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1
p. 3-11
Histoire de l'Academie Royale des Sciences, Année 1709.
Début :
Messieurs de l'Academie Royale des Sciences viennent de donner au [...]
Mots clefs :
Académie royale des sciences, Mémoires, Public, Vérités
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texteReconnaissance textuelle : Histoire de l'Academie Royale des Sciences, Année 1709.
Histoire dePAc-ademieBodes .yaleder
Sciences, Année170p.
Messieurs de l'AcademieRoyale
des Sciences
viennent de donner au
public un volume de leur
Histoire ; c'est-à-dire un
Recueil de Pieces Académiques
sur toutes les
Sciences, précédéd'un
Ouvrage particulier du
Secrétaire*de la Compagnie,
danslequelilexpose
d'une maniéré plus
générale ce qui est explique
en détail dans chaque
Mémoire.
Ceux qui aiment les
Sciences çonnoissènt le
prix dece Livre. La curiosité
est satisfaite par
? Mr de FonTcwlic.
les nouvelles découvertes
que l'on y trouve;
elles sont la pluspart le
fruit de la plus profonde
méditation & de la
recherche la plus active
-& la plus industrieuse,
unbon esprit attentif
à la méthode que l'on a
suivie pour y parvenir
doit yadmirer cette vivacité
ingenieusequia
pénétré les misteres de la
Nature, & les secrets de
la Geometriela plus fublilne;
cette attention
exacte qui met le sceau
aux Expériences les plus
difficiles; cette force .&
cette justesse de raisonnement
qui fait la régularité
des systémes les plus
hardis, qui en fondela
vrai-semblance, &qui
dans les matieres douteuses
donne de l'autorité
aux simples conjectures.
.-
Les Scavans font toûjours
un present utile au
public quand ils lui donnent
leurs découvertes ;
mais le plus important
servicequ'ils puissent lui
rendre, c'est de lui ouvrir
les chemins qui les
ont conduits à la connoissance
delàvérité )&
de lui faire part d'une
excellente methode toûjours
propre à étendre
lesvûës de l'esprit & le
progrés des sciences. -C'estencela queconsiste
la principale utilité des
Mémoires de cette fçavante
Academie. Nonseulement
on y trouve
des veritez qui n'avoient
jamais cfté connuës,
mais quand on lit ces
Mémoires avecreflexion
onydécouvre à chaque
pas des regles fûres pour
se conduire dans ses recherches.
La première partie de
ce Livre est intitulée,
Histoire de l'Academie
Royale des Sciences. On
y reprend ce qui cft con-*
tenu en substance dans
chaque Mémoire;ç'en
est
, pour ainli- dire
,
le
précis.
Elle a deux avantages,
Ellesert comme d'introduction
&C de préparation
à ceux qui veulent
lire les Mémoires & leur
en facilite l'intelligence;
&; quand ces Mémoires
sont lûs, elle devientune
récapitulation de tout ce
, "r qu'on y a vu: en forte quV
elle dispose d'abord 1ef
pritàse laisser convaincre
des veritez qu'on luiannonce;
& fert ensuite à y
fixer ces mêmes veritez,
enfaisant voir comment
elles tiennent les unes
aux autres, & en les afsemblant
fous leurs principes,
dont on fait connoistre
en même temps
la juste étenduë, l'usage
& la fécondité.
L'élegance &c la politesse
qui regnent dans
cet ouvrage, toutherissé
- d'ailleurs deveritezabs
traites de tous les genres,
lont une preuve quesi
les graces & les sciences
ne font pas toujours en.,
semble; il n'y a pas entr'elles
tant d'incompatibilité
qu'on se l'imagine.
:
Je n'entreprens pas de
donner icy un Extrait
detout ce qui effc contenu
dans le dernier Volume
qui vient de paroistre.
i'
Sur tout je respecte cetic
grands morceaux de
Geometrie qui ne veulent
point estre démembrez
,
& qu'il faudroit
presentertout d'une piece
; je choisiray seulement
dans les matieres
moins abstraites, quelquesendroits
curieux
qui peuvent se détacher ,
des Mémoires, &c qui
pour estre entendus nO.
demandent ni une grande
contention d'elprit,
ni une connoissance de
principes trop élevez. A,
l'égard du relie , je me
contenterai de donner
unetable des Matières
particulières qui font
traitées dans les inemoires
; au moinsceuxqui
s'y interessent feront
bien aise de avoir l'en*
droitoù elles [onrexpli.
quées,afin d'y avoir re*
cours aubesoin.
Sciences, Année170p.
Messieurs de l'AcademieRoyale
des Sciences
viennent de donner au
public un volume de leur
Histoire ; c'est-à-dire un
Recueil de Pieces Académiques
sur toutes les
Sciences, précédéd'un
Ouvrage particulier du
Secrétaire*de la Compagnie,
danslequelilexpose
d'une maniéré plus
générale ce qui est explique
en détail dans chaque
Mémoire.
Ceux qui aiment les
Sciences çonnoissènt le
prix dece Livre. La curiosité
est satisfaite par
? Mr de FonTcwlic.
les nouvelles découvertes
que l'on y trouve;
elles sont la pluspart le
fruit de la plus profonde
méditation & de la
recherche la plus active
-& la plus industrieuse,
unbon esprit attentif
à la méthode que l'on a
suivie pour y parvenir
doit yadmirer cette vivacité
ingenieusequia
pénétré les misteres de la
Nature, & les secrets de
la Geometriela plus fublilne;
cette attention
exacte qui met le sceau
aux Expériences les plus
difficiles; cette force .&
cette justesse de raisonnement
qui fait la régularité
des systémes les plus
hardis, qui en fondela
vrai-semblance, &qui
dans les matieres douteuses
donne de l'autorité
aux simples conjectures.
.-
Les Scavans font toûjours
un present utile au
public quand ils lui donnent
leurs découvertes ;
mais le plus important
servicequ'ils puissent lui
rendre, c'est de lui ouvrir
les chemins qui les
ont conduits à la connoissance
delàvérité )&
de lui faire part d'une
excellente methode toûjours
propre à étendre
lesvûës de l'esprit & le
progrés des sciences. -C'estencela queconsiste
la principale utilité des
Mémoires de cette fçavante
Academie. Nonseulement
on y trouve
des veritez qui n'avoient
jamais cfté connuës,
mais quand on lit ces
Mémoires avecreflexion
onydécouvre à chaque
pas des regles fûres pour
se conduire dans ses recherches.
La première partie de
ce Livre est intitulée,
Histoire de l'Academie
Royale des Sciences. On
y reprend ce qui cft con-*
tenu en substance dans
chaque Mémoire;ç'en
est
, pour ainli- dire
,
le
précis.
Elle a deux avantages,
Ellesert comme d'introduction
&C de préparation
à ceux qui veulent
lire les Mémoires & leur
en facilite l'intelligence;
&; quand ces Mémoires
sont lûs, elle devientune
récapitulation de tout ce
, "r qu'on y a vu: en forte quV
elle dispose d'abord 1ef
pritàse laisser convaincre
des veritez qu'on luiannonce;
& fert ensuite à y
fixer ces mêmes veritez,
enfaisant voir comment
elles tiennent les unes
aux autres, & en les afsemblant
fous leurs principes,
dont on fait connoistre
en même temps
la juste étenduë, l'usage
& la fécondité.
L'élegance &c la politesse
qui regnent dans
cet ouvrage, toutherissé
- d'ailleurs deveritezabs
traites de tous les genres,
lont une preuve quesi
les graces & les sciences
ne font pas toujours en.,
semble; il n'y a pas entr'elles
tant d'incompatibilité
qu'on se l'imagine.
:
Je n'entreprens pas de
donner icy un Extrait
detout ce qui effc contenu
dans le dernier Volume
qui vient de paroistre.
i'
Sur tout je respecte cetic
grands morceaux de
Geometrie qui ne veulent
point estre démembrez
,
& qu'il faudroit
presentertout d'une piece
; je choisiray seulement
dans les matieres
moins abstraites, quelquesendroits
curieux
qui peuvent se détacher ,
des Mémoires, &c qui
pour estre entendus nO.
demandent ni une grande
contention d'elprit,
ni une connoissance de
principes trop élevez. A,
l'égard du relie , je me
contenterai de donner
unetable des Matières
particulières qui font
traitées dans les inemoires
; au moinsceuxqui
s'y interessent feront
bien aise de avoir l'en*
droitoù elles [onrexpli.
quées,afin d'y avoir re*
cours aubesoin.
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Résumé : Histoire de l'Academie Royale des Sciences, Année 1709.
L'Académie Royale des Sciences a publié un volume de son Histoire, regroupant des pièces académiques sur diverses sciences. Ce volume inclut un ouvrage du secrétaire de la compagnie, qui présente les détails de chaque mémoire. Les découvertes y sont issues de méditations profondes et de recherches actives, appréciées pour leur vivacité et leur exactitude. Les savants offrent au public des connaissances utiles et ouvrent des chemins vers la vérité, partageant des méthodes pour étendre les vues de l'esprit et le progrès des sciences. Le livre est divisé en deux parties. La première, 'Histoire de l'Académie Royale des Sciences', résume chaque mémoire et sert d'introduction et de récapitulation. Elle facilite la compréhension des mémoires et montre comment les vérités se tiennent entre elles. L'ouvrage est également remarquable pour son élégance et sa politesse, prouvant que les grâces et les sciences ne sont pas incompatibles. Le texte ne fournit pas un extrait complet du dernier volume, mais mentionne des sujets moins abstraits et propose une table des matières pour localiser facilement les sujets traités.
Généré par Mistral AI et susceptible de contenir des erreurs.
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2
p. 12-15
De la formation & de l'acroissement des Coquilles des Animaux tant Terrestres que Aquatiques, soit de Mer soit de Terre. Par Mr de Reaumur.
Début :
Personne jusqu'icy n'avoit expliqué physiquement la formation & [...]
Mots clefs :
Coquillages
Afficher :
texteReconnaissance textuelle : De la formation & de l'acroissement des Coquilles des Animaux tant Terrestres que Aquatiques, soit de Mer soit de Terre. Par Mr de Reaumur.
De la formation & de l'acroissement des Coquilles
des Animaux
tant Terrestres que
: Aquatiques , foit de
Mer foit de Terre. si
;
Par Mr de Reaumur. :
Personne jusqu'icy n'avoit
expliqué physiquement
la formation &c
l'accroissement des Coquillages,
leur structure,
la diversité de leurs couleurs.
Mr de Reaumur
après avoir confideré
avec toute l'attention
d'un PhysicienGeomet-
(CC;, de quelle maniere
la nature s'y prend pour
former cet Ouvrage
merveilleux, est parvenu
le premier à pouvoir
rendre exactement raison
de toutes les particularitez
qu'on y remarque,
&en a rendu
compte a l'Academie
dans son Mémoire du
mois de Novembre 1709
J'en ay fait dans le
Memoire de Février
un extrait assez étendu
pour interesser les Glorieux
à rechercher eux.
mêmes lacausedetant
de singularitez qu'ils
se sontcontentez jusqu'icyd'admirer
, pour
peu qu'ils soient Physîciens
, les principes simples&
faciles que Mrde
Reaumur a établis leur
suffiront
, pour être en
état d'expliquer ce qu'ils
trouveront de plus re*
marquable: dans les di&
ferentes especes de Co-î
quillages.
des Animaux
tant Terrestres que
: Aquatiques , foit de
Mer foit de Terre. si
;
Par Mr de Reaumur. :
Personne jusqu'icy n'avoit
expliqué physiquement
la formation &c
l'accroissement des Coquillages,
leur structure,
la diversité de leurs couleurs.
Mr de Reaumur
après avoir confideré
avec toute l'attention
d'un PhysicienGeomet-
(CC;, de quelle maniere
la nature s'y prend pour
former cet Ouvrage
merveilleux, est parvenu
le premier à pouvoir
rendre exactement raison
de toutes les particularitez
qu'on y remarque,
&en a rendu
compte a l'Academie
dans son Mémoire du
mois de Novembre 1709
J'en ay fait dans le
Memoire de Février
un extrait assez étendu
pour interesser les Glorieux
à rechercher eux.
mêmes lacausedetant
de singularitez qu'ils
se sontcontentez jusqu'icyd'admirer
, pour
peu qu'ils soient Physîciens
, les principes simples&
faciles que Mrde
Reaumur a établis leur
suffiront
, pour être en
état d'expliquer ce qu'ils
trouveront de plus re*
marquable: dans les di&
ferentes especes de Co-î
quillages.
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Résumé : De la formation & de l'acroissement des Coquilles des Animaux tant Terrestres que Aquatiques, soit de Mer soit de Terre. Par Mr de Reaumur.
Monsieur de Reaumur a étudié la formation et l'accroissement des coquilles des animaux, tant terrestres qu'aquatiques. Avant ses travaux, ces processus, ainsi que la structure et la diversité des couleurs des coquillages, n'avaient pas été expliqués physiquement. Grâce à des observations minutieuses, Reaumur a réussi à expliquer ces particularités. Il a présenté ses découvertes à l'Académie dans un mémoire en novembre 1709. Un extrait de ce mémoire a été publié en février pour encourager les scientifiques à explorer davantage ces singularités. Les principes établis par Reaumur sont simples et accessibles, permettant aux chercheurs de comprendre les caractéristiques remarquables des différentes espèces de coquillages.
Généré par Mistral AI et susceptible de contenir des erreurs.
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3
p. 15-26
Conjectures & reflexions sur la matiere du Feu, ou de la Lumiere. Par Mr Lemery le fils.
Début :
Le Feu, selon les Cartesiens, consiste uniquement dans une violente [...]
Mots clefs :
Feu, Eau, Soleil
Afficher :
texteReconnaissance textuelle : Conjectures & reflexions sur la matiere du Feu, ou de la Lumiere. Par Mr Lemery le fils.
Conjectures& rejiexions
sur la matiere du
Feu , ou de la Lu.
miere.
ParMrLemery le fils.
Le Feu, selon les Car.
tesiens, consiste uniquement
dans une violente
agitation des parties
d'une matiere crcs-iub"
tile.
-
Maiscommel'experiencefait
connoistre
que le Regule d'AntimoVine
calcinéau miroirardent augmente de•
poids, aussi
-
bien que
tous les corps métalliques
, quand ils oiu
filé expofez à un grand
feu :Mr Lemery qui
juge avec raison,qu'il.
s'efl: introduit necessaiféluent
dans ces Corps
de nouvelles parties,
sans quoy il feroit tresmalaisé
de concevoir
comment ilsseroient
devenus plus pesants
ilprétend , que ces nouvelles
parties sont matiere
de feu & de lu-
Iniere, &c qu'elles ont,
outre leur agicarionSe
leur subtilité, une figure
qui leur est propre, Se
qui les determine à être
essentiellement du feu.
En forte qu'une matiere
autrementfigurée (fûtelleplus
agitée &plus
subtile )neseroitpoint
matiere de feu; &que
lamatiere du feu ne
cesse point de récréa
quoyqu'elle ait perdu
une partie de son mouvement.
C'est l'action de cette
matiere
,
selon Mr
Lemery
, qui fait làchaleur,
la lumiere, la
fluidité des liqueurs, la
susion de métaux.
- Cette matière agic
d'autant plus vivement
qu'elle est plus abondante
& plus réunie.
i-r. Le Soleil est unamas
tres considerable de matiere
de feu & de lumière:
Il nous éclaire
& nous échauffe de fort
loin,par l'entremise de
semblables parties de
matieres , qui sont placéesdans
les Inrerstices.
du grand fluide.interposé
entre luy & nous
Se qui sont poussées vigoureusement
vers les
corpsTerrestres.
Ilen est de nôtre flame
ordinaire comme
du Soleil, proportion
gardée de leurs distances
& de l'agitation de
leurs parties; car le Soseil
& la plus petite flame
ne different point
essentiellenlent
,
mais
fmeulemoent idunplsus .au
L'Eau,quand elleest
glacée, eU dans l' estat
qui luy convient : L~
fluidité ne luy est point
naturelle,elle est causée
par l'action des parties
de feu , qui sont
rarement en assez petite
quantité pourcesser
de l'entretenir.
Au contraire, il faut
une grande abondance
de matiere de feu pour
fondre lesmétaux.Aussi
reprennent -
ils bien-tost
leur premier état de fod'
lidité quandon les éloigne
de la cause de leur
fusion.
Les corps inflammables
comme les huiles
èc les graisses ne sont
tels que parce qu'ils
contiennent beaucoup
de parties de matiere
de feu
,
qui demeurent
enfermées dans de petites
cellules jusqu'à ce
qu'elles soient mises en
liberté parun agentexterieur
,
qui venant à
briser leur prison , leur
donne lieu de se déclarer
& de paroîtresous
la forme de flame.
Quoyque les corps
calcinez ayent reçû de
la matiere de feu pendant
la calcination, ils
n'en ont pas fait uneassez
grande provision
pour se pouvoir enflamer
au feu comme les
huiles. L'effet decette
matiere ne laiiTe Pafd'être
bien marquédans
la chaux vive ,par la
violente effervescence
qui s'y fait quand on la
détrempe dans t'eau,
qui desunissant alors les
parties de la chaux, degage
celles du feu qui y
étoient emprisonnées.
Il faut remarquer:
1° Que cette matiere
qui s'est enfermée dans
les cavitez des corps calcinez,
& qui semble
y être interdite de ses
fonctions,
fondions ': ne cesse pas
d'être ce qu'elle étoit
avant d'y entrer; &c,
qu'une matiere beaucoup
plus subtile &
plus agitée coule incesfamment
dans les lieux
où elle est, &entretient
son mouvement. '-, .: -
2° Que la matieredu
feu ne sçauroit sortit
des corps calcinez corn*
elle y est entrée. La
raison en est que les
pores qui luy ont servi
depassage , parce qu'ils
étoient devenus plus
grands par Fanionchï
tèu" Ce sont retrécis depuis
la calcination.
Voila les principales
conjectures de Mr Lemery
sur la -ii-utiere du
Feu. Son Systême a cet
avantage sur les autres,
qu'il explique tres-naturellement
l'augmentation
du poids des métaux
calcinez au miroir
ardent.
sur la matiere du
Feu , ou de la Lu.
miere.
ParMrLemery le fils.
Le Feu, selon les Car.
tesiens, consiste uniquement
dans une violente
agitation des parties
d'une matiere crcs-iub"
tile.
-
Maiscommel'experiencefait
connoistre
que le Regule d'AntimoVine
calcinéau miroirardent augmente de•
poids, aussi
-
bien que
tous les corps métalliques
, quand ils oiu
filé expofez à un grand
feu :Mr Lemery qui
juge avec raison,qu'il.
s'efl: introduit necessaiféluent
dans ces Corps
de nouvelles parties,
sans quoy il feroit tresmalaisé
de concevoir
comment ilsseroient
devenus plus pesants
ilprétend , que ces nouvelles
parties sont matiere
de feu & de lu-
Iniere, &c qu'elles ont,
outre leur agicarionSe
leur subtilité, une figure
qui leur est propre, Se
qui les determine à être
essentiellement du feu.
En forte qu'une matiere
autrementfigurée (fûtelleplus
agitée &plus
subtile )neseroitpoint
matiere de feu; &que
lamatiere du feu ne
cesse point de récréa
quoyqu'elle ait perdu
une partie de son mouvement.
C'est l'action de cette
matiere
,
selon Mr
Lemery
, qui fait làchaleur,
la lumiere, la
fluidité des liqueurs, la
susion de métaux.
- Cette matière agic
d'autant plus vivement
qu'elle est plus abondante
& plus réunie.
i-r. Le Soleil est unamas
tres considerable de matiere
de feu & de lumière:
Il nous éclaire
& nous échauffe de fort
loin,par l'entremise de
semblables parties de
matieres , qui sont placéesdans
les Inrerstices.
du grand fluide.interposé
entre luy & nous
Se qui sont poussées vigoureusement
vers les
corpsTerrestres.
Ilen est de nôtre flame
ordinaire comme
du Soleil, proportion
gardée de leurs distances
& de l'agitation de
leurs parties; car le Soseil
& la plus petite flame
ne different point
essentiellenlent
,
mais
fmeulemoent idunplsus .au
L'Eau,quand elleest
glacée, eU dans l' estat
qui luy convient : L~
fluidité ne luy est point
naturelle,elle est causée
par l'action des parties
de feu , qui sont
rarement en assez petite
quantité pourcesser
de l'entretenir.
Au contraire, il faut
une grande abondance
de matiere de feu pour
fondre lesmétaux.Aussi
reprennent -
ils bien-tost
leur premier état de fod'
lidité quandon les éloigne
de la cause de leur
fusion.
Les corps inflammables
comme les huiles
èc les graisses ne sont
tels que parce qu'ils
contiennent beaucoup
de parties de matiere
de feu
,
qui demeurent
enfermées dans de petites
cellules jusqu'à ce
qu'elles soient mises en
liberté parun agentexterieur
,
qui venant à
briser leur prison , leur
donne lieu de se déclarer
& de paroîtresous
la forme de flame.
Quoyque les corps
calcinez ayent reçû de
la matiere de feu pendant
la calcination, ils
n'en ont pas fait uneassez
grande provision
pour se pouvoir enflamer
au feu comme les
huiles. L'effet decette
matiere ne laiiTe Pafd'être
bien marquédans
la chaux vive ,par la
violente effervescence
qui s'y fait quand on la
détrempe dans t'eau,
qui desunissant alors les
parties de la chaux, degage
celles du feu qui y
étoient emprisonnées.
Il faut remarquer:
1° Que cette matiere
qui s'est enfermée dans
les cavitez des corps calcinez,
& qui semble
y être interdite de ses
fonctions,
fondions ': ne cesse pas
d'être ce qu'elle étoit
avant d'y entrer; &c,
qu'une matiere beaucoup
plus subtile &
plus agitée coule incesfamment
dans les lieux
où elle est, &entretient
son mouvement. '-, .: -
2° Que la matieredu
feu ne sçauroit sortit
des corps calcinez corn*
elle y est entrée. La
raison en est que les
pores qui luy ont servi
depassage , parce qu'ils
étoient devenus plus
grands par Fanionchï
tèu" Ce sont retrécis depuis
la calcination.
Voila les principales
conjectures de Mr Lemery
sur la -ii-utiere du
Feu. Son Systême a cet
avantage sur les autres,
qu'il explique tres-naturellement
l'augmentation
du poids des métaux
calcinez au miroir
ardent.
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Résumé : Conjectures & reflexions sur la matiere du Feu, ou de la Lumiere. Par Mr Lemery le fils.
Le texte 'Conjectures & rejiexions sur la matière du Feu, ou de la Lumière' de Mr Lemery explore la nature du feu et de la lumière. Contrairement aux Cartésiens, qui voient le feu comme une agitation des parties d'une matière combustible, Lemery observe que les métaux calcinés augmentent de poids, suggérant l'ajout de nouvelles parties. Il propose que ces parties sont la matière du feu et de la lumière, caractérisées par leur agitation, subtilité et figure propre. Cette matière est responsable de la chaleur, de la lumière, de la fluidité des liquides et de la fusion des métaux. Le Soleil, par exemple, est une masse de cette matière qui éclaire et échauffe la Terre. Les corps inflammables, comme les huiles, contiennent cette matière enfermée dans des cellules, qui se libère sous forme de flamme lorsqu'elles sont brisées. Les corps calcinés, bien qu'ils contiennent de la matière de feu, ne peuvent pas s'enflammer comme les huiles. La chaux vive, par exemple, réagit violemment avec l'eau en libérant les parties de feu emprisonnées.
Généré par Mistral AI et susceptible de contenir des erreurs.
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4
p. 27-31
OBSERVATIONS sur les Ecrevisses de Riviere. Par Mr Geoffroy le jeune
Début :
Ce qu'on appelle yeux d'Ecrevisses sont de petites [...]
Mots clefs :
Écrevisses
Afficher :
texteReconnaissance textuelle : OBSERVATIONS sur les Ecrevisses de Riviere. Par Mr Geoffroy le jeune
OBSERVATIONS
sRur liesvEcireevissnesd.e
ParMrGeoffro*y le jeune ,Ce' qu'on appelle y<oe*
d'Ecrevisses sont de petites
pierres blanches,
rondes, & ordinairementplates
à qui 91?>
donnéce nom , parce
qu'effevtiveiwotelles(è
rirent desEcrevisses de
Riviere, &; que quoyqu'elles
ne ressemblent
guereà des yeux, elles
y ressem blent encore
plus qu'à toute autre
partie.
Il resulte des Obkr.
vations queMr Geoffroy
-à-faites queces pierres
jlnee,cseervfeoarmudenetpsaEscredvainfs- comme lesplus
habiles Naturalistes lavoient
crû.,, mais dans
-la regionde l^eftomac.
comme Vanhelmont l'a
trouve le premier.
, Ces pierres ne se trouvent
dans les écrévisses qu'au
temps de leur muë qui leur
arrive tous les ans au mois
de Juin. Alors elles se dépoüillent
de leur écaille.Une
membrane qui en tapiuc le
dedans devient en se durcissantune
écaillenouvel le.
Leur ancien estomac s'en
va 3- & apparemment aussi
l'intestin; au moins Mon*
sieurGeoffroy le conjecture;
& lesmembranes exterieures
de ces vifccres leur fuccedcnr,
Ciij
Les écrevissespendant
jettes muënt font foibles
&languissantes, & ne mangent
point.
Mais uneparticularité
tres remarquable; ctcfi que
l'ancien estomac estdigeré
par le nouveau ,
& leur sert
d'aliment pendant la muë.
Mr Geoffroy croit que
les pierres que l'on trouve
dans les écrevisses,
contribuënt à leur nourriture
pendant leur fftâladie.
La raison de cette
conjecture est que ces
pierres diminuënt toûjours
de grandeur,jusdqiusp'àacroeissent.
cii fin' celllleess
OBSERVATIONS
sRur liesvEcireevissnesd.e
ParMrGeoffro*y le jeune ,Ce' qu'on appelle y<oe*
d'Ecrevisses sont de petites
pierres blanches,
rondes, & ordinairementplates
à qui 91?>
donnéce nom , parce
qu'effevtiveiwotelles(è
rirent desEcrevisses de
Riviere, &; que quoyqu'elles
ne ressemblent
guereà des yeux, elles
y ressem blent encore
plus qu'à toute autre
partie.
Il resulte des Obkr.
vations queMr Geoffroy
-à-faites queces pierres
jlnee,cseervfeoarmudenetpsaEscredvainfs- comme lesplus
habiles Naturalistes lavoient
crû.,, mais dans
-la regionde l^eftomac.
comme Vanhelmont l'a
trouve le premier.
, Ces pierres ne se trouvent
dans les écrévisses qu'au
temps de leur muë qui leur
arrive tous les ans au mois
de Juin. Alors elles se dépoüillent
de leur écaille.Une
membrane qui en tapiuc le
dedans devient en se durcissantune
écaillenouvel le.
Leur ancien estomac s'en
va 3- & apparemment aussi
l'intestin; au moins Mon*
sieurGeoffroy le conjecture;
& lesmembranes exterieures
de ces vifccres leur fuccedcnr,
Ciij
Les écrevissespendant
jettes muënt font foibles
&languissantes, & ne mangent
point.
Mais uneparticularité
tres remarquable; ctcfi que
l'ancien estomac estdigeré
par le nouveau ,
& leur sert
d'aliment pendant la muë.
Mr Geoffroy croit que
les pierres que l'on trouve
dans les écrevisses,
contribuënt à leur nourriture
pendant leur fftâladie.
La raison de cette
conjecture est que ces
pierres diminuënt toûjours
de grandeur,jusdqiusp'àacroeissent.
cii fin' celllleess
OBSERVATIONS
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Résumé : OBSERVATIONS sur les Ecrevisses de Riviere. Par Mr Geoffroy le jeune
Monsieur Geoffroy le Jeune a observé les écrevisses de rivière, notant leur ressemblance avec des yeux. Il a constaté que des pierres se forment dans leur estomac, surtout durant la mue annuelle en juin. Pendant cette période, les écrevisses perdent leur ancienne écaille et développent une nouvelle membrane qui durcit. Leur ancien estomac et potentiellement leur intestin disparaissent, remplacés par de nouvelles membranes. Les écrevisses sont alors faibles et ne mangent pas. Cependant, l'ancien estomac est digéré par le nouveau, servant d'aliment pendant la mue. Geoffroy suppose que les pierres dans l'estomac contribuent à la nutrition des écrevisses pendant cette phase, diminuant de taille jusqu'à disparaître complètement à la fin de la mue.
Généré par Mistral AI et susceptible de contenir des erreurs.
Généré par Mistral AI et susceptible de contenir des erreurs.
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5
p. 31-40
OBSERVATIONS sur le froid de l'Hiver 1709.
Début :
Il a esté étonnant que le froid de l'année 1709. [...]
Mots clefs :
Eau, Huile, Hiver, Grand froid, Gelée, Air
Afficher :
texteReconnaissance textuelle : OBSERVATIONS sur le froid de l'Hiver 1709.
OBSERVATIONS
sur lefroid del'Hiver1709
Il a esté étonnant que
le froid de l'année 17°98
qui fut si extraorinaire & si
rigoureux, aie esté pendant
plusieurs jours à Paris par
un vent de Sud. Pour en
rendre raison Monsieur de
la Hire a dit queles Monragnes
d'Auvergne,qui sont
au Sud de Paris, estoient
toutes couvertes de nége;
& Monsieur Homberg,
qu'un vent du Nord tresfroid,
&qui venoit de loin
&s'étendoitloin ayant précedé,
le vent de Sud ne fut
qu'un reflux du même air
que le Nord avoit poussé,
& qui ne s'estoitéchauffé en
aucun pays. Ces deux causes
peuvent fortbiens'être
jointes.
On a sçû que dans le
même Hyver la glace du
Port de Copenhague avoit
estéépaisse de vingt-sept
pouces dans les endroits
mêmas où elle n'estoit
point accumulée. Ce faitc
c(V d'autant plus digne d'attention,
que dans la grande
gelée de 1683. la Société
Royale ayant fait mesurer
l'épaisseur de la Tamise,
quand on alloit dessus en
carosse
,
elle ne se trouva
que de onze pouces.
Cetteannée là Messieurs
de la Societé Royale des
Sciences établie à Montpellier
envoyerent à Messieurs
de l'Academie Royale
des Sciences de Paris an • Ouvrage de Monsieur Gauteron
un de leurs Associez,
pour entretenir l'union intime
qui doit estre entr'-
elles, comme ne faisant
qu'unseul Corps auxrermes
des Statuts accordez
parle Roy au mois de Fevrier
1706.
Cet Ouvrage est intitulé,
Observation sur l'évaporalion
qui arriveauxliquides
pendant le grand froid,
avec des remarques sur
quelques effets de la gelée.
Il cft surprenant que levaporation
des fluides qui
est. ordinairement causée
par un grand chaud
,
le
soit aussi parun grand
froid.
Voicy quelle est sur cela
la pensée de Mr Gauteron.
On est convaincu par
plusieurs experiences que
l'air contientun sel que
l'on croit estreàpeu prés
de la nature du Nitre.
L'air est plus condensé
en hyver que dans un autre
saison de l'année.Cette
condensationde l'air donne
lieu auxmolecules du Nitre
de se raprocher & de s'assembler
sous une plus grande
masse
,
d'où resulte avec
la même vitesse une plus
grande quantité de mouvement.
Il n'en faut pas davantage
pour faire agir ce sel
avec plus de force contre les
parties du fluide & le faire
évaporer, au lieu qu'enesté
l'évaporation des liquides
est causée par la violente
agitation de la matiere
etheré1e.
Les principales remarques
que Mr Gauteron a
faites sur la gelée de1709.
sont:
Que l'eau couverte d'huile
par-dessus &par lescôtez
a gelé environ demie
heure plus tard que l'eau
exposéeà l'air sans précaucaution
;& qu'en se gelant
elle a formé un champignon
deglace relevé d'un pouce
au dessus de la superficie
de l'huile.
Que l'huile de noixa
garanti 1* eau d'une gelée
mediocre
, ce que l'huile
d'olive n'avoit pas pu faire.
Quel'eau chaude &prê
te àboüilliragelé plus tarcl
d'environ demie heure que
la naturelle.
Que l'eau de vie, l'huile
de noix,& l'huiledeTherebentinen'ont
point gelé
du tout.
Que pendans la gelet'lu-cq>
que le ciel fûtfort serein,
le Soleil paroissoitun peu
pale.
Qu'à Montpellier les
Orangers,& les Grenadiers
ont perdu leurs feüilles &
leurs branches;que lapJus
grande partie de ces arbres
sont morts jusqu'àlaracine;
, 8. èt ce qu'on n'avoitjamais
vû dans cc Pays-là, lesLai>*
riers, les Figuiets. les Grenadiers,
les Jasmins; les
Yeuses, & quelques Chesncs
même ont eu le même
sort:Le Rhône a estégelé
jusqu'à la hauteur de douze
pieds par les couches de
glaces qui s'y sont amassées;
& l'étang de Thau ordinaiment
fort orageux, & qui
communique à la mer par
un court & large caonaI,s"eû
pris d'un bout à l'autre, ce
qui n'estoit jamais arrivé.
Enfin le dégel du 13.. de
Janvier, & celuy du ic;
, Février ont esté suivis d'un
rhume épidemique, dont
presque personne n'a esté
exempt.
Tous ces faits doivent
estredédoits de la rpême
cause, c'est- dire du changement
qui arrive à l'air
pendantla gelée.
-
Mr Gautheron dans son
memoireexplique d'une maniéréassezétendue,
en quoi
cansistexe changement
sur lefroid del'Hiver1709
Il a esté étonnant que
le froid de l'année 17°98
qui fut si extraorinaire & si
rigoureux, aie esté pendant
plusieurs jours à Paris par
un vent de Sud. Pour en
rendre raison Monsieur de
la Hire a dit queles Monragnes
d'Auvergne,qui sont
au Sud de Paris, estoient
toutes couvertes de nége;
& Monsieur Homberg,
qu'un vent du Nord tresfroid,
&qui venoit de loin
&s'étendoitloin ayant précedé,
le vent de Sud ne fut
qu'un reflux du même air
que le Nord avoit poussé,
& qui ne s'estoitéchauffé en
aucun pays. Ces deux causes
peuvent fortbiens'être
jointes.
On a sçû que dans le
même Hyver la glace du
Port de Copenhague avoit
estéépaisse de vingt-sept
pouces dans les endroits
mêmas où elle n'estoit
point accumulée. Ce faitc
c(V d'autant plus digne d'attention,
que dans la grande
gelée de 1683. la Société
Royale ayant fait mesurer
l'épaisseur de la Tamise,
quand on alloit dessus en
carosse
,
elle ne se trouva
que de onze pouces.
Cetteannée là Messieurs
de la Societé Royale des
Sciences établie à Montpellier
envoyerent à Messieurs
de l'Academie Royale
des Sciences de Paris an • Ouvrage de Monsieur Gauteron
un de leurs Associez,
pour entretenir l'union intime
qui doit estre entr'-
elles, comme ne faisant
qu'unseul Corps auxrermes
des Statuts accordez
parle Roy au mois de Fevrier
1706.
Cet Ouvrage est intitulé,
Observation sur l'évaporalion
qui arriveauxliquides
pendant le grand froid,
avec des remarques sur
quelques effets de la gelée.
Il cft surprenant que levaporation
des fluides qui
est. ordinairement causée
par un grand chaud
,
le
soit aussi parun grand
froid.
Voicy quelle est sur cela
la pensée de Mr Gauteron.
On est convaincu par
plusieurs experiences que
l'air contientun sel que
l'on croit estreàpeu prés
de la nature du Nitre.
L'air est plus condensé
en hyver que dans un autre
saison de l'année.Cette
condensationde l'air donne
lieu auxmolecules du Nitre
de se raprocher & de s'assembler
sous une plus grande
masse
,
d'où resulte avec
la même vitesse une plus
grande quantité de mouvement.
Il n'en faut pas davantage
pour faire agir ce sel
avec plus de force contre les
parties du fluide & le faire
évaporer, au lieu qu'enesté
l'évaporation des liquides
est causée par la violente
agitation de la matiere
etheré1e.
Les principales remarques
que Mr Gauteron a
faites sur la gelée de1709.
sont:
Que l'eau couverte d'huile
par-dessus &par lescôtez
a gelé environ demie
heure plus tard que l'eau
exposéeà l'air sans précaucaution
;& qu'en se gelant
elle a formé un champignon
deglace relevé d'un pouce
au dessus de la superficie
de l'huile.
Que l'huile de noixa
garanti 1* eau d'une gelée
mediocre
, ce que l'huile
d'olive n'avoit pas pu faire.
Quel'eau chaude &prê
te àboüilliragelé plus tarcl
d'environ demie heure que
la naturelle.
Que l'eau de vie, l'huile
de noix,& l'huiledeTherebentinen'ont
point gelé
du tout.
Que pendans la gelet'lu-cq>
que le ciel fûtfort serein,
le Soleil paroissoitun peu
pale.
Qu'à Montpellier les
Orangers,& les Grenadiers
ont perdu leurs feüilles &
leurs branches;que lapJus
grande partie de ces arbres
sont morts jusqu'àlaracine;
, 8. èt ce qu'on n'avoitjamais
vû dans cc Pays-là, lesLai>*
riers, les Figuiets. les Grenadiers,
les Jasmins; les
Yeuses, & quelques Chesncs
même ont eu le même
sort:Le Rhône a estégelé
jusqu'à la hauteur de douze
pieds par les couches de
glaces qui s'y sont amassées;
& l'étang de Thau ordinaiment
fort orageux, & qui
communique à la mer par
un court & large caonaI,s"eû
pris d'un bout à l'autre, ce
qui n'estoit jamais arrivé.
Enfin le dégel du 13.. de
Janvier, & celuy du ic;
, Février ont esté suivis d'un
rhume épidemique, dont
presque personne n'a esté
exempt.
Tous ces faits doivent
estredédoits de la rpême
cause, c'est- dire du changement
qui arrive à l'air
pendantla gelée.
-
Mr Gautheron dans son
memoireexplique d'une maniéréassezétendue,
en quoi
cansistexe changement
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Résumé : OBSERVATIONS sur le froid de l'Hiver 1709.
Le texte 'Observations sur le froid de l'Hiver 1709' relate un hiver particulièrement sévère à Paris, caractérisé par un vent de sud malgré la neige présente dans les montagnes d'Auvergne au sud de la ville. Deux hypothèses sont avancées pour expliquer ce phénomène. Monsieur de la Hire attribue le froid intense à la couverture neigeuse des montagnes, tandis que Monsieur Homberg propose que le vent de sud soit un reflux d'air froid provenant du nord. La glace sur le port de Copenhague a atteint une épaisseur de vingt-sept pouces, comparée aux onze pouces mesurés sur la Tamise en 1683. La Société Royale des Sciences de Montpellier a transmis à l'Académie Royale des Sciences de Paris un ouvrage de Monsieur Gauteron, qui détaille les observations sur l'évaporation des liquides en période de grand froid. Gauteron explique que l'air, plus condensé en hiver, contient un sel similaire au nitre, favorisant l'évaporation des fluides. Il observe également que l'eau couverte d'huile gèle plus tard et forme un champignon de glace, et que certaines substances comme l'eau-de-vie et l'huile de noix ne gèlent pas. À Montpellier, de nombreux arbres ont péri et le Rhône s'est gelé jusqu'à douze pieds de hauteur. Le dégel a été suivi d'un rhume épidémique. Tous ces phénomènes sont attribués à un changement dans l'air pendant la gelée.
Généré par Mistral AI et susceptible de contenir des erreurs.
Généré par Mistral AI et susceptible de contenir des erreurs.
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6
p. 40-48
Sur le Delire melancolique.
Début :
Monsieur Vieussens le fils a expliqué le délire mélancolique par [...]
Mots clefs :
Mélancolie, Délire, Centre ovale, Esprit, Esprits
Afficher :
texteReconnaissance textuelle : Sur le Delire melancolique.
SurleDelire mélancolique.
riMonfieur VieufTcnsle
fils
fils a expliqué le délire
mélancolique par une
supposït ion nouvelle
assez curieuse.Ilétablit
le siege des fonctions de
l'esprit dans le centre ovale,&
non pas dans la
glande pineale, comme
l'a imaginé Mr Descartes.
Je ne sçaurois. mieux
faire que de trauscrire
icy les proprestermes de
Mrde Fontenelle,l'Hypothesede
Mr Vieussens
ne sçauroit-estre expliquéed'unemaniéré
plus
nette & plus abrégée.
„ Selon les découvertes &
„ le sistéme de Mr Vieussens
3,
le pere qui a pousse fort
,,
loin les recherches anato-
„ miques
,
le centre ovale
„ est un tiilù de petits Vais-
„ feaux très deilez.qui com-
„ muniquent tous les uns
„ avecles autres par une „infinité d'autres petits
y>
Vaisseaux encore infini- *
_„menc plus dcHez) que
,, produisenttous lespoints
de leur surface extérieure,
C'cll dans les premiers de .(C
ces petits Vaisseaux que le cc
fang arteriel se subtilise»
au point de deveniresprit“
animal
, & il coule dans »
les séconds fous la forme cc
l'esprit. Au dedans dece cr
nombre prodigieux decc
tuyaux presqueabsolu- »
ment imperceptibles, se <c
sont tous les mouvemens“
aufqucls répondent des»
idées, & les impressions«
queces mouvemens y lais- «
sent, font les traces cjuicc
l'apellent lesidéesque l'on «
a déjà eues. fÇ
Il ne faut pas oublier
„ que le centre ovale se
trouveplacé à l'origine
„ des nerfs; ce qui favorise
„ beaucoup la fonction
yy
qu'on lui donne icy.
„ Si cette méchanique est
3J une foisadmise,il estaisé
„ d'imaginer que la fanté
"de l'esprit ( en ce qu'elle a de mareriel) dépend de
„ la regularité,del'égalité.
J,
de la liberté du cours des
„ cfprits dans ces petits ca..
”naux. S'ilyenalaplupart
,,
d'affaissez,comme pen-
1)
dant le sommeil, les es.
pries qui coulentdans V*
ceux quirelient fortuitement
ouverts revei1illcnt."
au hasard des idées, en-cc
tre lesquelles il n'yale le'
plus souvent aucune liai- c,
son, & que l'ame ne laisse cc
pas d'assembler faute d'en Ct
avoir en même temps<e
d'autres qui lui en fassent
voir l'incompatibilité. Si ce
au contraire tous les pe- cc
tits tuyaux sont ouverts,
& que les esprits s'y por- cC
tenten trop grande abon- Cf
dance & avec une" trop ”
grande rapidité, il fc re:
#)
veille à la fois une foui*
J)
d'idées très-vives, que
„ l'ame n'a pas le temps de
J'
distinguer nyde compa-
9y
rer,&c'estlà la frenesie.
”S'il ya feulement dans
J)
quelques petits tuyaux “uneobstruction telle que
„ lesespritscessent d'ycou-
„ 1er, les idées qui yétoientf
”attachées sont absolu-
„ment perduës pour l'ame,
y, &ellen'en peut plusfaire
„aucune usage dans ses
,, operations,de forte qu'eU
vle portera un jugemen t
„iafenfé toutes les fois
que ces idées lui auront cc
esté necessaires pouren se
former un raisonnable.”
Hors de là tous ses jugc-.cc
mens feront fains. CVftl*
là le delire melancolique. t€
MrVieussens a fait voir”
combien sa supposition Cr'
saccorde avec tout ce qui”
s'observe dans cette ma- <e
ladie. Puisquellevient”
d'une obstruction ; elle cr
ca produite par un fang <f
trop épais & trop lent, ”
aussi n'd- t on point de t€
fiévre. Ceux qui habitent c,
les Pays chauds, &dont cC
„ le sang èst dépouillée de
- „ ses parties lesplus subti-
„ les par unetrop grande
» transpiration ; ceux qui
9)
usentd'alimenstropgros-
,,
siers ; ceux qui ontesté
>Y
frapez de quelque grande
„ crainte, &c. doivent eftrc
plus sujetsaudelire me- „,lancoliqueNousn'entre-
,y rons point dans unplus
„grand dénombrement»,
„iliroit peut-estre trop
loin ; il n'y a guerrede
>y
teste si saine, où il n'y ait
quelque petit tuyau du
„,centre Ovale bien bou-
„ché.
riMonfieur VieufTcnsle
fils
fils a expliqué le délire
mélancolique par une
supposït ion nouvelle
assez curieuse.Ilétablit
le siege des fonctions de
l'esprit dans le centre ovale,&
non pas dans la
glande pineale, comme
l'a imaginé Mr Descartes.
Je ne sçaurois. mieux
faire que de trauscrire
icy les proprestermes de
Mrde Fontenelle,l'Hypothesede
Mr Vieussens
ne sçauroit-estre expliquéed'unemaniéré
plus
nette & plus abrégée.
„ Selon les découvertes &
„ le sistéme de Mr Vieussens
3,
le pere qui a pousse fort
,,
loin les recherches anato-
„ miques
,
le centre ovale
„ est un tiilù de petits Vais-
„ feaux très deilez.qui com-
„ muniquent tous les uns
„ avecles autres par une „infinité d'autres petits
y>
Vaisseaux encore infini- *
_„menc plus dcHez) que
,, produisenttous lespoints
de leur surface extérieure,
C'cll dans les premiers de .(C
ces petits Vaisseaux que le cc
fang arteriel se subtilise»
au point de deveniresprit“
animal
, & il coule dans »
les séconds fous la forme cc
l'esprit. Au dedans dece cr
nombre prodigieux decc
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ment imperceptibles, se <c
sont tous les mouvemens“
aufqucls répondent des»
idées, & les impressions«
queces mouvemens y lais- «
sent, font les traces cjuicc
l'apellent lesidéesque l'on «
a déjà eues. fÇ
Il ne faut pas oublier
„ que le centre ovale se
trouveplacé à l'origine
„ des nerfs; ce qui favorise
„ beaucoup la fonction
yy
qu'on lui donne icy.
„ Si cette méchanique est
3J une foisadmise,il estaisé
„ d'imaginer que la fanté
"de l'esprit ( en ce qu'elle a de mareriel) dépend de
„ la regularité,del'égalité.
J,
de la liberté du cours des
„ cfprits dans ces petits ca..
”naux. S'ilyenalaplupart
,,
d'affaissez,comme pen-
1)
dant le sommeil, les es.
pries qui coulentdans V*
ceux quirelient fortuitement
ouverts revei1illcnt."
au hasard des idées, en-cc
tre lesquelles il n'yale le'
plus souvent aucune liai- c,
son, & que l'ame ne laisse cc
pas d'assembler faute d'en Ct
avoir en même temps<e
d'autres qui lui en fassent
voir l'incompatibilité. Si ce
au contraire tous les pe- cc
tits tuyaux sont ouverts,
& que les esprits s'y por- cC
tenten trop grande abon- Cf
dance & avec une" trop ”
grande rapidité, il fc re:
#)
veille à la fois une foui*
J)
d'idées très-vives, que
„ l'ame n'a pas le temps de
J'
distinguer nyde compa-
9y
rer,&c'estlà la frenesie.
”S'il ya feulement dans
J)
quelques petits tuyaux “uneobstruction telle que
„ lesespritscessent d'ycou-
„ 1er, les idées qui yétoientf
”attachées sont absolu-
„ment perduës pour l'ame,
y, &ellen'en peut plusfaire
„aucune usage dans ses
,, operations,de forte qu'eU
vle portera un jugemen t
„iafenfé toutes les fois
que ces idées lui auront cc
esté necessaires pouren se
former un raisonnable.”
Hors de là tous ses jugc-.cc
mens feront fains. CVftl*
là le delire melancolique. t€
MrVieussens a fait voir”
combien sa supposition Cr'
saccorde avec tout ce qui”
s'observe dans cette ma- <e
ladie. Puisquellevient”
d'une obstruction ; elle cr
ca produite par un fang <f
trop épais & trop lent, ”
aussi n'd- t on point de t€
fiévre. Ceux qui habitent c,
les Pays chauds, &dont cC
„ le sang èst dépouillée de
- „ ses parties lesplus subti-
„ les par unetrop grande
» transpiration ; ceux qui
9)
usentd'alimenstropgros-
,,
siers ; ceux qui ontesté
>Y
frapez de quelque grande
„ crainte, &c. doivent eftrc
plus sujetsaudelire me- „,lancoliqueNousn'entre-
,y rons point dans unplus
„grand dénombrement»,
„iliroit peut-estre trop
loin ; il n'y a guerrede
>y
teste si saine, où il n'y ait
quelque petit tuyau du
„,centre Ovale bien bou-
„ché.
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Résumé : Sur le Delire melancolique.
Le texte aborde le délire mélancolique et la théorie de Raymond Vieussens, un anatomiste. Contrairement à René Descartes, qui situait les fonctions de l'esprit dans la glande pinéale, Vieussens les localise dans le centre ovale du cerveau. Ce centre est composé de petits vaisseaux délicats interconnectés par des vaisseaux encore plus minuscules. Le sang artériel se transforme en esprit animal dans ces vaisseaux et circule sous cette forme. Les émotions intenses, telles que la peur, peuvent obstruer ces vaisseaux, augmentant ainsi la susceptibilité au délire mélancolique. Le texte précise que presque toutes les personnes présentent au moins un petit vaisseau du centre ovale obstrué.
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7
p. 49-57
ELOGE de Mr de Tschirnhaus, de l'Academie Royale des Sciences. Par Mr de Fontenelle.
Début :
Mr de Tschirnhaus étant mort le 11 Octobre 1708. Mr [...]
Mots clefs :
Académie royale des sciences, Ehrenfried Walther von Tschirnhaus, Éloge
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texteReconnaissance textuelle : ELOGE de Mr de Tschirnhaus, de l'Academie Royale des Sciences. Par Mr de Fontenelle.
ELOGE de Mr de
Tschirnhaus, de ¡J,A.
1demie Royale des
Sciences,
ParMrde Fontcnelle.
Mr deTschirnhausétant
mort le xi Octobre 1708;
Mr de Fontenelle fit son
éloge à l'Academie des
Sciences.
:
,
Mr de Fontenelle après
avoir parlé de l'illustre extra&
ionde M, de Tfchirnhaus
; de son inclinationdominante
pour les Lettres
& pour la Géométrie des
sa plus grande jeunesse; du
fruit de ses voyages; de soncaractere
d'esprit vif, hardi,
original; des découvertes
qu'il a faites dans les
Mathématiques, qui luiont
acquis une si grande réputation
parmi les Sçavans;
de son Traité de Medecina
mentis & corporis: lui donne
du costé des sentimens &
des moeurs les louanges qu'il
mérité. Voici entr'autres
çhçfcs ce qùef dit Mrde
Fontenelle sur k dcfintç*.
reornentphiiofophtqucde
Mr de Tfehirnhaus.
.(;' Cette passion ardenreCe
pourl'étude doie natu- €f
relieraient:doftiier l'idée -
d'unhomme éxtrètncmcntf
evide de gloire;carenfin ic
il riy a point de grands
travaux sans âtgrands"
motifs^ lesSçàvans font <p
dès ambitieux )de cabinet. u
Cependant Mr de Tfchjr. «C'
nhausne l'était point; il cf
n'aspirait point partou-fC
tessesveilles à cette im- Cç
mortalité qui nous tou-1{
„
che, tant & nous appartient
si peu ; iladit à ses „amisque dés l'âge de 24 ans il croyoit s'être af-
»franchi de l'amour des
;,.
plaisirs, des richesses, &
même de la gloire. Il y a
des hommes qui ont droit de rendre témoignage
,,
d'eux mêmes. Il aimoic
,, donc les Sçiences de cet
"amour pur & desinteressé
„ qui fait tant d'honneur, »&àl'objetquil'inspire,&
„ au coeur qui le ressent;
„ la maniere dont il s'exl'
prime en quelques endroits
( de son Livre) sur u
le ravissement que cause
la joüissance de la vericé <c
est si vive & si animée, cc
qu'il auraitété inexcufa- cc
bledese proposeruneau-"
tre récompense.
On voit par là à quel
point Mr de Tschirnhaus
estoit Philosophe;
on en jugera demême
par la fin deson eloge.
Ilavaitdonne une par-"
tieconsiderablede son pa-<c
trimoineàson plaisir,c'eGcC
à dire auxLettres. Il pro- [i
"pole dans ion ouvrage le
„ plan d'une Société de gens
„ de condition,& amateurs „des Sciences, qui fourniyi
raiént à des ~sçavans plus
appliqués tout cequi
,, leur seraitnecessaire &
,,
pourleurs sciences & pour
„ eux;& l'on sent bien avec
„ quel plaisir il auroit porté
ses charges de cette Com-
,, munauté. Il les porroit dé- là sans l'avoirformée. Il
cherchoit des gens qui eussent
des talens, soit pour
„ lesSciencesutiles,soit pour
ks Arts; illestirait des tenebres
où ils habitent or- <c
dinairement, & était en c(
même-temps leur compagnon,
leur Directeur, &(<
leur Bienfacteur. Il s'est as- t€
sez souvent chargé du foincC
& de la dépense de fàirecC
imprimer les Livres d'au- cC
truy, dont il esperoit deCI
l'utilité pour le Public, en- (<
tr'autres le Cours de Chy- ct
mie de Mr Lemery, qu'il
avoit fait traduire en Alle- cc
mand, & cela sans se faire <c
rendre, ou sans se rendre
à lui même dans les Pre- cC
faces l'honneur qui luy/î
,,- était dû, & qu'un autre"
3>
n'auroit pas negligé. Dans
des occasions plus impoiv?
tantes, si cependantelles
ne le font pas toutes égament
pour la vanité, H
;, n'était pas moins éloigné
„deloflentatibil. Il faisoit
,,du bien à Ces ennemis avec chaleur, & sans qu'ilslé?'
~fçûssent,ce qu'à peine le
Christianisme ose exiger.
* Il n'était point Philosophe
par des conoiflances*
,,rares & homme vulgaire
?) par ses passions & par ses
faiblesses.La vraye Philosophie
avait penetré Conte
coeur, & y avait établi cette
delicieuse tranquillité,
qui est le plus grand & le c,
moins recherché de tous
les biens.
Tschirnhaus, de ¡J,A.
1demie Royale des
Sciences,
ParMrde Fontcnelle.
Mr deTschirnhausétant
mort le xi Octobre 1708;
Mr de Fontenelle fit son
éloge à l'Academie des
Sciences.
:
,
Mr de Fontenelle après
avoir parlé de l'illustre extra&
ionde M, de Tfchirnhaus
; de son inclinationdominante
pour les Lettres
& pour la Géométrie des
sa plus grande jeunesse; du
fruit de ses voyages; de soncaractere
d'esprit vif, hardi,
original; des découvertes
qu'il a faites dans les
Mathématiques, qui luiont
acquis une si grande réputation
parmi les Sçavans;
de son Traité de Medecina
mentis & corporis: lui donne
du costé des sentimens &
des moeurs les louanges qu'il
mérité. Voici entr'autres
çhçfcs ce qùef dit Mrde
Fontenelle sur k dcfintç*.
reornentphiiofophtqucde
Mr de Tfehirnhaus.
.(;' Cette passion ardenreCe
pourl'étude doie natu- €f
relieraient:doftiier l'idée -
d'unhomme éxtrètncmcntf
evide de gloire;carenfin ic
il riy a point de grands
travaux sans âtgrands"
motifs^ lesSçàvans font <p
dès ambitieux )de cabinet. u
Cependant Mr de Tfchjr. «C'
nhausne l'était point; il cf
n'aspirait point partou-fC
tessesveilles à cette im- Cç
mortalité qui nous tou-1{
„
che, tant & nous appartient
si peu ; iladit à ses „amisque dés l'âge de 24 ans il croyoit s'être af-
»franchi de l'amour des
;,.
plaisirs, des richesses, &
même de la gloire. Il y a
des hommes qui ont droit de rendre témoignage
,,
d'eux mêmes. Il aimoic
,, donc les Sçiences de cet
"amour pur & desinteressé
„ qui fait tant d'honneur, »&àl'objetquil'inspire,&
„ au coeur qui le ressent;
„ la maniere dont il s'exl'
prime en quelques endroits
( de son Livre) sur u
le ravissement que cause
la joüissance de la vericé <c
est si vive & si animée, cc
qu'il auraitété inexcufa- cc
bledese proposeruneau-"
tre récompense.
On voit par là à quel
point Mr de Tschirnhaus
estoit Philosophe;
on en jugera demême
par la fin deson eloge.
Ilavaitdonne une par-"
tieconsiderablede son pa-<c
trimoineàson plaisir,c'eGcC
à dire auxLettres. Il pro- [i
"pole dans ion ouvrage le
„ plan d'une Société de gens
„ de condition,& amateurs „des Sciences, qui fourniyi
raiént à des ~sçavans plus
appliqués tout cequi
,, leur seraitnecessaire &
,,
pourleurs sciences & pour
„ eux;& l'on sent bien avec
„ quel plaisir il auroit porté
ses charges de cette Com-
,, munauté. Il les porroit dé- là sans l'avoirformée. Il
cherchoit des gens qui eussent
des talens, soit pour
„ lesSciencesutiles,soit pour
ks Arts; illestirait des tenebres
où ils habitent or- <c
dinairement, & était en c(
même-temps leur compagnon,
leur Directeur, &(<
leur Bienfacteur. Il s'est as- t€
sez souvent chargé du foincC
& de la dépense de fàirecC
imprimer les Livres d'au- cC
truy, dont il esperoit deCI
l'utilité pour le Public, en- (<
tr'autres le Cours de Chy- ct
mie de Mr Lemery, qu'il
avoit fait traduire en Alle- cc
mand, & cela sans se faire <c
rendre, ou sans se rendre
à lui même dans les Pre- cC
faces l'honneur qui luy/î
,,- était dû, & qu'un autre"
3>
n'auroit pas negligé. Dans
des occasions plus impoiv?
tantes, si cependantelles
ne le font pas toutes égament
pour la vanité, H
;, n'était pas moins éloigné
„deloflentatibil. Il faisoit
,,du bien à Ces ennemis avec chaleur, & sans qu'ilslé?'
~fçûssent,ce qu'à peine le
Christianisme ose exiger.
* Il n'était point Philosophe
par des conoiflances*
,,rares & homme vulgaire
?) par ses passions & par ses
faiblesses.La vraye Philosophie
avait penetré Conte
coeur, & y avait établi cette
delicieuse tranquillité,
qui est le plus grand & le c,
moins recherché de tous
les biens.
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Résumé : ELOGE de Mr de Tschirnhaus, de l'Academie Royale des Sciences. Par Mr de Fontenelle.
Lors d'une séance à l'Académie des Sciences, Mr de Fontenelle a rendu hommage à Mr de Tschirnhaus, décédé le 11 octobre 1708. Il a souligné l'inclination précoce de Tschirnhaus pour les lettres et la géométrie, ainsi que les fruits de ses voyages. Tschirnhaus était reconnu pour son esprit vif, hardi et original, et pour ses découvertes en mathématiques, qui lui ont valu une grande réputation parmi les savants. Fontenelle a également mentionné le traité de médecine de Tschirnhaus, intitulé 'Medicina mentis & corporis'. Il a loué les sentiments et les mœurs de Tschirnhaus, le décrivant comme un homme passionné par l'étude, motivé par la gloire et les grands motifs. Tschirnhaus n'était pas guidé par la vanité et faisait du bien à ses ennemis avec chaleur et discrétion. Il n'était ni un philosophe par des connaissances rares ni un homme vulgaire par ses passions et ses faiblesses. La véritable philosophie avait pénétré son cœur, y établissant une tranquillité délicieuse, considérée comme le plus grand et le moins recherché des biens.
Généré par Mistral AI et susceptible de contenir des erreurs.
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8
p. 57-60
« Je m'apperçois qu'insensiblement j'ay passé les bornes [...] »
Début :
Je m'apperçois qu'insensiblement j'ay passé les bornes [...]
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texteReconnaissance textuelle : « Je m'apperçois qu'insensiblement j'ay passé les bornes [...] »
Je m'apperçois qu'-
insensiblement j'ay passé
les bornes que je
m'étais prescrites, &
que je suis entré dans un
assez grand détailsur les
Mémoires dont je viens
deparler,au lieu d'en détacher
simplement qud:
ques endroirs remarquables
, comme je me
l'étais proposé.J'avois
envie de m'étendre
encore sur d,au,
tres pieces très- curieuses,
telles que font
les Observations deMr
Marchant sur quelques
Vegetations irregulieres
de différentes parties de
Plantes: les Reflexions
deMMagnol,deMontpellier,
sur lacirculation
de laséve dans les Plances
: celles de Mle Saurîn
, à l'occasionune
difficultéconsiderable
proposée par Monsieur
Hughens contrele Système
Cartesien sur la
cause de la Pesanteur.
Mais lepeude placequi
me resteicy m'oblige à
remettre au rçwis prochain
la Table de toutes
les matières contenues
dans ce Volume, que
j'aurais miseici, si l'ordre
que je me prescris
apxclcnc pour la faci«'
lité de l'impression &
pourl'utilité duPublic,
ne bornait parla fintte
certe feuille la féconde
Partie duMercure.
insensiblement j'ay passé
les bornes que je
m'étais prescrites, &
que je suis entré dans un
assez grand détailsur les
Mémoires dont je viens
deparler,au lieu d'en détacher
simplement qud:
ques endroirs remarquables
, comme je me
l'étais proposé.J'avois
envie de m'étendre
encore sur d,au,
tres pieces très- curieuses,
telles que font
les Observations deMr
Marchant sur quelques
Vegetations irregulieres
de différentes parties de
Plantes: les Reflexions
deMMagnol,deMontpellier,
sur lacirculation
de laséve dans les Plances
: celles de Mle Saurîn
, à l'occasionune
difficultéconsiderable
proposée par Monsieur
Hughens contrele Système
Cartesien sur la
cause de la Pesanteur.
Mais lepeude placequi
me resteicy m'oblige à
remettre au rçwis prochain
la Table de toutes
les matières contenues
dans ce Volume, que
j'aurais miseici, si l'ordre
que je me prescris
apxclcnc pour la faci«'
lité de l'impression &
pourl'utilité duPublic,
ne bornait parla fintte
certe feuille la féconde
Partie duMercure.
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Résumé : « Je m'apperçois qu'insensiblement j'ay passé les bornes [...] »
Le texte traite de la rédaction d'un mémoire. L'auteur admet avoir excédé les limites qu'il s'était imposées en fournissant trop de détails sur les mémoires mentionnés. Il avait initialement prévu de n'en extraire que quelques passages remarquables. Il exprime le souhait de développer plusieurs pièces intéressantes, notamment les 'Observations de Mr Marchant sur quelques végétations irrégulières de différentes parties de plantes', les 'Réflexions de MM. Magnol et de Montpellier sur la circulation de la sève dans les plantes', et les réflexions de Mlle Saurin concernant une difficulté proposée par Monsieur Hughens contre le système cartésien sur la cause de la pesanteur. Cependant, en raison de l'espace limité dans la présente feuille du Mercure, l'auteur doit reporter la table des matières à la prochaine édition.
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