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1
p. 137-149
Nouvelles de Hambourg.
Début :
Les Troupes Danoises qui reviennent des Pays bas sont arrivées [...]
Mots clefs :
Électeur, Elbe, Renforts, Varsovie
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texteReconnaissance textuelle : Nouvelles de Hambourg.
Nouvelles de Hambourg.
Les Troupes Danoises
qui reviennent des Pays bas
sont arrivées dans le Duché
de Bremen, où elles se rafraîchissent,
elles doivent bientost
passer l'Elbe pour aller
camper du costé de Lubck
afin de s'opposer à , la diversion
que les Suedois pourroient
entreprendre de ce
costé là
, avec les renforts
qu'ils attendent de Suede ef)
Pomeranie. Le General Stein-
-
bek fait fortifier les retranchements
qu'il a fait faire à
Gardingas, ou il est campé,
il les a fair garnir de palissades
&de plusieursgrosses pieces
de Canon. Les Moscovites
ont tâchéd'occuper quelque
postes avantageux pool cou.
:
,
per la communication entre
laCavalerie Suedoise & l'Infanterie
; mais ils ont esté
repoussez avec pertediscontinuentà
faire des Ponts sur
les Marais, les Canaux,&c
les Fossez ,pour s'approcher
de Tommingen,afin de le
Bombarder. Les Suedois de
leurcosté prennent toutes les.
precaurions possibles
- pour
empêcher l'effet du Bombardement.
Cependant le Roy
de Dannemartk met les Duchez
de Holstein
,
& de
Steswick ,sous contribution,
& la Vdlc de Hufum a esté
obligée de payé huit mil écus.
Les Habitans de la Ville de
Gottorp n'ont pu encore
convenir de la Comme qu'on
leur demande
t
& ils craignentd'y
estre forcez par -
execution militaire. On assure
que le Comte de Steinbock
a fait quelques propositions
au Roy deDannemarck pour
uneSuspension d'Armes. Le
Colonel Meyer Danois
,
qui
avoic esté détaché avec Uf1
Corps de Troupes pour occuper
rifle de Heilighlandt,
y a débarqué ôc il espereen
chasser lesSuédois quis'y sont
retranchez en leur coupant
les vivres.
Les Lettres de Coppenhague
portent que le Comte
Amiral Thomsen avoit fait
voile avec une Escadre de
Fregattes pourcroiser & empêcher
le transport des Troupes
que les Suedois preparent
à Gortenbourg
, & qu'on
travailloit en diligence àéquiper
la Flote Danoise. D'autres
Lettres de Wismar du
zS. Mars portent qu'un parti
de la Garnison en avoit défait
un Moscovite composé d'un
Lieutenant, & de vingt-cinq
Cavaliers dont neuf avoient
estétuez,&le Lieutenant
qui lesCommandoit avec les
quinze autres amenez prisonniers
: qu'on attendoit de
jour en jour un renfort de
Suede que quelques Frégates
Danoises
,
parmi lesquelles
il y en avoit une qui portoit
Pavillon Moscovite, croisoient
devantStralzund,pour
empêcher qu'aucunBâtiment
pur y entrer ni en sortir.
On écrit de Varsovie que
quelques Officiers Turcs &
Tartares ennemis du Roy de
Suede,qu'on croit avoir été
gagnez voulurent le con-
Zt>raindre ,à partir avec une
escorte trop foible pour le
mettre en sureté. Il fut en
mesme temps averti que ces
Officiers vouloient le livrer
a ceux qui les avoient gagnez.
Ces avis l'obligerent à se retirer
à Warnitza
,
où il avoit
fait bastir une maison, autour
de laquelle il fit faire
des retranchements. On le
pressa de retourner à Bender,
pour se preparer à partir.
Mais ille rcfufa; disant qu'il
vouloit attendre la réponse
du Grand Seigneur,auquel
M
il avoir écrit. Ils resolurent
de l'attaquer avec un grand
,
nombre de Troupes.b Le
combat commença le 11.
Févriervers les dix heures du
matin; ce Prince donna des
marques d'une valeur extraordinaire
;mais lesretranchement
ayant été forcez il se
retira dans sa maison, où il
continua de se deffendre jusqu'à
ce que le feu y ayant été
mis, il sur obligé de se rendre,
ayant reçu deux ou
trois blessures. Il futconduit
à Bender, où il fut tres bien
reçu par le Seraskier & par
le
.leK-andciTartares, qui selon
les apparances
-
avoient été
trompez par quelque ordre
surprisousupposéduGrand
Seigneurauquelle Seraskier
avoïc envoyé un Courier,
pour lui rendre compte de ce
quis'étoitpassé. On assure
que le Roy de Suede avoit été
envoyé à Andrinople avec
une escorte, accompagné de
fcs deux Secreraires d'Etat,
-Ll-c doux Generaux &
de quarante autres de ses
gens, que l'on rassembloit
- tous les Suedois & Polonois
faits prisonniers, qui étoient
bien traitez: que cet évenement
n'avoir rien changé
aux dispositions des Turcs
pour faire la guerre aux
Moscovites: que le Hospodar
de Valaquie avoit ordre
de fournir mille chariots, &
celui de Moldavie deux mille;
& que le Sultandevoit partir
d'Andrinople à la fin de Mars
ou au commencement d'Avril
pour se rendre à Buba
& à Ifacki vers l'embouchure
du Danube.
On mande de Berlin que
l'Electeur de Brandebourg
fait de grands changemens
dans sa Cour, & parmi Tes
Officiers, qu'il a fait Maréchaux
de Camp Généraux le
Comte de Lothum & un
Prince de Holstein, outre
les deux faits par le feu Electeur
; que de douze Chambellans
qu'ilyavoit, il n'en retient
que quatre; qu'il a diminué
les appointemens de
ses Ministres dans les Cours
Etrangeres; & on dit qu'au
lieu d'Envoyez il ne veut plus
y avoir que des Residents.
On assuremême qu'il veut
faire donner à loü ge ou à
ferme toutes ses maisons de
plaisance excepté Oranjenbourg,
Potzdam, Coponik,
Wilsterhausen & celle de
Charlottenbourg qui estdestinéepourl'Electrice;
qtill
a écrit de sa main au President
Dankelman qui avoit
été disgracié par le feu Electeur,&
l'a déclaréson premier
Ministre; qu'il luy a
fait rendre tous ses biens
confisquez durant sa disgrace,
& qu'il a voulu le
charger de la Direction de
toutes ses principales JffJlres.
mais qu'il s'cft excusé de l'accepter,
promettant neannloins
de lefervir de tout [on
pouvoir de ses Conseils dans
tout ce qu'il lui ordonneroit.
Les Troupes Danoises
qui reviennent des Pays bas
sont arrivées dans le Duché
de Bremen, où elles se rafraîchissent,
elles doivent bientost
passer l'Elbe pour aller
camper du costé de Lubck
afin de s'opposer à , la diversion
que les Suedois pourroient
entreprendre de ce
costé là
, avec les renforts
qu'ils attendent de Suede ef)
Pomeranie. Le General Stein-
-
bek fait fortifier les retranchements
qu'il a fait faire à
Gardingas, ou il est campé,
il les a fair garnir de palissades
&de plusieursgrosses pieces
de Canon. Les Moscovites
ont tâchéd'occuper quelque
postes avantageux pool cou.
:
,
per la communication entre
laCavalerie Suedoise & l'Infanterie
; mais ils ont esté
repoussez avec pertediscontinuentà
faire des Ponts sur
les Marais, les Canaux,&c
les Fossez ,pour s'approcher
de Tommingen,afin de le
Bombarder. Les Suedois de
leurcosté prennent toutes les.
precaurions possibles
- pour
empêcher l'effet du Bombardement.
Cependant le Roy
de Dannemartk met les Duchez
de Holstein
,
& de
Steswick ,sous contribution,
& la Vdlc de Hufum a esté
obligée de payé huit mil écus.
Les Habitans de la Ville de
Gottorp n'ont pu encore
convenir de la Comme qu'on
leur demande
t
& ils craignentd'y
estre forcez par -
execution militaire. On assure
que le Comte de Steinbock
a fait quelques propositions
au Roy deDannemarck pour
uneSuspension d'Armes. Le
Colonel Meyer Danois
,
qui
avoic esté détaché avec Uf1
Corps de Troupes pour occuper
rifle de Heilighlandt,
y a débarqué ôc il espereen
chasser lesSuédois quis'y sont
retranchez en leur coupant
les vivres.
Les Lettres de Coppenhague
portent que le Comte
Amiral Thomsen avoit fait
voile avec une Escadre de
Fregattes pourcroiser & empêcher
le transport des Troupes
que les Suedois preparent
à Gortenbourg
, & qu'on
travailloit en diligence àéquiper
la Flote Danoise. D'autres
Lettres de Wismar du
zS. Mars portent qu'un parti
de la Garnison en avoit défait
un Moscovite composé d'un
Lieutenant, & de vingt-cinq
Cavaliers dont neuf avoient
estétuez,&le Lieutenant
qui lesCommandoit avec les
quinze autres amenez prisonniers
: qu'on attendoit de
jour en jour un renfort de
Suede que quelques Frégates
Danoises
,
parmi lesquelles
il y en avoit une qui portoit
Pavillon Moscovite, croisoient
devantStralzund,pour
empêcher qu'aucunBâtiment
pur y entrer ni en sortir.
On écrit de Varsovie que
quelques Officiers Turcs &
Tartares ennemis du Roy de
Suede,qu'on croit avoir été
gagnez voulurent le con-
Zt>raindre ,à partir avec une
escorte trop foible pour le
mettre en sureté. Il fut en
mesme temps averti que ces
Officiers vouloient le livrer
a ceux qui les avoient gagnez.
Ces avis l'obligerent à se retirer
à Warnitza
,
où il avoit
fait bastir une maison, autour
de laquelle il fit faire
des retranchements. On le
pressa de retourner à Bender,
pour se preparer à partir.
Mais ille rcfufa; disant qu'il
vouloit attendre la réponse
du Grand Seigneur,auquel
M
il avoir écrit. Ils resolurent
de l'attaquer avec un grand
,
nombre de Troupes.b Le
combat commença le 11.
Févriervers les dix heures du
matin; ce Prince donna des
marques d'une valeur extraordinaire
;mais lesretranchement
ayant été forcez il se
retira dans sa maison, où il
continua de se deffendre jusqu'à
ce que le feu y ayant été
mis, il sur obligé de se rendre,
ayant reçu deux ou
trois blessures. Il futconduit
à Bender, où il fut tres bien
reçu par le Seraskier & par
le
.leK-andciTartares, qui selon
les apparances
-
avoient été
trompez par quelque ordre
surprisousupposéduGrand
Seigneurauquelle Seraskier
avoïc envoyé un Courier,
pour lui rendre compte de ce
quis'étoitpassé. On assure
que le Roy de Suede avoit été
envoyé à Andrinople avec
une escorte, accompagné de
fcs deux Secreraires d'Etat,
-Ll-c doux Generaux &
de quarante autres de ses
gens, que l'on rassembloit
- tous les Suedois & Polonois
faits prisonniers, qui étoient
bien traitez: que cet évenement
n'avoir rien changé
aux dispositions des Turcs
pour faire la guerre aux
Moscovites: que le Hospodar
de Valaquie avoit ordre
de fournir mille chariots, &
celui de Moldavie deux mille;
& que le Sultandevoit partir
d'Andrinople à la fin de Mars
ou au commencement d'Avril
pour se rendre à Buba
& à Ifacki vers l'embouchure
du Danube.
On mande de Berlin que
l'Electeur de Brandebourg
fait de grands changemens
dans sa Cour, & parmi Tes
Officiers, qu'il a fait Maréchaux
de Camp Généraux le
Comte de Lothum & un
Prince de Holstein, outre
les deux faits par le feu Electeur
; que de douze Chambellans
qu'ilyavoit, il n'en retient
que quatre; qu'il a diminué
les appointemens de
ses Ministres dans les Cours
Etrangeres; & on dit qu'au
lieu d'Envoyez il ne veut plus
y avoir que des Residents.
On assuremême qu'il veut
faire donner à loü ge ou à
ferme toutes ses maisons de
plaisance excepté Oranjenbourg,
Potzdam, Coponik,
Wilsterhausen & celle de
Charlottenbourg qui estdestinéepourl'Electrice;
qtill
a écrit de sa main au President
Dankelman qui avoit
été disgracié par le feu Electeur,&
l'a déclaréson premier
Ministre; qu'il luy a
fait rendre tous ses biens
confisquez durant sa disgrace,
& qu'il a voulu le
charger de la Direction de
toutes ses principales JffJlres.
mais qu'il s'cft excusé de l'accepter,
promettant neannloins
de lefervir de tout [on
pouvoir de ses Conseils dans
tout ce qu'il lui ordonneroit.
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Résumé : Nouvelles de Hambourg.
Les troupes danoises, de retour des Pays-Bas, se sont installées dans le Duché de Bremen avant de traverser l'Elbe pour camper près de Lübeck. Cette manœuvre vise à prévenir une éventuelle diversion suédoise, renforcée par des troupes attendues de Suède et de Poméranie. Le général Steinbek a renforcé les retranchements à Gardingas avec des palissades et des canons. Les Moscovites ont tenté de couper les communications entre la cavalerie et l'infanterie suédoises, mais ont été repoussés. Les Suédois ont pris des mesures pour éviter un bombardement. Le roi de Danemark a imposé des contributions aux duchés de Holstein et de Schleswig. La ville de Hufum a payé huit mille écus, tandis que les habitants de Gottorp refusent de payer la somme demandée, craignant une exécution militaire. Le comte de Steinbock a proposé une suspension d'armes au roi de Danemark. Le colonel Meyer danois a débarqué à Heilighlandt pour chasser les Suédois retranchés. À Copenhague, l'amiral Thomsen a pris la mer avec une escadre pour empêcher le transport des troupes suédoises à Gortenbourg. La flotte danoise est en cours d'équipement. À Wismar, un parti de la garnison a défait un détachement moscovite. Des frégates danoises, dont une arborant le pavillon moscovite, croisent devant Stralzund pour bloquer les mouvements ennemis. À Varsovie, le roi de Suède, menacé par des officiers turcs et tartares, s'est retiré à Warnitza et a refusé de retourner à Bender. Après un combat, il a été capturé et conduit à Bender. Les Turcs continuent leurs préparatifs contre les Moscovites, rassemblant des chariots et des troupes. L'Électeur de Brandebourg a effectué des changements à sa cour, nommant de nouveaux maréchaux et réduisant les appointements des ministres. Il a rétabli le président Dankelman comme premier ministre, qui a refusé la direction des principales affaires mais a promis son soutien.
Généré par Mistral AI et susceptible de contenir des erreurs.
Généré par Mistral AI et susceptible de contenir des erreurs.
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2
p. 198-203
Détail de l'affaire qui s'est passée le 8 Juillet entre les Troupes du Roi, commandées par M. le Marquis de Montcalm, & celles d'Angleterre, aux ordre du Général Abercromby.
Début :
M. le Marquis de Montcalm ayant été envoyé par M. le Marquis de Vaudreuil, [...]
Mots clefs :
Marquis de Montcalm, Colonies, Canada, Protection, Troupes, Anglais, Chevalier, Renforts, Lac Saint-Sacrement, Mouvements des troupes, Grenadiers, Lieutenant colonel, Régiments, Détachement, Bataille, Colonnes milliaires, Munitions, Secours, Pertes ennemies, Les sauvages, Officiers
Afficher :
texteReconnaissance textuelle : Détail de l'affaire qui s'est passée le 8 Juillet entre les Troupes du Roi, commandées par M. le Marquis de Montcalm, & celles d'Angleterre, aux ordre du Général Abercromby.
Détail de l'affaire qui s'eſt paſſsée le 8 Juillet entre
les Troupes du Roi , commandées par M. le Marquis
de Montcalm , & celles d'Angleterre , aux
ordres du Général Abercromby.
M. le Marquis de Montcalm ayant été envoyé
par M. le Marquis de Vaudreuil , Gouverneur
Général du Canada, pour protéger la frontiere de
la Cólonie du côté du Lac Saint- Sacrement , fe
rendit à Carillon le 30 Juin. Il y trouva huit Bataillons
de troupes de terre , une compagnie de
Canonniers , deux à trois cens Ouvriers , & quelques
Sauvages. Il reçut quelques jours après un
renfort de quatre cens hommes des troupes de la
Colonie & des Canadiens , commandés par M. de
Remond , Capitaine. Il apprit à Carillon , que les
Anglois avoient aſſemblé au fonds du Lac Saint-
Sacrement , près des ruines du Fort Georges , une
armée compoſée de vingt mille hommes deMilice
, & de fix mille de troupes réglées , aux ordres
du Major Général Abercromby , & qu'elle devoit
ſe mettre en mouvement pour s'emparer du Fort
Carillon& envahir le Canada. Sur l'avis que M.
leMarquis de Montcalm en donna à M. le Marquisde
Vaudreuil ,& fur ceux que ce Gouverneur
en avoit déja reçus , il changea la deftination de
M. le Chevalier de Levis , qui avoit été détaché
du côté de Corlac ; il lui donna ordre de ſe joindre
à M. le Marquis de Montcalm , & fit les
diſpoſitions néceſſaires pour lui procurer d'autres
renforts.
M. le Marquis de Montcalm prit d'abord le
parti d'occuper le poſte de la Chute , fur le bord
du Lac Saint-Sacrement , pour retarder l'ennemi,
OCTOBRE. 1758.
ة ر و
Il y reſta juſqu'au 6 Juillet que les Anglois parurent
en force fur le Lac. M. le Marquis de Montcalm
repaſſa la riviere de la Chute avec toutes
fes troupes , pour venir camper ſous le Fort Carillon
, où il avoit déja fait tracer des retranchemens
. Il envoya en même temps différens détachemens
, pour harceler l'ennemi dans ſa deſcente.
Un de ces détachemens , commandé par MM. de
Trépezée & de Langis , s'étant égaré par la faure
des guides , tomba dans une colonne de l'armée
ennemie déja toute formée.
De ce détachement , qui étoit d'environ trois
cens hommes , il y eut deux Officiers tués , qua
tre Sauvages , & cent quatre-vingt- quatre foldats
desTroupes & Milices tués , ou priſonniers ; le
reſte joignit le corps de nos Troupes.
:
M. le Marquis de Montcalm n'avoit dans ſon
camp devant Carillon en y arrivant , qu'environ
deux mille huit cens hommes de troupes de France
, & quatre cens cinquante de la Colonie , encore
faut-il diſtraire de ce nombre un des batail
lons de Berry , lequel , à l'exception de ſa compagnie
deGrenadiers , fut occupé à la garde & au
ſervice du Fort .
2 Le 7 Juillet au masin , l'armée fut toute employé
au travail des abbatis , ſous la protection
des compagnies de Grenadiers & des Volontaires
qui la couvroient. Les Officiers , la hache à la
main, donnoient l'exemple , & les drapeaux étoient
plantés ſur l'ouvrage. La gauche occupée par les
bataillons de la Sarre & de Languedoc , étoit appuyée
à un eſcarpement diſtant de quatre- vingt
toiſes de la riviere de la Chute. Le fommet de
l'eſcarpement étoit couronné par un abbatis. Cet
abbatis flanquoit une trouée que gardoient de
front les deux compagnies de Volontaires de
1
I iv
200 MERCURE DE FRANCE.
me ,
Bernard&deDuprat. Derriere cette trouée , on
devoit placer fix pieces de canon. La droite gardée
par la Reine , Bearn &Guyenne, étoit également
appuyée à une hauteur dont la pente n'étoit pas
fi roide que celle de lagauche. Dans la plaine
entre cette hauteur & la riviere de Saint- Frederic
furent portés les Troupes de la Colonie & les
Canadiens , qui s'y retrancherent auſſi avec des
abbatis. Le canon du Fort étoit dirigé ſur cette
partie , ainſi que ſur le lieu où le débarquement
pouvoit ſe faire àla gauche de nos retranchemens.
Le centre ſuivoit les ſinuoſités du terrein , confervant
le ſommet des hauteurs , &toutes les parties
ſe flanquoient réciproquement. Ce centre étoit
formé par les bataillons de Royal Rouffillon &
par le premier bataillon de Berry. Dans tout le
front de la ligne , chaque bataillon avoit derriere
lui une compagnie de Grenadiers & un Piquet en
réſerve.
Ceseſpeces de retranchemens étoient faits de
zroncs d'arbres couchés les uns ſur les autres
ayant en avant des arbres renversés , dont les
branches coupées & pointues faifoient l'effet de
chevaux de frife .
Le 7 au foir , il arriva quatre cens hommes
d'élite des Troupes qui avoient d'abord eu une
deftination particuliere ſous les ordres de M. le
Chevalier de Levis. Leur arrivée répandit une
grande joie dans notte armée , & M. le Chevalier
de Levis arriva bientôt après avec M. de Sennezergues,
Lieutenant Colonel du Régiment de la Sarre.
M. le Marquis de Montcalm chargea le Chevalier
de Levis de la défenſe de la droite, le ſieur de
Bourlamaque de celle de la gauche , & il ſe réſerva
le commandement du centre , pour être plus à
portéede donner ſes ordres partout.
OCTOBRE. 1758. 201
L'armée coucha au bivouac. Le 8. à la pointe
du jour , on battit la générale , pour que toutes les
troupes puſſent connoître leurs poſtes. Après ce
mouvement , une partie fut employée à achever
l'abbatis , & l'autre à conſtruire les batteries .
Vers les dix heures du matin, les troupes legeres
des ennemis parurent de l'autre côté de la riviere
, & firent un grand feu , mais de fi loin , que
l'on continua le travail ſans leur répondre..
A midi & demi leur armée déboucha fur nous.
Nos gardes avancées , ainſi que les volontaires &
les compagnies de grenadiers , ſe replierent en bon
ordre,& rentrerent dans la ligne , ſans perdre un
ſeulhomme. Au moment même du ſignal convenu,
les travailleurs & toutes les troupes furent à leurs
armes& à leurs poſtes. La gauche fut la premiere
attaquée par deux colonnes , dont l'une cherchoit
à tourner le retranchement , & ſe trouva ſous le
feu du Régiment de la Sarre ; l'autre dirigea ſes
efforts ſur un angle ſaillant , entre Languedoc &
Berry. Le centre où étoit Royal Rouffillon , fut
attaqué preſqu'en même temps par une troiſieme
colonne,& une quatrieme porta ſon attaque vers
la droite , entre les Bataillons de Bearn & de la
Reine.
Comme les troupes de la Colonie & les Canadiens
, qui occupoient la plaine du côté de la riviere
de Saint - Frédéric ne furent point attaqués , ils
fortirent de leur retranchement , prirent en flanc
la colonne qui attaquoit notre droite ,& tomberent
deſſus avec la plus grande valeur ; çes troupes
étoient commandées par le ſieur de Remond , Capitaine.
Environ à cinq heures , la colonne qui avoit attaqué
les Bataillons de Royal Rouſillon , s'étoit
rejettée ſur l'angle ſaillant du retranchement , dé
Lv
202 MERCURE DE FRANCE.
fendu par le Bataillon de Guyenne & par la gauche
de celui de Bearn : la colonne qui avoit attaqué
les Bataillons de la Reine & de Bearn , s'y rejetta
auſſi , de forte que le danger devint très-grand
à cette attaque. M. le Chevalier de Levis s'y porta
avec quelques troupes de la droite : M. le Marquis
de Montcalm y accourut auſſi avec quelques
troupes de réſerve. Ils firent éprouver aux ennemis
une réſiſtance qui rallentit d'abord leur ardeur.
Le ſieur de Bourlamaque fut bleſſé à cette
attaque , & les ſieurs de Sennezergues & de Privat
, Lieutenans-Colonels , le ſuppléerent.
Vers les fix heures , les deux colonnes de la droite
abandonnerent leur attaque , vinrent faire encore
une tentative contre les Bataillons de Royal
Rouffillon & de Berry , &enfin tenterent un dernier
effort à la gauche.
Depuis fix heures juſqu'à ſept , l'armée ennemie
s'occupa de fa retraite , favoriſée par le feu de ſes
troupes légeres , qui dura juſqu'à la nuit.
Pendant l'action , le feu prit en pluſieurs endroits
; mais il fut éteint ſur le champ. On reçur
du Fort en munitions & en rafraîchiſſemens , tousles
ſecours néceſſaires .
L'obſcurité de la nuit , l'épuiſement & le petir
nombre de nos troupes , les forces de l'ennemi
qui , malgré ſa défaite , étoient encore bien ſupérieures
aux nôtres , la nature du pays dans lequel
on ne peut s'engager ſans guides , ne permirent
pas à nos troupes de pourſuivre lesAnglois. On
comptoit même qu'ils reviendroient le lendemain à
lacharge , mais ils avoient abandonné les poſtes
de la Chute & du Portage ; & M. le Chevalier de
Levis qui fut envoyé le lendemain pour les reconnoître
, ne trouva que des traces d'une fuite precipitée.
OCTOBRE. 1758 . 203
Ön eſtime la perte des ennemis d'après le rapport
de leurs priſonniers , à quatre mille hommes
tués ou bleſſés , parmi leſquels il y a pluſieurs
Officiers de marque. Le Lord How & le ſieur
Spitall , Major général des Troupes réglées , ont
été tués.
Cinq cens Sauvages qui étoient dans l'armée
Angloiſe , ſont toujours reſtés derriere , &n'ont
pas voulu prendre part à l'action .
Le ſuccès de cette journée eſt dû aux bonnes
diſpoſitions de M. le Marquis de Montcalm , &
à la valeur de nos troupes. MM. le Chevalier de
Levis & de Bourlamaque , ſe ſont diftingués dans
le commandement de la droite & de la gauche ;
le premier a eu pluſieurs coups de fufil dans fon
habit , & le ſecond a été bleſſé dangereuſement.
M. de Bougainville , Aide de Camp de M. le Marquis
de Montcalm & M. de Langis , ont été
bleſſés à ſes côtés. Tous les Officiers en général
méritent les plus grands éloges .
Nous avons perdu douze Officiers & quatrevingt-
douze foldats tués ſur le champ de bataille.
Il y a eu vingt- cinq Officiers , & deux cens quarante-
huit foldats bleſſés .
Le Corſaire le Moiſſonneur , eſt rentré dans le
port de Dunkerque avec une priſe Angloiſe eſtimée
vingt-deux mille livres , & une rançon de
deux cens cinquante guinées. Il va armer de nouveau
pour ſa troiſieme courſe , qui aura lieu à la
finde ce mois .
les Troupes du Roi , commandées par M. le Marquis
de Montcalm , & celles d'Angleterre , aux
ordres du Général Abercromby.
M. le Marquis de Montcalm ayant été envoyé
par M. le Marquis de Vaudreuil , Gouverneur
Général du Canada, pour protéger la frontiere de
la Cólonie du côté du Lac Saint- Sacrement , fe
rendit à Carillon le 30 Juin. Il y trouva huit Bataillons
de troupes de terre , une compagnie de
Canonniers , deux à trois cens Ouvriers , & quelques
Sauvages. Il reçut quelques jours après un
renfort de quatre cens hommes des troupes de la
Colonie & des Canadiens , commandés par M. de
Remond , Capitaine. Il apprit à Carillon , que les
Anglois avoient aſſemblé au fonds du Lac Saint-
Sacrement , près des ruines du Fort Georges , une
armée compoſée de vingt mille hommes deMilice
, & de fix mille de troupes réglées , aux ordres
du Major Général Abercromby , & qu'elle devoit
ſe mettre en mouvement pour s'emparer du Fort
Carillon& envahir le Canada. Sur l'avis que M.
leMarquis de Montcalm en donna à M. le Marquisde
Vaudreuil ,& fur ceux que ce Gouverneur
en avoit déja reçus , il changea la deftination de
M. le Chevalier de Levis , qui avoit été détaché
du côté de Corlac ; il lui donna ordre de ſe joindre
à M. le Marquis de Montcalm , & fit les
diſpoſitions néceſſaires pour lui procurer d'autres
renforts.
M. le Marquis de Montcalm prit d'abord le
parti d'occuper le poſte de la Chute , fur le bord
du Lac Saint-Sacrement , pour retarder l'ennemi,
OCTOBRE. 1758.
ة ر و
Il y reſta juſqu'au 6 Juillet que les Anglois parurent
en force fur le Lac. M. le Marquis de Montcalm
repaſſa la riviere de la Chute avec toutes
fes troupes , pour venir camper ſous le Fort Carillon
, où il avoit déja fait tracer des retranchemens
. Il envoya en même temps différens détachemens
, pour harceler l'ennemi dans ſa deſcente.
Un de ces détachemens , commandé par MM. de
Trépezée & de Langis , s'étant égaré par la faure
des guides , tomba dans une colonne de l'armée
ennemie déja toute formée.
De ce détachement , qui étoit d'environ trois
cens hommes , il y eut deux Officiers tués , qua
tre Sauvages , & cent quatre-vingt- quatre foldats
desTroupes & Milices tués , ou priſonniers ; le
reſte joignit le corps de nos Troupes.
:
M. le Marquis de Montcalm n'avoit dans ſon
camp devant Carillon en y arrivant , qu'environ
deux mille huit cens hommes de troupes de France
, & quatre cens cinquante de la Colonie , encore
faut-il diſtraire de ce nombre un des batail
lons de Berry , lequel , à l'exception de ſa compagnie
deGrenadiers , fut occupé à la garde & au
ſervice du Fort .
2 Le 7 Juillet au masin , l'armée fut toute employé
au travail des abbatis , ſous la protection
des compagnies de Grenadiers & des Volontaires
qui la couvroient. Les Officiers , la hache à la
main, donnoient l'exemple , & les drapeaux étoient
plantés ſur l'ouvrage. La gauche occupée par les
bataillons de la Sarre & de Languedoc , étoit appuyée
à un eſcarpement diſtant de quatre- vingt
toiſes de la riviere de la Chute. Le fommet de
l'eſcarpement étoit couronné par un abbatis. Cet
abbatis flanquoit une trouée que gardoient de
front les deux compagnies de Volontaires de
1
I iv
200 MERCURE DE FRANCE.
me ,
Bernard&deDuprat. Derriere cette trouée , on
devoit placer fix pieces de canon. La droite gardée
par la Reine , Bearn &Guyenne, étoit également
appuyée à une hauteur dont la pente n'étoit pas
fi roide que celle de lagauche. Dans la plaine
entre cette hauteur & la riviere de Saint- Frederic
furent portés les Troupes de la Colonie & les
Canadiens , qui s'y retrancherent auſſi avec des
abbatis. Le canon du Fort étoit dirigé ſur cette
partie , ainſi que ſur le lieu où le débarquement
pouvoit ſe faire àla gauche de nos retranchemens.
Le centre ſuivoit les ſinuoſités du terrein , confervant
le ſommet des hauteurs , &toutes les parties
ſe flanquoient réciproquement. Ce centre étoit
formé par les bataillons de Royal Rouffillon &
par le premier bataillon de Berry. Dans tout le
front de la ligne , chaque bataillon avoit derriere
lui une compagnie de Grenadiers & un Piquet en
réſerve.
Ceseſpeces de retranchemens étoient faits de
zroncs d'arbres couchés les uns ſur les autres
ayant en avant des arbres renversés , dont les
branches coupées & pointues faifoient l'effet de
chevaux de frife .
Le 7 au foir , il arriva quatre cens hommes
d'élite des Troupes qui avoient d'abord eu une
deftination particuliere ſous les ordres de M. le
Chevalier de Levis. Leur arrivée répandit une
grande joie dans notte armée , & M. le Chevalier
de Levis arriva bientôt après avec M. de Sennezergues,
Lieutenant Colonel du Régiment de la Sarre.
M. le Marquis de Montcalm chargea le Chevalier
de Levis de la défenſe de la droite, le ſieur de
Bourlamaque de celle de la gauche , & il ſe réſerva
le commandement du centre , pour être plus à
portéede donner ſes ordres partout.
OCTOBRE. 1758. 201
L'armée coucha au bivouac. Le 8. à la pointe
du jour , on battit la générale , pour que toutes les
troupes puſſent connoître leurs poſtes. Après ce
mouvement , une partie fut employée à achever
l'abbatis , & l'autre à conſtruire les batteries .
Vers les dix heures du matin, les troupes legeres
des ennemis parurent de l'autre côté de la riviere
, & firent un grand feu , mais de fi loin , que
l'on continua le travail ſans leur répondre..
A midi & demi leur armée déboucha fur nous.
Nos gardes avancées , ainſi que les volontaires &
les compagnies de grenadiers , ſe replierent en bon
ordre,& rentrerent dans la ligne , ſans perdre un
ſeulhomme. Au moment même du ſignal convenu,
les travailleurs & toutes les troupes furent à leurs
armes& à leurs poſtes. La gauche fut la premiere
attaquée par deux colonnes , dont l'une cherchoit
à tourner le retranchement , & ſe trouva ſous le
feu du Régiment de la Sarre ; l'autre dirigea ſes
efforts ſur un angle ſaillant , entre Languedoc &
Berry. Le centre où étoit Royal Rouffillon , fut
attaqué preſqu'en même temps par une troiſieme
colonne,& une quatrieme porta ſon attaque vers
la droite , entre les Bataillons de Bearn & de la
Reine.
Comme les troupes de la Colonie & les Canadiens
, qui occupoient la plaine du côté de la riviere
de Saint - Frédéric ne furent point attaqués , ils
fortirent de leur retranchement , prirent en flanc
la colonne qui attaquoit notre droite ,& tomberent
deſſus avec la plus grande valeur ; çes troupes
étoient commandées par le ſieur de Remond , Capitaine.
Environ à cinq heures , la colonne qui avoit attaqué
les Bataillons de Royal Rouſillon , s'étoit
rejettée ſur l'angle ſaillant du retranchement , dé
Lv
202 MERCURE DE FRANCE.
fendu par le Bataillon de Guyenne & par la gauche
de celui de Bearn : la colonne qui avoit attaqué
les Bataillons de la Reine & de Bearn , s'y rejetta
auſſi , de forte que le danger devint très-grand
à cette attaque. M. le Chevalier de Levis s'y porta
avec quelques troupes de la droite : M. le Marquis
de Montcalm y accourut auſſi avec quelques
troupes de réſerve. Ils firent éprouver aux ennemis
une réſiſtance qui rallentit d'abord leur ardeur.
Le ſieur de Bourlamaque fut bleſſé à cette
attaque , & les ſieurs de Sennezergues & de Privat
, Lieutenans-Colonels , le ſuppléerent.
Vers les fix heures , les deux colonnes de la droite
abandonnerent leur attaque , vinrent faire encore
une tentative contre les Bataillons de Royal
Rouffillon & de Berry , &enfin tenterent un dernier
effort à la gauche.
Depuis fix heures juſqu'à ſept , l'armée ennemie
s'occupa de fa retraite , favoriſée par le feu de ſes
troupes légeres , qui dura juſqu'à la nuit.
Pendant l'action , le feu prit en pluſieurs endroits
; mais il fut éteint ſur le champ. On reçur
du Fort en munitions & en rafraîchiſſemens , tousles
ſecours néceſſaires .
L'obſcurité de la nuit , l'épuiſement & le petir
nombre de nos troupes , les forces de l'ennemi
qui , malgré ſa défaite , étoient encore bien ſupérieures
aux nôtres , la nature du pays dans lequel
on ne peut s'engager ſans guides , ne permirent
pas à nos troupes de pourſuivre lesAnglois. On
comptoit même qu'ils reviendroient le lendemain à
lacharge , mais ils avoient abandonné les poſtes
de la Chute & du Portage ; & M. le Chevalier de
Levis qui fut envoyé le lendemain pour les reconnoître
, ne trouva que des traces d'une fuite precipitée.
OCTOBRE. 1758 . 203
Ön eſtime la perte des ennemis d'après le rapport
de leurs priſonniers , à quatre mille hommes
tués ou bleſſés , parmi leſquels il y a pluſieurs
Officiers de marque. Le Lord How & le ſieur
Spitall , Major général des Troupes réglées , ont
été tués.
Cinq cens Sauvages qui étoient dans l'armée
Angloiſe , ſont toujours reſtés derriere , &n'ont
pas voulu prendre part à l'action .
Le ſuccès de cette journée eſt dû aux bonnes
diſpoſitions de M. le Marquis de Montcalm , &
à la valeur de nos troupes. MM. le Chevalier de
Levis & de Bourlamaque , ſe ſont diftingués dans
le commandement de la droite & de la gauche ;
le premier a eu pluſieurs coups de fufil dans fon
habit , & le ſecond a été bleſſé dangereuſement.
M. de Bougainville , Aide de Camp de M. le Marquis
de Montcalm & M. de Langis , ont été
bleſſés à ſes côtés. Tous les Officiers en général
méritent les plus grands éloges .
Nous avons perdu douze Officiers & quatrevingt-
douze foldats tués ſur le champ de bataille.
Il y a eu vingt- cinq Officiers , & deux cens quarante-
huit foldats bleſſés .
Le Corſaire le Moiſſonneur , eſt rentré dans le
port de Dunkerque avec une priſe Angloiſe eſtimée
vingt-deux mille livres , & une rançon de
deux cens cinquante guinées. Il va armer de nouveau
pour ſa troiſieme courſe , qui aura lieu à la
finde ce mois .
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Résumé : Détail de l'affaire qui s'est passée le 8 Juillet entre les Troupes du Roi, commandées par M. le Marquis de Montcalm, & celles d'Angleterre, aux ordre du Général Abercromby.
Le 8 juillet, les troupes françaises dirigées par le Marquis de Montcalm affrontèrent les forces anglaises commandées par le Général Abercromby près du Fort Carillon. Montcalm, envoyé par le Gouverneur Général du Canada, le Marquis de Vaudreuil, avait pour mission de défendre la frontière du Lac Saint-Sacrement. Informé de l'approche d'une armée anglaise de vingt-cinq mille hommes, il prit position à la Chute et fit construire des retranchements autour du Fort Carillon. Le 7 juillet, les troupes françaises renforcèrent leurs défenses. Le 8 juillet, à l'aube, les Anglais lancèrent leur attaque. Les Français, bien positionnés, repoussèrent les assauts ennemis grâce à une défense organisée et à l'utilisation stratégique des abattis et des canons. Les Canadiens et les milices jouèrent un rôle crucial en prenant à revers une colonne ennemie. La bataille dura jusqu'au soir, avec des pertes importantes pour les Anglais, estimées à quatre mille hommes tués ou blessés, incluant plusieurs officiers de haut rang. Les Français perdirent douze officiers et quatre-vingt-douze soldats tués, et vingt-cinq officiers et deux cent quarante-huit soldats blessés. Après la bataille, les Anglais se retirèrent, laissant derrière eux des traces de fuite précipitée. Le succès français fut attribué aux stratégies de Montcalm et au courage des troupes.
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3
p. 197
De Paderborn, le 11 Juillet.
Début :
Il y eut le 5 de ce mois du côté de Halle une escarmouche très-vive entre [...]
Mots clefs :
Escarmouche, Comte de Broglie, Prince Ferdinand , Alliés, Colonel, Régiment, Détachement, Troupes, Cavalerie, Grenadiers, Combat, Renforts, Canon
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texteReconnaissance textuelle : De Paderborn, le 11 Juillet.
De Paderborn , le 11 Juillet.
II y a eu les de ce mois du côté de Halle une
efcarmouche très-vive entre un détacheinent des
troupes Françoifes & un corps nombreux des
Alliés. Le Comte de Broglie qui vouloit recon-
noître avec exactitude la pofition du Prince Fer-
dinand , avoit formé le projet de s'emparer de
Halle qui étoit occupé par deux cens Hanovriens.
Il chargea de cette entreprife le fieur de Com-
meyras , Colonel des Volontaires de Clermont ,
qui y marcha avec fon régiment. Il fe fit pré-
céder par un détachement de fes Volontaires
aux ordres du fieur de Romans. Celui-ci s'avança
près du village de Halle , & n'eut pas plutôt
achevé fa difpofition qu'il apperçut une nom
breuse colonne d'Infanterie qui fe déployoit pour
lui faire face. Il fondit fur elle avec tant d'im-
pétuofité , qu'il la força de rentrer dans le Vil
lage où il l'attaqua ; & elle fut contrainte de
l'abandonner. Le fieur de Commeyras arriva
dans ce moment avec le refte de fa troupe , &
pouffa le corps Hanovrien jufques fous le canon
de Ravenfberg. Ce corps eluya dans fa retraite
le feu de quatre cens Volontaires de la None
qui s'étoient embufqués dans les bois de Ra-
venfberg. Mais ayant reçu un renfort de Grena-
diers & de, Cavalerie détaché du camp du Prince
Ferdinand , il fit reculer ces quatre cens Volon-
taires. Le feur de Commeyras , pour favorifer
leur retraite , dirigea fi à propos le feu de fon
canon fur les Hanovriens , qu'ils prirent la fuite
en défordre. Ce combat , qui a duré depuis huit
heures du matin jufqu'à quatre heures après m dì,
a coûté aux Alliés la perte de plus de qub rẻ
cens hommes. Les François ont perdu beaucoup
moins, & font reftés maîtres de-Halle.
II y a eu les de ce mois du côté de Halle une
efcarmouche très-vive entre un détacheinent des
troupes Françoifes & un corps nombreux des
Alliés. Le Comte de Broglie qui vouloit recon-
noître avec exactitude la pofition du Prince Fer-
dinand , avoit formé le projet de s'emparer de
Halle qui étoit occupé par deux cens Hanovriens.
Il chargea de cette entreprife le fieur de Com-
meyras , Colonel des Volontaires de Clermont ,
qui y marcha avec fon régiment. Il fe fit pré-
céder par un détachement de fes Volontaires
aux ordres du fieur de Romans. Celui-ci s'avança
près du village de Halle , & n'eut pas plutôt
achevé fa difpofition qu'il apperçut une nom
breuse colonne d'Infanterie qui fe déployoit pour
lui faire face. Il fondit fur elle avec tant d'im-
pétuofité , qu'il la força de rentrer dans le Vil
lage où il l'attaqua ; & elle fut contrainte de
l'abandonner. Le fieur de Commeyras arriva
dans ce moment avec le refte de fa troupe , &
pouffa le corps Hanovrien jufques fous le canon
de Ravenfberg. Ce corps eluya dans fa retraite
le feu de quatre cens Volontaires de la None
qui s'étoient embufqués dans les bois de Ra-
venfberg. Mais ayant reçu un renfort de Grena-
diers & de, Cavalerie détaché du camp du Prince
Ferdinand , il fit reculer ces quatre cens Volon-
taires. Le feur de Commeyras , pour favorifer
leur retraite , dirigea fi à propos le feu de fon
canon fur les Hanovriens , qu'ils prirent la fuite
en défordre. Ce combat , qui a duré depuis huit
heures du matin jufqu'à quatre heures après m dì,
a coûté aux Alliés la perte de plus de qub rẻ
cens hommes. Les François ont perdu beaucoup
moins, & font reftés maîtres de-Halle.
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Résumé : De Paderborn, le 11 Juillet.
Le 11 juillet, une escarmouche intense a opposé les troupes françaises à un corps nombreux des Alliés près de Halle. Le Comte de Broglie, désirant connaître la position du Prince Ferdinand, avait ordonné la prise de Halle, alors occupée par deux cents Hanovriens. Cette mission fut confiée au Colonel de Commeyras, à la tête des Volontaires de Clermont. Précédé par un détachement de Volontaires sous les ordres de Romans, de Commeyras affronta une colonne d'infanterie ennemie près du village de Halle. Après avoir repoussé les Hanovriens jusqu'au canon de Ravenfberg, les Français furent à leur tour repoussés par des renforts ennemis, incluant des Grenadiers et de la Cavalerie. De Commeyras intervint avec son artillerie, permettant la retraite des Volontaires. Le combat, qui dura de huit heures du matin à quatre heures de l'après-midi, causa la perte de plus de quatre cents hommes aux Alliés, tandis que les Français perdirent beaucoup moins d'hommes et restèrent maîtres de Halle.
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