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1
p. 2327-2329
L'OMBRE de Madame Deshoulieres, à Madlle de Malcrais de la Vigne du Croisic, en Bretagne.
Début :
Ne vous étonnez point que du Royaume sombre. [...]
Mots clefs :
Madame Deshoulières, Auteur, Héros, Style, Délicatesse, Imiter
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texteReconnaissance textuelle : L'OMBRE de Madame Deshoulieres, à Madlle de Malcrais de la Vigne du Croisic, en Bretagne.
L'OMBRE de Madame Deshoulieres
Mad de Malcrais de la Vigne
du Croisic , en Bretagne.
E vous étonnez point que du Royaum NEVOSOmbre sombre ...
On évoque aujourd'hui mon ombre ,
Puisque vous avez fait revivre a deux Héros ,
Pour louer un Auteur fertile en beaux propos
3
Qui sçut en Vers gravez au Temple de mé
moire. ,
Celebrer un des plus grands Rois ,.
Dont la France ait suivi les Loix ,
Et du Lion du Nord vient d'écrire l'histoire g
Auteur digne en effet de sujets aussi grands ,
Que ces deux fameux Conquerants , -
Mais quittons son éloge et travaillons au vôtre
Plus long à faire qu'aucun autre.
C'est à vous seule que j'en veux ,
Jusques dans les Enfers le bruit court qu'au Par nasse ,
Vous avez obtenu ma place ;
La Piece en Vers , adressée par Mule Malcrais , à
M. de Voltaire , Auteur du Poëme de Henry le
Grand , et de l'Histoire de Charles XII. Roy de
Suede. Cette Piece est inserée dans le Mercure du
mois de Juillet 17320-
#328 MERCURE DE FRANCE
On dit que si jamais on a formé des vœux
Pour voir réssusciter mon stile
Ce souhait devient inutile ,
Et qu'on retrouve dans vos Vers ,
Les
graces , les
beautez
et les talents
divers
,
Dont
j'étois
autrefois
si
richement
pourvûë
,
Les
regrets
de ma
mort
,
désormais
superflus
,
Font
que
dans
le monde
on
n'est
plus
Si fâché
de
m'avoir
perduë.
Comme moi du vif erjoüement ,
Vous avez la délicatesse ;
Du goût et du discernement ,
Vous avez comme moi ,
l'admirable justesse.
Soit que la tendre a Euterpe , aux amoureux
transports ,
Exerce votre heureux génie ;
Sois que l'illustre & Polimnie,
Vous inspire à son tour de plus nobles accords .
Et d'une façon admirable ,
Vous fasse regretter la perte irréparable
D'un Pere bien aimé , descendu chez les Mortse
Qu'il devoit être cher à toute sa famille ,
Si l'on en doit juger par son aimable fille !
Mlle Malcrais a fait une Idille fort jolie , in
vitulée: Les Hirondelles. Euterpe est la Muse PasBoralle.
b Muse de l'Ode. Mlle Malcrais afait unefore belle Ode sur la mort de son Pøre,
Mais
NOVEMBRE. 17327 2324
Mais tirons le rideau sur de tristes objets ¿
Vos Vers dans un gai badinage,
Imitant de Marot l'agréable langage ,
M'offrent de plus riants sujets ;
Tantôt d'un Astrologue ignare , e
Vous nous contez un plaisant trait ,
Tantôt d'un Capucin d d'une figure rare ,
Vous offrez à nos yeux le grotesque portrait.
Ah ! que j'aime à vous voir réprimere du Meri cure ,
Les ridicules Ennemis ;
It certes il vous est plus qu'à d'autres permis,
De détruire en deux mots leur injuste Censure.
Quoiqu'en vous on puisse avouer
Mille autres choses à louer ,
Je me tais , car mon interprete
Est las d'une si longue traitte.
Dans sa bouche mes Vers deviendroient af deffaut :
Depuis que vous avez herité de mes graces ,
Il n'appartient qu'à vous de marcher sur mes traces ,
at de m'imiter comme il faut,
Par M. PESSELIER, de la Ferté
Sous-Jouare,
• Pieces en Vers Marotiques. L'Almanach de Nante, d le Frere Chichon.
´e Piece , intitulée : Les Censeurs du Mercure
Mad de Malcrais de la Vigne
du Croisic , en Bretagne.
E vous étonnez point que du Royaum NEVOSOmbre sombre ...
On évoque aujourd'hui mon ombre ,
Puisque vous avez fait revivre a deux Héros ,
Pour louer un Auteur fertile en beaux propos
3
Qui sçut en Vers gravez au Temple de mé
moire. ,
Celebrer un des plus grands Rois ,.
Dont la France ait suivi les Loix ,
Et du Lion du Nord vient d'écrire l'histoire g
Auteur digne en effet de sujets aussi grands ,
Que ces deux fameux Conquerants , -
Mais quittons son éloge et travaillons au vôtre
Plus long à faire qu'aucun autre.
C'est à vous seule que j'en veux ,
Jusques dans les Enfers le bruit court qu'au Par nasse ,
Vous avez obtenu ma place ;
La Piece en Vers , adressée par Mule Malcrais , à
M. de Voltaire , Auteur du Poëme de Henry le
Grand , et de l'Histoire de Charles XII. Roy de
Suede. Cette Piece est inserée dans le Mercure du
mois de Juillet 17320-
#328 MERCURE DE FRANCE
On dit que si jamais on a formé des vœux
Pour voir réssusciter mon stile
Ce souhait devient inutile ,
Et qu'on retrouve dans vos Vers ,
Les
graces , les
beautez
et les talents
divers
,
Dont
j'étois
autrefois
si
richement
pourvûë
,
Les
regrets
de ma
mort
,
désormais
superflus
,
Font
que
dans
le monde
on
n'est
plus
Si fâché
de
m'avoir
perduë.
Comme moi du vif erjoüement ,
Vous avez la délicatesse ;
Du goût et du discernement ,
Vous avez comme moi ,
l'admirable justesse.
Soit que la tendre a Euterpe , aux amoureux
transports ,
Exerce votre heureux génie ;
Sois que l'illustre & Polimnie,
Vous inspire à son tour de plus nobles accords .
Et d'une façon admirable ,
Vous fasse regretter la perte irréparable
D'un Pere bien aimé , descendu chez les Mortse
Qu'il devoit être cher à toute sa famille ,
Si l'on en doit juger par son aimable fille !
Mlle Malcrais a fait une Idille fort jolie , in
vitulée: Les Hirondelles. Euterpe est la Muse PasBoralle.
b Muse de l'Ode. Mlle Malcrais afait unefore belle Ode sur la mort de son Pøre,
Mais
NOVEMBRE. 17327 2324
Mais tirons le rideau sur de tristes objets ¿
Vos Vers dans un gai badinage,
Imitant de Marot l'agréable langage ,
M'offrent de plus riants sujets ;
Tantôt d'un Astrologue ignare , e
Vous nous contez un plaisant trait ,
Tantôt d'un Capucin d d'une figure rare ,
Vous offrez à nos yeux le grotesque portrait.
Ah ! que j'aime à vous voir réprimere du Meri cure ,
Les ridicules Ennemis ;
It certes il vous est plus qu'à d'autres permis,
De détruire en deux mots leur injuste Censure.
Quoiqu'en vous on puisse avouer
Mille autres choses à louer ,
Je me tais , car mon interprete
Est las d'une si longue traitte.
Dans sa bouche mes Vers deviendroient af deffaut :
Depuis que vous avez herité de mes graces ,
Il n'appartient qu'à vous de marcher sur mes traces ,
at de m'imiter comme il faut,
Par M. PESSELIER, de la Ferté
Sous-Jouare,
• Pieces en Vers Marotiques. L'Almanach de Nante, d le Frere Chichon.
´e Piece , intitulée : Les Censeurs du Mercure
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Résumé : L'OMBRE de Madame Deshoulieres, à Madlle de Malcrais de la Vigne du Croisic, en Bretagne.
Madame Malcrais de la Vigne adresse une pièce en vers à Voltaire, célèbre pour ses œuvres 'Le Poème de Henri le Grand' et 'L'Histoire de Charles XII, Roi de Suède'. Elle exprime son admiration pour Voltaire et compare ses talents littéraires aux siens, affirmant avoir obtenu une place au Parnasse. Madame Malcrais loue la délicatesse, le goût et le discernement de Voltaire, et mentionne qu'il a écrit une idylle intitulée 'Les Hirondelles' et une ode sur la mort de son père. La pièce évoque également des anecdotes légères sur un astrologue et un capucin, et admire la capacité de Voltaire à réprimer les ridicules ennemis. Madame Malcrais conclut en reconnaissant que Voltaire a hérité de ses grâces et qu'il est désormais le seul à pouvoir marcher sur ses traces.
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2
p. 2613
SONNET en Bouts-Rimez, proposez dans le Mercure de France du mois de Mai 1732. à M. F...
Début :
Ami le croirois-tu le Dieu qui nous fait Boire [...]
Mots clefs :
Boire, Larron, Cupidon
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texteReconnaissance textuelle : SONNET en Bouts-Rimez, proposez dans le Mercure de France du mois de Mai 1732. à M. F...
SONNETen Bouts- Rimez , proposez dans
le Mercure de France du mois de Mai
1732. à M. F...
A
Mi le croirois-tu le Dieu qui nous fait
Boire
Du Dieu qui fait aimer m'a rendu le Butin,
Tu sçais qu'à fuir leurs traits on perdroit son
Latinz
Quand ils sont de complot comme larron en Foire
Sur les bords de la Marne ainsi que sur la Loire
Cupidon n'est au fond qu'un franc petit Lutin .
Il nous paroît d'abord aussi doux que Satin,
Pour rendre notre cœur tendre comme
Mais envain d'Apollon je prendrois le
Pour en Vers bien polis critiquer ce
une
Poire
Rabot
Nabot ,
Sur ce sujet ma Muse est pire qu'une Souche ;
Oui > Caron m'auroit vu dans son fatal Bateau ,
J'aurois de l'Acheron passé le noir Ruisseau,
Avant que j'eusse pû voir l'amour d'un ceil
Louche
Pesselier de la Ferté sonsJouare.
I.Vol. O
le Mercure de France du mois de Mai
1732. à M. F...
A
Mi le croirois-tu le Dieu qui nous fait
Boire
Du Dieu qui fait aimer m'a rendu le Butin,
Tu sçais qu'à fuir leurs traits on perdroit son
Latinz
Quand ils sont de complot comme larron en Foire
Sur les bords de la Marne ainsi que sur la Loire
Cupidon n'est au fond qu'un franc petit Lutin .
Il nous paroît d'abord aussi doux que Satin,
Pour rendre notre cœur tendre comme
Mais envain d'Apollon je prendrois le
Pour en Vers bien polis critiquer ce
une
Poire
Rabot
Nabot ,
Sur ce sujet ma Muse est pire qu'une Souche ;
Oui > Caron m'auroit vu dans son fatal Bateau ,
J'aurois de l'Acheron passé le noir Ruisseau,
Avant que j'eusse pû voir l'amour d'un ceil
Louche
Pesselier de la Ferté sonsJouare.
I.Vol. O
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Résumé : SONNET en Bouts-Rimez, proposez dans le Mercure de France du mois de Mai 1732. à M. F...
Le sonnet, publié en mai 1732 dans le Mercure de France, compare l'amour à un lutin malicieux et insidieux. L'auteur reconnaît la douceur trompeuse de l'amour, qui rend le cœur tendre. Il avoue son incapacité à critiquer l'amour poétiquement et préfère éviter ses travers. Le sonnet est dédié à Pesselier de la Ferté.
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3
p. 299-300
L'AMOUR ET LA JALOUSIE, Fable Allégorique.
Début :
La Jalousie un jour [...]
Mots clefs :
Jalousie, Amour, Jaloux
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texteReconnaissance textuelle : L'AMOUR ET LA JALOUSIE, Fable Allégorique.
L'AMOUR ET LA JALOUSIE
LA
Fable Allégorique.
A Jalousie un jour
S'entretenant avec l'Amour ,
Lui dit ; séparons-nous , mon frere ;
On dit assez communément ,
Que l'on n'est jaloux qu'en aimant ,
Et je veux prouver le contraire .
L'Amour toppe au marché ; ce qui fut dit fut
fait ,
Ils se quitterent l'un et l'autre.
L'Amour en parut satisfait ;
Il y gagnoit le bon Apôtre ,
En cessant d'être tourmenté
Par l'affreuse frénésie
Que fait naître la jalousie ;
Mais celle-ci de son côté
Ne faisoit pas grande fortune
THEQUE
DE
LA
LYON
13334
LLE
Chez ceux pour qui l'Amour n'avoit aucung
appas ;
Elle ne paroissoit qu'à titre d'importune
Où ce Dieu ne se trouvoit pas ;
Or donc la Jalousie en personne prudente ,
Revint à Cupidon ; et ce fort à propos ,
E iiij
Car
300MERCURE DE FRANCE
Car pendant qu'elle étoit absente
Il s'étoit endormi dans un trop long repos,
Lorsque la Jalousie arrive , il se réveille ,
Il est plus vif et plus dispos
Quand il a la puce à l'oreille.
Où trouver des Jaloux qui n'ayent point d'a
mour ?
Je n'en sçais point ; mais à mon tour,
Si je puis décider selon ma fantaisie ,
Il est aussi fort peu d'amours sans jalousie.
Pesselier , de la Ferté - sous -Jouare.
LA
Fable Allégorique.
A Jalousie un jour
S'entretenant avec l'Amour ,
Lui dit ; séparons-nous , mon frere ;
On dit assez communément ,
Que l'on n'est jaloux qu'en aimant ,
Et je veux prouver le contraire .
L'Amour toppe au marché ; ce qui fut dit fut
fait ,
Ils se quitterent l'un et l'autre.
L'Amour en parut satisfait ;
Il y gagnoit le bon Apôtre ,
En cessant d'être tourmenté
Par l'affreuse frénésie
Que fait naître la jalousie ;
Mais celle-ci de son côté
Ne faisoit pas grande fortune
THEQUE
DE
LA
LYON
13334
LLE
Chez ceux pour qui l'Amour n'avoit aucung
appas ;
Elle ne paroissoit qu'à titre d'importune
Où ce Dieu ne se trouvoit pas ;
Or donc la Jalousie en personne prudente ,
Revint à Cupidon ; et ce fort à propos ,
E iiij
Car
300MERCURE DE FRANCE
Car pendant qu'elle étoit absente
Il s'étoit endormi dans un trop long repos,
Lorsque la Jalousie arrive , il se réveille ,
Il est plus vif et plus dispos
Quand il a la puce à l'oreille.
Où trouver des Jaloux qui n'ayent point d'a
mour ?
Je n'en sçais point ; mais à mon tour,
Si je puis décider selon ma fantaisie ,
Il est aussi fort peu d'amours sans jalousie.
Pesselier , de la Ferté - sous -Jouare.
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Résumé : L'AMOUR ET LA JALOUSIE, Fable Allégorique.
Le texte présente une fable allégorique intitulée 'L'Amour et la Jalousie'. La Jalousie suggère à l'Amour de se séparer pour démontrer que la jalousie peut exister indépendamment de l'amour. Après leur séparation, l'Amour se réjouit de ne plus être tourmenté, tandis que la Jalousie constate qu'elle n'a pas de succès auprès des personnes qui n'aiment pas. Elle revient alors vers l'Amour, qui se réveille et devient plus vif en sa présence. La Jalousie affirme qu'il est rare de trouver des jaloux sans amour et vice versa. La fable se conclut par une réflexion sur l'interdépendance de l'amour et de la jalousie.
Généré par Mistral AI et susceptible de contenir des erreurs.
Généré par Mistral AI et susceptible de contenir des erreurs.
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4
p. 1089-1093
L'AMITIÉ. ODE. A M. Thomazon de Sens.
Début :
Toi, qui prends naissance en nos ames [...]
Mots clefs :
Amitié, Inspire, Coeur, Ciel
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texteReconnaissance textuelle : L'AMITIÉ. ODE. A M. Thomazon de Sens.
L'AMITIE .
O D E.
A M. Thomazon de Sens
Toi , qui prends naissance en nos ames
Par de sympathiques accords ,
Tendre Amitié , tes douces flammes
M'inspirent d'aimables transports .
Tes attraits enchantent ma Muse ,
Ma bouche même se refuse
A d'autre éloge que le tien ;
Oui , sans toi , rien ne m'interesse ;
I. Vol.
Tü
1050 MERCURE DE FRANCE
Tu fais seule mon allegresse ;
Sans toi le reste ne m'est rien.
Enfant , qui te nourris de crimes ,
Garde- toi de suivre mes pas ;
Cherche ailleurs d'illustres Victimes
Que séduisent tes vains appas ;
Vas loin d'ici , Dieu de Cythere
Cacher dans l'ombre du mystere. ,
Tes séductions , tes forfaits ;
Où s'égare en voulant te suivre ,
L'Amitié seule nous fait vivre
Au rang des Mortels satisfaits.
M
La raison en tous lieux la guide ,
Et la sincerité la suit :
Elle arrache au flatçur perfide
Un coeur simple qu'il a séduit.
Souvent sans elle l'innocence
Succomberoit à la licence ,
Que voile un discours enchanteur ;
A l'aide d'un flambeau propice
Elle sauve du précipice
Ceux qu'abuse un calme imposteur.
Elle sçait charmer la tristesse ,
I. Vol.
Ec
J U´I ÑЛ 1733 . 1091
Et rend les plaisirs plus charmants
Une aimable délicatesse
Assaisonne ses agrémens.
Un bon heur que le Ciel m'envoye ,
M'inspire une secrete joye ,
Cher amï, vien la partager ;
Peut-être un revers de fortune
T'attirant ma plainte importune
D'autres soins viendront te charger.
I
3
La foudre gronde sur ma tête ;
Mais je ne crains rien pour mes jours s
Quelqu'un s'expose à la tempête
Pour me donner un prompt secours ;
Je te vois ( ami charitable )
Me tendre une main favorable
Je l'accepte avec devouement ;
Et d'avance mon coeur te jure
Dans une aussi triste avanture
Un aussi grand empressement.
Auteurs des plus cruels suplices,
Tyrans , seriez- vous sans pitié ,
Si vous connoissiez les délices
Que sçait procurer l'amitié :
Au pouvoir que le Ciel vous donne
1. Vol.
52 :
C Lors
10 MERCURE DE FRANCE
}
Lorsque notre corps s'abandonné
Le coeur ne vous est point soumis :
Ah ! voulez- vous sur ces coeurs même
Exercer un pouvoir suprême , modiolad
Faites de nous autant d'amis, 15
L'Amitié sert à tous les âges
Aux personnes de tous états ;
Elle offre de grands avantages
Aux Sujets comme aux Potentats.
Dieux qui réglez les destinées ,
Veuillez abréger mes années ,
Et que votre bras , par pitié
Au coup de la Parque, me livre ,
Si quelque jour il me faut vivre
Sans les douceurs de l'amitié.
1
Ce
Et toi pour qui son feu m'inspire
que tu viens de lire ici ,
Pour celui qui sçut te l'écrire ;
Que l'amitié t'inspire aussi :
En peignant les attraits que j'aime ,
J'en ai copié dans moi- même
Les traits les plus interessants :
Oui , d'une amitié si fidele ,
1.Vol.
JUIN. 1733-
1093
Je n'ai voulu d'autre modele
Que celle
que pour toi je sens.
PESSELIER , de la Ferté
Sous -Jouars.
O D E.
A M. Thomazon de Sens
Toi , qui prends naissance en nos ames
Par de sympathiques accords ,
Tendre Amitié , tes douces flammes
M'inspirent d'aimables transports .
Tes attraits enchantent ma Muse ,
Ma bouche même se refuse
A d'autre éloge que le tien ;
Oui , sans toi , rien ne m'interesse ;
I. Vol.
Tü
1050 MERCURE DE FRANCE
Tu fais seule mon allegresse ;
Sans toi le reste ne m'est rien.
Enfant , qui te nourris de crimes ,
Garde- toi de suivre mes pas ;
Cherche ailleurs d'illustres Victimes
Que séduisent tes vains appas ;
Vas loin d'ici , Dieu de Cythere
Cacher dans l'ombre du mystere. ,
Tes séductions , tes forfaits ;
Où s'égare en voulant te suivre ,
L'Amitié seule nous fait vivre
Au rang des Mortels satisfaits.
M
La raison en tous lieux la guide ,
Et la sincerité la suit :
Elle arrache au flatçur perfide
Un coeur simple qu'il a séduit.
Souvent sans elle l'innocence
Succomberoit à la licence ,
Que voile un discours enchanteur ;
A l'aide d'un flambeau propice
Elle sauve du précipice
Ceux qu'abuse un calme imposteur.
Elle sçait charmer la tristesse ,
I. Vol.
Ec
J U´I ÑЛ 1733 . 1091
Et rend les plaisirs plus charmants
Une aimable délicatesse
Assaisonne ses agrémens.
Un bon heur que le Ciel m'envoye ,
M'inspire une secrete joye ,
Cher amï, vien la partager ;
Peut-être un revers de fortune
T'attirant ma plainte importune
D'autres soins viendront te charger.
I
3
La foudre gronde sur ma tête ;
Mais je ne crains rien pour mes jours s
Quelqu'un s'expose à la tempête
Pour me donner un prompt secours ;
Je te vois ( ami charitable )
Me tendre une main favorable
Je l'accepte avec devouement ;
Et d'avance mon coeur te jure
Dans une aussi triste avanture
Un aussi grand empressement.
Auteurs des plus cruels suplices,
Tyrans , seriez- vous sans pitié ,
Si vous connoissiez les délices
Que sçait procurer l'amitié :
Au pouvoir que le Ciel vous donne
1. Vol.
52 :
C Lors
10 MERCURE DE FRANCE
}
Lorsque notre corps s'abandonné
Le coeur ne vous est point soumis :
Ah ! voulez- vous sur ces coeurs même
Exercer un pouvoir suprême , modiolad
Faites de nous autant d'amis, 15
L'Amitié sert à tous les âges
Aux personnes de tous états ;
Elle offre de grands avantages
Aux Sujets comme aux Potentats.
Dieux qui réglez les destinées ,
Veuillez abréger mes années ,
Et que votre bras , par pitié
Au coup de la Parque, me livre ,
Si quelque jour il me faut vivre
Sans les douceurs de l'amitié.
1
Ce
Et toi pour qui son feu m'inspire
que tu viens de lire ici ,
Pour celui qui sçut te l'écrire ;
Que l'amitié t'inspire aussi :
En peignant les attraits que j'aime ,
J'en ai copié dans moi- même
Les traits les plus interessants :
Oui , d'une amitié si fidele ,
1.Vol.
JUIN. 1733-
1093
Je n'ai voulu d'autre modele
Que celle
que pour toi je sens.
PESSELIER , de la Ferté
Sous -Jouars.
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Résumé : L'AMITIÉ. ODE. A M. Thomazon de Sens.
Le poème 'L'Amitié' est dédié à M. Thomazon de Sens. L'auteur y exalte l'amitié comme unique source de bonheur et d'intérêt. Il met en garde contre les crimes et les séductions, affirmant que l'amitié est essentielle pour vivre satisfait. Guidée par la raison et la sincérité, elle protège l'innocence et sauve ceux qui sont abusés. L'amitié charme la tristesse et rend les plaisirs plus agréables. L'auteur exprime sa gratitude envers un ami charitable qui l'aide en temps de besoin. Il souhaite que les tyrans connaissent les délices de l'amitié et exercent leur pouvoir pour créer des amis. L'amitié est bénéfique à tous les âges et pour toutes les personnes. L'auteur prie les dieux d'abréger ses jours s'il doit vivre sans amitié. Enfin, il souhaite que l'amitié inspire également le destinataire du poème, en copiant les traits les plus intéressants de cette amitié fidèle.
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5
p. 1924-1925
LE CHESNE ET LE LIERRE. FABLE.
Début :
Près d'un Chêne orgueilleux, dont la tête chenuë, [...]
Mots clefs :
Chêne, Lierre
Afficher :
texteReconnaissance textuelle : LE CHESNE ET LE LIERRE. FABLE.
LE CHESNE
ET LE LIERRE.
FABLE.
Rès d'un Chêne orgueilleux , dont la tête
chenuë ,
Sembloit se perdre dans la Nuë ,
Un Lieere languissoit , par terre humilié ;
Quoi , dit-il , on me foule au pié ,
Et je rampe dans la poussiere ,
Tandis qu'un Chesne audacieux ,
Menace les Cieux ,
De sa Tête altiere !
Mais ne pourrois - je donc m'élever commę
lui ?
Le Lierre ambitieux , ainsi parle et raisonne ;
Pour atteindre à ce Chesne , il faut dès aujour
d'hui ,
Que je m'attache à sa personne ,
( Une forte Protection ,
Ayde
SEPTEMBR E. 1733. 1925
'Ayde bien à l'ambition . )
Le Lierre se cramponne au Chesne qu'il embrasse
,
Dans ses Rameaux il s'entrelasse ,
Et voyant que bien- tôt il égale en hauteur ,
Son puissant protecteur ,
Le superbe applaudit à sa noble entreprise ;
Il n'est rien tel , dit- il , que vouloir s'élever ,
Mais il ne prévoit pas l'instant fatal de crise ,
Dont toute sa grandeur ne poura le sauver,
Le Vieux Chesne que la Coignée ,
Avoit épargné jusqu'alors ,
De ses pareils enfin , subit la destinée.
La Hache qui détruit les Arbres les plus forte
Le coupe jusqu'en sa racine ,
Et le Chesne du Lierre entraîne la ruine.
Ce dernier eut paré le coup qui l'a frappé ,
S'il eût sçu que des Grands épouser la fortune ,
Dans leur chute , avec eux commune
C'est vouloir être enveloppé.
P ILIER , de la Ferté sur Jouarie.
ET LE LIERRE.
FABLE.
Rès d'un Chêne orgueilleux , dont la tête
chenuë ,
Sembloit se perdre dans la Nuë ,
Un Lieere languissoit , par terre humilié ;
Quoi , dit-il , on me foule au pié ,
Et je rampe dans la poussiere ,
Tandis qu'un Chesne audacieux ,
Menace les Cieux ,
De sa Tête altiere !
Mais ne pourrois - je donc m'élever commę
lui ?
Le Lierre ambitieux , ainsi parle et raisonne ;
Pour atteindre à ce Chesne , il faut dès aujour
d'hui ,
Que je m'attache à sa personne ,
( Une forte Protection ,
Ayde
SEPTEMBR E. 1733. 1925
'Ayde bien à l'ambition . )
Le Lierre se cramponne au Chesne qu'il embrasse
,
Dans ses Rameaux il s'entrelasse ,
Et voyant que bien- tôt il égale en hauteur ,
Son puissant protecteur ,
Le superbe applaudit à sa noble entreprise ;
Il n'est rien tel , dit- il , que vouloir s'élever ,
Mais il ne prévoit pas l'instant fatal de crise ,
Dont toute sa grandeur ne poura le sauver,
Le Vieux Chesne que la Coignée ,
Avoit épargné jusqu'alors ,
De ses pareils enfin , subit la destinée.
La Hache qui détruit les Arbres les plus forte
Le coupe jusqu'en sa racine ,
Et le Chesne du Lierre entraîne la ruine.
Ce dernier eut paré le coup qui l'a frappé ,
S'il eût sçu que des Grands épouser la fortune ,
Dans leur chute , avec eux commune
C'est vouloir être enveloppé.
P ILIER , de la Ferté sur Jouarie.
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Résumé : LE CHESNE ET LE LIERRE. FABLE.
La fable 'Le Chêne et le Lierre' narre l'histoire d'un lierre modeste et d'un chêne arrogant. Le lierre, jaloux de la hauteur du chêne, choisit de s'y attacher pour grandir. Grâce à cette protection, le lierre atteint la même hauteur que le chêne. Un jour, le chêne est coupé par une hache, provoquant la chute du lierre. La morale de cette fable est que s'attacher à la fortune des puissants peut entraîner une chute commune en cas de déchéance de ces derniers. Le texte est daté de septembre 1733 et signé par P. Illier, de la Ferté sur Jouarie.
Généré par Mistral AI et susceptible de contenir des erreurs.
Généré par Mistral AI et susceptible de contenir des erreurs.
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6
p. 879-881
LA NATURE ET L'ART. FABLE. A Mlle de N***.
Début :
Enflé de ses progrès et fier de ses appas, [...]
Mots clefs :
Nature, Art
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texteReconnaissance textuelle : LA NATURE ET L'ART. FABLE. A Mlle de N***.
LA NATURE ET L'ART .
FABLE.
A Mile de N **
ENAé de ses progrès et fier de sés appas ;
On dit qu'un jour à la Nature ,
L'Art voulut disputer le pas ;
Qui de nous deux ( dit- il ) a de l'Architecture , ]
De l'ingénieuse Peinture
Et de l'agreable Sculpture ,
Reglé les operations.
C'est l'Art , sa science féconde
Do
380 MERCURE DE FRANCE
De nouvelles productions ,
Chaque jour enrichit le Monde.
Au corps le plus matériel ,
L'Art donne un air leger et d'agréables formes
Qu'on s'en tienne au contraire au simple naturel !
Que de confusion et que d'objets informes,
Que l'Art les mette en oeuvre : à peine ils son
polis
Que nous les trouvons embellis.
En un mot , sans cet Art en Beautez si fertile
Tout ce que parmi vous la Nature produit ,
Mortels , deviendroit inutile.
Ton amour propre te séduit ,
Dit la Nature ; ch ! quelle est ta folic,
De vouloir me donner la Loy ?
Mais , là , parlons de bonne foi ,
Ces chef- d'oeuvres fameux que ton orgueil public
Sçais -tu bien qu'ils ne sont jamais de bon alloi
Qu'autant qu'ils approchent de moi
Cette simplicite que ton affecterie ,
Contre moi tourne en raillerie ,
Mon cher , ne va pas t'y tromper ,
Il te faut du travail pour pouvoir l'attraper
Et souvent ta main l'estropie .
Je ris quand je vois l'Art me traiter en Rival ,
Il me semble voir la Copie ,
Se mocquer de l'Original .
ENMAY:
888 1734
ENVO r.
Vous, qui par un noble partage ,
Faites éclater à nos yeux
Le rare et brillant assemblage ,,
Des talens les plus précieux ;
Daignez , charmante Iris , en lisant cette Fable ,
L'honorer d'un regard affable ,
Jadis par ses naïvetez , }
Pleines de graces nouvelles ,
D'instructions et de beautez ,
La Fontaine auprès des Belles
S'ouvrit un favorable accès ;
Je travaille pour vous , comme il rimoit pour
elles ,
Peut-être , je l'avoue , avec moins de succès ,
Vous avez bien reçû des dons de la Nature ;
Mais il n'en est aucun ( tout en vous m'en assure)
Que l'Art n'ait aussi cultivé ;
Un petit differend entre eux s'est élevé ,
La Nature vous fit ce qui dépendit d'elle,
Et l'Art , de son côté , vous favorisa fort ;
Je vous fais aujourd'hui Juge de leur querelle ,
C'est le moyen, je croi , qu'ils soient bien- tôt
d'accord .
Pesselier, de la Ferté sous-Foüars .
FABLE.
A Mile de N **
ENAé de ses progrès et fier de sés appas ;
On dit qu'un jour à la Nature ,
L'Art voulut disputer le pas ;
Qui de nous deux ( dit- il ) a de l'Architecture , ]
De l'ingénieuse Peinture
Et de l'agreable Sculpture ,
Reglé les operations.
C'est l'Art , sa science féconde
Do
380 MERCURE DE FRANCE
De nouvelles productions ,
Chaque jour enrichit le Monde.
Au corps le plus matériel ,
L'Art donne un air leger et d'agréables formes
Qu'on s'en tienne au contraire au simple naturel !
Que de confusion et que d'objets informes,
Que l'Art les mette en oeuvre : à peine ils son
polis
Que nous les trouvons embellis.
En un mot , sans cet Art en Beautez si fertile
Tout ce que parmi vous la Nature produit ,
Mortels , deviendroit inutile.
Ton amour propre te séduit ,
Dit la Nature ; ch ! quelle est ta folic,
De vouloir me donner la Loy ?
Mais , là , parlons de bonne foi ,
Ces chef- d'oeuvres fameux que ton orgueil public
Sçais -tu bien qu'ils ne sont jamais de bon alloi
Qu'autant qu'ils approchent de moi
Cette simplicite que ton affecterie ,
Contre moi tourne en raillerie ,
Mon cher , ne va pas t'y tromper ,
Il te faut du travail pour pouvoir l'attraper
Et souvent ta main l'estropie .
Je ris quand je vois l'Art me traiter en Rival ,
Il me semble voir la Copie ,
Se mocquer de l'Original .
ENMAY:
888 1734
ENVO r.
Vous, qui par un noble partage ,
Faites éclater à nos yeux
Le rare et brillant assemblage ,,
Des talens les plus précieux ;
Daignez , charmante Iris , en lisant cette Fable ,
L'honorer d'un regard affable ,
Jadis par ses naïvetez , }
Pleines de graces nouvelles ,
D'instructions et de beautez ,
La Fontaine auprès des Belles
S'ouvrit un favorable accès ;
Je travaille pour vous , comme il rimoit pour
elles ,
Peut-être , je l'avoue , avec moins de succès ,
Vous avez bien reçû des dons de la Nature ;
Mais il n'en est aucun ( tout en vous m'en assure)
Que l'Art n'ait aussi cultivé ;
Un petit differend entre eux s'est élevé ,
La Nature vous fit ce qui dépendit d'elle,
Et l'Art , de son côté , vous favorisa fort ;
Je vous fais aujourd'hui Juge de leur querelle ,
C'est le moyen, je croi , qu'ils soient bien- tôt
d'accord .
Pesselier, de la Ferté sous-Foüars .
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Résumé : LA NATURE ET L'ART. FABLE. A Mlle de N***.
Le texte présente une fable intitulée 'La Nature et l'Art'. Dans cette fable, l'Art et la Nature discutent de leurs mérites respectifs. L'Art se vante de ses contributions à l'architecture, la peinture et la sculpture, affirmant qu'il enrichit le monde de nouvelles productions et embellit les formes naturelles. La Nature critique l'orgueil de l'Art et souligne que ses chefs-d'œuvre ne valent que s'ils se rapprochent d'elle. Elle ajoute que l'Art nécessite beaucoup de travail et peut souvent déformer ses créations. La Nature se moque de l'Art, le comparant à une copie de l'original. Le texte se conclut par une dédicace à une personne nommée Iris, comparant l'auteur à La Fontaine et soulignant que tant la Nature que l'Art ont contribué aux talents de cette personne. L'auteur invite Iris à juger la querelle entre la Nature et l'Art pour qu'ils puissent s'accorder.
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1
p. 2843-2844
VERS à M. Pesselier de la Ferté Sous-Joüare, Auteur de ceux intitulez : l'Ombre de Me Deshoulieres, à Mlle de Malcrais de la Vigne ; inserez dans le Mercure de Novembre, 1732. p. 2372. Par Mlle de Malcrais de la Vigne.
Début :
Ces jours passez, l'ombre de Deshouliere, [...]
Mots clefs :
Madame Deshoulières
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texteReconnaissance textuelle : VERS à M. Pesselier de la Ferté Sous-Joüare, Auteur de ceux intitulez : l'Ombre de Me Deshoulieres, à Mlle de Malcrais de la Vigne ; inserez dans le Mercure de Novembre, 1732. p. 2372. Par Mlle de Malcrais de la Vigne.
ERS a M. Pesselier de la FertéSous-
Joüare, Auteur de ceux intitulez:l'Ombre
de MeDeshoulieres, à Mlle de
Malcrais de la Vigne; inserez, dans le
Mercure de Novembre, 1732. p. 2372»
Par Mlle de Malcrais de la Vigne. cEs jours passez, l'ombre de Deshouliere,
Enfers revenuë, à mes regards s'offrit : 1.Y,L
A son premier abord
,
la frayeur me surprit,
Et jefis trois pasenarriere;
Mais quand d'un compliment le début pli
d'esprit,
Frappa mon oreille touchée,
La peur cessa de me saisir; 1
Je l'entendis avec plaisir
,
*
Et d'un Adieu trop prompt je fus même fâct
Joüare, Auteur de ceux intitulez:l'Ombre
de MeDeshoulieres, à Mlle de
Malcrais de la Vigne; inserez, dans le
Mercure de Novembre, 1732. p. 2372»
Par Mlle de Malcrais de la Vigne. cEs jours passez, l'ombre de Deshouliere,
Enfers revenuë, à mes regards s'offrit : 1.Y,L
A son premier abord
,
la frayeur me surprit,
Et jefis trois pasenarriere;
Mais quand d'un compliment le début pli
d'esprit,
Frappa mon oreille touchée,
La peur cessa de me saisir; 1
Je l'entendis avec plaisir
,
*
Et d'un Adieu trop prompt je fus même fâct
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Résumé : VERS à M. Pesselier de la Ferté Sous-Joüare, Auteur de ceux intitulez : l'Ombre de Me Deshoulieres, à Mlle de Malcrais de la Vigne ; inserez dans le Mercure de Novembre, 1732. p. 2372. Par Mlle de Malcrais de la Vigne.
Mlle de Malcrais de la Vigne adresse une lettre à M. Pesselier de la Ferté-Sous-Joüare, publiée dans le Mercure de Novembre 1732. Elle y décrit une rencontre avec l'ombre de Deshoulières, d'abord effrayante, puis agréable après un compliment spirituel. Elle regrette un adieu trop rapide.
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