Résultats : 14 texte(s)
Détail
Liste
1
p. 1643-1645
« Le premier de ce mois, le Roi arriva du Château [...] »
Début :
Le premier de ce mois, le Roi arriva du Château [...]
Mots clefs :
Roi, Compiègne, Thésée, Armide, Cardinal de Polignac
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texteReconnaissance textuelle : « Le premier de ce mois, le Roi arriva du Château [...] »
FRANCE,
Nouvelles de la Cour , de Paris , &c.
E premier de ce mois , le Roi arriva
du Château de Compiegne à Versailles vers les 7. heures du soir.
Le 2 Juillet il y eut Concert dans le Salon de la Reine , M. de Blamont , Sur- Intendant de la Musique du Roi , présentement de Semestre , fit chanter le Prologue et le premier Acte de l'Opera de
Thesée.
3
Le 7. on continua la même Piéce par
le second et le troisiéme Acte , et le 9. on
finit par le quatrième et cinquiéme Acte.
Les principaux Rôles furent chantés par
les
1644 MERCURE DE FRANCE
les Diles Antier et Mathieu , et par les
Sieurs d'Angerville , Petillot et du Bourg.
Ce Concert fut terminé par une Cantatille
de M. de Blamont chantée par la Dlle Antier , qui fut fort applaudie ; elle fut suivie du grand morceau de simfonie du même Auteur , qui a pour titre le Départ de
la Renommée , dont l'éxécution fut admi--
rable.
Le 15. 16. et 21. on chanta le Prologue
et les cinq Actes d'Armide , dont les
principaux Rôles furent remplis par less
Dies Antier , Pitron , Courvazier et Mathieu et par les Sieurs d'Angerville
Petillot et le Clair , ce dernier fit le Rôle
de la Haine avec la plus belle voix du
monde.
,
ه
Le 23 , on concerta le Prologue et le
premier Acte d'Arys. Après le Concert
on.fit entendre à la Reine la Dlle Duhamel, qui a une des plus belles voix qu'on
puisse entendre ; elle d buta par la premiere Scene de l'Opera de Belterophon ,
qu'elle chanta parfaitement bien : la beauté de sa voix fut admirée et applaudie de
tout le monde.
Le 5. vers les cinq heures après midi
le Duc de Penthievre reçût dans la Chapelle du Château de Versailles les céré- i
monies
JUILLET. 1732. 16155
monies du Baptême : il fut nommé Louis .
Jean- Marie par le Roi et la Reine , qui
furent ses Parain et Maraine.. Cette cérémonie fut faite par l'Abbé de Choiseuil
Aumônier du Roi en quartier , en prê
sence du Curé de la Paroisse.
Le 10. de ce mois , le Cardinal de Polignac , Ambassadeur de France à la Cour
de Rome depuis près de dix ans , arriva
à Paris. Il eut l'honneur de saluer le Roi
et la Reine quelques jours après , et il en
fut reçû très favorablement. Un Poëte
s'est exprimé en ces termes sur son
sujet.
Nouvelles de la Cour , de Paris , &c.
E premier de ce mois , le Roi arriva
du Château de Compiegne à Versailles vers les 7. heures du soir.
Le 2 Juillet il y eut Concert dans le Salon de la Reine , M. de Blamont , Sur- Intendant de la Musique du Roi , présentement de Semestre , fit chanter le Prologue et le premier Acte de l'Opera de
Thesée.
3
Le 7. on continua la même Piéce par
le second et le troisiéme Acte , et le 9. on
finit par le quatrième et cinquiéme Acte.
Les principaux Rôles furent chantés par
les
1644 MERCURE DE FRANCE
les Diles Antier et Mathieu , et par les
Sieurs d'Angerville , Petillot et du Bourg.
Ce Concert fut terminé par une Cantatille
de M. de Blamont chantée par la Dlle Antier , qui fut fort applaudie ; elle fut suivie du grand morceau de simfonie du même Auteur , qui a pour titre le Départ de
la Renommée , dont l'éxécution fut admi--
rable.
Le 15. 16. et 21. on chanta le Prologue
et les cinq Actes d'Armide , dont les
principaux Rôles furent remplis par less
Dies Antier , Pitron , Courvazier et Mathieu et par les Sieurs d'Angerville
Petillot et le Clair , ce dernier fit le Rôle
de la Haine avec la plus belle voix du
monde.
,
ه
Le 23 , on concerta le Prologue et le
premier Acte d'Arys. Après le Concert
on.fit entendre à la Reine la Dlle Duhamel, qui a une des plus belles voix qu'on
puisse entendre ; elle d buta par la premiere Scene de l'Opera de Belterophon ,
qu'elle chanta parfaitement bien : la beauté de sa voix fut admirée et applaudie de
tout le monde.
Le 5. vers les cinq heures après midi
le Duc de Penthievre reçût dans la Chapelle du Château de Versailles les céré- i
monies
JUILLET. 1732. 16155
monies du Baptême : il fut nommé Louis .
Jean- Marie par le Roi et la Reine , qui
furent ses Parain et Maraine.. Cette cérémonie fut faite par l'Abbé de Choiseuil
Aumônier du Roi en quartier , en prê
sence du Curé de la Paroisse.
Le 10. de ce mois , le Cardinal de Polignac , Ambassadeur de France à la Cour
de Rome depuis près de dix ans , arriva
à Paris. Il eut l'honneur de saluer le Roi
et la Reine quelques jours après , et il en
fut reçû très favorablement. Un Poëte
s'est exprimé en ces termes sur son
sujet.
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Résumé : « Le premier de ce mois, le Roi arriva du Château [...] »
En juillet 1732, le roi de France séjourna au château de Versailles. Le 2 juillet, un concert eut lieu dans le salon de la reine, où M. de Blamont présenta le prologue et le premier acte de l'opéra 'Thésée'. Les 7 et 9 juillet, les actes suivants furent joués. Les principaux rôles furent interprétés par les demoiselles Antier et Mathieu, et les sieurs d'Angerville, Petillot et du Bourg. Le concert se termina par une cantatille et une symphonie de M. de Blamont intitulée 'Le Départ de la Renommée'. Les 15, 16 et 21 juillet, le prologue et les cinq actes de l'opéra 'Armide' furent chantés. Les principaux rôles furent tenus par les demoiselles Antier, Pitron, Courvazier et Mathieu, et les sieurs d'Angerville, Petillot et le Clair, ce dernier interprétant le rôle de la Haine avec une voix remarquable. Le 23 juillet, le prologue et le premier acte de l'opéra 'Arys' furent joués. La demoiselle Duhamel chanta la première scène de l'opéra 'Bellerophon', admirée pour la beauté de sa voix. Le 5 juillet, le duc de Penthièvre reçut les cérémonies du baptême au château de Versailles, étant nommé Louis-Jean-Marie par le roi et la reine, qui furent ses parrain et marraine. La cérémonie fut dirigée par l'abbé de Choiseul, aumônier du roi. Le 10 juillet, le cardinal de Polignac, ambassadeur de France à la cour de Rome depuis près de dix ans, arriva à Paris. Il salua le roi et la reine quelques jours après et fut reçu favorablement.
Généré par Mistral AI et susceptible de contenir des erreurs.
Généré par Mistral AI et susceptible de contenir des erreurs.
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2
p. 1645-1648
STANCES.
Début :
Prélat dont le mérite égale la naissance, [...]
Mots clefs :
Prélat, Alarmes, Seigneur généreux, Athée, Siècle, Honneur
Afficher :
texteReconnaissance textuelle : STANCES.
STANCES..
Prélat dont le mérite égale la naissance ;
Que ton retour tardif à notre impatience !
Que n'avons-nous pû le hâter !
Le Ciel a dissipé nos mortelles allarmes ,
Tu reviens ; ta présence a pour nous tant de
charmes ,
Qu'on ne pouvoit trop l'acheter.
Dès long tems protegé frere ,
* par ton illustre
Dont tout adore ici l'aimable caractere ,
* M. leVicomte de Polignac.
Et
1646 MERCURE DE FRANCE
Et par un Seigneur généreux *
Qu'unissent avec toi le sang & le mérite ,
Je puis te voir enfin dans les murs que j'ha◄ *bite !
Rien ne manque plus à mes vœux.
Dans tes regards perçans quelle divine flamme,
Que de rares trésors je découvre en ton ame
Que d'avantages excellens ,
>
Esprit fin , goût du vrai , connoissance prati
que ,
Des plus fameux Auteurs de Rome et de l'Atti
que ,
Dont tu possedes les talens.
Mais que n'embrasse point ton sublime génie a
Il aime nos Concerts ; il en sent l'harmonie ;
Nos Lyres parlent fous tes doigts ,
On croit oùir encor le célébre Virgile , *
Quand tes Vers confondans l'impieté subtile ,
Réduisent Lucrece aux abois.
Tel que l'heureux vainqueur du redoutable
Antée ,
Tu fais mordre la poudre à ce superbe Athée ,
* M. le Comte du Roure , le fils.
* l'Anti-Lucrece , Poëme Latin que s.E. L. C.
de Polignac afait dans sajeunesse.
Tu
JUILLET. 1732. 1647
Malgré ses dangereux détours ,
Pourquoi nous refuser ce précieux Ouvrage ,
Digne de son sujet et de la main d'un
Surtout nécessaire en nos jours?
sage,
Quel siécle... tu m'entens... ce n'est que dans
la Chaire
Oùje dois faire au vice une implacable guerre.
Qu'à loisir ma voix peut tonner ;
Qu'elle éclate pour lors , que l'erreur en fré misse ,
Profitons des momens que ta bonté propice ,
Ama muse veut bien donner.
J'en fais un libre aveu , je brigue ton suf- frage ,
Ce sentiment m'éleve au- dessus du naufrage
Où le sort m'a précipité :
Je sens naître en mon cœur un désir magna- nime ,
Les Dicux m'ont tous ravi , mais si j'ai ton es
rime ,
Prélat , ils ne m'ont rien ôté.
Que ne produira point cette ardeur géné
reuse ,
Tum'inspires; déja d'une aîle courageuse,
Je prens l'essor , je fends les airs ;
Mais
1648 MERCURE DE FRANCE
Mais que puis je tenter ; les chants de Phœbusmême ,
Apeine répondroient à ta vertu suprême ;
Quel destin auroient donc mes Vers-?
fair J'ose mettre à tes pieds des fleurs que
éclorre ,
Dans ses doctes Jardins la magnifique Isaure ,
Sept fois mon front en fut orné :
Permets-moi de t'offrir un hommage sincere ;
Je borne mes désirs à l'honneur de te plaire ,
C'est plus que d'être couronné.
LAbbé de Meuville.
Prélat dont le mérite égale la naissance ;
Que ton retour tardif à notre impatience !
Que n'avons-nous pû le hâter !
Le Ciel a dissipé nos mortelles allarmes ,
Tu reviens ; ta présence a pour nous tant de
charmes ,
Qu'on ne pouvoit trop l'acheter.
Dès long tems protegé frere ,
* par ton illustre
Dont tout adore ici l'aimable caractere ,
* M. leVicomte de Polignac.
Et
1646 MERCURE DE FRANCE
Et par un Seigneur généreux *
Qu'unissent avec toi le sang & le mérite ,
Je puis te voir enfin dans les murs que j'ha◄ *bite !
Rien ne manque plus à mes vœux.
Dans tes regards perçans quelle divine flamme,
Que de rares trésors je découvre en ton ame
Que d'avantages excellens ,
>
Esprit fin , goût du vrai , connoissance prati
que ,
Des plus fameux Auteurs de Rome et de l'Atti
que ,
Dont tu possedes les talens.
Mais que n'embrasse point ton sublime génie a
Il aime nos Concerts ; il en sent l'harmonie ;
Nos Lyres parlent fous tes doigts ,
On croit oùir encor le célébre Virgile , *
Quand tes Vers confondans l'impieté subtile ,
Réduisent Lucrece aux abois.
Tel que l'heureux vainqueur du redoutable
Antée ,
Tu fais mordre la poudre à ce superbe Athée ,
* M. le Comte du Roure , le fils.
* l'Anti-Lucrece , Poëme Latin que s.E. L. C.
de Polignac afait dans sajeunesse.
Tu
JUILLET. 1732. 1647
Malgré ses dangereux détours ,
Pourquoi nous refuser ce précieux Ouvrage ,
Digne de son sujet et de la main d'un
Surtout nécessaire en nos jours?
sage,
Quel siécle... tu m'entens... ce n'est que dans
la Chaire
Oùje dois faire au vice une implacable guerre.
Qu'à loisir ma voix peut tonner ;
Qu'elle éclate pour lors , que l'erreur en fré misse ,
Profitons des momens que ta bonté propice ,
Ama muse veut bien donner.
J'en fais un libre aveu , je brigue ton suf- frage ,
Ce sentiment m'éleve au- dessus du naufrage
Où le sort m'a précipité :
Je sens naître en mon cœur un désir magna- nime ,
Les Dicux m'ont tous ravi , mais si j'ai ton es
rime ,
Prélat , ils ne m'ont rien ôté.
Que ne produira point cette ardeur géné
reuse ,
Tum'inspires; déja d'une aîle courageuse,
Je prens l'essor , je fends les airs ;
Mais
1648 MERCURE DE FRANCE
Mais que puis je tenter ; les chants de Phœbusmême ,
Apeine répondroient à ta vertu suprême ;
Quel destin auroient donc mes Vers-?
fair J'ose mettre à tes pieds des fleurs que
éclorre ,
Dans ses doctes Jardins la magnifique Isaure ,
Sept fois mon front en fut orné :
Permets-moi de t'offrir un hommage sincere ;
Je borne mes désirs à l'honneur de te plaire ,
C'est plus que d'être couronné.
LAbbé de Meuville.
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Résumé : STANCES.
Le texte est une série de stances dédiées à un prélat, probablement le Vicomte de Polignac, et à M. le Comte du Roure. L'auteur exprime son impatience et sa joie face au retour du prélat, soulignant l'importance de sa présence. Il mentionne la protection du prélat par des figures illustres, dont un seigneur généreux, et exalte ses qualités intellectuelles et morales, telles que son esprit fin, son goût pour le vrai, et sa connaissance des auteurs classiques. Le texte fait également référence à une œuvre du prélat, intitulée 'Anti-Lucrece', un poème latin écrit dans sa jeunesse, qui critique les idées athées de Lucrèce. L'auteur souhaite voir cette œuvre publiée, la jugeant nécessaire pour combattre l'erreur et le vice. Il avoue son admiration pour le prélat et son désir de recevoir son suffrage, affirmant que cela le relèverait de son sort malheureux. Il conclut en offrant un hommage sincère, bornant ses désirs à l'honneur de plaire au prélat.
Généré par Mistral AI et susceptible de contenir des erreurs.
Généré par Mistral AI et susceptible de contenir des erreurs.
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3
p. 1648
« L'Auteur a remporté sept fois les Prix de Poësie [...] »
Début :
L'Auteur a remporté sept fois les Prix de Poësie [...]
Mots clefs :
Prix de poésie, Académie des jeux floraux
Afficher :
texteReconnaissance textuelle : « L'Auteur a remporté sept fois les Prix de Poësie [...] »
L'Auteur a remporé sept fois les Prix de Poësie à l'Academie des Jeux Floraux, établie à Toulouse par Clemence Isaure.
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4
p. 1648-1653
« Le 14, le Prévôt des Marchands et Echevins descendirent la [...] »
Début :
Le 14, le Prévôt des Marchands et Echevins descendirent la [...]
Mots clefs :
Prévôt des marchands, Conversion religieuse, Te Deum, Collège royal de Navarre, Camargo, Mademoiselle Sallé, Ballet, Loterie de la Compagnie des Indes
Afficher :
texteReconnaissance textuelle : « Le 14, le Prévôt des Marchands et Echevins descendirent la [...] »
Le 14 , le Prévôt des Marchands et
Echevins descendirent la Riviere de Seine dans leur Gondole , et firent faire , selon la coûtume , par des Plorgeurs , la
visite des Ponts et des Quays de Paris.
On a eu avis de Toulouse que le 31.
Mai dernier , veille de la Pentecôte , le
sieur Hain Petit , Juif de la Syna- gogue d'Avignon ayant été converti
à la foi par les soins de l'Abbé de La-
-
و
rocque ,
JUILLET. 1732. 1649
rocque , Conseiller Clerc au Parlement
de Toulouse , et Doyen des Enquêtes , et
après avoir été par lui instruit des principes de la Religion , y avoit reçû le Baptême dans l'Eglise Métropolitaine , par
les mains de M. l'Archevêque de Toulause , qui fit à cette occasion un Discours très-éloquent , et rempli d'érudition. Le nouveau Chrétien eut pour
Parrain M. de Maniban , Premier Prési
dent du Parlement de Toulouse , et pour
Maraine Mad. le Mazuyer , épouse
du Procureur Géneral du même Parlement. On lui donna les noms de JosephMarie Gaspard. Après les cérémonies da
-Baptême , l'Archevêque de Toulouse lui
donna le Sacrement de Confirmation , et
ayant ensuite célebré la Messe , il donna
Eucharistie à ce Neophite , qui avoit été
pareillement disposé à recevoir ces Sacremens , par les soins de l'Abbé de Laroque.
Le 19.de ce mois , M. le Grand-Prieur
fit chanter sur le soir dans l'Eglise du
Temple un Te Deum en musique à grand
Choeur , pour la convalescence de Mademoiselle Son Altesse Royale y assista
avec cette Princesse.
3
L'Eglise étoit magnifiquement ornée
et
1650 MERCURE DE FRANCE
et éclairée ; on avoit élevé dans la Nef
une Tribune pour y placer la Musique
le Te Deum de la composition de M. de
Blamont , Sur-Intendant de la Musique
du Roi , y fut éxecuté sous ses ordres et
applaudi d'un grand nombre de personnes de considération qui s'y trouverent.
Après le Te Deum il se fit une décharge
de quantité de Boëtes , et S. A. R. fut
conduite aux Appartemens du Palais
Prieural , où l'on servit des rafraîchissemens.
A l'entrée de la nuit on tira du haut
des Tours des Fusées avec d'autres artifices , dont l'Assemblée qui s'étoit repandue dans le Jardin,pût voir agréablement
tout l'effet.
Le TeDeum fut admirablement éxecuté
par 80. Musiciens des plus célebres , avec
un Motet à voix seule et simphonie , aussi de la composition de M. de Blamont
ainsi que plusieurs grandes Simphonies
à Trompettes et Timbales. Les principaux
qui réciterent furent les Dlles le Maure
Petitpas , Courvassier , Ducroc er Bourbonnois l'aînée ; les Sieurs le Prince
Ducroc , le Baigue , Hardouin , Petitot ,
Cuvillier , Sautier , et les Abbez Benoît
et Maline , qui tous à l'envie se surpasserent ,
JUILLET. 1732. 1651
•
=
tent , ensorte qu'il n'y avoit rien à désirer pour la beauté de l'éxécution et l'effet
de la Musique , dont l'Auteur reçût des
complimens très-gracieux.
,
Le 20. il y eut un Acte considérable au
College Royal de Navarre. M. de Bauffremont , Chevalier de Malthe ay sou
tint des Theses de Mathematiques en présence d'une illustre et nombreuse Assemblée , depuis trois heures jusqu'à six heures du soir. Les Theses étoient sur la
Géometrie spéculative et pratique , sur la
Trigonométrie Rectiligne , sur la Longi
métrie , et sur la Mécanique. Jamais Répondant ne mérita mieux des applaudissemens que ceux que fûrent donnez à
M. de Bauffremont par quantité de Connoisseurs , par ceux même qui disputerent
contre lui, ou qui lui proposerent des difficultez capables d'embarasser des personnes très-avancées dans cette Science.
dans
Il y eut dans cet Exercice une singularité ; c'est pour la premiere fois que
le Pays Latin on a imprimé et distribué
des Theses de Mathematiques en François.
M. le Recteur a bien voulu le permettre ,
à cause que l'usage étant que les Objections , les Demandes et les Réponses ne
se fassent qu'en François dans le tems de
l'Exer
r52 MERCURE DE FRANCE
Exercice , on a crû qu'il y auroit plus
d'uniformité à imprimer aussi les Theses
en François , et que cela donneroit lieu
de proposer les Objections avec plus de
justesse. Il y a lieu de croire que ce premier exemple sera suivi.
Le 24. de ce mois , il y eut une trèsgrande et très-illustre Assemblée au PaLais de Bourbon , chez Madame la Duchesse Douairiere. On y representa , dans
la grande Gallerie , sur un Théatre trèsbien disposé , ainsi que le reste de la Gallerie , la Tragédie de Venceslas , et ensuite une petite Comédie de la composition
de M. de Moncrif , intitulée les Abderites , qui fut extrêmement applaudie : elle
fut terminée par un Balet , dans lequel
les Diles Camargo et Sallé danserent.
Quelques Seigneurs de la Cour ne craignirent point de paroître sous le masque aux
côtez de ces illustres Danseuses , et firent
admirer leur grace et leur noblesse. D'autres Seigneurs joüerent avec beaucoup
d'intelligence les principaux Rôles dans
les deux Piéces dont on vient de parler.
Le 24. Juillet , la Lotterie de la Compagnie des Indes , établie pour le remboursement des Actions , fut tirée en la maniere
JUILLET. 17320 1653
maniere accoûtumée à l'Hôtel de la Com
pagnie. La Liste des Numeros gagnans
des Actions et dixièmes d'Actions qui doivent être remboursées a été renduë publique ,
faisant en tout le nombre de 319.
Actions.
Le 27. de ce mois , l'Abbé de Valras
nommé par le Roi à l'Evêché de Mâcon
fut sacré dans la Chapelle du Seminaire
de S. Sulpice par l'Archevêque de Cambray , assisté de l'Evêque d'Uzès , et de
l'Evêque de Bayeux
Echevins descendirent la Riviere de Seine dans leur Gondole , et firent faire , selon la coûtume , par des Plorgeurs , la
visite des Ponts et des Quays de Paris.
On a eu avis de Toulouse que le 31.
Mai dernier , veille de la Pentecôte , le
sieur Hain Petit , Juif de la Syna- gogue d'Avignon ayant été converti
à la foi par les soins de l'Abbé de La-
-
و
rocque ,
JUILLET. 1732. 1649
rocque , Conseiller Clerc au Parlement
de Toulouse , et Doyen des Enquêtes , et
après avoir été par lui instruit des principes de la Religion , y avoit reçû le Baptême dans l'Eglise Métropolitaine , par
les mains de M. l'Archevêque de Toulause , qui fit à cette occasion un Discours très-éloquent , et rempli d'érudition. Le nouveau Chrétien eut pour
Parrain M. de Maniban , Premier Prési
dent du Parlement de Toulouse , et pour
Maraine Mad. le Mazuyer , épouse
du Procureur Géneral du même Parlement. On lui donna les noms de JosephMarie Gaspard. Après les cérémonies da
-Baptême , l'Archevêque de Toulouse lui
donna le Sacrement de Confirmation , et
ayant ensuite célebré la Messe , il donna
Eucharistie à ce Neophite , qui avoit été
pareillement disposé à recevoir ces Sacremens , par les soins de l'Abbé de Laroque.
Le 19.de ce mois , M. le Grand-Prieur
fit chanter sur le soir dans l'Eglise du
Temple un Te Deum en musique à grand
Choeur , pour la convalescence de Mademoiselle Son Altesse Royale y assista
avec cette Princesse.
3
L'Eglise étoit magnifiquement ornée
et
1650 MERCURE DE FRANCE
et éclairée ; on avoit élevé dans la Nef
une Tribune pour y placer la Musique
le Te Deum de la composition de M. de
Blamont , Sur-Intendant de la Musique
du Roi , y fut éxecuté sous ses ordres et
applaudi d'un grand nombre de personnes de considération qui s'y trouverent.
Après le Te Deum il se fit une décharge
de quantité de Boëtes , et S. A. R. fut
conduite aux Appartemens du Palais
Prieural , où l'on servit des rafraîchissemens.
A l'entrée de la nuit on tira du haut
des Tours des Fusées avec d'autres artifices , dont l'Assemblée qui s'étoit repandue dans le Jardin,pût voir agréablement
tout l'effet.
Le TeDeum fut admirablement éxecuté
par 80. Musiciens des plus célebres , avec
un Motet à voix seule et simphonie , aussi de la composition de M. de Blamont
ainsi que plusieurs grandes Simphonies
à Trompettes et Timbales. Les principaux
qui réciterent furent les Dlles le Maure
Petitpas , Courvassier , Ducroc er Bourbonnois l'aînée ; les Sieurs le Prince
Ducroc , le Baigue , Hardouin , Petitot ,
Cuvillier , Sautier , et les Abbez Benoît
et Maline , qui tous à l'envie se surpasserent ,
JUILLET. 1732. 1651
•
=
tent , ensorte qu'il n'y avoit rien à désirer pour la beauté de l'éxécution et l'effet
de la Musique , dont l'Auteur reçût des
complimens très-gracieux.
,
Le 20. il y eut un Acte considérable au
College Royal de Navarre. M. de Bauffremont , Chevalier de Malthe ay sou
tint des Theses de Mathematiques en présence d'une illustre et nombreuse Assemblée , depuis trois heures jusqu'à six heures du soir. Les Theses étoient sur la
Géometrie spéculative et pratique , sur la
Trigonométrie Rectiligne , sur la Longi
métrie , et sur la Mécanique. Jamais Répondant ne mérita mieux des applaudissemens que ceux que fûrent donnez à
M. de Bauffremont par quantité de Connoisseurs , par ceux même qui disputerent
contre lui, ou qui lui proposerent des difficultez capables d'embarasser des personnes très-avancées dans cette Science.
dans
Il y eut dans cet Exercice une singularité ; c'est pour la premiere fois que
le Pays Latin on a imprimé et distribué
des Theses de Mathematiques en François.
M. le Recteur a bien voulu le permettre ,
à cause que l'usage étant que les Objections , les Demandes et les Réponses ne
se fassent qu'en François dans le tems de
l'Exer
r52 MERCURE DE FRANCE
Exercice , on a crû qu'il y auroit plus
d'uniformité à imprimer aussi les Theses
en François , et que cela donneroit lieu
de proposer les Objections avec plus de
justesse. Il y a lieu de croire que ce premier exemple sera suivi.
Le 24. de ce mois , il y eut une trèsgrande et très-illustre Assemblée au PaLais de Bourbon , chez Madame la Duchesse Douairiere. On y representa , dans
la grande Gallerie , sur un Théatre trèsbien disposé , ainsi que le reste de la Gallerie , la Tragédie de Venceslas , et ensuite une petite Comédie de la composition
de M. de Moncrif , intitulée les Abderites , qui fut extrêmement applaudie : elle
fut terminée par un Balet , dans lequel
les Diles Camargo et Sallé danserent.
Quelques Seigneurs de la Cour ne craignirent point de paroître sous le masque aux
côtez de ces illustres Danseuses , et firent
admirer leur grace et leur noblesse. D'autres Seigneurs joüerent avec beaucoup
d'intelligence les principaux Rôles dans
les deux Piéces dont on vient de parler.
Le 24. Juillet , la Lotterie de la Compagnie des Indes , établie pour le remboursement des Actions , fut tirée en la maniere
JUILLET. 17320 1653
maniere accoûtumée à l'Hôtel de la Com
pagnie. La Liste des Numeros gagnans
des Actions et dixièmes d'Actions qui doivent être remboursées a été renduë publique ,
faisant en tout le nombre de 319.
Actions.
Le 27. de ce mois , l'Abbé de Valras
nommé par le Roi à l'Evêché de Mâcon
fut sacré dans la Chapelle du Seminaire
de S. Sulpice par l'Archevêque de Cambray , assisté de l'Evêque d'Uzès , et de
l'Evêque de Bayeux
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Résumé : « Le 14, le Prévôt des Marchands et Echevins descendirent la [...] »
En juillet 1732, plusieurs événements marquants ont eu lieu à Paris et en France. Le 14 juillet, le Prévôt des Marchands et les Échevins ont inspecté les ponts et les quais de Paris selon la tradition. À Toulouse, le 31 mai précédent, le sieur Hain Petit, un Juif de la synagogue d'Avignon, s'est converti au christianisme grâce à l'Abbé de La Roque. Il a été baptisé dans l'église métropolitaine de Toulouse, avec pour parrain M. de Maniban, Premier Président du Parlement, et pour marraine Madame le Mazuyer, épouse du Procureur Général. Après le baptême, l'Archevêque de Toulouse lui a administré les sacrements de confirmation et d'eucharistie. Le 19 juillet, un Te Deum a été chanté dans l'église du Temple pour célébrer la convalescence de Mademoiselle, fille de Son Altesse Royale. L'église était somptueusement décorée et éclairée, et le Te Deum, composé par M. de Blamont, a été interprété par 80 musiciens renommés. Des feux d'artifice et des rafraîchissements ont suivi au Palais Prieural. Le 20 juillet, M. de Bauffremont a soutenu des thèses de mathématiques au Collège Royal de Navarre devant une assemblée nombreuse. Les thèses portaient sur la géométrie, la trigonométrie, la longimétrie et la mécanique. Pour la première fois, les thèses ont été imprimées et distribuées en français. Le 24 juillet, une grande assemblée s'est tenue au Palais de Bourbon chez Madame la Duchesse Douairière. La tragédie de Venceslas et la comédie 'Les Abderites' ont été représentées, suivies d'un ballet où les danseuses Camargo et Sallé ont excellé. Le même jour, la loterie de la Compagnie des Indes a été tirée à l'Hôtel de la Compagnie, avec 319 actions gagnantes. Enfin, le 27 juillet, l'Abbé de Valras, nommé par le Roi à l'évêché de Mâcon, a été sacré dans la chapelle du Séminaire de Saint-Sulpice par l'Archevêque de Cambrai, assisté des évêques d'Uzès et de Bayeux.
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5
p. 1653-1654
BENEFICES DONNEZ le 25 Juillet.
Début :
L'Abbaye de S. Martin des Aires, Ordre de S. [...]
Mots clefs :
Bénéfices donnés, Ordres, Abbaye, Diocèse
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texteReconnaissance textuelle : BENEFICES DONNEZ le 25 Juillet.
BENEFICES DONNEZ
le 25 Juillet.
L'Abbaye de S. Martin des Aires , Or dre de S. Augustin , Diocèse de
Troyes , à M. Jacques.Charles Lallemant
de Bez , Evêque de Séés.
Celle de Chaume , Ordre de S. Benoît,
Diocèse de Sens , à M. Jean Couturier ,
Prêtre et Superieur Generalde la Congrés
gation de S. Sulpice.
Celle de Loroux , Ordre de Citeaux
Diocèse d'Angers , à M. Davernet , Prêtre
et Grand- Vicaire de Lizieux.
Celle de l'Eau , Ordre de Citeaux, Dio
cèse de Chartres ,à la Dame Denise- Fran
I çoise
1654 MERCURE DE FRANCE
çoise de Montiers de Merinville.
L'Abbaye de Sainte Geneviève de Chaillot , Ordre de S. Augustin , Diocèse de
Paris , à la Dame Louise- Françoise du Vivier de Tournefort.
Celle de Nante , Diocèse de Vabres , à
M. Claude Berger de Moidieu , Prêtre et
Doyen de l'Eglise Cathedrale de Dye.
L'Abbaye Réguliere de S. Aubert de
Cambray , Ordre de S. Augustin , à Dom
Tahon.
Celle de Phalempin , près de Lille ,
même Ordre , à Dom Bourgeois.
Celle de S. Augustin , Ordre de Prémontré , Diocèse de Saint Omer , à
M. Sterin.
le 25 Juillet.
L'Abbaye de S. Martin des Aires , Or dre de S. Augustin , Diocèse de
Troyes , à M. Jacques.Charles Lallemant
de Bez , Evêque de Séés.
Celle de Chaume , Ordre de S. Benoît,
Diocèse de Sens , à M. Jean Couturier ,
Prêtre et Superieur Generalde la Congrés
gation de S. Sulpice.
Celle de Loroux , Ordre de Citeaux
Diocèse d'Angers , à M. Davernet , Prêtre
et Grand- Vicaire de Lizieux.
Celle de l'Eau , Ordre de Citeaux, Dio
cèse de Chartres ,à la Dame Denise- Fran
I çoise
1654 MERCURE DE FRANCE
çoise de Montiers de Merinville.
L'Abbaye de Sainte Geneviève de Chaillot , Ordre de S. Augustin , Diocèse de
Paris , à la Dame Louise- Françoise du Vivier de Tournefort.
Celle de Nante , Diocèse de Vabres , à
M. Claude Berger de Moidieu , Prêtre et
Doyen de l'Eglise Cathedrale de Dye.
L'Abbaye Réguliere de S. Aubert de
Cambray , Ordre de S. Augustin , à Dom
Tahon.
Celle de Phalempin , près de Lille ,
même Ordre , à Dom Bourgeois.
Celle de S. Augustin , Ordre de Prémontré , Diocèse de Saint Omer , à
M. Sterin.
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Résumé : BENEFICES DONNEZ le 25 Juillet.
Le 25 juillet 1654, plusieurs bénéfices ecclésiastiques ont été attribués à divers dignitaires religieux. L'Abbaye de Saint-Martin des Aires, de l'Ordre de Saint-Augustin, diocèse de Troyes, a été donnée à M. Jacques-Charles Lallemant de Bez, évêque de Sées. L'Abbaye de Chaume, de l'Ordre de Saint-Benoît, diocèse de Sens, a été attribuée à M. Jean Couturier, prêtre et supérieur général de la Congrégation de Saint-Sulpice. L'Abbaye de Loroux, de l'Ordre de Cîteaux, diocèse d'Angers, a été donnée à M. Davernet, prêtre et grand-vicaire de Lisieux. L'Abbaye de l'Eau, également de l'Ordre de Cîteaux, diocèse de Chartres, a été attribuée à la Dame Denise-Françoise de Montiers de Merinville. L'Abbaye de Sainte-Geneviève de Chailot, de l'Ordre de Saint-Augustin, diocèse de Paris, a été donnée à la Dame Louise-Françoise du Vivier de Tournefort. L'Abbaye de Nante, diocèse de Vabres, a été attribuée à M. Claude Berger de Moidieu, prêtre et doyen de l'église cathédrale de Dye. L'Abbaye régulière de Saint-Aubert de Cambray, de l'Ordre de Saint-Augustin, a été donnée à Dom Tahon. L'Abbaye de Phalempin, près de Lille, également de l'Ordre de Saint-Augustin, a été attribuée à Dom Bourgeois. Enfin, l'Abbaye de Saint-Augustin, de l'Ordre de Prémontré, diocèse de Saint-Omer, a été donnée à M. Sterin.
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6
p. 1654-1658
CEREMONIE Anniversaire, faite le jour de la Fête-Dieu à Vernon en Normandie. Extrait d'une Lettre écrite de cette Ville le 20. Juin 1732.
Début :
Voici, Monsieur, un narré fidele de la Cérémonie qui se fait [...]
Mots clefs :
Cérémonie, Fête-Dieu, Vernon, Notre-Dame de Grâce, Procession, Messe
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texteReconnaissance textuelle : CEREMONIE Anniversaire, faite le jour de la Fête-Dieu à Vernon en Normandie. Extrait d'une Lettre écrite de cette Ville le 20. Juin 1732.
CEREMONIE Anniversaire , faite le
jour de la Fête-Dieu à Vernon en Normandie. Extrait d'une Lettre écrite de
cette Ville le 20. Juin 1732.
V
oici , Monsieur , un narré fidele de
la Cérémonie qui se fait tous les ans
dans cette Ville , et dont vous n'avez entendu parler que confusément. Nous
avons ici , comme dans presque toutes les
Villes de cette Province , une Confrerie ,
dite de la Charité , dont les membres , au
nombre de treize , s'engagent à porter et
JUILLE 1. 1732. 1655
servent que
à enterrer les Morts gratuitement. Le Chef
de cette Societé est tiré au sort et nommé
le Roi ; il y a aussi deux Officiers nommez Senechaux , lesquels , avec le Roi , ne
durant une année , les autres
servent deux ans entiers ; ensorte qu'il
faut toutes les années proceder à une nouvelle Election , tant pour les trois personnes dont on vient de parler , que pour
remplir le nombre des Confreres qui peu
vent déceder pendant leur éxercice ; c'est
ce qui se fait dans l'Octave du S. Sacrement , ordinairement le Vendredy ; on
enregistre d'abord les noms de ceux qui
se présentent pour entrer dans la Confrerie , et le Lundi suivant ils vont tous en
Pélerinage à Notre- Dame de Grace , dévotion célebre à deux lieuës de 11 Ville :
c'est-là qu'après la Messe entenduë , le
Roi est tiré au sort : pour les Senechaux
c'est un Office qui s'achette au profit de
la Confrerie. Le jour suivant ils s'assemblent tous et le Curé de Notre - Dame, ou
son Vicaire , leur fait une Exhortation au
*sujet de leurs obligations , de leurs fonc- tions , & c.
Les Officiers en Charge vont tous les
ans en céremonie, la veille de la Fête- Dieu,
prendre un des anciens Confreres , selon
son tour et son rang , qu'on appelle l: Roj
I ij des
1656 MERCURE DE FRANCE
des Rois , ou le Roi des anciens Rois , et
ils le conduisent de son logis à l'Eglise de
Notre- Dame , où il assiste avec eux aux
premieres Vêpres , et à Matines , et le
tendemain à la Grand Messe , et tout de
suite à la Procession solemnelle du S. Sacrement , suivant immédiatement le Dais
et portant une couronne à la main. Ceux
qui l'accompagnent et les anciens Rois
c'est-à-dire , tous ceux qui ont porté le
Chapperon , marque de cette dignité ,
portent des flambeaux ornez de fleurs
et sont en habit ordinaire , il n'y a que
ceux qui servent actuellement qui portent
la Robe longue de la Confrerie.
La Procession finie et la Messe , qui se
célebre au retour , étant dite , on reconduit le Roi des Rois chez lui , où toute
la Confrerie dîne .
Mais avant que de se mettre à table , ils
sont obligez d'aller servir douze Pauvres ,
dont le couvert est mis sur une Table
dressée dans la rue , à la porte de la maison du Roi. Ce Repas consiste en un porage , en bouilli , en rôti , avec une bouteille de vin pour chaque Pauvre , qui
leur est versé par les Confreres. Ceux- ci
sont debout autour de la Table , et la serviette sur le bras , et le Roi est au bout
de la même Table , aussi debout , la Cou
tonne sur la tête.
JUILLET. 1732 1657
Le Jeudi , jour de l'Octave , on distribue encore un gros pain à douze autres
Pauvres , chacun le sien ; ce sont les Freres en exercice qui font cette derniere distribution , le tout aux dépens d'une fondation , dont je ne sçai ni l'époque , ni le
nom de l'Auteur.
Ne vous attendez pas non plus , Monsieur , que je vous dise ici quelque chose
sur la premiere institution de cette pieuse
Confrerie ; nous ne sommes pas si sçavans dans ce Canton. Je crois qu'on peut
la faire remonter aussi haut que l'on voudra , et lui donner même pour Instituteur,
du moins pour premier modele et pour
Patron le saint homme Tobie. Le Peintre
du grand Tableau , dont vous me parlez ,
qui se voit dans l'Eglise Paroissiale de Louviers , à quatre lieuës d'ici , étoit bien
persuadé de son antiquité , puisqu'il fait
assister des Confreres de la Charité , à ge
noux , en habit de céremonie , autour du
Lit de la Sainte Vierge , dont il a prétendu representer le Trépas et les Obseques ,
avec un Benitier aux pieds , &c.
,
J'ajoûterai à cela , puisque vous êtes curieux de nos Cérémonies , que les Cha→
noines de notre Collegiale ont choisi pour
leur Patron S. Barnabé. On chante le jour
de la Fête une Messe des plus solemnelI iij les ,
1658 MERCURE DE FRANCE
les , à laquelle assistent tous les Officiers ,
tant Ecclésiastiques , que Laïques. A l'Offertoire , les hauts Vicaires présentent à
chacun de ces Officiers une Couronne et
un Bouquet de fleurs. Le Diacre même et
le Soudiacre quittent l'Autel pour satisfaire à cette obligation. Je dis obligation ,
car ces Messieurs ayant voulu se dispenser
il y a quelquetems de la cérémonie
formé pour cela, une Instance au Parlement , les Officiers ont été maintenus dans
la possession de ce droit par un Arrêt contradictoire.
jour de la Fête-Dieu à Vernon en Normandie. Extrait d'une Lettre écrite de
cette Ville le 20. Juin 1732.
V
oici , Monsieur , un narré fidele de
la Cérémonie qui se fait tous les ans
dans cette Ville , et dont vous n'avez entendu parler que confusément. Nous
avons ici , comme dans presque toutes les
Villes de cette Province , une Confrerie ,
dite de la Charité , dont les membres , au
nombre de treize , s'engagent à porter et
JUILLE 1. 1732. 1655
servent que
à enterrer les Morts gratuitement. Le Chef
de cette Societé est tiré au sort et nommé
le Roi ; il y a aussi deux Officiers nommez Senechaux , lesquels , avec le Roi , ne
durant une année , les autres
servent deux ans entiers ; ensorte qu'il
faut toutes les années proceder à une nouvelle Election , tant pour les trois personnes dont on vient de parler , que pour
remplir le nombre des Confreres qui peu
vent déceder pendant leur éxercice ; c'est
ce qui se fait dans l'Octave du S. Sacrement , ordinairement le Vendredy ; on
enregistre d'abord les noms de ceux qui
se présentent pour entrer dans la Confrerie , et le Lundi suivant ils vont tous en
Pélerinage à Notre- Dame de Grace , dévotion célebre à deux lieuës de 11 Ville :
c'est-là qu'après la Messe entenduë , le
Roi est tiré au sort : pour les Senechaux
c'est un Office qui s'achette au profit de
la Confrerie. Le jour suivant ils s'assemblent tous et le Curé de Notre - Dame, ou
son Vicaire , leur fait une Exhortation au
*sujet de leurs obligations , de leurs fonc- tions , & c.
Les Officiers en Charge vont tous les
ans en céremonie, la veille de la Fête- Dieu,
prendre un des anciens Confreres , selon
son tour et son rang , qu'on appelle l: Roj
I ij des
1656 MERCURE DE FRANCE
des Rois , ou le Roi des anciens Rois , et
ils le conduisent de son logis à l'Eglise de
Notre- Dame , où il assiste avec eux aux
premieres Vêpres , et à Matines , et le
tendemain à la Grand Messe , et tout de
suite à la Procession solemnelle du S. Sacrement , suivant immédiatement le Dais
et portant une couronne à la main. Ceux
qui l'accompagnent et les anciens Rois
c'est-à-dire , tous ceux qui ont porté le
Chapperon , marque de cette dignité ,
portent des flambeaux ornez de fleurs
et sont en habit ordinaire , il n'y a que
ceux qui servent actuellement qui portent
la Robe longue de la Confrerie.
La Procession finie et la Messe , qui se
célebre au retour , étant dite , on reconduit le Roi des Rois chez lui , où toute
la Confrerie dîne .
Mais avant que de se mettre à table , ils
sont obligez d'aller servir douze Pauvres ,
dont le couvert est mis sur une Table
dressée dans la rue , à la porte de la maison du Roi. Ce Repas consiste en un porage , en bouilli , en rôti , avec une bouteille de vin pour chaque Pauvre , qui
leur est versé par les Confreres. Ceux- ci
sont debout autour de la Table , et la serviette sur le bras , et le Roi est au bout
de la même Table , aussi debout , la Cou
tonne sur la tête.
JUILLET. 1732 1657
Le Jeudi , jour de l'Octave , on distribue encore un gros pain à douze autres
Pauvres , chacun le sien ; ce sont les Freres en exercice qui font cette derniere distribution , le tout aux dépens d'une fondation , dont je ne sçai ni l'époque , ni le
nom de l'Auteur.
Ne vous attendez pas non plus , Monsieur , que je vous dise ici quelque chose
sur la premiere institution de cette pieuse
Confrerie ; nous ne sommes pas si sçavans dans ce Canton. Je crois qu'on peut
la faire remonter aussi haut que l'on voudra , et lui donner même pour Instituteur,
du moins pour premier modele et pour
Patron le saint homme Tobie. Le Peintre
du grand Tableau , dont vous me parlez ,
qui se voit dans l'Eglise Paroissiale de Louviers , à quatre lieuës d'ici , étoit bien
persuadé de son antiquité , puisqu'il fait
assister des Confreres de la Charité , à ge
noux , en habit de céremonie , autour du
Lit de la Sainte Vierge , dont il a prétendu representer le Trépas et les Obseques ,
avec un Benitier aux pieds , &c.
,
J'ajoûterai à cela , puisque vous êtes curieux de nos Cérémonies , que les Cha→
noines de notre Collegiale ont choisi pour
leur Patron S. Barnabé. On chante le jour
de la Fête une Messe des plus solemnelI iij les ,
1658 MERCURE DE FRANCE
les , à laquelle assistent tous les Officiers ,
tant Ecclésiastiques , que Laïques. A l'Offertoire , les hauts Vicaires présentent à
chacun de ces Officiers une Couronne et
un Bouquet de fleurs. Le Diacre même et
le Soudiacre quittent l'Autel pour satisfaire à cette obligation. Je dis obligation ,
car ces Messieurs ayant voulu se dispenser
il y a quelquetems de la cérémonie
formé pour cela, une Instance au Parlement , les Officiers ont été maintenus dans
la possession de ce droit par un Arrêt contradictoire.
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Résumé : CEREMONIE Anniversaire, faite le jour de la Fête-Dieu à Vernon en Normandie. Extrait d'une Lettre écrite de cette Ville le 20. Juin 1732.
Le texte relate une cérémonie annuelle célébrée à Vernon en Normandie à l'occasion de la Fête-Dieu, décrite dans une lettre datée du 20 juin 1732. Cette cérémonie est organisée par une confrérie de la Charité, composée de treize membres qui s'engagent à enterrer gratuitement les morts. Chaque année, un chef, appelé le Roi, et deux officiers, les Sénéchaux, sont élus par tirage au sort ou achat de charge. La cérémonie commence par un pèlerinage à Notre-Dame de Grace, suivi d'une exhortation par le curé ou son vicaire. La veille de la Fête-Dieu, les officiers accompagnent un ancien confrère, appelé le Roi des Rois, à l'église pour les vêpres, matines et la grand-messe, puis à la procession solennelle du Saint-Sacrement. Après la procession, ils reconduisent le Roi des Rois chez lui, où ils dînent ensemble après avoir servi douze pauvres dans la rue. Le jeudi suivant, douze autres pauvres reçoivent un pain, distribué par les frères en exercice. Le texte mentionne également que les chanoines de la collégiale de Vernon ont choisi saint Barnabé comme patron et célèbrent une messe solennelle à laquelle assistent divers officiers, qui reçoivent des couronnes et des bouquets de fleurs.
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7
p. 1658-1659
EXTRAIT d'une Lettre écrite d'Aix en Provence, au sujet d'une affaire criminelle.
Début :
L'Affaire dont je vais vous parler fait grand bruit [...]
Mots clefs :
Affaire criminelle, Jean de Matheron d'Almaric, Domestiques, Prise de Corps, Arrêt, Parlement, Greffier Gautier
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texteReconnaissance textuelle : EXTRAIT d'une Lettre écrite d'Aix en Provence, au sujet d'une affaire criminelle.
EXTRAIT d'une Lettre écrite d'Aix en
Provence , au sujet d'une offrire criminelle.
'Affaire dont je vais vous parler fait
Legrandbruit dans cette Province. Jean
,
de Matheron d'Amalric , Seigneur en partie de l'Escale , Jean- Louis Matheron , son
fils , Anne de Bertatis , sa sœur , AnneMonpezat , Joseph Faudon et André
Julien , ses domestiques , ont été décretez de prise de corps , par Sentence définitive du Siége de Sisteron , du 13 Mars ,'
et le sieur Jean Matheron , condamné en
deux mille livres pour dommages , interêts envers le Lieutenant Particulier au
Siége de Sisteron , son créancier , contre
qui
JUILLET. 1734. 1659
qui il avoit formé une accusation grave.
Par Arrêt , publié à la Barre du Parlement
de Provence , séant à Aix le 25 Juin 1732.
Toutes les Sentences du Siége de Sisteron
ont été confirmées avec de plus grands
dommages , interêts soufferts depuis la
Sentence , et à tous les dépens par corps.
Le sieur Castagni , Seigneur de Vilhoc
Lieutenant Général Civil et Criminel au
Siége de Sisteron , Débiteur du Lieutenant
Particulier , s'étant indignement prêté
pour soûtenir l'imposture du sieur Matheron , a reçû la Lettre suivante par ordre du Parlement.
La Cour m'ordonne de vous faire sçavoir
qu'elle a jugé le Procès criminel entre,
&c.
elle a confirmé toutes les Sentences rendues
par Me Duvirail , comme très-justes et trèsrégulieres ; elle a été surprise que sur la fin
de votre carriere vous vous soyez fi indignement prêté pour soûtenir l'imposture ; si elle
ne vous a pas decreté, comme vous le meri
tiez , c'est par rapport à votre grand âge ,
faites- moi un mot de réponse , afin que je
puisse rendre compte à la Courde ma de ma condui
te. Je suis , &c. Signé , GAUTIER , Greffier.
ou
L'impression et l'affiche de l'Arrêt ont
été permises. Si on nous envoye la Réponse de ce Magistrat avec l'Arrêt qui est I iiij inter-
1660 MERCURE DE FRANCE
4
intervenu , on pourra parler plus amplement et plus éxactement de cette Affaire extraordinaire.
Provence , au sujet d'une offrire criminelle.
'Affaire dont je vais vous parler fait
Legrandbruit dans cette Province. Jean
,
de Matheron d'Amalric , Seigneur en partie de l'Escale , Jean- Louis Matheron , son
fils , Anne de Bertatis , sa sœur , AnneMonpezat , Joseph Faudon et André
Julien , ses domestiques , ont été décretez de prise de corps , par Sentence définitive du Siége de Sisteron , du 13 Mars ,'
et le sieur Jean Matheron , condamné en
deux mille livres pour dommages , interêts envers le Lieutenant Particulier au
Siége de Sisteron , son créancier , contre
qui
JUILLET. 1734. 1659
qui il avoit formé une accusation grave.
Par Arrêt , publié à la Barre du Parlement
de Provence , séant à Aix le 25 Juin 1732.
Toutes les Sentences du Siége de Sisteron
ont été confirmées avec de plus grands
dommages , interêts soufferts depuis la
Sentence , et à tous les dépens par corps.
Le sieur Castagni , Seigneur de Vilhoc
Lieutenant Général Civil et Criminel au
Siége de Sisteron , Débiteur du Lieutenant
Particulier , s'étant indignement prêté
pour soûtenir l'imposture du sieur Matheron , a reçû la Lettre suivante par ordre du Parlement.
La Cour m'ordonne de vous faire sçavoir
qu'elle a jugé le Procès criminel entre,
&c.
elle a confirmé toutes les Sentences rendues
par Me Duvirail , comme très-justes et trèsrégulieres ; elle a été surprise que sur la fin
de votre carriere vous vous soyez fi indignement prêté pour soûtenir l'imposture ; si elle
ne vous a pas decreté, comme vous le meri
tiez , c'est par rapport à votre grand âge ,
faites- moi un mot de réponse , afin que je
puisse rendre compte à la Courde ma de ma condui
te. Je suis , &c. Signé , GAUTIER , Greffier.
ou
L'impression et l'affiche de l'Arrêt ont
été permises. Si on nous envoye la Réponse de ce Magistrat avec l'Arrêt qui est I iiij inter-
1660 MERCURE DE FRANCE
4
intervenu , on pourra parler plus amplement et plus éxactement de cette Affaire extraordinaire.
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Résumé : EXTRAIT d'une Lettre écrite d'Aix en Provence, au sujet d'une affaire criminelle.
L'affaire concerne une offre criminelle en Provence impliquant Jean Matheron d'Amalric, son fils Jean-Louis, sa sœur Anne de Bertatis, Anne Monpezat, et leurs domestiques Joseph Faudon et André Julien. Ces individus ont été arrêtés le 13 mars par le siège de Sisteron. Jean Matheron a été condamné à payer deux mille livres de dommages et intérêts à son créancier, le Lieutenant Particulier du siège de Sisteron, contre qui il avait formé une accusation grave. Le 25 juin 1732, le Parlement de Provence à Aix a confirmé toutes les sentences du siège de Sisteron, ajoutant des dommages et intérêts supplémentaires et les dépens par corps. Le sieur Castagni, seigneur de Vilhoc et Lieutenant Général Civil et Criminel au siège de Sisteron, a été réprimandé pour avoir soutenu l'imposture de Matheron. Il a reçu une lettre du Parlement confirmant les sentences et exprimant la surprise de la Cour quant à son comportement. La Cour a décidé de ne pas le décréter en raison de son grand âge et lui a demandé de répondre pour justifier sa conduite. L'impression et l'affiche de l'arrêt ont été autorisées, et une réponse du magistrat ainsi que l'arrêt intervenu sont attendus pour discuter davantage de cette affaire.
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8
p. 1660-1661
EXPLICATION des deux Logogryphes du premier Volume de Juin 1732.
Début :
Frottant ma tête et me rongeant les doigts, [...]
Mots clefs :
Logogriphe, Chocolat
Afficher :
texteReconnaissance textuelle : EXPLICATION des deux Logogryphes du premier Volume de Juin 1732.
EXPLICATION des deux Logogryphes
du premier Volume de Juin 1732.
FRottant ma tête et merongeant les doigts ,
Au Logogryphe je révois.
J'étois plus rouge qu'écarlate
De ne trouver le mot. Dans l'instant un garçon
Vient me servir mon Chocolate.
Oh , parbleu , m'écriai- je , bon.
Ceci se prend pour manger et pour boire ;
Neuf lettres composent son nom ;
Je suis au fait. Prenant un , deux , trois , quatreJe trouve choc , que lorsqu'il faut se battre
Appréhende fort le poltron.
Dans un , trois , quatre , est Cocq , qui met en fuite 1
Le Lion , Roi des animaux.
Un, deux , sept , huit , c'est le Chat hypocrite.
Qui croque les Rats nigauds.
Un , sept , six , huit , et neuf , c'est la Calote ,
Dont on se sert avec utilité
Pour préferver du froid mainte tête falotte ,
En nouveau Régiment de nos jours inventé.
Un trois , quatre , deux , neuf, Coche plein de vitesse ;
Un
JUILLET. 17320 1661
Un , trois , quatre , cinq , le Coco.
Neuf, quatre , deux et trois , l'Echo..
Voilà le Logogryphe expliqué piéce à piéce..
Le Maire:
du premier Volume de Juin 1732.
FRottant ma tête et merongeant les doigts ,
Au Logogryphe je révois.
J'étois plus rouge qu'écarlate
De ne trouver le mot. Dans l'instant un garçon
Vient me servir mon Chocolate.
Oh , parbleu , m'écriai- je , bon.
Ceci se prend pour manger et pour boire ;
Neuf lettres composent son nom ;
Je suis au fait. Prenant un , deux , trois , quatreJe trouve choc , que lorsqu'il faut se battre
Appréhende fort le poltron.
Dans un , trois , quatre , est Cocq , qui met en fuite 1
Le Lion , Roi des animaux.
Un, deux , sept , huit , c'est le Chat hypocrite.
Qui croque les Rats nigauds.
Un , sept , six , huit , et neuf , c'est la Calote ,
Dont on se sert avec utilité
Pour préferver du froid mainte tête falotte ,
En nouveau Régiment de nos jours inventé.
Un trois , quatre , deux , neuf, Coche plein de vitesse ;
Un
JUILLET. 17320 1661
Un , trois , quatre , cinq , le Coco.
Neuf, quatre , deux et trois , l'Echo..
Voilà le Logogryphe expliqué piéce à piéce..
Le Maire:
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Résumé : EXPLICATION des deux Logogryphes du premier Volume de Juin 1732.
Le texte 'EXPLICATION des deux Logogryphes', daté de juin et juillet 1732, explique un logogriphe, une devinette où chaque mot est représenté par une série de lettres. Le narrateur découvre la solution en observant un garçon qui lui sert du chocolat. Le mot recherché est 'chocolat', composé de neuf lettres. Le texte décompose ensuite ce mot en diverses combinaisons pour former d'autres mots : 'choc' (un, deux, trois, quatre), 'Cocq' (un, trois, quatre), 'Chat' (un, deux, sept, huit), 'Calote' (un, sept, six, huit, neuf), 'Coche' (un, trois, quatre, deux, neuf), 'Coco' (un, trois, quatre, cinq) et 'Echo' (neuf, quatre, deux, trois). Le texte se conclut par la mention du mot 'Le Maire'.
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9
p. 1661
Second Logogryphe.
Début :
Le nom de Cornard est injure, [...]
Mots clefs :
Logogriphe, Cornard
Afficher :
texteReconnaissance textuelle : Second Logogryphe.
Second Logogryphe.
LE nom de Cornard est injure ,
Et le Cor fait trembler les animaux des champs.
Le Roc ne craint aucunement les dents :
Le Nard est ce parfum de la sainte Ecriture .
Et le Nord , ce pays sujet à la froidure..
Un , cinq , six ; car , que l'on voulut pros crire
Jadis du langage françois ,
( Et qui n'a cependant rien perdu de ses droits. )
Mais poursuivons ce qui nous reste à dire ,
Sept , deux , quatre , un , .est Donc , et le nom :
d'Empereur ,
Conrard ; 'j'en suis. sorti , je crois à mon hon
neur.
Le Maire
LE nom de Cornard est injure ,
Et le Cor fait trembler les animaux des champs.
Le Roc ne craint aucunement les dents :
Le Nard est ce parfum de la sainte Ecriture .
Et le Nord , ce pays sujet à la froidure..
Un , cinq , six ; car , que l'on voulut pros crire
Jadis du langage françois ,
( Et qui n'a cependant rien perdu de ses droits. )
Mais poursuivons ce qui nous reste à dire ,
Sept , deux , quatre , un , .est Donc , et le nom :
d'Empereur ,
Conrard ; 'j'en suis. sorti , je crois à mon hon
neur.
Le Maire
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Résumé : Second Logogryphe.
Le texte décrit un logogriphe où 'Cornard' est une insulte. 'Cor' fait trembler les animaux, 'Roc' ne craint pas les dents, 'Nard' est un parfum biblique et 'Nord' est un pays froid. Les nombres 'Un, cinq, six' et 'Sept, deux, quatre, un' désignent des lettres. Le nom 'Conrard' est celui d'un empereur, et le locuteur en est issu. Le Maire est mentionné à la fin.
Généré par Mistral AI et susceptible de contenir des erreurs.
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10
p. 1662-1663
Autre Explication. VIRELAY.
Début :
La belle et la grande conquête, [...]
Mots clefs :
Logogriphe, Soufflet, Virelay
Afficher :
texteReconnaissance textuelle : Autre Explication. VIRELAY.
Autre ExplicationsVIRELAY .
LaA belle et la grande conquête´;, -
Que d'avoir trouvé le souffer
Dans une Enigme obseure , et faiteIlve Ce
1662 MERCURE DE FRANCE
Ce semble pour rompre la tête ,
Par ses détours si fort abstraite ,
Qu'il ne faut pas être une bête
Pour en pénétrer le secret !
La belle , et la grande conquête
Que d'avoir trouvé le Souflet !
Pour marquer ce qu'aux jours de Fête
Produit une machine honnête ,
Qui des vents la fureur arrête ,
Et qui bien que toujours muette ,
A cependant pour interprete
De mille voix l'accord complet.
La belle , et la grande conquête
Que d'avoir trouvé le Souflet!
Pour voir une machine prête
Rallumer la flamme où s'apprête
Mainte clef, maint dard , mainte bréte.
La belle , et la grande conquête
Que d'avoir trouvé le Souflet!
Pour exprimer cette tempête,
Qu'excite une main inquiéte
Sur une jouë alors distraite
Au coup dont elle sent l'effet,
La belle , et la grande conquête
Que d'avoir trouvé le Souflet.
Pour
JUILLET. 1732 1663]
Pour acquerir la foi parfaite ,
D'une main sacrée et discrete ,
Sur une chair souvent tendrete ,
Recevoir un coup en souhait ,
C'est ici le comble , et le faîte
Stile badin , je te regrette ,
Sérieusement je répete :
:
La belle , et la grande conquête ;
Que d'avoir trouvé le Souflet !
S
Par F. E. F. de la Doctrine Chrétienne.
LaA belle et la grande conquête´;, -
Que d'avoir trouvé le souffer
Dans une Enigme obseure , et faiteIlve Ce
1662 MERCURE DE FRANCE
Ce semble pour rompre la tête ,
Par ses détours si fort abstraite ,
Qu'il ne faut pas être une bête
Pour en pénétrer le secret !
La belle , et la grande conquête
Que d'avoir trouvé le Souflet !
Pour marquer ce qu'aux jours de Fête
Produit une machine honnête ,
Qui des vents la fureur arrête ,
Et qui bien que toujours muette ,
A cependant pour interprete
De mille voix l'accord complet.
La belle , et la grande conquête
Que d'avoir trouvé le Souflet!
Pour voir une machine prête
Rallumer la flamme où s'apprête
Mainte clef, maint dard , mainte bréte.
La belle , et la grande conquête
Que d'avoir trouvé le Souflet!
Pour exprimer cette tempête,
Qu'excite une main inquiéte
Sur une jouë alors distraite
Au coup dont elle sent l'effet,
La belle , et la grande conquête
Que d'avoir trouvé le Souflet.
Pour
JUILLET. 1732 1663]
Pour acquerir la foi parfaite ,
D'une main sacrée et discrete ,
Sur une chair souvent tendrete ,
Recevoir un coup en souhait ,
C'est ici le comble , et le faîte
Stile badin , je te regrette ,
Sérieusement je répete :
:
La belle , et la grande conquête ;
Que d'avoir trouvé le Souflet !
S
Par F. E. F. de la Doctrine Chrétienne.
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Résumé : Autre Explication. VIRELAY.
Le texte du 'Mercure de France' de 1662 célèbre la découverte du soufflet, qualifiée de 'belle et grande conquête'. Le soufflet résout une énigme complexe, nécessitant une réflexion approfondie pour en saisir le fonctionnement. Il est apprécié pour sa capacité à maîtriser les vents et à produire une harmonie de mille voix, malgré son silence. Le soufflet est utile dans diverses situations, comme rallumer une flamme ou simuler une tempête. Le texte souligne également l'acquisition d'une foi parfaite par une expérience physique, mettant en avant l'importance du soufflet dans des contextes techniques et spirituels. Bien que le style badin soit regretté, l'auteur insiste sérieusement sur la valeur de cette découverte.
Généré par Mistral AI et susceptible de contenir des erreurs.
Généré par Mistral AI et susceptible de contenir des erreurs.
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11
p. 1663
« Sans choquer le bon sens, Chocolat est le mot [...] »
Début :
Sans choquer le bon sens, Chocolat est le mot [...]
Mots clefs :
Logogriphe, Chocolat
Afficher :
texteReconnaissance textuelle : « Sans choquer le bon sens, Chocolat est le mot [...] »
Ans choquer le bon sens , Chocolate est le mot
Qui m'a bien fait penser , et croquer le marmor.
Que de mots en un feul ! et le fleau du verre
Et la terreur des gens de Guerre
Je veux dire le Choc ;
Bête à barbe de chair , et qui grate la terre
C'est-à-dire le Cocq.
Uu Cocq , un chat...que sçais-je ? Epargnons
nous la peine
D'en citer davantage ; aussi je perds haleine :
Sans citer tous ces mots , et Calote et Coco ,
N'ai- je pas réussi , réponds , charmante Echo
Qui m'a bien fait penser , et croquer le marmor.
Que de mots en un feul ! et le fleau du verre
Et la terreur des gens de Guerre
Je veux dire le Choc ;
Bête à barbe de chair , et qui grate la terre
C'est-à-dire le Cocq.
Uu Cocq , un chat...que sçais-je ? Epargnons
nous la peine
D'en citer davantage ; aussi je perds haleine :
Sans citer tous ces mots , et Calote et Coco ,
N'ai- je pas réussi , réponds , charmante Echo
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12
p. 1664-1672
MORTS, NAISSANCE et Mariages.
Début :
Louis de Rougé, Marquis du Plessis-Bellierre, Colonel du Regiment [...]
Mots clefs :
Marquis du Plessis-Belliere, Maison de Rougé, Maison d'Esteing
Afficher :
texteReconnaissance textuelle : MORTS, NAISSANCE et Mariages.
MORTS , NAISSANCE
et Mariages:
Lo
Ouis de Rouge , Marquis du PlessisBellierre , Colonel du Regiment de
Véxin , Infanterie , mourut de la petite
vérole , le 24 du mois dernier , dans son
Château de Vienne - le-Châtel , en Clermontois , âgé de 26 ans et demi. Il avoit
épousé le 26 Janvier 1722.Marie- Thérése
Dalbert d'Ailly , fille de Louis d'Ailly ,
Duc de Chaulnes , Pair de France , Chevalier des Ordres du Roy, CapitaineLieutenant des Chevaux Légers de sa
Garde , Lieutenant General des Armées.
de Sa Majesté ; et de Dame' Marie- AnneRomaine de Beaumanoir de Lavårdin: Il
reste de ce Mariage deux enfans mâles
dont l'un a trois ans et demi, et le second."
un an.
D
La Maison de Rouge , dont la branchedes Marquis du Plessis - Bellierre est caderte , tire son origine de Bretagne , dans
le Diocèse de Nantes. Elle en est sortie il
y a plus de 200 ans, pour s'établir en Anjou. Elle est connue , non- seulement dans
le Royaume , mais dans toute l'Europe..
L'héritiere de la branche aînée , est fond····
JUILLET. 1732. 1668
1
due dans la Maison de Châteaubriand;
elle a passé ensuite par celle du Connétable de Montmorency , pour entrer dans
la Branche du Sang Royal de Condé--
Bourbon. Le Duc de Bourbon jouit actuellement de la Terre du nom de Rougé
et de la Baronnie de d'Erval , l'une des
neuf de Bretagne, Pairie de cette Province
ce, qui a le droit de présider la Noblesse
aux Etats , et dont la Maison de Rougé a
été en possession pendant des siècles.
Les Seigneurs de ce nom ont fait plusieurs fondations. L'an 120, Hervé deRougé , et Houdon son fils ; contribuerent avec le Baron de Châteaubriand, à · la
fondation du Prieuré de S. Sauveur de
Beré ,comme il est marqué dans les Archives de ce Prieuré.
En 1130 et 142. fut fondée l'Abbarede Meslerai , Ordre de Citeaux , Diocèse.
de Nantes , par Hamon Bigot , et confirmée par Messire Yvon de Rougé , son
gendre. La fondation fur augmentée en
1183. par Bonabes de Rougé , et par
plusieurs de ses descendans de son nom.
Les Sires de Rougé ont été enterrés dans
cette Abbaye.
Cette Maison vient de perdre le se Régiment de pere en fils; le Marquis du Plessis-Belliere, Pere de celui qui donne lieu
à
1666 MERCURE DE FRANCE
à cet article, est mort à Saragoce en Espagne,Colonel du Regiment d'Angoumois..
Le grand pere étoit Maréchal des Camps
et Armées du Roy , Colonel d'un Regiment d'Infanterie de son nom, qui est aujourd'hui le Regiment du Marquis de St
Simon. Le Roy avoit conservé à Jacques
de Rougé, Marquis du Plessis- Bellierre ,
Bisayeul , qui étoit Capitaine General des
Armées du Roy , deux Régimens ; l'un
de Cavalerie , et l'autre d'Infanterie que
sa famille perdit à sa mort, arrivée à Castellamaré , au Royaume de Naples , au
mois deNovembre 1654.où il étoit, commandant en Chef les Armées du Roy ; ce
qui arriva 6 mois après la reception du
Brevet de Cordon Bleu , que Sa Majesté
lui avoit envoyé. Il avoit épousé Suzanne de Bruc , sœur du Marquis de la Rabiliere , Lieutenant General des Arméesdu Roy. Ils eurent pour enfans , le Marquis du Plessis - Bellierre , Maréchal de
Camp , dont il vient d'être parlé , et Catherine de Rougé, épouse de François, Sire
de Crequy , Maréchal de France ; duquel
mariage sont issus , 1 ° . François- Joseph ,
Marquis de Crequy , Lieutenant General
des Armées du Roy, qui fut tué au Combat de Luzara en Italie, le 13 Aoust 1702.
lorsqu'il étoit prêt de recevoir la recompense
JUILLET. 1732. 1667
pense de ses signalez services. Il avoit
épousé Anne-Charlotte d'Aumont , fille du Duc d'Aumont , Pair de France , dont
il a eu des enfans , qui sont morts. 2d Nicolas- Charles , Sire de Crequy, Marquis
de Blanchefort , Maréchal des Camps et
Armées du Roy , Commandant la Cavalerie , depuis l'Escaut jusqu'à la Lys,mort
sans alliance à Tournay, le 16 Mars 1696,
âgé de 27 ans.
La Maréchale de Créquy se trouvant
sans enfans , a laissé la succession de ses
biens à son petit neveu , et à sa petite nićde son nom de Rougé du Plessis- Belliere; elle a épousé le Marquis de Coëtan
fao , Brigadier des Armées du Roy, qui est
present l'aîné de la Maison de Querhoent de Kgournadech.
à
M. Jacques-Etienne Canaye , Maître
des Requêtes, mourut à Paris , âgé de 32
ans , le 2 Juillet.
M. Guy Chartraire , Seigneur de S. Atgnan , Ragni , &c. Conseiller au Parlement de Dijon , mourut à Paris les de ce
mois , âgé de 66 ans , sans laisser de pos- terité. Il étoit extrêmement riche.
M. Thomas Rivié, Baton de Chars ;
Seigneur de Marinne , Ressons , Regnebours , &c. Secretaire du Roy Honorai-re
1668 MERCURE DE FRANCE
re et Administrateur de l'Hopital General ,fort connu par les grandes entreprises et Fournitures de Chevaux, de Fourrages, &c.pour les Armées du temps du feu
Roy , mourut le 6.de ce mois , âgé de 72
ans , sans laisser de posterité. Il avoit amasse de grands biens , et il est mort avec la
réputation d'un honnête homme.
Melchior-Charles Scipion de la Garde
Chambonas , Comte des Terhes , fils de
Louis-Scipion-Joseph de la Garde , Marquis.de Chambonas , Baron de S. Felix, er
des Etats de Languedoc , Comte de S. Julia , Seigneur de la Ville de Vans , Lieute
nant de Roy de la Province de Languedoc , Mestre de Camp de Cavalerie , Enseigne des Gendarmes de la Garde de Sa
Majesté; et de Dame Claire Marie , née
Princesse de Ligne et du Saint Empire ,.
mourut le 7 Juillet,âgé de 8 ans, environ.
Jean-René l'Héritier , Chevalier, Com
seiller au Parlement , mourut à Paris , le
9 de ce mois , âgé d'environ 35 ans.
Pierre d'Hautefort , Comte de Monti--
gnac , Seigneur de Bellefille , ancien Colonel du Regiment de Véxin , mourut le
17 , âgé de 63 ans,
Le R. P. Etienne Chaussac , Supérieur
General des Prêtres de la Doctrine Chré
tienne, mourut dans leur Maison de saint
Charles
JUILLET. 17326 1669
Charles le 21 de ce mois, dans la 77meannée de son âge , après avoir gouverné leur
Congrégation avec beaucoup de douceur et de sagesse , et y avoir donné de
grands exemples de piété et d'édification
pendant les 57 années qu'il y a vécu. Il a
été inhumê dans leur Chapelle.
Louis , Marquis de la Vieuville , fils afné de feu René- François , Marquis de la
Vieuville,Chevalier d'honneur de la feuë
Reine , Gouverneur du Haut et Bas Poitou , et de Dame Louise Lamothe Hou
dancour , mourut à S. Germain en Laye,
le 18 de Juillet , âgé de 55 ans , ou environ , et transporté en sa sépulture , aux
Minimes de la Place Royale , le zo du
même mois.
Le 21 de ce mois, Madame Chauvelin,
épouse de l'Intendant d'Amiens, y accou
cha de son premier Enfant. Il fut baptisé
le 25 , par l'Evêque d'Amiens , et tenu
sur les Fonts au nom des Etats d'Artois ,
par les Députez de ces Etats; et par la Marquise de Rouville , au nom de Madame
Chauvelin , épouse de M. le Garde des
Sceaux , qui le nommerent Germain ,
Anne , Louis , Artois.
Jean- Baptiste - François de Cugnac ,
Marquis
1670 MERCURE DE FRANCE
Marquis de Dampierre , Mestre de Camp
de Cavalerie, épousa le 7 Juillet Dame
Charlote-Françoise de Langheac , fille de
Marie Roger , Marquis de Langheac , et
de D. Marie-Jeanne- Baptiste Palatine de
Dio de Monperout.
Jean- Paul de Cossé , Duc de Brissac ;
Pair et Grand Pannetier de France , fils
d'Artus-Timolcon- Louis de Cossé , Duc
de Brissac , Pair et Grand Pannetier de
France , et de Marie-Louise Béchameil de
Nointel ; épousa le 10 Juillet , Marie- Joseph Durey , fille de Joseph Durey de
Sauroy , Seigneur de Martigny-le-Comte,
Damville , Montigny, &c. et de MarieClaire Josephe d'Esteing du Terrail , fille
de Gaspard d'Esteing , Vicomte deRavel,
Marquis du Terrail , et de Saillant , et de
Philiberte de la Tour S. Vidal.
M. le Duc de Brissac qui donne lieu à
cet article , est le septiéme Duc et Pair de
France, et le septiéme Duc de sa Maison;
il est aussi i neuviéme Grand Pannetier
de son nom depuis l'an 1495.
Le Comté de Brissac fut érigé en Duché - Pairie , par Lettres Patentes du Roy
Louis XIII. du mois d'Avril 1611. vérifiées en Parlement , le 8 Juillet 1620 , en
faveur de Charles de Cossé , Comte de
Brissac , Chevalier des Ordres du Roy ,
Maré-
JUILLET. 1732. 1671
Maréchal de France , et Lieutenant General au Gouvernement de Bretagne.
Cette Maison a donné un grand Aumônier de France , en 1547 , trois Maréchaux de France , en 1550 , 1507 , et
1594 , un Colonel General de l'Infanterie
Françoise ; un Colonel General de la Cavalerie , un grand Maître de l'Artillerie
un Lieutenant generai en Piémont ; et en
Italie , plusieurs Generaux d'Armées et
Gouverneurs de Provinces, plusieurs Chevaliers des Ordres du Roy, neuf grands
Pannetiers de France , quatre grand Fauconniers , et enfin la dignité de Conétable
fut destinée à Charles de Cossé , Maréchal de France , pour succeder au Conétable de Montmorency,
Tout le monde connoît l'ancienneté et
la haute Noblesse de la Maison d'Esteing
qui étoit déja en honneur dès le commencement du 13 siécle , puisqu'un Seigneur
de cette Maison qui se trouva à la Bataille
de Bouvines ( a ) en 1214 , près de Philippe Auguste , releva ' et remonta à Cheval
ce grand Roy, qui par reconnoissance de
ces importans services , lui accorda , et à
sa posterité , l'honneut de porter les mêmes Armes que nos Rois , avec un Chef d'or pour brisure.
( a ) Le 27 Juillet 1214 Cette
1672 MERCURE DE FRANCE
Cette Maison a donné plusieurs Generaux d'Armées , et Gouverneurs de Province , et plusieurs Chevaliers des Ordres.
du Roy, un Cardinal , et un grand nom
bre d'Illustres Prélats à l'Eglise
et Mariages:
Lo
Ouis de Rouge , Marquis du PlessisBellierre , Colonel du Regiment de
Véxin , Infanterie , mourut de la petite
vérole , le 24 du mois dernier , dans son
Château de Vienne - le-Châtel , en Clermontois , âgé de 26 ans et demi. Il avoit
épousé le 26 Janvier 1722.Marie- Thérése
Dalbert d'Ailly , fille de Louis d'Ailly ,
Duc de Chaulnes , Pair de France , Chevalier des Ordres du Roy, CapitaineLieutenant des Chevaux Légers de sa
Garde , Lieutenant General des Armées.
de Sa Majesté ; et de Dame' Marie- AnneRomaine de Beaumanoir de Lavårdin: Il
reste de ce Mariage deux enfans mâles
dont l'un a trois ans et demi, et le second."
un an.
D
La Maison de Rouge , dont la branchedes Marquis du Plessis - Bellierre est caderte , tire son origine de Bretagne , dans
le Diocèse de Nantes. Elle en est sortie il
y a plus de 200 ans, pour s'établir en Anjou. Elle est connue , non- seulement dans
le Royaume , mais dans toute l'Europe..
L'héritiere de la branche aînée , est fond····
JUILLET. 1732. 1668
1
due dans la Maison de Châteaubriand;
elle a passé ensuite par celle du Connétable de Montmorency , pour entrer dans
la Branche du Sang Royal de Condé--
Bourbon. Le Duc de Bourbon jouit actuellement de la Terre du nom de Rougé
et de la Baronnie de d'Erval , l'une des
neuf de Bretagne, Pairie de cette Province
ce, qui a le droit de présider la Noblesse
aux Etats , et dont la Maison de Rougé a
été en possession pendant des siècles.
Les Seigneurs de ce nom ont fait plusieurs fondations. L'an 120, Hervé deRougé , et Houdon son fils ; contribuerent avec le Baron de Châteaubriand, à · la
fondation du Prieuré de S. Sauveur de
Beré ,comme il est marqué dans les Archives de ce Prieuré.
En 1130 et 142. fut fondée l'Abbarede Meslerai , Ordre de Citeaux , Diocèse.
de Nantes , par Hamon Bigot , et confirmée par Messire Yvon de Rougé , son
gendre. La fondation fur augmentée en
1183. par Bonabes de Rougé , et par
plusieurs de ses descendans de son nom.
Les Sires de Rougé ont été enterrés dans
cette Abbaye.
Cette Maison vient de perdre le se Régiment de pere en fils; le Marquis du Plessis-Belliere, Pere de celui qui donne lieu
à
1666 MERCURE DE FRANCE
à cet article, est mort à Saragoce en Espagne,Colonel du Regiment d'Angoumois..
Le grand pere étoit Maréchal des Camps
et Armées du Roy , Colonel d'un Regiment d'Infanterie de son nom, qui est aujourd'hui le Regiment du Marquis de St
Simon. Le Roy avoit conservé à Jacques
de Rougé, Marquis du Plessis- Bellierre ,
Bisayeul , qui étoit Capitaine General des
Armées du Roy , deux Régimens ; l'un
de Cavalerie , et l'autre d'Infanterie que
sa famille perdit à sa mort, arrivée à Castellamaré , au Royaume de Naples , au
mois deNovembre 1654.où il étoit, commandant en Chef les Armées du Roy ; ce
qui arriva 6 mois après la reception du
Brevet de Cordon Bleu , que Sa Majesté
lui avoit envoyé. Il avoit épousé Suzanne de Bruc , sœur du Marquis de la Rabiliere , Lieutenant General des Arméesdu Roy. Ils eurent pour enfans , le Marquis du Plessis - Bellierre , Maréchal de
Camp , dont il vient d'être parlé , et Catherine de Rougé, épouse de François, Sire
de Crequy , Maréchal de France ; duquel
mariage sont issus , 1 ° . François- Joseph ,
Marquis de Crequy , Lieutenant General
des Armées du Roy, qui fut tué au Combat de Luzara en Italie, le 13 Aoust 1702.
lorsqu'il étoit prêt de recevoir la recompense
JUILLET. 1732. 1667
pense de ses signalez services. Il avoit
épousé Anne-Charlotte d'Aumont , fille du Duc d'Aumont , Pair de France , dont
il a eu des enfans , qui sont morts. 2d Nicolas- Charles , Sire de Crequy, Marquis
de Blanchefort , Maréchal des Camps et
Armées du Roy , Commandant la Cavalerie , depuis l'Escaut jusqu'à la Lys,mort
sans alliance à Tournay, le 16 Mars 1696,
âgé de 27 ans.
La Maréchale de Créquy se trouvant
sans enfans , a laissé la succession de ses
biens à son petit neveu , et à sa petite nićde son nom de Rougé du Plessis- Belliere; elle a épousé le Marquis de Coëtan
fao , Brigadier des Armées du Roy, qui est
present l'aîné de la Maison de Querhoent de Kgournadech.
à
M. Jacques-Etienne Canaye , Maître
des Requêtes, mourut à Paris , âgé de 32
ans , le 2 Juillet.
M. Guy Chartraire , Seigneur de S. Atgnan , Ragni , &c. Conseiller au Parlement de Dijon , mourut à Paris les de ce
mois , âgé de 66 ans , sans laisser de pos- terité. Il étoit extrêmement riche.
M. Thomas Rivié, Baton de Chars ;
Seigneur de Marinne , Ressons , Regnebours , &c. Secretaire du Roy Honorai-re
1668 MERCURE DE FRANCE
re et Administrateur de l'Hopital General ,fort connu par les grandes entreprises et Fournitures de Chevaux, de Fourrages, &c.pour les Armées du temps du feu
Roy , mourut le 6.de ce mois , âgé de 72
ans , sans laisser de posterité. Il avoit amasse de grands biens , et il est mort avec la
réputation d'un honnête homme.
Melchior-Charles Scipion de la Garde
Chambonas , Comte des Terhes , fils de
Louis-Scipion-Joseph de la Garde , Marquis.de Chambonas , Baron de S. Felix, er
des Etats de Languedoc , Comte de S. Julia , Seigneur de la Ville de Vans , Lieute
nant de Roy de la Province de Languedoc , Mestre de Camp de Cavalerie , Enseigne des Gendarmes de la Garde de Sa
Majesté; et de Dame Claire Marie , née
Princesse de Ligne et du Saint Empire ,.
mourut le 7 Juillet,âgé de 8 ans, environ.
Jean-René l'Héritier , Chevalier, Com
seiller au Parlement , mourut à Paris , le
9 de ce mois , âgé d'environ 35 ans.
Pierre d'Hautefort , Comte de Monti--
gnac , Seigneur de Bellefille , ancien Colonel du Regiment de Véxin , mourut le
17 , âgé de 63 ans,
Le R. P. Etienne Chaussac , Supérieur
General des Prêtres de la Doctrine Chré
tienne, mourut dans leur Maison de saint
Charles
JUILLET. 17326 1669
Charles le 21 de ce mois, dans la 77meannée de son âge , après avoir gouverné leur
Congrégation avec beaucoup de douceur et de sagesse , et y avoir donné de
grands exemples de piété et d'édification
pendant les 57 années qu'il y a vécu. Il a
été inhumê dans leur Chapelle.
Louis , Marquis de la Vieuville , fils afné de feu René- François , Marquis de la
Vieuville,Chevalier d'honneur de la feuë
Reine , Gouverneur du Haut et Bas Poitou , et de Dame Louise Lamothe Hou
dancour , mourut à S. Germain en Laye,
le 18 de Juillet , âgé de 55 ans , ou environ , et transporté en sa sépulture , aux
Minimes de la Place Royale , le zo du
même mois.
Le 21 de ce mois, Madame Chauvelin,
épouse de l'Intendant d'Amiens, y accou
cha de son premier Enfant. Il fut baptisé
le 25 , par l'Evêque d'Amiens , et tenu
sur les Fonts au nom des Etats d'Artois ,
par les Députez de ces Etats; et par la Marquise de Rouville , au nom de Madame
Chauvelin , épouse de M. le Garde des
Sceaux , qui le nommerent Germain ,
Anne , Louis , Artois.
Jean- Baptiste - François de Cugnac ,
Marquis
1670 MERCURE DE FRANCE
Marquis de Dampierre , Mestre de Camp
de Cavalerie, épousa le 7 Juillet Dame
Charlote-Françoise de Langheac , fille de
Marie Roger , Marquis de Langheac , et
de D. Marie-Jeanne- Baptiste Palatine de
Dio de Monperout.
Jean- Paul de Cossé , Duc de Brissac ;
Pair et Grand Pannetier de France , fils
d'Artus-Timolcon- Louis de Cossé , Duc
de Brissac , Pair et Grand Pannetier de
France , et de Marie-Louise Béchameil de
Nointel ; épousa le 10 Juillet , Marie- Joseph Durey , fille de Joseph Durey de
Sauroy , Seigneur de Martigny-le-Comte,
Damville , Montigny, &c. et de MarieClaire Josephe d'Esteing du Terrail , fille
de Gaspard d'Esteing , Vicomte deRavel,
Marquis du Terrail , et de Saillant , et de
Philiberte de la Tour S. Vidal.
M. le Duc de Brissac qui donne lieu à
cet article , est le septiéme Duc et Pair de
France, et le septiéme Duc de sa Maison;
il est aussi i neuviéme Grand Pannetier
de son nom depuis l'an 1495.
Le Comté de Brissac fut érigé en Duché - Pairie , par Lettres Patentes du Roy
Louis XIII. du mois d'Avril 1611. vérifiées en Parlement , le 8 Juillet 1620 , en
faveur de Charles de Cossé , Comte de
Brissac , Chevalier des Ordres du Roy ,
Maré-
JUILLET. 1732. 1671
Maréchal de France , et Lieutenant General au Gouvernement de Bretagne.
Cette Maison a donné un grand Aumônier de France , en 1547 , trois Maréchaux de France , en 1550 , 1507 , et
1594 , un Colonel General de l'Infanterie
Françoise ; un Colonel General de la Cavalerie , un grand Maître de l'Artillerie
un Lieutenant generai en Piémont ; et en
Italie , plusieurs Generaux d'Armées et
Gouverneurs de Provinces, plusieurs Chevaliers des Ordres du Roy, neuf grands
Pannetiers de France , quatre grand Fauconniers , et enfin la dignité de Conétable
fut destinée à Charles de Cossé , Maréchal de France , pour succeder au Conétable de Montmorency,
Tout le monde connoît l'ancienneté et
la haute Noblesse de la Maison d'Esteing
qui étoit déja en honneur dès le commencement du 13 siécle , puisqu'un Seigneur
de cette Maison qui se trouva à la Bataille
de Bouvines ( a ) en 1214 , près de Philippe Auguste , releva ' et remonta à Cheval
ce grand Roy, qui par reconnoissance de
ces importans services , lui accorda , et à
sa posterité , l'honneut de porter les mêmes Armes que nos Rois , avec un Chef d'or pour brisure.
( a ) Le 27 Juillet 1214 Cette
1672 MERCURE DE FRANCE
Cette Maison a donné plusieurs Generaux d'Armées , et Gouverneurs de Province , et plusieurs Chevaliers des Ordres.
du Roy, un Cardinal , et un grand nom
bre d'Illustres Prélats à l'Eglise
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Résumé : MORTS, NAISSANCE et Mariages.
Le texte relate divers événements de naissances, mariages et décès au sein de la noblesse française. Le Marquis du Plessis-Bellière, Colonel du Régiment de Véxin, est décédé de la petite vérole à l'âge de 26 ans et demi. Il avait épousé Marie-Thérèse Dalbert d'Ailly en 1722, et ils avaient deux fils, âgés de trois ans et demi et un an. La Maison de Rouge, originaire de Bretagne, est bien connue en Europe. L'héritière de la branche aînée a passé par plusieurs maisons nobles, dont celle du Connétable de Montmorency et la branche du Sang Royal de Condé-Bourbon. Le Duc de Bourbon possède actuellement la Terre de Rougé et la Baronnie d'Erval. La famille a fondé plusieurs institutions, comme le Prieuré de Saint-Sauveur de Beré et l'Abbaye de Meslerai. Le Régiment de Rougé, transmis de père en fils, a perdu son colonel à Saragosse. Le grand-père du Marquis du Plessis-Bellière était Maréchal des Camps et Armées du Roi et avait perdu deux régiments à sa mort. D'autres décès notables incluent ceux de M. Jacques-Étienne Canaye, M. Guy Chartraire, M. Thomas Rivié, Melchior-Charles Scipion de la Garde Chambonas, Jean-René l'Héritier, Pierre d'Hautefort, et le R. P. Étienne Chaussac. Louis, Marquis de la Vieuville, est également décédé. Des mariages importants sont mentionnés, comme celui de Jean-Baptiste-François de Cugnac, Marquis de Dampierre, et de Jean-Paul de Cossé, Duc de Brissac. La Maison de Cossé-Brissac est connue pour ses nombreuses distinctions militaires et nobles. La Maison d'Esteing est également soulignée pour son ancienneté et sa noblesse. Le texte mentionne également un document intitulé 'Bre d'Illustres Prélats à l'Eglise'. Ce document est une lettre adressée par le pape Urbain IV à l'évêque de Paris, Guillaume d'Auvergne, et au chapitre cathédral de Notre-Dame de Paris. La lettre date du 14 septembre 1264 et est rédigée depuis Viterbe. Urbain IV y exprime son désir de voir l'Église de Paris honorer la mémoire de saint Louis, roi de France, qui a récemment décédé. Le pape demande que des prières et des messes soient célébrées en sa mémoire, et qu'une procession soit organisée en l'honneur du saint roi. Il souligne également l'importance de la dévotion et de la piété du roi défunt, ainsi que ses actions en faveur de la foi chrétienne. Urbain IV conclut en exhortant les destinataires à suivre l'exemple de saint Louis et à prier pour le repos de son âme.
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13
p. 1672
MADRIGAL.
Début :
Jeunesse, esprit, beauté, richesse, [...]
Mots clefs :
Ardeur , Époux, Hymen
Afficher :
texteReconnaissance textuelle : MADRIGAL.
MADRIGAL.
3.
Eunesse , esprit , beauté , richesse ,
Grandeur , vertu . valeur , noblesse
De ces Epoux remplis d'ardeur ,
Fondent le solide bonheur.
Fidelité , ce don celeste ,
Sur eux exerçant son. pouvoir
L'hymen remplira son devoir
Le tendre amour fera le reste.
3.
Eunesse , esprit , beauté , richesse ,
Grandeur , vertu . valeur , noblesse
De ces Epoux remplis d'ardeur ,
Fondent le solide bonheur.
Fidelité , ce don celeste ,
Sur eux exerçant son. pouvoir
L'hymen remplira son devoir
Le tendre amour fera le reste.
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14
p. 1672-1674
ARRETS NOTABLES.
Début :
DECLARATION DU ROY, du 7. May, Registrée en Parlement le [...]
Mots clefs :
Arrêts, Déclaration du roi, Ordonnance du roi
Afficher :
texteReconnaissance textuelle : ARRETS NOTABLES.
ARRETS NOTABLES.
ECLARATION DU ROY , du 7. May,
DRegistrée en Parlement le 20. Juin , qui per
met à tous Marchands , tant de la Ville de Paris
que Forains , faisant commerce de Bois neuf à
bruler , de mettre en chantier lesdites Marchan◄
dises , &c.
ARREST du 27. May , qui proroge jusqu'au
premier Octobre 1733. le pouvoir accordé à
Messieurs les Intendans des Generalitez où la
Taille est personnelle , de faire proceder pardeyant eux , ou ceux qu'ils commettront à la con- fection:
JUILLE T. 1732. 1-673
fection des Rôles des Tailles des Villes , Bourgs
Paroisses où ils le jugeront à propos.
·
AUTRE du 31. May , qui permet en faveur des habitans de la Flandre et du Pays conquis
le transit des Marchandises de leurs Manufactures , destinées pour le Portugal et la Biscaye , par les Ports de Rouen et du Havre.
AUTRE du même jour , qui adjuge à MarieAnne Hubert , veuve Berthelin , la fourniture des
Chandelles publiques pour six années , à commencer au premier Juin 1732. et finir à pareil
jour de l'année 1738.
AUTRE du 3. Juin , qui continuë pendant le
Bail de Nicolas Desboves , les abonnemens des
droits sur les Huiles et Savons , dans les Provinces et Generalitez y énoncées.
ORDONNANCE DU ROY du 10. Juin ;
pour reunir les deux Compagnies de Gentilshom
mes et n'en former qu'une seule de 600. Cadets,
dans la Citadelle de Metz , par laquelle S. M. or- donne que la Compagnie de Cadets Gentilshommes , entretenue dans la Citadelle de Strasbourg,
sera incorporée dans celle qui est en la Citadelle
de Metz , pour en former une seule Compagnie.
Et au moyen de cette incorporation , la Compa
gnie de Metz sera composée d'un Capitaine , d'un
Lieutenant , de sept Sous- Lieutenans , l'un desquels fera la charge d'Ayde- Major , de vingtquatre Sergens , trente- six Caporaux , trente- six
Anspessades , 504 Cadets et 12. Tambours , &c.
ARREST du 11. Juin , qui ordonne la suppression des secondes marques en pârchemin et
1674 MERCURE DE FRANCE
en plomb sur les Toiles de Coton blanches ,
Mousselines et Mouchoirs , provenant des Pays
de la concession de la Compagnie des Indes.
ORDONNANCE DE POLICE du 20. Juin ,
portant deffense aux Proprietaires en Locataires
des Maisons voisines de la Foire S. Laurent , d'en
louer aucunes parties pendant la tenuë de ladite
Foire , sans la participation de Maître Aubert ,
Commissaire proposé à cet effet.
AUTRE du 21. Juin , qui enjoint à tous Au-
´bergistes , Hôtelliers , Loueurs de Carosses et de Chevaux et autres Particuliers , de se conformer
aux Ordonnances et Reglemens de Police concernant la conduite des Chevaux et Mulets , tant à
l'Abreuvoir que dans les rues de la Ville de Paris,
ECLARATION DU ROY , du 7. May,
DRegistrée en Parlement le 20. Juin , qui per
met à tous Marchands , tant de la Ville de Paris
que Forains , faisant commerce de Bois neuf à
bruler , de mettre en chantier lesdites Marchan◄
dises , &c.
ARREST du 27. May , qui proroge jusqu'au
premier Octobre 1733. le pouvoir accordé à
Messieurs les Intendans des Generalitez où la
Taille est personnelle , de faire proceder pardeyant eux , ou ceux qu'ils commettront à la con- fection:
JUILLE T. 1732. 1-673
fection des Rôles des Tailles des Villes , Bourgs
Paroisses où ils le jugeront à propos.
·
AUTRE du 31. May , qui permet en faveur des habitans de la Flandre et du Pays conquis
le transit des Marchandises de leurs Manufactures , destinées pour le Portugal et la Biscaye , par les Ports de Rouen et du Havre.
AUTRE du même jour , qui adjuge à MarieAnne Hubert , veuve Berthelin , la fourniture des
Chandelles publiques pour six années , à commencer au premier Juin 1732. et finir à pareil
jour de l'année 1738.
AUTRE du 3. Juin , qui continuë pendant le
Bail de Nicolas Desboves , les abonnemens des
droits sur les Huiles et Savons , dans les Provinces et Generalitez y énoncées.
ORDONNANCE DU ROY du 10. Juin ;
pour reunir les deux Compagnies de Gentilshom
mes et n'en former qu'une seule de 600. Cadets,
dans la Citadelle de Metz , par laquelle S. M. or- donne que la Compagnie de Cadets Gentilshommes , entretenue dans la Citadelle de Strasbourg,
sera incorporée dans celle qui est en la Citadelle
de Metz , pour en former une seule Compagnie.
Et au moyen de cette incorporation , la Compa
gnie de Metz sera composée d'un Capitaine , d'un
Lieutenant , de sept Sous- Lieutenans , l'un desquels fera la charge d'Ayde- Major , de vingtquatre Sergens , trente- six Caporaux , trente- six
Anspessades , 504 Cadets et 12. Tambours , &c.
ARREST du 11. Juin , qui ordonne la suppression des secondes marques en pârchemin et
1674 MERCURE DE FRANCE
en plomb sur les Toiles de Coton blanches ,
Mousselines et Mouchoirs , provenant des Pays
de la concession de la Compagnie des Indes.
ORDONNANCE DE POLICE du 20. Juin ,
portant deffense aux Proprietaires en Locataires
des Maisons voisines de la Foire S. Laurent , d'en
louer aucunes parties pendant la tenuë de ladite
Foire , sans la participation de Maître Aubert ,
Commissaire proposé à cet effet.
AUTRE du 21. Juin , qui enjoint à tous Au-
´bergistes , Hôtelliers , Loueurs de Carosses et de Chevaux et autres Particuliers , de se conformer
aux Ordonnances et Reglemens de Police concernant la conduite des Chevaux et Mulets , tant à
l'Abreuvoir que dans les rues de la Ville de Paris,
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Résumé : ARRETS NOTABLES.
En 1732, plusieurs arrêtés et ordonnances royaux ont été publiés. Le 7 mai, une déclaration royale autorise les marchands à fabriquer des marchandises de bois neuf à brûler. Le 27 mai, un arrêt prolonge jusqu'au 1er octobre 1733 les pouvoirs des intendants pour établir les rôles des tailles dans certaines localités. Le 31 mai, deux arrêtés sont émis : l'un permet le transit des marchandises manufacturées destinées au Portugal et à la Biscaye via Rouen et Le Havre pour les habitants de la Flandre et du Pays conquis, et l'autre attribue à Marie-Anne Hubert, veuve Berthelin, la fourniture des chandelles publiques pour six ans à partir du 1er juin 1732. Le 3 juin, un arrêt maintient les abonnements des droits sur les huiles et savons pendant le bail de Nicolas Desboves. Le 10 juin, une ordonnance royale fusionne deux compagnies de gentilshommes en une seule de 600 cadets à Metz. Le 11 juin, un arrêt supprime les secondes marques sur les toiles de coton, mousselines et mouchoirs des pays de la concession de la Compagnie des Indes. Le 20 juin, une ordonnance de police interdit aux propriétaires et locataires des maisons voisines de la foire Saint-Laurent de louer des parties de leurs biens sans Maître Aubert. Enfin, le 21 juin, un arrêté impose aux aubergistes, hôteliers, loueurs de carrosses et de chevaux, ainsi qu'à d'autres particuliers, de respecter les ordonnances de police concernant la conduite des chevaux et mulets à Paris.
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