Résultats : 68 texte(s)
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51
p. 211
« M. Keyser ose se flatter que le Public reconnoîtra de plus en plus la [...] »
Début :
M. Keyser ose se flatter que le Public reconnoîtra de plus en plus la [...]
Mots clefs :
Vérité, Authentique, Attestations, Ennemis
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texteReconnaissance textuelle : « M. Keyser ose se flatter que le Public reconnoîtra de plus en plus la [...] »
M. Keyfer ofe fe flatter que le Public reconnoîtra
de plus en plus la vérité , & qu'il verra que
les atteftations auffi authentiques & auffi multipliées
, qu'il a l'honneur de lui préfenter tous les
mois , & venant de toutes parts , mériteront bien
plus de foi que les mauvais & faux Libelles que
la noirceur de fes ennemis ofé enfanter dans la
feule vue de lui nuire , & auxquels il ne répondra
plus par la fuite.
de plus en plus la vérité , & qu'il verra que
les atteftations auffi authentiques & auffi multipliées
, qu'il a l'honneur de lui préfenter tous les
mois , & venant de toutes parts , mériteront bien
plus de foi que les mauvais & faux Libelles que
la noirceur de fes ennemis ofé enfanter dans la
feule vue de lui nuire , & auxquels il ne répondra
plus par la fuite.
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52
p. 207-208
Hôpital de M. le Maréchal Duc de Biron. Douzieme traitement depuis son établissement.
Début :
I. Lahave, Compagnie de Rasilly, est entré le 2 Février, & est sorti le 15 [...]
Mots clefs :
Compagnie, Soldats, Malades, Douleurs, Ulcères, Symptômes, Guérison
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texteReconnaissance textuelle : Hôpital de M. le Maréchal Duc de Biron. Douzieme traitement depuis son établissement.
Hôpital de M. le Maréchal Duc de Biron.
Douzieme traitement depuis fon établiſſement.
LAHAYE , Compagnie de Rafilly , eft entre
I.
le 2 Février , & eft forti le 15 M parfaitement
guéri ; il étoit dans un état bien fâcheux , & avoir
des douleurs aigues dans tous les doigts du pid.
2. Defrance , Compagnie de Bragelongne , eft
entré le z Février , & eft forti le 15 Mais parfai
tement guéri .
3. Ladouceur , Compagnie de Rochegude , eft
entré le 2 Février , & eft forti le- Mars parfai
tement guéri . Outre les fimptômes vénér ens ,
avoit de grandes douleurs dans les jambes .
4. Saint Médard Compagnie de Guer , eft entré
le 9 Février , & eft forti le 9 Avril parfaitement
guér .
5. Davefne , Compagnie de Bouville , eft entré
le 10 Février , & eft forti le 28 Mars parfa tement
gué: Outre des puftules confidérables , il avoit
des douleurs dans tous les membres , de violens
maux de tête , & un ulcere très profond dans la
gorge.
T
6. Briant , compagnie de Pronleroi , eft entré
le 16 Février , & eft forti le 29 Mars parfaitement
guéri .
7. Drapier , Compagnie de la Colonelle , eft
entré le 17 Février , & eft forti le 28 Mars parfai
tement guéri. l'étoit dans un état cruel , & avoiť
inutilement paffé les grands remedes à Montpellier
& ailleurs.
208 MERCURE DE FRANCE.
8. Digon , Compagnie de Chevalier , eft entré
le 16 Mars , & eft forti le 3 Mai parfaitement
guéri. Outre les fimptômes ordinaires , il avoit
des douleurs partout le corps.
eft
9. Saint André , Compagnie de la Ferriere ,
entré le 30 Mars , & eft forti le 9 Mai parfaitement
guéri. Il avoit les plus violens maux de tête ,
une furdité confidérable , une ophtalmie à l'oeil
gauche , & un ulcere , avec inflammation à la
gorge.
10. La Pierre , Compagnie de Chevalier , eft entré
le 30 Mars , & eft forti le 2 Mai parfaitement
guéri .
11. Verly , Compagnie de Chevalier , eft entré
le 13 Avril, & eft forti le 23 Mai parfaitement
guéri . Il étoit dans l'état le plus fâcheux , & outre
les fimptômes les plus graves , il avoit une furdité
à l'oreille gauche avec un engorgement aux glandes
inguinaires.
12. Coeur-de- Roi , Compagnie de Mathan , eft
entré le 4 Mai , & eft forti le 13 Juin parfaitement
guéri.
Douzieme traitement depuis fon établiſſement.
LAHAYE , Compagnie de Rafilly , eft entre
I.
le 2 Février , & eft forti le 15 M parfaitement
guéri ; il étoit dans un état bien fâcheux , & avoir
des douleurs aigues dans tous les doigts du pid.
2. Defrance , Compagnie de Bragelongne , eft
entré le z Février , & eft forti le 15 Mais parfai
tement guéri .
3. Ladouceur , Compagnie de Rochegude , eft
entré le 2 Février , & eft forti le- Mars parfai
tement guéri . Outre les fimptômes vénér ens ,
avoit de grandes douleurs dans les jambes .
4. Saint Médard Compagnie de Guer , eft entré
le 9 Février , & eft forti le 9 Avril parfaitement
guér .
5. Davefne , Compagnie de Bouville , eft entré
le 10 Février , & eft forti le 28 Mars parfa tement
gué: Outre des puftules confidérables , il avoit
des douleurs dans tous les membres , de violens
maux de tête , & un ulcere très profond dans la
gorge.
T
6. Briant , compagnie de Pronleroi , eft entré
le 16 Février , & eft forti le 29 Mars parfaitement
guéri .
7. Drapier , Compagnie de la Colonelle , eft
entré le 17 Février , & eft forti le 28 Mars parfai
tement guéri. l'étoit dans un état cruel , & avoiť
inutilement paffé les grands remedes à Montpellier
& ailleurs.
208 MERCURE DE FRANCE.
8. Digon , Compagnie de Chevalier , eft entré
le 16 Mars , & eft forti le 3 Mai parfaitement
guéri. Outre les fimptômes ordinaires , il avoit
des douleurs partout le corps.
eft
9. Saint André , Compagnie de la Ferriere ,
entré le 30 Mars , & eft forti le 9 Mai parfaitement
guéri. Il avoit les plus violens maux de tête ,
une furdité confidérable , une ophtalmie à l'oeil
gauche , & un ulcere , avec inflammation à la
gorge.
10. La Pierre , Compagnie de Chevalier , eft entré
le 30 Mars , & eft forti le 2 Mai parfaitement
guéri .
11. Verly , Compagnie de Chevalier , eft entré
le 13 Avril, & eft forti le 23 Mai parfaitement
guéri . Il étoit dans l'état le plus fâcheux , & outre
les fimptômes les plus graves , il avoit une furdité
à l'oreille gauche avec un engorgement aux glandes
inguinaires.
12. Coeur-de- Roi , Compagnie de Mathan , eft
entré le 4 Mai , & eft forti le 13 Juin parfaitement
guéri.
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Résumé : Hôpital de M. le Maréchal Duc de Biron. Douzieme traitement depuis son établissement.
Le document décrit le douzième traitement effectué à l'hôpital du Maréchal Duc de Biron, où douze patients ont été traités et guéris entre février et juin. Lahaye, Desrance et Ladouceur, entrés le 2 février, sont sortis guéris le 15 mars. Ladouceur souffrait également de douleurs dans les jambes. Saint Médard, entré le 9 février, est sorti guéri le 9 avril. Davezne, entré le 10 février, a été guéri le 28 mars malgré des pustules, des douleurs dans les membres, des maux de tête violents et un ulcère profond dans la gorge. Briant, entré le 16 février, est sorti guéri le 29 mars. Drapier, entré le 17 février, était dans un état cruel et a été guéri le 28 mars après avoir essayé sans succès des remèdes à Montpellier. Digon, entré le 16 mars, a été guéri le 3 mai avec des douleurs dans tout le corps. Saint André, entré le 30 mars, a été guéri le 9 mai malgré des maux de tête violents, une surdité, une ophtalmie à l'œil gauche et un ulcère à la gorge. La Pierre, entré le 30 mars, est sorti guéri le 2 mai. Verly, entré le 13 avril, a été guéri le 23 mai malgré une surdité à l'oreille gauche et un engorgement aux glandes inguinales. Enfin, Coeur-de-Roi, entré le 4 mai, est sorti guéri le 13 juin.
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53
p. 208-211
Expériences qui viennent d'être faites dans l'Hôpital Militaire de Strasbourg, sous le bon plaisir de M. l'Intendant d'Alsace, & sous les yeux de Messieurs les Médecins & Chirurgiens dudit Hôpital.
Début :
J'ai l'honneur de vous adresser, Monsieur, un état de cinq malades attaqués [...]
Mots clefs :
Malades, Maladie vénérienne, M. Keyser, Chirurgien-Major de l'hôpital militaire, Vérité, Symptômes, Ulcères, Soldats, Guérison, Pustules, Douleurs, Certificats
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texteReconnaissance textuelle : Expériences qui viennent d'être faites dans l'Hôpital Militaire de Strasbourg, sous le bon plaisir de M. l'Intendant d'Alsace, & sous les yeux de Messieurs les Médecins & Chirurgiens dudit Hôpital.
Expériences qui viennent d'être faites dans l'Hopital
Militaire de Strasbourg ,fous le bon plaifir
de M. l'Intendant d'Alface , & fous les yeux de
Meffieurs les Médecins & Chirurgiens dudit Hô◄
pital.
Lettre de M. le Riche , Chirurgien-Major de l'Hôpital
Militaire de Strasbourg , à M. Keyfer , en
datte du 28 Mai 1758.
J'ai l'honneur de vous adreffer , Monfieur , un
'état de cinq malades attaqués de la maladie vénérienne
, que j'ai traités avec vos dragées , & fuivant
votre méthode de les adminiftrer. Vous ver
rez que le fuccès ne pouvoit en être plus complet ,
JULLET. 1758. 200
ni les atteftations plus authentiques. Il n'y a cependant
rien d'exagéré , ni qui ne foit conforme
à la plus exacte vérité . Je ne vous diffimulerai pas ,
Monfieur , que j'avois befoin de ces preuves pour
croire. Accoutumé depuis très - long- temps à employer
le mercure par les frictions , je ne croyois
pas que toute autre maniere de le donner pût pro
duire de fi bons effets que votre découverte ; mais
je ſuis défabulé , & il eft jufte que j'en faffe l'a
veu. Une circonstance qui me plaît encore , & à
laquelle on doit faire attention , c'eft que la cure
de cette maladie par vos dragées , eft beaucoup
plus courte que par les frictions , plus commode ,
& qu'elle eft pour le moins auffi sûre.
J'ai l'honneur d'être , & c. Le Riche , Chirur
gien Major de l'Hôpital Militaire de Strasbourg .
Etat de cinq malades attaqués de la maladie vénérienne
, qui ont été traités à l'Hôpital Militaire .
de Strasbourg avec les dragées de M. Keyfer ,
fuivantfa méthode , par les foins de M. le Riche,
Chirurgien Major dudit Hôpital , avecla permiffion
de M. le Baron de Lucé , Intendant de la
Province d'Alface.
Le nommé Antoine Buiron , dit Saint Flours ,
Grenadier au Régiment de la Roche -Aymond ,
Compagnie de Saint Fal , eft entré à l'Hôpital le
7 d'Avril , a commencé à être traité le 23 , & en
eft forti le 18 Mai parfaitement guéri , & les forces
rétablies. Les fimptômes de fa maladie étoient
entr'autres des puftules ulcérées.
Le nommé Jean -Baptifte - Jofeph Robelot , Cavalier
au Régiment de Grammont , Compagnie
de Toulle , eft entré à l'hôpital le 23 Mars , fon
traitement a commencé le 10 Avril , & a fini le 12
Mai. Il avoit des puftules ulcérées & des excroiffances.
Il a été parfaitement guéri des unes & des
autres.
210 MERCURE DERANCE!
Le nommé Nicolas la Forge , Cavalier au Rés
giment de Bezons , Compagnie de Ponti , eft entré
à l'hôpital le 23 Mars. Son traitement a commencé
le 10 Avril & a fini le 14 Mai . Il avoit
pour fymptômes des puftules ulcérées , & des
douleurs aux extrêmités fupérieures & inférieures ,
-particulièrement au bras gauche dont il pouvoit
à peine faire ufage. Les puftules font effacées & les
douleurs ont difparues.
Le nommé Gabriel- Pierre , dit d'Arras, Sappeur
au Régiment du Corps royal d'Artillerie , Compagnie
de Clinchamp , eft entré à l'hôpital le 21
Mars . Son traitement a commencé le 10 du mois
`d'Avril , & a fini le 14 Mai. Il avoit pour ſymptômes
un ulcere aux côtés de la luette , lequel lui
étoit furvenu après d'autres maladies vénériennes
bien caractérisées , & il en eft parfaitement guéri.
Le nommé Vidal Eftreman , dit la Jeuneffe ,
foldat au Régiment de Bauvoifis , Compagnie de
la Tour , eft entré à l'hôpital les Avril , ayant un
bubon à laine droite , qui a été ouvert , & autres
fymptômes. Son traitement a commencé le 20
Avril , & a fini le 20 Mai. Il eſt parfaitement guéri .
Certificat de Meffieurs les Médecins & Chirurgiens
qui ont fuivi ces traitemens.
Nous , Médecins , Chirurgiens-Majors & Aides
de l'Hôpital Militaire de Strasbourg , fouffignés
eertifions & atteftons que nous avons vifité trèsfcrupuleufement
les malades dénommés au préfent
état , & que nous avons trouvé qu'ils avoient
chacun les fymptômes propres & particuliers de
la maladie vénérienne dont il eft fait mention à
chaque article féparé. Que nous nous fommes
tranfportés plufieurs fois dans la falle où ils ont
été traités par l'invitation de M. le Riche , Chiturgien-
Major chargé de ce traitement , pour voir
JUI LET. 1758. 211
de quelle maniere le ragées antivénériennes ont
agi fur eux. Que nous avons appris & obfervés en
interrogeant lefdits malades , que ce remede produifoit
des évacuations fûres , douces & aifées ,
tant par les felles , que par les urines & légere
falivation ; & que la guérifon de ces malades
ayant été une fuite de l'adminiftration des dragées
, nous eftimons qu'elles peuvent être employées
avec les meilleurs fuccès pour la guérifon
de cette maladie. Fait à Strasbourg , le 25 du mois
de Mai 1798. Guérin , Docteur en Médecine ;
Paris , Docteur en Médecine ; le Riche , Chirurgien-
Major ; Domergue , Chirurgien - Major en
fecond ; le Riche , Chirurgien Aide- Major ; Barbezant
, Chirurgien Aide- Major.
Militaire de Strasbourg ,fous le bon plaifir
de M. l'Intendant d'Alface , & fous les yeux de
Meffieurs les Médecins & Chirurgiens dudit Hô◄
pital.
Lettre de M. le Riche , Chirurgien-Major de l'Hôpital
Militaire de Strasbourg , à M. Keyfer , en
datte du 28 Mai 1758.
J'ai l'honneur de vous adreffer , Monfieur , un
'état de cinq malades attaqués de la maladie vénérienne
, que j'ai traités avec vos dragées , & fuivant
votre méthode de les adminiftrer. Vous ver
rez que le fuccès ne pouvoit en être plus complet ,
JULLET. 1758. 200
ni les atteftations plus authentiques. Il n'y a cependant
rien d'exagéré , ni qui ne foit conforme
à la plus exacte vérité . Je ne vous diffimulerai pas ,
Monfieur , que j'avois befoin de ces preuves pour
croire. Accoutumé depuis très - long- temps à employer
le mercure par les frictions , je ne croyois
pas que toute autre maniere de le donner pût pro
duire de fi bons effets que votre découverte ; mais
je ſuis défabulé , & il eft jufte que j'en faffe l'a
veu. Une circonstance qui me plaît encore , & à
laquelle on doit faire attention , c'eft que la cure
de cette maladie par vos dragées , eft beaucoup
plus courte que par les frictions , plus commode ,
& qu'elle eft pour le moins auffi sûre.
J'ai l'honneur d'être , & c. Le Riche , Chirur
gien Major de l'Hôpital Militaire de Strasbourg .
Etat de cinq malades attaqués de la maladie vénérienne
, qui ont été traités à l'Hôpital Militaire .
de Strasbourg avec les dragées de M. Keyfer ,
fuivantfa méthode , par les foins de M. le Riche,
Chirurgien Major dudit Hôpital , avecla permiffion
de M. le Baron de Lucé , Intendant de la
Province d'Alface.
Le nommé Antoine Buiron , dit Saint Flours ,
Grenadier au Régiment de la Roche -Aymond ,
Compagnie de Saint Fal , eft entré à l'Hôpital le
7 d'Avril , a commencé à être traité le 23 , & en
eft forti le 18 Mai parfaitement guéri , & les forces
rétablies. Les fimptômes de fa maladie étoient
entr'autres des puftules ulcérées.
Le nommé Jean -Baptifte - Jofeph Robelot , Cavalier
au Régiment de Grammont , Compagnie
de Toulle , eft entré à l'hôpital le 23 Mars , fon
traitement a commencé le 10 Avril , & a fini le 12
Mai. Il avoit des puftules ulcérées & des excroiffances.
Il a été parfaitement guéri des unes & des
autres.
210 MERCURE DERANCE!
Le nommé Nicolas la Forge , Cavalier au Rés
giment de Bezons , Compagnie de Ponti , eft entré
à l'hôpital le 23 Mars. Son traitement a commencé
le 10 Avril & a fini le 14 Mai . Il avoit
pour fymptômes des puftules ulcérées , & des
douleurs aux extrêmités fupérieures & inférieures ,
-particulièrement au bras gauche dont il pouvoit
à peine faire ufage. Les puftules font effacées & les
douleurs ont difparues.
Le nommé Gabriel- Pierre , dit d'Arras, Sappeur
au Régiment du Corps royal d'Artillerie , Compagnie
de Clinchamp , eft entré à l'hôpital le 21
Mars . Son traitement a commencé le 10 du mois
`d'Avril , & a fini le 14 Mai. Il avoit pour ſymptômes
un ulcere aux côtés de la luette , lequel lui
étoit furvenu après d'autres maladies vénériennes
bien caractérisées , & il en eft parfaitement guéri.
Le nommé Vidal Eftreman , dit la Jeuneffe ,
foldat au Régiment de Bauvoifis , Compagnie de
la Tour , eft entré à l'hôpital les Avril , ayant un
bubon à laine droite , qui a été ouvert , & autres
fymptômes. Son traitement a commencé le 20
Avril , & a fini le 20 Mai. Il eſt parfaitement guéri .
Certificat de Meffieurs les Médecins & Chirurgiens
qui ont fuivi ces traitemens.
Nous , Médecins , Chirurgiens-Majors & Aides
de l'Hôpital Militaire de Strasbourg , fouffignés
eertifions & atteftons que nous avons vifité trèsfcrupuleufement
les malades dénommés au préfent
état , & que nous avons trouvé qu'ils avoient
chacun les fymptômes propres & particuliers de
la maladie vénérienne dont il eft fait mention à
chaque article féparé. Que nous nous fommes
tranfportés plufieurs fois dans la falle où ils ont
été traités par l'invitation de M. le Riche , Chiturgien-
Major chargé de ce traitement , pour voir
JUI LET. 1758. 211
de quelle maniere le ragées antivénériennes ont
agi fur eux. Que nous avons appris & obfervés en
interrogeant lefdits malades , que ce remede produifoit
des évacuations fûres , douces & aifées ,
tant par les felles , que par les urines & légere
falivation ; & que la guérifon de ces malades
ayant été une fuite de l'adminiftration des dragées
, nous eftimons qu'elles peuvent être employées
avec les meilleurs fuccès pour la guérifon
de cette maladie. Fait à Strasbourg , le 25 du mois
de Mai 1798. Guérin , Docteur en Médecine ;
Paris , Docteur en Médecine ; le Riche , Chirurgien-
Major ; Domergue , Chirurgien - Major en
fecond ; le Riche , Chirurgien Aide- Major ; Barbezant
, Chirurgien Aide- Major.
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Résumé : Expériences qui viennent d'être faites dans l'Hôpital Militaire de Strasbourg, sous le bon plaisir de M. l'Intendant d'Alsace, & sous les yeux de Messieurs les Médecins & Chirurgiens dudit Hôpital.
Le document décrit des expériences réalisées à l'Hôpital Militaire de Strasbourg sous la supervision de M. l'Intendant d'Alsace et en présence des médecins et chirurgiens de l'hôpital. Une lettre datée du 28 mai 1758, rédigée par M. le Riche, Chirurgien-Major, adresse à M. Keyfer un rapport sur le traitement de cinq malades atteints de la maladie vénérienne. Le traitement a été effectué à l'aide de dragées et de la méthode de M. Keyfer. Le succès du traitement est complet et authentique, sans exagération. M. le Riche, initialement sceptique, reconnaît l'efficacité des dragées, qui permettent une guérison plus rapide et plus commode que les frictions au mercure traditionnelles. Les cinq malades traités sont : 1. Antoine Buiron, grenadier, entré le 7 avril, guéri le 18 mai. 2. Jean-Baptiste-Joseph Robelot, cavalier, entré le 23 mars, guéri le 12 mai. 3. Nicolas la Forge, cavalier, entré le 23 mars, guéri le 14 mai. 4. Gabriel-Pierre, sappeur, entré le 21 mars, guéri le 14 mai. 5. Vidal Estreman, soldat, entré le 1er avril, guéri le 20 mai. Un certificat des médecins et chirurgiens de l'hôpital confirme la guérison des malades et l'efficacité des dragées antivénériennes, observant des évacuations sûres et douces. Le document est signé par plusieurs médecins et chirurgiens le 25 mai 1758.
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54
p. 211-214
Cure particuliere & de remarque.
Début :
Le sieur Keyser entreprit l'an passé M. de ***, dans l'état du monde le plus [...]
Mots clefs :
Maladie, Douleurs, M. Keyser, Traitement, Guérison, Médecins, Échange épistolaire, Remèdes, Frictions, Dragées
Afficher :
texteReconnaissance textuelle : Cure particuliere & de remarque.
Cure particuliere && de remarque .
Le fieur Keyfer entreprit l'an paffé M. de ***,
dans l'état du monde le plus cruel & fans reffource
, ayant été manqué plufieurs fois , & les frictions
ne pouvant plus lui procurer aucun foulagement.
Avant de l'entreprendre , M Keyfer pria
ce malade de faire faire des confultations authentiques
, lefquelles furent faites par les plus habiles
perfonnes de l'Art en Médecine & en Chirurgie.
M. Keyfer ne pouvant s'étendre plus particuliérement
là- deffus , laiffe ces Meffieurs , qui font extrêmement
au fait , maîtres de juger, en fe rappellant
ce dont il eft queftion . Il entreprit donc ce
malade après leurs confultations , le guérit , &
pria de nouveau fon malade de rappeller après la
guérifon les mêmes perfonnes qui avoient affifté
à la premiere confultation ; ce qui fut exécuté ,
& où plufieurs d'entr'eux marquerent un grand
étonnement. Or comme cette cure a fait tenir
beaucoup de propos , & que les ennemis du ficut
Keyfer , toujours plus animés & plus jaloux que
212 MERCURE DE FRANCE:
jamais , ont ofé répandre danse Public , que non
feulement il l'avoit manque , ais même que ce
malade avoit été obligé de repaffer par les remedes
depuis le traitement du fieur Keyſer ; pour
prouver la nouvelle fauffeté de ces imputations ,
toujours démenties avec autant de vérité que d'authenticité,
le fieur Keyfer va rapporter une Lettre
d'un Maître en Chirurgie de Paris , écrite à fon
malade actuellement à l'armée du Roi , & la Réponſe
dudit malade à ladite Lettre ; ces deux pieces
lui ayant été envoyées par le malade lui -même ,
homme de confidération , & qui s'eft fait un plaifir
d'avertir dans la minute le fieur Keyfer des
queftions qu'on avoit ofé lui faire fur fon état.
Lettre d'un Maître en Chirurgie de Paris , à M.
de *** , à l'Armée de Clermont , en date du 12
Mai 1758.
Monfieur , pour des raifons de la derniere conféquence
, je vous prie en grace de m'écrire let
plutôt que vous pourrez l'état au jufte de votre
fanté , & s'il eft vrai que depuis le traitement que
vous a fait M. Keyler , vous avez été obligé de
paffer par les grands remedes ; c'eft une chofe
très-intéreffante à fçavoir pour moi , voulant fçavoir
au jufte l'état des malades après un temps de
traitement écoulé. Je me flatte que vous ne me
refuferez pas la grace que je vous demande , & j'ai
l'honneur d'être , &c. A Paris , le 12 Mai 1758.
Réponse de M. *** , au Maître en Chirurgie , Auteur
de la Lettre ci deffus.
Monfieur , rien ne m'eft plus aifé que de fatisfaire
à ce que vous paroiffez defirer de moi . L'on
vous en a très-fort impofé , lorfque l'on vous a
que j'avois été obligé de paffer par les remedesdepuis
que j'ai forti des mains de M. Keyfer. Bien
Koin de-là , ma ſanté a toujours été de mieux en
dit
JUI LET . 1758. 213
mieux , malgré l ue d'un long voyage que
j'ai été obligé de à cheval pour joindre mon
Corps. Depuis mon arrivée ici , j'aurai l'honneur
de vous dire, Monfieur, que je ne me fuis gêné en
rien. Je chaffe , je bois , je mange , & je fais mon
ſervice comme fi je n'avois jamais éte incommodé,
Voilà , Monfieur , la vérité pure , & je puis vous
certifier que je dirai à toute la terre que je dois la
vie à M. Keyfer , & non à d'autres , ayant été
manqué par plufieurs. J'ai l'honneur d'être , &c.
A l'Armée de Clermont , Mars 1758. ƉE ***¿
M. Keyfer ne chercheroit affurément pas
s'appuyer de faits fi authentiques ni à en triompher
, fi la malice des propos que l'on invente
chaque jour ne l'y forçoit ; il en eft encore aux➡
quels il croit devoir donner ici un démenti public
Ces propos font qu'il donne des frictions à fes
malades , & que c'eft précisément ce moyen qui lui
fait opérer les cures qu'il cite. A cela M. Keyfer
répond encore comme à la derniere reffource de
fes Adverfaires , que c'eft une fauffeté d'autant
plus grande , qu'il n'en a jamais donné une feule s
qu'il en eft bien éloigné , & qu'il leur défie de
lui citer qui que ce foit qui ofe dire qu'il lui en
ait donné. Ce font là des faits , & ces Meffieurs
peuvent actuellement chercher s'ils en trouveront
Il leur ajoutera encore que ces fortes d'imputa
tions font d'autant plus maladroites , qu'actuel
lement il eft aifé de fçavoir par la multiplicité de
fes Correfpondans , fi le remede a befoin de fric
tions pour guérir , &fi quelqu'un dans la Province
les a employées avec fes dragées. D'autres pour
effrayer le Public , & l'éloigner de ce remede , font
courir le bruit qu'il lui eft mort plufieurs malades
entre les mains. Fauffeté d'autant plus grande
qu'il ne lui en eft pas mort encore un feul , & il
214 MERCURE DE FRANCE.
les défie pareillement de l
foit , riche , pauvre , ou fol
malheureux fort par fes remedes.
Le fieur Keyfer entreprit l'an paffé M. de ***,
dans l'état du monde le plus cruel & fans reffource
, ayant été manqué plufieurs fois , & les frictions
ne pouvant plus lui procurer aucun foulagement.
Avant de l'entreprendre , M Keyfer pria
ce malade de faire faire des confultations authentiques
, lefquelles furent faites par les plus habiles
perfonnes de l'Art en Médecine & en Chirurgie.
M. Keyfer ne pouvant s'étendre plus particuliérement
là- deffus , laiffe ces Meffieurs , qui font extrêmement
au fait , maîtres de juger, en fe rappellant
ce dont il eft queftion . Il entreprit donc ce
malade après leurs confultations , le guérit , &
pria de nouveau fon malade de rappeller après la
guérifon les mêmes perfonnes qui avoient affifté
à la premiere confultation ; ce qui fut exécuté ,
& où plufieurs d'entr'eux marquerent un grand
étonnement. Or comme cette cure a fait tenir
beaucoup de propos , & que les ennemis du ficut
Keyfer , toujours plus animés & plus jaloux que
212 MERCURE DE FRANCE:
jamais , ont ofé répandre danse Public , que non
feulement il l'avoit manque , ais même que ce
malade avoit été obligé de repaffer par les remedes
depuis le traitement du fieur Keyſer ; pour
prouver la nouvelle fauffeté de ces imputations ,
toujours démenties avec autant de vérité que d'authenticité,
le fieur Keyfer va rapporter une Lettre
d'un Maître en Chirurgie de Paris , écrite à fon
malade actuellement à l'armée du Roi , & la Réponſe
dudit malade à ladite Lettre ; ces deux pieces
lui ayant été envoyées par le malade lui -même ,
homme de confidération , & qui s'eft fait un plaifir
d'avertir dans la minute le fieur Keyfer des
queftions qu'on avoit ofé lui faire fur fon état.
Lettre d'un Maître en Chirurgie de Paris , à M.
de *** , à l'Armée de Clermont , en date du 12
Mai 1758.
Monfieur , pour des raifons de la derniere conféquence
, je vous prie en grace de m'écrire let
plutôt que vous pourrez l'état au jufte de votre
fanté , & s'il eft vrai que depuis le traitement que
vous a fait M. Keyler , vous avez été obligé de
paffer par les grands remedes ; c'eft une chofe
très-intéreffante à fçavoir pour moi , voulant fçavoir
au jufte l'état des malades après un temps de
traitement écoulé. Je me flatte que vous ne me
refuferez pas la grace que je vous demande , & j'ai
l'honneur d'être , &c. A Paris , le 12 Mai 1758.
Réponse de M. *** , au Maître en Chirurgie , Auteur
de la Lettre ci deffus.
Monfieur , rien ne m'eft plus aifé que de fatisfaire
à ce que vous paroiffez defirer de moi . L'on
vous en a très-fort impofé , lorfque l'on vous a
que j'avois été obligé de paffer par les remedesdepuis
que j'ai forti des mains de M. Keyfer. Bien
Koin de-là , ma ſanté a toujours été de mieux en
dit
JUI LET . 1758. 213
mieux , malgré l ue d'un long voyage que
j'ai été obligé de à cheval pour joindre mon
Corps. Depuis mon arrivée ici , j'aurai l'honneur
de vous dire, Monfieur, que je ne me fuis gêné en
rien. Je chaffe , je bois , je mange , & je fais mon
ſervice comme fi je n'avois jamais éte incommodé,
Voilà , Monfieur , la vérité pure , & je puis vous
certifier que je dirai à toute la terre que je dois la
vie à M. Keyfer , & non à d'autres , ayant été
manqué par plufieurs. J'ai l'honneur d'être , &c.
A l'Armée de Clermont , Mars 1758. ƉE ***¿
M. Keyfer ne chercheroit affurément pas
s'appuyer de faits fi authentiques ni à en triompher
, fi la malice des propos que l'on invente
chaque jour ne l'y forçoit ; il en eft encore aux➡
quels il croit devoir donner ici un démenti public
Ces propos font qu'il donne des frictions à fes
malades , & que c'eft précisément ce moyen qui lui
fait opérer les cures qu'il cite. A cela M. Keyfer
répond encore comme à la derniere reffource de
fes Adverfaires , que c'eft une fauffeté d'autant
plus grande , qu'il n'en a jamais donné une feule s
qu'il en eft bien éloigné , & qu'il leur défie de
lui citer qui que ce foit qui ofe dire qu'il lui en
ait donné. Ce font là des faits , & ces Meffieurs
peuvent actuellement chercher s'ils en trouveront
Il leur ajoutera encore que ces fortes d'imputa
tions font d'autant plus maladroites , qu'actuel
lement il eft aifé de fçavoir par la multiplicité de
fes Correfpondans , fi le remede a befoin de fric
tions pour guérir , &fi quelqu'un dans la Province
les a employées avec fes dragées. D'autres pour
effrayer le Public , & l'éloigner de ce remede , font
courir le bruit qu'il lui eft mort plufieurs malades
entre les mains. Fauffeté d'autant plus grande
qu'il ne lui en eft pas mort encore un feul , & il
214 MERCURE DE FRANCE.
les défie pareillement de l
foit , riche , pauvre , ou fol
malheureux fort par fes remedes.
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Résumé : Cure particuliere & de remarque.
Le texte décrit la guérison de M. de *** par M. Keyfer, après l'échec de divers traitements et frictions. Avant de procéder, M. Keyfer a consulté des médecins et chirurgiens compétents. Suite à la guérison, ces professionnels ont exprimé leur surprise. Face aux rumeurs affirmant que M. Keyfer aurait échoué ou aurait eu besoin de remèdes supplémentaires, ce dernier présente une lettre d'un maître en chirurgie de Paris et la réponse de M. ***, confirmant sa bonne santé et attribuant sa guérison à M. Keyfer. Le texte réfute également les fausses accusations portées contre M. Keyfer, notamment celle de donner des frictions ou de causer la mort de patients. Ces allégations sont qualifiées d'infondées, et M. Keyfer défie ses détracteurs de prouver le contraire.
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55
p. 206-207
Hôpital de M. le Maréchal-Duc de Biron (I). Treizieme traitement depuis son établissement.
Début :
Le nommé Bouvet, Compagnie de la Ferriere, est entré le premier Juin, & est [...]
Mots clefs :
Maladies, Soldats, Compagnies, Guérison
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texteReconnaissance textuelle : Hôpital de M. le Maréchal-Duc de Biron (I). Treizieme traitement depuis son établissement.
Hôpital deM. le Maréchal-Duc de Biron (1).
5
Treizieme traitement depuis fon établiſſement .
Le nommé Bouvet , Compagnie de la Ferriere ,
eſt entré le premier Juin , & eſt forti le 18 Juillet.
L'on ne peut aſſurer la guériſon radicale de ce
foldat , parce que fa maladie étoit fort grave ,
auroit demandé qu'il reſtât encore une quinzaine
de jours à l'hôpital , & que par un entêtement
déplacé, il a voulu fortir abſolument. On le croit
cependant guéri.
( 1 ) J'ai reçu une Lettre anonyme contre leRemede
de M. Keyser. 1. Je ne ferai jamais aucun.
usage des Lettres anonymes , quand l'objet en ſeras
de quelque conséquence. 2°. L'on a vérifié les faits
contenus dans celle- ci , &j'ai en main les preuves
-de leur fauſſeté,
OCTOBRE. 1758 . 207
Le nommé Joſeph , de la Compagnie d'Obſonville,
eſt entré le 17 Juin , & eſt forti le 27 Juillet
parfaitement guéri .
Le nommé Marinigay , de la Compagnie de la
Tour , eft entré le 17 Juin. Ce ſoldat étoit dans
Pétat le plus fâcheux ; il avoit la poitrine affectée,
&crachoit le ſang. Il eſt ſorti le 25 Juillet parfaitement
guéri .
Le nommé Bavoyau , de la Compagnie de le
Camus , eft entré le 29 de Juin , & eſt forti le
8Août parfaitement guéri.
Le nommé le Blanc , de la Compagnie de Bouville
, eſt entré le 30 Juin , & eſt ſorti le 8 Août
parfaitement guéri .
Le nommé Mitouart , de la Compagnie de la
Sône , eſt entré le 13 Juillet , & eſt ſorti le 22
Août parfaitement guéri .
Le nommé Lagrenade , Compagnie de Tourville
, eſt entré le 20 Juillet , & eſt ſorti le 22 Août
parfaitement guéri ,
5
Treizieme traitement depuis fon établiſſement .
Le nommé Bouvet , Compagnie de la Ferriere ,
eſt entré le premier Juin , & eſt forti le 18 Juillet.
L'on ne peut aſſurer la guériſon radicale de ce
foldat , parce que fa maladie étoit fort grave ,
auroit demandé qu'il reſtât encore une quinzaine
de jours à l'hôpital , & que par un entêtement
déplacé, il a voulu fortir abſolument. On le croit
cependant guéri.
( 1 ) J'ai reçu une Lettre anonyme contre leRemede
de M. Keyser. 1. Je ne ferai jamais aucun.
usage des Lettres anonymes , quand l'objet en ſeras
de quelque conséquence. 2°. L'on a vérifié les faits
contenus dans celle- ci , &j'ai en main les preuves
-de leur fauſſeté,
OCTOBRE. 1758 . 207
Le nommé Joſeph , de la Compagnie d'Obſonville,
eſt entré le 17 Juin , & eſt forti le 27 Juillet
parfaitement guéri .
Le nommé Marinigay , de la Compagnie de la
Tour , eft entré le 17 Juin. Ce ſoldat étoit dans
Pétat le plus fâcheux ; il avoit la poitrine affectée,
&crachoit le ſang. Il eſt ſorti le 25 Juillet parfaitement
guéri .
Le nommé Bavoyau , de la Compagnie de le
Camus , eft entré le 29 de Juin , & eſt forti le
8Août parfaitement guéri.
Le nommé le Blanc , de la Compagnie de Bouville
, eſt entré le 30 Juin , & eſt ſorti le 8 Août
parfaitement guéri .
Le nommé Mitouart , de la Compagnie de la
Sône , eſt entré le 13 Juillet , & eſt ſorti le 22
Août parfaitement guéri .
Le nommé Lagrenade , Compagnie de Tourville
, eſt entré le 20 Juillet , & eſt ſorti le 22 Août
parfaitement guéri ,
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Résumé : Hôpital de M. le Maréchal-Duc de Biron (I). Treizieme traitement depuis son établissement.
En 1758, le treizième traitement à l'hôpital de M. le Maréchal-Duc de Biron a concerné plusieurs soldats. Bouvet, de la Compagnie de la Ferrière, est entré le 1er juin et sorti le 18 juillet, mais sa guérison complète n'a pu être assurée. Joseph, de la Compagnie d'Obsonville, est entré le 17 juin et sorti guéri le 27 juillet. Marinigay, de la Compagnie de la Tour, est entré le 17 juin avec une maladie grave affectant sa poitrine et crachant du sang, et est sorti guéri le 25 juillet. Bavoyau, de la Compagnie de Camus, est entré le 29 juin et sorti guéri le 8 août. Le Blanc, de la Compagnie de Bouville, est entré le 30 juin et sorti guéri le 8 août. Mitouart, de la Compagnie de la Sône, est entré le 13 juillet et sorti guéri le 22 août. Lagrenade, de la Compagnie de Tourville, est entré le 20 juillet et sorti guéri le 22 août. Par ailleurs, une lettre anonyme critiquant le remède de M. Keyser a été reçue, mais les faits ont été vérifiés et jugés faux.
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56
p. 207-211
Suite des Expériences continuelles dans les diverses Villes & Provinces du Royaume, entr'autres à Grenoble, Dijon & Saint-Malo.
Début :
J'ai tardé, Monsieur, jusqu'à présent à avoir l'honneur de vous écrire pour vous faire part [...]
Mots clefs :
Grenoble, Docteur, Remèdes, Symptômes, Guérison, Dragées, M. Keyser, Dijon, Maître en Chirurgie, Satisfaction, Pustules, Douleurs, Certificats
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texteReconnaissance textuelle : Suite des Expériences continuelles dans les diverses Villes & Provinces du Royaume, entr'autres à Grenoble, Dijon & Saint-Malo.
Suite des Expériences continuelles dans les diverſes
Villes & Provinces du Royaume , entr'autres à
Grenoble , Dijon & Saint- Malo.
د
GRENOBLE.
Lettre de M. Marmion , Docteur Aggrégé à la
Faculté de Médecine du Dauphiné , à M. Keyfer,
en datte du 2 Août 1758 .
J'ai tardé , Monfieur , juſqu'à préſent à avoir
P'honneur de vous écrire pour vous faire part du
ſuccès de vos dragées pour le traitement des maladies
vénériennes , parce que je voulois finir plufieurs
épreuves que j'en ai faites , & qui ont répondu
à votre attente. Je crois avoir eu celui déja
108 MERCURE DE FRANCE.
de vous marquer quej'avois fait adminiſtrer votre
remede fur deux pauvres attaqués de ſymptômes
formidables , qui ſont très-bien guéris. Depuis ce
remps , je l'ai employé avec le même ſuccès fur
nombre de perſonnes. Je puis donc maintenant
affurer que votre méthode a des avantages , & que
conduite avec la bonne adminiſtration que vous
indiquez , elle guérit parfaitement ſans les défagrémens
des ſalivations fongueuſes , qui ſont ſuivies
d'événemens ſi fâcheux.
Le traitement par vos dragées , plus doux &
plus aiſé , mérite certainement la préférence fur
les frictions mercurielles. C'eſt l'opinion quej'ai,
Monfieur , ſur votre remede que je me ferai un
plaifir de faire adminiſtrer quand Poccaſion s'en
préſentera, pour contribuer avec vous , autant
qu'il me fera poſſible , au bien public. J'ai l'hon
neur d'être , &c. Signé , Marmion , Médecin de
l'hôpital du Roi , à Grenoble.
DIJON.
Lettre deM. Maret Maitre en Chirurgie de l'Académie
des Sciences & Belles - Lettres de Dijon ,
Chirurgien de l'Hôpital général , & celui des
Filles de Sainte Anne , à M. Keyſer , en date du
13 Juillet 1758 .
J'ai eu la fatisfaction , Monfieur , de traiter le
mois dernier , avec vos dragées , dans notre hôpital
général , de l'agrément de Meſſieurs nos Directeurs
, une femme de ſoldat âgée de 25 ans , attaquée
de maladie vénérienne. Sa tête étoit couverte
de puftules dans un état de ſuppuration putride.
L'on en voyoit de très-groffes ſur les ailes
du nez , les commiſſures des levres & le menton.
Quelques-unes plus petites étoient répandues fur
OCTOBRE. 1758. 201
lecol, les épaules & les bras : elles étoient accom
pagnées d'infomnies & de douleurs nocturnes dans
les membres , & elles avoient été précédées par
d'autres maladies , fruit ordinaire de l'incontinence.
Tous ſes ſymptômes , dix jours après l'uſage
de vos dragées , diminuerent ; le ſommeil revint ,
les douleurs cefferent , les pustules ſe deſſecherent
; enfin , en ſuivant le traitement que vous
preſcrivez , la malade fut parfaitement guérie , environ
quarante jours après fon entrée dans Phopital.
Četre femme , très-contente de la maniere
douce dont elle avoit été traitée , en alla témoigner
ſa reconnoiſſance à M. Marlot , notre Maire ,
qui a bien voulu donner une atteſtation de l'étar
où il la trouvée , & légaliſer les certificats de
deux de mes confreres qui ont vu la malade devant
&après le traitement. Je vous envoie ces trois
pieces juſtificatives , qui , ainſi qu'une multitude
de pareilles que vous recevez de toutes parts , doivent
conſtater de plus en plus l'excellence de votre
remede. Recevez mes remercimens , Monfieur ,
de ce que vous m'avez donné les moyens de reconnoître
par moi- même l'efficacité de votre remede.
J'ai l'honneur d'être , &c. Signé , Maret
de l'Académie des Seiences & Belles-Lettres de
Dijon.
1
Certificat de M. Marlot , Maire de Dijon.
Nous , Vicomte , Mayeur , Prevôt & Lieutenant-
général de Police de la ville de Dijon , &
l'un des Préſidens du bureau d'adminiſtration de
Phôpital de ladite ville , atteſtons que le ſieur
Maret l'aîné , Maître en Chirurgie , & Chirurgien
dudit hôpital , y a traité avec les dragées deM.
Keyſer , une femme attaquéede la maladie vénérienne
, & qu'après fix ſemaines ou environ , il
216 MERCURE DE FRANCE .
nous l'a repréſentée dans un état qui nous a fait
juger qu'elle étoit guétie ; & l'ayant interrogée ,
elle nous a dit ne plus reſſentir aucunes douleurs ,
&n'avoir plus aucuns des fymptômes du mal dont
elle étoit incommodée . Fait à Dijon , le 13 Juillet
1758. Signé , Marlot.
Certificat de M. Enaux , Maître en Chirurgie
àDijon.
Je, ſouſſigné , Maître en Chirurgie de la villede
Dijon , certifie avoir vu pendant le mois de Mars
de la préfente année , une femme au grand hôpital
de Dijon , ayant des pustules à la tête ,&
des douleurs nocturnes dans les membres , laquelle
M. Maret , Chirurgien dudit hôpital , m'a
dit devoir traiter avec les dragées de M. Keyfer',
& qu'après leur uſage pendant trente - cinq ou
quarante jours , j'ai revu la femme qui m'a dit
ne reffentir aucunes_douleurs , ſes puſtules étant
effacées ſans l'uſage d'aucun topique. Fait à Dijon,
ce 10 Juillet 1758. Signé , Enaux.
Certificat de M. Hoin , l'un des deux Chirurgiens
de l'Hôpital de Dijon.
Je , ſouſſigné , l'un des deux Chirurgiens alternes
de l'hôpital de Dijon , certifie qu'étant en exercice
audit hôpital dans le cours du mois deMars
dernier , j'y ai vu une femme qui ſe plaignoit de
douleurs nocturnes ,& dont la tête étoit couverte
de puſtules dans un état de ſuppuration putride;
que ces accidens me parurent dépendre d'un virus
vénérien; qu'en ayant fait avertir M. Maret mon
collegue audit hôpital , qui m'avoit témoigné le
-déſir qu'il avoit d'éprouver un remede contre les
maladies vénériennes , je lui ai cédé le traitement
de cette femme, quoiqu'il ne dût entrer en exer
OCTOBRE. 1738 .
cice audit hôpital , que le premier jour du mois
ſuivant ; que M. Maret m'a dit depuis , qu'il en
treprenoit la guériſon de cette malade par l'uſagedes
dragées de M. Keyſer ; qu'environ deux
mois après , il m'a fait revoir la même femme
dont les pustules étoient abſolument deſſéchées ,
&qui m'aſſura qu'elle jouiſſoit d'une très-bonne
fanté ,& en avoit toutes les apparences. Fait à
Dijon , ce 10 Juillet 1758. Signé , Hoin.
Nous , Vicomte , Mayeur & Lieutenant-général
de Police de la ville de Dijon , atteſtons que
la fignature ci-deſſus , eſt celle du ſieur Hoin ,
Maître en Chirurgie en cette ville , & l'un des
Chirurgiens de l'hôpital général de ladite ville.
Fait àDijon le 13 Juillet 1758. Signé , Marlot.
Villes & Provinces du Royaume , entr'autres à
Grenoble , Dijon & Saint- Malo.
د
GRENOBLE.
Lettre de M. Marmion , Docteur Aggrégé à la
Faculté de Médecine du Dauphiné , à M. Keyfer,
en datte du 2 Août 1758 .
J'ai tardé , Monfieur , juſqu'à préſent à avoir
P'honneur de vous écrire pour vous faire part du
ſuccès de vos dragées pour le traitement des maladies
vénériennes , parce que je voulois finir plufieurs
épreuves que j'en ai faites , & qui ont répondu
à votre attente. Je crois avoir eu celui déja
108 MERCURE DE FRANCE.
de vous marquer quej'avois fait adminiſtrer votre
remede fur deux pauvres attaqués de ſymptômes
formidables , qui ſont très-bien guéris. Depuis ce
remps , je l'ai employé avec le même ſuccès fur
nombre de perſonnes. Je puis donc maintenant
affurer que votre méthode a des avantages , & que
conduite avec la bonne adminiſtration que vous
indiquez , elle guérit parfaitement ſans les défagrémens
des ſalivations fongueuſes , qui ſont ſuivies
d'événemens ſi fâcheux.
Le traitement par vos dragées , plus doux &
plus aiſé , mérite certainement la préférence fur
les frictions mercurielles. C'eſt l'opinion quej'ai,
Monfieur , ſur votre remede que je me ferai un
plaifir de faire adminiſtrer quand Poccaſion s'en
préſentera, pour contribuer avec vous , autant
qu'il me fera poſſible , au bien public. J'ai l'hon
neur d'être , &c. Signé , Marmion , Médecin de
l'hôpital du Roi , à Grenoble.
DIJON.
Lettre deM. Maret Maitre en Chirurgie de l'Académie
des Sciences & Belles - Lettres de Dijon ,
Chirurgien de l'Hôpital général , & celui des
Filles de Sainte Anne , à M. Keyſer , en date du
13 Juillet 1758 .
J'ai eu la fatisfaction , Monfieur , de traiter le
mois dernier , avec vos dragées , dans notre hôpital
général , de l'agrément de Meſſieurs nos Directeurs
, une femme de ſoldat âgée de 25 ans , attaquée
de maladie vénérienne. Sa tête étoit couverte
de puftules dans un état de ſuppuration putride.
L'on en voyoit de très-groffes ſur les ailes
du nez , les commiſſures des levres & le menton.
Quelques-unes plus petites étoient répandues fur
OCTOBRE. 1758. 201
lecol, les épaules & les bras : elles étoient accom
pagnées d'infomnies & de douleurs nocturnes dans
les membres , & elles avoient été précédées par
d'autres maladies , fruit ordinaire de l'incontinence.
Tous ſes ſymptômes , dix jours après l'uſage
de vos dragées , diminuerent ; le ſommeil revint ,
les douleurs cefferent , les pustules ſe deſſecherent
; enfin , en ſuivant le traitement que vous
preſcrivez , la malade fut parfaitement guérie , environ
quarante jours après fon entrée dans Phopital.
Četre femme , très-contente de la maniere
douce dont elle avoit été traitée , en alla témoigner
ſa reconnoiſſance à M. Marlot , notre Maire ,
qui a bien voulu donner une atteſtation de l'étar
où il la trouvée , & légaliſer les certificats de
deux de mes confreres qui ont vu la malade devant
&après le traitement. Je vous envoie ces trois
pieces juſtificatives , qui , ainſi qu'une multitude
de pareilles que vous recevez de toutes parts , doivent
conſtater de plus en plus l'excellence de votre
remede. Recevez mes remercimens , Monfieur ,
de ce que vous m'avez donné les moyens de reconnoître
par moi- même l'efficacité de votre remede.
J'ai l'honneur d'être , &c. Signé , Maret
de l'Académie des Seiences & Belles-Lettres de
Dijon.
1
Certificat de M. Marlot , Maire de Dijon.
Nous , Vicomte , Mayeur , Prevôt & Lieutenant-
général de Police de la ville de Dijon , &
l'un des Préſidens du bureau d'adminiſtration de
Phôpital de ladite ville , atteſtons que le ſieur
Maret l'aîné , Maître en Chirurgie , & Chirurgien
dudit hôpital , y a traité avec les dragées deM.
Keyſer , une femme attaquéede la maladie vénérienne
, & qu'après fix ſemaines ou environ , il
216 MERCURE DE FRANCE .
nous l'a repréſentée dans un état qui nous a fait
juger qu'elle étoit guétie ; & l'ayant interrogée ,
elle nous a dit ne plus reſſentir aucunes douleurs ,
&n'avoir plus aucuns des fymptômes du mal dont
elle étoit incommodée . Fait à Dijon , le 13 Juillet
1758. Signé , Marlot.
Certificat de M. Enaux , Maître en Chirurgie
àDijon.
Je, ſouſſigné , Maître en Chirurgie de la villede
Dijon , certifie avoir vu pendant le mois de Mars
de la préfente année , une femme au grand hôpital
de Dijon , ayant des pustules à la tête ,&
des douleurs nocturnes dans les membres , laquelle
M. Maret , Chirurgien dudit hôpital , m'a
dit devoir traiter avec les dragées de M. Keyfer',
& qu'après leur uſage pendant trente - cinq ou
quarante jours , j'ai revu la femme qui m'a dit
ne reffentir aucunes_douleurs , ſes puſtules étant
effacées ſans l'uſage d'aucun topique. Fait à Dijon,
ce 10 Juillet 1758. Signé , Enaux.
Certificat de M. Hoin , l'un des deux Chirurgiens
de l'Hôpital de Dijon.
Je , ſouſſigné , l'un des deux Chirurgiens alternes
de l'hôpital de Dijon , certifie qu'étant en exercice
audit hôpital dans le cours du mois deMars
dernier , j'y ai vu une femme qui ſe plaignoit de
douleurs nocturnes ,& dont la tête étoit couverte
de puſtules dans un état de ſuppuration putride;
que ces accidens me parurent dépendre d'un virus
vénérien; qu'en ayant fait avertir M. Maret mon
collegue audit hôpital , qui m'avoit témoigné le
-déſir qu'il avoit d'éprouver un remede contre les
maladies vénériennes , je lui ai cédé le traitement
de cette femme, quoiqu'il ne dût entrer en exer
OCTOBRE. 1738 .
cice audit hôpital , que le premier jour du mois
ſuivant ; que M. Maret m'a dit depuis , qu'il en
treprenoit la guériſon de cette malade par l'uſagedes
dragées de M. Keyſer ; qu'environ deux
mois après , il m'a fait revoir la même femme
dont les pustules étoient abſolument deſſéchées ,
&qui m'aſſura qu'elle jouiſſoit d'une très-bonne
fanté ,& en avoit toutes les apparences. Fait à
Dijon , ce 10 Juillet 1758. Signé , Hoin.
Nous , Vicomte , Mayeur & Lieutenant-général
de Police de la ville de Dijon , atteſtons que
la fignature ci-deſſus , eſt celle du ſieur Hoin ,
Maître en Chirurgie en cette ville , & l'un des
Chirurgiens de l'hôpital général de ladite ville.
Fait àDijon le 13 Juillet 1758. Signé , Marlot.
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Résumé : Suite des Expériences continuelles dans les diverses Villes & Provinces du Royaume, entr'autres à Grenoble, Dijon & Saint-Malo.
Le document décrit des expériences réussies avec des dragées pour le traitement des maladies vénériennes dans plusieurs villes du Royaume, notamment Grenoble, Dijon et Saint-Malo. À Grenoble, le Dr Marmion, agrégé à la Faculté de Médecine du Dauphiné, a confirmé l'efficacité des dragées après plusieurs essais. Il a souligné que ce traitement est plus doux et plus facile à administrer que les frictions mercurielles traditionnelles, qui causent des effets secondaires désagréables. À Dijon, le chirurgien Maret a traité avec succès une femme de 25 ans présentant des symptômes sévères, y compris des pustules et des douleurs nocturnes. Après environ quarante jours de traitement, la patiente a été guérie. Maret a reçu des attestations du maire de Dijon, Marlot, et de deux confrères, Enaux et Hoin, confirmant la guérison de la patiente. Ces témoignages mettent en avant l'efficacité et la douceur du traitement par les dragées de M. Keyser.
Généré par Mistral AI et susceptible de contenir des erreurs.
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57
p. 211-212
« M. Keyser supplie le Public d'observer que voila déja plus de trente [...] »
Début :
M. Keyser supplie le Public d'observer que voila déja plus de trente [...]
Mots clefs :
M. Keyser, Villes, Satisfaction, Remèdes, Hôpital, Correspondances, Vérité
Afficher :
texteReconnaissance textuelle : « M. Keyser supplie le Public d'observer que voila déja plus de trente [...] »
M. Keyſer ſupplie le Public d'obſerver que
voila déja plus de trente des principales villes du
royaume , qui ont fait avec la plus grande fatisfaction
, les épreuves les plus authentiques de fes
dragées , qu'il n'y a peut- être jamais eu de remede
dont on ait rendu un compte fi exact , &
qui ait fubi autant d'examens , puiſqu'indépen
damment d'un hôpital fondé en ſa faveur, & treize
traitemens confécutifs qui y ont déja été faits , il
réſulte de tous les endroits où il l'a envoyé , des
témoignages à la vérité deſquels il ſeroit impoffible
de ſe refufer ; & il ofe fe flotter de n'avoir plus
beſoin d'afficher dorénavant , la continuité de ſes
ſuccès , pour perfuader le Public , & étouffer les
faux & mauvais propos que la jaloufie de ſes adverſaires
ſe plaît d'enfanter chaque jour.
Il prie Meſſieurs ſes Correſpondans de ne pas
s'impatienter s'ils ne trouvent pas encore leurs
Lettres& Certificats inférés dans les Mercures , ne
pouvant en mettre que deux ou trois à la fois ,
12 MERCURE DE FRANCE .
&les annoncer les uns après les autres.
Il eſpere donner dans les volumes prochains,
la lifte générale de ſes correſpondans actuels , &
n'attend plus pour cela , que les réponſes de quelques-
uns , &la fin des épreuves de quelques autres.
Il a l'honneur de prévenir auſſi ceux qui pourroient
par fauſſe prévention ou autres raiſons , ne
pas deſirer de voir leurs noms inférés dans la liſte ,
de lui en écrire avant le 15 Octobre , ne voulant
les gêner en aucune façon , & ne leur demandant
que ce que la vérité & la justice pourront leur
dicter à cet égard pour le bien de l'humanité.
voila déja plus de trente des principales villes du
royaume , qui ont fait avec la plus grande fatisfaction
, les épreuves les plus authentiques de fes
dragées , qu'il n'y a peut- être jamais eu de remede
dont on ait rendu un compte fi exact , &
qui ait fubi autant d'examens , puiſqu'indépen
damment d'un hôpital fondé en ſa faveur, & treize
traitemens confécutifs qui y ont déja été faits , il
réſulte de tous les endroits où il l'a envoyé , des
témoignages à la vérité deſquels il ſeroit impoffible
de ſe refufer ; & il ofe fe flotter de n'avoir plus
beſoin d'afficher dorénavant , la continuité de ſes
ſuccès , pour perfuader le Public , & étouffer les
faux & mauvais propos que la jaloufie de ſes adverſaires
ſe plaît d'enfanter chaque jour.
Il prie Meſſieurs ſes Correſpondans de ne pas
s'impatienter s'ils ne trouvent pas encore leurs
Lettres& Certificats inférés dans les Mercures , ne
pouvant en mettre que deux ou trois à la fois ,
12 MERCURE DE FRANCE .
&les annoncer les uns après les autres.
Il eſpere donner dans les volumes prochains,
la lifte générale de ſes correſpondans actuels , &
n'attend plus pour cela , que les réponſes de quelques-
uns , &la fin des épreuves de quelques autres.
Il a l'honneur de prévenir auſſi ceux qui pourroient
par fauſſe prévention ou autres raiſons , ne
pas deſirer de voir leurs noms inférés dans la liſte ,
de lui en écrire avant le 15 Octobre , ne voulant
les gêner en aucune façon , & ne leur demandant
que ce que la vérité & la justice pourront leur
dicter à cet égard pour le bien de l'humanité.
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Résumé : « M. Keyser supplie le Public d'observer que voila déja plus de trente [...] »
M. Keyser annonce que ses dragées, un remède dont l'efficacité est prouvée, ont été testées avec satisfaction dans plus de trente villes principales du royaume. Les preuves de son efficacité incluent la création d'un hôpital et treize traitements consécutifs réalisés dans cet établissement. Des témoignages de diverses régions confirment ces résultats, rendant toute contestation impossible. M. Keyser affirme ne plus avoir besoin de publier continuellement ses succès malgré les critiques de ses adversaires jaloux. Il demande à ses correspondants de ne pas s'impatienter si leurs lettres et certificats ne sont pas immédiatement publiés dans les Mercures, car il ne peut en publier que deux ou trois à la fois. Il prévoit de publier prochainement une liste générale de ses correspondants actuels, en attendant les réponses de certains et la fin des épreuves d'autres. M. Keyser prévient également ceux qui ne souhaitent pas voir leurs noms publiés de le lui écrire avant le 15 octobre, afin de respecter leur volonté et la vérité.
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58
p. 211-212
LETTRE A M. KEYSER.
Début :
J'ai l'honneur de vous adresser, Monsieur, un état de cinq malades attaqués [...]
Mots clefs :
Dragées, Traitements, Succès, Guérison
Afficher :
texteReconnaissance textuelle : LETTRE A M. KEYSER.
LETTRE A M. KEYSER.
J'AI P'honneur de vous adreffer , Monfieur , un
état de cinq malades attaqués de la maladie vénérienne
, que j'ai traités avec vos dragées & fuivant.
votre méthode de les adminiftrer : vous verrez
que le fuccès ne pouvoit en être plus complet , ni
les atteftations plus authentiques. Il n'y a cependant
rien d'exagéré , ni qui ne foit conforme à la
plus exacte vérité. Je ne vous diffimulerai pas .
212 MERCURE DE FRANCE.
Monfieur , que j'avois befoin de ces preuves pour
croire : accoutumé depuis un très- long- temps à
employer le mercure, par les frictions , je ne
croyois pas que toute autre maniere de le donner
pût produire de fi bon effets que celle- là ; mais
je fuis défabufé , & il eft juste que j'en fafle l'aveu.
Une circonfiance qui me plaît encore,& à laquelle
on doit faire attention , c'eft que la cure de cette
maladie par vos dragées eft beaucoup plus courte
que par les frictions , & qu'elle eft pour le moins
auf fure. J'ai l'honneur d'être , & c. Leriche,
Chirurgien Major de l'hôpital Militaire de Strafe
bourg.
A Strasbourg , le 28 Mai 1758.
J'AI P'honneur de vous adreffer , Monfieur , un
état de cinq malades attaqués de la maladie vénérienne
, que j'ai traités avec vos dragées & fuivant.
votre méthode de les adminiftrer : vous verrez
que le fuccès ne pouvoit en être plus complet , ni
les atteftations plus authentiques. Il n'y a cependant
rien d'exagéré , ni qui ne foit conforme à la
plus exacte vérité. Je ne vous diffimulerai pas .
212 MERCURE DE FRANCE.
Monfieur , que j'avois befoin de ces preuves pour
croire : accoutumé depuis un très- long- temps à
employer le mercure, par les frictions , je ne
croyois pas que toute autre maniere de le donner
pût produire de fi bon effets que celle- là ; mais
je fuis défabufé , & il eft juste que j'en fafle l'aveu.
Une circonfiance qui me plaît encore,& à laquelle
on doit faire attention , c'eft que la cure de cette
maladie par vos dragées eft beaucoup plus courte
que par les frictions , & qu'elle eft pour le moins
auf fure. J'ai l'honneur d'être , & c. Leriche,
Chirurgien Major de l'hôpital Militaire de Strafe
bourg.
A Strasbourg , le 28 Mai 1758.
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Résumé : LETTRE A M. KEYSER.
Le chirurgien Leriche écrit à M. Keyser pour présenter les résultats positifs obtenus en traitant cinq malades atteints de la maladie vénérienne avec les dragées de M. Keyser. Leriche souligne que les résultats sont authentiques et complets, sans exagération. Initialement sceptique, ayant l'habitude d'utiliser le mercure par frictions, il reconnaît désormais l'efficacité des dragées. Il note que la cure par dragées est plus rapide et au moins aussi sûre que celle par frictions. Leriche exprime son honneur de partager cette expérience, datée du 28 mai 1758, depuis l'hôpital militaire de Strasbourg.
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59
p. 212-214
ETAT de cinq malades attaqués de la maladie vénérienne, qui ont été traités à l'Hôpital Militaire de Strasbourg avec les dragées de M. Keyser & suivant sa méthode, par les soins de M. le Riche, Chirurgien-Major dudit Hôpital, & avec la permission de M. le Baron de Lucé, Intendant de la Province d'Alsace.
Début :
Le nommé Antoine Buiron, dit Saint-Flours, Grenadier au Régiment de la [...]
Mots clefs :
Traitement, Soldats, Compagnie, Guérison, Certificats, Chirurgien, Symptômes
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texteReconnaissance textuelle : ETAT de cinq malades attaqués de la maladie vénérienne, qui ont été traités à l'Hôpital Militaire de Strasbourg avec les dragées de M. Keyser & suivant sa méthode, par les soins de M. le Riche, Chirurgien-Major dudit Hôpital, & avec la permission de M. le Baron de Lucé, Intendant de la Province d'Alsace.
ETAT de cinq malade's attaqués de la maladie
vénérienne , qui ont été traités à l'Hôpital Militaire
de Strasbourg avec les dragées de M. Keyfer
& fuivant fa méthode , par les foins de M. te
Riche , Chirurgien - Major dudit Hôpital , &
avec la permiffion de M. le Baron de Luce , Intendant
de la Province d'Alface.. 2
LsE nommé Antoine Buiron , dit Saint- Flours ,
Grenadier au Régiment de la Roche - Aymond ,
Compagnie de Saint - Fal . Il entra à l'hôpital le 7
Avril , & fon traitement n'a commencé que le 23
dudit mois . Il en eft forti le 18 de Mai parfaite
ment guéri , & fes forces rétablies.
Le nommé Jean- Baptifte-Joſeph Robelor , dit
Jofeph, Cavalier au Régiment de Gramond, Compagnie
de Toulle , eft entré à l'hôpital le 23 du
mois de Mars. Son traitement a commencé le to
d'Avril , & a fini le 12 Mai.
Le nommé Nicolas la Forge , dit la Forge ,
Cavalier au Régiment de Bezons , Compagnie de
OCTOBRE. 1758. 213
Ponty , eft entré à l'hôpital le 23 Mars. Son traitement
a commencé le 10 d'Avril , & a fini le 14
Main &
Le nommé Gabriel - Pierre , dit Darras , Sapeur
au Régiment du Corps royal d'Artillerie , Compagnie
de Clincl amps , eft entré à l'hôpital le 21
Mars . Son traitement a commencé le 10 du mois
d'Avril , & a fini le 14 Mai.
Le nommé Vidal Eſtreman , dit la Jeuneffe ,
Soldat au Régiment Infanterie de Beauvoifis , de
la Compagnie de Laftour. Son traitement a commencé
le 10 du mois d'Avril , & a fini le 20 de
Mail eft parfaitement guéri. E
Certificat de Meffieurs les Médecins , Chirurgiens-
Majors, Chirurgiens Aide-Majors de l'lzòpital "
Militaire de Strasbourg.
Nous , Médecins , Chirurgiens- Majors, & Aides
de l'Hôpital Militaire de Strasbourg , fouffignés
certifions & atteftons que nous avons vifité trèsfcrupuleufement
les malades dénommes au préfent
état , & que nous avons trouvés qu'ils avoient
chacun les fymptômes propres & particuliers de
la maladie vénérienne ; que nous nous fommes
transportés plufieurs fois dans la falle où ils ont
été traités par l'invitation de M. Leriche , Chirur
gien Major chargé de ce traitement , pour voir
de quelle maniere les dragées antivénériennes ont
agi fur eux , que nous avons appris & obfervés en
interrogeant lefdits malades que ce remede produifoit
des évacuations fûres , douces & ailées ,
tant par les felles , que par les fueurs , les urines
& la falivation , & que la guérifon de ces malades
ayant été une fuire de l'adminiftration des dragées
, nous eftimons qu'elles peuvent être employées
avec les meilleurs fuccès pour la guérifon
de cette maladie. Fait à Strasbourg , le 25 du mois
214 MERCURE DE FRANCE.
de Mai 1758.Guérin & Paris , Médecins-Docteurs.
Leriche , Chirurgien-Major ; Bomergue , Chirur
gien- Major en fecond ; Leriche & Barbezant
Chirurgiens: Aide- Majors.
vénérienne , qui ont été traités à l'Hôpital Militaire
de Strasbourg avec les dragées de M. Keyfer
& fuivant fa méthode , par les foins de M. te
Riche , Chirurgien - Major dudit Hôpital , &
avec la permiffion de M. le Baron de Luce , Intendant
de la Province d'Alface.. 2
LsE nommé Antoine Buiron , dit Saint- Flours ,
Grenadier au Régiment de la Roche - Aymond ,
Compagnie de Saint - Fal . Il entra à l'hôpital le 7
Avril , & fon traitement n'a commencé que le 23
dudit mois . Il en eft forti le 18 de Mai parfaite
ment guéri , & fes forces rétablies.
Le nommé Jean- Baptifte-Joſeph Robelor , dit
Jofeph, Cavalier au Régiment de Gramond, Compagnie
de Toulle , eft entré à l'hôpital le 23 du
mois de Mars. Son traitement a commencé le to
d'Avril , & a fini le 12 Mai.
Le nommé Nicolas la Forge , dit la Forge ,
Cavalier au Régiment de Bezons , Compagnie de
OCTOBRE. 1758. 213
Ponty , eft entré à l'hôpital le 23 Mars. Son traitement
a commencé le 10 d'Avril , & a fini le 14
Main &
Le nommé Gabriel - Pierre , dit Darras , Sapeur
au Régiment du Corps royal d'Artillerie , Compagnie
de Clincl amps , eft entré à l'hôpital le 21
Mars . Son traitement a commencé le 10 du mois
d'Avril , & a fini le 14 Mai.
Le nommé Vidal Eſtreman , dit la Jeuneffe ,
Soldat au Régiment Infanterie de Beauvoifis , de
la Compagnie de Laftour. Son traitement a commencé
le 10 du mois d'Avril , & a fini le 20 de
Mail eft parfaitement guéri. E
Certificat de Meffieurs les Médecins , Chirurgiens-
Majors, Chirurgiens Aide-Majors de l'lzòpital "
Militaire de Strasbourg.
Nous , Médecins , Chirurgiens- Majors, & Aides
de l'Hôpital Militaire de Strasbourg , fouffignés
certifions & atteftons que nous avons vifité trèsfcrupuleufement
les malades dénommes au préfent
état , & que nous avons trouvés qu'ils avoient
chacun les fymptômes propres & particuliers de
la maladie vénérienne ; que nous nous fommes
transportés plufieurs fois dans la falle où ils ont
été traités par l'invitation de M. Leriche , Chirur
gien Major chargé de ce traitement , pour voir
de quelle maniere les dragées antivénériennes ont
agi fur eux , que nous avons appris & obfervés en
interrogeant lefdits malades que ce remede produifoit
des évacuations fûres , douces & ailées ,
tant par les felles , que par les fueurs , les urines
& la falivation , & que la guérifon de ces malades
ayant été une fuire de l'adminiftration des dragées
, nous eftimons qu'elles peuvent être employées
avec les meilleurs fuccès pour la guérifon
de cette maladie. Fait à Strasbourg , le 25 du mois
214 MERCURE DE FRANCE.
de Mai 1758.Guérin & Paris , Médecins-Docteurs.
Leriche , Chirurgien-Major ; Bomergue , Chirur
gien- Major en fecond ; Leriche & Barbezant
Chirurgiens: Aide- Majors.
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Résumé : ETAT de cinq malades attaqués de la maladie vénérienne, qui ont été traités à l'Hôpital Militaire de Strasbourg avec les dragées de M. Keyser & suivant sa méthode, par les soins de M. le Riche, Chirurgien-Major dudit Hôpital, & avec la permission de M. le Baron de Lucé, Intendant de la Province d'Alsace.
Le document décrit le traitement de cinq malades atteints de la maladie vénérienne à l'Hôpital Militaire de Strasbourg. Les patients sont Antoine Buiron, Jean-Baptiste-Joseph Robelor, Nicolas la Forge, Gabriel-Pierre et Vidal Estreman, appartenant à divers régiments et compagnies. Le traitement, supervisé par M. Keyfer et M. Leriche, Chirurgien-Major, a débuté en avril 1758 et s'est achevé entre le 12 et le 20 mai 1758. Tous les patients ont été déclarés guéris. Les médecins et chirurgiens ont certifié l'efficacité des dragées antivénériennes utilisées, soulignant qu'elles ont provoqué des évacuations sûres et douces. Le certificat a été signé à Strasbourg le 25 mai 1758 par les professionnels de santé impliqués.
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59
ETAT de cinq malades attaqués de la maladie vénérienne, qui ont été traités à l'Hôpital Militaire de Strasbourg avec les dragées de M. Keyser & suivant sa méthode, par les soins de M. le Riche, Chirurgien-Major dudit Hôpital, & avec la permission de M. le Baron de Lucé, Intendant de la Province d'Alsace.
60
p. 206-207
Hôpital de M. le Maréchal-Duc de Biron. Quatorzieme traitement depuis son établissement.
Début :
Le nommé Dare, de la Compagnie de la Sône, est entré le [...]
Mots clefs :
Soldats, Compagnie, Malades, Guérison
Afficher :
texteReconnaissance textuelle : Hôpital de M. le Maréchal-Duc de Biron. Quatorzieme traitement depuis son établissement.
Quatorzieme traitement depuis fon établiſſement.
Ls nommé Dare , de la Compagnie de la Sôné ,
eft entré le 13 Juillet , & en eft forti le 12 Septembre
parfaitement guéri.
Le nommé Branche-Dor , de la Compagnie de
Bouville , eft entré le 20 Juillet , & en eft forti le
12 Septembre parfaitement guéri .
Le nommé Rabut , de la Compagnie d'Hallot ,
DECEMBRE. 1758. 207
eft entré le 20 Juillet , & en eft forti le 29 Août
parfaitement guéri .
Le nommé Meunier , de la Compagnie de Mathan
, eſt entré le 27 Juillet , & eft forti le 29
Août parfaitement guéri.
Le nommé Francoeur , Compagnie d'Hallot ,
eft entré le premier Août , & eft forti le 17 Septembre
parfaitement guéri .
Ls nommé Dare , de la Compagnie de la Sôné ,
eft entré le 13 Juillet , & en eft forti le 12 Septembre
parfaitement guéri.
Le nommé Branche-Dor , de la Compagnie de
Bouville , eft entré le 20 Juillet , & en eft forti le
12 Septembre parfaitement guéri .
Le nommé Rabut , de la Compagnie d'Hallot ,
DECEMBRE. 1758. 207
eft entré le 20 Juillet , & en eft forti le 29 Août
parfaitement guéri .
Le nommé Meunier , de la Compagnie de Mathan
, eſt entré le 27 Juillet , & eft forti le 29
Août parfaitement guéri.
Le nommé Francoeur , Compagnie d'Hallot ,
eft entré le premier Août , & eft forti le 17 Septembre
parfaitement guéri .
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Résumé : Hôpital de M. le Maréchal-Duc de Biron. Quatorzieme traitement depuis son établissement.
Le quatorzième traitement du centre médical a concerné cinq individus. Dare, Branche-Dor, Rabut, Meunier et Francoeur, issus de différentes compagnies, sont entrés entre le 13 juillet et le 1er août et sont sortis guéris entre le 12 septembre et le 29 août.
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61
p. 207
Eclaircissement de quelques faits concernant l'Hôpital.
Début :
Quelques Soldats qui ont passé par cet Hôpital, & qui y ont été [...]
Mots clefs :
Soldats, Hôpital, Traitement, Maladies vénériennes, M. Keyser, Honte, Vérité, Guérison
Afficher :
texteReconnaissance textuelle : Eclaircissement de quelques faits concernant l'Hôpital.
Eclairciffemens de quelques faits concernant.
l'Hôpital.
Quelques Soldats qui ont paffé par cet Hôpital ,
& qui y ont été traités , & bien radicalement guéris
de la maladie Vénérienne , gens accoutumés au
libertinage , & que rien ne peut corriger , ayant
regagné de nouveaux maux , au lieu de fe repréfenter
à l'Hôpital , ont mieux aimé s'aller faire
traiter incognito dans les Hôpitaux publics , ce
qui leur eft fort permis , parce qu'aucun foldat n'a
jamais été gêné ni forcé de venir dans celui - ci ,
mais comme ces gens malades de nouveau , par
leur faute , difent avoir paffé par les remedes de
M. Keyſer , fans avouer leur déreglement , on
doit à la vérité de dire qu'ils n'y avoient pas moins
été guéris , & que la raifon qui les empêche de fe
repréfenter eft:""
1º. La honte de retomber perpétuellement dans
le même vice.
2º. La crainte de la punition comme mauvais
fujets reconnus.
3 °. Qu'ils font bien plus gênés dans leur Hôpital
par les défenfes qui y font faites de leur laiffer
voir leurs créatures , & des étrangers , que dans
aucun autre Hôpital où ils ont la liberté de voir
toutes perfonnes qu'ils veulent. Ces faits font dans
la plus exacte vérité , & feront atteftés par per
fonnes impartiales , & non fufpectes.
l'Hôpital.
Quelques Soldats qui ont paffé par cet Hôpital ,
& qui y ont été traités , & bien radicalement guéris
de la maladie Vénérienne , gens accoutumés au
libertinage , & que rien ne peut corriger , ayant
regagné de nouveaux maux , au lieu de fe repréfenter
à l'Hôpital , ont mieux aimé s'aller faire
traiter incognito dans les Hôpitaux publics , ce
qui leur eft fort permis , parce qu'aucun foldat n'a
jamais été gêné ni forcé de venir dans celui - ci ,
mais comme ces gens malades de nouveau , par
leur faute , difent avoir paffé par les remedes de
M. Keyſer , fans avouer leur déreglement , on
doit à la vérité de dire qu'ils n'y avoient pas moins
été guéris , & que la raifon qui les empêche de fe
repréfenter eft:""
1º. La honte de retomber perpétuellement dans
le même vice.
2º. La crainte de la punition comme mauvais
fujets reconnus.
3 °. Qu'ils font bien plus gênés dans leur Hôpital
par les défenfes qui y font faites de leur laiffer
voir leurs créatures , & des étrangers , que dans
aucun autre Hôpital où ils ont la liberté de voir
toutes perfonnes qu'ils veulent. Ces faits font dans
la plus exacte vérité , & feront atteftés par per
fonnes impartiales , & non fufpectes.
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Résumé : Eclaircissement de quelques faits concernant l'Hôpital.
Certains soldats, traités et guéris de la maladie vénérienne à l'Hôpital, rechutent et préfèrent se faire soigner incognito dans des hôpitaux publics plutôt que de revenir à l'Hôpital. Ces soldats, habitués au libertinage et difficiles à corriger, ne sont jamais contraints de revenir. Ils attribuent leur guérison aux remèdes de M. Keyser sans reconnaître leurs dérèglements. Plusieurs raisons expliquent leur absence : la honte de retomber dans le même vice, la crainte de la punition en tant que mauvais sujets, et les restrictions imposées à l'Hôpital concernant la visite de leurs compagnes ou d'étrangers. Ces faits sont présentés comme véridiques et peuvent être attestés par des personnes impartiales et non suspectes.
Généré par Mistral AI et susceptible de contenir des erreurs.
Généré par Mistral AI et susceptible de contenir des erreurs.
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62
p. 208-212
Guérisons particulieres à Lyon & à Bordeaux.
Début :
Comme il n'est pas possible de mettre en entier les détails des [...]
Mots clefs :
Lyon, Docteurs, Chirurgie, Malades, Symptômes, Ulcères, M. Keyser, Guérison, Bordeaux, Certificats, Cure
Afficher :
texteReconnaissance textuelle : Guérisons particulieres à Lyon & à Bordeaux.
Guérifons particulieres à Lyon à Bordeaux .
Comme il n'eft pas poffible de mettre en entier
les détails des maladies , & que l'expofition entrat
neroit avec elle des mots defagréables , l'on
que
veut fupprimer , l'on ne donnera les certificats cideffous
que par extrait feulement.
LYON.
Nous Docteurs , & Profeffeurs aggrégés au
College des Médecins de Lyon , Médecins ordinaires
de l'Hôpital Général de Notre - Dame de Pitié
du Pont- du - Rhône , & Grand - Hôtel - Dieu de
ladite Ville , & nous Chirurgien Principal dudit
Hôpital , déclarons & certifions avoir examiné
deux particuliers atteints de maladie Vénérienne ,
entrés dans ledit Hôpital pour y être traités par
fieur Jean-Baptifte Rey , Makre en Chirurgie à
Lyon , fuivant la méthode du fieur Keyfer.
Sçavoir , le nommé J. B. Blain , âgé de 19 ans ,
garçon Boucher , & natif de Lyon , attaqué d'une
maladie Vénérienne bien confirmée , & de fymptômes
non équivoques. Et le nommé Auguftin
Brun , Affineur à Lyon , natif de Tetouanne en
Savoye , également attaqué d'une maladie Vénérienne
, fort grave avec ulceres au fond de la
bouche , très - profonds. Et que deux mois après
mondit fieur Rey nous ayant préfenté lesdits deux
malades , traités par la méthode du fieur Keyfer ,
avec priere de les examiner , & de faire notre
rapport de l'état dans lequel nous les trouverions ,
Nous Médecins & Chirurgien fufdits , après avoir
examiné bien attentivement les deux malades . ,
ainsi que les fymptômes qui avoient caractérisé
leurs maladies , nous les avons trouvés en trèsbon
état , & les avons jugés bien guéris . En
foi de quoi nous avons figné pour fervir & valoir
1
DECEMBRE. 1758. 205
4
te que de raifon audit fieur, Rey . A Lyon le 14
Mars 1758 .
Chol, Docteur en Médecine , Magneval , Docteur
enMédecine , Puy , Chirurgien Major.
Nous fouffignés Recteurs & Administrateurs de
l'Hôpital Général de Notre- Dame de Pitié du
Pont-du Rhône , & grand Hôtel Dieu de la ville
de Lyon , certifions que MM . Chol & Magneval ,
qui ont figné le certificat ci- deffus , font actuelle
ment Médecins de cet Hôpital , & que le fieur
Puy , qui a figné avec eux , eft Chirurgien principal
dudit Hôtel- Dieu , ainfi qu'ils fe font qualifiés
. A Lyon , au Bureau dudit Hôpital , icelu
tenant le 22 Mars 1758. Signé, Pofnet de Verneaux,
Guillen , Chaffein , J. Bouvier , Mayeuvre , Sponton
, Valefque , Rambaud , Chauvet , Marion
Latour , Dupont , Ant. Torrent , F. Dian Merlin.
BORDEAUX.
Extrait des Lettres du fieur de la Plaine , & état
de Madame de *** guérie à Bordeaux par le remede
de M. Keyfer , à la connoiffance de la plus
grande partie de la Ville.
-
Parmi le grand nombre des guériſons opérées
par les dragées de M. Keyfer, il en fera peu d'auffi
confidérable que celle- ci . La malade , dont il eft
queftion , avoit inutilement effuyé , en différens
temps , plufieurs traitemens très étendus
par les frictions mercurielles. Les accidens les plus
graves exiftoient dans le temps que j'en entrepris
la cure. La malade , outre une quantité de fymptômes
bien caractérisés , avoit plufieurs ulceres trèsprofonds
dans le fond de la gorge , & à la cloifon
du palais , qui rendoient la déglutition fi
difficile , que les alimens liquides revenoient
le nez : des maux de têtes fi cruels & fi in
par
210 MERCURE DE FRANCE.
fuportables , qu'il s'enfuivoit une infomnie con
tinuelle de plus le nez étoit attaqué d'un ulcere,
qui avoit détruit une grande portion du cartilage
de la narine , & cet ulcere étoit entretenu
par une carie des os de cette partie , & qui occafionnoit
un gonflement de l'os de la pomette : cette
maladie duroit depuis trois ans. La Dame avoit
été prefque abandonnée , & plufieurs perfonnes
Jui avoient annoncé qu'elle ne guériroit jamais ; ce
que l'événement n'a pas juftifié : la guérifon étant
aujourd'hui parfaite & opérée uniquement par les
dragées de M. Keyfer , lefquelles ont produit
Peffet le plus furprenant en effaçant premiérerement
, en trois femaines tous les fymptômes
, enfuite la carie des os du nez , & de l'os maxillaire
qui s'exfolia fans aucune opération extérieure:
de forte qu'aujourd'hui cette Dame eft dans
un embonpoint , qui ne laiffe rien à defirer pour
fa fanté, & m'a permis elfe-même de rendre fa
guérifon publique par reconnoiffance de ce qu'elle
ne la doit qu'au remede de M. Keyler. A Bordeaux
le 4 Octobre 1758 , la Plaine.
Seconde cure auffi confidérable que la premire.
Une fille de 18 ans me fut envoyée , de la part
de l'un de Meffieurs les Jurats de Bordeaux , pour
lui adminiftrer les dragées : outre les fymptômes
les plus graves , la tête de cette fille étoit couverte
d'une croute dartreufe , & les maux en étoient fi
violens qu'elle ne pouvoit repofer nr jour ni nuit:
indépendamment de ces accidens fâcheux , elle fe
trouvoit groffe de fix mois : ce qui demandoit tous
les ménagemens pcffibles. Cependant après l'avoir
préfentée & fait examiner par Meffieurs les
Médecins de Santé de Bordeaux , qui déciderent
qu'il falloit promptement recourir aux remedes
angivénériens , je ne balançai pas de la mettre à l'uDECEMBRE.
1758. 211
fage des dragées , qui eurent tout le fuccès poffible
, tant pour la mere , qui accoucha heureuſement
, que pour l'enfant , qui fut parfaitement
guéri , & n'avoit aucune trace de la maladie dont
la mere avoit été infectée.
Certificat de M. Bernarda , Médecin de Santé , au
fujet de cette cure.
Nous , Médecin de Santé de la ville de Bordeaux,
certifions que l'état ci - deffus eft conforme à la vérité
, comme ayant vu la malade , avant le traitement
, qui étoit dans un état très- équivoque pour
la guérifon , attendu qu'elle étoit groffe de fix
mois; cependant, après l'examen que nous en avons
fait , après avoir été traitée par les dragées antivénériennes
de M. Keyfer, adminiftrées par le fieur
la Plaine , nous avons jugé & eftimé que la malade
étoit parfaitement bien guérie. En foi de quoi
nous avons délivré & figné le préfent certificat . A
Bordeaux ce 29 Novembre 1758. Bernarda.
Certificas de M. Cazaux , Médecin de Santé de la
même ville de Bordeaux , pareillement au sujet
de cette cure .
> Nous , Médecin de Santé de la ville de Bordeaux,
certifions que l'expofé , dans l'autre part , eft trèsexact
, & que la malade s'étant préfentée ce jourd'hui
devant nous , nous avons trouvé que les
dartres crouteufes , qu'elle avoit à la tête , ne paroiffoient
plus , & qu'elle nous paroiffoit en bon
état. En foi de quoi , &c . A Bordeaux ce premier
Octobre 1758. Cazaux
Les Maires , Sous- Maires & Jurats , Gouver
neurs de la Ville & Cité de Bordeaux , Comtes
d'Ornon , Barons de Verines , Prevôts & Seigneurs
d'Eyfines , & de la Prévôté & Banlieue d'entre
deux mers , Juges criminels & de Police , certi
£ 12 MERCURE DE FRANCE.
fient à qui il appartiendra que les fignatures de
Meffieurs Bernarda & Cafaux , Médecins de Santé
de cette Ville , mifes au bas des certificats ci - deffus
, font véritables. En foi de quoi avons octroyés
ces préfentes , &c. Le 6 Octobre 1758. Chavaille.
M. Keyfer a l'honneur de réitérer au Public
que lui ayant jufqu'ici rendu le compte le plus
exact & le plus fidele des fuccès de fa méthode tant
à Paris , que dans les différentes villes du Royaume
, il efpere qu'il voudra bien lui rendre juſtice ,
& ajouter plus de foi à des fignatures authentiques
- qu'à de mauvais écrits que la jaloufie & l'envie
font renaître fans ceffe contre lui .
Il remetra au volume prochain la lifte générale
de tous fes Correfpondans actuels , n'ayant pu le
faire dans celui- ci.
Comme il n'eft pas poffible de mettre en entier
les détails des maladies , & que l'expofition entrat
neroit avec elle des mots defagréables , l'on
que
veut fupprimer , l'on ne donnera les certificats cideffous
que par extrait feulement.
LYON.
Nous Docteurs , & Profeffeurs aggrégés au
College des Médecins de Lyon , Médecins ordinaires
de l'Hôpital Général de Notre - Dame de Pitié
du Pont- du - Rhône , & Grand - Hôtel - Dieu de
ladite Ville , & nous Chirurgien Principal dudit
Hôpital , déclarons & certifions avoir examiné
deux particuliers atteints de maladie Vénérienne ,
entrés dans ledit Hôpital pour y être traités par
fieur Jean-Baptifte Rey , Makre en Chirurgie à
Lyon , fuivant la méthode du fieur Keyfer.
Sçavoir , le nommé J. B. Blain , âgé de 19 ans ,
garçon Boucher , & natif de Lyon , attaqué d'une
maladie Vénérienne bien confirmée , & de fymptômes
non équivoques. Et le nommé Auguftin
Brun , Affineur à Lyon , natif de Tetouanne en
Savoye , également attaqué d'une maladie Vénérienne
, fort grave avec ulceres au fond de la
bouche , très - profonds. Et que deux mois après
mondit fieur Rey nous ayant préfenté lesdits deux
malades , traités par la méthode du fieur Keyfer ,
avec priere de les examiner , & de faire notre
rapport de l'état dans lequel nous les trouverions ,
Nous Médecins & Chirurgien fufdits , après avoir
examiné bien attentivement les deux malades . ,
ainsi que les fymptômes qui avoient caractérisé
leurs maladies , nous les avons trouvés en trèsbon
état , & les avons jugés bien guéris . En
foi de quoi nous avons figné pour fervir & valoir
1
DECEMBRE. 1758. 205
4
te que de raifon audit fieur, Rey . A Lyon le 14
Mars 1758 .
Chol, Docteur en Médecine , Magneval , Docteur
enMédecine , Puy , Chirurgien Major.
Nous fouffignés Recteurs & Administrateurs de
l'Hôpital Général de Notre- Dame de Pitié du
Pont-du Rhône , & grand Hôtel Dieu de la ville
de Lyon , certifions que MM . Chol & Magneval ,
qui ont figné le certificat ci- deffus , font actuelle
ment Médecins de cet Hôpital , & que le fieur
Puy , qui a figné avec eux , eft Chirurgien principal
dudit Hôtel- Dieu , ainfi qu'ils fe font qualifiés
. A Lyon , au Bureau dudit Hôpital , icelu
tenant le 22 Mars 1758. Signé, Pofnet de Verneaux,
Guillen , Chaffein , J. Bouvier , Mayeuvre , Sponton
, Valefque , Rambaud , Chauvet , Marion
Latour , Dupont , Ant. Torrent , F. Dian Merlin.
BORDEAUX.
Extrait des Lettres du fieur de la Plaine , & état
de Madame de *** guérie à Bordeaux par le remede
de M. Keyfer , à la connoiffance de la plus
grande partie de la Ville.
-
Parmi le grand nombre des guériſons opérées
par les dragées de M. Keyfer, il en fera peu d'auffi
confidérable que celle- ci . La malade , dont il eft
queftion , avoit inutilement effuyé , en différens
temps , plufieurs traitemens très étendus
par les frictions mercurielles. Les accidens les plus
graves exiftoient dans le temps que j'en entrepris
la cure. La malade , outre une quantité de fymptômes
bien caractérisés , avoit plufieurs ulceres trèsprofonds
dans le fond de la gorge , & à la cloifon
du palais , qui rendoient la déglutition fi
difficile , que les alimens liquides revenoient
le nez : des maux de têtes fi cruels & fi in
par
210 MERCURE DE FRANCE.
fuportables , qu'il s'enfuivoit une infomnie con
tinuelle de plus le nez étoit attaqué d'un ulcere,
qui avoit détruit une grande portion du cartilage
de la narine , & cet ulcere étoit entretenu
par une carie des os de cette partie , & qui occafionnoit
un gonflement de l'os de la pomette : cette
maladie duroit depuis trois ans. La Dame avoit
été prefque abandonnée , & plufieurs perfonnes
Jui avoient annoncé qu'elle ne guériroit jamais ; ce
que l'événement n'a pas juftifié : la guérifon étant
aujourd'hui parfaite & opérée uniquement par les
dragées de M. Keyfer , lefquelles ont produit
Peffet le plus furprenant en effaçant premiérerement
, en trois femaines tous les fymptômes
, enfuite la carie des os du nez , & de l'os maxillaire
qui s'exfolia fans aucune opération extérieure:
de forte qu'aujourd'hui cette Dame eft dans
un embonpoint , qui ne laiffe rien à defirer pour
fa fanté, & m'a permis elfe-même de rendre fa
guérifon publique par reconnoiffance de ce qu'elle
ne la doit qu'au remede de M. Keyler. A Bordeaux
le 4 Octobre 1758 , la Plaine.
Seconde cure auffi confidérable que la premire.
Une fille de 18 ans me fut envoyée , de la part
de l'un de Meffieurs les Jurats de Bordeaux , pour
lui adminiftrer les dragées : outre les fymptômes
les plus graves , la tête de cette fille étoit couverte
d'une croute dartreufe , & les maux en étoient fi
violens qu'elle ne pouvoit repofer nr jour ni nuit:
indépendamment de ces accidens fâcheux , elle fe
trouvoit groffe de fix mois : ce qui demandoit tous
les ménagemens pcffibles. Cependant après l'avoir
préfentée & fait examiner par Meffieurs les
Médecins de Santé de Bordeaux , qui déciderent
qu'il falloit promptement recourir aux remedes
angivénériens , je ne balançai pas de la mettre à l'uDECEMBRE.
1758. 211
fage des dragées , qui eurent tout le fuccès poffible
, tant pour la mere , qui accoucha heureuſement
, que pour l'enfant , qui fut parfaitement
guéri , & n'avoit aucune trace de la maladie dont
la mere avoit été infectée.
Certificat de M. Bernarda , Médecin de Santé , au
fujet de cette cure.
Nous , Médecin de Santé de la ville de Bordeaux,
certifions que l'état ci - deffus eft conforme à la vérité
, comme ayant vu la malade , avant le traitement
, qui étoit dans un état très- équivoque pour
la guérifon , attendu qu'elle étoit groffe de fix
mois; cependant, après l'examen que nous en avons
fait , après avoir été traitée par les dragées antivénériennes
de M. Keyfer, adminiftrées par le fieur
la Plaine , nous avons jugé & eftimé que la malade
étoit parfaitement bien guérie. En foi de quoi
nous avons délivré & figné le préfent certificat . A
Bordeaux ce 29 Novembre 1758. Bernarda.
Certificas de M. Cazaux , Médecin de Santé de la
même ville de Bordeaux , pareillement au sujet
de cette cure .
> Nous , Médecin de Santé de la ville de Bordeaux,
certifions que l'expofé , dans l'autre part , eft trèsexact
, & que la malade s'étant préfentée ce jourd'hui
devant nous , nous avons trouvé que les
dartres crouteufes , qu'elle avoit à la tête , ne paroiffoient
plus , & qu'elle nous paroiffoit en bon
état. En foi de quoi , &c . A Bordeaux ce premier
Octobre 1758. Cazaux
Les Maires , Sous- Maires & Jurats , Gouver
neurs de la Ville & Cité de Bordeaux , Comtes
d'Ornon , Barons de Verines , Prevôts & Seigneurs
d'Eyfines , & de la Prévôté & Banlieue d'entre
deux mers , Juges criminels & de Police , certi
£ 12 MERCURE DE FRANCE.
fient à qui il appartiendra que les fignatures de
Meffieurs Bernarda & Cafaux , Médecins de Santé
de cette Ville , mifes au bas des certificats ci - deffus
, font véritables. En foi de quoi avons octroyés
ces préfentes , &c. Le 6 Octobre 1758. Chavaille.
M. Keyfer a l'honneur de réitérer au Public
que lui ayant jufqu'ici rendu le compte le plus
exact & le plus fidele des fuccès de fa méthode tant
à Paris , que dans les différentes villes du Royaume
, il efpere qu'il voudra bien lui rendre juſtice ,
& ajouter plus de foi à des fignatures authentiques
- qu'à de mauvais écrits que la jaloufie & l'envie
font renaître fans ceffe contre lui .
Il remetra au volume prochain la lifte générale
de tous fes Correfpondans actuels , n'ayant pu le
faire dans celui- ci.
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Résumé : Guérisons particulieres à Lyon & à Bordeaux.
Le document relate des guérisons de maladies vénériennes à Lyon et Bordeaux. À Lyon, les docteurs et chirurgiens du Collège des Médecins et de l'Hôpital Général ont examiné deux patients, J. B. Blain et Augustin Brun, atteints de maladies vénériennes. Après traitement par Jean-Baptiste Rey suivant la méthode de M. Keyfer, les patients ont été déclarés guéris. Le certificat de guérison a été signé par les médecins Chol et Magneval, ainsi que le chirurgien Puy, et confirmé par les recteurs et administrateurs de l'hôpital. À Bordeaux, deux cas de guérison notables sont rapportés. La première concerne une dame souffrant de symptômes graves, y compris des ulcères profonds dans la gorge et le nez, qui a été guérie par les dragées de M. Keyfer. La seconde concerne une jeune fille de 18 ans, enceinte de six mois, également guérie par le même traitement. Les médecins de santé Bernarda et Cazaux ont certifié ces guérisons. Les autorités de Bordeaux, y compris les maires et jurats, ont confirmé l'authenticité des certificats. M. Keyfer réitère l'efficacité de sa méthode et promet de publier une liste de ses correspondants dans un prochain volume.
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63
p. 180-182
Comédie Italienne.
Début :
M. RENAUD, dont nous avons déja parlé dans le Mercure précédent, [...]
Mots clefs :
Rôle, Timidité, Débutant, Jeu d'acteur, Spectacle, Ballet, Opéra, Légèreté, Grâces, Danse
Afficher :
texteReconnaissance textuelle : Comédie Italienne.
Comédie Italienne.
M. RENAUD , dont nous avors
déja parlé dans le Mercure précédent ,
a continué fes débuts par le rôle de
Lucas dans les Aveux indifcrets , & a
repris quelques-uns des mêmes qu'il
avoit joués d'abord. La timidité fi naturelle
à un Débutant avoit paru nuire
à l'action de fon jeu qu'il a développé
depuis , & l'on peut dire , qu'il a juftifié
les encouragemens que l'on lui a
donnés. Il y a tout lieu d'efpérer qu'il
deviendra un Sujet très - utile pour ce
Spectacle.
Le 24 Octobre , on a donné la première
repréſentation d'Ulyffe dans l'Ifie
de Circe , Ballet férieux Héroï Pantomime
, de la compofition de M. Pitrot ,
dans lequel lui & fon Epoufe ( ci-devant
connue à ce même Spectacle & à l'Opéra
fous le nom de Mlle Rey ) ont
danfé les principales Entrées.
, La magnificence de ce Ballet la
beauté des fituations , les grâces & les
NOVEMBRE . 1764. 181
variétés du deffein , l'enſemble de l'éxé
cution , tout a répondu à la célébrité
que M. Pitrot s'eft acquife dans tous
les Pays de l'Europe où il a fait admirer
fes talens .
Le Public attendoit avec impatience
le moment de le revoir paroître fur un
Théâtre où il avoit laiffé un vuide trop
fenfible pour n'être point regretté . Les
applaudiffemens continuels qu'il a reçus
l'ont affure du nouveau plaifir qu'il a
fait , furtout dans le belle Chacone
de M. le Berton, dans laquelle M.Veftris
s'étoit diftingué d'une façon fi brillante
à l'Opéra. La comparaifon n'a point
nui à M. Pitrot ; c'eſt affez faire fon
éloge.
La légéreté , la précifion & les grâces
réunies dans la Danfe de Mde Pitrot ,
lui ont mérité des fuffrages unanimes.
Elle étoit déja reconnue pour une des
premières Danfeufes dans le genre brillant
; on a remarqué avec la plus vive
fatisfaction combien les leçons d'un
grand Maître ont fervi en elle à l'entière
perfection d'un Art où elle a fi
peu de rivales . Nous ne devons pas
oublier non plus de donner aux talens
naiffans de Mlles Louife & Mion Rey
182 MERCURE DE FRANCE.
fes Niéces , les juftes éloges qu'elles
méritent. Elles prouvent l'une & l'autre
que les grâces font héréditaires dans
leur Famille.
Nous donnons ici le Programme de
ce Ballet avec l'Epître au Public tels
que M. Pitrot les a donnés lui -même,
M. RENAUD , dont nous avors
déja parlé dans le Mercure précédent ,
a continué fes débuts par le rôle de
Lucas dans les Aveux indifcrets , & a
repris quelques-uns des mêmes qu'il
avoit joués d'abord. La timidité fi naturelle
à un Débutant avoit paru nuire
à l'action de fon jeu qu'il a développé
depuis , & l'on peut dire , qu'il a juftifié
les encouragemens que l'on lui a
donnés. Il y a tout lieu d'efpérer qu'il
deviendra un Sujet très - utile pour ce
Spectacle.
Le 24 Octobre , on a donné la première
repréſentation d'Ulyffe dans l'Ifie
de Circe , Ballet férieux Héroï Pantomime
, de la compofition de M. Pitrot ,
dans lequel lui & fon Epoufe ( ci-devant
connue à ce même Spectacle & à l'Opéra
fous le nom de Mlle Rey ) ont
danfé les principales Entrées.
, La magnificence de ce Ballet la
beauté des fituations , les grâces & les
NOVEMBRE . 1764. 181
variétés du deffein , l'enſemble de l'éxé
cution , tout a répondu à la célébrité
que M. Pitrot s'eft acquife dans tous
les Pays de l'Europe où il a fait admirer
fes talens .
Le Public attendoit avec impatience
le moment de le revoir paroître fur un
Théâtre où il avoit laiffé un vuide trop
fenfible pour n'être point regretté . Les
applaudiffemens continuels qu'il a reçus
l'ont affure du nouveau plaifir qu'il a
fait , furtout dans le belle Chacone
de M. le Berton, dans laquelle M.Veftris
s'étoit diftingué d'une façon fi brillante
à l'Opéra. La comparaifon n'a point
nui à M. Pitrot ; c'eſt affez faire fon
éloge.
La légéreté , la précifion & les grâces
réunies dans la Danfe de Mde Pitrot ,
lui ont mérité des fuffrages unanimes.
Elle étoit déja reconnue pour une des
premières Danfeufes dans le genre brillant
; on a remarqué avec la plus vive
fatisfaction combien les leçons d'un
grand Maître ont fervi en elle à l'entière
perfection d'un Art où elle a fi
peu de rivales . Nous ne devons pas
oublier non plus de donner aux talens
naiffans de Mlles Louife & Mion Rey
182 MERCURE DE FRANCE.
fes Niéces , les juftes éloges qu'elles
méritent. Elles prouvent l'une & l'autre
que les grâces font héréditaires dans
leur Famille.
Nous donnons ici le Programme de
ce Ballet avec l'Epître au Public tels
que M. Pitrot les a donnés lui -même,
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Résumé : Comédie Italienne.
Le texte évoque les débuts de M. Renaud dans le rôle de Lucas dans 'Les Aveux indifférents', soulignant ses progrès malgré une timidité initiale. Son jeu a été encouragé, et il est attendu qu'il devienne un acteur utile pour le spectacle. Le 24 octobre, la première représentation de 'Ulysse dans l'Île de Circe', un ballet sérieux héroïque et pantomime composé par M. Pitrot, a eu lieu. M. Pitrot et son épouse, anciennement Mlle Rey, ont dansé les principales entrées. Le ballet a été salué pour sa magnificence, la beauté des situations, les grâces et les variétés du dessin, ainsi que l'ensemble de l'exécution, confirmant la célébrité de M. Pitrot en Europe. Le public, impatient de revoir M. Pitrot, l'a acclamé, notamment pour sa performance dans la chaconne de M. le Berton. Mme Pitrot a également été félicitée pour sa légèreté, précision et grâces, confirmant son statut de première danseuse dans le genre brillant. Les nièces de M. Pitrot, Mlles Louise et Mion Rey, ont été louées pour leurs talents naissants, prouvant que les grâces sont héréditaires dans leur famille. Le texte inclut également le programme du ballet et une épître au public fournis par M. Pitrot.
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64
p. 182-184
AU PUBLIC.
Début :
MESSIEURS, Vous êtes les Juges & les Protecteurs des Talens : [...]
Mots clefs :
Talents, Hommages, Ballets, Conseils, Poèmes, Danseurs
Afficher :
texteReconnaissance textuelle : AU PUBLIC.
AU PUBLIC.
MESSIEURS ,
Vous êtes les Juges & les Protecteurs
des Talens : vous les voyez naître ;
vous les encouragez ; vous les éclairez
& ils fe forment pour vous plaire . Vous
feuls avez des droits fur leurs hommages,
& c'eft à vous que j'adreffe les miens.
Vous avez daigné m'accueillir , lorfque
fur la fin de l'année 1758 , j'ai préfenté
à vos yeux les Baliets héroïques
de Télémaque dans l'Ile de Calypfo ;
du Sultan généreux ; de la Difpute des
Faunes & des Bergers , pour les Amadryades
, & c. Et je viens aujourd'hui
foumettre à vos lumières celui d'Ulyſſe
dans l'Ile de Circé . Ce genre de Ballets,
en action & en expreflion , longtemps
NOVEMBRE . 1764. 183
inconnu dans la Capitale , demande ,
vous le fçavez , une expofition , une
intrigue , des fituations , un dénouement
j'ai fait tous mes efforts pour
réunir ces quatre parties effentielles ; &
les fuffrages que vous m'avez accordés ,
m'ont fait croire que j'avois rempli
du moins à quelques égards , l'idée que
vous aviez conçue de mes Poëmes ; je
fens combien ils font loin encore de la
perfection mais ma docilité à fuivre
vos confeils toujours fages & refléchis ,
à me conformer à votre goût toujours
fùr , y aura bientôt corrigé ce que vous
y trouverez de défectueux . Cependant
plus j'apporterai de foin à la compofition
de ces Poëmes , & plus l'éxécution
en deviendra difficile . Il faut de
l'âme , du fentiment , de la pratique ,
pour en faifir & en rendre les nuances &
les fineffes; en un mot, il faut des Acteurs.
De quelle indulgence , MESSIEUR s, ne
vont donc pas avoir befoin des Danfeurs
& des Danfeufes , qui , accoutumés à
figurer dans de petits divertiffemens , ne
connoiffent point encore cette expreffion
néceffaire dans les Ballets que
je vais donner. Ces Danfeurs & ces
Danfeufes , animés du zéle le plus ardent
, ont recours à vos bontés : vous
184 MERCURE DE FRANCE .
ne les refufez jamais à ceux qui ont
envie de réuífir ; & je les follicite pour
eux , & furtout pour moi , que des affaires
& quelques accidens ont obligé
de négliger un talent , que l'on n'entretient
& que l'on n'augmente que par
un exercice continuel. J'ofe me flatter
des plus grands fuccès, MESSIEURS ,
fi un travail affidu , fi un dévouement
entier à vos moindres volontés , fi le
defir enfin que j'ai de vous amufer &
de vous intéreffer , fuffifent pour les
mériter.
MESSIEURS ,
Vous êtes les Juges & les Protecteurs
des Talens : vous les voyez naître ;
vous les encouragez ; vous les éclairez
& ils fe forment pour vous plaire . Vous
feuls avez des droits fur leurs hommages,
& c'eft à vous que j'adreffe les miens.
Vous avez daigné m'accueillir , lorfque
fur la fin de l'année 1758 , j'ai préfenté
à vos yeux les Baliets héroïques
de Télémaque dans l'Ile de Calypfo ;
du Sultan généreux ; de la Difpute des
Faunes & des Bergers , pour les Amadryades
, & c. Et je viens aujourd'hui
foumettre à vos lumières celui d'Ulyſſe
dans l'Ile de Circé . Ce genre de Ballets,
en action & en expreflion , longtemps
NOVEMBRE . 1764. 183
inconnu dans la Capitale , demande ,
vous le fçavez , une expofition , une
intrigue , des fituations , un dénouement
j'ai fait tous mes efforts pour
réunir ces quatre parties effentielles ; &
les fuffrages que vous m'avez accordés ,
m'ont fait croire que j'avois rempli
du moins à quelques égards , l'idée que
vous aviez conçue de mes Poëmes ; je
fens combien ils font loin encore de la
perfection mais ma docilité à fuivre
vos confeils toujours fages & refléchis ,
à me conformer à votre goût toujours
fùr , y aura bientôt corrigé ce que vous
y trouverez de défectueux . Cependant
plus j'apporterai de foin à la compofition
de ces Poëmes , & plus l'éxécution
en deviendra difficile . Il faut de
l'âme , du fentiment , de la pratique ,
pour en faifir & en rendre les nuances &
les fineffes; en un mot, il faut des Acteurs.
De quelle indulgence , MESSIEUR s, ne
vont donc pas avoir befoin des Danfeurs
& des Danfeufes , qui , accoutumés à
figurer dans de petits divertiffemens , ne
connoiffent point encore cette expreffion
néceffaire dans les Ballets que
je vais donner. Ces Danfeurs & ces
Danfeufes , animés du zéle le plus ardent
, ont recours à vos bontés : vous
184 MERCURE DE FRANCE .
ne les refufez jamais à ceux qui ont
envie de réuífir ; & je les follicite pour
eux , & furtout pour moi , que des affaires
& quelques accidens ont obligé
de négliger un talent , que l'on n'entretient
& que l'on n'augmente que par
un exercice continuel. J'ofe me flatter
des plus grands fuccès, MESSIEURS ,
fi un travail affidu , fi un dévouement
entier à vos moindres volontés , fi le
defir enfin que j'ai de vous amufer &
de vous intéreffer , fuffifent pour les
mériter.
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Résumé : AU PUBLIC.
L'auteur s'adresse aux juges et protecteurs des talents, reconnaissant leur rôle dans l'encouragement des artistes. Il mentionne avoir présenté des ballets héroïques en 1758, tels que 'Télémaque dans l'Ile de Calypso', 'le Sultan généreux' et 'la Dispute des Faunes & des Bergers'. Aujourd'hui, il présente 'Ulysse dans l'Ile de Circé', un genre de ballet peu connu à Paris, nécessitant une exposition, une intrigue, des situations et un dénouement. L'auteur exprime ses efforts pour réunir ces éléments essentiels et sa gratitude pour les suffrages reçus, tout en reconnaissant que ses œuvres sont loin de la perfection. Il souligne la difficulté croissante de la composition et de l'exécution de ces ballets, nécessitant de l'âme, du sentiment et de la pratique. Il appelle à l'indulgence pour les danseurs et danseuses, habitués à de petits divertissements, mais désireux de s'améliorer. L'auteur sollicite le soutien du public pour ces artistes et exprime son espoir de succès grâce à son travail assidu et son dévouement à satisfaire les volontés du public.
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65
p. 184-185
ACTEURS DU BALLET.
Début :
ULYSSE, Roi d'Itaque M.Pitrot, l'aîné. CIRCÉ, Fille du Soleil [...]
Afficher :
texteReconnaissance textuelle : ACTEURS DU BALLET.
ACTEURS DU BALLET.
ULYSSE , Roi d'Itaque. M. Pitrot , l'aîné .
CIRCÉ , Fille du Soleil &
Fameule Magicienne. Mde Pitrot:
CHEFS DES MATE LOTS .
MM. Berquelaure , Reflier , Grenier , Giguet
Salpetier , Bataille.
GUERRIERS DE LA SUITE D'ULYSSE
MM: Leclerc , Claufe , Guiller , Auger , Ben
tinazzi , Desombrages , Beaupré , Dorignis
NYMPHES COMPAGNES DE CIRCE
Mlles Riviere , Carlin.
NOVEMBRE . 1764. 185
AUTRES NYMPHE S.
Miles Louife Rey , Mion Rey , Dumalg ,
Dubuiffon , Lefevre , Colombe , Dauviliers, Marlet,
Verdot , Desjardins , Galodier , Marquife.
PETITS AMOURS , JEUX FT PLAISIRS.
MM. Alix.
Simonnet.
Beaulieu
Romain.
Mlles Le Roi.
Audinot:
Dervieux.
Adelaide.
Plufieurs Compafes en Guerriers & Matelots
de la fuite d'Ulyffe , dont une partie eft tranf--
formée en Bêtes feroces par le pouvoir de Circé .
ULYSSE , Roi d'Itaque. M. Pitrot , l'aîné .
CIRCÉ , Fille du Soleil &
Fameule Magicienne. Mde Pitrot:
CHEFS DES MATE LOTS .
MM. Berquelaure , Reflier , Grenier , Giguet
Salpetier , Bataille.
GUERRIERS DE LA SUITE D'ULYSSE
MM: Leclerc , Claufe , Guiller , Auger , Ben
tinazzi , Desombrages , Beaupré , Dorignis
NYMPHES COMPAGNES DE CIRCE
Mlles Riviere , Carlin.
NOVEMBRE . 1764. 185
AUTRES NYMPHE S.
Miles Louife Rey , Mion Rey , Dumalg ,
Dubuiffon , Lefevre , Colombe , Dauviliers, Marlet,
Verdot , Desjardins , Galodier , Marquife.
PETITS AMOURS , JEUX FT PLAISIRS.
MM. Alix.
Simonnet.
Beaulieu
Romain.
Mlles Le Roi.
Audinot:
Dervieux.
Adelaide.
Plufieurs Compafes en Guerriers & Matelots
de la fuite d'Ulyffe , dont une partie eft tranf--
formée en Bêtes feroces par le pouvoir de Circé .
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Résumé : ACTEURS DU BALLET.
Le ballet présente Ulysse, roi d'Ithaque, joué par M. Pitrot, et Circé, magicienne, interprétée par Mme Pitrot. Les rôles secondaires incluent les chefs des matelots, les guerriers de la suite d'Ulysse, les nymphes compagnes de Circé, et les petits amours. La représentation a eu lieu en novembre 1764.
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66
p. 185-186
Première Décoration du Ballet.
Début :
Le Théâtre représente, sur le devant, une grande Fôret parsemée [...]
Mots clefs :
Décoration, Théâtre, Forêt, Mer, Jardin, Palais, Ulysse, Circé
Afficher :
texteReconnaissance textuelle : Première Décoration du Ballet.
Première Décoration du Ballet.
Le Théâtre repréfente , fur le devant,
une grande Fôret parfemée de quelques
Bofquets agréables : dans le fond
L'on voit la Mer entourée de Rochers
efcarpés.
Deuxième Décoration.
>
Le Théâtre repréfente, fur le devant ,
un Jardin magnifique aboutiffant ài
un Parterre qui conduit au Palais enchanté
de Circé.
186 MERCURE DE FRANCE.
Troifiéme Décoration.
Même bois de la première Décoration
, & la Mer qui fe couvre des
Vaiffeaux de la Flotte d'Ulyffe.
Le Théâtre repréfente , fur le devant,
une grande Fôret parfemée de quelques
Bofquets agréables : dans le fond
L'on voit la Mer entourée de Rochers
efcarpés.
Deuxième Décoration.
>
Le Théâtre repréfente, fur le devant ,
un Jardin magnifique aboutiffant ài
un Parterre qui conduit au Palais enchanté
de Circé.
186 MERCURE DE FRANCE.
Troifiéme Décoration.
Même bois de la première Décoration
, & la Mer qui fe couvre des
Vaiffeaux de la Flotte d'Ulyffe.
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67
p. 186-190
ARGUMENT.
Début :
Ulysse, Roi d'Ithaque, fut un de ceux qui contribuerent le plus [...]
Mots clefs :
Ulysse, Circé, Vaisseaux, Magicienne, Guerriers, Bêtes féroces, Mer, Îles, Désir, Amour
Afficher :
texteReconnaissance textuelle : ARGUMENT.
ARGUMENT.
LYSSE , Roi d'Ithaque , fut un
de ceux qui contribuerent le plus à la
deftruction de la fameuſe Ville de Troye.
Peu de temps après cette deftruction ,
il remonta fur fes Vaiffeaux pour retourner
dans fa Patrie ; mais la Divinité
, qui lui étoit contraire , fit fufciter
des vents & des tempêtes qui l'obligerent
de relâcher dans une Ifle habitée par
Circé , fameufe Enchanterelle.
C'eft ici que commence l'action repréfentée
par le Ballet.
-
Avant d'aborder fur le rivage , Ulyſſe
envoye quelques uns de fes Compagnons
pour reconnoître l'ifle . Ces Guerriers
rencontrent Circé; lui découvrent
qui ils font , & lui apprennent que le
grand Ulyffe , Roi d'Ithaque , eft avec
NOVEMBRE 1764. 187
eux elle témoigne beaucoup de plaifir
à les voir , & leur offre toute forte
de rafraîchiffemens. Ils les acceptent :
& auffi - tôt qu'ils ont bû certain breuvrage
qu'elle leur fait donner, ils fe trouvent
transformés , les uns en Statues ,
& d'autres en Bêtes féroces , comme
Lions , Tigres , Ours , Loups & Sangliers
. Ulyfe ne les voyant point revenir
, fait mettre une Chaloupe en
Mer pour les venir chercher ; mais auffitôt
qu'il y entre , cette Chaloupe eſt
changée en un Char tiré par des Chevaux
marins. La Mer à l'inftant fe couvre
de Tritons & de Néréïdes qui compofent
un Concert avec des Conques Marines.
Circé reçoit Ulyffe avec de grandes
démonftrations de joie , tandis que fes
Nymphes s'empreffent autour des Chefs
des Matelots. Dans le moment qu'ils
font arrivés , la Mer & les Rivages fe
changent en un lieu de délices , où
l'on voit un Palais & des Jardins magnifiques.
Ulyffe eft étonné de ces enchantemens
; mais comme il a vû que
cela s'eft fait par un feul coup de baguette
, il commence à croire qu'il eft
chez une Magicienne : furpris de plus
en plus de n'appercevoir qu'une partie
de fes Compagnons , il foupçonne qu'ils
188 MERCURE DE FRANCE.
font métamorphofés ; & que fi cela eft ,
il ne pourra les délivrer que par rufes
Pour en fçavoir la vérité , il feint d'être
amoureux de Circé , & ordonne aux
Matelots de fa fuite de former , avec
les Nymphes du lieu , des danfes &
des Jeux pour la divertir. Circé , qui
a fenti la plus vive paffion pour Ulyffe
dans le premier moment qu'elle l'a
vù , cherche les moyens de fe l'atracher
pour toujours. Elle fuppofe avoir
quelques ordres à donner dans fon
Palais & fe fait fuivre par fes Nymphes
& par les Matelots de la Suite du
Roi : prétexte dont elle fe fert pour
aller compofer un breuvage qui foit
capable de l'arrêter auprès d'elle autant
de temps qu'elle le defirera.
Ulyje le voyant feul , profite de ce
moment pour chercher les Guerriers
qu'il avoit envoyés à la découverte de
l'Ifle ; & s'approchant , par hazard
de quelques Statues , il entend des fons
mal articulés , qui lui font comprendre
que fes fidéles Ithaciens ont été ainfi
métamorphofés. Un inftant après , il
voit venir à lui des Bêtes féroces , qui'
au lieu de l'effrayer femblent lui faire
des careffes il reconnoît aifément que'
ce font encore là quelques - uns de fes
:
NOVEMBRE . 1764. 189
Compagnons , ce qui le met au défeſpoir
; mais la réflexion lui revient ;
& il fonge à employer quelque rufe
pour les délivrer , & fe fauver lui-même
des périls dont il eft menacé. Circé revient
bientôt accompagnée des mêmes
Pefonnes avec qui elle s'étoit rétirée
dans fon Palais ; & voyant à Ulyffe un
air chagrin , elle l'attribue au féjour
que la tempête le force de faire dans
fon Ifle , lui propofe de prendre du
repos , dont elle croit qu'il doit avoir
befoin , lui offre des rafraîchiffemens ,
parmi lesquels eft le breuvage qu'elle
lui a préparé. Mais Ulyffe , qui fe défie
de tout , fçait éviter de le prendre , &
feint fi bien , qu'elle le croit auffi amou
reux qu'elle le defire : elle fait auffitot
paroître une troupe de petits Amours
qui , avec des guirlandes de fleurs forment
des danfes charmantes , pendant
lefquelles Ulyffe a Padreffe d'obtenir de
Circé la baguette magique, dont il fe fert
bientôt pour faire ceffer fes enchantemens,
& rendre la première forme à fes
Compagnons : le Palais, les Jardins, tout
s'évanouit en un clin d'oeil ; l'on voit
à leur place reparoître la Mér couverte
des vaiffeaux d'Ulyſſe , dans lefquels il
court s'embarquer. Ses Guerriers brûlants
de fe venger des enchantemens
190 MERCURE DE FRANCE .
, &
de la Magicienne , emménent fes Nymphes
avec eux : Circé veut s'y oppofer
& eft arrêtée par un coup de baguette.
La flotte fe met en mouvement
on la perd bientôt de vue. Circé ainfi
abandonnée , fe livre à fon défefpoir :
elle décrit quelques fignes magiques ,
à la fin defquels paroît un Char traîné
par des Dragons aîlés qui vomiffent
feu & flamme. Le Ciel s'obscurcit ; les
éclairs brillent ; le tonnèrre gronde ; au
milieu de ce fracas épouvantable , Circé
monte avec précipitation fur fon Char
fend les airs , & vole à la fuite de fon
Amant.
LYSSE , Roi d'Ithaque , fut un
de ceux qui contribuerent le plus à la
deftruction de la fameuſe Ville de Troye.
Peu de temps après cette deftruction ,
il remonta fur fes Vaiffeaux pour retourner
dans fa Patrie ; mais la Divinité
, qui lui étoit contraire , fit fufciter
des vents & des tempêtes qui l'obligerent
de relâcher dans une Ifle habitée par
Circé , fameufe Enchanterelle.
C'eft ici que commence l'action repréfentée
par le Ballet.
-
Avant d'aborder fur le rivage , Ulyſſe
envoye quelques uns de fes Compagnons
pour reconnoître l'ifle . Ces Guerriers
rencontrent Circé; lui découvrent
qui ils font , & lui apprennent que le
grand Ulyffe , Roi d'Ithaque , eft avec
NOVEMBRE 1764. 187
eux elle témoigne beaucoup de plaifir
à les voir , & leur offre toute forte
de rafraîchiffemens. Ils les acceptent :
& auffi - tôt qu'ils ont bû certain breuvrage
qu'elle leur fait donner, ils fe trouvent
transformés , les uns en Statues ,
& d'autres en Bêtes féroces , comme
Lions , Tigres , Ours , Loups & Sangliers
. Ulyfe ne les voyant point revenir
, fait mettre une Chaloupe en
Mer pour les venir chercher ; mais auffitôt
qu'il y entre , cette Chaloupe eſt
changée en un Char tiré par des Chevaux
marins. La Mer à l'inftant fe couvre
de Tritons & de Néréïdes qui compofent
un Concert avec des Conques Marines.
Circé reçoit Ulyffe avec de grandes
démonftrations de joie , tandis que fes
Nymphes s'empreffent autour des Chefs
des Matelots. Dans le moment qu'ils
font arrivés , la Mer & les Rivages fe
changent en un lieu de délices , où
l'on voit un Palais & des Jardins magnifiques.
Ulyffe eft étonné de ces enchantemens
; mais comme il a vû que
cela s'eft fait par un feul coup de baguette
, il commence à croire qu'il eft
chez une Magicienne : furpris de plus
en plus de n'appercevoir qu'une partie
de fes Compagnons , il foupçonne qu'ils
188 MERCURE DE FRANCE.
font métamorphofés ; & que fi cela eft ,
il ne pourra les délivrer que par rufes
Pour en fçavoir la vérité , il feint d'être
amoureux de Circé , & ordonne aux
Matelots de fa fuite de former , avec
les Nymphes du lieu , des danfes &
des Jeux pour la divertir. Circé , qui
a fenti la plus vive paffion pour Ulyffe
dans le premier moment qu'elle l'a
vù , cherche les moyens de fe l'atracher
pour toujours. Elle fuppofe avoir
quelques ordres à donner dans fon
Palais & fe fait fuivre par fes Nymphes
& par les Matelots de la Suite du
Roi : prétexte dont elle fe fert pour
aller compofer un breuvage qui foit
capable de l'arrêter auprès d'elle autant
de temps qu'elle le defirera.
Ulyje le voyant feul , profite de ce
moment pour chercher les Guerriers
qu'il avoit envoyés à la découverte de
l'Ifle ; & s'approchant , par hazard
de quelques Statues , il entend des fons
mal articulés , qui lui font comprendre
que fes fidéles Ithaciens ont été ainfi
métamorphofés. Un inftant après , il
voit venir à lui des Bêtes féroces , qui'
au lieu de l'effrayer femblent lui faire
des careffes il reconnoît aifément que'
ce font encore là quelques - uns de fes
:
NOVEMBRE . 1764. 189
Compagnons , ce qui le met au défeſpoir
; mais la réflexion lui revient ;
& il fonge à employer quelque rufe
pour les délivrer , & fe fauver lui-même
des périls dont il eft menacé. Circé revient
bientôt accompagnée des mêmes
Pefonnes avec qui elle s'étoit rétirée
dans fon Palais ; & voyant à Ulyffe un
air chagrin , elle l'attribue au féjour
que la tempête le force de faire dans
fon Ifle , lui propofe de prendre du
repos , dont elle croit qu'il doit avoir
befoin , lui offre des rafraîchiffemens ,
parmi lesquels eft le breuvage qu'elle
lui a préparé. Mais Ulyffe , qui fe défie
de tout , fçait éviter de le prendre , &
feint fi bien , qu'elle le croit auffi amou
reux qu'elle le defire : elle fait auffitot
paroître une troupe de petits Amours
qui , avec des guirlandes de fleurs forment
des danfes charmantes , pendant
lefquelles Ulyffe a Padreffe d'obtenir de
Circé la baguette magique, dont il fe fert
bientôt pour faire ceffer fes enchantemens,
& rendre la première forme à fes
Compagnons : le Palais, les Jardins, tout
s'évanouit en un clin d'oeil ; l'on voit
à leur place reparoître la Mér couverte
des vaiffeaux d'Ulyſſe , dans lefquels il
court s'embarquer. Ses Guerriers brûlants
de fe venger des enchantemens
190 MERCURE DE FRANCE .
, &
de la Magicienne , emménent fes Nymphes
avec eux : Circé veut s'y oppofer
& eft arrêtée par un coup de baguette.
La flotte fe met en mouvement
on la perd bientôt de vue. Circé ainfi
abandonnée , fe livre à fon défefpoir :
elle décrit quelques fignes magiques ,
à la fin defquels paroît un Char traîné
par des Dragons aîlés qui vomiffent
feu & flamme. Le Ciel s'obscurcit ; les
éclairs brillent ; le tonnèrre gronde ; au
milieu de ce fracas épouvantable , Circé
monte avec précipitation fur fon Char
fend les airs , & vole à la fuite de fon
Amant.
Fermer
Résumé : ARGUMENT.
Le texte narre les péripéties d'Ulysse, roi d'Ithaque, après la chute de Troie, alors qu'il tente de regagner sa patrie. Son voyage le conduit sur une île habitée par Circé, une enchanteresse. Avant de débarquer, Ulysse envoie des compagnons en reconnaissance. Ces derniers, accueillis par Circé, consomment un breuvage qui les transforme en statues ou en bêtes féroces. Inquiet de leur absence, Ulysse part à leur recherche. Sa chaloupe se métamorphose en char tiré par des chevaux marins, et il est accueilli par Circé et ses nymphes dans un lieu enchanté. Ulysse, méfiant, feint d'être amoureux de Circé pour gagner sa confiance. Il découvre alors que ses compagnons ont été métamorphosés et utilise une ruse pour obtenir la baguette magique de Circé, permettant ainsi de libérer ses hommes. La flotte d'Ulysse repart, laissant Circé désemparée. Cette dernière invoque un char tiré par des dragons ailés pour poursuivre Ulysse.
Généré par Mistral AI et susceptible de contenir des erreurs.
Généré par Mistral AI et susceptible de contenir des erreurs.
Fermer
68
p. 190-196
LETTRE à M. DE LA PLACE, Auteur du Mercure, sur feu M. LE CLAIR, premier Symphoniste du ROI.
Début :
MONSIEUR, Si c'est un tribut dû à la mémoire des hommes célèbres [...]
Mots clefs :
Génie, Musique, Oeuvres, Hommes, Hommages, Duc, Violon, Talents, Symphonie, Mémoire
Afficher :
texteReconnaissance textuelle : LETTRE à M. DE LA PLACE, Auteur du Mercure, sur feu M. LE CLAIR, premier Symphoniste du ROI.
LETTRE à M. DE LA PLACE , Auteur
du Mercure , fur feu M. LE CLAIR
premier Symphoniſte du ROI.
MONSIE ONSIEUR
Si c'eſt un tribut dû à la mémoire des
hommes célébres que les éloges que
la reconnoiffance de leurs Concitoyens
confacre après leur mort en leur honneur
dans les faftes des beaux- Arts ; il
me femble auffi qu'ils font une confolation
touchante pour ceux qui les ont
NOVEMBRE. 1764. 191
connus plus particuliérement ; j'avois
avec les bons Citoyens , verfé des larmes
à ce Service funébre fi bien exécuté
par l'Académie Royale de Mufique ,
pour ce génie profond qui a changé en
Science la Méchanique de fon art ; je ne
penfois point que j'aurois fitôt à regretter
un homme auffi fçavant(M. Leclair) que
l'affaffinat le plus tragique , nous a enlevé
la nuit du 22 au 23 du préſent mois
d'Octobre.
Il étoit né à Lyon , le 16 Mai 1697 ,
du mariage d'Antoine Leclair , Muficien
de Sa Majefté Louis XIV , & de Benoîte
Ferriere. Jean-Marie Leclair , celui
que nous regrettons , fut dans fa
jeuneffe attaché à M. Bonnier père , &
à fon fils M. Bonnier de Lamofſſon , Tréforier
des Etats de Languedoc. Bientôt
il eut la place de premier Symphoniſte
de Sa Majesté Louis XV. Il fut même
honoré des bontés d'un Monarque , Père
de fes Peuples & des beaux Arts. Un
Brevet expédié au fieur Leclair du 5
Avril 173 , figné par le Duc de Gévres ,
lui affura un honneur qui étoit autant
une juftice qu'une récompenfe.
L'envie de voyager le fit paffer en Hollande
, il y fut comblé des bienfaits de
S. A. Madame la Princeffe d'Orange ,
192 MERCURE DE FRANCE.
& revint à Paris jouir en paix de fa réputation
& de l'eftime des gens de bien.
Il ne faifoit plus d'Ecoliers , & n'étoit
plus qu'Amateur , quand M. le Duc
de Gramont crut rendre fervice au Public
en faifant une douce violence à cette
inaction qui enfeveliffoit des talens aufli
fupérieurs.
Ce Seigneur le penfionna , & cet art
heureux de conduire à ne vouloir que
leurs volontés , dont les Grands font
un ufage fi glorieux , quand le goût des
Arts le confacre ; cet Art enchanteur
rendit à Leclair tout fon amour pour
le travail.
Il avoit compofé dans fa jeuneffe quatre
Livres de Sonates à violon feul , deux
Livres de Duo deux divertiffemens
fous le titre de Récréations , deux Livres
de Trio , deux Livres de Concerto
& l'Opéra de Scilla & Glaucus , dont la
partie harmonique ne le céde en rien aux
plus beaux morceaux de Rameau. A l'âge
de foixante ans , toute la vigueur de fon
génie fembla prendre de nouvelles forces
pour répondre aux bontés d'un Seigneur
dont il avoit été le maître.
Il avoit compofé pour lui l'Acte d'Apollon
& Climene , dont les paroles font
de M. le Marquis de Senneterre , exécuté
aux
NOVEMBRE . 1764. 193
aux charmantes Fêtes de Puttau. Depuis
, il a fait un divertiffement pour
la Provençale; deux Ariettes fupérieures ,
l'une pour la Gouvernante , l'autre pour
le Tuteur , dont le rôle n'avoit rien de
brillant à chanter.
•
Rameau avoit pris du Ballet des Arts ,
dont les paroles font de M. de la Mothe,
& la Mufique de M. de la Barre
l'Acte de Pigmalion , qu'il a refait entièrement.
M. le Duc de Gramont fuivit
la même idée pour les quatre autres
Actes : il fit travailler le Clair & Naudé ,
cet homme fi connu par fon goût fupérieur
pour le chant . Le premier fe
chargea de l'harmonie , & le fecond
de la mélodie. Ainfi les quatre Actes
font entièrement retravaillés , & furtout
celui de la Peinture , où le goût & le
génie femblent avoir épuifé leurs connoiffances.
Ces deux hommes ainfi réunis par
une concorde fi rare parmi les perfonnes
d'un même Art , ont travaillé encore
le Ballet des Saifons , Paroles de
Pic , Mufique de Lulli & de Colaſſe ,
& la Tragédie d'Arion de l'Abbé Pellegrin
,dont la Mufique eft de M. Matho .
Le Clair travailloit à cette Tragédie
quand il eft mort. Il ne manquoit our F
I
194 MERCURE DE FRANCE.
rendre l'Ouvrage parfait , que quelques
airs de violon ,
M. le Duc de Gramont, toujours attentif
à confacrer à la postérité la mémoire des
hommes de génie , avoit fait une collection
des plus beaux morceaux de
Mufique d'un homme étonnant , mort
chez lui à l'âge de trente ans. Il fe
nommoit Martin & avoit étéVioloncéle
à l'Opéra . M. le Duc de Gramonile l'étoit
attahé par fes bienfaits , & a de lui des
Ouvrages de la première beauté. C'eſt
en réuniffant le génie de ces trois Compofiteurs
qu'il eft parvenu à mettre en
ordre tant d'Ouvrages différens , dont
il pourra faire préfent au Public , s'il
paroît les defirer , & les recevoir comme
des monumens de ce que peut l'union
des talens confacrée par l'amitié .
Le Clair étoit fait pour la connoître
& la rendre aimable . Il avoit dans les
moeurs cette noble fimplicité , caractère
diftin&tif du génie. Il étoit férieux
& penfeur , n'aimoit point le grand
monde. Il n'avoit ni cette modeftie intéreffée
qui mandie des éloges , ni
cet orgueil qui en rend indigne. Il étoit
affez grand Homme pour ofer dire
qu'il étoit content de fes Ouvrages ,
& pour les retoucher s'il croyait qu'un
NOVEMBRE . 1764. 195
meilleur avis lui eut découvert des beautés
qu'il n'avoit point faifies.
L'Europe entière connoît fes Sonates;
& fi la France a des Gavinies & des
Capron , ce font fes Ouvrages qui les
ont formés. Il débrouilla le premier
l'art du violon ; il en décompofa les
difficultés & les beautés. Il manqua un
le Clair à Lulli ; il eft créateur de cette
éxécution brillante qui diftingue nos
Orchestres , & Rameau lui doit autant
qu'à fon propre génie,
La furveille de fa mort il apporta à M.
le Duc de Gramont un morceau de Mufique
plein de feu & d'enthouſiaſme.
il falloit le voir, à foixante-ſept ans , éxécuter
avec une vigueur étonnante , communiquer
à un Orcheſtre tout fon
feu , & fi près du jour fatal , goûter
le plaifir d'être admiré lavec cette joie modefte
& pure qui conviendroit fi bien
à un jeune homme qu'on loueroit pour
la première fois .
Il femble que l'amitié ait des préffentimens.
Celle de M. leDuc de Gramont pour
le Clair , je me fers de fes expreffions ,
en eut d'affreux . Il lui offrit mille fois
un logement chez lui , & l'avoit déterminé
à l'accepter quand il fut affaffiné,
Il eſt fans doute des monftres qui ne font
I ij
196 MERCURE DE FRANCE.
ni de leurs pays , ni de leur fiécle. Que
d'êtres n'ont de l'homme que la figure
humaine !
Perfuadé , Monfieur , que les talens
de l'efprit font peu de chofe fans les
fentimens de l'âme , ma première étude
a toujours été de jouir des affections
de la mienne. J'ai connu le Clair , j'ai
pu l'admirer & l'eftimer. Je vous écris
l'âme encore faifie de l'affreux récit
de fa mort. S'il eft impoffible de confacrer
à tous les grands Hommes des
monumens en marbre , & d'y graver
des vers à leur honneur , en voici que
j'ai trouvé gravés pour lui dans mon
coeur & que le Public au moins daignera
peut-être agréer,
Le premier des François , le Clair, à fon génie
Sçut l'art d'affervir fon archet.
Du grand Rameau rival par l'harmonie
Il eft mâle , élégant , tendre & toujours parfait.
Lui feul méritoit bien de rendre les Ouvrages;
Lamitié careffa ſes moeurs :
Il fut eftimé par les Sages ,
Admiré par les Connoiffeurs.
J'ai l'honneur d'être &c,
Le 26 Octobre 1764.
DE ROZOI
du Mercure , fur feu M. LE CLAIR
premier Symphoniſte du ROI.
MONSIE ONSIEUR
Si c'eſt un tribut dû à la mémoire des
hommes célébres que les éloges que
la reconnoiffance de leurs Concitoyens
confacre après leur mort en leur honneur
dans les faftes des beaux- Arts ; il
me femble auffi qu'ils font une confolation
touchante pour ceux qui les ont
NOVEMBRE. 1764. 191
connus plus particuliérement ; j'avois
avec les bons Citoyens , verfé des larmes
à ce Service funébre fi bien exécuté
par l'Académie Royale de Mufique ,
pour ce génie profond qui a changé en
Science la Méchanique de fon art ; je ne
penfois point que j'aurois fitôt à regretter
un homme auffi fçavant(M. Leclair) que
l'affaffinat le plus tragique , nous a enlevé
la nuit du 22 au 23 du préſent mois
d'Octobre.
Il étoit né à Lyon , le 16 Mai 1697 ,
du mariage d'Antoine Leclair , Muficien
de Sa Majefté Louis XIV , & de Benoîte
Ferriere. Jean-Marie Leclair , celui
que nous regrettons , fut dans fa
jeuneffe attaché à M. Bonnier père , &
à fon fils M. Bonnier de Lamofſſon , Tréforier
des Etats de Languedoc. Bientôt
il eut la place de premier Symphoniſte
de Sa Majesté Louis XV. Il fut même
honoré des bontés d'un Monarque , Père
de fes Peuples & des beaux Arts. Un
Brevet expédié au fieur Leclair du 5
Avril 173 , figné par le Duc de Gévres ,
lui affura un honneur qui étoit autant
une juftice qu'une récompenfe.
L'envie de voyager le fit paffer en Hollande
, il y fut comblé des bienfaits de
S. A. Madame la Princeffe d'Orange ,
192 MERCURE DE FRANCE.
& revint à Paris jouir en paix de fa réputation
& de l'eftime des gens de bien.
Il ne faifoit plus d'Ecoliers , & n'étoit
plus qu'Amateur , quand M. le Duc
de Gramont crut rendre fervice au Public
en faifant une douce violence à cette
inaction qui enfeveliffoit des talens aufli
fupérieurs.
Ce Seigneur le penfionna , & cet art
heureux de conduire à ne vouloir que
leurs volontés , dont les Grands font
un ufage fi glorieux , quand le goût des
Arts le confacre ; cet Art enchanteur
rendit à Leclair tout fon amour pour
le travail.
Il avoit compofé dans fa jeuneffe quatre
Livres de Sonates à violon feul , deux
Livres de Duo deux divertiffemens
fous le titre de Récréations , deux Livres
de Trio , deux Livres de Concerto
& l'Opéra de Scilla & Glaucus , dont la
partie harmonique ne le céde en rien aux
plus beaux morceaux de Rameau. A l'âge
de foixante ans , toute la vigueur de fon
génie fembla prendre de nouvelles forces
pour répondre aux bontés d'un Seigneur
dont il avoit été le maître.
Il avoit compofé pour lui l'Acte d'Apollon
& Climene , dont les paroles font
de M. le Marquis de Senneterre , exécuté
aux
NOVEMBRE . 1764. 193
aux charmantes Fêtes de Puttau. Depuis
, il a fait un divertiffement pour
la Provençale; deux Ariettes fupérieures ,
l'une pour la Gouvernante , l'autre pour
le Tuteur , dont le rôle n'avoit rien de
brillant à chanter.
•
Rameau avoit pris du Ballet des Arts ,
dont les paroles font de M. de la Mothe,
& la Mufique de M. de la Barre
l'Acte de Pigmalion , qu'il a refait entièrement.
M. le Duc de Gramont fuivit
la même idée pour les quatre autres
Actes : il fit travailler le Clair & Naudé ,
cet homme fi connu par fon goût fupérieur
pour le chant . Le premier fe
chargea de l'harmonie , & le fecond
de la mélodie. Ainfi les quatre Actes
font entièrement retravaillés , & furtout
celui de la Peinture , où le goût & le
génie femblent avoir épuifé leurs connoiffances.
Ces deux hommes ainfi réunis par
une concorde fi rare parmi les perfonnes
d'un même Art , ont travaillé encore
le Ballet des Saifons , Paroles de
Pic , Mufique de Lulli & de Colaſſe ,
& la Tragédie d'Arion de l'Abbé Pellegrin
,dont la Mufique eft de M. Matho .
Le Clair travailloit à cette Tragédie
quand il eft mort. Il ne manquoit our F
I
194 MERCURE DE FRANCE.
rendre l'Ouvrage parfait , que quelques
airs de violon ,
M. le Duc de Gramont, toujours attentif
à confacrer à la postérité la mémoire des
hommes de génie , avoit fait une collection
des plus beaux morceaux de
Mufique d'un homme étonnant , mort
chez lui à l'âge de trente ans. Il fe
nommoit Martin & avoit étéVioloncéle
à l'Opéra . M. le Duc de Gramonile l'étoit
attahé par fes bienfaits , & a de lui des
Ouvrages de la première beauté. C'eſt
en réuniffant le génie de ces trois Compofiteurs
qu'il eft parvenu à mettre en
ordre tant d'Ouvrages différens , dont
il pourra faire préfent au Public , s'il
paroît les defirer , & les recevoir comme
des monumens de ce que peut l'union
des talens confacrée par l'amitié .
Le Clair étoit fait pour la connoître
& la rendre aimable . Il avoit dans les
moeurs cette noble fimplicité , caractère
diftin&tif du génie. Il étoit férieux
& penfeur , n'aimoit point le grand
monde. Il n'avoit ni cette modeftie intéreffée
qui mandie des éloges , ni
cet orgueil qui en rend indigne. Il étoit
affez grand Homme pour ofer dire
qu'il étoit content de fes Ouvrages ,
& pour les retoucher s'il croyait qu'un
NOVEMBRE . 1764. 195
meilleur avis lui eut découvert des beautés
qu'il n'avoit point faifies.
L'Europe entière connoît fes Sonates;
& fi la France a des Gavinies & des
Capron , ce font fes Ouvrages qui les
ont formés. Il débrouilla le premier
l'art du violon ; il en décompofa les
difficultés & les beautés. Il manqua un
le Clair à Lulli ; il eft créateur de cette
éxécution brillante qui diftingue nos
Orchestres , & Rameau lui doit autant
qu'à fon propre génie,
La furveille de fa mort il apporta à M.
le Duc de Gramont un morceau de Mufique
plein de feu & d'enthouſiaſme.
il falloit le voir, à foixante-ſept ans , éxécuter
avec une vigueur étonnante , communiquer
à un Orcheſtre tout fon
feu , & fi près du jour fatal , goûter
le plaifir d'être admiré lavec cette joie modefte
& pure qui conviendroit fi bien
à un jeune homme qu'on loueroit pour
la première fois .
Il femble que l'amitié ait des préffentimens.
Celle de M. leDuc de Gramont pour
le Clair , je me fers de fes expreffions ,
en eut d'affreux . Il lui offrit mille fois
un logement chez lui , & l'avoit déterminé
à l'accepter quand il fut affaffiné,
Il eſt fans doute des monftres qui ne font
I ij
196 MERCURE DE FRANCE.
ni de leurs pays , ni de leur fiécle. Que
d'êtres n'ont de l'homme que la figure
humaine !
Perfuadé , Monfieur , que les talens
de l'efprit font peu de chofe fans les
fentimens de l'âme , ma première étude
a toujours été de jouir des affections
de la mienne. J'ai connu le Clair , j'ai
pu l'admirer & l'eftimer. Je vous écris
l'âme encore faifie de l'affreux récit
de fa mort. S'il eft impoffible de confacrer
à tous les grands Hommes des
monumens en marbre , & d'y graver
des vers à leur honneur , en voici que
j'ai trouvé gravés pour lui dans mon
coeur & que le Public au moins daignera
peut-être agréer,
Le premier des François , le Clair, à fon génie
Sçut l'art d'affervir fon archet.
Du grand Rameau rival par l'harmonie
Il eft mâle , élégant , tendre & toujours parfait.
Lui feul méritoit bien de rendre les Ouvrages;
Lamitié careffa ſes moeurs :
Il fut eftimé par les Sages ,
Admiré par les Connoiffeurs.
J'ai l'honneur d'être &c,
Le 26 Octobre 1764.
DE ROZOI
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Résumé : LETTRE à M. DE LA PLACE, Auteur du Mercure, sur feu M. LE CLAIR, premier Symphoniste du ROI.
La lettre rend hommage à Jean-Marie Leclair, un célèbre musicien français décédé la nuit du 22 au 23 octobre 1764. Né à Lyon le 16 mai 1697, Leclair était le fils d'Antoine Leclair, musicien de Louis XIV, et de Benoîte Ferrière. Au cours de sa carrière, il a servi divers patrons, notamment les Bonnier, avant de devenir premier symphoniste de Louis XV. Leclair a composé plusieurs œuvres notables, incluant des sonates, des duos, des trios, des concertos, et l'opéra 'Scilla et Glaucus'. À l'âge de soixante ans, il a repris son activité musicale grâce au soutien du Duc de Gramont, qui l'a pensionné. Leclair a également collaboré avec d'autres compositeurs sur des ballets et des tragédies. Connu pour sa simplicité et son sérieux, il a marqué l'Europe par ses sonates et son influence sur l'art du violon. Sa mort a été ressentie comme une grande perte, tant par ses contemporains que par le Duc de Gramont, qui lui était très attaché.
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