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1
p. 184-185
« Voila, Madame, ce que j'ay tiré de sept ou huit Relations, [...] »
Début :
Voila, Madame, ce que j'ay tiré de sept ou huit Relations, [...]
Mots clefs :
Journal, Relations, Lettres, Exactitude
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texteReconnaissance textuelle : « Voila, Madame, ce que j'ay tiré de sept ou huit Relations, [...] »
Voila, Madame, ce que j'ay tiréde ſept ou huit Relations,
&de plus de vingt Lettres,&
je l'ay fait avec tant d'exacti- tude , que je n'ay rien voulu mettre dans ce Journal , qui n'ait été marqué par plus d'u- ne Perſonne; cependant jene laiſſe pas de craindre d'avoir manqué en quelques endroits àl'égard des dattes. Je n'ay toutefois rien à me reprocher la-deſſus . Ceux qui font des Relations , font le plus fou-
GALANT. 137
-
vent ſi peu d'accord entr'eux,
que ſi ce Journal ſe trouvoit juſte, je croy que ce ſeroit le
premier
&de plus de vingt Lettres,&
je l'ay fait avec tant d'exacti- tude , que je n'ay rien voulu mettre dans ce Journal , qui n'ait été marqué par plus d'u- ne Perſonne; cependant jene laiſſe pas de craindre d'avoir manqué en quelques endroits àl'égard des dattes. Je n'ay toutefois rien à me reprocher la-deſſus . Ceux qui font des Relations , font le plus fou-
GALANT. 137
-
vent ſi peu d'accord entr'eux,
que ſi ce Journal ſe trouvoit juſte, je croy que ce ſeroit le
premier
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Résumé : « Voila, Madame, ce que j'ay tiré de sept ou huit Relations, [...] »
Le texte est un compte-rendu basé sur plusieurs relations et lettres, compilé avec précision. L'auteur a inclus uniquement des informations vérifiées par plusieurs sources. Il exprime des inquiétudes sur la précision des dates, bien que les siennes soient exactes. Les divergences entre les auteurs compliquent la compilation. Ce journal pourrait être le premier à être exact.
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2
p. 209-211
« Je commence à m'appercevoir que le Siege de Cambray [...] »
Début :
Je commence à m'appercevoir que le Siege de Cambray [...]
Mots clefs :
Détail, Mois prochain, Diversité, Relations, Journal, Composer
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texteReconnaissance textuelle : « Je commence à m'appercevoir que le Siege de Cambray [...] »
Je commence à m'aperce- voir que le Siege de Cam- bray m'amenéplus loinqueje
Giiij
154 LE MERCURE
د
ne l'avois crû. Le Détail que j'ay à vous faire de celuy de S. Omer , &de la priſedu Fort aux Vaches ne ſera guere
moins long,&cetteraiſonm'o- blige à le referver pour le mois prochain. Il est bon d'ailleurs dechercher àvousdivertir par la diverſité des matieres, &de ne vous point tant parler de Guerre dans une même Let-:
tre; celle- cy eſt déja aſſez am- ple , & je croy que vous ne murmurerez point de ce retar-- dement , quand je vous auray affſurée que tout ce que je vous promets de ce dernier:
Siege ne vous fera pas moins nouveau , qu'il vousle paroif- troit aujourd'huy , n'y ayant perſonne qui vous en puiſſe mander autant de particu-
GALANT. iss laritez que moy. Il faudroit pourcelaqu'on voulût ſe don- ner la peine de compoſer un Journal ſur un grand nombre de Relations , & je puis me vanter d'en avoir d'originales donton n'a laiſſé échaper au- cunes copies. C'eſt ſur cette aſſurance que je difere ce que j'ay à vous en dire , &que je paſſe àquelques Vers qui on D8
eſté faits ſur les Conqueftes du Roy.En voicy de Monfieur
Boyer.
Giiij
154 LE MERCURE
د
ne l'avois crû. Le Détail que j'ay à vous faire de celuy de S. Omer , &de la priſedu Fort aux Vaches ne ſera guere
moins long,&cetteraiſonm'o- blige à le referver pour le mois prochain. Il est bon d'ailleurs dechercher àvousdivertir par la diverſité des matieres, &de ne vous point tant parler de Guerre dans une même Let-:
tre; celle- cy eſt déja aſſez am- ple , & je croy que vous ne murmurerez point de ce retar-- dement , quand je vous auray affſurée que tout ce que je vous promets de ce dernier:
Siege ne vous fera pas moins nouveau , qu'il vousle paroif- troit aujourd'huy , n'y ayant perſonne qui vous en puiſſe mander autant de particu-
GALANT. iss laritez que moy. Il faudroit pourcelaqu'on voulût ſe don- ner la peine de compoſer un Journal ſur un grand nombre de Relations , & je puis me vanter d'en avoir d'originales donton n'a laiſſé échaper au- cunes copies. C'eſt ſur cette aſſurance que je difere ce que j'ay à vous en dire , &que je paſſe àquelques Vers qui on D8
eſté faits ſur les Conqueftes du Roy.En voicy de Monfieur
Boyer.
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Résumé : « Je commence à m'appercevoir que le Siege de Cambray [...] »
Le texte décrit les expériences de l'auteur lors du siège de Cambrai, qu'il juge particulièrement marquantes. Il prévoit de narrer les sièges de Saint-Omer et la prise du Fort aux Vaches dans une lettre ultérieure, afin de diversifier les sujets et éviter une concentration excessive sur les événements militaires. L'auteur garantit que les détails qu'il fournira seront uniques et basés sur des sources originales, dont il possède des copies exclusives. Il conclut en annonçant qu'il présentera ensuite des vers célébrant les conquêtes du roi, notamment ceux de Monsieur Boyer.
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3
p. 294-295
« Je quitte la plume, car à moins de prendre cette [...] »
Début :
Je quitte la plume, car à moins de prendre cette [...]
Mots clefs :
Journal, Lettre, Divertissements de Fontainebleau, Paquet, Énigme
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texteReconnaissance textuelle : « Je quitte la plume, car à moins de prendre cette [...] »
Jequite la plume, car àmoins.
de prendre cette réfolution
tout-a-coup , je voy bien que je ne finirois pas. J'attens le re- tour du Roy , pour vous faire unJournal entier des Divertiſ
ſemens de Fontainebleau. Je
vous le promets fi remply, qu'il fera nouveau enbeaucoupd'en- droits pour ceux-meſmes qui ont toûjours eſté ſur les lieux.
J'y joindray unAdieu auxMuses,
dont je ſuis certain que vous ferez tres-contente , auffi-bien
IGALANT. 201
que de quantité d'autres Pieces & d'agreables Hiſtoires , que la groſſeur de ma Lettre m'em- peſche de vous envoyer aujours d'huy. Pour vous conſoler de ce retardement, vous trouverez
dans mon Paquet la Seconde Partie de l'Heroine Moufque- taire. Je ſçay que c'eſt vous faire un preſent que vous ai- merez. Puis que la premiere vous a tant plû , celle-cy ne vous doit pas moins divertir.
Il y a des choſes tres- finement
tournées , & l'Autheur ne ſe
peut tirer avec plus d'eſprit qu'il fait des matieres qui font tun peu délicates. Tout ce qui regarde la Baronne de Saint Sauveur , eft fort plaiſamment écrit; &de la maniere dont les
Avantures de Chriſtine-SaintAubin ſont traitées , on n'apas
201 LE MERCVRE
à ſouhaiter qu'elles finiſſent fr- toſt. Réponſe , s'il vous plaiſt,
fur l'explication que vos Amies auront donnée à l'Enigme que jeleurpropoſe.
AParti ce 30. Sept, 1677.
de prendre cette réfolution
tout-a-coup , je voy bien que je ne finirois pas. J'attens le re- tour du Roy , pour vous faire unJournal entier des Divertiſ
ſemens de Fontainebleau. Je
vous le promets fi remply, qu'il fera nouveau enbeaucoupd'en- droits pour ceux-meſmes qui ont toûjours eſté ſur les lieux.
J'y joindray unAdieu auxMuses,
dont je ſuis certain que vous ferez tres-contente , auffi-bien
IGALANT. 201
que de quantité d'autres Pieces & d'agreables Hiſtoires , que la groſſeur de ma Lettre m'em- peſche de vous envoyer aujours d'huy. Pour vous conſoler de ce retardement, vous trouverez
dans mon Paquet la Seconde Partie de l'Heroine Moufque- taire. Je ſçay que c'eſt vous faire un preſent que vous ai- merez. Puis que la premiere vous a tant plû , celle-cy ne vous doit pas moins divertir.
Il y a des choſes tres- finement
tournées , & l'Autheur ne ſe
peut tirer avec plus d'eſprit qu'il fait des matieres qui font tun peu délicates. Tout ce qui regarde la Baronne de Saint Sauveur , eft fort plaiſamment écrit; &de la maniere dont les
Avantures de Chriſtine-SaintAubin ſont traitées , on n'apas
201 LE MERCVRE
à ſouhaiter qu'elles finiſſent fr- toſt. Réponſe , s'il vous plaiſt,
fur l'explication que vos Amies auront donnée à l'Enigme que jeleurpropoſe.
AParti ce 30. Sept, 1677.
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Résumé : « Je quitte la plume, car à moins de prendre cette [...] »
Le 30 septembre 1677, l'auteur d'une lettre annonce le report de la rédaction d'un journal complet des divertissements de Fontainebleau jusqu'au retour du roi. Il promet un récit détaillé et enrichi, même pour les personnes présentes. L'auteur mentionne l'ajout d'un 'Adieu aux Muses' et d'autres pièces et histoires agréables, mais la taille de la lettre ne permet pas de tout inclure. Pour compenser ce retard, il envoie la Seconde Partie de l''Héroïne Muette', espérant qu'elle sera appréciée autant que la première. Il loue la finesse et l'esprit avec lesquels certaines matières délicates sont traitées, notamment celles concernant la Baronne de Saint Sauveur et les aventures de Christine-Saint-Aubin. Enfin, il demande une réponse concernant l'explication d'une énigme proposée à ses amies.
Généré par Mistral AI et susceptible de contenir des erreurs.
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4
p. 1315-1317
Lettres serieuses et badines, &c. [titre d'après la table]
Début :
LETTRES ET SÉRIEUSES ET BADINES, sur un Livre intitulé : État present de la République [...]
Mots clefs :
Lettres, Journal, Bienheureux serviteur de Dieu, Courroux du ciel
Afficher :
texteReconnaissance textuelle : Lettres serieuses et badines, &c. [titre d'après la table]
LETTRES SERIEUSES ET BADINES , sur un
Livre intitulé : Etat present de la Républi
que des Provinces- Unies. Par M. F. M.
Janiçon ; et sur d'autres Ouvrages . Pre
miere Partie ; Nec unus in te ego hos animos
gessis longus post me ordo idem petentium
decus. Tit. Liv. Decad. 1. Lib. 1. A la
Haye , che Jean Wanduren , 1729. in 12.
de 273. pages , sans compter l'Epitre , la
Préface , l'Avis du Libraire et quantité de
Tables , de Listes et de Catalogues qui
en contiennent environ 90.
Ces Lettres sont un Journal d'une nou
velle espece , comme le dit l'Auteur dans
la Préface ; on verra bien , dit- il , que je
les ai écrites avec assez d'enjoument et de
liberté. Les suivantes seront de même, & c.
On apprend dans la dixiéme Lettre
1
I. Vol. qu'on
1316 MERCURE DE FRANCE
qu'on a imprimé à Venise un Livre sous
ce titre : Trattato dell' Arte Cavalleresca ,
dove si essaminano molte questioni curiosis
sime in tornoalle Bastonate . Vinegia , apresse
li Tremati. Le Marquis Gio Pirro de Mar
di Luogo , qui en est Auteur , s'efforce
d'y prouver que les coups de bâton ne
deshonorent point , et qu'on peut sans
honte aller boire avec celui de qui on les
a reçus.
Après ce titre de Livre , dont l'Auteur
n'affirme pas tout- à - fait l'existence , il
en rapporte un autre Espagnol , duquel
il dit avoir bien ri à Séville. En voici
le titre Exclamacion à la héroica y
Christiana paciencia , &c. Eloge de la
patience héroïque de ce grand Serviteur de
Dieu, Don Jean Rufo Medroso , où l'on
voit les choses merveilleuses qu'il dit en re
cevant des coups de bâton à la porte
la generosité
incomparable avec laquelle il jetta son épée
à terre , pour ne pas faire mal à son ennemi,
et sa prudente fuite. A Seville , par le Pere
Juan de Picas , Religieux de l'Ordre des
Humiliez , 1569.
Comédie , sa contenance modeste e de la
En voici un Passage qui a été traduit :
Le Bienheureux Serviteur de Dieu inter
rogé par son ami Don Pedro del Campo ,
pourquoi il ne s'étoit pas deffendu , lui
I. Vol. ré
JUIN. 1731. 1317
répondit avec son humilité ordinaire. Fe
vous ai déja raconté comment Don Miguel
me surprit ; j'ajoûte qu'il me pressa avec tant
d'ardeur, que je n'eus pas le loisir de résou
dre divers doutes qui me vinrent d'abord
dans l'esprit. Je ne sçavois si je pouvois en
conscience me servir d'une épée que j'avois
vouée à Nuestra Señora de la Paz. Je ne
sçavois si , étant Gentilhomme , il m'étoit per
mis de me battre avec une canne . Je ne sça
vois si mon Adversaire , étant Gentilhomme
comme moi , j'avois droit de le frapper avec
une canne. D'un autre côté , je songeai qu'on
pourroit faire passer cette rencontre pour un
Duel , et que notre sainte Mere Eglise excom
munie les Duellistes. Ce n'est pas tout encore.
Je veux, en vous découvrant jusqu'au fond de
mon coeur , vous faire voir à quel point mes
pechez ont attiré sur moi le couroux du Ciel.
Scache donc que comme par ces énormes
pechez je suis devenu l'enfant du diable ;
en un mot , je tremble comme lui , dès que je
vois seulement une épée nuë.
Livre intitulé : Etat present de la Républi
que des Provinces- Unies. Par M. F. M.
Janiçon ; et sur d'autres Ouvrages . Pre
miere Partie ; Nec unus in te ego hos animos
gessis longus post me ordo idem petentium
decus. Tit. Liv. Decad. 1. Lib. 1. A la
Haye , che Jean Wanduren , 1729. in 12.
de 273. pages , sans compter l'Epitre , la
Préface , l'Avis du Libraire et quantité de
Tables , de Listes et de Catalogues qui
en contiennent environ 90.
Ces Lettres sont un Journal d'une nou
velle espece , comme le dit l'Auteur dans
la Préface ; on verra bien , dit- il , que je
les ai écrites avec assez d'enjoument et de
liberté. Les suivantes seront de même, & c.
On apprend dans la dixiéme Lettre
1
I. Vol. qu'on
1316 MERCURE DE FRANCE
qu'on a imprimé à Venise un Livre sous
ce titre : Trattato dell' Arte Cavalleresca ,
dove si essaminano molte questioni curiosis
sime in tornoalle Bastonate . Vinegia , apresse
li Tremati. Le Marquis Gio Pirro de Mar
di Luogo , qui en est Auteur , s'efforce
d'y prouver que les coups de bâton ne
deshonorent point , et qu'on peut sans
honte aller boire avec celui de qui on les
a reçus.
Après ce titre de Livre , dont l'Auteur
n'affirme pas tout- à - fait l'existence , il
en rapporte un autre Espagnol , duquel
il dit avoir bien ri à Séville. En voici
le titre Exclamacion à la héroica y
Christiana paciencia , &c. Eloge de la
patience héroïque de ce grand Serviteur de
Dieu, Don Jean Rufo Medroso , où l'on
voit les choses merveilleuses qu'il dit en re
cevant des coups de bâton à la porte
la generosité
incomparable avec laquelle il jetta son épée
à terre , pour ne pas faire mal à son ennemi,
et sa prudente fuite. A Seville , par le Pere
Juan de Picas , Religieux de l'Ordre des
Humiliez , 1569.
Comédie , sa contenance modeste e de la
En voici un Passage qui a été traduit :
Le Bienheureux Serviteur de Dieu inter
rogé par son ami Don Pedro del Campo ,
pourquoi il ne s'étoit pas deffendu , lui
I. Vol. ré
JUIN. 1731. 1317
répondit avec son humilité ordinaire. Fe
vous ai déja raconté comment Don Miguel
me surprit ; j'ajoûte qu'il me pressa avec tant
d'ardeur, que je n'eus pas le loisir de résou
dre divers doutes qui me vinrent d'abord
dans l'esprit. Je ne sçavois si je pouvois en
conscience me servir d'une épée que j'avois
vouée à Nuestra Señora de la Paz. Je ne
sçavois si , étant Gentilhomme , il m'étoit per
mis de me battre avec une canne . Je ne sça
vois si mon Adversaire , étant Gentilhomme
comme moi , j'avois droit de le frapper avec
une canne. D'un autre côté , je songeai qu'on
pourroit faire passer cette rencontre pour un
Duel , et que notre sainte Mere Eglise excom
munie les Duellistes. Ce n'est pas tout encore.
Je veux, en vous découvrant jusqu'au fond de
mon coeur , vous faire voir à quel point mes
pechez ont attiré sur moi le couroux du Ciel.
Scache donc que comme par ces énormes
pechez je suis devenu l'enfant du diable ;
en un mot , je tremble comme lui , dès que je
vois seulement une épée nuë.
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Résumé : Lettres serieuses et badines, &c. [titre d'après la table]
Le document traite de l'ouvrage 'Lettres sérieuses et badines', publié en 1729 à La Haye. L'auteur y décrit son journal comme une collection de lettres écrites avec enjouement et liberté. Dans la dixième lettre, il mentionne un livre imprimé à Venise, 'Trattato dell' Arte Cavalleresca', où le Marquis Gio Pirro de Mar di Luogo tente de prouver que les coups de bâton ne déshonorent pas. L'auteur cite également un ouvrage espagnol, 'Exclamacion à la héroica y Christiana paciencia', qui éloge la patience héroïque de Don Jean Rufo Medroso face aux coups de bâton. Un passage traduit de cet ouvrage montre Don Jean Rufo expliquant pourquoi il ne s'est pas défendu, évoquant des doutes sur l'usage de l'épée et la peur de l'excommunication pour duel.
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5
p. 2605-2606
« VERITABLE CALENDRIER CHRONOLOGIQUE ET HISTORIQUE pour l'Année Bisextile 1732 [...] »
Début :
VERITABLE CALENDRIER CHRONOLOGIQUE ET HISTORIQUE pour l'Année Bisextile 1732 [...]
Mots clefs :
Calendrier chronologique et historique, Année bissextile, Naissances et morts, Rois, Reines, Princes, Princesses, Journal
Afficher :
texteReconnaissance textuelle : « VERITABLE CALENDRIER CHRONOLOGIQUE ET HISTORIQUE pour l'Année Bisextile 1732 [...] »
VERITABLE CALENDRIER CHRONOLO
GIQUE ET HISTORIQUE pour l'Année Bi-
Fiij sextile
2606 MERCURE DE FRANCE
-
sextile 1732. changé et augmenté ; contenant
la connoissance des Temps , et les
plus curieuses Epoques continuées jusqu'à
la fin de l'Année 1731. Ensemble
les Naissances et Morts des Rois , Reines
, Princes et Princesses de l'Europe
&c. huitiéme Edition , enrichie de nouvelles
remarques et matieres variées , curieuses
et utiles. A Paris , chez Gissey ,
ruë de la vieille Bouclerie , au bas du Pon
S. Michel , à l'Arbre de Jessé,
L'Opinion avantageuse que l'on a de
ce petit Journal , nous dispense de rien
ajoûter à ce que nous en avons déja dit.
Nous ferons seulement observer que cette
nouvelle Edition est avantageusement
chargée et décorée de nombreuses Remarques
en tous Genres , curieuses , sçavantes
et utiles. On s'en appercevra d'abord
, en jettant les yeux sur les Naissances
ou Morts des Princes . A chaque
Article de Naissance d'un Roi , est jointe
la datte de son Couronnement , du nombre
de ceux qui l'ont précedé , de la Fondation
de sa Monarchie de son Mariage
, & c.
GIQUE ET HISTORIQUE pour l'Année Bi-
Fiij sextile
2606 MERCURE DE FRANCE
-
sextile 1732. changé et augmenté ; contenant
la connoissance des Temps , et les
plus curieuses Epoques continuées jusqu'à
la fin de l'Année 1731. Ensemble
les Naissances et Morts des Rois , Reines
, Princes et Princesses de l'Europe
&c. huitiéme Edition , enrichie de nouvelles
remarques et matieres variées , curieuses
et utiles. A Paris , chez Gissey ,
ruë de la vieille Bouclerie , au bas du Pon
S. Michel , à l'Arbre de Jessé,
L'Opinion avantageuse que l'on a de
ce petit Journal , nous dispense de rien
ajoûter à ce que nous en avons déja dit.
Nous ferons seulement observer que cette
nouvelle Edition est avantageusement
chargée et décorée de nombreuses Remarques
en tous Genres , curieuses , sçavantes
et utiles. On s'en appercevra d'abord
, en jettant les yeux sur les Naissances
ou Morts des Princes . A chaque
Article de Naissance d'un Roi , est jointe
la datte de son Couronnement , du nombre
de ceux qui l'ont précedé , de la Fondation
de sa Monarchie de son Mariage
, & c.
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Résumé : « VERITABLE CALENDRIER CHRONOLOGIQUE ET HISTORIQUE pour l'Année Bisextile 1732 [...] »
Le document est un calendrier chronologique et historique pour l'année 1732, publié par Mercure de France. Il s'agit de la huitième édition, enrichie de nouvelles remarques et matières variées. Le calendrier couvre les événements notables jusqu'à la fin de l'année 1731, incluant les naissances et décès des rois, reines, princes et princesses d'Europe. Pour chaque naissance d'un roi, il mentionne la date de son couronnement, le nombre de ses prédécesseurs, la fondation de sa monarchie et son mariage, entre autres informations. L'édition est disponible à Paris chez Gissey, rue de la vieille Bouclerie, au bas du Pont Saint-Michel, à l'Arbre de Jessé. Le texte souligne l'opinion favorable dont jouit ce journal et met en avant les nombreuses remarques curieuses, savantes et utiles ajoutées dans cette nouvelle édition.
Généré par Mistral AI et susceptible de contenir des erreurs.
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6
p. 532-544
Memoires pour servir à l'Histoire des Hommes Illustres, &c. [titre d'après la table]
Début :
MEMOIRES pour servir à l'Histoire des Hommes Illustres dans la République [...]
Mots clefs :
Elena Cornaro Piscopia, Grecque, Valbonnais, Padoue, Catalogue, Épitaphe, Rigord, Docteur, Journal, République
Afficher :
texteReconnaissance textuelle : Memoires pour servir à l'Histoire des Hommes Illustres, &c. [titre d'après la table]
MEMOIRES pour servir à l'Histoire
des Hommes Illustres dans la République
des Lettres , & c. Tome XIX . de 408.
pages . A Paris , chez Briasson , à la
Science , M. DCC . XXXII.
Dans ce nouveau Volume des Memoires
du R. P. Niceron , executé sur le
même plan de ceux qui ont precedé , on
trouve un abregé de la vie de XXIX.
Sçavans en divers genres d'érudition ,
avec un Catalogue raisonné de leurs Ouvrages
, ce qui fait la matiere d'une lecture
également agréable et instructive ;
on en pourra juger par le nom et le
mérite de ces Sçavans , qui sont ainsi rangez
dans la Table qui suit le Frontispice
' du Livre .
Ambroise Camaldule , Marc Battaglini ,
Olans
MARS. 1733.
$33
Olaus Borrichius , fean de la Bruyere , Joachim
Camerarius, Herman Conringius, Jean
de Cordes , Helene Lucrece Cornara Piscopia
, Quinto Mario Corrado , Sébastien
Corrado , Pierre Danés , Antoine Faure
Claude Faure de Vaugelas , foachim Frideric
Feller , Nicodême Frischlin , Jacques
Goar, Hugues Grotius , Pierre Guilleband
Chrétien Huygens , Thomas James , Engelbert
Kaemfer , Martin Lippenius , Hippolyte
Jule Pilet de la Menardiere , François
de la Mothe le Vayer , Bernardin Ochin ,
Jean- Isaac Pontamus , Jean- Pierre de Valbonnais
, Degorée Whear , Guillaume Xi ,
lander.
Le plus ancien de tous ces Sçavans est
Ambroise Camaldule , qui étant né en
1378. mourut en l'année 1439. C'est aussi
l'un des plus recommandables par sa pieté
et par son Erudition.L'Article qui le concerne
est fort bien rempli , ct le Catalogue
de ses Ouvrages travaillé avec soin .
L'Article de Bernardin Ochin , mort
en 1564. est curieux dans son genre. Ce
Personnage est une espece de Problême,
parmi les Sçavans ; on peut en dire du
bien et du mal sans s'écarter de la verité.
Notre Editeur n'a rien oublié pour débrouiller
tout ce qui regarde Ochin , en
quoi on peut dire qu'il a réussi beaucoup
Fii mieux
634 MERCURE DE FRANCE
mieux que les Critiques qui l'ont precedé
, sans en excepter M. Bayle , qui dans
son Dictionnaire s'est fort égayé sur
son Chapitre. Au reste , loin qu'Ochin ait
été l'Instituteur des Capucins , selon l'erreur
de plusieurs Ecrivains , on soutient
ici qu'il n'entra chez eux qu'en l'année
1534. dans le temps que cette Réforme
de l'Ordre de S. François commençoit
à faire du bruit. On avertit en mêmetemps
que pour être bien et sûrement
instruit au sujet de cet Auteur , il ne
faut point se fier tout- à - fait à l'Ecrivain
des Annales des Capucins.
Parmi les plus modernes d'entre les
Sçavans , dont il est fait mention dans
ce Volume , il n'en est point dont l'Article
fasse plus de plaisir à lire que celui
de Jean Pierre Moret de Bourchenu , Marquis
de Valbonnais , né à Grenoble en
1651. et mort le 2. Mars 1730. Premier
Président de la Chambre des Comp-"
tes de Dauphiné. Il a tenu un rang considerable
dans la République des Lettres
et il l'a enrichie de plusieurs Ouvrages ,
dont le Catalogue paroît ici avec une
Critique exacte de la part de l'Editeur.
L'Article VIII . de ce Catalogue indique
une Lettre de notre sçavant Magistrat
sur une Epitaphe Grecque, inserée dans
les
MARS. 1733.
535
les Memoires de Trévoux, Décembre 1715.
page 2246. Cette Epitaphe , pour le dire
en passant et par occasion , est celle d'une
Dame Grecque , trouvée à Marseille il
y a déja bien des années , sur une petite
Colomne de Marbre blanc , que M. Rigord
, Subdelegué de l'Intendant de Provence
en cette Ville , fit enlever et placer
à l'entrée de son Cabinet. Il en envoya
peu de temps après une copie à
Paris à un de ses Amis , pour la communiquer
aux Antiquaires .
Cet Ami l'ayant examinée , il en envoya
une Explication à M. Rigord dans
ane Lettre qui fut imprimée dans le Journal
de Trévoux du mois d'Octobre 1714.
à laquelle les Auteurs du Journal donnerent
en même- temps une autre Expli
cation .
M. Rigord , de son côté , ayant trouvé
quelque difficulté dans ces deux Explications
, en proposa une autre dans une
Dissertation adressée à M.le PrésidentBon,
qui fut rendue publique dans le même
Journal , Juillet 1715 .
Ces differentes Explications réveillerent
l'attention de M. de Valbonnais , qui dans
une Lettre aussi adressée au Président
Bon , et imprimée dans le mois de Décembre
1716. du même Journal , prit le
Fiiij ton
536 MERCURE DE FRANCE
ton de Maître , et censurant tout ce qui
avoit parû sur ce sujet , donna sa propre
Explication de l'Epitaphe Grecque ,
Explication qui , pour ne rien dissimuler
, ne fut pas heureuse .
Car l'Auteur de la premiere Interpretation
dont le sens avoit paru le plus
naturel à M. Rigord , à M. Galland et
à d'autres Antiquaires distinguez , démontra
par une Lettre imprimée dans le
Mercure du mois d'Août 1721. que celle
de M. de Valbonnais étoit insoutenable,
en ce que , pour l'admettre , il falloit admettre
aussi un Paradoxe capable de ré
volter tous les Antiquaires , sçavoir que
du temps de Marseille Payenne , temps
de la composition de l'Epitaphe , la Langue
Grecque étoit éttangere dans cette
Ville , et qu'un Grec n'entendoit rien
dans la Langue qu'on y parloit ; à Marseille
Colonie Grecque , où l'on a trouvé
tant de Monumens Grecs , et où encore
aujourd'hui on reconnoît des traces
de son origine dans la Langue vulgaire
qu'on y parle , &c.
Il faut rendre ici justice à M. de Valbonnais
, qui ayant vécu encore près de
dix ans depuis la publication de cette Lettre
dans le Mercure , n'a pas jugé à propos
d'y répondre , plus amateur de la
verité
MARS. 1733 .
537
verité , qu'il avoit sans doute reconnue
la reflexion , qu'attaché à ses propres
sentimens.
par
Pour ne pas déroger à notre coûtume
, sans exceder les bornes qui nous sont
prescrites , nous employerons ici l'Article
entier qui précede celui de M. de Valbonnais
et qui regarde l'Illustre Lucrece Cornara,
prasuadez que tous nos Lecteurs , et
surtout les Dames , nous en sçaurons gré.
HELENE Lucrece Cornara Piscopia,
naquit à Venise le 5. Juin 1646. de Jean-
Baptiste Cornaro , Procurateur de Saint
Marc. Dès sa plus tendre Enfance elle
donna des marques de ce qu'elle devien
droit un jour. Jean - Baptiste Fabris , homme
docte , et ami de son pere , ayant remarqué
en elle des dispositions heureuses
pour les Sciences , l'engagea à s'y appliquer.
A peine avoit elle sept ans -
qu'on lui donna des Maîtres pour lui apprendre
la Langue Latine. Ce furent Jean
Valesio , Chanoine de S. Marc , et le Docteur
Bartolotti . Les progrès qu'elle fit
bien-tôt en cette Langue par leurs instructions
, déterminerent son Pere à lui
faire apprendre aussi la Langue Grecque.
Fabris lui en donna les premieres leçons;
mais étant mort peu de temps après , Loüis
Gradenigo , Préfet de la Bibliotheque pu-
Fy blique
$ 38 MERCURE DE FRANCE
blique de Venise , prit sa place et continua
ce qu'il avoit commencé.
La june Cornara apprit ces Langues
avec beaucoup de facilité, et passa ensuite
à l'Hébraïque , à la Grecque vulgaire , à
l'Espagnole et à la Françoise , dans lesquelles
elle ne fit pas de moindres progrès
, elle voulut aussi sçavoir quelque
chose de l'Arabe.
Lorsqu'elle fut suffisamment instruite
de ce côté là , on l'appliqua à la Philosophie
et aux Mathématiques , dans lesquelles
elle eut pour Maître Charles Ri
naldini , qui les professoit à Padoue , et
ensuite à la Théologie , dont Hipolite
Marcheti , Prêtre de l'Oratoire , lui donna
des leçons.
Cette science lui plut particulierement
et elle s'y rendit si habile , que l'on consulta
les plus habiles gens de la France
et de l'Italie , pour sçavoir si l'on pouvoit
lui donner les degrez du Doctorat
en Théologie ; quelques Italiens composerent
même des Dissertations pour prouver
que cela se pouvoit , et que ce n'étoit
pas une chose opposée au précepte de l'Apôtre,
qui deffend aux femmes de parler
dans l'Eglise Charles Rinaldini son
Maître de Philosophie , fut de ce nombre.
Mais quelques obstacles qui se rencontrerent
MARS. 1733. 539
trerent dans cette affaire , obligerent le
Pere de la jeune Cornara , qui souhaitoit
avec passion de voir sa fille honorée
d'un titre singulier , à renoncer à son
premier dessein et à se tourner du côté
de la Philosophie , où il esperoit trouver
moins d'oppositions.
Il songea donc alors à la faire recevoir
Docteur en Philosophie dans l'Université
de Padoüe ; l'exemple étoit nouveau.
On n'avoit point encore vû de
Fille élevée au Doctorat. On sçavoit bien
que sainte Gertrude parloit souvent des
Mysteres de la Religion dans des Assemblées
nombreuses , et que sainte Catherine
de Sienne avoit harangué un jour
le Pape en présence des Cardinaux ; mais
ces actions particulieres étoicnt quelque
chose de moins considerable que de donner
en forme le Bonnet de Docteur à
une Fille . Quelques inconveniens qu'il y
cût à craindre de celle - cy, on crut devoir
passer par- dessus. On marquà le jour pour
la leçon d'épreuve de Lucrece Cornara ,
qui aussi humble que sçavante , eut d'abord
de la peine à accepter l'honneur que
l'on vouloit lui faire , et ne se rendit
que par obéîssance pour la volonté de
son Pere.
Ce jour qui étoit le 25. Juin 1678 .
Fvj étant
$40 MERCURE DE FRANCE
étant venu , on s'assembla , non point
dans les Ecoles publiques , suivant la coûtume
mais dans une Chip lle de la Cathédrale
, dédiée à la Vierge , que l'on
crut plus propre à contenir l'affluence
du Monde que la nouveauté du Spectacle
sembloit devoir y attirer. Cornara
y fit un Discours très-sc vant et trèséloquent
sur un Texte d'Aristote , qui
mérita les applaudissemens de toute l'Assemblée
et reçut ensuite le Bonnet de
Docteur , avec toutes les ceremonies usitées
en cette occasion .
Cette action attira sur elle les
yeux de toute l'Europe , et depuis ce
temps là elle fut visitée par tous les Curieux
qui voyagerent en Italie.
Elle avoit déja été auparavant aggrégée
à plusieurs Académies comme à celles
des Infecondi de Rome , des Intronati
de Sienne , & c .
Plusieurs personnes de mérite la rechercherent
en mariage , mais elle avoit
fait voeu de virginité dès l'âge d'onze ans,
et elle persista toute sa vie , dans le dessein
de l'observer quoique ses paren en
eussent obtenu la dispense de Rome
pour l'engager à se marier Elle vouloit
même se retirer entierement du Monde ;
mais la répugnance que sa famille témoigna
MARS .
540 1733
permoigna
pour cette résolution , ne lui
mit pas de l'exécuter; elle se contenta donc
de faire des voeux simples de Religion , en
qualité d'Oblate, de l'Ordre de S Benoît ,
entre les mains de Corneille Codanini
Abbé de S. George , et de recevoir de lui
l'habit des Religieuses de cet Ordre , qu'el
le porta toujours depuis , sous ses habits,
séculiers.
Son attachement extraordinaire à l'étu
de , et particulierement à celle des Langues
Grecque et Hébraïque , affoiblir si
fort sa complexion , qui étoit déja foible
d'elle - même, qu'elle tomba dans une langueur
et dans differentes infirmitez , qui
la conduisirent peu à peu au tombeau.
Elle mourut le 25 Juillet 1604. dans la
38 année de son âge , et fut enterrée à
Sainte Justine de Padoue , avec cette Epitaphe.
D. O. M.
HELENA Lucretia Cornelia Piscopia
, Joan. Bapti te D Marci Procuratoris
Filia , que moribus et Doctrina supra sexum
, et Laurea ad memoriam Posteritatis.
insignis , privatis votis coram Cornelio Codanino
Abbate S. Georgii Majoris emissis,
S. Benedicti Institutum ab ineunte alate
complexa , et religiosè prosecuta , in Monachorum
$42 MERCURE DE FRANCE
chorum Conditorium ut vivens optaverat ,
post acerba fata , admissa est Monachis H.
M. PP. Anno D. 1684.
Les Académies dont elle étoit , s'empresserent
à lui faire des Pompes Funebres
, et l'on a sur ce sujet l'Ouvrage suivant
: Le Pompe Funebri celebrate da Signori
Academici Infecondi in Roma per la
morte dell' Illust. Sign. Elena Lucretia Cornara
Piscopia , Accademica detta linalterabile.
In Padoua 1685. infol.
Catalogue de ses Ouvrages.
1º . Lettera o vero colloquio di Christo nostro
Redentore all' Anima devota composta
dal R.P. D. Giovanni Lanspergio Cartusiano
in Lingua Latina Transportata poscia
in idioma Spagnuolo dal P. F. Andrea Capiglia
, Monaco della Certosa , Prior del
Paular: Or vien tradotte di Spagnulo in
Italiano dall' Ill. Sign . Elena Lucretia Cornara
Piscopia , In Venezia , 1673. in 24.
Cette traduction a été réimprimée dans le
Recueil suivant .
2º . Helena Lucretia ( que et Scholastica)
Cornelia Piscopia l'irginis pietate et eruditione
admirabilis Ordinis D. Benedicti privatis
votis adscripta Opera que quidem haberi
potuerunt. Parma 1688. in 8. pag. 310
Cette
MARS. 1733.
548
Cette Edition des Ouvrages de Cornara
donnée par Benoit Bacchini , qui a mis
la tête une vie fort ample de cette Sças
vante , est divisée en trois Parties ; la
premiere contient un Panégyrique Italien
de la République de Venise , tout
rempli de Fleurs et de Saillies Italiennes ,
et l'Explication de deux Problêmes de
Politique , aussi en Italien . On voit dans
la seconde , des Eloges Latins , en Stile
Lapidaire , de l'Empereur , du Roy de
Pologne , du Pape Innocent XI . &c. Enfin
la troisiéme renferme quelques Lettres
Latines et Italiennes de notre Sçavante
, ou qui lui ont été écrites , avec
la Traduction dont il est parlé cydessus.
C'est à cela que se termine tout le
contenu de ce Recueil . Le nom de Scholastique
, qu'elle porte dans le titre , lui
avoit été donné par l'Abbé Codadini, lorsqu'elle
fit ses voeux entre ses mains .
Voyez sa Vie par Benoît Bicchini , à la
tête de ses Oeuvres , et dans un Recueil
intitulé , Vita Selecta Vratislavia , 1711.
in 8. Sa Vie écrite en Italien pir Maximilien
Deza , et imprimée en 1617 Les
Pompes, funebres des Infecondi de Rome.
Gregorio Leti Italia Regnante; T. 4. p. 44 .
Nous ajoûterons , avec la permission
du
344 MERCURE DE FRANCE
du R. P. Niceron , que cette celebre Fille
étant aussi aggregée à l'Académie des Ricovrati
de Padoüe , on fit son Eloge dans
cette Académie , dans une Assemblée publique
à laquelle présida un illustre Acadé
micien François; sçavoir Charles Patin ,fils
du fameux Guy , Professeur en Medecine
dans l'Université de Padoüe et Chevalier
de S. Marc .
des Hommes Illustres dans la République
des Lettres , & c. Tome XIX . de 408.
pages . A Paris , chez Briasson , à la
Science , M. DCC . XXXII.
Dans ce nouveau Volume des Memoires
du R. P. Niceron , executé sur le
même plan de ceux qui ont precedé , on
trouve un abregé de la vie de XXIX.
Sçavans en divers genres d'érudition ,
avec un Catalogue raisonné de leurs Ouvrages
, ce qui fait la matiere d'une lecture
également agréable et instructive ;
on en pourra juger par le nom et le
mérite de ces Sçavans , qui sont ainsi rangez
dans la Table qui suit le Frontispice
' du Livre .
Ambroise Camaldule , Marc Battaglini ,
Olans
MARS. 1733.
$33
Olaus Borrichius , fean de la Bruyere , Joachim
Camerarius, Herman Conringius, Jean
de Cordes , Helene Lucrece Cornara Piscopia
, Quinto Mario Corrado , Sébastien
Corrado , Pierre Danés , Antoine Faure
Claude Faure de Vaugelas , foachim Frideric
Feller , Nicodême Frischlin , Jacques
Goar, Hugues Grotius , Pierre Guilleband
Chrétien Huygens , Thomas James , Engelbert
Kaemfer , Martin Lippenius , Hippolyte
Jule Pilet de la Menardiere , François
de la Mothe le Vayer , Bernardin Ochin ,
Jean- Isaac Pontamus , Jean- Pierre de Valbonnais
, Degorée Whear , Guillaume Xi ,
lander.
Le plus ancien de tous ces Sçavans est
Ambroise Camaldule , qui étant né en
1378. mourut en l'année 1439. C'est aussi
l'un des plus recommandables par sa pieté
et par son Erudition.L'Article qui le concerne
est fort bien rempli , ct le Catalogue
de ses Ouvrages travaillé avec soin .
L'Article de Bernardin Ochin , mort
en 1564. est curieux dans son genre. Ce
Personnage est une espece de Problême,
parmi les Sçavans ; on peut en dire du
bien et du mal sans s'écarter de la verité.
Notre Editeur n'a rien oublié pour débrouiller
tout ce qui regarde Ochin , en
quoi on peut dire qu'il a réussi beaucoup
Fii mieux
634 MERCURE DE FRANCE
mieux que les Critiques qui l'ont precedé
, sans en excepter M. Bayle , qui dans
son Dictionnaire s'est fort égayé sur
son Chapitre. Au reste , loin qu'Ochin ait
été l'Instituteur des Capucins , selon l'erreur
de plusieurs Ecrivains , on soutient
ici qu'il n'entra chez eux qu'en l'année
1534. dans le temps que cette Réforme
de l'Ordre de S. François commençoit
à faire du bruit. On avertit en mêmetemps
que pour être bien et sûrement
instruit au sujet de cet Auteur , il ne
faut point se fier tout- à - fait à l'Ecrivain
des Annales des Capucins.
Parmi les plus modernes d'entre les
Sçavans , dont il est fait mention dans
ce Volume , il n'en est point dont l'Article
fasse plus de plaisir à lire que celui
de Jean Pierre Moret de Bourchenu , Marquis
de Valbonnais , né à Grenoble en
1651. et mort le 2. Mars 1730. Premier
Président de la Chambre des Comp-"
tes de Dauphiné. Il a tenu un rang considerable
dans la République des Lettres
et il l'a enrichie de plusieurs Ouvrages ,
dont le Catalogue paroît ici avec une
Critique exacte de la part de l'Editeur.
L'Article VIII . de ce Catalogue indique
une Lettre de notre sçavant Magistrat
sur une Epitaphe Grecque, inserée dans
les
MARS. 1733.
535
les Memoires de Trévoux, Décembre 1715.
page 2246. Cette Epitaphe , pour le dire
en passant et par occasion , est celle d'une
Dame Grecque , trouvée à Marseille il
y a déja bien des années , sur une petite
Colomne de Marbre blanc , que M. Rigord
, Subdelegué de l'Intendant de Provence
en cette Ville , fit enlever et placer
à l'entrée de son Cabinet. Il en envoya
peu de temps après une copie à
Paris à un de ses Amis , pour la communiquer
aux Antiquaires .
Cet Ami l'ayant examinée , il en envoya
une Explication à M. Rigord dans
ane Lettre qui fut imprimée dans le Journal
de Trévoux du mois d'Octobre 1714.
à laquelle les Auteurs du Journal donnerent
en même- temps une autre Expli
cation .
M. Rigord , de son côté , ayant trouvé
quelque difficulté dans ces deux Explications
, en proposa une autre dans une
Dissertation adressée à M.le PrésidentBon,
qui fut rendue publique dans le même
Journal , Juillet 1715 .
Ces differentes Explications réveillerent
l'attention de M. de Valbonnais , qui dans
une Lettre aussi adressée au Président
Bon , et imprimée dans le mois de Décembre
1716. du même Journal , prit le
Fiiij ton
536 MERCURE DE FRANCE
ton de Maître , et censurant tout ce qui
avoit parû sur ce sujet , donna sa propre
Explication de l'Epitaphe Grecque ,
Explication qui , pour ne rien dissimuler
, ne fut pas heureuse .
Car l'Auteur de la premiere Interpretation
dont le sens avoit paru le plus
naturel à M. Rigord , à M. Galland et
à d'autres Antiquaires distinguez , démontra
par une Lettre imprimée dans le
Mercure du mois d'Août 1721. que celle
de M. de Valbonnais étoit insoutenable,
en ce que , pour l'admettre , il falloit admettre
aussi un Paradoxe capable de ré
volter tous les Antiquaires , sçavoir que
du temps de Marseille Payenne , temps
de la composition de l'Epitaphe , la Langue
Grecque étoit éttangere dans cette
Ville , et qu'un Grec n'entendoit rien
dans la Langue qu'on y parloit ; à Marseille
Colonie Grecque , où l'on a trouvé
tant de Monumens Grecs , et où encore
aujourd'hui on reconnoît des traces
de son origine dans la Langue vulgaire
qu'on y parle , &c.
Il faut rendre ici justice à M. de Valbonnais
, qui ayant vécu encore près de
dix ans depuis la publication de cette Lettre
dans le Mercure , n'a pas jugé à propos
d'y répondre , plus amateur de la
verité
MARS. 1733 .
537
verité , qu'il avoit sans doute reconnue
la reflexion , qu'attaché à ses propres
sentimens.
par
Pour ne pas déroger à notre coûtume
, sans exceder les bornes qui nous sont
prescrites , nous employerons ici l'Article
entier qui précede celui de M. de Valbonnais
et qui regarde l'Illustre Lucrece Cornara,
prasuadez que tous nos Lecteurs , et
surtout les Dames , nous en sçaurons gré.
HELENE Lucrece Cornara Piscopia,
naquit à Venise le 5. Juin 1646. de Jean-
Baptiste Cornaro , Procurateur de Saint
Marc. Dès sa plus tendre Enfance elle
donna des marques de ce qu'elle devien
droit un jour. Jean - Baptiste Fabris , homme
docte , et ami de son pere , ayant remarqué
en elle des dispositions heureuses
pour les Sciences , l'engagea à s'y appliquer.
A peine avoit elle sept ans -
qu'on lui donna des Maîtres pour lui apprendre
la Langue Latine. Ce furent Jean
Valesio , Chanoine de S. Marc , et le Docteur
Bartolotti . Les progrès qu'elle fit
bien-tôt en cette Langue par leurs instructions
, déterminerent son Pere à lui
faire apprendre aussi la Langue Grecque.
Fabris lui en donna les premieres leçons;
mais étant mort peu de temps après , Loüis
Gradenigo , Préfet de la Bibliotheque pu-
Fy blique
$ 38 MERCURE DE FRANCE
blique de Venise , prit sa place et continua
ce qu'il avoit commencé.
La june Cornara apprit ces Langues
avec beaucoup de facilité, et passa ensuite
à l'Hébraïque , à la Grecque vulgaire , à
l'Espagnole et à la Françoise , dans lesquelles
elle ne fit pas de moindres progrès
, elle voulut aussi sçavoir quelque
chose de l'Arabe.
Lorsqu'elle fut suffisamment instruite
de ce côté là , on l'appliqua à la Philosophie
et aux Mathématiques , dans lesquelles
elle eut pour Maître Charles Ri
naldini , qui les professoit à Padoue , et
ensuite à la Théologie , dont Hipolite
Marcheti , Prêtre de l'Oratoire , lui donna
des leçons.
Cette science lui plut particulierement
et elle s'y rendit si habile , que l'on consulta
les plus habiles gens de la France
et de l'Italie , pour sçavoir si l'on pouvoit
lui donner les degrez du Doctorat
en Théologie ; quelques Italiens composerent
même des Dissertations pour prouver
que cela se pouvoit , et que ce n'étoit
pas une chose opposée au précepte de l'Apôtre,
qui deffend aux femmes de parler
dans l'Eglise Charles Rinaldini son
Maître de Philosophie , fut de ce nombre.
Mais quelques obstacles qui se rencontrerent
MARS. 1733. 539
trerent dans cette affaire , obligerent le
Pere de la jeune Cornara , qui souhaitoit
avec passion de voir sa fille honorée
d'un titre singulier , à renoncer à son
premier dessein et à se tourner du côté
de la Philosophie , où il esperoit trouver
moins d'oppositions.
Il songea donc alors à la faire recevoir
Docteur en Philosophie dans l'Université
de Padoüe ; l'exemple étoit nouveau.
On n'avoit point encore vû de
Fille élevée au Doctorat. On sçavoit bien
que sainte Gertrude parloit souvent des
Mysteres de la Religion dans des Assemblées
nombreuses , et que sainte Catherine
de Sienne avoit harangué un jour
le Pape en présence des Cardinaux ; mais
ces actions particulieres étoicnt quelque
chose de moins considerable que de donner
en forme le Bonnet de Docteur à
une Fille . Quelques inconveniens qu'il y
cût à craindre de celle - cy, on crut devoir
passer par- dessus. On marquà le jour pour
la leçon d'épreuve de Lucrece Cornara ,
qui aussi humble que sçavante , eut d'abord
de la peine à accepter l'honneur que
l'on vouloit lui faire , et ne se rendit
que par obéîssance pour la volonté de
son Pere.
Ce jour qui étoit le 25. Juin 1678 .
Fvj étant
$40 MERCURE DE FRANCE
étant venu , on s'assembla , non point
dans les Ecoles publiques , suivant la coûtume
mais dans une Chip lle de la Cathédrale
, dédiée à la Vierge , que l'on
crut plus propre à contenir l'affluence
du Monde que la nouveauté du Spectacle
sembloit devoir y attirer. Cornara
y fit un Discours très-sc vant et trèséloquent
sur un Texte d'Aristote , qui
mérita les applaudissemens de toute l'Assemblée
et reçut ensuite le Bonnet de
Docteur , avec toutes les ceremonies usitées
en cette occasion .
Cette action attira sur elle les
yeux de toute l'Europe , et depuis ce
temps là elle fut visitée par tous les Curieux
qui voyagerent en Italie.
Elle avoit déja été auparavant aggrégée
à plusieurs Académies comme à celles
des Infecondi de Rome , des Intronati
de Sienne , & c .
Plusieurs personnes de mérite la rechercherent
en mariage , mais elle avoit
fait voeu de virginité dès l'âge d'onze ans,
et elle persista toute sa vie , dans le dessein
de l'observer quoique ses paren en
eussent obtenu la dispense de Rome
pour l'engager à se marier Elle vouloit
même se retirer entierement du Monde ;
mais la répugnance que sa famille témoigna
MARS .
540 1733
permoigna
pour cette résolution , ne lui
mit pas de l'exécuter; elle se contenta donc
de faire des voeux simples de Religion , en
qualité d'Oblate, de l'Ordre de S Benoît ,
entre les mains de Corneille Codanini
Abbé de S. George , et de recevoir de lui
l'habit des Religieuses de cet Ordre , qu'el
le porta toujours depuis , sous ses habits,
séculiers.
Son attachement extraordinaire à l'étu
de , et particulierement à celle des Langues
Grecque et Hébraïque , affoiblir si
fort sa complexion , qui étoit déja foible
d'elle - même, qu'elle tomba dans une langueur
et dans differentes infirmitez , qui
la conduisirent peu à peu au tombeau.
Elle mourut le 25 Juillet 1604. dans la
38 année de son âge , et fut enterrée à
Sainte Justine de Padoue , avec cette Epitaphe.
D. O. M.
HELENA Lucretia Cornelia Piscopia
, Joan. Bapti te D Marci Procuratoris
Filia , que moribus et Doctrina supra sexum
, et Laurea ad memoriam Posteritatis.
insignis , privatis votis coram Cornelio Codanino
Abbate S. Georgii Majoris emissis,
S. Benedicti Institutum ab ineunte alate
complexa , et religiosè prosecuta , in Monachorum
$42 MERCURE DE FRANCE
chorum Conditorium ut vivens optaverat ,
post acerba fata , admissa est Monachis H.
M. PP. Anno D. 1684.
Les Académies dont elle étoit , s'empresserent
à lui faire des Pompes Funebres
, et l'on a sur ce sujet l'Ouvrage suivant
: Le Pompe Funebri celebrate da Signori
Academici Infecondi in Roma per la
morte dell' Illust. Sign. Elena Lucretia Cornara
Piscopia , Accademica detta linalterabile.
In Padoua 1685. infol.
Catalogue de ses Ouvrages.
1º . Lettera o vero colloquio di Christo nostro
Redentore all' Anima devota composta
dal R.P. D. Giovanni Lanspergio Cartusiano
in Lingua Latina Transportata poscia
in idioma Spagnuolo dal P. F. Andrea Capiglia
, Monaco della Certosa , Prior del
Paular: Or vien tradotte di Spagnulo in
Italiano dall' Ill. Sign . Elena Lucretia Cornara
Piscopia , In Venezia , 1673. in 24.
Cette traduction a été réimprimée dans le
Recueil suivant .
2º . Helena Lucretia ( que et Scholastica)
Cornelia Piscopia l'irginis pietate et eruditione
admirabilis Ordinis D. Benedicti privatis
votis adscripta Opera que quidem haberi
potuerunt. Parma 1688. in 8. pag. 310
Cette
MARS. 1733.
548
Cette Edition des Ouvrages de Cornara
donnée par Benoit Bacchini , qui a mis
la tête une vie fort ample de cette Sças
vante , est divisée en trois Parties ; la
premiere contient un Panégyrique Italien
de la République de Venise , tout
rempli de Fleurs et de Saillies Italiennes ,
et l'Explication de deux Problêmes de
Politique , aussi en Italien . On voit dans
la seconde , des Eloges Latins , en Stile
Lapidaire , de l'Empereur , du Roy de
Pologne , du Pape Innocent XI . &c. Enfin
la troisiéme renferme quelques Lettres
Latines et Italiennes de notre Sçavante
, ou qui lui ont été écrites , avec
la Traduction dont il est parlé cydessus.
C'est à cela que se termine tout le
contenu de ce Recueil . Le nom de Scholastique
, qu'elle porte dans le titre , lui
avoit été donné par l'Abbé Codadini, lorsqu'elle
fit ses voeux entre ses mains .
Voyez sa Vie par Benoît Bicchini , à la
tête de ses Oeuvres , et dans un Recueil
intitulé , Vita Selecta Vratislavia , 1711.
in 8. Sa Vie écrite en Italien pir Maximilien
Deza , et imprimée en 1617 Les
Pompes, funebres des Infecondi de Rome.
Gregorio Leti Italia Regnante; T. 4. p. 44 .
Nous ajoûterons , avec la permission
du
344 MERCURE DE FRANCE
du R. P. Niceron , que cette celebre Fille
étant aussi aggregée à l'Académie des Ricovrati
de Padoüe , on fit son Eloge dans
cette Académie , dans une Assemblée publique
à laquelle présida un illustre Acadé
micien François; sçavoir Charles Patin ,fils
du fameux Guy , Professeur en Medecine
dans l'Université de Padoüe et Chevalier
de S. Marc .
Fermer
Résumé : Memoires pour servir à l'Histoire des Hommes Illustres, &c. [titre d'après la table]
Le Tome XIX des 'Mémoires pour servir à l'Histoire des Hommes Illustres dans la République des Lettres' du R. P. Niceron, publié en 1732 à Paris, présente des résumés biographiques de 29 savants de divers domaines, accompagnés d'un catalogue raisonné de leurs œuvres. Parmi les savants mentionnés figurent Ambroise Camaldule, Bernardin Ochin, et Jean-Pierre de Valbonnais. Ambroise Camaldule, né en 1378 et mort en 1439, est particulièrement recommandé pour sa piété et son érudition. L'article sur Bernardin Ochin, mort en 1564, est noté pour sa complexité et les divergences d'opinions qu'il suscite. Jean-Pierre de Valbonnais, né en 1651 et mort en 1730, est souligné pour ses contributions significatives à la République des Lettres. Le texte mentionne également une controverse académique concernant une épitaphe grecque trouvée à Marseille, à laquelle Valbonnais a participé. Le texte inclut également une biographie détaillée de Hélène Lucrece Cornara Piscopia, née en 1646 à Venise, qui a reçu un doctorat en philosophie à l'Université de Padoue en 1678. Elle était polyglotte et a traduit plusieurs œuvres. Cornara est décédée en 1684 et a été honorée par diverses académies. Par ailleurs, le texte traite de la vie et des œuvres d'une femme nommée Scholastique. Le nom de Scholastique lui a été donné par l'Abbé Codadini lors de ses vœux. Plusieurs sources documentent sa vie, notamment une biographie par Benoît Bicchini, publiée dans un recueil intitulé 'Vita Selecta Vratislavia' en 1711. Une autre biographie en italien a été écrite par Maximilien Deza et imprimée en 1617. Les pompes funèbres des Infecondi de Rome, décrites par Gregorio Leti dans 'Italia Regnante', volume 4, page 44, mentionnent également Scholastique. Le texte mentionne aussi que Scholastique était membre de l'Académie des Ricovrati de Padoue. Un éloge en son honneur a été prononcé lors d'une assemblée publique présidée par Charles Patin, fils du célèbre Guy Patin, professeur de médecine à l'Université de Padoue et chevalier de Saint-Marc.
Généré par Mistral AI et susceptible de contenir des erreurs.
Généré par Mistral AI et susceptible de contenir des erreurs.
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7
p. 1594-1605
Abregé Chronologique et Historique de l'Origine et du Progrès des Troupes de France, &c. [titre d'après la table]
Début :
ABREGÉ CHRONOLOGIQUE ET HISTORIQUE de l'Origine, du Progrès et de l'état actuel de [...]
Mots clefs :
Corps, Gardes, Chronologie, Lieutenants, Histoire, Institution, Compagnie, Capitaines, Historique, Origine, Journal, Louis XIV, Officiers, Actions, Compagnie
Afficher :
texteReconnaissance textuelle : Abregé Chronologique et Historique de l'Origine et du Progrès des Troupes de France, &c. [titre d'après la table]
ABREGE' CHRONOLOGIQUE ET HISTORIQUE
de l'Origine , du Progrès et de l'état actuel de
toutes les Troupes de France. Far M. le P. ***
N. ***. Ouvrage enrichi de Vignettes en Tailles
douces , Gravure de Paris qui représentent
tous les Siéges , Attaques et Combats particuliers
où ces Corps se sont trouvés , &c. Proposé
par souscription. C'est le titre d'un Prospectus.
nouvellement publié , dont la matiere nous a
paruë si curieuse et si interessante pour toute la
Nation , que nous croyons faire plaisir au plus
grand nombre de nos Lecteurs , de le rapporter
ici en son entier.
L'Etude , dit l'Auteur , a quelque chose de si
engageant , qu'il est presqu'impossible de ne pas
se laisser entraîner aux recherches les plus curieuses
et les plus utiles , pour peu qu'on ait de
délicatesse et de goût. Très- scrupuleux sur le
point d'honneur , et bien instruir qu'il faut des
talens
JUILLET. 1732. 1595
talens extraordinaires pour devenir Auteur , je
veux dire , Auteur estimé , je n'aurois jamais
pensé à me donner ce titre , si mes amis ne
m'y eussent forcé ; de sorte qu'une étude faite
par amusement devient aujourd'hui une affaire
très- sérieuse , ayant été, entraîné uniquement
par l'honnête complaisance que je dois à des personnes
du premier mérite , et à qui il a fallu
déferer.
Le Lecteur connoîtra aisément qu'un Ouvra
ge de la conséquence de celui-ci , n'a été mis au
jour qu'après de profondes lectures , de grands
travaux , beaucoup de corrections et de recherches
presqu'infinies : trop persuadé qu'il est dif
ficile de plaire à tout le monde , et de se garantir
de la juste censure des Sçavans du premier
ordre , je n'ai épargné ni peines , ni dépenses
pour m'attirer leur bienveillance,et meriter leur
approbation ..
L'entreprise est pénible , il est vrai , cependant
ayant fait de grandes découvertes , et tiré de
f'oubli un nombre de faits importans , j'espere
réussir dans un projet qui a été , je me flate
trop mûrement concerté pour ne pas produire
des effets très- utiles.
Aucun Auteur jusqu'à présent n'a osé entreprendre
de donner un Journal Historique de tous
les Régimens de France : un Sçavant très-estimé
et qui passe , avec justice , pour un homme consommé
dans la Litterature ( c'est le Pere Daniel Y
ne fait aucune difficulté d'avouer qu'il en a eu
le dessein , mais qu'il n'a pu l'entreprendre , va
le peu de clarté qu'il avoit trouvé dans l'Histoire
de tous les Corps , et le parfait oubli qu'on
avoit fait des Officiers qui les avoient commandés;
de sorte qu'on pouvoit à peine s'instruiré
1
SUE
1596 MERCURE DE FRANCE
sur ce qui s'étoit passé de leur tems ; ce qui l'avoit
entierement rebuté aussi se récrie - t- il , avec
justice , contre une négligence si blâmable , qui
ensevelit dans une éternelle obscurité tant de
faits Historiques , dont le souvenir leur devroit
être si cher et si précieux J'avoue que les plaintes
de ce Pere sur cette indolence ne sont pas
sans fondement et sans quelques raisons : mais
c'est justement ce cahos et ces difficultez qui ont
excité mon amour propre à ne rien négliger
pour venir à bout de débrouiller une matiere
qui a tant embarassé les Sçavans.
>
Tout- à- fait enveloppé dans mon étude , mes
recherches continuelles m'ont donné l'esperance
de parvenir à mes fins , malgré le peu d'éxactitude
d'un grand nombre d'Ecrivains , qui me
rendoient chaque jour cette matiere plus difficile
il a fallu pour m'éclaircir entierement
feuilleter de grandes Bibliotheques ; j'ai entrepris
dans ce dessein plusieurs voïages à Paris ,
où j'ai consulté avec un travail sans relâche les
plus célebres Ecrivains de l'Histoire , pour connoître
par moi- même tous les Mémoires du
tems : j'ai employé tout mon crédit pour
avoir de l'appui et un accès libre par tout ou
j'ai crû trouver de quoi m'instruire à fond ; j'ai
Jû tous les Registres des Extraordinaires des
Guerres dans la Chambre des Comptes , afin
de connoître parfaitement l'origine de tous les
Corps , ayant dessein de donner une Chronologie
et une filiation exacte de tous les Mestres
de Camp , Colonels Lieutenans Colo .
nels et Majors de chaque Régiment , prouvées
par un état des Capitaines d'année en année
jusqu'au tems qu'ils porterent le nom de Province.
,
.?
N on
JUILLET. 1733. 1597
Non - seulement plusieurs Manuscrits de la
Bibliotheque du Koi m'ont été communiqués ,
mais encore ceux des Particuliers qui me les ont
confiés genereusement. J'ai eu nombre de confêrences
avec les Officiers les plus sçavans dans
ce genre , qui s'interessent à mon Ouvrage , et
qui m'ont envoyé de bons et amples Mémoires :
enfin je n'ai épargné , je le répete , ni peines ,
ni dépenses pour satisfaire le Public ; et comme
cet Ouvrage comprend une matiere infinie , je
ferai toutes les diligences possibles pour ne pas
tomber en défaut , et tenir parole aux Souscripteurs.
Ce n'est point ici une Histoire remplie de
fastueux Evenemens, qui jettent un Lecteur dans
l'anthousiasme , ni hérissée d'épisodes empou
lées qui captivent l'oreille sans nourrir la Science
, et sans toucher le coeur.
C'est un Journal Historique et instructif de
tous les Corps Militaires ; ce sont des descriptions
sinceres des belles actions qu'ils ont faites
depuis leur origine jusqu'à présent ; c'est une
Liste Chronologique de tous les Officiers qui
les ' ont commandés , c'est un sujet nouveau et
varié des plus beaux faits de l'Histoire, Chaque
Officier s'y verra placé dans son rang avec ses
actions héroïques : toutes les familjes y trouveront
leurs Ancêtres avec des avantages qui leur
feront honneur ; ce qu'elles ont ignoré jusqu'à
présent.
Les plus remarquables Evenemens de l'Histoire
de France , depuis Charles IX . jusqu'à la
mort de Louis XIV . seront placez avec un ordre
et des circonstances qui feront d'autant plus
de plaisir , qu'on sçait qu'un habile Ecrivain ne
donne pour l'ordinaire qu'une idée génerale de
toute
1598 MERCURE DE FRANCE
toutes ces choses ; parce qu'un détail circónstancié
et profond , causeroit de la sécheresse à
son Histoire , et interromproit le fil de sa narration
: en effet , il arrive souvent qu'en lisant
les Historiens on n'acquiert qu'une connoissance
confuse ; c'est pourquoi un Lecteur curieux a
besoin , pour s'instruire à fond , qu'un Auteur
n'omette aucun des faits et des actions éclatantes
qui sont arrivées dans chaque tems ; c'est ce
qu'on trouvera dans cet Abregé Chronologique,
Historique , &c, que je promets ici , et qui va
paroître incessamment , puisqu'il renferme tous.
les faits qui regardent la Guerre depuis Charles
IX. les Batailles , les Sieges et les Combats.
particuliers que les Troupes du Roi ont soutenus
une origine de chaque Corps , qu'aucun Ecrivain
n'a pu débrouiller jusqu'à présent , et bien différente
de l'époque où plusieurs l'ont fixée ; enfin
une Chronologie des Mestres de Camp , Colonels
, Lieutenans-Colonels et Majors , depuis
l'Institution de leurs Regimens , avec des Mémoires
pour servir à leur Histoire , et éterniser
leurs noms.
Pour bien connoître cet Ouvrage , il est bon
d'en donner ' ici une idée distincte , afin que le
Public puisse voir par lui- même son utilité et
les fruits qu'il pourra produire.
Il sera divisé en trois parties , dont chacune
comprendra plusieurs volumes.
La premiere partie qui sera subdivisée en
trois Tomes in- quarto , d'environ 600 pages
chacun , renfermera toute la Maison du Roi.
1
La seconde partie , les six vieux Corps , les
petits vieux Corps , et tous les autres Regimens.
selon leur rang , reglé par Louis XI V. en
1666 .
La
SONJUILLET. 1733. 1599
La troisiéme partie , la Cavalerie et tous les
Corps de Dragons existans.
*
Le premier Tome, de la Maison du Roi, traitera
des quatre Compagnies des Gardes du Corps,
des Grenadiers à Cheval , et des Gendarmes de
la Garde
Le second , des Chevaux Legers de la Garde ,
des deux Compagnies des Mousquetaires du Roi,
ét de toute la Gendarmerie.
Le troisiéme , des Gardes Françoises et des
Gardes Suisses.
On verra dans le premier :
1. L'Origine et l'Institution des quatre Com
pagnies des Gardes du Corps , débrouillées et
Axées à une époque plus fidele que celle d'aucun
Ecrivain, appuyées de preaves certaines et palpa
bles , tirées de la Chambre des Comptes.
2
II. La Chronologie des Capitaines des Gardes
Ecossoises , des Lieutenans et Enseignes
avec la date de leurs Commissions , tirée de la
Chambre des Comptes , et accompagnée de
Mémoires pour servir à leur Histoire , excepté
qu'on ne parle des actions des Lieutenans et
Enseignes que depuis que Louis XIV . les cût mis
sur le pied de Compagnie d'Ordonnance.
III. La Chronologie des Capitaines , Lieutenans
et Enseignes de la premiere Compagnie
des Gardes du Corps Françoises , précedée de
son Institution.
IV. La Chronologie des Capitaines , Lieutenans
et Enseignes de la Compagnie de Bethune ,
nommée Graville à son origine , précedée de son
Institution.
V. La Chronologie des Capitaines , Lieutenans
et Enseignes de la Compagnie d'Harcourt,
appellée d'Etrée à son origine , précedée de son
Insti
1600 MERCURE DE FRANCE
Institution , le tout verifié à la Chambre des
Comptes.
Les Eloges que je donne à tous les Officiers ,
sont sinceres , sans flatterie , tantôt étendus , tantôt
courts , riches ou stériles , selon le mérite et
les actions de chacun , tels qu'ils sont parvenus
à ma connoissance.
VI . Un Journal Historique desdites quatre,
Compagnies des Gardes du Corps depuis qu'elles,
ont été établies en Compagnie d'Ordonnance par
Louis XIV . avec ce qu'elles ont fait , tant aux
Sieges qu'aux Batailles sous les Regnes de Louis
XI . Charles VIII. Louis XII . François I. Henry
IV. et Louis XIII.
VI L'Institution des Grenadiers à Cheval
un Journal Historique de leurs actions , une
Chronologie des Capitaines , avec des Memoires
pour servir à leur Histoire.
VIII. L'Origine et l'Institution de la Compagnie
des Gendarmes de la Garde , leurs changemens
, leurs Privileges , &c . accompagnée d'un
Journal Historique depuis leur création , et d'une
Chronologie des Capitaines , Lieutenans , Enseignes
et Guidons avec des monumens pour
servir à l'Histoire de tous ces Officiers,
Ce premier Volume sera enrichi de dix - huit
Vignettes en Tailles- douces , gravûre de Paris ,
et de près de 800. Armes de la même gravûre .
La premiere qui sera à la tête de l'Institution
quatre Compagnies des Gardes du Corps ,
représentera leurs Attributs et leur devise qui est,
Nec pluribus impar.
des
La seconde , placée à la tête du Journal Histo
rique de ces Compagnies , fera voir leur passage
du Rhin en présence de Louis XIV .
La troisième , posé à la tête de la Chronologie
des
JUILLET. 1733. 1601
des Capitaines des Gardes Ecossoises , représen
tera la sortie des Liegeois de leur Ville par la
breche,pour attaquer la Maison de Louis XI . et
celle du Duc de Bourgogue , qui formoient le
Siege de Liege en 1468 .
La quatrième , posée à la tête de la Chronologie
de la premiere Compagnie des Gardes da
Corps Françoises , sera la Bataille de Fornoire
o Claude de la Châtre , Capitaine de ladite
Compagnie , assistoit Charles VIII . de ses conseils
et de sa valeur .
La cinquième, à la tête des Capitaines de la Compagnie
de Bethune , autrefois Graville , représentera
la Bataille de Ravenne , où cette Compagnie,
appellée pour lors de Crussol , combattit aves
beauconp de valeur en 1512. sous Gaston de Foix,
commandant l'Armée de Louis XII .
La sixième , à la tête de la Compagnie d'Harcour
, à son origine d'Etrées , la Marche du Roy
Charles IX. accompagné de ses Archers de la
Garde , dans le Bataillon quarré des Suisses , escortant
toute la Cour depuis Meaux jusqu'à Paris
, lorsque le Prince de Condé et l'Amiral de
Coligni vinrent attaquer ce Bataillon pour enle
ver le Roy.
Les autres Vignettes des Gardes du Corps , représenteront
toutes les Batailles et Sieges où ils
ont eu quelque part .
Il y aura deux Vignettes pour les Grenadiers
à Cheval.
La premiere, fera voir leurs attributs avec la devise
Undique Terror , undique lethum.
La seconde , l'Assaut donné au Pâté de Valeneiennes,
par où ils entrerent dans la Ville avec les
Mousquetaires du Roy.
Les cinq Vignettes pour les Gendarmes de la
Garde , seront :
1602 MERCURE DE FRANCE
La premiere , les attributs et la devise : Quojabet
iratus Jupiter : elle sera placée à la tête de leur
Institution .
La seconde , mise au commencement du Journal
Historique , sera l'Assaut qu'ils donnerent à
$. Antonin en 1622. pied à terre.
La troisiéme , le Combat de Veillane , et les
deux auttes , la défaite de quatre mille Chevaux
ennemis , dans la marche du Cardinal de la Valette
, de Mayence à Metz en 1635. et celle des
Parisiens au secours de S. Denis en 1652.
Le second Tome contiendra la Compagnie des
Chevaux- Legers de la Garde , les deux Compagnies
des Mousquetaires et la Gendarmerie .
I. Leur Institution , leurs changemens , Privileges
&c.
II. Un Journal Historique depuis leur origine
jusqu'à présent.
III. Une Chronologie de tous les Capitaines-
Lieutenans , Sous- Lieutenans , Enseignes et Cornettes
, avec des instructions pour servir à leur
Histoire , comme aux Gardes du Corps et Gendarmes
, &c. du premier Volume.
IV. L'Institution des Gendarmes Ecossois ,
Anglois , Bourguignons et Flamans.
V. Celle des Gendarmes et Chevaux . Legers
de la Reine , du Dauphin , de Bretagne , d'Anjou
, de Berri et d'Orleans.
Le second Tome sera pareillement enrichi de
17. Vignettes , qui représenteront les attributs ,
les devises de ces Corps et toutes les actions importantes
où ils se sont trouvez , et d'environ
300. Armes de même gravure qu'au premier
Tome .
Enfin le troisiéme renfermera les Gardes Françoises
et Suisses.
I.
JUILLET. 1733 . 1603
1. Le Journal Historique des Gardes Françoires
, précedé de leur Institution.
II. La Chronologie de tous les Mestres de
Camp , Colonels , Lieutenans- Colonels , Majors
et Capitaines parvenus aux dignitez de Maréchaux
de France , Lieutenans Generaux , Maréchaux
de Camp et Brigadiers , avec des remar
ques pour servir à l'Histoire de tous.
III. Une autre Chronologie de tous les Capitaines
qui ont succedé aux XXXIII . Compagnies
depuis leur origine , avec quelques instruc
tions pour servir à leur Histoire .
IV. Une Liste de tous les Officiers qui ont été
taez au service du Roy , accompagnée d'un état
de tous les Officiers du Régiment existans au premier
de Janvier 1732.
V. L'Institution du Régiment des Gardes Suisses,
&e son Journal Historique , avec une Chronologie
des Colonels et Lieutenans - Colonels ,
passant sous silence celle des Majors et des Capi-,
taines qui se sont succedez les uns aux autres depuis
leur création jusqu'aujourd'hui , n'en ayant,
point une connoissance assez exacte.
Ce Volume est encore enrichi de ncuf Vignettes
et de 120. Armes.
Les Armoiries des Officiers seront placées à la.
tête de leur Chronologie.
mes ,
Je ne donne point ici le détail des autres Volume
réservant à le faire sitôt que je sçaurai
que mes trois premiers Tomes auront été favorablement
reçûs du public.
La bonne opinion que j'ai de la Nation Fran-`
çoise , ne me permet pas de douter du succès de
ces trois premiers Tomes , qui renferment la
Maison du Roy ; et je me flate que les Officiers
qui commandent ces illustres Corps , se donneront
1601 MERCURE DE FRANCE
ront les mouvemens nécessaires pour que cer
Ouvrage , qui sera d'une très- grande dépense ,
mais d'une avantageuse utilité , puisse être porté
à sa perfection , en souscrivant pour le premier
Volume.
==
Conditions proposées aux Souscripteurs.
I. Le temps limité pour les Souscriptions , se
ra jusqu'au dernier de Juillet 1733 .
II. On tirera fort peu d'Exemplaires au - delà
du nombre des Souscriptions , ou peut- être point
du tout.
III. Les Souscripteurs payeront en souscrivant
cinq florins argent d'Hollande , A. 5.
Dont restera à payer cinq florins argent
de Hollande , en leur délivrant le
premier Volume , qui sera sans nut retard
, à la fin de cette présente année ,
Cinq florins argent d'Hollande, en leur
délivrant le second Volume ,
Et cinq forins argent d'Hollande , en
délivrant le troisiéme
A. S
A. 5.
A.
Total. A. 20.
Ceux qui n'auront pas souscrit , payeront 30.
forins de Hollande pour les trois Volumes , qui
seront de la même impression , du même caractere
, papier et format que le Programme .
On pourra souscrire : à Paris , chez Bauche , Libraire
du Roy de Portugal , sur le Quay des Augustins
, du côté du Pont- Neuf , à S. Jean le
Desert.
A Lisle, chez Maton, Libraire sur la petite Place.
A Liege, chez Evrand Kints , Libraire et Imprimeur
, en Souverain -Pont , à la nouvelle Imprimerie
A
JUILLET. 1733. 1605
A Amsterdam , chez Changuion, Libraire dans
la Calver - Straet.
A la Haye , chez Scheurleer , Libraire.
Et chez les principaux Libraires des Pays Etran
gers.
mais comme
Le temps limité pour les Souscriptions étoit , com
on voit , jusqu'au dernier de Juillet ;
le public n'a pu être informé de cette circonstance
aussi-tôt qu'on se l'étoit proposé, etpour ôter tout sujet
de plainte , on avertit qu'on a prorogé ce terme
d'un mois , et qu'on pourra souscrire jusqu'au dernier
d'Aoút.
de l'Origine , du Progrès et de l'état actuel de
toutes les Troupes de France. Far M. le P. ***
N. ***. Ouvrage enrichi de Vignettes en Tailles
douces , Gravure de Paris qui représentent
tous les Siéges , Attaques et Combats particuliers
où ces Corps se sont trouvés , &c. Proposé
par souscription. C'est le titre d'un Prospectus.
nouvellement publié , dont la matiere nous a
paruë si curieuse et si interessante pour toute la
Nation , que nous croyons faire plaisir au plus
grand nombre de nos Lecteurs , de le rapporter
ici en son entier.
L'Etude , dit l'Auteur , a quelque chose de si
engageant , qu'il est presqu'impossible de ne pas
se laisser entraîner aux recherches les plus curieuses
et les plus utiles , pour peu qu'on ait de
délicatesse et de goût. Très- scrupuleux sur le
point d'honneur , et bien instruir qu'il faut des
talens
JUILLET. 1732. 1595
talens extraordinaires pour devenir Auteur , je
veux dire , Auteur estimé , je n'aurois jamais
pensé à me donner ce titre , si mes amis ne
m'y eussent forcé ; de sorte qu'une étude faite
par amusement devient aujourd'hui une affaire
très- sérieuse , ayant été, entraîné uniquement
par l'honnête complaisance que je dois à des personnes
du premier mérite , et à qui il a fallu
déferer.
Le Lecteur connoîtra aisément qu'un Ouvra
ge de la conséquence de celui-ci , n'a été mis au
jour qu'après de profondes lectures , de grands
travaux , beaucoup de corrections et de recherches
presqu'infinies : trop persuadé qu'il est dif
ficile de plaire à tout le monde , et de se garantir
de la juste censure des Sçavans du premier
ordre , je n'ai épargné ni peines , ni dépenses
pour m'attirer leur bienveillance,et meriter leur
approbation ..
L'entreprise est pénible , il est vrai , cependant
ayant fait de grandes découvertes , et tiré de
f'oubli un nombre de faits importans , j'espere
réussir dans un projet qui a été , je me flate
trop mûrement concerté pour ne pas produire
des effets très- utiles.
Aucun Auteur jusqu'à présent n'a osé entreprendre
de donner un Journal Historique de tous
les Régimens de France : un Sçavant très-estimé
et qui passe , avec justice , pour un homme consommé
dans la Litterature ( c'est le Pere Daniel Y
ne fait aucune difficulté d'avouer qu'il en a eu
le dessein , mais qu'il n'a pu l'entreprendre , va
le peu de clarté qu'il avoit trouvé dans l'Histoire
de tous les Corps , et le parfait oubli qu'on
avoit fait des Officiers qui les avoient commandés;
de sorte qu'on pouvoit à peine s'instruiré
1
SUE
1596 MERCURE DE FRANCE
sur ce qui s'étoit passé de leur tems ; ce qui l'avoit
entierement rebuté aussi se récrie - t- il , avec
justice , contre une négligence si blâmable , qui
ensevelit dans une éternelle obscurité tant de
faits Historiques , dont le souvenir leur devroit
être si cher et si précieux J'avoue que les plaintes
de ce Pere sur cette indolence ne sont pas
sans fondement et sans quelques raisons : mais
c'est justement ce cahos et ces difficultez qui ont
excité mon amour propre à ne rien négliger
pour venir à bout de débrouiller une matiere
qui a tant embarassé les Sçavans.
>
Tout- à- fait enveloppé dans mon étude , mes
recherches continuelles m'ont donné l'esperance
de parvenir à mes fins , malgré le peu d'éxactitude
d'un grand nombre d'Ecrivains , qui me
rendoient chaque jour cette matiere plus difficile
il a fallu pour m'éclaircir entierement
feuilleter de grandes Bibliotheques ; j'ai entrepris
dans ce dessein plusieurs voïages à Paris ,
où j'ai consulté avec un travail sans relâche les
plus célebres Ecrivains de l'Histoire , pour connoître
par moi- même tous les Mémoires du
tems : j'ai employé tout mon crédit pour
avoir de l'appui et un accès libre par tout ou
j'ai crû trouver de quoi m'instruire à fond ; j'ai
Jû tous les Registres des Extraordinaires des
Guerres dans la Chambre des Comptes , afin
de connoître parfaitement l'origine de tous les
Corps , ayant dessein de donner une Chronologie
et une filiation exacte de tous les Mestres
de Camp , Colonels Lieutenans Colo .
nels et Majors de chaque Régiment , prouvées
par un état des Capitaines d'année en année
jusqu'au tems qu'ils porterent le nom de Province.
,
.?
N on
JUILLET. 1733. 1597
Non - seulement plusieurs Manuscrits de la
Bibliotheque du Koi m'ont été communiqués ,
mais encore ceux des Particuliers qui me les ont
confiés genereusement. J'ai eu nombre de confêrences
avec les Officiers les plus sçavans dans
ce genre , qui s'interessent à mon Ouvrage , et
qui m'ont envoyé de bons et amples Mémoires :
enfin je n'ai épargné , je le répete , ni peines ,
ni dépenses pour satisfaire le Public ; et comme
cet Ouvrage comprend une matiere infinie , je
ferai toutes les diligences possibles pour ne pas
tomber en défaut , et tenir parole aux Souscripteurs.
Ce n'est point ici une Histoire remplie de
fastueux Evenemens, qui jettent un Lecteur dans
l'anthousiasme , ni hérissée d'épisodes empou
lées qui captivent l'oreille sans nourrir la Science
, et sans toucher le coeur.
C'est un Journal Historique et instructif de
tous les Corps Militaires ; ce sont des descriptions
sinceres des belles actions qu'ils ont faites
depuis leur origine jusqu'à présent ; c'est une
Liste Chronologique de tous les Officiers qui
les ' ont commandés , c'est un sujet nouveau et
varié des plus beaux faits de l'Histoire, Chaque
Officier s'y verra placé dans son rang avec ses
actions héroïques : toutes les familjes y trouveront
leurs Ancêtres avec des avantages qui leur
feront honneur ; ce qu'elles ont ignoré jusqu'à
présent.
Les plus remarquables Evenemens de l'Histoire
de France , depuis Charles IX . jusqu'à la
mort de Louis XIV . seront placez avec un ordre
et des circonstances qui feront d'autant plus
de plaisir , qu'on sçait qu'un habile Ecrivain ne
donne pour l'ordinaire qu'une idée génerale de
toute
1598 MERCURE DE FRANCE
toutes ces choses ; parce qu'un détail circónstancié
et profond , causeroit de la sécheresse à
son Histoire , et interromproit le fil de sa narration
: en effet , il arrive souvent qu'en lisant
les Historiens on n'acquiert qu'une connoissance
confuse ; c'est pourquoi un Lecteur curieux a
besoin , pour s'instruire à fond , qu'un Auteur
n'omette aucun des faits et des actions éclatantes
qui sont arrivées dans chaque tems ; c'est ce
qu'on trouvera dans cet Abregé Chronologique,
Historique , &c, que je promets ici , et qui va
paroître incessamment , puisqu'il renferme tous.
les faits qui regardent la Guerre depuis Charles
IX. les Batailles , les Sieges et les Combats.
particuliers que les Troupes du Roi ont soutenus
une origine de chaque Corps , qu'aucun Ecrivain
n'a pu débrouiller jusqu'à présent , et bien différente
de l'époque où plusieurs l'ont fixée ; enfin
une Chronologie des Mestres de Camp , Colonels
, Lieutenans-Colonels et Majors , depuis
l'Institution de leurs Regimens , avec des Mémoires
pour servir à leur Histoire , et éterniser
leurs noms.
Pour bien connoître cet Ouvrage , il est bon
d'en donner ' ici une idée distincte , afin que le
Public puisse voir par lui- même son utilité et
les fruits qu'il pourra produire.
Il sera divisé en trois parties , dont chacune
comprendra plusieurs volumes.
La premiere partie qui sera subdivisée en
trois Tomes in- quarto , d'environ 600 pages
chacun , renfermera toute la Maison du Roi.
1
La seconde partie , les six vieux Corps , les
petits vieux Corps , et tous les autres Regimens.
selon leur rang , reglé par Louis XI V. en
1666 .
La
SONJUILLET. 1733. 1599
La troisiéme partie , la Cavalerie et tous les
Corps de Dragons existans.
*
Le premier Tome, de la Maison du Roi, traitera
des quatre Compagnies des Gardes du Corps,
des Grenadiers à Cheval , et des Gendarmes de
la Garde
Le second , des Chevaux Legers de la Garde ,
des deux Compagnies des Mousquetaires du Roi,
ét de toute la Gendarmerie.
Le troisiéme , des Gardes Françoises et des
Gardes Suisses.
On verra dans le premier :
1. L'Origine et l'Institution des quatre Com
pagnies des Gardes du Corps , débrouillées et
Axées à une époque plus fidele que celle d'aucun
Ecrivain, appuyées de preaves certaines et palpa
bles , tirées de la Chambre des Comptes.
2
II. La Chronologie des Capitaines des Gardes
Ecossoises , des Lieutenans et Enseignes
avec la date de leurs Commissions , tirée de la
Chambre des Comptes , et accompagnée de
Mémoires pour servir à leur Histoire , excepté
qu'on ne parle des actions des Lieutenans et
Enseignes que depuis que Louis XIV . les cût mis
sur le pied de Compagnie d'Ordonnance.
III. La Chronologie des Capitaines , Lieutenans
et Enseignes de la premiere Compagnie
des Gardes du Corps Françoises , précedée de
son Institution.
IV. La Chronologie des Capitaines , Lieutenans
et Enseignes de la Compagnie de Bethune ,
nommée Graville à son origine , précedée de son
Institution.
V. La Chronologie des Capitaines , Lieutenans
et Enseignes de la Compagnie d'Harcourt,
appellée d'Etrée à son origine , précedée de son
Insti
1600 MERCURE DE FRANCE
Institution , le tout verifié à la Chambre des
Comptes.
Les Eloges que je donne à tous les Officiers ,
sont sinceres , sans flatterie , tantôt étendus , tantôt
courts , riches ou stériles , selon le mérite et
les actions de chacun , tels qu'ils sont parvenus
à ma connoissance.
VI . Un Journal Historique desdites quatre,
Compagnies des Gardes du Corps depuis qu'elles,
ont été établies en Compagnie d'Ordonnance par
Louis XIV . avec ce qu'elles ont fait , tant aux
Sieges qu'aux Batailles sous les Regnes de Louis
XI . Charles VIII. Louis XII . François I. Henry
IV. et Louis XIII.
VI L'Institution des Grenadiers à Cheval
un Journal Historique de leurs actions , une
Chronologie des Capitaines , avec des Memoires
pour servir à leur Histoire.
VIII. L'Origine et l'Institution de la Compagnie
des Gendarmes de la Garde , leurs changemens
, leurs Privileges , &c . accompagnée d'un
Journal Historique depuis leur création , et d'une
Chronologie des Capitaines , Lieutenans , Enseignes
et Guidons avec des monumens pour
servir à l'Histoire de tous ces Officiers,
Ce premier Volume sera enrichi de dix - huit
Vignettes en Tailles- douces , gravûre de Paris ,
et de près de 800. Armes de la même gravûre .
La premiere qui sera à la tête de l'Institution
quatre Compagnies des Gardes du Corps ,
représentera leurs Attributs et leur devise qui est,
Nec pluribus impar.
des
La seconde , placée à la tête du Journal Histo
rique de ces Compagnies , fera voir leur passage
du Rhin en présence de Louis XIV .
La troisième , posé à la tête de la Chronologie
des
JUILLET. 1733. 1601
des Capitaines des Gardes Ecossoises , représen
tera la sortie des Liegeois de leur Ville par la
breche,pour attaquer la Maison de Louis XI . et
celle du Duc de Bourgogue , qui formoient le
Siege de Liege en 1468 .
La quatrième , posée à la tête de la Chronologie
de la premiere Compagnie des Gardes da
Corps Françoises , sera la Bataille de Fornoire
o Claude de la Châtre , Capitaine de ladite
Compagnie , assistoit Charles VIII . de ses conseils
et de sa valeur .
La cinquième, à la tête des Capitaines de la Compagnie
de Bethune , autrefois Graville , représentera
la Bataille de Ravenne , où cette Compagnie,
appellée pour lors de Crussol , combattit aves
beauconp de valeur en 1512. sous Gaston de Foix,
commandant l'Armée de Louis XII .
La sixième , à la tête de la Compagnie d'Harcour
, à son origine d'Etrées , la Marche du Roy
Charles IX. accompagné de ses Archers de la
Garde , dans le Bataillon quarré des Suisses , escortant
toute la Cour depuis Meaux jusqu'à Paris
, lorsque le Prince de Condé et l'Amiral de
Coligni vinrent attaquer ce Bataillon pour enle
ver le Roy.
Les autres Vignettes des Gardes du Corps , représenteront
toutes les Batailles et Sieges où ils
ont eu quelque part .
Il y aura deux Vignettes pour les Grenadiers
à Cheval.
La premiere, fera voir leurs attributs avec la devise
Undique Terror , undique lethum.
La seconde , l'Assaut donné au Pâté de Valeneiennes,
par où ils entrerent dans la Ville avec les
Mousquetaires du Roy.
Les cinq Vignettes pour les Gendarmes de la
Garde , seront :
1602 MERCURE DE FRANCE
La premiere , les attributs et la devise : Quojabet
iratus Jupiter : elle sera placée à la tête de leur
Institution .
La seconde , mise au commencement du Journal
Historique , sera l'Assaut qu'ils donnerent à
$. Antonin en 1622. pied à terre.
La troisiéme , le Combat de Veillane , et les
deux auttes , la défaite de quatre mille Chevaux
ennemis , dans la marche du Cardinal de la Valette
, de Mayence à Metz en 1635. et celle des
Parisiens au secours de S. Denis en 1652.
Le second Tome contiendra la Compagnie des
Chevaux- Legers de la Garde , les deux Compagnies
des Mousquetaires et la Gendarmerie .
I. Leur Institution , leurs changemens , Privileges
&c.
II. Un Journal Historique depuis leur origine
jusqu'à présent.
III. Une Chronologie de tous les Capitaines-
Lieutenans , Sous- Lieutenans , Enseignes et Cornettes
, avec des instructions pour servir à leur
Histoire , comme aux Gardes du Corps et Gendarmes
, &c. du premier Volume.
IV. L'Institution des Gendarmes Ecossois ,
Anglois , Bourguignons et Flamans.
V. Celle des Gendarmes et Chevaux . Legers
de la Reine , du Dauphin , de Bretagne , d'Anjou
, de Berri et d'Orleans.
Le second Tome sera pareillement enrichi de
17. Vignettes , qui représenteront les attributs ,
les devises de ces Corps et toutes les actions importantes
où ils se sont trouvez , et d'environ
300. Armes de même gravure qu'au premier
Tome .
Enfin le troisiéme renfermera les Gardes Françoises
et Suisses.
I.
JUILLET. 1733 . 1603
1. Le Journal Historique des Gardes Françoires
, précedé de leur Institution.
II. La Chronologie de tous les Mestres de
Camp , Colonels , Lieutenans- Colonels , Majors
et Capitaines parvenus aux dignitez de Maréchaux
de France , Lieutenans Generaux , Maréchaux
de Camp et Brigadiers , avec des remar
ques pour servir à l'Histoire de tous.
III. Une autre Chronologie de tous les Capitaines
qui ont succedé aux XXXIII . Compagnies
depuis leur origine , avec quelques instruc
tions pour servir à leur Histoire .
IV. Une Liste de tous les Officiers qui ont été
taez au service du Roy , accompagnée d'un état
de tous les Officiers du Régiment existans au premier
de Janvier 1732.
V. L'Institution du Régiment des Gardes Suisses,
&e son Journal Historique , avec une Chronologie
des Colonels et Lieutenans - Colonels ,
passant sous silence celle des Majors et des Capi-,
taines qui se sont succedez les uns aux autres depuis
leur création jusqu'aujourd'hui , n'en ayant,
point une connoissance assez exacte.
Ce Volume est encore enrichi de ncuf Vignettes
et de 120. Armes.
Les Armoiries des Officiers seront placées à la.
tête de leur Chronologie.
mes ,
Je ne donne point ici le détail des autres Volume
réservant à le faire sitôt que je sçaurai
que mes trois premiers Tomes auront été favorablement
reçûs du public.
La bonne opinion que j'ai de la Nation Fran-`
çoise , ne me permet pas de douter du succès de
ces trois premiers Tomes , qui renferment la
Maison du Roy ; et je me flate que les Officiers
qui commandent ces illustres Corps , se donneront
1601 MERCURE DE FRANCE
ront les mouvemens nécessaires pour que cer
Ouvrage , qui sera d'une très- grande dépense ,
mais d'une avantageuse utilité , puisse être porté
à sa perfection , en souscrivant pour le premier
Volume.
==
Conditions proposées aux Souscripteurs.
I. Le temps limité pour les Souscriptions , se
ra jusqu'au dernier de Juillet 1733 .
II. On tirera fort peu d'Exemplaires au - delà
du nombre des Souscriptions , ou peut- être point
du tout.
III. Les Souscripteurs payeront en souscrivant
cinq florins argent d'Hollande , A. 5.
Dont restera à payer cinq florins argent
de Hollande , en leur délivrant le
premier Volume , qui sera sans nut retard
, à la fin de cette présente année ,
Cinq florins argent d'Hollande, en leur
délivrant le second Volume ,
Et cinq forins argent d'Hollande , en
délivrant le troisiéme
A. S
A. 5.
A.
Total. A. 20.
Ceux qui n'auront pas souscrit , payeront 30.
forins de Hollande pour les trois Volumes , qui
seront de la même impression , du même caractere
, papier et format que le Programme .
On pourra souscrire : à Paris , chez Bauche , Libraire
du Roy de Portugal , sur le Quay des Augustins
, du côté du Pont- Neuf , à S. Jean le
Desert.
A Lisle, chez Maton, Libraire sur la petite Place.
A Liege, chez Evrand Kints , Libraire et Imprimeur
, en Souverain -Pont , à la nouvelle Imprimerie
A
JUILLET. 1733. 1605
A Amsterdam , chez Changuion, Libraire dans
la Calver - Straet.
A la Haye , chez Scheurleer , Libraire.
Et chez les principaux Libraires des Pays Etran
gers.
mais comme
Le temps limité pour les Souscriptions étoit , com
on voit , jusqu'au dernier de Juillet ;
le public n'a pu être informé de cette circonstance
aussi-tôt qu'on se l'étoit proposé, etpour ôter tout sujet
de plainte , on avertit qu'on a prorogé ce terme
d'un mois , et qu'on pourra souscrire jusqu'au dernier
d'Aoút.
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Résumé : Abregé Chronologique et Historique de l'Origine et du Progrès des Troupes de France, &c. [titre d'après la table]
L'ouvrage 'Abrégé Chronologique et Historique de l'Origine, du Progrès et de l'état actuel de toutes les Troupes de France' est un prospectus publié en juillet 1732. L'auteur, encouragé par ses amis, a réalisé une recherche approfondie sur les troupes françaises, motivé par l'amour du détail et le désir de combler les lacunes historiques. Il reconnaît la difficulté de satisfaire toutes les critiques mais espère réussir grâce à ses découvertes et à la résolution des oublis historiques. L'auteur souligne que jusqu'alors, aucun historien n'avait compilé un journal historique complet des régiments français. Le Père Daniel, bien qu'ayant perçu l'importance de ce projet, n'avait pu le réaliser en raison du manque de clarté et de l'oubli des officiers. Stimulé par ces défis, l'auteur a entrepris des recherches exhaustives, consulté de nombreuses bibliothèques et archives, et recueilli des mémoires et des témoignages d'officiers savants. L'ouvrage est structuré en trois parties, chacune comprenant plusieurs volumes. La première partie traite de la Maison du Roi, la seconde des vieux corps et des régiments, et la troisième de la cavalerie et des dragons. Le premier tome de la Maison du Roi inclut des détails sur les Gardes du Corps, les Grenadiers à Cheval, et les Gendarmes de la Garde, avec des chronologies des officiers, des journaux historiques de leurs actions, et des vignettes illustrant leurs exploits. Le document présente également une série de volumes historiques dédiés aux différentes unités militaires françaises et étrangères au service du roi. Le premier tome traite des Gendarmes Ecossois, Anglois, Bourguignons et Flamans, ainsi que des Gendarmes et Chevaux Légers de la Reine, du Dauphin, de Bretagne, d'Anjou, de Berri et d'Orléans. Il inclut 17 vignettes représentant les attributs et devises de ces corps, ainsi que 300 armoiries. Le deuxième tome se concentrera sur les Gardes Françoises et Suisses. Le troisième tome contiendra des informations sur les Gardes Françoises et Suisses, avec des chronologies des officiers et des remarques historiques. Chaque volume est enrichi de vignettes et d'armoiries. Les souscriptions pour ces volumes sont ouvertes jusqu'au 31 août 1733, avec un coût total de 20 florins pour les trois tomes. Les souscripteurs peuvent payer en plusieurs fois, tandis que ceux qui n'auront pas souscrit paieront 30 florins. Les souscriptions peuvent être faites auprès de plusieurs libraires à Paris, Lille, Liège, Amsterdam et La Haye.
Généré par Mistral AI et susceptible de contenir des erreurs.
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8
p. 741-742
Mémoires pour l'Histoire des Sciences et des Beaux-Arts, &c. [titre d'après la table]
Début :
MEMOIRES pour l'Histoire des Sciences et des Beaux-Arts, commencez d'être [...]
Mots clefs :
Mémoires de Trévoux, Partialité, Paris, Ouvrages, Auteurs, Journal, Journalistes
Afficher :
texteReconnaissance textuelle : Mémoires pour l'Histoire des Sciences et des Beaux-Arts, &c. [titre d'après la table]
MEMOIRES pour l'Histoire des Sciences
et des Beaux - Arts , commencez d'être
imprimez l'an 1701. à Trévoux , et
dédiez à S. A. S. M. le Duc du Maine .
Janvier 1734. A Paris , Quay des Augustins
, chez Chaubert , in 12. de 175 .
pages.
Ce Journal , connu sous le titre de
Memoires de Trévoux , &c. s'imprime à
présent à Paris à l'adresse qu'on vient
de lire. A la tête de ce premier Volume
est un Avertissement , dans lequel on lit
à la troisiéme page cette Leçon importante.
L'esprit de partialité est un Ecueil dangereux
où bien des Journalistes ont échoué.
Le reproche qu'on fait encore à quelquesuns
d'entre eux de juger des Ouvrages d'autrui
sur le rapport de la passion et des pré-
F jugez
742 MERCURE DE FRANCE
4
jugez , n'est que trop bien fondé ; on nous
sçaura gré , sans doute , des précautions que
nous sommes résolus de prendre pour ménager
la délicatesse des Auteurs. Le devoir
d'un Journaliste se borne à rendre un compte
fidele des Livres dont il est chargé de faire
Panalyse. S'il lui faut emprunter le secours
de la Critique , la politesse , la probité et la
Religion lui prescrivent des regles dont il
ne doit jamais se départir. Affecter les airs et
le ton de Censeur ou de Juge , c'est usurper
un droit qui n'appartient qu'au Public , Arbitre
souverain de la réputation des Auteurs
et du mérite de leurs Ouvrages.
Avec de telles dispositions , on ne peut
que se promettre un heureux succès de
la composition de ce Journal.
et des Beaux - Arts , commencez d'être
imprimez l'an 1701. à Trévoux , et
dédiez à S. A. S. M. le Duc du Maine .
Janvier 1734. A Paris , Quay des Augustins
, chez Chaubert , in 12. de 175 .
pages.
Ce Journal , connu sous le titre de
Memoires de Trévoux , &c. s'imprime à
présent à Paris à l'adresse qu'on vient
de lire. A la tête de ce premier Volume
est un Avertissement , dans lequel on lit
à la troisiéme page cette Leçon importante.
L'esprit de partialité est un Ecueil dangereux
où bien des Journalistes ont échoué.
Le reproche qu'on fait encore à quelquesuns
d'entre eux de juger des Ouvrages d'autrui
sur le rapport de la passion et des pré-
F jugez
742 MERCURE DE FRANCE
4
jugez , n'est que trop bien fondé ; on nous
sçaura gré , sans doute , des précautions que
nous sommes résolus de prendre pour ménager
la délicatesse des Auteurs. Le devoir
d'un Journaliste se borne à rendre un compte
fidele des Livres dont il est chargé de faire
Panalyse. S'il lui faut emprunter le secours
de la Critique , la politesse , la probité et la
Religion lui prescrivent des regles dont il
ne doit jamais se départir. Affecter les airs et
le ton de Censeur ou de Juge , c'est usurper
un droit qui n'appartient qu'au Public , Arbitre
souverain de la réputation des Auteurs
et du mérite de leurs Ouvrages.
Avec de telles dispositions , on ne peut
que se promettre un heureux succès de
la composition de ce Journal.
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Résumé : Mémoires pour l'Histoire des Sciences et des Beaux-Arts, &c. [titre d'après la table]
Les 'Mémoires pour l'Histoire des Sciences et des Beaux-Arts' ont été imprimés pour la première fois en 1701 à Trévoux et dédiés au Duc du Maine. En janvier 1734, ce journal, désormais connu sous le nom de 'Mémoires de Trévoux', a été imprimé à Paris chez Chaubert, au Quai des Augustins, en un volume de 175 pages. L'avertissement du premier volume met en garde contre l'esprit de partialité, un écueil fréquent parmi les journalistes. Il souligne que certains jugent les œuvres en fonction de la passion plutôt que de l'objectivité. Le journal s'engage à ménager la délicatesse des auteurs et à rendre un compte fidèle des livres analysés. Les critiques doivent être menées avec politesse, probité et respect, sans usurper le rôle de censeur ou de juge, car ce droit appartient au public. Avec ces dispositions, le journal vise à garantir un succès heureux à sa composition.
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10
p. 83-85
« JOURNAL ÉTRANGER, ouvrage périodique, Janvier 1755, qui a pour épigraphe, [...] »
Début :
JOURNAL ÉTRANGER, ouvrage périodique, Janvier 1755, qui a pour épigraphe, [...]
Mots clefs :
Journal, Abbé Prévost, Journal étranger
Afficher :
texteReconnaissance textuelle : « JOURNAL ÉTRANGER, ouvrage périodique, Janvier 1755, qui a pour épigraphe, [...] »
OURNAL ÉTRANGER , ouvrage périodique
, Janvier 1755 , qui a pour épigraphe
, Externo robore crefcit , Claud . &
qui fe vend à Paris , au Bureau du Journal
Étranger , rue Saint Louis au Marais ,
vis-à - vis le Bureau de la Régie des cartes ;
chez Piffot , quai de Conti ; Sangrain le
fils , & Duchefne , rue Saint Jacques.
M. l'Abbé Prévôt eft à préſent à la tête
de ce Journal , qui ne peut être rédigé
par une plume plus élégante ; elle embellit
tout ce qu'elle traite . Son Avertiffement
eft une pièce d'éloquence , les promeffes
qu'il y fait au public font magnifiques , &
perfonne n'eft plus en état de les remplir
que lui. Cet éloge de ma part eft d'autant,
moins fufpect , que je le loue à mon préjudice.
C'eft un nouveau Journal qui s'éleve
, pour ainfi dire , à mes frais & dépens
; il prend la même forme , il embraffe
, comme moi , tous les genres : il ne
fe borne pas à la littérature fçavante , il
étend fes courfes fur toute la partie agréable
, & même fur celle des fpectacles , qui
D vj
84 MERCURE DE FRANCE.
font mon domaine particulier. Comme il
ufurpe ainfi tous mes droits , il ne doit
pas trouver mauvais que je m'enrichie
quelquefois de fon butin , & que je falſe
ufage des extraits qu'il donnera des piéces
de Théatre , ou des Romans étrangers
pour les oppofer aux nôtres. Mon but eft
de mettre par là le lecteur françois à portée
de connoître l'efprit des autres nations ,
& de comparer leur goût avec le fien pour
en mieux fentir la différence ; c'eſt le plus
fûr moyen
de guérir les préventions trop
fortes pour ou contre les étrangers . Les
uns trouvent les feuls ouvrages anglois
admirables , ils font le fruit du génie :
les autres n'approuvent que les écrits françois
; ils font le modele du goût. Je crois
que ce goût pur & vrai reffemble à la
vertu , qu'il fuit les extrêmités , qu'il
n'eft ni en-deça ni au- delà , & qu'il refide
, comme elle , dans un milieu raifonnable.
N'en ayons jamais d'exclufif ; eftimons
les étrangers par où ils font eftimables
; fans nous déprimer , louons encore
moins notre efprit aux dépens du
leur ; ne les étudions que pour nous perfectionner
enrichiffons notre littérature
de leurs tréfors , & profitons de leurs beautés
fans imiter leurs défauts. Je com -
mence par le précis ou le programme de
FEVRIER. 1755. 85
Philoclée , tragédie angloife , dont M.
l'Abbé Prévôt a fait un extrait détaillé :
mais je le porte à l'article des Spectacles ,
il fera là mieux à fa place. Les piéces de
comparaifon y feront plus voifines ; j'y
renvoye le lecteur , il y trouvera Philoclée
après le Triumvirat .
, Janvier 1755 , qui a pour épigraphe
, Externo robore crefcit , Claud . &
qui fe vend à Paris , au Bureau du Journal
Étranger , rue Saint Louis au Marais ,
vis-à - vis le Bureau de la Régie des cartes ;
chez Piffot , quai de Conti ; Sangrain le
fils , & Duchefne , rue Saint Jacques.
M. l'Abbé Prévôt eft à préſent à la tête
de ce Journal , qui ne peut être rédigé
par une plume plus élégante ; elle embellit
tout ce qu'elle traite . Son Avertiffement
eft une pièce d'éloquence , les promeffes
qu'il y fait au public font magnifiques , &
perfonne n'eft plus en état de les remplir
que lui. Cet éloge de ma part eft d'autant,
moins fufpect , que je le loue à mon préjudice.
C'eft un nouveau Journal qui s'éleve
, pour ainfi dire , à mes frais & dépens
; il prend la même forme , il embraffe
, comme moi , tous les genres : il ne
fe borne pas à la littérature fçavante , il
étend fes courfes fur toute la partie agréable
, & même fur celle des fpectacles , qui
D vj
84 MERCURE DE FRANCE.
font mon domaine particulier. Comme il
ufurpe ainfi tous mes droits , il ne doit
pas trouver mauvais que je m'enrichie
quelquefois de fon butin , & que je falſe
ufage des extraits qu'il donnera des piéces
de Théatre , ou des Romans étrangers
pour les oppofer aux nôtres. Mon but eft
de mettre par là le lecteur françois à portée
de connoître l'efprit des autres nations ,
& de comparer leur goût avec le fien pour
en mieux fentir la différence ; c'eſt le plus
fûr moyen
de guérir les préventions trop
fortes pour ou contre les étrangers . Les
uns trouvent les feuls ouvrages anglois
admirables , ils font le fruit du génie :
les autres n'approuvent que les écrits françois
; ils font le modele du goût. Je crois
que ce goût pur & vrai reffemble à la
vertu , qu'il fuit les extrêmités , qu'il
n'eft ni en-deça ni au- delà , & qu'il refide
, comme elle , dans un milieu raifonnable.
N'en ayons jamais d'exclufif ; eftimons
les étrangers par où ils font eftimables
; fans nous déprimer , louons encore
moins notre efprit aux dépens du
leur ; ne les étudions que pour nous perfectionner
enrichiffons notre littérature
de leurs tréfors , & profitons de leurs beautés
fans imiter leurs défauts. Je com -
mence par le précis ou le programme de
FEVRIER. 1755. 85
Philoclée , tragédie angloife , dont M.
l'Abbé Prévôt a fait un extrait détaillé :
mais je le porte à l'article des Spectacles ,
il fera là mieux à fa place. Les piéces de
comparaifon y feront plus voifines ; j'y
renvoye le lecteur , il y trouvera Philoclée
après le Triumvirat .
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Résumé : « JOURNAL ÉTRANGER, ouvrage périodique, Janvier 1755, qui a pour épigraphe, [...] »
Le texte présente le 'Journal Étranger', une publication périodique de janvier 1755 dirigée par l'Abbé Prévôt. Ce journal est disponible à Paris dans plusieurs lieux, notamment au Bureau du Journal Étranger, chez Piffot, et chez Sangrain le fils et Duchefne. L'Abbé Prévôt est reconnu pour son élégance et son éloquence. Le texte mentionne un nouveau journal concurrent qui couvre divers genres, y compris la littérature savante, les sujets agréables et les spectacles. L'auteur du texte, tout en admettant la qualité de ce nouveau journal, souhaite enrichir son propre journal avec des extraits de pièces de théâtre ou de romans étrangers pour les comparer avec les œuvres françaises. Son objectif est de permettre aux lecteurs français de connaître l'esprit des autres nations et de comparer leurs goûts. Il prône un goût équilibré, ni exclusif ni dépréciatif, et encourage l'enrichissement de la littérature française par les trésors étrangers tout en évitant d'imiter leurs défauts. Le texte se conclut par une référence à un extrait détaillé de la tragédie anglaise 'Philoclée', renvoyé à la section des spectacles.
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11
s. p.
AVERTISSEMENT NOUVEAU.
Début :
Depuis que le Roi m'a donné le Mercure de France que je compose, je me [...]
Mots clefs :
Prix du Mercure, Journal, Abonnés
Afficher :
texteReconnaissance textuelle : AVERTISSEMENT NOUVEAU.
AVERTISSEMENT
NOUVEAU.
DEpuis que le Roi m'a donné le Mercure
de France que je compofe , je me·
fuis occupé & je m'occupe fans ceffe à le·
rendre plus digne de l'attention du Public ;
j'ai porté mes foins jufques fur la manutention
& la régie de mon ouvrage. Le
compte que je m'en fuis fait rendre m'a
mis à portée de faire plufieurs réflexions ,
dont voici le réfultat.
Que le tems , ainfi qu'il eft ordinaire
avoit introduit différens abus dans le prix
de ce Journal , qu'il m'étoit important de
réformer.
Que par une efpece d'injuftice les Abonnés
, qui payent d'avance , & dont les nouveaux
engagemens qu'ils ont pris avec moi
me feront toujours facrés , n'avoient pas
plus d'avantage que ceux qui payent chaque
fois , ou même à qui l'on fait crédit.
Qu'au contraire , la néceffité , l'abondance
des matieres & le defir de fatisfaire
l'empreffement des perfonnes qui
envoient des pieces , avoient quelquefois
forcé de donner un quinzieme volume , &
de le faire payer aux Abonnés , qui , en
A ij
1
s'acquittant d'avance , n'avoient compté que
fur quatorze volumes , ce qui avoit caufe
leurjufte murmure.
Pour me mettre en état de répondre à
P'impatience des Auteurs , en donnant plus
d'étendue à chacun des articles qui partagent
mon Journal, je ne le bornerai plus à neuf
feuilles , j'y mettrai tout le papier dont
j'aurai befoin fuivant l'abondance des matieres
& l'exigence des cas. Je n'ai rien
épargné pour que le Public fût content de
la forme & de l'arrangement de l'impref
fion , ainfi que de la qualité & blancheur
du papier j'aurois voulu faire davantage
mais j'ai craint avec raifon de me charger
d'une dépenfe trop confidérable , ayant tou
jours en vue mes engagemens.
Je me trouve donc forcé d'augmenter le
prix du Mercure , & de le mettre à trentefix
fols pour ceux qui ne s'abonneront point
pour l'année, &ne payeront point d'avan
ce; car , je le repéte , je refpecte trop les
engagemens que j'ai pris avec mes Abonnés
, en recevant leurs foufcriptions & leurs
paiemens d'avance , pour rien changer par
rapport à eux au contraire , le volume
de chaque Mercure fera plus étendu
je redoublerai d'ardeur pour le rendre plus
intéreffant , & il ne leur en coûtera pas
davantage. Il est bien jufte que je leur
donne la préférence, puifque c'eft avec leurs
- fonds que j'ai fourni jufqu'à préfent à la
dépenfe de mon Journal ; je le déclare
leur en marquer ma reconnoiffance.
pour
Le Bureau fera toujours chez M.
LUTTON , Avocat & Greffier-Commis
au Greffe civil du Parlement , Commis qu
recouvrement du Mercure , rue Ste Anne ,
Butte S. Roch , entre deux Selliers , du
côté de la rue S. Honoré.
C'est à lui que je prie d'adreffer , francs
de port , les paquets & lettres pour m'être
remis , quant à la partie littéraire.
Le prix fera de trente-fix fols pour ceux
qui ne s'abonneront pas au Bureau , & de
trente fols pour ceux qui s'y abonneront ,
& paieront d'avance vingt-une livres pour
une année , àraifon de quatorze volumes ,
commencer par le mois qu'ils defireront.
Les perfonnes de province aufquelles on
l'enverra par la pofte , paieront trenteune
livres dix fols d'avance en s'abonnant
& elles le recevront franc de port.
Celles qui auront des occafions pour le
faire venir ou qui prendront les frais du
port fur leur compte , ne paieront que
vingt-une livres d'avance pour une année .
Les perfonnes qui enverront leurs abonnemenspar
lapofte , en donneront avis , en
affranchiffant leurs lettres .
Les Libraires des provinces ou des pays
A iij
trangers qui voudront faire venir le Mercure,
écriront à l'adreffe ci-deffus.
Les paquets qui ne feront point affranchis
refteront au rebut.
L'on trouvera toujours quelqu'un en état
de répondre au Bureau , & le Sr LUTTON
obfervera d'y refter les Mardi , Mercredi
& Jeudi de chaque femaine après- midi.
On peut fe procurer par la voie du
Mercure les autres Journaux les livres
qu'ils annoncent , & tous autres générale-
~ment.
NOUVEAU.
DEpuis que le Roi m'a donné le Mercure
de France que je compofe , je me·
fuis occupé & je m'occupe fans ceffe à le·
rendre plus digne de l'attention du Public ;
j'ai porté mes foins jufques fur la manutention
& la régie de mon ouvrage. Le
compte que je m'en fuis fait rendre m'a
mis à portée de faire plufieurs réflexions ,
dont voici le réfultat.
Que le tems , ainfi qu'il eft ordinaire
avoit introduit différens abus dans le prix
de ce Journal , qu'il m'étoit important de
réformer.
Que par une efpece d'injuftice les Abonnés
, qui payent d'avance , & dont les nouveaux
engagemens qu'ils ont pris avec moi
me feront toujours facrés , n'avoient pas
plus d'avantage que ceux qui payent chaque
fois , ou même à qui l'on fait crédit.
Qu'au contraire , la néceffité , l'abondance
des matieres & le defir de fatisfaire
l'empreffement des perfonnes qui
envoient des pieces , avoient quelquefois
forcé de donner un quinzieme volume , &
de le faire payer aux Abonnés , qui , en
A ij
1
s'acquittant d'avance , n'avoient compté que
fur quatorze volumes , ce qui avoit caufe
leurjufte murmure.
Pour me mettre en état de répondre à
P'impatience des Auteurs , en donnant plus
d'étendue à chacun des articles qui partagent
mon Journal, je ne le bornerai plus à neuf
feuilles , j'y mettrai tout le papier dont
j'aurai befoin fuivant l'abondance des matieres
& l'exigence des cas. Je n'ai rien
épargné pour que le Public fût content de
la forme & de l'arrangement de l'impref
fion , ainfi que de la qualité & blancheur
du papier j'aurois voulu faire davantage
mais j'ai craint avec raifon de me charger
d'une dépenfe trop confidérable , ayant tou
jours en vue mes engagemens.
Je me trouve donc forcé d'augmenter le
prix du Mercure , & de le mettre à trentefix
fols pour ceux qui ne s'abonneront point
pour l'année, &ne payeront point d'avan
ce; car , je le repéte , je refpecte trop les
engagemens que j'ai pris avec mes Abonnés
, en recevant leurs foufcriptions & leurs
paiemens d'avance , pour rien changer par
rapport à eux au contraire , le volume
de chaque Mercure fera plus étendu
je redoublerai d'ardeur pour le rendre plus
intéreffant , & il ne leur en coûtera pas
davantage. Il est bien jufte que je leur
donne la préférence, puifque c'eft avec leurs
- fonds que j'ai fourni jufqu'à préfent à la
dépenfe de mon Journal ; je le déclare
leur en marquer ma reconnoiffance.
pour
Le Bureau fera toujours chez M.
LUTTON , Avocat & Greffier-Commis
au Greffe civil du Parlement , Commis qu
recouvrement du Mercure , rue Ste Anne ,
Butte S. Roch , entre deux Selliers , du
côté de la rue S. Honoré.
C'est à lui que je prie d'adreffer , francs
de port , les paquets & lettres pour m'être
remis , quant à la partie littéraire.
Le prix fera de trente-fix fols pour ceux
qui ne s'abonneront pas au Bureau , & de
trente fols pour ceux qui s'y abonneront ,
& paieront d'avance vingt-une livres pour
une année , àraifon de quatorze volumes ,
commencer par le mois qu'ils defireront.
Les perfonnes de province aufquelles on
l'enverra par la pofte , paieront trenteune
livres dix fols d'avance en s'abonnant
& elles le recevront franc de port.
Celles qui auront des occafions pour le
faire venir ou qui prendront les frais du
port fur leur compte , ne paieront que
vingt-une livres d'avance pour une année .
Les perfonnes qui enverront leurs abonnemenspar
lapofte , en donneront avis , en
affranchiffant leurs lettres .
Les Libraires des provinces ou des pays
A iij
trangers qui voudront faire venir le Mercure,
écriront à l'adreffe ci-deffus.
Les paquets qui ne feront point affranchis
refteront au rebut.
L'on trouvera toujours quelqu'un en état
de répondre au Bureau , & le Sr LUTTON
obfervera d'y refter les Mardi , Mercredi
& Jeudi de chaque femaine après- midi.
On peut fe procurer par la voie du
Mercure les autres Journaux les livres
qu'ils annoncent , & tous autres générale-
~ment.
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Résumé : AVERTISSEMENT NOUVEAU.
L'auteur du Mercure de France annonce des réformes pour améliorer la qualité et la gestion du journal. Il dénonce des abus dans le prix du journal et une injustice envers les abonnés payant d'avance, qui ne bénéficiaient pas plus d'avantages que ceux payant à la livraison. Parfois, un quinzième volume était ajouté et facturé aux abonnés, provoquant des réactions négatives. Pour répondre à l'impatience des auteurs et offrir plus d'espace aux articles, le journal ne sera plus limité à neuf feuilles. L'auteur a également amélioré la forme, l'arrangement de l'impression et la qualité du papier, tout en évitant des dépenses excessives. Le prix du Mercure sera augmenté à trente-six sols pour les non-abonnés. Les abonnés respectant leurs engagements ne verront pas leur prix augmenter et bénéficieront d'un volume plus étendu et d'un contenu plus intéressant. Le bureau du journal reste chez M. LUTTON, avocat et greffier-commis, avec des instructions pour l'envoi des paquets et lettres littéraires. Les tarifs pour les abonnements et les envois par la poste sont détaillés, ainsi que les modalités pour les libraires des provinces et des pays étrangers.
Généré par Mistral AI et susceptible de contenir des erreurs.
Généré par Mistral AI et susceptible de contenir des erreurs.
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12
p. 211
DE VIENNE.
Début :
Le Journal de l'armée de l'Empire ne contient depuis quelques temps [...]
Mots clefs :
Armée impériale, Journal, Attaques
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texteReconnaissance textuelle : DE VIENNE.
DE VIENNE.
E Journal de l'armée de l'Empire ne contient
depuis quelque temps aucun événement confidétable.
Tout s'eft paflé en chocs & en attaques de
Poftes , dont les avantages de part & d'autre ont
ée à -peu -près compenfés.
E Journal de l'armée de l'Empire ne contient
depuis quelque temps aucun événement confidétable.
Tout s'eft paflé en chocs & en attaques de
Poftes , dont les avantages de part & d'autre ont
ée à -peu -près compenfés.
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13
p. 61-62
AUTRE.
Début :
Vestu de toutes les façons, [...]
Mots clefs :
Journal
Afficher :
texteReconnaissance textuelle : AUTRE.
AUTR E.
EST U. de toutes les façons
Je cours la ville , & vais dans de bonnes maiſons
2 MERCURE DE FRANCE.
Je fuis auffi la Cour & vais dans la Province ;
J'amufe le Bourgeois , & j'amuſe le Prince
Quelquefois , d'un ton gracieux ,
Je philofophe en habits bleux ;
Tantôt cenfeur mordant , & critique févére ,
Mon habit blanc dément mon caractére.
Vêtu tantôt en Arlequin ,
J'abandonne mon nom , pour en prendre un
divin ;
J'occupe au mieux ma place en compagnie
Je parle Profc & Poëfie ,
Chansons , Théâtre , Hiftoire quelquefois ;
Et vis rarement plus d'un mois.
EST U. de toutes les façons
Je cours la ville , & vais dans de bonnes maiſons
2 MERCURE DE FRANCE.
Je fuis auffi la Cour & vais dans la Province ;
J'amufe le Bourgeois , & j'amuſe le Prince
Quelquefois , d'un ton gracieux ,
Je philofophe en habits bleux ;
Tantôt cenfeur mordant , & critique févére ,
Mon habit blanc dément mon caractére.
Vêtu tantôt en Arlequin ,
J'abandonne mon nom , pour en prendre un
divin ;
J'occupe au mieux ma place en compagnie
Je parle Profc & Poëfie ,
Chansons , Théâtre , Hiftoire quelquefois ;
Et vis rarement plus d'un mois.
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14
p. 150-159
HISTOIRE de Charlemagne, précédée de Considérations sur la première Race, & suivie de Considérations sur la seconde ; par M. Gaillard, de l'Académie Françoise & de l'Académie des Inscriptions & Belles-Lettres. A Paris, chez Moutard, Imprimeur-Libraire de la Reine, de Madame & de Mme. la Comtesse d'Artois, rue des Mathurins, Hôtel de Cluni, 1782, 4 Vol. in 12.
Début :
Qu'il nous soit permis de préluder à cet Extrait par des Observations qui ne concernent [...]
Mots clefs :
Journal, Journaliste, Journal littéraire, Critique, Auteur, Autorité, Abbé Desfontaines, Mauvais vers, Convalescence, Goût
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texteReconnaissance textuelle : HISTOIRE de Charlemagne, précédée de Considérations sur la première Race, & suivie de Considérations sur la seconde ; par M. Gaillard, de l'Académie Françoise & de l'Académie des Inscriptions & Belles-Lettres. A Paris, chez Moutard, Imprimeur-Libraire de la Reine, de Madame & de Mme. la Comtesse d'Artois, rue des Mathurins, Hôtel de Cluni, 1782, 4 Vol. in 12.
HISTOIRE de Charlemagne, ·précidle de
Confidération..s far la }Jremièr' Race, &
fuivie de Confidérations fi~r la faconde;
pat· M. Gaillard, de l' Acadétnie ·Fran.
çoife & de l'Acadén1ie des Infcriptions &
Belles- Lerrres. A Patis , ·chez Mot1card, r
.I1npri1net1r-librairc de la Rei11e , de
MadaL11e & de .. M, ine. la Comreffe d' Artois,
rue des Matnuri11s, Hôtel de Cl uni,
· l 7 8 2 • 4 Vol. in· 1 2. •
u'11 11ous foit per1nis de préli1aer .à.
cet Extrait par 8es Obfervario_11s qui 11e con:.
~erne11t 11i Gl1arle111ag11e 11i 1011 Hifto1·ien >
1
,
•
•
IU4Vl!J,,.O---------~--,.-----------:--•
•
•
1
-
D E F R A N ·c E. 1 5 r
& qui auro11t le to1·c ou le 111érice de pré.,.
iènter u11 paradoxe .
Les Jot1rnat1x Lirrérai1·es auroient-ils ja- ,
mais dû être autre chofe qu'un regill:1·e public
ouvert à tous les Auteurs, pour y i11fércr
eux·111êmes l'extrait de leurs Ü"1vrages ;
fans éloge, car la bienCéance (du 1noins aur1
·efois) ne per1nettoit pas de fe Jouer foi·
mê1ne; fa11s cririque, car celle qu'un Auteur
feroir de fotl Ouvrage fe1·oit toujours fuC.
peét:e d,i11dulge11cc ; d' aille11rs, quelle rai!
011 fuffifante at1roit-on eue de 11e pas corriger
d'avance ce ~u'on critiqt1eroit après-coup?
L'Inve11teur des Jour11at1x Littéraires a
fans c.lourc rendu u11 g1·a11d fe1·vice aux Let·
t rcs; il a été utile & at1x Au~et1rs & at1x:
Leéèeurs, e11 imagina11t un [ivre qui fît connoîrre
les autres LÎ\'res , qui ei1 ai111onçât
l' ex1ftcnce & le· conte11 u; inais fat1te d, avoir
fo1·mé les Jour11aux fur le pln11 que 11ous indiquons,
quelles co11tratliél:io11s 11'a-t-il pas
éprouvées! que d,i11rerruptions de ce Journal
& fous 1\1. de Sallo & f ot1s M. 1, Abbé •
Gallois ! & en effet., quel que fût le mérite
de ces Sa va11s, de q ucl droit s' érigeoie11t· ils
en Arbicres ,d e la Litrérarure & e11 Cenfe 11rs
de tous les Ecrivains?
Da11s la fùite ce Journal a pris une fgr111c
plus rég1.llière & u11e autorité pltts légitime.
011 n'a rien à dire contre les J ot1rnaux érablis
oμ qui for1t ce11fés l'être par l'autorité
publique, & fur lefqt1e1s cette autorité veille
d'l1nc n1a11ière parriculièrr. · .
'
•
• •
•
..
-
•
-
•
15.t 1vl ER C U R E
Mais l' objclbio11 f ublifte . route entière
contre tous les Journaux établis par auto- ,
rité privée. c~ prè111ier abus a ouvert la
po1·ce à ur1e i11ultitud€ d'autres abus, do1Jt le
moi11dre a été que beaucoup d' A11tet11·s fe
font furti veinent ou etf1·011té111ent con1hlés
eux .. tnê1nes ti,éloges da11s des J0ur11anx dont
il~ dif poioie11t par eux 011 par leurs amis.
· Pour ne parler que des faits anciens &
co1111us; c.ia11s ce débordement de mauvais
vers dont P~ri3 fut i11011dé e11 1744, à l'occafio11
de la maladie & de la convalef cence du
Roi Louis XV, & qui a fait dire à M. de
Voltai1·e (au 1t1el fet1l jl fur donné d'en faire
.. ie bons fL,r ce ft1jet : )
•
Paris n'a jam ~is vû de tranfports Ji divers,
Tant de fc1.1x d 1rtifice & ta.nt de mauvais vers.
.. Il puut ou il n.e pa1·t.t point une Ode à
la Reine; 111ais l'Abbé Desfontaines l1annonca
& la vanta beaucoup ( fet1ille A du
~ Torne IV des ]ugl'1nens fur quelques Ouvrages
rzouveaux); il e11 cita u11 grand 11ol11-
bre de ftropl1ès , clu11~ l'une def quelles le
Poëte fe difoir vieux, fur qt1oi l' Abbé Des·
fontaines s'éc1·ioit: ''Quel vieux Poëte avo11s''
i1ous qui fa{fe ai11G des y ers? n' eft - ce
,, poi11r un jet1ne h0n11ne qui cli.ercbe à fe
,, cacher fous les rides de la vieillclfe ?
,, mais la vieilleffe pettt ·elle prévc11ir en
,, faveut· du talent ? ,, .. · _
C' éroir une é11igt11e qu'il 11e pou voit
devi11er, & qu'il propofoit au ieél:c1.1fi •
•
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DE F R AN C E. · tf 3
Da11s la feuille D , il (e fait ail relfer une
- lettre, eù, en co11firmant rous les éloges
don11és aux firopl1es cirées, 011 lt1i <le111a11de
. pourquoi il 11' en a pas cite pll11Îcurs aurres
qt1'011 a1ft1re 11'êrre pas 111<) Ï11s belle~; &
pour réparer fa faute, on Jes cite. l)ar cet
. heureux artifice le Lettcu r a, c11 deux Par-
• ties, )'Ode. pref que entière. ~
Par un autre artifice, 1, Auteur de la let- ·
trc hafarâe fur u11 endroit de l'Ode une ou
, deux critiqt1es év jJe1nn1ent jnju!l·es , aux•
- quelles le Journalifie 11'a pas de pe111e à
I • repondre .
, Voici inai11renant Je 111ot de l'énigme.
. L' Ode .. efl mauvaife, & elle efl de l' ~1 bbé
:Desfontaines.
. La t .. l-at1de fut co11nue, & le Puhlic ne fic
qu'en rir~; l' Abbé Dcsfo11tai11es l'avoir fait
à fotl oadinage.
On dir que q11elques-u11s de fes no111breux
•
ft1ccelÎet1rs n'ont pac; n1oi11s accoutun1é le
Public au leur; 011 dit que la lot1at1~e & ·
le blât11e fo11c: devenus cl1ez qt1elqucs-u11s
ô 'e11 tre-cux .. non-feule111ent t111e afraire de
' , paOEon & '-ie pa1-ri, i11ais e11core t>n obier
â'in ré1·êr & de co1n 1nerce. N ot1s 1:"&' enrr<>r1s
p.oi11t dans ces que!tions fâc l1etJl- s; no11s 11e
u Youlo11s d~fobl ige r · perfon11e ; 11 us nous
. conc e11to1~s d'ét~ blir r1c•t1~· pr i nci~~e qu'il t1e
J Eaur ja1nais trotnpcr le teétet1r ni ft11· les ·
_Auteurs J1i Cur les Ouvr=i~s; c11 C<•t1 feq 12r~11~e
nous nous l1ârons de déclarer que J' utct1r
:.de cet Ex cc a · t ,.. ,a auffi l' ucéuiï de.~ l'I-Iifroire
• • G V .. .
-
•
-
I
-
•
..
,
•
•
..
• •
•
• •
If 4 MER c u R E
de Cl1arlemagne , & que par conféquept
cer Extrait 11e contie11dra ni éloge ni cri~
• . t1qt1e.
Pourquoi u11 Attteur , bien réfoltt d'obfe1
·ve1· tOlltes les bienféances, cne rendroit-il ,
pas co1npte au Public de fo11 propre Ot1-
vrage dnns tin Journal , Ct)n11ne il en 1·e11d
co111pte à fes Le&eurs dar1s u11e Préface, e11
fe bor11a11t à dire ce que !'Ouvrage con~ienr,
. dans qt1el c:fp1·ît il eft fait' n~11s quel ordte
les ebjcts y font préfe11tés, ·&o. tnais fans
at1ct111 ligne 11i d'approbatio11 11i de c~n~
{ure? ..
'. Eft· il mêcne bi~11 sûr que le Pttblic . en
de1na11de d1van!age aux Jou1ï1aliffes de profeffio11?
Ils s'e1np1·e{fe11t cous à juger en hie11
ou· en n1al 1-es Ouv14 ages dont ils ne font
chargés tout au plus que de 1·e11 ,{1·e compte.
Il efl: vrai qn'il eft difiicile de fe reft1fer au
plaifÎr lie louer ce qu'o11 fe11r ê'rre bo11, ou à
}a jufl:iee de blâiner ce qt1i cfr évidem1nent
mauvais; 111ais à ne co11fidérer qtte l'intérêt
du Public, qu'a-t-il befc)in du jugen1ent
d'ttn pa1·riculier? qu'a-t-il befoi11 de f1voir
ce que Bav ius penf e ot1 vcttt pe11ter des vets4 vu de la profe de Moevius? pou1·quoi faut~ il
qt1't11-1 f~t1l hom1ne prétende app1·endre o 1
prefcri1e au Public ce qu,il doit penfer de
tel ou rel Ouvrage? Au fon,{, que dema11êiet-
on à u11 Journalifl:e? U11 précis fidèle, un
co1·l1pte exaét d'après leql1el 011 pui1fe juger
du bcfoin qu'on a dë l,Ouvrag~, & du
~gré d'inftrult1on ou de plaifir qu'on peut
•
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D E 13 R A N C E. 15r
s'en pro111errre. Un pareil compte_ peut fe
paffer du juge111ent dll Jot1rnalifte, & Je
j11g~ment du Jour11aliCte ne pe1.1t pas fc
paifer d' u11 pareil co111pte.
Les Jour11aliftes devroie11t donc pet1têrre
fe bo1·ner à la fonétio11 de Rappor.-
tet1rs , & 11'y pas joi11dre celle de Juges.
La fonéèion des Jour11alifl:es, telle qu'elle
cft exercée ..atfez générale1nent, efl: u11e e(pèce
de Mi11iftèrc ou de ~1agifrrature dont
le défaut etfe11tiel efl: d'être abfolu1ne11t iàn~ •
.million : j~ger fcs co11temporains , fes
rivaux, fes ég1ux , quelquefois Ces f upérieu1·s,
trop f ou:vent iès enne111is, n' efr pas un emploi
quj doive être aba11âonné indifiinll:1-
menr a tout le n1onde; Il in1porte qu'un
Jou111al 11e foir poir.it t111e artne da11s la main
d't1n inécha11t ou d,un e11viet1x; il i1nporte
ique ce 1ninifière (oit exercé avec juftice,
ou au i11oi11s avec décence. Mai5 il ne s'agit
pas ici d,expofer une théorie géné1·alc
pour la perfeétiom ou la 1·éfo11ne des J0urnal1x,
nous dif ons fet1le111e11t qt1e le Public .
â bef oin d'e connoît~:e les 0t1v1·ages, & qu'il
i1, a pas le 111ê1ne be(oi11 de co11110Îrre l' opi-.
1.1io11 d, 1111 Jour nalifl:e. •
~' On L1it toujours miet1x que perfon11e
-corn tne11t 011 veut êrre ' 1ot1é, a dit lln plai.
fan r; in ais en confentar1t lie n' ~tre pas loué,
un Auteur ne fait-il pas roujoars 111ieu.x que
pe1·fo11 ne, 111ieux que le LeCtet1i· mê1ne lie
plus arr.e11tif, oe c1ue c01:itie11t fon Ouvrage.
<lans ']UeJ fpt.it il eft fait., -ce qu'il lui 2
G V~
.. ...
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•
•
•
-
•
•
•
•
•
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.. • -
· 116 MERCURE
coûté de rra\'ail, &c.? & s'il falloir ~bfolu·
ment tlM juge1nenc fur cet Ouvrage, ne
ferait-il pas à propos , pour qtte ce jugement
ft1t coni plcttet11ent juR:e , que les idées
d11 Jot1rnalifre futfe11r co111binécs avec celles
de 1, Auteur? ,.,
Mais, dira-r-011, li lei Auteurs rendaient
compte et1x-1nê1nes de leurs Ouvrages da11s
les Journaux, ou li Je.s Journalifres, f e bot-
11a11t à en i·endre cotnpte, s' abfre11oient de les
juger, on feroir privé des avantages de la
critique; cependant la critique dl: utile, on
ne peut le nier.
Oui, 11ne critique jull:e & Cage , di~ée
par le pur a1nG>t1r rle la vérité, fans auct1n
mêlange de paffto11 & d,efprit de parti ,
fa11s aucu11e e11vie de n.uire ou de tn<i>rtifier.
alfaiConnée mê111e de cotts les égards dûs à
l' Autelllr; 1nais la cririque nous a dérro1nP.é'
de la critique; Ces abtts 011t tellement excé:{
é Ces av111rages, qu'il y au1·oit beaucoup
à gagt1er à i·e11e11cer at1x uns poar êcre délivré
des autres.
Qt1a11d on veut citer un medèlc de critique,
on cite celle du Ciel par 1, Acadétnie
Françoife. En citeroir 011 beaucottp d·autres?
.Nla1s cette critique 111ê111e, font'~ ce les
obieétio11s & les jugemen5 qu'elle renfertne
q •.1i e11 fo11t le prin6Îpa t· mérite ~
Non, plLifi't!urs de ces juge1ncns font rigou~
reux ju( u,à l'injufrice; il Ceroit aifé de le
dén1onrrer Qtt'efl:-ce do11c qu'on adiriire
da115 cette critique? C,eft fur tout a 1n0dé-
•
•
,
•
1VlfVFU4U
• •
D :E. F R A N C E. 't fV
ration de l'Académie oppofée à l'acharne--
1nenc de {on Fo11dateu r ; c' cil la co11(it1ération
q u' eile ré111oiga1 e par-cout ·à· Corneiile >
que le Cardinal de Richelieu vouloir hu111ilier;
c' elt le ref peét que le goût rn.ontre partottt
pour le génie perfécuté. • .
, Dans la plu part de nos cri tiques , nous
paroilfons craindre que la 1na~ignité ne
perce p.as affez. Les moins injuftes. ont e11-
core de quoi bleffer l'.Auteur, au moins par
le COJ1. -
Les critiques de goût ont \1n arbitraire
qui prête à l'i11jt1fl:1ce & aux in.it1 \ailes intc11tions;
d'ailleurs, elles font roujours J~licarcs,
parce que la i1uefiio11 efÈ 01·di11aire-
1ne11t de fav<>ir fi l' At1ret1r a de l' ef prit &
du goût, ou s'il en manque.
Les cririque.5 d'érudition , qui co11fi:irue11t
P.riL1cipaletnent ce qu' 011 appelle la critique ,
font plus innoce11tc~ & plt1s utiles ; elles
ont pour prétexte & peuvent avoir pour
objet l'i11ftrt1&ion du Pt1blic & l' éclairciffement
des fairs. Qt1'un tàir f oit vrai ou faux,
011 incerrain , c, cft l' affai1·e des preuves ,
l'amour p1·opre 11,y paraît pas fort inrét·effé.
Eh bien! ces cririqt1es mê1ne f onr a111ères &
venin1eufes , parce que ~, eft à l' Auteur qt1' on
en veut bien plus qt11à l'Ouvrage; c'efi l'Allteur
qu'on veut bl~lfcr, noa1 le Public qu'ün
vc11r inflrui 1·e.
)iinis Je rorc n'eOE pas tot1jours au côté a s
/Ou 1 a liftes, il efi fo11venr <.ia11s l'arrtotirpreRre
int0lérant des Autcur.s, qui s, offcnfe
-
•
•
é -
•
•
1 V~VIU*U
-
'
•
•
• •
•
-11 g ~I E R C U R E
de toute critique, & 11'eft content 'd'aucun
éloge. L'arrangen1e11t que nous propofo11s
ranédieroit e11core à cet i11co11vé11ie11t ; les
.Autet11·s feroient et1x-111êmes le rapport de
leu1·s Ül1vrages, ~:l le 1:1ublic juge1·oit. ..
Mais tous ees rapports fe1·oie11t toujot11·s .
favorables ! ·
Oui, n1ais ils 11e pourroienr coujours contenir
que ce qui Ce1·oit da11s l10uvrage, & la
· bienféa11ce i11te1·<.iiroit tout éloge.
' ~1ais qui avertira le Public des fautes réRandl1es
dans l10l1vrage?
Quï? ceux qui vou•3ro11t e11 e11tr.eprend1·e
la critique particulière à leurs 1·i!qaes, périls
& f 01·ru11e.
.. Mais e, elt rentrer dans la fonétion de • •
; ' Jour11alille !
Oui, mais; c' efr y rentre1· e11 particulier,
11011 en l1om111e pt1blic; e11 plaidet1r, no11 e11
juge; & qu'o11 ne croye pas cette difii11étion
. chit11ériqt1e, elle efr r1·ès-jn1portanre. 11 y a
toujours q11c portio11 du l)ublic qui efi: la
dupe de l'autorité que s'art·oge tin Journalifie;
celui ci prononce toujou1·s ex Callze-
. . drâ; il a fes Leéteu1·s tol1t trouvés & fes
Difciples ad.diài jurare in verha. magiflri.
Le Cen(el1r particulier, plus olJligé d)a'7oir
raifon, y·rega1·de à det1x fois avant d'entre·
p1·e11d re une cririque; il ne l' e11trepte11d que
quand elle cfl: nécet1àire Ott utile, & qu'il fc
Barre rl'y don11er a{fez d' agrémet1r ~ d.tibtérêt
pour la f,1ire lire. 'te Journalifie eJt 1 r
d'être lû & 'ru, du inoi11s par fes çrox.QIU~
-
-
..
I
•
1
•
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D E F R A' N C E. 1r9
r & le vulgaire lui flllilpofe caraétè1·e & autorité,
puifqt1'enfin il s' eft fait Jour11alifte.
IDe plus, fi l'Auceur veut répo11d1·e , il
faut qu1il fe ménage ur1 cl1a111 p de bacaille
dans un a1Jtre Jour111;ll ri~al & e1111e111i du ·
, Journal aggreifeur, & qui fot1ve11t lui rcft1fe
territoire dans la crainte de Ce coin pro1ne~-.
' tre. Da11s la critique particulièi;e l' Auteur
-& le Ccnfe11r fe oarce11c à ar111es égales.
· Mais cetttc ~néthotle fera co1111node pour
les mau\'ais Ecrivai11s, do11t elle taï ra les
defaurs ! ...
. Pas fi com111ode.- U11 mat1vais Écrivain
par~îcra deux fois inauvais Écrivain , k
èans l'Qu,;rage & dans 'Extrait. ..
Elle fera fâcl1eufe pottr les bo11s Écrivai11s
qu'elle p1·ive1·a <les louanges qu'ils 1néi:itent !
Pas ,,fi fâcheufe, par la rai!on co11traire. Le
bon Ecrivt.lit1 paroî ~ra doubieme11t digne
des louang's qu ~il aura dû fe refu(er.
Quoi qu'il en f oit enfi11 de l'i1111ovation
propo[é~, ql1, clJe foie ad1!1iffible ou 11on ,
qtte 1, exemple qu'o11 va don11er foit f uivi
oa qt1'il )·eftc fa11s imirate\tcs, ~oici u11 Exr1
·ait où l, Auteur va publique111e11t & a décot1-
. vcrr, a11alyfe1· fon propre Ouvrage> fa11s eloge
.. & fa11s critique.
Confidération..s far la }Jremièr' Race, &
fuivie de Confidérations fi~r la faconde;
pat· M. Gaillard, de l' Acadétnie ·Fran.
çoife & de l'Acadén1ie des Infcriptions &
Belles- Lerrres. A Patis , ·chez Mot1card, r
.I1npri1net1r-librairc de la Rei11e , de
MadaL11e & de .. M, ine. la Comreffe d' Artois,
rue des Matnuri11s, Hôtel de Cl uni,
· l 7 8 2 • 4 Vol. in· 1 2. •
u'11 11ous foit per1nis de préli1aer .à.
cet Extrait par 8es Obfervario_11s qui 11e con:.
~erne11t 11i Gl1arle111ag11e 11i 1011 Hifto1·ien >
1
,
•
•
IU4Vl!J,,.O---------~--,.-----------:--•
•
•
1
-
D E F R A N ·c E. 1 5 r
& qui auro11t le to1·c ou le 111érice de pré.,.
iènter u11 paradoxe .
Les Jot1rnat1x Lirrérai1·es auroient-ils ja- ,
mais dû être autre chofe qu'un regill:1·e public
ouvert à tous les Auteurs, pour y i11fércr
eux·111êmes l'extrait de leurs Ü"1vrages ;
fans éloge, car la bienCéance (du 1noins aur1
·efois) ne per1nettoit pas de fe Jouer foi·
mê1ne; fa11s cririque, car celle qu'un Auteur
feroir de fotl Ouvrage fe1·oit toujours fuC.
peét:e d,i11dulge11cc ; d' aille11rs, quelle rai!
011 fuffifante at1roit-on eue de 11e pas corriger
d'avance ce ~u'on critiqt1eroit après-coup?
L'Inve11teur des Jour11at1x Littéraires a
fans c.lourc rendu u11 g1·a11d fe1·vice aux Let·
t rcs; il a été utile & at1x Au~et1rs & at1x:
Leéèeurs, e11 imagina11t un [ivre qui fît connoîrre
les autres LÎ\'res , qui ei1 ai111onçât
l' ex1ftcnce & le· conte11 u; inais fat1te d, avoir
fo1·mé les Jour11aux fur le pln11 que 11ous indiquons,
quelles co11tratliél:io11s 11'a-t-il pas
éprouvées! que d,i11rerruptions de ce Journal
& fous 1\1. de Sallo & f ot1s M. 1, Abbé •
Gallois ! & en effet., quel que fût le mérite
de ces Sa va11s, de q ucl droit s' érigeoie11t· ils
en Arbicres ,d e la Litrérarure & e11 Cenfe 11rs
de tous les Ecrivains?
Da11s la fùite ce Journal a pris une fgr111c
plus rég1.llière & u11e autorité pltts légitime.
011 n'a rien à dire contre les J ot1rnaux érablis
oμ qui for1t ce11fés l'être par l'autorité
publique, & fur lefqt1e1s cette autorité veille
d'l1nc n1a11ière parriculièrr. · .
'
•
• •
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..
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-
•
15.t 1vl ER C U R E
Mais l' objclbio11 f ublifte . route entière
contre tous les Journaux établis par auto- ,
rité privée. c~ prè111ier abus a ouvert la
po1·ce à ur1e i11ultitud€ d'autres abus, do1Jt le
moi11dre a été que beaucoup d' A11tet11·s fe
font furti veinent ou etf1·011té111ent con1hlés
eux .. tnê1nes ti,éloges da11s des J0ur11anx dont
il~ dif poioie11t par eux 011 par leurs amis.
· Pour ne parler que des faits anciens &
co1111us; c.ia11s ce débordement de mauvais
vers dont P~ri3 fut i11011dé e11 1744, à l'occafio11
de la maladie & de la convalef cence du
Roi Louis XV, & qui a fait dire à M. de
Voltai1·e (au 1t1el fet1l jl fur donné d'en faire
.. ie bons fL,r ce ft1jet : )
•
Paris n'a jam ~is vû de tranfports Ji divers,
Tant de fc1.1x d 1rtifice & ta.nt de mauvais vers.
.. Il puut ou il n.e pa1·t.t point une Ode à
la Reine; 111ais l'Abbé Desfontaines l1annonca
& la vanta beaucoup ( fet1ille A du
~ Torne IV des ]ugl'1nens fur quelques Ouvrages
rzouveaux); il e11 cita u11 grand 11ol11-
bre de ftropl1ès , clu11~ l'une def quelles le
Poëte fe difoir vieux, fur qt1oi l' Abbé Des·
fontaines s'éc1·ioit: ''Quel vieux Poëte avo11s''
i1ous qui fa{fe ai11G des y ers? n' eft - ce
,, poi11r un jet1ne h0n11ne qui cli.ercbe à fe
,, cacher fous les rides de la vieillclfe ?
,, mais la vieilleffe pettt ·elle prévc11ir en
,, faveut· du talent ? ,, .. · _
C' éroir une é11igt11e qu'il 11e pou voit
devi11er, & qu'il propofoit au ieél:c1.1fi •
•
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DE F R AN C E. · tf 3
Da11s la feuille D , il (e fait ail relfer une
- lettre, eù, en co11firmant rous les éloges
don11és aux firopl1es cirées, 011 lt1i <le111a11de
. pourquoi il 11' en a pas cite pll11Îcurs aurres
qt1'011 a1ft1re 11'êrre pas 111<) Ï11s belle~; &
pour réparer fa faute, on Jes cite. l)ar cet
. heureux artifice le Lettcu r a, c11 deux Par-
• ties, )'Ode. pref que entière. ~
Par un autre artifice, 1, Auteur de la let- ·
trc hafarâe fur u11 endroit de l'Ode une ou
, deux critiqt1es év jJe1nn1ent jnju!l·es , aux•
- quelles le Journalifie 11'a pas de pe111e à
I • repondre .
, Voici inai11renant Je 111ot de l'énigme.
. L' Ode .. efl mauvaife, & elle efl de l' ~1 bbé
:Desfontaines.
. La t .. l-at1de fut co11nue, & le Puhlic ne fic
qu'en rir~; l' Abbé Dcsfo11tai11es l'avoir fait
à fotl oadinage.
On dir que q11elques-u11s de fes no111breux
•
ft1ccelÎet1rs n'ont pac; n1oi11s accoutun1é le
Public au leur; 011 dit que la lot1at1~e & ·
le blât11e fo11c: devenus cl1ez qt1elqucs-u11s
ô 'e11 tre-cux .. non-feule111ent t111e afraire de
' , paOEon & '-ie pa1-ri, i11ais e11core t>n obier
â'in ré1·êr & de co1n 1nerce. N ot1s 1:"&' enrr<>r1s
p.oi11t dans ces que!tions fâc l1etJl- s; no11s 11e
u Youlo11s d~fobl ige r · perfon11e ; 11 us nous
. conc e11to1~s d'ét~ blir r1c•t1~· pr i nci~~e qu'il t1e
J Eaur ja1nais trotnpcr le teétet1r ni ft11· les ·
_Auteurs J1i Cur les Ouvr=i~s; c11 C<•t1 feq 12r~11~e
nous nous l1ârons de déclarer que J' utct1r
:.de cet Ex cc a · t ,.. ,a auffi l' ucéuiï de.~ l'I-Iifroire
• • G V .. .
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-
I
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..
,
•
•
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• •
If 4 MER c u R E
de Cl1arlemagne , & que par conféquept
cer Extrait 11e contie11dra ni éloge ni cri~
• . t1qt1e.
Pourquoi u11 Attteur , bien réfoltt d'obfe1
·ve1· tOlltes les bienféances, cne rendroit-il ,
pas co1npte au Public de fo11 propre Ot1-
vrage dnns tin Journal , Ct)n11ne il en 1·e11d
co111pte à fes Le&eurs dar1s u11e Préface, e11
fe bor11a11t à dire ce que !'Ouvrage con~ienr,
. dans qt1el c:fp1·ît il eft fait' n~11s quel ordte
les ebjcts y font préfe11tés, ·&o. tnais fans
at1ct111 ligne 11i d'approbatio11 11i de c~n~
{ure? ..
'. Eft· il mêcne bi~11 sûr que le Pttblic . en
de1na11de d1van!age aux Jou1ï1aliffes de profeffio11?
Ils s'e1np1·e{fe11t cous à juger en hie11
ou· en n1al 1-es Ouv14 ages dont ils ne font
chargés tout au plus que de 1·e11 ,{1·e compte.
Il efl: vrai qn'il eft difiicile de fe reft1fer au
plaifÎr lie louer ce qu'o11 fe11r ê'rre bo11, ou à
}a jufl:iee de blâiner ce qt1i cfr évidem1nent
mauvais; 111ais à ne co11fidérer qtte l'intérêt
du Public, qu'a-t-il befc)in du jugen1ent
d'ttn pa1·riculier? qu'a-t-il befoi11 de f1voir
ce que Bav ius penf e ot1 vcttt pe11ter des vets4 vu de la profe de Moevius? pou1·quoi faut~ il
qt1't11-1 f~t1l hom1ne prétende app1·endre o 1
prefcri1e au Public ce qu,il doit penfer de
tel ou rel Ouvrage? Au fon,{, que dema11êiet-
on à u11 Journalifl:e? U11 précis fidèle, un
co1·l1pte exaét d'après leql1el 011 pui1fe juger
du bcfoin qu'on a dë l,Ouvrag~, & du
~gré d'inftrult1on ou de plaifir qu'on peut
•
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D E 13 R A N C E. 15r
s'en pro111errre. Un pareil compte_ peut fe
paffer du juge111ent dll Jot1rnalifte, & Je
j11g~ment du Jour11aliCte ne pe1.1t pas fc
paifer d' u11 pareil co111pte.
Les Jour11aliftes devroie11t donc pet1têrre
fe bo1·ner à la fonétio11 de Rappor.-
tet1rs , & 11'y pas joi11dre celle de Juges.
La fonéèion des Jour11alifl:es, telle qu'elle
cft exercée ..atfez générale1nent, efl: u11e e(pèce
de Mi11iftèrc ou de ~1agifrrature dont
le défaut etfe11tiel efl: d'être abfolu1ne11t iàn~ •
.million : j~ger fcs co11temporains , fes
rivaux, fes ég1ux , quelquefois Ces f upérieu1·s,
trop f ou:vent iès enne111is, n' efr pas un emploi
quj doive être aba11âonné indifiinll:1-
menr a tout le n1onde; Il in1porte qu'un
Jou111al 11e foir poir.it t111e artne da11s la main
d't1n inécha11t ou d,un e11viet1x; il i1nporte
ique ce 1ninifière (oit exercé avec juftice,
ou au i11oi11s avec décence. Mai5 il ne s'agit
pas ici d,expofer une théorie géné1·alc
pour la perfeétiom ou la 1·éfo11ne des J0urnal1x,
nous dif ons fet1le111e11t qt1e le Public .
â bef oin d'e connoît~:e les 0t1v1·ages, & qu'il
i1, a pas le 111ê1ne be(oi11 de co11110Îrre l' opi-.
1.1io11 d, 1111 Jour nalifl:e. •
~' On L1it toujours miet1x que perfon11e
-corn tne11t 011 veut êrre ' 1ot1é, a dit lln plai.
fan r; in ais en confentar1t lie n' ~tre pas loué,
un Auteur ne fait-il pas roujoars 111ieu.x que
pe1·fo11 ne, 111ieux que le LeCtet1i· mê1ne lie
plus arr.e11tif, oe c1ue c01:itie11t fon Ouvrage.
<lans ']UeJ fpt.it il eft fait., -ce qu'il lui 2
G V~
.. ...
1
•
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•
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.. • -
· 116 MERCURE
coûté de rra\'ail, &c.? & s'il falloir ~bfolu·
ment tlM juge1nenc fur cet Ouvrage, ne
ferait-il pas à propos , pour qtte ce jugement
ft1t coni plcttet11ent juR:e , que les idées
d11 Jot1rnalifre futfe11r co111binécs avec celles
de 1, Auteur? ,.,
Mais, dira-r-011, li lei Auteurs rendaient
compte et1x-1nê1nes de leurs Ouvrages da11s
les Journaux, ou li Je.s Journalifres, f e bot-
11a11t à en i·endre cotnpte, s' abfre11oient de les
juger, on feroir privé des avantages de la
critique; cependant la critique dl: utile, on
ne peut le nier.
Oui, 11ne critique jull:e & Cage , di~ée
par le pur a1nG>t1r rle la vérité, fans auct1n
mêlange de paffto11 & d,efprit de parti ,
fa11s aucu11e e11vie de n.uire ou de tn<i>rtifier.
alfaiConnée mê111e de cotts les égards dûs à
l' Autelllr; 1nais la cririque nous a dérro1nP.é'
de la critique; Ces abtts 011t tellement excé:{
é Ces av111rages, qu'il y au1·oit beaucoup
à gagt1er à i·e11e11cer at1x uns poar êcre délivré
des autres.
Qt1a11d on veut citer un medèlc de critique,
on cite celle du Ciel par 1, Acadétnie
Françoife. En citeroir 011 beaucottp d·autres?
.Nla1s cette critique 111ê111e, font'~ ce les
obieétio11s & les jugemen5 qu'elle renfertne
q •.1i e11 fo11t le prin6Îpa t· mérite ~
Non, plLifi't!urs de ces juge1ncns font rigou~
reux ju( u,à l'injufrice; il Ceroit aifé de le
dén1onrrer Qtt'efl:-ce do11c qu'on adiriire
da115 cette critique? C,eft fur tout a 1n0dé-
•
•
,
•
1VlfVFU4U
• •
D :E. F R A N C E. 't fV
ration de l'Académie oppofée à l'acharne--
1nenc de {on Fo11dateu r ; c' cil la co11(it1ération
q u' eile ré111oiga1 e par-cout ·à· Corneiile >
que le Cardinal de Richelieu vouloir hu111ilier;
c' elt le ref peét que le goût rn.ontre partottt
pour le génie perfécuté. • .
, Dans la plu part de nos cri tiques , nous
paroilfons craindre que la 1na~ignité ne
perce p.as affez. Les moins injuftes. ont e11-
core de quoi bleffer l'.Auteur, au moins par
le COJ1. -
Les critiques de goût ont \1n arbitraire
qui prête à l'i11jt1fl:1ce & aux in.it1 \ailes intc11tions;
d'ailleurs, elles font roujours J~licarcs,
parce que la i1uefiio11 efÈ 01·di11aire-
1ne11t de fav<>ir fi l' At1ret1r a de l' ef prit &
du goût, ou s'il en manque.
Les cririque.5 d'érudition , qui co11fi:irue11t
P.riL1cipaletnent ce qu' 011 appelle la critique ,
font plus innoce11tc~ & plt1s utiles ; elles
ont pour prétexte & peuvent avoir pour
objet l'i11ftrt1&ion du Pt1blic & l' éclairciffement
des fairs. Qt1'un tàir f oit vrai ou faux,
011 incerrain , c, cft l' affai1·e des preuves ,
l'amour p1·opre 11,y paraît pas fort inrét·effé.
Eh bien! ces cririqt1es mê1ne f onr a111ères &
venin1eufes , parce que ~, eft à l' Auteur qt1' on
en veut bien plus qt11à l'Ouvrage; c'efi l'Allteur
qu'on veut bl~lfcr, noa1 le Public qu'ün
vc11r inflrui 1·e.
)iinis Je rorc n'eOE pas tot1jours au côté a s
/Ou 1 a liftes, il efi fo11venr <.ia11s l'arrtotirpreRre
int0lérant des Autcur.s, qui s, offcnfe
-
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1 V~VIU*U
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-11 g ~I E R C U R E
de toute critique, & 11'eft content 'd'aucun
éloge. L'arrangen1e11t que nous propofo11s
ranédieroit e11core à cet i11co11vé11ie11t ; les
.Autet11·s feroient et1x-111êmes le rapport de
leu1·s Ül1vrages, ~:l le 1:1ublic juge1·oit. ..
Mais tous ees rapports fe1·oie11t toujot11·s .
favorables ! ·
Oui, n1ais ils 11e pourroienr coujours contenir
que ce qui Ce1·oit da11s l10uvrage, & la
· bienféa11ce i11te1·<.iiroit tout éloge.
' ~1ais qui avertira le Public des fautes réRandl1es
dans l10l1vrage?
Quï? ceux qui vou•3ro11t e11 e11tr.eprend1·e
la critique particulière à leurs 1·i!qaes, périls
& f 01·ru11e.
.. Mais e, elt rentrer dans la fonétion de • •
; ' Jour11alille !
Oui, mais; c' efr y rentre1· e11 particulier,
11011 en l1om111e pt1blic; e11 plaidet1r, no11 e11
juge; & qu'o11 ne croye pas cette difii11étion
. chit11ériqt1e, elle efr r1·ès-jn1portanre. 11 y a
toujours q11c portio11 du l)ublic qui efi: la
dupe de l'autorité que s'art·oge tin Journalifie;
celui ci prononce toujou1·s ex Callze-
. . drâ; il a fes Leéteu1·s tol1t trouvés & fes
Difciples ad.diài jurare in verha. magiflri.
Le Cen(el1r particulier, plus olJligé d)a'7oir
raifon, y·rega1·de à det1x fois avant d'entre·
p1·e11d re une cririque; il ne l' e11trepte11d que
quand elle cfl: nécet1àire Ott utile, & qu'il fc
Barre rl'y don11er a{fez d' agrémet1r ~ d.tibtérêt
pour la f,1ire lire. 'te Journalifie eJt 1 r
d'être lû & 'ru, du inoi11s par fes çrox.QIU~
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D E F R A' N C E. 1r9
r & le vulgaire lui flllilpofe caraétè1·e & autorité,
puifqt1'enfin il s' eft fait Jour11alifte.
IDe plus, fi l'Auceur veut répo11d1·e , il
faut qu1il fe ménage ur1 cl1a111 p de bacaille
dans un a1Jtre Jour111;ll ri~al & e1111e111i du ·
, Journal aggreifeur, & qui fot1ve11t lui rcft1fe
territoire dans la crainte de Ce coin pro1ne~-.
' tre. Da11s la critique particulièi;e l' Auteur
-& le Ccnfe11r fe oarce11c à ar111es égales.
· Mais cetttc ~néthotle fera co1111node pour
les mau\'ais Ecrivai11s, do11t elle taï ra les
defaurs ! ...
. Pas fi com111ode.- U11 mat1vais Écrivain
par~îcra deux fois inauvais Écrivain , k
èans l'Qu,;rage & dans 'Extrait. ..
Elle fera fâcl1eufe pottr les bo11s Écrivai11s
qu'elle p1·ive1·a <les louanges qu'ils 1néi:itent !
Pas ,,fi fâcheufe, par la rai!on co11traire. Le
bon Ecrivt.lit1 paroî ~ra doubieme11t digne
des louang's qu ~il aura dû fe refu(er.
Quoi qu'il en f oit enfi11 de l'i1111ovation
propo[é~, ql1, clJe foie ad1!1iffible ou 11on ,
qtte 1, exemple qu'o11 va don11er foit f uivi
oa qt1'il )·eftc fa11s imirate\tcs, ~oici u11 Exr1
·ait où l, Auteur va publique111e11t & a décot1-
. vcrr, a11alyfe1· fon propre Ouvrage> fa11s eloge
.. & fa11s critique.
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Résumé : HISTOIRE de Charlemagne, précédée de Considérations sur la première Race, & suivie de Considérations sur la seconde ; par M. Gaillard, de l'Académie Françoise & de l'Académie des Inscriptions & Belles-Lettres. A Paris, chez Moutard, Imprimeur-Libraire de la Reine, de Madame & de Mme. la Comtesse d'Artois, rue des Mathurins, Hôtel de Cluni, 1782, 4 Vol. in 12.
L'ouvrage 'Histoire de Charlemagne' de M. Gaillard, membre de l'Académie française et de l'Académie des Inscriptions et Belles-Lettres, publié à Paris en 1782, traite des journaux littéraires et de leur rôle. Ces journaux sont présentés comme des plateformes accessibles à tous les auteurs pour y publier des extraits de leurs œuvres, sans éloges ni critiques. Les éloges peuvent sembler indulgents, tandis que les critiques peuvent être injustes. L'inventeur des journaux littéraires a innové en créant un livre qui fait connaître d'autres livres, mais il a rencontré des interruptions et des conflits avec des savants comme Sallo et l'Abbé Gallois. Le texte critique les journaux littéraires établis par autorité privée, soulignant les abus et les flatteries qui peuvent y être publiés. Il cite des exemples historiques, comme les mauvais vers écrits lors de la maladie du roi Louis XV en 1744. Il propose que les journaux littéraires devraient se limiter à fournir des comptes rendus précis et objectifs des ouvrages, sans juger leur valeur. Le texte critique également les critiques de goût, jugées arbitraires et souvent injustes, et les critiques d'érudition, qui peuvent être venimeuses et viser l'auteur plutôt que l'ouvrage. En conclusion, le texte suggère que les auteurs pourraient eux-mêmes faire le rapport de leurs ouvrages, bien que cette méthode puisse également poser des problèmes.
Généré par Mistral AI et susceptible de contenir des erreurs.
Généré par Mistral AI et susceptible de contenir des erreurs.
Fermer
14
HISTOIRE de Charlemagne, précédée de Considérations sur la première Race, & suivie de Considérations sur la seconde ; par M. Gaillard, de l'Académie Françoise & de l'Académie des Inscriptions & Belles-Lettres. A Paris, chez Moutard, Imprimeur-Libraire de la Reine, de Madame & de Mme. la Comtesse d'Artois, rue des Mathurins, Hôtel de Cluni, 1782, 4 Vol. in 12.