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1
p. 47-50
« De Paris le 3. Juillet. LE 2. JUILLET le Roy [...] »
Début :
De Paris le 3. Juillet. LE 2. JUILLET le Roy [...]
Mots clefs :
Monsieur de Nointel, Paris, Lunéville, La Haye
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texteReconnaissance textuelle : « De Paris le 3. Juillet. LE 2. JUILLET le Roy [...] »
DeParts le^.Juillet.
i LE 2. JUILLET LERoy
donnaà Mrle Comte d'Albergotti
le Gouvernement
de Saar-Louis, & S. M. l'a
nomme pour cilie Cheva.
lierduS.Esprit.
-
DeLunevtllele4.
Juillet,
- « LE 4. JUILLET à5.heures
du matin, S. A R. Madame
la Duchesse de Lorraine
est accouchée d'une
Princesse. 1De Paris le7.Juillet. ,G 1 1* i
LE 2,9. JU INMleMarquis
de Sablé est mort. j Il eftoic fils de Mr Servien
Ministre & Secretaire
d'Ecar, & Surineendant des
Finances; & frere de Mr
l'Abbé Servien
,
& de feuë
MelaDuchclfedcSully.
-,
DeParisle10.Juillet.
LE10. JUILLET Mr
de Nointel
,
fils de Mr de
Nointel Bechameil Coru
seiller d'Etat,aépousé Mlle:
Rouillé,fille de Mr Rouillé
Maistre des Requestes.
Delà Hayele 10.failleti
LEJUILLET le General
Hompefch a esté
nomme au Gouvernement
de laville deDouay.
Mr des Roques Ingenieur
en chef a esté nommé
à celuy du Fort deScarpe.
i LE 2. JUILLET LERoy
donnaà Mrle Comte d'Albergotti
le Gouvernement
de Saar-Louis, & S. M. l'a
nomme pour cilie Cheva.
lierduS.Esprit.
-
DeLunevtllele4.
Juillet,
- « LE 4. JUILLET à5.heures
du matin, S. A R. Madame
la Duchesse de Lorraine
est accouchée d'une
Princesse. 1De Paris le7.Juillet. ,G 1 1* i
LE 2,9. JU INMleMarquis
de Sablé est mort. j Il eftoic fils de Mr Servien
Ministre & Secretaire
d'Ecar, & Surineendant des
Finances; & frere de Mr
l'Abbé Servien
,
& de feuë
MelaDuchclfedcSully.
-,
DeParisle10.Juillet.
LE10. JUILLET Mr
de Nointel
,
fils de Mr de
Nointel Bechameil Coru
seiller d'Etat,aépousé Mlle:
Rouillé,fille de Mr Rouillé
Maistre des Requestes.
Delà Hayele 10.failleti
LEJUILLET le General
Hompefch a esté
nomme au Gouvernement
de laville deDouay.
Mr des Roques Ingenieur
en chef a esté nommé
à celuy du Fort deScarpe.
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Résumé : « De Paris le 3. Juillet. LE 2. JUILLET le Roy [...] »
Le 2 juillet, le Comte d'Albergotti fut nommé Chevalier du Saint-Esprit. Le 4 juillet, la Duchesse de Lorraine accoucha d'une princesse. Le 9 juillet, le Marquis de Sablé, fils du Ministre Servien, décéda. Le 10 juillet, Monsieur de Nointel épousa Mademoiselle Rouillé. Le même jour, Hompesch fut nommé Gouverneur de Douai et des Roques Gouverneur du Fort de Scarpe.
Généré par Mistral AI et susceptible de contenir des erreurs.
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2
p. 52-90
NOUVELLES de divers endroits.
Début :
De Venise le 14. Novembre. On a fait icy pendant [...]
Mots clefs :
Ambassadeurs, Bataillon, Madrid, Courtrai, Arras, La Haye, Fort-Louis, Bayonne, Huningue, Milan, Naples, Angleterre, Grenoble, Gênes, Rome, Londres, Paix, Lisbonne, Venise, Cadix, Vaisseaux, Deuil, Guerre
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texteReconnaissance textuelle : NOUVELLES de divers endroits.
NOUVELLES
de divers endroits.
De Venise le 14. Novembre,
On a fait icy pendant
trois jours des Prieres publiques
dans les Eglisesde
S. Marc, & de S. Roch,
avec l'Exposition du Saine
Sacrement, pour demander
à Dieu qu'illuy plaise faire
cesser le lféau dela mortalité
sur les Bestiaux qui continue
avec une grande violence.
-
Tous les Corps & toutes les
Communautez ont ercé en
Procession à ces Eglises,
; pendant ces trois jours,
durant lesquels les assemblées
particulieres ont elle
dessendues
)
& les Theatres
fermez. Cette maladie s'est
communiquée dans le Mantoüan,
dans la Stirie, &dans
la Carinthie,oùelle fait de
grands ravages.
De Milan le 11. Novembre,
Les Ambassadeurs de Venise
eurent le 7. Audiancc
de l'Archiduc. Le Comte
Antonio Rainoldi alla les
prendre au CollegeHelvetique
où ils étoient logez,
avec un Carrosse à quatre
Chevaux. Ils étoient en habit
de deüil, ainsi que toute
leur Livrée; mais les jours
suivants, ils parurent vêrus
magnifiquement,ainsi que
toote leur suite.
Le 8. le Cardinal Impenalc
Legat à Latere , envo yé
par le Pape pour complimenter
ce Prince, fit son
entréepublique. Le Comte
Rainoldi alla le prendreavec
plusieurs Carrosses à six
Chevaux au Monastere de
Castellazzo,&leconduisit
jusqu'au dehors de la Porte
Romaine où s'etant mis
sous un Dais, il donna la
Benediction au Clergé.
L'Archiduc arriva ensuite,
& après des compliments
reciproques,ils monterent àcheval
, & entrerent dans
laVille. LeClergéseculier
& regulier commençoit la
marche; les Gardes à pied
& à cheval marchoient ensuite;
puis vingt- quatre
Mulets du Legat avec de
riches couvertures,ungrand
Carrosse, & une Litiere;
douze Estafiers de l'Archiduc,
avec chacun un cheval
de main; les Valets de
Chambre du Legat avec
deux Masses; les Principaux
de sa fuite à cheval, ses
Estafiers vestus de sa livrée:
ceux de l'Archiduc étoient
en deüil. Ce Prince étoit
fous un Dais de Toiled'or
ayant le Legat à sa gauche.
Pluficurs Seigneursmarchoient
devant eux & ils
étoient suivis de douze
Evesques ouPrelats àcheval.
Le Senat venoit ensuite,
suivi des Tribunaux & des
soixante Decurions de la
Ville. Ils arriverent en cet
ordre devant l'Eglise Metropolitaine;
mais L'Archiduc
n'y entra pas, & il alla
droit au Palais. Le Legat y
entra, & fut reçu par
le
Cardinal Archinto qui en
est Archevesque;il fut ensuite
conduit au Palais dans
un Carrosse à six chevaux, ÔC
de-là au logement qui luy
avoitesté pre paré. Le lendemain
il rendit encore visite
à l'Archiduc qui le reçut à
la seconde Anti -chambre,
& le reconduisitjusqu'à la
troisiéme.
Les Ambassadeurs de la
Republique de Genes, firent
aussi leur Entrée le mesme
jour; & curent Audiance;
& le lendemain matin 10.
ceux de la Republique de
Lucques eurent aussi Audiance
, & l'aprésdînée du
mesme jour l'Archiduc
partit puur aller coucher à
Lodi.
DeLisbone le 9.Novembre.
La nouvelle qui s'étoir
répanduë depuis huit jours
que laPaix se traitoit en AnJgleterre,
a été confirmée par
un Exprés dépeché par nôtre
Ambassadeur en cette:
Cour là, qui a apporté les
Préliminaires. Le Comte do
Portmore , a reçu ordre do
remener en Angleterre les
Troupes de cette Couronne,
excepté deux Bataillons
pour remplacer les Soldats
qui manquent à la Garnison,
de Gibraltar ; sept Vaisseaux
de guerre Ancrloisqui
toient dans nostre Port, en
partirent hier pour retourneren
Angleterre. Le pain
est toujours très -
cher icy,
&on estfort en peine des
Bâtimens qui sont allez charger
des grains en Barbarie.
De Naples le 10 Novembre.
Le 3. de ce moison commença
les réjoüissances publiques
, pour l'Elcction de
Archiduc à l'Empire. Elles
levoient durer trois jours;
nais le foir du troisiémeà
ine demi- heure de nuit,il
omba une si grande pluye
qu'elle éteignit toutes les iluminations,
gasta les Tenures
qui étoient en plusieurs
endroits, & trempa tellenent
les Artifices,qu'ayant
econnu le lendemain qu'ils
le pourroient plus servir
)nIes abandonna , au pillage
tinÍi que toutes les Machines.
Le Vice-Roy qui dévoit
aller ce foir
-
là visiter les
Feux d'Artifice, préparez
sur la Mer avec de grandes
Machines chargées de
fruits
,
donna unBal dans
le Salon duPalais,pour supléer
à l'execution de ces
grands préparatifs, qu'on
renouvellera après le Couronnement.
Le S. il fitchanter
le Te Deurn dans l'Eglise
du grand Convent des,
Dominicains ,& il y tint
Chapelle; pendant laquelle
l'Infanterie Allemande qui
étoit dans la Place fit trois
décharges de Mousqueterie,
& les Canonniers des !
Chasteaux
,
firent trois salves
de toute l'Artillerie. Il
le fie chanter hier dans l'Eg'ife
des Theatins,&doit de
main le faire chanterdans
celle de la MaisonProfesse
des Jesuites,
De Cadiz le 12.Novembre.
Des Armateurs François
amenèrent avant-hier icy
trois Vaisseaux Hollandois.
qui venoient du Levant. Ils
sont chargez de Soye
,
de
Cottonfilé, deCaffé&d'autres
riches Marchandises,
letout estimé prés d'uai
million.
¡Une: FrégateFrançoise
ayant attaqué sur les costes
de Galice, un Vaisseau de
Guerre Portugais,montede
60.pieces de canon, étoit
sur le point de s'en emparer
après quatre heures de combat,
lors que le feu ayant
pris au Vaisseau, il sauta en
l'air avec tout l'Equipage,
dont on ne put sauver que
trois personnes.
Ilest encore venu quarante
sept Deserteurs de Gibraltar
)
presque tous Hollandois
,& qui continuent.
de dire que laGarnison n'est
point payée, & que les vivres
y sont à untrès- haut
prix.
De Rome le 14. Novembre,
Le trois de ce mois, la
Marquise de Prié
, comme
Ambassadrice de la Cour
de Vienne, quitta le deüil
& reçue les compliments sur
l'Election de l'Archiduc à
l'Empire. Il y eut le foir une
grande Assemblée chez elle
où se touverent la Connéta
ble Colonne,Dona Maria
Bernardina
,
les Neveux du
Pape,l'Envoyé de Portugal,
& plusîeurs autres -Perronnes
distinguées
: Le Prince
d'Avellino
,
avoit mandé à
ses principaux Domestiques
de donner part aux Cardinaux
de l'Election de l'Archiduc,
& de faire des illuminations
pendant rTois1
soirs ; mais les Maistres desj
Ceremonies ayant reprefenté
qu'il étoit contre l'ordre i
qu'il se fie fous les yeux dirr
Pape,desréjoüissances pour
une nouvelle dont on n.1avoit
point donné part à Sa|
Sainteté
>
ces
réjouifTanccsjji
ont elle differées.
110 ",
De Venise le zi. Novembre.
L'Archiducayant passéle
14. à Bussolengo
,
sur les
Frontières de l'EtatVenitien
sur sa route de Milan à Inspruch
,
les Procurateurs Pisani
& da-Lezze,Ambassadeurs
Extraordinaires de la
République,le complimencerent.
Ce Prince futconduit
au Palais qui luy avoit
été prepare; & qui étoit
magnifiquement meublé & -
illuminé,&où il trouva une
garde de deuxmille Cava -
liers ou Dragons tous habillez
de neuf Le lendemain les
Ambassadeurs luy presenterent
un Régale de Cire
,
de
Miroirs, de Crstaux, de
Confitures, &de plusieurs
autres choses galantes: On
luy servit un repas magnifi.
que après lequel il alla à Roveredo,
accompagné par les
mêmes Ambassadeurs, &
pardeuxmille Cavaliers
ou Dragons,quine le quitterent
que sur les Frontières
du Trentin. Ce Prince fie
present aux Ambassadeurs
de chacun une Boeste à portrait,
garnies de pierreries , D
& estimées nulle Pisto- les.
DtLjhonne le 13.Novembre
On esticy dans de grandes
inquiétudes, sur l'avis qu'on
a eu , que Mr du Gué-
Troüin,avoit. débarqué des
Troupes aux lsles du Cap
Vert ; & qu'érant entrée
dans la Baye de Tous -
les,.
Saints,il avoi t pillé la Ville
de San Salvador, Capitale
du Brésil
,
ainsiqu'unautre
Port, où il avoitbrûlé tous
les Vaisseaux qui y étoient.
De Londres le 24. Novembre.
Mr l'Evêque de Bristo,
Garde du Sceau Privé se prépare
à partir pour la Hollande
en qualitéd'Ambassadeur-
Pîenipotentaire pour
les Négociations de la Paix,
que tous les Pcules des trois.
Royaumes souhaitoient
avec tant d'empressement ;
qu'il avoit esté resolu en
plusieurs endroits de pre- 1
senter des Adresses à la Reine
pour la supliet de la con- 1 clure aux conditions qu'El- j
le & sonConseil jugeroienc
à propos; mais on s'en est
abstenu de crainte qu'il ne
parust qu'on voudroit donner
atteinte au pouvoirabsolu
qu'a le Souverain defaire
la Paix & la Guerre, quand
illuy plaist.
¡ Trois cens prisonniers
François ont été transportezà
Calais
, pour estre
échangez.
La Foudre étant tombée
la nuit du 16. au 17. sur l'EglisedeSouthwel
,
dansle
Comté de Nottingham.
).'
cette Eglise aété brûlée 3-
vec l'Ecole quien étoit prdche,&
les Cloches fonduës.
DupremierDécembre.
Le 25. Novembre il arriva
un Courrier du Comte
de Strafford, qui apporta le
consentement des Etats Géncraux
pour traiter de la
Paix sur le pied des Prelimi
mires,&les Passeports pour
les Ambassadeurs du Roy ]
Tres -
Chrestien. Outre les
vingt - cinq gros Vaifleatffc-«
de guerre qui ont été desarmez,
on en desarme encore
plusieurs autres.
Le28. jour de la naissance
de la Reine Elisabeth
, auquel
le menupeupleavoit
coutume, avant le regne de
JacquesII. de célebrer la
memoire de cette Princesse
en brulant l'Effigiedu Pape,
&celles de plusieurs Cardinaux
& Religieux,je Conseil
fut averti que quelques mal
intentionnez
,
avoient fait
faire secrettement de grands
préparatifs, dans le dessein
de causer quelque tulmute.
On envoya des Huissiers,
avec un Détachement de
Grenadiers commandé par
un Officier
,
dans l'endroit
qu'un avoit indiqué, & ils y
trouverent une figure du
Pape,avec plusicurs autres
de Cardinaux,& Religieux,
& même du Diable dans un
Chariot, qui fut brisé ainsi
que toutes les Figures. Le
foir du mêmejour,&la nuit
suivante on fit prendre les
armesaux Milices, qui firent
des patroüilles dans les ruës;
mais il ne se passa pas J:
moindre désordre.
De Cents le 26. Novembre.
Monsieur le Marquis de
Monteleon
,
Ambassadeur
d'Espagne ayant reçû ordre
de se rendre à Madrid pour
y recevoir ses instructions
sur les Congrez de la Paix
ausquels il doit assister
, en
qualité de Plenipotentiaire,
prit hier son Audiance de
de congé du Sénat.
Les Gx mille Allemands
qui s'étoient avancez sur
nôtre Frontiere pour y prendredesQuartiers
d'hiver,
marchent dans le Mantoüan
où ils occuperont les Quartiers
qui étoient destinez
aux Troupes. de BranSebourg
qui retournent en
Allemagne,
Il est entré h1uit mille-
Allemands sur lesTerres du
Grand DucOU\ il prennent
des Quartiers, ce Prince ayant
refusé de fournir aux
Commissaires Impériaux
les huit cens mille livres que
l'Archiduc luy avoit fais
demander,
De Grenoble30.Novembre.
Il parut il y a quelques
jours de ce costé. cy un gros
party delaGarnisondeSuze
qui étoit venu par Exiles.
Aussi tost qu'on en eut avis
on fit sortir trente Dragons
avec chacun un fantassin en
croupe: Ils trouverent les
Ennemis qui rafraichifsoient
dans un Village;Les
Fantassins yentrerent criant
qui vive, & au premier feu
que nos gens firent sur eux,
ils se retirerent. Les Dragons
qui les observoient les poursuivirent
& mirent en désordre
; cinq furent tuez &
trente cinq faits prisonnires.
De Huninguele 4. Decembre,
Nôtre garnisona faitune
course dans la Forest Noire
sans aucune oppoficion
,
&
a ramené un gros butin.
Les Lettres de Hombourg
,
portent que soixante Husfars
ennemis étant entrez
dans le Pays, avoient commencé
à piller & brûler;
mais quedesDétachemens
de certe Place & de Saar
sa Loüis, ayant été à leur poucsuite,
les avoient battus;
& repris le butin qu'ils
avoient fait.
De Bayone le 4. Décembre.
Il y a presentement icy
18 Bastimens Anglois qui
ont apporté diverses Marchandées
pour les vendre,
& ensuite chargerdes Vins
& des Eaux
-
de- vie.
Une Fregate du Roy de
34. canons a pris un Flessingois
de 32. canons & de
150. hommes d'équipage ,
dont plus de 60ont été tuez
dans le combat qui a duré
cinq heures.
Des Lettres de Gibraltar
du 20. du passé portent que
la disette y étoit si grande
que le Commandant de la
Place étoit obligé de tenir
les Portes fermées pour
empêcher la desertion:que
quatreBastimens Portugais
étant entrez dans la Baye
pour se mettre à couvert
d'un gros temps qui auroit
pû les jetter sur les costes
de Barbarie, on leur avoir
fait décharger le grains qu'ils
avoient à leur bord
, de
remboursé l'argent qu'il
leur avoit couité.
On a aussiappris que les
Maures qui sont devant
Ceuta ayant voulu emporter
parEscalade le Bastion de
S. Pierre avoient esté vivementrepoussezjusques
dans
leur Camp avec perte de
plusde 1200 hommes; &
qu'il écoit arrivé de Carthagene
à cette Place, un tenfort
de 400. hommes &
beaucoup de munitions de
guerre & de bouche.
," Du Fort-Louis le10.
DéCembrr.P
;
Le Commandant de
Lauterbourg ayant eu avis
que le 6. au foir il devoit
sortir un Bataillon de Philisbourg
pour aller a Landau
,envoya un party de
Dragons & de Grenadiers
xjui se porterent sur le chemin
en des lieux couverts.
Les Ennemisétant tombez
dans l'Embuscade, furent
envelopez; le Commandant
fut tué avec plusieurs Soldats,
& le reste pris. Ce
bataillon étoit des Troupes
de Souabe & de Franconie,
& alloit relever un autre
bataillon des mêmes Trou- pesquiestàLandau.?
De la Haye le 8. Décembre9
Le Courier que le Comte
de Goes, Envoyéde la
Cour de Vienne avoit dé*
pêche à Milan pour porter àl'Archiducles Préliminairesde
la Paix, en revint le
2.1 Novembre. Il apporta
uneLettre par laquelle cc
Prince prie les Etats Gcné-.,
raux de n'avoir point d'égard
à ces Preliminaires,
qu'il les avoir rejettez, &
qu'il protestoit contre
toutes les Assemblées&les
Negotiations qu'on pouroit
faire sur cesujet.
On a appris depuis que ce
Prince persiste dans la résolution
de ne point envoyer
de Plenipotentiaires pour
traiter de la Paix sur le pied
des Preliminaires.
Hier le Comte de Strafr!
ford
,
Ambassadeur Plenipotentiaire
d'Angleterre
communiqua aux Ministres
detous les Alliez dans une
Assemblée que l'on tint exprés,
que la Reine sa Maitrciïc
avoit nommé la Ville
d'Utrecht pour le lieu où se
tiendroient les Conferences
pour laPaix, & que l'ouverture
s'en feroit le 12, Janvier
prochain. Il remit enfuite
à chacun de ces Ministres
une Lettre de la Reine
de la Grande Bretagne
qu'elle écrivoit à leurs Maîtres
pour les inviter à y envoyer
leurs Plénipotentiaires..
D'Arras le ii. Décembre.
Monsieur le Marechal de
Montcfquiau, partit d'icy
avanthier avec la plus grande
partie de notre Garnison
pour se mettre à la teste
d'un Darachemem de trois
cens hommes par bataillon,
& de centhommes parRe- -
giment de Cavalerie & de
Dragons de. toutes lcs.,
Troupes qui sont depuis la
Meuse juiqu'àla Mer. Leur
rendez vous étoit le long de
la Scarpe depuis Douay
jusqu'à Mortagne, & le
long du Canal & de la Deule,
Ces Troupes n'ont point de
bagages, & n'ont porté des
vivres que pour quatre
jours, & des outils à remues
laterre; elles travaillent à
combler le canal en quelques
endroits, à rüiner les
Ponts, les Ecluses & les Digues
de cemême Canal
,
de
la Scarpe, & de la Deule
afin d'ôter , aux Ennemisle
moyen d'établir leurs Magasins
de vivres & de munitions
à Douay pour la Canv»
pagne prochaine,ainsi quils
l'avoient projetté.
Pendant qu'une partie de
ce gros Détachement commençoitces
travaux, Mr de
Goëbriant marchoit à la
petiteVille deLillers, où les
Ennemis avoient cinq cens
hommes qui ont esté faits
prisonniers; &les Fortifications
qu'ils y avoient faites
ont esté démolies.
De Courtray le 18. Decembre.
Un Parti de cènehommes
de la garnisond'Ipres
ayant rencontréplusieurs
Détachements de cinq Rements,
lesadéfaits l'unaprés
l'autre
,
& en a fait la plus
part prisonniers.
Le mêmejoursoixante
Hussards, furent surpris la
nuit dans un Village à deux
lieuës de Cologne
) par un
party de trente Fantassins
François qui leur enleverent
trente chevaux,
A Madrid le 3. Décembre.
Le Conséil envoyaVeridredy
dernier des instructions
aux Plénipotentiaires
qui doivent partir incessamment
pour les Conferences
de la Paix Le Roya donné
la Charge de President du
Conseil de Guerre à Mr
le Marquis de Bedmar : Les
Lettres de Malaga portent
qu'il y étoit arrivé un Bastinient
venant de Gibraltar
où il y avoit quatre - vingt
six Soldats de la Garnison ;
de cettePlace, qui ayant
monté de nuit dans ce Vais-
-
seau obligerent lesMatelots
f de mettre à la voile, aprést
avoir eux mêmes coupé les f
cables *>
de divers endroits.
De Venise le 14. Novembre,
On a fait icy pendant
trois jours des Prieres publiques
dans les Eglisesde
S. Marc, & de S. Roch,
avec l'Exposition du Saine
Sacrement, pour demander
à Dieu qu'illuy plaise faire
cesser le lféau dela mortalité
sur les Bestiaux qui continue
avec une grande violence.
-
Tous les Corps & toutes les
Communautez ont ercé en
Procession à ces Eglises,
; pendant ces trois jours,
durant lesquels les assemblées
particulieres ont elle
dessendues
)
& les Theatres
fermez. Cette maladie s'est
communiquée dans le Mantoüan,
dans la Stirie, &dans
la Carinthie,oùelle fait de
grands ravages.
De Milan le 11. Novembre,
Les Ambassadeurs de Venise
eurent le 7. Audiancc
de l'Archiduc. Le Comte
Antonio Rainoldi alla les
prendre au CollegeHelvetique
où ils étoient logez,
avec un Carrosse à quatre
Chevaux. Ils étoient en habit
de deüil, ainsi que toute
leur Livrée; mais les jours
suivants, ils parurent vêrus
magnifiquement,ainsi que
toote leur suite.
Le 8. le Cardinal Impenalc
Legat à Latere , envo yé
par le Pape pour complimenter
ce Prince, fit son
entréepublique. Le Comte
Rainoldi alla le prendreavec
plusieurs Carrosses à six
Chevaux au Monastere de
Castellazzo,&leconduisit
jusqu'au dehors de la Porte
Romaine où s'etant mis
sous un Dais, il donna la
Benediction au Clergé.
L'Archiduc arriva ensuite,
& après des compliments
reciproques,ils monterent àcheval
, & entrerent dans
laVille. LeClergéseculier
& regulier commençoit la
marche; les Gardes à pied
& à cheval marchoient ensuite;
puis vingt- quatre
Mulets du Legat avec de
riches couvertures,ungrand
Carrosse, & une Litiere;
douze Estafiers de l'Archiduc,
avec chacun un cheval
de main; les Valets de
Chambre du Legat avec
deux Masses; les Principaux
de sa fuite à cheval, ses
Estafiers vestus de sa livrée:
ceux de l'Archiduc étoient
en deüil. Ce Prince étoit
fous un Dais de Toiled'or
ayant le Legat à sa gauche.
Pluficurs Seigneursmarchoient
devant eux & ils
étoient suivis de douze
Evesques ouPrelats àcheval.
Le Senat venoit ensuite,
suivi des Tribunaux & des
soixante Decurions de la
Ville. Ils arriverent en cet
ordre devant l'Eglise Metropolitaine;
mais L'Archiduc
n'y entra pas, & il alla
droit au Palais. Le Legat y
entra, & fut reçu par
le
Cardinal Archinto qui en
est Archevesque;il fut ensuite
conduit au Palais dans
un Carrosse à six chevaux, ÔC
de-là au logement qui luy
avoitesté pre paré. Le lendemain
il rendit encore visite
à l'Archiduc qui le reçut à
la seconde Anti -chambre,
& le reconduisitjusqu'à la
troisiéme.
Les Ambassadeurs de la
Republique de Genes, firent
aussi leur Entrée le mesme
jour; & curent Audiance;
& le lendemain matin 10.
ceux de la Republique de
Lucques eurent aussi Audiance
, & l'aprésdînée du
mesme jour l'Archiduc
partit puur aller coucher à
Lodi.
DeLisbone le 9.Novembre.
La nouvelle qui s'étoir
répanduë depuis huit jours
que laPaix se traitoit en AnJgleterre,
a été confirmée par
un Exprés dépeché par nôtre
Ambassadeur en cette:
Cour là, qui a apporté les
Préliminaires. Le Comte do
Portmore , a reçu ordre do
remener en Angleterre les
Troupes de cette Couronne,
excepté deux Bataillons
pour remplacer les Soldats
qui manquent à la Garnison,
de Gibraltar ; sept Vaisseaux
de guerre Ancrloisqui
toient dans nostre Port, en
partirent hier pour retourneren
Angleterre. Le pain
est toujours très -
cher icy,
&on estfort en peine des
Bâtimens qui sont allez charger
des grains en Barbarie.
De Naples le 10 Novembre.
Le 3. de ce moison commença
les réjoüissances publiques
, pour l'Elcction de
Archiduc à l'Empire. Elles
levoient durer trois jours;
nais le foir du troisiémeà
ine demi- heure de nuit,il
omba une si grande pluye
qu'elle éteignit toutes les iluminations,
gasta les Tenures
qui étoient en plusieurs
endroits, & trempa tellenent
les Artifices,qu'ayant
econnu le lendemain qu'ils
le pourroient plus servir
)nIes abandonna , au pillage
tinÍi que toutes les Machines.
Le Vice-Roy qui dévoit
aller ce foir
-
là visiter les
Feux d'Artifice, préparez
sur la Mer avec de grandes
Machines chargées de
fruits
,
donna unBal dans
le Salon duPalais,pour supléer
à l'execution de ces
grands préparatifs, qu'on
renouvellera après le Couronnement.
Le S. il fitchanter
le Te Deurn dans l'Eglise
du grand Convent des,
Dominicains ,& il y tint
Chapelle; pendant laquelle
l'Infanterie Allemande qui
étoit dans la Place fit trois
décharges de Mousqueterie,
& les Canonniers des !
Chasteaux
,
firent trois salves
de toute l'Artillerie. Il
le fie chanter hier dans l'Eg'ife
des Theatins,&doit de
main le faire chanterdans
celle de la MaisonProfesse
des Jesuites,
De Cadiz le 12.Novembre.
Des Armateurs François
amenèrent avant-hier icy
trois Vaisseaux Hollandois.
qui venoient du Levant. Ils
sont chargez de Soye
,
de
Cottonfilé, deCaffé&d'autres
riches Marchandises,
letout estimé prés d'uai
million.
¡Une: FrégateFrançoise
ayant attaqué sur les costes
de Galice, un Vaisseau de
Guerre Portugais,montede
60.pieces de canon, étoit
sur le point de s'en emparer
après quatre heures de combat,
lors que le feu ayant
pris au Vaisseau, il sauta en
l'air avec tout l'Equipage,
dont on ne put sauver que
trois personnes.
Ilest encore venu quarante
sept Deserteurs de Gibraltar
)
presque tous Hollandois
,& qui continuent.
de dire que laGarnison n'est
point payée, & que les vivres
y sont à untrès- haut
prix.
De Rome le 14. Novembre,
Le trois de ce mois, la
Marquise de Prié
, comme
Ambassadrice de la Cour
de Vienne, quitta le deüil
& reçue les compliments sur
l'Election de l'Archiduc à
l'Empire. Il y eut le foir une
grande Assemblée chez elle
où se touverent la Connéta
ble Colonne,Dona Maria
Bernardina
,
les Neveux du
Pape,l'Envoyé de Portugal,
& plusîeurs autres -Perronnes
distinguées
: Le Prince
d'Avellino
,
avoit mandé à
ses principaux Domestiques
de donner part aux Cardinaux
de l'Election de l'Archiduc,
& de faire des illuminations
pendant rTois1
soirs ; mais les Maistres desj
Ceremonies ayant reprefenté
qu'il étoit contre l'ordre i
qu'il se fie fous les yeux dirr
Pape,desréjoüissances pour
une nouvelle dont on n.1avoit
point donné part à Sa|
Sainteté
>
ces
réjouifTanccsjji
ont elle differées.
110 ",
De Venise le zi. Novembre.
L'Archiducayant passéle
14. à Bussolengo
,
sur les
Frontières de l'EtatVenitien
sur sa route de Milan à Inspruch
,
les Procurateurs Pisani
& da-Lezze,Ambassadeurs
Extraordinaires de la
République,le complimencerent.
Ce Prince futconduit
au Palais qui luy avoit
été prepare; & qui étoit
magnifiquement meublé & -
illuminé,&où il trouva une
garde de deuxmille Cava -
liers ou Dragons tous habillez
de neuf Le lendemain les
Ambassadeurs luy presenterent
un Régale de Cire
,
de
Miroirs, de Crstaux, de
Confitures, &de plusieurs
autres choses galantes: On
luy servit un repas magnifi.
que après lequel il alla à Roveredo,
accompagné par les
mêmes Ambassadeurs, &
pardeuxmille Cavaliers
ou Dragons,quine le quitterent
que sur les Frontières
du Trentin. Ce Prince fie
present aux Ambassadeurs
de chacun une Boeste à portrait,
garnies de pierreries , D
& estimées nulle Pisto- les.
DtLjhonne le 13.Novembre
On esticy dans de grandes
inquiétudes, sur l'avis qu'on
a eu , que Mr du Gué-
Troüin,avoit. débarqué des
Troupes aux lsles du Cap
Vert ; & qu'érant entrée
dans la Baye de Tous -
les,.
Saints,il avoi t pillé la Ville
de San Salvador, Capitale
du Brésil
,
ainsiqu'unautre
Port, où il avoitbrûlé tous
les Vaisseaux qui y étoient.
De Londres le 24. Novembre.
Mr l'Evêque de Bristo,
Garde du Sceau Privé se prépare
à partir pour la Hollande
en qualitéd'Ambassadeur-
Pîenipotentaire pour
les Négociations de la Paix,
que tous les Pcules des trois.
Royaumes souhaitoient
avec tant d'empressement ;
qu'il avoit esté resolu en
plusieurs endroits de pre- 1
senter des Adresses à la Reine
pour la supliet de la con- 1 clure aux conditions qu'El- j
le & sonConseil jugeroienc
à propos; mais on s'en est
abstenu de crainte qu'il ne
parust qu'on voudroit donner
atteinte au pouvoirabsolu
qu'a le Souverain defaire
la Paix & la Guerre, quand
illuy plaist.
¡ Trois cens prisonniers
François ont été transportezà
Calais
, pour estre
échangez.
La Foudre étant tombée
la nuit du 16. au 17. sur l'EglisedeSouthwel
,
dansle
Comté de Nottingham.
).'
cette Eglise aété brûlée 3-
vec l'Ecole quien étoit prdche,&
les Cloches fonduës.
DupremierDécembre.
Le 25. Novembre il arriva
un Courrier du Comte
de Strafford, qui apporta le
consentement des Etats Géncraux
pour traiter de la
Paix sur le pied des Prelimi
mires,&les Passeports pour
les Ambassadeurs du Roy ]
Tres -
Chrestien. Outre les
vingt - cinq gros Vaifleatffc-«
de guerre qui ont été desarmez,
on en desarme encore
plusieurs autres.
Le28. jour de la naissance
de la Reine Elisabeth
, auquel
le menupeupleavoit
coutume, avant le regne de
JacquesII. de célebrer la
memoire de cette Princesse
en brulant l'Effigiedu Pape,
&celles de plusieurs Cardinaux
& Religieux,je Conseil
fut averti que quelques mal
intentionnez
,
avoient fait
faire secrettement de grands
préparatifs, dans le dessein
de causer quelque tulmute.
On envoya des Huissiers,
avec un Détachement de
Grenadiers commandé par
un Officier
,
dans l'endroit
qu'un avoit indiqué, & ils y
trouverent une figure du
Pape,avec plusicurs autres
de Cardinaux,& Religieux,
& même du Diable dans un
Chariot, qui fut brisé ainsi
que toutes les Figures. Le
foir du mêmejour,&la nuit
suivante on fit prendre les
armesaux Milices, qui firent
des patroüilles dans les ruës;
mais il ne se passa pas J:
moindre désordre.
De Cents le 26. Novembre.
Monsieur le Marquis de
Monteleon
,
Ambassadeur
d'Espagne ayant reçû ordre
de se rendre à Madrid pour
y recevoir ses instructions
sur les Congrez de la Paix
ausquels il doit assister
, en
qualité de Plenipotentiaire,
prit hier son Audiance de
de congé du Sénat.
Les Gx mille Allemands
qui s'étoient avancez sur
nôtre Frontiere pour y prendredesQuartiers
d'hiver,
marchent dans le Mantoüan
où ils occuperont les Quartiers
qui étoient destinez
aux Troupes. de BranSebourg
qui retournent en
Allemagne,
Il est entré h1uit mille-
Allemands sur lesTerres du
Grand DucOU\ il prennent
des Quartiers, ce Prince ayant
refusé de fournir aux
Commissaires Impériaux
les huit cens mille livres que
l'Archiduc luy avoit fais
demander,
De Grenoble30.Novembre.
Il parut il y a quelques
jours de ce costé. cy un gros
party delaGarnisondeSuze
qui étoit venu par Exiles.
Aussi tost qu'on en eut avis
on fit sortir trente Dragons
avec chacun un fantassin en
croupe: Ils trouverent les
Ennemis qui rafraichifsoient
dans un Village;Les
Fantassins yentrerent criant
qui vive, & au premier feu
que nos gens firent sur eux,
ils se retirerent. Les Dragons
qui les observoient les poursuivirent
& mirent en désordre
; cinq furent tuez &
trente cinq faits prisonnires.
De Huninguele 4. Decembre,
Nôtre garnisona faitune
course dans la Forest Noire
sans aucune oppoficion
,
&
a ramené un gros butin.
Les Lettres de Hombourg
,
portent que soixante Husfars
ennemis étant entrez
dans le Pays, avoient commencé
à piller & brûler;
mais quedesDétachemens
de certe Place & de Saar
sa Loüis, ayant été à leur poucsuite,
les avoient battus;
& repris le butin qu'ils
avoient fait.
De Bayone le 4. Décembre.
Il y a presentement icy
18 Bastimens Anglois qui
ont apporté diverses Marchandées
pour les vendre,
& ensuite chargerdes Vins
& des Eaux
-
de- vie.
Une Fregate du Roy de
34. canons a pris un Flessingois
de 32. canons & de
150. hommes d'équipage ,
dont plus de 60ont été tuez
dans le combat qui a duré
cinq heures.
Des Lettres de Gibraltar
du 20. du passé portent que
la disette y étoit si grande
que le Commandant de la
Place étoit obligé de tenir
les Portes fermées pour
empêcher la desertion:que
quatreBastimens Portugais
étant entrez dans la Baye
pour se mettre à couvert
d'un gros temps qui auroit
pû les jetter sur les costes
de Barbarie, on leur avoir
fait décharger le grains qu'ils
avoient à leur bord
, de
remboursé l'argent qu'il
leur avoit couité.
On a aussiappris que les
Maures qui sont devant
Ceuta ayant voulu emporter
parEscalade le Bastion de
S. Pierre avoient esté vivementrepoussezjusques
dans
leur Camp avec perte de
plusde 1200 hommes; &
qu'il écoit arrivé de Carthagene
à cette Place, un tenfort
de 400. hommes &
beaucoup de munitions de
guerre & de bouche.
," Du Fort-Louis le10.
DéCembrr.P
;
Le Commandant de
Lauterbourg ayant eu avis
que le 6. au foir il devoit
sortir un Bataillon de Philisbourg
pour aller a Landau
,envoya un party de
Dragons & de Grenadiers
xjui se porterent sur le chemin
en des lieux couverts.
Les Ennemisétant tombez
dans l'Embuscade, furent
envelopez; le Commandant
fut tué avec plusieurs Soldats,
& le reste pris. Ce
bataillon étoit des Troupes
de Souabe & de Franconie,
& alloit relever un autre
bataillon des mêmes Trou- pesquiestàLandau.?
De la Haye le 8. Décembre9
Le Courier que le Comte
de Goes, Envoyéde la
Cour de Vienne avoit dé*
pêche à Milan pour porter àl'Archiducles Préliminairesde
la Paix, en revint le
2.1 Novembre. Il apporta
uneLettre par laquelle cc
Prince prie les Etats Gcné-.,
raux de n'avoir point d'égard
à ces Preliminaires,
qu'il les avoir rejettez, &
qu'il protestoit contre
toutes les Assemblées&les
Negotiations qu'on pouroit
faire sur cesujet.
On a appris depuis que ce
Prince persiste dans la résolution
de ne point envoyer
de Plenipotentiaires pour
traiter de la Paix sur le pied
des Preliminaires.
Hier le Comte de Strafr!
ford
,
Ambassadeur Plenipotentiaire
d'Angleterre
communiqua aux Ministres
detous les Alliez dans une
Assemblée que l'on tint exprés,
que la Reine sa Maitrciïc
avoit nommé la Ville
d'Utrecht pour le lieu où se
tiendroient les Conferences
pour laPaix, & que l'ouverture
s'en feroit le 12, Janvier
prochain. Il remit enfuite
à chacun de ces Ministres
une Lettre de la Reine
de la Grande Bretagne
qu'elle écrivoit à leurs Maîtres
pour les inviter à y envoyer
leurs Plénipotentiaires..
D'Arras le ii. Décembre.
Monsieur le Marechal de
Montcfquiau, partit d'icy
avanthier avec la plus grande
partie de notre Garnison
pour se mettre à la teste
d'un Darachemem de trois
cens hommes par bataillon,
& de centhommes parRe- -
giment de Cavalerie & de
Dragons de. toutes lcs.,
Troupes qui sont depuis la
Meuse juiqu'àla Mer. Leur
rendez vous étoit le long de
la Scarpe depuis Douay
jusqu'à Mortagne, & le
long du Canal & de la Deule,
Ces Troupes n'ont point de
bagages, & n'ont porté des
vivres que pour quatre
jours, & des outils à remues
laterre; elles travaillent à
combler le canal en quelques
endroits, à rüiner les
Ponts, les Ecluses & les Digues
de cemême Canal
,
de
la Scarpe, & de la Deule
afin d'ôter , aux Ennemisle
moyen d'établir leurs Magasins
de vivres & de munitions
à Douay pour la Canv»
pagne prochaine,ainsi quils
l'avoient projetté.
Pendant qu'une partie de
ce gros Détachement commençoitces
travaux, Mr de
Goëbriant marchoit à la
petiteVille deLillers, où les
Ennemis avoient cinq cens
hommes qui ont esté faits
prisonniers; &les Fortifications
qu'ils y avoient faites
ont esté démolies.
De Courtray le 18. Decembre.
Un Parti de cènehommes
de la garnisond'Ipres
ayant rencontréplusieurs
Détachements de cinq Rements,
lesadéfaits l'unaprés
l'autre
,
& en a fait la plus
part prisonniers.
Le mêmejoursoixante
Hussards, furent surpris la
nuit dans un Village à deux
lieuës de Cologne
) par un
party de trente Fantassins
François qui leur enleverent
trente chevaux,
A Madrid le 3. Décembre.
Le Conséil envoyaVeridredy
dernier des instructions
aux Plénipotentiaires
qui doivent partir incessamment
pour les Conferences
de la Paix Le Roya donné
la Charge de President du
Conseil de Guerre à Mr
le Marquis de Bedmar : Les
Lettres de Malaga portent
qu'il y étoit arrivé un Bastinient
venant de Gibraltar
où il y avoit quatre - vingt
six Soldats de la Garnison ;
de cettePlace, qui ayant
monté de nuit dans ce Vais-
-
seau obligerent lesMatelots
f de mettre à la voile, aprést
avoir eux mêmes coupé les f
cables *>
Fermer
Résumé : NOUVELLES de divers endroits.
À la fin de l'année 1700, divers événements politiques et militaires ont marqué l'Europe. À Venise, des prières publiques ont été organisées pour lutter contre une épidémie affectant le bétail, qui s'est également propagée dans le Mantouan, la Styrie et la Carinthie. À Milan, les ambassadeurs de Venise ont été reçus par l'Archiduc, et le cardinal Impérial a fait une entrée publique. Les ambassadeurs de Gênes et de Lucques ont également été accueillis. À Lisbonne, la paix en Angleterre a été confirmée par des préliminaires apportés par un ambassadeur. À Naples, les réjouissances pour l'élection de l'Archiduc à l'Empire ont été perturbées par la pluie. À Cadix, des navires hollandais chargés de marchandises ont été capturés par des armateurs français, et une frégate française a attaqué un vaisseau portugais. Des déserteurs de Gibraltar continuaient d'arriver. À Rome, la marquise de Prié a reçu des compliments pour l'élection de l'Archiduc. À Lisbonne, des inquiétudes ont surgi concernant des troupes débarquées aux îles du Cap-Vert. À Londres, des préparatifs pour la paix ont été mentionnés, et des prisonniers français ont été transportés à Calais. Des troubles ont été évités lors de la célébration de la naissance de la reine Élisabeth. À Cents, l'ambassadeur d'Espagne a pris congé du Sénat pour se rendre à Madrid. Des troupes allemandes ont occupé des quartiers d'hiver dans le Mantouan et sur les terres du Grand-Duc. À Grenoble, des dragons ont repoussé une garnison ennemie. À Huningue, une garnison a fait une course dans la Forêt-Noire. À Bayonne, des navires anglais ont apporté des marchandises, et une frégate française a capturé un vaisseau flessingois. À Gibraltar, la disette était grande, et des Maures ont été repoussés lors d'une attaque. À Fort-Louis, un bataillon ennemi a été pris en embuscade. Sur le plan militaire, un bataillon de Souabe et de Franconie se dirigeait vers Landau pour relever un autre bataillon. Le 21 novembre, le comte de Goes, envoyé de la Cour de Vienne, est revenu de Milan avec des préliminaires de paix, que l'archiduc a rejetés et contre lesquels il a protesté. L'Angleterre a proposé Utrecht comme lieu pour les conférences de paix, prévues pour le 12 janvier. Le maréchal de Montreuil a quitté Arras avec des troupes pour des travaux de défense le long de la Scarpe et du canal, afin d'empêcher les ennemis d'établir des magasins. Mr de Goëbriant a capturé des ennemis à Lillers. À Courtray, des détachements ennemis ont été défaits et des hussards ont été surpris près de Cologne. À Madrid, des instructions ont été envoyées aux plénipotentiaires pour les conférences de paix, et un bastiment est arrivé à Malaga avec des soldats de Gibraltar.
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3
p. 49 [265]-305
NOUVELLES.
Début :
Monsieur le Cardinal de la Tremoille, ayant communiqué de la [...]
Mots clefs :
Rome, Officiers, Paix, Hambourg, La Haye, Vienne, Madrid
Afficher :
texteReconnaissance textuelle : NOUVELLES.
NOUVELLES.
De Rome le 16. Janvier.
Monfieur le Cardinal de
la Tremoille ,
ayant communiqué de la part du Roy
à
Monfieur le Cardinal Otthoboni , les inftructions
fur la protection des Affaires de France , qu'il a
acceptées , cette Eminence a fait
élever les Armes de Sa Majefté fur la Porte de fon Palais à la Place Navone.
Fanvier 1712.
fo MERCURE
Le Procés qu'il y avoit
entre l'Eglife Royale de S.
Louis de la Nation Françoile
& le College Germanique
à l'occafion des nouveaux
Baftimens , a efté jugél en
faveur de l'Eglife de Saint
Loüis.
M' le Cardinal Albani ,
fit fon entrée le 10. Tous
les Cardinaux , les Princes ,
& les autros Perfonnés les
plus diftinguées envoyerent
des Gentilshommesavec dos
Caroffes à fix Chevaux au
devant de luy pour le
Complimenter, & la Reine
1
GALANT. 51
Doüairiere de Pologne y en
envoya trois hors de la Porte
del Popolo. Ce nouveau Cardinal , aprés eftre defcendu
au Palais , y demeura long.
temps en particulier avec le
Pape , & il fut enfuice aos
compagné à fon apparte
ment par la pluparts de
ceux qui avoient efté au del
vant delay. Ilreçut pendant
les trois jouts fuivans olek
Compliments de tous les
Miniftres Etrangers, de tous
les Prelats & de toute la
Nobleffe. Le14. aprés avoir
reçû de Chapeau dans un
S
Eij
MERCURE
Confiftoire que le Pape tine
pour luy donner , il alla faire
fa priere à l'Eglife de Saint
Pierre , enfuite dequoy il
commença à faire fes vifites.
Il alla d'abord chez le Cardinal Acciaioli Sous- Doyen
du Sacré College , & enfuite
chez la Reine Douairiere de
Pologne,
L'Affaire de l'Evefque de
Leccé , devient de plus en
plus ferieufe : Les Officiers
de l'Archiduc, non contents
de la violence qu'ils ont faite
à la Perfonne de ce Prelat
ont fait emprisonner fon
GALANT. 53
Chancelier , tous les autres
Officiers de l'Eveſché , &
même leurs parents quoy
qu'ils n'ayent aucune part
à cette affaire. On avoit envoyé de Naples à Leccé des
Chapelains pour faire ouvrir les Chapelles Royales
parce qu'eftant exemptes de
la Jurifdiction ordinaire , ils
pourroient y célebrer l'Offi
ce Divin qui étoit interrompu; mais aprés avoir fait ou
vrir ces Chapelles , & avoir
tout difpofé pour y dire la
Melle,ils furent tres furpris
d'aprendre qu'on avoit affiE iij
14 MERCURE
ché par toute la Ville , des
Monitoires qui declaroient
excommuniez , en vertu de
la Bulle in Cena Domini,
tous ceux qui y affifteroient.
Le Confeil dela Juriſdiction
Royale s'étant affemblé fur
ce fujer , on délibera fi on
chafferoit du Royaume ,
tous les Chanoines de la
Cathedrale ; comme on attribue toutes ces violences
au Comte Borromée , lors
que l'on reçut la Lettre qu'
lécrivoit au Pape, aux Fêtes
de Noël pour les luy fous
haiter bonnes , aprés avoir
•
4
GALANT. 56
déliberé dans une Congregation de l'Immunité fi elle
feroit ouverte , on conclud
que non, & qu'elle luy feroic
renvoyée fans l'ouvrir.
་
Extrait d'une Lettre de
Vienne du 20. Janvier.
8. Le Confeil Aulique ayane
reçu ordre de l'Archiduc de reprendrefes Scances, qui avoient
·étéinterrompues depuis la mort
de l'Empereur Jofeph , en for
l'ouverture le 14 cependant
L'Imperatrice Régente a remis
toutes les Affaires importantes
E iiij
36 MERGURE
jufqu'à l'arrivéedel'Archiduc,
excepté celles qui ne peuvent
fouffrir aucun retardement :
plufieurs Seigneurs & Officiers
qui reviennent de Francfort
affurent que le départ de ce
Prince avoit étéfixé au onze
may,qu'il eftoit incertainquand
il pourroit arriver, les chemins
étant devenus impraticables en
plufieurs endroits, par lagrande
quantité de neges qui eftoit
tombée, Quoy que cette Cour
paroiffe toujoursfort opposée à
la Paixe que les Anglois les
Hollandois font convenus de
Traiterfur lepieddes Prelims-
GALANT. 37
naires arreſtez en Angleterre ,
on aẞure néanmoins qu'elle envoyera des Plenipotentiaires
au Congrez: c'eft dont onfera
bien-soft éclairci ; quoy qu'il
enfoit, les nouvelles que l'on
reçoit d'Hongrie qu'un grand
nombre de Mécontents ont de
nouveau pris les armes en differents endroits , donnent d'autant plus d'inquietude que les
grands preparatifs que les
Turcs font fur les Frontieres
de ce Royaume , font apprehen.
der qu'enfin la Porte ne foit
déterminée à favorifer les
Confederez.
18 MERCURE
Les Lettres de Conftantinople
du 2. Decembre , plufieurs
autres pofterieures , confirment
que Mehemet-Bacha , Grand
Vifir fut depofe & arresté le
20. Novembre à Andrinople,
& qu'on a auffi arreſté er mis
au Chafteau des fept Tours ,
Ofman Agafon Lieutenanti
que fouf Bacha , Aga , on
General des Janiffaires , a efté
fait Grand Vifir, & que
Kaimacan de Conftantinople a
efté fait Agades Faniffaires,
t
que le nouveau Grand
le
Vifir fit fon entrée publique à
Conftantinople , le premier
GALANT T
Décembre , accompagné des
principaux Officiers de l'Armée; que le Kan des Tartares
qui y arriva le lendemain , eft
l'un des principaux Autheurs
de la difgrace du Vifir déposés
que le Mufti ayant este con
fultéàfonfujet, avoitréponda
le Sultan étoit obligé
confcience de le depofer, parce
qu'il étoit tres- important pour
le bien de l'Etat de punir un
homme qui aprés s'eftre laißé
corromprepardesprefens, avoir
ofé faire defon chef, une paixo
honteufe au lieu qu'il auroit
púfe rendre maiſtre de la per
que
60 MERCURE
fonne du Czar, & de toute
fon Armée, &procurer par ce
moyen un avantage tres- conftderable à l'Empire Orthoman.
Ces mefmes Lettres ajoûtent
que depuis que le Gouverneur
Afaph avoit refufé de remettre cette Place au Bacha qui
s'étoit avancé avec buit mil
Turcspourenprendrepoffeffion,
les Oftages Mofcovites qui
avoient efté conduits à Conftantinople , avoient eſté emprifon
nez au Chasteau desfept Tours
où l'Ambaffadeur du Czar
étoit detenus que depuis ce
temps là on travailloit avec
GALANT. 61
la
toute la diligence poffible aux
preparatifs pour recommencer
guerre , & que les Valaques
&les Moldaves ayant reçu
ordre de la Porte de fournir
toutes fortes de provifions au
Roy de Suede , ce Princefaifois
faire de grands Magafins
Bender.
DeHambourgle 29.Janvier.
Le Roy de Dannemarck
partit le 20. du Village de
Mekelbourg prés de Wif
mar , &alla camper le même
jour avec fon Infanterie à
G2 MERCURE
Gadebusch , la Cavallerie
le joignit le 21. Le 22. fon
Armée marcha fur trois.
Colonnes.; l'une comman
dée par le General Rantzau ,
prit la roure du Duché de
Lawembourg. Le 23. de
General envoya ici un Officier pour demander le pa
fage par les quatre Baillages
dé cerre Ville , & qu'on
fournit des fourages à fes
troupes, ce qui luy fut accordé. Une autre Colonne
qui paffa parle Territoire de
Lubek yfit de grands défor
dres parce que les habitanį
pal
GALANT. 63.
de cette Ville là avoient
favorisé plufieurs Officiers
Suedois qui s'étoient jettez
dans Wilmar durant le
blocus. Latroifiéme Colon!
ne marcha entre ces deux
autres par le plus court
chemin , & les trois Colon2
nes devoient fe rejoindre à
la Bruyere de Grande öû
toutes les Troupes devoient
fe féparer pour entrer en
quartier d'hyver. Le Roy
de Dannemarck arriva le
24. à Segebourg , d'où il
devoit fe rendre à Coldenen aprés avoir paſſe à
64 MERCURE
Renfbourg. Ce Prince ,
pour empefcher la defertion
de fes troupes , avoit toûjours fair marcher des Détachemens fur les aîles de
fon Armée, qui eft en fort
mauvais état , la plufpart
des foldats étant malades
des grandes fatigues qu'ils
ont effuyées , & la plufpart
des chevaux des Cavaliers
étant morts. Sa Majeſté
Danoife a laiffé à Roftok
une Garnifon de deux mil
cinq cens hommes, & deux
Regimens à Gripfwaldavec
un Regiment Saxon. Ce
GALANT. 65
Prince avoit fait rompre
tous les Ponts fur le Ribuits
depuis Damgarten jufqu'à
Tribzée ; mais les Suedois
ont déja rétably celuy de
Damgartin.
A l'égard des Troupes
Saxones , elles ont repris la
route de leur Pays , excepté
quelques Regiments que le
Roy Auguſte a laiffez à
Gripfwallt , à Anclam & en
d'autres petites villes aux environs de Stralfund pour incomoder la Garnifon de cette Place Ce Prince arrivera
à Dreſde le 15. accompagné
Fevries 1712. aa
6 MERCURE
de fes Miniftres , du General
Flemming & de plufieurs
autres Officiers. Il a convoqué une Diette des Etats du
Pays qui doit fe tenir le 15.
Février , à laquelle il doit
demander des lubſides pour
remonter les Troupes, pour
recrues pour les Magaſins ,
& pour les autres dépénfes
neceffaires. Il en a auffi
convoqué une generalle en
Pologne pour le 5. Avril,
&onaffure qu'il doit afſiſter
en perfonne à l'une & à
l'autre.
Les Lettres de Thorn
GALANT. 67
portent que la Princeffe
épouſe du Prince de Mol
covie , y étoit arrivée avec
une fuite de plus de deux
cens Allemans; que l'Officier
qui étoit allé par ordre du
Czar à Smolensko pour en
ramener l'Artillerie que les
Mofcovires avoient enlevée
de l'Arſenal de Vilna , n'apû l'obtenir parce que le
nom de celuy à qui on la
devoituremettre n'étoit
point marqué dans les
ordres , que les Troupe's
Moscovites loin d'eftre
forties de Pologne , y exi
Fij
68 MERCURE
geoient par force les vivres,
&fourages , & autres choſes
dont elles avoient befoin ,
&mêmes qu'elles vouloient
obliger les Polonois de
transporter en Pofnavie des
provifions pour les Troupes.
du Czar qui font en PomeFanie ; que ces violences
avoient obligé plufieurs Palatinats à aller fe plaindre
au Primatdu Royaume, qui
avoit écrit au Prince de
Mofcovie pour le prier de
faire ceffer ces contravenventions aux Traitez con
clus avec le Czar fon peres
GALANT. 69
Ces Lettres ajoûtent que la
Dicte du Palatinat de Cra
covie s'étant aſſemblée pour
empêcher les Mofcovites de
forcer les habitans des lieux
qu'ils occupent , on y loge
roit avec eux une partie des
Troupes de la Couronne;
& que le Palatin de Mofcovie qui s'étoit preparé à aller
à Conftantinople avec le
caractere d'Ambaffadeur du
Roy Auguſte & de la Ré
publique , étoit retourné
dans fes Terres , la réponſe
qu'il attendoit du Grand
Seigneur , ne luy ayant pas
70 MERCURE
cite favorable à l'égard du
Roy Augufte, cette réponſe ne parle en aucune
maniere de ce Prince ; mais
feulement de la Républiquè
de Pologne , avec laquelle
le Sultan étoit toûjours
dans la refolution d'entretenir la Paix, 36 ,
Le 28. l'Orateur de la
Chambre des Communes
lut un Meffage que M' de
Saint Jean,Secretaire d'Etat
avoit reçû de la Reine &
qui porte que S. M. n'eftant
point affez rétablie de fon
indifpofition cauſée par
GALANT•
71
Y
un retour de Goute pour
venir au Parlement , & ne
voulant cependant pas que
Jes Affaires publiques fouf
friffent aucun retardement ,
elle avoit jugé à propos de
luy communiquer en fublار
tance par écrit , ce qu'elle
avoit eu deffein de luy apprendre de bouche ; Sçavoir
que Sa Majefté après avoir
déclaré à fon Parlement que
le temps & le lieu fixé pour
l'Affemblée des Plenipotentiaires de tous les Confede
rez étoit marqué , afin de
traiter une Paix generale
2 MERCURE
avec ceux des Ennemis , &
luy avoir fait connoistre en
même temps le foin qu'elle
avoit refolu de prendre les
interefts de tous fes Alliez ,
ainfi que l'étroite union
dans laquelle elle fe propo
foit d'eftre toûjours avec
cuxpour obtenir une bonne
Paix & pour la maintenir
lors qu'elle feroit concluë ;
elle pouvoit luy dire prefen
tement que fes Plenipotentiaires étoit arrivez à Útfe
cht , & qu'ils avoient commencé fuivant leurs inftructions,à chercherles moyens
les
GALANT. 289
les plus convenables pour
procurer une jufte fatisfac
tion à tous fes Alliez , fuivant leurs Traitez , & particulierement à l'égard de
PEfpagne & des Indes Oc- १
cidentales ; que le Parlement
pouvoit attendre que Sa
Majefté luy feroit communiquer les conditions de la
Paix, avant qu'elle fuft con
clue; ce qui feroit connoiftre le peu de fondement
qu'avoient les bruits qu'on
traitoit une Paix particuliere
que des perfonnes mal intentionnées avoient répanFévrier 1712. Bb
290 MERCURE
dus pour faire réüflir leurs
mauvais deffems ; que les
Miniftres étoient chargez
despropofer qu'on fixaft
unjour pour finir , de même
qu'il y en avoit eu un marqué pour l'ouverture des
Conferences , mais que cependant on travailleroit
avec toute la diligence poffible aux préparatifs pour
entrer de bonne heure en
Campagne; qu'à cet effet S.
M. ne doutoit point que
les Communes qui avoient
déja donné tant de preuves
de leur zele n'expediaffent
GALANT. 291
promptement l'affaire des
fubfides : & qu'enfin , Sa
Majefté érant informée de la
licence exceffive qu'on prenoit de publier des Libelles
faux, fcandaleux, & capables
d'attirer des reproches à
tout Gouvernement reglé
le mal femblant prévaloir
fur les Loix, ellerecommendoit de travailler à y remédier.
L'Orateur ayant fini la Leccure de ce Meffage, les Communes réfolurent d'une voix
unanime qu'on drefferair
une Adreffe pour remercier
Bbij
292 MERGURE
la Reine de fa bonté , de fa
prudence , de fa douceur, &
de fa confiance : des Com
miffaires furent nommez
pour la dreffer ; & voicy ce
qu'elle contenoit en fubftence. Que Sa Majeftéayant
temoigné une fi grande tendreffe, & eu tant d'attention
pour le bien de fon Peuple,
& un défintereffement fi
genereux pour le foutien
& l'avantage de fes Alliez
pendant la Guerre qu'il n'y
avoit pas lieu de douter qu'
elle n'euft les mêmes égards
dans la Negociation de la
[ CG]
GALANT. 293
Paix ; que les Députez eftoient obligez de la remercier
de la promeffe remplie de
bonté qu'Elle avoit bien
voulu leur faire , de leur en
communiquer les conditions avant qu'elle fuft conclue ; que Sa Majeſté détruifoit par là les faux bruits qui
avoient efté répandus avec
autant d'affectation que de
malignité , lefquels ne pouvoient avoir d'autres Auteurs que quelques factieux
incendiaires , qui pour couvrir leurs mauvaiſes difpofitions contre le Gouverne
B b iij
し
194 MERCURE
J
ment prefent , & les déffeins
qu'ils n'avoient özé avoücr
publiquement , cherchoient
à faire nature de la défiance
& de la jaloufic dans l'efprit
de fes Sujets pour les détourner de leur devoir ; que
la Chambre travailleroit a
vec application à expedier
L'affaire des fubfides , & aux
moyens d'arrêter la licence
inconfiderée des Libelles
faux & fcandaleux, &qui é!
roient non- feulement inju
rieux au Gouvernement de
Sa Majefté , mais remplis des
plus horibles blafphêmes
ontre Dieu & la Religion.
a
GALANT 225
Les Seigneursremercierent
aufli la Reine d'un parcil
Meffage qu'Elle leur avoit
auffi envoyé, & leur Adreſſe
finit par des affurances qu'ils
donnent à Sa Majesté qu'ils
fe repofent entierement fur
fa grande prudence pour ce
qui regarde les conditions
de la Paix.
Dela Haye le 1. Janvier.
Nonobftent les Protefta
tions que l'Archiduc avoit
faites de ne point confentir
aux Negociations de la Paix
Bb iiij
296 MRECURE
fur le pied des Preliminaires ,
il a enfin refolu d'y envoyer
desAmbaffadeurs;le Comte
Sizindorfarriva icy le 11. du
moisdernier avec le caractere de Premier Plenipotentiaire de ce Princeau Congrez
d'Utrecht, le Comte deMe
ternich arriva le lendemain avec le même titre de
la part de l'Electeur de Brandebourg. Le vingt-deux tous
les Plenipotentiaires qui étoient arrivez à Utrecht allerent vifiter la Maifon de
Ville où les Conferences
doivent fe tenir , &ils regle
GALANT. 197
rentique d'un colté de la Sal
le où on les tiendroit , on
marqueroit une Chambre
où Meffieurs les Plenipotentiaires de France & ceux
de leurs Alliez délibereroient en particulier , & que
Fon en marqueroit une dé
l'autre côtéde la mêmeSalle,
pour Meffieurs les Plenipo.
tentiaires des Allicz. Il fut
auffi refolu que Meffieurs les
Plenipotentiaires de France
entreroient par la Porte qui
eftdu côté de la rue; ceux des
Alliez , par celle qui eft du
côté du Canal ; mais il a été
$
2
198 MERCURE
refolu depuis que les uns &
les autres entreroient du
colté du Canal,Sçavoir Mcf
fieurs les Plenipotentiaires
des Alliez par l'ancienne
porte, & M les Plenipoten
tiaires de France , par une
Porte neuve que l'on a faire
exprés à cofté de Fautre. i
IS
Les premieres Scéances!
qu'on a tenuës, n'ont été que
pour faire un Reglement
pour retrancher toutes les
Ceremonies, pour prevenir?
toutes fortes de differens.
& pour regler la conduite
de leurs Domeftiques. La
GALANT: 299
premiere Conference ſe tine
le 29. du mois dernier à dix
heutes & demie du matin ,
& M" les Plenipotentiaires
prirent place à meſure qu'ils
arriverent. Ml'Evefque de
Bristol l'ouvrit , & commença par dire qu'ils étoient
tous Affemblez pour travaillier à une Paix generale ?
que luy & les Plenipoten
tiaires des Alliez avoient des
intentions finceres & les
pouvoirs néceffaires pour la
conclure , & qu'il efperoit
que les Plenipotentiaires de
France feroient dans les mê
f
300 MERCURE
vé
mes difpofitions ; & M le
Maréchal de Huxelles
pondit que luy & fes Colle
gues avoient le même deffein
qu'ils étoient auffi revestus
de pouvoirs fuffifans, & que
c'eftoit l'intention du Roy
leur Maiftre : enfuite Meffieurs les Plenipotentiaires
convinrent qu'ils s'affembles
roient le Mercredy & Samedy de chaque femaine ; puis
ils fe féparerent fans eftre
entrez en matiere.
De Madrid le 25. Janvier.
Le Roy alla le 18. à la
Chaffe du Sanglier à une
GALANT. 301
terre de Mr le Marquis de
Mejorada. Mr de Vendôme
aprés avoir diftribué les ..
Troupes en quartier d'hyver, & avoir donné fes
ordres pour diffiper quelques partis de volontaires
qui troubloient la feureté
des chemins , eft arrivé ici
aujourd'huy. Il a eu une
conference affez longue avec
leurs Majeftez , enfuite de
quoy il est allé à l'Hoftel
de Mr le Duc de Medina
où il doit loger durant fon
fejour. Il doit travailler à
faire en forte que toutes les
302 MERCURE
2
Troupes folent preftes à
rentrer de bonne heure en
campagne , & qu'elle ne
manquent point de vivres.
Le Roy a donné le Com
mandement en Chef à Me
le Marquis de Valdeñas , en
l'absence de ce Prince , &
la plupart des Officiers
Generaux doivent demeurer
fur,la Frontiere. On a ap
porté ici l'argent du Perou
arrivé en Galice pour le
compte du Roy, fur le
Vaiffeau François le Griffon.
Depuis le commencement
de cette année le Trefor
GALANT. 303
Royal reçoit les droits d'entrées qui appartenoient au
Roy, & qui étoient em
ployez à payer des penſions
qui ont efté fufpendues.
Ön mande de Sarragoffe
que par le moyen d'une
Taxe modique fur chaque
famille dans tout le
Royaume d'Arragon , lés
habitans de tous les lieux
où les foldats pafferont , ne
leur fourniront plus que le
lit & le chauffage; & qu'un
parti de volontaires , avoit
tué un Sergent Major &
quelques Soldats du cofté
304 MERCURE
de Carbas. Les Lettres de
Portugal portent que les
Troupes Angloifes qui ont
leurs quartiers aux environs
de Lisbonne , y commettent
de grands defordres faute
de fubfiftance; mais qu'elles
n'attendoient que leurs derniersordres pour repaffer en
Angleterre , &
que le 8. de
ce mois le Roy avoit tenu
un grand Confeil , enfuite
duquel il avoit fait partir un
Exprés fur le Paquebot
d'Angleterre avecdenouvelles inftructions pour les Anbaffadeurs aux Conferences
GALANT. 305
d'Utrecht. On écrit de
Cadiz quel'on commence à
y fentir les fruits de la Paix ,
puifque deux Navires Anglois qui avoient chargé à
Oftende, fon entrez dans le
Port avec deux Baftimens
Biſcayens qui avoient chargé
en Angleterre.
De Rome le 16. Janvier.
Monfieur le Cardinal de
la Tremoille ,
ayant communiqué de la part du Roy
à
Monfieur le Cardinal Otthoboni , les inftructions
fur la protection des Affaires de France , qu'il a
acceptées , cette Eminence a fait
élever les Armes de Sa Majefté fur la Porte de fon Palais à la Place Navone.
Fanvier 1712.
fo MERCURE
Le Procés qu'il y avoit
entre l'Eglife Royale de S.
Louis de la Nation Françoile
& le College Germanique
à l'occafion des nouveaux
Baftimens , a efté jugél en
faveur de l'Eglife de Saint
Loüis.
M' le Cardinal Albani ,
fit fon entrée le 10. Tous
les Cardinaux , les Princes ,
& les autros Perfonnés les
plus diftinguées envoyerent
des Gentilshommesavec dos
Caroffes à fix Chevaux au
devant de luy pour le
Complimenter, & la Reine
1
GALANT. 51
Doüairiere de Pologne y en
envoya trois hors de la Porte
del Popolo. Ce nouveau Cardinal , aprés eftre defcendu
au Palais , y demeura long.
temps en particulier avec le
Pape , & il fut enfuice aos
compagné à fon apparte
ment par la pluparts de
ceux qui avoient efté au del
vant delay. Ilreçut pendant
les trois jouts fuivans olek
Compliments de tous les
Miniftres Etrangers, de tous
les Prelats & de toute la
Nobleffe. Le14. aprés avoir
reçû de Chapeau dans un
S
Eij
MERCURE
Confiftoire que le Pape tine
pour luy donner , il alla faire
fa priere à l'Eglife de Saint
Pierre , enfuite dequoy il
commença à faire fes vifites.
Il alla d'abord chez le Cardinal Acciaioli Sous- Doyen
du Sacré College , & enfuite
chez la Reine Douairiere de
Pologne,
L'Affaire de l'Evefque de
Leccé , devient de plus en
plus ferieufe : Les Officiers
de l'Archiduc, non contents
de la violence qu'ils ont faite
à la Perfonne de ce Prelat
ont fait emprisonner fon
GALANT. 53
Chancelier , tous les autres
Officiers de l'Eveſché , &
même leurs parents quoy
qu'ils n'ayent aucune part
à cette affaire. On avoit envoyé de Naples à Leccé des
Chapelains pour faire ouvrir les Chapelles Royales
parce qu'eftant exemptes de
la Jurifdiction ordinaire , ils
pourroient y célebrer l'Offi
ce Divin qui étoit interrompu; mais aprés avoir fait ou
vrir ces Chapelles , & avoir
tout difpofé pour y dire la
Melle,ils furent tres furpris
d'aprendre qu'on avoit affiE iij
14 MERCURE
ché par toute la Ville , des
Monitoires qui declaroient
excommuniez , en vertu de
la Bulle in Cena Domini,
tous ceux qui y affifteroient.
Le Confeil dela Juriſdiction
Royale s'étant affemblé fur
ce fujer , on délibera fi on
chafferoit du Royaume ,
tous les Chanoines de la
Cathedrale ; comme on attribue toutes ces violences
au Comte Borromée , lors
que l'on reçut la Lettre qu'
lécrivoit au Pape, aux Fêtes
de Noël pour les luy fous
haiter bonnes , aprés avoir
•
4
GALANT. 56
déliberé dans une Congregation de l'Immunité fi elle
feroit ouverte , on conclud
que non, & qu'elle luy feroic
renvoyée fans l'ouvrir.
་
Extrait d'une Lettre de
Vienne du 20. Janvier.
8. Le Confeil Aulique ayane
reçu ordre de l'Archiduc de reprendrefes Scances, qui avoient
·étéinterrompues depuis la mort
de l'Empereur Jofeph , en for
l'ouverture le 14 cependant
L'Imperatrice Régente a remis
toutes les Affaires importantes
E iiij
36 MERGURE
jufqu'à l'arrivéedel'Archiduc,
excepté celles qui ne peuvent
fouffrir aucun retardement :
plufieurs Seigneurs & Officiers
qui reviennent de Francfort
affurent que le départ de ce
Prince avoit étéfixé au onze
may,qu'il eftoit incertainquand
il pourroit arriver, les chemins
étant devenus impraticables en
plufieurs endroits, par lagrande
quantité de neges qui eftoit
tombée, Quoy que cette Cour
paroiffe toujoursfort opposée à
la Paixe que les Anglois les
Hollandois font convenus de
Traiterfur lepieddes Prelims-
GALANT. 37
naires arreſtez en Angleterre ,
on aẞure néanmoins qu'elle envoyera des Plenipotentiaires
au Congrez: c'eft dont onfera
bien-soft éclairci ; quoy qu'il
enfoit, les nouvelles que l'on
reçoit d'Hongrie qu'un grand
nombre de Mécontents ont de
nouveau pris les armes en differents endroits , donnent d'autant plus d'inquietude que les
grands preparatifs que les
Turcs font fur les Frontieres
de ce Royaume , font apprehen.
der qu'enfin la Porte ne foit
déterminée à favorifer les
Confederez.
18 MERCURE
Les Lettres de Conftantinople
du 2. Decembre , plufieurs
autres pofterieures , confirment
que Mehemet-Bacha , Grand
Vifir fut depofe & arresté le
20. Novembre à Andrinople,
& qu'on a auffi arreſté er mis
au Chafteau des fept Tours ,
Ofman Agafon Lieutenanti
que fouf Bacha , Aga , on
General des Janiffaires , a efté
fait Grand Vifir, & que
Kaimacan de Conftantinople a
efté fait Agades Faniffaires,
t
que le nouveau Grand
le
Vifir fit fon entrée publique à
Conftantinople , le premier
GALANT T
Décembre , accompagné des
principaux Officiers de l'Armée; que le Kan des Tartares
qui y arriva le lendemain , eft
l'un des principaux Autheurs
de la difgrace du Vifir déposés
que le Mufti ayant este con
fultéàfonfujet, avoitréponda
le Sultan étoit obligé
confcience de le depofer, parce
qu'il étoit tres- important pour
le bien de l'Etat de punir un
homme qui aprés s'eftre laißé
corromprepardesprefens, avoir
ofé faire defon chef, une paixo
honteufe au lieu qu'il auroit
púfe rendre maiſtre de la per
que
60 MERCURE
fonne du Czar, & de toute
fon Armée, &procurer par ce
moyen un avantage tres- conftderable à l'Empire Orthoman.
Ces mefmes Lettres ajoûtent
que depuis que le Gouverneur
Afaph avoit refufé de remettre cette Place au Bacha qui
s'étoit avancé avec buit mil
Turcspourenprendrepoffeffion,
les Oftages Mofcovites qui
avoient efté conduits à Conftantinople , avoient eſté emprifon
nez au Chasteau desfept Tours
où l'Ambaffadeur du Czar
étoit detenus que depuis ce
temps là on travailloit avec
GALANT. 61
la
toute la diligence poffible aux
preparatifs pour recommencer
guerre , & que les Valaques
&les Moldaves ayant reçu
ordre de la Porte de fournir
toutes fortes de provifions au
Roy de Suede , ce Princefaifois
faire de grands Magafins
Bender.
DeHambourgle 29.Janvier.
Le Roy de Dannemarck
partit le 20. du Village de
Mekelbourg prés de Wif
mar , &alla camper le même
jour avec fon Infanterie à
G2 MERCURE
Gadebusch , la Cavallerie
le joignit le 21. Le 22. fon
Armée marcha fur trois.
Colonnes.; l'une comman
dée par le General Rantzau ,
prit la roure du Duché de
Lawembourg. Le 23. de
General envoya ici un Officier pour demander le pa
fage par les quatre Baillages
dé cerre Ville , & qu'on
fournit des fourages à fes
troupes, ce qui luy fut accordé. Une autre Colonne
qui paffa parle Territoire de
Lubek yfit de grands défor
dres parce que les habitanį
pal
GALANT. 63.
de cette Ville là avoient
favorisé plufieurs Officiers
Suedois qui s'étoient jettez
dans Wilmar durant le
blocus. Latroifiéme Colon!
ne marcha entre ces deux
autres par le plus court
chemin , & les trois Colon2
nes devoient fe rejoindre à
la Bruyere de Grande öû
toutes les Troupes devoient
fe féparer pour entrer en
quartier d'hyver. Le Roy
de Dannemarck arriva le
24. à Segebourg , d'où il
devoit fe rendre à Coldenen aprés avoir paſſe à
64 MERCURE
Renfbourg. Ce Prince ,
pour empefcher la defertion
de fes troupes , avoit toûjours fair marcher des Détachemens fur les aîles de
fon Armée, qui eft en fort
mauvais état , la plufpart
des foldats étant malades
des grandes fatigues qu'ils
ont effuyées , & la plufpart
des chevaux des Cavaliers
étant morts. Sa Majeſté
Danoife a laiffé à Roftok
une Garnifon de deux mil
cinq cens hommes, & deux
Regimens à Gripfwaldavec
un Regiment Saxon. Ce
GALANT. 65
Prince avoit fait rompre
tous les Ponts fur le Ribuits
depuis Damgarten jufqu'à
Tribzée ; mais les Suedois
ont déja rétably celuy de
Damgartin.
A l'égard des Troupes
Saxones , elles ont repris la
route de leur Pays , excepté
quelques Regiments que le
Roy Auguſte a laiffez à
Gripfwallt , à Anclam & en
d'autres petites villes aux environs de Stralfund pour incomoder la Garnifon de cette Place Ce Prince arrivera
à Dreſde le 15. accompagné
Fevries 1712. aa
6 MERCURE
de fes Miniftres , du General
Flemming & de plufieurs
autres Officiers. Il a convoqué une Diette des Etats du
Pays qui doit fe tenir le 15.
Février , à laquelle il doit
demander des lubſides pour
remonter les Troupes, pour
recrues pour les Magaſins ,
& pour les autres dépénfes
neceffaires. Il en a auffi
convoqué une generalle en
Pologne pour le 5. Avril,
&onaffure qu'il doit afſiſter
en perfonne à l'une & à
l'autre.
Les Lettres de Thorn
GALANT. 67
portent que la Princeffe
épouſe du Prince de Mol
covie , y étoit arrivée avec
une fuite de plus de deux
cens Allemans; que l'Officier
qui étoit allé par ordre du
Czar à Smolensko pour en
ramener l'Artillerie que les
Mofcovires avoient enlevée
de l'Arſenal de Vilna , n'apû l'obtenir parce que le
nom de celuy à qui on la
devoituremettre n'étoit
point marqué dans les
ordres , que les Troupe's
Moscovites loin d'eftre
forties de Pologne , y exi
Fij
68 MERCURE
geoient par force les vivres,
&fourages , & autres choſes
dont elles avoient befoin ,
&mêmes qu'elles vouloient
obliger les Polonois de
transporter en Pofnavie des
provifions pour les Troupes.
du Czar qui font en PomeFanie ; que ces violences
avoient obligé plufieurs Palatinats à aller fe plaindre
au Primatdu Royaume, qui
avoit écrit au Prince de
Mofcovie pour le prier de
faire ceffer ces contravenventions aux Traitez con
clus avec le Czar fon peres
GALANT. 69
Ces Lettres ajoûtent que la
Dicte du Palatinat de Cra
covie s'étant aſſemblée pour
empêcher les Mofcovites de
forcer les habitans des lieux
qu'ils occupent , on y loge
roit avec eux une partie des
Troupes de la Couronne;
& que le Palatin de Mofcovie qui s'étoit preparé à aller
à Conftantinople avec le
caractere d'Ambaffadeur du
Roy Auguſte & de la Ré
publique , étoit retourné
dans fes Terres , la réponſe
qu'il attendoit du Grand
Seigneur , ne luy ayant pas
70 MERCURE
cite favorable à l'égard du
Roy Augufte, cette réponſe ne parle en aucune
maniere de ce Prince ; mais
feulement de la Républiquè
de Pologne , avec laquelle
le Sultan étoit toûjours
dans la refolution d'entretenir la Paix, 36 ,
Le 28. l'Orateur de la
Chambre des Communes
lut un Meffage que M' de
Saint Jean,Secretaire d'Etat
avoit reçû de la Reine &
qui porte que S. M. n'eftant
point affez rétablie de fon
indifpofition cauſée par
GALANT•
71
Y
un retour de Goute pour
venir au Parlement , & ne
voulant cependant pas que
Jes Affaires publiques fouf
friffent aucun retardement ,
elle avoit jugé à propos de
luy communiquer en fublار
tance par écrit , ce qu'elle
avoit eu deffein de luy apprendre de bouche ; Sçavoir
que Sa Majefté après avoir
déclaré à fon Parlement que
le temps & le lieu fixé pour
l'Affemblée des Plenipotentiaires de tous les Confede
rez étoit marqué , afin de
traiter une Paix generale
2 MERCURE
avec ceux des Ennemis , &
luy avoir fait connoistre en
même temps le foin qu'elle
avoit refolu de prendre les
interefts de tous fes Alliez ,
ainfi que l'étroite union
dans laquelle elle fe propo
foit d'eftre toûjours avec
cuxpour obtenir une bonne
Paix & pour la maintenir
lors qu'elle feroit concluë ;
elle pouvoit luy dire prefen
tement que fes Plenipotentiaires étoit arrivez à Útfe
cht , & qu'ils avoient commencé fuivant leurs inftructions,à chercherles moyens
les
GALANT. 289
les plus convenables pour
procurer une jufte fatisfac
tion à tous fes Alliez , fuivant leurs Traitez , & particulierement à l'égard de
PEfpagne & des Indes Oc- १
cidentales ; que le Parlement
pouvoit attendre que Sa
Majefté luy feroit communiquer les conditions de la
Paix, avant qu'elle fuft con
clue; ce qui feroit connoiftre le peu de fondement
qu'avoient les bruits qu'on
traitoit une Paix particuliere
que des perfonnes mal intentionnées avoient répanFévrier 1712. Bb
290 MERCURE
dus pour faire réüflir leurs
mauvais deffems ; que les
Miniftres étoient chargez
despropofer qu'on fixaft
unjour pour finir , de même
qu'il y en avoit eu un marqué pour l'ouverture des
Conferences , mais que cependant on travailleroit
avec toute la diligence poffible aux préparatifs pour
entrer de bonne heure en
Campagne; qu'à cet effet S.
M. ne doutoit point que
les Communes qui avoient
déja donné tant de preuves
de leur zele n'expediaffent
GALANT. 291
promptement l'affaire des
fubfides : & qu'enfin , Sa
Majefté érant informée de la
licence exceffive qu'on prenoit de publier des Libelles
faux, fcandaleux, & capables
d'attirer des reproches à
tout Gouvernement reglé
le mal femblant prévaloir
fur les Loix, ellerecommendoit de travailler à y remédier.
L'Orateur ayant fini la Leccure de ce Meffage, les Communes réfolurent d'une voix
unanime qu'on drefferair
une Adreffe pour remercier
Bbij
292 MERGURE
la Reine de fa bonté , de fa
prudence , de fa douceur, &
de fa confiance : des Com
miffaires furent nommez
pour la dreffer ; & voicy ce
qu'elle contenoit en fubftence. Que Sa Majeftéayant
temoigné une fi grande tendreffe, & eu tant d'attention
pour le bien de fon Peuple,
& un défintereffement fi
genereux pour le foutien
& l'avantage de fes Alliez
pendant la Guerre qu'il n'y
avoit pas lieu de douter qu'
elle n'euft les mêmes égards
dans la Negociation de la
[ CG]
GALANT. 293
Paix ; que les Députez eftoient obligez de la remercier
de la promeffe remplie de
bonté qu'Elle avoit bien
voulu leur faire , de leur en
communiquer les conditions avant qu'elle fuft conclue ; que Sa Majeſté détruifoit par là les faux bruits qui
avoient efté répandus avec
autant d'affectation que de
malignité , lefquels ne pouvoient avoir d'autres Auteurs que quelques factieux
incendiaires , qui pour couvrir leurs mauvaiſes difpofitions contre le Gouverne
B b iij
し
194 MERCURE
J
ment prefent , & les déffeins
qu'ils n'avoient özé avoücr
publiquement , cherchoient
à faire nature de la défiance
& de la jaloufic dans l'efprit
de fes Sujets pour les détourner de leur devoir ; que
la Chambre travailleroit a
vec application à expedier
L'affaire des fubfides , & aux
moyens d'arrêter la licence
inconfiderée des Libelles
faux & fcandaleux, &qui é!
roient non- feulement inju
rieux au Gouvernement de
Sa Majefté , mais remplis des
plus horibles blafphêmes
ontre Dieu & la Religion.
a
GALANT 225
Les Seigneursremercierent
aufli la Reine d'un parcil
Meffage qu'Elle leur avoit
auffi envoyé, & leur Adreſſe
finit par des affurances qu'ils
donnent à Sa Majesté qu'ils
fe repofent entierement fur
fa grande prudence pour ce
qui regarde les conditions
de la Paix.
Dela Haye le 1. Janvier.
Nonobftent les Protefta
tions que l'Archiduc avoit
faites de ne point confentir
aux Negociations de la Paix
Bb iiij
296 MRECURE
fur le pied des Preliminaires ,
il a enfin refolu d'y envoyer
desAmbaffadeurs;le Comte
Sizindorfarriva icy le 11. du
moisdernier avec le caractere de Premier Plenipotentiaire de ce Princeau Congrez
d'Utrecht, le Comte deMe
ternich arriva le lendemain avec le même titre de
la part de l'Electeur de Brandebourg. Le vingt-deux tous
les Plenipotentiaires qui étoient arrivez à Utrecht allerent vifiter la Maifon de
Ville où les Conferences
doivent fe tenir , &ils regle
GALANT. 197
rentique d'un colté de la Sal
le où on les tiendroit , on
marqueroit une Chambre
où Meffieurs les Plenipotentiaires de France & ceux
de leurs Alliez délibereroient en particulier , & que
Fon en marqueroit une dé
l'autre côtéde la mêmeSalle,
pour Meffieurs les Plenipo.
tentiaires des Allicz. Il fut
auffi refolu que Meffieurs les
Plenipotentiaires de France
entreroient par la Porte qui
eftdu côté de la rue; ceux des
Alliez , par celle qui eft du
côté du Canal ; mais il a été
$
2
198 MERCURE
refolu depuis que les uns &
les autres entreroient du
colté du Canal,Sçavoir Mcf
fieurs les Plenipotentiaires
des Alliez par l'ancienne
porte, & M les Plenipoten
tiaires de France , par une
Porte neuve que l'on a faire
exprés à cofté de Fautre. i
IS
Les premieres Scéances!
qu'on a tenuës, n'ont été que
pour faire un Reglement
pour retrancher toutes les
Ceremonies, pour prevenir?
toutes fortes de differens.
& pour regler la conduite
de leurs Domeftiques. La
GALANT: 299
premiere Conference ſe tine
le 29. du mois dernier à dix
heutes & demie du matin ,
& M" les Plenipotentiaires
prirent place à meſure qu'ils
arriverent. Ml'Evefque de
Bristol l'ouvrit , & commença par dire qu'ils étoient
tous Affemblez pour travaillier à une Paix generale ?
que luy & les Plenipoten
tiaires des Alliez avoient des
intentions finceres & les
pouvoirs néceffaires pour la
conclure , & qu'il efperoit
que les Plenipotentiaires de
France feroient dans les mê
f
300 MERCURE
vé
mes difpofitions ; & M le
Maréchal de Huxelles
pondit que luy & fes Colle
gues avoient le même deffein
qu'ils étoient auffi revestus
de pouvoirs fuffifans, & que
c'eftoit l'intention du Roy
leur Maiftre : enfuite Meffieurs les Plenipotentiaires
convinrent qu'ils s'affembles
roient le Mercredy & Samedy de chaque femaine ; puis
ils fe féparerent fans eftre
entrez en matiere.
De Madrid le 25. Janvier.
Le Roy alla le 18. à la
Chaffe du Sanglier à une
GALANT. 301
terre de Mr le Marquis de
Mejorada. Mr de Vendôme
aprés avoir diftribué les ..
Troupes en quartier d'hyver, & avoir donné fes
ordres pour diffiper quelques partis de volontaires
qui troubloient la feureté
des chemins , eft arrivé ici
aujourd'huy. Il a eu une
conference affez longue avec
leurs Majeftez , enfuite de
quoy il est allé à l'Hoftel
de Mr le Duc de Medina
où il doit loger durant fon
fejour. Il doit travailler à
faire en forte que toutes les
302 MERCURE
2
Troupes folent preftes à
rentrer de bonne heure en
campagne , & qu'elle ne
manquent point de vivres.
Le Roy a donné le Com
mandement en Chef à Me
le Marquis de Valdeñas , en
l'absence de ce Prince , &
la plupart des Officiers
Generaux doivent demeurer
fur,la Frontiere. On a ap
porté ici l'argent du Perou
arrivé en Galice pour le
compte du Roy, fur le
Vaiffeau François le Griffon.
Depuis le commencement
de cette année le Trefor
GALANT. 303
Royal reçoit les droits d'entrées qui appartenoient au
Roy, & qui étoient em
ployez à payer des penſions
qui ont efté fufpendues.
Ön mande de Sarragoffe
que par le moyen d'une
Taxe modique fur chaque
famille dans tout le
Royaume d'Arragon , lés
habitans de tous les lieux
où les foldats pafferont , ne
leur fourniront plus que le
lit & le chauffage; & qu'un
parti de volontaires , avoit
tué un Sergent Major &
quelques Soldats du cofté
304 MERCURE
de Carbas. Les Lettres de
Portugal portent que les
Troupes Angloifes qui ont
leurs quartiers aux environs
de Lisbonne , y commettent
de grands defordres faute
de fubfiftance; mais qu'elles
n'attendoient que leurs derniersordres pour repaffer en
Angleterre , &
que le 8. de
ce mois le Roy avoit tenu
un grand Confeil , enfuite
duquel il avoit fait partir un
Exprés fur le Paquebot
d'Angleterre avecdenouvelles inftructions pour les Anbaffadeurs aux Conferences
GALANT. 305
d'Utrecht. On écrit de
Cadiz quel'on commence à
y fentir les fruits de la Paix ,
puifque deux Navires Anglois qui avoient chargé à
Oftende, fon entrez dans le
Port avec deux Baftimens
Biſcayens qui avoient chargé
en Angleterre.
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Résumé : NOUVELLES.
En janvier et février 1712, plusieurs événements politiques et militaires ont marqué l'Europe. À Rome, le cardinal de la Tremoille a transmis les instructions du roi de France pour la protection des intérêts français. Les armes du roi de France ont été exposées à la porte du palais du cardinal Ottboni. Un procès a été gagné par l'église royale de Saint-Louis de la Nation Française contre le Collège Germanique. Le cardinal Albani est arrivé à Rome le 10 janvier, accueilli par des gentilshommes et des carrosses envoyés par des personnalités influentes. Il a été reçu par le pape et a commencé ses visites officielles. L'affaire de l'évêque de Lecce s'est aggravée avec l'emprisonnement de son chancelier et d'autres officiers. Des chapelains envoyés de Naples ont été surpris par des monitoires excommuniant ceux qui assisteraient aux chapelles royales. À Vienne, le Conseil Aulique a repris ses séances sur ordre de l'archiduc, bien que l'impératrice régente ait remis les affaires importantes à l'arrivée de l'archiduc. Des préparatifs militaires sont en cours en Hongrie face à une possible offensive turque. À Constantinople, Mehmet-Bacha, grand vizir, a été déposé et arrêté, et Osman Aga a été nommé nouveau grand vizir. Des préparatifs de guerre sont en cours, avec des provisions fournies au roi de Suède. En Danemark, le roi a mené des opérations militaires contre les Suédois, marchant avec son armée et établissant des quartiers d'hiver. Le roi de Saxe, Auguste, a convoqué une diète pour lever des subsides et recruter des troupes. En Pologne, des troupes moscovites ont commis des violences, obligeant plusieurs palatinats à se plaindre au primat du royaume. Le palatin de Moscovie est retourné dans ses terres après une réponse défavorable du sultan ottoman. Au Royaume-Uni, la reine a informé le Parlement de ses intentions de traiter une paix générale avec les ennemis, assurant que les plénipotentiaires étaient arrivés à Utrecht pour commencer les négociations. Elle a également exprimé son désir de réprimer la publication de libelles faux et scandaleux. Le Parlement a résolu de remercier la reine pour sa bonté et sa prudence. À La Haye, malgré les protestations de l'Archiduc, des ambassadeurs ont été envoyés pour les négociations de paix à Utrecht. Le Comte Sizindorf et le Comte de Metternich sont arrivés en tant que plénipotentiaires. La première conférence officielle a eu lieu le 29 du mois dernier, où les plénipotentiaires ont exprimé leurs intentions sincères de conclure une paix générale. À Madrid, le roi s'est rendu à la chasse et le Duc de Vendôme est arrivé après avoir distribué les troupes en quartiers d'hiver. Le Marquis de Valdeñas a reçu le commandement en chef en l'absence du Duc de Vendôme. Des mesures ont été prises pour assurer la sécurité des chemins et le ravitaillement des troupes. En Aragon, une taxe modique a été instaurée pour fournir le lit et le chauffage aux soldats. Des troubles ont été signalés impliquant des volontaires et des soldats. En Portugal, les troupes anglaises ont causé des désordres faute de subsistance, mais elles s'apprêtent à repartir. Le roi du Portugal a envoyé de nouvelles instructions pour les ambassadeurs aux conférences d'Utrecht. À Cadix, les premiers effets de la paix sont perceptibles avec l'arrivée de navires anglais et biscayens.
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4
p. 128-131
NOUVELLES de Hollande.
Début :
On ne parle icy que de la harangue que la [...]
Mots clefs :
Hollande, Plénipotentiaires, États généraux , Duc Dormond, Armée, Comte de Strafford, La Haye, Évêque de Bristol, Reine d'Angleterre, Utrecht
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texteReconnaissance textuelle : NOUVELLES de Hollande.
NOUVELLES
de Hollande.
On ne parle icy que de
fa harangue que la Reine
de la Grande Bretagne a
faite à fon Parlement , ce
quia misen ce pays les Plenipotentiaires des Alliez
dans de continuels mouvements. Plufieurs perfonnes
en paroiffent peu ſatisfaites , mais le public en tefmoigneune joye extrême,
& efpere que la refolution
de cette Princeffe procurera la paix à toute l'Europe.
GALANT. 129
Les Eftats Generaux receurent le 27. Juin un courier
de l'armée , & le Comte de
Zinzendorf un autre du
Prince Eugene, par lefquels
on a appris que le Duc Dormond avoit fait fçavoir à
ce Prince & aux Deputez
des Eftats , qu'il avoit ordre de la Reine de faire
blier une fufpenfion d'armes avec la France pour
deux mois , & de faire un
détachement de fes troupes pour entrer dans DunKerque pour la feureté des
articles dont on eftoit conpu-
130 MERCURE
venu , qu'il avoit enfuite
proposé de publier une pareille fufpenfion dans l'armée des Alliez , que le
Prince Eugene & les Députez luy avoient demandé
dutemps pour en informer
leurs Maiftres ; ces nouvelles donnerent ici une grande inquietude.
Le Comte de Strafford
arriva de Londres à la Haye
le 6. Juillet , il en a donné
avis aux Etats Generaux.
Le lendemain matin huit
Députez avec le fieur Fagel Greffier , furent le vifi-
GALANT. 131
ter , ils ont eu avec luy une
longue conference.
L'Evefque de Briſtol premier Plenipotentiaire de
fa Majefté Britannique eſt
arrivé à la Haye pour con.
ferer avec le Comte de
Strafford . Ils doivent dans
peu retourner à Utrecht
pour y declarer les intentions de la Reine leur Maiftreffe , & fçavoir les fentiments des Miniftres des.
Alliez touchant la fufpenfion d'armes qui a efté proposée par l'Evefque de Briftol, &parle DucDormond.
de Hollande.
On ne parle icy que de
fa harangue que la Reine
de la Grande Bretagne a
faite à fon Parlement , ce
quia misen ce pays les Plenipotentiaires des Alliez
dans de continuels mouvements. Plufieurs perfonnes
en paroiffent peu ſatisfaites , mais le public en tefmoigneune joye extrême,
& efpere que la refolution
de cette Princeffe procurera la paix à toute l'Europe.
GALANT. 129
Les Eftats Generaux receurent le 27. Juin un courier
de l'armée , & le Comte de
Zinzendorf un autre du
Prince Eugene, par lefquels
on a appris que le Duc Dormond avoit fait fçavoir à
ce Prince & aux Deputez
des Eftats , qu'il avoit ordre de la Reine de faire
blier une fufpenfion d'armes avec la France pour
deux mois , & de faire un
détachement de fes troupes pour entrer dans DunKerque pour la feureté des
articles dont on eftoit conpu-
130 MERCURE
venu , qu'il avoit enfuite
proposé de publier une pareille fufpenfion dans l'armée des Alliez , que le
Prince Eugene & les Députez luy avoient demandé
dutemps pour en informer
leurs Maiftres ; ces nouvelles donnerent ici une grande inquietude.
Le Comte de Strafford
arriva de Londres à la Haye
le 6. Juillet , il en a donné
avis aux Etats Generaux.
Le lendemain matin huit
Députez avec le fieur Fagel Greffier , furent le vifi-
GALANT. 131
ter , ils ont eu avec luy une
longue conference.
L'Evefque de Briſtol premier Plenipotentiaire de
fa Majefté Britannique eſt
arrivé à la Haye pour con.
ferer avec le Comte de
Strafford . Ils doivent dans
peu retourner à Utrecht
pour y declarer les intentions de la Reine leur Maiftreffe , & fçavoir les fentiments des Miniftres des.
Alliez touchant la fufpenfion d'armes qui a efté proposée par l'Evefque de Briftol, &parle DucDormond.
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Résumé : NOUVELLES de Hollande.
Le texte décrit des événements politiques et militaires en Hollande et en Grande-Bretagne. La reine de Grande-Bretagne a prononcé un discours au Parlement, suscitant des réactions variées mais une grande joie parmi le public, qui espère que cela conduira à la paix en Europe. Les États Généraux ont reçu des courriers annonçant que le duc d'Ormond a proposé une suspension d'armes avec la France pour deux mois et le détachement de troupes pour Dunkerque, ce qui a causé une grande inquiétude. Le comte de Strafford est arrivé de Londres à La Haye le 6 juillet pour informer les États Généraux. Le lendemain, huit députés ont eu une longue conférence avec lui. L'évêque de Bristol, plénipotentiaire britannique, est également arrivé à La Haye pour discuter avec le comte de Strafford. Ils doivent se rendre à Utrecht pour déclarer les intentions de la reine et connaître les sentiments des ministres des alliés concernant la suspension d'armes proposée par l'évêque de Bristol et le duc d'Ormond.
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5
p. 277-284
ARTICLE des Nouvelles.
Début :
On escrit de Livourne du 20. Fevrier qu'il y estoit [...]
Mots clefs :
Livourne, Roi Stanislas, Bruxelles, Tempêtes, Orages, La Haye, Constantinople
Afficher :
texteReconnaissance textuelle : ARTICLE des Nouvelles.
ARTICLE
des Nouvelles.
ON efcrit de Livourne
du zo . Fevrier qu'il y eftoit
arrivé le 19. un baſtiment
Anglois venant de
Palerme , qui à rapporté
278 MERCURE
que le Roy de Sicile en
eftoit parti pour aller à
Meffine où on avoit fait de
grands préparatifs pour le
recevoir
publier une amniſtie generale
pour tous les criminels,
qui fe trouvoient dans les
prifons du Royaume meſme
pour crimes d'Eſtat
& que dans la Calabre il
y avoit eu des orages terribles
de vents de pluyes de
greles & de tonnerre , dont
plufieurs perfonnes ont eſté
efcrafées.
qu'il avoit fait
Les Orages n'ont pas
GALANT. 279-
efté moins fréquents dans
nos Mers , & un Corſaire
de Tunis avec deux Jayques
Turcs en ont eſté
fubmergés dans le Canal
de Malte , avec tous les
Equipages.
A Bruxelles le 10. Mars .
La Marche des Troupes
de Pruffe vers Dieft , inquiette
beaucoup
noftre
Regence , dans
l'apprehenfion
qu'elles ne s'emarent
de ce pofte , elles
ont auffi entrées dans les
280 MERCURE
Eftats de Limbourg , les
vents impetueux , qui ont
regnés pendant quelques
jours , ont caufés de grands
dommages dans le Brabant
, & beaucoup de nauf
la
frage fur mer , on apprend
mefme d'Oftende , que
toute la baffe - Ville en a
efté fubmergée , & que
cofte à eſté vûë couverte
de cadavres & de débris de
Vaiffeaux .
Les tempeftes ont efté
auffi tres - fréquentes dans
le Nord , & ont faits périr
dans la mer Baltique plufieurs
GALANT. 281
fieurs baftimens , entre autre
un Danois qui revenoit
des Indes richement chargé
, & dont il ne s'eft fauvé
que deux Matelots .
On efcrit de la Haye du
11. Mars , que les Plenipotentiaires
d'Efpagne ef
toient retournés à Utrecht
avec le Comte de Strasfort
pour mettre la derniere .
main au Traitté de Paix .
avec le Roy de Portugal
& les Eftats Generaux.
ces
On
affure
que
Plenipotentiaires
ont reçû
ordre
de s'en
revenir
fi
A a
Mars
1714.
282
MERCURE
dans ce mois les Hollan
dois ne font point leur
paix.
Ce 17. Mars 1714. Mr.
des Alleures Ambaffadeur
du Roy à Conftantinople
efcrit du premier du mois
paffé , que les Turcs nonobftant
l'accomodement
qu'ils avoient faits avec les
Mofcovites , continuoient à
lever des troupes , & à faire
faire de gros magazins de
vivres & munitions de guerre,
que les troupes, qui marchoient
en Afie avoient
efté contremandées fur
GALANT. 283
l'avis qu'on a eu que les
troubles y eftoient appailes
par la deffaite entière des
mutins , qu'il ſe faifoit dans
l'Archipel un gros armement
naval , lequel devoit
eftre preft pour le mois de
May , qu'il feroit compoſé
de 32 Sultanes de 20. Galleaffes
& d'autant de Gallères
, lequel armement
feroit commandé par le
Capitan Bacha , & qu'il y
avoit apparence que le Roi
de Suede s'embarqueroit
au Printemps à Theffalonique
pour retourner par
A a 11
284 MERCURE
mer dans fes Eftats avec
le Roy Stanillas.
des Nouvelles.
ON efcrit de Livourne
du zo . Fevrier qu'il y eftoit
arrivé le 19. un baſtiment
Anglois venant de
Palerme , qui à rapporté
278 MERCURE
que le Roy de Sicile en
eftoit parti pour aller à
Meffine où on avoit fait de
grands préparatifs pour le
recevoir
publier une amniſtie generale
pour tous les criminels,
qui fe trouvoient dans les
prifons du Royaume meſme
pour crimes d'Eſtat
& que dans la Calabre il
y avoit eu des orages terribles
de vents de pluyes de
greles & de tonnerre , dont
plufieurs perfonnes ont eſté
efcrafées.
qu'il avoit fait
Les Orages n'ont pas
GALANT. 279-
efté moins fréquents dans
nos Mers , & un Corſaire
de Tunis avec deux Jayques
Turcs en ont eſté
fubmergés dans le Canal
de Malte , avec tous les
Equipages.
A Bruxelles le 10. Mars .
La Marche des Troupes
de Pruffe vers Dieft , inquiette
beaucoup
noftre
Regence , dans
l'apprehenfion
qu'elles ne s'emarent
de ce pofte , elles
ont auffi entrées dans les
280 MERCURE
Eftats de Limbourg , les
vents impetueux , qui ont
regnés pendant quelques
jours , ont caufés de grands
dommages dans le Brabant
, & beaucoup de nauf
la
frage fur mer , on apprend
mefme d'Oftende , que
toute la baffe - Ville en a
efté fubmergée , & que
cofte à eſté vûë couverte
de cadavres & de débris de
Vaiffeaux .
Les tempeftes ont efté
auffi tres - fréquentes dans
le Nord , & ont faits périr
dans la mer Baltique plufieurs
GALANT. 281
fieurs baftimens , entre autre
un Danois qui revenoit
des Indes richement chargé
, & dont il ne s'eft fauvé
que deux Matelots .
On efcrit de la Haye du
11. Mars , que les Plenipotentiaires
d'Efpagne ef
toient retournés à Utrecht
avec le Comte de Strasfort
pour mettre la derniere .
main au Traitté de Paix .
avec le Roy de Portugal
& les Eftats Generaux.
ces
On
affure
que
Plenipotentiaires
ont reçû
ordre
de s'en
revenir
fi
A a
Mars
1714.
282
MERCURE
dans ce mois les Hollan
dois ne font point leur
paix.
Ce 17. Mars 1714. Mr.
des Alleures Ambaffadeur
du Roy à Conftantinople
efcrit du premier du mois
paffé , que les Turcs nonobftant
l'accomodement
qu'ils avoient faits avec les
Mofcovites , continuoient à
lever des troupes , & à faire
faire de gros magazins de
vivres & munitions de guerre,
que les troupes, qui marchoient
en Afie avoient
efté contremandées fur
GALANT. 283
l'avis qu'on a eu que les
troubles y eftoient appailes
par la deffaite entière des
mutins , qu'il ſe faifoit dans
l'Archipel un gros armement
naval , lequel devoit
eftre preft pour le mois de
May , qu'il feroit compoſé
de 32 Sultanes de 20. Galleaffes
& d'autant de Gallères
, lequel armement
feroit commandé par le
Capitan Bacha , & qu'il y
avoit apparence que le Roi
de Suede s'embarqueroit
au Printemps à Theffalonique
pour retourner par
A a 11
284 MERCURE
mer dans fes Eftats avec
le Roy Stanillas.
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Résumé : ARTICLE des Nouvelles.
En février et mars 1714, plusieurs événements marquants ont été rapportés. À Livourne, un navire anglais a signalé que le roi de Sicile s'était rendu à Messine, où des préparatifs importants avaient été faits pour son accueil. Une amnistie générale a été proclamée pour les criminels, y compris ceux incarcérés pour crimes d'État. En Calabre, des orages violents ont causé plusieurs victimes, et des tempêtes ont submergé un corsaire de Tunis et deux navires turcs dans le canal de Malte. À Bruxelles, l'avancée des troupes prussiennes vers Diest inquiète la régence, qui craint une occupation de cette position stratégique. Des vents impétueux ont causé des dommages importants au Brabant, submergeant une partie de la ville d'Ostende. Dans la mer Baltique, plusieurs navires ont péri, dont un bateau danois revenant des Indes. À La Haye, les plénipotentiaires espagnols sont retournés à Utrecht avec le comte de Strasfort pour finaliser un traité de paix avec le roi du Portugal et les États généraux. Cependant, il est assuré que les Hollandais ne signeront pas la paix ce mois-ci. À Constantinople, l'ambassadeur du roi rapporte que les Turcs continuent de lever des troupes et de stocker des vivres et des munitions malgré un accord avec les Moscovites. Des troubles en Asie ont été apaisés par la défaite des mutins, et un important armement naval est en préparation dans l'Archipel, commandé par le Capitan Bacha. Le roi de Suède pourrait s'embarquer au printemps pour retourner dans ses États via la mer, accompagné du roi Stanillas.
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6
p. 1577-1578
Journal Litteraire de la Haye, [titre d'après la table]
Début :
JOURNAL LITTERAIRE, année 1729. Tome quatriéme, premiere et seconde partie [...]
Mots clefs :
Journal littéraire, 1729, Recueil de Lions, La Haye, Voyage historique d'Italie, Les Imposteurs Insignes, De Re Medica, Phile
Afficher :
texteReconnaissance textuelle : Journal Litteraire de la Haye, [titre d'après la table]
JOURNAL LITTERAIRE , année 1729.
Tome quatriéme , premiere et seconde
partie de 484. pages in- 12. sans les Tables. A la Haye , chez P. Gosse et Jean
Neaulme.
Comme cet ouvrageest entre les mains
de tout le monde , nous ne donnerons
qu'une très- legere idée de ces deux volumes, quelques titres de Livres , &c.
RECUEIL DE LIONS , dessinez d'après nature par divers Maîtres › et gravez par
Bernard Picart , divisé en six Livres de
chacun six feuilles. A Amsterdam , chez
Bernard Picart , 1729. in- 4, oblong.
VOYAGE HISTORIQUE D'ITALIE , contenant des recherches exactes sur le Gouvernement , les Mœurs , les Fêtes , les
Spectacles et les singularitez des Villes
où l'Auteur a passé ; des Avantures curieuses et des Faits interessans arrivez depuis peu , et qui concernent divers Princes , Papes , Cardinaux , Prélats et autres
grands
1578 MERCURE DE FRANCE
grands Personages , vivans encore pour
la plûpart. Ouvrage semé d'un grand
nombre de bonnes Piéces fugitives de
Poësie , et de Pasquinades ingénieuses
qui ont rapport à l'Histoire du tems. A
la Haye , chez M. G. de Merville , 1719.
2 vol. in- 12. de 1107. pag. pour les deux
Tomes.
"
9
LES IMPOSTEURS INSIGNES ou Histoire de plusieurs hommes de néant de toutes Nations , qui ont usurpé la qualité
d'Empereurs , de Rois et de Princes ; des
guerres qu'ils ont causées , &c. Par J. B.
de Rocolles. A Bruxelles , chez Van
Vlanderen , 1728. 2. vol. in- 8. de 694. p.
pour les deux vol. avec Fig.
DE RE MEDICA. Dissertationes quatuor
Thomæ Simsoni , &c. Edinburgi 1728.
in-8. pag. 188. c'est-à- dire , IV. Dissertations de Thomas Simson , touchant l'usage des Remedes , &c.
›
PHILE, de Animalium proprietate, &c.
à Joanne Cornelio de Paw cum ejusdem Animadversionibus, et Versione Latina Gregorii Bresmanni , &c. Ultrajecti
apud Guill. Strouw. 1730. in-4.
Tome quatriéme , premiere et seconde
partie de 484. pages in- 12. sans les Tables. A la Haye , chez P. Gosse et Jean
Neaulme.
Comme cet ouvrageest entre les mains
de tout le monde , nous ne donnerons
qu'une très- legere idée de ces deux volumes, quelques titres de Livres , &c.
RECUEIL DE LIONS , dessinez d'après nature par divers Maîtres › et gravez par
Bernard Picart , divisé en six Livres de
chacun six feuilles. A Amsterdam , chez
Bernard Picart , 1729. in- 4, oblong.
VOYAGE HISTORIQUE D'ITALIE , contenant des recherches exactes sur le Gouvernement , les Mœurs , les Fêtes , les
Spectacles et les singularitez des Villes
où l'Auteur a passé ; des Avantures curieuses et des Faits interessans arrivez depuis peu , et qui concernent divers Princes , Papes , Cardinaux , Prélats et autres
grands
1578 MERCURE DE FRANCE
grands Personages , vivans encore pour
la plûpart. Ouvrage semé d'un grand
nombre de bonnes Piéces fugitives de
Poësie , et de Pasquinades ingénieuses
qui ont rapport à l'Histoire du tems. A
la Haye , chez M. G. de Merville , 1719.
2 vol. in- 12. de 1107. pag. pour les deux
Tomes.
"
9
LES IMPOSTEURS INSIGNES ou Histoire de plusieurs hommes de néant de toutes Nations , qui ont usurpé la qualité
d'Empereurs , de Rois et de Princes ; des
guerres qu'ils ont causées , &c. Par J. B.
de Rocolles. A Bruxelles , chez Van
Vlanderen , 1728. 2. vol. in- 8. de 694. p.
pour les deux vol. avec Fig.
DE RE MEDICA. Dissertationes quatuor
Thomæ Simsoni , &c. Edinburgi 1728.
in-8. pag. 188. c'est-à- dire , IV. Dissertations de Thomas Simson , touchant l'usage des Remedes , &c.
›
PHILE, de Animalium proprietate, &c.
à Joanne Cornelio de Paw cum ejusdem Animadversionibus, et Versione Latina Gregorii Bresmanni , &c. Ultrajecti
apud Guill. Strouw. 1730. in-4.
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Résumé : Journal Litteraire de la Haye, [titre d'après la table]
Le texte est un extrait d'un journal littéraire de 1729, présentant divers ouvrages. Il mentionne le quatrième tome d'un journal littéraire publié à La Haye, contenant 484 pages sans les tables. Parmi les ouvrages notables, on trouve le 'Recueil de Lions' illustré par Bernard Picart, publié à Amsterdam en 1729. Le 'Voyage Historique d'Italie' est également cité, explorant le gouvernement, les mœurs, les fêtes, les spectacles et les singularités des villes italiennes, ainsi que des aventures et des faits intéressants concernant divers princes, papes, cardinaux et autres grands personnages. Ce livre inclut aussi des pièces de poésie et des pasquinades. Le 'Mercure de France' de 1578, publié à La Haye en 1719, est mentionné avec deux volumes totalisant 1107 pages. Le texte évoque aussi 'Les Imposteurs Insignes', une histoire de personnes ayant usurpé des titres royaux, publiée à Bruxelles en 1728. Enfin, il liste des ouvrages médicaux et scientifiques, tels que 'De Re Medica' de Thomas Simson, publié à Édimbourg en 1728, et 'Phile' de Joanne Cornelio de Paw, publié à Utrecht en 1730.
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7
p. 190-191
PAYS-BAS.
Début :
Sur les bruits qui ont couru que les Algériens avoient déclaré [...]
Mots clefs :
La Haye, Bruxelles, Commerce, Loterie, Incendie, Vaisseaux de guerre
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texteReconnaissance textuelle : PAYS-BAS.
PAYS - BAS.
7
DE LA HAYE , le 11 Avril.
Sur les bruits qui ont couru que les Algériens
avoient déclaré la guerre à cette République
l'Amirauté d'Amfterdam a mis fept Vaiffeaux de
guerre en commiffion : celles de la Meuſe & de la
Zélande en ont mis chacune trois , & celle de la
Nord Hollande deux .
La nuit du 5 au 6 le feu prit à Alcmar dans la
maifon de Correction , qui a été preſque totalement
réduite en cendres. Le 6 , le feu prit auffi au
laboratoire de l'Arcenal dans la même ville.
Moyennant les prompts fecours qu'on apporta
le dommage n'a pas été confidérable ; mais quelques
ouvriers ont été bleffés en travaillant à ârrê◄
ter les progrès des flammes,
MA I. 1755. 191
DE BRUXELLES , le 22 Mars.
Par un Décret qui vient d'être publié , l'Impératrice
Reine permet de faire paffer par ces Provinces
différentes marchandiſes de Hollande ,
deftinées pour l'Allemagne & pour le pays de
Liege , & plufieurs marchandiſes d'Allemagne &
du pays de Liege deftinées pour la Hollande. Sa
Majefté défigne en même tems de nouvelles routes
au paffage.
Le tirage de la premiere claffe de la lotterie
fut terminé les de ce mois. Le lot de vingt mille
florins eſt échu au n°. 35738. Celui de quinze
mille florins , au nº. 105094. Celui de dix mille ,
au nº. 44343. Celui de fept mille cinq cens au
n°. 56716 ; & celui de cinq mille au nº. 124004.
>
Avant-hier , le Prince Charles de Lorraine fe
rendit à Malines pour y voir fondre quelques canons
, & il revint le foir en cette ville. La Prin
ceffe de Lorraine arriva de Mons le même jour.
7
DE LA HAYE , le 11 Avril.
Sur les bruits qui ont couru que les Algériens
avoient déclaré la guerre à cette République
l'Amirauté d'Amfterdam a mis fept Vaiffeaux de
guerre en commiffion : celles de la Meuſe & de la
Zélande en ont mis chacune trois , & celle de la
Nord Hollande deux .
La nuit du 5 au 6 le feu prit à Alcmar dans la
maifon de Correction , qui a été preſque totalement
réduite en cendres. Le 6 , le feu prit auffi au
laboratoire de l'Arcenal dans la même ville.
Moyennant les prompts fecours qu'on apporta
le dommage n'a pas été confidérable ; mais quelques
ouvriers ont été bleffés en travaillant à ârrê◄
ter les progrès des flammes,
MA I. 1755. 191
DE BRUXELLES , le 22 Mars.
Par un Décret qui vient d'être publié , l'Impératrice
Reine permet de faire paffer par ces Provinces
différentes marchandiſes de Hollande ,
deftinées pour l'Allemagne & pour le pays de
Liege , & plufieurs marchandiſes d'Allemagne &
du pays de Liege deftinées pour la Hollande. Sa
Majefté défigne en même tems de nouvelles routes
au paffage.
Le tirage de la premiere claffe de la lotterie
fut terminé les de ce mois. Le lot de vingt mille
florins eſt échu au n°. 35738. Celui de quinze
mille florins , au nº. 105094. Celui de dix mille ,
au nº. 44343. Celui de fept mille cinq cens au
n°. 56716 ; & celui de cinq mille au nº. 124004.
>
Avant-hier , le Prince Charles de Lorraine fe
rendit à Malines pour y voir fondre quelques canons
, & il revint le foir en cette ville. La Prin
ceffe de Lorraine arriva de Mons le même jour.
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Résumé : PAYS-BAS.
Le 11 avril, à La Haye, des rumeurs de déclaration de guerre par les Algériens ont incité l'Amirauté d'Amsterdam à mobiliser sept vaisseaux de guerre. Les provinces de la Meuse et de la Zélande en ont préparé trois chacune, et celle de la Nord Hollande deux. La nuit du 5 au 6 avril, un incendie a ravagé la maison de correction d'Alkmaar. Le même jour, un feu au laboratoire de l'Arsenal dans cette ville a blessé plusieurs ouvriers malgré les secours rapides. Le 22 mars, à Bruxelles, un décret de l'Impératrice Reine a autorisé le passage de diverses marchandises entre la Hollande, l'Allemagne et le pays de Liège, et a défini de nouvelles routes pour ce passage. Le tirage de la première classe de la loterie s'est terminé le 22 mars, avec des lots attribués aux numéros 35738, 105094, 44343, 56716 et 124004. Le Prince Charles de Lorraine s'est rendu à Malines pour superviser la fonte de canons et est revenu à Bruxelles le lendemain. La Princesse de Lorraine est arrivée de Mons le même jour.
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8
p. 224-225
PAYS-BAS.
Début :
On publia le 21 de ce mois, par ordre de leurs [...]
Mots clefs :
La Haye, Aix-la-Chapelle, Prince, Marquis de Grimaldi, Ambassadeur du roi d'Espagne, Thèse de logique
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texteReconnaissance textuelle : PAYS-BAS.
PATS BAS.
15
DE LA HAYE , le 25 Avril.
21
On publia le 21 de ce mois , par ordre de leurs
Hautes Puiffances , un decret , qui établit des réJUI
N. 1755. 225
compenfes pour les prifes faites par mer fur les
Sujets ou la Régence d'Alger , & qui ftatue les
formalités néceffaires pour les recevoir.
Le Marquis de Grimaldi , Ambaffadeur du Roi
d'Efpagne , fe rendit le 2 de ce mois à la Cour ,
avec un cortège de trois carroffes à fix chevaux
& une nombreufe fuite ,pour faire fa premiere vifite
au Prince Stadhouder. Le Prince , accompagné
de fon grand Maréchal , de fon grand Ecuyer , &
des autres principaux Officiers de fa maiſon , reçut
le Marquis de Grimaldi à la portiere de fon
carroffe , & lui donnant la droite le conduifit
à fon cabinet : on y avoit préparé deux fauteuils,
Le Prince laiffa la place d'honneur à l'Ambaffadeur
, & prit le fauteuil le plus proche de la porte.
Après les complimens ordinaires il reconduifit le
Marquis de Grimaldi jufqu'à la portiere de fon
carroffe. Le lendemain , fe Stadhouder rendit la
vifite à ce Miniftre , qui obferva à l'égard de ce
Prince le même cérémonial que le Prince avoit
obfervé la veille avec lui.
D'AIX-LA- CHAPELLE , le 4 Mai.
Un phénomene littéraire a excité ces jours- ci
Fadmiration du public. La Dlle Marie - Magdeleine-
Bernardine de Witte , âgée de dix -fept ans
a foutenu en latin deux thefes de Logique , & elle
a répondu avec autant de jufteffe & de netteté que
de graces à tous les argumens qui lui ont été,
propofés par les plus fameux Profeffeurs de cette
ville.
15
DE LA HAYE , le 25 Avril.
21
On publia le 21 de ce mois , par ordre de leurs
Hautes Puiffances , un decret , qui établit des réJUI
N. 1755. 225
compenfes pour les prifes faites par mer fur les
Sujets ou la Régence d'Alger , & qui ftatue les
formalités néceffaires pour les recevoir.
Le Marquis de Grimaldi , Ambaffadeur du Roi
d'Efpagne , fe rendit le 2 de ce mois à la Cour ,
avec un cortège de trois carroffes à fix chevaux
& une nombreufe fuite ,pour faire fa premiere vifite
au Prince Stadhouder. Le Prince , accompagné
de fon grand Maréchal , de fon grand Ecuyer , &
des autres principaux Officiers de fa maiſon , reçut
le Marquis de Grimaldi à la portiere de fon
carroffe , & lui donnant la droite le conduifit
à fon cabinet : on y avoit préparé deux fauteuils,
Le Prince laiffa la place d'honneur à l'Ambaffadeur
, & prit le fauteuil le plus proche de la porte.
Après les complimens ordinaires il reconduifit le
Marquis de Grimaldi jufqu'à la portiere de fon
carroffe. Le lendemain , fe Stadhouder rendit la
vifite à ce Miniftre , qui obferva à l'égard de ce
Prince le même cérémonial que le Prince avoit
obfervé la veille avec lui.
D'AIX-LA- CHAPELLE , le 4 Mai.
Un phénomene littéraire a excité ces jours- ci
Fadmiration du public. La Dlle Marie - Magdeleine-
Bernardine de Witte , âgée de dix -fept ans
a foutenu en latin deux thefes de Logique , & elle
a répondu avec autant de jufteffe & de netteté que
de graces à tous les argumens qui lui ont été,
propofés par les plus fameux Profeffeurs de cette
ville.
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Résumé : PAYS-BAS.
Le 21 avril, un décret des Hautes Puissances institua des compensations pour les prises en mer sur les sujets ou la Régence d'Alger, détaillant les formalités nécessaires pour les recevoir. Le 2 avril, le Marquis de Grimaldi, ambassadeur du Roi d'Espagne, se présenta à la Cour avec un cortège de trois carrosses à six chevaux et une suite nombreuse pour sa première visite au Prince Stadhouder. Le Prince, accompagné de ses principaux officiers, accueillit l'ambassadeur à la portière de son carrosse et lui offrit la place d'honneur dans son cabinet. Le lendemain, le Stadhouder rendit la visite à l'ambassadeur, suivant le même cérémonial. À Aix-la-Chapelle, le 4 mai, Marie-Madeleine-Bernardine de Witte, âgée de dix-sept ans, soutint en latin deux thèses de logique et répondit avec justesse et netteté aux arguments des plus célèbres professeurs de la ville.
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9
p. 210-211
PAYS-BAS.
Début :
Les Etats de Hollande & de Westfrise ont fait publier une [...]
Mots clefs :
La Haye, Bruxelles, Loterie, Numéros
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texteReconnaissance textuelle : PAYS-BAS.
PATS - BAS.
DE LA HAYE , le 23 Mai.
Les Etats de Hollande & de Weftfrife ont fait
publier une défenſe d'établir aucune nouvelle
Lotterie dans cette Province , & d'y continuer
celles qui pourroient s'y trouver établies , fous
peine d'une amende de fix cens florins , & de confifcation
de l'argent qu'on y aura mis . Ils ont défendu
fous les mêmes peines de diftribuer des billets
de lotteries étrangeres , & même d'imprimer ou
colporter des liftes ou profpectus concernant lefdites
lotteries. M. Marfelis , Commiffaire des Etats
généraux pour le réglement des affaires de Commerce
entre la France & cette République , eft
arrivé de Paris,
.
DE BRUXELLES , le 17 Mai.
On fit le 12 & les deux jours fuivans le tirage
de la feconde claffe de la Lotterie. Le lot de vinge
JUIN. 1755. 211
cinq mille florins eft échu au numero 133086 ,
celui de quinze mille florins au numero 20916 ,
celui de dix mille florins au numero 121121
celui de fept mille cinq cens au numero 119870 ,
& celui de cinq mille au numero 654.
DE LA HAYE , le 23 Mai.
Les Etats de Hollande & de Weftfrife ont fait
publier une défenſe d'établir aucune nouvelle
Lotterie dans cette Province , & d'y continuer
celles qui pourroient s'y trouver établies , fous
peine d'une amende de fix cens florins , & de confifcation
de l'argent qu'on y aura mis . Ils ont défendu
fous les mêmes peines de diftribuer des billets
de lotteries étrangeres , & même d'imprimer ou
colporter des liftes ou profpectus concernant lefdites
lotteries. M. Marfelis , Commiffaire des Etats
généraux pour le réglement des affaires de Commerce
entre la France & cette République , eft
arrivé de Paris,
.
DE BRUXELLES , le 17 Mai.
On fit le 12 & les deux jours fuivans le tirage
de la feconde claffe de la Lotterie. Le lot de vinge
JUIN. 1755. 211
cinq mille florins eft échu au numero 133086 ,
celui de quinze mille florins au numero 20916 ,
celui de dix mille florins au numero 121121
celui de fept mille cinq cens au numero 119870 ,
& celui de cinq mille au numero 654.
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Résumé : PAYS-BAS.
Le 23 mai à La Haye, les États de Hollande et de Westfrise ont interdit l'établissement de nouvelles loteries et la poursuite de celles existantes, avec une amende de six cents florins et la confiscation des fonds investis. Ils ont également interdit la distribution de billets de loteries étrangères et la diffusion de prospectus relatifs à ces loteries. Par ailleurs, M. Marselis, commissaire des États généraux pour les affaires commerciales entre la France et la République, est arrivé de Paris. À Bruxelles, les 12, 13 et 14 mai, le tirage de la seconde classe de la loterie a attribué divers lots : cinq mille florins pour le numéro 133086, quinze mille florins pour le numéro 20916, dix mille florins pour le numéro 121121, sept mille cinq cents florins pour le numéro 119870, et cinq mille florins pour le numéro 654.
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10
p. 206-208
PAYS-BAS.
Début :
Le Chevalier de la Quadra, qui depuis la mort du Marquis [...]
Mots clefs :
La Haye, Bruxelles, Anvers, Roi, Marquis, Hautes Puissances, Église, Effondrement de la tour, Dégâts
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texteReconnaissance textuelle : PAYS-BAS.
PATS · BAS.
DE LA HAYE , le 13 Juin.
Le Chevalier de la Quadra , qui depuis la mort
du Marquis del Puerto jufqu'à l'arrivée du Marquis
de Grimaldi , a été chargé des affaires de Sa
Majefté Catholique auprès de leurs Hautes Puiffances
, partit le 31 pour Hanovre. Il y remplira
les fonctions de Miniftre de la Cour de Madrid
pendant le féjour du Roi de la Grande-Bretagne
dans fon Electorat.
Les vaiffeaux le Sloterdyk , l'Espérance , le Keukenhof,
le Cattendyk , le Bevalligheid , le Pilswaart
& le Rotterdam , appartenans à la Compagnie des
Indes Orientales , font arrivés au Texel, Ces bâJUILLET.
1755. 207
f
timens viennent de Batavia , de Bengale & de Ceylan.
Ils ont laiffé au Cap de Bonne- Efpérance le
vaiffeau le Rhoon , qui revient de la Chine . Le
premier de ce mois les vaiffeaux de guerre le Waterland
& le Maarfen firent voile du Texel pour
aller protéger la navigation des navires Hollandois
dans la Méditerranée.
"' M. de Kauderbach , Réſident du Roi de Pologne
Electeur de Saxe , remit le 9 un Mémoire
au fieur de Gefler , Préfident de l'Affemblée des
Etats Généraux. Le lendemain , le Colonel York,
Envoyé extraordinaire du Roi de la Grande Bretagne
, eut une conférence avec quelques Seigneurs
de la Régence.. M. Paravicini , ci -devant Conful
de la nation Hollandoiſe à Alger , eſt arrivé d'Afrique.
DE BRUXELLES , le 14 Juin.
Il y a ordre d'augmenter jufqu'à cent trentecinq
hommes chaque compagnie des Régimens
d'infanterie nationaux. Les deux derniers bataillons
du Régiment de Platz arriverent ici de Luxembourg
le 31 du mois dernier.
M. Molinari , Internonce du Pape en cette
Cour , a fait fçavoir à M. Van Haren , Député
des Etats Généraux des Provinces -Unies , que les
deux frégates Papales qui croifent fur les côtes de
P'Etat Eccléfiaftique , avoient ordre d'y garantir
les navires Hollandois des infultes des Algériens ,
Cette déclaration a été reçue par M. Van- Haren
avec les marques d'une fincère reconnoiffance.
Il a affuré M. Molinari qu'il en informeroit au
plutôt leurs Hautes Puiffances , dans la perfuafion .
qu'elles n'y feroient pas moins fenfibles.
208 MERCURE DE FRANCE.
D'ANVERS , le 4 Juin.
La tour de l'Eglife Paroiffiale de Saint-André
s'écroula fubitement le 30 du mois dernier à dix
heures & demie du foir. L'Eglife en a été confidérablement
endommagée , ainfi que plufieurs
maiſons voiſines. Heureufement , perfonne n'a été
tué ni bleffé. Quelques heures plutôt , cet accident
auroit coûté la vie à trois ou quatre mille
habitans qui affiftoient au Salat dans cette Eglife.
DE LA HAYE , le 13 Juin.
Le Chevalier de la Quadra , qui depuis la mort
du Marquis del Puerto jufqu'à l'arrivée du Marquis
de Grimaldi , a été chargé des affaires de Sa
Majefté Catholique auprès de leurs Hautes Puiffances
, partit le 31 pour Hanovre. Il y remplira
les fonctions de Miniftre de la Cour de Madrid
pendant le féjour du Roi de la Grande-Bretagne
dans fon Electorat.
Les vaiffeaux le Sloterdyk , l'Espérance , le Keukenhof,
le Cattendyk , le Bevalligheid , le Pilswaart
& le Rotterdam , appartenans à la Compagnie des
Indes Orientales , font arrivés au Texel, Ces bâJUILLET.
1755. 207
f
timens viennent de Batavia , de Bengale & de Ceylan.
Ils ont laiffé au Cap de Bonne- Efpérance le
vaiffeau le Rhoon , qui revient de la Chine . Le
premier de ce mois les vaiffeaux de guerre le Waterland
& le Maarfen firent voile du Texel pour
aller protéger la navigation des navires Hollandois
dans la Méditerranée.
"' M. de Kauderbach , Réſident du Roi de Pologne
Electeur de Saxe , remit le 9 un Mémoire
au fieur de Gefler , Préfident de l'Affemblée des
Etats Généraux. Le lendemain , le Colonel York,
Envoyé extraordinaire du Roi de la Grande Bretagne
, eut une conférence avec quelques Seigneurs
de la Régence.. M. Paravicini , ci -devant Conful
de la nation Hollandoiſe à Alger , eſt arrivé d'Afrique.
DE BRUXELLES , le 14 Juin.
Il y a ordre d'augmenter jufqu'à cent trentecinq
hommes chaque compagnie des Régimens
d'infanterie nationaux. Les deux derniers bataillons
du Régiment de Platz arriverent ici de Luxembourg
le 31 du mois dernier.
M. Molinari , Internonce du Pape en cette
Cour , a fait fçavoir à M. Van Haren , Député
des Etats Généraux des Provinces -Unies , que les
deux frégates Papales qui croifent fur les côtes de
P'Etat Eccléfiaftique , avoient ordre d'y garantir
les navires Hollandois des infultes des Algériens ,
Cette déclaration a été reçue par M. Van- Haren
avec les marques d'une fincère reconnoiffance.
Il a affuré M. Molinari qu'il en informeroit au
plutôt leurs Hautes Puiffances , dans la perfuafion .
qu'elles n'y feroient pas moins fenfibles.
208 MERCURE DE FRANCE.
D'ANVERS , le 4 Juin.
La tour de l'Eglife Paroiffiale de Saint-André
s'écroula fubitement le 30 du mois dernier à dix
heures & demie du foir. L'Eglife en a été confidérablement
endommagée , ainfi que plufieurs
maiſons voiſines. Heureufement , perfonne n'a été
tué ni bleffé. Quelques heures plutôt , cet accident
auroit coûté la vie à trois ou quatre mille
habitans qui affiftoient au Salat dans cette Eglife.
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Résumé : PAYS-BAS.
Le 13 juin 1755, le Chevalier de la Quadra est nommé représentant du roi d'Espagne auprès des Hautes Puissances à La Haye, succédant au Marquis del Puerto et précédant le Marquis de Grimaldi. Il se rend à Hanovre pour y exercer les fonctions de ministre de la Cour de Madrid. Plusieurs vaisseaux de la Compagnie des Indes Orientales arrivent au Texel, tandis que le vaisseau le Rhoon est laissé au Cap de Bonne-Espérance. Les vaisseaux de guerre le Waterland et le Maarfen quittent le Texel pour protéger la navigation hollandaise en Méditerranée. À La Haye, M. de Kauderbach remet un mémoire au sieur de Gesler, et le Colonel York confère avec des Seigneurs de la Régence. M. Paravicini, ancien consul à Alger, arrive d'Afrique. À Bruxelles, les compagnies des régiments d'infanterie sont augmentées à cent trente-cinq hommes, et deux bataillons du Régiment de Platz arrivent de Luxembourg. L'Internonce du Pape annonce que deux frégates papales protégeront les navires hollandais contre les Algériens. À Anvers, la tour de l'Église paroissiale de Saint-André s'effondre sans faire de victimes.
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11
p. 250-251
PAYS-BAS.
Début :
Ce Capitaine Joachim Oujes, Commandant le vaisseau le Keukenhof, a présenté [...]
Mots clefs :
La Haye, Amsterdam, Bruxelles, Loterie, Prince Stadhouder, Indes Hollandaises, Vaisseaux, Tremblements de terre
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texteReconnaissance textuelle : PAYS-BAS.
PAYS - BAS.
DE LA HAYE , le 11 Juillet.
Ce Capitaine Joachim Oujes , Commandant le
vaiffeau le Keukenhof , a préſenté au Prince Stadhouder
, de la part de M. Moffel , Gouverneur
général des Indes hollandoiſes ,un Maure nain , âgé
de dix-huit ans , qui n'a que deux pieds & demi
de haut.
On a expédié aux Commandans de chaque Régiment
une permiffion de détacher un Sergent
& quatre foldats par compagnie , pour aller faire
des récrues dans les pays étrangers. Les Etats Généraux
viennent de rendre une Ordonnance au
fujet de la pêche du hareng.
D'AMSTERDAM , le 8 Juillet.
Selon les nouvelles qu'on a reçues par les vaiſAOUST.
1755. 251
feaux revenus depuis peu des Indes orientales , il
y eut le 18 Août de l'année derniere un affreux
tremblement de terre dans l'ifle d'Amboina , voifine
des Molucques . La terre s'entr'ouvrit en plufieurs
endroits. Les deux églifes , le fort & le
comptoir furent renverfés de fond en comble.
Un grand nombre de perfonnes ont péri fous les
ruines de leurs habitations. Depuis le 18 Août
jufqu'au 22 Septembre , on a fenti quatre- vingtcinq
autres fecouffes.
Les vaiffeaux l'Amiral de Ruyter , l'Overfchie
& le Ruyteveld , appartenans à la Compagnie des
Indes orientales , arriverent le 29 du mois dernier
au Texel. Les deux premiers viennent de la Chine
, & le dernier de Batavia .
DE BRUXELLES , le 28 Juin.
On acheva le 25 de ce mois le tirage de la
trofiéme claffe de la lotterie de cette ville .
Les troupes qui doivent former un camp près
de Malines , s'y affembleront auffi - tôt après la
moiffon.
L'Impératrice Reine a envoyé le Général Baron
d'Anger , pour vifiter les fortifications des
places des Pays - Bas.
DE LA HAYE , le 11 Juillet.
Ce Capitaine Joachim Oujes , Commandant le
vaiffeau le Keukenhof , a préſenté au Prince Stadhouder
, de la part de M. Moffel , Gouverneur
général des Indes hollandoiſes ,un Maure nain , âgé
de dix-huit ans , qui n'a que deux pieds & demi
de haut.
On a expédié aux Commandans de chaque Régiment
une permiffion de détacher un Sergent
& quatre foldats par compagnie , pour aller faire
des récrues dans les pays étrangers. Les Etats Généraux
viennent de rendre une Ordonnance au
fujet de la pêche du hareng.
D'AMSTERDAM , le 8 Juillet.
Selon les nouvelles qu'on a reçues par les vaiſAOUST.
1755. 251
feaux revenus depuis peu des Indes orientales , il
y eut le 18 Août de l'année derniere un affreux
tremblement de terre dans l'ifle d'Amboina , voifine
des Molucques . La terre s'entr'ouvrit en plufieurs
endroits. Les deux églifes , le fort & le
comptoir furent renverfés de fond en comble.
Un grand nombre de perfonnes ont péri fous les
ruines de leurs habitations. Depuis le 18 Août
jufqu'au 22 Septembre , on a fenti quatre- vingtcinq
autres fecouffes.
Les vaiffeaux l'Amiral de Ruyter , l'Overfchie
& le Ruyteveld , appartenans à la Compagnie des
Indes orientales , arriverent le 29 du mois dernier
au Texel. Les deux premiers viennent de la Chine
, & le dernier de Batavia .
DE BRUXELLES , le 28 Juin.
On acheva le 25 de ce mois le tirage de la
trofiéme claffe de la lotterie de cette ville .
Les troupes qui doivent former un camp près
de Malines , s'y affembleront auffi - tôt après la
moiffon.
L'Impératrice Reine a envoyé le Général Baron
d'Anger , pour vifiter les fortifications des
places des Pays - Bas.
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Résumé : PAYS-BAS.
Le 11 juillet à La Haye, le capitaine Joachim Oujes a présenté au Prince Stadhouder un Maure nain de dix-huit ans, offert par M. Moffel, Gouverneur général des Indes hollandoises. Les États Généraux ont émis une ordonnance sur la pêche du hareng et autorisé les commandants de régiment à recruter à l'étranger. Le 8 juillet à Amsterdam, des nouvelles des Indes orientales ont rapporté un tremblement de terre à Amboina le 18 août précédent, causant la destruction des églises, du fort et du comptoir, ainsi que de nombreuses victimes. Quatre-vingt-cinq secousses supplémentaires ont été enregistrées jusqu'au 22 septembre. Les vaisseaux l'Amiral de Ruyter, l'Overfsiche et le Ruyteveld de la Compagnie des Indes orientales sont arrivés au Texel le 29 du mois précédent. Le 28 juin à Bruxelles, le tirage de la troisième classe de la lotterie de la ville a été achevé le 25 du mois. Les troupes pour former un camp près de Malines se rassembleront après la moisson. L'Impératrice Reine a envoyé le Général Baron d'Anger inspecter les fortifications des Pays-Bas.
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12
p. 202
PAYS-BAS.
Début :
Il fut décidé le 25, dans l'assemblée des Etats Généraux, que cette [...]
Mots clefs :
La Haye, États généraux , Décisions, Neutralité, Guerre franco-anglaise
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texteReconnaissance textuelle : PAYS-BAS.
PAYS- BAS.
DE LA HAYE , le 28 May.
Il fut décidé le 25 , dans l'affemblée des Etats
Généraux , que cette République obferveroit une
exacte neutralité dans la guerre qui s'eſt allumée
entre la France & la Grande- Bretagne.
DE LA HAYE , le 28 May.
Il fut décidé le 25 , dans l'affemblée des Etats
Généraux , que cette République obferveroit une
exacte neutralité dans la guerre qui s'eſt allumée
entre la France & la Grande- Bretagne.
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13
p. 202-204
PAYS-BAS.
Début :
La Réponse que M. le Comte d'Affry, a remise le 14 du mois dernier aux [...]
Mots clefs :
La Haye, Comte d'Affry, États généraux , Neutralité, Impératrice Reine de Hongrie et Bohême
Afficher :
texteReconnaissance textuelle : PAYS-BAS.
PAYS- BAS.
DE LA HAYE , le 16 Juillet .
La Réponse que M. le Comte d'Affry , a
remife le 14 du mois dernier aux Etats Géné
taux , fur leur réfolution du 25 Mai , a été
AOUST. 1756. 203
rendue publique . Elle eft conçue en ces termes :
» HAUTS ET PUISSANS SEIGNEURS , la réfolu-
» tion que les Etats Généraux des Provinces-
» Unies ont prife , &c , a confirmé S. M. dans
>> l'opinion qu'Elle avoit déja de la fageffe & de
l'équité de leurs délibérations . Le Roi a vu
» avec plaisir , dans cette réfolution , da Décla
» ration que les Etats Généraux ont faite , que
» comme Leurs Hautes Puiffances n'ont pris juf-
» qu'à préfent aucune part , ni aux troubles &
» différends touchant les Poffeffions Américaines
ni à leurs fuites , & ne s'en font mêlées ni direc-
» tement ni indirectement ; qu ' Elles n'ont auffi au-
» cunement intention d'y prendre part , ni aux fuites
qui en pourront résulter , mais qu'Elles ont au
» contraire résolu d'obferver à cet égard une exacte
» neutralité ; le tout , fans préjudicier aux Al-
» liances que la République a contractées , aux-
» quelles L. H. P. ne prétendent déroger. S. M.
s pour témoigner aux Etats Généraux le gré
» qu'Elle leur fçait de la conduite qu'ils ont
» tenue dans cette occafion , & pour leur donner
» une nouvelle preuve du véritable intérêt qu'-
» Elle prend à leur repos & à leur fûreté , leur
» déclare de fon côté , de la maniere la plus précife
, que le territoire de la République fera à
» l'abri de toutes les menaces & infultes de la
» part des forces de S. M. Quant aux Pays- Bas
» Autrichiens , le Roi renouvelle volontiers aux
>> Provinces- Unies les affurances qu'il a déja don-
» nées à cet égard à l'Impératrice Reine de Hon-
>> grie & de Bohême , par l'Acte ou Conventions
» de Neutralité , qui a été figné à Verfailles le
» premier Mai dernier , & dont S. M. a fait re-
>> mettre Copie à L. H. P. Le Roi contri&ta di-
» rectement avec Elles un femblable engage
I vjs
204 MERCURE DE FRANCE.
» ment en 1733 , parce que S. M. étant alors en
» guerre avec le Souverain des Pays - Bas Autri-
» chiens , toute correfpondance entre Elle & ce
» Prince étoit interrompue . Mais le Roi vivant
» heureulement dans la plus parfaite intelligence
» avec l'Impératrice Reine de Hongrie & de Bo-
» héme , & voulant refferier de plus en plus ,
» ( comme il vient de le faire , ) les liens de l'a-
» mitié & de l'alliance , qui les réuniffent dans
un fyltême uniforme de defirs & de vues pou
» le repos & le bonheur de l'Europe , c'étoit
» avec S. M. Imp . qu'il convenoit de tranfiger fur
» le fort d'un pays qui lui appartient . Cependant
» un des principaux motifs qui a déterminé le
» Roi à ftipuler expreffément la Neutralité des
» Pays - Bas Autrichiens , & qui lui a été commun
» avec l'impératrice Reine , a été de procurer
» aux Provinces Unies la fûreté qu'elles défi-
» roient avec raifon , par rapport à leur territoire
& à leur voifinage . Le Roi juftifiera
» toujours , par les fentimens pour les Etats
» Généraux , la confiance qu'ils continuent de
» lui témoigner , & S. M. profitera de toutes les
>> occafions qui la mettront à portée de leur
» marquer fon amitié fincere , & fa conftante
» difpofition à leur en faire éprouver les effets les
» plus utiles & les plus agréables » . •
La femme du nommé Jacob- Van- Hulft accoucha
le 8 de trois fils , dont la Princeffe Gouvernante
a été mareine , & dont l'aîné a été nom
mé Anne.
DE LA HAYE , le 16 Juillet .
La Réponse que M. le Comte d'Affry , a
remife le 14 du mois dernier aux Etats Géné
taux , fur leur réfolution du 25 Mai , a été
AOUST. 1756. 203
rendue publique . Elle eft conçue en ces termes :
» HAUTS ET PUISSANS SEIGNEURS , la réfolu-
» tion que les Etats Généraux des Provinces-
» Unies ont prife , &c , a confirmé S. M. dans
>> l'opinion qu'Elle avoit déja de la fageffe & de
l'équité de leurs délibérations . Le Roi a vu
» avec plaisir , dans cette réfolution , da Décla
» ration que les Etats Généraux ont faite , que
» comme Leurs Hautes Puiffances n'ont pris juf-
» qu'à préfent aucune part , ni aux troubles &
» différends touchant les Poffeffions Américaines
ni à leurs fuites , & ne s'en font mêlées ni direc-
» tement ni indirectement ; qu ' Elles n'ont auffi au-
» cunement intention d'y prendre part , ni aux fuites
qui en pourront résulter , mais qu'Elles ont au
» contraire résolu d'obferver à cet égard une exacte
» neutralité ; le tout , fans préjudicier aux Al-
» liances que la République a contractées , aux-
» quelles L. H. P. ne prétendent déroger. S. M.
s pour témoigner aux Etats Généraux le gré
» qu'Elle leur fçait de la conduite qu'ils ont
» tenue dans cette occafion , & pour leur donner
» une nouvelle preuve du véritable intérêt qu'-
» Elle prend à leur repos & à leur fûreté , leur
» déclare de fon côté , de la maniere la plus précife
, que le territoire de la République fera à
» l'abri de toutes les menaces & infultes de la
» part des forces de S. M. Quant aux Pays- Bas
» Autrichiens , le Roi renouvelle volontiers aux
>> Provinces- Unies les affurances qu'il a déja don-
» nées à cet égard à l'Impératrice Reine de Hon-
>> grie & de Bohême , par l'Acte ou Conventions
» de Neutralité , qui a été figné à Verfailles le
» premier Mai dernier , & dont S. M. a fait re-
>> mettre Copie à L. H. P. Le Roi contri&ta di-
» rectement avec Elles un femblable engage
I vjs
204 MERCURE DE FRANCE.
» ment en 1733 , parce que S. M. étant alors en
» guerre avec le Souverain des Pays - Bas Autri-
» chiens , toute correfpondance entre Elle & ce
» Prince étoit interrompue . Mais le Roi vivant
» heureulement dans la plus parfaite intelligence
» avec l'Impératrice Reine de Hongrie & de Bo-
» héme , & voulant refferier de plus en plus ,
» ( comme il vient de le faire , ) les liens de l'a-
» mitié & de l'alliance , qui les réuniffent dans
un fyltême uniforme de defirs & de vues pou
» le repos & le bonheur de l'Europe , c'étoit
» avec S. M. Imp . qu'il convenoit de tranfiger fur
» le fort d'un pays qui lui appartient . Cependant
» un des principaux motifs qui a déterminé le
» Roi à ftipuler expreffément la Neutralité des
» Pays - Bas Autrichiens , & qui lui a été commun
» avec l'impératrice Reine , a été de procurer
» aux Provinces Unies la fûreté qu'elles défi-
» roient avec raifon , par rapport à leur territoire
& à leur voifinage . Le Roi juftifiera
» toujours , par les fentimens pour les Etats
» Généraux , la confiance qu'ils continuent de
» lui témoigner , & S. M. profitera de toutes les
>> occafions qui la mettront à portée de leur
» marquer fon amitié fincere , & fa conftante
» difpofition à leur en faire éprouver les effets les
» plus utiles & les plus agréables » . •
La femme du nommé Jacob- Van- Hulft accoucha
le 8 de trois fils , dont la Princeffe Gouvernante
a été mareine , & dont l'aîné a été nom
mé Anne.
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Résumé : PAYS-BAS.
Le 16 juillet 1756, le Comte d'Affry a rendu publique la réponse du roi de France aux États Généraux des Provinces-Unies. Cette réponse approuve la neutralité des Provinces-Unies concernant les troubles américains. Le roi assure la protection du territoire des Provinces-Unies contre toute menace française. Il renouvelle également les assurances de neutralité envers l'impératrice Reine de Hongrie et de Bohême, conformément à l'Acte de Neutralité signé à Versailles le 1er mai précédent. Le roi exprime son désir de renforcer les liens d'amitié et d'alliance avec l'impératrice pour la stabilité de l'Europe. La neutralité des Pays-Bas autrichiens vise à garantir la sécurité des Provinces-Unies. Le roi réitère sa confiance et son soutien aux États Généraux. Par ailleurs, la femme de Jacob-Van-Hulft a donné naissance à trois fils le 8 août, dont l'aîné a été nommé Anne, avec la princesse gouvernante comme marraine.
Généré par Mistral AI et susceptible de contenir des erreurs.
Généré par Mistral AI et susceptible de contenir des erreurs.
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14
p. 196-201
PAYS-BAS.
Début :
Le sieur de Kauderbach, Ministre Résident du Roi de Pologne Electeur de [...]
Mots clefs :
La Haye, Sieur Kauderbach, États généraux , Mémoire, Invasion, Electorat de Saxe, Seigneurs, La Reine, Traité de neutralité, Amsterdam, Tempête, Naufrages, Bruxelles, Bataille, Prussiens, Croates
Afficher :
texteReconnaissance textuelle : PAYS-BAS.
PAYS- BAS.
DE LA HAYE , le 8 Octobre.
Le fieur de Kauderbach , Miniftre Réſident da
Roi de Pologne Electeur de Saxe auprès des
Etats Généraux , leur a préfenté le 30 du mos
dernier le Mémoire fuivant .
« L'Invafion de l'Electorat de Saxe par les trou
»pes Pruffiennes eft un de ces attentats contre les
Loix refpectables des Nations , qui réclame de
»lui-même les fecours de toutes les Puiffances in
téreflées à conferver leur liberté & leur indépen-
>> dance.
» Le Roi , mon augufte Maître , a vu fes Etats
Héréditaires envahis dans le fein de la paix la
plus profonde , quoique S. M. ait évité avec
foin toutes les démarches qui auroient pa don
L
NOVEMBRE
. 1756.
197 . »ner la moindre ombre d'inquiétude
à fes voifins." » Dès les premieres
lueurs de méfintelligence >>entre les Cours de Vienne & de Berlin , S. M. a enjoint expreffément
à fes Miniftres d'annoncer
a toutes les Cours de L'Europe , qu'Elle étoit
d'ob-"
»refolue , dans les conjectures
préfentes , d'oc
»Terver la plus exacte neutralité. 251
297708
» Le fimple expofe des faits fuffira , pour dé- montrer à Vos Hautes Puiffances
, à quels ex- »ces on s'eft porté contre les Etats Héréditaires
du Roi , & de quelle importance
il eft pour tou- tes les Puiflances
d'arrêter un torrent , qui peut » les entraîner
elles- mêmes dans fa courfe . » Sa Majefté , fur le compte que je lui ai rendu »des premieres
impreffions
qu'a faites dans l'Etat »de V. H, P. l'entrée hoftile du Roi de Pruffe dans »fon Electorat , a reconny avec fenfibilité les fen- ntimens de l'ancienne
& conftante
amitié , qui
»lie le Roi avec votre République
. » Vous repréfenter
, Hauts & Puiffans
Seiun
Etat libre , tranquille
& neutre , en- »gneurs , yahi par un ennemi qui fe couvre des dehors de »l'amitié
, qui fans alléguer
le moindre
grief & la moindre
prétention
, mais fondé uniquement »fur la convenance
, s'empare
à main armée da toutes les Villes , & même de la Capitale
, dé- mande
les Places fortes comme Wittemberg
,
>>en fortifie d'autres comme Torgau , ce n'eft que »crayonner
foiblement
l'oppreffion
fous laquelle »gémiffent
les fideles Sujets de Sa Majefte, Les »Bourgeois
défarmés
, les Magiftrats
enlevés pour » fervir de garans des contributions
injuftes & enor- mes en vivres & en fourrages
, les caifles faifies » les revenus
de l'Electorat
confifqués
, les Arfe-
»naux de Drefde, de Léipfick, de Weiffenfels
& de »Zeitz , forcés, l'artillerie
& les armes pillées &
tij
198 MERCURE DE FRANCE.
tranfportées à Magdebourg , tous ces procédés
n'étoient qu'un préliminaire des traitemens
inouis qu'alloit effuyer une Reine , que les vertus
devoient rendre refpectable à fes ennemis
»mêmes. C'eſt d'entre les bras facrés de certe
Augufte Princeffe , qu'ont été enlevées avec
»menace & violence les Archives de l'Etat
malgré la fécurité fous laquelle S. M. croyoit
pouvoir vivre à l'abri des Loix divines & humaines
, & malgré les affurances réitérées qui lui
»avoient été données de la part du Roi de Pruffe ,
»que non feulement fa perfonne & fa réfidence
feroient en fûreté , mais même que la Garniſon
Pruffienne feroit fous fes ordres.
Cette Augufte & tendre Mère de fes fideles
» Sujets , reftés à Dreſde par un facrifice qu'Elle
»faifoit au bonheur des Saxons , comptoit du ſein
»du tumulte régir en fécurité les Etats de fon Augufte
Epoux ; que des foins également impor
tans avoient fait voler à la tête de fon armée ,
pour défendre fon honneur outragé , & rendre
au zele & à l'amour de fes peuples , ce qu'ils
Davoient lieu d'attendre de la valeur & de la fermeté
d'un Prince fi magnanime. Cette Princeffe
❤a vu ôter toute activité au Conſeil Privé , & fubftituer
au légitime Gouvernement un Directoire
arbitraire , qui ne connoît d'autre droit que fa
propre volonté.
Tels font , Hauts & Puiffans Seigneurs , les
premiers exploits d'un Prince , qui annonce
qu'il n'entreprend la guerre uniquement que
pour la défenfe de la liberté du Corps Germanique
, & pour la protection de la Religion Proteftante
, à laquelle il porte un coup d'autant
plus funefte , qu'il commence par écraſer ce même
Etat à qui cette Religion doit ſon établife,
10
1
1
။
NOVEMBRE. 1756: 199
>>ment & la confervation de fes droits les plus précieux
, en même temps qu'il enfreint toutes les
Loix refpectables , qui font l'union du Corps
Germanique , fous prétexte d'une défenfe , dontl'Empire
n'a befoin que contre lui -même.
Un Traité folemnel de Neutralité , offert par
»Sa Majefté , toutes les fûretés compatibles avec fa
>>fouveraineté , n'ont pu arrêter les projets formés
d'envahir & d'écrafer la Saxe. Le Roi , retiré
» dans ſon camp , n'a dû conſulter que fon honneur
& le zele de fes Sujets , pour rejetter , comme
elles le méritoient , les propofitions énor-
>>mes & inouies qu'on lui a faites , d'abandonner"
»durant cette guerre au Roi de Pruffe l'adminiftra-
»tion de ſes États & le commandement de fon ar
» mée.
» La cauſe de la Saxe eft commune à toutes les
Puiffances , puifque fon fort leur annonce celui '
» qu'elles doivent s'attendre d'éprouver , dès que
le Droit de Gens & la foi des Traités ne font plus
wun frein refpecté .
» Vos Hautes Puiffances verront , par la Copie
ci- jointe de la Déclaration que le Roi a fait publier
dans fon camp , que le Roi de Prufſe , en
» proteftant de n'être entré que comme ami en
» Saxe , n'exige pas moins que l'entier facrifice de
cet Electorat que fes prétentions énormes ont
wobligé Sa Majefté de déclarer à ce Prince
squ'Elle eft réfolue de défendre la jufte caufe jufqu'à
la derniere goutte de fon fang , plutôt que
d'accepter des conditions auffi odieufes & auffi
injurieufes à fa gloire.
» Dans la feconde annexe , V. H. P. remarqueront
que le Roi de Pruffe , dans l'expofé de:
fes motifs , qu'il a fait publier fous les yeux d'un '
Prince dont il fe dit ami , ne daigne pas feule--
Iiy
200 MERCURE DE FRANCE.
»ment alléguer de prétexte , pour colorer l'ufur-
»pation du territoire & des revenus de Sa Majeſté .
» Dans ces circonstances , le Roi attend de tou-
»tes les Puiffances , à qui l'honneur eft en recom-
»mandation , & en particulier de V. H. Puiffances
qui ont été de tout temps fi jaloufes de leur
liberté & de leur indépendance , qu'Eiles
»prêteront à Sa Majefté , par l'emploi de leurs
»bons offices & par d'autres moyens plus effica
ces , les fecours que tout Etat doit pour fon pro-
» pre intérêt à un autre Etat opprimé injuftement ,
quand même il ne feroit lié par aucun Traité. »
D'AMSTERDAM , le 11 Octobre.
On effuya le 7 de ce mois fur ces côtes une
affreufe tempête. Elle a caufé un grand nom
bre de naufrages. Quelques Vaiffeaux , entre
Jefquels on compte un Vaiffeau de guerre de
la République , & un Vaiffeau de la Compagnie
des Indes Orientales , ont péri au Texel. Quantité
d'autres ont été jettés fur le fable , ou pouffes
en pleine mer; & l'on n'a aucune nouvelle de
plufieurs de ces derniers.
DE BRUXELLES , le 16.Octobre.
Depuis l'arrivée du Courier , par lequel on a
reça la nouvelle de la bataille donnée en Boheme
le premier de ce mois , on a appris qu'un Détachement
confidérable de Pruffiens ayant paffé
l'Elbe pour enlever des fourrages fur la droite de
cette riviere , il a été attaqué au retour par un
corps de Croates ; que les ennemis ont eu près
de cinq cens hommes tués en cette occafion ; que
les Croates leur ont enlevé foixante - quatorze
NOVEMBRE . 1756. 201
mille rations de fourrage , & que le pont fur lequel
les Pruffiens avoient paffé la riviere , a été
brûlé.
DE LA HAYE , le 8 Octobre.
Le fieur de Kauderbach , Miniftre Réſident da
Roi de Pologne Electeur de Saxe auprès des
Etats Généraux , leur a préfenté le 30 du mos
dernier le Mémoire fuivant .
« L'Invafion de l'Electorat de Saxe par les trou
»pes Pruffiennes eft un de ces attentats contre les
Loix refpectables des Nations , qui réclame de
»lui-même les fecours de toutes les Puiffances in
téreflées à conferver leur liberté & leur indépen-
>> dance.
» Le Roi , mon augufte Maître , a vu fes Etats
Héréditaires envahis dans le fein de la paix la
plus profonde , quoique S. M. ait évité avec
foin toutes les démarches qui auroient pa don
L
NOVEMBRE
. 1756.
197 . »ner la moindre ombre d'inquiétude
à fes voifins." » Dès les premieres
lueurs de méfintelligence >>entre les Cours de Vienne & de Berlin , S. M. a enjoint expreffément
à fes Miniftres d'annoncer
a toutes les Cours de L'Europe , qu'Elle étoit
d'ob-"
»refolue , dans les conjectures
préfentes , d'oc
»Terver la plus exacte neutralité. 251
297708
» Le fimple expofe des faits fuffira , pour dé- montrer à Vos Hautes Puiffances
, à quels ex- »ces on s'eft porté contre les Etats Héréditaires
du Roi , & de quelle importance
il eft pour tou- tes les Puiflances
d'arrêter un torrent , qui peut » les entraîner
elles- mêmes dans fa courfe . » Sa Majefté , fur le compte que je lui ai rendu »des premieres
impreffions
qu'a faites dans l'Etat »de V. H, P. l'entrée hoftile du Roi de Pruffe dans »fon Electorat , a reconny avec fenfibilité les fen- ntimens de l'ancienne
& conftante
amitié , qui
»lie le Roi avec votre République
. » Vous repréfenter
, Hauts & Puiffans
Seiun
Etat libre , tranquille
& neutre , en- »gneurs , yahi par un ennemi qui fe couvre des dehors de »l'amitié
, qui fans alléguer
le moindre
grief & la moindre
prétention
, mais fondé uniquement »fur la convenance
, s'empare
à main armée da toutes les Villes , & même de la Capitale
, dé- mande
les Places fortes comme Wittemberg
,
>>en fortifie d'autres comme Torgau , ce n'eft que »crayonner
foiblement
l'oppreffion
fous laquelle »gémiffent
les fideles Sujets de Sa Majefte, Les »Bourgeois
défarmés
, les Magiftrats
enlevés pour » fervir de garans des contributions
injuftes & enor- mes en vivres & en fourrages
, les caifles faifies » les revenus
de l'Electorat
confifqués
, les Arfe-
»naux de Drefde, de Léipfick, de Weiffenfels
& de »Zeitz , forcés, l'artillerie
& les armes pillées &
tij
198 MERCURE DE FRANCE.
tranfportées à Magdebourg , tous ces procédés
n'étoient qu'un préliminaire des traitemens
inouis qu'alloit effuyer une Reine , que les vertus
devoient rendre refpectable à fes ennemis
»mêmes. C'eſt d'entre les bras facrés de certe
Augufte Princeffe , qu'ont été enlevées avec
»menace & violence les Archives de l'Etat
malgré la fécurité fous laquelle S. M. croyoit
pouvoir vivre à l'abri des Loix divines & humaines
, & malgré les affurances réitérées qui lui
»avoient été données de la part du Roi de Pruffe ,
»que non feulement fa perfonne & fa réfidence
feroient en fûreté , mais même que la Garniſon
Pruffienne feroit fous fes ordres.
Cette Augufte & tendre Mère de fes fideles
» Sujets , reftés à Dreſde par un facrifice qu'Elle
»faifoit au bonheur des Saxons , comptoit du ſein
»du tumulte régir en fécurité les Etats de fon Augufte
Epoux ; que des foins également impor
tans avoient fait voler à la tête de fon armée ,
pour défendre fon honneur outragé , & rendre
au zele & à l'amour de fes peuples , ce qu'ils
Davoient lieu d'attendre de la valeur & de la fermeté
d'un Prince fi magnanime. Cette Princeffe
❤a vu ôter toute activité au Conſeil Privé , & fubftituer
au légitime Gouvernement un Directoire
arbitraire , qui ne connoît d'autre droit que fa
propre volonté.
Tels font , Hauts & Puiffans Seigneurs , les
premiers exploits d'un Prince , qui annonce
qu'il n'entreprend la guerre uniquement que
pour la défenfe de la liberté du Corps Germanique
, & pour la protection de la Religion Proteftante
, à laquelle il porte un coup d'autant
plus funefte , qu'il commence par écraſer ce même
Etat à qui cette Religion doit ſon établife,
10
1
1
။
NOVEMBRE. 1756: 199
>>ment & la confervation de fes droits les plus précieux
, en même temps qu'il enfreint toutes les
Loix refpectables , qui font l'union du Corps
Germanique , fous prétexte d'une défenfe , dontl'Empire
n'a befoin que contre lui -même.
Un Traité folemnel de Neutralité , offert par
»Sa Majefté , toutes les fûretés compatibles avec fa
>>fouveraineté , n'ont pu arrêter les projets formés
d'envahir & d'écrafer la Saxe. Le Roi , retiré
» dans ſon camp , n'a dû conſulter que fon honneur
& le zele de fes Sujets , pour rejetter , comme
elles le méritoient , les propofitions énor-
>>mes & inouies qu'on lui a faites , d'abandonner"
»durant cette guerre au Roi de Pruffe l'adminiftra-
»tion de ſes États & le commandement de fon ar
» mée.
» La cauſe de la Saxe eft commune à toutes les
Puiffances , puifque fon fort leur annonce celui '
» qu'elles doivent s'attendre d'éprouver , dès que
le Droit de Gens & la foi des Traités ne font plus
wun frein refpecté .
» Vos Hautes Puiffances verront , par la Copie
ci- jointe de la Déclaration que le Roi a fait publier
dans fon camp , que le Roi de Prufſe , en
» proteftant de n'être entré que comme ami en
» Saxe , n'exige pas moins que l'entier facrifice de
cet Electorat que fes prétentions énormes ont
wobligé Sa Majefté de déclarer à ce Prince
squ'Elle eft réfolue de défendre la jufte caufe jufqu'à
la derniere goutte de fon fang , plutôt que
d'accepter des conditions auffi odieufes & auffi
injurieufes à fa gloire.
» Dans la feconde annexe , V. H. P. remarqueront
que le Roi de Pruffe , dans l'expofé de:
fes motifs , qu'il a fait publier fous les yeux d'un '
Prince dont il fe dit ami , ne daigne pas feule--
Iiy
200 MERCURE DE FRANCE.
»ment alléguer de prétexte , pour colorer l'ufur-
»pation du territoire & des revenus de Sa Majeſté .
» Dans ces circonstances , le Roi attend de tou-
»tes les Puiffances , à qui l'honneur eft en recom-
»mandation , & en particulier de V. H. Puiffances
qui ont été de tout temps fi jaloufes de leur
liberté & de leur indépendance , qu'Eiles
»prêteront à Sa Majefté , par l'emploi de leurs
»bons offices & par d'autres moyens plus effica
ces , les fecours que tout Etat doit pour fon pro-
» pre intérêt à un autre Etat opprimé injuftement ,
quand même il ne feroit lié par aucun Traité. »
D'AMSTERDAM , le 11 Octobre.
On effuya le 7 de ce mois fur ces côtes une
affreufe tempête. Elle a caufé un grand nom
bre de naufrages. Quelques Vaiffeaux , entre
Jefquels on compte un Vaiffeau de guerre de
la République , & un Vaiffeau de la Compagnie
des Indes Orientales , ont péri au Texel. Quantité
d'autres ont été jettés fur le fable , ou pouffes
en pleine mer; & l'on n'a aucune nouvelle de
plufieurs de ces derniers.
DE BRUXELLES , le 16.Octobre.
Depuis l'arrivée du Courier , par lequel on a
reça la nouvelle de la bataille donnée en Boheme
le premier de ce mois , on a appris qu'un Détachement
confidérable de Pruffiens ayant paffé
l'Elbe pour enlever des fourrages fur la droite de
cette riviere , il a été attaqué au retour par un
corps de Croates ; que les ennemis ont eu près
de cinq cens hommes tués en cette occafion ; que
les Croates leur ont enlevé foixante - quatorze
NOVEMBRE . 1756. 201
mille rations de fourrage , & que le pont fur lequel
les Pruffiens avoient paffé la riviere , a été
brûlé.
Fermer
Résumé : PAYS-BAS.
Le 8 octobre 1756, le ministre résident du roi de Pologne et électeur de Saxe auprès des États Généraux des Pays-Bas a présenté un mémoire relatant l'invasion de l'Électorat de Saxe par les troupes prussiennes. Cette invasion est qualifiée d'atteinte aux lois internationales, justifiant l'intervention des puissances souhaitant préserver leur liberté et indépendance. Le roi de Saxe, bien qu'ayant tenté de maintenir la neutralité, a vu ses États héréditaires envahis sans provocation. Le mémoire met en lumière les violences commises par les Prussiens, incluant l'occupation de villes, la fortification de places fortes et la confiscation des revenus de l'Électorat. La reine de Saxe a été particulièrement affectée, avec les archives de l'État saisies malgré les garanties de sécurité offertes par le roi de Prusse. Un directoire arbitraire a été imposé, remplaçant le gouvernement légitime. Le roi de Saxe a refusé les propositions prussiennes de renoncer à l'administration de ses États et au commandement de son armée. Il appelle les puissances européennes à soutenir la Saxe, affirmant que la défense de cet État est cruciale pour toutes les puissances, car elle protège le droit des gens et la fidélité des traités. Le roi de Prusse, malgré ses déclarations d'amitié, exige la capitulation totale de l'Électorat, ce que le roi de Saxe refuse, prêt à défendre sa cause jusqu'au bout.
Généré par Mistral AI et susceptible de contenir des erreurs.
Généré par Mistral AI et susceptible de contenir des erreurs.
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15
p. 221-224
GRANDE-BRETAGNE.
Début :
On prépare à Wolwich dix mille bombes, dont le public ignore la destination. [...]
Mots clefs :
Londres, Bombes, Maladies, Amérique, Bataillons, Commerce du blé, Discours du roi, Parlement, Colonies, Chambre des communes, La Haye, Ordonnance, Vaisseaux, Secousses
Afficher :
texteReconnaissance textuelle : GRANDE-BRETAGNE.
GRANDE BRETAGNE.
DE LONDRES , le 7 Décembre.
On prépare à Wolwich dix mille bombes , dont
le public ignore la deſtination . Il n'y a eu aucun
moyen d'engager les habitans des Provinces de
Kent & de Hampſhire , à recevoir dans les Villes ,
même dans les Villages , les troupes de Hanovre
& de Heffe.
Des dépêches qu'on recut le 20 Novembre
de la Nouvelle Yorck , marquent qu'il regne
beaucoup de maladies parmi les troupes que commande
le Lord Loudon. On a été informé par
les mêmes avis , que ce Lord avoit fait marcher
plufieurs détachemens , pour tâcher d'arrêter les
courfes des Sauvages , qui répandent la terreur dans
toutes les Colonies Angloifes de l'Amérique Septentrionale
.
Les Vaiffeaux de guerre le Kennington & le
Sutherland, partirent le 6 de Corck pour ces Colonies
. Ils ont fous leur convoi quatorze Bâtimens
de tranfport, à bord defquels on a fait embarquer
le Régiment d'Offarel , & les détachemens tirés
des Régimens d'Infanterie fur l'établiſſement d'Irlande.
Quatre Bataillons des troupes Hanoveriennes
s'embarquerent le 24 du mois dernier , pour retourner
en Allemagne. On y fera repaffer fucceffivement
en deux autres divifions le refte de ces troupes
, qui eft encore actuellement campé près de
Maidstone malgré la rigueur de la faifon . Plufieurs
Frégates croiferont cet hyver dans la Manche.L'Amiral
Byng , & le fieur Shirley , ci - devant Gouverneur
de la Nouvelle Angleterre , fubiront dans
peu leurs interrogatoires . Il s'eft tenu ces jours-
Kiij
222 MERCURE DE FRANCE.
1
ci un grand Confeil à Whitehall , pour délibérer
fur les moyens de faire baiffer le prix du bled.
Conformément aux réfolutions prifes dans ce Confeil
, on publia le 26 une Proclamation , pour
défendre l'exportation des grains. En plufieurs endroits
ils étoient d'une telle rareté , que la populace
, craignant de manquer de pain , s'eft attroupée
tumultueufement , & a commis de grands défordres.
On n'eft parvenu à la calmer , qu'en recherchant
les perfonnes qui avoient fait fécrettement
des magaſins , & en les contraignant de vendre
à un prix modique tout le bled qu'elles y
avoient amaffé . Le 27 , le Roi nomma le Géné–
ral Blakeney Chevalier de l'Ordre du Bain. Sa
Majefté le même jour , créa ce Général Pair d'Irlande
, fous le titre de Vicomte d'Innitkilling .
L'ouverture du Parlement fe fit le 2 Décembre
avec les cérémonies accoutumées .
ע
Le Roi fit ce difcours : « Milord & Meffieurs ,
je vous ai fait affembler dans une conjoncture
qui requiert particuliérement les délibérations ,
» les avis & le fecours du Parlement , & je me
flatte, moyennant la protection de la divine Pro-
>> vidence , que l'union & la fermeté qui regnent
»parmi mes fideles Sujets , me feront fortir avec
>> honneur de toutes les difficultés , & feront triom-
» pher enfin de l'ancien ennemi de ces Royaumes ,
la dignité de ma Couronne & fes droits incon-
>> teftables. Un des principaux objets de mon at-
>>tention & de mon inquiétude , eft la défenſe &
>> la confervation de nos poffeffions en Amérique.
» Le danger éminent , auquel nos Colonies font
exposées , exige des réfolutions auffi promptes
>>que vigoureufes. Le foin de pourvoir à la fûreté
» de ces trois Royaumes n'occupe pas moins mon
efprit. Dans l'occurrence préfente , je n'ai rien
JANVIER. 1757. 223
»tant à coeur que de ne laiffer à mon peuple fur
>> cet article aucun fujet de mécontentement. A
>> cette fin , une Milice nationale , établie propor-
>>tionnellement aux forces & aux befoins de l'Ewtat
, peut devenir une avantageuſe reſſource
»dans le péril général . Je recommande l'établiffe-
>> ment de cette Milice au zele & à la vigilance de
>> mon Parlement. L'alliance peu naturelle que ,
>> contre toute attente , ont contractée des Puiffan-
>> ces étrangeres ; les malheurs qui , en conféquen-
» ce de cette dangereufe alliance , peuvent , par
» l'entrée de troupes étrangeres dans l'Empire ,
>>porter une funefte atteinte aux conftitutions du
»Corps Germanique , renverfer fon fyftême &
Dentrainer l'oppreffion du parti Proteftant , font
» des événemens qui ont fixé les yeux de l'Europe
>> fur cette nouvelle & dangereufe crife , & qui
»doivent affliger fenfiblement tous les Ordres de
>> la Nation Britannique . J'ai ordonné au corps de
»mes troupes Electorales , que j'avois fait venir
à la réquifition de mon Parlement , de retourner
» dans mes Etats d'Allemagne , me repofant avec
plaifir fur l'affection de mon peuple , & fur fon
» zele pour la défenfe de ma perfonne & de mes
>>Royaumes . Meffieurs de la Chambre des Com-
»munes : Je ferai remettre devant vous , lorfqu'il
» en fera temps , l'état des dépenfes . J'attends de
>>votre fageffe que vous préférerez le parti de ne
» rien épargner pour foutenir la guerre avec vi-
»gueur , au parti de vous expofer à la rendre plus
»coûteufe par la fuite , en employant pour le
»préfent des efforts moins efficaces . Je vous ai
>>montré les dangers & les befoins de l'Etat . C'eſt
Ȉ votre prudence de chercher les moyens de
»rendre à mon peuple , les moins onéreux qu'il
»fera poffible , les fardeaux que vous jugerez
K iv
224 MERCURE DE FRANCE.
indifpenfables de lui impofer. Mylords & Meffieurs
, Je ne puis négliger de mettre devant
>vos yeux tout ce que les pauvres fouffrent de la
»cherté des grains , & les inconvéniens qui en
>>peuvent réfulter. Je vous recommande de pren-
>>dre les mesures convenables , pour prévenir à
» cet égard dans la fuite les mauvaiſes mancupvres.
Mes Sujets , à l'occafion du malheureux
»fuccès de nos armes dans la Méditerranée ,
» m'ont donné des preuves éclatantes de l'intérêt
qu'ils prennent à mon honneur & à celui de ma
>> Couronne. Ils éprouveront de ma part un jufle
>> retour par mes foins infatiguables & mes efforts
>> continuels pour la gloire & le bonheur de la
>>>Nation . >>
DE LA HAYE , le 22 Novembre.
Une nouvelle Ordonnance des Etats Généraux
enjoint à tous les Vaiffeaux de guerre & Armateurs
étrangers , qui relâcheront dans les Ports & Rades
de cette République , d'arborer en s'y préfentant
le Pavillon de la Puiffance à laquelle ils
appartiennent ; de ne point y entrer fans une
permiffion de l'Amirauté du lieu , & de n'y donner
ni aux habitans , ni aux étrangers aucun fujet
de fe plaindre. Il eft défendu par la même Ordonnance
aux sujets de la République , d'acheter
aucuns effets des prifes qui feront faites par les
Armateurs , & les contrevenans feront condamnés
à mille florins d'amende.
On apprend de Cologne qu'il y eût le 19 de ce
mois , à trois heures du matin , une fecouffe de
tremblement de terre , qui ne dura qu'environ
trente fecondes , mais qui fut très - violente . Elle
s'eft fait fentir à Bonn , à Limbourg , à Malmedy,
& dans plufieurs autres lieux.
DE LONDRES , le 7 Décembre.
On prépare à Wolwich dix mille bombes , dont
le public ignore la deſtination . Il n'y a eu aucun
moyen d'engager les habitans des Provinces de
Kent & de Hampſhire , à recevoir dans les Villes ,
même dans les Villages , les troupes de Hanovre
& de Heffe.
Des dépêches qu'on recut le 20 Novembre
de la Nouvelle Yorck , marquent qu'il regne
beaucoup de maladies parmi les troupes que commande
le Lord Loudon. On a été informé par
les mêmes avis , que ce Lord avoit fait marcher
plufieurs détachemens , pour tâcher d'arrêter les
courfes des Sauvages , qui répandent la terreur dans
toutes les Colonies Angloifes de l'Amérique Septentrionale
.
Les Vaiffeaux de guerre le Kennington & le
Sutherland, partirent le 6 de Corck pour ces Colonies
. Ils ont fous leur convoi quatorze Bâtimens
de tranfport, à bord defquels on a fait embarquer
le Régiment d'Offarel , & les détachemens tirés
des Régimens d'Infanterie fur l'établiſſement d'Irlande.
Quatre Bataillons des troupes Hanoveriennes
s'embarquerent le 24 du mois dernier , pour retourner
en Allemagne. On y fera repaffer fucceffivement
en deux autres divifions le refte de ces troupes
, qui eft encore actuellement campé près de
Maidstone malgré la rigueur de la faifon . Plufieurs
Frégates croiferont cet hyver dans la Manche.L'Amiral
Byng , & le fieur Shirley , ci - devant Gouverneur
de la Nouvelle Angleterre , fubiront dans
peu leurs interrogatoires . Il s'eft tenu ces jours-
Kiij
222 MERCURE DE FRANCE.
1
ci un grand Confeil à Whitehall , pour délibérer
fur les moyens de faire baiffer le prix du bled.
Conformément aux réfolutions prifes dans ce Confeil
, on publia le 26 une Proclamation , pour
défendre l'exportation des grains. En plufieurs endroits
ils étoient d'une telle rareté , que la populace
, craignant de manquer de pain , s'eft attroupée
tumultueufement , & a commis de grands défordres.
On n'eft parvenu à la calmer , qu'en recherchant
les perfonnes qui avoient fait fécrettement
des magaſins , & en les contraignant de vendre
à un prix modique tout le bled qu'elles y
avoient amaffé . Le 27 , le Roi nomma le Géné–
ral Blakeney Chevalier de l'Ordre du Bain. Sa
Majefté le même jour , créa ce Général Pair d'Irlande
, fous le titre de Vicomte d'Innitkilling .
L'ouverture du Parlement fe fit le 2 Décembre
avec les cérémonies accoutumées .
ע
Le Roi fit ce difcours : « Milord & Meffieurs ,
je vous ai fait affembler dans une conjoncture
qui requiert particuliérement les délibérations ,
» les avis & le fecours du Parlement , & je me
flatte, moyennant la protection de la divine Pro-
>> vidence , que l'union & la fermeté qui regnent
»parmi mes fideles Sujets , me feront fortir avec
>> honneur de toutes les difficultés , & feront triom-
» pher enfin de l'ancien ennemi de ces Royaumes ,
la dignité de ma Couronne & fes droits incon-
>> teftables. Un des principaux objets de mon at-
>>tention & de mon inquiétude , eft la défenſe &
>> la confervation de nos poffeffions en Amérique.
» Le danger éminent , auquel nos Colonies font
exposées , exige des réfolutions auffi promptes
>>que vigoureufes. Le foin de pourvoir à la fûreté
» de ces trois Royaumes n'occupe pas moins mon
efprit. Dans l'occurrence préfente , je n'ai rien
JANVIER. 1757. 223
»tant à coeur que de ne laiffer à mon peuple fur
>> cet article aucun fujet de mécontentement. A
>> cette fin , une Milice nationale , établie propor-
>>tionnellement aux forces & aux befoins de l'Ewtat
, peut devenir une avantageuſe reſſource
»dans le péril général . Je recommande l'établiffe-
>> ment de cette Milice au zele & à la vigilance de
>> mon Parlement. L'alliance peu naturelle que ,
>> contre toute attente , ont contractée des Puiffan-
>> ces étrangeres ; les malheurs qui , en conféquen-
» ce de cette dangereufe alliance , peuvent , par
» l'entrée de troupes étrangeres dans l'Empire ,
>>porter une funefte atteinte aux conftitutions du
»Corps Germanique , renverfer fon fyftême &
Dentrainer l'oppreffion du parti Proteftant , font
» des événemens qui ont fixé les yeux de l'Europe
>> fur cette nouvelle & dangereufe crife , & qui
»doivent affliger fenfiblement tous les Ordres de
>> la Nation Britannique . J'ai ordonné au corps de
»mes troupes Electorales , que j'avois fait venir
à la réquifition de mon Parlement , de retourner
» dans mes Etats d'Allemagne , me repofant avec
plaifir fur l'affection de mon peuple , & fur fon
» zele pour la défenfe de ma perfonne & de mes
>>Royaumes . Meffieurs de la Chambre des Com-
»munes : Je ferai remettre devant vous , lorfqu'il
» en fera temps , l'état des dépenfes . J'attends de
>>votre fageffe que vous préférerez le parti de ne
» rien épargner pour foutenir la guerre avec vi-
»gueur , au parti de vous expofer à la rendre plus
»coûteufe par la fuite , en employant pour le
»préfent des efforts moins efficaces . Je vous ai
>>montré les dangers & les befoins de l'Etat . C'eſt
Ȉ votre prudence de chercher les moyens de
»rendre à mon peuple , les moins onéreux qu'il
»fera poffible , les fardeaux que vous jugerez
K iv
224 MERCURE DE FRANCE.
indifpenfables de lui impofer. Mylords & Meffieurs
, Je ne puis négliger de mettre devant
>vos yeux tout ce que les pauvres fouffrent de la
»cherté des grains , & les inconvéniens qui en
>>peuvent réfulter. Je vous recommande de pren-
>>dre les mesures convenables , pour prévenir à
» cet égard dans la fuite les mauvaiſes mancupvres.
Mes Sujets , à l'occafion du malheureux
»fuccès de nos armes dans la Méditerranée ,
» m'ont donné des preuves éclatantes de l'intérêt
qu'ils prennent à mon honneur & à celui de ma
>> Couronne. Ils éprouveront de ma part un jufle
>> retour par mes foins infatiguables & mes efforts
>> continuels pour la gloire & le bonheur de la
>>>Nation . >>
DE LA HAYE , le 22 Novembre.
Une nouvelle Ordonnance des Etats Généraux
enjoint à tous les Vaiffeaux de guerre & Armateurs
étrangers , qui relâcheront dans les Ports & Rades
de cette République , d'arborer en s'y préfentant
le Pavillon de la Puiffance à laquelle ils
appartiennent ; de ne point y entrer fans une
permiffion de l'Amirauté du lieu , & de n'y donner
ni aux habitans , ni aux étrangers aucun fujet
de fe plaindre. Il eft défendu par la même Ordonnance
aux sujets de la République , d'acheter
aucuns effets des prifes qui feront faites par les
Armateurs , & les contrevenans feront condamnés
à mille florins d'amende.
On apprend de Cologne qu'il y eût le 19 de ce
mois , à trois heures du matin , une fecouffe de
tremblement de terre , qui ne dura qu'environ
trente fecondes , mais qui fut très - violente . Elle
s'eft fait fentir à Bonn , à Limbourg , à Malmedy,
& dans plufieurs autres lieux.
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Résumé : GRANDE-BRETAGNE.
En décembre 1756, plusieurs événements marquants se sont produits en Grande-Bretagne et en Europe. À Londres, la préparation de dix mille bombes, dont la destination reste inconnue, est en cours. Dans les provinces de Kent et de Hampshire, les habitants refusent d'accueillir les troupes de Hanovre et de Hesse. En Nouvelle-York, des dépêches signalent des maladies parmi les troupes du Lord Loudon, qui a envoyé des détachements pour contrer les attaques des Amérindiens. Les vaisseaux de guerre Kennington et Sutherland, accompagnés de quatorze bâtiments de transport, ont quitté Cork pour l'Amérique du Nord avec des régiments embarqués. Quatre bataillons de troupes hanovriennes sont rentrés en Allemagne, et d'autres divisions suivront. Plusieurs frégates patrouilleront dans la Manche. L'amiral Byng et l'ancien gouverneur de la Nouvelle-Angleterre, Shirley, doivent subir des interrogatoires. Un grand conseil à Whitehall a délibéré sur la hausse du prix du blé, menant à une proclamation interdisant l'exportation des grains. Des émeutes ont éclaté en raison de la rareté du blé, calmées par la vente forcée des réserves. Le roi a nommé le général Blakeney chevalier de l'Ordre du Bain et pair d'Irlande. Le Parlement a été ouvert le 2 décembre, et le roi a prononcé un discours sur la défense des possessions américaines, la sécurité des royaumes, et la création d'une milice nationale. Il a également mentionné l'alliance dangereuse des puissances étrangères et les menaces pour le Corps Germanique. Le roi a ordonné le retour des troupes électorales en Allemagne, se reposant sur l'affection de son peuple. Il a recommandé au Parlement de soutenir la guerre avec vigueur et de prendre des mesures contre la cherté des grains. À La Haye, une ordonnance des États Généraux régule l'entrée des vaisseaux étrangers dans les ports. Un tremblement de terre a été ressenti à Cologne et dans les environs.
Généré par Mistral AI et susceptible de contenir des erreurs.
Généré par Mistral AI et susceptible de contenir des erreurs.
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16
p. 185-186
PAYS-BAS.
Début :
Les Etats Généraux ont envoyé au Prince Stadhouder le présent [...]
Mots clefs :
La Haye, Comte d'Affry, Mémoire, Armée, Camps militaires, Roi, États électoraux, Protection, Rhin, Düsseldorf
Afficher :
texteReconnaissance textuelle : PAYS-BAS.
PAYS- BAS.
DE LA HAYE , le 4 Mars.
Les Etats Généraux ont envoyé au Prince Stadhouder
le préfent qu'ils ont reçu du Bey de Tripoli
. Le 28 du mois dernier , le Comte d'Affry ,
Miniftre Plénipotentiaire de Sa Majesté Très-
Chrétienne , remit aux Etats Généraux le Mémoire
fuivant : « Hauts & Puiffans Seigneurs ,.
» le Roi mon Maître , indépendamment des en-
» gagemens défenfifs qu'il a contractés avec l'Im-
» pératrice Reine de Hongrie & de Boheme , par
» le traité de Verſailles du premier Mai de l'année
>> derniere , doit en qualité de Garant de la paix
» de Weftphalie , des Conftitutions & des Liber-
» tés Germaniques , fecourir les Princes , qui
» étant injuſtement opprimés , ou ménacés d'une
» oppreffion prochaine , réclament la preftation
» de cette garantie. En conféquence de la réqui-
» fition de plufieurs Etats de l'Empire , Sa Ma-
» jeftéfe propofe d'affembler fur le Bas - Rhin une
» armée qui fera plus ou moins confidérable , & .
>> divifée en un où plufieurs Corps , felon que la
>> fituation & les intérêts de fes Alliés pourront
D
l'exiger. Le Roi ayant pour objet la fûreté &
» la tranquillité de fes Amis & de ſes Voifins , ne
» defire rien plus fincérement que de contribuer
» à rétablir le plutôt qu'il fera poffible le repos
» public fur des fondemens équitables & folides.
» Les troupes de Sa Majefté ſe mettront en mar-
>> che du 14 au 30 du mois prochain , pour cam-
» per entre le Rhin & la Meufe , à la hauteur de
» Duffeldorp . Elles auront attention à ne donner
>> aucun fujet de plainte à quelque Puiffance que
186 MERCURE DE FRANCE.
•
» ce foit , & furtout aux Etats Géneraux . Le Roi
>> comptant fur la fidélité inviolable de Leurs
» Hautes Puiffances à la neutralité qu'Elles ont
>> promis d'obferver , continuera de fon côté à
>> leur donner , dans toutes les occafions , les
» preuves les moins équivoques du véritable inté-
» rêt qu'il prend à leur profpé rité . Les troupes du
>> Roi , bien loin d'entreprendre rien qui puiffe
» être un fujet d'inquiétude pour Leurs Hautes
» Puiffances , feront employées à leur défenſe , ſi
>> en haine de leur neutralité , on attentoit à leur
>> repos , à leur liberté ou à leur commerce. Le
>> Roi mon Maître confiera volontiers aux Etats
» Généraux les réfolutions ultérieures , que les
» conjonctures pourront exiger de fa prévoyance
» & de fes engagemens. Sa Majefté attend de l'é-
>> quité & de l'amitié de Leurs Hautes Puiffances,
» qu'Elles feront en garde contre les fauffes nou-
» velles , par lefquelles on tâchera de leur faire
» illufion , & qu'elles s'en rapporteront avec une
>> confiance entiere aux affurances qu'Elle leur
» donne des fentimens auffi finceres que conftańs
» & évidens de fon eftime & de fon affection pour
leur République. »
Le Roi de la Grande -Bretagne & le Roi de
Pruffe ont auffi informé Leurs Hautes Puiffances ,
qu'ils feront dans la néceffité d'affembler une
armée d'obfervation dans les Provinces de leur
domination , voifines des Etats de la République ,
afin de mettre leurs Etats Electoraux à l'abri des
entrepriſes dont ils font ménacés.
DE LA HAYE , le 4 Mars.
Les Etats Généraux ont envoyé au Prince Stadhouder
le préfent qu'ils ont reçu du Bey de Tripoli
. Le 28 du mois dernier , le Comte d'Affry ,
Miniftre Plénipotentiaire de Sa Majesté Très-
Chrétienne , remit aux Etats Généraux le Mémoire
fuivant : « Hauts & Puiffans Seigneurs ,.
» le Roi mon Maître , indépendamment des en-
» gagemens défenfifs qu'il a contractés avec l'Im-
» pératrice Reine de Hongrie & de Boheme , par
» le traité de Verſailles du premier Mai de l'année
>> derniere , doit en qualité de Garant de la paix
» de Weftphalie , des Conftitutions & des Liber-
» tés Germaniques , fecourir les Princes , qui
» étant injuſtement opprimés , ou ménacés d'une
» oppreffion prochaine , réclament la preftation
» de cette garantie. En conféquence de la réqui-
» fition de plufieurs Etats de l'Empire , Sa Ma-
» jeftéfe propofe d'affembler fur le Bas - Rhin une
» armée qui fera plus ou moins confidérable , & .
>> divifée en un où plufieurs Corps , felon que la
>> fituation & les intérêts de fes Alliés pourront
D
l'exiger. Le Roi ayant pour objet la fûreté &
» la tranquillité de fes Amis & de ſes Voifins , ne
» defire rien plus fincérement que de contribuer
» à rétablir le plutôt qu'il fera poffible le repos
» public fur des fondemens équitables & folides.
» Les troupes de Sa Majefté ſe mettront en mar-
>> che du 14 au 30 du mois prochain , pour cam-
» per entre le Rhin & la Meufe , à la hauteur de
» Duffeldorp . Elles auront attention à ne donner
>> aucun fujet de plainte à quelque Puiffance que
186 MERCURE DE FRANCE.
•
» ce foit , & furtout aux Etats Géneraux . Le Roi
>> comptant fur la fidélité inviolable de Leurs
» Hautes Puiffances à la neutralité qu'Elles ont
>> promis d'obferver , continuera de fon côté à
>> leur donner , dans toutes les occafions , les
» preuves les moins équivoques du véritable inté-
» rêt qu'il prend à leur profpé rité . Les troupes du
>> Roi , bien loin d'entreprendre rien qui puiffe
» être un fujet d'inquiétude pour Leurs Hautes
» Puiffances , feront employées à leur défenſe , ſi
>> en haine de leur neutralité , on attentoit à leur
>> repos , à leur liberté ou à leur commerce. Le
>> Roi mon Maître confiera volontiers aux Etats
» Généraux les réfolutions ultérieures , que les
» conjonctures pourront exiger de fa prévoyance
» & de fes engagemens. Sa Majefté attend de l'é-
>> quité & de l'amitié de Leurs Hautes Puiffances,
» qu'Elles feront en garde contre les fauffes nou-
» velles , par lefquelles on tâchera de leur faire
» illufion , & qu'elles s'en rapporteront avec une
>> confiance entiere aux affurances qu'Elle leur
» donne des fentimens auffi finceres que conftańs
» & évidens de fon eftime & de fon affection pour
leur République. »
Le Roi de la Grande -Bretagne & le Roi de
Pruffe ont auffi informé Leurs Hautes Puiffances ,
qu'ils feront dans la néceffité d'affembler une
armée d'obfervation dans les Provinces de leur
domination , voifines des Etats de la République ,
afin de mettre leurs Etats Electoraux à l'abri des
entrepriſes dont ils font ménacés.
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Résumé : PAYS-BAS.
Le 4 mars, les États Généraux des Pays-Bas ont transmis au Prince Stadhouder un message du Bey de Tripoli. Le 28 février, le Comte d'Affry, ministre plénipotentiaire du roi de France, a remis aux États Généraux un mémoire. Ce document stipule que le roi de France, en tant que garant de la paix de Westphalie et des libertés germaniques, doit secourir les princes injustement opprimés ou menacés. En réponse à des requêtes de plusieurs États de l'Empire, le roi propose de rassembler une armée sur le Bas-Rhin, dont la taille et la division dépendront des besoins des alliés. Cette armée, visant à rétablir la paix, se mettra en marche entre le 14 et le 30 du mois suivant pour camper entre le Rhin et la Meuse, près de Duffeldorp. Le roi assure qu'il respectera la neutralité des États Généraux et que ses troupes seront employées à leur défense si nécessaire. Les rois de Grande-Bretagne et de Prusse ont également informé les États Généraux de leur intention de rassembler des armées d'observation dans leurs provinces voisines des États de la République pour protéger leurs États électoraux contre les menaces.
Généré par Mistral AI et susceptible de contenir des erreurs.
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17
p. 185-186
PAYS-BAS.
Début :
Les Députés des Etats Généraux ayant rendu compte à leur assemblée [...]
Mots clefs :
La Haye, Député des États généraux, Déclaration, Comte d'Affry, Conférence, Paix, Sa Majesté
Afficher :
texteReconnaissance textuelle : PAYS-BAS.
PAYS - BAS.
DE LA HAYE , le 10 Mars.
Les Députes des Etats Généraux ayant rendu
compte à leur affemblée de la Déclaration , que
le Comte d'Affry , Miniftre Plénipotentiaire du
Roi de France , leur avoit faite dans une conférence
qu'ils avoient eue avec lui le 28 du mois
dernier , Leurs Hautes Puiflances ont pris le premier
de ce mois une réfolution qu'ils ont fait remettre
au Comte d'Affry par le fieur Van Byemont,
leur Agent & qui contient en fubftance :
« Qu'Elles auroient fouhaité que les chofes ne
>> fuffent
pas venues au point qui oblige le Roi
» Très-Chrétien à faire marcher une armée vers
» le Bas-Rhin ; qu'Elles fouhaitent avec toute
» l'ardeur poffible , qu'une prompte paix pré-
» vienne les fuites de cette guerre , ainfi que Sa
» Majefté affure qu'Elle le défire Elle- même ; que
» Leurs Hautes Puiffances font infiniment redeva-
>
186 MERCURE DE FRANCE.
bles à Sa Majefté des affurances qu'Elle leur
» renouvelle de s'intéreffer à la prospérité de la
» République , & de vouloir en tout temps leur
en donner les preuves les moins équivoques ;
» que Leurs Hautes Puiffances de leur côté ne
» manqueront jamais de prouver par les effets ,
» combien Elles cherchent à conferver l'affection
» & la bienveillance de Sa Majefté , & qu'Elles
>> font fermement réſolues d'obſerver , avec la
plus inviolable fincérité , ce qu'Elles ont dé-
» claré à Sa Majefté par leur réſolution du a§
» Mai de l'année derniere. >>>
DE LA HAYE , le 10 Mars.
Les Députes des Etats Généraux ayant rendu
compte à leur affemblée de la Déclaration , que
le Comte d'Affry , Miniftre Plénipotentiaire du
Roi de France , leur avoit faite dans une conférence
qu'ils avoient eue avec lui le 28 du mois
dernier , Leurs Hautes Puiflances ont pris le premier
de ce mois une réfolution qu'ils ont fait remettre
au Comte d'Affry par le fieur Van Byemont,
leur Agent & qui contient en fubftance :
« Qu'Elles auroient fouhaité que les chofes ne
>> fuffent
pas venues au point qui oblige le Roi
» Très-Chrétien à faire marcher une armée vers
» le Bas-Rhin ; qu'Elles fouhaitent avec toute
» l'ardeur poffible , qu'une prompte paix pré-
» vienne les fuites de cette guerre , ainfi que Sa
» Majefté affure qu'Elle le défire Elle- même ; que
» Leurs Hautes Puiffances font infiniment redeva-
>
186 MERCURE DE FRANCE.
bles à Sa Majefté des affurances qu'Elle leur
» renouvelle de s'intéreffer à la prospérité de la
» République , & de vouloir en tout temps leur
en donner les preuves les moins équivoques ;
» que Leurs Hautes Puiffances de leur côté ne
» manqueront jamais de prouver par les effets ,
» combien Elles cherchent à conferver l'affection
» & la bienveillance de Sa Majefté , & qu'Elles
>> font fermement réſolues d'obſerver , avec la
plus inviolable fincérité , ce qu'Elles ont dé-
» claré à Sa Majefté par leur réſolution du a§
» Mai de l'année derniere. >>>
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Résumé : PAYS-BAS.
Le 10 mars, les députés des États Généraux des Pays-Bas ont rapporté une déclaration du Comte d'Affry, ministre plénipotentiaire du Roi de France, faite lors d'une conférence du 28 février. En réponse, les Hautes Puissances des Pays-Bas ont adopté une résolution le 1er mars, transmise au Comte d'Affry par le sieur Van Byemont. Cette résolution exprime le regret des événements ayant conduit le Roi de France à envoyer une armée vers le Bas-Rhin. Les Hautes Puissances souhaitent une paix rapide pour éviter les conséquences de la guerre, un désir partagé par le Roi de France. Elles réitèrent leur gratitude pour les assurances de soutien à la prospérité de la République et affirment leur intention de maintenir l'affection et la bienveillance du Roi. Les Hautes Puissances s'engagent à prouver leur fidélité et à observer avec sincérité les déclarations faites au Roi dans leur résolution du 1er mai de l'année précédente.
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