Si ma mort ajoûtoit quelques jours à sa vie..
Philis.
Oui , je dois à Medor une ardeur éternelle ,
Malgré mes longs mépris il resta sous ma loi;
Il est respectueux , ardent , tendre , fidelle ,
Je lui jure ma vie est plus à lui qu'à moi.
Tirsis.
Quoique son coeur leger m'ait payé de froideur,
Quoiqu'en appas Venus le cede à ma Bergere ,
Si l'oubliant pour toi je te rendois mon coeur
Flechirois - tu , Philis , ton injuste colere ?
Philis.
Quoique Medor soit beau plus que l'Astre du jour
Quoique le vent soit moins inconstant que ton ame
Hélas!rends-moi ton coeur ,je te rends mon amour ,
Et la mort pourra seule en éteindre la flamme.
Le Chevalier de Montador.
De l'Ode IX. du troisieme Livre d'Horace ..
Donec gratus eram & c.
DIALOGUE ,
Tirsis , Philis.
Tirsis.
PHilis tant que sensible à mes vives tendresses
De tout autre Berger tu dédaignas la foi ,
Je préferois ton coeur à l'éclat des Richesses
Je le préferois même à la pourpre d'un Roi.
Philis
480 MERCURE DE FRANCE
Philis.
Ingrat , jusqu'au moment que je te vis changer
J'estimois plus mon sort que celui d'une Reine ; -
Le beau Médor n'eut pû rendre mon coeur leger
Lorsque tu me quittas pour la jeune Climene..
Tirsis.
Elle chante souvent nos amoureux transports;
Le charme de sa voix tient mon ame ravie ;
Climene me feroit voler à mille morts
Si ma mort ajoûtoit quelques jours à sa vie..
Philis.
Oui , je dois à Medor une ardeur éternelle ,
Malgré mes longs mépris il resta sous ma loi;
Il est respectueux , ardent , tendre , fidelle ,
Je lui jure ma vie est plus à lui qu'à moi.
Tirsis.
Quoique son coeur leger m'ait payé de froideur,
Quoiqu'en appas Venus le cede à ma Bergere ,
Si l'oubliant pour toi je te rendois mon coeur
Flechirois - tu , Philis , ton injuste colere ?
Philis.
Quoique Medor soit beau plus que l'Astre du jour
Quoique le vent soit moins inconstant que ton ame
Hélas!rends-moi ton coeur ,je te rends mon amour ,
Et la mort pourra seule en éteindre la flamme.
Le Chevalier de Montador.
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Résumé : IMITATION De l'Ode IX. du troisieme Livre d'Horace, Donec gratus eram &c. DIALOGUE. Tirsis, Philis.
Le texte relate un dialogue entre Tirsis et Philis, deux bergers, qui discutent de leurs amours et déceptions. Tirsis rappelle à Philis qu'elle avait autrefois choisi son amour plutôt que les richesses et la royauté. Philis accuse Tirsis d'ingratitude après qu'il l'a quittée pour Climène. Tirsis admire Climène, tandis que Philis confesse son amour éternel pour Médor, qui est resté fidèle malgré ses mépris. Tirsis propose de revenir vers Philis, mais elle refuse d'abord, critiquant son inconstance. Finalement, Philis accepte de pardonner Tirsis et de lui rendre son amour, affirmant que seule la mort pourra éteindre leur flamme.
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4
p. 766-767
CHANSON sur le séjour de Mlle J. M. D. V. en sa Maison de Campagne, près de Bayonne.
Début :
Mortels, redoute d'approcher, [...]
Mots clefs :
Mortels, Dieu de l'amour, Cythère, Yeux, Asile, Belle, Flamme
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texteReconnaissance textuelle : CHANSON sur le séjour de Mlle J. M. D. V. en sa Maison de Campagne, près de Bayonne.
Mortels , redoutez
d'approcher ,
Ce séjour solitaire ,
Le Dieu de l'Amour , pour s'y cacher ,
Vient de quitter Cithere ;
Il y rencontra son malheur,
Le petit témeraire ,
D..V .... a vaincu le Vainqueur
Des Vainqueurs de la Terre..
Lorsqu'il entra dans ces beaux lieux ,
Lassé de son voyage,
Il s'assit , dévoila ses yeux ,,
Admira cet ombrage ,
Et pour ne point jetter d'effroy ,
Dans cet aimable azile ,
Il quitta l'Arc et le Carquois ,
Et s'endormit tranquille.
La Belle pendant son sommeil ,
Prit tout son Equipage ,
L'Enfant Divin à son réveil ,
Lui dit , pleurant de rage :
Que voulez -vous faire des Traits
Par qui l'on me reyére ,
C'est assez d'avoir plus d'attraits ,
Que ma Divine Mere.
Mais si je ne puis vous toucher ,
Si vous gardez mes Armes ,
Permettez - moi de me cacher ,
Sous quelqu'un de vos charmes ,
D..V .... lui ceda ses yeux ,
Il les remplit de flamme ,
Pour se venger il eût fait mieux ,
D'en embraser son ame.
Le Chevalier de Montador:
d'approcher ,
Ce séjour solitaire ,
Le Dieu de l'Amour , pour s'y cacher ,
Vient de quitter Cithere ;
Il y rencontra son malheur,
Le petit témeraire ,
D..V .... a vaincu le Vainqueur
Des Vainqueurs de la Terre..
Lorsqu'il entra dans ces beaux lieux ,
Lassé de son voyage,
Il s'assit , dévoila ses yeux ,,
Admira cet ombrage ,
Et pour ne point jetter d'effroy ,
Dans cet aimable azile ,
Il quitta l'Arc et le Carquois ,
Et s'endormit tranquille.
La Belle pendant son sommeil ,
Prit tout son Equipage ,
L'Enfant Divin à son réveil ,
Lui dit , pleurant de rage :
Que voulez -vous faire des Traits
Par qui l'on me reyére ,
C'est assez d'avoir plus d'attraits ,
Que ma Divine Mere.
Mais si je ne puis vous toucher ,
Si vous gardez mes Armes ,
Permettez - moi de me cacher ,
Sous quelqu'un de vos charmes ,
D..V .... lui ceda ses yeux ,
Il les remplit de flamme ,
Pour se venger il eût fait mieux ,
D'en embraser son ame.
Le Chevalier de Montador:
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Résumé : CHANSON sur le séjour de Mlle J. M. D. V. en sa Maison de Campagne, près de Bayonne.
Le poème décrit un affrontement entre le dieu de l'Amour et un mortel nommé D..V.... Le dieu, fatigué, se repose et se débarrasse de son arc et de son carquois. D..V.... profite de son sommeil pour voler cet équipement. À son réveil, le dieu exige la restitution de ses traits, mais D..V.... refuse et propose de se cacher sous un charme. Le dieu lui cède ses yeux, les remplissant de flamme.
Généré par Mistral AI et susceptible de contenir des erreurs.
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5
p. 978-980
LOGOGRYPHE.
Début :
Mon corps de sept lettres formé [...]
Mots clefs :
Orgueil
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texteReconnaissance textuelle : LOGOGRYPHE.
LOGOGRYPHE.
On corps de sept lettres
formé
MDans
tous les coeurs est
renfermé
Je gâte le plus grand mérite ,
Et quoi qu'avec soin l'on m'évite ,
Dans la Religion et la Societé,
Si je me sçais cacher , je suis accrédité
Mais écoutés moi : je m'explique ,
Par diverses combinaisons.
Deux , un , cinq , quatre ; ici
3.
s'applique ,
Je sçais marquer les variations
que votre esprit
Et la legereté de l'aveugle Déesse.
Quatre , un , six , sept , cinq , aux Vaisseaux ;
Je sers à donner la vîtesse ,
Quatre , un , sept , cinq , deux , des Oiseaux
J'exprime la prérogative :
Un , deux , qui fait mon chef est de tous recherché
:
Et malheureux celui que la fortune en prive.
Un, deux , trois , quatre , & cinq , lorsque je suis
touché , I
AVRIL.
979
1731.
Je fais grand bruit , dans une Eglise,
Retranchez moi quatre , et soudain
Je deviens matiere d'un Pain ,
Dont la pâte est de couleur bise.
Six , un , fera le nom sans plus
De celle que gardoit Argus.
Arangez , un , cinq , quatre , avec mes deux der
nieres,
Et vous direz bientôt Sans cela le Soleil
Donneroit en vain ses lumieres :
Etje ne sai rien de pareil.
Six , sept , cinq , je parois élevé dessus l'onde,
Deux , un , quatre , avec trois et cinq de même
rang ,
C'est la couleur de votre sang.
Quatre joint à six , cinq , vous fait rester au mons
de;
Deux , un , six , font un Souverain.
Cinq, trois , un , quatre ,
offrent soudain
Un endroit sale et plein d'ordure.
Un , deux , sept , cinq , est fort connu dans le
blason :
Et suit , en dedans , la figure ,
Qu'on veut donner à l'Ecusson ..
Cinq , deux
‚ trois , un , latin tire une conse «?»
quence
J'cat
980 MERCURE DE FRANCE
J'en sai bien encore quelqu'un :
Mais je crains ton impatience
Lecteur , depuis long- tems je te suis importun
Le Chevalier de Montador.
On corps de sept lettres
formé
MDans
tous les coeurs est
renfermé
Je gâte le plus grand mérite ,
Et quoi qu'avec soin l'on m'évite ,
Dans la Religion et la Societé,
Si je me sçais cacher , je suis accrédité
Mais écoutés moi : je m'explique ,
Par diverses combinaisons.
Deux , un , cinq , quatre ; ici
3.
s'applique ,
Je sçais marquer les variations
que votre esprit
Et la legereté de l'aveugle Déesse.
Quatre , un , six , sept , cinq , aux Vaisseaux ;
Je sers à donner la vîtesse ,
Quatre , un , sept , cinq , deux , des Oiseaux
J'exprime la prérogative :
Un , deux , qui fait mon chef est de tous recherché
:
Et malheureux celui que la fortune en prive.
Un, deux , trois , quatre , & cinq , lorsque je suis
touché , I
AVRIL.
979
1731.
Je fais grand bruit , dans une Eglise,
Retranchez moi quatre , et soudain
Je deviens matiere d'un Pain ,
Dont la pâte est de couleur bise.
Six , un , fera le nom sans plus
De celle que gardoit Argus.
Arangez , un , cinq , quatre , avec mes deux der
nieres,
Et vous direz bientôt Sans cela le Soleil
Donneroit en vain ses lumieres :
Etje ne sai rien de pareil.
Six , sept , cinq , je parois élevé dessus l'onde,
Deux , un , quatre , avec trois et cinq de même
rang ,
C'est la couleur de votre sang.
Quatre joint à six , cinq , vous fait rester au mons
de;
Deux , un , six , font un Souverain.
Cinq, trois , un , quatre ,
offrent soudain
Un endroit sale et plein d'ordure.
Un , deux , sept , cinq , est fort connu dans le
blason :
Et suit , en dedans , la figure ,
Qu'on veut donner à l'Ecusson ..
Cinq , deux
‚ trois , un , latin tire une conse «?»
quence
J'cat
980 MERCURE DE FRANCE
J'en sai bien encore quelqu'un :
Mais je crains ton impatience
Lecteur , depuis long- tems je te suis importun
Le Chevalier de Montador.
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