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Détail
Liste
1
p. 162-181
Suite de ce qui s'est fait à Paris touchant la Thériaque ; avec les discours qui ont esté prononcez sur ce sujet, [titre d'après la table]
Début :
Comme tout ce qui regarde la santé est toûjours fort bien receu, [...]
Mots clefs :
Santé, Thériaque, Avantages, Mr Rouvière, Discours, Médecins, Faculté de médecine de Paris, Galien, Admiration, Ouvrages, Magistrats, Monarques, Traité, Antidote, Sciences, Remède, Pharmacie, Charlatans, Gloire, Professeurs, Critiques, Drogues, Doyen, Assemblée
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texteReconnaissance textuelle : Suite de ce qui s'est fait à Paris touchant la Thériaque ; avec les discours qui ont esté prononcez sur ce sujet, [titre d'après la table]
Comme tout ce quiregarde
la ſanté eſt toûjours fort
bien receu , & qu'il n'y a rien
qui ſoit écouté plus volontiers
je ne m'étonne pas fi
د
ce que je vous
ay mandé
dans ma derniere Lettre touchant
la Theriaque , vous a
donné autant de plaifir qu'à
GALANT. 163
quantité de Perſonnes qui
l'ont leu , puis qu'outre la fatisfaction
d'apprendre ce qui
peut contribuer à la choſe du
monde qui nous doit eſtre la
plus prétieuſe , on a encore
eu l'avantage de ſe voir inſtruit
de pluſieurs circonſtances
curieuſes , dont on
n'avoit peut- eſtre jamais en
tendu parler ,& qu'on n'aappriſes
qu'avec des morceaux
d'Hiſtoire qui les rendent remarquables
, & qui font connoiftre
, non ſeuleme les.
grandes merveilles de la
S Theriaque , mais encore l'e-
Oij
164 MERCURE
flime que l'on en doit faire
Le ſuccez qu'elle aleti ,
parmy le Public, & dans ma
derniere Lettre a eſté cauſe
que je me ſuis informé avec
plus de ſoin de tout ce qui
s'eſt paffé à Paris , à l'égard
de cétancien & grand reme
de. J'ay trouvé que le dif
cours deM' de Rouviere quia
une approbasion fi genérale,
& que je vous ay envoyé,
n'avoit pas eſté le ſeul que
l'on euft fait fur cette matie
re,& qu'un autre avoit efte
auſſi prononcé en préſence
de M'de la Reynie &deM
GALANT 165
Robert Procureur du Roy,
par Mi Lienard Medecin or
dinaire deSaMajesté,Docteur
&ancien Doyen de laFaculté
de Medecine de Paris , à pré
fent Profeffeuren Pharmacie
de lameſme Faculté Com
me il manqueroit quelque
choſe à l'Histoire de la The
riaque faire en cette grande
Ville , fi ce Diſcours qui en
quisen
eft une des plus confidéras
bles parties ne tenoit ſa placa
dans ma Lettre de ce mois,
je vous l'envoye,parce que je
fçais qu'il vous plaira , & que
je le vois d'ailleurs, fouhaité
166 MERCURE
par tout ce qu'il y a icy deCurieux.
En voicy les termes.
MESSIEURS,
Si Galien dans le Traité de
La Thériaque qu'il adreſſe à Pi-
Son , eſtime cét Illustre Romain fi
digne de toute fon admiration
des grands éloges qquu''iill lluuyy donne
Taddee ce que se relâchant un peu des
grandes occupations dont il eſtoit
chargé pour le ſalut de la Republique,
il lisoit avec tant d'atrention
le petit Ouvrage qu'Andromachus
fort celebre Medecin,
en avait fait autrefois , & s'ilfe
1
GALANT. 167
Louë endes termes fi pompeux
fi magnifiques de la bonnefortune
de fon fiecle de ce qu'il voyoit
ce grand Homme fi attaché aux
chofes qui regardoientparticulierement
la santé de fes Concitoyens
, avec combien plus de jaſtice
de raison devons-nous
aujourd'huy honorer de nos. éloges
less plus forts , les deux grands
Magiftrats que nous voyons pour
quatrième fois en moins de fix
moisse dérober aux emplois les plus
augustes les plus honorables où
Les Conſeils importans de noftre
incomparable Monarque les appel-
Jem ordinairement auprès de lays
La
T
168 MERCURE
ς
pour vacquer , non pas comme ce
Romain àla lecture moins utile
que curieuse d'un fimple Traité
de la Thériaque , mais à l'affaire
laplus ſerieuse&la plus digre
de la Police qu'ils exercent dans
leRoyaume , qui est la composttion
exacte & fidelle de ce Remede
de cét Antidote par excellense
, puis qu'elle regarde le
falut general particulier de
tous les Sujets du Roy. Disos donc,
&nous écrions avec Galien au
fujer de ces deux vigilans Magi-
Strats , comme il faisoit autrefois
àRome àl'égard de Pifon. Satisne
magnas poffumus ha
bere
GALANT. 169
bere noſtri temporis fortunæ
gratias , quòd vos , ô ſummi
Magiftratus, ufque adeo Medicinæ
ac Theriacæ ſtudioſos
confpiciamus ? En effet , Meffieurs
,quel plus grand bonheur
que celuy de nostre fiecle de vi
vre fous un Prince , dont l'application
incroyable aux plus petits
comme aux plus confiderables be.
foins de fes Sujets , réveille dans
tous les Arts & dans toutes les
-Sciences l'étude l'industrie de
ceux qui les profeſſent , pour les
- pouffer à leur souveraine perfection.
C'est donc l'exemple mefme
du Roy , le plus laborieux
Avril 1685. P
170 MERCURE
Prince qui fut jamais , qui porte
aujourd ' buy les Profeffeurs de la
Medecine de la Pharmacie de
Paris, àfaire fous LOUISle
Grand, plus grandque les Antoi
nes,que les Antonins, &que tous
les Cefars ensemble, pourqui l'on
faisoit fifolemnellement ce Remede
à Rome, dans la Capitale du
Royaume auffi celebre que cette
Superbe Ville lefut autrefois , à la
veuë &en la présence de l'IlluftreM
Daquin premier Medecin
de Sa Majesté , qui ne cede
en rien aux Andromachus premiers
Medecins de ces Princes
de ces Empereurs , avec lesecours
1
GALANT. 171
des meilleurs &des plus experi
mentez Artistes de la France,
les Geoffroy , * les fofon , les
Bolduc,les Rouviere , auffiéclai
rez que l'estoient anciennement
les Critons & les Damocrate,
premiers Pharmaciens de leurfiecle
; àfaire, dis-je,fous LOUIS
le Grand, une Thériaque dont on
n'entreprenoit jamais la compofition
à Rome , que ſous les aufpices
de ſes Empereurs , ſans la
leur voüer & consacrer comme
la choſe du monde la plus im
portante la plus falutaire à
** Ce font les quatre Apoticaires qui depuis
fix mois ont fait à leurs frais la Thériaque à
Paris.
Pij
172 MERCURE
1
leurs Etats. Prenons donc,Mes
fieurs , pour noftre Devise , celle
qui devroit l'eftre aujourd'huy de
toute la France. Ludovico Magno
felicitas parta. Réjoüif
fons- nous de ce que nous voyons,
pour ainſi dire , guerir dans Paris
la letargie des fiecles paſſez , qui
par une indolence ou une indiffe
rence condamnable , pour ne pas
dire quelque chose de pis, ontjuf
ques icy presque toûjours deu , ou
àdes Nations étrangeres , comme
à Rome & à Venise , ou à des
Provinces éloignées د
comme à
Montpellier , la composition d'un
Remededontils ne devoient avoir
تم
GALANT. 173
obligation qu'à eux- mesmes , &
àleur propre Patrie , & qui ont
presque toûjours emprunté d'au.
truy ce qu'ils ne devoient avoir
ny tenir que de leur riche fonds,
de leur induſtrieuse capacité ,
de leurhabileté laborieuse.
Loñons nous , Meffieurs , de
noſtre bonheur , de ce que le
Royaume joüira doreſnavant
par la vigilance de nos Magiſtrats
de Police , appliquez
attentifs à toutes choses , d'une
Panacée veritable ,fans fraude,
Sans alteration , &fans le rifque
d'en voir deformais debiter
enFrance aucune ny vicieuse ny
Piij
174 MERCURE
falfifiée,telle queGalien ſe plai
gnoit dés le temps qu'il estoit à
Rome , que plusieurs Impoſteurs ,
Charlatans, Monteurs de Thea
tre
د Vendeurs de Mithridat,
Cr
veritables Triacleurs en di
ſtribuoient contre l'intention des
Magistrats publics à grand prix
d'argent er fort cherement , auffi
bien qu'à la ruine e au détriment
de la fantédes Peuples ignorants
& crédules pour l'ordinai
en ces fortes de matieres qui
regardent la Medecine , & les
Remedes qu'on voile ſouvent de
nomsſpécieux de Secrets , afin de
les mieuxtromper. Multæ quipre
GALANT: 175
pe fiunt , écrit- il , ab Impoftoribus
hac etiam in re frau
des , vulgufque ſolaTheriace
famâ deceptum, abiftis, qui,
bus ars eft Mercenaria , non
recte compofitam Antido
tum multâ pecuniâ redimit
Loüons-nous encore unefois
Meffieurs , de ce que par lesfoins
bienfaiſans de ces meſmes Magi
ftrats, nous joüiffons aujourd'huy,
à la faveur de nostre veritable
Thériaque , ſous l'empire de
LOUIS le Grand , du mesme.
bien & du mesme avantage dont
les Empereurs gratifioient autre
fois leursſujets à Rome. Qui l
Piij
176 MERCURE
benter, ditle mefme Galien,in
univerfos omnia bona , deos
imitati , conferunt , tantum
que gaudium concipiunt,
quantò populi majorem fuerint
incolumitatem ab ipfis
confecuti , maximam impe
ran di partem arbitrantes,
communis falutis procurationem
; quæ res me magis
in ipforum admirationem traxit.
Ce ſontſes propres termes .
C'est lesujet , Meſſieurs , qui
m'a aujourd'huy engagé, en qualitéde
Profeſſeur en Pharmacie
de la Faculté de Medecine de
Paris , à vous faire ce petitDifGALANT.
177
rs
cours ,pour un témoignage affuré
de reconnoiſſance publique &
particuliere envers Ms nosMagiftrats
, pour une marqueſenſible
de l'obligation que nous avons à
M le premier Medecin , de vou
loir bien honorerdeſa préſence la
compoſition d'un Remede qui en tirera
afſurément beaucoup de gloire
, de credit &d'authorité , &
pour un préjugéſouhaitable de ta
confervation en ſon entier de la
bonne Medecine de Paris , & du
parfait rétabliſſementde la meil
leure Pharmacieà l'avenir, con
tre les vains efforts & les tentatives
inutiles des envieux ou des
2
178 MERCURE
ennemis de l'une de l'autre,
& de tous ceux qui voudroient
temérairement dans lafuite s'yopposer
, & les troubler dans leur
exercice dans leur ancienne
poffeffion.
Ce Diſcours fut prononcé
le 12. de Mars , & le Lundy
prononce
ſuivant , M² de Rouviere s'attacha
particulierement au 1 .
poids des Drogues dont il
avoit fait auparavant un juſte
choix pour la compoſition
de ſon Ouvrage, & qu'ilavoit
expoſées au Public , feur que
leur beauté& leur bonne qualité
le défendroient contre les
GALANT. 179
Critiques & les Envieux. Il fit
ce jour là un fort beau Dif
cours ſur la Vipere , & fur la
nature de la Theriaque , & il
expliqua fi bien la maniere
dont les fermentations ſe
font, qu'il fut genéralement
applaudy. Il peſa enſuite ſes
ر
Drogues en préſence de M
le Doyen de la Faculté , de
Mrs les Profeffeurs en Pharmacie
, & de M'Boudin , l'un
des premiers Apoticaires
du Roy. Toutes ces Dro
gues furent brifées , & mêlées
enſemble confufément
devant toute l'Aſſemblée qui
180 MERCURE
n'eſtoit pas moins nombreuſe
qu'elle avoit eſté les autres
jours. Il en falut huit entiers
pour les pulverifer , aprés
quoy les Curieux revinrent
au meſme lieu , pour
eſtre témoins du mélange
qu'on appelle Mixtion , ce
qui fit donner de nouvelles
loüanges à M' de Rouviere.
Ce fut alors que M² Pilon,
Doyen de la Faculté , & qui
dés ſa plus grande jeuneſſe a
ſceu s'acquerir le nom d'Orateur
, fit un Diſcours tresdigne
de luv, pour fermer ce
grand Ouvrage. La crainte
r
GALANT. 181
de vous entretenir trop longtemps
ſur vne meſme matiere,
m'oblige à ne vous enrien
dire de plus aujourd'huy.
Vous voudrez bien cepen.
dant que j'ajoûte , en faveur
de la Theriaque , que lors
que l'on en fait à Veniſe , le
Senaty aſſiſte en Corps , &
que dans tous les lieux où l'on
ſe donne la peine de rechercher
tout ce qu'il faut pour
cette fameuse compoſition,
elle ſe fait avec le meſme
eclat , &en préſence des Souverains
Magiſtrats .
la ſanté eſt toûjours fort
bien receu , & qu'il n'y a rien
qui ſoit écouté plus volontiers
je ne m'étonne pas fi
د
ce que je vous
ay mandé
dans ma derniere Lettre touchant
la Theriaque , vous a
donné autant de plaifir qu'à
GALANT. 163
quantité de Perſonnes qui
l'ont leu , puis qu'outre la fatisfaction
d'apprendre ce qui
peut contribuer à la choſe du
monde qui nous doit eſtre la
plus prétieuſe , on a encore
eu l'avantage de ſe voir inſtruit
de pluſieurs circonſtances
curieuſes , dont on
n'avoit peut- eſtre jamais en
tendu parler ,& qu'on n'aappriſes
qu'avec des morceaux
d'Hiſtoire qui les rendent remarquables
, & qui font connoiftre
, non ſeuleme les.
grandes merveilles de la
S Theriaque , mais encore l'e-
Oij
164 MERCURE
flime que l'on en doit faire
Le ſuccez qu'elle aleti ,
parmy le Public, & dans ma
derniere Lettre a eſté cauſe
que je me ſuis informé avec
plus de ſoin de tout ce qui
s'eſt paffé à Paris , à l'égard
de cétancien & grand reme
de. J'ay trouvé que le dif
cours deM' de Rouviere quia
une approbasion fi genérale,
& que je vous ay envoyé,
n'avoit pas eſté le ſeul que
l'on euft fait fur cette matie
re,& qu'un autre avoit efte
auſſi prononcé en préſence
de M'de la Reynie &deM
GALANT 165
Robert Procureur du Roy,
par Mi Lienard Medecin or
dinaire deSaMajesté,Docteur
&ancien Doyen de laFaculté
de Medecine de Paris , à pré
fent Profeffeuren Pharmacie
de lameſme Faculté Com
me il manqueroit quelque
choſe à l'Histoire de la The
riaque faire en cette grande
Ville , fi ce Diſcours qui en
quisen
eft une des plus confidéras
bles parties ne tenoit ſa placa
dans ma Lettre de ce mois,
je vous l'envoye,parce que je
fçais qu'il vous plaira , & que
je le vois d'ailleurs, fouhaité
166 MERCURE
par tout ce qu'il y a icy deCurieux.
En voicy les termes.
MESSIEURS,
Si Galien dans le Traité de
La Thériaque qu'il adreſſe à Pi-
Son , eſtime cét Illustre Romain fi
digne de toute fon admiration
des grands éloges qquu''iill lluuyy donne
Taddee ce que se relâchant un peu des
grandes occupations dont il eſtoit
chargé pour le ſalut de la Republique,
il lisoit avec tant d'atrention
le petit Ouvrage qu'Andromachus
fort celebre Medecin,
en avait fait autrefois , & s'ilfe
1
GALANT. 167
Louë endes termes fi pompeux
fi magnifiques de la bonnefortune
de fon fiecle de ce qu'il voyoit
ce grand Homme fi attaché aux
chofes qui regardoientparticulierement
la santé de fes Concitoyens
, avec combien plus de jaſtice
de raison devons-nous
aujourd'huy honorer de nos. éloges
less plus forts , les deux grands
Magiftrats que nous voyons pour
quatrième fois en moins de fix
moisse dérober aux emplois les plus
augustes les plus honorables où
Les Conſeils importans de noftre
incomparable Monarque les appel-
Jem ordinairement auprès de lays
La
T
168 MERCURE
ς
pour vacquer , non pas comme ce
Romain àla lecture moins utile
que curieuse d'un fimple Traité
de la Thériaque , mais à l'affaire
laplus ſerieuse&la plus digre
de la Police qu'ils exercent dans
leRoyaume , qui est la composttion
exacte & fidelle de ce Remede
de cét Antidote par excellense
, puis qu'elle regarde le
falut general particulier de
tous les Sujets du Roy. Disos donc,
&nous écrions avec Galien au
fujer de ces deux vigilans Magi-
Strats , comme il faisoit autrefois
àRome àl'égard de Pifon. Satisne
magnas poffumus ha
bere
GALANT. 169
bere noſtri temporis fortunæ
gratias , quòd vos , ô ſummi
Magiftratus, ufque adeo Medicinæ
ac Theriacæ ſtudioſos
confpiciamus ? En effet , Meffieurs
,quel plus grand bonheur
que celuy de nostre fiecle de vi
vre fous un Prince , dont l'application
incroyable aux plus petits
comme aux plus confiderables be.
foins de fes Sujets , réveille dans
tous les Arts & dans toutes les
-Sciences l'étude l'industrie de
ceux qui les profeſſent , pour les
- pouffer à leur souveraine perfection.
C'est donc l'exemple mefme
du Roy , le plus laborieux
Avril 1685. P
170 MERCURE
Prince qui fut jamais , qui porte
aujourd ' buy les Profeffeurs de la
Medecine de la Pharmacie de
Paris, àfaire fous LOUISle
Grand, plus grandque les Antoi
nes,que les Antonins, &que tous
les Cefars ensemble, pourqui l'on
faisoit fifolemnellement ce Remede
à Rome, dans la Capitale du
Royaume auffi celebre que cette
Superbe Ville lefut autrefois , à la
veuë &en la présence de l'IlluftreM
Daquin premier Medecin
de Sa Majesté , qui ne cede
en rien aux Andromachus premiers
Medecins de ces Princes
de ces Empereurs , avec lesecours
1
GALANT. 171
des meilleurs &des plus experi
mentez Artistes de la France,
les Geoffroy , * les fofon , les
Bolduc,les Rouviere , auffiéclai
rez que l'estoient anciennement
les Critons & les Damocrate,
premiers Pharmaciens de leurfiecle
; àfaire, dis-je,fous LOUIS
le Grand, une Thériaque dont on
n'entreprenoit jamais la compofition
à Rome , que ſous les aufpices
de ſes Empereurs , ſans la
leur voüer & consacrer comme
la choſe du monde la plus im
portante la plus falutaire à
** Ce font les quatre Apoticaires qui depuis
fix mois ont fait à leurs frais la Thériaque à
Paris.
Pij
172 MERCURE
1
leurs Etats. Prenons donc,Mes
fieurs , pour noftre Devise , celle
qui devroit l'eftre aujourd'huy de
toute la France. Ludovico Magno
felicitas parta. Réjoüif
fons- nous de ce que nous voyons,
pour ainſi dire , guerir dans Paris
la letargie des fiecles paſſez , qui
par une indolence ou une indiffe
rence condamnable , pour ne pas
dire quelque chose de pis, ontjuf
ques icy presque toûjours deu , ou
àdes Nations étrangeres , comme
à Rome & à Venise , ou à des
Provinces éloignées د
comme à
Montpellier , la composition d'un
Remededontils ne devoient avoir
تم
GALANT. 173
obligation qu'à eux- mesmes , &
àleur propre Patrie , & qui ont
presque toûjours emprunté d'au.
truy ce qu'ils ne devoient avoir
ny tenir que de leur riche fonds,
de leur induſtrieuse capacité ,
de leurhabileté laborieuse.
Loñons nous , Meffieurs , de
noſtre bonheur , de ce que le
Royaume joüira doreſnavant
par la vigilance de nos Magiſtrats
de Police , appliquez
attentifs à toutes choses , d'une
Panacée veritable ,fans fraude,
Sans alteration , &fans le rifque
d'en voir deformais debiter
enFrance aucune ny vicieuse ny
Piij
174 MERCURE
falfifiée,telle queGalien ſe plai
gnoit dés le temps qu'il estoit à
Rome , que plusieurs Impoſteurs ,
Charlatans, Monteurs de Thea
tre
د Vendeurs de Mithridat,
Cr
veritables Triacleurs en di
ſtribuoient contre l'intention des
Magistrats publics à grand prix
d'argent er fort cherement , auffi
bien qu'à la ruine e au détriment
de la fantédes Peuples ignorants
& crédules pour l'ordinai
en ces fortes de matieres qui
regardent la Medecine , & les
Remedes qu'on voile ſouvent de
nomsſpécieux de Secrets , afin de
les mieuxtromper. Multæ quipre
GALANT: 175
pe fiunt , écrit- il , ab Impoftoribus
hac etiam in re frau
des , vulgufque ſolaTheriace
famâ deceptum, abiftis, qui,
bus ars eft Mercenaria , non
recte compofitam Antido
tum multâ pecuniâ redimit
Loüons-nous encore unefois
Meffieurs , de ce que par lesfoins
bienfaiſans de ces meſmes Magi
ftrats, nous joüiffons aujourd'huy,
à la faveur de nostre veritable
Thériaque , ſous l'empire de
LOUIS le Grand , du mesme.
bien & du mesme avantage dont
les Empereurs gratifioient autre
fois leursſujets à Rome. Qui l
Piij
176 MERCURE
benter, ditle mefme Galien,in
univerfos omnia bona , deos
imitati , conferunt , tantum
que gaudium concipiunt,
quantò populi majorem fuerint
incolumitatem ab ipfis
confecuti , maximam impe
ran di partem arbitrantes,
communis falutis procurationem
; quæ res me magis
in ipforum admirationem traxit.
Ce ſontſes propres termes .
C'est lesujet , Meſſieurs , qui
m'a aujourd'huy engagé, en qualitéde
Profeſſeur en Pharmacie
de la Faculté de Medecine de
Paris , à vous faire ce petitDifGALANT.
177
rs
cours ,pour un témoignage affuré
de reconnoiſſance publique &
particuliere envers Ms nosMagiftrats
, pour une marqueſenſible
de l'obligation que nous avons à
M le premier Medecin , de vou
loir bien honorerdeſa préſence la
compoſition d'un Remede qui en tirera
afſurément beaucoup de gloire
, de credit &d'authorité , &
pour un préjugéſouhaitable de ta
confervation en ſon entier de la
bonne Medecine de Paris , & du
parfait rétabliſſementde la meil
leure Pharmacieà l'avenir, con
tre les vains efforts & les tentatives
inutiles des envieux ou des
2
178 MERCURE
ennemis de l'une de l'autre,
& de tous ceux qui voudroient
temérairement dans lafuite s'yopposer
, & les troubler dans leur
exercice dans leur ancienne
poffeffion.
Ce Diſcours fut prononcé
le 12. de Mars , & le Lundy
prononce
ſuivant , M² de Rouviere s'attacha
particulierement au 1 .
poids des Drogues dont il
avoit fait auparavant un juſte
choix pour la compoſition
de ſon Ouvrage, & qu'ilavoit
expoſées au Public , feur que
leur beauté& leur bonne qualité
le défendroient contre les
GALANT. 179
Critiques & les Envieux. Il fit
ce jour là un fort beau Dif
cours ſur la Vipere , & fur la
nature de la Theriaque , & il
expliqua fi bien la maniere
dont les fermentations ſe
font, qu'il fut genéralement
applaudy. Il peſa enſuite ſes
ر
Drogues en préſence de M
le Doyen de la Faculté , de
Mrs les Profeffeurs en Pharmacie
, & de M'Boudin , l'un
des premiers Apoticaires
du Roy. Toutes ces Dro
gues furent brifées , & mêlées
enſemble confufément
devant toute l'Aſſemblée qui
180 MERCURE
n'eſtoit pas moins nombreuſe
qu'elle avoit eſté les autres
jours. Il en falut huit entiers
pour les pulverifer , aprés
quoy les Curieux revinrent
au meſme lieu , pour
eſtre témoins du mélange
qu'on appelle Mixtion , ce
qui fit donner de nouvelles
loüanges à M' de Rouviere.
Ce fut alors que M² Pilon,
Doyen de la Faculté , & qui
dés ſa plus grande jeuneſſe a
ſceu s'acquerir le nom d'Orateur
, fit un Diſcours tresdigne
de luv, pour fermer ce
grand Ouvrage. La crainte
r
GALANT. 181
de vous entretenir trop longtemps
ſur vne meſme matiere,
m'oblige à ne vous enrien
dire de plus aujourd'huy.
Vous voudrez bien cepen.
dant que j'ajoûte , en faveur
de la Theriaque , que lors
que l'on en fait à Veniſe , le
Senaty aſſiſte en Corps , &
que dans tous les lieux où l'on
ſe donne la peine de rechercher
tout ce qu'il faut pour
cette fameuse compoſition,
elle ſe fait avec le meſme
eclat , &en préſence des Souverains
Magiſtrats .
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2
p. 36-42
Memoire pour une Assemblée de Droit, [titre d'après la table]
Début :
Le 25.Février, jour de S. Mathias, la Faculté de Droit [...]
Mots clefs :
Doyen, Docteurs, Faculté de droit, Honneur, Élections, Assemblée
Afficher :
texteReconnaissance textuelle : Memoire pour une Assemblée de Droit, [titre d'après la table]
On a negligé au mois
de Fevrier de m'envoyer
un memoire qu'on m'avoit promis , pour une
affemblée qui fe tient
tous les ans, & dont je
ne crois pas qu'on ait
encore fait le détail dans
aucun Mercure , quoy
qu'elle foit auffi importante par fon inftitution ,
que par les perfonnes illuftres qui la compofent.
Le 25. Février , jour de
GALANT. 37
S. Mathias , la Faculté de
Droit fit une aſſemblée generale à l'ordinaire , où ſe
trouverent M. le Cardinal
de Noailles , Doyend'honneur de la Faculté , & plufieurs Confeillers d'Etat
tous Docteurs honoraires
de la même Faculté , pour
proceder à l'élection d'un
Doyen d'honneur
place de M. le Cardinal de
Noailles , dont le temps étoit fini ; & de deux Docteurs honoraires en la place de Meffieurs le Pelletier,
Miniftre d'Etat, & le Caen la
38 MERCURE
mus , Lieutenant Civil : &
on élut pour Doyen d'honneur M. de Marillac, Doyen
du Confeil ; & pour Doc.
teurs honoraires Meffieurs
Dargouges Lieutenant Civil , & l'Abbé Menguy ,
Confeiller- Clerc au Parlement, & Chanoine de Nôtre-Dame.
Il faut obferver que cette
illuftre Compagnie eft
com ofée de fix Anteceffeurs , ou Profeffeurs , qui
font le Corps de la Faculté,
à laquelle les Arrêts &Declarations du Royontajoû
GALANT.
39
té deux fortes de Docteurs
aggregez , dont douze font
Aggregez d'honneur , ou
Docteurs honoraires , qui
font ou Magiftrats , ou Ecclefiaftiques conftituez en
dignité ; & douze Docteurs
aggregez de fonction ou
d'exercice. Les premiers
peuvent affiſter à toutes les
affemblées de la Faculté ,
+
même pour les élections
des Profeffeurs , Docteurs
honoraires &aggregez d'exercice & pour les derniers, ils n'y peuvent affiffter qu'en nombre égal à
40 MERCURE
celui des Profeffeurs actuellement regentans , la voix
conclufive refervée à celui
qui prefide.
Il y a
pour Officiers un
Doyen d'honneur un
Doyen de charge ou de
fonction , un Syndic , un
Queſteur ou Receveur , &
un Cenfeur. Le Doyen
d'honneur eft toûjours un
Docteur honoraire confti
tué en dignité. Les autres
Charges font exercées par
les Profeffeurs. Le Doyen
d'honneur prefide à toutes
les affemblées où il fe trouve ,
GALANT. 41
ve , & en fon abfence le
Doyen de charge.
Tous les ans à la S. Mathias la Faculté s'affemble
pour nommer les Officiers.
commence par le On
Doyen d'honneur , qu'on
peut continuer deux ans
mais pas davantage : aprés
les deux ans on en élit un
autre du nombre des Docteurs honoraires , comme
il a été obfervé ci- deffus.
Enfuite on paſſe à l'élection
des autres Officiers , qui
changent tous ce jour-là.
M. de Marillac , Doyen
May1712.
D
42 MERCURE
du Confeil , Docteur hono
raire , fut élû Doyen d'hon
neur en la place de Monfieur le Cardinal , qui l'avoit été deux ans.
de Fevrier de m'envoyer
un memoire qu'on m'avoit promis , pour une
affemblée qui fe tient
tous les ans, & dont je
ne crois pas qu'on ait
encore fait le détail dans
aucun Mercure , quoy
qu'elle foit auffi importante par fon inftitution ,
que par les perfonnes illuftres qui la compofent.
Le 25. Février , jour de
GALANT. 37
S. Mathias , la Faculté de
Droit fit une aſſemblée generale à l'ordinaire , où ſe
trouverent M. le Cardinal
de Noailles , Doyend'honneur de la Faculté , & plufieurs Confeillers d'Etat
tous Docteurs honoraires
de la même Faculté , pour
proceder à l'élection d'un
Doyen d'honneur
place de M. le Cardinal de
Noailles , dont le temps étoit fini ; & de deux Docteurs honoraires en la place de Meffieurs le Pelletier,
Miniftre d'Etat, & le Caen la
38 MERCURE
mus , Lieutenant Civil : &
on élut pour Doyen d'honneur M. de Marillac, Doyen
du Confeil ; & pour Doc.
teurs honoraires Meffieurs
Dargouges Lieutenant Civil , & l'Abbé Menguy ,
Confeiller- Clerc au Parlement, & Chanoine de Nôtre-Dame.
Il faut obferver que cette
illuftre Compagnie eft
com ofée de fix Anteceffeurs , ou Profeffeurs , qui
font le Corps de la Faculté,
à laquelle les Arrêts &Declarations du Royontajoû
GALANT.
39
té deux fortes de Docteurs
aggregez , dont douze font
Aggregez d'honneur , ou
Docteurs honoraires , qui
font ou Magiftrats , ou Ecclefiaftiques conftituez en
dignité ; & douze Docteurs
aggregez de fonction ou
d'exercice. Les premiers
peuvent affiſter à toutes les
affemblées de la Faculté ,
+
même pour les élections
des Profeffeurs , Docteurs
honoraires &aggregez d'exercice & pour les derniers, ils n'y peuvent affiffter qu'en nombre égal à
40 MERCURE
celui des Profeffeurs actuellement regentans , la voix
conclufive refervée à celui
qui prefide.
Il y a
pour Officiers un
Doyen d'honneur un
Doyen de charge ou de
fonction , un Syndic , un
Queſteur ou Receveur , &
un Cenfeur. Le Doyen
d'honneur eft toûjours un
Docteur honoraire confti
tué en dignité. Les autres
Charges font exercées par
les Profeffeurs. Le Doyen
d'honneur prefide à toutes
les affemblées où il fe trouve ,
GALANT. 41
ve , & en fon abfence le
Doyen de charge.
Tous les ans à la S. Mathias la Faculté s'affemble
pour nommer les Officiers.
commence par le On
Doyen d'honneur , qu'on
peut continuer deux ans
mais pas davantage : aprés
les deux ans on en élit un
autre du nombre des Docteurs honoraires , comme
il a été obfervé ci- deffus.
Enfuite on paſſe à l'élection
des autres Officiers , qui
changent tous ce jour-là.
M. de Marillac , Doyen
May1712.
D
42 MERCURE
du Confeil , Docteur hono
raire , fut élû Doyen d'hon
neur en la place de Monfieur le Cardinal , qui l'avoit été deux ans.
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Résumé : Memoire pour une Assemblée de Droit, [titre d'après la table]
Le 25 février, jour de la Saint-Mathias, la Faculté de Droit a tenu son assemblée annuelle. Cette réunion a marqué l'élection de M. de Marillac comme nouveau Doyen d'honneur, succédant à M. le Cardinal de Noailles. Deux nouveaux Docteurs honoraires ont également été élus : M. Dargouges, Lieutenant Civil, et l'Abbé Menguy, Conseiller-Clerc au Parlement et Chanoine de Notre-Dame. La Faculté est structurée autour de six Professeurs, appelés Antecesseurs, et vingt-quatre Docteurs agrégés, divisés en douze Docteurs honoraires et douze Docteurs agrégés de fonction. Les Docteurs honoraires, souvent magistrats ou ecclésiastiques, peuvent participer à toutes les assemblées, y compris les élections, contrairement aux Docteurs agrégés de fonction, dont la présence est limitée. Les officiers de la Faculté comprennent un Doyen d'honneur, un Doyen de charge, un Syndic, un Questeur ou Receveur, et un Censeur. Le Doyen d'honneur, toujours un Docteur honoraire, préside les assemblées. En son absence, le Doyen de charge assure la présidence. Chaque année, à la Saint-Mathias, la Faculté se réunit pour nommer ces officiers, le Doyen d'honneur pouvant être réélu pour un second mandat mais pas au-delà.
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3
p. 803-805
BENEFICES DONNEZ.
Début :
L'Abbaye de Vigny, Ordre de S. Augustin, Diocèse d'Autun [...]
Mots clefs :
Abbaye, Diocèse, Prieuré, Diacre, Prêtre, Doyen
Afficher :
texteReconnaissance textuelle : BENEFICES DONNEZ.
BENEFICES DONNEZ.
L'Abbaye de Vigny , Ordre de S. Au-
,
gustin , Diocèse d'Autun vacante
par le décès de M. l'Archevêque de Sens ,
en faveur de M. d'Autichamp , Prêtre et
H vj Doyen
804 MERCURE DE FRANCE .
Doyen de la Cathedrale d'Angers.
L'Abbaye de Ferrieres , Ordre de S. Augustin
, Diocèse de Poitiers , vacante par
le décès de M. de la Boissiere , en faveur
de M. de Menou , Prêtre et Grand Vicaire
de Nantes.
L'Abbaye de Cagnotte , Ordre de Saint
Benoît , Diocèse de Cix , vacante par le
décès de M. de Digier , en faveur de
M. Prudent de Bouexie de Becdelievre
Prêtre au Diocèse de Nantes .
L'Abbaye d'Auberives , Ordre de Citeaux
, Diocèse de Langres , vacante par
le décès de M. de Champigny , en faveur
de M. de Fontenilles , Prêtre et Grand-
Vicaire d'Amiens .
و
>
L'Abbaye de Vierzon , Ordre de Saint
Benoît Diocèse de Bourges vacante
par le décès du dernier Titulaire , en faveur
de M. de Bernot de Chavent , Chanoine
Honoraire de la Cathedrale de
Bourges.
-L'Abbaye de Château- Landon , Ordre
de S. Augustin , Diocèse de Sens , vacante
par le décès de M. de la Grange , en faveur
de M. d'Aigreville de Millancour
son Diacre .
L'Abbaye Réguliere de S. Leger de
Soissons , Ordre de S. Augustin , vacante
par le décès de M. de Niceron , en faveur
de M. Jean René Biet , Prêtre et Reli
gieux dudit Ordre.
AVRIE 1731. 805
L'Abbaye de S. Loup , Ordre de Ci
teaux , Diocèse d'Orleans , vacante par le
décès de la Dame de Châtillon , en faveur
de la Dame Gabriel de Bouville , Religieuse
au Prieuré de Villervaux.
L'Abbaye de Vigny , Ordre de S. Au-
,
gustin , Diocèse d'Autun vacante
par le décès de M. l'Archevêque de Sens ,
en faveur de M. d'Autichamp , Prêtre et
H vj Doyen
804 MERCURE DE FRANCE .
Doyen de la Cathedrale d'Angers.
L'Abbaye de Ferrieres , Ordre de S. Augustin
, Diocèse de Poitiers , vacante par
le décès de M. de la Boissiere , en faveur
de M. de Menou , Prêtre et Grand Vicaire
de Nantes.
L'Abbaye de Cagnotte , Ordre de Saint
Benoît , Diocèse de Cix , vacante par le
décès de M. de Digier , en faveur de
M. Prudent de Bouexie de Becdelievre
Prêtre au Diocèse de Nantes .
L'Abbaye d'Auberives , Ordre de Citeaux
, Diocèse de Langres , vacante par
le décès de M. de Champigny , en faveur
de M. de Fontenilles , Prêtre et Grand-
Vicaire d'Amiens .
و
>
L'Abbaye de Vierzon , Ordre de Saint
Benoît Diocèse de Bourges vacante
par le décès du dernier Titulaire , en faveur
de M. de Bernot de Chavent , Chanoine
Honoraire de la Cathedrale de
Bourges.
-L'Abbaye de Château- Landon , Ordre
de S. Augustin , Diocèse de Sens , vacante
par le décès de M. de la Grange , en faveur
de M. d'Aigreville de Millancour
son Diacre .
L'Abbaye Réguliere de S. Leger de
Soissons , Ordre de S. Augustin , vacante
par le décès de M. de Niceron , en faveur
de M. Jean René Biet , Prêtre et Reli
gieux dudit Ordre.
AVRIE 1731. 805
L'Abbaye de S. Loup , Ordre de Ci
teaux , Diocèse d'Orleans , vacante par le
décès de la Dame de Châtillon , en faveur
de la Dame Gabriel de Bouville , Religieuse
au Prieuré de Villervaux.
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Résumé : BENEFICES DONNEZ.
En avril 1731, plusieurs abbayes vacantes ont été attribuées à divers individus. L'Abbaye de Vigny, située dans le Diocèse d'Autun, a été confiée à M. d'Autichamp, Doyen de la Cathédrale d'Angers. L'Abbaye de Ferrières, dans le Diocèse de Poitiers, a été donnée à M. de Menou, Grand Vicaire de Nantes. L'Abbaye de Cagnotte, dans le Diocèse de Cix, a été attribuée à M. Prudent de Bouexie de Becdelievre, Prêtre du Diocèse de Nantes. L'Abbaye d'Auberives, dans le Diocèse de Langres, a été confiée à M. de Fontenilles, Grand Vicaire d'Amiens. L'Abbaye de Vierzon, dans le Diocèse de Bourges, a été attribuée à M. de Bernot de Chavent, Chanoine Honoraire de la Cathédrale de Bourges. L'Abbaye de Château-Landon, dans le Diocèse de Sens, a été donnée à M. d'Aigreville de Millancour, Diacre. L'Abbaye Régulière de Saint-Léger de Soissons a été attribuée à M. Jean René Biet, Religieux de l'Ordre de Saint-Augustin. Enfin, l'Abbaye de Saint-Loup, dans le Diocèse d'Orléans, a été confiée à la Dame Gabriel de Bouville, Religieuse au Prieuré de Villervaux.
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4
p. 233-234
MORT.
Début :
Monsieur Bernard le Bouyer-de Fontenelle, Doyen de l'Académie Françoise, [...]
Mots clefs :
Bernard le Bouyer de Fontenelle, Académie française, Doyen, Académie royale des belles-lettres et des sciences, Homme illustre, Secrétaire perpétuel de l'Académie des sciences
Afficher :
texteReconnaissance textuelle : MORT.
MORT.
MONSIEUR Bernard le Bouyer- de Fontenelle ;
Doyen de l'Académie Françoife , & des Académies
Royales des Belles - Lettres & des Sciences ,
Membre de la Société de Londres , & de l'Académie
de Berlin , eft mort le 9 Janvier , âgé de qua
tre-vingts-dix-neuf ans , onze mois. Ainfi que le
grand Corneille fon oncle , il était né à Rouen.
L'univerfalité de fes talens & de fes connoiffances
, l'étendue & l'agrément de fon efprit , l'art
qu'il eut toujours de répandre de la lumiere & des
graces fur les matieres les plus abftraites , lui ont
mérité une des premieres places entre les hommes
les plus illuftres que le dernier fiecle ait produits.
234 MERCURE DE FRANCE.
Il a rempli pendant plus de quarante ans avec le
plus brillant fuccès l'emploi de Secretaire Perpé→
tuel de l'Académie des Sciences. Son Hiftoire de
cette Académie , fa Pluralité des Mondes , fes
Dialogues des Morts , font des ouvrages , dont
chacun en particulier eft digne d'immortaliſer fon
Auteur.
MONSIEUR Bernard le Bouyer- de Fontenelle ;
Doyen de l'Académie Françoife , & des Académies
Royales des Belles - Lettres & des Sciences ,
Membre de la Société de Londres , & de l'Académie
de Berlin , eft mort le 9 Janvier , âgé de qua
tre-vingts-dix-neuf ans , onze mois. Ainfi que le
grand Corneille fon oncle , il était né à Rouen.
L'univerfalité de fes talens & de fes connoiffances
, l'étendue & l'agrément de fon efprit , l'art
qu'il eut toujours de répandre de la lumiere & des
graces fur les matieres les plus abftraites , lui ont
mérité une des premieres places entre les hommes
les plus illuftres que le dernier fiecle ait produits.
234 MERCURE DE FRANCE.
Il a rempli pendant plus de quarante ans avec le
plus brillant fuccès l'emploi de Secretaire Perpé→
tuel de l'Académie des Sciences. Son Hiftoire de
cette Académie , fa Pluralité des Mondes , fes
Dialogues des Morts , font des ouvrages , dont
chacun en particulier eft digne d'immortaliſer fon
Auteur.
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Résumé : MORT.
Bernard le Bouyer de Fontenelle est décédé le 9 janvier à 99 ans. Né à Rouen, il était reconnu pour ses talents universels et ses connaissances. Secrétaire Perpétuel de l'Académie des Sciences pendant plus de 40 ans, il a écrit des œuvres notables comme l'Histoire de l'Académie des Sciences, la Pluralité des Mondes et les Dialogues des Morts.
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5
p. 213-214
MORTS.
Début :
Messire François-Jérôme de Montigny, ci devant Doyen & Vicaire Général de l'Eglise [...]
Mots clefs :
Doyen, Vicaire, Abbaye, Prêtre, Noble, Dame, Veuve, Décès
Afficher :
texteReconnaissance textuelle : MORTS.
MORTS.
Meffire François-Jerôme de Montigny , ci devant
Doyen & Vicaire Général de l'Eglife de Chartres ,
Abbé Commendataire de l'Abbaye Royale d'Igny,
Ordre de Citeaux , Diocèle de Rheims , eft mort
dans fon Abbaye les Octobre , âgé de 68 ans.
Le Pere Simplicien , de l'Ordre des Auguſtins
réformés de la Congrégation de France , connu
par fon Hiftoire Généalogique des Maiſons Souveraines
& des Grands Officiers de la Couronne ,
mourut à Paris le ro , dans la foixante- feizieme
année de fon âge.
Meffire Pierre Richadei , Noble Vénitien de la
Ville de Brefce en Lombardie , eft mort en odeur
de Sainteté le 8 , dans l'Hôpital de la Charité ,
âgé de foixante neuf ans. Il avoit confacré les
trente dernieres années de fa vie au ſervice des
Pauvres dans les Hôpitaux & dans les prifons de
cette Ville . Son humilité , fa mortification , fa
conftance dans les fonctions les plus pénibles de
la Charité Chrétienne , ont rendu fa mémoire
précieuſe , & le Peuple en courant en foule autour
de fon cercueil , a manifefté l'admiration
que les vertus lui avoient infpirée.
Dame Magdeleine de Lys , Veuve de Richard
Talbot , Comte de Tyrconnell , Pair du Royaume.
d'Irlande , Maréchal des Camps & Armées du
Roi , ci-devant Miniftre Plénipotentiaire de Sa
Majesté auprès du Roi de Pruffe , mourut à Paris
le 19 Octobre , dans la trente - quatrième année
de fon âge.
214 MERCURE DE FRANCE.
Dame Marie de la Tour Taxis , Veuve de
Meffire Edme Sainlon , Ecuyer , Confeiller Secrétaire
du Roi , Maiſon , Couronne de France &
de fes Finances , eft morte à Paris le 24 Octobre.
Meffire François-Jerôme de Montigny , ci devant
Doyen & Vicaire Général de l'Eglife de Chartres ,
Abbé Commendataire de l'Abbaye Royale d'Igny,
Ordre de Citeaux , Diocèle de Rheims , eft mort
dans fon Abbaye les Octobre , âgé de 68 ans.
Le Pere Simplicien , de l'Ordre des Auguſtins
réformés de la Congrégation de France , connu
par fon Hiftoire Généalogique des Maiſons Souveraines
& des Grands Officiers de la Couronne ,
mourut à Paris le ro , dans la foixante- feizieme
année de fon âge.
Meffire Pierre Richadei , Noble Vénitien de la
Ville de Brefce en Lombardie , eft mort en odeur
de Sainteté le 8 , dans l'Hôpital de la Charité ,
âgé de foixante neuf ans. Il avoit confacré les
trente dernieres années de fa vie au ſervice des
Pauvres dans les Hôpitaux & dans les prifons de
cette Ville . Son humilité , fa mortification , fa
conftance dans les fonctions les plus pénibles de
la Charité Chrétienne , ont rendu fa mémoire
précieuſe , & le Peuple en courant en foule autour
de fon cercueil , a manifefté l'admiration
que les vertus lui avoient infpirée.
Dame Magdeleine de Lys , Veuve de Richard
Talbot , Comte de Tyrconnell , Pair du Royaume.
d'Irlande , Maréchal des Camps & Armées du
Roi , ci-devant Miniftre Plénipotentiaire de Sa
Majesté auprès du Roi de Pruffe , mourut à Paris
le 19 Octobre , dans la trente - quatrième année
de fon âge.
214 MERCURE DE FRANCE.
Dame Marie de la Tour Taxis , Veuve de
Meffire Edme Sainlon , Ecuyer , Confeiller Secrétaire
du Roi , Maiſon , Couronne de France &
de fes Finances , eft morte à Paris le 24 Octobre.
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Résumé : MORTS.
En octobre, plusieurs personnalités notables sont décédées. François-Jerôme de Montigny, Doyen et Vicaire Général de l'Église de Chartres et Abbé Commendataire de l'Abbaye Royale d'Igny, est mort dans son abbaye à l'âge de 68 ans. Le Père Simplicien, membre de l'Ordre des Augustins réformés et auteur de l'Histoire Généalogique des Maisons Souveraines et des Grands Officiers de la Couronne, est décédé à Paris à 62 ans. Pierre Richadei, un noble vénitien de Brescia, a trouvé la mort à 69 ans à l'Hôpital de la Charité après avoir dédié 30 ans au service des pauvres, gagnant ainsi l'admiration du peuple pour son humilité et ses vertus. Magdeleine de Lys, veuve de Richard Talbot, Comte de Tyrconnell et Maréchal des Camps et Armées du Roi, est morte à Paris à 34 ans. Marie de la Tour Taxis, veuve d'Edme Sainlon, Ecuyer et Conseiller Secrétaire du Roi, est également décédée à Paris à la fin du mois.
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6
p. 178
De ROME, le 27 Avril 1763.
Début :
Le Cardinal Spinelli, Doyen du Sacré Collége, Evêque d'Ostie, & Préfet de la [...]
Mots clefs :
Cardinal, Doyen, Préfet, Pape, Souverain, Évêché
Afficher :
texteReconnaissance textuelle : De ROME, le 27 Avril 1763.
De ROME , le 27 Avril 1763,
Le Cardinal Spinelli , Doyen du Sacré Collége ,
Evêque d'Oftie , & Préfet de la Propagande
eft mort le 12 de ce mois , âgé de foixante neuf
ans ; il laiffe un neuviéme Chapeau vacant dans
le Sacré Collège.
Le Cardinal Paloucci ayant envoyé font Auditeur
à Sa Sainteté pour la fupplier de le difpenfer
d'accepter le Décanat , parce que fes
infirmités ne lui permettoient pas d'en remplir
les fonctions ; le Souverain Pontife a conféré ce
Décanat , ainfi que l'Evêché d'Oftie qui y eft attaché,
au Cardinal Cavalchini , Dataire,
Le Cardinal Spinelli , Doyen du Sacré Collége ,
Evêque d'Oftie , & Préfet de la Propagande
eft mort le 12 de ce mois , âgé de foixante neuf
ans ; il laiffe un neuviéme Chapeau vacant dans
le Sacré Collège.
Le Cardinal Paloucci ayant envoyé font Auditeur
à Sa Sainteté pour la fupplier de le difpenfer
d'accepter le Décanat , parce que fes
infirmités ne lui permettoient pas d'en remplir
les fonctions ; le Souverain Pontife a conféré ce
Décanat , ainfi que l'Evêché d'Oftie qui y eft attaché,
au Cardinal Cavalchini , Dataire,
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Résumé : De ROME, le 27 Avril 1763.
Le 27 avril 1763, le Cardinal Spinelli, Doyen du Sacré Collège, Évêque d'Ostie et Préfet de la Propagande, est décédé à Rome à l'âge de soixante-neuf ans, laissant un siège vacant. Le Cardinal Paluzzi a demandé à être dispensé de la charge de Doyen. Le Souverain Pontife a alors conféré le Décanat et l'Évêché d'Ostie au Cardinal Cavalchini.
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7
p. 208
MORTS.
Début :
Charles-Alexandre le Filieul de la Chapelle, Evêque de Vabres, Doyen [...]
Mots clefs :
Évêque, Doyen, Baron, Comtesse, Décès
Afficher :
texteReconnaissance textuelle : MORTS.
M O R T S. l
Charles-Alexandre le Filieul de la Chapelle ,
Evêque de Vabres, Doyen des Evêques de France,
Abbé Commendataire de l'Abbaye Royale de S.
Pierre, Ordre de S. Benoît, Diocèſe de Châlons
ſur-Saône, eſt mort à la Chapelle en Nornmandie ,
le 8 Février, âgé de quatre-vingt-huit ans. -
Louis-Armand de Gironde, Baron de la Vaur,
eſt mort dernièrement en ſon Château de la
Vaur, Diocèſe de Sarlat, dans la cent-quatriéme
année de ſon âge : il montoit encore à cheval,
alloit journellement à la chaſſe, & eſt mort d'une
chûte.
Marie-Anne-Joſephine-Félicité-Barbe, Com
teſſe d'Arco, Epouſe de Maximilien-Emmanuel
François, Comte d'Eyck & du S. Empire, Cheva
lier de l'Ordre de l'Aigle Blanc, Conſeiller d'Etat
Actuel Intime de l'Electeur de Baviere & ſon En
voyé Extraordinaire auprès de Sa Majeſté, eſt
morte en cette Capitale, le 6 de ce mois, âgée de
vingt-trois ans. Elle étoit fille d'Antoine Félix ,
Comte d'Arco, Conſeiller d'Etat Actuel de Leurs
Majeſtés Impériales & Royale, Grand Chambel
lan de l'Archevêque-Prince de Salzbourg; & de
Joſephine, Comteſſe d'Arco , née Comteſſe de
Hardegg.
Charles-Alexandre le Filieul de la Chapelle ,
Evêque de Vabres, Doyen des Evêques de France,
Abbé Commendataire de l'Abbaye Royale de S.
Pierre, Ordre de S. Benoît, Diocèſe de Châlons
ſur-Saône, eſt mort à la Chapelle en Nornmandie ,
le 8 Février, âgé de quatre-vingt-huit ans. -
Louis-Armand de Gironde, Baron de la Vaur,
eſt mort dernièrement en ſon Château de la
Vaur, Diocèſe de Sarlat, dans la cent-quatriéme
année de ſon âge : il montoit encore à cheval,
alloit journellement à la chaſſe, & eſt mort d'une
chûte.
Marie-Anne-Joſephine-Félicité-Barbe, Com
teſſe d'Arco, Epouſe de Maximilien-Emmanuel
François, Comte d'Eyck & du S. Empire, Cheva
lier de l'Ordre de l'Aigle Blanc, Conſeiller d'Etat
Actuel Intime de l'Electeur de Baviere & ſon En
voyé Extraordinaire auprès de Sa Majeſté, eſt
morte en cette Capitale, le 6 de ce mois, âgée de
vingt-trois ans. Elle étoit fille d'Antoine Félix ,
Comte d'Arco, Conſeiller d'Etat Actuel de Leurs
Majeſtés Impériales & Royale, Grand Chambel
lan de l'Archevêque-Prince de Salzbourg; & de
Joſephine, Comteſſe d'Arco , née Comteſſe de
Hardegg.
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Résumé : MORTS.
Le texte relate les décès de trois personnalités. Charles-Alexandre le Filieul de la Chapelle, évêque de Vabres et doyen des évêques de France, abbé commendataire de l'abbaye royale de Saint-Pierre de l'ordre de Saint-Benoît, est décédé à la Chapelle en Normandie le 8 février à l'âge de quatre-vingt-huit ans. Louis-Armand de Gironde, baron de la Vaur, est mort récemment dans son château de la Vaur, diocèse de Sarlat, à l'âge de cent-quatorze ans. Actif jusqu'à sa mort, il est décédé des suites d'une chute. Marie-Anne-Josephine-Félicité-Barbe, comtesse d'Arco, épouse de Maximilien-Emmanuel François, comte d'Eyck et du Saint-Empire, chevalier de l'Ordre de l'Aigle Blanc et conseiller d'État intime de l'électeur de Bavière, est décédée à Paris le 6 du mois à l'âge de vingt-trois ans. Elle était la fille d'Antoine Félix, comte d'Arco, conseiller d'État des Majestés impériales et royales, et de Joséphine, comtesse d'Arco, née comtesse de Hardegg.
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