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1
p. 197-203
« Je croy devoir vous avertir (& vous serez sans doute [...] »
Début :
Je croy devoir vous avertir (& vous serez sans doute [...]
Mots clefs :
Flandre, Dom Juan, Courrier, Conquêtes, Sièges, Espagne, Armée
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texteReconnaissance textuelle : « Je croy devoir vous avertir (& vous serez sans doute [...] »
Je croy devoir vous avertir (&vous ferez ſans doute bienaiſe de l'apprendre ) que quand leCourierde Flandre , qui por- toit àDom Jüan la Nouvellede
nos Conqueftes , arriva à Ma- drid, la plufpart de grands Sei- gneurs de la Cour ſe rendirent chez ce Prince pour ſçavoir le fuccés de nos Siéges. Il ne tarda gueres à fatisfaire leur curiofité;
&s'imaginant bien que des Ex-
GALANT. 129
1
ploits fi furprenants ne pour- roient eſtre long-temps cachez,
quelqueprécaution que l'on prit pour en dérober la connoiffance auxPeuples , il fortit de ſonCa- binet , & dit à tous ceux qui
eſtoient dans fonAntichambre.
Que lemalestoit trop grand pour
Le diffimuler ; Que trois de leurs meilleures Places venoient d'estre
priſes , & quele Prince d'Orange
avoit perdu une Bataille. Vn
Grandd'Eſpagne repartit auffi- toſt ,Que l'EtoileduRoyde Fran- ce alloit bien vite. Dites fesforces SavaleurréponditDomJian:
Etavoüez avecmoy,continia ce Prince, que la Fortune estinsepa- rabte deforgrand merite.Avoüez à votretour,Madame,queDom Hian a rendu juftice auRoy,&
que lors que la verité force un Ennemy à faire l'Eloge de fon Fv
30 LE MERCVRE
Vainqueur, onydoit adjoûter plusde foyqu'a toutes les loüan- gesqui peuvent eftre foupçon- néesde flaterie..
LeRoy ayant fait raffembler fonArméede Flandre , en fit la
reveuë pendant trois jours;&
quoy qu'elle euſt pris trois des plus fortes Places de l'Europe.. &donné une Bataille ,elle ſe
trouva encor de quatre-vingt feize Efcadrons , & de trente
huit Bataillons , compoſez de tres-belles Troupes. SaMajesté,
qui n'ignore le merite d'aucun de fes.Officiers , a donné la Charge de Cornete des Mouf-.
quetaires de la premiere Com- pagnie,qui vaquoitpar lamort deMonfieurdeMoiflac,àMon
heurde Monpapou, Lieutenant aux Gardes , c'eſt' un fort hon- nête Homme. &qui s'eſt toû
GALANT. 13f I
2
jours fait aimer par tout où il a
ſervy.
Elle a auſſi fait connoiſtre
la fatisfaction qu'elle avoit re- ceuëdes ſervices de Monfieur le 1 ChevalierdeTauriac, en le
fant Enſeigne des Gens-d'armes Efcoffois.
Monfieur Courtin , Confeil- lerd'Estat, &Ambaſſadeur pour SaMajesté en Angleterre , a eu congé de venir icy , àcauſe de fon indifpofition. Il a rendu des fervices importans en pluſieurs grandesAmbaſſades. Ila eſté en Suede , &on l'avoitdéja envo- yé en Angleterre avec M de Verneüil. Il a eſté auſſi employé en Allemagne & en Flandre ,
pour travailler au Reglement des Limites , avant ſon Ambaf
fade d'Angleterre où il eſt encor.
Il s'estoit trouvé aux Conferen
Fvj
132 LE MERCVRE
ces de la Paix à Cologne avec
Monfieur le Duc de Chaunes,
& Monfieur de Barillon , qui
vient deſtre choiſi pour aller occuper ſa place auprés de Sa Majesté Britannique. Leur eſprit a confirmé ce qu'on a veu de tout temps , en faiſant connoi- ſtre que les gens de Robe ne fontpas moins capables degran- des Ambaſſades , que ceux.
d'Epée..
nos Conqueftes , arriva à Ma- drid, la plufpart de grands Sei- gneurs de la Cour ſe rendirent chez ce Prince pour ſçavoir le fuccés de nos Siéges. Il ne tarda gueres à fatisfaire leur curiofité;
&s'imaginant bien que des Ex-
GALANT. 129
1
ploits fi furprenants ne pour- roient eſtre long-temps cachez,
quelqueprécaution que l'on prit pour en dérober la connoiffance auxPeuples , il fortit de ſonCa- binet , & dit à tous ceux qui
eſtoient dans fonAntichambre.
Que lemalestoit trop grand pour
Le diffimuler ; Que trois de leurs meilleures Places venoient d'estre
priſes , & quele Prince d'Orange
avoit perdu une Bataille. Vn
Grandd'Eſpagne repartit auffi- toſt ,Que l'EtoileduRoyde Fran- ce alloit bien vite. Dites fesforces SavaleurréponditDomJian:
Etavoüez avecmoy,continia ce Prince, que la Fortune estinsepa- rabte deforgrand merite.Avoüez à votretour,Madame,queDom Hian a rendu juftice auRoy,&
que lors que la verité force un Ennemy à faire l'Eloge de fon Fv
30 LE MERCVRE
Vainqueur, onydoit adjoûter plusde foyqu'a toutes les loüan- gesqui peuvent eftre foupçon- néesde flaterie..
LeRoy ayant fait raffembler fonArméede Flandre , en fit la
reveuë pendant trois jours;&
quoy qu'elle euſt pris trois des plus fortes Places de l'Europe.. &donné une Bataille ,elle ſe
trouva encor de quatre-vingt feize Efcadrons , & de trente
huit Bataillons , compoſez de tres-belles Troupes. SaMajesté,
qui n'ignore le merite d'aucun de fes.Officiers , a donné la Charge de Cornete des Mouf-.
quetaires de la premiere Com- pagnie,qui vaquoitpar lamort deMonfieurdeMoiflac,àMon
heurde Monpapou, Lieutenant aux Gardes , c'eſt' un fort hon- nête Homme. &qui s'eſt toû
GALANT. 13f I
2
jours fait aimer par tout où il a
ſervy.
Elle a auſſi fait connoiſtre
la fatisfaction qu'elle avoit re- ceuëdes ſervices de Monfieur le 1 ChevalierdeTauriac, en le
fant Enſeigne des Gens-d'armes Efcoffois.
Monfieur Courtin , Confeil- lerd'Estat, &Ambaſſadeur pour SaMajesté en Angleterre , a eu congé de venir icy , àcauſe de fon indifpofition. Il a rendu des fervices importans en pluſieurs grandesAmbaſſades. Ila eſté en Suede , &on l'avoitdéja envo- yé en Angleterre avec M de Verneüil. Il a eſté auſſi employé en Allemagne & en Flandre ,
pour travailler au Reglement des Limites , avant ſon Ambaf
fade d'Angleterre où il eſt encor.
Il s'estoit trouvé aux Conferen
Fvj
132 LE MERCVRE
ces de la Paix à Cologne avec
Monfieur le Duc de Chaunes,
& Monfieur de Barillon , qui
vient deſtre choiſi pour aller occuper ſa place auprés de Sa Majesté Britannique. Leur eſprit a confirmé ce qu'on a veu de tout temps , en faiſant connoi- ſtre que les gens de Robe ne fontpas moins capables degran- des Ambaſſades , que ceux.
d'Epée..
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Résumé : « Je croy devoir vous avertir (& vous serez sans doute [...] »
Le Courrier de Flandre arrive à Madrid, apportant des nouvelles des conquêtes françaises. Les grands seigneurs se rendent chez Dom Juan pour connaître les succès des sièges. Dom Juan révèle que trois places fortes ont été prises et que le Prince d'Orange a perdu une bataille. Un grand d'Espagne admire la rapidité des succès français, à quoi Dom Juan répond que le mérite et la fortune sont inséparables, et que la vérité force même les ennemis à louer les vainqueurs. En France, le roi rassemble son armée de Flandre pour une revue, malgré les récentes victoires. L'armée compte 86 escadrons et 38 bataillons de troupes de qualité. Plusieurs officiers sont récompensés, notamment Monsieur de Monpapou nommé cornette des Mousquetaires et Monsieur le Chevalier de Tauriac nommé enseigne des Gens-d'armes Écossais. Monsieur Courtin, conseiller d'État et ambassadeur en Angleterre, obtient un congé pour raisons de santé. Il a servi dans plusieurs ambassades importantes, notamment en Suède, en Allemagne, en Flandre, et lors des conférences de paix à Cologne. Monsieur de Barillon est choisi pour le remplacer, confirmant que les gens de robe sont aussi capables que ceux d'épée pour les grandes ambassades.
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2
p. 103-104
VI.
Début :
Mercure, j'avois oüy dire [...]
Mots clefs :
Truite, Homme à cheval, Courrier
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texteReconnaissance textuelle : VI.
VI. Ercure, j'avoisoùy dire
Que vous estiez. adroit,fkbtil,
Le Prince des Poissons d'Avril.
Vn Ministreâamour mais fonvientd
m'instruire
Que vous esses de tous messiers,
Et que ton vous a veu tout chargé de
marée,
QueVêw-mesmeavezdecîarée,
^4inji que font les Polfonniers;
Huevowaviez, beaucoup de Truites
faumonnèes
Pour tous vos amis def/inées,
A tenvychacun a receu
De ce beaufruit de vofîrePesche,
Mais pour moy je n'enay point eu,
Que comme à l'ordinaire assez. tard, &,
peu fraische;
Je neffay point pourquoyjefuis tout le
dernier,
Si c'est lafaune du * Courrie.
* Homme à Cheval.
Le mesme.
Que vous estiez. adroit,fkbtil,
Le Prince des Poissons d'Avril.
Vn Ministreâamour mais fonvientd
m'instruire
Que vous esses de tous messiers,
Et que ton vous a veu tout chargé de
marée,
QueVêw-mesmeavezdecîarée,
^4inji que font les Polfonniers;
Huevowaviez, beaucoup de Truites
faumonnèes
Pour tous vos amis def/inées,
A tenvychacun a receu
De ce beaufruit de vofîrePesche,
Mais pour moy je n'enay point eu,
Que comme à l'ordinaire assez. tard, &,
peu fraische;
Je neffay point pourquoyjefuis tout le
dernier,
Si c'est lafaune du * Courrie.
* Homme à Cheval.
Le mesme.
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Résumé : VI.
Le poème satirique s'adresse au 'Prince des Poissons d'Avril', connu pour son adresse et son habileté. L'auteur, déçu, n'a pas reçu de poisson de bonne qualité, tardivement et peu frais. Il évoque un problème de courrier, symbolisé par un 'Homme à Cheval'. Il exprime sa déception de ne pas avoir été favorisé.
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3
p. 104-105
VII.
Début :
D'où vient que dans un Port de Mer [...]
Mots clefs :
Truite, Homme à cheval, Courrier
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texteReconnaissance textuelle : VII.
VII.
D'Où vient que dans un Port J,
Mer
Lepoijfondevientrare ,
& dans lautre
il abonde ?
Qui vendra bien s'en informer,
Verra que de tout temps ces Citoyens
de l'Onde
Suivent leur route ,
& vont leur
train
Selon la cosse & le terrain,
OH se trouve leur nourrituret
Par un inftinft de la Nature
Ils la sentent de loin, tif dans les
douces taux
CArpes , Truites, vont par mot*,
Ce-aux
Où leur pasture tft abondante,
Ce que l'on ne petitcontefier;
Mais je crois quon peut ajouter
four éclaircir de pltu la qutftion presentes
JQue pour avoir de bon poisson,
EtJ comme lrtm dit, 'à foism On , ne doit point faired"outro«ge,
N, de chagrinauPoissonnier,
Je nen diray pas davantage,
Je le laisse a dire au Courrier.
Lemesme.,
D'Où vient que dans un Port J,
Mer
Lepoijfondevientrare ,
& dans lautre
il abonde ?
Qui vendra bien s'en informer,
Verra que de tout temps ces Citoyens
de l'Onde
Suivent leur route ,
& vont leur
train
Selon la cosse & le terrain,
OH se trouve leur nourrituret
Par un inftinft de la Nature
Ils la sentent de loin, tif dans les
douces taux
CArpes , Truites, vont par mot*,
Ce-aux
Où leur pasture tft abondante,
Ce que l'on ne petitcontefier;
Mais je crois quon peut ajouter
four éclaircir de pltu la qutftion presentes
JQue pour avoir de bon poisson,
EtJ comme lrtm dit, 'à foism On , ne doit point faired"outro«ge,
N, de chagrinauPoissonnier,
Je nen diray pas davantage,
Je le laisse a dire au Courrier.
Lemesme.,
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Résumé : VII.
Le texte décrit les déplacements des poissons, tels que les carpes et les truites, vers des zones riches en nourriture. Il recommande de ne pas forcer les choses pour obtenir du bon poisson et de ne pas causer de chagrin aux pêcheurs. Le sujet est laissé au Courrier pour être développé.
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4
p. 138-142
NOUVELLES.
Début :
De Genes le 4. Decembre. On murmure ici sourdement sur [...]
Mots clefs :
Vaisseaux, Fort, Cavalerie, Courrier, Gênes, Toulon, Besançon
Afficher :
texteReconnaissance textuelle : NOUVELLES.
NOUVELLES.
De Genes le 4.
Decembre.
On murmure ici fburdement
sur les affaires de
- Catalogne, depuis qu'on
y voie arriver Courrier
sur Courrier, & que les
* Officiers Impériaux paroissent
fort intriguez
icy
,
aussibienqu'à Final.
Ils ont traitédés le iy.du passé avec plusieurs
Marchands de cette
Ville pour quantité de
bled& d'avoine; mais
ceux-ci n'ont pas voulu
les fournir sans argent
comptant. Les Commissairesen
furent fort deconcertez;
mais Monsieur
Vander-Meer qui
arriva quelques jours auprés
avec quelquesremior
ses, renoüa et conclut le
marché. Il leur a donné
des assurances sur la Banque
d'Amsterdam
, ces
grains sont destinez pour
Barcelone
,
où il n'y a
point de Magasins de
vivres. - :y
:
Nous apprenonsde
Milan que l'Archiduchesepresse
fort la Regence
de cette Ville-là,
de faire ses remises; mais
que les Senateurs n'ont
pasencore travaillé àla *LA
*
répartition de l'augmentation
des taxes nouvellement
établies. t, l:5&
EXTRAIT "-)
d'une Lettre de Toulon du
> 28. Novembre. 'q
Le 14. il parut sur cette
Coste six Vaisseaux de Guerre
- Anglois , cm le lendemain à l"
pointe du jouril parutàla hauteur
de cetteVilleplusieursautres
Vaisseaux et Barquesqui
tenoient la routede Gènes. Ces
Vaïsseaux avaientejiémaltrai»
te? la veillepar une rude teim
pesle.
EXTRAIT
d'une Lettre de Bezançon
du 12.Decembre.
Il est arrivé ici deux Regimens
de Cavalerie,ettrois
Bataillons de l'armée d'Alemagnepourpasserl'Hiver
en
Franche-Comté.Ilyasix Escadrons
de Cavalerie, un R.egimentde
Dragons,et,. Ba,,-
taillons dans la Savoye.
De Genes le 4.
Decembre.
On murmure ici fburdement
sur les affaires de
- Catalogne, depuis qu'on
y voie arriver Courrier
sur Courrier, & que les
* Officiers Impériaux paroissent
fort intriguez
icy
,
aussibienqu'à Final.
Ils ont traitédés le iy.du passé avec plusieurs
Marchands de cette
Ville pour quantité de
bled& d'avoine; mais
ceux-ci n'ont pas voulu
les fournir sans argent
comptant. Les Commissairesen
furent fort deconcertez;
mais Monsieur
Vander-Meer qui
arriva quelques jours auprés
avec quelquesremior
ses, renoüa et conclut le
marché. Il leur a donné
des assurances sur la Banque
d'Amsterdam
, ces
grains sont destinez pour
Barcelone
,
où il n'y a
point de Magasins de
vivres. - :y
:
Nous apprenonsde
Milan que l'Archiduchesepresse
fort la Regence
de cette Ville-là,
de faire ses remises; mais
que les Senateurs n'ont
pasencore travaillé àla *LA
*
répartition de l'augmentation
des taxes nouvellement
établies. t, l:5&
EXTRAIT "-)
d'une Lettre de Toulon du
> 28. Novembre. 'q
Le 14. il parut sur cette
Coste six Vaisseaux de Guerre
- Anglois , cm le lendemain à l"
pointe du jouril parutàla hauteur
de cetteVilleplusieursautres
Vaisseaux et Barquesqui
tenoient la routede Gènes. Ces
Vaïsseaux avaientejiémaltrai»
te? la veillepar une rude teim
pesle.
EXTRAIT
d'une Lettre de Bezançon
du 12.Decembre.
Il est arrivé ici deux Regimens
de Cavalerie,ettrois
Bataillons de l'armée d'Alemagnepourpasserl'Hiver
en
Franche-Comté.Ilyasix Escadrons
de Cavalerie, un R.egimentde
Dragons,et,. Ba,,-
taillons dans la Savoye.
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Résumé : NOUVELLES.
Le texte décrit divers événements politiques et militaires en Europe. À Gênes, des rumeurs évoquent une activité accrue des officiers impériaux en Catalogne, qui cherchaient à acheter des céréales et de l'avoine. Les marchands ont refusé de livrer sans paiement comptant, mais Monsieur Vander-Meer a conclu le marché en garantissant les paiements via la Banque d'Amsterdam. Les grains sont destinés à Barcelone, où les réserves alimentaires sont insuffisantes. À Milan, l'archiduchesse exerce une pression sur la régence pour qu'elle effectue ses remises, mais les sénateurs n'ont pas encore traité la répartition des nouvelles taxes. À Toulon, six vaisseaux de guerre anglais ont été aperçus le 14 novembre, suivis par d'autres navires le lendemain, après avoir été malmenés par une tempête. Enfin, à Besançon, deux régiments de cavalerie et trois bataillons de l'armée d'Allemagne sont arrivés pour passer l'hiver en Franche-Comté. En Savoie, six escadrons de cavalerie, un régiment de dragons et plusieurs bataillons sont stationnés.
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5
p. 78-79
A Fontainebleau le 4. Octobre.
Début :
Il est arrivé aujourd'hui un Courrier de M. le Maréchal de [...]
Mots clefs :
Courrier, Fontainebleau, Fribourg, Tranchée, Artillerie
Afficher :
texteReconnaissance textuelle : A Fontainebleau le 4. Octobre.
A Fontainebleau le 4.
Délabre.
Il est arrivé aujourd'hui
un Courier de M. le Maréchal
de Villars, parti du
camp devant Fribourg le
premier de ce mois.
La tranchée a été ouverte
à la ville & au fort
de saint Pierre à la hauteur,
lanuit du 30. du passé au 1.
on l'a poussée à la
-
villeà
dix-huit toises prés de la
palissade du chemin couvert
du front de l'attaque,
& à cent vingt toises de
l'arraque du Château.
Il n'y a eu aux deux
attaques que trente ou
quarante hommes tuez ou
blessez
: il étoit déja arrive
quelques pieces de canon
de Brisack, tout le reste
de l'équipage de l'artillerie
étoit en marche; les uns
disent que la garnison n'est
composée que de quatorze
bataillons, d'autres disent
de dix-sept.
Délabre.
Il est arrivé aujourd'hui
un Courier de M. le Maréchal
de Villars, parti du
camp devant Fribourg le
premier de ce mois.
La tranchée a été ouverte
à la ville & au fort
de saint Pierre à la hauteur,
lanuit du 30. du passé au 1.
on l'a poussée à la
-
villeà
dix-huit toises prés de la
palissade du chemin couvert
du front de l'attaque,
& à cent vingt toises de
l'arraque du Château.
Il n'y a eu aux deux
attaques que trente ou
quarante hommes tuez ou
blessez
: il étoit déja arrive
quelques pieces de canon
de Brisack, tout le reste
de l'équipage de l'artillerie
étoit en marche; les uns
disent que la garnison n'est
composée que de quatorze
bataillons, d'autres disent
de dix-sept.
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Résumé : A Fontainebleau le 4. Octobre.
Le 4 août, un courrier du maréchal de Villars a rapporté que les troupes françaises ont ouvert une tranchée devant Fribourg la nuit du 30 juillet au 1er août. Cette tranchée a avancé près de la palissade et du château, causant trente à quarante victimes. Des canons de Brisach étaient arrivés, et l'artillerie était en route. La composition de la garnison est incertaine, entre quatorze et dix-sept bataillons.
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6
p. 199-204
DE LONDRES, le 20 Octobre.
Début :
La Cour a reçu plusieurs lettres du Canada, dont le contenu vient d'être [...]
Mots clefs :
Canada, Troupes, Général, Bataillons, Ennemis, Camp, Indiens d'Amérique, Français, Débarquement, Siège de Québec, Attaques, Blessés et morts, Grenadiers, Avantages, Commandant, Vaisseaux, Amiral, Forts, Capitaine, Courrier
Afficher :
texteReconnaissance textuelle : DE LONDRES, le 20 Octobre.
De
LONDRES , le 20 Octobre.
La Cour a reçu plufieurs lettres du Canada ,
dont le contenu vient d'être rendu public , Elles
I iv
200 MERCURE DE FRANCE.
portent en fubftance les nouvelles fuivantes :
Les troupes aux ordres du Général Wolf dé
barquerent le 2 Juin dans l'Ifle d'Orléans. Deux
jours après , le fieur Monckton , Brigadier , fut
détaché avec quatre bataillons pour déloger quel→
ques troupes ennemies , qui occupoient la pointe
de Lévi. Il fit cette entrepriſe le 30 , tandis qu'un
fecond détachement commandé par le Colonel
Carleton s'établiffoit à la pointe occidentale de
l'Ifle. On travailla aufſitôt à conſtruire des batte
ries à la pointe de Lévi . Seize cens Ennemis tra
verferent le fleuve dans l'intention de détruire
nos ouvrages ; mais ils furent repouffés & obligés
de fe retirer avec perte, La Compagnie du Capi +
taine Dancks , qui avoit éte poftée dans les bois
pour couvrir nos travailleurs , fut attaquée par
un corps d'Indiens , & entierement détruite.
Le camp du Général Wolf n'étoit féparé de celui
du Marquis de Montcalm ,que par la riviere de
Montmorenci. Nos troupes firent pluſieurs tenta
tives pour paffer cette riviere;mais elles trouverent
le bod oppofé tout-à-fait inacceffible ; & les Indiens
qui le gardoient leur tuerent une quarantaine
d'hommes. Le 31 Juillet le Général Wolf fir
embarquer à la pointe de Lévi un détachement
fur les efquifs de la flotte. Le vaiffeau le Centurion
entra dans le canal pour protéger les troupes
contre le feu des batteries de l'Ennemi . On gar
nit d'artillerie les hauteurs. Treize Compagnies
de Grenadiers aborderent avec deux cens hommes
du ſecond bataillon Américain . Ils avoient
ordre de ne commencer l'attaque que lorsqu'ils
verroient les brigades des fieurs Monckton &
Townshend à portée de les foutenir. Leur ardeur
ne leur permit pas d'attendre ce fecours.
Ils attaquerent une redoute , & furent foudrøyés
par le feu des François. Il fallut les rappeller , &.
DECEMBRE . 1759. 201
renoncer à cette attaque , où nous avons eu deux
cens hommes tués , & près de fept cens bleffés.
Quelques jours après le Général Wolf envoya
à Chambaud un détachement de douze cen's
hommes , & le magafin que les ennemis y avoient
formé fut brûlé . Ce Général , de concert avec
l'Amiral Saunders , reconnut attentivement l'état
de la place , & la pofition de l'armée Françoife
qui occupoit un camp retranché le long de la
côte de Beauport , depuis la riviere de Saint-
Charles,jufqu'au faut de Montmorency : Il jugea
qu'il étoit impoffible de réuffir dans le fiége de
Québec , à moins qu'on ne vînt à bout de tirer
l'armée Françoile de fa pofition & de l'engager
à une bataille. Après avoir pris l'avis des Officiers-
Généraux , il fut réfolu qu'une partie de la flotte
remonteroit la riviere pour attaquer les vailleaux
ennemis , & que les bateaux plats feroient employés
à débarquer les troupes à trois milles au
dellas de la ville. Cette réfolution fut exécutée le
8 Septembre.
Le débarquement fe fit le 11 une heure avant
le jour à quelque diſtance du Cap Diamant . Le
lendemain l'action s'engagea. Le front de l'ennemi
étoit couvert par des brouffail es. Les François
commencerent l'attaque & chargerent notre
droite avec beaucoup de vivacité . Cette attaque
devint funefte aux deux Généraux. Le Marquis
de Montcalm fut tué à la tête de fes bataillons.
Le Général Wolf eut le même fort ; & les Commandans
en fecond des deux troupes furent
dangereufement bleffés . On fe battit de part &
d'autre avec acharnement. Nos Grenadiers for--
dirent fur l'ennemi la bayonnette au bout du
fufil , & le firent plier de toute part. L'attaque
Fut moins vive à notre gauche. L'Ennemi tenta
plufieurs fois de prendre en flancs mais fes
Iy
202 MERCURE DE FRANCE.
mouvemens furent toujours arrêtés par l'activité
de nos troupes : enfin reſtés maîtres du champ de
bataille , nous nous emparâmes d'une pièce de
canon , & nous fimes quatorze Officiers prifonniers
de guerre.
Notre avantage avoit été confidérable , mais
il n'étoit pas décifif. Nos Généraux prirent toutes
les mesures néceffaires pour bien fortifier leur
camp. Le 17 , nous n'avions point encore de
batterie établie , & les travaux de la tranchée
étoient à peine commencés . Sur le foir , contre
notre attente , le Commandant de la Place
demanda à capituler. Les articles furent dreffés
pendant la nuit , & fignés le jour fuivant à huit
heures du matin. Nos Généraux ont accordé à
la garniſon tous les honneurs de la guerre. Les
habitans ont été maintenus dans leurs poffeffions ,
& dans la jouiffance de leurs priviléges . On s'eft
engagé à leur conferver le libre exercice de leur
religion . On s'eft déterminé à leur accorder toutes
leurs demandes , parce que la faifon étoit déjà
bien avancée , & qu'on craignoit qu'une plus
longue résistance de leur part n'expofât les
troupes & furtout la flotte à de fâcheux accidens .
La garniſon vient d'être embarquée fur plufieurs
de nos bâtimens , qui doivent la conduire
en France , où elle a demandé d'être tranfportée.
Nous avons trouvé dans la ville fix petits
canons de bronze , cent quatre-vingt-dix canons
de fer , feize mortiers, & quantité de bombes , de
boulets & de munitions. ( L'arrivée des Officiers
François les met à portée de détruire la mauvaile
impreffion que les papiers Anglois ont pu donner
fur leur conduite. )
Du 28.
L'Amiral Saunders a fait embarquer la Garni
fon Françoile de Quebec , avec tous les priſonDECEMBRE.
1759. 203
niers que nos troupes ont fait dans le Canada. Il
mande qu'il a eu avis que les François ont abandonné
tous les Forts qu'ils avoient fur l'Ohio ,
après les avoir démolis ; & qu'ils ont fait dire aux
Indiens qu'ils étoient obligés de fe rapprocher de
Montréal , mais qu'ils efpéroient de retourner
fur l'Ohio l'année prochaine .
Du 6 Novembre.
Depuis qu'on a été informé que le Capitaine
Thurot étoit parti de Dunkerque, on a été trèsattentif
à découvrir la route de fon eſcadre , & à
prendre des mefures pour faire échouer fes def
Teins que l'on ignore. Quelques bâtimens Hollandois
qui font entrés dans nos Ports ont déclaré
qu'ils avoient apperçu cette efcadre à la hauteur
de Texel , faifant voile vers le Nord. Le Chef
d'Efcadre Boys a ordre de la poursuivre. Il arriva
le 25 du mois dernier à Edimbourg , où il s'arrêta
quelques heures pour renouveller fes provifions ;
& il en partit enfuite pour aller à la recherche de
cet ennemi. On a détaché plufieurs corvettes qui
ont ordre de croifer le long des Côtes orientales
d'Angleterre & d'Ecoffe. Le Chevalier Brett doit
fe porter inceffamment fur la Côte d'Irlande ,
pour veiller à la fureté de ce Royaume.
L'Amiral Broderick continue de croifer à la
hauteur de Cadix , pour empêcher la fortie des
vaiffeaux qui faifoient partie de l'efcadre du fieur
de la Clue , & qui ont relâché dans ce Port. Le
Chef d'Elcadre Duff eft avec dix vailleaux devant
la baye de Quiberon en Bretagne.
L'Amiral Hawke eft devant Breft avec vingtun
vaiffeaux de ligne. Il a informé la Cour que
le Maréchal de Conflans avoit reçu des ordres
pofitifs de mettre à la voile, & qu'on doit s'at
tendre qu'il les exécutera inceffamment . L'efca
dre de l'Amiral Hawke a été affoiblie par l'e
I vj
204 MERCURE DE FRANCE..
détachementqu'il a eu ordre de faire de quelques
vaiffeaux de guerre qui font partis pour aller
croifer à la hauteur du Cap de Finiftere. L'objet
de ce détachement eft d'arrêter l'efcadre du fieur
de Bompart , qui eft en route pour revenir fur
les Côtes de France.
150
Le 31 , on dépêcha un Courier au Roi de Pruffe.
On le dit chargé de porter à ce Prince le renouvellement
du Traité de Subfide entre les Cours
de Londres & de Berlin. Le fubfi te accordé à Sa
Majefté Pruffienne pour l'année prochaine , eft
d'un million de livres fterling. On affure que le
Traité avec le Landgrave de Helle- Caffel fera renouvellé
incellamment , & que ce Prince fournira
un nouveau corps de fix mille hommes à la
folde de l'Angleterre .
Un Courier arriva de Petersbourg ce même
jour. On n'a rien publié jufqu'à prélent du contenu
de les dépêches . Mais on fçait que le fieur
Keith , Miniftre du Roi à la Cour de Ruffie , a été
trompé dans l'efpérance qu'il avoit conçue d'engager
cette Couronne à retirer les troupes.
LONDRES , le 20 Octobre.
La Cour a reçu plufieurs lettres du Canada ,
dont le contenu vient d'être rendu public , Elles
I iv
200 MERCURE DE FRANCE.
portent en fubftance les nouvelles fuivantes :
Les troupes aux ordres du Général Wolf dé
barquerent le 2 Juin dans l'Ifle d'Orléans. Deux
jours après , le fieur Monckton , Brigadier , fut
détaché avec quatre bataillons pour déloger quel→
ques troupes ennemies , qui occupoient la pointe
de Lévi. Il fit cette entrepriſe le 30 , tandis qu'un
fecond détachement commandé par le Colonel
Carleton s'établiffoit à la pointe occidentale de
l'Ifle. On travailla aufſitôt à conſtruire des batte
ries à la pointe de Lévi . Seize cens Ennemis tra
verferent le fleuve dans l'intention de détruire
nos ouvrages ; mais ils furent repouffés & obligés
de fe retirer avec perte, La Compagnie du Capi +
taine Dancks , qui avoit éte poftée dans les bois
pour couvrir nos travailleurs , fut attaquée par
un corps d'Indiens , & entierement détruite.
Le camp du Général Wolf n'étoit féparé de celui
du Marquis de Montcalm ,que par la riviere de
Montmorenci. Nos troupes firent pluſieurs tenta
tives pour paffer cette riviere;mais elles trouverent
le bod oppofé tout-à-fait inacceffible ; & les Indiens
qui le gardoient leur tuerent une quarantaine
d'hommes. Le 31 Juillet le Général Wolf fir
embarquer à la pointe de Lévi un détachement
fur les efquifs de la flotte. Le vaiffeau le Centurion
entra dans le canal pour protéger les troupes
contre le feu des batteries de l'Ennemi . On gar
nit d'artillerie les hauteurs. Treize Compagnies
de Grenadiers aborderent avec deux cens hommes
du ſecond bataillon Américain . Ils avoient
ordre de ne commencer l'attaque que lorsqu'ils
verroient les brigades des fieurs Monckton &
Townshend à portée de les foutenir. Leur ardeur
ne leur permit pas d'attendre ce fecours.
Ils attaquerent une redoute , & furent foudrøyés
par le feu des François. Il fallut les rappeller , &.
DECEMBRE . 1759. 201
renoncer à cette attaque , où nous avons eu deux
cens hommes tués , & près de fept cens bleffés.
Quelques jours après le Général Wolf envoya
à Chambaud un détachement de douze cen's
hommes , & le magafin que les ennemis y avoient
formé fut brûlé . Ce Général , de concert avec
l'Amiral Saunders , reconnut attentivement l'état
de la place , & la pofition de l'armée Françoife
qui occupoit un camp retranché le long de la
côte de Beauport , depuis la riviere de Saint-
Charles,jufqu'au faut de Montmorency : Il jugea
qu'il étoit impoffible de réuffir dans le fiége de
Québec , à moins qu'on ne vînt à bout de tirer
l'armée Françoile de fa pofition & de l'engager
à une bataille. Après avoir pris l'avis des Officiers-
Généraux , il fut réfolu qu'une partie de la flotte
remonteroit la riviere pour attaquer les vailleaux
ennemis , & que les bateaux plats feroient employés
à débarquer les troupes à trois milles au
dellas de la ville. Cette réfolution fut exécutée le
8 Septembre.
Le débarquement fe fit le 11 une heure avant
le jour à quelque diſtance du Cap Diamant . Le
lendemain l'action s'engagea. Le front de l'ennemi
étoit couvert par des brouffail es. Les François
commencerent l'attaque & chargerent notre
droite avec beaucoup de vivacité . Cette attaque
devint funefte aux deux Généraux. Le Marquis
de Montcalm fut tué à la tête de fes bataillons.
Le Général Wolf eut le même fort ; & les Commandans
en fecond des deux troupes furent
dangereufement bleffés . On fe battit de part &
d'autre avec acharnement. Nos Grenadiers for--
dirent fur l'ennemi la bayonnette au bout du
fufil , & le firent plier de toute part. L'attaque
Fut moins vive à notre gauche. L'Ennemi tenta
plufieurs fois de prendre en flancs mais fes
Iy
202 MERCURE DE FRANCE.
mouvemens furent toujours arrêtés par l'activité
de nos troupes : enfin reſtés maîtres du champ de
bataille , nous nous emparâmes d'une pièce de
canon , & nous fimes quatorze Officiers prifonniers
de guerre.
Notre avantage avoit été confidérable , mais
il n'étoit pas décifif. Nos Généraux prirent toutes
les mesures néceffaires pour bien fortifier leur
camp. Le 17 , nous n'avions point encore de
batterie établie , & les travaux de la tranchée
étoient à peine commencés . Sur le foir , contre
notre attente , le Commandant de la Place
demanda à capituler. Les articles furent dreffés
pendant la nuit , & fignés le jour fuivant à huit
heures du matin. Nos Généraux ont accordé à
la garniſon tous les honneurs de la guerre. Les
habitans ont été maintenus dans leurs poffeffions ,
& dans la jouiffance de leurs priviléges . On s'eft
engagé à leur conferver le libre exercice de leur
religion . On s'eft déterminé à leur accorder toutes
leurs demandes , parce que la faifon étoit déjà
bien avancée , & qu'on craignoit qu'une plus
longue résistance de leur part n'expofât les
troupes & furtout la flotte à de fâcheux accidens .
La garniſon vient d'être embarquée fur plufieurs
de nos bâtimens , qui doivent la conduire
en France , où elle a demandé d'être tranfportée.
Nous avons trouvé dans la ville fix petits
canons de bronze , cent quatre-vingt-dix canons
de fer , feize mortiers, & quantité de bombes , de
boulets & de munitions. ( L'arrivée des Officiers
François les met à portée de détruire la mauvaile
impreffion que les papiers Anglois ont pu donner
fur leur conduite. )
Du 28.
L'Amiral Saunders a fait embarquer la Garni
fon Françoile de Quebec , avec tous les priſonDECEMBRE.
1759. 203
niers que nos troupes ont fait dans le Canada. Il
mande qu'il a eu avis que les François ont abandonné
tous les Forts qu'ils avoient fur l'Ohio ,
après les avoir démolis ; & qu'ils ont fait dire aux
Indiens qu'ils étoient obligés de fe rapprocher de
Montréal , mais qu'ils efpéroient de retourner
fur l'Ohio l'année prochaine .
Du 6 Novembre.
Depuis qu'on a été informé que le Capitaine
Thurot étoit parti de Dunkerque, on a été trèsattentif
à découvrir la route de fon eſcadre , & à
prendre des mefures pour faire échouer fes def
Teins que l'on ignore. Quelques bâtimens Hollandois
qui font entrés dans nos Ports ont déclaré
qu'ils avoient apperçu cette efcadre à la hauteur
de Texel , faifant voile vers le Nord. Le Chef
d'Efcadre Boys a ordre de la poursuivre. Il arriva
le 25 du mois dernier à Edimbourg , où il s'arrêta
quelques heures pour renouveller fes provifions ;
& il en partit enfuite pour aller à la recherche de
cet ennemi. On a détaché plufieurs corvettes qui
ont ordre de croifer le long des Côtes orientales
d'Angleterre & d'Ecoffe. Le Chevalier Brett doit
fe porter inceffamment fur la Côte d'Irlande ,
pour veiller à la fureté de ce Royaume.
L'Amiral Broderick continue de croifer à la
hauteur de Cadix , pour empêcher la fortie des
vaiffeaux qui faifoient partie de l'efcadre du fieur
de la Clue , & qui ont relâché dans ce Port. Le
Chef d'Elcadre Duff eft avec dix vailleaux devant
la baye de Quiberon en Bretagne.
L'Amiral Hawke eft devant Breft avec vingtun
vaiffeaux de ligne. Il a informé la Cour que
le Maréchal de Conflans avoit reçu des ordres
pofitifs de mettre à la voile, & qu'on doit s'at
tendre qu'il les exécutera inceffamment . L'efca
dre de l'Amiral Hawke a été affoiblie par l'e
I vj
204 MERCURE DE FRANCE..
détachementqu'il a eu ordre de faire de quelques
vaiffeaux de guerre qui font partis pour aller
croifer à la hauteur du Cap de Finiftere. L'objet
de ce détachement eft d'arrêter l'efcadre du fieur
de Bompart , qui eft en route pour revenir fur
les Côtes de France.
150
Le 31 , on dépêcha un Courier au Roi de Pruffe.
On le dit chargé de porter à ce Prince le renouvellement
du Traité de Subfide entre les Cours
de Londres & de Berlin. Le fubfi te accordé à Sa
Majefté Pruffienne pour l'année prochaine , eft
d'un million de livres fterling. On affure que le
Traité avec le Landgrave de Helle- Caffel fera renouvellé
incellamment , & que ce Prince fournira
un nouveau corps de fix mille hommes à la
folde de l'Angleterre .
Un Courier arriva de Petersbourg ce même
jour. On n'a rien publié jufqu'à prélent du contenu
de les dépêches . Mais on fçait que le fieur
Keith , Miniftre du Roi à la Cour de Ruffie , a été
trompé dans l'efpérance qu'il avoit conçue d'engager
cette Couronne à retirer les troupes.
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Résumé : DE LONDRES, le 20 Octobre.
En 1759, des événements militaires significatifs se sont déroulés au Canada. Le 2 juin, les troupes du Général Wolfe ont débarqué sur l'île d'Orléans. Le Brigadier Monckton a été chargé de déloger des troupes ennemies à la pointe de Lévi, tandis que le Colonel Carleton établissait une position à l'ouest de l'île. Les Britanniques ont construit des batteries à la pointe de Lévi, repoussant une attaque ennemie de 160 hommes. Cependant, une compagnie britannique a été détruite par des Indiens. Le 31 juillet, Wolfe a tenté une attaque sur les lignes françaises mais a subi de lourdes pertes. Quelques jours plus tard, un détachement britannique a brûlé un magasin ennemi à Chambaud. Wolfe et l'Amiral Saunders ont décidé d'attaquer Québec en remontant la rivière et en débarquant les troupes à trois milles de la ville. Le 11 septembre, les troupes ont débarqué près du Cap Diamant et ont engagé le combat le lendemain. Les généraux Wolfe et Montcalm ont été tués. Les Britanniques ont pris le contrôle du champ de bataille, capturant des prisonniers et des canons. Le commandant français a demandé à capituler le 17 septembre. Les Britanniques ont accordé à la garnison les honneurs de la guerre et ont embarqué les prisonniers pour la France. Par ailleurs, l'Amiral Saunders a reçu des informations sur l'abandon des forts français sur l'Ohio. En Europe, des mesures ont été prises pour contrer les mouvements de l'escadre française du Capitaine Thurot. Divers amiraux britanniques surveillaient les côtes pour empêcher les sorties de vaisseaux français. Un traité de subside entre l'Angleterre et la Prusse a été renouvelé, et un courier a été envoyé à Petersbourg sans que le contenu des dépêches soit divulgué.
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7
p. 201-202
DE LONDRES, le 8 Avril.
Début :
Sa Majesté a créé le Prince Edouard, son Petit-fils, Duc d'Yorck [...]
Mots clefs :
Sa Majesté, Nominations, Conseils, Général York, Baron, Courrier, Pacification, Congrès
Afficher :
texteReconnaissance textuelle : DE LONDRES, le 8 Avril.
De LONDRES , le 8 Avril,
Sa Majefté a créé leTrince Edouard , fon Petit-
I v
202 MERCURE DE FRANCE.
fils , Duc d'Yorck & d'Albany, & Comte d'Ulfter,
en Irlande.
Le Jugement du Lord Sackville n'eſt pas encore
porté.
Les confeils ont été fréquens à S. James , depuis
peu de jours.
Le du mois dernier , on reçut des dépêches
envoyées de la Haye, par le Général Yorck , &
d'autres adreliées au Baron de Kniphauſen , Miniftre
de Sa Majefté Pruffienne en cette Cour.
Elles occafionnerent un Confeil extraordinaire, à
l'iffue duquel il partit un Courier chargé de dépêches
pour la Haye & pour la Saxe . On croit
ces mouvemens relatifs à la grande affaire d'une
Pacification générale , qui paroît moins éloignée
depuis l'offre que les Etats- Généraux ont faite de
la Ville de Beda , pour y tenir un Congrès.
La plupart des troupes, pour l'Allemagne ,font
parties. On compte qu'avant la fin de ce mois ,
elles feront toutes rendues à leur deftination.
Le grand Armement qu'on prépare depuis
Longtemps , pour agir contre les côtes de France,
laille entrevoir aujourd hui une autre deſtination.
Sa Majefté a créé leTrince Edouard , fon Petit-
I v
202 MERCURE DE FRANCE.
fils , Duc d'Yorck & d'Albany, & Comte d'Ulfter,
en Irlande.
Le Jugement du Lord Sackville n'eſt pas encore
porté.
Les confeils ont été fréquens à S. James , depuis
peu de jours.
Le du mois dernier , on reçut des dépêches
envoyées de la Haye, par le Général Yorck , &
d'autres adreliées au Baron de Kniphauſen , Miniftre
de Sa Majefté Pruffienne en cette Cour.
Elles occafionnerent un Confeil extraordinaire, à
l'iffue duquel il partit un Courier chargé de dépêches
pour la Haye & pour la Saxe . On croit
ces mouvemens relatifs à la grande affaire d'une
Pacification générale , qui paroît moins éloignée
depuis l'offre que les Etats- Généraux ont faite de
la Ville de Beda , pour y tenir un Congrès.
La plupart des troupes, pour l'Allemagne ,font
parties. On compte qu'avant la fin de ce mois ,
elles feront toutes rendues à leur deftination.
Le grand Armement qu'on prépare depuis
Longtemps , pour agir contre les côtes de France,
laille entrevoir aujourd hui une autre deſtination.
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Résumé : DE LONDRES, le 8 Avril.
Le 8 avril à Londres, Sa Majesté a créé le Prince Édouard, fils du Duc d'York et d'Albany, Comte d'Ulster en Irlande. Le jugement du Lord Sackville n'a pas encore été rendu. Des conseils fréquents ont eu lieu à Saint James récemment. Le 20 mars, des dépêches envoyées de La Haye par le Général Yorck au Baron de Kniphausen, ministre prussien, ont provoqué un conseil extraordinaire. Un courrier a été envoyé avec des dépêches pour La Haye et la Saxe, probablement en lien avec une pacification générale. Les États-Généraux ont proposé la ville de Breda pour y tenir un congrès. La plupart des troupes destinées à l'Allemagne sont déjà parties et devraient toutes arriver avant la fin du mois. L'armement préparé contre les côtes de France semble désormais destiné à une autre mission.
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8
p. 154-157
De WARSOVIE, le 17 Mars 1764.
Début :
L'Ambassadeur de France ayant reçu un Courier extraordinaire de sa Cour [...]
Mots clefs :
Ambassadeur, Courrier, Vacance du trône, Roi de Pologne, Déclaration, Nation, République, Candidats, Couronne, Alliés
Afficher :
texteReconnaissance textuelle : De WARSOVIE, le 17 Mars 1764.
De WARSOVIE , le 17 Mars 1764.
L'AMBASSADEUR de France ayant reçu un Cou
Tier extraordinaire de la Cour avec des dépêches
importantes touchant les affaires préfentes de ce
Royaume , s'eft rendu hier chez le Primat , & lui
a remis , au nom du Roi fon Maître , la Déclarasionfuivante.
JUILLET. 1764. ISS
La vacance du Trône eft l'événement le plus
important qui puiſſe arriver dans un Royaume
» Electif , & c'eſt dans une occafion fi effentielle
» que le Roi s'eft empreffé de donner à la Nation
» Polonoife de nouvelles affurances de fon amitié
» & de l'intérêt véritable qu'il prend à la gloire
» à la profpérité de cette République. Les Ambaſſa--
» deurs & les Miniftres de France dans toutes les
» Cours Etrangères,& fpécialement le Marquis de
Paulmy à Warfovie , on été chargés de faire
→ connoître › par des Déclarations verbales
quelles font les difpofitions du Roi à l'égard
» de l'élection future d'un Roi de Pologne. Mais
» Sa Majeſté ne voulant pas qu'il puiffe y avoir le
» moindre doute fur la pureté de les intentions
» & ne craignant pas de mettre au grand jour
fes vrais fentimens , a cru devoir les manifefter
par une Déclaration formelle & authentique.
» Le Roi déclaré donc de la manière la plus
>> précife & la plus folemnellé , qu'il ne confidére
» dans cette occafion que les avantages de la Ré-
» publique;qu'il ne forme d'autre voeu, & n'a dau--
> tre defir que devoir la Nation Polonoiſe main-
» tenue dans tous fes droits,dans toutes les poffef
» fions , dans toutes fes libertés , & fpécialement
2
dans la plus précieuſe de ſes prérogatives , celle
» de fe donner un Roi par une élection libre & un *
>> choix volontaire ; qu'animé de ces fentimens &
» d'un véritable intérêt pour une Nation ancienne
5s Alliée de fa Couronne , il remplira à fon égard
» tout ce que peuvent exiger de lui la juſtice , les
> traités & les noeuds mutuels de l'amitié;qu'enfin
sil l'affiftera par tous les moyens qui feront en fon
pouvoir , fi , contre toute attente , elle étoit
troublée dans l'exercice de les droits légitimes ,
& qu'elle peut compter fur fes fecours & les
G✨vj
156 MERCURE DE FRANCE.
לכ
» requérir en toute affurance , fi les priviléges de
" la Nation Polonoife étoient violés : mais Sa
» Majeſté a lieu de croire qu'un pareil cas ne sçau-
» roit exifter , puifque les Puillances voisines ont
» également déclaré , de la manière la plus folem-
» nelle, qu'elles étoient conftamment réfolues de
» maintenir la République dans fon état actuel .
ג כ
fes loix , fes libertés , ainfi que dans les pof-
" feffions , & qu'elles ne fouffriroient pas qu'elle
» éprouvât aucun préjudice de la part de qui que
» ce foit , & que ces libertés fudent gênées par les
Cours Etrangères. Des Déclarations fi préciſes ,
>> fi uniformes & fi équitables annoncent claire-
>> ment à la Nation Polonoife qu'elle peut uſer
30
de fes droits dans toute leur étendue , & qu'elle
››› n'a pas à craindre de voir ſes libertés & fon territoire
violés par l'introduction d'aucune troupe
» étrangère.
30
DO
» A l'égard des différens Candidats qui peuvent
afpirer au Trône de Pologne , S.M. n'en recom-
» mande & n'en indique aucun.Elle eſt encore plus
éloignée de donner des exclufions, puiſque ce le-
>> roit agircontre fesprincipes ,& attenter à la liberté
os des Polonois; & même Elle s'abftiendra de donner
des confeils fur une matière auffi délicate , étant
bien perfuadée que la République eft trop
p éclairée fur les vrais intérêts ,pour ne pas préférer
» le Candidat qui fera le plus en état de la gou-
» verner avec justice & avec éclat. La Pologne
» compte des grands hommes parmi les Rois
>> Piaftes ; plufieurs Maifons Souveraines lui en
» ont fourni d'auffi célébres par leurs actions qu'il-
>> luftres par leur naiffance. C'eft à la Nation elle-
>> même de déterminer fon choix en conſultant ſa
propre convenance , fans égard à des influences
étrangères , & Sa Majefté déclare qu'elle re
JUILLET. 1764. 147
>> connoîtra pour Roi de Pologne & pour Allié de
» fa Couronne , que même Elle foutiendra & pro-
» tégera quiconque fera élûpar le choix libre de la
» Nation & conformément aux loix & aux conf-
> titutions du Pays.
Le même jour , le Comte de Mercy , Ambaffadeur
de Leurs Majeſtés Impériales , remit au
Primat une Déclaration à-peu-près pareille.
L'AMBASSADEUR de France ayant reçu un Cou
Tier extraordinaire de la Cour avec des dépêches
importantes touchant les affaires préfentes de ce
Royaume , s'eft rendu hier chez le Primat , & lui
a remis , au nom du Roi fon Maître , la Déclarasionfuivante.
JUILLET. 1764. ISS
La vacance du Trône eft l'événement le plus
important qui puiſſe arriver dans un Royaume
» Electif , & c'eſt dans une occafion fi effentielle
» que le Roi s'eft empreffé de donner à la Nation
» Polonoife de nouvelles affurances de fon amitié
» & de l'intérêt véritable qu'il prend à la gloire
» à la profpérité de cette République. Les Ambaſſa--
» deurs & les Miniftres de France dans toutes les
» Cours Etrangères,& fpécialement le Marquis de
Paulmy à Warfovie , on été chargés de faire
→ connoître › par des Déclarations verbales
quelles font les difpofitions du Roi à l'égard
» de l'élection future d'un Roi de Pologne. Mais
» Sa Majeſté ne voulant pas qu'il puiffe y avoir le
» moindre doute fur la pureté de les intentions
» & ne craignant pas de mettre au grand jour
fes vrais fentimens , a cru devoir les manifefter
par une Déclaration formelle & authentique.
» Le Roi déclaré donc de la manière la plus
>> précife & la plus folemnellé , qu'il ne confidére
» dans cette occafion que les avantages de la Ré-
» publique;qu'il ne forme d'autre voeu, & n'a dau--
> tre defir que devoir la Nation Polonoiſe main-
» tenue dans tous fes droits,dans toutes les poffef
» fions , dans toutes fes libertés , & fpécialement
2
dans la plus précieuſe de ſes prérogatives , celle
» de fe donner un Roi par une élection libre & un *
>> choix volontaire ; qu'animé de ces fentimens &
» d'un véritable intérêt pour une Nation ancienne
5s Alliée de fa Couronne , il remplira à fon égard
» tout ce que peuvent exiger de lui la juſtice , les
> traités & les noeuds mutuels de l'amitié;qu'enfin
sil l'affiftera par tous les moyens qui feront en fon
pouvoir , fi , contre toute attente , elle étoit
troublée dans l'exercice de les droits légitimes ,
& qu'elle peut compter fur fes fecours & les
G✨vj
156 MERCURE DE FRANCE.
לכ
» requérir en toute affurance , fi les priviléges de
" la Nation Polonoife étoient violés : mais Sa
» Majeſté a lieu de croire qu'un pareil cas ne sçau-
» roit exifter , puifque les Puillances voisines ont
» également déclaré , de la manière la plus folem-
» nelle, qu'elles étoient conftamment réfolues de
» maintenir la République dans fon état actuel .
ג כ
fes loix , fes libertés , ainfi que dans les pof-
" feffions , & qu'elles ne fouffriroient pas qu'elle
» éprouvât aucun préjudice de la part de qui que
» ce foit , & que ces libertés fudent gênées par les
Cours Etrangères. Des Déclarations fi préciſes ,
>> fi uniformes & fi équitables annoncent claire-
>> ment à la Nation Polonoife qu'elle peut uſer
30
de fes droits dans toute leur étendue , & qu'elle
››› n'a pas à craindre de voir ſes libertés & fon territoire
violés par l'introduction d'aucune troupe
» étrangère.
30
DO
» A l'égard des différens Candidats qui peuvent
afpirer au Trône de Pologne , S.M. n'en recom-
» mande & n'en indique aucun.Elle eſt encore plus
éloignée de donner des exclufions, puiſque ce le-
>> roit agircontre fesprincipes ,& attenter à la liberté
os des Polonois; & même Elle s'abftiendra de donner
des confeils fur une matière auffi délicate , étant
bien perfuadée que la République eft trop
p éclairée fur les vrais intérêts ,pour ne pas préférer
» le Candidat qui fera le plus en état de la gou-
» verner avec justice & avec éclat. La Pologne
» compte des grands hommes parmi les Rois
>> Piaftes ; plufieurs Maifons Souveraines lui en
» ont fourni d'auffi célébres par leurs actions qu'il-
>> luftres par leur naiffance. C'eft à la Nation elle-
>> même de déterminer fon choix en conſultant ſa
propre convenance , fans égard à des influences
étrangères , & Sa Majefté déclare qu'elle re
JUILLET. 1764. 147
>> connoîtra pour Roi de Pologne & pour Allié de
» fa Couronne , que même Elle foutiendra & pro-
» tégera quiconque fera élûpar le choix libre de la
» Nation & conformément aux loix & aux conf-
> titutions du Pays.
Le même jour , le Comte de Mercy , Ambaffadeur
de Leurs Majeſtés Impériales , remit au
Primat une Déclaration à-peu-près pareille.
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Résumé : De WARSOVIE, le 17 Mars 1764.
Le 17 mars 1764, l'ambassadeur de France à Varsovie a reçu des dépêches importantes relatives aux affaires du Royaume de Pologne. Il a transmis une déclaration au Primat au nom du Roi de France. Cette déclaration met en avant l'importance de la vacance du trône en Pologne, un royaume électif, et réaffirme l'amitié et l'intérêt du Roi de France pour la gloire et la prospérité de la République polonaise. Le Roi de France déclare qu'il ne considère que les avantages de la République et souhaite que la Nation polonaise conserve tous ses droits, possessions et libertés, notamment celle de choisir librement son roi. Il assure son soutien et son assistance en cas de trouble ou de violation des droits légitimes de la Nation. La déclaration mentionne également que les puissances voisines ont fait des déclarations similaires pour maintenir la République dans son état actuel. Le Roi de France ne désigne aucun candidat pour le trône et s'abstient de donner des conseils, laissant la Nation polonaise libre de choisir le candidat le plus apte à la gouverner. Le même jour, le Comte de Mercy, ambassadeur des Majestés Impériales, a remis une déclaration similaire au Primat.
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