Résultats : 5 texte(s)
Accéder à la liste des mots clefs.
Détail
Liste
1
p. 540-542
« JOURNAL LITTERAIRE, année 1730, Tome 16. premiere et seconde Partie. [...] »
Début :
JOURNAL LITTERAIRE, année 1730, Tome 16. premiere et seconde Partie. [...]
Mots clefs :
Journal littéraire, Promenade, Eaux minérales, Livre de Job, Recueil, L'état des morts et des ressuscitants, Nouvelles littéraires
Afficher :
texteReconnaissance textuelle : « JOURNAL LITTERAIRE, année 1730, Tome 16. premiere et seconde Partie. [...] »
JOURNAL LITTERAIRE , année 1730 ,
Tome 16. premiere et seconde Partie. A
la Haye, che Gosse et Neaulme , in 12 .
嘿
Ce Journal , dont il nous est tombé
quelques Volumes entre les mains , se.
soûtient toujours avec la même réputa
tion. Nous donnerons une légere idée de
leur contenu , à mesure qu'il en paroîtra,.
sur tout , pour les titres des ouvrages qui
ne sont guére connus en France.
PROMENADES d'Ariste et de Sophie , ou
Instructions galantes et sérieuses pour
une
MARS. 1732. 341
unejeune Demoiselle qui veut entrer dans
le monde. Par M. L. A Amsterd. chezH.
du Sauzet. 1730. 318 pages in 12.
LA CONNOISSANCE des Eaux Minérales
d'Aix-la- Chapelle , de Chaud-Fontaine et
de Spa , par leurs véritables principes
envoyée à un ami. Par W. Chronet , Docteur en Médecine , seconde édition. A
Liége , chez François- Alexandre Barchon,
an Pui en Gerardrie. 1729. in 8. 96 pag.
LE LIVRE DE JOB , traduit en François,
sur l'Original Hebreu , avec des Notes
Litterales pour éclaircir le Texte. Par
Théodore Crinsoz. A Roterdam , chez
Abraham Acher. 1729. in 4. de 148 pag.
sans l'Avertissement et la Préface.
RECUEIL DE LITTERATURE de Philosophie et d'Histoire. A Amsterd. chez F.
Honnoré. 1730, in 12. de 167 pages , sans
la Table.
TRAITE DE L'ETAT DES MORTS et des
Ressuscitans. Par Th. Burnet , Docteur et
Professeur en Théologie , et Maître de la
Chartreuse de Londres; traduit du Latin.
Par M. Jean Bion , Ministre de l'Eglise
F vj An
542 MERCURE DE FRANCE
Anglicane. A Roterdam , chez Jean Hof
bout, 1731. in 12. de 285 pages.
Les Nouvelles Litteraires de ce xvi* vol.
nous apprennent ( Art. de Vienne ) , que
les Antiquaires de l'Empereur promettent de donner incessamment une Edition
exacte du fameux Cabinet des Médailles
des Chartreux de Rome, acquis par S.M.I.
Les Planches excelleront pour la gravûre
et seront bien au dessus de celles que les
Chartreux avoient déja données dans lesquelles il y avoit des fautes si visibles, que
les moindres connoisseurs , sans voir les
Médailles , pouvoient s'en appercevoir.
L'explication des Figures , dont on a
orné une Edition des œuvres de M. de
Fontenel , faite à la Haye , occupe une
place considérable dans ces Nouvelles , er
mérite l'attention des Lecteurs intelligens.
On imprime à la Rochefoucault, en in 80 , chez
la veuve Débrouée ; Un Traité de l'humilité, aveg
an autre , de la Soumission respectueuse que les
Domestiques doivent avoir pour leurs Maitres , et
du Retour de tendresse des Maîtres à l'égard de
leurs Domestiques. Par M. Roubauld , Abbé de
S. Léonard , près la Ro
Tome 16. premiere et seconde Partie. A
la Haye, che Gosse et Neaulme , in 12 .
嘿
Ce Journal , dont il nous est tombé
quelques Volumes entre les mains , se.
soûtient toujours avec la même réputa
tion. Nous donnerons une légere idée de
leur contenu , à mesure qu'il en paroîtra,.
sur tout , pour les titres des ouvrages qui
ne sont guére connus en France.
PROMENADES d'Ariste et de Sophie , ou
Instructions galantes et sérieuses pour
une
MARS. 1732. 341
unejeune Demoiselle qui veut entrer dans
le monde. Par M. L. A Amsterd. chezH.
du Sauzet. 1730. 318 pages in 12.
LA CONNOISSANCE des Eaux Minérales
d'Aix-la- Chapelle , de Chaud-Fontaine et
de Spa , par leurs véritables principes
envoyée à un ami. Par W. Chronet , Docteur en Médecine , seconde édition. A
Liége , chez François- Alexandre Barchon,
an Pui en Gerardrie. 1729. in 8. 96 pag.
LE LIVRE DE JOB , traduit en François,
sur l'Original Hebreu , avec des Notes
Litterales pour éclaircir le Texte. Par
Théodore Crinsoz. A Roterdam , chez
Abraham Acher. 1729. in 4. de 148 pag.
sans l'Avertissement et la Préface.
RECUEIL DE LITTERATURE de Philosophie et d'Histoire. A Amsterd. chez F.
Honnoré. 1730, in 12. de 167 pages , sans
la Table.
TRAITE DE L'ETAT DES MORTS et des
Ressuscitans. Par Th. Burnet , Docteur et
Professeur en Théologie , et Maître de la
Chartreuse de Londres; traduit du Latin.
Par M. Jean Bion , Ministre de l'Eglise
F vj An
542 MERCURE DE FRANCE
Anglicane. A Roterdam , chez Jean Hof
bout, 1731. in 12. de 285 pages.
Les Nouvelles Litteraires de ce xvi* vol.
nous apprennent ( Art. de Vienne ) , que
les Antiquaires de l'Empereur promettent de donner incessamment une Edition
exacte du fameux Cabinet des Médailles
des Chartreux de Rome, acquis par S.M.I.
Les Planches excelleront pour la gravûre
et seront bien au dessus de celles que les
Chartreux avoient déja données dans lesquelles il y avoit des fautes si visibles, que
les moindres connoisseurs , sans voir les
Médailles , pouvoient s'en appercevoir.
L'explication des Figures , dont on a
orné une Edition des œuvres de M. de
Fontenel , faite à la Haye , occupe une
place considérable dans ces Nouvelles , er
mérite l'attention des Lecteurs intelligens.
On imprime à la Rochefoucault, en in 80 , chez
la veuve Débrouée ; Un Traité de l'humilité, aveg
an autre , de la Soumission respectueuse que les
Domestiques doivent avoir pour leurs Maitres , et
du Retour de tendresse des Maîtres à l'égard de
leurs Domestiques. Par M. Roubauld , Abbé de
S. Léonard , près la Ro
Fermer
Résumé : « JOURNAL LITTERAIRE, année 1730, Tome 16. premiere et seconde Partie. [...] »
Le 'Journal Littéraire' de 1730, Tome 16, publié à La Haye par Gosse et Neaulme, présente divers ouvrages récents. Parmi eux, 'Promenades d'Ariste et de Sophie', un guide pour jeunes demoiselles, publié à Amsterdam en 1730. 'La Connaissance des Eaux Minérales' de W. Chronet, une seconde édition sur les eaux thermales, est publiée à Liège en 1729. 'Le Livre de Job' traduit en français par Théodore Crinsoz est publié à Rotterdam en 1729. Un 'Recueil de Littérature de Philosophie et d'Histoire' est publié à Amsterdam en 1730. 'Traité de l'État des Morts et des Ressuscitans' de Th. Burnet, traduit par Jean Bion, est publié à Rotterdam en 1731. Les nouvelles littéraires annoncent une future édition du 'Cabinet des Médailles des Chartreux de Rome' et une explication des figures dans une édition des œuvres de Fontenelle. Enfin, un traité sur l'humilité et la soumission respectueuse des domestiques par l'Abbé Roubauld est en cours d'impression à La Rochefoucault.
Généré par Mistral AI et susceptible de contenir des erreurs.
Généré par Mistral AI et susceptible de contenir des erreurs.
Fermer
2
p. 961-965
Journal Litteraire, [titre d'après la table]
Début :
JOURNAL LITTERAIRE année 1731. Tome XVII. Premiere et seconde Partie. [...]
Mots clefs :
Journal littéraire, Pensées secrètes, Observations de chirurgie, Essais sur la Providence, Ministre public, Journal exact, Vie de Mahomet, Traité de l'art métallique, Hyacinte
Afficher :
texteReconnaissance textuelle : Journal Litteraire, [titre d'après la table]
JOURNAL LITTERAIRE , année 1731.
Tome XVII. Premiere et seconde Partie.
Ala Haye , chez Gosse et Neaulme 1731.-
in 12:
Ce Volume est très- bien rempli , et tout
l'Ouvrage est toûjours également bien
écrit. Parmi les Livres qu'on y annonce.
et dont on fait l'Extrait , on trouve :
PENSEE'S SECRETTES , divisées en deux
Parties. Premiere Partie , Refléxions sur la
Religion , avec des Résolutions pratiques
qui en sont tirées. Seconde Partie , Refléxions surla vie Chrétienne , &c. Par Guill.
Beveridge , Docteur en Théologie , Evêque de S. Asaph. Traduit de l'Anglois sur
4
Fiiij l'an-
962 MERCURE DE FRANCE
l'ancienne Edition. A Amsterdam , chez
lesWetsteins et Smith , 1731. 2. vol. in 12.
de 245. pages pour le premier , et de 286.
pour le second , sans les Préfaces et les
Tables.
>
OBSERVATIONS DE CHIRURGIE , sur les
Pierres qu'on trouve dans les Reins , dans
la Vessie , et dans l'Uretere , sur la Lithotomie et sur la maniere de faire la
Ponction de la Vessie. On y démontre
aussi que la maniere de faire l'Opération
de la Taille suivant la Méthode de
M. J. Jacq. Ran , est la mieux fondée
la plus sure , et la plus heureuse de toutes
celles qu'on a employées jusqu'à présent.
Par M. Jacq. Denis , Lithotomiste et Accoucheur à Leyde. A Leyde , chez Ch.
J. Kerchchem , 1730. in 8. de 200. pages.
Tout l'Ouvrage est en Hollandois.
ESSAIS SUR LA PROVIDENCE .et sur la
possibilité physique de la Résurrection ;
traduits de l'Anglois du Doct. B ... A
Amterdam, chez Elie Ledet , &c. 1731,
in 12. de 247. pages.
LE MINISTRE PUBLIC dans les Cours
étrangeres , ses fonctions et ses prérogatives. Par M. de la Sarraz du Franquesnay.
AAmsterdam , 1731. in 12. de 164. pages.
HIS-
MAY. 1732.
963 HISTOIRE de la Mere et du Fils
c'est-à- dire , de Marie de Medicis et de
Louis XIII. Roy de France , &c. depuis
l'an 1616. jusqu'en 1619. par Franç. Eudes de Mezeray. A Amsterdam , chez
Mich. Ch. le Cene , 1730. in 4. de 353.
pages , in 12. deux vol. l'un de 350. pages , et l'autre de 406.
JOURNAL EXACT , ou Description circonstanciée de tout ce qui s'est passé dans
le grand Campement du Roy de Pologne , Elect. de Saxe , entre Radivitz et
Mulberg en Saxe, près de l'Elbe , depuis
le 31. de May 1730. jusqu'au 25 de Juin.
A Amsterdam, chez Jacques Desbordes ,
1730. in 8.
RECUEIL DE DISCOURS sur diverses ma
tieres importantes , traduits ou composez par Jean Barbeyrac , Professeur en
Droit dans l'Université de Groningue ,
qui y a joint un Eloge historique de feu
M. Noodt. A Amsterdam , chez P. Hum
bert , 173 1. in 8. deux volumes , dont le
premier de 327. p. et le second de 344.
TRAITE DE L'ART METALLIQUE , EXtrait des Oeuvres d'Alvare Alphonse Barba , celebre Artiste dans les Mines du
F v
Potosi ,
964 MERCURE DE FRANCE
Potosi , auquel on a joint un Memoire
concernant les Mines de France ; avec un
Tarif qui démontre les Opérations qu'il
faudroit faire pour tirer de ces Mines
l'or et l'argent , qu'en tiroient les Romains lorsqu'ils étoient maîtres des Gaules. Ouvrage enrichi de figures en Taille douce. A Paris , chez Saugrain pere ,.
1730. in 12. de 269. pages.
LA VIE DE MAHOMET. Par M. le Comte
de Boulainvilliers , Auteur de l'Etat de la
France , et des Memoires Historiques qui
l'accompagnent. A‹ Londres , 1730. in 8%.
de 406. pages.
OEUVRES PHILOSOPHIQUES , ou Dě--
monstration de l'Existence de Dieu , tirée de l'Art , de la Nature , dans la premiere Partie , et dans la seconde , dess
preuves purement intellectuelles , et de
l'idée de l'Infini même , par M. François =
de Salignac de la Motte Fenelon. On ya
joint ses Lettres sur divers sujets concernant la Religion et la Métaphisique , et
ses Sermons. A Amsterdam , chez Zach.
Chatelain , 1731. deux vol. in 8.
HYACINTHE , ou le Marquis de Celtas
Dirorgo , Nouvelle Espagnole , A Amsterdam
MAY.
17328 935
terdam , chez Jacq. Desbordes , 1731. deux
vol. in 12.
RECHERCHES Sur l'évidence de la Religion Chrétienne. A Londres , chez W.
Innys , 1732. in 8. Le Traité est écrit
en Anglois par une Dame.
Tome XVII. Premiere et seconde Partie.
Ala Haye , chez Gosse et Neaulme 1731.-
in 12:
Ce Volume est très- bien rempli , et tout
l'Ouvrage est toûjours également bien
écrit. Parmi les Livres qu'on y annonce.
et dont on fait l'Extrait , on trouve :
PENSEE'S SECRETTES , divisées en deux
Parties. Premiere Partie , Refléxions sur la
Religion , avec des Résolutions pratiques
qui en sont tirées. Seconde Partie , Refléxions surla vie Chrétienne , &c. Par Guill.
Beveridge , Docteur en Théologie , Evêque de S. Asaph. Traduit de l'Anglois sur
4
Fiiij l'an-
962 MERCURE DE FRANCE
l'ancienne Edition. A Amsterdam , chez
lesWetsteins et Smith , 1731. 2. vol. in 12.
de 245. pages pour le premier , et de 286.
pour le second , sans les Préfaces et les
Tables.
>
OBSERVATIONS DE CHIRURGIE , sur les
Pierres qu'on trouve dans les Reins , dans
la Vessie , et dans l'Uretere , sur la Lithotomie et sur la maniere de faire la
Ponction de la Vessie. On y démontre
aussi que la maniere de faire l'Opération
de la Taille suivant la Méthode de
M. J. Jacq. Ran , est la mieux fondée
la plus sure , et la plus heureuse de toutes
celles qu'on a employées jusqu'à présent.
Par M. Jacq. Denis , Lithotomiste et Accoucheur à Leyde. A Leyde , chez Ch.
J. Kerchchem , 1730. in 8. de 200. pages.
Tout l'Ouvrage est en Hollandois.
ESSAIS SUR LA PROVIDENCE .et sur la
possibilité physique de la Résurrection ;
traduits de l'Anglois du Doct. B ... A
Amterdam, chez Elie Ledet , &c. 1731,
in 12. de 247. pages.
LE MINISTRE PUBLIC dans les Cours
étrangeres , ses fonctions et ses prérogatives. Par M. de la Sarraz du Franquesnay.
AAmsterdam , 1731. in 12. de 164. pages.
HIS-
MAY. 1732.
963 HISTOIRE de la Mere et du Fils
c'est-à- dire , de Marie de Medicis et de
Louis XIII. Roy de France , &c. depuis
l'an 1616. jusqu'en 1619. par Franç. Eudes de Mezeray. A Amsterdam , chez
Mich. Ch. le Cene , 1730. in 4. de 353.
pages , in 12. deux vol. l'un de 350. pages , et l'autre de 406.
JOURNAL EXACT , ou Description circonstanciée de tout ce qui s'est passé dans
le grand Campement du Roy de Pologne , Elect. de Saxe , entre Radivitz et
Mulberg en Saxe, près de l'Elbe , depuis
le 31. de May 1730. jusqu'au 25 de Juin.
A Amsterdam, chez Jacques Desbordes ,
1730. in 8.
RECUEIL DE DISCOURS sur diverses ma
tieres importantes , traduits ou composez par Jean Barbeyrac , Professeur en
Droit dans l'Université de Groningue ,
qui y a joint un Eloge historique de feu
M. Noodt. A Amsterdam , chez P. Hum
bert , 173 1. in 8. deux volumes , dont le
premier de 327. p. et le second de 344.
TRAITE DE L'ART METALLIQUE , EXtrait des Oeuvres d'Alvare Alphonse Barba , celebre Artiste dans les Mines du
F v
Potosi ,
964 MERCURE DE FRANCE
Potosi , auquel on a joint un Memoire
concernant les Mines de France ; avec un
Tarif qui démontre les Opérations qu'il
faudroit faire pour tirer de ces Mines
l'or et l'argent , qu'en tiroient les Romains lorsqu'ils étoient maîtres des Gaules. Ouvrage enrichi de figures en Taille douce. A Paris , chez Saugrain pere ,.
1730. in 12. de 269. pages.
LA VIE DE MAHOMET. Par M. le Comte
de Boulainvilliers , Auteur de l'Etat de la
France , et des Memoires Historiques qui
l'accompagnent. A‹ Londres , 1730. in 8%.
de 406. pages.
OEUVRES PHILOSOPHIQUES , ou Dě--
monstration de l'Existence de Dieu , tirée de l'Art , de la Nature , dans la premiere Partie , et dans la seconde , dess
preuves purement intellectuelles , et de
l'idée de l'Infini même , par M. François =
de Salignac de la Motte Fenelon. On ya
joint ses Lettres sur divers sujets concernant la Religion et la Métaphisique , et
ses Sermons. A Amsterdam , chez Zach.
Chatelain , 1731. deux vol. in 8.
HYACINTHE , ou le Marquis de Celtas
Dirorgo , Nouvelle Espagnole , A Amsterdam
MAY.
17328 935
terdam , chez Jacq. Desbordes , 1731. deux
vol. in 12.
RECHERCHES Sur l'évidence de la Religion Chrétienne. A Londres , chez W.
Innys , 1732. in 8. Le Traité est écrit
en Anglois par une Dame.
Fermer
Résumé : Journal Litteraire, [titre d'après la table]
Le document est un extrait du Journal Littéraire de l'année 1731, Tome XVII, publié à La Haye par Gosse et Neaulme. Il présente divers ouvrages et leurs caractéristiques. Parmi les livres mentionnés, 'Pensées Secrètes' de Guill. Beveridge, traduit de l'anglais, traite de la religion et de la vie chrétienne. 'Observations de Chirurgie' de M. Jacq. Denis aborde les calculs rénaux et la lithotomie, en recommandant la méthode de M. J. Jacq. Ran. 'Essais sur la Providence' et 'Le Ministre Public dans les Cours étrangères' sont également cités. Une 'Histoire de la Mère et du Fils' sur Marie de Médicis et Louis XIII par François Eudes de Mézeray est également mentionnée. Le document évoque aussi des ouvrages sur des sujets variés, tels qu'un texte sur le campement du roi de Pologne. Il cite des discours juridiques de Jean Barbeyrac et un traité sur l'art métallique par Alvare Alphonse Barba. Une biographie de Mahomet par le Comte de Boulainvilliers est également listée. Enfin, des œuvres philosophiques de François de Salignac de la Motte Fénelon et une nouvelle espagnole intitulée 'Hyacinthe' sont mentionnées.
Généré par Mistral AI et susceptible de contenir des erreurs.
Généré par Mistral AI et susceptible de contenir des erreurs.
Fermer
3
p. 1577-1578
Journal Litteraire de la Haye, [titre d'après la table]
Début :
JOURNAL LITTERAIRE, année 1729. Tome quatriéme, premiere et seconde partie [...]
Mots clefs :
Journal littéraire, 1729, Recueil de Lions, La Haye, Voyage historique d'Italie, Les Imposteurs Insignes, De Re Medica, Phile
Afficher :
texteReconnaissance textuelle : Journal Litteraire de la Haye, [titre d'après la table]
JOURNAL LITTERAIRE , année 1729.
Tome quatriéme , premiere et seconde
partie de 484. pages in- 12. sans les Tables. A la Haye , chez P. Gosse et Jean
Neaulme.
Comme cet ouvrageest entre les mains
de tout le monde , nous ne donnerons
qu'une très- legere idée de ces deux volumes, quelques titres de Livres , &c.
RECUEIL DE LIONS , dessinez d'après nature par divers Maîtres › et gravez par
Bernard Picart , divisé en six Livres de
chacun six feuilles. A Amsterdam , chez
Bernard Picart , 1729. in- 4, oblong.
VOYAGE HISTORIQUE D'ITALIE , contenant des recherches exactes sur le Gouvernement , les Mœurs , les Fêtes , les
Spectacles et les singularitez des Villes
où l'Auteur a passé ; des Avantures curieuses et des Faits interessans arrivez depuis peu , et qui concernent divers Princes , Papes , Cardinaux , Prélats et autres
grands
1578 MERCURE DE FRANCE
grands Personages , vivans encore pour
la plûpart. Ouvrage semé d'un grand
nombre de bonnes Piéces fugitives de
Poësie , et de Pasquinades ingénieuses
qui ont rapport à l'Histoire du tems. A
la Haye , chez M. G. de Merville , 1719.
2 vol. in- 12. de 1107. pag. pour les deux
Tomes.
"
9
LES IMPOSTEURS INSIGNES ou Histoire de plusieurs hommes de néant de toutes Nations , qui ont usurpé la qualité
d'Empereurs , de Rois et de Princes ; des
guerres qu'ils ont causées , &c. Par J. B.
de Rocolles. A Bruxelles , chez Van
Vlanderen , 1728. 2. vol. in- 8. de 694. p.
pour les deux vol. avec Fig.
DE RE MEDICA. Dissertationes quatuor
Thomæ Simsoni , &c. Edinburgi 1728.
in-8. pag. 188. c'est-à- dire , IV. Dissertations de Thomas Simson , touchant l'usage des Remedes , &c.
›
PHILE, de Animalium proprietate, &c.
à Joanne Cornelio de Paw cum ejusdem Animadversionibus, et Versione Latina Gregorii Bresmanni , &c. Ultrajecti
apud Guill. Strouw. 1730. in-4.
Tome quatriéme , premiere et seconde
partie de 484. pages in- 12. sans les Tables. A la Haye , chez P. Gosse et Jean
Neaulme.
Comme cet ouvrageest entre les mains
de tout le monde , nous ne donnerons
qu'une très- legere idée de ces deux volumes, quelques titres de Livres , &c.
RECUEIL DE LIONS , dessinez d'après nature par divers Maîtres › et gravez par
Bernard Picart , divisé en six Livres de
chacun six feuilles. A Amsterdam , chez
Bernard Picart , 1729. in- 4, oblong.
VOYAGE HISTORIQUE D'ITALIE , contenant des recherches exactes sur le Gouvernement , les Mœurs , les Fêtes , les
Spectacles et les singularitez des Villes
où l'Auteur a passé ; des Avantures curieuses et des Faits interessans arrivez depuis peu , et qui concernent divers Princes , Papes , Cardinaux , Prélats et autres
grands
1578 MERCURE DE FRANCE
grands Personages , vivans encore pour
la plûpart. Ouvrage semé d'un grand
nombre de bonnes Piéces fugitives de
Poësie , et de Pasquinades ingénieuses
qui ont rapport à l'Histoire du tems. A
la Haye , chez M. G. de Merville , 1719.
2 vol. in- 12. de 1107. pag. pour les deux
Tomes.
"
9
LES IMPOSTEURS INSIGNES ou Histoire de plusieurs hommes de néant de toutes Nations , qui ont usurpé la qualité
d'Empereurs , de Rois et de Princes ; des
guerres qu'ils ont causées , &c. Par J. B.
de Rocolles. A Bruxelles , chez Van
Vlanderen , 1728. 2. vol. in- 8. de 694. p.
pour les deux vol. avec Fig.
DE RE MEDICA. Dissertationes quatuor
Thomæ Simsoni , &c. Edinburgi 1728.
in-8. pag. 188. c'est-à- dire , IV. Dissertations de Thomas Simson , touchant l'usage des Remedes , &c.
›
PHILE, de Animalium proprietate, &c.
à Joanne Cornelio de Paw cum ejusdem Animadversionibus, et Versione Latina Gregorii Bresmanni , &c. Ultrajecti
apud Guill. Strouw. 1730. in-4.
Fermer
Résumé : Journal Litteraire de la Haye, [titre d'après la table]
Le texte est un extrait d'un journal littéraire de 1729, présentant divers ouvrages. Il mentionne le quatrième tome d'un journal littéraire publié à La Haye, contenant 484 pages sans les tables. Parmi les ouvrages notables, on trouve le 'Recueil de Lions' illustré par Bernard Picart, publié à Amsterdam en 1729. Le 'Voyage Historique d'Italie' est également cité, explorant le gouvernement, les mœurs, les fêtes, les spectacles et les singularités des villes italiennes, ainsi que des aventures et des faits intéressants concernant divers princes, papes, cardinaux et autres grands personnages. Ce livre inclut aussi des pièces de poésie et des pasquinades. Le 'Mercure de France' de 1578, publié à La Haye en 1719, est mentionné avec deux volumes totalisant 1107 pages. Le texte évoque aussi 'Les Imposteurs Insignes', une histoire de personnes ayant usurpé des titres royaux, publiée à Bruxelles en 1728. Enfin, il liste des ouvrages médicaux et scientifiques, tels que 'De Re Medica' de Thomas Simson, publié à Édimbourg en 1728, et 'Phile' de Joanne Cornelio de Paw, publié à Utrecht en 1730.
Généré par Mistral AI et susceptible de contenir des erreurs.
Généré par Mistral AI et susceptible de contenir des erreurs.
Fermer
4
p. 2826-2827
Journal Litteraire, &c [titre d'après la table]
Début :
JOURNAL LITTERAIRE, année 1731. Tome 18e premiere et seconde [...]
Mots clefs :
Journal littéraire, Religion chrétienne, Abbé Chaulieu
Afficher :
texteReconnaissance textuelle : Journal Litteraire, &c [titre d'après la table]
TOURNAL LITTERAIRE , année
1731. Tome 18 premiere et seconde
Partie. A ta Haye , chez P. Gosse et F.
Neaulme , 1731. et 1732. in 12. de 524.
pages , sans les Tables. Voici quelques Titres de Livres dont on trouve les Extraits dans ce Volume.
TRAITE' de la Verité et de la Religion Chrétienne , tiré du Latin de
M. Jean Alfonse Turrettin , Professeur
LI, Vol. en
DECEMBRE. 1732. 2827
en Théologie et en Histoire Ecclesiastique, à Gennes. Sect. 3. de la verité de
sa Revelation Judaïque. A Gennes , chez
Bousquet , &c. 1731. in 8. de 150. pages.
POESIES de M. l'Abbé CHAULIEU ,
et de M. le Marquis de la FARE. Nouvelle Edition , corrigée et considerablement augmentée. A la Haye , chez Rogissat , 1731. in 12, de 257, pages.
1731. Tome 18 premiere et seconde
Partie. A ta Haye , chez P. Gosse et F.
Neaulme , 1731. et 1732. in 12. de 524.
pages , sans les Tables. Voici quelques Titres de Livres dont on trouve les Extraits dans ce Volume.
TRAITE' de la Verité et de la Religion Chrétienne , tiré du Latin de
M. Jean Alfonse Turrettin , Professeur
LI, Vol. en
DECEMBRE. 1732. 2827
en Théologie et en Histoire Ecclesiastique, à Gennes. Sect. 3. de la verité de
sa Revelation Judaïque. A Gennes , chez
Bousquet , &c. 1731. in 8. de 150. pages.
POESIES de M. l'Abbé CHAULIEU ,
et de M. le Marquis de la FARE. Nouvelle Edition , corrigée et considerablement augmentée. A la Haye , chez Rogissat , 1731. in 12, de 257, pages.
Fermer
Résumé : Journal Litteraire, &c [titre d'après la table]
Le Tome 18 d'un journal littéraire, édité en 1731 à La Haye, contient 524 pages. Il inclut le 'Traité de la Vérité et de la Religion Chrétienne' de Jean Alfonse Turrettin, traduit du latin, et les 'Poésies' de l'Abbé Chaulieu et du Marquis de la Fare, en nouvelle édition.
Généré par Mistral AI et susceptible de contenir des erreurs.
Généré par Mistral AI et susceptible de contenir des erreurs.
Fermer
5
p. 150-159
HISTOIRE de Charlemagne, précédée de Considérations sur la première Race, & suivie de Considérations sur la seconde ; par M. Gaillard, de l'Académie Françoise & de l'Académie des Inscriptions & Belles-Lettres. A Paris, chez Moutard, Imprimeur-Libraire de la Reine, de Madame & de Mme. la Comtesse d'Artois, rue des Mathurins, Hôtel de Cluni, 1782, 4 Vol. in 12.
Début :
Qu'il nous soit permis de préluder à cet Extrait par des Observations qui ne concernent [...]
Mots clefs :
Journal, Journaliste, Journal littéraire, Critique, Auteur, Autorité, Abbé Desfontaines, Mauvais vers, Convalescence, Goût
Afficher :
texteReconnaissance textuelle : HISTOIRE de Charlemagne, précédée de Considérations sur la première Race, & suivie de Considérations sur la seconde ; par M. Gaillard, de l'Académie Françoise & de l'Académie des Inscriptions & Belles-Lettres. A Paris, chez Moutard, Imprimeur-Libraire de la Reine, de Madame & de Mme. la Comtesse d'Artois, rue des Mathurins, Hôtel de Cluni, 1782, 4 Vol. in 12.
HISTOIRE de Charlemagne, ·précidle de
Confidération..s far la }Jremièr' Race, &
fuivie de Confidérations fi~r la faconde;
pat· M. Gaillard, de l' Acadétnie ·Fran.
çoife & de l'Acadén1ie des Infcriptions &
Belles- Lerrres. A Patis , ·chez Mot1card, r
.I1npri1net1r-librairc de la Rei11e , de
MadaL11e & de .. M, ine. la Comreffe d' Artois,
rue des Matnuri11s, Hôtel de Cl uni,
· l 7 8 2 • 4 Vol. in· 1 2. •
u'11 11ous foit per1nis de préli1aer .à.
cet Extrait par 8es Obfervario_11s qui 11e con:.
~erne11t 11i Gl1arle111ag11e 11i 1011 Hifto1·ien >
1
,
•
•
IU4Vl!J,,.O---------~--,.-----------:--•
•
•
1
-
D E F R A N ·c E. 1 5 r
& qui auro11t le to1·c ou le 111érice de pré.,.
iènter u11 paradoxe .
Les Jot1rnat1x Lirrérai1·es auroient-ils ja- ,
mais dû être autre chofe qu'un regill:1·e public
ouvert à tous les Auteurs, pour y i11fércr
eux·111êmes l'extrait de leurs Ü"1vrages ;
fans éloge, car la bienCéance (du 1noins aur1
·efois) ne per1nettoit pas de fe Jouer foi·
mê1ne; fa11s cririque, car celle qu'un Auteur
feroir de fotl Ouvrage fe1·oit toujours fuC.
peét:e d,i11dulge11cc ; d' aille11rs, quelle rai!
011 fuffifante at1roit-on eue de 11e pas corriger
d'avance ce ~u'on critiqt1eroit après-coup?
L'Inve11teur des Jour11at1x Littéraires a
fans c.lourc rendu u11 g1·a11d fe1·vice aux Let·
t rcs; il a été utile & at1x Au~et1rs & at1x:
Leéèeurs, e11 imagina11t un [ivre qui fît connoîrre
les autres LÎ\'res , qui ei1 ai111onçât
l' ex1ftcnce & le· conte11 u; inais fat1te d, avoir
fo1·mé les Jour11aux fur le pln11 que 11ous indiquons,
quelles co11tratliél:io11s 11'a-t-il pas
éprouvées! que d,i11rerruptions de ce Journal
& fous 1\1. de Sallo & f ot1s M. 1, Abbé •
Gallois ! & en effet., quel que fût le mérite
de ces Sa va11s, de q ucl droit s' érigeoie11t· ils
en Arbicres ,d e la Litrérarure & e11 Cenfe 11rs
de tous les Ecrivains?
Da11s la fùite ce Journal a pris une fgr111c
plus rég1.llière & u11e autorité pltts légitime.
011 n'a rien à dire contre les J ot1rnaux érablis
oμ qui for1t ce11fés l'être par l'autorité
publique, & fur lefqt1e1s cette autorité veille
d'l1nc n1a11ière parriculièrr. · .
'
•
• •
•
..
-
•
-
•
15.t 1vl ER C U R E
Mais l' objclbio11 f ublifte . route entière
contre tous les Journaux établis par auto- ,
rité privée. c~ prè111ier abus a ouvert la
po1·ce à ur1e i11ultitud€ d'autres abus, do1Jt le
moi11dre a été que beaucoup d' A11tet11·s fe
font furti veinent ou etf1·011té111ent con1hlés
eux .. tnê1nes ti,éloges da11s des J0ur11anx dont
il~ dif poioie11t par eux 011 par leurs amis.
· Pour ne parler que des faits anciens &
co1111us; c.ia11s ce débordement de mauvais
vers dont P~ri3 fut i11011dé e11 1744, à l'occafio11
de la maladie & de la convalef cence du
Roi Louis XV, & qui a fait dire à M. de
Voltai1·e (au 1t1el fet1l jl fur donné d'en faire
.. ie bons fL,r ce ft1jet : )
•
Paris n'a jam ~is vû de tranfports Ji divers,
Tant de fc1.1x d 1rtifice & ta.nt de mauvais vers.
.. Il puut ou il n.e pa1·t.t point une Ode à
la Reine; 111ais l'Abbé Desfontaines l1annonca
& la vanta beaucoup ( fet1ille A du
~ Torne IV des ]ugl'1nens fur quelques Ouvrages
rzouveaux); il e11 cita u11 grand 11ol11-
bre de ftropl1ès , clu11~ l'une def quelles le
Poëte fe difoir vieux, fur qt1oi l' Abbé Des·
fontaines s'éc1·ioit: ''Quel vieux Poëte avo11s''
i1ous qui fa{fe ai11G des y ers? n' eft - ce
,, poi11r un jet1ne h0n11ne qui cli.ercbe à fe
,, cacher fous les rides de la vieillclfe ?
,, mais la vieilleffe pettt ·elle prévc11ir en
,, faveut· du talent ? ,, .. · _
C' éroir une é11igt11e qu'il 11e pou voit
devi11er, & qu'il propofoit au ieél:c1.1fi •
•
•
•
re
o·
la
Je
f e
~ a
1r
,
•
"
1
'
'
1
l
,
• •
DE F R AN C E. · tf 3
Da11s la feuille D , il (e fait ail relfer une
- lettre, eù, en co11firmant rous les éloges
don11és aux firopl1es cirées, 011 lt1i <le111a11de
. pourquoi il 11' en a pas cite pll11Îcurs aurres
qt1'011 a1ft1re 11'êrre pas 111<) Ï11s belle~; &
pour réparer fa faute, on Jes cite. l)ar cet
. heureux artifice le Lettcu r a, c11 deux Par-
• ties, )'Ode. pref que entière. ~
Par un autre artifice, 1, Auteur de la let- ·
trc hafarâe fur u11 endroit de l'Ode une ou
, deux critiqt1es év jJe1nn1ent jnju!l·es , aux•
- quelles le Journalifie 11'a pas de pe111e à
I • repondre .
, Voici inai11renant Je 111ot de l'énigme.
. L' Ode .. efl mauvaife, & elle efl de l' ~1 bbé
:Desfontaines.
. La t .. l-at1de fut co11nue, & le Puhlic ne fic
qu'en rir~; l' Abbé Dcsfo11tai11es l'avoir fait
à fotl oadinage.
On dir que q11elques-u11s de fes no111breux
•
ft1ccelÎet1rs n'ont pac; n1oi11s accoutun1é le
Public au leur; 011 dit que la lot1at1~e & ·
le blât11e fo11c: devenus cl1ez qt1elqucs-u11s
ô 'e11 tre-cux .. non-feule111ent t111e afraire de
' , paOEon & '-ie pa1-ri, i11ais e11core t>n obier
â'in ré1·êr & de co1n 1nerce. N ot1s 1:"&' enrr<>r1s
p.oi11t dans ces que!tions fâc l1etJl- s; no11s 11e
u Youlo11s d~fobl ige r · perfon11e ; 11 us nous
. conc e11to1~s d'ét~ blir r1c•t1~· pr i nci~~e qu'il t1e
J Eaur ja1nais trotnpcr le teétet1r ni ft11· les ·
_Auteurs J1i Cur les Ouvr=i~s; c11 C<•t1 feq 12r~11~e
nous nous l1ârons de déclarer que J' utct1r
:.de cet Ex cc a · t ,.. ,a auffi l' ucéuiï de.~ l'I-Iifroire
• • G V .. .
-
•
-
I
-
•
..
,
•
•
..
• •
•
• •
If 4 MER c u R E
de Cl1arlemagne , & que par conféquept
cer Extrait 11e contie11dra ni éloge ni cri~
• . t1qt1e.
Pourquoi u11 Attteur , bien réfoltt d'obfe1
·ve1· tOlltes les bienféances, cne rendroit-il ,
pas co1npte au Public de fo11 propre Ot1-
vrage dnns tin Journal , Ct)n11ne il en 1·e11d
co111pte à fes Le&eurs dar1s u11e Préface, e11
fe bor11a11t à dire ce que !'Ouvrage con~ienr,
. dans qt1el c:fp1·ît il eft fait' n~11s quel ordte
les ebjcts y font préfe11tés, ·&o. tnais fans
at1ct111 ligne 11i d'approbatio11 11i de c~n~
{ure? ..
'. Eft· il mêcne bi~11 sûr que le Pttblic . en
de1na11de d1van!age aux Jou1ï1aliffes de profeffio11?
Ils s'e1np1·e{fe11t cous à juger en hie11
ou· en n1al 1-es Ouv14 ages dont ils ne font
chargés tout au plus que de 1·e11 ,{1·e compte.
Il efl: vrai qn'il eft difiicile de fe reft1fer au
plaifÎr lie louer ce qu'o11 fe11r ê'rre bo11, ou à
}a jufl:iee de blâiner ce qt1i cfr évidem1nent
mauvais; 111ais à ne co11fidérer qtte l'intérêt
du Public, qu'a-t-il befc)in du jugen1ent
d'ttn pa1·riculier? qu'a-t-il befoi11 de f1voir
ce que Bav ius penf e ot1 vcttt pe11ter des vets4 vu de la profe de Moevius? pou1·quoi faut~ il
qt1't11-1 f~t1l hom1ne prétende app1·endre o 1
prefcri1e au Public ce qu,il doit penfer de
tel ou rel Ouvrage? Au fon,{, que dema11êiet-
on à u11 Journalifl:e? U11 précis fidèle, un
co1·l1pte exaét d'après leql1el 011 pui1fe juger
du bcfoin qu'on a dë l,Ouvrag~, & du
~gré d'inftrult1on ou de plaifir qu'on peut
•
•
•
rL~
b· l
.jJ
~n
'
~· 1
~Il
~t
,
t\l
à ..
~t
~,
~t r l\
~,
(
•
•
D E 13 R A N C E. 15r
s'en pro111errre. Un pareil compte_ peut fe
paffer du juge111ent dll Jot1rnalifte, & Je
j11g~ment du Jour11aliCte ne pe1.1t pas fc
paifer d' u11 pareil co111pte.
Les Jour11aliftes devroie11t donc pet1têrre
fe bo1·ner à la fonétio11 de Rappor.-
tet1rs , & 11'y pas joi11dre celle de Juges.
La fonéèion des Jour11alifl:es, telle qu'elle
cft exercée ..atfez générale1nent, efl: u11e e(pèce
de Mi11iftèrc ou de ~1agifrrature dont
le défaut etfe11tiel efl: d'être abfolu1ne11t iàn~ •
.million : j~ger fcs co11temporains , fes
rivaux, fes ég1ux , quelquefois Ces f upérieu1·s,
trop f ou:vent iès enne111is, n' efr pas un emploi
quj doive être aba11âonné indifiinll:1-
menr a tout le n1onde; Il in1porte qu'un
Jou111al 11e foir poir.it t111e artne da11s la main
d't1n inécha11t ou d,un e11viet1x; il i1nporte
ique ce 1ninifière (oit exercé avec juftice,
ou au i11oi11s avec décence. Mai5 il ne s'agit
pas ici d,expofer une théorie géné1·alc
pour la perfeétiom ou la 1·éfo11ne des J0urnal1x,
nous dif ons fet1le111e11t qt1e le Public .
â bef oin d'e connoît~:e les 0t1v1·ages, & qu'il
i1, a pas le 111ê1ne be(oi11 de co11110Îrre l' opi-.
1.1io11 d, 1111 Jour nalifl:e. •
~' On L1it toujours miet1x que perfon11e
-corn tne11t 011 veut êrre ' 1ot1é, a dit lln plai.
fan r; in ais en confentar1t lie n' ~tre pas loué,
un Auteur ne fait-il pas roujoars 111ieu.x que
pe1·fo11 ne, 111ieux que le LeCtet1i· mê1ne lie
plus arr.e11tif, oe c1ue c01:itie11t fon Ouvrage.
<lans ']UeJ fpt.it il eft fait., -ce qu'il lui 2
G V~
.. ...
1
•
•
•
-
•
•
•
•
•
\
.. • -
· 116 MERCURE
coûté de rra\'ail, &c.? & s'il falloir ~bfolu·
ment tlM juge1nenc fur cet Ouvrage, ne
ferait-il pas à propos , pour qtte ce jugement
ft1t coni plcttet11ent juR:e , que les idées
d11 Jot1rnalifre futfe11r co111binécs avec celles
de 1, Auteur? ,.,
Mais, dira-r-011, li lei Auteurs rendaient
compte et1x-1nê1nes de leurs Ouvrages da11s
les Journaux, ou li Je.s Journalifres, f e bot-
11a11t à en i·endre cotnpte, s' abfre11oient de les
juger, on feroir privé des avantages de la
critique; cependant la critique dl: utile, on
ne peut le nier.
Oui, 11ne critique jull:e & Cage , di~ée
par le pur a1nG>t1r rle la vérité, fans auct1n
mêlange de paffto11 & d,efprit de parti ,
fa11s aucu11e e11vie de n.uire ou de tn<i>rtifier.
alfaiConnée mê111e de cotts les égards dûs à
l' Autelllr; 1nais la cririque nous a dérro1nP.é'
de la critique; Ces abtts 011t tellement excé:{
é Ces av111rages, qu'il y au1·oit beaucoup
à gagt1er à i·e11e11cer at1x uns poar êcre délivré
des autres.
Qt1a11d on veut citer un medèlc de critique,
on cite celle du Ciel par 1, Acadétnie
Françoife. En citeroir 011 beaucottp d·autres?
.Nla1s cette critique 111ê111e, font'~ ce les
obieétio11s & les jugemen5 qu'elle renfertne
q •.1i e11 fo11t le prin6Îpa t· mérite ~
Non, plLifi't!urs de ces juge1ncns font rigou~
reux ju( u,à l'injufrice; il Ceroit aifé de le
dén1onrrer Qtt'efl:-ce do11c qu'on adiriire
da115 cette critique? C,eft fur tout a 1n0dé-
•
•
,
•
1VlfVFU4U
• •
D :E. F R A N C E. 't fV
ration de l'Académie oppofée à l'acharne--
1nenc de {on Fo11dateu r ; c' cil la co11(it1ération
q u' eile ré111oiga1 e par-cout ·à· Corneiile >
que le Cardinal de Richelieu vouloir hu111ilier;
c' elt le ref peét que le goût rn.ontre partottt
pour le génie perfécuté. • .
, Dans la plu part de nos cri tiques , nous
paroilfons craindre que la 1na~ignité ne
perce p.as affez. Les moins injuftes. ont e11-
core de quoi bleffer l'.Auteur, au moins par
le COJ1. -
Les critiques de goût ont \1n arbitraire
qui prête à l'i11jt1fl:1ce & aux in.it1 \ailes intc11tions;
d'ailleurs, elles font roujours J~licarcs,
parce que la i1uefiio11 efÈ 01·di11aire-
1ne11t de fav<>ir fi l' At1ret1r a de l' ef prit &
du goût, ou s'il en manque.
Les cririque.5 d'érudition , qui co11fi:irue11t
P.riL1cipaletnent ce qu' 011 appelle la critique ,
font plus innoce11tc~ & plt1s utiles ; elles
ont pour prétexte & peuvent avoir pour
objet l'i11ftrt1&ion du Pt1blic & l' éclairciffement
des fairs. Qt1'un tàir f oit vrai ou faux,
011 incerrain , c, cft l' affai1·e des preuves ,
l'amour p1·opre 11,y paraît pas fort inrét·effé.
Eh bien! ces cririqt1es mê1ne f onr a111ères &
venin1eufes , parce que ~, eft à l' Auteur qt1' on
en veut bien plus qt11à l'Ouvrage; c'efi l'Allteur
qu'on veut bl~lfcr, noa1 le Public qu'ün
vc11r inflrui 1·e.
)iinis Je rorc n'eOE pas tot1jours au côté a s
/Ou 1 a liftes, il efi fo11venr <.ia11s l'arrtotirpreRre
int0lérant des Autcur.s, qui s, offcnfe
-
•
•
é -
•
•
1 V~VIU*U
-
'
•
•
• •
•
-11 g ~I E R C U R E
de toute critique, & 11'eft content 'd'aucun
éloge. L'arrangen1e11t que nous propofo11s
ranédieroit e11core à cet i11co11vé11ie11t ; les
.Autet11·s feroient et1x-111êmes le rapport de
leu1·s Ül1vrages, ~:l le 1:1ublic juge1·oit. ..
Mais tous ees rapports fe1·oie11t toujot11·s .
favorables ! ·
Oui, n1ais ils 11e pourroienr coujours contenir
que ce qui Ce1·oit da11s l10uvrage, & la
· bienféa11ce i11te1·<.iiroit tout éloge.
' ~1ais qui avertira le Public des fautes réRandl1es
dans l10l1vrage?
Quï? ceux qui vou•3ro11t e11 e11tr.eprend1·e
la critique particulière à leurs 1·i!qaes, périls
& f 01·ru11e.
.. Mais e, elt rentrer dans la fonétion de • •
; ' Jour11alille !
Oui, mais; c' efr y rentre1· e11 particulier,
11011 en l1om111e pt1blic; e11 plaidet1r, no11 e11
juge; & qu'o11 ne croye pas cette difii11étion
. chit11ériqt1e, elle efr r1·ès-jn1portanre. 11 y a
toujours q11c portio11 du l)ublic qui efi: la
dupe de l'autorité que s'art·oge tin Journalifie;
celui ci prononce toujou1·s ex Callze-
. . drâ; il a fes Leéteu1·s tol1t trouvés & fes
Difciples ad.diài jurare in verha. magiflri.
Le Cen(el1r particulier, plus olJligé d)a'7oir
raifon, y·rega1·de à det1x fois avant d'entre·
p1·e11d re une cririque; il ne l' e11trepte11d que
quand elle cfl: nécet1àire Ott utile, & qu'il fc
Barre rl'y don11er a{fez d' agrémet1r ~ d.tibtérêt
pour la f,1ire lire. 'te Journalifie eJt 1 r
d'être lû & 'ru, du inoi11s par fes çrox.QIU~
-
-
..
I
•
1
•
•
D E F R A' N C E. 1r9
r & le vulgaire lui flllilpofe caraétè1·e & autorité,
puifqt1'enfin il s' eft fait Jour11alifte.
IDe plus, fi l'Auceur veut répo11d1·e , il
faut qu1il fe ménage ur1 cl1a111 p de bacaille
dans un a1Jtre Jour111;ll ri~al & e1111e111i du ·
, Journal aggreifeur, & qui fot1ve11t lui rcft1fe
territoire dans la crainte de Ce coin pro1ne~-.
' tre. Da11s la critique particulièi;e l' Auteur
-& le Ccnfe11r fe oarce11c à ar111es égales.
· Mais cetttc ~néthotle fera co1111node pour
les mau\'ais Ecrivai11s, do11t elle taï ra les
defaurs ! ...
. Pas fi com111ode.- U11 mat1vais Écrivain
par~îcra deux fois inauvais Écrivain , k
èans l'Qu,;rage & dans 'Extrait. ..
Elle fera fâcl1eufe pottr les bo11s Écrivai11s
qu'elle p1·ive1·a <les louanges qu'ils 1néi:itent !
Pas ,,fi fâcheufe, par la rai!on co11traire. Le
bon Ecrivt.lit1 paroî ~ra doubieme11t digne
des louang's qu ~il aura dû fe refu(er.
Quoi qu'il en f oit enfi11 de l'i1111ovation
propo[é~, ql1, clJe foie ad1!1iffible ou 11on ,
qtte 1, exemple qu'o11 va don11er foit f uivi
oa qt1'il )·eftc fa11s imirate\tcs, ~oici u11 Exr1
·ait où l, Auteur va publique111e11t & a décot1-
. vcrr, a11alyfe1· fon propre Ouvrage> fa11s eloge
.. & fa11s critique.
Confidération..s far la }Jremièr' Race, &
fuivie de Confidérations fi~r la faconde;
pat· M. Gaillard, de l' Acadétnie ·Fran.
çoife & de l'Acadén1ie des Infcriptions &
Belles- Lerrres. A Patis , ·chez Mot1card, r
.I1npri1net1r-librairc de la Rei11e , de
MadaL11e & de .. M, ine. la Comreffe d' Artois,
rue des Matnuri11s, Hôtel de Cl uni,
· l 7 8 2 • 4 Vol. in· 1 2. •
u'11 11ous foit per1nis de préli1aer .à.
cet Extrait par 8es Obfervario_11s qui 11e con:.
~erne11t 11i Gl1arle111ag11e 11i 1011 Hifto1·ien >
1
,
•
•
IU4Vl!J,,.O---------~--,.-----------:--•
•
•
1
-
D E F R A N ·c E. 1 5 r
& qui auro11t le to1·c ou le 111érice de pré.,.
iènter u11 paradoxe .
Les Jot1rnat1x Lirrérai1·es auroient-ils ja- ,
mais dû être autre chofe qu'un regill:1·e public
ouvert à tous les Auteurs, pour y i11fércr
eux·111êmes l'extrait de leurs Ü"1vrages ;
fans éloge, car la bienCéance (du 1noins aur1
·efois) ne per1nettoit pas de fe Jouer foi·
mê1ne; fa11s cririque, car celle qu'un Auteur
feroir de fotl Ouvrage fe1·oit toujours fuC.
peét:e d,i11dulge11cc ; d' aille11rs, quelle rai!
011 fuffifante at1roit-on eue de 11e pas corriger
d'avance ce ~u'on critiqt1eroit après-coup?
L'Inve11teur des Jour11at1x Littéraires a
fans c.lourc rendu u11 g1·a11d fe1·vice aux Let·
t rcs; il a été utile & at1x Au~et1rs & at1x:
Leéèeurs, e11 imagina11t un [ivre qui fît connoîrre
les autres LÎ\'res , qui ei1 ai111onçât
l' ex1ftcnce & le· conte11 u; inais fat1te d, avoir
fo1·mé les Jour11aux fur le pln11 que 11ous indiquons,
quelles co11tratliél:io11s 11'a-t-il pas
éprouvées! que d,i11rerruptions de ce Journal
& fous 1\1. de Sallo & f ot1s M. 1, Abbé •
Gallois ! & en effet., quel que fût le mérite
de ces Sa va11s, de q ucl droit s' érigeoie11t· ils
en Arbicres ,d e la Litrérarure & e11 Cenfe 11rs
de tous les Ecrivains?
Da11s la fùite ce Journal a pris une fgr111c
plus rég1.llière & u11e autorité pltts légitime.
011 n'a rien à dire contre les J ot1rnaux érablis
oμ qui for1t ce11fés l'être par l'autorité
publique, & fur lefqt1e1s cette autorité veille
d'l1nc n1a11ière parriculièrr. · .
'
•
• •
•
..
-
•
-
•
15.t 1vl ER C U R E
Mais l' objclbio11 f ublifte . route entière
contre tous les Journaux établis par auto- ,
rité privée. c~ prè111ier abus a ouvert la
po1·ce à ur1e i11ultitud€ d'autres abus, do1Jt le
moi11dre a été que beaucoup d' A11tet11·s fe
font furti veinent ou etf1·011té111ent con1hlés
eux .. tnê1nes ti,éloges da11s des J0ur11anx dont
il~ dif poioie11t par eux 011 par leurs amis.
· Pour ne parler que des faits anciens &
co1111us; c.ia11s ce débordement de mauvais
vers dont P~ri3 fut i11011dé e11 1744, à l'occafio11
de la maladie & de la convalef cence du
Roi Louis XV, & qui a fait dire à M. de
Voltai1·e (au 1t1el fet1l jl fur donné d'en faire
.. ie bons fL,r ce ft1jet : )
•
Paris n'a jam ~is vû de tranfports Ji divers,
Tant de fc1.1x d 1rtifice & ta.nt de mauvais vers.
.. Il puut ou il n.e pa1·t.t point une Ode à
la Reine; 111ais l'Abbé Desfontaines l1annonca
& la vanta beaucoup ( fet1ille A du
~ Torne IV des ]ugl'1nens fur quelques Ouvrages
rzouveaux); il e11 cita u11 grand 11ol11-
bre de ftropl1ès , clu11~ l'une def quelles le
Poëte fe difoir vieux, fur qt1oi l' Abbé Des·
fontaines s'éc1·ioit: ''Quel vieux Poëte avo11s''
i1ous qui fa{fe ai11G des y ers? n' eft - ce
,, poi11r un jet1ne h0n11ne qui cli.ercbe à fe
,, cacher fous les rides de la vieillclfe ?
,, mais la vieilleffe pettt ·elle prévc11ir en
,, faveut· du talent ? ,, .. · _
C' éroir une é11igt11e qu'il 11e pou voit
devi11er, & qu'il propofoit au ieél:c1.1fi •
•
•
•
re
o·
la
Je
f e
~ a
1r
,
•
"
1
'
'
1
l
,
• •
DE F R AN C E. · tf 3
Da11s la feuille D , il (e fait ail relfer une
- lettre, eù, en co11firmant rous les éloges
don11és aux firopl1es cirées, 011 lt1i <le111a11de
. pourquoi il 11' en a pas cite pll11Îcurs aurres
qt1'011 a1ft1re 11'êrre pas 111<) Ï11s belle~; &
pour réparer fa faute, on Jes cite. l)ar cet
. heureux artifice le Lettcu r a, c11 deux Par-
• ties, )'Ode. pref que entière. ~
Par un autre artifice, 1, Auteur de la let- ·
trc hafarâe fur u11 endroit de l'Ode une ou
, deux critiqt1es év jJe1nn1ent jnju!l·es , aux•
- quelles le Journalifie 11'a pas de pe111e à
I • repondre .
, Voici inai11renant Je 111ot de l'énigme.
. L' Ode .. efl mauvaife, & elle efl de l' ~1 bbé
:Desfontaines.
. La t .. l-at1de fut co11nue, & le Puhlic ne fic
qu'en rir~; l' Abbé Dcsfo11tai11es l'avoir fait
à fotl oadinage.
On dir que q11elques-u11s de fes no111breux
•
ft1ccelÎet1rs n'ont pac; n1oi11s accoutun1é le
Public au leur; 011 dit que la lot1at1~e & ·
le blât11e fo11c: devenus cl1ez qt1elqucs-u11s
ô 'e11 tre-cux .. non-feule111ent t111e afraire de
' , paOEon & '-ie pa1-ri, i11ais e11core t>n obier
â'in ré1·êr & de co1n 1nerce. N ot1s 1:"&' enrr<>r1s
p.oi11t dans ces que!tions fâc l1etJl- s; no11s 11e
u Youlo11s d~fobl ige r · perfon11e ; 11 us nous
. conc e11to1~s d'ét~ blir r1c•t1~· pr i nci~~e qu'il t1e
J Eaur ja1nais trotnpcr le teétet1r ni ft11· les ·
_Auteurs J1i Cur les Ouvr=i~s; c11 C<•t1 feq 12r~11~e
nous nous l1ârons de déclarer que J' utct1r
:.de cet Ex cc a · t ,.. ,a auffi l' ucéuiï de.~ l'I-Iifroire
• • G V .. .
-
•
-
I
-
•
..
,
•
•
..
• •
•
• •
If 4 MER c u R E
de Cl1arlemagne , & que par conféquept
cer Extrait 11e contie11dra ni éloge ni cri~
• . t1qt1e.
Pourquoi u11 Attteur , bien réfoltt d'obfe1
·ve1· tOlltes les bienféances, cne rendroit-il ,
pas co1npte au Public de fo11 propre Ot1-
vrage dnns tin Journal , Ct)n11ne il en 1·e11d
co111pte à fes Le&eurs dar1s u11e Préface, e11
fe bor11a11t à dire ce que !'Ouvrage con~ienr,
. dans qt1el c:fp1·ît il eft fait' n~11s quel ordte
les ebjcts y font préfe11tés, ·&o. tnais fans
at1ct111 ligne 11i d'approbatio11 11i de c~n~
{ure? ..
'. Eft· il mêcne bi~11 sûr que le Pttblic . en
de1na11de d1van!age aux Jou1ï1aliffes de profeffio11?
Ils s'e1np1·e{fe11t cous à juger en hie11
ou· en n1al 1-es Ouv14 ages dont ils ne font
chargés tout au plus que de 1·e11 ,{1·e compte.
Il efl: vrai qn'il eft difiicile de fe reft1fer au
plaifÎr lie louer ce qu'o11 fe11r ê'rre bo11, ou à
}a jufl:iee de blâiner ce qt1i cfr évidem1nent
mauvais; 111ais à ne co11fidérer qtte l'intérêt
du Public, qu'a-t-il befc)in du jugen1ent
d'ttn pa1·riculier? qu'a-t-il befoi11 de f1voir
ce que Bav ius penf e ot1 vcttt pe11ter des vets4 vu de la profe de Moevius? pou1·quoi faut~ il
qt1't11-1 f~t1l hom1ne prétende app1·endre o 1
prefcri1e au Public ce qu,il doit penfer de
tel ou rel Ouvrage? Au fon,{, que dema11êiet-
on à u11 Journalifl:e? U11 précis fidèle, un
co1·l1pte exaét d'après leql1el 011 pui1fe juger
du bcfoin qu'on a dë l,Ouvrag~, & du
~gré d'inftrult1on ou de plaifir qu'on peut
•
•
•
rL~
b· l
.jJ
~n
'
~· 1
~Il
~t
,
t\l
à ..
~t
~,
~t r l\
~,
(
•
•
D E 13 R A N C E. 15r
s'en pro111errre. Un pareil compte_ peut fe
paffer du juge111ent dll Jot1rnalifte, & Je
j11g~ment du Jour11aliCte ne pe1.1t pas fc
paifer d' u11 pareil co111pte.
Les Jour11aliftes devroie11t donc pet1têrre
fe bo1·ner à la fonétio11 de Rappor.-
tet1rs , & 11'y pas joi11dre celle de Juges.
La fonéèion des Jour11alifl:es, telle qu'elle
cft exercée ..atfez générale1nent, efl: u11e e(pèce
de Mi11iftèrc ou de ~1agifrrature dont
le défaut etfe11tiel efl: d'être abfolu1ne11t iàn~ •
.million : j~ger fcs co11temporains , fes
rivaux, fes ég1ux , quelquefois Ces f upérieu1·s,
trop f ou:vent iès enne111is, n' efr pas un emploi
quj doive être aba11âonné indifiinll:1-
menr a tout le n1onde; Il in1porte qu'un
Jou111al 11e foir poir.it t111e artne da11s la main
d't1n inécha11t ou d,un e11viet1x; il i1nporte
ique ce 1ninifière (oit exercé avec juftice,
ou au i11oi11s avec décence. Mai5 il ne s'agit
pas ici d,expofer une théorie géné1·alc
pour la perfeétiom ou la 1·éfo11ne des J0urnal1x,
nous dif ons fet1le111e11t qt1e le Public .
â bef oin d'e connoît~:e les 0t1v1·ages, & qu'il
i1, a pas le 111ê1ne be(oi11 de co11110Îrre l' opi-.
1.1io11 d, 1111 Jour nalifl:e. •
~' On L1it toujours miet1x que perfon11e
-corn tne11t 011 veut êrre ' 1ot1é, a dit lln plai.
fan r; in ais en confentar1t lie n' ~tre pas loué,
un Auteur ne fait-il pas roujoars 111ieu.x que
pe1·fo11 ne, 111ieux que le LeCtet1i· mê1ne lie
plus arr.e11tif, oe c1ue c01:itie11t fon Ouvrage.
<lans ']UeJ fpt.it il eft fait., -ce qu'il lui 2
G V~
.. ...
1
•
•
•
-
•
•
•
•
•
\
.. • -
· 116 MERCURE
coûté de rra\'ail, &c.? & s'il falloir ~bfolu·
ment tlM juge1nenc fur cet Ouvrage, ne
ferait-il pas à propos , pour qtte ce jugement
ft1t coni plcttet11ent juR:e , que les idées
d11 Jot1rnalifre futfe11r co111binécs avec celles
de 1, Auteur? ,.,
Mais, dira-r-011, li lei Auteurs rendaient
compte et1x-1nê1nes de leurs Ouvrages da11s
les Journaux, ou li Je.s Journalifres, f e bot-
11a11t à en i·endre cotnpte, s' abfre11oient de les
juger, on feroir privé des avantages de la
critique; cependant la critique dl: utile, on
ne peut le nier.
Oui, 11ne critique jull:e & Cage , di~ée
par le pur a1nG>t1r rle la vérité, fans auct1n
mêlange de paffto11 & d,efprit de parti ,
fa11s aucu11e e11vie de n.uire ou de tn<i>rtifier.
alfaiConnée mê111e de cotts les égards dûs à
l' Autelllr; 1nais la cririque nous a dérro1nP.é'
de la critique; Ces abtts 011t tellement excé:{
é Ces av111rages, qu'il y au1·oit beaucoup
à gagt1er à i·e11e11cer at1x uns poar êcre délivré
des autres.
Qt1a11d on veut citer un medèlc de critique,
on cite celle du Ciel par 1, Acadétnie
Françoife. En citeroir 011 beaucottp d·autres?
.Nla1s cette critique 111ê111e, font'~ ce les
obieétio11s & les jugemen5 qu'elle renfertne
q •.1i e11 fo11t le prin6Îpa t· mérite ~
Non, plLifi't!urs de ces juge1ncns font rigou~
reux ju( u,à l'injufrice; il Ceroit aifé de le
dén1onrrer Qtt'efl:-ce do11c qu'on adiriire
da115 cette critique? C,eft fur tout a 1n0dé-
•
•
,
•
1VlfVFU4U
• •
D :E. F R A N C E. 't fV
ration de l'Académie oppofée à l'acharne--
1nenc de {on Fo11dateu r ; c' cil la co11(it1ération
q u' eile ré111oiga1 e par-cout ·à· Corneiile >
que le Cardinal de Richelieu vouloir hu111ilier;
c' elt le ref peét que le goût rn.ontre partottt
pour le génie perfécuté. • .
, Dans la plu part de nos cri tiques , nous
paroilfons craindre que la 1na~ignité ne
perce p.as affez. Les moins injuftes. ont e11-
core de quoi bleffer l'.Auteur, au moins par
le COJ1. -
Les critiques de goût ont \1n arbitraire
qui prête à l'i11jt1fl:1ce & aux in.it1 \ailes intc11tions;
d'ailleurs, elles font roujours J~licarcs,
parce que la i1uefiio11 efÈ 01·di11aire-
1ne11t de fav<>ir fi l' At1ret1r a de l' ef prit &
du goût, ou s'il en manque.
Les cririque.5 d'érudition , qui co11fi:irue11t
P.riL1cipaletnent ce qu' 011 appelle la critique ,
font plus innoce11tc~ & plt1s utiles ; elles
ont pour prétexte & peuvent avoir pour
objet l'i11ftrt1&ion du Pt1blic & l' éclairciffement
des fairs. Qt1'un tàir f oit vrai ou faux,
011 incerrain , c, cft l' affai1·e des preuves ,
l'amour p1·opre 11,y paraît pas fort inrét·effé.
Eh bien! ces cririqt1es mê1ne f onr a111ères &
venin1eufes , parce que ~, eft à l' Auteur qt1' on
en veut bien plus qt11à l'Ouvrage; c'efi l'Allteur
qu'on veut bl~lfcr, noa1 le Public qu'ün
vc11r inflrui 1·e.
)iinis Je rorc n'eOE pas tot1jours au côté a s
/Ou 1 a liftes, il efi fo11venr <.ia11s l'arrtotirpreRre
int0lérant des Autcur.s, qui s, offcnfe
-
•
•
é -
•
•
1 V~VIU*U
-
'
•
•
• •
•
-11 g ~I E R C U R E
de toute critique, & 11'eft content 'd'aucun
éloge. L'arrangen1e11t que nous propofo11s
ranédieroit e11core à cet i11co11vé11ie11t ; les
.Autet11·s feroient et1x-111êmes le rapport de
leu1·s Ül1vrages, ~:l le 1:1ublic juge1·oit. ..
Mais tous ees rapports fe1·oie11t toujot11·s .
favorables ! ·
Oui, n1ais ils 11e pourroienr coujours contenir
que ce qui Ce1·oit da11s l10uvrage, & la
· bienféa11ce i11te1·<.iiroit tout éloge.
' ~1ais qui avertira le Public des fautes réRandl1es
dans l10l1vrage?
Quï? ceux qui vou•3ro11t e11 e11tr.eprend1·e
la critique particulière à leurs 1·i!qaes, périls
& f 01·ru11e.
.. Mais e, elt rentrer dans la fonétion de • •
; ' Jour11alille !
Oui, mais; c' efr y rentre1· e11 particulier,
11011 en l1om111e pt1blic; e11 plaidet1r, no11 e11
juge; & qu'o11 ne croye pas cette difii11étion
. chit11ériqt1e, elle efr r1·ès-jn1portanre. 11 y a
toujours q11c portio11 du l)ublic qui efi: la
dupe de l'autorité que s'art·oge tin Journalifie;
celui ci prononce toujou1·s ex Callze-
. . drâ; il a fes Leéteu1·s tol1t trouvés & fes
Difciples ad.diài jurare in verha. magiflri.
Le Cen(el1r particulier, plus olJligé d)a'7oir
raifon, y·rega1·de à det1x fois avant d'entre·
p1·e11d re une cririque; il ne l' e11trepte11d que
quand elle cfl: nécet1àire Ott utile, & qu'il fc
Barre rl'y don11er a{fez d' agrémet1r ~ d.tibtérêt
pour la f,1ire lire. 'te Journalifie eJt 1 r
d'être lû & 'ru, du inoi11s par fes çrox.QIU~
-
-
..
I
•
1
•
•
D E F R A' N C E. 1r9
r & le vulgaire lui flllilpofe caraétè1·e & autorité,
puifqt1'enfin il s' eft fait Jour11alifte.
IDe plus, fi l'Auceur veut répo11d1·e , il
faut qu1il fe ménage ur1 cl1a111 p de bacaille
dans un a1Jtre Jour111;ll ri~al & e1111e111i du ·
, Journal aggreifeur, & qui fot1ve11t lui rcft1fe
territoire dans la crainte de Ce coin pro1ne~-.
' tre. Da11s la critique particulièi;e l' Auteur
-& le Ccnfe11r fe oarce11c à ar111es égales.
· Mais cetttc ~néthotle fera co1111node pour
les mau\'ais Ecrivai11s, do11t elle taï ra les
defaurs ! ...
. Pas fi com111ode.- U11 mat1vais Écrivain
par~îcra deux fois inauvais Écrivain , k
èans l'Qu,;rage & dans 'Extrait. ..
Elle fera fâcl1eufe pottr les bo11s Écrivai11s
qu'elle p1·ive1·a <les louanges qu'ils 1néi:itent !
Pas ,,fi fâcheufe, par la rai!on co11traire. Le
bon Ecrivt.lit1 paroî ~ra doubieme11t digne
des louang's qu ~il aura dû fe refu(er.
Quoi qu'il en f oit enfi11 de l'i1111ovation
propo[é~, ql1, clJe foie ad1!1iffible ou 11on ,
qtte 1, exemple qu'o11 va don11er foit f uivi
oa qt1'il )·eftc fa11s imirate\tcs, ~oici u11 Exr1
·ait où l, Auteur va publique111e11t & a décot1-
. vcrr, a11alyfe1· fon propre Ouvrage> fa11s eloge
.. & fa11s critique.
Fermer
Résumé : HISTOIRE de Charlemagne, précédée de Considérations sur la première Race, & suivie de Considérations sur la seconde ; par M. Gaillard, de l'Académie Françoise & de l'Académie des Inscriptions & Belles-Lettres. A Paris, chez Moutard, Imprimeur-Libraire de la Reine, de Madame & de Mme. la Comtesse d'Artois, rue des Mathurins, Hôtel de Cluni, 1782, 4 Vol. in 12.
L'ouvrage 'Histoire de Charlemagne' de M. Gaillard, membre de l'Académie française et de l'Académie des Inscriptions et Belles-Lettres, publié à Paris en 1782, traite des journaux littéraires et de leur rôle. Ces journaux sont présentés comme des plateformes accessibles à tous les auteurs pour y publier des extraits de leurs œuvres, sans éloges ni critiques. Les éloges peuvent sembler indulgents, tandis que les critiques peuvent être injustes. L'inventeur des journaux littéraires a innové en créant un livre qui fait connaître d'autres livres, mais il a rencontré des interruptions et des conflits avec des savants comme Sallo et l'Abbé Gallois. Le texte critique les journaux littéraires établis par autorité privée, soulignant les abus et les flatteries qui peuvent y être publiés. Il cite des exemples historiques, comme les mauvais vers écrits lors de la maladie du roi Louis XV en 1744. Il propose que les journaux littéraires devraient se limiter à fournir des comptes rendus précis et objectifs des ouvrages, sans juger leur valeur. Le texte critique également les critiques de goût, jugées arbitraires et souvent injustes, et les critiques d'érudition, qui peuvent être venimeuses et viser l'auteur plutôt que l'ouvrage. En conclusion, le texte suggère que les auteurs pourraient eux-mêmes faire le rapport de leurs ouvrages, bien que cette méthode puisse également poser des problèmes.
Généré par Mistral AI et susceptible de contenir des erreurs.
Généré par Mistral AI et susceptible de contenir des erreurs.
Fermer
5
HISTOIRE de Charlemagne, précédée de Considérations sur la première Race, & suivie de Considérations sur la seconde ; par M. Gaillard, de l'Académie Françoise & de l'Académie des Inscriptions & Belles-Lettres. A Paris, chez Moutard, Imprimeur-Libraire de la Reine, de Madame & de Mme. la Comtesse d'Artois, rue des Mathurins, Hôtel de Cluni, 1782, 4 Vol. in 12.