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1
p. 70-76
« J'insere ici le sentiment d'un amateur sur l'art du chant ; il tiendra lieu de l'extrait [...] »
Début :
J'insere ici le sentiment d'un amateur sur l'art du chant ; il tiendra lieu de l'extrait [...]
Mots clefs :
Chant, Musique, Art du chant, Plaisirs, Méthode, Étude
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texteReconnaissance textuelle : « J'insere ici le sentiment d'un amateur sur l'art du chant ; il tiendra lieu de l'extrait [...] »
J'infere ici le fentiment d'un amateur
fur l'art du chant ; il tiendra lieu de l'extrait
que j'en avois promis , & je fuis perfuadé
que le lecteur y gagnera.
L'ART du chant eft compofé avec tant
de méthode & de précifion , que je crois
plus à propos d'expofer les avantages qui
doivent naturellement réfulter de cet
écrit , que d'en donner une analyfe fuperficielle
& inutile. M. Bérard , après avoir
examiné avec une finguliere attention les
organes de la voix , confidérée par rapport
au chant , emploie les deux autres parties
à établir des principes & des régles pour
donner à la Mufique chantante toute l'expreffion
dont elle eft fufceptible ; & afini
de mettre tous les amateurs plus à portée
de profiter des réflexions & des nouvelles
découvertes qu'il venoit de leur offrir , on
trouve à la fin de fon ouvrage un affez
grand nombre d'exemples choifis de tou
tes les efpeces de chant , qui , en répandant
un nouveau jour fur fes principes ,
en rendront l'application facile & l'ufage
invariable. Un pareil ouvrage exécuté par
un homme qui joindroit à un goût fûr &
délicat une expérience confommée , & une
étude réfléchie de fon art , ne pourroit
manquer de produire les effets les plus
utiles. L'accueil que toutes les perfonnes
M A I.
1755 71
éclairées , à qui la Mufique françoiſe eſt
chere , ont fait à l'art du chant , annonce
que le public le recevra volontiers cómme
une production de ce genre. Le premier
avantage qui fe préfente & qui intéreſſe
toute la nation , c'eft que ce livre bien lû
& bien médité , fera enfin connoître à toutes
les perfonnes impartiales , qu'il eft faux
(comme le publient la prévention & l'injuftice
) que le chant françois endorme par
une fade uniformité . Pour peu qu'on réfléchiffe
avec quel foin , avec quel détail l'auteur
enfeigne la maniere d'exprimer les divers
effets de la nature & des paffions , on
fera convaincu qu'il n'y a point de peuple
au monde qui ait autant penfé que nous a
donner à fon chant plus de variété , plus
de vérité & d'analogie avec les différens
objets qu'on fe propofe de préfenter. Mais
ce n'eft point affez pour M. B. d'avoir
contribué à notre gloire , il multiplie encore
& affure nos plaifirs. Jamais le goût
du chant ne fut auffi général qu'il l'eft
aujourd'hui parmi nous : cependant com
bien de perfonnes fe trouvent dans une
efpece d'impoffibilité de fe livrer à une
étude fi flateufe , foit par la rareté des
bons Maîtres , foit par les différentes occupations
, qui ne laiffent que peu de momens
à employer pour les chofes de goût
ou de fimple amufement ?
72 MERCURE
DE FRANCE.
Le préfent que M. B. vient de faire au
public , remédie , du moins en grande partie
, à ces difficultés , qui jufqu'à préfent
avoient été infurmontables
: en effet , les
perfonnes qui font abfolument étrangeres
à la mufique , & celles qui en ont déja une
connoiffance commencée, ne peuvent manquer
de tirer les plus grands fecours de cet
ouvrage , les premieres , conduites par un
Maître qui pendant quelque tems leur developpera
tous les principes de l'art du
chant ; les autres , par leurs propres réflexions
, parviendront
facilement & fûrement
au même but où jufques-là ils n'auroient
pû atteindre qu'avec beaucoup de
peines , & après bien des années . Dans
toutes nos fociétés particulieres où le goût
du chant fait une des principales occupations
, quels avantages ne recueillera-t - on
pas du livre de M. Bérard , pour peu qu'on
acquiere par habitude & par réflexion un
ufage familier de ces principes , au lieu
de ces contre fens fi ordinaires à des perfonnes
peu verfées dans l'art du chant ,
& qui font gémir tous les gens de bon
goût ? par la méthode des nouveaux fignes ,
fi l'on ne parvient pas à la perfection qu'on
ne doit attendre que des grands Maîtres ,
ne fera- t-on pas für du moins de pouvoir
chanter les morceaux même les plus frappans
,
M A I. 1755. 73'
pans , avec le caractere , la vérité & les
agrémens qui leur font propres ?
Parmi toutes les découvertes dont M. Bérard
a enrichi fon ouvrage , celle de l'invention
des fignes nous paroît mériter les plus
grands éloges: jufqu'ici nous avons entendu
nos excellens chanteurs exécuter plufieurs
endroits de nos Opéra avec tant de vérité
& tant de graces , que nous defefpérions
qu'ils puffent être imités ; comme ils devoient
à une étude profonde & réfléchie
des organes de la voix ces traits éclatans
ces paffages heureux qui nous faififfent &
qui nous enlevent , il étoit impoffible à
des perfonnes peu appliquées de faifir leur
fecret. M. Bérard vient de nous découvrir
ce méchanifme curieux , que nous admirions
fans en connoître les refforts , & par
là nous a mis en état de devenir les rivaux
même de ceux que nous n'aurions jamais
ofé regarder que comme nos maîtres . Mais
c'eft principalement aux compofiteurs en
mufique de marquer à l'auteur toute leur
reconnoiffance : quel fupplice n'étoit - ce
pas pour un habile Muficien de voir le mê
me ouvrage , qui dans la bouche d'excellens
acteurs confervoit toutes fes graces ,
défiguré enfuite fouvent au point de ne
pouvoir lui même fe reconnoître ? La méthode
des nouveaux fignes va lui fauver
D
74 MERCURE DE FRANCE.
tous ces dégoûts fi ordinaires dans la capitale
même , & infiniment plus communs
encore dans nos provinces : il peut être
fur à préfent que tous ceux qui voudront
profiter des moyens que M. B. leur offre
rendront les compofitions avec la principale
partie de tous les agrémens qui lui
font propres
.
>
Nous ne pouvons avec bienféance ters
miner cet article fans nous arrêter un mo
ment fur l'Opéra , cette partie fi importan
te de nos plaifirs . Nous accufons la nature
d'être pour nous plus avare que pour nos
peres , on veut que les bons fujets foient
plus rares qu'ils n'ont jamais été , & c'eft
à cette prétendue difette qu'on attribue la
diminution trop fenfible de nos plaifirs
cependant fi nous voulons examiner les
chofes avec attention nous verrons que
le défaut d'art & non pas de fujets , eft la
vraie caufe de cette décadence de talens
dont nous nous plaignons. Depuis bien
des années nous avons vû débuter plus
d'un acteur qui donnoit d'abord les plus
belles efperances , nous nous flations avec
juftice que le tems & l'étude acheveroient
infenfiblement ce que la nature avoit fi
heureuſement commencé ; cependant loin
de voir le talent fe perfectionner & s'ac
croître , il tombe bientôt dans l'oubli , &
MA I.
1755575
nous nous étonnons feulement d'avoir pu
l'admirer. Si l'on veut remonter à la vraie
fource de ce mal , on verra qu'il naît principalement
du peu de foin que nous prenons
de former nos éleves : un jeune acteur
abandonné à lui - même , où fuivant
une routine imparfaite & aveugle , pourrat-
il corriger ou adoucir ce qui peut être
défectueux dans fa voix pourra- t- il ac
querit ces graces touchantes , ces fineſſes
de chant qui font le fruit de l'art le plus
confommé ?
Nous ne pouvons trop les avertir ici
que nos acteurs s'appliquent avec foin à
méditer les principes de M. Bérard fur l'ar❤
ticulation & la prononciation , fur la nouvelle
ortographe de chant qu'il propofe ,
fur la néceffité de doubler de certaines lettres
; mais fur - tout qu'ils faffent un ufage
un peu conftant de tous les fecrets qu'il
leur indique pour l'infpiration & pour
l'expiration , ils fe verront bientôt dédom
magés par les fuffrages du public , des peines
que cette étude pourroit leur caufer.
La méthode qu'on leur propofe , doit d'aurant
plus mériter leur confiance ; qu'elle a
été jufqu'ici le fondement des fuccès de
tous les excellens chanteurs que nous avons
admiré jufqu'aujourd'hui . Ces réflexions
déja confirmées par l'expérience , doivent
Dij
76 MERCURE DE FRANCE.
+
nous faire augurer qu'il eft encore des
moyens de rétablir l'Opéra dans fon ancienne
gloire , du moins pouvons - nous
nous affurer que fi nous manquons de
fujets & par conféquent de plaifirs , nous
ne devons en accufer que nous-mêmes.
On délivre actuellement chez Ch. Ant
Jombert , Libraire , rue Dauphine , le tome
III de l'Architecture françoife . Le to
me IV de cet ouvrage utile ne pourra pa◄
roître que vers la fin de cette année , par
les raifons que l'on verra dans le Profpectus
qui vient d'être publié à ce fujet.
Le même Libraire vient de mettre en
vente un Dictionnaire portatif de l'Ingénieur
, où l'on explique les principaux ter
mes des ſciences les plus néceffaires à un
Ingénieur , fçavoir , l'Arithmétique , l'Algebre
, la Géométrie , l'Architecture civile ,
fa Charpenterie , la Serrurerie , l'Architec
ture hydraulique , l'Architecture militaire,
la Fortification , l'attaque & la défenfe des
places , les mines , l'Artillerie , la Marine ,
la Pyrotechnie . Par M. Belidor , Colonel
d'Infanterie , ancien Profeffeur de Mathé
matiques , &c. un vol . in- 8 ° . petit format,
Prix 3 liv . 12 f. relié.
fur l'art du chant ; il tiendra lieu de l'extrait
que j'en avois promis , & je fuis perfuadé
que le lecteur y gagnera.
L'ART du chant eft compofé avec tant
de méthode & de précifion , que je crois
plus à propos d'expofer les avantages qui
doivent naturellement réfulter de cet
écrit , que d'en donner une analyfe fuperficielle
& inutile. M. Bérard , après avoir
examiné avec une finguliere attention les
organes de la voix , confidérée par rapport
au chant , emploie les deux autres parties
à établir des principes & des régles pour
donner à la Mufique chantante toute l'expreffion
dont elle eft fufceptible ; & afini
de mettre tous les amateurs plus à portée
de profiter des réflexions & des nouvelles
découvertes qu'il venoit de leur offrir , on
trouve à la fin de fon ouvrage un affez
grand nombre d'exemples choifis de tou
tes les efpeces de chant , qui , en répandant
un nouveau jour fur fes principes ,
en rendront l'application facile & l'ufage
invariable. Un pareil ouvrage exécuté par
un homme qui joindroit à un goût fûr &
délicat une expérience confommée , & une
étude réfléchie de fon art , ne pourroit
manquer de produire les effets les plus
utiles. L'accueil que toutes les perfonnes
M A I.
1755 71
éclairées , à qui la Mufique françoiſe eſt
chere , ont fait à l'art du chant , annonce
que le public le recevra volontiers cómme
une production de ce genre. Le premier
avantage qui fe préfente & qui intéreſſe
toute la nation , c'eft que ce livre bien lû
& bien médité , fera enfin connoître à toutes
les perfonnes impartiales , qu'il eft faux
(comme le publient la prévention & l'injuftice
) que le chant françois endorme par
une fade uniformité . Pour peu qu'on réfléchiffe
avec quel foin , avec quel détail l'auteur
enfeigne la maniere d'exprimer les divers
effets de la nature & des paffions , on
fera convaincu qu'il n'y a point de peuple
au monde qui ait autant penfé que nous a
donner à fon chant plus de variété , plus
de vérité & d'analogie avec les différens
objets qu'on fe propofe de préfenter. Mais
ce n'eft point affez pour M. B. d'avoir
contribué à notre gloire , il multiplie encore
& affure nos plaifirs. Jamais le goût
du chant ne fut auffi général qu'il l'eft
aujourd'hui parmi nous : cependant com
bien de perfonnes fe trouvent dans une
efpece d'impoffibilité de fe livrer à une
étude fi flateufe , foit par la rareté des
bons Maîtres , foit par les différentes occupations
, qui ne laiffent que peu de momens
à employer pour les chofes de goût
ou de fimple amufement ?
72 MERCURE
DE FRANCE.
Le préfent que M. B. vient de faire au
public , remédie , du moins en grande partie
, à ces difficultés , qui jufqu'à préfent
avoient été infurmontables
: en effet , les
perfonnes qui font abfolument étrangeres
à la mufique , & celles qui en ont déja une
connoiffance commencée, ne peuvent manquer
de tirer les plus grands fecours de cet
ouvrage , les premieres , conduites par un
Maître qui pendant quelque tems leur developpera
tous les principes de l'art du
chant ; les autres , par leurs propres réflexions
, parviendront
facilement & fûrement
au même but où jufques-là ils n'auroient
pû atteindre qu'avec beaucoup de
peines , & après bien des années . Dans
toutes nos fociétés particulieres où le goût
du chant fait une des principales occupations
, quels avantages ne recueillera-t - on
pas du livre de M. Bérard , pour peu qu'on
acquiere par habitude & par réflexion un
ufage familier de ces principes , au lieu
de ces contre fens fi ordinaires à des perfonnes
peu verfées dans l'art du chant ,
& qui font gémir tous les gens de bon
goût ? par la méthode des nouveaux fignes ,
fi l'on ne parvient pas à la perfection qu'on
ne doit attendre que des grands Maîtres ,
ne fera- t-on pas für du moins de pouvoir
chanter les morceaux même les plus frappans
,
M A I. 1755. 73'
pans , avec le caractere , la vérité & les
agrémens qui leur font propres ?
Parmi toutes les découvertes dont M. Bérard
a enrichi fon ouvrage , celle de l'invention
des fignes nous paroît mériter les plus
grands éloges: jufqu'ici nous avons entendu
nos excellens chanteurs exécuter plufieurs
endroits de nos Opéra avec tant de vérité
& tant de graces , que nous defefpérions
qu'ils puffent être imités ; comme ils devoient
à une étude profonde & réfléchie
des organes de la voix ces traits éclatans
ces paffages heureux qui nous faififfent &
qui nous enlevent , il étoit impoffible à
des perfonnes peu appliquées de faifir leur
fecret. M. Bérard vient de nous découvrir
ce méchanifme curieux , que nous admirions
fans en connoître les refforts , & par
là nous a mis en état de devenir les rivaux
même de ceux que nous n'aurions jamais
ofé regarder que comme nos maîtres . Mais
c'eft principalement aux compofiteurs en
mufique de marquer à l'auteur toute leur
reconnoiffance : quel fupplice n'étoit - ce
pas pour un habile Muficien de voir le mê
me ouvrage , qui dans la bouche d'excellens
acteurs confervoit toutes fes graces ,
défiguré enfuite fouvent au point de ne
pouvoir lui même fe reconnoître ? La méthode
des nouveaux fignes va lui fauver
D
74 MERCURE DE FRANCE.
tous ces dégoûts fi ordinaires dans la capitale
même , & infiniment plus communs
encore dans nos provinces : il peut être
fur à préfent que tous ceux qui voudront
profiter des moyens que M. B. leur offre
rendront les compofitions avec la principale
partie de tous les agrémens qui lui
font propres
.
>
Nous ne pouvons avec bienféance ters
miner cet article fans nous arrêter un mo
ment fur l'Opéra , cette partie fi importan
te de nos plaifirs . Nous accufons la nature
d'être pour nous plus avare que pour nos
peres , on veut que les bons fujets foient
plus rares qu'ils n'ont jamais été , & c'eft
à cette prétendue difette qu'on attribue la
diminution trop fenfible de nos plaifirs
cependant fi nous voulons examiner les
chofes avec attention nous verrons que
le défaut d'art & non pas de fujets , eft la
vraie caufe de cette décadence de talens
dont nous nous plaignons. Depuis bien
des années nous avons vû débuter plus
d'un acteur qui donnoit d'abord les plus
belles efperances , nous nous flations avec
juftice que le tems & l'étude acheveroient
infenfiblement ce que la nature avoit fi
heureuſement commencé ; cependant loin
de voir le talent fe perfectionner & s'ac
croître , il tombe bientôt dans l'oubli , &
MA I.
1755575
nous nous étonnons feulement d'avoir pu
l'admirer. Si l'on veut remonter à la vraie
fource de ce mal , on verra qu'il naît principalement
du peu de foin que nous prenons
de former nos éleves : un jeune acteur
abandonné à lui - même , où fuivant
une routine imparfaite & aveugle , pourrat-
il corriger ou adoucir ce qui peut être
défectueux dans fa voix pourra- t- il ac
querit ces graces touchantes , ces fineſſes
de chant qui font le fruit de l'art le plus
confommé ?
Nous ne pouvons trop les avertir ici
que nos acteurs s'appliquent avec foin à
méditer les principes de M. Bérard fur l'ar❤
ticulation & la prononciation , fur la nouvelle
ortographe de chant qu'il propofe ,
fur la néceffité de doubler de certaines lettres
; mais fur - tout qu'ils faffent un ufage
un peu conftant de tous les fecrets qu'il
leur indique pour l'infpiration & pour
l'expiration , ils fe verront bientôt dédom
magés par les fuffrages du public , des peines
que cette étude pourroit leur caufer.
La méthode qu'on leur propofe , doit d'aurant
plus mériter leur confiance ; qu'elle a
été jufqu'ici le fondement des fuccès de
tous les excellens chanteurs que nous avons
admiré jufqu'aujourd'hui . Ces réflexions
déja confirmées par l'expérience , doivent
Dij
76 MERCURE DE FRANCE.
+
nous faire augurer qu'il eft encore des
moyens de rétablir l'Opéra dans fon ancienne
gloire , du moins pouvons - nous
nous affurer que fi nous manquons de
fujets & par conféquent de plaifirs , nous
ne devons en accufer que nous-mêmes.
On délivre actuellement chez Ch. Ant
Jombert , Libraire , rue Dauphine , le tome
III de l'Architecture françoife . Le to
me IV de cet ouvrage utile ne pourra pa◄
roître que vers la fin de cette année , par
les raifons que l'on verra dans le Profpectus
qui vient d'être publié à ce fujet.
Le même Libraire vient de mettre en
vente un Dictionnaire portatif de l'Ingénieur
, où l'on explique les principaux ter
mes des ſciences les plus néceffaires à un
Ingénieur , fçavoir , l'Arithmétique , l'Algebre
, la Géométrie , l'Architecture civile ,
fa Charpenterie , la Serrurerie , l'Architec
ture hydraulique , l'Architecture militaire,
la Fortification , l'attaque & la défenfe des
places , les mines , l'Artillerie , la Marine ,
la Pyrotechnie . Par M. Belidor , Colonel
d'Infanterie , ancien Profeffeur de Mathé
matiques , &c. un vol . in- 8 ° . petit format,
Prix 3 liv . 12 f. relié.
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Résumé : « J'insere ici le sentiment d'un amateur sur l'art du chant ; il tiendra lieu de l'extrait [...] »
Le texte présente une critique élogieuse de l'ouvrage 'L'Art du chant' de M. Bérard, publié en 1755. L'auteur admire la méthode et la précision de Bérard, soulignant que l'ouvrage ne se contente pas d'une analyse superficielle mais examine en profondeur les organes de la voix et établit des principes et des règles pour enrichir l'expression musicale. L'ouvrage inclut de nombreux exemples illustrant l'application de ces principes. L'auteur conteste l'idée que le chant français soit monotone, comme le prétendent certaines préventions injustes. Bérard démontre comment exprimer divers effets de la nature et des passions, apportant ainsi variété et vérité au chant français. L'ouvrage remédie également aux difficultés rencontrées par ceux qui souhaitent étudier le chant, que ce soit par manque de maîtres qualifiés ou de temps. Il est utile tant pour les débutants que pour les musiciens déjà expérimentés. Dans les sociétés où le chant est une occupation principale, l'ouvrage de Bérard permet d'éviter les erreurs courantes et d'améliorer la qualité du chant. L'auteur loue particulièrement l'invention de nouveaux signes par Bérard, qui permettent de reproduire les performances des grands chanteurs et d'améliorer les compositions musicales. Il encourage les compositeurs et les acteurs à utiliser les principes de Bérard pour améliorer leurs performances et restaurer la gloire de l'Opéra français. Enfin, le texte mentionne la disponibilité du tome III de 'L'Architecture françoise' et d'un 'Dictionnaire portatif de l'Ingénieur' chez le libraire Ch. Ant Jombert.
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2
p. 209-210
Avis au Public.
Début :
On vient d'attribuer, dans l'Avant-Coureur, l'ouvrage de l'Art du Chant, [...]
Mots clefs :
Ouvrage, Art du chant, Conseil, Droits d'auteur, Privilège, Avocat au parlement, Défense, Auteur
Afficher :
texteReconnaissance textuelle : Avis au Public.
Avis au Public.
On vient d'attribuer , dans l'Avant - Coureur ,
T'ouvrage de l'Art du Chant , à M. Berard , fur la
foi d'un Arrêt du Conſeil du 2 Mai 1757. On croit
devoir avertir,que le Confeil n'y a point prononcé
fur les droits d'Auteur , mais fur la validité du
privilége de M. Berard. On peut en juger par l'at
teftation fuivante.
Je fouffigné , Avocat au Parlement & ès Confeils
du Roi , certifie avoir été chargé , en l'année
1757 , de la défenſe de M. Blancher , contre
le fieur Berard , dans un Procès , au Confeil d'Etat
privé du Roi , jugé le 2 Mai , fur l'avis de MM .
les Commiffaires du Bureau de la Chancellerie &
Librairie . L'objet de difcuffion , étoit les Brevets
que chacune des Parties , avoit obtenus pour l'im
preffion d'un livre intitulé : l'Art du Chant. Le fieur
Berard argumentoit de la datte du fien , anterieur
à celui du fieur Blanchet , & fontenoit avoir rempli
fes conventions avec lui . Le fieur Blanchet
foutenoit le contraire de ce dernier moyen , &
demandoit fix Commiffaires de l'Académie , afin .
d'entendre les Parties , les interroger fur l'ouvrage
, & examiner les manufcrits. Ce qui ne fut
point accordé Je certifie de plus , que l'Arrêt n'a
point condamné le fieur Blanchet en cent liv. d'amendes
: ce que j'aicependant lû dans plufieurs Imprimés
du difpofitif de l'Arrêt, qui furent affichés ,
difpofition contre laquelle , j'avois confeillé ledit Sr
Blanchet de fe pourvoir , foit contre le fieur Berard
, foit contre l'Auteur defdites affiches . En foi
de quoi j'ai délivré le préfent Certificat , pour fervir
& valoir ce que de raiſon. A Paris , ce 7 Juillet
PENOL
3760.
210 MERCURE DE FRANCE
C'eft au Public éclairé & impartial , d'apprécier
les raifons , fur lefquelles M. Blancher, Auteur de
la Logique de l'efprit & du coeur , & Membre de
l'Académie Royale & Militaire de Besançon , fe
fonde pour revendiquer le traité de l'art du chant ?
elles font exposées, dans l'avertiffement qui est à
la tête des Principes Philofophiques du Chant 2 .
Edition corrigée & augmentée.
On vient d'attribuer , dans l'Avant - Coureur ,
T'ouvrage de l'Art du Chant , à M. Berard , fur la
foi d'un Arrêt du Conſeil du 2 Mai 1757. On croit
devoir avertir,que le Confeil n'y a point prononcé
fur les droits d'Auteur , mais fur la validité du
privilége de M. Berard. On peut en juger par l'at
teftation fuivante.
Je fouffigné , Avocat au Parlement & ès Confeils
du Roi , certifie avoir été chargé , en l'année
1757 , de la défenſe de M. Blancher , contre
le fieur Berard , dans un Procès , au Confeil d'Etat
privé du Roi , jugé le 2 Mai , fur l'avis de MM .
les Commiffaires du Bureau de la Chancellerie &
Librairie . L'objet de difcuffion , étoit les Brevets
que chacune des Parties , avoit obtenus pour l'im
preffion d'un livre intitulé : l'Art du Chant. Le fieur
Berard argumentoit de la datte du fien , anterieur
à celui du fieur Blanchet , & fontenoit avoir rempli
fes conventions avec lui . Le fieur Blanchet
foutenoit le contraire de ce dernier moyen , &
demandoit fix Commiffaires de l'Académie , afin .
d'entendre les Parties , les interroger fur l'ouvrage
, & examiner les manufcrits. Ce qui ne fut
point accordé Je certifie de plus , que l'Arrêt n'a
point condamné le fieur Blanchet en cent liv. d'amendes
: ce que j'aicependant lû dans plufieurs Imprimés
du difpofitif de l'Arrêt, qui furent affichés ,
difpofition contre laquelle , j'avois confeillé ledit Sr
Blanchet de fe pourvoir , foit contre le fieur Berard
, foit contre l'Auteur defdites affiches . En foi
de quoi j'ai délivré le préfent Certificat , pour fervir
& valoir ce que de raiſon. A Paris , ce 7 Juillet
PENOL
3760.
210 MERCURE DE FRANCE
C'eft au Public éclairé & impartial , d'apprécier
les raifons , fur lefquelles M. Blancher, Auteur de
la Logique de l'efprit & du coeur , & Membre de
l'Académie Royale & Militaire de Besançon , fe
fonde pour revendiquer le traité de l'art du chant ?
elles font exposées, dans l'avertiffement qui est à
la tête des Principes Philofophiques du Chant 2 .
Edition corrigée & augmentée.
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Résumé : Avis au Public.
L'Avant-Coureur a attribué l'ouvrage 'L'Art du Chant' à M. Berard suite à un arrêt du Conseil du 2 mai 1757, qui concernait la validité du privilège de M. Berard et non les droits d'auteur. Un avocat a défendu M. Blanchet contre M. Berard dans un procès au Conseil d'État privé du Roi, portant sur les brevets d'impression du livre. Les deux auteurs revendiquaient la priorité de leur brevet. Blanchet a demandé l'examen des manuscrits par les commissaires de l'Académie, ce qui a été refusé. L'avocat a également clarifié que l'arrêt n'a pas condamné Blanchet à une amende de cent livres, contrairement à certaines publications. Le public est invité à consulter les raisons pour lesquelles M. Blanchet, auteur de 'La Logique de l'esprit et du cœur' et membre de l'Académie Royale et Militaire de Besançon, revendique la paternité du traité 'L'Art du Chant'. Ces raisons sont détaillées dans l'avertissement des 'Principes Philosophiques du Chant', deuxième édition corrigée et augmentée.
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Généré par Mistral AI et susceptible de contenir des erreurs.
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