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p. 333
« IN ORTU Serenissimi Galliarum DELPHINI Gratulatio. Habita in Regio [...] »
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IN ORTU Serenissimi Galliarum DELPHINI Gratulatio. Habita in Regio [...]
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texteReconnaissance textuelle : « IN ORTU Serenissimi Galliarum DELPHINI Gratulatio. Habita in Regio [...] »
IN o r tu Serenifimi Ga/liarum Delphini
Gramlaúo. Habita in Re^io
Ludovici Magni Collegio , à Carolo Poréc
, Societatis Jefn Sacerdote. Postridie
lins Septembris , anni Domini M.
DCC. XXIX. Vol. 4. Parisiis , sumptibus
Marci Bordelet , via Jacohoeâ , sub *
signo sancti Ignatii. M. DCC. XXX.
De Serenìssimo Delphino
Ludovici XV. Filio , in fpem Galliarum
crefcente. Oratio, Habita Idibus DecemÌtris
\ Anni M. DCC. XXIX. in Regio
Ludovici Magni Collegio Societatis Jt/ùt,
ab yÊgid. An. Xaverio de la Santé,,
ejusdem Societatis Sacerdote. VqI. in-4^
Parisiïs , sumptibus ejusdem M. Bordelec
&c. M. DCC. XXX.
Ces deux Discours qui ont été applau
dis lorsqu'ils ont été prononcés devant"
une illustre Assemblée , méritoient d'êrrç'
rendus publics ; ils méritent aujourd'hui1
á'être recherchés , 6c d'être iûs -avec uneattention
pactiçuliere.
Gramlaúo. Habita in Re^io
Ludovici Magni Collegio , à Carolo Poréc
, Societatis Jefn Sacerdote. Postridie
lins Septembris , anni Domini M.
DCC. XXIX. Vol. 4. Parisiis , sumptibus
Marci Bordelet , via Jacohoeâ , sub *
signo sancti Ignatii. M. DCC. XXX.
De Serenìssimo Delphino
Ludovici XV. Filio , in fpem Galliarum
crefcente. Oratio, Habita Idibus DecemÌtris
\ Anni M. DCC. XXIX. in Regio
Ludovici Magni Collegio Societatis Jt/ùt,
ab yÊgid. An. Xaverio de la Santé,,
ejusdem Societatis Sacerdote. VqI. in-4^
Parisiïs , sumptibus ejusdem M. Bordelec
&c. M. DCC. XXX.
Ces deux Discours qui ont été applau
dis lorsqu'ils ont été prononcés devant"
une illustre Assemblée , méritoient d'êrrç'
rendus publics ; ils méritent aujourd'hui1
á'être recherchés , 6c d'être iûs -avec uneattention
pactiçuliere.
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Résumé : « IN ORTU Serenissimi Galliarum DELPHINI Gratulatio. Habita in Regio [...] »
Le Collège Royal du Louvre à Paris a accueilli deux discours en 1729. Le premier, 'Ortu Serenifimi Galliarum Delphini', a été prononcé par un prêtre jésuite le 13 septembre et publié par Marc Bordelet. Le second, 'De Serenissimo Delphino Ludovici XV. Filio, in spem Galliarum crescente', a été prononcé par l'abbé Xavier de la Santé le 13 décembre et publié par le même éditeur. Les deux discours ont été acclamés par une assemblée illustre.
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2
p. 334
Histoire de la Ville & de l'Eglise de Frejus, [titre d'après la table]
Début :
HISTOIRE de la Ville & de l'Eglise de Frejus, par M. G. C. D. C. D. E. T. [...]
Mots clefs :
Histoire, Fréjus, Église de Fréjus
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texteReconnaissance textuelle : Histoire de la Ville & de l'Eglise de Frejus, [titre d'après la table]
Histoire de la Ville & de l'Eglise
de Frejus , par M. G. C. D. C. D. E. T.
Tome i. de 278. pages , & Tome a*
de 2-6. pages. 1. Vol. in-n. A Paris ,
chez. La Veuve Delaulne , Rué des Noyerss
Cette Histoire dédiée à S. E. M. le
Cardinal de Fleury est précédée d'unePréface
instructive , & la Préface est suivie
de PApprobation de M. Tourncly , par
laquelle ce Docteur déclare que l'Histoire
de la Ville & de l'Eglise de Frejus
lui a paru fidèle , exacte & curieuse.
»» L'Histoire particulière d'une Province
» ou d'une Ville , dit-il , jette souvent
5) un grand jour sur PHistoire generale
» de tout un Royaume. Un Auteur atta*
»ché à creuser Porigine d'une Ville,
■•«trouve souvent dequoi débrouiller cer-
» tains faits que l'obscurité des tems les
» plus reculés a dérobé à notre connoisj>
sance. C'est ce que l'Auteur de cette
f Histoire a heureusement exécuté , en
«donnant à sa Patrie un juste tribut de
» sa reconnoiffance ; il laisse au Public
»des preuves certaines d'une érudition
»peu commune.
de Frejus , par M. G. C. D. C. D. E. T.
Tome i. de 278. pages , & Tome a*
de 2-6. pages. 1. Vol. in-n. A Paris ,
chez. La Veuve Delaulne , Rué des Noyerss
Cette Histoire dédiée à S. E. M. le
Cardinal de Fleury est précédée d'unePréface
instructive , & la Préface est suivie
de PApprobation de M. Tourncly , par
laquelle ce Docteur déclare que l'Histoire
de la Ville & de l'Eglise de Frejus
lui a paru fidèle , exacte & curieuse.
»» L'Histoire particulière d'une Province
» ou d'une Ville , dit-il , jette souvent
5) un grand jour sur PHistoire generale
» de tout un Royaume. Un Auteur atta*
»ché à creuser Porigine d'une Ville,
■•«trouve souvent dequoi débrouiller cer-
» tains faits que l'obscurité des tems les
» plus reculés a dérobé à notre connoisj>
sance. C'est ce que l'Auteur de cette
f Histoire a heureusement exécuté , en
«donnant à sa Patrie un juste tribut de
» sa reconnoiffance ; il laisse au Public
»des preuves certaines d'une érudition
»peu commune.
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Résumé : Histoire de la Ville & de l'Eglise de Frejus, [titre d'après la table]
L'ouvrage 'Histoire de la Ville & de l'Eglise de Frejus' se compose de deux tomes : le premier de 278 pages et le second de 26 pages. Publié à Paris chez La Veuve Delaulne, rue des Noyers, il est dédié à Son Éminence Monseigneur le Cardinal de Fleury. L'ouvrage est précédé d'une préface instructive et suivi de l'approbation de M. Tourncly, qui le juge fidèle, exact et curieux. Tourncly souligne que l'étude d'une province ou d'une ville peut éclairer l'histoire générale d'un royaume en révélant des faits obscurs des temps anciens. L'auteur a ainsi apporté une contribution érudite à la connaissance de sa patrie.
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3
p. 334-336
« On nous écrit de Londres que les Libraires Innys, Prevôt, du Noyer & [...] »
Début :
On nous écrit de Londres que les Libraires Innys, Prevôt, du Noyer & [...]
Mots clefs :
Mahomet, Cantates
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texteReconnaissance textuelle : « On nous écrit de Londres que les Libraires Innys, Prevôt, du Noyer & [...] »
On nous écrit de Londres que les
Libraires Innys , Prevòt , du Noyer &
JBriiadlci acheyent d'imprimer l'Histoin
j.
FEVRIER. 173 a. 3jf
de Mahomet , composée par le. Comte
de Boulainvilliers , du moins pour lesdeux
premiers Livres , car le troifie'me
& dernier Livre est d'une autre main , la
mort ayant surpris l' Auteur fur la fin de
son travail. On ttouvera dans le premier
Livre , outre une Description de toute
PArabie , une Relation des moeurs dés
Arabes , & des Reflexions fur la Reli
gion & les Coutumes des Mahométans,,
une Description particulière des Villes
de la Mecque & Medine. On verra dans
le second la Généalogie & la Vie du pré
tendu Prophète jusqu'au tems de YHegire.
Le dernier Livre expose ce qui s'est passé
par rapport à Mahomet , depuis cette*
Epoque jusqu'à l'année de sa mort. Oa
imprime cet Ouvrage sur du grand í£
du petit papier ; on le vendra une Gui*
nçe le grand papier , & une demie Gui*;
née le petit»
M. Bergiron de Briou, l'un de ceu*
qrfi a le plus contribué à l 'établissement
de l' Académie des Beaux- Arts de Lyon ,
& qui a conduit les Concerts pendant six
années entières , avec autant de succès
que s'il éroit Musicien de profession ,
•vient de donner au Public un Recueil dè
Cantates Françoifes de. fa composition qu'il
» fait graver. Cet Ouvrage se vend eti
5^ MERCURE DE FRANCE
Blanc sept livres dix sols. A Lyon , chez?
Thomas y i Marchand Parfumeur , Rué
Mercière , vis -à'- vis S. Antoine , &
a Paris', chez. Beivin , Rue saint Ho
nore , k la Règle d'or. Les paroles de
cet Ouvrage (ont de differens Auteurs^
Il y a plusieurs sujets qui n'ont jamais été'
traités en Poésie de ce genre là.
Libraires Innys , Prevòt , du Noyer &
JBriiadlci acheyent d'imprimer l'Histoin
j.
FEVRIER. 173 a. 3jf
de Mahomet , composée par le. Comte
de Boulainvilliers , du moins pour lesdeux
premiers Livres , car le troifie'me
& dernier Livre est d'une autre main , la
mort ayant surpris l' Auteur fur la fin de
son travail. On ttouvera dans le premier
Livre , outre une Description de toute
PArabie , une Relation des moeurs dés
Arabes , & des Reflexions fur la Reli
gion & les Coutumes des Mahométans,,
une Description particulière des Villes
de la Mecque & Medine. On verra dans
le second la Généalogie & la Vie du pré
tendu Prophète jusqu'au tems de YHegire.
Le dernier Livre expose ce qui s'est passé
par rapport à Mahomet , depuis cette*
Epoque jusqu'à l'année de sa mort. Oa
imprime cet Ouvrage sur du grand í£
du petit papier ; on le vendra une Gui*
nçe le grand papier , & une demie Gui*;
née le petit»
M. Bergiron de Briou, l'un de ceu*
qrfi a le plus contribué à l 'établissement
de l' Académie des Beaux- Arts de Lyon ,
& qui a conduit les Concerts pendant six
années entières , avec autant de succès
que s'il éroit Musicien de profession ,
•vient de donner au Public un Recueil dè
Cantates Françoifes de. fa composition qu'il
» fait graver. Cet Ouvrage se vend eti
5^ MERCURE DE FRANCE
Blanc sept livres dix sols. A Lyon , chez?
Thomas y i Marchand Parfumeur , Rué
Mercière , vis -à'- vis S. Antoine , &
a Paris', chez. Beivin , Rue saint Ho
nore , k la Règle d'or. Les paroles de
cet Ouvrage (ont de differens Auteurs^
Il y a plusieurs sujets qui n'ont jamais été'
traités en Poésie de ce genre là.
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Résumé : « On nous écrit de Londres que les Libraires Innys, Prevôt, du Noyer & [...] »
Le texte décrit l'achèvement de l'impression de l'Histoire de Mahomet par les libraires londoniens Innys, Prévôt, du Noyer et J. Briadlci. L'ouvrage, composé par le Comte de Boulainvilliers, comprend les deux premiers livres, tandis que le troisième et dernier livre est rédigé par un autre auteur en raison du décès de Boulainvilliers. Le premier livre présente une description de l'Arabie, des mœurs arabes, et des réflexions sur la religion et les coutumes mahométanes, ainsi que des descriptions des villes de La Mecque et Médine. Le second livre traite de la généalogie et de la vie de Mahomet jusqu'à l'Hégire. Le dernier livre couvre la période de l'Hégire jusqu'à la mort de Mahomet. L'ouvrage est imprimé sur grand et petit papier, vendu respectivement une guinée et une demi-guinée. Par ailleurs, M. Bergiron de Briou, contributeur majeur à l'Académie des Beaux-Arts de Lyon et directeur des Concerts pendant six ans, a publié un recueil de cantates françaises. Cet ouvrage, vendu cinq livres dix sols à Lyon et à Paris, contient des paroles de différents auteurs et traite de sujets inédits en poésie.
Généré par Mistral AI et susceptible de contenir des erreurs.
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4
p. 336-337
Réponse aux quatre Mémoires du Comte d'Orval, [titre d'après la table]
Début :
RÉPONSE GENERALE aux quatre Mémoires que le Comte d'Orval vient d'ajoûter [...]
Mots clefs :
Édit
Afficher :
texteReconnaissance textuelle : Réponse aux quatre Mémoires du Comte d'Orval, [titre d'après la table]
Re'ponse Gêner ai n aux quatre Mé
moires que le Comte d'Otval vient d'a
jouter a cinq1 qui av oient précédé. Bro--
ehure Fol. de 20. pages. De l'Imprimerie
de Ph. NiLottin , Rue S. Jacques , à la=
Vérité ,1719.
Cette nouvelle Réponse est divisée estdeux
parties , dont la première exposeles
anciennes Règles des Pairies avant
l'Edit de 17 ï 1. & la seconde marque'
les dispositions de ce même tdir. On ex»
cederoir les bornes fi on entroit ici dans*
lé détail de ce que renferment ces deux
Parties. Le Deffenseur de M. le Duc de-
Sully n'y oublie rien d'essentiel , & ré
pond avec autant de clarté que de pré
cision à toutes les objections. Quoique'
la question dont il s'agit dans cette affai
re soit importante , & qu'elle paroisse
susceptible de plusieurs points de vue,
l'Auteur a sçû , pour ainsi dire , là sim
plifier } on en jugera par les tergies quiFEVRIER.
1750; jjjr
ft trouvent à la première page dans le
Préliminaire de la Réponse gene'rale.
Une vue plus simple encore, suffit ,
clic- il , pour la décision. Si le Comte d'Or-
Val.puisnéjpeuc prendre la qualité d'Aîné
des mâles descendus de Maximìlien de
EethutH, son droit est bon, mais si le Duc
de Sully , reconnu l'Ainé d'une Maison , ,
dont la première Branche descend de
Maximilien de Bcthune , ne peut avoir
cette qualité sans être nécessairement'
YAtnè des mâles descendus du même Ma
ximilien-, la cause est'décidée en sa fa
veur par un texte formel dans PArticle*
7. de l'Edit.-
moires que le Comte d'Otval vient d'a
jouter a cinq1 qui av oient précédé. Bro--
ehure Fol. de 20. pages. De l'Imprimerie
de Ph. NiLottin , Rue S. Jacques , à la=
Vérité ,1719.
Cette nouvelle Réponse est divisée estdeux
parties , dont la première exposeles
anciennes Règles des Pairies avant
l'Edit de 17 ï 1. & la seconde marque'
les dispositions de ce même tdir. On ex»
cederoir les bornes fi on entroit ici dans*
lé détail de ce que renferment ces deux
Parties. Le Deffenseur de M. le Duc de-
Sully n'y oublie rien d'essentiel , & ré
pond avec autant de clarté que de pré
cision à toutes les objections. Quoique'
la question dont il s'agit dans cette affai
re soit importante , & qu'elle paroisse
susceptible de plusieurs points de vue,
l'Auteur a sçû , pour ainsi dire , là sim
plifier } on en jugera par les tergies quiFEVRIER.
1750; jjjr
ft trouvent à la première page dans le
Préliminaire de la Réponse gene'rale.
Une vue plus simple encore, suffit ,
clic- il , pour la décision. Si le Comte d'Or-
Val.puisnéjpeuc prendre la qualité d'Aîné
des mâles descendus de Maximìlien de
EethutH, son droit est bon, mais si le Duc
de Sully , reconnu l'Ainé d'une Maison , ,
dont la première Branche descend de
Maximilien de Bcthune , ne peut avoir
cette qualité sans être nécessairement'
YAtnè des mâles descendus du même Ma
ximilien-, la cause est'décidée en sa fa
veur par un texte formel dans PArticle*
7. de l'Edit.-
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Résumé : Réponse aux quatre Mémoires du Comte d'Orval, [titre d'après la table]
Le document, publié en 1719 par Ph. Nilottin, répond aux mémoires du Comte d'Orval concernant les pairies. Il est structuré en deux parties : la première expose les anciennes règles des pairies avant l'Édit de 1711, et la seconde présente les dispositions de cet édit. L'auteur, soutenant le Duc de Sully, clarifie les objections soulevées. La question, complexe, est simplifiée pour une meilleure compréhension. L'auteur affirme que si le Comte d'Orval, puîné, peut revendiquer la qualité d'aîné des mâles descendants de Maximilien de Béthune, son droit est valide. Cependant, si le Duc de Sully, reconnu comme l'aîné d'une maison dont la première branche descend de Maximilien de Béthune, ne peut avoir cette qualité sans être nécessairement l'aîné des mâles descendants du même Maximilien, l'Article 7 de l'Édit tranche en faveur du Duc de Sully.
Généré par Mistral AI et susceptible de contenir des erreurs.
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5
p. 337-339
« OEUVRES DIVERSES de M. l'Abbé de Saint Pierre. Tome second, contenant [...] »
Début :
OEUVRES DIVERSES de M. l'Abbé de Saint Pierre. Tome second, contenant [...]
Mots clefs :
Abbé Saint-Pierre
Afficher :
texteReconnaissance textuelle : « OEUVRES DIVERSES de M. l'Abbé de Saint Pierre. Tome second, contenant [...] »
Oeuvres Diverses de M. l'Abbë^
de Saint Pierre. Tome second , contenant
t". Un projet pour rendre les Sermons -
plus utiles; i". Un Projet pour perfec
tionner l'éducation domestique des Prin
ces & des Grands Seigneurs. 2°« Un '
Projet pour perfectionner l'éducation des ;
Filles. 40 Observations fur le dessein
d'établir un Bureau perpétuel pour l'édu
cation publique des Collèges* j'Un Pro
jet pour sendre les Spectacles plus utiles >
àM'État. 6°. Un Projet pour mieux met
tre en oeuvre le désir de la distinctionentre
pareils. 1. vol. in- 11. de 2^ «r<» -
pages. A P^ris , tIh% Briajfon , Rué S .
>5S MERCURE DE FRANCE;
Jacques > a la Science 1730.
On continue de remarquer dans ce zì
Volume des Oeuvres de M. l'Abbé de
Saint Pierre les sentimens d'un Philosophe
chrétien, les intentions louables d'un bon
Citoyen , & les talens d'un Ecrivain ,
distingué dans la bonne Littérature.
Coignard imprime actuellement avec
beaucoup de foin Sc de diligence le troi
sième & dernier Tome des Oeuvres de
S. Basile . dont l'Edition , d'abord entre
prise par Dom Julien Garnier , Bénédic
tin de S. Germain des Prez , a été con
tinuée , & mise dans fa perfection pat
le R. P. Dom Prudent Maran , Reli
gieux du même Monastère. L'Eglife ga
gnera roûjours à la publication de pareils
Ouvrages , Sc la République des Lettres
fera en quelque raçon dédommagée de
tant de Livres frivoles qui l'inondent
depuis quelque tems , Sc dont on ne fait
l'annonce qu'à regret.
-
Re'ponse à la Lettre du Gentilhom
me Perigourdin , par uneRéfutation juste
d'un nouveau Livre de Lettres. & de la
Grammaire Françoise de M. de Grimarest
, Maître de Langues à Paris, à la
quelle l' Auteur oppose fa Grammaire
Françoise en faveur des Etrangers. Ou
vrage
FEVRIER. 1730.
rrage dédié aux Sçavans. Par M. de la»
Lande , Interprète ordinaire du Roi 4
Professeur des Langues Françoise , Ita^
lienne , de Géohraphie & d'Histoire. 1 j
vol. K 2. de 41 j. pages. A Paris , cheà
U Veuve de Pierre Ribou. M. DCC*
XXX.
de Saint Pierre. Tome second , contenant
t". Un projet pour rendre les Sermons -
plus utiles; i". Un Projet pour perfec
tionner l'éducation domestique des Prin
ces & des Grands Seigneurs. 2°« Un '
Projet pour perfectionner l'éducation des ;
Filles. 40 Observations fur le dessein
d'établir un Bureau perpétuel pour l'édu
cation publique des Collèges* j'Un Pro
jet pour sendre les Spectacles plus utiles >
àM'État. 6°. Un Projet pour mieux met
tre en oeuvre le désir de la distinctionentre
pareils. 1. vol. in- 11. de 2^ «r<» -
pages. A P^ris , tIh% Briajfon , Rué S .
>5S MERCURE DE FRANCE;
Jacques > a la Science 1730.
On continue de remarquer dans ce zì
Volume des Oeuvres de M. l'Abbé de
Saint Pierre les sentimens d'un Philosophe
chrétien, les intentions louables d'un bon
Citoyen , & les talens d'un Ecrivain ,
distingué dans la bonne Littérature.
Coignard imprime actuellement avec
beaucoup de foin Sc de diligence le troi
sième & dernier Tome des Oeuvres de
S. Basile . dont l'Edition , d'abord entre
prise par Dom Julien Garnier , Bénédic
tin de S. Germain des Prez , a été con
tinuée , & mise dans fa perfection pat
le R. P. Dom Prudent Maran , Reli
gieux du même Monastère. L'Eglife ga
gnera roûjours à la publication de pareils
Ouvrages , Sc la République des Lettres
fera en quelque raçon dédommagée de
tant de Livres frivoles qui l'inondent
depuis quelque tems , Sc dont on ne fait
l'annonce qu'à regret.
-
Re'ponse à la Lettre du Gentilhom
me Perigourdin , par uneRéfutation juste
d'un nouveau Livre de Lettres. & de la
Grammaire Françoise de M. de Grimarest
, Maître de Langues à Paris, à la
quelle l' Auteur oppose fa Grammaire
Françoise en faveur des Etrangers. Ou
vrage
FEVRIER. 1730.
rrage dédié aux Sçavans. Par M. de la»
Lande , Interprète ordinaire du Roi 4
Professeur des Langues Françoise , Ita^
lienne , de Géohraphie & d'Histoire. 1 j
vol. K 2. de 41 j. pages. A Paris , cheà
U Veuve de Pierre Ribou. M. DCC*
XXX.
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Résumé : « OEUVRES DIVERSES de M. l'Abbé de Saint Pierre. Tome second, contenant [...] »
Le texte présente diverses œuvres de l'Abbé de Saint-Pierre, notamment dans le second tome de ses 'Œuvres Diverses', publié à Paris en 1730 par Briasson. Ce volume inclut plusieurs projets visant à améliorer la société, tels qu'un projet pour rendre les sermons plus utiles, un projet pour perfectionner l'éducation domestique des princes et des grands seigneurs, un projet pour perfectionner l'éducation des filles, des observations sur l'établissement d'un bureau perpétuel pour l'éducation publique des collèges, un projet pour rendre les spectacles plus utiles à l'État, et un projet pour mieux mettre en œuvre le désir de distinction entre pairs. L'ouvrage est salué pour ses sentiments philosophiques chrétiens, les intentions louables d'un bon citoyen, et les talents littéraires de l'auteur. Le texte mentionne également la publication en cours du troisième et dernier tome des œuvres de Saint Basile, entreprise par Dom Julien Garnier et continuée par Dom Prudent Maran. Cette édition est appréciée pour son utilité tant pour l'Église que pour la République des Lettres. Enfin, le texte fait référence à une réponse à une lettre d'un gentilhomme Périgourdin, réfutant un nouveau livre de lettres et de grammaire française de M. de Grimarest, et à un ouvrage de grammaire française dédié aux savants par M. de La Lande, publié en 1730.
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6
p. 339-351
Mémoires pour servir à l'Histoire des Hommes Illustres, [titre d'après la table]
Début :
MEMOIRES pour servir à l'Histoire des Hommes Illustres dans la Republique [...]
Mots clefs :
Auteurs, Roi, Mémoires, Hommes illustres, Ouvrages, Histoire, Belles-lettres, Savants, Guillaume Budé, Sciences
Afficher :
texteReconnaissance textuelle : Mémoires pour servir à l'Histoire des Hommes Illustres, [titre d'après la table]
Mémoires pour servira l'Histoire
des Hommes Illustres dans la République
des Lettres > avec un Catalogue raisonné
de leurs Ouvrages , tome 8 . de 40 8 . pages
fans les Tables. A Paris , chez. Bnaffon „
rué S. làcques , a la Science. 1730.
. A la tête de ce 8 e. volume est un coure
Avertissement , qui apprend au Lecteut
une chose auíïl agréable que nécessaire á
l'égard de ceux qui aiment Inexactitude Sc
la perfection dans les entreprises Litté
raires. L' Auteur de ces Mémoires se pré
pare, nous dit-on , à donner dans le di
xième vol. qui paroîtra fur la fin du mois
de Décembre 1729. les corrections fur les
neuf vol. qui le précédent ^ avec les Ad
ditions qu'on lui a déja données. Il invite
de plus ceux qui auront reconnu quelque
faute , quelque îegere qu'elle puisse être ,
ou qui sçauront <juelques faits oubliez ,
ou enfin qui auront quelques Additions, à
les lui communiquer , se chargeant d'in
struire le Public du nom de ceux dont il
auxar
34© MERCURE Í)E FRANGÉ,
aura receu des remarques utiles. On aver»
tic aussi que le dixième vol. contiendra en
core des Tables générales , Alphabéti
que, Nécrologique ì 6c selon l'ordre des
Matières de ce qui est contenu dans les
neuf premiers vol enfin qu'on pourrs
s'addrefler au Libraire qui vend ce Livre ^
pour tout ce qu'on voudra faire tenir ìt
l'Auteur.
Nous profiterons de l'invitation conte
nue dans cet Avertissement , pour conti
nuer de parler avec franchise en faveur de
la vérité, & pour fa perfection de cet~Ou->
Vrage , quand l'occaíìon s'en présentera.1
Le 7e. vol. en offroit une , mais il n'étfoit
pas encore rems de publier notre Re
niai que , qui n'auroit pu passer alors que
pour une conjecture. Nous. avons depuisdécouvert
que cette Remarque peut être
solidement appuyée. Voici de quoi il s'a
git1. Dans le Catalogue des Ouvrages
d'André Ducheshe , qui est à la fin du
Mémoire quile concerne dans le 7e. tome
pag. 32}'. on trouve art. 6. le Titre qui
fuit : Les Antiquitez. & Recherches des
Villes , Châteaux & Places remarquables
de toute la France■", suivant l'ordre des huit
Parlement. Paris i (íi&. in-%. On ajoute
que' cettepremiere Edition a été suivie de
celles dis années 16 14. 1611. 1619.
iôji. 1637. úv8. Item, rêvât s corri'
g"*
Lévrier. 1730. 3 4 r
gées & augmentées par François Ducbejhe.
Paris 1 £47. in 8.& 166%. z. vol.in-ii.'
L'Arciclc finit par ces paroles Ce Livre
est mal écrit , mais il contient des choses;
curieuses , la derniere Edition que Duchesne
le Fils a procure'e est la meilleure.*
Nous avons toujours cru que cet Ou
vrage, quoique publié sous le nom d'An
dré Duchesne , n'étoit point de ce célèbre'
Auteur. II ne faut que le lire avec une*'
médiocre attention pour s'en appercevoic
: Mauvais stile, défaut de critique ,>
excès de crédulité , tout sent une maint*
qui ne cherche qu'à accumuler des Phra
ses , pour produire enfin un Livre com
posé de choses communes , & qu'on trou
ve dans plusieurs autres Ouvrages', eo-'
qui est bien éloigné du génie & de la ca
pacité d'André Duchesne.
Mais ce qui a achevé de nous con
vaincre fur ce point , c'est le témoignage
d'un Sçavant du premier ordre & des plus
respectables. Il faut d'abord observer que
la première Edition de ce Livre n'est pas
celle de.i 6 l e. marquée ci dessus par no
tre Editeur. Il s'en trouve une autre de
1609. dont il y a un exemplaire dans la
Bibliothèque de S. Germain des Prez ,
faite à Paris, chez Jean Petit Pas. En
second lieu, on lit à la tête de cet Exem
plaire de 1609. les paroles qui suivent,
cuites -
$4* MERCURE DE FRANGÉ,
éiîrites de la main du célèbre Dom' Lire
Dachery ^ contemporain & ami d' André?
Ducheíne.
Ce présent Livre n'ejì point de M. Ditchefìte
, je Pai ffudesà propre bouche r
ifant venu voir quelque chose k notre Bibliothequei
On P a mis fous son nom pour
le mieux vendre , parce que de soi il nevaut
rien , ni pour l' Histoire ni pour le
Stile. Le 19. Avril 1640.
Après une attestation si précise , on ne
peut s'empêcher de convenir de ^impo
sture , laquelle a continué àvec plus d»
facilité après la mort de l' Auteur dans:
les Editions qui ont suivi , jusqu'à sou
tenir que les deux dernieres ont été re
vues & corrigées par F. Duchesne sort
Fils, &c. Quand même il seroit vrai que
le Fils ait eu quelque part à ces dernieres
Editions , ce qui est extrêmement dou
teux , il doit toujours passer pour certaia
que l'Ouvrage original n'est point de son
Père : Au reste l' Auteur des Mémoires
n'a erré Ià dessus qu'après le P. le Long ,
qui l'acopié fur l'article d'André Duches
ne , & après plusieurs autres.
Ce n'est pas la première fois que les1
Libraires , même quelques Auteurs en
ont imposé au Public , en mettant ut»
fiom respectable à la tête d'un Ouvrage
médiocre dans la vue de l'acrediter : C'est
ainsi
FEVRIER. 1730. î4j
•insi qu'on a vu paroître en l'année
1719. un Livre fort superficiel, sous le
nom de M. l'Abbé de Bellegarde , qui
ccrit si poliment , & qui a donné tant de
bons Ouvrages , lequei nous a assure' n'a»-
voir aucune part à celui dor.t on vient de
parler. Mais revenons à notre 8e. vol.
des Mémoires pour l'Histoire des Hom
mes Illustres , Sec. Ce vol. contient la
Vie & le Catalogue des Ouvrages de 37.
Sçavans, dont voici les noms.
Léon Allatius , Emeri Bigot , Lazare
André Bocquillot , Guillaume Budé , Ni*
col. Calliachi , Charles du Cange , Jean
Cocceius , Jacques Cujas , Jean Donne ,
Caffandre Fedele , Claude Fleury , Théo*
phi le Foltngo , Jean Gallois , Th. Qatar
keryijean Gravi us , Nicol. Hartfoel(er ,
Jean Htnn Hottinger , Jacques le Paulmier
de Grantemefnil , Barth. Platine ,
Jean Jovien Pontan , Louis Pontico VirUr
nio , Guill. Poftcl > Etien. Rajficod , Abel
de sainte Marthe Père & Fils , jîbel Louis
de sainte Marthe , Charles de sainte Mar
the , Claude de sainte Marthe , Pierre Sce-r
vole de sainte Marthe , Scevole de saints
Marthe , Scevole & Louis de sainte Mar
the , Jacques Sannazar , Jean-Marie de
la Marque Tilladet , Sebafiien Vaillants
Çharles'VerarÂQ. ..f . '. . v .1
1/ Article. de Guillaume Budé nous »
fan»
tajf. MERCURE* DE PRANOS.
j>aru être l'un des plus curieux de ce vdj.
'& nous croyons que nos Lecteurs nous
^■sçauront gré de le trouver ici , tel que
l'Auteur des Mémoires Ta présenté au
public. Guillaume Budé , ( en Latin Budoeus)
naquit à Paris l'an 14.67. de Jeajn
JBudé , Seigneur d'Yerre , de Villers fur
Marne , & de Marly , Grand-Audianciex
en la Chancellerie de France , & de Ca
therine le Picart*
\ On lui donna des Maîtres dès-qu'il pa,-
lut capable d'apprendre quelque choses
mais la barbarie qui regnoit alors dans lc$
.Collèges , le dégoûta , Ôc l'empêcha de
faire de grands progr.es. C'étoit la cou
tume de pafler à l'étude da Droit , dè$
qu'on sçavoit un peu de Latin , il la sui
vit comme les autres, & alla à Orléans
pour ce sujet ; mais il . y demeura trois ans
fans y rien apprendre. Il n'entendoit pres-
,que point les Auteurs Latins , il n'çtoit
J>as par conséquent eu état de comprendre
es Ecrits & les Leçons de ses Professeurs.
Ainsi il revint à Paris a,ussi ignorant qu'il
,«n éroit parti , & plus dégoûté de l'étude
jqu'il ne l'étoit auparavant. ' . ■
Les plaisirs firent alors toute son occu
pation , ôc il s'adonna particulièrement £
îa chaffe ; mais lorsque le premier feu de
la jeunesse se fût rallenti en lui , il se sentit
coat d'un coup saisi d'une oasEon si vios
FEVRIER. 175©. ?4I
tente pour l'étude , qu'il s'y donna avec
une ardeur inexprimable. Il renonça dès*
j lors à tous les divertissemens & à toutes
j les compagnies ; & regardant comme per
du tout le tems qui n'étoit point employé
àl'étude , il regrettoitles heures qu'il étoit
obligé de donner à (es repas & à son som
meil.
Ce qu'il y a voit de fâcheux pour lui t
1 c'est qu'il n'avoit personne qui pût le dí*
íiger dans ses études, & lui montrer la
route qu'il devojt tenir pour ne poinc
perdre un tems qui lui étoit si précieux»
îl ne fçavoit quels étoient les Auteurs
qu'il de voit lire les premiers , & il se trompoit
souvent dans le choix qu'il en faisoit.
Ce ne fut que dans la fuite , qu'il
apprit par fa propre expérience , & pat
son propre gout , ceux qu'il devoit préfé
rer aux autres. Ainsi il ne dut qu'à luimême
les progtès qu'il fit , par son appli-
I cation assidue dans les Belles-Lettres.
II ne fut non plus redevable qu'à son
travail de la connoissance qu'il acquk de
ia Langue Grecque , il eût, à la vérité, un
Maître nommé George Hermonyme , qui
L se disok natif de Lacédémone , "mais qui
ne sçachant pas grand chose ., ne pouvoit
lui en apprendre beaucoup. Quelques en
tretiens qu'il eut avec Jean Lascaris lui
furent plus utiles , . & les instructions dç
* 4* MERCURE DE FRANCE,
ce grand homme lui soumirent les moy em
d'avancer avec plus de succès dans les
çonnoiffances qu'il s'étoit proposé d'ac
quérir.
Les Belles -Lettres ne l'occuperent pas
jtellement, qu'il négligeât les autres Scien
ces» U apprit les Mathématiques de Jean
Faber, dont il épuisa bientôt le sçavoir ,
par la facilité qu'il ayoit à comprendre
tout ce qu'il lui disoit.
Cependant son Père n« le vòïoit qu'ar
yec peine attaché si fort à l'ctude , appré
hendant que cer attachement ne préjudifiât
à ses affaires domestiques , & ne nui
sît à fa santé ; mais tout ce qu'il pût lui
dire fur ce sujet fut inutile , fa passion
l'emporta fur les remontrances. Au reste
íes craintes de son Pere n'eureqt lieu qu'en
partie ; car il ne négligea jamais ses affai
res , il eut foin au contraire de se parta
gé» entre-elles & ses études. Mais fa santé
en souffrit , car son assiduité au travail lui
procura une maladie , qui le tourmenta à
différentes reprises , pendant plus de vingt
»ns , &c qui le rendit mélancolique & cha
grin. Le triste état où il se trouv,oit alors,
n'étoit point capable de le dégoûter de
J'érude , il profìtojt des niomens de relâ
che qu'il avoit, pour s'y livrer de nou
veau. C'est même pendant cc tems - là
qu'il a composé la plupart de ses QuÏJWgefe
Quelque*
TEVR1ER. 1730. ?4f
Quelques Auteurs on mis en question :
S'il étoit à propos pour un Homme de
Lettres de íe marier , & se sont servi de
Pexemple de Budé pour soutenir l'affirmative.
Il se maria en effet , & si l'on et»
croit un de ces Auteurs > fa femme bienloin
de l'empêcher d'étudier , lui servoit
de second , en lui cherchant les passages ,
& les Livres dont il avoit «besoin, Il falloir,
^u'il l'eût connue de ce goût-là des avant
ion mariage , puisque, le jeùr même de
ses noces il se de'roba trois heures ait
moins , pour les passer avec ses Livres.
Louis le Roy , de'crit ainsi la manière,
dont il avoit coutume de passer lá jour
née : En se levant, il se mettoit au travail,
& étudioit jusqu'à l'heure de dîner j avant
que de se mettre à table , il fáisoit un peu
d'exercice pour se donner de l'appetit.
Après le repas, il passoit deux heures »
Causer avec sa famille , ou ses amis , après
quoi il recommençoit à travailler jusqu'à»
souper. Comme ce repas íe saisott ordi
nairement fort tard , i! ne faisoit jamais
rien après. Ii avoit une Maison de Cam
pagne à saint Maur , où il demeuroic assez
volontiers , parce que son e'rude n'y étoiç
point interrompue par des visites , com
me à la Ville.
t II vécut fort long-tems dans l'obscuriré
{Le son Cabinet , mais son rne'rir,e j'eq tira:
$4 S MERCURE DE FRANCE.
Qay de Rochefort , Chancelier de Fran.
çe , le fit çonnoître au Roy Charles VIII.»
qui voalut le voir , Sc le fie venir auprès
de luiî mais il ne vécut pas assez après
çela, pour lui faire du bien, .. i
Louis XIL successeur de Charles, l'en»,
voya deux fois en Italie pour quelques;
négociations , & le mit ensuite au nombre,
de íes Secrétaires. 11 youlur aussi le fairç,
Conseiller au, Parlement de Paris ; maiç.
Budé refusa cette Charge , qui lui aurpir^
çauíé trop de distractions, ÔC qui lui auroit
enlevé un tems , qu'il aimoit mieu%
donner à ses études.
II se vit cependanc dans la fuite exposd
à ces distractions qu'il craignoit. Le Roy
Fcançois I. qui aimoit les Gens de Lettres,
k fit venir auprès de lui à Ardres » où
5'e'toit rendu en 1520. pour s'aboucher,
avec le Roy d'Angleterre. L' Auteur de fa.
vie remarque , que ce fut alors pour 1%
première fois que Budé eut accès auprès
de lui : ce qui détruit cç que Yarillas aavancé
dans son Histoire da François I<
(a) que ce Prince l'envoya à Rome etj
Ambassade en iji 5. auprès du Pap©
Léon X. fait suppose par cet Auteur ,
qu'iL accompagne d'une reflexion , qui
n'est pas plus vraie. » Budé, dit-il , n'ér
«toit pas mal adroit co négociation ,
Çà) 144$ u fi i -; "---.-< -i
\i'i.< C « quoiqu'il
I 'J TE V RIE R. 17300 j4f
B'qqoiqu'il eut vécu dans Paris , fans au-
» cre conversation que celle de ses Livres, «c
| -Comment Varillas a-r-il pu parler ainsi,
puisque Budé avoit déja e'té deux fois ea
! Italie pour différentes négociations ?
I François I. ayant pris gout à la convec*
/ation de Budé , voulut ,1'avoir toujours
attprès de lui , lui confia le foin de fa Bi
bliothèque , & lui donna une Charge de
Maître des Requêtes , dont il fut pourvu
}e2 I. Août 1522. La. Ville de Paris l'é*
lût la même anne'e Prevôc des Mar»
chands. . • ,
• Il aimoit trop les Sciences , pour ne pas
faire servir à leur avantage le crédit qu'il
> atoit auprès du Roy > il fut un des prin
cipaux Promoteurs de l'érection du CoU
lege Royal , & de la Fondation des Chai-s
res , qui y fur faite fous le Règne ^ de
François I.
, Il se brouilla avec Antoine du Prat t
Chancelier de France , ce qui l'obligea
pendant quelque temsà n'aller à la Cour,
qu'autanc que le devoir de fa Charge l'y
engageoit. M? is ce tems ne dura pas ; car
Guillaume. Po;;et qui l'aimoit , ayant e'té
fait Chancelier , voulut qu'il demeurât
continuellement auprès de lui.
Un voyage qu'il fit avec lui en 15 40.
fur les côres de Normandie , à la fuite duj!
&oy , qui y alloit chercher du rafraîchisr.,
. ^ * G ij sèment
^5<> MERCURE DE FRANCBj
íement dans les chaleurs excessives da
cette année , lui fut funeste. Il y ga*
gna une fièvre , qui lui paroissant dan»
gereuse , lui fit naître l'envie de se faire
porter chez lui , pour mourir du moins
au milieu de fa Famille.
De retour à Paris , il vit bien tôt son
mal s'augmenter , & il mourut le 23,
Août de la même année 1540. âgé de 73.
ans. Plusieurs Auteurs se sont trompés fut
la datte de fa mort La Croix du Maine
en la fixant au z 5. Août. S ponde , en la
mettant au 2©. Août , & Pierre de saint
Romuald, en l'avançant au $. Août de
la même année. Le P. Garasse dans fa
Doctrine curieuse , le fait mourir en 1 5 ; 9.
L'erreurde M. de Launoy est encore plus
considérable , puisqu'il recule (a) sa mort
jusqu'au premier Septembre 1 ç 7 3.
Budé fut enterré le x6 . Août à saint Ni»
colas des Champs 3 fans aucune pompe ,
comme il l'avoit ordonné par son Testa»
ment , ou il dit : m Je veux être porté en
«•terre de nuit , & íans semonce , à une
» Torche , ou à deux seulement , & ne
» veux être proclamé à l'Eglise , ne à la
» Ville , ne alors que je ferai inhumé s ne
>le lendemain; car je n'approuverai ja-
>mais la coutume des cérémonies lugu-
» bres , & pompes funèbres*. . . Je détens
(s) Hijì. Gjmn. ì{*v»rr. f» 8.8 xì. . -
*■ # qu'or*
LEVRIER, i^rjd. jç»
»qn'on m'en fasse, tant pour ce, quepout
»autres choses , qui ne se peuvent faire
asans scandale ; & si je ne veux qu'il y aie
^cérémonie funèbre , ne autre Représerr.
Mtarion à l'entour du lieu où je serai en*
«terré , le long de l'anne'e de mon trépas ,
«parce qu'il me semble imitation des Ce-
Dnotaphes , donc les Gentils ancienne-*
»xment ont asé#
C'étoit ici le lieu de placer rEpigram»
me , que fit Melain de saint Gelais , à
l'oecasion de la mort de Budé, & de la
disposition Testamentaire qu'on vient de
lire. 11 est à croire que l'Editeur des Mé
moires ne l'a pas connue > on ne fera pas
fâché de la trouver ici.
Qui est celui que tout le monde fuit >
tas ! c'est Budé au Cercueil étendu.
Pourquoi n'ont fait les Cloches plus grand]
bruk?
Son nom fans Cloche est aflez épanda;
Que n'a-t on plus en Torches dépendu í
Suivant la mode accoutumée & sainte »
Afin qu'il sut par l'obscur entendu
Que des François la lumière est éteinte*
Nous donnerons dans le prochain Mer*
Cure la fuite de ce Mémoire*
des Hommes Illustres dans la République
des Lettres > avec un Catalogue raisonné
de leurs Ouvrages , tome 8 . de 40 8 . pages
fans les Tables. A Paris , chez. Bnaffon „
rué S. làcques , a la Science. 1730.
. A la tête de ce 8 e. volume est un coure
Avertissement , qui apprend au Lecteut
une chose auíïl agréable que nécessaire á
l'égard de ceux qui aiment Inexactitude Sc
la perfection dans les entreprises Litté
raires. L' Auteur de ces Mémoires se pré
pare, nous dit-on , à donner dans le di
xième vol. qui paroîtra fur la fin du mois
de Décembre 1729. les corrections fur les
neuf vol. qui le précédent ^ avec les Ad
ditions qu'on lui a déja données. Il invite
de plus ceux qui auront reconnu quelque
faute , quelque îegere qu'elle puisse être ,
ou qui sçauront <juelques faits oubliez ,
ou enfin qui auront quelques Additions, à
les lui communiquer , se chargeant d'in
struire le Public du nom de ceux dont il
auxar
34© MERCURE Í)E FRANGÉ,
aura receu des remarques utiles. On aver»
tic aussi que le dixième vol. contiendra en
core des Tables générales , Alphabéti
que, Nécrologique ì 6c selon l'ordre des
Matières de ce qui est contenu dans les
neuf premiers vol enfin qu'on pourrs
s'addrefler au Libraire qui vend ce Livre ^
pour tout ce qu'on voudra faire tenir ìt
l'Auteur.
Nous profiterons de l'invitation conte
nue dans cet Avertissement , pour conti
nuer de parler avec franchise en faveur de
la vérité, & pour fa perfection de cet~Ou->
Vrage , quand l'occaíìon s'en présentera.1
Le 7e. vol. en offroit une , mais il n'étfoit
pas encore rems de publier notre Re
niai que , qui n'auroit pu passer alors que
pour une conjecture. Nous. avons depuisdécouvert
que cette Remarque peut être
solidement appuyée. Voici de quoi il s'a
git1. Dans le Catalogue des Ouvrages
d'André Ducheshe , qui est à la fin du
Mémoire quile concerne dans le 7e. tome
pag. 32}'. on trouve art. 6. le Titre qui
fuit : Les Antiquitez. & Recherches des
Villes , Châteaux & Places remarquables
de toute la France■", suivant l'ordre des huit
Parlement. Paris i (íi&. in-%. On ajoute
que' cettepremiere Edition a été suivie de
celles dis années 16 14. 1611. 1619.
iôji. 1637. úv8. Item, rêvât s corri'
g"*
Lévrier. 1730. 3 4 r
gées & augmentées par François Ducbejhe.
Paris 1 £47. in 8.& 166%. z. vol.in-ii.'
L'Arciclc finit par ces paroles Ce Livre
est mal écrit , mais il contient des choses;
curieuses , la derniere Edition que Duchesne
le Fils a procure'e est la meilleure.*
Nous avons toujours cru que cet Ou
vrage, quoique publié sous le nom d'An
dré Duchesne , n'étoit point de ce célèbre'
Auteur. II ne faut que le lire avec une*'
médiocre attention pour s'en appercevoic
: Mauvais stile, défaut de critique ,>
excès de crédulité , tout sent une maint*
qui ne cherche qu'à accumuler des Phra
ses , pour produire enfin un Livre com
posé de choses communes , & qu'on trou
ve dans plusieurs autres Ouvrages', eo-'
qui est bien éloigné du génie & de la ca
pacité d'André Duchesne.
Mais ce qui a achevé de nous con
vaincre fur ce point , c'est le témoignage
d'un Sçavant du premier ordre & des plus
respectables. Il faut d'abord observer que
la première Edition de ce Livre n'est pas
celle de.i 6 l e. marquée ci dessus par no
tre Editeur. Il s'en trouve une autre de
1609. dont il y a un exemplaire dans la
Bibliothèque de S. Germain des Prez ,
faite à Paris, chez Jean Petit Pas. En
second lieu, on lit à la tête de cet Exem
plaire de 1609. les paroles qui suivent,
cuites -
$4* MERCURE DE FRANGÉ,
éiîrites de la main du célèbre Dom' Lire
Dachery ^ contemporain & ami d' André?
Ducheíne.
Ce présent Livre n'ejì point de M. Ditchefìte
, je Pai ffudesà propre bouche r
ifant venu voir quelque chose k notre Bibliothequei
On P a mis fous son nom pour
le mieux vendre , parce que de soi il nevaut
rien , ni pour l' Histoire ni pour le
Stile. Le 19. Avril 1640.
Après une attestation si précise , on ne
peut s'empêcher de convenir de ^impo
sture , laquelle a continué àvec plus d»
facilité après la mort de l' Auteur dans:
les Editions qui ont suivi , jusqu'à sou
tenir que les deux dernieres ont été re
vues & corrigées par F. Duchesne sort
Fils, &c. Quand même il seroit vrai que
le Fils ait eu quelque part à ces dernieres
Editions , ce qui est extrêmement dou
teux , il doit toujours passer pour certaia
que l'Ouvrage original n'est point de son
Père : Au reste l' Auteur des Mémoires
n'a erré Ià dessus qu'après le P. le Long ,
qui l'acopié fur l'article d'André Duches
ne , & après plusieurs autres.
Ce n'est pas la première fois que les1
Libraires , même quelques Auteurs en
ont imposé au Public , en mettant ut»
fiom respectable à la tête d'un Ouvrage
médiocre dans la vue de l'acrediter : C'est
ainsi
FEVRIER. 1730. î4j
•insi qu'on a vu paroître en l'année
1719. un Livre fort superficiel, sous le
nom de M. l'Abbé de Bellegarde , qui
ccrit si poliment , & qui a donné tant de
bons Ouvrages , lequei nous a assure' n'a»-
voir aucune part à celui dor.t on vient de
parler. Mais revenons à notre 8e. vol.
des Mémoires pour l'Histoire des Hom
mes Illustres , Sec. Ce vol. contient la
Vie & le Catalogue des Ouvrages de 37.
Sçavans, dont voici les noms.
Léon Allatius , Emeri Bigot , Lazare
André Bocquillot , Guillaume Budé , Ni*
col. Calliachi , Charles du Cange , Jean
Cocceius , Jacques Cujas , Jean Donne ,
Caffandre Fedele , Claude Fleury , Théo*
phi le Foltngo , Jean Gallois , Th. Qatar
keryijean Gravi us , Nicol. Hartfoel(er ,
Jean Htnn Hottinger , Jacques le Paulmier
de Grantemefnil , Barth. Platine ,
Jean Jovien Pontan , Louis Pontico VirUr
nio , Guill. Poftcl > Etien. Rajficod , Abel
de sainte Marthe Père & Fils , jîbel Louis
de sainte Marthe , Charles de sainte Mar
the , Claude de sainte Marthe , Pierre Sce-r
vole de sainte Marthe , Scevole de saints
Marthe , Scevole & Louis de sainte Mar
the , Jacques Sannazar , Jean-Marie de
la Marque Tilladet , Sebafiien Vaillants
Çharles'VerarÂQ. ..f . '. . v .1
1/ Article. de Guillaume Budé nous »
fan»
tajf. MERCURE* DE PRANOS.
j>aru être l'un des plus curieux de ce vdj.
'& nous croyons que nos Lecteurs nous
^■sçauront gré de le trouver ici , tel que
l'Auteur des Mémoires Ta présenté au
public. Guillaume Budé , ( en Latin Budoeus)
naquit à Paris l'an 14.67. de Jeajn
JBudé , Seigneur d'Yerre , de Villers fur
Marne , & de Marly , Grand-Audianciex
en la Chancellerie de France , & de Ca
therine le Picart*
\ On lui donna des Maîtres dès-qu'il pa,-
lut capable d'apprendre quelque choses
mais la barbarie qui regnoit alors dans lc$
.Collèges , le dégoûta , Ôc l'empêcha de
faire de grands progr.es. C'étoit la cou
tume de pafler à l'étude da Droit , dè$
qu'on sçavoit un peu de Latin , il la sui
vit comme les autres, & alla à Orléans
pour ce sujet ; mais il . y demeura trois ans
fans y rien apprendre. Il n'entendoit pres-
,que point les Auteurs Latins , il n'çtoit
J>as par conséquent eu état de comprendre
es Ecrits & les Leçons de ses Professeurs.
Ainsi il revint à Paris a,ussi ignorant qu'il
,«n éroit parti , & plus dégoûté de l'étude
jqu'il ne l'étoit auparavant. ' . ■
Les plaisirs firent alors toute son occu
pation , ôc il s'adonna particulièrement £
îa chaffe ; mais lorsque le premier feu de
la jeunesse se fût rallenti en lui , il se sentit
coat d'un coup saisi d'une oasEon si vios
FEVRIER. 175©. ?4I
tente pour l'étude , qu'il s'y donna avec
une ardeur inexprimable. Il renonça dès*
j lors à tous les divertissemens & à toutes
j les compagnies ; & regardant comme per
du tout le tems qui n'étoit point employé
àl'étude , il regrettoitles heures qu'il étoit
obligé de donner à (es repas & à son som
meil.
Ce qu'il y a voit de fâcheux pour lui t
1 c'est qu'il n'avoit personne qui pût le dí*
íiger dans ses études, & lui montrer la
route qu'il devojt tenir pour ne poinc
perdre un tems qui lui étoit si précieux»
îl ne fçavoit quels étoient les Auteurs
qu'il de voit lire les premiers , & il se trompoit
souvent dans le choix qu'il en faisoit.
Ce ne fut que dans la fuite , qu'il
apprit par fa propre expérience , & pat
son propre gout , ceux qu'il devoit préfé
rer aux autres. Ainsi il ne dut qu'à luimême
les progtès qu'il fit , par son appli-
I cation assidue dans les Belles-Lettres.
II ne fut non plus redevable qu'à son
travail de la connoissance qu'il acquk de
ia Langue Grecque , il eût, à la vérité, un
Maître nommé George Hermonyme , qui
L se disok natif de Lacédémone , "mais qui
ne sçachant pas grand chose ., ne pouvoit
lui en apprendre beaucoup. Quelques en
tretiens qu'il eut avec Jean Lascaris lui
furent plus utiles , . & les instructions dç
* 4* MERCURE DE FRANCE,
ce grand homme lui soumirent les moy em
d'avancer avec plus de succès dans les
çonnoiffances qu'il s'étoit proposé d'ac
quérir.
Les Belles -Lettres ne l'occuperent pas
jtellement, qu'il négligeât les autres Scien
ces» U apprit les Mathématiques de Jean
Faber, dont il épuisa bientôt le sçavoir ,
par la facilité qu'il ayoit à comprendre
tout ce qu'il lui disoit.
Cependant son Père n« le vòïoit qu'ar
yec peine attaché si fort à l'ctude , appré
hendant que cer attachement ne préjudifiât
à ses affaires domestiques , & ne nui
sît à fa santé ; mais tout ce qu'il pût lui
dire fur ce sujet fut inutile , fa passion
l'emporta fur les remontrances. Au reste
íes craintes de son Pere n'eureqt lieu qu'en
partie ; car il ne négligea jamais ses affai
res , il eut foin au contraire de se parta
gé» entre-elles & ses études. Mais fa santé
en souffrit , car son assiduité au travail lui
procura une maladie , qui le tourmenta à
différentes reprises , pendant plus de vingt
»ns , &c qui le rendit mélancolique & cha
grin. Le triste état où il se trouv,oit alors,
n'étoit point capable de le dégoûter de
J'érude , il profìtojt des niomens de relâ
che qu'il avoit, pour s'y livrer de nou
veau. C'est même pendant cc tems - là
qu'il a composé la plupart de ses QuÏJWgefe
Quelque*
TEVR1ER. 1730. ?4f
Quelques Auteurs on mis en question :
S'il étoit à propos pour un Homme de
Lettres de íe marier , & se sont servi de
Pexemple de Budé pour soutenir l'affirmative.
Il se maria en effet , & si l'on et»
croit un de ces Auteurs > fa femme bienloin
de l'empêcher d'étudier , lui servoit
de second , en lui cherchant les passages ,
& les Livres dont il avoit «besoin, Il falloir,
^u'il l'eût connue de ce goût-là des avant
ion mariage , puisque, le jeùr même de
ses noces il se de'roba trois heures ait
moins , pour les passer avec ses Livres.
Louis le Roy , de'crit ainsi la manière,
dont il avoit coutume de passer lá jour
née : En se levant, il se mettoit au travail,
& étudioit jusqu'à l'heure de dîner j avant
que de se mettre à table , il fáisoit un peu
d'exercice pour se donner de l'appetit.
Après le repas, il passoit deux heures »
Causer avec sa famille , ou ses amis , après
quoi il recommençoit à travailler jusqu'à»
souper. Comme ce repas íe saisott ordi
nairement fort tard , i! ne faisoit jamais
rien après. Ii avoit une Maison de Cam
pagne à saint Maur , où il demeuroic assez
volontiers , parce que son e'rude n'y étoiç
point interrompue par des visites , com
me à la Ville.
t II vécut fort long-tems dans l'obscuriré
{Le son Cabinet , mais son rne'rir,e j'eq tira:
$4 S MERCURE DE FRANCE.
Qay de Rochefort , Chancelier de Fran.
çe , le fit çonnoître au Roy Charles VIII.»
qui voalut le voir , Sc le fie venir auprès
de luiî mais il ne vécut pas assez après
çela, pour lui faire du bien, .. i
Louis XIL successeur de Charles, l'en»,
voya deux fois en Italie pour quelques;
négociations , & le mit ensuite au nombre,
de íes Secrétaires. 11 youlur aussi le fairç,
Conseiller au, Parlement de Paris ; maiç.
Budé refusa cette Charge , qui lui aurpir^
çauíé trop de distractions, ÔC qui lui auroit
enlevé un tems , qu'il aimoit mieu%
donner à ses études.
II se vit cependanc dans la fuite exposd
à ces distractions qu'il craignoit. Le Roy
Fcançois I. qui aimoit les Gens de Lettres,
k fit venir auprès de lui à Ardres » où
5'e'toit rendu en 1520. pour s'aboucher,
avec le Roy d'Angleterre. L' Auteur de fa.
vie remarque , que ce fut alors pour 1%
première fois que Budé eut accès auprès
de lui : ce qui détruit cç que Yarillas aavancé
dans son Histoire da François I<
(a) que ce Prince l'envoya à Rome etj
Ambassade en iji 5. auprès du Pap©
Léon X. fait suppose par cet Auteur ,
qu'iL accompagne d'une reflexion , qui
n'est pas plus vraie. » Budé, dit-il , n'ér
«toit pas mal adroit co négociation ,
Çà) 144$ u fi i -; "---.-< -i
\i'i.< C « quoiqu'il
I 'J TE V RIE R. 17300 j4f
B'qqoiqu'il eut vécu dans Paris , fans au-
» cre conversation que celle de ses Livres, «c
| -Comment Varillas a-r-il pu parler ainsi,
puisque Budé avoit déja e'té deux fois ea
! Italie pour différentes négociations ?
I François I. ayant pris gout à la convec*
/ation de Budé , voulut ,1'avoir toujours
attprès de lui , lui confia le foin de fa Bi
bliothèque , & lui donna une Charge de
Maître des Requêtes , dont il fut pourvu
}e2 I. Août 1522. La. Ville de Paris l'é*
lût la même anne'e Prevôc des Mar»
chands. . • ,
• Il aimoit trop les Sciences , pour ne pas
faire servir à leur avantage le crédit qu'il
> atoit auprès du Roy > il fut un des prin
cipaux Promoteurs de l'érection du CoU
lege Royal , & de la Fondation des Chai-s
res , qui y fur faite fous le Règne ^ de
François I.
, Il se brouilla avec Antoine du Prat t
Chancelier de France , ce qui l'obligea
pendant quelque temsà n'aller à la Cour,
qu'autanc que le devoir de fa Charge l'y
engageoit. M? is ce tems ne dura pas ; car
Guillaume. Po;;et qui l'aimoit , ayant e'té
fait Chancelier , voulut qu'il demeurât
continuellement auprès de lui.
Un voyage qu'il fit avec lui en 15 40.
fur les côres de Normandie , à la fuite duj!
&oy , qui y alloit chercher du rafraîchisr.,
. ^ * G ij sèment
^5<> MERCURE DE FRANCBj
íement dans les chaleurs excessives da
cette année , lui fut funeste. Il y ga*
gna une fièvre , qui lui paroissant dan»
gereuse , lui fit naître l'envie de se faire
porter chez lui , pour mourir du moins
au milieu de fa Famille.
De retour à Paris , il vit bien tôt son
mal s'augmenter , & il mourut le 23,
Août de la même année 1540. âgé de 73.
ans. Plusieurs Auteurs se sont trompés fut
la datte de fa mort La Croix du Maine
en la fixant au z 5. Août. S ponde , en la
mettant au 2©. Août , & Pierre de saint
Romuald, en l'avançant au $. Août de
la même année. Le P. Garasse dans fa
Doctrine curieuse , le fait mourir en 1 5 ; 9.
L'erreurde M. de Launoy est encore plus
considérable , puisqu'il recule (a) sa mort
jusqu'au premier Septembre 1 ç 7 3.
Budé fut enterré le x6 . Août à saint Ni»
colas des Champs 3 fans aucune pompe ,
comme il l'avoit ordonné par son Testa»
ment , ou il dit : m Je veux être porté en
«•terre de nuit , & íans semonce , à une
» Torche , ou à deux seulement , & ne
» veux être proclamé à l'Eglise , ne à la
» Ville , ne alors que je ferai inhumé s ne
>le lendemain; car je n'approuverai ja-
>mais la coutume des cérémonies lugu-
» bres , & pompes funèbres*. . . Je détens
(s) Hijì. Gjmn. ì{*v»rr. f» 8.8 xì. . -
*■ # qu'or*
LEVRIER, i^rjd. jç»
»qn'on m'en fasse, tant pour ce, quepout
»autres choses , qui ne se peuvent faire
asans scandale ; & si je ne veux qu'il y aie
^cérémonie funèbre , ne autre Représerr.
Mtarion à l'entour du lieu où je serai en*
«terré , le long de l'anne'e de mon trépas ,
«parce qu'il me semble imitation des Ce-
Dnotaphes , donc les Gentils ancienne-*
»xment ont asé#
C'étoit ici le lieu de placer rEpigram»
me , que fit Melain de saint Gelais , à
l'oecasion de la mort de Budé, & de la
disposition Testamentaire qu'on vient de
lire. 11 est à croire que l'Editeur des Mé
moires ne l'a pas connue > on ne fera pas
fâché de la trouver ici.
Qui est celui que tout le monde fuit >
tas ! c'est Budé au Cercueil étendu.
Pourquoi n'ont fait les Cloches plus grand]
bruk?
Son nom fans Cloche est aflez épanda;
Que n'a-t on plus en Torches dépendu í
Suivant la mode accoutumée & sainte »
Afin qu'il sut par l'obscur entendu
Que des François la lumière est éteinte*
Nous donnerons dans le prochain Mer*
Cure la fuite de ce Mémoire*
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Résumé : Mémoires pour servir à l'Histoire des Hommes Illustres, [titre d'après la table]
Le texte est un extrait des 'Mémoires pour servira l'Histoire des Hommes Illustres dans la République des Lettres', tome 8, publié à Paris en 1730. L'auteur annonce des corrections et des additions pour les neuf volumes précédents dans le dixième volume, prévu pour décembre 1729, et invite les lecteurs à signaler toute erreur ou information erronée. Le septième volume contenait une remarque confirmée depuis, concernant une erreur sur un ouvrage attribué à André Duchesne. Le catalogue des œuvres de Duchesne mentionne 'Les Antiquitez & Recherches des Villes, Châteaux & Places remarquables de toute la France', avec plusieurs éditions. Cependant, l'auteur des Mémoires affirme que cet ouvrage n'est pas de Duchesne, en se basant sur le témoignage de Dom Louis D'Achery, qui a déclaré que le livre n'était pas de Duchesne et avait été publié sous son nom pour mieux se vendre. Le texte mentionne également d'autres cas où des libraires ou des auteurs ont attribué des œuvres médiocres à des noms respectables pour les accréditer. Le huitième volume des Mémoires contient les vies et les catalogues des œuvres de 37 savants, dont Guillaume Budé. La vie de Budé est détaillée, soulignant son parcours académique, son assiduité dans les études, et son rôle dans la promotion des sciences sous le règne de François I. Budé a refusé des charges qui auraient pu le distraire de ses études, mais a finalement été nommé maître des requêtes et prévôt des marchands de Paris. Il a également joué un rôle clé dans la création du Collège Royal et la fondation des chaires sous François I. Le texte relate la mort de Budé, survenue en 1540. Budé, âgé de 73 ans, contracta une fièvre lors d'un séjour en Normandie et décida de retourner à Paris pour mourir entouré de sa famille. Il décéda le 23 août 1540. Plusieurs auteurs ont commis des erreurs sur la date de sa mort, la situant entre le 25 et le 31 août, ou même en 1573. Budé fut enterré le 26 août à Saint-Nicolas-des-Champs sans cérémonie, conformément à ses volontés exprimées dans son testament. Il souhaitait une inhumation discrète, sans pompe funèbre, et sans proclamation à l'église ou à la ville. Il comparait les cérémonies funèbres à des pratiques païennes. Le texte mentionne également une épigramme de Melchior de Saint-Gelais sur la mort de Budé et ses dispositions testamentaires.
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7
p. 352-355
« LA VIE DE CALLISTHENE, Philosophe, à la Cour d'Alexandre le Grand. [...] »
Début :
LA VIE DE CALLISTHENE, Philosophe, à la Cour d'Alexandre le Grand. [...]
Afficher :
texteReconnaissance textuelle : « LA VIE DE CALLISTHENE, Philosophe, à la Cour d'Alexandre le Grand. [...] »
Da Vie de Cal listhene , Philo*
íophe, à la Cour d'Alexandre le Grand.
ji Paris , au Palais , chez. Prudbomme,
& Quay de Canty y chez, la veuve Pijfot ,
Í730. Brochure in- 11. de }8. pages.
■ Ce petit Ouvrage , ainsi que la Vie de
Brutus, a été faite à Poccasion de la Tragé
die de Caliifthene , de la composition de
M.Piron,qu'on joue au Théâtre François»
Desprez & Deseffarts , Libraires , don
nent avis qu'ils ont mis au jour une nou
velle Edition de la Bible , traduite par
M. Le Maître de Sacy , où l'on a joint
500. Figures,, grave'es d'après ks grands
Maîtres , par le sieur de Marne , fíraveur
ordinaire de la Reine , avec des Sommai
res Historiques fur chaque Livre de i? An
cien & du nouveau Testament , divisé en
£x volumes in-\* A P'ans , che\ lesdits
Jìettrs Desprez. & Defijfarts ,\i%'è S. Jac
ques, & chez. V Auteur des Gravures % rué
4* Foin y en entrant par la rué de la- fíarpe,
aut Heaume. Il vendra séparément les Es
tampes de grandeur in-folio ou in-^.sa
3. volumes rv
. ..L. , . t Z... »
r. Gabriel Martin., Libraire, rue S. Jac
ques , à l'Etoile , imprime le Catalogue
de la Bibliothèque de M. Turgot de Saint
Çlair , Evêque de Seez., & celui de M. le
/- \ > Président
FEVRIER. 1730. 3<fj
i Président Lambert , Pre'vôt des Mar
chands. La vente de ces deux Bibliothè
ques doit se faite incessamment.
. On trouve chez le même Gabriel M*r+
Ìtin & chez Coignard, fils , & Guerin-Yû*
aié,ruè' S.Jacques, la nouvelle Edition
des Llemens de l'Histoire de feu M.l'Ab-
■hé de Vallemont, en 4. volumes in-ix*
■considérablement augmèntée.
Le Paradis Perdu deMiítoh*
traduit de l'Anglois en Vers Hullandois,
-par M. L. P. A Amsterdam , cbeT^ E.
•ffifihtr., *7 3 o. /'»•!?. »'
Cette Traduction cil fake fur celle que
M. Vanzanten , sçavaat Médecin à Har-
4em i peblia il y a deux ans en Vers Hoir
4iiidois non rimez. »
■ ■
: Histoire modekde de l'Etat preH
■sent de tous les Peuples du monde , trat»
■duit de l'Anglois de M. Salmon , enrichie
de Remarques , de Cartes Géographiques
•8c de Tailles-douces. Idem , chez. Isaac
I-TïrioH , 173 ô. Tome premier, Premiers
•Partie , contenant une Description de
-i-'Eta* présent de PEmpire de la Chine.
in- 8.
c On apprend de Vérone, que Jacques
•V«Uarsi, Libraire-, y a donne' ane behVe
L .....4 G iiij Edí
^54 MERCURE DE FRANCE.
Edition «de toutes les Oeuvres du Trijfìrf^
cn z. vol. in- 4. fous ce titre. Tutte le
Opère di Giovan Giorgio Triíîìna , Gen~
hlhuomo Vicentinoynon pin raccolte.17 29.
Jean Albert Tumermani , de la même
•Ville, a imprimé m-%. un Poème Italie»
d'environ 450. Vers , intitulé , I. Ca
nari ni , les Serins, dont PAuteur , ap
pelle Ignacio da Perfico , n'a que 1 6. ans.
on en fait beaucoup de cas.
, II paroît à Londres une trentième Edi
tion de VEtat présent de la Grande Brer
tagne , par Chamberlain*
Un Comédien de Campagne a publie*
dans la même Ville , une Réponse à la
Préface que M. Pope a mise à la tête de
i'Edition qu'il a donnée des Oeuvres de
•Shakespear. Le Comédien prend fa deffense
des anciens Acteurs qui ont repré
senté les Pieces de ce Poète. II fait voie
dans cette Réponse les fautes qu?on a
faites dans cette Edition , & donne quel
ques éclaircissemens nouveaux fur la vie
de Shakespear , & sur l'Histoire du Théâ
tre de son temps.
On trouve aussi à Londres , chez les
jÇnaptons, un. Traité en Anglois de M. Ri
chard;
FEVRIER. Í7Ì0. jçç
<hatd Brown , intitulé : Medicina Ain
sicí, , ou Eísai , dans lequel on examine
par les Loix de la Méchanique les effets
du Chant, de la Musique & de la Danse
suc le corps humain , avec un Traité suc
la nature des maladies de la Rate & des
yapeurs , & fur la manière de les guérir.
íophe, à la Cour d'Alexandre le Grand.
ji Paris , au Palais , chez. Prudbomme,
& Quay de Canty y chez, la veuve Pijfot ,
Í730. Brochure in- 11. de }8. pages.
■ Ce petit Ouvrage , ainsi que la Vie de
Brutus, a été faite à Poccasion de la Tragé
die de Caliifthene , de la composition de
M.Piron,qu'on joue au Théâtre François»
Desprez & Deseffarts , Libraires , don
nent avis qu'ils ont mis au jour une nou
velle Edition de la Bible , traduite par
M. Le Maître de Sacy , où l'on a joint
500. Figures,, grave'es d'après ks grands
Maîtres , par le sieur de Marne , fíraveur
ordinaire de la Reine , avec des Sommai
res Historiques fur chaque Livre de i? An
cien & du nouveau Testament , divisé en
£x volumes in-\* A P'ans , che\ lesdits
Jìettrs Desprez. & Defijfarts ,\i%'è S. Jac
ques, & chez. V Auteur des Gravures % rué
4* Foin y en entrant par la rué de la- fíarpe,
aut Heaume. Il vendra séparément les Es
tampes de grandeur in-folio ou in-^.sa
3. volumes rv
. ..L. , . t Z... »
r. Gabriel Martin., Libraire, rue S. Jac
ques , à l'Etoile , imprime le Catalogue
de la Bibliothèque de M. Turgot de Saint
Çlair , Evêque de Seez., & celui de M. le
/- \ > Président
FEVRIER. 1730. 3<fj
i Président Lambert , Pre'vôt des Mar
chands. La vente de ces deux Bibliothè
ques doit se faite incessamment.
. On trouve chez le même Gabriel M*r+
Ìtin & chez Coignard, fils , & Guerin-Yû*
aié,ruè' S.Jacques, la nouvelle Edition
des Llemens de l'Histoire de feu M.l'Ab-
■hé de Vallemont, en 4. volumes in-ix*
■considérablement augmèntée.
Le Paradis Perdu deMiítoh*
traduit de l'Anglois en Vers Hullandois,
-par M. L. P. A Amsterdam , cbeT^ E.
•ffifihtr., *7 3 o. /'»•!?. »'
Cette Traduction cil fake fur celle que
M. Vanzanten , sçavaat Médecin à Har-
4em i peblia il y a deux ans en Vers Hoir
4iiidois non rimez. »
■ ■
: Histoire modekde de l'Etat preH
■sent de tous les Peuples du monde , trat»
■duit de l'Anglois de M. Salmon , enrichie
de Remarques , de Cartes Géographiques
•8c de Tailles-douces. Idem , chez. Isaac
I-TïrioH , 173 ô. Tome premier, Premiers
•Partie , contenant une Description de
-i-'Eta* présent de PEmpire de la Chine.
in- 8.
c On apprend de Vérone, que Jacques
•V«Uarsi, Libraire-, y a donne' ane behVe
L .....4 G iiij Edí
^54 MERCURE DE FRANCE.
Edition «de toutes les Oeuvres du Trijfìrf^
cn z. vol. in- 4. fous ce titre. Tutte le
Opère di Giovan Giorgio Triíîìna , Gen~
hlhuomo Vicentinoynon pin raccolte.17 29.
Jean Albert Tumermani , de la même
•Ville, a imprimé m-%. un Poème Italie»
d'environ 450. Vers , intitulé , I. Ca
nari ni , les Serins, dont PAuteur , ap
pelle Ignacio da Perfico , n'a que 1 6. ans.
on en fait beaucoup de cas.
, II paroît à Londres une trentième Edi
tion de VEtat présent de la Grande Brer
tagne , par Chamberlain*
Un Comédien de Campagne a publie*
dans la même Ville , une Réponse à la
Préface que M. Pope a mise à la tête de
i'Edition qu'il a donnée des Oeuvres de
•Shakespear. Le Comédien prend fa deffense
des anciens Acteurs qui ont repré
senté les Pieces de ce Poète. II fait voie
dans cette Réponse les fautes qu?on a
faites dans cette Edition , & donne quel
ques éclaircissemens nouveaux fur la vie
de Shakespear , & sur l'Histoire du Théâ
tre de son temps.
On trouve aussi à Londres , chez les
jÇnaptons, un. Traité en Anglois de M. Ri
chard;
FEVRIER. Í7Ì0. jçç
<hatd Brown , intitulé : Medicina Ain
sicí, , ou Eísai , dans lequel on examine
par les Loix de la Méchanique les effets
du Chant, de la Musique & de la Danse
suc le corps humain , avec un Traité suc
la nature des maladies de la Rate & des
yapeurs , & fur la manière de les guérir.
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Résumé : « LA VIE DE CALLISTHENE, Philosophe, à la Cour d'Alexandre le Grand. [...] »
En février 1730, une brochure parisienne présente diverses annonces littéraires et bibliographiques. Elle mentionne la publication de la 'Vie de Calisthène' et de la 'Vie de Brutus', inspirées par la tragédie de Calisthène de M. Piron. Les libraires Desprez et Deseffarts annoncent une nouvelle édition de la Bible traduite par M. Le Maître de Sacy, enrichie de 500 figures gravées et de résumés historiques. Gabriel Martin imprime les catalogues des bibliothèques de M. Turgot de Saint-Clair et du Président Lambert, dont les ventes sont imminentes. Une nouvelle édition des 'Éléments de l'Histoire' de l'abbé de Vallemont est publiée en quatre volumes. Le 'Paradis Perdu' de Milton est traduit en vers hollandais par M. L. P., et une 'Histoire moderne de l'État présent de tous les Peuples du monde' est traduite de l'anglais par M. Salmon. À Vérone, Jacques Varisi publie les œuvres de Giovanni Giorgio Trissino. À Londres, une trentième édition de 'L'État présent de la Grande-Bretagne' par Chamberlain est publiée, ainsi qu'une réponse d'un comédien de campagne à la préface de M. Pope sur les œuvres de Shakespeare. Enfin, un traité de M. Richard Chald Brown sur les effets de la musique et de la danse sur le corps humain est annoncé.
Généré par Mistral AI et susceptible de contenir des erreurs.
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8
p. 355-356
Carte des environs de Paris, [titre d'après la table]
Début :
L'Abbé de la Grive, vient de mettre au jour la premiere feüille de sa Carte [...]
Mots clefs :
Chemins, Carte, Environs de Paris
Afficher :
texteReconnaissance textuelle : Carte des environs de Paris, [titre d'après la table]
L'Abbé de la Grive, vient de mettre
au jour la première feuille de fa Carte
Topographique des Environs de Paris , à
cinq lieue! a, la ronde. Cet Ouvrage con
tiendra neuf feuilles de papier de grand
Aigle. L'Auteur y a observé tous les dé
tails > de façon qu'on y reconnoîtra les
Plans exacts de tous les Villages , leurs
issues & les chemins qui conduisent de
L'un à l'autre , les principales Maisons de
Campagne avec leurs Jardins; les Bois avec
kurs routes -, les Moulins, Carrières , Ca
barets détachez fur les chemins, les Pla
ces des Vignes , Prez . Terres labourables»
Çc en friche;. La première feuille qui par-
oît , renferme presque toute la Banlieue'..
L'Auteur donnera dans la fuite une dixié*
me feuille qui comprendra les précédentes,
dans laquelle il ne manquera aucun détaiL
Ce que celle- cy aura de singulier & de:
plus curieux , c'est qu'on y trouvera les;
differens Triangles qui onr fervj à lever
Jì Carte , U valeur des Angles & degrez?
tf6 MERCURE ÔE FRANCE;
& le calcul des Côtes en toises , ce qu#
h'a encore été exécuté que par M" de.
l' Académie des Sciences y pour détermi
ner la Méridienne de l'Observatoire de
Paris , & mettre le Public en état de vé
rifier les Observations de l'Auteur. // de
meure Cloître S. Binon t cliez. M. Dubois*
Avocau
au jour la première feuille de fa Carte
Topographique des Environs de Paris , à
cinq lieue! a, la ronde. Cet Ouvrage con
tiendra neuf feuilles de papier de grand
Aigle. L'Auteur y a observé tous les dé
tails > de façon qu'on y reconnoîtra les
Plans exacts de tous les Villages , leurs
issues & les chemins qui conduisent de
L'un à l'autre , les principales Maisons de
Campagne avec leurs Jardins; les Bois avec
kurs routes -, les Moulins, Carrières , Ca
barets détachez fur les chemins, les Pla
ces des Vignes , Prez . Terres labourables»
Çc en friche;. La première feuille qui par-
oît , renferme presque toute la Banlieue'..
L'Auteur donnera dans la fuite une dixié*
me feuille qui comprendra les précédentes,
dans laquelle il ne manquera aucun détaiL
Ce que celle- cy aura de singulier & de:
plus curieux , c'est qu'on y trouvera les;
differens Triangles qui onr fervj à lever
Jì Carte , U valeur des Angles & degrez?
tf6 MERCURE ÔE FRANCE;
& le calcul des Côtes en toises , ce qu#
h'a encore été exécuté que par M" de.
l' Académie des Sciences y pour détermi
ner la Méridienne de l'Observatoire de
Paris , & mettre le Public en état de vé
rifier les Observations de l'Auteur. // de
meure Cloître S. Binon t cliez. M. Dubois*
Avocau
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Résumé : Carte des environs de Paris, [titre d'après la table]
L'Abbé de la Grive a publié la première feuille de la Carte Topographique des Environs de Paris, couvrant une zone de cinq lieues autour de la ville. Cette carte, qui comportera neuf feuilles, détaille les plans des villages, leurs accès, les chemins, les maisons de campagne avec leurs jardins, les bois, les moulins, les carrières, les cabarets, les vignes, les prés, les terres labourables et celles en friche. La première feuille inclut presque toute la banlieue parisienne. L'auteur prévoit une dixième feuille résumant les précédentes et incluant tous les détails. Cette feuille notable contiendra les triangles utilisés pour lever la carte, la valeur des angles et des degrés, ainsi que le calcul des côtes en toises. Ces informations permettront au public de vérifier les observations de l'auteur, une démarche similaire à celle réalisée par un membre de l'Académie des Sciences pour la Méridienne de l'Observatoire de Paris.
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9
p. 356-357
« Le sieur Langlois, Fabricateur d'Instrumens de Mathématique, Eleve du sieur [...] »
Début :
Le sieur Langlois, Fabricateur d'Instrumens de Mathématique, Eleve du sieur [...]
Mots clefs :
Cadran
Afficher :
texteReconnaissance textuelle : « Le sieur Langlois, Fabricateur d'Instrumens de Mathématique, Eleve du sieur [...] »
Le sieur Langlois, Fabricateur d'Insèru^
mens de Mathématique , Elevé du heur
Butterfìeld , demeurant à Paris , au Quay
de PHorloge du Palais , aux Armes d'An
gleterre , avertit le Public qu'il fait &C
vend un nouveau Cadran universel &C
portatif, qui a toutes les proprietez qu'on
peut souhaiter pour ce qui regarde le So»
leil , ce qu'on n'a pas encore vû dans au
cun autre. Il marque (pourtour le mon
de habitable, c'est-à-dire jusqu'au 70e
degré de Latitude Méridionale & Septen
trionale , sans Soleil , & pour tel jour que
l'on veut ) à quelle heure commencent les-
Crépuscules du matin, & finissent ceux d*
soir. A quelle heure le Soleil se levé &
le couche ; de combien de degrez il est
élevé pardessus l'Horison 3 ou abaissé pardessous
, à telle heure qu'on vondra ; de
combien de degrez cet Astre décline 01»
est éloigné de ['Equateur. Dans quel signe
& dans quel degré dti Signe il íe trouve*
v *. st
"f E V R I E R. 17J0« 3 fr
íc plusieurs autres choses curieuses qu'if
ieroit trop long de rapporter ici , qu'og
trouvera clans l'usagc ou manière de seser-
■vir de ce Cadran.
mens de Mathématique , Elevé du heur
Butterfìeld , demeurant à Paris , au Quay
de PHorloge du Palais , aux Armes d'An
gleterre , avertit le Public qu'il fait &C
vend un nouveau Cadran universel &C
portatif, qui a toutes les proprietez qu'on
peut souhaiter pour ce qui regarde le So»
leil , ce qu'on n'a pas encore vû dans au
cun autre. Il marque (pourtour le mon
de habitable, c'est-à-dire jusqu'au 70e
degré de Latitude Méridionale & Septen
trionale , sans Soleil , & pour tel jour que
l'on veut ) à quelle heure commencent les-
Crépuscules du matin, & finissent ceux d*
soir. A quelle heure le Soleil se levé &
le couche ; de combien de degrez il est
élevé pardessus l'Horison 3 ou abaissé pardessous
, à telle heure qu'on vondra ; de
combien de degrez cet Astre décline 01»
est éloigné de ['Equateur. Dans quel signe
& dans quel degré dti Signe il íe trouve*
v *. st
"f E V R I E R. 17J0« 3 fr
íc plusieurs autres choses curieuses qu'if
ieroit trop long de rapporter ici , qu'og
trouvera clans l'usagc ou manière de seser-
■vir de ce Cadran.
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Résumé : « Le sieur Langlois, Fabricateur d'Instrumens de Mathématique, Eleve du sieur [...] »
Le sieur Langlois, fabricant d'instruments de mathématiques et élève de M. Butterfield, résidant à Paris au Quai de l'Horloge du Palais, aux Armes d'Angleterre, annonce la vente d'un nouveau cadran universel portatif. Cet instrument présente des propriétés uniques pour l'observation du soleil, non encore vues dans d'autres cadrans. Il permet de déterminer les heures de début et de fin des crépuscules du matin et du soir, ainsi que les heures de lever et de coucher du soleil, même sans soleil et pour un jour spécifique. Il indique également l'élévation ou l'abaissement du soleil au-dessus ou en dessous de l'horizon à une heure donnée, ainsi que le degré de déclinaison de l'astre par rapport à l'équateur. Le cadran permet de localiser le soleil dans un signe zodiacal et un degré précis. D'autres fonctionnalités sont disponibles, mais elles sont trop nombreuses pour être toutes mentionnées. Le prix du cadran est de 3 francs.
Généré par Mistral AI et susceptible de contenir des erreurs.
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10
p. 357-361
Nouvelle Imprimerie du Sérail &c. [titre d'après la table]
Début :
On nous écrit de Constantinople que M. le Marquis de Villeneuve, Ambassadeur [...]
Mots clefs :
Imprimerie, Livre, Constantinople, Auteurs, Ouvrages, Imprimerie de Constantinople
Afficher :
texteReconnaissance textuelle : Nouvelle Imprimerie du Sérail &c. [titre d'après la table]
On nous e'crit de Constantinople qui
M. le Marquis de Villeneuve, Ambassa
deur du Roy à la Porte , a envoyé depuis
peu pour la Bibliothèque de S. M. trois
Livres , qui ont été imprimez en 1728..
!dans ^Imprimerie nouvellerant établie;
Jans cette Capitale, fur de très-beau pa
pier &c en Caractères extrêmement nets,,
ôc on ajoûte ce qui fuit :
• Le premier de ces Livres est un Diction
naire Arabe, composé par Gianhari t &
traduit en Langue Turque par Ovancouli,
■ce qui saie deux volumes in-folio d'envi
ron 700. pages chacun. On ttouve à la
Tête du Dictionnaire les Vies de ces deux
fçavans Orientaux, précédées d'une assez
longue Préface , qui instruit de ce qui s'est
passé, tanr à l'égird du G. Vizir, qu'à l'égard
•du Mufti , au sujet de l'Etablisíement de
cette Imprimerie \ on y voit enfin les raiions
qui ont déterminé à commencer par"
le Dictionnaire en question.
Après la Préface fuit une copie du Cuti*
■eherif,o\i Commandement Impérial, écrit"
Jíe la main du G. S. par lequel un Privilèges
.exclusif est aexoedé à Zaid , his de Me-
G vj hemeç
3 5 3 MERCURE DE FRANCE;
îemet EfFendi , qui a été cy-devant ho*
noré de l' Ambassade de France , & à Ibra>-
him Aga , Muteferaka , * de faire impri
mer toutes sortes d'Ouvrages composez
en Arabe, en Turc, en Persan,' &c. pourvu,
qu'ils ne regardent point la Religion de
Mahomet : à la charge que les Ouvrages
qui s'imprimeront seront revùs & corri
gez par quatre personnes íçavantes fur
les matières dont ils traitent.
Enfin , outre la permission du Mufti
'jibdalah , pour imprimer , on trouve dans,
ce premier volume un Discours , qui peut
passer pour une seconde Préface , & qui
traite de l'utilité & des avantages que les
Turcs peuvent tirer de rétablissement dfl
la nouvelle Imprimerie. On y rappelle le
Mémoire présenté au G. Vizir , sur ce su
jet , & répondu favorablement par le
Mufti & par les deux Cadileskiers , ou
Juges Suprêmes de tout l'Empire Turc.
Le second Livre , sorti de la même Im
primerie , est d'un Auteur nommé Haggi
Calfah. C'est une Instruction en Langue
Turque sur le Globle de la Terre , sur la
Sphère & íur les Cartes Géographiques^
II décrit en patticulier l'Etat de Venise,
l' Albanie , l'Isle de Corfou & les autres
lieux qui font le plus à portée de Constanti-,
* Les Muteférak* , composent un Corps par]
tUnlitr pour In Qnt4t da 6. fi.
■ ÍEVRIER. 1730-. $0
nople. On y trouve auílì pluficurs traits
d'Histoire concernant les Expéditions Ma«
ritimesdes Turcs,& l'Histoire abrégée des
Capitans Pacha, depuis la conquête de la
Ville Impériale par Mahomec II. jusqu'à
l'anne'e ìíçj. Il décrit encore l'Arcenaldc
Constantinople,& entre dans le détail des
.dépenses de (on entretien» Il instruit enfin
les Armateurs Turcs de ce qu'ils doivent
observer dans leurs Courses. L'Editeut
.Ibrahim y a ajouté un Discours de fa com
position fur les Distances itinéraires ou les
Mesures géographiques , & fur le tour du>
Globe Terrestre.
Ce Livre d'Haggi Calfah , est enrichi^
d'une Mappemonde éV de plusieurs Car»»
tes Hydrographiques de la Mer Médire-'
rannée , de la Mer Noire , de l'Archipei
8c du Golphe de Venise. On y trouve
aussi en deux Planches , deux Boussolespour
l'Ocean & pour la Mer Médite»
tannée.
Le troisième Livre imprimé dans le mê»
tnelieuen 1728. est uneTraductionTurr
que d'une Histoire Latine de la derniere
' Révolution de Perse. L'Auteur de la Tra
duction est le même Ibrahim, Editeur»
dont on vient de parler. L'Auteur Ori
ginal donne dans cette Histoire un abregç
de l'Histoire des Rois de Perse , de la Dy
nastie de. ceux qui ont été abusivement
MERCURE DE FRAÍJCÉ<
■appeliez Safis , dont Schah-fíufeiri est lt?
áernier; il paîle de son détrôhement & de
^usurpation de Miri-Mamoud , auquel a.
íuccedé Acheraf, qui occupe aujourd'huiïe
Trône de Perse. C'est par ce Sultan que
finir l'Histoirë Latine , traduite en Turc,
laquelle est précédée d'une Préface dii
Traducteur , &c h Préface suivie de la
Requête par lui présentée au G. Vizir,
$our obtenir la permission d'imprimer*.
€)n y trouve tout de suite cetre permis*-'
''íìon du Premier Ministre.
' Il est marqué à la En de ces Livres',
qu'ils font imprimez à Tlmprimerie cFe
Constantinople l'aa de l'Begke 1141.
C'est-à-dire 172 8. de J. C.
L'Auteur de la Lettre qui nous est écrite
de Constantinople, n'a pas", fans douté,
été instruit au sujet à'Haggi Calsah , Ai>
*¥eur du second de ces- Livres 5 car il auïoit
pâ ajoûter que cet Ecrivain, dont I»
réputation n'est pas petite , est un Turc
Moderne de Constantinople , fils d'un Se
crétaire du: Divan. H fut premier Com
mis du Secrétaire d'Etat en Chef, & il *
passé poUt l'un des plus habiles hommes1
de son temps. On en peut juger par fa
Bibliographie, qui est dans la Eibliottieque
du Roi , laquelle contient un ample'
Recueil alphabétique de tous les Auteurs
OtKiitaux, de an-Gatabgue raisonné «te
**"*" kur-s
íetrrs Ouvrages depuis l'originc du Ma«-
hometisme. M, Petis de la Croix , mort
cn 1 7 1 3 . avoir traduit ce Livre en notre
íangue. ,
Il ne reste plus qu'à souhaiter la con?
tinuation des progrès de cette Imprime
rie , & que les tons Livres qui en soi>
firont , soient non-seulement envoyez en
France , mais encore que les Interprètes*
du Roi & les autres personnes employées?
au service de S. M. versées dans les Lan
gues Orientales , prennent foin de les'
traduire pour l'utilité publique ; & c'estce
qu'il y a lieu d'espérer de la Capacité**
& de l'e'mulation de cçs Messieurs.
M. le Marquis de Villeneuve, Ambassa
deur du Roy à la Porte , a envoyé depuis
peu pour la Bibliothèque de S. M. trois
Livres , qui ont été imprimez en 1728..
!dans ^Imprimerie nouvellerant établie;
Jans cette Capitale, fur de très-beau pa
pier &c en Caractères extrêmement nets,,
ôc on ajoûte ce qui fuit :
• Le premier de ces Livres est un Diction
naire Arabe, composé par Gianhari t &
traduit en Langue Turque par Ovancouli,
■ce qui saie deux volumes in-folio d'envi
ron 700. pages chacun. On ttouve à la
Tête du Dictionnaire les Vies de ces deux
fçavans Orientaux, précédées d'une assez
longue Préface , qui instruit de ce qui s'est
passé, tanr à l'égird du G. Vizir, qu'à l'égard
•du Mufti , au sujet de l'Etablisíement de
cette Imprimerie \ on y voit enfin les raiions
qui ont déterminé à commencer par"
le Dictionnaire en question.
Après la Préface fuit une copie du Cuti*
■eherif,o\i Commandement Impérial, écrit"
Jíe la main du G. S. par lequel un Privilèges
.exclusif est aexoedé à Zaid , his de Me-
G vj hemeç
3 5 3 MERCURE DE FRANCE;
îemet EfFendi , qui a été cy-devant ho*
noré de l' Ambassade de France , & à Ibra>-
him Aga , Muteferaka , * de faire impri
mer toutes sortes d'Ouvrages composez
en Arabe, en Turc, en Persan,' &c. pourvu,
qu'ils ne regardent point la Religion de
Mahomet : à la charge que les Ouvrages
qui s'imprimeront seront revùs & corri
gez par quatre personnes íçavantes fur
les matières dont ils traitent.
Enfin , outre la permission du Mufti
'jibdalah , pour imprimer , on trouve dans,
ce premier volume un Discours , qui peut
passer pour une seconde Préface , & qui
traite de l'utilité & des avantages que les
Turcs peuvent tirer de rétablissement dfl
la nouvelle Imprimerie. On y rappelle le
Mémoire présenté au G. Vizir , sur ce su
jet , & répondu favorablement par le
Mufti & par les deux Cadileskiers , ou
Juges Suprêmes de tout l'Empire Turc.
Le second Livre , sorti de la même Im
primerie , est d'un Auteur nommé Haggi
Calfah. C'est une Instruction en Langue
Turque sur le Globle de la Terre , sur la
Sphère & íur les Cartes Géographiques^
II décrit en patticulier l'Etat de Venise,
l' Albanie , l'Isle de Corfou & les autres
lieux qui font le plus à portée de Constanti-,
* Les Muteférak* , composent un Corps par]
tUnlitr pour In Qnt4t da 6. fi.
■ ÍEVRIER. 1730-. $0
nople. On y trouve auílì pluficurs traits
d'Histoire concernant les Expéditions Ma«
ritimesdes Turcs,& l'Histoire abrégée des
Capitans Pacha, depuis la conquête de la
Ville Impériale par Mahomec II. jusqu'à
l'anne'e ìíçj. Il décrit encore l'Arcenaldc
Constantinople,& entre dans le détail des
.dépenses de (on entretien» Il instruit enfin
les Armateurs Turcs de ce qu'ils doivent
observer dans leurs Courses. L'Editeut
.Ibrahim y a ajouté un Discours de fa com
position fur les Distances itinéraires ou les
Mesures géographiques , & fur le tour du>
Globe Terrestre.
Ce Livre d'Haggi Calfah , est enrichi^
d'une Mappemonde éV de plusieurs Car»»
tes Hydrographiques de la Mer Médire-'
rannée , de la Mer Noire , de l'Archipei
8c du Golphe de Venise. On y trouve
aussi en deux Planches , deux Boussolespour
l'Ocean & pour la Mer Médite»
tannée.
Le troisième Livre imprimé dans le mê»
tnelieuen 1728. est uneTraductionTurr
que d'une Histoire Latine de la derniere
' Révolution de Perse. L'Auteur de la Tra
duction est le même Ibrahim, Editeur»
dont on vient de parler. L'Auteur Ori
ginal donne dans cette Histoire un abregç
de l'Histoire des Rois de Perse , de la Dy
nastie de. ceux qui ont été abusivement
MERCURE DE FRAÍJCÉ<
■appeliez Safis , dont Schah-fíufeiri est lt?
áernier; il paîle de son détrôhement & de
^usurpation de Miri-Mamoud , auquel a.
íuccedé Acheraf, qui occupe aujourd'huiïe
Trône de Perse. C'est par ce Sultan que
finir l'Histoirë Latine , traduite en Turc,
laquelle est précédée d'une Préface dii
Traducteur , &c h Préface suivie de la
Requête par lui présentée au G. Vizir,
$our obtenir la permission d'imprimer*.
€)n y trouve tout de suite cetre permis*-'
''íìon du Premier Ministre.
' Il est marqué à la En de ces Livres',
qu'ils font imprimez à Tlmprimerie cFe
Constantinople l'aa de l'Begke 1141.
C'est-à-dire 172 8. de J. C.
L'Auteur de la Lettre qui nous est écrite
de Constantinople, n'a pas", fans douté,
été instruit au sujet à'Haggi Calsah , Ai>
*¥eur du second de ces- Livres 5 car il auïoit
pâ ajoûter que cet Ecrivain, dont I»
réputation n'est pas petite , est un Turc
Moderne de Constantinople , fils d'un Se
crétaire du: Divan. H fut premier Com
mis du Secrétaire d'Etat en Chef, & il *
passé poUt l'un des plus habiles hommes1
de son temps. On en peut juger par fa
Bibliographie, qui est dans la Eibliottieque
du Roi , laquelle contient un ample'
Recueil alphabétique de tous les Auteurs
OtKiitaux, de an-Gatabgue raisonné «te
**"*" kur-s
íetrrs Ouvrages depuis l'originc du Ma«-
hometisme. M, Petis de la Croix , mort
cn 1 7 1 3 . avoir traduit ce Livre en notre
íangue. ,
Il ne reste plus qu'à souhaiter la con?
tinuation des progrès de cette Imprime
rie , & que les tons Livres qui en soi>
firont , soient non-seulement envoyez en
France , mais encore que les Interprètes*
du Roi & les autres personnes employées?
au service de S. M. versées dans les Lan
gues Orientales , prennent foin de les'
traduire pour l'utilité publique ; & c'estce
qu'il y a lieu d'espérer de la Capacité**
& de l'e'mulation de cçs Messieurs.
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Résumé : Nouvelle Imprimerie du Sérail &c. [titre d'après la table]
En 1728, le Marquis de Villeneuve, ambassadeur du roi à Constantinople, envoya trois livres imprimés à la Porte. Ces ouvrages provenaient d'une nouvelle imprimerie installée dans la capitale ottomane, utilisant du papier de haute qualité et des caractères nets. Le premier livre est un dictionnaire arabe composé par Gianhari et traduit en turc par Ovancouli. Il se présente en deux volumes in-folio de 700 pages chacun. Le dictionnaire inclut des biographies des auteurs, une préface sur l'établissement de l'imprimerie, et un commandement impérial accordant un privilège exclusif à Zaid, fils de Mehemeç Efendi, et à Ibrahim Aga pour imprimer des ouvrages en arabe, turc et persan, à condition qu'ils n'abordent pas la religion de Mahomet. Les ouvrages doivent être révisés par des experts. Le second livre, écrit par Haggi Calfah, est une instruction en turc sur la géographie. Il décrit notamment l'État de Venise, l'Albanie, et l'île de Corfou. Le livre inclut des traits d'histoire sur les expéditions maritimes turques et l'histoire des capitans pacha, enrichis de cartes et de boussoles. Le troisième livre est une traduction turque d'une histoire latine sur la révolution perse, traduite par Ibrahim. Elle résume l'histoire des rois de Perse et des Safavides, jusqu'à l'usurpation de Miri-Mamoud et l'accession d'Acheraf au trône. Le texte mentionne également la réputation d'Haggi Calfah, fils d'un secrétaire du Divan, et la bibliothèque du roi contenant une bibliographie des auteurs orientaux. Il exprime l'espoir de voir continuer les progrès de cette imprimerie et la traduction des livres pour l'utilité publique.
Généré par Mistral AI et susceptible de contenir des erreurs.
Généré par Mistral AI et susceptible de contenir des erreurs.
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11
p. 361
« On a appris de Londres, que le 19. Janvier, M. Southall, ayant été introduit [...] »
Début :
On a appris de Londres, que le 19. Janvier, M. Southall, ayant été introduit [...]
Afficher :
texteReconnaissance textuelle : « On a appris de Londres, que le 19. Janvier, M. Southall, ayant été introduit [...] »
On a appris de Londres, que le 19 Í
Janvier , M. Soutliall , ayant ère' introduit
dans la Société Royale , par le Chevalier
Hans-Sloane , qui en est Président , laiprésenta
un Traité nouveau qu'il a com
posé sur l'origine , la narure & la propâ»
gation des Punaises , & il fit part du Re
mède qJU'ii a découvert à la Jamaïque-r
pour se garantit de ces Insectes* ■
Janvier , M. Soutliall , ayant ère' introduit
dans la Société Royale , par le Chevalier
Hans-Sloane , qui en est Président , laiprésenta
un Traité nouveau qu'il a com
posé sur l'origine , la narure & la propâ»
gation des Punaises , & il fit part du Re
mède qJU'ii a découvert à la Jamaïque-r
pour se garantit de ces Insectes* ■
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12
p. 361-363
Prix donné au Palinod de Roüen. [titre d'après la table]
Début :
On nous écrit de Roüen, que le 8. du mois de Decembre dernier, on lut, [...]
Mots clefs :
Naissance du Dauphin, Prix académique, Assemblée du Palinod
Afficher :
texteReconnaissance textuelle : Prix donné au Palinod de Roüen. [titre d'après la table]
On nous écrit de Rouen , que le Si
da mois de Décembre dernier , on lut
selon la- coutume, dans l'AíTemblée du-
Palinod, les Pieces de Poésie qui avoient
été envoyées de çûfserens eàdroits ^fa^iè
ft à MERClTRE DE FRÀNCÊ.
ìt Prix Académique avoit été adjugé a
M. de Becthomas , fils de M. Bois-le-
Vicomte , Conseiller au Parlement , Autheur
de la Piece que voici, au sujet de
ht Naissance du D ab p h in.
*>
yivite ffelices , securi vivite Galli't
Dttlcì* florenti , Lodoix , dabit otia regn»,
Firmabit patrie, soboles pâtre digna salut em*
Jam data frogenies , tdtro cui régna coronas
Ëxtera submittant , qaam G alliea sceptra ma
rierent y -
Masctila fimineìs manions fi Galìia tangì
Sceptra superba finat, Tripljces , tria fidera
natt,
Sunt decus imperiï; solii sed déficit h&ret y.
Aime Deus > gentis spesdeficit : Annue votis }»
Annue regali puerum de sanguine isurgat
Auguftus prinetps ,-populo qui jura ■volenti
Dividat , ér patrittm tra&et non degener enfitm
Ac nevus txoritur fer rum , per oppida plaît*
fus:
Jngeminanf Utt Regalia nomina votes»
Scilicet optati partús rumore secundo ,
tama volant late populos afflavit ovantes*
flaudite , felicès, securi plaudite Galli :'
Farta quies vobis ; veftros quoque Uta nepotes
Sida manet. Solio fedent , uternumaue jedebit
jHclyt* Borbohi»U« proies / qui rìafcitur
Boa.-
FEVRTER. 1750: &f
éoRBONiUS , fuccedet Avis : natalia monflrant
Tempora quantus erit : fofitis concordia beSis
uíptavit placidum tantis natalibus orbem.
Trincipis ad cunas concors Europa volavit
Arma, fimnl, bellique minas pofitura ; Quiefcitï
Arbiter eft, Lodoix , DelphinTJS foederis Obseli
Cresce , Puer; tibi s&cla fittant felicia ; Regum
Cum Lodoix dicetttr Avus , RegHmque Ma
ria.
Filin, Sponfa , Parena Pat rit. die arts Amore s,
da mois de Décembre dernier , on lut
selon la- coutume, dans l'AíTemblée du-
Palinod, les Pieces de Poésie qui avoient
été envoyées de çûfserens eàdroits ^fa^iè
ft à MERClTRE DE FRÀNCÊ.
ìt Prix Académique avoit été adjugé a
M. de Becthomas , fils de M. Bois-le-
Vicomte , Conseiller au Parlement , Autheur
de la Piece que voici, au sujet de
ht Naissance du D ab p h in.
*>
yivite ffelices , securi vivite Galli't
Dttlcì* florenti , Lodoix , dabit otia regn»,
Firmabit patrie, soboles pâtre digna salut em*
Jam data frogenies , tdtro cui régna coronas
Ëxtera submittant , qaam G alliea sceptra ma
rierent y -
Masctila fimineìs manions fi Galìia tangì
Sceptra superba finat, Tripljces , tria fidera
natt,
Sunt decus imperiï; solii sed déficit h&ret y.
Aime Deus > gentis spesdeficit : Annue votis }»
Annue regali puerum de sanguine isurgat
Auguftus prinetps ,-populo qui jura ■volenti
Dividat , ér patrittm tra&et non degener enfitm
Ac nevus txoritur fer rum , per oppida plaît*
fus:
Jngeminanf Utt Regalia nomina votes»
Scilicet optati partús rumore secundo ,
tama volant late populos afflavit ovantes*
flaudite , felicès, securi plaudite Galli :'
Farta quies vobis ; veftros quoque Uta nepotes
Sida manet. Solio fedent , uternumaue jedebit
jHclyt* Borbohi»U« proies / qui rìafcitur
Boa.-
FEVRTER. 1750: &f
éoRBONiUS , fuccedet Avis : natalia monflrant
Tempora quantus erit : fofitis concordia beSis
uíptavit placidum tantis natalibus orbem.
Trincipis ad cunas concors Europa volavit
Arma, fimnl, bellique minas pofitura ; Quiefcitï
Arbiter eft, Lodoix , DelphinTJS foederis Obseli
Cresce , Puer; tibi s&cla fittant felicia ; Regum
Cum Lodoix dicetttr Avus , RegHmque Ma
ria.
Filin, Sponfa , Parena Pat rit. die arts Amore s,
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Résumé : Prix donné au Palinod de Roüen. [titre d'après la table]
En décembre précédent, un événement académique a eu lieu à Rouen lors de la lecture des pièces de poésie à l'Assemblée du Palais. Un prix académique a été décerné à M. de Becthomas, fils de M. Bois-le-Vicomte, Conseiller au Parlement. La pièce primée célèbre la naissance du Dauphin. Le poème exprime des vœux de bonheur et de sécurité pour la France sous le règne de Louis, espérant la consolidation de la patrie et la continuité de la lignée royale. Il mentionne la fin des menaces féminines et la stabilité des trois sceptres, symbolisant la puissance impériale. Le texte se conclut par des vœux pour la prospérité et la paix, espérant que le Dauphin grandira pour devenir un prince auguste et juste, apportant bonheur et stabilité au peuple.
Généré par Mistral AI et susceptible de contenir des erreurs.
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13
p. 363-365
EXTRAIT du Discours que lût M. l'Abbé Souchay, à l'Assemblée publique de l'Academie Royale des Belles-Lettres, le mardi 15. Novembre de l'année derniere.
Début :
Monsieur l'Abbé Souchay s'étant proposé de faire un parallele de [...]
Mots clefs :
Ovide, Règles, Académie des Belles-Lettres, Parallèle, Poésie
Afficher :
texteReconnaissance textuelle : EXTRAIT du Discours que lût M. l'Abbé Souchay, à l'Assemblée publique de l'Academie Royale des Belles-Lettres, le mardi 15. Novembre de l'année derniere.
JÊ XTRAtT da ttifeouri que lût M*
VAbbé Souchay , a FAssemblée publi
que de l' Académie Royale des Bellesm
Lettres , le mardi 1 5. Novembre d§
Vannée derniere* ,
TLyT Onííenr í'Abbc Soucnay s'c'tané
XVJL proposé de faire un parallèle de
Tibulle , de Properce , 8c d'Ovide , trois
Poètes Latins qui se íont distingués dans
Je genre Elegiaque , il commença par ex
poser les divers jugemens que l'on a por
tés fur le mérite de ces Auteurs , les uns
donnant la préférence à Tibulle , d'autres
à Properce y & le grand nombre des Mo
dernes la donnant à Ovide.
L'Auteur , avant que d'examiner qui la
mente , établit en peu de mots la règle
4ç comparaison dont il doit se servir. Cet
te
fé4 MERCtfRE DE FRÁHÒÈ:
íe règle est , que tout .genre de Poésie est
nne imitation , mais une forte d'imitation
qui, pour être parfaite , doit exciter dans
í'inagination les mêmes mouvemens qu'y
exciteraient les objets réels , & produire
les mêmes effets que produiroit la vérité
íte ce principí. M. l'Abbé Souchay tire?'
plusieurs conséquences , celle-ci entre-au
tres : Qu'il faût que les images qu'em-
|?loye la Poésie , soient vives & naturelles*
roút ensemble ; parce que si ks imageS
ft'exprimoienf pas la nature , I'esprit s'apìpercevroit
aise'ment de la fiction , &c que'
fi elles étoient foib'îés', I'esprit ne se prê
te roir point à 'cette mém-e fìctiòft. "" * *
*~ L*/Suteaf -•appíiquc' etisuite terre règle
auxtrois Poètes dont it est cjuc'ftíon. í/oii
íl résulte, /eloil Uri, que le? images de
^r'o'p'ercè ni celles d'Ovide n'exprímeBt
point h narufe , quoiqu'il convienne qtie
îroperce s'en éloigne moins qu'Ovide,
qui est presque toujours fardé 5 & far ce
la il entre dans des détails dans lesquels
nous né pouvons le suivre ici. Il Dancher
:donc vers Tíbqlle , qu'il croît être le
seul qur ait connu le vrai caractère de
FËtegie. » Çe désordre ingénieux, (c'est
jj.l'Auteur qui parle ) qui est corrrrhe l'arrre
Ji de la Poésie Elegîaque, parce qu'il est
w si conforme à ía nature ; il a fçû le jettet
Mí áansses Êlcjiesi On drroìt qu'elles font
» uniquement
FÉVRIER. 173a. íí§
55 iniquement le fruic de la passion. Les'
5? différentes parties qui les composent ,
r> dc'sunies , séparées , íemblent ne former
»que des tours irreguliers. Un écart el|
» suivi d'un nouvel écart , une digression
« attire une autre digression. Mais le dé-
» sordre qui règne dans ces mêmes Ele-
»gies , n'eff.-il pas un tour secret qui en'
» lie le deslein , & quf leur donne toute
>>la justesse &c toute la régularité dont elles1
>> étoient susceptibles.
. L'Auteur , après s'être eomme déclare
cn faveur de Tibulie , appuyé ion senti
ssent de celui de Quiutilieii , Si des deux
Seneques parmi les Anciens, & parmi lejÇ.
jpitri>es de cei;x de Parru & de Grayina
: «quoiqu'au fend y dit il., Ces tés
j>moignages ne prouvent rien par eiix^
» mêmes , contraires ou favorables , a
» moins qu'ils ne soient précédés d'un
5? exameo sérieux , & qu'ils ne soient ap*
»_puye'ssur de solides raisonnemens.
VAbbé Souchay , a FAssemblée publi
que de l' Académie Royale des Bellesm
Lettres , le mardi 1 5. Novembre d§
Vannée derniere* ,
TLyT Onííenr í'Abbc Soucnay s'c'tané
XVJL proposé de faire un parallèle de
Tibulle , de Properce , 8c d'Ovide , trois
Poètes Latins qui se íont distingués dans
Je genre Elegiaque , il commença par ex
poser les divers jugemens que l'on a por
tés fur le mérite de ces Auteurs , les uns
donnant la préférence à Tibulle , d'autres
à Properce y & le grand nombre des Mo
dernes la donnant à Ovide.
L'Auteur , avant que d'examiner qui la
mente , établit en peu de mots la règle
4ç comparaison dont il doit se servir. Cet
te
fé4 MERCtfRE DE FRÁHÒÈ:
íe règle est , que tout .genre de Poésie est
nne imitation , mais une forte d'imitation
qui, pour être parfaite , doit exciter dans
í'inagination les mêmes mouvemens qu'y
exciteraient les objets réels , & produire
les mêmes effets que produiroit la vérité
íte ce principí. M. l'Abbé Souchay tire?'
plusieurs conséquences , celle-ci entre-au
tres : Qu'il faût que les images qu'em-
|?loye la Poésie , soient vives & naturelles*
roút ensemble ; parce que si ks imageS
ft'exprimoienf pas la nature , I'esprit s'apìpercevroit
aise'ment de la fiction , &c que'
fi elles étoient foib'îés', I'esprit ne se prê
te roir point à 'cette mém-e fìctiòft. "" * *
*~ L*/Suteaf -•appíiquc' etisuite terre règle
auxtrois Poètes dont it est cjuc'ftíon. í/oii
íl résulte, /eloil Uri, que le? images de
^r'o'p'ercè ni celles d'Ovide n'exprímeBt
point h narufe , quoiqu'il convienne qtie
îroperce s'en éloigne moins qu'Ovide,
qui est presque toujours fardé 5 & far ce
la il entre dans des détails dans lesquels
nous né pouvons le suivre ici. Il Dancher
:donc vers Tíbqlle , qu'il croît être le
seul qur ait connu le vrai caractère de
FËtegie. » Çe désordre ingénieux, (c'est
jj.l'Auteur qui parle ) qui est corrrrhe l'arrre
Ji de la Poésie Elegîaque, parce qu'il est
w si conforme à ía nature ; il a fçû le jettet
Mí áansses Êlcjiesi On drroìt qu'elles font
» uniquement
FÉVRIER. 173a. íí§
55 iniquement le fruic de la passion. Les'
5? différentes parties qui les composent ,
r> dc'sunies , séparées , íemblent ne former
»que des tours irreguliers. Un écart el|
» suivi d'un nouvel écart , une digression
« attire une autre digression. Mais le dé-
» sordre qui règne dans ces mêmes Ele-
»gies , n'eff.-il pas un tour secret qui en'
» lie le deslein , & quf leur donne toute
>>la justesse &c toute la régularité dont elles1
>> étoient susceptibles.
. L'Auteur , après s'être eomme déclare
cn faveur de Tibulie , appuyé ion senti
ssent de celui de Quiutilieii , Si des deux
Seneques parmi les Anciens, & parmi lejÇ.
jpitri>es de cei;x de Parru & de Grayina
: «quoiqu'au fend y dit il., Ces tés
j>moignages ne prouvent rien par eiix^
» mêmes , contraires ou favorables , a
» moins qu'ils ne soient précédés d'un
5? exameo sérieux , & qu'ils ne soient ap*
»_puye'ssur de solides raisonnemens.
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Résumé : EXTRAIT du Discours que lût M. l'Abbé Souchay, à l'Assemblée publique de l'Academie Royale des Belles-Lettres, le mardi 15. Novembre de l'année derniere.
L'abbé Souchay a comparé Tibulle, Properce et Ovide, trois poètes latins élégiaques, lors d'une assemblée de l'Académie Royale des Belles-Lettres le 15 novembre précédent. Il a noté que les avis divergeaient, certains préférant Tibulle, d'autres Properce, et la majorité des modernes favorisant Ovide. Souchay a défini la poésie comme une imitation visant à stimuler l'imagination de manière naturelle et vive. Selon lui, les images de Properce et d'Ovide ne reflètent pas suffisamment la nature, bien que Properce s'en rapproche plus qu'Ovide. Il a donc privilégié Tibulle, estimant que ce dernier incarnait mieux l'élégie. Tibulle a su créer un désordre ingénieux conforme à la nature, rendant ses élégies authentiques et passionnées. Ses œuvres, bien que désordonnées, forment un ensemble cohérent. Souchay a appuyé son jugement sur les avis de Quintilien, Sénèque, Parrhasius et Graynius, tout en insistant sur la nécessité d'un examen sérieux et de raisonnements solides.
Généré par Mistral AI et susceptible de contenir des erreurs.
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p. 365-367
« Le samedi 4. de ce mois, M. Fromentin, l'un des Professeurs de Rhetorique [...] »
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Le samedi 4. de ce mois, M. Fromentin, l'un des Professeurs de Rhetorique [...]
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texteReconnaissance textuelle : « Le samedi 4. de ce mois, M. Fromentin, l'un des Professeurs de Rhetorique [...] »
Le samedi 4. de ce mois , M. Fromenl'un
des Professeurs de Rhétorique
du Collège Mazarin , prononça un fott^
Ëeaù Discours Latin au sujet de la Naisf
fance du Dauphin. L'Assemblée fut fortno
rnhre use i le Cardinal de Biffy j le
^lonce du Pape , plusieurs Prélats ,& ua
grand nombre de personnes jde distincy
uóa>
fis MERCÚRÈ DÉ FRÀNCÉ.
iion s'y trouvèrent. On applaudit beau
coup à k Description que l'O'rateíir fié'
du Feu, qui a été tiré fur la Rivière pat
Ordre des Ambassadeurs d'Espagne.
Le même jour 4. de Février, ï'Acade-' ,
mie Royale des Sciences , élut Mrs. Lieu-*
íaud & de Liste , Associés Astronome* J
de cette Académie , & M. Maraldi Exter
ne & Neveu de feu M. Maraldi , pour'
que l'un de ces trois Sujets , au choix du
Roi, remplisse la place dé Pensionnaire
Astronome , vacante par la mort de M.
Maraldi , décède au mois de Decembr©
dernier , âgé d*envifott 7 i. ans.
Le mercredi 9. le Comte de Maurépa*
écrivit à V Académie que S. M. avoíé
choisi M. Lieutaud.'
Le samedi 18* M. Daguessèau de Val-
|Oum, Frère puiíhé da Chancelier de Frartfce
, fut élu pour remplir la piace d'Aca
démicien Honoraire, vacante par la mort
de M. de Valincourtv
Lé Comté dé Portmore a été recetf
dépuis peu Membre de la Société Royalé
de Londres. ,
Six Allemands expérimentez dans lé
travail des Mines , vont dans les Mont
ïagaes de k Calabre ,.pour faire l'épreuvé
d'une
une Mine d'or qu'on çroit y avoir été"
c'eouverce*
On donne avis aux Antiquaires , que le jaî
du mois de May prochain on vendra à Amster
dam le fameux Cabinet de feu M, Jacques de
. Bí ry , ci-devant Consul de L. H. P. à Seville :
Kl consiste dans des Médailles d'or & d"argent,
t & en un très-grand nombre de cuivre , toutes
■intiques > parmi lesquelles on ne trouve pas
feulement les principales & les plus rares Mé
dailles des Empereurs , en grandes & moyennes
sortes en cuivre, mais auífi un très- beau &
véritable Othon > dont le pareil est à peine con
nu dans l'Europe: II contient encore une sin
gulière collection de Médailles Espagnoles Se
Puniques, & plusieurs autres , selen lc Cata^
logue qui est imprimé.
des Professeurs de Rhétorique
du Collège Mazarin , prononça un fott^
Ëeaù Discours Latin au sujet de la Naisf
fance du Dauphin. L'Assemblée fut fortno
rnhre use i le Cardinal de Biffy j le
^lonce du Pape , plusieurs Prélats ,& ua
grand nombre de personnes jde distincy
uóa>
fis MERCÚRÈ DÉ FRÀNCÉ.
iion s'y trouvèrent. On applaudit beau
coup à k Description que l'O'rateíir fié'
du Feu, qui a été tiré fur la Rivière pat
Ordre des Ambassadeurs d'Espagne.
Le même jour 4. de Février, ï'Acade-' ,
mie Royale des Sciences , élut Mrs. Lieu-*
íaud & de Liste , Associés Astronome* J
de cette Académie , & M. Maraldi Exter
ne & Neveu de feu M. Maraldi , pour'
que l'un de ces trois Sujets , au choix du
Roi, remplisse la place dé Pensionnaire
Astronome , vacante par la mort de M.
Maraldi , décède au mois de Decembr©
dernier , âgé d*envifott 7 i. ans.
Le mercredi 9. le Comte de Maurépa*
écrivit à V Académie que S. M. avoíé
choisi M. Lieutaud.'
Le samedi 18* M. Daguessèau de Val-
|Oum, Frère puiíhé da Chancelier de Frartfce
, fut élu pour remplir la piace d'Aca
démicien Honoraire, vacante par la mort
de M. de Valincourtv
Lé Comté dé Portmore a été recetf
dépuis peu Membre de la Société Royalé
de Londres. ,
Six Allemands expérimentez dans lé
travail des Mines , vont dans les Mont
ïagaes de k Calabre ,.pour faire l'épreuvé
d'une
une Mine d'or qu'on çroit y avoir été"
c'eouverce*
On donne avis aux Antiquaires , que le jaî
du mois de May prochain on vendra à Amster
dam le fameux Cabinet de feu M, Jacques de
. Bí ry , ci-devant Consul de L. H. P. à Seville :
Kl consiste dans des Médailles d'or & d"argent,
t & en un très-grand nombre de cuivre , toutes
■intiques > parmi lesquelles on ne trouve pas
feulement les principales & les plus rares Mé
dailles des Empereurs , en grandes & moyennes
sortes en cuivre, mais auífi un très- beau &
véritable Othon > dont le pareil est à peine con
nu dans l'Europe: II contient encore une sin
gulière collection de Médailles Espagnoles Se
Puniques, & plusieurs autres , selen lc Cata^
logue qui est imprimé.
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Résumé : « Le samedi 4. de ce mois, M. Fromentin, l'un des Professeurs de Rhetorique [...] »
Le 4 février, M. Fromenl'un, professeur de rhétorique au Collège Mazarin, prononça un discours en latin célébrant la naissance du Dauphin. L'événement fut marqué par la présence du Cardinal de Bissy, du nonce du Pape, de plusieurs prélats et de nombreuses personnes distinguées. Le discours fut acclamé, notamment pour sa description du feu d'artifice organisé par les ambassadeurs d'Espagne. Le même jour, l'Académie Royale des Sciences élut Messieurs Lieutaud, de L'Isle et Maraldi pour remplacer l'astronome décédé, M. Maraldi, âgé d'environ 71 ans. Le 9 février, le Comte de Maurepas annonça que le Roi avait choisi M. Lieutaud. Le 18 février, M. Daguessau de Val-Pin, frère puîné du Chancelier de France, fut élu académicien honoraire pour remplacer M. de Valincourt. Le Comte de Portmore fut récemment admis à la Société Royale de Londres. Six Allemands experts en mines se rendirent en Calabre pour explorer une mine d'or supposée. Les antiquaires furent informés que le cabinet de feu M. Jacques de Biri, ancien consul à Séville, serait vendu à Amsterdam le 1er mai. Ce cabinet comprend des médailles rares, dont un Othon véritable, ainsi qu'une collection de médailles espagnoles et puniques.
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